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DS/T21/CSÔ/19〇1
M ;、 / To tIEXE
CHOIX
DE
DOCUMENTS
DE
DOC
LETTRES OFFICIELLES, PROCLAMATIONS,
ÉDITS, MÉMORIAUX, INSCRIPTIONS,..,
TEXTE CHINOIS
AVEC TRADUCTION
EN FRANÇAIS ET EN LATIN
PAR
S. COUVREUR S. J.
TROISIÈME ÉDITION.
HO KIEN FOU
IMPRIMERIE DE LA MISSION CATHOLIQUE.
1901
PRÉFACE.
Ce livre a été composé dans le but de donner la clef du style
officiel, et de fournir sur la Chine des renseignements authentiques,
instructifs et curieux. Les Chinois y sont peints par eux-mêmes, et
sous des couleurs rarement flatteuses. Le lecteur l'es entendra par-.
1er de leurs institutions, de leurs mœurs, de leurs usages. Il assis-
tera aux procédures des tribunaux, aux délibérations des Ministè-
res, aux conseils du Fils du Ciel. Les sujets étant très variés, il y
trouvera une grande diversité de choses et d'expressions. Il ap-
préciera et désirera lire la Gazette de Pékin, qui a fourni la plupart
des edits et des mémoriaux, et mérite d'être consultée par qui-
conque veut se faire des idées exactes sur le Céleste-Empire.
Le texte chinois est accompagné de deux traductions et de'
notes, La traduction latine, en suivant l'ordre des mots chinois, fait
connaître la structure de la phrase, la valeur de chaque ternie :
double avantage qu'on ne pouvait demander à la traduction fran-
çaise. Mais elle a l'inconvénient inévitable de ne pas toujours, faire>
assez ressortir la pensée. C'est que le génie des deux langues est
fort différent. Toutes deux admettent des inversions ; mais chacune
suit des règles particulières. De plus, la phrase chinoise, ordinai-
rement très courte dans les anciens livres, est parfois, dans les
pièces officielles, de taille à se mesurer avec les riches périodes de
l'Orateur romain. Rendue en termes équivalents et avec la même
construction, elle devient quelquefois peu intelligible. La version
française dissipera les ombres qui resteraient encore dans la ver-,
sion latine ; elles s'éclaireront et se compléteront l'une l'autre.
Les explications placées au bas des pages dispenseront de
recourir fréquemment aux dictionnaires et aux nomenclatures" des
charges publiques. Avec la table placée à la fin du volume, elles
formeront un vocabulaire commode.
Le lecteur fera bien de consulter cette table, dès qu'il étudiera
les premières pages, s'il désire plus d'éclaircissements. Car, pour ne
pas l'accabler en lui présentant à la fois une trop grande quantité
d'annotations, on les a réparties à peu près également dans tout
le corps de l'ouvrage; celles qui ne semblaient pas indispensables
au commencement onl été renvoyées plus loin.
H
Dans CCS documents, rohscuritê de certains passn.<>cs ne doit
pas être attribuée à rimpcrfectioii de la langue. Quand l'auteur est
habile et s'applique à être clair, le style est très limpide, la pensée
très nette et bien apparente. Les périodes sont nombreuses, com-
posées de membres ou parties symétriques, et cadencées avec un
art admirable. Elles unissent à la clarté la concision, l'élégance, et
charment à la fois l'esprit ^ct l'oreille. La fin des citations et des
énumérations est marquée par des formules bien connues. Ces
qualités du style se rencontrent habituellement dans les proclama-
tions, les édits et les mémoriaux.
Mais tantôt l'écrivain s'est un peu néglige ; tantôt il a traité de
choses qui, pour être pleinement comprises, exigent une connais-
sance spéciale de l'histoire, de la législation, des arts ou des scien-
ces; tantôtil a été obligé de donner à entendre sous une expression
voilée une vérité qu'il ne convenait pas de déclarer ouvertement.
Cette nécessité s'impose spécialement aux censeurs, qui ont le
devoir de me lire sous les yeux du souverain tous les défauts de
l'administration, avec courage et sincérité, sans épargner même sa
personne auguste.
Les principales difficultés étant aplanies, l'étudiant se familia-
risera peu à peu avec elles. Ensuite il ne craindra pas d'aborder
lui- môme toutes sortes de pièces, sans aucun secours étranger.
Si quelque inexactitude s'est glissée dans cette traduction, le
leçteur intelligent saura la^décoiivrir, éviter l'erreur, et juger avec
indulgence un travail entrepris dans l'espoir de lui être utile.
Août 1894.
Cet ouvrage a obtenu de l'Académie des Inscriptions et Belles-
lettres le prix Julien en 1895. Il a été revu avec soin pour la deux-
ième et la troisième édition. Il est très redevable à la science du
P. Joseph Siao, dont l'obligeance mérite une mention toute spéciale.
Novembre 1901.
TABLE DES MATIÈRES.
1'" PARTIE. LETTRES OFFICIELLES.
Iiivitalioii à dîner. . . . page
FOte de l'impératrice Ts'eu ngan.
13.
Souhaits de nouvel an. .
3.
Majorité de T'oung tcheu. . . .
15.
5.
Avènement de Kouang siu. . .
19.
Création du Tsoung li ia menu. .
9.
Mort de rimpùr. Ts'eu ngan, . .
21.
Ministres envoyés en Europe • .
11.
Envoi d'un passe-port. . . .
25.
11« PARTIE. PROCLAMATIONS.
Eloge de la religion 27. Queues coupées . . ;
Églises bâties dans le Fou kien . 31. Guerre contre la France.
Respect (ià aux iombeauK . 35. Troubles après la guerre.
Traité de 1858 37. Contre l'infanticide . ' .
Ktudiaiits punis 45. Contre les jeux de hasard
Édits supprimés 47. Pagodes et comédies. .
49.
53.
59.
G5.
73.
77.
Ille PARTIE. EDITS ET MÉMORIAUX.
Matthieu Ricci à Pékin. . .
Réforme du calendrier. . ,
Liberté religieuse .....
Troubles de T'ien tsin. . .
Cérémonies en l'h. des ancêtres
Prières pour la pluie . . .
Actions (le grâces après la pluie
一 au dragon de Ha m tan
lion neurs posthumes décernés à
la piété filiale. . .
— décernés à la chasteté.
― refusés à ud officier.
Grades accordés aux vieillards.
Châtiments célestes. . . .
Succession à l'empire . . .
Le père de l'empereur et les
impératrices . . .
L'impérati'ice-régente et le père
de l'empereur .
ïch'oung Heou gracié. .
Tribut (lu roi d'Aiinain. .
83. Funérailles 217.
87. Contre l'opium 223.
109. Choix d'officiers sincères. , . 229.
i"2l . Changement de Ministère. . . 235.
Ul. Bataille de Fou tcheou. . .. . 245.
■"5. Guerre déclarée à la France. . 267.
147. Étrangers protégés pendantla guerre. 277.
■151. Récompenses et châtiments ― . 279.
Annonce de la pais 289.
Arsenaux et écoles 291.
155. Étude des sciences 297.
159. Chemins de fer 323.
161 . Études de l'empereur. . . . 407.
163. Jubilé de l'impératrice-mére. . 413.
169. Politique extérieure 415.
Contre l'emploi des tortures. . 423.
189. Affaire criminelle 433.
Appel au tribunal de l'empereur. 485.
201. Belles-mères cruelles. . . . 495.
207. Éclipse de soleil le premier jour
^209. de raiinée (22 janvier 1898). 409.
IV
1V« PARTIE. GAZETTE DE PÉKIN.
Notice sur la Gazette de Pékin. 500. Livraison du 29 avril 1876. . . 515.
Livraison du 10 avril 1876. . . 502.
Ve PARTIE. MÉLANGES.
Sépulture de Matthieu Ricci.
Diplôme impérial. . . •
Épitaphe
525.
533.
537.
Deuil d'une m ère 539.
Table des lettres contenues dans
les annotations. . . . 547.
CHOIX
DOCUMENTS
Ce livre est divisé en cinq parties : la première comprend des
lettres officielles ou semi-officielles ; la deuxième, des proclama-
tions ; la troisième, des edits ou rescrits impériaux et des rapports
ou mémoriaux adressés au trône ; la quatrième, une notice sur
la Gazette de Pékin et deux fascicules ou cahiers de cette publi-
cation ; la cinquième, des inscriptions et quelques autres pièces.
Les lettres officielles sont dues à l'obligeance de M. Maurice
Courant, interprète de la Légation française à Pékin.
La plupart des pièces concernant les missionnaires et la reli-
gion sont tirées de deux recueils qui ont été publiés à Chang hai
par M. Pierre 黃 Houâng, prêtre de la Mission du Kiang naii, et
qui ont pour titres 正 敎奉褒 et 正 敎奉傳
LETTRES OFFICIELLES
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前 月
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I. Qui brcvilcr nunliant, de quo ac-
tum est, inipcraLoris viscndi diem sla-
lutum jam aiilca scriplis liUcris claro
nolum fecerunl; exslant liUerro. (Mciisis)
vigcsimo sexto die, duodecima hora,
obscq neuter rogio tnandalo, in Iribunali
pai'abunt convivium ad amice exspec-
taixlum. lllo die omnes iiiduonl pnuto
rias vesles;eleMim spcranL foi'c uL iiobi-
lis vices gerens regni Miiiislor, adve-
iiiente hora, dignctur accederc. Qui sc-
<i;ientcs siuiul visuii sun I impcralorein,
adjulorcs cl iiiterprelcs singnlos oLiam
siinul vcnturos ad nostrum praloi ium
et interfuturos esse convivio est spes.
Unicc illud rcvcronlcr significamus.
Cominoda (occasiouc utciilos), pre-
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f((Iicilalcnï.
Nomina seorsiin scripLa sunt.
I'l iiiii iiionsis 23 (lie.
徑 King. Sentier, chemin direct, la
voie la plus courte, brièvement.
Il^ K'i. Enseigner, instruire, infor-
mer, faire coiiDaîlrc, annoncer.
徑 (ou 逕) fj King k'i tché.
Celui q ni écrit ce billot; courte IcUrc;
je vous écris quelques mots pour vous
dire que... 敬!^ 者 King k'i tché.
Celui qui vous écrit avec icspocl; let-
tre respeclLiouse. 復 Fou k'i
tchè. Celui qui vous écrit pour répon-
dre i'i voire lellrc. Ainsi commencent
les lettres qui ne traitent pas d'affaires
ou n'ont pas un cachet ofliciel.
PREMIÈUE PARTI 1:.
LETTRES OFFICIELLES.
I. INVITATION A DINER.
Le Tribunal des affaires ('iratujh'cs invile la. Legation française.
Ceux ((iii écrivent ce Ijillct vous ont déjà fait connaîlrc par
lettre le jour iixc |)om' l'aiidk'nce impériale. Le 2() de ce mois
(G mars ), à midi, conloi nK'nicnt a ux ordres de rempcrcii i', ils
prépareront un dîner pour vous recevoir dans leur tribunal. Ce
jour-là, ils rcvcliront tous ! e costume officiel. Ils cspcrcnl, Mon-
sieur le Ministre, que, à l'heure nui rq uou, vous daignerez venir. Les
secrétaires et les inlerprètes qui vous accompagneront à l'audience
impériale, viendront aussi tous, nous rcspéroiis, à noire Irilninal
prendre part au dîner. Tel csl riiiiiquc ()l)jet de celle IcUre.
Nous profilons de cette occasion pour vous souhaiter une féli-
cilé loiijours croissnnlc.
Nos noms soiil ccrils sur des cartes séparées (mises avec celle
Icllre dans une même enveloppe ).
Le 23 du premier mois ( 3 mars 1891 ).
II. SOUHAITS DE NOUVEL AN.
Le Minislcre des affaires <''lrangh'cs cnuioucc sa visile à la Légation de France.
Ceux qui écrivent ce billet désirent vivcmei", nu coniiiicncc-
nient de l'an née européenne, vous souhailiT lo us les l)iciiis que pro-
met le ])rinlc'iiij)s. Le prince président cl Ions les membres du Tri-
1)11 liai (1 c s a I Va i ix- s v l l a ii <.<c re s o ii l { 1 v v\d c que, le 7 janvier, à midi et de-
mi, à une heure, elà une heure et demie, avec les prcsidcnls de louslcs
所 Chou ( Cîiouo). Que, (le
dont, oi'i, lieu. Ce relatif, on le sait,
n'est jamais le sujet, niais loiijoiirs le
régime du vcm'I"; siiivaiil.
所 H Chôa iôu. CcLlc lociilioii csl
livs usiLéc. I.c sujet du verbe est
la II lût un nom ou un pronom oxpriim';
avaiil ou après, tantôt une porsoiiiie ou
une chose itidéleniiinéo. Dans ce der-
nier cas, le sens littéral est coliii-ri :
que l'on a, ([uc l'on coiiii;iiL, doiiL il
s'agU, (loiil il a (; lé (|iiosli()i).
'魏 Kin. Audicncu impériale.
案 Ngàn. Table, escabeau, table
fl'im juge, proci''S, affaire officielle,
pi ('■(,•(! pi'ocrs, aclo judiciaire, do-
ciirneiil olliciel, scriteiico, décret, bu-
luau, greffe, archives. 在 案 Tsàingàn.
Lo (locuinoiit oxislc; au lril)uriul, sur la
table, sur le luirwm, dans l<!s archives-
II. Oui br(! viler mmi'—'iit, iiiiiic iii-
euiile liJiL! nubilis re"'i(jnis novo anno,
|;eli cogUanles vernie felicilaliscoiiUiuia
hotia esscî prncaiida, i|)scnict priiiceps et
siiiiiriii ni;iyisli"Uii.s sLalucruiil ul liujiis
monsis octavo die, liora diutdocima ot
(linudiMla, prima hora, liora prima et
(liinidiatu, siiriul cum oiiinium supre-
mo ru m Tribunalium et Curiariim pric-
sidibiis, per ca'tiis divisi ac proficisccn-
4
LETTRES OFFICIELLES
les, priores irent ad luum nobile hospî-
lium, et reverenterlibi fausla p rcca ren-
in r. Aflveniente tempore, sperant fore
ut nol)ilîs Minisler paulisper exspcctet;
vere debebunt graliam. Unice illud si-
gnificant. Precantur novain felicitalem.
本 爵 Pénn tsiô. Le liaut dignitaire
qui appartient (à ce Tribunal).
pI> Pou. Ensemble, classe, espèce,
catégorie; département ou par lie de
l'administralion, division territoriale,
province, corps de troupes. 六 | Lôu 十.
Les six Tribunaux supérieurs ou Minis-
tères ; à savoir, 吏 | ! 豊 1 戸 | 兵 |
5fiJ I X I Li f, Li t, Hôu t, Ping 十,
Hing 十, Kôung 十, les Ministères des
offices civils, des ceremonies, des
revenus, (le la guerre, des chàlîmerUs,
des travaux publics.
pf) 堂 Pou t'âng. Nom donné au
II). 督 tsôung tôu vice-roi ou gouver-
neur général d'une ou de plusieurs
provinces, et aux 尙 書 chàng chou
pix'sidenls d"un Ministère.
部 院 Pou iuén. Nom donne au 巡
撫 siùn fou gouverneur parliculier
t-l'une seule province, et aux 侍 郞 chéu
lâng vice-présidents des Ministères.
部院; ^臣 Pôu iuén ta tch'énn.
Nom donné aux 尙 書 chàng chôu
présidents des six Ministères et aux pré-
sidents des hautes Cours
候 Heou. S'informer, saluer, faire
visite, observer, examiner, altcmlre,
貴 館奉賀 屆時、 希 一
貴大 E 少 是軋 辱此^ 頌 . 一
新趾 名另 具十二 月初三 U i
總埋 衙門致 法國 柏大臣 s 一
徑啟^!^所有 一
天主 堂.^ 産一鼠 昨輕議 嗣^
法 國傳教 4^ 如入 丙 地買 田地 房&其 契縢內
寫 立 文契人 某某此 係寳產 A 姓名 賣爲本 ^
天 主 堂 歡 字 竄 不 必 尋 列 傳 教 士* 及 奉 教 人 ^> ^
現已 画致、 y 蘇李 撫軍, 查 照辦^ 信稿杪 I
送^ 專此布 3^ 順頌 一
日齓 名 另具正 月二十 」
ACHATS DE PROPRIÉTÉS
5
Tribunaux su périciirs et deshaiiles(^oiirs,ils iraient, divisés pargroii-
pcs, vous p resell 1er les premiers leurs v(ihix. Ils espèrent que, au
temps marqué, vous aurez la boulé d'aUendre leur visite ; ils vous eu
seront reconnaissants. Tel est l'iiiiiquc ol)jct de cette lettre. Ils vous
souhaitent une heureuse année.
Leurs noms sont sur des cartes.
Le 3 (1 II douzième mois (2 janvier 1892).
III. ACHATS DE PROPRIÉTÉS.
Lettre du Tsoung li ia menu à M. BertJiemy, Ministre de France.
Sur la question des l)iens-foiids appartenant en commun aux
églises caflioliques, hier (ou dernièrement), après délibération,
ceux qui vous écrivent cette lettre ont décide que, à l'avenir, si
les missionnaires français dans l'intérieur des terres achètent des
champs ou d'autres terrains, des bàlimenls, des maisons, on écrira
clairement la formule suivante : « Un tel ( le nom de famille et
le prénom du vendeur ) qui fait le présent contrat, vend, pour
devenir la propriété commune de l'église du lieu,... Il ne sera
pas nécessaire d'y inscrire les noms du missionnaire ni des chré-
tiens. Nous venons d'écrire à Li Houiig tcliang, gouverneur du
Kiaiig sou, pour qu'il se conforme à celte décision. Nous vous
envoyons copie de la lettre que nous lui avons adressée. L'unique
objet de celle-ci est de vous donner ces informations.
Nous vous souhaitons un continuel accroissement de prospérité.
Nos noms sont écrits sur des caries.
Le 25 du premier mois (20 février 1865).
iiivilcr quelqu'un ; demeurer chez soi
pour attend re im visiloiir ; temps, épo-
que, état, coiidilion. 失 | Chëu 十. Je
regrette d'avoir été absent de la maison,
quand vous ùtes. venu.
館 Kouàn. Maison desUnée aux
liùlcs, hôtel, auberge, écolo, léger.
荷 Eô. Porter un fardeau sur
l'épaule ; être redevable d'un bienfait,
être reconnaissant.
III. Qui b rev iter sciiburit, de illo
de quo agitur, callioiicis templis com-
mua ium fu 11 do ru ni negoLio, lieri {vel
an tea ) jam délibérantes staluerunt ut
in postei'um, Gallirc dilTuiiden les leli-
gionem doctores si ingressi in in le ri ores
regiones, émeutes acquirant agros, f un-
dos, a^dcs, domus, in Larum pacliuiiuin
tesl'imoiiiis sciiberetur cl are «Qui facit
scriptas tabulas homo N. N. vendit
in liujus loci calliolici te m pli commu-
nein fund uni... » formula ; nec opus
esset specialim iiiscribere n]issionarii
et chrislianorum nomina. Nunc jam lilte-
ris moiuiei'unt Kiang sou piminciœ Li
(Houng tchang) pralorem, ut inspicicns
et scqueiis (lioc consultiim ), curaret et
coin po ne ret ros. Lilterarum exemplar
(loscriplum miltunt videnduni. Unice
ill 11(5 cxplicaiites significant.
Cominoda (occasioiie utentes ), pre-
canlui in dies crescentem felicilatem.
Nomina soorsiin scrip ta sunt.
撫!^ Fôukiùn. Nom donné augouver-
neur pai liculier (rune province, à cause
du contrôle qu'il exerce sur les. troupes.
LETTRES OFFICIELLES
® 咨行 氣前因 教堂在 地買地 一 氣本 衙門曾 於上年 九月、 將同治 四年法
國 柏大臣 與本衙 門議定 一章 程、 通 行各 a ^ 在案" 玆淮法 國施使 照 称 柏大&
原 氧 雨 É 直諫〕 蒙 古、 滿洲、 等省 > 地方官 s 稻尙 未接到 該 章 程如何 辦理之 亂
另 有 省 分 仍 令 賣 地 ^> 人 先 報 明 地 方 宫 請 示。 現 有 江 西 巡 撫 批 示、 四 川 司 道
告 示、 廣 東雷澳 道告! 錄送查 亂 請 再 通行各 ¥ S! « 法國傳 教士, 如 K ft 地
置買田 地房屋 、其 契據 內寫^ 立文契 人某某 Ml 一^產 賣爲本 處天主 教堂^
字 齓 不 必 專 列 傳 教 士 及 奉 教 人 W 名。 .W 契 後 天 主 堂 照 納 中 國 律 例 所
定 各買契 稅契之 a 多 {氣 無 異。賣 業者 無庸先 報明地 方官, 請 示 准 鉱 如此則
兩 國 定 章方可 施 等 0 前來。 « 應 咨 行
各省 督撫查 g 一轉 è 地方 {n£ 一 fS 照織無 庸固孰 先報明 地方官 W 說、 致滋爭
論。 是爲 至要。 須至咨 者。
ACHATS DE PROPRIÉTÉS
Dépêche du Tsoung li ia menn aux vice- vois et aux gouverneurs
de loules les itrovinces. ( A vril 1S05 J.
Leltrc officielle. 一 Déjà, pendant la 9'' lune de l'an née dei'iiiùrc
(Octobre 1894), notre Yam en a, relativement à la question des
achats de terrains faits par les missions religieuses dans l'intérieur
du pays, adressé dans toutes les provinces, ainsi que le constatent
les archives, le texte du Règlement conclu, pendant la 4'- année
T'ong-tchc(1865), par le Ministre de France, S.E.M. Berlhemy, avec
notre Yamen.
S. E. M. Gérard, Ministre de France, vient maintenant de nous
adresser une communication officielle dans laquelle il nous dit
que les autoritiîs locales de certaines provinces, telles que le Hoii-
kouang,le Tche-li, la Mongolie et la Maiitchoiirie, déclarent n'avoir
pas encore reçu d'ordres quant à la façon dont le Règlement
primitif de M. Berlhemy doit être appliqué, et qu'il y a aussi
d'autres provinces où on continue d'obliger les personnes vendant
】eui,s terrains à en donner préalablement avis aux autorités loca-
les en demandant leurs instructions. Des ordres donnés par apos-
tille du Gouverneur du Kiang-si, une proclamation des autorités
provinciales, sse et tao, du Sse-tch'ouan, et une proclamation du
tao-tai de Lei-tcheou et Kiong-tcheou, dans le Koiiaiig-long, ont
été envoyés en copie à notre examen ( par le Ministre de France),
en nous priant d'expédier de nouveau des instructions circulaires
dans toutes les provinces, portant que : A ï avenir, si des mission-
« n ai res français vont acheter des terrains et des maisons dans
« r intérieur du pags^ le vendeur [ tel ou Ici, son nom ) devra spéci-
« fier, dans la rédaciion de l'acte de vente, que sa propriété a été
« vendue pour faire partie des biens collectifs de la mission cal ho -
« liqiie de la localité. Il sera iniilile (Vij inscrire les noms du mis-
« sionnairc on des chrétiens. La mission calhoUqiie, après la
« conclusion de l'acte, acquittera la taxe d'enregistrement fixée par
« la loi chinoise pour tons les actes de vente, et au même taux. Le
« vendeur n'aura ni à aviser les aiilorîlés locales de son intention
« de vendre^ ni à demanckr an préalable leur autorisation . » De
cette façon, le règlement conclu entre les deux nations, ― est-il
ajouté, 一 pourra recevoir son ap])licalion.
Ayant reçu cette communication, nous croyons devoir adresser
la présente lettre officielle à tous les Vice-Rois et Gouverneurs
des provinces pour qu'ils eu prennent connaissance, agissent en
conséquence et prescrivent aux autorités locales de s'y conformer
uniformément, sans qu'il y ait lieu de s'en tenir à ce qui a été dit
précédemment sur l'avis préalable à donner aux dites autorités
locales, ce qui provoquerait des discussions. Ceci est très
important. (Tradiiclion de la Légation française).
8
LETTRES OFFICIELLES
IV. Magnse Ts'ing (familiae imperii
rectoris)rever8ndomandatoinstitutum,
universim componenscum singulis gen-
libus negotia curanda, Tribunal (scribil)
ad dandie notUiss effecLum.
Significandum liabemus hujus Ti'i-
bunalis prccsidem principe m jam antea
accepisse régi u m decretiini:
« In urbe régi a componentes insli-
luentesque rei'um exteranim Tribunal,
jubemus nunc delcgari Koung prin-
cipes primi ordinis, I h in nomine,
privall Consilii praesidem Kouei, vecti-
galiuin Tribunalis prim uni assessorem
Wenn, qui curent et corn ponant res.
Simul jubemus rituuin Tribunal
emittere et dare re ru in exteraruni
(Tribunalis) publicum sigillum.» Ejus-
modi l'es. Reverend a sunt haec verba.
Turn, secundi mensis primo die, per
ri lu u m Tribunal, emissum venit rerum
exteraium (Tribunalis) publicum sigil-
lum unum. Stall m, hoc ipso die, noua
hora matulina, aperuimus ut adhibere-
miis. Quod liabebamus legal! Ministri
publicum sigillum unum, jam ageiites
reve l'en ter niisirnus. Iii posLerum, quo-
lies emiit ad dandam notitiam lilterœ
aut similia, hujus Tribunalis praeses
jM-inceps tune adhibebit rerum extera-
ruin Tribunalis publicum sigillum, ut
ostend'atur fides servata. Conseil taneu m
est certiorem facerc nobilem magnum
Miiiistrum, ut inspiciens noscat; decet.
防。 文, 門.
等誉著
因。 理。 卽
欽 派
此, 着恭
兹禮親
大 淸欽命 總理各 國事務 ffi 門 爲
- 照會氣 照得, 本爵 前奉
上 É 京師 設立 總埋各 國事務
王§<?^大學士^^戶部左侍一郎
都頒給 敛命總 理各國 事務關
於二 月 初 一 日, 經 禮 鄧頒到
欽 命總理 各國事 務翳防 一 氍卽於 是日巳 刻 ,開
服所有
欽差大 &闘防 一 歉已行 恭貌嗣 後凡有 照會等
欽命 總理各 國事務 關防, 以^ 信 相 應照會
貴大 臣查服 可也。 爲此 照會。 須至 照會者 •
右照會
大法 欽差大 臣布。
咸豐十 一 年二月 初二日
IV. CRÉATION DU TSOUNG LI lA MKNX.
0
Le Tribunal qui, par ordre du chef de rempire des Ts'ing, est
chargé du soin des afïaires étrangères, écrit cette lettre pour
donner une informalion.
Nous avons à vous faire savoir que le prince, président de ce
Tribunal, a reçu le décret suivant :
«Pour former et constituer à la capitale u n Tribunal chargé
de traiter d'affaires avec les nations é Iran gères, nous (lésigiions I
hill, prince Ko un g, Kouei, grand chancelier du Conseil privé, et
Wenn, premier vice-président du Tribunal des revenus. Nous
ordonnons aussi au Tril)unal des riles de fournir un sceau qui sera
destiné au Tribunal des affaires étrangères.» Telle est la Icneiir
du décret. Respect à cet ordre.
Le 11 mars, nous avons reçu du Tril)unal des rites le sceau
destiné au Tribunal des affaires étrangères. Aujourd'hui, à ne ni
heures du matin, il a été ouvert pour être employé. Nous vous
avons déjà envoyé respectueusement le sceau de la légation. A
l'avenir, toutes les fois que nous aurons des lettres ou d'autres
pièces à vous cnvoN'er, le prince, président de ce Tribunal, em-
ploiera le sceau du Tril)unal des affaires étrangères, lequel fera
foi. Il est juste d'en informer Votre Excellence. C'est l'objet de
cette lettre.
Cette lettre doit être remise à son destinataire.
La lettre ci-conlre ( à droite) est écrite pour informer M, de
Bourboiilon, Ministre de France. Le 12 mars 1861 .
Propter hoc facitnus ccrliorem.
Oporlet ut pervc niant ( hic lUlenc )
ad euni qui cerlior facicndus est.
Dextra (scriplis lilteris) cerlior fit
magnœ Galliœ legatus niagnus Minister
de Bourboulon.
H if, 11 foLing 1 1 an. 2 mens. 2 die.
淸 Ts'îng. Pur, intègre; nom chi-
nois adopté par la dynastie actuelle.
照 Tchao. Éclairer; réilécliii' l'image
(Van corps, informer, faire connaî-
tre; information, attestation écrite ;
s'informer, prendre connaissance de ;
prendre soin ; conformément à. I 覆
十 fou. Informalion donnée en réponse
à une lettre; réponse à une lelii'c. 路 |
Loa 十. Passe-port. 護 | Hou 十. Alies-
talion écrite pour protéger, sauf-
coiiduit. 執 I Tchëu 十. Attestation que
l'on tient en main ou que l'on poi'le
avec soi, passe-port.
會 Houéi. Rî'nnir, se réunir, aller
trouver, visiler, converser, r(Umioii,
société, visite, conversation, comiiunii-
calioii, correspondance.
照 會 Tchao houéi. Informer, faire
coiuiaîLi'c, lettre. C'est le terme etnployô
ordiiiairomoiit dans la correspondaiicc
entre ofliciers de même rang, mais do
nalioiis cl i lie rentes. Les Chinois s'en
servent aussi qiieI<|uefoÎ8 entre eux.
絮 (oil 着) Tchô. Ordonner, faire
en sorte que, déterminer ; i, appliquer,
ajouter, insérer, employer.
著 Tchdu. A p parai Ire, manifester,
piil)Iioi', comprendre clairement.
m Kouân. Fermer, barrière, coacerncr,
coinniuiiiiiuer, lettre (F un ofliciei" à un
o!lici(-U' (le im'' 騰 rang.
|5 方 Fâiig. Mmùr, protéger, garantie.
關 1 Kouân 十. Sceau oftlciel.
ffi K'ouô. Petite tèle; particule
nmiK'i-alc des perles ot d'autres objols
l'oiids, des sceaux officiels,...
10
LE TTRES OFFICIELLES
V. Magnno Ts'ing famiPise regtiî recto-
î"ls reverendo m and a to universim coni-
!»onens cum singulis gcnlibus negolia
curanda, Mandchou Koung, primi ordi-
îiis priiiceps, (scribit) ad dandœ notiLiae
effectura.
Ego princeps, sciiptis litteris, rogavi
decretum, ut mitterentur magistratus
'lui proficiscerentur legati ad magni
Occidentis singulas génies, et curantes
componerent Si iiariim cam exteris com-
munes res: unam epistolam ( scripsi ).
T'oung tcheu sexli anni undecimi men-
sis primo die, accept 瞧 est (lecrctiim :
•«Tcheu Rang et Siieiin Kia ko a
î^aritcr volumus donari et augcri
secuiicli ordiiiis globulo; Suenii Kia kou
insuper donaii ut supra petasum
gerat florid a m pen nam ; et milti lios
duos prœfectos, qui priores eantad eas,
qiKc nobiscum habent fœdera, singulas
gentes, ac fungantur officio componen-
tium Sinas inter et exteros negotia sum-
morum miiiistrorum ; (illis honoribus
eos augemus) ut honesletur com rais-
su ni munus.» Revereiida sunt hoec.
Conseil taneum est ut, reve renter
descripto regio decreto, certiorem fa-
ciam nobilem summum Miiiistmin, ut
inspiciens certior fiât; decet.
( H;c littei'œ) oporlet psrveniant ad
eum qui certior faciendiis est.
A dexlera (scriptis litteris) cciiior
fit magna} Gallia) régi us legalus, 棚 lù
大淸欽 命總理 各國事 務> 和欄 〈恭 親王 爲
照 會事。 水爵具 請
昔派 員出使 泰西各 a 辦理 中外交 涉事^ 一 m
同治 六年十 一 月初 一 ni 奉
曾。 志 亂孫家 â1 均著賞 加二品 項瓤孫 家穀益 賞
戴花 ë 卽派該 二員前 往有約 各&充 辦理中
外 1^ 涉事務 大臣/ S 重委任 a 欽此 ,« 應恭錄
諭 化 照 會
貴大 Ë 查服可 ^须 至 照 會 者。
右照&
大法欽 達全權 大臣, 駄扎中 國京蘭
骶 f J 理本 國事務 ^ 世篛^ 爵 •
同治 六年十 一 月 初二日
11
V. MINISTRES ENVOYÉS EN EUROPE.
Ko un g, prince mandchou du premier rang, et par la volonté
du chef de l'cmph'e des Ts'ing, président du Ministère des affaires
étrangères ; à l'effet de donner une information.
Moi prince, j'ai proposé par lettre à la cour impériale
d'envoyer des officiers en qualité de ministres dans les différentes
contrées de l'Occident, pour traiter les affaires qui intéressent à
la fois les Chinois et les étrangers. Le 26 novembre 1867, a paru
le décret suivant :
« Nous voulons qu'on donne le bouton du second ordre à
Tcheu Kang et à Suenn Kia koii, et de plus, la plume de paon à
S lien n Kia koii. Qu'on envoie ces deux officiers dans les contrées
avec lesquelles nous sommes liés par des traités, et qu'ils gèrent,
en qualité de ministres, les affaires qui concernent à la fois les
Chinois et les étrangers. ( Ces insignes leur sont donnés ) en vue
de relever la charge qui leur est confiée. ï) Respect à cet ordre.
Il convient, M. le Ministre, de vous envoyer une copie de ce
décret impérial, afin que vous puissiez en prendre connaissance.
Cette lettre doit être remise à son destinataire.
La lettre ci-contre est écrite pour informer M. le Comte de
Lallemand, ministre plénipotentiaire résidant à Pékin au nom delà
France, et chargé de traiter toutes les affaires de son gouvernement.
Le 27 novembre 1867.
potestate utens magnus Minister, degens
in Medii regni urbe rcgia, uiiiversim
componens suae gen lis res curandas, in
perpetuum hœreditaria Comos dignitate,
de Lallemand.
T'oung le heu 6 an. Il mens. 2 die.
和 碩 Houô chëu. Mot mandchou
écrit en chinois. Il signifie bannière.
親 王 Ts'în wàng. Prince impérial
du premier rang. Le prince Koiing' était
frère de l'empereur Hien foung-, et oncle
paternel des empereurs T'oung tcheu
et Kouang siu. Les fils d'empereur,
quand ils arrivent à l'âge viril, reçoivent
ordinairement un titre de prince du
pi'emier rang, ou de 多羅 王 touô
louô kiùn wâng prince du second rang,
員 luên. Celui qui a un grade dans
les lettres, les exercices militaires, la
magistralure ou l'armée ; gradé, officier.
中 外 Tchôung wâi. Au-dedans et
au-(lchors; les Chinois et les étrangers;
】a Chine proprement dite et les pays
tributaires.
差 Tch'âi. Envoyer, envoyé.
欽 K'în. Respecter, respectable,
auguste, royal, im pénal. { ]î [; f ts'éu.
Nous respectons, ou l'on doit respecter
CCS paroles. Cette formule, à la fin d'un
édit, est ajoutée par celui qui le publie
ou qui le cite.
M P'ài. Bras de rivière, branche
d'une famille; l'éparlir un travail ou
une charge entre plusieurs, assigner à
chacun son poste, envoyer un officier.
襲 Sï. Seconde tunique ; double,
répéter, réilérer, ajouter, couvrir ;
recevoir; conforme. 世 | Chéu 十.
Transmis d'âge en âge, héréditaire.
公 Kôung. La première des cinq
dignUés 公侯 là 子男 Kôimg,
heôu, pë, tzéu, nân, qui furent créées
par 堯 laô et 舜 Chouénn, et formè-
rent une vraie féodalité jusqu'à M 始
皇 Ts'in Chéu houâng, vers l'an 220
avant notre ère. A présent, elles sont
pui'eraent nominales, et ne se transmet-
tent que durant un certain nombre de
^t'iicralions. Chacune d'elles a trois
等 téng degrés.
12 LETTRES
大
法
^ m
M
va
國 yjé.
+ m
厚。
八
八
"m 々兮
UL
本
;? k
li
總全
及
ET
力
理榴
m
可
本
十
本大
也。
大
五
國 S
須。
0
事 S
至
等
m
不
羅
會
#
勝
。
欣
慰
Z
至。
此
VI. Mapnnû Ts1ng fnmilia:^ regni r co-
loris niaiiilato uiiivcrsiin curantes cum
singulis goiUibiis ncgelio, Mandchou
Koung, piinù orduûs princcps, siwii mi
Consilii minister et civil ium oflicioi'uin
Tribiiiialis pfccses Wenn, su 画 û Con-
silii niinisler et vectigalium Tribiinalis
î)iceses Pao, vecligalium Tribunalis
raises Toung, pœnarum Ti'ihiiiialis
^)iu'ses T'atî, vecligalium gentium Tri -
l)iiiKilis prîcses Tch'oung, ( scril)un t )
•atJ l'espoiulciidi dfcctim].
Hnjus niensis duodecimo die, rovc-
renler occurrentcs Ts'eii ngan iin pcra-
Iricis augusLis nalaliciis, accepiin us a
îioljili Miiiistro lilteras, q uibiis reve-
renter prolulit gralulaliouis significa-
OFFICIELLES
大
M
Mi-
m
貝
太
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欽
m
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后
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Q
il
日、
務
深.
意
恭
此
前
逢
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部 大 硕 大 %
友
共
徵
1\ 臣 臣
H.iï
尙吏 恭戸尙
尙 部 部
自
書書尙 親尙書
、 *
必
愈
崇藍文 王寶譚
形
Uonem, ol rjiuc ad nos venerunt. Proî-
l)eiit iiuliciuni de nobilis goiUis cum
Medio regno conconiia et aniicilia iti
dii's niajori. In postcrum amicilia vera
ultro ccrlo magis apparebit lirma et
sincera. Priiiceps et magiii minislri
dicoro ne(iueuiit sikc hclili^e garni ii(|uc
su milium serisum. Propter hoc claiit
res pou s II m nohili suin iiio Miiiistro, ut
iiispiciens iioscat ; decet.
()|»orlet ut pei'veniant ( haï li Licite)
ad eu m q ui (Xîrlior faciendus est.
A dexlra ccrlior fit Galli.e l'os
gcrens legalus, utcns omni poteslate,
maguus Minister, commorans in iMecliî
rcgni urbe regia, iiniversiin curans
geiilis SLicO negoUa, do RocUecliouarL
, i'3
VI. FÊTE DE L'IMPÉRATRICE TS KU NGAX.
Les ministres établis par le chef de l'empire des Ts'ing pour trai-
ler d'à fTa ires avec les nations étrangères, Koiing, prince mandchou
du premier rang, Wen n, membre du gi'and Conseil et président du
Tribunal des offices civils, Pao, membre du <<rand Conseil et prési-
dent du Tribunal des revenus, Toung, président du Tril)iinal des re-
venus, T'an, président du Tribunal des peines, Tch'oiing, président
du Tribunal des pays tributaires, écrivent pour donner une réponse.
Le 12 de ce mois (19 août 1869), jour anniversaire de l'augusle
naissance de l'impératrice Ts'eii ngan, nous avons reçu la lettre
par laquelle vous avez présenté vos félicitations. Elle témoigne
que la bonne entente règne de plus en plus entre votre gouverne-
ment et celui de la Chine. A l'avenir on verra certainement
les effets de celte amitié avec une évidence toujours croissante. Le
prince et les autres membres du Tribunal des affaires étrangères en
ont éprouvé la plus grande joie. Tel est l'objet de cette réponse.
Cette lettre doit être remise à son destinataire.
La lettre ci-contre est écrite à M. de Rochechouart, qui exerce
les fonctions de Ministre plénipotentiaire dans la capitale de la Chine,
et traite, au nom du gouvernement français, les affaires de sa nation.
Le 22 août 1869.
T'oung tel 薦 octavi anni seplimi
mensis decinio qui n to die.
ill 機 處 Kiûn kî tch'ou, Conseil
chargé des plans pour l'armée. C'est
le grand Conseil d'État. Il se compose de
cinq ou six ministres 軍機; |S,
aidés de soixante secretaires 章 京
tchâng king ou 小 ! |ï 機、 Créé vers
"30, il a remplacé le ^ 閣 Néi ko
Conseil privé, dont les 大學士 chan-
celiers n'ont 【》lus guère qu'un litre
honoiifique, et sont ordinairement dos
總督 tsoung tôu vice-rois.
藩 Fàn. Haie, entourer, défendre,
rempart, défense, froniiùrc. 理 | 院
Li 十 iuén. Cour qui contrôle l'adini-
nistration de la Mongolie, du Thibet et
<les autres pays tributaires de la Chine.
I 司 十 sëu, I 臺 j-t'ài, I 侯 十 heôu,
I M 十 hién, I il 十 iuên. Trésorier
général d'une province. | 庫 十 k'ou.
Trésor d'une province. §1 | Ts'in 十.
Proche parent ou prince du premier
rang et soutien du trône.
Il est bon (le remarquer l'ordre dans
lequel sont disposés les noms des au-
teurs de celte lettre. Le premier en di-
gnité est au iiiilicu, le second est à la
gauche du premier, le troisième est à sa
droite, et ainsi de suite.
爲… 事 Wéi... chéu. A KefTet de,
afin (le, au sujet de,
皇后
皇太后 31 ère (le l'empereur.
~^、 壽 Wân cheôu. Dix mille années
de vie, grand ; igo, longévité.
聖 Chéng. Sage, auguste, royal, em-
pereur. 列 i Lié 十. Cunslitué empereur.
0 Tsié. Nœud d'arbre, joiiilure,
arllculalion, parlie comprise entre deux
ijdHuls, article, division du temps,
division do l'aiiiiée, jour anniversaire.
i 银 Tchouénn. Autoriser, s'autori-
ser de, s'appuyer sur, se conformer à;
avoir reru d'un égal ou d'im supérieur
une lettre qui fait autorité ; d'aprrs.
形 Hîng. Forme, figure, apparence,
apparaître, se manifester, figurer;
état, condilion. 情 | Ts'îng f . Appa-
rence ou état (les choses.
署 理 Chou li. Exercer les fonc-
tions dime charge, vice-gi'raiit.
vIL 1. Magnrc Ts'ing familiar regni
rectoris mandato, universim componens
cum singulis genii bus negolia curamla,
Wandchou Koungprimi ordiiiisprinceps
(scribit) cerliorandi gratia.
2. T*oung tclieu decinii lerlii anni
duodecimi mcnsis sq)Umo die, accep-
tum est rogium decretuin : (( Ilodie
accepi aregulis, a principibus, a privati
Consilii, sex Ti'ibunaliiiiii sum mo rum
el tri urn Curiaruni supreiiiarum pra-
sklibus, quo m on en tes enixe rogaverunt
ut duœ impératrices, demisso velo,
regorent rem publicam, iinum libellum.
Ego revei-cQler tradidi (eum iinperalrici-
bus) bénigne 】(?geiKl 画. Rcvorenler
accepi TVeu ngan touan iu k'ang k'ing
iiiipcralricis et Ts'cu hi lonan ion k,ang
i impci'atricis bcuignum decretum :
. jL 卿 Kiôu k'îng. Les 六 部 lôu
pou six Ministères, le 都 察 院 Tôu
tch'à iuén Conseil des censeurs, le 通
政 司 T'ôung tchéng sèu bureau qui
transmet au Conseil d'État les 題 本
t'i pènn mémoriaux ordinaires venus
des provinces, et 】e 大理寺 Tà li
séu tribunal q ai revoit les causes cri-
minelles.
m 安 Qu M 安 ï;^ 康 慶
était la piincipale femme de l'enipe-
rcur Hi en foiing. Elle n'eut d'autre en-
fant qu'une fille, qui mourut en 1875.
Nommée régente avec la mère tic T'oung
IchcLi en 18(32, clic mourut en 1881.
大淸欽 命纏理 各國寧 敬和碩 恭親王 _ 爲
照 會象同 治十三 年十二 月柳七 nî 寧
上 氣本 日據王 大學 +f 六 鄧九 卿等、 奏鐵懇 Ê
皇太后 垂癍聽 1^1 朕恭呈
s
謹慈 亂欽翠
I 慈安端 ^康慶 皇太后
i 慈禱 端佑康 頤皇太 后歸氯 覽王大 臣等所 氡贾覺
§ 悲痛莫 é 垂簾 W 舉本屬 一 時權 s4 惟. 嗣皇帝
此 時尙在 冲亂且 時事多 氍王大 E 等不 m m 所
禀 氛不得 fi3 姑 如所鼠 一 侯嗣 皇 帝 典學有 卽
行歸 1% 欽 1« 承 懿飒寅 感實^ 因思朕 以薄德
藐 欽 承兩宫
U 皇太后 承大 、誕膺
VII. MAJORITÉ DE T'OUNG TCHEU.
i5
1. Koiing, prince mandchou du premier rang, et par la volonté
du chef de l'empire des Ts'ing, chargé de traiter les affaires avec les
nations étrangères, écrit celte lettre pour donner une information.
2. Le 14 janvier, a paru le décret suivant : « Les princes, les
grands chanceliers du Conseil privé, les présidents des six Tribunaux
supérieurs et des trois Cours suprêmes m'ont présenté aujourd'luii
une supplique, dans laquelle ils demandent instamment que les
deux impératrices conlinuent d'administrer les affaires publiques.
Les deux impératrices Ts'eu ngan touan iu k'aiig k'ing et Ts'eu hi
toiian ion k'ang i, à qui j'ai communiqué respectueusement ce
mémorial, ont donné la réponse suivante :
3. î En lisant la lettre des princes et des grands dignitaires, nous
«avons senti se renouveler une tristesse et une douleur que rien ne
« saurait dissiper. La régence est une institution qui, par sa nature,
«n'est bonne que pour un temps, et à raison des circonstances,
€ Cependant, comme l'empereur est encore jeune, et que les affaires
«actuelles sont souvent difficiles, il nous est impossible de rejeter
« la demande des princes et des hauts dignitaires. Forcées par la
« nécessité, nous céderons pour le moment aux sollicitations qui
« nous sont faites. Dès que l'empereiu' aura appris suffisamment à
« gouverner, l'administration lui sera remise. » Respect à cette
4. «Eu recevant cette instruction, je suis pénétré de lapins vive
reconnaissance. Considérant que, par décret des deux impératrices,
j'ai été désigné, malgré ma faiblesse et mon peu détalent, pour suc-
céder à l'empire et régner sur de vastes États, et que je dois pren-
dre sur moi la lourde charge et soutenir la liaule dignité laissées
慈膊 鑼佑康 颐 fut l'une des
femmes de second rang de Hien fouiig
et la mère de T'oung tcheu. De 1862 à
1881, elle partagea la régence avec la
principale femme de Hien foung.
Depuis 1881 jusqu'à 1887, époque où
Kouang siu fut déclaré majeur, elle
resta seule à la tête du gouvernement.
Peu à peu son nom a été allongé des
huit lettres 昭 豫 莊 誠 壽 恭 欽 獻
3. « Legenlos id quod pdnci 卩 es et
« summi prœposiU scripserunt, rursus
d sensimus mœrorein et doloreni qui
« solvi nequeunt. Demisso velo guber-
« nandi ratio, sua natura, est ad tempus,
« perpensis quîe expédiant. Sed consi-
« derantes, qiium successor imperator
« Il oc tempore ad hue sit in jiivenilibus
« annis, et ex pncseiilibus iiogoUis
a 画 Ua si lit difficilia, principes et sun 卜
« m os prœpositos non posse non, quod
« proposucrunt, oblinere; quia non
« licet non ita agerc, interim annuimus
« id quod rogarunt. Un ice exspectabi-
« mus donec successoris imperatoris de
« regimine insliUUio ei it absoluta ;
« slaUm agentesei trademusadministra-
« tionem. » Reverenda ? uni h sec.
慈 覽 Ts'éu làn. Regard(T avec
bonté, regard d'une impératrice.
4. « Reverenler accepte benigno do-
ciimento, reve renter habeo graliam vere
maxim am. Inde cogitaiis me, prœdituni
exiguis virtutibus et tenuibus dotibus,
reverenter accepte du arum imperatri-
cum l)ei]igiio decreto, ingressum esse ut
prosequerer magna m sei'iem et accipe-
rem prœclarum iiiandatum ; suspicieu-
LETTRES OFFICIELLES
奏, 厚上 小 宮
te m siisccplurum' esse 】onge profecli
iniperatoris tradiliiin commissumque
grave ( onus ) et reliclam su m m a m
( dignitatem ) ; projeclus in diflicilia,
quasi om ni ope tleslitulus, versor in an-
gore. Féliciter, innixus duaruni impcra-
tricum tutehc ac prasklio, ego ipsomet
moderabor s uni m adminislratiuni.
宫 Kôung. Palais. 兩 | Leàng 十.
Le 東 I tôung 十 palais silué à Vest et
habité par rinipératricc Ts'eu iigan, ot
! e 西 I sï 十 palais situé à Pouest et
ljal)itc par l'impératrice Ts'eu hi; les
deux iiu pératrices-rcgentcs.
]^ Tch'ouêi liên. Voile abaisse ;,
derrière lequel 】a régente donne
audience; régence (l'une femme.
i^i î. Beau, bon, parfait, sage, aima-
ble; votre (en parlant à :une dame).
I 旨 十 tchéu. Décret d'une impéra-
trice.
權 K'iuên. Poids de balance, peser;
examiner, juger; peser les circonstan-
ces; autorité. | 宜十 î. Vu 】es circons-
tances, juger licite ou convenable une
chose qui ne l'est pas ordinairement,
統 T'ôung. Commencement, suc-
cession, gouvernement, dynastie, suc-
céder, diriger, gouverner, règle.
命 King ming. Le grand mandat
du Ciel, pouvoir souverain.
大 行 Ta hîng. Faire le grand
voyage, mourir (se dit d'un empereur
d e r n i ù ro ment d c c édé).
景 命仲荷
大 行 皇 帝 付託之 m 遺 大、 投 艱、 熒煢 在疢。 幸赖 兩
皇 太 后: 保 m 朕躬親 裁大政 。爾 王大臣 s 中外大
s 工 、惟 當翊 爲黽勉 各矢. <î 忠> 共 襄 郅, ^ 0
慰 。
大 行 皇 帝在天 之 靈、 下宇 薄海 E 民 之 望。 朕實 有
幸 氣 所 有
垂簾 一 切 事宜、 著該王 大臣等 安議素 詳細具
將 此通諭 中外知 W 。欽^ S 。應 照 會
貴大臣 、可也 。須至 照 會 者。
右 照 會
大 法署理 欽差全 權大臣 统 【• 佳
中 國京都 總埋本 國事務
同治 十三年 十二月 初八日
MAJi^lUTî^ DE TOUNG TCKKU
17
par rcmpcrciir demi ère me ni dcccdé ; jelé a ii milieu de lanl do
difficiillés, je suis dans rangoissc comme un faible enfant- sans res-
source. Heureusement les deux impératrices me soutiendront et me
défendront, j'en ai la confiance ; et avec leur secours, j'exercerai
par moi-même l'autorité souveraine.
5. «Vous, princes, grands dignitaires, officiers de lout rang éta-
blis dans la Chine proprement dite ou ailleurs, votre unique devoir
est de vous efforcer de montrer chacun votre équité et votre fidéli-
té, de contribuer tous ensemble à rendre le gouvernement parfait,
afin de réjouir l'àme de mon prédécesseur qui est dans le ciel, et de
répondre aux vœux des officiers et de tous les habitants répandus
entre les quatre mers. J'en serai très heureux. Au sujet de la
régence et de tout ce qui s'y ra p porte , j 'o rdo n ne aux princes et aux
grands dignitaires de délibérer mûrement pour définir les pou-
voirs, et d'écrire un rapport détaillé. Que ce décret soit publié
partout dans les dix-huit provinces et ailleurs. » Respect à cet ordre.
6. Il est juste de faire connaître cet édit à Votre Excellence.
Cette lettre doit être remise à son destinataire.
La lettre ci-contre est écrite à ^l. de Rocliechoiiart, qui remplit à
Pékin les fonctions de Ministre plénipotentiaire au nom du gouver-
nement français, et traite toutes les affaires qui concernent sa nation.
Le 15 janvier 1875.
5. «Vos, principes, sum mi pr^oposili,
et lu m Medii regni turn aliorum loco-
rmii sive majores sivc minores [)r;TTecli,
solum modo oporlel (lilii^mku' conari ut
siiiguli oxhibealis [cquilatem ac lideli-
taleni ; conjuncliiii adjuvare ad oplime
gubernandum ; et Ha supei iic gauilio
a ni cere longe profecli iin pcratuiis iiia-
neiitein in cselo aniniani, infra res|)oii-
dei'e ( tlilTusoruiii ) sec us qualuoi' maria
pneposiloi'Lim populariuiiii|iif volis ;
ego ce rte liabebo magna m l'olicilatem.
Qiite habeiilur ad, demisso velo, g ii ber-
na ndi loi uni illud propositum ulilia,
do illis jubeo illos ad (|uos allinet prin-
cipes et su m m os priopoisUos diiigenler
deliberare ad slatucndas régulas, et
accurate scribere relationem. S uni en le s
hoc decrclum ubique vulgeiU Sinis et
extei is, ut on 資 s noscaiU hoc. » rit've-
reiula sunl haoc.
工 Kôung. Habile ; arlisaii, mélier,
ouvrage; oflicicr.
Pouô. Mince, léger, peu considé-
rable, peu important ; estimer peu,
négliger; un peu; proche, conligu,
presser, longer. | 四海 (書 II 稷)
Le loiig des quatre mers.
事 .^Ji Chéu î. Ad rem idonea, ce
qu'il eoiniciit de faire poui" le succès
fl'uiie entreprise, ce qu'exigent les
circonsUuices.
(j. Consentaneiim est certiorem fa-
cere nobilem iMinislrain ; decet.
OporLiit uL pervtMiiat ad eu m qui
cerlior faciendus est. Dexlra cerlior fit
Galliio, gorens vices legali, omni potes-
lato u [l'IIS Minister, coramoraiis ad
te 111 pus ill Medii regni urbe regia,...
裂 Chou. Résidence d'im officier,
tribunal; remplir les fonctions d'une
charge soit comme titulaire soit com-
me suppléant ; disposer, ranger, clas-
ser; c'Ciire. | ^ f li. Exercer une
charge ; officier intérimaire, chargé
d'à lia ires. '
Ml Tchou. S'arrêter, demeurer.
镜 Tchà. Piquer avec une aiguille.
Cette IcUre s'emploie pour 扎 planter,
établir, fixer provisoirement sa demeu-
re, séjour temporaire ; et pour 札
Ictlre, missive.
LETTRES CFFlCfELl.ES
VIII. Magnœ Ts'ing familiœ vegni
rectorisjussu universim componenscum
singulis genlibus negolîa curanda,
Mandchou Kouug prinii ordinis prÎQ-
ceps ; ad cerliorandi eCfectum.
2. Nostrum Tribunal nunc accepit
regium decretum: « Hodie vitaum Tri-
bunal retulit de inea? promoUonis ad
summam dignilatem die stalueudo et
diffandendi eclicU statu lis cœremoniis,
scripto 11 no libello.
朕 Tchénn. Je, moi; indice, appa-
rence, symptôme, commencement,
commencer. Depuis le règne de 秦 始
皇 Ts'în Chéu houâng, l'empereur seul
emploie cette expression pour se dési-
cner lui-même. Jusque-là, chacun pou-
vait s'en servir en parlant de soi.
g{ Kï. Faîte, le poiut le plus éle-
vé, la dernière limite, le plus haut de-
gré, la plus haute dignité; pôle. 登 I
Téng f. Parvenir au faite de la puis-
sance, obtenir la dignité impériale.
詔 Tchad. Aveilir, informer, en-
seigner: édit ou décret impérial.
頒 Pan. Étendre, répandre, dis-
tribuer, partager, publier partout, don-
ner, gratifier, don.
M Tien, ioi, règle, statut ; légi li-
me, régulier, constant, ordinaire; ré-
gler, diriger, gouverner; prendre pour
règle, agir d'après une règle ; bienfait;
recevoir ou donner en gage, acheter
ou vendre à pacte de réméré.
. 大淸欽 命纏理 各固事 務和碩 恭親王 爲
照會事 。本衙 門現奉
上論。 本 n 鱧鄧奏 朕登極 日欺及 頒詔典 鼠 Î ^
覽 奏益^ 感酿惟 念
大 行 皇 帝 以
丽 宗 丕 緒
傳付朕 勉從所 li 以明年 s 光緒元 ^侬 欽天監
所擇吉 日*於 正月二 十日戊 千卯時 ,舉 行登&
頒 詔鉬 拙-各 該 衙 門 遵 照 舊儀 敬謹預 I 欽此,
« 應恭 錄照會
貴 大臣、 可也。 須至 照 會 者。
右 照 會
大 法署埋 欽差全 a 大 E 駐箭 §^
中 画京都 縐理本 國事務 ,
同 治十三 年十二 月 十九日
19
VIII. AVÈNEMENT DE KOUANG SIU.
î. Koung, prince mandchou du premier rang, et par la volonté
du chef de l'empire des Ts'ing, ministre des affaires élrangères, écrit
celte lettre pour donner une information.
2. Notre Tribunal vient de recevoir le décret suivant : c Aujour-
d'hui le Tribunal des ri les m'a présenté son mémorial sur le jour
où je serai reconnu solennellement et proclamé empereur, et sur
les cérémonies à observer en celte occasion.
3. La lecture de ce mémorial a augmenté ma douleur. Mais,
considérant que l'empereur dernièrement décédé m'a transmis
l'héritage de nos ancêtres, et confié la charge de continuer leur
grande œuvre, j'accède malgré moi aux. propositions qui me sont
faites. L'année prochaine s'appellera la première année de Koiiang
siu. Le vingt-cinquième jour de février, qui est désigné par les let-
tres cycliques on ou, et mis au nombre des jours heureux par le
bureau d'astronomie, de 5 heures à 7 heures du matin, on fera les
cérémonies solennelles, et mon avènement sera proclamé par tout
l'empire. Que choque tribunal fasse les préparatifs avec soin et res-
pect selon les anciens usages. » Respect à cet ordre.
4. Je me fais un devoir de vous envoyer une copie de ce décret.
Cette lettre doit être remise à...
Le 26 janvier 1875.
措 Tcbë. Plier, pl isser, pli, lettre.
3. « Legens libellurn, magis affeclus
sum dolorc (ob mortem inipcraloris
T'oung tclieu). Soluiimiodo coiisideraiis
longe profeclum imperatorcin ab avis
nostris mngnum coiiUnualum opus Ira-
didisse niilii, invitus annuo qnx (Tri-
bunal l ituum ) rogavit, ul proxiiiie ven-
larus annus diceretur Kouanii siu pri-
mus annus, et ex illis, quos asUonomite
Tribunal elegit, fauslis diobus, primi
niensis vigesimo die, ( qui dcsigiiatur
cycli litleris ) ou ou, mu ne ab hora
cjuinla ad ho ram sopliniam, suscipo-
reutur et lièrent promolionis ad sum-
mam dignitatem et universalis proniul-
galionis magnoe solitîc Ccerenioiii;e.
Uniimquodfiue Tribunal, juxla antiq uos
usus, revere nier cliligentcrque in'iupa-
ret. » Reverciula sunt \mc.
Où. S'appliquer à, ce à quoi Ton
s'applique, a Ha ire, occupation, adnii-
nislralion.
1^' Siù. Extrémité (lu fil d'un ver à
soie; dévider, démêler, arranger, dis-
poser, régler; entreprise qui doit être
continuée, établissement, institution,
héritage, succession, dynaslie, série,
suile ; restant, dernier. 光 | Kouèng f.
Continuer glorieusemeni l'œuvre de ses
préih'ceyseurs.
舉 Kiù. Soulever, lever, porter ou
placer plus liaul, aider, secourir, pro-
mouvoir; soulever une question ; se
inouvoii', marcher, agir, l'aire, entre-
pieiidre, mellreen mouvement; action,
entreprise, doniarche; la conduite d'un
homme ; tout.
rX 午 Où ou. L'une des soixante
dénominations qui désignent les an-
nées, les mois, les jours el les heures.
該 Kài. II faut; la personne ou la
chose dont il est quesUoii, la personne
ou la chose que concerne l'affaire dont
il s'agit.
4, ConsentaiicLini est reverenler des-
cribere decrelum, et cerliorem facere
nobilem Ministruni ; dccet.
0 porte t perveniant ad...
roung tcheu 13 an. 12 mens. 16 die.
IX. 1. Magnœ Ts'ing faniili.ie l'egni
recloris j tissu iiniversim eu ran s cam
singulis genlibus negolia, Mandchou
Koung, primi ordinis princeps; ad si-
gn ilicandi efl'eclum.
2. Kouang siu 7 an. 3 mens. Il iHo,
privatum Consilium accepit région» dé-
cret 議:
« Ego adoptatiis et succedens s 議-
ino imperio, suspiciens accepi a procal
profecla Ts'eu ngaii touan in k'aiig
k'ing tchao houo tchouang king impé-
ratrice maire eu ram, qiue renovavit
officia materna amoi'e vehemenli abs-
que limite. Ex ([uo accessi ad regnum
usque nunc, his septeni aiiniè, assecu -
tus sum ut gaudcret de inea liliali in
earn diligenlia; m ax imam gratia m
liabco pro il!o malenio gaiidio.
f/|J ïàng. Regarder en haut, regar-
der avec respect ou admiration, pensef
avec respect à ; désirer vivement; en
haut, d'eti liant, respectueusement ;
écrire à un inférieur, donner des ins-
Iruclioiis ou des ordres par écrit. 右 I
知 悉 lôu f tchéu sï. Je donne les
ordres ou 】es iiislruclions ci-contre,
afin que tout le monde en ait connais-
sance. Il làng. Espérer, m élire son
espoir ou sa confiance en.
御 -lù. Conduire un cheval; diriger,
gouverner, administrer; roi, empereur,
impérial ; présenter un objet à l'em-
percur; se Icuii' auprès de quel(iu"un.
LETTI\i:S OFFICIELLES
大淸欽 命總理 各國事 歡和賴 恭親王 爲
照會事 。光 緒七年 三月十 一 nfrS: 閣 翠
上睢朕 K 承大 紘仲蒙
大行 慈安端 袼康慶 船和莊 敬皇太 后顚複 恩慈情
深 罔 & 臨 御 以 t 於兹 七亂承
歡 奉 甏 深 荷
慈 常 見
勸 履 康 强, W 宵 勸 ^ 心 a a 方 冀 廷 職 益 ^ 克 享
期既初 九日
0 躬偶 il 違 ^ 當逸 湯藥調 以爲 卽可 就 安。 不 *1
i 初十 日病 勢臉甫 H 淡 湧 氣 m 遂 至大齓 於戌
時
仙馭 升遐。 呼槍 哀 號 易 其 有 &敛奉
遣 誥喪服 二十七 0 而 除, 朕心 寶所雛 仍穽 S3- 百
21
IX. MORT DE L IMPr:UATRICE TS'EU NGAN.
1. Koii ng, prince mandchou du premier ordre, et par la volonté
du chef de l'empire des Ts'iiig, présidcnl du Tribunal des a flair es
étrangères, écrit celte lettre pour donner une information.
2. Le 9 avril 1881, le Conseil privé a reçu de l'empereur l'édit
suivant :
« En succédant à renipirc, j'ai été l'objet de la sollicitude de l'im-
])ératrice Ts'eii ngan touan iii k'ang k ing tchao houo tchoiiang king,
qui vient de faire le long" voyage. Elle a renouvelé pour moi, avec
line tendresse sans bornes, les soins maternels (qu'elle avait donnés
à mon prédécesseur). Depuis sept ans que j'occupe le trône, elle s'est
montrée satisfaite de ma piété filiale ; je lui suis très reconnaissant
de cette maternelle indulgence.
3. « La voyant toujours agir, marcher, s'appliquer aux affaires
du matin au soir, avec une santé robuste, en mon cœur je me
félicitais de mon bonheur. J'espérais qu'il durerait encore long-
temps ; je calculais qu'elle pourrait vivre cent ans. Le 7 avril, sou-
dain cette excellenlc mère se trouva indisposée. On lui présenta une
potion pour rétablir l'équilibre de sa santé. On pensait qu'elle
serait bientôt guérie. Le 8, contre notre altenle, la maladie s'aggrava
tout à cou p. Les mucosités interceptèrent la respiration, et la mort
devint imminente. Bientôt, entre sept heures et neuf heures du soir,
le char des Immortels remporta loin de nous dans les hauteurs des
cieux. Mes cris, ma douleur, mon deuil, mes gémissements pour-
raient-ils avoir une limite'?
4. «A ses derniers moments, elle m'a dit de quitter les vêtements
de deuil après le vingt-seplièmc jour. Mon cœur n'en serait pas
satisfait. Selon l'usage, je garderai le deuil (le grand deuil) durant
cent jours ; puis, je porterai des vêlements de soie blanche (petit
deuil ) jusqu'à la fin du vingt-septième mois, alin de montrer un
臨 I Lîn 十. Commencer à voguer. 1 前
十 ts'iên. Ell présence de reinpereur.
I 極 十 kï. Gouverner l'em pire.
3. « Semper videris earn moventeni se
et i need en te m firm a m ac l'obustain, a
nianead vesperani inciimijentem publicîc
adniiuistralioiii, iiilimo aniiiio f e I i x ik'-
lectabar. Quma maxime s[)erabain diu-
lurnam felicitateiii, et add en s computa-
bani earn posse fiui cent 謹 annis, liii-
jus nioii.sis iiono die, al une ioiperatricis
corpus repeiile recessit a roda teujiie-
ratione. Tunc obluleruiit polioiioin me-
dicinalem ad temperalionem reslituen-
(lani, ceiisentes fore iit slaliin posset
recipero saiiiUalem. Pralcr oi)inioncm,
(lecimo die, morbi vis subito crovit.
Mu CO so humore exsurgenle, sph'iUis in-
lerclusiis est; in de adveiiit iiiagiius
morhi processus. Mox, inter septiiiiani et
no lia 111 liorani vespere, ad Im niortales
vecla ascend it procul. Claniores mei,
ilolor, luctus, ploralus quomodo possent
lial)ero I imite m ?
W\ î. Menton ; nourrir, fournir à
q u('l(|irii 11 les choses nécessaires. 期 |
( jjig 曲 |l)K'î -f. Attendre d'autrui les
choses nécessaires ; vieillard decenlaiis.
淑 Tsién, Avancer, progresser, peu
a peu. 疾 大 I (€!•' 顧 命) Tsïtà 十-
J. a maladie lit do grands progrès: la
mort fut Luiuiineiilc.
2î> LETTRES OFFICIELLES
大
慈
諭
大
諭
喪
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靈
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心 *
欽
士
勒
敢
此
尙
m
不
相
劻>
敬
insliUiil, an i mum; ausinine non, reve-
re n ter obseqaens relicto mandato,
coiiari diligonter moderari luctuiii ?
遗 î. Laisser, transmettre, omettre,
ni'gligcr, (l'Maisser, laissé, légué, omis,
restant. | 書 f chou. Testament. | 言
十 ién. Recom man dation laissée à un hé-
ri Lier; demi ('? res volontés d'un mourant.
哀 Ngâi. Être affligé de la perte
d'une person ne chère ; ôlre dans l'af-
lliclion ; avoir compassion. I 子十 tzèu.
Fils qui a perdu sa mère. 節 | 順 變
(SË ^ ) Tsië f , chouénn pién. Modé-
rer sa douleiirà la mort (le ses parents, et
en varier les témoignages avec le temps.
^ Sou. Soie blanche, saiis orne-
ment, blanc, sincère, ordinaire.
ilX lù. Conduire un cheval, diriger.
其 K,î, II, elle; espérer, allcndro.
4. (( Reverenter accepî reliclum
( a moriente impératrice) monitum, ut
funèbres vestes, vigesimo septinio die
elapso, exuerem. Meus animus vere hoc
difficile esset conlenlus. Solilo more,
induam lugubria centum diebus, et e
serico albo vestes, usquedinn expleli
sint viginti septern menses, ut paulu-
1 u m oslendam doloris sinceritatem.
Quod altiiiet ad id quod conimciulavit,
ut conarer tempera re (loi ore m ni earn,
eu rare m unice publicas res pluriini la-
cère, et ita gaudio aflicerem Ts'eu hi
touan ion k,ang i tcbao iu Ichouai]^
tcli'eng imperatricis, rjiia^ me docet et
MORT DE L'IMPÉRATRICE TS'EU NGAN
23
peu ma sincère douleur. Elle ni 'a aussi recommandé de modérer
mon affliction, d'avoir uiiiqucment à cœur les afTaires publiques,
et de satisfaire ainsi les désirs de rimpêra trice Ts'eu lii touan ion
k'angitchao iii tchouang tch'eng, qui prend soin de mon éducation.
Oserais-je ne pas obéir respectueiiseinent à cet ordre, et donner
trop au deuil et à la douleur?
5. <L Pour préparer les cérémonies funèbres, je veux qu'on délègue
ï ts'oung, prince Touenn, I hiii, prince Koiing, I k'oiiang, prince du
troisième rang, King Cheoii, grand chambellan, Pao liin, grand
chancelier du Conseil privé, LingKouei, vice-chancelier du Conseil
privé et président d'un Ministère, Ngenn Tch'eng et WoungT'oung
houo, présidents de Ministères. )> Telle est la teneur de l'édit. Res-
pect à cet ordre.
6. Il convient d'en envoyer une copie à Votre Excellence.
Celte lettre doit être remise à son destinataire.
La lettre ci-contre est écrite à M. Bourée, Ministre plénipotentiaire
résidant à Pékin, et chargé par le gouvernement français de traiter
toutes les affaires qui concernent sa nation.
Le 11 avril 1881.
申 Chênn. De trois heures à cuiq
heures après iiiidi ; double, deux fois,
en second lieu, réitérer ; raconter, faire
connaître, exposer, oxplifiuer, récit, in-
formation, lettre; étend l'e, prolonger.
制 Tchéu. Rogner, modérer, res-
treindre, régler, gouverner, arrêter,
iiilerdire, déterminer, staluer; règle,
loi, ordi'e ou décret impérial ; préparer
les choses nécessaires pour ensevelir
un mort; deuil de trois ans.
力 il Kiâ. Placer un objet sur un au-
tre, ajouter, de plus, augmenter, s'ac-
croît fe, surpasser, èlre au dessus; don-
ner, conférer ; employer, appliquer,
inlliger. Souvent cette lettre sert uni-
quement d'auxiliaire au verbe suivant,
dont elle renforce la significalioiî.
喪 Sâng. Vêtements de deuil ; pren-
dre le deuil, être en deuil, garder le
deuil ; funérailles, funèbre. Selon les
différents degrés de pareille, le deuil
dure 3, 5, G, 12 ou 27 mois ; 27 iiinis
complent pour 三 年 | sàn gnién
trois ans de deuil. j| Sâng. Mourir,
finir, perdre.
5. Quos habcmus (peificieudos) ma-
giios fu nereos ri tus et cseremonias, volo
delegnrl Touenn primi ordinis prin-
cipe m, I ts'oung nomine, Koung primi
ordinis principe m, I hin nomitie, terlii
onliiiis principem I k'ouaiig, regio cu-
biciilo pncposilum King Clieou, privali
Coiisilii [)r*siclem Pao lun, privali Con-
silii assessorein et Tiibunalis praesidem
Ling KoLiei, Tribunalium praesides
Ngenn Tch'eng et WoungT'oung liouo,
(jui reve renter ac diiigenler curent et
coin ponant. » Ejusmodi res ( habet
edicliim '). Reverend a sunt h<TC.
|1 勒 Péi le, en mandchou, bei le,
ou 多 M il 勒 Prince du troisième
rang. |î、 子 Fils d'un prince du troi-
sième rang, prince du quatrième rang.
Hië. D'accord, ensemble, mettre
d'accord, s'enti-'aider; conforme, so
conformer, imiter ; régiment. | 蹇
十 t'ài. Colonel.
辦 Pan. Déployer ses forces, tra-
vail ler; prendre soin do, piv parer, ar-
raiii;or, régler, procurer, acheter ; jiiiier
im accusé, juger une aiïairc, punir. 協 I
Hië f. Agi i' d(3 concert, aide, assesseui-.
n. Coiisenlaneuiiî est revereiiter de-
scriiii'i' (! ('(lic'lLiiii et no lu m facere nobili
Miriislr(j ; dccet.
Oporlet ut pcrvcniant ad eu m qui
cerlior racicnclus est. Dexti'a cerlior...
2i
LETTRES GFFiŒ 【丄 ES
X. 1. Magni TsMiig regis jussu,
rerum exlerariiin Tribunal, ad coiice-
dendi inUtendique ex quo protegantm'
( viatores ) diploniatis cn'octum.
2. Kouaiig siu decimi sexli an ni duo-
decimi mensis deciiiio tertio die, acce-
liimus a Gai liai Ristelliueber gorenlc
vices minislri li Lieras, qiiilms significa-
vil suœ geiilis homines I P'an, Ton Fang,
Louo 1 il] an i 1110 ha bore ex An nam regni
septentrionali fine ad luu iiaii et Sen
Ich'ouon ambulantes ire, trans ire per
Hon pc, obsequi magno Kiaiig Ikiiniiii
usque ad Chang h ai, ejusmorli loca ;
rogavit ut iiiitteremus con cessa m sup ra-
dices iter facieiilibus.., tribus ho mi-
nibus ex quo protogeronliir imum
diploma, ut commode, tenentes servan-
lesque ( diploma ), progrederentur, et
facile celerilerque iter contîcerent. Ejus-
niodi l'es ( scripsit ). Propter hoc scri-
bonles facimus diploma unum ; cum
liLleris mi Lté m us ad Choueiin Vian fou
11 ne fee lu ram, ut, apposiLo sigiili signo
ru 1)1-0, perVeniLMis Irailitur supradicLis
iler facienlibus hoiniriibus... qui acci-
pientes tcncaiit.
等 Tông. 3Iarclie d'un escalier,
degré, grade, rang, classe, espèce,
sorte, finalité, de même espèce, de
même rang-, de même qualité, égal,
semblable ; classer, ordonner ; marque
du pluriel ; altciulre. j 處 十 tch'àu.
Et semblables endroits ; tels sont les
大 淸欽命 a 埋各 國事 務衙門 爲
仏 4 0 護 照事。 先緖十 六年十 二月十 三 淮
大法國 林署大 sa 稱本 國人俛 盼杜芳 羅藝凝
由越萌 北折往 s 南四 川游 il 輕過湖 ^下
長 江至上 歡等氣 睛發鈴 該游歴 fê© 杜芳
羅藝三 人謹照 一 歡以便 魏待前 而刹遄
isf 等 此縫 就護照 一 si. 札行順 天府蓋
印標^ fîS 付 IS 該游 歴人倪 盼杜芳 羅藝等
收 氣凡有 輕. 過 地九仲 該昝官 查驗放 行-照
約保 邕 其荒僻 向無地 方官氛 無從保
護該 游歴人 亦不得 資除前 *f 所有原 ^執
服 務於链 畢咏送 鐵本衙 e: 查线勿 須至
護 照 者。 .
右照 鈴法國 游歴人 S ,等收 SS
0 蕩
光緒十 六年十 二月 二十日
To
X. ENVOI 1) UN PASSE-PORT.
1. Nous, par la volonté de l'Empereur de l'auguste famille des
Ts'ing, membres du Tribunal des affaires étrangères, ( nous écri-
vons cette lettre) à l'effet d'accorder et d'envoyer un passe-port.
2. Le 22 janvier, nous avons reçu de M. Ristelhiieber, chargé
d'affaires du gouvernement français, une lellre dans laquelle il dit
que trois de ses nationaux, M. M. de Bagneiix, de Durfort et de
Dm'foi 、卜 Loi'ges cm【 foi'mé le projet de faire un voyage d'agrément de
la frontière septentrionale du Tonkin au lun nan et au Seu tch'ouen,
de passer par le Hou pe, et de descendre le cours du Kiang jus-
qu'à Chang liai. Il nous prie d'accorder et d'envoyer un passe-port
aux trois voyageurs..., afin qu'ils puissent avancer sans difficulté ni
retard. En conséquence, nous écrivons ce passe-port; nous l'enver-
rons à la préfecture de Pékin, afin qu'il soit muni de l'empreinte
rouge du sceau officiel, porté et remis aux trois voyageurs...
3. Partout où ils passeront, le magistral du lieu, en voyant ce
sauf-conduit, les laissera aller librement, les protégera et les défen-
dra, conformément aux traités. Mais il ne leur sera pas permis
d'exposer leurs personnes, en pénétrant dans les endroits déserts
et retirés où aucun officier n'a encore résidé jusqu'à présent, et
où ils ne trouveraient ni protection ni défense. Quand ils seront
arrivés au terme de leur voyage, ils auront soin de nous renvoyer
sans faute ce passeport, afin qu'il soit examiné et détruit.
Ce passe-port doit être remis aux destinataires.
Le passe-port ci-contre est accordé aux trois voyageurs français.. .
Le 29 janvier 1891. '
endroits en question. { 十 ïn. Et
semblables choses; telles sont les cho-
ses qui ont été dites. Celte lettre et ces
expressions s'emploient même après
une éii unie ration complète. Le passe-
port ci-dessus en offre un exemple
remarquable: 倪!^ 杜 劳羅藝 等
紙 Tchéu. Papier. Cette lettre est
ici pai'licule numérale.
札 Tchâ. Tablettes sur lesquelles
on écrivait; grand papier ; i lettre, let-
tre d'un ollicier à son subordonné,
mémorial adressé à l'empereui'; affiche,
diplôme; rame de batelier ; mort pré-
maturée.
整 Kâi. Couvrir, toit, couverture,
couvercle, parasol, dais ; cacher, faire
oublier; bàlir; apposer un sceau.
印 in. Sceau, cachet, empreinte,
luui'que, iiiipiiuicr.
3. In omni per qiiem transibuiit
loco, maiitlamus ut qui debet curare
praîposiliis, inspiciens et videns, sinat
eos libère iter facere, ex fœclere prote-
gat ac defondat. In iiicuUa semolaque
loca, ubi huciisqae non fueriiiit loco-
rum praposiLi, nec est quo protegan-
tur defeiidantiirque supradicli viatores,
etiam non licobit eos, obeuntes pericu-
lu m, progredi. Qiiod habebunt, ipsum
datum hoc diploma, curabunt ut, itine-
ris confecli tempore, l'emiss 議 tradalur
nostro Tribunali inspiciendurn et dclen-
dam ; ne pfœtermitlant.
Oportet ut perveniat ad eos qui pro-
tege iidi sunt diplomate.
A dextera (scripliiin ) diploma con-
cediLiir Gallis ilei' facieiiUbiis,... qui
acceplum teneaiit.
Kouang siu 1G an. 12 mens. 20 die,
2G
PR0CLA3IATI0NS
ï. 1. Chan si Kiang tclieou pracfectus
ï-ei, de coleiidi Ca^li et tollendœ supcrs-
lilionis iiegoUo.
正 堂 Tchéng t'âng. Titre donné
aux 知 ^ tchèu hién et aux 知 府
tchëu fou.
2. Edicenda habeo (qu;c sequuntur):
Qnotl créa vit disposuitque ( res uni ver-
sas ), unicum C;elum est omnes anliqui
quod coluei'uiit. Vera viftutis via una
est, et non plus. Ex 】ao, Choiienn,
1«, T'ang, Wenn wang, Ou wang,
Tcheou koung, Confacii tempore usque
nunc, quod inviccm tradentes lioinines
dicunt servi re cieli Regi, servi re suprc-
«10 Regi, est ( via virtulis ). Antiqui
JUteralores iiitei-j).relantes dixeruiit :
« Su pre ra us Rex est cxA'i Dominus et
Reclor. » (詩經 朱嘉 il 傳).
At(|ui homines ut(Mites illiiis, quod
vident, Ccerulei CcTli ( nomine ), dicunt
C 03 III m, vere sicut designaiUes iai pera-
toreni dicunt rejiam au lam, Ipsi ma-
xime riules homines, iiidocti et ignari,
nunquain non dieu nt Caelum pat re m ;
dicunt C;_eli mandalum ; dicunt Cieli
legem ; dicunt obsoqui CcgIo ; dicunt
con fideie Cxlo ; dicunt C^lum I'etil-
buorc. Videi'e est (illas ideas) in natura
allalas veiiisse, re vera non conalibus
acquisiLas. Ex quo Buddlke et Ralionis
chix sect?e dccipien tes perlurbarunt
hoiu'm 議 m tallies, feceraiit ut homines
lion colereiil C:elan]j .sed colereJit ipsos
山 西释州 正 堂 雷 爲
尊天 祿邪氣 照得、 開闢 一 天、 萬 古所酋 f 正 SI
惟 一 而巳 自堯 舜 禹湯文 武周孔 以 來、 相 傳
所 Si 事 天 ^事 上帝 是也。 先儒解 uf 上帝
天 W 主 宰。 今人 以所! ^ W 蒼 著 者 一一 一一" 天\^ 猶
稱 帝 王 曰 @ 也。卽 至 愚 人、 不 識 不 s, 宋
甞 不日天 i 曰天 < ^曰天 Is- 日 纏 无 曰靠无
曰天報 。可見 性中帶 氣原非 勉强" 自佛道 二
教惑 亂人、 i 使 人不尊 天 而尊 nj 所 以 從 古
大儒極力闢^?厨可恨^^非佛非^^!有無爲
金 蟬等教 名, 欺天、 俘观 處 惑 愚 民甚至 結 s
爲非 > 大干
王葷法 紀。 幸 有西儒 高 先 生修身 • 事天、 愛人如 巳
DEUXIS ME PARTIE.
PROCLAMATIONS.
I. ÉLOGE DE LA RELIGION.
1. Lei, préfet de Kiang tcheoii dans le Chan si; pour faire
honorer le Ciel et abolir les superstitions.
2. J'ai à vous dire ce qui suit : Toute l'antiquité a honoré sous le
nom de Ciel l u nique Créateur de riinivcrs. La voie de la verlu est
une ; il n'y en a pas deux. Depuis lao, Choiienn, lu, T'ang, Wenn
Wang, Ou Wang, Tcheou ko un g et Confucius jusqu'à nos jours, ce
que toute la tradilion appelle servir le Roi du ciel, servir le Roi
suprême, voilà la vraie voie de la vertu. Les anciens interprèles
disent: «Le Souverain Roi, c'est le Maître et le Souverain du ciel. 9
Les hommes le nomment Ciel, du nom de la voûte azurée qui paraît
à leurs yeux, comme ils appellent l'empereur tcliao t'ing (la cour
impériale). Les plus ignorants elles moins éclairés eux-mêmes disent
souvent : «Le Ciel notre Père, la volonté du Ciel, la loi du Ciel,
se soumettre aux décrets du Ciel, mettre sa confiance dans le se-
cours du Ciel, récompense ou châtiment du Ciel.)) On voit par là
que ces idées sont innées dans l'a nie, que ces sentiments se pro-
duisent nalurellement et sans effort. Depuis que les doctrines de
Bouddha et de la Raison ont jelé le trouble et la confusion dans les
esprits, elles ont porté les hommes à ne plus honorer le Ciel, mais
Bouddha et la Raison. Aussi de tout temps les grands lettrés les
ont-ils conibatlues de toutes leurs forces.
3. Outre les sectes de Bouddha et de la Raison, il en est d'autres
encore plus détestables ; ce sont celles qui portent les noms de Re-
pos parfait, de Cigale dorée, et autres semblables. Elles outragent le
Ciel, offensent la raison, séduisent et trompent les ignorants ; elles
vont jusqu'à former des complots, com mettre des attentais crimi-
nels, et violer gravement les edits, les décrets et les lois des empereurs.
( Buddham et Ralioiiem ). Quapropter
ex anliquitate magni liUeratores sum-
mis vii'ibus réfuta runt illas.
開 K'âi. Ouvrir, séparer, désunir,
détacher, délier, relâcher, dissoudre;
fondre, bouillir; commencer, instituer;
initier, instruire; distribuer; étendre,
expliquer, raconter en détail ; écrire.
P'ï. Ouvrir; produire, créer;
ouvrir un passage; réfuter.
宰 Tsài. Gouverner, administrer,
disposer en maître ; maître souverain,
ministre d'État; tuer ou dépecer un -
animal pour en manger la chair.
朝 Tch'aô. Salle ou cour dans la-
quelle le souverain donne audience;
palais d'un souverain ; audience à la
cour; avoir une audience du souverain;
dynastie; rendre ses hommages ; visiter
un supérieur ou un égal ; tourné vers.
Il Tchaô. Matin, de bonne heure.
廷 T'îng. Palais d'un souverain.
3. Mag is detestantUc, prœter Bud-
dluT, prœter Rationis sectam, sunt Non
agendi, Am'ea; cicatlae aliisque simi-
libus sectre nomiiiibus. Coolemnunt
Ca3lum, adversaiitui ralioni, deludunt
decipi unique rudes homines ; eo ut,
2Sî
PROCLAMATIONS
»conjunctis socielalibus, peragant prava,
rgraviterque violent regia edicta, décréta
<it leges.
4. Féliciter est europroiis vir dodus
Kao magisler, qui perlicit seipsurn,
colit Caelum, diligit homines sicut se-
ipsum ; Label docere fideliLateni in l'e -
gem, docere pietatem filialem pro prae-
■cipua re. Sursum, iiiilio facto a sapien-
lissiiiio Cajii Filio optimisque regni
ininistris, nemo non observaiilia et ho-
nore prosequitur euin ; undc factum est
ut pneposili, docU homines, henesLi
■viri niagin facerent eu m ut inagistruni,
(liligerent eu m ut fratreni. Populares
qui sequunlur ejus doclrinam, onines
îïiutala fîunt boni cives. Bene merolur
de im 卩 enUore ; amplians augct êctatis
nastne virlutem pluriinum.
Li. Cérémonie, usage, convenan-
ce, bienséance, civilité, politesse, éti-
quette, devoir, règle; présent ; traiter
avec honneur, rendre im culte.
籍 Tsin. Rouge pale, enfoncer.
钟 Chënn. Grande ceinture, cein-
ture de notable ; homme notable. 籍 |
Tsin 十 Colui qui porte à la ceiiitiu'e une
tablelle hou pour prend re des no Les :
oflicier actaellemoiit en charge.
校 Kiaô. EN.aiîiuier, comparer, clas-
ser, évaluer, esliiuor, cotifroiiter, révi-
ser, com parati veillent, à peu près; bar-
rirro, cloture faile de bois, parc. j|
Hiad. École ; oados, vivier.
無 由 能 焉. 弟
@ 愚 遷而子
等柢改 。不 也<
敎 智, 卽 秦 豈
奢, 由 見邪識
定 m 理歸見
行化 未正不
訪 頁, 明. 哉, 如
拏。 若一 s 爾
其 不時此 鄕
f/ 但 未出民
從 m 能 示。 耶
Z 迷, 從 明 爾
人敢教 智 等
以 教忠教 孝爲第 一
聖天子 、賢 宰讯莫 不敬禮
子、 尊 W 如師歡 愛 ^
皆 化爲茛 其有功
朝^ 稗益 世道大 4^ 爾鄕
正道, 乃廿從 邪教、 欲
聖天子 、固天 縱之聰 明> 而
不 货。 須 至 告 示者 _
崇頓八 年六月
事上自
^ s 致 練 學校諸 ?;?
如兄
民 有
s 善
g 一
心嚮善
而反得
相 以 下、
日 告 示
從 其 教 者
何 不歸於
惡 耶。 夫
皆孔聖 W
叉何疑
之 人自
者、 猶可
從白蓮
一 倂治
4. Heui'euseiiieut nous avons un cloclcur européen, Vagnoni, qui
cultive la vertu, honore le Ciel, aime les autres hommes comme lui-
nièmc, et s'applique à enseigner la fidélité envers le souverain et la
piété envers les parents. Dans les plus hauls rangs de la société, à
commencer par notre très sage empereur et nos excellents minis-
tres d'État, chacun le traite avec respect et honneur ; les officiers, les
notables et tous les hommes instruits le respectent comme un maî-
tre et l'aiment comme un frère. Ceux qui suivent ses enseignements,
deviennent tous bons et vertueux. 11 mérite bien de l'empereur, et
est très utile à la morale piiljlique.
5. Habitants des bourgs et des villages, si vous désirez tendre à
la vertu, pourquoi n'embrasseriez-vous pas la vraie religion? Pour-
quoi vous résigneriez-vous à suivre des enseignements mauvais, et
à faire le mal en voulant faire le bien? L'empereur, qui a certaine-
ment reçu du Ciel une intelligence sans bornes, les minisli es d'Etat,
et tant de savants, qui tous sont les disciples de Confucius et des
autres sages, sont-ils moins éclairés que vous? Pourquoi hésiteriez-
voiis encore à abandonner F erreur pour entrer dans la vraie voie?
C'est pour vous y inviter que je vous adresse ces avis. Ceux qui déjà
comprennent et discernent la vérité, peuvent de suite faire ce
changement. Ceux qui ne l'ont pas encore bien comprise, et ne
peuvent pas embrasser la religion dès maintenant, pourront peu à
peu d'ignorants devenir éclairés, et de vicieux devenir vertueux. Mais
s'il en est qui non seulement s'obstinent dans leur aveuglement,
mais osent entrer dans la société du Né nu far blanc, du Repos
parfait ou autre semblable, certainemenl ils seront recherchés et
appréhendés. Ceux qui s'y seront laissés engager par contrainte
seront également punis. On ne fera aucune grâce.
Il faut que ces avis parviennent à ceux à qui ils sont adressés.
Proclamation émise le août 1635.
5. Vos vicorum homines, si habeatis
voluntatcm tendendi ad boiuim, (juare
non adilis reclam viam ; contra fertis
se(|ui pravas doclrinas, et ciipientes
agere bona, contra admillilis prava?
Sapienlissimiis C;eli Filins, qui ce rie,
Cielo non statuente limitem (ejus regio
ingenio), perspicacissimus est, oplimi
regni ministri, et alii inferiores, onines
sunt Confiicii sa pieu Li unique discipuli.
Nu m sciunt et censent non ta m recte
quara vos vicorum homines? Vos quare
rursus duhitalis, et non, respuentes
pravum, seclamiiii rectum? Propterea
edo monilum. IiUelligeiites prudentes-
quc homines ultro possunt mutare et
corrigei'e. Sed et qui vident verilatem
nondiiin clare, et brevi tempore non
possunt sequi doctrinam, i|)si poterunt
ex ignorai) lia transire ad scienliam, et
ex p ravi s fieri boni. Si siiit qui non so-
lum perlinaces in errore nianeaiit, sed
aiideant sequi Albse nymphieie, Quielis
aliasve similes seclas, cerle inquirentur
et apprehendentur. Qui compuisi se-
r] lien tu 1- homines una si in u I aflicientur
pœna. Non condonabitur.
Oportet ut perveniat ad eos qui
monendi docendique sun.t.
Tch'oung tcheng octavi an ni sexli
mensis die ediclum monituin.
W Kân. Doux, se résigner.
行 Hîng. Auxiliaire qui renforce la
significalioi] du verbe suivant.
PROCLAMATIONS
II. 1. Fou kien Kien giiing liieh
prapositus Tsouo, ad exsequendi pu-
blic! regii edicti et laudanda^ céclestis
scienliic, ut ad unurn omnes propere
tendant, e (Tectum.
2. Significanda habeo ( quoe serjuun-
tur ): ca3li Domini tola religio rjuem
docet colenclum, ille est universal terne
communis Dorninus, omnium vivenlium
summus parens, niaximus, amantissi-
raus, sub uni verso caelo et in to ta terra
ab omnibus amandus et reverend us.
Infelicitcr homines, mente diu obca-cala,
reliquerant et oblili erant suam aucto-
rem. Al) extreme occidente veniens, Li
niagister prinuis ingressus est Medium
regnum ; primus explicavit lucidam
doctrinam ; accepit a Chenn tsoung
imporatore hospUalia doua, et cibaria e
régi a domo; donatus est régi is exse-
quiis. Ex illo tempore occidentales doc-
tores corilinuis vesligiis venerunt ad
urbeni regiam ; perfecerunt tempo ru m
l'atioi 薦】 ; defenilerumt urbis regiie
niiiros ; coiitinuo exseruerunt lîdelila-
tem ac diligenliam.
戴 Tâi. Porter sur la té te un objet ;
estimer, respecter, aimer, être recon-
naissant ; couvrir, protéger.
景 King. Lumière du soleil, briller,
éclairer, instruire; grand, beau ; aspect,
apparence, ci rconstance,élat, condition,
époque, site, paysage ; contempler avec
admiration ou respect, aimer, désirer.
福建建 窗 縣 正堂左 s
遵明
& 褒 天 學*以 一 趨 向 事。 照 得、
天主 一 教、 其所 厢事, 樣乃^ 世 W 共主羣 生之大 义
至 尊" 至 歡昔 天 率土咸 當 愛 戴 者 也。 無 ^!}^ 人
心 久迷 ,頓 忘 其 本。 泰 西利 先生首 k; 中華 • S
明 景 歡 蒙
神 宗 皇 帝賓 ë 廪於太 {ni 駢 以 御 ■ 自是西 儒接踵
« 都, 修 曆&守 都城, 歴著 忠 動、 蒙 今
上賜以 田房、 旌以 IK 歡內 而.^ 卿臺^ 外 而院司
守令、 莫不敬 愛景^ 所 題贈詩 夂刻於 祟 正
集者 甚氛而 X 思及 先生在 西儒中 允稱拔
苹-所 著書皆 駕心沁 frf 憬迷破 夢* 相國葉 rï^
II. ÉGLISES BATIES DANS LE FOU KIEN.
1. Ts o 11 o , s o 11 s- p r é fe t d u Kien gning hicn dans le Fou kien; pour
obéir aux edits de rempcreiir et rccomniantler la science céleste,
afin que tous tendent vers un même but.
2. Celui que la religion du Maître du ciel enseigne à servir, c'est
le Maître souverain de tout l'univers, le créateur de tous les êtres
vivants, Père infiniment grand et bon, que le monde entier doit aimer
et vénérer. Malheureusement, les hommes longtemps aveuglés par
l'erreur, avaient abandonné et oublié leur auteur. Le docteur Ricci
fut le premier qui de l'occident vint en Chine enseigner la vraie doc-
trine. L'empereur Chenn tsoung le reçut avec honneur comme son
hôte, lui assigna un traitement sur la maison impériale et contribua
à ses obsèques. Depuis lors, les savants européens se sont succédé
sans inteiTuplion dans la capitale. Ils ont corrigé le calendrier,
défendu la ville, et se sont toujours montrés fidèles et dévoués.
3. L'empereur actuel leur a donné un terrain et une maison
(le Nan t'ang), avec une inscription attestant cette faveur. Ala ville,
les princes, les ministres d'Etat et les membres des Tribunaux supé-
rieurs; dans les provinces, les gouverneurs, les grands officiers, les
préfets et les sous-préfets les respectent, les aiment, les esliment et
les regardent comme leurs modèles. Les compositions en prose et
en vers qui ont été écrites à leur louange et imprimées dans le
recueil Tch'oung tcheng tsi, sont très nombreuses.
4. Mais parmi les savants européens, ledocteur Jules Aleni passe
pour tenir le premier rang. Tous ses écrits font sur l'âme une im-
pression profonde, captivent l'attention, dessillent les yeux et dis-
sipent l'erreur. Le minisire d'Etat le l'a prié instamment de venir
I 教 十 kiaô. Nom donné à la religion
chrétienne dans l'insciipUon qui a été
gravée sur pierre en 781, et se conserve
près de Si ngau fou dans le Chen si.
太 官 T'ài kouân ou 光 祿 寺
Kouâng lôu séu. Intendance de la mai-
son impériale.
3. A pi'scsenti imperatore dotiati sunt
agro et domo ( 南 堂 Nân t'âng dicta),
insignili tabula et iiisciiptione. In urbe
l'egia, inter principes, regni ministros,
summorum Tiibunalium prasides ; fo-
ris, inter provinciarum prœtores, sum-
mos magistratus, pnefectos et subprœ-
fectos, nu lias est qui non reverealur,
amet, niagni facial et suspiciat. Quœ
(pnestantes viri) illis scripsei'iint et do-
iiarunt, carmina et elogia, im pressa iii
Tch'oung tcheng tsi libro, plurinia sunt.
旌 Tsïng. Guidon, drapeau, éten-
dard, insigne, décoration, marque
d'iionneui-, monument commémoratif,
inscription, arc-de-triomplie, honneur,
récompense, attestation ; signaler, dé—
cernoi" un honneur.
額 Ngô. Front, frontispice ; inscrip-
tion, limite, terme ; nombre ou quau-
lilé fié terminée.
卿 K'ïng. Ministre d'État; prési-
denl de run des Tribunaux supérieurs
ou des principaux départements de l'ad-
ministralion à Pékin.
臺 T'âi. Estrade, Irùne, autel, sup-
port, élévation ; haut dignitaire; bas
officier, serviteur.
省 Chéng. Diminuer, épargner;
palais, Ministère, ministre d'État;
province, capitale crime province. [\
31
MiUCLAMAT10.\S
列
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哉。 彼 何 w z 利 以 忍 教所 讃虡 敦
本愛等 終窟、 不 爲兹甚 以歎。 ira 請
縣我心 。背略 干典邑 正、 欽 ê 事。 來
職而 乃至人 於善. 自修 褒, 今閩,
司我有 尊瞰胸 、看 後己賢 幸教
風 反無至 人世過 於甚士 振釋
教。 相知親 s 鰊^ 四嚴. 大 驛弘
深 仇、 愚 之國, 不 地。 方。 愛' 夫 ^ 宣*
知 彼民. 大 以櫻爾 故人所 兹。 七
西援 œ ±, 至其等 《 甚以 本閩
儒 我影以 於 急。 須 率 切 m m 郡
; 2 而生 胥此, 歴 ê 士 之敬. 互邑
學我疑 、淪 無九泰 民故豈 質 m
足反 • ^于非 莴西共 niK 非 所 n
輔 自白东 不里諸 創本以 m. m
王 溺. 不 苦。 忍 蚊 儒. ftï 縣 其 允 堂、
化。 哀 辯。 此 爾 龍 名 堂、 不 立 深 以
Sing. Examiner, considérer; faire visile.
院 luén. Cour, endroit entouré de
murs, résidence d'un officier, grande
maison. 告' |') \ P6u 十, 撫 | Fou 十 ou 巡
撫 Siùn fôu. Gouverneur d'une provin-
ce. 兩 I Leàng 十 Le 總、 督 tsôang tôu
vice-roi et le gouverneur parliculier.
司 Séu. Présider, diriger; président,
juge, officier, tribunal, bureau, com-
pagnie ; partie d'uiî 縣 hién district.
I San 十. Le trésoi'ier général, le
juge criminel et le contrôleur général
(les droits sur le sel.
守 Cheôu. Garder, défendre. [|
Cheou. Pays confié à la garde ' d'un of-
licier ; exercer une charge. 太 ] T,ài 十
ou 知府 Tchèu fôu. rréfct.
令 Ling. 縣 I hién f ou 知 M
Tchèu hién Sous-préfet.
4.. Sed iXgai Sou ki ( Julius Aleni )
magisler inter occidentales doctos viros
in agi s dicitiir esse egregius. Quos odi-
dit, lilu'i om ries movent animiim, deli-
nent aiires, cxculiunt Cxecitalem mentis,
rumpunt somnia. Quiadjiivat regiium, le,
vir nobilis, enixeiiivitaviteum utveniret
ill Fou kien provinciam, doceret lintiii-
nabulo laie proclamans, in seplem Min
provincic(i diocccsibus om nibus extrueret
sacras aedes ad rêve renter illustrandum
divinumciiltum. Nunc peroptalo, agitans
Unlinnabulum, venithuc. Ego subprae-
fectiis colloquens rocogQOvi ea quai jam
(lidiceram ; alliums lauilo et miior.
ÉGLISES BATiES DAXS LE FOU Kl EN
33
dans le Fou kien, de répandre partout sesenscigncmcnls, et de bâtir
des édifices religieux dans toutes les pa rlics de la province, afin que
le culte divin fût célébré avec respect et dignité. A présent que, par
bonheur, il est venu ici enseigner le peuple, moi, voire sous-préfet,
en l'inleiTogeant, j'ai vérifié ce que j'avais déjà appris de sa doc-
trine ; et mon admiration s'est beaucoup accrue.
5. Je me dis: Si les augustes empereurs décernent des éloges aux
savants européens, si les sages lettrés et les grands dignitaires les
respectent ; n'est-ce pas parce que leur doctrine est véritable, et que,
sévères envers eux-mêmes, ils sont très charitables envers les
autres? Votre sous-préfet ne peut souffrir que ce district reste en
arrière de tous les pays environnants. J'engage donc les lettrés et les
hommes du peuple à construire ensemble des édifices religieux, où
le bien sera pratiqué et le mal pardonné.
6. Considérez que ces savants européens n'ouvrent point leurs
cœurs au désir des honneurs ou des richesses, que les biens de
la terre n'entrent jamais dans leurs pensées. Ils ont parcouru
quatre-vingt-dix mille stades à travers les repaires des crocodiles et
des dragons, à travers des pays barbares dont les habitants enlèvent
et dévorent les hommes; cela, uniquement parce que c'est pour
eux une trop grande douleur de vous voir méconnaître toujours
le^Maître souverain, infiniment grand et bon, et vous précipiter
tous ensemble dans les supplices éternels. Quelle charité est la leur !
Et cependant il est des insensés qui., sur une ombre, sur un bruit
mensonger, conçoivent des soupçons, confondent le noir elle blanc,
haïssent ceux qui leur font du bien, et repoussant la main qui vent
les retirer de l'eau, se noient volontairement. Que c'est lamentable!
間 Ptîîn. Ancien nom de la province
de Fou kien. 七 | Ts'i 十. Les sept parlies
du pays de Min, le Fou kien.
鋒 Touô. Clochette. 木 1 ( 書 Fîl 征)
Mou 十. Clochette à ballant (le bois qui
servait à l'officier chargé de proclamer
les ordres de l'empereur, et de rappeler
au peuple les maximes des sages ; celui
qui enseigne le peuple.
5. Cogito, sapienlissimi imperatores
îllufl proter quod regie ! audanl ( illos
europieos ), oplimi litteratores et ma-
gnates illud propter quod diligunt et
honorant illos, nonne est ob earn quod
inslituunt doctrinam maxime rectam,
perficiuntseipsos magna severitate, dili-
gunt homines intenta voluntate, cau-
sam ? Vester subpraefectus nequit pali ut
hsec dioecesis ipsa se postponyt cneteris
omnibus regionibus. Ideo hortor et im-
pel lo doctos et indoctos ut simul ex-
struanl hujusmodi aîdificia, quae fiant pro-
movendi boni et condonandi rnali loca.
' 6. Vos oporlet con si de rare, de euro-
paeis illis omnibus docUs viris, fa m am
lucrumve non movere illorum animos,
raundi divilias non pe reel 1ère illorum
mentes; illos pertransisse, nonagies
mille sladiis, crocodiloram draconum-
que latebras (id est, loca maxime peri-
culosa), rapienlium homines et voran-
lium homines barbarorum régna, ut
venirent hue; nonnisi quia pati ne -
queunt ut vos semper resistatis maxi-
mo anianlissimoque supremo Domino,
et propterea omnes immergamini in
œterna supplicia. In hoc, qualis amor!
Attamen sunt ignari et rudes homines
qui, ob strepitum umbramve ( i. e.
inane indiciutii), habent suspicionem,
3
3i PROCLAMATIONS
欽
a nigro album non discerniint. Alius
aniat me, et ego con Ira cum odi ; alius
extrahit me, el ego contra ipse me iin-
mergo. Dolendum ! Eheu !
7. Ego subpmefectus officio rego mo-
res et doctrinara. Certo scio europœo-
runi magisLrorum doctriiiain pai em esse
qujB juvet impei-atorem ad corrigendos
mores. Propter ea nioneo elhortor doc-
tos et iiidoctos. Qui sunt sapientos et
prudentes, nilantur exinanilo animo
vin ce re seipsos; et ab europseis magis-
tris iacisos (et irapressos) quosque li-
bros in lento animo riaientur el scruten-
lur. Certe tunc luce perfusi, iutelligeut
mente, et IreiHentes erubescent usque
ad sudorem. Si autem rudes homines
inaniter inter se conjecturas faciant,
habeiil Bubonis et Phœnicis fabulani;
adliibeanl Ilia kiai, et Tâi i cum
Recta contimialione, qui duo codices
exstanl. Vos ipsi evolvile et medilamini
illos libros. Peculiare nionitum.
Tch'ouiig tcheng decimi quarti an ni
sexU mensis... die datum.
III. 1. Ab imperatoreauctus secundi
ordinis prsefecti gradu, peculiariter
coiamissoe Sou Icheou fou Tch'ang
tcheou diœcesis subprœfectus, auctus
decern gradibus, cum laude inscriptus
decies, Tcheou ; ad (assequeudum) dis-
tri c te prohibendi ne diiTundatur turba-
tio et invadantur aliéna, effectum.
爲此 示諭士 民人等 其賢智 者務盧 心克已
將 西儒所 刻諸氍 體心 研求, 必 且锓然 會.^
楝然 愧汗, 若乃愚 民妄? i 揣 則有 Si 戀
用 夏 解 、及 代紘 正瘟二 編 在。 爾等 其 繹思^
特示
祟 頓十四 年六月 0
加 州銜特 fyls 蘇州府 "ll-J-n 周 爲
嚴禁滋 ffi 侵佔 象照? 化前人 古墓理 應加意
防鼠 不 容 在彼作 &1 卽使係 屬荒歡 並無子
孫祭掃 、亦不 得因此 侵佔、 害及泉 齓兹本 @
訪 得 縣 屬 白 鶴 山、古 墓 最 多。 併有存 時、 I 日
有在
RESPECT DU AUX TO^lUKAUX
35
7. En qnalilc de sous-prércl, j'ai le devoir ('e régler les mœurs et
rinstriiction. Je sais paii'aitcnicnl que la doclrinc des mai 1res euro-
péens est très capable d'aider rempereiir à perfcclionner la morale
publique. Pour celte raison, je donne un conseil aux Ictlrcs et au
simple peu pie. Que les hommes inslriiils, faisant Irêve à leurs pré-
jugés et à leurs passions, prennent les livres publiés parles savants
européens, s'appliquent de tout cœur à bien comprendre leiiis en-
seignements. Sans aucun doute leurs esprits seront éclaires et désa-
busés; la crainte et la honle leur feront venir la sueur au visage.
Pour les ignorants qui se livrent à de vaines conjectures, il existe
des opuscules inlilulés Fable du Hibou et du Phénix, Explications
données par les Chinois, Exposition des doutes, Supplément à l'Ex-
position des doutes. Feuilletez et méditez ces livres. Avis spécial.
Donné le juillet 1641.
III. RESPECT DU AUX TOMBEAUX.
1. Tcheou, sous-préfet en titre de Tch'an^ tcheoii dans le Sou
tcheou fou du Kiang nan, promu au grade de préfet de second or-
dre, élevé de dix degrés, mentionné dix fois sur les registres du
Tribunal des offices civils ; ( proclamation ) pour défendre sévère-
ment le tumulte et l'envahissement.
2. Je vous rappelle que les anciennes sépultures doivent être
protégées avec soin, et qu'il n'est pas permis de les traiter sans res-
pect. Seraient-ce des tombes abandonnées qui ne recevraient plus
ni soins ni offrandes, faute de descendants, il ne serait pas licite
pour cela d'envahir le terrain ou d'y commettre des dégâts.
3. Or, moi, votre sous-prcfet, j'ai appris que dans cette sous-
préfecture, sur la colline de la Grue blanche, il se trouve beaucoup
d'anciennes tombes, eiiLre autres, celle d'un savant ( le P. Simon
Rodriguez) qui a rempli une charge dans le Tribunal des Mathéma-
tiques, et a été enterré en cet endroit ( le 15 avril 1704). Je crains
que des insensés ne s'emparent du terrain ou ne traitent les tombes
avec peu de respect.
銜 Hiên. Grade d'un officier. L'au-
teur de celte proclainalion avait le
grade, le brevet de 知 州 Tchêutclieôu,
et pouvait être nommé à cette charge.
Mais il n'exerçait alors que celle clo 知
縣 Tchêu hién, et il était Iclieu hien
en litre 特 授 t'ë cheou.
級 Kl. Qualité ; degré purement
honorifique qui n'ajoute lieii au grade
réel d'un officier.
2. Significanda habco (qua? sequun-
tur) : Priorum bominum antiquas sc-
pulturas œquitali conscntaiieum est
adhibila cura dcfendere et protege re,
non binere ut in earum locis agatur irre-
vereiiter. Et>i si ni derelicti tumuli, nec
sint poste ri qui offeraut dona et veiraiit
solum, eliani non licet, propter hoc,
invade re, occupare, dam no afficere
sepulturarum loca.
踐 Tsién. Fouler du pied, endom-
mngei", mépriser ; suivie, se conformer.
作 I Tsô 十. Traiter avec mépris.
^ Ts'iuén. Source, origine ; sépul-
ture; monnaie. 九 1 Kiôu 十, 黃 |
Houàng 十. St''puUu!'e, tombe.
30 PROCLAMATIONS
及 El. Atteindre, arriver à, s'éten-
dre jusqu'à ; jusqu'à ; égaler ; quand;
et, avec, ensemble.
3. Porro ego subprafectus vester in-
quirens cognovi, in hujus diœcesis Albae
gruis colle, anliquas sepul taras pluri-
mas esse ; et fuisse ( viruiii ) qui, viUe
tempore, • habuit in Astronomicarum
observation um Tribunali implendum
offlcium, et mortuus postquam fuit,
sorlilus est sepulturani in illo colle.
Vere liinenduni est ne ignari nebulones
forsan coi 誦 ittant incurrendi, occu-
pandi, agendi irroveronter facinora.
卜 Pôu (Pouô). Consulter la tortue
oil les sorts, présager, deviner, des -
liner, accorder, obtenir.
4. Congruum est edere nionitum et
severe prohibere. Propter hoc nioneo,
misso eclicto, illius loci praposilum et
incolas, utcognoscant plane. Postaccep-
tuni monituQi, si sit minime fidus ne-
bulo qui audeat anliquas sepulturas
tractai'e irreveronler,invadere, occupare
欽天監 衙門供 職,: S ^ 卜葬於 此者誡 恐無, 或有
侵 佔作踐 情事。 合 行 出 示 嚴 禁。 爲 此示仲 該處地 ë
及居民 人等^ 氣 ê 示之 如有無 赖棍徒 敢縣古
萬作 g, 及 侵佔墳 旁餘地 S 化許 該地保 卽裙名 禀
以 憑從嚴 究辦。 飼敢 询隱, 一 經察 fâ, 定 0 併 ^ 决 不
寛化 各宜凛 毋 特 11^
5^ 光二 十七年 < 月二十 七日示
?^/ 一 十 ! J】~ 圖寶 s
欽 命總理 各國事 務和碩 恭親王 ®
鈴發諭 單事。 照得 咸豐 八年天 津議定 法 國條約
第十 一 二欽內 齔凡中 H 人願 信崇
天主 教而循 规蹈矩 者 1 ë 無 查 禁、皆 免 懲 ^ 叉 載> 向 * 所
TRAITÉ DE 185a
37
4. Il convient de publier une défense sévère. Je préviens donc le
maire et les lial)ilants que si, après la publication de cet avertisse-
ment, quelque homme sans aveu ose traiter indignement les ancien-
nes tombes, s'approprier le terrain qui les avoisine, le maire devra
dénoncer le coupable au sous-préfet, qui, sur ce rapport, instruira
et jugera le procès avec sévérilé. Si le maire se permet de négliger
son devoir et de garder le silence, dès que la faute sera découverte,
il sera cité et jugé avec le délinquant. Cerlaincment ils n'obtiendront
aucune grâce. Que chacun se soumette à cet ordre avec crainte; que
personne ne se permette de l'enfreindre. Proclamation spéciale
5. Proclamation écrite le 4 octobre de l'année 1847.
Je l'envoie pour être affichée dans le treizième cercle de la pre-
mière circonscription et dans le seizième de la deuxième.
IV. TRAITÉ DE 1858.
1. Koiing, prince mandchou du premier rang, chargé par Fem-
pereur de traiter avec les gouvernements étrangers; à l'effet de don-
ner et d'envoyer des exemplaires d'une proclamation.
2. Dans le treizième article du traité conclu à T'ien tsin avec le
gouvernement français, la huitième année de Hi en foung (au mois
de juillet 1853), il a été stipulé que « tout chinois qui voudra
embrasser la religion catholique, et en suivre les préceptes (on s'il
se conduit bien ), ne sera ni recherché ni empêché, et n'encourra
ni l'épression ni châtiment. Le même article porte que ((lesédits
prohibitifs d'autrefois, soit écrits à la main, soit gravés et impri-
més, cesseront tous et partout d'être appliqués, » Tels sont les
termes du traité.
a tumuli latere residuum solum, confulo
fore ut illius loci prœpositus stalini
indicet nomen, et 脚 neat subpncfec-
tum, qui utens ejus testimonio, severe
inquiret et judicabit. Si auileat obse-
quens celare, ul)i ( culpa) iuvestigata
palnerit, certe (utriasque causa )adscita
conjuiiclim excutietur. Profecto non
dabUui- venia. Quisfjue debet tremens
obsequi, non dedectens.
Peculiare monilum.
提 T'î. Prendre en main, alii re r,
mander, citer à comparaître, proposer,
promouvoir, diriger.
5. Tao kouang 27anni octavi mensis
27 die ediLum moiiitum.
, llliid mitto in primœ regionis de-
cimum torlium circulum et in secuncUe
regionis decimuin sextum circulum,
ut rêvera ligatui'.
IV. 1. Regio jussu universim curans
cum singulis geiitibus negolia, Man-
dchou Kuung primi oïdinis princeps, ad
(consequendum ) prœbendorum mitteii-
dorumqiie edicti exemplarium efTectum.
2. Signifieanda habeo ((jucc sequun-
tui'): Hien foung 8 anno, in T'ien tsin
deliberali statuLique cum Gallorum
reiino fccderis 18 capite scriptum est:
« Quicumque Sinœ volunt credere et
ol)servare c;eli Domini religionem, atque
sequuntur leges ac insistunt prœceptis,
minime inquisili inhibebuiilur; o m ries
immuncs eriint coercilione et pœna. )'
Eli 謹 scriptum est: « An tea, quas habe-
bant, scriptœ insculptœve, acceptas,
quibus pi'oliibebatur catholica religio,
singulap. publicse liUera, in quovis loco,
0 ni nés iiidulgeiiler deponuiitur. » Ejus-
modi verba.
38 PROCLAMATIONS
{ij^ T'iaô. Baguette; objet mince et
long; bande, cordon, ligne, rangôo ; ca-
talogue, liste ; article ou paragraphe
(Fun écrit, une loi, un principe ; mettre
en ordre. ) t iô. Convention divisée
en plusieurs articles.
槪 行寬免 La lettre Mng sert
uniquement à rendre symétriques les
deux derniers membres do phrase, et a
marquer que le verbe suivanL exprime
une action. Elle est souvent ainsi
employée dans les pièces officielles.
3. Prceterquam quod, juxta initum
fœdus, jam missis litteris monui omnium
provinciaruin pralores, ut sumentes
octavo anno decimo^jUe anno statuta
singula capita, pariterquocumque mit-
tcreiiL folia figenda; in su per, superioris
anai undocimi rriensis secundo die,
revererUeracceptum est edict 議 jussum:
行 知 Envoyer une lettre pour
faire connaître...
督 攤 Tôu fôu. Le 耱 督 tsôung
tou et lt3 巡撫 siùn fôu.
或寫或 s.- 翠禁 ,
天 主 教 各 明文、 無論何 處、 槪行宽 見各等 si 除 桉照翔 - a 業
s 行 知各省 督撫, 將八 年十年 所定各 M 1 體福行
張貼外 fK 於 上年十 一 月初二 B 恭率
諭 嗣 ②各 該地方 官, 於凡交 渉習教 事 件; >S 須 查明根
.a 待平辦 lî。 P 習 教 者 s 係安分 守 己、 謹 箭 自愛、 则 同
係中 H 赤 自應與 一.^ 習教者 一 ii 撫字。 KT 必 因習教
m 有 所 刻氣各 該地方 官務當 事事. 分別辦 现3
示撫 IS 善 一良 is; 至 意氣等 因。 敛 4^ 事雖已 Kî^ 通行
各 省督撫 遵 §g 辦现然 各省中 不協情 仍複層
迭 ffl-ffi s 習教者 具呈申 ^椎其 KT 協 w.sf 首因習
教 樣 不 欲 .i 往 ^ 攤 派 各 項 迎 鲰 賽 演 戟燒 ^ 請
冗 費。 據云、 此 等事仵 與伊無 ^故不 應 ® 强照 歡而
TilAITÉ DE 1858
89
3. Coiiforinémoiit au trailé, j'ai signifié aux vice-rois et aux
gouverneurs particuliers des provinces d'envoyer et de faire afficher
partout toLis les arlicles signés la huitième et la dixième année de
Hi en foung (en 1858 cl en 1880). De plus, le 3 décembre 1861 , a paru
rédit suivant:
4. A l'avenir, dans toutes les affaires concernant les chrétiens,
les autorités locales devront examiner à fond la cause, et décider
selon la justice. Si vraiment les chrétiens se tiennent dans les limi-
tes de leurs devoirs, s'appliquent à la pratique de la yertu, il sont
toujours les tendres enfants de la Chine ; ils doivent être traites avec
la même bonté paternelle que les autres. Il ne faut pas, à cause de
leur religion, exercer contre eux des vexations ou des exactions.
le juste de l'injuste, arranger et régler chaque point selon la justice,
et montrer le plus vif désir de prêter secours et de procurer la paix
aux hommes de bien.)) Teile est la teneur de l'édit. Respecta cet ordre.
5. J'ai déjà recommandé plusieurs fois aux vice-rois etaiix gou-
verneurs particuliers des provinces de se conformer à ces prescrip-
tions. Néanmoins dans chaque province, les désaccords se repro-
duisent et se succèdent en grand nombre. A en juger parles suppli-
ques et les plaintes les plus ordinaires des chrétiens, la première
cause de dissentiment, c'est qu'ils ne veulent pas payer, comme les
années précédentes, leur part de contribution pour inviter les
esprits, pour rendre des actions 'de grâces en commun, pour jouer
des comédies, pour offrir de l'encens, et pour diverses choses de ce
genre. D'après ce qu'on dit, ces choses ne les concernent pas ; il
n'est donc pas juste de leur imposer de force ces sortes de contribu-
tions. Cependant les autorités locales et les habitants qui ne sont
除… 夕卜 Tch'ôu... wâi. Outre que.
4. « Deinceps quisque proprii loci
magistratus, in omnibus pertineiUibus
ad chrislianos negoliis, curare debebit
ut iiiquirat et (ii?iiiciat originem ac
processum, teiiens a!f{uitatem gei'at et
componat. Si christiani vere sint qui
placidi intra officiorum suorum fines
contineant se, diligenter et accurate
sibi attendant, tune similiter sunt Medii
regni teneri filioli ; procul dubio oportet
eos, pari ter ac non chrislianos, eadem
lege fovere cum palerna cari [ate. Non
oportet ut, quia exercent religionem,
sit quod quis injuste exigat. Singuli
prop riorum locomm magistratus conari
dehent ut in omnibus rebus juxta scqui-
lalem discernant, curent ac componant,
et ita ostendanf fovendorum et tranquH-
landorum bono ru m proborumque inten-
ta ni voluntalem. » Hujusmodi res.
Pxjverenda sunt hœc verba.
地方宫 Ti îângkouân. Le 知 府
tchâu fou, le 知 II tchêu hién et les
mau'istrats iiifciieurs.
'赤 子… 字厥子 (書 康 誥).
5. De illis rebus licet jam pluries
communicans miserim ( li Itéras) om-
nium provinciarum prœtoi ibus, ut obse-
quentes curarent ac componerent;
ta men, in quaque provincia, dissiden-
lium controversiiii, ut piius, denuo
acervalimapparent,elinvicen]succeden-
les oriuntui'. Sa^pe, si ex christianorum
sci'iolis libellis exposUisque quereîis
inferanlur h a rum disconliarum causa; ;
prima est quod chrisLiani nolunt, ut
siipci ioiibus annis, con ferre partem
40 PROCLAMATIONS
pecuniae ad invitandos deos, ad gratu-
lationis causa convocandos cœtus, ad
agendas comœdias, ad adolenda aro-
mata, ad omnes niultifarias expensas.
Ex diclis, hujusmodi res ad eos non
atlineut; ideo non œquura est impel 1ère
et cogère ut juxta (com m un em legem )
contribuant. AUamen omnium pro-
prior u m locorum magistiatus et non
chrisliani populares omnino volunt ul
ii eadem lege conférant partem pecu-
uiai ; quamobrem idcnlidem oriuntur
controversiarum causae.
ill T'ân. Déployer, étaler, étalage de
marchandises; répartir une coiitribulion
entre plusieurs; payer sa contribution.
6. Ego princeps, gequiim est, deimo.
scriplis liltçriscerlioresfaciam omnium
pi'ovinciarum pi'setores, ut cognoscant
imperatoris voluiitatem, et id quod
meum Tribunal censuit. Spero, cujus-
que provincial magistratus, assecuti ut
liabeant certam legem qaam sequan-
lur, non eo devenieiit ut, adveniente
各該地 方宫曁 不習教 民人必 欲伊等 一 律 擁派是
以時起 爭端, 本爵 合再備 文知會 各省, 俾知
上意 及本衙 門所 氣庶各 省得有 一 定遵循 、不教 臨事疑
慮、 用能仲 is 我
皇上 一 視同仁 W 音) 於 習 教不習 教 者*無 K: 愛如赤 子, 且
天主教 原以勸 人行善 爲 其大肯 與懦釋 道&是 以 熙
年間、 眢 IS 淮 I 仏然伊 等亦不 0 係 教 民 * 遂 欲倖免
各項. ^費 • 如有達 ^ 及 一 切 有益等 1^ 亦應 照不習
教卷、 I 0 應 差灘、 敝惟 迎 神、 演 戲、 賽 會、 燒 香、 等 事、 與
伊等無 ^东 s K: 得勒 数勒氣 至地方 Ini 若 遇有上
二項合 .派 N 鼠必須 實按直 sa 分剖, 不 得曲爲 窣混。
^如 所派 內計^ 費四成 •!: 几費 六& 卽應檑 明習教
人 让 機四成 >其 餘六成 與伊等 無渉、 东兔勒 ^又若
TUAITÉ DE 1858
41
pas chrétiens, veulent absolument les faire contribuer comme tous
les autres ; et il en résulte parfois des différends.
6. Je crois devoir écrire de nouveau à tous les gouverneurs des
provinces pour leur faire connaître les sentiments de l'empereur et
l'avis du Ministère des affaires étrangères. Dans chaque province,
les officiers ayant une règle fixe pour se diriger, ne seront plus, j'es-
père, dans l'incertitude et l'embarras au moment d'agir, et pourront
conformer leurs sentiments à ceux de l'empereur, qui traite tous
ses sujets avec la même bienveillance et la même bonté, et les aime
tous comme ses enfants, sans considérer s'ils sont chrétiens ou non.
7. D'ailleurs la religion catholique a pour objet d'exhorter les
hommes à faire le bien. Son but, considéré en général, est celui que
se proposent les lettrés, les bouddhistes et les sectateurs du Tao.
Aussi déjà sous K'ang hi elle a été autorisée. Mais les chrétiens ne
peuvent pas non plus prétendre bénéficier de ce titre pour s'exempter
de toute contribution. Pour ce qui est des taxes et des autres
charges imposées par les officiers en vue de l'ulilité publique, ils
doivent contribuer comme ceux qui ne sont pas chrétiens. On
excepte seulement les supplications, les comédies, les assemblées
pour les actions de grâces aux esprits, les offrandes d'encens, et
autres pratiques qui ne les regardent pas, et pour lesquelles il ne
sera jamais permis d'exiger d'eux aucune contribution.
8. Quand les autorités locales répartissent en même temps des
contributions à payer pour plusieurs choses appartenant aux deux
classes mentionnées ci-dessus, ils doivent les disliiiguer d'une
manière franche et loyale; il ne leur est pas permis de les mêler par
des moyens détournés. Par exemple, s'il faut contribuer pour quatre
choses d'intérêt public et pour six autres d'une nature différente, ils
agendi tempore, dubUent et angaiitur;
atque Ua polerunt siispicientes obsequi
imperaloris, habentis eamdem in omnes
benevolentiam ac pare m beneficenUam,
voluntaLi, qui in 1er christianos et non
christianos neminem non amat ut tene-
rum fil i urn.
7. Caelerum, caeli Domini religio,
suapte nalura, habet h or ta ri homines
ad faciendum bonum pro prop ri o pro-
posito. Ejus générale proposilum, ac
lilteratorum et Buddhoe et Lao tzeu sec-
tatomm, idem est. Quapropter, K'ang hi
annis, jam concessum est ut exercere-
tur. Quanquam Ua est, illi tamen non
possunt, quia sunt clirisLiani, exinde
velle favore esse immunes omiii publico
tribuLo. Si sint tributa a praefeclis impe-
rata aut aliœ quielibet utiles ejusniodi
res, etiani coosenlaneum est ut, sicut
non christiani, eadem lege, débita tri-
buta solvant pro sua parte. Solummodo,
ad invitandoscleos,ad agendas comœdias,
ad convocandos gratiarura agendarum
causa cœlus, ad adolenda aromata et
ad alias hujusmodi res faciendas, qute
ad illos non attinent, in perpetuuni non
licebit illos cogère ut partem pecuniae
necessariœ conférant.
搖 laô. Travail ou service gratuit
imposé par l'autorité; contribution pour
une chose d'utilité publique.
8. Quod aUinet ad loco ru m prœpo-
sitos, si occim'at ut sint supradicta illa
duo genera conjuuctim imponeiulorum
tribiUorum, certe oportebit, ex ve ri ta te
et recta via, discern ere el dividere ; non
licebit per ambages fa ce re ut quasi per
villi commisceantur. Exempli gratia,
si iiUer solveuda Iributa nuraerentur
42 PROCLAMATiONS
publicœ expcnsaB quatuor el varia} alicC
expenScG sex, stalim sequum est signifi-
care dare chrislianos tantum solularos
quatuor tiibula, crelera sex ad eos non
allinere, nunqiiam cogondos esse ut sol-
vant. El si, quia cli risliani rtîiiuunt
solvere religiaiiis legibus conlrarias
inutilesque qiiascumque expensas, eo
devenialur, ut ab iis qui non sunt ch ris-
liani, vexenlur, contumelia afficiantur,
tundantur, perculianlar, necnon et
ablaUe diripiaulur res, incenJantur des-
truaiUurve agrorum frugos, si sint ^jus-
moili res, propriorum locoi iim prsefecli
cerLe clel)ent propter ilia scriitarifundum,
radicilus inquirere, et juxta leges severe
punire. De illorum ablatis, ereptis, in-
censis corruptisve quibuscumque relms,
etiam debout facere ul juxta quantita-
tem damna conipensentur, et conari
ut servetiir sequitas et fides.
9. Insu per jam cum Galloriim regno
delihenU 画 et statutum erat ut mis-
sionarii, quum non esseul magistralus,
因習 教人不 肯灘與 教規招 反之無 @ 各費 致被不
習教 人凌辱 * 毆 打 V 腿. 槍椋 什物 * 焚毂 a >t4 等 情*該 處
地方官 必應爲 之微底 根究, 按律嚴 m 其 滄 椋焚毁
各椒亦 卽責令 g® 賠罠務 歸平^ 再 業輕與 法
國酌 定傳教 士> 龍 非官氩 故不能 千預一 切 ^ 項
事 件. 保 護 習 教 人 ^ 然 伊 等 均 係 端 方 士、 在 伊
本國皆 â 人所敬 璽、 其 本意原 係 ® 人爲 ^ 現際
中國與 法國 誡心友 睦,自 應 格外厚 待、 以 敦 契 亂
以殺如有傳教4^用壞呈赴訴地方5^若確係理直
W 氣必應 立卽秉 ^辦 a HT 可 稍有苛 求, 以 上 各 訊
除業 11 通 行知照 各省外 â 此 發鈴論 鼠俾得 家 喻
戶 i.^ 勿須遷 ^以期 遏爭端 而安善 特亂
同治元 年正月 日鈴
TRAITK DE 1858
43
doivent déclarer que les chrétiens n'ont à contribuer que pour quatre
choses, que les six autres ne les concernent pas, qu'on s'abstiendra
toujours de les forcer à payer ces sortes de contributions. En outre,
s'il arrive que, à cause de leur refus de contribuer pourles choses qui
sont opposées à leur religion et ne sont pas d'utilité publique, les
chrétiens soient vexés, injuriés ou frappés par ceux qui ne sont pas
chrétiens; si les objets qui leur appartiennent leur sont enlevés, leurs
moissons brûlées ou endommagées ; en pareil cas, les autorites loca-
les doivent examiner à fond les faits, et punir les coupables avec
sévérité selon les lois. Elles sont aussi chargées de faire payer inté-
gralement les dommages causés parle pillage, l'incendie, la destruc-
tion ; elles s'efforceront de faire régner la justice et la bonne foi.
9. De plus il a été convenu avec le gouvernement français que les
missionnaires n'étant pas revêtus d'un caractère officiel, ne pour-
raient se mêler de protéger ni de défendre les chrétiens dans aucune
affaire, soit publique soit particulière, étrangère à la religion. Mais
comme ils sont tous hommes de bien, instruits, honorés et respectés
dans leur propre pays, et que leur désir est d'exhorter les hommes
à la veiiii, il convient, à présent surtout que la Chine et la France sont
en bonne intelligence, de les traiter avec des égards plus qu'ordinai-
res, et de remplir les devoirs d'une sincère amitié. A l'avenir, lors-
qu'un missionnaire présentera une requête à un tribunal, s'il a évi-
demment pour lui le bon droit, il faudra traiter immédiatement son
affaire selon la justice, sans se montrer le moins du monde exigeant,
10. Tous les articles mentionnés ci-dessus ont été déjà communi-
qués à tous les gouverneurs des provinces. De plus j'envoie des
exemplaires de cette proclamation, afin que chacun puisse en avoir
connaissance chez soi et dans sa famille, sans sortir da sa localité.
Par 】à, j'espère, les causes des différends seront supprimées, et la
paix des honnêtes gens assurée. Proclamation spéciale.
Donné le février 1862.
ideo non possent, altingcntes et curantes
quaecumque alia sive communia sive
privata negolia, protegere et tueri chris-
lianos. Altamen, quia ii omnes sunt
recti, probi, docli, in suo proprio regno
omnes ab hoininibus honorali et pro-
bati, et quia eorum proprium proposi-
tum rêvera est hortari homines ad agen-
dum bonum; praserlim hoc tempore,
quo Medium regnum cum Gallorum
regno sincero anirao amice concordat,
procul du bio consentaneum est praeter
solitum beno tractare eos, et ita pnes-
lare vera amiciluB officia. In postcrum,
si sit inissionarius qui, utens postula-
lionis . libello, adeat moneatque loci
praepositam, si certe sit justum nogo-
tium, profecto oportebit statim juxta
sequitatem curare et componere ; nec
licebit qiiidquam moleste exigere.
奇 HÔ. Exiger, molester, vexer.
10. Superiora omnia capita prseler-
quam quod jam communicans mi si om-
niam provinciarum prœloribus, propter
ilia mitto et prabeo hujus edicti exera-
plaria, ut quisque assequatur domi
monci'i, in familis cognoscere, nec opus
sit alio ire. Ita, spero, supprimentur
contentionum causœ, et pace fruentur
boni prol)ique. Peculiare monilum.
T'oiing tcheu primi antii priini
mensis die datum.
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PROCLAMATIONS
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V. 1. Ab Imp era lore delegatus
niagnus pra^fectus curans de mercatura3
iiogoliis, et duarum provinciarum Kiang
nan ac Kiang si summus p no lor Ma;
jegni hœredis secuiidus tutor, fungens
officio Ngan houei proviricioe pratoris,
simul et sutnmi duels militum, lerlii
oi-dinis K'ing kiu tou wei et K'eng seng
îigo Pa t'ou lou ho 諫' ificis nominihus
•auctus, Ing ; ad edendi rnoniU,
declaralionis et documenli effeclum.
提 T'i. Préposé. | 督 十 t3u, I 直 *
十 t'ài ou 軍 Eiùn mênn. Chef de
toutes les troupes chinoises d'une pro-
vince. 1 督 學院十 tôu hiô iuén.
Directeur général des éludes d'une
province et examinateur cbargé de
欽
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巡 務,
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省
車 都 、
都院&
射誠諫
M
m
首
教
巴 門 堂
夏
士
圆 三
魯等 y
展、 馬,
寫
0^
conférer le grade de 秀才 siôîi ts'âi.
1 督衙門 十 tôu iâmênn. Réskleiice
du cher de la gendarmerie à Pékin.
輕 車都尉 K'îng kiû tôu wéi.
Titre honorifique de sixième classe. Il
a trois degrés.
巴闘魯 Pà t'ôu lôu, en mm-
ùchou, Bât' ourou, Brave. C'est un tilre
hunoririquequ'on accorde auxmilitaiœs,
en y adjoignant un nom mandchou,
mongol ou chinois, comme Keng
seng 11 go.
2. Signiricandum habemus, de Ngan
^'ing, pi-ovinche metropolis, dhTusoe
lurbalionisin missionariorum communi
domo illa conlroversia, jam supradic-
tuni magnum prtefectum ( Ma) cum 【观 0
王
奎
甲
等、
嚴
外,
FS
々u、
卽
才口
考.
m
tÂ
m
確.
. 45
V. ÉTUDIANTS PUNIS.
1. Ma, commissaire impérial, préposé au commerce avec les
étrangers, gouverneur général du Kiang nan cl du Kiang si; Ing,
second tu leur de riiériticr présomptif, remplissant par intérim les
charges de gouverneur et de chef militaire du Ngan hoiiei, honoré du
titre de K'ii,g kiu lou wei de troisième degré, et du litre de K'eng
seng ngo Pa t'oii lou ; à l'effet de publier une proclamation.
2. Au sujet du tiimiille qui s'csl produit dans la maison des mis-
sionnaires à Ngan k'ing, capitale de la province, nous avons à vous
faire savoir que l'affaire a été arrangée et parfaitement terminée par
le gouverneur général avec M. de Rochechouart, charge d'affaires
du gouvernement français. Il a été reconnu que les instigateurs et
les principaux auteurs du désordre ont été un nommé Hia et Wang
K'ouei kia. Ils seront sévèrement punis. De plus il faut dès mainle-
naiit retrancher leurs noms de la liste des candidats au baccalau-
réat. Quand ils auront été saisis, interrogés et convaincus, ils seront
après enquête sévèrement punis selon les lois.
3. A ravenir, si des cludiants qui se présentent aux examens, ne
se tiennent pas dans le devoir, et oublient les principes de bonne
conduite, dès qu'ils exciteront du trouble, ils seront d'abord exclus
des concours, puis recherchés, arrêtés et sévèrement punis selon les
lois. Il convient de le déclarer et de le publier dans une proclama-
tion. Nous avertissons donc tous ceux qui dépendent de notre au-
torité, soldats et autres. Chacun doit se soumettre à cet avis avec
crainte, et prendre garde de s'en écarter.
Proclamation spéciale. .
Avis donné le 2 janvier 1870.
(de Rochechouart) magiio miiiisli'o
convenienler comi)osui:>se et lin hisse
controversiam. Qui reperli sunt, in ilia
causa, din\is;e lurhalionis prtteuntes
duces fuisse, quidam Hia nomine,
Wang K'ouei kia, ejiismodi homines,
prœterquam quod severe puniciitu r,
consentaiicuin est stalim de m ere eorum
nomiiia ab examinandoruni cntalogo.
Quando apprehensi fueriiit et interro-
gali usque ad evidetiliam ac cerlitiuli-
nem, juxta leges severe post iiiquisilio-
nem punientui'.
3. Postea, si sint in publicis exami-
iialionibus periculum facientes homines
qui non stent pacifici in siio officio, nec
cognoscant virtulis proccepta, ubi jam
tumulluati fuerint, pneterqnam quod
prias dolebunlui- eorum nomina ex
examinandorum catalogo, ac deinde
inquirentur, apprehendentur et severe
punientiir ; consentaneuin est edere mo-
nitum, (leclarationem et documenlum.
Propter hoc monemns ediclo omnes
nobis subjectos milites et alios. Quis-
que debet cum I rem ore obsequi ; nemo
recédât (ab hoc priecepto).
Spéciale mcmUiun.
T'ouiig tcheu octavi an ni duodecimi
men sis primo dio datum monitum.
試 Chéu. Essayer, éprouver, s'es-
sayer, s'exercer ;- établir un concours
ou examen pour les degrés, pour un
prix,... 縣 1 府 1 院 1 Hién 十, fôu f.
iuén 十. Exam (; lis ou concours pour îe
degré (le 秀 才 siôu ts'âi devant le 知
Il tchèu hién, le 知 府 tchéu fôu, le
學 院 hiô iuén. examinateur de la
province. 覆 | Fôu 十. Seconde épreuve.
46 PROCLAMATIONS
vl. i. nei niililaris Tribunalis asses-
sor et Hou pe provincise prœtoi' Kouo,
ad ( consequeiulum ) edendi iiioniti,
significandi et proclamandi effectum.
2. SigniHcandum habco supra men-
sam pro tesUmonio esse mag niç Gai lias
兵鄧 恃節湖 北巡撫 鄧院郭 爲
出示曉 諭事。 照得? 案淮
大法國 欽差羅 照 會 內 園, 照 得 本大臣 ,來 漢, 得 見
大 淸律例 一 部、 仍載 有禁革
天 主 敎各條 狐實屬 有違^ 約章 si 镇 查 書係於 同治五 年在、 y 蘇 省
電鐫。 不知因 何未行 删除。 應 1^ 貴撫 鄧院查 明賜覆 >â 請 貴撫鄧
院、 桉照約 一晋" 出示 禁止發 fâ 3 符條約 〔是 â 至 寺 a 准 此查
天主 教已在 中國傳 行 照 覆
大法 國欽差 si 並咨
、y 蘇 撫 院 外 合行 出示曉 É 爲此示 仲漢鎮 各窗坊 人等知 1^。 嗣
稷 爾等務 將所收 a 蘇 省列刷
大淸律 狐原載 有禁革
天主教 各條、 一 律删 除、 再 行發樣 毋得杭 致干查 究。 凛 愼 切。 特 -f^
同治八 年十二 月二十 六日示
VI. EDITS SUPPRIMES.
1. Ko 110, gouverneur du Hou pe, vice-président du Tribunal de la
guerre, écrit cette proclamation pour donner un avis.
2. Je dois vous informer que j'ai reçu de M. de Rochechoiiart,
Ministre de France, la lettre suivante: 《J,ai à vous faire savoir que,
à mon arrivée à H an k'eoii, j'ai vu un exemplaire du Code des lois
de la dynastie actuelle, qui contenait encore les décrets portés con-
tre la religion catholique, ce qui est coiUraire aux articles du
traité. En rexaminant, j'ai vu que les planches pour cette nouvelle
édition ont été gravées dans le Kiang sou, en 1866. Je ne sais pour-
quoi ces articles n'ont pas été supprimés. Je dois vous prier de vou-
loir bien prendre la peine de faire une enquête et de me rendre
réponse. Je vous prie aussi de publier une proclamalion, pour em-
pêcher la vente de cette édition et faire observer le traité. C'est très
important. » Telle est la teneur de la lettre de Monsieur le Ministre.
3. Après la réception de cette lettre, considérant que la religion
catholique est déjà enseignée et répandue dans l'empire, j'ai répondu
à M. de Rochechouart, Ministre de France, et informé le gouver-
neur du Kiang sou. De plus, il convient de publier une proclama-
tion. Je vous avertis donc tous, libraires de la ville de Han k'eou;
désormais, avant de mettre en vente les exemplaires du Code qui
ont été imprimés dans le Kiang sou, ayez soin d'en retrancher tou-
tes les lois portées contre la religion chrétienne. Il n'est pas permis
de résister ou de contrevenir à cet ordre. Sa violation amènerait
une enquête et un jugement. Craignez fort et prenez bien garde.
Proclamation spéciale. 一 Avis donné le 27 janvier 1870.
legati Loiio li Itéras in quibus scripsit :
« Significandum habeo me magnum nii-
nistruni, advenienteni Han k'eou, obli-
1111 isse videre regime faniilije Ts'ing Icgiim
et stalutorum unum exemplar quod, ut
prius, contentas habebat prohibentes
rejicienlesque catholicam religionem
singulas leges; certe estquod recedit ab
iiiiti fœderis convenlis. Rursus inspi-
ciens vidi ill 画 librum esse T'oung
tchcu quinto anno in Kiang sou provin-
cia denuo incisum. Nescio qua de causa
illsB leges non abrasœ ablatœque siiit.
Conscntaneum est gravarc (i.e. rogare)
nobilem prœtorem ut investigans dispi-
ciat et dignetur respondere; necuon et
rogare nobilem prœtorem ut, juxta
fœdeiis capita, edito monito, prohibeat
etobstet ne vendant ( illum librum ), ita
ut stetur convenus, lllud est maxinii
momenti. v Hujusmodi res.
淮 Tchouénn. Autoriser; recevoir
ou avoir reçu d'un égal ou d'un supé-
rieur une pièce qui fail autorité.
3. Acceplis his litteris, exploratum
habcns catholicam religionem jam in
Medio regno traditam et diffusam esse,
prœterquam quod responsum dedi Gal-
lite legato Rocliechouart, et certiorem
feci Kiang sou provincise praetorem,
œquum est edere monilum, signiflcare
et edicere. Propter hoc do monitum et
jiissum vobis, Han k'eou urbis omnes
librarii, ut scialis plane ; deinceps vos
curate ul in illis quos servalis, io Kiang
sou provincia iucisis et scoparum ope
impressis régi ce familise Ts'ing legum
codicibus, p ri mi tus contenta, prohiben-
lia et abi'oganlia calliolicam religionem
omnia capita pariter era cl en tes toUalis,
ut postea vendatis. Non licet re si stère
nec defleclere, eo ut incurralis in...
48
PROCLAMATIONS
VU. 1. Regio jussu Kiang nan pro-
vinciîE partem perlustrans, Sou tcheou
fou, Soung kiang fou et T'ai ts'ang tcheou
militaris apparatus curator et gerieralis
prœfectas, Foung ; ad significandi et
edicendi effectum.
道 Ta(i. Circonscription territoriale.
1 十 M 臺十 t'âi, 分 巡 I Fénn siûnf,
兵 備 I Ping péi +• Ofticier préposé à
plusieurs 府 fôa.
兵 備 Préparatifs militaires.
2. Repcrilur in gallici foederis deci-
mo tertio capile scripluni: « Cseli Domi-
ni religio, natura sua, habet hortari ho-
mines ad agendum boiuim pro pi'oprio
proposito. Qui accipiunt religionem
homines, omnes curant se suasque
familias. Siiiœ qui cupiunt credere et
observare calholicam religionem, et
sequentur I lege s ac insistent prgecepUs,
minime inquirentur nec inhibebuntur.»
欽 K'ouàn. Article, paragraphe,
. 欽. 命 江南分 巡蘇松 太兵備 . 爲
曉諭 1^查 法 國條約 十三 欸內軋
天主 原以勸 人行善 s 本。 奉 3$ 之人 皆保身 # 中 國人願
信 祟
天主 貌而德 規蹈矩 氣曇無 查&叉 咸豐十 一 年十 一 月初
. 二 Ri 奉
上 睢 嗣 e 各 該 地 方 tn^ 於 凡 ^^乂 渉 習 教 事 仵, 務 須 查 明 根
由. 待 平 辦 如 習教者 係安分 守已謹 餅自愛 * 則同
係中 H 赤子。 0 應與不 習教者 一 體撫 Î 么不必 因習教
而有 所刻求 • 各 該地方 官務當 事事^ 平分別 辦現以
示 撫殺善 一良 之 至 意。 敛 此 欽遵 歴經 遵 氣在案 • 是
天 主教向 以行善 s 本。 康熙年 間業經 淮行。 從無 邪術害 AO
今 本道訪 聞各鳳 因有紙 人剪辦 等謠傳 J 煉及
VII. QUEUES COUPEKS.
1. Foiing, par la volonté de rEmpcrciir, préfet général et inspec-
teur des forces militaires dans le Sou tcheoii fou, le Sou ng kiang
fou et le T'ai ts'mig tclieou du Kiang nan ; pour informer le peuple.
2. Dans le treizième articled ii traité conclu avec 】e gcuverncmeiit
français, il est dit: <i La religion catholique a pour objet de porter
les hommes à 一 la vertu. Tout chrétien s applique à remplir ses de-
voirs envers soi-même et envers sa famille. Les Chinois qui vou-
dront cm brasser celte religion et en garder les préceptes (vii^ s'ils
se conduisent bien ), ne seront nullement recherchés ni empêchés.^
3. De plus, le 3 décembre 1861, parai l'cdil suivant ; d A l'avenir,
dans toutes les aifaircs concernant les chrétiens, les autorités locales
auront soin d'en examiner à fond l'origine et le progrès, d'agir et
de décider selon la justice. S il est évident que les cliré liens se ren-
ferment dans robservatîon de leurs devoirs et s'appliquent à veiller
sur eux-mêmes, ils sont toujours les tendres enfants de la Chine, et
doivent être traités avec la même bienveillance et la même bonté
que les autres. Il ne faut pas, à cause de leur religion, les vexer ni
exiger d'eux quoi que ce soit. Les autorités locales, dans toutes les
affaires, doivent s'appliquer à discerner le juste de rinjiiste, à
régler chaque chose selon la justice, et montrer ainsi le plus vifdésir
d'assurer la tranquillité des honnêtes gens. 》 Respect à cet ordre,
4. Je me suis toujours conformé avec respect à ces dispositions ;
les archives en font foi. De fait, le but principal de la religion catho-
lique est de faire le bien. Déjà sous K'ang hi elle a été autorisée ;
elle n'a jamais nui à personne par des maléfices. Or, moi votre pré-
fet général, j'entends dire que dans tous les lieux soumis à majiiri-
diction, le bruit s'étanl répandu que des cadencltes auraient été
objet ; parlicule numérale des objets,
des alTaires, des denivcs, des iiiarchaii-
dises, des sommes d'argent,...
3. Et Ilien foung undecinii an ni
undccimi nionsis secundo die acce[Uum
est régi u m edict 國 ; (( In poster 謹
oainispropriî loci prafeclus, in omnibus
pertinentihus ad ch ristîanos negotiis,
curare debebit ut in([uirens dignuscat
radicem et processum, ac juxta ^equi-
talem cm'ans coniponat. Si ch ristiani
certe sint qui placid i in sua sorte con -
lineant se, sedulo ac diligenler sibi
alleiuiant, tune simililer sunt Medii
rogni teneii filioli ; incle oportel eos, ac
non chrislianos, eodem modo juvare ac
paterne fovere. Non oportot ut, quia
exercent religionera, sit quod ( prcefocli)
vexantes exigaut. Quisquc proprii loci
pi\Tfcctus eniti debet ut in o 誦 i ncgo-
lio oHjue ac juste discernens curct at
coniponat, et ita exhibeat juvantlorum
ac tran'iuillandor 謹 probor 確 in ten-
lain volanlalem. » Reverenda sunt hsec.
赤 Tch'ëu. Uoni?e, nouveau-né. 若
保 I 子 (書 康 誥) paà 十 t2éu.
Avoir pou r le peuplo la sollicitude d'une
mère pour son enfant nouveau-né.
4. Reverenter obsequfMis (iliis statu-
lis ) continuo incessi, ubsequens egi;
exslant libelli. Vere calliolicai religionis
scopus habet ogondam bonum pro pro-
prit). K'ang hi an nis, jam concessum est
Qt exercerelur; hucusque non m agi ci s
arlibus Iccsit homines. Porro, Imjus
regionis proprîus prœfectus generalis
percoutatiis audivi jii singulis mi lu
subdilis locis, (|uia su ni de clîni'taeeis
r.O ' PROCLAMATIONS
honiinibus qui secent tortas comas,
rum ores sparsi, suspiciones allingere
quod chrisliani faciunt, et velle
christianis domibus facei'e negotium.
5. Ad pristina recurrens, reperi olim
Albse nymphcese nefarios seclatores usos
esse magicis artibus, ope chartaceorum
hominum secuisse capillos tortos, secu-
isse gallorum plumas ; hujusmodi facta;
nunquam non utentesad furaiulam ca-
picndamque pecunianij et ad agitandos
decipicndosque hominum animos. Na-
per fori s oliosi faernnt nulli legi paren-
tes nebuloues, qui inique fabiicarunt
vagos sermones, Ua ut fuerint de seclis
capillis sectisqae comis tortis rum ores;
tamlem in omni loco passim diffusi
sunt. îNondum fait qui ipse suis oculis
videns, certo sciverit fuisse il lam rem.
Hujusmodi sermones sunt ex falsis
traditi falsi ; vere contra catholicam
reiigioiieni nihil objicieucliim est.
天主教 民所爲 、欲與 教堂爲 難溯查 從前白 建匪徒 曾行妖
術 • S 紙人 剪 髮 癬>剪 鷄 ,等 項, 無 非 藉 3 0 取 財 物、
搖惑 人心。 逝 來外閒 有不法 s 徒, « 造諮 1一 一 é 致 有 剪
髪 剪鍵 W 說、 究 竟各處 纷傳。 從未有 親身目 覩,確 有
其 事 者。 且此等 以訛 傳訛寶 與
天 主 教毫無 于渉。 爾 等百姓 各宜處 以 绩 靜、 勿 聽 外 閒 謠 m
張皇 多事。 若捉風 捕 影、 以 毫 無 頭 緖 事, 無 中 生
疑及教 民 便是 不安 本 t^、 滋生事 # 地方官 以安民
爲、; ;自 以中 外和輙 顧全大 爲 Is- 勢不能 不嚴行
拏, i 所 有各屬 教堂, 相安 日久。 從不 聞有犯 法邪術
等事 • 尤宜加 意保氍 萬不可 疑心. 誣 fâj 妄肆 滋擾" 汝
等 自 應 凛 遵
諭 氣 恪 守 條 a 倘敢 as 造謠 *f 攝 惑人心 * 1 經察 a 定 卽
QUEUES COUPÉES
51
coupées par des hommes de papier, les soupçons se sont portés sur
les chrétiens, et l'on voudrait attaquer leurs clablissemcnts.
5. En remontant au passé, j'ai trouvé que autrefois les miséra-
bles sectaires du Né nu far blanc ont fait des sortilèges, coupé les
queues aux hommes et les plumes aux coqs au moyen d'hommes
de papier, et commis d'autres méfaits de ce «fenrc. Ce n'était qu'une
ruse pour extorquer de l'argent et tromperie peuple. Dernièrement
des flâneurs, des hommes sans aveu ont icpanclu de faux bruits, et
le public a parlé de chevelures, de queues coupées. Ces ru meurs
circulent partout; mais en réalité personne n'a encore pu vérifier
le fait de ses propres yeux. Ce sont des mensonges qui se propagent
par le mensonge ; certainement la religion catholique ne doit pas
être mise en cause.
6. Que chacun de vous se tienne en repos dans sa maison, et
ferme l'oreille aux vains bruits du dehors, qui pourraient l'effrayer
et le pousser à quelque fâcheuse tentative. Saisir le vent et prendre
des ombres, inventer des chimères, d'un piu, néant faire une réalité,
et porter les soupçons sur les chrétiens, c'est sortir du devoir et
créer des causes de trouble. Les autorités locales ont à cœurla tran-
quillité du peuple; elles attachent une grande importance à la bonne
intelligence avec les étrangers, en vue de l'intérêt général. Elles ne
peuvent donc négliger de saisir et de punir sévèrement les coupables.
7. Dans cette conlrce, les chrétiens vivent en paix avec tout le
monde depuis fort longtemps. Jamais on n'avait entendu parler
d'infractions aux lois, de sortilèges, ni de rien de semblable. C'est
une raison de les proléger avec plus dezèle. Il n'est nullement permis
de les soupçonner, de les accuser faussement, d'exciter du trouble.
Vous devez vous conformer avec crainte aux edits, observer fidèle-
ment les traités. Si quelqu'un ose inventer des calomnies et tromper
le peuple, dès que son crime sera découvert, il sera arrêté et jugé.
項 Hiâng. Cou ; objet, article ; par-
ticule numérale des objets, des a liai -
l'es, des sommes (l'argent,...
6. Vos cives siiigulos decet domi ma-
ncrc, et ita servare pacem . Cavete ne
audialis foi iiisecus inanes et vagos ser-
mones, terri lique nimium teiitelis. Si
quis appréhendât vfntuin et capial um-
bras, adhibeat omninô commenliciam
rem, ex niliilo facial aliquid, suspicans
allingat chrislianos ; tunc illud eiit non
consistere in suo officio, et diffundere
oriluraî perturbalionis causas. Locorum
prœfccU hal)ent tranquillilatem popiili
pro proposilo; in de habent Sin a ru m
exlcroruoKiuc pacein ac coiicordiam,
considcrala su m m a reruni, pro ro mii-
gni momenli. Nccessario non possunt
non severe apprehendere et punire.
7. Quas habent in singulis mihi sub-
(lilis loci s, clifistianœ domus conversan-
lur pacificc jamdiii. Nunquam auditum
est fuisse violatas leges, magicas artes,
hiijusmodi res. Magis decet, adliibita
cura, prolegere ac defendere. Minime
fus est, suspicauli animo et calumniis
fal)ricnlis, inaniter ac li center diîFu li-
tière kirbalioncm. Vos certe oportet Ire-
menles ohscqui régi is ediclis, perfecle
servare capita fœderum. Si quis audeat
fabricaro falsos sèrmones, deludens
deci(3ero lioniinuin mentes, iibi pi imum
explora tu m fuerit, certe slalim ; tppre-
heiulolur et judicaliitiir. Lcgcs ^oi'iplie
52
PRO CLAM ATI ONS
exstant. PœnUcnlia non revocabit
(i.e. non redimet pœnam). Si forte sint
qui, prsetensis causis, decipiant frau-
dentque, falsis diclis scripUsve
apprehensum quem accusent, niagis
oportebit severe corripere et punire.
尺 Tch'ëu, Pied, mesure de 35
centimetres environ, 三 | San. 十 Lois,
ainsi nommées parce qu'elles étaient
écrites sur des tablettes longues de
trois pieds. | ~- 十 ï. Lettre impériale
sur une tabletle longue d'un pied.
8. Prœterquam quod jussi omnes
milii subjectos magistratus inquirere et
apprehendere nel'arios homines, ac
juvare et Iranquillare bonos probosque;
conscnlaneum est edere monilum,
declaralionem et edicluni. Propter hoc
moneo prtocipiens omnes mi hi subjec-
tos milites ac populares, eodeni modo
obscquentes decrelis, curare debere ut
cil m clirisUanis solito more conversen-
lur pacifiée ; non licere ob inanem
causain vexare, injuria afflcere,
攀 三 尺具在 • ② 悔莫追 。或 有藉端 訛詐、 ti 控掛 告
教允必嚴行懲治。除飭各扇訪擘匪^^撫緩善良见
合 行出 示曉眦 爲此示 仰圃屬 軍民人 1 0 遵 服
務 須 與
天 主教民 照 常 相安 * 毋得憑 s 欺凌 * 滋生事 a 本 0 志 切 愛
民、 不憚 &醇告 醎 。其 各 凛 氣 毋 鼠特 示。
光緒 二年七 月十七 日示. 、
廣 東 巡 撫 蒂
敛差大 s 彭 爲
雨 廣總督 張
通儲 沿海各 州縣水 陸圑練 固海 防氧照 粵 東
洋 面 錦 直 一二 千餘 風省會 居其, W 中路 纊海. s 廣州
府鳳. a 南 番 sf 泉 g- 順镦香 ^墦氣 新氰新 新
GUERRE CONTa?: LA FRANCK
53
Les lois demeurent toujours. Le repentir ne sauvera pas du cliâli-
mcnl. S'il en est qui, usant de ruse, se rendent coupables de fraude,
inventent des calomnies, fabriquent défausses pièces et accusenlles
chrt'liens; ceux-là à plus forte raison devront être sévèrement punis.
8. Après avoir donné ordre à tous mes subordonnés de recher-
cher et de saisir les coupables, de protéger les honnêtes gens el d'as-
surer leur tranquillité, il convient en outre de publier une procla-
mation. J'avertis donc tous ceux qui relèvenl de mon nu tori le, les
soldats et les hommes du peuple, que, conformément aux edits et aux
traités, ils doivent avoir soin de vivre en paix avec les chrétiens,
comme autrefois; qu'il n'est pas permis de les molester sur un soup-
çon mal fondé, ni d'exciter du trouble. Dans mon extrême afFectioii
pour le peuple, je ne me lasse pas de lui inculquer mes avis et mes
instructions. Que chacun s'y conforme avec crainte et soumission.
Proclamation spéciale.
Avis donné le 4 septembre 1876.
VIII. GUERRE CONTRE LA FRANCE,
1. P'eng, commissaire imperial, Tchang, gouverneur générol des
deux Koiiang, et lu, gouverneur de la province de Kouang toung ;
pour ordonner de former dans chaque sous-préfecUire une milice
locale de terre et de mer destinée à la défense du littoral.
2. La province de Kouang toung est baignée par la mer sur une
étendue de plus de trois mille stades, et la capitale est comme assise
au milieu de cet espace. Les sous-préfectures qui sont situées près
de la partie centrale du littoral et dépendent de Kouang tcheou fou,
comme Naii liai, Fan iu, Toung koiian, Chouenn te, Hiang chan,
Tseng tch'eng, Sin houei, Sin ngan, Sin going, ont déjà reçu
(liffundere oriturae turbalionis causas.
Ego Imjus region is pra;fecUis genoralis
animo vakie diligo populaies; non me
piget iterum atque i le ru m moiuTO eos
ut caveant. lllonim quisque tremens
obseqnatar; ne deOectat...
憑 P'îng. S'appuyer sur, appui,
fondement, preuve, gage ; permettre.
VIII. 1. Ini perialis legatus magniis
prœfeclus P'eiig, Kouang toung ac
KoïKiiJg si provhiciarum smiimus prae-
tor Tcliang, et Kouang toung provinciœ
pnelor lu ; ad (assequeiulum ) u! tique
jubendi secus oiare iii ([uaque dioccesi
terra m a ri que turmas exerceri, ut
firnicUir maris defeiisio, eiïectum.
^ T'ouân. Associai! on d'un ccrlain
nombre de familles (anciennement
cinquante ) pour leur défense commune,
milice locale.
3. Significandum habemus, secus
Kouang toung provinciam, maris
siiperficiem conlinuo flexu adjacere ter
mille am pli us stadiis ; proviuciae urbem
pi'a!ci[iuain sod ere in medio. In media
via, secus littus maris, Kouang tcheoii
prfefccUirtu subjeclas. quales sunt Nan
bai, Fan in,... cjiismodi diœcoses jam
liUeiis jusbimus diligiMiter componere
teri'icohirum ma iii[)ulus et piscaloium
maniimlos. Exstaiit lilterw.
%j Tcli'ëu. Ferme, stable, diligent,
soigneux, arranger, soigner, nietlre eii
ordre ; ordre ou iiislrncLioii d'un supé-
licui', coininandei', avertir, informer,
敕. Ordre de rempereur.
5i
PROCLAMATIONS
3. Seciis oricntalem viam ad littus
maris, sunt Houei tcheou fou subjectai
dioeceses liai foung et Lou fou ng ;
Tch'ao tcheou fou subjecl?e Tcli'ao
iang, Kie iang, Tcli'eng hai, Jao p'i ng,
Houei lai, hujusmodi dioeceses. Secus
occiden talem viam ad littus maris, sunt
Tchao kMng fou subjecto} dioeceses Iang
klang et Ngenn p'ing; Kao tcheou fou
subjccta^ Iloua tcheou, Tien pc, Ou
tcli'oueii ; Lien tcheou fou subjecta Ho
p'ou ; Lei tcheou fou siibjecLa^ liai
K'ang, Souei k,i, Sin wenn ; K'ioung
tcheou fou subjectï:e K'ioung chan,
Tcireng niai, Ting ngan, Tan tcheou,
Wonn tch'ang, Tch'ar}g houa, Houei
I'oung, Lo houei, Lin kao, Wan tcheou,
Ling cliouei, lai tcheou, Kan ngenn ;
hujusmodi diœceses. Omnia sunt secus
mare mag ni inomeiUi loca.
4. Incolarum in doles est firma et
acris. Propei'aiulam est eodeni modo
j Libère componere navales nianipulos
et terrestres iiiani|)ulos, ut jiiveiit de-
fensionem et custodiam. Dignovimus
secus mare omiies piscatorum familias,
aborigenum familias non difficile con-
grcgari ad decies aliquot dena millia
horn in urn. Illi homines assueti sunt con-
gregari venti œstusve more. Possunt
n a la re et latere in aqua continuis die-
bus. Si conslituLi erunt in nianipulos et
cohortes, collocabunt insidiasarte mira.
Alii, uteiUes ignilis giobis ignit isve
ié 等縣, 業 « 札飭安 辦魏團 漁 團 在案其 東
路纏海 • 則有 惠州府 屬 W 海秦 f 睦 ii 潮州 府
屬 W 潮陽、 棍 I 澄海 ,饒 平, 惠來、 等縣, 西 0 0
海、 则有攀 慶府屬 W 陽、 y 、恩^ 高 州府屬 W
化 服電白 风廳 州府襲 W 合賊雷 州府屬
W 海歉遂 ^徐 si- 壞 州府屬 wa.^ 澄^ 定
擔现文 SS 昌.^ 會 樂氣臨 萬州, 陵 ^
崖规感 1 等 州氣皆 係沿海 要匪民 情剛孰
應 一 體箭 辦水團 睦&以 資防鉱 查沿海
各 職漁家 蛋戶, 無難集 至十 鷇 s 人。 其人 憒
集風潮 能泅伏 水中累 Ri 若編成 鼠 設
伏出 # 或用火 彈火箭 fê. 鎪敵 A 或令 a 伏
水雷、 乘機 轟氍皆 s 奏竒功 • 現飭 各州驟
GUERRE CONTRE LA FRANXE
55
l'ordre de former avec soin des compagnies de soldais, parmi les
habitants des terres et parmi les pécheurs. Les archives en font foi,
3. A la partie orientale du littoral, se trouvent Hai foung et Loii
foiing dans le Houci tcheoii fou ; Tch'ao iang, Kie iang, Tch'eng hai,
Jao p'ing et Hou ci lai dans le Tch'ao tcheou fou. A la partie occi-
dentale se trouvent Iang kiang et Ngenn p'ing dans le Tchao k'ing
fou ; Hoiia tcheou, Tien pe, Ou tch'ouen dans le Kao tcheou fou ;
Ho pou dans la Lien tcheou fou ; Hai k'ang, Soueik'i, Siu wenndans
le Lei tcheou fou ; K'ioung chan, Tch'eng mai, Ting ngan, Tan
tcheou, Wenn tch'ang, ïch'ang hoiia, Hoiiei t'oung, Lo houei, Lin
kao, Wan tcheou, Ling choiiei, lai tcheou, Kaa ngenn dans le
K'ioung tcheou fou. Tous ces endroits sont sur le bord de la mer,
et il importe extrêmement de les garder.
4. Le caractère des ha!)itanls est ferme et énergique. Il faut leur
enjoindre sans relard de former partout des compagnies de soldats
de terre et de mer pour la défense et la garde du pays. Nous avons
reconnu que les pêcheurs et les aborigènes qui vivent sur les côtes de
la mer, peuvent aisément su réunir au nombre de plusieurs cen-
taines de mille. Ils sont habitués à s'assembler rapides comme le vent,
nombreux comme les flots de la marée. Ils peuvent nager et rester
cachés au milieu de l'eau plusieurs jours de suite. S'ils forment des
compagnies, ils dresseront des embuscades avec un art merveilleux.
Ils détruiront les navires ennemis, les uns, en y mettant le feu avec
des boulets rouges ou des fusées ; les autres, en cachant des torpil-
les dans l'eau et en les faisant éclaler au moment voulu. Ils auront
tous des exploits admirables à annoncer à la cour impériale.
5. Nous ordonnons à tous les sous-préfets de marquer et de visi-
ter les barques des pêcheurs, de former différents groupes, de con-
stituer des inspecteurs de ports et des chefs de groupes, d'inscrire
sagitlis, incendent ac dcstruent hosliura
naves; alii facient ut absconsa3 torpedi-
nes opportune» tempore louantes pcr-
culiant ( naves); omnes poteiunt nuii-
liare (regime cLiri;e) mira facinora. '
^ Tân. Aborigènes qui vivent de ia
pêche sur les côtes du Kouang toung; œuf.
編 Piên. Tresser, oiUrelacer, lier
ou coudre ensemble plusieurs objets,
assembler ; livre, cahier; grouper, clas-
ser, former u ne associalion. | 民 f
mîn, I ^ 十 hou. Personnes, familles
associées; population divisée en diffé-
rents groupes.
哨 Chad. Cornet, sifflet ; poste de
soldats, corps de garde, patrouille ;
com|i.agi)ie de soldars commandée par
uu 千 總 ts'iên tsô ing lieutenant.
奏 Tseôu. Informer l'empereur,
annoncer une chose à l'empereur.
5. Nunc jubemus omnes siibprsefec-
tos sign are et Inspiccrc piscatorum
cymbas, componere decurias, consli-
tuerc poi'tuuni recto res et deciiriones,
I) uj 11 s modi titulos; scribere nominuni
codices, et tradere socus marenavalium
mililuQislaUoiiiljus, in quibus, adhibito
proximo tempore, sigilluin a|iponctur.
保 Paô. Familles associées pour
leui" défense mutuelle.
甲 Kiâ. Paô kiâ. Associalion de
dix familles; soldats fournis par dix
familles pom' défendre leur propre
pays. Cinq kià t'ont un BI t'ouân.
目 Môu. Œil; nom, litre,, liste,,
catalogue, g ombre.
54
PROCLAMATIONS
3. Secus oricntalem viam ad littiis
maris, sunt Houei tcheou fou subjectre
dioeceses Hai fouiig et Lou fou ng ;
Tch'ao tcheou fou subjectrc Tch'ao
iang, Kie iang, Tch'eng liai, Jao pMiig,
Houei lai, hiijusmodi diœccses. Secus
occiden talem viam ad liUus mails, sunt
Tchao k'ing fou subjecla^ dioeceses Iang
kiang et Ngenn p'ing; Kao tcheou fou
subjeclre Houa tcheou, Tien pe, On
tch'oueii ; Lien tcheou fou sabjocla Ho
])'ou ; Lei tcheou fou siibjecla"î liai
K'ang, Souei k,i, Sii】 、v("】n; K'ioung
tcheou foil subjecUe K'ioung chan,
Tch'eng mai, Ting ngan, Tan tcheou,
Wenn tcirang, Tch'ang houa, Houei
I'ou ng, Lo houei, Lin kao, Wai】 tcl】t?ou,
Ling cliouei, lai tcheou, Kan ngenn ;
hujusmocli diœceses. Omnia sunt secus
m are niagni 腦 menti loca.
4, Incolarum indoles est firm a et
acris. P rope ran du m est eoclem modo
jubore componore navalrs manijiulos
et terrestres inani|)ulos, ut jiivent de-
fensionein et custodiam. Dignovimus
secus mare om nes piscatorum familias,
aborigonum familias non difficile con -
gregari ad decies aliquot den a millia
liomimim. llli homines assueti sunt con-
gregari venli a^stusve move. Possunt
nature et latere in aq na conlinuis die-
bus. Si consLituli eriint in manipiilos et
cohortes, collocabunt insidiasarto mira.
Alii, utentes ignilis globis ignit isve
等縣 ■ 業 « 札 飭安辦 鄉圑漁 隱在案 其 柬
路瀕海 、則有 惠州府 B W 海善 (睦 豐* 潮州府
屬之 潮陽、 福 陽。 澄海, 饒 平, 惠朮 等縣。 a 0 0
海、 W 有擧 慶府屬 W 陽江、 恩^ 高州 ë 屬 W
化规電 .tlfïïs< 川、 廳州府 Hw 合 a '雷 州府屬
W 海氣遂 ^徐 s^a 州 府屬之 澄 截定
tî^ 擔風文 ai 昌化會 nf 樂氣臨 111^萬州*陵
崖规感 il 等州縣 。皆 係沿海 要區。 民情 剛勁。
應 一 體餅辦 水團睦 a 以資防 ^查 沿海
各職漁 家蛋戶 • 無難集 至十鷇 s 人。 其人憒
集風 潮鉱能 泅伏水 中累日 • 若編成 嗜鼠設
伏出 # 或用 火彈火 箭焚. 毁敵 A 或令 埋 伏
水 雷、 乘機暴 ^皆 s 奏苛功 • 現飭各 州縣豁
GUERRE CONTRE LA KIIANCE
55
l'ordre de former avec soin des compagnies de soldais, parmi les
habitants des terres et parmi les pécheurs. Les archives en font foi.
3. A la partie orientale du littoral, se trouvent liai foiing et Loii
foLing dans le Houci tcheou fou ; Tch'ao iang, Kic iang, Tch'eng liai,
Jao p'ing et Houci lai dans le Tch'ao Iclieou fou. A la partie occi-
dentale se trouvent Iang kinng et Ngenn p'ing dans le Tcliao k'ing
fou ; Hou a Iclieou, Tien pe, Ou tch'oucn dans le Kao tcheou fou ;
Ho p'oii dans la Lien tcheou fou ; Hai k'ang, Soiiei k'i, Siu wenn dans
le Lci tcheou fou ; K'ioung chan, Tch'cng mai, Ting ngan, Tan
tcheou, Wenn tch'ang, Tch'ang houa, Houei t'oung, Lo houei, Lin
kao, Wan tcheou, Ling choiici, lai tcheou, Kan ngenn dans le
KMoiing tcheou fou. Tous ces endroits sont sur le bord de la mer,
et il importe extrêmement de les garder.
4. Le caractère des habitants est ferme et énergique. Il faut leur
enjoindre sans retard de former partout des compagnies de soldats
de terre et de mer pour la défense et la garde du pays. Nous avons
recon n u que 】es pêcheurs et les aborigènes qui vivent sur les côtes de
la mer, peuvent aisément su réunir au nombre de plusieurs cen-
tai nés de mille. Ils sont habitués à s'assembler rapides comme le vent,
nombreux comme les flots de la marée. Ils peuvent nager et rester
cachés au milieu de l'eau plusieurs jours de suite. S'ils forment des
compagnies, ils dresseront des embuscades avec iiiiarl merveilleux.
Ils détruiront les navires ennemis, les uns, en y mettant le feu avec
des boulets rouges ou des fusées ; les antres, en cachant des torpil-
les dans l'eau et en les faisant éclater au moment voulu. Ils auront
tous des exploits admirables à annoncer à la cour impériale.
5. Nous ordonnons à tous les sous-préfets de marquer et de visi-
ter les barques des pêcheurs, de former différents groupes, de con-
stituer des inspecteurs de ports et des chefs de groupes, d'inscrire
sagittis, incendent ac destruent hoslium
naves; alii facient ut absconsse torpedi-
nes oppoi'【iino tempore louantes per-
cLiliant (naves:; omnes poLernnt nuii-
liare (regiœ curi;r) mira facinora. '
^ Tan. Aborigènes qui vivent de la
pêclie sur les côtes du Kouang toung; œuf.
編 Piên. Tresser, entrelacer, lier
ou coudre ensemble plusieurs objets,
assembler ; livre, cahier; grouper, clas-
ser, former une association. | 十
mîn, I ^ 十 hou. Personnes, familles
associées; populaLioa divisée en d i He-
re nls groupes.
哨 Chad. Cornet, sifflet ; poste de
soldais, COI ps do garde, patrouille ;
compagnie de soldats commandée par
UQ 千 纏 ts'iên ts6 ing lieutenant,
奏 Tseou. Informer l'empereur,
annoncer une chose à l'empereur.
5. Nunc jubemus omnes subpraefec-
tos signare et inspicerc piscatoruiii
cymbas, componere decurias, consli-
tuerc portuuni rectores et decuriones,
bujusuiodi tilulos; scribere nom in uni
codices, et tradere secus marenavalium
niililuQislationibus, in quibus, adhibito
proximo tempore, sigillum ajiponetur.
保 Paô. Familles associées pour
leui" défense mutuelle.
甲 Kiâ. Paô kiâ. Association do
dix familles; soldats fournis par dix
familles pour défendre leur propre
pays. Cinq kiâ luiit uu 圑 t'ouân.
目 Mou. Œil; nom, titre,, liste,
catalogue, nombre.
5G
PROCLAMATIONS
營 îng. Camp, caserne ; bataillon
sous la conduite d'un 遊 f$ iôu kï.
6. Ad orientem non adslante péri-
culo, quisque custodiet, in quo vivit,
liltoris locum. Adstante periculo, obse-
quentcsexspectabunt ut miLtantur. lllis
qui poterunt incendere aut eripere
aliquam bellicam naveni, aut torpedine
explodenlospercuterealifjuamlatronum
navern, praeler solitum oppendetur
mercfidum gradatar 瞧 catalogus ; cerle
stabilM r pro missis.
調 Tiao. Envoyer à un poste.
G. Si esset, non obsequens legi, por-
tus rector aliusve qui, pratensis eau-
sis, dolo Gxigeret al) ahorigcnibus po-
cuiiiam, et occulte acciperet a vcxillum
gerente cymba tabelhc pretium, et si
esset qui oITerens suppeditaret lalroni-
biis.ciharia aut belîica arma, aut libon-
ter fieret Sinarum proditor, aut occulle
du ce rot hostes in via ; inspecto et de-
leclo (scelere), slalim, e\ militari lege,
resectum caput appenderetur, ad nio-
nendos om nés. Illa est jussorum de
componcndis navalium militum mani-
pulis su m m a.
}^ P'âi. Tablette, mandat, permis,
patente, brevet, carte à jouer.
诚 Eouëi, Compas; régie, usage ;
exiger, percevoir des droits, salaire fixe.
8 Qaod autem atlinet ad illa, quse
il) uniiiscujasquo cliœcesis rinil)us sunt,
iiiagni momculi angusta loca eus-
驗漁敝 編成保 設立澳 甲首等 ci 造鼠
送交沿海水師t^就近s^一m無e^各守生眠
有氣 聽候調 有 能焚奪 一 兵 或 m* 雷
轟, 一 寇船 另 懸賞^ 决不食 m 翁有不
法之 澳長人 sl^ 藉端 訛索蛋 ITC 朦收 旗幟船
牌各 規及有 接濟寇 糧軍火 I 作漢 奸 暗 中
^ 跟查 出, 立 桉 軍 &梟 一 1^ 此箭 辦永圈 W 耍
略 t 至各 州縣^ 均有 要隘可 守 以客兵
不 如守以 土勇。 要在先 行保^ 以杜 內奸。
練壯^-以禦外5^兼用2^壁淸野之&使寇
無所椋 1 自 不至竄 擾鄕札 a 箭各州 s 0 行
圑 紘祧選 IS 壯、 編成隊 惯選 頭目、 併歸防
營, 一 0 認 奠、 訓 服酌壽 n if 屯 紮各屬 耍 0
GUERRE CONT[\I-: LA FRANCK 57
les noms sur des registres, et de les envoyer aux stations maritimes,
où les sceaux seront apposés au plus tôt.
6. Quand il n'y aura pas d'aflaire à l'est, chacun gardera l'en-
droit du rivage où il vil habituellement. UncafTairc survenant, cha-
cun ira où il sera envoyé. Pour ceux qui parviendront à brûler ou à
capturer un navire de guerre, ou à détruire un bateau de brigands
(un bateau ennemi) au moyen d'une torpille, on affichera une liste
de récompenses exceplionnclles ; et la promesse sera tenue.
7. Si un inspecteur de port ou un autre, au mépris des lois,
levait des taxes illégales sur les aborigènes, ou faisait payer clan-
destinement dus patentes aux barques portant drapeau ; de même,
si quelqu'un fournissait des vivres ou des munitions de guerre aux
brigands (aux ennemis), ou si, traître à sa patrie, il leur servait de
guide eu secret ; dès que son crime serait découvert, il serait
décapité, et sa tète exposée en public pour l'exemple, selon les lois
militaires. Telles sont en résumé nos prescri])lions concernant
les milices locales pour la défense par mer.
8. Quant aux passages qu'il importe de garder surles limites des
sous-préfectures, il vaut mieux les faire garder par les volontaires
du pa3's que par des soldats venus d'ailleurs. Il faut commencer par
diviser le peuple en groupes de dix familles (qui seront responsables
les unes pour les autres), afin d'empêcher les trahisons à l'intérieur ;
puis on exercera des hommes vigoureux pour rcpousserles ennemis
du dehors. En même temps qu'on élèvera des retranchements soli-
des, on dénudera la campagne, afin que les ennemis ne trouvent
rien à prendre, et surtout n'aillent pas chercher un refuge et mettre
le trouble dans les villages.
9. Nous ordonnons à tous les sous-préfets de former des milices
locales, de prendre des hommes d'élite, de les diviser par compa-
gnies, de choisir avec soin les chefs, d'aller aux stations militaires,
de tout contrôler exactement, d'instruire et d'exercer les soldats,
de leur procurer des vivres, d'établir des campements dans tous les
endroits menacés.
todienda; custodire per extraneos mili-
tes non lain bon 画 est qiiam custodire
per domesticos pricsidiarios. Oportet
prius componere decurias ad inhiben-
das internas proditiones ; deinde exer-
cere valides viros ad arcendos externos
liostes; simul adhibere firmandorum
\allorum et nudandorum agrorum ra-
tioneni, ut hostes non haheaiit qtiod
rapiant, iiide nec eo deveniant ut coii-
fagientes perturbent vicos et pagos.
勇 lôang. Courageux, brave; sol-
dais qui sont recru l(''s selon le besoin,
puis licenciés à volonté, et ne sont pas
de rarmée régulière.
9. Nunc igiUir jubemus omnes sub-
praefectos exciLare et componere cuj us-
que loci militiam, de su m ere et eligere
homilies omnino validos, componere
lurmas, accurate eligere duces, et adiré
(lefensionis prœsidia, pari modo iiispi-
cere minute, docere et exercere, déli-
bérantes providere cibaria, pnesidia
collocarc in quoque sibi subjecto magni
moment i pei'icIUante loco
繁 Tchà. Serrer avec un lien, met-
tre une ceinture, agencer; s'établir
dans un endroit.
58
PROCLAMATIONS
^O. Si qui possint occidere hoslcs
et bene mereii. ccrte inajui-om in mo-
dum conimendabuiitur ut mercede do-
iientur. Al non lice bit dilTiiudei-e turba-
lio.nem per loca, qiiœrere uUiones, pri-
Yatim pugnare, ita ut violent mi li tares
leges. Ilia est jussoi'uni nostrorum de
componenda Icrrestri militia sum ma,
從 Ts'ôung. Suivre une voie, suivre
une manière d'agir. | 優 十 iôu. Avec gé-
nt' rosi té ou libéralité. | ^ 十 tcliàimg,
i M 十 iên. Avec sévérité.
I l - Omnes illne terra manque simul
ope ram postantes ad pugnandiim
et CQslodientlum, invicem adjuvantes,
secus mare plu ries decern diœceses
potei unt occludcre ac dclcudere ma^ni
monicnli loca, et pauciores arccssGiUur
niissi i'(、gii milites.
資 Tzëu. Donner, fournir, aider,
coiiliiluior; objet de (luelque valeur.
徴 ou 征 Tchêng. Marcher, voyager,
aller en cxpédilion.
i2. PrH'tenjuain quo il com m uni ca-
mus jussa il lis qui de bent curare, pra-
f<xtis turn generalibus turn parliculari-
bus, et subprafectis, ut obsequantur;
consentaiieum est propere edere moni-
lura et documentum. Propter hoc mo-
nemus et edicimus secus mare cuj usque
(liœcesis navales terrestresqne milites
obsequenler singulos debere exserere
nalu raies dotes, vero conalu exercere
se, euili ut terra ma ri quo simul parent
w 地。 如能殺 賊立. ^定卽 優保 但不得
滋 擾地方 1& 仇私鬥 > 致干 軍法, 此傲 辦睦團
之要略^-凡此水陸《資戰&^相载沿海^1
十 州縣, 可 以扼衛 要而省 徵 兵、 除通傲 該 誉
道府州 縣遵照 合 s 出示曉 睢爲此 示仲
沿海 各州縣 水陸團 丁遵服 各宜激 發天艮
資力操 撒務使 水陸交 《 fsl^ 交 资 以 禦 寇
氰,而 衞桑橡 毋違。 待示。
十二 月初七 H 示
次, 市^ 2© 江南 安攝分 巡安应 M 餘和 道兼理 r s
金4=:布§ 驛務 m 功隨 帶加三 級紀錄 十次丁 力炉
出 示 曉 諭 事。 照 5^ 木年 三月十 七日奉 撫
提鄧院 sS< :?^ 准 兵部火 票遞到 • 總 理
各國事 務衙門 前於 光緒十 一 年 < 月初
TROUBLES APRÈS LA GU 瞧 E
59
10. Si des braves parviennent à tuer des ennemis et à bien méri-
ter du pays, on demandera pour eux de grandes récompenses. Mais
il sera défendu de mettre le trouble dans la contrée, d'exercer des
vengeances particulières et d'engager des rixes, ce qui serait en-
freindre la discipline militaire. Telles sont en résumé nos pres-
criptions concernant les milices locales pour la défense sur terre.
11. Ces troupes de terre et de mer, recrutées dans plusieurs dixai-
nes de sous-préfecturcs le long du littoral, s'entr'aideront dans
l'attaque et la défense ; elles pourront garder et défendre les endroits
importants ; il faudra moins de soldats de l'armée régulière.
12. Après avoir communiqué ces ordres aux préfets, tant géné-
raux que particuliers, et aux sous-préfets, il convient de les publier
sans retard. Nous avertissons donc tous les hommes engagés dans
les compagnies de terre et de nier le long du littoral que, confor-
mément à nos injonctions, ils doivent déployer toutes leurs ressour-
ces naturelles, se préparer de leur mieux à l'attaque et à la défense
sur terre et sur mer, rejDOUsser les ennemis qui infestent le pays,
et protéger d'un commun - accord les foyers domestiques. Que
personne ne s'écarte de ces prescriptions.
Proclamation spéciale.
Proclamé le 4 janvier 1884.
IX. TROUBLES APRÈS LA GUERRE.
1. Ting", promu par décret impérial au grade de trésorier géné-
ral de province; préfet général d'une partie de la province de Ngan
liOLiei dans le Kiang naii, à savoir, du Nga n k ing fou , d ii Liu tcheoii
fou, du Tch'oii tcheoii et du Houo tcheou; directeur de la poste
impériale; élevé, pour des mérites militaires, de trois degrés hono-
rifiques qui le suivront parloiit ; mentionné dix fois avec éloge
sur les registres du Tribunal ; pour informer et avertir le peuple.
2. J'ai à vous annoncer que, le 20 avril 1886, j'ai reçu de Ou,
pugnam et defensionera, invicem adja-
vent ad arcendos liostes ( quasi ) pes-
tera, et ad defeiulendas pallias domos.
Ne dcflectant (ab his niandalis)...
激 Kî. Se précipiter, faire des ef-
forts, résister, exciter, encourager,
provoquer, excité, encouragé, ému.
梓 Tzèu. Catalpa. 桑 j Sâng 十, | 舍
十 chë. La maison paternelle, ainsi
nommée parce qu'on avait coutume de
planter des mûriers et des catalpas
auprès des habitations.
IX. 1 . Regio jussu ad œi'arii qiKcs-
toris gradum promotus, Kiang nan Ngan
houci proviiiciœ partem pcriustraiis,
scilicet Ngan k'iiig fou, Liu tcheou fou,
Tch'ou tcheou. et Houo tcheou, prœfec-
tus generalis; simul curans de tabella-
riorum officio; ob rnilitada mérita secu-
turis et portandis aiictus tribus gradi-
bus honorificis ; cum laude inscriptus
decies, Ting ; ad edendi nioniti, docu-
nienti et eclicti efFeclum.
P$ 帶加三 級 Souéi tài kiâ sân
kl. Élevé de trois degrés honorifiques
qu'il conservera à quelque poste qu'il
soiL envoyé.
2. Significandum liabeo, hujiis anni
terlii mensis decimo seplimo die, me
accopise a provinciœ pnetore militum-
GU
PR0CLA3IAT10NS
que duce Ou lUteras, (in quibiis dixit} :
" Habeo cum rei mililaris Tribuiialis
celeri mandato allalam re rum externa-
rum Tdtmnalis epistolani :
黑 P'iaô. Bilk't, alleslalion, man-
dat. 火 I Houo 十. Dépêche portée en
toute liàte ; mandat pressant.
遞 Ti. Transmettre, livrer, donner,
envoyer, faire parvenir; poste, cour-
rier; subslituer, succéder, alterner.
咨 Tzêu. Consulter, délibérer, don-
41 er un conseil ou des inslruclions ;
informer, s'enquérir; informalion, rap-
port, lettre ; soupii'er, gémir.
3. (( Aiilca, Kouang siii uiulocimi
^inni octavi niensis 7 die, accepimus
in Galliœ Pa legali liltoris scriptum :
« Siiperioris anni septimo mcnse, jam
palam edU 画 est regium edictum, ut
« protegerenlur et defendorentur reli-
a giûs^iidomiiset chrisliani. Attamen lun
(( nan, Rouei tcheou, uliiusque Kouang,
« aliarumque provincial' 議 magistratus
« nondum potueraiit obsequenter
« (regio edicto) res gère re et componere.
« Rogo ut palam edatar regium edicUim
(( od solvendas locorum prafccloruin
« conjecluras et suspiciones. In poste-
(( rum, si eveniat ul sint controvei'sicC,
« omnes poterunt facile (i ! leiii habere. »
Ilujusmodi rcs (scripsit). Tuai jam nos-
trum Tribunal inoncns misiL lilteras ad
luii nan, Kouei Icheou, Koaang toung,
Kouang si, provinciaram pra-tores tu m
七, 淮法 H 巴使 照會 c lé 上 年七月 si 會 Si
明降
諭 # 保衛教 堂敎民 、而雪 貴 雨 廣 等 省、 未 能 遵 照
辦 现 請 明 降
以 釋 地 方 ^v- 猜 ^胁 H 後 s 有 案 件, 均 可 易 於
完紘 等既當 g* ëll: 咨行 雲貴雨 廣各督
&遵照 十年七 月所奉
諭 4 曰, 通箭出 示 曉 諭在案 (現法 ® « 請 通 行各省
1 律 出示曉 É 俾得 民教相 本衙 門查保
護教民 載在條 氣現 在中法 已敦和 ts- 自應
中明 十年七 月所奉
諭 化通節 凡有教 堂地方 一 體 出示曉
天 主 教 堂 本 係 勸 人 爲 善、並 不 千 预 他 氯 且 從 教
人亦係 中國百 s{ 理 應各安 本分、 不得互 «
TROUBLES APRÈS LA GUERRE
01
gouverneur el chef militaire de la province, la dcpccbc suivante :
« Le Tribunal de la guerre, par un courrier exprès, m'a transmis les
instructions suivantes du Tribunal des affaires étrangères:
3. «Le 15 septembre 1885, nous avons reçu de M. Patenotrc,
Ministre de France, une lettre ainsi conçue: 《 L'armée dernière, au
a mois d'août, le gouvernement a ordonne par un édit de protéjferlcs
« chrétiens et leurs établissements. Néanmoins, dans les provinces
((de lu 11 nan, de Konei tcheoii, de Ko u an g toung, de Kouang si, et
d autres, les officiers n'ont pas encore pu s'y résoudre. Je vous prie
"le solliciter un nouvel édit, afin de dissiper les soupçons et les
« hésitations des autorités locales. Après cela, s'il survienUles affaires
«litigieuses, il sera facile de les terminer toutes. » Telle est la teneur
delà lettre de M. le Ministre de France. Dès lors notre Tribunal a écrit
aux vice-rois et aux gouverneurs particuliers du lun nan, du Koiiei
tclieoii et des deux Kouang de faire afficher partout des proclama-
tions, conformément à 1 edit du 23 août 1884. Les archives en font foi.
4. «A présent, M. le Ministre de France nous prie de nouveau
d'écrire à tous les gouverneurs de provinces de publier des procla-
mations, afin que la paix règne entre les chrétiens et les autres habi-
tants. Notre Tribunal considère que l'obligation de protéger les
chrétiens est inscrite dans les traités. A présent que la Chine el la
France sont en parfaite intelligence, il faut expliquer clairement
l'édit (lu 23 août 1884; et faire proclamer, partout où il y a des chré-
tiens, que les établissements catholiques sont institués pour rendre
les hommes vertueux et ne s'occupent pas d'autre chose ; que les
chrétiens restent toujours les sujets du gouvernement chinois ; que
chacun doit s'acquitter de son devoir paisiblement; que les défian-
ces et les haines mutuelles ne sont pas permises ; que dans les affai-
sumnios turn parliculares, ut, juxta de-
cimi au ni seplinio m en se acceptum
edictum, ubifjue j libèrent edere nioni-
tum, doclaralionem, documentani.
Exstant littene.
降 Kiâng. Descendre, tomber, faire
descendre, visiter un inférieur, don-
ner ou envoyer une chose à un infé-
rieur; abaisser, humilier, dégrader,
s'humilior, s'abaisser, devenir moin-
dre. Il Hiâng. Faire sa soumission.
驛 ou 釋 Chëu. Dissoudre, faite
fondre, résoudre, sé parer, discerner,
délier, mettre en lilterlé, délivrer,
décharger, déposer, dissiper, expliquer,
inlei'préter. I 家 十 kiâ' | 氏 十 chéu,
I P] 十 mênn. Sectateurs de Bouddha.
z" ((Nunc Galliœ I égalas rursus
rogat ut quocumque mittamus liUeras
ad omnium provinciariim prœtores, ut
pari inoilo edant mon i tu m et documen-
tum, (1110 liât ul popu lares etchristiani
inter se pacifiée agant. Nostrum Tribunal
considérât protegendosdefendeiKlosque
clirislianos, scriptuin esse in capilibus
fœdemm. Nunc cum Siiiœ et Galli jam
Y(M-e siiit concordes etaraici, necessario
oportet ex pli care cl are flecimi an ni sep-
l\mo men se accepUim CLliclum; ubique
iniperare ut, iii quocumque iibi est
clirisUamim tempi 画 loco, eodem
modo edalur monilum, documentum et
ediclum : catholiocie religioiiis tenipla,
natura sua, esse in qui bus excilantur
homines ad faciendum bonum, minime
alliiigere el curare aliain rem ; insuper
clirislianos homines eliam esse Medii
regni popiilares; ralioui consentaneutii
C2
PROCLAMATIONS
essequemque pacifice fungi suo officio;
議 ! ice re iiivicem suspicari et odisse;
si accidat ut sint Jites, esse Jocorum
magislratuum juxta aacjuitatem inqui-
I'ere et statuere, sol urn modo distinguere
rectum et non rectum, non disti «guère
clu-islianiim et non christiaiiura, sine
mora di rim ere et (in ire; si sit sine cau-
sa excitatie turbalionis factum, magis-
tnUus diligente!- cm'aturos appreheiide-
re, coercere et pu ni re, ad deterrendos
alios ne imiteiitur malum. Conscnta-
neum est ut communicantes niillamus
lilteras ad Le nobilein p rai lore m ; et spe-
ramus te jussurum subjectos magistra-
tiis cl are monere populura, et ita s pe ra-
mus populares el chrisliauos inter se
pacem habituros; dccet. » Ilujusniodi res.
預 lû. Préparer, se préparer,
assister à, prendre part, délibérer avec
d'autres; joie, amusement.
'^、 Ki. C rai mire, s'abstenir, haïr.
詞 Séu. Mot, parole, loculion,
discours, composition littéraire,
猜 忌、 遇 有詞訟 案 # ^卽由 地方 官秉. M 辦、 0 分 曲
1^ 不 分民敎 速爲斷 如有 無故滋 s 情象 立郎嚴
拿懲 歉以儆 效允。 相應通 行 貴 慨 卽 希飭屬 明白曉
軋 3 期民 敎相安 * 可^ 等& 到水鄧 il 淮此 * 除火票
存 侯震纖 外合就 札行札 到該道 * 卽便遵 照明白 隨
示、 一 面 通節各 鳳 一 體遵 照 曉 示、 以期民 教相安
因。 奉此 除通飭 各屬一 體遵照 示諭外 、合 行 出 示 曉
齓爲此 示仲諸 色人等 一 體知 悉。 自 示 载 爾 等 須
知
天 主 教 堂 本 係 勸 人 s 善> 並 不 干 預 他 氣 且 從 教 人 亦 係
中國 百姓。 理 應. 各 安本 t:^ 不 得 互相猜 不 得無
故滋^ 教千 查究。 各宜 凛 ^毋 違" 切切特 示。
光緒十 二年三 月廿九 B 示
TROUBLES APRÈS LA GUERKE
G3
res liligieiiscs, les autorités locales ont le devoir d'examiner et de
décider selon la justice, de disliiigiicr uniquement entre le juste et
l'injuste, et nullement entre chrétiens et non chrétiens, et de termi-
ner au plus tôt les différends; que, si quelqu'un excite du trouble sans
motif, il sera aussitôt saisi et puni sévèrcMiicnt, pour effrayer ceux,
qui seraient tentés dcrimiter.Noiisdevons aussi vo us reco m ni a nd er
d'enjoindre à vos subordonnés d'afficher des proclamations, afin
que la concorde règne entre les chrétiens et les autres habitants. »
Telles sont les instructions du Ministère des affaires étrangères.
5. 《 Celte lettre étant arrivée à mon tribunal, moi gouverneur de
la province, j'ai gardé la dépêche du Tribunal de la guerre pour la
lui renvoyer ensuite avec d'autres ; et je dois écrire aux préfets gé-
néraux, pour leur corn inuiiiqiier la lettre du Ministère des affaires
étrangères, et pour leur recommander de faire des proclamations,
selon l'ordre reçu, et d'enjoindre à tous leurs subordonnes d'en fai-
re aussi de leur côté, afin que la paix règne entre les chrétiens et les
autres habitants. » Tels sont les ordres du gouverneur delà province.
6. Ayant reçu cette lettre, j'ai écrit à tous mes subordonnés de
faire les proclamations demandées, et je dois moi-même faire la
mienne. Je vous avertis donc tous et chacun, à quelque classe que
vous apparleiiiez. Après cette proclamation, vous devrez savoir que
les établissements chrétiens sont institués pour rendre les hommes
vertueux et ne s'occupent n ullement d'autre chose ; que les chré-
tiens restent toujours les sujets du gouvernement chinois, que cha-
cun doit faire son devoir tranquillement, qu'il n'est pas permis
d'avoir des soupçons ou de la haine les uns contre les autres, ni
d'exciter du trouble sans motif, ce qui attirerait des poursuites judi-
ciaires. Que chacun suive ces prescriptions avec crainte et prenne
garde de s'en écarter. Avis pressant et spécial.
Proclamation faite le 2 mai 1886.
accusation, plaidoyer, déférer en justice.
訊 Sin. IntcMToger, ititerrogaloiœ
judiciaire ; informer, averlii", blûmei".
尤 lôu. Plus, SLii'passeï", excès.
5. « ( Illœ litterœ ) adveuerunt ad
m eu m prsetorium. Acceptis il lis, pneter-
quam quod rei militaris Tribunalis céle-
ri ter m issu m m an datum servavi, donec
cum aliis lilteris reniitterem, coiivenit
statim cum litteris ( meis ) mi Itère li Ité-
ras ad hiijus provlnciîc générales prse-
fectos, ut statim ol)sequentes clare mo-
neaiit edicto populum, simul et ju béant
quemque subjectum magistratum
codein modo mon ere etedicere, ut obli-
neatur popuiarium et christia norum
mu tua Concordia. » Hujusinodi rcs.
6. Acceptis illis litteris, prœterquam
quod communicaiis jussi omnes subjec-
tos prafectos pari modo obsequenter
mon ere et edicere; coiigruit nie edere
iDonilum, documentum et edictum.
Propter hoc moneo prsecipiens omnis
condiLionis homines, ut pariter probe
sciant. Datu hoc monilo, vos oportet sci-
re catholica lenipla, nalura sua, esse in
qiiibus...; ralioni consentaneum esse
quemque pacifiée fungi suo officio ; non
licere iiivicêm conjeclurissuspicari, nec
licei'e sine causa excitare turbalioneni;
eo ut iiicurratis inquisitionem et judi-
cium. Quemque decet t rem en te m pi'se -
ceptis obsequi; nemo dellectat. (iistans
et spéciale inonituiu...
61
PRCCLAMATIONS
A. 1. Regio mandato Hou pe provin-
cial ? erarii curator, K'ouai, ad ( asse-
queiulum ) specialiui item m majorein
in niodum monendi, edicendi, severe
proliibeadi, ne in aquam luergantur
filiye, et ila servancUe vitœ effect 画.
宣 Siuên. Aller partout, propager,
di\ulgiier, publier, proclamer. ^ 旬
來 I ( 詩 火雅) Lài siùn, lài 十.
Venez étendre partout nies iiislilulions
et publier mes ordres. 夭旬 | Ta
siûn 十, 承 1 布政使 Tch'êng 十 p(3ii
tchéng chéu. Trésorier général ou vice-
irouvernour d'une province. ^ | 布
fîH pj Charge de trésorier général.
全 Ts'iuên. Entier, complet, con-
server intact, compléter, accomplir.
2. Signiricandum habeo lanti facien-
dam esse nallam aliam rem quanti hu-
ma nain viLam ; imiocentem suhmi esse
puellam aiit pueralum. Quaiïto inagis,
qumn sit m a tri s filia, oportet omnem
adhibere caritatem et diligeiUiani !
Al ubi edidit l'eluin, inhumane uten-
tem crudelitale enecare ossa et carneui
su a m; eani (jiue maxime adjuvare (debet),
Uedere et occidore; et qiKO iiiaxinic am are
( debet ), mu la ta m fieri lu|)ain ; inter
pravas consuetudines inslillatas nul-
la alia sicul illa estatrox exe m plu m. Illse
rudi juclicio om nés dicuiU, si pariant
filias nimis niullas, facultates non fore
suHicientes ad eas alendas; aut, propter
rjLicerendi liabere lilios cupiditatem
敛命 湖北承 宣布政 使司布 政使蒯 爲
特 再剴切 示諭嚴 禁溺, 以 全生命 照 5^
至重 莫如人 命、 無 罪 惟 有 嬰 兒。 ?S 旣 爲 母
宜盡恩 亂乃甫 下胎胞 • 忍越慘 毒 骨 ,阯 至 相
戕陂 至親變 爲豺駄 風俗澆 漓莫此 fiai
其 愚見皆 生女過 ^力難 長!^ 或因求
情^ 恐孕 育有统 或因遺 嫁需氍 恐妝奩 ffi^
氣不知 省州縣 • 俱有育 嬰堂、 收 養篛詹 子丈一
卽 因貧難 ^哺, 儘可 送交育 嬰堂、 或聽人 抱一
氨 爲 女、 爲 氣 皆 得 保 全 生 <i 至 嫁 窗> 厚 薄
稱 家有鉱 布裙荆 1 未始 K:^ 世固有 貧兒一
終身難^5}-未聞有貧+^終身難嫁^1^矧天道一
好 往往溺 而複^ 生而 複太天欲生^-人一
X. CONTRE L'INFANTICIDE.
C5
Dans la province de II ou pe.
1. K'ouai, trésorier général de la province de Hou pe ; pour
renouveler un avis d'une manière toute spéciale, dt'Cciul le sévère-
ment de noyer les petites filles et prolo^er ainsi la vie humaine.
2. Rien ne doit être plus respecté que la vie humaine, et rien de
pins innocent qu'un enfant nouveau - né. Quelle tendresse, quelle
sollicitude une mère ne doit-elle pas avoir pour sa fille ! Qu'une
femme, aussitôt après avoir mis au jour le fruit de ses entrailles,
traite d'une manière inhumaine (son enfant qui est) sa propre chair;
que celle qui devrait être le principal soutien de l'enfant le massacre
et le tue ; que celle qui devrait l'aimer le plus se transforme en
louve; de toutes les mauvaises cou (urnes c'est la plus abominable.
Les femmes, dans leur sotte ignorance, disent toutes que, si elles
ont trop de filles, leurs ressources ne suffiront pas pour les
nourrir et les élever ; ou bien, dans leur exlrcmc désir d'avoir
des garçons, elles craignent que l'allaitement des filles ne rende la
conception ou la gestation diOlciie; ou bien encore, elles craignent
de ne pouvoir leur fournir le trousseau de noces.
3. Elles ne savent pas que toutes les so us- prefect ores de la pro-
vince ont des orphelinats, qui reçoivent et nourrissent les enfants
des familles pauvres, garçons et filles. Si leur indigence les empê-
che d'ailailcr et de nourrir leurs enfanls, elles peuvent toujours les
donner aux orphelinats, ou perme'dre à d'autres personnes de nour-
rir les filles pour en faire leurs filles ado];tivcsou leurs belles-filles.
Par ces moyens, elles pcuveiil; conserver la vie à leurs enfants.
Quant au trousseau, s'il est en rapport avec le condition de la famil-
le, quand même la jupe serait faile de toile, l'épi nglc de tête faite
de bois, il est convenable. On voit certainement dans le monde des
jeunes gens j)auYi es qui ne peuvent jamais se marier; on n'entend pas
vehemeutem, timent no conceplio et
gestalio impediaiilur; aut propter
necessarias ad cloiianda luiplialia expen-
sas, timent ne luibeiilibus vestes al la-
que non possint companu'i.
嬰 Ing. Jeune en faut, petite fil le.
裙 Fôvi. Prénom; grand, commencer.
忍 Jénn. Supporlei' patiemment,
réprimer un seiitimeiil ; n'avoir pas
compassion, cœur dur, cruel.
:瘦 Kiaô. Arroser, tomi)er goutte à
gouUf'., s'infiltrer, s'introduire.
跡 TsL Trace de pas, empreinte.
3. Non sciunt in proviuciie urhihns
omnibus esse puerorum hospilia, iii
quibus rccipiuntur et nutriiiiUur paii-
pcruiii familiarum filii et fiTue. Iiulo
(ju;r prunlo!' iiiopiaiii non possunt lac -
(aiv ci alLTc. semper possunt tradere
liospiliis; aut si!:<;re lit ali;iï mulieres
'sLiscipii'!"".':? nuLriant(puellas) qiuc fiant
fi lia; a(iopliv;L! aiiL nu rus. Utraque raliono
licet servare iiicoliuncm vilara. Quocl
atUm't ad nupliales vestes, si ear 薩
qualilas congruat familipe opiLms aut
iiio|iia\ caslula e tela et ex arbuscukc
r:mu> c ri 1 Kl le s[nculum iiomluni ccopc-
rmil ijnii deccMV. !n m undo cerLe sunt
paupoi inij iilii qui Iota vita non pos-
sunt habere uxores; non du m auditum
est fuisse paiiperuni Alias quo3 lo'a viia
non potuei ini im!""''— '.
60
mOCLAMATIONS
總 嚴。 甲 科不欲
由乃知 以得殺
地 屢 情, 故速
方輕不 殺男, 逆
官 申行子 S 天
紳 ^ 孫恐者
奉示 p_a, >2 身 tr,
行禁. 亦 i? 、遭殺
不而連 杖竒人
力。 溺坐六 繭。 者
民太 治十, 且 死,
間 之 罪。 徒查謦
嫁風定 一生怨
女 終 例 年, 女 «
多. 不何族 溺 尋。
尙能等 隣斃, 非
it iS. 森 保應特
會
皆
辦
豐
來。
文
早
有
法、
城
檢
邑
間.
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其
縣
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事
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宜,
善。
條、
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心
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嚴
生。
勸
八
丄
八
江
兹
文
人
文
西
I'M
M
f lên.
Co i d
saillant d'un toit.
maison, famille.
稱 Tch'êng. Peser, estimer, éva-
luer; lever, exalter, louei', célébrer;
divulguer, dire, nommer, nom, litre.
Il Tch'éng. Balance, peser ; convena-
ble, conforme, agréable; proportion né.
4. Praeterea, -cœleste numen ainat
reslituere. Quae antea fuerunt in aqua
mersie filke, rursus nascunlur; renas-
centes rursus sunt femliiae. Caelum vuU
lirocluceieillas,homo vultoccidere illas.
Qui resisUt Cyc'lo périt; qui occidit
hominem m oritur. Ullio et noxa invicem
quaerunt. Non solum non oblinebunt
cito filios ; sed eliam li mend am est ne
ipsie incurrant insolila infoitunia.
譽 Tch'eôu. Répondre, répliquer,
rendre la pareille, payer de retour.
怨 luén. Haïr, grief, se plaindre.
5. Insuper inspiciens (leges video),
sî mater a se genitam filiam mergens
sufTûcaverU, ( scelus) œstimandum esse
eoclem gradu ac ejus qui consulto occidit
filium a ut nepotem, scelus ; qui fustis
perculilur sexaginla iclibus et exuiat
integi'oanno. Consanguitrei, vicini, con-
sociali ad niutuam defensionem homi-
nes, qui iioscentcs rem, non sal van tes
obslileranl, eliam simul dainnantur ac
puniuntar. Slatulne loges quantum
sunt sevene! Et pluries jam explicantes
clai'e, monuimus, prohibuimus. Atla-
mcn m erg end a ru m filiarum cousue -
CONTRE L'INFANTICIDE
61
dire qu'il y ait des filles pauvres qui ne puissent jamais s'établir.
4. D'ailleurs le Ciel aime à restituer. Les filles qui ont été noyées
renaissent, et elles renaissent filles. Le Ciel veut les faire vivre,
el l'homme veut leur donner la mort. Or celui qui résiste au Ciel
se perd ; celui qui se rend coupable d'homicide est puni de mort.
L'outrage appelle la vengeance. La mère coupable non seulement
n'obtiendra pas la prochaine naissance d'un garçon ; mais il est à
craindre que le Ciel ne la punisse par des malheurs extraordinaires.
5. En outre, d'après les lois, le ci'ime d'une mère qui noie sa fille,
doit être mis au même rang que celui d'un homme qui tue volontai-
re men I: son fils ou son petit-fils; il doit être puni de soixante coups
de bâton et d'un an d'exil. Le parent, le voisin, l'associé, qui, con-
naissant le dessein formé de commettre le crime, ne l'a pas empêché,
encourt aussi un châtiment. Quelle n'est pas la sévérilé des lois!
Bien des fois déjà nous avons publié des explications, des avertisse-
ments, des défenses. Cependant la coutume de noyer les filles n'a
pas encore pu être abolie. Cela vient surtout de ce que les autorités
locales et les notables n'ont pas à cœur de remplir leur devoir. Un
grand nombre de filles du peuple sont mariées ; il serait à désirer
qu'on en punît une ou deux, en vertu de cette loi qui est considérée
comme lettre morte. Peu à peu on se joue de la vie humaine.
6. Dernièremnt le kiii jeun Hia Kieii in et d'autres lettrés de
Kiang i m'ont adressé des suppliques pour me prier de publier de
nouveaux avertissements et des défenses sévères. J'ai examiné et
comparé les règlemenls que ces lettrés m'avaient envoyés et propo-
sés déjà auparavant contre cette barbare coutume, et les statuts
donnés par le so us- préfet Liou à la société établie sous le nom de
Loii we 11 11 dans le Foiing tch'eng du Kiang si. Tous ces règlements
sont très bons; mais ceux de la société appelée Lou wenn sont plus
faciles à appliquer et donnent des résultats plus étendus. Tout
tudû nondum potuit deleri, prœserliin
ex eo quûd locorum magbtratus ac
optimales, qui a cce permit inaiidaLum
agendi, non exsei'unt vires. E plèbe
nupt?e filiae pluiiinœ sunt;optandum est
ut, ex illa quai inter inanes liUeras an-
iiumeratui- lege, sit unius alleriusve
quae obsequenter puniatur, judicium.
Paulalim, temporis diulurnilate, pro
nugis habelur vita.
坐 Tsouo. S'asseoir, être assis;
com parai Ire devant un tribunal, être
condamné à une peine ; en repos.
^ Tch'èng. Mesure, capacité, règle,
modèle, règlement, tarif, classe, degré,
grade; mesurer, peser, évaluer, régler.
G. Nu per accopi à Kiang i urbis khi
jenn nia Kien in et aliis litteras, qui-
bus rogaiit ut, ubique difTuso monito,
rursus edatur se vera probibitio ; ( qute
litterœ) ad me vonerunt. Conferens ius-
pexi illa qu-e jam an tea accepi a supra-
(iiclis opUmatibus proposita ad delen-
(lam mergencli consuetudinein singula
slatuta, et Kiang si provincine Foung
tch'eng diœcesis Liou suhprœfecti Lou
wenn societatis statuta. Utraqiie sunt
va! (le idonea et bona ; sed Lou wenn
societatis agendi ratio re facilius ad-
hibelur, effeclu latius palet. Rêvera qui
miseraDti animo implent hominis offi-
cia, omnes liabenl succurrendi mersis
( volunlatem ); nihil melius (juain hoc.
7. Pi'cTtei"quam quod in (li;-liiiclis
68
PROCLAMATIONS
capitibiis exposita ea (\nx ad ill am rem
expédiant, ac Lou wenn societatis sta la-
ta curavi typis excudenda et redigenda
in libellum, et communicans jussi sin-
gulos subpraifectos ac scbolarum rec-
tores Iiortari el m on ere dodos homines
ac optimates ut conarentur intra 1res
menses singillatim manu m admovere
operi; consonlaneum est rursus majo-
rera in modum monere et edicere.
Propter hoc moneo prtccipiens omnes
mihi subjectos milites aliosque popula-
res, omnigenos homines, ut pari modo
sciant piano.
舍 Ho. Unir, avec, entier, tout.
色 Chë. Couleur; qualité, sorte,
espèce, état, manière à'èli'e, beauté.
8. vos opoi'tet sciro Cai'I 隱 habere
qua amat producere bonitatem, hoœi-
iiemque habere m iserationis sensus.
Sive mares, sive feminœ, omnes sunt
(parenluin) ipsorum ossa et caro. Ubi
nascuntur, slalim mergei'e, quid tan-
dem, qua m illad, ta m scelestura et cru-
dele? Curent oui n es iiivicem monere et
deterrere ; ne sinaiit rursus incurrere
in anteacta peccata.
旋 Siuên. Se mouvoir en rond,
revenir sur ses pas, faire le tour de,
faire toiiroer. || Siuén. Aussitôt, peu
après. I ... j ... 十… 十… A mesure que.
住 Jéan. Fardeau, charge, emploi
public, avoir ou laisser la liberté de. ||
Jénn. Confiance, fidélité ; porter un
士 :» 務於三 個月限 s, 分別舉 辦外合 一冉 0
切示 諭。爲 此示 仲合屬 軍民諸 色人等 一 |1
知 tfê 。爾等 須知天 有好生 W 人有 不忍之
心。 或男或 4< 皆屬自 己骨肉 。旋生 旋溺、 何竟
如 此 凶 務 各 互 « 告 戴 毋 任 B 蹈 前 其
有殷商 富戶、 各將 六文會 章 程 * 隨時隨 先
行 勸辦。 一 經瓮 在於城 鄕市 鎭適中
之 地、 設 立 育嬰堂 、務 使溺女 W 風不禁 g 氣
自示 W 载倘 再視爲 故常, 延不 遵離 或有私
溺情鼠 一 11 訪查得 a 定將 本家及 族隣保
甲 • 一 倂拿 究, 從嚴治 默決 不寛化 其 各 凛 氣
毋違。 特示。
光 緒十年 十二月 日
CONTiiE I/INFANTICIDE
(; 9
homme qui a un cœur compatissant et veut remplir ses devoirs,
désire empêcher de noyer les enfants; il n'est pas d'œuvre meilleure.
7. J'ai fait graver, imprimer et njettre en un volume l'exposé mé-
thodique des moyens à employer, et les règlements delà société des
Lou wenn. J'ai recommandé à tous les sous-préfets et à tous les direc-
te ii rs des études d'engager les lettrés et les notables à commencer
ceitc œuvre, partie par partie, avant trois mois. De plus, il convient
de renouveler mes instructions. J'avertis donc tous ceux qui sont
sous ma juridiction, soldats et antres personnes de toute condition.
8. Vous devez tous savoir que le Ciel dans sa bonté est porté li
communiquer la vie, et que l'homme est naturellement enclin à la
commisération. Les enfants, garçons ou filles, sont tous la chair et
le sang des parents. Les no3'ei' au fur et à mesure qu'on les met au
inonde, se peut-il rien d'aussi criminel, d'aussi atroce? Qu'on
s'avertisse et qu'on s'exhorte mutuellement, afin que personne ne
retombe plus dans ses anciennes fautes.
9. D'abord, que tous les riches marchands et les grands proprié-
taires prennent les règlements des Lou wenn, recrutent des adhé-
rents et se mettent à l'œuvre, en tenant compte des circonstances de
temps et de lieux; qu'en même temps ils cherchent et se procurent
l'argent nécessaire ; qu'ils établissent des orphelinats partout où ils
trouveront des endroits convenables, dans les villes, dans les villa-
ges, dans les lieux de marché. Qu'ils fassent en sorte que la coutu-
me de noyer les filles cesse d'elle-même, sans qu'il soit besoin de
répression.
10. Après cet avertissement, s'il en est qui, en face d'une vieille
habitude, diffèrent de se soumettre, ou si l'on noie encore des en-
fants en secret, dès que le crime aura été avéré, on saisira les per-
sonnes de la maison, les parents, les voisins, les associés, el après
interrogatoire, on imposera des peines sévères, sans faire aucune
grâce. Que chacun obéisse à cet ordre avec crainte.
Proclamation spéciale.
Le février 1885.
fardeau ; souffrir, supporter; être digne
ou capable de.
9. Qui sunt divitesmercatoresctopu-
lenli patresfaniilias, sumentes Lou wenn
societalis slaluta, pro Icmporibus, pro
locis, prias hoi teiitur et agaiiL Eodem
tempore, convenienter quserantet com-
parent pocuniain uecessariam ; iibicum-
que, sive in ui'be, sive in pago, sive in
nuiidinario vico, occurrct idoneus
locns, consUtucntes cxstraaiitpiierorum
■hospUium. Coiientur fa cere ut mergen-
darum filiariira consueutudo, absque
coei'cilionc, suapto desinat.
^ Tch'eôu. Bâtonnet, marque,
projet, combiner un plan.
•10. Post hoc monitum, si rursus
considérantes illam esse veterem con-
sueludiiieni, moralités non obsequenter
agaiit, aut sU secreto mergentli scelus,
ubi ex iiiquisilione certum fuerit, pro-
fecto familiaros, necnon et consangui-
! leos, vicinos et coiisociaLos una
simul apprehensos, post inquisilionem,
(magislratus) severe punient; cerle non
indulgentes coiuioiiabuiit. Vestruui
qiiisque tremens obsequatur; nemo
deflectat. Spéciale monituni....
70
PROCLAMATIONS
XI. 1 . Insignitusprimi ordinis globu-
lo, rei militaris Tribunalis prseses, Fou
kien et Tche kiang provinciarum gene-
ralis praetor, siiniil et eu ran s Fou kien
particQlaris prsetoris res, Pieu ; ad
(assequenchim) edendi moniti et severe
prohibendi effectum.
2. Significandum habeo parente m
qui genitam filiam niergens suffocavit,
oportere, ex lata adversus eiim qui con-
sulto occidit filium nepotemve lege, ba-
culi porcuLi sexaginta ictibusetexulare
integro anno. Consangninei, vicini, con-
sociali ad niutuam defensionem homi-
nes, qui noscentes rem, non succurren-
tes obsliterunt, eliam eoclem modo
simul damnanlur et punianlur. Conspi-
cuae rcgni leges quantum sunt several !
Num siiiunt paululuni esse doflexioiiem
aut violationeni ?
徒 T'ôu. Bannissement pour un,
deux ou trois ans, à cinq cents stades
du domicile du coupable.
3. Inspiciens video, in Fou kien pro-
vincia,-mergendarum filiarum consue-
tudinem magis ardere qua m in aliis
provlnciis. RusUci rudes, invicem se-
qucntes iii turpi consueludine, tandem
nesciunt improbare; et faciunt ut vix
eg ressac ex felus iiivolucro filije ejulaa-
tes clament ac se contorqueant in pelvi-
bus et seriis, S:eva indoles, violatio le-
gis naturalis nulla alia, qua m ilia, est
lam atrox. Ego ha ru m provinciarum
gencralis pi'cTtor, saperiore auno, pC)St-
qaani inivi magistratum, jam generali
( i. e. milita complecteiUi ) edicto dili-
gente r docui el significavi. Forsan in
s HP H 8 Ê 、部尙 書閩 浙總督 4^1
K «p # "寫^ 菊管福 it 巡 撫事十 f
出示 嚴禁氣 照 徵生, 溺 氍 應 照 故 殺子孫
歡杖 六十、 徒 一 年 。 族鄰 保甲知 si 不行救 m、
亦照 坐治扉 。煌煌
國法何 等森亂 豈容稍 有違犯 。查閩 省溺女 W
虱較熾於他省。鄕愚相沿陋|£竟不知^{-而
令甫 離胎殻 W 嬰 * 呼號 宛 » 於盆 s W 中。 忍
性害 理莫此 ^ 甚。 * 鄧堂上 年范任 曾輕
m 案 剴 5; 曉鼠恐 鄕僻未 能周知 > 特 再重中
告 齓除箭 地方官 紳嚴行 查 【i 有犯 必懲外
合行出 示嚴; i 爲此示 §: 城鄕 軍民 人等知
^爾等 須知溺 據生女 大干例 鼓非特 en 肉
傷 自疆 陰譴而 已。 s 示. W 使務 各互相 ®
71
XI. CONTRE L'INFANTICIDE.
Dans la province de Fou kien. .
1. Picn, décoré du globule de première classe, président du Tri-
bunal de la guerre, gouverneur général du Fou kien et du Tche
kiang, el chargé d'exercer les fonctions de gouverneur particulier
du Fou kien ; à l'effet de publier un avis et une défense sévère.
2. D'après la loi, le père ou la mère qui noie sa fille, doit, com-
me celui ou celle qui tue volontairement son fils ou son petit-fils,
être puni de soixante coups de bâton et d'un an d'exil. Si un parent,
Il 11 voisin, un associé, connaissant le projet du crime, ne l'a pas
empêché, il doit être également puni. Tout les augustes lois de l'État
sont sévères ! Peuvent-elles permettre qu'on s'écarte le moins du
monde, de leurs prescriptions?
3. Je vois que dans le Fou kien la coutume de noyer les filles est
plus générale que dans les autres provinces. Les villageois ignorants
se communiquent entre eux ce honteux usage, et finissent par ne
plus le trouver blâmable. A peine leurs fi.llcs sont-elles sorties du
sein maternel, qu'ils les plongent dans des cuves, où elles se débat-
tent et poussent des cris de douleur. Il n'est rien de plus barbare ni
de plus contraire à la loi naturelle. L'année dernière, à mon entrée
en charge comme vice-roi, j'ai déjà donué des instructions à ce
sujet dans une proclamation générale. Peut-être dans les endroits
recules de la campagne, les habitanls n'en ont-ils pas eu tous une
pleine connaissance. Je renouvelle donc mes avertissements dans
une proclamation spéciale.
4. J'ordonne aux officiers et aux notables du pays de prendre des
informations, de faire des enquêtes, et s'ils trouvent des coupables,
de ne pas manquer de les punir. En outre, il convient de publier
un avertissement et une sévère défense. J'avertis donc les habitants
des villes et des campagnes, les soldats et les hommes du peuple.
Vous devez tous savoir que celui qui noie sa fille, commet une
pagoi'um remolis loris iiicol» i 薩 dura
poluerunt oniuino cognoscere. Specia-
lim rui'sus denuo explicans moneo el
detei'i'eo (ab il la consueludine).
沿 luên, lén. Suivre le cours de
l'eau; le long de; suivre, imiter, coa-
liniier, succéder.
Sa K'iô. Écorce, coque, coquille,
écaille, enveloppe.
宛 luén. Se plier, flexible, souple,
docile, accommodant, j 轉十 tchouén.
Se plier et se tourner, faire un détour,
prendre un détour, circonlocution,
souple, accommodant.
囊 Wéi, Houéi. Ensemble de cho-
ses de même espèce, collection, recueil.
I 案 十 ngàn. Pièce officielle concernant
plusieurs person nés ou plusieurs choses,
letli'e de recommandation colleclive.
豈 Ij Kâi. Diligent, ardent.
4.. Prœterquam -quod jubeo locorum
prîofectos et optimales diligenter inqui-
re ro el recogrioscere, et si siiit soutes,
semper coerce re ; expedit edcre nioni-
tum et severe pro h ibère. Propter hoc
moiieo jubtMis uibium pagorumque,
exercitus populique homines, ut noscant
plane. Vos oportet scire eum qui mer-
gens suO'ocat genitam filiam, graviter
violare logisprohibilionem ; non solum,
72
PROCLAMATIONS
例
m
IE
産:.
者
戸
贷。
杖.
竟
爲
旣
前
出
成
害
多、
然
木
示
飭
資
m
售
府
拿
設、
m。
賠
經
到
m
故
風
m
過
ossibus et carne laîsis multilUei、, ipso m
sibi adsciscere secrelara ariimi correp-
lionem, et nihil amplius. Post hoc
monitiim, curent singuli in vice m
liortari et delerriM'o, lU qui
admisorunt ilkul scfMus, se coiTigaiit,
et qui non aduiisormit, m a gis ac
magis nilantur absliiiore.
5. Si quis audeat rursus insistere
prislince orbite et rursus recedeiis vio-
lare legem, ubi iil dt^prehensum et ex-
ploratum fueril, aiiliiulicatuni paLuerit,
certe ex lege graviter punielar. Co 【卜
satiguinei, vieilli, consociati homines,
qui noscentes rem, non succurrentes
obslilerinl, simul danuiali lueiit pœnas ;
coi'le non indulgonler coïKlonaljiUir.
VesLi'um 'luis'iue tremens obsoquatur ;
nemo dcllcclat.
m 李 坐行仍
m 治照蹈
大 罪。 雞 前
干 重 轍、
例 不 m。
*i。 s 寛族有
Tché. Trace laissée par la roue
(rime voilure, ornière, trace de pas,
mauvaise habiUulc.
Xll. 1. Spncialiio prrepositus Siang
iang fou iiia'iV'dur 丄、 m issus qui go rat
res Ou Iciraiig l'on pi'cefectiuve prafec-
Liis, siin 111 et eu raus de militaribus re-
bus Li ; ad edoii li rnonili, et severe
prohiben di ne fiant vondanturve alea-
toria iiislrunioiUa, elTeclum,
調 T'iaô. D'accord, meltre d'accord,
tempérer, assaisonner, accommoder,
mélanger, exercer, former, apprivoiser,
soii^nor, réparer. || Tiao. Air de musi-
que, envoyer un oHicier à un poste.
營 f.7 îng ou tch'ôu. Bureau
cliargr par lo 督 tsôung tou vice-roi
(rcxcrcer un coulrôle sur les troupes
nui sont dans sa jii ridiclion. Le chef.
; S 有则
違 I 1
鄰保甲
昏一其 各
光緒十
# s 襄
S3 示、 s
造 賀©
省域 內
因 愈盛,
刑律最
堪痛 1
經 ffi
3
凛遵 *
五 年
陽 府
禁造
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外街
賠 具。
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重。 似
當 ^
案 除 當 堂 實
非 Re: 力免荞 s
或被告 ^定
不行 阻^ 邀
# 違。 特 示。
五月 日
) 武 PÏÏI .w? 王 s
0^ f 兼辦 m 務處
賣 § 具 m B
法所難
I 見有門 s 舗一
試 s 造 賣 賭 具
家 子 氣蕩人 家
此明目 張: g: 法
造賣 赌具. ÎV 雷
懲 外 合 « 明 示 —
CONTRE LES JEUX DE HASAllD
73
grave infraction aux lois, outre que, pour avoir trailé criicllenicntsa
propre chair, il su bit les reproches secrets de sa conscience. Après
cet avertissement, vous devrez vous exhorler les uns les autres à
éviter un tel crime, afin que ceux qui l'ont commis se corrigent, et
que ceux qui ne l'ont pas commis, s'en abstiennent de plus cii
plus soigneusement.
5. Si quelqu'un ose rentrer dans son ancienne voie, commettre
une nouvelle infraction, dès que, par suite d'une enquête ou d'une
dénonciation, le crime sera connu, certainement il sera puni selon
la rigueur des lois. Les parents, les voisins, les associés qui, con-
naissant le projet du crime, ne l'auront pas empêché, seront égale-
ment punis. On ne fera aucune grâce. Que chacun se soumette
avec crainte. Proclamation spéciale.
Le juin 1889.
XII. CONTRE LES JEUX DE HASARD.
1. Li, préfet en titre du Siaiig iang fou, exerçant les fonctions de
préfet à Ou tch'ang fou, et chargé en même temps de l'adminis-
tration militaire ; pour publier un averlissement, et défendre sévè-
rement de faire ou de vendre des jeux de hasard.
2. Les lois défendent sévèrement de mettre de l'argent au jeu ; à
plus forte raison ne peuvent-elles pas laisser impunis ceux qui font
ou vendent des instruments de jeu. En parcourant les rues, dansla
ville et hors de la ville, j'ai vu des instruments de jeu, des cartes,
des dés, exposés publiquement devant les boutiques des marchands.
L'expérience mon Ire que plus les fabricants et les marchands de
jeux sont nombreux, plus l'habitude de jouer se répand, gâte les jeu-
nes gens, dissipe les patrimoines et cause de grands maux. Aussi
les peines portées par les lois sont-elles très sévères. Cette audace
qui s'étale à tous les regards, ce mépris public des lois qu'on traite
appelé 中 tchôung kiùn, commande
le 督 標 tôu piaô corps spécial qui est
au service du vice-roi.
2. Signincandiim liabeo eos qui alea
lutluiit pecaniam, graviter violare le-
ges et prohibilioiiGs; qui conficiunt ven-
diintve aleatoria instrumenta homines,
magis esse eos- quibus leges non con-
donaiit. An tea ego hiijus prœfecturte
prœfectus, transiens in Ira et extra pro-
vinciœ ha ne urbeni prœcipuam pervias,
vidi esse pro foribus exponenles taber-
narios qui publiée vendant cliai'tas,
talos, aleatoria instrumenta. Experlas
cogilo, qui conficiunt veiiclantquc alea-
toria instrumenta (juuai plu res sunt,
alea ludendi consuetudinem eo magis
vigei'c, corrumpere familiarum filios,
dissipare res familiares, afferre damna
vere maxima. Ideo pœnales leges sunt
valde several I ta palam oculis exhibita
audacia, leges omnino facta?, sunt inanis
inslitiUio ; vere clignum est quod doloi'i
et odio habeatur. Oportet facientes ven-
dentesque aleatoria instrumenta, Lei
lang mu lie rem et alios, jiibere appre-
lîcnsos addiici ad tribunal. Prscterquam
quod in aula judiciaria correpli puni -
entiif, expcdit clare monei'e de statutis
lege verboribus, edere monilum, severe
proliiberc.
賭 TÔJL. Mettre de l'argent au jeu,
74
rnOCLA3JATIO.\S
r)anei〉 gager, hasarder, mettre on péril.
Ul Pouô. Vaste, ample, savant;
sorte de jeu de dés, jeu de hasard.
贷 T'ai, Tâi. Donner ou Prendre
à intérêt, prêter, emprunter; faire des
largesses, faire grâce.
3. Propter hoc raoneo ac certiores
facio mercatores et alios incolas, ut
sciant plane. Ex statutis legibus, qni-
cumque popularis facit venditque char-
tas aut talos, si sit dominiis onîciiiai,
mitlUm' extra regni fines et maiicipatur
exercitui; qui est adjulor, nccnoii et
qui emptos liulos vendit tabornœ domi-
iius, fuslis pei'cuLitur centum icLibus,
et in exsilium miltitur ad duo millia
stadiorum. Mercatoris adjulor l'uslis
l)ercuU【ur ccnUitn iclibas et exsulat
tribus aniiis. Qui ahscoiulit fada vendi-
taque aleatoria instrumenta, nec solvit
destruitve, ex lata in mercatoris adju-
torcm lege dat puenam. Loci propositus
qui nosceiis rem non monet rn agi s tra-
in m, fiistis perciUitur centum ictibus.
充 Tch'ôung. Emplir, boucher,
obstruer, rassasier; remplir un office,
tenir la place d'un autre. | 軍 十 kiûn.
Remplir un ofiice de soldai; être exilé
pour toujours au-delà des frontières
et mis au service des troupes. 問 |
Con damner au bannissement perpétuel.
流 Liôa. Bannissement pour la vie,
dans an lieu déterminé, à une distance
de deux ou trois mille stades, avec
ol)Iigalion à an travail gratuit.
從 Ts'ôung. Suivre. [| Tsoung.
Suivant, adepte, complice, secondaire.
k. Insuper, (|aiciimijuc exoipicns
爲此 示仲鯆 A 及居 民人等 知悉。 查 定 例、 凡
民人造 賣紙牌 骰子、 s 首者 • 發 邊外充 &sf s
從及販 賣首者 • 杖 一 流二 千氣贩 賣爲從
者*杖 一 百>徒 三年。 如藏匿 造賣赌 不行雜
毁者、 照贩賣 @從 例治 m 地方 保^ 知情不
報者 * 杖 一 。叉凡 容留製 造賭具 iV 房 主, 如
不知條 照不應 直律治 如係 貪 得 s 歡知
情 包脱在 一 年已 外者, 將房 主與造 賣赌具
爲首之 1 亦發 邊外充 軍。 在 一 年以內 > 亦 將
房主與造1^爲歡及贩賀爲4^^杖 一 lia 二
千里治 K 。等 Bi 爾舗 月及居 民人^ 1 體一遵
S tw 輕訪氣 或被人 告發、 定卽桉 例懲^
決^^ 姑寛。毋^曹之 不預也。
光 緒十年 十二月 日示
CONTRE LES JEUX DE HASARD
75
comme une vaine inslitiition, sont vraiment déplorables el détesta-
bles. Il faut donner ordre d'amener devant le tribunal ceux qui font
ou vendent des jeux, la femme Lci lang et les autres. Ils seront
réprimandés et punis à raudiencc. De plus, il convient de rappeler
la peine de la bastonnade portée par les lois, et de publier un
avertissement et une défense sévères.
3. J'avertis donc les marchands et les autres habitants. D'après
les lois, le chef d'atelier qui fait et vend des cartes ou des dés, est
envoyé en exil et mis au service des troupes hors des frontières ;
son associé ou son aide et le simple marchand reçoivent cent coups
de bâton, et sont envoyés en exil à une distance de deux mille sta-
des. L'associé ou l'aide du marchand reçoit cent coups de bâton et
est banni pour trois ans. Celui qui cache des jeux et ne les détruit
pas, est puni de la même peine que l'associé ou l'aide du marchand .
Le maire qui, connaissant le délit, ne le dénonce pas, est puni de
cent coups de bâton.
4. Le maître de maison qui loge un fabricant de jeux, n'est pas
puni sévèrement, s'il ignore le délit de son locataire; mais si, le con-
naissant, il le patronne elle protège à condition d'un loyer plus éle-
vé, etcela depuis plus d'un an, il est envoyé en exil et mis au ser-
vice de l'armée au-delà des frontières, avec le maître qui fait et
vend des jeux ; s'il y a moins d'un an, il reçoit cent coups de bâton,
et est envoyé en exil à une distance de deux mille stades, avec
l'aide du fabricant de jeux et le maître de boulique qui les vend.
Telle est la teneur des lois.
5. Vous, marchands et autres habitants, observez cette loi. Si
quelque délinquant est encore découvert ou dénoncé, il sera certai-
nement puni d'après la loi ; on ne lui fera aucune grâce. Et qu'il ne
dise pas qu'il n'a pas été averti.
Avertissement publié le janvier 1885.
praîbet hospitium ei qui decidens facit
aleatoria instrumenta, domus dominas,
si nesciat rem, ex lata in lev iter punien-
dos lege dat pœnam. Si sit qui, inhians
magnum locationis preliuni et noscens
rem, in se receperit et tuitus sit, ab in-
tégra anno et am pli us, (judex) capiens
domus dominum, et qui facit venditque
aleatoria instrumenta, officime domi-
num sontem, etiam milUt extra l'egni
fines, mancipandos exorcitui. Sin minus
anno, judex etiam capiens domus domi-
num cum artificis adjutore et mercatore
taberiiœ domino, fusUs percutit centum
iclibus, et millit in exsilium ad duo
millia slailiorum, ut puniat culpa m.
Ta lia sunt verba (legis).
包 Paô. Envelopper, contenir,
comprendre, renfermer, supporter avec
patience, prendre à sa charge, prendre
à forfait, garantir, assurer, répondre de.
庇 Pi. Mettre à couvert, protéger.
5. Vos, mercatores aliique incolœ,
pari modo obedientes obsequamini. Si
quis rursus ex inquisitione a pprehen da-
tai-, aut ab aliijuo indicatus noscatur,
ce rte slalim ex lege correptuspiinietur;
certe non indulgenler coiuiouabitur. Ne
dicatur inoiiitum non prius datum esse.
戸 Hou. Porte, maison, famille ; le
maître d'une maison, d'ane hai'que,...
'决 ou 决 Kiuë. Ouvrir un passage
à l'eau, juger, décider, certainement ;
ralificalion d'une sentence capitale.
7G
PRDCLAMATIONS
Xfll. 1. Ex regio mandato a net us
quai'li ordinis gradu; occerreiite vacuo
loco, sufficiendus adhibendusque in ad-
jutorem pPccrecli secuiidi ordinis; cxs-
î)echins ut sunicialur picTpositus iluviis
pncl'eclus; oflicio fuiigens ut res gereiis
ill Ho kien pnefeckira Hien hien sub-
pracfecLus; auctus iino gradu lionorifi-
•co ; insci'iptus bis (cam laiuie in codi-
«ibus Tribunalis officiorum civiliiim),
Tchou ; edencUe iHonitiuiiis, dcclara-
■lionis ac prohibiiionis causa.
同 知 T'ôung tchêu. Préfet en se -
•cond. Dans une préfecture de première
'dasse, il s'appelle ;府 éul fôu; dans
line préfecture de seconde classe, 州
伺 Tcheôu t'ôung.
錄 Lôu. Copier, transcrire, consi-
gnor par écrit; recueillir; copie, ca-
hier, registre, annales, recueil, note,
catalogue, lisle.
Supra mensam acceptas liabeo
prrefecli litleras, quibus dediL mandata,
ac trad id it acceptas cri mi nu m jiidicis
T'ao li Itéras, in qiiibus scrip turn est:
« Sigriificanda liabeo (quiv, sequuntur) :
« Tcheu li provinci» subjcclos popu-
« lares inter, si occurrat an ni uber
« messis, tolics gaudent extruere ac
« fa cere Buddhœ miiiislrorum fana
« (loiiiosve, Ralionis miiiistroruni fana
« (lornosve, Buddhoe miiiislrorum ca-
'X sas aut fana, lempla. Per domos
« (ji— lairuiit subsidia. Expendenda
ii- w g II 口^ 遇缺 稱用同 知直錢 1 候稱督 河府、 署 s.
<& 力四口 "f 理河 問府戲 飇正^ 加 一 蚝紀 錄二^ * ©
出 示 諭 M 軋 案 蒙
府 憲 札飭 » 蒙
臬憲陶 札 開、 照 得、 直屬民 si 如遇 年 歳 豐
收 、每喜 SÎ 造 寺觀庵 廟。 挨 戶捐 費 實 不 M
. 查定 慨民間 有願刽 造寺觀 神 祠 化呈明 該
督&具 氍翠
會後 方許營 若不侯 @ jg 欖行 典造^ 依 違
制律^ 等語。 誡以 11 13 禪 宇 * 徒 耗民財 、是 以例
禁綦 a 田間幸 s 大有 V 右不 遇事節 I 何 3
備 叉閜 秋稼登 « W 氣各 村庄無 不集資
演獻则 不但 耗財而 if 淫劇 之引 Si 風化
XIII. PAGODES ET COMÉDIES.
1. Tchou, promu parrEmpcrcuraii grade d'officier de quatrième
classe ; pouvant cire employé comme préfet en second, 'quand une
place viendra à vaquer dans une prefecture de second ordre; alleii-
dant une place de préfet dans la surveillance des fleuves ; remplis-
sant les fonctions de sous-préfet à Hicn liicn dans le Ho kien fou ;
élevé d'un degré honorifique, inscrit deux fois sur les registres du
Tribunal des offices civils ; à l'effet de publier un avertissement,
une déclaration et une défense.
2. Le préfet m'a donné des instructions, et communiqué la lettre
suivante de T'ao, juge criminel de la province : « Les habitants du
« Tcheu li, quand la récolle a été abondante, se plaisent à bâtir des
« pagodes et des résidences pour les ministres de Bouddha et de la
《 Raison. Ils vont de maison en maison demander de l'argent. Il est
« impossible de subvenir à toutes ces dépenses. D'après les lois,
<r ceux qui désirent fonder et construire une pagode ou une maison
« pour les ministres de Bouddha ou de la Raison, ou bien élever un
(( temple aux Esprits, doivent informer clairement le vice- roi ou le
« gouverneur de la province, afin qu'il adresse une supplique à la
ce cour impériale. Ce n'est qu'après avoir reçu l'autorisation de
(( la cour, qu'on peut tracer et poser les fondements. Si quelqu'un
(c se permet de commencer à bàlir, sans attendre que l'autorisation
«. ait été demandée, il doit être considéré comme ayant enfreint les
(( lois. )) Ainsi parle le juge criminel.
3. ( Le préfet ajoute) : « En vérité, consumer en pure perte les
ressources du peuple pour bàlir des demeures aux Esprits, c'est ce
que les lois défendent très sévèrement. Quand, par bonheur, la terre
a donné des fruits en abondance, si l'on n'a pas soin d'en user avec
économie, com ment se poiirvoira-t-on pour les années de stérilité"?
« pecunia vere neqiiit confcn i. Ex statii-
« lis legibus, po pu la res inter, si sinl ([ui
« cupiaiit inclioare et faceie aut Biid-
« dhîé aut Hationis fanuiii domumve,
« Spiiilibus sacrum leniplum; m on eut
« clare sua; provinciic goiieralein par-
« lieu la rem ve pnttorem, ut scribat
« libelluin ad im peratorem. Accepto
« rogio decreto, incipit Jicere delineare
« ac îC'dificare. Si qui, non exspectan-
« tes doiiec ( pi'setoi') liLleris rogaverit
« (licenliara), sibi sumant ul incipiant
« exslruere, tanquam violalores legis
« habeiidi sunt. » Ejus modi verba
(scripsiL criminuin judex).
憲 Hién. Loi, décret, ordre, règle,
modèle; donner des lois, servir de
mo'K'k', observer une loi, suivre un
ni 0 (11'' le, gouverne!'; officier.
^ Souéi. Année, la récolte de
l'an née.
寺 Séu. Résidence d'an officier;
temple ou iiiaisou de 禾 u 尙 houô chàng
minislros de Bouddha ; mosquée.
觀 Kouàn. Coiisidorer, observer;
juger, conjecturer. [] Kouân. Appa-
rence, spectacle, observaloiie, tour,
haut édifice ; Icniple ou maison de 道
士 tao chéu ministres de la Raison.
庵 Ngân. Cabane ronde, chaumiè-
re; •maison (le ministres de Bouddha.
廟 Miao. Tablette sur laquelle est
écrit le nom cl'mi défunt, salle des
ancêtres, temple.
78
rnOCLAMAtlONS
捐 luên (Kiuên). Dormer, con-
tribution volontaire, demander une
contribution ; acheter une charge ou
un titre.
fifi] Sêu. Sacrifice ou offrande en
riionneur d'un Esprit; tablette portant
le nom (F un défunt, salle des aiictHi'es,
temple de Bouddha.
擅 Chén. Disposer à son gré, gou-
vorner en maître, suivre sa propre
volonté, agir arbitrairement, agir sans
autorisation.
3. ( Prafeclus addidit ) : (( Rêvera,
ad ei'igendas el facieiidas spirilibus
sedes frustra consumere populi opes,
est pev logos vetitum vakle severe. In
agris féliciter obtenta copiosa messe,
nisi, occunente re, tempérantes par -
cant (sumptui), quoniodo providebunt
sterilitati ?
K'î. Vert paie, l)leu paie; cor-
don (le soulier; au plus haut degré.
有 lôa. Avoir; fertile, abondant.
大 I Tâ 十. Aloisson très al)Oi]dante.
i. (( Insuper audivi, posUjuam au -
lumnales fruges copiose advcncrunt in
a ream, quemq ue pagum vicul unique,
millo excepto, coliigore Iributurn ad
agendas comœdias. Tune riirsus non
solum consumuntur opes et nihil am-
plius; obscenaruin comœdiarum illece-
bris et incitamenlis mores mutali in de
offenduiUur. Turpes acliones, dolosce
raptiones, cmn sponsione lusus, farta,
damna ex inccndio, ejusmodi res ubi-
qiie li mendie sunt.
劇 Kï. Rigoureux, pénible; aug-
menter, plus, extrêmement; comédie.
耗 liaô. Diminuer, retrancher,
consumer peu à peu, ronger, dépenser,
ruiner, détruire.
失 Chëu. Perdre. I 盜 十 Etre
dépouillé par un voleur. 卜 i/C 十 houà.
Perte causée par rincendie.
5. « Siipradictïv. fiu;ie res, in plèbe,
putantur honorare SpirUus. Prorsus
i«>norant in vest ra ru m do 請 rum pene-
tralibus Spirilus rêvera sperare hono-
res. Nurn nocosse est erigere slatuas,
i mi tari cffigieni, ut incipiat esse
reverens culLus? Porci pede, pociilo
vini Spirit us cliam gaudent. Nu ni opus
攸 R 姦^ 賭博 盜竊、 失火、 等事、
在在 堪鼠以 上雨端 1 在民 H 3
© ® 氧 IS 不 知 爾 室屋漏 >_t 實
憑 ^ 何必 立像肯 S5 始 〈îs 尊率。
脉#.^徵神亦享^^何必徴歌
選氟始 教休^ 凡人 能 存 心
好 ^ 神 必 Sf 佑。 聰 明 正 直
0 0 0 善禍: É 報應船 é M 若
鄕里小 a 必以 搭臺演 戲爲快
樂 ë 本年雨 水甚多 。惟 除被災
較重^>數州縣外其餘均稱中
。誠恐 無知愚 民仍蹈 前項陋
自應 通债諭 $ 丁 3 @ 民 而
rAGODES ET COMÉDIES
79
4. 《J'ai aussi en te nd u d i rc q u c , c\ u a n d la moisson d'au torn ne a été
bon ne, chaque village prélève u ne conlril)ulion pour les comédies.
Ce n'est plus seulement une perte d'argent ; mais en oiUi'e ces spec-
tacles obscènes corrompent le cœur et ont des conséquences pour
les mœurs. On a partout à craindre des actions déshoiinéles, des
escroqueries, des jeux de hasard, des larcins, des incendies et
d'autres maux du même genre.
5. « Les hommes du peuple s'imaginent que les pagodes et les
comédies honorent les Esprits. Ils ne savent pas que c'est clans les
endroits les plus retirés de vos maisons que les Esprits comptent
recevoir des honneurs. Ne peut-on pas sans statues, sans images,
leur rendre un hommage respectueux? Un pied de cochon, une coupe
de vin ne sont pas désagréables aux Esprits. Est-il besoin de leur
offrir des chants, des rondes et des pantomimes, pour obtenir d'eux
des faveurs, des saisons bien tempérées? Celui dont le cœur reste
constamment bon et vertueux, est assuré de l'assistance secrète des
Esprits. Bien plus, les hommes les plus intelligents et les plus sages
disent que les Esprits .ce prolègcnt les bons, affligent les méchants »,
et manifestent ainsi leur soin de rendre à chacun ce qu'il a mérité.
Est-ce que, semblables aux paysans, ils mettraient leur plaisir à voir
des tréteaux dressés et des bouffons sur la scène?
6. « Cette année la pluie est tombée en grande quantité. Mais, à
part les sous-préfectures qui ont le plus souffert de l'inondation, les
autres ont eu, dit-on, une récolte passable. Il est à craindre que les
villageois ignorants ne reviennent à leurs grossiers usages. Il con-
vient d'ordonner de publier partout des avis et des défenses, pour
réformer les mœurs et pro léger les biens du peuple. » Telles sont
les instructions que le préfet m'a envoyî'esau nom du juge criminel.
7. Après les avoir reçues, je dois publier un avertissement et
une défense. J'avertis donc tous les habitants de cette sous-préfec-
ture, soldais et autres, que désormais ils ne pourront plus élever
est ex 11 ibère canlica, in orbe m sal tare,
ul incipiant impetrari bénéficia et c;e-
luni recte temperatum? QLiis(|uis vere
valet servare animum boiuim Imma -
numque, SpiriUis profecto tacite adsuiit
ei. Imo pei'spicacissimi et jiulicantes
recte viri clicuntSpiiilus «foiiunare pro-
bes, affligere pravos,» (書 f 吿), relri-
butionem congi'uam (turn pro bonis turn
pro malis actionibus) lucide apparere.
Nura, similes pagorum plebecula", certe
ha bent erecta pulpila et actas comœdias
pro oblectamenlis?
漏 Leou. Couler à travers une fen-
te, passer à travers, s'échapper, laisser
oublier, omettre. 屋 1
{ 詩 大 雅 ) Où 十. La partie de la
maison qui était située au nord-ouest,
el ne recevait la luiiiièie que par les
oiiverimes du 【oU.
選 Siuén. Choisir, discerner. [)
Siuén. Choisir tjuehiu'iin pour une
charge ; se mouvoir en roiui . 舞 則 |
勞 (詩 齊風) Où tsë 十 M. Eu fai-
sant (le la pantomime il tourne.
里 Li. Vingt-cinq ou cinquante fa-
milles, hameau, village ; stade de trois
cent soixante 步 pou, environ six cents
mètres.
搭 Ta. Frapper; appliquer, adjoin-
dre, ajouter, associer, assembler les
pièces d'une charpcrite.
80
PUOCLAMAÏiONS
端 Touàn. Droit, régulier, correct,
bien réglé, bien arrangé, parfait, régler,
arranger; bout, extrémité, commence-
ment, principe, fin, premier ; raison,
prétexte, occasioïi ; particule numérale
(les affaires, des axiomes, (les dogmes,...
6. « Hoc anno pluvialis aqua plu ri m a
fuit. Sed exceptis lis, qu^B passée sunt
calamitatem gravi us, diœcesibus ( sive
tcheou sive hien nomine ), c cetera
omnes dicuntur collegisse mediocrem
messem. Vere tiniendum est ne ignari
rurlesque populares rursus insistant
pristiiïis rusticis consuetudinibus. Inde
coïisenlaneum est ubique imperare
inonîU et prohibiliones, ad corrigciuios
popiili mores el tuijiulas populi opes. 、、
Ejusmodi rcs 'scripsit pi';efocîus). Coni-
municans (criminum jadicis littems),
niisit ail diœcesis tribunal.
較 Kiaô. Examiner, comparer, clas-
ser, évaluer, esliiner, confronter, ré-
viser, contrôler, juger, critiquer, dis-
puter, rendre la pareille ; coniparalive-
nient, approximalivement.
i^â Jénn. Moisson, récolte, année;
amasser, accumule !', s'habituer, fré-
quent, habituel, souvent.
俗 Siù. Usage, mœurs publiques;
commun, vulgaire, trivial, grossier; le
vulgaii'e ; m on.
轉 Tchouèn. Tourner, détour, Irans-
porler, transaietlre, faire transnictlrc,
changer, interprète, au contraire.
7. Acceplis illis, conseiitaneurn est
edcre n 扇 Uum, document 誦, pro-
hibilionem. Quamobrem moneo tolius
diœcesis milites ac caiteros homines ut
noscant probe. Iii posterum non licebit
inclioare eL exstrnere Spiritibus fana,
agere cantareve comœdias. Curandum
est lit quisque sit diligens ac parens,
incumbat agrorum culturaB, non det
opera m oblectamenlis et discursalioni-
bus, (idfjur pr;eci[)itur ) ad minuendas
popLiii exiH'nsas el ]n'cccavcndas steri-
litatcs. Qui:s(juo ddmt ire m eus obse-
qui, non l'eccdere (ab his prsecepUs ).
Spéciale in on il uni.
Kouangsiu 12am】i 1 1 mensis septimo
(lie. A dexlra ( scripluni ) documentuni
ubique iiosceiuluii], ediceiiduni, osten-
I (lend u m.
蒙 Môung. Couvrir, voiler, cacher ;
enii)Oclier de voir ou cle connaître une
chose ; ignorant, qui commence à ap-
prendre, peu inlelligeiU; tromper,
outrager ; recevoir, avoir reçu, être
redevable, être l'econ naissant, j 古 十
kôu. Moiïifol. 満 I 鎮 Mànf Hàn. Les
MandchouK, les Mongols et les Chinois.
Hô. Ballant de porte, Ibriiier;
tout, etitior.
邑 ï. Ville; circonscription, royaume,
pi'o\i!ice, préfecture, sous-préfecluro.
1 歉 K'ién. Manque, défaut, pcnurie.
保民^ 等 轉 行到
甌 蒙 此 合 行 出 示 0
紘爲 此仲闘 邑軍民
人 等知 ë 嗣後 毋得
劍 建 S ^ 演唱戯 g
務各 s 儉一 務 農、 » 事
嬉 遊; 3 節民 服而備
荒 歉各宜 凛 毋 ^
特
光緖十 二年 十一月
称 七 日
右 諭通知
告 示
PAGODES ET COMÉDIES
81
des temples aux Esprits, ni faire représenter ou chanter des comé-
dies. Il faut que chacun soit laborieux et économe, s'applique à cul-
tiver la terre, et ne s'occupe plus d'aller çà et là chercher des amu-
sements. C'est afin de diminuer les dépenses du peuple et de réser-
ver des ressources pour les années de stérilité. Chacun doit obéir
avec crainte. Proclamation spéciale.
Le 2 décembre 1886.
Les avis ci-contre ont été donnés pour être publiés partout.
州 M Tcheôu hién. Les sous-
pi'éfectures, y compris celles qui por-
tent le nom de tcheou.
La Chine proprement dite est divi-
sée en dix-huit provinces. Les provin-
ces se divisent en 道 taà grandes cir-
conscriptions ; les lao, en 府 fou et en
il'I'I tcheôu préfectures de première et
de seconde classe. Les préfectures
se divisent en 縣 hién sous-préfeclures;
et parfois les sous-préfectures sont
divisées en 司 sêu cantons.
On distingue deux sortes de tcheou:
If'S 直 餘 州 tchëu li tcheôu, qui sont
de vraies préfectures, dépendent direc-
tement des tao et ne sont pas soumi-
ses aux fou; et les 散 州 sàn tcheôu,
anciennes préfectures de second ordre
qui n'en conservent plus que le nom,
et sont devenues simples so us- préfec-
tures dépendant des fou.
Il y a huit 總 督 tsôung tôu gou-
verneurs généraux ou vice-rois; à sa-
voir, un pour le Tcheu li, un pour le
Seu teh'ouen, un pour les deux Kiang
(Kiang nan et Kiatigsi , un pour les deux
Kouang ( Kouang toung et Kouang si),
un pour les deux Hou (Hou pe et Hou
nan, ou Hou kouang), un pour le Tche
kiang et le Fou kien, un pour le Iuq
nan et le Kouei tcheou, un pour le
Chen si et le Kaii siu.
Chaque province a un 巡孺 siûn
fôa gouverneur paiticulier, excepté le
Tcheu li et le Seu teh'ouen. Le gou-
verneur (ou le vice-roi) d'une pro-
vince est aidé par un ^ fànt'ài ou
布政使 pou tchéng chéu trésorier
général ou vice-gouverneur, et par un
桌 臺 gnië t'ai juge criminel.
Les tao sont administrés par des
tao t'ai, les fou par des tcheu fou, les
tclieou par des tcheu tcheou, les hien
par des tclieu hien, les seu par des
巡 檢 siùn kién.
Le soin des digues du Fleuve Jaune
est confié à un inspecteur général, ap-
pelé 河 東 河 道 總 督 hô tôung hô
taô tsoung tôu. II a un corps de troupes
nommé jpj 襟 hô piaô.
La surveillance du transport des
grains est confiée à un directeur gé-
néral 'M 運 li 督 ts'aô iûn tsôung
tôu. Le transport étant devenu difficile
par le 蓮河 Grand Canal, se fait en
grande partie par mer 海 蓮
1 . Ex magno Occîdenle, additus ser-
vus, Riccius Matthaeus reverenter ad
Imperatorem scribit, tribiicnJarum et
offereiidarurn su^b regionis re rum causa.
陪 P'êi. Suivre, accompagner, ai-
der, compléter, suppléer, compenser,
réparer, aide, second, adjoint, dou-
blure. I 臣 十 tch'ênn. Sujel ajouté,
celui qui est venu se mettre au nombre
des sujets, aide. Cf. 諭 語 Ch XVI, 2.
2. Servi tui pro pria regio summe
reniota est; hucusque tribula et oblata
ex ea non venerunt. Procul audivi
de imperialis curiœ fa 腸 sis docu ai en-
lis, pulchris rebus. ImnieriLus optavi
donatus accipere illorum ( bonoram )
relif|iiias, tola vita esse populi tui;
speraiîs ( fore ut) non inutilis vîverem.
Propterea valedicens reliqui propriam
reglonem, navigavi mare et veni. Tem-
poi'is elabenlibus tribus annis, itinere
emensus octoginta millia ampli us sta-
dioruai, primum appuli ad Kouang
toung provinciani. -
竊 Ts'iè. Dérober, usurper, pren-
dre la liberté de, indigne, votre hum-
ble serviteur.
龜 Tchên. Mouillé, recevoir uii
bienfait.
3. Primum, vocum significatione
non intollecta, era m similis mu to.
Conducta habitalione, discens studui
vocibus et lilteris. Moratus sum Tchao
k'inget Chao tcheou in duabus urbibus.
A
o
M
T
E
s
E
8
. 大西洋 陪臣利 稱竇謹
奏^ 貢獻土 物事。 臣本 國極遠 • 從來貢 獻所不
氣邀閜
天 朝鼙教 文物。 竊欲霑 被其齓 終身爲 庶不 s
生用是 辭離本 國 * 航 海而來 。時 歴 一一 一年, 路經
A 萬餘 fflj 始達 廣東。 錄 音譯未 氣有同 晴
僦居 學習語 眷 文字。 埯留肇 鏖韶州 二府十
五年。 頗知 中國古 先聖人 W 學, 於凡 經籍亦
. 略誦 îa> 龃得其 乃復越 寵由江 西至南 M
IK 淹五泉 伏 <® 堂堂
天 朝方且 招徠四 fê^, 遂奮 志徑趨
闕 謹以 原携本 國土物 > 所有
天 主圖像 一 愠
TROISIÈME PARTIE.
EDITS ET MÉMORIAUX.
I MATTHIEU RICCI ARRIVE A PÉKIN.
1. Matthieu Ricci, votre serviteur, venu du grand Occident, s'a-
dresse à vous avec respect, pour vous offrir des ohjets de son pays.
2. Votre servitciirestd'un pays fort éloigné, qui n'a jamais échan-
gé de présents avec la Chine. Malgré la distance, la renommée m'a
fait connaître les remarquables enseignements et les belles institu-
tions dont la cour impériale a doté tous ses peuples. Malgré mon
indignité, j'ai désiré profiter de la surabondance de ces biens, et
demeurer toute ma vie au nombre de vos sujets. Piiissé-je
n'être pas tout à fait inutile! Dans ce but, j'ai dit adieu à ma patrie
et traversé les mers. Au bout de trois ans, après un voyage de plus
de quatre-vingt mille stades, j'ai abordé enfin au Kouang toung.
3. D'abord, ne comprenant pas la langue, j'étais comme un hom-
me muet. Je louai une habitation, et m'appliquai à l'étude du lan-
gage et de l'écriture. Je demeurai dans les deux villes de Tchaok'ing
et de Chao tcheoii durant quinze années. J'acquis uneassez grande
connaissance de la doctrine des anciens sages de le Chine. Je lus et
appris de mémoire quelque chose des livres classiques et des autres
ouvrages, et j'en compris un peu le sens. Alors je franchis les mon-
tagnes; du Kiang si j'allai à Nankin, où je restai cinq ans.
4. L'extrême bienveillance avec laquelle la glorieuse dynastie
actuelle invite et traite tous les étrangers, m'a inspiré la confiance
de venir droit au palais impérial. J'offre respectueusement à votre
Majesté quelques objets que j'ai apportés de mon pays : une image
qiiindeciin annis. Salis cognovi Medii
regni antiquorum p riorum sa pieii-
lium virorum doclrinam. De variis
libris classicis aliisque codiciluis, eliam
aliquid recitans didici; sum ma tira inlel-
lexi illorum significalionem. Tu m rur-
sus transivi montes ; ex Kiang si adivi
NanUinum, et m oral us sura quinque
annis.
綠 luên. Cause, motif, origine.
Cette lettre sert souvent, comme ici,
à marquer le commencement d'une
narration.
颇. P'ouô. Inégal, oblique, injuste. H
P'ouô. Un peu, passablement.
籍 Tsï. Cahier, rôle du cens, regis-
tre, annales.
k. Hamiliter considerans prgeclaros
Sinarum imperatores nunc quidem ad-
vocare et bénigne excipere universes
exteros, in de excUato animo, brevi via
pi'operavi ad regiam portam et aulam.
Reverenler adhibens antea allatas mea;
region is et teme rcs, quas liabeo, cœ-
lorum Domini imagiiiem uiiaui, (li\inai
Matris imaginos diuis, sacra ru m pre-
cum unum volumcii, gcmmis incUisis
ornatam Cruceui una m, signaïUia tcni-
pus et sua [lie fonanlia horoiugia duo,
univcr.^ai'iiai rcgionum desc: iiilionem
84 EDITS ET MÉMORIAUX
et notalianeni nnam, europseam
cilharam unam, liujusmodi res,
venerabundus offero coram Imperatore.
闕 K'iuë. Porte d'un palais, d'une
grande maison, d'un cimetière !,… trùne
impérial, empereur.
幅 Fou. Largenr d'une pièce
d'étoile ; particule numérale des pièces
d'étoile, fies cartes géographiques,...
錢 Siâng. Enchâsser, ajouter uue
bordure de métal ou d'étoffe.
嵌 K'ién. Tomber dans une fosse,
enchâsser.
耳 Eùl. Oreille; particule qui sert
à former des diminulifs, un peu.
5. nia licet non tanta sint quae cen-
scantur pretiosa, taraen, ex cxtremo
0 ce kl e n te ofTe re n d a qimm veniant, prae-
ter solitum videbuntur rara aliquanlu-
1 議. In su per paululum significabuiit
rustici hoiniiits, qui offert nasturtium
aul solis cal ore m, animum.
/T K'în. Cresson. 獻 1 ( 呂氏 秋春)
Hién 十. OnVir du cresson; petit présent.
H Pou. Soleil dardant ses rayons.
W\ I (列子 ) Hién. 十. OfiVii' la douce
chaleur du soleil : petit présent olïert
par uïi homme pauvre.
齒 Tch'éu. Dent, âge.
艾 Ngài. Armoise, absinthe; plus
d'à moitié écoulé, vieillesse, lin.
6. Servus luiis a puero appetiit vir-
tu te m. Aniii mei labentes ad exitum
pcrveneruiït. Nanquam uxorem duxi;
天 主母圖 像二幅
天主經 一 本, 珍 珠鑲嵌 十字架
^萬 國圖誌 一 龍西琴
御前。 此雖不 足爲歡 然自極
稍寓野人芹暖^^-?4臣
初宋婚 都無翳 ^非
祝 M 壽、 以祈純 佑國
也。 伏乞
皇上 憐臣誡 愨來齓 將所獻
感
皇恩 i! 靡所 不容 > 而於遠
於萬 一 înf 叉臣 先於本
1 甄報 時自 鳴鐘二
1 張 > 等物 ,敬獻
西 貢至、 差 覺異耳 。且
從 幼 慕 齓 年齒逼
有望幸 • 所 獻寶像 、 3
安 寶 區 區 忠 悃
土物, 俯赐收 驗臣. 益
臣
慕義 W 忱 亦少作
忝與科 名* 已叨祿
化 天地圖 及度數 深測其 歡製器 觀氣考
MATTHIEU lUCCI ARRIVE A PÉKIN
85
du Maître du ciel, deux images de la Mère de Dieu, un livre de priè-
res, une Croix ornée da pierres précieuses, deux horloges sonnan-
tes, un atlas (ou une mappemonde) et un clavecin européen.
5. Sans doute ces objets ne sont pas de grande valeur ; mais venant
de l'exti'ême Occident, ils paraîtront rares et curieux. De plus,
comme le cresson et les rayons du soleil offerts jadis par des villa-
geois, ils témoignent un peu les sentiments de votre serviteur.
6. Dès mon enfance, j'ai aspiré à cultiver la vertu ; à présent j'ai
parcouru plus de la moitié de ma carrière. Je n'ai jamais été marié,
ne suis attaché par aucun lien et n'attends aucune faveur. En vous
offrant de saintes images, tout mon désir est qu'elles vous servent â
demander pour vous une vie longue el une prospérité sans mélange,
la protection du Ciel sur le royaume et la tranquillité du peuple.
7. Je supplie humblement Votre Majesté d'avoir compassion de
moi, qui suis venu me metlre sincèrement sous sa loi, et de daigner
accepter les objets européens que je lui offre. Par là vous augmen-
terez ma gratitude pour votre l3ieiifaisance, qui est sans limites et
n'exclut personne ; et votre serviteur venu de loin montrera un peu
son sincère désir de remplir un devoir envers vous.
8. Autrefois dans sa patrie, votre serviteur a été promu aux gra-
des; déjà il aspirait aux appointements et aux dignités. Il connaît
parfaitement la sphère céleste, la géographie, la géométrie et le
calcul. A l'aide d'instruments, il observe les astres et fait usage du
gnomon ; ses méthodes sont entièrement conformes à celles des
anciens Chinois.
nuUis teneor vineulis, nec habeo spera
graliae. Quas offero, preUosaî imagines,
ut prosint ad precandam longam vita m,
ad rogandani perfectam felicitatem, ad
tuendum regtium et tranquillandiim
populum, vere est servuli lui ad dicta
sinceraquf; voluntas.
區 K'iù. Demeure, espace de ter-
rain. I l 十十. Très petit, voire humble
serviteur, moi.
7. Pi'ostratus rogo Imperatorem ut
miserealur meî, qui vero et sincero
animo veni me dedilurus; et samens
quas ofTei'o europaeas res, dignetuf fa-
vore accipere et servare. Servus tu us
majorcm liabebit g rati a m pro régi a be-
neflcentia immeiîsa,qua; nemo est que m
non comiileclitur ; et de peregrini servi
lui cui)ieHlis officio fungi sincera voluii-
late eliam aliquid sigiiilicabo, (juasi ex
decern millibus unum.
f//!F Fôa. S'inclinur en avant, con-
descendre, daigner.
8. Pneterea semis tuus olîm in sua
pati'ia, licet indigiius, assecutus est
graduum honore m ; jam appetebat
stipendia et dignitates. Cteli terneque
(lelinealîonis, mensurationis et com-
putationis peniLus scrutatus est arcana.
Confeclis iiistru;nentis, observât sidera,
explorât et inspicit gnomonem; et cum
Sinarum aiUiquis ralionibus apte
convenu.
35 T'ién. Dt;shonorer, déshonneur ;
obtenir un honneur ou un bienfait sans
l'avoir mérité.
叨 T'aô. Convoiter; recevoir, être
redevable, être reconnaissant.
與 lù. Donner, avec, et. || lù. Être
présont, avoir part, s'immiscer, obtenir.
fjj- K'ouô. Règle, loi, degré, classe,
grade, examiner, classer, estimer,
examen pour les degrés.
吻 Wénn. Bord des lèvres ; paroles,
langage. 1 合十 hô. Couforniilé de
langage ; accord, conforme.
8G
EDITS ET MÉMORIAUX
9. SI impeti'abo ut Imperator, non
respuens me imperituin et humilem,
facial ut possim impenclere meum
ignarum animum, eunique exserere ac
ostentlere coram altissimo principe,
illud etiarn est servuli tui magnum
volum. Atlamen non ausirn quidtjuam
pro ccrto promiltere. Servus tuus gra-
lissimo animo est, et exspectat manda-
turn luum vehementer.
Reverenter scrips! .
暴 Kouèi. Ombre d'un corps,
gnomon, cadran solaire.
勝 Chéng. Vaincre, surpasser,
excellent. |1 Cheng. Être capable de
porter un fardeau, de remplir une fonc -
tloii, de dire ou d'exécuter enliére-
mont,... 7 I Peu. 十. Ne pouvoir,
iVêLre pas digne ; au-delà des forces,
au plus haut degré.
H. 1 . Servus tuus considérât sui Tri-
bunalis astronomicas raliones esse ab
lao et Clioupnn tratlilas rationes; Impe-
rator qua pr:TM3st dignitatem esse ab lao
etChouenn traditam dignitatem ; Inipe-
ralor quod accepit imperium esse ab
lao et Chouenn traditum imperium ; Im-
peratorem, ad diffandendam temporum
ralioiiem, consentaneum esse uU lao et
Clîouonn temporum ratione. lin perator
in omni re semper imilalur lao et
Chouenn ; cur solum de temporum
ralione fa ce ret alio modo? -
歴 Li. Passer, s'écouler, traverser,
日晷、 益 與中國 古法吻 合倘蒙
皇 上不棄 疎徵令 e 得 a 其禺) 披露 於至尊 W 齓
浙叉 區區. W 大服 然而不 敢必也 。臣 不勝 感
激、 待 命 W 至。 謹 氣
臣惟臣監之歴^^^乃堯舜相傳^!法^^
皇上 « 正 W 化乃 堯舜相 傳之位 t
皇上所 承 .NÏ 貌乃堯 舜 « 傳 W 錢 也,
皇 上 頒 行 W 氣應 用 堯 舜 歴。
皇 上 事 氣 皆 法 堯 默 豈 燭於歴 有不 0 ^今 南懷
仁天 主教 之人 t 焉有 法堯舜 W
聖^ 而法天 主教之 法也。 IS 懷仁欲 毁堯舜 * 傳
之儀器、以改西洋^|儀器。夫西洋至我
RÉFORME DU CALENDRIER 87
9. Si r Empereur ne rejette pas un homme ignorant et incapable,
s'il me permet d'exercer mon faible talent, mon plus vif désir est de
l'employer au service d'un si grand prince. Toutefois je n'oserais
rien promettre ( vu mon peu de capacité). Votre serviteur recon-
naissant attend vos ordres. Lettre respectueuse.
(Le 28 janvier 1601).
II. RÉFORME DU CALENDRIER.
Mémorial de lang Kouctng sioi, président du Tribunal des
mathématiques.
1. Votre serviteur considère que les principes de son Tribunal
(des Mathématiques ) pour le calcul des temps viennent delaoetde
Chouenn ; que la dignité dont l'Empereur est revêtu vient de lao et
de Chouenn-; que le pouvoir exercé par l'Empereur vient de lao et
de Chouenn ; que le calendrier publié par l'Empereur doit aussi
être conforme à celui de lao et de Chouenn. En toutes choses,
l'Empereur imite lao et Chouenn ; quelle raison aurait-il de tenir
une conduite différente pour le calcul des temps?
2. Ferdinand Verbiest professe la religion du Maître du ciel. Est-
il possible de suivre à ia fois les principes des sages empereurs lao
et Chouenn et ceux de la religion du Maître du ciel? Verbiest veut
détruire les instruments astronomiques de lao et de Chouenn, et
leur substituer ceux de l'Europe. Or l'Europe est séparée des Etats
soumis à l'auguste dynastie des Ts'ing par une distance de quatre-
vingt mille stades. Naturellement les mesures relatives aux étoiles,
aux constellations et aux signes du zodiaque sont différentes.
Convient-il d'employer les instruments astronomiques d'un pays
étranger situé à quatre-vingt mille stades de la Chine, et de détruire
ceux de nos empereurs lao et Chouenn?
parcourir, passer par-dessus, trans-
gresser ; exercer, expérimenter, mettre
en ordre. || ]%•. Calcul du mouvement
des astres, astronomie, calendrier.
正 Tchéng. Droit, diriger, gouver-
ner, chef, directeur.
2. Alqui Nan Houai jenn (Fei'dinan-
dus Verbiest, gente Belga) est cœli Do-
mini sectator. Nu m esse potest qui se-
qualur lao et €houonn sapientiuni re-
gum ( leges), et sequatur cœli Domini
seclœ legos? Nan Houai jen ii vult delere
ab lao et Chouenn trad i ta astroaoïnica
instrumenta, ut substituât europscorum
aslronotnica instrumenta, llla Europa
a nostrœ Ts'ing rcgi c familioe regno
d4stat octogies mille stadiis. Stellarum,
conslcllalionum et signorimi mensura-
lio necessario singularis et alia est.
Nu m de cet adhibere illarum, quse. dis-
tant octoginta millibus stadiis, extera-
vum regionum (instrumenta ), et delere
nostrorum imperaloram lao et Chouenn
aslronoiiiica instrumenta?
宿 Siù. S'arrêter la nuit en voyage
pour prendre son repos ; poste, retenir
longtemps, ancien, on! inaire ; constel-
lalion. 二十八 1 Eùl chëu pà 十. Les
viiit-liuit coiislellalions zodiacales des
Chinois.
宫 Kôung. Palais; demeure du
soleil ou constellation •zodiacale'
88
ÉDITS ET MÉMORIAUX
欽惡。 先
此。 理 不
應 候
m 定
重 議,
治' m
姑 爲
# 不
寛 可
免 a 用,
着 I 沮
^ 橈
行。 具
該 奏》
都 珠
知 s
道。 可
3. Si lao et Chouenn aslronomica
instrumenta delemla sint, tunc qu?e
lao Chouenn regibiis posteriora sunt
Carmina, Annales, Riluum niemoriale,
Musicœ memoriale, litteraria opera,
statu ta legesque omnia delenda sunt.
儀 Î. Règle, forme, modèle, ressem-
blance, image.
4. Ille homo solum laudandus est
ut fabricandorum instrumentorum
peritus et ingeniosus ai'Ufex ; sed
non pen i tu s intelligit sapieiïtium viro-
runi pi'iBcepta. Solumraodo scit loqui
inaiiia de caîlo verba, sert ignorât o.bse-
quenlis ralioni computationis subtiles
arcanasque leges. Qnod atlinet ad adhi-
b en du m illum homiiicm, se r vus tuus
non ce n set ill 謹 idoneum esse.
製 Tchéu. Tailler un vêlement;
inventer, invention, prendre l'inilia-
tive, faire, composer.
賞 Kouân. Passer à travers, péné-
trer, transpercer, enfiler, objets enfilés
ensemble, collier de perles,... série,
encliainoment, relation, accoutumé.
穿 Tch'ouên. Ouvrir un passage,
percer, enfiler, pénétrer, mettre un
vêtement. || Tch'ouên. 串. 貫 1 Con-
naître parfaitement.
精 îsing. Grain de choix ; excellent,
parfait, sublil, fin, délicat, perspicace.
5. Acceptum est docretum : «De
temporum ralione jam jusseram primi
secundique ordinis principes, terlii
大淸國 « 去 A ^ 里、 星宿宮 度自然 各別豈 可以
八禹里 W 外殹 而毁 我堯舜 之儀器 4}1 使堯
舜 W 儀 器可毁 * 則堯 舜以來 之詩書 禮 樂、 文
氧制^ 皆可毀 此 其人? 6 可稱製 器賴巧
W 工 & 而 不貫穿 於聖賢 W 道埋。 祇知說 無
根 N 天話, 而不知 合理數 W 鯖数若 用其九
臣未見 其可也 。奉
歴法、 已令 諸王、 貝勒 * 大 Hi 等會氣 裼光先 若 0
有 所見應 於衆議 W 處說出 ,且前 有歴法 ffl 係
國 家要務 ^ 爾 等切勿 各孰己 之旨甚 % 裼光
RÉFORME DU CALENDRIER
80
3. Si les instrumenls de lao et de Chouenii doivent être détruits,
il faut aussi supprimer le Livre des Poésies, les Annales, le Mémo-
rial des Usages et Cérémonies, le Traité de la Musique, les œuvres
littéraires, les lois et les instilutions des temps postérieurs à l'épo-
que de lao et de Clioucnn.
4. Tout le mérite de cet homme c'est d'être un ouvrier habile et
ingénieux à fabriquer des machines ; mais il ne connaît pas à fond
les principes des sages. Il sait dire des paroles en l'air sur le ciel,
mais il ne comprend pas les lois subtiles du calcul. Pour ce qui est
de remplir un emploi, votre serviteur ne l'en croit pas capable.
(Janvier 1669).
Réponse de K'ang hi.
5. L'empereur rendit le décret suivant: « Au sujet du calendrier,
j'avais ordonné aux princes du premier, du second et du troisième
rang et aux grands dignitaires de se réunir et de délibérer. Si lang
Koiiang sien a vraiment une bonne idée, il aurait dû (attendre et)
l'exposer devant cette assemblée.
6. « Déjà auparavant j'avais déclaré ma volonté en termes
formels. «Le calcul des temps, avais-je dit, est d'une grande
importance dans le gouvernement. Gardez-vous bien de vous
attacher chacun à un sentiment préconçu. »
7. 《Iang Kouang sien, sans attendre la décision des délégués, se
hâte de déclarer incapable un homme proposé pour un emploi ; par
ses menées, il veut empêcher la commission d'écrire un rapport. Sa
conduite est tout à fait détestable. II devrait être mis en accusation
et puni sévèrement. Pour le moment, je veux bien user d'indul-
gence et lui faire grâce. Mais j'ordonne que la délibération ait lieu ;
et que le Tribunal (des rites), à qui celte affaire ressortit, ait con-
naissance de ma réponse.)» Respect à cet ordre.
ordinis principes et magnos pnefectos
convenire et dcliberare. lang Kouang
sien si vcre habeat aliquid quod vident,
decebat ( exspectare et) in communis
deliberationis loco verbis proferre.
6. Insuper antea faerat (in quo di -
xeram ): « Tempor 讓 ratio est aUinens
ad regijum niagiù momenli res ; vos
diligeiiter cave te ne qiiisque obstinate
teneat suam opiiiioncm ; » m an da lu m
valde clariim.
關 Kouân. Fermer, barre qui sert
à fermer une porte, barrière, douane,
coramuiiiquor, pénétrer, avoir rapport
à, concerner, connexion, relalion,
dépendance, conséquence.
係 Hi. Lier, suspendre, dépendre,
('appartenir, être, liaison, connexion,
affinité, relation, conséquence.
7. « lang Kouang sien, non exspec-
tans donec statuta sit deliberantiuni
seiitentia, prœpropere pronuntiat (Fer-
diiianrlam Verbiest) non esse idoneum
qui adhibeaUir; olMat turaultaose ne
(principes delegali délibèrent et) scri -
bant ad me litteras. Illud sum me est
detestandum. Jure merito coquiim est
graviter staluere et pun ire. Interim
indulgenter parco. Edico et mando ut
fiat ( deliberalio ). Ad quod liyec res
atliiiel, Tribunal (lituum) noscat. »
Reverend a sunt h sec verba.
90
ÉDiTS ET MÉMORIAUX
'8. Longîriquus occidenlalis servas
Nan Ilouai jeun reveienter scriltit liL-
teras; ad ( cotisequeiidum ), obsequen-
ter regise voluntati, iiispeclis caleiidarii
Godicibus, reveren 1er juxta veritatein
ordinato libello reddxiudi respousi
effectum.
9. Hujus an ni uncleclmi mensis vige-
simo sexto die, acccpi ab Imperalorc
missos deoi'sum illos, quos astronomi-
carura observaLionum [mesidis adjutor
Ou Mirig liiueii confecil, K'ang hi octavi
aniii solis lunœffue et quinque plane-
t a I'll m popularis caleiidarii duos codi-
ces ; ( et accepi ) n]aiida[um ut servus
inspiceret confercns an quid erra ret.
欽天監 K'îng t'ién kién. Obser-
vation rcspeclueuse des phénomènes
cèles les ; Bureau chargé des observa-
tions astronomiques ou Tribunal des
inalliéinatiques.
gl] Fou. Aide, second. 監 | kién 十.
Aide (le l'observateur piincipal.
1^ Tchéng. Admiuislralion, -tl I
遠函 臣南 懷仁謹
奏"@ 遵
昔查對 歴本, 謹 據實列 册回奏 本年十 一 月二十 六 =^
蒙
皇 上發下 欽天監 監副吳 明烜所 造康熙 八年七 政民歴
二 4^ 泡臣 查對差 齓 竊 <1 臣遠方 孤旅、 荷 蒙
皇 上特知 W I 敢 K: 竭力 1: 心" 以求無 » 我
皇上憲 天授時 至 意。 今 以巨所 椎歴& 查對本 歴所&
S 去甚 臣 自幼學 口不 香 人 W 短! 兹 奉
上亂以 七政民 歴着臣 查齓不 敢不據 a 開 噺明白 * 免蹈
失寶 W §â 謹將列 册一木 * 幷 .
欽發 七政民 歴二本 > 1 併鐵呈
御 11^^ 仲 憑
乾鼠臣 無任戰 恐櫂 W 至。
RÉFORME DU CALENDRIER
01
Réponse de Verbiest.
8. Ferdinand Verbiest, votre serviteur venu de rextrême occi-
dent, s'adresse à vous respectueusement, pour répondre à votre
demande selon la vérité, et vous présenter u ii cahier qu'il a rédigé,
après avoir, conformément à vos ordres, examiné et confronté le
calendrier (préparé par Ou Ming hiuen).
9. Le 29 décembre 1668, j'ai reçu le calendrier en deux volumes
que le vice-président du Bureau des observations astronomiques Ou
Ming Iiiucn a composé à l'usage du peuple pour la huitième année
de K'ang hi (1669), et que l'Empereur a envoyé à son serviteur,
avec ordre de rexamincr et de le confronter, pourvoir s'il contenait
des erreurs.
10. Votre serviteur, loin de sa patrie et seul dans un pays étran-
ger, considérant l'insigne honneur qu'il a d'être connu personnelle-
ment de l'Empereur, pourrait-il ne pas seconder de toutes ses forces
et de tout son cœur votre extrême désir de donner à vos peuples un
calendrier entièrement conforme aux lois astronomiques?
11. D'après les règles du calcul des temps que j'ai appliquées
avec soin, je trouve que le calendrier présenté contient de graves
erreurs. Votre serviteur a appris dès l'enfance à pratiquer la vertu ;
sa langue ne critique personne. Mais il a été chargé par l'Empereur
d'examiner et de vérifier le calendrier destiné au peuple ; il n'ose
pas ne pas dire franchement et clairement la vérité, de peur de se
rendre coupable de manque de sincérité.
12. Je vous présente respectueusement le cahier contenant mes
observations, et vous renvoie les deux volumes du calendrier, afin
que vous les voyiez vous-même. Je m'en remets avec confiance à
votre auguste décision. Votre serviteur éprouve un profond senti-
ment de crainte respectueuse. (Janvier 1G69).
Ts'ï 十. Les sept régulateurs célestes ;
à savoir, le soleil, la lune, Mercure,
Vénus, Jupiter, Mars et Saturne.
10. Indignas ogocoQsideransservum
tuum, loiigiiiquum et ope deslitutum
advenam, gestare accept 瞧, ut ab I ra-
pe rat ore specialim notus sit, summum
honorem ; num au si m non impeiisis
viribus totuin ad h ibère animum, ut
enitar non frustraii iilam, qua m h a bet
noster Imperator, obsequenter ca,-lo Ira-
dendi caleiidarii intcntam voluntatem ?
\ I . Pon'o, adhibilis semis tuiis quas
investigavit temporum computalionis
legibus, inspectum et collatum codices
calendarii id quod continent aberraL
lungissiine. Servus tuus a puero didicit
virlutis viam ; ore non loquitur de
honiiiium vitiis et virtulibus. Sed ac-
cepi Imperatotis jussum, qui populo
tradendum calendarium maiidavit ut
servus inspiciens conferret. Non audeo
non juxla veritatem explanare et ex-
po n ere cl a re et aperle, cavens De incur-
ram fallenda3 veritalis eu! para.
12. Rcvereiiter sumens ordinatum li-
belluin (meum) unum, et ab Imperatore
missos popularis calendarii duos codi-
ces, una simili tracio et offero, ut Impe-
rator iiispiciat. Speraiis confido in legia
sen te II lia. Servus tuus non valet ferre
sui l rem oris ac timoris immensitatem.
乾 K'iên. Ciel, céleste, impérial ;
ferme, constant, [j Kân, Sec.
92
EDITS ET MÉMORIAUX
13. Mandchou K'ang prinu ordinis
princeps, servus luus, nomine Kie chou,
alii litteras scrihunt, de ( agendo ),
obsoquontor regime voluntati, iuspec-
tionis et collationis negolio.
1 i. Duodecimi monsis vigesimo sexto
die acceptum est mandatum: « Tempo-
ru ni ralio est maximi moiïienti. Jubeo
'eos qui soient dcliberarc de rebus pu-
lilicis, prinii et secuiuli ordinis princi-
pes, tertii ordinis principes et magnos
prafectos, novem Tribuiialium supre-
înorum praesides, supremoruni Tribuna-
îiuni etprovinciaruni ceiisores sive u len-
tes sive non u ten les publico sigillo pfcie-
fectos, convenieiitcs (、r'r[o statuere, et
scribero ad mo litk'ras; ( caleiulai'ii )
«codices conjunctim mitti ( ad illos ).
Idoneuni Tribunal (rituum) moneatur. »
ReveronJa sunt Iwc.
科 K'ouô. 六 I Lôu 十. Six bureauK
do censeurs chargés de contrôler les
actes des 六 部 lôu p6u six ministères.
Les présidents portent le titre de 給
事中 Kï chéu tchôung.
道 Tao. Circonscriplion, province.
Cinq iiaïUe-six 御 史 iù chèa censeurs
contrôlent les actes des officiers éta-
blis dans les provinces. Ils sont divisés
en quinze bureaux correspondant h
quinze tao qui embrassent toute la
Chine pi'oproment dite. Les environs de
la capitale fonneiit ii ne circonscriplion
à part, nommée 卞、 道 Kïngk'îtaà.
料 道 Cette expression désigne les
deux classes de censeurs.
和碩康 親王臣 傑淑等
氍爲遵
會 查對等 十二 月二十 六日奉 .
t 歴 法闘: 係 s 大。 着 議 政 貝 勒、 大 臣 * 九 歉 科 a
掌 印不 掌印官 见 會同 確 定具 iSl; 册倂 cl^ 該鄧
知 省 j 敛 錄遵臣 等 # 議 £1 E 懷仁 所 称 BÎK
明姮 推箅歴 日種 種 差錯 W s 、皆係 箱微。 其
是非 一 時遽 難定鼠 必須達 委測騐 大&同
欽天 監馬祐 i:- 將 南懐仁 5^ 明短 推算歴 日
ré 可以 測驗之 數铣. 誰人合 天 tl 不 合天象
^ 處。 测 看完日 ,科 議具 a 差 委大臣 職名、 該
部 具既可 也。,
RÉFOlliME DU CALENDRIER
03
Réponse des minisires d'État.
13. Votre serviteur K'ang Kie chou, prince mandchou du pre-
mier rang, et ses collègues vous écrivent au sujet du calendrier,
qui doit être examiné et vérifié d'après vos ordres.
14. Le 27 janvier 1669, a paru le décret suivant : « Le calcul des
temps a une très grande importance. J'ordonne que ceux qui sont
appelés ordinairement à délibérer sur les affaires d'État, les princes
du premier, du second et du troisième rang, les hauts dignitaires,
les présidents des neuf Cours suprêmes, les censeurs des Tribunaux
et des provinces, tant ceux qui ont un sceau officiel que ceux qui
n'en ont pas, se réunissent, portent un jugement fondé sur des rai-
sons solides et écrivent un rapport. Que les cahiers concernant le
calendrier leur soient envoyés avec (ce décret). Que le Tribunal
(des Rites), auquel ressortit cette affaire, ait connaissance de la
présente décision. 》 Respect à ce décret.
15. Pour obéir à cet ordre, vos serviteurs ont délibéré ensemble.
Ils ont trouvé que les différentes erreurs signalées par Verbiest dans
le calendrier de Ou Ming hiuen concernenl des questions subtiles,
li est impossible de décider à pi cmici e 、!; —e si ces c 1 1 ciu s ^ (. i t
réelles ou non.
16. Il faut charger plusieurs hauts dignitaires d^e vérifier les points
douteux avec Ma Hou et les autres membres du Bureau des observa-
tions astronomiques. Prenant les calculs de Verbiest et de Ou Ming
hiuen, ils pourront vérifier les nombres , etreconnaître les points sur
-lesquels l'un ou l'autre est d'accord ou en désaccord avec les phé-
nomènes célestes. Cette vérification terminée, nous délibérerons
de nouveau, et nous écrirons un rapport à l'Empereur. Quant aux
grands dignitaires qui doivent être délégués, il convient que la
liste de leurs noms, de leurs titres et de leurs fonctions soit écrite et
présentée à l'Empereur par le Tribunal (des offices civils) auquel
ce soin revient. (30 janvier 1669)
掌 印 Dans chaque bureau, deux
des censeurs gardent les sceaux.
15. Reverenter obseqiieiites servi tui
convenerunt, et délibérantes compere-
runt, ex iis Nan Houai jenn quae dixit,
in Ou Ming hiuen com pu ta to calendaria
omnis generis mendosa loca cuncla
attinere ad subtilia et abstrusa. Utrum
illa recta sint an mendosa, uno tem-
po ri s puncto et projierantei- dilTicile est
statuere deliberando.
16. Necessario oportet mittere et
delegare, qui explorent et recognos-
cant, magnos praifectos, c 画 astrono-
micarum observationum curatoiibus Ma
Hou el aliis. Sumentes in Nan Houai
jenn et Ou Ming hiuen computalis ca-
lendariis ( inscriplos numéros ), pote-
ru nt esplorare et recogiiosere numéros,
(et dispicere) uliius hominis siiit ea
qiKC cûDCordant cum cteleslibus
plufiiomcnis, et ea quae non concor-
dant cum cœleslibns phsenoinenis loca.
Explorare et recogiiosccre quo
absolveriiit die, rursus delil)erabimus,
eL sciibemus litteras ad Imperatoreni.
De niiUendorum et delegandorum
magiiorura pnefeclorum muniis et
nominibus, ideoncum Tribunal scribere
liltcras ( Itiiperatori ) decet.
î)6
EDITS ET MÉMORIAUX
22. Reverenter obsequcntes servi lui
convenerunt, deliberarunt et compere-
runt (ea quoc sequunLur). Jam prius,
accepte inandato, delegati et eiiiissi ma-
gni prsefecLi vigiuti adeuntes speculam,
exploralione recognoverunt (illius com-
putaliones ) singulas et omnes esse
rectas; Ou Ming Jiiuen (computatioiies)
exploralione compererunt singulas et
omnes esse falsas.
23. Habetur aslronomiœ Tribunalis
pic^sidis Ma Hou et vice-pra^i^idis 1 T'a
la tesUmoniuni, qui dicunt se, comitan-
les accepte mandalo delegalos et émis-
ses niagnos priofectos viginli, i visse ad
speculam, explorasse et recognovisse;
Ferdinadus Verbiest quas compulavit,
singulas res pariter esse rectas; Ou Ming
hiucn quas coinputavit, singulas res
pariter esse falsas; Ferdinandus quod
compiUavit calendarium, se censere
certo esse rectum. Ejusmodi verba.
Kôung. Exposer, étaler; offrir,
fournir, aider; offrande, contribution,
^南懷 仁授欽 天監何 {ni 着禮 都議^ 欽:^ 欽 遵臣等 d
議 慢前奉 一
&差 fâ 大臣 二十氩 赴臺測 il 逐欸皆 ^ sî< 明短渊 il M
欸皆 齓據監 正馬; « 監 S 宜塔 喇供 i 同奉 .
會差出大臣二十氣赴臺測1|南懷;1所5^逐欵皆称5!5^
明短所 逐欽皆 齓萌懷 仁所算 歴日想 必早) 等 i
叉據監 蠲胡振 s, 李光顯 供視看 赴臺測 貌 吳 明 1®
. 的錯、 南懷 仁的合 天氟等 前因 百刻歷 日, 自堯舜
以 行 W 巳 久 准 I 仏 在, 今 S 懷仁 推算 九十 六 刻一
W & K 合天 氣自康 熙九年 ® 、應將 丸十六 刻 fv-
椎 二 應歴 of 俱交與 南懷. g: 據楊 光先供 re- 以百一
刻 推 算 係 中 國 & 以 九 十 六 刻 椎 ^ 係 西 洋 iV
若 此丸 十六刻 歴日頒 sff 國舴短 î.^ 如 用南懷 Jij
RÉFORME DU CALENDRIER
97
22. Conformément à cette décision, nous nous sommes réunis,
et voici le résultat de notre délibération. Précédemment, les vingt
grands dignitaires délégués par l'Empereur s'étant rendus à l'obser-
vatoire, ont reconnu après vérification que les calculs de Verbiest
étaient tous exacts, et ceux de Ou Ming hiuen tous fautifs.
23. Le président du Tribunal des mathématiques Ma Hou et le
vice-président I T'a la ont attesté que, étant allés à l'observatoire
avec les vingt dignilaires délégués par l'Empereur, ils avaient
reconnu que les calculs de Verbiest étaient tous exacts, et ceux de Ou
Ming hiuen tous fautifs ; que, à leur avis, le calendrier de Verbiest
était certainement bien fait. Ce sont leurs propres paroles.
24. De plus, les vice-présidents du Tribunal des mathématiques
Hou Tchenn iue et Li Kouang hien ont déclaré que la vérification
faite à l'observatoire a montré avec évidence l'inexactitude des cal-
culs de Ou Ming hiuen et l'exactitude de ceux de Verbiest. Tel est
leur témoignage.
25. Autrefois, parce que la division du jour en cent parties avait
été en usage depuis lao et Chouenn durant de longs siècles, elle
a été sanctionnée par l'aiitorilé impériale, comme les archives en
font foi. Mais puisque la division en quatre-vingt-seize parties
suivie par Verbiest s'accorde avec les phénomènes célestes, à partir
de la neuvième année de Kang hi (1670), il convient de l'adopter, et
de confier à Verbiest le soin de tout le calendrier.
26. Au dire de lang Kouang sien, la divison du jour en cent par-
ties est la manière de compter des Chinois; ia division en quatre-
vingt-seize parties est celle des Européens. Si l'Empereur publie et
fait adopter partout la division enquati'e-ving 卜 seize parties, l'empire
aide, serviteur; déposition ou décla-
ration en justice.
24. Insuper habelur astronomioe Tri-
bunalis vice-praesidum Hou Tch'enn
iue et Li Kouang hien testimonium, qui
dicunt, considéra ta eorum qui iveriint
ad speculam exploralione et recogui-
tione, Ou Ming houen manifesto errasse,
Verbiest manifesto concordare cum cae-
leslibus phaenomenis. Ejusmodi verba.
25. Antea, quouiam in centum partes
diyisus dies, ab lao et Chouenn tempore
hucusque, adhibitus erat jampridem,
Imperator an nuit ut adhiberetur ; exslat
decrelum. Nunc Ferdinand! Verbiest,
qui computat nonaginta et sex partes,
raLio quia convenu cum ccelesUbus plise-
nonienis, a K'ang lii nono anno facto
inilio, consentaneum est nonaginta et
sex partiurn divisionem promovere, et
totum calendarium omnino com mi Itère
Ferdinando Verbiest.
刻 K'ô, K'ë. Entailler, inciser,
graver ; couper, retrancher; déter-
miner, fixer, juger; blesser, nuire, op-
primer, vexer, tourmenter, châtier,
blâmer, critiquer, réprimer; partie du
jour. Les chinois divisaient le jour en
cent parties. Le P. Verbiest leur pro-
posa de le diviser en quatre-vingt-seize,
afin que chacune de leurs douze 艮
tch'ênn heures comprît exactement
huit k'e ( do 15 niiimlos ).
26. Habetur in lang Kouang sien tes-
timonio, ad hi lie re centum partium com-
piitationom esse Sinanini usiun ; adlii-
bere iio!iagiii【a scx partium compulatio-
nem esse Earopajorum usum ; si
(Impi3!'a【oi') illos in nonaginta sex partes
divisos et computalos dies ubiquo
7
98
ÉDITS ET MÉMORIAUX
vulget, regni prosperitatem (îefectm'am
jam; si adhibeat Ferdinandum Verbiest,
non fortunaturum esse filios et nepotes.
Ejusmodi verba.
27. Inspicientes videmus lang
Kouangsien, qui m un ere curat observa-
liones prases, calendarii men dosa loca
minime posse corrigere ; aiUea stepe, ex
eoquod computanscalendarium erra vit,
riec convenu cailestibus phîenome-
nis, scripsisse lilteras ad Imperatorem ;
nunc sumentem consentaneum cœlcs -
libus phtenomenis calendarium, rursus
perliiiaciter contendere europœam ra-
tionem non esse adhibendam ; inagnis
verl)is inaniter prsctendere imperii fe-
licitatom. Talis culpa gravis et magna
est. Propter hoe consentaneum est lang
Kouang sien piivare raunere, trad ere
pœnariim Tribunal" quod de gravis-
sima (leliberel pœna, decet.
Tsdu. Bonheur, prospérité.
短 Touàn. Court, de peu de durée,
défectueux, raccourcir, diminuer, faire
défaut, blâmer, inculper, défaut, faute.
Secundi mensis seplimo die
acceplum decretum :
« lang Kouang sien rêvera sequum
est, ex consulto (Tiibunalis rituum ),
tradere pœnarum Tribunali et gravi
plectere pœna ; etc., etc. Ex consulto,
jul)eo eu m exui munere. Interim indul-
genter parco, ne tradatur pœnamra
Tribunali. » Revei'enda sunt hîec verba.
K- 利子 果等語 查裼光 先職司 監正, 歴日達
錯 W 處 >前 不能 修理。 旣愿以 椎算歴 日差 1^
不合天 象具題 。今 將合天 象之歴 ni 又堅孰
西洋 之法不 可風大 曹 妄稱 國能情 罪重 4^
.爲 此相應 將楊光 先革貌 ^與 刑鄧從 s g
罪、 可也, 二 月初 七日奉
氣櫞光 先本當 你議^ 與刑鄧 • 從 s 治甄 云云。 侬
議着 革亂姑 翁寛免 1^ 乂刑 §i 敛:^
康熙 八年二 月二十 九日奉
氤 前因 歴法賴 微闘係 重大、 曾有曾 <11 吳明恒 南
懷仁等 詳加對 驗> 毋得各 孰所能 爲是、 有違正
理。 吳 明短旣 知其氣 不卽 以爲是 « 從仍孰 s
RÉFORME DU CALENDRIER
99
ne sera plus prospère ; et s'il emploie Verbiest, il attirera des mal-
heurs sur ses descendants. Ainsi parle laiig Kouang sien.
27. lang Kouang sien, qui a la charge de président du Tribunal
des mathématiques, est incapable de corriger les erreurs du calen-
drier. Souvent il s'est trompé dans ses calculs, et les informations
données par lui à l'Empereur n'ont pas été conformes aux phéno-
mènes célestes. Maintenant, en présence d'un calendrier conforme
aux lois du ciel, il soutient opiniâtrément qu'on doit rejeter la
méthode européenne. Usant de grands mots, il allègue sottement la
prospérité de l'empire. La faute est très grave. Pour cette raison, il
convient de destituer lang Kouang sien, et de le livrer au Tribunal
des peines, afin qu'on lui inflige un châtiment sévère.
28. Décret du 8 mars 1669. <k D'après l'avis du Tribunal des rites,
lang Kouang sien devrait être livré au Tribunal des peines et puni
sévèrement ; etc, etc. Conformément à l'avis du Tribunal, j'ordonne
qu'il soit destitué; mais, par une grâce insigne, il ne sera pas livré
au Tribunal des peines. î Respect à cet ordre.
On Ming hiuen perd le titre de vice-président du
Tribunal des mathématiques.
29. Décret du 30 mars 1669. t Vu l'extrême importance des cal-
culs subtils du calendrier, j'avais, par un décret précédent, ordonné
à Ou Ming hiuen, à Verbiest et à leurs collègues de vérifier ensem-
ble leurs calculs avec soin ; et déclaré qu'il ne leur serait pas permis
de soutenir chacun l'exactitude de leur travail, contrairement à la
vérité et à la raison. Ou Ming hiuen ayant vu la vérité, ne l'a pas
admise ni suivie immédiatement; mais il a persisté à défendre ses
云 lûn. Dire, parler; particule eu-
phonique. I 1 十十. .On dit ; la voix
publique dit; dire telle ou telle chose ;
et ainsi de suite; et le reste.
革 Ko. Peau dont le poil a été
enlevé, cuir, objet fait de cuir; chan-
ger, renouveler, réformer, abroger,
destituer, supprimer.
姑 Kôu. Nom qu'une femme donne
à la mère de son mari, ou un fils à la
sœur de son père; prendre patience,
être indulgent, attendre.
29. K'ang hi octa : an ni secundi
mensis vigesimo nono die acceptura
decretum : «Antea, quia calendarii le-
gum sublilia et minuta sunt maximi 脚-
menli, jam fait decretum quo jussi Ou
Ming hiuen, Nan Houai jena et alios
diligenter conferentes recognoscere ;
non licere ut qiiisque pertinacitercon-
tenderet id quod ipse posset ( facere),
esse rectum, et deflecteret a recta
ratione. Oa Ming hiuen postquam novit
id fjuod erat rectum, non statim habuit
pro recto, nec secutus est; sicut prius,
tenuit sua mendosa loca pro recti s .
Rêvera œquun] est ex consulto eum
exuere munere et graviter punire ejus
culpam. Interim clementer ei indnlgeo;
sicut prius, relinquo in prislino officio.
職 Tchëu. Charge [)al)lique, emploi,
profession : travail, ch;irge, diriger,
gouverner; "re cause ; s':ipplii|uer spé-
cialement; avant tout. 革 1 留 f 壬 Ko
十, liôu jénn. Piiver un officier de son
titre, et le laisser à son poste, afin qu'il
continue do remplir ses fonctions, com-
me un simple suppléant.
100
EDITS ET MÉMORIAUX
30. « In posterum prœcipio ut mu-
tans vitet p ne ter i ta peccata, sincero
anîino sinceraque mente cum Vcrbiest
deliberet, nilatur et quadrat obsequi rec-
tïe ralionî in conficiendo calendario.
Si rursiis conturbet vera et falsa, et
clare cognoscens alterius perilîam, oclio
et invitlia prosequatur eum, graviter
punietiir ejus culpa. »
Reverenda sunt ha)c.
31. Servi tui délibérantes .assccutî
sunt (ea qu?e sequuntur). Rituuni Tribu-
nal exponens dixit: « Iter 讓 délibéran-
tes arbitrali sumus, quum in asti'ono-
mm Tribunali nunc sint vice-pra3sides
duo, consenlaneum esse Ferdinando
Verbiost dare vice-prnesidis - gradum
(non vero nomen seu litulum), ut cu-
ra n s com ponat astronomicas rcs ; post-
qua m vice- prases deficiens abibit, Fer-
dinando suffecto dare ( vice-prcesidis
tituluni). Roganius Imperatorem ut ja-
beat civilium officiorum Tribunal pro-
pone re ut detur ei. » Ilujusmodi verba.
疏 Chou. C!air-semé, qui n'est pas
dru, (]ui n'est pas serré; à jour, à
claire-voie; éloigné, séparé par la dis-
tance ou par le temps, éloigner, relâ-
cher, laisser aller; peu fréquent ; inter-
rompu; n'avoir aucune relation; désac-
cord, inimitié; négliger, estimer peu,
mépriser, traiter sans respect ; de
mauvaise qualité, grossier,
vil. j| Chou. Explication détaillée, récit.
之錯處 â 是。 本當你 議革職 、從重 治罪。 姑從寛
見仍 留原仏 以梭着 s 改前^ s 心實 意與南
懷 仁商氣 務求合 於正理 造 歴日, 若 復顯倒
是非 * 明知 其能而 忌 嫉 從重治 敛此
康熙八 年二月 二十九 H 吏鄧 s 稱。
臣 等 議得 禮部疏 i 再 議 得欽天 監现有 監
剐二氣 應將 南懷仁 授以監 if 品徵 瞀 « 監
m 侯監 副缺出 、將 南懷仁 輔授, 請
勑吏 部題授 "等 應將 南懷仁 授爲欽 天監監
副戰銜 、同理 監務、 遇監 缺 ^ 界行 a .m 可
也。 三月初 一 日翠
RÉFOKME DU CALKNDRIEfl
101
faux calculs. Conformément à la décision du Tribunal, il mérite
vraiment d'être privé de son litre et sévèrement puni. Usant
envers lui d'indulgence, je le laisse continuer ses fonctions.
30. «Je veux qu'à l'avenir il se corrige de ses défauts, confère
en toute sincérité avec Verbiest, et tâche de suivre la vérité et la rai-
son dans la rédaction du calendrier. S'il recommence à confondre
le vrai et le faux, et que, connaissant l'habileté de son collègue, il
n'ait pour lui que de la haine et de l'envie, il sera sévèrement puni. i>
Respect à cet ordre.
Le Tribunal des offices civils demande et obtient pour Verbiest le
grade de vice-président du Tribunal des mathématiques.
31. Vos serviteurs ont tenu une délibération dont voici le résul-
tat. Le Tribunal des rites a dit dans un rapport : «Après avoir déli-
béré de nouveau, nous avons jugé que pour le moment, le Tribunal
des mathématiques a3^ant deux vice-présidents, il convenait de don-
ner à Verbiest le grade de vice-président et de lui confier le soin
des affaires de ce Tribunal ; que plus tard, une place de vice-prési-
dent venant à vaquer, on devrait la donner à Verbiest. Nous prions
l'Empereur d'ordonner au Tribunal des offices civils de proposer la
nomination de Vei'biest.»
32. Il convient que Verbiest soit élevé au grade de vice-président
du Tribunal des mathématiques, qu'il prenne part à la direction
des affaires de ce Tribunal ; et que plus tard, une place de vice-pré-
sident venant à vaquer, il soit proposé pour la remplir.
33. Le 1er avril 1669, parut le décret suivant: ce Qu'on suive l'avis
donné par le Tribunal. » Respect à cet ordre.
品 P'in. Espèce, sorte, classe,
degré, grade, qualité, classer.
務 Où. S'appliquer à, exciter quel-
qu'un à s'appliquer, ce à quoi l'on s'ap-
plique, occupation, fondions, adminis-
tration.
缺 K'iuë. Vase cassé, ébrécher,
brèche ; faire défaut, insuffisant, défec-
tueux, défaut ; place vide, poste vacant.
開 1 K'ài 十, 出 I Tch'ôu 十. Laisser
son poste vacant, sortir de charge, don-
ner sa démission, prendre un congé.
fj§ pôu. Ajouter une pièce ({ui man-
que à un vêtement, réparer; ajouter ce
qui manque, suppléer; remplii' un posle
vacant, nommer ou être nommé à un
poste vacant. 候 I Hedu 十. Altemlre
qu'une place devienne vacmite pour la
.remplir.
32. Consentaneum est Ferdinando
Verbiest dare astronomicarum observa-
tion ura vice-preesidis gradum (seu
diploma), ut cum aliiscuret astronomioe
Tribunalis negotia; quuni adveniet ut
vice-praeses deficiens abeat, iterum
proponere iit locum occupet, decehit.
銜 Hiên. Grade en vertu duquel un
homme peut être nommé à une charge,
mais qui par lui-même ne confère ni
emploi ni juridiction. Ainsi un officier
peuL avoir le grade de colonel sans avoir
(le régiment à commander actuel-
lement.
33. Tfi'lii mensis primo die, acce-
pt u m est dccreUim: « Ex consulto
(liât). » Picvererula suut hdsc.
依 ï, S';ippuyer sur, conformémeut
à, d'après, ncquiescer.
102
ÉDITS ET MÉMORIAUX
34. Astronomicarum observationum
prases servus tuus Ma Hou reve renter
scribit, ad (consequendum) unice accu-
sandi fallacis et vaniloqui astronomi-
carum observationum vice-prpesidis, et
démisse rogandi ut jubeas Tribunal pœ-
narum statuere de ejus sorte, effectum.
參 Ts'ân. Trois personnes ou trois
choses associées ou réunies ; se trou-
ver avec plusieurs autres ; intervalle,
séparation ; délibérer avec d'autres ;
participer, aider; faire visite, saluer;
accuser un officier.
35. Humilis servusconsideroa calen-
darii prafecLis adhibilam rationem opor-
tere concordarecum cœlestibus phseno-
menis, rationem et instrumenta neces-
sario inter se oportere concordare, ex
regioram mlnistrorum impletis officiis
oportere obtinere verum effectum, ver-
ba et opera necessario oportere inter
se concordare.
36. Observationum vice-prœses Ou
Ming liiuen, aiitea, quia falso monue-
欽天監 監正臣 馬祐謹
a 爲 特參欺 誑監副 、伏乞
勅 鄧 處 分氣 竊惟歴 6! 治&. 欲合 天氣法 器自當 相化人
E 供 欲取實 言 行 C 應相 I 你 監副吳 SI^ 向因
妄 奏水星 出現已 IS 凝絞 、適遇
恩截獲 I 叉於 上年十 一 月 在
皇上御 前> 面奏會 算勾股 表影、 及同諸 大臣, 臨期測 又
稱 其實不 氰此 香 不 顴 行 者 也> 年正月 tSf
皇上特 遣大臣 ^同測 彼以回 回三百 六十度 W 法、 妄
渊於三 百六十 五度 W 儀此器 不合法 者也。 fK 黄 S1
宿度、 與赤道 15^ 各有長 短不同 。明 短乃以 黄道所
椎七政 * 用赤道 W 儀渊 W 。此 叉器不 合法者 ^明短
始而毁 古法達 si 稱回回 法善。 及用回 回法測 、全
RÉF0R3IE DU CALENDRIER
103
Ou Ming hiuen accusé et condamné.
34. Votre serviteur Ma Hou, président du Tribunal des mathé-
matiques, écrit avec respect uniquement pour dénoncer un vice-
président trompeur et présomptueux, et vous supplier d'ordonner
au Tribunal des peines de décider sur son sort.
35. Voire humble serviteur considère que la méthode suivie par
les officiers du Tribunal des mathématiques doit être conforme aux
phénomènes célestes, et leurs instruments en rapport avec leur
méthode ; que les charges confiées par l'Empereur doivent être rem-
plies effectivement, et que les actions doivent répondre aux paroles.
36. Autrefois déjà le vice-président Ou Ming hiuen, pour s'être
trompé en annonçant le lever et l'apparition de Mercure, a été con-
damné à la strangulation. Une amnistie étant survenue, il a obtenu
sa grâce. De plus, l'année dernière, dans le courant du onzième
mois, en présence de l'Empereur, il a affirmé qu'il savait appliquer
les formules trigoiiométriques aux données du gnomon; puis, quand
vint le moment d'en faire l'expérience devant tous les commissaires,
il a avoué son ignorance. En cela, il a parlé sans calculer sa capacité.
37. Cette année, dans le courant du premier mois, l'Empereur
ayant envoyé exprès des officiers vérifier les calculs par l'expérien-
ce, le vice-président, après avoir calculé d'après la méthode des
musulmans qui divisent le cercle en 360 degrés, a fait les expérien-
ces avec des instruments chinois divisés en 365 degrés. En cela, les
instruments ne convenaient pas à la méthode de calcul.
38. Autre erreur. La distance d'un astre à l écliptique diffère de
sa distance à l'équateur, et ne se mesure pas de la môme manière.
Ming hiuen, après avoir calculé les mouvements du soleil, de la
lune et des cinq planètes par rapport à l'écliptique, a vérifié ses cal-
culs avec réquatorial. Cette fois encore riiistrument ne convenait
pas à la méthode de calcul.
rat Iniperatorem de Mercurii planetœ
ortu et apparilione, jam judicatus erat
slrangulandus. Forte accidente beni-
gna criminum abolilione, naclus est
veniam. Insuper, superioris an ni unde-
cimo mense, in Imperatoris conspcctu,
coram asseruit se scire ad h ibère trigo-
nometriam signalis umbi'is. Quando
cum magnis prsefectis adveiiit terapus
explorandi et recognoscendi, rursus
dixit se rêvera nescire. In hoc locutus
est non curans de actione, (i. e. non
eu ran s an fa cere posset id quod dicebat).
37. Prsesenlis anni primo mciise,
quum Imperator specialim misissct ma-
gnos praefectos qui una simul explora-
reot et recognosccrent, ille, adhibita
mahumetana treccntorum sexaginta
graduum ralione, stulte exploravit ope
divisorum in trecentos sexaginta quin-
que gradus instrumentorum. In hoc
instrumenta non conveniebant cum
computaiidi ralione.
3^. Prceterea, ab ecliptica linea side-
rum dislaiilia et ab lequinoctiaU circulo
siderum distanlia habent unaquasque
suani longitudinem aut brevitatem, quae
non est eadem. Ming Iiiuen au le m su-
mens, relate ad ecliplicum circulum
quos computarat, solis, lunse et plane-
tar urn motus, utens œquatorialis cir-
culi instrumento recognovilillos. In hoc
rui'sus instrumenlum iion conveniebat
cum computalioiiis ralione.
104
ÉDITS ET MÉMORIAUX
39. Ming hiuen initio deprimens
dixit antiquas raliones esse vitiosas, et
laudans dixit mahumetanorum raliones
esse bonas { ipse gente mahumetanus).
Quando, usus mahumetanorum ratio-
nibus, exploravit et recognovit, nihil
conveniebat cum cœleslibus. Rursus
laudans dixit: « Antiquas rationes ab
lao et Chouenn traditas num decet abo-
ie re et linquere?» (Postquam) ita obsecu-
tusgeniosuo inaniter locutusest, et mis-
cuit perturbavitquc astronomicœ cora-
putationis leges, assecutus est obtinere
ab Iinperatore veniam. Accepta et habita
sunt severa décréta; exstant tabulae.
.恣 Tzéu. Suivre une mauvaise in-
clination, s'abandonner à une passion,
laisser-aller, licence.
镜 Jaô. Troubler, molester, mettre
le désordre.
40. Ming hiuen certe oportebat pur-
gare animum et corrige re errata, atque
ita qiiDorere ut referret g rati a m per
mérita. Sed fallacia et jactanlia sua iu
不 合天。 複稱古 法堯舜 相傳, 豈可廢 置似此 恣意妄
C 橈亂歷 典、 得 蒙
皇上 寛宥。 奉有
嚴 # 在案, 明短自 應洗心 改過, 以圖 報効。 乃欺誑 性成、 怙
終 改。 本月二 十四日 * 同 臣等啟
皇上 面亂南 懷仁所 椎天氛 爾會算 5。 明短 不 會 叉複
妄奏會 1 、
君父 W 前, 馨無忌 甄妄肆 欺鉱臣 等資不 能爲彼 搲也。 謹
據 實
題參, 伏
皇 上勅鄧 處分、 以傻欺 諮。 謹
亂牽
氤吳明烜着革了貌刑部嚴加議§!^具8^欽=^
RÉFORiME DU CALENDRIER
105
39. Ming hiuen a d'abord dénigré les méthodes anciennes et
exalté celles des musulmans. Puis, ses calculs faits d'après les mé-
thodes des musulmans s'étant trouvés en désaccord avec les phéno-
mènes célestes, il a changé de langage, et dit : (( Les anciennes mé-
thodes viennent de lao et de Chouenn; convient-il de les abandon-
ner? «Après avoir ainsi selon sa fantaisie parlé à tort et à travers et
bouleversé les règles de l'astronomie, il a obtenu. sa grâce de l'Em-
pereur. Les décrets sévères portés contre lui sont conservés dans
les archives.
40. Ming hiuen aurait dû renoncer à ses erreurs, se corriger de
ses défauts, et chercher à témoigner sa reconnaissance par devrais
services. Mais la duplicité et la présomption lui sont devenues
comme naturelles. Plein de confiance en lui-même, il ne change pas
de conduite. Le 24 de ce mois, il a présenté avec nous un rapport
à l'Empereur. Sa Majesté lui a demandé de vive voix s'il était
capable de faire les calculs astronomiques que fait Verbiest.
Ming hiuen, qui n'y entend rien, a répondu faussement qu'il en
était capable. En présence du prince, son seigneur et son père, il
n'éprouve pas le moindre sentiment de crainte respectueuse ; il dit
des mensonges et se vante sans aucune retenue.
41. Vos serviteurs ne peuvent garder le silence sur sa conduite.
Je vous écris respectueusement pour le dénoncer. Je vous supplie
humblement d'ordonner au Tribunal des peines de décider sur son
sort, afin de réprimer la duplicité et la présomption.
Lettre respectueuse.
42. Décret impérial. <r Au sujet de Ou Ming hiuen, qui est déjà
destitué, j'ordonne que le Tribunal des peines, après délibération,
fixe son châtiment avec rigueur et écrive son rapport. î
Respect à cet ordre. ( Juillet 1669).
naturam verte runt ; sibi confidens ad
finein, non se corrigit. Prœsenlis men-
sis vigesimo quarto die, nobiscura
nionuit et certiorem fecit Imperatorem.
Imperator coram interrogavit eu m :
a Ferdinandus Verbiest ([use computat
cœlestia phîenomena, tu an scis com pu-
tare necne ? » Ming hiuen, qui nescit
computare, rursus respondens faiso
asseruit se scire computare. In regis
patrisque conspectu minime timet aut
veretur; stulte libereque meiililur ac
vana loquitur.
怙 終 (齊 舜典)
肆 Séu. Étaler, étendre, agrandir,
progager, publier; lieu de marché, bou-
tique; mettre en ordre, disposer, clas-
ser; suivre un mauvais penchant, pren-
dre ou donner toute licence, indulgent.
毫 Haô. Long poil ; pinceau qui
sert à écrire; l'épaisseur d'un cheveu;
la dix-millième partie d'une once; une
très petite quantité, un peu.
i{. Servi tui ce rte non possunt de
illo celare. Reverenter juxta veiitatem
proponens accuso, démisse rogans Im-
peratorem ut jubeat Tribunal ( pœna-
rum ) statueœ de ill us sorte, ad repri-
mendam fallaciam et jactantiam.
Reverenter scripsi.
42. Acceptum est regium decretum.
« De Ou Ming hiuen edico, post-
quam jam exutus est munere, pœnariim
Tribunal severe deliberalurum de ejus
pœna etscripturum ad me responsum.»
Reverenda suut h sec.
106
EDITS ET MÉMORIAUX
43. Servi tui legentes v id ere potue-
runt in astronomicarum observation um
I)ra3sidis Ma Hou et aliorum accusalionis
libello, dici Ou Ming hiuen olim, quia
fa] so monuerat Imperatorem de Mercurii
planetaî ortu et apparitione, jam judi-
calum esse strangulanduni ; forte oc -
currente benigna criminum abolilione,
obtinuisse veniam ; postea in principis
patrisque conspectu, minime timentem
nec verentem, stiilte et libère menli-
tum esse ac se jactasse. Ejusmodi res.
Ou Ming hiuen nescire computare cae-
lesLia phaïiiomena, ta m en, Imperatoris
iiiLerrogantis tempore, faiso respondisse
se scire computare, est vera m.
4i. Inspecta lege, quisquis respon-
dens iiiteri'uganti Imperalori aut mo-
ncns aliquid misso libello, fallens non
ulitur verls, pleeLitur fusUs centum
ictibus et exsulat tribus aunis. De Ou
Ming hiuen requum est ex lege statuere.
Sed Ou Ming hiuen prius, quia falso
monuerat de Mercurii planetie ortu et
臣 等 看 得 監 正 馬 鈷 等 參 疏 rBf 稱 明 向 因 妄 奏
水星出 現> 已經擬 貌適遇
恩氣疆 见嗣於
君 父面就 毫無忌 戳妄肆 欺亂等 3^ 吳明 烜不會 推天氣
皇上 問時、 謊 奏會寡 是鼠查 if 凡 對制, 及 奏事上 氍詐不
3 實 杖 一 百, 徒三年 。吳 明短應 照律既 但吳明 iM
先因 妄奏水 星出現 擬貌 今經 複用, 旣實不 會推天
氟
皇 上 間 時、 不 將伊不 會情 由一據 寶回奏 • 反又 妄稱會 a 肆
行欺, 應將吳 明鉱不 淮析瓤 責四十 * 幷 妻子流
徙 寧古能 可也。 康熙八 年七月 二十九 RE 奉 .
昔。 吳明 短姑從 寛兔流 ë 着責四 十板。 欽:^
RÉFORME DU CALENDRIER
107
Le Tribunal des peines demande l'exil de Ou Ming hiuen.
43. Ma hou, directeur de l'observatoire astronomique, et ses col-
lègues, dans leur accusation contre Ou Ming hiuen, disent que déjà
précédemment, ayant fait un faux rapport sur le lever et l'appari-
tion de la planète Mercure, il a été condamné à la strangulation ;
qu'à l'occasion d'une amnistie, il a obtenu sa grâce ; qu'ensuite, en
présence de l Empereur, son prince et son père, sans crainte ni res-
pect, il a dit des paroles mensongères et présomptueuses. Telles
sont leurs accusations. Ou Ming hiuen, qui ne sait pas calculer
d'avance les phénomènes célestes, interrogé par l'Empereur, a
répondu faussement qu'il le savait ; le fait est vrai.
44. D'après la loi, quiconque répondant à l'Empereur ou l'in-
formant sur une affaire dans un mémoire, use de fourberie et ne
parle pas selon la vérité, doit recevoir cent coups de bâton et subir
un exil de trois ans. La peine de Ou Ming hiuen doit être staluée
d'après la loi. Mais déjà précédemment il a été condamné à la stran-
gulation pour un faux rapport sur le lever et l'apparition de Mercu-
re. Rétabli dans sa charge et interrogé par l'Empereur, lui qui ne
sait pas calculer d'avance les phénomènes célestes, au lieu d'avouer
franchement son ignorance, s'est vanté faussement de savoir faire
ces calculs, et a dit des paroles mensongères et présomptueuses. Il
faut, sans lui accorder ni diminution de peine ni autorisation de se
racheter par argent, le frapper de quarante coups de planchette, et
l'envoyer en exil pour toujours à Gning kou t'a (dans la province
de Kirin en Mandchourie), avec sa femme et ses enfants,
45. Décret du 25 août 1669. « Dans ma clémence, je remets à Ou
Ming hiuen la peine de l'exil. J'ordonne qu'il soit frappé de quarante
coups de planchette. 》 Respect à cet ordre.
apparitione, judicatus erat strangulan-
dus. Nunc jam iterum adhibltus ( in
astronomicarum observalioiium Triba-
nali), quum rêvera nesciret com pu tare
caeleslia phseriomena, Imperatoris inter-
rogantis tempore, Ming hiuen non suae
ignoranlise statum juxta veritatem res-
pondens confessus est; contra rursus
falso asseruit se scire compulare, et
libère menlitus est ac se jactavit.
iEquum est Ou Ming hiuen, non data
venia pœnse minuendge aut redimeiidœ
( per pecuniam ), plectere quadraginta
ictibus tabelhe, et cuin uxore li be ris-
que in perpetuum exsilium niittere
migraturum ad Gning kou t'a; decet.
制 Tchéu. Régler, ordre ou lettre
de l'empereur. ^ ] Touéi f . Piepoudre
à une question faite par l'empereur.
杖 Tchâng. Bàlon. On frappe les
coupables soit avec la plus petite ex-
trémité d'un bâton long de 5 尺 tch'eu
5 寸 ts'uenii, épais de 1 ts'uenjiànne
extrémité et de 1 ts'uenn 1/2 à l'autre,
et pesant 1 斤 kin 1 乂" 2; soit avec la plus
grosse extrémité d'un bâton long de 5
tch'eu 5 ts'uen n, épais de 1 ts'uenn
i[2 à une extrémité et de 2 ts'uenn à
l'autre, et pesant 2 kin. Le nombre des
coups est de 10, 20, 30, 40, 50, 60, 70,
80, 90 ou 100.
45. Seplimi mensisvigesimo nono die
acceptum decretum. « Ou Ming hiuen
clemeiiter indulgeo ne in exsilium mi -
gret ; jiibeo eum plecU quadraginta
tabellte icUbus. » Reverenda sunt hœc.
i08 EDITS ET MÉMORIAUX
天
3ÏÏ. 1. Rituuni Tribunalis aliorum-
Kfae Tribunaliam prases, demissus
UÎ10 gradm, serviis luus Kou Pa tai
reverenter scribit de rcverenter accepti
regii edicti iiegoUo.
2. Supradictus scrvus tuus ejus-
■que collegce convenire ac deliberare
potuerunt. Inspioientes conipereruiit
occidentales homines, suspicientes ac
-amantes sapienlissunorum Imperato-
runi inslituta, ex plu ries decern milli-
■busstadiis, trajecto raari, venisse; nunc
curantes perlicere temporum i、ationem ;
utemli arm is ti'mpore, laborantes fabri-
casse militaria instrumenta, bellica tor-
men ta; legates ivisse ad Russiacos ; sin-
ce ro anitno exseruisse vires, et potuisse
com pone re ilia negolia. Opera inei'ita-
que plui'inia sunt.
慕 Mou. Aimer et cherchera imiter,
désirer, regretter.
化 Houâ. Changer, réformer.
3. In quacumque provinciamorantur
Europ^cij prorsus luillus est in quo
禮 鄧等衙 iZ 尙書降 一 竊 〔臣顴 八代餾
題、 s 敛奉
上 諭 事。 該 E 等會 議 得、 查 得 S 洋 人仲慕 .
題化 • 由 ® ^里航 海而來 、現 今治翅 歷法, 用兵 W 亂力造
軍 器火 ®> 差 往阿羅 誡心効 九克成 其 I 勞績甚
多。 各 省居住 II 洋人 益無爲 惡、 亂行 W ^ 鍾非左
道惑 氣異端 生事。 喇 嘛僧道 等寺胤 尙容人 燒香. 行
*^西洋人飽無違法之{^反行禁止似屬不^»^«應
將各處
主 $5! 俱照舊 存&凡 逸香供 奉之人 仍許照 常行土 ^ 不必
禁止。 侯
命下 fv; 日、 通行 直隸各 * 可^
康 熙三十 一 年 二月初 一 二 日會& 本月初 五日奉
#o 俅 議。
109
m, LIBERTE RELIGIEUSE.
Sous le ri' g ne de K'ang hi.
1. Voire servi leur Koii Pa tai, président du Tribunal des ri les et
d'autres Tribunaux, abaissé d'un degré, vous écrit respectueuse-
ment au sujet d'un édit impérial.
2. Votre serviteur et ses collègues ont tenu une délibération, dont
voici le résultat. Des Européens, attirés par le désir de profiter des
sages institutions de nos Souverains, ont entrepris une traversée de
plusieurs fois dix. mille stades pour venir ici. A présent ils rédigent
le calendrier. En temps de guerre, ils ont fabriqué des canons et
d'autres armes. Ils sont allés en ambassade auprès des Russes. Ils
ont montré un dévouement sincère, et ont mené les affaires à bonne
fin. Leurs travaux et leurs services sont très nombreux.
3. Dans les provinces où ils résident, ils ne font aucun mal, ne
causent aucun trouble nulle part. Ils ne séduisent pas la multitude
par de fausses doctrines, ne suscitent d'affaires sous aucun prétexte.
Dans les pagodes des lamas et des autres bonzes de Bouddha, dans
les temples de la Raison et des autres sectes, il est permis de brûler
des parfums et de faire d'autres cérémonies. Les Européens n'étant
coupables d'aucune infraction aux lois, il ne semble pas juste
d'interdire leur religion.
4. Il convient de laisser subsister, comme autrefois, toutes les
églises des chrétiens; de laisser libres, comme d'ordinaire, tontes les
personnes qui vont y porter des parfums ou d'autres offrandes à la
divinité; il ne faut pas les en empêcher. Quand le décret aura paru,
il sera bon d'en envoyer des copies à tous les gouverneurs des
provinces qui dépendent directement de la cour impériale.
Note commune adressée à l'Enipereiir le 20 mars 1692.
Le 22 mars parut le décret suivant : ((Qu'on suive l'avis adopté
dans la délibération. »
faciant malum tiirbateque agant, locus ;
nec prava doctrina obcsecant muUitiidi-
ncm, alienis causis non excilant
negolia. In la ma et aliorum Biiddhfe
ministrorum, Kaliouis cœterisque fan is
templisque, eliam toleratur ut homines
adoleant aromata, agant et in cédant.
Europteos, absque ulla violatae legis
causa, prohibere et inhibere videtur
esse non congruuni.
行 走 King tseôu. Fréquenter,
agir, exercer un emploi, remplir les
fondions d'une charge.
4. Consentaneuiii est singula cyeli
Domini tempi a omnia, sicut prias, ser-
vare et linquere; quicuraqueoiïert aro-
mata apponilve dona homo, sicut prius,
sinere ut juxta consuetudinem agat et
cat; non necesse est prohibere et inhi-
bere. Exspeclalo quo decretum lalum
faerit die, ut com municetur omnibus
directe subditis l'i'oviuciis decebit.
直 载 省 Tchëu li chéng ou 直
省 Tchëu chéng. La province de Tcheu
li; les provinces t\m dépendent immé-
diatement de la cour impériale et
forment la Chine proprement dite.
K'ang hi trigesinii primi anni secun-
di mensis tertio die simul sciipserunt.
Ej usdem mensis quinto die accep-
ta m decretum. «Fiat id quod deliberan-
libus visum est.»
no ÉDITS ET MEMORIAUX
5. Tao koiiang 26 an. 1 mens. ! 25
die accept um edict 議. Antea accepe-
rani a K'i ( Kouaiig toung et Kouaiig si
proctorc ) et aliis lilteras, quibus lesta-
ban tu r eos qui discunt et seqiuinlur
cieVi Domini docLiiiiani, esse probos
homines; rogabant ne plecterenlur poe-
na. (Dicebant) eos insliluere ad ofTeren-
(lum et colendum loca et œdificia, con-
venieiites siraul rite a do rare, exponere
crucem pictasve imagines, recitare
pi'eces aut explicarc doc tri nam ; non
expedirc inquirendo inhibere. Omnia
ilia jam ex consulto fmnt.
供 Kôung. Étaler, exposer, offrir.
G. Christiana religio quum perlineat
ad hortandos homines ut faciaiit bonum,
a ca?[eris pravis seclis longissime rcce-
dit; et jam concessi ne christiani iii-
quireientur aut iiihiberentur. Hac vice
illud quod oratores rogant, etiani con-
gru u m est to tu m anuuere ut flat.
體 T'i Corps ; un ensemble, un
tout complet ; la substance ou la
道光二 十六年 正月二 十五日 *
上; i 前 據耆等 奏擧習
天主 教爲善 W 人請 兔治 其 設立供 奉處^ 會同禮 供
十字 架圖^ 誦 « 講說、 毋 庸查氣 均已侬 議 行 矣。
天主 教旣係 a 人爲善 、與別 項邪教 迥不相 É 業已 准免查
氣 此?^ 所 請" 亦應 一 體准 行。 所 有康熙 年間各 省舊建
天、 王 *f 除改 爲廟 宇民居 SA 毋庸 杏一辦 外其原 舊 房 &如勘
明確 【艮 准其鈴 還 該 處 奉教之 人至各 省地方 {ai 接 奉
諭 肯接, 如將實 在習學
天 主教, 而: S 不^ 匪^ 濫 行查氣 卽予以 應 得 處分。 其有 藉
教爲 眠及招 集遠鄕 W 人勾 結一 S 眠或 別教 匪徒假 託
天 主 教 名,藉 端 滋 事, 一 切作 奸犯? é 應得 罪各倶 照定例
LIBERTÉ RELIGIEUSE
111
Sous le règne de Tao kouang.
5. Édit du 20 février 1816. Déjà auparavant, K'i et d'autres
m'avaient adressé des lettres dans lesquelles ils attestaient la bonne
conduite des chrétiens, me priaient de lever les peines portées contre
eux; et disaient qu'il ne fallait pas les rechercher, ni les empêcher de
bâtir des églises, de s'y réunir pour les cérémonies du culte, d'ex-
poser des croix et des images, de réciter des prières, d'expliquer la
doctrine chrétienne. Leurs demandes ont été pleinement accordées.
6. La religion chrétienne ayant pour but d'exciter les hommes à
la vertu, est fort différente des sectes perverses; déjà j'ai supprimé
les enquêtes et les interdictions auxquelles elle était soumise. Ce
qu'on demande cette fois, doit aussi être entièrement accordé.
7. Au sujet des établissements religieux qui ont été fondés au
temps de K'ang hi dans les diverses provinces, excepté ceux qui
ont été changés en pagodes ou en habitations particulières, et dont
il ne doit pas être question ; j'accorde que tous les bâtiments qu'il
constera avoir appartenu à ces établissements, soient rendus aux
chrétiens de la localité où ils se trouvent.
8. Quand dans chaque province les autorités locales auront reçu
cet édit, si quelque officier se permet de rechercher et d'arrêter des
hommes qui sont vraiment chrétiens et n'ont fait aucun mal, il
devra être mis en jugement, en vert a du présent décret.
9. Mais ceux qui sous couleur de religion feraient le mal, attire-
raient et réuniraient des hommes de pays éloignés, les engageraient
dans une cabale et les exciteraient à une mauvaise action ; de même,
les malfaiteurs qui, appartenant à une autre société, se couvriraient
du nom de chrétiens et chercheraient à susciter des affaires ; tous ces
coupables doivent être punis selon la gravité de leurs fautes, et tout
doit être réglé d'après les lois.
partie principale d'une chose; forme,
ligure, manière, espèce. — 1 ï 十. Tout
l'ensemble, de la même manière, sans
disliuction.
7. Quœ liabebant, K'ang hi annis in
quaque provincia olim exstructa cseli
Domini templa, exceplis illis quai inu-
lala sunt in deorum fana populariumve
domos, de qui bus non expedit inquirere
et agere; eorum pristina anliqiiaaedificîa
et conclavia, si inquisitione facta mani-
festum certunKiue sit ( eorum fuisse),
annuo ut ea reddantur ejusdem loci
ChrisUanis.
8. Postquam in quaque provincia
locorum prsefecli Iraditum acceperint
hoc edictum, si quis eos qui rêvera se-
cjuuntur discuntcjue christiaiiam doctri-
nam et prorsus nihil fecei'unt mali,
libidinose inquîrat aut appréhendât,
stalim concedo ut oporteat staluere de
ejus sorte.
9. Si vero siiit qui, pnetexentes reli-
gionem, faciant malum, et convocent
congi'egentque remote regionis incolas,
alliciant coiisocieiitque, decipiant et
inducant (ad maie agendum ) ; aut si
sint aliai'um sectarum nefarii homines
qui, falso iiiniteiites chrisUanse reli-
gioiiis noinini, quœsHis causis, diffun-
dant turbationcni; onines qui agent pra va
et violabunt leges, oportet habeant dam-
nalionissenteiitiam; et omnia ex statulîs
Icgibus gerantur et componantur.
112 EDITS ET MÉMORIAUX
associer, s'attacher, s'unir, adhérer, se
coaguler; contracter un engagement,
pacte, contrat ; terminer une atfaire.
10. Ut oliiii, j uxta nunc stalutas pra-
scriptiones, cxtera gealis hominibus
generatim non conceditur ut eanL in
interiorem regionem et tradaiit doctri-
nam ; idque ad osteiideuduin cliscrimea
et disliijclionem ( interSinas et exteros).
Hoc monilum ( pnefecli ) faciant ut
omnes uoscaut. » Reveremla suul haec.
singulis exteiis regnis negotia Tribunal
reveronter scribit, monendi clare et
rogandi decreli causa.
12. Infimi servi inspicientes reperi-
nius, de propagandas catholicai religi-
onis toto illo negotio, jam concessum
esse ut iiulucerentur interioris regionis
iijcula:? illam exercendam. Insuper,
supei ioris aiiiil undecimi mensis secun-
do die, reve renter acceplum est regium
decretum;
Kie. ; Vouer, lier, attacher.
辦 理仍照 现定章 程外. 國人概 不准赴 rS 地傳 教以示 隱
區 別。 將 此 諭 令 知 S =^
總理各 國事務 衙門謹 ,
奏, 爲奏明 講
昔氣 竊查傳
天 主 教 一 事、 業 s 准 令 內地 民人行 Si 、1 ^於 上年十 一 月. 初
二日 敛奉
» 會。 嗣殺 各 該地方 官、 於 凡 ^^î- 渉 習 敎 事 仵, 務 須 查 明 根
,^待平辦1!?如習教者^^係安分守已謹箭自^則同
係中國 赤子。 自 應與不 習教者 一 體撫字 。不必 ^ 習教
而 有所刻 1^ 等 lUt 此。 欽遵行 知各省 督撫遵 ^在^
嗣據法 國欽達 大臣布 爾布隆 照會內 、稱前 此各省
所以辦 lïl^ 協 w:^ 皆因民 祈輒演 m 赛氰等 ss^
LIBERTÉ RELIGIEUSE
113
10. Comme auparavant, d'après les règlements actuels, aucun
étranger n'est autorisé à pénélrer dans rinléricur des terres pour pro-
pager sa doctrine; ce qui m cl une différence en Ire les Chinois et les
étrangers. Qu'on fasse connaître partout cet édit. Respect à cet ordre.
Sous Je règne de T'oiing IcJieu.
11. Le Ministère des affaires étrangères écrit respectueusement
pour informer clairement rEiiipereiir et solliciter un étlit.
12. En examinant ce qui coiicenie la propagation de la religion
catholique, nous voyons que déya il ostpermis d'engager les ha])itants
de rintérieur des terres à le in brasser. De plus, le 3 décembre de
l'aiinée dernière ( 1861 ), a paru l'édit suivant :
13. (c A l'avenir, dans toutes les affaires qui concernent les chré-
tiens, les autorités locales devront s'efforcer de coiinaîlre à fond la
cause et décider selon la justice. Si vraiment ies chrétiens se tien-
nent dans les limites du devoir et s'appliquent sérieusement à se
bien conduire, ils sonl toujours les tendres enfants de la Chine ; il
faut les pro léger et les aider avec la même affection paternelle que
les autres. On ne doit pas, à cause de leur religion, les soumettre à
des vexations ou à des exaclions.» Telle est la teneur du décret.
Respect à cet ordre.
14. Obéissant avec respect à ce décret, nous avons écrit aux vice-
rois et aux gouverneurs particuliers des provinces des'y conformer,
comme les archives en font foi. Ensuite nous avons reçu de son Excel-
lence le Ministre de France M. de Bourboiiloii une lettre dans laquelle
il dit que jusqu'ici dans les provinces tous les désaccords avaient
pour cause les dépenses pour les supplications, pour les comédies,
13. « la postera m, omiies propiii
locurum prœfecli, in omnibus ad chris-
litmos alliiienlibus rdms, conari debe-
bunt ut in(|uireiitos dispiciant l'adicem
et processum, et tenaces a'quitalis, cu-
rent ac componatit. Si vere clirisliani
siiU qui placidi in sua sorte coiitiiieant
se, sefliilo et diligenter sibi aUcndaiU,
tune, sicut alii, sunt Medii regiii tenelli
filii ; tiecessario oportet eos, sicuL ilios
qui non ; sunt chrisliaiii, eodein inotlo
fovere et paterne ainare. Non oporlet,
quia sunt cbiîstiuni, ul sit quod
( pnpfecli ) Injuste cxigant. » Ejusiiiodi
res. Reverenda sunt hxc.
14.. Reverenter obsequentes, missis
1 Uteris nionuimus omnium piovincia-
rum turn générales turn particulares
prœtores, ut obsequenter age re lit. Ex-
stant liltera. Deiiide accepimus in Ga 卜
I'ko legali miiiislri Bourbon lou litteris
dicUmi hue usque in ({ua(|uc provincia
il lam, iiioph'i- (! uain res cu ratio conipo-
sil;(M(uo sunt noil coiicorditer, caiisani
semper fuisse quoi I, in populo, siippli-
calioiium, comcediarum, coiigi'ogaturum
ad gratias agendas cœtuum et similiura
re ru m expeiisas, quœ aii【ea non fueniut
qnas clirisUaiii dcbobîint solvoro, ta m en
l)ro[iiiorum locoruni |tr;i'r('cU iii'erciilur
lacei'e ut clirisliniii can) non chi isliaiiis
incoliseadeni k';^;(' s()|v(jrt'iit pro sua par-
te ; chrisliaiios auieiii nui mo ciM'【<— ' nolle.
Rogavil III julN'Tf iiliii' siiiguli pruprii
loconiiii |ira'!ccli ii<; in poslei uiii ( clu'is-
lianis ) imiMMarî-iit [)ar(eni ( lioruni U i-
butorum ). Iiisiiper oudiviimis eiim co-
ram diceiilcni iiii^sioiiarios omncs esse
8
EDITS ET MÉMORIAUX
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主
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m.
教、 K
後
者、
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144
111
教
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士、
請
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行
係
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臣
査
端
各
截
布
各
方
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教.
爾
省
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地
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布
習
人。 方
不
m
教
官,
習
M
民
見
以
教
祈 K,î. Pl ier le Ciel.
15. Servi lui p rosi rati considérant
c Li j u srj u e p r 0 V i n c i 03 c h ristianos, etsi exer-
cent christianam religionem, eliam esse
Medii regni cives. Insuper audivimus
Galiiiii légat 讓 uiinistrum Bourbouloti
voce diceiUem illiiis religionis, eaquibus
liorlatur homines, prêecepla nulla non
esse ut reverenlia ac honore prosequan-
tiir regem et su péri ores, diligenler ser-
vent Medii regni leges et staluta. Ejus-
modi verba. Inde coiisentaueum est
所 民
請 旣
傳 不
教 願
士 與
不
見 習
地 教
方 者
宫, 一
律
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其
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傳 派。
教 至
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省,
以
狻
凡
習
敎
人
於
切 :
出 ;
文 (-
honeslos viros; quam adeuntetinvisunt
locoriim prafectos, carandum ostcndere
et adhibere honorificum mod am. E jus-
modi verba.
方 Fàng. Can't" rectangulaire ;
lieu, terrain ; régulier, correct, irré-
prochable ; règle, moyen, méthode ;
distinguer, discerner, comparer; sem-
blable, conforme, convenable; à l'ins-
tant même, ne faire que commencer.
謁 lè. Faire connaître; faire visile,
recevoir un visiteur.
君王謹 守中國 法脱等 Sîi 自應 一 律醱 級以示 一 視同仁
w & 一腺 賽 氤 等 氣 齒 非 正 項 差 搖 可 ±?、 該 教 民
既 不 願纖派 、自未 便過爲 勉强/ W 致重佛 ®: 。臣 #
LIBERTÉ RELIGIEUSE
115
pour les actions de grâces et choses seml)lal)Ies en usngc parmi le
peuple; que les chrétiens n'y devaient pas contribuer; que néanmoins
les autorités locales voulaient forcer les cliréliens à payer leur part
com me les antres, ce à quoi les chrétiens ont une vérita blc réj)ii-
giiance. Il demande qu'il soit défendu à toutes les autorités locales
d'imposer dorénavant ces sortes de con tri bu lions aux chrétiens. De
plus, il a dit de vive voix que tous les missionnaires sont des hom-
mes respectables ; que, dans leurs visites aux autorités locales, ils
doivent être reçus avec honneur. Telles sont ses paroles.
15. Vos serviteurs considèrent que dans chaque province, bien
que les chrétiens observent les préceptes de ia religion catholique,
ils restent toujours sujets de l'empire chinois ; que de plus, comme
l'assure le Ministre de France M. de Bourboiilon, cetle religion, dans
tous ses enseignements, recommande le respect envers le souverain
et les supérieurs et robservation exacte des lois de la Chine. Il
convient donc de traiter les chrétiens avec la même affection et la
même bonté que les autres, et de montrer une égale bienveillance
envers tous.
16. D'ailleurs, les contributions pour les supplications, pour les
actions de grâces et choses semblables ne peuvent être mises au même
ni II g que les contributions légales. Puisque les chrétiens ne veulent
pas les payer, il n'est pas expédient de les presser trop, avec danger
de froissergravementlessentiiiients d'un grand nombre de personnes.
17. Vos serviteurs ont déjà écrit à tous les gouverneurs de pro-
vinces que, au sujet des dépenses communes, si l'on excepte les
contributions légales, pour toutes les autres dépenses, commecelles
relatives aux supplications, aux comédies, aux actions de grâces,
puisque les chrétiens ne veulent pas payer leur part comme les au-
tres, il convient de ne pas l'exiger.
18. Quant à la demande de recevoir honorablement les mission-
naires qui vont visiter les autorités locales, les missionnaires
(l'une voiture ; véhicule ; la terre;
beaucoup, multitude.
il. Servi tui jam miserii iit liLteras iii
omiies provincias, ( mon en les) in pos-
tcM'um, quicumqiie erunt chrisliani, iii
omnibus in qaibus sol vend a est pecu-
nia rebus, exceplis logiliiiiis tiihulis,
ad cEeteras res, ad siipplicaiulos dcos,
ad agendas comoedins, ad !] jraliartini
action am cœliis, ad liiijusmorli res ox-
pen den tl a m pce uni a m, siipradicli cliris-
tiani quia non vol mit cmn aliis mm
chrislianis cade m lego coiilV'i re, tunc
decet exiiiic'i'o eus ne deiil pro sua parle.
18. Q 11 0(1 ntliiiel ad iil '|iiu(l rogalur,
ut, (|iuim niissioiiaii ail c mit t'【 iiivi-
cadem lege di lige re ac foveœ illos,atqne
lia osleiidere cjusdem in uiunes l)enevo-
It'Ml'uc et paris l)enoficenliLe proposiluin.
聲 Chêng. Son, ton, voix, renom-
mée; bruit public, l'éinilaliun ; infor-
mer, annoncer, nouvelle.
16. Piveserlim, ad rogandos deos, ad
congregandos graliarum ageiuJarum
causa cœtus, ad hujusmodi res q iur
minime cum legiliniis oneribus publi-
cis possunt comparai'i, quum illius
religionis homines noiiut solvere ex pen-
sas pro sua parte, rêvera non expedit
niniium urgere, eo ut g ra viler offeiulan-
lur inultorum animi.
舆 lû. Les limons et le plancher
! 16
EDITS ET MÉMORIAUX
sunt locoriim prccfectos, curanduni sit
excipere illas lionorifico, (q iiod aUiiiet
ad ) illam rom, quonîam niîssionarii
sunt q nos exlera génies laudaiU et
inagni faciunt viri, locorum prcefecli
ideo debertt traclaro illos bon orifice;
elïam jam inisiiiias mandata ad oiniics
turn générales turn pa rlicu lares |)ra>
tores, ut pro nobis jubeaut jaxla (illuin
modum) fieri.
層 Ts'éng. Étage, couche ; super-
posé, répété; particule numérale des
choses ajoulées ou superposées.
19. Nunc rursus accepimus a Gallia)
legato Ministre Bourboulon dictum,
poslquani omnium provinciarum pr^e-
lores traditum accoperunt an lea
pluries lala décréta, simul etexteraruin
reruin Ti'ibunalis litteras, în omnibus
atlinenlibus ad chiislianos rebus, sicut
prias, ( pnefectos ) non ri uni potuisse
( animum inducorc ) ut omnino obse-
q Lie nier gérèrent et coiiiponerent.
涉 Chë. Traverser l'eau à gué j
士係外 國椎重 W 人地方 宫自 應待以 體 IM, 亦經 行
令各督 撫轉餅 照辦。 兹 櫝據法 國欽達 大 布爾布
. 隆聲撒 各省接 翠前次
諭氣 献總理 衙門咨 文後、 於凡 交渉教 K 事件, 仍 未能恪
遵辦嘎 臣等查 各省地 方官辦 事每多 枸泥。 法國錄
差大臣 布爾布 隆: 所 稱、 於接奉
諭氣及 臣衙鬥 咨 文^ 未盡 認 眞 辦歡 此等情 厭恐亦 勢
所不 應再 請
昔 飭令各 督撫轉 飭地方 6^, 務 照 前咨、 於 凡交渉 教民事
. ft. 務 須 迅 速待 平辦理 > » 得意爲 輕重, 亦毋得 故 爲
遲 延、致< "教民 屈抓再 法國條 約第十 三欽^ 所有
或 寫 或 亂 奉 禁
天 主 教 各 明 無 論 何 處、 槪 行 寛 兔> §r 語。 查 此數語 係指捉
前所奉 禁止
JJBEIITE iUaiGlEUSE 117
étant des étrangers estimés et respectes dans leur pays, les autorités
locales doivent les trailer avec honneur. Déjà nous avons ce lit à
tous les Yice-rois et à tous les gouverneii rs particuliers des provin-
ces de donner des ordres en notre nom à Icii rs subordonnés.
19. A présent, M. de Bourl)oulon, Ministre de France, nous dit
que, après que tous les gouverneurs ont reçu à plusieurs reprises les
décrets impériaux et les dépêches du Tsoung li ia menn, les officiers,
dans les choses concernant les chrétiens, ne peuvent pas encore se
résoudre à s'y conformer, et continuent d'agir comme auparavant.
20. Vos serviteurs savent que, dans chaque province, les officiers
traitent s ou vent les affaires d'après leurs ick'es particulières, aux-
quelles ils sont opiniiUi'émei.i〖 attachôs. Ce que dit M. de Bourboii-
loii, Ministre de France, à savoir, qu'après avoir reçu l'es édils impé-
riaux et les dépêches de vos serviteurs, les officiers n'ont pas encore
traité les affaires avec tout le soin désirable, cela devait, ce semble,
arriver inévitablement.
21. Nous croyons devoir solliciter un nouveau décret ordonnant
à tous les vice-rois et à tous lesgouverneiirs particuliers des provin-
ces de signifier aux autorités locales qu'il faut se conformer aux
prescriptions contenues dans dos lettres précédentes ; que, dans tou-
tes les affaires concerna ni les chrétiens, il faut agir sans retard et
selon la justice ; qu'il ne leur est permis ni de diminuer ni d'exa-
gérer rien à leur gré, ni d'user voloiîtairemciit de délais, au préju-
dice des chrétiens.
22. Enfin, le treizième article du traité conclu avec le gouverne-
ment français porte que les edits ou décrets, soit écrits soit impri-
més, qui ont élé rendus cou Ire la religion catholique, en n'importe
quel endroit, cesseroni: tous d'être appliqués.
23. Cet article désigne tous les edits rendus autrefois contre la
traverser, voyager, passer, s'écouler,
éprouver; être mêlé dans une affaire,
tomber dans une faute ou un défaut ;
concerner; connexion, relation, con-
séquence.
20. Servi tiii exploratura habent
cuj usque provinciœ locoruin prœfectos
in ge rend is rebus sœpe mullum tenaces
esse suae sententioe. Galliœ legatus mi-
nister Bouitjoulon id quod dixit, accep-
tis régi is de ere Us et nosh'i Tribunalis
lilteris, (prœfeclos) non du m oninino ex
cognitione certa composuisse negolia,
ejusniodi res forsau eUain necessario ea
erat (juam non pote ram us vitare.
認 Jénn. Prend l'e connaissance,
connaître, se rappeler, juger, avouer.
J 與十 tchênn. Prendre une connais-
sance exacte, examiner avec soin.
拘 Kiû. Accrocher, retenir, arrêter,
saisir, ne pas lâcher prise.
泥 Gnî. Boue, mortier, boueux. ||
Gni. Embourbé, arrêté ; refuser d'avan-
cer, opiniâtre.
21 . Coiiscntaneum est riirsiis rogare
décret 画 quo jubeaiitur omnium pro-
viiiciarum pi'îelores lu m générales lu m
parliculares pro Imperatore monere
locoruin [―、 rafectos conandum esse obse-
qul priori bu s litteris ; in omnibus per-
liiuMitiliiisad chrislianos iiegotiis, conan-
dum esse absque moi'aetjuxta sequilateni
age re ac componere ; i 丽 Ike re ad libi-
dinem res facere levioresaut graviores,
nec licere consiiUo moras traliere, eo ut
faciant ut clirbliani palianlur injuriam.
]\S EDITS ET MÉMORIAUX
天
乂、
天 天
ZI-
上
旨
皇
主 主
m
奏 教
乂、
諭
奏, 上
Wl 教
原
法 民
總
同
m
訓 上
仍
刊 應 旣 各
以
國 事
理
治
示 下
此 請 已 文
m
件、 各
元
遵 文
條
等 查弛件
人
國
年
行。 義》
欵
華明, M 而
行
速
事
謹 較
內
Lh 一 所 雷。
善
待
務
月
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寛
明 律有現
爲
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文. 革各在
本、
辦
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八
具 貫。
字 益除. 項
m
理
奏
0.
是
懞. m 嗣 明
熙
塞
SRI
內
改
舊 後 文、
飭
閻
可
爲
例 々P 已
間、
前
地
奉
行
革
所 修 在
曾
據
方
除。 載、 新毋
經
該
官.
處、
全 例、 庸
准
於
伏
於
行不議
行
門
交
此
删 再 之
是
具
渉
條
去。 it 列。
屈 K'iù. Courber, plier, soumettre,
d'argent; ressource, moyen ; particule
humilier, afllige
r, opprimer, traiter in -
numérale des affaires, des objets,...
justement, contraindre, s'abaisser, dai-
23.Ins
3icien
tes comperimus ilia ali-
gner, inviler.
(juot verba ad designanda olim accepta,
抑 ï. Comprimer,
opprime
r, acca-
qail)us pre
liibit^
i est catholica religio,
bler, contraindre, vexer, abaisser, hu-
omnia edicta, did. Nunc quum catho-
milier, injustice
, calomnie.
lica religio jam desieril prohiberi, quas
22, Pi'cOtere
a, in
facli cum Gallia
habemus,
oin nés piiblica^ littéral jam
foederis dccimo tertio capile (i
icitur) :
inter illas, de quibus non agemlum est,
(( Quas Inibent,
sive
scri|)l;e,
sive il 卜
re[)usitie sunt.
狗 uum est rogare ut
cisai (et impress;e ), accoijl^t
quibus
pertiuisitcie
claire, pari modo deleUie tol-
prohibetur chr
stian
a religio
omnes
lantur; uUleinceps, si conQciatiir novus
publicîB HUerse, in
luocuinque loco,
codex legu
m, 110
1 iricidantur hujasmodi
simul indulgenter doponuntur ( i. e.
prohiben tes publicoe littera; el ut anli-
non
erunt in us
u). ))
Ejusmodi verba.
quLis legum codex quas conlinet,
欽 K'ouàn.
Désir, sincère,
dévoué ;
omnes deleta3 tollantiir; ut insupcr, in
article, paragraphe.
objet,
somme
, foederis cap He,
LIBEUTK liKLir/EUSE
119
religion chrclienne. A present que les defenses portées contre la
religion chrétienne sont levées, tous ces edits ou décrets sont rangés
parmi les documents dont il ii'csl plus question. Il nous semble bon
de p reposer qu'ils soient cherchés avec soin, effacés et supprimés
tous; qu'a l'avenir, quand on fera u ne nouvelle édition du code, on
ne grave plus de défenses semblables, qu'on les retranche des
anciennes éditions, et que, dans le traité, rexpression cesseront dêlre
appliqués soit remplacée par celte autre sont abroges et supprimés,
expression qui s'accorde bien avec ce qui précède et ce qui suit.
24. Convient-il de faire ce que nous venons de proposer? Nous
prions humblement rEmpereii r de donner ses avis et ses instruc-
tions, afin que Von s'y conforme. Nous avons écrit cette lettre avec
respect pour informer rEmpereur et solliciter une décision.
25. Le 4 avril 1862, le Conseil privé a reçu l'édit suivant: a Le
Tribunal des affaires étrangères nous adresse une lettre par laquelle
il nous prie d'ordonner que, dans toutes les affaires concernant les
chrétiens, les au lorités locales décident selon la justice et sans retard.
26. 0: Déjà auparavant, le même Tribunal nous avait écrit que la
religion catholique, qui est celle des Français, a pour but d'exhor-
ter les hommes à faire le bien, qu'elle a été autorisée sous K'anghi ;
tur illa locLilio mutetur in abrogautur
et tollunlur, (((uœ loculio) peroptalo
cum pracedeiUiiim et se((ueiiliuni
verborum sensu apte eonnexa convenU.
她 Chéu. Détendre un aix; relâ-
cher, se relâcher, accommodant, in cl iil-
gont, négligent; modérer, diminuer,
calmer, dissiper.
律 Liù. Loi, règle; donn-er des lois
ou des règles. ~ * I ï 十. D,après une
seule et iiiOme loi, de ianieme manière.
例 Li. Me II re en ordre, disposer,
classer; statut, règlement. 律 | Lois
et statuts. ,
'% K'ouàn. Vaste, ample, large, gé-
néreux, magnanime, libéral, indulgojit,
pardonner, faire grâce.
^ Mién. Éviter, échapper, sauver,
délivrer, exempter, dispenser, pardon-
ner, ôler, déposer.
聯 Liên. Ensemble, continu, allié,
associé, pareil, joindre, unir, associer.
24. Si lit, necne, facieml;^ rcs? pros-
trali rogamus ut Im peralor det pracepta
ac monila, quibus obsequen ter agetur.
Observanter et reverenter scriplis lit-
teris, feci mus libellum et rogamus de-
a、€tum.
處 Tch'ôu. Habiter, demeurer, se
reposer, établir, placer, fixer, statuer,
décider. || Tch*6u. Demeure, lieu, pla-
ce, chose, affaire, article, circonstance,
état, condition, degré.
25. T'oung tcheu primi anni terlii
m en SI s sexto die, privatum Consilium
accepU régi 誦 decretum. «Renim ex -
terarum Tribunal scripsit, quo rogavit
ut juberemus locorum prsefectos, in
perlineiilibus ad christianos rebus, sine
mora juxta a 零 itatem agere et corn po-
il ere, un am libellum.
交 Kiâô. Croiser, donner, échanger,
coiUigu, ensemble, mutuellement, re-
kUion, connexion.
. 件 Kién, Particule numérale des
choses.
26. « Jani an tea acceperamus ab eo-
dem Tribunali scriptas litteras, (qnibus
dicebat) GaJIorum christianam religio-
nem suapte natura habere, ut hortetur
homines ad faciendum I 扇画, pro suo
pi'oposito; K'ang hi annis, jam coiices-
sum esse ut cliffunderetur ; ideoque
(Tribunal rogabat) ut date edicto,
jubei'emus locomm prafectos coim -
uie liter res conipoaere.
m
EDITS E^T MÉMORIAUX
妥 T,ouà. Tranquille, paisible, en
sûreté, ferme, solide, stable, bien con-
ditionné, arranger convenablement.
27. « Nunc accipimus ah eodein Tri-
buuali litteras(:iuil)asdicit,cHiteaplunes
palam dalis ediclis, riirsus jam idem
Tribunal luisisse lilleras in omnes pro-
vincias; locorum pnefcctos, accepUs
litteris, nondum oiniiino iiispexisse ac-
cu l'a to, nec convciiionter res conipo-
suisse. Ejusmodi verba.
28. « Jubem us omnium i)rovinciarum
luin générales tuin parliculares pr?e-
lores pi,o nobis m one re locorum pra>
feclos, ut seqiianlur ea (lu^e bac vice
proposila sunt nobis ; in omnibus per-
liiieiiLibus ad christianos rebus, conari
oporlere iit sine mora juxta ? equitatem
agant et componanL; non licere ad libi-
dinem fa ce re res leviores aut graviores;
ut ostendant unius in omnes existima-
tionis et paris beneficenlice propositum.
In Jibello rogalie res om【】es vol urn us
ut e\ Tribunalis consulto liant. » Reve-
rend a sunt l】a?c.
^ P'îng. Horizontal, do niveau,
de même hauteur, en équilibre, bien
tempéré, égal, uniforme, uni, sans aspé-
rité, juste, impartial, calme, paisible,
ordinaire, commun, vulgaire ; aplanir,
mettre de niveau, peser, apprécier,
tenir, la balance égale, pacifier, sou-
mettre, calmer.
均 Kiùn. Égal, uni, de niveau,
以 降&, 令地方 官 安 爲辦瑙 兹據該 KE 門奏 稱、
前?^ 明 降論曾 iV 複經該 衙門行 文各^ 地
方 {ni 於奉文 後未盡 認 眞 妥 辦、 等 語。 著 各該督
撫 幢箭地 方官、 照依此 1^ 所奏, 于凡交 涉教民
事^務須迅速待平辦1^不得意爲輕1以示
1 視同仁 W 氪招內 所請各 慨均著 依議化 軸
同 治九年 六月初 二日奉
上 誇 「前 因天津地^^有匪徒迷柺幼 孩 、牽 渉教 *s
. 民間懷 疑起^ 將法 國領事 羣毆斃 4i 焚鳗
教堂 > :s„3 旌命 多人兼 誤 殺俄 ii 商 人、 情 形甚 B
可& 業經降 ^li » 祟厚 及辦理 不善 iV 地方 &i
TROUBLES DE T'iEN TSIN
121
cl il nous avait prie d'ordonner par un éclit aux autorités locales de
traiter et de régler les affaires convenablement.
27. 、、 A présent, le même tribunal nous écrit que, après les edits
publiés successivement, il a envoyé plusieurs fois des lettres clans
toutes les provinces ; que les autorites locales, lesa3^ant reçues, n'ont
pas encore examiné ni traité les affaires avec le soin requis. Telle
est la teneur de sa Icltrc.
28. (( Nous enjoignons a lous les vice-rois et à tous les gouverneurs
particuliers des provinces d'avertir les autorités locales que, dans
toutes les affaires concernant les chrétiens, il faut, comme le Tribu-
nal le demande, agir et décider sans retard et selon la justice, sans
rien diminuer, sans rien exagérer ; et montrer ainsi une bien-
veillance, une bonté égales envers tous. Nous ordonnons que tout
ce que le Tribunal des affaires étrangères a proposé dans sa lettre,
soit exécuté conformément a son avis. 》 Respect à cet ordre.
IV. TROUBLES DE T IEN TSIN.
Édit du 30 juin 1870.
1. A T'ien tsin, des malfaiteurs aj'ant ensorcelé et volé des en-
fants, ontaccLisédececrimcrorphelinatcatholique; le peuple a conçu
des soupçons el s'est soulevé. La multitude a frappé et mis à mort
le consul français, brûlé et détruit les maisons des missionnaires,
massacré beaucoup de personnes, et tué par erreur un marchand
russe. Ces désordres sont tout à fait lamentables. Déjà nous avons
ordonné de livrer d'abord nu Tribunal des peines et de mettre en
accusation Tdi oung Heou et les autres officiers qui n'ont pas fait
juste, impartial, équilibrer, proportion-
ner, régler; également, sans excepUoii.
IV. 1, Antca, quia in Tien tsiii re-
gione fuerunt nefarii homines qui ohcLe-
caiites rapuerant juvenes puei'os et hn-
plicuerinit catholicum liospilium ; in
populo, con ce pli s suspicionibiis, exorta
est tm'hatio. Gai lue cousult'm grogatiin
coiituderuiit ejasque extinxoruiit vi-
tam. Incenderunt et diruerunt missio-
iiariorum domos et exlinxeruiit vita ni
iiiullorum hoininum; simul errore ocd-
derunl russiacum mercalorem. IlUc res
valde SLiiiL dolendie. Jam edidimus dc-
c relu m, ut Tch'oung Heou el in rebus
gere.îjdis non bonos locorum pnefectos
prias trarlerent Tribunali ( pœnarum),
quod delihcrabit et statuait. Insiipor jus-
eini us Tseng Kouo fan pcniUis inquirero,
scribere ad nus Miteras; et qui obcic-
cantes rapueriit pueros, nebiilones, et
qui auctores fuerunt perturbalionis, ho-
mines scelestos, severe appreliendere,
corripere ac punire
津 Tsïn. Gué, endroit où l'on passe
Feau à gué ou en bac; salive, suc.
匪 Féi. Non, ne pas, sinon ; mé-
chant, injuste, pervers, brigand.
徒 T'ôu. Disciple, apprenti, classe
d'hommes, homme vicieux, piéton,
fantassin, bannissement temporaire,
pied nu, sans armes, inoccupé, inutile,
inutilement, sans molif, seulement.
拐 Kouài. Tromper, séduire, em-
baucher, atlirei' par ruse, obtenir par
fraude, crochu, coudé, boiteux.
牽 K'iên. Tirer ou traîner après soi
un animal ou un objet à l'aide d'une
corde; attirer, entraîner, retenir;
impliquer, conipromeltre.
EDITS ET MÉMORIAUX
畔 Hin. Sacrifice sanglant, frotter
un objet avec le sang d'une viclime;
fente, défaut, faute; désaccord.
2. Quocirca cogitamus, ex quo cum
singulis gentibus cominutantu r merces,
quoLies accidit connu une nogolium,
lolies esse convenla servanda. Si iiro et
ex ten, turn mercatores turn populares,
iîi ter se con versanlur pacifiée jamdiu.
Regia curia eodem modo considérât,
pari beneflcenlia prosequitur omnes;
solum discernit bonos -et malos, non
discern it populares et chrislianos.
^ lôu. Mauvaise herbe qui res-
semble au millet ; hypocrite, mauvais.
3. Inter cujiisvis loci nefarios homi-
lies, si si lit qui in umbra sagitLis i m pe-
lant chrislianos, agentes peiTida vio-
lent leges; statim oportel juxta tempus
âiKjuirere, apprehendere, minuta cura
■scrutari et clispicere, severe corripere et
punire. Num decet si nere illos fa cere ut
rudis plebs diffundat seratque inaues
raiiiores, stolide agat et comnioveat
tumiiltum ?
播 Pouô. Semer, disperser, publier,
bannir, rejeter,
謠 laô. Chanter seul; dire du mal,
calomnie, mauvais bruit.
滋 Tzéu. S'éleiidre comme un li-
quide, croître, propager, beaucoup,
arroser, imbiber, gratifier, protéger,
souiller, suc, savoureux.
4. Hac vice, Tien tsin qiium fuerit
in populo lurbalîo, li mend uni est ne in
quaque provincîa, quin possit vitarî,
propter hoc concipiaiitur suspiciones et
oriaLur discordia. Ed ici m us ut omnium
rccte suhjeclarum provinciaruin ( id
est, decern et octo proviticiarum Siniaï)
pratores turn générales turn parlicula-
res districte moiieaiU, quos subditos
liabent, locorum prajfectos curare debe-
re ut diligentissime signiricent, edicant
先行 1^ 鄧 議 氣仍令 曾國藩 確查具 ts^
ïsa 將迷柺 人口國 及 爲首滋 事人^
嚴 查 懲 ÎÉ 因思各 國通商 « ^ 遇有交
渉事^ 皆 有條約 可循。 中外商 民相安
已久朝 @ 一 視同 仁但分 K 莠, 不 分 民
^各處 匪徒、 如有 影射教 B^, 作 奸犯科
^ 卽 應 隨 時 訪 、詳 細 究 明* 從 嚴 懲 辦。
豈 可 任令愚 民傳潘 0 Î 一一一 !!、 妄 行 生事。 此
天津旣 有民間 滋鬧. îV 事、 恐 各省亦
所不^ 因此 懐疑起 4。 着各直 諫, 督撫
嚴餅所 屬地方 {a£ 務須剴 切曉諭 « S
彈壓、 益將 各處通 商傳教 地方, 隨時保
鼠 毋 任愚民 藉 端滋事 • 敛 此
TROUBLES DE T' 薦 TSL\
123
leur devoir. De plus, nous avons chargé Tseng Kouo fa n de faire une
enquête exacte, de nous envoyer un rapport, de faire saisir et de
punir sévèrement les ensorceleurs elles voleurs d'enfants, ainsi que
les principaux auteurs des troubles.
2. Nous considérons que, depuis que nous avons des relations
commerciales avec les étrangers, toules les fois qu'il survient des
affaires entre eux et nous, il y a des traités à observer. Les Chinois
et les étrangers, marchands et autres, sont en bonne intelligence
depuis longtemps. Le gouveriiemeiit traite tout le inonde avec la
même bienveillane et la même bonté ; il distingue entre bons et
mauvais, mais non entre chrétiens et non chrétiens.
3. Si, parmi les malfaiteurs de n'importe quel pays, il en est qui
accusent les chrétiens d'une manière insidieuse, et par cette perfi-
die violent les lois, il faut aussitôt, au fur et à mesure, les recher-
cher, les saisir, examiner leur cause avec soin, et après avoir
obtenu l'évidence du crime, prononcer une sentence sévère. Con-
vient-il de leur laisser toute liberté de porter une populace igno-
rante à propager des bruits sans fondement, et à commettre des
désordres d'une manière irrélléchie?
4. Par suite des troubles de T'icii tsin, il est à craindre et il est
impossible d'empêcher que dans chaque province il ne s'élève des
soupçons et ne surgisse des discordes. Nous enjoignons aux vice-
rois et aux gouverneurs particuliers des dix-huit provinces de signi-
fier à tous les officiers de leur juridiclion qu'il faut publier les avis
les plus pressants,' réprimer avec grand soin lout désordre, proté-
ger, comme les circonstances le requièrent, les endroits où demeu-
rent les marchands et les missionnaires étrangers, et ne pas
permettre à une populace insensée de chercher des prétextes pour
susciter des affaires. Respect à cet ordre.
et fi I'm i tor coerceant; et ut quernque, in
quo habitant exteri mercalores niissio-
nariive, locum, convenieiiter tempori-
bus, protegant ac defendant; ne si liant
rudcm plebem, praolensis causis, dilTun-
dei'e negotium. Revereiida sunt Ikcc.
载 Li. Dépendre de, être soumis à
l'auloriLé de, subordonné, serviteur.
直 I Tchëu 十. Dépendre dii'ectemeiU
et immédiatement.
馬 Chou. Appliquer, ajouter, s'at-
tacher, adhérer, atteiianl, proche, uni,
en communication, appartenir, dépen-
dre de, avoir une relation ou une res-
semblance avec, sujet, subordonné,
lii biliaire, parent, allié, (le la même
espèce, de la même classe, être du
nombre tic.
5 單 T'ân. Lancer une flèche ou une
balle; tambouriner avec les doigts,
agiter, remuer ; d(''iioi】cei', accuser,
blâmer. |[ Tàn. Balle, houlette.
壓 là. Presser, comprimer, serrer,
accabler, écraser, opprimer, réprimer,
subjuguer, soumcltre, dompter, dépri-
mer, rabaisser, ainoindrir, surpasser,
rempoi'tei' sur ; contraindre, forcer.
須 Siû. Attendre, tarder, nn peu de
temps ; nécessaire, avoir besoin, ce qui
est nécessaire, provision.
切 Ts'ië. Couper, trancher, hacher;
presser, pressant, urgent, empressé,
nécessaire, important; résumé, som-
maire; proche ; intense, ardent, vio-
lent, vif. Il Ts'i. 一 1 ï 十. Généi'a-
lement, sans disUiiclion, tout.
121
EDITS ET MÉMORIAUX
5. Consili privali pnieses, Tcliou li
prov incite su min us pr;elor et priini or-
pi ni s heou, servus Tsang Kouo fan ; roi
milita ris Tribunalis primus assessor et
cum ( exteris ) mercalura suninius pr;e-
fectus, servus Tch'oung Heou, gonil)us
flexis scribuiit; ad ( assequendum ), in-
rjuisïtarum ac dispoctarum T'ien tsiii
turbalionis prœcipuarum reriim reve-
re n ter sci'iptam iiarralioiiom, lui mil iter
rogandi ut SapieiUissiini ( Imporatrix et
Imperaloi') legant, effectum.
左 Tsouô. Gauche; le côté le plus
honorable; le premier de deux ; mau-
vais, vicieux. | 古 十 iôu. La gau-
che et la droite; de tous cotés; les
assistants, rentourage de quelqu'un;
le plus honorable et le moins lionora-
l)le; le premier et le second de deux
ofliciei's (le même grade.
槪 Kài. Règle, mesure, modoralion,
niaiiiùre, espèce ; ensemble, enlière-
動 lit, absolument, généralement, en
résumé ; plan général.
G. Infimus servus Kouo fan, sexli
moiisis iiono die, in Tsing liai viator
hospilaiis, accepi a Coiisilii suinini ma-
giiis niiiiislris li Lieras quibus pi'ivaluin
ti'adebant sexti meiisis oclavo die accep-
tum regium maiidatuin: « Tseng Kouo
fan scripsit (in qua nuiiliavit ) sai pro-
feclus, ut ad i ret T ien tsiti et quroreret
res componcre, adjn iicta, una m episto-
lam.» Ejusniodi res. RevereiidasunlhcTC.
大學 4^ 直隸總 ,一等 ^臣 曾圃藩 一
兵 鄧左侍 通商大 臣祟厚 一
奏 爲查明 天津滋 事大槪 情形恭 m 仲祈 一
聖 變 事。 竊 B 國^ 於 六 月 初 九 日、: 靜 海 途 ^^/承 A
軍 機 大 E 字 六 月 初 < 日、奉 一
上齔 曾國藩 奏起程 赴津、 0 辦情形 一 等 a S
臣 等 伏查此 案起胖 w 由 * 因奸民 迷柺人
n. 牽涉 教氣益 有挖眼 剖心作 â 藥 等
遂 教 « si 生分 I 激成 大纖必 須 確查虛 覧乃一
能分 別是非 曲直、 船明. ^道 ^ K 國 藩抵津
錢逐 紬研? C 教 民迷柺 一 軋王 三雖輕 供認一
授藥與 武蘭琰 然尙時 供時亂 又其藉 在天一
aï 與 武蘭珍 原供在 津 者、 不 符、 亦無教 堂一
TROUBLES DE T'IEN TSIN
125
Rapport du' vice-roi du Tel i eu IL
4. Vos serviteurs Tseng Koiio fan, grand chancelier du Conseil
privé, gouverneur général du Te h eu li, hcoii de première classe, et
Tell 'o un g Heou, premier assesseur du Tribunal de la guerre, minis-
tre du commerce avec les étrangers, prosternes à vos pieds, vous
écrivent pour vous prier de lire le récit des principales circons-
tances des affaires de T'ien tsin, qu'ils ont examinées avec soin.
6. Le 7 juillet, votre serviteur Koiio fan, s'élanl arrêté en voyage
dans le Tsin g liai, reçut du grand Conseil d'État une dépêche, avec
un décret confidentiel donné le G juillet (et commençant par ces
mots): a Tseng Kouo fan écrit quit s'est mis en marche pour se
rendre à T'ien tsin et aviser au moyen d'arranger les affaires... »
Respect à cet ordre.
7. Vos serviteurs ont trouvé que les désordres sont venus de ce
que certains malfaiteurs ayant ensorcelé et emmené des personnes,
les missionnaires ont été accusés de ce crime, et de ce que le bruit
s'esl répandu qu'il y avait eu des yeux arrachés et des cœurs enlevés
pour composer des remèdes. Peu à peu les soupçons se sont accu-
mulés, les colères ont monté, au point d'amener un gros événement.
Nous avons jugé qu'il fallait rechercher avec soin le vrai et le faux,
et qu'ensuite on pourrait discerner le bien du mal, le juste de l'in-
j liste, et montrer la plus grande équité.
8. Votre serviteur Kouo fan, dès son arrivée à T'ien tsin, a fait une
enquête exacte pour savoir si les chrétiens avaient ensorcelé et em-
mené des enfants. Bien que Wang San (chrétien) ait déclaré avoir
donné des drogues à Ou Lan tclienn, il a varié ensuite dans son lan-
gage, tantôt avouant tantôt se rétractant. De plus, il a son domicile
à T'ien tsin ; ce qui ne s'accorde pas avec les premières dépositions
^ Ts'éu. Ordre, série, succession,
rang, classe, fois; celui qui est immé-
diatement après un autre, suivant,
voisin ; s'arnHer en voyage, auberge,
tente, liabitalion ; milieu.
寄 Ki. Logement temporaire, au-
berge ; s'attacher à quelqu'un ou à
quelque chose; confier, dunnci-, livrer,
transmettre, envoyer. ] 諭 十 iù. Let-
tre envoyée pa r l'e ui pc ve u r à q n e I q u' u ii
en particulier, décret coiindonliel.
7. Servi piostrati inspicientes com -
pererunt illius, de qua agitur, exorlœ
turbalionis causas fuisse, quod pravi
l)opulares obcœcarunt et abduxeiunt
homines, atque implicilum fuit chrislia-
iiorum hospiliuin, et quod fuorunt de
C'Iîossis oculis deseclisque coi'dibus ad
facienda remédia ac de aliis ejusdem
modi rebus ru m ores; 〗iKle rem eo de-
venisse ut plurimse fueriiit suspiciones,
exortce sii.it ii'se, et excitata facta sit
mngna mutalio ( i. e. pei turbatio); ne-
cesse esse pcnitus indagare falsa ve ra-
que; lune fore ut possent discernere
recta et parva, iiijusta et justa, et
os Lend ere manifeste aHiuitateni.
由 lôu. Venir de, origine, cause,
molif; à partir de; passer par, suivre,
voie, procédé; se servir de, moyeu,
par le moyen de; être au pouvoir de.
8. Siu'vus Kouo fan posUjuam advenit
T'ien tsin, siiigillalim et miimle inqui-
sivit ac pei'contatus est deobjecto cliris-
tianis fasciiuUionis et abducliouis illo
crimine. Wang San (clirislianus ) etsi
jam tcstans agnovit se dédisse remédia
Ou Lan tchenn, ta men adliuc raoïlo
m
EDITS ET MÉMORIAUX
fa te tut- modo ret racla t. In su per ejus
(lomicilium est in T'ieii Isin ; (juoil cum
Ou Lan tciren n ( diclis), qui primum
teslaUis est ( ejus domicilia m ) esse in
Gning Lsiii, non coucordat. N(M|ne est,
( quo pateat ) eu m fuisse a inissiuiuuiis
dora in is missnin, iii-nium iiRliciiiiii.
9. Quod allinel ad Cliarilnlis liospi-
lia, inq 11 ire 11 tes com péri m as pueios
puellasque fuisse amplius ccnluin et
quin(|uaginta. SiiigilkUim iiiten ogali ut
testarentur, omiios aflirmai-Liiit se exer-
cuisse religiuneni jamdiu, a suis familiis
(Juclos esse ad liospilia iiiUiicmlos et
educaiidos ; minime liiisso abductioiiis
scelus. Quod aLlinct ad eflossos ociilos
et secla corda, omiiiiio est inani l'muore
trad i tu m ; ne minimum qui de m est
firnuim indicium.
堂
餘
主
中
名
使
豢
口。
逐
確
m
一
據。
M
至
被
供,
仁
拐
均
兹
、主
m
堂、
事。
習
査
至
教
出
已
男
m
久、 女
剖
心、
家
百
送
五
全
至
十
據 Kiù. Appuyé sur, reposer sur ;
se faire u n appui de, s'aider de, se
servir de, mettre son aiipui, ou sa con-
11 an ce en ; appui, aide, secours, garan-
tie, gêigo, assu!'ance, caution, preuve;
selon, d'après, conformément à; ap-
puyer ou moUi'o la main sïir un ol)jet,
s'em parer, prendre, avoir sous la main,
avoir reçu, avoir obtenu.
家 Houàn. Nouri'ir dns animaux
doQîeslifjucs avec des grains; allirer.
10. Servus Kouo fan u bi prim uni in-
gress us eslTMeii tsin iirbein, populares
sistoutes veliicaluin Iradideruiit sup-
])lices libellos pluries centum homines.
ll>seinet di lige nier inquisivit et inter-
rogavit, de etïossis oculis deseclisque
cortlibus esset quod nam firmum indi-
cium. Nemo fuit qui possct indicare
係 0 傳 無 實據臣 國藩初 K 津 服百姓 攔
0 遞 票 數百 A 。親加 椎問、 ^眼剖 、化有 何 實
據。 無 一 能« 實者。 詢. N> 天津城 內外、 亦無 一.
還 失幼孩 W i 象控告 有案者 。惟 此等謠 不
特 天 津 有 卽 昔 年 W 湖 南 江 睡, 近 年 W 楊
州天 n 、及 * 省 W 大名廣 1^ 皆有檄 .i^z 揭 ^
或稱 教堂枴 丁 口、 或 稱教堂 IS 眼剖心 、或
IS 教堂誘 s: 婦夂 厥後各 處案, 雖 議 結, 總 未
將 徵 文 褐 帖 盧 剖 辨 明 白。 此 次 詳 查
眼 剖心 一 條, 寬無 確據。 外 閒紛紛 W 有眼盈
é 亦 無其氣 蓋 殺孩壤 採生 配藥、 野番兇
TROUBLES DE T'IEN TSIN
J27
de Ou Lan Iclicnn, qui a dit qu'il habitait Gniiigfsin. En outre, rien
ne prouve qu'il ait agi par ordre et comme envoyé des missionnaires.
9. Dans les orphelinats, les enfants, garçons et filles, étaient plus
de cent cinquante. Ils ont tous été interrogés chacun en particulier.
Tous ont répondu qu'ils étaient chrétiens depuis longtemps, qu'ils
avaient été conduits aux orphelinats par leurs parents pour y être
nourris et élevés, qu'ils n'avaient nullement été volés. Pour ce qui
est des yeux arrachés et des cœurs enlevés, ce bruit ne repose sur
aucun fondement.
10. Quand votre serviteur Koiio fan fît son entrée dans la ville
de T'ien tsin, le peuple arrêta sa voilure, et plusieurs centaines de
personnes lui présentèrent des suppliques. Il a lui-méine ouvert une
enquête et un interrogatoire, pour découvrir si l'accusation d'avoir
arraché des yeux et enlevé des cœurs s'appuyait sur quelque preuve
solide ; personne n'a pu en apporter une seule. 11 a interrogé les
habitants de 】a ville de T'ien tsin et des environs ; devant le tribunal
personne ne s'est plaint qu'on lui eût enlevé un enfant.
11. Ce n'est pas seulement à T ien tsin que des bruits de ce genre
ont circulé. Autrefois dans le Hou nan et le Kiang si, et ces derniè-
res années, à lang tcheoii fou et à T'ien menu, et dans cette provin-
ce, à Tai ming fou et à Kouang p'ing fou, on a répandu des libelles
et affiché des placards, dans lesquels les missionnaires étaient accu-
sés tantôt d'avoir embauché des personnes, tantôt d'avoir arraché
des yeux et enlevé des cœurs, tantôt d'avoir débauché des femmes.
12. Sur ces accusations, bien qu'il y ait eu partout des interro-
gatoires et des jugements, on n'a pas mis en évidence ce que les
libelles et les placards contenaient de vrai ou de faux. Mais cette
fois un examen sérieux a montré que l'accusation d'avoir arraché
des yeux et enlevé des cœurs n'est nullement fondée.
13. Cette autre rumeur répandue au dehors, qu'on aurait trouvé
機 Hï. Appel aux armes; édit, let-
tre oflicielle, pmclamalion.
揭 Kië. Soulever, décoller, décou-
vrir, faire connaître.
'12. Qiuc exiude secutte sunt in o 瞧 i
loco quœstiones, licet post delilieralio-
neni linitœ siiit, nunqiiam excilaiilium
scii|ttoi'um iiidicanlium<(ue folioiuin
falsa aut veni (judices) dislinxerunt
explicaruntciue clare. Ilac vice, diligen-
terinvesligalaeirossorum oculoriim sec-
loi'umque cordium il la re, omnino nul-
lum est firinuin indicium.
13. Foristumultuosc dictum est fuis-
se ocLilis pion as sérias; neque fuit ilkul
factum. Rove l'a occidere pueros, lace-
l'are cadavera, carpere vivos et compo-
quid cerium. Inlerrogatis T'ien tsin ur-
beni intra et extra incolis, eLiam nulla
fuit amissi pueri familia qutc acGusaret
et intentaret litem.
11. AtliLijusinodi rnmoressparsi non
solum T'iei] tsin exisUiiU; sed olim
elapsis annis, in Hou nan et Kiang si
provinciis ; hisce annis, in lang tcheou
et T'ien menu, necnoii et in nostrœ
provinciie urbibus Tai ming et Kouang
p'ing, ill omnibus illis locis fuerunt
excitanlia scripta et indicanlia folia ; in
quibus alii dice bant missionai ios dolo
I'apere homines, alii dicebant missio-
iiai'ios Pll'odere oculos et secare corda,
alii dicebant missionai'ios allicere et
consluprare mulieres ac puellas.
128 EDITS ET MÉMORIAUX
ne re remédia, sylvestriuni Iwbarorum
et scelestoruni hominum gt'nera i|)sa
non feruDl fa cere ; Angli, Galli,qua;lil— >et
gens, quoiDodo ferrent fa cere il las sicvas
crudelesque acliones? Juxla ralioiiem
si judicemus illud, ce rte non fuil illud
factum.
株 Ts'ài. Cueillir, recueillii', choi-
sir. I 生 Prendre des personnes vivan-
tes, comme on cueillerait des herbes,
pour en composer des remùdes.
配 P'éi. S, unir par le mariage, s'as-
socier; époux, épouse, compagnon ;
unir, associer, assortir, combiner, com-
poser ; se conformer à; conforme, sem-
blable, égal ; envoyer en exil.
番 Fân. Fois, changer, étranger.
I i. Calliolica religio sua natura est
qiix hortctiir houiiiios ad ageiKliiiii
1)011 u m. Cheng Isoii jemi . imperatoris
(K'aiig hi) tempore, diu jam coiicessuai
est ut excrceretar. Si hedens noce ret
honiiiiuni vitre tain alrociter, quomodo
potaisset tulorari K'aiig hi je ta te? De
Cliaritalis donuis insULulione, illoriim
prim uni proposiluin cliam cum nostris
puerorum liospUiis et pauporum hospi-
liis summatiiii concordat; uiiice liabent
excipere et curare egeiios pro re prscci-
l)ua. Quotaiiiiis quas expciiduiit, argen-
li unciic bene iiiulUc sunt. Illi utuntur
ClianlatG pro nomine ; et coiUra paliuii-
tur crudelis sœvitiaî calumniatn. Par est
Europseos ferre indigne, non pacate.
0 W 艇尙不 肯 ^ 英 法各鼠 豈 肯^ 此殘 忍
W lé 以 理 决 w、 必 無 其 事。
天、 王教本 係勸人 s 氣
聖 ffl 仁 皇 帝 晚 ^ 經 允 行。 倘戕 害民生 若 a iv ^ 豈
能 容 於康熙 V 世。 卽仁 慈 堂 其 初 意 亦
與 育 嬰堂養 濟院略 尋以收 « 窮民爲 主
每年所 費銀雨 甚鉅。 彼以仁 慈 爲名八 I 反 受
殘酷之鴻^宜洋人^^忿忿不平肊至津民所
以 « 疑生忿 # 則亦有 故。 蓋 見外 國之堂 終
年 肩 ^ 過 、密 私莫 能 窺 s 底裏。 教堂仁 慈
堂 * 皆 有地 鼠係從 他處募 工修 造者。 臣 等親
履被燒 堂址、 細加查 亂其 爲地 鼠不 過隔去
潮黻庋 H 煤 炭、 非 有他用 。而 津民未 盡目齓
但聞 地窻深 If, 各幼孩 幽閉其 叉 中國人
TROUBLES DE TIEN TSIN
129
des jarres pleines d'yeux, est également contraire à la vérité. Défait,
tuer des enfants, mutiler leurs cadavres et composer des remèdes
avec leur chair palpitante, c'est ce que ne font pas les sauvages les
moins civilisés, ni les hommes les plus scélérats. Comment des
Anglais, des Français voudraient-ils ccinmettre de telles atrocités?
La raison dit que certainement cela n'est pas.
14. La religion catholique a pour objet d'exciter l'homme à faire
le bien. Dès le l'ègiie de K'ang hi elle a été autorisée. Si elle ensei-
gnait à commettre des attentats si cruels contre la vie des hommes,
comment aurait-elle pu être tolérée au temps de K'ang hi? D'ail-
leurs, l'hospice de la Charité a été fondé à peu près dans le môme
but que nos orphelinats et nos autres établissements de bienfaisan-
ce, uniquement pour recevoir et secourir les pauvres. Les dépenses
annuelles y sont très considérables. Il porte le nom de Charité, et
la calomnie lui impute des atrocités ; naturellement les Européens
en conçoivent une grande indignation.
15. D'un autre côté, les soupçons nombreux et les mécontente-
ments des habitants de T'ien tsiii avaient aussi leurs causes. On
voyait des étrangers tenir leurs portes constamment fermées durant
toute l'année, se renfermer dans un secret très rigoureux, ne laisser
aucun regard pénétrer dans riiitérieiir de leurs maisons.
16. La demeure des missionnaires et l'hospice de la Charité
avaient des excavations, qui avaient été faites par des ouvriers gagés
et venus d'ailleurs. Vos serviteurs ont parcouru en personne et
visité avec soin les emplacements des édifices incendiés. Les exca-
vations ne servaient qu'à faciliter l'écoulement de l'eau et à conser-
ver du charbon. Les habitants de T'ien Isin ne les avaient jamais
vues de leurs propres yeux ; seulement ils avaient entendu dire
qu'il y avait des trous très profonds, dont chacun cachait un enfant.
§ Leô. Tracer les limites de, tra-
cer uii plan, combiiiei' un projet,
arranger, disposer, régler; plan, projet,
moyen, expédient, stratagème, négli-
ger, estimer peu, traiter sans respect;
un peu; résumé, sommaire, abréger.
15. Quod atlinet ad id T'ien tsin
incolae propter quod, coacervalis siispi-
cionibus, conceperunt iras, eliam fue-
runt causse. Etenim videbaiit exterorum
domos totû anno pessulis clausas, nimis
secrelo et arcano; neminem posse per -
spicere et indagare fundam et inleriora.
窺 K'ouëi. Regarder par une petite
ouverture, observer, épier.
16. Missionariorum domus et Chari-
talis hospitia omnia habebant fossas,
quas ex aliis locis conducti opifices
fecerant et composuerant. Servi ipsiinet
calcaruntiiicensarum domorum solum;
minute inspexeruiit et exploraveiunt.
Illi feceruiU'fossas tantummodoadsemo-
vendam uMginem et aquam, ad conden-
(lum et servaiiflum carbonem ; necerat
alius usas. At T'ien tsin incolœ nun-
(luam omnino oculis viderant; sol lira -
modo audiveraiit cava val de profunda
esse, unumquemque pueriim, luce pro-
cul, inclusum esse inlus.
募 Mou. Inviter à contriI)uer, faire
une levée d'Iiommos. jj Cù. Prendre
quelqu'un à gages.
隔 Ko. Iiilerccptei-, em pêcher la
comniuiiicalion, séparer; ce qui sert à
séparer, obstacle, intervalle.
皮 Ki. BuiTcl; serrer.
9
J 31}
EDITS ET MÉMORIAUX
仁 民、
M 有
、 堂 至
收 仁
留 慈
無 堂
。 依 治
子 病
女。 者.
m 往
乞 往
丐 m
篛 留、
> 民、 不
及 令
疾 很
. 病 出。
17. Prat ere a inter Sinas erant qui
ad i bant Jenn ts'eu Vang ad cuiaiidos
inorbos; semper liospilio excipiebanlu r,
nec jubebaiUur rui'sus exire. Jenn Is' en
Vaug hospilio excipiebantur dereiicli
pueri el puelke. Ipsi 【uendici, egoui, et
a^groli jam] a m mo ri lu ri eliani omnes
hospiLio aduiiLlobanlii r. Eliam iii reli-
giosis domibus cavaxlia et doniicilia
erant multa, sive a cl recitandas pn^ces,
sivo ad stud end uni libris, sive ad mer-
cede faciendum opus, sive ad cu ran do s
rnorbos. Separalis sexibus liabUabant.
Erant pueri in aiiteriori domicilio et
puelhe ill posteriori domicilio. Puelhe
erant in Jenn ts'eu rang, et pueri in
Ho leoii kiao rang ( Lazaristarum
domo, cui erat contigiia ? edes coiisulis).
:Sem|Kir, elabeiilibus aniiis, no semel
quidein mutuo se videbant.
往 V/àng. Aller, s,en aller, s'avan-
cer; passé, auparavant. | I 十十. Bans
】(^> passé, toujours jusqu'à présent,
ordiii.'tiixMîient, le plus souvent.
落 Lô. Tomber, descendre, décroî-
tre, mourir; négliger, omettre, inler-
i"om pre, rejeter; lin, issue, résultat,
profit, perte, demeure; haie.
經 Kïng. Chaîne d'un lissii ; faire
un U'acé, tracer un plan, chercher ou
combiner les moyens pour arriver à une
(j II , disposer, régler, règle, loi, ordinai-
re; livre qui fail loi ; prière; passer
pai'j faire roule par, avoir rexpérience
將死卷 亦皆收 K 叉堂中 院 落 旣多或 念 輕
或讀 紘或慵 h.- 或醫 Is^ 分類而 ^有 子在前
而女在 後院。 女在仁 s $f 而子在 河樓教
往往 經年不 一 見。加 以 木 年 四 五 月 il
有柺匪 用藥: 遂人 iV ^ 適 於 是 晚堂 中死人
過夕 \> 由是 浮 曾 大起。 本 0 & W 各 處 微文揭
帖 之 1 一一 li 信以 爲確^ 而^ 積 疑於, a- 各懷恚
Is- 至柺匪 攀涉教 氣而^ e 已 可氪迨
至府 縣赴堂 查詢王 三 豐 領事 對官放 而.
潔 怒尤不 可遏。 是 以 口 譁 甄同 時 益 3f 粹
成 互 i 一 其浮囂 固屬可 惡、 f§ 其 « 疑则非 一
朝 一 夕 W 故矣, 今 旣查明 根鼠惟 有仲懇 ,
TROUBLES DE TIEN TSIN
131
17. Les Chinois qui allaient au Jeun Is'cii t'ang pour cause de
maladie, y étaient ordinairement reçus et I il) res d'y demeurer.
Dans le Jenn ts'eii t'ang, les enfants al)andonncs, garçons et filles,
et même les mendiants et les malades sur le point d'expirer, étaient
tous admis. Les cours et les habitations étaient nombreuses. Il y en
avait pour la prière, pour l'étude, pour le travail des ouvriers gagés,
pour le soin des malades. Les deux sexes occupaient des bâliments
séparés. Les garçons étaient dans la partie antérieure, et les filles
dans la partie postérieure. Il y avait des filles dans le Jenn ts'eu
t'ang, et des garçons dans le Ho leoii kiao t'ang. Durant le cours
de longues années, les enfants de sexes différents ne se voyaient pas
même une seule fois.
18. Ajoutez que cette année, aux mois de mai etde juin, des mal-
faiteurs donnèrent des drogues et troublèrent la raison à quelques
personnes pour les emmener. Il arriva que, jiisteà la môme époque,
les décès furent excessivement nombreux dans les établissements
chrétiens. Par suite la ville fut pleine de rumeurs. Naturellement le
peuple, à force d'entendre répéter les propos qu'on lisait partout
dans les libelles et sur les affiches, crut qu'ils étaient fondés. Les
soupçons se multiplièrent; chacun livra son cœur à l'indignation et
au désir de la vengeance. Quand les voleurs d'enfants eurent accusé
les établissements chrétiens, il fut impossible de contenir l'excita-
tion de la multitude.
19. Après que le préfet et le sous-préfet, étant allés aux établisse-
ments chrétiens, eurent interrogé Wang San, et que le consul M.
Fontanier eut tiré un coup de feu sur un officier, il devint encore
bien plus impossible de comprimer la colère du peuple. Mille cla-
meurs s'élèvèrent à la fois. Au même instant on en vint à l'action ;
soudain il se produisit un grand tiimiille. Sans doute ces clameurs
poussées à la légère sont détestables ; mais les causes de ces nom-
breux soupçons existaient depuis longtemps.
de, exercer, souîTrir, supporltM*; passé,
déjà; lignes tracées du nord au sud.
18. Addatur quod hujus aiini quarto
et qui II to men se fuermit rapierUium
latronum, qui pharmaco fascina runt lio-
mines, fada. Accidit ut illo tempore in
religiosis doniibus morlui sint homines
plurimi. Ex hoc vagi ru mores véhémen-
te r orti sunt. Facile, quia saepissime
audiebaiit cuj usque loci excitantium
libelloruni et indicantiuin foliorum dic-
ta, credenles censuerunt esse firm u m
indicium ; et insuper coacervalis suspi-
cionibus in mente, quisque concepit
iram et orlium. Quando advenit ut rap-
tores implicarent religiosas doraos, tune
mullitudinisirajam non potuit coiitineri.
熟
Chou. Cuit, mûr, exercé, l】al)i-
tuel, ordinaire.
19. Quando advenit ut pnefecUis et
subprafectus adirent religiosas domos,
iiKjuirendo i n le rro garent Wang San, et
Fontanier consul ad versus magislraUnn
emitleret plum l'eu m gloluilum, lune
niullUudinis ira iiiullo minus poluit
conlineri. Ideo decern niillia ora coiicla-
maiilia vociferala sunt. Eo(】f'm lenj[)ore
et rem agy rcssi sunt. vSuhilo fada est
magna tm'ki[io. Illi lijviler ediîi clanio-
res c('rle sunt drlestniidi ; allamen ill^e
ac(M'vako suspiciones non unius ma ne
et uuias vcspr— Ta' halmerimt causas.
ÉDITS ET MÉMORIAUX
20. Nunc postquam inquirentes dis-
peximus radicem et originem, solum
restât ut suspicientes rogemus Impera-
tricem et Imperatorem ut, publico dalo
decrelo, ubiquejubeant omnium provhi-
ciarura pratores facere nolum illos,
quos an tea excUanles li belli et indican-
lia folia vulgabant, scilicet a christianis
effossos oculos, desecta corda et Isesam
liomiimm vitani, rumores multo pi'oba-
bilius esse falsas calumnias ; dilTundere
monila per tolum i m péri uni ; uiiiversi
facere ut audiant et iioscant ; turn ad
flelendam Europœis illatam injuria m,
turn ad solvendas lilteratorum plehis-
que suspiciones. Eliam rogamus ut ex
T'ien Isin incolai um excitatarum suspi-
cionum causis ubique pervalgent un am
alteratnve.
剖 P'eou. Couper un objet par le
milieu en deux parties, diviser ; mettre
à découvert, exposer clairement; j uger.
Tu Pou. Toile ; monnaie; étaler,
divulguer, faire connaître, raconter.
究 luën. Injustice, tort.
21. T'ien tsiri incolœ more et indole
sunt rigidi et acres. Homines niulti
amant jusliliam. Qui vix tantummodo
sequf ntes can turn et sese addentes
socios conciiiuerant, eliam non carue-
runt sensu anjuitatis quo ira excitala
est; procul dubio oportet una omnes
relinquere illos, nec l'eos facere. Qui
commissorum sceleruni duces et praeci-
皇上 明降. 諭#通 飭各^ 俾知從 前傲文 揭帖意
教民 SS 眼刮 < ^戕害 生 民之亂 多屬盧 m
布告天 ^咸 使聞知 * 1 以 雪洋人 s 冤 :一 以一
解士民 W 袭益 請將津 人教疑 宣示 一 一
二。 天津風 氣剛^ 人 多好鼠 其僅止 隨錄氣
和#尙不失^義忿所歡自當 一 切贾^;^^
問。 其 行 兇 茵 要各^ 及乘機 槍尊. NI 徒、 自 當
捕 歡嚴爆 以儆將 在中國 践官旌 <i 尙 當
按名 擬抵。 况傷害 外固多 命> 幾開邊 眯刁風
光 不可晃 記名 臬司丁 壽昌現 署天津 sa
卽以 縛兄 事件委 該署道 管同府 縣辦歡
當可勝 任》 至武 蘭珍犯 徙既已 牽渉教 $11^
臣崇 厚飭令 地方官 赴堂查 實爲 解釋衆
疑^ 見近 日江南 亦有教 堂迷柺 W 謠, 亦卽
TIIO U15I.es UK TIEN TSiN
433
20. A présent que nous avons recherché et reconnu clairement
l'origine et la source du mal, il ne nous reste plus qu'à supplier la
cour impériale, d'ordonner par un édit à tous les gouverneurs de
provinces de déclarer que les accusalions contenues dans les libel-
les et les placards contre les chrétiens, accusations d'avoir arraché
desyeux, enlevé des cœurs, commis des meurtres, toutes ces impu-
tions sont très probablement contraires à la vérité; de le publier par
tout l'empire, et de le faire savoir à tout le monde, afin d'effacer
l'outrage fait aux Européens, et de dissiper les soupçons des hom-
mes instruits et des ignorants. Nous proposons aussi qu'on publie
partout quelques-unes des causes des soupçons de T'ien tsiii.
21. Dans cette ville les habitants sont d'un caractère ferme et
énergique. La plupart sont amis de la justice. Ceux qui n'ont fait que
prêter l'oreille aux bruits publics, céder à l'entraînement général, et
dont rindignatiou a été excitée par un sentiment d'équité, natu-
rellement tous ceux-là doivent être mis hors de cause. Mais les chefs
et les principaux auteurs des crimes, et les misérables qui ont profité
de l'occasion pour se livrer au pillage, doivent nécessairement être
saisis et punis sévèrement, afin que leur châtiment serve d'exemple.
22. Entre Chinois, lorsque des officiers ont été gravement bles-
sés ou que des meurtres ont été commis, on doit imposer des peines
proportionnées à la gravité des crimes et au nombre des victimes.
A plus forte raison, lorsqu'un grand nombre d'étrangers ont été
mis à mort, avec danger d'attirer la guerre sur les frontières,
doit-on se hâter de réprimer les désordres.
23. Ting Cheou tcli'ang, qui est inscrit pour la place de juge cri-
minel de province, remplit à présent les fonctions de préfet général
à T ien tsin. Si on le déléguait pour rechercher les coupables et les
objets volés, aidé du préfet el du sous-préfet, il pourrait remplir très
bien cet office.
24. Après les dépositions de Ou Lan tchenn, qui, étant coupable
lui-même, avait accusé les missionnaires, votre serviteur Tch'oung
HeoLi avait ordonné aux autorités locales d'aller visiter les établis-
pui auctores fuei unt, omnes reos, et
qui, capta occasions, rapientes al)stu-
lerunt, nebulones, procul dubio oportet
apprehend ere ac severe pu ni re, ad
prsecavenda futura.
22. Siiiaram lœsis prafecUs, exstinc-
lis vilis, eliam oportet juxta ho mi nu m
numerum damn are ut repend a tu r pœiia.
Multo magis, Isesis exterorum hominum
inultis vilis, quum periculum sit ne
aperiiUui" in finibus dissidiuin (bclluin),
prava licenlia magis non do h et esse
diulurna.
23. Cujus insci'iptum est nonicu ut
fiatsunimusprovinci.-cjudex, Ting Cheou
tch'ang, qui nunc tenet T'ien tsin ge-
nera lis "praefecli vacuum locum, si ad
pcrquireiidos homines scolestos et res
delegeinus eu m, hic vicarius praefecli
generalis, dirigens ac cum prsefecto et
suliprœfecto eu ran s ae componens, sus-
cipieiis par erit ini plcndo officio.
24. Postquani Ou Lan tchenn reus
confessus est, quia implicucrat religio-
sas domos, jam turn servus Tch'oung
Heou maïulato j lissera t loco ru m prœ-
feclos adiré rcligiosas domos, explorare
et inspicore; rêvera erat ad solveiîdas
EDITS ET MÉMORIAUX
muUUuclinis suspiciones ortum consi-
lium. Paucis aiUe diebus, in Kiang nan
etiam fuerat, religiosas domos fascinas-
se et abduxisse, rumor; eliam s la Li m
川 0 modo ros corn p os i la erat.
Kiài. Diviser, séparor, découper ;
dissoudre, dissiper, relâcher, ouvrii-, dé-
lier, (létachei-,ôtei-,flébari'assor,délivi-er,
dépose)-, (|uilter; debrouilleruneafTaii-e.
II Kiài. Conduire ou envoyer à un tribu-
nal une pfirsoniie ou une chose ; envoyer
à la capitale un officier sorti de charge.
25. Postea Fontanier (consul is) mors,
religiosarum domorutn et public! hos-
pUii ( in quo habitabat consul ) incen-
dium, turbatio or ta repente, non fue-
l'uiU rui'sus ea (lutuhominum vires pos-
se nt re prim ere et in hi here. Nostro qui-
dem judicio, incolarum teslii exorta
cjusmodi magna causa, re peiiilus iii-
dagata, est id quod mngistralus non
valent solvere el avertere solito tempo-
re, iipc possiiiit pracavere ante factum.
究 Kiou. Examiner à fond une af-
faire nil une (|iiestion, scruter.
導 Taô. Conduire, diriger, montrer.
2i. Nunc j a m ( rog i a c u ri a ) prfefectiiin
genera le 111, pra'foctiim et subpnefeclum
ti-esmagistralus [)aritei'amovitab officio,
expectaturos donec res inspecta com -
posita sit; per servum Kouo fan sunt
elecli magistral. lis qui res gérèrent.
撒 Tchë. Faire paraître, mettre
dehors; enlever, dessei'vir la table.
如 此辦理 其?; -豐大 藥 W 死教堂 ^館 =^
變起 i ^ 非複 人力所 能禁^ 惟地 方釀成
如此巨 .M 究係官 府不能 化導於 平時、 不 0
• 预 防於先 ÈSf 現 已將, s 府? 一一 氣均 行撒&
聽 候查辨 、由臣 H 藩楝 員署 * 其 殺斃人 ri
現 IS 確查 姓名實 敝惟仁 慈 堂尙有 女屍五
具 宋 經尋氣 其餘均 妥爲棺 、交 英 國領事
官李 蔚海收 俄國 之人己 由俄國 領事官
孔氣 驗明椅 ®î 謹開 列淸 氣恭呈
御亂法 固<- 使羅 叔亞業 a 到 顯及賠 修教堂
事^1{臣等擬卽派《3;經现餘侯有端1續行
奏。 其 R 斃俄國 W 人 4i K 毁 英美兩 B W 講 C4
亦侯議 Si 另行具 、
TROUBLES UK T iEN TSIN
13:.
semen's chrétiens ; en l'éalik'', c'était pour dissiper les soupçons de
la multiliide. Peu de te m p. s aiipai'avant, dans le Kiang naii, le pii-
Mic ayant parlé d'en l'a n(s ensorcelés et voles par les chrétiens, on
avait employé la même mesure.
25. Après cela, la moii de M. Fonlanier, l'incendie des étal)lis-
semcnts ch rétiens et d ii consulat, le soulèvement subit de la popu-
lation étaient choses qu'aucune force humaine ne pouvait ni empê-
cher ni arrêter. Ces grosses affaires amenées par l'effervescence des
esprits, c'est ce que en temps ordinaire les otlicicrs ne peuvent ni
dissiper ni détourner, ni éviter par des mesures préventives.
26. Déjà la cou r impériale a suspendu de leurs fonctions trois
officiers, le préfet général, le préfet j)ai ticulier et le sous-préfet, en
attendant que l'affiiire soit examinée el jugée ; son serviteur Kouo
fan a nommé des remplaçants.
27. Nous connaissons avec ceiiitiule les noms elle nombre exact
des personnes mises à mort. Il ne reste plus à retrouver que cinq
cadavres de filles du Jcnn ts'eu t'ang. Tous les autres ont été dépo-
sés convenablement dans des cercueils, et confiés à la garde du con-
sul anglais M. Lay. Le cadavre du marchand russe a été inspecté
par le consul russe M. Startsefï et enlerré par ses soins. Nous avons
dressé une liste exacte et nous vous renvoyons rcspectueusemet.
28. M. de Rochcchoiiart est déjà arrive à T'ien tsin, afin de déli-
bérer sur les indemnités à payer pour la rcconslruclion des élablis-
semeiits catholiques. Vos serviteurs sont d'avis qu'il fout déléguer
immédiatement des officiers pour traiter cette affaire.
29. Nous vous écrirons le reste à mesure que nous en acquerrons
une connaissance exacte.
30. Au sujet de ceux qui par erreur ont tué un Russe, et de ceux
qui par erreur ont délriiit deux temples protestants, l'un anglais,
SI T'ïng. Écouter, entendre; ren-
dre la justice. 1} T'ing. Écouter, en-
tendre; obéir, acquiescer, perm élire, à
son gré ; observer.
27. Occisoruin homiiuim nunc jam
cerlo re per il nil s nomiiia, prœnoiniiia
et vei'um nuineruni. Tau tu m Jen n ts'ea
rang adhuc restant puullaruin cadavera
quinque c| u;e qiuesila nondmn inventa
siiiil. Cx'lera omnia coiiveiiieiUer sunt
in loeulis deposila voslita, et trailila
Aiigloruin coiisuli l Wei liai, qui acce-
pit et servat. Russiacus jam per Russia-
corurn consilium K'oiiiig K'i inspecLus,
recogiiitiis, condiUis, h u malus est. Rê-
ve renter scriptum, ordinatuiii el clariim
calaloguin reverenler oirerimus Impera-
trici et Imperatori videtiduiu.
具 Kiù. Arranger, préparer, dis-
poser; réunir, faire des provisions, se
procurer, avoir, provision, fournir,
offrir, écrire ; instrument, ustensile;
pai'licule numérale. || Kiù. f 具. Tout.
殺 Lién. Révèlir un mort.
28. Galloriim legntiis Louo Chou ia
j a m ailvcnil T'ien tsin, deliberaUirus de
solvondorutn et rcparaiidoruni dam no-
ru m rolii^iosaruni domorum conveiiienli
ratiuii(\ Servi ceiisenl staliin delegamlos
e;^sf m;i;^?islra【iis(|ui c u ra ii le s c o m p o n a n t .
賠 P'êi. Iiulenuiiser, compenser,
réparer une fauLo, restituer, suppléer;
perdre dans le commerce.
29. CtL'lora, qtiando noveriiiius
)'erum prusfciilionem, coiilinuo nar-
rantes significabimus.
30. De illis qui errore exstinxerunt
Russiaci vitam, et qui errore diruerunt
Anglorum Americanorumcfue terapla,
etiam postquam ex deliberalione causa
finita erU, specialim scribemus litteras.
31. De iis quas liabemus, exploratis
et compei'lis praecipuis rebus, accurate
et reverenter scripta narralione, prius
simul monemus. Prostrati rogamus Im-
peratricem et Imperatorem ut legant, do-
ceant, moneant. Reverenter scripsitnus.
覽 Làn. Regarder, examiner, lire.
32. T'oung tcheu noni an ni sexli
mensis vigesimo sexto die, acceptum
est regium decretum. Tseng Kouo fan et
Tch'ouiigHeou monueruiit iiosde explo-
ratis compertisqueT'ien Isin turbationis
praecipuis rebus, una narratione.
奉 Fôang. Recevoir un objet d'un
supérieur, recevoir avec respect, rece-
voir ou avoir reçu un ordre ou un
mandat; présenter ou envoyer un objet
à un supérieur, offrir avec respect,
aider un supérieur, s'acquitter d'un
service ; flatter, chercher à obtenir les
bonnes grâces, suivre, se conformer.
33. Accepimus dictum (i. e. Nobis
dixerunt) se inquisivisse et iiiterrogasse
de illa, quod christiani fascinaverint
abduxerintque homines, accusatione;
Wang San licet confessas sit se dédisse
pharmacaOu Lan tchenn, tamen adhuc
modo fateri modo retractare ; et nullum
es^e, quo pateat eum a missionnariis
130 ÉDITS ET MÉMORIAUX
奏所有 查明大
Is^ 伏乞
皇太后
皇上 SS 歡 訓示, 謹
奏。
概情形 、譴恭 IS 先行會
同治 九年六
上 ë 曾國藩 祟 厚
IS 。據稱 研試教
,認 授藥 與武蘭
使確膨 仁慈堂 •
稱其家 送至堂
剖心 一 條, 經曾
月二十 六日奉
奏查明 天津滋
民迷 柺人口 一
我 然尙 時供時
查 出男女 一 百
中豢氧 並無被
國 藩於抵 津時,
事大 概情形 一
節。 王 三 雖經供
亂亦無 教堂主
五 十餘名 rf 均
枴情. 至 IS 眼
親加 椎問。 百姓
TROUBLES Dl<: T'IRN TSIN
137
l'ail tre américain ; quand le procès aura élé instruit et jugé, nous
vous écrirons une leltre spéciale.
31. Nous avons d'abord écrit d'un commun accord l'ensemble
des faits que nous avons examinés et constatés. Nous supplions
humblement l'Impératrice-régente et rEinpcrcur d'en prendre
connaissance et de donner des instructions. Rapport respectueux.
Édit du 24 juillet 1870.
32. Tseng Kouo fan et Tch'oung heou, après une enquête sérieu-
se, nous ont envoyé le récit des principales circonstances des trou-
bles de T ien tsin.
33. D'après ce rapport, ils ont examiné avec soin si les chrétiens
avaient ensorcelé et volé des enfants. Bien que Wang San ait avoué
qu'il avait donné des drogues à Ou Lan tchenn, il varie dans ses
dépositions, tantôt avouant tantôt se rétractant ; et rien ne prouve
qu'il ait agi par ordre et comme envoyé des missionnaires. Dans la
maison de la Charité, les garçons et les filles étaient plus de cent
cinquante ; ces enfants ont assuré tous qu'ils avaient été confiés
aux orphelinats par leurs familles pour y être nourris et élevés,
qu'ils n'avaient nullement été volés.
34. Au sujet des yeux arrachés et des cœurs enlevés, Tseng Kouo
fan, dès son arrivée à T'ien tsin, a ouvert une enquête et un inter-
rogatoire. Personne n'a pu dénoncer un fait certain. Il a interrogé
les habitants de T'ien tsin et des environs ; personne n'est allé au
tribunal se plaindre d'avoir perdu un enfant, ni porter aucune
accusation semblable. Tels sont les faits.
dominis missum fuisse, certuni indi-
cium, lu Charitatis domo inquirentes
repererunt pueros et puellas fuisse 謹-
plius cenlum et quinquaginta ; qui om-
nes dixerunt suas familias duxisse eos
ad domum l'eligiosaiii alendos et edu-
candos; minime fuisse, quod rapli es-
sent, illud scelus. -
研 lén. Frotter, broyer par le frot-
tement, examiner à fond une affaire ou
une (luestion.
翻 Fân. Aller et venir en volant;
tourner; retourner, renverser, boule-
verser, changer, se rétracter; appeler
d'une sentence, réviser un procès.
主 Tchôu. Maître, souverain, chef
d'un État, prince, seigneur, chef, arbi-
tre, propriétaire, jiroLecteur ; base,
fondement, la chose principale ; tablette
d'un défunt.
Si.Quodattinetad effossorum oculo-
l'um et sectoi'uni cordium illam rem,
jam Tseng Kouo faii quum pervenit
T'ien tsin, ipsemet adhibuit inquisi-
lionera et interrogalioiiem. E popula-
ribusnomo potuil indicare quid certuoi.
Interrogans cognovit, T'ien tsin urbern
intra etextra, nullamesse de amisso pue-
ro inteiitatam litem. Hujusniodi facta.
f 氏 Ti. Frapper comme le bœuf avec
ses coi'nes; résister, repousser; lut-
ter, pouvoir lutter, égaler, équivaloir,
compenser, expier ; arriver ; jusqu'à.
遺 î Laissé, omis, perdu.
控 K'oung. Tirer à soi un objet;
diriger, modérer, arrêter; lancer ; in-
former, porter plainte en justice, '
推 T'ouêi. Pousser, repousser, éten-
dre. Il Tch'ouêi. Promouvoir, exalter,
examiner, recherclier, raisonner.
138
ÉDITS ET MÉMORIAUX
>35. Quod atlinel ad provincias IIou
nan el Kiang si, ad urbes lang tchcou
( in Kiang sou ) et T'ieii m en n ( in II ou
pe), et ad Tctieu )i pi'oviiickii urbes Tai
niiiig fou et Kouaiig pMng fou, in om-
nibus illis locis fiieruiit per excitantes
libelles et indicantia folia sparsi rii-
mores non pauci. Deinde cuj usque loci
judices diremerunt iites; nuiK|uam ex-
cilanliuni libollorum et iinlkaiilium
foliorum falsa aut vera aperienles dis-
Unxeiunt clare. T ien tsin incoliE quo-
lidie saepe audiciites cuj usque loci oxci-
tantium libel lorn m ol iiidica lUiuin folio-
rum dicta, jam crt'dideruiU esse vera.
Fénn. Embrouillé, mêlé; objets
de différents genres mêlés ensemble;
noml'mu, en grande quantité.
辨 Pién. Distinguer, séparer, dis-
cerner, juger, décider.
帖 T'ië. Billet, carte de visite. 揭 I
Kié. 十. Lettre d'un officier à un antre
de mémo rang ; lettre d'informalion ;
écriL diffainaloire.
3fi. Et insu per, quia exterorum ho-
iniiuim domoi'uin janua-. toto anno pes-
siilis c!aus;e erant; quia in mLssiona-
riofuin domo et in Charitatis doQio
pari ter erant fossae ad amovendœ uli-
giiijs et aqiuB doponendiquo carbon is
usual ; quia ciiraiidi ïegroli hospilio
exci|)iebaiUur nec exibaiil; et quia ex-
cipiebantai" auxilio deslituti pueri,
alque segroli jainjam moiituri homines;
無能指 鼠詢 知天津 城內^ 亦無遺 夭 幼孩控
告^-^此等情1如湖南江眠楊州天£^及直
省 W 大名 廣!, ^ 皆有傲 文揭粘 紛傳不 「厥^ 仏
各處結^!^總未將檄文揭帖之虚寶剖辨明白。
津民平 日 熟聞 各處檄 文揭帖 W 一一一 一^ 已信爲
而叉因 外國堂 58 年扃^ 教堂 仁慈堂 一皆有
地 §ii 爲去 潮髂 s 煤炭 風治病 者殺留 不出、
益收 留無依 人口、 及疾病 死 iV 人等 m 蔷 疑
莫服本 年四五 月閒, 適有 柺匪用 蘭迷人 2 象
®f 涉教! ^民人 見領事 官豐大 業對官 放籤遂
致 萬口鋒 P ,同 時益 鼽其實 挖 眼刮 、; Î 戕 害 生
民 說、 多屬 盧誣, 馨 無 寶 a 等 此案 0 曾
國藩 會同崇 厚待平 辦翅。 現據該 督等奏 撒 此
TROUIU.ES DE T'IEN TSIN
m
35. Dans les provinces de Hou nan et de Kiangsi, dans les villes
de lang tcheoii et de T'icn menu, dans celles de Tai ming fou et
de Ko lia 11 g p'ing lou du Te h eu li, des libelles et des placards ont
répandu beaucoup de mauvais bruits. Il en est résullc des enquêtes,
que les juges ont terminées sansjamais disliiii^ucr clairement le vrai
du faux. Les habitants de T ien tsin entendant répéter chaque
joui" les accusations qu'on lisait dans les libelles et sur les placards,
crurent qu'elles étaient fondées.
36. En outre, \\s voyaient des étrangers tenir les portes de leurs
maisons fermées toute l'année. Dans la maison des missionnaires
et dans celle de la Charité se trouvaient des fosses destinées à faire
écouler l'eau et à contenir le charbon. Les malades étaient admis
à l'hôpital et n'en sortaient pas. On recevait des enfants abandon-
nés, et des malades qui étaient sur le point de mourir. Toutes ces
causes ont fait naître de nombreux soupçons que rien n'a pu
dissiper.
37. Cette armée, 'dans le courant des mois de mai et de juin, des
malfaiteurs ont au moyen de drogues ensorcelé des personnes et
accusé les établissements religieux. Le peuple a vu le consul Fon-
tanier tirer un coup de feu sur un officier. Aussitôt mille voix se
sont élevées ; au même instant le lumulte a commencé.
38. En réalilé, il est très probable que les accusations d'avoir
arraché des yeux, enlevé des cœurs et mal traité des hommes vivants
sont des calomnies qui ne reposent sur aucune preuve certaine.
Ainsi s'expriment les auteurs du rapport.
39. Nous avons mandé plusieurs fois à Tseng Koiio fan d'exami-
ner et de juger cette affaire selon la justice avec Tcli'oiing heou.
D'après leur récit, tout le mal est venu des bruits populaires.
propter hujusmodi res, acervalœ sus-
piciones non potuerunt solvi.
置 Tchéu. Placer, déposer, dispci-
ser, dresser, établir, constituer; laisser,
ne pas clé placer ; remettre une peine
ou une obligation, pardonner ; relais
de poste, courrier à cheval.
37. Hujus anni quarto et quinto
mense, accidit ut essent fa ru m nefario-
rum, (jui ope pharmaci fascinarunt ho-
mines, facta, et implicuerunt religiosas
domos. Populus vidit coiisulerii Fouta-
nier adversus magistratuin ciniLleiUom
plumbeum globulum. Exinde res eo
devenit ut decern millia oia conclama-
l'ent et vociferareuUir, eodem te m pore
et rem aggrederentur.
38. Rêvera, de eiï'ossis oculis, do sec-
lis cordibus et graviter lœsis vivis homi-
nibus rumores mnlto probabilius fue-
riint falste cnlumniiio; ne minimum qui-
deni est certuin iiidiciLim. Hujusmodi
verba (scripserunt ).
39. Ha ne causa m plmies jussimus
Tseng Kouo fan cum Tch'oung Heou
juxta œqaitatem cxcutere et judicare.
Nanc juxta supradicli su m mi prœtoris
e. jusque collègue litteras, illfe res oranes
pei'linent ad rumores sparsos.
傳 Tch'ouên. Transmettre, donner,
continuer, propager, promulguer,
enseigner, expliquer, raconter ; trans -
porter, changer de place; citer à
comparaître, appeler au tribunal. ||
Tchouén. Récit traditionnel, mémoires
historiiiues, explication tradilioiuielle ;
succession, conlinuilê ; relais de poste,
poste officielle.
40 T'ien tsin incolarum suspicio-
num causée manifeste omnes patent. In
■exterarurn provinciaruml ocis, si eveniat
ut si ni vagi ru m ores et multitudinis sus-
|>iciones, etiam potemiU deleri et soivi,
致 Tchéu. OnVi r, présenter, trans-
înettie, envoyer; dévouer, donner ou
•employer une chose en faveur de quel-
qu'un ; faire venir, attirer, exciter;
■arriver à, parvenir à, but où Von tend,
terme où Von arrive ; au plus haut
ilegré, atteindre ou faire parvenir au
plus haut degré, parfait ; examiner à
fond ; donner sa démission,
消 Siaô. Détruire, anéan lir, effa-
cer, dissoudre, fondre, digérer, dissi-
pe r, d i m in uor, consumer, user,
employer, dépenser, dépense ; dépérir,
41. Quod nefarii homines fascinent
et ahducant pueros, illud leges prohi-
bent necessario severe. Solum timen-
dum est ne tempore diuturno illudant
legibus. Jubemus pœnarum Tribunal,
([uum hujusmodi scelesli rei adducli
fueri ni ad judices, tune délibéra re ut
majori grada statualur pœna. Deinceps,
in recte subjectis provinciis, si appre-
hen'dantur, qui fascinaverint et abdu -
xerint pueros, nebulones, etiam volu -
mus ut, ex pœnarum Tribunalis consul-
lo, gravis statuatur pœna, ad reprimenda
sceva see 1 era.
42. Urbs legia est primurn corrigen-
dus locus; mngh decet quœrere et
MO EDITS ET MÉMORIAUX
事均係 ^ iSÉ 津人致 疑之由 • 船 gïï; 見 外省地
方、 遇 有 0 1W a si 亦可消 至 匪徒迷 枴幼孩
人 d 例禁水 惟恐 nn 久玩& 着刑鄧 於此等
兇犯到 案晚卽 屬: 以 加等治 gï^ 嗣後直 省地. 1^
如 拏有迷 枴人口 匪徒、 亦着朋 刑部所 鼠從重
處 以 禁 兇 t?b 京 師 爲 首 善 區^ 尤 宜 捜 查 匪
類 >3 着步 軍銃領 衙門、 隠時 ît _ ^遇有 此等匪
徒> 卽 行拏力 X 刑 I 加等治 é 欽 1
光 緖二年 一 二月 二十日 禮鄧&
. 再恭 查同治 二年六 月初九 日、
文宗顯 皇帝聖 諷經臣 部援 于五 月十八 n 具
本日奉 .
CÉRÉMONIES EN L'HONNEUR DES ANCÊTRES
141
40. Toutes les causes des soupçons des habitants deT'ien tsin ont
été mises en évidence. Si dans les autres provinces, il y a des ru-
men rs et des soupçons parmi le peuple, on parviendra à les dis.sij)er.
41. Que des misérables ensorcellent et volent des enfants, c'est
ce que les lois défendent sévèrement. Mais nous craignons qu'à la
longue on ne se joue des lois. Nous voulons que quand les scélérats,
coupables de ce crime, auront été livrés aux juges, le Tribunal des
châtiments délibère pour leur infliger une peine plus grave que celle
portée par la loi. A l'avenir, dans les provinces qui dépendent direc-
tement de la cour impériale, si l'on saisit des malfaiteurs qui aient
ensorcelé et emmené des personnes, nous voulons que, suivant
l'avis du Tribunal des châtiments, on porte contre eux une sentence
très sévère, afin de réprimer ces attentats.
42. C'est avant tout à la capitale que le bon ordre doit régner; il
convient d'y poursuivre les coupables avec un soin particulier. Que
le chef de la gendarmerie, au fur et à mesure, fasse des recherches
et prenne des informations. S'il trouve des malfaiteurs coupables de
ce crime, qu'il les fasse arrêter et livrerai! Tribunal des châtiments,
qui statuera une peine plus rigoureuse que celle fixée par la loi. ―
Respect à cet ordre.
V. CÉRÉMONIES EN L'HONNEUR DES ANCÊTRES
1. Note du Tribunal des rites, 14 avril 1876. Une autre affaire.
Au sujet de la cérémonie du 9 du sixième mois de la deuxième an-
née de T'oiing tcheu, jour anniversaire de la naissance de l'empe-
reur Wenn tsoung bien (Hien foungî), notre Tribunal, conformé-
ment à ce qui s'était fait précédemment, adressa une supplique à
l'empereur, le 18 du cinquième mois de la môme année; elle même
jour il recul le décret suivant:
discern ere nefarios homines. Simul
jubemus urbanorum cuslodum dacis
prœtorium pro tempore itj(|uirere et
interrogare. Si eveniat ut sint liujusmodi
son les homines, stalim appréhendât et
trad at pœnarum Tribunal!, quod majori
gradu statuet pœnani. Reverenda hœc.
綠 Ts'i. Filer, coudre; conliiiuer,
succéder; aller à la recherche de.
步 軍統 萌 Pou kiûn t'ôung
ling 。u 九 n É 督 Kiàu mênn t'î
tôu. Chef des cinq bataillons de gardes
qui maiiiliennent la police clans Pékin.
V. I. Kouang siu 2 an. 3 mens. 20
die, rituum Tiibunalis schedula. Pne-
tfM'ea, reverenter inquirenles reperi-
ruus, de T'oung tcheu secundi an ni
sexli mensis nono die, qui Wenn tsoung
bien ( Hien foung) imperatoris augustie
nativiLatis dies erat an ni versa li us, jam
servorum Tribunal, iiinilens prisliiiis
decrelis, quiriLi mensis decinio octavo
die scripsisse litteras ad iniperatorem,et
illo ipso die accepisse régi u m decretum.
片 P'ién. l'Ianchelte, tablette, feuille
de papier ou de mêlai, billet, partie,
moi lié. 附 j Fou f . Note écrite sur une
feuille séparée, et envoyée avec un
mémoire à la cour impériale,
援 luén. Tirer à soi un objet, sai-
sir, prendre, obtenir; monter à l'aide
d'une échelle ou d'un autre objet, aider
à monter; employer. { 案 十 ngàn.
S'appuyer sur une décision précédenle.
U2 EDITS ET MÉMORIAUX
2. « Riluiim Tribunal sciipsit se
revere n ter deliljerasse de Wenii Isouiig-
Ineti imperatoris nalalisdiei ca?rernoniis
et vest! uni qualilate, ot rogavit dec re-
turn cui obse<iuenler agerelur. Singula
h ujusinodi dicta (scripsit).
3. « Ilujus anni sexti men si s nono
die, qui Wen ii tsoung hien imperatoris
augu^tiB nalivitalis annivcrsarius dies
est, ego (indutus) imperiali draconibus
picta stola ot draconihas picla tunica,
(3d collum ) appensis auhe regia? in
circulum coaclis genimis, reverenter
adibo Foung sien palalium ac Cheou
houang palalium, et peragam casrenio-
nias. ComitaiUesprafectos omnes jubeo
iiidiiere draconibus piclam stola m , iii-
sigiiibus pictaui luiiicam, et ad collum
appendere aulai reg'ktï in circulum coae-
las gemmas.
雜 P'aô. Longue tunique doublée
ou ouatée
螺 Màng. Serpent pyllioii qu'on
trouve dans le luti nan el rAiinam.
I 箱 十 P'aô. Tunique officielle ornée
de ligures de dragons.
輔 Pou. Insiyiies brodés, par de-
vant et par derrièie, sur la tunique
des officiers.
月反 Fou. Vêtement, deuil ; soumet-
tre, se soumettre, obéir, ajouter foi;
prendre sur soi, soigner, supporter,
上 1 禮部 奏敬凝 -
文 宗 顯皇帝 es 誕禮 節服色 請 會 M I 仏 各 等 bi 本 年
六 月初九 ni ,
文 宗 顯 皇 帝聖誕 • 朕御龍 fg, 龍敬 掛朝^ 虔 詣
奉 先殿、
壽 皇 殿 行禮隨 從人員 , 均着穿 袍輔 1 掛 朝珠,
是 日
- 饗 殿殿門 :!^ 着派 ëllt 敬謹 行齓餘 依氣敛 t
今本年 三 月二十 三 日
穆 宗 毅 皇 帝 0 誕
皇 上恭詰
奉 先殴行 鼠是否 、飽 ?S
壽 皇, 殿 行 禮 之 處* 謹附 片 請
CÉRÉMONIES EN L'HONNEUR DES ANCÊTRES
m
2. «Le Tribunal des rites, ayant délibéré surles cérémonies et la
qualité des vêtements pour le jour anniversaire de la naissance de
r empereur Wenn tsoung bien (Hicn foung), a demandé mes ordres,
afin de s'y conformer.
3. « Cette année, le 9 du sixième mois, jour anniversaire de la
naissance de l'empereur Wen n tsoung bien, moi remperciir, portant
la robe et le surtout aux figures de dragons, avec le collier officiel,
j'irai respectiieuement accomplir les cérémonies au Foung sien
tien et au Cheou houang tien. Je veux que tous les officiers de ma
suite portent la robe ornée de dragons, le surtout orné des insignes
de leurs grades et le collier officiel.
4. « Le même jour, Clieu to ira en dehors des portes du palais
au Loung fou seii et au Hiang tien accomplir les cérémonies avec
respect et attention. Pour le reste, on suivra l'avis du Tribunal des
Riles. y> Respect à cet ordre.
5. Cette année, le 23 du troisième mois, jour anniversaire de la
naissance de l'empereur Mou tsoiing i ( T'oung tcheu ), est-il à
propos que l'Empereur, après avoir été au Foung sien tien accom-
plir les cérémonies, aille aussi accomplir celles qui se font au
Cheou houang tien? Nous ajoutons celle note pour le prier de faire
connaître sa volonté.
encourir; prendre un remède.
殿 Tién. Grande maison, haute et
vaste salle, palais, temple ; fermer la
marche, arrière-garde, dernier; afî'er-
mir. 奉 先 I Fôang sien 十. Salle où
l'empereur rend des honneurs à ses an-
cêtres. 壽 皇 I Cheou houâng 十.
Temple de la longévité. 響 I Hiàng 十.
Temple des offrandes.
挂 Kouâ. Suspendre; inquiet.
珠 Tch'aô tchôu. Grand collier
de pierres fie piix que portent l'empe-
reur et tous les officiers des cinq pœ-
niiers rangs f 仏 p'in.
隨 Souéi. Suivre, venir après, con-
tinuer sa marche, se confoi'mer, imiter,
obéir, condescendre ; selon, d'après;
ensuite, aussitôt après, à riiislant, dans
peu fie temps, de suite.
謹 Kin. AUenlif, soigneux, diligent,
circonspect, prendre soin, prendre
gardp. respectueux.
敬 King. Respect intérieur, respec-
ter, honorer, traiter avec honneur ;
attentif, soigneux, circonspect, diligent;
offrir, oflVande, présent, bienfait.
恭 Kôung. Respect extérieur; res-
pecter, honorer, respectueux, poli, ac-
commodant, qui n'est pas orgueilleux;
soigneux, diligent; s'appliquer avec
soin.
4. « Illo die, ad Loung fou faiium et
Hiang palalium extra palalii portas
jubens dclego Clieu lo, qui revere nier
et accurate p era gat cau'enionias. Ctelera
juxlaTribunalis consul turn fiant. » Reve-
rend a sunt h fee verba.
隆 Lôung. Haut et en forme de
voûte ; élevé, grand, eminent: abon-
dant, fertile, beaucoup, nombreux ;
libt'i'al ; intense. 隆 福 寺 Lôung fou
séu. Te m pie de la gra iicle félicilé.
5. Nunc hujiis an ni terlii mensis
vigesimo lerlio die. Mou tsoung i impe-
ratoi'is augustaî nalivilalisannivorsaiio,
Imperatorquum revercnter adibitFoung
sien palalium peractums care m oui as,
expedit iiecne ut etiani adeat Cheou
houang palatiiiin peragendaiiim cyere-
moniaram locum? Reverenter aildita
schedula, rogamus decrelum.
體 Li. Cérémonie, usage, bienséan-
ce, politesse, éliquelle, devoir, lénioi-
gnage de respect, règle.
EDITS ET MÉMORIAUX
VI. 1 . Kouang siu secundi anni terLii
mensis undeciino die acceptum décré-
ta m . « An lea, quia iti urbe regia plu-
vialis aqua rara et lenuis, jam, eroclis
aiis, rogavimus, precali suinus. Pluries
ipse adiens Maxinii Allissimi fanum,
digilis tenui (i. e. obluli ) aromala; et
delegavi Koung primi ordinis pririci-
pem, I bin nomine, alios(iue, qui seor-
sini ad i rent Cheu iiig koung aliaque
夏 oca, oblaturi aromala. Conlinuis die-
bus anni teinpus fuit siccum et arens;
lit prius, noiidum in'orans large decidit
coinmoda plu via. Nunc anni tempus
prselerivit Liquidam lucem. Culti agri
requirunt humorem magis vehementer.
Ego animo magis alte anxio exspecto.
Vere oportet rursiis ilerum reverenter
precari ad implonuidam acli le m peri em
coiiiiiiodam.
因 ïn. Cause, à cause de, parce
quo, se servir, employer, profiter de,
par le moyen de, base, fondement, ap-
pui, soutien, secours, avoir ou donner
pour base ou pour fondement, mettre
son appui ou sa con (iance en, suivre,
se conformer à, continuer, s'accommo-
der à, selon, comme auparavant, arti-
cle, paragraphe, objet,
師 Chéu. Maître qui enseigne, mo-
dèle, niullitude, armée, capitale d'un
royaume.
高
m. 霖。 時 殿
允 現 應 抬
宜 在宮香
再節等 ÈÊ
申 逾處派
虑淸拈 恭
»• 明 * 香 1 親
以 農逮王
迂田日
和 待 天 訴
廿。 m 時 等
光 緖二年 三月十 一 B 奉
上諭, 前因京 師雨澤 稀 小 S 集 輕 0 壇 祈 禱。 0 ^ 親
么 二一 5
乾 inlf 仍未 濯沛甘
允^ 朕 心益深 焦
朕于 本月十 四 0£
fe^ -Ils
大高殿 拈 \ ^着仍 派禮親 王世釋 詣覺生 寺拈铱
時應宮 > 着仍派 恭親王 m
厢顯販 着仍一 M 手郡王 s- 譴
宣 仁. îS 着 仍派惠 親王樊 詳。
. 凝 和鼠 着 仍派貝 勒載澂 拈香、 前着仍 淤 m 親
王 德長詣
U5
VI. PRIERES POUR LA PLUIE.
1. Édit reçu le 5 avril 1876. <i La pluie faisant défaut à la capilalc,
déjà on a dispose des autels el fait des supplications. Plusieurs Ibis
j'ai été en personne brûler de l'encens au Ta kao tien ( temple du
Très-Grand et Très-Haut ). J'ai envoyé I hin, prince Koung, et d'au-
tres, faire la même cérémonie séparé m eut au Cheii ing koung
(temple où l'on demande ce qui convient à la saison) et ailleurs. La
sécheresse continue toujours ; il n'est pas encore tombé une pluie
abondante. A présent, répoque de la CJarlé pure (le 5 avril) est pas-
sée ; la terre a plus que jamais besoin d'eau. J'attends avec une
anxiété toujours croissante. Il faut renouveler avec respect les sup-
plications, pour que l'état du ciel devienne favorable.
2. € Le 14 de ce mois (8 avril ), j'irai en personne au temple du
Très-Haut offrir de l'encens. Seront députés de nouveau pour
accomplir la même cérémonie, Cheu to, prince Li, au Kio chengseu
(temple de riiitclligence innée, c.-à-d. de Bouddha ) ; I hin, prince
Koung, au Cheu ingkoung; I houei, prince Fou, au Tchao bien miao
(temple de la Veiiu éclatante ) ; I siang, prince Houei, au Siiien jenii
miao ( temple de la Bienfaisance universelle) ; le prince Tsai tch'eng
au Gning houo miao ( temple de la Concorde parfaite ) ; Te tch'aiig,
prince Jouei, au Goufre du dragon noir; No eul sou au Goufre du
澤 Tchë. Lac, étang, eau stagnan-
te; humecter, arroser, tremper, im-
prégner; humide, onctueux ; doux,
lacile, coulant; pluie bienfaisante ;
faveur, bienfait, récompense, bon ne
influence ; faire du bien, rendre service.
枯 Gnién. Prendre ou leuir un
objet avec les doigts.
香 Hiâng. Odeur agréable, oriori-
férant, parfum. 一 灶 | ï tchou 十. Uii
bâtonnet coin posé de substaiices^odo-
ri fera 11 les. 括 | Prendre un bà Ion net
allumé et rolfrir à une idole.
待 Tài. Attendre, espérer, avoir
besoin, désirer, être sur le point de,
prendre soin, traiter bien ou mal, se
prémunir contre; quand.
Ix în. Prospère, florissant, grand,
intense, nombreux, abondant.
焦 Tsiaô. Rôtir, griller, grande
inquiétude.
船 P'ân. Considérer, attendre,
espArer.
là. Aller au-devant, aller à la
rencontre, accueillir; anticiper, pré-
venir; aller chercher, inviter; recevoir.
! 2. ((Ego, hujus m en si s 14 die, ipse
adiho Maximi Altissimi fa nu m oblatu-
riis ai'oniata. Julico rursus delegari Li
priini ordinis principe m, Cheu to no-
mine, qui ad eut Kio cheng faiium obla-
turiis aiomata. Ad Cheu in g koung
jubeo rursus delegari Koung pi'imi ordi-
nis priiidiu'm, I hin nomine ; ad Tcliao
liieii fanuiri j u beo rursus delegari Fou
secuiidi ordinis priiicipem, I houei no-
mine ; ail Siiu'ii jeun fan uni jubeo rui-
sus delegari Houei primi ordinis princi-
pe m, ! siang nomine ; ad Giiing houo
faiiuin jubeo rursus delegari tertii ordi-
nis pi'iiicipem Tsai tch'eng; qui olTe-
raiU aroiuala. Pari ter juhoo l ursiis
delegari Jouei piiini ordinis priiicipfni.
Te tch'ang noiiiiiu', qui adivti Uv Iduiiji;
fan et o liera î aruiiinla ; (!»'! ('; _r;iri .Xo cul
sou qui adciil l'c IdiiiiL: l'aii ulilalm'us
aromata. Simul jubeo (lcl('gai i ad julo-
rem rogiii |irim'i|u'iii ; iil csl, sevii ordi-
nis prill ci ; Tsai liiMi ([vA ;1(! ('; il Ts"i ii!^-
i iiici) Louiig cluMiii sen, cl TïUi ing qui
a.i^it 'iVuu ininj iu、'ii Louiig chenn
scu, u【 (_>iïtM'a!U aromata.
UG
EDITS ET MÉMORIAUX
潭 T'ân. Ean profonde ; profond,
vaste, spacieux.
輔 Fou. Les deux côtés d'une voi-
ture, os m al aire; auler, aide, second,
ministre d'État. I 國 公 Prince du
sixième rang.
Ws ï. Rides sur l'eau, vagues.
^ Gnîng. Gelé, congelé, coagulé,
ferme, solide; arrêter, fixer, accomplir,
compléter; abondant, intense.
3. Qui sunt in Ta kao tien et in Kio
cheng sen, turn qui semper habitant et
pernoctantur, turn qui per vices habi-
tant et pernoctantur, adolebunt aro-
mata et peragent cseremonias. Rui'sus
jubeo prius dclcgatos principes sum -
mosque pncfectos reverenler et dilî-
ge liter perficere illam rem. » Revereivla
sunt liœc verba.
输 Liûn. Roue, tourner comme une
roue, à tour de rôle,
JÈE Pân. Distribuer, publier, étaler,
arranger, mettre en ordre, classer, as-
signer à chacun son rang ou sa place,
rang, classe, compagnie. 輸 | Par
bandfis et à tour (le rôle.
住 Tchou. S'arrêter, faire arrêter,
cesser, faire cesser, demeurer, habiter.
宿 Siù. S'arrêter la nuit en voyage
pour prendre son repos, se reposer une
nuit dans un endroit, endroit où l'on
passe la nuit en voyage, constellation.
黒 龍潭拈 香派那 爾蘇詣 ■
白龍潭 抬香、 着派 輔國^ 載濂詣 淸漪園
龍歸 îS 載瀛 館靜明 園
龍 卿祠拈 氟所有
大高殿 覺生寺 常常住 前 輪班住 上香行 Fi 仍
着原派 W 王大臣 等敬謹 將事。 欽此。
光 緖二年 M 五月 十八 3 奉
上; i 前因京 1、^- 夏以來 、天 時充旱 • 卽 輕降肯 設
壇祈 B 。猶 未源沛 廿霖。 複經 降&于 本月二 十
m M 旨
大高殿 叩禱、
凝 郑-廟 拈香, 並派恭 親王樊 訢截
社稷壇 恭代行 禮 、派惇 親王樊 諒 等 詣
ACTIONS DE GRACES APRÈS LA PLUIE
U7
dragon blanc; Tsai lien, prince du sixième rang, au Loung chenu
seii (temple du dragon) dans le Ts'ing i iiien(Jardin des vagues lim-
pides) ; le prince Tsai ing au Loung chenn sen (Icmple du dragon)
dans le Tsing min g iiien (Jardin du repos et de la lumière).
3. Tous ceux qui demeurent au Ta kao tien et au Kio cheng
sen, soit habituellement soit seulement à tour de rôle, offriront de
l'encens et accompliront les cérémonies. Je veux que tous les princes
et les grands officiers délégués remplissent ce devoir avec soin et
respect. 》 Respect à cet ordre.
VII. ACTIONS DE GRACES APRÈS LA PLUIE.
1. Edit publié le 18 du cinquième mois intercalairede la deuxiè-
me année de Kouaiig siu (9 juillet 1876 ). « A cause de la grande
sécheresse qui régnait à la capitale depuis le commencement de
Tété (5 mai), j'ai ordonné préparer des autels et de faire des sup-
plications. N'ayant pas obtenu une pluie abondante, j'ai donné de
nouveaux ordres. Le 20 de ce mois (le 20 du premier des deux cin-
quièmes mois), j'ai été en personne au temple du Très-Grand et
Très-Haut faire des prostrations et prier, et au temple de la Concorde
parfaite brûler de l'encens. J'ai délégué I hin, prince Ko un g, pour
faire les cérémonies en mon nom à l'autel de la Terre et du dieu de
事 Chéa. Chose, affaire, occupation,
difficulté, différend, service, faire, exé-
cuter, servir, olTratide, sacritice.
VII. 1. Kouang siu secundi an ni
alteiius qiiinli meusis 18 die acceptum
decretum. « An tea, quia in urbe regia ab
i ne un te sestate caelum semper maxime
siccum erat, tune jam dato decreto,
composite sunt a ne et faelai preces sup-
plicaliouesque. Nondum ii rorans large
decidit opporluna pluvia. Rursus edito
decreto, hujus men sis (quinli, sed non
intercalaris ) vigesinio die, ipse adiens
Ta kao tien, proslratus precalus sum, et
adiens Gning houo iniao obtuli aromata.
Et delegavi Koung primi ordinis princi-
pem, I hin nomine, qui ad ire t Chc tsi
t'an et reverenter pro me pe rage ret
cscremonias. Delegavi Touenn primi
ordinis principem, I ts'oung nomine,
et alios, qui adirent Tien chenn t'an,
Ti k'i l'an et T'ai souei t'an ; delegavi
Li primi ordinis principem, Cheu to no-
mine, et alios, qui seorsim adirent Kio
cheng seu, Cheu ing koung aliaquoloca,
ad adolenda aromata et olïerenda dona,
et qui in He loung t'an, constituta ara,
simili i te ru m precarentur et orarent.
瓧 Ché. L'esprit qui préside à la
terre, sacrifice offert à la Terre.
稷 Tsï. Millet; dieu de ragricul-
ture. 社 I M Ché 十 t'ân. Autel érigé
à la Terre et à 后稷 Eeou tsï, dieu de
l'agiiculture.
園 luên. Jardin, parc; sépulture
impériale; temple de Bouddha.
^ K'àng. Excéder, excès, exces-
sif; au plus haut degré.
jff Tsiâng. Avoir l'intention de,
èti'e sur le point de ; marque du futur;
commencer, aussitôt; prendre, rece-
voir, se servir de, iii'oiiîor do ; parti-
cule qui précède le rtgimc rliroct da
verbe suivant; aider, coopérer, pous-
ser en avant, accompagner, conrluiie;
donner, offrir, présenter; prendre soin,
exécuter ; suivre, obi ir ; avancer, pro -
gressf^r; tri'anrl, fort, long. || Tsiàng.
Dinyei-, commander; chef de so!ila【s.
I ^ 十 kiûn. Gt'iiornl larlaro.
148
EDITS ET MÉMORIAUX
m* K'î. Esprit qui préside à la ter-
re ; grand. [| Tchêu. Seulement.
^ T'àn. Tertre sur lequel on fait
des offrandes ou des sacrifices.
祭 Tsi. Offrir de la viande ou d'au-
tres coraesibles à une divinité ou aux
mânes d'un défunt, offrir un sacrifice à
une divinité.
2. « Decimoseptimodie, bonaoppor-
tunaque pluvia large effusa est; ciilti
agri aile imbuU sunt. Quum. suspicien-
les acceperimus a cselesti Boni ta le
demissam opein, reveienler movemui'
{ ad graliam habendam ) vere alte. Ex
illo perfuso 1mm ore et copiosa pluvia,
magis spcralur nos semper impetraluros
maxima dona. Vere SRqiium est revere n-
ler et diligenter agere gratias, ut res-
pond ea m us ca^esli luttiœ. Vigesimo
leilio die, ego ipse adibo Ta Kao lien
et Giiing houo miao, oblaturiis aromata.
Et rursus del ego Koung primi onliiiis
principcm, I hin nomine, qui adeat Che
tsi l'an et reverenter pro me exsequa-
tur cieremonias Jubeo ante statutum
diem abstinentes nianere ; ipso die di-
visim ire et peragere caeremonias.
徵 Tchou. Pluie bienfaisante.
j'^' P'âng. Pluie lorreiilielle.
'7 它 T'ouô. Bras de rivière; couler,
pluie abondante.
透 T'eôu. Pénétrer, passer à
天 神 瘦
地祇^
太歳壇 、派禮 親王世 鐸等分 詣覺生 寺 *
時應宮 、等藏 拈香致 ^並于
黑龍 潭開壇 同申祈 駄十七 日廿澍 滂坨、 農田
深 1_ ^仲荷
曰 K 慈垂: é 寅 感 s II 從此渥 澤優霑 、更 冀頻邀
鴻貺, 允 宜敬謹 報 亂用答
天庥。 二 十三日 朕親詣 .
大 高 殿,
凝和廟 祜 iii 仍派 恭親王 樊辦 詣
社稷 I? 恭 代行齓 着 先期齋 &S 、于 是日分 詣 行 齓
飽派克 動都王 昔職詣
白龍 潭拈香 報謝。
ACTIONS DE G RACKS APRÈS LA l'LUlE
149
l'agriculture. J'ai envoyé I ts'ou ng, prince Touenn, et d'autres aux
autels des esprits du ciel, des esprits de la terre et de la planète
Jupiter. J'ai chargé Cheu to, prince Li, et d'autres, d'aller séparé-
ment brûler de l'encens et faire des olTrandes au Kio cheng seu, au
Cheu ing ko un g et ailleurs; d'élever un autel au He loung t'an et
d'y faire ensemble de nouvelles supplicalions.
2. « Le 17, il est tombé une pluie abondante, qui a pénétré profon-
dément les terres labourées. Ce secours de la Bonté céleste mérite
la plus grande reconnaissance. La terre est maintenant bien humec-
tée. Ce bienfait nous donne l'espoir d'obtenir toujours de grandes
faveurs. Vraiment nous devons rendre avec respect des actions de
grâces, afin de payer de retour la protection du Ciel. Le 23, j'irai
moi-même brûler de l'encens au Ta kao tien et au Gninghouo miao.
De plus, je désigne de nouveau I hi a, prince Koung, pour aller
accomplir les cérémonies en mon nom au Ghe Tsi t'an;... Que tous,
avant le jour marqué, aient soin de garder l'abstinence, et que le
jour même ils aillent séparément accomplir les cérémonies.
3. « Je délègue P ou k'i, prince K'e k'in, pour aller au Pe loung
t'an brûler de l'encens et rendre des actions de grâces. Au He loung
travers une ouverture ; pénétrer par
l'intelligence, compreudœ parfaitement.
臭 Haô. Grand, auguste, mysté-
rieux, profond.
慈 Ts'éu. Affection et sollicitude
des parents pour leurs enfants, aimer,
faire du bien, bon, doux, bienfaisant,
compatissant.
5È Tch'ouêi. Être suspendu, être
pendant, incliné vers la terre ; tomber,
faire descendre; donner ou envoyer
quelque chose à un inférieur, transmet-
tre à un successeur, faire connaître,
publier; frontière.
佑 lou. Aider, seconder, être utile,
faire du bien ; secours du Ciel.
寅 în. De trois à cinq heures du
matin ; respectueux, soigneux, vigilant.
威 Kàn. Exciter un sentiment,
émouvoir, déterminer ; être touché de
reconnaissance.
頻 P'în. Souvent, continu.
邀 laô. Couvrir, voiler, cacher;
appeler, inviter, aLlirer, demander,
cliercher, obtenir.
鴻 Hôung, Oie sauvage ; grand,
vaste, spacieux.
脱 Houàng. Donner, gratifier,
: - récompenser, don, faveur.
允 lùn. Con sentir, vrai, sincère.
I 床 Hiôu. Ombrage, protecUon,
faveur, ombrager, couvrir, protéger.
Tâi. Génération, dynastie, sub-
stituer, tenir la place de, à la place de,
succède" tour " tour.
齋 Tchâi. AbsUnence. Elle dure
ordinaîi-ement trois jours. Celui qui
l'observe s'interdit les vêtements de
deuil, les visites aux malades, les repas
publics, la connaissance des crimes
capitaux. Il passe la nuit dans un
appartement séparé. ( 淸律伤 j ).
3. « In su per delego K'e k'in secundi
ordinis principe m, P'ou k'i nomine, qui
adeat Pe loung t'an, ofTerat aromata et
agat gratias. Ad He loung l'an, jabeo,
quin necesse sit componere ara ni, de -
legari Tcheng primi ordinis principem,
KMng tcheu nomine, qui prius eat, ofTerat
aromata et agat gralias. In Ta kao tien
et Kio che«g seu stalim exuenlur a rai.
Quos habuimus récitantes preces, Tao et
Buddhaeministrorum turbis, jubeoimpe-
nalis domus cura to res, juxta legem, dare
inercedem. » Reverend a sunt h sec verba.
報 Paô. Rendre la pareille, payer
de retour, répondre à un bienfait,
récompenser, punir, tirer vengeance ;
i50
ÉDITS ET MÉMORIAUX
donner une réponse, informer, annon-
cer, information, annonce, messager.
謝 Sié. Remercier; refuser, ren-
voyer, congédier; quitter, s'en aller,
(lire adieu, quitter sa charge; faire des
excuses; tomber, dépérir, déchoir.
諷 Fôung. Lire ou réciter en chan-
tant: blâmer, critiquer.
艰 ou 衆 Tchoung. Troupe, foule,
mulliUifle, le peuple, tous.
內務府 Néi 6u fou. Intendance
de la maison impériale.
VIII. Kouaiig siu secundi anni alte-
rius quinli mensis 18 die acceplum dé-
créta m. «Iiî Tclicu li Han tan bien ri ra-
conis spiritus fa no rogata pluvia, mirus
effectus sequitur. Olim jam accenlo
報 S
謝。 龍
/ 早、
着
毋
庸
開
壇、
派
鄭
親
王
至
前
往
枯
香
decreto,auctas(hononbus),renuntiatus
est Mire vol is respondentis sacri putei
draco deus. Hoc an no, quia in urbe
regia pluvialis aqua rara et tenuis,
occurrentes rogavimus ut (ex draconis
puteo ) ferrea tabella veniret Pekinum,
quaî proponeretur et lionoraretur in Ta
kouang niing tieii. Hesterno die, bona
et opportuna pluvia large decidit; late
circa urbem campus imbutus est copio-
se. Reverenter movemur ( ad gratiam
habendam ) vere alte. Edico ut ruisus
auctus honoribus, (puteus) renuntietar
Mire votis respondens et patefaciens
auxilinm sacer puteus. Insuper jubeo
Aiistralis scholar fian lin reverenter
scribere tabulam unani, Iradendam Li
大高殿 覺生寺 、卽行 撒壇。 所有諷 經道^ 僧 衆着內
務府 照例鈴 $i 敛此
光緖 二年閏 五月十 A 日奉
上諭。 直隸 邯鄲縣
龍神廟 祈雨靈 驗,前!!一 率 ♦
t 加封
靈 應 井龍 鲰本年 S3 京師 雨 澤 稀 允迎 請 鐵 牌
來 京、 供 奉
大 光明殿 *昨 日廿澍 ^§敷 郊原霑 寅感實 着
再加封
靈應 ffî 佑聖: 益着南 書房翰 林恭書 H 額 一 方 *
交李鴻 章誕領 敬謹懸 徵以答
卿庥。 欽
GRACES RENDUES AU DRAGON DE HAN TAN
151
t'a 11, sans qu'il soil besoin de préparer un autel, K'ing tcheii, prince
Tcheng, ira d'abord brûler de l'encens et rendre grâces. Au Ta kao
tien et au Kio cheng sen, on enlèvera ce qui est sur les autels. Les
troupes de ministres de Lao tzeii et de Bouddha qui ont récité des
prières, recevront, selon l'usage, leur récompense de l'intendance
de la maison impériale.» Respecta cet ordre-.
VIIL GRACES RENDUES AU DRAGON DE HAN TAN.
Décret du 9 juillet 1875. «Les prières pour la pluie faites dans la
pagode du dragon du Han tan hien dans le Tcheu li sont suivies d'un
effet prodigieux. Déjà précédemment, pour honorer cet esprit, un
édit lui a décerné le titre de Dragon du puits sacré ou les prières
sont merueilleusemeut exaucées. Celte année, la pluie manquant à la
capitale, nous avons envoyé demander à Han tan une plaque de
fer (du puits sacré); nous l'avons placée et honorée dans le Ta
kouang ming tien. Hier une pluie abondante a humecté la campagne,
et doit nous inspirer une profonde reconnaissance. J'ordonne que,
par un nouvel honneur, le puits de Han tan s'appelie le Puits sacré
où le dragon exauce merueilleasement les prières et manifeste son
secours. De plus, un han lin de l'École des inscriptions écrira une
inscription sur une tablette qui sera donnée à Li Houng Ichang
et suspendue respectueusement par lui, pour remercier le dieu de
sa protection. 》 Respect à cet ordre. .
Houng tchang, qui illam revereater
accipiens, reverenter et attente appen-
dens affiget, ad referendam graliam pi'o
spiritus tutela.B Reverenda sunt hœc
verba.
靈 Lîng. Substance spirituelle,
âme, intelligence, perspicacité, mer-
veilleux, prodigieux, puissant, rapide,
grand, éminent.
夭 光, 明 殿 Temple des secta-
teurs âu 道 Taô.
封 Fôung. Levée de terre ou retran-
chement sur la limite d'un État, fron-
tière ; tertre, butte, créer prince ou
noble, cou féi'er un titre honorifique,
mettre au rang des dieux, nommer à
une charge; obstruer, fermer, cache-
ter, sceller; enveloppe (le lettre.
應 lag. Nécessaire, convenable,
certain, probable, recevoir, soutenir,
êlre capable de remplir un office. |]
îng. Donner une réponse, faire écho,
répondre à l'appel de quelqu'un, se
mettre à ses ordres, porter secours,
rendre service; se correspondre, se
convenir, proportionné, conforme, d'ac-
cord, d'après cela.
井 Tsing. Puits; terrain carré con-
tenant neuf cents 献 meôu et divisé en
ueuf parlies égales.
迎 îng. Aller au-devant, aller à
la rencontre, rencontrer, rechercher
les bonnes grâces de quelqu'un. ||
îng. Aller chercher, amener. ― La cour
impériale envoya 萬靑黎 Wân
Ts'îng H, préfet de Pékin, à Han tan
cherchcM- la plaque de [fer. Elle y fut
ensuite reportée.
爾 Pién. Tablette rectangulaire qui
porte une inscription 額 ngô, et se place
horizontalement au frontispice d'un
bâtiment, au-dessus d'une peinture,.,.
15^2
ÉDITS ET MÉMORIAUX
IX. 1 . Li lîoung tell a 11 g scliedula. ―
Prselerea, accepi a Tch'ang lou vecli
salis inspcctore Lin Chou hiun et aliis
liUeras, in qui bus laudant piam iii pa-
reilles filiain Ma K'ing ts'ouei, Ngan
houei provinciic Houei gniiig hi en in-
colsB, qui exspeclat ut eligatur arljutor
prafecU, Ma Tzeu ou filiam, T'ien tsin
prœfectui'ïe prsefecli Ma Cheng ou ger -
man am neptem, (|u;e congruo tempore,
in Tcheu li provliicia, pruniissa est iiup-
tura exspectanlis miiiius Icheu hien
Fang Pao cheu filio, qui exspeclat ut
eligatur salis vecligalium inspector,
Fang. Tch'oung jemi, ut esset uxor.
K'ing ts'ouei natura erat maxime, pia ;
ope l'a m pn-ebeus pareulibus, certe tolura
auliihuit suum sliulium.
運 司 lùn sêu. Contrôleur des
droits sur le sel pour toute une pro-
vince,
適 大 使 Receveur des droits sur
le sel dans une sous-préfecture.
裏- Pin. Informer un supérieur,
pélilioii, rapport, recevoir quelque chose
d'un sup('riour.
字 Tzéu. Lettre, nom qu'un jeune
homme recevait à l'âge de vingt ans et
une fille à l'âge de quinze ans; se dit
d'une lille qui accepte des fiançailles.
室 Cliëu. Maison, chambre, famil-
le , épouse.
2. Ssepe, quia non pote rat recUlere
vice m pi'o ( pareil lu m ) laborc et l'aliga-
光^ 二年四 月二十 九日。 李鴻窜 iiï
據 長蘆運 司林述 訓導一 票稱孝 女馬腿
安 嶽懷甯 縣人候 選同知 馬字武 W 大天 津
府知 府馬繩 武胞娃 .1=^ 、隨時 在直許 字候輔
知縣 方寶善 之子、 候 選鹽大 ffi 方祟 仁 爲室。
鹿翠 性 至^ 事親必 竭其誡 每以難 報劬^
視損 己年以 益親氣 同治十 一 十三等 ,其
父 母 s 繼病^ 慶翠 帮翠湯 藉, 晝 夜 扶 待、 歴
《不 1 魏 到股知 -藥以 s 。親 病 疆 痊、 實 其 孝
思所 t』 乃未及 于鼠 于光緒 元年九 月病^
時年. 二十 一 ë 由該司 等查明 ^ m 援案請
奏 前貶臣 查各省 幸子^ 女 封股療 a 均蒙
旌 私有 氣今孝 女馬鹿 翠雨次 到股痠 至性過
153
IX. FIONNEURS POSTHUMES DECERNES
A LA PIÉTÉ FILIALE.
1. Note addilionnelle de Li Hoimg tchang. ― Une autre affaire.
Lin Chou, contrôleur des droits sur le sel à Tch'anglou, et d'autres,
signalent la piété filiale d'une fille nommée Ma K'ing ts'ouei, fille
de Ma Tzeu ou, qui est originaire du Houai gning liien dans le Ngan
lîouei et attend une place de préfet en second, et nièce du préfet de
T ien tsin Ma Cheng ou, qui est frère de Ma Tzeu ou par son père
et par sa mère. Au temps ordinaire, elle a été fiancée dans le Tcheu
li a Fang Tch'oung jeun, aspirant à une place de contrôleur des
droits sur le sel, et fils de Fang Pao chen, qui aspire à une place de
sous-préfet. K'ing ts'ouei, naturellement portée à la piété filiale, a
aidé ses parents avec le plus entier dévouement.
2. Ne pouvant travailler et souffrir pour euxaulant qu'ils avaient
travaillé et souffeii pour elle, souvent elle demandait au Ciel de
retrancher du nombre de ses années pour ajouter à la vie de ses pa-
rents. En 1872 et en 1874, son père et sa mère tombèrent gravement
malades successivement. K'ing ts'ouei leur présenta elle-même les
potions, les servit jour et nuit pendant longtemps sans se lasser.
3. Bien plus, elle se perça la cuisse pour leur donner son sang
(ou sa chair) dans un breuvage. La giiérison de ses parents est cer-
tainement due à sa sollicitude filiale dont le Ciel a été louché. Mais
elle n'a pas atteint l'époque de ses noces. Dans le cours du neuviè-
me mois de la première année de Kouang siu, elle est morte de
maladie, à l'âge de vingt et un ans. Le contrôleur des droits sur
le sel et d'autres, après avoir bien constaté les faits, m'ont écrit
une lettre commune, et se fondant sur des précédents, m'ont prié
d'informer la cour.
4. Je vois que, dans toutes les provinces, les fils et les filles qui,
tione, rogavit ut miiiuerentar i psi us
an ni ad augendam parentii m vitarn.
T'oung tcheu undocimo et dcciiiio tertio
anno, illis an nis, ejus paler et n]a【er,
invicem succedentes, œgrotarunt gra-
viter. KMng ts'ouei ipsa o/Tereiis poUo-
nesmeclicinales, diu noctuque riUentain
operam prœbuit; elabente longo tem-
pore, (iiligeiiliam non remisit.
顿 K'iù. Travail pénible, fatigue,
sou (Trance.
î 兄 Tchôu. Invocateur, olTi-i v des
souhaits. || Tcheou. Prier, pricre.
損 Suènn. Nuire, dimiimei', rotraii-
clicr, abaisser.
3. Insuper, fosso femore, ( sangui-
nem cariicmve) ralscult cum polione
offercndum. Qiiod parentum morbus
obliiuiit sa n a ri, illud ce rte fuit quia
ejus pi a solliciludo movit ( cœlum ). At
non alLigit tempus nu plia rum. Kouang
siu primi a nui nono mense, modo mor-
tua est, turn arm is vigiiUi et uno nata.
Ex supradicto inspectore et aliis, qui,
re coiisiderata et pei'sppcla, coiijiinctim
scripserunt, et innitenles jam aiitea
concessis, rogaverunt ut moneretur
Imperalor, lUtei'aî Imc vénérant.
K'ouêi. Percer, couper, tran-
cher, entailler.
結 Kië. Nouer, contracter, contrat,
caution, aUestalioii, obligalion.
4. Semis considérât cuj usque pro -
viiiciie pios filios, .pias filias, qui, fosso
154
EDITS ET MÉMORIAUX
femore, segros cura runt parentes, om-
nes donatos esse honorificis monunien-
tis; exstant publicae tabulée. Nunc pia
filia Ma K'ing ts'ouei bis, fosso femore,
curavit paren tes, ita ut iialura supe-
raverit homines ca;teros.
旌 Tsîng. Guidon, signaler par une
marque distinctive, honorer d'une ins-
cription ou d'un arC"(le-trioni phe.
5.Consontaneumftstrogaredecretum
quo concedatur ut illa monuniento ho-
noretur, ad iasigiiiendas pi as actiones.
Pnpteï'quam quocl jussicolligere codices -
ot scripta teslimonia, monui Tiibunal
rituum et cerliorein feci Ngan houei
proviiicice prsetorem servuni, uUegentes
{meas litteras) co^noscerent; prostratus
rogo imperalricem et Iniperatorem ut
aspiciant ( hanc schedalam ), doceant,
moneant. Revereiiter addita schedula
scrips litteras.
章 j Tchâng. Beau, orné avec art,
orner, briller, manifester, publier, cé-
lébrer, faire briller.
6. Magnum regni Consilium accepit
decretam. « Signitîcamus nos concedere
ut illa monumetito insigniatur. Rituiini
Trbunal coguoscat. » Reverenda sunt
h gee verba.
X. 1. Li Houng tclia ng schedula. ―
Praelerea, accepi a T'oung tcheou prœ-
fectura? pra^fecto Kao Kien hiun litteras
quibus accurate nota m fecit aclvenam
Uabitanteiïi in illa praTeclura castam
人 ffi 應請 -
# 准其旌 表、 以 彰孝行 。除德 取册結 咨部, 並咨 安
嶽撫臣 查照外 「伏乞 ,
0 鑒 訓示。 謹 附片具 軍 機大& 奉
45 着 准其旌 禮 鄧知? S 。敛此
光緖 二年閏 五月初 一 ^^李鴻章d^
再據通州知州高建動詳歡寄寓該州^-貞
. 周潘 係浙 红山陰 縣人已 故?^ 九品潘
位東. K 乃許字 新江富 陽縣九 湖南桃 源©
巡檢 周浩江 W 子周 霞軒 • @ 室 • 未 及迎 周
霞 于同 治九^ 在 伊父任 所病^ 時該負
女 年二十 <歲卽 涕泣 毁^ 誓不他 以 a
HONNEURS POSTHUMES ACCORDÉS A LA CHASTETÉ
155
par affection envers leurs parents, se percent la cuisse pour les gué-
rir, reçoivent toujours des distinctions honorifiques ; les archives en
font foi. Or Ma K'ing ts'ouci, par amour envers ses parents, s'est
percé deux fois la cuisse pour leur rendre la santé. Elle a montré
une vertu héroïque.
5. Je crois devoir vous prier de permettre qu'un monument ou
une inscription perpétue le souvenir de sa piété filiale. J'ai fait
recueillir les documents, les attestations ; j'ai informé le Tribunal des
rites et le gouverneur du Ngan houei. En outre, je prie humblement
rimpératrice-régente et l'Empereur de lire cette note et de donner
leurs instructions. Note additionnelle adressée à la cour.
6, Le grand Conseil a reçu la réponse suivante : «Nous accordons
la distinction honorifique demandée. Que le Tribunal des rites en
soit informé, x» Respect à cet ordre.
X. HONNEURS POSTHUMES ACCORDÉS A LA CHASTETÉ.
1. Note additionnelle de Li Houng tchang. ― Une autre affaire.
Kao Kien hiun, préfet de T'oiing tclieoii, signale la chasteté d'une
femme établie à T'oiing tcheou, nommée Tcheoii (du nom de son
fiancé, née) P an, fille de Pan Wei toiing, qui était du Chan in liien.
dans le Tchekiang, et est mort officier du neuvième grade inférieur.
Elle a été fiancée à Tcheou Hia bien, fils de Tcheou Hao kiang, ori-
ginaire du Fou iang bien dans le Tche kiang, et juge d'une partie de
la sous-préfecture de T'ao iiien dans le Hou nan.
2. Avant la célébration du mariage, Tcheou Hia bien, la neuviè-
me année de T'oung tcheii, est mort de maladie dans l'endroit où
son père exerçait les fonctions de juge. Sa fiancée, alors âgée de
ving 卜 huit ans, le pleura amèrement, détruisit son trousseau, et jura
de ne contracter jamais d'autres fiançailles. Parce que la distance
muHerem Tcheou P'an cheu; quse erat
Tche kiang provinciEe Chan in diœcesis
hominis jam mortui, secundarii noiii
gradus prœfecti P'an Wei loung filia ;
promissa est nuptura Tche kiang Fou
iang bien hotniiiis, in Hou nan provin-
cise T'ao iuen bien minoris judicis,
Tcheou Hao kiang filio Tcheou Hia hieii,
ut esset uxor.
Siâng. Examiner à fond, inter-
roger, faire une enquête ; délibérer;
expliquer à fond, raconter en détail.
寓 lù. Logement temporaire, mettre
en dépôt, confier, métaphore.
氏 Chéu. Famille, nom de famille.
Avant le nom de famille d'une femme
mariée, on met celui de son mari, et
l'on ajoute la lettre chéu.
品 P'in. Classe, grade. 九 { Kiou 十
Les neuf classes d'officiers civils et
militaires et de distinctions honori-
fiques. Chaque classe se subdivise en
deux ordres, l'un supérieur 正 I
tchéng 十, et l'autre inférieur 從 I
tsoung 十.
2. x\iiteq'uam obviam iens duceret
uxorein, Tcheou Hia hiei], T'oung tclieu
iioiio anno, in sui patiis muneris loco,
morbo moriuus est. Tune illa casta
puella, annis viginU octo nata, statim
effusis lacrymis, destruxit suas sponsœ
vestes et ulensilia, et ju ravit se non ac-
ce plu ram alia sponsalia. Quia via longa
erat, non potuit ire ad exsequias. Inde
15G
EDITS ET MÉMORIAUX
in T'oung tchoou habita to loco, consli-
tuit tabellam sponsi morliii, perfecit
luctum, in domo servavil caslitalem.
故 Kôu. Cause, motif, à cause de,
c'est pourquoi ; chose, événement,
aclion, effet ; à dessein, de propos dé-
libéré; ancien, vieux, tombé en désué-
tude ; mort, deuil.
3. Eliam accepi a Tsao 'k'iang diœ-
cesis subprœfocto Fang ïsoung Ich'eng
lilteras quibus accurate nota m fecit
illius diœcesis Wang fang pagî castam
niulierem Touan Lou cheu, qnx juvenis
desponsata est ojusdem diuecesis homini
Touan loung lin in uxorem. Aiilequam
obviam iens uxorem duceret, Touan
loung lin. T'oung tchcu sexto anno,
morbo mortuus est. Tuncilla casta puel-
la, an nis decern et novem nata, statini
transiit in sponsi domum, suscipiens
res fu nereas, omnes perfecit ca^remo-
nias, pie curavit vidua m socrum.
養 làng. Nourrir, entretenir, soi-
gner, Gulliver, iastruire, diriger. [|
làng. Fournir à un su|)érieur ce qui
lui est nécessaire, prend re soin de ses
parents.
4. Postqiiam luctus tempas exple-
tum est, matenia familia volait facta
nuitalione despondere illam in divite
familia, llla casta puella ad mortem
ipsa juravit se n unquani esse con sen su-
ra m. Accepi pra?-fectorum, oplimalum,
cowsanguiiieoram, vicinorum hominuai
遠 • Kr 能 ft; 1^ 遂于 通州寓 é 設主成 服在室
守良又 IS « 强縣知 縣方宗 ■ 詳報 該縣王
房村貞 女投廬 幼 字!! I: s 人段 一承林 s 室。
尙未 迎娶、 段东 林于同 治六年 病故。 時該貞
女 年十九 氣卽過 llf 孰喪 塞禮、 孝養孀 追
服滿 後母家 欲爲改 字 富 室。 該 貞 女 以死自
誓 終不 肯從。 據 官紳族 鄰人等 呈, 由該縣 覆
查 屬 » 取 具 册 請
旌前來 。臣 查該負 女周潘 i±C 段廬 氏或在 室守氣
或過 門守節 • 皆已 寒暑迭 1^ 矢志不 二其堅
橾 In g 與 歷年 京外臣 工奏淮
旌表 s {氣 * 符。 應 請
會勅 都將該 貞女^
旌 li^ 以維 風化。 除 册結咨 鄧外謹 附片具 膝伏乞
HONNEURS POSTHUMES ACCORDÉS A LA CHASTETÉ 157
était grande, elle ne put aller aux funérailles. Dans son habilation
à T'oung tcheoii, elle plaça une tablette avec le nom de son fiancé
défunt, porta le deuil et garda la chasteté dans sa maison.
3. Fang Tsoiing tch'eng, sous-préfet du Tsaok'iang hien, signale
aussi la chasteté d'une femme nommée Ton an (du nom de son
fiancé, née) Lou, de Wang fang tsïienii dans le Tsao k'iang hien.
Encore jeune, elle fut fiancée à Ton an loung lin de la même sous-
préfecture. Avant les noces, la sixième année de T'oung tcheii,Touaiî
loiiiig lin mourut de maladie. La jeune fille, alors âgée de dix-neuf
ans, passa dans la maison de son fiancé, s'acquitta de toutes les céré-
monies du deuil, et soigna avec affection sa belle-mère qui était veuve.
4. Le temps du deuil écoulé, sa propre famille voulut la fiancer
de nouveau à un homme riche. Elle jura qu'elle n'y consentirait
jamais. Les officiers, les notables, les parents, les voisins et d'autres
attestent les faits. Le sous-préfet, après en avoir constaté la vérité,
m'a envoyé les lettres, les cahiers et les témoignages, et demande
une distinction honorifique.
5. Les deux chastes femmes Tcheou P'an cheu el Touan Lou
cheii ont gardé la chasteté, l'une dans sa propre maison, l'autre
dans la maison de son fiancé défunt. Durant de longues années,
elles ont été constamment fidèles à leur résolution. Leur fermeté à
observer cetle sévère continence constitue un cas semblable à ceux
dans lesquels les dignitaires et les officiers des provinces ont sollicité
à différentes époques des distinctions honorifiques. Je crois devoir
prier l'Impératrice et l'Empereur d'ordonner au Tribunal des rites
de perpétuer le souvenir de ces deux femmes chastes, afin que leur
exemple contribue à la réforme des mœurs.
6. J'ai informé le Tribunal des rites et lui ai envoyé les cahiers
et les attestations. J'ajoute recpectueiisement cette note à mon
mémorial, et prie humblement l'Impératrice et l'Empereur de la
lire et de donner des instructions. Lettre respectueuse.
et aliorum li Itéras, per supradiclum
subpraîfectum, qui iiispiciens re périt
dicla esse vera, col legit scriptos codices
ac sci'ipta testimonia, et rogavit monu-
nieiitum publicum ; (quae omnia) hue
venerunt.
譬 Chèu. Serment, faire serment,
promettre avec serment.
5. Servus consirlerat il las castas ma-
liei'es Tcheou P'an clieu et Touan Lou
cheu, alteram dorr.i suae servasse cas-
titatcm, alteram in sponsi domo servas-
se conlinonliam ; a m bas, hieme et testate
plu ries invicem succedentibus, ju ra-
tura propositurn non mutasse. H sec
fuma observalio acerbse conlinentise
cum il lis, in quibus, elabentibus annis,
extra rcgiain ui'bem prœfccU lum majo-
res turn minores rogaveruiit ut concé-
dèrent ur moi]umen【a publica, causis
coiisimilis est. Consenlaiieum est rogare
decrelura quo juboalur rUuum Tribu-
nal illas castas niulieres nionumenlis
iiisiguire, ut consulatur moi' 画 cor-
reclioiii.
矢 Chèu. Flèche, faire serment.
符 Fôu. Tablette divisée en deux
parlies symétriques et servant de signe
convenlioii nel, s'accorder, conforme.
6. Prœterquam quod, missis codici-
buset scriptis testimoniis, 瞧 nui rituuiii
Tribunal, reverenter addita schedula
158
ÉDITS ET MÉMORIAUX
scriptam relalionem prostratus rogo ut
Imperatiix et Imperator aspiciant, do-
ceaiit, moneaiU. Reve renter scripsi.
7. Supremum regni Consilium acce-
pt t decretum: « Tcheou P'an cheu et
Touan Lou cheu ambae sigiiificanius
nos concedere ut monumenlis iiisi-
gniantur. Rituum Tribunal cognoscat. »
Reverenda sunt hacc verba.
XI. 1, Kouang siu quinli an ni secun-
di mensis decimo quinto die acccplura
decrelum. « Liou K'oaenn i nobis scri-
psit, et rogavit ut morluum 33 ta ri i quaes -
torem large munerantes donaremus
posthumo nomine, etejusfactaexempla-
que pervulgantes traderemus historico-
rum coUegio: unara epistolani(scripsit).
îfS ou 恤 Siù. Chagrin, inquiétude,
sollicitude, souci ; prend re à cœur;
avoir compassion, secourir; avoir com-
passion d'un officier défunt, et lui dé-
cerner un honneur ou accorder une
faveur à quelqu'un de ses parents.
予 lù. Je, moi. || lù. 與. Don-
ner, accorder, permettre.
認 Ghéa. Nom ou litre posthume,
qu'on donne aux empereurs, aux im-
pératrices, aux grands hommes.
史 Chéa. Historien, annaliste, his-
toire, annales, chronique. 國 I fK
Kouô 十 kouàn Bureau des annalistes
ou historiographes impériaux.
2. « PrisUnus Kouang toung provin-
cise œrarii curator Ian g K'ing lin ex han
聖歡訓 If^ 謹 . .
奏" 軍機 大臣奉
化周潘 m 盧 圮 均着准 其旌^ 禮鄧 知 w, 敛 ^
光緖 五年二 月十五 翠
上諭 • 劉坤 1 奏 睛將已 故藩司 擬邶予 §i 館將事
跡宣付史^^ 一 IS 。前廣 京布政 使楊慶 麟由翰
林怖濯藩^克盡厥齓此,^因^^母情5^遽以
身殉, 寶 属可憫 • 着 W 部 照布政 S 例議 亂至易
名 W 典、 出自 特厭非 s 下所得 率 1^ 楊慶 轔平
日循 分供齓 無異 常勞亂 S 請 予 益將事
跡宣付 史館. iV 處, 珠屬 不合。 劉坤 一 着 交部議
處。 欽此。 .
HONNEURS POSTHUMES REFUSÉS A UN OFFICIER
159
7. Le grand Conseil d'État a reçu la décision suivante: «Nous
permettons qu'on perpétue par des distinctions honorifiques le sou-
venir de Tcheou P'aii cheii et de Touan Lou cheu. Que le Tribunal
des rites en soit informé. )) Respect à cet ordre.
XI. HONNEURS POSTHUMES REFUSÉS A UN OFFICIER.
1. Décret du 7 mars 1879. «Liou K'ouenn i (gouverneur général
des deux Kouang) nous a écrit une lettre pour nous prier d'accor-
der généreusement des honneurs posthumes à un trésorier général,
de lui décerner un nom posthume, de publier ses actions et d'en
donner connaissance au bureau des annalistes.
2. a lang K'ing lin, qui fut trésorier général du Kouang toung,
parvint à cette charge après avoir obtenu le degré de han lin, et
s'acquitta parfaitement de ses fonctions. Dernièrement, il ressentit
une si vive douleur de la mort de sa m ère qu 'i 1 1 a s u i vi t bi en tô t dans
la tombe. Il faut vraiment compatir à son sort. Nous ordonnons
que le Tribunal (des rites) délibère afin qu'on lui accorde les
honneurs fixés par la loi pour les trésoriers généraux.
3. « Quant à l'imposition d'un nouveau nom, c'est une faveur
tout à fail exceptionnelle qu'il n'est pas permis de solliciter pour
un sujet sans raison grave. lang K ing lin a rempli chaque jour
les devoirs de sa charge ; mais il n'a eu ni fatigue ni mérite extraor-
dinaire. La demande d'un nom posthume, d'une publication et d'une
mention dans les documents des annalistes est tout à fait dérai-
sonnable. Nous chargeons le Tribunal (des offices civils) de délibé-
rer sur la peine due à Lion K'ouenn i. î Respect à cet ordre.
lin assecutus est ut promoveretur scra-
】'ii curator; valuit perfecte fungi officio.
Hac vice, quia doluit de matris morte
alTectu vehemenli, repente corpore se-
cutus est earn. Vere est dignus niisera-
tiono. Mandamus ut cura commillalui"
Tribunal! (riluum), juxta alliiientem
ad îerai'ii qusestores legem, deliberandi
de honore poslhumo.
歹旬 Siùn. Égorger un homme sur
la tombe d'un prince; suivre quelqu'un
dans la tombe; accompagner, suivre.
擢 Tchouô. Tirer dehors, enlever,
aider, dresser, élever à une charge.
3. «Quod atlinet ad mutandi nomi-
nis legem, hoc est unum ex spécial" 愿
beneficiis, non est pro sulniitis et
inferioribus quod liceat inconsulte
rogare. lang K'ing lin, quotidie fungens
officio gessit magistratum, nec hahuit
majorem solito laborem ac meritum.
Quas Liou K'ouenn i rogat, ut donemus
posthumum nomen, et facta exemplaque
vulgantes tradamus historicorimi c.olle-
gio, illas l'es omnino sunt non consen-
tanere ralioni. Liou K'ouenn i jubemus
tracii Tribunali -(civilium officiorum ),
quod deliljerabit et statuet (de ejus
sorte), s Revere nda sunt hœc verba.
率 Chouë. Suivre, imiter; conduire,
diriger, marcher en avant, exciter, chef,
guide, modèle; tous, tout, la plupart,
l'ègle générale, sommaire, générale-
ment ; précipitamment.
處 Tch'ôa ou 處 分 Tch'ôu fénn.
Punir un officier en le destituant 革
職 ko tchëu, en l'abaissant d'un ou de
plusieurs degrés purement honorifiques
1^ 15 kiàng kï, ou en le privant des
dégrés honoi ifiques qu'il avait mérités.
160
EDITS ET MÉMORIAUX
賞
賞
上
鈴
議 ■ "
諭。
A
-部,
而
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司
隹
再
吏
光
十
每
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也。
業
榜
5、 鄕
部
緒
九
見
來
其
舉
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奏
五
十
老
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人. Ê
年
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年
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每
職
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奏
老
正
所
省
銜,
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月
留
總
月
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不
所
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生、
任
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科
有
老
過
竣.
但
十
處
十
樣》,
甫
生,
勵
分。
分
九
各
多
二
着
曰
省
A
倍
A、
首
御
不
翠
撫
學,
於
或
m
准
兩
卽、
前。
多
m
戈
抵
廣
卽
填
臣 _至
z
不
靖
總
援
前
四
儒
問
片。
欽
督
例
m
七
十
官
m
五
人、
典
至
文
字
此。
劉
坤
4. Kouang siu 5 auni 2 mensis 29
die acceplum régi urn decretum. ;< Civi-
liam ofliciorum Tribunal nobis scripsit,
in qua dixit se obsequeiitein delibcras-
se de proviiiciariiin sumnii p rte loris sla-
tuenda sorte, unani epistolam. Kouang
toang et Kouang si provinciarum sum-
mus praetor Liou K'ouenii i clel)eUlemilLi
duobus gradibus el manere in niagistra-
tu, juxta sententiani sLatuta ejus sorte.
Declaramus non concedore ut pœnam
rediiDut. » Rêve rend a sunt hœc verba.
It^" Siaô. Faire fondre un niélal;
diminuer, déchoir, dépérir ; dépenser,
dépense. 抵 | Ti 十. Se racheter d'une
peine par argent, payer une amende;
retrancher à un officier, en coil mu ta-
lion d'une peine, les 錄 ki lôu
meiilioiis honorables ou les 力 卩 M kiâ
ki degrés honori tiques qu'il a mérités
précédemment.
XII. 1. Ceiisoris Kouo Tsingscliedu-
la. ― Pra*torea, in provincialibus cer-
taminibus, a^tate provecU baccalaurei
modo possinl triiim cei'tamirmm scrip -
liones con fi ce re, (proviiiciic pra'lor) non
(ILi?erens utruni illorum scripliuiies ele-
gantes siiit neciie, stalim rogat ut Iin-
perator beneficio concédât ut reiuintien-
tar addUicicii tabuhe kiu jenn. In urbe
régi a certaminibus absolulis, ( rogatur
ut Iin perator) illis donet aut regiaischo-
ke magistrorum aut Han lin composito-
vum collatorumve graduai. 111a est qua
GRADES ACCORDÉS AUX VIEIIJ.ARDS
m
4. Décret du 21 mars 1879 : «Le Tribunal des offices civils, après
avoir délibéré par notre ordre sur le châtiment d'un gouverneur
général, nous a envoyé son rapport. D'api es son avis, Liou K'oucnii
i, gouverneur general des deux Koiiang, doit être abaissé de deux:
degrés et rester en charge. Nous ne voulons pas Fautoriser à se
l'acheter de cette peine en aucune façon. 》 Respect à cet ordre,
XII. GRADES ACCORDÉS AUX VIEILLARDS,
1. Note du censeur Kouo Tsing. 一 Une autre affaire. Aux con-
cours pour le degré de kiii jcnn, pourvu que les bacheliers avancés
en age puissent terminer les trois sortes de compositions, aussitôt,
sans eiî avoir examiné la valeur, le gouverneur de la province sup-
plie l'Em pereur de laisser inscrire par faveur les noms de ces vieil-
lards sur la liste supplémentaire des kiii jeun. Après le concours
pour le doctorat, cm demande pour eux le grade de précepteur du
Kouo tzeii kien, de compilateur ou de réviseur du Haii lin iiien. Ce
sont de grandes faveurs autorisées par la loi en vue d'encourager
les letlrés qui ont blanchi sur l élude des livres. Dans les premiers
te m ps, elles n'étaient sollicitées que pour un ou deux sujets par
province, ou tout au plus pour (jualie ou cinq. Depuis quelque
tem ps, chaque province présente un nombre de demandes beau-
coup plus grand qifauparavaiit.
2. Quand je faisais partie du Tribunal des rîtes, j'ai vu plus d'une
fois des listes de vieux étudiants, dont quelques-uns, nouvellement
reçus bacheliers, étaient notés comme ayant soixante-dix, quatre-
vingts ou quatre-vingt-dix ans. Au temps cîe l'examen pour la licence.
addunturaniml senibus cano capita, qui
fecrutanlur libros, scholasUcis, consue-
tudo valde benetica. Ejus initio, cujus-
que proviiiche non amplius q uani unus
allerve homo, aut ad summum quatiim'
quiiu|ueve homines; sod annis proxiine
elapsis, cuj usque proviiiciie, quos pnelor
commendavît, senesscholaslici fueruiit
Diulloties majori numéro qua m antea.
試 Chéu Essayer, essai, composi-
tion littéraire ou exercice pour obtenir
un degré dans les lettres ou dans les
armes. 小 | Siaà 十. ComposiLion ou
exercice pour obtenir le degré de 秀 才
si6u ts'âi. 錐 P I Hiâng 十. ComposUicm ou
exercice imposé aux ^ ';^ siôu ts'âi
réunis dans la capitale de la province
pour obtenir le degré de 舉 A kiù jénn.
會 I Houéi 十. ;ComposU' 瞧 ou exer-
cice imposé aux 舉 A kiù jênn réunis
dans la capitale de Fenipire pour ob-
tenir le de^i'é de 继士 tsin chéu.
殿 I Tién 十. Composition imposée aux
nouveaux 進 士 tsin chéu réunis dans
le palais impérial.
場 Tcli'âng. Aire, 'champ d'exerci-
ces, lieu où se font les concours, série
de compositions ou d'exercices. 三 I
San f. Trois séries de compositions; à
savoir, sur les 四 書 sé'i chôa, su r les
五 經 ou kïng cl sur les 古 玄 kôu
wênn. 科 I K'ouô 十. Concours mi lieu
de concours pour le degré de khi jeun
ou de Isin cheu.
2. Servi! s, au tea gérons majiislrntum
in rîtuum Ti ibunali, i)Iuries vidit seiiuin
baccalaiireoruiii calalogos; eraiit qui
nu per ini^ressi eraiit scholaîîi, et nolali
ci'aiit sepluaginta, oclogiiUa nonayin-
tave annis nali. Ubi p ri mum occurre-
11
1G2
ËDITS ET MÉMORIAUX
l)ant provincialla cerlamina, omnium
proviiiciarum prietores stalim, innilen-
tes legi, ad Impei'atorem scribebant,
rogantes ut beneiïcio donaret îllos. Dif-
ficillimum erat aflirmare illos non falso
addidisse talis anhos, nec simulasse
se setate provectos, ut injuste su 1) ripè-
rent honorificum nouien. In Rituum
Tribunali raagîstratus un ice inniteban-
tur catalogoram addilis noUs; nunquam
fuit quem disceplanles rej ice rent.
Pouô. Discuter, juger.
jj; Tch'ëu. Rejeter, écarter, éloi-
gner, observer de loin, apparaître.
3. ServLis proponit ut deinceps sta-
tuatur ut, quum ri lu uni Tribunal volet
inquirere seniun baccalaureorum œta-
tem, iiiterrogare debeat illi Jaureani
adepli siiit a quot annoi, 薩 numéro ;
illis quos explevisse Iriginta annos ve-
ru m erit, et lursum largius statuto
lemporis limite, illis qui ce rte lauream
adepti erunt a viginli decemve amplius
aniiiSj prinium concedatur ut rogetur
恩霄一 難保其 不 虚填 年歲, 冒充年 ^濫竊 榮名在 部臣止
憑 學册, V 5S 從無 有驳^ 者。 臣 Si 自 今以後
飭下 禮部欲 核老生 iV 年歳、 須查其 A 學年分 、已 滿三十
年 以殺者 爲鼠卽 再寛爲 定眠必 k; 學已過 二十年
或 十年以 橫者, 方 准奏請
恩 《氣 其 甫 經 ^< ii- 雖 慮〈 ;SS 八 十 A 十 *-槪 爲 敏 斥。 是 亦 憤
重 名 器 ^> 一 端也。 理合 附片具 陇伏乞
聖 臣戈 靖 謹
氣
光 緒五年 七月十 七日奉
上 諭, 國 子 監 司 業 張 洞 奏 講 修 省* 以 弭 災 歡 敬 陳 昝 見
1 a 本年 六月以 ^ 金星 晝見 五月中 気廿肅 地震爲
CHATIMENTS CÉLESTES
163
les gouverneurs des provinces, s'appuyant sur la loi, suppliaient
rEnipereiir d'user de faveur envers ces vieillards. Il n'est pas sûr
que tel ou tel dé ces étudiants n'ait pas ajouté à son Age et ne se soit pas
donné faussement comme vieillard, afin d'oblenir frauduleusement
une distinction. Les membres du Tribunal des rites s'en rapportaient
entièrement aux notes des cahiers ; ils les acceptaient toujours sans
discussion.
3. Je propose de statuer que désormais, quand le Tribunal des
rites voudra prendre des informations sur l'âge des vieux étudiants,
il devra examiner depuis combien d'années ils sont bacheliers ; que
pour ceux dont l'admission datera certaine m eut de trente ans, et
même, en élargissant encore les limites de temps, pour ceux qui
compteront vingt ans ou au moins dix ans depuis leur admission, il
sera permis de solliciter une faveur; mais que ceux qui auront été
reçus bacheliers depuis peu, eussent-ils quatre-vingts ou quatre-
vingt-dix ans, seront tous rejetés. Ce sera le moyen de conserver du
prix aux distinctions et aux insignes littéraires.
4. J'ai cru devoir ajouter cette note, et vous supplier de donner
une décision. Lettre respectueuse de votre serviteur Kouo Tsing.
XIII. CHATIMENTS CÉLESTES.
1. Décret du 3 septembre 1879. « TchangTcheu toung, professeur
au Kouo tzeu kien, nous a écrit un mémorial dans lequel il expose
humblement et respectueusement ses faibles vues, et propose qu'on
fasse un examen sérieux, pour meltre un terme aux calamités.
2. «Cette année, à partir du sixième mois, la planète Vénus a
été vue en plein jour. Dans la seconde décade du cinquième mois,
des tremblements de terre ont désolé le Kaii siu, et se sont étendus
l)eneficii largilio; illi qui nu per lauream
adepli eruiit, etsi notati fiierint oclo-
ginta non agi 11 lave aiinis nali, ont nés
rejicianlur. Hœc erit et magni œstiman-
doruiu lionorum et insiguiuni causa.
裁 Ts'âi. Tailler un vêtement, re-
Ira ne her, modérer, régler, examiner,
decider.
4. RuLioni coiisentaneum est addere
hanc schedulam, scribere explicalio-
】]en】 et démisse rogare régi a m decre-
tum. Servus Kouo Tsing rêve renter
scrips".
XIII. 1. Kouang siu quinti an ni sep-
limi mensis decinio septimo die accep-
lum decretum. « Reg ni filiorura scholae
iiiagister Tchang Tcheu toung liUeris
rogavit ut accurate inspicerelur, ad
inhibendas calan]i【atiim vices, et reve-
re ii ter exposait ea qiioe quasi per 【ul 雇 i
vidiL ( i. e. aiigustai mentis cogUata) :
una m epislolaiii (scripsit).
國子監 Kouo tzéu kién. Collège
des fils de l'Étal: école dont les élè-
ves, appelés 監 生, sont des gradués
qai se préparent aux charges.
業 lë. Action, occupai kill, travail,
emploi, iiieHitM", étude, instruction,
établissemciil, l'un du lion, funds, bien
stable, déjà.
司 業 Sâa ië. Maître qui enseigne
au Kouo tzeu kicn .
管 兑 Kouàn kién. Regarder à l ra-
vers un lulte, vue peu éleiidiie, inle!-
ligciice bornée.
! 2. (' A b hujus an ni sexto iiionse,
16-4
EDITS ET MÉMORIAUX
Veneris Stella iuterdiu visa est. Quinti
mensis secunda decade, in Kan siu pro-
\incia terne motus fuit calaniitas. Chen
si provinc)?e contîgua loca intle eodem
tempore conimola sunt. Exiiide oportet
limere, pavere, accurate inspicere, ad
inhibendas calamitates et tempestatum
injurias. Edicimus ut aulse regicne omnos
pricfecli qui lïabent nionendi de rebus
officium, publicye ad mhiistrationis (le-
fectus et omissîoiies, ad populi viclum
conimoda et incommoda, cum timoré
obsequentes decursu temporum sa^pe
ed icUe regi?B vol u n tali , maxima diligen-
tia fuse exponant, ila prabeant qa;ie
eliganuis consîlia.
ÎBJi; P*î. Seconder, aider, uni, en-
semble, coiUigu.
修 Siôu. Orner, arranger, régler,
soigner, préparer, réparer, renouveler,
exercer, perfecUonuer, accomplir, ins-
truire, form or, façonner ; gra nd.
Mi. Les deux extrémités d,m]
arc; arrêter, réprimer, empêcher, faire
cesser, apaiser, ealmet% détruire.
7^ Li. Dégât causé par la pluie,
par l'eau ; trouble dans la nature, in-
tempérie des saisons, lutte des élé-
ments; pronostic fâcheux, dans Pair.
j$ Lin. Elfroi, crainte respectueuse.
3. Quod allinet ad t 薩 itilra turn
extra Medium rcgnum, turn majores turn
ininores pncfeclos, couari debent ut
excilent et stimulent vires suas, seiio
conatu sectei)Uir rectum; ne leneaut
proseijuendi et obsequendi vitium, jo-
candi consuetudîiieni. Si sint qui ob
gesta adniisei'int culpas, nisi sint qui
solito in munerihus exercendis habili
sint pricslaiites insignesque prafecti;
sing'uli provinciarum tutn sum mi turn
parliculares pneloivs om nés prohiber» -
tiir (juin scribentos rogenl ut illi in alia
loca pra^fecli miUantur, aut postulent
benetlcium ut absoluli redeanl domum,
精 Tsïng. La partie la meilleure ou
la plus subtile d'une chose, parfait,
isublil, fin, soigné, clair, perspicace;
$ ^狭省 毗逮處 所同時 H 齓 自應恐
櫂修 5fî 以 弭 災沴。 着在 s iSS 臣有 曹
事 W 責者、 於 政事闕 民生 利疯懍
遵歴 次諭^ 剴切敷 ^用傰 m 至
中 外臣工 、務當 振刷 賴 鲰實 事求&
毋 蹈因循 疲玩之 9- 如有 因事疆 S3
者 * 非 平日官 s 卓著之 见 各 該 ¥3 撫
均 不 得奏 請 調 鼠及乞 恩釋! ^其來
京另 候簡 用大冕 引疾歸 田 、朝 a 原
不 欲故爲 逆罷第 該員等 受恩深 1
病體痊 愈> 卽應赴 闕候簡 。豈 可稍 M
安 J 自外 生成, 小民生 計全在 簾潔.
之卖 隨時培 si 近來 宦途頗 ë 廉吏
CHATIMENTS CÉLESTES
165
aux pays adjacents dans la province de Chcii si. Nous devons, avec
crainte et terreur, examiner sérieusement notre conduite, pour faire
cesser les calamités et le trouble des éléments. Nous voulons que
tous les officiers de la cour chargés de nous donner des avis, se con-
formant avec respect aux ordres réitérés des empereurs, nous expo-
sent avec soin les défauts et les fautes de notre administration, nous
fassent connaître ce qui est utile et ce qui est nuisible au peuple, et
soiimeltent des projets à notre choix.
3. Les officiers de loiit grade, en Chine et hors la Chine, doi-
vent se slimiiler, donner une application sérieuse aux affaires, cher-
cher à bien faire, rompre avec rhabiliide de suivre la routine et de
se jouer des lois. S'il en est qui commettent des fautes graves dans
l'administration, à moins qu'ils n'aient la réputation d'avoir habi-
tuellement rempli leurs charges d'une manière distinguée, les gou-
verneurs des provinces, tant généraux que particuliers, ne peuvent
pas proposer qu'on les envoie à d'autres postes, ni demander qu'on
leur fasse grâce et qu'on leur permette de retourner absous dans
leurs fo3"ers.
4. Lorsque des officiers de haut grade venus à la capitale pour
attendre de nouvelles charges, demandent à retourner dans leurs
pays pour cause de maladie, naturellement la cour ne veut pas
s'opposer opiniâtrément à leur désir. Mais comme ces officiers ont
été comblés de faveurs, dès que leur santé est rétablie, ils doivent
se rendre au palais pour attendre leur nomination. Leur convient-il
de rechercher tant soit peu le repos, le loisir et le bien-être, et d'ou-
blier les bienfaits du gouvernement qui les a nourris et formés?
5. Les ressources du peuple dépendent entièrement des soins
dévoues d'officiers intègres et désintéressés, qui l'aident à trouver sa
nourriture. Dans ces derniers temps, on est arrivé aux charges par
toutes sortes de voies. Les officiers qui passent pour désintéressés
les principes constitutifs rFun être.
I 神 Esprits vitaux, énergie.
循 Siùn. Suivre, i m lier, se confor-
mer à, bon, bienfaisant, accommodant;
parcourir et inspecter, aller partout.
因 1 ïn 十. Imitei', suivre la routine,
laisser-aller, inaclion.
因 ïn. .Cause, à cause de, parce
que; se servir, employer, profiter, moyen
par le moyen de; hase, foiulemciit,
appui, secours; avoir ou donner pour
base ou pour fondement; suivre, se
conformer à, eonnne auparavant; sujet
(le discussion. .
4. Qui veniuntin urbem regiam, rm'-
sus expectaturi donec eliganturet adhi-
Jjeantur, luagui prtefecti, quum pneten-
dunt morbum ut redcant domun, l'egiii
redores noiant perlinaciter resislere
eorum voluntali. Sed, quia illi prrefecli
acceperunt bénéficia maxima, poslquam
œgTOt 隱 corpus omnino convaluit, sta-
lini debent ad venire ad aulam regiam et
exspectare donec eligantur. Nu m decet
60S paululuin iudulgere otio, quieli,
oblcctationi, a se alien um fa cere ( id est,
non grato aaiaio adjuvare r eg nam )
quod eos nutrivit et excoIuiL?
憶 ï. Cent mille; satisfaire, con-
ten t ; estimer, juger, conjecturer.
5. Plebeculœ ad vita m facilitates om-
nino pendent ab absLiiienlibus et inte-
gris magistratibus, qui pro temporibus
adjuvantes vicliim procurent. Hisce
IGO
EDITS ET MÉMORIAUX
teniponbus ad niagistratus assequendos
vicT. valde mixtse fuerunt. De abstinenli-
bus prafeclis raro auditur; res eo de-
venu ul sint qui exténuent regnum ad
saginandos se suosque, et spolient pie -
bem ad eniendain graliam majorum pra-
fectorum. Plebis vita iii dies fitmiserior,
praci|)ue ob liane eau sa m.
廉 Liên. Incliné, de côté, latéral,
côté, angle saillant; berge, bord élevé;
modéré, économe, intégre; examiner.
媚 Méi. Flatter, aimer, être aimé,
faveur, plaire, beau, agréable.
整 Tsiù. Fouler du pied; compri-
mer, presser, urger, s'empresser ; être
à l'étroit, indigent, affligé.
6. Jubomus cuj usque provincial
pra^torem turn gen era le m turn parLicu-
larem recognoscere minute, inquirere,
inspicere, javta lequilatem com m en dare
et accQsare. Ititer suljditos prafeclos si
sint qui abslinentia et agendi ratione
paestantcs clareant, tuiic debent, juxla
verilatem patrocinantes proponere ut
special iter muneremuret promoveamus,
ad pnobendum exempluin c ceteris,
劾 Hé, Hô. Rechercher les fautes
de (juelqiTiirî, accuser; faire des
efforts, diligent.
7. Ill cuj usque provinchB portorii li
teloniis vectigal quod solvuiit, etsi
nequit simili modo défi ni ri et exigi ;
tamen oportet severe rep ri mere injiistas
exacliones, et ita mi sera ri meixalores
ac populum. Supradictus magister quod
dixit, augondas esse compara tas ordina-
tasque quaiititates; attente esse pi'a>
ficiendosaillîibendosque homines; coer-
cendi, inspiciendi et inquirendi potes-
la tern dan dam esse locoriim praïfcc.tis
et subprsefectis, ojusinodi verba ; jube-
iiius cuj usque provincise turn generalem
turn parLicularem pr;etorem sedulo per-
pendere rerum corulilioneni et diligen-
te r excogitare ageruli ralioiiem.
璧 Li. Mettre en ordre, disposer,
罕亂甚 至有病 s 以肥身 家, 刹民以
媚大 Is^ 民生日 氍職此 着各該
督 « 認 眞 訪察秉 ^犟 i.^ 屬 吏中如
有淸 操卓著 If^ 卽當 據實保 g 特加
獎疆以風其餘。各省釐卡餉項所?$^
雖未能 一 體 裁齔亦 應嚴蟹 苛竄以
# 商 該 司 業 所 称 寬 較
任用$人以約柬稽核^-權付諸地
方府州 縣官、 等 Si 着 各該督 撫酌度
情 形, 養 辦理。 叉據稱 * 年河、 .g 甚
M 河南省 城外險 工可危 * 請榮月 gg、
、ii 桃 引河, 以 資保衛 一 條, 着河東
河道 總督, 河 南巡撫 會商安 i IS 內
CHATIMENTS CÉLESTES
1G7
sonts rares. Quelques-uns vont jusqu'à appauvri i, l'État pour s'en-
graisser, eux et leurs familles, jusqu'à dépouiller le peuple pour
acheter les bonnes grâces de leurs supérieurs. C'est la cause prin-
cipale de l'accroissement journalier des soulTranccs du peuple.
6. Nous ordonnons à tous les gouverneurs de provinces de con-
trôler minutieusement, d'iiilerroger, d'examiner, el de recomman-
der ou de dénoncer selon la justice. Si parmi leurs subordonnés il
en est qui se signalent par leur intégrité et leur sage conduite, ils
doivent les recommander en toute sincérité, et solliciter pour eux
des récompenses spéciales et de ravancemcnt, afin que ces bons
officiers servent de modèles aux autres.
7. Bien qu'on ne puisse fixer et exiger de la môme manière dans
chaque province les droits perçus aux barrières sous le nom de li
kin, il faut réprimer sévèrement les exactions, dans l'intérêt des
marchands et du peuple. Le susdit professeur parle d'augmenter les
quantités marquées sur le tarif, de bien choisir les employés des
douanes, de confier aux préfets et aux soiis-préfets le pouvoir de les
lions aux gouverneurs des provinces d'examiner l'état des choses, de
peser les circonstances et de prendre les mesures convenables.
8. L'auteur du mémorial dit aussi que cette année le Fleuve Jaune
a débordé d'une manière formidable sur une grande étendue de
pays, que les travaux de sûreté auprès de la capitale du Ho nan sont
en danger. Il propose d'élever une digue en forme de demi-lune, et
de creuser un canal pour faire dériver l'eau et protéger la place.
Nous voulons que le directeur préposé à la partie orientale des
digues du Fleuve Jaune et le gouverneur du Ho nan délibèrent
ensemble et prennent les mesures convenables.
régler, diriger ; donner, conti'ibuer,
contribution ; félicité, prospérité do-
mestique; la millième partie d'une
once; la millième partie d'un 献 meàu
arpent, j 金 十 kïn. Droits prélevés
sur les marchandises pour reiilrelien
de la milice locale,...
卡 Tsà, K'iâ. Passage gardé par des
soldats ou des douaniers ; poste de
soldats ou de douaniers.
f 向 Hiàng. Vivres offerts en présent;
contribution pour renlrcUen de V ar-
mée, paie des soldats
索 Souô. Corde, cordeau, règle ;
employer enlièreinenl; chercher à
obtenir, demander, exiger, percevoir.
約 lô. Serrer avec un lion ; res-
treindre, réprimer; modérer, régler,
abréger, résumer; contracter une obli-
gation ; modéralion, abrégé, sommaire,
convention ; indigent.
束 Chou. Serrer avec un lien, atta-
cher, lier; faisceau; cinq pièces
(l'étolïe; dix tranches de viande séchée ;
restreiiKl re, resserrer, contraindre,
réprimer.
8. Pnclerea, ex illius diclis, hoc an-
no Flaviis Flavius ditTusus est vakle
ve h cm en 1er ; Ho nan provinciœ urbem
pi'iccipuam extra, olistantia opera possuut
peiiclitari. Rogat ut oxslruatur se mi cir-
cula ris agger; necnon et excavelui" di-
ducatm'que alveus, ad prîebendam pro-
tecUonem ac deroiisionem, uiius. Jul)e-
mns Flavi Fluvii ori.entalium aggeruni
s m 11 m Li m euratorem et Ho nan provin-
ci:[' pi'fL'toreni simul deliberare et apte
curare.
險 Hién. Haut et escarpé, précipi-
ce, obstacle^ difficulté, danger.
1G8 EDITS ET MEMORIAUX
9. In litteris quoe supradictusniagis-
ter narrât, terra motus adjuncta, ver-
sus 0 ri en te m usque ad Si ngan fou urbis
oi ientom, et versus meridiem traiish'isse
ad Tclî'eng ton fou urbis meridiem ;
luijusmodi dicta ; de iis qua re Donduni
vidimus Ting Pao tcheng sci'iptuni nun-
tium? Jubenius ilium summum prreto-
rem inquirere dare et juxta veritatem
scribere relalionein. Reverenda sunt
hœc verba.
XIV. 1. Civili 画 officiorum Tribuna-
lis, de recognoscendis meritis curans,
afljutor, anlea curans de Ho nan provin-
cia censor, servus Ou K'o tou genibus
flexis scribit; ad (assef|ueiulum), ope
unius mortis (id est, cum pcriculo viUe
su»), cum lac ry m is rogandi ut Impéra-
trices benigno decrelo prius statuant
imperii successionem, at(|ue ila finis
imponencli in hac vita fidelitali elamori
suo, e (Tectum.
吏 Li. Officier, magistrat, envoyé,
ministre.
稽 Kî. Examiner, délibérer, com-
parer, coniijiner un plan, compter;
retenir, diiïérer, tarder; arriver. ||
K'i. Saluer en st' mettant à genoux et
en inclinant la tète jusqu'à len'e.
主 事 Tchou chéu. Ri'gler les af-
faires ; nom donné aux secrétaires des
六 部 lôu pou.
^ Tch'â. Examiner. 都 1 院 Tôu
十 iuén. Cour des 《如 é iù chéu
所稱 地震惝 形東至 SI 安以東 ®: 過成 都以南
等 何以 未見丁 寶禎奏 a 着該 督查明 • 據 a
具奏。 敛此
吏鄧稽 勳司主 氣前任 河南道 監察 御.^ 臣
吳 可讀^
奏, 爲以 一 死泣請
懿 营 預 定大絲 IV SÉ 以 畢今生 忠 愛 甎竊罪 臣間治
國不譚 亂安國 不忘危 。危 亂而可 諱 可 ^K一 則
進苦口 於堯舜 ^無 疾之. 1 1^ 陳隱 患於聖
明爲 不 祥之 舉亂罪 臣前因 Ç 事忿 &自廿
或斬或 a 經 王大臣 會議雰 請傳臣 質軋乃
SUCCESSION A L'EMPIRE
m
G. Dans le même mémorial, il est dil que le lrcm})lemcntde terre
s'est étendu à l'orienl jusqu'à l'est de Si iigan fou (dans le Clicn si),
et au midi jusqu'au sud de Te h 'en g ton fou ( dans le Scu Ich'oiien).
Comment se fait-il que Tiiig Pao tcheng (gouverneur du Seu ch'oiien)
ne nous en ait pas encore informés? Nous ordonnons à ce gouver-
neur général de faire une enquête et de nous écrire un rapport véri-
diquc. Respect à cet ordre.
XIV. SUCCESSION A L'EMPIRE.
1. Votre serviteur Ou K'o ton, secrétaire du Tribunal des offices
civils et chargé de contrôler l'administration des officiers, aupara-
vant censeur pour le Ho nan, vous écrit à genoux pour vous sup-
plier avec larmes, et au prix de sa tête, de déterminer d'avance par
un décret l'ordre de la succession à l'empire, et pour vous donner
en cette vie un dernier témoignage de sa fidélité et de son dévoue-
ment.
2. Votre coupable serviteur a entendu dire que, quand l'Etat est
bien réglé, on ne doit pas éviter de parler des désordres possibles,
et que, quand il jouit de la paix, on doit ne pas perdre de vue les
dangers à craindre. S'il était permis de taire les désordres el de fer-
mer les yeux sur les dangers, la proposition de remèdes amers
(une remontrance sérieuse) faite à lao et à Chouenn n'aurait été
qu'une lamentation plaintive sans ombre de maladie; et la déclara-
tion des maux secrets aux empereurs les plus sages aurait été une
tentative funeste.
3. Autrefois votre coupable serviteur, en parlant des affaires,
avait excité la colère, et s'était dévoué lui-même à la décapitation
ou à remprisoiinement. Déjà les princes et les grands dignitaires,
après délibération, avaient demandé que je fusse ci lé et interrogé
judiciairement. Mais rempereiir qui n'est plus a daigné m'épargner
censeurs chargés de contrôler les actes
de l'em pereur et de tous Jcs ofliciers
établis dans les provinces.
2. Indignus et reus audivi, l'ecte
composilo regno, non tacendas esse
turbaliones, et tranqaillo regno, non
obliviscenda esse pei'icula. Si pericula
et liu'hationes liceret tacere, liceret
oblivisci, pi'oposilio a m a ro ru m ori ( re-
medioruin) regibus lao et Chouenn fuis-
set, carente morbo, flebilis susurratio ;
expositio secretorum malornm sapienlis-
siinis et perspicacissimis fuisset infaus-
turn tontamen.
苦 K'ou. Amer ; pénible, fôchcux,
douleur de l'âme ou du corps, souf-
france, malheur; travail fatigant, appli-
cation sou tenue des facultés de l'àme,
emploi laborieux des farces du corps.
帅 Chênn. Lire ou réciter à haute
voix; soupirer, gémir.
吟 în. Soupirer, gémir ; réciter à
haute voix.
3. Reus se r vus olim, quia locutus
erat tie rebus et ira concilata erat, ipse
libeiiter incurrerat aut capilis aut car-
ceris pœnam. Jam principes magnique
prœfecli inter se deliberaverant, et mo-
neiUes impei'atorem rogaverant ut judi-
ces diem dicerent mi hi et inquirentesin-
teiTogai'eiit. Tune accepi ut nosler pris -
linus i m p e ra l o r cl i g n a re l u r me miserai i
170
EDITS ET MÉMORIAUX
et servare integrum ( i. e. non decolla-
lum). Postquam coridonavit mi hi ne
decollatus 励 rei'er, iterum condoiiavit
milii ne in carcere morerer ; et rursus
«ondonavit milii ne a judieibus arcessi-
tus elin【ei'rogatus,excilarem imperalo-
ds odium, excitareiri ira m (per responsa
imperatori omnino iugrata) et morerer.
矜 King. Avoir c-oin passion, cher-
cher à soulager la douleur de qu-el-
<iu'un ; user avec réserve, ménager,
jîréserver, garantir, respecter, crain-
dre, se tenir en garde, veiller sur soi,
se vanter, s'enorgueillir.
靳 Tchàn. Trancher, couper,
rogner, décapiter, retrancher.
/獨 Tch'ôu. Frapper avec les cor-
nes; heurter, attaquer, se précipiter
sur ; alTi'outer, exciter; rencontrer,
.encourir; transgresser, souiller, traiter
sans respect, importuner.
4. Oiïendi tria niorlis genera, el non
niortuus sum ; non quœsivi vitam, et
rursus vixi. lia Iiodie quos reus servus
iiondum complevit, reliqui anni sunt
quos noster niortuus imperator, a nie
hos ali'iuot an nos, donavit.
Fan. Heurter, attaquer, braver,
résister, offenser; franchir, aller au-
delà ; empiéter, outrepasser, transgres-
ser, violer; commettre une faute ; se
jeter dans un péril.
5. Deinde quasi ca'lum ruisset et
lej'i'a scissa esset, repente incurrimus
臣 死,
未 犯
lin, ■
之 死
餘 而
年, 未
皆 死.
我 不
求
生
而
生'
則
今
H
1?
先皇 帝數年 前所賜 也乃天 崩地板 忽遭十 一 二年十
二 月初五 0 .Kl 變。 卽 日欽奉
兩宫 皇太后 懿&。 大行 皇帝龍 ® 上 J ^未有 儲亂不
得已, 以醇 親王. W 子承繼
文宗 顯皇帝 g 子、 K 承大銃 、爲嗣 皇帝。 侯嗣皇 * 生
有皇子 * 卽 承繼大 行皇帝 ^ 嗣。 特 諭。 罪臣涕 ë SI
反覆思 氣竊 3 @
雨宮 皇太后 一 誤再, 既爲
文 宗 顯皇帝 立子、 不 爲我
大 行 皇 帝 立 si 旣 ^^ 爲 我
先皇 帝曲賜 粋全。 旣免 s 於以斬 而死. 復免 臣於以
囚而死 「叉 讀免臣 於以傳 M, 而觸 fi 觸 19 而
SUCCESSION A L'EMPIRE
171
la mort par decapitation, puis la mort par emprisonnement, enfin
la mort que m'aurait causée la douleur de m'être attiré la haine et
la colère de l'empereur ( par mes réponses ) dans l'interrogatoire.
4. Je me suis exposé à trois genres de mort, et j'y ai échappé ;
sans demander grâce de la vie, j'ai eu la vie sauve. Ainsi mainte-
nant, s'il me reste encore quelques années à vivre, j'en suis entière-
ment redevable au pardon que I'empe.i'eiu' m'a accordé, il y a
plusieurs années.
5. Tout à coup, semblable à un bouleversement du ciel el de la
terre, survint le grand événement du 12 janvier 1875 (la mort de
T'oung tcheii ). Le même jour, les deux Impératrices publièrent le
décret suivant :
6. « L'empereur est parti pour le grand voyage, et traîné par les
dragons, il est allé là-haut recevoir l'hospitalité. Comme il n'a pas
désigné d'héritier, le seul parti à prendre, c'est de choisir le fils du
prince Tch'ouenn pour succéder à l'empereur Wenn tsoung hi en
(Hicn foiing) en qualité de fils adoptif, continuer la dynastie et
hériter du trône impérial. Quand un enfant mâle sera né au nouvel
empereur, ce fils succédera en qualité d'hérilier à l'empereur
dernièrement décédé. Edit spécial. »
7. Votre coupable serviteur a lu ce décret à genoux en versant des
larmes. Après y avoir beaucoup réfléchi, je me suis permis de pen-
ser que les deux Impératrices avaient commis une double erreur en
donnant un fils adoptif à l'empereur Wenn tsoung bien, et en ne
donnant pas d'héritier à l'empereur dernièrement décédé. Puisque
l'empereur dernièrement décédé n'a pas d'héritier, l'autorité de
decimi tertii an ni duodecimi meiisis
quinli dieicasQm. Eodem die reverenter
accepta m est duaruni Itnpratricum
benign uni décret u m :
崩 Pêng. Se dit d'une montagne
qui s'écroule, et de la mort d'un
empereur; déchoir d'un étal prospère.
6. « Mngnum iter aggressus impera-
tor, draconibus vectus, ascencllt liospes.
Quiim non sit regni hœres, non potest
non fieri ut utainur Tch'ouenn primi
ordinis principis filio, qui accipiens
succédât Wenn tsoung bien ( Hien
foung) imperatori la ii qua m filius, et
ingredienssuscipiat magnum imperium,
ut sit successor imperaloi*. Quando suc-
cessor imperator generans habebit ré-
gi u m niium, tune ( régi us filius ) acci-
piens succedet nuper mortuo imperatori
tanqiinm h teres. Spéciale edictum. »
拆 Tch'ë Se dissoudre, se fondre,
se dégeler, se fendre, se briser, divi-
ser, mettre en pièces, démolir, détruire.
儲 Tch'ôu. Amasser, faire des pro-
visions; second, secoiulei'. 東 | Tôung
十, 皇 I Houâng 十, | 君十 kiùn, | fS>
f éul. L'héi iliei" présomptif.
,艽 Eùl. Deux, double, second,
aide, assistant; mêlé, qui n'est pas pur,
qui n'est pas sincère, inconstant, dé-
fectueux, déréglé; divisé, séparé, dif-
férent; douter, hésiter, douteux. 國 I
Kouô 十. L'héritier présomptif. | 府
十 fou. Préfet en second.
7. Reus servus vester fund en s lacry-
mas, genibus flexis, legit ( illnd edic-
tun】); animo versans reversansque co -
gitavit. Mi hi su m psi ut censerem duas
Impératrices semel erravisse iterumqne
erravisse, Wenn tsoung hien imperatori
conslituentes filium, non nostro nuper
morluoiniperaloi'i conslituentes succès-
172 EDITS ET
ffl
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法、 際、 %
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已
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醇
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so re m. Quiim non noslro nu per morluo
imperatori consliLueriiit succ^^.ssorem,
nuMC successor imperator quod accepit
i m peri uni, ex acceplo nosli'aruin dua-
rum Imperatricum niandato, acccpiL a
Wenn tsoung liieii Imperatorc, non ac-
cepit a nostro nuper niortuo imperatore.
Et in futumm, imperii liiereditas, noii-
<lum acceplum est publicum dec return
quo eerie obUngat ( prccsenlis ) iKoredis
filio.
嗣 Séu. Succéder, continuer, adop-
ter, successeur, IJoilUer, descendant.
^ Tch'êng. OllVir un objet à un
supérieur ; honorer, flatter ; recevoir
un objet d'un supérieur, recevoir un
héritage, succéder, continuer, imiter;
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去
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方
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予、
必
S
m
recevoir ou prendre la charge de,
prendre soin ; supporter, soutenir,
servir de base.
繼 Ki. Conliniier, succéder, ensui-
te; adopter, adoplif.
8. Licet dicatiir, in irnperatricani
ediclo (]u um sit « succédât tanquam
lKtM、es » unum dictum, imperium solito
more obvenluruni esse hcProdis (prœseu-
lis) filio, ([uiu necesse sit <licero ; reus
servus sibi sumit censere illud noiuluin
cerium esse. Anliquilus illa, quibus
lurba sUpans constituebat, proinovebat
et rcverebatur impera tores, tempora
su lit de quibus sulxlilus non potest
loqui. In nostra pnesenli régi a familia,
ducenlis ampli us an ni s, avorim) domes-
SUCCESSION A L'EMPIRE
173
l'empereur acliicl, en ver lu du décret des deux Impératrices, lui
vient de l'empereur Wenn tsoiing hien, et non du dernier empe-
reur. Et pour ravcnir, aucun décret n'assure encore rempire au fils
du successeur actuel.
8. On dira sans don le que ces mois du décret «il succédera en
qualité d'héritier » signifient que raiitorilé impériale sera dévolue
au fils du successeur actuel, sans qu'il soit besoin de l'exprimer
formellement. Voire coupable serviteur se pci mcl de penser quece】a
ne suffit pas. Il ne convient pas à un sujet de rappeler ces anciens
temps où la force et la brigue créaient et constituaient les empereurs.
Depuis plus de deux cents ans, la dynastie actuelle s'est fait une loi
de transmettre le pouvoir de père en fils. Cet usîige doit se perpétuer
d'âge en âge sans interru ption. •
9. Bien plus, le prince Tch'onenn, qui soutient les intérêts de
l'État avec justice et fidélité, et que les Chinois et les é〖raiigei's s'ac-
cordent à louer comme un prince sage, le prince Tch'onenn ayant
alors adressé des représentations aux Impératrices, nous avons vu
les sentiments de fidélité et de justice se réveiller soudain dans les
cœurs et paraître avec éclat. Ses paroles étaient l'écho des sentiments
de son âme ; pouvaient-elles n'être pas sincères? En les lisant,
votre coupable serviteur ne put s'empêcher de chanter et de pleurer.
10. Si le prince Tch'onenn apprend quej'ai écrit la présente sup-
plique, il pourra bien s'indigner de ma témérité ; mais il aura com-
passion de ma simplicité. Certainement il ne s'imaginera pas que
tica lege, filius Iradidit impeiium filio,
consanguineos inter. Decern niillibus
geiieralionibas, consentaneum est lit
non sit inlermissio.
擁 loung. Preiuli'eou tenir un objet
dans les bras, se presser autour de
quel qu'un, faife escorte, suivre en fou-
le, se pi'éci piler en foule.
戴 Tài. Porter sur la tète un objet,
avoir un objet au-dessus de soi, res-
pecter, honorer, estimer.
際 Tsi. La jonction de deux murs;
jonction, union, rencontre, réunion,
occurrence, occasion.
閒 ou 間 Kiên. Intervalle de lieu ou
de temps, entre, parmi, pendant ; délai ;
travée d'un bâtiment; abréger. || Kién.
Séparer, se séparer, quitter, être ou se
placer entre, iiiLerrompre, iiiLercepter;
dislance, intervalle, espace vide, espace
libie ; l'ente, omission, manque, dél'aut;
différence; diirérend, désaccord ; mo-
ment favorable, occasion ; intervenir,
s'interposer; remplacer. [| Hiên. Paisi-
ble, tranquille, inoccupé, oisif; qui ne
produit rien ; (]ui n'est pas employé.
9. Imo, Tcli'ouenn piimi ordinis
principem, qui juste et fideliter obse-
cundat regno, et intra exlraque Medium
regnum concurdi voce dicitur esse
sapiens p fin ceps, vidimus [)riiicipera illo
ipso tempore, ubi nionuit Impératrices,
fecisse ut homiiiibusfidelitalisot jastiliie
e ru m pen s sen s us ivpente iiasceretur.
Ejus verlia fueiunt unimi clamor; quî
potuissenl esse (lolo fie ta? Reus servus
Icgens il la, eo devenit ut caneret, fleret,
qui 11 posset abslinere.
勃 Pou. Soudain ; sorti r avec impé-
tuosilé, éclatei".
歌 Kô. Cliantcr, chant, célébrer
par (les chants. Les hommes au cœur
magnanime chantaient dans l'affliclion
pour consoler leur douleur.
10. Si princops TciroUGiin audiet me
scripsisse has liUeras, non cerium est
eum non succensurum esse propter
meam temeritateni ; secl miserebitur
m
EDITS ET MÉiMORIAUX
meœ simplicitatis; cerle non arbilrabi-
Uir mea verba fore dissidii ( domestici)
eau sa m. Et noster iin pcrtitor, bonus et
pi us natura faclus, qui accepil a nostris
duabus Iniperatricibus donari pretioso
solio, in posterum, mille autumnoruni
et decies mille annorum spatio, pari ter
poterit ex nostrarum duarum im peralil-
cum prassenti voluntate facere vol un ta-
ie m saam. Sed in aula régi a sinceri
homines et adulatores non sunt coiisi -
miles, et populi scrmonu m discrepanlia
non una est.
1 1 . Licet utcrelur, regime fa milice
Soun.ç iiiilio, regni iiiinisti i Tchao P'ou
sapienlia, tamen (Tchao P*ou) habuit,
ul primus resisteret Tou imperatrici,
rem. Licet uterelur, sub proxime ex-
line la regia familia Ming, magnas consi-
liariusWang Tchenn ut esset regni anli-
quus minister, tamen censuit, qua
Houang Hiuen ( dux barbaroi uni) roga-
s 之 ai 必 不 以臣 曹 爲開離 M 之端 而我
皇丄仁 孝性成 • 承我
兩宮 皇太后 授以寶 將來 千秋莴 歲時、 均 能以我
兩宮皇 太后今 日之心 爲心。 而在 s 之忠 佞不齊 、卽. 城論之
異同不 「以宋 初宰相趙昔^!^^猶有首背杜太后
之 事。 以 前 明 大 學 士 王 眞 ^ 爲 國 家 舊 人 猶 以 黄 玟
請立景 帝太子 一 ^ii 出於蠻 K 、而 不出於 我輩^ s,
賢者如 遑問不 ^舊 人如此 奚責新 1 進名 位已定
者. 如此? ^在 未定。 不得已 、於 一 誤一 冉誤. 而 求一歸
於不誤 之!^ 惟有 仲乞我
兩宮白 HI 太 后再行 明白降 一 諭 Jln5 將來 大統仍 歸承繼
大行 皇帝嗣 .
嗣皇帝 雖百斯 中外 及左右 E 工 、均 不 得以異 曹 進, 正
SUCCESSION A L EMPIHE
175
mes paroles soient de nature à mettre la désunion dans la famille.
Notre empereur, naturellement bon et porté à la piété filiale, après
avoir reçu des deux Impératrices la dignité souveraine, pourra,
durant le cours d'un long règne, faire ses propres sentiments des sen-
timents actuels des deux Impératrices. Mais à la cour les ministres
sincères et les flatteurs ne tiennent pas le même langage, et dans le
peuple les jugements sont partagés. ,
11. Au commencement de la dynastie des Sou ng, le ministre d'É-
tat Tchao Pou, avec toule sa sagesse, fut le premier à résisterà l'im-
pératrice Ton. Sous la dernière dynastie, celle des Ming, le grand se-
crétaire du Conseil privé WangTchenn , bien qu'ancien serviteur du
gouvernement, a considéré comme une honte la lettre dans laquelle
Houang Hiuen proposa que le fils de King ti fût désigné comme suc-
cesseur au trône, parce qu'elle avait été écrite, non parmi haut digni-
taire comme WangTchenn, mais parmi barbare (par Houang Hiuen).
12. Si tels ont été les sentiments des sages, peut-on en faire un
crime à ceux qui ne sont passages'? Si tel a été l'exemple des anciens
jninisti'es, doit-on en faire un reproche aux nouveaux? S'ils ont agi
ainsi quand le nom du successeur avait déjà été présenté et son élec-
tion décidée ; à plus forte raison, quand rien n'est encore décidé,
doit-on chercher à corriger une double erreur en adoptant une
mesure exempte d'erreur.
13. Je supplie humblement les deux Impératrices de déclarer
formellement par un nouveau décret que l'empire reviendra à celui
qui sera l'héritier et le fils adoptif du dernier empereur défunt ;
que, quand l'empereur actuel aurait cent enfants mâles, aucun offi-
ciel', soit en Chine soit hors de la Chine, n'aura le droit de propo-
ser une mesure différente.
vit ut constilueretur King ti filius hœres
filius, illam cpistolam, profectam ex
barbare et non profectam ex suo tequali,
esse dedecori.
杜太后 Tou t'ai heou, mère du
fondateur de la dynastie des Soung,
sur le point de mourir, demanda à
l'empereur son fils de faire régner après
lui ses trois frères successivement, et
ordonna à Tchao P'ou de rédiger un
acte aulhenlique. L'empereur à genoux
promit d'exécuter la volonté de sa mère.
Le plus âgé de ses frères lui succéda.
^ King ti régna à la place de
son frère 英 宗 ïng tsôung, retenu
prisonnier chez les barbares. Le fils de
Ing tsoung avait été déclaré futui' héri-
tier. King ti tenta de lui substituer son
propre fils.
12. Si sapientes viri illo modo ege-
runt, num vacat accusare non sapientes?
Si anliqui ministri illo modo, quomodo
vituperaudi récentes? Si, proposilo
nomine et elecUone jam statuta, illo
modo egerint ; multo magis, elecUone
non dam staluta, non licet abstinere
<Iiiin, in uno altcro(|ae eri'ore, quœ ra-
mus aliquod, q 隱 1 totuni tendat ad
rectam viam, consilium.
1 3 . So I u m m od 0 res ta t d e m i sse roga re
nostras duas Impératrices ut rursus pa-
lam etclareedant decrelum (quostatua-
lur) in futur 画 su m mam potestateni,
solito more, obventuram essp. successori
nuper raortui imperatoris haeredi filio ;
successori imperatori (i . e. Kouang siu)
elsi centum filii nascantur (、詩 ; /《 雅),
Medium regnum intra et extra,, circumstan-
libus ministris et pi'cefectis non licitum
fore adhibere alia dicta et pi oponere.
176
ÉDITS ET MÉMORIAUX
期 Séu. Particule euphonique.
14. Statuto nomine, definita sorte,
prius arnota conl'usione, hac ralione,
tune adhuc vigebit a pra^senlis familicB
regime avis veniens, (|ua filius tradit
impei'ium filio, doniestica lex. Et noster
nuper mortiius im perator, qui nondiim
liabel filium, habebil filium ; eliam nos-
trye duœ Impératrices, quae nondum
ha bent nepotem, hal)ebunt nepotem.
Elabenlibus diebus. sine intermissione
invicem succedenles per decles mille
gcneraliones, (iniperalores) omneserunt
ex nos Iris duabus Imperatricibus orli,
nec licebil m u tare. Reus servus quod
dixit, sernel ilerumque errasse et tan -
dem revm'ti ad reclani viam, illud est.
繩 Chêng. Corde, cordeau de cliar-
pciUier, règle, régler, modérer, corri-
ger, réprimer, réprimander, continuer.
子孫 M (It 大 雅) Vos descendants
se succéderont sans iiiteiTuptîon.
名、 定分、 预絶紛 紜如此 则猶是
本朝
腿 宗 來 * 子 以傳子 W 家法, 而我
大行皇 帝宋有 14^ 而有 卽我
兩宫皇 太后未 有孫" 而有 異 日繩繩
皆我
兩宫皇 太后所 0 si 而不可 移易者 也,
而 終歸於 KT 誤者、 此也。 彼時罪
徵由都 察院轉 進 呈。 底奏底 具
已 降鼠不 得越職 一 W 象 且此何
親臣重 E 大 &則爲 深謀遠 鼠
則爲 干進希 ^叉 思在諸 臣.^
以此事 s 可 g 一一113 亦 無 益而 a
^泊罪 s 以查 辦廢員 蒙
辑縛 * 引 於 s 代 #
PE. '臣万 £îf
STÎV 一 ^ 二一 5
臣 卽以此
已 就 草。 伏
等搴、 此何
出之 疏臣
忠 直 最 著
一 誤再誤
意 凝成一
思 罪臣業
等 一一 一一^ 出
m E 小臣、
者、 未必卽
且 留、 以 有
SUCCESSION A L'EMPIRE
177
14. De cette manière, la personne clant bien dclerminéc, sou
rang bien fixé, cl toute confusion étant rendue impossible, ce sera
encore le fils qui succédera à son père, selon la loi qui a toujours
été observée sous la présente dynaslic. Le dernier empereur défunt,
qui n'a pas de fils, aura un fils; les deux Impératrices, qui n'ont pas
de petit-fils, auront un petit-fils; et les descendants qui se succéde-
ront durant dix mille générations, seront les dcscendanls des deux
Impératrices, dans un ordre invariable, Voilàce que votre coupable
serviteur appelle corriger deux erreurs en prenant une mesure
exempte d'erreu r, •
15. A cette époque (a ravénement de Kouang siii), votre coupa-
ble serviteur avait résolu d'exposer cet avis dans un mémorial qu'il
aurait Fait pré、senl(M、 par les censeurs. Il avait écrit le brouillon de
ce mémorial et de la lettre destinée aux censeurs. Mais il a pensé
qu'un serviteur coupable, abaissé et changé de poste, n'avait pas le
droit de dépasser les limites de ses aUribii lions, et d'adresser des
avis sur les affaires. Et quelle affaire que celle-là ! quel avis que
celui-là î
16. Si cette proposition était venue d un familier, d'un digni taire
estimé ou d un grand officier, on Fa tirait dite inspirée par u ne pro-
fonde sagesse, par une grande prévoyance. Mais venant d'un officier
peu aimé, d'un officier disgracié, d'un pelit officier, elle aurait paru
inspirée par le désir de s'avancer et de se faire une réputation. J'ai
aussi pensé que, parmi tant de dignitaires, les plus loyaux et les
plus sincères croiraient peut-être de leur devoir de ne pas différer
leurs remontrances sur cette affaire, et qu'ils ne les omettraient pas
dans la persuasion qu'elle seraient inutiles. Pour ces raisons, j'ai
laissé là mon écrit et attendu à plus tard.
iff Ts'ï. Coudre, conlinucr, aller à
la recherche de quelqu'un.
15 . lllo tempore l'cus servus staUm
ad exponendum hoc consilium statuerai
se scriplurum esseepislolaiii, porcenso-
res tiansniiltendaiiî <U otTerendam (dua-
bus lui {)eratiicil)us). Primas scriplionis
epistoUe ad Impératrices mUtcndaï et
primai sci ipUoiiis litlerarum (ad censo-
res m it lend a ru m) jam confecerat adver-
saria. Prostratus cogilavitreo servo, jam
gradu demisso et loco mutato , non licere
ut, Iranscendens officium suum, loque-
letur (le rebus publicis. Et illa qualis
erat res! illa qualia erant verba!
底 Ti. Base, première rédaction
d'un écrit, brouillon.
草 Ts'aô. Écriture cursive.
IG. Profecta (illa verba) ex farniliari
pra'focto, ex honorato pra'fecto, ex nia-
liuo pr;efecto, visaessent alla consilia, in
diulurnuni tenipus cogilata.Sed profecta
ex exlraneo prccfecto, ex anioto praifecto,
ex iïilimo prafecto, tune visa essent
(dicta) cupidine promolionis, spe fama3.
l!îsu|»er cogitavi, ex omnibus ministris,
COS qui fidelUate et sinceritate maxime
insignes sunt, non corto ai'liilraluros
esse illam rem ad atiud UMiipus remi 卜
tendam, verba elnoii profulm'a, et omis-
siiros ea. Ideo reus srruis ii"(M'hvï reli-
quit ( opisloUis ) ul oxspcclarot.
緩 Houàn. Coi'dc () ui m' (? st [>as ten-
due, làrlie, r<'!àcltr.r, ]arg<\ élargi i',
élontli't', îiccotimioilant, imluli^t'iit, no-
gliyriit, l('i»t, taiYlif, tardrr.
待 Tâi. Allcndi'O, (liiïùrer, avoir
besoin, traiter bien ou mal, qtiaml.
12
m
EDITS ET MÉMORIAUX
1 1 1 曹 -
山 大
陵、 <T
昔
日 E3
M* 忍
恐 皇
以
举 m
者. 矣。 主
漸 东
pi
/ft
-H-
S 奉
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六 用
女
每 仍
nil
則
中 賴
ira
îP 凝
il 授
曰
P
rn
VJ 週
未 來
有 叉
右
念已
及 五
者、
於 六
今
此 年
enfermer dans un cercle ; marquer une
lettre d'un petit cercle ; se dit de l'em-
pereur qui, sur une lis'e d'officiers
présentés à son choix, marque d'an
petit cercle rouge, les noms tie ceux
qu'il choisit.
18. His quinque sexve annis, cireum
aspiciens in aula, (vidi), sicut prius,
non esse qui cogita ret de illa le. Nunc
quum advcnerit ut nu per moituus im-
perator in perpetuuiii l'evereiiter sit de -
positus in colle, timenflum est ne dein-
de, paiilatimelabente tempore, paulatim
obliviscantur ( illam rein ). Ideo reus
servus, prajteiilis diebus quod reliquit
exspectans, nunc compulsus non potest
ad aliud tempus reniittere.
17. Quancîo rens serves, ex îiiterro-
gandorum puniendorumque dejccto-
rum prafectorum numéro, accepto re-
gie beneficio, circulai i nota design alus,
ductus est ut videret imperatorem, ac-
cepto decreto, in Tiibunalis ad jut ore m
speciatim adliibendus fuit, sicut piius,
rursus electus donatus esl magistrafu
in officiorum civilium Tiibunali; modo
abhinc et elapsi sunt quinque sexve anni
泊 Ki. Jus, humecter, imbiber,
arriver, quand.
廢 Féi. Menacer ruine, cesser
d'exister, cesser d'agir, abolir, quitter,
renoncer à, omettre, négliger, refuser,
rejeter, enlever, destituer, détrôner.
圈 K'iuên. Cercle, circonférence ;
則 迫不及 待矣仲
鼎湖 W
仙 it 瞻戀 .
九重望
弓劍於
橋 ë 魂俅 尺帛, 謹以我
先 皇帝所 賜餘 叛爲我
先 皇帝上 乞
SUCCESSION A L'EMPIRE
179
17. Ensuite, votre coupable serviteur, après avoir été au nombre
des officiers destitués et mis en jugement, a été, par la faveur
impériale, désigné nommément, appelé à l'audience de rempereur,
promu par décret au grade de secrétaire de Tribunal, et de nouveau
pourvu d'une charge dans le Tribunal des offices civils. Depuis lors
cinq ou six ans se sont écoulés.
18. Durant ces cinq ou six années, à la cour autour de moi, j'ai
vu que, comme autrefois, personne ne pensait à cette grave question.
A présent que le dernier empereur décédé vient d'être déposé dans
son éternelle demeure sur les collines, je crains que avec le lemps
cette affaire ne tombe peu à peu dans l'oubli. Votre coupable
serviteur ne peut différer plus longtemps d'exécuter ce qu'il avait
remis à plus tard.
19. Les yeux levés vers le lac Ting d'où le char des Immortels
a emporté le dernier empereur, contemplant les neuf cieiixavec un.
sentiment de regret, et voyant sur le mont KMao l'arc et le glaive du
défunt; au moment où je vais rendre l'àme dans le lacet, je profite
d'un reste de vie, dont je suis redevable à la clémence du dernier
empereur, pour supplier les deux Impératrices de publier en sa
faveur un court décret, quelques lignes seulement.
陵 Ling. Haute colline, tertre,
tombe, sépulture impériale. 東 l 西 l
Tôung f , Si 十. Tombes de la dynastie
actuelles qui sont sur les collines, à
plusieurs journées de dislance de Pékin,
les unes à l'est, les a a très à l'ouest de la
cai)it;ile.
環 Houân. Anneau, bracelet, col-
lier, cercle, entourer, autour.
顧 Kou. Tourner la tète pour re-
garder, considérer, examiner, prendre
soit), veiller sur, prendre à cœur,
pourvoir; faire visite; être conforme;
seulement, mais, d'autre part.
迫 Pé. Com primer, serrer, presser,
hâter, accélérer, poursuivre.
19. Saspiciens ad Ting lacum Im-
moi talium currum, aspiciens cum desi-
derio novem strata (c^leslia), prospiciens
iir.peratoi is aicum etensem super K'iao
montem; anima ( mea ) proxima latiueo,
l'everenler utens a noslro nuper niortuo
impel a tore donatis reliquis annis, in
graliam nostii nuper niortui i m pera lo-
ris ab aula regia rogo decreti aliquot
lineas ante nostrarum duarum Impera-
ti'icum oouspectam.
鼎 Ting. Chaudière qui servait
pour les otîrandes. ] 湖 十 hôu. Nom
(fun lac qui est situé au pied du mont
荆 King dans le Si ngaii fou, et sur le
bord duquel 黃 帝 Houàng ti fit fondre
fies chaudières. Au dire de Seu ma
Ts'ien, Houang li, après les avoir fait
fondre, fut enlevé au ciel sur un dragon.
Son arc t 謹:) i du haut des airs et fut
ramassé par l'iiii des officiei's présents.
Ses vêtements furent enterrés sur le
mont 橋 K'iaô.
駕 Kià. Atteler, conduire une voi-
ture ou un navire, conduire quelqu'un
en voiture ou en bateau, aller en voi-
lure ou en bateau, voiture.
重 Tch6ung. Pesant, grave, imposnnt,
considérable, noble, i'os|)ecla!)lc, sérieux,
estimer, respeclL-r. |j Tch'ôung. Double,
répété, étage, cuuclic. it \ I 丄' s iH'uf
voûtes ccicsiles sii|)ciitosces les unes
aux autres.
Pé. Éto'Tc (In soie unie, riches-
ses. 三 R I $)?.] San tch'éu f tch'eôu.
Curtle <r;、rc, licou, coido pour élraii-
glep un lioinme. L'auleur de ce niémo-
lial s'empoisonna, après l'avoir écrit.
憶
EDITS ET MÉMORIAUX
20, Sed vere, perlingente vît?e fi ne m
corpore, mentis acies obscura et lur-
Jjida est. In his lUlerrs, verbis senleii-
tias non polui evolvere cl are; citanda
adhibendaque valde niulta omissa et
oblita sunt. (HseliUene) non assequuiî-
lur pristinani illam non traditam epislo-
lain. Semel ilerumque descripsi, nec
polni composite et recte.
督 Meôu. Regarder attentivement,
tenir les yeux I)abs(;s; vue trouble.
peu intetlfgeiït, peu perspicace.
1'^' Chén. Réparer, préparer; écrii'e
un rnppoi t, transcrire, copier.
莊 Tchouàng. Végétation abon-
dante ; extérieur bien composé, respec-
tueux ; orné avec élégance ; feindre,
simuler, contrefaire.
21. Reus sen tis rêvera non habet an-
Lîquomm vii'orum erudilionem. Quo-
niudo posset imita ri anliquorum viro-
rum tranquillitatem? Olim fuit qui adi-
0 肯 觳 行於我
雨 宮 皇 太 后 氣 惟 是 臨 命 âs^ 神 志 瞀 亂。 SS 中 詞 意 未 克
詳明, 引用 率多遺 不 及前 此未上 一 12。 一 二饍 m
又不能 莊正。 罪 臣本無 古人學 軋 豈 能似 古人從 【I
昔有 赴死; Ê 行不 復成步 者。 人曰, 子櫂 乎。 Rf 氍 曰、 旣
g* 何 不歸。 曰、 懼吾 私 ^ 死吾. $ 也 。罪臣 今 Q 亦猶 是。
鳥 死, 其鳴 也哀。 人之 將死 「其香 也氣罪 臣 豈敢
比 曾 參 賢。 卽 fë{ 其 雷 亦 朱 必 善。 惟 望 我
兩宮皇 太后我
皇 上憐其 哀 鳴. 勿 以 爲 無 疾 ^> ,不 祥 之 舉 陇則 罪 臣
雖 死釭 憾。 宋 & 有 llllrî 凡 事 言 於 未 然、 誡 爲太過 。及其
已 則又無 所及。 # 何 可 使 朝 ® 受 未 然 W 1111^
不可使 s 等有無 及之悔 。今 扉臣 誡願異 口 臣 曹 之
SUCCESSION A L'EMPUîK
181
20. Parvenu au Icrmc de niu vie, mon intelligence a perdu sa
vigueur et sa lucidité. Dans cet ccrit je n'ai pu exprimer clairement
mes idées; j'ai oublié et omis beaucoup de cilalious. Il ne vaut pas
rancien mémorial que je n'ai pas présente. J'ai essayé plusieurs fois
de le mettre au net ; je n'arrive pas à le copier convenablement.
21. Votre coupable serviteur n'a pas la science des anciens sages.
Comment pourmit-iï avoir leur tranquillilé d,àn]e?Il y avait autre-
fois un homme qui, allant à la mort, ne pouvait plus formerdes pas
réguliers. On lui dit: aScigncur, avez-vous peur?» «Oui,» répondit-
il. a Si vous avez peur, lui dit-on, pourquoi ne reloii niez-vous pas
chez vous?» «Ma peur est pour moi-même, rOpliqua-t-il; mais mon.
devoir est de mourir pour mon pays. 》 Votre serviteur est aujour-
d'hiù comme cet homme.
22. Le chant de l'oiseau qui va mourir est un chant plaintif. Les
avis d'mi homme qui va mourir sont excellents. Cependant votre
coupable serviteur oserait-il se comparer au sage Tseng Chenu
(disciple de Confuciws)? Même sur le point d'expirer, il n'est pas
sûr que je donne des avis excellents. Mais j'espère que nos deux
Impératrices et noire Empereur auront compassion de nies accents
douloureux, et ne les considéreront pas comme un chant plaintif
sans ombre de maladie, ni comme une tentative qui porte malheur.
Dans cet espoir, je mourrai content.
23. Au temps des Soung, un ministre d'État disait: «Dans toutes
les affaires, les avis donnés avant l'événement paraissent toujours
inspirés par un excès de prévoyance ; après l'événement, ils arri-
vent trop tard. A quoi donc servent les avis? (Le voici ) : il est
permis à un sujet de travailler à faire accepter ses avis par son
prince avant révéïiement; mais il ne lui est pas permis de s'attirer
le repentir de les avoir donnés trop tard. » .
bat morlem et i need en do non jam pcr-
ficiebat graduai. Homines dixcrunt :
«Doniinus limetiîe?)' Dixit: «Timeo. »
Dixei'unt: « Siquideni Unies, cur no»
reverteris?» Dixit: « Timor est meus pri-
vatiis seiisus; moii est meuni publicum
officium." Reus semis hodie ila est.
2i2. Quum avis jamjani moritura est,
ejus can tus est tlcbilis. Quum lionio
jamjara moiiturus est, ejus dicta o pli nia
sunt. Reus servus quomodo ausit com-
pai'm'e ( suara sa pi en lia m ) cuin Tseng
Chenil sa pion lia? Etsi jam morUurus,ejus
dicta non certura est o pli ai a esse. Sed
spero nostras daas Impératrices nos-
trumque Iraperatorem miseratiiros esse
nie 画 flebilem can tu m, nec Imbituros
>essoillum pro (edilis), déficiente raorbo,
gomitibus, pro infausto tentamento.
Tunc reus servus, licet iiioriatui', non
itigre fei-et.
Tseng Chenn mourant donna d'ex-
cellents avis. Voyez 禮 植 弓.
動 Tôung. Se mouvoir, agir, action,
mouvoir, agiler, troubler, émouvoir,
corn meiicer, exécuter ; aussitôt.
23. Soimg im peratoinm quidam
minister fuit qui dice bat : « In onini re,
m 0 ni ta ante factum vere \i(tentui' nimia
(id est, ex niiiaio Uiuore orta ) ; post
factura vei'o, jam non h a be lit quotl
altingant (i. e. serius vcniunt ). Moni-
lorimi qucenam est ulilitas? Licet enili
ut regia cuiia accipiat ante factum moni-
ta ; non licet facere ut minister lia beat
tardioris raouilionis pœniteuliam. ■»
482
EDITS ET MÉMORIAUX
2i. Nunc reus servus vere optât aliis
iliobus servi dicta non fieri, et facere
ul lotius imperii futura generationes
irridearit servi simplicitati. Non optât
aliis (liebus servi dicta forsan fieri, et
facere ut totius imperii futura genera-
lionesdicant servum perspicacem fuisse.
Imitans Ton Mou ingratam sinceritateni,
elsi exccsserit officii sui limites, imitans
historici Ts'iou cadaveris monilionom,
reverenter intégra m exsero rudeni
fidelitatem.
An sujet de rhistoriographe .@ lù
ou '婚 Ts,iôu, voyez 諭 語 Liûn iù,
Chap. XV, 6.
25. Reus servus etiam eu pit nostras
duas Impératrices noslrunique Impera-
torem induere Cheng tsou ( K'atig hi)
et Cheu tsoung(Ioung tcheng) animum;
ex aequo con tempe rare clemenliam et
severitatem ; fovere fidelilatem, probita-
tem, concordiam, ? equUatem, qucC sunt
maxima bona; in magistralibus adlii-
bere setate maturos et porfectos viros,
Krâl 使 天下後 S 笑 s 氪不願 異日臣 曹 W 或騐。 使
天 下後世 sgE 明。等杜牧^- 罪1一一一^雖逾職分,效史鰌
s 尸亂? its 愚 罪 E 尤願我
雨宮 皇太后
皇上 體
聖 龃
世宗 iV 心, 調 劑 寛 s, 養忠 厚和平 W 眼 任 ffl 老成、 毋 爭外國
之所 s 爲中 華留不 鼠毋創
腿-宗 w 所未劍 * 爲子孫 留有氤 罪臣 香畢於 贶願畢 於骶命
畢於 再罪臣 曾任御 故敢 珠死具 IS" 叉以 今職
不能尋 懇由臣 都堂宫 代爲上
進。 罪臣 前以臣 門 所派 隨同行 禮司員 rR- 未 經派及
罪臣、 是以 罪臣再 四面求 ^ 鄧堂 宫大 學士寶 g 始
SUCCESSION A L'FJIl) 匪
183
24. A présent votre coupable serviteur désire de tout son cœur
que ses prévisions no se réalisent pas, et que tout le monde rie de
sa méprise ; il ne souhaite nullement qu'elles se réalisent, et que
tout le monde loue sa perspicacité. Semblable à Ton Mou, qui osa
dire des vérités désagréables, outrepassant même les limites de ses
attributions, et comme le cadavre de l'historiographe Ts'ioii, qui
donna des avertissements (au prince de Wei), je remplis avec
respect jusqu'à la fin les devoirs d'un fidèle et loyal sujet.
25. Votre coupable serviteur désire aussi que les deux Impératri-
ces et l'Empereui, prennent les sentiments de K'ang hi et de Ioun«
tcheng; unissent la clémence à la sévérité; fassent régner la loyauté,
la probité, la concorde et la justice, bases de la prospérité des Etals;
confient les charges aux hommes d'un âge mûr; ne disputent pas
aux nations étrangères les avantages qu'elles poursuivent unique-
ment, la Chine ayant déjà des ressources inépuisables : et n'en-
treprennent pas ce qui n'a pas été entrepris par leurs ancêtres,
l'héritage laissé par les ancêtres à leur postérité étant déjà plus
que suffisant.
26. Ici finissent mes observations, ici finissent mes désirs, ici finit
ma vie. J'ajouterai que votre coupable serviteur a autrefois rempli
l'office de censeur; c'est pour cela que, au péril de sa vie, il ose
écrire cette lettre. Mais comme sa charge actuelle ne l'autorise pas à
la présenter lui-même, il demande qu'il lui soit permis de la faire
parvenir par les présidents de son Tribunal.
27. Votre coupable serviteur n'était pas d'abord sur la liste des
officiers que son Tribunal a désignés pour assister et prendre part à
la cérémonie ( de rciiterremeiit de T'ooiig tcheu ). Il a de vive voix
importuné à plusieurs reprises Pao lun, président de son Tribunal
et du Conseil privé; il a fini par être adjoint à la deputation, et il
non contendere ob lin ere ilia com mo da
quae ex le rœ gen tes un ice conleiidunt ol»-
tinere, quia in Medio regno jam habit*
opes nunquam exliaurientii v ; non în-
choare illaquse majores non inchoarunt,
quia posteris relictae opes ei'unt plus
quam sulTicieiiles.
劑 Tsi. Proporfionner, combiner,
accommoder, assaisonner, tempérer ;
proportion, portion.
爭 Tchèng. Tirer à soi un objet;
contester ou concourir pour obteiiii"
une chose, lutter ou combattre pour
un objet, rivaliser, disciiler.
26. Rei servi verba fi ni ta sunt nunc,
(lesidei'ia fi ni ta sunt nunc, vita finita
est nunc. Addam reum servuni olim
e^îsse naunus censoris, ideoquc audere,
non cura litem de vita sua, se ri be re lias
lâlteras. Sed quum, ex praesenli magis-
tral u suo, non possit ipsemet tiadere
(îllas Imperatricibus), rogat ut per siii
Tiibuiialis pi'œfectos pro se sursuni
offerantur.
味 Méi. Obscur ; peu intelligent,
ignorant ; secret, ne pas voir, peu
apparent. 1 死十 séu. Sans penser à la
mort, braver la mort.
達 Ta. Pénétrer, parvenir, com-
muniquei-, faire parvenir, présenter;
pénétration d' es prît, partout.
27. Reusservus antea,quoniam inter
illos, ({ui a suo Trîbunali delegati erant,
ut sequentes et coniitaiites age rent cœ-
remoiiias (ad hum an du m imperatorem
T'ouiig tcheu), prsefcctos, non delega-
18i
ÉDITS ET MÉMORIAUX
同 司 桐, m
治業 24
à 議
verant reum servum ; ideo reus servus
muUoUes coram rogavit sui Tribunalis
et Consilii privati prasideni Pao lun,
qui turn pritiium addons dolegavit; et
veni. Ret servi mors erit id quod Pao
lun non poluitconjicere; Pao lun et non
obnoxius erit, quod aliquem non dele -
gaiKl im erroï'e delogaverit, accusalioiii.
料 Leaô. Mesu rer, compter; pen-
ser, rélléchir, faire altenlion, prévoir,
conjecturer, évaluer, eslimer; combi-
ner, soigner, pourvoir; matière.
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於
寶
古
來
並
殉
JUL.
'"、
以
大
咎 Kiou. Faute, drfaut, erreur,
blâmer, inculper; châtiment céleste.
28. Te ni pus prasens quum sit pros-
péra sptas, quomodo posset esse suspicio
illius anliq 議' 誦, qui vitam sua m pro-
fudenint ut se adderent h Lima to princi-
pi, inhumana; aclionis? Sed quia noster
nu per mortuus imperator d raconibus
vectas in perpetuuin rev ers us est ad
c;i}luni et totus orb is simul luget, ideo
non valeo ferre luclus et doloris mei
vehenieiiliam.
葬不 情之事 特以我
先 皇帝龍 敏东歸 天上昔 天同泣 * 故 不禁哀 痛迫 切。 g
所鬻貪 K 僂懷自 稱罪臣 以
? i 謹具 奏。
光 緖五年 四月十 一 日、 欽奉
慈安端 蒂康慶 船和莊 ^皇 太后、
慈鶴端 佑康頤 ^豫莊 誡皇太 后懿昔 。本日 王大臣 等
已故 主事吳 可讀請 豫定大 絲之歸 一 糟 、、逾 尙書徐
同鰍 潘祖降 ^ 翰林院 讀學士 寶廷黃 體 芳、 國子監
張之洞 * 御 史李端 棻另議 各戴覽 奏大略 * 前於
SUCCESSION A L'EMPIRE
est venu. Ma mort arrivera sans avoir pir être prévue par Pao lun ;
et Pao lun ne sera p^fs accusé d'avoir par erreur député quelqu'un
qui n'aurait pas dû l'être.
28. Dans u n siècle comme le nôtre où la science et la vertu sont
florissantes, comment pourrait-on s'imaginer que je me fusse donné
la mort par un sentiment inhumain, pour suivre le prince dans la
tombe, à l'imitation des anciens? Mais depuis que le dernier empe-
reur, sur le char allele de dragons, s'en est allé au ciel pour toujours,
laissant l' univers dans les larmes, je ne puis supporter l'excès de ma
douleur.
29. Je désirais vivement exposer au long mes vues sur la succes-
sion à l'empire, en me disant votre coupable serviteur. Lettre
respecliieiise.
30. Décret rendu le 30 mai 1879 par l'impératrice Ts'eu ngaii
loiian iu k'ang k'ing tcliao hoiio tchoiiang king et par l'impératrice
Ts'eu hi touan ion k'ang i tchao iu tchouang tch'eng. ((Les princes
et les ministres d'État ont délibéré par notre ordre sur le mémorial
du secrétaire du Tribunal des offices civils Ou K'o ton, à présent
décédé, qui avait proposé de fixer d'avance l'ordre de la succession
à l'empire. Les présidents des Tribunaux Siu T'oung, Woungï'oung
hoiio et P an Tsoii in, les lecteurs impériaux du collège des Han lia
Pao T'ing et Hoiiang T'i fang, le professeur du Kouo tzeii kien
ïchang Tclieu loung et le censeur Li Touan fenn ont aussi délibéré
de leur côté sur chaque article de ce mémorial. Nous avons lu
aujourd'hui leurs réponses ; elles s'accordent pour le fond.
Cent soixante-dix - sept personnes
furent immolées sur la tombe de 穆 Mou,
prince de 秦 Ts'în, en l'année 620 avant
notre ère, (Il 秦 風 Ch. VI, 左傳文
^). Déjà auparavant, en l'année
7i7, soixante-six avaient eu le même
sort sur la tombe de 武 Où, prince de
Ts'in. (正 字通 )•
ï20. Reverenter, ea qu?e ad impei'ium
tradendum pertinent, val de cupiebam
exponere minute, ipse me diceiis reum
servum, ad moiiendas Impératrices.
Roverenter scripsi litteras.
繁 Hi. Attacher avec un lien, sus-
pendre, lien, suspension, suite, appen-
dice, iiiiiun morale, affeclion, liaison.
00 Wênn. Entendre, apprendre, an-
nonce, nouvelle, bruit; informer l'em-
pereur, mémoire adressé à l'empereur.
Il Wénn. Renom, réputation.
f 婁 Leôu, Liù. Joyeux. [ [ 十 十.
Soigneux, attentif, respectueux.
3U. Kouang siu quinli an ni quarU
mensis uiitlecimo die, reverenter accep-
tum Ts'eu ngaii touan iu k'ang k'ing
Icliao houo tchouang king imperalricis
at Ts'eu lii touan ion k'ang i tchao iu
tchouang tch'eiig imperalricis deci'e-
tum. « Hodie, postquam principes et
l'egiii miiiistri, obsequeule manda to
nostro, deliberarunt de mortui adjiitoris
ofQciorum civiliiim Tribunalis Ou K'o
tou, qui rogavit ut prius statueretur
summi imperii traclitio, litleris ; et post-
quam Ti ibunalium praisides Siu T'oung,
Woung T'oung hono et P'an Tsou in,
Han lin collegii regii rectores Pao T'ing et
Hoiiang T'i fang, Reg ni filioriim schol»
explanaloi' Tchang Tchea loung et cen-
sor Li Touan fenn seorsim deliberarunt
de singulis capilibus; vidimus eoram
litterarum su m ma m consimilem esse.
旨 Tchèu. Intention, désir, volonté.
P, i. Accompli, passé, déjà, cesser,
s'abstenir, excessif.
另 Ling. Séparé, distinct, autre.
486
EDITS ET MÉMORIAUX
31. (( Olim T'oung tcheu decimi tertii
amii duodecimi m en si s (juin to die edi-
<limus decretum : « Quando successor
« imperator ( Kouang siu ) genilum
« habebil egium (ilium, tunc succedct
<* ( hic filius) nu per morluo im periUori
« (T'oung tclieu ) ut hic res filius; »
ï'evera ut in posteruin successuriis essot
olî(|uis (|ui posset explere impiM'ii i>r;ofec-
•torum et popularîum exspeclaliuneni.
Sed a ijostra familice imperatorum, qui
invicem successei'imt, uUo ,画 dum, qua
dare statueretur havres imperii, lex,
iiistruclio, declaralio relie ta est, qua m
ce rte oporteat decies mille generalio-
nés sequi et servare. Qua m ob rem,
olim edentes decretam, nondum (le
succession is imperii ilia qu^estione per-
vulgaviraus, moiiuimiis, scripsimus alte
CGgitata. Ou K,o tou quod proponit, ut
prias slatuatur summi imperii h ères,
vere cum nostra? régi ai familke domes-
tica lege non convenit.
32. «Imperator (Kouang siu) accepit
十 三 年十二 月初五 日降^ 侯嗣皇 帝生有 皇 卽承繼
大 行 皇 帝 爲 嗣, 原 以 將 來 繼 緒 有 人 可 SK 天 下 E 民 望。
第我朝
聖 聖相承 皆未明 定儲位
藝 訓厢垂 、允宜 s s 遵 if 是以 前降諭 未 將繼銃 一 歡 宣
示 具有深 意 Vi< 可 讀 所 請、 豫 定大絲 W 亂 實 於 本 朝
家法 不合。 皇帝 受穆宗 毅皇帝 付託之 feS 將 來誕生 皇 子,自
能愼選 元 良 麟 承 銃歡其 繼大統 # 爲穆 宗 毅 皇帝嗣 H.^
守
0 宗 W 成 示 天下以 無 承,皇 帝亦必 能 善 體 此意也 。所有
s5< 可讀 原奏、 及王大 Ê 等會議 lé 徐桐翁 同龢潘 ffl 隆聨
銜 e 、寶 s 張 W 洞各 一 a 魏 閏三月 十七日 及本日 » $5
均着 OR 錄 一 分 存 毓 慶 Ki^ sS< 可 li 以 死 Si 眷 孤 忠可胤
着 s 鄧照 五品 宫例議 Ï 。欽 此
SUCCE SION A I; EMPIRE
1S7
31. «Le 12 janvier 1875, nous avons décrélé que, quand le nou-
vel empereur (Koiiang siu ) aurait un fils, celui-ci succéderait
c o 111 m e fi 1 s a d o p t i f à l'empei'eiu' (T'oung tcheii) dernièrement décédé.
C'était en réalité afin qu'il y eût quelqu'un désigné pour lui succéder,
et pour répondre à l'altente des officiers et du peuple. Seulement,
les empei'eurs de notre dynastie qui se sont transmis le pouvoir,
n'ont laissé ni loi ni iiistriictioii ni déclaration qui fixât la personne
de l'héritier présomptif, et servît à jamais de règle. Pour celte raison,
dans iioti'e décret, nous n'avons rien publié, rien écrit de bien
spécial sur la question de la succession à l'empire. Ce que Ou K'o
ton propose de décider sur le droit de succession, ne s'accorde
pas avec la règle suivie dans la famille actuellement régnante.
32. c( L'empereur (Kouang siu) a reçu de l'empereur Mou tsoiing i
(T'oung tcheii) la lourde charge du gouvernement. Plus lard,
quand il aura des enfants mâles, il pourra choisir lui-même le plus
capable et le meilleur pour lui succéder au trône. Celui qui lui suc-
cédera à l'empire sera le fils adoptif ( mais non le successeur ) de
l'empereur Mou tsoung i. Il gardera les institutions de nos ancêtres, et
montrera à tous les peuples que nous n'obéissons pas à des sentiments
particuliers. L'empereur pourra certainement adopter cet avis.
33. «Nous ordonnons de faire et de conserver dans la salle d'étude
de l'empereur des copies du mémorial de Ou K'o ton, delà réponse
écrite après délibération par les princes et les ministres d'Etat, des
lettres réunies de Siu T'oung, de Woiing T'oung hoiio et de P an
Tsou in, des lettres séparées de Pao T'ing et de Tchang Tcheu
toung, de notre décret du 7 mars et de celui d'aujourd'hui.
34. « Ou K'o ton jusqu'à la mort a donné des avis et montré une
fidélité insigne ; il est digne de commisération. Que le Tribunal des
rites délibère pour qu'on iiii accorde les honneurs posthumes assi-
gnés par la loi aux officiers du cinquième rang. » Respect à cet ordre.
Mou Isoung i ( T'oung tcheu) i m pe ra-
te ri s datum commissutiKjue grave mu-
nus. In futuro, nalis régi is fliiis, ipse
poteiil considerate eligere maxime prœs-
tantem, qui succcdens accipiat potesta-
lis conUnuationem. Ille qui perget exer-
cei'e s a m m a m potestatem, erit 3Iou
tsoung i imperatoris hœres filius. Se r va-
bit abavisstalutas leges, etostetidetuni-
versis genlibus non esse privatum
sensum. Imperator certe pote rit bene
induere illam voluntatem.
33. « Quas habemiis, Ou K'o tou
ipsa s litteras, piincipum et regni miiiis-
tî'oruin,quisimul deliberarunt, litteras,
Siu T'oung, Woung T'oung liouo et P'an
Tsou in conjuncliin involutas litteras,
Pao T'ing et Tchang Tclieu toung sépa-
ra ta s litteras, simul et intercala ris tei'lii
mensis dccimo seplimo die datum de-
c return ac hodiernum decretum, omnia
j 11 be nui s rursus scdbi et simul servari
in lu k'ing koung.
3i. «Quod atlinet ad Ou K'o tou,
usque ad mortem obtulit m on i la insi-
gniter fidelis ; dignus est miseratione.
Jubemus eu ram committi ritaum Tii-
bunali ut, ex lata de quinli ordinis
prie fee Us lege, deliberet de postliumo
honore. 、、 Reverend a stmt h sec verba.
'建 Kién. Fonder, établir, consti-
tuer, élever à une dignité ; dresser;
agrandir, accroître. | 言 十 ién. Donner
des avis.
i88 EDITS ET MÉMORIAUX
XV. 1. Chan loung regionis inspî-
dens inquireMsque împerîalis censor,
servus vester P'an Toaenn ieii genlbus
flexis scribit, ad (assequendum) rogan-
di ut, solilo more, amoveantur et tollan-
tur primi ordiiiis priiicipi mandata exse-
queiida, et ita osteudatui' magnum dis-
ciimeii, consulalur ofllciis et docume»-
lis, ac solvantur niulLiludinis siispicio-
II es, et reverentcr precaiuli Impératrices
■et Imperaloi-em ut inspiciaiit, effectum.
優 lôu. Vaste, large, abondant,
l)caucoup, intense, généreux, liberal,
eminent, excellent, indulgent.
錐 Wêi. Corde, lien; principe, loi,
règle ; point cardinal, vertu cardinale ;
Uer, unir; considérer, aviser, penser
à, réflécln r, prévoir, pourvoir.
2. Humilis servus considérât inter
praclaras digiiitates, imperatoris digni-
tatem esse raaximam ; inter officiorura
nuiluoi um leges, ad regis patrisve (auc-
to ri la te m pertinentes leges) esse gravis-
simas. Illœ sunt ah aiUiquis nunquam
議 lalrc père unes regukc, quas ne uno
quidein die licet paululuin negligere.
偷 Liûn. Espèce, ordre, classe,
relation sociale, devoirs réciproques
attachés aux cinq relations sociales,
règle ; raison, cause,
紀 Ki. Démêler, mettre en ordre,
arranger, régler, règle, loi ; période de
douze années ; dizaine, nombre; inscri-
re, auuaJes, mémoires.
光緒 二年閏 五月初 六日山 道監 察御史
g 潘敦儼
奏* ^ 請 仍 開 除 親 王 差 用 示 優 s^s 維 禮 教
而解羣 仲祈
. 聖 鑒 氣竊維 名位以 .
天子 s 酋 f 倫紀以
君 父 爲 重。 此 千 古 不 易 ^ 常 經、 一 lu 不 可稍 者
也 e 恭讚 同治 十三年 十二月
慈安端 蒂康慶 皇太后
慈 禱 端佑 厳頤皇 太后懿 化前據 醇親王 0 奏 舊
疾 複 懇 賜 铃 當 諭 令 王 ^ 大 學 士, 六 部 九 胤
安議具 si 兹據 奏稱、 該王 因傷痛 過甚, 觸發舊
哀懇 出于至 誠 不 得不 EIB- 爲體: P: 擬 請 將 該王所
189
XV. LE PÈRE DE L'EMPEREUR ET LES IMPERATRICES.
1. Votre serviteur P'an Toiienii ien, censeur pour la région du
Chan toiin<ï, écrit à genoux, pour prier respectueusement les Impé-
ratrices et l'Em perçu r de lire cette lettre, dans laquelle il propose
d'éloigner des affaires, conformément aux anciens usages, un prince
du premier rang; afin de montrer que la cour impériale ne le con-
fond pas avec les princes ordinaires, afin d'enseigner ainsi le
respect des convenances et des principes, et afin de dissiper les
soupçons de la mullitude.
2. Votre serviteur considère que, de toutes les hautes dignités,
la plus noble est la dignité impériale, et de toutes les autorités, les
plus respectables sont l'autorité souveraine et l'autorité paternelle.
Ce sont des principes qui n'ont jamais varié depuis l'antiquité la
plus reculée, et sur lesquels il n'est pas permis de se faire un instant
la moindre illusion.
3. Je lis avec respect l'édit suivant publié au mois de janvier de
l'année 1875 par lès Impératrices ïs'eu ngan ton an iii kaiigk'ing et
Ts'eii hi touaii iou k'ang i : «I hiuen, prince Tch'ouenn (père de
l'empereur), nous a fait connaître que son ancienne maladie s'est
aggravée de nouveau, et nous a priées de lui permettre de se retirer
des affaires pour soigner sa santé. Aussitôt nous avons donné ordre
aux princes, aux grands chanceliers du conseil privé, aux présidents
des six Tribunaux et des trois cours suprêmes d'en délibérer mûre-
ment et de nous donner leur avis.
4. (c A présent ils nous écrivent que, puisque le prince, dont la
constitution est altérée, éprouve de vives douleurs, puisqu'il est
repris de son ancienne maladie, et nous adresse une supplique avec
larmes et en toute sincérité, il faut compatir à ses souffrances et
chercher à les soulager. Ils proposent de lui permettre de quiller
toutes ses fonctions. )) Respect à cette décision.
*^ Châng, Tch'âng. llègle cons-
tante, constant, régulier, ordinaire,
commun, vulgaire, de longue durée,
constamment, ordinairement.
忽 Hou. Soudain, insensiblement ;
négliger, ne pas faire attenlion, traiter
une affaire à 】a légère, oublieux,
inconsidéré ; trailer sans respect; voir
confusément, trouble d'espiU ; peu
important, estimer peu.
3. Reverenter lego Toung tcheu
decimi terlii an ni duodecimo niense
datum Ts'cu ngan touaii iu k'ang k'ing
imperatricis et Ts'eu hi louaii iou k'ang i
imperatiicis benigiumi decretum :
«Au tea accepimus a Tch'ouenn, prinii
ordiiiis principe, I hiuen dicto, litteras
quibus iiuiiliavit veterem morbum riir-
sus invaluisse, et rogavit ut tligiiaremur
misei'ari, ut sanetur. Tune edicentes
jiissimus principes, privates consilia-
rios, sexTribuiialiuin et liium Curia ru m
prœskles diligenler duliberare et scri-
be re responsum.
4. « Nunc accepiinus lilteras quibus
(licunt, ille princeps quia valetudine
ho s a dolet nimium, incidit in revales-
ce litem veterem morbum, ej usque flebi-
lis obsecralio est ex animo val de since-
re, non posse non deliberari ad conseil-
lienduni et miserandum ; se censuisse
rogandum ut quas ille princeps curat,
190
EDITS ET MÉMORIAUX
各
項
差
使*
均
予
開
除。
等
欽
此,
X
恭
讀
光
omnes publicas res pari 1er sineremus
a move ri el tolli. » H uj us modi res. Reve-
re nda sunt luec verba.
—5. Eliam revereiUer lego Kouang siu
pi'iiui anni duodecimo mense daUiiii
Ts'eu ngan touaii iu k'ang Iv ing lm|»c-
ratricis et Ts'eu hi touan ion k'ang i
Imperatricis benigiium d(;crelum : "ii 卜
perator puerilibus aiiiiis poUtus est
dignitate; p rope re oportet uti tempore
et dirige re ejus sludia, ut quotidie pro -
gredialur, qaoque niensc proficiat; ita
ut (compleatui" am pie excolend^e recli-
tuflinis opus, et incipiat oriri regi minis
radix, i. e. virtus.
冲 Tch'ôung. Jeune; profond.
Ling. Aimée de vie, âge,
元
ÎÉC î. Convenable, raisonnable,
juste, utile, commode, accommodant,
accommoder, traiLer comme il con-
vient, arranger, agir convenablement,
mettre en ordi'e.
^ Chèng, Tch'éng. Atteler, être
ou aller en voiture ou à cheval, con-
duire une voiture; monter, s'élever,
sur|)asser; profiter de, se servir de;
diriger, soigner. |j Chéng. Char attelé
de quatre chevaux.
就 Tsiou. Accompli, achever, per-
fectionner, atteindre son terme, terme,
fin ; avancer, progresser; aller à, s'ap-
procher; atteindre; suivre, se conformer
à ; user, se servir, profiter de, aussitôt,
à l'instant ; quand même, bien que.
年 十二月
慈安端 格康慶 皇太后 ,
慈 s 端佑康 頤皇太 后懿肯 • 皇帝冲 鯓踐; é s 宜乘
時 典 學、日 就 月 ^ 以 袼 養 正 ^> 功、 而 端 出 治 W 木。
着欽天 ^於明 年四月 rSi 選擇 吉服皇 * 在毓慶
宮 K 學 讀 書"皇 帝 讃書課 sé 及 毓慶宮 一 切事 一 îi!
着 醇親王 安爲照 É: 。等 a 欽此以 醇親王 忠勤素
著、 何敢固 求安^ 有負
朝 廷倚畀 W 隆。
皇上仁 孝性成 、不欲
繼緒 » 脲致 《1 體天親 s & 故於 醇親王 K 對
時、 則臨 W?S 虚位 。此固 行擢於 一 時, 非所以
LE PÈRE DE L'EMPEREUR ET LES IMPÉRATRICES 191
5. Je lis aussi le décret suivant, rendu nu mois de janvier de
l'année 1876 par les Impératrices Ts'eii ngan loiian iii k'angk'inget
Ts'eu lii to lia n ion k'aiig i ; « L'empereur clant jeune, il la ii t sans
retard profiter de ce le m pspoiir diriger ses études, le la ire progresser
chaque mois et chaque jour, afin qu'il développe la droiture de son
cœur, et pose ainsi la base d'un l)oii gouvernement.
6. « Que les astronomes impériaux choisissent dans le courant
du quatrième mois de l'aiinée prochaine unjoiir heureux, pour que
l'empereur commence ses éludes dans le lu k'ing koung. La matière
et le règlement des études de rempereur, et tout ce qui concerne
le lu k'ing koung seront sous 】a direction du prince Tch'oiienn. »
Respect à cet ordre.
7. Comment le prince Tch'ouenn, avec cette fidélité et celte
diligence qu'il a toujours montrées, oserait-il chercher obstinément
le repos et le bien-être, et ne pas répondre aux faveurs de la
cour, qui met en lui son appui et lui confie les charges? L'Empereur,
naturellement doué d'une vertu parfaite et d'une grande piété filiale,
ne veut pas, en succédant au trône de ses ancêtres, violer les droits
de l'autorité paternelle. Aussi, quand le prince Tch'ouenn entre et
converse avec lui, le fils dépose devant le père la dignité impériale.
8. Sans doute cette conduite, inspirée par les circonstances à
une époque unique, n'est pas un exemple qui doive avoir des consé-
6. ('Jul)emus astroiiomia; Tribunal
intra proximi aiini quartum mensem
eligerc fausliim diem quo imperator
in lu k'iug koung schola inchoaiis
stadia légat libros. De imperatoris stu-
diorum pen so el ordine, nocnon et de
perlinenlibus ad lu k'ing koung sclio-
lam omnibus rebus congruis, ju he-
rn us Tch'ouenn primi ordiuis principem
apte providere et curare. » Hujusmodi
l'es. Reverenda sunt Imec verba.
功 Kôung. Service signalé rendu
au public, aclion niériLoire; travail,
entreprise, aclion, effort, application,
force, pouvoir, effet; deuil.
課 K'ô. Essayer, exercice, faire
travail 1er, l'aire concourir ; essai, tra-
vail, lâche, exercice liltéraire, concours
littéraire; taxe, droits.
硫 ou 育 lu. Nourrir, développer.
I 慶 宫 École du palais.
7. Utens Tch'ouenn primi ordinis
principis fidelitale et diligentia solito
exhibila, quoniodo (Tch'ouenn priii-
ceps ) au de ret pertinaciter qusei'ere
quielem et otium, atque ita frustra re
aulœ regiic ei iniiitenlis et mu nia coni-
mittenlis munificenliain ? Iniperalor,
cujus humaiiitas et filialis pietas natura
perfectaj sunt, non vult, coiitinuando
summum accept um ( i m péri uni ), eo
eleven ire ut parvi facial omnia na tu ra-
ils pa tri s jura. Ideo, quo Tch'ouenn
primi ordinis princeps ingreditur coram
tempore, turn imperatoi" agens cum eo,
deponil diguilatem.
^ ï. S'échapper, laisser échapper,
donner libre carrière ; suivre ses pen-
chants déréglés, se livrer à la pai'esse,
rechorchei les amusemenls, plaisir;
vice, excès, repos, état commode, se
retirer des allai res, mener une vie
retirée.
負 Fou. Porter un fardeau sur les
épaules; supporter, souffrir, avoir le
désavaiilage, faire tort, opprimer, vexer,
outrager, rabaisser ; ne pas payer ou
ne pas rendre ce que l'on doit, ne pas
répondre aux bienfaits de quelqu'un.
8. Il'iud certe est obsequi necessitati
uuo tempore ; neque est exemplum quo
doceaiitur homines omnibus futuris
192
EDITS ET MÉMORIAUX
{clalil)us. Scd tolius imperii cives forsaii
non possunt illud omniiio iiitelligere.
Forsan non vilatur, quod ( Tcli'ouenu
priiiceps ) septentrioni obversus (i.e.
coram imperatore) sultjccli revereiiliam
piœstet, suspicio. Iino nunc puldicjc
res et omnia niunia nu m possunt,
proficiscenlia ex linporatricibus, inde
did alj Im peralore non atliugi?
北 面 Pe mién. Tourner le visage
vers le nord, cire ea face de l'erape-
reui", avoir une audience de 1 empereur.
南 面 Nàn mién. Avoir le visage
tourné vers le midi : se dit (le l'empe-
reur donnant audience.
9. Si omiiiiioexspeclent (Impcrati'i-
ces) quo Imp era loi- ipse i m peri urn ca-
pesset, amium, et lune Tcli'ouenn primi
oïdiiiis piincipis mu nia amoveant et
tollant, reapse non dedecet ; sed in
aulicis cœremoiiiis qiium non sit similis
cicterorum priefeclorum, Tch'oueun
^示於 r^s 世&但 四海臣 庶不能 周知, 恐不 免北面
而朝^>惑。且 現在^?政*:及 一 切達 歡安得 以出自
皇太 \lë 遂 Si 於
皇 上無與 g- 若 必 待
親政 W 年> 再將醇 親王差 ffi 開除、 原無 不可。 惟朝 儀旣異
乎百^ 醇.. 親王該 有不安 之隱。 而夾 輔仍儕 乎諸亂
我
皇上能 無追悔 W 時-莫 如收回
成 命、 遂 其 初 心、 予 以 寛 閒> 聽 其 休 * 成 不 事 士^ 爲 不 召
之臣。 庶幾、 王恩不 失其所 主義 不忘乎 所重。 名化
倫紀 • 兩無所 妨矣。 臣 愚 麻 ^> 見 是 否 有 (ni 伏 <乙
皇太后
皇上聖 變 0 0
奏。
LE PÈRE DE L'EMPEREUR ET LES IMPÉRATRICES 193
qucnccs dans tous les âges à venir. Mais elle n'est peu 卜 (Mit pas coin-
prise parfailcmcnt de tous les sujets de rcnipire. Certainement ou
s'imagine que le père, se trouvant en face du fils, lui rend les hom-
mages dus au souverain. D'ailleurs radininislration actuelle et la
répartition des fonctions publiques peuvent-elles tellement dépen-
dre des Impératrices que l'Empereur soit censé n'y avoir aucune part?
9. Si l'on veut absolu nienl attendre la majorité de rEmpereur
pour décharger le prince Tch'ouenn de ses fondions, rien ne s'y
oppose; mais le prince Tch'ouenn, ne se conformant pas au cérémo-
nial de la cour comme les autres officiers, doit éprouver au fond du
cœur un sentiment pénible. S'il continue néanmoins à prêter son
concours sur le même pied que les princes ordinaires, comment
notre empereur n'en aurait-il pas de repentir dans la suite?
10. Le mieux serait de retirer au prince Tch'ouen ii ses charges,
de condescendre à son premier désir, de l'autoriser à se reposer en
liberté. On le laisserait prendre son congé, exécuter son dessein de
se retirer des affaires, et agir comme un sujet qui n'est pas au ser-
vice de la cour.
11. La pic lé filiale n'obligerait plus reiiipereiir de sacrifier le res-
pect dû à la majesté impériale, ni l'autorité impériale d'oublier le
respect dù à la dignité paternelle. La dignité du souverain et l'ordre
des relations sociales seraient également sauvegardés. Est-il à pro-
pos d'adopter les vues étroites de votre serviteur? Je prie les Impé-
ratrices et rEmpereur de l'examiner, et de donner leurs instruc-
tions. Lettre respectueuse.
prinii ordinis piinceps vere hahet œgil-
tudinis secretiim sen su m. A lia men si
auxiiiaiis juvet, ut prius, par mtnoribus
principibus, iiostfr Imperatoi' poleriliie
lion lialiere pœiiilcndi lempus?
僚 Leaô. Collègue, compagnon, de
rnéntf rang, de même classe.
'é:?-, Leàng. Sincère, franc; fidélité
aveugle el mal entendue ; croire, avoir
confiance; aider; examiner; vraiment.
夾 Kià. Tenir OU presser un objet
des deux côtés ; aider; double.
^ Tch'âi. De même rang, de même
classe, marque du pluriel,
邸 Ti. Maison où l'empereur logeait
les princes feudalaires, hôtel de la
poste, auberge; fils d'un empereur.
追 Tchouéi. Marcher après quel-
qu'un poQr ratteindre, aller rappeler
q ueliju'un, poursuivre, atteindre, faire
revenir, recouvrer ce qu'on a perdu;
rappeler le souvenir de, se souvenir de.
40. Nihil potins est quam revocare
et recipere ( principi Tch'ouenn) nian-
(UUa, obsequi ejus prislino sonsui, con-
cedeie ut libère olietur; si u ere ut se
abdicans lerietur et capillos lavet, ex-
seq uatur publiais muneribusabscedeiitli
piopositum, el flat non arcessilus (ad
aulam régi a m ut publica munia com -
iiiissa sQScipiat) civis.
休 沐 Hiôu mou. Sous la dynastie
des 唐 T'àng, tous les dix jours, les
officiers prenaient un jour de repos,
se lavaient la chevelure et le corps.
11. Sic féliciter fi et ut domiiiiis be-
nignitate non (li'[ioiial id (|uo suin mus
est, et (lominus officio non ohlivisca-
tur quod ruvercri debot. Pra'clara digni-
tas et socialis ordinis \v\ ( de mu luis
patris et lilii officii s) anihir, non liabc-
bunl fjuo lii'ilanlm*. Ser\i rude et -
cum cuii>ilimii an sU, liccne, congrnn m?
Prosli alus rogo Iiiipcralricos et lin pera-
loi'eiii ul iiispicianl, doceant, moneaiit.
rvcvei'oiiler i^criitsi.
13
EDITS ET MÉ310R1AUX
皇
太
皇
詔
HM
后
上
求
伏
H
尙
■ —
再
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維
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兼、
京
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我
萬
冲
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曾
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澤
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五
夭
少、
月
德。
者
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初
何
象
八
以
0.
再
成
業
潘
敦
祈
輕
儼
禱、
下
迄
未 •
沛
廿
暴 0
hucusque II oil (lu m irrorans large déci-
dent CO m mod a plnvia?
撫 Fou. Tuuclier, manier, cares-
ser (i'è la main, saisir, frapper légère-
ment, jouer d'un instrement à cordes;
faire du bien, entourer de soins, con-
soler, récompenser, encourager, mo-
dérer, régler, gouverner, suivre, s'ac-
commoder.
幾 Kî. Subtil, délicat, presque
imperceptible, premier mdice,
1-2. P'an Touenn ien schedula.
Prroterea, in urbe regia pluvialis aqua
fuil rara et tenuis ; siccilas videtur jam
perfecta. Jam niissœ sunt regiœ litterœ
(luibus poslulata sunt m oui la, et qua;ri-
tiii- ralio fovendi ac solaiidi. Nunc Im-
peralor adlmc est in puerilibus annis;
Impératrices quolidie curaiiles de omni-
bus rebus, nondurn defucrunt virtuti.
Qui lit ut, postquam eliam alque eliam
朝最重 節窣。 凡有節 婦孝子 "二 經奏請 無不仲 邀
恩施予 以旌表 。困思
孝 哲毅皇 后>於 光. 緒元 年二月 二十日 崩逝, 在
穆 宗 毅 皇 帝 升 据 百 日 四 海 莫 不 鬵 悼。 道 路 傳 聞 異 辭。
或謅悲 痛致疢 或誚絶 « 傷生, 如果屬 氣是以
毋 儀 天 下之 而 有 首 陽 風 百 }^ 回。矢 以 身 殉乂# 然 竒
節、 湮沒 不^ 何以慰
LE PÈRE DE L'EMPEREUR ET LES IMPÉRATRICES
12. Note de P,aii Toiienn ien. ― Une autre affaire. La pluie fait
défaut à la capitale et la sécheresse est trcs grande. Déjà la cour im-
périale a envo3'é des lettres pour demander des avis, et clic relie le
moyen de secourir le peuple. A piésenl, l'cm pcrcur étant encore
dans l'enfance, les Impératrices règlent chaque jour toutes les affai-
res avec une vertu parfaite. Comment les prières et les supplications
réitérées n'ont-ellcs pas encore obtenu una pluie abondante?
13. Je considère que la dynastie actuelle honore spécialement la
chasteté et la piété filiale. Chaque fois qvi'iin officier signale à la
cour une femme chaste, un fils ou une fille remarquable par son
dévouement envers ses parents, il obtient toujours que le souvenir
en soit perpétué par une distinction honorifique.
14. Ma pensée se porle vers Hiao tche i (l'emme deT'oung tcheii ),
qui est morte le 27 mars 1875, moins de cent jours après le départ
de l'empereur Mou tsouiig i ( ï'oung Icheu ) pour le ciel. Tout Tem-
pi re a été dans le deuil et la consternation. Le long des routes se
propageaient des rumeurs de différents genres. Les uns disaient
qu'elle avait été consumée par le chagrin ; les autres, qu'elle avait
causé sa mort en refusant toute nourriture.
15. Si cela est vrai, elle a, comme une mère, instruit tout
l'univers par sa verlu inébranlable, et donné, (comme Pe i et Chou
tsi) sur le mont Cheou iang, ( un exemple qui est capable de réfor-
mer le monde), de même qu'un vent puissant fait courber toutes
les plantes. Fermement résolue à suivre son auguste époux dans la
tombe, elle a gardé la chasteté d'une manière héroïque. Si sa vertu
symptôme, commencement, oppoi tuni lé,
occasion ; proche, sur le point de, pres-
que, il s'en faut peu ; danger, 腦 ment
ciUique. U 二 H 总 1
(書 阜陶 設 ) En un ou deux jours
il sur\ ietit mille n (Taire?. 庶 1 Chou f, \
I 手 十 hôu, 1 I 手十 十 hôu. Presf|ue,
il s'en faut peu, on peut espérer que,
heureusement, à soulnut. || Ki. Com-
bien? peu, quel(iues-uns.
13. Proslraliis considero nostra m
régi a m fainiliam pluiimi fa cere castUa-
leiii et lilialem pietatem. QuoLies est
casta mulier piusve filius aut pin fllia,
ubi p ri mu m quis moi) ens rogat, 画 i-
quam non ab alio ( i. e. ab aula régi a )
impelrat ut beneficio âetuv annua tur-
que ut njonumento insigniatur.
朝 Tch'aô. Lieu où le souverain
donne audience, avoir une audience du
souverain, prince souverain, dynastie,
rendre hommage, honorer, faire visite,
j) Tchaô. Matin.
11. Qiiocii'ca cogito Hiao tche i
imperalriccm Kouaiig siu priiiii an ni
secundi meiisis vigesimo die niorluam
decessisse, postquani Mou tsoung i im-
peralor asceiidiL prociil, in Ira centum
(lies. In Ira quatuor maria neino non
altonitus luxit. Secus vias, tradita audi-
ta(|ue fuei'u lit varia dicta. Alii dixeruiit
eam iiiœreiit(;m tluluisse, eo ul tabuerit;
alii dixerunt eam, abslinentem omni
ciljo, Uesisse vita m.
逝 Chéu. S'en aller, mourir.
拔 Kiou. Maladie intenie.
' 'I"^ Taô. AfUicLioii. c(Uii|»assiuii.
粒 Lï. frraiii <1(; riz ou (h; millet,
nounitiiro faite de grains do céréales.
15. Si iila cerl(3 siiil vcrn, vert; usa
est malris flocon lis uni versos homines
vii'tiile, et |)r.ol)uil (exeinplum et quasi)
Cliooii iang moiilis voulu ni (|lio omnia
iiicurveiilur, iiec iDulavit ( i. e. coiis-
taiis l'uil). Firiiiilerslaluil ul ipsa seque-
rclur ( iDorluum hnperalorcm ), Ejus
196 EDITS ET MÉMORIAUX
aspera insigiiisffiie caslîlas, sî Mens et
absconditanon clareat, qiiomodo conso-
latio dabitar ejus in cœlo anima;?quo-
modo respondebilurtolius populi volîs?
^ î. Bègle, précepte, enseignement,
modèle. 入奉母 | ( 千字文 ) Jôu
fôang môu 十. Recevoii' à la maison
l'éducation malernelle.
首 l^^y Cheôuiâng. Montagne siluée
dans 1(3 陕西 Chén sî. Les deux frè-
res 伯 臭 Pë i et 叔齊 Chou ts'î, lils
du prince de 孤 竹 Kôu tchôu dans
le nord du Tchou li, fidèles à la dynas-
tie des 殷 ïn, déclarèrent qu'ils ne
mangeraient pas le grain des 周
Tcheôu, nouvellement parvenus à l'em-
pire. Ils se relirèreiit au pied du moiU
Cficon îang tTans le Chen si, y vécurent
d'herbes sauvages pendant quelque
temps, et finirent par mourir de faim.
Voy. ft 語 Ch. XVI, 12.
兆 Tchad. Fissures formées sur
récaille d'une tortue qui a été exposée
au feu ; pronostic tiré des fissures
formées sur l'écaillé d'une tortue,
augure, présage ; indice, symptôme,
commencement, forme, apparence;
commencer, inaugurer, essayer ; limi-
tes ou enceinte d'un cimetière ou d'uii
lieu de sacrifices ; un million, un
grand nombre. | 民 十 mîn. Grand
nombre d'hommes, peuple nombreux.
19. Etsi summœ siccitatis origo et
causa non unice est iii illa re. tamen,
在 天 之 靈 何 以 Sf 兆 民 望 一几 旱 .NI 由 原 不 專 係 乎
此 然倘能
特會表 Si 以 光潸氤 未始非 感召之 一 端也。 應否
改 定 51 號 處、 出 自
s 臣 H 識 忌 m 籠 附密陳 3 伏乞
皇太后 .
皇 上 g 鑒。 謹
奏 J .
光緖二 年五月 二十六 日^奉
慈安端 裕康慶 皇太后 :
慈 轘端佑 康頤皇 太后懿 Jjlâ 御史潘 敦儼奏 請開除
親 王達使 一 前因醇 親王奏 舊疾複 發 * 懇 賜 ^
LE PÈRE DE I;KMPKRF.UU ET LES IMPKHATRICES
107
reste cachée el inconnue, quelle consolation doiincra-t-on a son àme
dans le ciel? Comment répondra-l-on aux vœux de tout le peuple?
16. Bien que celle ncglij^ence ne soit pas la seule cause de la
sécheresse, cependant, si la cou r pouvait par un décret spécial
publier, exalter, honorer celte verlii cachée, un tel acte a toujours
été et serait encore capable d attirer les faveurs du Ciel. Convient-il
de changer le nom poslhii me de rimpéralricc défunte? La cour
impériale a seule le droit de le décider.
17. Voire serviteur ne sait ni cacher ni imve sa pensée. Il vous la
soumet secrètement dans celle noie, et prie humblement les Impé-
ratrices et l'Empereur d'en prendre connaissance. Lettre respec-
tueuse.
18. Le 17 juin 1876, rimpératiice Ts'eii ngan toiian m k^angk'ing
et rimpératrice Ts'eu hi touaii iou k'ang i ont rendu l'édit suivant:
((Le censeur Pan Touenii icn a écrit une lettre dans laquelle
il propose de décharger de ses fonctions un prince du premier
rang. Déjà auparavant, le prince Tch'oiienn nous ayant fait savoir
que son ancienne maladie était revenue, et nous ayant priées de lui
si (liH.peralrices) possent speciali decre-
to no tarn facere, extol!ei*e el ita illus-
trare lateiitem vii-tuLem, non inciperet
non esse movendi (cœli) et arcessendi
(benelicii) aliqua ratio. Ulruni eoiiseii-
tanea sit, necne-, ut mutatum slaluatur
poslliumum nomen^ sentenlia? Profi-
cisci debet ab iniperiali judicîo.
專 Tchouén. S'appliquer tout en-
tier à une chose, unki usinent, spécia-
lement,enliéreme^il; seul, de soi-même,
de son propre chef, sans être autorisé,
arbitrairement.
lâng. S'élever (Mi volant, soulevé
et agité ou em{X)rté par le vent; mon-
ter, grandir, lever, soulever; élever
la voix, publier, divulguer, exalter^
célébrer, illustrer.
潜 Ts'ién. Traverser Feaii ; se ca-
chet' au fond de l'eaii, caché, secret,
profond ; vivier.
裁 Ts,ài. Tailler un vêtement, cou-
per, trancher, rogner, diviser; I'-oLrati-
cher, reslrei ndre, modérer, régler, ar-
ranger; examiner, juger, décider.
12, Servus vestcr nescit cclare et
ta cere. Reverenter, addita scliedula,
secreto exposui. Prostratus rogo Impéra-
trices etlmpei'atorem ut augustis Gculis
iospiciaiit. He ve renier scripsi.
Chëu. Connaître, être capable de
discerner, connaissance, -expérience. |l
Tchéu. Consigner par cent, insciipUon
en relief, graver dans la mémoire, se
souvenir.
|聿 Houéi. Éviter de dire, taire,
cacher, s'abstenir par respect ou par
crainte ; après la mort de quelqu'un,
s'abstenir de prononcer ou d'écrire sou
prénom ; nom qu'on s'abstient de pro-
noncer ou d'écrire.
Ki. Craînd re, respecter, s'abstenir
par crainte ou par respect. I Q
十 jéu. Jour anniversaire do la mort de
quelqu'un, ainsi nommé parce qu'on
doit s'abstenir de toute occupation
pour ne penser qu'au défunt.
J8. Kouang siu secundi anni quiiUi
nieiisis VI g e si m 0 sexto die, accepluni
Ts'eu ngan louan iu k'ang k'iiig impera-
ti'ic4s et Ts'eu hi touaii iou k'ang i ini-
peratrlcis beiygnutn decretum: « Censor
l),^an ToiKînn ien moaoïis rogavit utamo-
veieiUur et tollerentur prinii ordinis
p ri n ci pi pul^Uca munia, luia epistola.
A'fâlea, quia Tcb'ouenn primi ordiuis
piiiicepssignlficaveral vetereni morbuni
rursus invaluisse, et rogaverat ut (ligna-
reinur mi sera ri, ut couvalesceret ; lune
anuueramus priiicipum, magnalum.
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EDITS ET MÉMORIAUX
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壽.
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王
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多
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旦
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田
陀
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所
privatorum coiisiliariorum, sexTribana-
lium et trium Ciiriarum pra^sidiim con-
SLiUo; et Tcli'ouenn primi ordinis prin-
ceps qu.T. curabat, omiiimoda ni unia
amoventes sustuleramus. Eliain de urbis
regicC prîesulii negoLiis, quoque mu-
tantes ddegavei'amus Pe ien no mo hou
et alios ([ui cura rent et rogerent. Solum
jussiinusTciroucnn prinii ordinis prin-
cipein, pro temporibus, cum ( veg ni
ininislris ) deliberai'o et inire consilia.
jfïlji 機 Chènn kî. Morveilleux ins-
trument: nom donné aux premières
armes à feu qui parurent en Chine,
dans l(! courant du quinzième siècle.
神 機 營 Corps de di\-huit à vingt
mille Mandclioux, armés et exercés à la
iiianitM'e européenne, et formant la
gariiison de Pékin.
19. Sed qiuim P'uii t'ouo ia
(luin uli iin peratrici Ts'eu ngan ton an iu
k,ang' k'inganle mortem parali) opus sit
腿 ximi nioineiili, sicut an tea, jussimiis
Tcli'ouen n principe m priusire et curare;
idque est quod ille priiiceps officio suo
decet facere. Dehide, iin peratore iuclio-
aiite sludia et lege nie libres, spocia-
liter de'egavimus eum qui cura ret lu
k'ing koung scliohe ( in qua iinperalor
studel) res congruas, idque non cum
consiielis muneribus potest comparari.
工 ff: Koung tch'éng. Quanlllé de
travail déterminée, I'cMiseinble (rim
j K'6 十. Ta die délorminée.
LE PÈr.K DE L'EMPEIIKUI! KT LES IMPÉRATRICES 100
peraicittrc de se retirer des affaires poursoiffiici'sa santé, nous avons
accédé à l'avis des princes, des grands chanceliers du Conseil privé,
des présidents des six Tribu naux et des trois cours suprêmes, et
déchargé le prince de toutes ses fonctions. Nous lui avons même
retiré le commandement des troupes de la cnpitnle, et l'avons confié
à Pe ien no mo hou et à d'au 1res. Nous avons décidé que le prince
Tch'ouenn prendrait part seulement aux délibérations des ministres
sur les affaires d'Etat, quand les circonstances l'exigeraient.
19. Comme la préparation du lombeau de l'impératrice Ts'eii
iigan est un travail grand et important, de nouveau nous avons
chargé le prince de s y rendre d'avance el de s'en occuper ; c'est une
fonction qui entre dans les attribulioiis de ce prince. Ensuite, l'em-
percLir commençant ses études, nous avons spécialement confié au
prince Tch'ouenn le soin de tout ce qui concerne l'école impériale;
cette fonction ne peut être assimilée aux charges ordinaires.
- 20. Chaque an née, dans le courant du septième et du dixième
mois, pour les souhaits de longue vie, de même au nouvel an, quand,
tous les princes ont ordre de se rendre dans le Cheou k'angkoung et
d'accomplir les cérémonies d'usage, le prince Tch'ouenn n'a pas
besoin d'y aller présenter ses félicitations avec les princes de son rang.
21. De plus, com me, par une insigne faveur, nous avens décrété
que le titre de prince du premier rang serait héréditaire dans sa
descendance à perpétuité, lui doniianl ainsi un témoignage de notre
bienveillance et de notre affection, et lui accordant un honneur
exceptionnel, il est bien au-dessus de tous les princes et de tous les
dignitaires de la cour.
22. Le censeur Pan Ton en n ien ne comprend pas bien les sen-
timents de la cour. Il s'arrête à des bruits publics et se trompe
grandement. Quant à sa proposition, nous décidons qu'il n'y a pas
lieu d'en délibérer.
23. Dans une note séparée, il propose de signaler, d'exalter
l'impératrice I, et de glorifier sa vertu caclite. Celte noie nous a
paru fort étrange. Les noms posthumes que notre dynastie décerne
aux impératrices, soul tous proposés et choisis avec le plus grand
20. Quod alLinet ad eelebrata cuj us-
que anni seplinio m en se (imperati'icis
Ts'eu ngaii natalilia) decimoque mensc
(impeiatricis Ts'eu hi) natalilia, etaiini
primain diern, (quibu.s principes) om nés
jubentur adiré Cheou k'ang palalium et
peragere cueremoiiias, non opus est ut
Tch'ouen ii priiiceps, sequens ordiiiem
Simm, de felicitate gratulelur,
21, Insuper, auclus primi ordinis
priiici[)is nomine hœreditario in perpé-
tua m, quo benevolenliie miseralioiiis-
que pignus a c cop it et mullum lionora-
tus est, œvei'aab omnibus pnncipibus
el aulfp ministris longe distat.
2"2. Su prad ictus censor ab aula régi a
adliibita consilia noiidum poUiit alte
perspicere. Apprehendit rumores, eo ut
raultum aberravei'it a recto. De illis
(|Lue se ri psi t, edicimus non "opus esse
de li be rare.
23. Sépara l.a scUecliiIa se ri be n s roga-
vjt ul iiisigniretur et exlolleretiu' I i m pe-
rati'ix, et ita il liistrarelur latens virtus.
Ejusmodi verba ( scripsit). Legenles
CPiisuiiiuis schedulam valde idoneam
200
EDITS ET MÉMORIAUX
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esse qua) moveret admiralionem. A nos-
tra regia familia reverenter data consli-
tulis imperatricibus posthuma nomina
omnia sunt accarate j uxla statiUas leges
reverenter et diligeiiter pioposita et
edicla. Hiao tche i iniperalrix jam dona-
ta est poslhumo nomine. Num dec(^t
Jevilei'delibei'areutmiiUttimamplietm'?
Supradiclus censor, confidens suo jadi-
cio et sen ten Li^e, prapropere scriplis
litleris, rogavit ; jam est quid sloliduni.
il: Tch'èng. Marcher vite; orgueil-
leux, arrogant, plein de suffisance,
satisfaire un désir ou une passion,
agréer, aimer, favoriser.
臉: ï. Poitri ne; pensée, volonté,
senliraenl; plein, emplir, obstruer.
24. Insuper ausus est traditos et
audilos i lianes ram ores referre ii) scri p-
Us ad nos litteris; magis est erroné uni
et sluUum. P'an Touenii ien jubemus
tradi Tribunali pœnarum, cjuod severe
deliberet ut statuatur de eo. Revorenda
sunt lupc verba.
登 Têng. Monter, aller à, promou-
voir, récolter; placer sur, inscrire.
XVI. 1. Kouang siu duotlecimi anni
octavi meiisis vigesimoquinto die, reve-
renter acceplum Ts'eu lii imperatricis
(iecretum. Antea, quarto men se, dele-
gavi Tchouenn primi ordinis princi-
pe m, I biuen nomine, qui perlustrans
inspicei'et septeiitrionalis maris portas.
Quia ille primi ordinis princeps procul
L'IMPÉRATRICE-RÉGENTE ET LE PÈRE DE L'EMPEREUR 201
soin, d'après des règles fixes. L'impéralrice Hiao tche i a déjà im
nom posthume. Convient-il de délibérer sans raison pour lui eu
donner un autre plus glorieux? Le censeur, se confiant en son pro-
pre jugement, a écrit précipitamment sa demande ; c'est déjà une
étoLirderie.
24. Par une illusion et une sottise encore moins pardonnables,
dans les lettres qu'il nous a adressées, il a osé consigner des l)ruits
sans fondement. Nous chargeons le Tribunal des peines de délibérer
sur le châtiment qui doit être infligé à P'aii Toueiiii ieii. Respect à
cet ordre.
XVI. L'IMPÉRATRICE-RÉGENTE ET LE PÈRE
DE L'EMPEREUR.
1. Le 22 septembre 1886, on a reçu de l'impératrice-régentc Tédit
suivant: ftDans le couiaiit du mois de mai, j'ai envoyé I hiiieii, prince
Tch'ouenn, visiter les porls du nord. Ce prince allant au loin af-
fronter les vents et les flots, mon affection pour lui m'inspirait une
grande sollicitude ; l'empereur en était aussi constamment préoccu-
pé. Dans l'audience que je lui donnai, je lui manifestai rintentiou
d'envoyer avec lui un eunuque de la cour pour lui servir de guide,
et le médecin impérial Ts'iiien Choiienn, pour raccompagner par-
tout et prendre soin de sa santé, selon les exigences des saisons. Le
prince ayant dit que Li Lien iiig, chef des eunuques, était un hom-
me très diligent, je lui proposai de le demander pour compagnon.
2. Lorsque le prince, de retour à la capitale, vint à l'audience, je
lui demandai si Li Lien ing avait formé quelque intrigue. II répondit
que le chef des eunuqnes l'avait servi avec grand soin le long de la
route, absolument comme les eunuques du palais qui accompagnent
un prince ; qu'il ne s'était mêlé -d'aucune affaire étrangère à ses
fonctions.
erat obitarus ventum et fluctus, vere
cum raagno airectu sollicita eram.Impo
rator eliam constanler ingenti studio
anxius erat. Quamobrem, quo aixessi-
tus vitlit me tempore, ei feci nota m me
velle delegare palalii eiiiiuchum qui
comitans duceret euni, et régi u m medi-
cuni TsMuen Clioucnn, qui sequens
iret, juxta tempora curaturus et ser-
valufus. Tum audiens illum primi ordi-
nis principe m coram diceiitem prœposi-
tum eunuchofum Li Lien ing esse bo-
ni inem val de (liligentem, jussi rogare
lit delegaretur qui sequens iret.
召 Tchao. Dire à quelqu'un de
venir, inviter, allirer, exciter.
M K'în. Cabane. |jf| Diligent.
帶 Tâi. Ceinture, ruban ; porter
un objet sur soi; conduire avec soi
une personne ou une chose, introduire,
guider; connexe, impliquer, compro-
mettre.
"2. Quando, reditus in urbem regiani
tempore, arcessivi, ut videret me, illum
primi ordiiiis priucipem, interrogavi au
Li Lien ing habuisset, necne, agitandi
tentamen. Auiiivi dicentem illum pi"c-
positum eunucliorum secus viam sedulo
aniino attendisse et ope ram pra^buisse,
vere ac palatii comitantes euiiuchi liaud
secus, minime se immiscuisse alienis
rebus.
202
EDITS ET MÉMORIAUX
m Tchaô. Faire signe de venir,
inviter, attirer, exciter, travailler à
obtenir || Chaô. | 搖 十 iaô. Se remuer,
se don ner du mouvement. 1| K'iaô.
Révéler, déposer en j iislice ; proposer.
3. Nu per accepi, in qim censor
Tchou I sin mo nuit, adveniente calami-
tate, accurate inspicienduni, et' pra—
ca ve n d a a c i i] lii I je n J a eu nuchorum glis-
cenlia iDalet'acta, uuani epislulam. Subi-
to, quia Li Lien ing seculus est supra-
dicluin primi ordinis principe m iter
facienteni ; limuit ne (eunuchi) i n si stè-
re nt T'ang famiUaî régi ce (euiiuchorum)
(lui inspiciebant exercilus, miovaUs
viis, et audacibus verWs voluit attentas
facere au res; jam fuit assimilare res
non ejusdem getieris.
危 Wéi. Qui est élevé et menace
de tomber, dangtîreux, danger. | 言 |
行 (諭 m ) Paroles, actions hardies
qui mettent leur auteur en péril.
4. Insuper dixit nu per in quaque
proviiicia fuisse inuiulalionem; regiaîii
curiam, quia non careiet maie geslis,
non potuisse nioventeiii adscîscere caîli
teiD periem, q uir. oinnino respoudet
( virtuU ). Pi'opler hanc unam rem,
oiniiijio V id ere culpye affectum, illud
ni agi s est se consociaœ (turb^e ), et
pro ferre non recta. '
若 Jô. Si, comme, de la même
manière, semblable, conforme, obéir,
imiter, suivre, conlin u<m', favorable,
opporlun. 曰 肅 Ht 雨 1 ( 書洪 範)
Un homme vertueux, a ma toujours la
pluie au temps voulu, selon son mérite.
附 Fou. Adhérer, s'attacher, s'ad-
joindre, s'associer, ajouter, augmen-
ter, adjoindre, associer; envoyer,
transmeltre. | 會 f houéi. S'associer,
s'atlaclier à quelqu'un ; adopter les
新 Is^ 遇災修 省, 豫 防宦 寺流弊 一 îs^ 忽以
李邋英 隨該親 王前往 、恐 fê 唐代 監軍覆
歡危 詞聳隐 已屬擬 不于氣 K S£ 近來各
省水災 朝廷. 不無過 未能感 召天和 一
因此 一 事、 竟爲咎 允 屬附會 不歡我
朝廷優 禮近支 親 • 宮 IS 太監 賜予往 ^
係屬 常有之 氤此^ 該親王 巡間洋 面\迥
非尋常 差使可 ± ?。 特派太 監帶同 御醫隨
化 以 示 深 宮私 注體恤 W 音】 於.^ 事 # 無
千涉。 該御 史旣未 s 內 s 規軋叉 複御亂
牽引 語多支 S 。姑 s 勿論。 惟所稱 李連英
隨至 天津、 道路歸 氣士庶 職慄與 該親王
面奏 各語大 « 逕 i^, 是 否確有 資 É 叉稻
L' I M PER ATR I CE-RKG ENTE ET ]A\ PÈRE DR I/EMPKREUR 203
3. Maintenant le censeur Tcliou I siii nous écrit que, dans les
temps de calamités, on doit faire un examen sérieux, et prendre des
mesures contre les menées des eu nuques. Parce que Li Lien iiig
a suivi le prince Tch'oucnn dans u n voyage, aussitôt le censeur a
craint de voir les ciiiuiques marcher sur les traces de ceux qui,
sous la dynastie des T'aiig, inspcclaient les armées ; il cherche à
éveiller l'aUeiUion par un langage hardi. En cela d'abord il assi-
mile deux choses d'espèces différentes.
4. Il dit ensuite que, dans ces derniers temps, l'inondation a désolé
toutes les provinces, et que la cour ayant des fautes à se reprocher,
n'a pu nulle part obtenir du Ciel Féqnilibre des éléments, qui est
assuré à la vertu. De ce seul fait vouloir absolument tirer une
preuve de culpabilité, c'est, avec la foule des ignorants, déduire une
conclusion qui n'est pas légitime.
5. Les empereurs de no〖i、e dynastie traitent avec grande distinc-
tion les princes qui sont leurs proches parents en ligne collatérale et
les soutiens de leur trône. Que les eunuques du palais soient envoyés
auprès d'eux et servent d'intermédiaires, c'est chose habituelle.
Un prince du premier rang est allé parcourir les mers et visiter
les ports; ce n'était nullement un envoyé ordinaire. J'ai chargé un
eunuque de lui servir de guide, et un médecin impérial de le suivre,
pour lui témoigner que, au fond du palais, on l'aime, on s'intéresse
à sa sa nié. Cela ne concerne en rien l'administration de l'Etat. En
outre, le censeur, qui connaît mal les règles de la cour, accinnule
les accusations, et cite des témoignages qui sont en dehors de la
question. Je me dispense de les rapporter et de les discuter.
6. Mais, quand il dit que le voyage de Li Lien in g à Tien tsin
avec le prince a excité des rumeurs le long de la route, que les let-
trés et les hommes du peuple en ont été consternés ; son récit est
tout à fait en désaccord avec ce que le prince m'a dit de vive voix.
Ses assertions ont-elles quelque fondement?
pensées ou les sentiments d'un autre,
parler ou agir d'après un autre.
. 5. Nosti'iiefamiliaîimperatoi-es magno
honore prosequuulur proximos ex la-
tere cognalos, qui sunt regiii defenso-
res. ['alalii eunuchi conceilere et an-
nuere ut eant (ad cognatos principes)
rodeantque, est consueta res. Hac vice,
supradictus primi ordinis princeps per-
lustrans inspexit maris superficiein ;
prorsus non erat solilis ilelegalis assi-
rnilaiidus. Speciatim mi si eunuchum
qui ducens comilaretur, et regium me-
dicum qui sequens iret, ad ostenden-
dum in penelralibus regiœ cm'ke liabi-
lum amorem, et significandum consen-
sionis miserationisque afTectum. Ad pu-
blicas l'es minime altiiiet. Supradictus
censor quum non plane noverit palalii
leges et statuta, praterea rursus acer-
va vit accusaliones ; addiicens citavit
verba quae multum ad latus recédant
( i. e. ad rein non pei'lineiit). Interim
ilia prœtermillo; nolo disserere.
湖 Ts'i. Élever une maçonnerie,
degrés, accumuler.
支 離 Tchêu lî. S'écarter comme
les branches s'écartent du tronc.
6. Atquoil dicit, LiJ.ien in g sequente
usque rien tsin, secus viani ru m ores
esse diffuses, liUeratoset plebeios fuisse
consternatos ; illud a supradicli
20 i
EDITS ET MÉMORIAUX
pnncipis coram me loquenlis verbis
mil Hum cliscrepat. Uti 、画 sit, necne,
vere firm 讓 indicjuin ?
庭 Ting. Cour d'une maison.
j| T'ing. 逕 \ King f . Très éloigné.
7. Eliam dicit in penetralibuspalalii
forte alios esse inevUabiles îegriliidinis
census. Ho ru m verboriuii sensus m agi s
îiequit explicai'i. De illis superiori bus
duobus diclis jubeo Tclioii I siu cl are
responsum dare; nec ei licet ullo modo
i need ere in obscuris et ambiguis.
衷 Tchôung. Vêtement qui se porte
sous 11 n autre ; iiUérieur, caché, cœur,
iiitelligeiice, pensée, senliment.
含 Hàn. Tenir un objet dans la
bouche ; conteiiir, avoir, supporter avec
patience. ] 十 houénn, \ f 幼 十 hôu.
Obscur, d'tme manière confuse, indé-
cis, (j Hàn. xMettro un objet dans la
bouche (Tuii mort.
8. In separata schedula dixit inter
illos a quibus procodit recta adminis-
tralio foutes, nullum esse priorem
quam non corpori servira ; inter res ad
asseq ucndam recta m admiiiislralionem
nocessarias, nihil esse ni agis necessa-
W 隱 quam qu?erere monita. Ejusmodi
verba dixit.
9. Ex quo, deniisso velo, euro admi-
nistralioneni, usque nunc, viginli
a m pli us an uis, non fait hora nec res in
(|ua non de regni opibus populifjue vita
lue ri m sollicita, diligens, caveiis péri-
cula. Unice quoUdie laboiî iiïcuinbens,
non a usa sum pauiuluin mi hi conce-
de re quielis aul conjmodilatis. Ulud est
quod toUus imperii praeposili et popu-
lares omnes viclerunt.
計 Ki. Compter, calcul, combiner
les moyens pour arriver à une fin, pro-
jet, expédient, ensemble, somme.
深宮 或別有 不得已 W 苦衷 語意 允不可
^以 上二節 • 着 * 一 新明白 回奏, 不得稍
涉舍混 。另片 氣出治 W 原、 莫 先 無 逸, B 治
W 要, 莫 S 求 1一 一 li 等語; 自垂簾 聽政以 夾二一
十餘 < 無時 無事不 以國 計民生 s ^ 憂
勤^ 亂 惟日孜 t 未 敢稍自 暇逸、 此天下
臣民所 共見。 至 香 官 條陳之 化無 不 es 衷
採擇" 惟 1W W 用否 * 總以 是非爲 m 其 是 #
固 必立見 施行。 卽或披 拾浮亂 無闘緊 1^
但使其 心無^ 亦可 存而不 至 於託名
忠 il 肆口妄 亂 或 « 黨 營 或違 道干蓉
« 不 以懲 儆必至 顯倒是 非 * 秦 亂朝改 a
現 在 1W 路撤 無阻塞 > 卽因陳 奏失 疆 ^«
L'IiMPÉRATRICE-RÉGENTE ET LE PÈRE DE L'EMPEREUR 205
7. Le censeur dit aussi que, au fond du palais, il existe sans doute
d'autres chagrins qu'il est impossible d'éviter. Celle assertion se
comprend encore moins. J'ordonne à Te h ou I sin de s'expliquer sur
les deux derniers points clairement et sans la moindre ambi<>uilé.
8. Dans une note additionnelle, il dit que, pour bien gouverner,
il faut é viler avant tout de recheicheile repos et le l)ien-être; et que
la chose la plus nécessaire, c'est de demander des avis.
9. Depuis plus de vingt ans que je gouverne en qualité de régen-
te, dans toutes les affaires, le bien de l'État et le bonheur du peuple
ont toujours été les objets de ma sollicitude, de mes soins c〖 (le ma
prévoyance. Chaque jour appliquée entièrement aux affaires, jamais
je ne me suis accordé un moment de loisir ou d'amusement. C'est
ce dont les officiers et les hommes du peuple sont tous témoins.
10. Dans les avis donnés par les officiers qui ont droit de conseil
et de remontrance, je fais un choix sans aucune idée préconçue.
Pour savoir si je dois adopter ou rejeter un conseil, j'examine seu-
lement s'il est bon ou mauvais ; voilà ma règle. S'il me paraît bon,
aussitôt je permets toujours de le suivre. Lors mè'nie que quelqu'un
répèle des propositions vagues ou inutiles, s'il n'a pas mauvaise
intention, on peut les laisser passer sans les discuter.
11. Mais pour celui qui, sous couleur de sincérité et de franchi-
se, se permettrait de parler à tort et à travers, formerait un parti en
vue d'un intérêt particulier, ou chercherait la popularité par de
mauvaises voies; s'il n'était réprimé, il en viendrait jusqu'à faire
prendre le faux pour le vrai, jusqu'à mettre le trouble dans le gou-
vernement. Ce danger est à craindre suiiout à présent, parce que
les voies pour faire arriver la vérité au troue sont entièrement libres,
et que les officiers qui se sont rendus coupables en nous adressant
des lettres répréhensibles, sont traités avec grande indulgence par
'j 易 T'ï. Respecter, craindre, inquiet.
厲 Li. Austère, violent, danger.
孜 Tzêu. S'appli(juef constamment.
](). Quod atlinet. ad illas qiue a mo-
nenlibus pnefeclis ordinalim expoiuin-
luv les, nunquam non absque pnejudi-
cio eligo et desuino (quae mihi bona
videntur). De dictdrum usu aut iieglec-
tu, semper adliilieo, lecla sint necne,
pro stateia. Qnx bona sulit, cerle sem-
per slalim vident me concedere ut fiant.
Etsi (luis desumens colligal incerla dic-
ta, quœ non sint magni momenli, modo
ejus animus non intendal aliiid, eliam
possunt servari et non examinai i.
fffe Tchëu, Chèu. Ramasser.
11 . Sed quod atlinet ad illum qui,
ulens nomine sinceritalis et loqueiidi
libertalis, libera lingua perperam lo-
quens, aul facta coitione qiKereiet pri-
vala, ('lut recpdensa recla via, sectarelui'
famam; nisi adliiberelur coerciliu et ter-
ror, profecto eo deveniret iil confiiiide-
l'et bona et rnala, ac perturbaret regise
curiic adininistralionom ; piu'seiiini
nunc qtiuin in moiiitorum via nullum
est obstaculum aul septum, et illis ipsis
qui, quod exponentes monentesque
recesserunt a recto, admiserunt cul pas,
prœfeclis, regia curia largum et ma-
gnum facieiis an i mura suurn, multis
CO nd on a lis illorum aiiteacta, délibérât
ut incribantur adhibendi (iiirsus ad
munia publica exercenda ).
懷 Houài. Sein, poitrine, cœur,
esprit, intelligence, seoliiueut, pensée,
206
EDITS ET MÉMORIAUX
按 不之俄 罪、 有
律 向誼。 國有應
懲 俄祟和 關 得。
辦。 國, 厚 好俄乃
以詳奉 二國近
中切侖 百顔聞
國 ff 出 餘面, 外
之 明. 使、 年。 此 間
法 合 於 實 則 議
治 糊 中願大 論.
中定國 始非頗
國議、 必 終朝以
; S 罪不 不廷中
臣、 由可 、? 侖, 本 國
本 自行無 意。 m
與 取。; 2 失中祟
俄 朝 事, 友國 厚
國廷 並邦與 間
avoir une pensée ou un sen liment, se
souvenir, aimer, soigner, aider,
旣 Ki, Déjà, auparavaut, dans un
tomps passé ; après que, quand.
0^1 Tchô. Verser à boire, délibérer.
量 Leâng. iMosiirer, peser ; exami-
ner, (!^ valuer, estimer, juger, délibérer.
Il Leâng. Mesure de capacité; capacité,
(juaiiliLô ; règle, limite.
"2. Paucis verbis com pleclar illud :
audilis monitis gubernare, tolum coii-
sislit in servanda magna îequilale et
recta via; non auteni in eo quod (régi a
curia) sœpe edat litteras ad quserencla
nionita, et solum simulet se legisse et
sequi inonita. Illius, quod supradictus
censor rognt palam edi, decreli propo-
silio ea est de qua non expedit délibé-
ra re. RevercMîda sunt haiC verba.
XV II. 1 . Kouang siii sc\li anni q uiiili
iiiensis decimo nono die accepluin ré-
gi u m (lecrctum. ― An lea, quiaTciroiing
beou, foiis legatus in Russia, recesserat
a mandalis, excesserat polestatem, et
illud, do quo delil^eraverat, fœdus in
niuUis obérât et iiocehat ; jam aul(ne
regkï! magni pr;ofecli, simul délibé-
rantes de pœnse qualitate, judicarant
eu m decollandum esse, in carcere exs-
pectaturum (supplicii lenipus). Rêvera
pœna erat mérita.
望 Tchëu, Boucher, obstruer ;
W 氣朝 廷宽大 s 懷, 亦多 宥其旣 &酌量 錄用總
^ 聽 W 行 政、 秉大 AÎ 1^, 不 在 邋下詔 徒篩觀
聽也。 該 御史所 si 明降諭 ^« W 處、 應毋 庸 氣 敛 ^
光緒六 年五月 十九日 *奉
上: 1" 前因崇 厚出使 俄亂違 訓越權 * 所議 條約諸
多 窒 碍、 I® 廷 臣會議 罪名定 以斬監 1 賓屬 -菲
TCirOUNfl IIEOU GRACII<:
207
la com' impériale, obtiennent souvent leur grâce pour le passé, et
après délibération, sont inscrits pour de nouveaux emplois.
12. En ré s 11 mé, tenir compte des avisdaiis radniinislralion, c'est
consulter en tout la justice et la vérité ; cela ne consiste pas à écrire
souvent des lettres pour demander des avis, el à faire semblant (le
lire les rapports et d'en tenir compte. Qiui nt à la question du décret
sollicité par le censeur, il est inutile de la mettre en délibération.
Respect à cet ordre.
XVII. TCH'OUNG HEOU GRACIE.
1. Décret du 26 juin 1880. ~ Te h 'ou ng Hcou, envoyé comme
ambassadeur en Russie, ayant contrevenu à ses instructions, dépassé
ses pouvoirs, et consenti à un traité qui contenait beaucoup d'arti-
cles désavantageux et nuisibles, les grands officiers du palais, réunis
en conseil pour qualifier son crime, ont jugé qu'il devait èli'e déca-
pité, et rester en prison jusqu'à l'époque ordinaire des exécutions.
Son crime méritait réellement cette peine.
2. Mais dernièrement nous avons appris que au-dehors on parle
de ce jugement, et qu'on regarde cette condamnation comme une
légère injure faite à la Russie par le gouvernement chinois. Cette
inlerprétation est tout à fait contraire aux intentions de la cour.
plus de deux cents ans; elle désire sincèrement que ces relations ne
soient jamais troublées, et ne voudrait manquer en rien aux lois
de l'amilié. Mais Tch'oung Heou, envoyé en ambassade, ne s'est
pas expliqué clairement devant les représentants de la Russie, sur
des choses que le gouvernement chinois ne pouvait certainement
pas faire ; il a accepté à l'aveu gle les articles d'un traité. Par là il
s'est rendu coupable, et la cour a prononcé sa sentence d'après les
lois. C'est un sujet chinois qui est puni conformément aux lois delà
Chine. Le gouvernement russe n'y est nullement intéressé.
obstacle ; intelligence étroile.
使 Chéu. Envoyer ; conduire,
employer, ordonner, faire en sorte
que ; supposons que, qu 裏 1 même.
Il Chéu. Envoyé, serviteur.
2. Sed nu per audivimus foris
(ici est, apiitl exleras génies) cogitari et
ieslimaii paulam, ex eo quod regia Siiia-
rum curia damnaverit Tciroung Heou,
allingi Russiacoiiim lionorem. Illud
maxime contrarium est regiœ eu rite
verte voluntali.
3. Sinarum regnum cum Russiaco-
rum regno concors amie 議 que fuit
ducenlis ampli us annis; cei'te cupit ab
initio ad (î liera non tarbari (pacem), nec
déesse a m ici regni ofliciis. Tch'oung
Heou, accepto inandato foris legatus, de
quibiisdam quas ! \Ieilium regnum certe
non |)otei'at fa cere, relnis, minime coram
regia Russiacoriim caria esponens
diligente!' locutus est clare, et ca>co
modo statuit de deliberatis negotiis.
Cul pain iiuie ipse adiiiisil. Regia curia
ex legibus corripuit et puiiivit. Ex
Siiiai um rcgiii legibus punivil Sinarum
regni cive m ; rêvera ad Russiacorum
regnum non pertinet.
瑜 lù. Bourbeux, sale, trouble.
208
ÉDITS ET MÉMORIAUX
ï. Solum liinemus ne, per longinqiias
vias diffusis ruiuoiibiis, a régi a Si u a ru m
curia cognite et judicaUe illius causée
arijuncla nequeant penitus cognosci ;
et fui'te, [) ropier res non recte iiUel-
lectas, exortis oITensionibus et suspicio-
nil)us, necessario liedaiilur concordicie
sensus. Nunc singulariter, prater leges.
CO ncesso beiielicio, Tch'oung Heou ad
temi»us reïiiillimus decollandi et iii car-
cere exspectaiiili pœiiam stalutam ; ut
prius, iïî ca rcere delinebitur.
悉 SL Examiner ou coiiijaître à
fond, raconter ou expli(|uer entière-
ment, complet, entier, ensemble.
施 Chéu. Étaler, employer. \\
Chéu. Donner, accorder, permettre, j]
Chéu. Quitter, relâcher, faire grâce.
5. Post(]uam Tseng Ki tclie pervc-
ne rit in Russiam, ageiuli ratio qualis
futura sit, rursus edelur regiuin man-
datum. Quii m Tseng Ki Iche acceperit
allatum liuc decretuni, volumus ut sta-
ll m, Tciroung heou ad tempusremissani
esse decollalioiiis pœnam, inoiieat Rus-
siacorum regiam curiam ; si mu I que
significet Sinarum regiii cum Russia -
comm regno concordia» et amicUi;ie
pignus ex hoc posse videri. Eum, illud
de quo rlebet deliberaro fœcius, ju bé-
ni us rursus ex prisliiiis dccrelis apte
et attente com pone re. Revcrenda sunt
lirec verba.
接 Tsië. Continuer, unir, rencon-
trer, recevoir, avoir une entrevue.
XVIII. 1. Kouang si provincial prœtor
不相千 渉第恐 遠道傳 SE, 于 中國辦 理此案
綠由 * 能深 m 或因 誤會 而啟嫌 si 未免有
妨睦誼 。茲特 法外施 K』 將祟 厚暫免 斬監候
罪 各仍行 監 I 侯曾 紀澤到 俄後辦 理情形
若^ 再降諭 *i f 紀 Is- 接到 此會, 着卽將 祟
厚 暫 免 斬 ss^ 知 照 俄 亂 :ii 告 以 中 國 與 俄 國
和好 W 據, 卽此 可見。 其應 議條約 〔着 仍遵前
會、 * 愼 辦理。 欽此。
廣 11 巡撫臣 慶蒂^
爲恭 報越南 顾使臣 逸闕日 亂仲祈
0 讓 事" 竊照越 南國王 阮福時 呈 遞 咨 文 * 以 光
緒 七年辛 係屆
CHATIMENTS CÉLESTES
209
4. Cependant, nous craignons que dans les pays lointains où
parviendra le bruit de cette afTaiie, on n'en connaisse pas bien les
circonstances, et que les mécontentements et les soupçons excités
par les fausses informations ne troublent les relations amicales. Pour
ce motif, par une faveur spéciale et une dérogation aux lois, nous
révoquons provisoirement la sentence qui condamne Tcli'oung
Heoii à être décapité et à rester dans les fers jusqu'à l'époque des
exécutions ; mais il ne sera pas tiré de prison.
5. Quand Tseng Ki tche sera arrivé en Russie, nous réglerons
par un nouveau décret la conduite à tenir. Dès que Tseng Ki tche
aura reçu la présente décision, il fera connaître au gouvernement
russe que la sentence de mort portée contre Tcli'oung Heoii a été
révoquée provisoiremenl, et dira que cet acle est un gage évident
des dispositions amicales du gouvernement chinois à l'égard du
gouvernement russe. Nous lui ordonnons de négocier le traité avec
prudence et circonspection, conforméuient aux décrets précédents.
Respect à cet ordre.
XVIII. TRIBUT DU ROI D'ANNAM.
Annonce du tribut.
1. Votre serviteur K'ing lu, gouverneur du Kouang si, vous écrit
respectueusement pour vous faire connaître le joiiF qui a été fixé
pour l'entrée en Chine des envoyés du roi d'Annaiii, et pour vous
prier de lire cette lettre.
2. Votre serviteur a lu la lettre par laquelle luen Fou cheii, roi
d'Annam, vu que la septième année de Kouang siii, la dix-huitième
du cycle, était celle fixée pour la présentation du tribut, demandait
à quelle époque ses envoyés devraient entrer à la frontière. Déjà
mou prédécesseur avait informé la cour impériale. Le 11 mai 1880,
a paru la décision suivante: ((Qu'on examine à quel moment le
tribut entre d'ordinaire [à la lïcniicic, et qu'en dise nu roi de se
conformer à l'usage. » Respect à cet ordre.
servus vester K'iiig lu genibus flexis
scribit, ad revereiUer nunliandi. quo
Annani regni legali ministri ingressuri
eranl in claustra nostra, diei statuli,
et démisse rogandi ut Imperatrix et
Imperator inspiciant, e (Tectum.
2. Huinilis servus cerlior factus est
per Annani regis luen Fou cheu missas
cttraditas nuntias litteras, (in qui bus
dixit) Kouang siu sepUmura annum,
cycli decimum octavum, fore advenien-
tem tribuli annum, et rogavit ut mone-
retar quo tempore legali ingtederentur
claustra. HujQsmodi res. Jam pristinus
pi'setor, jQxta vei itateni, litteris certio-
rem fecerat régi a m curiam. Kouang siu
sexli a II ni qiiaili im-iisis tertio die,
acceptuiii pst (k'civlum: « Juhemus
quccvi et inspici |ti'islina coiisueludiiie
ingredien di claustra lempus stalulum,
et mi Itère mandnliiin ul il le rex obse-
queiiler rem sera t. » R (! verenda ba-c.
3. Servus lune staliin, obse(|uens
jiissui, e\ coiisiilto statuit fore ut liujiis
aimi no ni ineiisis piiino die apeiirenliir
clausli'a ; moriuit illum regem ut obse-
210 EDITS ET MÉMORIAUX
querelur. Eodem tempore delegans misi
sufficiendum et adhibendum genera-
leni piocfectum Tchang T'oung hi, suffi-
ciendum et adhibendum subprjefectum
Lin Loung ngan, qui ducerent se eu m
sufficiendum adhibendumque vici
貢 期,請 示何 時進歐 等情。 輕前撫 臣據情 奏報。 光 緖六年 四月初 111
日 奉
着查照 向例進 M W ^ 行令該 國王遵 照 辦 a 欽此臣 當卽遵
氤酌定 於本年 九月初 一 日開 S 「照會 該國王 遵照。 一 面派委 輔用道
張 桐 熙* 輔 用知縣 林隆安 * 帶同 « 用巡檢 * 漢溪 * 曁 fl5i 會提 Ê 馮
>K lé 遴委 提標右 營遊擊 國樑" 前 往鎭南 歐接護 來省赴
京" 旋 IS 該 國王咨 呈 ,
表奏各 ii $1 據署太 平府知 府黃詠 m 攄報該 國使臣 阮述! ^恭賢
貢品、 已於九 月初 一 日進闞 I 所進
貢品、 與陪 臣姓名 開氣呈 送前來 * 臣 現飭接 護文武 各委員 沿途加
意 照 料 。約 計 十月內 可抵省 城\休 息戮 ni 仍令由 水路行 .H^ 安爲
護 送 前 進、 以仲副
聖主 懷柔遠 人之至 SE! 除侯到 I 定 有起程 B ê> ffi: 行奏
聞 所有遵
TRIBUT DU ROI D'ANNAM
211
3. Aussitôt, conformément à la volonlc inipci iale, votre servi-
leur, après délibération, a décidé que le premier du neuvième mois
de cette année (le 4 octobre 1880) les barrières seraient ouvertes. Il
en a informé le roi d'An nam, afin qu'il agît d'après cette décision.
En même temps, il a délègue le fiilur iao Cai Tcliang T'oung hi, le
futur sous-préfet Lia Loung ngan, le futur juge de canlou Tchou
Han lîi; et il a écrit à Foiing Tzeu ts,ai, général des troupes de la
province, d'envoyer d'avance à Tchenn nan kouan Kouo Leang,
capitaine d un deuxième régiment, pour recevoir les envoyés et les
escorter jusqu a la capitale de la province, d'où ils iront à Pékin.
4. Ensuite j'ai reçu du roi d'Anna m une dépêche, avec des copies
des leltres qu'il adresse à la cour. De plus, Houang loung i, chargé
de remplir les fonctions de préfet dans le T ai p ing fou, m'annonce
avoir appris que luen chou et les autres envoyés, qui apportent le
tribut, sont entrés à la barrière le 4 octobre. La liste des 】)i、ésents
et celle des noms et des prénoms des envoyés sont arrivées ici.
5. A présent j'ordonne aux officiers civils et militaires délégués
pour les recevoir et les escorter, d'avoir grand soin d'eux le long de
la route. Ils arriveront probablement à la capitale de la province
clans le courant du dixième mois. Ils se reposeront quelques jours.
Puis, je leur donnerai, pour conlinner leur voyage, des 1) arques et
une bonne escorte, afin de seconder Textreme désir qiront les augus-
tes chefs de l'État de traiter les étrangers avec bonté et affection.
judîcem Tchou Han hi; necnon et monui
provincice summum niilitmn (lucem
Foung Tzeu Is'ai, ut eleclum mi lie ret
sua} legionis secutidie centuriêc centu-
rionem Kouo Leang, qui piius iret ad
Tchenn nan claustra, et e\cei»tos
protf'geret legatos, ven【ums iti provincial
urbem prœcipuam, et adituros urbeiii
icgiain.
\% Lin. Choisir avec soin.
委 Wéi. Confier, déléguer.
標 Piaô. Branch.^; pfM-clie ou poteau
dress" et portant une l);innièi'e ou un
éci ileau ; divii^iou militaire, brigade,
royinient. 《£* i Division militaire com-
mandée |)ar un 提 督 t'i tôa.
i. Deinde accepi supradicli reikis
epistolani, et trad^^idarutn Im|)ei*alori
lilteraruQi singula exeniplaria. Eiiarn
accepi a gereiiLe res T'ai ping praîfec-
turse prafecto Houang loang i Miteras,
(quibus inihi signilicavit) se accepisse
nuntium, supradicli regni legatos, luen
Chou aliosque, reverenter oblaturos tri-
buta varia, jam noni mensis primo die
ingœssos esse claustra. Qiue ofTerent,
li'ibuluruin variorum, et addilicioruni
iiiinisU'Oi'um nominum pra:【iomin 画 que
scripli ealalogi niissi et allati hue adve-
neruut,
陪 臣 (iiif) 曲禮) Envoyé d'un
prince feudalaii'e uu Iriliutaire.
呈 Tch'éng. Inlornier un supérieur,
envoyer, présentiT.
5. Servus nunc jubet exceptaros pro-
tecturost(ae lum civiles tum militares
quosque dolegatos i'ra][Vc【os secus viam
ailliibita diligeiUia vigilare et eu rare.
Coujertuivi com pu tan do, intra dccimum
nieiisoni possunt a(]\rni;*e ad provinci^e
iifboin pirecipiiau). INt>li|uani 屮
riiit aU'iiin! ; HHiUs, i ui-sws ouiahu ul
aquatili via priiiiciscanlui", el tu【e pro-
lecli coinilatii|utî j)rogi'C(liaiiliir ; alque
ita suspiL'iriis opmim p「a'l'''l>o illi,
quam snpifiilrs rcgiii iin'toivs iiahoiit,
amaiilcr et. biMii-^iio li'aclaniloi'uin Ion-
giii!|!inruin huininum iiU (川 la; voîmj【a【i,
柔 Jeôa. Mon, faible, con desceii-
danl, l l'ai 1er avec bonlô.
212
EDITS ET MÉMORIAUX
. 6. Prrcferquarn quorl, quiira advenc-
l'int ad proviiiciaci urbein prœcipuain,
et slatutus fuerit hieundf ilineris dies
certus, l'm'sus miltam litteras ad regïam
curiam ut sciât; qui fuît, obsequoiiter
decreto, ex deliberalione statutus, ut
Annam rogni legali ingrederenlur claus-
tra, dîoin, reverenter, consenlyens cum
Kouaog toiing et Kouang si provincla-
1 侧 sum 觸 proitore Tcliang Chou
clieng, humilibus lîtleris scn'bo et nuii-
tio; et descriptarutii illius regis littera-
rum singula exemplaria, etiam tum
missas lu m rcmissas epîstolas, scriptos
trihuli variarum l'erum et legatorum
iiominum prgenorainumque clai'os cata-
logos reverenter milto, ut inspicialis.
Frost rat irs mgo Impératrice m et Fmpera-
torem ut ii>spi.ciant. Reverenter &cripsr.
照 Tchaô. Considérer, viser, imi-
ter, copier, selon, d'après, l 錄 lôu.
Copié fl'a[)rès rorigiiiat.
表 Piaô. Lettre écîte pour offrir à
rempereur des félicilalions, des pré-
sents ou des remerciements.
稿 Kaô. Tige sèche; brouillon d'un
écrit, copie.
覆 Fou. Renverser, verser, se tour-
ner dans un autre sens, revenir sur
ses pas, retourner à, changer de sen-
timents ou de conduite; au contraire;
examiner; informer, lettre, niéinorial.
Il Fou. Couvrir, protéger.
貢 Koung. Tribut ; offrir uû objet
昔酌定 越南使 &進闕 日期謹 會同兩 廣總督 g
張樹! ^恭 IS 具 並照錄 該國王
表奏各 fi 呈覆. ^文 t 開具
貢 品同使 臣姓名 淸氣恭 呈
御 覽。 伏 乞
皇太后
皇 上 0 a 謹 、
tsi 軍機 大臣奉
禮鄧 知鼠單 四件併 a 欽此
越萌國 RÎ 臣 阮福時 * 稽首頓 ^謹
上 lu, 兹仲見
北極騰 跟南金 獻氣千 s 達梯 山, iV 路 * 萬 里傾向
忱。 謹奉
TRIBUT 1)1' UOl D'AXNA.M
213
G. Quand ils seront arrivés à la capitale de la province, et que le
jour de leur départ pour Pékin sera fixé, j 'en informerai la cour par
une nouvelle lettre. Dès à présent, d'accord avec Tchang Chou
chcng, gouverneur général des deux Kouang, je vous fais connaître
respectueusement dans cette lettre le jour qui a été fixé, d'après
votre ordre, pour rentrée des dt'pulés du roi d'Annam. J'y joins les
copies des lettres adressées par le roi à la cour im périale, les diffé-
rentes dépêches échangées de part et d'autre, la liste des objets
ofierts en tribut, et celle des noms et des j)rénoms des ambassadeurs.
Je prie h u ni b 1 e m e ii t l'I ni péra t ri c e-i ége n te et l'Empereur de vouloir
bien en prendre connaissance. Information respectueuse.
7. Le grand Conseil d'Etat a reçu l'ordre suivant: ce Que le Tribu-
nal des riles eu soit informé; et que les quatre listes (où sont inscrits
les objets offerts en tribut et les noms des envoyés) lui soient trans-
mises eu inéiiie temps.» Respect à cette décision.
Lettre du roi d'Annam à l'empereur de la Chine.
8. Votre serviteur lu en Fou cheii, roi d'aiinam, courbe la tête
jusqu'à terre, incline profondément la tête, et vous prie de l'entendre.
9. Contemplant avec respect Féclat toujours croissant de l'Étoile
polaire (l'Empereur de la Chine), je lui offre ma tablelte avec l'or
du midi. Franchissant par la pensée les montagnes qui s'élèvent
comme par mille gradins, à une distance de dix mille stades, je
me tourne avec un respect sincère vers le soleil (l'Empereur).
à un supéi'ieui'. | 品 十 p'in. Les diffé-
rentes espèces d'objets offerts en tribut.
Le roi d'Annam offrit à rempei'em'
1° deux dents d'éléphant,
2" deux cornes de rhinocéros,
3° 45 livres de noix d'arec,
4° 45 livres de graines de paradis,
5° G 00 onces de bois de santal,
G" 300 onces de bois d'aigle,
70 100 pièces de soie du pays,
8° 100 pièces de soie blanche,
9" 100 pièces de grosse soie,
10° 100 pièces d'éloffe da pays.
7. Sup rem um regni consilium acee-
pit (lecretum : « Rituum Tribunal cog-
noseat; eatalogi quatuor simal initlan-
tur (ad lituuin Tribunal ). » Revereiula
sunt hœe verba.
8. Amiamitarum rex servusluen Fou
clieu, ( geiiibus innixas ) ad terrain
(leniitteus caput, démisse incliuans
caput, revcreuler offert verba.
0. Nunc suspiciens et videns septen-
tnoiialis poli ( i, e. Sinarum Imperato-
l'is) ascendentem (seu crescentem) fui -
go re m; cum australi auro olîero tcsseram.
Mille gradibus pervadeiis, seal a ru m
instar, mon li urn vias, ex deceni mil-
l.il)us stadiis, inclino caput versus soleni
(imperatorem) ex animo.
il 貝 Touénn. Incliner la tète.
T'èng. Sauter, monter, s'élever,
■gravir.
Houêi. Éclat, lumière, gloire.
瑞 Chouéi. Tablette de jade que
l'empereur donnait à chacun des prin-
ces femlataires comme marque de leur
dignité, et que ceux-ci tenaient à la
main et présentaiont quand ils avaient
audlf nce à la cour impériale. -輯 五 |
(書 舜 典) Tsï où 十. L'empereur
Cliouenn reçut loiiles les tablellos (tous
les princes) des cinq classes.
忧 Chênn, Confiance, sincérité.
li;i)ITS K'r MI';M()III\II\
it>. l'.KO (|tii ,vvi、,'ri 山' r ulVi'io luis
lllli'nis tid n«nliiin (Mii-|jiin liadi-ndiis,
|>nislrjilus,(|iila. |tr"|",'i' |||:m, siiluvlip
Ht'!»' Ilni\'i< r:»、l" ('I il) h a 、': is|:i ni.ii i;i
l't'Uli'iliils tiiill.'ilriii I"' «>;iniiMiliiiii lilli' -
l'iinim (ipo insliliilionciii, jmslr"|,'s
lliM'ri»、) i|iimuvls li、rr:i' li>iijj|i"|ii:i',
l,'i'i>rm" r,w '',>,i^>n|ii,'nlt、r non snnl
iilsl ' I'、kIH"i,iiii li'iliiiliiiii ; i'''v''r,、""'r
,、、|i'、s|||s t'、| ; n'ctMisIs) in .'iliio mot)
(iroiiKilllMis, ||,'>|山> (MiiMM iul lm|>''r: 卜
I I . Iti'MM iMlliM- t'OllsidiM'U lli;i\illllim
ImpiMMiiMiMii, siiiMiiKiiu M;iji'slal(<in ;
N|>l''mli、iii,'m lm',、m [\nv pcfiiil ilhis-
lr!m、 ^Milttllliis iv;<i.\ii.«s\; 出 iVmi 山、 IIS
;"' lli»iii'ui suam iii:t}>iiiiiii liiiiKMi ; III; 卜
ii('nl(Mii ill I l'cio ( ill 、 iriiili' )
I'l iiiiil;iiil(Mii iM'iiiuiiii |H iiui|timn
( ivrmii uiiisiM'sin iiiii ); i'、 (li'srripla ill
/','/,•<>,', '"'I tn'ton ; miuliliiis lonna,
"u^ii'imi I'l iiiiiciiin "milium p'liliimi
n>oloiiMii; iUWuW prliiripcs «>l linilnno
'-、 l()n^iit<|uos, Tchounij ùnnnj
(locli'in.'i M'i\;iiis m>v'、i、、 pr;»MM>pl;> ;
; n'Ct>|»il :i Siniiiiio Wi'iio in:iiiil:il iiin rl
iiiltn MKil [ t<\t'm|il(> «、l l''j;il»iis 、 m>vi、i"
|M (»\ iiit'las ; ,'、s,'ril suas oivilcs \ i i'-
liili's ( I sihi ciMK'ili;)! i、miii;i lei-iin ;
iiKi^diini \ ii'iiiii qiii'iii iilili、 i>sl 、i'l,、r,、;
r,:t'li l''iliiim, 'I'li i'l'、i> t l>'、i"、rm'U
oiiiiiil)Us\ I'l iiilur 、山 >iiis oMalis ah
lUimtlMis').
I 浓 lii ijiiilltM , limiioi'c ; Mul.
大^:.-^^..-離5-^服:353人*:5^^.^,^秋
命.. ?式九 亂矢. 乂 & .i w n 亂
人人^ ::^
^^w^^^ 不^ 瞻
TIUIlIlT DU IIOI D ANNAM
215
10. Moi vous ('c'ris vviW Icllrc, jo coiisidiMV <|m、, vu rimilc
de <f()iivcni('iiu"nl, el l'iiillm'iici' (l、im, "u''im' lilk'iahii-c ([iii s'i'UmuI
pa I- lout sons lo soleil oiilro les (juiilic mers, les con lires du midi
in;il«fr(' leur (lislnm'c «Irpcndciil de 1:, (:liiii(、, cl doivcnl vous
ollVii- leurs pi-oMiiils en h'i^iliini" li ihiil. Au milieu de lu ("mnéc (It's
pai liiius {[lie J'ai disposés rcspecliit'iist'uuMil dans in;i cour, mou
l'spril prend son essor vers k、 palais du 1m 1 s du CAcl.
1 1. .It' coiilcMiiplc avec rc'spt'C'l ce gr;iii(l Knipcrcm', colle aiij^iislo
M;ijc'slc', fc'lli' luinirrc l»rill;ml(、 ne cesse (IWhirt'r les nnlioiis
t'I (I c'ltMidiT son MclioM I) i Il 1';1 i sMii Ic ; cv prince qui, loiijoiirs (idole
devoir, luùiv le prrmit'r principe de toiilos choses; rcl unique cl
souverain dirMr loiis les pi'ii|)k'.s, rrpoiid pMiTailcincnl à 1' ideal
inxcv dans le Tvli'mieuu Is' ion ; qiii, ohsoi valciir c\;u'l des luuil"
rôjïlcs (lu Tchoinu] iouiig, aime les prim'cs cl Irailc avec honlé les
ô Irai liters ; m clv (Mnhli par le Son vciMiii Hoi |)()iirrl i-f l;i rr^Ic de
lout l'empire; (|ui par ses vcrids aimables "iplivr les c(xniis de Ions
ses siijols ; le {^rniid Iiominc (jii il osl iililc de voir; 1(、 Kils du (:k、l
qui, (Ml rcloiir de ses hicnl'ai Is, r('(:()il de i h:icini un jiislc li ihul .
12. .!(' coiisidiTc ii()lr(、 coMlrrr hi ùlrc i):、r l(、 soleil l'sl depuis
Ioii<^Umii|)s .'III nombre des rovniiimvs limilr<)|)h('.s (|iii soiil Iribiilai-
l'cs (le l:, CliiiK'. (:i、ii\ occiipciil 1rs Icmmts souinisos à l'empire,
(loivciil avoir gr:m(l soin (li' lui prrlci- (l'àgc cii àj4(' leur concours.
■13. A pirsciil (jiic cri le \)vs[c { l;i rebellion ) dc'solail nos IVon-
tit'i'cs vieil I (l'rirc dissipée, (|Ui' loiis les prim'cs se iviinisscMil à lu
cour impc'riaU', (|U':,u('mK' v;i|4iu' n';i|)|):ii'ail plus sur la mer de
Tclu'ou, cl <|iic' les l;il)k'llcs ( insinues (le \i\ iW^nWv princiôrc) soiil
réunies dans In salle de In (:li<、u(',iii (de l'Km|"'n'iir); moi voire servi-
teur, coiiliaiil CM 1:1 hoiiU' iinpci inlc, je luc sournois avec rcspccl à
大 A 以 轆 iijj Jin 千 pg if
( $Jj 離 孙) 1.0 t»ran(l !, (>mm。, vu cou-
liiMianl 山, r(''|Km*lr" sa luiuiiTc, 'V,l"ir(,
tout r""iv("'s.
凡 入 G f^lJ 位 欲 -It P -兀'
W W 正 秋 lïS^^iî: 年左 1^;«1:)
s(uiv(、r:rm, vu aniviml ;ui |)()iiv(»ir,
si^ coiifoi'incr an prctiiin* priiiripc'
(1(3 loiilcs chosi^s, ]un\v r'iiv pinlail .
a 天 下 HI 'M Tf 九 0...
^ i£ A 也 《力 也 (中/ il; )
Qui(',()iM|U(î ^()u vrnw* IVmpiiv ohsi、rv(、
lUMif ir;i;I(îs:... il lrail(» Itoiiir' 1rs
i*lran;i:ors (、l. Irmuij^'m! son allVclion ; ni\
priiHM's riMhhilaircs.
^ 式千九 (詩 ît^
souvri'aiM Kiû lui ditnnii l'('m|iiiv,
a lin (|u,il s(M'\il do m(»il(''li, dans les
Jiîcuf provinces.
if ^1- if> 于 >6
( îîî' 大 t!î?, ;, 交:) (m n^spocl (le la vi"
(l(\s lh、mm(>s vous ; i los cœui's do
vos snjcls.
利 兄火 A ( a rc 卦 ) n est
; ivaiil;ii;(Mi\ 山'' voir le "'ran'l h' 川 mie.
Y Hong. l>('"i(Ur(T, inllinMicn ||
Hiàng. Ollïir, jouir. & Mi i ^
天子 (S :/^ ) Aussi ollVciil-ils
l'ms ItMir Irilml à r(、m|)("v;u'.
ri. r'(、"il(> servi lui torridutu iv^^mim
jatiidiii r,uimmii(T;、lim, osso inUn' lini-
liiiia li siihdila. A lloiulant qui li.ibotit
Irrrn^. cl s(、m|)(、r praîsIcMit sua ofliriM.
敬 Ali 《f 士 (書 41 陶^ ^
lt、 possesseur (li)s lorrcs ohservi*
('\:i('l<'m(、iil SCS (lovoirs !
世 執; It 功 (îï$ 大雅) Ali.i
SOS (Icscondaiils coiiliiiuoiit (r:'i;^r
216
EDITS ET MÉMORIAUX
en âge à rendre les mêmes services.
13. Nunc quum fini uni peslis pil-
mum depelli cœperit, maxime his qui-
bus principes congredientes veniunt
simul (ad imperatoris aulam ) diebus,
fluclibus non assurgeiilibus in Tclieou
mari, et tabellis omnibus colleclis in lu
(Chouenn imperatoris) aula ; ego ser-
vus luus, con fi den s Imperatoris boiiitali,
reverenterobsequor regiilorum consue-
tudini, qui omnes offeruiit tabellas ; et
jamjam missurus legatos, mi hi videor
videre Imperatoris vuUuin.
m 不 il 波 ( 韓 詩 外傳) La
mer n'a point do vagues: paix générale.
珠 K'iôu. Nom d'une belle pierro,;
sphôre. 受小 1 大 I ( 詩 商頌)
L'empereur reçut les grandes et les
petites tablettes des princes.
朕 承王之 休無戰 (書 太甲)
Je ferai revivre en vous les vertus du
prince défunt, sans me lasser.
14. Gaudeo quod solis et lunae
(Imperatoris et Imperatricis matris )
ascondens lux in perpetuum solverit belli
nebulam. Spero nos servaturos pacem
indesinenler, sempei' ductui obserjuen-
tes et non resistentes. Servus tuus,
summo modo, contenipîans caelum et
suspiciens Imperatorem, afficilur velie-
mcntor limore maximo.
屏 P'îng. Cacher, protéger, cloison.
Il Ping. Écarter. I fîng. Craindre,
15, Praiterquam quod separatini
天, 仲
聖激 切屛營 之至。 除另 具嵗
貢品氣 陪 臣阮述 賫 遞
上 逸外, 謹 翠
進以
間" 軍機 大&奉
欽此。 .
前大學 么署北 洋通商 大臣、 一 等伯、 臣李鴻
1 章婉
js^ 爲臣 母葬 期已近 * 濱懇
天恩 賞假回 Si 以安 大氧恭 仲祈
聖讓事 。竊 臣於上 年十二 月十七 0^ 腿陳下 、s 請
FUNÉUAILLES
217
l'usage des princes qui tous présentent leurs lableltes (envoient le
tribut) ; et sur le point de faire partir mes envoyés, je m'imagine
être en présence de l'Empereur.
14. Je me réjouis de ce que les rayons du soleil et de la lune
(l'Empereur et rimpériatrice-régente) ont dissipé pour toujours les
nuages de la guerre. J'espère que nous conserverons la paix, en res-
tant toujours dociles et en ne résistant jamais à vos ordres. Voire
serviteur, contemplant le ciel et l'Empereiir, époiive un profond
sentiment de crainte respectueuse.
15. J'ai chargé luen Chou et mes autres envoyés de vous remet-
tre la liste des présents qui forment mon tribut ordinaire ( de tous
les quatre ans). De plus, je vous écris cette lettre, qui vous sera
présentée en même temps.
16. Le grand Conseil d'Etat a reçu de l'empereur la réponse
suivante : ce Vu. 》 Respect à cette parole. ―.
XIX. FUNÉRAILLES.
1. Votre serviteur Li Hoiing tchang, auparavant grand chance-
lier du Conseil privé, (à présent) remplissant les fonctions de minis-
tre du commerce dans les ports du nord, pe de première classe,
vous écrit à genoux, pour vous demander, à l'approche du jour de
l'enterrement de sa mère, de lui accorder un congé, de l'autoriser à
retourner dans son pays prendre soin de cette grande affaire, et de
vouloir bien lire sa lettre.
2. Dans une supplique écrite le 17 du douzième mois de l'année
dernière, votre serviteur s'est permis de vous exprimer ses humbles
sentiments, et de vous demander un congé, afin d'aller préparer
renterrement de sa mère.
scriptuni statulis annis prœbendi tributi
variorum donorum catalogum corn mi si
legatis laen Chou et aliis, tradendum
offerendumque Imperatori ; reverenter
offero ha ne epistolam simul tradendam,
ut Imperator cerlior fiat.
蕭 ou 资 Tsî. Donner, fournir.
J6. Supremum regni Consilium
accepit responsum Impei'atoi'is : « Vidi.»
Reverendum est hoc verbum.
L'empereur est bref dans ses répon-
ses aux lettres respectueuses des prin-
ces étrangers.
XIX. 1. Antea regii Consilii privati
consiliaiius, vices gerens septentiiona-
lls maris mercatargc sumnii prœfl'cU,
primi oi'dinis pe, servus Li Houng
tchang genibus llexis scribit, ad
(assequendum), servi matris humationîs
tempore jam proximo, ruslice posLulan-
di ut regia bonitas concédât commea-
tum, ut redeam in paternam (iomum
ad bene cu ran da m magnam rem (huma-
lionis ), reveren ter scripta epistola, et
démisse rogandi I'e't^ii intuilus, etTeclum.
tlî ou vulg. 濱 Tôu. Canal, cours
d'eau ; eau trouble, sale, molester par
des avis ou des demandes réitérées.
假 Kià. Faux, simulé, emprunter,
profiter de, supposons. |] Kià. Prendre
du repos, congé.
2. Indignas servus, superioris anni
dnorlGcimi mensis decimo septimo die,
effundens exposait in fi m os animi sen-
sus, et rogavit coinmeatum ut prépa-
ra ret lîumalionem, una epistola.
218
EDITS ET MÉMORIAUX
3. Reverenler accepit regium edîc-
turn : « A per lis lUteris, logo h te s ea qua^
orator expressit, ex aniino dicta, llagi-
iationem iustantem, oiagiium habuimus
iijiseraiioiiis sensu m. Vere conseiUa-
«euni esset dignaii an nuere quod pos-
tulavit, bénigne concedere commeatus
cerium tempus. S<>il septentrionalis
maris rerum administratîo esl maximi
momenti. Li HouHg tcharig earn stabi-
Jteiis et conslUuens, obtinebil recte
componëre. Regia curia nu per dédit
credilum commissumque (illiiil munus).
De i\lo quem rogavit commealu
■ad pra^parandam humationem, proximi
-an ni primo secundove me use, rursus
demiltelur decrelum. » Hujusmodi res.
Reverenda sunt hxc verba.
倚 i. S'appuyer sur ou contre un
objet, mettre son appui ou sa confiance,
dépendre de, auprès, appui, soulioiu
^ Pi, Don lier, accorder. 倚 |
Mettre sa confiance en quelqu'un, et
lui donner a tie charge ou des pouvoirs.
4, Siispiciens accepi documentuni
et iiicUamentum om nino plenum, lau-
dem et niiserationem (|uani maximam.
Postquam sollicite cogitaslis de terri lo-
rii urbi rogiie proximi ( id est, Tclieu
11 provinci;B ) defeudendi necessitate,
rursus dignaiiles miserali estis servi
infuni privatum dolorem.
曲 K'iù. Courbe, s'incliner, con-
descendre, daigner, ―
假 營葬、 一 lé 欽奉
上 披覽所 奏情詞 懇^良 用惻狄 -本應 俯如所
ilè 寛予 假期。 惟北 洋事務 K ; 係緊 lij- 李 鴻 s 措
s 得宜。 朝 s 方資 倚田 é 所有 請 假營葬 W 侯
來 年正二 月間 ,再 降諭昔 。等因 。欽此 。仲蒙
訓勉 周詳、
嘉 铃 備 m 。旣
黡 念畿防 W 要、 復
曲憐 臣下之 i 、自 愧駑 庸渥邀
恩 iill^wK- 感泣 難名。 A 春 3^ 靜候
諭氤本 不 敢以哀 Ê S 之^ 屨 瀆
天 腺 惟時 序如^ 河水已 解。 屈 « 啟 窆 W 期、 不過
1 月有餘 。而自 津及皖 、計 程遙遠 。雖 輪船便
捷、 亦須十 餘日、 始柢 亂且 一 切 附棺之 ni
FUNÉRAILLES
219
3. Il a reçu la réponse suivante : «, Nous avons ouvert et lu la let-
tre (de Li Houngtchang). Les sentiments qu'il exprime et ses instan-
tes supplications ont excité au plus haut point notre commisération.
Naturellement nous devrions condescendre à sa demande et lui
accorder un congé limité. Mais l ad iiiinistration des affaires dans les
ports du nord est de la plus haute importance, et Li Hoiing Ichang
est capable de la fonder et de la constituer comme il convient. La
cour vient de lui confier cette charge. Au sujet du congé qu'il a de-
mandé pour aller préparer renterrement de sa mère, l'année pro-
chaine, dans le courant du premier ou du second mois, nous don-
nerons une décision. » Telle est la teneur du décret. Respect à cet
ordre.
4. Par cette réponse, la cour m'a renseigné et encouragé parfai-
tement; elle m'a fait un exlrême honneur et témoigne la plus grande
commisération. Après avoir, dans votre sollicitude, pensé à la
nécessité de défendre la province de Tcheu li, vous avez aussi
daigné compatir à la douleur de votre petit serviteur.
5. Dans mon cœur j'ai honte d'avoir été, malgré ma faiblesse et
mon incapacité, l'objet de tant de bonté. A genoux en votre présen-
ce, je verse des larmes, ému au-delà de toute expression. Depuis le
commencement du printemps, j'attends en repos le décret promis.
Je n'ose pas fatiguer souvent vos oreilles par l'expression de ma
douleur profonde.
b. Mais les saisons se suivent et le temps s'écoule comme l'eau.
Déjà les rivières sont dégelées. En complanl sur mes doigts, je trouve
que, jusqu'au jour où l'on doit enlever le cercueil et le descen-
dre dans la fosse, il ne reste plus guère qu'un mois. Or deT'ien tsin
au Ngan houei la route est longue. Bien que les baleaiix à vapeur
soient toujours prêts et marchent rapidement, il faut plus de dix
jours pour arriver à mon pays natal.
7. Si le temps manque pour choisir et disposer avec soin, sans
être dérangé par personne, tous les objets qui doivent accompagner
5. In an i 1110 me pudet quod imbecil-
lus et imperitus accepeiim cloiialus
beneficiuni et graliam. Genibus flexis,
coram audienlibus vobis, (quam vehe-
nienter ) animo motus lac ly mer difficile
dictu est. Ab ineunte vere usque nunc,
quietus exspecto decretuin. Rêvera non
audeo, significato mœi'oris dolorisque
vehemenli sensu, sa-pe obtundere
regias aures.
'M NÔU. Rofse, haridelle.
麿 lôung. Vulgaire, peu capable.
6. At tempora oi'dine, instar aqiue,
fluunt ; fluviorum glacies jam soluta
est. Si curvenlur dijjiti ( i. e. Si dies
computenturdigitis), usque a cl efTerendi
et in fossam demittendi loculi statutum
te m pas non res la t nisi integer mensis
et quid amplius. Sed ex T'ien tsin ad
Ngan houei provinciam computato iline-
re quod longum est, quamvis rotaUe
naves praesto et veloces sint, tamen
necessarii sunt decern amplius dies, ut
primum atlingatn meam patriam.
便 Pién. Avantageux, rapide, prêt.
7. Insu per omnia quse comitalura
sunt loculum necessaria, nisi ante rem,
amolis et repu I si s ( extra iieis), singuta
attente selecta et com posita erunt, lune
ri tus et officia uegligentcr parata erunt,
220
EDITS ET MÉMORIAUX
«t prœpropere fiet res ( hamalio); tan-
(leni seiiliam me non gaud ere a ni mo.
据 Ping. Écarter, rejeter.
Tàng. ArnHer, ne pas admettre.
點 Tièn. Point, marquer, noter,
désiirner, disposer avec soin.
襄 Siâng. Aider, exécuter.
8. In Li Id (禮 祭 義) dicitm': « Pius
Alius, oblaluriis doiia inorUi'.s paren-
libus, pnecogitat de re facienda; non fas
est non pi-?pparare. » Unius oblalionîs
ves ipsa sedate raedilaiida et proeparanda
■est ; (juanto minus, de il lis quibus 励 r-
tui parentis corpus seiisualisque anima
recondenda sunt, fereiidum est negli-
ge n ter et incQiiose cogita re ? Quani-
obfem servus, jam triointa amplius die-
bus, amanter cogitatde palriasepultura.
Mens niea celeriter volans exsilit
(adregiuni palalium); diu noctiique, por-
recto collo ( i. e., vehemeiiter cupiens),
exspecto benigiiarum regîarum littera-
rum ad veil turn.
(JI-IJ, P'ë. Principe vital, principe
qui pei'coit les sensations; figure, forme,
corps ; la lune à son déclin. -
揿 (唐詩 ) Sôung ts'iôu. Nom
d'un arbre qui vit longtemps, reste
toujours vert, et se plante aupix's des
tombes; sépulture.
^ Chouàng. Clair, briller, éclairer,
actif, ardent, avide.
引 în. Tirer à soi un objet, con-
duire; alléguer, ci 1er; allonger, se
非先 象溝檔 逐加撿 卽禮儀 龃具, 而 造?^
襄事、 終覺 不慊於 心。 記曰, 孝 子將祭 慮 事、 不
可以不 1 1 fi 事尙從 容鬵徵 ^^:於 先人體
魄所 I: 跳 而忍有 苟簡疏 略之思 1^ 此 臣月餘
來, 塍 # 极楸。 神爽 飛越、 新夕引 ^以冀
恩 詔 iV 至。 而軍書 镇委、 * Sij 於中輒 忽忽如
有所失 I 方 今仲赖
,主
威 福, 防務 Irt 中外力 X 渉事宜 、未甚 吃緊。 用敢再
申前請 > 仲懇
天 恩賞假 ®ÎIÎ^ 俾得 赶緊回 si 稍?? 3» 土之 S4。 感
荷
& ^ 實 無 旣 極。 署 督 臣張樹 s 現 » 假滿、 益請.
餅令 迅卽 來津仍 兼 署通商 象務, 以便 徴臣剋
期就道 。所有 臣毋 葬期已 >i ^漬求
FUNÉRAILLES
221
le cercueil, les cérémonies seront mal préparées, les obsèques se
feront à la hâte ; enfin mon cœur ne sera pas satisfait.
7. Dans le Li ki il est dit : (.1 Lorsqu'un l)on fils doi t faire des offran-
des à ses parents défunts, il y pense d'avance ; ce serait une faute de
ne pas s'y préparer. )) Si une simple offrande doit être combinée et
préparée à loisir, quel cœur serait assez dénaturé pour se montrer
négligent et insouciant, lorsqu'il s'ngit de déposer dans leur dernière
demeure les restes d'un père ou d'une mère ? Depuis plus d'un
mois, je pense à la sépulture de ma famille. Mon esprit se porte
d'un vol impétueux vers le trône impérial ; jour et nuit j'attends
avec impatience la lettre qui m'annoncera la faveur si désirée.
8. Et cependant, le grand Conseil d'Etat ne cesse de m'écrire
pour me charger de nouveaux soins ; les affaires tant publiques que
particulières m'accablent en même temps. Mon cœur est dans le
trouble, comme si ma conscience me reprochait de manquer à un
devoir (envers ma mère).
9. Maintenant que, grâce à l'autorité et au bonheur de leurs
Majestés, la défense de nos frontières esl assurée, et qu'il ne reste
aucune affaire importante à régler avec les étrangers, j'ose renouveler
ma demande. Je vous supplie humblement de m'accorder quelques
mois de congé, afin que je puisse retourner sans retard dans mon
pays natal, et satisfaire un peu mon désir de porter de la terre
( d'ériger une tombe à ma mère ). Voire commisération me rendra
la vie ; j'en aurai une reconnaissance sans bornes.
10. Tchaiig Chou cheng, qui est chargé de remplir par inlérim
les fondions de gouverneur général du Te h eu li, aura bientôt ter-
miné le temps de son congé. Je vous prie de lui donner l'ordre de
revenir promptement à T ien tsiii reprendre ses fonctions, et rem-
plir aussi par intérim la charge de ministre du commerce, afin que
je puisse me mettre en route sans retard.
11. Je devais vous écrire cette lettre pour exposer les motifs de
relirer. I 領 (孟 子) 十 ling Allonger
le cou : désirer vivement.
8. Interim sumnii Consilii litteris
acervantui- niimclata ; turn publicly turn
privalac res siinul preniunt. In animo
repente conturbor, quasi esset in quo
peccarem.
9. Incipit nunc, sursum propter
regiorum Dominorum potenliam et feli-
citalem, dofensionis opus tu lu m fir-
mumque csso, el Sinarum exlerorum-
(■jue communium re rum convenienlia
nihil requirerequodsitinagni momenli;
ideo audeo rursus exponere pristinam
pelitioQem, et suspiciens rogare ut,
regio beneficio, donetis comraeatus ali-
quot menses, ut possiin sine mora
redire in patriam, et paululum ohsequi
liumeris porlancUe teme ( i. e. exstruen-
di m a terni tumuli ) piivalo desiderio.
G rati a m liabebo, pro accepta com mise-
ra lion e ct salute, vere sine fine el limite.
吃 K'i, Tch'ëu. Manger, souffrir,
avoir besoin, employer.
10. Quum fungens officio summi
prœtoris provincial Tcheu li Tcliang
Chou cheng nunc in eo sit ut commea-
lus tern pus expletuni sit; eliam rogo ut
regiis lilteris jubeatur cito redire Tien
Isin, sicut antea, et siniul fungi mercatu-
rse pi'tefecti officio, ut commode parvus
servus staliUo tempore suscipial iter.
222
EDITS ET MÉMORIAUX
sceau ofiiciel, charge publique.
1 1 . Qua? h a be bam, inoai maliis
Immationis tempore jam proximo, rus-
lice rogaiuli ut donaretur com meatus,
adjuncia, ralioni consentaneum erat
scii[)lis liUeris ex prim ere et explicare.
Démisse postulo Imperalricis et Impera-
toiis aiiguslum intuitu in, documenta,
inoiiila, et licenliain agendi ( id quod
I'ogo). Pieverenter scripsi.
'遞 LÏ. Filtrer, exprimer une pensée
ou un sentiment.
陳 Tch'ênn. Ranger en ordre, éta-
ler, disposer, étendre, développer,
déployer, employer, rnonlrcr, exposer,
vieux, invétéré, longtemps, nombreux.
I) Tchénn. 陣. Soldais rangés en
oi'd re, armée rangée en bataille,
bataille.
1-2. K. S. 9 an. 1 mens. 29 die
accepUiin régi am ediclum. 一 Li Houiig
tcliang littei'is rogavit corn meal utn ut
red i ret in palriam et prieparareL sepul-
luram ; una m epislohim ( scripsil ).
I.ectis liUeris, ( vidimus ) alfectuum
significalionem vehemenlem et ortaoi
ex animo valde sincero. Non possumus
non annuere ejus pelilioni.
籍 Tsï. Cahier, rôle du cens, domi-
cile, pays natal.
faire connaître, raconter,
賞假綠 由理合 繕 s 舰陳伏 <乙
太后
皇上 ssl^ 訓一 施行 ,謹
k 光緒 九年正 月二十 九日、 奉
上諭。 李鴻 章奏請 賞假回 籍營葬 一 ïs;§ 奏 請詞迫
出於 至鼸不 得不俯 如所請 • 李 鴻章着 賞假兩
個月、 回籍營 葬 、假滿 錢卽 回 署任、 用資倚 £1:。 辦理
洋通 商事務 大臣、 着張樹 ® 暫 行 署 氣欽此
匕
河南 道監 察 御. 臣劉 恩 搏 §S
氣 (為 除錮 3 肅官方 /仲祈
s 鑒 事。 竊 維 洋 藥 毒 貽 患 無 窮, 四 民 W 廢 失 ^
f 氬多由 於 = ^欲求 挽叙 W 方, 當 自官娘
T
签
CONTRE L'OPIUM
223
ma demande, à l'approche de renlerrcment de ma mère. Je supplie
humblement rimpératrice-régenle et l'Empereur d'en prendre con-
naissance, de me donner leurs instructions, et l'aiilorisalion de faire
ce que je propose. Lettre respectueuse.
12. Décret reçu le 8 mars 1883. ― Li Houng tchang a demande
par lettre un congé, afin de retourner dans sou pays et de préparer
renterremcnt (de sa mère). Cousidcraiit que les vifs sentiments
exprimes dans cette lettre sont très sincères, il nous est impossible
de ne pas condescendre à sa prière.
13. Nous voulons que Li Houng tchang ait un congé de deux
mois, afin qu'il retourne dans son pays et prépare rentcrrement de
sa mère. Le temps de son congé expiré, il reviendra aussitôt remplir
】a charge de ministre du commerce et exercer les fonctions qui lui
ont été confiées. Nous ordonnons que Tchang Chou cheng remplisse
provisoirement les fonctions de ministre du commerce dans les
ports du nord. Respect à ce décret.
XX. CONTRE L'OPIUM.
1. Votre serviteur Lion Ngenii p'ou, censeur impérial pour le Ho
nan, s'adresse à vous respectueusement, pour vous proposer de
déraciner un vice invétéré, d'obliger les officiers à respecter les
règlements administratifs, et pour vous prier de lire sa lettre.
2. Votre serviteur considère que l'opium étend sans fin ses per-
nicieux effets. Dans toutes les classes du peuple, la négligence des
occupations sérieuses, la perte du temps, la ruine de la famille, la
dissipation des biens de fortune viennent le plus souvent de cette
cause. A mon avis, si l'on veut guérir de mal, il faut commencer
營 îng. Tracer le contour d'une
"ville ou (l'un bàlimeiit, tracer ou com-
biner un plan, chercher un moyen,
invenlei" ou employer un expédient,
obtenir par un expédient, plan, moyen,
projet, camp, division militaire, garni-
son, bataillon commandé par un 遊 擊.
i3. Li Houng tcliang volumiis donari
commeatus duobiis mensibus, ut redeat
in patriam et eu ret humalionem ; com-
meatus tempore expleto, stalim reverli,
ut gérai res, ita suscipiens creditum
commissuniquc inunus. Curantis iii
septentrioiialis maris portubus merca-
liirie negoUa magni pi'œfecU, jubemus
Tchang Chou cheng ad tempus implere
vices. Reverend a sunt h sec verba.
XX. 1. Ho nan region is inspiciens et
inquirens censor servus Liou Ngenn p'ou
genibiis flexis scribit, ad (assequen-
duin ) tollendaî inveterata? consue-
tiulinis, ut reve renier serventur pr^e-
fectis slatiitae leges, et deii^isse rogandi
regii intuitus, eiï'ectuni.
细 Kou. Boucher une fente, solide,
ferme, constant, opiniâtre.
肅 Siù. Crainte respectueuse.
肅官方 Observer avec respect les
règlements imposés aux officiers.
2. Humilis servus considérât exeuro-
p^eo pliarmaco, illo veneno, exoriii mala
sine limite ; in quatuor populi classibas
reliclas arles,amissum tempos, perdilas
familias, vendita patriraonia, plerunique
ex illa causa ; si volamus qurerere cor-
rigendi et sanandi rationem, necesse
esse a prœfecUs incipere; si volumus
官 方 Règlements administratifs.
224
ÉDITS ET MÉMORIAUX
reçlos facere illos infimos prafectos,
niagis necesse esse a niognis prœfeclis
incipere. Servus audivit hisce lempoii-
lms, ill tube regia et extra urbem, inter
lum Man tcheou turn Sinas, tu ru civiles
lum mi li lares niagnos [»raifeclos, ob
vole rem consueludinem faiiiosos non
paucos esse ejusmodi homines. Turbye
dicta clamorosa quoniodo essent onuiino
inanes calumnise?
廳 în. Pustule ; mauvaise habitude
difficile à corriger.
Tché. Grands cris, crier pour
appeler (|uelqu'uM, disputer. | 1 十十.
Gri^ (les oiseaux.
3. Hoc tempore si stalim, indicalis
nominibus, (pra^fecli) severe accusaren-
lur, et juxla ( priiis judicatas ) causas,
corriperenlur et pu nirentur, licet facta
essent vera et pœna justa, tamen agendi
nimis propera (se Veritas) videretur non
quad rare cum aulce regiae, qu9e. curat
se r va re indulgentiam magnam, animo.
loquirens novi es:se apiul extraiieos ad
欲整 頓夫末 ë 允當自 大吏始 ^ 聞近 來在
京 在外, V 滿漢 文武大 員等、 以 老癒著 名者, 頗有其 <^
羣 言 噴 噴 豈 盡虚誣 。此時 若卽指 名 参 援 案 懲 紘
雖襲情 眞 卵 氯 然 操 之 過 似 非
朝 廷 務 存 寛 大 ^1 、.^ 查 外 閏 斷 瘾 K 太 有 七 ::- 有 二 十
1 日^ 遲速縱 屬不同 、歸無 有戒除 Kr 能淨盡 之理。
擬請
叨 頒 諭 曾,嚴 申誥 京 官自奉
售 W s 爲始、 外官 自奉文 W 日 s s 、凡大 員之素 有嗜好
者、 一 律 勒 限 三 個 月、 認 眞 斷 1 開 自 新 gs、 s 以 朋
法外. k; 仁。 « 逾限 後怙過 不傲或 陽奉陰 b{ 卽由例
淮 1W 事諸 s « 名 糾孰請
曾 罷斥, 以儆 沈迷、 Ê 肅綱, 1 益 請 嗣後 • s 有 查 辦
CONTRE L'OPIUM
225
par les officiers ; et si l'on veut corriger les petits officiers, il faut
commencer parles plus clcvcs. J'ai entendu dire que, depuis quelque
temps, à la capitale et hors de la capitale, bcaiicoii p de grands ollî-
ciers, soit civils soit militaires, soit mandclioux soit chinois, se signa-
lent entre tous par leur habitude de fuincr ropium. Ce que tout le
monde dit et répète bien haut pourrait-il n'être qu'une pure calomnie?
3. Si l'on allait dès maintenant citer les noms, accuser les coupa-
l)les et les punir sévèrement, comme on l'a lait quelquefois ; bien
que la faute fût ccrlaine et le châtiment mérité, cette rigueur préci-
pitée paraîtrait opposée à rindulgencc, à la longanimité ordinaire
de la cour im pénale. J'ai appris que les étrangers ont d'excellentes
recettes pour rompre avec l'habitiide de ropium. Les unes deman-
dent sept jours ; les autres, vingt et un jours. Le temps varie ; mais
personne ne peut alléguer Timpossibilité de se corriger entièrement.
4. Je crois devoir proposer de publier partout un décret avec des
avis et des défenses sévères. Aux grands dignitaires qui ont la pas-
sion de l'opiiini, on fixerait un terme de trois mois, qui seraient
comptés à partir du jour de la réceplion du décret pour les officiers
de la capitale, et à partir du jour de la réceplion de la lettre d'infor-
mation pour les autres. Puis, s'il était constaté qu'ils eussent renoncé
à cette habitude et fussent en voie de se corriger, on montrerait à
leur égard une clémence exceplionnellc.
5. Si, le terme passé, ils persistaient dans leur mauvaise habitu-
de, ou bien, s'ils observaient la défense en public et la violaient en
secret, les officiers chargés d'averlir la cour seraient, selon l'usage,
autorisés à dénoncer les coupables, à les accuser, à solliciter leur
destitution, afin de mettre un terme au profond aveuglement d'un
grand nombre, et de corriger les officiers, qui doivent être comme
la loi vivante.
ahrumiK'mlam coiisu(,tLK】inf"m optima
reuiedia. Sunt quilms intra septcni dies,
su ni qiiiljus intra uiium et vigiiili (lies,
(abrumpilur). Tarditas celei'Uasve licet
sit non eadem, cerle non est, al)slinerc
et CO ni gère non posse penitus, verum.
操 Ts'aô. Prendre ou tenir un objet,
observer; exercer, s'exercer, employer.
Il Ts'aô. Action, conduite.
k. Mi hi visum est rogare ut, palam
difTiiso decreto, severe exponeretui'
monitum et abstinendi pra'ceptum.
Regioe urbis prgefecUs, ab accepli
decreli die facto initio, exteris pi'œfecUs,
ab acceptarum litterarum die facto ini-
tio, omnibus magnis prgefectis consue-
tam hahenlibus cupidinem, eadem lege,
piitfiniretur spatiuin trium mensium.
Si agnosceretur verc illos abru pisse,
absliiicre, el iiigressos esse in suéB reiio-
valiniiis viam, tunc ideo oslenderelur
I)r;L't<T leges clemciUia.
嗜 Chéu. Aimer iiassionnénient.
5. Si posl(| Il a m elapsum esset leni-
pus statutum, confidentes peccarent,
non se cori iirci't'iil, ; i ii l palam olisnrva-
reiit clam \ iolaictiL i。iliclumi, lune,
ex loge, aniuKMVliii' ut qui niuneiiL de
rebus omiios [u^cfccli, indicaiis noiiii-
nibus, ; icciis;ii'ei!L illus, et rogai'cnt
deciola (juilnis illi a iiiiiiiiis ci'ssart'ut
et (Icjicrii'ii'iii-, ail (h'tci'ix'iidus a I le
olic.'ocatus, et cun'iijoodas leges et régu-
las I i'I est, piM-l'cclos).
ïjI Fà. Cesser, faire ccsîcr, sortit'
(le c'Iiai'gc, desliUier.
15
226 EDITS ET MÉMORIAUX
t 占 Eôu. Avoir ou mettre son appui
en. ) 過 Compter sur rimpunilé et
continuer à mal faire.
俊 Ts'iùn. Cesser, se corriger.
纽 Kiôa. Corde, iiiiii-, rassembler ;
régler, corriger, accuser, contrôler.
6. Insuper rogo ut, si deinde occur-
rat erga inquisitos el puiiitos veni;c
décréta m, de isUus modi pi';el't;clis geiie-
ratiin non agatur ut, non lial)ila ratione
vilii, eligantiii" adliibendi. Servi rude
c;ccum(iue consilium au expédiât iiec-
iie? Prostratus rogo Iniperatricem et
ImiJoralorern ut inspiciaiit, doceant,
mo néant. Reverenter scripsi.
Jfy Hiâ. Nom d'une belle pien'e,
diifaut, tache.
gcr, dédaigner, oublier. | 瑕 十 hiâ. Ne
pas tenir compte d'un défaut.
G. Koiiang siu octavi anni duodecimi
mciisisvigesimodieacceptumdecretum.
― Censor Ngenn p'ou nionens rogavil ut
tollerotiiri!ivelerataconsuetudo,ut reve-
renter serventur adiiiinistralionis stalu-
ta, se para Lis liltcris etschedula.Ex ejus
diclis, inter Mantcheou Sinasque, civiles
iniiilaiosque magnos prœpositos, usque
ad Han lin collcgii et Curia; inslitulionis
prœfcctos, Tribuiialiuni supremoruni et
provinciarumcensoi-cs, si sintquisugen-
tcs haui'iant fiimuni europtei pharmaci,
rogavit ut, prîefinito spatio trium men-
sium, omnes juberenlur absliiiere et
洋 藥 者、 請 勒 限 111 凡 槪 令 0 歸、 等語宫 員吸食
片、 例禁綦 嚴。 凡列朝 宜^ 自愛。 然 如該御
史所 漸 染嬉好 W 人 恐亦不 着再 嚴行申
® 。嗣後 中外 文武大 小各舅 -如有 吸食鴨 片 Tl^
務 當痛自 « ^力改 前非 • 倘再 陽奉陰 違, 不 知
櫂 î# 1 n 發 定 卽嚴行 懲辦, 決 KT 寛 瞥 〔欽 此 e
恩昔 ,此項 人氣槪 a- 庸棄
否 有 當, 伏 <>0
皇太后
皇 上 聖 曙一 0 示, 謹
奏。 光緒 八年十 二月二
上 諭。 御史 恩溥奏 請除鋼
稱 滿漢文 武大氣 以及
瑕錄用 s 愚妹. 見是 ...I
n
,_x
n
G
十 翠 ^
肅官 各 IS 片, -據棄
翰詹利道.^ 如有吸食 —
CONTRE L'OPIUM
227
6. De plus, je propose que jamais, pur suile d aucun décret de
grâce en faveur des officiers jugés et punis, il ne soit question de.
fermer les yeux sur le défaiil de cette classe d'hommes, et de leur
accorder de nouveaux emplois. La mesure proposée par votre igno-
rant serviteur convient-elle ou non? Je supplie rimpératrice et
rEmpcieiir de rexamiiier et de donner leurs instructions. Lettre
respectueuse,
7. Décret du 28 janvier 1883. ― Le censeur Ngenn p'ou nous a
adressé une lettre et une note dans lesquelles il propose de déraci-
ner une habiliide invétérée, pour faire observer les lois de radmi-
nislration. D'après son avis, à commencer par les grands offi-
ciers, soit mandchou X soit chinois, soit civils soit militaires, les
directeurs du collège des Han lin, les directeurs de rinstriiclion de
l'héritier présomptif, les censeurs des six Tribunaux supérieurs et
des provinces; si parmi eux il en est qui fument l'opium, on leur
fixerait à tous un terme de trois mois, au-delà duquel ils devraient
s'en abstenir. Telle est sa proposition.
8. Les statuts défendent sévèrement aux officiers de fumer
l'opium. Les hommes établis en charge doivent tous savoir se res-
pecter(se bien conduire). Cependant, peut-être en est-il qui, comme
le dit le censeur, auraient contracté peu à peu cette mauvaise habi-
lude. Nous ordonnons de publier de nouveau une défense sévère.
9. Désormais, parmi les officiers, grands ou petits, civils ou mili-
taires, chinois ou autres, s'il en est qui fument l'opium, ils devront
se corriger et renoncer à celle passion. Si de nouveau, obéissantaiix
edits en public, ils les violent en secret, et ne connaissent ni crainte
ni repentir, dès que leur conduite sera connue, ils seront sévèrement
repris et punis ; on ne leur fera aucune grâce. Respect à cet ordre.
abrumpcre. Huj usmodi verba scripsit.
詹 Tchén. Surveiller, fournir; jus-
q u'â. I ^ /i^ Conseil chargé de
surveiller rinstiuclion de riiérilier
présomptif.
8. Ne pr^efecti sugontes hauriant
fuiDum opii, leges vela ni severissime.
Quicunique cooptali sunt ab aula regia,
eos decet scire sibi atlendere. Altamen*,
ut ille censor letulit, paulalim imbuli
prava cupidine homines forsan et non
desunt. Imperamus ut ru r sus districle
explicentur proliibitiones.
染 Jén. Teindre, colorer. ||
Jén. Plonger un objet dans un liquide,
imprégner, souiller, ini bu, infecté.
9. Deit)ceps inter Medii regni alio-
rumve locomm sive civiles sive mili-
ta res, sive majores sive 【iji 謹' es pra-
fcctos, si sint qui hauriant fïmmm opii,
curare del)ebant ut pœnitonles se pur-
gent, emendent et enixe recédant a
pristine vilio. Si rursus palam obsequan-
lur et clatn l'efî'agenlur ( decrelis), nec
sciant timere et pœn itère; ubi jam res
a pparcMis dis|)t'Cla fuerit, pi'ocul dubio
stalun severe corripientur et puuientur;
ce rte non iiululgentpr condonabiUir.
Reverenda suiil hivc v('i'l>;i.
痛 T'ôung. Doukair du cor[)s ou de
ràine, se repenlir.
vtî Tsiën. l.avcr, lancer de Fcaii,
éclalioiisseï".
f' 十 1 Si. f.nvor, purilior.
'jf^ Kiû. Craindre, eiïray(、r.
'j 毎' Eouéi. Se repentir, ti availler à
se r "门化 <,r.
覺 Ki?. Senlii*, s'apercevoir.
228
EDITS ET MÉMORIAUX
XXF. i. Civiliurn officîornni Tiibuna-
lis secundus assessor, servus Si Tcheun,
genibus flexis, scribit, ad (asscqueu-
diim) suppliciter rogandi iiteligaiitur et
insci'ibantur monituri prnefecti,ad illus-
Irandam regiam virtuteni, reverenter
吏部右 侍郧奴 才錫珍 II
îi^ 爲籲 請甄錄 香 以 彰
聖徵恭 具 g 、仲祈 I 、
聖 鑒 事。 竊維 達聰明 HÎ 盛治 所由開 * W 過 拾氣 &職 所 當 盡。 方 今
朝廷 厚遇諫 g 、邇 言 必 fi 天下仲
聖意 W 所 嚮。 故凡有 霤 責 者 * 嘉 讓嘉 魏爭思 K ,
告 。誡 一 時 W 盛 也。 第風氣 所趨、 易滋揣 氣久 iV 恐 言 路 1 亦 每 而 愈
與 其 待 眷 者 W 雜出 不盹而 直頒誥 諕莫若 擇向來 待論^ 具有
瞻識者 • 甄而錄 w> 使天下 曉然於
^e^^^ 才略舉 一 二九 是否有 Ai 伏維
聖 裁一 竊 思 邇 年 以 夾" 應闢 e: 之 典 而勵敢 曹 之 氣者、 始 於已革 侍郧寶
廷。 K s 上&蒙
深繊 者甚^ 雖放 嘗 極 鼽未免 傷晚而 存心忠 愛。 其 意 無 氣固未 敢 香, 內
XXI. CHOIX D'OFFICIERS SINCERES.
1. Voire serviteur, Si Tchenn, second assesseur du Tribunal des
offices civils, s'adresse à vous humblement pour vous supplier de
choisir et d'inscrire des officiers qui avcrlisscnl la cour impériale et
l'aident à signaler ses vertus, pour vous exposer ses motifs dans une
lettre respecUieu.se et vous prier d'en prendre connaissance.
2. Je considère que, pour bien gouverner, il faut d'abord faire en
sorte que tous les officiers aient sans cesse les yeux ouverts, les
oreilles attentives (afin qu'ils avertissent l'empereur ) ; et que c'est
aux dignitaires de l'empire de réparer les défauts et les omissions.
A présent la cour impériale traite avec honneur les officiers qui lui
donnent des conseils. Elle tient compte des observations même les
plus simples. Tout l'empire voit avec bonheur les excellentes inleii-
tioiis de leurs Majestés. Aussi tous les officiers chargés de donner
des avis s'empressent-ils de proposer les meiilcures idées et les
meilleurs plans. C'est la gloire de notre époque.
3. Mais la mode s'établira de cherchera deviner les sentiments de
la cour (et de ne rien dire qui y soit opposé). Il est à craindre que,
avec le temps, les voies par où la vérité parviendra au Irône ne soient
de plus en plus mal fréquentées. Au lieu d'attendre qu'une foule de
conseillers de toute couleur viennent répéter à satiété leurs avis et
leurs remontrances, il vaudrait mieux choisir et inscrire pour les
hautes charges les hommes qui déjà auparavant ont soutenu le parti
de la vérité et de la justice, qui ont de l'expérience et ne craignent
pas de parler. Tout le peuple verrait clairement les désirs de la cour
impériale. Convient-il que votre serviteur propose un ou deux
hommes, en se soumettant humblement à votre décision?
4. Je considère que, dans ces dernières années où, selon les
institutions, la porte a été ouverte aux avis et aux représentations, et
litteris exaranda? explicalioiiis, et dé-
misse postulandi regiiiuUiitus effeclum.
奴 才 TiLre que prcn neiit les
Maiid (; houx en parlant à rem[)ereur.
M Tchênn. Faire un ouvrage
(l'argile, façonner, iostruire; discerner,
choisit'.
2. Humilis servus cotfitat, fa cere ut
omiies audiant aures (書 舜 與 ) el vi-
deant oculi, esse id a quo optima gubor-
natio oiilur; conigere quœ minus reeta
sunt ct supplere qu£e omissa stint, esse
id fiuud regiii niinislrorum opera debet
peiiicere. liicipil nunc regla curia liono-
rilice ^xcipcre qui earn motient pnc-
feclos ; obviis (qua; iiiliil a Hum ex|tri-
inuiit) (liclis eerie attendit. (中 庸).
0 m lies cives sperantes suspiciuiU id ad
quod régi a voluntas tendit. Ideo qui-
c unique habeiU mouendi oflicium, op-
tima cogitata optiraaque cou si lia cerla-
lim quœruiit propouere et m on ere. Ilia
vei'e est tolius noslrœ setalis prosperitas.
3. Sed id ad quod m os properabit,
facile dilTundetui' usus conjiciendi et
lentandi. Temporis diularnitate forsaii
nioneiuli via eliam quaque vice magis
ac nnigis sordid a fi et. Qua ni exspectare
(leant, non unius generis, el iterate mo-
1-esteqiie moueant ac deterœant, poUiis
est eligere viros qui jam an lea firmilor
loculi sunt a;qiia et rccla, qui inslrucli
et pPiedlli sunt fortiliuline et peiilia ;
assumei'O et iiisci ibere eos, i【a ut omnes
cives perspiciant clare rcgiœ cuiiœ
voluiitatem.Servum paulaliim propone re
uiiuraaiteruinvo virum, au dcccat iiccnc,
230
EDITS ET MÉMORIAUX
prostratus sperans regiam senteiiliam?
4. Humilis servus considero, liisce
annis usque nunc, obsequi aperiendse
(ad danda consilia ac monila) januœ
legietexcitai-efoi'literloquendi stadium,
certe cœptum est a deslUuto assessore
Pao T'ing. Inter ea quae fuerunt a Pao
T'ing proposita consilia, assecula sunt
ut eligercntiir et adliiberentur plurima.
Licet libère loquens et penilus disserens,
fuei'iiit quibus non vi lave rit laedere tem-
pera, ta men servavit aninii fidelitatem
et amorem; ejus animus non fuit alius.
5. Certe non ausus est loquendo in
mente habere privates sensus, et exte-
rius venari (cjuœrere) sinceritalis
挾私膨 外獵直 且能 眷 人 所不能 曹, 敢 香 人 所不敢 言
近 年無 二 I 奴 才愚 以爲攛 而棄之 * 未免可 ^合 無仲懇
皇太后
皇上天歡膝其在鐘^-*寛其旣往之^槩瑕錄服量授 一 官、
田 以 曹 * 仍使之 眷, 則 該革員 濯 自孰披 肝肶捐 « 踵所以
圖 報
高 厚 鴻 慈 當 有 倍 於 曩 昔 ^ 且
朝廷 嘗因 其 會 而
拔攉 W 、未 甞因 其 害 而罪之 I 如蒙
錄服 天下必 不因 其以褻 瀆 獲 藏 而
朝 廷 複 優 容 以 爲 過 é 必 以 我
皇太后 .
皇上篱 ê 直臣、 黡思 納亂清 一 眚而 錄舊、 示 天下以 無 ç^" 頌 勢
盛德 >傳之 無^ 願
cm IX D'OFFICIEIIS SINCÈRES
231
les officiers invités à parler avec fni iicliisc, le premier qui ait donné
l'exemple, c'est l'assesseur Pao T'ing, à présent destitué. La plupart
des propositions présentées par Pao T'ing ont eu l' honneur d'etre
agréées et suivies. Si, parlant librement et disant toute la vérilé, il
a eu quelquefois le malheur d'ofTenscr, du moins sa fidélité et son
affection ne se sont jamais démenties; il n'a pas eu d'autre sentiment.
5. Certainement il ne se serait pas permis de parler en vue d'un
intérêt particulier, ni pour se faire une réputation de franchise. lia
pu dire ce que personne n'a pu dire ; il a osé dire ce que personne
n'a osé dire. Dans ces dernières années, il n'a pas eu d'égal.
6. Votre serviteur dans son ignorance pense qu'il serai t certaine-
ment regreL table qu'un tel homme fût écarté et laissé de côté. Con-
vient-il de proposer à rimpérati-ice-i'égente et à l'Empereur de lui
faire grâce, pour avoir les mémoriaux qui sont dans sa cassette, de
lui pardonner ses fautes passées, de l'inscrire pour une charge, non-
obstant ses défauts, de lui donner un emploi en rapport avec ses
talents, de lui imposer le devoir d'avertir et de le faire parler de
nouveau ?
7. Cet officier destitué, s'étant corrigé de ses défauts, se renou-
vellera lui-même. Pour répondre à votre immense bonté, il devra
se dépenser de tout cœur et tout entier, des pieds à la téte, avec un
zèle deux fois et même cinq fois plus grand qu'auparavant.
D'ailleurs, après que la cour l'aura choisi à cause de ses bons avis,
elle ne trouvera j)ïus rien de rcjiri^hensible dans ses avis.
8. S'il est inscrit pour un emploi, personne ne taxera la cour
d'imprudence, parce qu'elle l'aura traité de nouveau avec une clé-
mence magnanime, après l'avoir puni pour des paroles offensantes.
On pensera que notre Impératrice et notre E【npereui、 se sont souve-
nus d'un officier sincère, qu'ils désirent vivement recevoir des avis,
que, pardonnant un écart de langage, ils ont inscrit un ancien
famam. Sed potuit dicere quae nemo alius
potuit dicere; ausus est dicere (jure
nemo alius ausus est dicere. Ilisce aiinis
non fuit alter similis.
6. Se r vus vesler rudis censet, quod
ille ainotus reliiiquatui", iiecessario
dolendum esse. Uli'um deceat, necne,
démisse supplicare Imperatricem et
Imperatorem, ut, reyio beneficio, cupieii-
tes accipere inclusas in îllius capsa li Ité-
ras, iili condoiieiit anleacias culpas,
negleelisntcvîs, i n scri han t ad h i be ii d ii m ,
perpensis dolibus, dent alkiuem magis-
Ira tu m, commitlant loqnemli ofliciiun
et l ursus faciant ut loquatur?
7. Tune ille deslitutus prœfectas,
mundalus et purgalus, seipsum re no-
va bit. AdJiibcre to lu m a ni m uni et se
to lu m iai peiuleie a capite ad talos, ut
quœrat: gratiam reftu're pro ingenli bene-
ficio, debebil duplo quiiitu[)loque m agi s
qua 111 an tea. liisiiper postquam régi a
cil lia propter illius verba desumens
elegerit illum, nunquaiii propter illius
8. Si adi[)iscatui'ut insciibalur adlii-
beiidiis, imperii cives cerle non, quod,
postquam ijidecoris verbis iiicui i it cor-
rcplioiiein, régi a curia rursus clemeii-
lissinie acceporit illum, arbilrabunlui'
esse temcraiiiim ( regiic cui iie ) ten ta-
me n. Pi'ûcul diibio censebuiit nostra m
I Ripera tri ce 111 et liiiperaloicm Ijenigne
iDeiniiiisse sinceri ministii, véhémen-
te r cupere accipere mouita, coiidonare
uiiuQi lapsuiii et iiiscribei'c aiUiqiimu
232 EDITS ET iMEMORIAUX
magistratum ; et monere omnes cives de
sua a?quitate. Célébra bunt laiulahuiit-
que praiclaras virlutes, Iradent memo -
riam earn m sine fine, et optabunt ut
sapientes ac perspicaces regni rec tores
rclinq liant suos sensus (successoribus),
藝 Sië. Vêlement qu'on porte seu-
lement à la maison ; salir, souiller,
traiter avec peu de respect.
9. ELiarn Hou pc provinciêe King
tcheou fou, I tch'ang fou et Cheu naii
fou priefeclus general is lu In Ihi est
agendi ralione insignis, abstincns ;
explicans scrutatur reclam doctrinam.
Quando pnefectus erat iii llan lin co 卜
legio, misit nonnullos libullos claros,
veros, alios el siiiceros. Pcnetrare,
intelligere et providere in longinquum,
est i(l in quo pracellit. Ille priufeclus
fungens magistratu in externa provincia,
nuiiquam non piU'stauUssimus fuit.
Laie aperiendo) nionitis viœ tem pore,
si quaM'antur qui habeant peritiam et
expei'ienliani late et longe perlingentem,
et qui teneant loquanlurq ne jusla et
recta ; tales qualis ille prctfeclus, non
facile est muUos reperire.
講 /]< Expliquer et scruter, expli-
quer à fond, interpréter en bonne ou en
mauvaise part.
封 Fôung. Particule numérale des
lellrcs, cacheter.
10. Deceat, neciio, mu lare in peki-
neiisem magislralum, ul vir lidelitcr
聖明垂 意 焉叉湖 北荆宣 施道于 蔭霖橾 行 0
講求正 學。 官 翰林晩 嘗上封 章 明允 St 亂疏
通知 其所長 t 該 員 服 官 外 省 > 未嘗 7 優
伙 haï 廣開 曹 路 W 晚 * 有器識 闘遠 • 待論^
平、 如 該 員 朱 a 勿 is ii 可否欧 s 京秩 > 使忠
. 讜居 rSf 亦
朝廷懸 勒 ® 樹 iV 盛軌 I 奴 才 選擇 香 s 起 見
非敢膽泡私*^有所幾氣謹據以人事君^!
. 氣冒 妹上斷 不 勝悚 切屏營 iV 至一伏 4^}
皇太后
皇上聖 鑒謹
奏。 光 緖九年 四月初 一 日奉
上 氣 錫 珍 奏 • 將已革 侍郧寶 麋瑕錄 服湖北
荆宣施 于蔭 霖改授 京 默 等語" 前因寶 廷尙
CHOIX n'OFFICIKRS SINCÈRES
233
serviteur et montré leur amour du bien pul)lic. Tous vos sujets cêlé-
l)reront vos vertus, perpétueront le souvenir de vos bienfaits, et sou-
haiteront que vous transmettiez vos sentiments à vos successeurs.
9. lu In lin, préfet général du King tcheou fou, du I tcli'ang fou
et du Cheu nan fou dans le Hou pe, montre dans sa conduite des
sentiments élevés et une grande intcgrilé; il explique à fond les
vrais principes. Lorsqu'il était employé au collège des han lin, il a
présente à la cour impériale des mémoriaux où il a exposé ses idées
avec netteté et franchise. Il se distingue pari étendue de ses connais-
sances et de ses vues. Il a toujours rempli parfaitement les charges
qui lui ont été confiées hors de la capitale. Au moment d'élargir les
voies aux avis, il est difficile de trouver beaucoup d'officiers qui
aient autant de capacité, d'expérience et d'amour pour la justice.
10. Est-il à propos de le changer de poste, de lui donner une
charge à Pékin, et de fixer à la capitale un homme qui parle fran-
chement et loyalement? La cour imiterait les sages empereurs qui
avaient un tambour suspendu, afin de bien choisir les officiers.
11. En vous exprimant mes idées sur le choix de conseillers sin-
cères, je ne me permettais pas d'avoir en vue l'intérêt de mes amis
ni ma propre fortune; mais la pensée des obligations d'un sujet
envers son prince m inspire une respectueuse confiance, une aveugle
témérité. Pénétré d'un profond sentiment de crainte respectueuse,
je supplie humblement l'Impératrice et l'Empereur de lire cette
lettre. Lettre respectueuse.
12. Décret rendu le 7 m'ai 1883. ― Si Tchenn nous a priés d'ou-
blier les défauts de Pao T'ing, ancien assesseur destitué, de l'inscrire
pour un emploi, et de donner une charge dans la capitale à lu lu
lin, préfet général du King tcheou fou, du I Ich'ang fou et du Cheu
nan fou dans le Hou pe.
sincereque loquens officio fungatur in
urbe regia? Et il la cssent regiœ curiae,
appenso lympano, consliluenlîs et sta-
bilientis(niagistratus)prœclaraexeinpla.
秩 Tchëu. Oi'di'e, disposition,
symétrie, classe, grade, degré, emploi
civil ou militaire; dix ans.
$3 T'aô. Petit tambour à manche.
武 王立戒 慎 之 1 ( 淮 南 子 )
Ou Wang fit placer de vont la porte de
son palais un tambour à l'usage de
ceux qui voulaient lui donner des avis.
樹 Chou. Planter, constituer.
11. Servuï5 ego, in illis, de eligendis
qui moneaiit niinistris, mihi ortis cogi-
talion i bus, non ausim sperare, obse-
qutMKlo privalce amicili^, futuram esse
inilii aliquam gra=iam. Reverenter iiini-
tens minislri ope ram pi\nestantis prin-
cipi officio, terne ra ri a ca^citate, regîse
curiae expono ( sententian] nieam ).
Ferre nequeo mei t rem oris ac timoris
veliemenliam. Prostratus rogo Im pera-
tricis Imperatorisque augustum iiitui-
tuin. Revere liter scripsi.
冒 Maô. Braver, téméraire.
fl|c Méi. Ténèbres, ne pas voir,
12. K. S. 9 an. 4 mens. 1 die accep-
tum decreluin. ― Si Tchenn litterîs
rogavit ut destitutum Tribunalis
assessorem Pao T'ing, negleclis n?evis,
inscribercnms adhibendum, et Hou pe
provinci^e King tcheou fou, I Tch'ang
fou et Cheu nan fou pra^feclo genorali
lu 【n lia daremiis in urbe regia niagis-
Iratum. llujusmodi verba scripsil.
23 i
EDITS ET MÉMORIAUX
13. Antea, qma Pao T'liig peroptalo
erat vir audens ioqui, icieo, non servato
ordiiie, per sa I tu m eduximus, elegimus
ct doiiavimus assessoris tliynilale. Sed
in niinisterii sui loco nescivit scipsum
coercere ; indeadiiiisit excessum et cul-
pam. Tunc, ex Tribunalis cosisulto, pri-
vatus est officio ; (qusc pœna) cei'te erat
culpiw débita. Quod attinet ad so litem
pmefectum, neglectis iKrvis, iiisci'ibere
adhibendum, ilia polestas habita penes
regiani curiam est. Si Tchonn quoniodo
potest praeprnpere rogare beneficium ?
超 Tch'aô. Sauter sur, sauter au-
delà, aller au-delà, surpasser; s'adres-
ser à un tribunal supérieur sans avoir
«assé mv le tribunal inl'ô rieur; arriver
a une haute charge sans avoir passe
par les charges inférieures.
檢 Eién. Enveloppe de livre, modé-
rer, réprimer, comparer, loi,
蹈 Tao. Fouler du pied, suivre un
chemin, observer, commettre une faute.
想 K'iên. Excôd^^r, transgresser,
violer, faute, erreur.
14. Ill 111 lin quia in Peldnensi ins-
peclione notatus est primi ordiiiis, elec-
Uim (lonavinuis prœfecU generalis rau-
nere, maxime ut ita daremus facilitate m
suî exercendi. Regia curia perpensis
(loti bus commitlit officia. Extra urbem
regiam, (officia) omnia oportet ut habe-
ant homines idoneos. Qua m Si Tchenii
rogavit, ul mutato inagistratu, conimU-
屬 敢 曾、 是以不^^超濯簡授侍郧乃於差^不
知 撿束, 自蹈慰 4^ 當 鄧 議 革 亂 實 屬咎有 應
至 疆咎人 氣棄 瑕錄服 其權橾 W 自 t: 錫珍
何 得 遴 爲乞恩 。于 g 鼠 以京察 一 簡 授道見
正 所以資 歴復朝 廷量材 授氍京 外皆須 得九
、所請 改授京 秩之氬 亦屬非 錫珍着 傳肯申
氣欽此
光 緒十年 三 月十三 0 奉
珠諭" 禮親王 世繅着 在軍機 大臣上 行 I 勿席學
習御 前大臣 * 盤勿庸 帶領豹 尾鎗, 戶都 尙書額
勒 和布, 閻 敬銘, 刑部 尙書張 W K 、均着 在軍機
大&上 行氣工 鄧左传 郧孫毓 &着在 軍機大
E 上 學習行 i 欽此 I
CHANGEMENT DE MINISTÈRE
235
13. Autrefois, parce que Pao T'ing ne craignait pas de dire la
vérité, il avait été promu à la dignité d'assesseur sans passer par les
degrés inférieurs. Mais, au poste où il a été employé, il n'a pas su
s'imposer un frein et il a dépassé les limites. Alors, sur l'avis du
Tribunal, nous l'avons destitué. Sa faute exigeait ce châtiment. Pour
ce qui est d'inscrire et d'employer de nouveau, nonobstant ses
défauts, un officier qui s'est rendu coupable, ce pouvoir est réservé
aux chefs de l'État. De quel droit Si Tchenn vient-il implorer subi-
tement la clémence impériale?
14. Au contrôle qui s'est fait à la capitale, lu In lin ayant élé rangé
dans la première classe, nous l'avons nommé préfet général, pour
lui donner le moyen d'acquérir de l'expérience. La cour distribue
les offices d'après les talents. Les charges hors de la capitale deman-
dent des hommes capables. Le changement de poste et la collation
d'une charge à la capitale que sollicite Si Tchenn ne sont pas à pro-
pos. Que ce décret, cette explication et cet ordre soient communi-
qués à Si Tchenn. Respect à cette décision.
XXII. CHANGEMENT DE MINISTÈRE.
1. Décret marqué d'un point rouge (en guise de signature), reçu
le 3 avril 1884. ― Nous ordonnons que Li, prince du premier rang,
nommé Cheii touo, prenne part aux délibérations du Grand conseil
d'Etat; il sera dispensé d'apprendre à remplir l'office de grand
chambellan et de commander les lanciers de la garde du corps.
2. Que Ngo le hoiio pou et leii King ming, présidents du Tribu-
nal des revenus, et Tchang Tcheu wan, président du Tribunal des
peines, prennent part tous trois aux délibérations du Grand con-
seil. Que Suenii lu wenn, premierassesseiir du Tribunal des travaux
publics, apprenne à gérer les affaires au Grand conseil. Respect à
ce décret.
teretur pekinensis magistratus, illa res
etiam est non expediens. Si Tchenn
jubemus Iradi hoc decretum,expIicalio-
nem et mandatum. Reverendasmit Irxc.
京 察 King tch'à. La conduite et
la gestion de tous les officiers sont
contrôlées et notées tous les trois ans.
M 1^ Lï lién. S'exercer, acquérir
de l'expérience, expérience.
XXII. 1. K. S. 10 an. 3 mens. 13 die
acceptum, rubro puiicto signatum,
decretiim. — Li primi ordinisprincipetn,
Cheu touo nomine, jubemus inter sum-
mos regni consiliarios gerere res publi-
cas; nec opus est ut discat fungi officio
prccpositiregio cubiculo magni ministri,
nec opus estutducensregat pardi cauda
insignitos et hasta inslructos imperato-
ris custodes.
御 lù. Gouverner, empereur. ] 前
En présence de l'empereur.
豹 尾 班 侍 衞 Garde du corps.
2. Vecligalium Tribunalis prasides
Ngo le 11 Olio pou et len King in in g, et
pœnai'um Tribunalis preside m Tchang
Tcheu wan omnes jubemus inter regni
summos consiliarios gerere res publi-
cas. Publicorum operum Tribunalis
pi'imum assessorem Suenn lu wenn
jubemus inter summos regni consilia-
rios discere res gerere. Reverenda sunt
hcec verba.
230
EDITS ET MÉMORIAUX
3. Terlii meiisis 13 die accept uni est,
rubro puncto signatum (ab imperalore),
decretum. 一 Revereiitei- accepimus
Ts'eu hi imperatricis decretum:
« Nunc adest tempus quo rogni natu-
l'alis vigor iiondum pieu us est. Tein po-
ns difficultates eliain nunc graves sunt;
adminislralio luuUis molesLiis laborat;
popalus non ulla pace frnitur. Inlerna
externaque negotia pi'ofocto requirunt
îiominesqui ea ceraponant. At summum
l'cgni Consilium ce rte est intorius exte-
riusque adhibitorum magistratuum, ge-
reiKhe admiriistralionis car do et nod us,
M Tchéu. RencoiUrei", arriver.
元 氣 luèa k,i. Los principes dont
«ne chose a été d'abord constituée, la
vigueur première.
胜 Tsou(j. Viande hachée ou coupée
慈
政
務、
元
p
珠
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必
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端
論
須
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行
事
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en petits morceaux ; rainulies. "JC 首
叢 1 哉 (書^ 稷) Si le chef de l'État
s'occupe des moindres détails.
杖 Mêi. Tronc ; bâillon, fouet ,
particule numérale.
内 外 Néi wài. Au-dedans et au-
dehors, à la capitale et dans les pro-
vinces, inclus ou excepté, en deçà et
au-delà, plus ou moins.
極 Tch'ou. Axe, ceiUro, partie
principale, moteur principal, chef, di-
recleur, ministre ou conseiller d'État.
|]f Gniôu. Nœud, nouer, boulon.
4. « Ko un g primi onliiiis princeps,
1 11 in nomine, alii(|ue iiiillo féliciter
atteiUo aiiimo succurreiites adjuvabant;
deinde vero négligentes et incuriosi,
tuUi sunt suos honores. Hisce annis,
honoribus stipendiisque quoUdie
委蛇保 ^近年 爵祿日 îïl M 循日甚 毎於朝 ®
娠作求 治之音 I 謬孰成 見不肯 實力奉 行。 屢 經
香 者 論: 列, 或 目爲鎏 i 或 劾其委 成 0 簠 签
不 亂或謅 ffi 於知 人水朝
家法棊 亂 若 Si 其 如前代 W 竊權 亂政、 不惟居 心
所不敢 、亦實 法律所 不容。 K 以 上 數端 誤已
CHANGEMENT DE MINISTÈRE
237
3. Le 3 avril a paru le décret suivant, marqué d'un point rouge
( par l'empereur). ― Nous avons reçu avec respect le décret suivant
de 1 ' i m p é ra t ri c e-r ége n t e : « Nous sommes à une époque où le gou-
vernement n'a pas encore repris toute sa vigueur d'autrefois. Les
difficultés actuelles sont encore très grandes. L'administration ren-
contre beaucoup d'embarras et le peuple ne jouit d'aucune tran-
quillité. La conduite des affaires à la capitale et dans les provinces
exige des hommes capables. Le Grand Conseil d'État est le pivot, le
centre autour duquel tourne toute l'administration, et dont dépen-
dent tons les officiers au-dedans et aii-debors.
4. «Au commencement, I hin, prince Koiing, et ses collègues
s'appliquaient à nous aider ; mais ensuite, contents de leur fortune,
ils n'ont plus pensé qu'à sauvegarder leurs honneurs. Dans ces der-
nières années, leur laisser-aller s'est accru de jour en jour, en même
temps que leurs dignités et leurs appointements. Souvent, lorsque
】a cour voulait faire des efforts et établir le l)on ordre dans l'État,
ils ont, par un aveugle attachement à leurs idées préconçues, refusé
de prêter sérieusement leur concours. Bien des fois déjà, ceux qui
nous donnent des avis ont exposé les vices de leur conduite. Les
mis ont montré que les ministres du Grand Conseil nous cachaient
la vérité; les autres ont dénoncé leur indolence et leur inertie ;
d'autres ont dit qu'ils se laissaient corrompre par des présents;
d'autres ont prétendu qu'ils ne connaissnient pas les hommes.
5. «Les lois qui régissent notre famille sont très sévères. Pour ce
qui est d'usurper l'autorité et de troubler le gouvernement, comme
il est arrivé sous les dynasties précédentes, ils n'oseraient }' penser,
et d'ailleurs les lois rendraient impossible l'exécution d'un tel projet.
Mais les fautes énumérées plus haut sont déjà graves et nombreu-
crescentibus, consuetudini obseculi
sunt quolidie magis. Sœpe, adstante
regiiecuriœexserendarum viriumetcon-
sulendi rectœadministi-ationi voluiUate,
errantes tenuerunt pncstitutas opinio-
11 es, nec volueriinL vero conalu prtes-
tare ope ram. Sa-pe jam, qui nos moiiere
(lehent, disserenlcs ex ordine,aIiiosten-
derunt illos occuleie et celare; alii iiidi-
carunt illorum supiiiam inerliam; alii
dixerunt sacra vasa non esse linteo
opcrta, (i. e., miiiistros donis corruptos
esse); alii dixerunt illos csecutii'e iii
cognosceiidis liomiiiibus.
委 Wèi. I 蛇十 î, I 靡十 mi.
Laisser-aller, inertie.
飾 Chèu. Orner, amplifier, dégui-
ser, couvrir d'une belle apparence;
couvrir d'un linge une offrande. 簠 ^
'不 1 ( 瀵書賈 -谊) Fàu kouéipôu 十.
Les vases sacrés ne sont pas couverts.
5. « Nostrie l'egiœ familiœ domesticaj
leges sunt valde sever*. Si agatur de
illa, siniit p riorum regiarum fainiliarum
tempore, usurpalione poteslalis et tur-
halione admiiiistrationis; illud est quod
non solum habere in aniino non aude-
rent, sed et certe cjuod leges non pate-
re n Lu r. Sed supi'adicta3 aliquot admissic
culpœ jam ncc levés nec pauCcC sunt.
Si lursus non corrigentes, fjuseramus
unice conari bénigne indulgere, quo-
modo sperabimus nos prosecuturos esse
conslitutoi'utn sapienliiim imperatoi um
ingenlia opera et tradita consilia? Pos-
tea imperator ipsemet gubernans, rur-
sus quoniodo poterit assequi ut optime
res componat?
238
EDITS ET MÉMORIAUX
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應
翁
所
事
書
賞
前
及
能
理。
G. « Si omniiio, ex accusiindum rela-
lioiiibus, singula vulgaiiLes ni one re-
ndus, statin] non possemus jam ratio-
11 G m habere cognation is el digiiilalis,
i)cc possemus iiululgen ter iilibatos ser-
■vare senes et vote res iniiiistros. illud
quoraodo esset quod region curite indul-
gentissimu admiiiistralio ferret facere?
Loquentes et cogitantes de ilia re,
maxima moveinur niiseratione.
f 挲 Wéi. Exlraoi'diiiaire, très gi'and.
? fiJ, Lie. Aclion méritoire, ulile ins-
Ululiuii, généreux, glorieux.
7. « Koung primi ordinis princeps,
I hin nomine, et consilii piivati praeses
Pao lun iuierunt munera longissimo
tempore. Pu ni re et corripere illos par
est severe. ludulgeiUer considérantes
alteruni esse niullis niorbis affectum,
alter 瞧 je la le proveclum ; tunc unice
iiiscribiinus ooruui pristiiios la bores,
ct ilhcsani servabimus eorum extremam
via 111 (i. c. vitaiii). I liin jubemus, da to
beneficio, rursus linquere lia^reditaiiam
in pei'peluum primi ordinis principis
(ligiiilatern, d on a re coinedeiuia primi
ordinis principis intégra stipendia,
au fer re omnia munera, et lollere bene-
ficio concessa dupla slipciidia; euni
do mi mane re et curare valeludiiieni.
Pao Jun jubemus, prislino gradu
( servato ), non exercere magislratum.
直 Tchëu. Droit, direct, sans de-
lour, sincere, juste, exact, convenable ;
CHANGEMENT DE MINISTÈRE
239
SCS. Si nous ne pensons qu'à loléi er toujours le mal avec indulgence
sans le corriger, comment pourrons-nous continuer les œuvres
gigantesques et suivre les plans de nos sages prédécesseurs? Et
quand remperciir actuel gouvernera \n\v lui-même, comment
arrivera-t-il à régler parlaitcnient l'administration ?
6. « Si nous publiions toutes les accusations qui nous sont venues,
il serait impossible de tenir compte de la parenté et de la dignité,
et d'épargner une flétrissure à des vieillards, à d'anciens serviteurs.
Ne serait-ce pas une rigueur opposée à l'indulgence de la cour? En
le disant, en y pensant, nous éprouvons la plus grande com-
misération.
7. « I hill, prince Ko un g, et Pao lu n, grand chancelier du Con-
seil privé, sont en charge depuis fort longtemps. Ils méritent de gra-
ves reproches. Mais, considérant que l'un est accablé d'infirmités,
et l'autre très avancé en âge, nous ne tiendrons compte que de leurs
services passés, et les épargnerons au terme de leur carrière. Par
une faveur spéciale, nous laissons à I hiii le litre de prince du pre-
mier rang héréditaire à perpétuité; nous lui accordons toute la sub-
vention allouée aux princes du premier rang. Il sera déchargé de
toutes ses fonctions, et ne recevra plus les doubles appointe-
ments qui lui étaient accordés par faveur. Retiré dans sa maison, il
soignera sa santé. Nous ordonnons que Pao lun conserve son rang
officiel et se retire des affaires.
8. (( Li Houng Tsao, assessem' (hi Conseil privé et président du
Tribunal des offices civils, remplit des charges dans le palais depuis
bien des années. Seulement ses aptitudes et ses connaissances sont
très bornées ; par suite, il ne gère pas l)ien les affaires. King Lien,
président du Tribunal de la guerre, satisfait aux devoirs ordinaires
de sa charge ; mais il n'est pas homme à combiner un plan et à prê-
ter secours dans un moment difficile. Que ces deux officiers soient
déchargés de toutes leurs fonctions, abaissés de deux degrés, chan-
gés de posies et appliqués à d'autres emplois.
9. «. Woung T'oung houo, président du Tribunal des travaux
publics, est entré au Grand conseil à une époque où les difficultés
coriiger, reprendre; être à son poste ;
précisément, seulement. 入 I Jôu 十.
Prendre son poste, entrer en charge.
8. « Consilii privali assessor el civi-
li 隱 officiorum Tribunalis pcieses Li
Houiig tsao in interna aula functus est
muneiibus multos an nos; sed est inops
dotum et pei/iUse, ita ut in ge rend is
rebus exhaustus labatur. Rei inili taris
Tribunalis prœses King Lien solummodo
potest pro sua parte fungi officio. Sta-
tuere consilium et prgestare opem, non
sunt ilia in quibus prgecellat. Arabos
jnbemiis liberaro omnibus muneiibus,
demiLlere duobus gradibus, et mu ta to
loco, adliibcre.
囿 I6u. Pare entouré de murs ;
connaissances pea étendues.
竭 Kië. Employer entièrement,
épuisé, à bout de forces.
職 Kiuë. Trélnicher, tomber. 竭 |
Être à bout de forces et tomber.
9. « Publicoruni operum Tribunalis
praeses Woung T'oung houo quum cœpit
sedere in sumrao regni Coi"ilio, tenipus
erat quo miilta eraut negolia. Conside-
2i0
EDITS ET MÉMORIAUX
ran les eum specialim non erexisse
album signum(i.e. non moiiuisse clare),
sed non ei tribuendam esse calpani ;
jubemus, dalo beiieficio, eum priva ri
nui n ère, relinqui in i m pion do officio,
recede re a sum mo rogiii coiisilio, riusus
ill lu k'ing kouiig (scliola) fungi olTicio;
ut osteixlamus discrelioiiem (in pœiiis).
行 走 Avoir ses ciilrées libres, trai-
ter d'aiïaires, prendre part aux a(faires.
10. « Regia curia, de supradicti prin-
cipis magnon 丽 {ue prœfectoruni cons-
taiili voluntato et geslis rebus, tacite
obseivaiis jam diu, cognovit eos profccto
difficile exserturos esse vires ; vere
limuit, ne admisses culpœ quo majores
fièrent, eo incurrerent pœnas graviores.
Propter hoc dignata est ostendere nilse-
ralionem el facere salvos, ac levi pœna
concessit ut punirenlur. P ri mu m, non
propter solili uiiias lapsus minuliaiii
rainorisve pruifecli un am se ri plain accu-
sationein, propere cognatum et regni
defeiisorem, magnosque prafectos l'ejo-
ciinus,amovimuset demisimusgrarlibus.
居 Kiù. S'ari'rter dans un endroit,
demeurer. | 心 Garder un sentiment
ou une résolution dans sou cœur, état
d'âme, disposition d'esprit.
振 Tchénn. Secouer, agiter.
f^s K'ién. Interroger un accusé,
ré pri mander, blâmer, ])unir.
眚 Chèng. Cataracte de l'œil ; faute
commise par inadvertance.
il. « In posterum, intra et extra
urbein régi am, prœfecti turn majores
得之 ®i 着加 恩革職 ® & 返 出: 車械處 • 仍在
毓慶宮 行走、 以示 區別。 朝 @ 於該王 大臣之
居 心 辦 事,. 默察 已先知 其决雞 振作、 誡恐貽
誤愈深 、則 藉 告 愈 言。 是以 曲示^ ^ 從 輕 予
§i 初不因 0 常 一 管 W 歡 小 臣 了疏 ^ 孰 遽
將親 藩大臣 投閒降 級也。 嗣 後內外 臣工務
當 痛戒因 t 各據忠 1 建 曹 者秉. 獻 替、 務
期 遠大。 朝廷但 察 其 、;- 不責其 ^苟 於國事
有; t 、無不 I! 衷嘉^ 倘有 n 戶. 敝^ 標榜. W
風、 假 ^ 濟 傾 軋 攻 ^si 甚 至 品 行 卑 g> 爲人
驅 1^、 就中 受賄漁 利, 必 當 立 抉 其 隱、 桉法 懲
治不 將此 通諭知 W 。欽 此
CHANGEMENT DE 腦 1STJ'':IŒ
241
étaient nombreuses. Il a eu le lort de ne j)as arl)orcr l'ctcfidard
(de ne pas nous avertir); mais il n'a pas com mis dul'aute particulière.
Usa ni d'indulgence, nous voulons qu'il soil seulement destitué, qu'il
coutin lie d'exercer les fondions de sa charge, soit exclu du (irand
Conseil, et remplisse comme au para va ni ses Ibnclions à l'école
impériale. Ou verra que nous punissons avec discernement.
10. ft Depuis longtemps nous avions observé en silence les senti-
ments et la conduite du prince et des ministres du Grand Conseil,
et reconnu quMl leur était certainement impossible de sortir de leur
inertie. De crainte que leur négligence, devenant tou jours plus gran-
de, n'appelât un châtiment de plus en plus sévère, nous avons voulu
par compassion les sauver, en leur infligeant une punition légère.
Ce n'est pas pour une faute ordinaire et sans gravité, ni sur une
dénonciation d'un petit officier que nous avons rejeté, éloigné,
abaissé un proche parent et de grands dignitaires.
11. « A l'avenir, tous les officiers, grands et petits, devront se
tenir soigneusement en garde contre le laisser-aller, et montrer
chacun leur fidélité et leur dévouement. Que ceux qui doivent nous
donner des avis, proposent avec équité les changements à faire, et
s'efforcent d'avoir des vues grandes et étendues. La cour ne consi-
dérera pas la forme, mais seulement l'intenlion. Tout ce qui pourra
servir à corriger u n défaut de l'adminislration publique, sera tou-
jours approuvé et accepté sans idée préconçue.
12. « Mais si quelqu'un avait en vue l'élévation, la gloire d'une
famille; si, sous apparence de bien public, il servait des intérêts par-
ticuliers, renversait, écrasait, attaquait, calomniait ; si, ce qui est
plus grave, il s'abaissait et se dégradait; an point de se faire le porte-
drapeau d'il n intrigant, de se laisser gagner par des présents et de
poursuivre un intérêt sordide ; il faudrait démasquer aussitôt ses
menées clandestines, et le pu nir selon les lois, en rigueur de justice.
Que ce décret soit publié partout, afin que chacun en ait connais-
sance. » Respect à cet ordre.
tuni minores conentur oportehit prriii-
teiilcs cavere ne obsequaiiîur pravèe
consueludini ( seu iiidulgeaiil lU'gliiicii-
li;e) ; quis(iue teneat lUlditak'm et siii-
ceritalein. Qui erigentes (.siguum) iiione-
buiit, juxta a'ijuilatcni pi'oponaiit
mu tunc] a, curent cogUare longiiKjua
et magna. Regia curia soIummoJo ins-
piciet eorum volunlaleru, non corripiet
00 ru m inodum. Si publicis rebus sint
uUlia (concilia ), nunquam non sine
prrejudicio probaos accipiet.
12. «Si esset qui, propter faniiliie
studium, propter alicujus honoreni et
gloriam, fingens servi re publicœ utili-
té ti, serviret pi'ivaUe, flejiceret, conte-
rcrct, agi^i'cdei'elur, faiso accusaret ; si
q uis eo (k'\ ciiirel ut, dij^'i)Ua【e ac liones-
tato sua (Icprcssa et nltjceîa, oss!'t nlio-
riim pi'a'cursur cl iiiiiii.^ter, ; ni i; 'lis me-
dium, acci|ii'i-cl (! cxiiisrarctui"
lucrum; ce Ile (jpui'lm'l slalim delogei'iî
êjusoccullacoiisiiia, (j\ Ici^ihus coL'i'ccrc
cl puiiiic, null coiiduiiare. Suniciiles hoc
edicluni, uliiiiuo 、'ul'u('n【, lU m—mu's nus—
caiil liDC. ') licvci'i'inki suiil Ikvc vt'iba.
濟 Tci. G 11 ù : ;! i 山' r, secourir, aiig-
m t iller, supiik'ci', coiili ibiiei-, c\i;culei'.
flD K'ing. Pii'iiu'rsrr, hoalovorser.
.''ifS K'iû. Chassci', avaiil-coui'eur.
IG
242
ÉDITS ET MÉMORIAUX
聖
仁
兹
'0、
故
用
m
在
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盛
禱
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要
親
深
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事
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s.
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白
王
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光
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緒
欽
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康
緒
參
宜
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m
務、
子
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十
此。
會
頤
十
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走.
訓,
各
錫
年
同
年
務。
遵。
等
本
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鈎.
豫
二
醇
國 :
此
惟
朝
御
莊
月
親
莊
月
不
敛
白
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史
誡
十
王
誠
十
得
垂
此。
設
m
趙
白
王
九
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白
四
已
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立
盛
爾
太
0.
太
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軍
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后
m
商
后
欽
深
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奏
等,
奉
辦。
奉
衷、
揆
奏'
俟
曰 0
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m
以
嘉
醇
本
皇
軍
時
來、
慶
親
曰
帝
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在
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向
四
王
親
處、
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年
不
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政
遇
十
宜
庶
有
不
王
月,
参
子
再
緊
13. K. S. 10 an. 3. mens. 14 die, reve-
renter acceplum Imperatricis benignura
decretum. 一 Summum regni Consilium,
occurreiite magni momenli re, jubemus
conveniens cum Tch'ouenn primi ordi-
iiis principe, I hiuen nomine, délibéra re
ot agere. Postquam imperator ipse ce -
périt regniguberiiacula, rursusedemus
benignum decreluin. Reverenda sunt
hit'C verba.
14. K. S. '10 an. 3. mens. 19 die, reve-
renter acceptum Imperatricis benignum
decretum. ― Hodie accepi priini adju-
toris Consilii 詹事府 Tchên chéufôu
Cheng lu, secundi adjutoris ejusdem
Consilii Si Kiiiii, censoris Tchao Eul
suenn ct aliurum lilleras, in (jull)us
dieu lit Tch'ouenn priini ordinis prin-
cipe m non de ce re ad esse et immiscere
se suiiiini Consilii negoUis: cuj usque
una m epislolam. Et accepi Cheng lu
JiLteras, qui refer t Kia K'ing quai'ti a nui.
deciino mense datum Jeun tsoung jouei
( Kia k'ing) imperatoris dociimentum :
« Ex quo nostra regia failli lia inslituit
summum regni Consilium usque nunc,
hucusque uullus ex omnibus pri n ci pi-
bus in summo Consilio resgessit. » Hu-
jusmodi res. Reverenda sunthœcverba.
庶 Chou. Tout, complet, grand
CHANGEMENT DE MINISTÈRE
m
13. Décret de rimpératrice-rcgcnle public le 9avril 1884. — Nous
voulons que, dans les affaires imporlanles, I hiueii, prince ïch'ouenn,
prenne part aux délibérations du grand Conseil. Quand rempereur
commencera à gouverner par lui-même, nous rendrons un nouveau
décret. Respect à cet ordre.
14. Décret de rimpéralrice-régente publié le 14 avril 1884.
Cheng III, premier direcleur du conseil de rinstriiction, Si Kiun,
second directeur du conseil de rinstruction, le censeur Tchao Eul
suenn et d'autres m'ont adressé chacun u ne lettre pour représenter
qu'il lie convenait pas que le prince Tcli'ouen n assistai ni prît part aux
délibérations du Grand Conseil. Cheng lu rappelle l'instruction sui-
vante don née par 1 empereur Jenn tsoiing jouei (Kia king), au mois
de novembre 1799: « Depuis que notre dynastie a institué le Grand
Conseil, jamais prince du sang n'eu a fait partie. » Respect à cette
15. La prévoyance de nos prédécesseurs s'étendait fort loin dans
l'avenir et leurs conseils doivent à jamais servir de règle. Mais,
depuis que j'ai la régence, vu les circonstances, il m'a é lé impossible
de ne faire entrer aucun prince du sang dans les affaires du grand
Conseil. Tous les officiers de la cour doivent bien comprendre que
je me sens dans 1 impo^>sibilité d'agir autrement, et croire à la sin-
cérité de mes paroles.
nombre, muUiUule, le peu pie, homme
d'une condiliou ordinaire. [ 子
(禮 燕義) 十 tzéu. Officier chargé
d'instruire IMiérilicr pi'ésoinplif. ||
I 十, I 幾 十 kï, I 十 hôu. Sur le
point de, presque, à peu près, à souhait,
heu reusemont, on espère, on désire.
設 Ché. Placer, disposer, mettre
en ordre, étaler, préparer, instituer,
établir ; faire une supposition, liypo-
llif'se ; supposons que.
'立 Lï. Être del)Out, se metlre de-
bout ; ferine, constant ; dresser, ériger,
étahlir, cousliluer, fonder, exécuh^r,
com meiicer; aussitôt, à ritistant.
諸 Tchôu. Nombreux, tous, plu-
sieurs, chaque ; dans, en, à, par; par -
liculo dubilative ou interrogative.
15. Augusta concilia allinent ad-Ion-
ginqua ; vere oportet perpetirn obsequi
eis. Scd, ex quo regnum pmcuro usque
nunc, perpensis temporum condilioni-
bus, non potui non uli cognalis adju-
loribus, qui ingreclientes se immiscè-
rent summi Consilii negoliis. In illa
necessitate, alise mentis meae sensus
debet esse cui ab omnibus nuJx pra-
feclis universim credatur.
'^! : Môu. Former un projet; projet,
dessein, plan, délenniiialion.
投 Kouéi. Mesurer, examiner, con-
sidère i', apprécier, esli mer, juger, con-
jecturer, deviner.
Tôu. Mesurer, mesure de lon-
gueur; loi, régie, régler ; mouvement
(l'un astre ; degrés ou divisions de la
circonférence, du baromètre, du ther-
momètre.... ; fois ; élendae de vue,
intelligence, talent, habileté, grandeur
dYime, générosité, libéralité, patience;
les actions ou la conduite d'im homme;
aller d'un lieu à lut autre; [):isser le
temps ; traverser IVau en barque. ||
Touô. Réfléchir, coiisidéi'er, oxanii-
ner, conjrclurer, esli mer, juger.
勢 Chéa. Force, puissanco, au-
torité, iiilluoiice ; iKilu ro, propriété ;
coiidilioii, état, silualijn, disposilion,
cuiili.^ui'alioii, cii'conslaiices, par la
l'oi-cp rnèine des clioses.
Leâng. Confiance, mériter cou-
liancc, avoir con (iance.
244
EDITS ET iMÉMORIAUX
16. Hajus m on si s décima q 簡' lo
die, ediclo jussi Tciroaenn [n iini onli-
nis princii>etii, 1 hiaen iiouiiiie, cam
omnibus sumnii Consiln mngiiis iniiiis-
tris couvenienlem delibeivire de rebus.
Rêvera de geslis a suiiiino Consilio iiia-
ximi niotnenli rebus dixi ; minime solitis
om ni bus rehus i^ciiornlini jussi euin
adesse et aim'ni pni'bore; et cerle iiou
possum eum ad alia delegare ofticia.
Tcifoueiiii prinii ordiiiis princeps, I
liiuen nomine, i le ru m itorunique rejocit
et rocusavit; lerrani pu 1 sans capite,
supplex rogavit. Tu m dignata sum
diligenter animos acldere, et monere,
quiim Imperator ceperit regni gubei-
nncaln, riirsns me daluram décret 議;
cœ|»iL ad hrcvc tem pus accipere nian-
datuin.
J7. In hac re dîffîcul tales et niolos-
tias in('as, vos oui nos prafecti, quonuHlo
puli'slis oimiino cogiioscei'e? Quod atti-
11 ol ad suiDiiii Consilii adniinistralionis
res, il lis f(uibus comiuiUUur hoc mu-
n us regiii uiinisUis non coiiceditur ut
rejïciaiit recuseiiUiue, lue spe et in en le
ut exunorent buineros, et ita un ice
( muiiia specialim ) coniniissa exseqiian-
lur. Hac vice diligenter doclosniouitosque
aillai regia3 oui nés prœfectos necessario
oportet reverenterobsequi supreniai vo -
lunlati, nec licet iiimiiim moleslos esse.
所共; É 本 月十四 g, 諭 A" 醇 親王架 謨與 諸軍機 ±
臣會商 事仵, 本爲; 車機 處辦理 緊要事 ft 而 1 一一 fn 益 1
尋 常諸 4! 概 Af- 與亂亦 歸不 能 另 派 差 氍 醇親王
謖 再四椎 辭、 碰頭懇 fé 當輕曲 加獎激 益 諭侯皇 é
親政再 降懿氣 始 暫時 翠命。 此中 委曲、 爾諸 e 豈 能
塞知耿 至軍機 處政甎 委任樞 id 不准徙 si 希圖湖
晁以 專責^ » 此次 劍切曉 »-在 廷諸臣 自當仲 m
上 a 毋街多 si 盛 晃等所 應毋庸 ai 欽 fc
叙命 辦埋福 建船政 大臣、 詹事府 少詹象 臣何如 0.
婉. 一
氣爲 法船猝 i 我軍航 壤廠氣 睦軍逮 H 抵 槊:^
兵 不 敢上 5^ 恭 s 馳歐 仲祈 . 1
r'ATAIi 丄 1': 1)1': FOU TCIIEOU
2.i.:
16. Par un décret du 9 avril, j'ai ordonné que I liiucn, prince
Tch'ouenn, prît part aux délibérations des minisires du Grand Con-
seil sur les affaires d'Elal. J'ai voulu pa lier des affaires iiii portan-
tes soumises à la délibération du Giand Goiiseil; je ne veux luille-
nieiit qu'il s'occupe des affaires ordinaires, et certainement je ne
pourrais lui donner aucune autre cliar|fc publique. I hiuen, prince
Tch'ouenn, m'a présenté ses excuses plusieurs lois, et frappant du
front la terre, m'a suppliée d'agréer son refus. Je l'ai encouragé, et
lui ai dit que, quand l'em pereur prendrait en main les rênes du
gouvernement, je publierais un nouveau décret. Alors il a accepté
une charge qui finira bientôt.
17. Vous, ministres, comment pouvez-vous connaître toutes mes
difficullés et mes embarras à cet égard? Quant à la charge de con-
seiller d'Etat, les ministres à qui elle est donnée n'ont pas le droit
de la refuser, pour se débarrasser d'un fardeau et ne s'occuper que
de leurs emplois particuliers. Cette fois, tous les officiers de la cour
nyanl élé bien avertis, doivent conformer entièrement leurs volontés
à la volonté souveraine. Qu'ils évitent de se rendre importuns par
trop de l'epi'ésentalions. Les mémoriaux de Cheng lu et des autres
n'ont pas besoin d'être examinés en conseil. Respect â cet ordre.
XXIII. BATAILLE DE FOU TCHEOU.
Rapport de Ho Joxi Tel King, directeur de l'a rscnal.
1. Votre serviteur Ho Jou tcliang, grand dignitaire préposé par
ordre de l'Em pereur à l'arsenal du Fou kien, second directeur des
études de l'héritier présomptif, prosterné à vos pieds, vous écrit
pour vous prier de lire ce rapport, dans lequel il raconte comment
la flotte française a subitement attaqué la nôtre, détruit nos navires
et démoli l'arsenal ; coinnicnt notre armée de terre a résisté plusieurs
jours de suite, de sorte que les Français n'ont pas osé aborder au
rivage.
Qune Clicng lu aliiq'je scripscrunt, ea
sunt de qui bus non expodit dcliberare.
Revere 11(1 a sunt h tec verba.
委 Wéi. Confier, déposer, qui lier;
être accablé sous le poids tlu travail,
de la maladie, de la soullVance...
曲 K'iû. Courbe, détour, être com-
me accablé sous un poids, peine., souf-
france, diniculté, embarras ; daigner.
矮 Wéi. Embarrasser, impliq uor,
compromettre; confier. 推 I T'ouèi. 十.
Refuser une offre, décliner une charge.
flîP Sié. Dételer, décharger, dépo-
ser, quitter, ùter.
XXIII. i . Regio jussu curans Fou
kien rei navalis admiiiistralionem
magims praîfectus, regni hfcredisstudio-
ruin sccuikIus rector, servus vesler Ho
Jou Icliang, genibus Oexis, scriliit, ad
assequeinluiii ), Gallorum naves subito
iiTuisse, nostra classis naves delelns et
ofliciiias hosas esse, terrestres copias
con li nuis die bus resistcnles coercuisse,
gallos milites non ausos esse ascondere
ill lUtus, reve renter sciiplis lilleris
propei'c iiarrandi, et démisse rogandi
rcgii iiUuilus, effoctum.
馳 Tch'êu. Courir, se liât or.
2i(>
EDITS ET MÉMORIAUX
2. Indignusego, quum Gallorum dux
Courbet, ducens naves plu res, aUerius
quinti niensis vigesimo secundo die,
venisset et stetisset in Ma fluvio, obser-
vasset et explorasset navales orticinas;
deiiiJe arcessens collegi Fou kien pro-
viiiciiB turn majores turn minores om iies
rolatas naves, qua illius tenentes cau-
dani (i. e. poiie sequentos), illi résistè-
rent, ita sperans nos imped il aros et in-
hibiluros. Servus, alterius quiiUi mensis
vigesimo sexto die et vigesimo nono die,
duabus vicibus, specialibus liLtoris p ro-
pe re nunliavi nostrarum et oavaliuin et
terrestiium copiarum defeiideiitium et
custodieiUiuui facta et condilionem.
隊 Touéi. Troupe de soldats.
艦 隊 Hièn touéi. Escadre.
駭 ou Chèu. Courir vite, aller
rapidement.
治 Pouô. Aborder au rivage, sta-
tionner dans un port, s'arrêter.
佔 Tch'én. Regarder, observer.
尾 Wèi. Quouo, extrémité, basse,
fond, dernier. 銜 | Hiên 十. Tenir la
queue, êlre derrière.
牽 制 K'iêntchéu. Tirer et retenir,
maîtriseï'.
Lôu. Terre ferme, chemin, six.
J 繽 十 siù. Au far et à mesure.
8. Quad rag in ta cliebus sequenlibiis,
s?epo, cum collega magno prrefecto
TcliaiigPei Hun aliisque, nostros milites
Gallorum navibusbortalus sum ut retis-
聖 讓 軋 竊 法 S- 孤歡 率 領 艦鼠於 S 五月 二. 十二
日、 稷泊馬 、江、 窺佔 ® 覼 隨調 集問省 大小各
輪船、 與 之銜尾 相拒, 以圖牽 a 於 閏五月
二十六 nhl 十九口 • 雨? ^専 a 馳報 我水睦
各軍防 守情形 。四十 日以來 * 迭與 會辦大 E
張佩綸 é 將吾 軍與法 船勉力 相待、 各截電
達 總 理衙 在 案。 六 月 二 十 五 六 等 ni 英 ^fK
兩提督 來閩商 勸法船 出口。 未有成 鼠隨泰
電 傳
諭 Jln5 以法人 如有蠢 1 卽行 攻裝 毋稍顧 al 等 因。
張佩綸 與臣勉 勵水睦 各將弁 益加嚴 預
備 戰事。 七月初 一 二兩日 茯,風 雨大作 ,1^ 宋
接總署 電報、 心珠焦 冬^ 初 111 日天忽 蜻 明。 未
BATAir.LK DE FOU TCIIROU
217
2. Le 22 du cinquième mois intercalaire ( 14 juillet), le chef des
Français Courbet étant venu avec quelques navires mouiller dans le
Ma kiang ( rivière ou canal de Fou tcheou ) et observer l'arsenal
iiiarilime, j'ai fait réunir tous les bateaux à vapeur du Fou kien,
grands et petits, pou r le suivre de près, le retenir et l'arrêter. Le
26 et le 29 du cinquième mois inlÉrcalaire (le 18 et le 21 juillet),
dans deux comptes-rendus spéciaux que j'ai envoyés à la cour
impériale, j'ai exposé à la hâte les mouvements et l'état de notre
armée de défense sur terre et sur mer.
3. Ensuite, durant quarante jours, avec mon collègue Tchang
Pei liiin et d'autres, j'ai souvent excité nos soldais à résister ensem-
ble à la flotte française. Nous avons fait connaître tous les détails
par le télégraphe au Ministère des affaires étrangères ; les dépêches
sont conservées dans les archives. Le 25 et le 26 du sixième mois
(le 15 et le 16 aoû【), l'amiral anglais et l'amiral américain, venus
au Fou kien, ont délibéré avec les Français et les ont engagés à
sortir du port ; les pourparlers n'ont pas eu de résultat.
4. Plus tard, nous avons reçu de la cour une dépêche télégraphi-
que, où il était dît que, si les Français remuaient, il fallait les atta-
quer sans le moindre égard, sans la moindre crainte. Tchang Pei
liun et moi, nous avons exiiorté tous les officiers de la flotte et de
l'armée de terre à redoubler de vigilance et à se préparer au com-
bat. Le premier et le deux du septième mois (le 21 et le 22 août),
jour et nuit, le vent souffla et la pluie ^tomba avec violence. N'ayant
pas reçu de télégramme du Ministère des affaires étrangères, nous
étions dans la plus grande inquiétude.
5. Le trois du même mois ( le 23 août), soudain le ciel devint
te rent. Omnia facta per telegrapliium
sigiiificata sunt re rum externa rum Tri-
bunali ; exslant litterœ. Sexti niensis
vigesinio quinto, vigesimo sexto aliisque "
cliebus, Anglo I- urn et Araericanorum duo
duces venerunt ad Kou kien, et délibé-
rantes hoflati sunt GalloruiH naves ut
exirent e porlu ; i 扇 cum effeelu deli-
beraruiiL
電 Tién. Éclair, électricité. I 線
十 sién. Fil télégraphique.
持 Tch'êu. Tenir un objet d'une
main ferme ; diriger, gouverner, régler,
modérer, maîtriser ; tenir fenn-e, demeu-
rer inéhraiilable.
-勸 K'iuén. Exhorter, exciter, encou-
rager, donner des avis, conseiller.
4. Deinde acceplum est lelegrapliio
traiisniissuin regium décret 画, ut, Galli
si veiTiiiuin instar ( stulte et le m ere)
se movereiit, stalim aggredienles percu-
teremus eos, sine iillo respectu aut
limore. Hujusmorli res ( decreto fprœci-
piebantur). Tchang Pei liun et servus
vesler horlali su m us navalium terres-
triumciue copiarum duces ac ti'ibunos
ut nui gis ac magis diligenter caverent,
et parafent ad pugnam necessarias res.
Se pli mi mciisis primo et secundo die,
diioluis diebus ac noclibus, ventus et
plu via ho men ter ingruerunt. Et non
accepcramus a rerum externai'um Tri-
bun a li telegraphicum nuntium. Aniino
eramus val de mœsli et anxii.
赢 Tch'ouènn. Mouvement cVun
inspcle, se remuer, peu intelligent.
1 爾 蠻 荆 ( 詩 小 m ) t éul Màn
king. Les barbares du midi se soulè-
vent, on selon d'au très, sont insensés.
5. Tei'liû inensis die, c se lu m subito
sereiium factum est. Wéi hora, accepi-
mus telegrapliio régi uni nunlium, quo
218
EDITS ET MÉMORIAUX
諭
知
往 互 被 紘 法 擊、 © 被 臣 先 令 法 刻
來 焚正 iïî^ 旋 回。 擊 登 發. 各 外 接
衝 忽 燬。 欲 未 卽 嗣 沈。 高 張 船 鄧 奉
撃 見 其開受 返法福 « 佩管議 電
力火飛 輪大去 e iïs 星 撺。 綸 m、 欽
戰。 起、 » 往 氣 隨 返 隨彼一 卽 不
逾^ 濟極, 前 叉至 S, 此面 行成、
時 行安爲 怕 上 廳 伏互飛 動 勢
二自 振法花 a. 前。 波 攻 傲 手。 必
被 焚。 威 iâ 廠 W 由 藝 , 各 忽 開
擊福 三遙前 s 廠新 半睦 聞戰,
沈、 m m 攻。 探擊中 兩 B$ 營袍因
一 51 在船 航返, 着輪; e 出聲與
被勝下 壤东究 弃仍久 。隊. 震張
焚 兩與不 保因開 È 楊一耳 。佩
燬。 m 法 行、 兩 袍袍中 武面法 論
其船 船隨商 小, 橫 歧 已 偕 旣 傳
110 tu m fiobat a Gallia? rerum extenmrum
Miiiisterio deliberatas coiuliliones
ellectu caruisse; consideralis adjunclis,
necessario incipionclum pug n a re. Itk'o
ego et Tchang Pei liun inisimus jussum
ad omnes naviuin duces ut stalim com -
ruinèrent pugnain.
未 Wéi. De une heure à trois heu-
res après midi; pas encore.
fi. Sulûto auditiis est lurmontorum
fragor tonans. Galli q un m priures iiice-
JHSsent, Tcliang Pei liiiii simul celeritor
jussit e lerresLribus stalionibus egre'li
cohorles ; simul niecum ascendit in
excelsum locnm ad danda signa.
M Tchénn. Brait du tonnerre.
禪 Houëi. Faire des ellorts, exci-
ter, agiter, faire mouvoir, faire signe
de la main. 指 1 Tchèu 十. Faire signe
de là main, donner un signal.
7. Postr] uam inter se climicassent
circiter dimidii hora? (sinensis) spalio,
lang ou iiavis jam pm'cussa mo rsa est.
Fou siang poslea fracta est. Fouo pouo
et I sin (luit! rolatne naves rursus per
medium Iluvii ramuin recede ni es redie-
riiiU. Dt'iiulo Galloi'um iiavcs rocesso-
rii i)t iisijiu' ill ofnciiiai'iun (、onsp('elum.
Ex ufliciiiis jnssinius nastros Iriluitios
iiiciperc adhibere tormenta, a latere
porculere. Paulaliin recedeiites abie-
runt. Dcinde rursus ascendentes pro-
gressai sunt; ilerum percussiB recesse-
l'Ullt.
BATA! f. LE DE FOU TCHEOIJ
2i9
serein. A une heu rc après midi, nous reçûmes un tclcgramiiie de la
cour, nous nnnonçant que les propositions du Ministère français
n'étaient pas acceptées, et qu'il fallait nécessairement commencer
les hostilités. En conséquence, Te hang Pei liiin et moi, nous
envoyâmes à tous les commandants des navires l'ordre d' en imager
aussitôt la bataille.
6. Soudain le canon se fit entendre. Les Français avaient pris les
devants et commencé ratlaque. Tchang Pei liiin envoya des exprès
à toutes les casernes porter l'ordre de faire sortir les régiments de
l'armée de terre ; en même temps il monta avec moi sur une hau-
teur pour donner des signaux.
7. Après une heure de combat environ, le lang ou fut atteint et
coulé à fond. Le Fou sing fut ensuite détruit. Deux bateaux à vapeur,
le Fou pouo et le I sin, parvinrent à revenir par le bras de rivière
qui aboutit au milieu de la rade. Les ii£i vires français allèrent se
placer en face de l'arsenal. Ils furent battus en flanc par le canon
de l'arsenal, el peu à peu se retirèrent. Ils l'emontèi'ent de nouveau ;
mais battus une seconde fois par nos canons, ils s'en allèrent.
8. En définitif, nos canons étant petits, les navires français n'ont
pas beaucoup souffert. Deux navires marchands, le Tch'enn hang et
le loiing pao, stationnaient vis-à-vis de l'arsenal. Au moment où ils
se préparaient à partir pour aller prendre part au combat, ils furent
assaillis de loin par les boulets français, brisés, mis hors d'état
d'avancer, puis brûlés et réduits en cendres.
9. Dans la partie inférieure du courant, le Fei iiin, leTsi ngan et
le Telle lin wei luttèrent tous trois contre les navires français. Tout
à coup on vit la flamme s'élever; ils avaient pris feu et furent entiè-
rement consumés. Deux canonnières, le Fou chenget le Kien cbeng,
allaient, et venaient, attaquant et combattant avec vigueur. Enfin
l'une fut frappée et coula à fond ; l'autre fut dévorée par les flammes.
攻 Kôung. Al[a(iuer, combatlrc,
blâmer, crUiiiuer; travailler, polir.
Jjv^ Chêu. Saison ; heure chinoise
équivalant à deux des nôtros; temps,
moment, époque ; ce, cet. 半 [ Pan 十.
La moitié d'une heure chinoise. ― {
I 十. Une saison, une heure, un ins-
tall I. peu de temps.
沈 Tch'énn. Plongé dans reaii.
8. Re peiuUis inspecta, (juia tormen-
ta nostra par va, Gallorum naves non
acceperunt gravia clam na. Quaî prias
stabant e regione ofticinaiTim, Tch'euii
liang et loung pao dua; mercatorum
naves quum pararent laxa re rotas, ut
eu nies col lid ere lit, fuei'iinl Galluru m
tormenliseminusimpt'litc€. Naves fraclec
non proccssei'unt ; deinde iiicensa.' ustie
sunt.
焚 Fênn. Brûler.
傲 Houéi. Feu ardent, incendie.
9. IllîC Fei iun, Tsi ngan et Tclienti
wei très naves qUcC erniit iii in feriori
fliiminis parte, eu in Gallorum navibus
in viceni dimicarunt. Subilo visa est
flamma ascendere ; oinnos se ipsa s
incenderiiiit. Fou cheiiy el Kien clieng
(1 110 tormpiilis iiistrucla navigia discur-
sabant, irruebant el percaUebant, aci'i-
ter pugnaljant. Elapsa una hora
(sinensi), uniim percussum m ors uni est;
alloriim incpiisum iislum est.
銜 Tch'ôung. Carrefour, se précipi-
ter, altaiiucr, envahir, olTenseï*.
250
EDITS ET MÉMORIAUX
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■10. Qu0p eraiitin interiori mari (i.e.
Ill portu) singuhe bellicœ naves, etquas
pa ra vei-a 111 u s i n ce ikI i a ri -At singulœ naves,
classiariorum volunlaiiorum mi I i lu in
Jigneœ riiunitiones, hujiismodi res, Gnl-
lorum naviQin Catling toi'mentomm
globis, instar pluviœ dense iiigrueiili-
Jjiis, brevi tempore o nines fuerunt de-
pulsae omniiio. Ilora turn erat chënn
liorse (inis. Nostri qui collocali defen dé-
liant Ma 、vei (Ma lluvii caudam) terres-
tres voluntaiii mililes, et ad Louo sing
(Capricoriii slella; v) fan am tormeiiLis
instrucli voluiitarii milites, latentes in
fossis, cum hostibus dirai cariint, usque
ad morlem noii recedentes. Galli, u ten-
tes collectif naNibus, simul percusse-
runl illisque resliterunt. Adveiiiente ioit
hovm fine, prim urn qnisque col legit
arma.
® Cha. Polite pluie. | 十 chêu.
Le t<;m ps que dure une averse, en uii
inslaiit.
塔 T'a. Tour élevée en riionneur
de Bouddha, temple de Bouchllui.
'11. Illo die acriler dimicatum est.
Noslrorum militum et niercatoruni rota-
te naves delete sunt no vein. Gal lorn m
naves etiam fuerunt a nobis percussce
et lœsœ. Qiiœ statim mei'sœ sunt turn e
mag n is lu in e parvis uavibus (hosliiim),
cuj-iis([ae generis una fuit. Ex illorura
niililibus cei'te fuerunt quidam la)si,
quidam occisi ; sed e nosli'is classicis
r'ATAI [丄 I': DE FOU TCIIEOU
251
10. Les navires de guerre que nous avions dans le port, les
bateaux incendiaires, les charpentes destinées à protéger les volon-
taires de notre nia ri ne, tout fut complètement balayé en un instant
sous une pluie de boulets lancés par les canons Galling des navires
français. Il était alors près de cinq heures après midi. Les volon-
taires de la garnison établie sur la rive du Ma wei et les canonniers
de la pagode de Louo slug coii]l)a〖tii'enl cachés dans les fossés, et
résistèrent jusqu'à la mort sans reculer. Les Français, ayant réuni
leurs navires, leur tinrent tète. Un peu avant 7 heures, des deux
côtés on commença à cesser le feu.
11. Ce jour-là la bataille fut terrible. Nous avons perdu neuf navi-
res, tant de la marine militaire que de la marine marchande. Les
navires français ont aussi été endommagés par nos canons ; deux ont
disparu à l'instant dans les flots, un grand et un petit. Parmi leurs
soldais, il y eut certainement des moiis et des blessés ; mais il y en
eut encore un plus grand nombre parmi les soldats de notre marine.
Il y en eut aussi parmi les soldats de noire année de terre. Nous
n'avons pas encore eu le temps de recueillir tous les renseignements.
12. Le 24 au matin, quatre navires français allèrent se placer en
face de l'a rs en al et leurs batteries l'attaquèrent vigoureusement.
Les régiments des volontaires du préfet général Fang Hi un, quittant
la rive du Ma wei, allèrent se placer entre deux collines, à gauche
de l'arsenal ; et les deux bataillons du colonel Houang ïch'ao k'iuii
occupèrent de nouveau le pied d'une colline derrière l'arsenal.
Aidés par le régiment de Fou Tsing, ils résistèrent à l'ennemi de
toutes leur forces. Les Français, faisant tonner leurs gros canons,
brûlèrent la moitié de l'arsenal et de la résidence du direcleur. Nos
soldats leur répondirent et soutinrent l'attaque avec les canons
Krupp, avec les fusils chinois manœuvres par deux hommes et avec
les fusils européens.
13. Le soir le bruit se répandit que Courbet avait été blessé par
turn laîsi lu m occisi fuerunt plu res. E
teri'estiihus coliorUl)us eliam fuerunt
tuin ki'si lu 11) occisi niilUes. Brevi tem-
pore non poluimus inquirendo omnia
cognoscere.
12. Mensis quarto die mane, Galli
vocli quatuor naviljus iveruut ad oflîci-
iiai'um atUeriorem partem ; ordinalis
torinentis, vehementer iinpelieruiit.
Faiig Him] ( prafecli gencralis ) cohor-
tum tnilites voluntarii a ! \!a wei migran-
tes, sedem fixeruut ad oriiciiiarum sinis-
tra m in collis anfraclu. Flo nan g Tcli'ao
k'iun ( (lucis militai is ) duic cohortes
rursus sedem fixe runt in ofQcinarum
posteriori parle ad collis radices. Cum
Fou Tsing posteriori cohorte inviceni
adjuvantes, loUs viribus veliementer
restilerunt. lllis per magna to rm en la
voheineiiter perculienlibus, officiriarum
et pi'cptorii diinidia [mvs usta est. Nostri
milites, u le nie s Krupp lerreslrium
copiaiTim tormentis, necnon et latis a
duobus hominibus scloppis et f uropœis
scloppis, respondentes illis resliteruiit.
排 P'ài. Disposer, ranger, rang.
)è laô. Rein. 山 j Bande étroite
qui unit deux montagnes.
絮 Tchà. Lier, agencer, demeurer
te m poraii'ement.
13. Adveiiiente vespere, auditum est
Courbet eliam fuisse a nobis globo
252 EDITS ET MÉMORIAUX
percussum Icosiiniq ue ; rursus videntem
nostras copias lirniilcr ciislodire, in de
non ausum esse asccmlere in ripa m ;
tum, rcdudis iiavil)as, ancoras jecisse
ad l'ouo sing- tun'iii] imam.
14. Meu>is quiiilo die, Gallorum
majores rolatiiî naves octo et minores
roialîo naves sex solvcntes iverunl ad
înferiorei)) flumiiiis partem. Certe est
migralioad oppugnandas sin-^iilasarcos.
Non cl uni pra^.videtur utri supcraluri, utr
supei'andi siiit. Poslquain iiiq uireiido
clare novo ri m us rerum sUUiim, rur.su. s
niiltemus p rope ru m nunliuin.
ï:Z Ilao. Nom, signal, particule
numérale des balcaux. || Haô. Crier.
游 lôu. Aller à la nage. floUer sur
reau, se promener, s'amuser.
15. Hac vice Gallorum dax, utens
tolls viribiis, im peliit Fou kion provin-
ciam. Nostra navales copiai, naves
quaiinis parvcT et duces imperiti, ta m en
conalcC sunt suslincre et re[)('llore. Plus
niense, diu noctuque diligenter custo-
dierant. Mililum vires tVactce erant.
Qua mohrcin pUiribus \ icilms !' ogaverani
ut iiavt's vo ni IX' ni et a uxiliarciitur. Val île
lirnoiidum eral ne rerum a p parens sta-
tus huniilis essot liostes quoiii in iilili-
tatem vertercMit. Eteiiim Gallis iniqua
violenlia et fallacia in natu ram verte-
ni ni. Omiiino ausi sunt non monere et
aggredi, agcre si e ut pirataB, negligere
oriicia qua m maxime.
M 吾 軍 力 ft.「 遂 不敢登 岸, 後 收泊羅 星塔下
初五日 、法大 輪船八 1 小輪 船六^ 開赴下
g 必係移 攻各; g & 尙未知 勝氣; 侯 採明. 情
^再行 馳報。 此次 法將; S 全力圖 a 吾水師
船小將 風猶勉 力支待 wfe 月餘 晝孜嚴
兵 力 已疼故 s 次 請 船赴 É 深恐情 見勢飙
s 敵 所 乘 乃 法 人 橫 詐 性 .s^ 竟 敢 不 告 而
^行 同海: a 無應 至化臣 目聲各 船戰^ 未
由 援手。 ig5 日 ® tf 弁 氣 、泅 水得生 者, 0 皆 焦
頭 析氍慘 一.^ 堪 一一一一^ 現 既一面 鈴 資 養 氟設法
撫 自歡 一 介書生 不能孰 ^前 驅力遏
兇 歡叉不 能擊楫 赴敏與 惭對將 +i
悲 憤道; 鳳且船 廠係臣 尋宽 叉不能 力穩保
BATAILLE DE FOU TCIIEOU
253
un de nos boulets. Voyant que nos soldats gardaient bien la cote, il
n'osa pas aborder ; il alla mouiller auprès de la pagode de Louo sing.
14. Le 25, les Français avec huit grands navires à vapeur et six
petits, ont descendu le courant ; ils vont évidemment alkiqiiLT
chacun des forts. On ne peut prévoir de quel côté sera la victoire.
Quand nous aurons des renseignements ceiinins, nous enverrons
en toute hâte une nouvelle dépêche à la cour.
15. Cette fois l'amiral français a attaqué le Fou kicn avec toutes
ses forces. Notre armée navale, avec des navires petits et des offi-
ciers peu expérimentés, a néanmoins fait des efforts pour résister.
Durant plus d'un mois, elle avait gardé la rade avec soin jour et
nuit. Les forces de nos soldats étaient épuisées. Aussi avais-je
demandé plusieurs fois des navires de renfort. Il était bien à craindre
que l'ennemi ne profitât du mauvais étal de nos affaires. Chez les
Français la violence et la fourberie sont devenues ime seconde
naliirc. Semblables aux pirates, ils ont porté le mépris des con-
venances au point de nous attaquer sans nous avoir avertis.
16. Votre serviteur a vu de ses propres yeux tous nos navires
périr dans le combat, et ne sait ou chercher du secours. Il a vu
durant plusieurs jours nos troupes bal lu es et taillées en pièces ; et
les hommes qui se sont sauvés à la nage, ont tous la tête brûlée ou
les bras cassés. Ma douleur ne saurait être exprimée.
17. A présent que nous avons fourni aux blessés les choses
nécessaires et pris des mesures pour leur donner des soins ; voire
serviteur considère que lui, pauvre pelil homme de lettres, n'a pu
s'élancer en avant, le bàlon de combat à la main, pour arrêter les
lances sc(}】éi'ates de nos ennemis ; qu'il n'a pas été non plus capa-
Ijle d'aller à force de rames combattre avec les siens et partager
leur sort. Il en rougit en face des o [fi ci ers et des soldais. Son
cœur en est accablé de douleur et de dépit.
、疲 P'î. Furcos épuisés.
糾 i Tchôu, Tch'cu. Coudre ; abais-
sé, (U'cliu, 1 uiiié ; aliaisser, dégrader.
IG. Servus ociilis vidit on—mes naves
in cerlainiiie delelas, nec est un de
veniaiit adjutiices inanus. Coiilinuis
diel.ius, ( vidil ) devictos miililatosfjue
duces ac niilik's; el qui natando serva-
runt vilain, similiter omiies usto capite
fraclisve bracliiis. Uolor meus non
potest verbis exprimi.
弁 Pién. Bonnet, casque,''' polit
officiiT militaire.
徊 Siôu. Nager.
17. Nunc postqiiam, ex una parle,
prîebuimus res necessarias vulneratis,
et adhibuimus raliones foveiidi solandi-
que ; servus, secum recogitat se par-
vu lu m scliolaslicuiii non potuisso, capta
liasla, ante alius prtccurrere et vi iiilii-
bore "d'aiias liastas; et non poUiisse,
agilando mmim, ire et [nignare c 画
suis eadein sorte. Pu dore erubescit
coram ducibus et luililibus ; dolor et \n
seipsuin iiuligiialio impk'nt an i mum.
^ Chôu. Bàloii ; arme ancienne de
forme octogonale, composée d'un fais-
ceau de verges ou fie latles, et servant
à repousser les ennemis.
介 Kiài. Liiuilt', aider, très petit.
Il Kiài, Kià. Cuirasse. .
憤 Fénn. S'indigner contre soi-
même en voyant qu'on iia pas atteint
soû but, et l'aire de grands ellbrls.
254
EDITS ET MÉMORIAUX
ill. T'iên. Com bier un fossé, rem-
plir, bouchoi*, ajouter, suppléer, com-
pléter, compenser, rtMuire, remlj 画' -
ser, payer; facile, favorable.
齊 îng. Poitrine; recevoir; èlre
nommé à une charge, ^voir la chai'ge
(le ; repousser par la. force des armes,
attaquer, doiDpler.
18. Preeserlim, navales officinae per-
linebant ad servi spéciale officium ; et
non potuit efficaci ratione protegcre et
servare, eo ut fucrint a Gallis infestalcC
ol (lirtil.T. Adniissa culpa cerle maxima
est. ( jtiisculane liin osl me rogare dé-
cret a m ut ill priniis l radar Tribu nali
ofliciomm civilium, q uod doli béret do
sentenlia; ol do vulneratis et mortuis
ti'ibuiiis et militibus, (régi a caria) ^inat
me ex online inspicert;, recoguoscere,
el lillcris postulare larga miserationis
bénéficia, ad addendos niililibus
animos.
勵 Li. Faire des efforts, exciter,
cncouriiger.
现致 @ 法 所 聽 if s 咎 實 深。 應 請
# 先 行 交 鄧 議 處" 其傷 亡各弁 氣 容臣 ^f; 第查^
奏 請 優雌、 以勵軍 "再船 廠續水 法事未 吾无師
船護 耿勢誡 孤危。 當俟 法船出 口" 料 撿一 切分 S
奏 1- 辦 氣翻將 現在大 概情敢 & a ^ 伏
皇太后
皇上 聖&謹 .
敛 0 會 辦 福 海疆事 宜 * 翰 林院侍 講. 學 t 臣張 佩綸
氣 爲 馬尾水 軍 失 龍 請
ff 嚴 議 逮問治 仲祈
BATAILLE DE FOU TCIJEOU
255
18. L'arsenal maritime était spécialement confié à mes soins.
Je n'ai pas su pourvoir à sa défense, el il a élé dégradé, délruit
par les Français. J'ai vraiment mérité un grand châtiment. Je dois
vous prier de me livrer d'abord au Tribunal des offices civils,
afin qu'il me juge et décide de mon sort. Pour les soldats morts
ou blessés, veuillez nie permettre de faire une enquête suivie, et
de solliciter de gra ndes récompenses, afin d'encourager l'armée.
19. A présent, devant l'arsenal et sur le rivage, les Français
n'ont pas terminé leurs attaques, et nous n'avons plus de navires
pour nous défendre. Tout secours nous manque et le péril est
ex l ré me.
20. Quand les navires français auront quitté le port, nous exa-
minerons la situation ; nous enverrons des informations complètes
et détaillées, et nous proposerons les mesures à prendre. Pour le
moment, je me contente d'exposer à la hâte et en résumé l'état
présent des affaires, et supplie hiinibleinciit l'Im péralrice et l'Em-
peicii r de lire ce rapport. Lettre respectueuse.
Récit de la bataille de Fou tcheou écrit par Tel i au g Pei liun.
21. Votre serviteur Tchang Pei liun, commissaire impérial
adjoint aux officiers chargés de détendre la côte maritime du Fou
kien, professeur à l'école des Han lin, vous écrit à genoux pour
pous prier de lui infliger un châtiment sévère, après délibération
du Tribunal, à cause de la défaite de notre armée navale dans le
Ma wei, et pour vous supplier humblement de lire ce rapport.
10. Prgeterea ad navales officinas et
liltus maris, Gallomm res n on d util Onita
est. Nos non ha be mus bcllicas naves ad
pi'olegenduni et adjuvandum. In liac
coiidilione, vere auxilio desliLuli peri-
clilanuir.
孤 Kôu. Fils qui a perdu son père;
seul, délaissé, sans secours ; terme
que les princes employaient pour se
désigner eux-mêmes. | 十 fou. Ne
pas payer de retour, rendre inutile.
20. Post(|uain Gallomm naves exie-
ri n t ex oslio, curabimus iiispicere, et
omnia siiigulalim mintù 山 imus clare,
ul deinde res coniponaulur. Attente
pra'senlium su in m a m lei'uin revei enter
scripUs lilteris propere eriarravi; pros-
tratus rogo ut iQiperatiix et Imperator
inspiciant. Reverenter scripsi.
當 Tàng. Il faut, il convient; avoir
la charge de, prendre soin de, gouver-
ner; être cnpable, être digne; égal,
propoi'lionné; tenir la place de, èlre
considéré comme ; dans ; alors, quand.
俟 Séu. Attendre, différer; jusqu'à,
qua 11 il. 當 I Quanti, après que.
21. Regius legalus, qui consocialus
carat de iis qusp ad Fou kien marilimre
ovdi defeiisionem expediunt, Han lin
se ho he explanalor, servus Tcliaiig Pei
limi, genibus flexis, scribit ad ( asse-
qiieiiduin ), in Ma wei ( fluvio) classe
superala, roi;aiicli decreli ut Tribunal
(lislricte deli béret et dam nans slatuat
Ijœnain, ac démisse postulancli regii
iutuilus, effect uni.
2"2. Ego iiKiigiJus servus, quum
Galloiuni dux Courbet, utens rotatis
navibus, veclusingressusessetin Ma wei,
et observans explorasset navales offi-
cinas, alteiius quiiiU mensis vigesimo
octavo die, servus ipse, educlis Houarig
25G
EDITS ET MÉMORIAUX
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Tch'ao k,imi diicis d uabus colioriihus,
constili ad dofenrleiid uin Ma wei. lllo
tempore Gallorum iiavos non eraiU iiisi
quitif] ae. Noslrla^ cvnnl Jaiig ou el (iu:e
wifscœ imic'dlaj, in sum ma, 1res nuvr's.
Staliui llu Jou Ichang Tclicnii et
Fou pouo moveiis rcduxil. Tchang
Telle u louiig eliain cuni Ki;i iun et Tsi
ngan venit auxilialui'us. Nostrarum co-
piarum nominis vis erat pauliiliim firm a,
23. Galli tune addideruut magnas
bellicas rotatas naves duas et torpedini-
bus instructas naviculas duas, qua3
ingressrc in osliu m, nostris proximal
slelcrunt, S("'vlis veslor rogavit ut pi ius
ai!.ui'f'(l('remur, rogavit nuiUiuni auxi-
liuii] ; jiec obliauit. Coiialus suin uteiis
I si II et Fou siiig duahus parvis navibus,
et inercatoruin cynibis qiui? passim sta-
bant, rotin ore et inhibera hoslcs.
21. Usque ad sexli niensis vigesi-
muni diem, naves erant fere pares
(numéro). Sed nostra parva\ illie magnae;
nostra débiles, illiB firiiiae. Sexti niensis
vigesimo die praterito, illi, simul in Ira
et extra oslium, semper habuerunt duo-
BATAILLE DE FOU TCHEOU
257
22. L'amiral français Courbet étant entré avec des navires à
vapeur dans les eaux du Ma wei pour examiner l'arsenal maritime,
le 21 juin, votre serviteur, à la tête des deux bataillons du colonel
Hoiiang Tch'ao k'iim, alla en personne prendre position pour
détendre le Ma wei. Alors les Fiançais n'avaient que cinq navires ;
nous en avions trois, le lang ou et deux mouches. Aussitôt Ho Joii
tchang fit revenir le Tchenn wei et le Fou pouo. Tchang Tcheu
toiing avec le Fei iiin et le Tsi ngan vint aussi à notre aide. Nous
avions des forces assez imposantes,
23. Les Français amenèrent en plus deux grands navires de
guerre à vapeur et deux torpilleurs, qui entrant dans la rivière, nous
serrèrent de près. Voire serviteur demanda plusieurs fois à la cour
impériale l'autorisation d'engager la bataille; il demanda du ren-
fort. Il n'oblint rien. Avec deux petits navires, le I sin et le Fou sing,
et avec les bateaux marchands qui stationnaient çà et là dans la
rade, il s'efforça d'arrêter rennemi.
24. Jusqu'au 15 août, les navires étaient à peu près en nombre
égal de part et d'autre ; mais les nôtres étaient petits et faibles, ceux
de l'ennemi étaient grands et solides. A partir du 10 août, les Fran-
çais ont toujours eu, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la rade,
douze ou treize navires, qui entraient et sortaient, se mouvant
avec la plus grande facilité. Nos troupes n'avaient que sept navires
de guerre et deux canonnières. Votre serviteur était inquiet.
25. Je dis secrètement à nos officiers que dans la guerre il ne fal-
lait pas dédaigner d,emplo3'ei、 la ruse, que dans un combat sur mer
la vie était encore en plus grand danger que sur terre. Je voulus de
nouveau donner l'attaque. Mais tous nos officiers qui, la nuit, en
altendant le jour, avaient reposé sur leurs boucliers, les uns plut de
quarante jours, les autres au moins vingt ou trente jours, ava|ent
Ions 】es yeux caves, le visage blême et défait ; leur état d'épuise-
ment excitait la compassion.
26. De plus, des navires anglais et des navires américains vinrent
se placer derrière les navires français. Les conseils les plus admira-
bles, les plans les mieux com binés ne pouvaient plus nous être d'au-
CLin usage. Je savais bien que nous n'étions pas de force à lutter.
q ni diulissiine, quinqnaginla amjilius
dielius, qui n-iniiio Icnii'Oro, "一 Ui
trigiutave diclius, (niiiirs vultii ociilis-
que velul sicciilis, l;;l:ore labueiant
niiseinnduni iii mod uni.
2(1. Adilalurtiuod Anj-li et Amcricaiii
veiiicîilcs iia\ilius, rialloriim a lergo
sieici uni. ilii'a coiisilia, ;! l'caiia stra-
Uip'maUi ncn iuii|)!iiis polciaiil adlii-
lîi.'i i. Scrviis sci('l)al nos iioii pares esse
( \ il iliiis ). SlmI ml qiuî! reliai uni auxiliuin
non t'iat lioi'la ; ad rc
deciin tredecimve uaves, qure egredien-
les et iiigiedienles niovebaiilur vivide
et commode. Contra nosti-e copiœ tune
non liabebant nisi bellicas naves septeni
ft lurmcnlis instructas naviculas duas.
Servus vester ideo erat anxius.
25. Secreto monui omnes duces,
uteiiles arinis non respuere dolos, in
navali pi'selio magis contendere de vita.
Volui rursus adhibere aggrediendi ratio-
iiem; sed omnes duces, capite reclinato
in clypeum, expeclarant (lilucul 漏,
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258
EDITS ET MÉMORIAUX
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船。
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7、。
如
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各
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級
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觀
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retro
non
erat
\ia.
Censui m 6
omnesque duces ad fidelilatcm et tlovo-
tionem inviceni excilandos et horlan dos
esse, et nihil amplius.
27. Saperiorb mensis vigesimo octa-
vo die et hujus mensis primo die, tele -
graphio nunlialum est posse fieri ut, re
mutata, arma ponerenlur. Intra sexti
mensis ultimam decadem, Americano-
rum dux colloqucns cum Ho Jou tchang,
de compositione statuenda monuerat.
Vectigalium curator Kou la ko litteris
monuerat ducem nostrum. Eliam erant
以 二廿, 画 月月援
手 大其告 下二無
書雨事 督旬、 十
飭 如 則 臣, 美八 S
m 注, 嚴。 叉提 g 、後
替風 ^ 有 督及無
駕 勢亦英 晤 本 路。
%% m 知 提何月 惟
機烈, 其督 如初與
合 初' 意、 英 瑋, 一 諸
力, 二而領 以日將
有 日無事 • 調 s 以
初 子如欲 處電忠
三 孜、 與 調 告。 報, 義
日初 國處^ 可相
風三窣 :2: 務覆激
定. H 制 說. 司按 1/
法 黎 何。 其賈也 。而
必亂 初辭雅 當已。
"一 甚格 六 前
Anglorum ducis et Anglorum consulis,
qui cupiebant composiLioncm slatui,
dicta. Eorum verba erant valde niîLia ;
proposU:e res vero dura. Servus vester
eliam iiovil coruni nientem ; nec poterat
regno rosi stère et arbiLrium imponere.
Ngàn. Mettre la main surun objet,
comprimer. | 兵 Déposer les armes.
然 如… 何 Ne pas pouvoir.
28. Mensis primo et secundo die,
maximus imber cecidit quasi defluentes
rivi, et venli vis fuit vehemenlissima.
Secundi diei hora undecima nocturna
BATAILLE DE FOU TCIIEOU
259
Mais nous n'avions de secours à attendre de nulle part, et la retraite
nous était l'ermce. Je pensai que le seul parti à prendre était de nous
exhorter les uns les autres à la fidélité et au dévouement.
27. Le 18 et le 21 août, le télégraphe annonça que 】a paix pourrait
se faire. Vers le 15 août, l'amiral américain, dans une entrevue avec
Ho .lou tchang, avait parlé d'accommodement. Le directeur des
douanes Kou la ko avait écrit à ce sujet à noire général en chef.
L'amiral et le consul anglais avaient aussi exprimé le désir d'un
arrangement. Leur langage était empreint d'une grande douceur;
mais les conditions proposées étaient très dures. Je compris leur
pensée. Mais je ne pouvais pas forcer la main à notre gouvernement.
28. Le 21 et le 22 août, la pluie tomba comme par torrents et le
vent souffla avec fureur. Le 22, à 11 heures de la nuit, et le 23, au
point du jour, j'écrivis de ma main à tous les commandants de nos
navires de se concerter et d'unir leurs forces, parce que le 23, si le
vent cessait, les Français, assurait-on, feraient la sottise de remuer.
29. A une heure après midi, le canon français commença à gron-
der. J'ordonnai à nos troupes de terre de former leurs bataillons,
d'occuper les collines avec leurs petits canons, et de croiser leurs
feux avec ceux de nos troupes de mer. En même temps, je montai
sur une colline avec Ho Joii tchang pour observer le combat.
30. D'abord, ce jour-là, les Français profitant d'une forte marée
et d'un vent favorable, étaient entrés avec rapidité clans la rade. Un
grand navire ayant donné le signal en tirant un coup de canon, ils
attaquèrent nos troupes avec fureur. Nous étions convenus que nos
navires à vapeur attaqueraient ensemble les navires français qui
remonteraient le courant, et que nos navires à voiles avecles bateaux
marchands entoureraient, attaqueraient et arrêleraient ceux qui
descendraient le courant.
31. Les grands navires français é【rmt entrés, six d'entre eux
retinrent dans la partie inférieure le Tchcnii wei, le Feiiunetle Tsi
et lei lii diei diluciilo, sorviis vester,
sua n;aiui scriplis liLleris, jussil otiines
na\iiim duces coiifoiTo consilia et con-
jurigere vires; ( monuit ) esse, si tertio
die voulus cessarct, Gallos profecto
slulte se nioluros, uuritiuin.
29. Posl meridiem liora prima, Gallo-
ru m lormentoi um fragor ortus est. Scr-
\iis vesler simul jussit terrestres copias
componere turnias, et u ten tes parvis
lormenlis, conscendere colles, ut cum
navalibus copiis invicem responderent.
Simul cura Ho Jou tchang ascendi in
collis verticem ad spectandam pugnam.
30. Ut res ex origineretcxam, i'io die
Gain, utenles maris aestu magno et vento
secundo, ex ostio celeriter ingressi
eraiit. Una magna navis intonuit tor-
nieiito ill signum. Acriteraggressi sunt
nostros milites. De nostris navibus, ini-
tio statu lum erat ut utentes singulis
rolatis, simul aggrederemur Gallorum
ascendentes adverse fluraine singulas
naves, et utentes solitis navibus ac
mercatorum cymbis circum venientes
aggrederemur, retinereraus et inhi-
beremus illorum descendentes secundo
flumine singulas naves.
綠 luên. Commencement, remonter
à l'origine d'un fait.
31. Galli magnis navibus ingressi,
tum scx navibus iiilerceperunl Tchenu
260
EDITS ET MÉMORIAUX
不
能
上.
皆
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法
船,
及
所
流
下,
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跟
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携
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- 置 .
船
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則
爲
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雨。 雙
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去
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所
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所
m
沒
答,
近
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水,
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河
牴
m
卽
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逆
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火
波
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wei,
Fei in
n et Tsi ngaii
in parte infe-
還 波
袍 鐡
Z 船
大
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所
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各
中
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駛
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歧。
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上
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已
沒。
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下
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船.
不
敵。
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丽
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船
及
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船
繼
沈
燬。
伏
波
新
亦
中
返
他
船
亦
皆
桅
斜
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洞。
奈,
船
大
小
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返。 圍
雨 攻
用
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待
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船
船 船.
合
攻
武。
駕 山,
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英 楊
m 武
m 已
甚 爲
靈, tu
放 魚
袍 雷
亦 所
捷、 碎。
m 法
riori ; el quiiique magnis I'otalis unaque
torpedinibus insh'ucta cyiuba siinul
^iggressi sunt lang ou. Quuin servns vrs-
ter perveuit ad collem, tunc laiig ou jam
erat liusliuu] torpedo qua m fregcM'at.
32. Galloruni naves cœperunt cir-
cumvenire et inipetere Fou sing. Huj us
navis du\ TclVenn Ing vertens detorsit
earn mira celerilate, intonuil torment is
et velociter; ebrii instar furens, pugna-
vit, nec recessit. Dua3 muscae naves tor-
jTjentis adjuvantes percusserunt. Invi -
cem resliterunt ad cluas horas. Una
inagna (hosUum) na\is percussa g 1 obis,
recédons fugit. Aliaruin uaviiuii eliam
omnium niali inclinati ei'ant, antennie
perfossa*. Sed quid poteramus? Naves
inagnitudine niniiuni disla ban I; numéro
non era ni pnrcs,
33. Teai poiis puncto, supradicta
navis { Fou sing ) el diui^ niusccC navi-
CLike, invicem succedenles, submersaî
aut combustêc suul. Fou pouo et I sin
etiain ambcii globis percusscie, currentes
ascend erunt per medium lluvii ramum.
Tunc noslrse in superiori fluminis parte
naves jam non erant.
lUTAlI 丄 E DE FOU TCIIEUU
2G1
ngnn. Cinq grands navires à va peu r et ii n {crpilleiir attaquèrent
ensemble le lang ou. Quand j'atteignis la colline, déjà le lang ou
avait été mis en pièces par une torpille.
32. Les navires français se mirent à cerner le Fou sing. Le com-
mandant Tch'enn Ing vira de bord avec une agilité merveilleuse, lit
u ne décharge avec rnpidilé et coml)atUt avec fureur sans reculer.
Les deux mouches avec leurs canons raidèrent à tenir têlc à l'enne-
mi. Après deux heures de combat, l'un d es g ra n d s n a v i l'e s e n n e m is,
atleitil par les boulets, se relira en toule h à le. Tous les autres navi-
res français avaient aussi leurs mâts inclines et leurs vergues tra-
versées par les boulets. Mais que faire? La disproportion était trop
grande et pour les dimensions et pour le nombre des navires.
33. Bientôt le Fou sing el les deux mouches furent submergés ou
brûlés. Le Fou pono el le I sin furent aussi atteints par les boulets,
et re 111 o nièrent le bras de rivière qui aboutit au milieu de la rade. Il
ne nous restait plus de navires dans la partie supérieure.
34. Dans la partie inférieure du courant, les Français avaient un
navire cuirassé, à deux mâts et à trois cheminées, le plus grand de
tous, la Vipère. Il heurta le Tcheiin wei et en un instant le coupa en
deux. Le Fei iun et le Tsi ngan, deux navires à vapeur, faisaient
tonner leurs canons et croisaient leurs feux. Un torpilleur français
lancé contre eux fut soudain coulé à fond par un boulet parti du
fort. La Vipère fut aussi atteinte pm、 plusieurs boulets ; bientôt la
poudrière prit feu et le navire disparut. En même temps le Fei iuii
et le Tsi ngan prirent feu et descendirent le courant. Alors KaoT'eng
iun fut frappé et emporté par un boulet.
35. Ce qui nous restait de barques d'observation, les torpilleurs
construits et choisis dans nos ateliers, les retranchements de bois,
les brûlots ne purent lutter contre la force de la marée et remonter
le courant. Les Français, profitant de leur victoire, dirigèrent con-
tre eux leurs canons et les détruisirent entièrement. Les bateaux
marchands qui étaient à l'ancre dans la rivière près de l'arsenal,
furent aussi brûlés.
34. De illis quœ erant in înferioii
fluminis parte navibus, Galli habehaiit
duobus nialis et tribus cam in is in si me-
ta m Ou pouo ( Viperam ) ferreain navem
pro maxima. Tchenn pouo fuit quara
illa pre men s stalim cou ci dit in (luas
parles. Fei iun et Tsi ngan, ambae l'ota-
Ue. reddito lormonlofum fragoi'e,'adliuc
simul rcspoiicleriiiit. Galloi'um accur-
rens una torpedinibus instrucla navis
accessit ad ilias; sed repente fuit eraisso
e nostra arce uno globo percussa ; sta-
lim mersa est in aqua. Et Viper» eliam
fuit uostiis globis plurimis percuss 議
bel I ici pulveris conditonum ; stalim
i g lie m eoiicipiens, periit. Fei iun et Tsi
iigaii du;ie iiaves, tune concipicntes
ignem, decuirerunt obsequeiitcs flumi-
ni. Tune Kao T'eng iun fuît globo per-
cussus, ejectus et occisus.
35. Nos quas reliquas habebatnus
spcculatoi'iie naves, et quas fa bri cave ra-
mus et selegerauuis toi'pedinibus ins-
ti'uctaû naves, cum ligneis tabulis et
incendiariis instrumenlis, quia a'stus
vis contraria adversabalur el pulsabal,
non potuerunt asctMidcrc ; omnes fue -
runl a Gallis, utenlibus victoiia, ^lohis
262
ÉDITS ET MÉMORIAUX
percussœ et omnes perierunt. Simul
stantes prope officinas in fluvio merca-
lorani naves etiam succensa; sunt.
36. Numerantur usta Gallorum una
rotata navis, fracta una rota ta, mersa
una torpedinibus instruc【a navis. Nos-
tras autem septem bellicse rotatac naves,
duae mercatorum naves et speculaloriic
naves omnes exust:ie sunt. Solummodo
reli(}uoe fueruut Fou pouo et I sin amb^e
rotatse naves, quae parum liesse et cor -
ruplae, t'ugien tes redieriint.
37. Hacvice Gallorum fraudes et doli
centum exorli sunt. Auiicilia3 et belli
violarunt leges. Illis visum est liciluin
sine lege agere ; nos de muUis curantes
soil ici U fuinius. 11 fi poluerunt sibi
sociare scrjuaces ; nos caruirnas proxi-
moruiii auxilio. jntegd meiïsis toto spa-
tio, ssppe audiverant nostros in vieillis
oris et limilibus duces mililesque auxi-
lio deslitutos debilitatosque.
38. Repente utentes post plaviam
gestu maris veliementi, iilorum naves,
iiact^e occasionern, contra loges subito
impetu irruerunt. Caelum vere de hoc
quid censet ? Omnes classis et exerci-
tus milites impendeiiles vitam, usque
船亦 計焚法 一 鼽壊 一 if 沈 一 雷 g 。我 則七 兵輪.
雨商 g* 及艇 啮各船 均齓惟 餘伏波 藝新雨 輪少受
傷 棍 卽 行 駛 回。 此 法 人 霸 詐 百 出、 和 戰 無 $i 彼 可
橫 行> 我多 顧良」 彼能約 ^我少 近援" 一 月之 凡彼^
知我鄰 疆畛域 士卒孤 iM 輙乘 雨後潮 #1 彼船 得 m
違例狩 天實爲 之謂 2 何哉。 各船 軍士用 <i 致此
猶能鏖 m 時。 死 者 灰 齓存者 焦氣臣 目擊情 形*資
爲酸氣 伏忿臣 甫到閩 .孤 祓踵至 。明 不足以 料 敵. 材
不 足 3 治 軍。 妄 思 3 少 勝 氣露 廠小船 、圖 大敵。 卒
至寇 t„ 、援甌 久頓兵 Ma '情瞬 息萬氰 E 旣 制於洋
i 不能先 氣以踐 llllrr 複 紐於睦 E ^不能 登 舟, 3 供 <|
實扇笞 無可辭 。惟 有仲懇
BATAILLE DE FOU TCHEOU
2G3
36. En somme, les Français curent un navire à vapeur brûlé, un
autre fort endommagé et un torpilleur submergé. Nous perdîmes
sept navires de guerre, deux navires marchands et tous nos bateaux
d'observation. Il ne nous resta que deux navires à vapeur, le Fou
pouo et le 1 sill, qui, peu endommagés, purent revenir.
37. Cette fois les Français ont été trompeurs et ruses au dernier
point. Ils ont violé les traités et les lois de la guerje. Ils se sont cru
tout permis ; nous, nous avons tenu com pie de beaucoup de consi-
dérations. Il ont pu se faire des auxiliaires; nous, nous n'avons reçu
aucun secours, même des contrées les plus voisines. Depuis un
mois, ils entendaient répéter que sur le littoral noire armée était
sans secours et très affaiblie.
38. Soudain leurs navires, profitant d'une forte marée après la
pluie, se sont élancés sur nous avec fureur, au mépris des lois. De
quel œil le Ciel voit-il une telle conduile? Les soldats de notre marine
et de notre armée de terre, faisant le sacrifice de leur vie, ont pu,
grâce à leur dévouement, soutenir le combat durant quatre heures.
Ceux qui ont péri ont été réduits en cendre. Les survivants ont le
corps brûlé et couvert de blessures. Ce spectacle me cause la dou-
leur la plus a m ère.
39. Je considère que, dès mon arrivée au Fou kien, Courbet y
arriva aussi. Je n'avais pas assez d'intelligence pour faire des prépa-
ratifs de guerre, ni assez de talent pour diriger une armée. Je me
suis imaginé qu'avec une petite troupe je triompherais d'une armée
nombreuse ; avec un arsenal à découvert et de petits navires, j'ai
espéré résister à un ennemi puissant. Soudain les brigands ont aug-
menté en nombre ; ks secours nous ont manqué. Les forces de nos
soldats s'étaient épuisées à la longue dans les camps. En un clin
d'œil, la face des affaires a été entièrement changée.
40. Votre serviteur, lié par les règlements maritimes, n'a pu
devancer l'ennemi, lui présenter la bataille, et tenir sa promesse.
Attaché à un poste sur la terre ferme, il n'a pu monter sur
eo adhuc potuerunt. sustinere pugnam
quatuor lions. Qui occisi sunt, in
cineres redacli sunt. Qui superfuerunt,
adusli et vulnerali sunt. Servus vester,
oculis perculsis rerum specie, certe
vehcnienter dolet.
藝 Ngaô. Combattre avec achar-
nement el tuer beaucoup d'ennemis;
bassin de cuivre, poêle.
酸 Suân. Acide, vinaigre ; pénible,
douleur, éprouver une douleur.
39. Prostratus recogilo, servo p ri-
mu m atlingente Fou kien provinciain,
Courbet sequeiitem advenisse. Iiigonium
meum non par erat paraudo bello; doles
non pares erant componendo exerci-
tni. Stulle cogilavi nie ulentem paucis
militihus superaturum esse raultos; non
teclis officinis et parvis navibus molitus
sum resislere potenti hosti. Repente ad-
venilutlatronum cresceretnumerus, no-
bis deficerentauxilia ; diu in caslris col-
locati milites nostri tabuerant. In re mili-
tari, uiiiusuictalionisrespirationisve tem-
pore, flecies mille mulationesfactje sunt.
M. Tchôung. Talon ; marcher pour
altciiidre quelqu'un ; aller à, arriver ;
continu, cotiUimer,
40. Servus vester quuni inhibilus
mari ti mis legibus, non polueiit prius
264
EDITS ET MÉMORIAUX
aggredi, ut staret promissis; et rursus
alligatiis ill terrestri statione, non po-
tuerit conscendere navcm ut daret vi-
ta m; ce rte fuit culpa qua; nequit excu-
sari. Solunimodo possum suspiciens
supplicare ut régi a boni tas me exuat
magislratu, et apprehensum tradat poe-
naruin Tribunali, quod statuât pœnam ;
( hoc rogo ) ut ostendam parvi servi
tiinoris tremorisque veritatem, et salis-
fa ci a m duciitn militumque, qui malue-
runt moi'i qua m recedei'e, dolori.
辭 Sêu. Parole, expression, dis-
cours, pièce écrite, accusalioii ; ne pas
accepter, refuser, repousser une accu-
sation, s'excuser; quitter, se séparer,
renoncer a, (lire adieu.
-卒 Tsou. Soldat, satellite, servi-
teur; fill, finir, mourir, en lin ; complet,
entièrement. |1 Ts'ôu. Soudain.
謝 Sié. Remercier, quitter, congé-
dier, faire des excuses, demander
pardon.
錢 Souâi. Corde ; repos, tranquil-
lité, paix, sûreté, état commode, assu-
rer; quitter le champ de balaille. 將
'M 死 1 (司 馬法) Tsiàng kiûn
sèu 十. Le général no qui lté le champ
(Je bataille que mort ou victorieux.
41 . Quod atlineL ad ea continuis
diebus europœoi'ura mercaloram et nos-
troi'um milil 瞧 communicata dicta,
天恩、 將臣 卽行革 g 、拿 刑 鄧治罪 以明微 E 惶
饨 之忧以 謝 土 卒死緩 W 懷至 ii, 日 洋商及
我軍 傳說、 或 云法燬 六舭或 云孤拔 受傷已
死 或曰烏 波 瞀駕. 已 死或云 法焚溺 三 百 .<。
要^ 我 軍旣已 大析、 彼亦應 稍有死 氟傳閜
異鉱 卽確亦 不 足信。 惟此 奏就臣 所 目見參
0 各 軍 禀 瓤 不敢有 一 字控鉱 一 語 含觀再
蹈 奏 報 不 實 罪。 所 有 水 師 失 利, 請 將 臣 治
罪 綠由, 理合恭 IS 具奏、 伏乞
皇太后
皇 上 聖 匮 謹
BATAILLE DE KOU TCliEOU
2G5
un navire cl donner sa vie. Sa faule est vraiment inexcusable. Je
prie humblenient leii rs Majestés de vouloir bien me desliluer, et
me livrer au Tribunal des peines, afin qu'il dcleriiiinc mon châ-
timent. Je le demande pour témoigner hautement ma crainte
respecUieuse, et don ner une satisfaction à la douleur des chefs et
des soldats, qui ont voulu vaincre ou mourir.
41. Pour en venir aux bruits qui, depuis plusieurs jours, ne ces-
sent de circuler parmi les marcha iids eu ropcens et parmi nos sol-
dats; les 11 ns disent que six navires français ont été brûlés; les autres^
que Courbet a été blessé et qu'il est mort ; d'autres, que le com-
mandant de la Vipère est mort ; d'autres, que les Français ont eu
trois cents homines tués ou noyés. En résumé, nos troupes ayant
éprouvé une grande défaite, les Français aussi ont dû avoir des
morts et des blessés.
42. Les nouvelles qui onl cours étant racontées diversement,
celles m 3 me qui sont vraies ne méritent aucuna créance. Tous les
faits racontés dans cette lettre, je les ai vus de mes yeux ou appris
par les rapports des officiers. Je n'oserais y insérer ii n mot peu exact,
une expression ambiguë, et ajouter à mes autres fautes celle d'avoir
fait un faux rapport.
43. C'était mon devoir de raconter la défaite dè l'armée navale et
de solliciter un châtiment. Je prie humblement l'Impératrice et
rEnipereiir de lire ce comple-rendu. Rapport respectueux.
alii dicunt Galloruni iisîas esse sex na-
ves ; alii dicLitit Courbet, accepUs vul-
neribus, ii】oi'【uum esse; alii dicunt
Vipera ducem morluum esse ; alii
dicunt Gallos ustos mersosve trecenlos
lioiiiiiies. B rev iter dica m, quum liostra
copiae magnam cladem accoperint, ex
illis eliam necessario aliquot fueru nt
occisi aut vulnerati.
折 Tchë. Casser, roni pre, coiirhor ;
maltraiter, démolir, détruire, annuler;
mourir jeune, périr, se perdre, perdre;
diminuer, décompter, escompter, rete-
nir, retrancher, compenser; diviser,
division, section. || Chë. Cassé, rompu.
稍 Chaô. Grain donné aux officiers
ou aux soldats, petit, un peu.
42. Trad i ta imnlia quum varie
narrentur, vel ea quaï vera sunt,
la m eu non cligna sunt fide. Solummodo
in liis lilteris adbiljui ea qu[e ipse ocu-
lis vidi ; quibus adniiscui particulares
niililarîum ducam relationes. Non au-
si m, ad hibita una liltera ad ali(|uid
fingonrlum aut ornaudum, une verbo
incerto, riirsus incurrere relalionis
falsîp cul pain.
碗' K'iô. Dur, ferme, solide, certain,
assurer, vérifier.
接 Gnië. Prendre quelque chose
en Ire les doigts; pétrir ou façonner avec
les doigts, inventer une fausseté, faire
un faux.
糊 Hôu. Bouillie, nourriture, nour-
rir ; colle, coller. 含 | Hàn 十. Obscur.
Il Hôu. I 十, I 塗十 tôu. Extravagant,
déraison nable.
43. QucT sunt classis devicta^, et
rogandi ut ( regia curia) me afficiat
pœna, adjuncta et causas, rationi con-
sentaneum erat reverenter scriptis lit-
te ri s referre ; et démisse postulare ut
ImperaLrix et Imperator iiiypiciant.
Reverenter scripsi.
利 Li. Gain, avantage. 失 I Chëu 十.
N'avoir pas l'avantage, éprouver une
défaîte.
洽 Tch'êu, Arranger, soigner, gou-
verner, juger, punir. (1 Tchéu. Bon
gouvernemeiit.
266
EDITS ET MÉMORIAUX
XXIV. 1. Kouang siu decimi an ni
seplimi mensis seplinio die acceptum
decretum. ― An nam ce rte est a nostra
Ta ts'ing régi a familia constilutum vec-
tîgale regnum, abhinc ducenlis amplius
annis. Id inscriptum est in institutorum
codicibus ; Sinaeetexleri omnesnorunL
Gain dolose meditali sunt arroganter
obsequi sufe cupiditati, et bahenarum
instar illud degluUre. Prius rapaerunt
australis orœ omnes provincias ; paula-
tim et progredientes ceperunt Ho nei
aliaque loca,Occiderunt eorum incolas,
Jucra fecerurit ex eorura agris, rapue-
runt eorum tri bu ta et vecligalia.
2, Annamitœ ante rêvera fuerant
caeci et animo débiles. Inconsiderate
quieli, illicite cum il lis iniorant
fœdus;et quia non monuerant ut scire-
mus, retractare non e ram us assccuti.
Annarnitae eliam participes admiserant
culpam. Ilac de re indiilgenter conces-
simus ut patienter ferentes non percon-
tatiunem faceremus punituri.
目 Ngàn. Fermer une porte, à
huis clos, en secret ; obscurité, ténè-
bres, soir, nuit, qui ne comprend pas,
peu intelligent.
儒 Jôu, Jouén. Volonté faible, sans
énergie. |1 Nouô. Timide.
Wàn. Tirer à soi un objet, atti-
rer, retenir, ramener, réformer, retirer,
rétracter, révoquer, anuuler.
及 El. Atteindre, arriver, et. 不 |
Pou 十. Ne pas arriver à temps.
îH^ Hàn Grand amas d'eau ; plongé
光 緒十年 七月初 七日舉
上 îi 越南乃 我大淸 封貢. 跞二 百餘^ 載在
典册, 中外咸 知, 法 人 狡 焉, 思 逵 肆志 鯨吞。 先
據 IS 折各 5çS 旋乂 逸 » 河內 等處, 戮 其 民 人
利其 土地、 奪 其陚^ 越南向 本闇甑 苟安私
與 立 a 益 * 奏,、 挽回無 1 越亦 與有罪 氣
是以 姑予包 a 不加 詰問。 光 緖八年 冬 軋 法
使寶海 > 在 天津與 李鴻鬣 議 約 三 條。 當 倚 總
理各 國事務 © e: 會商安 a 法人 撒 © 、翻
1^我存寛允彼^^驕^越之11.2:北帮等窳
爲我 軍職紫 W 地、 淸查越 ft 保護屬 與法
画絶不 相渉。 本年二 月間、 法 兵竟^ 揆犯防
化 當輕降 肯 宣示 • 正擬 派員進 取力爲 鏔 ai
267
XXIV. DECLARATION DE GUERRE A LA FRANCE.
1. Décret reçu le 27 août 1884. — L'Annam a été constitue en
royaume tributaire par les empereurs de notre famille, depuis plus
de deux cents ans. Le recueil des Institutions l'atteste ; les Chinois
et les étrangers le savent parfaitement. Les Français dans leur
déloyauté ont résolu de s'en emparer insolemment, et d'assouvir
leur cupidité à la manière des monstres marins. Ils ont d'abord mis
la main sur les provinces méridionales ; puis, avançant peu à peu,
ils ont pris Hanoi et les pays voisins. Ils ont massacré les habitants,
usurpé le produit des terres et des impôts.
2. Les Annaniiles, il est vrai, s'étaient montrés aveugles et fai-
bles. Dans leur indolence insensée, ils avaient, de leur chef, signé
un Irai lé avec la France, et ne nous en avaient pas même informés;
quand nous avons voulu le rompre, il n'était plus temps. Les Anna-
mites étaient donc aussi en faute. Nous avons eu l'indulgence de
supporter cet acte patiemment et de ne pas en demander raison.
3. Vers la fin de l'année 1882, l'envoyé du gouvernement fran-
çais, M. Bourée, rédigea à T'ien tsin avec Li Houng tchang un traité
en trois articles. Nous chargeâmes le Tribunal des affaires étran-
gères de les examiner et de tout arranger pour le mieux. Les Fran-
çais rappelèrent leur envoyé et rejetèrent les conventions. Nous
avons gardé notre modération et notre grandeur d'âme ordinaires.
Leur insolence et leur cupidité n'ont lait que s'accroître.
4. Nous avions des garnisons dans les provinces situées à l'ouest
des montagnes, à Bacnin et ailleurs. Nos soldats les purgeaient des
brigands annamites, protégeaient et défendaient les populations
soumises à notre empire. Cette disposition ne concernait nullement
la France. Néanmoins, au mois de mars de cette année, les Français
sont venus attaquer nos garnisons. Nous avons publié ce fait dans
un édit.
dans l'eau ; contenir, recevoir, suppor-
ter avec patience.
詰 K'ï. Interroger judiciairement,
faire une enquête ; réprimander, punir,
réprimer, maintenir dans le devoir;
régler, arranger.
3. Kouang siu octavi anni hieme,
Gai liée legatiis Bourée in T'ien tsin cum
Li Houng tchang delilieravit de pacli
tribus capUibus. Tum jussiiniis rerum
extcrnarum Tribunal convenire, déli-
béra re et apte coin[)oncre. Galli rursus
rcvocarunt legatum, e verte runt (consul-
lum). Nos servavimus indulgciitem et
niagnam (agendi ralionem). Illi m agi s
arrogantes et cupidi facli sunt.
4. Ad An nain regni monlium occi-
dentem, Pe gning aliseque provinciae
erant a nostiis mililibus coninioranti-
bus occupata loca ; qui depellebant
inquirebantque annamitas latrones,
protegebant tuebanturque subjectas
oras; (iuo(l ad Gallos minime atlinebat.
Hujus anni secundo mcnse, Galli mi-
lites obstinata voluntate venerunt, per-
cusserunt, aggressi sunt nostros prœ-
sidiarios. Tune dato edicto ubique
monuimus,
Tsiuë. Fil rompu; séparé, éloi-
gné, interrompu, séparer, interrompre,
cesser, détruire; s'élever au-dessus,
surpasser, au plus haut degré.
撲 P'ôu, Pouô. Verge, bâton, frap-
per légèrement. || Pouô. Renverser.
2G8
EDITS ET MÉMOlUAUX
5. Eo ipso tempore quo statueramiis
■delegare pr;.ofcctuin qui iiigredicns ad-
■liiberet vim ad comprimcniluQi et con-
lineridum, audivimus illius gen lis ho-
«iinem Fournier prioreni coram Siiia-
i'un] regno proponere pacem.
G. Illo tempore, ilia gens proplcr
wEgypli res paruni tuta periclilaba-
lur. Iinperialis curia dare noscens illo-
mm condilionem versari in angusliis,
revera poterat elalis verbis repel 1ère ct
abrumpere. Attamen rursus exliibuimus
niagnai)imilaleoi ; consensiiiius ut illc
<igeret de pace ; speciatim jussiiiius Li
Houng tchang cum illo deliberare.
^ Ki. Haute montagne, endroit
€scarpê; danger, mal assuré, inquiet.
Pl. Proche, comprimer, à
rétroil; hâter, presser, opprimer.
7. Se rip se runt dare divisum fœdus
ti1l)Lis capitibu-s; simul subscripserunt
noiniiia. Lean g chan, Pao cheiig alio-
rumq ne locorum pnesidia debebamus,
ex délibéra to et slaluto fœdere, post
1res menses redacere.
押 là. Mettre la main sur un objet;
apposer la marque des doigts en guise
de signature; signer un écrit, apposer
un sceau ou un cachet, placer ou tenir
sous bonne garde.
8. Pluries nionuimus et jassimus
([uasque supradictas prœsidiarias co-
hortes tenere et occupare pristina loca;
non coricedi ut inconsiderate se moveii-
忽據 該國一 1 祿 先 向中國 譲和其 時該画
埃及 W 事 Î 及岌可 危。 中 國明知 其 勢 處 迫
氣 水 可 詞 担 絶。 而 仍 示 0 大 度* 許 其 行 ^
特 命李鴻 章 與 氣 問 明條約 五欵, 互相 畫撒
餘山保 K 等氣 « 照議定 ::!! 三月 & 阔 a 迭
IS 論餅各 該防軍 树紫原 I 不准輕 勳開斷
帶 兵各宫 奉合愼 ■ 乃該國 不遵定 紅忽於
閏 五月初 一 初二等 n:f, 以巡 透爲^ 在諒山
地方 a 樸 防氣先 行開跑 a 我軍 始與接
化 互有殺 氟法人 違背條 無 端開: i 傷 我
官 兵> 本應 以干戈 從事。 因 忿 W s> 通 好二十
餘年、 亦不 必因此 盡棄前 亂仍准 總理各 國
事務 衙 sf 與在京 法使往 返 照 氰情 U a
DÉCLARATION DE GUERRE A LA FRANCE
2G9
5. Au moment où nous avions résolu de déléguer un officier pour
réprimer ces violences par la force des armes, nous a p prim es
soudain qu'il n Français, Fournicr, prenant l'iiiitialive, venait nous
proposer un traité de paix.
6. A cette époque, leurs a flaires en Égypte élaicnt dans u n ôlat
critique. La cour impériale, qui connaissait parfaitement leur
embarras, aurait pu parler haut, rejeter leurs propositions et rompre
avec eux. Cependant, toujours avec la môme grandeur d'âme, nous
avons permis à leur envoyé de traiter de la paix, et chargé spécia-
lement Li Hoiing tchaiig de s'en ten dre avec lui.
7. Un traité en trois articles a été rédigé avec soin et signé de
pai't et d'autre. D'après les conventions, nous devions, au bout de
trois mois, retirer les garnisons de Langsoii, de Pao cheng et d'au-
tres endroits.
8. Plusieurs fois nous avons recommandé aux régiments placés
dans ces garnisons de garder chacun leurs postes, de ne se permettre
aucun mouvement inconsidéré, de crainte d'amener une rupture.
Tous les officiers ont observé fidèlement cette prescription. Mais la
nation susdite n'a pas observé le traité.
9. Soudain, le 23 et le 24 juin, e〖 les jours suivants, sous prétexte
de visiter les frontières, ils ont attaqué direclenient nos garnisons
près de Langson. Ils ont les premiers ouvert le feu ; nos soldats
leur ont opposé leurs armes. Des deux côtés, il y a eu des tués et
des blessés. Les Français avaient rompu le traité, commencé les
hostilités sans motif raisonnable, et infligé des perîes à nos troupes;
il était juste d'en tirer vengeance à main armée.
10. Mais considérant que, depuis plus de vingt ans, nous avions
des traités et des relations amicales avec eux, nous avons pensé qu'il
ne fallait pas pour cet incident renoncer tout à l'ait à leiiramitié. De
nouveau, nous avons permis au Tribunal des alfa ires étrangères de
continuer sa correspondance avec le représentant de la France à
Pékin, et de lui faire en lend re la voix de l'ami lié et de la justice.
tes inchoarent discidium. Qui pra-posKi
erant militihus, o ni nos liibuiii obsecuti
sunt maiidato eau te et riiligeiiter. Sed
suiiradicta gens non sletil conveDlis.
掘 Ngô. Saisir, réprimer.
9. Bepente, altorius (\ uiiili mensis
primo, secundo aliisque die bu s, pra-
tensa perl ust ran di lines causa, in Leang
clian regione a per Le percusserunt |me-
si(iioruii) cohortes. Piiores in ci pi en tes
uli lonnenlis, tonantes percusseranl ;
noslri milites tu m cœperunt cum il lis
conferre arma. Invicem occiderunt, he-
serunt. Galli violaverant pactum, sine
causa inch Garant discidium, et Iseseraut
iiostros irnpprialesmilltes; ce rte aîquum
erat arm is prosequi rem.
'10. Quia consicleravimus, slatulis
fœderibus, simul amicos fuisse vigiiili
aniplius aiiiiis, et nun oportere propter
illud omnino abjiceie piius juralam
amiciliani; ut prius, an nui m us ut
rev urn exteniamm Tribunal cum coin-
morarite Pckiiii Gal life legato, eunlibus
et redeuiitibus lilteris, de amicilia
loqueretur, de a?quitate moneret, usque
bis, usque ter, i. e. itei'um atque itemm.
^ Ting. Examiner, comparer, dé-
libérer, juger, estimer, décider.
返 Fàn. Revenir, faire revenir.
270
EDITS ET MÉMORIAUX
卜 1. Alterius quiiiti mensis vigesimo
quarto die, rursus pal am etlidimus
decretum, ut ex con von lis reducerenîur
milUes, clare ostendoretur niagna fldes,
atque ila servarelur integer cou cord ice
status; quai vere erat hunianiUis sum-
ma, aequitasabsolula. Si vere Galli pau-
】uluni novisseiit inoralia pra'CO|tta et
jusLiliam, ce rte debuissent verlentes
ni u tare consilium. Contra, obslinale ab
initio ad fi ne m confidentes maie oge-
lunt ; coloratis verbis rejicientes repu-
Jerunt crimina ; vi qua^,sierunt sine
jure (ut sibi solveremus) pecuniam in
bello impensam; obsequentes libidini,
voluerunt arrij3ere.
; a King. Fin, fond, extrémité; à
la fin, enfin, jtisfiiTà !a fin, à fond,
ciiliôri'iiK'iit, absolument, cerlaine-
m(;u[, nonobstant, malgré tout ; com-
plet, eiilier, accomplir.
賴 Lâi. Avoir ou mettre sa con-
fiance ou SOI) appui en ; recevoir un
secours ou un bienfait ; reposer sur,
dépi'ndœ (le; usurper; repousser une
accusalioiî vraie, nier une faule, refuser
de recoim aître une delte ; accuser
faussomoDt.
橫 Hôung. Traverse de bois, trans-
versal ; qui va de l'est à Fouest. ||
Houng. Contraire, opposé, déraisonna-
ble, injuste, violent; contre-temps,
adversité.
名 Mîng. Nom, nommer, appeler,
至 至 nî 閏五月 二十四 H- 複 明降諭 Jnf 照
約撒 (示 § 大 is^ 所 3 保全和 局者、 實屬仁
Sii 義 齓如攝 法人稍 知禮毂 自當翻 然改亂
乃覚 始終: « 1 飾詞抵 歡橫索 無 名 兵 a 恣
意 耍 挾。 輙 於六 月十五 佔 據 a 北甚 隆山
袍齓 經劉銘 傳迎勦 獲歡立 卽擊氣 本月, 初
三 日、 何璟 等甫接 法領事 照會開 flT 丽法兵
已 @ 馬 尾先期 攻. 擊 傷壞兵 f!^ 各 II 轟讓船
甌雖經 宫軍焚 穀法船 二氣翳 壞雷船 一 ^
s 陣筵法 兵官、 尙 未大加 懲 氣 該 國 尋行詭
反覆無 先啟兵 若再曲 予 合 歡 何 0
伸.^ 論而順 人心。 兩 特揭其 無理情 氬布告
天下, 必曉然 於法人 有意廢 a 衅自彼 ^各
DÉCLARATION DE GUERRE A LA FRANCE
271
11. Le 24 juillet, nous avons, par un décret public, ordonné le
retrait de nos troupes, conformément au traité, afin de prouver notre
bonne foi et de conserver la paix. C'était le comble de la bonté et
de la justice. Si les Fiançais avaient eu le moindre sentiment
d'équité et de probité, ils auraient certainement changé de conduite.
Malgré tout, confiant en leurs forces, ils ont persévéré dans leurs
excès, donné des raisons spécieuses pour les justifier, exigé sans
aucun titre le remboursement des frais de la guerre, et voulu
l'obtenir par la contrainte.
12. Soudain, le 5 août, ils s'emparèrent de Ki loiing et des forts
situés sur les collines au nord de l'île de Formose. Liou Ming
tch'oiien, allant à leur rencontre, les attaqua avec vigueur et rem-
porta la victoire. Battus, ils se retirèrent aussitôt. Enfin, le 23 août,
le consul français annonça à Ho Ing (vice-roi du Fou kien et du
Telle kiang) que la guerre allait commencer. Mais déjà, avant cette
déclaration, les troupes françaises, pénétrant par le Ma wei, avaient
attaqué, brisé, détruit nos navires de guerre et nos bateaux mar"
chands, et avec leurs canons démoli l'arsenal maritime.
13. Nos troupes leur ont brûlé deux navires, détruit un torpil-
leur, tué dans le combat des soldats et des officiers ; mais ils n'ont
pas été assez châtiés. Ils ont usé d'artifices trompeurs, rompu les
conventions au mépris du droit et commencé les hostilités. Si nous
poussons la longanimité jusqu'à supporter encore ces agressions,
quelle satisfaction donnerons-nous à l'opinion publique, et ne
froisserons-nous pas les sentiments de nos sujets ? Pour celte raison,
nous publions leurs injustices, afin que tout le monde sache bien
qu'ils ont violé à dessein le traité et commencé les hostilités.
臺 灣 T'âi wân. Nom de l'île de
Formose et de sa ville capitale.
13. Quanivis jam impériales copiae
qualifier, exprimer; réputation ; titre
qui assure un droit. 莫 | Mouo 十.
Inexprimable. 無 | Où 十. Sans aucun
litre, sans aucun droit.
换' Eiè. Prendre ou tenir un objet
des deux côtés; avoir, usurper.
12. Repente, sexli mensis decimo
quinto die, invadentes ceperunt ad For-
mosœ insulse seplenlrioncra Ki loung et
mon la n as arces. Offendentes Liou Ming
tch'ouen, qui occurrens et vires exse-
rens adeplus est vicloriam, stalim pcr-
cussi recesserunt. Hujus mensis die
terlio, lîo Ing et alii p ri mu m accepe-
runt a Gallor 議 consule nunlium de
iiieundo bello; sed galli milites jam ex
Ma wei, ante hoc tempus, aggredientes
quassaverant, Iseserant, deleverant clas-
siariorum mercatorumque singulas
navcs; tormentis diruerant navales
officiaas,
incendio usserint Gallorum naves duas,
cjuassantes deleveriot instructam tor-
pedinibus navem imam, et in acieocci-
derint gallos milites ducesque; non-
dum graviter coercili punilique sunt.
Ilia gens suo aibitratu usa est dolosis
arlificiis, rnutans everlit (conventa)sine
lege, prior fecit bellandi inilium. Si
rursus concedentes annuamus ut pa-
tientes feramus, quomodo salisfaciemus
coramunibus omnium sermonibus et
obsecundahimus civium voluntalibus?
Ideo specialim patefacimus illorura
injusta facinora, vulgantes moneraus
universes homines; oportet clare sciant
Gallos consulte violasse fœdus et dis-
cidium ab illis cœptum esse.
廢 Féi. Abolir, annuler, perdre.
272
EDITS ET MÉMORIAUX
M. Cujusque region is milûibus pra-
posili l(]gati, et omnes, ad (|Uos altinet,
proviaciarum prseLures, lurn générales
t 画 particulares, composuerunt legio -
nés, procuraverunt rem militarem et
paiaveruut defensionem abliinc rnullis
aiiiiis. Secus inare, in (iuemcuin(|ue
poi lum si sint gallorum mililum rola-
tcC naves quai ingredianlur, edicini iis
ul îlli stalim régentes ducentesque pne-
sidiarias cohortes, coiijunctis viril'us,
ai^gredienles perculian t., loin m uuinc-
run】 pellant et ejiciant. Terrestrium
régi on u m singalas cohortes, in illa in
quse expedit ingredi milites loca, eliam
stalim jubenius sine mora pri us ingredi.
路 Lôu. Route, chemin, voie de
comm uiiicalion, voyage, moyen pour
a ni ver à u ne lin ; grand, principal,
grande voiture, grand tambour ; pro-
vince, circonscription.
15. Liou loung foa constanter liabuit
fidelern aniuuim ; sod AiuuiiniLie, ca}cu-
lientes in cognoscoiidis honiinibus, non
elTereiites proiuove nuit eu m. Hic pra*fec-
lus origine est Meilii l'cgiii iioino ; ideo
potest adniilli a nu bis adliibendus. Ju-
bé m us eu m, ad t,i Ion grad um inscripto
nomine, eligi et miUi, el doiuui supra
pelas 誰 fereiulafloridapenna; ut regens
ducensque, qaibus pnieerit, milites,
modo insigni hostes inhibens vincat, et
quai Galli iiivaserunl Annam singula
oppida, celeriter quœrat late recipere.
路^ 兵大 Ê, 及 各 該督撳 整軍輕 tl^fâ 禦有
年。 沿海各 d 如有 法匪兵 輪駛入 着卽 督率
防 Ssf 合力攻 數驅 除其 陸 各 軍, 有 應
行 進兵. \| 鼠亦 卽着赶 速前氣 劉一求 福素抱
忠陇 S 越南 蹄於 知人未 加拔鼠 該員 * 係
中國之 人、 卽 可 K-s 我 着 以提督 記名簡
並赏戴 花鍬銃 率所鄧 ,93 竒制^ It 法人
所佔越 南各域 \s 圖 恢復凡 我將士 暫 0 立
功^ 破格施 a 益待 頒內帑 獎鼠返 縮胎誤
者、 立 卽 軍前正 法。 朝廷於 此. 氣審愼 權歡總
因動^ 典師, 難兔震 駕百姓 、故不 輕於舉 a
此次 法人背 約失信 > ^怒難 犯不 得已而 m
底-各 省圑練 、激志 成城、 定能 同仇敵 歡幷着
DÉCLARATON DE GUERRE A LA FRANCE
273
14. Les commissaires préposés aux différentes circonscriplions
militaires, les vice-rois et les gouverneurs près du littoral ont, depuis
bien des années, formé des corps de troupes, fait des préparatifs
de guerre en vue de défendre le pays. Si des navires à vapeur de
la iïotte française entrent dans quelque port, que les officiers ci-
dessus désignés se mettent aussitôt à la tête de leurs soldats, unissent
leurs forces, attaquent les ennemis, les repoussent et les chassent
tous jusqu'au dernier. Nous ordonnons aussi à l'armée de terre
d'occuper au plus tôt tous les endroits qu'il importe de garder.
15. Liou loung fou a toujours eu des sentiments de fidélité. Les
Annamites, faute de savoir discerner les hommes, ne l'ont pas promu
aux charges. Cet officier est sujet de rempire chinois; nous pouvons
par conséquent lui donner un emploi. Nous voulons qu'il soi t inscrit
au nombre des généraux de division, choisi et envoyé à un poste, et
de plus gratifié de la plume de paon; afin que, à la tête de sa division,
il remporte des victoires signalées, et s'efforce d e reprend l'epi'o m p-
tement toutes les places occupées par les Français dans l Annam.
16. A tous ceux de nos officiers et de nos soldats qui auront bien
mérité par leur entrain et leur valeur, nous accorderons des faveurs
extraordinaires, et nous distribuerons des ixîcom penses sur notre
cassette privée. Ceux qui reculeront et ne feront pas leur devoir,
seront décapités sur-le-champ en présence de l'armée.
17. Dans cette affaire, la cour impériale use d'une grandecircon-
spection et procède avec poids et mesure. En mettant sur pied des
troupes nombreuses, nécessairement elle cause du trouble et de
l'embarras au peuple. Aussi n'est-ce pas sans de graves raisons
qu'elle s'est décidée à entreprendre c('-t〖e guerre. Les Français ont
violé le traité et manqué à leur parole. L'indignation publique est si
grande qu'il est impossible d'y résister. C'est forcément que nous
avons secours aux armes.
18. Les milices locales de chaque province, se faisant d'un
恢 K'ouêi. Gianil, agrandir, gran-
des a^pii'aLioiis.
復 Fou. Hevenir, relouniei", faire
rêve 11 il' ou retourner, reiulre, rep:vn-
dn,; ronvers(>r, changer; ii);.'— 'riiit^r,
annoncer, répondre. (| Feou. l'o nou-
veau, renouveler, réitérer.
16. Quicunique e noslris ducilnis et
mililibus acri forlicjue aninio liene me-
rili luerint, iis prater slalula dabimus
inercedes; et specialim dislribuemus e
privalo lliesauro pm'mia et dona. Qui -
cumque recedentes et refugientes, ad-
ducent damnum ( patriae), statim coram
exercilu capile plectenlur.
破 P'ouo. Casser, déchii'er, gàtor;
déroger; voir ou mettre à découvert,
expiiijuer, discerner.
法 Fâ. Règle, modèle, moyen, loi
pénale, supplice. 正 [ Peine capitale.
17. Regia cuiia in hac re inspexit
diligente!', usa est pondère et statera.
In s 画 nia, quia movens multos homines
et mittens copias, non potest non com-
niovens grava re populum, ideo non
leviter statuit incipere et mi Itère. Hac
vice Gain violaverunt fœdus, fefellerunt
fideni. JlultUudinis iras non valemus
sustinere. Quia non possum us absli-
nere, Qlimur arm is.
18. Cujusque provinciœ variorum
locorurn cxoicilali milites, cornai uni
18
274
EDITS ET MÉMORIAUX
volunlatefacli propugnacula, certe pos-
sunt adversus hostes pugnaie cum ira.
Eliam jubemus omnes provinciaruin
prsetores turn générales turn parlicu-
lares, régentes et ducentes illos, dinii-
care et cuslocHre. Qui sinml (cum regiis
niililibus) facient insignia facinora,
simul acci [lient praclaras mercedes.
'f^ K'ài. Soupirer; irrité, mécon-
tent; généreux, courageux.
^ Chôu. Différent, extraordinaire,
insigne.
愁 Meôu. Faire des efforts, encou-
rager, abondant, excellent, parfait,
glorieux. 功 I 1 賞 (書 仲腿 之誥)
Les services signalés sont payés par
de grandes récompenses.
i9. Illa monita spectant ad Gallos
qui violarunlfœdus et inchoarunt disci-
(lium. Quod attinet ad i lias exterasnobis-
c 睡 iiegoliantes singulas gentes qu?e
cum Medio regno fecftrunt fœdora jam
diu, cum ne minimum quidem sit odium
(lissidiumve, certe non sequum est
propter Gallorum reni lœdere Concor-
dia m et amicUiam. Jubemus seciis mare
omnes provinciarum prretores districte
pi'secipere locorura pnefectis et omnium
cohortuni tribunis, ut cujusque genlis
luercatores aliosqiie populares eadem
lege protegant ac tueantur.
背 Péi. Tourner les dos, enfreindre.
盟 Ming. Serment, pacte.
輩 Tchaô. Commencer, instituer.
各省督 撫管率 戰守共 建殊歡 同膺懋 此
事 係法人 背盟聚 #。 至此外 通商各 罠與中
國訂 約已久 毫無嫌 斷 H: 因法人 W 1#
有傷 和好。 着 沿海各 督撫嚴 飭地方 {nlf 及各
營銃領 "將各 國商民 J 律保 眠卽法 國官商
教民|1^願留內地、安分守業者、亦飭 一 律保
倘有 千預軍 事等慷 一 經 察出, 卽照 < ;例
懲治。 各該督 撫卽曉 諭軍民 人等知 ë 倘有
藉蟓滋 擾 則是 故背詔 $5 妄生 事端。 我
中國 兵民必 不出此 或有糾 匪報復 卽着嚴
拿 正&毋 ffl 寛宥。 當體朝 廷保全 大局至 sa^
將此 通諭知 W 。欽 此。
DÉCLAHATION DE GUERRE A LA FRANCE
275
coin mun accord les remparts d ii pays, pcuvciil ccrlaincmcnt pren-
dre pari à la guerre, et conihallre l'emiemi avec une juste indigna-
tion. Que les gouverneurs des provinces se mettent à leur tête,
pour livrer balai lie l'〖 gm'dci' le littoral. Ceux qui, avec les soldats
impûriaux, se signaleront par leur valeur, recevront comme eux de
glorieuses récompenses.
19. Ces prescriptions sont données contre les Français, qui ont
violé le traité et commencé les hostilités. Quant aux nations
étrangères qui ont des relations commerciales et des traités avec la
Chine depuis longtemps, et n'ont aucun di lié rend avec nous, certaine-
ment il ne serait pas juste de rom pre l'aniitié et la bonne harmonie,
à cause de la guerre avec la France. Que les gouverneurs des pro-
vinces reconiiiiandent instamment aux au to ri tes locales et aux offi-
ciers militaires de conlinuer à protéger les marchands et les antres
personnes de toutes les nations.
20. Que la même protection soit aussi assurée aux magistrats,
aux marchands, aux missionnaires et aux autres personnes de la
nation française, qui désirent rester dans ie pays et continuer tran-
quillement leurs occupations. Mais s'il en est qui se mêlent des
affaires de guerre, dès que le fait sera découvert, qu'ils soient répri-
més e【 punis, conformément au droit des gens. Que les gouverneurs
des provinces communiquent nos instriiclioiis aux soldats et à tout
ie peuple.
21. Exciter du trouble, sous n'importe quel prétexte, serait en-
freindre volontairement nos ordonnances et susciter imprudemment
des e m harms. Nos fidèles sujets, soldats ou autres, ne commettront
pas celle faute. Si parfois des bandes de brigands é taie ni signalées,
il faudrait sai-sii' et décapiter les coupables, sans leur faire la moindre
grâce. Chacun doit seconder l'extrême désir qu'a la cour impériale
de tout protéger et de tout sauvegarder. Que ce décret soit promul-
gué partout. Respect à cet ordre.
隙 K'ï. Crevasse, fenle; espace
\i(le; inoccupé, loisir; grief, dis^eidcnce,
îiiiniilié.
^20. Eliam gallos niagi^lratus, iiK^rca-
lores, inissionarios |)0[)uIaros(|ue alius,
qui eu pi u lit iiianore iu inlciioiil)us ter-
ris, et li'aïKjuilli iii ^ua condilione pro -
secjuutilur sua opera, ( jubemus piu' to-
res ) prsecipere ut eadem lege protegant
et tueantur. Si siiit qui se immisceant
hellicis rebus, hujusmodi rebus, ubi id
inspeclum paluerit, stalim ex commu-
nibus gentium legibus coercili plectan-
tur. Omnes ad quos altinet pratores
slatim doceant moneanlque milites ac
populares, ut om nés sciant plane.
21. Si esset, qu^rsita causa, excilataî
lurbaliouis facluin, illud essel consulto
viokii'ë niandala ac décréta, et te mere
suscilare molesliie caiisani. Nostri Meclii
rt'gni milites ac populares certe non
edeiit illud. Si forte sint consociati
latroiies nui^liali et indicali, tune jube-
inus severe apprehendere et cypite plec-
tere; minime indulgere aut condonare.
Oportet obsecundare illi, quam habet
régi a curia, tuendm'um servandai'umque
omnium rerum sumoiaB voluntati. Hoc
deci elum ubique proniulgent, ut omnes
noscant hoc. Rovcrenda sunt liaec verba.
局 Kiù. Échiquier, disposition des
parlies d'un tout, pUni.
276
EDITS ET MÉMORIAUX
XXV. 1. Ko 謂 g siu decimi anni
octavi mensis undecimo die accept 画
tlecrelum. — Jam an lea, quiaGalli vio-
laverant fœdus, fefelleraHt fidem, et
dissidium ab illis incboatum erat, mo-
nentes maiidavimus ut secus mare prœ-
lecli rei rai.itaii regii legali el omncs
provinciarum praHores turn générales
turn parliculares, régentes et duce nies
prcesidiarias copias, gallos milites con-
junclis V) ri bus aggrederenlur et percu-
tèrent; soîito more, cuj usque region is
mercalores et cives eadem lege prolege-
lent et tuercFilur; cliani Gallice niagis-
tratus, missionarios et cives, qui in offi-
cio suo conlinerent se, ipsos inter prote-
gendos luendosque connumerari. Regîa
curia, curai)s et componens illain rem,
minime non tiaclat ( exteros ) sincere.
信 Sin. Sincère, véridique, vrai-
ment, en effet; fidèle à sa parole,
fidèle . au devoir, bonne foi ; croire,
avoir confiance, ce qui fait for, témoi-
gnage, preuve, sceau ; missive, a ono ri-
ce, suivre, s'abandonner à.
2, Nu per audivimiis Kouai>g toung
proviiictLe prœtorem generalem ( Tchang
Tcheu toung ) et prsetorem parlicula-
rein ( 1 Wenn wei) al jusque, edilis
monilis, hortatos esse secus mare com-
mo ran tes homines ut cum fidelitate et
studio pnvberent operam ; et excilasse
ut ill maris superficie Gallorurn naves
du ce re ni in brevia figendas, in cibariis
po ne rent venonatas res ; ejasmotli dicta
( scripsisse).
3. Apposita verba contra aberrant a
recto et magno. Eo magis (improbanda
sunt) quod paulalim perferenlur ad
Singapour, Pinang insulani et alia loca;
quse quum non sint imperio nostro sub-
jectae regiones, limendum est ne sparsi
ru m ores recédant a vero, versando re ver-
sa ndoque secus mare falsa dicaiitur^
光 緒十年 八月十 一 日奉
上諭/ 前因 法人背 約失低 M 自彼開 • 諭 令
沿海銃 兵大臣 * 及各該 督慨^ 率防 SEf
將法兵 合力攻 仍將各 國商民 一 律
保 鼠 S 法國 官員教 安 分守己 歡 亦
在保德 iv 列。 朝 îsui 理此 氧 無 非 * 待
以輥 近開腐 東督撫 出示 K 亂沿海
居民忠 義報効 • 令 在海面 ■ 法 船 帶 水
淺凰 食置毒 g 等 措詞轉 夭正九
叙及 新嘉坡 「植 鄉嶼、 等處 、旣非 il 地、 恐
傳 失 鼠輾 鞞沿亂 或至反 生事端 。與
七月初六01諭晉^\|意不 <0 -彭 玉隐張
W 洞, 張樹戴 文 a 均着 傳 & .甲 飭, 法
277
XXV. PROTECTION ACCORDÉE AUX ÉTRANGERS
PENDANT LA GUERRE.
1. Décret reçu le 29 septembre 1884. —— Déjà précédement, les
Français ayant violé le traité, manqué à leur parole et commencé
les hostilités, nous avons ordonné aux commissaires impériaux
chargés des affaires militaires et à tous les gouverneurs des provin-
ces voisines de la mer, de se mettre à la tête de l'armée de défense,
et d'attaquer les François avec leurs forces réunies; mais de protéger
également, comme d'ordinaire, les marchands et les autres personnes
de toutes les nations. Nous avons ajouté que, parmi ceux qui de-
vaient être protégés, nous comprenions aussi les représentants de la
France, les missionnaires et les autre Français qui se tiendraient
dans les limites de leurs fonctions et de leurs devoirs. Cette détermi-
nation a été inspirée parle désir sincère de bien traiter les étrangers.
2. Dernièrement nous avons appris que le vice-roi et le gouver-
neur particulier du Koiiang toung, et d'aulres officiers, dans leurs
proclamations, après avoir engagé les habitants du littoral à mon-
trer leur fidélité et leur dévouement, leur ont conseillé de s'offrir
aux Français en qualité de pilotes et de faire échouer leurs navires
sur des bas-fonds, de mêler du poison dans les vivres; et choses
semblables
3. Ce commentaire ajouté à notre édit est contraire à la loyauté
et à l'honneur. Ces paroles sont d'autant plus répréliensiblcs qu'el-
les seront portées à Singapour, à Poulopinang et en d'autres pays
qui ne dépendent pas de la Chine. Il est à craindre que de faux
bruits ne soient mis en circulation, ne se communiquent de proche
en proche et ne finissent par causer du trouble. Celte interpréta-
tion n'est pas conforme au sens de notre édit du 26 août.
4. Nous voulons que ce nouvel édit, cette déclaration et ces
ordres soient envoyés à P'englu lin, à TchangTcheu toung, à Tchang
forsan eo ut eon Ira oriatur turbalio.
(llla verba) cum seplimi mensis soxlo
die sciipli ( septimo au le m die accepli)
regii clecreti sensu non concordant.
措 Ts'ou. Placer, disposer, arran-
ger, étaler ; employer, appliquer; quit-
ter, laisser, abajidun ner.
輾 Tchén. Mouvement circulaire;
faire la moilié d'un tour sur soi-même;
se donner beaucoup de mouvement;
changer de lieu ; changer d'opinion ou
do seiiliment.
轉 Tchouèn. Tourner sur soi-même
ou autour de quelque chose ; revenir
sur ses pas ; détour, sinuosité, circon-
loculion ; souple, accommodant ; circu-
ler, faire circuler, transporter; trans-
mettre, répéLer les paroles d'un autre;
ch£ii)£>er, au contraire,
講 Wô, Ngô. Assertion fausse;
tromper, duper, fourberie, fraude ;
chaiiirei-; se mouvoir.
叙 Siù. Ordre, mettre en ordre;
dogi'é, classe, grade, rang ; assigner
un rang ou un emploi ; exprimer ses
pensées ou ses sentiments, raconter,
converser; préface d'un livre.
K. Ad P'eiig lu lin, Tchang Tcheu
toung, Tchang CIiou cheng (antea pra-
torem provinciaium Kouang toui>g et
Kouang si, tiui] rei militari prœpositum
ad (Meiideiidam provinciam Kouang
.278
EDITS ET MÉMORIAUX
toung) et I Wen n Avei pari ter jubeiius
mitli hoc edictum, explicationem et
niandatum. Galli violarunt fœdus
injuste. Quicumque sunt uobis subjecti
Silice homines, inde possunt comniutii
voluntate fieri regiii propiigiiacula, cum
boslibus certare generose. Certe non
adhibeiida sunt sécréta consilia, dolosa
arfificia, ila ut repugiietur illi, quam
habcl rcgia curia, juxla sequilatem belli
gereudi voluiitati.
ijjS Tch'êng. Fortificalions, rempart
d'une ville, ville fortifiée, ville capita-
le, chef-lieu ; camp retranché.
仗 Tchàng. Nom générique des
armes offensives ; armes qui servent
cVinsignes à Pempereur ou aux officiers;
bataille; s'o p payer sur, mettre son
appui ou sa confiance en.
典 Hïng Se lever, se mettre debout,
prendre 】es armes, faire prendre
les amies ; commencer, entreprendre,
prend re commencement ; coiislruire,
élever à une charge, élever à un haut
degré de puissance ou de gloire, pros-
père c, florissant, en vijj:ueur, en vogue.
5. Quod attinet ad illos qui extra
sinica maria in iiisulis ad tem pus
commorantur SiiKis, oiiiiiibus ed ici m us
non eu rail du m esse de audilis bellicis
rebus, ne ambiguis dictis in erroreni
inducanliir. Reverenda sunt luv.c verba.
歧 I【,î. Se bifuniuer, se diviser en
fleuK branches, faire la fourche. 1 誤
十 6u. S'égarer en prenant un chemin
pon r un autre, se tromper en prenant
le faux pour le vrai.
XXVI. I. Koaaiig si a decimi an ni
octavi monsls secundo die accept 麵
decroluni. ― Mou T,ou « bon ejusquc
人背盟 無 # 凡我 中華人 E{ 自能^ 志成
城, 同仇敵 ^正 KT 必藉 秘計籠 ai 致失中
國仗義 典師. iV 意, 至海外 各島嶼 寓居華
人均着 不必預 閜 軍窶、 以免歧 I 载此
光 緖十年 A 月初二 H> 奉
上齓 穆圆费 及張佩 i 何如 IS? 先接具
法兵攻 擊船廠 袍冕官 接仗情 請
議處治 各 lïii^ 法 人索上 海議和 WÉ
潸 a 兵舭 入怕福 馬尾等 ^中 國素重
請 信、 益 朱 卽行驅 乃 該 國包藏 繭心、 不
顧信義 。七 月初三 H? 何璟 等甫接 法領事
照會開 ii 而 馬尾法 觚乘我 ièK: 及防, 先
RÉCOMPENSES ET CHATIMENTS PENDANT LA GUERRE 279
Chou cheng el à I Wenn wei. Les Français ont violé la foi jurée et
manqué à la justice. Tous les sujets de l'empire chinois peuvent d'un
commun accord se faire les délenseiii's de la patrie et combattre les
ennemis généi'eiisemeiit. Mais il ne faut pas employer des ruses
secrètes, des artifices trompeurs ; ce serait agir contrerintentiondu
gouvernement, qui veut faire la giierre loyalement.
5. A tous les Chinois qui demeurent dans les îles situées en
dehors des mers de la Chine, nous recommandons de ne pas se
préoccuper des nouvelles concernant la guerre, afin de n'élre pas
trompés par de vagues rumeurs. Respect à cet ordre.
XXVI. RÉCOMPENSES ET CHATIMENTS PENDANT
LA GUERRE.
1. Décret du 20 septembre 1884. — Mou T'ou chen et ses collè-
gues, ainsi que Tchang Pei liiin et Ho Jou tchang, nous ont écrit
l'un après l'autre des lettres dans lesquelles ils racontent que les
soldats français ont attaqué Tarsenal maritime et les forts, que les
troupes impériales ont combattu contre eux ; et ils demandent qu'on
examine leur propre conduite et qu'on leur impose un châtiment.
2. Les Français, profitant du moment où l'on traitait de la paix
à Chang hai, sont entrés secrètement avec leurs navires et ont jeté
l'ancre dans le Ma wei et en d'autres endroits sur la côte du Fou
kien. Le gouvernement chinois qui agit toujours avec maturité,
sincérité el bonne foi, ne les a pas chassés immédiatement. Mais
cette nation, qui avait le dessein de nous nuire, a oublié la bonne
foi et la justice.
3. Le 23 août, Ho Ing et ses collègues reçurent du consul
français la première annonce des hostilités. Mais avant et après
cette déclaration, les navires français qui étaient dans le Ma wei,
profitant de ce que nous n'étions pas préparés pour cette soudaine
collegse, neciion et Tchang Peî liun et Ho
Jou tchang, alius post alium, scripse-
runt lUteras, (ïn qui bus narraverunt )
gallos milites aggressos impelivisse
navales officinas et arces, impériales
copias commi.sisse pugiiam, facta et ad-
juncla; ipsi rogaverunt ut deliberaretur
et statueretur de sua pœua; (scrlpse-
runt) singuli epistolas et schedulas.
2. Galli, utentes illo, quo Cliaiig hai
in urbe deliberabatur de pace, tempore,
occulte vecLi bellicis navibus, ingressi
sunt et steterunt in Fou kien Ma wei
aliisque locis. Sinarum regnum, quod
semper est grave, si u ce rum et fidura,
non staLim repulit ejecitque illos. Sed
illa gens ha be n s occullam nocendi
voluiitatem, non curavit de fide et
œquUate.
f 员 Houo. Malheur envoyé par le
Ciel comme châtiment, calamité, fléau;
nuire gravement.
3. Septimi mensis tertio die, Ho Ing
et collegfe piinium acceperunt a Gallo-
lum consule nuiilium de inchoando
bello. At in Ma wei, Gallorum naves,
ulentes eo quod nos subito non pote ra-
mus muiiire, ante et post nunlium,
incipientes adhibere tormeri【a, aggressœ
sunt et percusseruut. Nostra cojjîce,
280
EDITS ET MÉMORIAUX
conjunclis viribus, resistentes dimica-
runt. Militum mercatorumque naves
multœ sunt quassatœ aut ustœ. Omnes
copiaB, in littoris periclitanlibus locis,
eliam rursus acriter el forliter commi-
serunt pugnam, quassaiitcs deleverurit
illius nalioîiis bellicas naves et instiuc-
tam torpedinibus navem, ( in summa)
1res naves.
4. Men si s quarto diealiisque diebus,
galli milites ferociter aggressi sunt, ut
ascenderent in ripa m. OlTeiiderunt
ducem niililum Houang Tch'ao k'iun,
praifectum generalem Fang Hiun et
cenlurionetn Lou Kouei chan, qui régen-
tes cohortes, perçusse runt et lepulerunt.
Galli milites paukUim oppugnaruut
Kouaii t'eou, T'ien louo wan, Min ngan
aliafjue loca, sperantes et cogitantes
fore ut ascenderent in liltus, arrogan-
te r considèrent et omnia perlurbarent.
Offenderunt Tcliang Cheu hing, Ts'ai
K'ang ie et Liou Kouang ming, qui du-
ceiitos copias, aggressi rcpuleruut eos.
跟 Kiù. S'accroupir, être accroupi,
s'asseoir (l'une manière indécente.
卻 K'iô. Modérer ses désirs ; ces-
ser, s'arrêter, quitter, laisser, refuser,
se retirer; repousser, chasser, écarter.
5. Mou T'ou chen, qui commorans
custodiebat Tchang menu aliaque loca,
dirigens misit militum ducem Tchang
Te clieng, ducis legatum Houng loung
ngan, cenlurionem K'ang Tch'ang k'ing
aliosque, qui eduxerunl cohortes, inler-
cipientes occiderunt et peremerunt
hostes plurimos, quassantcs everlerunt
lioslium naves duas. Quia in arcibus
。開 袍攻攀 我軍合 力抵敵 兵商各 船多被
擊 徵。 各 :車 于麵危 W 際, 猶複奪 接 f &、 擊 壤
該 0 兵 Si 雷 艄三 初四等 HT 法 兵 猛 攻 登
岸。 « 提 黄起鼠 道員方 II 都司睦 桂山、 督
隊 ® S? 法 兵旋攻 Si 1 贜田螺 藏 閩安、 等 藏 希
圖上 岸跟鼠 IS 張世 *. 蔡康^ 劉光 督軍
擊肌 穆圖善 駐守長 n 等!! 傲耱 兵張得
副將洪 东 ^ 守 備康 R 慶 等, 率 隊 截剿斃
敵甚 炙擊翻 敵船二 以 袍臺門 皆外^ 敵
由 rS R s 爲 所燬。 4^ 次 s 議和 iV if 未 便 阻
^致 法人 得遂狡 si 各營 將士、 滄淬 抵觊猶
能 殄 麓敵人 多 名、 M 傷 其統: i 其 同 心效命
之忧责 嘉^ 所有擊 返上 岸法兵 出竒制
RÉCOMPENSES ET CHATIMENTS PENDANT LA GUERRE 281
attaque, ont ouvert le feu avec leurs canons. Nos troupes, unissant
leurs efforts, résistèrent à l'ennenn. Un grand nombre de navires de
guerre et de navires marchands furent détruits ou brûlés. Aux
endroits où la plage était menacée, toutes nos troupes combattirent
de nouveau avec ardeur et courage, et détruisirent deux navires et
un torpilleur de la flotte française.
4. Le 24 août et les jours suivants, les soldats français firent une
attaque furieuse et tentèrent d'aborder. Ils furent repousses par le
général de division HouangTch'ao k'iun, le préfet général FangHiun
et le capitaine Lou Koiiei chan, à la tête de leurs troupes. Les sol-
dats français attaquèrent successivement Koiian l'eou, T'ien loiio
wan, Min ngan et d'autres endroits, dans Fespoir d'y aborder, de s'y
établir insolemment et d'y meltre le trouble. Tchang Cheu hing,
Ts'ai K'ang ie et Liou Kouang ming avec leurs troupes les forcèrent
de se retirer.
5. Mou T on chen, qui gardait Tch'ang menn et d'autres endroits,
envoya le général de brigade Tchang Te cheng, le colonel Hoiing
loiing ngan et le capitaine K'ang Tch'ang k'ing, qui, à la le te de
leurs soldats, interceptèrent le passage aux ennemis, en tuèrent un
grand nombre et coulèrent à fond deux de leurs navires. Les
embrasures des canons des forts étant tournées vers le dehors, les
ennemis tirèrent ds l'intérieur de la rade (dans les embrasures ),
et l'incendie a tout détruit.
6. Cette fois, parce que, au moment même de négociations pour
la paix, il n'élait pas facile de résister et d'en venir aux mains, les
Français sont parvenus à exécuter leurs rusés desseins. Les officiers
et les soldats de tons les régiments, malgré le désordre inévitable
d'une résistance précipitée, ont pu tuer un grand nombre d'ennemis
et blesser leur général en chef. Le dévouement avec lequel ils ont
ensemble offert leur vie, mérite des éloges et des récompenses.
tormentorum osliola omnia extrorsum
speclabant, hosles ex interiori (fluvio)
jecerunt globos, eo ut (arces) fueriiit
quas ( hostes ) incenderunt.
截 Tsië. Couper, trancher, mor-
ceau, partie ; intercepter, régler, arran-
ger, mettre en ordre.
敷 Tsiaô. Retrancher, exterminer,
détruire, mettre fin, rejeter.
6. Hac vice, quia deliberationis de
pace tempore, non fuit facile obstare et
pugnaœ, factum est ut Galli potuerint
exsequi dolosa consilia. Cu jusque
cohoflis duces et milites, propere ac
trépide resislentes et arcentes, tanien
potueruiit ciel ere et occidere hostes
multos et lœdere eorum summum diicem.
Illud quo ii uno animo oblulerunt vitam,
studium certe dignum est laude et
miseratione (id est, mercede ).
5^ Souéi. Pénétrer, s'étendre, réus-
sir, conforme aux désirs, apte, conve-
nable; entier, complet ; continuer,
ensuite, par suite.
珍 T'ièn. Faire périr, détruire,
anéantir, finir.
鹤 Pi. Tomber la face contre terre,
renverser, frapper à mort, mourir de
mort violente.
倉 Ts'âng. Grenier, magasin, dépôt.
I 粹 十 tsôu. Avec trouble et précipi-
tation.
帥 Chouài. Commander, chef. ||
Chouë. Diriger, suivre.
282
EDITS ET MÉMORIAUX
前
明.
洗
擊
晉
善.
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着
奏.
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號。
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善、
將
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力
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查
元、
遊
候
圆
安、
魯
山、
題
m
7. De illisqui pugnantes ropulerunt
ascendenles in l'ipam gallos milites;
qui exsemis mira, inhibuit hostes,
\ictorem legionis ducem Houang Tch'ao
k'iun jubeniusad legionis ducis niiinus,
occunente loco vacuo, lUteris propoiii,
et concedi ut induat flavani tunicam.
8. Generalem praefectum Fang Hi un
jubemus ad pra^ecli generalis iiiunus,
occurrente loco vacuo, liUeris commeii-
(lai'i, et donari Ta tch'ouenn pa Cou
lou nomine ac cogiionilne. Centurionem
Lou Kouei chan jubemusad lou ki gra-
dum, omnino a a le alios promoveri et
adhiberi, et donari Tsie ioung pa Von
lou nomine ac cognomine. Qui qualiens
e vertu hostiuin navem et enpiens cepit
bellica arma, ducis legatum Houng
Ioung ngan jubemus in coliorlis ducem,
inscripto uomino, eligi eL milti, et donari
K'eng cheng nge pa Cou lou nomine
et cognomine.
靡 Touô. Enlever de force, s'em-
parer de ; obtenir par concurrence ;
décider ; captiver les yeux ou les oreil-
les; diminuer rautodté ou la juridic-
tion d'uii oflicier.
簡 Kién. Tablettes sur lesquelles
on écrivait, feuille de papier, pièce
écrite, billet, missive, écrire ; exami-
ner, contrôler, inspecter, discerner,
choisir; diminuer, abréger, sommaire ;
négliger, traiter négligemment.
放 Fâng. Placer, déposer, lâcher,
laisser aller, mettre en liberté, per-
mettre, dislribupr gratuitement, aban-
donner, négliger, rejeter, reléguer dans
un lieu déterminé, envoyer un officier
à un poste. |j Fàng. Semblable, imiter;
arriver à, s,é【eiuire jusqu'à.
9. Cceteris, qui e\seruerunt .vires
1er ra m a ri que ducibusac t ri bunis
RÉCOMPENSES ET CHATiMEiNTS PENDANT LA GUERRE 283
7. A commencer par ceux qui ont défendu le rivage contre les
soldats français, Houang Tch'ao k'iun, qui a le grade de t i ton et
s'est signalé en arrêtant et en repoussant l'ennemi, sera proposé
pour la charge de t'i ton, lorsqu'un poste viendra à vaquer; et nous
lui permettons de porter la tunique jaune.
8. Fang Hiun, qui a le grade de tao t'ai, sera proposé pour la
charge de lao t'ai, lorsqu'une place sera vacante; et nous lui accor-
dons le titre de bafoiiloii avecle surnom mandchou de Ta ich'oiienii.
Le capitaine Loii Koiiei chan sera des premiers promu au grade H
à la charge de commandant; et nous lui accordons le titre de
bat'oiiloii avec le surnom mandchou de Tsie ioiing. Le colonel
Ho un g louiig ngan, qui a coulé un navire et enlevé des armes à
reniiemi, sera inscrit au nombre des généraux de brigade, choisi
et envoyé à un posle; il aura le titre de bat'oiiloii et le surnom de
K'eng cheng nge.
9. Quant aux autres officiers et sous-officiers des armées de
terre et de mer qui ont signalé leur dévouement, que Mou T'ou
chen et Tchang Pei liuu leur fassent d'abord connaître ce décret
et notre volonté de leur décerner des honneurs et des récompenses;
puis, les recommandent, les proposent à notre libéralité, et atten-
dent le décret qui leur conférera des récompenses.
10. Le capitaine Siieiin Seu king, qui a été blessé en combat-
tant vaillamment, occupera un poste de commandant. Pour Kao
T'eng iun qui a péri dans un combat, Sciing Kin iuen et Sien I
lin qui ont reçu des blessures, ainsi que tous les autres officiers
et sous-officiers qui ont élé lues ou blessés, nous voulons que,
après une enquête exacte, on demande pour chacun d'eux une
récompense ou des honneurs posthumes.
11. De plus, avant de distribuer les récompenses achetées avec
l'argent de notre cassette privée, que Mou T'ou chen et Tchang Pei
volumus ut Mou T'ou chen et Tchang Pei
liuii prias miUant el commuiiiceiit lioc
(leci't'luin, (quo jubemus ) dari honores
et mei'cedes ; et eos large commendeiît,
proi)oiiant, ac exspecleiU decrelum quo
disti ibucnlui' bénéficia.
嘉 Kiâ. Boij, excellent; favorable,
avantageux, bonheur; approuver, louer;
bien traiter, réjouir. \ ^ Surnom
honoriri(|ue adjoint à l'un des trois
litres 公 侯伯.
獎 Tsiàng. Encourager par dos
éloges ou des récom penses, exciter,
récompenser; aider, secoiidei'.
iO. Qui enixe pugnans hrsus est,
ccDluriuiieni Sucnn Sou king jubemus
in iou " suffici et adhilicri. Qui in acie
occuDuii i、ao 1 eng uin, ei qui laesi
sunt Souiig Kill iuen ac Sien I lin, et
ceteris qui in acie csesi aut Isesi sunt,
omnibus ducibus ac tribunis, pari ter
jubemus, rebus inspectis etclare cogni-
tis, singiilalim litteris rogari mei'cedes
aul posthumos honores.
1 1 . Insuper jubemus Mou T'ou chen
et Tchang Pei liun, antequam disperti-
ainur ex interioris ( privali) thesauri
pa rati s mercedibus vaiils mittendis, eli-
gere illos qui pug liantes magîs exserue-
nint vires, milites régi os et voluntarios;
necnoii et de illorum, qui in acie perie-
runt, regiorum tril)unoram et volunla-
riorum familiis singulalim inqnirere
certa, ut Iribuanlur niercedes ; ne sit
284
EDITS ET MÉMORIAUX
ulla nogligenlia aut oblivio.
^ T'àng. Trésor public. 內 1
Néi 十. Trésor du palais, trésor parti-
culier de l'empereur.
M M Chàng hiàng. Objet qu'on
donne en récompense.
下 En bas, donner à un inférieur.
12. Fou kien et Tche kiaiig proviii-
ciarum genera lis prœlor Ho In g func-
tus est munere diutissime. Consuelis
tempoiibus, in curandis ad defensioncm
et custodiam iiecessariis remissus fuit,
nec difï'undoiis constiluit (iiicepta
opera). Advciiiente (pcriculi) tempore,
rui'sus non potuU céleri ter consulere
auxilio et saluli. Jubemus euni slaliin
exui gradu. Kou kien proviiiciic prœlor
Tchaiig Tchao t'oung ut sLipilem cus-
todivil provincite metropolim ; ne un uni
quidem coiiï^ilium evolvil. Jubemus eum
tradi Tdbunali, quod severe deliberet
de statue 11 da j)œna.
C§ Màn. Grande crue des eaux, vaste,
licence, négligence.
Tchôu. Tronc, souche, pieu.
守 1 冀復 1^ 鬼 (韓 非子) Cheôa
十 ki fou te t'ou. Garder un pieu dans
respoir de prendre encore un lièvre:
altendre la fortune sans rîeiï faire.
13. Navalis administi'alionis rector
et sludiorum consilii assessor Ho Jou
tcliang, qimm cuslodire oflicinas esset
ejus spéciale officium, tainen, commit-
tencUe pugme et adl]il)ond;e diligenlièc
tempore, propero rcdiit ad provinciae
urbem pracipuam; certe fuit timidus,
兵 及陣它 w 宫弁勇 家鳳分 ^核資 賞 貌
毋稍 疏氣閩 浙纏督 何環在 任最儿 平日於
防 守事宜 * 漫無布 燈, 臨時 叉 未 能 速 籌援^
着卽行 革 ®>1 ffî 巡撫 張兆 楝機守 省城, 一
禱莫展 。着交 鄧嚴加 議處船 政大臣 、詹事 府
少詹象何如氣守廠是其專|2^乃接仗吃緊
之際 遽行回 實扇 無歡着 W 郃嚴加
議處。 翰林院 侍講學 士, 張 佩 綸 銃 率 兵 船 與
敵相|^-於議和晚腾請先氣及翠有允戰^^
# 叉未能 力賤前 言。 朝 撥 援 兵、 張 佩 鍮
輙以援兵敷用爲亂迨省城戒駄徒事張2^
毫 無 定見 實屬措 s 0 方、 意 氣 用 寧。 本 應 從
嚴 懲 氣姑 念其 力守船 a 尙屬 勇於任 4^ 從
RÉCOMPENSES ET CHATIMENTS PENDANT LA GUERRE 285
liun discernent 】es soldats de l'armée régulière et les volontaires
qui ont déployé le plus de dévouement. Qu'ils s'informent exacte-
ment des familles des sous-officicrs de l' armée impériale et des
volontaires qui ont péri dans les comlnils, afin qu'on leur donne des
récompenses ; qu'il n'y ait ni negligence ni oubli.
12. Ho Ing, gouverneur général du Fou kicn cl du Tche kiang,
est en charge depuis fort longlemps. En temps ordinaire, il n'a pas
préparé avec soin les choses nécessaires à la défense et à la garde
d u pays, ni développé les institutions. A l'approche du danger, il
n'a pas su l'écarter par un pi onipt secours. Qu'il soit immédiatement
privé de son grade. TcliangTchao t'oiing, gouverneur du Fou kien,
a gardé la 'capitale de la province, comme on garderait une souche,
et n'a pas même exposé une idée. Qu'il soit livré au Tribunal des
offices civils, qui délibérera sur le châtiment mérité.
13. Ho Joii tchang, directeur de la marine et assesseur du conseil
de l'instruction, était spécialement chargé de garder l'arsenal. Au
moment où il fallait combattre et user de diligence, il s'est hâté de
retourner à la capitale de la province. îl a fait preuve de lâcheté et
d'incapacité. Qu'il soit livré au Tribunal et puni sévèrement,
14. Tchang Pei liun, professeur du Han lin iiien, était chargé de
diriger la flotte en face de l'ennemi. Pendant qu'on délibérait pour
faire la paix, il a sollicité plusieurs fois l'autorisation d'engager la
bataille ; et après avoir reçu cette autorisation, il n'a eu ni l'habileté
ni l'énergie nécessaires pour faire ce dont il s'était vanté d'avance.
15. La cour avait d'abord envoyé des renforts de troupes ; aussi-
tôt Tchang Pei liun a dit que les renforts étaient suffisanls. Puis,
quand il s'est agi de préparer la résistance dans la capitale de la
province, il n'a fait que s'agiter, tout déconcerté et incapable de
prendre la moindre détermination. Il n'a pas su combiner d'avance
un plan de défense, et il a agi selon l'impression du moment. On
devrait le punir avec sévérité. Mais considérant qu'il a défendu
vigoureusement l'arsenal maritime, et alors déployé du courage dans
ignavus, iuhabiiis. Jubenuis eum tradi
Tri Ijiinali, quod s^evere deliberaiis slaluet.
展 Tchén. Déplier, étaler, em-
ployer, développer une idée, exprimer
un spiitiment.
~^、 Si. Timide, pusillanime.
14. Han lin scliolte explanalor
Tchang Pei liun prrecrat classi cum hos-
tibus concertatui-te. Dcliheralioiiis de
pace teiii[)ore, pluries rogavit ut sihi
liceret prius aggretli; postquam accepit,
quo concessa est facilitas pugnandi,
decretum, rursus non potuit fortiler
implere quod prius pollicitus erat.
15. Quum régi a curia antea niisisset
ausiiiares copias, Tchang Pei liun pro -
père (diccMis) auxiliares copias abunde
sufficere, protulit verba. Qjuando in
provincicC meti-opoli caveudum fuit
diligenter, solum iDodo piœslilit suain
trepidatioiiem, rniiiimo habuit statu-
tum consilium. Cerle fuit in componen-
do et constitueudo expers consilii, et
aninii impctu {jraislilit operam. Rêvera
a'quum est severe coiiipere et punire.
Indulgenter considérantes eum, quum
enixe cuslodierit navales officinas, eliam
fuisse fortemin implendo officio, magna
dementia, volumus ut privetur terlii
gradus prsefecli (in aliquo consilio
386
EDITS ET MÉMORIAUX
secundario) diplomate, et in super trada-
tur Tribunali, ijuod deliberans slaluet;
et ita ostendatur levis coerciiio.
扱 Pouô. Établir l'ordre, gouver-
ner, distribuer, répartir, envoyer quel-
qu'un à un poste; agiter en l'air; sépa-
rer, écarter; enlever, détruire.
敷 Fou. Étendre, ré pandre,
propager, publier, distribuer, faire
connaître ; vaste, uoiversel; suffisant;
complet, compléter.
戒 Kiài. Éviter, s'abstenir, prendre
garde, se prémunir; avertir quelfiu'uii
(Je prcMfl re garde; ce dont on s'abs-
tient. I 嚴 十 ién. Fermer los portes
(l'une ville et la mettre en élat de
défense à l'approche de rennemi.
卿 K'îng. Les 三 品 | sont les
directeurs du 太 'ï^ 寺 Bureau du culte
religieux, du 僕太寺 liitnrulance des
écuries impériales, du 光 祿 寺 Conseil
ou Intendance de la nii^ison impériale.
16. Fou tcheou tartarus dux militum
Mou T'ou chen, qui commorans ciisto-
diebat Tch'ang menn, quia hostium
naves intra et extra utrimq ue nggrc-
diebantur, non potuit obstare no ilke
exireul ex oslio; sed duccns copias et
omnibus vii ibus pugnaus, tameii potuit
qualere naves et occidere hosles. Ejus
mo ri la et male gesta etiam possunt
in vice m corn pensari. Jul 化 mus, cun-
cesso henelicio, eum non subjici
deliberalioui.
17. In poslerum, de Fou kien
provincial defensiotie, usquedum Tsouo
Tsoung t'ang adveniat, prœcipimus ut,
ofTicio irnpusito perticiendi, J\lou T,ou
chen, lang Tch'ang- i>iuii ( Provincia3
Te he kiang pnetor) et Tdiang Pci liun
uno aniniû délibérantes curent. Conen-
tur assequi absolulam perfeclionein; ne
qui(l(iuam negfigc'nt*:^' provideaiit.
Jul Tclieôu. Cricuit, complet.
密 Ml. Serré, exact.
18. De iis qu;u sccus liLtus maris ad
bel lu m et cuslodiain cxpediiiiit, oinnes
ad quos perlinet pruviiiciaruni piu^ores
turn générales turn parliculares curare
debent, ut cum treinoi'o obsequenles
SîX'pius dalis edictis, régentes juboant
omnos cohortes vigilare, diligenler
cavere et parare. Non licet ullam admjt-
tere negligentiam, ita ut incurratur
gravis culpa (seu gravis pœna),
Reverenda sunt liax verba.
寛革去 三 品卿銜 乂鄧議
^以 示 氣!! 州將軍 穆圈
善 K 守長 因敵船 ft 外夾
未 能 堵其出 nf 而督 軍 力
相^ 着加恩 其 s 氣嗣
閩省防 ^左宗 棠 未 到 以 前"
着責成 穆圖氤 揚昌 溶 * 張 佩
鱲和衷 Ê 辦。 務臻 周密, 毋 S
疏鼠 至沿海 戰守事 贫、 各 該
S3 撫務 當 凛 遵 迭 次 諭 化 督
m 各 營 認 眞 戒傲 不 得稍涉
大 m 致干重 §5 欽此
RÉCOMPENSES ET CHATIMENTS PENDANT LA GUERRE 287
l'accomplisseinent de son devoir ; usant de clémence, nous
ordonnons qu'on lui retire seulement son brevet d'officier de troi-
sième classe (dans 1 une des cours secondaires dont il fail paiiie),
et qu'il soit livré au Tribunal pour être jugé et pimi, afin de mon-
trer qu'on lui inflige un léger châtiment.
16. Le général ta il are de Fou tcheou, Mou ï'oii chen, qui gardait
Tch'ang menu à poste fixe, ayant été attaqué par les navires fran-
çais de deux côtés à la fois, du dedans et du dehors du canal, n'a pu
les empêcher de sortir de la passe ; mais, à la tête de ses troupes, il
a comballii de loiiles ses forces, foudroyé des navires et tué des
ennemis. Ses mérites conlre-balancent ses fautes. Nous voulons
que, par grâce, sa condiiile ne soit pas soumise à un examen.
17. A l'avenir, jusqu'à l'arrivée de Tsouo Tsoung t'ang, le soin
de défendre la province de Fou kieii sera confié à Mou T'ou chen, à
lang Tch'ang si un et à TchangPei liiin, qui preiidrontd'iin commun
accord les mesures nécessaires, avec une prévoyance qui ne laisse
rien échapper.
18. Quant à la défense du littoral, tous les gouverneurs de pro-
vinces que ce soin regarde, doivent, conformément à nos edits sou-
vent réitérés, prendre eux-mêmes la direction, el enjoindre à tous
les régiments de veiller sans relâche, de se tenir sur leurs gardes et
de se préparer. La moindre négligence aurait de graves conséquen-
ces. Respect à cet ordre.
Les Mandchous, les Chinois et les
Mongols forment trois corps d'armée
différents, rangés chacun sous 八 旗
pa k'î liuit btinnières, dont deux jau-
nes, doux blanches, deux rouges et
deux bleues 黄 白紅藍 houâng pè
hôung làn. De deux bannières d'une
même couleur, l'une est 正 tchéng
unie, et l'autre 錢 siâng bordée d'une
couleur diirérente.
Organisation de l'armée
Mandchoue
將 5R ou 都 統
副 都 統
M m
Chinoise
Général de division.
Général de brigade.
Colonel.
Lieutenant-colonel.
Commandant.
Capitaine.
Lieutenant,
Sous-lieutenant.
Sergent.
Second sergent.
Caporal, "
校
校 il
簡辦 鷉署鋒 M
佐防 il 委前 額
薹臺 臺府府 府爺爺
鎮 協參遊 守總副
^ 千把
督兵 將將擊 司簡總 總委委
總 副參遊 都守千 把外外
288
ÉDITS ET MÉMORIAUX
光
个
年
丄
八
月
十
四
XXVII, .1. Su peri oris a uni quarto
mense, specialim annueramus ut Li
Houng Icliang et gai lus mi li turn dux
Founiier deliberarenl de statueiidis iis
quae ad facieiidam iii A un am rcyno
mercaluram expedireiit, non iiisi fiiiieii-
di lit'Ili et traïKjuillaïKJi populi vulun-
lale. Advenieiile postea Leaiig cliaii il la
re militari, non potuimus absliiiere et
usi sumus ariiiis.
通 商
南 Nàn. Midi. 安 | Ngânf. Anuam
ou Empire annamilique, qui comprend
le Tonquin, la Cochinchine, le Cam bodje
annamite et le Laos annamite. 越 |
lue 十. Empire annamilique ; Tonquin.
役 ï. Service gratuit, expédition
soldat, messager, serviteur.
2. Anna m regio est maxime toi'rida
et sterilis. Duces et milites ptui ies mulli
pestilenlia mortui sunt. Insuper (ducb
geiilevS ) iiiviceni restilerunt dimidio
an ni ; utriusque deci'evil iinlilum
niullitudo. E\tei-i vecligales iiicoliv eliam
inciderunt in hastas et so^ittas, ( id est,
occisi suiil ). Ego valde iniseralus sum.
Li. Filet, lumber dans un lilet,
niallu^ur, chagrin.
3. Ex duodecimo mense, geiieralis
vecligalium inspector, Anglus He Te,
quod duai gentes vere non h a be rent
odium dissidiurnve, enixe rogavit ut
rursus, juxla T'ien tsin fœdus, ultro
citroque commutarentur litler?e, dcpo-
上; 上年 四月間 特准李 SI M 0 法 0 8 兵福祿
£^議定越©通两事&^無非§^兵安民^-*-^;
梭諒山 一 Ç 仅不 s- 已 ffl , 兵, 越南 地極炎 i 士
卒每多 瘴改且 « 待半 é 各損師 lé 藩 屬人民
亦 罹鋒鏑 朕甚側 氣 -H 十二 月間、 總稅 務司, 英
人赫氰 以兩 國本無 姆隙, 力請 仍照津 s! 往返
通 怨修 朕 仲僮上 天 » 生之& 益敬承
皇列, M 命、 將 出師、 於天時 地 視 緩 急 逸止詉 ^不執
成見恭 繹 乾隆 五十四 is- 安南撒 兵<:| 次 諭 〈一
權宜, 所値先 狡同^ 特照所 請 、命 李 鴻 s 與
法使巴 特醜重 訂新約 十氣於 越南北 坼邊界
289
XXVII. ANNONCE DE LA PAIX.
1. Édit du 4 aoùl 1885. ― L'année dernière, au mois de mai, nous
avions autorisé Li Hoiing" tchangà traiter avec le comniandaiU français
Fournier pour réi^lcr ics relalions commerciales de la Chine et de
la France dans l'An nam. Nous n'avions d'autre inlcnlion que de
mettre fin aux hoslilités et de rendre la paix au peuple. Mais
ensuite, l'afTaire de Lanson étant survenue, il a fallu absolument
avoir recours aux armes.
2. L'Annam est un pays très cliaud et tout à fait stérile. A plu-
sieurs reprises, beaucoup de soldats y sont morts de maladies cau-
sées par l'insalubrité du climat. De plus, après une liille de six mois,
de part et d'autre les troupes étaient affaiblies. Le fer avait aussi
fait des victimes parmi les habitants des pays tributaires. J'en ai
éprouvé une grande affliction.
3. Dès le mois de janvier 1885, l'inspecteur général des douanes,
J'Anglais Hai t, a représenté que, à proprement parler, il n'existait
en Ire les deux nations ni mésintelligence ni différend. Il a demandé
avec instances qu'on reprît les négociations sur les bases du traité
de Tien tsin ; qu'oubliant les griefs passés, on renouât l'ancienne
amitié. J'ai considéré que le Ciel dans sa bon té aime à donner la vie.
Je me suis rappelé les iiislructions laissées par les empereurs mes
aïeux. Ils recommandent que, dans les expéditions militaires, on.
examine les circonstances de temps et de lieu, pour savoir si l'on
doit attendre ou se hàlcr, avancer ou reculer ; qu'on consulte et
qu'on réfléchisse, qu'on ne s'attache pas à des idées préconçues.
4. J'ai trouvé que les circonstances sont actuellement les mêmes
que dans la cinqiumte-qiiatrième année de K'ien loiing ( 1789), où.
l'empereur retira les troupes de l'Annani, et prescrivit par plu-
sieurs décrets les mesures à prendre.
5. J'ai accédé à la demande de M. Hart. Par délégation expresse,
Li Ho un g tchang et plusieurs autres ont rédigé, avec l'envoyé de la
France M. Paluuolre, un nouveau traité en dix articles. Au sujet des
nereiitur inu, repararelu r aiiiicilia. Ego
suspicieiis coiisideravi illam. qua supre-
nium Cœluin a m at dare vitam, boiiita-
teni ; et rcverenter accepta coiisideravi
imperatorum consUtutorum, avorum
nieorum, mandala, ( (|ui docuerunt) de
educenrlis copiis, ex cœli tempoiibus
et te nie corn mod is esse mo ran du m
properaiidumve, progrediendum sis-
tendunive, consulendum esse et per-
peiidendum, non perlinaciter tenendas
pra'conceptas opiniones.
繩 Tsiù. Délibérer, consulter.
k. Revert'iiter consi'Jfi'aiJs comjici,
K'k'n Ioung r|uiiKjuagesiino quarto anno,
qui! m ex A una m regno red uc tie sunt
copicO,, et plu ries imperator decretis
peiKsans statuit quae expedicbant, ad-
juncta in (juibus illud accidit, priora et
posleiiora, cum praesentibus quad rare.
5. Spécialité!', juxta id quod Hart
proposuit, delegali Li Houng tchang
aliique c 画 Galliœ legato Pa Te na rur-
sus composueruut novi fœderis decern
capita. De faciendain Annam regni sep-
tentiionalis oi"e confiniis, vaeqis locis,
mercatiira, coUoquia pervejinriirit ad
concoi'di.im.
10
290
ÉDITS ET MÉMORIAUX
6. Nunc Gallia omrrino redacit, qui
era lit ad Ki loung urbcni et P'eng hou
insulas, mililes. Nos eliam lun uaii,
Kouang loung et Kouang si pro\incia-
Yum onmes copias red uciinus intra
claustra imperii. Iiivicem cap lus lioaii-
lies oiiines jauî, juxla nuinerum ( i. e.
iiullo oxceplo), redduiiiuus. Dei u ceps,
remota imperii ora non palietur niili -
turn irïceiulia ; marilima liabitala loca
omnia féliciter eliam regentur quiele.
鎮 Tien. Nom d'un lac qui est au
sud fie 雲南府 lùn nân fou, nom
donné à la province de lun nan.
luë. Parliculc initiale. | 省 十
chéng. Les deux provinces de Kouang
loung et de Kouang si, qu'on appelle
encore 東 | ou 1 東 el 西 1 ou 1 西
服 Fou. 五 I (梦 M 稷 ) Les
ciiKi dépendances. ^ lù réserva à
IVmprrr'ur un domaine ^ tién 十,
qui s'rlciulail à cinq ctMils stades de
rayon autour de la capitale; et divisa
le reste de !' einpim en quatre zones
conceutriqus ou dépendances 侯 | 緩
I 耍 1 荒 I, dont chacune avait cinq
C(mjLs stades de largeur, La deniièi'e
^ I était la plus éloignée du ceiUre.
7. Regia curia iii il la re, utens pon-
dère et slatcra, ab inilio ad fiiiom
inspiciens quœsivil ea qu^e ad adminis-
tralionem ex|)edirent. Rêvera liabetnon
exhauriendaruin copia ru m et non
fœdandoram armoruoi animum, sincere
coiisentiendi, paterne fovendorum par-
vorum et coiicordia conjungendorum
s 地 通 眠 香 歸於好 。現 在法國 盡返基 隆澎湖
W 兵。 我亦將 滇粤各 氣撒歸 s 彼此 檎獲人
氛 均 已按數 交 還。 從此荒 * 免遭 兵 變> 海 宇 共
慶乂安 。朝 s 於此 事權 輒終始 審 察 機 宜。 本 無
窮 兵 黷武 iv 心、 允 協 1子 小、 鄰 _i 今 當 和 局
旣定、 特 通諭中 处俾咸 知朕意 é 欽此
光緒十 一 年五 月初九 Q 、奉
上亂現 在和局 雖定、 海 防不可 稍弛。 fêi 宜 切實響
辦 善 氣爲 久 m 可恃^ 計。 前據 左宗棠 奏請曾
餅議 拓增船 大 ft 昨 據 李 鴻 章 Is^ 傲 照 西 &
創設武 «擧1 各 一 規畫周 均 爲當務 W
#1 自海上 有事以 ^法 國恃其 船竪皰 私橫行
ARSENAUX ET ÉCOLES
291
limites, des terrains inoccupés et du commerce au nord del'Annam,
les pourparlers ont al)outi à u ne entente amicale.
6. A présent la France retire tous ses soldats de Ki loii ng et des
îles Pescadores. Nous aussi, nous rappelons dans l'inlérieur de nos
frontières les troupes du luii naii et des deux Kouang. De part et
d'autre, tous les prisonniers de guerre ont été rendus. Désormais
les extrémités de l'einpire ne seront plus incendiées par les soldats;
les îles et les côtes de la mer jouiront de la paix.
7. Dans cette affaire, la cour a tout examiné, tout pesé avec le
plus grand soin, et pris la détermination qui lui a paru la plus
convenable. Son inteiilion est de ménager ses troupes et de ne pas
souiller ses armes. Son désir esl d'établir une amitié sincère, de
protéger les faibles, de faire régner la concorde entre les voisins.
A présent que les articles du traité sont fixés, je dois en informer
la Chine et les pays tributaires, afin que tous nies sujets connais-
sent mes intentions. Respect à cet édit.
XXVIII. ARSENAUX ET ÉCOLES.
1. Décret reçu le 21 juin 1885. — A présent, bien que la paix soit
rétablie, on ne doit pas négliger le moins du monde la défense des
côtes maritimes. Dans l'intérêt de l'avenir, il faut travailler sans
retard et sérieusement à faire des plans, el prendre des mesures sur
lesquelles nous puissions longtemps nous reposer en assurance.
2. D'abord, Tsouo Tsoung l'ang a proposé d'agrandir et de mul-
tiplier les arsenaux de marine et les fonderies de canons. Dernière-
ment Li Houng Ichang a proposé d'ouvrir des écoles militaires sur
le modèle des écoles européennes. Tous les deux ont donné dans
leurs lettres des plans et des règlements parfaitement combinés,
qu'il faut mettre à exéculion sans retard.
3. Depuis qu'il y a des affaires sur mer, les Français, comptant
sur la solidité de leurs navires et la puissance de leurs canons, ont
finilimornm voliuitalen]. Nunc oportcl,
pncis modo jam stalulo, spociali decrelo
univcrsim riionei'o inlra et exlra iMcdiuni
regnum, ut omnes noscaut nieos sensus.
lleverenda sunl luec verba.
機 Kî. Machine, ressort, moyen,
mesure administrative, sh'alay<''me;
niolif, cause ; circonstance, occasion.
XXVIII. 1. Kouang siu undeciini anni
cjuinli mensisnono dieacceptum régi u m
decretum. ― Nunc, pacis modus licet
statulus sit, maritimam defensionem
non decet ullo modo remitlere. Propere
oportet diligeiiler et sei'io méditai i
agenda, opes piirpaiarc fiilu: i» ,
adliibere, in qui bus diu longeque possi-
画 s conlidei e, raliones.
2." I>rius acccpi a TsouoTsouug rang
li Itéras quibus rogavit ut decreto jube-
10 m deliberari ad ampliandasaugendas-
que navium tormentorumque magnas
offlcinas; nu per accepi a Li Houng
Ichang Miteras quibus proposuit ut
juxta Occidentalium ralionem, inchoa-
rcntiir et institueientur militares prse-
paratorise scholse; (accepi) ab illoruni
unoquoque un am episloiam. Jllorum
regulse et delinealiones ex omni parte
pei'fectie sunl ; omnes exscf[uciKUe
s uni sine mora.
20-2
EDITS ET MÉxMORIAUX
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有
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李
費,
常
如
治
牽
威。
開
船
具
Z
鴻
尤
格,
何
水
制。
如
仗。
不
3. Ex qua supra marc fuit bell urn
usque nunc, Galli, freti navium llrmi-
tate et torrnentorum vi, liceulerogerunl
sinetimore. Nos méditantes, dolineantes
et parantes dofensioneni, elîam inchoan-
les inslitiierarnus navales ofiicinaselinci-
pieiUes coinposuorain us navales copias;
seel construclîB naves non erant r"'ime,
fabricala arma non erant piM'fecla,
selecli milituin duces non era rit poiili,
staluta ad ini pensas solvendas peciinia
noil oral copiosa.
需 Houà. Tracer des IJgnes, des-
siner, peindre, tracer des leUves. l|
Houe. Tracer les limites d'un terrain,
tracer un plan, combiner un projet.
備 Péi. Préparer, se pré m u iiir,
complot, parfait.
嶽. lù. Défendre, garder, 】'ésister,
repousser, arrêter, em[)êcber.
创 Tch'ouâng. Blesser, [|
Tch'ouàng. Commencer,
Ei
我
禱
備
亦
■ S 為
JL
船
甄
創
4. Suporîore anno, Galll, quéesito
jm'gio, crebro commiserunt pugnam.
Terreslriuin regîoimm om ties legiones
Sctpe consecula' sunt niagiias victoiias;
felicUer potuerunt osleudere nostra in
niililarem pulenliam. Si vere navales
coi)ice valuissent patenter conjuncliui
a (Ij II va re et rcspoadere; quousque in
omni loco relinenles inhibiiissent lios-
leiu? Dum ilia res fini ta est tempore, ut
corriganuis pi isliiia et coosulannis fulu-
ris, cerlo habendum est magnopeae
coinpararc classoDi pro re praîcipua.
Tie. Couches ou étages super-
poses, accunniler ; répéler, rOilérer,
張 Tchàng. Tciulre la corde (rim
arc, étendre, étaler, déployer. \ 惶 十
houàng. Efïrayé, déconcerté.
懲 Tch'êng. lléprinier, arrêter,
corriiier, s'abstenir, se tenir en garde.
^ Pi. Prendre garde. 子其戀
而 I 後患 (詩周 頌) PuissHe me
ARSENAUX ET ÉCOLES
293
exercé d'injustes violences sans la moindre crainte. Nous aussi, nous
avions combiné des plans, pré parc la défense, établi des arsenaux:
de marine et formé une armée navale. Mais les navires que nous
avions conslruits n'étaient pas solides ; les armes que nous avions
fal)riqiiées étaient im pnrtailcs -, les officiers que nous avions choisis
n'étaient pas habiles ; les sommes d'argent allouées n'étaient pas
suffisantes.
4. Uannée dernière, les Français nous ont cherché querelle et
livré bataille bien des fois. Nos troupes de lerre ont souvent rem-
porté de grandes victoires et dûployê la puissance de nos armes.
Si rarmèe navale avait élc capable de soutenir avec forcé l'armée
de terre, quelle icsitance n'aiirions-noiis pas opposée en tous lieux?
A présent que celte affaire est terminée, pour corriger les défauts du
passé et préparer l'ave-iiir, l esscnliel est de former nue armée navale
5. Com ment agrandir les arsenaux de marine et en augmenter le
nombre? de quelle manière établir et disposer les forteresses? com-
ment perfectionner les fusils et les antres armes? Sur ces questions,
il faudra, faisant brèche aux règlements ordinaires, donner des ex-
plications sérieuses. Il la u t surtout déterminer d'avance la manière
de choisir les officiers et de se procurer l'argent nécessaire. Nous
aurons ainsi des ressources assurées pour le cas où une affaire sur-
viendrait. Que Li Houng tchang, Tsoiio Tsoiing l'aiig, P eng lu lin,
Mou T'oLi chen, Tseng Kouo ts'iuen, Tchaiig tcheu toung et Inn g
Tch'ang si un donnent chacun leur avis; qu'ils réfléchissent, déli-
bèrent sérieusement et nous écrivent sans retard,
破 P'ouo. Casser, annuler, abroger,
corriger el prendre garde aux maux
futurs!
5. Navales officinas quomodo opor-
teat augere et amj)liare? arces quo modo
oporleat collocare et dispouerc? arma
quomodo oporteat perfecle facerc? Il la
omnia oporlet, per ru plis el relicUs solilis
legibus, serio laborc edisserere et
scrutaii. Quod atli net ad eligeiidos
duces aplos et statuendam comparai 卜
dam que necessarian! pecuniam, m agi s
oporlet proviilcre illiid in antecessiim.
Peroptato, accodentes ad agendum,
certo liabel)iini]s opes. Jubeo U Iloung
tchang, Tsouo Tsoung l'aiig, P'eiig la
lin, Mou T'ou chen, Tseng Kouo tsMiion,
Tchaiig Tcheu loung et laiig Tch'ang
siun quenique expriniere suam opiiiio-
nem, diligenlissime cogitare et délibé-
ra re, sine mora sci'ibere li bell uni.
^fi T'ouô. Soulever, écarter, éten-
dre, élargir. [| Tchëu. Recueillir.
déroiior.
除 Tch'ôu. Écarter, rejeter.
常 Chàng. Règle, régulier, ordinaire.
Ko. Règlement, tarif.
破 袼 P'Qu6 kô on 破 除常格
P'ouo tch'ôu chàng kô. Déroger à la
règle ordinaire, extraordinaire, excep-
tionnel, privilège.
•tfi Lin. Choisir avec soin.
謀 Meôu. Former un dessein, com-
biner un plan, projet, plan, délibérer
en soi-même ou avec d'au Ires, former
un mauvais dessel ii contre quelqu'un,
lù. D'avance, préparer.
#G Pà. Prendre, poignre, diiiî^ei'.
捲 lô. Prendre ou tenir (jucifjuo
chose dans le creux de la inaiii, saisir,
poignée, f 巴 I Gouverner à son gré;
possibilité d'exéculer une chose.
f j« Chôa. Transvaser, puiser,
exprimer, faire coniiaili'c.
294
ÉDITS ET MÉMORIAUX
6. In Kiang sou et Kouang toung
provinciis quidem sunt armorum ofli-
cin^e; in Fou kion quidem sunt nava-
les officinae. Quanquam ila sit, in pra-
sentiarum vix facta est aliqua pars
rerum conslitueodamm; nondum tota
reium universitas intègre provisa est.
隅 lù. Coin, angle. 舉 一 I
(输 語) Kiù i 十. Soiilevei' un coin
d'une question, expliquer une propo-
sition en partie seulement.
7. Nunc oporleat quomodo, miitalis
rationibus, collocare et stabilire, turn
defend ere magni momenti loca et cons-
tituere centrales __ sedes, turn seleclis
locls addere et conslituere passim sta-
tiones, ita ut (militum duces) in vice m
excogitando respondeant, conspiranclo
respondeant, celeriter comnuinicent ?
Eliam jubeo Li Houiig tcliang aliosque
supradiclos diligenter deliberare et pro-
pone re agenda.
随 Houéi. Récipient, va so, boîte;
eiKlruit où les eaux se réanissent;
endroit où plusieurs choses se réunis-
sent; amas, recueil ; correspondance
entre plusieurs maisons de commerce ;
change ou remise d'une somme déter-
minée d'une place sur une autre.
8. Ut paucls complectar illurl, ad
marUimam defensionem cogitatum est
de age n dis, mullis annis; expeiidenda
pecania jam suppedilari nequit. Usque
nunc non fuit vera ulilitas, ex eo quod
illos, qui bus coinmîUUur exsequendi
cura, non exserere vires, et periculo
pnieteï ito, statim ohlivisci, fere facta est
iiivetorata consueludo.
靡 Mi. Renverser, étend re à terre,
coui-l)er vers la terre; prodigalité,
profusion, quantité excessive; laisser-
ai 1er, inertie, suivre l'exemple du grand
nombre; mauvais, dt^ réglé ; lentement;
ne pas. \\ Mi. Partager, distribuer ;
consumer, détruire, a iiéaiitir, dissiper,
n 11 ire gravemont. 《[^ | 費之用
(苟 子) Oû 十 féi tchéu iûung. Aucune
dépense n'est nécessaire.
不 資 Pou tz3u. Ne pas fournir,
ne pouvoir fournir, dépense excessiNO.
li 然當 時僅就 一 隅創建 未合全
局 通 亂 0 應如何 變通措 Ll^ 或 扼
要設 f i 匯 W 或擇地 添設分
以期互 « 策 » 呼歡 靈 通, 飽着李
鴻暈等安議奏3|總^-海防養辦
多 年、 糜 費 業已不 瓷 迄 今 尙無實
濟, 由於奉 行不九 事過輒 1> ^幾成
錮 |£ 該 督等俱 s 朝 sa 倚任 W 人
務 當廣禱 方略二 ç W 以^ 待 W 以
人毋? 5 蹈 常襲故 • 披 拾從 前敷衍
W 亂 一 奏塞責 ;十鴻 氧 左 宗 棠
着分 別杪鈴 IE 看。 將 此由六 百里、
各諭 令知^ 欽 此
ARSENAUX ET ÉCOLES
295
G. A la vérité, dans le Kiaiig sou et le Kouang toiing nous avons
des fabriques d'armes, et dans le Fo u kicn u n arsenal de marine.
Mais, vu les circonstances présentes, à peine avons-nous fait une
partie des établissements nécessaires. La question d'ensemble u'a
pas encore été traitée.
7. Que faut-il étal)lir pour répondre aux exigences actuelles?
quels sont les endroits à fortifier, les centres à constituer? où et
com ment fa ut- il placer les différents postes, afin que les officiers
puissent se concerter, s'entendre ensemble et communiquer entre
eux rapidement'? Que Li Hoiing Ichang et les officiers nommés
ci-dessus délibèrent mûrement sur ces questions et proposent les
mesures à prendre.
8. En résumé, depuis bien des années, on a formé des projets
1)0 ur la défense des côtes mari limes ; Les dépenses ont épuisé nos
ressources. Jusqu'à présent, nous n'avons ol^tenii aucun résultat
sérieux, parce que depuis longtemps la coutume s'est établie de ne
pas s'appliquer aux choses dont on est chargé, et d'oublier le dan-
ger, dès qu'une difficulté est passée.
9. Les gouverneurs généraux et les autres officiers ci-dessus dési-
gnés sont des hommes en qui la cour met sa confiance et son appui.
Ils doivent s'efforcer d'avoir des idées larges et étendues, de les
mettre à exécution peu à peu et de poursuivre cette œuvre avec
constance. Il ne leur est pas permis de s'en tenir aux vieilles tradi-
tions et à ce qui a été fait jusqu'ici, de recueillir les propositions qui
ont été déjà développées et d'en composer une lettre par manière
d'acquit. Nous voulons qu'on leur distribue des copies des lettres
de Li Houng Ichang et de Tsouo Tsoiing l'ang, et qu'on leur trans-
mette le présent décret par un courrier faisant six cents stades par
jour. Respect à cet ordre.
9. SupradicU générales prœtores et
alii umnes sunt quibus régi a curia iii-
iiitilur et con fui it homines ; cunari de-
bent magna excogilare consilin, exsequi
il la paulalim, tenere il la diu. Non licet
iilos insistere consuetis, itéra re vetei'a,
coUigere jam antc'a effusa plu ri ma verba,
lino libello perfii nctorie implere offi-
cia m. Li Iloung tcliang et Tso Tsoung
l'ang litlcras jiibeo scparaliin descriptas
tradoi'o legend as (supradiclis pra-posi-
tis). (Ministri) sumentes hoc decretum,
pt'i- cm'son ―、 m qiioUdif! sexcenta stadia
pcrciirreiUem, siiigulos ( su prntl ictus
pi\Ti)ositos) m 0 néant, ul noscaiiL hoc.
Revcreiida sunt luec.
塞 Së. Coml)lei' un fossé, boucher,
obstruer, remplir, mettre obstacle,
barrière, obstacle; sincère. [|
Sâi. Fronlière, limite.
資 Tchë. IiUerroger judiciairement,
réprimander, punir, blâmer; imposer
une charge, exiger, charge, tribut. 塞 {
Remplir un devoir par nianiéi'e
d'ac(|iiU. Il Tchài. 債. Dette.
閱 lue. Regarder, passer en revue,
examiner, contrôler, examiner et com-
l)l(、r, lire, confronter, comparer; expé-
rience; mérite, service signalé, acliou
glorioLise, sV'r.oiilc'r, passer. ,
由 六百里 Les courriers impc-
l'iaiix Co ni régiiliôreineiU trois cents
slades, ein iruii 180 kilomélres, pai"
jour, s'il n'y pas d'à Qui re pressante.
( 大 m 律 例 )
290
ÉDITS ET MÉMORIAUX
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XXIX. 1. Rerum extei'amm Tribiina-
】is prafecli, servi, genibus flexis, scri-
bunt, ad (assequendum ), postqu 議
obsequeiites mandalo simul delihera-
runt, reverenter scripto libello, respon-
dentli et exponendi, et démisse rogandi
ut Imperatrix iiispiciat, effect 議.
2. KouaDg siu decimi terlii anni ter-
lii.meiisis vigosimo quinto die, magnum
regni Consilium revoreiiter accepit
Ts'eu 111 touan iou imperatricis beni-
gtmmdecretum: <( Censor Tch'cnn Siou
ing ad nie scripsit, rogaiis ut
callentibas nialhemalica scholasLicis,
habita ralione, concederetur ut per
gracilis (siou ts'ai, kiu jenn et tsin
cheu) adipiscerentur magistraUis; ut
(le iis, qui porogriiiali siuit, scholaslicis,
concederetur ut acciperentur propiiiiî
liUei'PO, ut, quum Iribuiialium adj uteres
siinilesque prafecti minière abirent,
concederelur et fieœt ut (jui peregrinali
sunt scholaslici, simul cum suo cujus-
que munere, iniplerent ( ilia officia) ;
et lit ad irrigandos agros enierenlur ac
adhibei'eiitur machinée (eui'opa^èe): se pa-
ra tas lilleras et scliedulas (scripsit).
Jubeo propria m Tribunal (Tsoung li ia
nienn), convenions cum olTiciortim civi
Hum Trilninali et riluuui Tribunali,
sedalo deliberare et scribere littei'as.
Tcirouen n priml ordinis principem, I
hi lien nomine, jubeo una simul adesse
et deli 1)0 rare. » Revcretida sunt hone.
甲 Kiâ. Eiivcloppc crime semence ;
écaillOj cui rassc , ongle ; la p re m i ('' rc
297
XXIX. ÉTUDE DES SCIENCES.
1. Vos serviteurs, les membres du Tribunal des affaires étrangè-
res, vous écrivent à genoux, pour vous rendre compte de la délibé-
ration qu'ils ont tenue d'après vos ordres, et vous prier humblement
de lire ce rapport.
2. Le 19 avril 1887, le grand Conseil d'Élalareçu de l'Impératrice-
mère le décret snivaiil: (cLe censeur Tch'enn Siou ing" a présenté des
lettres dans lesquelles il demande que, à l'égard des éludianls en
mathématiques, il soit permis de tenir compte de leurs connaissances
scientifiques pour les admettre aux degrés de kiu jeun et de tsincheii,
et leur conférer des charges ; que les Tribunaux supérieurs soient
au to ri ses à recevoir des informations sur les étudiants qui ont voyagé
en pays étrangers, el à leur donner, même avec d'autres charges,
des places de conseillers, quand il y en aura de vacantes ; qu'on
achète et qu'on emploie des machines (européennes) pour arroser les
terres. J'ordonne que le Tribunal compétent (le Tsoung li ia menu)
délibère mûrement sur ces questions, avec le Tribunal des offices
civils et le Tribunal des riles, et qu'il écrive un rapport. Je veux
aussi que I hiiien, prince Tch'ouenn, prenne part à cette délibéra-
tion. )) Respect à cet ordre.
3. Conformément à cette décision, nous nous sommes réunis
pour délibérer. En voyant l'extrême sollicitude de l'Impératrice
pour toutes les affaires du gouvernemewt, son attention et son
estime pour les grades et les dignités, son application à cultiver et à
perfectionner les talents, nous éprouvons un sentiment de recon-
naissance inexprimable.
4. Dans le mémorial du censeur, nous lisons ce qui suit : «Depuis
que la Chine a des relations avec les contrées étrangères, les ateliers
où l'État fait construire des machines et des navires, l'école
des dix lettres du cycle; premier,
commencer, surpasser. 科 ] K'ouô 十.
Degré de kiu jenn ou de Isin dieu
dans les lettres ou les sciences.
出 身 Tch'ôu chênn. Naissance,
extraction; arriver aux charges.
咨 Tzèu. I.etti'e d'un olliciei* à un
autre de même rang, inforrnallon
envoyée par un tribunal à un autre.
tl' Tsàn. Aider, seconder; faire
connaître, faire l'éloge de. 參 [ Ts'ân
f. Aide, assistant, second, conseiller.
3. Reverenter obse(iuentes conveni-
mus et de li be ravi m 11 s. Suopicicntio
vi (lentes, qua Imperati'ix providet omnia
tliligenlor, curat et magni lacit honores
el insignia, colit pci'licilquo ho milium
ingénia, sum mam voluntatem, reve-
re nier graliam habemus iuetrabilem.
器 K'i. Vase, instrument, ustensile,
meuble, capacité, talent, habileté ;
marque disLincLivc, insigne d'une
dignité. 名 I Ming 十. Nom, litre,
qualificalion, expression. 奠 | Inex-
primable.
佩 Péi. Porter un objet suspendu
à la ceinture; éprouvei' un sen liment
de reconnaissance ou de respect.
4. Inspicientes reperinms supradic-
tiim censorem iti suis lilteris diccre :
« Ex quo Sinse et exleri invicem com -
niunicant usque nunc, quœ dicuntur
Occi'lentalium scieiiUa?, macliinarum
navalisqiie adniinisU'alioiiis officiiioc,
298
EDITS ET MÉMORIAUX
T'oung wenn kouan et Fang ien kouan
carum sunt fontes et se m in a ri a. Egressi
sunt europrparum scienliariini docti
juvoiies qui in mallicmalicis, in delinea-
tioiie, ill ineclianica, in iilis oui nihus,
comparatam liabeiil rangisLroriim a rte m.
Se cl si iiisislatui- eorum opinionibus et
serraoïiilius, non potest non lime ri ne,
progress 11 m esse rem pnccipuam dicon-
tes, il] omnibus rebus con sea ut i rai tan -
dos esse exleros.
同 文 T'ôung wènn. Écritures ou
langues comparés, pièces écrites eu
plusieurs langues.
方 言 Fâng iên. Langues de tous
les pnvs.
敷 Seou. G rn 11(1 (Hang, ma rais cou-
vert (le plantos ; l'ai re des poi^inisilions.
'f^ làag. Gi-aii(Je éloDil ue (l'eaii,
Hier, pays situé au-delà des mers.
西 I Sï 十. Mei' ocidentale, pays situé
au-delà des mers occideiUales. 大 西 |
Europe. i]\ 西 | Inde 柬 I Tôung 十.
Mer orientale, pays situé au-delà des
mers orieiilales, Japon.
5. Nil per Imperatrix j assit supre-
mo mm Tiibunalium pricsides el provin-
cial'画 pr;eloi"t'S commendare scholas-
ticos qui, a heu ii tes iii exteras regiones,
iter facereiit et peicurrereiit. Ilumilis
semis pu ta bat rccla via hiureatos
(•lui per siiain scirnUiam lUU'rarios gra-
(lus nieruerunl) (! occi'c ut u ten tes hac
occasione, sese exorcerenl iii oxtc.rorum
ai'lil)us et iniltcrt'iiLui-. IiUer|)osila mora
trium 111 en sill m, coinaieiidalam missum-
(\m ulliiiii iiomliiin aiidh i. ELciiim (jui
alloiidaiU ;" inimiim occidental Unis scien-
liis, (liCficilis est eorum scleclio,
(i.e. pan ci reporiuiUm' ).
6. « Sei-vus ru (lis putat occki eu talcs
sciciUias, quainvis noiiiini!)US varias
^^^機器船政等脉同文方 言 館其淵 藪
t 出洋學 &於測 籍製造 一 具有師
&特迹其議^^不免俅於先<爲主之
sîi 以事事 爲必效 法外洋 。邇者
詔各都 院,保 出 洋 游 歴 竊意正 途人氩 K 可
賴 此練習 详 務、 而 廷 111 月、 保送未 R
m 留 心 西學者 之 難 其 s 氛 臣愚以 â
西: &雖名 目繁^ 皆權 輿於算 * 洋務
從 算 學 人於泰 函 m tîf 雖 HT 必 有, 身 兼
數器 W 能、 而渊 算旣^ 不 難按圖 以索。
國子監 原:. 設 算 é 年各 省學臣 亦 加
試算學 。可 否仲懇
餅下各 該學政 於歲科 si 報習算 學之卷 人覓
1
ÉTUDE DES SCIENCES
m
des interprètes (à Pékin) et l'école des langues étrangères (à Chang
liai) sont comme les centres et les pépinières où l'on étudie les scien-
ces qu'on nomme européennes. Il en est sorti des jeunes gens ins-
truits, qui, pour les malliématiques, le dessin et la m(_;carii(j[ue, sont
des maîtres accomplis. Mais leurs appréciations et leurs discours
donnent certainement lieu de craindre qu'ils ne niellent le progrès
avant tout, et ne s'imaginent qu'en toutes choses il faut imiter les
étrangers.
5. & Dernièrement, l'Impératrice a ordonné à tous les ministres
d'Etat et à tous les gouverneurs de provinces de proposer des étu-
diants à envoyer dans les pays étra ngers. J'aurais cru que des let-
tres vraiment capables auraient profité de cette occasion pour s'exer-
cer dans les arts européens, et auraient été envoyés. Trois mois se
sont écoulés, et je n'ai pas encore entendu parler de recommanda-
tion ni d'envoi. C'est que les hommes vraiment zélés pour l'étude
des sciences occidentales se trouvent difficilement.
6. ((A ce que je crois, les sciences de l'Occident, quoique nom-
breuses et désignées par des noms différents, ont toutes pour fonde-
ment les mathéiiialiqnes ; tous les arts européens commencent par le
calcul. Sans doute, dans les écoles de sciences européennes, il n'est
pas nécessaire que chaque élève soit capal)le d'exceller dans plu-
sieurs branches en même temps ; mais celui qui possède bien les
mathémaliques, peut choisir à son gré celle qui lui plaît (et il y
excellera ).
7. « Au Ko 110 tzeu kien, on a établi l'élude des mathématiques.
Ces dernières années, dans chaque province, rexamiiiateur pour les
degrés a ajoute une composition en mathématiques.
8. Ci Est-il à propos de vous prier d'avertir les examinateurs
qu'aux examens, deux fois tous les trois ans, il leur sera permis de
faire un choix parmi les compositions des élèves qui auront étudié
ac multas, omnes habere principium
ac basim in malliemalicis, europa\as
arles ab arilhmtlicis incipere. In occi-
denlalium scieiiliariim omnibus scholis,
licet non necesse sit utquisque liabeat
in se coiijungendai multiplicis pei'iliïe
facullateni; ta men malhemalica quum
callet, non difficile innilitur fticlur.T ad
quœrendum, ( i. e., facile potest discere
quamiibet scicntiain \
權與 (詩 秦風) K'iuéîi iû. Le
poids de la balance et la plate-t'orme
de la voilure : commencement, base.
桉 圆 索骥 (漢書 ) Ngàn fôu
souô ki. Chercher un excellent clieval
semblable â celui qu'on a vu en pdn -
turc: poursuivre un idéal.
7. « In Rcgni filiorum scholaquidem
instituerunt mathemalicorum studium.
Hisce annis, ciijusqiie provincial scho-
laslicorum inspeclor etiam addidit
expei'imenlun) in mathematicis.
.學 Hiô. Etudier, école, science,
I 院 十 iiién, I 臺 十 t,âi, | itX 十 tchéiig'
提楼 1 政 T'î tôu 十 tchéng, | È
十 tch'ênn. Exaniinatour qui confère
les degrés de siou ts'ai et de khi jenn
aux étudiants d'u ne province.
8. Utruni expedit, necne, démisse
rogare ut régi a caria m on eat quemque
snpradiclum inspectoren», in souéi et
k'ouô oxperimonlis, eorum qui nuulian-
tur (liilicisse mathonialica, scviptiones,
bénigne coiicedi ut seligaïUetdesumant,
300
EDITS ET MÉMORIAUX
îpsasscripliones cum lilteris mittant ad
rerum cxleraruiii Tribunal ileruni iiis-
Iticiendas,et fiant malliemalici baccalau-
rei ; ut, adveniente provincialium ex pe-
ri men lo ru m tempore, prœlei- prima m
et secundum certaniina, (iii qui h us )
solito more expeiimeiila criint (le Qua-
tuor libris et Quinque classicis scrip-
tiones, iii terlio certamiite, juxla iiiter-
1) return provincialium expepiineiUorum
lege, (le agendis proponmitur quinque
argumenta, utiice scribaiitur e xpc ri-
me n ta de malliematiGis; delude, juxta
prafeclis imposilas de scriptioiiibas
leges, se pa rail m coniponaiitui' lUlera
{ pecaliari) signala, et pivieter stalulu m
numerurn, re mature pei-peiisa, adinil-
lanlur ad kiii jenn gra luiii aliqiioL
scliolastici; incoinniimibusuxperimeiUis
< ad lorliuii) iii l Uteris gradain ), eliatn
sicul iilud ?
L'exaraiiiateiii" nonnié p3ur une
province fait deux tournées en trois
ans dans toutes les préfectures. A sa
premiï're tournée 歲 試 souéi chéu, il
exainiiie lous les bacheliers di''jà reçus,
poiii" les obliger à continuer leurs étu-
des. A sa deuxième tournée 科 試
k'ouô chéu, il examine les bacheliers
(jLii se pré paon t à la licence. A chaque
tournée, il reçoit de nouveaux bache-
liers.
生 Châng. Naître, étudiant.
策 Tch'é. TaltloLtes, plan, expe-
dient, disserta lion sur un sujet pra-
fuiu
題 T'î. Front, ffonlispico, titre ou
sujet (l'une œuvre lUtéraii'e ou scienli-
li |iio, a Ole adressée à reiiipereui'.
9. « Pust(iuain asseculi eruiiLgradum,
rogo, cûiicedatur ut iii urbe régi a muiic-
ribus fuiigaiilur; ut quum advcnict
ut siiil peregrinanlium scholaslicorura
vacua \oz2, tune jubeantur abirc ad
予錄取 原卷咨 送總理 衙門 覆勘作
爲算 學生昌 (屆鄕 試時、 除頭 二徵仍
試四 書五經 文 外 其 三 Si 照 繙譯鄕
試例 • 策 間五& 専試算 if 再 照官卷
慨 另 編 字 É 於 5^ 額外、 酌中 數各會
試 亦 如 ^} 中 式 貌 請 予 京 鼈 遇 有 游
歴 員统卽 令出洋 赴 泰 0 各 書 院 學
習 * 學 成 差旋、 專充详 務、 及 出 等項
達^. g 此則 • 非他途 • 不 r4 時 論 所
輕。 旣 非 若 s 書. 洋務者 iV 或 * 周饥
複 不至如 左稚泰 S1 者 之曰勿 滋流軟
等 ai 臣 等維造 才取士 w & 貴與時
爲 變 通。 溯 查同 治五六 兩年, 總 理
ÉTUDE DES SCIENCES 301
les mathématiques, d'envoyer au Tribunal des a (Ta ires étrangères,
avec une lettre d'information, les compositions elles-mêmes, afin
qu'elles soient examinées de nouveau et les auteurs pro nuis au degré
de sioii ts'ai en mathématiques ; qu'aux examens provinciaux pour
le degré de kiu jcnn, les deux premières séries de compositions
seront, coimiie crordinaire, des amplificalions sur des textes tirés des
Quatre livres et des Cinq classiques ; que les compositions de la
troisième série, à l'imitation de l'examen des interprèles, seront des
essais spéciaux sur cinq questions ou problèmes de mathématiques ;
qu'ensuite, selon les règles prescrites aux surveillants, les composi-
tions des étudiants en mathématiques seront mises ensemble dans
un paquet séparé et marqué d'une lettre spéciale ; et que le degré de
licencié sera conféré à un nombre délcrminé des plus capables, mais
en sus du nombre ordinaire des licentiés ès lettres? La môme règle
serait appliquée aux examens pour le dé gré de tsin cheii.
9. ((亡 es 編 thchmticieiis reçus kiii jcnn ou tsin clieii seraient
employés à la capitale; puis, pour remplir les vides survenus parmi
les étudiants qui voyagent en pays étrangers, ils seraient envoyés
dans les différentes écoles de l'Occident, où ils étudieraient. Leurs
études terminées, ils seraient rappelés pom'être spédalemeiitappli-
qués aux choses européennes, envoyés en mission à l'étranger ou
chargés d'autres fonctions semblables. S'ils obtiennent leur promo-
tion et leur avancement par cette voie et non par une autre, ils ne
seront pas méprisés des hommes de leur temps. Ils ne seront pas
de ceux qui parlent beaucoup des choses européennes et n'en ont
qu'une connaissance superficielle ; ni de ceux qui, toujours prêts à
prendre parti pour les instiliitions de l'Europe, seraient portés à
introduire des nouveautés préjudiciables. » Telles sont les paroles
du susdit censeur.
10. Vos serviteurs pensent que la manière de cultiver les talents
et de choisir les hommes capables doit varier selon les exigences des
temps. Dans le cours des deux années 1860 et 1867, le Ministère des
cxteras regiones, adeant occitleiilalem
quamf|ue scliolam, discant et se c\ev-
ccaiil ; ut studiis absolu Us, jiibeanlar
revei li, a'.it speciatim curaluri europM'as
res, autegrossiiri legali, aiil (adliiltciKii)
ad alia cjusniodi puhlica ni uiiia. Si illo
modo promoveantiir et non alia via, non
eriint telalis su;.e serinones quos coii-
tcninant. Jam non erunt sicut illi qui
inania dicunt de europa-is arlihus, et
forsan eas nontlum omiiino no ve runt ;
I'ursus, non eo devenient ut imitenlur
illos qui totas vires impenclere parati
occiclenlalibas rebus, pro ni essent ad
ditrundetidas malas res.» Ejusmodi sunt
verba supradicli cciisoris. '
式 Chëu. Rrgle, modèle. 中 1
Tchoung 十. AUeindre le modèle: réus-
sir à rcxainen pour la licence ou le
山 ->d。r;-it.
祖 Tàn. Se (léiuKlcr les bras ou la
poih ine. 左 I Se déimdci- le bras gau-
che, se préparer à agir, travailler avec
aide 111".
10. Servi censent, colendaruni
do tu m eligendorumque peritorum ratio,
optimum esse ut cum tempo ri bus mute-
tur et conveniat. Relro respicientes vide-
mus, T'oung tcheu quiiito et sexto anuo,
duobus 羅 is, rcrum exterarum
301
ÉDITS ET MÉMORIAUX
Tribunal sciibons rogasse ut Imperator
exli'ndcïis otaiiiplians advocarel iiispicî-
secutnl uni Kouaii^i^ touiii; pro\ incite
linguarum sclioUe staliUas legos, ex (]ui-
bus, trium armorum studii;^ absolu lis,
oclo vexillorum homines tiuiit inler-
preles; conceJitur ut In interprètes,
in pi'oviiiei 〔山 Inis exporinienlis, scri-
baiit lilteraria pi'oviucialia expérimenta;
SiiicC hoiiiines fiunt collegii Kouo
tzeu kien baccalaurei, et coiiceditur
ut hi sci'ibant provincialia expérimen-
ta; omnes implent vacua interpretum
priefectorum loca. Omnia proposita,
jam accepto regio decreto, probata et
concessa sunt ; rêvera quia sperabatur
fore iiL scholaslici allicerentur, adjuva-
rc'iUur, imui(_jrar(M】【m', excitaienLur, eis
aperiroiUur ad lioiiorcs vue, et fierel ut
in dies prugredereiiLur et bene mere -
ronlur.
极 ï. Soutenir, aider, proloi^^er,
encoui'cnger.
JÎÊ Tsin. Avancer, entrer, faire
entrer, présenter, vecomm 裏 1er quoi-
qu'un pour une charge; promouvoir.
) 身 十 chênn. S'avancer, parvenir aux
charges. ] 士 十 chéu. Lettré qui peut
être élevé à une charge : celui qui a
obtenu le troisième degré dans les
lettres ou les armes, docteur.
1 1 . Quod atlinet ad provincialium et
conimunium ( Pekiiii ) experimentorura
門 奏請椎 廣招考 算學人 氩叉仿 照零省
同文 館定氧 三 年學成 八 旗人作 s 0
譯 生 員, 准 其 繙 鄕 試 充 文 鄕 ^ii 漢 人 作
s 監^ 准其鄕 3^ 皆充械 II 譯 官、 均輕奏
0
» ff 允 准。 原冀 誘狨獎 戳開 3 逸身 §é S N
日^3有功。至鄕會試歡取士向有成&難
於 遽 議 更 故道 光中年 兩廣督 Efl 墳
奏開竒 才異能 * 五科內 有製器 通算一
咸 豐 初^ 御史王 茂隆亦 曾 W ^/同 治 九
年, 閩浙瞀 E 英桂 等莠開 算學乳 先後鄧
鼠皆以 格於成 狐中止 。特是 A s 居六 藝
之 一。 周禮以 iV 興賢能 、明 loi; 列六科 之中。
ÉTUDE DES SCIENCES
303
affaires étrangères a propose d'clargirlcs limites des concours, (rap-
peler aux examens les élèves en mathématiques, et de suivre à leur
égard les règlements de l'école des interprètes de Canton. D'après
ces règlemenls, au l)out de trois ans d éludes, les élèves iiiandclioux
sont reçus interprètes, et autorisés à prcMuh e^part aux examens pour
la licence ès lettres. Les élèves chinois reçoivent le titre de bache-
liers du collège impérial, et sont admis aux examens pour la licence
es lettres. Les uns et les autres sont ensuite nommés aux postes
vacants crinterprèles. La cour a approuvé par un décret tout le conte-
nu de ce mémorial, dans Tespoir d'attirer, d'encourager, de stimuler
les étudiants, de leur ouvrir une voie pou r arriver aux charges, et
d'en obtenir des services de plus en plus grands.
11. Mais les anciens i、(>glements concernant l'admission aux
degrés de kiu jcnn et de tsin chcii ne pouvaient pas être changés et
élargis sans de longues délibérations. Vers le milieu du règne de Tao
kouang, K'i Koung, gouverneur général des deux Kouang, proposa
d,ajoiUer aux cinq classes de gradués la classe des ingénieurs et des
malhématiciens. Au com mencement du règne de Hien foung, le
censeur Wang Meoii in renouvela la même demande. La neuvième
année de T^oiing* tcheii (1870), le vice-roi du Fou kieii et du Te he
kiang Ing Kouei et d'autres proposèrent d'instiluer des degrés en
mathématiques. A ces différentes époques, les Tribunaux dans leurs
délibérations, par égard pour les anciens règlements, n'ont jamais
rien décidé.
12. Il est à remarquer que rarithmclique est rangée parmi les six
arts libéraux. D'après les Institutions des Tcheou, on tenait compte
certamina, eligcn dorum laureatorum,
liucus(|ae bal_)iL;e stalal;e leges, diflicile
erat propere deliberare, ut inulala}
am pliarentur. kleo qu lun Tao koiiang
niediis aniiis, duai'um Koiiang" toung
et Kouang si pi'uvin ciaruiii sum m us
p ne tor K'i Koung l'ogavit ul in tor hoiiii-
iiiuii cp:regiis (iolil)us et singiilari peritia
l)i*a^(lilO! um (|uiiK|ue classes, essot ine-
chanicorum et malhemaiicor 謹 classis;
quum HitMi foung pi iiiiis amiis, censor
Wang Meou in et dixit iilud ; qiium
T,omig' Iclieu noiio anno, Fou kieu et
Tche kiang" pro\ inciai uni sunuims prae-
tor Ing Kuuoi et alii proposuerunt ul
insliUiereulur in rnathematicis gradus ;
prius et posterius ( i. e. variis illis tem-
poribus), Tribunalia deliberantia
semper, quia retenta sunt statulis
legibus, in media via lucserunt, (id est,
nihil mutanduni censuerunt).
開 K'ài. Ouvrir une porte, étendre,
délier, dissoudre, séparer, commencer,
établir, distribuer, rédiger, écrire. -
奇 K,î. Extraordinaire, merveilleux,
rare. || Kî. ! m pair, un seul, reste,
excédan t.
異 î. Dislinci, diiîri'cnt, séparé,
e\ti'aoriiinaii-(\ rare, êlrango.
才 Ts'âi. Talent, lialiilelé, puis-
sa nce. 秀 j Siôu 十. Talent en fleur:
premier degré dans les lettres ou les
armes.
12. Spéciale illiid est quod arilhme-
tica est o\ sex arlibus lîheralibus una.
Jaxta Tclieou rogia^ famili^e statuta,
e\ illa (scietilia) proniovebantur periti
idoneiqiie homines; qui callebant arith-
nielicani, numerabantur inter sex clas-
ses doctorum. Juxta T'ang imperatoruni
statuta, ex illa examinabant, eligebant,
promovebant.
九 數 Kiôu cLôu. Les neuf pre-
miers nombres fie 1 à 9; les neuf purlies
de l'aiillimélique.
六蕩 鹂 樂射 御書數 Lôu i
li iô ché iù chou chou. Les six arls
libéraux suiil rurl)aiiil('\ la musique, le
tir de l'arc, l'art de couiluire un char,
récriture et le calcul.
寸、 科 Lôu k'ouô. Les six classes
de gradués, sous la dynastie des T'ang,
«Uaient les suivants: 秀 才 明 經 進
士明 法書算 siôu ts'âi, mîng king
(littérateurs ), tsin chéu, mîng fâ
(jurisconsultes), chou, suàn.
13. Nostra pra?senlis familuB jussu
statuti de computandi ralione subtiles
commentarii, de coeleslibusplKenomenis
com posili perfeclique varii lib ri oliani
eruut per dccies mille generaLloiies
iis, qui discotit inatliematica, lex et
norma. Idoo, slalulis regulis, in Regni
(iliorum sholasticorum numéro, cooplati
sunt malliemaLicis dan tes ope ram sclio-
laslici. Tuin Mau tclieou turn Mongoli
luiïîSiiiîo, cujuscjue genlis cerlo numéro
homines, annis pluribus paucioribasve,
(locentu r tradita (malliemalica). Vere
aslroiioniia et niatliemalica reapse sunt
scienlicG quas scholastici oportet juveni-
libus annis addiscant.
者 K,aô. Age avancé, longévité ;
interroger, consulter, examiner, ins-
pecter ; faire, bàlir, exécuter, accom-
plir, travail, action, succès.
304 EDITS ET MEMORIAUX
授。 歡 書,
ê 設允
天 îï â
文學萬
算肄世
法、 業 學
木生。
學 滿 Z.
唐制以 之程選 舉我朝
欽定數 a 賴 ë 僙象考 成諸
準繩。 故 定制於 國子監
蒙? â 各 若干人 分年教
人所當 宽而習 竊以
列聖開 物成務
# 護 深 遠>旁 深 1! 洋 巧 I 融 A 中 法 之 lg 歡 以 制
器而論 R
御 襄天體 赤道諸 氣 旣已 邁古爍 今。 卽 下 至 行軍火
器 ^l 抓 亦 嘗 俯 采 西 & 康 熙 每 遇 征 討 ^>
殺.
命 欽 天 監 官 南 懷 仁、 湯 若 sa 、造 炮隨 軍。 此其 明 m 而
世 人或目 算學爲 西學、 殆未之 深察 I 且卽
ÉTUDE DES SCIENCES
305
de cette science dans la promolion des ho m mes de talent ; les
mathématiciens habiles formaient rime des six classes d'hommes
instruits. D'après les règlements des T'an^, o n a、'ai【 ôgtmi à celle
science pour l'examen, le choix et la promotion des officiers.
13. La dynastie actuelle a fa i t composer et publier des traités
d'arithmétique, d'astronomie et d'antres ou v rages semblables, qui
sont d'une perfection achevée, et serviront de règle el de modèle
aux mathématiciens de tous les âges. Aussi a-t-il été décidé qu'au
Kouo tzcu kien on ad meltrait des élèves pourrétude des mathéma-
tiques ; lîii nombre déterminé de Mandclioiix, de Mongols et de Chi-
nois y sont appliqués un temps plus ou moins long. C'est que l'as-
tronomie et les mathématiques sont dt?s sciences qu'il faut étudier
dès la jeunesse.
14. Nos sages empereurs, qui, en créant de nouvelles institutions
et en perfeclioiinniit les anciennes, élaient si perspicaces et avaient
des vues si grandes et si étendues, ont cm p ni nié aux Occidentaux
leurs ingénieuses méthodes de calcul, et les ont combinées harmo-
nieusement avec les nôtres déjà si parfaites. Pour parler des instru-
ments qu'ils ont fait construire, la sphère céleste, l'éq ualorial elles
autres instruments astronomiques, qui ont été fondus par ordre des
empereurs, surpassent les ouvrages des anciens et instruisent nos
contemporains, Plus tard, pour la fabrication des armes à feu, nos
empereurs n'ont pas dédaigné de recourir aux procédés européens.
15. Vers le milieu du règne de K'ang hi, avant chaque expédition
militaire pour soumettre et châtier des rebelles, Ferdinand Vcrbiest
et Jean Adam Schall, qui étaient employés au Bureau des observa-
tions astronomiques, recevaient l'ordre de fondre des canons el de
suivre les armées. Voilà des preuves évidentes. Ceux qui de nos
jours considèrent les mathénia tiques com me des sciences purement
européennes, n on! pas examiné à fond cette question.
^M. lÙQ. Recueillir, amasser, serrer,
accmiiulé, caché.
S, exercer, s'accoulumer ;
faligue, souffrance. | 愛 1 十 iè. Aijpreiidre
un art on u n inélitM'.
若干 Jô kàn. Tel nombre, tant
ou tant.
14. lîuniiles scrsi considérant cons-
titutos sa|)ioiUes { regos, quorum ) in
iijstituendis rebus et peiTicieiidis iiisli-
lutis sagaciu consiiia eraiit alla et loii-
ginqua, a latere (i. e. ab exleri::^) dasum-
psisse Europeeorum ingeniosa inalheina-
tica, quae concorditer induxerunt in
si ni cas scienlias perfectas et subliles.
De fabricalis inslrumeiilis si loquannir,
regio j lissa fabricntne creleslis splirn'a,
iL'(iuiiiucliaiis ali:i'(jae aslroiioniic^îj
luachiiue superaruiU antiquorum ins-
li'unieiita, illustrant pncsentes homines,
[^oslea, devenienles ad hellantiuin mili-
lum igneo rum armoruin coniniodam,
oliaiii (iignali sunt (imperatoros iiostri )
uiu! iiai'i occid»^nlal(is arles.
Mai. iMarclier, s'écouler, vieillir,
15. K'ang hî mediis annis, quolies
occnrrorunt ad rebelles subjiciendos
Ituiiiondosque bel la, ini p era tor jussit
Asti'ononiia3 Tribunalis pri.efectos Naii
Ilouai jenn el T'ang Jo wang fa cere bel-
lica tormenta et sequi exercitus, llia
Ipsa sunt Clara teslimonia; et retails
iiostrai homines quidam, qui habent
inalhoniatica pro occidontalibys scicu-'
[lis, for^^cUi il un aile iiispexernnt. -
20
306
EDITS ET MÉMORIAUX
返 其法以
S 。瞻 擴西
三 識, 其學
角 而聰而
八 不 明, 論,
線、 恃 亦 其
幾 考牟人
何 校出材
代 文於半
數、 字水出
誡 一師於
爲 日練格
西 ;2 船, 致
學 短以書
根 長、 閲 院、
本。 以 歴以
然 進堅理
16. Prseterea, si de occîdentalibus
scholis loqiiamur, occidentales homi-
nes perili partim egredianlur ex phi-
】osophi;]e scholis, in quibus per raliones
excoluerunt suum inlellectum ; et par-
ti m egrediunUir ex illis, in quibus clas-
sics milites se exercent, navibus, quia
videndo et peregrinando flrinaiit suam
forlitudinem etexperienlian). Et (euro-
p^ei prœfecti) non nitunliirinspfîclarum
et comparatarum HUerariarum scripUo-
11 um unius dici majuri ininorive elegan-
licG ad promovenrtos rejiciendos^'e îllos.
;j; 才 Ts'âi. Bois de constructiou ou
(le menuiserie, malière, propriété,
talent, habileté.
格 Kô ou 格致 Kô tchéu. Exami-
ner à fond une affaire ou une question,
philosophie, science raisonnée. I 物
(火 學 ) Scruter la nature des choses,
17. Tiigonometria et algebria vere
sunt occidentalium scienliarum basis et
fu n (1 amen turn. Attameii occidental ia
studia, si a malhenialicis incipiant, vere
numjiram ia malhemalicis sistunt. Ideo,
proxîme elapsîs annîs, in australis sep-
tenlrionalîsque niariuni navalis admiiiis-
tralioDis oinni loco, inslituta* sunt, ad
fabricalionem ( navium et armoruin ),
ducluni et gubernaliunem ( navium),
mîlitarcm apparaUim, navalis exercilus
sclioke. Elïgunlur ii quorum sluclia
absolula sunt, ul ingi'(^ dieu les in reser-
valas ad cxcrcilaliunoiu navcs se exer-
西學 以測^ 始實未 嘗以渊 算让故 近年南
北洋船 政各處 、設立 製造簪 駕武備 水師學
告 i 擇 其 藝 成者、 t.; 練船 學 習, 叉 拔其允 教充
輔水師 員弁, 以期造 就人材 * 有稗實 用。 s 以
西戴亦 非算術 一 端 可盡, 而從事 于天算 #
朱可 遂謂之 棘習洋 務也。 惟查製 造各! 未
嘗 不探 深源於 算術。 誡 有如該 御史所 名
目雖 m 權輿於 此者。 欲盡取 西 學 W 所是殆
必以 算學爲 先導。 但使選 舉有法 、亦 可資激
ÉTUDE DES SCIENCES
307
IG. Pour en venir aux écoles établies en Europe, la moitié des
hommes qui unissent l'instruction au talent, soiient des écoles de
sciences, où leur intelligence se développe par le raisonnement.
L'autre moitié se forme par l'exercice sur les navires de guerre ; eu
parcourant et en visitant différents pays, ils développenl leur cou-
rage et leurs connaissances. Pour les promouvoir ou les retarder, on.
ne se fonde pas sur rôlégancc pins ou moins grande de composi-
tions littéraires écrites en un jour d'examen.
17. La trigonométrie et J 'algèbre sont vraiment la base des
sciences européennes. Mais si les études européennes commencent
par les mathématiques, elles ne s'arrêtent pas aux mathématiques.
Aussi, ces dernières années, au nord et au midi, dans nos ports
militaires, nous avons établi des écoles navales pour former des
ingénieurs, des mécaniciens, des capitaines et d'autres officiers de
marine. Les élèves qui ont terminé leurs études dans ces écoles, sont
placés sur des vaisseaux pour apprendre la pratique. Ceux qui sont
plus avancés, sont nommés aux places qui viennent à vaquer dans
îa marine mililaire. Nous espérons former ainsi des hommes capa-
bles qui rendront de vrais services.
18. Sans doute les sciences et les arts de l'Europe ne se bornent
pas aux seules ma thématiques ; et de ce qu'un ho m me s'adonne à
l'astronomie, on ne peut pas dire pour cela qu'il exerce un art
européen. Mais nous voyons que, dans toutes les écoles où les arts
mécaniques sont enseignés, on remonte aux mathématiques com-
me à la source première. De fait, comme l'a dit le censeur, les arts
sont très nombreux et portent des noms différents ; mais ils com-
mencent tous par les mathématiques. Celui qui veut recueillir des
études européennes tous les avantages qu'elles procurent, est pres-
que obligé de prendre pour guide les mathématiques. Mais pour
ceant; et eligunlur qui magis profece-
runt, ut occupent loca vacua naval is
exei çilus jmel't'clomm. llasperatur lure
ut pei-nciaiilur hoiuinum doles, et ha-
bealur in;ijor vera militas.
二 角八線 Les trois angles cFun
triangle et les huit lignes qui s'y lap-
purlent: trigonométrie.
考 何 Ki hô? Combien?
幾何 f 弋數 He m placer les nom-
bres par des quantités indéterminées:
algèbre.
管 Kouàn. Flûte, tube ; diriger,
gouverner, prendre soin ; clef. I 駕
Avoir le com maiule ment d'un navire.
槐 Pêi. Rallonger un v(Memeiil;
ajouter ce qui manque;, suppléer, ré-
pare r ; ajouter, augmenter, ulililé.
18. Certe censemns occidentales
scienlias et artes non malhemalicis solis
posse otiiues coinpiehendi, et qui tlat
opera m aslronomiœ non posse dici
exercere europseatn a rte m. Sed videmus
mechanicaruin arlium omnes scholas
nunquam non exploiare altum fou te m
in matheinalicis. Vere est sicut id quod
supradicliis censor dixit : nominibus
licet pluiimse, earum in ilium est in illis
mathemalicis. Qui cupitoiiinino capere
id quo occidentales scienliœ pi-ecellunt,
fere necesse est ut utalur maUieniaticis
pro pr-i,eeuiiUbus ducibus. Solumniodo
si eligendi ct promovendi erunl leges,
eliam polerimus iiinitentes ( his legi-
bus ), excitave, hortari, undique arces-
sere et rémunéra ri.
308
EDITS ET MÉMORIAUX
使 Chèu. Si l'oïï fait en sorte que,
supposons que, si.
頁 Leâng. Bon, babîle, sincère. [[
Leâng. Vraiment. 1 有 也 (李 白)
十 iôu i iè. Il y a certaincmeiil une cause.
探 T,àn. Saisir un objet éloigné ;
sonder, fouiller, examiner, explorer,
espionner, éprouver.
19. Servi tiii lied, q nod in nosti'îs
littensoxposuiinas, com iminileroLsinuil
del i bora nies censuerimus experien-
lium scholaslicorum leges non facile
levitmiue consulendiim esse ut niulen-
tur ; tninen qtm"'emk)ru!ii CL'rri^ioi'um
horninuin modus, vi(J(.'lur 山」 Hi('!êiîi(l 謹
ut extendatur et ani plielur. Censuimus
rogandum ut decreto jubeatur cujusque
provinciale summum scholaslicorum ins-
pectorem, cujusque tertii anni experî-
nienlorum tempore, si inter baccalau-
reos a ut Kouo tzeu kien scholasticossint
Bunliali rnspiciendi qui malhematicis
sluduerint, pi'jf terc|uaui quoil in prœci-
piio cerlaïuiae, solRo more, experiatur
eos in solilis de Qaaluor iibi is et Quin-
que classicis ampli!! calionîbus, ia ver-
sibus et (iîssertalionîl)us, ipsum in illo,
m quo scribiinUir expérimenta de libris-
classicis et anliqiue compositioDes, cer-
Lauiiijo, hisuptM' propo 鎖' e de malhenia-
ticis aïgiuiieiilu ni ; si vere possinl lutel-
ligiM'e malliemalîca, stattm eoruni ipsas
sci ipliones cim】 Utlerismittere ad rei'um
exterarum Tribunal rursui^ insplciendas
et l'ieniorandas in codicîbus. E\speclato
pi'uNîtiiialium exixMimentorum anno,
ex codicibus nunlialî elecli adeant
reram exterarum Tribunal scripturi
expérimenta de pliilosophia, de mathe-
nialicis, iiecnon et de machinarum
fabricalione, de terra mari que n*ilitari
arte, de naviuni bollicis toniienlis et
鼽而 廣招^ 臣 等就 原奏所 M- .9 同
商酌、 試士 W 抓宋容 輕議變 见而求
才之 格似可 量爲椎 a 凝 請
# 餅 下 各 省 學 臣、 於歲 試晚生 監 中 有 報
考算學 #除 正楊仍 試以四 書輕文
詩 « 其考試 經古場 rn: 另出 算 學
題目。 果能通 隨算法 、卽將 原卷、 咨 送
總理各 國事務 e: 覆微註 氣侯鄕
試 s ^ 按册 咨取赴 總理衙 ej 試以
袼物、 渊葬、 及機器 製造、 水陸軍 法,船
水雷, 或.^ 法條 a 各國史 #-諸照3
禪 其明 通者、 錄 送順天 鄕試, 不分滿
合貝 孤等字 t 如人 數在二 十名以
ÉTUDE DES SCIENCKS
300
exciter, allircr et encourager les jeunes gens à l'étude des sciences
européennes, il faut absolument des règles qui président au choix
et à la promotion des candidats.
19. Com me nous l'avons dit précédemment, nous sommes d'avis
que la question de changer les règlements des concours, ne doit
pas être décidée à la légère; mais il nous semble qu'on devrait cher-
cher un moyen d'élargir le système employé pour recruter des
hommes de talent. Nous croyons devoir proposer d'ordonner que
dans chaque province, tous les trois ans à l'êpoquc des examens, si
des bacheliers ou des kieii cheug (élèves honoraires du Kouolzeu kien)
demandent d'être examinés sur les mathématiques, outre les ampli-
fications ordinaires sur des textes tirés des Quatre livres et des King,
outre la composition en vers et la dissertation sur une question
d'érudition, l'examinatenr, au temps des dissertations sur les King
et des compositions de forme ancienne, leur propose des questions
sur les malliémaîiqiics; que les compositions de ceux qui auront fait
des progrès réels dans ces sciences, soient envoyées au Tribunal
des affaires étrangères, pour être examinées de nouveau et men-
tionnées sur les registres. L'année des concours pour la licence, ceux
qui d'après les registres auraient été déclarés admis, seraient appe-
lés au Ministère des affaires étrangères, et écriraient des composi-
tions sur la philosophie, sur les mathématiques, sur la construction
des machines, sur l'art de conduire les armées de terre et de mer,
sur l'artillerie de marine et les torpilles, ou bien, sur le droit des
gens et les traités, sur rhis〖oii'e des différenls peuples.
20. On choisirait ceux qui seraient habiles dans quelqu'une de
ces sciences, et après avoir inscrit leurs noms, on les enverrait aux
examens de Pékin pour la licence. On n'emploierait pas, pour dis-
tinguer leurs compositions, les marques Nciii Ho Pei Ming ou autres
semblables. S'ils étaient plus de vingt, sur les cahiers préparés pour
torpcdinibus, aut de comnuini gentium
jure et fœderibus, de eu jusque geiilis
hisloricis rebus, variis argu mentis.
Le titre de 監 生 Élève de l'école im-
périale s'ohlient souvent à prix d'argent.
古 傷 Kôu tch'âng. Cette compo-
sition, eu usage depuis les temps
anciens, est une descripUou poéU'iue
astreinte à certaines rOgles, comme les
vers, et porte le nom de 賦 î6u. L'exa-
men décisif pour le (iegi'é de 秀 才
consiste en 二 文一詩 deux ampli-
fications et une cou rie pièce (le vers.
鄉 試 Hiâng chéu. Concours poul-
ie degré de 舉 A entre les 秀 才
d'une même province réunis à la capi-
tale de celte province.
Voyez Pratique des Examens
liltér aires par le P. ÉLienne Ski, Cliang
liai, I89i.
20. Eligenliir qui clarc intelligent,
ft insciipli millentur ad Pekini provin-
cialia cxperimeiila ; nec disceriicntur
(eorum scripliones) Man Ho Pei Ming
aut siinilibus signis. Si lioniiiiuin
(malhemalicorum) numerus ei it vigiiUi
major, gene rati m super codicis (cui jue
scholaslico ad scri pUonem parali )
faciein addetur im pressa Malhematica
sliidia formula. Cum ejusdem certain i-
nis scholaslicis siniul exptM'ienles scri-
bent versus, ampliflcaliones et disserta-
liones ; nec necesse erit insuper pro po-
ne re de iiiathemalicis argunientuui.
310
EDITS ET MÉMORIAUX
満 合貝皿 La première de ces
quatre lettres désigne les Man d choux ;
】a deuxième, les descendants des Chi-
nois qui ont aidé les Mandchoux à
s'emparer de rem pire; la troisième,
employée à la place de 胃 iuên, dési-
gne les 生 員 bacheliers de la province
de Tcheu li; la quatrième, employée
pour 監 kién, déï^igne les bacheliers et
les 監 生 venus des autres provinces.
士 Cbéu. Éludiant, 】etlré, sage;
officier civil ou militaire ; soldat, liéros;
notable ; mari, homme. | 子 十 tzèu.
Étudiant qui concourt pour les degrés
dans les kiUres. 大 學 | Grand chan-
celier du 內閣 Néi ko Conseil privé.
21. lllorum scripliones ex exleriori
conclavi, separalim facto uno fasciculo,
signate tradëiitur ad iiiterius conclave,
juxta magna rum provinciarum curaloi i-
bus scripUoiium statiitas leges. Supra
quemf|ue viginli kiu jeun adiiiissonun
luimerum, admiltetur unus ( qui iiiathe-
maticis sliicluerit) ; solummoilo si liUe-
raluVcii leges clare intelligat, tune ei'it
coiisiuiilisexemplari seu iiorni^e, (id est,
îdoneus).
簾 Liên. Treillis de bambou ou
rideau suspendu à une porte ou à une
fenêtre. Les examinateurs chargés de
lire et de classer les com positions sont
內 I dans renceinle intérieure fermée
par un rideau; les surveillants, les copis-
tes et les autres employés sont 夕 卜 |
clans l'enceinte extérieure-
22. Si et non esscnt perU 細 m scrip-
上、 統於卷 面加印 算學 字樣與 通 湯 士 子
同試以 詩文策 É 無庸 另出 算學題 目。
其 試卷由 外愿另 s 1 封送內 服比照
大省 官卷定 慨每 二十名 * 於額 外取中 一
名 1 但 文趣淸 i 卽 s 合 11^ 如飽 無淸通 W
卷、 任缺 無濫。 卷數雖 夕么亦 不得過 三 名> 以
示 限 制。 其 錄科 iv 卷 >總 a 各國事 se (3
於 揭 曉 s i 咨 送 禮 鄧 € .î^îl 至 會 si 向 無
另 編 字 號 之 例。 凡 由 算 學 中 式 舉 人 應
仍歸 大號、 與 各該省 士子合 試> 憑文取
如此 則搜求 絶藝^ 中, 仍 不改科 舉得人
W 法、 似亦鼓 勵人才 W 1 軋至學 堂練船
中止t^ 已 有 成、 已 得 官 狼 或 不 願 投 考 者> 仍
ÉTUDE DES SCIENCES
3U
recevoir leurs compositions, on imprimerait les mots Sciences mcillié-
matiqiies. Ils feraient, avec et comme les candidats leUrcs, des vers,
des amplifications, des dissertations ; et il ne serait pas nécessaire
de leur donner en plus un sujet de composition en mathématiques,
21. De leurs coin positions on fera it un paquet séparé, qui serait
cacheté, et passerait des mains des surveillants, qui sont dans l'en-
ceinte extérieure, en celles des examinateurs, qui sont dans l'enceinte
intérieure, selon le règlement des officiers charges de présider aux
examens des grandes provinces. Pour vingt lettrés admis à la licen-
ce, on admettrait, en sus de ce nombre, un étudiant eu mathémati-
ques ; mais pour qu'il fût admis, il devrait être habile dans la
littérature.
22. Si les compositions littéraires des étudiants en mathématiques
n'étaient pas bien faites, au lieu <J'adniettredes hommes incapaljles,
on les rejetterait tous. Les compositions fussent-elles en grand nom-
bre, on n'admettrait pas plus de trois candidats ; ce serait la limite.
Avant la publication des noms des candidats reçus, leurs composi-
tions seraient envoyées, avec une lettre d'info rma (ion, parle Tribu-
nal des affaires étrangères au Tribunal des rites pour être examinées.
23. Aux examens de Pékin (pour le degré de tsin cheii ), jusqu'à
présent il n'a pas été d'usage de ranger certaines compositions dans
un paquet séparé. Ceux ci ni auraient obtenu le degré de kiii jeun
en mathématiques, devraient rentrer dans la règle ordinaire ; cha-
cun d'eux composerait avec tous les autres kin jenn de sa province,
et ne serait reçu tsin clieii que s'il l'avait mérité parses compositions
littéraires. En admettant ainsi aux degrés littéraires les hommes
versés dans les sciences, nous ne changerions pas les règles fixées
pour l'admission et la promotion des candidats, et nous aurions, ce
semble, un 11103^6 n d'encourager les talents.
liones, sinerentiu" déesse, (id est, non
promoverenturmathematici kiu jenn ),
nec excederetur, (id est, non promove-
reiitur indigni). Scriplioimm luimei'us
quamvis ma gnus esse" la men non li ce-
re t eligere nisi très, ad oslendendum
liraitem et mod 11 m. Admissoruin ad gra-
dum scriplioiies, rerum exterarura Tri-
bunal, anlequam pal am remiiiUeiUur
noniiiia, nionens miltet ad ri tu u m Tri-
bunal, pai'atas et iiispicieiidas.
濫 Lan. Déborder; inonder; mouil-
ler; excessif, excès d'indulgence ou de
sévérité, convuiler; recevoir une faveur.
23. Quofl a II i net ad communia expé-
rimenta, liucusque 11011 fuit seoi'siin
compoiiendarum ( scripUoiium sub
speciali) signo lex. Omiics ( scriptiones
4'orum) qui per malhomalica erunt re-
nunliati kiu jenn, debebutit solito more
a dire magna signa; (jiiisque cum suai
proviiicicC lU te rati s scholasUcis siinul
expcrielui"; ex liUerariis scriptionil)us
elig(Miluret promoveljuiUur. Hac latione
explorare et quji'ierc inter pnestaiilis-
simos arlibus, jam non mutât ad 111 il le 11-
(lorum, promovendorum et obtinendo-
l um hominum leges; videtur ta men
esse impellendorum ac excitaiirlorum
hominum ingoniosoriim aliqua via.
會 試 Houéi chéu. Con eau rs général
pour le degré de 進 士 tsin chéu
entre les 舉 A kiù jénn de toutes les
provinces, à Pékin.
Les marques ordinaires 大 號 ta
had sont Hfj 合 目 M . Les 111 a ni lies
spéciales sont $番 譯 IiiterpnHes, 寞學
Malhcmaticieus.
3J2
EDITS ET MÉMORIAUX
24. Qiiod alliuelad illos qui iii sclio-
Hs aut exorcilioruin navibus stiidia jnm
pei'fe^eruntcL jam asseculi sunt inuiic-
i—a, si qui nolint adiré iiispectiones,
solito more erit illius, qui de eis curat,
s 謹 mi prii;fecLi iuspicere compulam|ii(i
annos et lybores, eosque commciidam
ut rriercodibus lionoiibusve fovea ii lu r.
(Iluic ratio ) el expeiiiiieiitoi'iim lalio,
amine non ijivicein obslant
25. Ejusniodi lioiDines ducii si, posl-
quain ill coinmunibus experiinetilis
ass (; ciili erunt motluin (i. e. grnduin
tsin dieu ), obliiiebunl adhibed Pekiiii
ill muiieribus, reveronler cxspectahiiiil
douce Imperator desigiians dcleget ali-
quot scholaslicos qui liant iiiterprelum
scliokc coniposUoros, el facial ut unicc
iiilerpi'oleiiliir et se exerceant ; deiinle
auL pcregrc abibunt iii extera rogna, aut
fiiiigeiitur apiul exteros legalione aut
simili 0 ni ci a. Oinnes oporlebit, juxta
li'mponi, pi'opuiiere Iniperalori ul dele-
gciilnr, congruoiitci' suis tlolil)iis et
[)eriliiiî adliibendi. Peroptaloineuropnsis
rebus non ex inanihus verbis quiureiit
villi sua m ; ab illis (|ui, arlium studiis
ahsolulis, slalini desiiient (sUulere),
iiecossai'io distabiiiil.
iJÂ Tièn p'ài. L'empereur, sur
la liste qui lui csl présoiiléc, marque
d'un point ie nom de celui qu'il choisit.
蕩 Tsouàn. Cordon rouge; recueil-
lir, comi)ilcr,recueil. I ^ f siôu.
歸該 su 大 id 核計年 勞 保 獎 與 考試一 ^ s
1.^ 和!^ 此 項人旯 Ê 會試 中式後 • r^: 用京
亂恭候 ,
勲 派數氣 作爲同 交館蕃 歡俾尋 講 .ii 嗣 後或游
歴外 或充出 ^等 項墓均 可隱 時奏^ M
材 器風庶 洋務非 香 而得 I 與 藝成而
下歡 自有間 叉該 御史另 ii^ 雰請 歴人
 *. 各 堂 官 秉 4f 遴 仍 准 京 察 a ^ 等 因。
查京察 s 考績大 气各衙 門« 列 一 均有
定額" 必在 署辦事 之 A 該 堂 官 隨時考 a 察
其才跳 稽其勳 惰, 資 係稱戰 之氣方 能予以
上 考, 其 出差人 见半年 由本 i^I 門 te 半
年 外卽由 達所衙 e: 註考、 原 以離署 旣久該
ÉTUDE DES SCIENCES
313
24. Qunnt à ceux qui se sont formés dans les écoles navales ou
militaires et su ries vaisseaux-écoles, et qui sont déjà officiers, s'ils ne
voulaient pas se présenter aux examens, ce serait au ministre dont
ils dépendraient, d'examiner leur temps de service, et dcdcniandcr
poiii' eux des récompenses et de l'avancement. Ce système n'est pas
incompatible avec celui des examens.
25. Ceux qui, après avoir subi des examens et obtenu le degré
de tsin dieu, seraient employés à la capitale, attendraient avec res-
pect que l'Empereur en déléguât quelques-uns pour être compila-
teurs à l'école (k、s interprètes et continuer leurs éludes. Ensuite ils
seraient envoyés en pays étrangers, soit pour voyager et étudier,
soit pour l'emplir niic mission. Il faudrait, le moment venu, deman-
der pour eux des places en rapport avec leurs talents. Dans la ges-
tion tics choses européennes, on peut l'espérer, ils ne compteraient
pas uniquement sur le prestige d'un vain bavardage, et ils seraient
bien supérieurs à ceux qui, leurs études scientifiques terminées,
auraient négligé toute autre élude.
26. Dans une note addilionnelle, le censeur ci-dessus désigne de-
mande que les jeunes gens à envoyer en pays élrangers soient choi-
sis sans partialité par les présidents des Tribunaux supérieurs dont
ils dépendronl, et qu'ils soient ensuite soumis au contrôle triennal
de Pékin. Ce contrôle de la conduite de tous les officiers à la capitale
est une institution importante. Les candidats recommandés et ran-
gés dans la première classe par les Tribunaux supérieurs ne dépas-
sent jamais un nombre déterminé. Sans doute les présidents des Tri-
bunaux doivent examiner aux temps voulus les talents et l'habileté
des officiers qu'ils ont employés, et voir s'ils sont diligents ou négli-
gents. On ne peut soumettre ces officiers au grand contrôle, qu'après
qu'ils ont été reconnus vraiment capables de remplir une charge.
eorum dotes et periliam, explorant
Compiler; litre donné aux corn nila-
teurs du 内 簡 Néi ko, du 翰 林 院
Hàn lin iuén,...
26. Insuper supradictus censor in
separata schedula sciibens rogat ut
pei'egrinaturi scholaslici a cuj usque
supremi Tribuiialis prœsidibus jiixta
Uiquitalem seligaiilar, et ut rursus coii-
cedaLur ut Pekiiii iiispiciaiiluret consi-
derate eligiuiLur. Hujusmo.li res (scri-
psit censoi"). Scimus Pekini inspcctia-
nem esse inspicicmlorum merUorum
magnam ratioiioin. Qui a qiioque Tii-
bunali cominomlaiilur et ordiiianLur
in primo oi'diiio, soin[)er sunt cor to
numéro. Neccssai'io eorum qui iii Tri-
bunaliljus gerunt rcs, pricfeclorum,
Tiibunalium praisides juxta ternpora
iiispiciuiil, se I'll ta 11 tu 1", perspiciuiit
utrum ii diligentes siiit an segnes. Si
vere siiit pares niuneribus implendis
prafecLi, tune primuin potest coiicedi
ut su péri us (Pekini iii magna inspec-
lione) inspiciaiitur.
堂 T'âng. Palais, salle principale
d'une maison, cour ou salle d'audien-
ce, tribunal, établissement public,
grande maison. | 官 十 kouân. Titre
donné aux 尙 書 Chang chou prési-
dents et aux 侍 郞 chéu làng vice-
présidents des 六 部 lôu pou six
Tribunaux supérieurs.
经 Ts'iuên. Peser, exaniiiiei" avec
soin, caiîsidéi'er, cslirnor, apprécier,
juger, chisser, délibérer; nom donné
au 吏 部 li pou TriDuiial chargé du
choix et (lu contrôle des of liciers civils.
314
EDITS ET MÉMORjAUX
27. De foras delegalo i)ncfecto, sex
primis nicnsibus, est sui Tri! 画 alis (cui
prias addiclus est) inscribore notas
inspection^. Sex primis nicnsibus el ap-
sis, jam est deleganlis Tribunalis inscri-
heve notas inspoclioiiis; rêvera quia,
poslquani abfuïUTribuiiali suo janidiu,
sui Tribunalis p no .s kl es non liabcnt un de
omnino cogiioscaiit.
28. Quotl aUinet ad perogrinanl<uîî
pra^feclum, quum al)eala Tribunali lon-
gius, etsi an tea semper fiierit exiinius
pnefeclus, 川 eiUnim sitnecne, ad linoin
sicut initio, diligens et alacer, sui Tri-
bunalis pr^iîsidesnon possunt ex longin-
(juo pei'pendore ; certe non oxpcMlit caxo
modo inscribore nolas inspoclionis.
色 Chë. Couleur ; qualilé. 出 |
Perfection ou qualilé extraordinaire.
29. Censemus rogandum uliii poste-
ruin abeuntes in exleras régi ou es pra-
fecU, adveniente pokînensis iiispec-
lionis tempore, si in Trilniiiali suo vere
luerint adiniiiisti'ationis operibus pmes-
taïUes et insignes, et debeant assequi ut
siiit in primo ordine, post profoctum
sex primis m en si bus rursus concéda-
lur ulcouiîiKMidali ordinali(|ue maneant
in piimo ordine; ut post prufectum sex
primis meiisibas elapsis, quia Tribuna-
li uni pr;i?sides non polemnt inscribere
notas inspoclionis, debeat esse misso-
riini imignoi' 画 legatorum, juxta teni-
pora, recogiioscei'e et inquirere ; et, si
vere sint clolihus pari ter et agendi ra-
tione pra^stanles pra^fecli, m on ere clare
】'(M'um exterarum Tribunal, quod lilteris
rogabit nicrcedein ac promolionem ; ex
illa, ex qua piTofecli qui non ingrediun-
tur ill Fold ni inspeclionem, inspiciuii-
lar lego, ita ut steUir statulis decrelis.
Ij: Tchôu. Nulc explicative ajoulée
堂官 無從周 知也若 游 歴 人 氩離署 K
遠, 卽 素 係出色 iV 氣 其是否 始終勤 |i
該 堂 官無? ,3 遙 il^ 自未 便合糊 0 考。 擬
請嗣 殺出洋 人见屆 京 察 W 取如 在鄧
實 係 政績卓 茅.- 應得 一 等者、 出 洋在半
年以內 、仍淮 其保列 一 st^s 洋 在半年
0 外該 堂宫無 從註^ 應由出 使大臣
隨時 查核。 如實 係才品 兼優之 氣 f1_。 明
總 瑰 © 奏 請 獎叙、 不 京 察 考 察 W
R 以 符 定 制。 至 京 官 伟 0 截取人 氣 定
例於保 送 引
見分別
記名^ 應進 單者、 吏 鄧知照 軍機處 進氣遇
ÉTUDE DES SCIENCES
315
27. Lorsqu'un officier a été envoyé aii-dchors, durant les six pre-
miers mois, le contrôle de ses actes est laissé au Tribunal qui l'a
patronné. Ensuite ce contrôle revient au Tribunal qui l'a envoyé,
parce que les présidents du premier Tril)iinal ne peuvent suivre et
connaître parfaitement les actes d'un liomme qui lésa quittés depuis
longtemps.
28. Un officier envoyé en pays étranger est fort loin de son Tri-
bunal. Fût-ce un homme hors ligne, les présidents du Tribunal ne
pourraient pas, à cause de la dislance, s'assurer s'il continue de se
montrer actif et diligent; et certainement il ne convient pas de lui
marquer des noies à l'aveugle.
29. Pour les officiers qui seront envoyés en pays étrangers, nous
croyons devoir proposer que désormais, à l'époque du contrôle
triennal, ceux qui, au jugement du Tribunal qui les présentera, se
seront signalés dans la gestion des affaires et seront inscrits dans la
première classe, conservent ce rang pendant les six premiers
mois après leur départ ; mais que, ces six mois écoulés, les prési-
dents des Tribunaux ne pouvant plus contrôler leur conduite, nos
ambassadeurs soient chargés de faire ce contrôle aux temps vou-
lus, et de signaler ceux qui se distingueront par leurs talents et leur
bonne conduite, au Ministère des affaires étrangères, qui demandera
pour eux des récompenses et de l'avancement. Leur conduite
serait contrôlée comme celle des officiers qui ne sont pas soumis au
grand contrôle de Pékin ; ainsi les anciens règlements seraient
encore observés.
30. Quaiil aux officiers inférieurs qui, après avoir passé le tetnps
ordinaire dans un office à Pékin, sont retenus à la capitale, après
qu'ils ont été recommandés, conduits à l'audience de l'Empereur
et inscrits pour obtenir différentes charges, la liste de ceux dont les
noms doivent être présentés à l'Empereur lui est transmise par le
au texte d'un auteur, appréciation.
卓 Tchouô. Grand, éniiiierit.
30. Qiiod altiiiot ad illos qui, in Pé-
kin i olTiciis stipendiis coiifeclis, detenli
sunt, pra'fectos, lege statu tu m est ut,
postquam commoiulali ducli sunt ad
videndum Imperatorem, et divisim ins-
cripta sunt eoruni noniina ( ad pro-
molionem), eor 謹 quorum tradondus
est liiipcralori catalogus, oHiciorum
civilium Tribunal moiieat summum
regni Consilium ut Iradat catalogum.
Occuri-enlibus de quibiis rogandum est
decretiim (id est, qui bu s ipse imperator
désignât et su f licit praposilos;, locis
vacuis, revei-enter exspecLant donec
eligantur et adhibeantur. Illi quorum
peiiinet ad Tribunal (civilium officio -
rum) electio, per Tribunal ex online
examinali eliguntur.
傳 Foung. Traitement d'un officier,
salaire payé par l'Élat; temps de service.
I 十 màn. Avoir accompli le temps de
son service, avoir passé dans un emploi
le loinps fixé par la loi.
記 Ki. Inscrire, consigner par écrit,
histoire, mémoire, livre, registre, note,
inscription; marque, monument signe;
graver dans sa mémoire, garder le sou-
venir de. I 名 f mîng. Inscrire le nom
do quelqu'un sur la liste de ceux aux-
quels on destine des charges. ) 名 提
督十 mîngt'îtôu. Inscrit pour obtenir
dans la suite la charge de général.
3iG
EDITS ET JJÉMORlxVUX
31. Inter illos si sint qui foras abie-
I'int pnxifecli, ex loge non iiispeclum
demilur delegationis tern pus. Si promo-
vend i sunt, qiium vices promotion is
pervenerunt ad illorum ordinem, illi
pPcefecli licet nondum ex legatione
redierint, ta m en conceflilur ut eadem
】f、g'epromoU eliganlur. Primiiiii cedunt
suis oniciîs.
Jj£ Pan. Distribuer, assigner à cha-
que personne ou à chaque chose son
rang et sa place ; ordre, rang, classe,
compagnie; rensemble des personnes
qui doivent taire un travail en même
temps ; l'ensemble des aspirants qui
doivent être promus en même temps à
des charges de iiuMiie ordre. 輸 | Liùii
7 Par classes, par grou pos, chcique
groupe à son tour, à lour de rôle. 如
應 ft 選到 I Si le tour de leur
classe est veim pour le choix qui pré-
cède la pi'omotion.
in K'eou. Fra ppor, déiluire une quan-
tilé d'une autre, décom pler, retenir, re-
trancher, escompté; arrêter, accrocher.
開 缺 Laisser son poste vacant,
sorlir (le charge.
32. Qui diicendi sunt ad videndum
im pern to rem, postq nam legalîo fi ni ta
est, omissa su|)plelur (iuclio ad itn pe-
nUorein videmlum. Illa omnia sunt in
usu; exslant documeuLa.
有講昔 s 缺. 恭候
簡用 • 應歸都 選者、 由部桉 班鈴選 • 其 中出達 人氣例
K '查 +4 出差 日 I 如應 s 輪選到 * 該 員尙未
差 m 益淮 - 體 ffi 先行 開其本 统應引
M 者 * 侯 差 竣 & 輔行引
見均經 辦現在 案嗣後 派充游 歴人氳 伟滿應 行 戳
取仍 佼差^ 保送引
見記 名後歸 鄧分別 辦现. 如係業 輕截取
記^ 0 應 查 照 截 取 定 ® 核鉱 勿庸另 IÇ 贾霡 其 在
京各 1似 鬥 官 氣 如 遇 應 ij 缺 出、 例 應開 列具題 請
簡、 或例 應 通行 論伟引
見 輔授。
派出例 有年跟 • 差 使人見 均 於單 內列名 • 飽 於名下
ÉTUDE DES SCIENCES
317
grand Conseil d'Etat, sur l'avis du Tri I) un al des offices civils. Ils
allcndent avec respect que r Empereur les choisisse et les emploie,
quand il y a des postes vacants auxquels l'Empereur se réserve le
droit de nommer. Ceux dont la nomination appartient nu Tribunal
des offices civils, sont choisis par lui après mûr examen, quand
leur tour est venu.
31. S'il en est parmi eux qui soient employés au-dehors, d'après
la loi, on ne décompte pas le temps qu'ils ont passé dehors. S'ils
doivent ctre promus, lorsque leur tour est arrivé, bien qu'ils soient
encore absents, on permet de les promouvoir et des les choisir.
Avant tout ils qiiitlent leurs emplois.
32. Ceux qui doivent être conduits à l'audience de l'empereur,
attendent que leurs fonctions au-dehoi s soient terminées ; puis
l'omission de cette cérémonie est suppléée, ils sont présentés à l'em-
pereur. Tous ces usages sont en vigueur; les archives en font foi.
33. A l'avenir, les officiers destinés à voyager en pays lointains,
après avoir rempli un emploi à Pékin, seraient retenus cl délégués
pour diffère ni es affaires. Leurs voyages terminés, ils seraient recom-
mandés, présentés à l'empereur et inscrits pour avoir des charges.
Après quoi, ce serait au Tribunal des affaires étrangères de s'occu-
per de chacun d'eux.
34. Pour ceux qui déjà auraient été retenus et inscrits pour des
emplois, il faudrait examiner el décider d'après les règlements éta-
blis pour les officiers retenus à Pékin ; sur ce point il n'est besoin
d'aucun changement, d'aucune délibération.
35. Pour les officiers employés dans les tribunaux de Pékin, lors-
qu'il vieiit à vaquer des postes auxquels ils peuvent être nommés,
d'après la loi, on doit présenter une note à l'empereur el les propo-
ser à son choix ; ou bien, on les conduit tous à renipereur par ordre
d'ancienneté dans les emplois, et on leur confie les charges vacantes.
36. La durée des missions à remplir au -dehors est fixée parla loi.
Les noms de tous les officiers envoyés en mission sont inscrits par
12, Hién. Paraître. 引 | în j-. Être
conduit et paraître devant rt'mi'ert'm'.
33. In posterum delegandi et suffi -
ciendi ad peregi iiiandum piiufecli, sLi-
pendiis confeclis (iii pckiiiensibiis mu-
iieribus), detiDeiidi cruiit ( a Pekini
su m m is Ti iliunalibus adhiheudi et dele-
gandi). Rursus, niissioiie absoliita,
commemk 山 LinlLir, ducetitar ad viden-
dum Imperaloreni, insciihentui" eorum
nomina; deinde eiit Tribunalis de sin-
gulis curare.
34. Quod atlinet ad eos qui jam de-
tenli erunt et inscripti, cei'te oportebit,
juxla delcnlorum stalulas leges, inqui-
re re et slatuoro; nec necesse est denuo
II) u lare el tlcliberare ( ad iiovas leges
coiidendas).
35. De illis fjui sunt in uibis regi;B
vai'iis tii!)uiialibus, prtefeclis, quaiido
omin'mit ad qiue coiivoniat illos pro-
iiiovere, loca vacua, ex lege oportet com-
poiit'i'e online scriptani scliedulam et
l'ogare uL digaïUur; aut ex lege oporlet
oiiineï;, juxUi stipendiorum lempus, du-
cere ad videodum ImperatoremjSuflice-
re et donare muneribus.
技 Cheou. Doij ner, transmettre,
confier, enseigner, instruire; conférer
une charge, êlre nommé à une charge.
318
EDITS ET JJÉilORIAUX
36. Delegalionibus ex te mis per legem
est an uoram slalus nu m crus. Dele-
gatorum pra^fectorum omnium in cata-
1 ogo (f]ui liadendus est i m pe ra lori )
ordijuiiilur nonjina, et sub nomiiiibus
notalur clai'e nunc abieriiitad quaai nam
legaliuiiem.
單 Tân. Qui n'est pas double,
simple, seul ; peu considérable; entiè-
rement, tout, partout; billot, liste.
37. Sed inscripli ad promolionem
prafeclî qui, occurrenlibus locis vacuis,
juxta logeslatulum praîfeclorum n urne-
ru m et ordinem, ducendi sunt ad viden-
dum hiiperatorcm, sufficiendi el njune-
ribus augen di, iili piu'fecli si accidat
ut foras millanlur, ex lege onoi tol dé-
ni ere externre gestionis tempus et de
singulis slatuere.
別 分 Fénn pie. Discerner, disti li-
guer, établir une dillerence, chaque
person ne ou chaque chose en particu-
lier ou séparément.
38. Quod supradictus censor rogat,
ut peregriuaiïUum pru^feclomm, occur-
renlibus ad quic coiigruum erit eos
proinovere locis vacuis, e\ lege trada-
tur imperaloi'i catalogus, cei'Le est ad
excitandos, impel lend os et adhibendos
ingeniosos homines oilum consilium ;
vere conseiitaiieurn est deliberare ut
(ha'C postulala) nuUatio fiat obsctiueii-
1er tonipoi'ibus.
通 T'cung. D, accord, conforme,
註 w 现出何 氣惟記 名人氣 遇有缺 按照
例 定員騒 ^ ^ 序引
見 授教該 員適愤 出差, 例應 相除 歴 經 > 分別辦
氣所有 該 御 史請 將游歴 人氣遇 應陞缺 sâ
照 例 逸 自 係 爲 激 勵 使 才 起 見 自 應 量 一爲
變 氣 嗣 後 派 充 游 歴 人 氣 如 遇 應 ij 统 查
. 係開列 具題請
簡、 或通行 論庫引
見 輔授。 該員如 係合例 iV 氣 仍照 例於單 內列名
恭候 簡用。 其 業經記 名人旯 遇有缺 例應
按^ 引
見: f 授者、 除記名 御史人 氣仍照 舊例辦 理外、 其
各 衙門小 京宫等 項、 均 勿庸. 除。 卽於引
ÉTUDE DES SCIENCES
319
ordre sur une liste, et sous le nom de chacun, on note en termes
clairs quelle mission il remplit actuellement.
37. Quant aux officiers dont les noms ont été inscrits pour la
promotion, et qui doivent être présentés à l'Empereur d'après le
nombre et l'ordre fixés par la loi, pour occuper des postes vacants
et être pourvus de charges; s'il arrive que ces officiers soient délé-
gués pour des affaires au-dehors, on doit, d'à près la loi, décompter
le temps qu'ils ont passé dehors, et statuer pour chacun d'eux en
particulier.
38. Le censeur ci-dessus désigné propose d'établir l'usage de pré-
senter à l'empereur la liste des étudiants qui auront voyagé en pays
étrangers, quand il y aura des postes vacants auxquels il conviendra
de les nommer. Cette mesure servirait certainement à exciter, à
encourager, à employer les hommes de talent. Il est à propos de déli-
bérer pour introduire ce changement, qui semble conseillé par les
circonstances.
39. A l'avenir, les officiers qui seront envoyés en pays étrangers,
dans le cas où viendraient à vaquer des postes auxquels il convien-
drait de les nommer, devraient être traités comme ceux qui, dans
une note présentée à l'empereur, sont proposés à son choix, ou qui
lui sont présentés par ordre d'ancienneté dans les emplois et pour-
vus de charges. Si ces officiers sont tels que la loi les demande, leurs
noms devraient être inscrits par ordre sur la liste présentée à l'em-
pereur, et ils attendraient avec respect qu'il les choisît pour des
emplois.
40. Quant aux petits officiers des Tribunaux de Pékin, et autres,
qui sont déjà inscrits pour la promotion, et qui doivent, quand il y
a des places vacantes, êlre présentés par ordre à l'empereur et être
nommés à des emplois, excepté ceux qui sont inscrits pour la charge
de censeurs et pour lesquels on suit toujours l'ancien usage, il n'est
semblable, se conformer à. ^ | Piénf.
Cliangur et s'accommoder aux exigen-
ces des temps.
39. In poste ru m, qui miUontur et
sufficieiitur peregriiialuii pricfecti, si
occurrant ad (juie coiigruum sil eos pro-
movere, loca vacua, iiispicieiitkim erit
utrutn si rit quibus, ex scripta, ordinata
et confecta schedula, rogelur ul eligan-
lur; an qui oinnes, juxta stipeiidioruni
tem pus, ducantur ad videnduni Impera-
torem, et suiïecli donentur muiieribus.
Illi praifecli, si sint consentanei legibus
prafecli, solito more, ex lege, in cala-
logo ordinanda sunt noniina; et reve-
reiUer cxspcclabunt doncc eligantur
adliiljcndi.
通 T'ôung. Universel, commun,
généralement. [ f j 弓 1 見十 hing in
hién. Les conduire tous à l'audience
de l'empereur.
40. J3e jam insciiplis ad pi'omotio-
nem praeCectis, qui, occurrenlibus locis
vacuis, ex lege debent ordine du ci ad
vidcndum im pei'atorem,suf(ici et doua ri
niuneiilms, exce])lis qui ad censorum
ollicium iiiscripU sunt praefeclis, de
(luibus ut prius ex antiqua lege agitur,
de CLijuscuiDque Tiibnnalis minoribus
Pekini prajfeclis et aliis siniilibus omni-
bus, non opus est clemere ( delegalioriis
tem pus). Sed in duceiifloruni ad vUlei)-
dum imperalorem ca【alogo oi'dinaiitur
eorum iiumiiia, et solito more, nunc
320
EDITS ET MÉMORIAUX
quisque exieiiL ad qunrmam dclegratio-
nis locum, infra noiuen nolalur ciare ;
et revere nier exspeclaul donee eligaiiLur
et aflliiheonîur.
京 King. Haut, grand, eminent,
capitale d,mî grand Élat. j 宵 Oriicier
employé à la capitale. >]> ] 官 Ollicier
subalterne employé dans un tribunal à
Pékin.
41. Quod aLlinet ad cujusque Ti'ibu-
nalis adjulores et inferiores pra^fectos,
et similes, occurrenlibus, ad qUcC con-
gru u m sit eos proinovere aut sufficere,
locis vacuis, eliam concedilur ut ii pro-
moveantur adhibendi, suHiciantur ad-
hibendi ; non necesse est inspicere et
computare delegationis statutum tem-
pas et de mere nioriloruin sUpciulioruni
( teiiipus).
4-2. Qui deheiil lini|uere loca sua
vacua, pi ius liiniiutuL loca sua vacua.
Qui (lucendi sunt ad videiiduni im pe-
ratorem, poslq uaai expleveruiït loga-
tionem, lu m ducuntu r ad videndum.
Prater illos, caHeris foras missis pra>
feclis non licet iiinili luiic exernplo ad
taciendam l<,m.
43. Quas servi obsequenter mandalo
délibérantes conipei'eruiit, doclis ma-
tliemalicorum scholaslicis concedendi
ut pergradusad m un era promoveaiilur,
et ultra maria peregriiiaturis pnefectis
solito more delenlis dandi stipendia,
onines causas reverentcr consontanoiim
見單內列名、仍將現出何差^;^於名下^明
恭候簡 1 至各衙 門鄙中 以下等 遇有
應 應輔 iv :i 亦准其 陞用铺 ml 勿庸查
計出 差日^ 相除 s 伟。 應開缺 先開其
本 统應引
見者 >侯 差竣、 再行引
見此外 © 達使、 不得援 以爲慨 所有臣 等 S3
議 明 習 # 學 人氣准 予科甲 出身, 及出洋
游 歴 W A 仍留資 俸各綠 由、 謹 合詞恭 15
具陳" 是否有 當。 伏
皇太后
皇 上 聖 m m 施 行" 謹 ,
ÉTUDE DES SCIENCES
3LM
pas nécessaire de décompter le temps de leur mission. Ils sont ins-
crits par ordre sur la liste de présentation, et sous le nom de cha-
cun d'eux, on noie clairement selon l'usage le lieu où il se trouve
actuellement en mission; puis ils attendent avec respect que l'empe-
reur les choisisse pour des emplois.
41. Pour les secrétaires des Tribunaux et les officiers inférieurs,
s'il y a des places vacantes auxquelles il convient de les nommer,
on permet aussi de les promouvoir et de les nommer; il n'est pas
nécessaire de calculer et de décompter le temps de leurs missions
au-dehors.
42. Ceux qui doivent terminer les affaires dont ils sont chargés,
commencent par les terminer. Ceux qui doivent être présentés à
l'empereur, lui sont présentés seulement après qu'ils ont terminé
leurs affaires. Les autres officiers délégués pour des affaires n'ont
pas le droit de s'appuyer sur cet exemple pour demander les mêmes
privilèges,
43. Après avoir délibéré d'après vos ordres, vos serviteurs de-
vaient vous exposer respectueusement les raisons d'établir, pour les
étudiants en mathémaliques, des grades qui leur ouvrent l'entrée des
charges, de retenir et de pourvoir d'emplois ceux qui sont destinés
à compléter leurs études en pays étrangers. Nos avis sont-ils expé-
dients ? Nous prions humblement rimpéralrice-régente et l'Empe-
reur de les examiner, de donner des instructions, et de permeltre
l'exécution de ce que nous avons proposé. Lettre respectueuse.
erat dicere, et reverenler scrip lis lilteiis
fa cere exposilioneni. Siiit, necne, quss
expédiant (consilia;? Prostrali rogamus
Imperaliieem et Imperatorem, u( iiis-
piciant, doceant, moiieant, sinanl exse-
qui. Reve renter sciipsimus.
Les licenciés venus de toutes les
provinces à Pékin pour l'examen du
doctorat font d'abord une coin|tosilioii
préparatoire appelée 覆 ^ fou chéu,
qui est comme une répélilion de la
composition pour la licence.
Ilsfonlensuitela composition appelée
會 試 houéi chéu, qui, sans être la
composition définilive, est cependant
】a principale; car elle décide du choix
de ceux qui obtiendront le titre de
docteurs. Les élus vont au palais impé-
rial faire une autre composition appelée
|îj ^ tién chéu, après laquelle ils sont
divisés en trois classes 三 甲 sân kià
par ordre fie mérite. De là vient l'ex-
pression 科 甲出身 qui désigne les
licenciés et les docteurs.
La première classe 一甲 ne com-
prend que trois docteurs, dont le pre-
mier est appelé Jj;^ 元 tchouàng iuên
premier de la liste, le deuxième 榜 眼
pâng ién œil de la liste, le troisième 探
花 t'ân houâ celui qui cueille la fleur
de l'abricotier. Ils sont désignés tous
trois sous le nom de 進士 及第 tsin
chéu kï ti docteurs de la première classe,
et obtiennent toujours le titre de 翰
林 hânlin. Le premier de la deuxième
classe 二 甲 se nomme 傳 臚 tch'ouén
lôu.
Enfin a lieu l'examen appelé 朝 者
tch'aô k'aô. Les docteurs réunis dans
le palais impérial écrivent des compo-
sitions sur des thèmes donnés par
l'empereur, pour obtenir le titre de 翰
林 hàn lin.
Les concours pour le degré de
licencié ont été institués l'an 130 de
noire ère, ceux pour le degré de docteur
l'an 60G, et ceux pour le litre de h an
lin l'ail 1723.
21
322
EDITS ET MÉMORIAUX
XXX. i. Scribit ad (assequendum)
respondendi, exponendi quae quasi per
tubum videt, et démisse rogandi ut
Imperaloi" inspiciat, elTectum.
宫 保 Kôung paô 。u 太子 少 保
T'ài tzéu chao pao. Second gardien de
rhériliei" présomptif. C'est un titre
purement honorilique.
2. K. S. 15 an. 2 mens. 16 die, acci-
piens habui a sum mi Consilii minislris
cil m epistola coniiiiissum primi men si s
decinio quiiilo die reverenter acceplum
Ts'eu hi Imperali icis beiiignum maiida-
tum: «Jiim antca acccperam a rt'i iiava-
lisTiibunali li Itéras qui bus rogabal ut e
T'icn Isin ad T'oung Icheoii peigentes
facei-cnius ft'rrt'am via m. Tunc jam edi-
cleram th'civluii】 (—jucj coiimleiis aiiiiuc-
bam.
寄 R Ki tchéu. Ordre confidentiel.
m 理 海軍事 務 衙 門 Tsàung
li hài kiùn chéu 6u ià mênn ou ^
Hài p6u. Ministère de la marine inslilué
en 1885, après la guerre.
3. «Deinde aecepi a censore lu
Lien iuen et aliis (libeUos quibus) alii
post alios moiientes rogaverunt ut su-
persederetur faciendis ferreis viis. De
oninilius ( illis lilleris) monens jussi rei
navalis Tribunal siniul eu m mogni Con-
silii niinistris diligenter cleliberare et
scribere libellum. Nunc accepi (libelluni
in (juo), poslquain simul délibérantes
excogitaverunl statueruiitqiie cousiliA,
perst'tj lien tes singula, evolvoï'uut et ox-
posuoruiil ; aUoiilis^imc ape riens legi.
臺灣 巡撫劉 銘傳爵 宮保鐡 路奏稿 一
奏爲 ^ïl 陳管 見仲祈 一
聖鑒氣 光緖十 五年二 月十六 Rf 承淮軍 機大一
E 字 正 月十五 ri 欽奉 :一
慈蟢 端佑 康頤^ 豫莊誡 皇 太后 懿肯, 前據 總 理一
海 軍事務 門奏請 由天津 至通州 接修鐡 I
當 1® 降 旨允瓶 嗣據御 史余聨 等 先後奏 請:
停辦 鐡路、 均諭令 總埋海 車事務 衙 Sif 會 同軍一
機大^ * 議具^ 兹據會 商禱纖 逐欽臚 ^SBSI
加披^ 所陳各 银辨© 賴 ^敷陳 其於 5^
陳各 IS _内, 似 是而非 之亂實 能剖析 無氣惟 事
H 創辦、 不 厭求詳 。在 廷諸^ 於 海防機 Stul-A^
究 心, 語多隔 ^該將 軍督撫 t# 身膺 疆 5é 辦 s
323
XXX. CHEMINS DE FER.
Copie du mémorial de Lion Ming tclwuen, gouverneur de Vile
de Furmose et second gardien de Vhérilier présomptif.
1. Votre serviteur s'adresse à vous pour vous répondre, vous
faire part de ses faibles connaissances, et vous prier humblement
de lire sa lettre.
2. Le 17 mars 1889, j'ai reçu du grand Conseil une lettre avec
l'ordre confidenliel suivant, donné le 14 février par Tlmpératrice-
mère: 、( Précédemment, le Ministère de la marine ayant proposé de
continuer la voie ferrée depuis T'ieii tsiii jusqu àï'oiing tcheoii, j'en
avais accordé l'autorisa tion.
3. (c Ensuite le censeur lu Lien iuen et d'autres m'ont adressé suc-
cessivement des mémoriaux, et demandé que l'entreprise des che-
mins de fer fût différée. J'ai ordonné au Ministère de la marine d'en
délibérer mûrement avec le grand Conseil et d'écrire un rapport. A
présent j'ai reçu ce rapport, dans lequel ils rendent compte de leurs
délibérations, exposent leurs avis et développent chaque article
d'une manière détaillée. Je l'ai ouvert et lu avec grande attention.
4. (( Chacun des points qu'ils ont traités est discuté avec soin et
les explications exposées très nettement. La fausseté des raisonne-
nienls spécieux contenus dans les letlres des censeurs a été mise
dans tout son jour; il n'en est rien resté. Mais comme il s'agit d'une
nouveau lé à inlroduire, je ne me lasse pas de solliciter des rensei-
gnements. Les ministres de la cour n'étant pas familiers avec ce qui
concerne la défense des côtes marilimcs, leurs discours sont enve-
loppés de nuages.
5. (( Les généraux, les vice-rois, les gouverneurs de provinces et
les autres officiers, qui sont spécialement chargés de défendre les
停 T'îng. S'arrêter, faire arrêter,
cesser; se fixer dans un endroit, lixer,
établir; laisseï', diiréror; arranger coii-
venablemont.
i, «De iis, qua^ exposuerunt, singulis
capilil)us disceplarunt accuralissiiiie,
fuse explicarunt diligeulissiiiie. Qiue in
ordinalim scriplis singulis epislolis
(censoruni) videbantur verse et erant
falScO, arguiiientaliones ce rte po【iieriml:
perfodere et perrumpere, nullam oiiiit -
tentes. Se cl quia illa res est novatn iii-
ceplum, sine salietale quœi'o explicatio-
ncs. Auhe regime consueli minislri in
imu'i limai defensionis res necossarias
solilo non habuerunt iiiLrospicioiitoni
meiilem. Iti diclis mu Un? sunt (junsi
soparaïUes pelliculîe, (i. e. nebuUe ).
Liù, Lôu. Peau: élondre, étaler;
expliquer, raconter, publier 鴻 | 寺
Hôung 十 séu. Bureau chargé d u céré-
monial d'Elat et des proclamations.
! |y Pouô. Cheval qui n'est pas d'une
seule et ineme couleur; désaccord,
contredire, ré filler, critiquer, corriger,
discuter, apprécier.
析 Sï. Fendre du bois; diviser,
distinguer, discerner, disculer.
膜 Mouô. Pellicule qui est entre la
cliair et la peau, cataracte ou taie sur
l'œil. 隔 I Kô 十. Pellicule qui empêche
de voir, ignorance, préj ugé.
5. «Illi ad quos altinet, mililum du-
ces, provinciarum pr^elores turn gene-
rales turn parlicLiIares, et alii qui îpsi
acccpcrunt (inium eu ram coiuaiissain,
3-24
EDITS ET iMÉMORIAUX
qu3e ad componendum defensionis opus
commoda aat incommoda sint, ipsimet
proximi certe dispicere et perscrutari
soliti sunt. Jubeo eos in ni ten tes omiii-
no ill prasenli lerum sUUu, quemque
exprimere suam opinionem, sine mora
respondentom monere, et ila suppedi-
tare eligenda desumendaque(consilia).»
Hujusniodi res. Reveren da sunt hrec.
G. Coiijunclim, descrîpli omnes li-
belli cum schedulis obsequenter decreto
commisso, cum litteris ad me vénerunt.
Inspiciens et legens vidi roi marilimaï
Tribunal in communiter scriplis litteris
disceptans pénétrasse et oUii^isso com-
niissu raui ac piuîcipuuin locum; on 卜
nino cum mea senteutia concordare.
Jam seiilio nihil proponendum de quo
deliberelur.
f|o] Tôung. Couler, vallée obscure,
caverne, péïiétrer, examiner à fond une
question.
該 K'ouàn. Ouverture, creux, vide;
jointure, arliculalion.
7. Sed quum suspiciens accepi ut re-
gina dignaretur me interrogare, specia-
lim ad î 1)0 illa quae prius scripla sunt
(a censoribus ), opem prabere hosUbus,
perturbare populum, amitti quasdam
artes, illa tria, qiKC declarata nonduni
porfecle fuerunt, dicta; in nostri Impe-
raturisgraliam reverenlerexplicaboilla.
防務利 害, 躬親自 必講求 有素著 按切時 各杼
所足 a 速複 用備 採擇。 等因。 欽此。 益杪各 If it^
遵
昔寄 信前來 。查閲 總理海 軍事務 (W 門會奏 s 內
辨 論洞中 嶽要、 悉與臣 意見相 同、 已 覺 無 可
si 惟 旣仲荷
垂籤特就原1|^資齔擾民*失業*三條*椎闡未竟^|諷
s 我 •
皇上敬 隙之。 竊 維天下 wi^ 惟 一 乃定。 五 大洲幅
隕遼 亂駕馭 爲齔於 是鐡路 與電報 典氣此
固囊 栝中外 W 機、 緘絲 一 壞 球 ^> 功 用 d
朝 廷屢詔 求富强 W 策。 倘通 s 籌畫、 事苟 有勝於
鐡 路者, 何苦效 法西 人輕^ 敛 氤無如 * 外 {#
CHEMINS DE KEIl 325
frontières, sont habitués à se rcn drc compte par eux-mêmes de ce
qui convient et de ce qui ne convient pas. Que chacun d'eux, con-
sultant bien les exigences des temps acluels, exprime son avis et
donne une réponse au plus tôt, afin que la cour choisisse le parti
qui lui paraîtra le meilleur. 》 Telle est la teneur du décret. Respect
à cet ordre.
6. Le grand Conseil, sur l'ordre de rimpératrice, m'a envo3'é des
copies des différents mémoriaux. En les lisant, j'ai vu que le Minis-
tère de la marine est allé au nœud de la question, et ses idées sont
entièrement conformes à celles de votre serviteur. Il me semble qu'il
ne nie reste plus rien à proposer.
7 Cependant, comme l'impératrice m'a fait rhonnenr de me
consulter, je prendrai les trois objections qui ont été faites contre
l'établissement des chemins de fer, à savoir, que ce serait fournir
un moyen de transport à l'ennemi, troubler le peuple et ruiner cer-
taines industries. Ces trois questions n'ayant pas encore élé parfai-
tement éclairciesje vais les exposer respectueusement à l'Empereur.
8. Je pense que l'unité est nécessaire pour que la paix de l'empire
soit assurée. Les limites des cinq grands continents sont très vastes.
Les voyages en voiture ou à cheval sont difficiles. Pour cette raison,
les chemins de fer et les télégraphes sont en vogue. Ce sont en effet,
des instruments qui permellent d'embrasser à la fois l'intérieur et
l'extérieur, des moyens assez puissants pour réunir et tenir l'uni-
vers sous un seul et même gouvernement.
9. La cour impériale a plusieurs fois demandé par lettre quels
seraient les moyens d'augmenter nos richesses et notre puissance.
Au point de vue des intérêts généraux, s'il en était un qui fût préfé-
rable aux chemins de fer, pourquoi irions-nous imiter péniblement
les occidentaux et exciter inconsidérément les murmui'es du peu-
ple? Mais la nécessité nous y oblige. Vu l'état du littoral et les
鬧 Tch'èn. Ouvrir une porte, com-
mencer; manifester, mettre en lumiè-
re, expliquer, enseigner; grand, vaste.
8. Humilis servus censeo terra ru m
orbisstalum solummodo unitate posse
esse firm uni. Quinque magnai um conli-
nentium limites laie patent. Vehiculo
aut equo iter facere difficile est. Prop-
terea ferrese via; et télégraphia vigeiit.
llla ce rie sunt qaibus inclusa conipre-
hendi possunt interna ac exlenia, ma-
chinameiita, et qui bus itivolulus régi
potest tolus orbis, elTicacia instrumenta.
p 具 lùn. Tomber, diminuer, mourir.
Il luên. 圓. Contour, limites 幅 |
(詩 商頌) Fôu 十. La largeur et les
limites; élejidue d'un pays.
lit 套 Leaô. Éloigné, vaste.
^ K'ouô. Séparé, éloigné, peu ser-
ré, rare; large, spacieux; faire grâce.
囊 Nâng. Sac, mettre dans un sac.
括 Kouô. Lier, envelopper, con-
tenir; arriver, examiner à fond.
Kiên. Entourer d'un lien; fer-
mer, cacheter; lien, scellé, bande rouge
collée autour d'une boîte ou d'une
lettre; letlre.
9. Régi a curia pluries liltcris qu;vsi-
vit (augendai'um) diviliarum et poten-
tiie raliones. Si quum de coin m uni bus
omnium ulilitatibus excogilantur et
delineanlnr rationes, res vereesset alia
poUor quani ferrcic viœ, cur niagno la-
bure imitarcraur occidentales bomines.
32G
EDITS ET MÉMORIAUX
聖
明
舉
僅
各
園
舍
不
王
在
/j 、
此
海
乎。
4 o
於
國
城
犬
海
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以
大
上
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口
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垣。
牙
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臣
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使。
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袍
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於
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此
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盡
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釁、
縱
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也。
舉
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Z
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閜
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臉
幾
行.
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機
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已
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臣
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卽
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計
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有
吞
到
而
法
Z
可
方
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木
要
殆
都
M
俄
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以
額
m、
有
盟
龜
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J 乙
手
而
過
雜,
Z
何、
則
所
諸
親
致 a
稱
格
於
et inconsulle excitarenius populi vilii-
peralionem? Non est quo modo (decline -
mus); siexLeriusinsj)iciaturrnariliina3ora
status, et intei ius (lUcUranlur puguandi
custocliendiqueralionesaptœ, rationulla
est quro superet illam,(i. e. vias fei'reas).
ti Kï. Moyen. 1 ! Ê 十 î. Moyen
qu'il convienl d'employer. I 要 十 iaô.
Moyen qu'il est important ou néces-
saire de mo^Ure en œuvre.
10, Servi lui, ante hos decern annos,
jam fuit de iiichoandis et faciondis fer-
reis viis scripta propositio ; sed annii-
inerata est inter longe l'ccedentes a reclo
dissertaliones ; doliberantibus visa est
non ad effectum perducenda. Nunc sa-
piens et perspicax Imperator qui in solio
sedet, et auke regise principesmagniq ne
minislri, firmiler tenenles statutam sen-
ton liam, omnino volunt aggredi opus.
迁 lû. Éloigné, distant, s'éloigner,
s'écarter; large, vaste; déréglé, per-
verti r; digression.
果 Kouô. Fruit; effet, résultat;
exécution, utilité; vrai ; certainement.
11. Servus tuus aliiqae n une pri-
mum, manu admota ad froiUein (gamlii
causa), clamant faustum. Arl)itraiUur,
ex 11 oc opère ampliato omnibus caplis
conimodis, féliciter fore ut divitiaî ac
potenlia possint conslitui et am plia ri.
12. Non videtur cur monetites censo-
rcs conti'a li meant ne 0[)eni piVTboainus
hoslibiis. E\ quo igniferoi'um ai'iiioruni
CHEMINS DE FER
327
mesures à prendre pour garder et défendre riiitéi ieiir du pays en
cas de guerre, il n'est rien de mieux que les chemins de fer.
10. Il y a déjà dix ans que voire serviteur a proposé d'en établir.
Mais son mémorial a été mis au nombre des disseiiations qui s'écar-
tent ioin du but, et on a élé d'avis de ne rien faire. A présent, le sage
et intelligent Empereur qui nous gouverne, les princes, les mi-
nistres de la cour se sont formé leur opinion, et veulent résolu-
ment promouvoir celle entreprise.
11. Enfin votre serviteur et d'autres, se frappant le front de joie,
commencent à crier bonheur. Ils pensent qu'en développant cette
œuvre de manière à en retirer tous les avantages possibles, nous
augmenterons beaucoup nos richesses et notre puissance.
12. On ne voit pas pourquoi les censeurs craignent au contraire
que nous ne fournissions à nos ennemis un moyen de nous attaquer.
Depuis que les armes à feu acquièrent loiis les jours une nouvelle
perfection, les forts établis dans les ports de mer ne défendent plus
suffisamment aucun passage difficile.
13. L'Autriche, la France, la Russie, l'Allemagne, tous les Etats
ont des limites irrégulières, et se tiennent entre eux comme les
dents d'un engrenage. Leurs chemins de fer, partant de toutes les
directions, aboutissent à leurs capitales, et il n'y a ni murs ni rem-
parts proprement dits.
14. On objecte que, en cas de querelle et de désaccord, les voitu-
res peuvent conduire les soldats jusqu'aux portes des capitales.
Si cette objection était valable, comme toutes les nations ont de la
défiance et de la haine les unes à l'égard les autres, et trouvent sou-
vent des occasions de désaccord, déjà depuis longtemps elles se
seraient annexées et dévorées entre elles, jusqu'à la dernière. N'enten-
dons-nous pas dire que les peuples vident leurs querelles presque
toujours sur mer, et concluent les traités sous les murs des capitales?
15. Les censeurs disent aussi que les ennemis redoutent les
fabricalioin dies fit perfectior, collo' alis
in maris portubus arcibus, rêvera luil-
】us polest te ne ri ( id est, intercludi )
Iran si lu difficilis locus,
募胃 Wéi. Adresser la parole, parler,
dire, faire connaître, nommer; penser,
juger; vouloir dire, signifier; on dirait,
on croirait, il semble. 不 | Pou f . On
ne dirait pas, on ne croirait pas, on ne
devinerait pas, inopinément, contre
toute apparence.
13. Austria, Gallia, Russia, Germa -
nia, omnia régna, caninorum deiiliiiin
instar, invicem interjacent. Illorum fei--
reae viai, a septentrioiie ad nieridiem et
ab oriente ad occideiitem dnctœ^ ad ur-
bes privcipuas vergunt; et minime sunt,
quai cl i cas, munia et niuri.
錯 Ts'ouô. S'écarter du chemin,
s't'garei", errer, eiTcur, faute; différent,
disparate; mélange de choses diffé ren-
ies, désordre, confusion, désaccord.
! it 牙 4 目 1 Objets engagés les uns
dans les autres par leurs extrémités,
comme les dénis du chien.
ii. Si dicatui", capta occasione et
excUaîo dissidio, militum véhicula
posse adiré ad uibium prœcipuaium
portas; lune (respondebo), qiuirii omnia
iTgiia iiivicem suspecta et iiifensa sint
ac sœpe orianlui' dissidii. occasiones,
jamdiuconjiuixisseiil vorassei】【(]ue, fere
328
ÉDITS ET MÉMORIAUX
僧營爲 âi 戶怯 溪途、 已官 失鎗溝
壯. 之宿 至也、 如林 卽失若 而火墼
是兵 衛京安 »f 、木無 而兵, 雷, 炮、 重
遏合 之城. 危而關 鐵霤、 竟則盡 P 且,
敵隊, 禁方所 忌 麵、 路 》 則形 安載敵
者. 併 軍。 爲 之 臣亦天 同得; s 所
莫操無 盡面患 熟何津 木若火 患。
如 聨 事、 善。 宜 之經難 距 偶, 許車一
鐡 則有 呼微。 其長通 任 洋 s 旦
路, 一 遣事. 吸 夫地. 驅 州 其 人 上。 «
而 氣。 神 則 « 海視 直二所 從等有
或 臨 機 津通, 口 若 百爲容 語, m
以變營 、沽 臣者、 無至 餘乎。 布若 隙.
策與 2 以 京親, 于里. 若 s 、指彼
資 應、 海 勁 爲 師 敵 該 悉 而 海 挾
敵. 聲 口旅鐡 s 何處 屬海 我口其
則 勢各卽 路門朋 山坦口 :2 未火
delevissent. Nu m, modo supra mare mis-
sis ad puniendas culpas exercilibus, non
audlmus sub prascipaarum urbium mœ-
iiibus dari ad ineunda fœdera operam?
15. Loquentes censores eliam dicunt
niontium valliumque obstacula esse
quae hostes timent; silvarum arbores
densas mixlasque, alveoruni fossarum-
que duplex obstaculum esse hostes ubi
laborant; aliquoniane si exsurget odium
dissidiumve, îllos sumpturos esse suos
îgniteros scloppos iguiferaque tormen-
ta, et intègre imponentes vecturos illa
supra ignifera véhicula. Hujusmodi ver-
ba dicunt.
H^' Ts,ién. Fosse, fossé de rempart.
16. Si poncntes maris port uni (nempe
Ta kou) nondum amissum esse, illa
dicant, num fieri posset ut illo modo
per mare venientes, homines, commode
diiïusi occuparent{littus), et nostri mili-
tum duces, necnon et milites, omnino
specie similes ligrieis statuis, sinerent
id quod illi facerent?
偶 Ngeou. Nombre pair, double,
deux; égal, semblable, compagnon,
bonne fortune, hasard ; statue.
17. Si ponentes maris port uni (Ta
kou) jam amissum esse, illa dicant,
quuni T'ien tsiii distet a T'oung tcheou
(iucentis a m pli as stadiis, et omnino sit
plana via; etsi non esset ferrea via,
tamen quid negotii esset inagnis Uine -
ribus l'ecte progredi?
CHEMINS DE FER
329
obstacles opposés par les montagnes, les vallées, les épaisses forêts,
les canaux et les fossés; que, si un matin il s'élevait undifîérend, ils
prendraient leurs fusils et leurs canons, et amèneraient le tout sur
les voitures mues par la vapeur. Voilà ce qu'ils objectent.
16. Supposent-ils que le port (de Ta koii ) nous reste encore?
Alors se pourrait-il que les ennemis venus par mer s'étendissent et
s'établissent à leur aise (sur le rivage), et que nos officiers, com me
nos soldats, semblables à des statues de bois, leur laissassent pleine
à liberté de le faire?
17. Supposent-ils que le port de Ta kou ne soit déjà plus à nous?
Dans ce cas, de Tien tsin à T'oiing tcheoii, sur une étendue de deux
cents et quelques stades, la roule étant unie d'un bout à l'autre,
même sans chemin defer, qu'est-ce qui empêcherait l'ennemi d'aller
à grands pas droit en avant?
18. Quant aux montagnes, aux vallées, aux forêts, aux barrières,
aux fossés, j'ai souvent parcouru ce pays, il me semble que je n'en
ai pas vu. L'ennemi serait-il assez peureux pour les redouter et s'en
mettre en peine?
19. Le port de Ta kou est comme la porte de la capitale ; la sûreté
du pays en dépend. Il importe que les communications entre ces
deux points soient très rapides. Voire serviteur pense que le meil-
leur moyen serait d'établir un chemin de fer jusqu'à Pékin.
20. En cas de guerre, les puissantes légions de T'ientsinetde Ta
kou iraient former comme la garde du palais. En temps de paix, les
soldats de la garnison de Pékin et ceux des forts de Ta kou iraient
s'exercer ensemble et formeraient comme un seul corps. Une affaire
survenant, ils agiraient de concert et leurs forces seraient doublées.
Pour arrêter l'ennemi, les chemins de fer sont le meilleur moyen ;
et c'est une erreur de s'imaginer qu'ils serviraient à renneini.
18. Quod altinet ad illius region is
montes, val les, si I vas, claustra, fossas,
servus tuus, qui seepe peicunil illa loca,
aspiciens sibi visus est non vidisse.
Hoslis quoniodo animo esset timid us
adeo ut timeret illa, laboraretdeillis?
19. Ille porlus est urbis regiœ porta;
securilas aut peiiculum incle pendet.
Certe expedit ut uniiis respiralionis
tempore Iransitus fiat. Servus tuus arbi-
tralur ferream viam stalutam usque ad
urbem regiam ralionem esse optima m.
20. Occnrrente negolio, ï'ien tsin et
Ta kou firm 36 legiones irent et fièrent
excubantas cuslodientesque palalii co-
pias. Non adstante negolio, missi regise
urbis cohortum milites cum portas
cohorlum niililibus, conjuncUsnianipu-
lis, siniul se exercèrent, simul fièrent
uno aiiimo. Adveniente magna re, in
stratagenialibus inviceni responderent;
vires essent duplo validiores. Vere ad
inliibendos liostes nulla alia lalio par
est ferrese viae; et quidam œslimaiiles
ope m prœberi hostibus, errant.
旅 Liù. Cinq cents soldats, cohorte;
voyageur, étranger, voyager; nombreux,
tous. multitiKle ; chemin, allée.
衞 Wéi. Garder, défendre, garde,
escorte, garnison. 宿 ] Garder cons-
tamment, garde qui veille nuiî et jour.
禁 Kin. Réservé à l'empereur. I iiS
十 tch'êng, 紫 | Tzéu f tch'êng,
I 巾 十 tchôung. Résidence impériale.
I 軍 匕 a garde du palais.
聲 % Cheng chéu. Renom et
330
EDITS ET MÉMORIAUX
force; puissance, influence.
變 Pién. Changer, cliangcmcnt,
vicissilude, événement important ;
calamité, mort, deuil,
21. Non videtur cur loquontes ccn -
sores eliam tinioant ne perturbetur
populus. Non solum, otsi de demi bu s,
casis, morluorum lociilis super terrain
ante humalionem lateiicio inclusif,
sepulcris, intentans litem lanluni un us
alterve suigoret, corle non esset cur
niagni flerel; sed elsi certe ducenli tre-
cenlive surgerenl numéro, qua ai illa res
all! neat ad excrcUum et regnum, lainen
oporteret perpendere et exaniinare
ulrum levius, utrum gravi us esset.
起 K,i, Se lever, dresser ; monter,
faire monter, élever, soulever : sotlir
du repos, commencer à exister, com-
mencer à agir, mettre en mouvement,
-exciter à agir, être cause, faire naître,
fois ; p^irlicule numérale des procès,...
22. Num potest ad levem offensionem
( vitandam ) perlurbari magnum moli-
nien ? lino, (luorl in m un do, inspecta et
scrutala aeris specie, mutelur locus
sepultura\ illa res sœpe fit. Si (incolêe)
ilunarenlur magno prclio ut mutarent
illas, ill quo laiflerentur ?
Kién. Grand bassin ; iniroii',
réfléchir la lumière, image rénéchio ;
exemple, histoire, regarder, voir. 風 I
ou 水 I Géomancien.
23. Milites domi ex consilio parati
solito (sou pacis ) tempore, procul dubio
cerle viiicunt, 議 euiU iii acicni.
誤 矣, 不 0 會 者 又疑爲 IS 民也 非特 室廬丘
墓 呈訴 *î 視 有 一 二 固 不足介 章) S * 有
二三百 ShV 炙而事 K 車風亦 當 權 衡輕鼠
0 能以 小不忍 而亂大 si 且世之 講 求 風鑑、
0 改 0 者, 事 S 常 鈴 3 ® 價而遷 庸何
鼠兵家»備于平晚無^^决勝于臨鼠王者
克敝致裝初^^間以傷t-物命爲^倘以穩
備以擾 民, 猶 之 兩 國 斤. 斤于 不重傷 不
檎 二 毛 說 也。 方 今 强 隣 頓 伺,其 敢 與 我 s
雛 * 乘我 之 無備耳 。誡 能 于沿 海衝要 W 區,
徧 s 鐡 i 1 省有 (而 a 省得 其力, 一 省有
氍而 各省效 其能。 夫惟 能守、 而後 能 &亦惟
能鞔而 T 仏可以 不戰。 洋人趨 s # 工。 何肯遠
CHEMINS DE FER
331
21. On ne voit pas pourquoi les censeurs craignent de troubler
le peuple. Non seulement, s'il ne devait surgir qu'un ou deux
procès an sujet des maisons, des cabanes, des cercueils, des sépul-
tures (à déplacer), il ne faudrait pas s'en mettre grandement— en
peine ; mais même devrait-il en surgir deux ou trois cents, comme
cette afïairc concerne l'année et l'Etat, il y aurait lieu de peser les
raisons pour et contre.
22. Peut-oii déranger une grande entreprise par crainte de cau-
ser Il n léger désagrément ? Il arrive souvent qu'après avoir examiné
l'emplacement d'une sépulture, on la transporte dans un endroit
plus fortuné. Si les déplacements étaient payés à un prix élevé, quel
tort ferait-on aux particuliers?
23. Une année bien préparée en temps de paix sera certainement
victorieuse sur le champ de bataille. Quand un prince veut soumet-
tre ses ennemis, on n'entend pas dire qu'au moment d'en venir à
l'exécution, il se laisse détourner par la crainte de sacrifier la vie de
ses hommes. Si pour nous mettre en état de défense, il est nécessaire
de causer au peuple quelque dérangement, le principe de ne pas
molester le peuple doit être traité comme celui d'après lequel deux
armées ennemies en se séparaiil doivent éviter de blesser gravement
les vieillards et de les emmener en captivité.
24. A présent, des voisins puissants nous entourent et nous ob-
servent. Ceux d'entre eux qui osent nous inquiéter, profitent de ce
que nous ne sommes pas préparés. Si nous pouvions établir des
voies ferrées sur toutes les routes principales le long de la mer, les
forces militaires de chaque province prêteraient leur secours à plu-
sieurs provinces ; dès qu'une province serait menacée, les autres
viendraient à son aide.
25. Les nations qui sont capables de défendre leur territoire, sont
seules capables de faire la guerre; et celles qui peuvent faire la guerre,
sont seules capables d'éviter la guerre. Les étrangers d'outre-mer
Regnorum rec tores qui debellant hosles,
quuni adveniaiîlaJ exceciilionem, iiiilio
lion audilur, ex co quoil iauleiitet péri-
ment hoiiiinuin vilain, detcrreri. Si ad
providenduni el pa ran du m (maximi
momenti subsidium) nocesse sit g pava -
re populum, ( lex non gravandi populi)
assimilaiida est illi, ex quo duo excrci-
tus ex acie recedentes diligen ter curare
debent ne graviter lardant nec capiant
senes, diclo. ( 鱧 檀 弓).
斤 Kin. Hache. 1| Kin. I I 十 十.
Exaininei" avec soin.
二 毛 Eùl maô. Chevelure de deux
couleurs: tète grisonnante.
2L Maxime nunc potcntes fiiiiLimi
cingentes (Sinariim rcgnum) speculan-
tur. Qui audcut nobis facere n ego lin m,
utuiitui' eo q uod non sumus parati (ad
bel kl m). Si vere possemus secus mare
in viarum pra>cipiiamn'i locis ubique
collocare ferreas \ias, una provincia
liabente milites, plu res provincia; ute-
ro; iiUir illius viribus; una provincia
timeiite periculum, omnes piovinciie
exsererent suas vires.
25. SoUe illic gentes quœ valent eus-
todire (fines suos'\ postea valent pngnare;
et solœ il lté ciiue valent pugnare, postea
possuiit vitare bellum. Transmari ni
homines properant fugere ( hostes)
maxime peritos (pugiiandi). Num vellent
332
EDITS ET MÉMORIAUX
procul obi re venlos ac fluclus, ut sibi
adsciscerent profliyalionis cladem? Ilac
ralione lum pacis stalui ])otoiit cmifidi.
Supra (i. e. quod allinot ad regiam cu-
riam), hac ralione consliluelur in iriim-
meros an nos rccli reguiiinis fun da men-
lum; universi lines simul pace fruen-
tur. Infra, hac ralioiie, tu ta eril imm-
meii populi, vita et kilelleclu pradili,
salus. Vere ad luendum populum nihil
par est ferreis viis; et quidam putanles
illas vexaluras populum, rursus errant.
奠 Tién. Placer, déposer, offrir,
établir, constituer, déterminer, déposer
une offrande devant une idole.
胥 Siû. Conserves d'écrevisses ;
€nseuible, uiutuelleinent, tous ; exami-
ner; chef, employé de tribunal.
26. Non videtur cur loqiientes cen-
sores eliam anxii sint ne populus amit-
lat artes. Retro (si praeteriLa in menteni
revocemus )> ex quo per flaviuni veclio
cessavit, et traiismissio veclioque
omiiiuo mutatîB sunt, ita ut maritimai
cymbcC et rot a Ut naves vigei'ent, et mer-
catores cei'taUm currererU in mariUinis
\iis;iii seplenti'ionalibus provinciisinco-
laru m doriius rariores ac pauperiores
sunt, et viatoruni diversoria fere sunt
déserta ac frigida (id est, vactiaacmisera)
jam diu.Nunc non est illa, quai erat Kia
k'iiïget Tao kouang annis, affluenlioe et
prosi)eritatis species.
輸 Chôu. Transporter en voiture.
涉風鲰自取傾覆^^亂如此、則和局可恃。上
以 奠 億 萬 年 有 ,匿 w s;^ 闔 境 臂 安。 下 以 全 億
兆姓生 靈 之命" ê 衛民 11^ 莫 如 鐡路" 而或 s
爲!! IB^ 則 誤矣。 不謂 1W 者 叉慮民 W 失 業
t 溯 0 河運 &而轉 輸全晚 爲海船 輪舟氣
而 商賈競 趨于海 sa 、北省 人煙赛 旅店荒
凉已 I 非 嘉 道 年 SLf 繁 華 0 氣 果 簡 鐡路由
通 州建至 淸淮、 則蓮货 無沈失 W 虞、 行人免
風波之1^.將見海上^-生意一不數<©5§于
腹地。 洵足 奪洋人 W 利權, 益小民 W 生 3^ 洋
人 無 刺 可 齓 必 有 廢 然 思 返 乃 一 則曰車
脚店 行勢將 歇氣再 則曰船 戶水手 細口無
瓷不知 鐡路僅 設于大 道通 氍至于 港汉紛
CHEMINS DE FER
333
fuient rapidement en face d'un ennemi habile dans l'art militaire.
Voudraient-ils braver les vents et les flots pour venir chercher une
défaite désastreuse? Ainsi tout l'empire jouirait d'une paix assurée.
La famille impériale, grâce à ce nouveau secours, gouvernerait
parfaitement l'État durant des myriades d'années ; elle procurerait
la tranquillité à tons ses sujets et conserverait des millions de vies.
Rien ne peut servir à défendre le peuple comme les chemins de fer;
et c'est u ne erreur de penser qu'ils sciaient une cause de trouble.
26. On ne voit pas pourquoi les censeurs craignent la ruine de
certaines professions. Depuis que le transport des denrées et des
marchandises ne se fait plus par le Grand Canal et a pris une autre
direction, les jonques de la marine et les navires à vapeur sont en
vogue, et les marchands voyagent tous par mer. La population des
provinces du nord a diminué, et les auberges sont presque désertes
depuis longtemps. On ne voit plus la même affluence ni la même
prospérité que sous les règnes de Kia k'ing et de Tao kouang.
27. Si l'on élablissait un chemin de fer de T'oiing tcheou à la
Ts'ing et à la Houai, les marchandises ne seraient plus exposées aux
naufrages ; les voyageurs n'auraient plus à souffrir des vents et des
flots. En peu d'années, nous verrions lout le commerce maritime se
transporter au centre du pays. Cela suffirait pour enlever aux étran-
gers leur prépondérance commerciale et augmenter les ressources
du menu peuple. Les étrangers n'ayant plus de profit à espérer,
beaucoup d'entre eux éprouveraient des pertes et penseraient à
retourner chez eux,
28. Les censeurs objectent, premièrement, que les voituriers, les
porteurs et les aubergistes n'auraient plus rien à faire ; deuxième-
ment, que les bateliers ne gagneraient plus leur vie. Ils ignorent que
les chemins de fer ne seraient établis que dans les grandes ai'tèi'es
où aboutissent les routes principales. 13a n s les canaux et les bras de
conduire, envoyer, fournir, offrir, don-
ner, payer un tribut; avoir le désavan-
tage, avoir rinfé:'ioi'ilé.
煙 lén. Fumce; foyer, famille ;
vapeur, brouillard, tabac.
27. Cei'le si ferrea via e T'oung
tcheou statueretur ad Ts'ing et Houai
fluvios, vectsR merces non haberent
naufragio amissibnis periculum, viato-
res essent immunes a venlorum fluc-
tu unique molestiis. Videremus mariti-
mam negotiationem paucis annistolarn
venire ia mediam regionem. Vere salis
esset ad tollcnduni a Iransniarinis lucri
arbitrium, et ad augendas p'ebis opes.
Trani-marinis honiinibus non liabenlibiis
lucrum sperandum, ce rte ( inter illos)
quidam essent qui, rebus afdicUs, cogi-
larenl de reditu i in pati'iam ).
虞 lù. Prévoir, se prémunir, exa-
minei', délibérer, être inquiet, douter,
ciaitidre; se réjouir.
意 i. Pensée, idée, opinion, attente,
prévision, atlenlion, désir, intention,
volonté, sentiment, fantaisie; penser,
désirer, conjecturer, vouloir; apparen-
ce, forme, élat, situation, circonstances.
生 I Chêng f. Ressource pour vivre,
commerce, métier.
腹 Ton. Abdomen, inlérieur.
28. Sed primo dicunl ( censores )
rhedai iorum, cursoruin (seu bajuloruni)
et caupununi geuerum necessaiio cessa-
tura esse opera; secundo clicunt cymba-
334
EDITS ET 31É3!OP.IAUX
mm dominis et remigibus victum jam
non suppedilaturum. Nesciiitit ferreas
vias tan turn esse coniponendas iii ma -
gnarum viarum conimunibus tiuncis.
Quod altinet ad fluvioruin canales ra-
mosque et viarum nniltipliccs ram os,
cymLKC irent sicut an tea ; pa go ru m vi-
coruiiKiue, relis instar tlilfusa, véhicula
veherent sicut an tea.
Hâng. Classe, société.
m Hôu. Bouillie, nourrilui*e, nour-
rir. ] 口 \' k,eôu. Remplir sa boucho
de nourriture ; so nourrir, non rrilure.
羅 Louô. Filet (roiseleur, lacet,
prendre dans un filet, envelopper, acca-
parer. I 列 十 lié. Disposés comme li?s
[mailles cFan lilet.
29, Exempli gratia, in magno Kiang
rota 1: 0 naves euut el redount coiilinuo;
nondum auditumest ii) interiori regione
eos qui ducu nt cymbas ad victum qiue-
rcMuluin, quiescere et ita exspectare
niorlein. Vere ad augendas populi opes
nihil par est ftrn'is viis; et quidam
liinenles ne populi aniiUanlur arles,
rm、us errant.
30. Moiienlos censorcs otiani consi-
dérant vias fcrreas esse (juas ab orlu
niundi noiukini halmimus, majores nos-
tri (juas non iiistilueiiint. Nesciunt res
Illuminas ol)sef|ueiiles c 丄' lesli iiumini,
mil tari el inoveri. Hajas tcmporis homi-
nes (|ULini non siiil reinot;i» aiiliquilalis
prisliiiisiinperaloribus subdili liuuiiiios,
歧, 船行如 故村鎮 羅列車 載如: é 譬諸長 H
. 輪 船往夾 -不氣 * 間內, 地操舟 (A 業 者、 坐 以
待。 斃也。 是厚 民生者 • 莫如鐵 ^ f§ 或慮民 W
失氣則 fK 誤 曹 者 叉以鐡 路爲開 闢所未
組宗所 未創。 不知 人条隨 天 爲 變 ë 今
旣非上 古先朝 iV 人 今之政 豈 猶是上
古先朝 政。 事事繩 以成氣 則井田 之制自
古稱: 良、 弧 矢之威 .
本朝所 ^試 行之于今!!^庸有濟!^泰西製造之
箱 日 新 月 異, 中 國 踵 而 行 之。 已 苦 居 人 I ^rj^
再因 循坐, 蔽一 旦變生 倉猝, 和戰兩 鼠其將
何以 0 .1=- 臣前歳 閲俄國 新報、 載稱 其君凝
由 « 木司克 城 * 添 鐡路 一 氣至距 黑龍、 y
CHEMINS DE FE [;
rivières les barques continueraient à marcher ; dans les chemins
ordinaires entre les villages et les bourgs les voilures con li Hue-
raient à voyager.
29. Ainsi, sur le lang tzeii kiang, les bateaux à vapeur vont et
viennent continuellement ; cependant on n'entend pas dire que les
habitants du pays qui font le métier de bateliers, soient condamnés
à garder le repos et à mourir de faim. Comme moyen de faire vivre
le peuple, rien n'est comparable aux chemins de fer; et ceux-là sont
dans l'erreur qui craignent que certaines classes d'hommes n'aient
plus de métiers pour vivre.
30. Les censeurs disent que, depuis l'origine du monde, nous
n'avons jamais eu de chemins de fer, que nos ancêtres n'en ont pas
établi. Ils ne savent pas que les choses humaines, soumises à la
direction du Ciel, changent conlinuellement. Les hommes de notre
temps n'étant plus ceux qui vivaient sous les empereurs de la haute
antiquité, comment les mesures administratives à notre époque
pourraient-elles être celles des empereurs de la haute antiquité?
31. Si en toutes choses on devait se faire une loi de ne rien chan-
ger, il faudrait en revenir à la division des terres en ising carrés
subdivisés en neuf parties, système fort estimé dans l'antiquité, et à
l'usage de l'arc et de la flèche, que la dynastie actuelle a fort hono-
ré. De nos jours, quelle utilité en relirerions-nous?
32. Chez les Occidentaux, la fabrication des armes et des ma-
chines est très perfectionnée; elle produit du nouveau et change
tous les jours. La cour impériale l'a introduite chez nous, à leur
imitation, et imposé aux habitants un travail pénible. Si de nou-
veau, suivant la routine, elle abandonnait celte industrie et qu'une
affaire survint, elle ne pourrait ni obtenir la paix ni faire la guerre.
Où trouverait-elle son appui?
33. Il y a deux ans, j'ai lu dans un journal russe que le csar avait
décidé rétablissement d'une voie ferrée qui, parlant de Tomsk, irait
liujus lemporis administralio quomodo
adhuc esset remoUe aoliquilalis prisli-
norum imperalorum adniiuislratio?
遷 Ts'ién. Mouler, changer de lieu,
transporter, passer ou faire passer d'un
élat à un autre, promouvoir.
31. Si in omnibus rebus prosoqueridi
facienda esset lex, divisorum in tsing
agrorum ratio ex anliquis leniporibus
dicta est opUma; arcus sagillBcque po-
ttinlia a familia nunc rognante m agni fac-
ta est. Si tentareniusadhibere ea prasen-
libus diebus, quomodo esset uUlilas?
尙 Châng. A soulniit, heureusement;
plaise au Ciel ((uo! on espère, ou désire,
on a lieu d'espérer; grand, eminent,
excellent, meilleur, préférable, estimer,
honorer, préférer, meUre au premier
rang; ajouler, de plus, aussi, même.
32. A pud OccidenUiles fabricata arte
pei'fec【a(macliinamciila) quolidie lenn-
vanlur, quoque nieiise mulaiitur. Post-
qua m Jledii regiii curia, insistens ves-
tigiis et promovens illam fabricalioneni,
la bore giavavit incolus; si riirh^us in Iri-
tam viain redieiis, cessaret, nec cura ret;
q 110 dam ma ne magna re oriente repente,
paceni oblinere et bellum gerere paiiter
cssel impossihiîe; illa (rcgia curia) (|uid
su tue ret ut se suslinerel?
33. Sei'vus iQus, abliinc duobus an-
iiis, Icgil il] russiacis epliemciidibus
33G
EDITS ET MÉMORIAUX
scriptiim, Russiacorum regem staluisse
ut ex Tomsk urbe addita componerelui'
ferroa via una usque ad distanlem a Ho
loung kiang sexcenlis nmplius stadiis
Tchita urbem desinens, numéro longa
sex niiliibus et centum stadiis. Poslea
audivi g e l'm aiium m e rca l oi'e m co l'a m
dicentetn de illa via Russiacorum impe-
ratorem decreto jussisse of»erarios
quoUdie facere decern stadia, circiter
duobus an nis elapsis opus perfeclum
fore. Licet ope ri s perficiendi celeritas
lardilasve vere ne(|ueat scii i, corte illis
vehemenlem eu pi cl i ne m oiientalium
provinciaruni re posta m in aiiiiiiu jam
potest iïeneratim videri.
距 Kiù. Pointe d'une arme, percer
avec la poi【i【e d'une arme; jusqu'à,
arriver à, remonter à ; résister, repous-
ser, s'opposer, arrêter, rejeter.
Sien. Salive ; désirer vivement.
垂 I Tch'ouêi 十. Écoulement de la
salive; l'eau en vient à la bouche ;
éprouver un vif désir.
3i. Hoc tempore, Sin^e et Russiaci
non liabeot coiitroversiarn ; maxime
oportet ante controversiam pi'tTparare
defensionem. Certe si exspectemus dura
jam irruant et utnnlur (illa via ferrea),
limendum est ne, nobis adsciscamus
mordent is umbiliciim pœnitentiam.
Pncmuniendi ratio, generalim, iiisi
sit fVrrea via, non habebit elTeclum.
Chéu. Màcliei', manger, mordre;
丄八百 餘里. \) 司他 城化計 長六千 一 百里旋
據徳國 商人面 m 此路 俄君 諭令工 人日造
十 艮約兩 年後工 :g4 雖工 成遲 速原不 可知,
而其垂 涎東省 居心, 已可概 In^ 此 際一 j 中 俄 無
事、 正宜 先事预 I 必 待其旣 發而乘 W 、恐胎
噬臍^-^預防之&要非鐵|^不©.^ 香 者
又 Si 外洋 以商務 爲國^ 自强在 s ?é 中國
以民生 爲國本 > 自强在 愛民。 不知 卽民 I
商務節 民業^ 輕商 卽愛民 W 實政也 。臣更
有請者 。恒 心必根 于恒^ 足 食、 方可 3 足
中國生 齒日氣 有田可 耕者、 無幾。 生 \\| 歡
緩急堪 I 故 © 欲强, 必先 致 si 教富 1 必先輕
西 國 官 與 商 合。 在 下 無 不 達 ^ 中 國 官
CHEMINS DE FER
337
jusqu'à Tchita, à six cents stades du fleuve Amour, et aurait six
mille cent stades de long. Ensuite, j'ai entendu dire à un marchand
allemand que l'empereur de Russie avait donné ordre d'en faire dix
stades par jour, et qu'il faudrait environ deux ans pour terminer le
travail. Bien qu'on ignore si le travail s'exécutera vite ou lentement,
on voit du moins par là, d'une manière générale, que les Russes
ont au fond du cœur un vif désir d'avoir nos provinces de l'Est.
34. A présent que la Chine est en paix avec la Russie, c'est le
moment de préparer les moyens de défense. Si nous attendons qu'ils
se servent de leur chemin de fer pour venir nous atlaquer, il est à
craindre que nous ne nous atlirions un repentir inutile. Sans les
chemins de fer, tous les moyens de défense seront sans effet.
35. Les censeurs prétendent que les étrangers considèrent le
commerce comme le fondement de l'Elal, et qu'ils augmentent leur
puissance en développant le commerce ; que le gouvernement chi-
nois considère la vie du peuple comme le fondement de l'Elat, et
qu'il se fortifie en faisant du bien au peuple. Ils oublient que les
marchands font partie du peuple, que le commerce est une profes-
sion exercée par le peuple, et que favoriser le commerce, c'est tra-
vailler au bien du peuple.
36. Votre serviteur désire proposer une nu tre chose. La constance
n'est possible qu'avec des ressources constantes. Pour avoir des
troupes nombreuses, il faut avoirdes vivres en abondance. En Chine
la population augmente chaque jour, et nous avons peu de terres
labourables. Tôt ou tard nous aurons à nous préoccuper du man-
que de resso urées. Si nous voulons augmenter noire puissance, il
faut augmenter nos richesses ; pour augmenter nos richesses, il fa ut
faire prospérer le commerce.
37. Dans les pays occidentaux, les magistrats et les marchands
altc'indre, arriver à. | 蜜 (左 傳) ou
I !}* f ts'î. Se !議 'drw le nombril :
repenlir tardif el inutile. On dit que le
clievrolaiij, se sen tant blessé à morl et
voyant que le cliasseur l'a fra|)pé pour
avoir son musc, déchire avec les dénis
la poche qui le contient, afin d'enlever'
cet appât à son eiuieiui ; mais il est
trop tard.
35. Monentes ccnsoros efiam dicunt
exleros tiansmaiinos homines Iiabeic
mercalurcT, negotia pro regni funda-
mento, seso firm are in cuiandis nieica-
turae negoliis; Medium regnuni habere
populi vilain pro regni fuiulamenlo,
sese firmare in foveiulo populo. Nes-
ciunt inei'catores esse popu lares, et
niercaluiain esse populi arlcm ; con -
su 1ère mercalurte esse fovendi popuU
officacom ralionem.
36. Sm'us tuus p rat ere a aliud h a bet
rogandum. Constantîa animi certe iiiiii-
tilui' conslatilil)Us opibus. Quum suppe-
tuiit cibaiia, lu m piiimiiii possunt sup-
petere mililes. lu Medio regno nasciiu-
lur doiiU's (i. e., nutriendi pueri ) quo-
lidie plurimi ; quos h abc m us agri ara bi-
les, non inulli sunt. Ne ad quœrendiini
、'ict ;】 m desirU a rte s, serins ociusve ['rit
limendum. Ideo si volunius nos firm arc,
oportet prius coinparare divilios; ( si
volumus) corn pa rare divitias, oportet
prius consulere mercalurœ.
i'S Héng. Constant, persévérant,
haliiliipl, ordinaire, commun, vulgai-
re. 無 1 產因 無 I 心 (孟 子) Où
22
338
EDITS ET iMÉAîORlAUX
i
十 tch'àn, în ou 十 sïn. Si le people man-
que de ressources stables, sa vertu n'est
pas stable.
乏 Fà. N'avoir pas, manquer, faire
défaut ; vide, épuisé, pauvre, fatigué.
37. In occiduis regnis magistralus
cum mercatorihus concordant. Inf (! rio-
res non habent quos superiorihus non
significent sensus. In Medio regno ma-
gistratus a mercatorihus alieni sunt.
Infeiioribus mulli sunt quos non pos-
suiit dicere sccreli sensus (aut aiiimi
dolores ).
-情 Ts'îng. Senliment de l'àme,
affection, bienfaisance, bienfait; natu-
re, qualité naturelle, propiiété; jus-
tice, véi'Ué, réalité, chose, affaire, cir-
constances, élat.
隱 in. Cacher, secret, subtil, mys-
térieux ; aflliclion, avoir compassion.
38. Audivi, inter illas oliin fœiiore
acceptas exterorum mercalorum pecu-
maî sum mas, multas esse a Si ni s praibi-
tas, merceile cominfssas exterîs, ut hi pro-
ferrent se. Ad tueiidum regtîum oportet
cogitai'e de populo et invigilare niagis-
tralibus. Quod illi distent^ recédant,
absiiit procul, non est quo excUantes
re foci lient (liuturnain debililatem et
relèvent diiilurnam pauperieni.
tl^^ K'ouèi. Ne plus voir quelqu'un ;
séparé par la dislance, opposé.
;i9. Sei'vus tuus exislimat, hoc quo
mutandœ suntcIiord.T, mulanda^orbitaî,
edoiidi conatus viriliter, tempore, p ro-
pe re quierendani ess-e mercaturfe pu-
bliée promoveiîdïe ralionem; specialitii
delegaiidum esse integrum, perspica-
cein, jusUiiii, rectum niagaum prœfec-
luin, qui inspiciens attente, pratisit,
compoiiat, promoveat omue bombycum
et llic;v. cai'bonis et fer ri, semiiialionis
et itlantalionis, necnon et omnium fodi-
narum, opus, rudiuu) caniporiim opus,
辦綜銀 製
理核 錢議造
得贏 出取各
法、 膨、 7\、 益 務,
與商 在 下多難 曹 W ë 聞 從前息
借洋商之铣多係華人^-^!5^髓託洋
g 出 既 保 邦 惟 民 而 顴 任。 其 暌
違練 É 非所 3 振典稍 ^援 欽稻忧
臣 以爲當 此改鉉 3 勿 矓發憤 â 雄^
É s 宜講求 商政、 特 派藤明 4î 正大
氣 認 眞 督现 ® 凡 絲 茶、 媒 級 種 氣 s
招 集股商
防 損 章 程,
保護維 iié
推 而至于
邊^ 中 土行. 鳍 旣愾椎 而至于 外洋。
1 切磺 務墾務
富 A 各出 資本,
使 W 分頭 認 紘
而但考 察功過
俾無 擎射。 内 地
ÉTUDE DES SCTXCES
339
sont unis ensemble. Les inférieurs découvrent à leurs supérieurs
tous leurs sentiments. En Chine, entre les officiers et les marchands
il y a sépai'alion. Les inférieurs conservent dans leurs cœurs bien
des sentiments secrets (ou des chagrins) qu'ils ne peuvenl exposer.
38. J'ai entendu dire qu'autrefois la plupart des sommes d'argent
prises à intérêt chez les étrangers leur étaient confiées, moyennant
salaire, par les Chinois, qui (craignant la rapacité des officiers)
poussaient les étrangers à se mettre en avant. Pour défendre l'Etat,
il faut penser aux intérêts du peuple et veiilcr sur la conduite des
olficiers. Se séparer, se retirer, se tenir à distance, se montrer étranger
au peuple, ce n'est pas le moyen de remédier à noire faiblesse, ni
de sortir de notre pauvreté qui date de loin.
39. A présent que le temps est venu de changer les cordes de
noire lyre, d'entrer dans mie nouvelle voie et de faire de courageux
efforts, je crois que le gouvernement doit sans retard aviser au
moyen de promouvoir le commerce, et déléguer spécialement un
ministre intègre, intelligent, juste et droit, qui exerce un contrôle
exact, dirige et fasse prospérer la culture des vers à soie et du thé,
lextniction du charbon et du fer, ragricullure, les plantations, l'ex-
ploitation de toutes les mines, le défrichement des terres, les ateliers
et les manufactures. II chercherait et réunirait des actionnaires. Il
engagerait les marchands cl les riches propriétaires à fournir les capi-
taux, à délibérer ensemble, et à dresser eux-mêmes des règlements,
en vue de recueillir du profit el de prévenir les pertes. Il leur ferait
choisir des chefs qui seraient chargés du contrôle et de la direction.
40. Les magistrats n'auraient ricMi à voir aux recettes ni aux
dépenses de ces compagnies; ils examineraient seulement si, en fi a
de compte, les entreprises rapportent plus qu'elles ne coulent. Ils
auraient soin de défendre, de protéger, de soutenir les sociétés, et
ne permettraient à personne de les enlraver,
41. Quand nos entreprises seraient bien établies au centre du
pays, nous les étendrions aux provinces qui longent les frontières.
Quand noire commerce serait florissant en Chine, nous 1 étendrions
au-delà de nos rivages.
fabiicationis omnis opera, excilet ut
colliganlur qui pocunia; portiones dent
niei'calores et (iiviles duiiiiiii, ut siiiguli
pro m en tes pia^boant pecuniam, ac dili-
gen ter deliberaii les statuant ad accipien-
dum lucrum et ca vendu m damnum de-
crela ; cuiet ut illi pnclioiant singulis
rebus inspeclores qui cognoscanl et
regant.
股 Kôu. Cuisse ; une partie du
capital nécessaire pour une en tix- prise,
aclion. I 商 十 châng. Maicliaiid qui
fournit une partie du capital néces-
saire, actionnaire,
40. De pecuiiia ex pen sa et accepta,
rnagistiatiis non ad move rent manus; sed
taiilummodo iiiquiiereiit, le transacla,
utiurii colleclus fructiis major esset
an minor (quam expensa); protégèrent,
dereiiderent, sluderent sustinere, face-
roiit ne quis in hi be ret cubitos.
核 Hé, Hô. Noyau, pépin, fruit à
noyau ; examiner à fond.
綜 Tsoimg. Chaîne (run lissu ;
réunir, | 核 Fruits recueillis.
赢 îng. Gain, profit, Lénéfice;
gagner au jeu, gagner un procès, g'agner
une bataille ; excédant.
魁 K'ouêi. Manque, défaut, dette,
dommage, diminuer, redevable.
攀 Tch'éu. Tirer à soi, traîner,
entraùier, retenir, arrôter, empêcher,
mettre obstacle; tracer. | îH" ( 唐書)
十 tcheôu. Helen ir le bras de quelqu'un:
empêcher 'lag-ir, obstacle.
.U. Posl(|uam in interiori region e
rei goi'ond;e liaberemus commodani
lationem, illam exteiKlei'emus usque
ad fiiiium provincias. Medii regni \en-
tlitse (nierccs) quum niultuin cresce-
reut, negotialionemextendcrcmus usque
ad extera traiismarina ( loca).
暢 Tch'àng. Pénétrer partout, so
communiquer, s'étendre, se répandre,
remplir, publier; plein; j>éii〔'trt'r (>ar
l'intelligence; long, large, vasle, al 雇-
danl : joyeux, coulent.
42. Quiiique elemeulorum (seu quiii-
qiie geiierain) naturalium rerum eximia
pulchiiludine, inter tolius oi'bis l'Cgio-
nes, maxime nostra floi'eiis terra dicitur
prieslare. Si facefemus illud pluries
deceui annis, opes essent copios*,
pop 11 lus îelix ; non ha be rem us pares,
sub Ciclo.
五 行金木 水 火 土 Les cinq
éléments; à savoii% les mélaux, le bois,
l'eau, le feu et la terre.
產 Tch'àn. Enfanter, produire,
pi'oduclion ; source de revenu, métier,
profession, biens de furtiuie, patri-
moine.
華 Houâ. Fleur; orné, élégant,
biillaiil; oiné de vertus. 1 國 十 kouô,
1 夏 十 hià. La Chine.
43. m 11(1 est (juod dicitur: « commode
eonsuk'iis hollo, facile domat et siibjicit
homilies; » et " ille non exigens vecUga-
lia a populo, non potest non condere
ilivilias in populo ; uoii cura populo
310 EDITS ET MÉMORIAUX
五 行百産 之 菁 地球中 、惟 吾華稱
最。 行 W » 十年 * 物阜 民康, 無 敵於天
下 e 此所 、從 容商戰 • 坐鎭而 屈人者
也。 夫不 聚敛於 民者、 不 能不 藏富於
民. 不 與民爭 利 # 不 能 不與 敵爭抓
此事 與鐵路 « 輔 而行、 岡; » 甚 重。 應
否響議及^-伏候
聖裁。 臣自奉 .
命督辦 臺灣防 務以來 * 適 储法人 肆歉占
踞甚 I 向非 仗國威 a 滬尾 一 慊恐
全臺已 非我有 。故和 議甫成 * 臣卽奏
請開 辦鐵默 明知山 路崎黽 溪流梗
a 凡蠻山 >開 氣錮路 "逮 慨費鉅 工 艱、
CHEMINS DE FP:R
3n
42. Pour la beauté des prod nils naturels, la Chine est la plus
renom niée des contrées de l'univers. En développant rinduslrie
et le commerce, dans quelques dixnines d'armées, nous au rions
des ressources abondantes et le peu pie serait heureux ; nous
n'aurions point d'égaux dans le monde.
43. Nous verrions réalisé ce qui est dit dans nos livres: ((En se
préparant à la guerre, il dompte et soumet les peuples sans la moin-
dre peine p> 《 N'iraposaiU aucun tribut à ses sujets, il amasse néces-
sairement des richesses entre les mains de ses sujets ; en ne dispu-
tant pas à ses sujets les avantages commerciaux, nécessairement il
fait concurrence à ses ennemis. » Si Find iistrie, le commerce et les
chemins de fer prospéraient et s'entr'aidaicnt, ils produiraient de
grands résultats. Est-il à propos de délibérer sur ces questions?
J'allends avec respect la décision de l'Empereur.
44. Depuis que j'ai été chargé de travailler à la défense de l'île
de Forniosc, les Français se sont permis d'y porter le trouble, de
prendre Ki lounget de s'y établir insolemment. Sans la victoire que,
grâce à la puissante influence de la cour, nous avons rem portée
à Hou wei, peut-être l île entière nous aurait échappe des mains.
45. Aussi, dès que le traité de paix a été conclu, votre serviteur
a demandé rantorisalion d'établir un chemin de fer. Je connaissais
parfaitement les difficultés d u ii chemin à travers les montagnes et
les obstacles opposés par les vallées et les cours d'eau. Je savais
qu'il faudrait percer les montagnes, combler les vallées et construire
des ponts, que les dépenses seraient beau cou p plus grandes et le
travail beaucoup plus difficile que dans la Chine.
contendeus de Incro, non potest non
cam hoslibus contendere de lucro. )) Si
illae l'es (scilicet, artes ac mercatura ) et
ferre ai viai inviceni adjuvantes vigerent,
conséquentes effectas essent max i mi
momeuU. Ulrum expédiât, neciie, ut
consilium et deliberalio oxlondnntur ad
il las res? Rovereiiter exspecto clouée
Imperator statuât.
容 lôung. Contenir, eomprenrl re,
embrasser, recevoir ; généreux, ma-
gnanime, patient, indulgent, clément,
supporter, souffrir avec patience, per-
mettre, pardonner ; aisé, facile ; tenue
du corps, contetiaiice, apparence, ma-
nières, visage.
44. Servus tuus, ex quo, accopto
mandato, praefecUis est curandie For -
mosse insulte defensioni, accidit ul Galli
licenter grassantescapercnt et indécen-
te r occuparent Ki loung. Jam nisi, per
reliai cur ko poleiilem miramquc vir-
tutem, fuissct ad Hou \\e\ (non procul
ab urbe 淡 7l*C Tàn chouéi ) illa victoria,
forsan toi an) insulam Form os am jam
lion nos haberemus.
45. Iileo, (le fœdere deliheralioncs
ubî prîmum absolutaî suu[, servus lu us
staLim scripsit rogaiis ut inchoans face-
pot fer ream viam. Plane noveram moii-
taiiîc viaî iniqua loca, valliu m 11 uviorii ni-
que obstacula ; sem por, fora Lis monti-
I)us, a[terîendani esse viam, coniplaiian-
di\ luca, exsLrueiulos pontes, expensas
lore majores et opus difficilius non
semel quam in "interim'i terra.
極 Kéng. Arbre épineux, épine,
difficulté, malheur, maladie; di'oit,
juste-, ferme, itiHexihlc, opiniâtre.
鑿 Tsû. Ciseau ; percer à l'aide du
ciseau, travailler au ciseau, ouvrir iiu
passage. 破 | K'iô f . Vérifié, conslalé.
數 f 咅 Chou péi. Plusieurs foisplas
gi'aii d ou plus nombreux.
3i2
EDITS ET MÉMORIAUX
46. Causa cur servus tuus, non refu-
giens laborem iiec iras, firm iter curavit
illud, revera est quia ilia terra ex qua-
tuor parllbus cingitur littore maris, in
quovis loco possibile est ascendere in
riparn. Siquis tentetmuniro, non valel)it
salis munire. Ferroa via quum perfectu
et absolulaerit, tuncossa etcomniissurîe
(i.e. varhe partes ) mire comrnunica-
bunt, a capite ad caudam imclamabitur
et respondebitur; illius vi^ commoda
non possunt omnia singulalim indicari.
权 Mêi. Tige d'arbre, bâtonnet,
jeton, particule numérale.
47. Omnes homines natura semper
gaudent, quum vident opus perfectum;
sed nolunt participes consilium statuere
et inchoare. 01 i m qui debellarunt
et subegei'unt longis capillis rebelles,
om nés utentesnoslris q nos duo homines
fera ni scloppis, et findenlibus montes
torinenlis, qucïîsierunt victoiiam. Hou
naii provincine niililum veteres duces,
perlinaces in slatuta opinione, non
exterorum illa posLico thoi'ace tormenta
œslimabant taïUi. Quocumque modo
quis eflocebat illos, nmiquam videbat
illos credere.
M T,âi. Deux hommes portant
ensemble un fardeau.
yfy Siàng. Rivière da Hou nan ;
nom donné à la province de Hou nan.
紐 Gniôu. Prend re ou avoir une
mauvaise habitude, opiniâtre.
數倍于 內地。 臣所 以不辭 勞怨毅 fô. 爲之
昆以此 地四面 海濱" 隨 處可以 登岸。 防不勝
^鐵 路考 1^ M en 節靈通 、首 0^ 呼歡 其利難
以 校舉" 大凡人 每 樂于觀 =îè 而難與 îs^
從前创 平髮^ 全以擡 歉髮山 ^取 ii 湘軍
舊 將一狃 於成見 不 以洋人 s 膛 s- 爲^_ 一無論
如何開邀.?^^不見^4及與法人對 壘,始 歎 格
; 林^ 黎意 ë 運 m .iv a 命中 W e W 所 1一一1、。
爲 ^^ 鼠 物 w 鞘 氛 經 用 而 始 氰 事 .N- 利 » 親
歴 而 ^ 知。 今 H W 营 議鐡 路者、 卽 么 日之贄
美 鐡路者 é 臣伏願
皇 上 宸 衷 獨甌明 白宣示 * 使天下 臣民咸 曉然於
鐡路 一 氣 爲安內 攘外刻 容緩 ni 非 一
CI 麵 N'S DE FER
3 iS
46. La raison qui m'a déterminé à m'en occuper résolu ment,
sans reculer ni devant la difficiiUé ni devant les critiques, c'est que
le pays est entouré par la mer de tous côlés, qu'on y peut aborder en.
n'importe quel endroit, el qu'il est impossible d'élever partout des
fortifications. Quand le chemin de fer sera terminé, les différentes
parties de l'île com ni u niqueront entre elles avec une facilité mer-
veilleuse; d'une extrémité à l'autre on s'appellera et on se répondra;
les avantages recueillis seront innombrables.
47. Naturellement les ho m mes sont disposés à se réjouir en
voyant une entreprise menée à bonne fin; mais ils se décident diffi-
cilement à la combiner et à la commencer eux-mêmes. Autrefois les
officiers qui ont châtié et soumis les rebelles aux longs cheveux, ont
demandé la victoire à nos fusils ma nœ livrés par deux hommes et à
nos canons de montagne. Les vieux généraux du Hou nan, par un
attachemenl opiniâtre à leurs idées, préféraient ces armes aux
canons européens qui se chargent par la culasse. Toutes les raisons
qu'on pouvait leur donner pour les tirer de leur errreur, étaient
impuissantes à les persuader.
48. Quand ils se Iroiivèrcnt en face des Français, ils commen-
cèrent à admirer 】es canons Galling et les fusils Lee, qui se transpor-
tent et se manient si facilement, et atteignent sûrement le but à une
grande distance. Ce que je dis est vrai. On ne reconnaît la valeur
d'une chose que par l'usage ; on n'en découvre les avantages et les
inconvénients qu'eu l'essayant soi-niéine. Ceux qui dénigrent
aujourd'hui les chemins de fer, en parleront plus tard avec éloge
et honneur.
49. Je me permets d'exprimer humblement le désir que l'Empe-
reur seul dans son cabinet examine et décide lui-même cette ques-
tion, qu'il publie sa décision dans tout l'empire; qu'il fasse com-
prendre aux officiers et aux hommes du peuple que, pour assurer
la paix à l'intérieur et repousser les ennemis du dehors, il est néces-
saire d'établir des chemins de fer dès maintenant, sans le moindre
腔 T'âng. Gras, gros, embonpoint ;
capacité de la poitrine, de la houche,...
48. Quanilo ou m Gallis opposuerunt
castra (bellum gesserunt), cœpei'utit
m ira ri quod Galling tormenta et Lee
scloppi inovere-iilur et adliiberentur
celeri'irne, et ad arbilrium atlingerent
procul. Quod servus tu us dicit, est non
falsum. Rerum peifeclio aut imperfec-
lio, quum ad hi hi lté sunt, in ci pit appa-
rere. Rerum com mod a et incommoda,
quum (|uis ipse leiilavit, poslea cogno-
scit. Qui hodie vitupérantes loquuntur
de ferre is viis, alia die demis ( id est,
honore) el laddibus prosoqucDtur fer-
reas vias.
譬 Tzêu. Dire du mal ; mesurer,
compler, apprécier, limite.
贊 Tchéu. Présent, offiii" un pré-
sent.
49. Servus tuns prostratus cupit
Im peratorem in penetrali bus solum sta-
tuere, clarein omni loco moiiere ; facere
ut tolius imperii prsefecti et populares
omnes iiitelligant, de ferrearum viarum
proposilo, ad procurant! a m pacem indi-
geiiis et repellendos exteros nunc esse,
qUcB non palitui* moram, rem necessa-
riatn ; non fore unius anguli commo-
dum, sed tolius roi;iii commodum ; iiou
3ii
ÉDITS ET MÉMORIAUX
fore uni as aUalis corn mod um, sed om-
niuniœtalumcommodum; non fore uni us
allcriusve liominis privatum commo-
dum, sed decies mille millmm hominum
commune com mod u m .Qmi m m u Itorum
Yoluntates concordabunt (au t confident),
- 隅之^乃四海之利非一時^-%乃萬肚之利非一二人之私利
乃 千 ^s:!: 人 ^ 刺^ 衆 志 旣 手* 商 情 益 成 效 漸 i# 浮 議 自 ^ 臣 身
膺疆 1 化目 擊時艱 • 大局所 a 不 敢安 於械默 。謹披 1. 上 亂 伏
皇上 聖藝訓 識
奏。
兩廣總 g" 張香 濤制軍 覆陳鐡 路奏稿
奏爲遵
會覆奏 本年 二月初 六日, 承准 軍機大 s 字 1银 光緖 十五年 正月十
五日、 欽奉
慈禱端 佑康頤 船豫莊 誡皇太 后懿肯 。前 據總理 海軍事 務衙^ 奏請由
天津至 通州接 修鐡跣 當 la 降官 允准。 嗣據御 史余聨 先 « 陳 si
請 停辦 鐡齓. 均諭令 總埋海 軍事務 衙門, 會同 軍機大 Hi 安議具 兹
CHEMINS DE FER
345
retard ; que cette cnlieprise sera avantageuse non seulement à un
coin de la Chine, mais à tout le pays, non seulement à une époque,
mais à toutes les époques, non seulement à quelques particuliers,
mais à dix millions d'hommes. Quand les sentiments du grand nom-
bre seront unaniines, les marchands seront encouragés ; les résultats
apparaîtront, et les critiques peu éclairées cesseront d'elles-mêmes,
50. Voire serviteur, étant chargé personnellement f^e défendre
les frontières, voit de ses yeux les difficultés actuelles. II n'a pas cru
pouvoir garder le silence sur des choses qui concernent tout l'em-
pire. Il les a exposées respecliicusement et vous présente ce rapport.
Il vous prie humblement de le lire, et de donner vos avis et vos ins-
tructions. Lettre respectueuse.
Copie du mémorial de Tchang [ Tel i eu toung j Hieing t'ao,
gouverneur général et chef militaire des deux Kouang.
51. Votre serviteur s'adresse à vous pour vous répondre confor-
mément aux ordres de l'impératrice. Le 7 mars 1889, j'ai reçu du
Grand Conseil d'État une lettre avec le décret confidentiel suivant,
rendu par l'impératrice-régenle le 14 février :
(( Précédemmenl, le Ministère de la marine avait proposé de
continuer la voie ferrée depuis T'ieii tsin jusqu'à T'oung tcheou, et
j'en avais accordé raiitorisation. Mais ensuite le censeur lu Lien
iuen et d'autres ont écrit successivement des mémoriaux, pour
demander que l'entreprise des chemins de fer fût suspendue. J'ai
ordonné au Ministère de la marine d'en délibérer mûrement avec
le Grand Conseil d'État et d'écrire un rapport.
mercatorum animi erunt magis alacres,
producti effectus paulalim patebunt,
incerta judicia spontc solvenlur.
袁 Chênn, Tch'ênn. Les deux ailes
d'un toit ; la partie la plus retirée d'une
maison ; les apparlenients de l'empe-
reur, l'empereur.
学 Fôu. Fidèle, digne de foi, qui
mérite confiance, avoir confiance ; être
d'accord.
浮 Feôu. Nager, flotter, incertain,
inconstant, vain, frivole.
50. Servi] s tuus ipse accepit fi ni uni
eu ram commissam ; oculi peicellunlur
hujus tempo ris difricultalibus. De iis
quae ad rerum su m m a m spectant, non
ausus est quietus obseralis ( labiis )
si 1ère. Reverenler aperiens et expri-
mens, offero ex|)licalionem. Prosti'alus
rogo ut Imperalor sapiens inspiciat,
doccat, moneat. Reverenter scripsi.
51. Sciibit ad (assequendum) obse-
quentermandato respondendi effectum.
Ilujus anni secundi mensis sexto die,
accepi a Summi Consilii ministiis epis-
tolam, etcommissuniK. S. 15an. 1 mens.
15 die reverenter accepluin Ts'eu hi
Imperatricis be ni gnu m dec return :
« Jam antea acceperam a rei mari-
lirnsB Tiibunali litleras, quibus rogabat
ut a T'ien tsin ad T'oung tclieou pro-
du eta fieret ferre a via. Tunc edideram
décret 議 quo annuens concedebam.
Deinde accepi a censore lu Lien iuen
et aliis libellos quibus, alii post alios,
rogavorunt ut superserleretur faciendis
fcrreis viis. De omnibus monens jussi
rei maritimee Tribunal, conveniens cum
summi Consilii miiiistris, diligeiiter
de libera re et se ri be re libellum.
3i0
EDITS ET MÉMORIAUX
52. « Nunc acccpi (lil)elliim in quo),
postquam sinml délibérantes excogila-
verunt statuerunlque consilia, perse-
quen tes singula, evolverunt et exposue-
runt; attenlo a ni mo ape rien s legi. De
iis, qucG exposuerunt, singulis capiti-
bus discernentes disceptarunt vakk'.
accurate; fuse explicarunt diligenlissi-
動. Quce in ordinatiiii scripUs singulis
】il)ellis ( censorum ) videbaiUur veraiî et
erant faisan, argu ni en ta tic nos eerie po-
lu era lit perfodere et |)errumpere, iiul-
lani omiUcnles. Sed quia ilia res est
novum iiiceplum, sine salietale qiutro
consilia.
53. (' Aukïî regicie consuoli miiiistri in
n]arUima3 defensionis res iiecessarias
solUo nom habuerunt introspicienteni
111 en te in; in eorum diclis inuUœ sunt
quasi iutei'posUie pellicahïî (i. e. nebuKie
sen lenebive). Jlli ad quos aLlinel, iiiili-
lum duces, provinciarum pratores et
alii, q II i ipsiniet acceperunt linium cu-
ra m commissam, ad g o re n dam ac com-
pone !u] a m defensionem commoda et
incommoda i psi m et pro xi mi ultro certe
discei'iiere el perscrutari solili sunt.
54. Jubeo K'ing lu. Ting Ngan,
Tseng Kouo tsMuen, Pi en Pao li, lu
Lou, Tchang Tclieu toung, Soung Siun,
Tciren n I, To Hing, Lioii iMing tcliouen,
K'oiiei Ou, Wang Wenii chao, Houang
P'cng giiion, considorato oui ni no pne-
scnli rerum statu, q y cm que exprimere
據會商 禱鼠逐 欵臚既 詳加披 SÉ 所
«fié 敷陳 剴切。 其於條 K 各 內, 似
寶 能 刮 祈 0 氪 惟事 闘创鉱 不厭求
於海 機 :iS{ 素 未 究 心>^ 多 隔軋該
身 屑 疆 寄 * 辦理 防務利 1# ^親 s 必
慶 ?俶 安、 I 國 is 卞寶 ^ 袼 ?» 0 JV
德 劉銘像 奎斌王 文 韶, 黄 彭 年、 按
所 見、 迅 速 覆奏" 用備采 é 等^
朝 IS « 求民 齓 鄭重海 防之至 意。 霸
鐡路, 將及 s 年 實爲鐦 教富强
初各國 開建幹 以通孔 S3。 迨
闢路 日多。 支派貫 注, 都邑 S 屬。
灌输軍 Is- 由是 而聨紘 上下^
陳各 節辨駁
a 而 非之; i
si 在 s 諸 id
將 軍 督撫黾
講求 有氣著
É s 跳 隙綠
切時 各杼
欽 氣仲見
維 泰西創 行,
之 一 大端。 其
棱物 力日^
百貨 由是而
交受其 ë
CHEMINS DE FKP.
3i7
52. (lA présent j'ai reçu ce rapport, dans lequel ils rendent com-
pte de leurs délibérations, exposent leurs avis, et développent cha-
que article d'une manière détaillée. Je l'ai lu avec grande attention.
Chacun des points qu'ils ont traités est discuté avec soin, et les
explications exposées très nettement. La fausseté des raisonnements
spécieux des censeurs a été mise dans tout son jour ; il n'en est rien
resté. Mais comme il s'agit d'une nouveauté à introduire, je ne me
lasse pas de solliciter des renseignements.
53. u Les ministres ordinaires de la cour n'étant pas familiers
avec ce qui concerne la défense des côtes maritimes, leurs discours
sont enveloppés de nuages. Les généraux, les gouverneurs de pro-
vinces et les autres officiers qui sont établis près des frontières et
spécialement chargés de les défendre, sonthabitués à se rendre com-
pte par eux-mêmes de ce qui convient et de ce qui ne convient pas,
54. «Que K'ing lu, Ting Ngan, Tseng Koiio ts'iuen, Pieu Pao ti,
lu Loii, Tchang Te h eu toung, Soiing Siun, Tch'enn I, Te Hing,
Lion Ming tchoiien, K'ouei Ou, Wang Wenn chao et Hoiiang P'eng
gnien exposent chacun leurs vues, en ayant soin de consulter les
circonstances actuelles, et nous envoient au plus tôt leurs réponses,
afin que la cour choisisse le parti qui lui paraîtra le meilleur.»
Respect à cet ordre.
55. Je vois avec quelle sollicitude la cour impériale cherche à
connaître les secrètes souffrances du peuple, et combien elle attache
d'importance à la défense des côtes maritimes.
56. Les Européens ont commencé à établir des chemins de fer
depuis près d'un siècle. A mon avis, c'est un excellent moyen pour
accroître peu à peu les richesses et la puissance d'un peuple. Cha-
que nalion a d'abord établi une voie principale communiquant avec
les grandes routes. Puis, les ressources augmentant, elle a ouvert
de nouvelles voies. Les ramifications répandues partout aboutissent
à la capitale et aux autres villes, qu'elles mettent en communication.
Elles servent au transport d'une grande quantité de marchandises
de tout genre. Elles relient entre eux les postes militaires. Les
grands et les petits, l'État et les particuliers en retirent de grands
qiiod censet, sine mora respond en te m
moiiere, et ita suppedilare eligenda
desumendaque consilia. » Hujusmodi
res. Reverenda sunt hxc vcrha.
55. Suspiciens video régi ai eu rife,
diligenter quarenlis populi secretos
labores et magni facienlis orœ mari li nue
defensionem, intenlam voluntatem.
鄭 Tchéng. Nom de principauté.
I 重 十 tch6ung. Diligent, actif, pleih
de sollicitude, soigner avec sollicitude.
50. Hiiniilis semis cogilat, (ex quo)
Eiirop;ni creperunt facere vias ferreas,
mox elapsos esse centum annos ; vere
esse, ad paulalim asseciueiidas divilias
et polenliam, luagiiam rationem. Inilio
unaqiucque regio incepit conslituere
pra'cipuam viain qua inlrabatur in
ningnas vias. Quandopostea rei facilitates
in diem crevé ru nt, aperte sunt vise ia
diem plu res. Rami dillasi pénétrantes
conll liant ad ineti'0|ioliiii aliasque urbes,
quïciin'icein cormectuntur. Om nis gene-
ris mei'ces per illas vias dilTusie vehuii-
lur. Mililares slationos per illas inter se
communicant. Superiores el infcriores,
3i8
EDITS ET MÉMORIAUX
respublica et privali homines pari tor
^iccipiunt ab illis ulilitalem. Iiiilio
expendenda peciinia iiuilla praîbelur;
postea (onines incolcc; fruunlur inagtio
lucro. lllarum operis et frucluuiii orcio
eerie est in illis diclis.
$\\ Siùn. Cheval docile, appri-
voiser, police" avancer peu à peu.
幹 Kàn. Avoir la force de porter
un fardeau, elre capable de, taleril,
travail, tronc, tige, la partie principale.
注 Tchôu. Verser, déverser, se
déverser, faire déverser, faire dériver.
灌 Kouàn. Arroser, verser dans,
entonner, se déverser, boire ; ré u Dir.
屯 T'ouèuH. Réunir, station mili-
taire, camp, colonie de soldats.
絡 Lô. Bourre de soie; lien, lacet,
filet, réseau ; lier, cji lacer, accaparer,
tromper. | Liên 十. Union, liaison,
relation, communication, parenté.
57. Nunc Medium rognum primutn
tolo animo iiivesligat et qu^in'it traufjuil-
laiidoriun ( civium ) et repellendorum
( hosliuui ) ralioncni ; certe non potest
non eligere illam opUmam ralionem, ex
qua sibi facial, quo po ten lia ni sua ni
augoat, auxiliuni.
汲 Kï. Tirer de Peau d\m puits .
1 1 十十. Travailler sans relâche.
^ El. Habileté, adresse, talent,
industrie, arl, artifice, expédient.
58. Prostratus considero rei mariLi-
m a:' Tribunal qare. rcspondens etmoncns
exposait, (nempeop(î viarum ferrearum)
ceIcM-iter 【i]ai'e clefcndi, non opus esse
nuiiierosiscopiis,faciloni esseveclionem,
commulari iiierces, augeri lucrum ex
初费鉅 i « 享 大 风 其 功效次 第實在 於
此今中 國方汲 汲講求 安攘之 自不得
不採彼長&以爲自强^^1^伏查總理海
軍 事 務 衙 覆雰所 陳, 迅 海防, 省重 丘-便
鞞運, 通貨 粉與磺 a 利行旅 、速郵 1 捷脤
齓諸條 、鐵路 之利 、亦己 詳明確 a 包 舉 無
遺。 且砍推 .KÏ IS 北各省 • 廣安鐡 1 以振全
氣在王 大臣謀 畫闘遠 * 本非 尋爲津 通之
一 É E W 愚見竊 以爲今 日鐡路 之瓜允
以 開 通 土 貨 爲 #一 蓋 論 中 外 通 商 以 0
時局中 國民生 fvî 豐 歉商務 盈耗 • 尋視
乎土貨 出廣之 多小. - 與夫土 货出 d 較洋
貨進口^>多4力以^甌近«年^洋货洋
cil EMI DE FEU
341)
avantages. Au commencement Icsdcpensessont considérables; mais
ensuite le profit est très grand. Voilà une idée exacte des travaux et
des résultats de cette entreprise.
57. A présent le gouvernement chinois commence à chercher
sérieusement quelles sont les mesures à prendre pour assu rer la
paix et repousser riiivasion é Iran gère. Naturellement il ne peut pas
ne pas adopter cet excellent moyen, qui lui sera d'un grand secours
pour augmenter sa puissance.
58. Je lis dans la réponse du Ministère de la marine que, avec les
chemins de fer, les côtes maritimes seront défendues plus prompte-
nient, les troupes nombreuses moins nécessaires, les transports plus
faciles, l'échange des marchandises plus considérable, l'exploita-
tion des mines et la culture du sol plus fructueuses, les voyages plus
commodes, la transmission des dépêches plus rapide, les secours
plus promptement distribués aux pauvres. Tous les avantages des
chemins de fer y sont énuiiiérés clairement et selon la vérité; aucun
n'a été oublié.
59. De plus, l'idée d'étendre ces avantages à tontes les provinces,
du nord au sud, d'établir partout des voies ferrées et de faire une
entreprise générale, entre dans les vuesgraiideset larges du prince et
des autres membres du ministère delà marine. Leursplansne se bor-
nent pas au coin de terre compris entre T'ien tsin etT'oung tcheou.
60. A mon avis, les chemins de fer, surtout pour ouvrir des
débouchés aux marchandises du pays, sont d'une nécessité urgente.
Depuis que les Chinois ont des relations commerciales avec les
étrangers, pour juger de l'aisance ou de la misère du peuple, de la
richesse ou de la pauvreté des marchands, il suffit de considérer si
les marchandises et les produits du pays abondent ou non, et si la
quantité des marchandises exportées est supérieure ou non à celle
des marchandises importées.
61. Depuis plusieurs années,
metallis et terra fruclibus, cornmodum
prœberi facieulibus iler, cilissiine piibli-
cas li Itéra s Iranslerri, celeriter cgenis
pi'fbberi opes, varia capita ; ferrearum
viaruni commoda jam comperit clai'e et
cet'le, complectens indicavit, nul lu p no-
te rmisso.
郵 lôu. Maison où les courriers
s'arrêtent, courrier à pied, posle.
59. Imo Y elle exteiulere illud, a
meridie ad septentrionem, ad quani'iiie
provinciam, et longe latoque puiiere
ferreas vias ad excitandum universale
opus, in piincipis niinislrorumque
(Tiibunalis ici inaiiliniie) consiliis el
pi'u posit is aniplissiniis tt longiiiquis ;
quœ revei'a non solum speclaut T'ien
la valeur des marchandises, de
Isin et T'oung Icheou illum angulum.
60. Semis lu us, rudi 0|)iiiione, sibi
sumit ce n sert? liodie fVnx'arum viariim
usum, ijrœserlinî ad a péri en dam via m
indigenis mercibus, esso necessarium.
Eteiiim si loquaimir, ex quo Siuœ et
exleri iiitei" se coin mu tant iiierces, de
temporis statu; Sin a ru m opum copia aut
caientia, mcrcalur;iG lucrum aut dam-
num, unice iiispiciei-ida est ten'œ nos-
tra mercium et productorurii fi uctuum
(|uai)l)tas, et ha ru ni indigenarum mer-
cium evectai'uni e porlibus quantitas,
comparala cum exlerarum mercium
inveclaruin in porlus quanlilale, ut
iiide u"sUine【ur.
Cl. Hisce aliquot aniiis usque nunc,
350
EDITS ET MÉMORIAUX
exterarum mercium et exteri opii, quae
intrant in porlus, pretium qiioU 画 is
superat indigenarum niorcium, quiie
exeunt e. porlibus. pretium circiter
vigiuti millibus millimn uuciamm ar-
geiUi. Si rursus si nam us iliud decres-
cere et delluere, iii poste ru m certe non
poterinius suslinere. Nunc illa\ qui bus
extei^e inercos, exteruni opium veniunt,
vitC non possunt obstrui et claudi.
Solummodo restât ut, adhibita ralione,
nui Use ovehatilur indigeiiîie merces,
muU?e (lilabanlur (i. e. vondaulur) indi-
gente merces, ad pellcndum illud incom-
modum. Il la est i*egia ratio, et ad
alendum populum ac firm and urn regii 讀
basis et fous ; minime est en m occiden-
talibus mercalorihus contcnclendi de
】ucro ne*?o(i;Uoria par va ratio.
杜 Tôu. Sorbier ; combler un fossé,
boucher, obstruer, fermer, arrêter,
empocher.
會 Houéi. Réunion, conférence,
con naître, informer. || Kouéi. Compte
anmid dos recettes et des dépenses.
W m 4t I 計 (周 鱧) i fing k'î
十 ki. Pour prendre connaissance de
leurs comptes-rendus.
6^2. iModii regni rerum nalivarum
copia primas lenetin quiiique conlinen-
libus. Quanqiiam ila est, in interior 讀
ten'ai'um remolis locis opus est difficile,
vocLio cara. In illis productio (mercium)
non est co[)iosa, defluxus non magiuis.
Insuper indigenarum mercium gene ra-
ti m omnium materia est rudis, prelium
藥進口値齓每歲多於土貨出口値價^{^
sni 千萬1|若再聽其耗漏,以?^-麵不可
支 現在洋 貨洋藥 w 來源無 可杜遏 。惟有
設法多 出土貨 • 多銷 土貨, 以救^ 此乃王
鼠養 K 立國之 本 É ^ 非 西商爭 刺翁計
W 小, 一私中 H 物産 W 1^ 甲 於五洲 然娘地
奧區工艱蓮3£其生不^^其流不齓且土
s 率皆質 組價廉 。非多 無利, 非速不 多。 非
用 機器化 不能 變龃賤 爲賴, M, 化無用
爲有 服苟有 鐡路、 則機 器可人 笨货可
木輕費^^土貨旺徵則可大減出口稅鼈
以鼓舞 於是山 鄕邊鄹 之氟悉 可教諳
江岸海 s 而流行 於丸州 四瀛之 :^, 銷路
CHEMINS DK FER
35
l'opium venus de l'étranger dépasse celle des marchandises expor-
tées de vingt millions detaëls environ par an. Si nous laissons décroî-
tre encore notre commerce, nous serons ruinés. A présent nous
ne pouvons pas fermer nos ports aux marchandises, à l'opium des
étrangers. Il ne nous reste qu'une ressource ; c'est d'exporter et de
faire écouler beaucoup de marchandises du pays. Il s'agit ici d'une
question oouverncmcntale, de la subsistance du peuple et de la
sûreté de l'Etal; et non d'une petite spéculation commerciale en vue
de faire concurrence aux marchands occidentaux.
62. La Chine tient le premier rang dans les cinq parlies du monde
pour l'abondance des matières premières. Mais dans les endroits
reculés à l'intérieur des terres, le travail est difficile et le transport
coûte cher. Les produits de l'industrie sont en petite quantité et ont
peu d'écoulement. De plus, les marchandises du pays sont la plu-
part d'une matière grossière et d'un prix peu élevé. Tant qu'elles
seront en petite quantité, elles ne donneront pas de profit ; et tant
qu'elles ne seront pas apprêtées rapidement, elles seront en petite
63. Les machines et lesprocédéschimiques sontnécessairespour
donner de la qualité et de】a valeur à ce qui n'en a pas, et transfor-
mer une substance sans usage en une matière utile. Si nous avions
des chemins de fer, les machines s'introduiraient et les marchandi-
ses grossières s'écouleraient. Les capitaux engagés el les dépenses
seraient moindres. Les marchandises du pays ayant un grand débit,
on pourrait diminuer de beaucoup les droits d'exportaliou, pour
encourager le commerce.
64. Alors tous les produits des villages situés dans les montagnes
et des villes voisines des frontières pourraient être amenés sur les
bords des fleuves ou de la mer, et Iransporlés hors des provinces de
l'empire et au-delà des quatre mers. Les débouchés augmenteraient,
evectis merci bus vecligalia, ad excitan-
parvum. Nisi mu lire sint, non erit
lucrum ; nisi céleri 1er coiificiaiitur, non
erunt multie.
質 Tchëu. Matière, substance,
nature; nalui'el, simple, sans apprêt ;
vrai, sincère ; base, fondement ; témoi-
gnage, preuve ; inlerroger, confronter
les téinoiiis.
63. Nisi ulamur machinamenlis et
chimicis rationibiis, non polerimus
mu tare rudia et mala in perfeclaetbona,
mu tare inulilia in ulilia. Si hal)eremus
vias ferrcas, macliiiipe possent iiigredi
est, ex rogiiis ex le ri s ii]veliurt)n【m');
vudes merces possent evelii ; adhibila
pecunia esset paucior, expensa minor.
Quum intligeiKG merces copiose (iilabe-
leiiUir, posscnl mullum niinui imposita
du Ml el promovendum illiui (commer-
ciuni ).
鼓 Kôu. Tambour ; jouer d'un
instrument de musique; frapper, agi-
ter, secouer, exciter, encourager.
舞 Où. Repi'éseiUation mimique
accompagnée de chant, pantomime,
escrime ; exciter,- encourager.
M Lî- La millième partie d'une on-
ce, taxe prélevée sur les marchandises.
61. Tune si toril m in m on li bus pago-
runi et silaruin iii tiiiibus urbiuni res
productaî oui nés pussent velu ad
omnium fluviornni ripas et inai is littus,
ac dilTuste abii e ultra onines pi'ovincins
nostras et ulLra (|u;ULior maria. Ad mer-
ces dilabcndas viis dilalatis, tune lucra-
352
EDITS ET 31É310R1AUX
rentur mercatores ; fabricalione cres-
cente, tunc liicra roiilar opitices.
Co. Qu;i3 ill moiilaiiis ngris et vallium
agris seminarentur ac plaiitarentur, el
quae pastoralis cura et 誦 lierum lal»oi、
perficerent, omnia posserit ire procul ac
oblinere preUum ; et lucrarentur rurico-
la;. Interius aperirenlur, qui exhauriri
noil possent, terne Uiesaun;e\tenusreci-
perelur, quod jam defecit, lacri arbi-
triam.Vereferrearum viarumcommoclum
prinuini est prabere utililateni populo.
牧 Mou. Faire pnitre, paîlre, brou-
ter, pasteur, pâturage ; gouverner,
coulroler ; gouverneur de province;
préfecture de seconde classe 州 tcheôu,
préfet de seconde cisse; chef.
§2 ou 豎 Chou. Debout, vertical,
placer verticalement; serviteur, Iiomme
de bas étage.
紅 Hôung. De couler rouge. ||
Kôung. X- Travail. 女 | (前 翁 書)
Travaux dos femmes.
66. Popiili corn mod uni quum a pa-
rait, regni commodnni iniiilitur ei. Quie
est commoda regno prcccipua res, edu-
ce re milites et circumvehere commealus
est. Maxime nunc polentes viciiii rir-
cumdan tes observant. Exteri miiiantur
locis plmimis. IiUerius sec us mare et
sec us Kiang lluviuin, exterius Leao
toung tri 議 provincial '読, Chen si et
Kmii siu proviiîciariiin secus li miles, cir-
cuinoLi ni cingeiUos, nuin solummotlo
decies mille slaîiiis? Si velimus immi -
re, non valebimus inuiiire ; pecuniam
憾则 利商。 « 造 繁. 則 利 工 山 農 澤 農 ^> 種
撤 牧 竪 女 紅 ^; 所 成、 皆 可 行 s 5g 慣 、則利
農. 内 開未盡 iV 地 覧 外收已 s 利 m 是
鐡路 W 現首在 利民民 iV 利旣 見而國 w
利因, 乙利 國之大 則 徵兵轉 餉是矣 。方
今强鄰 環!^ 外患方 1 內而沿 海沿、 y> 外
而遼 三省 • 秦隨沿 回壞 何止萬 防
不勝 費 不媵貌 若無輪 車鐡^ 應援赴
敝 以靜待 軌安所 得無數 一良將 0 丘〈 刺 袍
巨餉、 而守^ 夫 守國, 卽 所以 « 民故 刺國
W 與 利民實 S 表裏。 似宜先 擇四達 W 衢,
首 建幹^ 以爲經 營全局 之計, 以 立循序
漸 逸之& 至津通 一 ^其緩 急輕重 W 宜,
CUMMINS DE FEU
353
au profit des marchands; et les produits de rindustrie se multiplie-
raient, au profit des artisans.
65. Les produits de la cultureetdes planlalionssur les montagnes
et dans les vallées, les produits des troupeaux, les ouvrages des fem-
mes iraient au loin et acquerraient du prix, au profit des habitants
de la campagne. Aii-dedaiis, nous tirerions de la terre des trésors
inépuisables; aii-dehors, nous reprendrions notre prépondérance
commerciale perdue. Les chemins de fer sont d'abord avantageux
au peuple. ,
66. L'avantage du peuple amène naturellement celui de l'Etat.
Le grand avantage de l'État, c'est le transport rapide des troupes et
des muiiilionsde bouche. A présent, nous sommes entourésde puis-
sants voisins qui nous observent. Les étrangers menacent une gran-
de étendue de pays. A l'intérieur, le long de la mer et du Kiang, à
Fexterieur, le long des frontières des trois provinces du Leaotoung,
et de celles de Clieii si et de Kau siu, ils nous entourent sur une
étendue de plus de dix mille stades. Elever partout des fortifica-
tions, c'est impossible ; d'ailleurs, l'argent ne suffirait pas.
67. Sans chemins de fer, il faudra des Iroiipes qui soient toujours
prêtes à aller à l'ennemi, et attendent en repos le moment d'agir. Il
faudra un nombre incalculable de bons officiers, de soldats d'élite,
de puissants canons et une quantité prodigieuse de vivres; où les
trouverons-nous? En défendant le pays, on défend le peuple. L'uti-
lité publique et l'utilité particulière vont ensemble, comme l'étoffe
et la doublure d'un vêtement,
68. Il faut d'abord déterminer quatre grandes voies partant d'un
point central, et commencer le travail par celle qui sera comme le
tronc. Nous aurons ainsi tracé les grands lignes du plan général,
et posé les fondements d'une entreprise qui se développera avec
ordre et peu à peu.
69. Quant à la voie qui irait deT'icii tsin àT'oung Icheou, quelle
(ad muniendum) neçessaiiam si velimus
tribaere, non valebitnus Uibuere.
遼 東三省 Les trois provinces du
Leaotoung ou de ki iMandchourie sont la
province de 奉天 Fôung t'iên ou 盛京
Ghéng kîng, appelée aussi Moukden, la
province de 吉林 Kï lin ( Kiiin ) et la
province de 黒 || 江 Hë lôung kiâng.
秦 Ts'în. Ancienne principauté, à
présent comprise dans le 陕西 Chén
si; nom donné à la prov. de Clii'ii si.
隴 Lôung. Nom de montagne; nom
donné à la province de Kati siu.
G7. Si non habeanlur aplœ rolalis
voliiculis feiTt'.ic vi;c, qui debebuiit auxi-
lialui i ire ad repel lend um, in quiele
exspectabunt usquedum noveatur l)el-
lum. Uiideiiaiii oblinehutiUir innunieri
{)eiîli duces, delecli milites, valida tof-
【iieiita, niagtii coinmeatus, ad ciisto-
dienda loca? Ilia cuslodia regni est id
quo proh'gilur popiilas. Ideo prie be re
conuiioda l'ej^'no t!t pia'bere com mod a
populo, vere similia sunt vesUs exleiioiL
panno et subsutoR telse.
68. Videlui" congiunm prias eligere
quatuor via rum compilum; prius stalue-
le pra'cipiiam vi;im, ut flat delineandi
universalis opeiisralio, et slatnalur,unde
exorditic paulalim progrediainur, basis.
09. Quod nllinet ad T'icn Isiii et
T'ouiig tclieou illam via m, ulrum il la m
23
35^
EDITS ET MÉMORIAUX
cito an tarde facere, utrum parvi an
magni œslimare leqaum sil? Adhucsunl
quae oporteat diligenter înspicere et
perpenclere. Rogo ut nostro Im peratori
singillalim et dîslincte expônam illa.
縫 Liù. Fil ; cii'oonstances, délails ;
récit (iélaillé.
晰 Si. Couleur blanche ; discerner,
(lisliiïguer, exposer clairement.
70. Video censoreni lu Lien iuen et
alios in suis lilteris scripsisse quosdam
limere ne exteraruin doclrinarum fas-
cinalio dîirundatar ; quosdam timere
ne, collalo auro, opem prtebearnus hos-
libus ; quosdam piUai'e dolosa consilia
et luci i invilamenluffî esse formidanda;
quosdani de homimim an i m is publicis-
que moribus esse aiixios.
Wl Chén. Feu très ardent, allumer
un incendie, brûler, exciter du trouble,
séduire le peuple.
[1 炎 Tân. Mâcher, manger, bouchée;
allôclier, attirer.
71. Nesciunt ferreis viis solommodo
fieri iter celerrîme. Quod atUnet ad
exlerorum homîiuim exterammque doc-
trinarum numeruni, illud cum eîs non
con nectitur. In îllnd quo fient viye fer-
ru m, polerit adhiberi Sîniaî nalivum
mêlai I uni; iii factiiros viam opera ri os
etiain adhîbebunlur populares. Extero-
rum arlificum stipendia ipsa habebunt
励 dm", (i. e. non erunt magna).
薪 Sïn. Chauffage. | 水 十 chouéi.
r.e cliaufTage et l'eau: ce qui est né-
cessaire à reiiliclieH de quelqu'un»
尙有宜 加審察 請 爲 我
皇 上縷晰 陳之。 ft 御史 余聨! K # 原 或 恐洋教
之" iSi 或 捐 金之資 ^ 或以狡 利峻爲
蛾或 以人心 風俗爲 Kl KT 知 鐵路不 過行程
a 速。 至洋 人洋教 W 多 夂與 此無涉 。造路 W
繳可 用華^ 修路之 H 、仍用 民儿洋 匠薪水 •
亦屬有 ^洋廠 勸造、 不 過市 偷圖攬 貿易之
故 智。 此 事似非 刖藏禍 、仏輪 単與輪 船電線
等, 確 有利用 s e:^ 不得詣 s 淫巧, 凡此數 端,
舉無足 露至所 陳引^ 失業 二氣業 經王大
臣剖桥 詳亀自 屬切中 時宜。 惟津 通密邇
攀轂、 非尋常 散地可 以臣所 si 俄德 鐡路相
接* 俄人則 欧寛其 鐡道、 以限止 車。 德國鐡
en KM INS DE FEP»
355
en est l'importance, et quand taut-il se mettre à l'œuvre? Il reste
à ce sujet plusieurs choses qui demandent un examen sérieux. Je
prie Votre Majesté de me permettre de les exposer en détail.
70. D'après les lettres du censeur lu Lien iuen et d'au 1res, il en
est qui redoutent l'invasion des doctrines européennes; d'autres
craignent que nos dépenses ne servent à nosennemis; d'autres crai-
gnenl que les étrangers ne soient attirés par l'appât du gain et ne
forment de mauvais desseins; d'autres craignent pour la moralité
du peuple et les usages du pays.
71. Ils ne savent pas que les chemins de fer ne font que rendre
les voyages plus rapides. Le. nombre des Européens et de leurs sec-
tes chez nous n'en sera ni plus ni moins grand. Le fer employé
pourra être de provenance chinoise, et les ouvriers seront des Chi-
nois. Le salaire des directeurs européens ne sera pas très élevé.
72. Les industriels d'Europe nous engagent à faire des entrepri-
ses ; c'est une rouerie de coiirliers qui désirent avoir le monopole
de la comnninde. En cela ils ne paraissent cacher aucun mauvais
dessein. Les chemins de fer, les baleaux à vapeur, les télégraphes et
les autres inventions de ce genre sont ceiiainemenl utiles ; on ne
peut pas dire qu'elles aient rien de mauvais. Les objections men-
tionnées plus haut ne doivent pas nous inquiéter.
73. Pour ce qui est d'attirer nos ennemis et de ruiner certains
métiers, les princes et les hauts dignitaires (du ministère de la
marine et du grand Conseil) ont déjà répondu à ces deux difficultés, et
donné des explications complètes, fondées sur la connaissance des
lempsacliiels. MaisT'ien IsinétT'oungtcheou étant très près de la rési-
dence impériale, ne peuvent être comparés aux endroits ordinaires.
74. D'après ce que j'ai enlendii dire, les voies ferrées de la Rus-
sie et de l'Aliemagne se touchent à leurs extrémités; mais les Russes
73. Quod atlinet ad il las quas expo-
nuiU, nenipe allicere bostes et amit-
ié re ai les, duas res, jam principes et
niiiiislri ( Tiibunalis rei marilimœ et
su m mi CoiKsilii ) aperienles refularunt,
cxplicaïunt diligenler et omnino; ce rte
? L Exterae officinse hortanlur ad
faciendas (vias ferreas); solummodo est
niercalursR proxtnetarutn, qui cupimit
coinpk'cU tolani negoliatioiiern, velus
arlilicium. In hac re videntur non insu-
per ce lare te tram voluntatem. Rotata
véhicula, necnon et rotaUc navcs, télé-
graphia et similia certe prpebent ulili la-
ie m adliibeiilibus voram ; non potest
dici ea esse prava arlilicia. Omnia ilia
aliquot objecta (a censoiibus proposila)
gcHeralirn non digna sunt de quibus
anxii simus.
貿 Meou. Échanger des marclian-
disps : esUmor peu.
傻 Lan. Piéunir, amasser, attirer
tout à soi, pre mire tout pour soi.
智 Tchéu. Pi uclent, sage, pruden-
ce, sagacité. 故 I Kou f. Rouerie.
maxime alligerunl ea quœ prasenli
tenipori congruunt. Sed T'ien Isin et
T'ouiig Icheou urbos sunt stricte pro-
pinquaî legio palalio ; non cum solllis
separalis locis possunt comparari.
'■^0, Lièn. Voilure traînée par des
hommes, voilure impériale.
穀 Kôu. Moyeu d'une roue. 载 |
Lièn 十. Palais impérial.
74. Ex iis qua; servus tuus audivit,
Russiae et Germanise fei'i'eue viae
invicem conliiiuantur ; sed Russiaci
mutantes fecerunl laliores suas ferreas
35G
EDITS ET MÉMORIAUX
\ias ad inliibenda sistendaque Geniia-
noruin véhicula. Gerinanorum l'eneic
\'iie quœ ingrediunLur in url)em pra'ci-
puain, cog un lui' li'ansire iiiler Clieu iou
(ou 郞 téng?) ta arces, ; ic poslea possuut
acliie Berolituuii. G;illi;o Parisiorum
Luleliaiii urlieiii extra, oinnes vUo liabent
111 a g n a s a rce s q u ce ci n g e 11 les p ro leg u n t eas .
堡 Paô. Digue, renipail peu élevé,
retranchement, redoute, hourg forlilié,
. poste de soldats, corps de garde.
75. Etiani Angli cum Gallis de
conlinuanda ad con fini um in maris
imo ftM-i-ea via deliberanles, licet propter
operisdifficiillalcm desioiiiit, (desiei'unt)
etiani propler linioi is ne, e rrgione Gai -
liLc marilim 丄' oviv. proxiiiioium ip.onlicu-
lorum, i|)si amitterent maris ol)stacii-
luii), causaai. Vere exlera régna invigi-
laiil et coiisulunt rei pracipua; ; nun-
quain non pnjetersolU 讓 cavent, curant,
diligente!- tuentur.
f/jt Tch'ôu. Craindre, inquiet ;
Ireiiililant; alllicUoij.
Tchèu. Montagne haute et escar-
pée, inonlicule ; éininenl; amasser.
76. Nunc Ta kou ferrea via jam per-
tinent, mi T'ien tsin. Si rursus slatuatur
usque ad T'oui.g tclieou, nec fiant col-
]ocan(iis niililibus exslrucla castra ad
cuslodiendos mngni momenli ad il us,
sed conrulolur, iiiiniiiiciilc le m pore,
1 ecipiriulorum voliiculoriim et anfereii-
(loi um Ugilloruii] coiisilio, pni'paralio
路^^A都城^Î^必穿行士郵達袍齓而後得達
柏椒 法國巴 黎城外 諸路, 皆有大 堡環護 之, 卽
英人與法接界^海底鐡路^^-鼠雖因工艱而
亦由俅 于法岸 近線自 失海險 Iv:^ 是外國
顧 根本、 未 嘗 不 外愼 重深 嚴。 今 大 沾鐵齓
已至天 若, 再 開至通 M 不爲 H 兵粲 齓以板
要5^但恃臨時收車撒軌^-亂則«豫似覺未
密。 苟 於 中 途 多 設 0 憂互 @> 以 (A W i 則所費
必 在百萬 以外籌 欽實屬 Hrfïs^ 其 當審者 一 ^
查奎 潤等糟 稱津通 之民, 以単 船行店 « 贩
爲生者 • 0 ^^M^ 1 家五口 、已有 三 十 K 人。 此
項人 難確 知。 SI 就 極少計 W 、仲 食于 此者,
總不 下六七 tsS 人龃貨 舟行不 能盡廢 車客
CHEMINS DE FER
35
les fpn! plus larges, pour arrêter les voitures allemandes. En Alle-
magne, les voies ferrées qui aboutissent à la capitale passent à tra-
vers les forts de Clieu ion ta ( Slciulal ou Spandau ?), avaiil d'entrer
dans Berlin. En Fiance, aux environs de Paris, toutes les voies fer-
rées sonl entourées et protégées par des forts.
75. Les Anglais ont délibéré avec les Fra n ça i s su r Té ta bl isse m e n t
d'un cheniiu de fer sous-niariii entre les deux pays. Ils ont abandon-
né ce projet, parce que le travail serait diffieile, el aussi parce qu'ils
ont craint de perd re les fortificalioiis naturelles que leur offre la
mer en face d^s dunes des côtes de la France. Les goiivei-iiements
étrangers veillent à la sûreté de l'Etat. Ils y apportent toujours les
plus grandes précautions, les soins les plus diligents.
76. Il existe déjà un chemin de fer de Ta kou à T ien tsin. Si on
le continue jusqu'à T'oung tcheoii, sans établir de postes militaires
pour garder les passages importants, et sans se ménager d'autre res-
source que de retirer les voilures et d'enlever les rails à l'approche
de renitemi, il semble que ce sera manquer de prévoyance et de
précaulioPi. Mais si sur le parcours on établit beaucoup de forts et
de gros canons, la dépense dépassera un million de taëls ; elle sera
vraiment exorbitante. Voilà la première chose à considérer.
77. D'après les lettres de K'ouei Iim et d'autres, entre T ien tsin et
T'oung Icheou, les voilures, les brouettes, les barques, les auberges,
le colportage font vivre environ soixante mille familles, ce qui fait
trois cent mille persomies, en comptant cinq personnes par famil-
le. Il est impossible de savoir leur nombre exact ; mais il y a au
moins de soixante à soixante-dix mille hommes qui vivent de
ces métiers.
78. Les petits marchands cl les bateliers ne peuvent pas tous
abandonner leurs métiers, ni les voituriers et les aubergistes garder
sen'é ; parfaitement combiné ; très
proche. | 近 十 kin. Tout à fait proche.
77. Video in K'ouei lun el alioruni
libellis scriptum esse T'ieii tsin et
T'oung tclieuu in col as qui vehiculis,
cymbis, tabernis, dorso porlatarum
tiierciura vendilione qiiœi'unt victum,
esse circiter sexaginla inillia hoiiiiniuii;
quaque faniilia constante quinque
liomiiiibus, jam sunt trecenta millia
horainum. lllius generis ho m in uni
nu me ru m rêvera difficile est certo
cognoscere. Sed c【si ad minimum com-
putenlur, qui quieruiit vicLuin illis
ai'libiis, in suuima saltern sunt sexaginla
sepliuigiiUave millia liomùmm.
78. l'iudiuiii merciuin et cymbarQiii
negolialio iioiiiiU omiiiiio cessare et
dcficei'c ; véhicula et taberiKe non
et caulio videbuiitur el
non perfectre. Si in meflia via inultjc
colloceiUur fii'mœ arces, magna tormeii-
ta, qua3 sint cauliones, tune qnod
dxpeiidemus certe superabit mille mil-
lium uiiciarum argenli; quœsUa pccunia
certe ei'it qure non poterit Iribui. llla
est pei-pendeii(ia prima res.
築 Tchôu. Battre à grands coups ;
élever une digue ou un mur en terre.
1^ lâi. Passage étroit, délilé ; pau-
vre lé, clifliculté ; étroU, petit.
^ Kiô. S'éveiller, éprouvci' une
sensation, éprouver une impression de
l'ànie ; s'apercevoir de, commencer à
comprendre ; se manireslei", ùvulent,
faire coiinaitre; grand.
密 Mi. Paisible, silencieux, soli-
iaiic, secret, caché; épais, dense, dru.
358
ÉDITS ET MÉMORIAUX
possunt omnes quioscere; féliciter pos-
set commode collocari eoruin liominum
dimidium. Qui carereut arte, cei te
essenl amplius triginta millia liominum.
行 Hing. Marcher, faire avancer,
envoyer, agir, porter, conduire ; verbe
auxiliaire. || Hang. Rangée, ligne, file;
société commerciale, maison de com-
merce, corporation, classe de mar -
('Jianrls ou (Farlisans, classe d'hoi runes.
粗 貨舟 1 Ts'ôu hou6, tcheôu 十. Les
pet ils niarciiands et les bateliers. |j
Hing. Action.
插 Tch'à. Enfoncer, planter, insé-
rer, établir, placer.
79. Si ferrea via aperiretur, illi irent
et praberent communibus slalionibus
ope ram locatan). Quuni vehiculasislunt,
profecto necessarii sunt qui Ira nsferant
et curent res homines. Respicio, a
Tien Isiii ad T'oung tcheou ducenlis
am plias stadiis, te ira tracUis non est
】ongus. In medio slationes ad sistenduni
et m 0 ran du m non essent nisi aliquot
loca. Ill summa, qui cura rent viam,
verrereiU ligilla et fa ce rent alia si mi lia
opera, necessarii homines non posseiit
esse miilli.
趁 Tch'énn. Profilerd'ane occasion
ou d'un avantage.
店不能 SI 尙可安 插其氣 其廢業 者必有 n 一一
. 萬餘人 若鐡路 旣亂其 投效. ^司 氬趁車 固;
, 必 需»移孰事,^> 人 顴津通 二 百 餘 BÏj 地 段 K_
中站 &頓不 過數^ 一 切 修路掃 軌等? 靈
人不 能甚^ 據西人 鐡路述 稻 英地四 s 里一
鐵路 * 孰 事等^ 需十六 五千人 以此爲 as^
通二百 餘虱蓋 需 八 百餘人 加以各 贩蓮 d
^不 能過三 千-^ 其鐡 路左右 鄰近鄕 ael 無
互 鎭名鼠 人貨趕 氣亦難 甚旺。 多方安 插終恐
不鼠且 津通一 % 內近 一
神*^外近海11叉有倉!#1二者兼^1.閒民*1其4^
^而 地段 苦其太 1^ 其難於 消称實 與他處
至於廬 < ^尙 可鈴 費遷私 若墳墓 多所饞 il
CHEMINS DE FER
359
tous le repos, (c.-à-d., il faudrait encore des petits marchands,...);
heureusement la moilié continuerait à vivre comme auparavant.
Mais il resterait encore plus de trente mille hommes qui seraient
sans ressource.
79. Si l'on établissait un chemin de fer, ils iraient dans les gares
offrir leurs services. Pendant que les voitures sont arrêtées, il faut
des employés pour transporter les objets et remplir d'autres offices.
Mais de T ien tsiii à T'oung lcheou,il y a un peu plus de deux cents
stades; la distance n'est pas grande. Quelques gares suffiraient. Les
hommes employés à soigner la route, à balayer les rails et à faire
d'autres travaux du même genre, ne pourraient être nombreux.
80. D'après les calculs des Européens, en Angleterre, pour qua-
rante mille stades de chemin de fer, il faut cent soixante-cinq mille
petits employés. Prenons ce calcul pour base. De T'ieii tsin à T'oung
tcheou, sur un parcours de deux cents et quelques stades, il faudrait
un peu plus de huit cents hommes. Ajoiilez-y les marchands, les
voitiiriers ou brouettiers, les domestiques; le nombre ne dépasse-
rait pas trois mille.
81. Parmi les villages et les bourgs situés des deux côtés de la
voie ferrée, il n'y aurait pas d'endroit très commerçant ni de place
renommée. Ni les hommes ni les marchandises n'afflueraient sur les
marchés. En bien des endroits, la place leur manquerait peut-être.
82. De plus, la roule de T ien tsin à T'oung tcheou [s'élend à
l'intérieur presque jusqu'à la capitale, et à l'extérieur presque
jusqu'à la mer ; on y rencontre des magasins du gouvernement :
trois choses réunies. Malheureusement les habitants y sont très
nombreux et le territoire très morcelé. Il serait difficile de payer
】es dédommagements pour les expropriations. Ce pays diffère vrai-
ment de tous les autres. Quant aux habitations, on pourrait, en
站 Tchàn. D^naeurer debout, s'ar-
réler ; relais, étape.
Kôu. Regarder en arrière, veil-
ler sur, mais.
Touân. Un fragment, une sec-
lion, une pièce, un morceau.
頓 Touénn. SaJuer en inclinant la
tèle jusqu'à tere ; placer, amasser ;
faire halte; gâter, particule numérale.
80. Ex occidentalium hoininum fer-
rearum viarum ralionibus, dicitur in
Anglia quadraginta millibus sladiis fer-
re* vue ministi'os cœterosque grcgaiios
necessai'ios esse centum sexaginta quiri-
que millia homines. Si ulatnur illa
ralione pro norma, a Tien Isin ad T'oung
Icheou duceiUis a m pli us stadiis, rêvera
necessarii essenl oclhigeiUi ampli us
lioiiiiiies. Addilis cujusrjuo gonecis mer-
ca to 11 bu s, vectonbus, minisiris, non
posseiit esse plus quatn tria millia
lioniinum.
81. lllius ferreœ viae dextra Isevaque,
inter vicinos pi'oximosque pagos et
urbes, non foi'eiit magiii nundinarii
vici, nec ce lob ri a loca. Homines et mer-
ces eu 11 les ad nu ndinas eliam non pos-
se ni esse maximo numéro. MuUa loca
ad commode collocandos ( muUos homi-
nes et merces) tandem forsaii non late
82. Insuper a T'ien tsin ad T'oung
Icheou illa via ùiterius pro xi ni a est
régi 10 urbi, exterius proxima est maris
oslio ; et surit condiloi'iorum areae. Tria
illa conjuiicla sunt in ea. Incoleiites
homines cloI(;nduin est niniis mullos esse,
et agéllos dolendum est niniis angustos
360
EDITS ET MÉMORIAUX
esse. negoliuni facerent ad damna
solvenda. Cerle ( ille locus ) aliis locis
non similis est. Quod altinet ad casas
dornosque, eliain posset da ri pecunia
expendenda ad eas traiisferendas. Si
essent sepultui'ae nmllie quas des-
t ru ere et traiisferre oporteret, forsan
non facile esset disponere et locare. 111a
est perpendenda secunda res.
8 丄 Forsan qais dicel non consueto-
ram inceplorum difficile esse pnosli-
tuere initia ; feireas vias esse utiles ac
commodas ubicnmqae sunt; non expe-
clire timide nitnium computare, ita ut
linqiiamus rei auxilium. Sed înspiciens
illa qui bus pergcremus rem gerere a
T,ien Isiu ad T'oung tclieou, solummodo
Gomputabo servanda; vue ratioiiem.
Sài. Ouïes. |1 Si. 恵. Craindre.
84. Si quis velit computare ad ser -
vandam viam necessaria et conjicere
expensas ; ex alia parte iiecessarios ad
augendas mililum slaliones sumptus,
prabenda sabsidia ad levandam socie-
tolis inopiam, et in provincia Tclieu li,
quum sint deslitali ope incolœ, com-
moda incominodaque m\ml conjuncta,
oportetcomputare,duabusinteg risralio-
iiibns. Illa est perp^^ndenda terlia res.
郊 Kiaô. Zone de terrain qui s'é-
tendait depuis les faubourgs de la capi-
tale jusqu'à une distance de cent sta-
des: les alentours de la capitale.
Tién. Zone de terrain qui s'é-
tendait à cinq cents stailes autour de
la capitale et que rempereur gouver-
但 M Z
爲過舉
養 計. 難
路 致 與
計失圖
耳。 事始
夫 機。 鐵
亦恐不易,設^^其當{#者 二 â 。或 Si 非常
路 爲利便 所在, 不宜鰓
顧 查所以 續辦津 通 者、
欲 鬵養路 W 需而 度支
轉益 屯防. iV 覧恤. ^司. IV 困、 而郊 •f' 乃有
無告 W 利害 # 氣 宜禱 兩全 W I 其 當
審 者 三也。 叉查 西國鐡 §1 每 s 距遠水 nî
睦行艱 É 而 si 有無 輪車、 利鈍懸 ^故雖
重費勞 1Î 而不婦 (今 則潞河 深通, 帆德如
氣車驟 馳亂輕 可至。 商 旅驛氪 爲益無
多。 權 以西 慨此路 尙非所 其 當 審者四
也。 至於 徵-兵 一 紘誠於 軍事有 。然 當今
所 憂者, 外患^ 津沾 爲京師 門戶, 常^ 直
CHEMINS DE FER
3G1
payant, les faire déplacer. Mais s'il y avait beaucoup de tombes à
défaire et à transporter ailleurs, peut-être ne serait-il pas facile de leur
trouver des places convenables. C'est la seconde chose à considérer.
83. On dira peut-être que dans une entreprise nouvelle il est dif-
ficile de tout prévoir au commencement; que les chemins de fer sont
utiles et avantageux partout où ils sont établis; qu'en se livrant à
des calculs trop minutieux et trop timides, on s'expose à se priver
de ce secours. Mais parmi les dépenses qu'exigerait rentreprise du
chemin de fer de T ien tsinàT'oiing tcheou, considérons seulement
celles qui seraient nécessaires pour entretenir la voie.
84. Si l'on veut en faire le calcul, il faut aussi calculer l'argent
nécessaire pour établir de nouvelles stations militaires, les secours
à donner à la compagnie du chemin de fer, les avantages et les dom-
mages qui en résulteraient pour les habitants pauvres dans la pro-
vince du Te h eu li ; il faut réunir les deux comptes, sans rien omet-
tre. C'est la troisième chose à examiner.
85. En Europe, lorsqu'un pays est très loin de remboiichure des
fleuves, et que les voyages par terre sont pénibles et difficiles, on
établit des chemins de fer. Entre avoir des chemins defer et n'en pas
avoir, il y aurait la même différence qu'entre se servir d'une lame
bien affilée et se servir d'une lame émoussée. Aussi ne recule-t-oii
ni devant la dépense, ni devant le travail, ni devant les difficul-
tés. Mais par la Lou (le canal impérial) on pénètre fort avant dans
le pays ; les bateaux vont et viennent sans cesse, comme la navette
du tisserand. Les voitures traînées par des mules sont très rapides ;
le voyage peut se faire en deux jours. Ce chemin de fer ne serait pas
très utile aux marchands, aux voyageurs, aux courriers. D'après
Ja règle suivie en Europe, rien ne presse de l'établir. C'est la
quatrième chose à examiner.
86. Pour transporter les troupes, certainement il serait utile.
Mais à présent, à cause du danger qui nous menace du côté des
naît par lui-même ; gouverner, diriger.
吿 Kaô. Avertir, informer, ins-
truire, accuser, dénoncer. 無 |
(書; /《禹 讓) Où 十. N'avoir personne
à qui s'adresser, être sans ressource.
85. Etiam consi Jero in occidentali-
bus regionibus viani fer ream, quolies
( locus) est procul distans a fluviorum
osliis, et lerreslri via iter facero diffici-
le ac laboriosum est, collocari. Inter
habere et non habere rotala véhicula,
( idem esset ac inter ad h ibère ) aculam
aciem et ( adhibere ) liebetem acicm
disciimen. Ideo quamvis magni siiit
sumptus, labor et moleslia, ta m en
(occidentales homines) non refiigiiint.
Sed nunc per Lou fluvi 圆 procul
penetratur ; vela et niali quasi texunt.
Véhicula et mulrc currunt celeriter.
Interposila una nocte, potest perveiiiri.
Mercatoribus, viatoribus, tabellariis turn
equeslribus turn pedestribus, esset nlili-
tas non magna, ii œstimetur ex Occi-
dentalium norma, ilia via adhuc non
est ea qua m p rope re facianius. Ilia est
perpeiiflenJa (juarta res.
懸 Hiuên. Suspendre, dépendre,
être en suspens, indécis, inquiet ;
éluigiié, très différent.
La î' 路 Lou est la rivière canalisée
qui va de T'icn tsiti à T'oung tcheou.
86. Qaod atlim,t ad illud de milten-
362
EDITS ET MÉMORIAUX
今 及 »、 必 處 蹈
津其 終有續
通久 無辭。 造、 者,
- 也. 由 則 集 益
路, * 見 鐵股將
關說矣 。路; 2 孰
聽以 記; S 官: S
m. ,。 曰、 功、 rW. 口
直. 曾先終 必 實、
不舉其 無裹視
便 事易由 J&^ 。爲
允宜者 、成、 疑畏
多。 有 ^2 而 m 途。
此 次 其 鐡; 2 以
亦 第節路 愚 «
鐡 也。 目, Z t 民、 他
dis mililibus caput, vere militari rei
esset iililitas. Qua n qua m ita est, oporlet,
quum nunc de quo anxii sumus e\t(^r-
num sit periculum, et T'ioii tsin et Ta
kou sint regiai urbis portas, semper col-
Jocari nunierosa prasidia. Si Ta kou
haberet negotium, posterioris vise (quse
vergit ad s<îpteiUrionem ) au xi lia res
milites de be rent mature den si convonire
ad T'ien tsin portas.
87. Si exspectarelur donee T'ien tsiïi
oppidum nan liaret urgens periculum,
certe difficile esset tu ne disperlire urbis
regicC portaruiii regias cohortes, ut
p roc 111 ahirent auxiliaturse ; eliam non
possibile esset reducere Ta kou et
Chan hai kouan pra?siclia, ut redirent
ad regiam, excubarent et custodirent.
Etsi non esset ilia via, ta m en non esset
maximum iucommodum. Ilia est per -
pendenda quinla res.
88. Qaum (in ilia via) commoda
non sint uni versa nec maxima, incom-
moda, licet occulta, certe cavenda sunt.
Quum non sit omnino necessaria ratio,
oportet cav<3re illas, quie prïeter opi-
nionein, velut latérales rami et nodi,
orientur difflcullates.
89. Fingamus, quum ilia via iiicipiet
eomponi, paululum esse confusionis ac
tuihalionis. Tunc qui soient sem per
insistere veteribus consuetudinibus,
m agi s arripient illam pro sem 誦 is
argumenlo, habebunt illam pro Umenda
兵。 倘大 沽有鼠 後路援 師應早 nï- 集 津門。
若待 至天津 鄹城告 # ^勢難 再分 都門之
禁膨遠 出赴^ 亦無 從柚大 山海闕 \j
防 SS- 回師 宿歡苟 無此^ 亦無 s ^ 其當
審者五 é 夫利 Krffr 而 Kris- 害雖 隱而必
旣非萬 不得已 ,:v 計、 卽 宜防意 外枝節
W 端。 ^此 路創造 w 時、 稍 有紛! S, 則習常
CHEMINS DE FER
303
étrangers, T'ien tsin et Ta ko ii étant comme les portes delà capitale,
il y faut des garnisons nombreuses en permanence. S'il survenait
une affaire à Ta kou, les troupes échelonnées sur la route du nord
devraient voler au secours, et se réunir en rangs serrés aux portes
de T ien tsin.
87. Si l'on allendait que la ville de T'ien tsin fûl dans un pressant
danger, il serait difficile de disperser les soldats qui gardent les por-
tes de la capitale, et de les envoyer au loin porter secours. On ne
pourrait pas nonplus retirer les garnisons de Ta kou et de Chan liai
kouan pour leur faire garder Pékin. Si donc ce chemin de fer ne se
fait pas, il n'y aura pas grand inconvénient. C'est la cinquième chose
à considérer.
88. Comme ce chemin de fer ne serait pas avantageux à tous les
points de vue ni à un haut degré, il faut se tenir en garde contre les
inconvénients même cachés ; et comme ce n'est pas un moyen
indispensable, il convient de se prémunir contre les difficultés
imprévues qui peuvent surgir de différents côtés.
89. Supposons qu'au commencement des travaux il se produise
quelque trouble, ceux qui suivent la routine en feront plus que
jamais le sujet de leurs critiques, et diront que c'est une enlreprise
dangereuse. Plus tard en d'autres endroits, quand les officiers elles
commerçants recueilleront de l'argent pour continuer cette œuvre,
certainement ils auront les mains liées. Le peuple ignorant et
soupçonneux qui fait obstacle, aura des excuses. Alors l'entreprise
des chemins de fer ne sera jamais terminée, et l'on n'en verra pas
les avantages.
90. Le Mémorial des Usages et Cérémonies dit: (((L'étudiant
imite l'ouvrier qui, devant travailler un bois dur), commence
par les endroits faciles et finit par les articulations et les nœuds.
Après un long temps, il converse avec son maîlre, et il parvient
à comprendre. » Cela veut dire que, dans les entreprises, il faut
procéder par ordre. Le chemin de fer de T ien tsin à T'oiing tcheoii
aurait de graves conséquences et beaucoup d'inconvénients. Dans
les voies ferrées c'est l'endroit difficile.
via. Postea, qui in aliis locis ad conli-
nuandam viam colligent pecuiike sum-
mas, magistralilius ac me rca tori bus cer-
te ligabuntur pedes; suspicans et obs-
tans rudis plebs ce rte habeltit excusa-
tiones. Tune ferrearum viarum opus
nunquam poterit pciTici, et ferrearum
viarum fructus nuiiquatn poterunt ap-
parore.
實 Cbèu. Plein, solide, réel, véri-
table, sincère, sérieux ; fruit, effet,
ulililé ; remplir, vérifier. 口 | K'eàu 十.
Ce doiil on se remplit la bouche: nour-
riture, sujet (le conversation.
90. InMemoriali (î^ 學 記 Cap. 18)
diciUir : « Piius ( curat } faciliora,
posterius articulos ac notlos ( id est,
dif(iciliora). Pergit usque ad diuturnum
tempus ; colloquilur (cum magistro) ad
inlelligenclum. » (II la verba) siynilicant
in exse(iuendis i'el)us oportere ut sit
ordo. Porro T'ien tsin et T'oang tcheou
illius vke quum eiïectus faturi sint
graves, incommoda plura ; ille est
ferrearum viarum quasi arliculus et
nodus.
3Gi
EDITS ET MÉMOIUAUX
解 Kiâi. Diviser, délier, oxpliiiucr. |]
Eiài. Goiuluire à un Inbuiuil. |j Hiài.
Comprendre, savoir.
91. Humilis servus video Woung
T'oung houo aliosque rogare ut tentetur
lacère ferream viam in remoto loco ad
facile vehendos milites; Siu Houei li et
alios rogare ut con Ira collocetur in Te
Tcheou etTsi gniiig (urbiiim provinche
Chaii touiig) via, ad eat ad Flavi Flu vil
iinliquum alveum, altiore facta via, ad
comiiiofle transferendum et vohoiulum.
Ulrifiue ; L'sUmant serius facieiidam
vram a T'ien tsin ad T'oung tcheou, eo
lit alia a peri a tu r via coiisilio.
潛 Ts'aô. Transporter en barque^
Iransporter en voilure.
m
於
路
翁,
;旦
. 警 -
中
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等,
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等
m。
改
均
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試
擬
n
行
緩
m
鐡
辦
州
路
92. Sed si fines imperii non a3que
distarent, ( ferrea via ) non com moda
pra'slaret toU regioni. Si in or^e angulo
lierelinilium,ejus eiïeclus difficile appa-
ru rent. Insurer, nisi essot in mercato-
rum viatoi'umque coiiduentium loco,
ferre^e vièc expensaB non esset unde sol-
verenlur;(via)noii posset soipsam servare,
i§ P'ièn. Qui incline d'un côté,
qui n'est pas au riîilieu ; côlé, latéral,
écart*'' ; partial, dépravé, obsUiié.
幅 F6u. Rais d'une roue.
驗 Ts,e6ii, Partie du moyeu où
s'emboîLeiil les rais; converger, se réunir.
93. 】n Te tcheou et Tsi gning via,
Flavi Fluvii aggrcs sunt ampli, arena
non densa. Gonandum esset acervare
津通、 爲另闘 一 路^\;;1?^但邊地偏遠無稗全
局, 于 s 隅 發 端>其 效 難 見 且 非 商 旅 輻 賴
^;^則鐵路费無所5^不足以@仏徳濟 一
路* 黄河 岸闊沙 a 勉强堆 s! 工費太 鉱河流
遷 徙 無 {H^。 K 鐵橋等 jl^ 允難時 &改: ^似擬
改 fv^ 路 * 尙非 s 善。 臣 愚以^ 宜 Q 京城 外之
蘆 溝橋起 * 經行 河南: 達 于湖北 W 漢口鐄 。此
則幹路 樞, € 枝 路之始 鼠而中 國大利 W
所苹也 。蓋 豫鄂居 天下. W 鼠中原 館 轂胥出
其塗。 鐡路取 5i 宜自保 定 > 正 定、 磁 州、 歴 彰 衛
CHEMINS DE FER
aG5
91. En lisant les mémoriaux, je vois que Woung T'oiing lioiio et
d'au 1res proposent d'essayer d'établir un chemin de fer clans les
contrées éloignées, pour transporter les troupes facilement; que
Sill Houei li et d'autres proposent au contraire de construire une
ligne qui passerait par la route de Te tcheou et de Tsi gning que
l'on exhausserait, irait à rancieii lit du Fleuve Jaune et servirait
pour le Iransport des grains. Les uns et les autres sont d'avis de
différer rétablissement de la ligne de T'ien tsin à T'oung tcheou,
et de commencer par eu faire une autre.
92. Mais une voie que ne serait pas à égale distance des fron-
tières, ne serait pas d'une utilité générale. Si l'on commence cette
entreprise dans un coin retiré du pays, on n'en verra pas les
résultats. Un chemin de fer dans un endroit où les marchands et
les voyageurs n'affluent pas de toutes parts, ne pourrait payer ses
frais; il ne se suffirait pas à lui-même.
93. Sur la roule de Te tcheou à Tsi gning se trouvent fes digues
du Fleuve Jaune qui sont très larges, et des amas de sable sans con-
sistance. Les travaux de remblai et de construction seraient difficiles
et très coûteux. Le fleuve change souvent de lit; on serait obligé de
refaire sans cesse les ponts de fer et les autres constructions, ce qui
serait une difficulté encore plus grande. Ces plans ne semblent pas
non plus réunir tous les avantages.
94. Dans mon ignorance, je crois qu'il faudrait commencer à Lou
keou k'iao, près de la capitale, traverser le Ho nan et aboutir à Han
k'eoii dans le Hou pe. Cette ligne serait comme le pivot et le centre
de la voie principale, le tronc d'où partiraient les ramifications, la
source d'où la Chine tirerait les plus grands avantages. En effet, le
Ho nan et le Hou pe occupent le centre de l'empire. Dans la plaine,
les voitures se suivent sans interruption sur les roules.
95. Le chemin de fer prendrait la route de Pao ting fou, de
Tcheng ling fou, de Ts'eu tcheou. Il passerait par Tchang te fou,
Wei houei fou et Houai k'ing fou. Sur la digue septentrionale du
terrain et exstruere; ope ri s impeiis;e
essent nimis ingénies. Fluvii cursus loco
mulatur non stal)ilis ; illias via^, ferreos
ponleb et alias res magis difficile esset
saipissime in ut are et rt fi cere. Videntur
illœ propositse alite vire eliam non foi'e
omnino commod;e.
94. Servus tiius ru dis arbitratiir
expedire ex rcgia; urbis extcriori loco
Lou keou k'iao incipere, transire per
Ho nan provinciain et pervenire ad Hou
pe provinciœ Han k'eou vicum. llla esset
priiBcipuae vi;u cardo 隨】 usque, lalera-
lium via ru m iiiilium et basis, et McjW'i
regiii magna coniinoda i。 quo coiijuii-
gerentur, locus. Etenirn Ho nan et IIou
pe provinciae siUc sunt in Siniœ inlimis.
In media plaiiilie conliiiua véhicula
simili prolîciscuiitur ex illarum viis.
豫 lu. Éléphaiil ; prendre garde,
so prémunir, préparer, d'avance ;
joyeux ; prendre part à ; nom de l'une
des neuf provinces anciennes ; nom
cloiiiié à la province de Hou pe.
§5 Ngô. Ancien ne principauté;
non) donné à ! a province fie Ho iian.
中 原 La province de Honan.
l'g Wèn. JJt'i;, suspendre, enfiler,
enfilade, suilo non iateri-oiiipue.
95. Ferreic vite sumplus Iraclus aple
3GG
EDITS ET MÉMORIAUX
ex Pao ling fou, Tclieng ling fou et
Ts'eu tcheoii; transi ret per Tchang te
fou, Wei houei fou, Houai k'ing fou alias-
que pivefecturas. Super septentrioiialein
Flavi Fluvii aggerein, îi】 Ts'iiig houa
tcheiin versus meridiem (luclo tracta,
e t s u pe r a u s l ra 1 e 11] ;i e re m , H i 0 u n g t c h e
k'eou ultra, oligerelur, in quo ad Flavi
Fluvii superiorem cm'sum aremeaccrvi
sunt angusli, aggeres firnii et transiens
tinmen non mulalur, locus ad exsti uen-
dum pontem quo via Iransiret fluvium.
渡 Tou. Traverser l'eau en barque,
aller d'un lieu à un autre.
9(5. Tu lie Clian si provinciœ orbitîe
(id est, véhicula) descenderent in Tsiiig
liiiig ; Chen si et Kan siu provinciarum
tri juges rhedœ verge rent ad Lo fluvii
ostium. OccideiUis et scplentrioiiis voces
et spiriîiis, leinporis puiiclo, spcM'atur
fore III possent iii\iccm communicaii.
Ex Flavo Fliivio ad ineridiem versus,
Iransiietur per Tcheng tcheou, Hia
IcbeoQ et Siu iang veredariorum via m,
donec adveiiirelur ad Han k'eou.
晉 Tsin. Avancer, croître, pro-
gresser, g fundi r; enfoncer, retenir;
ancienne principauté à présent com-
prise dans le |il 西 Chânsï. . 三 j Nom
donné à la province de Chan si.
il Kouân. | •^' La province de
陕 西 Chén sî. I 東 La Mandcbourie.
H 參 Ts'ân. Atleliige de trois che-
vaux, voilure attelée de trois chevaux.
驛 ï. Cheval de poste, courrier à
cheval, relais de poste, service postal,
transmettre par la poste. .
07. Ex oriente adducerenlur Houai
fluvii (accolœ) et Kiang sou ( incohp,).
Ad meridiem, communicaretur cum
Si an g fliivio et Seu tch'oueii provincia.
Ex decern millibus sladiis homines
懷等 北岸 在淸化 鎭以南 一 帶、 南
岸 在 榮 澤 口 以 ^n" 榨 黃 河 上 游 灘 î^sl
岸堅、 輕 流不改 之鼠作 « 3 渡河。 則
三晉 W 轍下 于井 Bb" 蘭 隨之驂 i R 乂 於
洛口 *西 北聲息 刻期可 通。 自 河以
則由 鄭許信 陽驛^ 以抵漢 ni 東引
淮 Hp^ 南通 、湘 蜀。 萬 里奔氣 如川赴 塾
語其 利氣: S 有數 事。 內 處 股地 、不近
海 nf 無引敵 氣利 「南北 二千餘
氩 原 野 廣 ^I^ 編 戶 散 處* 不 如 近 郊 .:v
稠密。 一 屋 一 墳 《I 勿於勘 利二。 幹路
M s. 廠盛站 夕.^ 經路 生理旣 默緯路
枝流必 3。 孰鞭之 能列肆 W 罠生計
CHEMINS DE FER
3G7
Fleuve Jaune au sud de Ts'ing houa tchenn, et la digue méridionale
au-delà de Hioung tche k'eoii, dans la partie supérieure du Fleuve
Jaune, on choisirait un endroit où les amas de sable sont peir larges
et les digues solides, et où le courant ne se déplace jamais ; on y
construirait un pont pour le traverser.
96. Les voilures du Chan si descendraient à Tsing hing ; celles
du Chen si et du Kan siii se réuniraient à la jonclion de la rivière
Lo avec le Fleuve Jaune. Les communications entre le nord et
l'ouest pourraient être très rapides. En allant du Fleuve Jaune vers
le midi, la voie ferrée suivrait la route postale de Tcheng tcheoii,
de Hiu tcheou et de Sin iang jusqu'à Han k'eou.
97. Elle communiquerait à l'est avec la Houai et le Kiangsou,aii
midi avec la Siang et le Sen tch'ouen. Les voyageurs accourraient
de dix mille stades à la ronde, comme les ruisseaux des montagnes
vont se réunir aux fleuves.
98. Selon toute apparence, cette voie offrirait beaucoup d'avan-
tages. Elle se trouverait à l'intérieur des terres et au centre du pays;
nous n'aurions pas à craindre qu'elle n'attirât nos ennemis. Ce
serait le premier avantage.
99. Du midi au nord, sur une étendue de plus de deux mille sta-
des, la plaine est très vaste et peu habitée. Les hameaux, les petites
propriétés ne sont pas en grand nombre, comme dans le voisinage
de la capitale. Une maison ou une tombe toute seule serait facile à
éviter. (:e serait le deuxième avantage.
100. La voie principale du nord au sud étant très longue, les ate-
liers seraient prospères et les stations nombreuses. Le long de cette
grande voie les industries étant variées et multipliées, sur les roules
transversales les marchandises s'écouleraient en grande quantité.
Les loueurs de voitures et les marchands établis çà et là gagneraient
currentes confluèrent, sicut rivi decur-
runt ad flavios.
與 Où. Grand ; exagérer, vanter ;
nom d'une ancienne principauté, nom
donné à la province de Kiang sou.
蜀 Chou. Nom fie chenille ; mon-
tagne isolée; émiiient ; nom donné à
】a province de Seu tch'ouen.
Tseou. Endroit où les eaux se
réunissent, réunir, réunion.
^ Hô. Canal, fossé, vallée.
98. Si loquainur de illius commodis,
ccnjicio fore multas res. In interioii
loco et media regione, procul a maris
porlibus, non esset de alliciendis hosli-
bus limor. Itiud esset commodum pri-
mum.
yO. A mcridic ad septenlrionem.
duobus millibusamplius stadiis, planus
campus est vastus et paru m habita tus.
Coiisociatœ donnis et separata loca non
sunt, sicut in proximo urbi regiœ
campo, conferliiii de usa. Una domus,
una sepullura, facile est consulere ut
vitelur. lllutl esset commodum secun-
dum.
莫 Mouô. Ne pas, nul, méditer.
I 转十 jô. It n'esl lien de mieux que...
I) 漢. Plaine sablonneuse, désert,
100. Prœcipua via a seplentrione ad
meridiem esset longa, ofliciiiœ pros-
péra, Stallones mullfc. Quum secus
primariam viani viclus quitiendi ratio -
lies essent imilliplices, secus transver-
sas vias lateralis ( mercium) defluxus
necessario- esset copiosus. Tenenlibus
3G8
EDITS ET MÉMORIAUX
m 路, 旺 惟 徵 二
M 則 而 煤 兵 5^1
曰擎 最鐡之 g
多, 機 賴。 道 I
大器、 然 有莫?
開以 質把此 J
三開 最握。 爲 «
晉 采. 重. 太 便。 ■
scuUcam ductoribus et habenlibus pas-
sim tabenias mercatoribus qium"】di
victus l'alio vakle 】arga esset. Quum
domus est vêtus, si curelur de nova
a;dincan<ia, ce rte non deerit habitalio.
Illud esset commodurii terlium.
表 Meou. Partie d'une tunique
qui est au-dessus (le la ceinture; êlen-
due fill no ni au sud; long.
賈 Kôa. Marchand à demeure fixe.
Deest quart i com modi expositio.
iOl. Quia uîia via add u cere t ex oclo
novemve piovinciamm viis homities
mercesfjiie confluences, negoUatio certe
esselju'ospera. In posterura Ho nan, Hou
kouang, Chan loung, Kiang sou, a sep-
lent rione ad meridiem et ab oriente ad
occideiUem, om nés provincial a ferre^c
viae lalerihus commmiicarent ; (jiiocurn-
que a dirent, non iiivicein iin|)edii*ent.
Num sol 隱 modo obliuereturad sorvaiir-
dam via m Iributa necessaria pecunia?
Certe posset esse abundans et inexhaus-
lus reruniad viclum riecessaiiarum fons.
lUud esset coinmoduni quinlum.
H' Pién. Rivière qui passe à K,ai
fourig fou dans le Ho nan, et donnait
autrefois sou nom à cette ville.
洛 Lô, Rivière qui passe près de
Ho nan fou, et donnait son nom à la
ville de I 陽十 iâng, ancienne capi-
tale de la Cliine.
荆 King. L'une des neuf provinces
ancien nés, à présent comprise dans le
Hou kouang.
襄 Siàng. Riviere qui donne son
nom à la préfecture de | dans
le Hou pe.
濟 Tsi, Rivière qui donne son nom
à la ville fie | 南府 dans le Chan
touiig. I 柬 Le pays situe à Fest do la
Tsi, la partie orientale du Clian touiig.
甚 寛舍舊 謀鉱决
路 控 八 九 省
旺, 將來作 洛荆襄
! g" 各^ 旁! É 四達
W 資鼠實 可蒂無
! i 有事, 一 二楚舊 I
不祟机 而雲集
無失所 。利三 。以 一
人貨 輻輳, 貿易必
濟 東淮、 M 輕緯縱
不 ^ 豈 惟 得養路
篛 ^v^ s .紘 利 五。 近
兩淮賴 兵, 電檄 I
都 下^ 或內 地偶有
旬日 立可蕩
利六 中 國磺利
行 以 北 > 煤 鐡 „g
路最 ë 旣有鐵
用西 法以煎 ë
W 利、 东塞中
CHEMINS DE FEU
309
aisément leur vie. Quand la maison est vieille, il faut songer à la
rebâtir, el l'on n'est pas exposé à être sans demeure. Ce serait le
troisième avantage.
101. La voie communiquant avec les principales roules et atti-
rant les voyageurs et les marchandises de huit ou neuf provinces, le
commerce serait florissant. Ensuite, des deux côtés, le Ho nan, le
Hou kouang, le Ghan toung, le Kiang sou, toutes les provinces, du
nord au sud et de l'est à l'ouest, communiqueraient entre elles ; ou
voyagerait dans toutes les directions sans le moindre embarras. Le
profit ne serait-il pas plus que suffisant pour entretenir la voie? Ce
serait une source abondante et inépuisable d'où l'on tirerait les
choses nécessaires à la vie. Ce serait le cinquième avantage.
102. S'il survenait quelque alla ire près de la capitale, les vieux
régiments du Hou kouang et les troupes d'élite du Kiang nan, sur
une dépêche télégraphique, arriveraient ensemble en moins d'une
matinée, et formeraient une armée nombreuse sous les murs de
Pékin. Si dans l'intérieur du pays, des rebelles ou des brigands
venaient tout, à coup à remuer, en dix jours, les soldats envoyés
contre eux les disperseraient et rétabliraient la paix. Pour le trans-
port des troupes c'est le moyen le plus commode. Ce serait le sixième
avantage.
103. Quant à l'exploitation des mines, ce sont la houille et le fer
qui nous donneront aisément le plus de profit. Au nord du mont
T'ai hang (au nord du Chan si et du Tcheu li), le charbon el le fer
sont très abondants et d'excellente qualité. Mais ces matières sont
très pesantes et les chemins très difficiles.
104. Quand il y aura im chemin de fer, on y conduira des machi-
nes pour l'extraction de la houille et du fer, et on emploiera les
procédés européens pour chauffer et fondre le minerai. Les produits
augmenteront de jour en jour. Ce sera une source de grands
淮 Houài. Fleuve qui traverse le
Ho nan et le Ngau houei. 兩 | Leàng f .
Hégioii comprise entre le Fleuve Jaune
et le Kiang.
泡 Séu. Rivière qui coule dans le
sud du Chan toung.
102. Prope urbem régi a m occurrente
negolio, IIou kouang provinciie ve【eres
legiones, Kiang iian delecU milites, lele-
grapliicum nunlium uhi traderetur,
minus integro mane, staliin, iuil)ium ins-
tar conveniœnt sub urbis regiae mœtii-
bus. Si for le in interiori regioiic repente
essenl iiidigena; kUrones qui grassank'S
exsurgereiit, missi milites, qui debel-
1 an les plcclereiit, decern diehiis slalim
posscut dispergere illos et pacem l'es-
tiluei-e. Ad transmittendos milites ratio
nulla taiiquam illa estfacilis. IllucI esset
comiDoduiii c^exlum.
三 楚 San tch'ôu. Le Hou pe et le
Hou nan.
崇 Tch'ôung. Haut, sublime, res-
pectable ; plein, entier.
1 03 . Ad percipiendum ex sinicis
metal lis lucrum, cai'bo fossilis et feirum
niaximam praibeiit facilitatem. Ad T'ai
hang monlis septenlrionem, carbo et
fen um sunt valde copiosaet valde bona.
SetI illgp. material sunt valde graves et
vise difficiles,
104. Quum erit ferrea via, vehenlur
macliinœ ad apeiiendum et olTodien-
dum (carboiiem et ferrum); adliibe))un-
24
370
EDITS ET MÉMORIAUX
tur occidentales ratîones ad coqnendum
et solvendum (melallum). Fodinarum
fructus quolidie crescet. Magnus
aperîetur in Chan sî provîncia lucrî
fons. In perpeluani ex 卩 lebmilm' Medir
regni pertusi poculi foramîna (SiD?e ab
exleris jam non emeiit ferrum). lllad
erit com mod uni seplimum.
危 ou 后 Tchêu. Coupe, rafraî-
chissement, banquet. 漏 1 Leôu 十. La
liqueur s'écoule par les fentes de la
coupe ; perte, diminution.
挑 T'iaô. Porter un fardeau sur
rôpaule; choisir; troubler, molester;
enlever, creuser, curer.
刹 Pouô. Fendre, diviser, amincir,
dimiinier, endommager, enlever la peau.
麼 Mî. Bouillie; réduire en bouil-
lie, écraser, délruhe, dépenser.
礙 Ngâi. Obstacle, limite, faire
obstacle, rencontrer un obstacle.
105. Supra mare adhibilis armis,
piimiim limenduin est ne impedialur
naulica vectîo. Australes naves vehunt
oryz3Éî amplius decies mille niillium
modîorum. Ex Tche nn kiang rotatse
naves, adverso flumine Kiang ascenden-
tes, tribus diebus adveniunt Han k,eou.
Ad hue cluobus diebus, (per viam fer-
ream oryza) adveniretad nrbemregiam.
Qua ex Lou keou k'iao veheretur ad
urbîs regirc horrea, \ke stadia, ac ex
T'oung tcheou, essent eodem numéro
( circiter quadraginta ).
石 Chèu. Dix boisseaux.
106. Sufficeretad cavendas fluviorum
marisque inopinatas difficulUUes; ape-
rireUir ad ce le ri 1er veliendiim jvlana
華 ^s; 漏 氣 利 七, 海 上 用 兵,首 慮 梗 漕, 南
is 米百餘 萬 由鏔江 輪船 溯江而 上
三日 而柢漢 口、 1K 二日而 達京城 。由 M
溝檎蓮 赴京倉 • 道 里與 通州 S as- 足 ES
備河海 iV 不鼠 關飛挽 iV 坦 5a。 而叉省
挑河、 劍 蓮之浮 ïi 較之! ^道 王家營 一
^ 礙 於黄河 下流者 理最有 s 握一 观
凡 此路旣 成> 有 利歡益 無 紛齓民 受
其 4化 人 習 其 事、 商 覩 其 利, 將 來 葉 椎
廣續造 、不至 爲鼠兵 民貧氣 無往而 不
轉運 >盜 竊損光 雨潦稽 Jtil
脑 耗蠶: g iV #5 KT 禁而自 让* 闘 東瀧右
以 椎 gif 惟力 視。 二十 年以^ 中國
CHEMINS DE FER
371
bénéfices ouverte dans la province de Chan si. Les trous de la coupe
de la Chine seront à jamais bouches (la Chine ne doiineia plus son
argent aux clrangers en échange de leur fer). Ce sera le septième
avantage.
105. En cas de guerre sur mer, nous avons à craindre en premier
lieu que le transport des grains par les bateaux ne soit em péché. Les
bateaux du midi conduisent à la capitale plus de dix millions de
boisseaux de riz. Par les bateaux à vapeur qui remontent le Kiang,
tout ce grain irait en trois jours de Tchenn kiang à Han k'eoii; deux
jours après, il arriverait à Pékin. Pour le transporter de Loii kcoii
k'iao aux greniers de la capitale, la dislance est la même que de
T'oLing tcheou (25 kilomètres environ).
106. Nous éviterions les difficultés qui peuvent survenir inopiné-
ment sur les canaux el sur la mer. Nous aurions un moyen de trans-
port rapide et assuré. De plus, nous aurions moins besoin de creu-
ser des canaux, et nous diaiinuerioiis les frais de transport. Cette
voie serait beaucoup plus facile à établir que celle de l'est, qui pas-
serait à Wang kia ing, et qui rencontrerait le Fleuve Jaune dans la
partie inférieii re de son cours. Ce serait le huitième avantage.
107. Cette voie une ibis établie n'aurait que des avantages et ne
donnerait lien à aucun embarras. Le peuple en retirerait du profit ;
les hommes s'exerceraient aux travaux et aux soins des chemins de
fer; les marchands en verraient l'utilité. Ensuite il ne serait pas diffi-
cile de réunir des fonds, d'étendre elde développer cette entreprise.
108. Partout les soldats et les habitants se procureraient ai sèment
les vivres et les autres denrées nécessaires. Les difficultés qu'offrent
à l'Etat et aux particuliers les voyages et les transports, les pertes
causées par le vol et le brigandage, les retards occasionnés par la
pluie et les chemins inondés, les do m mages causés par les insectes,
tout cela cesserait de soi-même.
109. L'œuvre s'étendrait à la Mandchou rie et au Kan siu, peu
via. Pm-U-raque minuere【iir laljor ad
excavandos Iluvios et 【iiiiiuem,tm' ad
veil en du m iitcorla' exi)i'iisiG. Corn para ta
cuni oririiiali via, ucm pe Wang kia ing
\ia, (juœ odenderel P'kn'i Fluvii iiifeiio-
reiii cursiim. ad exsecutioiieni majorein
prtpberet facilita te m. lllud esset comino-
dum octavum.
107. Il la via perfecta, solum esset
ulililas et com mod n m ; nulla esset lur-
bulio, nioleslia. Populus cape rot illius
fruclum ; homines assuescereiit il lias
ope lib us ; nieixalores vidciTiit illius
ulililatem. Postea coIlip;ei'e peci 川 iam,
exlciidere, ampliarc; et proseiiui opus
non val (le es^et difficik".
108. Mil i turn populariumque cibaria
a!ia(iiie iiecessaria imllibi non commode
coin parareiUur. In publica ac privata
pcregriiialione et veclioiie, ex latronum
furuuKiuo (lii'oplioiie, ex pliivicp viascor-
ruini)ei)lis {iiiilu: na moralioiie, ex con-
sunieiiliu.'ii bestiolarmn ei'osione dam-
na, qui 11 ai'cerentur, ultro desinerent.
涼 Laô. Pluies excessives, inon-
dation causée pai' la pluie.
癒 Tou. Nom générique de plusieurs
insectes rongeurs, ronger, nuire gruve-
111 eut ; oflicier rapace.
做 Chëu. Éclipse ; ronger, consom-
mer, usurper peu à pou.
103. Ad ork'ntalem Tarlariam et
372
ÉDITS ET MÉMORIAUX
Loung monlisdextranj (Kan sia provin-
ciam) ordine extenderelur; solumniodo
opes noslrse essent considérant!».
Viginli annis elapsis, medii regni mili-
ta ri s apparatus, raonlis instar, mulalus
conspicereliir.
iJl 乞 ï. Comme une montagne; lia ut,
ferme, inébranlable.
\ 10. Qui objicient dicent: (' Praci-
puœ viœcomnioda vereessentejusmodi.
Sed si ejus expensœ esse ni magn», dif-
licile perticeretur; quo modo (agendum
essel)? » Rogo ut divisionis in parles
ralione faciamus earn. Censeo dividen-
dum esse itaut ab uibe rcgia adTcbeng
ting liât prima pars; in de a'I Fluvii
seplenliioDalem ripain, et luin ad Sin
iang Icbeou fiai secunda ac terlia pars ;
in de ad Han k'eou tial ultima pars, lii
media planiLie, terra statu lequa late
palet. Opus et labor possent minora esse.
衍 lén. Grande crue des eaux,
débordement, inonda lion ; vaste, large.
111. Si advocali ad suscipiendum
opus prtefecli et arlilices, re inspecta
penitiis, parce et moderate a^stimarent
prelium, gencralim cuj usque sladii pre-
lium non excederelquiiiquesexve niillia
unciarum argenli; cujusque partis pre-
lium non excedei'cl qualuor millia rail-
lium, ;) lus minusve. Gonjuticlini com-
pulalum quatuor parliam opus requi-
re ret octo annos, ut peificerelur. Neces-
saria pecunia eliain intra oclo annos
段. 段、 以
^次分
至至段
漢 黃 ; 2
口河法
武備屹 然改觀 矣難者 nf 幹路之 刺、 誡 如
此 其如費 鉬難成 、何。 則 請
(A W 。擬 分自京 至正 定爲首
北岸 > 又.^ 至信陽 亂爲二 三
« 末^ 中原地 勢平衍 * 工力可 ^ » 令承
辦員 ty> 核實擰 節估; it^ 大 約每里 不過五
丄八 千佘, 一 段不 過四百 馮內^ 合 計四段
W 工 、須 八年 造成。 则欸亦 < 年分 氟中國
之大 *每 年禱二 百 欲 似尙不 至無^
開辦^?始*先造首段。侯本段工^餘段以
次椎亂 其鬵欽 iV 法 * 除由 鐡路^ 司照常
招股 應酌擇 各省口 岸較盛 鹽課, 較旺
之地, 分別、 由 藩運兩 司> 關 氣轉發 印票股
CHEMINS DE FER
373
à peu, selon nos ressources. Dans vingt ans, la puissance mililaire
de la Chine présenterait im merveilleux changeiiieiit.
110. Voici ce qu'on objectera. La voi.e principale, dira-t-on, réu-
nirait en effet les avan loges é nu nié ré s; mais si les dépenses sont
considéral)lcs, il sera difficile de la terminer ; comment s y pren-
dra-t-on'? Je propose de diviser le travail en plusieurs parties. De
Pékin à Tcheng ting fou, ce serait la première paiiie ; de Tcheng
liiîg fou au Fleuve Jaune, et du Fleuve Jaune à Siii iang tcheou, ce
seraient la deuxième et la troisième partie ; de là à Han k'eou, ce
serait la dernière partie. Dans une plaine large et unie, la besogne
et la peine seraient moins considérables.
111. Si les officiers elles ingénieurs chargés del'enlrepiise, après
avoir tout examiné, estimaient la dépense sans exagération, elle ne
leur paraîtrait pas devoir dépasser cinq ou six mille onces d'argent
pour un stade, quatre millions d'onces en moyenne pour chacune
des quatre parties. Les quatres parties exigeraient ensemble environ
huit ansde travail. Les sommes nécessaires seraient aussi recueillies
par parties dans le cours de ces huit années.
112. La Chine est grande ; se procurer chaque année deux mil-
lions d'onces d'argent ne paraît pas chose impossible. On commen-
cerait par faire la première partie du travail. Une partie terminée,
on entreprendrait la suivante.
113. Pour avoir l'argent nécessaire, outre que la compagnie du
chemin de fer en chercherait selon l'usage, on devrait dans chaque
province choisir les plages où l'on prépare le plus de sel et les endroits
où le sol est le plus Icrlile; puis, ce serait au trésorier général,
au contrôleur. des droits sur le sel et au tao /'ai des douanes d'émet-
tre des actions munies du sceau officiel, et d'engager par différents
moyens à fournir les sommes d'argent. Il faudrait permettre de
proposer de grandes récompenses aux marchands qui prendraient
beaucoup d'actions, ainsi qu'aux officiers chargés des travaux ; et
per partes quœreretur.
搏 Tsuènn. Retrancher ce qui est
superflu, abréger, modérer, diriger.
估 Kôa. Estimer la valeur d'un
objet, faire un devis, conjecturer.
1 1-2. Quuni Medium regnum magnum
sit, quotannis quœrere bis mille mil-
lium unciarum argenli su m m a m videtur
eliam non omniiio impossibile. Iiichoaii-
dae exseculionis initio, prius fieret prima
pars. Postquam aUcujus partis opus
perfectum foret, ad caeteras partes ex
ordiiie extenileretur.
i 13. De quaerendœ pecuniae rati one,
prsetcrquani quod per fen'epe viœ socie-
lalcm, ut solet, qu?crerentur pecuniae
su m m re, consentaneum esset deliberare
et eligero cuj usque provincise sinuQni
ripas in quibus m agi s copiosa est salis
parali quanlilas, magis fertiles terras; et
divise per aei'ai'ii curatorem, salisvecliga-
lium inspectoreni, duos illos prscfcctos,
et aliorum vectigalium tao t'ai inspeclo-
rem, circuniquaque edere sigillo publico
signalas syngiaphas, et adhibitaralione,
excitare ad con fe rend am pecuniam. Qui
pecuuite summas darent multas partici-
pes mercatores, et qui susciperent opus
pra?fecli, (expodiret) large concedere ut
mercedibus excilarcntur; et annuere
ut ilia societas, juxta (id quod jam con-
cessum est) in prislino nogolio, ad
374
EDITS ET MÉMORIAUX
M lê. 富
路 s 在
于之民
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集:
股
股
商 >
承
辦
之
氣
優
予
tenipus niutuaretu r a n)ercatoribus
pecuniam, suppedilatam et niissani ad
prabondas opes circumquaque Irans-
feren rl as.
P'iaô. Papier do crédit,
i 14. Quod atlinet ad e mon dam fer-
re a m inatei'iam, si accipei-emus illain
ex rcgionibiis ultra maria silis, delliKM-ot
poculum niiiiis; *\61'0 essot mala ratio.
Inquireiïs reperi Chan si provinciie fer-
rum orlum ex Plug ling et lu bien posse
vehi ad Houe lou hieii ; ortum ex Tche
tclieou fou et Lou ngan fou posse vohi
ad TViiig lioua tchenn. Ferre a Ugilla
non si eu t. iiavium tormonta ; adhibita
materia non opus est ul sit piirissima.
Ter 110 nostra pui'gatum nalivum fer-
l'uin, licet inferius sit europ^eo fen'o,
la m Oïl sLilTicit ad praîbemlum usum.
3^ Suénn. Se conformer, obéir,
suivre ; condescendant, liutiible, res -
IK^'lueiix ; céder ; avoir rinférioi'ité ;
fuir, se reliror.
1 1T). Elsi prelium esset paulo maj us
non nihil, quum il la pocunia rursus
dilluiKlerclur in Medio regno, non ex-
peilirel scriipulosius com putare et coni -
pa rare. Oporloret si m ul sine mora in
Tclien*^' ling fou et TVing houa tchenn
soorsim instiLuere ad purgandum fer-
vuiu machinas ot fornaccs, ut su ppodi-
larelur dosuinoïiduin et adliibeiulum.
CHEMINS DE FER
375
autoriser la compagnie, comme on a déjà fait précédemment, à
emprunter aux marchands pour quelque temps de l'argent qui serait
avancé par eux et envoyé pour fournir aux dépenses courantes.
114. Pour ce qui est d'acheter le fer au-delà des mers, ce serait
laisser l'eau s'écouler en trop grande quantité à travers les fentes de
la coupe; cette combinaison serait mauvaise. Quant au fer du Chan
si, celui qui proviendrait du P'ingting tcheou et du lu hien pourrait
être transporté jusqu'à Houeloii hien ; et celui du Tche tcheou fou et
du Lou ngan fou, jusqu'à Ts'ing lioua tchenn (dans le Houai k'ing
fou). Le fer des rails n'a pas besoin d'être très pur comme celui des
canons pour les navires. Le fer du pays étant purifié, serait assez
bon pour cet usage, bien qu'il fût inférieur au fer européen,
115. Quand même il coûterait un peu plus cher, comme l'argent
dépensé resterait en Chine, il ne faudrait pas y regarder de trop
près. En même temps, on devrait établir au plus tôt à Tcheng ting
fou et à Ts'ing houa tchenn des machines et des hauts-fouriiaux qui
purifieraient et fourniraient le fer nécessaire.
116. Pour commencer la première partie du travail, on achète-
rait une partie du fer aux Européens. Mais pour toutes les autres,
on se servirait exclusivemenl du fer du pays, afin de ne pas donner
notre argent aux étrangers. II y a lieu d'espérer que l'entreprise se
développerait progressivement, et serait une source de richesse pour
le peuple. En résumé, il y aurait une grande différence, pour l'éten-
due et le travail, entre la ligne de T'ien tsin à T'oung tcheou et celle
qui traverserait le Ho nan et le Hou pe.
117. Votre serviteur, en proposant son sentiment, ne voudrait
pas ressembler à un cheval fougueux qui aspirerait à fournir une
course beaucoup trop longue. Mais, au lieu d'établir un chemin de
fer dans un endroit où l'on voit des raisons de commencer et des
raisons de ne pas commencer, il vaut mieux et ilfautl'élablirdans un
autre endroit qui présente des avantages sans aucun inconvénient,
dût-on y perdre quelque chose et rencontrer de grandes difficultés.
練 Lién. Purifier un métal par le
feu ; travailler, perfection uer; pur.
1 16. Praeterquamciuod, primoe partis
incipiente opère, conjuiiclim eraeretur
europiea materia; ad cseteras oinniiio ad-
hibeietur terrae nostrse ferrum, ut occlu-
dereraus externum detrimentum. S pes
est fore ut extenderctur opus ex ordiiie
et condei'entur opes a pud popukim. Ut
paucis omnia compleclar, si cum T'ioii
tsin et T'oung tcheou via comparetur
Ho nan et Hou pe via, demensum spa-
lium et perfeclum opus longe distarent.
購 Keou. Acheter, prendre à gages,
prendre à sa solde.
117. Servus tuus, de hac re propo-
nens sen ten lia m, non auslt habere, ani-
腦 si equi instar, magnum elatumqae
ni mi s aniiniim. Certe, nefium statuatur
via in loco in quo expedit incipere et
«on expedit incipere, licetaliquoc] com-
modum esset quod certe desiderarelur,
collocare viam in loco in quo sunt com-
nioda et non sunt incommoda, licet
difficultates ess eut grav.es, est id quod
opoi'tet fa ce re.
驚 Où. Se dit d'un cheval qui court
très vite, course précipitée; lutte entre
plusieurs concurrents.
惜 Sï. Avoir corapassioG, regretter.
37G
EDITS ET MÉMORIAUX
侈 Tch'éu. Prodigalité, faste, luxe;
large, vaste, exagéré.
118. Censeo rogaiidum esse ut rex
commutât curatn perficiend* Li houng
Ichang; et rursus jubeat prias delegatus
ad universim curandas ferreas vias
quosqiie praefectos prseesse, et man cl are
ut supradicta societas eliam atque etiani
cogitet de iiniversali consilio, ampliet
et cotnpleat prislinum consultum et ex
ordine aggrediatur opus.
1 19. De iis quœ servus tuus scit et
intelligit nec recle tiec plane, j-everenter
obsequens illi, ( quo jussum est ) ut
consideratis omnino prasentis temporis
arijunctis, quisqueexpnmeretquod ce li-
se ret, Imperati'icis maiidato, loto animo
cogUans ac perpendens, explicans dili-
geiilissime, offoro- expositionem. Pros-
tratus exspecto donec summe perspicax
Imperator definiens statuât, et jubeat
deorsum rei navalis Tribunal uiiiversa-
lem excogitare accuratam ralionem, ut
Imperator desumens eligat ( quod sibi
placuerit ), etdet licentiam exsequeiidi.
Regiii opes fortunabunlur mullum ;
populi vita forlunabitur multurn.
幸 Hing. Heureuse fortune.
1:20. Quod alLinet ad supradictte so-
cietalis, quœ rogavit ut tentaret fa cere
via m ferream, prislinos libelles, sunt
quibiis ipsa declaravit se continuaturara
esse usque ad Clian liai kouan. illa via
perlineret ad orientaleni Tartariam;
路 於有利 無害之 晚卽艱 m 亦所當 爲擬講
責 成李鴻 暴 仍令原 派總辦 鐡路各 員, 督 葡
該 4 一 司 熟 鬵 全 局" 擴 充 原 議, s 舉 工。 s 識
解迀 氪謹遵 桉切時 i- 各杼 所見之
懿^^ 誡響^ 詳切上 陇伏候
聖明裁 民倚下 海軍 衙門通 禱熟; is^ 采擇 fâK-
國計幸 53^ 民生 幸甚。 至該. ^司 請試辦 鐡路原
案、 係 {m 認接續 至山海 & 此 路通接 關鼠誡
© 要 工。 應 餅 令 照 案修造 、未便 鹧其中 改
亂 壟斷阁 1 如 必以養 路賠累 s 辭, 則此乃
海 防 應 辦 W * 無妨禱 動官款 • 或酌助 官 本 *
, 或于 目靓該 .9 司生 理未旺 W 時、 暫 行酌鈴
津 g, 養路經 氍以示 體恤, 其 商借洋 铣仍由
CHEMINS DE FER
377
118. Je crois devoir proposer que Li Hoiing Ichangsoit spéciale-
ment chargé de cette entreprise, et que les officiers délégués pour
présider à l'établissement des chemins de fer ordonnent aux direc-
teurs de la compagnie de faire avec soin les tracés et les devis pour
toul l'ensemble de celte œuvre, d'étendre et de compléler les pre-
miers plans et d'exécuter le travail progressivement.
119. Ce que je sais et ce que je comprends d'une manière impar-
faite, je l'ai exposé de mon mieux, après mûre réflexion, pour
obéir à la volonté de l'impératrice, qui a ordonné à chacun de dire
son avis, en considérant bien les circonstances actuelles. J'attends
avec respect la décision de Votre Majesté. Elle ordonnera, j'espère,
au ministère de la marine de dresser avec soin un plan général, afin
qu'elle-même adopte les idées qui lui paraîtront les meilleures et
permette l'exéciUion. Les ressources de l'État et des particuliers eu
seront considérablement augmentées.
120. La compagnie qui a proposé d'essayer l'établissement d'une
voie ferrée, a demandé de la continuer jusqu'à Chan bai kouan.
Cette voie aboutirait à la Mandchoiirie. C'est un travail vraiment
nécessaire. Il faut ordonner à la compagnie de l'exécuter conformé-
ment au plan proposé ; et ne pas lui permettre de changer ce plan à
moitié route, d'extorquer de l'argent, de faire des bénéfices injustes.
121. Si réellement l'entrelieii de la route lui cause des pertes et
des embarras et qu'elle s'en plaigne, comme celte affaire concerne
la défense des côtes maritimes, rien n'empêche de faire servir
l'argent du trésor public. On engagerait cel argent dans l'entreprise;
ou bien, au commencement, tant que les affaires de cette société ne
seraient pas prospères, on lui donnerait des billets de T'ien tsiii pour
l'entretien de la voie, afin de lui montrer de l'intérêt et de lui venir
en aide. Le moyen le plus court et le plus facile pour payer les det-
tes que les marchands auraient contractées en empruntant de l'ar-
gent aux clrangers, serait de leur laisser à eux-mêmes le soin de les
acquitter.
vere est necessarium opus. Cousenta-
neum est man dare ut, juxta libellos,
componens facial ; nec expedit sinere ut
illa in media via mutet consilium, exi-
gat indeblta, expiscetur lucrum.
Lôung. Petit monticule do terre,
élévation de terrain. | 斷 ou || 斷
(孟 子) Lôung touàn. Tertre sur
lequel les directeurs du m a relié se
tenaient en observalion pour exiger
des taxes exorbitantes.
罔 Wang. Filet, prendre dans nn
filet, prendre pour soi. 必 求 || 斷
而 登之以 左右^ 而罔市
利 (孟子 ) Ils voulurent absolument
avoir un tertre, montèrent dessus, et
regardant à droite et à gauche, priient
pour eux toul le profit da marché.
121 . Si certe, quod ad servanda m
via m dam no laboret, queratur, iii illa
ad marilimain defeiisioiifin curanda re,
nihil obstat quiii cogitelur de movencki
publica pecuiiia, sive cleliberelur ut
adjuvetur publicis suiniiiis, sive, d 画
in prsesenlîarum supradictœ societalis
nogolialio i 扇 dum erit prospéra tem-
pore, paulisper ileliberetui' ut pncbeatiu'
per T'ien tsin syngiaplias ad servandam
via m conslanter necessaria pecunia, et
ila ostendatui' consensio ac niiseralio.
378
EDITS ET iMÉMORIAUX
De ea quain illi mer^atores niutuam solvendi ra lion cm videlur et apparet
acciperent ab ex le ris pecunia, rursus brevius et facilius.
sinere illos mcrcatores ipsos ad h ibère j 目 前 Môuts'iên. Devant les yeux,
該商 自行淸 * 似覺較 爲簡^ 所有 擬請緩 造津通 鐡路, 改 腹
省 幹路綠 是 否有氤 理合恭 IS 覆鰊 • 伏祈
皇上聖 a 0
氣
總 理 海軍事 務 & 門、 臣等
奏、 s 謹 遵
懿』!5通«鐡路全11|請緩辦津氣魏由漢口蕭溝雨頭試歉^^第推15;-恭
a 仲祈
m 變 事。 光緒十 五年四 月初八 n! 欽奉
慈 e 端佑康 頤照豫 莊誡壽 恭欽獻 皇太后 懿肯。 前 K 禱義 鐵路事 a 諭
令沿江 沿海/ M 軍督 li 各杼所 見以備 采擇。 嗣 據睦續 覆奏, 詳加披 閱。
其偏 孰成見 不達時 默 及另 禱辦& 尙未合 宜者、 毋庸 議 外" 張 洞、 劉
CHEMINS DE FER
379
122. Telles sont les raisons qui m'ont engagé à proposer de diffé-
rer l'établissement du chemin de fer de T'icn tsin à T'oiing Ichtioii,
et d'établir une voie principale à travers les provinces du centre.
Sont-elles justes on non? C'était mon devoir de vous les exj30ser
dans cette réponse. Je prie huniblcment Votre Majesté de lire celte
lettre. Rapport respectueux.
Mémorial du Ministère de la marine.
123. Vos serviteurs, les membres du Ministère delà marine, vous
écrivent à genoux, pour supplier Voire Majesté de lire un rapport
respectueux dans lequel, après avoir délibéré ensemble, conformé-
ment à vos ordres, sur un plan général de chemins de fer, ils pro-
posent de différer l'établissement de la voie de T'ieii Isin à T'oung
tcheou, d'essayer d'en établir nne de Han k'eou à Lou keou k'iao
et de continuer progressivement.
124. Le 7 mai dernier, nous avons reçu avec respect de l'Impé-
ratrice-régente le décret suivant : (t La question des chemins de fer
ayant été mise en délibération, j'ai demandé les avis des généraux,
des vice-rois et des gouverneurs qui sont dans les provinces situées
le long des bords du Kiang et de la mer, afin d'adopter un plan et
de prendre une décision.
125. 0 J'ai reçu successivement leurs réponses et les ai lues avec
la plus grande attention. Sans parler de ceux d'enlre eux qui, s'atta-
cha nt à des idées préconçues, et ne comprenant pas la situation
actuelle, proposent d'autres mesures qui ne conviennent pas et ne
doivent pas être soumises à la discussion ; Tchang Tcheii toung,
présent, actuel, actuellement.
淸 Ts'ing. Limpide, pur, net, clair;
intègre, irréprochable ; pu ri lier, net-
toyer, dissiper ; apurer un compte.
12-2. Quas habui, ul ai bitrarer
rogandum esse ut serins fieret T'ien tsin
et T'oung tcheou via, et contra statuere-
tur in mediis proviiiciis praicipua via,
raliones sunt, necne, reclao ? Rationi
consentaneum erat ut revereiiler scri-
pto libelle» respond (! n s exponerem. Pros-
IratQS rogo Imperatorem ut inspiciat.
Reverenter scripsi.
123. Rc'i naval is Ti-ibunali propositi,
servi lui genibus tlexis scribunt, ad
(assequendum), reverenter, postquam
ob^equentes Imperatricis maiidato, uni-
versale stalucrunt consilium de ferrea-
rum via ru m integro negolio, rogandi
ul ad aliud teiiipus remillatur coiifeclio
viîc a T'ien Isiii ad T'oung tcheou, et a
Han k'eou ad Lou keou, duobiis extre-
mis, tentetur confici, ex online amplie-
tur, reverenter scriplis lUteris, et démis-
se supplicandi ut 】mpei'atrix inspiciat,
etreclum.
I2i. K. S. 15 an. i mens. 8 die, reve-
renter acceptuni est Ts'eu hi... Impera-
tricis decretuni: « Jam an tea, quia co-
gUaljaturet deliherabatur de iis quœ ad
foiTcarum viaram iiiceptum expedirent,
mandate jussi com m o ran tes secus Kiang
11 u vin m et secus mare duces niilitum,
pi'ovinciarum prsetores turn générales
turn parliculares, quemque expriniere
quod censerel, et ita suppeditare desu-
monda eligendaque ( consilia).
125. « Deinde accepi, alia post alia,
rosponsa, et attento animo apcriens legi.
mis qui obstinate tendîtes statutas
380
EDITS ET MÉMORIAUX
opiniones, nec intelligentes prascnlis
temporis condiliones, alias excogitant
îigendi raliones, nondam convcnientcs
復 n congruis, et dcquibusnon opusest
delibei'ure,ainolis;TchaiigTcheu loung,
Lioïi Ming tchouen, llouang PYiiggnien
quas scripserunt, liUer^c singulis lia bent
opiniones probahiles.
Lôu. Terre ferme, chemin. I
十 siù. Successivement, progressiveniCMit.
見 M Vue juste, opinion fontlée.
12(3. (( Sed Tchang Tcheu toung quod
excogitavU, scilicet, a Lou keou Iv iao
incipere, pertransireHo nan provincial,
pervenire ad Hou pe [)rovincuc Han
k'eou vicum, delinean do facere quatuor
partes divise exstruendas, octo auiïis
facere ac com ponere, ejusmodi verba,
m agi s est perpensiim omi】ii】o. De illa re
(jiue est ad nos ipsos firm an dos neces-
saria ratio, certe o|)orlel iiniversim con-
sulere tolias imperii generali ulililall.
127. (( Rei navalis Tribunal in suis
lilteris opiiiatur p ri mu m inducendum
et pro pagan du m esse morern, ex ordine
exteiulendu m opus. Rêvera non pro
limite staluit a Tien tsin ad T'ouiig
Iclîoou illam solaii v'mm; solummodo
sperat fore ut illa pra3beat commoda
regno, non noceat populo. Statute uno
maxime apto et non mulando consilio.
slalim decet firmo animo aggredî opus,
Noïî expedit, ad exstruendam domum,
il) via (cam omnibus ) deliberare.
銘 黄 彭年所 各有見
藍溝橋 、經行 河萌: 達於
四段分 ^八年 造辦、 等語、
强要 1 必 應通穩 天下全
在開招風氣^^^:力椎行。本
冀 有 益 於 a 無 損 於 民 定
可 毅 然 興 辦。 勿庸滎 室 道
£^門,卽就張^^洞所奏各
#o 張, V 洞 * 劉銘 黃 彭 年
閲 I 欽牝臣 等恭繹
聖 意舉長 駕 遠 ® iV 闕 m
明詔. iV 中、 為勝欽 氣當卽
地而張 之洞所 si s
湖北. ÎV 漢口鎭 一畫爲
允爲 詳齓此 事爲自
海軍 is 門原 意
不跟 定津通 一 路>但
1 至 當 不 易 ^> 策* 卽
ai 着 總理海 軍事務
风詳 細覆氣 奏明請
|^各 一 I 均 着杪鈴
與 孰 兩 ffl 中 深 根
同 閱看該 督撫等
CHEMINS DE FER
381
Lion Ming tchouen et Houang P'eng gnivMi ont exposé dans leurs
lettres des vues très justes.
126. ft Le plan le mieux raisonné et le plus complet est celui de
ïchang Tcheu toimg, qui donne le Iracé d'une ligne parlant de Lou
keou k'iao, traversant le Ho nan et aboutissant à Han k'eoii dans le
Hou pe, et propose de diviser le travail en quatre parties et de le
terminer en huit ans. Celte entreprise esl un moyen nécessaire pour
augmenter notre puissance. Il faut tracer un plan général pour tout
l'empire.
127. «Le Ministère de la marine, dans son mémorial, propose
de commencer par mettre en vogue cette œuvre et do la développer
progressivenienl. De fait, il ne conseille pas de s'en tenir à la seule
ligne de T ien Isin à T'oiiiig tcheoii ; seulement il espère quelle sera
utile à l'État et ne nuira pas au peuple. Dès qu'on a un plan bien
combiné et bien arrêté, on peut se mettre à l'œuvre rcsolûment.
Celui qui bâtit une maison, doit éviter de délibérer avec tous les
passants.
128. ((Que le Ministère delà marine prenne le mémoire de Tchang
Tcheu toung, en examine avec soin tous les articles, écrive le résul-
tat de ses délibérations et demande des ordres. Qu'on lui donne des
copies des mémoriaux de Tchang Tcheu toung, de Lioii ming
tchouen et de Houang P'eng gnien.» Respect à cet ordre.
129. Nous avons compris que vous avez en vue le vaste plan
d'une course de longue haleine et que vous tenez absolument à
recueillir un double avantage. C'est ce que vous indiquez clairement
dans voire lettre. Comment pourrons-nous porter le poids de cet
honneur (de ce bienfait ou de celte charge )? Nous a vous lu ensem-
ble immédiatement les mémoriaux des trois gouverneurs.
風 Fôung. Vent ; exemple bon ou
mauvais qui influe sur la conduite des
autres, comme le vent fait courber les
plantes; enseignement, répiUation,
usage, mode, niœui-s; désir lascif.
氣 K'i. Air, manière d'être, appa-
rence; intelligence, raison.
道 認 Ta 6 meôu. Délibérer dans
la rue: perdre le temps à consulter et
négliger rexécuLion. L'empereur 'j^ 帝
Tchâng ti, de la dynastie des Haii, dit
à riiislorien 班 固 Pan Kôu qu'il avait
l'inlention de flxer les règles des
cérémonies et de la musique. Pan Kou
l'engagea à réunir un grand nombre
de savants et à prend re leurs avis.
L'emiiereur répondit: 作舍 道傍、
三 年不成 Une maison qu'on bàlit
près de la rue n'est pas lerminée en
trois ans.
128. «Jubeo l'ei navalis Tribunal,
accipieiis ea quœ Tchang Tcheu toung
scrii>sit singula capita, inspicere tlili-
gentissiiiie, rursus deliberare, sciibere
clare, rogare decretuni. Tchang Tcheu
toung, Liou Ming tchouen et Houang
P'eng giiien li lieras siiigulas et omnes
juI)eo desci'iptas tradi 】egendas.»
Raverenda sunt litec.
1:29. Servi revereiiter intellexerunt
Imporatricem iii animo habere exciLandi
diuluriii cursus longique Uineris ma -
giuim consilium, et leneiidie duplicis
ulilitalis aUuni proposiliim, clare signi-
ficatum il] Imperatricis litteris. Qno-
modo valebunl reverenler ferre (tan tu m
onus)? Tunc slaliin simul legimus
supradicloi'um prœtorum lies libellos.
382
EDITS ET MÉMORIAUX
兹 it
孰 曰
裁 令.
准 或不五 故 爲 斷。 通 m 惟 各 欲 三
s 云宜大 能緯。 查豫張 省, 先 疏。
津宜於 洲 歴有西 鄂. Z 而辦 劉
通。 於中 曾 久事, 洋 權 洞 試 邊 i 名
臣腹 圃, 之 * 不 則 典 衡 所 行 防 傳
等 地。 就 B: 敝、 以 辦緩奏 於漕 欲
銃豈中 於 國路 鐡急. 各 津路, 由
轉其 H 西 富、 徵 路. 分 節. 通、 緩 津
天獨 曹详、 兵兵。 以 別 詳 與 辦 沾
下不 之, 宜 强, 無 幹 確 m 臣膽開
大 宜或於 而事, 路陳, 覆 內. 至
局、 於 云東宫 則 is> 以 議. 門 及 京
津 臣宜洋 。民以 m, « 自 原 ffi* 師 *
通衙 於豈交 以 應 議江黄
則 n 邊 其 便。 養 枝 將 # 沿 彭
m %% 方、 m 就 路。 路 津 1^。 海 年
灼 Tchô. Griller, rôlir, briller,
éclairer, manifester.
服 Fou. Vèlir, |)oi-ter sur soi, avoir
la charge ou le soin de, garder dans la
mémoire, (Hre roconnaissaiit.
<30. Liou Ming Ichuuen vult ex
T,ien tsin el Ta kou inch car*.' usquo ad
rcgiam urbem. Hoiiang P^cuis gniiMi vu 11
prius facore in finibus nil 山 'IVmlcud 謹
et veheiiiluni via m, serins l'acei'e vias iii
media regione, nec non et in siLis se eu s
Kiang ac secus mare singulis provinciis,
et ten lare fa cere viam a T'ien tsin ad
T'oang Icheou ; q uod eu m nostri Tiihii-
nalis [iropi io cousilio iii ^uinn^a concor-
dat.
131. Se il q uum beiiigno decrelo pra-
ceptiun esl ut de Tchang Tcheu toung
sci'iplis singulis capilibus iiispicientes
diligoiUer, rursus(lelil)eraremus; neces-
sario oporluil, de via Tien tsin ad
T'oung tcheou el de via per Ho nan et
IJou pe proviiicias, porpendere utra
serins, utia ocius ( facienda esset ),
siiigulalini cerla exponere, et ita suppe-
d i la re q u ic 1 ni pe ra l ri i s j u d i ci o definien-
da et statiionda sunt.
13^. In qui rentes reperimus Occiden-
tal's, qu 瞧 inciiiiuiU facere fm'eas
vias, 0 pr?pci|)ua via facere quasi sla-
置 n, e lateralibus viis facm、 q un si snb-
lernen. Occurrenlc re, per vias ll'rreas
niilUint iiiililes; nulla exstïuUe re, per
mercaluram sei\an[ vias. klco possunt,
CHEMINS DE FER
383
130. Lion Ming tcliouen veut commencer j)ar faire une ligne
allantde Ta kouetde T'ien tsin à Pékin. Houang P'enggnieii propose
d'établir d'abord une ligne pour la défense des côtes et le transport
des grains, de remettre à plus tard les provinces du centre et celles
qui longent le Kiang ou la mer, d'essayer l'établissement d'une voie
entre T'ien tsin et T'oung tcheoii. Cette idée répond assez bien à la
nôtre.
131. Mais vous nous avez ordonné de lire le mémorial de Tchang
Te h eu toung, d'en examiner avec soin chaque article et de délibérer
de nouveau. Nous devons donc examiner le projet du ne ligne de
T'ien tsin à T'oung tchcoii et celui d'une ligne traversant le Ho nan
et le Hou pe, pour voir lequel des deux doit être exéciilé avant l'au-
tre, et donner des réponses certaines, afin que Votre Majesté prenne
une détermination.
132. Nous voyons que les Européens font d'abord une ligne prin-
cipale, puis des embranchements. En cas d'affaire, ils font servir les
voies ferrées au transport des troupes ; en temps de paix, ils les
entretiennent en les mettant au service des marchands. De cette
manière elles durent longtemps sans se détériorer; l'Etat devient
riche, l'armée puissante; les officiers et les hommes du peuple y
trouvent également leur avantage.
133. Pour les cinq parties du monde, on dit que les chemins de
fer conviennent à l'Occident, qu'ils conviennent à l'Orient. La Chine
serait-elle le seul pays auquel ils ne convinssent pas ? Mais quant
à la Chine, les uns disent qu'ils sont bons près des frontières ; les
autres, qu'ils conviennent au centre deTempire. Comment, par une
exception unique, ne conviendraient-^ pas au pays de T'ien tsin et;
de T'oung tcheoii, pour lequel le Ministère de la marine a demandé
l'autorisation de la cour?
134. Vos serviteurs ont conçu un plan général pour tout rem-
pire. La roule de T'ien tsin à T'oung Icheoii est la roule principale
elabente longo tempore, non corrumpi
(viyp); regnum ditalur, inililia robora-
tur, et prœfecti popularesque paiiler
capiunt conmioda.
經 緯 King wéi. La chaîne et la
trame d'un tissu; lignes tracées du
nord au sud et de l'est à l'ouest; lignes
tracées en long et en large; méridiens
et parallèles géographiques ou astrono-
miques; combiner un plan, disposer,
ordonner.
133. Jam quod atlinet ad quiiKjue
magnas continentes, si agalur do illis
( viis ferreis), expcdiunt in Occiclenle,
expodiuiU in Oriente. Car illîc soluin-
niodo 1)011 expcdiunt in Medio regno?
Sod quod alliiiet ad Sinarum regnum,
lo(juentes de ilia re, alii tlicunt expedire
in lalei alibus locis; alii dieu lit con-
venire in media regione. Qua re illuî
su I uni modo non ex pe dirent in illa, de
qua nostrun) Tribunal rogavil licenliam,
T'ien tsin ac T'oung: tcheoii regione?
就 Tsiou. Aller à, quant à, em-
ployer, aussitôt.
洲 Tcheôu. ! le, conlinent,
邊 Picn. Côfé, bord.
134,. Servi lui uiiiversim medilali sunt
loti imperio magnum consilium. T'ien
Isin (d T'oung Iclieou \ia est regisp pi'O-
vinciœ ad t'uroiiolum pra'cipua via. l)er
aqualilesvias acciiiit ïùlaaun sccusmare
38 i
EDITS ET JIÉiMORlAlX
septem provmciarum missas vectasque
res. Per terrestrem viam communicat
cum Tartai'i?e oriontalis liium provin-
ciarum vilali arleria.
命 Ming. Ce qui viont du ciel, le
pouvoir souverain, la vie, les talents
naturels ; nature.
M Mé. ArLère, veine.
135. Ho nan et Hou pe via est regire
proviiicicie ad libem pri.ecipua via. Adda-
cit Hou nan et Ngan houei provin-
cias. Communicat cuni"Kan siu et Chen
si pi-ovinciis. Per unani viam coniiec-
tuntur sc'|)ten】 octove provinciarum
pr;rci|)ua; via?.
loi), lïiilio consuim us paulalim do-
liberandum esse (le media planilie (Ho
nan); sed prius perT'ien Isin et Ta kou
viam, pro eu ran lia m lillorisdefensionem;
deiiiile per Tien tsin el T'oung tcheou
vîani,anipliii n duin mercatorum lucrum;
utrius(|ue Iractus fore ducenta stadia ;
ejus consequenlia commoda, ac Ho nan
et Hou pe ter mille stadiorum, fere
eadeiii fore ; cam certe fore aptam ad
introducendum m ore m et ad commoda
extendeiida ac pro m oven (la.
中 原 Plaine centrale, nom donné
à la province de Ho nan.
137. Nunc Tcliang Tcheuloung eliam
proposait, circa T'ien tsiii et T'oung
Ichcou viam, de quinque perpendendis
rebus doliberalionem. In hac re, de
quibus anxius est, singula ohjeclc'i,
東南 一 正幹 l 水 路受沿 海七省 w 委 i
il 路 通 闕: 東 三 省 命 亂 豫 鄧 則 幾 西 南
一 正 幹也, 控 荆崑達 關隴, 以 一 道槭七 A
省 W 徵初 意 徐 議中原 、而 先以津 沽便海
防* 繼以 津通擴 商科區 區二百 ros 其閼係
與豫鄂 三千里 É 固將 以開風 氪而利
椎行 ë 今張 W 洞 亦設爲 津通五 宜審之
氣其 中所慮 各甄臣 衙門 前奏固 已剖析
無齓 無頒再 s 辨 îi 惟事 創始 > S 善而
從*臣 等亦不 敢固孰 成見津 通鐵^ 應卽
暫行 緩辦。 第 由津沽 至 間莊、 Û 成鐡 默 前
因 g- 力催 1-f 商股難 氣連 津通勘 路訂料
等 a 曾 以 五 釐 輕 ^II^, 睦 續 借 用 洋 ^ 1 百
CHEMINS DE FER
385
au sud-est de la capitale. Par eau, elle reçoit le tribut des sept
provinces voisines de la mer. Par lerre, elle communique avec
l'artère principale des trois provinces de la Maiidchourie.
135. La route du Ho nan et du Hou pe est la route principale au
sud-ouest de la capitale. Elle attire à elle le Hou nan et le Ngati
houei, et communique avec le Kan siu et le Chen si. Elle relie
ensemble les routes principales de sept ou huit provinces.
136. Notre premier avis était qu'il convenait d'examiner à loisir
le projet concernant le Ho nan ; de commencer par Ta koii et T'ien
tsin pour faciliter la défense de la côte, etde continuer deT'ieii Isiii
à T'oiing tcheou pour augmenter le profit des marchands ; que ces
deux petites routes, chacune de deiixceiitsslades, donneraient à peu
près les mêmes résultats que les trois mille stades du Ho naii et du
Hou pe; qu'elles serviraient à mettre en vogue les chemins defer, et
qu'on étendrait peu à peu le même avantage aux autres pays.
137. Tchang Tcheu toiing a proposé cinq questions à examiner
au sujet de la route de T'ien tsin à T'oiing tcheou. Dans un mémo-
rial précédent, nous avons déjà examiné à fond et réfuté toutes ses
objections, sans en omettre une seule. Nous ne voulons pas vous
fatiguer en recommençant cette discussion. Mais, comme il s'agit
d'une entreprise nouvelle, il faut choisir et suivre le meilleur parti.
Nous craindrions de nous attacher trop à nos propres idées. Il con-
vient de différer un ^eii la ligne de T'ien tsin à T'oung tcheou.
138. Pour la ligae déjà faite entre Tien tsin, Ta kou et len
Ichouang, parce qu'on a pressé le travail le plus possible, nos mar-
chands n'ont pu fournir tout l'argent nécessaire. De plus, le tracé et
le devis de la ligne de T'ien tsin à T'oimg tcheou ont exigé des
dépenses. Nous avons emprunté peu à peu aux Européens une
somme de plus d'un million deux cent mille taëls au taux de cinq
pour cent ou plus.
139. Au mois de mars de l'année 1887, nous avons averti la cour
que pour le moment les marchands ne pouvaient pas fournir beau-
coup d'argent dans un court espace de temps, et que les officiers
nostrum Tribunal prius lilleris certe
jam perrumpens solvit, nullum i'eli(|iiit.
Non te gravabiiDus itcrum facla discep-
talione. Sed quum il la res sit novum
inceplum, eligendum est bonum consi-
lium et exsequendum. Servi lui eliam
non auderent oltsLinate tenere statulam
opiiiionem. T'ien tsin et T'oung tcheou
ferream viam consentaneum est paulis-
per di [Terre faciendum..
138. Solum modo, e T'ien Isin et Ta
kou afl len Ichouang jum facta ferrea
via, aiitca quia tolis viiil)us urst'runt
opus, mcrcatoi'um pecuiiia non poluit
coUigi. Addilis ob T'ien tsin et T'oung
tcheou inspecta m viam, a?sUmatam
maleriam similiaque impensis, jam,
quincunci miiiimo fœnore, paulalim
mutuata et adhibita fuit Europœorum
pecunia ad mille et duceiila niillia am-
plius 11 nciai'uni argenti.
139. Nostrum Tribunal, decimi terlii
aiini secundo mense, ipsum nionuit
hoc mense mercalorurn pecuniam brevi
tempore non posse multam con fer ri ;
piu'posilos de ralione cessandi loqui,
Hiijus aiini primo mense, rursus scrip-
simus clare supersctlcnduiu esse T'iou
38.6
ÉDITS ET MÉMORIAUX
恩
淮
其
還。 儘洋 七發正 鼓議, 追以 正商二
尙鷇债 萬官帑 。失 賠、 淸月. 股十
屬提 無零。 欵. 查信短 、勢洋 叉一餘
以 用。 着. 內 除 輪 外 源 須 债、 奏 時 萬,
^於 應多已 船人。 枯, 戶 而明不 臣
濟明 ^ 間陸招 惟 出鄧 事罷能 ÎS
4。 春 '款. 續商爲 多, 動 非 津 多 n,
其 到 可 措局. 欵 入撥辦 通集, 十
餘期, 備還從 甚少。 正理; 2 宫三
不緊 m 夕 h 前 鉅, 似欵, 不路, â 年
敷要 用。 現創 臣宜 等善, 斷欝二
銀洋 兹 尙辦等 稍 語。 亦難揹 月、
兩* 錄 津存 時 > 未加 今無再 :2 原
現先 沽銀各 d 體津可 招既奏
與行 鐡五 省請' 通着 商本本
商淸 路、 十穩 撥免緩 落股、 年月
tsin et T'oung tcheou viae; eerie diffi-
cile esse rursus quae re re mercalorum
pecuniam ad solvendum exleris œs
alienum ; et licet res non gererelur
male, lamen nihil esse cui possemus
innili ad recipienda amissa; ce rte neces-
sarium fore ut vectigalium Tribunal
niovens disperliretur publicarn pecu-
niam. Ejusmodi verba scripsimus.
措 Ts'ôu. Placer, disposer, déposer,
laisser, abandonner, employer.
廣 Tchài. Devoir de l'argent, dette,
obligation.
若 ou 著 Tchô. M élire sur, vêtir,
couvrir, ajouter, appliquer, s'aUacher,
adhérer; employer, 動 nli'er; atteindre
un but, être atteint par; donner ordre,
dclerniiner. ) 落 f là. Demeure fixe,
état stable, fixer, établir, statuer.
賠 P'èi. Indemniser, réparer, sup-
pléer, donner ou dépenser sans aucuu
prolit pour soi, perdre dans le com-
merce.
440. Nunc de T'ien tsin et T'oung
tcheou via remitlimus deliberalionem.
Via est brevis et pecunite fontes exhaus-
li. ExpeDsapecuniaesset multa, et accep-
ta esset pauca. Videtur consenlaneum
paulum exhibere consensum et niisc-
ralionem ( nostris mercatoribus), et
cavei'e ne l'allamus fldem exleris liomi-
nibus. Consideraiiles suminas fore val de
ingénies, servi non censent expedire
rogai'e ut prsebeatur œrarii pecunia.
枯 K'ôu. Arbre desséché; sec, des-
séché, liTs maigre, ôpuisé.
C【1E 丄 mS DE FER
387
parlaient de suspendre les travaux. Cette année, dans le courant du
premier mois, nous avons de nouveau proposé à la cour de différer
l'établissement du chemin de fer de T'icn tsiii àT'oungtcheou. Nous
avons dit qu'il serait très difficile d'obtenir de nos marchands les
sommtis nécessaires pour payer nos dettes aux Européens; que,
quand même l'entreprise ne serait pas mal dirigée, le profit ne cou-
vrirait pas les dépenses ; que le Tribunal des revenus serait obligé
de fournir l'argeiil du trésor public.
140. Nous délibérerons plus lard au sujet de la ligne de T'ieii
tsin à T'oiing tclieou. Elle serait courte, et les sources d'où vient
l'argent sont taries. La dépense serait grande et le profit peu consi-
déral)le. Nous devons, ce semble, entrer dans les sentiments
(de nos marchands), leur témoigner notre commisération, et prendre
garde de manquer de parole aux étrangers (en ne payant pas nos
dettes au temps voulu ). Comme il faudrait des sommes considéra--
bles, nous ne jugeons pas à propos de recourir au trésor public.
141. Quand la compagnie des bateaux à vapeur a commencé à
fonctionner, elle a eniprunté desfoiids au trésor de différentes pro-
vinces. Outre qu'elle a rendu peu à peu ce qu'clleaemprunté, il lui
reste encore à présent plus de cinq cent soixante dix mille taëls, qui
sont en grande parlie disponibles et pourraient être employés.
Pour le chemin de fer de T'ien tsin à Ta ko a, nous ne trou-
vons pas de quoi payer ce que nous devons aux étrangers. Nous
croyons devoir demander qu'il soit permis d'y employer tout ce que
la compagnie des bateaux à vapeur a de reste. Au printemps pro-
chain arrivera l'échéance; il faut que nous rendions d'abord tout ce
que nous avons emprunté aux étrangers. Ce sera aider avec l'argent
du trésor public une entreprise d'intérêt public. Pour les autres
sommes, qui sont dues à nos marchands, on est convenu d'une
prorogation.
Ul. Consideramus,oo quo lotatarum
navium societas olirn incepil negoUari
tempore, singulas provincias consilium
inivisse ut pra;berent publici wrarii pe-
cuniam . Pneterquani q uod jam paula-
lim acceptam pecuniam retldidit, eliam
nunc servat argenli quingenta seplua-
ginta m il lia unciaium et aniplius. in
illis sunt muUsB nondurn adhibita,' suni-
mae, quai possunt pra;beii, liadi, adhi-
beri. Nunc de T'ien tsin ad Ta kou
ferrea via, exteris débita pecunia non
invenilur{f|uo solvalur). Coiisenlaneum
est rogare ut bénigne conccdalur ut
illius ( roliquai pecuiiiic) Iota quaiililas
(losumalur adhibenda. Pioxime veDluro
vore, advenif.'t stalutiim lempiis; nocesse
est exteris débitas summas prius intègre
redd ere. Féliciter id eiil per publicam
pecuniam adjuvare publicam rem. De
r€li(|uis delicienlibus argenli unciis,
nunc cum rm'rcatoi'ibus statutum est ut
prod lice ret ur tempus.
存 Ts'uênn. Conserver, garder,
exister encore, examiner, consister en,
dépendre de.
雰 Ling. Pluie qui tombe goutte
à goutte; gouttes de pluie ; tomber
peu à peu; reste, restant; unités qui
restent en sus d'un nombre rond;
quanlité fractionnaire.
閒 Hiên. Oisif, inoccupé, qui n'est
pas employé.
展 Tchén. Étendre, prolonger.
388
ÉDITS ET .MÉMORIAUX
142. Humiles servi consideramus ad
Tcheng tchcou facienda opera donorum
colligeiulorum unius anni teinpusquurn
expletum fuerit, consentaneuni esse
stalim intei'mittere et sistere. Sed illiiis
collectionis consueludo rêvera propter
liltoiis defensionem iiichoata est. Con-
senlaneum est rogare- ut henigno de-
creto ruisusmutala fiat ad litloi is defen-
sionem colleclio ; postquam Tcheng
tcheou operum stalutuin lempus erit
expletum, rursus largito uno anno, per
cujusque provhicke qua'storcm dona
collecta miltantur ad nostrum Tribunal;
et subsequenlilnis teinpoiibus, lillcris
inoneantur civilium officioruin, vocliga-
liuin aliaque Iribunalia ; de colligendis
pecuniie s uni m is perponsa? additicquc
leges omnino juxta Tcheng tcheou ope-
rum adininistralioiiis leges componan-
tur; iioslrum Tiibunal, occurrente ad
liUoi'is defensionem circa naves bellicave
tormeiUa re necessaria, ex deliberalione
luoveat et adliibeat ( coliectam pecu-
«iam ) ; et concedatur ut illa pecunia
corn modala pritbeatur ad reddendas pro
mari lima via débitas exteris pecuniae
sunimas ; ila ut septentrionalis maris
ad vehendos milites via non eo deveniat
ut in medio relinqualur; ad illain T'ien
tsin et Ta kou conservandain viam res
nccessaiiœ curentur per servum Li
II ou n g tcliang, qui diiigens moneat
socielatem, ut pro leiiiporibus exserat
vires, iiiiiiiiens parc at (sumptibus), ineat
consilia, icgat et coiiijtanter agat.
安展 服竊思 鄭工捐 一 年限 亂應 卽截圯
但此項 捐肌本 因海防 而 應請
懿氣 仍改 fi 海防捐 、侯 鄭工限 藏再展 一 年、 由各
省 藩司收 解臣衙 SÏ: 魏隨時 咨報吏 戶等
li 其收 捐條^ 鈴铺 1軍 si s 照鄭 工事例
辦 * 臣 衙 ej 遇有海 防船礮 等霞酌 量 勳
^亦 准借 撥以償 海路洋 俾北 洋運兵
W 路 不至中 紘其津 沾養路 wii 卽由臣
鴻 « 督简么 ^隨時 ^九撙 節設法 維待,
若令 遵照原 由唐 山接造 至山海 以
備畿防 、調兵 蓮械, 呼應 E 樣此 路商貨 St
少、 集股甚 ^應侯 帑力稍 充或捐 項©踉
再行奏 撥助 典辦、 安議 詳紬章 至由
CHEMINS DE FER
389
142. L'année révolue, on devra cesser de recueillir des dons
volontaires pour les digues (du Fleuve Jaune) dans le Tclieng tcheoii
( province de Ho nan). Mais, comme cet usage de recueillir desdons
s'est introduit en vue de défendre le littoral, nous croyons devoir
demander qu'il contenue pour la défense du littoral ; que, quand
viendra le terme des travaux du Tcheng tcheou, durant un an, les
trésoriers des provinces recueillent des dons et les envoient à notre
Tribunal ; qu'aux époqiies convenables, des lettres d'information
soient envoyées au Tribunal des offices civils, au Tribunal des reve-
nus et aux autres Tribunaux ; que les règlements sur la manière de
recueillir les dons soient enlièreiiient; conformes à ceux établis dans
le Tcheng" tcheou ; que notre Tribunal, après délibération, emploie
cet argent à l'achat et à rcntretieii des navires et des canons néces-
saires pour la défense du littoral ; que cet argent puisse être prêté
pour rendre aux étrangers les sommes employées à la construction
de la ligne qui conduit à la mer, afin que cette ligne stratégique ne
soit pas abandonnée ; que le soin des choses nécessaires à l'entre-
tien de la ligne qui va de T'ieii tsin à Ta koii, soit confié à Li Houng
tcliang, qui veillera à ce que la compagnie use de diligence et d'éco-
nomie, et continue son œuvre avec ordre et constance.
143. Quant à la ligne qui, d'après le premier plan, irait du T'ang
cil an à Cliau liai koiian, servirait à la défense de la province où est
la capitale, au transport des troupes et des armes, et contribuerait à
la rapidité de la correspondance; les marchands et les marchandises
y sont rares, et les sommes nécessaires seraient difficiles à trouver.
Il convient d'attendre que les ressources du trésor public soient plus
considérables ou les dons volontaires plus nombreux. Alors, on
informera de nouveau la cour impériale. On fournira l'argent ; on
invitera à commencer l'entreprise, et après mûre délibération, on
rédigera un règlement.
捐 luên (Kiuên). Quitter, aban-
donner; écarter, éloigner, enlever,
dévouer, donner, contribution volon-
taire; acheter une charge. Le Ministère
de la marine parle d'informer le Tribunal
des offices civils, parce que beaucoup de
ces dons volontaires étaient olTei'ts pour
avoir des charges.
Chàng, Tch'âng. Payer, com-
penser, restituer, rendre la pareille.
143. Si irnperaretur ul, juxta j) ri ore s
lit te ras, ex T'ang monte conliiiuata floret
(via feri'ea ) usque ad Glian haï kouan,
lia ut para relu r proviiiciœ, in qua si ta
est urbs rcgia, defcnsio, moverenlur
milites, velierentur arma, iiiclamaretur
«el rf'sponderetur mira cclerilate; iii ea
via mercatores cum inercibus sunt rari
et pauci; colligere pocunke sum mas
esset valde difficile. Consentaneum est
exspcctare donec lerarii publici facilita-
tes paululum crevé i-int vel dona abun-
daverint, et rursus inonere Imperatoreni
clare, prabere subsidia, excitare ad
exsequendum, ex accurata delibera-
tioiie scribere diligenter statuta.
唐 T'àng. Exagérer, vaiUer; nom
d'une rivière et d'une montagne qui
sont dans la partie occidenlaie de la
province de Tcheu li.
^fj loung. Sa u 1er, bondir, jaillir,
s'élever, croître.
躍 lô. Sauter, l>on(】ir, tressaillir de
joio ; avancer, s'élevei'.
390
EDITS ET MÉMORIAUX
144. Quod aUinet ad ( viani ) a Lou
keou kMao per Ho nan ad Han k'eou,
coiisiderata loci descriptione, clrciter
sunt tria amplius inillia stadioi'um.
Tchang tcheu toung litteris scripsit a
nieridie ad septentrionem esse duo mil-
lia amplius stadiorum ; cerle est error.
Com posita via quo longior erit, neces-
sari::e summae eo majores erunt.
Tchéu. Intention, désir, volon-
té, sentiment, but, tondre vers un but,
signiricalion ; graver dans sa mémoire,
se souvenir; perpétuer le souvenir de,
annales, document, inscription.
145. Ille pra^or rogat ut opus divi -
datur in quatuor partes, intra octo an-
nos coinposilum perficiatur; id quidem
afTatim excogUatum est perfecte. Sed
ejus consilium est ut e Chan si ferro
facere ligilla sit praîcipuum ; ut solum-
niodo propter primam partem delibe-
retur de emenda europrea materia ad
inchoaiidum opus; ea mente ut opes
non foras dilabantur. Juxta hoc consi-
lium certe non potest fieri.
頗 P'ouô. Un peu, passablement.
僅 Kin. A peine, juste, seulement.
"6. Consideramus, K. S. noni anni
hiome, reram exlernaram Tribunal lit-
teris consuluisse Clian si provincial proe-
lorem, et délibérasse deaperiendis fer ri
fodinis. Tunc Tchang tcheu toung misit
ferreum lapidem ; per servum Hoiing
tchang jussi sunt ( artifices) in officina
麓 溝, 輕 河 南>^ 漢 口 考 地 士〔5 約三 千 餘
張 W 洞奏? ^南北 二千餘 a@ 係錯 _亂
造 路 愈 長, 需 款 愈 鉅。 該 督 請 分 s 四段、 八
年造. 亦頗 詳盡。 顧其息 以晉 鐵造軌 s
僅首段 酌購洋 料動工 、期於 財不外
按 W 實不能 行。 查光緒 九年冬 ^總瑙 衙
門 画商晉 » 議開鐵 跪時張 W 洞曾 寄鐡
石 由臣鴻 章飭局 考 si 傲其 ti 法 未親中
多雜 R 各國 造軌, 現 皆由鐡 局狐必 3 硬
鋼受 s 壓而 不枇 顿鋼受 惠壓而 不 碎者,
^上故 W 軌脆不 耐察" 俄軌鬆 而易^ 每
舍國^ 而驄自 英&該 督調土 雖遍洋
^亦 足濟^ 實非 篱論。 西 國中等 谏 鋼鐡
CHEMINS DE FER
391
144. De Lou keou k'iao à Han k'eoii en passant par le Ho nan,
la distance, d'après la géographie, est de trois mille stades environ.
Tchang Tcheu loiing dans son mémorial à écrit qu'il y avait un peu
plus de deux mille stades, du nord au sud ; évidemment il s'est
trompé. Plus la roule sera longue, plus elle demandera d'argent.
145. Il propose de diviser le travail en quatre parties et dele ter-
miner en huit années; ce plan n'est pas mauvais. Mais il veut avant
tout que les rails soient faits avec le fer du Chan si, qu'on achète le
fer européen tout au plus pour commencer la première partie, afin
que nous ne donnions pas notre argent aux étrangers Cette idée
est certainement inadmissible.
146. En 1883, pendant l'hiver, le Tribunal des affaires étrangères
a consulté le gouverneoiir du Chan si (qui était Tchang Tcheu toung
lui-même), et délibéré pour faire exploiter les mines de fer. Alors
Tchang Tcheu toung a envoyé un morceau de fer brut. L'un de
nous, Li Houng tchang, l'a fait examiner et analyser par des experts.
Par malheur, ce fer avait été mal purifié et contenait beaucoup de
matières étrangères,
147. A présent, dans tous les pays, pour faire les rails, on
emploie l'acier au lieu du fer. On estime surtout l'acier mou, qui
supporte une forte pression sans se casser, et l'acier dur, qui sup-
porte une forte pression sans se laisser entamer. Aussi, parce que
les rails faits avec le fer autrichien sont cassants et ne supportent
pas le froid, et que les rails faits avec le fer russe ne sont pas assez
denses et cèdent facilement ; l'Autriche et la Russie achètent le fer
en Angleterre. Tchang Tcheu toung dit que le fer de la Chine, bien
qu'inférieur au fer européen, peut servir à faire des rails ; cette
assertion n'est pas fondée.
1 18. En Europe, un haut fourneau ordinaire, avec tout l'appareil
inspicere et scrutari. Dolendum ! illud
purgatam faerat arte non perfecta ;
intus erant mulUe varise niateriae.
局 Kiù. Fabrique, manufacture,
fondtMie, magasin, compagnie, comité.
雜 Tsà. Se dit de plusieurs person-
nes ou de plusieurs choses dilTérentes
mêlées ensemble. | 官 Les différents
officiers subalternes d'un tribunal.
i i7. Singulae gentes, ad facienda
ligilla, nunc onines pro fen'o subsU-
luunt chalybem. Ce rte, habent durum
chalybem, qui ferens g rave m jtressionem
non deteritur, et mollem chary bem, qui
ferens gravem pressionem non fraiigilur,
pro polissimis. Ideo quum Austi iœ ligilla
sint fragilia nec resistant frigo ri, Rus-
siui tigilla sint rara et facile cédant,
utraque gens linquit regionis suaemetal-
lum et emit ex Angloriini officinis. 111e
pra4or dixit regionis nostrœ purgatiim
( feiTum), licet deterius extero ferro,
tamen suflicere ad praebenduni usum ;
certe non est firm a asseveratio.
碎 Souéi. En petits morceaux.
脆 Ts'ouéi. Cassant, fragile.
耐 nài. Endurer, supporter, souf-
fiir avec palience.
啗 Hién. Tomber, faire tomber,
s'écrouler, s'effondrer.
篤 Tûu. Ferme, solide, sérieux,
intense, sincère, afTcrmir, accroître;
généreux, libéral, munificence, enri-
chir, gratifier.
舍 Cbé. Demeure, habitation, mai-
son, hôtollerie, demeurer, habiter; être
392
ÉDITS ET MÉMORIAUX
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廠.
鋼
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鐵
曰
扎
廠,
廠,
須
須
en repos, prendre du relâche; étape
militaire de trente ou trente-cinq 里
li; placer, établir; qiiilter, laisser de
côté, rejeter, mettre en liberté, absou-
dre; distribuer gratuitement.
148. In occidentalibus rognis, medio-
cris qualitalis ad pui'ganduin chalybem
ferruinque fornax et fornacis instrumen-
torum integer comploxiis circiler exî-
yunt argenli quatuordecies cenlena mil-
lia unoiarum et am plius. Tcheng ling
fou et TsMng houa seorsini consLiLutai
(luœ fornaces circiler exigent argenli
vicies oclies cenlena millia unciaruin
et amplîus.
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千
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成
非
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淸
餘
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逋
由
洋
化、
副
Fou.
Aider,
aide ;
conforme,
semblable; un ensemble d'objets de
même espèce.
"9. Nisi prius eniantur europa?a
ligilla ad faciendani prœcipuam viam,
tune macliinïc et fornaces non poterunt
vehi usque ad Tcheng ling fou et TsMng
houa. Nisi ex Tcheng ling fou staluta
perficialiir perlinens ad lu hien et
P'ing Ling lateralis via, et nisi ex Ts,ing
houa slatuta perficiaLur perLinens ad
TcliG tcheou et Lou ngan fou lateralis
via, l'errei lapides non poterunt vehi
ad Tcheng ling et TVing houa.
150. Al ex Lou keou ad Tcheng ling
CHEMINS DE FER
393
de ses instruments, coûte environ un million quatre cent mille taëls.
Deux hauts fourneaux, l'un à Tchcngtingfou, l'autre à Ts'inghoua,
coûteront environ deux millions huit cent mille taëls.
149. Si l'on n'achète pas auparavant des rails européens pour
faire la voie principale, les machines et les fourneaux ne pourront
être transportés à Tcheng ting fou et à Ts'ing houa. Si l'on n'établit
pas deux voies latérales, l'une de Tcheng ting fou à lu hien et à
P'ing ting, l'autre de Ts'ing houa à Te lie tcheou et à Lou ngan, le
minerai de fer ne pourra être transporté à Tcheng ting fou et à
Ts'ing houa.
150. La voie principale de Lou keoii k iao à Tcheng ting fou et
la voie latérale de Tcheng ting fou à P ing ting auront ensemble plus
de mille stades. De plus, la voie latérale de Ts'ing houa tchenn à
Tche tcheou et à Lou ngan fou aura aussi plusieurs centaines de
stades. Il faudra nécessairement acheter des rails tout faits, avant
de pouvoir penser à commencer l'entreprise.
151. En Europe, pour raffiner l'acier, il faut d'ordinaire douze
établissements : à savoir; le premier pour la houille, le deuxième
pour le coke, le troisième pour la fonte, le quatrième pour le fer, le
cinquième pour les balustres et les barres de fer, le sixième pour
l'acier brut, le septième pour les instruments de cuivre, de fer ou
d'acier fondu, le huitième pour les petits objets d'acier ou, de fer,
le neuvième pour les chaudières de fer, le dixième pour les rails
d'acier, le onzième pour les roues de fer fondu, le douzième pour
les machines.
152. Nous n'avons pas encore les avantages des chemins de fer ;
il faudra d'abord transporter le fer avec beaucoup de difficulté. Le
trésor public n'a pas encore d'argent à fournir pour faire les chemins
de fer ; il faudra d'abord émettre des actions et réunir les sommes
truncus et ex Tcheng ling ad P'ing
ting ramus coniputanlur ( conslare )
mille ampliiis stadiis. Insuper ex Houai
k'ing prœfectm'œ Ts'ing houa ad Tche
tcheou et Lou ngan lateralis via eliam
(constabiL) plurics centenis stadiis.
Cei'te oportebit emere ligilla prius
perfecta, et turn poteiit conslilui prin-
cipiuni ac cogitari de inchoando opère.
151. In Eui'opa ad purgandichalyhis
opus generatim rcquiruntur duodecim
officiiKe: prima dicitur crudi carbonis
officina, seciinda dicitur cocU carbonis
officina, terlia dicilur crudi fer ri offi-
cina, quarta dicitur cocli fcrri officina,
quiiila dicitur ferreorum cancel lo ru m
et ferreorum tigillorum oflicina, scxta
dicilur rudis chai y bis officina, sept i ma
dicitur mutandorum conflatorum ex
cupro, feri'o aut chalybe i ii strum en to-
rum officina, octava dicitur parvarum
ex chalybe aut ferro reruni officina,
nona dicitur ferreorum caldarioium
officina, décima dicitur ox chalybe tigil-
lorum officina, uiulecima dicilur confla-
tarum rotarum officina, duodecima dici-
tur m acli inarum officina.
煤 Mèi. Noir de fumée, suie, encre
faite de noir de fumée; charbon de
tei're.
嬉 Tchou, (Tsiù). Jeter on moule
un métal, former, composer.
152. Nunc non (lu m habcniusex ferro
factarum via ru m coinmotla; prius labo-
l'ii 1 j i l u r p e !■ V i a s ve h e n (1 i fcn'i difficuUate,
Quum noiidum coacta sit disperlieiida
394
EDITS ET MÉMORIAUX
poblica pecunia, quai ad faciendam
viani forream praebeatur; prius qua^re-
lurcolligere siimmasqua3 ad eruenduni
ferruin impendantur. Necessario cerle,
elabenlibus annis et addiLis monsibus,
labor et niolestia erunt, iiec per -
feet 議 eiit opus. Insuper, nunc Chan
si provincial fen'um, prelio jam carius
est quam europium ferruni, nec potest
late li(|ue(ieri. Si ulamur europ^a rat lo-
ne ad purgandum Chan si ferram, tunc
instrumenta plurima eruiit ; expensum
et prelium necessario erunt magis alta.
累 Lêi. Lier, serrer avec un lien,
nieUre dans les fers; lien, grosse
corde ; enfilade, suite non interrompue,
conliiia ; sY'tendre, se propager. ||
Léi. Amonceler, accumuler, mettre un
objet sur un autre. |j Léi, Embarrasser,
embarras, difficulté ; dépendance, con-
nexion, relation, complicité ; impliquer,
engager quelqu'un dans une mauvaise
a {Taire, compromettre.
昂 Ngâng. Se dit du soleil qui
s'élève dans le ciel ; s'élever, élever,
élevé, sublime, brillant, orgueilleux.
153. Servi iterum iterumque cogi-
tantes et délibérantes, censuerunt ali-
quaindiu emenda et adhibenda esse
curopa?a ex chalybe viarum tigilla, ad
之勞。 未儲撥 帑造路 Wfs6 先 5^ 集股采 鐡之費
勢必輕年累凡勞擾無=^^^現在晉鐡價已貴
於洋鼸 不能鴨 ^若用 洋法以 S 晉紘 則事物
^費 價本益 OIIE 等再 四霧商 * 擬暫 igm 外洋
鋼軌 • 以 IS 省 俟 幹路, g ^ 接造 枝路。 然 _ ;-開
采晉 龌蓮機 谏鋼以 s 推廣他 省鐡路 W 風至
鐡路段 落、^ 必以 漢口至 信陽爲 首段, i? 遞而
北, 〈爲 合算, 何以香 創築鐡 ^買地 購料之
費 有定、 一 S 蓮服 則視道 之迀直 遲速爲 鐡
路 所用, 以鋼條 • 墊 木、 碎 爲 三 大 宗, 均極笨 s
睦運 民車, 多行 g i 則 增償數 傲多行 一 ni
雕 價數氣 辦埋愈 5s- 則 員弁工 «.K-ssfflw 遞
加。 若 il 溝 達正定 一 段、 節節 陸運, 路 ft 實夕. ?-但
CHEMINS DE FER
395
nécessaires pour extraire le fer. Certainement après bien des mois
et des années, le travail et les embarras dureront encore. En outre,
le fer du Chan si coûte déjà plus cher que le fer européenn, et ne
peut être préparé en grande quantité. Si l'on emploie les méthodes
européennes pour le purifier, il faudra beaucoup d'instruments et
de grandes dépenses ; le prix du fer sera encore plus élevé.
153. Après de mûres réflexions et plusieurs délibérations, nous
avons jugé que, pendant quelque temps, il fallait acheter et
employer des rails d'acier fabriqués en Europe, afin de diminuer
les dépenses et d'avancer plus vite. Quand la voie principale sera
terminée, on fera des voies latérales. Puis, on commencera à extraire
le minerai du Chan si, et l'on transportera des machines pour puri-
fier l'acier, afin d'établir des voies ferrées dans les autres provinces.
154. Pour l'ordre à suivredans l'établissement de la voie princi-
pale, le meilleur plan serait d'aller d'abord deHan k'eou à Siniang,
et d'avancer peu à peu vers le nord. Pourquoi cela? Quand on veut
établir un chemin de fer, après avoir calculé les dépenses nécessai-
res pour l'achat du terrain et des matériaux, on calcule les dépenses
du transport, en considérant si les routes sont droites ou sinueuses,
si le voyage sera lent ou rapide. Les matériaux dont on se sert le
plus dans la construction des voies^ ferrées, sont les rails d'acier, les
traverses de bois et les petites pierres: trois choses très volumineu-
ses et très pesantes. Lorsque le transport se fait par les voitures
ordinaires, si la distance augmente de cent stades, le prix devient
plusieurs fois plus élevé. Si le transport dure un jour de plus, le
prix devient encore plusieurs fois plus grand. Plus le travail s'exé-
cute lentement, plus le salaire des directeurs et des ouvriers exige
de dépenses.
assequendam parcitatem et celeritatem.
Pos【quam prfccipua via perfecta erit,
pergemus fa cere latérales vias. Postea
incipiemus eruere Chan si melalla ; vc-
henlur machin* quibus purgabiUir cha-
lybs, ad ampliandam etextendendumin
aliis provinciis ferrearum viaruni usum.
再 Tsâi. Une seconde fois, en
second lieu, de nouveau, renouveler ;
deux fois ; en outre, de plus, ensuite,
I 三 十 sàn, I 四 -j- séu. Plusieurs
fois, bien des fois.
154. Quod allinet ad ferreœ viae par-
tium coilocalionem, ce rte a H an k'eou
ad Sin iaiig facere primam partem, gra-
daliin progredi ad septenlrionem, est
maxime consentanea ratio. Quare
dicimus hoc? Quum inchoalur exstrui
ferrea via, postquam ad eniendum
locum, ad emendam materiam impensas
sunt statutœ ( computatae), omnes ad
veliendas et portandas ( res necessarias )
expensœ, inspecta viarum curvitate aut
recUtudine, tarditate aut céleri tate, sta-
tuuntuf (computantur). Inter ea qui-
bus vise ferrege u【ui"ur, ex clialybe
ligilla, supponenda ligna et minuti lapi-
des sunt tria prsecipua genera; omnia
sunt maxime crassa et gravia. Quum
terreslri via vehuntur popularium vehi-
culis, si amplius percurranlur centum
stadia, augetiir pretium non semel. Si
amplius iter fiat uno die, eliarn auge〖m'
pretium pluries. Quo perngitur et com-
ponilur (opus) tardius, praepositorum,
inspectorum, operariorum et ministro-
rum expenspe ( id est, stipendia ) eo
gradalim crescunt.
39G
EDITS ET MEMORIAUX
脚 Eiô. Pied, jambe ; ce qui res-
semble à un pit'd ou à une jambe ;
base, fondement; voyageur, courrier,
commissionnaire; porteur; transport.
宗 Tscung. Ancêtres, salle des
■ancêtres, parenté ; chef de famille;
honorable; centre, confluer, converger;
genre, espèce, classe, ensemble.
$K Pénn. Grossier, pesant.
遞 Ti. SubsUtuer, succéder, trans-
mellre, progressivement.
155. De vi;ie a Lou keoii k'iao ad
Tchengting illa parle, gradaliii) terrestri
iliiiere vehetur (niatei'ia); via; i m pen sa
vei'e eiit ingcns. Sed est in servi
Li Ilouiig tchaiig provincLne lirailibus;
difficultales ingeiitcs sunt qiias non
ausit refugere. Nunc censenius, si
mutatoconsilio (simul) fièrent Lou keou
k'iao et Han k'eou duai viae, et seorsim
cjuDesila (pecunia), tenlarentiir peragi;
singulis partibus progredientibas et
in vice m occurrentibus, operis exsecQlio-
nem fore m agi s celercm.
轄 Hià. Bruit d'une voiture; gar-
nitures de fer fixées aux extrémités
de l'essieu d'une voilure pour retenir
les roues; avoir sous son autorité,
exercer son autorité sur, juridiclioii.
境 King. Frontière, limite;
circonstances, situation, coudilion,
état, fortune.
156. Han k'eou terra alliiiet ad ri-
pa m magni Kiang. Rotalai'um (navium)
-.isli- r 圍
在 si 鴻 章 ^境 以^ 艱銪所 不敢亂 今 羅 改
爲置搆 漢口雨 gl 分招試 逐節前 ^程功
較 漠 口地濱 大江、 輪軌如 紘購料 旣便, 追
路 1^ 而前 途需^ 木鐡 石等^ 卽由 輪車轉
蓮。 斯用費 而成 * 較&叉 漢口. 至信 é 民
物殷阜 。鐡 路造成 一 m 卽收 一 節運貨
股 或易招 通 s 響 省尾 兼氤此 H 至
當 不 易 W 策 也,惟 是 工 丸 費 鉱 難 成" 張 洞
已 明 香 W 、而 所估銀 â> 似由 約 I 各臆 si 必 以
親歴已 辦者爲 定 衡。 s 三 千里之 1 就津沽
造成. 價估 iV 。其 路雙 軌佔地 宽七 丈連取
土, 共須 佔地二 十丈。 每 一 里亂須 佔六十 5!
每 5i -s- il 銀二十 兰四雨 。是 s 購地之 ®^ 造
C!iE3ilNS DE FER
397
155. Pour la ligne de Lou keou k'iaoàTcheng ting fou, les maté-
riaux seraient transportés par terre; les dépenses seraient considéra-
bles. Mais ce pays est dans une province gouvernée par l'un de
nous. Quelque grandes que soient les difficultés, Li Houng tchang
n'oserait s'en faire une excuse. Nous croyons qu'il serait bon de
commencer en même temps à Lou keou k'iao et à Han k'eou, de
chercher de l'argent et d'excciUei' le travail en ces deux endroits à la
fois. Les deux parties iraient l'une au-devant de l'autre et finiraient
par se rejoindre; l'exécution serait plus rapide.
156. Han k'eou touche au bord du grand Kiang, que les navires
à vapeur sillonnent en tons sens. On y touve aisément des maté-
riaux à acheter. Quand celte première partie de la voie sera termi-
née, le bois, le fer, les pierres, tous les matériaux nécessaires pour
les autres parties seront transportés par le chemin de fer. La
dépense sera moindre et l'exécution du travail plus facile.
157. En outre, de Han k'eou à Sin iaiig, le pays est riche.
A mesure que la voie ferrée s'établira, elle gagnera toujours de plus
en plus par le transport des marchandises. Peut-être les marchands
fourniront-ils facilement les sommes nécessaires. Tout bien con-
sidéré, pour faire une œuvre qui s'étende partout, ce plan est le
meilleur et ne doit pas être changé.
158. Comme le travail sera grand et coûtera cher, il sera difficile
de l'exécuter. Tchang Tcheu toung l'a dit clairement; mais son éva-
luation ne repose que sur un aperçu général et de simples conjectu-
res. La dépense probable doit être calculée d'après l'expérience.
159. Prenons pour base le calcul des dépenses faites pour la li-
gne qui va de T'ien tsin à Ta kou, et voyons ce qu'il faudra pour une
orbitœ sunt velut textum. Emenda ma-
teria praeslo est. Poslquam ha'C pars
vife ferre 03 perfecla erit, ad subséquen-
tes vise parles necessario adliibenda
ligna, ferra men ta, lapides, ejusniodi
res, per rotates ( va pore motos) cunus
veherUm'. Tune facta expensa minor
erit, et perficere certe erit faciiius.
輕 K'îng. Voiture légère; léger,
agile, dispos, aisé à supporter, peu
important, peu considéialile, peu gra-
ve, frivole, superficiel, volage, incon-
sidéré ; rendre léger, alléger, attacher
peu d'importance, esUmer peu, mépri-
ser, négliger, avilir.
157. Insuper, a Han k'eou ad Sin
iang, populi opes sunt 【nagn?e, copiosae.
Feneie viae quum facta fuerit una pars,
slatim accipiut una parte vcclai nni mei'-
cium lucrum. Mercaluruin pf'cuiua for-
san facile quairelur et obtinebilur. Uni-
versalis operis excogilata l aliunc, initio
et fine simul consideratis, illu vere est
maxime apta, iiec|ue miitanda ratio.
f 來 Lai. Attirer par des bienfaits,
encourager par des récompenses.
158. Scd quum opus sit ingens et
expensa magna, difficile erit perlicere.
Tcliang Tclieu loungj;iiii cl are dixit hoc;
at ilia, quam is lesliinavit, argeiiti quaii-
tilas vitlelur b rev iter ac summalim iti
men le esse conjecta. Profecto ex eo
quod ipsiiDot experli jam peregimus,
staluenda ac pensaiula est.
腊 •: I. Poitrine, intelligence, volonté,
sen liment, jugement.
f^j Tch'ouéi. Mesurer, évaluer, ap-
précier, conjecturer, juycr.
150. Con hi (le rail les ter mille sladio-
l um viiim, ex T'ien tt>ii】 et Ta kou fiiclie
398
ÉDITS ET MÉMORIAUX
viae prelio ? estimabimus eani. Hujus
viiG duplex curriculum occupabit locuni
latum septuaginta pedibus; cumsumpla
terra in su m ma iiecessario occupabit
loci ducenlos pedes. Uniuscujusquesta-
dii via necessario occupabit sexaginta
weou. Cnj usque yneoii gene rati m p re-
lia m f'i-i【ar"'emi viginli et tres(jua【uorve
uncioe. 111a ei'it ad cniendum locum
expensa. Ad faciendum viie un uni sta-
dium, ill summa ( necessariœ eruiit )
argeiUi se pie m millia trecentie ac duo-
decim unciie et a m pli us. llla ciit ad
coUocanda vire tigilla expensa.
yt Tchâng. Mesure de dix 尺
tch'ëu ; mesurer ; terme de respect.
献 Meôu ( Mou). Mesure agraire
contenant deux cent quarante 步 pou
carrés de six 尺 tch'ëu chacun, envi-
ron six ares.
每 Méi. Chaque, toutes les fois
que; ordinairement, souvent, parfois.
奇 K'î. Extraordinaire, étrange,
merveilleux, surprenant, qui se voit
rarement; ruse, artifice. |] Kî. Impair,
un, seul, déiiareillé, qui n'a pas son
路 一 ffl- 合 銀七千 三百十 二 雨 有奇是 s 設軌之
®iS s 漢口 至蘧^ 約 三千氣 一其購 地需十 < 萬^
共 需银四 &二十 餘萬亂 其設軌 s 覧約 二千
二 百餘萬 兩中間 經過大 I 在直隸 境內者 十五、
日琉 璃河, 曰拒 馬河、 曰 北河, 曰雹河 • 曰漕 1^ 曰府
河、 曰 唐河, 曰? g a 曰新 樂沙河 • 曰 滋河, 曰獰 沱河,
曰 趙州沙 a 曰沙 河縣 iV 沙河, 曰 洛河, 曰逢河 。在
河 Ê 境 者九曰 漳河、 曰衛河 (曰 洪河、 曰黄、 亂曰
賈 ® 河、 曰 a?; a 曰沙河 :曰汝 河、 曰淮河 • 其 在湖北
境內者 二曰德 安兩河 li 曰孝 感河。 凡二十 .一 八.^
寛 或十餘 或二 一 二氩 其餘小 河支^ 尙不在
所s大鐡ii或十餘^sê或五六^不l約計gR
軌置 及造橋 經覧非 三千萬 不能竣 較張之
CHEMINS DE FER
399
ligne de trois mille stades, Une double voie occupera une largeur
de soixante-dix pieds; avec le terrain pris sur les côtés pour tirerde
la terre, elle exigera un espace large de deux cents pieds. Un stade
demandera soixante nieou de terrain. Chaque meow coûtera environ
vingt-trois ou vingt-quatre taëls. Telle sera la dépense pour l'achat
du terrain. Pour construire le railway sur une longueur d'un stade,
en tout il faudra au moins sept mille trois cent douze taëls. Telle
sera la dépense nécessaire pour la construction de la double voie.
160. De Han k'eou à Lou keou k'iao, sur une étendue de trois
mille stades environ, il faudra acheter cent quatre-vingt mille meoii
de terrain, qui coûteront plus de quatre millions deux cent mille
taëls. La construction de la voie coûtera plus de vingt-deux millions
de taëls.
161. Dans le parcours, on traversera beaucoup de grands cours
d'eau : à savoir; quinze dans le Tcheii li, qui sont le Liou li ho, le
Kiu ma ho, le Pe ho, le Po ho, le Ts'ao ho, le Fou ho, le T'ang ho,
le K'eou ho, le Cha ho du Sin lo bien, le Ts'eu ho, le Hou t'o ho, le
Cha ho duTchao tcheou, le Cha ho du Cha ho hien,le Ming ho et le
Fou ho ; neuf dans le Ho nan, qui sont le Tchang ho, le Wei ho, le
K'i ho, le Fleuve Jaune, le Kia lou ho, le Ing ho, le Cha ho, le Jou
ho, le Houai ho; deux dans le Hou pe, qui sont le Te ho à son
confluent avec le Ngan ho, et le Hiao kan ho.
162. Il y a en tout vingt-six cours d'eau, dont l'un a plus de dix
stades de large, et quelques autres, deux ou trois stades. Dans ce
nombre ne sont pas compris les bras de rivières ni les ruisseaux.
Les grands ponts de fer qu'il faudra établir, coûteront, les uns plus
de cent mille taëls, les autres, cinquante ou soixante mille. L'achat
du terrain, l'établissement de la voie et la construction des ponts
semblable ; reste, surplus, excédant;
nombre fractionnaire ; surnuméraire.
160. Ex Han k'eou ad Lou keou
k'iao, circiler ter mille stadiis, hujus
emplœ terrae necessaria erunt centum et
octoginta millia meou. Circiler in sum-
nia necessarise erunt argenli 4200000
uriciae et amplius. Ad illam compo-
nendam viam expensaeiit circiter viginli
duo miilia mill i un] unciaium etamplius.
161. In intervallo trajicientur rnagni
fluvil : intra Tclieu li fines, quindecim,
qui dicuntur Liou li ho, Kiu ma ho,
Pe ho, Po ho, Ts'ao ho, Fou ho, T'ang
ho, K'eou ho, Sin lo (diœcesis) Cha ho,
Ts'eu ho, Hou t'o ho, Tchao tcheou
( pnelectunie) Cha ho, Cha ho diœce-
sis Cha lio, Ming ho, Fou ho; intra
Ho nan provinciyc fines, novem, qui
vocanlur Tchang ho, Wci lio, K'i ho,
Flavus Fluvius, Kia lou ho, Ing ho,
Cha ho, Jou ho, Houai ho; intra Hou
pe provincial fines, duo, qui sunt Te
ho et Ngan ho duorum fluviorum con-
flueiilium locus, et lîiao kan ho.
16:2. Ill su m in a sunt vigirUi sex fluvii,
lati un us decern amplius stadiis, qui-
dam duobustribusvesladiis.Caeteri parvi
fluvioi uni rami el rivuli eliam non sunt
in ( hoc numei-oj. Quos (via) requiret
magni ferrei pontes alii cenlies mille et
amplius, alii quinquagies sexagiesve
mille (argenli un ci is constabunt), non
omueseodem prelio. Circiter computatis
meou prelio, componendœ viœ expensis
et faciendorum ponlium peraclis ex-
pensis, nisi habeantiii' tricies mille niil-
liurn unciaruni, non potorit absolviopus.
Comparatacum illis, quas Tchang Tcheu
toung prius
400
EDITS ET MÉMORIAUX
unciis, quanlitas fere duplex est. Si
teneatur statutum ut ex Lou keou k'iao
sola via recte progredialur versus meri-
diem, ejus opei'is expensum inagis non
sistct ad illud.
Kiàng. Bras de rivière, chenal
pour les bateaux.
163. De qiKLM'end^e pecuniae ralione,
oportebit adliil)ere niercatorum sum -
mas, publicam pecmiiam, ah Em'o— s
commodatam pecuiiiam, tria simul
adliibere; et incipiomus posse col lige re
et agere.
iGi. T'ion tsin et Ta kou via; ferreœ
societas rêvera non ha bel divites nier-
catores, magnos tabernarios. Praeter-
quarn quod delil)eravimus de renjiltenda
niariLimai viae cura et exseculione, so-
Jummodo possunnis simul cogilare de
iis quae ad Lou keou k'iao viam iiicho-
andain et faciendam expédiant.
商 Chang. Marchand qui transporte
çà et là ses marchandises.
賈 Eôa. Marchand à poste fixe.
lG5.De Han k'eouilla via, necessario
oportet laleinvitare optimales et divites,
separatanj consliluere societatem. Post-
quaïii in Tcheu li et Ho nan continuata
el cunjuncla erit (via), rursus conjun-
genlur si m ul (socielales).
洞原擬 • 一 千六 百 ^ 徵 幾倍之 若孰足 由蘆溝
一 路> 順 行 而 B> 其工费 s 不 止 此 至 於 籌 欵 ^>
法, 當以商 K 洋 ft 1 二 者 並 行, 始能 集氣津
沽.^ 司, 木無 殷商互 除酌留 海路經 理外、 止
能兼穩 M 溝創 辦事 其漢口 一 É 自 應廣招
紳 富 別建^ 司。 侯 直豫 接遠^ 再 行 合 幷。 張
洞原擬 * 責 成各省 運雨^ 開慮、 以印 票 股 單
勸氣雖 未必遽 有成齓 但能嚴 禁苛靴 亦可參
用。 竹力, 非 確著成 欽, 商富 B » 信從。 此事 旣爲自
强要策 • 似需官 帑接濟 。應隨 時* 由臣 門酌 量
請 0 0 赴 事 氣 其 商 ® 帑 力 ^^ 足 則允 以洋債
爲挹注 W 張 W 洞原奏 * 亦 稱請、 援 照 前氣暫
借商 欸墊解 ^3 資周轉 。原非 必不可 行, 侯開辦
CHEMINS DE FER
40 i
exigeront trente millions de taëls, somme presque double de celle
calculée par Tchang Tcheii toung, qui a parlé de seize millions. Si
l'on veut absolument commencer le travail à Lou keoii k'iao seule-
ment et s'avancer vers le midi, la dépense sera encore plus grande.
163. Quant aux moyens de se procurer de l'argent, il faudra
recourir en même temps aux prêts des marchands, aux subventions
de l'Etat et aux prêts des Européens, avant de commencer le travail.
164. La compagnie du chemin de fer de T'ien tsin à Ta kou ne
compte pas de riches commerçants. A notre avis, non seulement
il convient de remettre à plus tard la voie de T'oiing tcheou à T'ien
tsin ; mais de plus, avec la voie de T'ien tsin à Ta kou, nous ne
pouvons donner nos soins qu'à celle de Lou keou k'iao.
165. Pour celle de Haii k eou, il faut inviter partout les notables
et les riches à former une compagnie à part. Plus tard, quand cette
partie sera reliée à celle qui traversera le ïcheu li et le Ho nan,
les différentes compagnies se fondront en une seule.
166. Tchang Tcheu toung a proposé de charger dans chaque
province le trésorier général, l'inspecteur des droits sur le sel et le
tao t'ai des douanes d'émettre des actions. Ce moyen ne procu-
rerait peut-être pas si tôt tout l'argent nécessaire; cependant, pourvu
qu'on empêche les exactions, il peut être employé concurremment
avec d'autres. Mais tant qu'on ne verra pas clairement un résultat,
les marchands et les riches propriétaires n'auront pas confiance.
167. Comme cette œuvre est un moyen nécessaire pour aug-
menter notre puissance, il faut, ce semble, que le trésor public
fournisse des secours. Il convient de permettre à notre Tribunal de
délibérer et de demander de l'argent selon les circonstances, afin
qu'on vienne en aide à cette entreprise dans toutes ses vicissitudes.
Si l'argent des marchands et du trésor public ne suffit pas, on aura
recours aux prêts des Européens.
勒 Lè. Frein; guider, retenir,
réprimer; lier le cou, étrangler; fixer
un terme ; presser, forcer, exiger, ex-
torquer, obtenir par force ; graver,
167. Ha、c res quum sit sui firmandi
necessaria ratio, videtur oportere ut ex
publico œrario accipiantur subsidia.
Consentaneutn est ut pro temporibus
liceat nostro Tribunali deliberare et
rogare ut praebeatur ( peciinia), ita ut
occurramus suppelias hujus rei muta -
lionibus. Si illae commodatae a merca-
toiibiis pecuniœ partes et œrarii faculta-
tes non sufficiant, insuper ex Europseo-
rum commodata pecunia fiet haustum
et derivalura subsidium.
抱 ï. Puiser, transvaser, prendre.
幷 Ping. Ensemble, unir, annexer.
Il Ping. Deux ensemble,
166. Tchang Tcheu toung quidem
censuit commiU<'ndani esse exseculio-
nem cuj usque provinciaequaestori et salis
vecligalium inspeclori, duobus praeposi-
tis, et claustrorum generali prsefecto,
ut adhibentessigillo signalas schedulas,
invUarent ad conferendam pecuniam.
Licet non cerium sit eos brevi habituros
esse intégra m quanlilalem (pecuniaj
necessarise), si modo possint districte
inhibere vexationes ac exacliones, ( illa
ratio ) etiam potest admixta adhiberi.
Sed nisi certo appareat productus fruc-
lus, mercatores et divitos procul dubio
difficile fidentes obsequentur.
26
402
EDITS ET MÉMORIAUX
資 Tzëu. Objet de quelque valeur, ri-
chesses,ressource, donner, fournir, offrir,
recevoir, obtenir, avoir, s'appuyer sur.
168. Tcliang Tcheu toung in suis
litteriseliam proponens rogavitut, juxta
pristina décréta, aliquanidiu mu tua
acciperetur mercatorum pecunia, qnae
subministraretur et translerretur, ut
obtineretur quocumque circumiens
pecunia. Rêvera non certum est id non
posse fieri. Postquam inchoandae exse-
cutionis erit statulum tempus, rursus
deliberabitur de commodanda et
(ex ? erario) largienda pecunia ad us 画.
1 69. Ut paucis complectamur illud,
viae ferreoe sunt prsesentibus diebus
juvandi regni, juvandi populi magna
ratio. FuiL a noslro Tribunal! et uno-
quoque tinium pr^etore ac militum duce
versa ta reversataque, investigata et
explorala; vere jam nullum est consi-
lium quod non scrutati simus, nihil
recondilum quod non adierimus.
拽 Cheôu, Seôu. Faire des perqui-
sitions, fouiller pour trouver un objet
caché; interroger, s'informer; chercher
à savoir; réunir.
微 Wéi. Petit, peu considérable,
pres(|ue imperceptible, sublil, secret,
mystérieux, caché.
有期 w 行訂借 撥用總 .NJ 鐵路 爲今日 利國利
民之大 ^輕臣 衙門、 與各疆 îd 反 覆椎农 實已一
無義不 無微不 Wl{ 今 緩議津 齔而 先辦 漢口一
M 齓 兩頭並 四達 俘。 以爲經 營全局 W a^;
循 序漸進 Wrà 庶幾有 益於& 無損於 事 1
莴 ^ 决可毅 然典^ 儻蒙 一
聖心審 應請 一
簡派^ 正 廉明熟 洋務 s 重 toi 招集^ 嚴定 *^
爲!! 畫。 漢口距 信陽州 六百八 十氩蘆 1^
距正定 六& & 無論或 借或^ 應 先集款 一
萬. 既俾令 勘路定 s- 庶免停 工待^ 並懇 一
責成直 鄧豫三 省 督 ft 曉諭 紳民, 毋得 阻橈滋 氧果"
能內外 一 心, 宫商 合力、 十年之 成效 可期。 以
CHEMINS DE FER
168. Tchang Tchcu toung, s'appiiyant sur des précédents, a aussi
demandé qu'il fût permis, pendant quelque temps, d'emprunter
aux marchands des valeurs qui seraient transportées d'un lieu à un
autre, partout où elles seraient nécessaires. On ne peut pas affirmer
que ce soit un mauvais moyen. Quand sera fixé le temps où l'on
entreprendra cette œuvre, on délibérera de nouveau sur les prêts
et les secours d'argent.
169. En résumé, les chemins de fer sont de nos jours très avanta-
geux à l'État et au peuple. Vos serviteurs, ainsi que les généraux et
les gouverneurs des provinces voisines de la mer, ont étudié cette
qiieslion sous toutes ses faces; ils en ont scruté tous les points,
approfondi tous les détails.
170. On délibérera plus lard sur la ligne de T'ien tsin à T'oung
tcheou, et l'on s'occupera d'abord de Han k'eou et de Lou keou
k'iao. On commencera en même temps le travail à ces deux extré-
mités. Les routes environnantes se relieront sans peine à la route
principale. Voilà le plan et la base d'une entreprise générale, qui
se développera peu à peu et graduellement, sera utile à l'Etat et ne
nuira pas au peuple. Elle réunira tous les avantages et on pourra la
commencer résolument.
171. Si Votre Majesté daigne examiner et décider cette question,
nous devons la prier de déléguer un haut dignitaire juste, intègre
et parfaitement instruit des choses européennes, pour former une
société, établir des règlements sévères et lout combiner parfaite-
ment.
172. De Han k'eou à Sin iang tcheou, on compte six cent quatre-
vingt stades, et de Lou keou à Tcheng ting fou, six cents. Que l'ar-
gent soit emprunté ou pris sur le trésor public, n'importe comment,
il faut d'abord réunir dix millions de laëls, faire tracer la route et
arrêter les matériaux nécessaires, afin de n'être pas obligé de sus-
pendre les travaux en attendant l'argent.
170. Nunc remillolur deliberalio de
T'ie» tsin ae T'ouiig tcheou via,el prius
fient Ilan k'eou el Lou keou k'iao par-
tes. Duae extreinitates simul inchoabun-
lur. Omnes circa vite non conturbabun-
tur. Ua fietdelineandi et curandi tolius
ope ri s ratio, et ex ordine paulalim pro-
grediendi fundamentuni. Speralur fore
ut sint corn m 0(1 a regno, non sint damna
populo, res évadai omnino intégra, pro-
cul dubio pos'sit firmiler inchoari.
171. Si assequamur ut augusta mens
(Imperatricis) inspiciat et statuât, con-
sentaneam est rogare ut Imperatiix
eligat et deleget juslum, rectum, in-
tegrum, perspicacem, perilum omnino
europaearum arlium, magnum pnoposi-
tuni, qui invitans congrcget societatem,
dislricte statuât leges et régulas, apte
delitieet ac describat.
172. Han k'eou distat a Sin iang
tcheou sexcenlis octoginta stadiis ; Lou
keou distat a Tcheng ling sexcentis sta-
diis. Non considerato utrum pecunia
commodetui' an (ex jerario) tribuatur,
oporlebit prius colligere summas ad
decies mille millium argenli unciarum,
fa cere ut iospiciatur via, statuatur ma-
teria ; speralur fore ut vitelur ne ces-
set opus ad exspectandam pecuniam.
173. Eliam postulamus ut commilta-
tur cura Tcheu ! i, Hou pe el Ilo nan pro-
404
EDITS ET MÉMORIAUX
vinciarum pra?tonbus turn generalîbos
turn parlicularibus docendi et nionendi
oplimates ac populares, non licere
obstare, perturbare, excitare dissidium.
Si vere possinl omnes intra et extra
urbem régi a m esse uno animo, si niagis-
Iralus et mercatores conjungant vires,
in Ira decern annos, fore ut tiat fructus
potest sperari. Ita aperientur Medio
regno perpétua comnioda; ita inhibe-
bunlur in omnibus finibus circum obser-
\anlium (exteroruni) consilia ; re rum
summa fortunabilur niultum.
杜 Tôu. Nom d'un arbre qui res-
semble au sorbier, combler une fosse,
boucher, arrêter, oni pécher.
裔 î. La partie postérieure d'une
tunique; frontière, extrémité, dernier;
descendant, héritier.
伺 Séu. Épier, explorer, se tenir
auprès de quelqu'un pour le servir.
174. Quas habemus, cm' visum fuerit
rogare ut serins curaretur T,ien tsin et
T'oung tcheou via, et simul a Han k'eou
et Lou keou k'iao duabusextremitalibus
inchoaretur fieri ferrea via, causas reve-
renter, diMgenter, minute respondentes
evolvimus. Prostrali roganius Inipera-
triceni ut aspiciat et det licenliam exse-
quendi. Reverenter scripsimus.
175. Ego imperator reverenler accepi
a Ts,eu hi touan ion k,ang i tchao iu
Ichouang Icli'eng cheou koung kMug
bien Impératrice benignum decretum;
開中國萬肚^>利以杜四裔環伺之3^大
局幸甚 • 所 有擬請 緩辦津 並漢 口麓溝
兩 a 開辦鐡 路絲由 、謹詳 細覆^ 伏祈
皇 太后聖 行, 謹
奏,
光緒 十玉年 八月初 二 日、 奉
上亂 朕欽奉
慈禱端 佑康頤 船豫莊 誡壽恭 欽獻皇 太后懿 his
總 理海軍 事務衙 奏遵議 通禱鐡 路全局 一
l^據稱凝照張^;洞條隗由麓溝摘直達漢^^
現在 先從兩 頭試^ 南由漢 口 至信陽 蚍北由
蘧 溝橋至 Œ 定寐 其餘再 行次第 接辦" 並臚陳
禱欽 購地各 m 所奏 頗爲赎 # 業據 一 再欝 É
CHEMINS DE FER
i05
173. De plus, nous vous prions de charger les gouverneurs des
trois provinces de Tcheu li, de Hou pe et de Ho nan de faire savoir
aux lettrés et aux hommes du peuple qu'il ne sera pas permis de
faire obstacle, d'exciter du trouble ou des querelles. Si les senti-
ments sont les mêmes â la capitale et dans les provinces, si les
officiers et les marchands réunissent leurs efforts, dans dix ans, on
peut Fespérer, nous aurons obtenu un résultat sérieux, ouvert à
la Chine une source intarissable de richesses, arrêté les projets
ambitieux des étrangers qui nous observent de tous côtés, et pro-
curé de grands avantages à tout l'empire.
174. Nous avons exposé respectueusement les raisons qui nous
font proposer de différer l'établissement de la ligne de T'ien tsin à
T'oiing tcheou, et de commencer en même temps à Han k'eou et à
Lou keou k'iao, aux deux extrémités. Nous supplions humblement
rimpératrice de lire ce rapport et de permettre l'exécution de noire
projet. Rapport respectueux.
Décret du 27 août 1889.
175. Moi l'empereur, j ai reçu avec respect de Flmpéra tri ce-
régente le décret suivant : « Le Ministère de la marine a envoyé le
compte-rendu des délibérations qu'il a tenues, d'après mon ordre,
sur l'établissement des chemins de fer danstout l'empire. Il propose
d'adopter le plan de Tchang Tcheu toung, d'établir une ligne entre
Lou keou k'iao et Han k'eou, et de commencer dès maintenant le
travail par les deux extrémités, à savoir, au midi, de Han k'eou à
Sin iang tcheou, et au nord, de Lou keou k'iao à Tcheng ting fou ;
le reste serait fait ensuite progressivement.
176. « Il indique aussi les moyens de se procurer l'argent néces-
saire et d'acheter la route. Son mémorial fournit des renseigne-
ments suffisants. Après avoir plusieurs fois réfléchi, délibéré et
tracé des plans avec soin, il convient de prendre une détermination
et d'en venir à l'exécution.
« Rei navalis Tribunal scilpsit se obse-
quens délibérasse et universim cogitasse
de ferrearum via ru m general! usu :
unum libellum ( sciipsit). Ex ejus dic-
lis, censet, juxta Tchang Tcheu toung
ordinatam exposilionem, e Lou keou
k'iao recte adeundum esse ad Han
k'eou ; nunc prias a duobus extremis
tentandum esse con fi cere, in mendie
a Han k'eou ad Sin iang tcheou, în
septentrione a Lou keou k'iao ad
Tcheng ling fou ; reliquum deinde ex
ordinc prodacendum et perficiendum.
現 Hién. Présent. | 在 A présent.
176. « Simul explicat et exponit de
qurt'renda pecunia, de emenda terra,
de singulis capitibus. In iis quse sciip-
sit, salis praebuit et siippeditavit. Jam,
juxta sepîel iteriimque cogitata, délibé-
ra ta et delineata diligenter, stalim
potest statai consilium et iochoari
exseculio.
賊 Kâi. Donner, fournir, prêter,
provision, richesse, rare.
畫 Houâ. Tracer des lignes, des-
siner, peindre, tracer des lettres, ligne,
dessin, peinture, trait d'écriture; com-
biner un plan, former un projet
406
EDITS ET MÉMORIAUX
177. « Jubeo delegari Li Houng
tchang et Tchang Tcheu toung, qui
cum rei navalis Tribunali omnia facien-
da ad illam rem ulilia diligonter coin-
ponant et incipiant exsequi ; simul dele-
gari Tcheu li provincke summum judi-
cem Tcheou Fou, et Ts'ing lluvii
inspeclorem P'an Tsiuu te, qui olise-
queiites simul res gérant, et ita prœ-
beant periliae suae operam. Ex il a re
orienlar efîectus niagni et diuturni ;
vere est ad nos firmandos necessaria
ratio. Sed incipiendi tempore difficile
erit vitare multorum suspiciones.
按察 Ngân tch'â chéu ou 臬
司 Gniè sëu. Juge dont la juridiction
s'étend sur toute une province.
178. «Jubeo Tcheu li,Houpe,Ho nan
singulos pi'rtîtoi'es tum générales lum
particulares diligenler edere monilum,
nunliare et significare oplimalibus ac
popularihus non licere obslare, lumul-
tuaii, excitare controversias. Omniiio
spero fore ut intra et extra urbem
規畫周 S3è 卽可 定計典 辦着派 李鴻章 • 張 W 洞 * <Ë2 同海
軍 門, 一 切應行 事宜、 安 鬵開鉱 直練 按察使
周 河 道潘膝 隨 同辦理 >3 資熟 I 此事 造端闘
遠、 實爲自 强要亂 惟創始 W 際, 難 免羣 着直 隸湖北
河南 各督撫 • 剴 切 出示、 曉諭紳 民毋得 阻橈滋 鼠總期
內外 一 、.i 官商 合力, 以续全 .sf 而 稗至 3ii 餘 均照所 ëI
着將此 各諭令 知么』 敛
光緒 十七年 二月十 一 H, 奉
上亂 御史高 曾 雰請擧 行日講 一 lé 朕自親 裁大政
以 來,每 於 召 見 內 外 臣 工> 於 人 材 賢 s 政 治 W
4K、 莫 不 虚 衷 考 察、 實 事 求 幾 餘 披 覽 經 史。 複 與 毓
慶宮諸 講 貫討論 • K '敢稍 s 暇嘴〕 該 御史所 fi 輪
ÉTUDES DE L'EMPEREUR
407
177. «J'ordonne que Li Iloung tchang et Tchang Tcheu toiing
soient chargés de combiner avec le Ministère de la marine les
mesures à prendre, et de commencer reiilreprise. Qu'on charge aussi
Tcheou Fou, juge criminel du Tcheu li, et Pan Tsiuii le, inspecteur
du Ts'ing ho. de prêter le secours de leur longue expérience et de
contribuer à l'exécution. Cette entreprise aura des résultats étendus
et durables ; c'est une chose nécessaire pour augmenter noire puis-
sance. Mais au commencement, il sera difficile de dissiper les
défiances de la multitude.
178. (J'ordonne aux vice-rois et aux gouverneurs du Tcheu li, du
Hou pe et du Ho nan de faire des proclamations ; et d'avertir les
lettrés et les hommes du peuple qu'il n'est pas permis de mettre des
obstacles, de faire du tumulte, d'exciter du trouble. J'espère qu'à la
ville et dans les provinces, tous seront unanimes, et que les officiers
et les marchands uniront leurs efforts pour mener cette affaire à
bonne fin, et contribuer à l'exécution de ce grand dessein.
179. (S. Pour tout le reste, qu'on fasse ce qui a été proposé par le
Ministère de la marine. Que ce décret soit publié partout. » Respect
à cet ordre.
XXXI. ÉTUDES DE L'EMPEREUR.
1. Décret du 20 mars 1891. ― Le censeur Kao Sie a proposé
d'établir une explication quotidienne des livres (pour l'empereur).
Depuis que je gouverne par moi-même, chaque fois que je donne
audience aux ministres et aux officiers de la ville et du dehors, je
m'applique à discerner les hommes capables de ceux qui ne le sont
pas, à reconnaître les qualités et les défauts de radministration. Il
n'est rien que je n'examine avec soin et sans préjugé, cherchant à
vérifier les choses et à connaître la vérité.
2. J'emploie le peu de temps qui me reste, à lire et à étudier les
livres classiques et l'histoire. De plus, dans l'école du palais, mes
régi a m omnes unanimes sint, prgefecli
et merca tores conjungant vires, ad per-
ficieiiduni integrum opus et complen-
dam oplirnam ralionem.
179. « CcCtera omnia fiant juxla id
quod rogatum est. Jubeo hoc (decretum)
quemque ( praetorem ) vulgantem facere
ut omnes noscant. » Reverenda sunthœc.
XXXI. 1. K. S. 17 an. 2 mens. H die
acceplum régi u m decrelum. ― Censor
Kao Sie litteris rogavit ulinciperet fieri
quoUdie librorum explicalio (impcrato-
ri) : unam epislolam ( scripsil). Ego ex
quo ipse moderor magnam adininis-
Irationem usque nunc, quolies arces-
silos video tum urbis regice turn exter-
nes sive majores sive minores pi'œpo -
sitos, de liominum dotibus, uti'um sint
idonei necne, de publica administralio-
ne, uti'um sit bona an vitiosa, nihil est
de quo non absque praslUuUi opinione
inspiciens inquiram, explorans res et
quœrejis vera.
賢 Hiên. Homme remarquable par
ses talents et ses vertus, homme par-
fait, sage, considérer ou traiter quel-
qu'un comme un sage ; surpasser.
2. Temporis inomonlis reliquis, ape-
riens lego classicos el histoiicos libros.
In super adsum lu k'ing kouug omnibus
408
ÉDITS ET MÉMORIAUX
magistris, qui explicant penitus et inves-
tigantes disserunt. Non aubim paulisper
milii concedere otium et quietem.
毓 慶宮 lù k'ing kôung. École
où Von cultive la vertu.
3. Supradiclus censor quam rogat,
ut ( litteratores), vicibus recurrenlibus,
veniant et explicent, illa res videlar
(|uasi invitare et interrogare litteratores
inagistros ut diligenter scrutarer regen-
di rationein. Vere esset iionien, non
esset res; serpentia vitia orirentur mul-
ta. Ex K'ien loung decimo quarto anno,
quo cessans desiit, usque nunc non
cœpta est fieri.
迄 Hi. Arriver à, jusqu'à, ternie,
k、 In constitutorum imperatorum
avorum meorum documentis et prse-
coptis ex omni parte perfeclis, sunt quae
non possum non lucide et clare palani
referre. Reverenlur lego K,ien loung
undecimo anno datum decretum : « Ego
jussi Han lin litteratores, et censores
turn supremorum Tribunaliani tum pro-
vinciaruni, venire et explicare classicos
et historicos 】itu'os. Rêvera cupiebam
ri m a ri et scrutari classicos et histori-
cos, iiUelligere clare sens 讓 ac doctri -
nam. Sed omnes niagistri disserentes et
explicaïUes, plerumque delineates
値逸講 一 事, 看 似延訪 儒臣, 勸求 治理。 實則有
各無 ai 流輕 滋多, 自乾 隆十四 fe- 停罷 之 迄
未 1 仏
列胆訓 餅周亂 有不能 不明白 宣示莽 恭讀乾 隆十.
1 年
諭曾 • 朕 命翰林 院利道 逸講輕 本欲 研究輕 » 闡
明義 氣而諸 Ë 講論 > 往往攔 A 條隗若 H 有 稗益,
夫亦何 要不 (s 借端, 立說以 逞私見 。比 來伊等
習尙如 不可 K: 急爲整 ^等 語。 又 乾隆 十四年
諭官。 進 呈輕史 一 li- 有攔 A 時 1% 於事理 未當者 。閬
加訓軋所稱洞達天人發明道^珠不槪^行^^
十餘 载漸成 故套。 着停止 、等語 。叉 嘉慶 十四年
諭昔。 若使翰 林科道 日進講 * K: 過摭拾 a !一 仏 敷 衍
ÉTUDES DE L'EMPEREUR
409
maîtres m'expliquent parfaitement les textes et les discutent à fond.
Je ne me permettrais pas de rester oisif un instant.
3. Le censeur propose que des lettrés viennent à tour de rôle me
donner des explications. Il semble que ce serait comme si j'interro-
geais des littérateurs pour apprendre parfaitement l'art de gouver-
ner. Leur charge serait purement nominale, sans utilité réelle, et
donnerait lieu à beaucoup d'abus. Depuis l'année 1749 qu'elle a été
supprimée, elle n'a pas été rétablie.
4. Parmi les instructions si complètes et si parfaites de mes ancê-
tres, il en est que je ne puis me dispenser de rappeler et d'expliquer.
Je trouve la décision suivante rendue la onzième année K'ien
loung (1746): «J'ai invité des lettrés du Han lin iuen, des censeurs
des Tribunaux supérieurs et des provinces, à m'expliquer les livres
classiques et les livres historiques. Mon désir était de bien étudier
les auteurs et d'en pénétrer le sens. Mais ces maîtres interrompent
souvent leurs explications pour disserter sur l'administration
actuelle. Si ces dissertations avaient quelque utilité, quel mal y
aurai l-il? Mais il ne convient nullement de chercher des occasions
pour parler et vouloir imposer ses vues particulières. Ils sont habi-
tués e〖 très attachés à cette manière de faire. Il faut corriger promp-
tement cet abus.
5. Dans un autre décrel rendu la quatorzième année K'ien
loung, je lis : «Les maîtres chargés d'expliquer les livres classiques
et l'histoire s'arrêtent souvent à parler de l'administralion actuelle,
à donner des conseils qui ne sont nullement applicables. De temps
en temps, je leur ai adressé des avis à ce sujet. Parmi eux, on n'en
voit pas un qui comprenne parfaitement ce qui concerne le ciel et
l'homme, ni qui explique clairement les secrets de la philosophie.
Ce genre d'explication, introduit depuis dix ans, est devenu peu à
peu une vieille habitude. J'ordonne qu'il soit supprimé. ))
6. La quatorzième année Kia k'ing (1809), a paru l'édit suivant :
« Si l'on charge les lettrés du Han lin iuen, les censeurs des
ingerunlordinatas dissertationes. Si vere
esset data ulililas, id ipsum quid noce-
ret? Maxime non oportet, capta occasio-
ne, statim loqui ad obsequendiim privatïe
sentenliae. Paulalim illi solili suntet ma-
xime gaudent isto modo. Non decet non
propere conigi et mutari. » Ejasinodi
verba.
撷 Làn. Retenir, arrêter, inter-
cepter, interrompre, mettre obstacle.
5. EUam ( lego ) K'ien loung decimo
quarto anno acceptum decretum: wQuod
attinct ad offerendte tradendseque clas-
sicorum et hisloricorum librorum
(explicationis) illam inslitutionem, sunt
qui retinentes inserutit de prœsenti
administralione ( consilia ) rerum rationi
non consentanea. Interdum eis dedi
nionita et mandata. Quosdicas scrutari
et intelligere cgeleslia et huniana, illus-
trare ac declarare philosophise arcana,
prorsus non omnino apparent. Fecerunt
illud decern am pli us annis ; paulalim
factus est inveteratus usus Jubeo ces-
sa re et desinere. » Hujusmodi verba.
套 T'ao. Piège ; ruse, fraude ; céré-
monie de pare civilité, usage, mode.
6. Etiam (lego) Kia k'ing decimo
quarto anno acceptum decretum : « Si
jubeantur Flan lin lilteratores, et sive
EDITS ET MÉMORIAUX
supremorum Tribunalium sive pro-
vinciarum censores, quoUdie venire et
explicare sensum librorum; solum modo
colligunt Vetera dicla, fuse loqueiUes
inserunt monita; exliibentes fuse pro -
ponunt niirabilia, qua; possunt dici,
non cerium est an possint fieri. I mo
quod illi fuseexponunt, non cerium est
tot uni e xi visse ex illorum manibus. Si
utens hac ratione excites illos ad dis-
cenduiu et cognosceiulum, forsan non
poteiis ci to assequi vere perilos homi-
nes. Si faciant illud tempore (liutai no,
€tiam oriunlur viLia. Ad res agendas ne
minima quidem est ulilitas autcommo-
<lum. Num osl quaerendi fructus ralio?»
7. Etiam ( lego ) Kia K'ing vigesimo
quarto anno acceplum decrelum.- « Han
lin flotum gradu revera sunt exiniii. Si
propero jussu eligantur ut venienles
interpretentur seiisum librorum ; qui
possint explicare sapienlium et peri to-
rum auclorutn sublilem sensum, et
intelligatit ( ea quae conduxerunt) anli-
quis recenlibusque temporibus ad recte
composilam tarbatarave administralio-
nem, possunt esse quot homines? Si
solummodo colligant vetera dicta, vel
lautlantes extollentesque perfunctorie
impleant officium, et eo deveniant ut
perperam disserant de prœsentibus re-
bus ; nonne est tantummodo perturbare
horn in is men tern ? » Ejusmodi verba.
Les expressions Chouenn tclieu,
K'ang hi, K'ien loung, Kia k'ing,...
désignent les années des règnes. Ce ne
^告、 設 敷奏可 觀而能 香 者, 未 必 能 行" 所 敷
陳、 叉未必 盡出己 手* 若 就此獎 W 學繳 恐未能
遽 得 眞 .i^ 行 W 日入 叉生弊 端" 於 事 毫無稗 氤
豊務實 K> 道乎" 等 語。 叉嘉慶 .11 十四年
諭售。 翰林 s 格本 si 如 遽 令 撰進講 氣 其能闡 as
賢 箱 霧 悉 古 今 ^1 治 忽 者, 能 有 幾 人。 若 徒 摭
拾 陳 îl 仏 或以 頌楊塞 isi 甚 至妄議 時事, 豈非 徒
亂人意 手, 等語 •
兩朝聖 訓煌煌 、於 日講事 W 徒傅 盧各無 稗實政
或敷 衍摭^ 視爲 具充或 摩 迎 化 陰 行 其
詐 1 種種流 弊洞燭 無遺該 御史於
列聖歴^?;訓訛曾未恭亂檑内措亂亦多隔齓所
奏* 着& 庸議。 欽此。
ÉTUDES DK L'EMPEREUR
411
Tribunaux supérieurs ou des provinces, de venir expliquer les
livres, ils ne font que ressasser une foule de vieilles sentences, déve-
lopper de longs avis, et proposer beaucoup de choses admirables
à entendre, faciles à dire, mais peut-être impossibles à exécuter.
Ce qui est pire encore, il n'est pas certain que leurs longs rapports
ne leur aient pas été en partie suggérés par d'autres. Si l'on emploie
ce moyen pour les encourager à s'instruire et à développer leurs
connaissances, il est à craindre qu'on n'arrive pas si tôt à leur faire
acquérir une véritable habileté. Et si cela se continue longtemps,
il en résulte des abus. On n'en retire aucune utilité pratique.
Est-ce le moyen d'arriver à un résultat sérieux »?
7. Un autre décret rendu la vingt-quatrième année Kia k'ing
(1819) est ainsi conçu : « Les han lin sont certainement des hom-
mes de talent. Mais si l'on se hâte de les charger de venir expliquer les
livres, parmi eux combien en trouvera-t-on qui soient capables
d'interpréter les admirables sentences des sages, et comprennent
ce qui de tout temps a fait la bonne ou la mauvaise administration ?
S'ils ne font que répéter de vieilles sentences ou prodiguer les
éloges, et remplir leur devoir par manière d'acquit, s'ils vont jus-
qu'à critiquer inconsidérément les choses actuelles ; font-ils autre
chose que troubler les idées?»
8. Les instructions des deux empereurs sont très claires. Ils ont
parfaitement compris que cette explication quotidienne ne sert qu'à
se faire un vain nom, qu'elle n'est d'aucune utilité réelle ; que les
uns expliquent longuement de vieilles sentences et remplissent leur
office par manière d'acquit ; que les autres, attentifs à deviner les
pensées et les sentiments de leur royal disciple, s'appliquent à le
flatter, et exécutent en secret leurs astucieux desseins ; et qu'il en
résulte des abus de tout genre.
9. Le censeur Kao Sie n'avait pas encore lu les instructions et
les édits que les empereurs ont publiés successivement. Sa lettre
contient aussi beaucoup de choses fort obscures. Sa proposition ne
doit pas être mise en délibération. ― Respect à cette décision.
sont par des noms de souverains. Les
Chinois désignent les empereurs défunts
par leurs noms posthumes. En parlant
(le celui qui régne actuellement, ils se
contentent de dire l'Empereur.
8. Duorum imperatorum augusta do-
cumenta sunt valde lucida. Quotidianae
explicationis tradilione unice dilTundi
inane nomen, non esse ulilem fructuo-
samque inslilulionem ; alios fuse expli-
care collecta ( dicta) et habere ( suum
officium ) pro scriptis inanibus litleris;
alios tentantes et conjicientes ( domini
sui opiniones), assentari et obsequi.
secreto exsequi suos dolos et fraudes,
omnis generis serpeiitia vilia, péné-
trantes perspexerunt, nulle omisso.
具 文 Kiù wènn. Pièce écrite, let-
tre morte, simple formalité.
燭. Tchôu. Flambeau, comprendre
parfaitement, mettre en évidence.
9. Supradictus censor constitutorum
augustorum ( imperatorum ) temporis
decursu data documenta et décréta non-
dum reve renter legerat. In libello adhi-
bita dicta etiam multa sunt obscura.
De eo quod proposait, decerno non esse
deliberandum. 一 Reverenda sunt haec.
412
EDITS ET MÉMORIAUX
XXXII. 1. Kouang siu vicesimi an ni
octavi mensis vicesî mo sexto die accep-
tum regium edictum. ― Ego reverenler
accepi a Ts'eu hi... m at re impératrice
benignumdecretum: «Hujusan ni decitui
mensis ( decimo die ), mei sexagesimî
anni felici die, per uni versas terras
nunliata laetitia, cum (uni verso populo)
valde gaudebo precalionibus.
L'impératrice Ts'eu hi, mère adop-
tive de l'empereur actuel, est née le 10
du dixième mois lunairede l'année 1834.
慶 K'ing. Bonheur, exprimer des
souhaits, féliciter.
2, « Adveniente tempore, imperator
ducens aulicos et exleros prœpositos
majores ac praepositos minores, adibit
Wan cheou chan, functuriis fausta pre-
candi et gralulaiidi rilibus. Ex magno
inlerioi'i palatio regio ad I houo iueii
( jmperatricis Ts'eu hi palaliam ), secus
viam et interdictumiterquod (imperator)
sequetur, pra^jiositi et populares, exhi-
bentes studîi effectum, disponent ac
appendent fiilgiilas res ; exstruentes
component ad precandum aras.
贺 Ho. Féliciter, offrir des félicita-
tions pt des présents.
驛 Pl. Interdire la circulation sur
】a voie que parcourl l'empereur.
3. « Ego (quia cupiebam ) sequi illa
qu?e, K'ang lii et K'ien loung ai]nis,
慈
時、 曾。 m
光緒二 十年八 月二十 六日奉
上 i 朕欽 翠
端佑康 頤照豫 莊誡壽 恭敛獻 祟熙皇 太后懿
木 年十凡 予六旬 慶辰、 率土鱸 同深 *: ?8。 屆
皇帝 率中外 g 工、 詣 萬 壽 山、 行 慶賀禮 • 自大內
至頤和 s 沿途蹕 路所經 * 臣民 報效、 點 IS 景物 *建
設 輕現予 因康熙 乾隆年 間歴屆
盛典祟 隆垂爲
成 氤 叉 値民 康物, 海宇乂 不欲過 s 培 特允
皇帝 w si 在 頤和園 受氣詎 *^ 自六 月後、 倭人肇
釁 隨 亂藩 5ée 複微我 師船。 不得已 典師致 si 刻
下 千戈未 征 調頻^ 兩國生 靈均擢 鋒龢每 一
思及 • 憫悼何 前困 <1 士卒行 陣之苦 、特 頒內裕
413
XXXI. JUBILÉ DE L'IMPÉRATRICE-MÈRE.
1. Décret reçu le 25 septembre 1894. ― J'ai reçu respectueuse-
ment de rimpératriceTs'eu hi... la décision suivante : « Celte année,
le 10 du dixième mois, soixantième anniversaire de ma naissance,
tous les sujets de l'empire sont invités à se réjouir. Au milieu de
cette joie commune, je serai très heureuse de recevoir leurs vœux.
2. «.Le moment venu, l'empereur, à la tête des ministres d'Etat
et des officiers du palais (ou delà capitale) eldu dehors, ira au Wan
cheou chan (à la Montagne de la longévité) présenter ses félicita-
tions et ses vœux. Le long de la route, depuis le palais impérial jus-
qu'à ma demeure, les officiers et les hommes du peuple, pour témoi-
gner leur dévouement, placeront ou suspendront des ornements de
distance en distance, et l'on érigera des autels pour la prière.
3. 《 Désirant me conformer aux excellentes et magnifiques pres-
criptions qui ont été publiées successivement dans le cours desaniiées
K'ang hi et K'ien louiig, et nous ont été transmises pour nous
servir de règles, et voyant le peuple heureux, les ressources abon-
dantes, la terre et la mer tranquilles ; pour ne pas montrer trop
d'opiniâtreté, j'avais accédé à la demande de l'empereur, et promis
d'accepter des présents (ou des fêtes) dans mon palais.
4. ftQui aurait pu le prévoir? Depuis le sixième mois, les Japonais,
commençant les hostilités, ont porté le trouble dans les royaumes
tributaires de l'empire, et en plusieurs rencontres, ils nous ont brûlé
des navires de guerre. Nous avons été forcés de mettre des troupes
en campagne pour les châtier. A présent les lances et les boucliers
sont encore levés. Les armées sont sans cesse en marche, allant
péniblement d'un endroit à l'autre. Les épées et les flèches ont
immolé des vies ( ont fait des victimes) parmi les soldats des
deux nations. Chaque fois que j'y pense, ma commisération et
ma douleur pourraient-elles avoir des bornes?
5. « J'ai pensé aux fatigues et aux souffrances des officiers et des
soldats, obligés de voyager et de combattre sans cesse, et je leur ai
temporis decursu, advenerunt eximia
statula, magna et anipla. tiadila quae
essent factae leges, et quia acciderat ut
populus esset felix, opes copiosse et mari
te I raque regimen quielum; non volens
nimiuni agereperlinaci animo,speciatim
annueram quod imperator rogaverat, ut
in I houoiuen acciperem dona (seufesta).
4. «Quomodo quis opinasset? A sexto
mense, Japones inchoantes dissidium,
commoveruiitac perturbarunt vecUgalia
régna, iterum iternmque incencleiunt
nostras bellicas naves. Non potuimus
abslinere quin millercmus copias ut
pœnas sumeremus. Nunc scuta et hastse
nondum collecta sunt. Milites iter
faciei) tes ex alio ad alium locum missi
conlinuo gravantur. Duorum regnoium
viventes animse pariler inciderunt in
mucrones et sagiltas. Quoliescumque
cogitatio atlingit (illas res), miseralio et
dolor quem limitem (habere possunt ) ?
5. «Antea quia cogitavi de prseposi-
torum niilitumque ilineranLium et pu-
gnantium laboribus, speciatim rlistribui
in le ri oris ( privati ) Ihesauii tria mil lia
millium argeiUi unciarum, ut suppedita-
retur quo exsilireiit equi et saliarentiir
414
EDITS ET MÉMORIAUX
( milites). Nunc felici die jamjam adve-
nieiite, ego nihilominus quo animo
velim immodice ampliare aurium ocu-
lorumque oblectalionem, et accipere
eu m magno appai'atu precationes?
士 飽 而 馬 騰 於 槽 (韓 愈)
Les soldats chantent après avoir bien
mangé ; les chevaux bondissent devant
leurs auges.
臺 ou 蔓 T'ài. Nom d'une plante à
feuilles lancéolées dont l'écorce sert à
faire des chapeaux d'été.
恭 Lâi. Nom d'une plante à feuilles
odoriférantes et comestibles.
Le Chant XVII de la deuxième partie
du CliPU king 詩 小 雅 commence
ainsi: 南山 有臺北 山有萊 《 Sur
les montagnes, au midi, croît la plante
t'ai, au nord, la plante lai.y> L'empereur
y fait l'éloge des princes et des minis-
tres réunis à sa table, et leur souhaite
une vie sans fin, une continuelle pros-
périté. De là vient que l'expression ^
菜 signifie grande réjouissance et vœux
de longévilé et de félicité.
6. « Quos habent felici die (peragen-
dos) statutes rilus, volo ut de more in
regio palalio suscipiant peragere. Quae
ad I houo iuen accipiendorum donorum
(aut festoriim ) rem expédiant, nunc
desinant curare. » Reverenda sunt hrec.
7. Ego reveienter accipiens beni-
gnum decretum, in filiali animo vere
affectus sum aogritudine. Sed fuit quod
j 二 百萬金 ,俾资 臈 飽兹者 s 辰將 予 亦何心
侈 耳 目 ^> 歡, 受 臺 萊 ^^魷 肌 所 有 慶 辰 典 齓 著
仍在 宮中舉 It^ 其頤和 園受賀 事宜、 卽行 停辦。
欽此 朕仲承
懿曾、 濡懷 K 有未安 "惟 有再三 籲 請" 未 蒙
慈 化敬惟
盛 德所亂 敢不 敛遵、 宣示各 S 門、 卽遵諭 I 仏欽
此
薛 星使察 看交渉 事宜歡 .
奏爲微 臣分駐 英法數 凡察看 1^ 渉事宜 • 謹
陳 顿概恭 I ^仲祈
聖 s 氣竊 臣在法 國英國 比殹呈 遞國氍 已將
POLITIQUE EXTÉRIEURE
4i5
fait distribuer trois millions d'onces d'argent de ma cassette privée,
pour leur fournir le moyen de se procurer une nourriture abondan-
te, à eux et à leurs chevaux. Dans ces conjonctures, à l'approche de
ma fête, comment pourrais-je vouloir réjouir outre mesure mes
yeux et mes oreilles, et recevoir des vœux avec grand appareil?
6. «Le jour de ma fête, la cérémonie ordinaire se fera, comme
toujours, dans le palais impérial. Pour ce qui est d'accepter des
dons (ou des fêtes ) dans mon propre palais, il n'en sera plus
question. » Respect à cet ordre.
7. J'ai reçu avec respect cette auguste décision ; vraiment ma
filiale affection n'est pas satisfaite, (j'aurais désiré faire beaucoup
plus ). J'ai réitéré plusieurs fois mes instances et mes supplications;
je n'ai pas obtenu l'assentiment de ma mère. Considérant avec res-
pect le motif qui inspire sa haute vertu, je n'ose pas ne pas me
soumettre avec respect à sa volonté, et je fais savoir à tous les
tribunaux qu'ils doivent agir conformément à sa décision. —
Respect à cet édit
XXXIII. POLITIQUE EXTÉRIEURE.
Lelti e adressée à l'Empereur par Sie, ministre représentant la Chine
auprès des gouvernemenls européens. ( 1890 j.
1. Je m'adresse à vous pour vous prier humblement de lire
l'exposé succinct de la conduite que votre humble serviteur, après
être demeuré plusieurs mois en Angleterre et en France et avoir
observé l'état des choses, juge qu'il convient de tenir dans les affai-
res qui concenrent à la fois la Chine et les nations européennes.
2. Votre serviteur, en France, en Angleterre et en Belgique, a
présenté ses lettres de créance. Il a reçu partout des témoignages de
bienveillance et d'amitié à l'égard de la Chine; il en a informé la
cour exactement au fur et à mesure. Ses lettres en font foi. Seule-
ment, pour Rome, la capitale de l'Italie, dès le commencement de
l'été, l'air y est très malsain; le roi, le ministre des affaires étrangères
bis terque supplicans rogavi, nec asse-
cutus sum maternum nutam. Reveren-
ter consiflerans eximia virtus (i. e. impe-
ratrix) id quo movetur, non audeo non
reverenter obsequens diflundere inoni-
tum singulis tribunalibus, ut juxla decre-
tum aganl. 一 Reverenda sunt hyec.
XXXIII. \ . Sie legati, quGPsilis et
inspeclis quse simul (ad Sin as et exteros)
allinentibus rebus expediunt, relalio.
一 Se ri bit ad (assequendum), de iis
quae minimus servus, alternatim commo-
ransin Anglia etGalliaaliquot mensibus,
inspiciens vidit ad communes ( Sinis
et exteris) res expedire, reverenter
exponendœ summse, reverenter scriplis
lilteris, et démisse rogandi regii inlui-
tus, eirectum.
星 Sing. Étoile, astre, étincelle.
I 使 f chéu. Envoyé qui marche à la
clarté des étoiles, ambassadeur.
Kèng. Difficulté, résumé.
2. Ego servus tuus in Gallia, Anglia
et Belgio offerens Iradidi regias Mite-
ras. Jam cujusque regni erga nos since-
ne concordicB et amiciliye sensus tem-
poris decursu juxla veritatem litteris
nunliavi. Exstant lilterse. Setl, quod
416
EDITS ET MÉMORIAUX
attinet ad Italioe Romam urbeni praeci-
puam, ubi incipit aeslivum lempus, insa-
lubiis aer valde gravis est. llujus regiii
rex ej usque rcrum exterarum minister
et alii omnes ad viiandum cal ore m habi-
tant fori s. Semper exspeclanles post
octavum nonumve mensem, redeunt in
urbeni praecipuam ad gerendas res. Ser-
vus proiJ【er hoc paulisper distulit pi'o -
perare et adiré Romam.
8. Paululum utensillo otio, diligen-
te r legi acceptos de rebus quas euro,
libellos et codices; consuetudinem lia-
bui cum deliberanlibus curiis, praefeclis
et oplimalibus. Reverenter siimens ea
qua; videre et audiie assecutus sum,
augusto Domino singillalimexponamea.
k. Hamilis servus considérât, abhinc
pluries decern annis, inter occidua om-
nia régna, solumniodo Angliam et Ga 卜
liam cum nostro Medio regno ssepe
habuisse mullas controversias. Unum
alterumve potens regnum ( vectigale )
pluries assurgens usum est hac occasio-
ae ; re ru m mutatio fuit magis aspera.
lâ Tsiù, Tch'ôu, Tch'à. l || 十 iù.
Denis qui inclinent, les unes d'un côté,
les autres de l'autre; désaccord.
棘 Ki. Petit jujubier sauvage,
arbuste épineux, épines, difficulté,
douleur, souffrance. | A (詩检 風)
Homme qui est dans l'affliction.
都 其義各
辦 外國國
事。 部羅互
臣 大馬敦
是 臣都和
以等、 城、 好
W 意, 睦續據 赏奏亂 在案。 惟 比
一 WW 令、 瘴氣甚 重*該 國王及
皆避 暑在外 必侯八 九月接 ,回
§1 緩 馳赴羅 il 稍以其 &詳閱
接管案 聨絡 議院官 盹謹將 見聞所 爲
聖主績陳^-竊惟©十年來/5洋諳風惟英法與我
中國 素多麵 齓 一 二 强邦、^|起乘^/事變愈覼
從前外國使!^如久駐於我中國各處^^^允窺
知中 國情甎 狃於積 豫動 輙約执 勾結他 a 協
以謀我 • 與 W 以利 > 而 不 知感商 W 以 se, 而不卽
氣繩 IV 以^ 而不 盡凰其 所由^ 非 一 日 4ti- 臣
甞 觀光緒 一 二四 年間舊 贶前使 s 郭嵩 農 初 到
.^ï時、枝節^^少、口舌滋t有明係中國自主^;
POLITIQUE EXTÉRIEURE
417
et beaucoup d'autres vont au-dehors passer le lemps des cha-
leurs. C'est seulement à la fin du huitième ou du neuvième mois
qu'ils retournent à la capitale reprendre leurs affaires. Pour cette
raison, j'ai différé mon voyage de Rome.
3. J'ai employé ce temps de loisir à lire atteulivement les pièces
qui concernent ma mission, et à me mettre en relations avec les
membres des assemblées délibérantes, les magistrats cl les nota-
bles. Je vais exposer respecUieusemenl: à voire Majesté ce que j'ai
pu voir et entendre.
4. Depuis un demi-siècle, parmi les nations européennes, l'An-
gleterre et la France sont celles qui ont eu le plus de démêlés avec
la Chine. Un ou deux peuples tributaires un peu puissants en ont
profilé plusieurs fois pour se soulever, et ont rendu la situation
encore plus épineuse.
5. Autrefois, quand des représe niants des puissances étrangères
avaient résidé longtemps en différents endroits de notre pays, observé
et connu les affaires de la Chine, et vu noire altacliement opiniâtre
à nos anciennes habitudes, soudain ils voulaient user de con-
trainte, se liguaient avec ies représentants des autres nations et com-
plotaient contre nous. Si nous leur offrions l'appât du gain, ils n'en
étaient pas touchés. Si nous leur faisions des propositions amicales,
ils ne répondaient pas à nos avances. Si nous les obligions par des
traités, ils ne les observaient pas fidèlement. Ils se sont donné libre
carrière pendant longtemps.
6. J'ai lu les lettres écrites eu 1877 et en 1878. A l'arrivée du ministre
Kouo Soiing tao en Europe, les difficultés ont élé nombreuses et les
bruits publics très mullipliés. Les uns concernaient manifestement
l'indépendance de la Cliiiic, qu'on parlai t de restreindre injustement;
les autres avaient rapport aux conditions que les étrangers nous
avaient imposées et qui n'avaient pas été exécutées immédiatement.
7. Leurs marchands n'avaient en vue que le gain, sans souci des
5. Olim exterarum gentium logali
minîslri si diu coinmoriiules in noslri
Medii regni singulis locis, m;ii;is obser-
vantes novisseut Medii regu'i res, (et
vidèrent Sin as) esse peiliiiaces in suis
inveleralis coiisueludiiiiljus ; stalim
subito restiiiigenles usuipabant, alli-
cientes socuni sociabaiit alias geiites,
consenlieliant ut conspira rent coiilra
nos. Si ofTerebamus illis commoda, nes-
ciebant moveri; si colloquebamur cum
illis a ni ice, non venientes res{)ondebanl;
si obliij;al)amus illos per fœdora, non
iniplentes servabanl. llliquod seclaljan-
lur prosccuLi suiiL non uiio (iic.
動 Toung. Mouvoir, à ririslaiit.
ou Wi Tchë. Les deux côtés
d'uiiH voiîui e; soudain, aussitôt.
^3fc Eié. Tenir, prendre, usurper.
(j. Servus tuus viilil Kouang siii Uîr-
Uo et quarto ; iiiiio scriptas veleres lilte-
ras. l'iisliiius légat as Kouo Soung tao
(juiim j) ri mum advenit ( in Europain),
rami et iiodi non jiauci fiiei'unl; ru mo-
res (liirusi sunt niulli. Alii (sen 画 ies)
dare perlinehanl ad Medii regni libe-
ra ni sui regencii potestalem, qua m illi
slulte medilabantiirinvadere et coercere;
alii cinre speclabant ad.illorum regno-
111 m delibe râlas agendas res, et non
sUiliin congfiioiiter factas.
7. Elenim illorum merc;"ores ad
27
418
EDITS ET MÉMORIAUX
solum qu?estum spectabant; non cura-
banl de magnis rebus. Et publici legali
consulesque, antea confulentes quod
Medium re g nu m noïi haberet conimot'an-
tem in Europa legatum,qui cuin illorum
rerum exterarum ministris disceptaret,
semper utobanlur suisunius partis rela-
tion i bus, exigebant, reqiiirel)ii nt, pi*e-
iiiebaut, cogolianl, ut soluinu:odo id
quod volebant floret.
S. Xuiic quu ni rmim stalus sit dis-
similis pristino, scnsibus et voluntate
videntur concordare ( nobiscum ) in
pra^senliarum. Dolosa consilia nunc
dosieriint; acervatîe controversi?e pau-
lulum purgatse sunt. Servus luus cum
Angli;e et Gallia? inagistratituis ac opli-
nialibus consueludiues et colloquia ha-
buit. Inspoctis eonim sermonibus, muUi
liabcnt c.oi)jungen(];e consuetucliniscum
Medio ivgnu volunlateni ; non rursus,
sic Lit pivelcrito k>mpoa、, uiio animo
權、 而 妄 思 « 碍 ^ 有 明 係 彼 國 訂 行 欽 而 不 卽 照 辦
者. 蓋彼之 商人. 惟 利是 視不 顧大觊 而.^ 使領 氡向恃
中國無 駐详使 臣與彼 外鄧辯 諭-往 往逞其 一 面 亂
要 求 迫 脅〉 惟所 欲爲。 今則 事勢旣 異於昔 • 情 意似浹 於
今。狡 斯 ©• « 案稍淸 。臣 嘗 與 英 法官盹 往來酬 酢" 察
其 眷 論、 多有聨 18 中國. K; S4 不複 如昔日 W 壹 意輕一 I
推 原其 故厥有 數端。 一 则越南 一 ?仏 法人欲 索 賠 «. 覚
不可. m 至 今 法 人 議 論 * 咸 咎 斐利 iV 開釁 • ffi 其 得 不 償
各國始 中國. wmr 受恫喝 11 則十 餘年^ 冠薩
聨 a 出駐各 國。 漸 能 諳 其 風 fê* 審 其 利 弊, 情 志 旣 手 * 0
力 M 说固 也。 一 則中 a 於海防 海軍諸 要政、 逐漸整 a 風
所 歐收效 無敢且 近年出 洋學^ 試於書 I 常列高
彼亦 知華人 之才力 不 殺西 人也, 凡此 數端, 皆係
POLITIQUE EXTÉRIEURE
419
intérêts généraux. Leurs ministres et leurs consuls, profitant de ce
que la Chine n'avait pas de ministre qui résidât eu Europe et pût
entrer en discussion avec leurs ministres des affaires étrangères,
faisaient valoir leurs raisons que personne ne pouvait contredire,
exigeaient et obtenaient de force ce qu'ils voulaient.
8. Maintenant que l'état des choses n'est plus le même, ils parais-
sent bienveillants. Leurs perfides machinalions ont cessé ; leurs
nombreuses chicanes commencent à s'apaiser. En Angleterre et en
France, j'ai eu des relations et des entretiens avec les officiers et les
notables. A en juger par leurs discours, beaucoup désirent avoir des
relations avec la Chine, tandis qu'autrefois ils n'avaient pour nous
que du mépris. Ce changement a plusieurs causes.
9. Premièrement, dans l'affaire du Tonkin, les Français ont
voulu exiger des indemnités, et n'ont jamais pu les obtenir. A
présent, tous blâment Ferry de nous avoir cherché querelle. Ils
regrettent d'avoir fait des sacrifices dont ils n'ont pas été
dédommagés. Tous les peuples commencent à voir que la Chine ne
cède pas à riiitimidation.
10. Deuxièmement, depuis plus de dix ans, les officiers chinois
voyagent et résident dans toutes les contrées. Peu à peu ils acquiè-
rent une pleine connaissance de leurs usages, examinent ce qu'elles
ont de bon et de mauvais. La confiance augmentant de part et
d'autre, l'amitié devient plus solide.
11. Troisièmement, au sujet de notre armée navale et de la
défense des côtes, les mesures prises et les améliorations introdui-
tes peu à peu ont été publiées par les cent voix de la renommée.
Cette notoriété a produit son effet insensiblement.
12. De plus, ces dernières années, les élèves qui sont allés étudier
en Europe ont toujours été rangés parmi les premiers dans les
pa rvi pend en tes despiciiint. Scrulalis
penilus liujus { niulalionis) causis, illi
habent iioiinullas.
9. Prima causa est quod post tonki-
nensem il la m expedilionem, Galli volue-
runt exige re ut resarciieiiius et coni-
pensaiemus (eorum damna ); omnino
non potuerunt oblinere. Ad prie sen s
Galli illier se colloquenlesomnes i m pro-
bant quod Ferry inchoai it dissidium ;
îegre feruut quod passi sint, quœ non
sunt sarta, damna. Singula régna cœpe-
lunt agnoscere Medium regnuin non
coiicipei'e terroreni minis.
10. Alia causa est (juofl, decern
amplius amiis, Sinarum pclasi ot uiiil)el-
l;e ( i. e. tnagislratus) conliiiuo diseur-
roules, foris comraorali sunt in singulis
regnis. Paulaliin potuerunt plane nos-
ce re eorum mores, invesUgare eorum
com mod a et incominoda. Quum animi
et vol un laies sint concordes, regno ru m
am ici lia firm i or est.
蓋 Kài. Toit d'une voilure, dais,
parasol, voiture d'officier, en effet.
153 P'ién. Voler rapidement, aller
çà et là ; sans interruption.
ê* Ngân. Savoir, connaître.
j 1. Alia causa est quod Medium
iTgnum, de marilimœ defensionis, nava-
lium copiai'um, o 画 is generis neces-
saiiis institu(is, singula paulalim recte
com posiiit; est fa m a quod ditfudit. Co 卜
lectus est fructus sen si m sine sensu.
12. Insuper, liisce annis, qui profccti
sunt ut in ex le ri s rpgiuiiibus sUiderent
4-20
EDITS ET MÉMORIAUX
scholastic!, inspecti in sclïolis, semper
ortlinali sunt in sum mo ordine. llli
(Euro—) elian) no runt Sinaruni doles
non esse inferiores Occidenlaliiim
dolibus.
13. Ilia omnia sunt regime sapicnthe
et intelligenlice adhibilœ ac altendeulis
juxla tenipora, et urbis regicC aliorum-
que locorum summorurn pra^posiloriim,
qui su m ma cura inslituunt raliones,
opera.
U. Son us tu us rudis censet nos,
II ten les hoc enilendi progrediendigue
le m pore, occurrenlibus et habitis com-
niunibus (cum Europa^is) negoliis, opor-
tere inspicere occasioncs, perpendei^e
rerum stalum, tacite flectere viam, pau-
lalim nuUare, paululum pei'ficere sum-
in am rerum.
1 5 . Gcneralim, cum exteiis agendi
ratio iiUeriKeadmiiiistralioni quoque mo-
rn onto respondet. Si iniposita mcrcibiis
聖明措 注因^ 及 內外大 臣盡力 經一營 Z ^ s m a s «
此振典 ^> 際遇有 交渉事 ^可以 « 機度 戮默 轉潛
私 稍 稗 大 局。 大 抵 外 之 有/與 內 治 息 息 « 如 商
税 受 徵 則 財 m 不 a- 矣。 民 教 橫 次| 則 吏 治 ^^ 箭 4il^ 海
外 華 保 請 不 及, 则 國 勢 不 張 矣。 內 地 之 土 貨 行
韓不 3 ^則民 生不厚 此在任 使事者 設法維 待,隨
宜禱^ 雖舊 s 驟難更 ^而 情勢或 可變氣 臣凝於
兹 數者、 審度情 1 挨有 機會九 則雰請 ,
諭 官 遵 辦。 小、 則画 咨總理 I 佔門 裁酌, 總期捷 IS 氣 而通隔
^收利 il 而涓外 假仲副
朝 s 委任 W 意。 W 巨 叉閜 外洋各 El 使臣、 互相 fâm 皆以
得 見君主 s ë 君 主亦必 接見以 示優晃
皇上 親政以 化各使 以未觐
rOf.lTIQUE EXTÉRIEURE
421
concours. Les Européens savent maintenant que les Chinois ne le
cèdent pas en talent aux Occidenlaux,
13. Tous ces avantages sont dus à la sagesse de l'Empereur, qui
règle tout selon les temps et les circonstances, et à la diligence avec
laquelle les hauts dignitaires de la capitale et des provinces combi-
nent leurs plans.
14. Votre serviteur pense que nous devons profiter de ce moment
de progrès, et dans les affaires avec les Européens, consulter les
circonstances, examiner l'élat des choses, changer peu à peu sans
rien dire notre ligne de conduite, et rendre un peu meilleur tout
l'ensemble de la situation.
15. Généralement parlant, les relations extérieures ont une liai-
son intime avec l'administration intérieure. Si les droits sur les mar-
chandises diiiiinueat, nous m [inq lierons des ressources nécessaires.
Si les sectes ont toute liberté pour faire le mal, les officiers ne par-
viendront plus à les réprimer. Si le gouvernement n'est pas capable
de protéger ses sujets au-delà des mers, sa puissance ne s'étendra
pas assez loin. Si les produits de l'intérieur des terres ne s'écoulent
pas au loin, le peuple ne sera pas dans l'aisance.
16. C'est aux envoyés chargés du soin des affaires de prendre
des mesures, de se montrer fermes, de régler leurs plans selon
les occasions. Les anciens traités ne peuvent pas être changés subi-
tement ; mais il est permis de s'accommoder aux conjonctures. Mon
avis est cf lie sur ces choses il faut consulter et peser les circonstances,
17. S'il survient quelque affaire importante, je demanderai les
ordres de Votre Majesté. Pour Les petites aflaires, j'informerai le
Ministère des affaires étrangères, afin qu'il en délibère et donne ses
décisions. En résumé, je ferai en sorte que la bonne entente devienne
facile, que les mui's de séparation soient percés, que nous repre-
nions notre prépondérance commerciale, et que nous ne subis-
sions plus les insu.ltes des étrangers. Mon désir est de seconder les
intentions de la cour dans l'exercice de ma charge.
vectigalia minuanlur, opes ad iisum
non suflicienl. Si in populo secta? prava
agant licenter, prseposili régentes non
component. Si ut degentes ultra maria
Sinse prolegantur defendaulunjue, non
pervenialur, rogni potenlia non laie
patebit. Si in le riorum locoriim merces
non diffluant procul, populi opes non
e ru lit copiosie.
16. De illis, est conslUuti legali res
gerenlis adhibere rationes, regere, te-
ricre, pro opportunitalibus excogitare
et consUtuere. Etsi anliq iia fœdera su-
l)ito non possint renovala muta ri, la ni en
rerum slatui forsan licet obsequi. Servus
tuus ce n set in illis aliquot rebus inspi-
cienda et pei peiidenda rerutn adjuncta.
17. Quando eruiit eveiilus occiirren-
tes, si majores sint, litteris rogabo regia
jussa, quibus obsequens agam; si mino-
ras, lilleris moiielio rerum exteraruni
Tribunal, ut décernât et deliberct. Iii
su m ma, curabo ut facilis sit concord ia
et aperiaiitur inlerjecta obstacula, reci-
piatiii' III cri arbitrium et deleatur apud
exteros ignoiniiiia ; revei'cnlei' obsecun-
dans regke curia?, <|uie mi hi comniisit
officium, volunlati.
EDITS ET MÉMORIAUX
18. Insuper servus tuus etiam audivit
exterarum singularuni genliuin legatos,
qui alii in alioriim regionibus commo-
rantur, omnes habere, quod possiiit
videre regnorum redores, honoii; regno-
rum redores eliam excipientes videre
eos, ut ostendant benevolenliam siiigu-
larem. Ex quo Imperalor ipse gubernat
usque nunc, quum quisque legatus non-
dum videril régi u m vullum, suspicaiitui'
esse negligonter tractan(3i voluntatem,
nec desunt privali sermones. Pluries
legi in Anglorura et Gallorum epheme-
ridibus postea forsan fore ut non absli-
neant quin, conjunclis viribiis, enixe
rogent. Videtar eliam oportere cogitare
quomodo respondendum eis.
19. Quse habui inspecta visaque ad
communes cum exteris geiilibus res expe-
dientia, ralioni consentaneum erat reve-
天顔 有薄待 W 音 d KT 無私議 • s 見英 法新閜
不免 合力固 fi 似亦 當 欝 所 以 應 iv é 所
事 宜 * 理合恭 IS is 伏 乞.
皇 上 聖 讓 訓 示。 謹
山東 道監察 御史、 ^ 何 桂芳婉
奏 • 爲 各省酷 B ^濫用 非刑, 逼取 供招, 草菅人
4! 曰债 令各省 督撫嚴 行 査 紘並 親提詳 以免
聖蟹甎 竊維地 方命盜 各案, 辑 疆兇犯 * 全赖良
鞭反覆 椎求。 庶可 得眞慊 而成信 歉臣風
酷 每遇犯 人到案 、甫 訊數語 • 輒 用非刑
紙 中, 將 來 恐
有察 看交涉
命、 請
宽椒 而重民
有 lis" 細心研
聞、 近 年各省
逼 如湯 a
CONTRE f;KMPL()I DKS TOP.T(;i{ES
18. J'ai aussi entendu dire que lous les ministres on ambassadeurs
européens qui résident eu pays étrangers tiennent à honneur de
voirie chef de l'Etat auprès duquel ils sont accrédités; et que celui-ci
leur donne toujours audience, pour leur témoigner une bienveillan-
ce particulière. Depuis que Votre Majesté a pris les rênes du gou-
vernement, les ministres étrangers n'ayant pas encore élé admis eu
votre présence, vous prêtent rinlentiondelcur faire peu d'honneur,
et ne sont pas sans en parler entre eux. Dans les journaux anglais
et français, j'ai lu plusicii rsfois que très probablement les minisires
étrangers, usant ensemble d'une sorte de violence, feraient des ins-
tances très pressantes. II semble qu'il faudrait préparer la réponse
qu'il convient de leur donner.
19. Celait mon devoir d'exposer respectueusement dans une
lettre secrète la conduite que, d'il prés mes obsevations, je crois
qu'il convient de tenir avec les étrangers. Je supplie humblement
Votre majesté de lire ce rapport et de donner ses instructions.
XXXIV. CONTRE L'EMPLOI DES TORTURES.
1. Votre serviteur Ho Kouei fang, censeur pour la région du
Chan to un g, s'adresse à vous respectueusement, pour vous prier
humblement de lire cette lettre, dans laquelle il demande que vous
ordonniez à tous les vice-rois et à tous les gouverneurs de provinces
de juger et de punir sévèrement les officiers cruels qui, dans cha-
que province, afin d'arracher des aveux, emploient arl)itrairement
des tortures illégales, et ne font aucun cas de la vie des hommes, de
prendre eux-mêmes les causes en main et de dresser des enquêtes
exactes, afin d'éviterles injustices et de protégerla vie des hommes.
2. Dans une affaire de meurtre ou de brigandage, pour trouver les
criminels, il faut avant tout que des juges consciencieux fassent des
enquêtes sérieuses et réitère ut les interrogatoires. Alors seulement
on peut arriver à connaître la vérité, et envoyer à la cour impériale
des informations et des appréciations qui méritent confiance.
renter se ri plis Iitteris secreto explicare.
Proslralus rogo Imperatorem ut iiispi-
ciat, (loceat, moneat. Revereiiter sciipsi.
XXXIV. 1. Chan touiig region is ins-
piciens et inqiiirons ceiisor, servus ves-
te r Ho Kouei fauggenibus floxis scril)it,
ad (asseqiienduQ) ) de eu jusque pi'oviii-
ciac crud('lil)us piu'feclis, qui ad liltila
uluntur illicilis tormeiilis ad coacle
elicieiida te slim oui a et indicia et niliili
faciunt homiiium vita m, |)('tciuli iil de -
creto jiibeatur cuj usque provinciie turn
gen era le m turn parliculai'em piu'torem
(listricle inrjuirere et re prim ere, altjue
ipsosmet suscipore (causas ) et diligen-
tt'r exculere, ad vUandas injurias et ad
tueiiflnm honiinuin vilam, liisce revere li-
ter sci'ipLis liltei'is, el démisse rogandi
rogii iiiLiiitus, effect urn.
2. H u mi I is servus considérât, in
variorum locoriim liomicidii et fui'U
cansis, pcr(iiiisitioiK'iii eLcaplioiimi scc-
lesloruin liuininiim oiniiiiio pend ere a
boDorum jndicuni diligeiUi iiKjuisilione
el ilerata scriUalioiie; et spes est fieri
posse ul repeiiaiitur ceila facia, el con-
lieiaiilLir fide digniic re I a lion os ac seu-
le iitiie (ad regiam ciu iam milteudai)-
m
ÉDITS ET MÉMORIAUX
3. Servus rumoribus audivit lusce
annis cujusque provinciœ syevos judi-
ces, quolies accidit ut reus adveniat ad
tribunal, p ri mu m inleirogai'e ali(|uot
verbis, illico uli illicilis lornienlis ut
cogant emn fateri ; fjualia sunt, fervenli
aqua urere, ft'n'o a dure re, iiicidcre
crura, urere capitis vert ice m, iii verso
capile suspendere, supiiium corn pri-
me re, cl avis latera ca'dere, malleo
perculeie ; ad lihidiiiem nlrociter cru-
ci are, nitiii esse ad quod non deveniant.
k. Rei quiim paliunlur illa insolita
tormenla, non possunt non, impulsi, co-
acli pressique in(]icare(seu teslimonium
pi'oferre); quidam falso accusantes
in|)licai)t pi'obos homines. Illi implicali
homines, quum perquisili et approhensi
venei'Lint ad tribunal, eliam non inter-
rogali an ( accusalio ) vera sit necne,
stalim illicilis tormeiitis crudeliler in
qiKPslionem (larUur.
5. Quolies multa quaistione reus ni-
hil verbis indicavit^ .cl aileo la?sus est ut
鐡 I 新亂 然 氣 仲壓, 釘敲 鎚 擊 任意毒 I 無所不
至。 犯人受 此竒刑 、不能 不勉强 屈氣或 誣板一 良民, 其扳
出. W Kht 拿到, 3^ 亦不問 是非、 徑 m 非刑 酷鼠 每多試
無口供 • 而受傷 教死者 * 卽控造 醫生甘 俱提 相 屍
锻 以在監 病故中 fié 甚至囑 〈?- 吏骨 * 赴監 所, 代 寫 供
.氣 乘該 犯將 一:^ 昏迷 之際孰 其手? Ç 慕 a 作爲 生前業
已畫歡 具文呈 1:1 該昝上 ^亦 漫不加 其 有熬審 一
二夂不 肯屈供 者、 丁恐 本官逾 K 疆 §m 串通 原 再
三誘 彻犯 如認供 、免受 s 罪" 愚懦 W 何有卓 見。
姑 且允從 s 伴 5 希圖暫 免眼前 慘毒, 立 意將來 到省鳴
冤。 廼 逼 取供招 ^解犯 赴省、 該 州 s 豫囑 原差, 私向犯
人 11.^ 如 在 省 翻 ^ 發 回 覆 则 較 初 訊 晚 允 加 倍 用 t
等既 百般威 嚇犯人 受此先 î^w 業已心 朋俱^ 追
CONTRE L'EMPLOI DES TORTURES
425
3. Si j'en crois les bruits publics, ces dernières années dans tou-
tes les provinces, certains officiers cruels, dès qu'un accusé est
amené au tribunal, lui adresseraient d'abord quelques questions ;
puis aussitôt, pour le forcer à faire des aveux, ils emploieraient des
tourments illégaux, comme serait de le soumettre à l'eau bouil-
lante, de le briller avec un fer chaud, de lui faire des entailles aux
jambes, de mettre le feu dans sa chevelure au sommet de la téte, de
le suspendre la tête en bas, de l'étendre sur le dos et de lui écraser
la poitrine, de lui enfoncer des clous dans les c(Més, de le frapper
à coups de marteau. On lui fait subir tous les genres de supplices
que la cruauté peut inventer.
4. Les accusés, soumis à ces tourments extraordinaires, font
nécessairement des révélations forcées, et parfois ils accusent faus-
sement des hommes irréprochables. Ceux-ci sont recherchés, saisis,
conduits au tribunal, et sans même avoir été interrogés, mis à la
question et cruellement tourmentés.
5. Chaque fois que le patient, après de nombreuses tortures, n'a
rien avoué et a été si maltraité qu'il en est mort, le juge fabrique un
certificat de médecin, fait semblant d'inspecter le cadavre, el déclare
dans son rapport que le coupable est mort de maladie en prison.
Il va parfois jusqu'à envoyer secrètement à la prison un greffier qui,
profitant de ce que le prévenu est privé de connaissance et sur le
point d'expirer, lui prend la main, imprime la marque de ses doigts
sur le papier qui contient ses prétendus aveux ; il fait passer cette
marque pour une signature apposée avant la mort. Celle pièce est
envoyée avec un rapport au juge supérieur, et celui-ci néglige d'en
examiner la valeur.
6. Lorsqu'un accusé, mis à la question une ou deux fois, s'ob-
stine à ne rien avouer, riuiissier du tribunal, craignant que, le terme
passé, son maître n'encoure un blâme, se met d'intelligence avec le
chef des satellites, et à plusieurs reprises s'efforce de persuader au
prévenu qu'il vaut mieux faire des aveux que de subir d'atroces
tortures. Un homme ignorant et craintif peut-il penser à demeurer
ferme? Il finit par céder et consent à signer une déposition, afin
niortuus sit, (judex) falsam fabricat
medicl voluntariam caulionem, fingit
suscipere eu ram videndœ et inspiciendse
cadavei'is speciei, ( reum ) iii caicere
morbo mortuum esse explicat et nar-
rât. (Quandoque) eo d even it ut man-
dato mittal tribunalis sciibam, qui se-
creto adit carceris locum, pro reo se ri-
bit confessionis schedulam, utens quo
ille reus jainjam moriturus, mentis com-
pos non est, tempore, npprehensorum
ejus manus digitorum imprimit vestigia;
fingil earn esse vitœ tempore jam signa-
tam confessionem. Scriplis litteris missis
moiietur, qui debet curare, superior
judex ; qui et ipse negligens non adhi-
bet inquisitionem.
6. Si sit qui ferens qugestionera semel
et iterum, nolit flexus con fi le ri, tribuna-
lis apparitor tiinens ne loci prîefectiis,
elapso tempore statuto, culpetur, cou-
sociat consilia cum duce satellitum;
iterum atque iterum incitans hoitatur
reum, (dicens) poli us esse confiteri el
sic vitare diros crucialus. Rudis et limi-
dus populaiis quomodo h a be ret firmi
426
EDITS ET MÉMOniAUX
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開
凛,
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敏
誕
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濟 a
者
局
如
口,
堂
禀
闘、
知
地
考
多、
員
遇
該
下
animi consilium? Intérim obscqucns an-
nuit, subscnbitconft's>iotii,spei'ans fore
ut ad tempus vilet pivTsenles dolores
c't crucialus, et slalueiis consilium ut
poslea adveniens ad proviiiciie urbem
praecipuam, quoratui' de iiijui ia.
7. Sed iiGsU|uani vi cxtorta est tes-
talio et confessio, qui mittit reum ad
provincisB urbem piiecipiiam subprrefec-
tus, sive tcheu tcheou sive tcheu I tien,
prius mandat duci satellitum ut secreto
coram reo dicat, si in proviiiciœ urbe
pryecipua retractet tcslimonium, fore ut
)-emitlatur rursus intcrrogaiidus (ad
siibpi-eft'Clum ), qui tunc, quani prinKC
quajslionis tempore, eliam majnribus
utetur crucialibus; liujusniodi verba.
Omnimodis terriculis luibatus reus
c'redit illis prius inslillalis verbis, et
jam cor jecurque ambo discissa sunt.
8. Quando adveiiit ad proviiicialis
pnetoi is jeilem judicisve tribunal, et
ingreditur in aulam judiciai'iaiii;in auke
siiperiori parte est lerribilium re rum spe-
cies formidanda; in auht inferioil parte
sun I ))elluini oculi demissi. Qua m vis sit
(ie qua queralur injuria, administri et
satellites non siriunt ilium a peri re os..
Ille reus solum potest, iterans piistiiium
testimonium, memoriter illud red ta re
semel. Quo 瞧 do audeiet retractare et
mu ta re? Si forle sit qui retractet con-
fessionem, cevle Iraditus mitULur ad
recognosceiitis curioe delegalos judices
qui rursus inquirant.
9. Illius curiae judices omnes sunt
exspectanles qui sufficiaiitur aul pra>
fecli xiut subpra?fecli aut pra-'fectoruin
CONTRE l.'ivMl'LOI DES TORTURES
m
d'échapper pour le moment aux souffrances, et avec l'inlcnlion de
réclamer contre cette injustice à la capitale de la province.
7. Mais après avoir extorqué de lui une déposition, lesous-préfet,
en l'envoyant à la capitale de la province, recom mande au chef
des satellites de lui dire en particulier que, si devant le juge crimi-
nel il rétracte ses aveux, il sera renvoyé à la sous-préfecture, où il
sera interrogé de nouveau el soumis à des tortures encore plus ter-
ribles que les premières. L'accusé, épouvanté de mille manières,
croit ce qu'on lui dit et perd entièrement courage,
8. Arrivé à la résidence du goiiverneuroLi du juge criminel de la
province, il voit dans la partie supérieure de la cour, auprès du
tribunal, un appareil terrible qui le glace d'effroi, et dans la partie
inférieure, des regards de bêles fauves qui répoiivanlent. Il vou-
drait exposer sa plainte ; mais les employés el les satellites ne lui
permettent pas d'en dire mot. Il n'est libre que de répéter une fois
de mémoire ses premières depositions. Comment oscrait-il y rien
changer? S'il arrive qu'un accusé se rétracte, on l'envoie invaria-
blement à une commission de juges délégués pour réviser la cause.
9. Ces délégués sont tous des aspirants qui attendent des places
de préfets, de sous-préfets ou de préfets en second, et demeurent au
chef-lieu de la province. Ils sont la plupart très pauvres, et comptent
sur les secours des sous-préfets en charge, qui leur prêtent de l'ar-
gent pour un temps plus ou moins long. Au moment où ils vont
prendre une affaire en main, ils reçoivent des sollicitations et des
recommandations. Aussi font-ils tous leurs efforts pour soutenir les
actes de leurs collègues. Ils emploient les tourments et la violence,
et empêchent l'accusé de se rélracler, parce qu'ils voient une bonne
occasion pour acquérir des droits à la reconnaissance.
10. Quelquefois on charge ensuite le lao t'ai et le préfet de réviser
le procès; mais, d'après l'usage généralement reçu parmi les officiers,
ils ne pensent qu'à protéger leurs subordonnés et à leur épargner
la disgrâce d'uwe condamnation à Pékin. Quant à la vie des hommes,
ils n'ont pas le temps de la défendre, et sont sans compassion.
11. Toutes les fois que la cour impériale confie la révision d'un
adjutores. Exspectando commorantu r in
provinci;e nietropoli, pau pères et niisei i
plei'ique; quolidie sperantes fore ut sibi
dentiir ah iis qui acceperuiit vacua prœ-
fectorum suhprafectommve loca, ad
itiflefUiit 賺 tempus commodala siibsi-
dia. Accedontes ad res judicandas, etiain
accipiunt impuisus et mandata. Ideo
exserunt lotas vires ad defendenda om-
iiino ea quae a suis collegis acla et facta
sunt. Toimenlis urgent, vi premunt,
non sinunt retractare confessioncm,
pulaiites se videre bon a m qiuerentkc
relributionis occasionom.
10. Etsi quatuloque rursus delegeii-
tur pra?fecl us genera lis et pnefeclus par-
ticulaiis qui simul inquiraiit, tamen ex
iiingistraluuin collegii iiivelerala con-
suetudiiie, soliiiiimodo sein nt clisponere
artiiicia, ut custodieiites tucantur sibi
subditos prtefectos, ne ( subdili ) lapsu
incurrant in senlenliain de sorte. Quod
atlinet ad ea a quil)us hominuin vita
pendet, non eis vacat curare et miseri-
cord i le r pi'otegere.
11. Quoties accidit ut regio jussu
ÉDITS ET MEMORIAUX
delegentur prop rue provinciœ majores
pra?fecli qui inspiciant et exciitiant
eau sa m aliquam, omnes innitentes
lllorum, qui susceperunt inspeclionem,
delegatorum judicum relationis verbis,
inscribentes, monent régi a m curiam, llli
quod dicunt seipsos curasse et inqui-
sivisse, solummodù ex statulis iverunt
ad aulam judidariam ; nions causa,
decanlalis nominibus et recitatis tes-
timoniis, post particulam temporis
statim recesserunt. Niinqaam fuit, quod
inspicientes diligenter et minute, ipsi
iiiquisiveriiit, i te ru m atque i te ru m
iiivesligantes scrulali sint, illa res
( nunquam fuit).
12. Kiang nan San p'ai leoii causa,
ex qua injuste occisi sunt K'iu Hio joa
et alii, très homines, ipsa clare testatur.
Quiahujusmodi illicilis tormenlis extor-
qiientur teslimonia cam crudelitate
veliementissima, populares non possunt
奏。 其 所稱親 自提? g s- 不過 照例過 *ï 具文唱 名順徙
片刻卽 .1 從 無詳紬 親鼠反 覆研鞫 W 氧江 南三 W
樓 W ^ 冤殺 曲學如 „1^ 三 人卽 其 明 55{似 此非刑 逼
供, 忍太甚 、民 不 堪 <s^ 莫訴沈 5^ 大 傷天地 W ^ 無
. 怪 水旱災 躞歴疊 né 請
. &嚴 餅各省 ¥s 撫查 g- 属員中 如有濫 用非刑 ^ .Iri 卽參
歡 毋稍彻 5^ 解 犯到省 Ê 、督 同泉司 > 親自詳 ss〔 ,1 心
研鞮攝 係情危 (罪 (ni 毫 無疑 氯方可 定案、 庶不 s
朝廷 秒慨庶 獄明惯 ffl 刑 之至音 i 臣 愚妹 W 見是 « 有 當。
伏乞
皇太 \iè
皇上聖 鑒訓一 謹
CONTRE L'EMPLOI DES TORTURES
429
procès aux officiers supérieurs de la province, ce sont toujours les
informations des juges délégués qu'ils reproduisent dans leur rap-
port à la cour. Les actes et les interrogatoires qu'ils disent avoirfaits
en personne, se sont bornés à se rendre au tribunal selon l'usage,
à faire l'appel, à entendre répéter les dépositions pour la forme,
et à se retirer aussitôt. Jamais ils n'ont pris la peine d'examiner
eux-mêmes la cause avec soin, ni de faire une enquête sérieuse.
12. Le procès de San p'ai Icou dans le Kiang nan, et l'exécution
de K,iu Hio jou et de deux autres, condamnés à mort injustement,
sont une preuve évidente de ce que je dis. Les dépositions étant
ainsi arrachées au moyen de tortures illégales et d'atroces cruautés,
les gens honnêtes ne peuvent mettre leur vie en sûreté ; victimes de
l'injustice, ils n'ont personne à qui ils puissent recourir. L'harmonie
des éléments en est grandement troublée dans le ciel et sur la terre.
Il ne faut donc pas s 'étonner de voir souvent dans le cours des
années les fléaux vengeurs de l'inondalion et de la sécheresse.
13. Je vous prie d'écrire à tous les vice-rois el à tous les gouver-
neurs de provinces qu'ils fassent des enquêtes exactes; que, si parmi
leurs subordonnés, il en est qui se permettent d'employer des tor-
tures illégales, ils doivent les dénoncer et les faire punir, sans le
moindre ménagement ; que, quand un accusé arrive à la capitale de
la province, ils doivent avec le juge criminel diriger la procédure,
examiner eux-mêmes avec soin les accusations ; que, si les faits sont
avérés et la peine proportionnée au crime, et s'il ne reste pas le
moindre doute, alors seulement ils peuvent mettre fin aux débats;
qu'en agissant ainsi, ils se conformeront au désir extrême qu'a la
cour impériale d'user de commisération, de connaître à fond les
causes criminelles, et d'infliger les châtiments avec circonspection.
14. Les vues et les propositions de votre ignorant et peu éclairé
serviteur sont-elles justes et raisonnables? Je supplie humblement
rimpératrice-régente et l'Empereur de l'examiner et de donner
leurs instructions. Lettre respectueuse.
tu ta ri vitam, nec habent a pud quem
querantur de obruenlibus injiiriis. illiul
valde Isedit cali terrseque temperiem.
Non mi ru m est quod inundalionis et
siccitalis calamitosa oniina elabenlibus
annis ssepe videantur.
13. Rogo ut decreto distiicte jubean-
tur omnes provinciarum praloies turn
générales lum parUculares inquirere et
dispicere; inter si hi subditos judices
si siiit qui ad libidinem utantur illicilis
tormenlis, slalim accusare ut punian-
lur, nec quidquam obsecjuenter permit-
lere ; quum ductus reus advenit ad pro-
vinciic mclropolim, pncesse judicio cum
sum mo judice, ipsosmet diligenter
inquirere, scrupuloso animo sci ulari et
indagare;si certo facta verasuntet pœna
scqua, et ne minima quidem est dubilandi
causa, turn primum posse fi ni re cousam;
ita peroplalo non frusliaturosesseillam,
quam habet regia curia, utendi mise -
ralioue, in omnibus causis clare dispi-
ciendi et eau te ulenditormenlis, in ten-
ia m volunlalem.
獄 lu. Prison; cause judiciaire.
1 4 . Servi rude caecunique consilium
an sit necne conveniens? Proslraliis
rogo Impuralricem et Imperatorem ul
inspiciant, doceaiit, moneaiU.
430
EDITS ET MÉMORIAUX
15. Censor IIo Kouei fang 麵 nuit
cujusque proviiicicB crudeles judices ad
libita uli illicilistornientis, et scri|)lores
amicos radere ac mu tare reoruni tesli-
nionia, couinieiularect atlducere iiel»ulo-
iies socios; et logavit ut jul)(*reliir
(ejusinocJi res) severe prohiberi; soparatas
lilleras et schedulam ( sci'ipsit censor ).
:fi= Mouô. Tenture fixée horizonta-
lement, ciel d'une teiile, ciel de lit,
dais, l)al(la(|uin, lenle, lidoaii, voile,
couvrir ; résidence d'un oClicier civil
ou militaire; ol'ficier ; conseiller ou
secnM;ii" 飞 privé (run officier.
友 lôu. Ami, coMip^ignon, deux
hommes ensemble ; lier aniilio, s'asso-
cier ; amitié fraternelle, aimer ses ïvù-
res ; trailer avec bonlê ; concorde, ayir
d'un commun accni'd.
剛 Chân. Corriger, ed'accr, réviser,
expurger, fixer le lexle d'un écril.
m Hîng. Décapiter, égorger, meur-
trier, cruel ; supplice, torture, chà -
linieiU; loi, règle, modèle, suivre une
règle ou un modèle.
J(5. In va ri is locis, de homicidio
furtove unacj lut'que causa omnhio peu-
det a susci[»ienliljus înspeclionem judi-
cibus, qui vacuo aniruo [\. e. sine prse -
jaclicio et studio ) pen i tus cogiioscant,
nec adliibUis tornientis inquirant ; turn
prim urn potest fieri fide digna relalio
(qn;e ad reiiui ni curiam niiltalur). Pœ-
iiarum Ti*il>u nal, dislricte deliberans de
sculerum qualilate, ulUm'cLijus(iu(? pro-
viucièe missis ad Tribunal teslinioiiioruin
codicibus pro fuiidiuiienlo.
17. vSi, ul id quo(l supradiclus ceiivsor
d i \ i 1 , cru(l(*los judicesillicilis lormonlis
eliciaut coufossioiies, oiniii inodo cru-
cianles el sa'\it'Mlos, el quiv sunt re rum
ca[)ila discopfanda, certc jam a scriplo-
光 緖九年 二月十 五日奉
上 É 御史 何桂芳 奏各省 酷吏濫 用非風
並幕友 删改犯 ^薦 引徒^ 請飭嚴
各 d}^ 地方命 盜各氣 全在承 審 官 ! iS
衷研輒 不事刑 氣方足 以成信 黻刑都
嚴議 罪名、 以各 解鄧招 册爲齓 如
該 御史 所奏, 酷吏非 刑逼 氣種種
其有情 節可駁 者> 必 經幕友 册改送
何以 s 民命 * 而 得 確 :i 着各直 省 督 撫
嚴 .^1 屬 員 中 濫 用 非 刑 老、 立 卽 參 鉱
毋稍寛 si 遇有 提省要 氛督同 * 司、 親
試明^ 嚴 禁幕友 册欧犯 務得情
眞罪 (i 以剐朝 廷明惯 用刑. ÎV *^ 至上
CONTRE L'EMPLOI DES TORTURES
431
Décret du 93 mars iS83.
15. Le censeur Ho Kouei fang nous a adressé plusieurs lettres
par lesquelles il nous informe que dans chaque province certains
officiers cruels se permettent d'employer des tortures illégales, que
leurs secrétaires particuliers font des suppressions et des change-
ments dans les dépositions des accusés et forment des cabales ; il
propose de faire donner des ordres sévères contre ces abus,
16. Dans une affaire de meurtre ou de brigandage, il faut avant
tout que les juges chargés de la procédure fassent une enquête
sérieuse, sans partialité, sans recourir aux tortures ni à la question.
Alors seulement on peut adresser à la cour impériale des rapports
et des appréciations qui méritent confiance. Le Tribunal des peines,
dans ses délibérations sur la qualification des crimes, se fonde sur
les cahiers des dépositions qui lui sont envoyés des chefs-lieux des
provinces.
17. Si, comme le dit le censeur, des officiers cruels obtiennent
des dépositions forcées par des tortures illégales, et emploient toute
sorte de moyens inhumains; si les dépositions ne sont envoyées au
Tribunal des peines qu'après que les secrétaires particuliers en ont
supprimé ou changé ce qui aurait besoin d'être discuté; comment le
Tribunal peut-il connaître la vérité et pi'oléger la vie des hommes?
18. Nous ordonnons que les vice-rois et ies gouverneurs de pro-
vinces fassent une enquête exacte; que, si parmi leurs subordonnés
il en est qui se permettent d'employer des toi tures illégales, ils les
dénoncent aussitôt, sans le moindre ménagement; que, quand une
affaire grave se juge à la capitale de la province, ils président à la
procédure, et avec le juge criminel, interrogent eux-mêmes les per-
sonnes jusqu'à parfaite connaissance de la vérité; qu'ils defend eut
sévèrement aux secrétaires particuliers de faire des suppressions ou
des changements dans les dépositions des accusés; qu'ils aient soin
de bien constater les faits et de proportionner la peine au crime; afin
de répondre au désir qu'a la courimpériale d'inlliger les châtiments
en connaissance de cause et avec prudence.
ri bus amicis rasa mutataque miltanlur
ad pœnarum Tribunal, qiiomodo ( Tri-
bunal pœnarum) potest tueii liomiiuim
vita m et cognoscere vera facia?
18. Jubemus recte subditarum
(decern et octo) provinciarum pr;etores
turn générales lum particulares disti icle
inquirere ; inter sibi subditos pra-fectos
si sint qui ad libidinem utaiilur illicilis
loimenlis, stalim accusare puiiiendos,
nequic'iuam indulgerc; quum acci-
dil ut suscipialiii' iti proviricino prscci-
pua urbe gravis causa, (prœtorem sive
generalem sive particularem) prspesse
cum summo jiidice, ipsosmet inquiren-
tes dispicere cerUi, et severe itroli ibère
ne scriplores a m ici radant niutentque
ix'orum leslimonia; conari oblinere ut
facla sint certa et pœna requa; atque ila
obsequi illi, quam regrii rectores ha-
bent, perspicaciler et eau le utentli lor-
mcnlis voluntati.
督 Tcu. Examiner, survoilier, con-
trôler, conduire, diriger, encourager,
presser, régler, répi imer, réprimander,
chef, vice-roi, général en chef.
432 EDITS ET MÉMORIAUX
上
啟
諭,
奏
m.
並
司
照,
河
結
s m
刑
着
葛
李
南
事。
審
鄧
m
友
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盜
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年.
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緒
解
Ma
引
胡
A
京
門、
It.
徒
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年
要
協
以
赏,
擬
沒'
案、
辦
挽
廣
臨
月
分
大
截
通
田
刑
十
別
學
習。
諭
呼
四
按
士.
該
氣'
令
冤
曰,
律
尙
鄧
覽
刑
m
定
書
知
m
鄧
案,
凝,
臣
有
速
遵
文
欽
干
議
輕
此,
例
具
梅
等
寧 4
冤
供
奏。
神,
其
招
旋
到
據
不
輿
鄧
刑
詳
論
再'
鄧
慣
m
行
奏
椎
紛、
定
稱,
求、
m
擬。
查
可
此
閱
足
想
案
原
以
見
迭
奏,
成
究
疑
信
竟
御
案
史
卽。
風
多、
着
有
間.
應
李
陳
俟
i6. Quod atlinet ad id quod inajo-
runi judicum scripLores amici com men-
aient et adducant ncbiilones socios et
cum njullis homiiiihus ineant consili;i,
cerfe illud' coiilrarium est stalulis et
prohibitioiiibus. Insuper jubemus id
severe prohibereetrepiiniere, ad tollen-
dam crebram consuetudinem. Supiadic-
tum Tribunal (poena rum ) noscat. 一
Reverenda sunt hxc verba.
XXXV. 1 . Pœnarum Tribunalis alio-
runKjueTribunalium,quieslConsilii pri-
va ti assessor, praises, servus vester Wenn
In ot alii reverenler referuiit, ad ( asse-
queiuliim ), post(|uani excussorunt ckire
inissam ad regiani urbem capiliscausani,
et discernenles disliiigueiilesque ex
legibus staUieiup.t seiilenliiin), obse-
quenter maiidato, moncndi de causa
fini la, ed'eclutn.
Le 内 閣 Néi ko Conseil privé
de l'em [jeit'ur comprend quatre
;/ s; 學 i tà biô chéu grands sécré-
ta ii'es, dont deux sont Waiidchoux. et
deux Chinois, deux "^; 辦 大 學 士
hié pan ta hiô chéu, dont l'un est
Maiulcliou et l'aulie Chinois, dix 内 閣
學士 Néi kô hiô chéu, six 内 閣 f|i
Wi 學 士 Néi ko chéu tôu hiô chéu,
neuf 內閣侍 Bli Néi kô chéu tôu,
six 內 閣 典 II Néi kô ti<''n tsï, des
內 閣中書 Néi kô tchôung chôu,
el des 中 書 科 中 書 tchôung chôu
k'ouô tchôunq chôu.
Les 六 部 lôu pou six Tribunaux
supérieurs ou Minitlùres de Pékin se
AFFAIRE CIU3IINELLE
19. Quant aux cabales et aux intrigues formées par les secrétai-
res privés des juges criminels, évidemment elles sont prohibées par
les lois. Nous ordonnons qu'elles soient punies sévèrement, afin
d'en supprimer riiabitude. Que le Tribunal compétent ait connais-
sance de ce décret. — Respect à cet ordre.
XXXV. AFFAIRE CRIMINELLE.
Rapport du Tribunal des peines. ( 1883 J.
1. Votre serviteur Wenn lu, assesseur du conseil privé, prési-
dent du Tribunal des peines et d'autres Tribunaux, et ses collègues,
vous écrivent respectueusement pour vous obéir, et vous faire con-
naître leurs conclusions sur une affaire capitale qui est venue à
Pékin, et qu'ils ont examinée à fond et jugée d'après les lois, sta-
tuant sur chaque point en particulier.
2. Le 25 octobre 1882, a paru le décret suivant : «^Dans le Ho nan,
un brigand, no m nié Hou T,i ngan, sur le point d'être exécuté, en a
appelé de la sentence. Sa cause a été révisée et jugée par Mei K,i
Ichao (inspecteur général des digues du Fleuve Jaune) et par Li Ho
gnien (gouverneur de ia province ). Aussitôt nous avons ordonné au
Tribunal des peines d'en délibérer sans délai et d'écrire son rapport.
Le Tribunal des peines nous a répondu que, ayant consulté les mé-
moriaux adressés à la cour sur cette affaire, il avait découvert beau-
coup de points douteux, et croyait devoir suspendre sou jugement,
jusqu'à ce qu'il eût reçu les dépositions (des accusés et des témoins).
3. « Les censeurs, émus par les bruits publics, nous ont écrit
plusieurs fois que le peuple parlait beaucoup de cette affaire ; qu'il
fallait examiner les faits attentivement et voir si la sentence était
injuste ou non ; que, sans une enquête sérieuse et exacte, les juges
ne pouvaient écrire un rapport digne de foi. Nous avons ordonné à
composent chacun de deux 尙 書
chàng chôu présidents, dont l'un est
Mandchou e【 l'autre Cîiinois, de quatre
侍 郞 chéu làng vîce-|)i*ési(Jents, dont
deux sont Maudchoax et deux Chinois,
de 郞 中 lâng tchôung, de 員 外 郞
iuén wài làng et de ^ i|î tchôu chéu.
Les trois derniers titres sont sou-
vent accordés, soit pour des services
rendus, soit pour de Fargent, à des
hommes qui n'exercent aucun emploi
dans les Tribunaux. Ils sont alors pure-
ment honorifiques.
2. Kouang siu octavi an ni nonî mon-
sis decimo quarto die, acceptuin est
régi 11 m docveluin : « Ho non provincial
lali'oiiis rei Hou T,i ngon, qui instante
supplicio clamavit se injuste damnaluni
esse, illani c;uisani anloa jam Mei K,i
tchao et F^o gnien excasserunt clare,
judicamnt et finiverunt. Tun] manda to
jussimus pœnarum Tri bunal cUo déli-
béra re et sci'ibei'e res pons uni. Dei n de
accepimus pœnarum Tribuiialis litteras,
in quibus dixit se inspexîsse piislinas
relalîones (judiciim), dubia et vîliosa
esse plurîma; exspeclanduni esse donec
testimonîa ac confessiones veneriiit ad
ïi ihunal, tune se slatutiiruni suam sen-
tenliain.
實 Teôu. Fosse de forme ovale,
cave, creuser une fosse; trou, ouver-
ture, brèche, crevasse, petite fe notre ;
manque, défaut; lit de livièce, canal.
28
431
ÉDITS ET MEMORIAUX
3. « De Iiac causa, pluries jam cen-
sores ex runiorilnis exponentes iiionue-
nint illud esse de quo omnes homii>es
loquebantur muUum et diverse; omnino
expedire utqu^ereretur videre, scriUalîs
penitus causio facUs, ulrum esset, nec-
110, injuria et oppressio; nisi diligenter
et atlf nie. i n q u ire relu r, non posse fieri
lUle dignani relalionetïi (regue eu rue tra-
dendajij ). Slalim jussimus Li Ho gnien
suniere lolius causse homines testes el
Jibellosomnes, et delegare min islrum qui
tuto ciloque duceret ad urbem legiani
ac traderet pœnarum Tribunali, quod
loto aniino investigabit, et conahilur ac
quarrel ut, aqua decrescenle, lapides
emergent, nequicquam dellectens nec
iiidulgens. » Reverenda sunl hoec verba.
水 落石 出 (蘇軾 ) Chouéi lô,
chëu tch'ôu. Quand l'eau baisse, les
pierres apparaissent : la vérité se fait
jour peu à peu.
枉 Wàng. Couii>t\ tortueux, cour-
ber, abaisser, déprimer, dégrader, avilir,
se courber, s'abaisser, condescendre,
daigner; prier de condescendre, oppri-
mer, traiter injustement, calomnier,
injuste, désordonné, injuslîce, calom-
nie, vexation ; inutile, vain, rendre iiia-
lile, employer inutilement, frustrer.
/" Nostrum Tribunal, quia supradic-
tus inspector aliiquo responderunt veros
latrones Tch'eng Kou touoi et Wang
Lao iao a se judicatos esse docollandos
ac senlenliam illico confirmandam esse,
et quia rursus, adducla et commemorala
Tchang Foung k'ouei, qui occidît Wang
San 、、a, causa^ ceiisuerunl paulispei'
鶴^ 將 全案人 5i 卷 宗* 派 員 安速解 一 îî^ s- 刑
部 • 悉 心 研轍務 期水落 H? at 毋稍 W i 欽此,
s ^ 以 該 督等覆
奏、 將正盜 程孤堆 • 王 牢天卽 問擬斬 立决、 複
牽引張 a 魁殺死 王三娃 一 氣擬 以暫行
^ 候 藏法實 屬合概 請 將該 省朦混 主稿
W 員, 先行議 ^奉
旨。 着侯 定 案時、 « W 請#。 欽此 嗣因人 sa 解 a
究出正 盜胡體 淡> 係被 li 平縣總 殺劉學
汰顯 駄王樹 汶係屬 損替。 臣鄧是 以有剖
断王 樹汶非 胡體淡 W
^ 镇 因, 知 縣 馬議解 到、 將 原辦錯 護 情^ 呈
具親 低視該 督等覆
AFFAIRE CRIMINELLE
435
Li Ho gnien d'envoyer sans retard a Pékin, sons la garde (J un offi-
cier, les témoins et toutes les pièces du procès, au Tribu naldcs pei-
nes, qui examinera l'affaire avec toute rattenlion possible, tachera
d'en pénétrer le fond, et jugera scion Injustice et sans indulgence.))
Respect à cet ordre.
4. Notre Tribunal a lu la réponse envoyée à la cour impériale
par l'inspecteur et les autres juges. Ils ont dit qu'ils avaient interrogé
les deux brigands Tcli'eng Koii louei et Wang Lao iao, que ces
deux coupables avaient mérité la décapitation, que la sentence leur
paraissait devoir être ralifiée immédiatement par Tau tori lé im péna-
le ; puis, revenant sur leur décision, et faisant intervenir Faffaire de
Tchang Foung k'ouei, qui a lue Wang San wa, ils ont déclaré qu'il
convenait de surseoir à l'exécution, jusqu'à ce que Tchang Foung
k'ouei eût été jugé. Ce conseil nous a paru insensé. Nous avons pro-
posé de commencer par metlre en accusation le juge peu perspicace
qui, à la capitale de la province, avait présidé à la rédaction de ce
rapport. La cour impériale a donné la réponse suivante: w Quand la
procédure sera terminée, que le Tribunal nous adresse des informa-
tions précises et demande des ordres. )) Respect à ce décret.
5. Ensuite, les témoins ayant été amenés, nous avons découvert
que le vrai voleur, Hou T,i ngan, avait été mis en liberté par Lion
Hio t'ai, chef des satellites de Tchenn p'ing bien, qui avait été gagné
par des présents, et que Wang Chou wenn 】iii avait été substitué.
Nous avons écrit à la cour impériale que nous avions reconnu mani-
festement que Wang Chou wenn n'était pas Hou T,i ngan.
6. Après cela, ayant reçu les dépositions écrites et envoyées par
le sous-préfet Ma ïchou, qui le premier a jugé cette affaire et a été
induit en erreur, nous avons vu qu elles étaient en désaccord sur
supersedendum esse, exspectandum
e.sse judicium, qua3 agendi ralio vere
erat stolîda; rogavit ut de illius piovin-
cm ca'CuUen It*, (|ui pra^fuit lillerarum
scriplioni, judiœ piius cleliborarelur et
slaluerelur. Acct'ptuin est drcieluni :
« Jubemus (iiœnai um Tribunal i, ciuanrio
venei il fiiiiend^e causée ternpas, inontM'e
cl are et rogare deerelum. » Reverenda
sunt ha^c verba.
戰 KL Licou, bride, mettre à un
cheval un licou ou une bride, allacher
ou retenir un cheval ; retenir, modérer,
régler, em pêcher, embarrasser.
5. Deinde quia, teslibus adduclis,
inquireiiles com péri m us vert: ni lali'o-
nem Hou T,i ngan fui:sse qui a Te hen n
p'ing hien duce salclliliim Liou Hio l'ai
rtonis corrupto dimissus erat, et Wang
tuluin ; liostrum Tribunal proplerea
scri psit, ( quibus regime cuvii^ iiunliavit)
se agnovisse clare Waiig Chou wenn non
esse Hou T'I ngan, litteras.
贿 Houéi. OI)jct de quelq ue valeur,
prés4_'nt, faire des présents, giigner par
des présents.
JK Ting. Sommet de la tê!e, extré-
niUé supérieure, cime, soutenir un fer-
deau sur la tôle ou sur rextrémilé
suj)éruHiïe, toucher par une exlrétnUé;
le plus haut point, le plus haut degré;
preiiilre le nom d'un autre, se faire
passer pour un autre; particule numé-
rale de? coiiïures.
6, HursLis, quîa a sul)|)vaTpclo Ma
- Tcliou m is Set» ad nos îl!a', qu; 卜 prinium
judicaiis el. *M'i*a ns de facti -、 ' "umque
adjuiictis, o!)(ulîl, sci iptir \r . ' i." n、o
Chou wenn fuisse in ejus locum subsli- ( rum confessionos, collalu bupradicli
43G
EDITS ET MÉMORIAUX
廳 pec loi is alioi'umrjue responso, in
muUis non concurdaboiU ; nostrum Tri-
bunal proptorea scripsit, (quihus dixil)
in explicita relatione recognilionis
causse iriosse ficta et colorala, lilloras.
7. Et q Ilia provincial pnrtor obslinate
tenens prisUnam senlouliam, libère
se ri psi t disceplalionem, iioslrum Tri-
bunal rursus iisum est in illius pro-
vincia^. inetropoli acceplis Ten g tel" 观
pra'fecti, cognatoi-um, \icinorum et l'ei
palris voluulariis leslimoniis, qui om nés
dîxerunt Wang Chou Vsvnn fuisse qui
Kouang siu q uinti anni decimi nionsis
vîgesimo quarto die e domo paterna
efï'ugeril; dum contra { inspector) sta-
tuenssenlenLiam, mu tans scripsit fuisse
qui Kouang siu quarli anni 画 lo mense
(eliugerit ); (illa duo ) jam erant inter
se pugnanlia. Wang Chou 、venn et Hou
Kouaîig le quum in vice m se dicerent
pat rem el tiluun, il le eu ni Hou Kouang
te (juomodo delil)eraveril ul irot pra>
dalum, et illi a quibus cooptalus sit,
奏諸多 K: 符臣 鄧是以 有臚^ 覆 » 飾 w
奏" 又因該 撫固孰 原議、 肆行
奏辨 • 臣鄧 複以該 省所取 鄧州知 M 及族鄰 犯父廿
紘 均稱王 樹&係 光緖五 年十月 二十四 nf 自家
逃出、 而定 則改^ 係光緒 四年九 已 屬自 «
矛氣王 樹汶旣 與胡廣 得父子 相稱, 乃於 胡廣? i
如何商 謀上盜 。所 糾係屬 何人該 犯原徙 均宋知
悉。 更 屬無此 情理, 迨臓貌 一 無可 1 乃謁 胡廣得
W 臘 卽 與 王 樹 汶 ^> 贓 無 異、 « 坐 人 s;^ H! 以 在 野
看 守衣物 W 氣科以 把風接 臓之條 â^s- 殊未允
si 可 否 餅 提 覆 審 此 案 知 府、 王 兆 亂 馬 修 質
對 * 以 服 其 、化: t 或照 臣部所 凱擬結 。等情 > 雙 請 t<
奏 a 奉 -
AFFAIRE CRIMINELLE
437
beaucoup de points avec le rapport de l'inspecteur et des autres. En
conséquence notre Tribunal a écrit que le com pic-rendu delà révi-
sion du procès reposait sur des pièces fausses et des mensonges
colorés.
7. Le gouverneur de la province ayant soutenu obstinément la
sentence portée, et aya til selon sa fantaisie discuté la question dans
un mémoire ; notre Tri 1) un al a considéré que dans les attestations
envoyées à la capitale de la province par le préfet de Ten g tcheou,
par les parents, les voisins et le père de l'accusé, il est dit que Wang
Chou we nil s'est enfui de la maison paternelle le 7 décembre 1879,
que dans la sentence, au contraire, on a écrit qu'il s'est en lui au
mois d'octobre de l'année 1878 ; ce qui constitue un désaccord
manifeste. Comment Wang Chou wenn, qui se disait fils de Hou
Kouang te, avail - il délibéré avec celui-ci pour aller piller une
maison, et quels étaient ceux qui ravaient admis dans la bande?
C'est ce qui ne ressortait pas clairement de leurs dépositions et ne
pouvait pas s'expliquer.
8. Au sujet des objets volés, toute preuve faisant défaut, nous
avons pensé que ceux dont Wang Chou we un était porleur étaient
ceux de Hou Kouang te; que Wang Chou wenii avait été condamné
injustement; que c'était u ne grave erreur d'avoir condamné comme
ayant fail le guet et reçu sa part de butin, celui qui n'avait fait que
garder les vêtements dans la campagne.
9. Pouvai 卜 on en conscience s'en tenir à la sentence des deux
préfets Ma Tchao laii et Ma loung siou, qui avaient révisé le
procès, interrogé et confronté les témoins; ou valait-il mieux juger
et terminer l'affaire d'après l'enquête de notre Tribunal? Nous
avons exposé ces faits, et proposé cette double question dans un
qui nam fuevint? Ex horum reorum pro-
pria confessione, illa oimiia non cogiios-
cebanlur clare ; 隠 gis erat dcliciens
liorum factoi'um ratio.
[jf Kân. Doux, agréable, volontiers.
結 Kië. Lier, conli-acter un engage-
ment, nicltre fin.
逃 T'aô. Fuir, s'enfuir, déserter,
échapper.' éviter.
盾 Chouénn. Bouclîei". 矛 j Meôu
十.. La lance heurtant le bouclier: lutte,
opposition, contradiction.
8. Attinens ad furlivas res nihil erat
cui possemus innili (ad judicaïuiura ) ;
stall m censuimus Hou Kouang te fur-
livas res ac Wang Chou wen n furlivas
res esse easdem, injuste damnatiim esso
liomiiicm de scelere ; etenim eutn, qui
in agris custodiveraL vestes, rouin, a> s li-
ma n do damn are [le circuinspectanlis
acci|)i(^iilis(|ue res furlivas illo scelere,
omiiiiio «011 vere consonlaneuin esse.
^ Tsàng. Présent offert à un offi-
cier pour le détourner de son devoir;
Ijien acquis par des voies injustes,
objet volé.
把 風 Pà fôung. Prendre le vent ;
faîi'e le guet.
9. Utruin deceret, necne, de^ernere
illorum, qui suscipientes rocogn ove-
rall t illam eausam, p rie fee lo ru m Wang
Tchao lan et Ma loung siou inten'ogaUo-
nem et comparalionem accipiendas
esse ad subdendum siium a ni mum ; an
forte ex iioslil Ti iliunalis inquisitione
slatuendani sentenliain et finiendani
eau sa m? Hujusinodi facta, duplicem
rogalioQoiii iuscripsiinus in lilleris.
438
EDITS ET 3IÉM0RIAUX
Acceptum est decretum: « Statim
jubemus supradiclum Tribunal statuere
senteiitiam et monere de fi ni ta causa. »
Reverenda sunt luvc verba. Inde
debuimus reverenter obsequenles rem
gerere et componere.
提 T'î. Prendre on main une cause,
appf^ler à sa barre.
質 Tchëu. Interroger judiciaire-
ment, coiifroiiUn' les témoins, vérifier.
$"P ï. Particule aisionctive.
10. Servi considérantes Wang Chou
Avenn querelle de injuslitia pi incipium,
omnino ex in<|uisitione iilium eliam
esset necne Hou T,i ngan ille homo,
essft a^slimandum ; atfjue utriim hic
reus fuisset necne injuste oppressus,
rursus ex inquisilione utrum cum Hou
Kouang te deliberavisset necne ut iret
pradatum, faciendum esse fundamen-
tum; ex ordiiie ip \ suscepimus inquisi-
lio:ii3in et iiiterrojalioiieai.
1 1 . Accepimus Tch'eng Kou toiiei et
Wang Lao iao testimonium ac confessio-
nom, ( qui dixerunt) se obsecutos Hou
Kouang te, i visse ad diripiendam
Tchang K'eng t'ang iJomuni ; ad valli
januam, manu tenentes fusles, invigi-
lasse hoininihus; le confecta, partem
habuisse furtorum ; Tch'eng Koa touei
fuisse qui a suis familîaribus Liou San
et Li Ta he, igne adusta facie, in socie-
tatem cooptalus est ; Wang Lao iao
fuisse qui per TclVeng Kou touei inter-
ct'denteni accepLus est. Hujusmodi res
(ab illis dictée sunt) ; sunt cerla^.
0 S 着一該 部 定案奏 欽此, nu 應 欽 遵 辦 a 0.
等查王 樹汶呼 冤之. Ê 總 以是否 另有羞
|£5^其人«甌而該犯^-有無究:^允以
是否同 m 上盜爲 a 隨 卽 親 提 研 據 程
m m 王 牢 夭 供 認 聽 從胡廣 得 行 ^張肯
堂 住 靡鬥待 W 看人 事殺分 酼程孤 S
係 s» 識 2 劉 一一「 李 大服火 燒臉糾
牢夭 係程孤 唯轉^ 等^ 扇 該 g:- 等复
îî^ 張漏 魁殺人 一 ^ M iV 要 何周鉱 0
寛 長, 均 洪 徵 S 無程孤 . * 王 牢夭在 ré {ni
不得 K 渺 s 無 將罪干 斬决重 i
混 行 待質至 王樹坟 一 供 li 五 年十一
月二十五::!£自家逃5^被胡廣得誘脅1^一
AFFAIRE CRIMINELLE
439
mémorial. La cour a répondu : « Que le Tribunal des peines juge
cette affaire et nous envoie son rapport. )) Nous avons dû obéir avec
respect à cette décision.
10. Nous avons pensé que, pour juger si la plainte de Wang Chou
wen 11 avait quelque fondement, il fallait avant tout savoir s'il exis-
tait un autre individu nommé Hou T'i ngan ; et que pour juger si la
sentence portée contre lui était juste ou nou, il fallait savoir s'il
avait délibéré avec Hou Koiiang te pour aller piller une maison.
Nous avons fait nous-mêmes des enquêtes et des interrogatoires
sur ces deux points successivement.
11. Tch'eng Kou touei et Wang Lao iao ont avoué que, à l'iiisti-
galion de Hou Kouang te, ils avaient assisté au pillage de la maison
de Tchang K'eng tan g; que, un bàlon à la main, ils avaient veillé
sur les autres voleurs à la porte de l'enceinte, et qu'après l'affaire,
ils avaient eu leur part de butin ; que Tch'eng Kou touei avait été
admis dans la bande par deux de ses connaissances, Liou San et Li
Ta he, qui l'avaient marqué au visage avec un fer rouge ; que Wang
Lao iao avait été reçu par l'entremise de Tch'eng Kou touei. Tous
ces faits sont certains.
12. L'inspecteur général et le gouverneur ont parlé du procès de
Tchang Foung k'ouei, qui est coupable de men rire. Les principaux
témoins, Ho Tcheou king et Tcheng K'ouan tch'ang affirment tous
deux que Tch'eng Kou touei et Wang Lao iao n'ont eu aucune part
à ce crime. Pour de grands coupables qui ont mérité certainement
la décapitation, il n'est pas permis, à cause d'une accusation exami-
née confusément et sans preuve, d'attendre sottement la confron-
tation des témoins.
13. Quant à Wang Chou wenn, il a avoué seulement que le 8
décembre 1879, il s'est enfui de la maison paternelle; que Hou Kouang
te ra engagé et poussé à l'accompagner, et l'a forcé à lui rendre les
services d'un domestique, à le suivre en lui portant sa pipe; que, le
寨 Tchâi. Retranchement, palis-
sade, clôture de bois, haie, bariière,
enceinte fortifiée d'un beurg ou d'un
villajje.
糾 Kiôu. Corde, réunir, associer.
12. De illa, quam supracJictas inspec-
tor aliique commemoraïunt, Tchang
Foung k'ouei homicidii causa, interro-
gali prtecipui lestes Ho Tcheou king
et Tcheng K'ouan tch'ang ain bo testan-
tes dixerunt minime fuisse Tch'eng Kou
touei et Wang Lao iao in ea.Cei'te non
licet, pi"oi)ter confuse inspeclam et cerlo
iûdicio ca rente m causam, de hoininibus
qui scelere meriierunt decollalionis
sentenliam graviter sonlibus, cseculire
et exspectare testium comparalionem.
Miaô. Grande étendue d'eau,
vaste, immense ; confusion, désordre,
ténèbres, obscur, confus, peu distinct,
干 Kân. Bouclier, heurter, offenser,
commettre une faute, mériter ou en-
courir un châtiment.
13. Quod atlinet ad Wang Chou
wenn illum l'eum, solummocio testans
confessus est se Kouang siii quinli aniii
decimi mensis vigesimo quinlo die e
domo elTugisse, a Hou Ko-uang te exci-
ta tu m et i m puis 11 m ut cum eo iret, pres-
siim et atlduclum ut pra; béret ope ram
servi lem et pro eo sequens porta ret ta-
Jjacci fumiferum calamuin ; vigesimo
4i0
EDITS ET MÉMORIAUX
seplimo die vespere, se sequentem Hou
Kouaiig te, ivisse ad non sibi notum
in agris locum, multos homines vesti-
menta exuisso et deposuisse ; Hcu
Kouang te jussisse se et aliuni, cujus
non sciebat 譲 Tien nec praenomen, duos
homines, invigilando cuslodire; minime
indicaus nota fecit direplionis adjuncta
et process am.
14. Interrogalidoeo, TclVengKoutouei
el Wang Lao iao ambo teslan tes dixerunt,
quandO' ipsi foris agebaot custodiam,
vere non fuisse Wang Chou wenn intus.
liiterrogantes audi vim us pagi pi\neposi-
turn Kin Tchenn pang lestante m et
dicentem Wang Chou wenn certe fuisse
qui quinli âiini decimo mense aufuge-
rit, minime quarli anni nono mense.
15. Tarn satellites Ou TsMuen, K'iao
Seu, lou Tchenn kiang, Wang Tch'eng
te, cohorlis milites Wang Te hiun, len
Tch'eng lin, tribiinalls scribae Wang
TsMng iuen, Wang T'ang kiai, reruin
( direptaruin) domiiius Tchang KVng
行, 逼令服 役爲之 隨携姻 袋二十 七日脲 伊跟胡
廣sé走至不認識曠野地^^^衆人將衣服脫下、胡
廣得令 ^與不 知姓各 二人看 守、 逝未 告知搶
情 質 程 孤 难、 王 牢 天 均 供 称 在 外 把 風咏 實
無王 樹汶在 ft 詰據 地保 金振抓 洪稠王 樹&實
係五 年十月 間逃出 * 益非 四年九 凡卽差 N 役吳 sa,
喬 a 牛振、 y, 王 城得, 營 兵 王得 訓、? I 城淋, 書吏王
靑!^ 王棠 i„ -事 主 張 肯 堂, 要 証 趙 襟浪, 王殴杰 #
亦將劉 學:^ 如何教 供王樹 汶, 如何誣 ii 在縣如
ip: 刑 在省如 何誘^ 各 S5> 逐細 供明、 歴 歴如紘
是胡驄 j ^次寶 係另 有其人 王樹汶 K: 應凝死
均屬 確鑾無 臣 等複會 同都察 院大理 親 ®^
研 賴, 各 犯供、 皆無 移異。 胡廣得 之 聚賊匪 於王河
AFFAIRE CRIMINELLE
4-41
soir du 10 décembre, il a suivi Hou Koiiang te dans la campagne
jusqu'à un endroit qu'il ne connaissait pas ; que là, plusieurs indi-
vidus ayant ôlé et déposé leurs vêtements, Hou Kouaiig te lui a
ordonné de les garder, avec un autre dont le nom lui était inconnu.
Il n'a pas raconté les circonstances du pillage.
14. Tch'eng Koii toiiei et Wang Lao iao, interrogés après lui, ont
attesté tous deux que, quand ils faisaient le guet à la porte de l'en-
ceinte, certainement Wang Chou wenn n'était pas à l'iiitérieLir. Le
maire Kin Tchenn pang a assuré que Wang Chou wenn s'était enfui
de la maison paternelle au mois de décembre de l'année 1879, et
non au mois d'octobre de l'année 1878.
15. De plus, les satellites OiiTs iuen, K'iao Seu, Ion Tchenn kiang
et Wang Tch'eng te, les soldats Wang Te hiim et leii Tch'eng lin,
les greffiers Wang Ts'ing iuen el Wang T'ang kiai, le propriétaire
volé Tchang K'eng t'ang, les principaux témoins Tchao loung houei
et Wang Tien kie, et d'autres, ont raconté comment Liou Hio t'ai
avant les interrogatoires avait dicté à Wang Chou wenn ses répon-
ses ; comment en le trompant il avait obtenu de lui des aveux; com-
ment à la sous-préfecture il l'avait torturé; comment à la capitale
de la province il s'était mis d'intelligence avec d'autres. Ils ont rap-
porté tous les faits en détail, en termes clairs et par ordre; ils les ont
comme dépeints. Certainement il existe un autre individu nommé
Hou T'i ngan, et Wang Chou wenn n'a pas mérité la mort. Tout cela
a été bien examiné et n'est nullement douteux. Vos serviteurs, avec
les censeurs et les juges de la cour de cassation, ont de nouveau
interrogé eux-mêmes et les accusés el les témoins ; aucun d'eux n'a
varié dans ses réponses.
16. Hou Kouangte réunissait les voleurs dans une pagode appelée
t'ang, prcecipui testes Tchao loung
houei, Wang Tien kie et alii, sumentes
(dicentes) quomodo Lion Hio t'ai sug-
gesserit testimonium Wang Chou wenn,
quoinodo deceperUeum ut conflterelur,
in diœcesis ti ibunali quomodo tormen-
tis coegerit, in provinciai prœtoiio quo-
inodo excitaverit coitiones, varia facta,
singula minute indicarunt clare, ex
ordine, quasi pingerent. Ideo Hou T'i
ngan certe etiam est il le homo; Wang
Chou wenn non damnandus est capilis.
Omnia ilia penilus invesligata sunt,
nec sunt dubia. Servi rursus convenien-
tes cum censoribus et Ta li seu judici-
bus, ipsi susceperunt penilus interro-
gare; ex omnibus reis lestanlibus nul-
lus mutavit aut discrepuit.
大理寺 Tà li séu. Cour de révi-
sion ou de cassation établie à la capitale.
Elle se compose d'un 大理寺 卿 tà
li séu k'îng président, d'un :/\
少 卿 tà li séu chaô k'ïng ^ice-président
(le 左 右寺承 tsouo ioa séu tch'êng
sectélaifes, et de 左 右評事 tsouô
iou p'îng chéu sous-secrétaires. Elle
revoit les causes criminelles.
Selon l'usage, les noms des coupa-
bles ont été défigurés, parce que les
criminels sont indignes de porter de
beaux noms. On leur a adjoint la clef
qui sert à désigner l'eau, sans doute
pour marquer que ces hommes étaient
plongés (ians la fange du vice. Aiusi
l'on a écrit 按 au lieu de 安, 汝 au
lieu de 文,…
1(3. Hou koiiang te congrogabat
latrones in Wang ho fano. lllius loci
4i2
EDITS ET 31É.M0R1AUX
壯、
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太,
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何
其
在
胡
人
王
廣
■valli
prx-po
si Lus
Tchao
loung
€X|)!orans cognoviL in fauum coiigreya-
los conveiiire miiUos homines. Tiiiiens
îie excitaretur turbatio aliqua, secreLo
niisit pagi |)r;eposituin Tclieng K'ouan
tcli'aiig, qui adirel subprïcFecli cloinuin
€t lilteris muneret.
17. nie siilipra^foctus Ma Tchou mi sit
domeslicos niiiiisLros Tchao lu et Liou
(]heng, qui soc uni clucenles SiUelliles,
convenientes cum piiesulii uiililibiis,
pro^rederenlur, iiiquirerent €t cape-
rent. Quanilo nocte media adverierunt,
luiic latronos jam prius profecti erant
(ii replu ri Tchang leou (Tchang K'eng
rang clomurn ). Milites et satellites lune
ad faiii latera in orbem cotiveiieruiiL
18. Diei lucescentis te m pore, in densa
nebula media, fuerunt 1res homines e
va s La planilie prapropei'o cursu adve-
nioiites; secum dorso portantes involu-
tas vestes. Erant Hou Kouang te, Fan
Tchou \\a, et poiie sequens parvus puer,
secum dorso ferens peram, intus impo-
廟也 該處寨 長趙? S 潰探知 廟內聚 集多人 恐滋事
端> 密遣地 保鄭寛 晃赴縣 禀 龀 該縣馬 II 派 家丁趙
叙, 劉 升, 帶 領 差 役, 會同營 < ;前往 查象及 夜半赶 到、
而賊 匪已先 往搶張 樓矣。 兵役卽 在廟旁 s m. 天明
晚 於 大 霧 .1^ 有 三 人 從 漫 地 中 慌 張 跑 tî^ 背 包 柳
? 1^ 爲胡廣 5ë 范猪 娃,^ 跟 一 小孩 • 身 背搭藏 內装原
帶 W 水姻袋 一 1 零錢數 fcè 卽王樹 汶也兵 役上前
盤 lé 胡廣得 "范 猪娃柜 m 均被 熔&, 打開 s 氣 多 係
AFFAIRE CRIMINELLE
443
Wang ho miao. Tchao loimg houei, chef de l'enceinte, ayant
observé qu'un grand ,nom bre d'hoin mes se réunissaient dans la
pagode et craignant quelque trouble, envoya secrètement le maire
ïcheng K'ouaii tch'ang informer par lettre le sous-préfet.
17. Le sous-préfet Ma Te h ou donna ordre à deux hommes de
son tribunal, Tchao lu et Liou Cheng, d'aller avec des satellites et
des soldats rechercher et saisir les coupables. Au milieu de la nuit,
quand ils arrivèrent, les voleurs étaient déjà paiiis pour piller Tchang
leou. Les satellites et les soldats se rangèrent autour de la pagode.
18. Au point du jour, dans un épais brouillard, trois hommes
portant des paquets d'habils accoururent précipitamment du milieu
de la plaine. C'étaient Hou Kouang te, Fan Tchou wa, et à leur
siiite, un petit enfant, qui portait sur l'épaule une besace contenant
la pipe à eau dont il a été parlé, el quelques centaines de sapèques
séparées; ce dernier était Wang Chou wenn. Les soldats et les satel-
lites s'avançant les entourèrent pour les saisir. Hou Kouang te et
Fan Tchou wa ayant résisté, furent tous deux blessés.
19. Les paquets furent ouverts. La plupart des objets contenus
étaient des vêlements de femmes. Les soldats et les satellites se les
disputèrent en tumuUe. La besace de Wang Chou wenn fut aussi
enlevée, on ne sait par lequel d'entre eux. Tchao lu leur cria de
cesser la contestation. Alors toute la troupe, prenant quelques vieux
haillons qui restaient encore, alla à la sous-préfecture les remettre,
avec Hou Kouang te et ses compagnons, entre les mains de Liou
Hio t'ai, chef des satellites, afin qu'il les tînt sous bonne garde en
attendant l'audience. Telles sont certainement les circonstances de
l'arrestation de Wang Chou wenn.
20. Le même jour, à lang tchouang, Liou Ts'iiien t'ai, frère aîné
de Liou Hio t'ai, prit aussi trois voleurs, dont l'un se nommait Fan
Te K'iang, l'autre Liu Siao he, el le troisième était précisément Hou
si tu m illum, quem inilio portalnit, aqu;e
tabaccique calam 議 uiiura, et solutos
nummos pim'ies ceiitenos, nempe Wang-
Chou wenn. Milites et satellites progre-
dientes circumsteterunt ut capereiU.
Hou Kouang te et Fan Tchou wa, resis-
tentes appreliendenlibus, anibo olîensi
vulnerati sunt.
Fou. Pièce fie toile dans laquelle
on enveloppe des vêlements.
' 格 Ko. Résister, lutter.
19. Aperlis involucris, res plerœque
era ni muliebres vestes. Milites et satel-
lites, tumultuose inter se contendentes,
ce pc runt cas. Wang Chou wenn pera
eliam nescitur a quo vi ablata sit.
Tchao lu increpans inhibuit. Magna
turba cœpit sumere reliquas aliquot
veteres vestes rémanentes, et cum Hou
Kouang te et sociis, déferre ad subpriie-
fecti sedern ; tradiderunt du ci satelliLiim
Liou Hio l'ai curandos et cuslodiendos
( homines et res), usquedum ii'etur ad
aulam judiciariam. 111a sunt apprehen-
sionis Wang Chou wenn certa afljuncfa,
押 là. Mettre la inaiii sur un objet,
apposer une signature, garder.
20. Eodem die, Liou Hio t'ai fraie!'
major Liou Ts'iuen l'ai in lang tchouang
eliam apprehendit et termit lalrories
1res, uiiiim nomine Fan Te k'iang, alte-
ram nomine Liu Siao lie, terlium vero
i|)sum Hon T i ngan. Hou T'i ngan por-
labal. furta pluriina. Liou Ts'iuen l'ai
4 il
EDITS ET MÉMORIAUX
voliiit abscondere et ce lare furtivas res,
et Hou T'i ngan soluluin diiniltere.
21. Secus viam transierutit per Ileou
kia tsi pagum, in quo erat linctor lîeoa
iiomùje, qui noverat Hou T'i ngan, qui
aiitea fuerat linctor. Coram Li ou Ts'iuen
l'ai (tinctdr) deliberavit, spondens (pro
Hou T'i ngan) ut dimîtleretur. Tenipus
erat quo acceclontes couve ne rant ( me l'-
eu lu m ); au res et oculi pluriioi erant.
Liou Ts'iuen l'ai, timens ne diebus pos-
te ri s ( fi'aus) prodiens nosceretur et
essot incommoduin ; misit consobnnum
suum Liou He clieu ad subprafecli
œdeni, qui dice ret ad Liou Hio t'ai ut
parart't ai lidciuiH.
^ Tsï. Réunion, personnes réunies
pour acheter et vendre.
堂兄弟 T'àng hiôung ti. Cousins
(loin les aiicOlres ont leurs tablettes clans
la même salle : cousins du côté paternel.
過 1 Kouô 十. Aller à l'audience.
Liou Hio t'ai videns Wang Chou
wcnn juvencra et pai'vura posse deciiu.
卽胡 IS 淡^ 胡體淡 I;" K 甚多。 劉 s- 汰欲隱 瞞贓物
將胡 體 淡釋: é 因路 過侯家 i 有染 匠侯 認得胡
髑? f 當染 一}^ 向劉^ 商量保 t 時値赶 ^耳目
眾夕. ^劉 S3 汰, 恐日^ 發覺 不便, 使伊 堂弟劉 黑十到
紘稱向 劉學汰 設法, 劉學汰 見王樹 汶幼小 可歡教
令上堂 說是胡 體 沐便可 無鼠王 樹汶信 實應^ 時
劉 學汰夥 31^ 吳^ 翁四在 旁聽間 劉洤汰 遂將胡 體
3^ 押至袁 營北僻 處縱艮 殺拿獲 王牢夭 * 程 孤堆到
鼠劉學 劉 S3 汰 * 在班房 * 教令程 s 堆 到省質 0
王樹 3^ â 胡體? ^吳^ 喬^ 亦在旁 帮勤。 此 劉學汰
等, 縱盜 教供之 s 在情 形也。 該縣馬 霧 到 、未及 一
ïn^ 迭値 槍案、 忿 恨盜匪 已極。 過堂晚 王樹汶 先供姓
规板 責接、 叉供姓 Hi. 該 縣爾時 H: 知 劉學汰 教供情
AFFAllŒ CRIMINELLE
445
T'i ngan. Celui-ci portait beaucoup d'objets volés. Lion Ts'iiien t'ai
forma le projet de les cacher et de mettre en liberté Hou T'i ngan.
21. En chemin ils passèrent par Heou kia Isi, où demeurait un
teinturier nommé Heou. Cet homme connaissait Hou T'i ngan, qui
avait été teinturier. Il proposa à Liou Ts'iuen t'ai de relâcher son
prisonnier, disant qu'il répondrait pour lui. C'était le moment du
marché, il y avail là beaucoup d'yeux et d'oreilles. Liou Ts'iuen
t'ai craignit que sa fraude ne vînt ensuite à être découverte et ne lui
attirât des difficultés. Il envoya son cousin Liou He cheu à la sous-
préfecture avertir Liou Hio t'ai et l'engager à chercher un expédient.
22. Liou Hio t'ai, voyant que Wang Chou wenn, à cause de sa
jeunesse, pouvait facilement se laisser tromper, lui persuada de
déclarer à l'audience qu'il était Hou T'i ngan, et lui assura que par
ce mensonge il pourrait se tirer d'affaire. Wang Chou wenn le crut
et consentit. Alors Ou Ts'iuen et K'iao sen, compagnons de Liou
Hio t'ai, apprirent par d'aulres que Liou Ts'iuen t'ai, après avoir
conduit Hou T'i ngan lié jusqu'à un endroit écarté au nord de luen
ing, l'avait mis en liberté.
23. Ensuite Wang Lao iao et Tch'eng Kou touei ayant été pris et
amenés au tribunal, Liou Hio t'ai el Liou Ts'iuen t'ai, dans la prison
préventive, leur persuadèrent de dire à la capitale de la province
que Wang Chou wenn était Hou T'i ngan. Ou Ts'iuen et K'iao Sen
les y engagèrent aussi. Ces détails sur la manière dont Liou Hio t'ai
et ses compagnons mirent en liberté un voleur et diclèrent les
dépositions des autres, sont parfaitement avérés.
24. Il n 'y avait pas encore un mois que le sous-préfel Ma Tcliou
était entré en chargé. Les accusations de brigandages lui arrivant
coup sur coup, son indignalion contre les voleurs était à son com-
ble. A l'audience, Wang Chou wenn commença par dire que son
nom de famille était Hon; puis, ayant reçu des coups de planchette,
il avoua que son nom de famille était Wang. Alors le sous-préfet,
doceiis suasit ut adiens tribunal dice ret
se esse Hou T'i ngan ; (affirtnavit) sta-
lim eu m posse care re negolio. Wang
Chou wenn credidit id esse verum et
responclens annuit. Tu m Liou Hio t'ai
socii, Ou Ts'iuen et K'iao Seu a latere
( i. e. al) aliis ) audiverunt Liou Ts'iuen
l'ai deinde sumpsisseHou T'i ngan, vinc-
tum duxisse ad [uen ing seplentrionem
in semotum locum et sokil 画 diinisisse.
23. Postea appreheiisi caplic] ne
Wang Lao iao et Tch'eng Kou touei
venerunt ad tribunal. Liou liia t'ai et
LiouTs'iuen t'ai in turrnarum satellilum
ad i bus do ce 11 tes suaserunt Tch'eng Kou
louel et socio ut, quiim pervenireut ad
provinciremlieni prœcipuam, interrogali
lestarentur Wang Chou wenn esse Hou
T'i ngan. Ou Ts'iuen et K'iao Seu eliam
ad lalus adjuvantes hortali sunt eos.
Illa sunt quibus Liou Ilio l'ai et alii
diriiiserunl lalronem et suggesserunt
tcslimoiiia, certa facla.
班 Pan. Troupe, bande de satellites.
I 房 f fâng. Demeure des satellites,
prison prévenlive.
2i. Ex (juo subprœfeclus Ma Tchou
iiiierat niagislratum, nonduni explelus
crat ill léger meiisis. Iterum alque i〖e-
rum occLiiTeiUibus lationnm causis,
ira tu s odio liabebat lalroiies jam velie-
menlissime. Quum vt'uU ad tribunalis
44G
EDITS ET MÉMORIAUX
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已
覺。
教
存
押
監
至
胡
死
案。
條。
各
體
減
餘
aulam, Wang Chou weini primuin dixit
susefamilke iiometi esse Hou. FosUjuam
tabella percussiis est, rursus dixit fami-
licii nomen esse Wang, llle subpi'itefeclus
tunc tempoi'ts, ncsciens a Liou Hio l'ai
suggeslîc conlessioiiis factum, suspica-
tus est ilium dolo mutasse,
板 Pan. Planche, planchette avec
laquelle on frappe les coupables.
25. Jussit adliibere acceiisa aroniala
et super Wang Chou wenn spinam dor-
salem comburei'e, ut cruciaretur. Wang
Chou we II II palieiUer ferre non poluil ;
i-iirsus dixit familiar nomen esse Hou.
Postea jam (subprafcctus) iterun» non
adieus liibn nalis aulam, slalim Wang
Chou wenn judicavit esse vere latronein,
分混 « 詳。 過戮。 事.
當' 1 眞好 4? 堂、 王疑
時 赃 物 輕; 卽 樹
m 物. 柚 贓 將 R 狡
'盗 改 換. 物、 王 忍 翻。
六 斅勾該 樹 受 倚
人。 十 通 縣汶不 用
於人幕 àÉ 定住、 火
未 友未爲 複香.
招 十 施 細 IE 認 在
解 人、 游 氣 盜. 姓 王
之 希 伯, 教 擬 胡。 樹
先、 圖 控 令 斬 從 汶
胡 規. 造差立 此 脊
廣 避供殺 决、 再 背
得、 處詞. 盡具沒 燒
ctMisuit esse decoUandum etsentenliam
illico ab imperatore con firman da m ; et
scripsit relaliouem (ad pnBfeclum )
戮 Lou. Tuer, punir de morl ; outra-
ger, injurier, humilier,
住 Tchôu. S'arrèler, demeurer,
cesser, supporter palienmient.
26. Re perlas caplasque furlivas res
ille subpi-icfeclus oninino iiec diligenter
nolavit, ila ut si ne ret satellites intègre
su me II tes bon as res extra lie re el mu ta re,
altrahentes sociare con si lia cum scrip-
tore fainiliari Chou lou pe ; qui Acte
fal)ricavit coiifessiones scriptas, confuse
supplevit furlivas res, pro jiluiies dénis
hotiiiiiibus scripsit decern homines,
sperans ol inhiatis mercedcm, (spei'ans)
AFFAIRE CRIMINELLE
"7
ignorant que les dépositions avaient clé dictées d'avance par Liou
Hio t'ai, crut que cette rétractation était une ruse de l'accusé,
55. Il ordonna d'allii nier des bagucltcs de bois odoriférant, et de
torturer Wang Chou wenn en lui brûlant Tepine dorsale. Le patient
ne pouvant supporter la douleur, dit de nouveau que son nom de fa-
mille était Hou. Là-dessus, le sous-préfet, sans l'appeler une seconde
fois à l'audience, jugea que Wang Chou wcnn était vraiment voleur,
qu'il avait mérité la décapitation, que la sentence devait être confir-
mée sans délai par la cour impériale ; et il écrivit im rapport.
26. Le sous-préfet n'a pas non plus noté avec soin les objets volés
qui avaient été décoiiverls et saisis. Il a laissé les satellites prendre
et changer les meilleurs, se mettre d'intelligence avec son secré-
taire privé Cheu lou pe. Celui-ci a fabriqué et écrit des dépositions
mensongères, remplacé par d'autres les objets volés qui man-
quaient, et au lieu de plusieurs dixaines de personnes n'en a inscrit
que dix, dans l'espoir d'obtenir des récompenses et d'échapper à
une condamnation.
27 Six voleurs avaient été arrêtés. Avant qu'ils eussent été
demandés et conduits à la capitale de la province, quatre d'enlre
eux, Hou Koiiang te, Fan Tchou wa, Fan Te k'iang et Liu Siao he
moururent en prison. Un autre voleur, Hou Lao iao, qui était dans
cette affaire et fut saisi plus tard, mourut aussi en prison, avant
qu'il fût question de l'envoyer au chef-lieu de la province.
28. Or, d'après les cahiers de la so us- prefect lire, Liu Siao lie est
le seul prisonnier mort dont le cadavre ait été inspecté et décrit.
Aucun autre n'a été inspecté par Ma Tchou avec les sous-préfets
voisins. Peut-être Liou Hio t'ai les a-t-il fait mourir pour empêcher
les révélations, ou les a-t-il mis en liberté secrètement? c'est ce qui
demeure encore incertain. Certainement Hou T'i ngan, auquel on
substitua Wang Chou wenn, ne fut pas le seul qui fut mis en liberté
pour de l'argent, sans que le sous-préfct s'en aperçût. La première
se vitaturum judicium et damnalionem.
勾 Keôu. Crochet, allirer.
^ Kouêi. Règle, exiger, ce que
l'on exige, droits.
避 Pi. Se retirer, éviter, échapper.
27. Jllo tempore capli latroDes sex
homilies. Antequam adsciscerentiu' et
ducerentur (ad provinciœ metro poli m ),
Hou Kouang te, Fan Tcliou wa, Fan
Te k'iang et Liu Siao he, quatuor homi-
nes, omnes jam in carcere morlui sunt.
Postei'ius apprehensus captusque, in
eadem causa implicalus, alius latro
Hou Lao iao eliam, antequani delibcra-
lum esset ul milleietur, in vinculis
moi tuus est.
28. Collalis inspeclisqiie subpra3-
fecli codicibus, solutnmoclo postquani
Liu Siao lie in carcere inortuus est, fuit
cadavei is speciei servatus libellas. Reli-
ques omiies ( Telle rm p'iiig subprae-
fectus Ma Tchou) non cum vieillis cons-
litulis (siibpraifeclis) iiispexit. Hi loi'san
a Liou Hio t'ai aul iiecali sunt ad de-
lenda labia (ne loque rent ni'), aut forsaii
secreto soluli et dimissi ; utrumque
画 "lum potiiU cognosci. Profecto non
solus Hou T'i ngan propter dona dim is-
sus est, Wang Chou wenn in ejus locum
sutTeclo, sulipr;cfecto nescienle et non
scnlienle. Quum siiiguli lei piimum tes-
tali sunt, omnium eorum pnepropcre
4i8
EDITS ET MÉMORIAUX
王 犯
樹 初
汶 供、
呼 皆
冤. 草
上 草
司 數
調 語、
查 亦
縣 無
卷. 紫
施 斗
游 指
伯 印,
恐 及
人 至
aliquot verba (scripta sunt), nec ex tré-
ma digilorum im【,ressa sunt (pro nomi-
rium subscriplione)
滅 Mié. Éteindre, mettre fin,
anéiiiilir, détruire, avoir une fui, périr;
plongé dans l'eau.
口 K'eôu. Bouche ; ouverture,
entrée, port; parole; les personnes
d'une même famille.
冥 Ming. Obscur, ténébreux, nuit,
sombre, mystérieux, pou intelligent.
然 Jên. Mellre le feu, allumer, brû-
ler; ainsi, oui, api)rouvei', bien qu'il
en soit ainsi, néanmoins; être, exister;
manière d'èlre, terminaison d'adverbes.
數 Chô:i. Nombre, (|uaiilité, plu-
sieurs, plusieurs fuis; art, règles; phéno-
nièiie. [j Chou. Compter, calculer, cnu-
mé:er. || Chouô. Souvent, trop fréquenU
與 Kï. Instrument d'osier qui a la
forme d'un van ; vanner.
5j- Teou. Boisseau, dont la capacité
varie avec les pays (le plus employé
acluellementconlient un peu plus de dix
lilres); ce qui a la forme d'un boisseau.
宾 j Kî 十. Extrémités des doigts.
29. Quando advenit ut Wang Chou
wenn clamaret se injuste damnatum,
su m m 11 s pi ovinciap judex adscivit
inspiciendos subprafecli codices. Chou
lou pc, ne hominum luimerus non
concordaret, fabiicans adclidit Liou T'i
ngan coufessionis verba, ejusque moi bi
et morlis nunlium ; ila voluil in umbra
sagillari, et occulte comnmlando com-
plcre sex hominum numcrum.
數不符 > 控添劉 體淡供 亂 及病故 報呈以
圆影^ 混柢 六人數 目。 迨 河 督 行 縣 查 詢,
該 縣 複 聽 從 施 游 伯、 控 稱 劉 體 係 逼 迫
上盜 情詞、 可粋、 s 以柙斃 未辦、 等 愾舍糨
0 覆。 此 該 縣 原 辦 錯 謬 ^KH 在 情 形 也。 南
陽府知 府任. 傲署桌 司麟樣 均 據 該縣詳
文審轉 撫臣涂 宗 瀛、 照擬具
題。 到鄧 爾晚臣 部檢查 供情無 亦 照議核
SÉ 王樹汶 臨刑呼 冤, 開 封府知 府唐咸 §^
臬 司豫山 麻 輕 涂 宗 瀛 據 實
奏叭 面 委員往 鄧州查 明、 該 犯資 名王樹
AFFAIRE ClU 腸 EI 丄 E
at)
fois que 1rs accusés déposèrent, on se conlenta d'écrire à la hâte
quelques mots de leurs aveux ; on ne leur fit pas même apposer la
marque des doigts ( en guise de signature ).
29. Quand Wang Chou wcnn eut réclamé contre la sentence, le
juge criminel fit venir les cahiers de la sous- préfecture pour les
examiner. Cheu Ion pe, craignant que le nombre des personnes ne
parût pas exact, fabriqua et ajouta la déposition de Liou T'i ngan,
puis l'annonce de sa maladie et de sa mort, pour faire illusion et
compléter par une substitution le nombre de six personnes.
30. Quand l'inspecteur des digues du Fleuve Jaune eul écrit au
sous-prélet d'examiner et d'interroger, celui-ci s'en rapporta de
nouveau à Cheu lou pe, qui dit faussement que Liou T'i ngan avait
été contraint d'aller au pillage, et que malheureusement il élait
mort en prison, avant d'avoir été jugé. Ma ïchou répondit à
l'inspecteur sans avoir rien examiné. Ces détails sur les erreurs
du sous-préfet sont parfaitement certains,
31. Jenn K'aî, préfet de Naii iang fou, et Lin Tch'ouenn, juge
criminel par intérim, suivirent dans la révision du procès le compte-
rendu du sous-préfet, et le transmirent au gouverneur T on Tsoung
ing, qui rédigea d'après leur avis sa note à la cour impériale. Cette
note étant venue à noti'e Tribunal, nous trouvâmes que les déposi-
tions s'accordaient entre elles; et sur ces données, après examen,
nous écrivimes notre réponse (à l'impéraliice).
32. Ensuite Wang Chou wenn, auxapprochesderexéciition, s'é-
lant plaint d'avoir élé condamné injustement, T'ang Hien iang, préfet
de K'ai foung fou, et lu Chan, juge criminel de la province, informè-
rent le gouverneur T'ou Tsoung ing, qui en ré fera en toute sincérité
à la cour impériale. D'une part, il envoya un officier àTeng Icheou
pour s'assurer si le vrai nom du coupable était Wang Chou wenn,
30. Postquani Fluvii îiispectoi' missis
li lie lis monuit subpi-jpfectum ut inspi-
ceret et iniiuireret, il le sulipi iefeclus
rursus audiens olisecutus est Cheu lou
pe, (jui falso dixit Liou T'i ngaii coacliim
i visse pniedatum reruni narralîotie,
(lolendutn! ea de causa eum in viiiculis
mortuum esse nondum judicalum,
hujusmodi res; caca mente ( subprae-
feclus Ma ïchou ) nanans respoiidit
(Fluvii inspeclori). Illa sunt hujus sub-
praifecli prias judicaii lis erra to ru m
certa atljuncla.
31. Naii Iang fou prefect us Jenn
K'ai et fu ngeiis oflicio su m mi juilicis
Lin Tch'ouenn ainbo ex illius subpra-
fecli niinula relalione inspicieiiles, l'e -
tuloiunl ad provincia} piu'lorem T'ou
Tsoung ing, qui juxtaeorumsententiam
se ri psi t lilleras ad l'o^Mani curiam.
Quaiido(hyelilter», veneruntad nostrum
Tribunal, nostium Tribunal coniparans
et videns indicata facta non discrepare,
eliam ex relalis delîberans inquisivit,
et respond" (regisc curia?).
檢 Kién. Comparer, contrôler,
32. Quum Wang Chou wenn, ins-
tante supplicio, claniavissel se injuste
damiiatum, K'ai foung fou priefeclo
T'ang Hien iang et sumnio provincite
judice lu Chan nunlianlibus, lu m T'ou
Tsoung ing juxla veiilatem monuit
ciare regiam curiam. Simul misit pife-
posilum qui iret ad Teng Tcheou, et
inquireret clare an illius rei verum no-
men esset Wang Chou wciin, clan esset
29
450
ÉDITS ET MÉMORIAUX
qui quinli an ni decimo me.nse aufugis-
set. Siinul adscivit et inspexit subprai-
fecli codices, et jussit adduci Liou Hio
l'ai ad provincîiB uibem pracipuam.
Adhuc nondum pen i lus scrutatus erat;
T'ou Tsouiigiiig stalini cessit inagistra-
tu, Iradidit et deposuit (rnagislratum).
Illa sunt, postquam Wang Chou weiin
quostus est de iiijai'ia, deprebeusio-
iiuminilii principiique vera adjuncta.
面 Mién. Visage, en face, en pré-
sence; avoir une entrevue, faire ou
recevoir une visite ; surface, supeiTicie,
étendue, partie cxlérieuie; le plus beau
côté (l'un objeL ; apparence, aspect ;
regarder vers, tourné vers, vis-à-vis. ― |
ï 十. A la fois, en même temps, une fois,
l'une des deux parlies. - | ... ― |
ï 十… ï 十. D'une pari,... d'autre part.
fÇJ î. Jeune, faible; extrémité,
commencement ; séparer, diviser, sépa-
ration, limite, ditfeience.
33. Postquam Li Ho gnien (novus
proviiiciœ pnetor ) iiiiil magistratuni,
insuper delegavit prœfectos Wang Tcliao
la 11, Ma loung siou et alios, decern am-
plius homilies; at non coram Liou hio
l'ai diligeiiler interrogavGi'unt. Liou Hio
l'ai per breviurem viam, coiiscenso eqiio
(i. e. celeriler), rcdiit doniuin. Unicede
R 係五 年十月 逃出" 一 面調 s 縣卷 • 、並提 劉學
汰到^ 尙未細 究 * 涂 宗 瀛 卽. 退任 1^ 卸。 此王澍
汶 呼 冤 ^ {# 出 端 倪 ^H貧 在 情 形 ^ 李 s 年 到
任後添 派知府 王兆蘭 • ïïf 东修^ 十餘 九並不
向 劉學汰 究間。 劉學汰 遂徑行 騎馬回 尋以
栲餌 王樹汶 © 事 。越 一 二月 N 久始 添出 王樹汶
四年秋 間逃出 一 i^i 王樹 汶本未 上盜、 則教令
程 孤 堆、 王 牢 夭 証 王 樹 汶 本 未 分 赃* 則 以 胡
廣得 贜物坐 W 。於 是該 省屬氩 承此 紛紛 fi:
if 委 員丁彥 ë 、則 至鄧 卅餌金 振枫以 實王樹
汶 四年丸 月逃出 W 供。 又至 鎭平、 勸事 主張肯
堂 認 赋署鎮 平縣知 縣鄭子 氣及委 員滅政
g 教 令牛振 王 靑 ! 王 棠 墙 > 認馬翥 用火香
AFFAIRE CRIMINELLE
451
et s'il s'était enfui au mois de décembre de l'année 1879. D'autre
part, il demanda et examina les cahiers de la sou s-préfec lure, et fit
amener Liou Hio l'ai à la capitale de la province. La cause n'était
pas encore examinée à fond, que T'oii Tsoung ing quitta sa charge
et la remit à un autre. Ce récit des premières découvertes qui
eurent lieu, après que Wang Chou wenn eul appelé de la sentence,
est parfaitement conforme à la vérité.
33. Li Ho gnicn étaiil entré en charge, délégua les préfets Wang
Tchao lan et Ma loung si ou avec d'au 1res, plus de dix juges ; mais
ils n'interrogèrent pas avec soin Liou Hio t'ai. Bientôt Lion Hio t'ai
montant à cheval, retourna droit chez lui. Les délégués s'appliquè-
rent uniquement à toiiurer et à interroger Wang Chou wcnn.
34. Au boni de trois mois, ils ccmmencèrent à découvrir du
nouveau, à savoir, que Wang Chou wenn s'était enfui de la maison
paternelle dans le courant de l'automne de l'année 1878; qu'il n'avait
pas pris part au pillage, mais qu'on avait poussé Tch'eng Kou toiiei et
Wang Lao iao à lallesler; qu'il n'avait pas eu sa part des objets volés,
mais avait été accusé, parce qu'il portait ceux de Hou Koiiang te.
35. Les officiers de la capitale du Ho nan, pour soutenir leurs
opinions, se mirent à courir dans toutes ies directions et à porter le
trouble partout. Le délégué Ting lent, ing alla à Teng Icheou gagner
Kin Te h en n pang, et lui faire confirmer l'assertion que Wang Chou
wenn s'était enfui au mois d'octobre de l'année 1878.
36. Il alla ensuite à Tchenii p'ing engager le propriétaire volé
Tchang K'eng l'an g à reconnaître comme siens les objets déposés.
Tcheng Tzeii k'iao, qui remplissait la charge de so us- préfet de
Tchenn p'ing hien, et Tsang Tcheng tchoiio, juge délégué, engagè-
rent loii Tchenn kiang, Wang Ts'ing iucn et Wang T'angkiai à dire
que c'était pour une autre affaire que Ma Tchou avait brûlé et
torquendo et inlerrogaïulo Wang Chou
wenn fecf luiit rem sua m (ju ci ices ).
拷 K'£Ô. Bal Ire de verges, torturer.
3i. Elapso liiuni mciisium spalio,
cœjjeiiiiit in su per i-fperire Wang Chou
wenn quaili aiini auluiniio aufugisse,
illam rem ( repereruiit ; Wang Chou
we II 11 vere non i visse pnpdalum, sed duc-
tos et incitatos esse Tch'eng Kou touei
et Wang Lao iao, ut leslarentur illud ;
Wang Chou wenii vere non hohiiisse
parle m ra ptaruiii rei'uni, scd propter
lloii Koiiaiig le fu rta acciisalum esse.
lue. Aller au-delà, passer par-
dessus, traverser; transgresser, d'.'so-
béii', su l'passer, plus ; éloigné, séparé,
interval le de lieu ou de temps; ensuite.
坐 Tsouô. Accuser, coiulamiier.
35. Tune supradicto proetori subdili
judices, su soi pi en les illam senteuliam,
aliialio discLiireruntj'nferentesturbatio-
ne m. Delegatus Ting len ringadiitTeng
tclieou, et iiiescavit Kiii Tchenn pang ut
coiilîi maret \\i\ng Chou wenn quarti an-
ni niino mense facl;e fugœ teslinionium.
Eùl. Galette, gâteau ; amorce,
appât, amorcer, allécher, attirer par
l'appât (la gn i n ou du plaisir.
36. Et adivit Tclienii p'ing, et hor-
talus est raplaruni rem m doniinuiii
Tchang K'eng l'aiig ut agnosceret res
fil rtivas. Qui fungebatui' officio Tchenn
p'ing hien subi.'iu'ff'cti, Tcheng Tzeu
k'iiio, et delegatus Tsang Tcheng Ichouo
docentes impulerunt lou Tclien n kiang,
Wang Ts'ing iuon et Wang T'a» g kiai
452
EDITS ET MÉMORIAUX
ut dicerent Ma Td 誦, accensîs aromatî-
bus, ad assisse el ci uciavisse Wang Chou
wenn, ut qua^slione et inteirogaliono
elicerelde alia causa coiifessioiiem. lou
Tchenn kiang et alii inilio noluerunt
assenliri. Tcheng Tzeu k'iao lune miil-
clans jussit eos expendere argenluni et
dare delegalo, ut adjuvantes supplerent
itincris e\|)ensas.
初 Tch'ôu. Comnion^enient, origine
commencer, premier.
肯 K'éng (K'énn). Consentir.
37. Quum Flavi Fluvii inspector Mlû
K,i tchao inisisset delegalum simul cam
stalionis mililibus, qui Liou Hiao l'ai
ejusque affines omnes apprehensos Gla-
cèrent ad tribunal ( sul)i)iu、fecU ), et
staluto leni pore împerasset ut Liou Hio
t'ai ti'aditum du ce rent ad provincial
ni et ro poli m; causée processus, perve-
iiiens luic, visus esl rursus hal)ere
îeqinlalis niulalionisque inilium. Sed
Wang Tchao lan, callidis verbis, conli-
nuis liLleris disserens^ plurîes scripsit,
ut priiîii judicii singula facta explica-
renlur. iMa loung siou et alii cogenles
focerunl ut quis(jue reus testimonium
suslineus coufirmaret. Causa iiide flniU
est. Liou Hio l'ai ipse absolulus rediit
ad (Tclienn p'ing) diœcesim.
^ Sin. Lancer do l'eau, arroser,
disperser; posle militaire commandé
par un sergent.
反 Fàn. Réitérer, renouveler,.
始 奏。 歸. 護
於 兹一之
地複一 實
燒戮王樹 & ^拷試別案^?仇牛振.江 *象
初未 肯鼠鄭 子橋卽 責 令 出亂與 委員帮
輔 路 氍追 河督梅 啟照委 旯 會 同 、汎 兵 *將
劉學汰 家屬, 全拿到 勒 令將劉 學 汰 ^
出解省 情至 此似叉 有平反 W 機。 王
兆 蘭巧詞 îf 詳數 m 爲原審 處處解 釋。 馬
东修 靜已逼 令各犯 將供承 鼠案遂 以&^
劉 學汰叉 無事, 回縣 此 覆 審 M
在 情形肊 以上各 試據 案內人
供 1 E 等 亦將歴 試情 .a 疊 具
終加總 恢原審 知縣馬 霞到^ 讲
方 一 切生 ft 外 fi 賊讓橫 15- 有 嘗 試 W 意。
內而 達慕串 §1 存玩弄 之、. 5 該縣 出於橾
AKFAir*R CRiMlNKLLE
453
tourmenté Wang Chou wean avec des parfums allumés, afin de lui
arracher des aveux par la violence de la douleur. lou Tchcnn Kiang
et les autres refusèrent d'abord de le dire. Alors Tcheng Tzeii K'iao
les condamna à payer une somme d'argent pour les frais de voyage
du juge délégué.
37. Enfin, rinspecleur des digues du Fleuve Jaune Mei K'i tchao
envoya un officier et une compagnie de soldats, avec ordre de con-
duire au tribunal de la sous-pré fectii re Lion Flio t'ai et tous les siens,
et d'amener Lion Hio t'ai à la capitale de la province dans un délai
marqué. La procédure parut enlrcrdans une nouvelle voie et deve-
nir conforme à la justice. Mais le préfet Wang Tchao laii écrivit
coup su V coup plusieurs rapports très spécieux, s, efforçant d'expli-
quer tout ce q ui s'était passé dans la première procédure. Le préfet
Ma loLi ng sioii et ses collègues forcèrent les accusés à confirmer les
premières dépositions. Le procès fut terminé. Lion Hio t'ai lui-
même, mis hors de cause, retourna aussitôt à Te hen 11 p'ing.
38. Ce mode de révision, ce soin de défendre et de soutenir la
première sentence sont des laits iiiduliitables. Toutes les circonstan-
ces ci-dessus mentioiiiiées ont été alteslées et exposées clairemenl
par les témoins. Vos servi leurs vous ont fait connaître au fur et à
mesure dans plusieu rs lettres successives les résultats de leurs
enquêtes.
39. A présent nous aillons rccapitiilcr sommairement les points
principaux. Celui qui le ))remier jugea cette affaire, le sous-préfet
Ma Tclîow, à son entrée en charge, commença par s'aliéner tous les
esprits. Au - dehors, les voleii rs remuèrent et voulurent s'essayer,
Au-dedaiis, les satellites et le secrétaire privé se mirent d'intelligen-
ce, bien résolus à suivre leurs instincts fripons. Le sous-préfet
déploya ii ne activité extraordinaire, ne se donna pas le temps de
répéter; revenir, s'en retoarner ; faire
revenir, ra p peler, renvoyer ; rélléchir,
examiner, rechercher ; tourner se" s
dessus dessous; changer^ remplacer une
chose par une autre, rendre u-ne chose
différente de ce qu'elle élaît, devenir
autre, revenir à son premier état, con-
traire , se révolter.
38. Illa sunt causai recognilionis,
defensionis, tuilionis vera adjuncla. Sa-
pe ri us dicta omnia facta iiiquisila ni-
tuntur iis, qui in bac causa fuerunt,
lestil)us, qui singula imlicamU clart、
Servi eliam de paulalim invesligalis
faclis et adjunclis Sccpe scripsiiiius re-
lationes ad regiam curiam.
39. Nunc rursus gene rati m adtletmis
sumiuain iiujuisilioins. Qui primus
judicavit, subproefectus Ma Tchou ubi
obi vil niagistralum, is cœpit in rcgione
omnium voluntates sibi alien a re. Foris
lalrones grassati sunt; liabiierant ten-
taudi expenendique voluntatem. In lus
satellites et scriba familiaris, coiisilia
consoci^i ntes coiispirantesque, sei'va-
runt ludihi'io habeiiiJi ( leges ) aiiiinum.
Ille subpraBfectus iusignis fuit adliibita
diligenlia maxima, non (\ uiete iiilorro-
gavit et iiKiuisivit. At({ae ipse curans
exsequi ac pc'r(iceœ, in om ni re aiuliens
obsecutus esl pravi scribcG reclioni et
duclui. Solum arcessiUim misit (ad pro-
vincial metropoliin ) Wang Chuu wen 11
un urn liominem, solvit et compressit
iiiagimm causam, el ila occlusit ra[)ta-
rum rerun) domino os. lode faclum esl:
45i
ÉDITS^ET MÉMORIAUX
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情,
控
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遽
省,
不
彼
舍
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幕
ut latrones dolo evaserint, juvenis ac
debilis pro illis decidcril.
玩 Wân. Jouer, jeu ; se jouor de,
trailer avec niépiis, cajoler, séduire ;
objet curieux ; se jouer des lois.
弄 Lôung. Jouer, s*aniuser, se faire
u n jeu, se moquer de, duper; manier,
agUt'r, remuer, troubler, faire nn
mauvais usage, abuser; faire, préparer.
^ Liuë. Faillie, sans force; peu
considérable, à peine suffî^ant, inca-
pable, défectueux, mrpi'isable, vicieux.
Tchaô. Faire venir, allirer. ||
K'iaô. Fiiire connaître, révéler.
脫 T'ouô. Oler la jDcau, dépouiller,
s'échappiM\ q ni tier, éviter.
^ Kiàng. Renversé, prosterné,
renverser, périr. 李樹 代姚樹 1
(151 府) Li chou tâi t,aô chou 十. Le
prunier tombe à la place du pOchei':
riiiuocenl porte la [xnne du coupable.
40. Qui causa 川 recognoverunt, pra-
foclormn Ma Tcliao lan, Ma louiig siou
et aliorum consilium fuitservare salvum
j udiou m cœlum. Reliiiquenles vera
facta, noil ex ( faclis ) gerentes com-
posueruiit rem. Coegernnt ( ho mi ne m )
ut sislerel quasi lati'o; farlivas res pro
aliis rebus in (Hcarunl alias. Loco muta-»
ru n t solein el lunam; ex duohus homi-
iiibus feceriint unum lïominoin.
k\. Il le Fluvii iuspeclor aliique non
penitus indagaruDt; acceperunt ab illis
( sLipraclictis judicibiis) ciecarn decep-
lionem. Bis apprelionsutii captimique
Liou Ilio t'ai, ad proviiickie ni et repoli m
AFrAIRE CRIMINELLE
455
bien examiner. Pensant terminer l'affaire par lui-même, il écouta
et suivit en tout les conseils de son mauvais secrétaire. Il n'envoya
à la capitale de la province que le seul Wang Chou wenn. Il étouffa
cette grave affaire et ferma la bouche au propriétaire volé. Les
principaux brigands ont échappé par ruse au châtiment ; un enfant
jeune et faible a été condamné à leur pi a ce.
40. Les préfets Wang Tchao lan el Ma loiing siou, et les autres
juges qui ont révisé le procès, se sont proposé de défendre et de
soulenir leurs collègues. Ils ont décidé sans tenir compte des faits,
forcé un accusé à se donner comme brigand, fait des substitutions
dans la liste des objets volés, mis la lune à la place du soleil, et de
deux individus fait un seul et même individu.
41. L'inspecteur général des digues du Fleuve Jaune et les autres
juges n'ont pas examine à fond cette affaire ; ils ont accepté les sot-
tes erreurs des préfets . Après avoir deux fois fait arrêter et amener à
la capitale de la province Lion Hio t'aî, ils l'oni mis hors de cause
et laissé aller en liberté. Sans autre fondement que des témoignages
ambigus et discordants, ils on (qualifié le c rî ni e d e Wa ii g Ch o u we n n ,
donlilsont fait deux hommes. Les harpies des tribunaux ont échappé
sans ■accident par cette ouverture ; ils ont renversé le bassin, afin
qu'il lie restât pas de neige ( afin que la vérité ne pût se faire jour.)
42. En résumé, le premier jugement a commencé par des erreurs
et fini par des écrits mensongers. La révision du procès a commencé
par boucher les fentes du vase (par voiler les défauts du premier
jugement ), et fini par lui donner une belle apparence. La vérité a
été entièrement supprimée. Seulement, au milieu, le préfet T'ang
Hieii iang avertit T'ou Tsoiing ing. Dès que celui-ci eut informé la
cour impériale, l'injustice de la sentence commença à se révéler.
43. A présent, l'affaire a été examinée avec soin et la vérité mise
adductum, l ursus si v-eruiU libère excur-
l'ere, extra judicium. Sulummodo ca-
pientes reorum tesUutuque aiiibigua et
disci'epaiïlia confession um verba, pi"e-
propere slaluerunt Wang Chuu weiiii,
bicipilis honiiiiis, sceleris (|iialUa【em.
llla sunt ((uibus tribunaliuni teredines
féliciter evaseriiiît ; inverleiuiit pel vim
ita ut non esset nix, i. e. eviden lia.
1^ P'iên, P'îng. Deux chevaux
attelés ensemble, deux compagnons,
une paire, double.
f 幸 Hing. Heureuse fortune, bonheur
inaltf iidii, bon heur qu'on n'apasméiilé.
盆 P'ênn. Terrine, t'cuelle, plat,
bassin. 覆 盆得雪 (幼 學) Sousuii
bassin renversé trouve-t-on de la neige?
42. Ill su m ma, piimuin judicium ah
erroribus iuceplum, par fa l sas el ûctas
sci'ipturas fiiiitum est. RecogiiiLio cau-
sai ab oblurando et suendo ( primi
juflàcii rimais) incepla, cudendo et pur-
gaiido ac omnia inclutlendo fi ni ta est.
Causae cerla facta omnia suppressa et
sublata sunt. Solummodo, in medio,
Tang Hinii iang inonuit T'ou Tsoung ing;
nhi is cerlioiem fecit regiam curiam, fuit
inj Listai oppressioiiis appareil Us inilium.
彌 縫其闕 (左 傳) Mî fôung
k'î k'iuè. Il a suppléé ce qui nous man-
quait et réparé nos fautes.
Touàn. Forger. 練 Lién. Purifier
un métal. 周 內 Tcheôu néi. Enfermer
tout à l'inléi'ieur, embrasser toul, ne
rifM】 linsspp paraître. 縱铋 而周內
之 (前漢 路 温 舒 傳 •).
43. Nunc causa exciissa est clare,
Tcb'eng Kou touci et Wang Lao hio
456
EDITS ET MÉMORIAUX
昔,
程
斷
香
率
殺、
相
皆
卽
致
均
'鑿,
沒
牢
孤
罪
實
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化
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伯.
確
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sunt in hac causa vere hatrones. Non
facile est ob tempoiis diulurnilatem
inquirere et pu ni re complices. Wang
Cliou wenn et Hou T'i ngan tandem
sunt duo homines. Licet Hon T'i ngan
asseqaendi el capiendi non sit tern pus
cerlu m (aut spes), tamen quia ex niul-
toruin teslimoniis res cerlo indagata
est, lie minima quidem est dubitandi
causa.
44. Lion Hio t'ai, Liou Ts'iuen t'ai,
Liou He cheu, Cheu lou pe ornnes ex
teslimoniis morbo morlui sunt. In
causa implicali lestes pluiimi ; non
commodam est eos diu delinere in cus-
lodiis, ita ut producantur mora et mo -
lesliai. Jnde debenius, reve renter obse-
quentes regio mandato, statini senten-
liam dicere el finem imponere.
45. Consideramus in lege scriptum
esse : « Vi u ten tes latrones qui jam
egerunt, si solum modo ra pue runt res,
non (lislinctis ducibus aut sequacibus,
0 nines decollandi sunt. » Iiisuper in
lege scriptum est: « In latrocii]ii cansn,
qui observarunt et a ce per un t res
AFFAIRE CRIMINELLE 457
au jour. Tch'eng Kou ton ci et Wang Lao iao sont vraiment coupa-
bles de brigandage. Comme le fait est déjà ancien, il n'est pas facile
de rechercher et de punir leurs complices. Wang Chou wenn et
Hou T'i ngan sont deux individus différents. Nous en avons pour
garants un grand nombre de témoignages dont la certitude a été
avérée ; il ne reste aucune raison d'en douter, bien qu'on ne sache
pas quand (ou si) on pourra trouver et saisir Hou T'i ngan.
44. Lion Hio t'ai, Liou Ts'iiien t'ai. Lion He cheii et Cheu Ion
pe, au dire des témoins, sont morts de maladie. Les témoins dans
cette affaire sont très nombreux. Il n'est pas expédient de les retenir
longtemps dans les prisons, de prolonger et de multiplier leurs
embarras. Nous devons donc, conformément au décret impérial,
exprimer notre jugement et clore la procédure.
45. D'après les lois, les voleurs à main armée, ne fussent-ils
coupables que de vol, doivent tous être décapités, sans distinction
de chefs ou de coopéra【eiirs. Celui qui fait le guet et reçoit sa
pari de butin, est considéré comme coopérateiir, et condamné à la
même peine que le chef.
46. Celui qui, cédant à la contrainte, aide les pirates, sans les
accompagner dans leurs brigandages, est puni de cent coups de
bâton et de trois ans d'exil. Tout officier qui, chargé de juger une
affaire, la termine sans ravoir bien examinée, et couda unie un
accusé sans preuve, doit être privé de son rang.
47. Les témoins secondaires qui, cachant la vérité et disant
des mensonges à dessein, diminuent ou augmentent la gravité du
crime, subissent une peine de deux degrés moindre que celle du
criminel. Dans un cas particulier qui n'a pas été spécifié par les
lois, le juge appuie sa sentence sur une loi concernant un cas
semblable. Tels sont les termes du code pénal.
48. Dans l'affaire qui nous occupe, Tch'eng Kou touei et Wang
Lao iao, à l'instigation de Hou Kouang te, l'ont suivi au pillage de
la maison de Tchang K'cng t'ang ; ils ont fait le guet au-dehors et
furlivas aliique similes sorites hal)ontur
ut sceleiis cooperatores et adjulores,
et qua dux, eadem loge damnantur. »
46. Et « In piralarum causa, qui
coacli nefariis hominibus prsestiterunt
ope ram, ! secl non seculi iverunt pi'yeda-
tuni, pei'culiunlur baculi centum iclibus
et exsulaiit tribus annis. )) Et (( Susci-
pienles exculiendani causani ju ri ices
qui nulla adliibila cura tulerunt sen-
lentiam, et tesUmoniis indiciisque non
iiinilontes, injuste damnarunt hoininem
de see 1ère, or.iiies judicanlar piivaiuli
publico munere. »
47. Et « Testis socun(lariu>; qui non
elicit vera et consullo falsa testatur,
ita ut scelus augealur minuaturve, in-
cil mit pœnam minore m quain sons
duobus gradibus. » Et « Ad jiidicandum
scelus, deficionle speciali lege, (judex )
pro adminiculo acHucit aliani legem,
et comparai! s applicansfjue fert senten-
liam. >> Singula luijusmodi verba (scrip-
ta sunt in legibiis ).
48. Ill hac causa, Tch'eng Kou touei
et Wang Lao iao audieiites seculi sunt
Hou Kouang le, qui diripuit Tchaiig
K'eng t'ang domum ; foris observarunt
et acceperunt partem rermn raptaruni.
VcM'e fuerunt scelciis cooperatores et
458
EDITS ET MÉMORIAUX
adjutores. Necessario oportet e\ loge
ferre senleiiliam. Tch'eng Kou touei et
Wang Lao iao am bos consentaiieum est,
«vî latentes raptores qui jam egerii nt
et solum modo coperunt res, non dis -
linclis ducibus aut sequacibus, omiies
ileoollandt sunt » lege, judîcNare esse
decollandos, sentenliam statim con fir-
mandam ; et rogare jussum lU ligalî
canl ad su|»plicii locum, et stalim suma-
lur su pplicîuni, ad ostcndeiidiim cous -
pi eu 11 m nionitum.
ni Ts,âi. Ob}et de quelque valeur,
bieiï matériel, argetit, denrée, richesse.
T|Î Chéu. Lieu de marché, aller au
niarclié, acheter, vendre, commerce.
Ts,aô. Pâturage; classe, rang,
espèce, sorte, collèguie, compagnon,
de même iiiélier; marque du pluriel ;
Trihunnnx supérieurs ou Ministères de
Pékin. 帘 I Cbéu 十. Lieu où l'on exé-
cute les criminels.
49. Wang Chou wenn sequens Hou
Kounng le, egressus est et praslilit
把風 接 » 資 屬同惡 S a 自 應按律 問凝程 孤堆、
王 牢 夭, 均 合 依 强 盜 已 1仏 但 得 財 ^^ 分 首 4^ 皆
斬 ® -擬 s 立 * 請
昔綁 赴市曹 • 卽行 正法, 以船炯 1^ 王 樹汶跟 隨胡廣 ? i
出外 服殺, 當 胡 廣 得 前 ft 行 刦 ^^ 時, 王 樹 汶 僅 止>
代伊 看守衣 氣事前 旣未同 上盜、 事« 亦未分
受臓貌 雞例內 * 無治罪 尋條。 自應比 例問凝 。王
樹汶應 依, 洋 盜. 案 內, 爲匪 服?^ 益未隨 行上盜
者, 杖 一 tRf 徒二 I 年例、 擬杖 一 百、 徒三 年。 事 犯在光
緒七年 五月十 四日、
恩詔以 前, 本應不 淮援減 • 惟忿以 幼穉身 受非刑 、久淹
M 亂 幾至慘 罹大 _ ^應從 寬 准予減 p^s^ 途" 喬 É
身充 快從旣 知劉學 汰等, 有 贿放胡 體 淡 情氣並
AFFAIRE CRIMINELLE
459
ont reçu leur part des objets volés. Ils ont vraiment aide à commet-
Ire le crime et mérité la peine infligée par la loi aux co opérateurs.
Conformément à la loi qui condamne à la décapitation tous les
voleurs à main armée, sans distinction de chefs ou de coopérateurs,
ne fiisscnt-ils coupables que de vol ; nous jugeons que Tch'eiig Kou
touoi et Wan^f Lao iao doivent cire tous deux condamnés à la déca-
pitation, et que la sentence doit être confirmée sans retard. Nous
vous prions d'ordonner qu'ils soient liés, conduits an lieu des
exécutions et mis à mort, afin que leur châtiment serve d'exemple.
49. Wang Chou wenn a suivi Hou Kouang te, est sorti avec lui
et lui a servi de domestique. Quand celui-ci est allé piller une mai-
son, Wang Chou wenn est resté pour garder les vêlements. Avant
l'affaire, il ne s'est pas accordé avec lui par aller voler; après l'affaire,
il n'a pas eu sa part des objets volés. Il n'existe pas de loi particu-
lière fixant la peine à infliger en ce cas; il faut la déterminer d'après
une loi concernant les cas semblables. D'après la loi qui condamne
à cent coups de bâton et à trois ans d'exil ceux qui aident les pira-
tes, sans les accompagner au pillage, il doit être condamné à cent
coups de bâton et à trois ans d'exil.
50. Le crime a été commis avant l'amnistie accordée le 10 juin
1881. Il esljiisle de ne pas permettre de s'appuyer sur ce décret de grâce
pour diminuer la peine. Mais considérant que le coupable, jeune
et faible, a enduré des tortures illégales, qu'il est reslé longtemps eu
prison, el s'est vu sur le point de subir la peine capitale sans l'avoir
mérilée ; il convient d'user d'indulgence et de diminuer sa peine.
51. Ou Ts'iueii et K'iao sen étaient satellites et chargés de saisir
les voleurs. Sachant que Lion Hio t'ai et 】es autres avaient reçu
des présents et mis en liberté Hou T,i ngan, au lieu de dénoncer
servilera ope ram. Qaando Hou Kouang
te progressus fecit latrocinium, Wang
Choii wenn un ice staiis pro illo cusLo-
divit vestes. Ante factum, non cum illo
dcliberavit ut irent pr:f:da【um; post
factum, non accepil partem lerum rap-
tai'um. In legibus otnnino deest de
puniendo hoc scelere spéciale caput.
Inde oporlet ex simili lege ferre senten-
liain. Wang Chou we un debet, ex « Iii
piratai um causa, (|ui nefai iis hominibus
pryeslilit ope ram, nec secutus est prye-
dalum, percutitar baculi centum icti-
bus et exulat tribus ai,iiis » lege, dam-
na ri Qt perculiatui' baculi centum icli-
biis et exulet tribus annis.
50. Faciilus commissum est ante
Kouang siu sepUmi an ni c|iiinli menais
decimo quarto die edilum condona-
lionis (Jecretum. Vere conscnlaneuin
est non con ce dore ut, adhiliito (illo
tlecreto), miiiuaUii" pœria. Sed si consi-
derelur eu m juveni debilique corpore
tulisse illicita tormeiita, diu detetilum
in carcere, et in eo fuisse ut injuste
subi ret capilis pœnam ; decet iiuiul-
genler permittere et concedere ut pœna
miiuila parlim contlonetur.
辛 Pi. Roi, empereur, prince ; loi,
rëgle, modèle, régulier, légitime, irré-
prochable, régler, modérer, diriger;
lumière, éclairer; élever à une charge.
[| P ï. Châtiment, supplice, punir;
mauvais, vicieux; feindre, dissimuler.
大 I Peine capitale.
51. Ou Ts'iuen et K'iao Seu funge-
bantur officio celerum satellilum ( qui
curant capere latrones ). Qiuim sciient
Liou Hio l'ai aliosque, acceplis donis,
dimisisse Hou T,i iigan, illatii rem ;
m)
EDITS ET MÉMORIAUX
omnino non juxta ve ri ta le m nionentes
patefecerujit, slatim pro illis celai iint.
Post fact 画, rursus adjuvantes, cum
Liou Ilio t'ai et aliis docentes suase-
runt TclVeng Kou touei et Wang Lao
iao ut facU testes falso dicerent Wang
Chou wenn esse Hou T,i ngan, ila ut
<îxcieiites adiluxeriiit querenlis do
înjusia sentenlia g rave m eau sa m. Eli a m
oportet ex lege pen sa re et statuere
快 K'ouài. Joie ; agile, dispos,
prompt, rapide, vif, ardent ; bien lot ;
•aigu, aiguisé, qui coupe bien. \ 役 十 ï,
I |Qi 十 pân. Satellite chargé d'amener les
accusés au tribunal. 捕 | Pou 十. Satel-
lite cliargé de prendre les malfaiteurs.
指 Tchèu. Doigt de la main ou du
pied, indiquer, faire connaître, signi-
fier, faire comprendre, faire allusion,
indi(iuer ce qu'il faut faire, jurer par
uii objet.
5"2. Ou IViuen et K1ao Sou ambos
consentaiieum est, ex « Testis secun-
darius qui non dixit vera et consulte
protulit faisum testimonium, ita ut
scelus augeretur miiiuereturve, încurrit
pœnam m i n o rem qua m sons ho m o
cluobus gradihus, » lege, damna re ut
不據 {H 舉?^ 輒行 代爲隱 瞞事後 複帮同 劉學汰
^教令程孤^王î牛.v^^作証誣指王樹汶是胡!g
以致釀 成呼冤 s 案, 亦應按 例科齓 吳途. 喬 a
均合仿 飾佐不 香 實 情、 故行誣 s 、致 罪有 出人減
罪 人二等 慨擬杖 一 百,徒一二^ 據供、 1^ 未 分受胡
is 浚臓 物係屬 一 面之既 難保無 遷就情 15? 應照
例 監候待 I 俟胡 體沒將 « 能否 拿齊冉 行 分 別
辦理, 鎮平縣 知縣馬 a 初 s 此氣 於王樹 ôi 是否
係胡 體 沒> 益不? J 衷研輒 輒用非 刑逼氣 其于慕
友塗改 臓物、 亦未詳 細撿& 率 行 定 氣迨 王樹汶
呼冤 以後、 業 已詢知 劉學汰 有賄縱 胡 s 淡 情 象
叉 複聽從 劣 幕, Ê 寫劉 沒名 -、 挖 稱 在押病
故> 等 情, 0 la 希 圖朦混 糊塗蒙 意在故 A 人罪
AFFAIRE CRIMINELLE
461
aussitôt celte fraude, ils l'ont dissimulée. Ensuite ils ont aidé Lion
Hio t'ai et les autres à persuader à Tch'eng Kou touci et à Wang
Lao iao de faire passer Wang Chou wenn pour Hou T'i ngaii; ils ont
ainsi provoqué un appel en justice et une grave affaire. Leur peine
doit aussi être déterminée conformément aux lois.
52. D'après la loi qui condamne à une peine inférieure de deux
degrés à celle du coupable le témoin secondaire qui a caché la
vérilc, rendu un faux témoignage à dessein et diminué ou exagéré
la gravité du crime, ils doivent être condamnés tous deux à cent
coups de bâton et à trois ans d'exil.
53. D'après les dépositions, ils n'auraient pas eu leur part des
ob jets volés dont Hou T'i ngan était porteur; mais ce sont les affirma-
tions d'une seule des deux parties. Un arrangement a pu exister.
D'après la loi, ils doivent attendre en prison la confrontation des
témoins. Il faudra voir s'il est possible de saisir Hou T'i ngan ; p jis
on décidera sur chaque point en particulier.
54. Ma Tchoii, sous-préfet de Te h en n p'iiig bien, qui le premier
a jugé cette affaire, n'a pas recherché avec soin et sans idée précon-
çue si Wang Chou wenn était réellement Hou T'i ngan ; mais immé-
diatement il a employé des tortures illégales pour arracher des
aveux. Au sujet des objets, volés dont la liste a été raturée et changée
par son secrétaire privé, il n'a pas fait d'enquête sérieuse ; et il s'est
hâté de prononcer la sentence.
55. Après que Wap g Chou wenn eut appelé de la sentence, il
apprit dès lors que Lion Hio t'ai, gngné par des présents, avait mis en
liberté Hou T'i ngan. Mais de nouveau il s'en rapporta à son mau-
vais secrétaire, qui écrivit mensongèrement le nom de Liou T'i ngan,
et déclara qu'il était mort de maladie dans la prison. Il envoya ces
fausses informations, dans l'espoir de voiler ses étoiirderies et ses
erreurs, et dans l'intention de maintenir absolument une injuste
sentence de mort.
perculiantur baculi centum iclibus et
exulent tribus annis.
53. Ex leslimoniis non acceperunt
partem Hou T'i ngan raplarum reiuni.
llla sunt unius partis dicla; non potest
affirmari non fuisse translalionis ( id
est, paclioiiis) rem. Consentaneum est
ut ex lege in cai'cei'e exspeclent ( alte-
lius partis) teslimonia. Postquani utium
Hou T'i ngaii in posterum possit, nec-
ne, apprehendi et capi, (visum fuerU),
tuQC de singulis agetur et slatuetur.
54. Tchenn p'ing hieu subprafeclus
Ma Tchou, qui primus excussit liane
causam, de Wang Chou wenn, ut ru m
essot, necne, Hou T\ ngan, non sine
pi-.Tjudicio inquirens indagavit ;
repLMile utens illioitis torinenlis, extorsit
confessioiien]. Is de illis, quarum sciiba
familiaris delevit mutavilque Domina,
raplis rebusr, eliam non diligeiiler ac
minute comparai! s inspexit, et p ne p ro-
pe re lulit sententiani.
塗 T'ôu. Buue, limon, morliei' ;
boucher avec du mortier, enduire,
barbouiller, dessiner maladroitement,
bitrer. j| T'ôu, Tou. 糊 | ( 宋史)
Hôu 十. N'e pas savoir discerner, peu
intelligent, slupifle, en délire.
55. Poslquam Wang Chou wenn
quest us est de injusta seiilcnlia, jam
interrogans scivil Liou Ilio t'ai, acceplis
m
EDITS ET MÉMORIAUX
(lonis, dimisisse IIou T'i ngaii, illam
rein. Sed rursus audiens fideni adlii-
buit pravo scrib^e, qui falso sci'ipsit
Liou T'i Mgaii nomen, et fie te asseruit
eum ill cusLoclia niorbo inoi-tuum esse,
et similia. NuiUiavil respuiulitq uo, spe-
rans el cogilaiis fore ul occiileret suas
sUillilias et errores, et voleiis perlina-
citer injîcoi'e homiiiem in pœnam.
56. K,ai foung fou praloctus Wang
Tchao lan et exspectans pnefectus 51a
loung siou, recognoscenles ill 議 cau-
sa m, de Wang Chou we nu, cm' (|ueslus
sit de injusta senleiilia, ab inilio ad
fi ne ni mu 川 lia m pcnilus iiif|iiisierunt.
Sed fictor 謹 oniatoi'umque singulorum
capilum pari modo obturiirunt et sue-
ru lit rimas; quale eral, Wang Chou wen a
et Hou T'i ngaii apprehensos conjiingere
in II nu m homiiiem ; quod vere fuit
ciidfM'eet purgare, omnia in cl ad ere.
Çj; Wéi. Saveur. ― | Même saveur,
tic la même manière.
57. Considerato quod supradictus
subpr:eleclus or ravit priniuni, et supra-
(licti pnefecti aliiquo susliii uerunt ac
oi*narunl ( erroœm ) poslea; illorum poe-
na, arbitramur, si omnes solu m modo,
sicut pœiia ejus qui inconsiderate etpro-
j»ei'e fert seiïleiiliam, con céda tu r ut p ri-
ven lu r muncrc, omniiio videhitur levis-
et lomissa. Wang Tchao lan, Ma loung
siou a?ijiium est, cum Ma Tcliou, simul
rogarojussumul stalim priventuroflicio.
開 封府知 府王兆 亂候铺 知府馬 东歡覆
審此^ 於王 樹汶所 以呼冤 W 始 終並一
一
未根究 。乃 飾各 節、 一 味彌歡 如將王 i
與 胡 fS? i^^^ 掛 合 一 人實聽 鍛鍊周 內, 查
該縣 錯謬于 li 該府等 支飾于 後厥罪 i
均若 僅照草 率定^ 予 以革齓 珠娜輕 1
王 兆&馬 一水^ 應與馬 均請 一
JlI^卽行革齓於承審官草率&^氣JM據無a^^
一
坐人 各以革 職扉丄 酌加一 ^發 tts^
氬 効力贐 示懲亂 馬翥據 ^母老
gsf 應 不淮查 5^ 留氣 均係 現任職 仍 1
候 :;
欽定。 至程 孤堆" 王牢天 * 係罪干 斬決人 犯" 該
AFFAIRE CRIMINELLE
4G3
56. Dans la révision du procès, Wang Tcliao lan, préfet de K'ai
foiing fou, et Ma loiing sioii, aspirant à la place de préfet, n'ont
jamais examiné sérieusement si la plainte de Wang Chou we un était
fondée. Mais ils se sont appliqués à parer les défauts de la cuirasse;
soutenu les faussetés et les erreurs du sous-préfet, par exemple, celle
de faire, bon gré mal gré, de Wang Chou wcnn et de Hou T'i ngnn
un seul et même individu ; ils ont travaillé à donner une belle
apparence à toute la procédure.
57. Ainsi donc, d'abord le sous-préfet s'est trompé ; puis 】es pré-
fets ont soutenu et voilé ses erreurs. Si la cour impériale permet
seulement de les priver lous de leur rang comme ayant prononcé
une sentence sans examen et à la hâte ; la peine paraîtra tout à fait
légère. Il est juste de demander que Wang Tchao lan, Ma loung
siou et Ma Te hou soient immédiatement privés de leur rang.
58. Lorsqu'un officier chargé de j uger une affaire, a prononcé une
sentence inconsidérément et précipitamment, et que, sans preuve
valable, il a condamné à mort injustement u ii accusé; on délibère
pour que la peine de la destitution soit aiiginenlée d'un degré, et que
le coupable soit envoyé en exil aux postes militaires, afin qu'il expie
sa faute par le travail, et que son châtiment retienne les autres
officiers dans le devoir.
59. D'après les témoignages, la mère de Ma Tchou est vieille et
toute seule. Il convient de ne pas aiitoriseï' une procédure contre
lui, et de le laisser prendre soin de sa mère. Ces trois officiers étant
actuellement en charge, nous attendons avec respect une nouvelle
décision de la cour impériale.
60. Quant à Tch'eng Koii loiiei, à Wang Lao iao, ce sont réelle-
ment des criminels pour lesquels la sentence de décapitation doit
58. De suscipienlibus excutere cau-
sa m judiciljus qui inconsiderate et prse-
propere tulerunt sentenliam, et teslimo-
niis non iiiniteiites, injuste damnarunt
liominem, siiigulalitn, supra privation is
officii pœnam, deliliei'andum est ut,
addilo pœnae urio gi'adu, mitlanlui" ad
miiitum stationes ( in 31onguliam
aliamve regionem), impendantqiie vires
et re (limant culpam, ad monendum,
rcpiimenduin et cleterrenclum.
Sîï Kiûn. Corps d'armée, division
militaire de douze mille cinq cents
hommes, armée. | 臺 十 t'âi. Postes
militaires établis entre la Grande mu-
raille et les nionls 阿勒台 Altaï, et
en d'au 1res direclions, dans les contrées
sepleiilrioiiales soumises à l'empire
chinois. Les officiers exilés se rachètent
du service imposé -:V 力 力 hiao lï en
payant une somme d'argent 臺 費 t'âi
féi, dont le montant est lîxé par la loi.
59. Ma Tchou, ex teslimoniis, mater
est senex et sola. Decet non con ce cl ere
ul inquiraliir et pœna slaLuatur, et
reliiifiQere eu m ut eu ret ( niatrem).
Quum 0 m lies sint nunc fuiigentes oHi-
cio [ii'itfecli, rui'sus reverenter exspec-
tamus régi a m sentenliam,
丁 Ting. Soutenir, particule nu-
mérale des personnes, j 軍 Une per-
sonne seule. ] 憂 十 iôu, I 艱 kiên.
Etre sous le poids do la douleur: fils
en deuil.
60. Quod atlinet ad Tch'eng Kou
touei et Wang Lao iao, rêvera sunt qui
see 1 ere meruerunt ut decollalionis sen-
tciilia confiimarelur, homines son tes.
464
EDITS ET MÉMORIAUX
Supradicli pncfecti et alii repente
ad (luxe ru lit q uamdam fuiulamonlo tes -
liinoriioque carcntem homicidii causani,
(et judicarunt \\\os) in carcere deliiioii-
dos esse, donec advocali essenl lestes.
Licet ( ho ru m judicun) culpo ) a (culpa
j 11(1 ici s) q ni sine causa remillit aut
irrogat capilis pœnam, dislet, re explo-
rata, est violalio slalularum log uni.
Jam severe judicavinius et censuimus
eosad mililum slalioiies esse millendos.
De illo adjuncto, licet non nccesse sit
rursus delibcrai'e, consenlaiieum est
simul illud, obsequenler njandato, signi-
ficare clare.
Cl . Exspeclans pirefccli acljulor
Tsang Te h en g Icliouo inscnicl fuit delc- -
gatus qui exciUeret causani judex.
Siihilo eu m gerenle res Tchenn p'ing
diœcesis Tclieng Tzeu k,iao, scribis
et satellilibus suggessit loslimonia.
Exspectaiis subpra'fectus TMng len ring
suasil pagi pra?posilo Kin Tchenn pang
ut scri béret faisun» testimonium, el hor-
talus est raplarum m'um do milium ut
faiso agnosoeret pro suis inventas res.
Omnes iisi sunt fallacia in obsequio
pneslando. /E<juum est rogare jussuni
ut tradantur Tribunaii ( officiorum
civilium ) quod detiherabil el slaluet.
[p] Hiàng. Se touiner vers, bat,
vers, aller à, s'adresser à.
巧 K'iaô, Hal)ile, adroit, indns-
li'iciix, ingénieux, habileté, sagacité ;
^£^忽引 一 €|無根據命^1^監候傳@1^息
與 無故出 A 死罪有 亂究屬 有違定 制。 業
」
. 已從 s 問擬 軍臺。 此層卽 無庸再 鼠合龍
4! 曰聲明 。候補 同知臧 政倬、 身 © 、派 審人 員。 輒同一
署鐄平 縣鄭子 氣向卖 役教氣 候械知 1
丁彦 1:8- 教地保 金振梆 控^: a a 事主 in^
認臓 # 均屬 巧於逢 1 應請 . 一
都議 I 其餘 覆 i# 各 見是 否商同 主 §
係隨 同畫柙 W I 應 侯 該撫查 覆 到 H, 0
一
行分 別核氣 前任開 封府知 府唐.
洛 陽縣知 縣張佩 醚均係 先行赴 ft 益
- 始終其 象大挑 同知吉 元 * 訪 禀 此案情
AFFAIUE CniMINELIJ<:
405
être confirmée sans re lard. Les préfets ci-dessus désignés et les
autres juges, alléguant soudain une a (Ta ire de ni eu rire, sans fon-
dement ni preuve, ont decide qu'il fallait les retenir en prison
jusqu'à ran ivécdes témoins. Bien que la faute de ces juges soit moin-
dre que celle d'absoudre ou de condamner sans raison un ho m me
accusé d'un crime capital, elle constitue une infraction aux lois.
Déjà nous avons proposé de leur imposer une peine sévère, de
les envoyer aux postes militaires. Bien qu'il soit inutile de délibé-
rer sur cette circonstance parliculière, nous devons, conformé-
ment aux ordres reçus, en informer la cour impériale.
61. Tsang Tcheng Ichouo, aspirant à la place de préfet en second,
a élé délégué personnellement pour instruire le procès. Aussitôt,
avec Tcheng Tzeu k'iao, qui rem plissait les Ibnclions de sous-préfet
de Tchenn p'ing bien, il a dicté aux copistes et aux satellites leurs
dépositions. P'ing len t'ing, aspirant à la place de sous-préfet, a
fait écrire un faux témoignage par le maire Kin Tchenn pang, et
engagé le propriétaire volé à reconnaUre comme siens des objets
qui ne lui appartenaient pas. Leur faute est d'avoir employé la
ruse pour complaire et se faii'e des amis. Nous devons prier la
cour impériale d'ordonner qu'ils soient livrés au Tribunal des
offices civils pour être jugés et punis.
62. Quant aux autres juges qui ont révisé le procès, leur faille
est-elle d'avoir délibéré avec celui qui a rédigé le rapport envoyé
aux autorités supérieures, ou seulement d'avoir signé cette pièce
avec lui? Quand le gouverneur de la province, après enquête, nous
aura fait parvenir sa réponse, il faudra examiner de nouveau
cette question el fixer la peine de chacun d'eux.
03. T'ang Hicn iang, ancien préfet de K'ai fou ng fou, etTchangPei
lîiun, ancien sous-préfet de Lo iang bien, étaient en charge avant
cette affaire; ils n'on eu aucune part à la procédure. Ki Iiien, qui, au
choix des futurs officiers, a été déclaré admissible à la charge de pré-
fet en second, a fait une enquête et écrit sur cette affaire un rapport
rusé, fourbe, trompeur, faux ; heureux
liasnrd.
逢 Fôung. Ronconlrcr, trouvei'
sur son chemin, survenir, arriver par
hasard ; aller au-devant, aller à la ren-
contre; favoriser, chercher à complai-
re, flatler, gagner les bonnes grâces;
résister, s'opposer, contraire.
迎 îng. Aller au-devant, rencon-
trer ; travailler à gagner les bonnes
grâces, flatter; résister, s'opposer.
02. Cteleiis, qui recognovorunt cau-
sa m, singulis judicibus, utrum, necne,
q uod (loliberaverint cum illu (|ui piiB-
fuit scripliuni lilterarum 'ad pntlorem
rnissarum ), an quod obsequentes cum
illo subscripseritit norniiia, sit culpa?
Oporlebit, exspeelato quo illius proviii-
cke prgetoris post iiiquisilioiiem res-
ponsuni advenerit, die, rursus singilla-
liin indagare et pœiiani statuere.
03. Qui a II tea fundi sunt officio, K'ai
foung fou praefectus T'ang Hi en iang et
Lo iang hien subprœfectus Tchang Pei
hiun, a m bo prius inierunt magistratum,
nec fuit ab initio ad fin era eorum res.
In magna seleclione renunliatus futurus
pracfecli adjulor Ki luen perconlatus
roluHt illius cau?a-. facia ; verba mulla
acct'debant ad veritalem. /Equiiiii est
30
ÉDITS ET MÉMORIAUX
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護
照,
縣
縱
故、
犯
候
前
以
張
令
IS
未
亨
de eo, et de illo qui non cum aliis
excussit causam, et jam missis liUeiis
nolus est fuisse in magna seleclione
renunliatus futurus subpra-feclus
Tchang Heng kia, pari ter rogare ut in-
diiIgciiKM' coiidonetiir, iicc (lelil)('ietiir.
lio iiaij proviiicia' pr;i'tor Li Ilo
gnien et Flavi Fluvii aggerum inspector
Mei K'i Ichao, qui bus special i jussu
commissa est recognilio illius gravis
causée, cl are no runt Wang Chou wenn
injuste daninatum esse. Non potuerunt
juxta vei Uiiteiii el c^quilatem mu lare ;
solimiinodo ad prolegcmlos luendos-
AFFAIRE CRIMINELLE
467
dont la plus grande partie était conforme à la vérité. Nous croyons
devoir proposer que par indulgence on ne délibère pas à son sujet,
ni au sujet de Tchang Heng kia , qui n'a pas examiné l'affaire avec les
autres juges, et qui au choix des futurs of fi ci ers , co m m e on le sait déjà
par les lettres, à été déclaré admissible à la charge de sous-préfet.
64. Li Ho gnien, gouverneur de la province de Ho nan, et Mci
K'i tchao, inspecteur général des digues du Fleuve Jaune, ont été
spécialement chargés par la cour impériale d'examiner cette grave
affaire. Connaissant parfaitement l'injustice faite à Wang Chou
wenn, ils n'ont pas eu le courage de rendre une nouvelle sentence
conforme à la vérité et à la justice. Ne cherchant qu'à protéger
leurs subordonnés contre une mise en accusation, ils ont envoyé
à la cour impériale un rapport très embrouillé.
65. Quand la cause fut venue à Pékin pour y être examinée et
jugée, Li Ho gnien eut encore recours à des assertions sans fonde-
ment ni preuve. Poussant des cris d'effroi, il établit une discussion,
et soutint toujours avec opiniâtreté la première sentence.
66. C'est vrai/nent tromper la confiance du gouvernement. Mais
ils sont grands dignitaires, l'un inspecteurgénéral et l'autre gouver-
neur de province. De quelle manière convient-il de fixer leur châti-
ment? Nous attendons humblement la décision de la cour impériale.
67. Lin Tch'ouenn, qui a rempli les fonctions de juge criminel
du Ho nan, n'a pas fait d'enquête sérieuse, ni interrogé avec soin
les criminels mandés et amenés à son tribunal. Parce que ceux-ci
n'ont pas rétracté leurs dépositions, ils a confirmé la première
sentence ; et T'ou Tsoiing ing, alors gouverneur de la province, a
transmis la décision à la cour impériale. Ils sont tous deux coupa-
bles de grande négligence. Nous devons proposer que, avec les pré-
sidents et les autres membres de notre Tribunal, qui ont basé leur
réponse sur la noie du gouverneur, ils soient livrés au Tribunal
des offices civils, qui délibérera, afin que chacun d'eux soit abaissé,
destitué ou soumis à une autre peine.
68. L'ancien préfet de Nan iang fou, Jen n K'ai, est mort de mala-
die. Il n'y a pas lieu de délibérer à son sujet. Liou Ts'iuen t'ai,
Liou Hio t'ai et Liou He cheu, pour avoir les objets volés dont Hou
que sibi subditos praefeclos, ne ii jiidi-
carentur, obscure retulerunt (liUeris ad
régi a m curiam se li plis )de causa fini ta.
65. Quando causa adducta est ad
urbein regiam, ut iii(|uirerelur et iiiler-
rogaretur, U Ho gnien rursus, adlii-
bens carenlia oinni fundamenlo et les-
limonio dicta, leri'ore clamitans, sla-
luil filsceplalionem; ab inilio ad fiiUMU
perliiiacitcr defeiidil prisliiiam senloii-
liam (! X deliberalione la ta m.
66. Vere iilud est fruslraii commis-
su m officii! m. Sed ainbo sunt, alter ins-
pf^ctor gfiieralis, alter provinci* praetor,
sumnii piiefecti. Quomodo deceat con-
cedere ut statualur de eorum sorte ?
Pi oslrali cxspectanius régi uni decrelum.
67. Qui ail lea l'uiiclus est officio Ho
nan provinoiae srinimi juciicis, Lin
Tch'ouenn de arcessilis missisfiue gravi
ciimine accusalis lioniinibus oninino
Il 011 (jiligiMiler in(|uiiviis inh'n'ogavit.
Quia ix'i non relractaruiit tesliinonia,
stalim ex lata senleiilia recogiiovit, et
m EDITS ET MÉMORIAUX
retulitadprisUnum provinciae pratorem
T,ou Tsoung ing, qui scripsit litteras ad
régi a m curiam. Anibo fuerunt négligen-
tes ac iijdiligentes. ^Equum est (de eis),
et de illis qui juxta p prêtons li lieras
responderunt (régime curièe), nostri Tii-
bunalis prsesidibus et aliis variis pra -
fecUs, rogare jussum ut una simul tra-
dantur officiorum civilium Tribunali,
quod discriminalim deliberabit ut
stalualur ( de illorum graclibns et
niuneiibus), aut hispiciens dolibt'rabit
(de aha pœna statuenda).
68. Prislinus Nan iang fou praefec-
tus Jenn K,ai jam morbo morluus est.
Ideo non prodest deliberare de eo. Liou
TsMuen l'ai, Liou Hio l'ai et Liou He
cheu cupicntes habere Hou T i ngan
raptas res, illico ausi sunt eum dimit-
tere et facere ut procul avolarct. Clieu
loii pc deUîvit mulavitque causée res,
consociavit consilia cu'〕i satellitibus,
corn niisit fraud al en ta, ita ut i m pli caret
su uiji suliprrefoctum. Illi omucs pœnas
遠 亂 施 游 伯 删 改 案 串 通 差 舞 弊 致 累 及 本 &^
均 罪有應 惟皆已 身死應 毋庸議 。地 保金振 撒 差
殺 牛振、 y 、書 吏王靑 王 棠 16, 解殺 王殿杰 > 均扶同
挖供。 U 訳 係出于 逼 迫且到 ^卽 行 供 明, 應 與無干 ^>
王得 Hi 閭城^ 趙 鉉 劉^ 均 予免氣 案內人 ft 除事
、王 張 肯堂" 靠長趙 氣准 其自行 回籍外 、其餘 均 咨
送 兵 m 解一 X 該撫, 一 概^ Il 調到卷 I 示、 邇臓觀 一 倂
備鼠 存庫。 此案係 刑部; 王^ 合 倂 灘 明。 所 有 臣等會
同 審擬錄 & 理合恭 具膨益 杪錄全 案供^ 恭呈
御 i ^伏. 1,10
皇太 \iâ
皇上聖 氣謙 ,
奏。
AFFAIRE cm 靈 ELLE
400
T,i ngaii était porteur, se sont permis de le mettre en liberté, et
l'ont fait disparaître eu renvoyant au loin. Chcu lou pe a fait des
suppressions et des changements dans les pièces du procès, s'est
mis d'intelligence avec les satellites, a fait avec eux des actions
déloyales, au point de com promettre son sous-préfct, lis ont tous
mérité ii n grave châtiment ; mais, comme ils sont tous morts, il n'y
a plus à délibérer sur leur compte.
69. Le maire Kin Tclicnn pang, le satellite lou Tchenn kiang, les
copistes Wang Ts'ing iiieii et Wang T'ang kiai, le satellite Wang
Tien kie chargé de conduire les prisonniers, ont tous pris part
aux fausses dépositions. L'enquête a montré qu'ils ont cédé à la
contrainte ; ensuite devant le tribunal ils ont déclaré la vérité. Il
convient de permeltre qu'ils soient mis hors de cause, ainsi que
Wang Te hiiin, len Tch'eng lin, Tchao lu et Liou Cheng, qui n'ont
élé pour rien dans le procès.
70. Quant aux témoins, le propriétaire Tchang K'eng t'ang et le
chef de village Tchao loiing hoiiei doivent être autorisés à retourner
librement chez eux. Nous enverrons tous les autres avec une lettre
d'information au Tribunal de la guerre. Il les fera reconduire sous
bonne garde au gouverneur de la province, qui les mettra en liberté
dans sa capitale. Les cahiers de tout genre qui ont été apportés
ici, les objets volés et tous les instruments du procès sont conservés
dans les dépôts de notre Tribunal.
71. C'était au Tribunal des peines d'écrire le compte-rendu de la
procédure et d'informer la cour impériale. Nous devions exposer
dans ce rapport toiUes les circonstances de nos enquêtes et de nos
délibérations. Nous envoyons avec celte lettre ii ne copie de tous les
témoignages, et nous prions humblement riiiipératrice-régente et
rEnipereiir d'en prendre connaissance. Rapport respectueux.
graves deberent dare. Sed omnes jam
niorlui sunt; non adhibendadeliluM'alio.
09. Pagi praepositus Kin Tcheiin
pang, missus salelles lou Tchenn kiiing:,
scrib^P Wang Ts'ing iiion et Wang Tnng
kiai, qui duxit reos satelles Wang Tien
kie, omnes adjuvantes siniul falsa tes-
tali sunt. Inquisitione patuit illud
ortuni esse ex coacUone; niox adeuntes
tri bunal, slalim testait sunt clai'e.
yE(Iuum est ( de illis), et de non inipli-
calis Wang Te liiun, Ie4î Tcireiig lin,...
pari ter coiicedere ne delibereLur.
70. (Quod atlinet ad ) causa; lestes,
p l'ïT te r l'a ptarum re ruin do m i n □ m
Tchang K,eng rang et valli cuslodem
Tchao loung liouei, quibiis cuncedcn-
dum est ul libère redeaiit do m uni ;
ca^teros omnes cum Hltoris nostrismitte-
mus ad l'ei milita ils Tribunal, ducen-
(los et tradendos provincial pratori, qui
simul omnes in provincial motropoli
solvet. Qui arcessili veneruiit codices
ouniis generis, necnon el res raptœ, si-
mul oniïiia qu^e para ta sunt ad cognos-
■cemiam eau sa m, servauturin conditoriis.
71. De hnc causa erat ïribunalis
pœiiaruQi se ri bere relalionem ; consen-
tait eu m <^ral et cei'liorem facere régi a m
curiam. Qua? liabui 誦 s, nostra com-
munis iii(]uisilionis et senlenlia3 ad-
ju ncla, ralioiîi consentaneum erat reve-
rdi 1er litteris scribere eoruin relatio-
110 m ; et simul descripta tolius causée
testiiiionia rêve renter mit 1ère régi is
uculis inspicienda. Prosliati rogamus...
470
ÉDITS ET MÉMORIAUX
72. Privali Consilii pnesos, curans
et componens civilium officiorum Tri-
bunalis negotia, servus Pao lun et alii,
reverenter monent, ad (assequendum ),
postquam ex mandalo discriminalini
deliberaverunt detollendis(nonnullorum
pPcepositorum gradihus et muneribus),
dispicientes deliberaverunt (de statuen-
dis aliis pœnis ), scrîbendîie relalionis
effectuin.
73. Privatum Consilium descri ptum
ed idit Kouang siu noni atini secundi
niensis vicesioio nono die accept um
régi u m decrelum: « An tea accepimus
pœnariim Tribunalis litteras, (dicentis)
ill Ho nan latroïiis Hou Ti ngan qui,
instante supplicio, clamavit se injuste
damnaUini, illa causa, dubiaset viliosas
l'es esse plu ri mas. Turn jam dedimus
decrelum ut (illa causa) adducta com-
milterelur pœnarum Tribunali, quod
recognosceret et inquireret.
74. « Nunc accepimus hujus Tribu-
nalis litteras, (dicentis) se invesUgasse
clare certa facta, ex legibus slatuisse
sentenliam ; in su per pr^efectum Wang
Tchao lari misisse tenebricosam accu-
saUonem ; utmm expédiât, necne, ut
大 學七昝 15 吏部 事?^ 臣寶 蓥等識
is^ 爲遵
苣分別 議鼠察 氣 具 奏事, 內閣杪 先緒 九年 二月二
十九 rif 奉
上; i 前 據刑鄧 si 河南 盜犯胡 體 沒臨 刑呼冤 一 案 V 疑
竇 甚 多; 當 經 降 *i 提 交 刑 部 審 兹 據 該 鄧 審 明
確^ 按律定 擬, 並 知府 王兆蘭 遞呈混 應 否欽派
大 臣飭提 該氣會 同覆? 各 s 片。 鏔平 s 知縣 馬翥
初審此 5^ 益不 虚衷 硏鞭輙 m 非刑逼 * 率 行 定 5^
追王樹 汶呼冤 以後! K 複 樘詞具 .鼠 希 圖縢; ^實翳
糊 0 0 妄。 開 封府知 府王兆 亂候铺 知狩馬 一承^ 覆
審此 於王樹 汶 呼究 w:^ 、始終 雄未根 g^si 飾各
m 一 f, 彌縫, 實屬鍛 鍊周內 。王 兆蘭, 馬一水 氣馬!|| 均
47é
Réponse du Tribunal des offices civils.
72. Pao luii, grand chancelier du Conseil privé, président
in【éHmaii'e du Tribunal des offices civils, et ses collègues, vous
écrivent respectueusement, pour vous rendre compte des délibéra-
tions qu'ils ont tenues d'après vos ordres, à l'effet de destituer,
d'abaisser ou de punir d'autres peines plusieurs officiers.
73. Le €onseil privé a donné des copies du décret suivant, reçu
le 6 avril 1883: «Le Tribunal des peines nous a avertis précédem-
ment qu'il restait beau coup de points douteux dans le procès du
voleur Hou T'i ngaii, qui, aux approches de l'exécution, s'est plaint
d'avoir été condamné injustement. Aussitôt nous avons ordonné
de confier l'examen de cette affaire au Tribunal des peines.
74. « A présent nous avons reçu de ce Tribunal des lettres et des
notes, dans lesquelles il dit qu'il a recherché et découvert la vérité,
et nous communique lejiigeniontqu'il a porté conformément aux lois.
Il ajoute que le préfet WaiigTchaolan a adressé unerequête insensée,
et il demande s'il est à propos de désigner de hauts dignitaires pour
examiner et juger ensemble de nouveau la conduite de ce préfet.
75. <i Ma Tchou, sous-préfet de Tclienn ping bien, qui le premier
s'est occupé de l'affaire en question, ne l'a pas examinée avec soin
et sans idée préconçue ; il s'est h à lé d'employer des tortures illé-
gales pour arracher des aveux, et de prononcer une sentence. Wang
Chou wen II ayant appelé de la sentence, le so us - préfet dans son
rapport a allégué* de fausses raisons pour jeter de l'obscurité. Il a
agi d'une manière insensée et s'est trompé.
76. « Wang Tchaolan, préfet de K'aifoung fou, et Ma loungsiou,
aspirant à la place de préfet, qui ont révisé le procès, n'ont jamais
examiné avec soin si Wang Chou wenn avait raison d'appeler de la
sentence. Ils ont soutenu les faussetés et les erreurs du sous-préfet,
cherché à parer les défauts de la cuirasse ; vraiment il n'ont
travaillé qu'à donner une belle apparence à toute la procédure.
Nous ordonnons que Wang Tchao lan, Ma loung sioii et Ma
régi a curia deleget niagnos praefectos,
jubeat eos arcessere supradiclum prao-
feclum et convenientes simul rui'sus
iiiquiiere: se para ta s lilleraset schedulas
(Tribunalis accepirnus).
75. «Tchenn p'ing bien subpiaifeclus
Ma Tchou, qui primus cognovit il lam
causam, oninino non sine prfcjudicio
diligenter inquisivit; staLim utens illici-
listormentis, clicuiL tesUmonia, pra'pi'o-
pere lulil senlenlhim. Postquam Wang
Chou wenn clatnavit se injuste dam Da-
tum, rnrsus fallacibus dictis scripsil lil-
teras, sperans et cogilaiis fore ut lene-
i)ras obduceret; vere stultc vgit, erra vit.
76. « K'ai foung fou prœfectus Wang
Tchao lau et exspectans prœfectus Ma
loung siou, qui recognoverunt illam
causam, cur Wang Chou wenn querere-
tur de injusta seiiteiilia, causam ali
inilio ad flnem oniniiio min qua m peni-
lus scrutati sunt. Fictoi '謹 ornatoruin-
que cap] tu m pari modo obturaverutit
et suei'uiit rimas; quod vere Mt cuilere
et |)urgare, omnia includere. Wang
Tchao lan, Ma loung siou siou et
Ma Tclion paiiler ju be nui s priva ri
officio, mini ail miliUira ai'ces,
imi)tMidere vires et red i mere calpam.
■Ma Tcbuu, ex tesLiiuoniis, m a 1er est
472 EDITS ET MÉMORIAUX
senex et sola. Non concedimus ut, facta
inquisilione, punialur ; rellnqualur ut
curet malrem.
77. (( Exspectans prafecU adjutor
Tsang Tcheng tchouo, et fungens
officio Tchenn pMng bien subpra^fecU
Tcheng Tzeu kMao coram satellilibus
et sci'ilis fuggcsseiunt teslimonia,
Exspectans subpra^fectus Ting len ring
suggessit pagi prapositofalsum teslimo-
iiium, et hortalus est reruin rap la ru ni
dominum ut faiso agnosceret pro suis
rap la s res. Omnes usi sunt fallacia
in prastando obscniuio (ad captandam
graliam). Jubemus eos una simul tradi
Tribunali (civilian! officiorum), quod
doliberabit et statuet.
78. « Ho nan pro vin ci re praetor Li iïo
gnien el Flavi Fluvii oiienlalium agge-
rum sumnuis inspector Mei K'i tchao,
quibus speciali rnandato coinniissa est
recognilio gravis causic, de Wang Chou
、vt、nn injusta oppressione, non polue-
lunt juxla verilatem juste mu lare.
Solunimodo ad luendos et protegtMidos
sibi subdilos pnefeclos, ne slatuerelur
de eoruni sorte, obscuris dictis retule-
runt ( regiae eu lia;) de fi ni ta causa.
79. « Quando causa adducta est
Pékin am ut inquireretur et interroga-
retur, Li Ho gnien rursus, utens ne mi-
ni 秦 quidem fu iidanientoin nixis dictis,
et terrore clamitans, insliluit discopta-
lioneiu; al) iuUio ad fincm perliiiaciler
着革亂 發往軍 ê 、効力 噴罪馬 翥據供 親老丁
氣 不淮查 留養。 候 補同知 臧政倬 ^ 〈署 鎭平
縣知縣 鄭子橋 、向吏 役教你 候輔知 縣丁彦 s
教地保 控供, 並勸事 主冒認 贜貌. 均屬巧 於逢
^着 一 併 鄧議鼠 河南巡 撫李鶴 4f 河東河
道總 督梅啟 服以特 # 交審要 5^ 於王 樹汶究
概不能 據寶平 I ^徒以 ia 請屬 員處^ 膽混奏
^ 迨 提 京 m 亂 李 鶴 年 複 以 毫 無 根 據 亂 i<
置辨, 始終 固齔實 屬有? :?; 委^ 李 ® ^栴 ®
服均 着卽行 革職。 前署 按察使 麟櫬於 招解重
囚、 並宋 詳加究 鼠 3 犯 未翻供 • 卽 照凝 軌轉前
任巡 撫涂宗 Si 具齓 均疏屬 a 與隨 題照覆
刑 部堂司 各宫, 着 一 倂 3 部分 IS 議處 • 察議, 餘
AFFAIRE CRIMINELLE
Tchou soient destitués, envoyés aux stations militaires, mis aux
travaux forcés, afin qu'ils expient leur faute. D'après les témoigna-
ges, la mère de Ma Tchou est vieille et toute seule. Nous n'autori-
sons pas l'exécution de son châtiment, et lui permettons de rester
pour soigner sa mère.
77. ((Tsang Tclieng tchouo, aspirant à la place de préfet en
second, et Tcheng Tzcu K'iao, remplissant les fonctions de sous-
préfet de Tchcnn ping hi en, ont suggéré aux greffiers et aux satellites
leurs dépositions. Ting len t'ing, aspirant à la place de sous-préfet,
a dicté au maire une déposition fausse, et engagé le propriétaire
volé à reconnaître comme siens des objets qui ne lui appartenaient
pas. Ces trois officiers ont employé la ruse pour complaire. Qu'ils
soient livrés au Tribunal (des offices civils) et jugés par lui.
78. «Li Ho gnien, gouverneur du Ho nan, et Mei K'i tchao, ins-
pecteur général de la partie orientale des digues du Fleuve Jaune,
étaient spécialement chargés par nous de réviser le procès. Ils n'ont
pas su réformer la sentence injuste portée contre Wang Cliou wenn.
Ils se sont appliqués uniquement à défendre leurs subordonnés, à
empêcher leur mise en accusation, et ont annoncé à la cour la fin
de la procédure dans un rapport très embrouillé.
79. «L'affaire étant venue à Pékin pour y être examinée et jugée,
Li Ho gnien a eu recours à des asscrlions dénuées de fondement êt
de preuve; poussant des cris d'effroi, il a établi une discussion et
soutenu avec opiniâtreté la première sentence. C'est vraiment trom-
per la confiance du gouvernement. QiieLiHognien et Mei K'i tchao
soient immédiatement destitués.
80. «Lin Tch'ouenn, qui faisait l'office déjuge criminel, après
qu'on lui eut amené des hommes accusés d'un grand crime, n'a pas
fait une enquête exacte ni un interrogatoire sérieux. Parce qu'ils
n'ont pas rétracté leurs premières dépositions, il a confirmé la sen-
tence du sous-préfet, et l'ancien gouverneur T on Tsoung ing a
transmis sa décision à la cour impériale. Tous deux sont coupables
de grande négligence. Nous ordonnons que, avec les présidents et les
autres officiers du Tribunal des peines qui, dans leur réponse, ont
confirmé la sentence du juge criminel, ils soient livrés au Tribunal
des offices civils, qui délibérera pour que chacun d'eux soit destitué,
défendit sentenliatn. Vere illud est
frustrari commissum ofticium. Li Ho
gnien et Mei K'i tchao ambos ju boni us
stalini priva ri officio.
80. « Qui fungebatur officio sumnii
judicis provinciie Lin Tch'ouenn, de
arcessitisetadduclisgravis criminis reis,
non diligente!' inquirens interrogavit.
Quia rei non retractaïunt teslimonia,
slalim ju\la prim a m seiUt'nliam rc co-
gnovit eau sa m, et relulit ad prisliimm
praelorem T'ou Tsoung ing, qui sciipsit
li lté ras ad régi a m curiam. Atnbo fue-
runt négligentes et in diligentes. (Eos),
cum omnibus, qui juxla pr.ictoris lit-
teras responderunt régi a) ciiriœ, pœna-
riim Tiihunalis piirsidibus aliisque
singulis adjuloribiis, jiibeinus una simul
tradi civiliuin ofliciorum Tribunali,
quod de singulis deliberabit ut (}uis(iue
destitualur, deiniltalur, aiil inquiret ut
alia pœna mulctelur. Cîctera volumus
ill
EDITS ET 丄 MÉMORIAUX
ex pœnarum Tnbu nalis consulto fion. 、',
Hujusmodi res (in decrelo legunlur).
Reverenda sunt hœc verba.
81. Obseq ulules decrelo, poslquam
accepimus a pœnarum Tribu nali in
-scliedulis scriptos omnium, de quibus
debenuis deliberare, Tribunal is pra-
■sidum et ^idjutorum siagiiloruin prai-
positorum, neeno« et Ho lian provinciiB
omnium, qui obseciUi sunt primie sen-
tenlia^ in recognoscenda causa, judi-
cum officiorum et noiuin uni calalogos
tnissos et Iradilos nostro Tribunal! ;
prœlerquîmi quod, (de illa qua statulum
est) Tchen ii p'ing bien subprsefoclum
Ma Tchou, K'ai foung fou praefectiim
Ma Tdiao lan, et exs pédante m pra^fec-
turn Ma loung siou privandos officio,
niiUcndos ad militum arees, ut iiïi pen-
dant vires et red i niant cuipas, Ho nan
proviuci» prsetoreni Li Ho gnlen et
Flavi Fluvii orientalium aggerum ins-
peclorem Mei K,i Ichao s【alim privan-
dos munere, sentenlia, prias misim us
reverenler descriptum régi uni decre-
lum. et misinius nostras lilteras ad
着 g 所議 ■ 辦理。 等 sf 欽^ 欽遵 * 並據刑 鄧單開 應議堂
司各 &£ 及河 南隨同 覆審各 員職名 片送到 氚除鎭
平縣知 縣馬翥 、開封 府知府 王兆亂 候輔知 府馬东
氣革齔 發往軍 <itî 効 力 贖 isLS 萌 巡 撫 李 ® 河 漀
河道總 督梅啟 i 卽行 革轔 W ^ 臣部先 行恭錄
諭静、 移咨該 督撫、 欽遵 辦現^ 刑 部奏請 前任開 封府知
府 唐咸: W 洛陽縣 知縣. 張佩 i 均係先 行赴任 「前非
始 ^ 其事、 大挑 同知吉 元 * 訪 禀 此案 情形, 語多近 eii;
與 未會 lé 業 ni 遞呈 « 明 之大挑 知縣張 亨 均
從寛免 龜 及前任 南陽府 知府任 ,4^ 業 已病: ê 均無
庸議處 查 定例, 一 應供招 * 不許擅 自删改 r 承問
官增减 原仇, 教罪 有出 A 者、 革皸 g* 又 大小衙 gj
AFFAIFŒ CRIMINELLE
475
abaissé ou condamné à une autre peine. Pour le reste, qu'on suive
l'avis proposé par le Tribunal. y> Respect à ce décret.
81. Conformément à cet ordre, après avoir reçu du Tribunal des
peines la liste des noms et des charges des présidents et des autres
officiers accusés de ce Tribunal, ainsi que la lisle des noms et des
charges de tous les juges du Ho nan qui, devant réviser le procès,
se sont contentés de confirmer la sentence déjà portée ; nous avons
d'abord envoyé à l'inspecteur général des digues du Fleuve Jaune
et au gouverneur du Ho nan, avec une lellre d'information, une
copie du décret impérial, qui ordonne que MaTchoii, sous-préfet de
Telle n 11 p'ing bien, Ma Tchao laii, préfet de K'ai foung fou, et Ma
loung siou, aspirant à la place de préfet, soient privés de leurs
charges, envoyés en exil, mis au service de l'armée, afin qu'ils
rachètent leurs fautes; que Li Ho gnien, gouverneur du Ho nan, et
Mei K'i tchao, inspecteur de la partie orientale des digues du Fleuve
Jaune, soient immédiatement privés de leurs charges. Nous leur
avons aussi envoyé le mémorial dans lequel le Tribunal des peines
propose de mettre hors de cause T'ang Hien iang, ancien préfet
de K'ai foung fou, et Tchang Pei hiun, sous-préfet de Lo iang hien,
qui tous deux sont entrés en charge avant ce procès et n'y ont eu
aucune part : Ki luen, promu au grade de préfet en second, qui,
après enquête, a écrit un rapport presque conforme à la vérité ;
Tchang Heng kia, qui n'a pas révisé le procès avec les autres juges,
et qui, comme on le sait déjà par les lettres, a été promu au grade
de sous-préfel ; et Jenn K'ai, ancien préfet de Nan iang fou, qui
est mort de maladie. De plus, nous voyons que les lois défendent
absolument de rien retrancher ou changer aux dépositions.
82. Si un juge chargé d'interroger ajoute ou retranche quelque
chose aux témoignages, de manière à augmenter ou à diminuer la
gravité du crime, il doit être destiUié, comme coupable d'une faute
supradictos Flavi Fluvii iiispectorem et
provinciae prœtorem, ut revere nier
obsequentes gérant res ; et simul
(ad eos misinius) pœnarum Tribunalis
litteras, rogantis ut, de piislino K'ai
foung fou prsefeclo T'ang Hien iang et
de Lo iang hien subpraifecto Tchang
Pei hiun, qui ambo piius inierunt ma-
gistralum, et quorum minime ab ini-
tio ad fi ne m fuit res; de magnse selec-
lioiiis prœfecli adjulore Ki luen, qui
percontalus retulit illius causse ad-
juncla, et niullis verbis usus est acce-
(lunlihas ad veritatem ; necnon et de
Tchang Heng kia, qui non cum aliis
recognovit causani, et jam lilteris notus
est in magna salecUone reiiunliatus
futiims subprafeclus, ex benigna con-
donalione non deliberandum esset; et
de prislino Nan iang fou pra-fecto Jenn
K'ai, qui jam ni or bo mortuus est, pariter
non opus esset deliberare et statuerc ;
consideramus, ex statulis legibus,
genera li m teslimonia confessionesque
non licere ad libila delej'e aut mutare.
大 挑 Tà t'iaô. Tous les trois ans,
après les concours pour le degré de
進士, un cerlain nombre de 舉人
Kiù jénn qui n'ont pas réussi oblieniieiit
le grade de sous-préfet.
82. Si suscipieus inlerrogare judex
augeat miniiatve teslimonia, ila ut sce-
lus gravius leviusve videatur, p ri va tu r
officio, ob admissain propriam culpaai .
47G
EDITS ET MÉMORIAUX
Et magni parvive Iribuiialis interro-
gans de see 1ère judex, in bomicidii
latrociiiiive causa, si nfequeat absque
prajudicio inq uirere ac iiuiagare, tor-
nienlis eliciat falsa testimonia, inconsi-
derate et prtppropere ferat senlenliam,
lestimoniis iadi disque non înnitens,
lia ut injuste dam net ad decollalionein
âut strangjilaUonem, privatur officio.
罪 Tsouéi. Faute, cbàliment. 私 {
Sêu 十, Acte coupable. 公 { Omission
ou néglig^Rce coupable d'un officier.
83. Qui debenl curare singuli majores
inagistratus, si non potuermU juste nui-
tare seiUenliam, si prapropei'e juxla pri-
ma teslin 讓 i;i inspicieiUes, retulerunt
s^ntenliam subpraBfecli,ct privandi sunt
officio ; summus proviuci.e judex, et
generalis pratectus demilluiiLur tribus
gr^idibus, loco mutantur et adhibenlur ;
praetor sive generalis sive particularis
demiUitur duobus gradibus, loco inula-
tur et adhibetur ; nec opus est, inspec-
lis gradibus hoiiorificis (((uos jam nie-
ruenuit ^ deliberare de coinpensalione.
8i. Et pœnarum Tribunalis judices
qui iiispicienles et statueutes sceleris
(jualitalem non diligenter indagaverunt,
non (liscoptantes correxerunt, ita ut
respoi^diMites im pcralori erraverint,
arljulores privantur slipendiis inlegro
anno, prspsides privanlur slipendiis
問刑官 nciJ; 于命盜 案仵不 能盧心 研鞫、 刑逼妄
供,草 率 定 氣 0 據無 k 以致 fi 坐斬 絞者革 #
該管各 上司不 能平瓦 率據原 ^審 轉州縣 &i
應革 轔眷司 a 降三 級調用 • 督 撫降二 級 調 服
無庸 査級議 I 又刑部 司員核 辦案犯 罪名, 未
輕詳查 © 致有 照 覆 錯誤者 、司 宫 罰 €• 1 年
堂 官 罰 俸六 個 凡 ^ sî^ 各 等 語。 此 案河 南盜犯
臨 刑呼究 一 案、 輕刑 鄧審^ 定擬具
欽奉
諭 alrS 候 « 同知臧 政倬、 署鎭平 縣知縣 鄭子^ 向役
吏教^ 候輔知 縣丁彥 s 教地保 惶供、 勸事主
冒認 藤物、 均屬巧 於逢迎 。着 一 倂交部 議虚。 前署
按 察使; -麟 ^於 招解重 a 並不 詳加究 因犯朱
AFFAIRE CRIMINELLE
477
personnelle. Si, dans une affaire de meurtre ou de brigandage, un
juge, soit de petit soil de grand tribunal, chargé d'interroger sur le
crime, ne sait pas faire une enquête sérieuse sans idée préconçue,
arrache de faux témoignages par la violence des tourments,
prononce la sentence inconsidérément, précipitamment, sans preuve
certaine, et condamne injustement l'accusé à la décapitation ou à
la strangulation, il doit être privé de son rang.
83. Quant aux officiers supérieurs qui, devant s'occuper de cette
affaire, n'ont pas su changer la sentence conformément à la justice,
se sont contentés d'examiner les premières dépositions, ont repro-
duit et transmis la sentence du sous-préfet, et pour cette raison
doivent être destitués ; le juge criminel et le préfet général doivent
être abaissés de trois degrés et changés de postes ; le gouverneur
ou rinspecteur général et le gouverneur particulier doivent être
abaissés de deux degrés et changés de postes. Il n'y a pas lieu de
délibérer pour établir une compensation en diminuant le nombre
des degrés honorifiques mérités précède m ment.
84. Les officiers du Tribunal des peines qui, contrôlant une
sentence, n'ont pas soin de peser les raisons pour et contre et de
réformer ce qui serait irrégiilier, et donnent de fausses informa-
lions à la cour inpériale, doivent être privés de leurs appointe-
ments, pendant un an, s'ils sont secrétaires, pendant six mois, s'ils
sont présidents ou vice-présidents ; parce qu'ils ont été négligents
dans l'exercice de leur charge. Tels sont les termes de la loi.
85. Le Tribunal des peines a examiné à fond l'affaire de ce
voleur du Ho nan qui, sur le point d'être mené au supplice, a inter-
jeté appel. Il a porté son jugement, l'a fait connaître à la cour
impériale, et a reçu le décret suivant : «Tsang Tcheng tcliouo,
aspirant à une place de préfet en second, et Tcheng Tzeu k'iao,
chargé de remplir les fonctions de sous-préfet de Tcheng p'ing bien,
ont suggéré aux satellites et aux copistes leurs dépositions. Ting I en
t'ing, aspirant à une place de sous-préfet, a diclé au maire un faux
témoignage, et engagé le propriétaire volé à reconnaître comme siens
des objets qui ne lui appartenaient pas. Ces trois officiers ont usé
de ruse pour se rendre agréables. Nous voulons qu'ils soient livrés
au Tribunal (des offices civils) pour être jugés.
sex mensibus, ob publicam culpam.
Singula hujusmodi verba (habentur
in lege).
83. In liac causa damnati Ilo iian
latronls, qui proximus supplicio, cla-
ma vit se injuste tlamnatum, to la m
causa m jam pœnarum Tribunal excus-
sil cl are, statuit sentenliam, scripsit
relalionom, leverenler accepit régi u m
(lecretum: « Exspcctaiis prœfecli ad-
julor Tsang Tcheng Icliouo, et fuiigens
officio Tchenn p'ing bien subpiaefecti
Tcheng Tzeu k'iao coram satellilibns
et scribis suggesserunt teslimonia,
Exspeclans subpra^feclus Ting len fing
suggessit pagi prieposito faisum testi-
monium, et hoitalus est raptarum
reruin doiiiinum ut faiso agnosceret
pro suis rap las res. Oinnes fa I laces
fuerunt iii obsequendo. Jubemus eos
una si mill tradi (civilium officiorum)
Tïiburiali, q uod deliberabit et slaluot.
i78 EDITS ET MÉ3Î0R1AUX
前毋 三三草 升前减 鄭南着 S. 翻
刑庸 級扱率 任署原 子候一 均供,
鄧查 調調定 湖 按 供, 僑. 輔 倂屬卽
河 級 用、 用, 案, 廣 察致候 同交疏 照
南議涂 t# , 枉 >1 使, 罪 補 知 鄧 忽. 擬
司 柢。 '蛐撫 坐督, 南有知 臧分與 勘.
員 隨瀛降 斬 ;余 汝 出 縣 政 別 隨 W
,題議 二 錢宗光 丁倬. 議題 前
郧、 M 以 級 州' 瀛、 、革彥 S 處 照 任
現覆降 調 縣 照 麟 職、 m 察 覆 河
升宋 二用官 間祷. % 均平請 . $ 南
隣 IS 級例, 革 刑前罪 縣 等刑巡
西 詳 調 麟 職官任 例, 照 事因 • 撫
查 用。 樁 者、 刑 河 議承候 應堂涂
監 敏均議 司逼 南 以 問 輔 請司宗
察 正照以 道妄巡 革宫知 將 各 瀛
御 之 例 降 降 供、 撫、 職。 墦 縣 河 官、 具
86. « Qui functus est officio sum mi
judicis provinciale, Liii Tcli'ouenn, de
arcessilis adductisque gravis sceleris
I'eis homiiiibus i 誦 diligenter inqui-
rens iiilerrogavit. Quia rei non relrac-
tarunt testiinonia, stalim juxla prius
lalam senU"iliam recogiio、'it caiisau), et
vetulit ( pi imam scnleiUiam ) ad pristi-
num Ho nan provincial praetoreni T'ou
Tsoung ing, qui i juxla suninii judicis
relalionem ) scripsit lilteriis ad regiam
curiam. A m bo fuerunt négligentes et
indiligente^.
87. « (lllos), et qui obsequentes prœ-
loris liUeris responsuin dcderuut auke
rogiîe, poenarum Tiibunalis praesides
et adjutoros singulos judices jubemus
una simul Iradi officioiu m civili 画
Ti'ibunali, quod do singulis ddiber; 山 it,
ut quisque deslilualur demillaliirve,
aut inspiciens deliberabit (de alia pœna
staluenda ). » Hujusniodi res ( decreto
imperanlur )•
88. Debemus rogare ut de Ho nan
exspectante prgefecU adjutore Tsang
Tcheng tchcuo, degerente Tchenn p'ing
diœcesis res el exspectante subprafecto
Tclieng Tzeu k'iao, et de exspectante
subpra^feclo Tii]'g len ring, pariter, ex
analogia, juxta illam, e\ qua « susci-
piens interrognre judex qui auxil mi-
nuilve accepta tesUmonia, ila lUscelus
gravius 】eviiisve videretur, privalur
officio, propria culpa, » legem, delibe-
relur ut exiiantiir magislralu ; ut de
CO qui functus est oHicio summi judicis
provincial, et nunc est Nan iang fou,
Jou gning fou et Kouang Icheou gene-
ralis pra^foclus, Lin Tch'ouenn, et de
pi islino Ho nan provincicO prietore, qui
AFFAIRE CRIMINELLE
479
86. a Lin Tch'oiicnn, chargé de remplir les fondions déjuge cri-
minel, n'a pas interrogé ni examiné avec soin les criminels amenés
à son tribunal. Ceux-ci n'ayant pas rétracté leurs premières déposi-
tions, il a reproduit et transmis la sentence du sous-préfet à T'oii
ïsoung ing, gouverneur du Ho nan, qui la soumise à la cour impé-
riale. Ils sont tous deux coupables de grande négligence.
87. «.Que ces deux officiers, avec, les présidents el les secrétaires
du Tribunal des peines, qui ont écrit leur réponse à la cour impé-
riale d'après la note du gouverneur, soient livrés au Tribunal ( des
offices civils ), qui délibérera pour que chacun d'eux soit destitué,
abaissé ou condamné à une autre peine. »
88. Voici ce que nous croyons devoir proposer. Concernant
Tsang Tcheng tchouo, aspirant à une place de préfet en second dans
le Ho nan, Tcheng ïzeu k'iao, aspirant au titre desous-préfel et fai-
sant les fonctions de sous-préfet de Tchenn p'ing bien, el T'ing len
t'ing, aspirant à une place de sous-préfet ; nous jugeons qu'on doit les
priver de leurs charges, appliquant par analogie la loi qui condamne
à cette peine tout ollicier qui, étant charge de juger une cause cri-
minelle, ajoute ou retranche aux dépositions, et augmente ou dimi-
nue ainsi la gravité du crime. Lin Tch'ouenn, qui a rempli les fonc-
tions de juge criminel, et est devenu préfet général du Nan iangfou,
du Joii gning fou et du Kouang tcheoii, et T on Tsoiing ing, ancien
gouverneur du Ho nan, qui a été promu à la dignité de gouverneur
général du Hou kouang, doivent être punis conformément à la loi
d'après laquelle, lorsqu'un sous-préfet examinant une cause crimi-
nelle, a arraché de faux témoignages par la violence des tourments,
prononcé la sentence sans un mûr examen, et condammé injiisle^
ment un accusé à la décapitation ou à la slrangiilation, les officiers
supérieurs sont destitués ; le juge criminel et le préfet général sont
abaissés de trois degrés et changés de postes ; le vice-roi ou l'ins-
pecteur général des digues et le gouverneur particulier sont abaissés
de deux degrés et changés de postes. Nous proposons qu'on délibère
pour que Lin Tch'ouenn soit abaissé de trois degrés et changé de
poste, que T'ou Tsoung ing soit abaissé de deux degrés et changé de
poste. D'après la loi, il n'y a pas lieu d'examiner les degrés que cha-
cun d'eux a déjà mérités, pour établir une compensation. Quantaux
promolus est Hou kouang su m m us
praHor, T'ou Tsoung ing, juxta illam,
qua « Si interrogans de ,scelere judex
to im en lis eliciat falsa lesliinonia,
inconsiderate et praepropere ferai sen-
tenliam et injuste dam net ad decollalio-
nem aut stragulaliorieni subpra'feclus ;
priv 裏 ii oflicio piovinciœ su m m us
judex el prœfectus generalis domiUun-
lur l ri bus giadibus, et loco mutali adlii-
benlur; summus prsetor seu inspec-
tor generalis et prœlor parlicularis
deniittuntur duoijus gradibus et loco
nmlali adhibenlur, » legem, de Lin
Tch'ouenn deliberelnr ut deniittatur
tribus gradibus et loco mutalus adhi-
bealur, de T'ou Tsoung ing deliberetur
ut demiUalur duobus gradibus et loco
mutalus adliibealur; ut pariter (de his
tribus judicibus) ex lege non opus sit
CO II !si (le rare gradus jam adeptos et do-
liberare ad compeiisalioncm faciendam;
480
EDITS ET MÉMOUIAUX
ut de illis qui juxta pra'loris lUteras
respoiideruiit iiec diligeiïler inspexe-
runt, nec perpendorunt raliones, nec
correxeruiit ( pœnarum Ti ihunalis
judicibus, scilicet ) de prist in o poeua-
runi Tribunalis Ho nan provincia' ad-
jutore, qui nunc promo lus est Chen
si region is censor, Siu n I, el de Ho nan
provinciîB procura lore Wang Tsuenn
wen n, pari 1er juxla illam, (|ua judices
(Tribunalis l'œnaruni ) privaiilur sli-
pendiis iiilegro an no, k'gt'tn, dolibere-
lur ut privenlur sti[)endiis inlegro anno;
de privali Consilii assossore el pœna-
rum Tiibunalis pra'sido Woini lu, de
prislino pœnarum Tribunalis prasido,
qui parentis inorlom lugoïis inagistratu
cessit, P'an Tsou in, de pnnio assessore
Sou ng Koiiei, de prislino allero asses-
sore, (]ni nunc est publicoram operum
Tribunalis primus assessor, King Sin,
de primo assessore Sie lun cheng, de
prislino altoro assessore, qui secessit
propter morbum, Hia Kia hao, pari 1er,
juxta illam, qua pra^sides et assessores
privai] lui' stipendiis sex rnensibus,
logeni, SHigulalitn deliberetur ut pri-
venlur stipendiis sex mensihiis.
pj Sèu kouân ou 胃 Sêu
iuên. Titre don né aux secrétaires des
六 部 six ti'ihunaux supérieurs.
81). Siiiii 1 ot alios privandos esse
stipendiis sloUiitur ol) culpa m non [»ro-
prian] ; ex lege concoditu r ut l'odiinant
史俊 乂河南 司主事 王遵文 "均照 司官罰 t:"
1,年»議 以罰俸 一 i^f 協辦大 學+^ 刑都 I
書文氣前刑鄧尙*5已!!丁憂潘^^^^^左1
郧 $î 前右 侍亂工 鄧左. # 郞敬^ 左 侍郧一
薛允^ 前右 l^î^ 已 s 告 l^M 家 照堂一
官罰 伟六個 月亂各 議以罰 t: 六個 凡俊 乂一
sî:^ 罰俸處 係^ 例准抵 §1 可否准 其抵一
雜^^栽恭候 一
欽 5^ 至刑鄧 開送覆 審此案 \| 河南桉 察使豫 1
前彰衛懷道陳寶§|候補知縣陳桂^|^?祥见
同知張 士悠北 河同知 高善士 ^候輔 同知李
棠、 通 判張芳 歡 直隸州 知州志 il 候 輔知縣
廿汝 *^ 李斷 大挑知 縣程方 ë 應請 . 一
AFFAIRE CRIMINELLE
481
officiers du Tribunal des peines qui ont informé la cour impériale
d'après la noie du gouverneur, sans examen el sans discussion, nous
proposons qu'on délibère pour que Si un I, alors secrétaire pour le
Ho nan et maintenant élevé au grade de censeur pour le Chcn si,
et Wang Tsuenn wenn, sous-secrétaire de seconde classe pour le Ho
nan, soient privés de leurs appointements pendant un an, d'après
la loi qui condamne les secrétaires à cette peine. Concernant Wenn
lu, assesseur du Conseil privé et président du Tribunal des
peines, Pan Tsou in, qui était président du Tribunal des peuies et
a quitté sa charge à cause de la mort de son père ( ou de sa rnère),
Soiing Kouei, premier assesseur, King sin, qui était second
assesseur et est devenu premier assesseur du Tribunal des travaux
publics, Sie Iiin cheng, premier assesseur, Hia Kia hno, qui est
second assesseur et a obtenu un congé pour cause de maladie ;
nous proposons qu'on délibère pour qu'ils soient privés de leurs
appointements pendant six mois, conformément à la loi qui con-
damne à cette peine les présidents et les vice-présidents du Tribu-
nal des châtiments.
89. La privation d'appointements étant imposée à Siun I et à
ses collègues pour une négligence commise dans l'exercice de
leur charge, la loi permet de les autoriser à se racheter de cette
peine. Convient-il de leur accorder cette autorisation? Nous atten-
dons la décision de la cour impériale.
90. Quant aux juges qui ont écrit et envoyé au Tribunal des pei-
nes le rapport sur la révision du procès, à savoir, lu Chan, juge
criminel du Ho nan, Tch'enn Pao tclienn, ancien préfet général du
Tchaiig te fou, du Wei hoiiei fou et du Hou ai k'ing fou, Tch'enn
Kouei l'enn, aspirant à une place de préfet, Tchang Cheu kie, préfet
en second à Siang ho, Kao Cheu tcheii, préfet en second à Pe ho, Li
ï'ang, aspirant à une place de préfet en second, Tchang Fang piao,
juge adjoint de préfecture en expeclalive, Tcheu Tsing, préfet de
second ordre en expectative, Kan Jou tsi el Li Hoiici, sous-préfctseii
expectative, et Te h 'en g Fang te, élevé au grade de sous-préfet ; nous
croyons devoir proposer (le donner ordre au gouverneur du Ho nan
pœnam letriLuendo. Utrum expédiât,
iieciie, ut conceda'ur ul illi redimant
pœnam roli iLiiendo, slaluere? fk've-
reulcr exspeotamus Iniperaloi is sen-
ten tiara.
90. Quod alii net ad illos judiccs qui
ad pœnarum Ti ibunal scrif)serunl mise-
runtque responsum de rocognitinne
illius causae, qui sunt Ho iiaii su m nuis
judex lu Chan, iJii.<liiius Tchang lo fou,
Wei hoiiei fou el Houai k'ing fou grne-
ralis pra'fcclus Tcli'enn Poo Iclifnn.
exsiicclans pra-feclus Tch'enn Kouoi
feiin, Siaiig ho pra-feoli adjulor Tchang
Clieu kie, Pe ho prccfecli adjutor Kao
Chen IctK'U, exspcclaiis praefccli adju-
tor Li T'ang, exspoctans prsefecti adju-
lor Telia ng Fang piao, exspectaus se-
cundai icT praTeclurai pra-fectus Tcheu
Tsii)g, t'xqieckink's subpra'fecli Kaii
Jon tsi ft Li Houei, in iiiagna selectione
renunlinlus ? uhpia-fectiis TcliVng Faog
te ; dt'lj( IL us i€£are ul jubraulur Ho
non proviiK'ia' I'.iivior el Flavi Fliivii
()iii'ii!;iliuni urn si;n;ii:i>»<i iii.、|'rr(or
iiKjuiieie, juxla io:'iui! udi ¥rilnu)alis
31
EDITS ET MÉMORIAUX
p ri ore m petitionem, iitrum fuerît,
ncne, ut iili judices deliberaverint cura
eo qui priPfuit scriplioni litterarum
( quse ad regiam curiam missœ sunt), an
polius sequentes cum eo subscripseriiît
Domina. Quo, post imlagalionem claram,
iiuntium et responsum advenient, die,
l ui'sus inquiremus et staluemus.
fi] P'ân. Diviser, décider, juger.
通 I T'ôung 十. Juge adjoint à un 知 府
tchëu lôii préfet de première classe
ou à un 知 州 tchëu tcheôu préfet de
seconde classe. 州 | Tcheôu 十. Juge
adjoint à un préfet de seconde classe.
是 否 Chéu feôa? Cela existe-t-il
ou non? est-ce vrai ou faux? esl-ce
bien uu mal?
聲 Chëng. Annonce, information,
informel'.
91. Qua s habuimus, servorum ex
jussii discriminalim deliberanlium et
staluenlium (de deslitulione aut dernis-
sione, ) inspicientium ( adjnncta ) et
deliberanliam (de statnendis aliis
pœiiis), ralioncs, consentaneum erat
reverenter liUeiis scribere et re ferre.
Démisse roganuis regiiim intuitum,
documenta et moiiila, ut obsequenler
agalur. Reverenter scripsimus.
IS 龍 î tch'ôu. Délibérer et statuer
en conseil.
察 議 Tch'à i ou 查議 Tch'à i.
Considéror ( les circonstances) et
driibérer ou décider en commun;
飭 令河南 巡祉河 東河、 M 總督, 查照 刑部原 ij^
該 員等是 否商 同主稿 • W 係隨 1: 畫 查
明 « 覆 到日、 再行核 i 所有 臣等遵
售 分別議 處察屬 錄由: 理合恭 具
氣伏乞 .
聖鼠 訓示、 遵行 。謹
光緒 九年三 月十二 11{奉
上; i 吏 鄧奏遵 議處分 Î 湖廣 總 督 * 前 ffi 河
巡&涂 宗亂應 得降二 級調用 處!^ 着加
恩改 爲革職 留任。 刑鄧 堂司各 {ai 應 得罰俸
虚分, 均 着准其 S 鉱餘 依霧欽
AFFAIRE CRIMINELLE
m
et à l'inspecteur de le partie orientale des digues du Fleuve Jaune,
d'examiner, conformément à la proposilion du Tribunal des peines,
si ces juges ont délibéré avec railleur du rapport envoyé à la cour
impériale, ou s'ils ont seulement signé cet acte avec lui. Quand ils
auront éclairci cette question et envoyé leur réponse, nous exami-
nerons de nouveau et porterons un jugement.
91. Après avoir délibéré, d'après vos ordres, pour destituer,
abaisser, priver de leurs appointements ou condamner à une autre
peine chacun des officiers accusés, nous devions vous faire con-
naître notre sentiment et vous en exposer les raisons. Nous prions
humblement l'Impératrice et l'Empereur de lire ce rapport, et dé
donner des instructions qui tracent la conduite à tenir. Lettre
respectueuse.
Décret du 18 avril iSH3,
92. Le Tribunal des offices civils nous à envo3'éle compte-rendu
et le résultat des délibérations que nous lui avions ordonné de tenir
sur les peines encourues par plusieurs officiers. D'après son avis,
T on Tsoung ing, gouverneur général du Hou kouang, autrefois
gouverneur du Ho nan, doit être abaissé de deux degrés et changé
de poste. Nous ordonnons que, par grâce^ il soit seulement privé de
son litre officiel, et continue à exercer les fonctions de sa charge.
93. (D'après l'avis du même Tribunal), les présidents et les
autres officiers du Tribunal des peines doivent être privés de leurs
appointements. Nous leur permetlons à tous de se racheter de cette
peine. Que pour le reste on suive l'avis donné par le Tribunal des
offices civils. Respect à cet ordre.
considérer les circonstances et juger si
la peine doit être augmentée, diminuée
ou commuée.
綠 由 luên iôu. Origine, cause,
progrès, molif.
92. Civilium officiorum Tribunal
monuit de obsequenter habita delibera-
tioiie et senlentia iii praefectos lata, una
epistola. Hou kouang generalem pr.e-
lorem, qui fuit Ho nan prit tor, T'ou
Tsoung ing, qui demittendus duobus
gradibus et in alio loco adiiibeiidus
judicatas est, jiibemus, indulgenler
mu ta ta pœna, exui munere et reliiiqui
ut officio fungatur.
^ Tch'ôu fénn. Décider si un
officier doit être privé de son grade, do
son litre of(iciel, de sa charge, rie ses
appointements, des mentions honoi'a-
hlos 紀 錄 ou des degrés honorifiques
級 obtenus précédemment, ou s'il doit
êlre abaissé 降 級,…
93. P(iMiarum Tiibunalis praesides
aliique judices qui privamii stipendiis
judicali sunt, omnes, edicimus annuere
ut redimaiit pœriam. Cœtera ex con-
sullo (Tribunalis officiorum civilium
fiai"). Revereiida sunt hœc.
IK. 鎖 Ti siaô. Voyez page 160.
m
ÉDITS ET MÉMORIAUX
XXXVI. 1. Ho nan provincise praHor
servus luus lu K'ouan genibus flexis
scribit, ad ( asseiiuemltm】 ), de inspecto
clare, qui pulsavit portam (i. e. qui
a pud Imperatorem de injuria questiis
est), reo et juxla loges lata sentenlia,
reverenler scriptain epistolam, démisse
rogandi ut Imperntor inspiciat, effectnm.
PP 閣 K'eou houénn. Frapper à la
porte du palais impérial, porter plainte
à l'empereur, se tenir sur le passage de
l'empereur et lui présenter une requête.
2. Ilumilis servus accepit, de illa
len tch'eng liien in col te Li Foung sien,
qui app'— 'Ikiiis liiiperatorein, litlcris
accusavit Li Tclieu siang et alios quod
allexissent la Iron es ad diripiendum,
(fecissent ) ejusmodi res, causa, jam
pœnaium Tribunal, qiKesito accusato-
ris tesliinonio, rogavisse ut niillens
traderet Ho nan provinciae prœtoii, qui
adscisceret homines testes et codices
pra'cipuos, juxta sequitalem diligenler
iiKluireret, ex legibus ferret sententiam;
(îlsi ill (le quo ille querebalur, esset cer-
tum, ta in en puni ret ilium ob earn, quod
olletidisset regiœ dignitatis insignia,
CLilpam. Acceptumestdecreluiu: «Fiai ex
consullo. » Reverenda hxc. ( Pœnarum
Tribunal ) reverenler obsequeiis cura
河南巡 *l 奴卞 称寛婉
爲 審明叩
閽 案犯, 按例定 凝* 恭 復仲祈
聖 變鼠竊 據圏城 縣民李 奉汇叩
閽呈 訴李敦 祥!^ 祭 匪槍劫 等情一 經 刑鄧試
氣 請發交 河南巡 ft 提集人 s 卷宗, 秉^ 嚴
照 例 定 擬, 所 控 得 覧仍治 以 衝 突儀仗 之 奉
4li 依鼠欽 此. 欽 建咨解 回豫。 前 撫臣倪 文紘行 司
箭提人 至 I 茲據藩 司摩壽 豐* 桌司賈 s SI
督 同開封 府知府 重熹, 審明擬 鼠解勘 前來。
奴才親 提研精 。綠 李奉先 籍諫. 郾 城縣。 其父李
建^ 向在縣 屬開雜 貨铺生 a 光緒十 一 年九
月二 十七日 1^ 李建 邦同舖 夥李一 艮功、 在舖睡
si 三 贾 時 被 賊 撬 開 東 間 臨 街 窗 ^.^- 進 ft 行
485
XXXVI. APPEL AU TRIBUNAL DE L'EMPEREUR.
1. Votre esclave lu K'oiian, gouverneur du Ho nan, vous écrit à
genoux, pour vous prier de lire cette lettre concernant la sentence
qui a été prononcée selon les lois après un mùr examen contre un
coupable qui a porté plainte à votre Majesté.
2. Un homme du len Icli'eng bien, nommé Li Foung sien, a porté
plainte à rErapereur, et accusé Li Tcheu siang (、t d'autres d'avoir
excité des brigands à piller sa maison. LeTribiinal des peines, après
avoir entendu les dépositions de cet homme, à demandé à l'Empe-
reur que le gouverneur du Ho nan fût chargé de réunir les témoins
et les pièces du procès, de faire une enquête exacte selon la justice,
de rendre une sentence conformément aux lois; et, raccusation
fùl-elle vraie, de punir Li Foung sien pour avoir manqué de respect
à la Majesté impériale en se présentant devant elle. L'Empereur a
répondu : « Qu'on suive l'avis proposé par le Tribunal des peines.»
Conformément à cette décision, le Tribunal des peines a fait recon-
duire l'accusateur au Ho nan et informé le gouverneur.
3. L'ancien gouverneur I Wenn wei écrivit au juge criminel et
au trésorier général de faire venir à la capitale de la province les
personnes et les pièces du procès. Le trésorier de la province Leao
Cheou foung et le juge criminel Kia Tcheu ngenn, assistés du
préfet de K'ai foung fou Ou Tchoung hi, après un examen sérieux,
ont porté leur jugement et envoyé cetle affaire à mon tribunal.
J'ai tout examiné moi-même avec le plus grand soin.
4. Voici les faits. Li Foung sien est de la sous-préfecture de len
tch'eng. Son père Li Kien pang tenait autrefois dans la ville une
boutique où il vendait toutes sortes d'objets. Le 3 novembre 1885,
dans la nuil, Li Kien pang et son associé Li Leang koung étaient
endormis dans la boutique, prenant leur repos.
5. Vers minuit, des voleurs soulevèrent à l'aide d'un levier et ou-
vrirent une fenêtre donnant sur la rue, à la chambre su tuée du côté
litteris vinctum remisit reum ad Ho nan.
3. Prislinus praitor 】 Wenn wei
scripsit ad crimiiium judicem et iorarii
(jua'storem, jubens eos adsciscere lio-
iniues et codices ad provincite urbem
pi'cecipuaTn. Nunc accepi ab aerarii
quîfîstore Leao Cheou foung et crinii-
nuin judice Kia Tcheu ngeiin, qui
praesides cum K'ai foung fou pra'fecto
Ou TohoiHig hi i H qui l'en tes dispexe-
runt et tulerunt communem sen ten-
tiam, (causam) missain recognoscen-
(lam, qiue hue veiiit. Servas ipse sus-
cipiens inquisivit.
4. Ut l'es ex ordiiie retexam, Li
Foung sien domiciliura subjectum est
len tch'eng subprsefectur*. Ejus pater
Li Kien pang an lea in s u bp tec tara
eraL hnbens multiinodarum merci uni
taheriiain ad vicluiii quœrendum.
Kouang siu iindecimi anni noni men si s
vigesimo septimo die, nocte, Li Kien
pang cum laberna; socio Li Leang
koiwi^' ill ta be ni a d orrai en s quies-
cebat.
5. Terli;e vigiluf tempore medio,
spoliatus est a fui ibus, qui vecte attol-
I en les aperuerunt oi ien talis conclavis
prope via m fenestra m, ingressi sunt
inlus et furali sunt. Li Kien pang somiiû
48(3
EDITS ET MÉMORIAUX
excLissus, surrexit, clamavit et voluit ap-
prehendere. Fures tenentes res fu ratas,
fagaevaserunt. Li Kien pang persequeiis
ut asserjiiere【tn,, in tenebris, jaiuiao
limine impeditus, deciditin terram, alli-
dens Uesit calvam, et fodions vulneravit
dexterae maniis quarlum digil 画.
6. Mensis vigesimo octavo die, Li
Foung sien audicns cogiiovit, ivit ad
labernam, inspexit, vidit. Sperans fore
ut res ablalaî et fures brovi caperentur,
tum utens violerïtis Inlronibus ' sce!os-
tis(|uo prodiLui'ibus et simili bus verbis,
se ri psit schedulam, et adiens subpra-
fectu ram, trad id it nunlians. Illius sub-
prcG feci une pra^positiis Houoi Iiig
inquirons comperit fuisse furtum, non
violentarn direpUonem ; neque fuisse,
quod reslitissont apprelKMidenli, illud
factum. Accersivit reum ( i. e. Li Foung
sien ), (|ui a?sUtnavit res fufatas valere
pro argon li quindocim unciis et ter
décima parte uncicC. M 裏 lato misit,
qui cape rent reos, satellites Li Tcheu
siang el alios; qui tarde persequontes
non coperunl eos.
等, 事。 S 查
延 傳 呈 看
m 犯 報, 希
未 估輕圖
s。 il 該 贓
十 値縣賊
李翅邦 駕起喊 ft 賊卽携 贓逃^ 李 SÎ 邦 追趕、
黑暗 中被門 限都跌 fâtd 磕傷頭 齓益扎 吸右手
食 二十八 ni 李 奉先間 饥赴舗
速^ 卽以 强匪兕 究等詞 • 開聚赴
t 營 勘. 明、 * 竊 非强 • 亦 無柜捕 «
銀十五 兩三? i 票 差铺殺 李致祥
五年 二月, 李翠先 "在累 河街、 開雜 货舗生 * 六月
初二 十月初 tf 等 日 夜, rSÎ 兩 么被陇 由舖面 n 下、
25 孔逸 £f 竊去布 復報縣 試差? ^嗣輕 該補緝
疆 賊犯洪 遂 ,1? 認夥 同呂太 tl^ 於六 月初二 n
夜, 行竊李 牽先舗 內布物 、不 該 犯分得 夏布雨
% 扇子 一 賣給 KT 識 姓名九 水煙袋 一 枇賀 IS
素 識之呂 江* 得 錢 花用。 差傳呂 :d 訊係 誤買賊 É
APPKL AU TRIBUNAL DE L'EMPEAEUR
化 7
oriental, entrèrent et prirent des ol)jets. Li Kicn pang, s'cveillant en
sursaut, se leva, cria et voulut saisir les voleurs. Ceux-ci s'enfui-
rent avec leur butin. Li Kien panjf, se iiiettaiil à leur poursuite
dans les ténèbres, heu lia du pied le seuil de la porte, tomba à
terre, se fit u ne blessure à la lêlc et se perça le quatrième doigt de
la main droite.
6. Le 4 nove mbre, Li Foimg sien rayant appris, alla à la bon ti-
que, examina tout. Dans l'espoir que le» voleurs et les objets
voles seraient plus vite trouvés, il porta à la sous-préfecture une
accusalion dans laquelle il se plaignit de vol à main armée commis
par des m eu ri ri ers et des traîtres. Le so us- préfet Houei Ing, ayant
examiné l'affaire, reconnut clairement que les voleurs avaient
dérobé les ol)jets sans user de violence, et s'étaient enfuis sans
opposer de résisiance. Il fit venir Li Foung sien, qui estima les
objets volés à quinze taëls trois dixièmes; et il envoya avec un
mandat d arret Li Tcheu siaiig et d'autres satellites, qui tardèrent
à rechercher les coupables et ne les saisirent pas.
7. Au mois de mars 1889, Li Foung sien ouvrit dans la rue
Lei ho une boutique pour vendre différents objets. Le 29 juin et
le 25 novembre, dans la nuit, deux fois coiiséculivement, des
voleurs creusèrent un trou sous le seuil de la porte qui était sur
le devant de la boutique, entrèrent et enlevèrent de la toile et
différents objets. Le sous-préfet ayant été averti, inspecta, inter-
rogea, envoya à la recherche des coupables. Les satellites chargés
de les prendre saisirent t& voleur Houng Soiiei tclicng.
8. Celui-ci étant interrogé, avoua sans détour que, avec Liu T'ai
ngan, le 29 juin pendant la luiit, il avait volé de la toile et plusieurs
objets dans la boutique de Li Foung sien. Il eut pour sa part deux
morceaux de toilepour vêtements d'été et un éventail, qu'il vendit à
un inconnu, et une pipe à eau, qu'il vendit à un nommé Liu Kiang. Il
dépensa l'argent reçu. Liu Kiang fut mandé au tribunal et interrogé.
D'après ses réponses, il a acheté un objet volé et l'a gardé sans en
Li Foung sien est appelé 犯 fan
parce qu'il a osé s'adresser
à l'empereur.
7. Decinii qiiinli an ni secundo
mense, Li Foung sien in Lei ho via
apei'uit rnuUifariarura merci um taher-
nam ad victum qiuerenclum. Sexli
mensis secundo dio et (! ecimi mensis
secundo die, illls diebus, node bis s[)o-
liatus est a furil)us, qui per, U 山 ermc
anteiioris januse limen subter, factum
fora men i iigressi i ii tus, fu ilo aljslu leru ii t
te la m et res. Moiiuil suhpi'îefecluni qui
inspexil, inteiTOgavit, misit qui (juaM'c-
j'cii t fuies. Dtiiiideilli liclores i|ua^reules
ceperunt furem Houng Souei tchpug.
8. 【îic intcrrogalus confessas est se
social 瞧 cum Liu T'ai ngan, sexli
mensis .secundo die, noclu furalum
esse in Li Foung sien taberna Iclain
et ros, nec relicuit. llle reus pro
sua parte liabuit œstivœ lelœ duo sog-
lueiila et flabelluin unum, quœ veiididit
cuidam, eu jus nescil nomina, horniiii,
et aquKi tabacci(]ue l lie cam uiiam,
quam vcndidit sibi nolo Liu Kiang ;
acceptam peciiniam expeJidcns adlii-
buil. Per salelliles arcessitus est Liu
Kiang. Ex. iiilen-ugalioiie, fuit qui errore
ciii i t a furibus wm ablalam ; mini tue
488
EDITS ET MÉMORIAUX
捕 呂僅柙 ÈÉ
縱 江 獲候非
竊 誤洪綺 知
等賣^ S 情
詞. 賊植呂 收
由贓, 一太 買。
州 疑名, 安當
赴爲 疑質' 將
* 窩係 訊. 呂
司 主。 捕 李 江
衙遂 殺奉先
n 以臥先 、行
控李 延因保
告。 致 不 連 釋。
枇 m 縛. ^ 洪
試等 並被遂
追惡 因竊, 禎
sciens facinus, accipiens emit. Turn Liu
Kiang prius, iiUei venienle vade, ( sub-
pnefeclus i dimisit; Houng Soaei Icheng
in custodiam condidit, donee qu:esilus
capLusque Liu T'ai ngan coram com-
plice iuterrogaretur.
花 Hûuâ, Fleur, dépenser.
9. Li Foiing sien, quia conlinuis
vicibus spolialus erat, el taiiluin captus
erat Houng Souei tcheng solus, suspi-
calas est fuisse quod satellites moras
Iraxîssent, non quéesivissent ; et quia
Lia Kiang errore emerat a furibus rem
ablalam, suspicaliis est ou m esse latro-
iium roceptorem. Deinde, adliibens
(dicens) Li Tel 薦 s'uuig aliosqiK? pra-
vos satellites licenliam dédisse furibus,
ejusniodi verba, ex pnefecto adivit ad
cri milium judicis tribunal et ac?usavit.
(Judex ) j ussit inquirere, persequi,
se ru Uni. Li Foung sien, quia ( crimi-
nuin judex ) non concessit at ipse
susciperet ( cognoscere causa m ), cepit
consilium ut in urbc;. régla accusaret.
臥 W6. Être couché, se n^poser,
laisser dormir une affaire.
^ Wô. Antre, retraite de voleurs.
10. Kt timens ne, quia res oral levis,
difficile concederotar ( ut pœnarum
Tribunal causam excuteret), deinde
prirniç accusationi aduidit illos, quibus
c lira CO m missa e ra t a p p vc h e n (I endi
究, 李奉 免因未 准歡起 意京控 fK 恐 輕難
准, 遂就原 控 呈詞 * 添砌 捕?? ^豢賊 .现 M 项
碎情 戴寫就 呈亂在 道 旁 叩
閽呈 解送刑 鄧試^ 奏奉
諭&咨 解:^ 歡飭發 s 辦" 李致 閻. 肚, 先 在店
病故 s 據 藩司 廖 壽 氍桌司 賈致^ 督同開
封 府 知 府 吳 重 ^Eî^ 審 明 擬 鼠 解 勘 前 來" 奴卞
親提 據供認 前慊不 諱, 應 ë 凝 §1 此案李
APPEL AU TKIHUNAL DHl L'EMPEREUR
489
connaître la provenance. Alors Liii Kiang, ayant îrouvé un répon-
dant, fut relâché ; et Hou ng Souci tcheng fut retenu en prison, pour
être confronté avec Lia T'ai ngan, quand celui-ci aurait été saisi.
9. Li Foungsien avait été volé plusieurs fois, et l'on n'avait trouvé
qu'un seul voleur, Houng soiiei tcheng. Il s'imagina que les satel-
lites ne s'étaient pas mis en peine de rechercher les coupables ; et
comme Lin Kiang avait, sans le savoir, acheté un objet vole, il le
soupçonna de faire le métier de receleur. Là-dessus, il écrivit une
accusation dans laquelle il dit que Li Tcheii siang et d'autres mau-
vais satellites laissaient aux voleurs toute liberté; et il la porta de la
préfecture au tribunal du juge criminel. Le juge criminel ordonna
de faire une enquête, de chercher les voleurs et d'examiner la
cause. Mais parce qu'il ne consenlit pas à prendre lui-même l'affaire
en main, Li Foiing sien conçut l'idée de porter l'accusation à Pékin.
10. Craignant que sa plainte ne fût pas reçue, parce que les cir-
constances du délit n'étaient pas assez graves, il ajouta à sa pre-
mière accusation que les satellites chargés d'arrêter les coupables
avaient excité les brigands à piller sa maison ; il écrivit encore
diverses autres circonstances peu importantes. Puis, se tenant sur le
côté de la route, au moment où l'Empereur passait, il présenta sa
requête.
11. Il fut conduit au Tribunal des peines, qui, nprès avoir entendu
sa déposition, fit un rapport à la cour. Le Tribunal ayant reçu
la réponse de rEmpereur, écrivit au gouverneur du Ho nan, lui
renvoya cet homme, le chargea de faire examiner et trailer cette
affaire. Li Tcheu siang et len Wang sont niorls de maladie l'un
après l'autre dans une auberge.
12. Le trésorier général de la province Lcao Cheou foiing et le
juge criminel Kia Tcheu ngenn, assistés du préfet de K'ai foung fou
Ou Tclîoung hi, après un examen sérieux, ont porté leur jugement,
me l'ont fait connaître et ont renvoyé cette affaire à mon tribunal.
Je l'ai examinée moi-même. Les personnes interrogées ont main-
tenu leurs preîiiières dépositions et leurs aveux. Il convient donc
de prononcer la sentence et de terminer la procédure.
latrones, satellites allexisse fures ad
diripieiidum, et alia varia minuta ad-
juncta; scribens confecit accusalionem;
a visa latere, appellavit Imperatorem,
Iradidit accusalionem.
1 1 . Ductus tradilus est pœnarum
Tribanali ; quod interrogans audiit ejus
dicta, 動 nuit Imperatorem, et acceplo
(k'cre【o, cum lillciis viiictum reniisit
eu m ad Ho nan provinciam, jubens
niiLtere ut res cog no? cere lu r et conipo-
nerelur. Li Tcheu siang et len Wang,
aller post allerum, in diversorio niorbo
励 r【ui sunt.
12. Nunc accepi al) îcrarii qutestore
Leao Cheou fouiig et ci'iminum judice
Kia Tcheu ngenn, qui prsesides cum
K'ai foung fou pi^efecto Ou Tchoung
hi inspexerunt, dispcxerunt, judica-
runl, enarrarunt, niissani iTcognoscen-
(1 謹 causani, qua^ liuc venit. Servus
i pse susci'piens inquisivit, et accepit
(audivit ) testantes et fatentcs superiiis
nan'ala facta, nec réticentes. Consen-
taneum est slalim dicere senleiUiam
et causic line m imponere.
m
EDITS ET MÉMORIAUX
詔
以爲赃
前。 從三
所 減 雨
得一四
杖 ^ 錢
罪、 例, 合
應擬侬
准 杖 竊
寛六赃
免、 十。 一
仍事兩
m 犯 至
例在十
剌 ffi、
-字。 杖
捕 七
殺 十、
13. In hac causa, Li Foung sien quas
iiidicavit, nernpe Li Tcheu siang alle-
xisse fures ad diripiendum, singula}
res, ex iiitiuisiliune, fueruiit, ea spe
ut concederetur ( causie cognitio),
additae et superimposUa" pero[)tato non
habuit animum fa I so accusandi. Sed
quia pluiies spolialus era I el lanliim-
modo captus erat fur Houng Souei
Icheng, subilo con ce pit suspicionem.
Addens superiinposuil adjuiicta, intra-
vi t Pekiiiurn, ad viai lalus appellavit
Imperatorem, Iradidit accasationem.
14. Cerle aquum est ex lege pœna
gra\ i mulclare. Li Foung sien pra^ter-
<4uani quod accusationis verba errabaut
a vero, quae est levis culpa de qua non
delil)eramus ; consentaneum est, ex ea
ex qua « Regio cui'm exeuiite in cam-
1 議 1, si quis irrueiis otleiulat reve-
rflnda insignia, teiuere inonens accuset,
fustis percuUendus est centum icLibus,
et niiUencius ad proximum fin em, nian-
cipandiis exerdtui, » lege, statuere ut
miltalur ad iH'oximum fin em, maiicipan-
dus exercilui; ut, quum pervenerit ad
exsilii locum, pleclatur fustis centum
iclilius, poMia 【ï'iiiiuta, el in cei'to loco
collocelur.
今以 竹板折 資 (:/ 《淸 f^f^i!)
Pour adoucir la peine, on emploie la
plaijchetlfî de bambou au lieu du bàloii.
奉先 所控, 李 致祥豢 賊愴劫 各情訊 係圖准
添 §.尙 非 有 心 誣 告。惟 因 厘 被 a 僅 獲 賊
犯洪遂 5^ 輒懷 氣 添卿情 歡進京 、在 道旁叩
閽呈訴 。自應 按例從 s 問凝。 李奉先 、除 控詞夭
a 輕 is^ 不議外 、合依
聖 駕出^ 衝突俵 妄行 奏 訴者, 杖 一 百、 發近邊
, 充軍 风凝發 近邊充 到 s 、杖 I &析覧 安
S3 。事 犯到 si 在光 緒十六 年三月 二十二 日,
恩詔 3 前。 係衝 突儀仗 凝軍、 應不 准其減 惟 該
犯 親老丁 I 取有 族鄰廿 &應請 照例枷 覧
存 留 養 親。 洪遂楨 行 {翁 李 翠 先舗 布叛計
APPEL AU TRIBUNAL DE L'EMPEREUR
491
13. Li Foung sien a accusé Li Tchen siang d'avoir engagé des
brigands à piller sa maison. D'après l'iiilerrogatoire, c'est dans
l'espoir de faire accepter sa plainte qu'il a ajouté des circonstances
aggravantes ; il n'a eu nullement la volonté d'intenter une accusa-
lion fausse. Comme il avait été volé plusieurs fois et qu'on n'avait
trouvé qu'un seul voleur, Hoiing Souci tcheng, il conçut aussitôt
des soupçons. Il ajouta des circonstances à son accusation, alla à
Pékin, et se tenant sur le côté de la route, porta plainte à
l'Empereur, en présentant une requête.
14. D'après la loi, il doit être puni sévèrement. Sans parler du
léger châtiment qu'il a mérité pour les mensonges contenus dans
son accusation; d'après la loi qui punit de cent coups de bâton et de
l'exil à la frontière la plus voisine avec travaux forcés celui se pré-
sente de lui-même à l'Empereur dans la campagne, et lui remet sans
raison grave une supplique ou une accusation, il doit être envoyé à
la "frontière la plus voisine, mis au service des troupes, frappé de cent
coups de planchette à son arrivée et placé dans un lieu déterminé.
15. La faute a été commise et le coupable conduit au tribunal
avanl l'amnistie accordée le 10 mai 1890. Mais comme la peine de
l'exil a été méritée par un manque de respect à la majesté impé-
riale, on ne peut permetlre qu'elle soit diminuée. Seulement, le père
du coupable est vieux et n'a personne avec lui ; les parents et les
voisins l'ont attesté par écrit. Il convient de proposer qu'il soit con-
damnéà porter la cangue et laissé à la maison pour soigner son père.
16. Houng Souei tcheng a volé dans la boutique de Li Foung
sien de la toile et des objets qui valaient trois taëls quatre dixièmes.
La loi condamne à recevoir soixante-dix coups de bâton celui qui a
dérobé dix taëls, et à subir une peine inférieure d'un degré celui
qui en a dérobé moins de dix. Houng Souei tcheng doit être con-
damné à recevoir soixante coups de bâton. Le crime ayant été
commis avant l'édit d'amnistie, il convient de permettre qu'on lui
fasse grâce de la bastonnade; mais d'après la loi, il faut lui imprimer
une marque sur le corps.
15. Facinus patratum et ad tribunal
delatum est ante Kouaiig siu decimi
sexli anni tertii mensis vigesimo secundo
(lie datum generalis veuùe decrelum.
Sed quum sit, ob praecipitem offeiisio-
nem reverendorum insignium, pœna ex-
silii perpelui, sequum est non concedere
ut minuatui" gradus. At illius rei pater
senex et solus est; acceplum liabelur
cognatorum et vicinorum libenter scri-
pt u m testimonium. Consenlaneum est
rogare ut, ex lege, ligneo collari puiiia-
lur et relinquaturad ciirandum palrein.
10. Houng Souei Iclieng furalus est
in Li Foung sien laberna tel a m et
res ; cornputatafi resfurahe valebant pro
argenli tribus unciis et qua 1er decima
unciœ parte. Conseil taneum est, ex ea
ex qua, si farLum sit ab una uncia ad
decern uncias, pro quibus fur pleclilur
fuslis septuagiuta iclibus, poena miimi-
lur uno gradu, lege, statuere ut percu-
liatur fuslis sexagiiila iclibus. Sceliis
patratum est ante goneralis venise
decretum. Quam meruit, fuslis pœna
consenlaneum est concedere ut con do-
net ur; solito more, ex lege, ( aequiim
est) inciderc littcras (in ejus corpus).
492
EDITS ET MÉMORIAUX
殊
皇
奏。
上
刑
奉
m
由,
省 赃
鄧
m、
埋
釋。 la
m
飭
合
除 領。
奏。
鄧
恭
供 未。
欽
擬
招 疆
此。
覆,
具
m
陳,
結、 賠。
行
伏
另 逸
謹'
乞
行 賊
气 m
部 糸母 .
外, 疆
所 â
有 另
審 結。
擬 無
m 干
17. Liclores Li Tcheu siang, Ts'ao
Te k'ouei, Icii Wang, ex iiiquisitione,
non paU'arunt allicicndi furesad direp-
tionem facinus; sed a'-cepto mandalo
ut q USD re rent fures ac furatas res, non
ad h il) lie l'un t dillgenliam ut apprelien-
derei"; ita ut addaxerint ad regiani
uibem accasalionein.
隨 Gniang. Fermenter, efferves-
cence, exciter.
iH. Li Tcheu siang, Ts'ao Te K'ouei,
îen Wang, pari ter consul cjj da in est
«t, ex « Non consentaiieum est gravi-
ter' punire » loge, 卩 erciUiaiilur fusUs
octoginta iclibus. Li Tcheu siang et
len Wang in caupoiia morbo moilui
人
回
祥.
奉
李
等>
該
閻
得
m
致
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縣.
旺,
魁.
賊
祥.
勒
在
m
赃、
曹
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限
店
旺.
m
得
虐
嚴
病
均
不
魁,
情
m.
故、
酌
上
閻
弊,
李
應
緊
旺 *
呂
致
毋
嚴
江
祥
庸
應
尊、
等.
Mo
重
m
係
律 *
釀
賊
誤
店
杖
京
槍
買
病
魁
A
控。
賊
故、
m.
十。
李
m
m.
店
析、
李
致
事。
祥.
惟
sunt ; coiiseutaiieum est staluere ut non
opus sit deliberare. Ts'ao Te k'ouei,
poena minuta (id est, non fuste, sed
tabella percussus), lemiUendus eht ad
suum subprafeclum, qui ei statuot tern-
pas intra quod diligenter quadrat reos.
Li Tcheu siang et socius in caupona
morbo mortui sunt; in caupoiîa satelli-
tes aliique homines minime admiserunt
vexantli cruciandique culpam.
弊 Pi. Mauvais, vicieux, \iœ, abus,
fraude.
19. Liu Kiang, exinquisilione, errore
emit a furibus rem ablatam ; minime
noscens facinus, accepit et emit. Lî
Kicn pang lapsus, ad sanitatem rediit. ])e
非
知
收
買。
李
m
邦
傷
已
平
複 e
均
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哦,
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APPEL AU TRIBUNAL DE L'EMPEREUR
493
17. Les satellites Li Tcheii siang, Ts'ao Te k'oiiei et len Wang,
d'après l'enquête, n'ont pas engagé les voleurs à piller; mais,
chargés de chercher les coupables et les objets volés, ils n'ont pas
usé de diligence pou r arriver à les saisir, et ont occasionné un
appel au tribunal de l'Empereur.
18. Li Tcheu siang, Ts'ao Te k'oiiei et len Wang, d'après la loi,
qui pour cette faute n'admet pas un grave châtiment, doivent être
punis de quatre-vingts coups de bâton. Li Tcheu siang et len Wang
étant morts de maladie dans une auberge, il n'y a plus à délibérer
sur leur châtiment. Il convient de frapper Ts'ao Te k'oiiei avec la
planchette, de le renvoyer dans sa sous-préfecture, et de l'obliger à
trouver les 'voleui's avant un temps déterminé. Li Tcheu siang et
son compagnon sont morts de maladie dans une auberge, sansavoir
subi aucun mauvais traitement, ni de la part des satellites, ni de la
part d'autres personnes.
19. D'après l'interrogatoire, Liu Kiang a acheté et gardé im
objet volé sans en connaître la provenance. Li Kien pang est guéri
de ses blessures. Il n'y a pas lieu de délibérer sur leur compte. On
rendra au propriétaire ceux des objets volés qui ont été trouvés, et
on cherchera les autres. On donnera ordre de rechercher les
voleurs qui ont échappé. Quand ils seront pris, une nouvelle sen-
tence sera rendue. Les prévenus qui ne seront pas reconnus cou-
pables, seront mis en lilDcrté au chef-lieu de la province.
20. J'ai envoyé au Tribunal des peines une lettre d'information,
avec les cahiers contenant les dépositions, et l'acle qui a été signé
à la fin de la procédure. En outre, j'ai dû vous exposer les circons-
tances du jugement et les raisons de la sentence. Je prie humble-
ment rEmpeieiir de vouloir bien lire ce compte-rendu, ordonner
au Tribunal des peines d'en délibérer et de donner sa réponse, et
permettre l'exécution de la sentence. Rapport respectueux.
21. L'empereur a marqué d'un point rouge et donne la réponse
suivante : a Que le Tribunal des peines délibère et nous fasse con-
naître son avis. » Respect à cet ordre.
ut roque non opus est deliberare. Quœ
repertae sunt, res furatae dabuntur
recipiendœ. Qua? iiondum leperlaî sunt,
quœientur reddeiidye. Qui évase runt
fures, mandabilur ut quœranlur,- Quo
capU ei'unt die, rursus judicata causa
liniptur. Insontes in provinciœ metro-
poli dimilleiilur.
20. Pryc'terquam quod teslimonia,
confessiones, et schedulam in qua, tiiii-
la causa, subscripta sunt nomina, seor-
sim misi cum lilteris meis ad pœnai um
Tribunal ; qufo fuerunt iiiquisilioiiis et
senteiiUie adjuncla, ralioni consenla-
neuni erat reverenter scribere et litteiis
exponere. Proslratus rogo Imperatorem
ut dignetor inspicere, mandare ut pœ-
narum Triliunal deliberet et respondeat,
sinere ut fiant (ea quio proposai ).
Reverenter scripsi.
21. Accepta est rubro puncto notata
Impeiatoris sentenlia: « Pœnarum Tri-
bunal deliberet et me cei-liorem facial. »
Revereiida sunt h sec.
批 P'î. Juger, criliquer, jugement
porté au sujet d'une accusation, juge-
ment porté par un maître sur la com-
posilion (le son élève.
494
ÉDITS ET MÉMORIAUX
XXXVI 1. 1. Pien Pao U schedula. ―
Insuper, ex Rilumn legibus, "ion licet
occidere besliarum fœtus, perimere
juiiioi'es aves.,) Reges, Ijejiefica adminis-
tralione, de animalibus a\ibus(iae ip.sis,
miserantes eoruin conceplus partus-
que, vêtantes iuhiliuerunt ne quis
Irederet nocerelve; (iiianlo ni agi s de
parvis pueris?Cf. 禮 王 ^\ 11. "25.
2. Hi sec tenipoiibus, in populo,
inimi、【;is nutriunl lilioi'uni sponsas. Non
pnclerilo lerlio quartovo ; ulalis au no,
slalini manu ducuul \ n domos suas. Qui
bénigne eas alunt, ce rie non desunt
homines. Sed qui ad libita aspere cru-
delileique tractant et dire la?dunt, ita
ut morte afflciout cas, eliam ubique
locorum iiuilli sunt.
3. Servus vidil Liou iang bien sub-
proofecli inquisilionis relalionem de
plebeiie malieris Leao Tcheou cheu,
qure consultooccidit innuptam nutrilam
filii sponsarn, Lou ciijusdani sororem
miDorem, causa. (Suhpra^fectus) inspexit
(li ligeiiter (occisic puolho cadaver). I.ou
soi'or cl' ta le vix sex annorum erat. A
卞 寶第片
禮經、 毋殺 虫胎、 毋妖 夭鳥。 王者 仁收於 虫鳥、 尙
憐 其 萌 幼、 禁 止妝害 • ?S 於幼 孩乎。 近時 民間、 衆養
兒 不 過 三 四 歲 卽 携 帶 回 il 其 恩 養 If^ 固 HT \^^
人。 而任 意凌氣 慘殺. 教斃者 * 亦所 在多有 r 臣 見瀏
陽 0 審報, 民 婦摩周 &f 故殺 養子 婦霍妹 一 鼠
明。 魯 妹年僅 六歲, 自 三歲過 sj 童 養" 體弱多 病.
周 心 生 厭 惡。 光 緒 八 年 十 二 月 初 八日、 魯妹
腹演, S; 穢 衣裤, 摩周^ 用香火 §i 燃炙傷 其左右
肐脉魯 姊哭吼 周氏用 燒熟鐡 火.^ 格 傷其顧
門 偏左。 妹愈加 ^突。 摩周& : © 意致死 用木瓢
挹取鍋 £: 潦 氷邁向 li! 妹潑貌 致傷其 ® 、仏顧
左右額 咽喉, 項頸 〈直 至右賺 肪等鼠 旋卽^ 命。
495
XXXVII. BELLES-MÈRES CRUELLES.
1. Note de Pien Pao li. ~ Une autre affaire. Le Mémorial des
Usages et Cérémonies défend de faire périr les jeunes animaux
dans le sein de leurs mères et de tuer les petits des oiseaux. Les
souverains ont étendu leur compassion et les bienfaits de leur
administralion jusqu'aux fœtus et aux petits des animaux, et
défendu de leur nuire. A plus forte raison n'est-il pas permis
d'attenter à la vie des jeunes enfants.
2. Depuis quelque temps, les gens du peuple ont l'habitude
de nourrir les fiancées de leurs fils. Ils les prennent chez eux
dès l'âge de trois ou quatre ans. Certainement il en est qui les
élèvent avec bonté ; mais il en est aussi partout un grand nombre
qui les maltraitent cruellement selon leur caprice, au point de
leur donner la mort.
3. Votre serviteur a lu le rapport du sous - préfet de Lion iang
lîien, sur le procès intenté à une femme du peuple, dont le père s'ap-
pelait Tcheou et le mari Leao. Elle a fait mourir r'e propos délibéré
la sœur cadette d'un nommé Lou, qu'elle nourrissail chez elle pour
la donner en mariage à son fils. Le sous-préfet a fait l'inspection du
cadavre. La sœur de Lou avait à peine six ans. Dès l'âge de trois
ans, elle avait passé dans la famille de son fiancé pour y être nourrie.
Elle était faible et maladive. Sa belle-mère la prit en aversion.
4. Le 16 janvier 1882, la sœur de Lou, ayant le flux de ventre,
salit son caleçon. Sa belle-mère lui brûla les côtés et les coudes avec
une baguette de bois aromatique allumée. La sœur de Lou poussa
de grands cris. La belle-mère, avec des pincettes chauffées au feu, lui
brûla 】es sutures du crâne au côté gauche de la tête. La sœur de Lou
redoubla ses cris. Alors la belle-mère résolut delui donner la mort.
Puisant de l'eau bouillante dans une chaudière avec une grande
cuiller de bois, elle la jeta sur la sœur de Lou, et lui brûla le sommet
de la têle, les sutures du crâne, les deux angles du front, la gorge,
le cou, le flanc et le côlé droit. L'enfant en mourut peu après.
tertio anno transierat in sponsi domum
innupta nutrienda. Corpus erat débile,
niultis morbis affectum. Leao Tcheou
cheu in animo concepit faslidium et
odium.
4. Kouang siu octavi an ni duodecimi
mensis octavo die, Lou soror, alvo tlu-
ente, inquinavit vestes, femoralia. Liao
Tcheou cheu, ad h i be n s aromalicam
\irgiilam igne acceiisam, adurens lœsit
ejus siuislrum et dextrum latus et cubi-
lum. Lou soror ploians claraavit. Leao
Tcbeou cheu, utens calefaclo ferreo
forci pe, adurens kesit ejus cal vie sutu-
ra ru m latus siuislrum. Lou soror magis
ejulans ploravit. Leao Tcheou cheu cepit
consilium ut ei niortetn in ferre t. Utens
ligneo cochleai i, liausit in cacabo ebul-
lienteni aquam, conliiiuo in Lou soro-
】'em projecit excaldaiis, ita ut kc.deret
ejus capitis verlicem, calvte suluras,
turn sinistrum lu m dexli'um frontis
anguluni, guUur, col lu m, recle usque
ad dexti'uin latus et costas, ojusniodi
loca; subiiule perempta est vita.
tié Kouénn. Bouillonner, bouillir.
提 Tâng. Btissin, baignoire, bai-
gner, écliauder.
496
EDITS ET MÉMORIAUX
5. Eliam ( legi ) Giiing hiang liicn
subpnt'ft'Cli iiiquisilioiiis rclalioneni, ex
qua i)lebeia mu lier Sie Tchoou clicu,
(juia iiinupla iiutrila imrus Tcheou
(e génère orla) filia morbo laborabat,
et Sie Tcheou cheu anxia eittt quod
adhibere remédia forci sumpUii, iniit
consilium ut niorlem ei iiifei ret. Mani-
bus stringens lasit ejus gultur; spiriUi
intercluso, perempla est \ita. Adjuiida
in utro(|ue scelero fucrunt val de sa' va
et ci'udeiia.
6. Ex logis tenoro, qui injuste con-
luiid e'iis filii uxorom consullo occidit,
fuslis perculilur centum iclibus, et in
cxsilium perpeluuni abit ad duo niillia
sladiorum. Si sit mulier quie occidit,
f'x lege accijiitur redemplioiiis prelium.
Vere licet sit puiiiendi scelei is verbum,
minime est puniLi sceleiis factum. Ha
fil ul ( socrus) minime limeiiles vereaii-
lii 1- veil 0110 veiberibusve dire occidere
(janiores nutus); et valcle litdunl cctli
tcnaMjue clemt'iUorum temptM'k'n).
又潔鄕 縣審報 、民婦 謝周 a 童 養媳周 女患疯
謝周 li< 慮及醫 藥費錢 、起 意教死 用手榕 慯其咽
^氣 絶頻 4i 情節 均極 按律 ié 非理毆 子婦、
故殺者 、杖 一 }dJ 流二 千氣 係婦人 照例收 ^6 雖
有治罪 iV 各並無 罪 W g" 以教 * 無 畏 忌毒毆
慘 il 大 傷天地 之抓现 閜刑部 修改律 例擬懇
as 慈
飭下 刑部, 將非理 故貌年 十四歳 ,3 童養 幼媳者 > 酌
予 監 禁 數 年, 以 消 虐 iV 風 * Ê 保 童 穉 iV 命。 是 否
有 ci a 附片具 陇伏乞
聖讓訓 ît^ 謹
軍機大 g 奉
#, 刑 鄧議氣 欽此。
BEI 丄 ES- 血 ES CRUELLES
497
5. Voici un aulrefait.Le sous-préfet de Gninghiang liicn annonce
qu'il a jugé une femme nommée Sie Tcheoii cheu. Elle nourrissait
chez elle sa future belle-fille, nommée Tcheou. La voyant malade,
et craignant de dépenser de l'argent pour acheter des remèdes, elle
résolut de lui donner la mort. Elle lui serra la gorge avec les mains
et l'étrangla. Ces deux crimes ont été commis d'une manière [très
bail)arc.
G. Aux termes de la loi, quiconque sans raison frappe la femme
de son fils et la met à mort volontairement, est puni de cent coups
de bàloii et exilé à une distance de deux mille stades. Si l'auteur
du meurtre est une femme, la loi lui permet de se racheter de celle
peine par argent. Dans ce cas, la peine existe de nom ; mais de fait
elle est nulle. Il cii résulte que les belles-mères ne craignent aucu-
nement de faire périr leurs belles-filles par le poison ou sous les
coups ; ce qui ( attire la colère du ciel et ) trouble grandement l'har-
monie des éléments au ciel et sur la terre.
7. J'ai entendu dire que le Tribunal des peines s'occupe d'arran-
ger et de modifier le code pénal. Je crois devoir prier la cour impé-
riale d'ordonner au Tribunal des peines de délibérer pour qu'il soit
permis de couda inner à quelques années de prison la belle-mère
qui, volontairement et contre le droit, aura mis à mort une fille
âgée de moins de quatorze ans, qu'elle nourrissait pour en faire la
femme de son fils. Cette loi aura pour but de mettre un terme à une
cou lu me barbare et de pro léger la vie desjeunes personnes. Convient-
il de donner suite à ma proposition? J'écris avec respect cette note
additionnelle, et prie humblement l'Impératrice et l'Empereur
de la lire et de donner des instructions. Lettre respectueuse.
8. Le Grand Conseil d'Etat a reçu la réponse suivante: (cQue le
Tribunal des peines délibère et nous fasse connaître son avis. »
Respect à cet ordre.
Dans les cas où la loi permet à une
femme de se racheter, la somme fixée
n'atteint pas une once d'argont, môme
lorsqu'il s'agit de l'exil ou de la peine
de mort, comme on le voit dans le
太 淸 律 例 Code pénal de la dynas-
tie actuelle.
7. Nunc audivi pœnarum Tribunal
componero et mu lare pœnales leges.
Mihi visum est supplicare régi a m 1 誦卜
laleni ut jubeat pœnai'um Tribunal,
de niulieribus qua? inj us te et consul to
occidc'iiiit nonduhi qualuordecini an-
iils natas iniiujttas enulritas ten eras
nurus, do M he rare iitconcedatur iu car-
cere deliiiere illas ali(|uot aiinis, ad
delcndani sa_;vaii】 coiiswliuliiit'iii et
tu en dam puellarum juniorum vUam.
Utrum sit, necoe, congruum ? Reve-
reiiter, yddita schedula, scripsi expo-
siliunem, et prostialus rogo rcgîutii
itiluilum, documenta ac nioniLa.
Reve renter scripsi.
下 Tch'éu hià. Donner un ordre
à un inft'i it'ur.
以下 î hià. En descendant, au-
dessous.
意 T'ôung. Enfant de huit, à quinze
ans, jeune homme ou jeune (ille qui
n'a pas encore conlracté mariage.
8. Summum regni Consilium accepit
rogiiim decretuni: « Pœnarum Tribunal
deliheret et nos moneat.» Révérend a
sunl liœc verba.
32
498
EDITS ET MÉMORIAUX
XXXVI II. 1. Kouang siu vicesimî
lerlii anni octavi meiîsis secundo die
acceptum régi u m decretum. 一 Ver is
et Auhimni annalium ( scriptorum )
soiitentia erat solis delectus necessarîo
insciibendos esse. 3IuIto ni agis quum
acciduiit anni initio, cursus principio ;
continua; generationes assumenles fece-
runl cteli monita. Nostra familia régnan-
te, K'ang lii et K'ien loung aniiis,
primi mensis primo die solis defectus
jam l)is visus est.
D'après une opinion probable, les
annales de la principauté de Lou, inlî-
tult;es Le Printemps et l'Aulomne, fu-
rent composées au fur et à mesure par
différents auteurs. Confucius ne ïit que
les revoir et les conlinuei .
履 Li. Chaussure, marcher, fouler
du pied. 1 端 (左 傳文 元年) 十 touân.
Comnieiiceinenl du cou rs de rannC-e.
2. Porro ex astronoiiiicre specuIîB
praposUorn m litleris mihr scrîptîs, vice-
si nii quarli anni primi- mensîs primo
die, sol deficiet. Ego vereor et timeo
velienionter ; vere oportet consulere et
inspicere slatutas publican admiiiistra-
tionis leges, ( i. e. inspicere aïi illae
leges fi(iHU(M, sorvoiUur).
監于先 王成憲 (書 '説 ^ )
Tenez les ivgai'ds fixés sur les régies
admirables laissées par votre aïeul.
3. Proxinie venluri anni primo die,
in Côdeslîs puritalis palatio accipiam
revere litige teslimoiiia. Non adîbo Sum-
rm€ con cord icC palalium ad accipiendas
saltUaU'cmes. Omîss.um inhibebitur
cogiKîlorum propinquorunKiue festivum
con vivium.
乾 淸 宫 K'iên ts'ïng kôung.
lia liment qui est silué au sud des appar-
tenieuls parliculiers de l'empereur, et
光 緒二十 一 二年八 月初二 B 奉
上 É 春 秋 之 義 tn 食 必 ii 値 歳 首 屐
黾歷 代引" A 天戒。 我 朝康熙 乾隆年
St 正 旦 日食曾 經 見兹據 欽天監
題奏, 二十 四年 正月初 一 日食。 朕寅
畏 W 餘, 允 宜 參 稽 成 明年元 曰、 一 於
乾淸 宮受齓 >^ 御太和 殿受氣 停止
宗 親 筵 〔化 將屆 日食^ 卽換常 1 仍
於 內殿恭 設香案 * 虔申 祈醍 用體曰 ÎK
穹 垂謦之 氣至
慈 審宫慶 IS 一係尊 養隆氣 昔天踢 福 {m 鼠
循例舉 11;- 着各該 鬥敬 謹 預 氬 欽
此.
499
XXXVIII. ECLIPSE DE SOLEIL
LE PREMIER JOUR DE L'ANNÉE.
1. Décret reçu le 2 du huitième mois de la vingt-troisième année
Kouang siii (29 août 1897). — Les ailleurs du Tch'oucnn Tsioii
ont cru qu'il fallait inscrire les éclipses de soleil. On doit les noter
surtout lorsqu'elles arrivent au commencement de l'année, quand
tout se renouvelle; de tout temps elles ont été considérées comme
des avciiissemeiîts du ciel. Sous notre dynaslic, durant les années
K'ang hi et K'ien loung, deux éclipses de soleil ont été vues le
premier jour de l'année.
2. Les directeurs de l'observatoire astronomique m'ont informé
qu'il y aurait éclipse desoleil le premier jour de la vingt-quatrième
année de mon règne ( 22 janvier 1898 ). J'éprouve un profond senti-
ment de crainte respectueuse ; certainement il faudra examiner en
conseil comment les lois administratives sont observées.
3. Le premier jour de l'année prochai ne, je recevrai les souhaits
de bonne année dans le Palais de la pureté céleste. Mais je n'irai
pas recevoir d'hommages dans le Palais de la grande harmonie.
Le festin des princes de ma famille n'aura pas lieu cette fois.
4. Un peu avant l'éclipsé, je reprendrai mes vêtements ordinai-
res. Selon l'usage, retiré dans mes appartements, devant une table
où brûleront des parfums, je renouvellerai avec respect mes prières
et mes supplications, pour me conformer aux désirs de l'augusle
ciel qui nous envoie des avertissements.
5. Pour ce qui est des vœux et des hommages ( que je dois pré-
senter à ma mère) dans le Palais de la tranqiiillilé bienfaisante, c'est
un haut témoignage de respect et de sollicitude filiale, un acte qui
attirera nalurellemcnt sur lout l'empire les faveurs célestes ; celte
cérémonie aura lieu connue de coutume. Que tous les tribunaux
qui doivent y prendre pai't, s'y préparent d'avance avec soin et
respect. 一 Respect à cet ordre.
où sa Majesté reroil les hauts dignilniros.
太 fU 殿 T ai houô tién. Salle où
se font les pompeuses réceptions.
4. Instante solis defeclus tempore,
adieus mulabo ( i. e. induam ) solitas
vestes ; de more in inteiioii ( i. e. in
piivato) pahiUo, reverenler apposita aïo-
niatum mensa, reverentcr rm'sus precu-
1)01' ( bona ) ac deprecahor ( mala ), hac
ope obsequons aiigusli cœli deinitteiUis
monila volunlali.
祈 K'î. Demander au ciel une faveur.
纏 Jàng. Faire des o lira n de s ou
(1 es |)ri()res pour obtenir d'èlre [)i oservé
ou (lélivi'é (l'un mal.
5. Quod allinct ad loffercndas niatri)
in Almœ IriiiiquilliUiUs palalio gra-
tulaliones ac salutationes, est l'eve-
renliic et fi liai is obseq uii allissima i^igni-
licalio, cui ul)i(|ue sul) ca'lo remuiieran-
lis ciL'Ii bénéficia spoiite respondebunt;
ohse(|uen 1er legi, susceptuin agetur.
lubeo unumquodque, quod debet ( illo
fungi officio), tribunal revere nier ac
diligentei- prius paraie. ― Reverenda
sunt Irnoc.
慈 M 宫 Ts'éugnîng kôung. Bà liment
si l lié à l'ouest des apparlemeiils de
l'cMiipcreur et habité par l'impératrice.
養 lâng. Soigner ses [lait'iils.
QUATRIÈME PARTIE.
GAZETTE DE PÉKIN.
NOTICE.
Le gouvernement cliînoîs publie
chaque jour un Moniteur, destiné spé-
cialement aux officiers, et offert en
■vente à tous les particuliers sans
exception. La livraison quotidienne se
compose de cinq ou six feuillets dou-
bles, longs de dix-huit cenlimèires et
larges de dix. Les pages sont divisées
chacune en sept colonnes par des lignes
rouges. Une colonne contient quatorze
caractères, sans compter les 接 頭 字
t'âi t'eôu tzéu loltres qui dépassent les
autres en lèle des ligues, et peuvent
atteindre le nombre (le quatre. Le tout
est cousu entre deux minces feuilles
de papier jaune servant de couverture.
Sur la première feuille de la cou-
verture, en haut, à l'angle gauche,
sont imprimés en rouge les mots 京 報
Kîng paà Annonces de la capitale.
C'est le nom ordinaire de celte publi-
cation. Elle s'appelle aussi 京 抄 Kîng
tch'aô Documents copiés à la capilale,
et 邸 報 Ti pao ou |i> 抄 Ti tch'aô
Annonces publiées ou Documents copiés
à l'hôtel de la poste. Les Européens
la nomment cominuiiémenl Gazette
de Pékin.
A Pékin, les hôtels ou élaljHsse-
ments centraux de la poste impériale,
appelés 提 T'î t'âng Stations établies
pour transniellrc les dépèclics, sont au
nombre de seize. Ils sont aiïeclf'S cha-
cun au service d'une province ou (jucl-
quefois de deux. Un seul est cliaigé à
la fois du Chen si et (lu Kan siu; un
autre, du Kiang sou el du Ngan houei.
Ils dépendent du 兵 部 Pîng pou
MinisU'i-e de la gucrie, qui préside à
】fi transmission do la com'spoiKhince
olTicielle entre la capitale et les pro-
AiiR'cs. Los diiocU'Ui's soul des 逛 士
tsin chéu on, à Icnr défaut, des 舉 A
kiù jênn militaires. Les courriers sont
des soldats montés à cheval. Ils font
tFois cents stades par jour, en temps
ordinaire ; cinq ou six cents, en cas
d'à Ha ire pressante. Chaque établisse-
ment a un atelier 報 房 pao fâng, où
il imprime lui-même la Gazette pour sa
province particulière. Il se sert de carac-
tères mohrles gravés sur bois, inven-
tion importée sans doute par les mis-
sion naîres au dix-seplième ou au dix -
luùlii.'me siècle.
Les premières pages de chaque
livraison sont occupées par les 宫 門
i'P Kôung mênn tch'aô. C'est un extrait
du journal tenu par les directeurs de:;
la maison impériale 內務府 néi 6u
iôu. Après la dale du jour, on com-
mence par nommer les différents corps
de l'État et la division de la garde
nianrlchoue qui ont clé de service au
palais ce jour-là. On note ensuite les
and ie 11 cos impériales, les présentations
trofticiers, les rares déplacements dej
son aiigusle Majesté.
La seconde partie comprend —les:
édils, les décrets, les réponses ou re.s^
ci'Us (le l\'in perpur. Tout le reste e
rempli par les rap ports et les mém
riaux (les aulorilés supérieures de
capUale el des provinces.
Les mcmoiiaux dos Tribunau
supérieurs et des liantes corn's de
Cil [li ta le, sont fournis aux diiecleurs
la Gazelle chacun par le Tribunal
la Cour dont il émane. Les édits
rcmiiereur et les mémoriaux des a
toritcs provinciales sont copiés el livn
aux employés de la rédaclioii dans
六 科 leu k'ouô six bureaux qui é
poiidi'iil (lu 內 問 Conseil privé. De
GAZKTTE DE PÉKIN
501
vient le nom de 科 沙 K'ouô tch'aô
donné à cotte partie (lu joarn:il.
Oalre Fédilion ofTicielle do la Ga-
zette, il sVmî fait une autre sur un
papier plus long et un peu moins large
長 本 tch,âng pènn. Elle paraît quel-
que peu avant la première; mais elle est
parfois à peine lisible, parce qu'elleest
gravée et imprimô(i à la liàl(3 su r lalïlel-
tes enduites de cire. Ceux qui désirent
avoir les nouvelles encore plus tôt,
achètent des copies manuscrites 寫 本
sié pènn, qui sont faites par des
entreprises parti eu lières, et devancent
de plusieurs jours les exemplaires
sortis d'Os presses de rÉlat.
11 est curieux de voir à certaines
heures, dans les i-ues de Pékin, des
porteurs qui ont sur une épaule deuN.
paquets de gazettes, Fun par devant,
l'autre par derrière, aux d-eux exti'rnii-
tés d'un baton, et courent distribuer
ces feuilles aux abonnés, comme on le
fait dans les villes de F Europe.
A la capitale de chaque proviiîce, H
existe un établissement plus ou moins
reconnu par raulorité, où l'on réimpri-
me la Gazelte, à Fusage des abonnés
de la province. On y ajoute une feuille
où Von fait con naître les principaux
actes (lu vice-roi ou du gouverneur,
les visites qu'il a reçues ou rendues,
les changements qu'il a opérés dans le
personnel des ofliciers. f/est la Gazette
du gouverneur 賴 門 叙 luéu mênn
paô.
11 est fait mention des 邸 Ti
paô An nonces do la capitale dans uti
écrit du potHe 蘇 Sou Chëu, sur-
nommé 東 坡 Tôung p'ouô, qui mou-
rut en l'armée 1101, et dans une lettre
écrite par le ministre 蔡 京 Ts'âi King
à Penipereur '(^ 宗 Houèi tsôung,
qui régna de 1111 à 1 117. Il en est
aussi parlé dans les notes ajoutées au\
唐 詩 Poésies (le la dynastie des
T,ang (G 18-007). On en a conclu que,
dès ces temps recules, les souverains
du Célesle-Em pire avaient à cœur
dY'clai vev leurs officiers et tous leurs
sujets sur les principaux actes de leur
administration .
Le 7 noveml)re 1873, le goiiverne-
meiU a proscrit Us règles suivantes :
1. « Les décrets (jui sont copiés
chaque jour, seront livrés iminédiate-
niont aux diirérents bureaux de la
Gazette pour être imprimés dans
chaijuo établissement. Si quelqu'un se
permettait, comme il est arrivé par le
passé, d'omettre la publication d'une
remise d'impôt ou d'une autre décisio»
semblable, il serait poursuivi et puni
sévèrement.
2. " La livraison de chaque jour
comptera au moins dix pages. Dans
le cas où, par exception, les pièces se-
raient trop étendues ou trop nombreu-
ses pour être imprimées en une seulo
fois, on devrait d'abord en exposer
clairement rohjet ; puis dire dans une
noie c<jmbieii U resle rie documents à
publier, et an HOiicer leur publicaLiou
pour les jon rs suivants.
3. « Quant aux nominations d'of-
ficiers faites par reinper<iur, aux au-
diences accordées par sa majesté, au
clit)i\ mensuel des candidals pour les
diiré renies charges, les listes seront
imprimées e» entier. Il ne sera pas
libre d'omettre les noms des officiers
admis à faire leur probation comme,
censeurs, ni des délégués que les
.Miiiislères (TÉtat chargent à certaines
époques (l'un contrôle sur la police,
sur les greniers publics,..,
4. « Les rapports, les mémoriaux
de cliafjue jour seront aussi imprimés
en entier. Si un rapport est d'une
longueu r extraordinaire, on pourra
dépasser la limite de dix: pages. Chaque
document doit être imprimé d'un bout
à Fautre et paraître en une seule fois,
et non en trois ou quatre fois, comme
cela a été fait. ')
Afin de faire mieux connaître cette
gazelle officielle et d'en donner une
idre plus exacte, nous allons en repro-
duire d eux cahiers ou livraisons, avec
la Iratluclion en français.
D02
GAZETTE DE PÉKIN
ANNONCES DU
Établissement postal du Chan toung.
Le 16 du troisième mois de la deu-
xième année Kouang siu.
Liste ( des officiers présentés,... ) et
Décrets impériaux.
Le IG du troisième mois, le Tribunal
des offices civils, le collège des han
lin, et les soldats enrôlés sous la ban-
nière rouge bordée ont été de service
dans le palais.
Le Tribunal des offices civils a con-
duit neuf officiers à l'audience de
l'impératrico-réifeiUe.
No, prince du troisième rang, re-
venu du He loung l'an à Pékiu, a salué
l'impératrice.
10 AVRIL 1876.
King Lien a remercié de la faveur
qui lui a élé faite d'être admis au
Grand Conseil d'État pour apprendre et
s'exercer à gérer les affaires.
Houang Kouo tclienn et Wang
Tcli'onenn liouo, dont les noms ont été
inscrits pour le grade de général de
brigade, ont remercié de cette faveur.
Tsai iouiig, ayaiît terminé son
congé, a salué l'iinpérati'ice.
Liou Kouo kouang et Wenn Ilouei
se sont préparés à paraUre devant
l'impératrice, qui les a mandés.
Jouei Jenn el Tchouo Pao ont
demandé l'un el l'autre dix jours de
congé.
山 東塘務
光緒 二年三 月十六 lu
目 錄
諭 昔
三 月十六 1:1:-吏§§ 翰林^ 鑲 紅就値
日。 吏都引 見九 々?。
那 貝勒由 白龍潭 同京請 {^
景廉 謝在軍 機大臣 上學習 行 走 恩。
m. 名 總 兵,黄 國 王 春執謝 ^
載容 假滿請 安。
劉 國光文 會預備 召見
睿妥" 卓保, 各 請假十 ni
GAZETTE DE PIPKIN
503
Houangluet NgennTsMuen ont obtenu
chacun vingt jours de congé de plus.
L'impératrice a mandé et reçu le
grand Conseil, Liou Kouokouang, Wenii
Houei, Hoiiang Kouo Ichenn, Wang
Tch'ouenn houo et le prince Tch'ouenn.
Décret impérial. ― pluie n'élaut
pas tombée en son temps, le censeur
luen Tch'engie dans une supplique nous
prie de réformer le personnel de Tad-
ministralion. D'après lui, depuis quel-
que temps, les officiers se laissent sou-
vent corrompre par arguât et vendent
Jeur protection. Parfois, à la capitale
et ailleurs, tes hauts diguitaires et les
autres magistrals poursuivent des into-
nHs particuliers, et semblent vouloir
cacher la vérité et faire illusion à la
com'impériale. Il demande f|u'on ordon-
ne à tous les Tribunaux d'observer avec
soin les lois existantes, et de travailler
de tout leur pouvoir à réformer les
abus. Il propose l'envoi d'une circulaire
pour solliciter des avis.
Cette année, à cause de la séche-
resse, on a plusieurs fois dressé des
autels et fait d^s supplicalions. De plus,
nous avons recommandé d'examiner
et de terminer les causes criminelles.
Nous savons que les chàtimenls mal
appliqués amènent infailliblement des
intempéries; et que, si les récompen-
ses sont accordées à ceux qui ne les
mérilenl pas, le desordre s'introduit
dans le personnel de l'administralion.
A l'avenir, tous les oHiciers, à la
ville et au - dehors, devront avoir soin
de se montrer justes et fidèles, s'efTor-
cer de ban nir entièrement l'usage de
recoil ri i" à la faveur et à la brigue, et
s'abstenir de toute cabale, afin que les
黃 鉱恩. 各續 e 二十 ci
召 見軍蛾 劉國 t 文會、 黄國^ 王春執
醇 王。
奉
上 睢御 史 袁承業 雨澤 0 亂 請 修明政
ii 一 據稱近 來濫捐 濫保過 ^ e 外
臣 工, 或有泡 私圖便 、情 同蔽 ië 00 各
衙門 恪遵成 力 挽 類 氣益 下詔求 îïii
等語。 本 年雨澤 慰 M00 設 壇祈 É 0
降 諭 昔 * 淸理刑 a 惟刑濫 * 固傷天 ,而
賞 亦非 國體。 嗣 接內外 • E 工 、務 宜各
矢. $^1^ 除奔競 勿用調 停之亂
50i
GAZETTE DE PÉKIN
encouragements et les répressions, les
récompenses et les chàtimeiils suivent
toujours leur cours régulier.
Si la cour impériale commet des
fautes dans radmiiiislralion, il faut
J'en avertir sans détour et ne lui rien
cacher. 11 est à désirer que tous con-
tribuent par leurs avis au bien général.
Si flans l'empire les sentiments secrets
du peuple sont portés à la connaissan-
ce des chefs de l'Élat, si les supé-
rieurs et les inférieurs s'excitent mu-
tuellement à remplir leurs devoirs, ils
toucheront le cœur du Ciel et oblien-
droiU (les saisons bien tempérées.
Qu'on évite désormais de so jouer
dos lois, (le négliger ses devoirs, de
suivre la routine, de rester dans une
commune indolence, et de tenir les
lèvres fermées, quand il faudrait parler.
― Respect à cet ordre.
Décret imperial. ― J'ordonne que
Tcli'ourig Fou remplisse 】a charge de
trésorier général du Hou nan, et Fou
K'ing i, celle de juge criminel de la
même province. ― Respect à cet ordre.
"Votre serviteur Li Houng tclia ng,
jn'csident du Conseil privé, gouverneur
général de la province de Tclieu li, Pe
de première classe, écrit à genoux,
pour prier rimpéiatrice-mère et l'Em-
pereur de lire celte lettre, par laquelle
il leur fail connaître la sentence portée
selon les lois contre un criminel, qui a
mis à mort trois personnes d'une même
famille, et dont la cause a élé examinée
avec soin
Un homme du district de Tsao
k'iang, nommé Tsii)g Werm ts'ing-,
pour satisfaire sa haine, a tué avec une
pioche et un poignard trois personnes
勸 懲 賞 氬 胥得其 I 朝 iSî 政 *i 如有闕
失、 必 當 直 W 無 il 庶 幾集思 廣益國 • s
民隱 KT 壅上 si 以 期上下 交儆, 感召和
廿。 毋再玩 忽因貌 共安喊 亂欽此
奉
上齓祟 一1 着 輔授湖 南布政 湖 南按察
, 使、 着傅麗 輔授。 欽^
. 大 學七直 隸總氦 一 等: ë 臣李 鴻音: •
危
奏, 爲審 明殺死 一 家 三 命, 案內兇 犯, g
例辦 珧恭招 1 仰祈
GAZETTE DE PÉKIN
505
d'une même famille, à savoir, Tsing
Cheu p'ing, qui était son parent éloi-
gné, de deux degrés plus rapproché que
lui de la souche commune, la femme
de ce parent, nommée Tsing Wang
cheu, et leur fils Tsing Ki tcheng.
D'abord le sous-préfet cl u district a
inspecté les cadavres, fait une enquête
et m'a envoyé un rapport détaillé.
Le crime et ses circonstances étant
très graves, j'ai aussitôt don né ordre
de conduire le coupable sous bonne
garde au chef-lieu de la province, et de
le livrer au préfet de Pao ling fou pour
être jugé. Le préfet Li P,ei hou, après
avoir bien examiné la caus^ avec des
juges délégués à cette fin, prononça la
sentence, et envoya le coupable à Fan
Lcang, juge criminel de la province.
Celui-ci, après avoir revu PaOaire, la
renvoya à mon tribunal. Je l'ai exami-
née moi-même avec le plus grand soin.
Tsing Wenn ts,ing est du Tsao
k'iang hien. Autrefois U n'y avait
aucune inimitié, aucun désaccord entre
lui et Tsing Cheu pMng, son parent
éloigné, de deux degrés plus rappro-
ché que lui de la souche commune,
Tsing Wang cheu, sa parente ( par al-
liance), et Tsing Ki tcheng, son parent,
tVim degré plus rapproché que lui de la
souche commune!.
Vers le commencement de janvier
1868, Tsing Ma cheu, mère de Tsing
Wenn IsMng, alla à la maison de Tsing
Cheu p'ing demander qu'on lui prêtât
une meule. Tsing Wang cheu ayant
refusé, il s'en suivit une altercalion.
Tsing Ma cheu, enflammée de colère,
se jola dans un puils et y perdit la vie*
聖
變
g 用事。
平, 鐡 竊
同镢查
妻尖東
井 刀 强
王等縣
械, 民
及殺人
子死井
井無议
繼 服 靑.
怔 族 因
丽、 挾
一 井 ^ii?.
家 n 一命 一 氣前 據該縣 方宗誠 飢
詳報。 當因情 罪璽大 批飭解 ^ s 1^
保 定 府 審 辦. 據 該 府 李 培 督 同 委
員、 0 明 擬 議, 解由 臬司范 覆 ® 解
m 臣 親提 研鞫。 綠井 汶靑籍 諫康强
甄與 已死 無服族 腿井, a 族腿毋
井王 &-族 叔井繼 ft 先無^ 隙" 同治
六年十 二月亂 井汶 靑之 毋、 井馬氏
至井世 平# 借用碾 井王 氏不允
借^ 口 化井馬 K 氣分 ^ 自行投 塌
506
GAZETTE DE PÉKIN
Le sous-préfet ayant été averti, inspocla
le cadax ro, fil une onqurlo exacte,
écrivit u u rapport, el sur nia K'pouse
il termina rall'ajrt'.
Depiiis lors, Tsing Woim ts'ing eut
on aversion Tsing Clieii [l'ing et sa fa-
mille. Plus tard, réduit à l'indigence,
It vendit sa maison cl loules ses l(M'res.
Avec son frère cadel Tsing lùil, il alla
chercher à gagner sa vie hors do son pays.
Vers Je commencement do sepleiu-
bre 1875, Tsiiig Wenn Is'ing irayaiil
pas de travail, l'elourua dans son vil-
lage et sYUablit dans une paiiode.
Tsing Cil (Mi p'iiig l'a y a ii t a pe r (; ii en
passant, lui reprocha d'avoir dégi'adc
la pagode. Tsing Wenn ts'ing indigne
€«lry. eu discussion avec lui, el ils se
dirent mutuellement des injures. Tsing
Chou iViïjg appela Tsiiig" Ki tclieng et
(l'auli'cs, et chassa du village Tsing
Werm Is'iiig. Tsing We un tsMng sentit
son ancienne haine se raviver. Se
voyant insulté par Tsing Cheu \)\ng et
les siens, il conçut une violente colère,
et forma le projet de se venger en les
mellaiit à mort.
Le 11 septembre 1875 après midi,
uiellanl un poignard à sa ceinture, il
alla c h rc her et t ro u v a Tsing Cheu
p'iiig et Tsing Wang cheu, qui, avec
leurs tils Tsing Ki tcheng et Tsing Ki
iiicn, travail laieiU dans les cliamps
hors du village. Aussi lot Tsing Wen ii
tsMng reprocha à Tsing cheu p'ing de
l'avoir chassé de village. Tsing Cheu
命, 覆縣驗 試明確 • 詳 經批^ 井汶靑
自此與 井世平 等有亂 嗣井汶 靑* 因
家 ^將 房地 w é 與 S 井一 「均 謀食
外 3^ 光緖元 年八月 初間、 井 汶靑, 因
無工 俛间村 在廟住 tté 井世 平路過
.瞥 見、 斥 其 遭 蹋廟宇 。井 坟 靑不服 • 分
氣 彼 此 詈 灣 。井 世平 ® < 井繼怔
將井 汶靑、 攆逐 出村。 井议靑 憶及前
g 〔今叉 被井世 平等欺 心生 氣 分一
起 意將井 世平導 殺死報 卽于八
月十 二日下 if 腰掖 尖刀。 找 見井世
王 與其 子井繼 te 井繼 元、 均 在
村外 地內作 工, 井汶靑 卽\}^: 井世平
GAZliTTE DE PÉKIN
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傷。
尖
井
跌
太
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護.
其
砍
傷
鐵
pMng irrité lui dit de grossières inju-
res, puis le frappa avec le tranchant
d'une pioche. Tsing Wen n ts'iiig n'eut
pas le temps de s'écai'ter pour évi tel-
le coup, et reçut une longue blessure
au sommet de la tête. A l'iiistant, il
enleva la pioche des mains de son
agresseur, et avec le tranchant donna
deux coups de suite à Tsing Clieu
p'ing, qui fut blessé au sommet (le la
tète, à la partie droite et au milieu du
front, et tomba à terre. Tsiiig Wcnn
Is'iiig le frappa de nouveau avec la
pioche à la racine de l'oreille droite.
Tïsing Ki tcheng, prenant un râteau
de bamhou, courut au secours de son
père. Tsing Wenn IsMiig avec la pioche
lui fit tomber des mains le râteau, le
blessa à l'œil droit et au dos du nez, et
le renversa à terre. Tsing Wang dieu
prit un râteau à quaLre (lents et alla
défendre son fils. Tsiiig We un ts'ing
avec la pioche la blessa à la tempe gau-
che, et avec le tranchant lui rompit les
sutures du crâne. Tsiiig Wang cheu
toin ba aussi à lerre en pousso ni des
cris. Tsing Ki iuen épouvaiilé retourna
au village en se lamtMilaiit.
Tsing Wenn tsMng, craigiuiiit que
ses trois viclimes ne fussent pas mor-
tes, je la la pioche et lira le couteau
qu'il avait sur lui. Il perça la tempe
droite et la joue gauche à Tt^ing Cheu
ping ; en môme temps, il lui leiulit la
joue droite et le bras droit.
Eiisuilc il perça et blessa à Tsing
508
GAZETTE DE PÉKIN
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大
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Ki tcheng 】a tempe droite et l'oreille
droite; et à Tsing Wang clieu, roreille
gauche, avec la joue gauche, la poitri-
ne, la mamelle gauche, le creux de
resloniac, le pouce de la main droite
et le mollet de la jambe gauche. Ainsi
Tsing Cheu p'ing fut blessé à la
partie droite et au milieu du front, à
la joue gauche et ù Vos de la racine de
l'oreille droite. Tsing Wang cheu
eut l'os de la te m pe gauche endom-
magé, les membranes de la poitrine
et du creux de restomac percées.
Tsing Ki Icheng fut blessé à la
tempe droite, à l'œil droit, au clos du
liez et à l'os de roreille d roi le. Tous
trois moururent.
Aussitôt Tsing Wenn ts'ing, pre-
nant les itistruments du crime, alla se
déclarer à la sous-préfecture et livrer
sa tète. Le sous-préfet inspecta les
cadavres, fil une enquête, »^xrivit ua
rapport détaillé. Je lui répondis d'en-
voyer le coupable sous bonne garde
à la capitale de la province. A l'inter-
rogatoire, le meurtrier avoua tout sans
rien cacher, et dm,a"-t la procédure il
n'usa ni de subterfuge ni de dissimu-
lation.
D'aprùs la loi,^ celui qui a tué trois
personnes qui apparteïiaient à une
même famille et ne méritaient pas la
mort, doit être coupé en morceaux et
périr dans ce supplice. Ses biens doi-
vent être adjugés à la famille des vicli-
111 es ; sa femme et ses enfants, envoyés
en exil pour toujours à une dislance
de deux mille stades.
GAZETTE DE PÉKIN
509
La loi porte aussi que, si le crime est
plus grave que celui d'avoir lue trois
personnes d'une même famille, après
que la cause a été bien examinée et la
sentence portée, on doit informer Tem-
pe reur, et lui demander l'orcl rede met-
tre à mort le criminel avant l'époque
ordinaire des exécutions. Telle est la
teneur de la loi.
Tsing Wenn IsMng avait du l'es -
sentiment contre Tsing Cheu pMng et
les siens, qui l'avaient chassé du vil-
lage. De plus, il se rappelait qu'autre-
fois sa mère Tsing Ma cheu, ayant eu
une altercation avec Tsing Wang cheu,
femme de Tsing Cheu p'ing, s'était
don né la mort en se jetant dans un
puits, il voulut se venger. Soiuloin,
avec une pioche et un autre iiislru-
monl, il tua Tsing Cheu pMng, Tsing
Wang cheu, Tsing Ki tcheng, trois
pei'son nés d'une même famille. Il a
enfreint la loi par une crime atroce.
Tsing Cheu pMng et les siens
étaient ses parents éloignés, mais plus
rapprochés que lui de la souche com-
mune ; cetlo [)mei】【é ne compte pas.
La sentence doit cire porlée confor-
mément à la lui. D'après la loi qui
condamne à être coupé en morceaux
le meurtrier qui a tué trois personnes
qui appartenaient à une même famille
et n'èlaieiit pas dignes de mort, Tsing
Wen n tsMng doit périr coupé en mor-
ceaux.
Déjà, apiL'S que la cause eut élé
bien examinée, votre serviteur qui
avait présidé au jugement, d'accord
avec le Irt'sorier général, 1h juge crimi-
nel el le cliel* de sa brigade parliculière,
S# 1 面恭請
王命 • 先 K 正法。 各等 É 此 案井汶 S 挾
井 a 平等, 將 伊攆逐 出村之 * ^ 憶
及從前 母井 馬民與 井世平
井王& :口 致伊毋 投井鎮 <^ 冀圖
報復輒 用鐡繊 等槭殺 死井世 井
王 井繼怔 1 家三 <é 實 屬兄惡
不 & 已死 井世平 係該犯 無服族
長、 至 死應同 凡論。 CI 應按律 間擬。 井
汶 合依殺 一 家 非死罪 ni 人者、 凌
運處 死歡應 凌遲處 死業經 于蕃
明 督同藩 臬雨司 * 臣 標中 Effif 照例
^ 有
510
GAZETTE DE PÉKIN
a, d après 】a loi, pilé humblement
la cour crordoiiner que le susdit cou-
pable Tsing Won n ts'ing fût lié, con-
duit au Jieu des exéculions, et mis à
mort avant l'époque ordinaire, afin de
faire un exemple. Ce criminel, comme
il consle \\nv rcîiqiuMe, ne possède
aucun bien et n'a ni IVm 読 ni enfanls;
il n'y a donc jias lieu de délibérer à
ce sujet.
Outre (|ue j'ai envoyé au Tiibunal
des peines la copie des déposilions avec
une lettre d'infonnalioii, c'était mon
devoir d'écrire ce rapport. Je prie
humblement l'Imix'M'atrice-régente et
l'Em piM-eur de vouloir bien le lire.
Le lire respocludiso.
I-e gi'oiul Cnnsril d'Etat a veçn lo
décret suivant : « Que le Tribunal des
peines en pren ne connaissance, »
Respect à cet ordre.
Votre esclave Chouei Lien vous
écrit à genoux au sujet d'un juge qui
déjà a élé laissé clans sa charge après
Je terme ordinaire. Il vous supplie de
laisser ce juge exercer ses fonctions
encore un an, afin de mettre à profit
son expérience ; et vous prie de vouloir
bien lii*e celte lettre.
Le tribunal du conimnndant mili-
taire de Jéliol emploie trois juges,
dont rmi dépend du Ministore de la
Mongolie et du Tliibet, et les deux
autros, du Tribunal dos peines. D'après
la loi, qiiniul ils ont terni i né leurs
王 <| 將該犯 井汶靑 郝赴市 先 行正&
以 船炯戒 該 犯 試 無 財 氬 亦 無 妻
均毋 庸氣除 備錄供 招, 咨 送刑鄧
理合恭 IS 具 亂伏乞
皇 太后,
皇上 sa 謹 。軍機 大臣奉
. 氛刑 都 .suai 欽此。
奴才 端聨? S
爲司員 留任期 .Ji 籲 懇
恩^ 再准留 辦 1 年 > 以 資 熟 恭 a 仲祈
0 鑒 事。 竊熱河 都銃衙 gj 辦事 司晁例 定
理藩院 一 氣刑 鄧二氣 三 年 期 ë 奏
GAZETTE DE PÉKIN
511
trois ans, on doit informer l'empereur,
et le prier de les changer et de leur
en subsliluer d'autres. Si parmi eux
il en est un qui montre une énergie
l)arliculièrê, ou qui n'ait pas terminé
toutes les a Ha ires qu'il a prises en main,
ou prie rEmpereur do le laisser en
charge. A différentes époques, celle
demande a été accordée ; les arcliives
en font foi.
Liou Si H, officier du qualrirme
rang, secrétaire du Tribunal des peines,
remplit à présent rofiice de juge. Il
a été choisi et envoyé à Jéhol dans le
courant du troisième mois de la neu-
vième année T,oung tcheu. Il est
ai rivé à son posLe le 25 du quatrième
mois de la même année. En dccornp-
tant le mois i nie real aire, il avait ter-
miné SOS trois ans le 25 du troisième
mois (le la douzième an née.
{*arce que ce juge iiiéritaît toute
coiifianco pour les aiïaires, K,ou k,e ki
l'ai, qui était alors commandant mili-
taire, pria l'Eiupereui' de le laisser
continuel' ses fondions encore troisans.
Sa demande lui fat accordée par un
décret. En comptant de|)uis le jour où
com men^'a la proloni^^alioii de son ser-
vice, et en retranchant le mois inter-
calaire, le 25 du deuxième mois de celle
an née, le terme des trois ans sera arri-
vé. Liou Siu m'en a informé d, avance.
Ce j uge a une longue expérience,
est irréprochable et circonspect dans
l'exercictï de sa charge, examine les
causes avec soin, counoil pafailc-
niciit les lois, est très oiilciul u dans
請 s 鼠間有 辦事得 力、 或 因經手 *
ill- 0 請 留 差 歴 經 奉
Jjîn 允 亂 在 3^加 兹 查 辦 事 司 員一 il 品銜、 刑都
郎屯劉 g 前于 同治九 年三月
簡放 熟河、 埋 刑司氣 于是年 四月二 十五日
到任 • 邀 閏机 至十二 年三月 二十五
^ 三 年期藏 經前任 都絲, 庳&凡 吉 €4
因 該司員 辦事可 *t S5; 請 辦 三 年.
. 奉
曾允 ë 計自 留辦 W 日起, 邀 閏机至 本年二
月 二十五 日> 留任 期滿" 據該 司員先
期 呈報前 t 奴才查 該司員 劉緒老
成端 si 辦事 満詳、 明習例 案去 熱 河
5J2
GAZETTE DE PÉKIN
l'es affaires. A Jéhol, il est habitué aux
usages du pays et au caractère des
habitants. Depuis six ans qu'il est en
charge, toutes les affaires qu'il a trai-
tées ont été terminées à la satisfacLion
de tout le monde.
Les pièces judiciaires sont naturel-
lemoMt nombreuses et de dilTê rents
genres. Ajoutez que, plusieurs années
de suite, il a fallu extertniiiei' ou clui-
lier des brigands (ou <los rebelles) à
cheval, saisir plusieurs grands crimi-
nels, citer devant le Iribiuial, faire des
enquêtes, régler des affaires i»ubli(|uos
ou judiciaires, tout cela deux t'ois jUus
souvent (jue par le passé. ï.e j uge sus-
dit combine ses plans el arrange les
liai res sans craindre la peine ni la
fatigue. !l déploie une aclivilé vraiment
teniaiïiuable.
Je vois qu'autrefois, un juge sY'taiit
signalé par son inlégrité et sa d roi lure
dans r exercice de sa charge pendant
six ans, on a demandé à r Empereur
de le laisser encore un an. EsL-il à
propos de supplier humblement la
cour de vouloir bien autoriser le juge
Liou vSiu à exercer sa charge encore
un an, et de laisser à votre serviteur
le secours d'un aide qui est son bras
droit? Mademaïule est-elle raisonnable
ou MOii? II convenait de l'exposer res-
pectueusement. Je prie humblement
Vin] pé ra Iri ce- lége n te et l'Empereur de
lire celle supplique. Lettre respec-
tueuse.
Le grand Conseil (rÉlat a reçu le
décret suivant: « Qu'il soit fait coin nie
railleur de la suppliiiue le demande.
Que le Tribunal com pèlent ( le Tri-
bunal des peines) en suit informé. »
Respect à ccL ordre.
地 方風土 人情、 允爲熟 在 任六年
辦理 事務、 均臻安 si 刑司案 牘本極
, 紛!! 加以 連年勦 辦馬赕 屨&大 si
提轅試 ^^務 一 ^較 前倍敏 è 該司
員 s 營辦理 、不辭 fô- ^ 實 屬 a s 得
九 s 從前辦 事司員 淸端、 在任 六 年,
復 X 奏 淮 ffi 留 一 年。 合 無 仲 懇
天&〕 W 准將該 司員劉 M 再 行 留辦 一 年 *
俾奴 才得收 犓臂^ 助。 是否有 (ni 理
合恭 s 具 氣伏乞
皇 太 后、
皇上 聖 響一 謹奏。 軍機大 E 奉
着照 所請。 該鄧知 M 。欽, ^
GAZETTK DE PÉKIN
513
Note (le Li Houng tcliang. ― Une
autre a (Ta ire. Tcheoii Tclieu mien, (lu
district de Fou tiiig dans le Kouei
tchcou, âgé (le cinijuaiile ans, a été
reçu tsin cl ten aux concours de 1871,
désigné pour èlre employé corn me
sous-pi'élet, et assigné par le sort à la
province de Tchea li, \u>\\v y remplir
cette place. Il est arri\é à la capitale
de la province vers le comiiH— 'nceint'iit
de septembre de rannée 1X71.
A présent, il trouve lui-même 'lu'il
n'a ni la copacilé ni Paclivilé nécossai-
l'es pour raiJniinisli'alioïi. 11 demande
à reiitrei* dans la classe des tsin cheu
qui sont destinés à diriger les éludes,
et à (\ ui le Tribimal des offices civils
donne dcb em|)lois en rapport avec
leurs tnlcnls. Il tiVa ad ressé sa suppli-
f]uc par roiilicmiso du trésorier g(''m'' -
i"al, (\u\ ra cxatiiinéo, cl iii"a assit iv
f|ue ce k'Ure n'a en main aucune
atr.iirc (|ui ne soit pas terminée.
Sa demande est conforme aux règle-
ments, et au\ aulorisalions accordées
précéd (Moinciit. 11 convient de rautori-
ser à rciitivi*, coinine ii le désire, dans
la classe (li's Isiu cheu qui sont desli-
nt's à diriger les études, et dont la
nu iniiialion aux emplois dépend du
Tribunal dos otTices civils.
J'ai fait pi'otid re acle de son propre
téinuignayo et l'ai LMivoyé au Tribu na!.
Je lui ai permis de retourner dans ses
foyiM's, et lui ai fait connaître quo
j'avais examiné son affaire. De plus, je
devais écrire ce court exposé. Je prie
liiimblemeiit leu rs Majestés de vouloir
bien lire celle note ad(liti(»niielle.
Le gi'aihl conseil (i,Élat a re (; u le
décret suivant : « Que le Tribunal des
oflices civils un soit ii】romi(:、 、)
33
李 鴻 章 片
再卽 m 知縣周 W i 年五十 i 貴州
普定 縣九由 辛未科 進士、 簽 分 直 緣
以知縣 卽用。 同 治十年 七月到 ^ 兹
該 員自 揣才力 難膺民 請 仍 就 逸
士改教 原&歸 鄧鈴^ 禀 由 藩司查
^益無 輕手未 完事^ 具詳前 t 查
與 例 案 « . 綵自應 准如所 ^ 仍 就 逸
士改 教原爽 歸部鈴 §^ 倚. 诹親供
送部 • 一 面 M 咨 回 籍、 飽 分 咨 查 § 外
埋合附 fc; 具 M 伏乞
m 亂 謹 氣 軍 機大& »
吏部知 s^j 欽 此
5U
GAZETTE DE PÉKIN
Note additionnelle de Li Houng^
lchang. ― Une autre affaire. Le com-
mandant qui est secrétaire du général
de brigade de T'oung tcheou et de
loung p'ing fou, occupe sur le bord
de la mer un poste important, qu'il faut
garder avec la plus grande vigilance.
Un officier peu diligent et peu habile
est incapable d'y maintenir une bonne
administration.
Le commandant Tch'ang Tch'ou'fenn,
actuellement en charge, est cassé de
vieillesse et à bout de forces ; de plus
il fume l'opium. On ne peut espérer
qu'il déploie quelque énergie, et il
n'est pas expédient d'user d'indulgence
plus longtemps. D'après le rapport du
général de brigade, il convient de
prier la cour impériale d'ordon iier
que ce commandant Tclfang Tch'ouenn
quitte le service, avant un terme fixé,
afin (le maintenir l'ordre dans les
rangs de l'armée ; et pour remplir
sa place, il convient de prier leurs
majestés de me permettre de choisir
ui) officie" dont je leur proposerai la
nomination. Celait mon devoir d'ex-
poser cette demande dans une note
additionnelle. Je supplie humblement
rimpératrîce et FEmpereur d'en pren-
dre connaissance et de donner leurs
instruclions. Supplique respectueuse.
Le grand Conseil d'État a reçu
le décret suivant : « Que Tch'ang
Tch'ouen n quitte le ser\ice, avant un
temps qui lui sera marqué. Que le
Tribunal (le la guerre en soil informé.»
Respect à cet ordi'c.
李 鴻章片
再通东 鎭標中 軍遊殿 ^係沿 海要统
橾防 極宜愼 亂非勤 幹之員 • 不 足以
資整 飯現任 遊擊長 春年力 衰鼠且
有« 好 。難 期振作 *未 便姑容 • 據該鐄
禀 辦前^ 應 請
旨,將 該 遊 » 長 勒 令 休 致、 以 肅 營 所
遺 题 缺, 容 臣 楝員請 紘理合 附片具
m 0 訓 示* 謹 奏, 軍 機大 &率
氣長 春着勒 令休^ 兵部知 道* 欽此 •
GAZETTE DE PÉKIN
515
ANNONCES DU 29 AVRIL 1876.
Établissement postal du Clian
Le 5 du quatrième mois de la deu-
xième année Kouang siu.
Liste et Edits impériaux.
Le 5 du quatrième mois, ont êlé de
service à leur tour dans le palais le
Tribunal des rites, la cour qui juge
les affaires de la famille impériale, le
Tribunal de raslrononiie et les soldais
de la banniùre rouge unie.
PersOiine n'a été présenté à
ri m péralrice-régeute.
Foung lun kou, ayant été nomme
préfet (le Kao tchoou fou dans le
Kouang toung, a remercié de celle
faveur.
Le Conseil piivé ("aii【 proposé' de
députer des dignitaires pour examiner
les nouveaux officiers, avant rie les
envoyer à leurs postes respectifs;
rimpératrice-régente a député Houo
Cheou ts,eu, Tcl】,oiing Heou, In Tchao
ioung et Cliao K,i.
Le Tribunal des rites ayant proposé
de députer un général pour inspecter
la garde placée à la porte gauche du
centro de la capitale, rimpératrice-
régente a désigné Ngenn Lin.
Le même Tribunal ayant demandé
de fixer l'époque des examens prélimi-
naires pour le grade de tsln cheu,
rimpératrice-régente a décidé qu'ils
auraient lieu le 10 du mois courant.
1/ 1 m péra Iri ce- régen te a appolé à
son audience le grand Conseil d'Élat,
山 東塘務
光緖二 年四月 初五日
目 籙
四月初 五日、 禮 部 人示人 脉欽天 &| 正
紅旗 値!: i 無引 見。
逢潤古 謝授廣 泉 高州 府知府 ^
內 il 奏派 © 放之大 id
派 出 賀 壽 兹 f 崇厚 、殷 兆鼸紹 載。
禮鄧 奏派稽 查中左 鬥 W 護 軍絲徵
派 出恩称
叉奏 請覆試 日期、 奉
41曰> 着于, 初十 ni . ,
召見 軍機。
51G
GAZETTE DE PÉKIN
On a reçu de nmiH!'i'atrice-rt''g:en【e
le décret suivant : « J'ordonne que Fou
Tch'ang soit laissé à la capitale et
employé dans un tribunal. J'ordon ne
que Ing K'ou{3Î rem plisse fa place
vacante de second iiitondanl à Jéhol.
Respect à cet ordre.
Documents copiés et envoyés.
Li Ho gnicn ayant p 1*0 posé de des -
lUuor un lieutenant qui a Irés mau-
vaise réputation, on a reçu lo d(''cret
suivant : « J'ordonne que Fmuiy' Xgan
kouo soit i 111 m c' d i a le m e n t d c s li 1 11 ù . Que
le Tribunal de la guerre en soit infor-
mé. )) Respect à cet oi'clre.
Le Conseil privé ayant proposé de
délôguer dos oflicîors pour conliôler
les actes des sucrélaircs de ce conseil.
run peratrice a désigné Koung Tzeu
Iioung, en marquant son nom d'uri
cercle sur la liste. Respect à cet ordre,
loang Ts'iuen ayant sollicité des
récompenses pour les officiers qui ont
été envoyés h la tète des compagnies,
eL pour ceux (]Uî oiït travaillé au trans-
port des effets publics, on a reçu le
décret suivant: « Que le Tribunal com-
pétent en délibère et fasse connaître
son avis. Qu'on lui transmette à la fois
les deux listes et les quatre notes. »
Respect à cet ordre.
Le même ayant demandé que Pao
Cheng occupât de nouveau à Kiri» un
poste vacant de commandant sous la
bannière blanche unie, on a reçu hi
rôponso suivante : « Lu. » Respi'ct à
celle parole.
奉
上; i 福 長着留 京 當 差" 熟河 副總 着英
奎铺^ 欽此 V
發^-
李鶴 年奏^ 名甚劣 千總革 職> 翠
言、 馮 安 a 着 卽行革 貌該! t 知 a 欽此 a
內 閣奏派 稽查中 書乳牽
眷 * 圈 出龔 en: 亂 欽此。
榮 全 奏 出 隊 當 .A^ 及 運 解 出 力 各 宫
震^ 奉
化 該 鄧 議 ii 罩 1 Î I 片四^ 倂^ 敛 ■ =^
叉保升 仍坐铺 吉林正 白旗」 â m 牽
化 i4 欽
GAZETTE DE PÉKIN
517
Le même ayant demande que
Kouang Fou, qui était lieutenant-
colonel dans la garde impériale et a été
déslitué, fût rétabli dans sa charge, a
reçu la réponse suivante: « Lu. » Res-
pect à celte parole.
Voire serviteur lang lo fou, second
tuteur de riiéritier présomptif, inspec-
teur des forces navales du Grand
Kiang, auparavant gouverneur général
du Chen si et du Kan sia, vous écrit à
genoux, pour vous faire connaîti'e
l'époque où votre petit serviteur partira
el CO m m on CO ra rinspeclion dos forces
navales du Grand Kiang, el pour vous
prier humblement de lire celle lettre.
J'ai reçu l'ordre d'inspecter une
fois chaque année les forces navales du
Grand Kiang. L'année dernière, au、
douzième mois, riiispection étant ter-
minée, je suis allé au K,ien Icheou
dans mon pays natal, voir mes parents.
J'en ai informé la cour par une let-
tre spéciale, et j,aî reçu la répouse
suivante signée rl'im point rouge:
(( Nous en avons pris connaissance. »
Respect à celte parole. Ces deux pièces
sont dans les luu't 、; uix.
Volro srrvileur est peu intelligent.
Il cruiiiL beaiicoiip que, après avoir été
encouragé et comblé de faveurs par la
已 革 委 護 軍 參 領 廣 域 闘 種 原 官
奉
aliS 覽" 欽 =^ 、
太子少 像巡閱 長江水 lÈt 前 陳廿總
|ii 臣 揚岳域 §^
ë 爲恭 報微臣 巡閱長 江水師 a 程日
耻仲祈 .
聖變氣 竊臣奉
é 每年 巡閱長 江水師 一 次。 上年 十二月
事 t4 囘乾 州原賑 省親尋 IS 具瓯業
輕牽到
硃 I 知 道 欽 此 在 1 臣 赋 性 顓 ^ 競
518 GAZETTE DE PÉKIN
m 皇
fi
生
恩
訓。 仁、
恤。
育
成
深
斷
緊
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雖。
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延
重、
不
要
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道
手守戴
犬
fl 鴻
%
罔
年
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敢
事
臣
長
三
馬
衷、 慈,
德,
非
就
稱
偶
件.
沙.
月
庸
竟 淸
荷
沐
養。
愈
生
臣
玉
山
初
質、
上 夜
-"^ ■
P。
怠
卽
麟.
州
一
亦
邀 撫
見、
卽
惰
分
詳
一
B、
思
夫 心.
臣
111
道
商
mi
Wo
由
効
感
膝
A
循
巡
長
會
乾
其
激
下
旬
查、
江
晤
州
m
零
承
餘
情。
按
前
原
勞。
涕。
歡。
父
仍
營
切
兵
禾 3
臣
夫
庭
母、
赶
訓
應
鄧
惟
以
前
得
m
練.
辦
右
程,
有
M
服
以
cour impériale, il lui soit de plus en plus
difficile (le répondre à tant de bienfaits.
Après de longues années d'absense,
il m'a été donné d'aller soigner mes
parents âgés (le plus de quatre-vingts
ans. En les revoyant, mon cœar de tils
a été heureux de voir leur joie.
Si j'ai pu donner mes soins à mes
parents, je le dois uniquement à votre
bienfaisance auguste, qui fait vivre et
perfection ne vos sujets. Après avoir
reçu celte faveur de votre immense
bonté et de votre bienveillance com pa-
lissante, la nuit, la main sur le cœur,
je verse des laimes de reconnaissance.
Comme le petit du corbeau, je désirais
satisfaire mon affection envers mes
parents. La cour a eu compassion (le
moi. Après une telle faveur, fussr-je de
la nature des animaux sans raison, je
m'efforcerais de nionlrer mon dévoue-
ment. Votre serviteur sera à jamais
reconnaissant pour vos bien faits et
fidèle à suivre vos instraclions.
Conformément à vos ordres, le 26
mars, je partirai du K'ien tclieou, de
mon pays natal, et prendrai la roule
(le Tch'ang clia et de lo tcheou. J'aurai
une entrevue îmc Feng, lu lin, autre-
fois second vice-président du Tribunal
de la guerre ; nous délibérerons ensem-
ble sur toutes les affaires imporlan-
les qui concernent le Kiang. Ensuite,
j'irai dans toutes les circonscriplioii s
inspecter chaque bataillon, examiner
si les soldats sont instruits et bien
exercés. Certainement je ne nie per-
met Irai pas de rester an iublant oisif,
GAZETTE DE PÉKIN
519
ni de céder le moins du monde à des
sentiments particuliers.
Je re verrai ensuite les observations
et les notes que j'aurai recueillies sur
les noms et la position des pays, et sur
la configuration du terrain, dans un
voyage de plus (le cinq mille stades le
long (lu Kiang. Dès que je les aurai
réunies et disposées dans un ordre
clair, ce sera pour moi un devoir de
dessiner des caries et de les envoyer
respectueusement à la cour.
Je devais vous informer du jour et
des circonstances de mon départ pour
rinspeclion. Je prie humblement
rimpératrice-régentc et l'Empereur de
lire cette lettre et de me donner leurs
instructions. Lettre respectueuse.
Le Grand Conseil a reçu la réponse
s-uivaute: « Nous en avons pris con-
naissance. » Respect à cette parole.
Votre serviteur K'ing Cheou, cen-
seur pour la partie centrale de la ville
de Pékin, et ses collègues, vous écrivent
à genoux, pour vous prier de conserver
encore deux mois au-delà du terme
fixé les établissements où l'on distribue
la nourriture aux pauvres dans les cinq
quartiers de la ville, d'étendre ainsi les
bienfaits de la cour, et de secourir le
peuple dans sa détresse.
D'après les anciens règlements, les
établissements où les pauvres reçoivent
la nourriture dans les cinq quartiers de
la capitale, doivent être fermés le 20
du troisième mois. Les années passées,
voyant que les pauvres trouveraient
difricilemeiît leur nourriture, nous
avojis demandé &t la cour a accordé la
. 所查記 長江五 千餘里 地輿形 反
覆 考訂、 一 俟一 1 集明 铺後謹 當繪圖
逸呈 • 所 有微臣 巡閲 啟程日 期綠. Ë
理合 ÎS 陳^ 伏乞
皇 太后,
皇 上 聖變訓 示。 謹
奏。 軍機大 E 奉
化知道 了。 欽此。
巡視中 城御史 、臣 慶壽等 §1
奏 * 爲請將 五城飯 1 仍展 吸雨個 J 以
. 皇仁 * 而蘇民 困事, 竊查 五城 飯廠、 向例于
三月 二十日 截化歴 年因窮 民謀食
520
GAZETTE DE PÉKIN
prorogation de ce terme. Les pauvres
en ont été très reconiiaissanls; ils se
sont considérés coin nie étanl redeva-
blesdeJa vie à la bienfaisance impériale.
Cette année, chaque établissement
a nourri sept ou huit cents ijcrsouiics,
et quelquefois plus de mille ; le nombre
a varié. A présent, répo(|ue de la clo-
ture de ces maisons approche, et. le
temps de la moisson du blé n'est pas
encore venu. Les vieillards et les per-
sonnes faibles n'ont aucune ressource
pour vivre. La vue do leur faiblesse
et de leur maigre a r excite la plus
grande compassion. Convient-il ou non
de vous supplior de laisser subsister
deux mois au-dehi du terme fixé les
quinze étal)lissemenls de bienfaissancc
dans les cinq quartiers de la ville, et de
ne les fermer que le 20 du cinquième
mois (11 juin ) ?
Si vous daignez accorder cette
faveur, il fcuuii'a écrire au Tribuiml dtîs
revenus, afin que,* (Fapi'ès les règle-
ments, il fournisse le grain pour pré-
parer la nourriture cle chaque jour, et
i 'argent pour acheter le chautrage. Vos
serviteurs coulinueront de surveiller
enx-mèmes l'admiiiistralion de ces
établissements, afin que tous les mal-
heureux y trouvent un véritable
secours, selon le désii* de nos augustes
iiiaîlres, dont la sollicitude pour les
pauvres augmente sans cesse et n'a
point cle terme.
Nous avons cru devoir écrire cette
supplique. Nous prions luimblemeut
riiii[)éra[rice-régente et l' Empereur
(l'en prendre con naissance, de don nor
leurs iiislruclionsj et de permettre de
維 齓 奏 奉
.恩 綸, 屆 期展 fôt 翳 黎 感 戴、 允 荷
生成。 本年各 甌就食 人數七 A 百 人或千
餘 人 不 現 在 » 値 截 .i- 亂 f§ 麥
秋未 nâ 老 til 無計 謀生羸 瘠情^ 珠
堪惻 g 合無 譲懇
天恩 將五城 十五& 仍展限 雨月、 五月二
十日截 如蒙
愈允? 應卽行 文戶^ 將毎日 應用米 H? 、及
柴薪銀 鼠照例 支貌臣 仍 親督司
.^ 安 s IS 氣務期 實 惠 均 s 以仲 符
聖 主 忿 貧 民>有 加 無 已 之 至 ^4 謹 合 詞
奏 請。 伏 乞
皇太后
GAZETTE DE PÉKIN
521
faire ce que nous proposons. Lettre
respectueuse.
Le décret impérial en réponse à
celte supplique a été publié précédem-
ment dans la Gazette.
Votre serviteur Ing Kguei et ses
collègues vous écrivent avec respect,
pour demander vos ordres. Nous avons
reçu de Kouo Tsiun, lettré du Ts'eu
tcheou dans le Tcheu li, une accusa-
lion dans laquelle il dil qu'un homme
de son village, nom mè Li Tcheu liouo,
ayant pris en aversion son père Kouo
Cheu 〖》ei, l'a tué en le perçant d'un
coup de couteau.
Votre serviteur et ses collègues ont
écrit aux juges do faire une enquête et
(rexainiiior celle cause avec soin.
Voici la déposition de Kouo Tsiun.
« Je suis un lettré du Ts'eu tcheou, sous-
préfeclure dépendant de Kouang pMng
fou dans le Tcheu li. J,ai vingt-cinq
ans. Je demeure au village de Kouo
siao rouenn et cultive la terre.
(( Un habitant de mon village, nom-
mé Li Tcheu houo, avait depuis long-
temps de la haine et des soupçons con-
tre ma famille. L'année dernière, le 4
septembre, pendant la nuit, mon père
Kouo Clieu mei dormait profondément
à l'entrée de la porte. Li Tcheu houa
arrive inopinément, et lui enfonce un
couteau dans le creux * de l'estomac.
Mon père le saisit par le pan de sa
veste et pousse des cris. Li Tcheu
houo abandonne sa petite veste doublée
et s'enfuît. Je m'avance, regarde, exa-
mine et interroge mon père. Il me
répond seulement que Li Tcheu houo
l'a percé (Tun coup de couteau, et à
rinstant il expire.
皇 上 聖 歡 0 施 行。 謹 奏。 奉
曾 已 錄。
奴才英 桂等謹
奏, 爲 請
昔事。 據直隸 1^ 州 文童郭 i 以本 村民人
李 志和挾 a» 伊父郭 士美扎 傷«
命 * 等詞, 控新前 ^ 奴 才等督 债司員
詳 加 問。 據 郭 俊 供、 我 係 直 練 廣 平
府磁州 文窗。 年二 十五氣 在州觀 郭
小 Is- 村居: ft 種地度 H 。本村 民人李
志 孰與我 家 素 有 挪疑 。上 年八月 初
五日 、我 夂親郭 士莠在 門口睡 g!
不 料李志 孰用刀 將我父 親 心口扎
522
GAZETTE DE PÉKIN
« J'en informai le sous-preiet
Moung. Le sous-préfet inspecla le cada-
vre, vit la blessure. Comme Li Te h eu
houo avait pris la fuile, il fil conduire
à son tribunal la mère du meurtrier, et
Li T'ai tiouo, son frère cadet, né de la
même mère.
« Le maire Kouo Tchoung lac el te
chef des satelliLes Foung T'ai leng,
parce qu'ils voulaient m'exlorquer de
l'argent et que je refusais de leur en
donner, cachéreiit si bien le meurtrier
quMI ne parut pas. Je portai plainte au
tribunal, et le sous-préfet Moung fixa
un terme avant lequel les satellites
devaient saisir le coupable sous peine
de châtiment. Alors on fin ils conduisi-
rent Li Tcheu houo au tribunal. Inter-
rogé par le sous-pré f et Moung, il
avoua, sans (létour ni ré licence, qu'il
avait prémédite et com mis le meurtre.
« Kouo Tchoung tao et les autres,
qui n'avaient pas réussi à extorquer
de l'argent, engagèrent Li Tcheu houo
à profiter d'un second interrogatoire
pour impliquer injustement dans cette
affaire nia mere, qui est âgée de soi —
X ail te ans. J'allai porter plainte au pré-
fet ( de Kouang p'ing fou ), puis au
préfet général ( de Tai min g fou). Tous
deux me renvoyèrent au sous-préfet.
(( Les satellites du sous-préfet se
mirent d'intelligenco et l'em péchèrent
de connaître la vérité. Ils firent dire à
Li Tcheu houo quMl avait commis le
ineurlre involonlaireuient ; et sans que
j'eusse élé interrogé en présence de Lî
Tcheu houo, ils emmenèrent celui-ci
à la préfecture pour avoir une sentence
défini live.
氣 我父親 抓住衣 s! 喊气李 志和脫
下 小狭禊 一 ^逃踉 我進前 S! 看查
問。 我 父 親 只 香 李志 和扎^ 立時 „s
命。 我禀明 本州蒙 * 驗明傷 因 李 志
和逃^ 將伊胞 弟李太 和、^ 伊 母.. 帶
{^ 甲長 郭中 鼠與原 差封太 S 索
錢未允 * 竟 將兇手 隱匿不 a 我在州
呈 1^ 蒙州主 勒限比 5^ 始將 李志和
送 案。 蒙 明 供 認 謀 貌 不 詠 郭中 S
因索詐 未 遂、 教 唆 李 志 和 覆 將
我六旬 W 母、 妄奴案 rê 我赴 本脉及
0 臺 前呈控 * 均批木 &差役 等 同 li
蒙 蔽縣 主唆使 李志和 供 認 ^ 前
未令我 對覧卽 將李志 和解府 定 ,^
GAZETTE DE PÉKIN
523
« Le susdit chef de salelliles et
autres me conduisirent enchaîné à la
sous-préfecture, et me retinrent élroi-
temeiit gardé dans la prison prévenlive.
Ils im pressèrent de leur don ner des
saprHjues, et ne purent en obtenir.
Ensuite je cherchai des ré[)ondanls et
obliïis ma liberie. Mon désir élait de
venir en toute liàte porter a |»pel Pé-
kin. )) Telle est la teneur deraccusalion.
D'après raccusalioii de Kouo
Tsiun, raulom ne dernier, un voisin,
nommé Li Teliou houo, ennemi de sa
famille, aborda inopinément son pùre
Kouo Cheu niei... Enfin Li Tcheu
houo, déclaré auteur involontaire du
in eu rire, fut conduit à la préfeclure
pour la senlence défuiilive.
Si ce récit est vrai, il faut examiner
Gt traitor cette a iïa i rc sans re t a ni .
Nous envoyons avec respect une copie
de l'accusalion à rimpératrice-régente
et à FEm pereur, el allendons humble-
ment leurs inslrucLions, qui seront la
règle de notre conduite.
De plus, d,ai)i,ôs les règlements
établis pour les mémoriaux adressés
à la cour, nous -devons aussi vous faire
connaître PaUestalion des répondants
( 1 u plaignant Kouo Tsiiui. Ils affirment
qu'il s'est adressé successivement au
préfet général et au préfet parlicnlier,
que ceux-ci l'ont renvoyé au soas-préfet,
sans examiner eux-mijmes sa plainte.
Nous vous in formons respectueu-
sement de cette affaire, et sollicitons
vos ordres.
La réponse a été reproduite.
N. B. ― Los réponses un peu lon-
gues et les édiLs sont ordinairement
pal)!ic's dans la GazeUr avaîil les mémo-
riaux qui les ont suliicilés.
該 原差^ 將我鎖 帶進氣 嚴柙班
勒索錢 宋 si 後我 求保得 歡我情
急來 京赴案 呈 告 訴。 等 語。 查 郭 俊
因 村鄰李 志 親與 伊 家素有 驟 ^ 去
秋伊 父郭士 在門外 被李志
和用刀 礼傷靡 報 州驗^ 勒限比
追。 始將正 兒疆案 、供 認 謀 a 不 諱" «
0 役 等勒索 未遂" 朦 蔽 該 亂 唆使李
志 和 覆 翻 曰勿 前 龍 妄 坂 伊 像 竟 3
蜈殺解 府定^ 等 ^ 如 m 屬實、 M 應
究 鼠 謹 杪錄原 呈、 恭 呈
御 覽" 伏 候
訓 示、 遵 一化 再 遵 照 奏 定 章 程 * ® 具 該 原 告
郭俊結 稻歴控 道 均批 本肌、 述未
親^ 合倂 s s-fi 此 謹 奏、 請
4 曰。 奉 静 已錄。
52 i
MÉLANGES
1. 1 . Inspicientes re peri ni us al) an-
liquis ad hibilos hospites, qui eranl in
iiovem Sin a rum provinciis intra decern
niillia stadia et amplius, ipsos fuisse
remotos maxime vix jam. Nostras regiic
familiar decoro, pivTclaro prosperoque
tempore, diligiintur et foventur
( advenœ ), pj^oferunUir amicRia?.
ff^ 兆 Kïng tchao ou 府 尹 Fôii
in. Préfet du M 天 府.
2. AclvenieiUe sub regno Wnn li
anno cycli decimo scplimo ( 1580), fuit
ex inagno occidente doctiis vir Ricciiis
Mallhaius, cognominc Si l'ai, qui cum
sociis pluries denis, enavigatis maris
iionagies mille sladiis, luslravUSiniam.
光 Kouâng. Aspect. 觀 | Kouân 十.
Considérer rasped d'un pays, visiter
«n pays.
3. Pri mum transiit per Tcliao k'ing.
Prator Liou, vir priniarius, diplomate
<Joiia\it cum ; ((jiio diploimile Uiccius )
freins, habitavit Tch,ao iang in ui'be.
Tune temporis, ego, accepto mandato,
p v'cv fectus e ra m urbi Ling kiang.
liiinieritus parlicipansaccepi auditionem
(i.e.audivi) euni, sequenlibus coniitaii-
libusque nonnullis sociis, cum donis et
lilteris (ml iniperatorem scriptis), pro-
fecUini esse Pekiiiuin.
S3 慶 Tchaô k ing (Hait, sous les
ÎMing, la capitale de la province de 廣
東 Kouàng tôung.
大, 司 憲 Tà sëu hién ou 巡 撫
Siùn fôu. Gouverneur d'une province.
^ Kôung, placé après le nom de
famille, signifie Illustrissime sei-
gnejn\ Monsieur.
潮 Wj Tch'aô iâng. A présent 潮
州 dans le Kouang toung.
凌 江 Lîng kiâng. A présent 南
雄 Nàn hiôung dans le Kouang toung.
燕 lén. Ancienne principauté, à
présent comprise dans le Chouenn rien
順天 京兆王 應麟與 刺瑪竇 特撰碑
一一 lia
粤 稽古用 Sli 、在 九州廣 萬餘里 者, 斯
爲遼絶 僅已。 我國 家文明 盛世, 懷柔
傅 ^ 迄 萬 歷 庚氣有 泰 西 儒 士利瑪
氰號西 t4 友 W ® 七航 海九萬 sf! 觀
光 中 a 始 經 * a 大 司 憲 劉 么 旌 ^^
託居潮 陽都。 時 余 翠 0 、a, m 與 有
亂 隨同傅 像蕭表 酏燕一 驟腐嶺 * 駐豫
氧 SI 安王挹 si 若追 歡篤^ 誼 狼
宗 伯 王 s 宏 m 竟 傾 蓋 校 契合之 宇。
« 與 诉游長 红、 覽景 建 業。 箴 尹 祝 s
世藏司 徒張. ^孟男 、淹款 s 歡相杼
CINQUIl ME PAÏITIE.
MÉLANGES
I. SÉPULTURE DE MATTHIEU RICCI.
, Inscription composée par Wavg huj lin, préfet de Pékin.
1. D'après l'histoire, les anciens avaient des hôtes à une disfance
de dix mille stades et au-delà dans l'intérieui' de la Chine.» Sous la
dynastie actuelle, qui a ouvert une ère de gloire et de prospérité,
les étrangers sont traités avec bonté, et les relations amicales
s'étendent plus loin que jamais.
2. Dans les années Wan li, en 1580, un savant de l'extrètiie
Occident, Matthieu Ricci, surnommé Si t'ai, avec quelques dixaiiies
de compagnons, accomplit un voyage de quatre-vingl-dix mille
stades par mer, et visita la Chine.
3. Il passa d'abord par Tchao k'ing. Il obtint des lettres patentes
de Lioii, gouverneur du Kouang toung, et s'établit à Tch'ao iang.
J'étais alors préfet de Ling kiang. J'entendis parler de lui, et j'ap-
pris que, en compagnie d'un certain nombre de personnes, il était
parti pour Pékin, avec des présents et des lettres pour l'empereur.
4. Il passa le mont lu, et demeura quelque temps dans la province
de Kiang si. Le prince Kien ngaii l'accueilli!: et le visita, comme
un ami qui retrouve son ami et jouit de ses sages entreliens. Wang
Houng hoiiei, président du Tribunal des rites, qui voyageait dans
le Kiang si, devint son ami et son compagnon fidèle. Descendant
avec lui le cours du Kiang, il alla visiter Nankin. Le censeur Te h ou
Cheu loii et le président du Tribunal des revenus Tchang Meng
nan 】e traitèrent longtemps comme un ami, et curent avec lui des
entretiens intimes.
fou. Il lén. Hirondelle; festin, repos.
4. Transiit lu monlem et moral us est
in Kiang si provincia. Kien iigan piiii-
ceps excepit et adiil eu m, quasi reci-
piens (lelectalus esset intinii a m ici
colloquio optinio. Riluuin Tribunalis
prœses Wang, vir piimarius, Houng
houoi dictus, omiiino inclinans vehiculi
umbel lain ( i. e. in ilinere), conjunxit
aniiciliam et socielatom fidelem; eu m co
obsecuUis tlumini Kiang, luslravil Kien
ic ui ljem. Censor Tchou, vir p ri ma-
rias, Cheu lou diclLis, et vectigaliuin
Tri 11 utialis prases Tcliaiig, vi r p ri m a ri u s ,
Meng n;in diclus, d i ii cgei unt cum eo
umici et socii ; iiivicetu expresscruiit
animi soiisiis sincere.
嶺 lù ling. Montagne si liiée sillies
con Un s du Kouang louiig et du Kiang si.
f% 章 lù tchàng. Ancien nom de
la province de Kiang si.
宗 伯 Tsôung pë ou ^ 部 尙 書
Président du Tribunal des ri"'s.
尹 Tchènn in ou 紛 事 中
Censeur.
司 徒 Sêu t'ôu ou 戸 部 尙 書
Présideiit du Tribunal des revenus.
傾 盖 K'Ing kài. Incliner 1rs dais
dos voilures : se renrontrcr en voynge
et converser oiisiMiihlr.
景 King. Asprcl. 覽 | Lan 十. Coiisî-
dérer l'aspi^cl d'un pays, visiterai) pnys.
526
MELANGES
5. Si t'ai cum P'ang docto vire,
( nomine ) Ti ngo, cognomine Cliouenn
iang, vix aliquot sociis, Inde Inijecit
Flavum amnem etadiil Lin ts'iiig urbem.
Praposilus vectigalibus, palalii eunu-
clius Ma Tang, copions ejus dona et
litteras, reverenler oblulit in resiaaula.
6. Iniperator evolvens aspexit ca'lo-
rum Domini saci'am imaginem et, ut
rem preliosam, recondidit in intoriori
Ihesauro. Suapte sonanlia lioroloyia,
omnium régi on u m universaleni descrip-
liouem, cithar?e simile iristrumciUum
divisim dislribuit prœfeclis ( servanda
et curanda )• Gaudenler considerans
illos ex longinquo veiiisse, a rccssivit
îllos ut a p parc relit iti privalo roiiclavi,
bénigne donavit ali(|uu rmuuu'c puMico.
Recusaverunt dignitalen), incurvanlis
venli instar.
召 見 Tchad hién. Êlro appelé et
parailrc devant ren)[)ereur. Wan li ne se
laissait voir qu'à un trrs petit nombre
d'eunuques et de hauts dignitaires.
Les officiers qui éiauml appfMés à son
audk'nce, se rendaient dans une salle
où il était censé présent, et faisaient
les salulaLions (r usage ; mais lui-même
n'y paraissait pas.
折 風 Tchè fôung. L'influence des
exemples bons ou mauvais su r la mul-
liiudc est comparée à la Uivce du vent
qui courbe les plantes. 爾 '[[È 風 下
R m (書君 隙) Vous ùlcs
comme le venl, et vos sujets comme les
lirins (l'iiorbo.
7. E[)ul;c fis aj^|)osila} sunt tribus
cliebus ; dignali su ni convi\io iii ivgio
情# 西泰 同隱子 迹我, 號順陽 僅 數:
犮輩 • 廼越 黃 河; 抵 臨 淸。 督 稅 宮官馬 ^
待 其 貢 表、 恭獻闕 &皇上 1^ S 一
天 主 m 像, 珍 藏內 自鳴 载 萬國輿 a 琴 器 i
分布有 lï^ 欣 念遠爽 〔召見 龍頒 一 一
眦 辭爵析 HI 饌設三 11^ 叨燕 陛鼠欲 sd
貌顔 *更 H 繪圖。 上命 禮部賓 iV 、遂享 太!
官廪& 是時大 宗伯嗎 ^瑪 討其所 ë
則學事 ,
天士 { 倶吾人 躬繕 ttî 據義箱 碼因是 數數威
親 棑擊 â 幻之齓 欲彰其 嗣 後李家
曹都 亂徐太 李都. ^龔大 象諸^ 一
問^^勒板成氣至於鄭宮?!;;;彭都藏周一
SÉPULTURE DE MATTHIEU RICCI
527
5. Ricci, avec le savant Didacc de Pan toi a et quelques autres
compagnons, traversa le Fleuve Jaune et alla à Lin ts'irig (dans le
Chaii toiing). Là, reuniiquc Ma T'ang, inspecteur des douanes, prit
leurs présents et leurs lettres et les porta à la cour impériale.
6. L'empereur, ayant déroulé et considéré l'image du Maître
du ciel, la plaça avec respect dans son trésor particulier. Il confia
à ses officiers les horloges sonnantes, la mappemonde et le
clavecin. Heureux de recevoir des hommes venus de si loin, il
leur donna audience dans une salle particulière, et leur offrit une
charge à la cour. Ils refusèrent toute dignité, et donnèrent ainsi un
bel exemple de modestie.
7. L'empereur leur fit servir à manger durant Irois jours et pré-
parer un festin dans le palais. Désirant avoir sous les yeux les traits
de leurs visages, il chargea un peintre habile de les dessiner. Il
ordonna au Tribu nal des rites de leur continuer les honneurs de
l'hospitalité, et de, leur fournir toujours des vivres aux frais de la
maison impériale.
8. Alors Foung K,i, président du Tribunal des rites, interrogea
Ricci sur sa doctrine. Il apprit, connut avec certitude et étudia
parfaitement la vraie manière d'honorer Dieu, d'obtenir le bonheur
et d'arriver à la perfection. Ensuite il ne se lassait pas de l'expliquer
à d'autres, et réfutait les futiles assertions et les erreurs contraires,
voulant mettre en lumière la vérité.
9. Plus tard, Li, président du Tribunal des offices civils, Ts'ao,
censeur d'un Tribunal, Siu, historiographe, Li, assesseur du
Tribunal des travaux publics, Koung, trésorier général, et beaucoup
d'autres hommes distingués, curent avec Ricci des entretiens qui
furent consignés et publiés dans des livres.
10. Tcheng, directeur des études de l'héritier présomptif, P'eng,
palalio. ( Imperatore ) cupiente ipso
videre illorum vultus, perilus arlifex
pingens delineavit. Imperator jussit
riluum Tribunal traclare eos ut hospilt!s;
conlinuo usi sunt i'egi;p donius ci ba ri is.
更 Kêng. 五 I ( 禮 祭義) Les
cinq hommes expérimentés.
錄 Hi. Vivres olferts en présent,
oiïrir des vivres.
8. Jllo tempore, rituuin Tribuiialis
prseses Foung vir primarius, nomine
KM, percontatus est ea quse ille
( Riccius ) didicerat. Turn didicit colère
Deum, simul nostram hominum et for-
tuiiare personatn et perficere naturaiii,
juxta ralionem veram et omnino cor-
ta【n. Prop 1er hoc creliro explicavit
illarn ralionem, rcfulavit et prolrivit
inanes fallacesque sectas, volens illus-
Irare illiiis (Riccii) docLrinam.
m Tchêu. Bonheur, tranquillité.
9. Postea Li, civilium magisU'atuum
Tribunalis prases, Ts'ao censor, Siu
rogins historiograph us, Li, operutn
publicorum Tribunalis adjutor, Koung,
provincicB, an'arii curator, om nés vii i
p ri m a ri i, interrogaverunt et responde-
runt (sermonem coiUulerunt cum eo),
et iiicisis tabiilis coiifecU sunt libri.
家 宰 TcLôung tsài. Premier mi-
nistre; titre des 吏 部尙書 prési-
dents (In Tril 画 al des offices civils,
都 諌 Tôu kién, 給 諫 Kl kién
ou 給事中 Censeur.
H). Ou 0(1 atlinet ad Tcheng, pra-
foclu m stiulicrum hir redis principis,
528
MÉLANGES
P'eng, Tiibunalis censorem, Tcheou,
histoi'iograpliiim regiuni, Wang, h an lin
doctorein, Hioung, Tiibunalis censo-
rem, -laiig, sludiorum prœfectum,
P'eng, régi u m censorem, Foung,- cri-
miiuim judicis adjutorem, Ts'uuei,
civilium luagisLraluum Tribunalis
adjiitorem, T.cirenii, cri milium jmlkis
adjulorern, Liou, suljprjéfeclum, pari-
ter littéral' uni peiilia val de insignes,
apparent in librorum prtefaliônibus.
太 史 T'ai chèu. Conipilaleuc du
llaii lin iuen.
都 水 ou 工 部 郎 中 Sécrétai re
du Tiibunal des travaux publics.
大 參 Ta Ts'èn ou 布 政 使
Trésorier génrral d'une province.
宫 尹 Kôung in ou 詹 事 Tchên
chéu. iJii-ecleur de riiislfuclioii de
riiéi'ilic r pirsomplif.
屮 蔬' Tchôung pi. H;ui lii】.
柱 è Tchôu chèu ou 御 史
Censeur de l'admiiiistralioi] impériale.
憲 Hién. 中 I Tchôung 十 ou 俊 |
Ts'iên 十. Sécrétai 1-e tl'mi 按察 "^.
1Jl 宰 Meôu tsài ou 知 ||
Tchêu hién. Sous- préfet.
'11. 0|)tiinatum doctoraraque liomi-
luim, qui Lisi smil |K'iiicillo et a Ira me ii-
to, riovitas, regni niinisUorum, qui di-
gnali sunt cos hospilio exciperc, obser-
vai! lia, faïua percropaiile, spoclaculo
fueruiit jam. CoiUiiiiio accepei'unl h os-
pi lii ilona (lec('ti) aiiiiis.
矜 Kin. Collet bleu porté par ceux
qui ont un degré dans les k'ilres, degré
liU('M;iii-o, lettré.
槐 Houâi. So pliera, niiiiisli-e
d'État.
12. Accidit ut cycii amio vigesimo
sepliino vere, Ricci us doclus \ ir more -
relu [•. Paiiluia oiDnesquo socii si mal,
太. 王中觚 熊鈴直 楊學^ 彭 柱 史
馮 命 害 『崔 鈴鄧 • 陳中 W) 劉茂 si^ 同文
甚 都、 見 於 叙 ^< 衿 紳 秉 翰 墨 W 氛 槐
位 賁 行 館 iV 軍一 班班可 鏡 已。 歴 受 館
鎮 十靜。 適庚戌 氣 利 ^ 卒。 迪我 32 兼
具 奏 睛 «C 詔 鼠 禮 部 少 宗 伯 % ^ M
南 署部鼠 W 其 慕義遠 夾〔 動 學 明 氣
著述 有数且 迪我等 願以生 死相依
宜加優 氣伏乞 勅下順 天府、 查給地
畝收葬 安 » § 我聖朝 * 遠 W 仁。 奉
m # 是, 宗伯 廼移文 少京 兆 黃 吉 +^
行 宛 平 縣。 有 籍沒 楊內宦 » 創二里
溝佛 寺房屋 一 二十 八軋地 二十氣
SÉPULTURE DE MATTHIEU UICCI
5-29
censeur d'un Tribunal, Tchcou, historiographe impérial, Wang,
bail lin, Hiomig, censeur d'il n Tnl)iinal, lang, directeur des éludes,
P'eng, censeur impérial, Foung, secretaire d'un juge criminel,
Ts'oiiei, assesseur du Tribunal des offices civils, Tch'eiin, secrétaire
d'un jnge criminel, Lion, sous-préfet, tous ces hommes qui excel-
laient également dans les lettres, ont leurs noms dans les préfaces
des livres écrits en faveur de la religion.
11. Ce zèle qui a porté tant d'hommes distingués par leur rang et
leur science à exercer leur pinceau sur un sujet tout nouveau, cette
haute estime qui a déterminé des ministres d'Etat à accorder à des
étrangers les honneurs de l'hospilalité, ont fait beaucoup de bruit et
ont été donnés en spectacle à tous les yeux. Pendant dix ans, Ricci et
les siens n'ont pas cessé de recevoir les bienfaits de l'hospilalité.
12. Au printenij)s (le 11 mai ) de l'année 1610, Ricci mourut.
Pantoia et ses compagnons en informèrent l'empereur par une lettre
commune, et le prièrent d'accorder des honneurs posthumes. L'em-
pereur ordonna une délibération.
13. Ou Tao nan, vice-président du Tribunal des rites et chargé
d'expédier les affaires de cette cour, dit que Ricci était venu de
loin par amour de la ver lu, qu'il avait étudié avec application
et approfondi les sciences, que ses écrits étaient en grand renom,
que Pantoia et ses compagnons désiraient n'être jamais séparés de
lui ni durant la vie ni après la mort, qu'il convenait de lui accorder
généreusement une faveur. Il pria rempereiir d'ordonner au préfet
du Chouenn t'ien fou de chercher et de donner un I erra in pour la
sépulture du défunt, afin de signaler la bienveillance de la dynaslie
actuelle à l'égard des étrangers. L'empereur accorda la demande.
14. Le président du Tribunal des rites écrivit à Houng Ki cheii,
préfet en second du Chouenn t'ien fou, qui se rendit dans le luen
p'ing hien. Dans le village de Eiil li keoii, se trouvaient une pagode
de Bouddha et une maison de bonzes, en lout, trente-huit travées,
bâties sans aiUorisalirm sur un emplacement de vingt meoii par
l'eunuque lang, dont les biens avaient élé confisqués. Le président
se ri plis ad impenilorem liltoris, roga-
veruiil honores iDoiliiu. Inipcratoi' j as-
sit deliberare.
13. Ritiium Tiibunalis assessor Ou
vil" primarius, Tao nan, qui res Ti ibu-
nalis gerelial, dixit entn ( Ricci iim )
amoro virlulis a Ioiigin(|uo venisse,
diligeiiler didicisse et iiilellexisse scieii-
lias, ejus eclitos lihros lial)ere laudcm,
insuper Piinloiam suciosquo cup ère
vivos ol morluos ei ad habere, decero ut
liibuerelur arnpius honor, se démisse
ro^fai'H ul inipcratoi" jiiboret Cliout'un
l ien fou [irœfcclum qu;r;rm! cl donoïc
a g ri jugera, iii quilius eoiulilus liuma-
reliir cl deposilus collocarelur ; ad
illiisli'andam noslroruni sapienlissiniu-
ruin iiii|)oraloi'i]in erg a advenas hurna-
iiiliitcm. Acceplum est regium (lecre-
lum annucns.
1 1. RilQum Ti ilnuKilis prœscs lune
inisil lilteras ;ul Clioueim L'ieii pra-t'ecli
adjutm'f'm Hollan,^^. Ki cliou, qui ivil ad
lu en p'ing (iiœcesim. EraiU a quodam,
cujus piu'dia fueraiit amissa ( i. o.
publiciila), lang rogio eunucho privaliiii
exsti'ucla in Eiil li keou pniro Bii(ldh;u
fa nu m aliaquc a'difkia, liigiiita et oclo
31
530
MÉLANGES
iûlerlignia, in fundo viginti jugorum.
Li lté ri s vecligalium Tribunalis prases
nionitus est de facto mandato, et dédit
illud (p radia m) habitandum. Referens
cerliorem fecit imperatorcm ; accepit
licenliam.
45. Ego functus officio Kiang si pro-
\inciie (|ua.*storis, niigravi funclurus
officio Kouang iang magislrî et exem-
plaris. Rêvera habui suscipienilorum
defluenlium ( beneficorum decrelor 誦 )
et ditTundcndorum docuinentorum offi-
cium. L?elus audivi de illo negolio ;
îdeo et, corn positis rebus nieis, adii
donium (illorum Europceorirm ),
Chouenn iang ( Pan loi a ) vir doctus,
ej usque socii, Louiig Tsing houa
(Longobardi ), lliuung Joii kang
( de Ursis), Iang len si (Diaz) et alii
progrediontes exceperunt diu.
岳 妆 lô mcu 。u 布政使
Trésorier général d'une province.
江 右 Kiâng iôu. La province de
Kiaîig si.
廣 P 易 Kouàng iang. Ancien nom
de la préfecture de Chouenn rien fou.
16. Attente observavi illorum sermo-
ncni et habitum; vere sunt oplimi, valde
honebli viri. Exhausi ( i. e. perscrutalus
sum ) illorum in animis conditos sen-
sus. Obserjuiiim prastilum cieli teir.Te-
(]ue Domino, dileclionem, a m o rem,
fi (Je m et spem in Deum habent pro re
sum ma ; universaleni dileclionem et
erudilionem hominum habent pro mcri-
toria exorcilalione; pœnitenliam pce-
牒大 司徒壞 成命, 而 £1; W 風覆 奏蒙^ 余
職 江右岳 收轉任 廣陽師 氣實有 承流宣
.化2|^ 欣聞 是舉、 因而 取節、 抵 1^ 順陽子 •
與 其 友人龍 箱華, 熊 有蹶陽 演西 S 舉 晉 接
兀習 其詞& 洵彬彬 大雅& 子。 輝 其 底 ë
以事 天地之
主 以 仁 愛 信 望
天主爲 î,;s 廣愛 瞎人爲 功用、 以 梅菲歸 誡爲入
sl/s 生 死大象 有備無 1^ 爲究 視其立
身謙& 履道高 % 杜物 薄名孰 擔世. i
勤德 與賢智 共, 饥挈愚 不 肖共, &主賴
象氟 學究天 人樂工 音律、 法盡 方圓。 正 歴
元以副 農晚施 水器以 資民用 "翼 我中華
SÉPULTURE DE MATTHIEU RICCI
531
du Tribunal des revenus ayant été informe par lettre de l'ordre de
rempereur, accorda cette propriété, fit son rapport à l'empereur et
obtint son assentiment.
15. Pour moi, après avoir été trésorier général du Kiang si, je
suis venu à la capitale en qualité de maître el de modèle (en qualité
de préfet). J'ai été chargé de faire exécuter les ordres bienfaisants
et de publier les instructions de l'empereur. J'ai appris avec joie
ce dont il était question. Après avoir mis ordre à mes affaires, je
suis allé à la maison des savants Européens. Pantoia, et ses
compagnons, Longobardi, de Ursis, Diaz et les autres sont allés
au-devant de moi, el nous avons eu un long entretien.
16. J'ai observé attentivement leurs discours et leur manière
d'agir; j'ai trouvé qu'ils sont hommes de bien et très distingués. J'ai
pénétré le fond de leurs sentiments. Leur principale affaire est d'ho-
norer le Maître du ciel et de la terre, de l'aimer, de croire et d'espé-
rer en lui. Ils font consister les bonnes œuvres dans l'amour et
l'instruction de tous les hommes sans exception, le commencement
de la vie chrétienne dans le repentir des fautes et la pratique de la
vertu, et la fin dernière dans la préparation à la mort par une
bonne vie, qui sauve de tout embarras à la dernière heure.
17. J'ai reconnu qu'ils se conduisent avec modestie et déférence,
suivent des principes élevés et lumineux, répriment les désirs des
choses terrestres, méprisent la gloire et la réputation, ne goûtent
pas les délices du siècle, s'appliquent à la pratique de la vertu, sont
savants avec les sages et les savants, et condescendants envers
les ignorants et les imparfaits qu'ils aident avec bonté.
18. Ils connaissent admirablement l'astronomie. Ils ont appris,
scruté loiit ce qui concerne le ciel et l'homme. Ils sont très versés
dans la musique et très habiles dans tous les arts. Ils ont corrigé le
calendrier pour régler les travaux des laboureurs, et donné des
machines hydrauliques qui sont iililes au peuple. Sont-ce là de
médiocres services rendus à notre pays de Chine ?
catorum et sectali.^nem virtulis h a bent
pro initio discipliiia3; vitam et mortem,
il las iHagnas res, qiue si prapparentur,
vilatuf angor, lia bent pro uUimo fine.
蕴 lùn. Amasser, cacher.
17. Porspexi illos staUiere so mod es-
tes et obse(juentes, insislere vite subli-
nii et illusiri, colli be re lerum cupidi-
latem, parvi fa cere noiiien et laurlem,
non sapere syeculi delicias, esse diligen-
tes in bonis operibiis, cum sapienLibiis
et prudeiUibus viris siinul ess (; |)ru den-
tés, iiiaimm prie here ru(】il)us et virtule
C-ii'cn'iba-;, |»:u.Ut!r accomiiiodaïUes.
擔 Tan. Sans saveur, iiisipitle.
18. Mire novei'iint siilera ac planetas.
DidicerunL et sci'ulali sunt c;eleslia et
humaiia. In inasica callent sonorum
leges. Jn arlihus oninino cognoscuiit
régulas. Recte coinpularuiit siicceden-
liurn temporum iiiilia, el ita adj ave runt
(ad nosceiula ) agiicolarum ope ru m
congrua tempora. Dederunt hydraulicas
macliiiias, et ita pr^ebuerunt populo
ulilitatem. Illos arljuvisse nostrum
Medium rcgiuiin, num diceudum est
parvo adjuineiito?
圓 luên. Rond, rendre rond. 力 {
Fàng f. Ce qui osl carré ou ce qui est
rond, règles (l'un art.
532 MELANGES
19. In illis rebus adjuverunt, ut per-
feclus esset imperator, optima adminis-
ti'atio, correct) mores, homines undi-
que concorditer coiivenirent el convei-
sarenlur, vere ex locis longinquiuribus
iiniUo quam unquam anliquitus.
驚 Hiûn. Plante odoriférante ;
odoriférant, parfum, parfumer ; ensei-
gner. I 風 Corriger les ruœurs.
20. Hoc tempore, ego, accepte man-
dato ut regerem orSenlalem australern-
que regionem, quomodo non haberein
eundi volunlatem vehemenlcm ?
Advenue commoranles in suburhano loco
lime 11 du m est ne rerum nocessariarum
inopia laborent. Reverend uni régi am
Il 扇 datum faciendum est quanti! Ego
parliceps habeo officium implendum.
21. Ideo inscribens majora et minora
in firmo lapide, comniemoravi nostri
imperatoris in fovendis advenis bene-
ficas acUones, illuslranda^ suse benefi-
cenline in decern millia annos et hono-
rifice benefaciendi peregrin is in ten tarn
volunlatem. Proplerea inscripsi.
II. 1. Imperator litteiis certiorem
facU, qui curat aslronomicarum obser-
valionuin prsesidis negotia, T,ang
Joannem.
2. Ego considerOj regia familla incU
豈云小 於 是贊成 皇 上 盛治嚣 風, 翊 洽 遘 ^
眞毚 絶千 古者矣 • W 時. 余承 命轄展 fi 寧 無
去思之 附居 郊處、 慮有薪 水之憂 • 赫 赫王命
^> 謌 何, 余 與 有 責焉。 用-識 顯 末 於 貞 珉, 紀 我 皇
上 « s 休徵 • § 惠 萬 跳嘉惠 遠人. 至 一:!!!^ 爲 之
記
皇帝敕 諭醬欽 天監正 事湯若 1
朕惟 國家肇 造鴻^ 以授時 定曆爲 急務, 羲和 而
殺, 如 漢洛下 a 張衡, 唐李淳 1 僧 一 行諸 人於曆
法代有 根益。 濁 於口月 朔望、 會分秒 W 數錯 K
尙夕 ^3 教氣候 刻應不 。至 於有元 孰守敬 * 號爲
lg 密、 然經緯 W 鼠^ 未能: 符合 天 行。 其^ 晷艮亦
DIPLOME IMPÉRIAL
533
19. Ils ont aidé l'empereur à remplir parfaitement ses devoirs, à
établir le plus bel ordre dans l'Etat, à réformer les mœurs, à éten-
dre les relations amicales beaucoup plus loin que jamais.
20. A présent, mes nouvelles fonctions m'appellent dans le sud-
est. Comment n'éprouverais-je pas un vif désir de m'y rendre? Mais
il est à craindre que des étrangers, demeurant à la campagne, ne
manquent des choses nécessaires. Et quel respect, quelle crainte ne
doit pas inspirer l'ordre de rempereur ( qui a commandé de pren-
dre soin d'eux)! J'ai un devoir à remplir à leur égard.
21. Pour cette raison, j'ai fait graver sur la pierre cette inscrip-
tion, où j'ai signalé les faveurs accordées par l'empereur aux étran-
gers, et le vif désir qu'il a de rendre sa bienfaisance à jamais célè-
bre, et de traiter avec honneur ceux qui viennent de loin.
II. DIPLOME IMPÉRIAL
1. Lettre de l'empereur à Jean Adam Schall, qui remplit les fonc-
tions de président du Tribunal de l'astronomie.
2. A l'avènement d'une dynastie, la publication du calcul des
temps est une affaire urgente. Hî, Houo et leurs successeurs, tels
que Houng de Lo hia et Tcliang Heng sous les Han, Li Chouemi
foung et le bonze I hing sous les T'ang, tous ces hommes ont
retranché ou ajouté successivement aux règles du calcul des temps.
Sans parler du reste, dans la détermination du nombre des minutes
et des secondes pour la nouvelle lune, la pleine lune, les nœuds
lunaires, ils ont commis beaucoup d'erreurs. Ils en sont venus au
point de mal fixer le commencement des saisons.
3. Sous les luen, Koiio Cheou king avait reçu le titre d'Astrono-
me très savant et très exact. Cependant il n'a pas su calculer le cours
des étoiles fixes ni des planètes. Ceux qui ont vécu après lui, ont
accumulé les erreurs dans leurs calculs sur les données du gnomon.
pi en te eonstitaere sum m am admiiiîs-
Irationem, edei'e tempo ru m statu tam
ralionem habendum esse pro urgenli l'e.
Hi, Houo (書 堯 典) et posteriores, qu ca-
les fuerunl sub Han imperatoribus Lo
Ma Houng et Tchang Heng, sub T'ang
imperatori bus Li Choueiin ïoung et
bonzius I hiiig, oinnes illi homines coni-
pulandoruni tem|iorum ralioni, in vice m
succedeates, adetnei'unt et addiderunt.
Solummodo cîrca solis lunspque con-
junclionis, opposiLionis, iiodoruin ho rte
parlicularuiii / minutes et secondes )
numei'um, erravei'unt eliani multain ;
ila ut an ni temporum computatto h or ce
respondere non probarenlur effectu.
洛 下 間 Astronome et historio-
graphe nommé Houng, originaire de Lo
hia dans le Seu tch'ouen, sous 漠 武
帝 ( I iO-86 avant notre ère ).
If' 長 '衡 Tchâng Hêng. Historiographe
et astronome (78-139 ).
3. Quod allitiet ad eu m qui fuit sub
luen aiDperatonibus, Kouo Cheou king,
nomine erat perilis&imus et perfectus ;
ta m en de lixis slellis et planelis
numéros ipse iiescivit concordes fa cere
eu in cœloi'um 陽 tu. Ejus posleii,
guonionis ope mensiirantes, eliam pau-
lalim congessei'uul eiTores.
534
MÉLANGES
順
治
十 美
年
三 故
月 諭
初
四
日。
然
也。
其
懋
厥
修、
以
月 ^
厥
官。
傳
Z
史
册》
歷、
輔
m
千
年
綱
教 問心迄
師, 諳
餘 人、
不
既
成
代
z
鴻
守
m
如
故。
俾
知
天
生
乎。
今
特
非
偶
佐
佑
定
名、
通
軋
率
官、
可
5 田
un
忠
矣。
Z
古
洛
下
於
有
成*
可
mi
又
能
身
待
行.
天
眷*
定
鼎 終
Z 不
初, 見
爱 用。
諮 朕
爾 承
姓
名。
朕
修
大
淸
時
及
爾。
但
以
遠
人
之
故,
多
忌
成
功。
歴
十
時 大
尋 學
家 士
治 徐
曆. 光
如 w、
魏 特
文
椎
測
z
法,
於
朝、
令
局
中.
年 • 不 一
里, 遂
明 積
末 達
5 矣。
京 爾
師。 湯
於 W
象 來
緯 .0
m 西
通 洋、
|# 涉
法. 海
其 十
3$ M
李^: 風 Li Chouénn fôung du
鳳 Mî 縣 Fôung siàng hién dans le
Chen si, astionome et historiographe,
sous 唐玄宗 (713-75(3). 、
—行 ï hing ou 張 遂 Tchâng
Souéi. Bonze, originaire iiu 南樂縣
Nàn lô hién dans le Tcheu li, astro-
nome impérial sous 唐玄宗
/" Tu, T'ang Joannes, venisli ex
Earopa; trajecisli maris ctMilies mille
stadia ; Ming imperatorum nilimis an-
nis sedem fixisli in urhe rogia. Plane
noscens conslellalioiies et planetas,
uni versas intclligebas letnporum com-
putalionis leges. Illo tempore, privali
Consilii prases Siu Kouang k,i pocu-
liariler commendavit te in aula regia,
fecit ut curares tempo ru m computa-
lioiiem in Asti-onom'KC curia.
徐 光 啓 SiùK。uàngk,ié【ait 閣 老
ko laô ou ^ 閣 大 學 士 néi ko tà hiô
chéu, sous 萬 歴 Wan li. Il fut l'ami et
le protecteur de Matlhieii Ricci, et em-
brassa la religion catholique. Outre ses
écrits sur la religion, il a laissé un com -
mer) taire sur le Clin a king,... Son tom-
beau est à /余 家謹 Siù kiâ houéi près
de t 海 Chàng hài. ( 1562-1033).
5. Tulius illius iietalis spéciales doc-
tores qui curabant de tempo ru m com -
putalione, ut Wei Wenii k'ouei aliique,
computaiidi et scrutamii ralione cerle
non pares era ut tibi. Solum modo quia
pei'egrinus homo eras, inulli invidia
insectali sunt perfecta opera. Elaben-
tibus decern amplius aniiis, o amino non
fuisli adhibitus.
G. Eyo, acceplo Cieli favoi'c, coiisli-
DIPLOME IMPÉRIAL
535
4. Vous, Adam Schall, venu de l'Europe, après une traversée
de cent mille stades, vers la fin de la dynastie des Ming, vous
avez établi votre demeure dans la capitale. Très habile dans l'as-
tronomie, vous connaissiez parfaitement les règles du calcul des
temps. Sill Kouang k'i, alors président du Conseil privé, vous a
recommandé à la cour d'une manière particulière, et vous a fait
confier la rédaction du calendrier.
5. Tous ceux qui en étaient alors spécialement chargés, comme
Wei Wenn k'ouei, vous étaient certainement inférieurs pour les
méthodes d'observation et de calcul. Mais, parce que vous étiez
étranger, vos travaux ont eu beaucoup d'envieux. Pendant plus de
dix ans, vous êtes resté sans emploi. ,
6. Dès que, par la faveur du Ciel, je fus parvenu au souverain
pouvoir, votre nom me fut présenté. Pour moi vous avez rédigé le
Calendrier de la dynastie des Ts'ing. Ce travail terminé, vous
méritez d'être appelé diligent.
7. Irréprochable et parfait dans votre conduite, vous avez rempli
votre office et dirigé vos subordonnés avec soin ; vous méritez
d'être appelé fidèle et dévoué. N'avez-voiis pas bien surpassé
Ho un g" de Lo hia et les autres anciens'?
8. A présent, par un décret spécial, je vous confère le titre
honorifique de Docteur très profond ; et vous conserverez le grade
que vous avez déjà. Je veux qu'on sache que ce n'est pas par
hasard, ( mais par un bienfait singulier de sa Providence), que le
Ciel a fait naître un savant qui a fixé le calcul des temps, réparé
les défauts et les négligences de plusieurs milliers d'années, et
rédigé un calendrier général pour toute une dynastie,
9. Appliquez-vous de plus en plus à cultiver la vertu et à remplir
les devoirs de votre charge. L'histoire en perpétuera le souvenir. Ne
sera-ce pas glorieux! Décret spécial. — Le 2 avril 1653.
tuendi imperii initio, turn propositum
est tuutii no men et prœnomeu. Mi hi
coinposuisll raagiiae Ts'ing regiœ fa mi lite
temporum rationem. Quum perveneris
ad perficiendura, dicendus es dilîgeiis.
7. Tu eliam valuisli pu ruai servare
te, firmiter 【nodei'ari taas acliones,
impendei'e aiiimum tuo muneri, regei'e
■et du cere omnes admiiiistros ; dicendus
es fidelis. Tecum comparalis anliquis
Lo hia Ho un g «îeteiHsque hominibus,
nonne funsU multo prsestanlior?
8. Nuuc peculiariter dono lihi hoiio-
riHcum no m en ; diceris Qui inlelligit
sublilia doctrinœ magisler ; de cœ-
tero, servabis gradum tuum, sicat
X)i4us; ut coguoscatur, quoi! Cicluin
fecerlt sapientissimiim ac peritum vi-
rum, qui omni cuia adjuvans slaluit
temporum suppatalionem, supplevit
plu ries mille amioruni defectus et negli-
gentias, confecit lolius setatis générale
Caieiidaiium, non casa accidisse.
9. Tu m agis ac m agi s incumbas tua
virtuU peificiendie, et ita fungaris tua
m Q 11 ere. Tradent illud liistoricis
com men tariis ; nonne pulchrum ei'it!
Peculiare e dictum.
Cliouenn tcheui0anni3mensis4 die.
Ce diplôme fut gravé sur une tablette
ornée de dragons, qui aété retrouvée par
M. Devéïia, et envoyée par lui en 1880
à la résidence des Diissionnaiœs près
de Ilien liiea dans le Uo kieii fou.
53G MÉLANGES
cognomiiie Servaiis modesliam, Em'o-
pœus, Lusitaniœ: Evohe pi'?efeclura3
homo, liatus est régnante faniilia Ts'ing,
Choucnn Ichcu secundi an ni cyclique
quad ragesinii sexU an ni octavo m en se.
A puero reliquit domu m, coluil vîrLu-
tem. Qulndecimo cClalis aiino, ingressus
est in Jesu soci (? tatcm. K'aiig hi decimo
tertio anno, cycli quinquagesirno primo,
ingressus Medium regnum,tradiclit c 丄' li
decimi octavi an ni tertio mense, ingres-
sus in urbem regiam, in ( proxima )
Siueii ou portai cseli Domini domo,
adjulor curavit aslronomicce corn pu ta-
lionis rem. Decimi noni an ni oclavo
inense, advocatus respondit Imperatori
ill interiori aula regia, donatus est thea,
et donatus est regio penicillo scriptis
dalisque Foung tcheu Idiouen kiao
( i. e. Acceplo regio mandato diiïundens
111. Vir nobilis, sacro nomine Simon
A 00 默 守 謙 ^if 西 路 西 大 ft 亞 國 厄 阿 拉 府 W
人生於 一 â
皇淸順 治二年 乙西八 凡自幼 棄家修 sa 。十 五年 入耶© I
會, 康 熙十三 年甲寅 「入 中國傳 *
天主聖 教、 十 八年 三月進 一《- 在 宣武門 】
天主堂 rS: 、助 埋天文 曆政。 十 九年八 凡召對 賜茶 • 及賞 1
御翰 敛鈴奉 會傳教 四字。 卒於 康熙四 十二年 努未九
月初十 ni 享年五 十九象 入 中 函傳教 三十年 。統計
在會四 十六年 。於四 十三年 三月十 二日, 安 靠於蘇
州 府長邑 壹都十 三圖白 鹤嶺"
康熙 四十三 年三月 日、 同 會修士 恭日述 古; 碑。
天主敎 司鏵敎 士李^ 守 謙之墓
537
III. ÉPITAPHE.
Monsieur ( Rodriguez), nommé Simon au l)aptéme, surnomme
Observateur de riiiimilité, Européen, naqiiil à Évora en Portugal,
au temps de la dynastie des Ts'ing, dans le courant du huitième
mois de la deuxième année Chouenn tclieii et de la quarante-
sixième année du cycle (octobre 1645). Dès sa jeunesse, il quitta sa
famille et se consacra à Dieu. A l'âge de quinze ans, il entra dans la
Compagnie de Jésus. La treizième année K'ang hi, cinquante et
unième du cycle (1674), il arriva en Chine et prêcha la doctrine
chrétienne. Dans le courant du troisième mois de la dix-huitième
année K'ang hi (avril 1679), il se rendit à la capitale, et fixé dans
】a résidence des Missionnaires près de la porte Siuen ou, aida à
rédiger le calendrier. Au mois de septembre c^e l'année 1680. il fut
appelé au palais et présenté à l'empereur, qui lui offrit le thé, et
lui donna une attestation en quatre lettres 'écrites de sa main :
Prédicateur autorisé par l'empereur. Il mourut le 20 octobre 1703. Il
vécut 59 ans, fut missionnaire en Chine durant trente années, et
passa en tout 46 ans dans la Compagnie. Le 15 avril 1704, il fut
inhumé sur la colline de la Grue blanche, dans le treizième cercle
de la première circonscripliôn du Tch'ang tcheou bien qui dépend
de Soil tcheou fou.
Koung Jeu chou, religieux de la même Compagnie, a dressé
cette pierre, le avril, 1704.
Tombe de Simon Rodriguez prêtre et missionnaire catholique.
l'étude des lettres ou de la sagesse. 修 I
Celui qui s'applique à rétude de la
sagesse et à la pratique de la vertu ;
nom donné aux religieux. 教 | Celui qui
possède et enseigne la doctrine cli ré-
lien ne ; nom donné aux missionnaires.
鐸 To. Clochette. 木 1 ( 書 1« 征)
Mou f . Clochette à battant de bois
qui servait à l'officier chargé de pro-
clamer les ordres de l'empereur et de
rappeler au peuple les maximes des
sages ; celui qui enseigne le peuple. 天
將以夫 子爲木 1 ( 諭 語) Le Ciel
va se servir du Maître ( Con fucius )
pom' enseigner le peuple. 司 { Séu 十.
Celui qui est chargé d'enseigner le
peuple ; directeur des écoles 學 宫
hiô kouàn dans une préfecture ou une
soas-prùfeclure ; missionnaire, piêlre.
doctrinam ) quatuor litteris.
est K'ang hi quadragesimi secuiidi anni
cyclique vigesimi anni noni niensis
decimo die. Usus est (i. e. vixil ) annis
59. Ingressus in Medium regnum tra-
didit doctrinam 30 annis. Suinma com -
putata, fuit in Societale 4-6 annis. K'ang
hi (juadragesimi terlii anni tertii mensis
duodecimo die, depositus humatus est
in Sou tcheou fou Tch'ang tcheou hit;n
prim* region is decimo lerlio ciixulo,
supra Albœ gruis collem.
K'ang hi quadragesimi terlii anni
terlii niensis die, ejusdein
Societalis religiosus Koung Jeu chou
erexit lapidera.
CaUiolicœ religionis sacerdoLis et
missionarii Li Cheou k'ien tumulus.
士 Chéu. Celui qui s'adonne à
538
MÉLANGES
於
月
十
四
領
帖
?旦
稻 ^
祖免兒
免 娃
元 曰
孫 孫玉
家傅維
拭,
狼 m 很
頓 頓頓
苗 首首
閜,
戚 友年寅
IS.
哀
此
訃
五
月
曾
正
倫儘鏽
孤
子
5*
制 封 顯
世鄕成 梁縣夫 妣不
服. 在 本人、 "
星 籍 籍 周
夜 侍內太
葡 奉、 寢, 夫
匐 親 距 人。
齊視 生痛.
喪、 含 g 於
回 絵。 嘉 光
籍 不慶緒
期 孝努壬
安 錦 亥 辰
葬, 文、 年 年
校
期
羅
服
錦
孫
文
滎 m: 李 泣
泣 血
叨 在六十
在 ft
月二
i 初月
7^
大
順
廣
任
間九 終。
訃 十 四。
遵 歲。 川
六十
日 九
« 日
時, 亥
享時
孫
錦
文
罪
孽
氣
不
â
歹 Ji
滅.
延
幕設 大順廣 署
、 53'J
IV. DEUIL D'UNE MÈRE.
Annonce du décès.
1. Chancellerie du préfet général du Tai min g fou, du Choiieim
te fou et du Kouang p'ing fou.
Kin weniî, fils dénaturé, a commis de très grandes fautes et attiré
de terribles châtiments. Sa perte n'a pas été consommée ; mais
le malheur a frappé son illustre mère, honorée du titre de fou
je nu, la noble dame Tcheou. Hélas ! elle est morte dans un âge
avancé, le 5 février 1803, de 9 à 11 heures du soir, dans ses appar-
tements particuliers, en son pays situé dans le Tch'oung gning bien
du Seii tch'ouen. Née le 24 juillet 1803, de une heure à trois heures
du matin, elle a vécu 90 ans. Son petit 漏 fils Wan leang, qui était à
la maison, lui a donné ses soins. Il a vu nieltrc des objets dans la
bouche et revêtir le corps de la défunte.
2. Kin wenn était dans le Tcheu li, à son poste de préfet général.
Ayant reçu celte douloureuse nouvelle, il a pris le deuil selon
l'usage. Voyageant jour et nuit, il se hâleia d'aller aux cérémonies
funèbres. De retour dans son pa3^s, il choisira un jour heureux, et
déposera sa mère dans sa dernière et paisible demeure.
3. Dans sa douleur, il envoie cette annonce à ses collègues, à ses
compagnons de succès dans les examens, aux amis de sa famille, à
ses propres amis, à ses compatriotes, à toutes ses connaissances.
4. Louo Kin wenn, privé de son père et de sa mère, frappe du
front la terre en versant des larmes de sang. Les petits-fils de la
défunte, Wan Icang, Wan ioung et Wan 】i, revêtus de la tunique de
deuil à ourlets, et en deuil pour un an, inclinent la tête jusqu'à terre
en versant des larmes. Les arrière-petits-fils Tcheng jou, Tcheng
liun et Tcheng ioung, revêtus de la tunique de deuil à ourlets, et en
deuil pour cinq mois, inclinent la tète jusqu'à terre en essuyant
leurs larmes. Le petit-neveu lu wei, les épaules et la tête nues, in-
cline le front jusqu'à terre en essuyant ses larmes. L'arrière-petit-
neveu Tch'oucn kia, les épaules el la lèle nues, incline le front jus-
qu'à terre en essuyant ses larmes. Les fils de l'arrière-petit-neveii
Kia mou et Kia k'iai, les épaules et la tête nues, inclinent le front
jusqu'à terre en essuyant leurs larmes.
Le 31 mars (1893) est le jour que j'ai choisi pour recevoir les
cartes de visite.
IV. 1. Ex labernaculo collocato in
Tai ming fou, Chouenii te fou et Kouang
p'ing fou generalis praefecli pralorio.
Non pu ( erg a parentes ) Kin wenn
peccala et infortunia valde gravia sunt.
Non ipse peremptus delelus est ;
iiifelicilas atligit ejus claram mal rem
niortuam, rogio diplomate conslilulam
fou jenn, Tcheou matron 議 fou jeun.
Pro 11 dolor ! Kouang siu jenn
tch'enn aniii duodeciuii mensis 19 die,
hcti hora, longttva obiit iii Sou tch'ouen
Tch'oung giiing liien proprio loco in
interiori conclavi. Ex natali Kia k'ing
k'ouei liai anni se\ti mensis sexli diei
tcli'eoH hora, usa est ; 13 ta lis nonagiiila
minis. Ejus iie[)us Wan leaiig, in natali
solo, adstans ei niinislravit. Ipse vidit
ill os im|)ot]i don a et corpus indiii. ―
2. i\on pins Kin wenn, in...
5i0
MELANGES
5. Cum lucU signiricatum. ― Mor-
tua mater mea quum veiiit nuptura,
palris niei pater et 【nater jam non erant.
Constanler, quod non assecuta est eis
<idslare et ope ram pra^bere, ill! fuit
(iolori. All 111 quatuor tern poi ihus, eis
ofTerebat dona, prom pLe ita eos remi-
ïiiscons et aniaiis.
(i . () pe ra m p vieb ml niortuo pa t ri
meo submissa, obsei] uens, reverens,
^llenta. Servavit sel|)sam pa ream, si m-
j)licem ; sed o|)ilulata est aflinibus ac
<:ognalis non pai uin nec avare. Docuit
iilios fiUasque severe et graviter ; at
rexit servos ac ancillas cum beriigiiitate.
SapienlicB fa ma pcrcrebuit in pago et
vicinia.
7. Defuncfus paler jussit non pi uni
<i. e, me ) operain dare oplitnis niagis-
tris, ad eos faniiliailtor adire, stipen-
(liis certe pinguibus. Detuncla mater
semper nen do el texendo succu n'il ejus
inopicG ac peniiriije. Ego, ou on an no
( cycli quhKjuagesimo quiiito anno ),
accepi in proviiicialibus certaniinibus
pronjolionein, ( id est, pi oniotus sum
ad graduni kiu jenn ). Defuncta mater
habuU laHum vullum, et eu ravît de ha€
re (.id est, de studiis m eis ) mngis dili-
gonler.
8. Jenn s in anno ( cycli quinqua-
gosi mo nono ), paler meus desîit curaii
(i. e., inortuus est). Malcr dolens renuU
viveie. Aqua liquoi ve non 化 [ravit m
os ejus aliquot diobus. Ego, ducens
(loineslicos, genibus llexis, rogavi earn
et obtuli paululum oryzai.
9. Exiudc les fauiiliads paulatim
命 肅、 ,。 憾. 來
不而 持歲歹 K
孝 御 躬 時 ^
從 臧儉,
H S 素> SG、 先
師 以而輒 胆
友 恩。 賙 用 i
游, 賢 戚迫前
脯 m 族 慕. n
哀啟 ^ 先妣之
恒 以不逮 侍奉爲
事 先 t 巽順恭
無 少恡, 教 子女嚴
溢於里 jii 先考
艇 必腆。 先姚每 s 舫紝 * 供其 皱之。 不孝
戊午 領鄉齓 先姚 有喜色 f§ 督 W 彌勤。
i 戌 先 考棄氰 先姚疝 不欲生 • 水雞
不 K 口者 B P 。不孝 率 家 人 跺 而 鼠 乃進
溢米。 自 梭家漸 1^。 不孝 KT 複爲 §3 ® 計。
先 妣麗趣 計龍倖 得 通籍。 先姚 以詞曹
伟氣 不 肯 就養。 丁亥蒙
恩授 大順廣 ^年迎 板輿 至署。 晨昏 在爾、 必
541
Notice sur la défunte.
5. Notice écrite dans les larmes. -- Quand feu ma mère se maria,
le père et la mère de mon père n'étaient déjà plus. Elle regretla
lo 11 jours de n'avoir pu les aider et les servir. Aux différentes saisons
de l'année, elle leur faisait des offrandes, et s'empressait de leur
témoigner ainsi son souvenir affectueux.
6. Envers feu mon père, elle était soumise, obéissante, respec-
tueuse, attentive. Toujours économe et simple en ce qui la regardait
personnellement, elle fournit aux familles de notre parenté des
secours abondants, sans la moindre parcimonie. Elle donna à ses
enfants une éducation ferme et sévère, et dirigea ses domestiques
avec bonté. Les voisins, tous les habitants du pays louaient sa rare
sagesse.
7. Mon père m'ordonna de suivre les leçons de maîtres habiles
el de fréquenter leurs écoles ; il fallut leur payer des salaires très
élevés. Ma mère suppléa sans cesse à la faiblesse des ressources de
mon père en filant et en tissant. En 1858, j'obtins le grade de kiii
jeun. Ma mère en manifesta une grande joie, et eut à cœur plus que
jamais de nie faire continuer mes études.
8. En 18(32, mon père fut ravi à nos soins affectueux. Ma mère
dans sa douleur ne pouvait plus supporter la vie. Elle passa plu-
sieurs jours sans prendre même une goutte d'eau. Conduisant avec
moi les personnes de la maison, je me mis à genoux devant elle, et
la conjurai de prendre une cuillerée de riz.
9. Ensuite notre patrimoine diminua peu à peu. Je ne voulais
plus continuer mes études, ni aspirer au grade supérieur. Mais ma
mère poursuivit son dessein conslainment et avec ardeur; j'eus le
bonheur d'être reçu tsin cheii. Le traitement d'un officier au collège
des han lin étant peu de chose, ma mère refusa d'aller recevoir mes
soins à la capitale.
10. En 1887, la cour impériale me fit la faveiii' de me nommer
préfet général du Tai ming fou, du Choiienn te fou et du Koiiang
p'ing fou. L'année suivante, j'allai au-devant de la chaise qui
amena ma mère à mon tribunal.
11. Du matin au soir, elle ne cessa de m'instruire, de m'inculqiier
decrevit. Ego non l'ursus liabebam pro -
gredieiuli (in litleris), ut adinitlcrer (ad
superiorem gradam ), consilium. Mater
constanter prosecula est suum consi-
lium tolis viiibus. Féliciter asseculus
sum ut inscriberer in cotlicibus, (id est,
ut aniuinierarer inter tsin cheu). Mater,
quia han lin prjefecli stipendia lenuia
sunt, lion aiinuit adiie ( urbem I'egiain )
alenda.
司 Sèu. I 林 十 lin, \ 曹 I ts'aô.
Collège des Han lin. 大 | 翰 Ta 十
hàn. Directeur du collège des Han lin.
10. Ting h ai (cycii vigesimo (|uar-
to anno), accepi regio beneOcio com -
inissain Tai ming fou, Chouen n le fou,
Kouaiig p'ing fou generalem pritfec-
turym. Sequenli aiino, obviam ivi
( raatris ) ligne» lecliae, qmc venit ad
pryetoiium.
1 1 . A mane ad vesperam, tola in
docendo, cerle Uei'um UermiKiuemoimit
5-12
MÉLANGES
de benefaciendi popnlaribus et m 龍、 (ii
homines rationo. l)ni:scrLiin iiieinora-
、U defu nctum pal rem, Iota vita, cons-
tan li aiiiino ila traclavisse homines ut
laclus sit exem[)lar.
宅 Tchë. Ilabitaliun, fixer sa
dernfMii'o, hahitcr; cliarye. I 》& 知 訓
(書 康 ta ) 十 sïn tchèu hiùn. AlTer-
niir son cœur dans la vertu, et a ppreu-
dî'C à inslriiire les au 1res.
1:2. lllo ipso anno, liimnt^ f rater nalu
minor Kin Icliaiig' niurho moiUius est.
Mater mea doIcMJs de co, iiulo habuit
repelendi do mu m volunlaleni. Eiio
rogavi ut niainTot ; non piobavit, Ki
tch'eou ( rvcii \ iccsiiDi soxli aiiiii ) ""- -
lio im'iisr, jîissil frai ri s liliiiiii Waii
】c;ang couiilaiilctii piolicisci. Ehou !
quis cogi (asset poslea mue non riusus
nuMpsuni acccplurum esse ejus vuUus
risuni ? Quomocio non dolerein?
猶 lôu. Comme, semblable, même,
do iiiêmc^ que, eiicoi'e, de nouvon n,
aussi. I 子 (禮 弓 ) Comme un
iils; fils (lu noire IVùre.
1:}. Maler poslquam rediilin pagum,
sana, liriiia, îigilis, foi'lis, men le per-
spicax, mu) tlefecla, com ponens curavit
fl 議 esticam miministraliunem. Eliam
i|»sanîct accedebat ad puloi et mortarii
opera, (kl est, ad liam'iiMidam aqtimn
e\ puloo eL ad tumiendain decoi lican-
danniue oryzam iti morlario, sou ad
facientia tloincslica imilicrum opera )•
Ei^o volclKmi rogai'o ut, 'k'posito ma-
gislralu, earn cui'arcjn. Mater pim'ies
諄 諄於仁 民愛物 WM" 且舉 先 考生平 宅,
心待 人以爲 é 是年 il, 第錦 眾病现 先姚
働. N/ 遂有 歸志。 不孝 0 留> 不可 • 己丑 三凡命
® 子 ^li 梁倚行 。於 轨意 自此遂 不複 親承
色 笑 乎。 謝 不 痛 先妣 歸里& 康鼉矍 i
0 明*^^ 一贫 料 量 家 政 • SÎ 親 井白 iV 歡不孝
將告養 • 先 妣 ® 書 止 唯 免 s 0 ë & 年
不 孝 以 河 防 勞、 蒙
賞 二品 歡恭遇
國嵐 先 妣晉封 夫入。 i 辰六月 * 九 秩生朝 * m 粱
及家人 牽觴上 壽, 親賓畢 i 先姚 顧而樂
賴采 彌健。 書聞時 至* 不 孝 * 用自慰 "今年
正月十 一 日、 成都電 傳〔 先 妣於去 年十二
DEUIL D'UNE MÈRE
5i3
les principes de la bienfaisance envers le peuple et de l'afTcclion
envers tout le monde. Elle me rappelait surtout l'exemple (le fcii
mon père, qui loiite sa vie a conslammcnt traite les hommes avec
une bonté digne de servir de modèle.
12. Cette même année, pendant l'hiver, mon frère cadet Kin
tcliang mourut de maladie. Ma mère profondément affligée, voulut
retourner à la maison. Mes prières furent im puissantes à la retenir.
Au mois d'avril de l'année 1889, elle prit pour compagnon de
voyage mon neveu Wan leang. Hélas ! qui aurait pensé que je ne
verrais plus jamais son visage me sourire? Comment ne scrais-je
pas dans l'affliction?
13. Ma mère, de retour dans son village, jouissait d'une bonne
santé. Forte, agile, courageuse, conservant une grande lucidité
d'esprit, nullement cassée par l'âge, elle réglait et dirigeait les affaires
domestiques. Elle prenait encore part à tous les travaux ordinaires
des femmes. Je voulais demander l'autorisation de quitter ma char-
ge, et d'aller prendre soin de ma mère. Mais elle m'écrivit plusieurs
leltres pour m "en empêcher, et ne me donna d'autre conseil que de
remplir parfaitement les devoirs de mon emploi.
14. La même année, en récompense de mes travaux aux digues
du Fleuve Jaune, la cour impériale m'éleva au grade d'officier de
deuxième classe, et par une faveur spéciale, donna à ma mère le
titre de fou jeun.
15. Au sixième mois de l'annéeye/?/? tch'enn (1892), pour le quatre-
vingt-dixième anniversaire de la naissance de ma mère, Wan leang et
les autres personnes de la maison préparèrent un festin en son hon-
neur. Quand tous les parents et les autres invités furent réunis, elle
fut heureuse de les voir. Elle paraissait plus forte que jamais. Les
lettres qui ni 'arrivaient de temps en temps me consolaient beaucoup.
16. Le 27 février de cette année, un lélégramme venu de Tch'eiig
ton fou m'annonça que nia mère avait quitté la terre le 5 février, de
litleris inhibuit illud, unico liortans ut
implerem mngislralus officia.
還 Kouô. Regarder avec effroi,
effrayé, éperdu, j 十 chô. Agile et
courageux, viii liant.
驟 Chô. Faire fondre un inùtal ;
beau, brillant poli, parfait, glorieux.
1:3 Kiou. Mortier. -弁 1 之事
Tsing 十 tchêu chéu. Travaux qui con-
sisleiit à tirer (le l'eau du puits, et à
écorcer le riz en le pilant dans un mor-
tier : travaux domestiques.
i i. 川 0 anno, quia an Flavmii Flu-
■viun] coercoiulurn la bora vera m, accepi
dun a turn socundi ordiiiis gradii!)), et
1-e vcrc nier acceplo rogiie curi;e l)eiicO-
cio, mater promota creata est /bu jenn.
晉 封 Tsin fôung. Promouvoir et
conférer un lilre. Les lilros hoiiorili-
ques, en récomp'—'iisc ! de services rendus,
sont 授 eheou doiiiios aux oflici^rs qui
ont l)ieii méi ité, ou 卖 •[ fôung conlérés
à leurs femmes, à leurs parents ou à
louis raniLs-parenls encore en vie, ou
bien 贈 tséng accordés à leurs parents
ou à leurs ancêtres déoédôs. Les
diplùmes par lesquels ils sont conférés
s'appellent tfi 命 kao ming pour les
cinq premiers rangs, et -敕 命 tch'ëu
ming pour les quatro derniers. La lisle
de ces litres se ti'ouvc ci-après, pogeoili.
15. Jean Icli'enn ( cycli vicesimi
54-i
MÉLANGES
nom aiini ) sexto mense, nonagenaiio
iiatalilio die niane, Wan leang et domes-
homines obtulerunt convivium
ob summam senectulein. Cognali et
alii convivœ poslquam ornnes cotivene-
runt, mater respiciens gavisa est illo
cœtu. Vigoris species erat magis firm a.
LUtei'fe et nuiUia iiiterdum veniebant.
Ego in animo ideo nie coiisolabar.
?^" Tchëu. Dix ans.
船. Châng. Coupe, banquet.
采 Ts'ài. Cueillir, couleur h li Hante,
belle apparence, bonne foilune.
16. Hujus anni priini menais unde-
cimo die, ex Tch'eng lou ui be telogra-
pliio trad i lu m est m al rem ni earn,
superioiis an ni duodecimi mcnsis de-
ci 賺 nono (lie, hai Ijora (ab hoia noua
ad undeciniam vespere), liquisse mim-
(Jum. Furieslo nunlio subito adveniuiite,
(juiiique viscera disrupta discissaque
sunt. Eheu ! (Idemliim! '
成 都 Tch'êng tôu. Ville capitale
de la province de Seu tch'oucn.
摧 Ts'ouêi. Pousser, presser, agiter,
briser.
17. Ego, tolus in inunere exercendo,
releiilus et iinpedilus, non seculus sum
rt'douiHli et (imUrcm mcam) curaiicli
voluiUatem. /Egrotanti non potui offer -
re puliones; mor【uoenoi】 polul videre \tx
os i m pont- nie s doua, corpus veslientes.
Impietalis culpa pi'ofecto jam sufsum
pcrveniL ad Caelum. Et quia telegraphi-
cum nuiiliuin erat brève, etiam non
novi inorbi iiiljuncta nec speciem. Tolo
die niagnus dolor quemnam haberet
fiiiem et mod uni? Eheu ! dolendum !
Clamo, impiiigo caput, me pœiiitet, me
con'ii'io. Jlcipsiim offero decern mil-
libus morlibus.
含 Hàn. Mettre des grains de riz,
dos pierres de prix,... dans la bouche
d'un mort.
搶 Ts'isng. Frapper con Ire, heur-
ter. 以頭 I 地 ( 戰 國 策 ) Fi'apper
la terre avec la lète.
Él Kân. Doux, ; igiéable, avoir pour
agréable, accepter volonliers.
艾 Ngài. Armoise. || i. 乂. Gou-
verner, reformer. 自 怨 Q I ( 孟子)
Tzéu iuén, tzéu 十. 】1 se repenUl et se
conigea.
I(S. Jntoi'im producto rcliquo spiiilu,
vol sul) slollalo cœlu (id est, Uer faciens
vel noctii ), pi opei aiKs ruvertar donmm,
ad suscipiendam magna m rem, ' nenipo
exscn nias).
月十九 n 亥 時欒世 SI 聞 ®
^ 五內 櫂裂於 痛 不孝
1 宫羈!^宋遂歸養^^ 志,疾
不 0 奉 湯 藥, 歿 KT 能 視 合 絵。
不 ^^.i- ill 固 已 上 通 於 天。 而
電文 g 氍幷 不知 疾病: e 氣
終天 大倾、 何有翳 &於& :痛
哉. 呼槍 艾。 @ 廿萬死 ;姑 廷
餘 喘, 戴星奔 歸, 3 當 大 氣 苦
凶 迷 罔, 措 0 無 倫. 伏 <>0
棘人羅 錦文泣 血榜顙
à
DEUIL D'UNE MÈRE
545
neuf à onze heures du soir. A l'arrivée soudaine de celte fatale nou-
velle, j'eus le cœur brisé et les entrailles déchirées. Hélas ! que
c'est douloureux !
17. Tout entier à l'exercice de ma charge, j'ai été retenu loin de
ma mère, et n'ai pu suivre mon désir d'aller lui donner mes soins.
Je n'ai pu lui offrir les potions durant sa maladie, ni être pi'ésent
quand on lui a mis des objets dans la bouche et qu'on a revêtu son
corps après sa mort. Certainement ce manque de piété filiale a
excité le courroux du Ciel. Le telegram me étant très court, je ne
connais même pas les circonstances de la maladie. Comment
n'éproiiverais-je pas toute la journée des regrets sans bornes et
sans fin? Helas ! que c'est douloureux ! Je crie et me frappe la tête
contre terre ; je me repens et me fais des reproches. Je m'offre
moi-même de bon cœur à dix mille morts.
18. Me résignant à conserver un reste de misérable vie, je
voyagerai nuit et jour; j'irai entreprendre la grande affaire des
funérailles.
19. En deuil et couché sur la natte, j'ai l'esprit troublé, égaré ;
mes idées ne se suivent pas. Je vous prie humblement de lire cette
lettre avec un sentiment de compassion.
20. Le malheureux Louo Kiii wenn incline le front jusqu'à terre,
en versant des larmes de sang.
喘 Tch'ouén. Être essoufflé, res-
piration pénible, 餘 ( lù f. Un reste
de respiration, un reste de vie.
戴 星 Tài sîng. Avoir les étoiles
au-dessus de la tête ; à la clarté dos
étoiles, pendant la nuit.
19. Super mattam, inter fiinerea,
mente lurbalus et impedilus, atlhibeo
verba non ralioni conseritanea. Démisse
rogo ul mi se ran s legas.
苦- Chén. Paillasson, grosse natte.
寢 I 枕塊 ( 艚 幢弓) Ts'in 十, tchénn
k'ouài. Coucher sur la paille, la ItHe
appuyée sur une motte de terre : pleurer
la mort de son père ou de mère.
罔 Wang. Filet, tromper, embarras-
ser, embrouiller, troubler.
20. Lugeiis homo Louo Kin wenn,
lacrymaDs sanguiiiem, ad le n'a m demU-
til froiitein.
棘 Kî. Epines, souffrances, faligue.
1 A 築欒兮 (詩 检風) Kï jénn
louân louân hî. Homme appliqué à
garder les observances du deuil et
devenu maigre.
'y^L K 1. Pleurer en silence. I jil
三 年 (禮檀 弓) Verser des larmes
de s:'ng (kiiaiit Irois ans de fleuil.
觀 Sàng. Front. 稽 1 ( 禮 擅弓)
K'i -J-. Frappe I- du front la terre eri
signe de deuil.
3
516
TITRES HONORIFIQUES
RANG
OFFICIERS CIVILS
FEMMES
9
正
光
祿火夫 Kouâng lôu tài fôu
一品夫 A
從
榮
祿 火 夫 lôung lôu tài fôu
ï p'in fôu jêniî
正
資
政大夫 Tzêu tchéng tài fôu
二 品夫入
從
通
奉 大 夫 T'ôung f&ung tài £ôu
Eùl p'in fôu jéan
正
通
議 大 夫 T'ôung i tài fôu
m A
從
中
議 大 夫 Tchôung i tài fôu
Chou jênn
正
中
憲 大 夫 Tchôung hién tai fôu
恭 A
從
朝
議 大 夫 Tch^aô i tài fôu
Kôung jênn
正
奉
政大失 Fôung tchéng tài fôu
梵 A
從
奉
直大夫 Foung tchëu tài fôu
î jénn
正
德 郞 Tch'êng të lâng
安 人
從
鐘
Mi
林 郞 Jôu lin làng
Ngân jénn
正
文
林 郞 Wen lîn lâng^
孺 人
從
徵
仕 郞 Tchéng chéu lâng
Jôu jénn
正
修
職 郎 Siôu tchëu lâng
A 品 孺 人
從
修
職佐 Mis Siôu tchëu tsouô làng
Pà p'in jôu jênn
正
登
仕 郞 Têng chéu lâng
九 A/< 孺 A
從
登
仕 佐 郞 Téng chéu tsouo lâng
Eiôu p'in jôu jénn
Les officiers militaires du premier et du second rang reçoivent le titre de
jiÇ 軍 Isidng hiïin, et ceux des plus bas rangs, les titres de 者 [5 尉 iôu iu, de
麟 M' fil et de 麟 ^ ou de Jdaô ià. On y adjoint une épithéte en rapport avec
les services rendus.
TABLE DES LETTRES
CONTENUES DANS LES ANNOTATIONS,
DISPOSÉES PAR ORDRE DE RACINES
AVEC l'indication DES PAGES.
R. 1. 一
7 Tîng. 463. I 憂
463. I II 463.
I m 463.
七 Ts'ï. i 政 90.
下 Hià. 284. 飭 I
497.
三 San. I 司 32.
I 尺 52. I 角
A 線 307.
丈 Tchâng. 398.
世 Chéu. I 襲 11.
R. 2. I
中 Tchôung. | 外
11.1:»^:73 I 式
301. I 原 3S4.
I 書 432. I 書
科 I 書 432.
R. 3. 、
主 Tchoa. 137.
I 事 168, 433.
R. 4 )
乏 Fà. 338.
乘 Chèng. 190.
11 5. 乙
九 Kiôu. I 卿 14.
I 35. I 門
提 督 141.
I pa 155. I 数
304.
乾 K'iên. 91. I 淸
宫 498.
R. 6 J
予 IÛ. 158.
事 Chéu. 147. I ^£
17.
R. 7. 二
云 lùn. 99.
井 Tsing. 151.
R. 8. 上
7l K'àng. 147.
交 Kiaô. 119.
亨 Héng. 215.
京 King. 220. I 察
235. I 後 道'
92. I "ë" 320.
小 I 官 320
I 報 500. 1 沙
500. I 兆 524.
R. 9. 人
介 Kiài. 253.
ïi Tài. 149.
仗 Tchâng. 278.
ft- Kién. 119.
101.
PO
倖 King 455.
nil làng. 20.
倪 î. 450.
住 Jcnn. 68.
倚 Î.218 I 界 218.
住 Tchôu. 146,446.
Fou. 85.
ffi lôu. 149. 左 1
偷 Liùn. 188.
124.
修 Siôu. 164.
估 Kôa. 373.
値 Tchéu. 236.
伺 Séu 404.
倉 Ts'âng. 281.
佔 Tchèn. 246.
I 猝 281.
fi Tsouo. I 領
il". Kià. 217.
287.
偶 Ngeôa. 328.
CO
ië P'ièn. 364.
流
停 T'îng. 323.
侍 Chéu. 1 郞 433.
偉 Wéi. 238.
î. 101.
備 Pi. 292.
供 Kôung.C6,110.
M K ing, 241.
例 Li. 119.
僅 Kin. 390.
佩 Péi. 297.
M Tch'ouên. 139,
侈 Tch'éu. 376.
僚 Leaô. 193.
係 Hi. 89.
in Tchâi. 386.
保 Paô. 55. I 甲
儀 î. 88, 196.
CM
CO
IPG
億 î. 165.
太子少 1
00
322.
懾 Kiàng. 454.
便 Pién. 219.
i'M Tch'ài. 193.
俟 Séu. 255. 當 1
償 Chàng 389.
255.
優 lôu. 188.
信 Sin. 276.
M Tch'ôu. 171.
俗 Siù. 80.
東 1 171. Ê I
俸 Fôung. 315.
171 I 君 171
1 il 315.
1 E m.
548
R. 10. 几
TÉ luên. i 氣 236.
允 lùn. 149.
光 Kouâng. 482.
I 祿 寺 31. I
1^19.111 524.
兆 Tchad. 196.
1 民 196.
"% Tch'ôung. 74.
I '^. 74.
免 Mièn. 119.
R. 11. A
内 Néi. 455. I 簡
12, 432. I 務
府 150. i 外
236.1 簡學士
432. 內 閣
侍 讀學士
432. 內 閣 侍
m 432. 內
典 11 432. 內
m 中 書 432-
全 Ts'iuên. 64.
雨 Leàng. 1 院 32.
I 宮 16.
11. 12. A
六 LÔU. I 部 4.
六 科 92,304.
六 藝 304.
公 Kôung. 11,524.
兵 Ping. I ffn 48.
I 備 道 48.
1 部 4.
其 K'î 22.
具 Kiû. 135. 1 文
411.
典 Tièn. 18.
TABLE DES LETTRES
11.13. ri
^ Tsài 395. j 三
I 四 395.
冒 Ma6.233, 1 味
233.
R. 14. "
^ luên. 132.
冥 Ming. 448.
R. 15. î
决 Kiuë. 75.
冲 Tch'ôung. 190.
凌 Ling. I 江 524.
? fl Tchouènn. 13,
47.
凝 Gnîng. 146.
復 Tôu. 217.
R. 17. U
出 Tch'ôu. I 缺
101. I 身 297.
R 18. 刀
分 Fênn. I 巡 道
48. 1 別 318.
Ts'ié. 123.
King. 430.
1 部 4.
Lie. 1 聖 13.
Chàn. 430.
Li. 265.
P'àn. 482. 通
I 482. 州 I
482.
Tch'ôu. 452.
K'ô. 97.
K'ouêi. 153.
Tchéu. 23, 107
切
m
列
初
刻
制
副 Fou. 90, 392.
監 1 90. 1 都
統 287. I 將
287. I 爺 287.
剖 P'eou. 132.
|1] Pouô. 370.
剴 Kâi. 71.
fl] Tch'ouâng.292.
M Tsiaô. 281.
劇 Kï. 78.
劑 Tsi. 183.
R 19 力
加 Kiâ. 23.
功 Kôung. 191.
劣 Liuë. 454.
K'iû. 153.
^ Hé, Hô. 166.
é) Hiao. I 力 P_i
罪 463.
勇 lôung. 57.
勃 Pou. 173.
勒 Lë. 401.
務 Où. 19, 101.
動 Tdung. 181,417
]§ Chéng. 86.
^ Chéu. 243. M
I 329.
募 Mou. 129.
勵 Li. 254.
fi K'iuén. 247.
R 20. 勺
勾 Keôu. 447.
包 Paô. 75.
R 21. t
化 Houà. 108.
北 Pë. 1 面 192.
R 22. 匚
g| Fèi. 121.
匯 Houèi. 294.
R. 23 U
區 K'iû. 85.
M Pièn. 151.
R 24 十
千 Ts'iën.l 總55.
協 Hiè. 23. 1 裹
23, 287.1 辧 23.
1 頗 287. I 辧
夭學士 432.
卓 Tchouô. 314.
^ Tsôu. 264.
南 Nân. 288. 1 面
192. 安 1 28 &.
越 i 288.
博 Pouô. 74.
R 25 卜
1、 PÔU. 36.
■jr Tsà, K'iâ. 167.
K 26. P
印
危
危
卻
în. 25.
Tchêu. 370.
漏 1 370.
Wêi 202. I 言
I 行 202.
Sié. 245.
K'iô. 280.
卿 K'ing. 31. 九 1
14. 三 iVu I
286.
R 27. 厂
JX Fàn. 452.
原 luên. 中 1 384.
M K in. 201.
M Li. 205.
TABLE DES LETTRES
5i'
R 28. 工、
參 Ts'ân. 102.
I if'ï 287. I 贊
297. 天 I 528.
R 21). X
; 5 lou. 430.
及 Kï. 36. 不 I
266.
叙 Siù. 277.
R 3». 口
P K'eou. 448.
古 Kôu. I iM- 309.
史 Chéu. 158 太 1
528. 拄 I 528.
叩 K'eou, 1 蹈
484.
司 Sèu. 32, 81.
I 業 163. 1 宫
480. I 肩 480.
i 徒 525. 大 I
憲 524.
召 Tcha6. 201.
I 見 526.
PJ] T'aô. 85.
另 Ling. 185.
lé Keou. S 太 I
13. j 稷 147.
向 Hiâng. 464.
合 Ho. 68.
吃 K'l. 221.
吏 Li. 168. I 部 4.
^ Mîng. 270.
莫 1 271. ^ I
271. I 器 297.
词 T'ôung. I 知
76. 1 文 298.
含 Hàn. 204. I 混
204. I 糊 204.
Hàn 544,
吟 în. 199.
吿 Kao. 361.
J?l Où. 367.
吻 Wénn. 85, 211.
I 合 85.
帅 Chânn. 1G9.
ÎU Houô. 1 M 11.
咎 Kiôa. 184.
味 Wéi. 432.
化 rf Ming. 384.
周 Tcheôu. 286.
1 密 283. I 內
4b5.
品 P'in. 401, 155.
九 1 155. 正 1
155. 從 I 155.
咨 Tzêu. 60, 297.
PU Chao. 55.
員 luén. 11.
唐 T'âng. 389.
il^ K'i.2. 徑 1 者
2. I ^ 2.
敬 1 者 2. 復
1 者 2.
啖 Tân. 354.
問 Wénn. I 支
74.
商 Chang. 400.
喪 Sâng. 23.
眾 Tân. 318.
窗 Chéu. 225.
嗣 Séu. 172.
嘉 Kiâ. 283. I 名
283.
嘖 Tchë. 224.
噬 Chéu. 336.
I 1] 齊 337 .
器 K'i. 297.
R 31. 口
în. 144, 165.
I M 165.
m lôu. 239.
圆 K iuén. 178.
國 K。uô. ! 史
158.1 子 監 163
il luên. 530.
if luên. 147.
國 T'ouân. 53.
R. 32 土
地 Ti 1 方 官
39. 見 I 380.
在 Tsài. I 案 3.
均 Kiûn. 120.
坐 Tsouo.' 67, 451.
诉 Tch'ë. 171.
M Tch'éng. 278.
堂 T'àng. 313. 正
1 26. 過 1 4".
1 宫 313. I 兄
第 444.
執 Tchëu. I 照 9.
垂 Tch'ouêi. 149.
I 簾 16.
堡 Paô. 356.
報 Pao. 149. 京 I
500. I 慕 500.
•fâ 門 Î 501.
塞 Së. 295. I 責
295.
T'a. 250.
il T'iên. 254.
塗 T'ôu. 461.
境 King. 396.
塲 Tch'àng. 161.
三 I 161. 料
I 161. 古 1 309.
n£ Ts'ién. 328.
螯 Hô. 367.
壇 T'àn. 148.
壓 là. 123.
壟 Lôung. 377.
I M 377.
U 33 士
士 Chéu. 310. I 子
310. 大 m I
310. ^ I 537.
修 I 537.
壽 Cheou. I 皇
M143.X[^|13.
R 36 夕
外 Wâi. 內 1 236.
多 Touô. I E 君
王 11.
11. 37. 大
大 Ta. 1 有 78. Î
理 寺 14,441.
I 行 16. 1 光
殿 151.
i. I 官 31.
32. I 僕
283. 1 禾 U
499.
夫 Fôu. I 548.
I A 548.
失 Chëu. I 盜 78.
5. 1 利 265.
3?;; Kià. 193. .
奉 Foung. 136.
I 先 殿 143.
奇 K'î. 303, 398.
奏 Tseou. 55.
套 T'ao. 409.
奠 Tién. 332.
奪 Touô. 282.
獎 Tsiang. 283.
11. 38. 女
奴 NÔU. I 才 229.
如 JÔU. 無 I... 何
258.
明 T I" 寺殿
太.
550
TABLE DES LETTRES
安 Ngàn. I 288.
妥 T'ouô 120.
姑 Kôu. 99.
委 Wèi. 211, 245.
I 蛇 237. ! 靡
237.
蹈 Méi. 166.
嬰 ïng. 65.
R. 39. ^
存 Ts'uênn. 387.
字 Tzéu. 152.
孚 Fôu. 345.
孜 Tzêu. 205.
孤 Kôu. 255. I â
255.
學 Hiô. 299. I 院
299. I 臺 299.
1 政 299. I 臣
299. I 士 432.
R. 40. ^
守 Che6u.32. 1 簡
287. I 府 287.
î. 190. I A 546.
宛 Iuèn.71. I 轉
71.
宗 Tsôung. 396.
I fâ 524.
室 Chëu. 152.
宣 Siuên. 64.
宰 Tsài. 27. I 相
27. 冢 I 527.
IM I 528.
容 lôung. 341.
宮 Kôung. 16. Wî
1 16. 東 r 16.
西 1 IS. 1 保
322. I 門 沙
500. j 尹 528.
M Tch'ênn. 345.
寅 în. 149.
菟
•03
寄
Ki. 125. I 諭
CO
密
CO
I 近 357.
宿
Siù. 87, 146.
1 衞 329,
寓
lù. 155.
資
Chëu. 363. 口 1
363.
K'ouân. 119.
察
135
OO
I 235. I 議 482.
R. 41. 寸
寺 Séu. 77.
封 Fôung. 151,232,
545.
耐 Nài. 391.
專 Tchouën. 197.
將 Tsiàng. 147.
I 軍 147, 287.
對 Touéi. I 制 107.
3^ Tao. 134.
R. 42. 小
尙 Chang. 335.
I 書 4, 433.
H 43 尤
尤 lôu. 63.
就 Tsiou. 383.
R 44. 尸
尺
Tch'ëu.
52. 1
一 52. 三 1 52.
局
Kiù. 275
, 391.
尾
Wéi. 246
銜 1
246.
居
Kiû. 240
I 心
240.
屈 K'iù. 118.
屋 Où. I 漏 79.
屛. Fing. 216.1 ,; i
216.
展 Tchén. 285.
à Li. 498 . 1 端 498.
層 Ts'êng. 116.
/1 Chou. i23.
R 45. }}4
屯 T'ouénn. 348.
R. 46. 山
屹 ï. 372,
M Kï. 268.
Tchèu. 256.
崩 Pêng. 171.
# Tch'ôung. 369.
嵌 K'ién. 84.
R 47 %
州 Tcheôu I 同
76. I II 81.
d 隸 l 81.
散 I 81.
巡 Siûn. I 撫 32,
81. I 檢 81.
R 48. 工
工 Kôung. 17.1 部 4
巧 K'iao. 464.
左 Tsouo. 124.
I 右 124.
差 Tch'âi. 11.
R 49. 已
巳 i. 185.
巴 Pà.l 閽 魯 44.
后 Tchèu. 370.
漏 I 370.
R. 50. 巾
市 Chéu. 458.1 曹
459.
布 P6u. I 政 使
64, 81.
帛 Pé. 179. 三 尺
I 綢 179.
^ T'àng. 284.
內 ! 284.
帖 T'ië. 138.
帥 Chouâi. 281.
師 Chëu. 144.
帶 Tài. 201.
常 Tch'âng. 189.
蝗 FÔU. 84. I 隕
325.
慕 Mouô. 430.
R 51. 千
干 Kân. 439.
甲 P'îng. 120.
幸 Hing. 376.
幷 Ping. 401.
# Kàn. 348.
R 52 么
幾 Ki. 194. 萬 I
195. I 手 195.
庶 1 195. I 何
代 數 307.
R 53 广
庋 Ki. 129
庇 Pi. 75.
府 Fôa. 81.
Hiôu. 149.
底 Ti. 177.
度 Tou. 243.
庭 T'ing. 204.
TAHfJ-: f)KS LETTRES
551
庶 Chou. 242. 1 子
243. I 幾 195.
I 手 193.
肅 lôung. 219.
庵 Ngân. 77.
M Liên. 133.
廢 Féi. 178.
廣 Kouàng. I !'^ j
530.
M Miaô. 77.
R. 54. l
廷 T'îng. 27.
Kién. 187. | 言
187.
11. 55 升
^ Pién. 253.
弄 Lôung. 454.
弊 Pi. 492.
II. 5G. 戈
式 Ghéu. 中 1 301.
R. 57. ^
引 in. 220. I ii
221.
她 Chéu. 119.
5]J Mi. 164.
張 Tchâng. 292.
I 惶 292.
彌 Mi. 455. I 縫
455.
51 T'àn. 123.
II. 58. H
'1 Wéi. 71. I 案
71.
11. 59. ^
形 King. 13 情 1
13.
彭 Tchâng. 154.
51. 00 ; :}
役 Ï. 288.
征 Tchâng. 58.
往 Wang 130.
律 Liù 119. I 例
119.
待 Tâi. 145, 177.
徑 King. 2. I
者 2.
徠 Lâi. 397.
徒 T'ôu. 70, 121.
御 IÙ. 20. I 前 21.
I 極 21. I 史
168.
從 Ts'ôung. 74.
I 11 58. I ^
58. I 重 58.
1 品 155.
復 FÔU. 273. j 啟
者 2.
循 Siûn. 185.
% laô. ki.
微 Wèi. 402.
ki Tchèng. 58.
R 61. 心
忍 Jénn. 65.
M Ki. 62, 197.
志 Tchéa. 390.
忽 Hôu. 1S9. 治 1
411.
it Ghênn. 213.
快 K'ouâi. 460.
I 役 460. I 班
460.
M T'ién. 85.
怙 Hou. 226. 1 過
226.
怨 luén. 66.
怪 Kouài. 426.
fjfi Tch'ôu. 356.
恒 Hèng. 337.
恢 K'ouèi. 273.
恭 Kôung. 143.
I 入 546.
恤 Siû, 158.
恣 Tzéu 104.
; à Si. 208.
俊 Ts'iûn. 226.
'1 毎 Houéi. 227.
'iâ T'î. 205.
惊 Taô. 195.
惜 Si. 375.
情 Ts'ing. 338.
I 形 13.
意 i. 333. 生 i
333.
li Kàn. 149.
您 K'iën. 234.
窓 Si. 285.
It K'ài. 274.
慈 Ts'êu. 149. 1
1 15. I 安 l4.
I 安端^ 康
慶 U. 1 鵡 端
ifj 康 颐 IS.
1 騭 宫 499.
慶 K'ing. 412.
懊 Liu. 185.
慕 Mou. 103.
tï Fénn. 253.
憑 P'îng. 53.
憲 Hién. 77. 中 1
528. 愈 I 528.
li ing. 151.
愫 Lin. 164.
慰 Meou. 274.
'j 霜 Jôu. 266.
懲 Tch'êng. 292
馕 Houài. 203.
懸 HiuêQ. 361.
懿 î 16. I 旨 16
if K;ù. 227.
R. 62. 戈
戒 Kiài. 286. I H
286.
截 Tsië. 281.
戮 Lou. 446.
M Tài. 30, 173.
I M 544.
R. 63. 戶
^ Hou. 75. I 部 4.
所 Chôu.3. I 有 3.
R 64. 手
才 Ts'âi. 303.
扎 Tchâ. 17.
扣 K'eôu. 316.
抑 ï. 438.
技 Ki. 348.
5 厄 Ngô. 269.
if Chou. 293.
批 P'ï. 493.
h Pà. 293. I 握
293. 1 風 437.
折 Tchë. 265.
I 賫 490.
^ Tch'êng. 172. 1
宣布 HA 使 64.
枯 Gnién. 145.
I If 145.
押 la. 268, 443.
拘 Kiû. 117.
拐 Kouài. 121.
招 Tchaô. 202.
I Wf 202.
抵 Ti. 137. I 踏
160.
拓 T'ouô. 293.
拷 K'ao. 451.
挂 Kouà. 143.
g Kouô. 325.
552
TABLE DES LETTRES
拔 Ngàn.258.| 兵
258. I '£< 使 406
îa Tchéu. 460.
# Tch'êu. 247.
挑 T'iaô. 370,
大 I 475.
I 夾 Hië. 271, 417.
根 ï. 401.
披 ï. 302.
捐 luén. 78, 389.
报 Tchénn. 240.
挽 Wàn. 266.
i'i Cheou. 316.
控 K'oung. 137.
拂 P'âi. 251.
探 T'ân. 308. I 花
321.
掌 Tchàng. I 印 93
M Tch'éu. 340.
I JH' 340.
雅 Tch'ouéi. 137.
M Ts'ài. 128.
接 Tsië. 208.
措 Ts'6u.277,386.
Gnië. 265.
Houêi. 248.
指 1 248.
? 1 lâng. 197.
握 lô. 293.
拔 luén. 141. I 案
141.
揭 Kiè. 127. 1 帖
138.
f^- Tch'ouéi. 397.
投 Kouéi. 243.
插 Tch'â. 358.
提 T'î. 37, 438. I
督 44. I * 44,
287. I 督 學
院 44. I 督 衙
門 化 I ^
211. I 城 501.
搶 Ts'iâng. 544.
搜 Cheôu. 402.
îf Ta. 79.
損 Suénn. 153.
摒 Ping. 220.
措 Tchë. 19.
Tchëu. 205.
揽 Ts'ouèi. 544.
撲 P'ôu. 267.
描 Pouô. 122.
撥 Pouô. 286.
Tchë. 134.
撫 Fou. 194. I 院
32. I 5.
搏 Tsuénn. 373.
m Chén. 78.
揽 Kiù. 126.
檔 Tàng. 220.
操 Ts'aô. 225.
M îàdng. 173.
擢 Tchouô. 159.
擡 T'âi. 342.
擾 Jao. 104.
il Làn. 409.
拠 T'ân. 40.
燈 Làn. 355.
n 05. 支
支 Tchèu. I 離
203.
歧 in. 1 誤 278.
R. G6. 支
攻 Kôung. 249.
放 Fàng. 28"2.
à. Kou. 15G. I ^
355.
政 Tchéng. 90.
七 I 00.
敕 TcL'éu. 53.
散 San. 散 州 81.
敬 King. I'i3.
1 啟者 2.
Ét Chou. 448. 九 I
304. I 倍 341.
敷 Fou. 286.
R. 67. 文
文 Wénn. 同 I
298. 二 I ―
詩 309. 具 I
411,
R. 68. 斗
斗 Teôu. 448.
舆 I 448.
料 Leaô. 181.
R G9. 斤
斤 Kïn. 331.
乐 Tch'éu. J 62.
斬 Tchàn. 170.
M Sêu. 176.
R. 70, 方
方 Fâng. 114.
I 言 298.
施 Chéu. 208.
fà Liù. 'm
旋 Siuén. G8.
旌 Tsing. 31, 154.
M K'î. A I 287.
正 I 287. §i I
287.
n. 71. 无
^ Ki. 206.
R. 72. g
旨 Tchéu. l8o.
昊 Haô. 149.
眛 Méi. 18;{.
I 死 183.
昂
Ngâng, 39i.
星
Sîno. 4,15 f
415. 戴 I 545.
Chêu. 249.
晉
Tsin. 366, 543.
King. 30. 1 ^
16. I 敎 31.
1 帝 175.
M
Kouéi. 86.
晰
Si. 354.
智
Tchéu. 355.
"夕;
K'ouéi. 338.
M-
15
m
Pou. 84.
R. 73. 曰
曲 K'iù. 218, 245.
Kêng. 5^27.
W Ts'aô. 458.
市 I 459.
* Houéi. 9. I 計
850. I 試 321.
R. 74. 月
M Fou. U2, 382.
五 i 290. 甸
I m I 緩 I
耍 I 1; I ^iyo.
朕 Tchénn. 18.
^'J Tch'aô. 27,
195. I 珠 143.
I 者 321.
R 75 木
本 Pénn. 13. | 爵
4.
未 Wéi. m.
札 Tchâ. 25.
束 Chou. 167.
杖 Tchàng. 107.
杜 T6u. 350, 404.
I 太 后 175.
TABLE DES [.ETTHES
553
材 Ts'âi. 306.
果 Kouô. 326.
权 Mèi. 236, 342.
板 Pàn. 446.
析 Sî. 323.
极 Sôung. I 揪
220.
柬 Tôung.l 宫 16.
枉 Wàng. 434.
柔 Jeôu. 211.
校 Kiao. 28.
枯 K'ôu. 383.
査 Tch'â. I 議
482.
核 Hë. 339.
裕 Ké. 293, 443.
I 物 306. 破
1 293.
案 Ngàn. 3. 在 1
3.
藥 Sâng. I 梓 59.
橡 Tchôu. 284.
染 Jèn. 227.
極 Kéng. 341,
415.
條 T'iaô.38. 1 約
38.
梓 Tzéu. 59. I 舍
59.
棘 KÏ. 416. I A
545.
極 KÏ. 18.
粱 K'i. 226.
業 lé. 163. 司 1
163.
楚 Tch ôu. 三 I
369.
槐 Kouâi. 528.
^ Tchài. 439.
Kài. 124.
標 Piaô. 211. 1 提
211.
M Tch'ôu. 236.
樹 Chou. 233.
橫 Hôung. 270.
機 KÏ. 291 I a
326. I 耍 326.
橋 K'iaô. I 山 179.
极 Hi. 127.
檢 Kién. 234,449.
ilii K'iuên.l6,| ^
46. I 輿 ; 299.
R 7«. ^
次 Ts'éu. 125.
欵' K'ouàn.48,118.
欽 K'm.11.1 此 11.
1 差 11. I 天
監 90.
§: K'ién. 80.
Kô. 173.
R 77. 止
正 Tchéng. 87. I
堂 26.1 品 155.
步 Pou. 1 in 統 a
領 141.
歲 Souéi. 77. I 試
300.
歴 LÏ. 86.
歷 LÏ. 86. I 練
235.
R. 78. 歹
% T'ién, 281.
殊 Chôu. 274.
歹句 Siùn. 159.
殘 Ts'ân. 128.
% Pi. 281.
^ Lién. 135.
R. 79. 交
^ Chôu. 253.
\yi Touân. 359.
âx în. 14£k
殼 K'iô. 71.
殿 Tién. 143.1 I
321.
R 80.
毎 Mèi. 398.
毒. Tôu. 222.
毓 lù. 191. I I
宫 191.
R 81. ^
瑟 Pi. 292.
毗' P'î. 164.
R. 82.
毛
I 331.
毛 Maô. 二 I
毫 Haô. 105.
R 83. ^
氏 Chéu. 155.
R 84. 气
氣 K'i. 381.
R. 85. 水
水 落石出
Sin. 45^2.
m KÏ. 318.
決 Kiuë. 75.
汴 Pién. 368.
沈 Tch'ênn. 249.
法 Fà. 273. 正 1
泥 Gnî. 117.
河 Hô. I 標 81.
I。 東 I 道總督
81. M I 81.
沿 luên. 7 1 .
泣 K'ï. 5i5. I 血
Li. IGi.
îà Pouô. 2iG.
M Séu. 3G9.
M Siôu. 253.
治 Tch'êu. 265.
注 Tchou. 348.
fb' T'ouô. 148.
M Ts'iuén. 35.
洋 Iâng.29S.H I
298. 東 I 298.
fti Ki. 178.
洛 Lô. 368.
ïlsj Toung. 325.
5b Si. 227.
洲 Tcheôu. 383.
'律 Tsîn. 121.
派 P'ài. 11.
流 Liôu. 74.
Chë. 116.
浮 Feôu. 3i5.
海 Hài. 1 運 81.
總 m I :'îî 事
B 衙 門 322.
I 部 3 '22.
消 Siaô. 140.
Sièn. 336. M I
336.
mi Hàn. 266.
淮 Houâi. 369.
M I 339.
y?^ lén. 8^2.
添 T'iên. 334.
淸 Ts'îng. 9, 379.
游 lôu. 252.
瑜 îù. 207.
j^i Kiàng. 400.
潘 Miaô. 439.
湘 Siâng. 342.
itlij Tch'ë. 95.
渡 Tou. 366.
接 Ts'eou. 3(37.
55-i
TABLE DES LETTRES
364.
m Tsiên. 227.
i& ï. 540.
M Mië. UH.
f$ P'àng. "8.
im Tien. 290.
滋 Tzèu. 122.
i)' ï. 146.
i:à Kouénn. m
Mân. 28 i.
M Leou. 79. 屋
79.
i 費 Ts'aô.
I 運 81.
;: j|f Tsién. 21
澆- Kiaô. G5.
W、 Laô. 371.
i 竊 Màn.
80.
îf. T'ân. 146.
潮 Tch'aô. I PI
5-24. I 州 5-24.
M Tchou. U8.
; îm Lôu. 3(31.
激 Kl. 59.
il Tân. 531.
% Tchë. l'.5.
濫 Lan. 311.
濟 Tsi. 241, 3G8.
M Ts'iên. 197.
Xà Tôu. 217.
經 Lï. 2-2-2.
灌 Koaàn. 348.
R. 86. 火
火 Houô. I ^ 60.
灼 Tchô. 38-2.
iï, Tchou. 1/|.4.
烈 Lie. 238.
然 Jèn. m.
焚 Fénn. 2i9.
焦 Tsiaô. 145.
煙 lên. 333.
煤 Mêi. 393.
照 Tchao. 9, 212.
I 會 0. I 覆
9. I 錄 212.
護 I 9. 執 I 9.
路 I 9.
熟 Chou. 131.
^ Chén 35 i.
燕 lèn. 52 i.
# Tâng. 105.
'M Houéi. 219.
營 ïng. 5(), 223.
屛 I '21C. 1 務
IM 7-2.
燭 Tchou. il I.
ïi. 87. 爪
爭 Tchëng. 183.
爲 Wéi. I... 事
13.
R. 81). ^
爽 Choaàng. 220.
R 91. 片
jr P'ién. "1.
1^ I Ul.
牌 P'ài. 56.
R. 93. 牛
4k Mou. 352. 岳 I
530.
牵 K'iên. 121.
I 制 H'j.
R. 94 犬
犬 K'iuèn. I 牙
相 錯 527.
M Fan. 170.
B. Gniou. 312.
P IÔU. 542. I 子
542.
II lu. 429.
獲 Houë. 510.
獻 Hién. I 1 84.
王
玩
珉
班
現
球
m
瑞
瑕
II 95 玉
Wàng. 叙 I 11.
多 H 邶 1 11.
Wan. ioi.
Min. 532.
Pan. U (;' 31(3.
輪 I 116, 316.
I B "5.
Hién. 405.
K'iôu. 216. 受
小 1 夭 I 216.
Li. I 藩院 13.
大 I 寺 "I.
Chouéi. 213.
$Jf 五 I 213.
Hià. 菜 I
220.
Houân. 179.
R. 93.
玄 Hiuên
535.
率 Chouë,
159.
R 98.
S
甄 Tchènn
229.
R. 99.
'[]' Kân. 20, 514.
R 100 生
生 Chèng. 300.
i jg、 333.
產 Tch'én. 310.
R 101. 用
甫 Fôu. 65.
R. 102. 田
申 Chênn. 23.
itj IÔU. 125, 483.
甲 Kiâ. 296. 一
I ' 二 1 三 l 321.
科 I 321.
fe] Tién. 3 (JO.
^ Pi. 218.
留 Liôu. I 住 99.
畝 P^eôa. ; 598.
^ Leo. 129.
S* Houà. 29:2.
番 Fan. 128.
當 Tâng. "255.
暢 Tch'àng. 3i0.
Tié. 29-2.
R 103. 疋
疏 Chôu. 100.
R 104 、广
'夜 Kidu. 195.
疲 P'i. 253.
'■Jifi T'oung. "2-27.
in. 2-24.
R. 105. rt
登 Têng. 200.
1 fi; 18.
R. 108. ja
盆 P'ênn. 455.
擅 I i55.
盛 Chéng. I 京
353.
盟 Mêng. 27i.
TABLE DES LETTRES
監 Kién. 欽 天 I
90. I 副 90. 國
子 I 生
1G3, 309.
R. 109. 目
目 MÔU. 55. I 前
378.
直 Tchëu. 238.
I ?J 81, i2:i.
I 省 109. r 隸
省 109. 1 隸州
81. A I 238.
省 Chéng. 31.
盾 Chouénn. 437.
矛 I 437.
骄 P'ân. U5.
眚 Chéng. 2-10.
荐 Kiuén. 53 i.
督 Tôu. I 撫 38.
I m 73.
膀 K'ouéi. 338.
瞀 Meou. 180.
M Kouô. 513.
I 鑠
R. 110. 矛
矛 Meôu. I Mi37
矜 King. 170.
R mi. 矢
矢 Chéu. 157.
短 Touàn. 9H.
R 112 石
石 Chëu. 370.
ijf lên. 137.
糊 Ts'i. 203.
破 P'ouo. 273,293.
I 裕 293.
碎 Souéi. 391.
確 K'iô. 265.
îii' K'ô. 486. I 頭
486.
礙 Ngâi. 370.
R. 113. 示
社 Ché. 147. I 稷
擅 Ii7.
ï 已 Séu. 532.
M K'î. 114.
K'î. 148.
Chênn. 542.
I 機 198. 1 機
營 198.
Fou. 230.
f')t Tchôu. 153.
M' Pï. 中 1 528.
IfipJ Séu. 78.
fi^ Tsou. 98.
M Tchëu. 148, 151
祥 Siâng. 180.
不 I 180.
^ P'iao. 60,374.
iK I 60.
祭 Tsi. U8.
M Tsin. 426.
禁 Kin. 3-29. I M
329. I 中 329,
380. I 軍 329.
M Pin. 15i}.
jpS Houo. 279.
視 Tchëu. 52G.
M lù. 292.
鱧 Li. 28, 143.
I 部 k.
崎 Tao. U7.
M Jâng. 499.
R 115 禾
秀 Siôu. I 才 303.
秉 Ping. 6-2.
秦 Ts'în. 353.
料 K'ouô. 85. 六 I
9-2, 30i. I 道
92. I 沙 501.
I 試 300. I 甲
3-21.
秩 Tchëu 5".
fiï Chao. 265.
程 Tch'êng. 07.
工 I 198. u!H I
198.
禾 ê Jénn. 80.
真 Pin. 152.
稱 Tch'éng. (3C.
稿 Kaô. 212.
稽 Kï. 168. I 顧
515.
稷 Tsï. U7. 后 I
147.
H i l G. 穴
究 Kioa. 134.
% Tch'ouên. 88.
窒 Tchëu. m.
% wô. m.
窺 K'ouêi. 129.
薪 K'ouàn. 3-25.
寶 Teou. 433.
竊 Ts'ië. 82.
R. 117. i
立 Lï. 243.
站 Tchàn. 359.
竟 King. 270.
童 T'ôung. m.
竪 Chou. 352.
竭 Kië. 239.
tà Touân. 履 I 498.
R. 118. 竹
符 Fôu. 157.
笨 Pénn. 396.
555
策 Tch'ë. 300.
等 Téng. 24. I 處
2i. I 因 25.
與 Kï. "8.
管 Kouàn. 307.
I 駕 307. I 兒
103.
Tchâ. 17.
fe^ Tchênn. I 尹
5-25.
% Tchôu. 357.
簽 Tchouén. 222.
tlJ Tsië. 13. I 哀
順 變 22.
篤 Tôu. 391.
簡 Kién. 282.
簷 lên. 66.
簾 Liên. 310. 內 î
外 1 310. ^ I
16.
籌 Tch'eôu. 69.
籍 Tsï. 83, 222.
R. i 19. 米
% lue. 290. I 省
290. I 東 290.
I 西 290.
粒 Lï. 195.
精 Tsîng. 88, !6i.
I ; îijl 165.
糊 Hôu. 205. a" I
265. I 塗 4G1.
魔 m. 370.
釋 Chëu.— 61.
R. 120. 糸
糾 KlOd.m, 439.
ifiC Hôung. 352.
女 I 352.
^•I lô. 167.
紀 Ki. 187. I 11 I GO.
殺 Fènn. 138.
550
M Gniôu. 236.
M Kï. 35, 160.
Wî Sou. 22.
'M Souô. 167.
紙 Tchéu. 25.
'钟 Chênn. 28.
M Lèi. 39 i.
% Tchà. 57, 251.
細 Tchôu. 253.
紛 Kï. I 事中
92. I 諌 527.
結 Kië. 112, 153.
絡 Lô. 3i8. 聯 I
348.
統 T'ôung. 16.
|g Tsiuë. 267.
^ King. 130. 九 J
215. I 緯 383.
緩 Souéi. 264.
死 I 264.
^ K'î. 78.
綜 Tsoung. 339.
I 核 339.
iïîi" Wan. 365.
雜 Wêi. 188.
緩 Houàn. 177.
luèn. 83,i83.
Kién. 325.
Siù. 19.
編 Piên. 55 I ^
55. I 55.
M Ts'ï. 111.
籍 Tsin. 28. I 紳
縫 Fôung. 彌 I
45 .
M Hién. 81. I 令
32. I 試 45.
纏 Liu. 35i.
IB Tsôang. | 督
81. 河 東
I 兵
河
督 81.
M 287.
TABLE DES LETTRES
千 I 287. 把 I
287. 外 委
千 I 287. 外
委 把 I 287.
霧 Chén. 180.
繩 Chêng. 176.
M Hi. 185.
纂 Tsouàn: 312.
I 修 312.
Il Ki. 17 2.
R. 121 ^
缺 K'iuë. 101. §^
I 101. 出 1 101.
R. 122 m
Pti Wàng. 377,
5i5.
置 Tchéu. 139.
'jp Tsouéi. % !、 I
470. 公 I .i7G.
署 Chou. 17. I M
17.
罷 Pâ. 225.
Lî. 288.
P Louô. 331.
I 列 334.
î{ 123 羊
着 Tchô. VI, 38(3.
I 落 386.
Il 12 4. 剩
M Siâng. 532.
11 P'ièn. 410.
翰 Hàn.528. I 林
3^21.
翼 ï. 532.
翻 Fân. 137.
R. 125. 老
者 K'aô. 301.
R. 127.
% Hao. 78.
耒
R 128. 耳
耳 Eùl. 8i.
ig Chéng. 】3.
on Wênn. 185.
聯 Lien. 119. I 絡
318.
聲 Ghèng. 115,
m. I # 329.
職 Tchëu. 99.
M T'îng. 135.
R. 129. 率
嫁 î. 305. I 業
305.
0 Séu. 105.
t\ Siù. 223.
肇 Tcha(j. 27i.
I 慶 5。2i.
3{, îm 肉
肯 K'èng. /"53.
股 Kou. 339. I 商
339.
背 Péi. 271.
胥 Siù. 332.
脈 Më. 3Ni.
脆 Ts'ouéi. 391.
IJîlî Fôa. 510.
脚 Kiô. S'Jli.
艇 T ing. 540.
脱 T'ouô. /i5l.
腔 Tsouô. 230.
一 W. I ^30.
舰 T'ién. 540.
腹 Feu. 333.
腰 laô. "231. 山 1
251.
膜 Mouô. 323.
膈 I 323.
膛 T'âng. 313.
M I. :597.
齊 ïng. 2,ji.
Mi Lôu. 323. f$ I
321. 鴻 I 寺
3-23. '
R. 131 E
臥 v/6. m.
M Tsâng. 5i0.
臨 Lîn. I 御 2K
I 淸 5-26.
R. 132. g
Mi Gnië. I 臺 81.
I 司 亂
R 133. 至
致 Tchéu. 140.
直' T'ài. 31. I 灣
27 1 . '4i I 463.
I 践 4G3. I 菜
414..
R. 134. 白
£5 Kiou. 513.
并 I 5i3.
與 IÙ. 85.
典 Hîng. 578.
舉 Kiù. 19. I A
16 1.
R. 135. 舌
舍 Ché. :!91.
館 Kouàn. 5.
ÎV. 138. 夕 4
舞 Où. 351.
TABLE DES LETTRES
557
R. 1:Î8. 良
真 Leâng. 308.
R. 139. 色
色 Che. G8, 314.
出 I 3U.
R 140. Jl"[.'
3c Ngài. 84, 514.
花 Houà. -488.
K'în. 84.
苫 Chen. 545.
fj- HÔ. 43.
Jô. 氣 1 干 305.
苦 K'ou. !G9.
M Ts'aô. 177.
荷 Eô. 5.
荆 King. 368.
lôu. 122.
荬 Mouô. 307.
I 若 367.
莊 Tchouâng. 180.
華 Houà. 340.
I 國 340.
落 Lô. 130.
著 Tchô. 9, 380.
Wan. 1 壽 13.
蓋 Kài. 25, 419.
倾 I 525.
蔵 Môung. 80.
I 古 SO.
M Pouô.17.1 海 17.
薪 Sin. 354. 1
水
354.
蒸 Hiûn. 53-2.
i Fân. 13. I
司
13,
81. 1 侯
13.
I 憲 13.. I
垣
13. 1 庫
13.
M 1 13.
藩 i. 六 1 30.i.
戴 Seôu. ^*I8.
il lùn. 305.
R 141
號 Haô. 252, 311.
Tch'cu. 119.
I 分 159, 483.
議 1 査議
.4cS2.
虞 lù. 3:3;3.
魁 K'ouêj. 340.
R. 142 虫
蛋 Tàn. 55.
蜀 Chôu. 3(37.
蝕 Chëu. 371.
焼 Màng. 142.
1 1 1化
蠢 Tch'ouénn. 247
蠹 Tou 371.
R 143. JÛ
HI) Siû. 158.
Hin. 122.
Tchoung. 150.
R. 144. 行
行 King. 29, 38,
334, 358. I 走
109. Jl I 310.
衍 lèn. 37-2.
銜 Tch'ôung. 249.
R. 145. 衣
哀 Ngài. 22. I 子
22.
Kîn. 528.
衷 Tchôung. 204.
^ Meou. 308.
莉
Hz
P'aô. I.i'2.
救
Ts'âi. il'ùi, 1 97 .
Mr
Fou. iio.
相
r 二
Tàn. 3U1. 左 I
noi .
裔
i. 40 i.
Fou. 101. 候 I
lÛl.
製
Tchéu. 88.
.CO
襄
Siàng.m 3(38
褻
Sië.
m
Si. il.
Nàng. 325.
U. 14G. 而
覆 Fôu. 21-2. I 試
/i5, 321.
羈 Ki. 435.
II. 147. 見
i)l Kouèi. 56, 4/1.7.
M Ts'în. I 王 11.
I 1- 13.
Il Kin. 3.
覺 Kiô. 227, 357.
1 生 寺 145.
1: Lan. 15, 136.
1 :?; 525.
觀 Kouèn.77. 1 光
524 .
R. 148. 角
解 Kiài. 134, 363.
脇 Châng. 544.
觸 Tch'ôu. 165.
R. 149. 曹
計 Ki. 204.
訂 Ting. 2(i9.
E Ki. 315.1 名 315.
fi Sin. 03.
M Chë. 2 13.
E Wô. 277.
詞 Sêu. G2. I 林
511. 1 W oil.
詔 Tchao. 18.
註 Tchou. 3".
^ Tzêu. 3i3.
試 Chéu. 45, ICI.
M I 府 I 院
I 45. 小 I 161.
鄕 I 1GI, 309.
會 I 161, 321.
殿 1 3-21. 歳 I
300. 科 1 300.
該 Kâi. 19.
詰 K,i. 267.
pf Siâng. 155.
M Tchèn. 2-27.
l 事 府 227.
餐: Chéu. J 57.
M Jénn. 117. I M
117.
i^l K'o. 191. I 程
l'J8.
M Leàng. 193.
調 T'iaô. 72.
諉 Wéi. 245. I M
2i5.
Mi Tsiù. 289.
諷 Fôung. 150.
f 聿 Houéi. 1 97 .
謁 lè. 1 U.
謀 Meôu. 293.
si Ngàn. 419.
îîf Tchôu. 213.
謂 Wéi. 3-27.
謠 laô. 122.
講 Kiàng. 1 求
m.
Mi Sié. 150, 264.
謹 Kin. 143.
Môu. 243.
Il Chëu. 1U7.
558
議 î. 1 處査 I
482.
Il K'ién. 240.
護 H6u. 1 m 9.
變 Pién. 319, 330.
譽 Tch'eôu. 66.
R. 151 豆
豎 Chou. 352.
R. 152 豕
鎖 Siàng. 91.
天 1 95.
豢 Houàn. 120.
豫 lù. 203, 305.
I M 525.
R. 153. 豸
豹 Paô. 1 尾 班
侍 衞 "235.
R 154. 貝
,、 Péi. I 勒 23.
1 子 "23.
U Fou. 101.
财 Ts'âi. /i58.
買 Koung. "212.
:霣 Kouàn. 88.
1 穿 88.
Eùl. 171. 國 I
171. I 府 7r),
171.
H Houâng. 119.
貿 Meou. 355.
g T'ài. 71. ,
ij- Tchë. i95.
M Hô. 411
M Houèi. 435.
胺 Eâi. 405.
Ji( Kôu.
TABLE DES LETTRES
赃 Tsâng. 437.
資 Tzêa. 58. 不 I
294
賦 Fou. 309.
賢 Hiên. 407.
質 Tchéu.351,438.
jîS P'éi. 135, 386.
賫 Tsi. 217.
M Lài. 210.
赌 Tou. 73.
赌 Keou. 375.
贊 Tsàn. 297.
圼' e Tchéu. 343.
M îng. 339.
贓 Tsâng. 437.
Pi Tsâng. 437.
R. 155 赤
赤 Tch'ëu. 49.
I 子 49.
R 156. 走
M K'i. 330.
M luë. 451. 1 南
-288.
iB Tch'aô. 23 i.
趁 Tch'énn. 358.
R. 157 足
Kiù. 336.
路 L(ju. 272. i M
9.
跡 Tsi. G5.
{é Kiù. 280.
踐 Tsién. 35.
Hfj loung. 389.
踵 Tchôung. "263.
蹕; Pi. ii±
蹈 Taô. 234.
'靈 Tsii. 1G7.
蹶 Kiuë. 239,
PJj 1 力.
躍 lô. 389.
R. 158. 身
身 Chênn. 出
297.
R 159 車
軍 Kiûn. 483. 1
I 機 13.
I 臺 44, 463.
較 Kiao. 80.
Fou. 110. I 國
公 146.
>M K'îng. 397. I
車都 if U.
輒 Tché. 417.
輝 Houêi. ! 213.
^}. Lièn. 355.
輸 Liùn. 146. I 班
U6.
輙 Tchë. 417.
輸 Chou. 332.
幅 Fou. 3(U.
Il Ts'eôu. 3Gi.
轄 Hià.
與 lù. 115.
穀 Kôu. 355. I
355.
fi Tchén. 277.
|!;} Tchouén. 80,
277.
.fié Tchë. 72.
R 160. 辛
辟 Pï. A59. :;《 I
450.
辨 Pién. 138.
辭 Sêu. 26 i.
R 102 ^
迄 Hï. m.
'3; lù. 326.
返 Fàn. 269.
là. 145.
îng. 151, 465.
迫 Pë. 179.
逃 T'aô. 437.
追 Tchouéi. 193.
逢 Fôung. i65.
逝 Chéu. 195.
逕 King. 2. 1 庭
204.
Tch'éng. 200.
逐 Tchôu. 95.
透 T'eou. 148.
通 T'ôung. 318.
I 政 司 14.
變 1 31».
逸 Ï. 191.
進 Tsin. 302. 1 士
321.
56,
-287.
81.
... 海、
81.
過 Kouô. 156.
I 門 156.
逼 PÏ. 268.
遂 Souéi. 281.
ii Ta. 183.
道 Taô. 48. I 薹
48. I 謀 381.
遜 Suénn. 374.
ig Ti. 60, 396.
遺 i. 22, 137. 1 書
I 古 4")
I 口 -- •
遼 Leaô.325. | 東
三 省 353.
'; § Lin. 211.
選 Siuén. 79.
遷 Ts'iën. 335.
遨 laô. no.
r .s-i 擊府 河,, ;
- 0 / 5
: 身 ^
7^ m
8 Ù
司
遊 運
TABLE DES LETTRES
550
tÊ Mai. 305.
避 Pi. Ul.
邊 Piên. 383.
R. 163. 邑
邑 ï. 80.
邸 Ti. 103. I m
500. I 沙 500.
%\ Kiaô. 3 GO.
郞 Làng. 侍 | 433.
I 中 433. 員
外 I 433.
郵 lôu. 34-9.
部 Pàu. 4. 六 I i.
I 院 4. I 院大
臣 4.. I 堂 4.
^f) Ngô. 3H5.
都 Tôu. I 察 院
14, 168. I 統
287. I 司 287.
I 諫 527. I 水
528. I ^ 548.
郷 Hiàng. I 試
161, 309.
M Tchéng. 3 17.
I 重 347.
R. 164. 酉
M P'éi. 128.
© Tchô. 206.
酸 Suân. 203.
隨 Gniàng. .192.
R. 165. 釆
采 Ts'ài. 544.
釋 Ghéu. 61. 1 家
61. I P3 61.
I 氏 61.
R. 1G6.
里 Li. 7-J.
重 Tchôung. 179.
九 I n'j.
量 Leàng. 200.
董 Lî. 106, 351.
I 金 1G7.
R 1«7. 金
銜 Hiên. 35, 101.
銓 Ts'iuën. 313.
鋅 Fôung. 前 I
287.
銷 Siaô. 160.
錮 Kou. 223.
錯 Ts'ouô. 327.
M Lien. 275, 455.
錄 Lou. 7G.
It Tchénn. j 薹
287.
癦 Ngaô. 263.
鐸 Touô. 33. 木 I
33. 司 I 537.
it Kién. 330. Mf. I
330. 7k i 330.
鎮 Tchou. 393.
鑠 Chô. 54.3.
fi Siâng. 84.
靈 Tsô. 確 I 341.
II. 169. f'J
開
K'âi. 27, 303.
I 缺 lui, 316.
閒
Kiên. 173, 387 .
間
Kién. 173.
閣
K'ô. 內 1 m.
I 老 53 i .
閩
Min. 33.
m
lue. 295.
閻
Houénn. 叩 |
m.
m
K'ouô. 3-25.
m
Ngàn. iOG.
閥 Hô. 80.
M K'iuë. 8i.
léH Kouàn. 9, 89.
I 防 M 屮
306. I 東 3G(i.
, Tch'én. 325.
m P'ï. 27.
R. 170. 阜
防 Fâng. 9. 1 鎖
287.
Ffî Fou. 202. I 會
20-2. I )r Ul.
院 luén. 32. [ 試
45.
降 Kiàng. Gl.
I M io9.
除 Tch'ôu. 293.
I... 外 39.
陣 Tchénn. 222.
I>fi Hién. 391.
陵 Ling. 179.
陸 Lôu. m. I $ii
2i.6.
陪 P'éi. 82. I 臣
82, 211.
Tch'énn. 222.
隅 lù. 29 i.
隆 Loung. 113.
I 福 寺 113.
隊 Touéi. tiG.
\m lài. 357.
L 黾 lùn. 3-25. 幢 I
325.
隙 K'ï. 275.
M Ko. 12U.
際 Tsi. 173.
隨 Souêi. U3.
I 帶 加 三
級 59.
隱 în. 338.
M Lôung. :J53.
H. 171.
U Li. 化 123.
U. 172 佳
集 Tsï. m.
雜 Tsà. 391. I 宫
391.
離 Lî. 21 i.
n 17a. 雨
雰 Lîng. 387.
電 Tién.2n. I 線
24.7.
震 Tchénn. 218.
雲 Chà. I Jl# 250.
霑 Tchén. 82.
靈 Lîng. 151.
R. 175. 非
B Mi. 29 i.
H 176 g]
面 Mién. 450.
― I 450.
Il 177. 革
革 Ko. 99. I 職
留 住 99.
T'aô. 231.
U 181. ^
JI Ting. 435.
項 Hiàng. ol,28.i.
M Siû. 123.
預 lù. 62.
M Pân. f8.
頭 Ling l [g 287 .
颇 P'ouo. 83, m*.
頓 Touénn. 351».
560
m î. 21.
频 P'în. U9.
顆 K'ouô. 9.
額 Ngô. 31, 326.
題 T'î. 300. 1 本
U.
顯 Sang. 545.
稻 I 5i5.
顧 K(5u. 359.
R. 182. 風
風 Fôung. 381.
折 I 526.
薰 I 532.
R. 184. 食
0j Tch'ëu. 53.
I 下 497.
飾 Chëu. 237.
TABLE DES LETTRES
M Eùl. 451.
餉 Hiàng. 1(37.
養 làng. 156, 499.
M Hôu. 33 i. I 口
334.
錄 Hi. 527.
饗 Hiàng. I 殿
143.
R. 185.
首 Cheôu.
196.
R. 186.
香 Hiàng. 145. ―
灶 I 115.
R 187. 馬
!IX lu. 22.
fil Siùn. 348.
馳 Tch'éu. 245.
.15 Pouô. 1G2, 323.
験 Chéa. 216.
M Nôu. 219.
駕 Kiâ. 179.
驻 Tchôu. 17.
驟 Chéu. 216.
驚 Où. 375.
■¥f P'iên. 455.
騰' T'êng. 213.
I lË 414.
P: ï. 3G6.
驅 K'iù. 241.
Il Ts'àn. 366.
lÊ Kiaô. I ,1 校
287. 委 署 I
M 校 287.
I Mt 548.
體 T'i. 110.
P'ë. 220.
.êM Sâi. 360.
鴻 Hôung. 149.
I 臚 寺 323.
SI lén. I 大 使
152.
黃 Houâng. { ^
35. I ^ 179.
點 Tién. 220. 1 派
312.
鼎 Ting 179. | 湖
179.
鼓 K6u. 351.
^ Tchâi. 149.
齎 Tsî. 217.
齒 Tch'éu. 84.
B Ling. 100.
lâ Tsiù. I 1^416.