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Full text of "Choix de documents : lettres officielles, proclamations, édits, mémoriaux, inscriptions : texte chinois, avec traduction en français et en latin"

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DS/T21/CSÔ/19〇1 


M  ;、  /  To  tIEXE 


CHOIX 


DE 

DOCUMENTS 


DE 


DOC 


LETTRES  OFFICIELLES,  PROCLAMATIONS, 
ÉDITS,  MÉMORIAUX,  INSCRIPTIONS,.., 

TEXTE  CHINOIS 

AVEC  TRADUCTION 

EN  FRANÇAIS  ET  EN  LATIN 

PAR 

S.  COUVREUR    S.  J. 


TROISIÈME  ÉDITION. 


HO  KIEN  FOU 

IMPRIMERIE  DE  LA  MISSION  CATHOLIQUE. 

1901 


PRÉFACE. 


Ce  livre  a  été  composé  dans  le  but  de  donner  la  clef  du  style 
officiel,  et  de  fournir  sur  la  Chine  des  renseignements  authentiques, 
instructifs  et  curieux.  Les  Chinois  y  sont  peints  par  eux-mêmes,  et 
sous  des  couleurs  rarement  flatteuses.  Le  lecteur  l'es  entendra  par-. 
1er  de  leurs  institutions,  de  leurs  mœurs,  de  leurs  usages.  Il  assis- 
tera aux  procédures  des  tribunaux,  aux  délibérations  des  Ministè- 
res, aux  conseils  du  Fils  du  Ciel.  Les  sujets  étant  très  variés,  il  y 
trouvera  une  grande  diversité  de  choses  et  d'expressions.  Il  ap- 
préciera et  désirera  lire  la  Gazette  de  Pékin,  qui  a  fourni  la  plupart 
des  edits  et  des  mémoriaux,  et  mérite  d'être  consultée  par  qui- 
conque veut  se  faire  des  idées  exactes  sur  le  Céleste-Empire. 

Le  texte  chinois  est  accompagné  de  deux  traductions  et  de' 
notes,  La  traduction  latine,  en  suivant  l'ordre  des  mots  chinois,  fait 
connaître  la  structure  de  la  phrase,  la  valeur  de  chaque  ternie  : 
double  avantage  qu'on  ne  pouvait  demander  à  la  traduction  fran- 
çaise. Mais  elle  a  l'inconvénient  inévitable  de  ne  pas  toujours, faire> 
assez  ressortir  la  pensée.  C'est  que  le  génie  des  deux  langues  est 
fort  différent.  Toutes  deux  admettent  des  inversions  ;  mais  chacune 
suit  des  règles  particulières.  De  plus,  la  phrase  chinoise,  ordinai- 
rement très  courte  dans  les  anciens  livres,  est  parfois,  dans  les 
pièces  officielles,  de  taille  à  se  mesurer  avec  les  riches  périodes  de 
l'Orateur  romain.  Rendue  en  termes  équivalents  et  avec  la  même 
construction,  elle  devient  quelquefois  peu  intelligible.  La  version 
française  dissipera  les  ombres  qui  resteraient  encore  dans  la  ver-, 
sion  latine  ;  elles  s'éclaireront  et  se  compléteront  l'une  l'autre. 

Les  explications  placées  au  bas  des  pages  dispenseront  de 
recourir  fréquemment  aux  dictionnaires  et  aux  nomenclatures" des 
charges  publiques.  Avec  la  table  placée  à  la  fin  du  volume,  elles 
formeront  un  vocabulaire  commode. 

Le  lecteur  fera  bien  de  consulter  cette  table,  dès  qu'il  étudiera 
les  premières  pages,  s'il  désire  plus  d'éclaircissements.  Car,  pour  ne 
pas  l'accabler  en  lui  présentant  à  la  fois  une  trop  grande  quantité 
d'annotations,  on  les  a  réparties  à  peu  près  également  dans  tout 
le  corps  de  l'ouvrage;  celles  qui  ne  semblaient  pas  indispensables 
au  commencement  onl  été  renvoyées  plus  loin. 


H 


Dans  CCS  documents,  rohscuritê  de  certains  passn.<>cs  ne  doit 
pas  être  attribuée  à  rimpcrfectioii  de  la  langue.  Quand  l'auteur  est 
habile  et  s'applique  à  être  clair,  le  style  est  très  limpide,  la  pensée 
très  nette  et  bien  apparente.  Les  périodes  sont  nombreuses,  com- 
posées de  membres  ou  parties  symétriques,  et  cadencées  avec  un 
art  admirable.  Elles  unissent  à  la  clarté  la  concision,  l'élégance,  et 
charment  à  la  fois  l'esprit  ^ct  l'oreille.  La  fin  des  citations  et  des 
énumérations  est  marquée  par  des  formules  bien  connues.  Ces 
qualités  du  style  se  rencontrent  habituellement  dans  les  proclama- 
tions, les  édits  et  les  mémoriaux. 

Mais  tantôt  l'écrivain  s'est  un  peu  néglige  ;  tantôt  il  a  traité  de 
choses  qui,  pour  être  pleinement  comprises,  exigent  une  connais- 
sance spéciale  de  l'histoire,  de  la  législation,  des  arts  ou  des  scien- 
ces; tantôtil  a  été  obligé  de  donner  à  entendre  sous  une  expression 
voilée  une  vérité  qu'il  ne  convenait  pas  de  déclarer  ouvertement. 
Cette  nécessité  s'impose  spécialement  aux  censeurs,  qui  ont  le 
devoir  de  me  lire  sous  les  yeux  du  souverain  tous  les  défauts  de 
l'administration,  avec  courage  et  sincérité,  sans  épargner  même  sa 
personne  auguste. 

Les  principales  difficultés  étant  aplanies,  l'étudiant  se  familia- 
risera peu  à  peu  avec  elles.  Ensuite  il  ne  craindra  pas  d'aborder 
lui- môme  toutes  sortes  de  pièces,  sans  aucun  secours  étranger. 

Si  quelque  inexactitude  s'est  glissée  dans  cette  traduction,  le 
leçteur  intelligent  saura  la^décoiivrir,  éviter  l'erreur,  et  juger  avec 
indulgence  un  travail  entrepris  dans  l'espoir  de  lui  être  utile. 

Août  1894. 

Cet  ouvrage  a  obtenu  de  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles- 
lettres  le  prix  Julien  en  1895.  Il  a  été  revu  avec  soin  pour  la  deux- 
ième et  la  troisième  édition.  Il  est  très  redevable  à  la  science  du 
P.  Joseph  Siao,  dont  l'obligeance  mérite  une  mention  toute  spéciale. 

Novembre  1901. 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


1'"  PARTIE.  LETTRES  OFFICIELLES. 


Iiivitalioii  à  dîner.     .    .    .  page 

FOte  de  l'impératrice  Ts'eu  ngan. 

13. 

Souhaits  de  nouvel  an. . 

3. 

Majorité  de  T'oung  tcheu. . . . 

15. 

5. 

Avènement  de  Kouang  siu.     .  . 

19. 

Création  du  Tsoung  li  ia  menu.  . 

9. 

Mort  de  rimpùr.  Ts'eu  ngan, . . 

21. 

Ministres  envoyés  en  Europe  •  . 

11. 

Envoi  d'un  passe-port.      .    .  . 

25. 

11«  PARTIE.  PROCLAMATIONS. 

Eloge  de  la  religion   27.  Queues  coupées  .    .  ; 

Églises  bâties  dans  le  Fou  kien    .  31.  Guerre  contre  la  France. 

Respect  (ià  aux  iombeauK  .  35.  Troubles  après  la  guerre. 

Traité  de  1858   37.  Contre  l'infanticide  . ' . 

Ktudiaiits  punis   45.  Contre  les  jeux  de  hasard 

Édits  supprimés   47.  Pagodes  et  comédies. . 


49. 
53. 
59. 
G5. 


73. 

77. 


Ille  PARTIE.  EDITS  ET  MÉMORIAUX. 


Matthieu  Ricci  à  Pékin. .  . 
Réforme  du  calendrier. . , 
Liberté  religieuse  ..... 
Troubles  de  T'ien  tsin. . . 
Cérémonies  en  l'h.  des  ancêtres 
Prières  pour  la  pluie  .    .  . 
Actions  (le  grâces  après  la  pluie 
一     au  dragon  de  Ha  m  tan 
lion neurs  posthumes  décernés  à 
la  piété  filiale. . . 
—     décernés  à  la  chasteté. 
―     refusés  à  ud  officier. 
Grades  accordés  aux  vieillards. 
Châtiments  célestes. .    .  . 
Succession  à  l'empire  .    . . 
Le  père  de  l'empereur  et  les 

impératrices  . .  . 
L'impérati'ice-régente  et  le  père 

de  l'empereur  . 
ïch'oung  Heou  gracié.  . 
Tribut  (lu  roi  d'Aiinain. . 


83.       Funérailles   217. 

87.       Contre  l'opium   223. 

109.       Choix  d'officiers  sincères.     ,    .  229. 

i"2l .       Changement  de  Ministère.     .    .  235. 

Ul.       Bataille  de  Fou  tcheou.    .    ..    .  245. 

■"5.  Guerre  déclarée  à  la  France.  .  267. 
147.       Étrangers  protégés  pendantla  guerre.  277. 

■151.       Récompenses  et  châtiments  ―  .  279. 

Annonce  de  la  pais   289. 

Arsenaux  et  écoles   291. 

155.       Étude  des  sciences   297. 

159.       Chemins  de  fer   323. 

161 .       Études  de  l'empereur.     .    .    .  407. 

163.       Jubilé  de  l'impératrice-mére.    .  413. 

169.       Politique  extérieure   415. 

Contre  l'emploi  des  tortures.     .  423. 

189.       Affaire  criminelle   433. 

Appel  au  tribunal  de  l'empereur.  485. 

201.       Belles-mères  cruelles.      .    .    .  495. 

207.       Éclipse  de  soleil  le  premier  jour 

^209.  de  raiinée  (22  janvier  1898).  409. 


IV 

1V«  PARTIE.  GAZETTE  DE  PÉKIN. 

Notice  sur  la  Gazette  de  Pékin.  500.  Livraison  du  29  avril  1876.  .  .  515. 
Livraison  du  10  avril  1876.    .    .  502. 

Ve  PARTIE.  MÉLANGES. 


Sépulture  de  Matthieu  Ricci. 
Diplôme  impérial.  .    .  • 
Épitaphe  


525. 
533. 
537. 


Deuil  d'une  m  ère   539. 

Table  des  lettres  contenues  dans 

les  annotations.  .    .    .  547. 


CHOIX 


DOCUMENTS 


Ce  livre  est  divisé  en  cinq  parties  :  la  première  comprend  des 
lettres  officielles  ou  semi-officielles  ;  la  deuxième,  des  proclama- 
tions ; la  troisième,  des  edits  ou  rescrits  impériaux  et  des  rapports 
ou  mémoriaux  adressés  au  trône  ;  la  quatrième,  une  notice  sur 
la  Gazette  de  Pékin  et  deux  fascicules  ou  cahiers  de  cette  publi- 
cation ; la  cinquième,  des  inscriptions  et  quelques  autres  pièces. 

Les  lettres  officielles  sont  dues  à  l'obligeance  de  M.  Maurice 
Courant,  interprète  de  la  Légation  française  à  Pékin. 

La  plupart  des  pièces  concernant  les  missionnaires  et  la  reli- 
gion sont  tirées  de  deux  recueils  qui  ont  été  publiés  à  Chang  hai 
par  M.  Pierre 黃 Houâng,  prêtre  de  la  Mission  du  Kiang  naii,  et 
qui  ont  pour  titres 正 敎奉褒 et 正 敎奉傳 


LETTRES  OFFICIELLES 


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貴 

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此 

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另 

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具 

大 等 

正 

E  凝 

月 

分 於 

十 

起、 本 

前 月 

往 初 

八 

I.  Qui  brcvilcr  nunliant,  de  quo  ac- 
tum est,  inipcraLoris  viscndi  diem  sla- 
lutum  jam  aiilca  scriplis  liUcris  claro 
nolum  fecerunl;  exslant  liUerro.  (Mciisis) 
vigcsimo  sexto  die,  duodecima  hora, 
obscq neuter  rogio  tnandalo,  in  Iribunali 
pai'abunt  convivium  ad  amice  exspec- 
taixlum.  lllo  die  omnes  iiiduonl  pnuto 
rias  vesles;eleMim  spcranL  foi'c  uL  iiobi- 
lis  vices  gerens  regni  Miiiislor,  adve- 
iiiente  hora,  dignctur  accederc.  Qui  sc- 
<i;ientcs  siuiul  visuii  sun  I  impcralorein, 
adjulorcs  cl  iiiterprelcs  singnlos  oLiam 
siinul  vcnturos  ad  nostrum  praloi  ium 
et  interfuturos  esse  convivio  est  spes. 
Unicc  illud  rcvcronlcr  significamus. 

Cominoda  (occasiouc  utciilos),  pre- 


卿 

日 

夕 Ci 

之 

晋 

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cam iir  i 

Il  dies 

crosccntom 

f((Iicilalcnï. 

Nomina  seorsiin  scripLa  sunt. 

I'l  iiiii  iiionsis  23  (lie. 

徑 King.  Sentier,  chemin  direct,  la 
voie  la  plus  courte,  brièvement. 

Il^  K'i.  Enseigner,  instruire,  infor- 
mer, faire  coiiDaîlrc,  annoncer. 

徑 (ou 逕) fj  King  k'i  tché. 
Celui  q ni  écrit  ce  billot;  courte  IcUrc; 
je  vous  écris  quelques  mots  pour  vous 
dire  que... 敬!^ 者 King  k'i  tché. 
Celui  qui  vous  écrit  avec  icspocl;  let- 
tre respeclLiouse.  復  Fou  k'i 
tchè.  Celui  qui  vous  écrit  pour  répon- 
dre i'i  voire  lellrc.  Ainsi  commencent 
les  lettres  qui  ne  traitent  pas  d'affaires 
ou  n'ont  pas  un  cachet  ofliciel. 


PREMIÈUE  PARTI  1:. 


LETTRES  OFFICIELLES. 


I.  INVITATION  A  DINER. 

Le  Tribunal  des  affaires  ('iratujh'cs  invile  la.  Legation  française. 

Ceux  ((iii  écrivent  ce  Ijillct  vous  ont  déjà  fait  connaîlrc  par 
lettre  le  jour  iixc  |)om'  l'aiidk'nce  impériale.  Le  2()  de  ce  mois 
(G  mars  ),  à  midi,  conloi  nK'nicnt  a ux  ordres  de  rempcrcii i',  ils 
prépareront  un  dîner  pour  vous  recevoir  dans  leur  tribunal.  Ce 
jour-là,  ils  rcvcliront  tous  ! e  costume  officiel.  Ils  cspcrcnl,  Mon- 
sieur le  Ministre,  que,  à  l'heure  nui rq uou,  vous  daignerez  venir.  Les 
secrétaires  et  les  inlerprètes  qui  vous  accompagneront  à  l'audience 
impériale,  viendront  aussi  tous,  nous  rcspéroiis,  à  noire  Irilninal 
prendre  part  au  dîner.  Tel  csl  riiiiiquc  ()l)jet  de  celle  IcUre. 

Nous  profilons  de  cette  occasion  pour  vous  souhaiter  une  féli- 
cilé  loiijours  croissnnlc. 

Nos  noms  soiil  ccrils  sur  des  cartes  séparées  (mises  avec  celle 
Icllre  dans  une  même  enveloppe ). 

Le  23  du  premier  mois  (  3  mars  1891  ). 

II.  SOUHAITS  DE  NOUVEL  AN. 

Le  Minislcre  des  affaires  <''lrangh'cs  cnuioucc  sa  visile  à  la  Légation  de  France. 

Ceux  qui  écrivent  ce  billet  désirent  vivcmei",  nu  coniiiicncc- 
nient  de  l'an  née  européenne,  vous  souhailiT  lo  us  les  l)iciiis  que  pro- 
met le  ])rinlc'iiij)s.  Le  prince  président  cl  Ions  les  membres  du  Tri- 
1)11  liai  (1  c s  a I Va i ix- s  v l l  a ii <.<c re s  o ii  l  { 1  v v\d c  que,  le  7  janvier,  à  midi  et  de- 
mi, à  une  heure,  elà  une  heure  et  demie,  avec  les  prcsidcnls  de  louslcs 

所  Chou  (  Cîiouo).   Que,  (le 
dont,  oi'i,  lieu.  Ce  relatif,  on  le  sait, 


n'est  jamais  le  sujet,  niais  loiijoiirs  le 
régime  du  vcm'I";  siiivaiil. 

所 H  Chôa  iôu.  CcLlc  lociilioii  csl 
livs  usiLéc.  I.c  sujet  du  verbe  est 
la  II  lût  un  nom  ou  un  pronom  oxpriim'; 
avaiil  ou  après,  tantôt  une  porsoiiiie  ou 
une  chose  itidéleniiinéo.  Dans  ce  der- 
nier cas,  le  sens  littéral  est  coliii-ri  : 
que  l'on  a,  ([uc  l'on  coiiii;iiL,  doiiL  il 
s'agU,  (loiil  il  a  (; lé  (|iiosli()i). 

'魏 Kin.  Audicncu  impériale. 

案 Ngàn.  Table,  escabeau,  table 
fl'im    juge,  proci''S,  affaire  officielle, 


pi ('■(,•(!  pi'ocrs,  aclo  judiciaire,  do- 
ciirneiil  olliciel,  scriteiico,  décret,  bu- 
luau,  greffe,  archives. 在 案 Tsàingàn. 
Lo  (locuinoiit  oxislc;  au  lril)uriul,  sur  la 
table,  sur  le  luirwm,  dans  l<!s  archives- 
II.  Oui  br(! viler  mmi'—'iit,  iiiiiic  iii- 
euiile  liJiL!  nubilis  re"'i(jnis  novo  anno, 
|;eli  cogUanles  vernie felicilaliscoiiUiuia 
hotia  esscî  prncaiida,  i|)scnict  priiiceps  et 
siiiiiriii  ni;iyisli"Uii.s  sLalucruiil  ul  liujiis 
monsis  octavo  die,  liora  diutdocima  ot 
(linudiMla,  prima  hora,  liora  prima  et 
(liinidiatu,  siiriul  cum  oiiinium  supre- 
mo ru  m  Tribunalium  et  Curiariim  pric- 
sidibiis,  per  ca'tiis  divisi  ac  proficisccn- 


4 


LETTRES  OFFICIELLES 


les,  priores  irent  ad  luum  nobile  hospî- 
lium,  et  reverenterlibi  fausla  p rcca ren- 
in r.  Aflveniente  tempore,  sperant  fore 
ut  nol)ilîs  Minisler  paulisper  exspcctet; 
vere  debebunt  graliam.  Unice  illud  si- 
gnificant. Precantur  novain  felicitalem. 

本 爵 Pénn  tsiô.  Le  liaut  dignitaire 
qui  appartient  (à  ce  Tribunal). 

pI>  Pou.  Ensemble,  classe,  espèce, 
catégorie;  département  ou  par  lie  de 
l'administralion,  division  territoriale, 
province,  corps  de  troupes. 六 |  Lôu 十. 
Les  six  Tribunaux  supérieurs  ou  Minis- 
tères ; à  savoir,  吏 |  ! 豊 1 戸 | 兵 | 
5fiJ  I  X  I  Li  f,  Li  t,  Hôu  t,  Ping 十, 
Hing 十, Kôung 十, les  Ministères  des 
offices  civils,   des  ceremonies,  des 


revenus,  (le  la  guerre,  des  chàlîmerUs, 
des  travaux  publics. 

pf) 堂 Pou  t'âng.  Nom  donné  au 
II). 督 tsôung  tôu  vice-roi  ou  gouver- 
neur général  d'une  ou  de  plusieurs 
provinces,  et  aux 尙 書 chàng  chou 
pix'sidenls  d"un  Ministère. 

部 院 Pou  iuén.  Nom  donne  au 巡 
撫  siùn  fou  gouverneur  parliculier 
t-l'une  seule  province,  et  aux 侍 郞 chéu 
lâng  vice-présidents  des  Ministères. 

部院; ^臣 Pôu  iuén  ta  tch'énn. 
Nom  donné  aux  尙 書 chàng  chôu 
présidents  des  six  Ministères  et  aux  pré- 
sidents des  hautes  Cours 

候 Heou.  S'informer,  saluer,  faire 
visite,  observer,  examiner,  altcmlre, 


貴 館奉賀 屆時、 希  一 

貴大 E 少 是軋 辱此^ 頌  . 一 

新趾  名另 具十二 月初三 U  i 

總埋 衙門致 法國 柏大臣 s  一 

徑啟^!^所有  一 

天主 堂.^ 産一鼠 昨輕議 嗣^ 

法 國傳教 4^ 如入 丙 地買 田地 房&其 契縢內 

寫 立 文契人 某某此 係寳產 A 姓名 賣爲本 ^ 

天 主 堂 歡 字 竄 不 必 尋 列 傳 教 士* 及 奉 教 人 ^>  ^ 

現已 画致、 y 蘇李 撫軍, 查 照辦^ 信稿杪 I 

送^ 專此布 3^ 順頌  一 

日齓  名 另具正 月二十 」 


ACHATS  DE  PROPRIÉTÉS 


5 


Tribunaux  su périciirs  et  deshaiiles(^oiirs,ils  iraient,  divisés  pargroii- 
pcs,  vous  p resell  1er  les  premiers  leurs  v(ihix.  Ils  espèrent  que,  au 
temps  marqué,  vous  aurez  la  boulé  d'aUendre  leur  visite  ;  ils  vous  eu 
seront  reconnaissants.  Tel  est  l'iiiiiquc  ol)jct  de  cette  lettre.  Ils  vous 
souhaitent  une  heureuse  année. 

Leurs  noms  sont  sur  des  cartes. 

Le  3  (1  II  douzième  mois  (2  janvier  1892). 

III.  ACHATS  DE  PROPRIÉTÉS. 

Lettre  du  Tsoung  li  ia  menu  à  M.  BertJiemy,  Ministre  de  France. 

Sur  la  question  des  l)iens-foiids  appartenant  en  commun  aux 
églises  caflioliques,  hier  (ou  dernièrement),  après  délibération, 
ceux  qui  vous  écrivent  cette  lettre  ont  décide  que,  à  l'avenir,  si 
les  missionnaires  français  dans  l'intérieur  des  terres  achètent  des 
champs  ou  d'autres  terrains,  des  bàlimenls,  des  maisons,  on  écrira 
clairement  la  formule  suivante  :  «  Un  tel  (  le  nom  de  famille  et 
le  prénom  du  vendeur  )  qui  fait  le  présent  contrat,  vend,  pour 
devenir  la  propriété  commune  de  l'église  du  lieu,...  Il  ne  sera 
pas  nécessaire  d'y  inscrire  les  noms  du  missionnaire  ni  des  chré- 
tiens. Nous  venons  d'écrire  à  Li  Houiig  tcliang,  gouverneur  du 
Kiaiig  sou,  pour  qu'il  se  conforme  à  celte  décision.  Nous  vous 
envoyons  copie  de  la  lettre  que  nous  lui  avons  adressée.  L'unique 
objet  de  celle-ci  est  de  vous  donner  ces  informations. 

Nous  vous  souhaitons  un  continuel  accroissement  de  prospérité. 

Nos  noms  sont  écrits  sur  des  caries. 

Le  25  du  premier  mois  (20  février  1865). 


iiivilcr  quelqu'un  ;  demeurer  chez  soi 
pour  attend re  im  visiloiir  ;  temps,  épo- 
que, état,  coiidilion.  失 |  Chëu 十. Je 
regrette  d'avoir  été  absent  de  la  maison, 
quand  vous  ùtes. venu. 

館  Kouàn.  Maison  desUnée  aux 
liùlcs,  hôtel,  auberge,  écolo,  léger. 

荷  Eô.  Porter  un  fardeau  sur 
l'épaule  ;  être  redevable  d'un  bienfait, 
être  reconnaissant. 

III.  Qui  b  rev  iter  sciiburit,  de  illo 
de  quo  agitur,  callioiicis  templis  com- 
mua ium  fu  11  do  ru  ni  negoLio,  lieri  {vel 
an  tea  )  jam  délibérantes  staluerunt  ut 
in  postei'um,  Gallirc  dilTuiiden les  leli- 
gionem  doctores  si  ingressi  in  in  le  ri  ores 
regiones,  émeutes  acquirant  agros,  f un- 
dos,  a^dcs,  domus,  in  Larum  pacliuiiuin 


tesl'imoiiiis  sciiberetur  cl  are  «Qui  facit 
scriptas  tabulas  homo  N.  N.  vendit 
in  liujus  loci  calliolici  te  m  pli  commu- 
nein  fund  uni...  »  formula  ;  nec  opus 
esset  specialim  iiiscribere  n]issionarii 
et  chrislianorum  nomina.  Nunc  jam  lilte- 
ris  moiuiei'unt  Kiang  sou  piminciœ  Li 
(Houng  tchang)  pralorem,  ut  inspicicns 
et  scqueiis  (lioc  consultiim  ),  curaret  et 
coin  po  ne  ret  ros.  Lilterarum  exemplar 
(loscriplum  miltunt  videnduni.  Unice 
ill  11(5  cxplicaiites  significant. 

Cominoda  (occasioiie  utentes  ),  pre- 
canlui  in  dies  crescentem  felicilatem. 

Nomina  soorsiin  scrip  ta  sunt. 

撫!^  Fôukiùn. Nom  donné  augouver- 
neur  pai  liculier  (rune  province,  à  cause 
du  contrôle  qu'il  exerce  sur  les. troupes. 


LETTRES  OFFICIELLES 


® 咨行 氣前因 教堂在 地買地 一 氣本 衙門曾 於上年 九月、 將同治 四年法 

國 柏大臣 與本衙 門議定 一章 程、 通 行各 a  ^ 在案" 玆淮法 國施使 照 称 柏大& 

原 氧 雨 É 直諫〕 蒙 古、 滿洲、 等省 >  地方官 s 稻尙 未接到 該 章 程如何 辦理之 亂 

另 有 省 分 仍 令 賣 地 ^> 人 先 報 明 地 方 宫 請 示。 現 有 江 西 巡 撫 批 示、 四 川 司 道 

告 示、 廣 東雷澳 道告!  錄送查 亂 請 再 通行各 ¥  S!  « 法國傳 教士, 如 K  ft 地 

置買田 地房屋 、其 契據 內寫^ 立文契 人某某 Ml  一^產 賣爲本 處天主 教堂^ 

字 齓 不 必 專 列 傳 教 士 及 奉 教 人 W 名。 .W 契 後 天 主 堂 照 納 中 國 律 例 所 

定 各買契 稅契之 a 多 {氣 無 異。賣 業者 無庸先 報明地 方官, 請 示 准 鉱 如此則 

兩 國 定 章方可 施 等 0 前來。 « 應 咨 行 

各省 督撫查 g 一轉 è 地方 {n£  一  fS 照織無 庸固孰 先報明 地方官 W 說、 致滋爭 

論。 是爲 至要。 須至咨 者。 


ACHATS  DE  PROPRIÉTÉS 


Dépêche  du  Tsoung  li  ia  menn  aux  vice- vois  et  aux  gouverneurs 
de  loules  les  itrovinces.  (  A  vril  1S05  J. 

Leltrc  officielle. 一  Déjà,  pendant  la  9''  lune  de  l'an  née  dei'iiiùrc 
(Octobre  1894),  notre  Yam  en  a,  relativement  à  la  question  des 
achats  de  terrains  faits  par  les  missions  religieuses  dans  l'intérieur 
du  pays,  adressé  dans  toutes  les  provinces,  ainsi  que  le  constatent 
les  archives,  le  texte  du  Règlement  conclu,  pendant  la  4'-  année 
T'ong-tchc(1865),  par  le  Ministre  de  France,  S.E.M.  Berlhemy,  avec 
notre  Yamen. 

S.  E.  M.  Gérard,  Ministre  de  France,  vient  maintenant  de  nous 
adresser  une  communication  officielle  dans  laquelle  il  nous  dit 
que  les  autoritiîs  locales  de  certaines  provinces,  telles  que  le  Hoii- 
kouang,le  Tche-li,  la  Mongolie  et  la  Maiitchoiirie,  déclarent  n'avoir 
pas  encore  reçu  d'ordres  quant  à  la  façon  dont  le  Règlement 
primitif  de  M.  Berlhemy  doit  être  appliqué,  et  qu'il  y  a  aussi 
d'autres  provinces  où  on  continue  d'obliger  les  personnes  vendant 
】eui,s  terrains  à  en  donner  préalablement  avis  aux  autorités  loca- 
les en  demandant  leurs  instructions.  Des  ordres  donnés  par  apos- 
tille du  Gouverneur  du  Kiang-si,  une  proclamation  des  autorités 
provinciales,  sse  et  tao,  du  Sse-tch'ouan,  et  une  proclamation  du 
tao-tai  de  Lei-tcheou  et  Kiong-tcheou,  dans  le  Koiiaiig-long,  ont 
été  envoyés  en  copie  à  notre  examen  ( par  le  Ministre  de  France), 
en  nous  priant  d'expédier  de  nouveau  des  instructions  circulaires 
dans  toutes  les  provinces,  portant  que  :  A  ï avenir,  si  des  mission- 
«  n  ai  res  français  vont  acheter  des  terrains  et  des  maisons  dans 
«  r intérieur  du  pags^  le  vendeur  [ tel  ou  Ici,  son  nom )  devra  spéci- 
«  fier,  dans  la  rédaciion  de  l'acte  de  vente,  que  sa  propriété  a  été 
«  vendue  pour  faire  partie  des  biens  collectifs  de  la  mission  cal  ho - 
«  liqiie  de  la  localité.  Il  sera  iniilile  (Vij  inscrire  les  noms  du  mis- 
«  sionnairc  on  des  chrétiens.  La  mission  calhoUqiie,  après  la 
«  conclusion  de  l'acte,  acquittera  la  taxe  d'enregistrement  fixée  par 
«  la  loi  chinoise  pour  tons  les  actes  de  vente,  et  au  même  taux.  Le 
«  vendeur  n'aura  ni  à  aviser  les  aiilorîlés  locales  de  son  intention 
«  de  vendre^  ni  à  demanckr  an  préalable  leur  autorisation .  »  De 
cette  façon,  le  règlement  conclu  entre  les  deux  nations,  ―  est-il 
ajouté, 一  pourra  recevoir  son  ap])licalion. 

Ayant  reçu  cette  communication,  nous  croyons  devoir  adresser 
la  présente  lettre  officielle  à  tous  les  Vice-Rois  et  Gouverneurs 
des  provinces  pour  qu'ils  eu  prennent  connaissance,  agissent  en 
conséquence  et  prescrivent  aux  autorités  locales  de  s'y  conformer 
uniformément,  sans  qu'il  y  ait  lieu  de  s'en  tenir  à  ce  qui  a  été  dit 
précédemment  sur  l'avis  préalable  à  donner  aux  dites  autorités 
locales,  ce  qui  provoquerait  des  discussions.  Ceci  est  très 
important.  (Tradiiclion  de  la  Légation  française). 


8 


LETTRES  OFFICIELLES 


IV.  Magnse  Ts'ing  (familiae  imperii 
rectoris)rever8ndomandatoinstitutum, 
universim  componenscum  singulis  gen- 
libus  negotia curanda, Tribunal  (scribil) 
ad  dandie  notUiss  effecLum. 

Significandum  liabemus  hujus  Ti'i- 
bunalis  prccsidem  principe  m  jam  antea 
accepisse  régi u m  decretiini: 

«  In  urbe  régi  a  componentes  insli- 
luentesque  rei'um  exteranim  Tribunal, 
jubemus  nunc  delcgari  Koung  prin- 
cipes primi  ordinis,  I  h  in  nomine, 
privall  Consilii  praesidem  Kouei,  vecti- 
galiuin  Tribunalis  prim  uni  assessorem 
Wenn,  qui  curent  et  corn  ponant  res. 
Simul  jubemus  rituuin  Tribunal 
emittere  et   dare   re  ru  in  exteraruni 


(Tribunalis)  publicum  sigillum.»  Ejus- 
modi  l'es.  Reverend  a  sunt  haec  verba. 

Turn,  secundi  mensis  primo  die,  per 
ri  lu  u  m  Tribunal,  emissum  venit  rerum 
exteraium  (Tribunalis)  publicum  sigil- 
lum unum.  Stall  m,  hoc  ipso  die,  noua 
hora  matulina,  aperuimus  ut  adhibere- 
miis.  Quod  liabebamus  legal!  Ministri 
publicum  sigillum  unum,  jam  ageiites 
reve  l'en  ter  niisirnus.  Iii  posLerum,  quo- 
lies  emiit  ad  dandam  notitiam  lilterœ 
aut  similia,  hujus  Tribunalis  praeses 
jM-inceps  tune  adhibebit  rerum  extera- 
ruin  Tribunalis  publicum  sigillum,  ut 
ostend'atur  fides  servata.  Conseil taneu  m 
est  certiorem  facerc  nobilem  magnum 
Miiiistrum,  ut  inspiciens  noscat;  decet. 


防。 文, 門. 

等誉著 
因。 理。 卽 

欽 派 
此, 着恭 

兹禮親 


大 淸欽命 總理各 國事務 ffi 門  爲 

-  照會氣 照得, 本爵 前奉 

上 É 京師 設立 總埋各 國事務 

王§<?^大學士^^戶部左侍一郎 

都頒給 敛命總 理各國 事務關 

於二 月 初 一 日, 經 禮 鄧頒到 

欽 命總理 各國事 務翳防 一 氍卽於 是日巳 刻 ,開 

服所有 

欽差大 &闘防 一 歉已行 恭貌嗣 後凡有 照會等 

欽命 總理各 國事務 關防, 以^ 信 相 應照會 

貴大 臣查服 可也。 爲此 照會。 須至 照會者 • 

右照會 

大法 欽差大 臣布。 

咸豐十 一 年二月 初二日 


IV.  CRÉATION  DU  TSOUNG  LI  lA  MKNX. 


0 


Le  Tribunal  qui,  par  ordre  du  chef  de  rempire  des  Ts'ing,  est 
chargé  du  soin  des  afïaires  étrangères,  écrit  cette  lettre  pour 
donner  une  informalion. 

Nous  avons  à  vous  faire  savoir  que  le  prince,  président  de  ce 
Tribunal,  a  reçu  le  décret  suivant  : 

«Pour  former  et  constituer  à  la  capitale  u n  Tribunal  chargé 
de  traiter  d'affaires  avec  les  nations  é  Iran  gères,  nous  (lésigiions  I 
hill,  prince  Ko  un  g,  Kouei,  grand  chancelier  du  Conseil  privé,  et 
Wenn,  premier  vice-président  du  Tribunal  des  revenus.  Nous 
ordonnons  aussi  au  Tril)unal  des  riles  de  fournir  un  sceau  qui  sera 
destiné  au  Tribunal  des  affaires  étrangères.»  Telle  est  la  Icneiir 
du  décret.  Respect  à  cet  ordre. 

Le  11  mars,  nous  avons  reçu  du  Tril)unal  des  rites  le  sceau 
destiné  au  Tribunal  des  affaires  étrangères.  Aujourd'hui,  à  ne  ni 
heures  du  matin,  il  a  été  ouvert  pour  être  employé.  Nous  vous 
avons  déjà  envoyé  respectueusement  le  sceau  de  la  légation.  A 
l'avenir,  toutes  les  fois  que  nous  aurons  des  lettres  ou  d'autres 
pièces  à  vous  cnvoN'er,  le  prince,  président  de  ce  Tribunal,  em- 
ploiera le  sceau  du  Tril)unal  des  affaires  étrangères,  lequel  fera 
foi.  Il  est  juste  d'en  informer  Votre  Excellence.  C'est  l'objet  de 
cette  lettre. 

Cette  lettre  doit  être  remise  à  son  destinataire. 
La  lettre  ci-conlre  (  à  droite)  est  écrite  pour  informer  M,  de 
Bourboiilon,  Ministre  de  France.  Le  12  mars  1861 . 


Propter  hoc  facitnus  ccrliorem. 

Oporlet  ut  pervc niant  (  hic  lUlenc  ) 
ad  euni  qui  cerlior  facicndus  est. 

Dextra  (scriplis  lilteris)  cerlior  fit 
magnœ  Galliœ  legatus  niagnus  Minister 
de  Bourboulon. 

H  if,  11  foLing  1 1  an.  2  mens.  2  die. 

淸 Ts'îng.  Pur,  intègre;  nom  chi- 
nois adopté  par  la  dynastie  actuelle. 

照 Tchao.  Éclairer;  réilécliii'  l'image 
(Van  corps,  informer,  faire  connaî- 
tre; information,  attestation  écrite  ; 
s'informer,  prendre  connaissance  de  ; 
prendre  soin  ;  conformément  à.  I 覆 
十 fou.  Informalion  donnée  en  réponse 
à  une  lettre;  réponse  à  une  lelii'c. 路 | 
Loa 十. Passe-port. 護 |  Hou 十. Alies- 
talion  écrite  pour  protéger,  sauf- 
coiiduit. 執 I  Tchëu 十. Attestation  que 
l'on  tient  en  main  ou  que  l'on  poi'le 
avec  soi,  passe-port. 

會 Houéi.  Rî'nnir,  se  réunir,  aller 


trouver,  visiler,  converser,  r(Umioii, 
société,  visite,  conversation,  comiiunii- 
calioii,  correspondance. 

照 會 Tchao  houéi.  Informer,  faire 
coiuiaîLi'c,  lettre.  C'est  le  terme  etnployô 
ordiiiairomoiit  dans  la  correspondaiicc 
entre  ofliciers  de  même  rang,  mais  do 
nalioiis  cl  i  lie  rentes.  Les  Chinois  s'en 
servent  aussi  qiieI<|uefoÎ8  entre  eux. 

絮 (oil 着) Tchô.  Ordonner,  faire 
en  sorte  que,  déterminer  ; i,  appliquer, 
ajouter,  insérer,  employer. 

著 Tchdu.  A  p parai  Ire,  manifester, 
piil)Iioi',  comprendre  clairement. 

m  Kouân. Fermer,  barrière, coacerncr, 
coinniuiiiiiuer,  lettre  (F un  ofliciei"  à  un 
o!lici(-U'  (le  im'' 騰 rang. 

|5 方 Fâiig.  Mmùr,  protéger,  garantie. 
關 1  Kouân 十. Sceau  oftlciel. 

ffi  K'ouô.  Petite  tèle;  particule 
nmiK'i-alc  des  perles  ot  d'autres  objols 
l'oiids,  des  sceaux  officiels,... 


10 


LE  TTRES  OFFICIELLES 


V.  Magnno  Ts'ing  famiPise  regtiî  recto- 
î"ls  reverendo  m  and  a  to  universim  coni- 
!»onens  cum  singulis  gcnlibus  negolia 
curanda,  Mandchou  Koung,  primi  ordi- 
îiis  priiiceps,  (scribit)  ad  dandœ  notiLiae 
effectura. 

Ego  princeps,  sciiptis  litteris,  rogavi 
decretum,  ut  mitterentur  magistratus 
'lui  proficiscerentur  legati  ad  magni 
Occidentis  singulas  génies,  et  curantes 
componerent  Si iiariim  cam  exteris  com- 
munes res:  unam  epistolam  ( scripsi ). 
T'oung  tcheu  sexli  anni  undecimi  men- 
sis  primo  die,  accept 瞧 est  (lecrctiim  : 

•«Tcheu  Rang  et  Siieiin  Kia  ko  a 
î^aritcr  volumus  donari  et  augcri 
secuiicli  ordiiiis  globulo;  Suenii  Kia  kou 


insuper  donaii  ut  supra  petasum 
gerat  florid  a  m  pen  nam  ;  et  milti  lios 
duos  prœfectos,  qui  priores  eantad  eas, 
qiKc  nobiscum  habent  fœdera,  singulas 
gentes,  ac  fungantur  officio  componen- 
tium  Sinas  inter  et  exteros  negotia  sum- 
morum  miiiistrorum ;  (illis  honoribus 
eos  augemus)  ut  honesletur  com  rais- 
su  ni  munus.»  Revereiida  sunt  hoec. 

Conseil taneum  est  ut,  reve renter 
descripto  regio  decreto,  certiorem  fa- 
ciam  nobilem  summum  Miiiistmin,  ut 
inspiciens  certior  fiât;  decet. 

( H;c  littei'œ)  oporlet  psrveniant  ad 
eum  qui  certior  faciendiis  est. 

A  dexlera  (scriptis  litteris)  cciiior 
fit  magna}  Gallia)  régi  us  legalus, 棚 lù 


大淸欽 命總理 各國事 務>  和欄 〈恭 親王  爲 

照 會事。 水爵具 請 

昔派 員出使 泰西各 a 辦理 中外交 涉事^  一  m 

同治 六年十 一 月初 一  ni 奉 

曾。 志 亂孫家 â1 均著賞 加二品 項瓤孫 家穀益 賞 

戴花 ë 卽派該 二員前 往有約 各&充 辦理中 

外 1^ 涉事務 大臣/ S 重委任 a 欽此 ,« 應恭錄 

諭 化 照 會 

貴大 Ë 查服可 ^须 至 照 會 者。 

右照& 

大法欽 達全權 大臣, 駄扎中 國京蘭 

骶 f J 理本 國事務 ^ 世篛^ 爵 • 

同治 六年十 一 月 初二日 


11 

V.  MINISTRES  ENVOYÉS  EN  EUROPE. 

Ko  un  g,  prince  mandchou  du  premier  rang,  et  par  la  volonté 
du  chef  de  l'cmph'e  des  Ts'ing,  président  du  Ministère  des  affaires 
étrangères  ;  à  l'effet  de  donner  une  information. 

Moi  prince,  j'ai  proposé  par  lettre  à  la  cour  impériale 
d'envoyer  des  officiers  en  qualité  de  ministres  dans  les  différentes 
contrées  de  l'Occident,  pour  traiter  les  affaires  qui  intéressent  à 
la  fois  les  Chinois  et  les  étrangers.  Le  26  novembre  1867,  a  paru 
le  décret  suivant  : 

«  Nous  voulons  qu'on  donne  le  bouton  du  second  ordre  à 
Tcheu  Kang  et  à  Suenn  Kia  koii,  et  de  plus,  la  plume  de  paon  à 
S  lien  n  Kia  koii.  Qu'on  envoie  ces  deux  officiers  dans  les  contrées 
avec  lesquelles  nous  sommes  liés  par  des  traités,  et  qu'ils  gèrent, 
en  qualité  de  ministres,  les  affaires  qui  concernent  à  la  fois  les 
Chinois  et  les  étrangers.  (  Ces  insignes  leur  sont  donnés  )  en  vue 
de  relever  la  charge  qui  leur  est  confiée.  ï)  Respect  à  cet  ordre. 

Il  convient,  M.  le  Ministre,  de  vous  envoyer  une  copie  de  ce 
décret  impérial,  afin  que  vous  puissiez  en  prendre  connaissance. 

Cette  lettre  doit  être  remise  à  son  destinataire. 

La  lettre  ci-contre  est  écrite  pour  informer  M.  le  Comte  de 
Lallemand,  ministre  plénipotentiaire  résidant  à  Pékin  au  nom  delà 
France,  et  chargé  de  traiter  toutes  les  affaires  de  son  gouvernement. 

Le  27  novembre  1867. 


potestate  utens  magnus  Minister,  degens 
in  Medii  regni  urbe  rcgia,  uiiiversim 
componens  suae  gen  lis  res  curandas,  in 
perpetuum  hœreditaria  Comos  dignitate, 
de  Lallemand. 

T'oung  le  heu  6  an.  Il  mens.  2  die. 

和 碩 Houô  chëu.  Mot  mandchou 
écrit  en  chinois.  Il  signifie  bannière. 

親 王 Ts'în  wàng.  Prince  impérial 
du  premier  rang.  Le  prince  Koiing' était 
frère  de  l'empereur  Hien  foung-,  et  oncle 
paternel  des  empereurs  T'oung  tcheu 
et  Kouang  siu.  Les  fils  d'empereur, 
quand  ils  arrivent  à  l'âge  viril,  reçoivent 
ordinairement  un  titre  de  prince  du 
pi'emier  rang,  ou  de 多羅 王 touô 
louô  kiùn  wâng  prince  du  second  rang, 

員 luên.  Celui  qui  a  un  grade  dans 
les  lettres,  les  exercices  militaires,  la 
magistralure  ou  l'armée  ;  gradé,  officier. 

中 外 Tchôung  wâi.  Au-dedans  et 
au-(lchors;  les  Chinois  et  les  étrangers; 
】a  Chine  proprement  dite  et  les  pays 
tributaires. 

差 Tch'âi.  Envoyer,  envoyé. 


欽 K'în.  Respecter,  respectable, 
auguste,  royal,  im pénal.  {  ]î [;  f  ts'éu. 
Nous  respectons,  ou  l'on  doit  respecter 
CCS  paroles.  Cette  formule,  à  la  fin  d'un 
édit,  est  ajoutée  par  celui  qui  le  publie 
ou  qui  le  cite. 

M  P'ài.  Bras  de  rivière,  branche 
d'une  famille;  l'éparlir  un  travail  ou 
une  charge  entre  plusieurs,  assigner  à 
chacun  son  poste,  envoyer  un  officier. 

襲  Sï.  Seconde  tunique  ;  double, 
répéter,  réilérer,  ajouter,  couvrir  ; 
recevoir;  conforme.  世  |  Chéu  十. 
Transmis  d'âge  en  âge,  héréditaire. 

公 Kôung.  La  première  des  cinq 
dignUés 公侯 là 子男 Kôimg, 
heôu,  pë,  tzéu,  nân,  qui  furent  créées 
par 堯 laô  et 舜 Chouénn,  et  formè- 
rent une  vraie  féodalité  jusqu'à  M 始 
皇 Ts'in  Chéu  houâng,  vers  l'an  220 
avant  notre  ère.  A  présent,  elles  sont 
pui'eraent nominales,  et  ne  se  transmet- 
tent que  durant  un  certain  nombre  de 
^t'iicralions.  Chacune  d'elles  a  trois 
等 téng  degrés. 


12  LETTRES 


大 

法 


^  m 

M 

va 

國 yjé. 

+  m 

厚。 

八 
八 

"m 々兮 

UL 

本 

;? k 
li 

總全 

及 

ET 
力 

理榴 

m 

可 

本 

十 

本大 

也。 

大 

五 

國 S 

須。 

0 

事 S 

至 

等 

m 

不 

羅 

會 

# 

勝 

。 

欣 

慰 

Z 

至。 

此 

VI.  Mapnnû  Ts1ng  fnmilia:^  regni  r co- 
loris niaiiilato  uiiivcrsiin  curantes  cum 
singulis  goiUibiis  ncgelio,  Mandchou 
Koung,  piinù  orduûs  princcps,  siwii mi 
Consilii  minister  et  civil ium  oflicioi'uin 
Tribiiiialis  pfccses  Wenn,  su 画 û  Con- 
silii niinisler  et  vectigalium  Tribiinalis 
î)iceses  Pao,  vecligalium  Tribunalis 
raises  Toung,  pœnarum  Ti'ihiiiialis 
^)iu'ses  T'atî,  vecligalium  gentium  Tri - 
l)iiiKilis  prîcses  Tch'oung,  (  scril)un t  ) 
•atJ  l'espoiulciidi  dfcctim]. 

Hnjus  niensis  duodecimo  die,  rovc- 
renler  occurrentcs  Ts'eii  ngan  iin pcra- 
Iricis  augusLis  nalaliciis,  accepiin us  a 
îioljili  Miiiistro  lilteras,  q uibiis  reve- 
renter  prolulit  gralulaliouis  significa- 


OFFICIELLES 


大 

M 

Mi- 

m 

貝 

太 

J  ru 

欽 

m 

-JL. 

后 

m 

命 

llîi. 

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才 n 

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節, 十 

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一  ■  4 

爭 

Q 

il 

日、 

務 

深. 

意 

恭 

此 

前 

逢 

藩^^ 
部 大 硕 大 % 

友 

共 
徵 

1\        臣  臣 

H.iï 

尙吏 恭戸尙 

尙 部 部 

自 

書書尙 親尙書 

、 * 

必 
愈 

崇藍文 王寶譚 

形 

Uonem,  ol  rjiuc  ad  nos  venerunt.  Proî- 
l)eiit  iiuliciuni  de  nobilis  goiUis  cum 
Medio  regno  conconiia  et  aniicilia  iti 
dii's  niajori.  In  postcrum  amicilia  vera 
ultro  ccrlo  magis  apparebit  lirma  et 
sincera.  Priiiceps  et  magiii  minislri 
dicoro  ne(iueuiit  sikc  hclili^e  garni ii(|uc 
su  milium  serisum.  Propter  hoc  claiit 
res  pou  s  II  m  nohili  suin  iiio  Miiiistro,  ut 
iiispiciens  iioscat  ;  decet. 

()|»orlet  ut  pei'veniant  (  haï  li Licite) 
ad  eu  m  q  ui  (Xîrlior  faciendus  est. 

A  dexlra  ccrlior  fit  Galli.e  l'os 
gcrens  legalus,  utcns  omni  poteslate, 
maguus  Minister,  commorans  in  iMecliî 
rcgni  urbe  regia,  iiniversiin  curans 
geiilis  SLicO  negoUa,  do  RocUecliouarL 


,  i'3 

VI.  FÊTE  DE  L'IMPÉRATRICE  TS  KU  NGAX. 

Les  ministres  établis  par  le  chef  de  l'empire  des  Ts'ing  pour  trai- 
ler d'à fTa ires  avec  les  nations  étrangères,  Koiing,  prince  mandchou 
du  premier  rang,  Wen n,  membre  du  gi'and  Conseil  et  président  du 
Tribunal  des  offices  civils,  Pao,  membre  du  <<rand  Conseil  et  prési- 
dent du  Tribunal  des  revenus,  Toung,  président  du  Tril)iinal  des  re- 
venus, T'an,  président  du  Tribunal  des  peines,  Tch'oiing,  président 
du  Tribunal  des  pays  tributaires,  écrivent  pour  donner  une  réponse. 

Le  12  de  ce  mois  (19  août  1869),  jour  anniversaire  de  l'augusle 
naissance  de  l'impératrice  Ts'eii  ngan,  nous  avons  reçu  la  lettre 
par  laquelle  vous  avez  présenté  vos  félicitations.  Elle  témoigne 
que  la  bonne  entente  règne  de  plus  en  plus  entre  votre  gouverne- 
ment et  celui  de  la  Chine.  A  l'avenir  on  verra  certainement 
les  effets  de  celte  amitié  avec  une  évidence  toujours  croissante.  Le 
prince  et  les  autres  membres  du  Tribunal  des  affaires  étrangères  en 
ont  éprouvé  la  plus  grande  joie.  Tel  est  l'objet  de  cette  réponse. 

Cette  lettre  doit  être  remise  à  son  destinataire. 

La  lettre  ci-contre  est  écrite  à  M.  de  Rochechouart,  qui  exerce 
les  fonctions  de  Ministre  plénipotentiaire  dans  la  capitale  de  la  Chine, 
et  traite,  au  nom  du  gouvernement  français,  les  affaires  de  sa  nation. 

Le  22  août  1869. 


T'oung  tel 薦 octavi  anni  seplimi 
mensis  decinio  qui  n  to  die. 

ill 機 處 Kiûn  kî  tch'ou,  Conseil 
chargé  des  plans  pour  l'armée.  C'est 
le  grand  Conseil  d'État.  Il  se  compose  de 
cinq  ou  six  ministres  軍機; |S, 
aidés  de  soixante  secretaires 章 京 
tchâng  king  ou 小 ! |ï 機、 Créé  vers 
"30,  il  a  remplacé  le  ^ 閣 Néi  ko 
Conseil  privé,  dont  les 大學士  chan- 
celiers n'ont  【》lus  guère  qu'un  litre 
honoiifique,  et  sont  ordinairement  dos 
總督  tsoung  tôu  vice-rois. 

藩 Fàn.  Haie,  entourer,  défendre, 
rempart,  défense,  froniiùrc. 理 | 院 
Li 十 iuén.  Cour  qui  contrôle  l'adini- 
nistration  de  la  Mongolie,  du  Thibet  et 
<les  autres  pays  tributaires  de  la  Chine. 
I 司 十 sëu,  I 臺 j-t'ài,  I 侯 十 heôu, 
I  M 十 hién,  I  il 十  iuên.  Trésorier 
général  d'une  province.  | 庫 十 k'ou. 
Trésor  d'une  province.  §1  |  Ts'in 十. 
Proche  parent  ou  prince  du  premier 
rang  et  soutien  du  trône. 

Il  est  bon  (le  remarquer  l'ordre  dans 
lequel  sont  disposés  les  noms  des  au- 


teurs de  celte  lettre.  Le  premier  en  di- 
gnité est  au  iiiilicu,  le  second  est  à  la 
gauche  du  premier,  le  troisième  est  à  sa 
droite,  et  ainsi  de  suite. 

爲… 事 Wéi...  chéu.  A  KefTet  de, 
afin  (le,  au  sujet  de, 

皇后 

皇太后 31  ère  (le  l'empereur. 

~^、 壽 Wân  cheôu.  Dix  mille  années 
de  vie,  grand  ; igo,  longévité. 

聖 Chéng.  Sage,  auguste,  royal,  em- 
pereur. 列 i  Lié 十. Cunslitué  empereur. 

0  Tsié.  Nœud  d'arbre,  joiiilure, 
arllculalion,  parlie  comprise  entre  deux 
ijdHuls,  article,  division  du  temps, 
division  do  l'aiiiiée,  jour  anniversaire. 

i 银 Tchouénn.  Autoriser,  s'autori- 
ser de,  s'appuyer  sur,  se  conformer  à; 
avoir  reru  d'un  égal  ou  d'im  supérieur 
une  lettre  qui  fait  autorité ;  d'aprrs. 

形 Hîng.  Forme,  figure,  apparence, 
apparaître,  se  manifester,  figurer; 
état,  condilion. 情 |  Ts'îng  f .  Appa- 
rence ou  état  (les  choses. 

署 理 Chou  li.  Exercer  les  fonc- 
tions dime  charge,  vice-gi'raiit. 


vIL  1.  Magnrc  Ts'ing  familiar  regni 
rectoris  mandato,  universim  componens 
cum  singulis  genii  bus  negolia  curamla, 
Wandchou  Koungprimi  ordiiiisprinceps 
(scribit)  cerliorandi  gratia. 

2.  T*oung  tclieu  decinii  lerlii  anni 
duodecimi  mcnsis  sq)Umo  die,  accep- 
tum  est  rogium  decretuin  :  ((  Ilodie 
accepi  aregulis,  a  principibus,  a  privati 
Consilii,  sex  Ti'ibunaliiiiii  sum  mo  rum 
el  tri  urn  Curiaruni  supreiiiarum  pra- 
sklibus,  quo  m  on  en  tes  enixe  rogaverunt 
ut  duœ  impératrices,  demisso  velo, 
regorent  rem  publicam,  iinum  libellum. 
Ego  revei-cQler  tradidi  (eum  iinperalrici- 
bus)  bénigne  】(?geiKl 画. Rcvorenler 
accepi  TVeu  ngan  touan  iu  k'ang  k'ing 


iiiipcralricis  et  Ts'cu  hi  lonan  ion  k,ang 
i  impci'atricis  bcuignum  decretum  : 

. jL 卿 Kiôu  k'îng.  Les 六 部 lôu 
pou  six  Ministères,  le 都 察 院 Tôu 
tch'à  iuén  Conseil  des  censeurs,  le 通 
政 司 T'ôung  tchéng  sèu  bureau  qui 
transmet  au  Conseil  d'État  les 題 本 
t'i  pènn  mémoriaux  ordinaires  venus 
des  provinces,  et 】e  大理寺 Tà  li 
séu  tribunal  q ai  revoit  les  causes  cri- 
minelles. 

m 安 Qu  M 安 ï;^ 康 慶 

était  la  piincipale  femme  de  l'enipe- 
rcur  Hi  en  foiing.  Elle  n'eut  d'autre  en- 
fant qu'une  fille,  qui  mourut  en  1875. 
Nommée  régente  avec  la  mère  tic  T'oung 
IchcLi  en  18(32,  clic  mourut  en  1881. 


大淸欽 命纏理 各國寧 敬和碩 恭親王  _  爲 

照 會象同 治十三 年十二 月柳七 nî 寧 

上 氣本 日據王 大學 +f 六 鄧九 卿等、 奏鐵懇 Ê 

皇太后 垂癍聽 1^1  朕恭呈 

s 

謹慈 亂欽翠 

I 慈安端 ^康慶 皇太后 

i 慈禱 端佑康 頤皇太 后歸氯 覽王大 臣等所 氡贾覺 

§  悲痛莫 é 垂簾 W 舉本屬 一 時權 s4 惟. 嗣皇帝 

此 時尙在 冲亂且 時事多 氍王大 E 等不 m  m 所 

禀 氛不得 fi3 姑 如所鼠 一 侯嗣 皇 帝 典學有 卽 

行歸 1% 欽 1« 承 懿飒寅 感實^ 因思朕 以薄德 

藐 欽 承兩宫 

U 皇太后 承大 、誕膺 


VII.  MAJORITÉ  DE  T'OUNG  TCHEU. 


i5 


1.  Koiing,  prince  mandchou  du  premier  rang,  et  par  la  volonté 
du  chef  de  l'empire  des  Ts'ing,  chargé  de  traiter  les  affaires  avec  les 
nations  étrangères,  écrit  celte  lettre  pour  donner  une  information. 

2.  Le  14  janvier,  a  paru  le  décret  suivant  :  «  Les  princes,  les 
grands  chanceliers  du  Conseil  privé,  les  présidents  des  six  Tribunaux 
supérieurs  et  des  trois  Cours  suprêmes  m'ont  présenté  aujourd'luii 
une  supplique,  dans  laquelle  ils  demandent  instamment  que  les 
deux  impératrices  conlinuent  d'administrer  les  affaires  publiques. 
Les  deux  impératrices  Ts'eu  ngan  touan  iu  k'aiig  k'ing  et  Ts'eu  hi 
toiian  ion  k'ang  i,  à  qui  j'ai  communiqué  respectueusement  ce 
mémorial,  ont  donné  la  réponse  suivante  : 

3.  î  En  lisant  la  lettre  des  princes  et  des  grands  dignitaires,  nous 
«avons  senti  se  renouveler  une  tristesse  et  une  douleur  que  rien  ne 
«  saurait  dissiper.  La  régence  est  une  institution  qui,  par  sa  nature, 
«n'est  bonne  que  pour  un  temps,  et  à  raison  des  circonstances, 
€  Cependant,  comme  l'empereur  est  encore  jeune,  et  que  les  affaires 
«actuelles  sont  souvent  difficiles,  il  nous  est  impossible  de  rejeter 
«  la  demande  des  princes  et  des  hauts  dignitaires.  Forcées  par  la 
«  nécessité,  nous  céderons  pour  le  moment  aux  sollicitations  qui 
«  nous  sont  faites.  Dès  que  l'empereiu'  aura  appris  suffisamment  à 
«  gouverner,  l'administration  lui  sera  remise.  »  Respect  à  cette 


4.  «Eu  recevant  cette  instruction,  je  suis  pénétré  de  lapins  vive 
reconnaissance.  Considérant  que,  par  décret  des  deux  impératrices, 
j'ai  été  désigné,  malgré  ma  faiblesse  et  mon  peu  détalent,  pour  suc- 
céder à  l'empire  et  régner  sur  de  vastes  États,  et  que  je  dois  pren- 
dre sur  moi  la  lourde  charge  et  soutenir  la  liaule  dignité  laissées 

慈膊 鑼佑康 颐 fut  l'une  des 
femmes  de  second  rang  de  Hien  fouiig 
et  la  mère  de  T'oung  tcheu.  De  1862  à 
1881,  elle  partagea  la  régence  avec  la 
principale  femme  de  Hien  foung. 
Depuis  1881  jusqu'à  1887,  époque  où 
Kouang  siu  fut  déclaré  majeur,  elle 
resta  seule  à  la  tête  du  gouvernement. 
Peu  à  peu  son  nom  a  été  allongé  des 
huit  lettres 昭 豫 莊 誠 壽 恭 欽 獻 

3.  «  Legenlos  id  quod  pdnci 卩 es  et 
«  summi  prœposiU  scripserunt,  rursus 
d  sensimus  mœrorein  et  doloreni  qui 
«  solvi  nequeunt.  Demisso  velo  guber- 
«  nandi  ratio,  sua  natura,  est  ad  tempus, 
«  perpensis  quîe  expédiant.  Sed  consi- 
«  derantes,  qiium  successor  imperator 
«  Il  oc  tempore  ad  hue  sit  in  jiivenilibus 
«  annis,  et  ex  pncseiilibus  iiogoUis 


a 画 Ua  si  lit  difficilia,  principes  et  sun 卜 
«  m  os  prœpositos  non  posse  non,  quod 
«  proposucrunt,  oblinere;  quia  non 
«  licet  non  ita  agerc,  interim  annuimus 
«  id  quod  rogarunt.  Un  ice  exspectabi- 
«  mus  donec  successoris  imperatoris  de 
«  regimine  insliUUio  ei  it  absoluta  ; 
«  slaUm  agentesei  trademusadministra- 
«  tionem.  »  Reverenda  ?  uni  h  sec. 

慈 覽 Ts'éu  làn.  Regard(T  avec 
bonté,  regard  d'une  impératrice. 

4.  «  Reverenler  accepte  benigno  do- 
ciimento,  reve renter  habeo  graliam  vere 
maxim  am.  Inde  cogitaiis  me,  prœdituni 
exiguis  virtutibus  et  tenuibus  dotibus, 
reverenter  accepte  du  arum  imperatri- 
cum  l)ei]igiio  decreto,  ingressum  esse  ut 
prosequerer  magna  m  sei'iem  et  accipe- 
rem  prœclarum  iiiandatum  ;  suspicieu- 


LETTRES  OFFICIELLES 


奏,  厚上 小 宮 


te  m  siisccplurum'  esse  】onge  profecli 
iniperatoris  tradiliiin  commissumque 
grave  (  onus  )  et  reliclam  su  m  m  a  m 
( dignitatem  )  ;  projeclus  in  diflicilia, 
quasi  om ni  ope  tleslitulus,  versor  in  an- 
gore.  Féliciter,  innixus  duaruni  impcra- 
tricum  tutehc  ac  prasklio,  ego  ipsomet 
moderabor  s  uni  m  adminislratiuni. 

宫 Kôung.  Palais.  兩 |  Leàng 十. 
Le 東 I  tôung 十 palais  silué  à  Vest  et 
habité  par  rinipératricc  Ts'eu  iigan,  ot 
! e 西 I  sï  十 palais  situé  à  Pouest  et 
ljal)itc  par  l'impératrice  Ts'eu  hi;  les 
deux  iiu pératrices-rcgentcs. 

]^  Tch'ouêi  liên.  Voile  abaisse ;, 
derrière  lequel  】a  régente  donne 
audience;  régence  (l'une  femme. 


i^i  î.  Beau,  bon,  parfait,  sage,  aima- 
ble; votre  (en  parlant  à  :une  dame). 
I 旨 十 tchéu.  Décret  d'une  impéra- 
trice. 

權 K'iuên.  Poids  de  balance,  peser; 
examiner,  juger;  peser  les  circonstan- 
ces; autorité.  | 宜十 î.  Vu 】es  circons- 
tances, juger  licite  ou  convenable  une 
chose  qui  ne  l'est  pas  ordinairement, 

統  T'ôung.  Commencement,  suc- 
cession, gouvernement,  dynastie,  suc- 
céder, diriger,  gouverner,  règle. 

命 King  ming.  Le  grand  mandat 
du  Ciel,  pouvoir  souverain. 

大 行  Ta  hîng.  Faire  le  grand 
voyage,  mourir  (se  dit  d'un  empereur 
d e r n i ù ro ment  d c c édé). 


景 命仲荷 

大 行 皇 帝 付託之 m 遺 大、 投 艱、 熒煢 在疢。 幸赖 兩 

皇 太 后: 保 m 朕躬親 裁大政 。爾 王大臣 s 中外大 

s 工 、惟 當翊 爲黽勉 各矢. <î 忠>  共 襄 郅, ^  0 

慰  。 

大 行 皇 帝在天 之 靈、 下宇 薄海 E 民 之 望。 朕實 有 

幸 氣 所 有 

垂簾 一 切 事宜、 著該王 大臣等 安議素 詳細具 

將 此通諭 中外知 W 。欽^  S 。應 照 會 

貴大臣 、可也 。須至 照 會 者。 

右  照  會 

大 法署理 欽差全 權大臣 统 【•  佳 

中 國京都 總埋本 國事務 

同治 十三年 十二月 初八日 


MAJi^lUTî^  DE  TOUNG  TCKKU 


17 


par  rcmpcrciir  demi  ère  me  ni  dcccdé  ;  jelé  a  ii  milieu  de  lanl  do 
difficiillés,  je  suis  dans  rangoissc  comme  un  faible  enfant- sans  res- 
source. Heureusement  les  deux  impératrices  me  soutiendront  et  me 
défendront,  j'en  ai  la  confiance  ;  et  avec  leur  secours,  j'exercerai 
par  moi-même  l'autorité  souveraine. 

5.  «Vous,  princes,  grands  dignitaires,  officiers  de  lout  rang  éta- 
blis dans  la  Chine  proprement  dite  ou  ailleurs,  votre  unique  devoir 
est  de  vous  efforcer  de  montrer  chacun  votre  équité  et  votre  fidéli- 
té, de  contribuer  tous  ensemble  à  rendre  le  gouvernement  parfait, 
afin  de  réjouir  l'àme  de  mon  prédécesseur  qui  est  dans  le  ciel,  et  de 
répondre  aux  vœux  des  officiers  et  de  tous  les  habitants  répandus 
entre  les  quatre  mers.  J'en  serai  très  heureux.  Au  sujet  de  la 
régence  et  de  tout  ce  qui  s'y  ra p porte , j 'o rdo n ne  aux  princes  et  aux 
grands  dignitaires  de  délibérer  mûrement  pour  définir  les  pou- 
voirs, et  d'écrire  un  rapport  détaillé.  Que  ce  décret  soit  publié 
partout  dans  les  dix-huit  provinces  et  ailleurs.  »  Respect  à  cet  ordre. 

6.  Il  est  juste  de  faire  connaître  cet  édit  à  Votre  Excellence. 
Cette  lettre  doit  être  remise  à  son  destinataire. 

La  lettre  ci-contre  est  écrite  à  ^l.  de  Rocliechoiiart,  qui  remplit  à 
Pékin  les  fonctions  de  Ministre  plénipotentiaire  au  nom  du  gouver- 
nement français,  et  traite  toutes  les  affaires  qui  concernent  sa  nation. 

Le  15  janvier  1875. 


5.  «Vos,  principes,  sum  mi  pr^oposili, 
et  lu  m  Medii  regni  turn  aliorum  loco- 
rmii  sive  majores  sivc  minores  [)r;TTecli, 
solum  modo  oporlel  (lilii^mku'  conari  ut 
siiiguli  oxhibealis  [cquilatem  ac  lideli- 
taleni ;  conjuncliiii  adjuvare  ad  oplime 
gubernandum  ;  et  Ha  supei  iic  gauilio 
a  ni  cere  longe  profecli  iin  pcratuiis  iiia- 
neiitein  in  cselo  aniniani,  infra  res|)oii- 
dei'e  (  tlilTusoruiii  )  sec  us  qualuoi'  maria 
pneposiloi'Lim  populariuiiii|iif  volis  ; 
ego  ce  rte  liabebo  magna  m  l'olicilatem. 
Qiite  habeiilur  ad,  demisso  velo,  g ii ber- 
na ndi  loi  uni  illud  propositum  ulilia, 
do  illis  jubeo  illos  ad  (|uos  allinet  prin- 
cipes et  su  m  m  os  priopoisUos  diiigenler 
deliberare  ad  slatucndas  régulas,  et 
accurate  scribere  relationem.  S  uni  en  le  s 
hoc  decrclum  ubique  vulgeiU  Sinis  et 
extei  is,  ut  on 資 s  noscaiU  hoc.  »  rit've- 
reiula  sunl  haoc. 

工 Kôung.  Habile  ;  arlisaii,  mélier, 
ouvrage;  oflicicr. 

Pouô.  Mince,  léger,  peu  considé- 
rable, peu  important  ;  estimer  peu, 
négliger;  un  peu;  proche,  conligu, 


presser,  longer.  | 四海 (書 II 稷) 
Le  loiig  des  quatre  mers. 

事 .^Ji  Chéu  î.  Ad  rem  idonea,  ce 
qu'il  eoiniciit  de  faire  poui"  le  succès 
fl'uiie  entreprise,  ce  qu'exigent  les 
circonsUuices. 

(j.  Consentaneiim  est  certiorem  fa- 
cere  nobilem  iMinislrain  ;  decet. 

OporLiit  uL  pervtMiiat  ad  eu  m  qui 
cerlior  faciendus  est.  Dexlra  cerlior  fit 
Galliio,  gorens  vices  legali,  omni  potes- 
lato  u [l'IIS  Minister,  coramoraiis  ad 
te  111  pus  ill  Medii  regni  urbe  regia,... 

裂 Chou.  Résidence  d'im  officier, 
tribunal;  remplir  les  fonctions  d'une 
charge  soit  comme  titulaire  soit  com- 
me suppléant  ;  disposer,  ranger,  clas- 
ser; c'Ciire.  |  ^  f  li.  Exercer  une 
charge  ;  officier  intérimaire,  chargé 
d'à  lia  ires.  ' 

Ml  Tchou.  S'arrêter,  demeurer. 

镜 Tchà.  Piquer  avec  une  aiguille. 
Cette  IcUre  s'emploie  pour 扎 planter, 
établir,  fixer  provisoirement  sa  demeu- 
re, séjour  temporaire  ;  et  pour  札 
Ictlre,  missive. 


LETTRES  CFFlCfELl.ES 


VIII.  Magnœ  Ts'ing  familiœ  vegni 
rectorisjussu  universim  componenscum 
singulis  genlibus  negolîa  curanda, 
Mandchou  Kouug  prinii  ordinis  prÎQ- 
ceps  ;  ad  cerliorandi  eCfectum. 

2.  Nostrum  Tribunal  nunc  accepit 
regium  decretum:  «  Hodie  vitaum  Tri- 
bunal retulit  de  inea?  promoUonis  ad 
summam  dignilatem  die  stalueudo  et 
diffandendi  eclicU  statu  lis  cœremoniis, 
scripto  11  no  libello. 

朕 Tchénn.  Je,  moi;  indice,  appa- 
rence, symptôme,  commencement, 
commencer.  Depuis  le  règne  de 秦 始 
皇 Ts'în  Chéu  houâng,  l'empereur  seul 
emploie  cette  expression  pour  se  dési- 
cner  lui-même.  Jusque-là,  chacun  pou- 


vait s'en  servir  en  parlant  de  soi. 

g{  Kï.  Faîte,  le  poiut  le  plus  éle- 
vé, la  dernière  limite,  le  plus  haut  de- 
gré, la  plus  haute  dignité;  pôle. 登 I 
Téng  f.  Parvenir  au  faite  de  la  puis- 
sance, obtenir  la  dignité  impériale. 

詔 Tchad.  Aveilir,  informer,  en- 
seigner: édit  ou  décret  impérial. 

頒  Pan.  Étendre,  répandre,  dis- 
tribuer, partager,  publier  partout,  don- 
ner, gratifier,  don. 

M  Tien,  ioi,  règle,  statut  ;  légi li- 
me, régulier,  constant,  ordinaire;  ré- 
gler, diriger,  gouverner;  prendre  pour 
règle,  agir  d'après  une  règle  ;  bienfait; 
recevoir  ou  donner  en  gage,  acheter 
ou  vendre  à  pacte  de  réméré. 


. 大淸欽 命纏理 各固事 務和碩 恭親王  爲 

照會事 。本衙 門現奉 

上論。 本 n 鱧鄧奏 朕登極 日欺及 頒詔典 鼠 Î  ^ 

覽 奏益^ 感酿惟 念 

大 行 皇 帝 以 

丽 宗 丕 緒 

傳付朕 勉從所 li 以明年 s 光緒元 ^侬 欽天監 

所擇吉 日*於 正月二 十日戊 千卯時 ,舉 行登& 

頒 詔鉬 拙-各 該 衙 門 遵 照 舊儀 敬謹預 I 欽此, 

« 應恭 錄照會 

貴 大臣、 可也。 須至 照 會 者。 

右  照  會 

大 法署埋 欽差全 a 大 E 駐箭 §^ 

中 画京都 縐理本 國事務 , 

同 治十三 年十二 月 十九日 


19 

VIII.  AVÈNEMENT  DE  KOUANG  SIU. 

î.  Koung,  prince  mandchou  du  premier  rang,  et  par  la  volonté 
du  chef  de  l'empire  des  Ts'ing,  ministre  des  affaires  élrangères,  écrit 
celte  lettre  pour  donner  une  information. 

2.  Notre  Tribunal  vient  de  recevoir  le  décret  suivant  :  c  Aujour- 
d'hui le  Tribunal  des  ri  les  m'a  présenté  son  mémorial  sur  le  jour 
où  je  serai  reconnu  solennellement  et  proclamé  empereur,  et  sur 
les  cérémonies  à  observer  en  celte  occasion. 

3.  La  lecture  de  ce  mémorial  a  augmenté  ma  douleur.  Mais, 
considérant  que  l'empereur  dernièrement  décédé  m'a  transmis 
l'héritage  de  nos  ancêtres,  et  confié  la  charge  de  continuer  leur 
grande  œuvre,  j'accède  malgré  moi  aux.  propositions  qui  me  sont 
faites.  L'année  prochaine  s'appellera  la  première  année  de  Koiiang 
siu.  Le  vingt-cinquième  jour  de  février,  qui  est  désigné  par  les  let- 
tres cycliques  on  ou,  et  mis  au  nombre  des  jours  heureux  par  le 
bureau  d'astronomie,  de  5  heures  à  7  heures  du  matin,  on  fera  les 
cérémonies  solennelles,  et  mon  avènement  sera  proclamé  par  tout 
l'empire.  Que  choque  tribunal  fasse  les  préparatifs  avec  soin  et  res- 
pect selon  les  anciens  usages.  »  Respect  à  cet  ordre. 

4.  Je  me  fais  un  devoir  de  vous  envoyer  une  copie  de  ce  décret. 
Cette  lettre  doit  être  remise  à... 

Le  26  janvier  1875. 


措 Tcbë.  Plier,  pl  isser,  pli,  lettre. 

3.  «  Legens  libellurn,  magis  affeclus 
sum  dolorc  (ob  mortem  inipcraloris 
T'oung  tclieu).  Soluiimiodo  coiisideraiis 
longe  profeclum  imperatorcin  ab  avis 
nostris  mngnum  coiiUnualum  opus  Ira- 
didisse  niilii,  invitus  annuo  qnx  (Tri- 
bunal l  ituum  )  rogavit,  ul  proxiiiie  ven- 
larus  annus  diceretur  Kouanii  siu  pri- 
mus annus,  et  ex  illis,  quos  asUonomite 
Tribunal  elegit,  fauslis  diobus,  primi 
niensis  vigesimo  die,  (  qui  dcsigiiatur 
cycli  litleris  )  ou  ou,  mu  ne  ab  hora 
cjuinla  ad  ho  ram  sopliniam,  suscipo- 
reutur  et  lièrent  promolionis  ad  sum- 
mam  dignitatem  et  universalis  proniul- 
galionis  magnoe  solitîc  Ccerenioiii;e. 
Uniimquodfiue  Tribunal,  juxla  antiq uos 
usus,  revere  nier  cliligentcrque  in'iupa- 
ret.  »  Reverciula  sunt  \mc. 

Où.  S'appliquer  à,  ce  à  quoi  Ton 
s'applique,  a  Ha  ire,  occupation,  adnii- 
nislralion. 

1^'  Siù.  Extrémité  (lu  fil  d'un  ver  à 
soie;  dévider,  démêler,  arranger,  dis- 


poser, régler;  entreprise  qui  doit  être 
continuée,  établissement,  institution, 
héritage,  succession,  dynaslie,  série, 
suile  ;  restant,  dernier. 光 |  Kouèng  f. 
Continuer  glorieusemeni  l'œuvre  de  ses 
préih'ceyseurs. 

舉 Kiù.  Soulever,  lever,  porter  ou 
placer  plus  liaul,  aider,  secourir,  pro- 
mouvoir; soulever  une  question ;  se 
inouvoii',  marcher,  agir,  l'aire,  entre- 
pieiidre,  mellreen  mouvement;  action, 
entreprise,  doniarche;  la  conduite  d'un 
homme  ;  tout. 

rX 午 Où  ou.  L'une  des  soixante 
dénominations  qui  désignent  les  an- 
nées, les  mois,  les  jours  el  les  heures. 

該 Kài.  II  faut;  la  personne  ou  la 
chose  dont  il  est  quesUoii,  la  personne 
ou  la  chose  que  concerne  l'affaire  dont 
il  s'agit. 

4,  ConsentaiicLini  est  reverenler  des- 
cribere  decrelum,  et  cerliorem  facere 
nobilem  Ministruni  ;  dccet. 

0 porte t  perveniant  ad... 

roung  tcheu  13  an.  12  mens.  16  die. 


IX.  1.  Magnœ  Ts'ing  faniili.ie  l'egni 
recloris  j  tissu  iiniversim  eu  ran  s  cam 
singulis  genlibus  negolia,  Mandchou 
Koung,  primi  ordinis  princeps;  ad  si- 
gn ilicandi  efl'eclum. 

2.  Kouang  siu  7  an. 3  mens.  Il  iHo, 
privatum  Consilium  accepit  région»  dé- 
cret 議: 

«  Ego  adoptatiis  et  succedens  s 議- 
ino  imperio,  suspiciens  accepi  a  procal 
profecla  Ts'eu  ngaii  touan  in  k'aiig 
k'ing  tchao  houo  tchouang  king  impé- 
ratrice maire  eu  ram,  qiue  renovavit 
officia  materna  amoi'e  vehemenli  abs- 
que limite.  Ex  ([uo  accessi  ad  regnum 
usque  nunc,  his  septeni  aiiniè,  assecu - 
tus  sum  ut  gaudcret  de  inea  liliali  in 


earn  diligenlia;  m  ax  imam  gratia  m 
liabco  pro  il!o  malenio  gaiidio. 

f/|J  ïàng.  Regarder  en  haut,  regar- 
der avec  respect  ou  admiration,  pensef 
avec  respect  à ;  désirer  vivement;  en 
haut,  d'eti  liant,  respectueusement  ; 
écrire  à  un  inférieur,  donner  des  ins- 
Iruclioiis  ou  des  ordres  par  écrit. 右 I 
知 悉  lôu  f  tchéu  sï.  Je  donne  les 
ordres  ou 】es  iiislruclions  ci-contre, 
afin  que  tout  le  monde  en  ait  connais- 
sance. Il  làng.  Espérer,  m  élire  son 
espoir  ou  sa  confiance  en. 

御 -lù.  Conduire  un  cheval;  diriger, 
gouverner,  administrer;  roi,  empereur, 
impérial  ;  présenter  un  objet  à  l'em- 
percur;  se  Icuii'  auprès  de  quel(iu"un. 


LETTI\i:S  OFFICIELLES 


大淸欽 命總理 各國事 歡和賴 恭親王  爲 

照會事 。光 緒七年 三月十 一  nfrS: 閣 翠 

上睢朕 K 承大 紘仲蒙 

大行 慈安端 袼康慶 船和莊 敬皇太 后顚複 恩慈情 

深 罔 & 臨 御 以 t 於兹 七亂承 

歡 奉 甏 深 荷 

慈 常 見 

勸 履 康 强, W 宵 勸 ^  心 a  a 方 冀 廷 職 益 ^ 克 享 

期既初 九日 

0 躬偶 il 違 ^ 當逸 湯藥調 以爲 卽可 就 安。 不 *1 

i 初十 日病 勢臉甫 H 淡 湧 氣 m 遂 至大齓 於戌 

時 

仙馭 升遐。 呼槍 哀 號 易 其 有 &敛奉 

遣 誥喪服 二十七 0 而 除, 朕心 寶所雛 仍穽 S3- 百 


21 

IX.  MORT  DE  L  IMPr:UATRICE  TS'EU  NGAN. 

1.  Koii ng,  prince  mandchou  du  premier  ordre,  et  par  la  volonté 
du  chef  de  l'empire  des  Ts'iiig,  présidcnl  du  Tribunal  des  a  flair  es 
étrangères,  écrit  celte  lettre  pour  donner  une  information. 

2.  Le  9  avril  1881,  le  Conseil  privé  a  reçu  de  l'empereur  l'édit 
suivant  : 

«  En  succédant  à  renipirc,  j'ai  été  l'objet  de  la  sollicitude  de  l'im- 
])ératrice  Ts'eii  ngan  touan  iii  k'ang  k  ing  tchao  houo  tchoiiang  king, 
qui  vient  de  faire  le  long"  voyage.  Elle  a  renouvelé  pour  moi,  avec 
line  tendresse  sans  bornes,  les  soins  maternels  (qu'elle  avait  donnés 
à  mon  prédécesseur).  Depuis  sept  ans  que  j'occupe  le  trône,  elle  s'est 
montrée  satisfaite  de  ma  piété  filiale  ;  je  lui  suis  très  reconnaissant 
de  cette  maternelle  indulgence. 

3.  «  La  voyant  toujours  agir,  marcher,  s'appliquer  aux  affaires 
du  matin  au  soir,  avec  une  santé  robuste,  en  mon  cœur  je  me 
félicitais  de  mon  bonheur.  J'espérais  qu'il  durerait  encore  long- 
temps ; je  calculais  qu'elle  pourrait  vivre  cent  ans.  Le  7  avril,  sou- 
dain cette  excellenlc  mère  se  trouva  indisposée.  On  lui  présenta  une 
potion  pour  rétablir  l'équilibre  de  sa  santé.  On  pensait  qu'elle 
serait  bientôt  guérie.  Le  8,  contre  notre  altenle,  la  maladie  s'aggrava 
tout  à  cou  p.  Les  mucosités  interceptèrent  la  respiration,  et  la  mort 
devint  imminente.  Bientôt,  entre  sept  heures  et  neuf  heures  du  soir, 
le  char  des  Immortels  remporta  loin  de  nous  dans  les  hauteurs  des 
cieux.  Mes  cris,  ma  douleur,  mon  deuil,  mes  gémissements  pour- 
raient-ils avoir  une  limite'? 

4.  «A  ses  derniers  moments,  elle  m'a  dit  de  quitter  les  vêtements 
de  deuil  après  le  vingt-seplièmc  jour.  Mon  cœur  n'en  serait  pas 
satisfait.  Selon  l'usage,  je  garderai  le  deuil  (le  grand  deuil)  durant 
cent  jours ;  puis,  je  porterai  des  vêlements  de  soie  blanche  (petit 
deuil  )  jusqu'à  la  fin  du  vingt-septième  mois,  alin  de  montrer  un 


臨 I  Lîn 十. Commencer  à  voguer.  1 前 
十 ts'iên.  Ell  présence  de  reinpereur. 
I 極 十 kï.  Gouverner  l'em pire. 

3.  «  Semper  videris  earn  moventeni  se 
et  i  need  en  te  m  firm  a  m  ac  l'obustain,  a 
nianead  vesperani  inciimijentem  publicîc 
adniiuistralioiii,  iiilimo  aniiiio  f e I i x  ik'- 
lectabar.  Quma  maxime  s[)erabain  diu- 
lurnam  felicitateiii,  et  add  en  s  computa- 
bani  earn  posse  fiui  cent 謹 annis,  liii- 
jus  nioii.sis  iiono  die,  al  une  ioiperatricis 
corpus  repeiile  recessit  a  roda  teujiie- 
ratione.  Tunc  obluleruiit  polioiioin  me- 
dicinalem  ad  temperalionem  reslituen- 
(lani,  ceiisentes  fore  iit  slaliin  posset 
recipero  saiiiUalem.  Pralcr  oi)inioncm, 


(lecimo  die,  morbi  vis  subito  crovit. 
Mu  CO  so  humore  exsurgenle,  sph'iUis  in- 
lerclusiis  est;  in  de  adveiiit  iiiagiius 
morhi  processus.  Mox,  inter  septiiiiani  et 
no  lia  111  liorani  vespere,  ad  Im  niortales 
vecla  ascend  it  procul.  Claniores  mei, 
ilolor,  luctus,  ploralus  quomodo  possent 
lial)ero  I  imite  m  ? 

W\  î.  Menton  ;  nourrir,  fournir  à 
q u('l(|irii  11  les  choses  nécessaires. 期 | 
( jjig 曲 |l)K'î  -f.  Attendre  d'autrui  les 
choses  nécessaires  ;  vieillard  decenlaiis. 

淑 Tsién,  Avancer,  progresser,  peu 

a  peu.  疾 大 I  (€!•' 顧 命) Tsïtà 十- 

J. a  maladie  lit  do  grands  progrès:  la 
mort  fut  Luiuiineiilc. 


2î>  LETTRES  OFFICIELLES 


大 

慈 

諭 

大 

諭 

喪 

m 

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B 

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靈 

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勉 日、 

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此 

尙 

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不 

相 

劻> 

敬 

insliUiil,  an i mum;  ausinine  non,  reve- 
re n  ter  obseqaens  relicto  mandato, 
coiiari  diligonter  moderari  luctuiii  ? 

遗 î.  Laisser,  transmettre,  omettre, 
ni'gligcr,  (l'Maisser,  laissé,  légué,  omis, 
restant.  | 書 f  chou.  Testament.  | 言 
十 ién.  Recom  man  dation  laissée  à  un  hé- 
ri  Lier;  demi ('? res  volontés  d'un  mourant. 

哀 Ngâi.  Être  affligé  de  la  perte 
d'une  person  ne  chère  ;  ôlre  dans  l'af- 
lliclion  ;  avoir  compassion.  I 子十 tzèu. 
Fils  qui  a  perdu  sa  mère. 節 | 順 變 
(SË  ^  )  Tsië  f ,  chouénn  pién.  Modé- 
rer sa  douleiirà  la  mort  (le  ses  parents,  et 
en  varier  les  témoignages  avec  le  temps. 

^  Sou.  Soie  blanche,  saiis  orne- 
ment, blanc,  sincère,  ordinaire. 


ilX  lù.  Conduire  un  cheval,  diriger. 

其 K,î,  II,  elle;  espérer,  allcndro. 

4.  ((  Reverenter  accepî  reliclum 
( a  moriente  impératrice)  monitum,  ut 
funèbres  vestes,  vigesimo  septinio  die 
elapso,  exuerem.  Meus  animus  vere  hoc 
difficile  esset  conlenlus.  Solilo  more, 
induam  lugubria  centum  diebus,  et  e 
serico  albo  vestes,  usquedinn  expleli 
sint  viginti  septern  menses,  ut  paulu- 
1  u m  oslendam  doloris  sinceritatem. 
Quod  altiiiet  ad  id  quod  conimciulavit, 
ut  conarer  tempera  re  (loi  ore  m  ni  earn, 
eu  rare  m  unice  publicas  res  pluriini  la- 
cère, et  ita  gaudio  aflicerem  Ts'eu  hi 
touan  ion  k,ang  i  tcbao  iu  Ichouai]^ 
tcli'eng  imperatricis,  rjiia^  me  docet  et 


MORT  DE  L'IMPÉRATRICE  TS'EU  NGAN 


23 


peu  ma  sincère  douleur.  Elle  ni  'a  aussi  recommandé  de  modérer 
mon  affliction,  d'avoir  uiiiqucment  à  cœur  les  afTaires  publiques, 
et  de  satisfaire  ainsi  les  désirs  de  rimpêra trice  Ts'eu  lii  touan  ion 
k'angitchao  iii  tchouang  tch'eng,  qui  prend  soin  de  mon  éducation. 
Oserais-je  ne  pas  obéir  respectueiiseinent  à  cet  ordre,  et  donner 
trop  au  deuil  et  à  la  douleur? 

5.  <L  Pour  préparer  les  cérémonies  funèbres,  je  veux  qu'on  délègue 
ï  ts'oung,  prince  Touenn,  I  hiii,  prince  Koiing,  I  k'oiiang,  prince  du 
troisième  rang,  King  Cheoii,  grand  chambellan,  Pao  liin,  grand 
chancelier  du  Conseil  privé,  LingKouei,  vice-chancelier  du  Conseil 
privé  et  président  d'un  Ministère,  Ngenn  Tch'eng  et  WoungT'oung 
houo,  présidents  de  Ministères.  )>  Telle  est  la  teneur  de  l'édit.  Res- 
pect à  cet  ordre. 

6.  Il  convient  d'en  envoyer  une  copie  à  Votre  Excellence. 
Celte  lettre  doit  être  remise  à  son  destinataire. 

La  lettre  ci-contre  est  écrite  à  M.  Bourée,  Ministre  plénipotentiaire 
résidant  à  Pékin,  et  chargé  par  le  gouvernement  français  de  traiter 
toutes  les  affaires  qui  concernent  sa  nation. 

Le  11  avril  1881. 


申 Chênn.  De  trois  heures  à  cuiq 
heures  après  iiiidi  ;  double,  deux  fois, 
en  second  lieu,  réitérer  ;  raconter,  faire 
connaître,  exposer,  oxplifiuer,  récit,  in- 
formation, lettre;  étend l'e,  prolonger. 

制 Tchéu.  Rogner,  modérer,  res- 
treindre, régler,  gouverner,  arrêter, 
iiilerdire,  déterminer,  staluer;  règle, 
loi,  ordi'e  ou  décret  impérial  ;  préparer 
les  choses  nécessaires  pour  ensevelir 
un  mort;  deuil  de  trois  ans. 

力 il  Kiâ.  Placer  un  objet  sur  un  au- 
tre, ajouter,  de  plus,  augmenter,  s'ac- 
croît fe,  surpasser,  èlre  au dessus;  don- 
ner, conférer  ;  employer,  appliquer, 
inlliger.  Souvent  cette  lettre  sert  uni- 
quement d'auxiliaire  au  verbe  suivant, 
dont  elle  renforce  la  significalioiî. 

喪 Sâng.  Vêtements  de  deuil  ;  pren- 
dre le  deuil,  être  en  deuil,  garder  le 
deuil  ;  funérailles,  funèbre.  Selon  les 
différents  degrés  de  pareille,  le  deuil 
dure  3,  5,  G,  12  ou  27  mois  ;  27  iiinis 
complent  pour  三 年 |  sàn  gnién 
trois  ans  de  deuil.  j|  Sâng.  Mourir, 
finir,  perdre. 

5.  Quos  habcmus  (peificieudos)  ma- 
giios  fu  nereos  ri  tus  et  cseremonias,  volo 
delegnrl  Touenn  primi   ordinis  prin- 


cipe m,  I  ts'oung  nomine,  Koung  primi 
ordinis  principe  m,  I  hin  nomitie,  terlii 
onliiiis  principem  I  k'ouaiig,  regio  cu- 
biciilo  pncposilum  King  Clieou,  privali 
Coiisilii  [)r*siclem  Pao  lun,  privali  Con- 
silii  assessorein  et  Tiibunalis  praesidem 
Ling  KoLiei,  Tribunalium  praesides 
Ngenn  Tch'eng  et  WoungT'oung  liouo, 
(jui  reve renter  ac  diiigenler  curent  et 
coin  ponant.  »  Ejusmodi  res  (  habet 
edicliim  ').  Reverend  a  sunt  h<TC. 

|1 勒 Péi  le,  en  mandchou,  bei  le, 
ou 多 M  il 勒 Prince  du  troisième 
rang.  |î、 子 Fils  d'un  prince  du  troi- 
sième rang,  prince  du  quatrième  rang. 

Hië.  D'accord,  ensemble,  mettre 
d'accord,  s'enti-'aider;  conforme,  so 
conformer,  imiter  ;  régiment.  |  蹇 
十 t'ài.  Colonel. 

辦 Pan.  Déployer  ses  forces,  tra- 
vail ler;  prendre  soin  do,  piv parer,  ar- 
raiii;or,  régler,  procurer,  acheter  ;  jiiiier 
im  accusé,  juger  une  aiïairc,  punir. 協 I 
Hië  f.  Agi i'  d(3  concert,  aide,  assesseui-. 

n.  Coiisenlaneuiiî  est  revereiiter  de- 
scriiii'i' (!  ('(lic'lLiiii  et  no  lu  m  facere  nobili 
Miriislr(j  ;  dccet. 

Oporlet  ut  pcrvcniant  ad  eu  m  qui 
cerlior  racicnclus  est.  Dexti'a  cerlior... 


2i 


LETTRES  GFFiŒ 【丄 ES 


X.  1.  Magni  TsMiig  regis  jussu, 
rerum  exlerariiin  Tribunal,  ad  coiice- 
dendi  inUtendique  ex  quo  protegantm' 
( viatores  )  diploniatis  cn'octum. 

2.  Kouaiig  siu  decimi  sexli  an  ni  duo- 
decimi  mensis  deciiiio  tertio  die,  acce- 
liimus  a  Gai  liai  Ristelliueber  gorenlc 
vices  minislri  li Lieras,  qiiilms  significa- 
vil  suœ  geiilis  homines  I  P'an,  Ton  Fang, 
Louo  1  il]  an  i  1110  ha  bore  ex  An  nam  regni 
septentrionali  fine  ad  luu  iiaii  et  Sen 
Ich'ouon  ambulantes  ire,  trans  ire  per 
Hon  pc,  obsequi  magno  Kiaiig  Ikiiniiii 
usque  ad  Chang  h  ai,  ejusmorli  loca  ; 
rogavit  ut  iiiitteremus  con  cessa  m  sup  ra- 
dices iter  facieiilibus..,  tribus  ho  mi- 
nibus ex   quo    protogeronliir  imum 


diploma,  ut  commode,  tenentes  servan- 
lesque  (  diploma  ),  progrederentur,  et 
facile  celerilerque  iter  contîcerent.  Ejus- 
niodi  l'es  (  scripsit  ).  Propter  hoc  scri- 
bonles  facimus  diploma  unum  ;  cum 
liLleris  mi  Lté  m  us  ad  Choueiin  Vian  fou 
11  ne  fee  lu  ram,  ut,  apposiLo  sigiili  signo 
ru  1)1-0,  perVeniLMis  Irailitur  supradicLis 
iler  facienlibus  hoiniriibus...  qui  acci- 
pientes  tcncaiit. 

等  Tông.  3Iarclie  d'un  escalier, 
degré,  grade,  rang,  classe,  espèce, 
sorte,  finalité,  de  même  espèce,  de 
même  rang-,  de  même  qualité,  égal, 
semblable  ;  classer,  ordonner  ;  marque 
du  pluriel  ;  altciulre.  j 處 十 tch'àu. 
Et  semblables  endroits  ;  tels  sont  les 


大 淸欽命 a 埋各 國事 務衙門  爲 

仏 4  0 護 照事。 先緖十 六年十 二月十 三 淮 

大法國 林署大 sa 稱本 國人俛 盼杜芳 羅藝凝 

由越萌 北折往 s 南四 川游 il 輕過湖 ^下 

長 江至上 歡等氣 睛發鈴 該游歴 fê© 杜芳 

羅藝三 人謹照 一 歡以便 魏待前 而刹遄 

isf 等 此縫 就護照 一  si. 札行順 天府蓋 

印標^ fîS 付 IS 該游 歴人倪 盼杜芳 羅藝等 

收 氣凡有 輕. 過 地九仲 該昝官 查驗放 行-照 

約保 邕 其荒僻 向無地 方官氛 無從保 

護該 游歴人 亦不得 資除前 *f 所有原 ^執 

服 務於链 畢咏送 鐵本衙 e: 查线勿 須至 

護 照 者。  . 

右照 鈴法國 游歴人 S  ,等收 SS 

0 蕩 

光緒十 六年十 二月 二十日 


To 


X.  ENVOI  1)  UN  PASSE-PORT. 

1.  Nous,  par  la  volonté  de  l'Empereur  de  l'auguste  famille  des 
Ts'ing,  membres  du  Tribunal  des  affaires  étrangères,  (  nous  écri- 
vons cette  lettre)  à  l'effet  d'accorder  et  d'envoyer  un  passe-port. 

2.  Le  22  janvier,  nous  avons  reçu  de  M.  Ristelhiieber,  chargé 
d'affaires  du  gouvernement  français,  une  lellre  dans  laquelle  il  dit 
que  trois  de  ses  nationaux,  M.  M.  de  Bagneiix,  de  Durfort  et  de 
Dm'foi 、卜 Loi'ges  cm【 foi'mé  le  projet  de  faire  un  voyage  d'agrément  de 
la  frontière  septentrionale  du  Tonkin  au  lun  nan  et  au  Seu  tch'ouen, 
de  passer  par  le  Hou  pe,  et  de  descendre  le  cours  du  Kiang  jus- 
qu'à Chang  liai.  Il  nous  prie  d'accorder  et  d'envoyer  un  passe-port 
aux  trois  voyageurs...,  afin  qu'ils  puissent  avancer  sans  difficulté  ni 
retard.  En  conséquence,  nous  écrivons  ce  passe-port;  nous  l'enver- 
rons à  la  préfecture  de  Pékin,  afin  qu'il  soit  muni  de  l'empreinte 
rouge  du  sceau  officiel,  porté  et  remis  aux  trois  voyageurs... 

3.  Partout  où  ils  passeront,  le  magistral  du  lieu,  en  voyant  ce 
sauf-conduit,  les  laissera  aller  librement,  les  protégera  et  les  défen- 
dra, conformément  aux  traités.  Mais  il  ne  leur  sera  pas  permis 
d'exposer  leurs  personnes,  en  pénétrant  dans  les  endroits  déserts 
et  retirés  où  aucun  officier  n'a  encore  résidé  jusqu'à  présent,  et 
où  ils  ne  trouveraient  ni  protection  ni  défense.  Quand  ils  seront 
arrivés  au  terme  de  leur  voyage,  ils  auront  soin  de  nous  renvoyer 
sans  faute  ce  passeport,  afin  qu'il  soit  examiné  et  détruit. 

Ce  passe-port  doit  être  remis  aux  destinataires. 

Le  passe-port  ci-contre  est  accordé  aux  trois  voyageurs  français.. . 

Le  29  janvier  1891.  ' 


endroits  en  question.  {  十 ïn.  Et 
semblables  choses;  telles  sont  les  cho- 
ses qui  ont  été  dites.  Celte  lettre  et  ces 
expressions  s'emploient  même  après 
une  éii  unie  ration  complète.  Le  passe- 
port ci-dessus  en  offre  un  exemple 
remarquable: 倪!^ 杜 劳羅藝 等 

紙 Tchéu.  Papier.  Cette  lettre  est 
ici  pai'licule  numérale. 

札 Tchâ.  Tablettes  sur  lesquelles 
on  écrivait;  grand  papier  ; i  lettre,  let- 
tre d'un  ollicier  à  son  subordonné, 
mémorial  adressé  à  l'empereui';  affiche, 
diplôme;  rame  de  batelier ;  mort  pré- 
maturée. 

整 Kâi.  Couvrir,  toit,  couverture, 
couvercle,  parasol,  dais ;  cacher,  faire 
oublier;  bàlir;  apposer  un  sceau. 

印  in.  Sceau,  cachet,  empreinte, 
luui'que,  iiiipiiuicr. 


3.  In  omni  per  qiiem  transibuiit 
loco,  maiitlamus  ut  qui  debet  curare 
praîposiliis,  inspiciens  et  videns,  sinat 
eos  libère  iter  facere,  ex  fœclere  prote- 
gat  ac  defondat.  In  iiicuUa  semolaque 
loca,  ubi  huciisqae  non  fueriiiit  loco- 
rum  praposiLi,  nec  est  quo  protegan- 
tur  defeiidantiirque  supradicli  viatores, 
etiam  non  licobit  eos,  obeuntes  pericu- 
lu  m,  progredi.  Qiiod  habebunt,  ipsum 
datum  hoc  diploma,  curabunt  ut,  itine- 
ris  confecli  tempore,  l'emiss 議 tradalur 
nostro  Tribunali  inspiciendurn  et  dclen- 
dam ;  ne  pfœtermitlant. 

Oportet  ut  perveniat  ad  eos  qui  pro- 
tege iidi  sunt  diplomate. 

A  dextera  (scripliiin  )  diploma  con- 
cediLiir  Gallis  ilei'  facieiiUbiis,...  qui 
acceplum  teneaiit. 

Kouang  siu  1G  an.  12  mens.  20  die, 


2G 


PR0CLA3IATI0NS 


ï.  1.  Chan  si  Kiang  tclieou  pracfectus 
ï-ei,  de  coleiidi  Ca^li  et  tollendœ  supcrs- 
lilionis  iiegoUo. 

正 堂 Tchéng  t'âng.  Titre  donné 
aux 知 ^  tchèu  hién  et  aux 知 府 
tchëu  fou. 

2.  Edicenda  habeo  (qu;c  sequuntur): 
Qnotl  créa  vit  disposuitque  (  res  uni  ver- 
sas ), unicum  C;elum  est  omnes  anliqui 
quod  coluei'uiit.  Vera  viftutis  via  una 
est,  et  non  plus.  Ex  】ao,  Choiienn, 
1«,  T'ang,  Wenn  wang,  Ou  wang, 
Tcheou  koung,  Confacii  tempore  usque 
nunc,  quod  inviccm  tradentes  lioinines 
dicunt  servi  re  cieli  Regi,  servi  re  suprc- 
«10  Regi,  est  (  via  virtulis  ).  Antiqui 
JUteralores   iiitei-j).relantes    dixeruiit  : 


«  Su  pre  ra  us  Rex  est  cxA'i  Dominus  et 
Reclor.  »  (詩經 朱嘉 il 傳). 
At(|ui  homines  ut(Mites  illiiis,  quod 
vident,  Ccerulei  CcTli  (  nomine  ),  dicunt 
C 03 III m,  vere  sicut  designaiUes  iai pera- 
toreni  dicunt  rejiam  au  lam,  Ipsi  ma- 
xime riules  homines,  iiidocti  et  ignari, 
nunquain  non  dieu  nt  Caelum  pat  re  m  ; 
dicunt  C;_eli  mandalum  ;  dicunt  Cieli 
legem  ;  dicunt  obsoqui  CcgIo  ;  dicunt 
con fideie  Cxlo  ;  dicunt  C^lum  I'etil- 
buorc.  Videi'e  est  (illas  ideas)  in  natura 
allalas  veiiisse,  re  vera  non  conalibus 
acquisiLas.  Ex  quo  Buddlke  et  Ralionis 
chix  sect?e  dccipien tes  perlurbarunt 
hoiu'm 議 m  tallies,  feceraiit  ut  homines 
lion  colereiil  C:elan]j  .sed  colereJit  ipsos 


山 西释州 正 堂 雷  爲 

尊天 祿邪氣 照得、 開闢 一 天、 萬 古所酋 f 正 SI 

惟 一 而巳 自堯 舜 禹湯文 武周孔 以 來、 相 傳 

所 Si 事 天 ^事 上帝 是也。 先儒解 uf 上帝 

天 W 主 宰。 今人 以所! ^  W 蒼 著 者 一一 一一" 天\^ 猶 

稱 帝 王 曰 @ 也。卽 至 愚 人、 不 識 不 s, 宋 

甞 不日天 i 曰天 < ^曰天 Is- 日 纏 无 曰靠无 

曰天報 。可見 性中帶 氣原非 勉强" 自佛道 二 

教惑 亂人、 i 使 人不尊 天 而尊 nj 所 以 從 古 

大儒極力闢^?厨可恨^^非佛非^^!有無爲 

金 蟬等教 名, 欺天、 俘观 處 惑 愚 民甚至 結 s 

爲非 >  大干 

王葷法 紀。 幸 有西儒 高 先 生修身 • 事天、 愛人如 巳 


DEUXIS  ME  PARTIE. 


PROCLAMATIONS. 

I.  ÉLOGE  DE  LA  RELIGION. 

1.  Lei,  préfet  de  Kiang  tcheoii  dans  le  Chan  si;  pour  faire 
honorer  le  Ciel  et  abolir  les  superstitions. 

2.  J'ai  à  vous  dire  ce  qui  suit  :  Toute  l'antiquité  a  honoré  sous  le 
nom  de  Ciel  l  u  nique  Créateur  de  riinivcrs.  La  voie  de  la  verlu  est 
une ;  il  n'y  en  a  pas  deux.  Depuis  lao,  Choiienn,  lu,  T'ang,  Wenn 
Wang,  Ou  Wang,  Tcheou  ko  un  g  et  Confucius  jusqu'à  nos  jours,  ce 
que  toute  la  tradilion  appelle  servir  le  Roi  du  ciel,  servir  le  Roi 
suprême,  voilà  la  vraie  voie  de  la  vertu.  Les  anciens  interprèles 
disent:  «Le  Souverain  Roi,  c'est  le  Maître  et  le  Souverain  du  ciel.  9 
Les  hommes  le  nomment  Ciel,  du  nom  de  la  voûte  azurée  qui  paraît 
à  leurs  yeux,  comme  ils  appellent  l'empereur  tcliao  t'ing  (la  cour 
impériale).  Les  plus  ignorants  elles  moins  éclairés  eux-mêmes  disent 
souvent  :  «Le  Ciel  notre  Père,  la  volonté  du  Ciel,  la  loi  du  Ciel, 
se  soumettre  aux  décrets  du  Ciel,  mettre  sa  confiance  dans  le  se- 
cours du  Ciel,  récompense  ou  châtiment  du  Ciel.))  On  voit  par  là 
que  ces  idées  sont  innées  dans  l'a  nie,  que  ces  sentiments  se  pro- 
duisent nalurellement  et  sans  effort.  Depuis  que  les  doctrines  de 
Bouddha  et  de  la  Raison  ont  jelé  le  trouble  et  la  confusion  dans  les 
esprits,  elles  ont  porté  les  hommes  à  ne  plus  honorer  le  Ciel,  mais 
Bouddha  et  la  Raison.  Aussi  de  tout  temps  les  grands  lettrés  les 
ont-ils  conibatlues  de  toutes  leurs  forces. 

3.  Outre  les  sectes  de  Bouddha  et  de  la  Raison,  il  en  est  d'autres 
encore  plus  détestables  ;  ce  sont  celles  qui  portent  les  noms  de  Re- 
pos parfait,  de  Cigale  dorée,  et  autres  semblables.  Elles  outragent  le 
Ciel,  offensent  la  raison,  séduisent  et  trompent  les  ignorants  ;  elles 
vont  jusqu'à  former  des  complots,  com  mettre  des  attentais  crimi- 
nels, et  violer  gravement  les  edits,  les  décrets  et  les  lois  des  empereurs. 


( Buddham  et  Ralioiiem  ).  Quapropter 
ex  anliquitate  magni  liUeratores  sum- 
mis  vii'ibus  réfuta  runt  illas. 

開 K'âi.  Ouvrir,  séparer,  désunir, 
détacher,  délier,  relâcher,  dissoudre; 
fondre,  bouillir;  commencer,  instituer; 
initier,  instruire;  distribuer;  étendre, 
expliquer,  raconter  en  détail ;  écrire. 

P'ï.  Ouvrir;  produire,  créer; 
ouvrir  un  passage;  réfuter. 

宰 Tsài.  Gouverner,  administrer, 
disposer  en  maître ;  maître  souverain, 
ministre  d'État;  tuer  ou  dépecer  un  - 
animal  pour  en  manger  la  chair. 


朝 Tch'aô.  Salle  ou  cour  dans  la- 
quelle le  souverain  donne  audience; 
palais  d'un  souverain  ;  audience  à  la 
cour;  avoir  une  audience  du  souverain; 
dynastie;  rendre  ses  hommages ;  visiter 
un  supérieur  ou  un  égal  ;  tourné  vers. 
Il  Tchaô.  Matin,  de  bonne  heure. 
廷  T'îng.    Palais  d'un  souverain. 
3.  Mag  is  detestantUc,  prœter  Bud- 
dluT,  prœter  Rationis  sectam,  sunt  Non 
agendi,  Am'ea;  cicatlae  aliisque  simi- 
libus  sectre  nomiiiibus.  Coolemnunt 
Ca3lum,  adversaiitui  ralioni,  deludunt 
decipi unique  rudes  homines  ;  eo  ut, 


2Sî 


PROCLAMATIONS 


»conjunctis  socielalibus,  peragant  prava, 
rgraviterque  violent  regia  edicta,  décréta 
<it  leges. 

4.  Féliciter  est  europroiis  vir  dodus 
Kao  magisler,  qui  perlicit  seipsurn, 
colit  Caelum,  diligit  homines  sicut  se- 
ipsum  ;  Label  docere  fideliLateni  in  l'e - 
gem,  docere  pietatem  filialem  pro  prae- 
■cipua  re.  Sursum,  iiiilio  facto  a  sapien- 
lissiiiio  Cajii  Filio  optimisque  regni 
ininistris,  nemo  non  observaiilia  et  ho- 
nore prosequitur  euin  ;  undc  factum  est 
ut  pneposili,  docU  homines,  henesLi 
■viri  niagin  facerent  eu  m  ut  inagistruni, 
(liligerent  eu  m  ut  fratreni.  Populares 
qui  sequunlur  ejus  doclrinam,  onines 
îïiutala  fîunt  boni  cives.  Bene  merolur 


de  im 卩 enUore  ;  amplians  augct  êctatis 
nastne  virlutem  pluriinum. 

Li.  Cérémonie,  usage,  convenan- 
ce, bienséance,  civilité,  politesse,  éti- 
quette, devoir,  règle;  présent  ;  traiter 
avec  honneur,  rendre  im  culte. 

籍 Tsin.  Rouge  pale,  enfoncer. 

钟 Chënn.  Grande  ceinture,  cein- 
ture de  notable  ;  homme  notable. 籍  | 
Tsin 十 Colui  qui  porte  à  la  ceiiitiu'e  une 
tablelle  hou  pour  prend  re  des  no  Les  : 
oflicier  actaellemoiit  en  charge. 

校 Kiaô.  EN.aiîiuier,  comparer,  clas- 
ser, évaluer,  esliiuor,  cotifroiiter,  révi- 
ser, com parati veillent,  à  peu  près;  bar- 
rirro,  cloture  faile  de  bois,  parc.  j| 
Hiad.  École  ;  oados,  vivier. 


無 由 能 焉. 弟 
@ 愚 遷而子 
等柢改 。不 也< 
敎 智, 卽 秦 豈 
奢, 由 見邪識 

定 m 理歸見 
行化 未正不 
訪 頁, 明. 哉, 如 

拏。 若一  s 爾 
其 不時此 鄕 
f/ 但 未出民 
從 m 能 示。 耶 
Z 迷, 從 明 爾 
人敢教 智 等 


以 教忠教 孝爲第 一 

聖天子 、賢 宰讯莫 不敬禮 

子、 尊 W 如師歡 愛 ^ 

皆 化爲茛 其有功 

朝^ 稗益 世道大 4^ 爾鄕 

正道, 乃廿從 邪教、 欲 

聖天子 、固天 縱之聰 明>  而 


不 货。 須 至 告 示者 _ 

崇頓八 年六月 


事上自 

^  s 致 練 學校諸 ?;? 


如兄 


民 有 

s 善 


g 一 


心嚮善 

而反得 

相 以 下、 


日 告 示 


從 其 教 者 

何 不歸於 

惡 耶。 夫 

皆孔聖 W 

叉何疑 

之 人自 

者、 猶可 

從白蓮 

一 倂治 


4.  Heui'euseiiieut  nous  avons  un  cloclcur  européen,  Vagnoni,  qui 
cultive  la  vertu,  honore  le  Ciel,  aime  les  autres  hommes  comme  lui- 
nièmc,  et  s'applique  à  enseigner  la  fidélité  envers  le  souverain  et  la 
piété  envers  les  parents.  Dans  les  plus  hauls  rangs  de  la  société,  à 
commencer  par  notre  très  sage  empereur  et  nos  excellents  minis- 
tres d'État,  chacun  le  traite  avec  respect  et  honneur  ;  les  officiers,  les 
notables  et  tous  les  hommes  instruits  le  respectent  comme  un  maî- 
tre et  l'aiment  comme  un  frère.  Ceux  qui  suivent  ses  enseignements, 
deviennent  tous  bons  et  vertueux.  11  mérite  bien  de  l'empereur,  et 
est  très  utile  à  la  morale  piiljlique. 

5.  Habitants  des  bourgs  et  des  villages,  si  vous  désirez  tendre  à 
la  vertu,  pourquoi  n'embrasseriez-vous  pas  la  vraie  religion?  Pour- 
quoi vous  résigneriez-vous  à  suivre  des  enseignements  mauvais,  et 
à  faire  le  mal  en  voulant  faire  le  bien?  L'empereur,  qui  a  certaine- 
ment reçu  du  Ciel  une  intelligence  sans  bornes,  les  minisli  es  d'Etat, 
et  tant  de  savants,  qui  tous  sont  les  disciples  de  Confucius  et  des 
autres  sages,  sont-ils  moins  éclairés  que  vous?  Pourquoi  hésiteriez- 
voiis  encore  à  abandonner  F  erreur  pour  entrer  dans  la  vraie  voie? 
C'est  pour  vous  y  inviter  que  je  vous  adresse  ces  avis.  Ceux  qui  déjà 
comprennent  et  discernent  la  vérité,  peuvent  de  suite  faire  ce 
changement.  Ceux  qui  ne  l'ont  pas  encore  bien  comprise,  et  ne 
peuvent  pas  embrasser  la  religion  dès  maintenant,  pourront  peu  à 
peu  d'ignorants  devenir  éclairés,  et  de  vicieux  devenir  vertueux.  Mais 
s'il  en  est  qui  non  seulement  s'obstinent  dans  leur  aveuglement, 
mais  osent  entrer  dans  la  société  du  Né  nu  far  blanc,  du  Repos 
parfait  ou  autre  semblable,  certainemenl  ils  seront  recherchés  et 
appréhendés.  Ceux  qui  s'y  seront  laissés  engager  par  contrainte 
seront  également  punis.  On  ne  fera  aucune  grâce. 

Il  faut  que  ces  avis  parviennent  à  ceux  à  qui  ils  sont  adressés. 
Proclamation  émise  le  août  1635. 


5.  Vos  vicorum  homines,  si  habeatis 
voluntatcm  tendendi  ad  boiuim,  (juare 
non  adilis  reclam  viam  ;  contra  fertis 
se(|ui  pravas  doclrinas,  et  ciipientes 
agere  bona,  contra  admillilis  prava? 
Sapienlissimiis  C;eli  Filins,  qui  ce  rie, 
Cielo  non  statuente  limitem  (ejus  regio 
ingenio),  perspicacissimus  est,  oplimi 
regni  ministri,  et  alii  inferiores,  onines 
sunt  Confiicii  sa  pieu  Li  unique  discipuli. 
Nu  m  sciunt  et  censent  non  ta  m  recte 
quara  vos  vicorum  homines?  Vos  quare 
rursus  duhitalis,  et  non,  respuentes 
pravum,  seclamiiii  rectum?  Propterea 
edo  monilum.  IiUelligeiites  prudentes- 
quc  homines  ultro  possunt  mutare  et 
corrigei'e.  Sed  et  qui  vident  verilatem 


nondiiin  clare,  et  brevi  tempore  non 
possunt  sequi  doctrinam,  i|)si  poterunt 
ex  ignorai) lia  transire  ad  scienliam,  et 
ex  p  ravi  s  fieri  boni.  Si  siiit  qui  non  so- 
lum perlinaces  in  errore  nianeaiit,  sed 
aiideant  sequi  Albse  nymphieie,  Quielis 
aliasve  similes  seclas,  cerle  inquirentur 
et  apprehendentur.  Qui  compuisi  se- 
r]  lien  tu  1-  homines  una  si  in u I  aflicientur 
pœna.  Non  condonabitur. 

Oportet  ut  perveniat  ad  eos  qui 
monendi  docendique  sun.t. 

Tch'oung  tcheng  octavi  an  ni  sexli 
mensis  die  ediclum  monituin. 

W  Kân.  Doux,  se  résigner. 

行 Hîng.  Auxiliaire  qui  renforce  la 
significalioi]  du  verbe  suivant. 


PROCLAMATIONS 


II.  1.  Fou  kien  Kien  giiing  liieh 
prapositus  Tsouo,  ad  exsequendi  pu- 
blic! regii  edicti  et  laudanda^  céclestis 
scienliic,  ut  ad  unurn  omnes  propere 
tendant,  e (Tectum. 

2.  Significanda  habeo  (  quoe  serjuun- 
tur  ):  ca3li  Domini  tola  religio  rjuem 
docet  colenclum,  ille  est  universal  terne 
communis  Dorninus,  omnium  vivenlium 
summus  parens,  niaximus,  amantissi- 
raus,  sub  uni  verso  caelo  et  in  to  ta  terra 
ab  omnibus  amandus  et  reverend  us. 
Infelicitcr  homines,  mente  diu  obca-cala, 
reliquerant  et  oblili  erant  suam  aucto- 
rem.  Al)  extreme  occidente  veniens,  Li 
niagister  prinuis  ingressus  est  Medium 
regnum  ;  primus  explicavit  lucidam 


doctrinam  ;  accepit  a  Chenn  tsoung 
imporatore  hospUalia  doua,  et  cibaria  e 
régi  a  domo;  donatus  est  régi  is  exse- 
quiis.  Ex  illo  tempore  occidentales  doc- 
tores  corilinuis  vesligiis  venerunt  ad 
urbeni  regiam  ;  perfecerunt  tempo  ru  m 
l'atioi 薦】 ; defenilerumt  urbis  regiie 
niiiros  ;  coiitinuo  exseruerunt  lîdelila- 
tem  ac  diligenliam. 

戴 Tâi.  Porter  sur  la  té  te  un  objet  ; 
estimer,  respecter,  aimer,  être  recon- 
naissant ; couvrir,  protéger. 

景 King.  Lumière  du  soleil,  briller, 
éclairer,  instruire;  grand,  beau  ;  aspect, 
apparence,  ci rconstance,élat,  condition, 
époque,  site,  paysage ;  contempler  avec 
admiration  ou  respect,  aimer,  désirer. 


福建建 窗 縣 正堂左  s 

遵明 

& 褒 天 學*以 一 趨 向 事。 照 得、 

天主 一 教、 其所 厢事, 樣乃^ 世 W 共主羣 生之大 义 

至 尊" 至 歡昔 天 率土咸 當 愛 戴 者 也。 無 ^!}^ 人 

心 久迷 ,頓 忘 其 本。 泰 西利 先生首 k; 中華 •  S 

明 景 歡 蒙 

神 宗 皇 帝賓 ë 廪於太 {ni 駢 以 御 ■  自是西 儒接踵 

« 都, 修 曆&守 都城, 歴著 忠 動、 蒙 今 

上賜以 田房、 旌以 IK 歡內 而.^ 卿臺^ 外 而院司 

守令、 莫不敬 愛景^ 所 題贈詩 夂刻於 祟 正 

集者 甚氛而 X 思及 先生在 西儒中 允稱拔 

苹-所 著書皆 駕心沁 frf 憬迷破 夢* 相國葉 rï^ 


II.  ÉGLISES  BATIES  DANS  LE  FOU  KIEN. 


1.  Ts  o  11  o ,  s  o  11  s-  p  r  é  fe  t  d  u  Kien  gning  hicn  dans  le  Fou  kien;  pour 
obéir  aux  edits  de  rempcreiir  et  rccomniantler  la  science  céleste, 
afin  que  tous  tendent  vers  un  même  but. 

2.  Celui  que  la  religion  du  Maître  du  ciel  enseigne  à  servir,  c'est 
le  Maître  souverain  de  tout  l'univers,  le  créateur  de  tous  les  êtres 
vivants,  Père  infiniment  grand  et  bon,  que  le  monde  entier  doit  aimer 
et  vénérer.  Malheureusement,  les  hommes  longtemps  aveuglés  par 
l'erreur,  avaient  abandonné  et  oublié  leur  auteur.  Le  docteur  Ricci 
fut  le  premier  qui  de  l'occident  vint  en  Chine  enseigner  la  vraie  doc- 
trine. L'empereur  Chenn  tsoung  le  reçut  avec  honneur  comme  son 
hôte,  lui  assigna  un  traitement  sur  la  maison  impériale  et  contribua 
à  ses  obsèques.  Depuis  lors,  les  savants  européens  se  sont  succédé 
sans  inteiTuplion  dans  la  capitale.  Ils  ont  corrigé  le  calendrier, 
défendu  la  ville,  et  se  sont  toujours  montrés  fidèles  et  dévoués. 

3.  L'empereur  actuel  leur  a  donné  un  terrain  et  une  maison 
(le  Nan  t'ang),  avec  une  inscription  attestant  cette  faveur.  Ala  ville, 
les  princes,  les  ministres  d'Etat  et  les  membres  des  Tribunaux  supé- 
rieurs; dans  les  provinces,  les  gouverneurs,  les  grands  officiers,  les 
préfets  et  les  sous-préfets  les  respectent,  les  aiment,  les  esliment  et 
les  regardent  comme  leurs  modèles.  Les  compositions  en  prose  et 
en  vers  qui  ont  été  écrites  à  leur  louange  et  imprimées  dans  le 
recueil  Tch'oung  tcheng  tsi,  sont  très  nombreuses. 

4.  Mais  parmi  les  savants  européens,  ledocteur  Jules  Aleni  passe 
pour  tenir  le  premier  rang.  Tous  ses  écrits  font  sur  l'âme  une  im- 
pression profonde,  captivent  l'attention,  dessillent  les  yeux  et  dis- 
sipent l'erreur.  Le  minisire  d'Etat  le  l'a  prié  instamment  de  venir 


I 教 十 kiaô.  Nom  donné  à  la  religion 
chrétienne  dans  l'insciipUon  qui  a  été 
gravée  sur  pierre  en  781,  et  se  conserve 
près  de  Si  ngau  fou  dans  le  Chen  si. 

太 官 T'ài  kouân  ou 光 祿 寺 
Kouâng  lôu  séu.  Intendance  de  la  mai- 
son impériale. 

3.  A  pi'scsenti  imperatore  dotiati  sunt 
agro  et  domo  ( 南 堂 Nân  t'âng  dicta), 
insignili  tabula  et  iiisciiptione.  In  urbe 
l'egia,  inter  principes,  regni  ministros, 
summorum  Tiibunalium  prasides  ;  fo- 
ris,  inter  provinciarum  prœtores,  sum- 
mos  magistratus,  pnefectos  et  subprœ- 
fectos,  nu  lias  est  qui  non  reverealur, 
amet,  niagni  facial  et  suspiciat.  Quœ 
(pnestantes  viri)  illis  scripsei'iint  et  do- 
iiarunt,  carmina  et  elogia,  im pressa  iii 
Tch'oung  tcheng  tsi  libro,  plurinia  sunt. 


旌 Tsïng.  Guidon,  drapeau,  éten- 
dard, insigne,  décoration,  marque 
d'iionneui-,  monument  commémoratif, 
inscription,  arc-de-triomplie,  honneur, 
récompense,  attestation  ;  signaler,  dé— 
cernoi"  un  honneur. 

額 Ngô.  Front,  frontispice  ;  inscrip- 
tion, limite,  terme  ;  nombre  ou  quau- 
lilé  fié  terminée. 

卿 K'ïng.  Ministre  d'État;  prési- 
denl  de  run  des  Tribunaux  supérieurs 
ou  des  principaux  départements  de  l'ad- 
ministralion  à  Pékin. 

臺 T'âi.  Estrade,  Irùne,  autel,  sup- 
port, élévation  ;  haut  dignitaire;  bas 
officier,  serviteur. 

省 Chéng.  Diminuer,  épargner; 
palais,  Ministère,  ministre  d'État; 
province,  capitale  crime  province.  [\ 


31 


MiUCLAMAT10.\S 


列 

m 
z 

哉。 彼 何 w  z 利 以 忍 教所 讃虡 敦 

本愛等 終窟、 不 爲兹甚 以歎。 ira 請 
縣我心 。背略 干典邑 正、 欽 ê 事。 來 

職而 乃至人 於善. 自修 褒,  今閩, 

司我有 尊瞰胸 、看 後己賢  幸教 

風 反無至 人世過 於甚士  振釋 

教。 相知親 s 鰊^ 四嚴. 大  驛弘 

深 仇、 愚 之國, 不 地。 方。 愛' 夫  ^ 宣* 

知 彼民. 大 以櫻爾 故人所  兹。 七 

西援 œ  ±, 至其等 《 甚以  本閩 

儒 我影以 於 急。 須 率 切 m  m 郡 

; 2 而生 胥此, 歴 ê  士 之敬.  互邑 

學我疑 、淪 無九泰 民故豈  質 m 

足反 • ^于非 莴西共 niK 非  所 n 

輔 自白东 不里諸 創本以  m.  m 

王 溺. 不 苦。 忍 蚊 儒. ftï 縣 其  允 堂、 

化。 哀 辯。 此 爾 龍 名 堂、 不 立  深 以 


Sing.  Examiner,  considérer;  faire  visile. 

院 luén.  Cour,  endroit  entouré  de 
murs,  résidence  d'un  officier,  grande 
maison. 告' |')  \  P6u 十, 撫 |  Fou 十 ou 巡 
撫 Siùn  fôu.  Gouverneur  d'une  provin- 
ce. 兩 I  Leàng 十 Le 總、 督 tsôang  tôu 
vice-roi  et  le  gouverneur  parliculier. 

司 Séu.  Présider,  diriger;  président, 
juge,  officier,  tribunal,  bureau,  com- 
pagnie ; partie  d'uiî 縣  hién  district. 

I  San 十. Le  trésoi'ier  général,  le 
juge  criminel  et  le  contrôleur  général 
(les  droits  sur  le  sel. 

守  Cheôu.  Garder,  défendre.  [| 
Cheou.  Pays  confié  à  la  garde  '  d'un  of- 
licier  ;  exercer  une  charge. 太 ] T,ài 十 
ou 知府 Tchèu  fôu.  rréfct. 


令 Ling. 縣 I  hién  f  ou 知 M 
Tchèu  hién  Sous-préfet. 

4..  Sed  iXgai  Sou  ki  (  Julius  Aleni  ) 
magisler  inter  occidentales  doctos  viros 
in  agi  s  dicitiir  esse  egregius.  Quos  odi- 
dit,  lilu'i  om ries  movent  animiim,  deli- 
nent  aiires,  cxculiunt  Cxecitalem  mentis, 
rumpunt  somnia.  Quiadjiivat  regiium,  le, 
vir  nobilis,  enixeiiivitaviteum  utveniret 
ill  Fou  kien  provinciam,  doceret  lintiii- 
nabulo  laie  proclamans,  in  seplem  Min 
provincic(i  diocccsibus  om nibus  extrueret 
sacras  aedes  ad  rêve  renter  illustrandum 
divinumciiltum.  Nunc  peroptalo,  agitans 
Unlinnabulum,  venithuc.  Ego  subprae- 
fectiis  colloquens  rocogQOvi  ea  quai  jam 
(lidiceram  ;  alliums  lauilo  et  miior. 


ÉGLISES  BATiES  DAXS  LE  FOU  Kl  EN 


33 


dans  le  Fou  kien,  de  répandre  partout  sesenscigncmcnls,  et  de  bâtir 
des  édifices  religieux  dans  toutes  les  pa rlics  de  la  province,  afin  que 
le  culte  divin  fût  célébré  avec  respect  et  dignité.  A  présent  que,  par 
bonheur,  il  est  venu  ici  enseigner  le  peuple,  moi,  voire  sous-préfet, 
en  l'inleiTogeant,  j'ai  vérifié  ce  que  j'avais  déjà  appris  de  sa  doc- 
trine ; et  mon  admiration  s'est  beaucoup  accrue. 

5.  Je  me  dis:  Si  les  augustes  empereurs  décernent  des  éloges  aux 
savants  européens,  si  les  sages  lettrés  et  les  grands  dignitaires  les 
respectent  ;  n'est-ce  pas  parce  que  leur  doctrine  est  véritable,  et  que, 
sévères  envers  eux-mêmes,  ils  sont  très  charitables  envers  les 
autres?  Votre  sous-préfet  ne  peut  souffrir  que  ce  district  reste  en 
arrière  de  tous  les  pays  environnants.  J'engage  donc  les  lettrés  et  les 
hommes  du  peuple  à  construire  ensemble  des  édifices  religieux,  où 
le  bien  sera  pratiqué  et  le  mal  pardonné. 

6.  Considérez  que  ces  savants  européens  n'ouvrent  point  leurs 
cœurs  au  désir  des  honneurs  ou  des  richesses,  que  les  biens  de 
la  terre  n'entrent  jamais  dans  leurs  pensées.  Ils  ont  parcouru 
quatre-vingt-dix  mille  stades  à  travers  les  repaires  des  crocodiles  et 
des  dragons,  à  travers  des  pays  barbares  dont  les  habitants  enlèvent 
et  dévorent  les  hommes;  cela,  uniquement  parce  que  c'est  pour 
eux  une  trop  grande  douleur  de  vous  voir  méconnaître  toujours 
le^Maître  souverain,  infiniment  grand  et  bon,  et  vous  précipiter 
tous  ensemble  dans  les  supplices  éternels.  Quelle  charité  est  la  leur  ! 
Et  cependant  il  est  des  insensés  qui.,  sur  une  ombre,  sur  un  bruit 
mensonger,  conçoivent  des  soupçons,  confondent  le  noir  elle  blanc, 
haïssent  ceux  qui  leur  font  du  bien,  et  repoussant  la  main  qui  vent 
les  retirer  de  l'eau,  se  noient  volontairement.  Que  c'est  lamentable! 


間 Ptîîn.  Ancien  nom  de  la  province 
de  Fou  kien. 七 |  Ts'i 十. Les  sept  parlies 
du  pays  de  Min,  le  Fou  kien. 

鋒 Touô.  Clochette. 木 1  ( 書 Fîl 征) 
Mou 十. Clochette  à  ballant  (le  bois  qui 
servait  à  l'officier  chargé  de  proclamer 
les  ordres  de  l'empereur,  et  de  rappeler 
au  peuple  les  maximes  des  sages  ;  celui 
qui  enseigne  le  peuple. 

5.  Cogito,  sapienlissimi  imperatores 
îllufl  proter  quod  regie  ! audanl  (  illos 
europieos  ),  oplimi  litteratores  et  ma- 
gnates illud  propter  quod  diligunt  et 
honorant  illos,  nonne  est  ob  earn  quod 
inslituunt  doctrinam  maxime  rectam, 
perficiuntseipsos  magna  severitate,  dili- 
gunt homines  intenta  voluntate,  cau- 
sam ?  Vester  subpraefectus  nequit  pali  ut 
hsec  dioecesis  ipsa  se  postponyt  cneteris 
omnibus  regionibus.  Ideo  hortor  et  im- 


pel lo  doctos  et  indoctos  ut  simul  ex- 
struanl  hujusmodi  aîdificia,  quae  fiant  pro- 
movendi  boni  et  condonandi  rnali  loca. 
'  6.  Vos  oporlet  con  si  de  rare,  de  euro- 
paeis  illis  omnibus  docUs  viris,  fa  m  am 
lucrumve  non  movere  illorum  animos, 
raundi  divilias  non  pe reel  1ère  illorum 
mentes;  illos  pertransisse,  nonagies 
mille  sladiis,  crocodiloram  draconum- 
que  latebras  (id  est,  loca  maxime  peri- 
culosa),  rapienlium  homines  et  voran- 
lium  homines  barbarorum  régna,  ut 
venirent  hue;  nonnisi  quia  pati  ne - 
queunt  ut  vos  semper  resistatis  maxi- 
mo  anianlissimoque  supremo  Domino, 
et  propterea  omnes  immergamini  in 
œterna  supplicia.  In  hoc,  qualis  amor! 
Attamen  sunt  ignari  et  rudes  homines 
qui,  ob  strepitum  umbramve  (  i.  e. 
inane  indiciutii),  habent  suspicionem, 


3 


3i  PROCLAMATIONS 

欽 


a  nigro  album  non  discerniint.  Alius 
aniat  me,  et  ego  con  Ira  cum  odi  ;  alius 
extrahit  me,  el  ego  contra  ipse  me  iin- 
mergo.  Dolendum  !  Eheu  ! 

7.  Ego  subpmefectus  officio  rego  mo- 
res et  doctrinara.  Certo  scio  europœo- 
runi  magisLrorum  doctriiiain  pai  em  esse 
qujB  juvet  impei-atorem  ad  corrigendos 
mores.  Propter  ea  nioneo  elhortor  doc- 
tos  et  iiidoctos.  Qui  sunt  sapientos  et 
prudentes,  nilantur  exinanilo  animo 
vin  ce  re  seipsos;  et  ab  europseis  magis- 
tris  iacisos  (et  irapressos)  quosque  li- 
bros  in  lento  animo  riaientur  el  scruten- 
lur.  Certe  tunc  luce  perfusi,  iutelligeut 
mente,  et  IreiHentes  erubescent  usque 
ad  sudorem.  Si  autem  rudes  homines 


inaniter  inter  se  conjecturas  faciant, 
habeiil  Bubonis  et  Phœnicis  fabulani; 
adliibeanl  Ilia  kiai,  et  Tâi  i  cum 
Recta  contimialione,  qui  duo  codices 
exstanl.  Vos  ipsi  evolvile  et  medilamini 
illos     libros.     Peculiare  nionitum. 

Tch'ouiig  tcheng  decimi  quarti  an  ni 
sexU  mensis...  die  datum. 

III.  1.  Ab  imperatoreauctus  secundi 
ordinis  prsefecti  gradu,  peculiariter 
coiamissoe  Sou  Icheou  fou  Tch'ang 
tcheou  diœcesis  subprœfectus,  auctus 
decern  gradibus,  cum  laude  inscriptus 
decies,  Tcheou  ;  ad  (assequeudum)  dis- 
tri  c  te  prohibendi  ne  diiTundatur  turba- 
tio  et  invadantur  aliéna,  effectum. 


爲此 示諭士 民人等 其賢智 者務盧 心克已 

將 西儒所 刻諸氍 體心 研求, 必 且锓然 會.^ 

楝然 愧汗, 若乃愚 民妄? i 揣 則有 Si 戀 

用 夏 解 、及 代紘 正瘟二 編 在。 爾等 其 繹思^ 

特示 

祟 頓十四 年六月  0 

加 州銜特 fyls 蘇州府 "ll-J-n 周 爲 

嚴禁滋 ffi 侵佔 象照? 化前人 古墓理 應加意 

防鼠 不 容 在彼作 &1 卽使係 屬荒歡 並無子 

孫祭掃 、亦不 得因此 侵佔、 害及泉 齓兹本 @ 

訪 得 縣 屬 白 鶴 山、古 墓 最 多。 併有存 時、 I 日 

有在 


RESPECT  DU  AUX  TO^lUKAUX 


35 


7.  En  qnalilc  de  sous-prércl,  j'ai  le  devoir  ('e  régler  les  mœurs  et 
rinstriiction.  Je  sais  paii'aitcnicnl  que  la  doclrinc  des  mai  1res  euro- 
péens est  très  capable  d'aider  rempereiir  à  perfcclionner  la  morale 
publique.  Pour  celte  raison,  je  donne  un  conseil  aux  Ictlrcs  et  au 
simple  peu  pie.  Que  les  hommes  inslriiils,  faisant  Irêve  à  leurs  pré- 
jugés et  à  leurs  passions,  prennent  les  livres  publiés  parles  savants 
européens,  s'appliquent  de  tout  cœur  à  bien  comprendre  leiiis  en- 
seignements. Sans  aucun  doute  leurs  esprits  seront  éclaires  et  désa- 
busés; la  crainte  et  la  honle  leur  feront  venir  la  sueur  au  visage. 
Pour  les  ignorants  qui  se  livrent  à  de  vaines  conjectures,  il  existe 
des  opuscules  inlilulés  Fable  du  Hibou  et  du  Phénix,  Explications 
données  par  les  Chinois,  Exposition  des  doutes,  Supplément  à  l'Ex- 
position des  doutes.  Feuilletez  et  méditez  ces  livres.  Avis  spécial. 

Donné  le         juillet  1641. 


III.  RESPECT  DU  AUX  TOMBEAUX. 


1.  Tcheou,  sous-préfet  en  titre  de  Tch'an^  tcheoii  dans  le  Sou 
tcheou  fou  du  Kiang  nan,  promu  au  grade  de  préfet  de  second  or- 
dre, élevé  de  dix  degrés,  mentionné  dix  fois  sur  les  registres  du 
Tribunal  des  offices  civils  ;  (  proclamation  )  pour  défendre  sévère- 
ment le  tumulte  et  l'envahissement. 

2.  Je  vous  rappelle  que  les  anciennes  sépultures  doivent  être 
protégées  avec  soin,  et  qu'il  n'est  pas  permis  de  les  traiter  sans  res- 
pect. Seraient-ce  des  tombes  abandonnées  qui  ne  recevraient  plus 
ni  soins  ni  offrandes,  faute  de  descendants,  il  ne  serait  pas  licite 
pour  cela  d'envahir  le  terrain  ou  d'y  commettre  des  dégâts. 

3.  Or,  moi,  votre  sous-prcfet,  j'ai  appris  que  dans  cette  sous- 
préfecture,  sur  la  colline  de  la  Grue  blanche,  il  se  trouve  beaucoup 
d'anciennes  tombes,  eiiLre  autres,  celle  d'un  savant  ( le  P.  Simon 
Rodriguez)  qui  a  rempli  une  charge  dans  le  Tribunal  des  Mathéma- 
tiques, et  a  été  enterré  en  cet  endroit  ( le  15  avril  1704).  Je  crains 
que  des  insensés  ne  s'emparent  du  terrain  ou  ne  traitent  les  tombes 
avec  peu  de  respect. 


銜 Hiên.  Grade  d'un  officier.  L'au- 
teur de  celte  proclainalion  avait  le 
grade,  le  brevet  de 知 州 Tchêutclieôu, 
et  pouvait  être  nommé  à  cette  charge. 
Mais  il  n'exerçait  alors  que  celle  clo 知 
縣 Tchêu  hién,  et  il  était  Iclieu  hien 
en  litre 特 授 t'ë  cheou. 

級 Kl.  Qualité  ;  degré  purement 
honorifique  qui  n'ajoute  lieii  au  grade 
réel  d'un  officier. 

2.  Significanda  habco  (qua?  sequun- 
tur)  :  Priorum  bominum  antiquas  sc- 
pulturas  œquitali   conscntaiieum  est 


adhibila  cura  dcfendere  et  protege re, 
non  binere  ut  in  earum  locis  agatur  irre- 
vereiiter.  Et>i  si  ni  derelicti  tumuli,  nec 
sint  poste  ri  qui  offeraut  dona  et  veiraiit 
solum,  eliani  non  licet,  propter  hoc, 
invade  re,  occupare,  dam  no  afficere 
sepulturarum  loca. 

踐 Tsién.  Fouler  du  pied,  endom- 
mngei",  mépriser  ;  suivie,  se  conformer. 
作 I  Tsô 十. Traiter  avec  mépris. 

^  Ts'iuén.  Source,  origine  ;  sépul- 
ture; monnaie.  九  1  Kiôu 十, 黃  | 
Houàng 十. St''puUu!'e,  tombe. 


30  PROCLAMATIONS 


及 El.  Atteindre,  arriver  à,  s'éten- 
dre jusqu'à ;  jusqu'à ;  égaler ;  quand; 
et,  avec,  ensemble. 

3.  Porro  ego  subprafectus  vester  in- 
quirens  cognovi,  in  hujus  diœcesis  Albae 
gruis  colle,  anliquas  sepul taras  pluri- 
mas  esse  ;  et  fuisse  (  viruiii  )  qui,  viUe 
tempore,  •  habuit  in  Astronomicarum 
observation um  Tribunali  implendum 
offlcium,  et  mortuus  postquam  fuit, 
sorlilus  est  sepulturani  in  illo  colle. 
Vere  liinenduni  est  ne  ignari  nebulones 


forsan  coi 誦 ittant  incurrendi,  occu- 
pandi,  agendi  irroveronter  facinora. 

卜 Pôu  (Pouô).  Consulter  la  tortue 
oil  les  sorts,  présager,  deviner,  des - 
liner,  accorder,  obtenir. 

4.  Congruum  est  edere  nionitum  et 
severe  prohibere.  Propter  hoc  nioneo, 
misso  eclicto,  illius  loci  praposilum  et 
incolas,  utcognoscant  plane.  Postaccep- 
tuni  monituQi,  si  sit  minime  fidus  ne- 
bulo  qui  audeat  anliquas  sepulturas 
tractai'e  irreveronler,invadere,  occupare 


欽天監 衙門供 職,: S  ^ 卜葬於 此者誡 恐無, 或有 

侵 佔作踐 情事。 合 行 出 示 嚴 禁。 爲 此示仲 該處地 ë 

及居民 人等^ 氣 ê 示之 如有無 赖棍徒 敢縣古 

萬作 g, 及 侵佔墳 旁餘地 S 化許 該地保 卽裙名 禀 

以 憑從嚴 究辦。 飼敢 询隱, 一 經察 fâ, 定 0 併 ^ 决 不 

寛化 各宜凛 毋 特 11^ 

5^ 光二 十七年  < 月二十 七日示 

?^/ 一  十 ! J】~ 圖寶 s 

欽 命總理 各國事 務和碩 恭親王  ® 

鈴發諭 單事。 照得 咸豐 八年天 津議定 法 國條約 

第十 一 二欽內 齔凡中 H 人願 信崇 

天主 教而循 规蹈矩 者  1  ë 無 查 禁、皆 免 懲 ^ 叉 載>  向 * 所 


TRAITÉ  DE  185a 


37 


4.  Il  convient  de  publier  une  défense  sévère.  Je  préviens  donc  le 
maire  et  les  lial)ilants  que  si,  après  la  publication  de  cet  avertisse- 
ment, quelque  homme  sans  aveu  ose  traiter  indignement  les  ancien- 
nes tombes,  s'approprier  le  terrain  qui  les  avoisine,  le  maire  devra 
dénoncer  le  coupable  au  sous-préfet,  qui,  sur  ce  rapport,  instruira 
et  jugera  le  procès  avec  sévérilé.  Si  le  maire  se  permet  de  négliger 
son  devoir  et  de  garder  le  silence,  dès  que  la  faute  sera  découverte, 
il  sera  cité  et  jugé  avec  le  délinquant.  Cerlaincment  ils  n'obtiendront 
aucune  grâce.  Que  chacun  se  soumette  à  cet  ordre  avec  crainte;  que 
personne  ne  se  permette  de  l'enfreindre.  Proclamation  spéciale 

5.  Proclamation  écrite  le  4  octobre  de  l'année  1847. 

Je  l'envoie  pour  être  affichée  dans  le  treizième  cercle  de  la  pre- 
mière circonscription  et  dans  le  seizième  de  la  deuxième. 

IV.  TRAITÉ  DE  1858. 

1.  Koiing,  prince  mandchou  du  premier  rang,  chargé  par  Fem- 
pereur  de  traiter  avec  les  gouvernements  étrangers;  à  l'effet  de  don- 
ner et  d'envoyer  des  exemplaires  d'une  proclamation. 

2.  Dans  le  treizième  article  du  traité  conclu  à  T'ien  tsin  avec  le 
gouvernement  français,  la  huitième  année  de  Hi  en  foung  (au  mois 
de  juillet  1853),  il  a  été  stipulé  que  «  tout  chinois  qui  voudra 
embrasser  la  religion  catholique,  et  en  suivre  les  préceptes  (on  s'il 
se  conduit  bien  ),  ne  sera  ni  recherché  ni  empêché,  et  n'encourra 
ni  l'épression  ni  châtiment.  Le  même  article  porte  que  ((lesédits 
prohibitifs  d'autrefois,  soit  écrits  à  la  main,  soit  gravés  et  impri- 
més, cesseront  tous  et  partout  d'être  appliqués,  »  Tels  sont  les 
termes  du  traité. 

a  tumuli  latere  residuum  solum,  confulo 
fore  ut  illius  loci  prœpositus  stalini 
indicet  nomen,  et 脚 neat  subpncfec- 
tum,  qui  utens  ejus  testimonio,  severe 
inquiret  et  judicabit.  Si  auileat  obse- 
quens  celare,  ul)i  ( culpa)  iuvestigata 
palnerit,  certe (utriasque  causa )adscita 
conjuiiclim  excutietur.  Profecto  non 
dabUui-  venia.  Quisfjue  debet  tremens 
obsequi,  non  dedectens. 

Peculiare  monilum. 

提 T'î.  Prendre  en  main,  alii  re r, 
mander,  citer  à  comparaître,  proposer, 
promouvoir,  diriger. 

5.  Tao  kouang  27anni  octavi  mensis 
27  die  ediLum  moiiitum. 

, llliid  mitto  in  primœ  regionis  de- 
cimum  torlium  circulum  et  in  secuncUe 
regionis  decimuin  sextum  circulum, 
ut  rêvera  ligatui'. 


IV.  1.  Regio  jussu  universim  curans 
cum  singulis  geiitibus  negolia,  Man- 
dchou Kuung  primi  oïdinis  princeps,  ad 
(consequendum  )  prœbendorum  mitteii- 
dorumqiie  edicti  exemplarium  efTectum. 

2.  Signifieanda  habeo  ((jucc  sequun- 
tui'):  Hien  foung  8  anno,  in  T'ien  tsin 
deliberali  statuLique  cum  Gallorum 
reiino  fccderis  18  capite  scriptum  est: 
«  Quicumque  Sinœ  volunt  credere  et 
ol)servare  c;eli Domini  religionem,  atque 
sequuntur  leges  ac  insistunt  prœceptis, 
minime  inquisili  inhibebuiilur;  o  m  ries 
immuncs  eriint  coercilione  et  pœna. )' 
Eli 謹 scriptum  est:  «  An  tea,  quas  habe- 
bant,  scriptœ  insculptœve,  acceptas, 
quibus  pi'oliibebatur  catholica  religio, 
singulap.  publicse  liUera,  in  quovis  loco, 
0  ni  nés  iiidulgeiiler  deponuiitur.  »  Ejus- 
modi  verba. 


38  PROCLAMATIONS 


{ij^  T'iaô.  Baguette;  objet  mince  et 
long;  bande,  cordon,  ligne,  rangôo  ;  ca- 
talogue, liste  ;  article  ou  paragraphe 
(Fun  écrit,  une  loi,  un  principe  ;  mettre 
en  ordre.  )  t  iô.  Convention  divisée 
en  plusieurs  articles. 

槪 行寬免  La  lettre  Mng  sert 
uniquement  à  rendre  symétriques  les 
deux  derniers  membres  do  phrase,  et  a 
marquer  que  le  verbe  suivanL  exprime 
une  action.  Elle  est  souvent  ainsi 
employée  dans  les  pièces  officielles. 


3.  Prceterquam  quod,  juxta  initum 
fœdus,  jam  missis  litteris  monui  omnium 
provinciaruin  pralores,  ut  sumentes 
octavo  anno  decimo^jUe  anno  statuta 
singula  capita,  pariterquocumque  mit- 
tcreiiL  folia  figenda;  in  su  per,  superioris 
anai  undocimi  rriensis  secundo  die, 
revererUeracceptum  est  edict 議 jussum: 

行 知  Envoyer  une  lettre  pour 
faire  connaître... 

督 攤 Tôu  fôu.  Le 耱 督 tsôung 
tou  et  lt3 巡撫 siùn  fôu. 


或寫或 s.- 翠禁  , 

天 主 教 各 明文、 無論何 處、 槪行宽 見各等 si 除 桉照翔 - a 業 

s 行 知各省 督撫, 將八 年十年 所定各 M  1 體福行 

張貼外 fK 於 上年十 一 月初二  B 恭率 

諭 嗣 ②各 該地方 官, 於凡交 渉習教 事 件; >S 須 查明根 

.a 待平辦 lî。  P 習 教 者 s 係安分 守 己、 謹 箭 自愛、 则 同 

係中 H 赤 自應與 一.^ 習教者 一  ii 撫字。 KT 必 因習教 

m 有 所 刻氣各 該地方 官務當 事事. 分別辦 现3 

示撫 IS 善 一良 is; 至 意氣等 因。 敛 4^ 事雖已 Kî^ 通行 

各 省督撫 遵 §g 辦现然 各省中 不協情 仍複層 

迭 ffl-ffi  s 習教者 具呈申 ^椎其 KT 協 w.sf 首因習 

教 樣 不 欲 .i 往 ^ 攤 派 各 項 迎 鲰 賽 演 戟燒 ^ 請 

冗 費。 據云、 此 等事仵 與伊無 ^故不 應 ® 强照 歡而 


TilAITÉ  DE  1858 


89 


3.  Coiiforinémoiit  au  trailé,  j'ai  signifié  aux  vice-rois  et  aux 
gouverneurs  particuliers  des  provinces  d'envoyer  et  de  faire  afficher 
partout  toLis  les  arlicles  signés  la  huitième  et  la  dixième  année  de 
Hi  en  foung  (en  1858  cl  en  1880).  De  plus,  le  3  décembre  1861 ,  a  paru 
rédit  suivant: 

4.  A  l'avenir,  dans  toutes  les  affaires  concernant  les  chrétiens, 
les  autorités  locales  devront  examiner  à  fond  la  cause,  et  décider 
selon  la  justice.  Si  vraiment  les  chrétiens  se  tiennent  dans  les  limi- 
tes de  leurs  devoirs,  s'appliquent  à  la  pratique  de  la  yertu,  il  sont 
toujours  les  tendres  enfants  de  la  Chine  ;  ils  doivent  être  traites  avec 
la  même  bonté  paternelle  que  les  autres.  Il  ne  faut  pas,  à  cause  de 
leur  religion,  exercer  contre  eux  des  vexations  ou  des  exactions. 

le  juste  de  l'injuste,  arranger  et  régler  chaque  point  selon  la  justice, 
et  montrer  le  plus  vif  désir  de  prêter  secours  et  de  procurer  la  paix 
aux  hommes  de  bien.))  Teile  est  la  teneur  de  l'édit.  Respecta  cet  ordre. 

5.  J'ai  déjà  recommandé  plusieurs  fois  aux  vice-rois  etaiix gou- 
verneurs particuliers  des  provinces  de  se  conformer  à  ces  prescrip- 
tions. Néanmoins  dans  chaque  province,  les  désaccords  se  repro- 
duisent et  se  succèdent  en  grand  nombre.  A  en  juger  parles  suppli- 
ques et  les  plaintes  les  plus  ordinaires  des  chrétiens,  la  première 
cause  de  dissentiment,  c'est  qu'ils  ne  veulent  pas  payer,  comme  les 
années  précédentes,  leur  part  de  contribution  pour  inviter  les 
esprits,  pour  rendre  des  actions 'de  grâces  en  commun,  pour  jouer 
des  comédies,  pour  offrir  de  l'encens,  et  pour  diverses  choses  de  ce 
genre.  D'après  ce  qu'on  dit,  ces  choses  ne  les  concernent  pas  ;  il 
n'est  donc  pas  juste  de  leur  imposer  de  force  ces  sortes  de  contribu- 
tions. Cependant  les  autorités  locales  et  les  habitants  qui  ne  sont 


除… 夕卜 Tch'ôu...  wâi.  Outre  que. 

4.  «  Deinceps  quisque  proprii  loci 
magistratus,  in  omnibus  pertineiUibus 
ad  chrislianos  negoliis,  curare  debebit 
ut  iiiquirat  et  (ii?iiiciat  originem  ac 
processum,  teiiens  a!f{uitatem  gei'at  et 
componat.  Si  christiani  vere  sint  qui 
placidi  intra  officiorum  suorum  fines 
contineant  se,  diligenter  et  accurate 
sibi  attendant,  tune  similiter  sunt  Medii 
regni  teneri  filioli  ;  procul  dubio  oportet 
eos,  pari  ter  ac  non  chrislianos,  eadem 
lege  fovere  cum  palerna  cari  [ate.  Non 
oportet  ut,  quia  exercent  religionem, 
sit  quod  quis  injuste  exigat.  Singuli 
prop  riorum  locomm  magistratus  conari 
dehent  ut  in  omnibus  rebus  juxta  scqui- 
lalem  discernant,  curent  ac  componant, 
et  ita  ostendanf  fovendorum  et  tranquH- 


landorum  bono  ru  m  proborumque  inten- 
ta ni  voluntalem.  »  Hujusmodi  res. 
Pxjverenda  sunt  hœc  verba. 

地方宫 Ti  îângkouân.  Le 知 府 
tchâu  fou,  le 知 II  tchêu  hién  et  les 
mau'istrats  iiifciieurs. 

'赤 子… 字厥子 (書 康 誥). 
5.  De  illis  rebus  licet  jam  pluries 
communicans  miserim  ( li Itéras)  om- 
nium provinciarum  prœtoi  ibus,  ut  obse- 
quentes  curarent  ac  componerent; 
ta  men,  in  quaque  provincia,  dissiden- 
lium  controversiiii,  ut  piius,  denuo 
acervalimapparent,elinvicen]succeden- 
les  oriuntui'.  Sa^pe,  si  ex  christianorum 
sci'iolis  libellis  exposUisque  quereîis 
inferanlur  h  a  rum  disconliarum  causa; ; 
prima  est  quod  chrisLiani  nolunt,  ut 
siipci  ioiibus   annis,  con  ferre  partem 


40  PROCLAMATIONS 


pecuniae  ad  invitandos  deos,  ad  gratu- 
lationis  causa  convocandos  cœtus,  ad 
agendas  comœdias,  ad  adolenda  aro- 
mata,  ad  omnes  niultifarias  expensas. 
Ex  diclis,  hujusmodi  res  ad  eos  non 
atlineut;  ideo  non  œquura  est  impel  1ère 
et  cogère  ut  juxta  (com  m  un  em  legem  ) 
contribuant.  AUamen  omnium  pro- 
prior  u  m  locorum  magistiatus  et  non 
chrisliani  populares  omnino  volunt  ul 
ii  eadem  lege  conférant  partem  pecu- 
uiai  ;  quamobrem  idcnlidem  oriuntur 


controversiarum  causae. 

ill  T'ân.  Déployer,  étaler,  étalage  de 
marchandises;  répartir  une  coiitribulion 
entre  plusieurs;  payer  sa  contribution. 

6.  Ego  princeps,  gequiim  est,  deimo. 
scriplis  liltçriscerlioresfaciam  omnium 
pi'ovinciarum  pi'setores,  ut  cognoscant 
imperatoris  voluiitatem,  et  id  quod 
meum  Tribunal  censuit.  Spero,  cujus- 
que  provincial  magistratus,  assecuti  ut 
liabeant  certam  legem  qaam  sequan- 
lur,  non  eo  devenieiit  ut,  adveniente 


各該地 方宫曁 不習教 民人必 欲伊等 一 律 擁派是 

以時起 爭端, 本爵 合再備 文知會 各省, 俾知 

上意 及本衙 門所 氣庶各 省得有 一 定遵循 、不教 臨事疑 

慮、 用能仲 is 我 

皇上 一 視同仁 W 音) 於 習 教不習 教 者*無 K: 愛如赤 子, 且 

天主教 原以勸 人行善 爲 其大肯 與懦釋 道&是 以 熙 

年間、 眢 IS 淮 I 仏然伊 等亦不 0 係 教 民 * 遂 欲倖免 

各項. ^費 • 如有達 ^ 及 一 切 有益等 1^ 亦應 照不習 

教卷、 I  0 應 差灘、 敝惟 迎 神、 演 戲、 賽 會、 燒 香、 等 事、 與 

伊等無 ^东 s  K: 得勒 数勒氣 至地方 Ini 若 遇有上 

二項合 .派 N 鼠必須 實按直 sa 分剖, 不 得曲爲 窣混。 

^如 所派 內計^ 費四成 •!: 几費 六& 卽應檑 明習教 

人 让 機四成 >其 餘六成 與伊等 無渉、 东兔勒 ^又若 


TUAITÉ  DE  1858 


41 


pas  chrétiens,  veulent  absolument  les  faire  contribuer  comme  tous 
les  autres  ;  et  il  en  résulte  parfois  des  différends. 

6.  Je  crois  devoir  écrire  de  nouveau  à  tous  les  gouverneurs  des 
provinces  pour  leur  faire  connaître  les  sentiments  de  l'empereur  et 
l'avis  du  Ministère  des  affaires  étrangères.  Dans  chaque  province, 
les  officiers  ayant  une  règle  fixe  pour  se  diriger,  ne  seront  plus,  j'es- 
père, dans  l'incertitude  et  l'embarras  au  moment  d'agir,  et  pourront 
conformer  leurs  sentiments  à  ceux  de  l'empereur,  qui  traite  tous 
ses  sujets  avec  la  même  bienveillance  et  la  même  bonté,  et  les  aime 
tous  comme  ses  enfants,  sans  considérer  s'ils  sont  chrétiens  ou  non. 

7.  D'ailleurs  la  religion  catholique  a  pour  objet  d'exhorter  les 
hommes  à  faire  le  bien.  Son  but,  considéré  en  général,  est  celui  que 
se  proposent  les  lettrés,  les  bouddhistes  et  les  sectateurs  du  Tao. 
Aussi  déjà  sous  K'ang  hi  elle  a  été  autorisée.  Mais  les  chrétiens  ne 
peuvent  pas  non  plus  prétendre  bénéficier  de  ce  titre  pour  s'exempter 
de  toute  contribution.  Pour  ce  qui  est  des  taxes  et  des  autres 
charges  imposées  par  les  officiers  en  vue  de  l'ulilité  publique,  ils 
doivent  contribuer  comme  ceux  qui  ne  sont  pas  chrétiens.  On 
excepte  seulement  les  supplications,  les  comédies,  les  assemblées 
pour  les  actions  de  grâces  aux  esprits,  les  offrandes  d'encens,  et 
autres  pratiques  qui  ne  les  regardent  pas,  et  pour  lesquelles  il  ne 
sera  jamais  permis  d'exiger  d'eux  aucune  contribution. 

8.  Quand  les  autorités  locales  répartissent  en  même  temps  des 
contributions  à  payer  pour  plusieurs  choses  appartenant  aux  deux 
classes  mentionnées  ci-dessus,  ils  doivent  les  disliiiguer  d'une 
manière  franche  et  loyale;  il  ne  leur  est  pas  permis  de  les  mêler  par 
des  moyens  détournés.  Par  exemple,  s'il  faut  contribuer  pour  quatre 
choses  d'intérêt  public  et  pour  six  autres  d'une  nature  différente,  ils 

agendi  tempore,  dubUent  et  angaiitur; 
atque  Ua  polerunt  siispicientes  obsequi 
imperaloris,  habentis  eamdem  in  omnes 
benevolentiam  ac  pare  m  beneficenUam, 
voluntaLi,  qui  in  1er  christianos  et  non 
christianos  neminem  non  amat  ut  tene- 
rum  fil i urn. 

7.  Caelerum,  caeli  Domini  religio, 
suapte  nalura,  habet  h  or  ta  ri  homines 
ad  faciendum  bonum  pro  prop  ri  o  pro- 
posito.  Ejus  générale  proposilum,  ac 
lilteratorum  et  Buddhoe  et  Lao  tzeu  sec- 
tatomm,  idem  est.  Quapropter,  K'ang  hi 
annis,  jam  concessum  est  ut  exercere- 
tur.  Quanquam  Ua  est,  illi  tamen  non 
possunt,  quia  sunt  clirisLiani,  exinde 
velle  favore  esse  immunes  omiii  publico 
tribuLo.  Si  sint  tributa  a  praefeclis  impe- 
rata  aut  aliœ  quielibet  utiles  ejusniodi 
res,  etiani  coosenlaneum  est  ut,  sicut 


non  christiani,  eadem  lege,  débita  tri- 
buta solvant  pro  sua  parte.  Solummodo, 
ad  invitandoscleos,ad  agendas comœdias, 
ad  convocandos  gratiarura  agendarum 
causa  cœlus,  ad  adolenda  aromata  et 
ad  alias  hujusmodi  res  faciendas,  qute 
ad  illos  non  attinent,  in  perpetuuni  non 
licebit  illos  cogère  ut  partem  pecuniae 
necessariœ  conférant. 

搖 laô.  Travail  ou  service  gratuit 
imposé  par  l'autorité;  contribution  pour 
une  chose  d'utilité  publique. 

8.  Quod  aUinet  ad  loco  ru  m  prœpo- 
sitos,  si  occim'at  ut  sint  supradicta  illa 
duo  genera  conjuuctim  imponeiulorum 
tribiUorum,  certe  oportebit,  ex  ve  ri  ta  te 
et  recta  via,  discern  ere  el  dividere  ;  non 
licebit  per  ambages  fa  ce  re  ut  quasi  per 
villi  commisceantur.  Exempli  gratia, 
si  iiUer  solveuda  Iributa  nuraerentur 


42  PROCLAMATiONS 


publicœ  expcnsaB  quatuor  el  varia}  alicC 
expenScG  sex,  stalim  sequum  est  signifi- 
care  dare  chrislianos  tantum  solularos 
quatuor  tiibula,  crelera  sex  ad  eos  non 
allinere,  nunqiiam  cogondos  esse  ut  sol- 
vant. El  si,  quia  cli risliani  rtîiiuunt 
solvere  religiaiiis  legibus  conlrarias 
inutilesque  qiiascumque  expensas,  eo 
devenialur,  ut  ab  iis  qui  non  sunt  ch ris- 
liani, vexenlur,  contumelia  afficiantur, 
tundantur,  perculianlar,  necnon  et 
ablaUe  diripiaulur  res,  incenJantur  des- 


truaiUurve  agrorum  frugos,  si  sint  ^jus- 
moili  res,  propriorum  locoi  iim  prsefecli 
cerLe  clel)ent  propter  ilia  scriitarifundum, 
radicilus  inquirere,  et  juxta  leges  severe 
punire.  De  illorum  ablatis,  ereptis,  in- 
censis  corruptisve  quibuscumque  relms, 
etiam  debout  facere  ul  juxta  quantita- 
tem  damna  conipensentur,  et  conari 
ut  servetiir  sequitas  et  fides. 

9.  Insu  per  jam  cum  Galloriim  regno 
delihenU 画 et  statutum  erat  ut  mis- 
sionarii,  quum  non  esseul  magistralus, 


因習 教人不 肯灘與 教規招 反之無 @ 各費 致被不 

習教 人凌辱 * 毆 打 V 腿. 槍椋 什物 * 焚毂 a  >t4 等 情*該 處 

地方官 必應爲 之微底 根究, 按律嚴 m 其 滄 椋焚毁 

各椒亦 卽責令 g® 賠罠務 歸平^ 再 業輕與  法 

國酌 定傳教 士> 龍 非官氩 故不能 千預一 切 ^ 項 

事 件. 保 護 習 教 人 ^ 然 伊 等 均 係 端 方 士、 在 伊 

本國皆 â 人所敬 璽、 其 本意原 係 ® 人爲 ^ 現際 

中國與  法國 誡心友 睦,自 應 格外厚 待、 以 敦 契 亂 

以殺如有傳教4^用壞呈赴訴地方5^若確係理直 

W 氣必應 立卽秉 ^辦 a  HT 可 稍有苛 求, 以 上 各 訊 

除業 11 通 行知照 各省外 â 此 發鈴論 鼠俾得 家 喻 

戶 i.^ 勿須遷 ^以期 遏爭端 而安善 特亂 

同治元 年正月  日鈴 


TRAITK  DE  1858 


43 


doivent  déclarer  que  les  chrétiens  n'ont  à  contribuer  que  pour  quatre 
choses,  que  les  six  autres  ne  les  concernent  pas,  qu'on  s'abstiendra 
toujours  de  les  forcer  à  payer  ces  sortes  de  contributions.  En  outre, 
s'il  arrive  que,  à  cause  de  leur  refus  de  contribuer  pourles  choses  qui 
sont  opposées  à  leur  religion  et  ne  sont  pas  d'utilité  publique,  les 
chrétiens  soient  vexés,  injuriés  ou  frappés  par  ceux  qui  ne  sont  pas 
chrétiens;  si  les  objets  qui  leur  appartiennent  leur  sont  enlevés,  leurs 
moissons  brûlées  ou  endommagées  ;  en  pareil  cas,  les  autorites  loca- 
les doivent  examiner  à  fond  les  faits,  et  punir  les  coupables  avec 
sévérité  selon  les  lois.  Elles  sont  aussi  chargées  de  faire  payer  inté- 
gralement les  dommages  causés  parle  pillage,  l'incendie,  la  destruc- 
tion ; elles  s'efforceront  de  faire  régner  la  justice  et  la  bonne  foi. 

9.  De  plus  il  a  été  convenu  avec  le  gouvernement  français  que  les 
missionnaires  n'étant  pas  revêtus  d'un  caractère  officiel,  ne  pour- 
raient se  mêler  de  protéger  ni  de  défendre  les  chrétiens  dans  aucune 
affaire,  soit  publique  soit  particulière,  étrangère  à  la  religion.  Mais 
comme  ils  sont  tous  hommes  de  bien,  instruits,  honorés  et  respectés 
dans  leur  propre  pays,  et  que  leur  désir  est  d'exhorter  les  hommes 
à  la  veiiii,  il  convient,  à  présent  surtout  que  la  Chine  et  la  France  sont 
en  bonne  intelligence,  de  les  traiter  avec  des  égards  plus  qu'ordinai- 
res, et  de  remplir  les  devoirs  d'une  sincère  amitié.  A  l'avenir,  lors- 
qu'un missionnaire  présentera  une  requête  à  un  tribunal,  s'il  a  évi- 
demment pour  lui  le  bon  droit,  il  faudra  traiter  immédiatement  son 
affaire  selon  la  justice,  sans  se  montrer  le  moins  du  monde  exigeant, 

10.  Tous  les  articles  mentionnés  ci-dessus  ont  été  déjà  communi- 
qués à  tous  les  gouverneurs  des  provinces.  De  plus  j'envoie  des 
exemplaires  de  cette  proclamation,  afin  que  chacun  puisse  en  avoir 
connaissance  chez  soi  et  dans  sa  famille,  sans  sortir  da  sa  localité. 
Par 】à,  j'espère,  les  causes  des  différends  seront  supprimées,  et  la 
paix  des  honnêtes  gens  assurée.  Proclamation  spéciale. 

Donné  le         février  1862. 


ideo  non  possent,  altingcntes  et  curantes 
quaecumque  alia  sive  communia  sive 
privata  negolia,  protegere  et  tueri  chris- 
lianos.  Altamen,  quia  ii  omnes  sunt 
recti,  probi,  docli,  in  suo  proprio  regno 
omnes  ab  hoininibus  honorali  et  pro- 
bati,  et  quia  eorum  proprium  proposi- 
tum  rêvera  est  hortari  homines  ad  agen- 
dum bonum;  praserlim  hoc  tempore, 
quo  Medium  regnum  cum  Gallorum 
regno  sincero  anirao  amice  concordat, 
procul  du  bio  consentaneum  est  praeter 
solitum  beno  tractare  eos,  et  ita  pnes- 
lare  vera  amiciluB  officia.  In  postcrum, 
si  sit  inissionarius  qui,  utens  postula- 
lionis .  libello,  adeat  moneatque  loci 


praepositam,  si  certe  sit  justum  nogo- 
tium,  profecto  oportebit  statim  juxta 
sequitatem  curare  et  componere  ;  nec 
licebit  qiiidquam  moleste  exigere. 

奇 HÔ.  Exiger,  molester,  vexer. 

10.  Superiora  omnia  capita  prseler- 
quam  quod  jam  communicans  mi  si  om- 
niam  provinciarum  prœloribus,  propter 
ilia  mitto  et  prabeo  hujus  edicti  exera- 
plaria,  ut  quisque  assequatur  domi 
monci'i,  in  familis  cognoscere,  nec  opus 
sit  alio  ire.  Ita,  spero,  supprimentur 
contentionum  causœ,  et  pace  fruentur 
boni  prol)ique.  Peculiare  monilum. 

T'oiing  tcheu  primi  antii  priini 
mensis    die  datum. 


Ai 


PROCLAMATIONS 


同 

民 

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拳 

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Ho 

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仲 

考' 

人 

闔 

再 

不 

行 

安 

查 

本 

V.  1.  Ab  Imp  era  lore  delegatus 
niagnus  pra^fectus  curans  de  mercatura3 
iiogoliis,  et  duarum  provinciarum  Kiang 
nan  ac  Kiang  si  summus  p  no  lor  Ma; 
jegni  hœredis  secuiidus  tutor,  fungens 
officio  Ngan  houei  proviricioe  pratoris, 
simul  et  sutnmi  duels  militum,  lerlii 
oi-dinis  K'ing  kiu  tou  wei  et  K'eng  seng 
îigo  Pa  t'ou  lou  ho 諫' ificis  nominihus 
•auctus,  Ing  ;  ad  edendi  rnoniU, 
declaralionis  et  documenli  effeclum. 

提 T'i.  Préposé.  | 督 十 t3u,  I 直 * 
十 t'ài  ou 軍 Eiùn  mênn.  Chef  de 
toutes  les  troupes  chinoises  d'une  pro- 
vince. 1 督 學院十 tôu  hiô  iuén. 
Directeur  général  des  éludes  d'une 
province  et   examinateur  cbargé  de 


欽 
差 


fm 

山 

J、、  j\ 

-It- 

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杀. 

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丁    &  » 

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景 \^ 

案。 

i. 

徽 事 

巡 務, 

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案 

省 

車 都 、 
都院& 

射誠諫 

M 

m 

首 

教 

巴 門 堂 

夏 

士 

圆 三 

魯等 y 
展、 馬, 

寫 

0^ 

conférer  le  grade  de 秀才 siôîi  ts'âi. 
1 督衙門 十 tôu  iâmênn.  Réskleiice 
du  cher  de  la  gendarmerie  à  Pékin. 

輕 車都尉 K'îng  kiû  tôu  wéi. 
Titre  honorifique  de  sixième  classe.  Il 
a  trois  degrés. 

巴闘魯 Pà  t'ôu  lôu,  en  mm- 
ùchou, Bât' ourou,  Brave.  C'est  un  tilre 
hunoririquequ'on  accorde  auxmilitaiœs, 
en  y  adjoignant  un  nom  mandchou, 
mongol    ou   chinois,   comme  Keng 

seng  11  go. 

2.  Signiricandum  habemus,  de  Ngan 
^'ing,  pi-ovinche  metropolis,  dhTusoe 
lurbalionisin missionariorum  communi 
domo  illa  conlroversia,  jam  supradic- 
tuni  magnum prtefectum  (  Ma)  cum 【观 0 


王 
奎 
甲 
等、 

嚴 

外, 

FS 

々u、 

卽 
才口 
考. 

m 

t 
m 
確. 


.  45 

V.  ÉTUDIANTS  PUNIS. 

1.  Ma,  commissaire  impérial,  préposé  au  commerce  avec  les 
étrangers,  gouverneur  général  du  Kiang  nan  cl  du  Kiang  si;  Ing, 
second  tu  leur  de  riiériticr  présomptif,  remplissant  par  intérim  les 
charges  de  gouverneur  et  de  chef  militaire  du  Ngan  hoiiei,  honoré  du 
titre  de  K'ii,g  kiu  lou  wei  de  troisième  degré,  et  du  litre  de  K'eng 
seng  ngo  Pa  t'oii  lou  ;  à  l'effet  de  publier  une  proclamation. 

2.  Au  sujet  du  tiimiille  qui  s'csl  produit  dans  la  maison  des  mis- 
sionnaires à  Ngan  k'ing,  capitale  de  la  province,  nous  avons  à  vous 
faire  savoir  que  l'affaire  a  été  arrangée  et  parfaitement  terminée  par 
le  gouverneur  général  avec  M.  de  Rochechouart,  charge  d'affaires 
du  gouvernement  français.  Il  a  été  reconnu  que  les  instigateurs  et 
les  principaux  auteurs  du  désordre  ont  été  un  nommé  Hia  et  Wang 
K'ouei  kia.  Ils  seront  sévèrement  punis.  De  plus  il  faut  dès  mainle- 
naiit  retrancher  leurs  noms  de  la  liste  des  candidats  au  baccalau- 
réat. Quand  ils  auront  été  saisis,  interrogés  et  convaincus,  ils  seront 
après  enquête  sévèrement  punis  selon  les  lois. 

3.  A  ravenir,  si  des  cludiants  qui  se  présentent  aux  examens,  ne 
se  tiennent  pas  dans  le  devoir,  et  oublient  les  principes  de  bonne 
conduite,  dès  qu'ils  exciteront  du  trouble,  ils  seront  d'abord  exclus 
des  concours,  puis  recherchés,  arrêtés  et  sévèrement  punis  selon  les 
lois.  Il  convient  de  le  déclarer  et  de  le  publier  dans  une  proclama- 
tion. Nous  avertissons  donc  tous  ceux  qui  dépendent  de  notre  au- 
torité, soldats  et  autres.  Chacun  doit  se  soumettre  à  cet  avis  avec 
crainte,  et  prendre  garde  de  s'en  écarter. 

Proclamation  spéciale.  . 
Avis  donné  le  2  janvier  1870. 


(de  Rochechouart)  magiio  miiiisli'o 
convenienler  comi)osui:>se  et  lin  hisse 
controversiam.  Qui  reperli  sunt,  in  ilia 
causa,  din\is;e  lurhalionis  prtteuntes 
duces  fuisse,  quidam  Hia  nomine, 
Wang  K'ouei  kia,  ejiismodi  homines, 
prœterquam  quod  severe  puniciitu r, 
consentaiicuin  est  stalim  de  m  ere  eorum 
nomiiia  ab  examinandoruni  cntalogo. 
Quando  apprehensi  fueriiit  et  interro- 
gali  usque  ad  evidetiliam  ac  cerlitiuli- 
nem,  juxta  leges  severe  post  iiiquisilio- 
nem  punientui'. 

3.  Postea,  si  sint  in  publicis  exami- 
iialionibus  periculum  facientes  homines 
qui  non  stent  pacifici  in  siio  officio,  nec 
cognoscant  virtulis  proccepta,  ubi  jam 
tumulluati  fuerint,  pneterqnam  quod 
prias  dolebunlui-  eorum  nomina  ex 
examinandorum   catalogo,  ac  deinde 


inquirentur,  apprehendentur  et  severe 
punientiir ;  consentaneuin  est  edere  mo- 
nitum,  (leclarationem  et  documenlum. 
Propter  hoc  monemns  ediclo  omnes 
nobis  subjectos  milites  et  alios.  Quis- 
que  debet  cum  I  rem  ore  obsequi  ;  nemo 
recédât  (ab  hoc  priecepto). 

Spéciale  mcmUiun. 

T'ouiig  tcheu  octavi  an  ni  duodecimi 
men  sis  primo  dio  datum  monitum. 

試 Chéu.  Essayer,  éprouver,  s'es- 
sayer, s'exercer  ;-  établir  un  concours 
ou  examen  pour  les  degrés,  pour  un 
prix,... 縣 1 府 1 院 1  Hién 十, fôu  f. 
iuén 十. Exam (; lis  ou  concours  pour  îe 
degré  (le 秀 才 siôu  ts'âi  devant  le 知 
Il  tchèu  hién,  le 知 府 tchéu  fôu,  le 
學 院  hiô  iuén.  examinateur  de  la 
province. 覆 |  Fôu 十. Seconde  épreuve. 


46  PROCLAMATIONS 


vl.  i.  nei  niililaris Tribunalis  asses- 
sor et  Hou  pe  provincise  prœtoi'  Kouo, 
ad  (  consequeiulum  )  edendi  iiioniti, 


significandi  et  proclamandi  effectum. 

2.  SigniHcandum  habco  supra  men- 
sam  pro  tesUmonio  esse  mag  niç  Gai  lias 


兵鄧 恃節湖 北巡撫 鄧院郭  爲 

出示曉 諭事。 照得?  案淮 

大法國 欽差羅  照 會 內 園, 照 得 本大臣 ,來 漢, 得 見 

大 淸律例 一 部、 仍載 有禁革 

天 主 敎各條 狐實屬 有違^ 約章 si 镇 查 書係於 同治五 年在、 y 蘇 省 

電鐫。 不知因 何未行 删除。 應 1^ 貴撫 鄧院查 明賜覆 >â 請 貴撫鄧 

院、 桉照約 一晋" 出示 禁止發 fâ  3 符條約 〔是 â 至 寺 a 准 此查 

天主 教已在 中國傳 行 照 覆 

大法 國欽差 si  並咨 

、y 蘇 撫 院 外 合行 出示曉 É 爲此示 仲漢鎮 各窗坊 人等知 1^。 嗣 

稷 爾等務 將所收 a 蘇 省列刷 

大淸律 狐原載 有禁革 

天主教 各條、 一 律删 除、 再 行發樣 毋得杭 致干查 究。 凛 愼 切。 特 -f^ 

同治八 年十二 月二十 六日示 


VI.  EDITS  SUPPRIMES. 

1.  Ko  110,  gouverneur  du  Hou  pe,  vice-président  du  Tribunal  de  la 
guerre,  écrit  cette  proclamation  pour  donner  un  avis. 

2.  Je  dois  vous  informer  que  j'ai  reçu  de  M.  de  Rochechoiiart, 
Ministre  de  France,  la  lettre  suivante:  《J,ai  à  vous  faire  savoir  que, 
à  mon  arrivée  à  H  an  k'eoii,  j'ai  vu  un  exemplaire  du  Code  des  lois 
de  la  dynastie  actuelle,  qui  contenait  encore  les  décrets  portés  con- 
tre la  religion  catholique,  ce  qui  est  coiUraire  aux  articles  du 
traité.  En  rexaminant,  j'ai  vu  que  les  planches  pour  cette  nouvelle 
édition  ont  été  gravées  dans  le  Kiang  sou,  en  1866.  Je  ne  sais  pour- 
quoi ces  articles  n'ont  pas  été  supprimés.  Je  dois  vous  prier  de  vou- 
loir bien  prendre  la  peine  de  faire  une  enquête  et  de  me  rendre 
réponse.  Je  vous  prie  aussi  de  publier  une  proclamalion,  pour  em- 
pêcher la  vente  de  cette  édition  et  faire  observer  le  traité.  C'est  très 
important.  »  Telle  est  la  teneur  de  la  lettre  de  Monsieur  le  Ministre. 

3.  Après  la  réception  de  cette  lettre,  considérant  que  la  religion 
catholique  est  déjà  enseignée  et  répandue  dans  l'empire,  j'ai  répondu 
à  M.  de  Rochechouart,  Ministre  de  France,  et  informé  le  gouver- 
neur du  Kiang  sou.  De  plus,  il  convient  de  publier  une  proclama- 
tion. Je  vous  avertis  donc  tous,  libraires  de  la  ville  de  Han  k'eou; 
désormais,  avant  de  mettre  en  vente  les  exemplaires  du  Code  qui 
ont  été  imprimés  dans  le  Kiang  sou,  ayez  soin  d'en  retrancher  tou- 
tes les  lois  portées  contre  la  religion  chrétienne.  Il  n'est  pas  permis 
de  résister  ou  de  contrevenir  à  cet  ordre.  Sa  violation  amènerait 
une  enquête  et  un  jugement.  Craignez  fort  et  prenez  bien  garde. 

Proclamation  spéciale.  一  Avis  donné  le  27  janvier  1870. 


legati  Loiio  li Itéras  in  quibus  scripsit  : 
«  Significandum  habeo  me  magnum  nii- 
nistruni,  advenienteni  Han  k'eou,  obli- 
1111  isse  videre  regime  faniilije  Ts'ing  Icgiim 
et  stalutorum  unum  exemplar  quod,  ut 
prius,  contentas  habebat  prohibentes 
rejicienlesque  catholicam  religionem 
singulas  leges;  certe estquod  recedit  ab 
iiiiti  fœderis  convenlis.  Rursus  inspi- 
ciens  vidi  ill 画  librum  esse  T'oung 
tchcu  quinto  anno  in  Kiang  sou  provin- 
cia  denuo  incisum.  Nescio  qua  de  causa 
illsB  leges  non  abrasœ  ablatœque  siiit. 
Conscntaneum  est  gravarc  (i.e.  rogare) 
nobilem  prœtorem  ut  investigans  dispi- 
ciat  et  dignetur  respondere;  necuon  et 
rogare  nobilem  prœtorem  ut,  juxta 
fœdeiis  capita,  edito  monito,  prohibeat 
etobstet  ne  vendant  (  illum  librum  ),  ita 
ut  stetur  convenus,  lllud  est  maxinii 
momenti.  v  Hujusmodi  res. 


淮 Tchouénn.  Autoriser;  recevoir 
ou  avoir  reçu  d'un  égal  ou  d'un  supé- 
rieur une  pièce  qui  fail  autorité. 

3.  Acceplis  his  litteris,  exploratum 
habcns  catholicam  religionem  jam  in 
Medio  regno  traditam  et  diffusam  esse, 
prœterquam  quod  responsum  dedi  Gal- 
lite  legato  Rocliechouart,  et  certiorem 
feci  Kiang  sou  provincise  praetorem, 
œquum  est  edere  monilum,  signiflcare 
et  edicere.  Propter  hoc  do  monitum  et 
jiissum  vobis,  Han  k'eou  urbis  omnes 
librarii,  ut  scialis  plane  ;  deinceps  vos 
curate  ul  in  illis  quos  servalis,  io  Kiang 
sou  provincia  iucisis  et  scoparum  ope 
impressis  régi  ce  familise  Ts'ing  legum 
codicibus,  p  ri  mi  tus  contenta,  prohiben- 
lia  et  abi'oganlia  calliolicam  religionem 
omnia  capita  pariter  era  cl  en  tes  toUalis, 
ut  postea  vendatis.  Non  licet  re  si  stère 
nec  defleclere,  eo  ut  incurralis  in... 


48 


PROCLAMATIONS 


VU.  1.  Regio  jussu  Kiang  nan  pro- 
vinciîE  partem  perlustrans,  Sou  tcheou 
fou,  Soung  kiang  fou  et  T'ai  ts'ang  tcheou 
militaris  apparatus  curator  et  gerieralis 
prœfectas,  Foung  ;  ad  significandi  et 
edicendi  effectum. 

道 Ta(i.  Circonscription  territoriale. 
1 十 M 臺十 t'âi, 分 巡 I  Fénn  siûnf, 
兵 備 I  Ping  péi  +•  Ofticier  préposé  à 
plusieurs 府 fôa. 

兵 備 Préparatifs  militaires. 


2.  Repcrilur  in  gallici  foederis  deci- 
mo  tertio  capile  scripluni:  «  Cseli  Domi- 
ni religio,  natura  sua,  habet  hortari  ho- 
mines ad  agendum  boiuim  pro  pi'oprio 
proposito.  Qui  accipiunt  religionem 
homines,  omnes  curant  se  suasque 
familias.  Siiiœ  qui  cupiunt  credere  et 
observare  calholicam  religionem,  et 
sequentur  I  lege  s  ac  insistent  prgecepUs, 
minime  inquirentur  nec  inhibebuntur.» 

欽 K'ouàn.   Article,  paragraphe, 


. 欽. 命 江南分 巡蘇松 太兵備 . 爲 

曉諭 1^查  法 國條約 十三 欸內軋 

天主 原以勸 人行善 s 本。 奉 3$ 之人 皆保身 # 中 國人願 

信 祟 

天主 貌而德 規蹈矩 氣曇無 查&叉 咸豐十 一 年十 一 月初 

. 二  Ri 奉 

上 睢 嗣 e 各 該 地 方 tn^ 於 凡 ^^乂 渉 習 教 事 仵, 務 須 查 明 根 

由. 待 平 辦 如 習教者 係安分 守已謹 餅自愛 * 則同 

係中 H 赤子。 0 應與不 習教者 一 體撫 Î 么不必 因習教 

而有 所刻求 • 各 該地方 官務當 事事^ 平分別 辦現以 

示 撫殺善 一良 之 至 意。 敛 此 欽遵 歴經 遵 氣在案 • 是 

天 主教向 以行善 s 本。 康熙年 間業經 淮行。 從無 邪術害 AO 

今 本道訪 聞各鳳 因有紙 人剪辦 等謠傳 J 煉及 


VII.  QUEUES  COUPEKS. 

1.  Foiing,  par  la  volonté  de  rEmpcrciir,  préfet  général  et  inspec- 
teur des  forces  militaires  dans  le  Sou  tcheoii  fou,  le  Sou ng  kiang 
fou  et  le  T'ai  ts'mig  tclieou  du  Kiang  nan  ;  pour  informer  le  peuple. 

2.  Dans  le  treizième  articled ii  traité  conclu  avec 】e gcuverncmeiit 
français,  il  est  dit:  <i  La  religion  catholique  a  pour  objet  de  porter 
les  hommes  à 一  la  vertu.  Tout  chrétien  s  applique  à  remplir  ses  de- 
voirs envers  soi-même  et  envers  sa  famille.  Les  Chinois  qui  vou- 
dront cm  brasser  celte  religion  et  en  garder  les  préceptes  (vii^  s'ils 
se  conduisent  bien  ),  ne  seront  nullement  recherchés  ni  empêchés.^ 

3.  De  plus,  le  3  décembre  1861,  parai  l'cdil  suivant  ;  d  A  l'avenir, 
dans  toutes  les  aifaircs  concernant  les  chrétiens,  les  autorités  locales 
auront  soin  d'en  examiner  à  fond  l'origine  et  le  progrès,  d'agir  et 
de  décider  selon  la  justice.  S  il  est  évident  que  les  cliré liens  se  ren- 
ferment dans  robservatîon  de  leurs  devoirs  et  s'appliquent  à  veiller 
sur  eux-mêmes,  ils  sont  toujours  les  tendres  enfants  de  la  Chine,  et 
doivent  être  traités  avec  la  même  bienveillance  et  la  même  bonté 
que  les  autres.  Il  ne  faut  pas,  à  cause  de  leur  religion,  les  vexer  ni 
exiger  d'eux  quoi  que  ce  soit.  Les  autorités  locales,  dans  toutes  les 
affaires,  doivent  s'appliquer  à  discerner  le  juste  de  rinjiiste,  à 
régler  chaque  chose  selon  la  justice,  et  montrer  ainsi  le  plus  vifdésir 
d'assurer  la  tranquillité  des  honnêtes  gens. 》 Respect  à  cet  ordre, 

4.  Je  me  suis  toujours  conformé  avec  respect  à  ces  dispositions  ; 
les  archives  en  font  foi.  De  fait,  le  but  principal  de  la  religion  catho- 
lique est  de  faire  le  bien.  Déjà  sous  K'ang  hi  elle  a  été  autorisée  ; 
elle  n'a  jamais  nui  à  personne  par  des  maléfices.  Or,  moi  votre  pré- 
fet général,  j'entends  dire  que  dans  tous  les  lieux  soumis  à  majiiri- 
diction,  le  bruit  s'étanl  répandu  que  des  cadencltes  auraient  été 


objet  ;  parlicule  numérale  des  objets, 
des  alTaires,  des  denivcs,  des  iiiarchaii- 
dises,  des  sommes  d'argent,... 

3.  Et  Ilien  foung  undecinii  an  ni 
undccimi  nionsis  secundo  die  acce[Uum 
est  régi u m  edict 國 ; (( In  poster 謹 
oainispropriî  loci  prafeclus,  in  omnibus 
pertinentihus  ad  ch ristîanos  negotiis, 
curare  debebit  ut  in([uirens  dignuscat 
radicem  et  processum,  ac  juxta  ^equi- 
talem  cm'ans  coniponat.  Si  ch ristiani 
certe  sint  qui  placid i  in  sua  sorte  con - 
lineant  se,  sedulo  ac  diligenler  sibi 
alleiuiant,  tune  simililer  sunt  Medii 
rogni  teneii  filioli  ;  incle  oportel  eos,  ac 
non  chrislianos,  eodem  modo  juvare  ac 
paterne  fovere.  Non  oportot  ut,  quia 
exercent  religionera,  sit  quod  (  prcefocli) 
vexantes  exigaut.  Quisquc  proprii  loci 


pi\Tfcctus  eniti  debet  ut  in  o 誦 i  ncgo- 
lio  oHjue  ac  juste  discernens  curct  at 
coniponat,  et  ita  exhibeat  juvantlorum 
ac  tran'iuillandor 謹 probor 確 in  ten- 
lain  volanlalem.  »  Reverenda  sunt  hsec. 

赤 Tch'ëu.  Uoni?e,  nouveau-né. 若 
保 I 子 (書 康 誥) paà 十 t2éu. 
Avoir  pou r  le  peuplo  la  sollicitude  d'une 
mère  pour  son  enfant  nouveau-né. 

4.  Reverenter  obsequfMis  (iliis  statu- 
lis  ) continuo  incessi,  ubsequens  egi; 
exslant  libelli.  Vere  calliolicai  religionis 
scopus  habet  ogondam  bonum  pro  pro- 
prit). K'ang  hi  an nis,  jam  concessum  est 
Qt  exercerelur;  hucusque  non  m  agi  ci  s 
arlibus  Iccsit  homines.  Porro,  Imjus 
regionis  proprîus  prœfectus  generalis 
percoutatiis  audivi  jii  singulis  mi  lu 
subdilis  locis,  (|uia  su  ni  de  clîni'taeeis 


r.O  '  PROCLAMATIONS 


honiinibus  qui  secent  tortas  comas, 
rum  ores  sparsi,  suspiciones  allingere 
quod  chrisliani  faciunt,  et  velle 
christianis  domibus  facei'e  negotium. 

5.  Ad  pristina  recurrens,  reperi  olim 
Albse  nymphcese  nefarios  seclatores  usos 
esse  magicis  artibus,  ope  chartaceorum 
hominum  secuisse  capillos  tortos,  secu- 
isse  gallorum  plumas  ;  hujusmodi  facta; 
nunquam  non  utentesad  furaiulam  ca- 
picndamque  pecunianij  et  ad  agitandos 


decipicndosque  hominum  animos.  Na- 
per  fori  s  oliosi  faernnt  nulli  legi  paren- 
tes nebuloues,  qui  inique  fabiicarunt 
vagos  sermones,  Ua  ut  fuerint  de  seclis 
capillis  sectisqae  comis  tortis  rum  ores; 
tamlem  in  omni  loco  passim  diffusi 
sunt.  îNondum  fait  qui  ipse  suis  oculis 
videns,  certo  sciverit  fuisse  il  lam  rem. 
Hujusmodi  sermones  sunt  ex  falsis 
traditi  falsi  ;  vere  contra  catholicam 
reiigioiieni  nihil  objicieucliim  est. 


天主教 民所爲 、欲與 教堂爲 難溯查 從前白 建匪徒 曾行妖 

術 •  S 紙人 剪 髮 癬>剪 鷄 ,等 項, 無 非 藉 3  0 取 財 物、 

搖惑 人心。 逝 來外閒 有不法 s 徒, « 造諮 1一  一  é 致 有 剪 

髪 剪鍵 W 說、 究 竟各處 纷傳。 從未有 親身目 覩,確 有 

其 事 者。 且此等 以訛 傳訛寶 與 

天 主 教毫無 于渉。 爾 等百姓 各宜處 以 绩 靜、 勿 聽 外 閒 謠 m 

張皇 多事。 若捉風 捕 影、 以 毫 無 頭 緖 事, 無 中 生 

疑及教 民 便是 不安 本 t^、 滋生事 # 地方官 以安民 

爲、; ;自 以中 外和輙 顧全大 爲 Is- 勢不能 不嚴行 

拏, i 所 有各屬 教堂, 相安 日久。 從不 聞有犯 法邪術 

等事 • 尤宜加 意保氍 萬不可 疑心. 誣 fâj 妄肆 滋擾" 汝 

等 自 應 凛 遵 

諭 氣 恪 守 條 a 倘敢 as 造謠 *f 攝 惑人心 *  1 經察 a 定 卽 


QUEUES  COUPÉES 


51 


coupées  par  des  hommes  de  papier,  les  soupçons  se  sont  portés  sur 
les  chrétiens,  et  l'on  voudrait  attaquer  leurs  clablissemcnts. 

5.  En  remontant  au  passé,  j'ai  trouvé  que  autrefois  les  miséra- 
bles sectaires  du  Né  nu  far  blanc  ont  fait  des  sortilèges,  coupé  les 
queues  aux  hommes  et  les  plumes  aux  coqs  au  moyen  d'hommes 
de  papier,  et  commis  d'autres  méfaits  de  ce  «fenrc.  Ce  n'était  qu'une 
ruse  pour  extorquer  de  l'argent  et  tromperie  peuple.  Dernièrement 
des  flâneurs,  des  hommes  sans  aveu  ont  icpanclu  de  faux  bruits,  et 
le  public  a  parlé  de  chevelures,  de  queues  coupées.  Ces  ru  meurs 
circulent  partout;  mais  en  réalité  personne  n'a  encore  pu  vérifier 
le  fait  de  ses  propres  yeux.  Ce  sont  des  mensonges  qui  se  propagent 
par  le  mensonge  ;  certainement  la  religion  catholique  ne  doit  pas 
être  mise  en  cause. 

6.  Que  chacun  de  vous  se  tienne  en  repos  dans  sa  maison,  et 
ferme  l'oreille  aux  vains  bruits  du  dehors,  qui  pourraient  l'effrayer 
et  le  pousser  à  quelque  fâcheuse  tentative.  Saisir  le  vent  et  prendre 
des  ombres,  inventer  des  chimères,  d'un  piu,  néant  faire  une  réalité, 
et  porter  les  soupçons  sur  les  chrétiens,  c'est  sortir  du  devoir  et 
créer  des  causes  de  trouble.  Les  autorités  locales  ont  à  cœurla  tran- 
quillité du  peuple;  elles  attachent  une  grande  importance  à  la  bonne 
intelligence  avec  les  étrangers,  en  vue  de  l'intérêt  général.  Elles  ne 
peuvent  donc  négliger  de  saisir  et  de  punir  sévèrement  les  coupables. 

7.  Dans  cette  conlrce,  les  chrétiens  vivent  en  paix  avec  tout  le 
monde  depuis  fort  longtemps.  Jamais  on  n'avait  entendu  parler 
d'infractions  aux  lois,  de  sortilèges,  ni  de  rien  de  semblable.  C'est 
une  raison  de  les  proléger  avec  plus  dezèle.  Il  n'est  nullement  permis 
de  les  soupçonner,  de  les  accuser  faussement,  d'exciter  du  trouble. 
Vous  devez  vous  conformer  avec  crainte  aux  edits,  observer  fidèle- 
ment les  traités.  Si  quelqu'un  ose  inventer  des  calomnies  et  tromper 
le  peuple,  dès  que  son  crime  sera  découvert,  il  sera  arrêté  et  jugé. 


項 Hiâng.  Cou  ;  objet,  article  ;  par- 
ticule numérale  des  objets,  des  a  liai - 
l'es,  des  sommes  (l'argent,... 

6.  Vos  cives  siiigulos  decet  domi  ma- 
ncrc,  et  ita  servare  pacem .  Cavete  ne 
audialis  foi  iiisecus  inanes  et  vagos  ser- 
mones,  terri lique  nimium  teiitelis.  Si 
quis  appréhendât  vfntuin  et  capial  um- 
bras, adhibeat  omninô  commenliciam 
rem,  ex  niliilo  facial  aliquid,  suspicans 
allingat  chrislianos  ;  tunc  illud  eiit  non 
consistere  in  suo  officio,  et  diffundere 
oriluraî  perturbalionis  causas.  Locorum 
prœfccU  hal)ent  tranquillilatem  popiili 
pro  proposilo;  in  de  habent  Sin  a  ru  m 
exlcroruoKiuc  pacein  ac  coiicordiam, 
considcrala  su  m  m  a  reruni,  pro  ro  mii- 


gni  momenli.  Nccessario  non  possunt 
non  severe  apprehendere  et  punire. 

7.  Quas  habent  in  singulis  mihi  sub- 
(lilis  loci  s,  clifistianœ  domus  conversan- 
lur  pacificc  jamdiii.  Nunquam  auditum 
est  fuisse  violatas  leges,  magicas  artes, 
hiijusmodi  res.  Magis  decet,  adliibita 
cura,  prolegere  ac  defendere.  Minime 
fus  est,  suspicauli  animo  et  calumniis 
fal)ricnlis,  inaniter  ac  li center  diîFu li- 
tière kirbalioncm.  Vos  certe  oportet  Ire- 
menles  ohscqui  régi  is  ediclis,  perfecle 
servare  capita  fœderum.  Si  quis  audeat 
fabricaro  falsos  sèrmones,  deludens 
deci(3ero  lioniinuin  mentes,  iibi  pi  imum 
explora  tu  m  fuerit,  certe  slalim  ; tppre- 
heiulolur  et  judicaliitiir.  Lcgcs  ^oi'iplie 


52 


PRO  CLAM  ATI  ONS 


exstant.  PœnUcnlia  non  revocabit 
(i.e. non  redimet  pœnam).  Si  forte  sint 
qui,  prsetensis  causis,  decipiant  frau- 
dentque,  falsis  diclis  scripUsve 
apprehensum  quem  accusent,  niagis 
oportebit  severe  corripere  et  punire. 

尺  Tch'ëu,  Pied,  mesure  de  35 
centimetres  environ, 三 |  San. 十 Lois, 
ainsi  nommées  parce  qu'elles  étaient 
écrites  sur  des  tablettes  longues  de 
trois  pieds.  |  ~- 十 ï.  Lettre  impériale 
sur  une  tabletle  longue  d'un  pied. 


8.  Prœterquam  quod  jussi  omnes 
milii  subjectos  magistratus  inquirere  et 
apprehendere  nel'arios  homines,  ac 
juvare et  Iranquillare  bonos  probosque; 
conscnlaneum  est  edere  monilum, 
declaralionem  et  edicluni.  Propter  hoc 
moneo  prtocipiens  omnes  mi  hi  subjec- 
tos milites  ac  populares,  eodeni  modo 
obscquentes  decrelis,  curare  debere  ut 
cil  m  clirisUanis  solito  more  conversen- 
lur  pacifiée  ;  non  licere  ob  inanem 
causain    vexare,    injuria  afflcere, 


攀 三 尺具在 • ② 悔莫追 。或 有藉端 訛詐、 ti 控掛 告 

教允必嚴行懲治。除飭各扇訪擘匪^^撫緩善良见 

合 行出 示曉眦 爲此示 仰圃屬 軍民人 1  0 遵 服 

務 須 與 

天 主教民 照 常 相安 * 毋得憑 s 欺凌 * 滋生事 a 本 0 志 切 愛 

民、 不憚 &醇告 醎 。其 各 凛 氣 毋 鼠特 示。 

光緒 二年七 月十七 日示.  、 

廣 東 巡 撫 蒂 

敛差大  s  彭  爲 

雨 廣總督 張 

通儲 沿海各 州縣水 陸圑練 固海 防氧照 粵 東 

洋 面 錦 直 一二 千餘 風省會 居其, W 中路 纊海. s 廣州 

府鳳. a 南 番 sf 泉 g- 順镦香 ^墦氣 新氰新 新 


GUERRE  CONTa?:  LA  FRANCK 


53 


Les  lois  demeurent  toujours.  Le  repentir  ne  sauvera  pas  du  cliâli- 
mcnl.  S'il  en  est  qui,  usant  de  ruse,  se  rendent  coupables  de  fraude, 
inventent  des  calomnies,  fabriquent  défausses  pièces  et  accusenlles 
chrt'liens;  ceux-là  à  plus  forte  raison  devront  être  sévèrement  punis. 

8.  Après  avoir  donné  ordre  à  tous  mes  subordonnés  de  recher- 
cher et  de  saisir  les  coupables,  de  protéger  les  honnêtes  gens  el  d'as- 
surer leur  tranquillité,  il  convient  en  outre  de  publier  une  procla- 
mation. J'avertis  donc  tous  ceux  qui  relèvenl  de  mon  nu  tori  le,  les 
soldats  et  les  hommes  du  peuple,  que,  conformément  aux  edits  et  aux 
traités,  ils  doivent  avoir  soin  de  vivre  en  paix  avec  les  chrétiens, 
comme  autrefois;  qu'il  n'est  pas  permis  de  les  molester  sur  un  soup- 
çon mal  fondé,  ni  d'exciter  du  trouble.  Dans  mon  extrême  afFectioii 
pour  le  peuple,  je  ne  me  lasse  pas  de  lui  inculquer  mes  avis  et  mes 
instructions.  Que  chacun  s'y  conforme  avec  crainte  et  soumission. 

Proclamation  spéciale. 

Avis  donné  le  4  septembre  1876. 

VIII.  GUERRE  CONTRE  LA  FRANCE, 

1.  P'eng,  commissaire  imperial,  Tchang,  gouverneur  générol  des 
deux  Koiiang,  et  lu,  gouverneur  de  la  province  de  Kouang  toung  ; 
pour  ordonner  de  former  dans  chaque  sous-préfecUire  une  milice 
locale  de  terre  et  de  mer  destinée  à  la  défense  du  littoral. 

2.  La  province  de  Kouang  toung  est  baignée  par  la  mer  sur  une 
étendue  de  plus  de  trois  mille  stades,  et  la  capitale  est  comme  assise 
au  milieu  de  cet  espace.  Les  sous-préfectures  qui  sont  situées  près 
de  la  partie  centrale  du  littoral  et  dépendent  de  Kouang  tcheou  fou, 
comme  Naii  liai,  Fan  iu,  Toung  koiian,  Chouenn  te,  Hiang  chan, 
Tseng  tch'eng,  Sin  houei,  Sin  ngan,  Sin  going,  ont  déjà  reçu 


(liffundere  oriturae  turbalionis  causas. 
Ego  Imjus  region  is  pra;fecUis  genoralis 
animo  vakie  diligo  populaies;  non  me 
piget  iterum  atque  i  le  ru  m  moiuTO  eos 
ut  caveant.  lllonim  quisque  tremens 
obseqnatar;  ne  deOectat... 

憑  P'îng.  S'appuyer  sur,  appui, 
fondement,  preuve,  gage  ;  permettre. 

VIII.  1.  Ini perialis  legatus  magniis 
prœfeclus  P'eiig,  Kouang  toung  ac 
KoïKiiJg  si  provhiciarum  smiimus  prae- 
tor Tcliang,  et  Kouang  toung  provinciœ 
pnelor  lu  ;  ad  (assequeiulum  )  u! tique 
jubendi  secus  oiare  iii  ([uaque  dioccesi 
terra  m  a  ri  que  turmas  exerceri,  ut 
firnicUir  maris  defeiisio,  eiïectum. 

^  T'ouân.  Associai! on  d'un  ccrlain 
nombre   de   familles  (anciennement 


cinquante  )  pour  leur  défense  commune, 
milice  locale. 

3.  Significandum  habemus,  secus 
Kouang  toung  provinciam,  maris 
siiperficiem  conlinuo  flexu  adjacere  ter 
mille  am  pli  us  stadiis  ;  proviuciae  urbem 
pi'a!ci[iuain  sod  ere  in  medio.  In  media 
via,  secus  littus  maris,  Kouang  tcheoii 
prfefccUirtu  subjeclas.  quales  sunt  Nan 
bai,  Fan  in,...  cjiismodi  diœcoses  jam 
liUeiis  jusbimus  diligiMiter  componere 
teri'icohirum  ma iii[)ulus  et  piscaloium 
maniimlos.  Exstaiit  lilterw. 

%j  Tcli'ëu.  Ferme,  stable,  diligent, 
soigneux,  arranger,  soigner,  nietlre  eii 
ordre  ;  ordre  ou  iiislrncLioii  d'un  supé- 
licui',  coininandei',  avertir,  informer, 
敕. Ordre  de  rempereur. 


5i 


PROCLAMATIONS 


3.  Seciis  oricntalem  viam  ad  littus 
maris,  sunt  Houei  tcheou  fou  subjectai 
dioeceses  liai  foung  et  Lou  fou ng  ; 
Tch'ao  tcheou  fou  subjecl?e  Tcli'ao 
iang,  Kie  iang,  Tcli'eng  hai,  Jao  p'i ng, 
Houei  lai,  hujusmodi  dioeceses.  Secus 
occiden talem  viam  ad  littus  maris,  sunt 
Tchao  kMng  fou  subjecto}  dioeceses  Iang 
klang  et  Ngenn  p'ing;  Kao  tcheou  fou 
subjccta^  Iloua  tcheou,  Tien  pc,  Ou 
tcli'oueii  ;  Lien  tcheou  fou  subjecta  Ho 
p'ou  ;  Lei  tcheou  fou  siibjecLa^  liai 
K'ang,  Souei  k,i,  Sin  wenn  ;  K'ioung 
tcheou  fou  subjectï:e  K'ioung  chan, 
Tcireng  niai,  Ting  ngan,  Tan  tcheou, 
Wonn  tch'ang,  Tch'ar}g  houa,  Houei 
I'oung,  Lo  houei,  Lin  kao,  Wan  tcheou, 


Ling  cliouei,  lai  tcheou,  Kan  ngenn  ; 
hujusmodi  diœceses.  Omnia  sunt  secus 
mare  mag  ni  inomeiUi  loca. 

4.  Incolarum  in  doles  est  firma  et 
acris.  Propei'aiulam  est  eodeni  modo 
j Libère  componere  navales  nianipulos 
et  terrestres  iiiani|)ulos,  ut  jiiveiit  de- 
fensionem  et  custodiam.  Dignovimus 
secus  mare  omiies  piscatorum  familias, 
aborigenum  familias  non  difficile  con- 
grcgari  ad  decies  aliquot  dena  millia 
horn  in  urn.  Illi  homines  assueti  sunt  con- 
gregari  venti  œstusve  more.  Possunt 
n  a  la  re  et  latere  in  aqua  continuis  die- 
bus.  Si  conslituLi  erunt  in  nianipulos  et 
cohortes, collocabunt  insidiasarte  mira. 
Alii,    uteiUes  ignilis  giobis  ignit  isve 


ié 等縣, 業 « 札飭安 辦魏團 漁 團 在案其 東 

路纏海 • 則有 惠州府 屬 W 海秦 f 睦 ii 潮州 府 

屬 W 潮陽、 棍 I 澄海 ,饒 平, 惠來、 等縣, 西 0  0 

海、 则有攀 慶府屬 W 陽、 y 、恩^ 高 州府屬 W 

化 服電白 风廳 州府襲 W 合賊雷 州府屬 

W 海歉遂 ^徐 si- 壞 州府屬 wa.^ 澄^ 定 

擔现文 SS 昌.^ 會 樂氣臨 萬州, 陵 ^ 

崖规感 1 等 州氣皆 係沿海 要匪民 情剛孰 

應 一 體箭 辦水團 睦&以 資防鉱 查沿海 

各 職漁家 蛋戶, 無難集 至十 鷇 s 人。 其人 憒 

集風潮 能泅伏 水中累 Ri 若編成 鼠 設 

伏出 # 或用火 彈火箭 fê. 鎪敵 A 或令 a 伏 

水雷、 乘機 轟氍皆 s 奏竒功 • 現飭 各州驟 


GUERRE  CONTRE  LA  FRANXE 


55 


l'ordre  de  former  avec  soin  des  compagnies  de  soldais,  parmi  les 
habitants  des  terres  et  parmi  les  pécheurs.  Les  archives  en  font  foi, 

3.  A  la  partie  orientale  du  littoral,  se  trouvent  Hai  foung  et  Loii 
foiing  dans  le  Houci  tcheoii  fou  ;  Tch'ao  iang,  Kie  iang,  Tch'eng hai, 
Jao  p'ing  et  Hou  ci  lai  dans  le  Tch'ao  tcheou  fou.  A  la  partie  occi- 
dentale se  trouvent  Iang  kiang  et  Ngenn  p'ing  dans  le  Tchao  k'ing 
fou  ;  Hoiia  tcheou,  Tien  pe,  Ou  tch'ouen  dans  le  Kao  tcheou  fou  ; 
Ho  pou  dans  la  Lien  tcheou  fou  ;  Hai  k'ang,  Soueik'i,  Siu  wenndans 
le  Lei  tcheou  fou  ;  K'ioung  chan,  Tch'eng  mai,  Ting  ngan,  Tan 
tcheou,  Wenn  tch'ang,  ïch'ang  hoiia,  Hoiiei  t'oung,  Lo  houei,  Lin 
kao,  Wan  tcheou,  Ling  choiiei,  lai  tcheou,  Kaa  ngenn  dans  le 
K'ioung  tcheou  fou.  Tous  ces  endroits  sont  sur  le  bord  de  la  mer, 
et  il  importe  extrêmement  de  les  garder. 

4.  Le  caractère  des  ha!)itanls  est  ferme  et  énergique.  Il  faut  leur 
enjoindre  sans  relard  de  former  partout  des  compagnies  de  soldats 
de  terre  et  de  mer  pour  la  défense  et  la  garde  du  pays.  Nous  avons 
reconnu  que  les  pêcheurs  et  les  aborigènes  qui  vivent  sur  les  côtes  de 
la  mer,  peuvent  aisément  su  réunir  au  nombre  de  plusieurs  cen- 
taines de  mille.  Ils  sont  habitués  à  s'assembler  rapides  comme  le  vent, 
nombreux  comme  les  flots  de  la  marée.  Ils  peuvent  nager  et  rester 
cachés  au  milieu  de  l'eau  plusieurs  jours  de  suite.  S'ils  forment  des 
compagnies,  ils  dresseront  des  embuscades  avec  un  art  merveilleux. 
Ils  détruiront  les  navires  ennemis,  les  uns,  en  y  mettant  le  feu  avec 
des  boulets  rouges  ou  des  fusées  ;  les  autres,  en  cachant  des  torpil- 
les dans  l'eau  et  en  les  faisant  éclaler  au  moment  voulu.  Ils  auront 
tous  des  exploits  admirables  à  annoncer  à  la  cour  impériale. 

5.  Nous  ordonnons  à  tous  les  sous-préfets  de  marquer  et  de  visi- 
ter les  barques  des  pêcheurs,  de  former  différents  groupes,  de  con- 
stituer des  inspecteurs  de  ports  et  des  chefs  de  groupes,  d'inscrire 


sagitlis,  incendent  ac  dcstruent  hosliura 
naves;  alii  facient  ut  absconsa3  torpedi- 
nes  opportune»  tempore  louantes  pcr- 
culiant  ( naves);  omnes  poteiunt  nuii- 
liare  (regime  cLiri;e)  mira  facinora. ' 

^  Tân.  Aborigènes  qui  vivent  de  ia 
pêche  sur  les  côtes  du  Kouang  toung;  œuf. 

編 Piên.  Tresser,  oiUrelacer,  lier 
ou  coudre  ensemble  plusieurs  objets, 
assembler ;  livre,  cahier;  grouper,  clas- 
ser, former  u ne  associalion.  |  民 f 
mîn,  I  ^ 十 hou.  Personnes,  familles 
associées;  population  divisée  en  diffé- 
rents groupes. 

哨 Chad.  Cornet,  sifflet ;  poste  de 
soldats,  corps  de  garde,  patrouille ; 
com|i.agi)ie  de  soldars  commandée  par 
uu 千 總 ts'iên  tsô  ing  lieutenant. 


奏  Tseôu.  Informer  l'empereur, 
annoncer  une  chose  à  l'empereur. 

5.  Nunc  jubemus  omnes  siibprsefec- 
tos  sign  are  et  Inspiccrc  piscatorum 
cymbas,  componere  decurias,  consli- 
tuerc  poi'tuuni  recto  res  et  deciiriones, 
I)  uj  11  s  modi  titulos;  scribere  nominuni 
codices,  et  tradere  socus  marenavalium 
mililuQislaUoiiiljus,  in  quibus,  adhibito 
proximo  tempore,  sigilluin  a|iponctur. 

保  Paô.  Familles  associées  pour 
leui"  défense  mutuelle. 

甲 Kiâ.  Paô  kiâ.  Associalion  de 
dix  familles;  soldats  fournis  par  dix 
familles  pom'  défendre  leur  propre 
pays.  Cinq  kià  t'ont  un  BI  t'ouân. 

目 Môu.  Œil;  nom,  litre,,  liste,, 
catalogue,  g  ombre. 


54 


PROCLAMATIONS 


3.  Secus  oricntalem  viam  ad  littiis 
maris,  sunt  Houei  tcheou  fou  subjectre 
dioeceses  Hai  fouiig  et  Lou  fou ng  ; 
Tch'ao  tcheou  fou  subjectrc  Tch'ao 
iang,  Kie  iang,  Tch'eng  liai,  Jao  pMiig, 
Houei  lai,  hiijusmodi  diœccses.  Secus 
occiden talem  viam  ad  liUus  mails,  sunt 
Tchao  k'ing  fou  subjecla^  dioeceses  Iang 
kiang  et  Ngenn  p'ing;  Kao  tcheou  fou 
subjeclre  Houa  tcheou,  Tien  pe,  On 
tch'oueii  ;  Lien  tcheou  fou  sabjocla  Ho 
])'ou  ;  Lei  tcheou  fou  siibjecla"î  liai 
K'ang,  Souei  k,i,  Sii】  、v("】n;  K'ioung 
tcheou  foil  subjecUe  K'ioung  chan, 
Tch'eng  mai,  Ting  ngan,  Tan  tcheou, 
Wenn  tcirang,  Tch'ang  houa,  Houei 
I'ou ng,  Lo  houei,  Lin  kao,  Wai】  tcl】t?ou, 


Ling  cliouei,  lai  tcheou,  Kan  ngenn  ; 
hujusmocli  diœceses.  Omnia  sunt  secus 
m  are  niagni 腦 menti  loca. 

4,  Incolarum  indoles  est  firm  a  et 
acris.  P  rope  ran  du  m  est  eoclem  modo 
jubore  componore  navalrs  manijiulos 
et  terrestres  inani|)ulos,  ut  jiivent  de- 
fensionein  et  custodiam.  Dignovimus 
secus  mare  om nes  piscatorum  familias, 
aborigonum  familias  non  difficile  con - 
gregari  ad  decies  aliquot  den  a  millia 
liomimim.  llli  homines assueti  sunt  con- 
gregari  venli  a^stusve  move.  Possunt 
nature  et  latere  in  aq na  conlinuis  die- 
bus.  Si  consLituli  eriint  in  manipiilos  et 
cohortes,  collocabunt  insidiasarto  mira. 
Alii,    utentes  ignilis  globis  ignit isve 


等縣 ■ 業 « 札 飭安辦 鄉圑漁 隱在案 其 柬 

路瀕海 、則有 惠州府 B  W 海善 (睦 豐* 潮州府 

屬之 潮陽、 福 陽。 澄海, 饒 平, 惠朮 等縣。 a  0  0 

海、 W 有擧 慶府屬 W 陽江、 恩^ 高州 ë 屬 W 

化规電 .tlfïïs< 川、 廳州府 Hw 合 a '雷 州府屬 

W 海氣遂 ^徐 s^a 州 府屬之 澄 截定 

tî^ 擔風文 ai 昌化會 nf 樂氣臨 111^萬州*陵 

崖规感 il 等州縣 。皆 係沿海 要區。 民情 剛勁。 

應 一 體餅辦 水團睦 a 以資防 ^查 沿海 

各職漁 家蛋戶 • 無難集 至十鷇 s 人。 其人憒 

集風 潮鉱能 泅伏水 中累日 • 若編成 嗜鼠設 

伏出 # 或用 火彈火 箭焚. 毁敵 A 或令 埋 伏 

水 雷、 乘機暴 ^皆 s 奏苛功 • 現飭各 州縣豁 


GUERRE  CONTRE  LA  KIIANCE 


55 


l'ordre  de  former  avec  soin  des  compagnies  de  soldais,  parmi  les 
habitants  des  terres  et  parmi  les  pécheurs.  Les  archives  en  font  foi. 

3.  A  la  partie  orientale  du  littoral,  se  trouvent  liai  foiing  et  Loii 
foLing  dans  le  Houci  tcheou  fou  ;  Tch'ao  iang,  Kic iang,  Tch'eng liai, 
Jao  p'ing  et  Houci  lai  dans  le  Tch'ao  Iclieou  fou.  A  la  partie  occi- 
dentale se  trouvent  Iang  kinng  et  Ngenn  p'ing  dans  le  Tcliao  k'ing 
fou  ;  Hou  a  Iclieou,  Tien  pe,  Ou  tch'oucn  dans  le  Kao  tcheou  fou  ; 
Ho  p'oii  dans  la  Lien  tcheou  fou  ;  Hai  k'ang,  Soiiei  k'i,  Siu  wenn  dans 
le  Lci  tcheou  fou  ;  K'ioung  chan,  Tch'cng  mai,  Ting  ngan,  Tan 
tcheou,  Wenn  tch'ang,  Tch'ang  houa,  Houei  t'oung,  Lo  houei,  Lin 
kao,  Wan  tcheou,  Ling  choiici,  lai  tcheou,  Kan  ngenn  dans  le 
KMoiing  tcheou  fou.  Tous  ces  endroits  sont  sur  le  bord  de  la  mer, 
et  il  importe  extrêmement  de  les  garder. 

4.  Le  caractère  des  habitants  est  ferme  et  énergique.  Il  faut  leur 
enjoindre  sans  retard  de  former  partout  des  compagnies  de  soldats 
de  terre  et  de  mer  pour  la  défense  et  la  garde  du  pays.  Nous  avons 
recon n u  que 】es  pêcheurs  et  les  aborigènes  qui  vivent  sur  les  côtes  de 
la  mer,  peuvent  aisément  su  réunir  au  nombre  de  plusieurs  cen- 
tai  nés  de  mille.  Ils  sont  habitués  à  s'assembler  rapides  comme  le  vent, 
nombreux  comme  les  flots  de  la  marée.  Ils  peuvent  nager  et  rester 
cachés  au  milieu  de  l'eau  plusieurs  jours  de  suite.  S'ils  forment  des 
compagnies,  ils  dresseront  des  embuscades  avec  iiiiarl  merveilleux. 
Ils  détruiront  les  navires  ennemis,  les  uns,  en  y  mettant  le  feu  avec 
des  boulets  rouges  ou  des  fusées  ;  les  antres,  en  cachant  des  torpil- 
les dans  l'eau  et  en  les  faisant  éclater  au  moment  voulu.  Ils  auront 
tous  des  exploits  admirables  à  annoncer  à  la  cour  impériale. 

5.  Nous  ordonnons  à  tous  les  sous-préfets  de  marquer  et  de  visi- 
ter les  barques  des  pêcheurs,  de  former  différents  groupes,  de  con- 
stituer des  inspecteurs  de  ports  et  des  chefs  de  groupes,  d'inscrire 

sagittis,  incendent  ac  destruent  hoslium 
naves;  alii  facient  ut  absconsse  torpedi- 
nes  oppoi'【iino  tempore  louantes  per- 
cLiliant  (naves:;  omnes  poLernnt  nuii- 
liare  (regiœ  curi;r)  mira  facinora. ' 

^  Tan.  Aborigènes  qui  vivent  de  la 
pêclie  sur  les  côtes  du  Kouang  toung;  œuf. 

編 Piên.  Tresser,  entrelacer,  lier 
ou  coudre  ensemble  plusieurs  objets, 
assembler ;  livre,  cahier;  grouper,  clas- 
ser, former  une  association.  |  十 
mîn,  I  ^ 十 hou.  Personnes,  familles 
associées;  populaLioa  divisée  en  d i He- 
re nls  groupes. 

哨 Chad.  Cornet,  sifflet  ;  poste  de 
soldais,  COI  ps  do  garde,  patrouille ; 
compagnie  de  soldats  commandée  par 
UQ 千 纏 ts'iên  ts6  ing  lieutenant, 


奏  Tseou.  Informer  l'empereur, 
annoncer  une  chose  à  l'empereur. 

5.  Nunc  jubemus  omnes  subpraefec- 
tos  signare  et  inspicerc  piscatoruiii 
cymbas,  componere  decurias,  consli- 
tuerc  portuuni  rectores  et  decuriones, 
bujusuiodi  tilulos;  scribere  nom  in  uni 
codices,  et  tradere  secus  marenavalium 
niililuQislationibus,  in  quibus,  adhibito 
proximo  tempore,  sigillum  ajiponetur. 

保  Paô.  Familles  associées  pour 
leui"  défense  mutuelle. 

甲 Kiâ.  Paô  kiâ.  Association  do 
dix  familles;  soldats  fournis  par  dix 
familles  pour  défendre  leur  propre 
pays.  Cinq  kiâ  luiit  uu 圑 t'ouân. 

目  Mou.  Œil;  nom,  titre,,  liste, 
catalogue,  nombre. 


5G 


PROCLAMATIONS 


營 îng.  Camp,  caserne  ;  bataillon 
sous  la  conduite  d'un 遊 f$  iôu  kï. 

6.  Ad  orientem  non  adslante  péri- 
culo,  quisque  custodiet,  in  quo  vivit, 
liltoris  locum.  Adstante  periculo,  obse- 
quentcsexspectabunt  ut  miLtantur.  lllis 
qui  poterunt  incendere  aut  eripere 
aliquam  bellicam  naveni,  aut  torpedine 
explodenlospercuterealifjuamlatronum 
navern,  praeler  solitum  oppendetur 
mercfidum  gradatar 瞧 catalogus  ;  cerle 
stabilM  r  pro  missis. 

調 Tiao.  Envoyer  à  un  poste. 

G.  Si  esset,  non  obsequens  legi,  por- 
tus  rector  aliusve  qui,  pratensis  eau- 
sis,  dolo  Gxigeret  al)  ahorigcnibus  po- 
cuiiiam,  et  occulte  acciperet  a  vcxillum 


gerente  cymba  tabelhc  pretium,  et  si 
esset  qui  oITerens  suppeditaret  lalroni- 
biis.ciharia  aut  belîica  arma,  aut  libon- 
ter  fieret  Sinarum  proditor,  aut  occulle 
du  ce  rot  hostes  in  via  ;  inspecto  et  de- 
leclo  (scelere),  slalim,  e\  militari  lege, 
resectum  caput  appenderetur,  ad  nio- 
nendos  om nés.  Illa  est  jussorum  de 
componcndis  navalium  militum  mani- 
pulis  su  m  m  a. 

}^  P'âi.  Tablette,  mandat,  permis, 
patente,  brevet,  carte  à  jouer. 

诚 Eouëi,  Compas;  régie,  usage ; 
exiger,  percevoir  des  droits,  salaire  fixe. 

8  Qaod  autem  atlinet  ad  illa,  quse 
il)  uniiiscujasquo  cliœcesis  rinil)us  sunt, 
iiiagni    momculi    angusta   loca  eus- 


驗漁敝 編成保 設立澳 甲首等 ci 造鼠 

送交沿海水師t^就近s^一m無e^各守生眠 

有氣 聽候調 有 能焚奪 一 兵 或 m* 雷 

轟, 一 寇船 另 懸賞^ 决不食 m 翁有不 

法之 澳長人 sl^ 藉端 訛索蛋 ITC 朦收 旗幟船 

牌各 規及有 接濟寇 糧軍火 I 作漢 奸 暗 中 

^ 跟查 出, 立 桉 軍 &梟 一  1^ 此箭 辦永圈 W 耍 

略 t 至各 州縣^ 均有 要隘可 守 以客兵 

不 如守以 土勇。 要在先 行保^ 以杜 內奸。 

練壯^-以禦外5^兼用2^壁淸野之&使寇 

無所椋 1 自 不至竄 擾鄕札 a 箭各州 s  0 行 

圑 紘祧選 IS 壯、 編成隊 惯選 頭目、 併歸防 

營, 一  0 認 奠、 訓 服酌壽 n  if 屯 紮各屬 耍 0 


GUERRE  CONT[\I-:  LA  FRANCK  57 

les  noms  sur  des  registres,  et  de  les  envoyer  aux  stations  maritimes, 
où  les  sceaux  seront  apposés  au  plus  tôt. 

6.  Quand  il  n'y  aura  pas  d'aflaire  à  l'est,  chacun  gardera  l'en- 
droit du  rivage  où  il  vil  habituellement.  UncafTairc  survenant,  cha- 
cun ira  où  il  sera  envoyé.  Pour  ceux  qui  parviendront  à  brûler  ou  à 
capturer  un  navire  de  guerre,  ou  à  détruire  un  bateau  de  brigands 
(un  bateau  ennemi)  au  moyen  d'une  torpille,  on  affichera  une  liste 
de  récompenses  exceplionnclles  ;  et  la  promesse  sera  tenue. 

7.  Si  un  inspecteur  de  port  ou  un  autre,  au  mépris  des  lois, 
levait  des  taxes  illégales  sur  les  aborigènes,  ou  faisait  payer  clan- 
destinement dus  patentes  aux  barques  portant  drapeau  ;  de  même, 
si  quelqu'un  fournissait  des  vivres  ou  des  munitions  de  guerre  aux 
brigands  (aux  ennemis),  ou  si,  traître  à  sa  patrie,  il  leur  servait  de 
guide  eu  secret  ;  dès  que  son  crime  serait  découvert,  il  serait 
décapité,  et  sa  tète  exposée  en  public  pour  l'exemple,  selon  les  lois 
militaires.  Telles  sont  en  résumé  nos  prescri])lions  concernant 
les  milices  locales  pour  la  défense  par  mer. 

8.  Quant  aux  passages  qu'il  importe  de  garder  surles  limites  des 
sous-préfectures,  il  vaut  mieux  les  faire  garder  par  les  volontaires 
du  pa3's  que  par  des  soldats  venus  d'ailleurs.  Il  faut  commencer  par 
diviser  le  peuple  en  groupes  de  dix  familles  (qui  seront  responsables 
les  unes  pour  les  autres),  afin  d'empêcher  les  trahisons  à  l'intérieur  ; 
puis  on  exercera  des  hommes  vigoureux  pour  rcpousserles  ennemis 
du  dehors.  En  même  temps  qu'on  élèvera  des  retranchements  soli- 
des, on  dénudera  la  campagne,  afin  que  les  ennemis  ne  trouvent 
rien  à  prendre,  et  surtout  n'aillent  pas  chercher  un  refuge  et  mettre 
le  trouble  dans  les  villages. 

9.  Nous  ordonnons  à  tous  les  sous-préfets  de  former  des  milices 
locales,  de  prendre  des  hommes  d'élite,  de  les  diviser  par  compa- 
gnies, de  choisir  avec  soin  les  chefs,  d'aller  aux  stations  militaires, 
de  tout  contrôler  exactement,  d'instruire  et  d'exercer  les  soldats, 
de  leur  procurer  des  vivres,  d'établir  des  campements  dans  tous  les 
endroits  menacés. 


todienda;  custodire  per  extraneos  mili- 
tes non  lain  bon 画 est  qiiam  custodire 
per  domesticos  pricsidiarios.  Oportet 
prius  componere  decurias  ad  inhiben- 
das  internas  proditiones ;  deinde  exer- 
cere  valides  viros  ad  arcendos  externos 
liostes;  simul  adhibere  firmandorum 
\allorum  et  nudandorum  agrorum  ra- 
tioneni,  ut  hostes  non  haheaiit  qtiod 
rapiant,  iiide  nec  eo  deveniant  ut  coii- 
fagientes  perturbent  vicos  et  pagos. 

勇 lôang.  Courageux,  brave;  sol- 
dais qui  sont  recru l(''s  selon  le  besoin, 
puis  licenciés  à  volonté,  et  ne  sont  pas 


de  rarmée  régulière. 

9.  Nunc  igiUir  jubemus  omnes  sub- 
praefectos  exciLare  et  componere  cuj us- 
que loci  militiam,  de  su  m  ere  et  eligere 
homilies  omnino  validos,  componere 
lurmas,  accurate  eligere  duces,  et  adiré 
(lefensionis  prœsidia,  pari  modo  iiispi- 
cere  minute,  docere  et  exercere,  déli- 
bérantes providere  cibaria,  pnesidia 
collocarc  in  quoque  sibi  subjecto  magni 
moment i  pei'icIUante  loco 

繁 Tchà.  Serrer  avec  un  lien,  met- 
tre une  ceinture,  agencer;  s'établir 
dans  un  endroit. 


58 


PROCLAMATIONS 


^O.  Si  qui  possint  occidere  hoslcs 
et  bene  mereii.  ccrte  inajui-om  in  mo- 
dum  conimendabuiitur  ut  mercede  do- 
iientur.  Al  non  lice  bit  dilTiiudei-e  turba- 
lio.nem  per  loca,  qiiœrere  uUiones,  pri- 
Yatim  pugnare,  ita  ut  violent  mi li tares 
leges.  Ilia  est  jussoi'uni  nostrorum  de 
componenda  Icrrestri  militia  sum  ma, 

從 Ts'ôung.  Suivre  une  voie,  suivre 
une  manière  d'agir.  | 優 十 iôu.  Avec  gé- 
nt' rosi  té  ou  libéralité.  |  ^ 十 tcliàimg, 
i  M 十 iên.  Avec  sévérité. 

I  l  -  Omnes  illne  terra  manque  simul 
ope  ram  postantes  ad  pugnandiim 
et  CQslodientlum,  invicem  adjuvantes, 
secus  mare  plu  ries  decern  diœceses 
potei  unt  occludcre  ac  dclcudere  ma^ni 


monicnli  loca,  et  pauciores  arccssGiUur 
niissi  i'(、gii  milites. 

資 Tzëu.  Donner,  fournir,  aider, 
coiiliiluior;  objet  de  (luelque  valeur. 

徴 ou 征 Tchêng.  Marcher,  voyager, 
aller  en  cxpédilion. 

i2.  PrH'tenjuain  quo  il  com  m  uni  ca- 
mus jussa  il  lis  qui  de  bent  curare,  pra- 
f<xtis  turn  generalibus  turn  parliculari- 
bus,  et  subprafectis,  ut  obsequantur; 
consentaiieum  est  propere  edere  moni- 
lura  et  documentum.  Propter  hoc  mo- 
nemus  et  edicimus  secus  mare  cuj usque 
(liœcesis  navales  terrestresqne  milites 
obsequenler  singulos  debere  exserere 
nalu raies  dotes,  vero  conalu  exercere 
se,  euili  ut  terra  ma  ri  quo  simul  parent 


w 地。 如能殺 賊立. ^定卽 優保 但不得 

滋 擾地方 1& 仇私鬥 >  致干 軍法, 此傲 辦睦團 

之要略^-凡此水陸《資戰&^相载沿海^1 

十 州縣, 可 以扼衛 要而省 徵 兵、 除通傲 該 誉 

道府州 縣遵照 合 s 出示曉 睢爲此 示仲 

沿海 各州縣 水陸團 丁遵服 各宜激 發天艮 

資力操 撒務使 水陸交 《  fsl^ 交 资 以 禦 寇 

氰,而 衞桑橡 毋違。 待示。 

十二 月初七 H 示 

次, 市^  2© 江南 安攝分 巡安应 M 餘和 道兼理 r  s 

金4=:布§  驛務 m 功隨 帶加三 級紀錄 十次丁 力炉 

出 示 曉 諭 事。 照 5^ 木年 三月十 七日奉  撫 

提鄧院 sS<  :?^ 准  兵部火 票遞到 •  總 理 

各國事 務衙門 前於 光緒十 一 年  < 月初 


TROUBLES  APRÈS  LA  GU 瞧 E 


59 


10.  Si  des  braves  parviennent  à  tuer  des  ennemis  et  à  bien  méri- 
ter du  pays,  on  demandera  pour  eux  de  grandes  récompenses.  Mais 
il  sera  défendu  de  mettre  le  trouble  dans  la  contrée,  d'exercer  des 
vengeances  particulières  et  d'engager  des  rixes,  ce  qui  serait  en- 
freindre la  discipline  militaire.  Telles  sont  en  résumé  nos  pres- 
criptions concernant  les  milices  locales  pour  la  défense  sur  terre. 

11.  Ces  troupes  de  terre  et  de  mer,  recrutées  dans  plusieurs  dixai- 
nes  de  sous-préfecturcs  le  long  du  littoral,  s'entr'aideront  dans 
l'attaque  et  la  défense  ;  elles  pourront  garder  et  défendre  les  endroits 
importants  ;  il  faudra  moins  de  soldats  de  l'armée  régulière. 

12.  Après  avoir  communiqué  ces  ordres  aux  préfets,  tant  géné- 
raux que  particuliers,  et  aux  sous-préfets,  il  convient  de  les  publier 
sans  retard.  Nous  avertissons  donc  tous  les  hommes  engagés  dans 
les  compagnies  de  terre  et  de  nier  le  long  du  littoral  que,  confor- 
mément à  nos  injonctions,  ils  doivent  déployer  toutes  leurs  ressour- 
ces naturelles,  se  préparer  de  leur  mieux  à  l'attaque  et  à  la  défense 
sur  terre  et  sur  mer,  rejDOUsser  les  ennemis  qui  infestent  le  pays, 
et  protéger  d'un  commun  -  accord  les  foyers  domestiques.  Que 
personne  ne  s'écarte  de  ces  prescriptions. 

Proclamation  spéciale. 
Proclamé  le  4  janvier  1884. 

IX.  TROUBLES  APRÈS  LA  GUERRE. 

1.  Ting",  promu  par  décret  impérial  au  grade  de  trésorier  géné- 
ral de  province;  préfet  général  d'une  partie  de  la  province  de  Ngan 
liOLiei  dans  le  Kiang  naii,  à  savoir,  du  Nga n  k  ing  fou ,  d ii  Liu  tcheoii 
fou,  du  Tch'oii  tcheoii  et  du  Houo  tcheou;  directeur  de  la  poste 
impériale;  élevé,  pour  des  mérites  militaires,  de  trois  degrés  hono- 
rifiques qui  le  suivront  parloiit  ;  mentionné  dix  fois  avec  éloge 
sur  les  registres  du  Tribunal  ;  pour  informer  et  avertir  le  peuple. 

2.  J'ai  à  vous  annoncer  que,  le  20  avril  1886,  j'ai  reçu  de  Ou, 


pugnam  et  defensionera,  invicem  adja- 
vent  ad  arcendos  liostes  (  quasi  )  pes- 
tera, et  ad  defeiulendas  pallias  domos. 
Ne  dcflectant  (ab  his  niandalis)... 

激 Kî.  Se  précipiter,  faire  des  ef- 
forts, résister,  exciter,  encourager, 
provoquer,  excité,  encouragé,  ému. 

梓 Tzèu.  Catalpa. 桑 j  Sâng 十, | 舍 
十  chë.  La  maison  paternelle,  ainsi 
nommée  parce  qu'on  avait  coutume  de 
planter  des  mûriers  et  des  catalpas 
auprès  des  habitations. 

IX.  1 .  Regio  jussu  ad  œi'arii  qiKcs- 
toris  gradum  promotus,  Kiang  nan  Ngan 
houci   proviiiciœ  partem  pcriustraiis, 


scilicet  Ngan  k'iiig  fou,  Liu  tcheou  fou, 
Tch'ou  tcheou.  et  Houo  tcheou,  prœfec- 
tus  generalis;  simul  curans  de  tabella- 
riorum  officio;  ob  rnilitada  mérita  secu- 
turis  et  portandis  aiictus  tribus  gradi- 
bus  honorificis  ;  cum  laude  inscriptus 
decies,  Ting ;  ad  edendi  nioniti,  docu- 
nienti  et  eclicti  efFeclum. 

P$ 帶加三 級 Souéi  tài  kiâ  sân 
kl.  Élevé  de  trois  degrés  honorifiques 
qu'il  conservera  à  quelque  poste  qu'il 
soiL  envoyé. 

2.  Significandum  liabeo,  hujiis  anni 
terlii  mensis  decimo  seplimo  die,  me 
accopise  a  provinciœ  pnetore  militum- 


GU 


PR0CLA3IAT10NS 


que  duce  Ou  lUteras,  (in  quibiis  dixit} : 
" Habeo  cum  rei  mililaris  Tribuiialis 
celeri  mandato  allalam  re  rum  externa- 
rum  Tdtmnalis  epistolani  : 

黑 P'iaô.  Bilk't,  alleslalion,  man- 
dat. 火 I  Houo 十. Dépêche  portée  en 
toute  liàte  ;  mandat  pressant. 

遞 Ti.  Transmettre,  livrer,  donner, 
envoyer,  faire  parvenir;  poste,  cour- 
rier; subslituer,  succéder,  alterner. 

咨 Tzêu.  Consulter,  délibérer,  don- 
41  er  un  conseil  ou  des  inslruclions  ; 
informer,  s'enquérir;  informalion,  rap- 
port, lettre  ;  soupii'er,  gémir. 

3.  ((  Aiilca,  Kouang  siii  uiulocimi 
^inni  octavi  niensis  7  die,  accepimus 
in  Galliœ  Pa  legali  liltoris  scriptum  : 


«  Siiperioris  anni  septimo  mcnse,  jam 
palam  edU 画 est  regium  edictum,  ut 
«  protegerenlur  et  defendorentur  reli- 
a  giûs^iidomiiset  chrisliani.  Attamen  lun 
(( nan,  Rouei  tcheou,  uliiusque  Kouang, 
«  aliarumque  provincial' 議 magistratus 
«  nondum  potueraiit  obsequenter 
«  (regio  edicto)  res  gère  re  et  componere. 
«  Rogo  ut  palam  edatar  regium  edicUim 
(( od  solvendas  locorum  prafccloruin 
«  conjecluras  et  suspiciones.  In  poste- 
(( rum,  si  eveniat  ul  sint  controvei'sicC, 
«  omnes  poterunt  facile  (i ! leiii  habere.  » 
Ilujusmodi  rcs  (scripsit).  Tuai  jam  nos- 
trum Tribunal  inoncns  misiL  lilteras  ad 
luii  nan,  Kouei  Icheou,  Koaang  toung, 
Kouang  si,  provinciaram  pra-tores  tu  m 


七, 淮法 H 巴使 照會 c  lé 上 年七月 si 會 Si 

明降 

諭 # 保衛教 堂敎民 、而雪 貴 雨 廣 等 省、 未 能 遵 照 

辦 现 請 明 降 

以 釋 地 方 ^v- 猜 ^胁 H 後 s 有 案 件, 均 可 易 於 

完紘 等既當 g*  ëll: 咨行 雲貴雨 廣各督 

&遵照 十年七 月所奉 

諭 4 曰, 通箭出 示 曉 諭在案 (現法 ®  « 請 通 行各省 

1 律 出示曉 É 俾得 民教相 本衙 門查保 

護教民 載在條 氣現 在中法 已敦和 ts- 自應 

中明 十年七 月所奉 

諭 化通節 凡有教 堂地方 一 體 出示曉 

天 主 教 堂 本 係 勸 人 爲 善、並 不 千 预 他 氯 且 從 教 

人亦係 中國百 s{ 理 應各安 本分、 不得互 « 


TROUBLES  APRÈS  LA  GUERRE 


01 


gouverneur  el  chef  militaire  de  la  province,  la  dcpccbc  suivante  : 
«  Le  Tribunal  de  la  guerre,  par  un  courrier  exprès,  m'a  transmis  les 
instructions  suivantes  du  Tribunal  des  affaires  étrangères: 

3.  «Le  15  septembre  1885,  nous  avons  reçu  de  M.  Patenotrc, 
Ministre  de  France,  une  lettre  ainsi  conçue: 《 L'armée  dernière,  au 
a  mois  d'août,  le  gouvernement  a  ordonne  par  un  édit  de  protéjferlcs 
«  chrétiens  et  leurs  établissements.  Néanmoins,  dans  les  provinces 
((de  lu  11  nan,  de  Konei  tcheoii,  de  Ko  u  an  g  toung,  de  Kouang  si,  et 
d  autres,  les  officiers  n'ont  pas  encore  pu  s'y  résoudre.  Je  vous  prie 
"le  solliciter  un  nouvel  édit,  afin  de  dissiper  les  soupçons  et  les 
«  hésitations  des  autorités  locales.  Après  cela,  s'il  survienUles  affaires 
«litigieuses,  il  sera  facile  de  les  terminer  toutes.  »  Telle  est  la  teneur 
delà  lettre  de  M.  le  Ministre  de  France.  Dès  lors  notre  Tribunal  a  écrit 
aux  vice-rois  et  aux  gouverneurs  particuliers  du  lun  nan,  du  Koiiei 
tclieoii  et  des  deux  Kouang  de  faire  afficher  partout  des  proclama- 
tions, conformément  à  1  edit  du  23  août  1884.  Les  archives  en  font  foi. 

4.  «A  présent,  M.  le  Ministre  de  France  nous  prie  de  nouveau 
d'écrire  à  tous  les  gouverneurs  de  provinces  de  publier  des  procla- 
mations, afin  que  la  paix  règne  entre  les  chrétiens  et  les  autres  habi- 
tants. Notre  Tribunal  considère  que  l'obligation  de  protéger  les 
chrétiens  est  inscrite  dans  les  traités.  A  présent  que  la  Chine  el  la 
France  sont  en  parfaite  intelligence,  il  faut  expliquer  clairement 
l'édit  (lu  23  août  1884;  et  faire  proclamer,  partout  où  il  y  a  des  chré- 
tiens, que  les  établissements  catholiques  sont  institués  pour  rendre 
les  hommes  vertueux  et  ne  s'occupent  pas  d'autre  chose  ;  que  les 
chrétiens  restent  toujours  les  sujets  du  gouvernement  chinois  ;  que 
chacun  doit  s'acquitter  de  son  devoir  paisiblement;  que  les  défian- 
ces et  les  haines  mutuelles  ne  sont  pas  permises  ;  que  dans  les  affai- 


sumnios  turn  parliculares,  ut,  juxta  de- 
cimi  au  ni  seplinio  m  en  se  acceptum 
edictum,  ubifjue  j libèrent  edere  nioni- 
tum,  doclaralionem,  documentani. 
Exstant  littene. 

降 Kiâng.  Descendre,  tomber,  faire 
descendre,  visiter  un  inférieur,  don- 
ner ou  envoyer  une  chose  à  un  infé- 
rieur; abaisser,  humilier,  dégrader, 
s'humilior,  s'abaisser,  devenir  moin- 
dre. Il  Hiâng.  Faire  sa  soumission. 

驛 ou 釋 Chëu.  Dissoudre,  faite 
fondre,  résoudre,  sé parer,  discerner, 
délier,  mettre  en  lilterlé,  délivrer, 
décharger,  déposer,  dissiper,  expliquer, 
inlei'préter.  I 家 十 kiâ'  | 氏 十 chéu, 
I  P] 十 mênn.  Sectateurs  de  Bouddha. 

z"  ((Nunc  Galliœ  I égalas  rursus 
rogat  ut  quocumque  mittamus  liUeras 


ad  omnium  provinciariim  prœtores,  ut 
pari  inoilo  edant  mon  i  tu  m  et  documen- 
tum,  (1110  liât  ul  popu lares  etchristiani 
inter  se  pacifiée  agant.  Nostrum  Tribunal 
considérât  protegendosdefendeiKlosque 
clirislianos,  scriptuin  esse  in  capilibus 
fœdemm.  Nunc  cum  Siiiœ  et  Galli  jam 
Y(M-e  siiit  concordes  etaraici,  necessario 
oportet  ex  pli  care  cl  are  flecimi  an  ni  sep- 
l\mo  men  se  accepUim  CLliclum;  ubique 
iniperare  ut,  iii  quocumque  iibi  est 
clirisUamim  tempi 画  loco,  eodem 
modo  edalur  monilum,  documentum  et 
ediclum  :  catholiocie  religioiiis  tenipla, 
natura  sua,  esse  in  qui  bus  excilantur 
homines  ad  faciendum  bonum,  minime 
alliiigere  el  curare  aliain  rem  ;  insuper 
clirislianos  homines  eliam  esse  Medii 
regni  popiilares;  ralioui  consentaneutii 


C2 


PROCLAMATIONS 


essequemque  pacifice  fungi  suo  officio; 
議 !  ice  re  iiivicem  suspicari  et  odisse; 
si  accidat  ut  sint  Jites,  esse  Jocorum 
magislratuum  juxta  aacjuitatem  inqui- 
I'ere  et  statuere,  sol  urn  modo  distinguere 
rectum  et  non  rectum,  non  disti «guère 
clu-islianiim  et  non  christiaiiura,  sine 
mora  di  rim  ere  et  (in  ire;  si  sit  sine  cau- 
sa excitatie  turbalionis  factum,  magis- 
tnUus  diligente!-  cm'aturos  appreheiide- 
re,  coercere  et  pu  ni  re,  ad  deterrendos 
alios  ne  imiteiitur  malum.  Conscnta- 


neum  est  ut  communicantes  niillamus 
lilteras  ad  Le  nobilein  p  rai  lore  m  ;  et  spe- 
ramus  te  jussurum  subjectos  magistra- 
tiis  cl  are  monere  populura,  et  ita  s  pe  ra- 
mus populares  el  chrisliauos  inter  se 
pacem  habituros;  dccet.  »  Ilujusniodi  res. 

預  lû.  Préparer,  se  préparer, 
assister  à,  prendre  part,  délibérer  avec 
d'autres;  joie,  amusement. 

'^、  Ki.  C rai  mire,  s'abstenir,  haïr. 

詞  Séu.  Mot,  parole,  loculion, 
discours,      composition  littéraire, 


猜 忌、 遇 有詞訟 案 # ^卽由 地方 官秉. M 辦、 0 分 曲 

1^ 不 分民敎 速爲斷 如有 無故滋 s 情象 立郎嚴 

拿懲 歉以儆 效允。 相應通 行 貴 慨 卽 希飭屬 明白曉 

軋 3 期民 敎相安 * 可^ 等& 到水鄧 il 淮此 * 除火票 

存 侯震纖 外合就 札行札 到該道 * 卽便遵 照明白 隨 

示、 一 面 通節各 鳳 一 體遵 照 曉 示、 以期民 教相安 

因。 奉此 除通飭 各屬一 體遵照 示諭外 、合 行 出 示 曉 

齓爲此 示仲諸 色人等 一 體知 悉。 自 示 载 爾 等 須 

知 

天 主 教 堂 本 係 勸 人 s 善>  並 不 干 預 他 氣 且 從 教 人 亦 係 

中國 百姓。 理 應. 各 安本 t:^ 不 得 互相猜 不 得無 

故滋^ 教千 查究。 各宜 凛 ^毋 違" 切切特 示。 

光緒十 二年三 月廿九 B 示 


TROUBLES  APRÈS  LA  GUERKE 


G3 


res  liligieiiscs,  les  autorités  locales  ont  le  devoir  d'examiner  et  de 
décider  selon  la  justice,  de  disliiigiicr  uniquement  entre  le  juste  et 
l'injuste,  et  nullement  entre  chrétiens  et  non  chrétiens,  et  de  termi- 
ner au  plus  tôt  les  différends;  que,  si  quelqu'un  excite  du  trouble  sans 
motif,  il  sera  aussitôt  saisi  et  puni  sévèrcMiicnt,  pour  effrayer  ceux, 
qui  seraient  tentés  dcrimiter.Noiisdevons  aussi  vo  us  reco  m  ni  a  nd  er 
d'enjoindre  à  vos  subordonnés  d'afficher  des  proclamations,  afin 
que  la  concorde  règne  entre  les  chrétiens  et  les  autres  habitants.  » 
Telles  sont  les  instructions  du  Ministère  des  affaires  étrangères. 

5.  《 Celte  lettre  étant  arrivée  à  mon  tribunal,  moi  gouverneur  de 
la  province,  j'ai  gardé  la  dépêche  du  Tribunal  de  la  guerre  pour  la 
lui  renvoyer  ensuite  avec  d'autres  ;  et  je  dois  écrire  aux  préfets  gé- 
néraux, pour  leur  corn inuiiiqiier  la  lettre  du  Ministère  des  affaires 
étrangères,  et  pour  leur  recommander  de  faire  des  proclamations, 
selon  l'ordre  reçu,  et  d'enjoindre  à  tous  leurs  subordonnes  d'en  fai- 
re aussi  de  leur  côté,  afin  que  la  paix  règne  entre  les  chrétiens  et  les 
autres  habitants.  »  Tels  sont  les  ordres  du  gouverneur  delà  province. 

6.  Ayant  reçu  cette  lettre,  j'ai  écrit  à  tous  mes  subordonnés  de 
faire  les  proclamations  demandées,  et  je  dois  moi-même  faire  la 
mienne.  Je  vous  avertis  donc  tous  et  chacun,  à  quelque  classe  que 
vous  apparleiiiez.  Après  cette  proclamation,  vous  devrez  savoir  que 
les  établissements  chrétiens  sont  institués  pour  rendre  les  hommes 
vertueux  et  ne  s'occupent  n ullement  d'autre  chose  ;  que  les  chré- 
tiens restent  toujours  les  sujets  du  gouvernement  chinois,  que  cha- 
cun doit  faire  son  devoir  tranquillement,  qu'il  n'est  pas  permis 
d'avoir  des  soupçons  ou  de  la  haine  les  uns  contre  les  autres,  ni 
d'exciter  du  trouble  sans  motif,  ce  qui  attirerait  des  poursuites  judi- 
ciaires. Que  chacun  suive  ces  prescriptions  avec  crainte  et  prenne 
garde  de  s'en  écarter.  Avis  pressant  et  spécial. 

Proclamation  faite  le  2  mai  1886. 


accusation,  plaidoyer,  déférer  en  justice. 

訊  Sin.  IntcMToger,  ititerrogaloiœ 
judiciaire ;  informer,  averlii",  blûmei". 

尤   lôu.  Plus,  SLii'passeï",  excès. 

5.  «  ( Illœ  litterœ )  adveuerunt  ad 
m  eu  m  prsetorium.  Acceptis  il  lis,  pneter- 
quam  quod  rei  militaris  Tribunalis  céle- 
ri ter  m  issu  m  m  an  datum  servavi,  donec 
cum  aliis  lilteris  reniitterem,  coiivenit 
statim  cum  litteris  (  meis  )  mi  Itère  li  Ité- 
ras ad  hiijus  provlnciîc  générales  prse- 
fectos,  ut  statim  ol)sequentes  clare  mo- 
neaiit  edicto  populum, simul  et  ju béant 
quemque  subjectum  magistratum 
codein  modo  mon  ere  etedicere,  ut  obli- 
neatur  popuiarium  et  christia norum 
mu  tua  Concordia.  »  Hujusinodi  rcs. 


6.  Acceptis  illis  litteris,  prœterquam 
quod  communicaiis  jussi  omnes  subjec- 
tos  prafectos  pari  modo  obsequenter 
mon  ere  et  edicere;  coiigruit  nie  edere 
iDonilum,  documentum  et  edictum. 
Propter  hoc  moneo  prsecipiens  omnis 
condiLionis  homines,  ut  pariter  probe 
sciant.  Datu  hoc  monilo,  vos  oportet  sci- 
re catholica  lenipla,  nalura  sua,  esse  in 
qiiibus...;  ralioni  consentaneum  esse 
quemque  pacifiée  fungi  suo  officio  ;  non 
licere  iiivicêm  conjeclurissuspicari,  nec 
licei'e  sine  causa  excitare  turbalioneni; 
eo  ut  iiicurratis  inquisitionem  et  judi- 
cium. Quemque  decet  t  rem  en  te  m  pi'se  - 
ceptis  obsequi;  nemo  dellectat.  (iistans 
et  spéciale  inonituiu... 


61 


PRCCLAMATIONS 


A.  1.  Regio  mandato  Hou  pe  provin- 
cial ? erarii  curator,  K'ouai,  ad  (  asse- 
queiulum  )  specialiui  item  m  majorein 
in  niodum  monendi,  edicendi,  severe 
proliibeadi,  ne  in  aquam  luergantur 
filiye,  et  ila  servancUe  vitœ  effect 画. 

宣 Siuên.  Aller  partout,  propager, 
di\ulgiier,  publier,  proclamer.  ^ 旬 
來 I  ( 詩 火雅) Lài  siùn,  lài 十. 
Venez  étendre  partout  nies  iiislilulions 
et  publier  mes  ordres.  夭旬  |  Ta 
siûn 十, 承 1 布政使 Tch'êng 十 p(3ii 
tchéng  chéu.  Trésorier  général  ou  vice- 
irouvernour  d'une  province.  ^    |  布 

fîH  pj  Charge  de  trésorier  général. 

全 Ts'iuên.  Entier,  complet,  con- 
server intact,  compléter,  accomplir. 


2.  Signiricandum  habeo  lanti  facien- 
dam  esse  nallam  aliam  rem  quanti  hu- 
ma nain  viLam  ;  imiocentem  suhmi  esse 
puellam  aiit  pueralum.  Quaiïto  inagis, 
qumn  sit  m  a  tri  s  filia,  oportet  omnem 
adhibere  caritatem  et  diligeiUiani  ! 

Al  ubi  edidit  l'eluin,  inhumane  uten- 
tem  crudelitale enecare  ossa  et  carneui 
su  a  m;  eani  (jiue  maxime  adjuvare  (debet), 
Uedere  et  occidore;  et  qiKO  iiiaxinic  am  are 
( debet  ),  mu  la  ta  m  fieri  lu|)ain  ;  inter 
pravas  consuetudines  inslillatas  nul- 
la  alia  sicul  illa  estatrox  exe  m  plu  m.  Illse 
rudi  juclicio  om nés  dicuiU,  si  pariant 
filias  nimis  niullas,  facultates  non  fore 
suHicientes  ad  eas  alendas;  aut,  propter 
rjLicerendi    liabere    lilios  cupiditatem 


敛命 湖北承 宣布政 使司布 政使蒯  爲 

特 再剴切 示諭嚴 禁溺, 以 全生命 照 5^ 

至重 莫如人 命、 無 罪 惟 有 嬰 兒。 ?S 旣 爲 母 

宜盡恩 亂乃甫 下胎胞 • 忍越慘 毒 骨 ,阯 至 相 

戕陂 至親變 爲豺駄 風俗澆 漓莫此 fiai 

其 愚見皆 生女過 ^力難 長!^ 或因求 

情^ 恐孕 育有统 或因遺 嫁需氍 恐妝奩 ffi^ 

氣不知 省州縣 • 俱有育 嬰堂、 收 養篛詹 子丈一 

卽 因貧難 ^哺, 儘可 送交育 嬰堂、 或聽人 抱一 

氨 爲 女、 爲 氣 皆 得 保 全 生 <i 至 嫁 窗>  厚 薄 

稱 家有鉱 布裙荆 1 未始 K:^ 世固有 貧兒一 

終身難^5}-未聞有貧+^終身難嫁^1^矧天道一 

好 往往溺 而複^ 生而 複太天欲生^-人一 


X.  CONTRE  L'INFANTICIDE. 


C5 


Dans  la  province  de  II ou  pe. 


1.  K'ouai,  trésorier  général  de  la  province  de  Hou  pe  ;  pour 
renouveler  un  avis  d'une  manière  toute  spéciale,  dt'Cciul le  sévère- 
ment de  noyer  les  petites  filles  et  prolo^er  ainsi  la  vie  humaine. 

2.  Rien  ne  doit  être  plus  respecté  que  la  vie  humaine,  et  rien  de 
pins  innocent  qu'un  enfant  nouveau - né.  Quelle  tendresse,  quelle 
sollicitude  une  mère  ne  doit-elle  pas  avoir  pour  sa  fille  !  Qu'une 
femme,  aussitôt  après  avoir  mis  au  jour  le  fruit  de  ses  entrailles, 
traite  d'une  manière  inhumaine  (son  enfant  qui  est)  sa  propre  chair; 
que  celle  qui  devrait  être  le  principal  soutien  de  l'enfant  le  massacre 
et  le  tue ;  que  celle  qui  devrait  l'aimer  le  plus  se  transforme  en 
louve;  de  toutes  les  mauvaises  cou  (urnes  c'est  la  plus  abominable. 
Les  femmes,  dans  leur  sotte  ignorance,  disent  toutes  que,  si  elles 
ont  trop  de  filles,  leurs  ressources  ne  suffiront  pas  pour  les 
nourrir  et  les  élever  ;  ou  bien,  dans  leur  exlrcmc  désir  d'avoir 
des  garçons,  elles  craignent  que  l'allaitement  des  filles  ne  rende  la 
conception  ou  la  gestation  diOlciie;  ou  bien  encore,  elles  craignent 
de  ne  pouvoir  leur  fournir  le  trousseau  de  noces. 

3.  Elles  ne  savent  pas  que  toutes  les  so  us- prefect  ores  de  la  pro- 
vince ont  des  orphelinats,  qui  reçoivent  et  nourrissent  les  enfants 
des  familles  pauvres,  garçons  et  filles.  Si  leur  indigence  les  empê- 
che d'ailailcr  et  de  nourrir  leurs  enfanls,  elles  peuvent  toujours  les 
donner  aux  orphelinats,  ou  perme'dre  à  d'autres  personnes  de  nour- 
rir les  filles  pour  en  faire  leurs  filles  ado];tivcsou  leurs  belles-filles. 
Par  ces  moyens,  elles  pcuveiil;  conserver  la  vie  à  leurs  enfants. 
Quant  au  trousseau,  s'il  est  en  rapport  avec  le  condition  de  la  famil- 
le, quand  même  la  jupe  serait  faile  de  toile,  l'épi nglc  de  tête  faite 
de  bois,  il  est  convenable.  On  voit  certainement  dans  le  monde  des 
jeunes  gens  j)auYi  es  qui  ne  peuvent  jamais  se  marier;  on  n'entend  pas 


vehemeutem,  timent  no  conceplio  et 
gestalio  impediaiilur;  aut  propter 
necessarias  ad  cloiianda  luiplialia  expen- 
sas,  timent  ne  luibeiilibus  vestes  al  la- 
que non  possint  companu'i. 

嬰 Ing.  Jeune  en  faut,  petite  fil  le. 

裙 Fôvi.  Prénom;  grand,  commencer. 

忍  Jénn.  Supporlei'  patiemment, 
réprimer  un  seiitimeiil ;  n'avoir  pas 
compassion,  cœur  dur,  cruel. 

:瘦 Kiaô.  Arroser,  tomi)er  goutte  à 
gouUf'.,  s'infiltrer,  s'introduire. 

跡 TsL  Trace  de  pas,  empreinte. 

3.  Non  sciunt  in  proviuciie  urhihns 
omnibus  esse  puerorum  hospilia,  iii 
quibus  rccipiuntur  et  nutriiiiUur  paii- 


pcruiii  familiarum  filii  et  fiTue.  Iiulo 
(ju;r  prunlo!'  iiiopiaiii  non  possunt  lac - 
(aiv  ci  alLTc.  semper  possunt  tradere 
liospiliis;  aut  si!:<;re  lit  ali;iï  mulieres 
'sLiscipii'!"".':?  nuLriant(puellas)  qiuc  fiant 
fi  lia;  a(iopliv;L!  aiiL  nu  rus.  Utraque  raliono 
licet  servare  iiicoliuncm  vilara.  Quocl 
atUm't  ad  nupliales  vestes,  si  ear 薩 
qualilas  congruat  familipe  opiLms  aut 
iiio|iia\  caslula  e  tela  et  ex  arbuscukc 
r:mu>  c ri  1  Kl  le  s[nculum  iiomluni  ccopc- 
rmil  ijnii  deccMV.  !n  m  undo  cerLe  sunt 
paupoi inij  iilii  qui  Iota  vita  non  pos- 
sunt habere  uxores;  non  du  m  auditum 
est  fuisse  paiiperuni  Alias  quo3  lo'a  viia 
non  potuei  ini  im!""''— '. 


60 


mOCLAMATIONS 


總 嚴。 甲 科不欲 
由乃知 以得殺 
地 屢 情, 故速 
方輕不 殺男, 逆 

官 申行子 S 天 

紳 ^ 孫恐者 
奉示 p_a,  >2 身 tr, 
行禁. 亦 i? 、遭殺 
不而連 杖竒人 
力。 溺坐六 繭。 者 
民太 治十, 且 死, 

間 之 罪。 徒查謦 
嫁風定 一生怨 
女 終 例 年, 女 « 
多. 不何族 溺 尋。 
尙能等 隣斃, 非 

it  iS. 森 保應特 


會 

皆 

辦 

豐 

來。 

文 

早 

有 

法、 

城 

檢 

邑 

間. 

程 

救 

其 

縣 

查 

舉 

有 

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溺, 

事 

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行、 

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以 

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善。 

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而 

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嚴 

生。 

勸 

八 

丄 
八 

江 

兹 

文 

人 

文 

西 

I'M 

M 

f  lên. 

Co  i  d 

saillant  d'un  toit. 

maison,  famille. 

稱 Tch'êng.  Peser,  estimer,  éva- 
luer; lever,  exalter,  louei',  célébrer; 
divulguer,  dire,  nommer,  nom,  litre. 
Il  Tch'éng.  Balance,  peser ;  convena- 
ble, conforme,  agréable;  proportion  né. 

4.  Praeterea,  -cœleste  numen  ainat 
reslituere.  Quae  antea  fuerunt  in  aqua 
mersie  filke,  rursus  nascunlur;  renas- 
centes  rursus  sunt  femliiae.  Caelum  vuU 
lirocluceieillas,homo  vultoccidere  illas. 
Qui  resisUt  Cyc'lo  périt;  qui  occidit 
hominem  m  oritur.  Ullio  et  noxa  invicem 
quaerunt.  Non  solum  non  oblinebunt 
cito  filios  ;  sed  eliam  li  mend  am  est  ne 
ipsie  incurrant  insolila  infoitunia. 


譽 Tch'eôu.  Répondre,  répliquer, 
rendre  la  pareille,  payer  de  retour. 
怨 luén.  Haïr,  grief,  se  plaindre. 
5.  Insuper  inspiciens  (leges  video), 
sî  mater  a  se  genitam  filiam  mergens 
sufTûcaverU,  (  scelus)  œstimandum  esse 
eoclem  gradu  ac  ejus  qui  consulto  occidit 
filium  a  ut  nepotem,  scelus  ;  qui  fustis 
perculilur  sexaginla  iclibus  et  exuiat 
integi'oanno.  Consanguitrei,  vicini,  con- 
sociali  ad  niutuam  defensionem  homi- 
nes, qui  iioscentcs  rem,  non  sal  van  tes 
obslileranl,  eliam  simul  dainnantur  ac 
puniuntar.  Slatulne  loges  quantum 
sunt  sevene!  Et  pluries  jam  explicantes 
clai'e,  monuimus,  prohibuimus.  Atla- 
mcn  m  erg  end  a  ru  m  filiarum  cousue  - 


CONTRE  L'INFANTICIDE 


61 


dire  qu'il  y  ait  des  filles  pauvres  qui  ne  puissent  jamais  s'établir. 

4.  D'ailleurs  le  Ciel  aime  à  restituer.  Les  filles  qui  ont  été  noyées 
renaissent,  et  elles  renaissent  filles.  Le  Ciel  veut  les  faire  vivre, 
el  l'homme  veut  leur  donner  la  mort.  Or  celui  qui  résiste  au  Ciel 
se  perd  ;  celui  qui  se  rend  coupable  d'homicide  est  puni  de  mort. 
L'outrage  appelle  la  vengeance.  La  mère  coupable  non  seulement 
n'obtiendra  pas  la  prochaine  naissance  d'un  garçon  ;  mais  il  est  à 
craindre  que  le  Ciel  ne  la  punisse  par  des  malheurs  extraordinaires. 

5.  En  outre,  d'après  les  lois,  le  ci'ime  d'une  mère  qui  noie  sa  fille, 
doit  être  mis  au  même  rang  que  celui  d'un  homme  qui  tue  volontai- 
re men  I:  son  fils  ou  son  petit-fils;  il  doit  être  puni  de  soixante  coups 
de  bâton  et  d'un  an  d'exil.  Le  parent,  le  voisin,  l'associé,  qui,  con- 
naissant le  dessein  formé  de  commettre  le  crime,  ne  l'a  pas  empêché, 
encourt  aussi  un  châtiment.  Quelle  n'est  pas  la  sévérilé  des  lois! 
Bien  des  fois  déjà  nous  avons  publié  des  explications,  des  avertisse- 
ments, des  défenses.  Cependant  la  coutume  de  noyer  les  filles  n'a 
pas  encore  pu  être  abolie.  Cela  vient  surtout  de  ce  que  les  autorités 
locales  et  les  notables  n'ont  pas  à  cœur  de  remplir  leur  devoir.  Un 
grand  nombre  de  filles  du  peuple  sont  mariées  ;  il  serait  à  désirer 
qu'on  en  punît  une  ou  deux,  en  vertu  de  cette  loi  qui  est  considérée 
comme  lettre  morte.  Peu  à  peu  on  se  joue  de  la  vie  humaine. 

6.  Dernièremnt  le  kiii  jeun  Hia  Kieii  in  et  d'autres  lettrés  de 
Kiang  i  m'ont  adressé  des  suppliques  pour  me  prier  de  publier  de 
nouveaux  avertissements  et  des  défenses  sévères.  J'ai  examiné  et 
comparé  les  règlemenls  que  ces  lettrés  m'avaient  envoyés  et  propo- 
sés déjà  auparavant  contre  cette  barbare  coutume,  et  les  statuts 
donnés  par  le  so  us- préfet  Liou  à  la  société  établie  sous  le  nom  de 
Loii  we  11 11  dans  le  Foiing  tch'eng  du  Kiang  si.  Tous  ces  règlements 
sont  très  bons;  mais  ceux  de  la  société  appelée  Lou  wenn  sont  plus 
faciles  à  appliquer  et  donnent  des  résultats  plus  étendus.  Tout 


tudû  nondum  potuit  deleri,  prœserliin 
ex  eo  quûd  locorum  magbtratus  ac 
optimales,  qui  a cce permit  inaiidaLum 
agendi,  non  exsei'unt  vires.  E  plèbe 
nupt?e  filiae  pluiiinœ  sunt;optandum  est 
ut,  ex  illa  quai  inter  inanes  liUeras  an- 
iiumeratui-  lege,  sit  unius  alleriusve 
quae  obsequenter  puniatur,  judicium. 
Paulalim,  temporis  diulurnilate,  pro 
nugis  habelur  vita. 

坐  Tsouo.  S'asseoir,  être  assis; 
com  parai  Ire  devant  un  tribunal,  être 
condamné  à  une  peine  ;  en  repos. 

^  Tch'èng.  Mesure,  capacité,  règle, 
modèle,  règlement,  tarif,  classe,  degré, 
grade;  mesurer,  peser,  évaluer,  régler. 

G.  Nu  per  accopi  à  Kiang  i  urbis  khi 


jenn  nia  Kien  in  et  aliis  litteras,  qui- 
bus  rogaiit  ut,  ubique  difTuso  monito, 
rursus  edatur  se  vera  probibitio  ;  (  qute 
litterœ)  ad  me  vonerunt.  Conferens  ius- 
pexi  illa  qu-e  jam  an  tea  accepi  a  supra- 
(iiclis  opUmatibus  proposita  ad  delen- 
(lam  mergencli  consuetudinein  singula 
slatuta,  et  Kiang  si  provincine  Foung 
tch'eng  diœcesis  Liou  suhprœfecti  Lou 
wenn  societatis  statuta.  Utraqiie  sunt 
va! (le  idonea  et  bona  ;  sed  Lou  wenn 
societatis  agendi  ratio  re  facilius  ad- 
hibelur,  effeclu  latius  palet.  Rêvera  qui 
miseraDti  animo  implent  hominis  offi- 
cia, omnes  liabenl  succurrendi  mersis 
( volunlatem  );  nihil  melius  (juain  hoc. 
7.  Pi'cTtei"quam  quod  in  (li;-liiiclis 


68 


PROCLAMATIONS 


capitibiis  exposita  ea  (\nx  ad  ill  am  rem 
expédiant,  ac  Lou  wenn  societatis  sta  la- 
ta curavi  typis  excudenda  et  redigenda 
in  libellum,  et  communicans  jussi  sin- 
gulos  subpraifectos  ac  scbolarum  rec- 
tores  Iiortari  el  m  on  ere  dodos  homines 
ac  optimates  ut  conarentur  intra  1res 
menses  singillatim  manu  m  admovere 
operi;  consonlaneum  est  rursus  majo- 
rera in  modum  monere  et  edicere. 
Propter  hoc  moneo  prtccipiens  omnes 
mihi  subjectos  milites  aliosque  popula- 
res,  omnigenos  homines,  ut  pari  modo 
sciant  piano. 

舍 Ho.  Unir,  avec,  entier,  tout. 

色 Chë.  Couleur;  qualité,  sorte, 
espèce,  état,  manière  à'èli'e,  beauté. 


8.  vos  opoi'tet  sciro  Cai'I 隱 habere 
qua  amat  producere  bonitatem,  hoœi- 
iiemque  habere  m iserationis  sensus. 
Sive  mares,  sive  feminœ,  omnes  sunt 
(parenluin)  ipsorum  ossa  et  caro.  Ubi 
nascuntur,  slalim  mergei'e,  quid  tan- 
dem, qua  m  illad,  ta  m  scelestura  et  cru- 
dele?  Curent  oui n es  iiivicem  monere  et 
deterrere  ;  ne  sinaiit  rursus  incurrere 
in  anteacta  peccata. 

旋  Siuên.  Se  mouvoir  en  rond, 
revenir  sur  ses  pas,  faire  le  tour  de, 
faire  toiiroer.  ||  Siuén.  Aussitôt,  peu 
après.  I ...  j ... 十… 十… A  mesure  que. 

住 Jéan.  Fardeau,  charge,  emploi 
public,  avoir  ou  laisser  la  liberté  de.  || 
Jénn.  Confiance,  fidélité  ;  porter  un 


士  :» 務於三 個月限 s, 分別舉 辦外合 一冉 0 

切示 諭。爲 此示 仲合屬 軍民諸 色人等 一  |1 

知 tfê 。爾等 須知天 有好生 W  人有 不忍之 

心。 或男或 4< 皆屬自 己骨肉 。旋生 旋溺、 何竟 

如 此 凶 務 各 互 « 告 戴 毋 任 B 蹈 前 其 

有殷商 富戶、 各將 六文會 章 程 * 隨時隨 先 

行 勸辦。 一  經瓮 在於城 鄕市 鎭適中 

之 地、 設 立 育嬰堂 、務 使溺女 W 風不禁 g 氣 

自示 W 载倘 再視爲 故常, 延不 遵離 或有私 

溺情鼠 一  11 訪查得 a 定將 本家及 族隣保 

甲 •  一 倂拿 究, 從嚴治 默決 不寛化 其 各 凛 氣 

毋違。 特示。 

光 緒十年 十二月  日 


CONTiiE  I/INFANTICIDE 


(; 9 


homme  qui  a  un  cœur  compatissant  et  veut  remplir  ses  devoirs, 
désire  empêcher  de  noyer  les  enfants;  il  n'est  pas  d'œuvre  meilleure. 

7.  J'ai  fait  graver,  imprimer  et  njettre  en  un  volume  l'exposé  mé- 
thodique des  moyens  à  employer,  et  les  règlements  delà  société  des 
Lou  wenn.  J'ai  recommandé  à  tous  les  sous-préfets  et  à  tous  les  direc- 
te ii  rs  des  études  d'engager  les  lettrés  et  les  notables  à  commencer 
ceitc  œuvre,  partie  par  partie, avant  trois  mois.  De  plus,  il  convient 
de  renouveler  mes  instructions.  J'avertis  donc  tous  ceux  qui  sont 
sous  ma  juridiction,  soldats  et  antres  personnes  de  toute  condition. 

8.  Vous  devez  tous  savoir  que  le  Ciel  dans  sa  bonté  est  porté  li 
communiquer  la  vie,  et  que  l'homme  est  naturellement  enclin  à  la 
commisération.  Les  enfants,  garçons  ou  filles,  sont  tous  la  chair  et 
le  sang  des  parents.  Les  no3'ei'  au  fur  et  à  mesure  qu'on  les  met  au 
inonde,  se  peut-il  rien  d'aussi  criminel,  d'aussi  atroce?  Qu'on 
s'avertisse  et  qu'on  s'exhorte  mutuellement,  afin  que  personne  ne 
retombe  plus  dans  ses  anciennes  fautes. 

9.  D'abord,  que  tous  les  riches  marchands  et  les  grands  proprié- 
taires prennent  les  règlements  des  Lou  wenn,  recrutent  des  adhé- 
rents et  se  mettent  à  l'œuvre,  en  tenant  compte  des  circonstances  de 
temps  et  de  lieux;  qu'en  même  temps  ils  cherchent  et  se  procurent 
l'argent  nécessaire  ;  qu'ils  établissent  des  orphelinats  partout  où  ils 
trouveront  des  endroits  convenables,  dans  les  villes,  dans  les  villa- 
ges, dans  les  lieux  de  marché.  Qu'ils  fassent  en  sorte  que  la  coutu- 
me de  noyer  les  filles  cesse  d'elle-même,  sans  qu'il  soit  besoin  de 
répression. 

10.  Après  cet  avertissement,  s'il  en  est  qui,  en  face  d'une  vieille 
habitude,  diffèrent  de  se  soumettre,  ou  si  l'on  noie  encore  des  en- 
fants en  secret,  dès  que  le  crime  aura  été  avéré,  on  saisira  les  per- 
sonnes de  la  maison,  les  parents,  les  voisins,  les  associés,  el  après 
interrogatoire,  on  imposera  des  peines  sévères,  sans  faire  aucune 
grâce.  Que  chacun  obéisse  à  cet  ordre  avec  crainte. 

Proclamation  spéciale. 
Le         février  1885. 


fardeau  ;  souffrir,  supporter;  être  digne 
ou  capable  de. 

9.  Qui  sunt  divitesmercatoresctopu- 
lenli  patresfaniilias,  sumentes  Lou  wenn 
societalis  slaluta,  pro  Icmporibus,  pro 
locis,  prias  hoi  teiitur  et  agaiiL  Eodem 
tempore,  convenienter  quserantet  com- 
parent pocuniain  uecessariam  ;  iibicum- 
que,  sive  in  ui'be,  sive  in  pago,  sive  in 
nuiidinario  vico,  occurrct  idoneus 
locns,  consUtucntes  cxstraaiitpiierorum 
■hospUium.  Coiientur  fa  cere  ut  mergen- 
darum  filiariira  consueutudo,  absque 
coei'cilionc,  suapto  desinat. 


^  Tch'eôu.  Bâtonnet,  marque, 
projet,  combiner  un  plan. 

•10.  Post  hoc  monitum,  si  rursus 
considérantes  illam  esse  veterem  con- 
sueludiiieni,  moralités  non  obsequenter 
agaiit,  aut  sU  secreto  mergentli  scelus, 
ubi  ex  iiiquisilione  certum  fuerit,  pro- 
fecto  familiaros,  necnon  et  consangui- 
! leos,  vicinos  et  coiisociaLos  una 
simul  apprehensos,  post  inquisilionem, 
(magislratus)  severe  punient;  cerle  non 
indulgentes  coiuioiiabuiit.  Vestruui 
qiiisque  tremens  obsequatur;  nemo 
deflectat.  Spéciale  monituni.... 


70 


PROCLAMATIONS 


XI.  1 .  Insignitusprimi  ordinis  globu- 
lo,  rei  militaris  Tribunalis  prseses,  Fou 
kien  et  Tche  kiang  provinciarum  gene- 
ralis  praetor,  siiniil  et  eu  ran  s  Fou  kien 
particQlaris  prsetoris  res,  Pieu  ;  ad 
(assequenchim)  edendi  moniti  et  severe 
prohibendi  effectum. 

2.  Significandum  habeo  parente  m 
qui  genitam  filiam  niergens  suffocavit, 
oportere,  ex  lata  adversus  eiim  qui  con- 
sulto  occidit  filium  nepotemve  lege,  ba- 
culi  porcuLi  sexaginta  ictibusetexulare 
integro  anno.  Consangninei,  vicini,  con- 
sociali  ad  niutuam  defensionem  homi- 
nes, qui  noscentes  rem,  non  succurren- 
tes  obsliterunt,  eliam  eoclem  modo 
simul  damnanlur  et  punianlur.  Conspi- 
cuae  rcgni  leges  quantum  sunt  several  ! 
Num  siiiunt  paululuni  esse  doflexioiiem 


aut  violationeni  ? 

徒 T'ôu.  Bannissement  pour  un, 
deux  ou  trois  ans,  à  cinq  cents  stades 
du  domicile  du  coupable. 

3.  Inspiciens  video,  in  Fou  kien  pro- 
vincia,-mergendarum  filiarum  consue- 
tudinem  magis  ardere  qua  m  in  aliis 
provlnciis.  RusUci  rudes,  invicem  se- 
qucntes  iii  turpi  consueludine,  tandem 
nesciunt  improbare;  et  faciunt  ut  vix 
eg  ressac  ex  felus  iiivolucro  filije  ejulaa- 
tes  clament  ac  se  contorqueant  in  pelvi- 
bus  et  seriis,  S:eva  indoles,  violatio  le- 
gis  naturalis  nulla  alia,  qua  m  ilia,  est 
lam  atrox.  Ego  ha  ru  m  provinciarum 
gencralis  pi'cTtor,  saperiore  auno,  pC)St- 
qaani  inivi  magistratum,  jam  generali 
( i.  e.  milita  complecteiUi  )  edicto  dili- 
gente r  docui  el  significavi.  Forsan  in 


s  HP  H  8  Ê 、部尙 書閩 浙總督 4^1 

K  «p  # "寫^ 菊管福 it 巡 撫事十  f 

出示 嚴禁氣 照 徵生, 溺 氍 應 照 故 殺子孫 

歡杖 六十、 徒 一 年 。 族鄰 保甲知 si 不行救 m、 

亦照 坐治扉 。煌煌 

國法何 等森亂 豈容稍 有違犯 。查閩 省溺女 W 

虱較熾於他省。鄕愚相沿陋|£竟不知^{-而 

令甫 離胎殻 W 嬰 * 呼號 宛 » 於盆 s  W 中。 忍 

性害 理莫此 ^ 甚。 * 鄧堂上 年范任 曾輕 

m 案 剴 5; 曉鼠恐 鄕僻未 能周知 >  特 再重中 

告 齓除箭 地方官 紳嚴行 查 【i 有犯 必懲外 

合行出 示嚴; i 爲此示 §: 城鄕 軍民 人等知 

^爾等 須知溺 據生女 大干例 鼓非特 en 肉 

傷 自疆 陰譴而 已。 s 示. W 使務 各互相 ® 


71 

XI.   CONTRE  L'INFANTICIDE. 

Dans  la  province  de  Fou  kien.  . 

1.  Picn,  décoré  du  globule  de  première  classe,  président  du  Tri- 
bunal de  la  guerre,  gouverneur  général  du  Fou  kien  et  du  Tche 
kiang,  el  chargé  d'exercer  les  fonctions  de  gouverneur  particulier 
du  Fou  kien  ;  à  l'effet  de  publier  un  avis  et  une  défense  sévère. 

2.  D'après  la  loi,  le  père  ou  la  mère  qui  noie  sa  fille,  doit,  com- 
me celui  ou  celle  qui  tue  volontairement  son  fils  ou  son  petit-fils, 
être  puni  de  soixante  coups  de  bâton  et  d'un  an  d'exil.  Si  un  parent, 
Il  11  voisin,  un  associé,  connaissant  le  projet  du  crime,  ne  l'a  pas 
empêché,  il  doit  être  également  puni.  Tout  les  augustes  lois  de  l'État 
sont  sévères  !  Peuvent-elles  permettre  qu'on  s'écarte  le  moins  du 
monde,  de  leurs  prescriptions? 

3.  Je  vois  que  dans  le  Fou  kien  la  coutume  de  noyer  les  filles  est 
plus  générale  que  dans  les  autres  provinces.  Les  villageois  ignorants 
se  communiquent  entre  eux  ce  honteux  usage,  et  finissent  par  ne 
plus  le  trouver  blâmable.  A  peine  leurs  fi.llcs  sont-elles  sorties  du 
sein  maternel,  qu'ils  les  plongent  dans  des  cuves,  où  elles  se  débat- 
tent et  poussent  des  cris  de  douleur.  Il  n'est  rien  de  plus  barbare  ni 
de  plus  contraire  à  la  loi  naturelle.  L'année  dernière,  à  mon  entrée 
en  charge  comme  vice-roi,  j'ai  déjà  donué  des  instructions  à  ce 
sujet  dans  une  proclamation  générale.  Peut-être  dans  les  endroits 
recules  de  la  campagne,  les  habitanls  n'en  ont-ils  pas  eu  tous  une 
pleine  connaissance.  Je  renouvelle  donc  mes  avertissements  dans 
une  proclamation  spéciale. 

4.  J'ordonne  aux  officiers  et  aux  notables  du  pays  de  prendre  des 
informations,  de  faire  des  enquêtes,  et  s'ils  trouvent  des  coupables, 
de  ne  pas  manquer  de  les  punir.  En  outre,  il  convient  de  publier 
un  avertissement  et  une  sévère  défense.  J'avertis  donc  les  habitants 
des  villes  et  des  campagnes,  les  soldats  et  les  hommes  du  peuple. 
Vous  devez  tous  savoir  que  celui  qui  noie  sa  fille,  commet  une 


pagoi'um  remolis  loris  iiicol»  i 薩 dura 
poluerunt  oniuino  cognoscere.  Specia- 
lim  rui'sus  denuo  explicans  moneo  el 
detei'i'eo  (ab  il  la  consueludine). 

沿 luên,  lén.  Suivre  le  cours  de 
l'eau;  le  long  de;  suivre,  imiter,  coa- 
liniier,  succéder. 

Sa  K'iô.  Écorce,  coque,  coquille, 
écaille,  enveloppe. 

宛 luén.  Se  plier,  flexible,  souple, 
docile,  accommodant,  j 轉十 tchouén. 
Se  plier  et  se  tourner,  faire  un  détour, 
prendre  un  détour,  circonlocution, 
souple,  accommodant. 

囊 Wéi,  Houéi.  Ensemble  de  cho- 


ses de  même  espèce,  collection,  recueil. 
I 案 十 ngàn.  Pièce  officielle  concernant 
plusieurs  person  nés  ou  plusieurs  choses, 
letli'e  de  recommandation  colleclive. 

豈 Ij  Kâi.  Diligent,  ardent. 

4..  Prœterquam  -quod  jubeo  locorum 
prîofectos  et  optimales diligenter  inqui- 
re ro  el  recogrioscere,  et  si  siiit  soutes, 
semper  coerce  re  ;  expedit  edcre  nioni- 
tum  et  severe  pro  h  ibère.  Propter  hoc 
moiieo  jubtMis  uibium  pagorumque, 
exercitus  populique  homines,  ut  noscant 
plane.  Vos  oportet  scire  eum  qui  mer- 
gens  suO'ocat  genitam  filiam,  graviter 
violare  logisprohibilionem  ;  non  solum, 


72 


PROCLAMATIONS 


例 

m 

IE 

産:. 

者 

戸 

贷。 

杖. 

竟 

爲 

旣 

前 

出 

成 

害 

多、 

然 

木 

示 

飭 

資 

m 

售 

府 

拿 

設、 

m。 

賠 

經 

到 

m 

故 

風 

m 

過 

ossibus  et  carne  laîsis  multilUei、,  ipso  m 
sibi  adsciscere  secrelara  ariimi  correp- 
lionem,  et  nihil  amplius.  Post  hoc 
monitiim,  curent  singuli  in  vice  m 
liortari    et    delerriM'o,  lU  qui 

admisorunt  ilkul  scfMus,  se  coiTigaiit, 
et  qui  non  aduiisormit,  m  a  gis  ac 
magis  nilantur  absliiiore. 

5.  Si  quis  audeat  rursus  insistere 
prislince  orbite  et  rursus  recedeiis  vio- 
lare  legem,  ubi  iil  dt^prehensum  et  ex- 
ploratum  fueril,  aiiliiulicatuni  paLuerit, 
certe  ex  lege  graviter  punielar.  Co 【卜 
satiguinei,  vieilli,  consociati  homines, 
qui  noscentes  rem,  non  succurrentes 
obslilerinl,  simul  danuiali  lueiit  pœnas  ; 
coi'le  non  indulgonler  coïKlonaljiUir. 
VesLi'um  'luis'iue  tremens  obsoquatur  ; 
nemo  dcllcclat. 


m 李  坐行仍 

m  治照蹈 

大  罪。 雞 前 

干  重 轍、 

例  不 m。 

*i。  s  寛族有 


Tché.  Trace  laissée  par  la  roue 
(rime  voilure,  ornière,  trace  de  pas, 
mauvaise  habiUulc. 

Xll.  1.  Spncialiio  prrepositus  Siang 
iang  fou  iiia'iV'dur 丄、 m  issus  qui  go  rat 
res  Ou  Iciraiig  l'on  pi'cefectiuve  prafec- 
Liis,  siin 111  et  eu raus  de  militaribus  re- 
bus Li  ;  ad  edoii  li  rnonili,  et  severe 
prohiben di  ne  fiant  vondanturve  alea- 
toria  iiislrunioiUa,  elTeclum, 

調 T'iaô.  D'accord,  meltre  d'accord, 
tempérer,  assaisonner,  accommoder, 
mélanger,  exercer,  former,  apprivoiser, 
soii^nor,  réparer.  ||  Tiao.  Air  de  musi- 
que, envoyer  un  oHicier  à  un  poste. 

營 f.7  îng  ou  tch'ôu.  Bureau 
cliargr  par  lo  督 tsôung  tou  vice-roi 
(rcxcrcer  un  coulrôle  sur  les  troupes 
nui  sont  dans  sa  jii ridiclion.  Le  chef. 


; S 有则 

違 I  1 

鄰保甲 

昏一其 各 

光緒十 

#  s 襄 

S3 示、 s 

造 賀© 

省域 內 

因 愈盛, 

刑律最 

堪痛 1 


經 ffi 


3 


凛遵 * 

五 年 

陽 府 

禁造 

具 W 

外街 

賠 具。 

a 人 

重。 似 

當 ^ 


案 除 當 堂 實 


非 Re: 力免荞 s 

或被告 ^定 

不行 阻^ 邀 

# 違。 特 示。 

五月  日 

)  武 PÏÏI  .w? 王 s 

0^  f 兼辦 m 務處 

賣 § 具 m  B 

法所難 

I 見有門 s 舗一 

試 s 造 賣 賭 具 

家 子 氣蕩人 家 

此明目 張: g: 法 

造賣 赌具. ÎV 雷 

懲 外 合 « 明 示 — 


CONTRE  LES  JEUX  DE  HASAllD 


73 


grave  infraction  aux  lois,  outre  que,  pour  avoir  trailé  criicllenicntsa 
propre  chair,  il  su  bit  les  reproches  secrets  de  sa  conscience.  Après 
cet  avertissement,  vous  devrez  vous  exhorler  les  uns  les  autres  à 
éviter  un  tel  crime,  afin  que  ceux  qui  l'ont  commis  se  corrigent,  et 
que  ceux  qui  ne  l'ont  pas  commis,  s'en  abstiennent  de  plus  cii 
plus  soigneusement. 

5.  Si  quelqu'un  ose  rentrer  dans  son  ancienne  voie,  commettre 
une  nouvelle  infraction,  dès  que,  par  suite  d'une  enquête  ou  d'une 
dénonciation,  le  crime  sera  connu,  certainement  il  sera  puni  selon 
la  rigueur  des  lois.  Les  parents,  les  voisins,  les  associés  qui,  con- 
naissant le  projet  du  crime,  ne  l'auront  pas  empêché,  seront  égale- 
ment punis.  On  ne  fera  aucune  grâce.  Que  chacun  se  soumette 
avec  crainte.  Proclamation  spéciale. 

Le         juin  1889. 

XII.  CONTRE  LES  JEUX  DE  HASARD. 

1.  Li,  préfet  en  titre  du  Siaiig  iang  fou,  exerçant  les  fonctions  de 
préfet  à  Ou  tch'ang  fou,  et  chargé  en  même  temps  de  l'adminis- 
tration militaire  ;  pour  publier  un  averlissement,  et  défendre  sévè- 
rement de  faire  ou  de  vendre  des  jeux  de  hasard. 

2.  Les  lois  défendent  sévèrement  de  mettre  de  l'argent  au  jeu  ;  à 
plus  forte  raison  ne  peuvent-elles  pas  laisser  impunis  ceux  qui  font 
ou  vendent  des  instruments  de  jeu.  En  parcourant  les  rues,  dansla 
ville  et  hors  de  la  ville,  j'ai  vu  des  instruments  de  jeu,  des  cartes, 
des  dés,  exposés  publiquement  devant  les  boutiques  des  marchands. 
L'expérience  mon  Ire  que  plus  les  fabricants  et  les  marchands  de 
jeux  sont  nombreux,  plus  l'habitude  de  jouer  se  répand,  gâte  les  jeu- 
nes gens,  dissipe  les  patrimoines  et  cause  de  grands  maux.  Aussi 
les  peines  portées  par  les  lois  sont-elles  très  sévères.  Cette  audace 
qui  s'étale  à  tous  les  regards,  ce  mépris  public  des  lois  qu'on  traite 


appelé 中 tchôung  kiùn,  commande 
le 督 標 tôu  piaô  corps  spécial  qui  est 
au  service  du  vice-roi. 

2.  Signincandiim  liabeo  eos  qui  alea 
lutluiit  pecaniam,  graviter  violare  le- 
ges et  prohibilioiiGs;  qui  conficiunt  ven- 
diintve  aleatoria  instrumenta  homines, 
magis  esse  eos-  quibus  leges  non  con- 
donaiit.  An  tea  ego  hiijus  prœfecturte 
prœfectus,  transiens  in  Ira  et  extra  pro- 
vinciœ  ha  ne  urbeni  prœcipuam  pervias, 
vidi  esse  pro  foribus  exponenles  taber- 
narios  qui  publiée  vendant  cliai'tas, 
talos,  aleatoria  instrumenta.  Experlas 
cogilo,  qui  conficiunt  veiiclantquc  alea- 
toria instrumenta  (juuai  plu  res  sunt, 


alea  ludendi  consuetudinem  eo  magis 
vigei'c,  corrumpere  familiarum  filios, 
dissipare  res  familiares,  afferre  damna 
vere  maxima.  Ideo  pœnales  leges  sunt 
valde  several  I  ta  palam  oculis  exhibita 
audacia,  leges  omnino  facta?,  sunt  inanis 
inslitiUio  ;  vere  clignum  est  quod  doloi'i 
et  odio  habeatur.  Oportet  facientes  ven- 
dentesque  aleatoria  instrumenta,  Lei 
lang  mu  lie  rem  et  alios,  jiibere  appre- 
lîcnsos  addiici  ad  tribunal.  Prscterquam 
quod  in  aula  judiciaria  correpli  puni - 
entiif,  expcdit  clare  monei'e  de  statutis 
lege  verboribus,  edere  monilum,  severe 
proliiberc. 

賭 TÔJL.  Mettre  de  l'argent  au  jeu, 


74 


rnOCLA3JATIO.\S 


r)anei〉  gager,  hasarder,  mettre  on  péril. 

Ul  Pouô.  Vaste,  ample,  savant; 
sorte  de  jeu  de  dés,  jeu  de  hasard. 

贷 T'ai,  Tâi.  Donner  ou  Prendre 
à  intérêt,  prêter,  emprunter;  faire  des 
largesses,  faire  grâce. 

3.  Propter  hoc  raoneo  ac  certiores 
facio  mercatores  et  alios  incolas,  ut 
sciant  plane.  Ex  statutis  legibus,  qni- 
cumque  popularis  facit  venditque  char- 
tas  aut  talos,  si  sit  dominiis  onîciiiai, 
mitlUm'  extra  regni  fines  et  maiicipatur 
exercitui;  qui  est  adjulor,  nccnoii  et 
qui  emptos  liulos  vendit  tabornœ  domi- 
iius,  fuslis  pei'cuLitur  centum  icLibus, 
et  in  exsilium  miltitur  ad  duo  millia 
stadiorum.  Mercatoris  adjulor  l'uslis 
l)ercuU【ur  ccnUitn  iclibas  et  exsulat 
tribus  aniiis.  Qui  ahscoiulit  fada  vendi- 


taque  aleatoria  instrumenta,  nec  solvit 
destruitve,  ex  lata  in  mercatoris  adju- 
torcm  lege  dat  puenam.  Loci  propositus 
qui  nosceiis  rem  non  monet  rn  agi  s  tra- 
in m,  fiistis  perciUitur  centum  ictibus. 

充  Tch'ôung.  Emplir,  boucher, 
obstruer,  rassasier;  remplir  un  office, 
tenir  la  place  d'un  autre.  | 軍 十 kiûn. 
Remplir  un  ofiice  de  soldai;  être  exilé 
pour  toujours  au-delà  des  frontières 
et  mis  au  service  des  troupes.  問 | 
Con  damner  au  bannissement  perpétuel. 

流 Liôa.  Bannissement  pour  la  vie, 
dans  an  lieu  déterminé,  à  une  distance 
de  deux  ou  trois  mille  stades,  avec 
ol)Iigalion  à  an  travail  gratuit. 

從 Ts'ôung.  Suivre.  [|  Tsoung. 
Suivant,  adepte,  complice,  secondaire. 

k.  Insuper,  (|aiciimijuc  exoipicns 


爲此 示仲鯆 A 及居 民人等 知悉。 查 定 例、 凡 

民人造 賣紙牌 骰子、 s 首者 • 發 邊外充 &sf  s 

從及販 賣首者 • 杖 一  流二 千氣贩 賣爲從 

者*杖 一 百>徒 三年。 如藏匿 造賣赌 不行雜 

毁者、 照贩賣 @從 例治 m 地方 保^ 知情不 

報者 * 杖 一  。叉凡 容留製 造賭具 iV 房 主, 如 

不知條 照不應 直律治 如係 貪 得 s 歡知 

情 包脱在 一 年已 外者, 將房 主與造 賣赌具 

爲首之 1 亦發 邊外充 軍。 在 一 年以內 >  亦 將 

房主與造1^爲歡及贩賀爲4^^杖 一  lia  二 

千里治 K 。等 Bi 爾舗 月及居 民人^  1 體一遵 

S  tw 輕訪氣 或被人 告發、 定卽桉 例懲^ 

決^^ 姑寛。毋^曹之 不預也。 

光 緒十年 十二月  日示 


CONTRE  LES  JEUX  DE  HASARD 


75 


comme  une  vaine  inslitiition,  sont  vraiment  déplorables  el détesta- 
bles. Il  faut  donner  ordre  d'amener  devant  le  tribunal  ceux  qui  font 
ou  vendent  des  jeux,  la  femme  Lci  lang  et  les  autres.  Ils  seront 
réprimandés  et  punis  à  raudiencc.  De  plus,  il  convient  de  rappeler 
la  peine  de  la  bastonnade  portée  par  les  lois,  et  de  publier  un 
avertissement  et  une  défense  sévères. 

3.  J'avertis  donc  les  marchands  et  les  autres  habitants.  D'après 
les  lois,  le  chef  d'atelier  qui  fait  et  vend  des  cartes  ou  des  dés,  est 
envoyé  en  exil  et  mis  au  service  des  troupes  hors  des  frontières  ; 
son  associé  ou  son  aide  et  le  simple  marchand  reçoivent  cent  coups 
de  bâton,  et  sont  envoyés  en  exil  à  une  distance  de  deux  mille  sta- 
des. L'associé  ou  l'aide  du  marchand  reçoit  cent  coups  de  bâton  et 
est  banni  pour  trois  ans.  Celui  qui  cache  des  jeux  et  ne  les  détruit 
pas,  est  puni  de  la  même  peine  que  l'associé  ou  l'aide  du  marchand . 
Le  maire  qui,  connaissant  le  délit,  ne  le  dénonce  pas,  est  puni  de 
cent  coups  de  bâton. 

4.  Le  maître  de  maison  qui  loge  un  fabricant  de  jeux,  n'est  pas 
puni  sévèrement,  s'il  ignore  le  délit  de  son  locataire;  mais  si,  le  con- 
naissant, il  le  patronne  elle  protège  à  condition  d'un  loyer  plus  éle- 
vé, etcela  depuis  plus  d'un  an,  il  est  envoyé  en  exil  et  mis  au  ser- 
vice de  l'armée  au-delà  des  frontières,  avec  le  maître  qui  fait  et 
vend  des  jeux  ;  s'il  y  a  moins  d'un  an,  il  reçoit  cent  coups  de  bâton, 
et  est  envoyé  en  exil  à  une  distance  de  deux  mille  stades,  avec 
l'aide  du  fabricant  de  jeux  et  le  maître  de  boulique  qui  les  vend. 
Telle  est  la  teneur  des  lois. 

5.  Vous,  marchands  et  autres  habitants,  observez  cette  loi.  Si 
quelque  délinquant  est  encore  découvert  ou  dénoncé,  il  sera  certai- 
nement puni  d'après  la  loi  ;  on  ne  lui  fera  aucune  grâce.  Et  qu'il  ne 
dise  pas  qu'il  n'a  pas  été  averti. 

Avertissement  publié  le         janvier  1885. 


praîbet  hospitium  ei  qui  decidens  facit 
aleatoria  instrumenta,  domus  dominas, 
si  nesciat  rem,  ex  lata  in  lev  iter  punien- 
dos  lege  dat  pœnam.  Si  sit  qui,  inhians 
magnum  locationis  preliuni  et  noscens 
rem,  in  se  receperit  et  tuitus  sit,  ab  in- 
tégra anno  et  am  pli  us,  (judex)  capiens 
domus  dominum,  et  qui  facit  venditque 
aleatoria  instrumenta,  officime  domi- 
num sontem,  etiam  milUt  extra  l'egni 
fines,  mancipandos  exorcitui.  Sin  minus 
anno,  judex  etiam  capiens  domus  domi- 
num cum  artificis  adjutore  et  mercatore 
taberiiœ  domino,  fusUs  percutit  centum 
iclibus,  et  millit  in  exsilium  ad  duo 
millia  slailiorum,  ut  puniat  culpa  m. 
Ta  lia  sunt  verba  (legis). 


包  Paô.  Envelopper,  contenir, 
comprendre,  renfermer,  supporter  avec 
patience,  prendre  à  sa  charge,  prendre 
à  forfait,  garantir, assurer,  répondre  de. 

庇 Pi.  Mettre  à  couvert,  protéger. 

5.  Vos,  mercatores  aliique  incolœ, 
pari  modo  obedientes  obsequamini.  Si 
quis  rursus  ex  inquisitione  a pprehen da- 
tai-, aut  ab  aliijuo  indicatus  noscatur, 
ce  rte  slalim  ex  lege  correptuspiinietur; 
certe  non  indulgenler  coiuiouabitur.  Ne 
dicatur  inoiiitum  non  prius  datum  esse. 

戸 Hou.  Porte,  maison,  famille  ;  le 
maître  d'une  maison,  d'ane  hai'que,... 

'决 ou 决 Kiuë.  Ouvrir  un  passage 
à  l'eau,  juger,  décider,  certainement ; 
ralificalion  d'une  sentence  capitale. 


7G 


PRDCLAMATIONS 


Xfll.  1.  Ex  regio  mandato  a  net  us 
quai'li  ordinis  gradu;  occerreiite  vacuo 
loco,  sufficiendus  adhibendusque  in  ad- 
jutorem  pPccrecli  secuiidi  ordinis;  cxs- 
î)echins  ut  sunicialur  picTpositus  iluviis 
pncl'eclus;  oflicio  fuiigens  ut  res  gereiis 
ill  Ho  kien  pnefeckira  Hien  hien  sub- 
pracfecLus;  auctus  iino  gradu  lionorifi- 
•co  ;  insci'iptus  bis  (cam  laiuie  in  codi- 
«ibus  Tribunalis  officiorum  civiliiim), 
Tchou  ;  edencUe  iHonitiuiiis,  dcclara- 
■lionis  ac  prohibiiionis  causa. 

同 知 T'ôung  tchêu.  Préfet  en  se - 
•cond.  Dans  une  préfecture  de  première 
'dasse,  il  s'appelle  ;府 éul  fôu;  dans 
line  préfecture  de  seconde  classe, 州 
伺 Tcheôu  t'ôung. 


錄 Lôu.  Copier,  transcrire,  consi- 
gnor par  écrit;  recueillir;  copie,  ca- 
hier, registre,  annales,  recueil,  note, 
catalogue,  lisle. 

Supra  mensam  acceptas  liabeo 
prrefecli  litleras,  quibus  dediL  mandata, 
ac  trad  id  it  acceptas  cri  mi  nu  m  jiidicis 
T'ao  li  Itéras,  in  qiiibus  scrip  turn  est: 
«  Sigriificanda  liabeo  (quiv,  sequuntur) : 
«  Tcheu  li  provinci»  subjcclos  popu- 
«  lares  inter,  si  occurrat  an  ni  uber 
«  messis,  tolics  gaudent  extruere  ac 
«  fa  cere  Buddhœ  miiiislrorum  fana 
«  (loiiiosve,  Ralionis  miiiistroruni  fana 
«  (lornosve,  Buddhoe  miiiislrorum  ca- 
'X  sas  aut  fana,  lempla.  Per  domos 
«  (ji— lairuiit     subsidia.  Expendenda 


ii-  w  g  II 口^ 遇缺 稱用同 知直錢 1 候稱督 河府、 署 s. 

<& 力四口 "f 理河 問府戲 飇正^ 加 一 蚝紀 錄二^ *  © 

出 示 諭 M 軋 案 蒙 

府 憲 札飭 » 蒙 

臬憲陶  札 開、 照 得、 直屬民 si 如遇 年 歳 豐 

收 、每喜 SÎ 造 寺觀庵 廟。 挨 戶捐 費 實 不 M 

.  查定 慨民間 有願刽 造寺觀 神 祠 化呈明 該 

督&具  氍翠 

會後 方許營 若不侯  @  jg 欖行 典造^ 依 違 

制律^ 等語。 誡以 11 13 禪 宇 * 徒 耗民財 、是 以例 

禁綦 a 田間幸 s 大有 V 右不 遇事節 I 何 3 

備 叉閜 秋稼登 «  W 氣各 村庄無 不集資 

演獻则 不但 耗財而 if 淫劇 之引 Si 風化 


XIII.  PAGODES  ET  COMÉDIES. 


1.  Tchou,  promu  parrEmpcrcuraii  grade  d'officier  de  quatrième 
classe  ;  pouvant  cire  employé  comme  préfet  en  second, 'quand  une 
place  viendra  à  vaquer  dans  une  prefecture  de  second  ordre;  alleii- 
dant  une  place  de  préfet  dans  la  surveillance  des  fleuves  ;  remplis- 
sant les  fonctions  de  sous-préfet  à  Hicn  liicn  dans  le  Ho  kien  fou  ; 
élevé  d'un  degré  honorifique,  inscrit  deux  fois  sur  les  registres  du 
Tribunal  des  offices  civils  ;  à  l'effet  de  publier  un  avertissement, 
une  déclaration  et  une  défense. 

2.  Le  préfet  m'a  donné  des  instructions,  et  communiqué  la  lettre 
suivante  de  T'ao,  juge  criminel  de  la  province  :  «  Les  habitants  du 
«  Tcheu  li,  quand  la  récolle  a  été  abondante,  se  plaisent  à  bâtir  des 
«  pagodes  et  des  résidences  pour  les  ministres  de  Bouddha  et  de  la 
《 Raison.  Ils  vont  de  maison  en  maison  demander  de  l'argent.  Il  est 
«  impossible  de  subvenir  à  toutes  ces  dépenses.  D'après  les  lois, 
<r  ceux  qui  désirent  fonder  et  construire  une  pagode  ou  une  maison 
«  pour  les  ministres  de  Bouddha  ou  de  la  Raison,  ou  bien  élever  un 
(( temple  aux  Esprits,  doivent  informer  clairement  le  vice- roi  ou  le 
«  gouverneur  de  la  province,  afin  qu'il  adresse  une  supplique  à  la 
ce  cour  impériale.  Ce  n'est  qu'après  avoir  reçu  l'autorisation  de 
(( la  cour,  qu'on  peut  tracer  et  poser  les  fondements.  Si  quelqu'un 
(c  se  permet  de  commencer  à  bàlir,  sans  attendre  que  l'autorisation 
«.  ait  été  demandée,  il  doit  être  considéré  comme  ayant  enfreint  les 
(( lois.  ))  Ainsi  parle  le  juge  criminel. 

3.  (  Le  préfet  ajoute)  :  «  En  vérité,  consumer  en  pure  perte  les 
ressources  du  peuple  pour  bàlir  des  demeures  aux  Esprits,  c'est  ce 
que  les  lois  défendent  très  sévèrement.  Quand,  par  bonheur,  la  terre 
a  donné  des  fruits  en  abondance,  si  l'on  n'a  pas  soin  d'en  user  avec 
économie,  com  ment  se  poiirvoira-t-on  pour  les  années  de  stérilité"? 


«  pecunia  vere  neqiiit  confcn  i.  Ex  statii- 
«  lis  legibus,  po  pu  la  res  inter,  si  sinl  ([ui 
«  cupiaiit  inclioare  et  faceie  aut  Biid- 
«  dhîé  aut  Hationis  fanuiii  domumve, 
«  Spiiilibus  sacrum  leniplum;  m  on  eut 
«  clare  sua;  provinciic  goiieralein  par- 
«  lieu  la  rem  ve  pnttorem,  ut  scribat 
«  libelluin  ad  im peratorem.  Accepto 
«  rogio  decreto,  incipit  Jicere  delineare 
«  ac  îC'dificare.  Si  qui,  non  exspectan- 
«  tes  doiiec  (  pi'setoi')  liLleris  rogaverit 
«  (licenliara),  sibi  sumant  ul  incipiant 
«  exslruere,  tanquam  violalores  legis 
«  habeiidi  sunt.  »  Ejus  modi  verba 
(scripsiL  criminuin  judex). 

憲 Hién.  Loi,  décret,  ordre,  règle, 
modèle;  donner  des  lois,  servir  de 


mo'K'k',  observer  une  loi,  suivre  un 
ni 0 (11'' le,  gouverne!';  officier. 

^  Souéi.  Année,  la  récolte  de 
l'an  née. 

寺 Séu.  Résidence  d'an  officier; 
temple  ou  iiiaisou  de 禾 u 尙 houô  chàng 
minislros  de  Bouddha  ;  mosquée. 

觀  Kouàn.  Coiisidorer,  observer; 
juger,  conjecturer.  []  Kouân.  Appa- 
rence, spectacle,  observaloiie,  tour, 
haut  édifice ;  Icniple  ou  maison  de 道 
士  tao  chéu  ministres  de  la  Raison. 

庵 Ngân.  Cabane  ronde,  chaumiè- 
re; •maison  (le  ministres  de  Bouddha. 

廟 Miao.  Tablette  sur  laquelle  est 
écrit  le  nom  cl'mi  défunt,  salle  des 
ancêtres,  temple. 


78 


rnOCLAMAtlONS 


捐 luên  (Kiuên).  Dormer,  con- 
tribution volontaire,  demander  une 
contribution  ;  acheter  une  charge  ou 
un  titre. 

fifi]  Sêu.  Sacrifice  ou  offrande  en 
riionneur  d'un  Esprit;  tablette  portant 
le  nom  (F un  défunt,  salle  des  aiictHi'es, 
temple  de  Bouddha. 

擅 Chén.  Disposer  à  son  gré,  gou- 
vorner  en  maître,  suivre  sa  propre 
volonté,  agir  arbitrairement,  agir  sans 
autorisation. 

3.  (  Prafeclus  addidit  )  :  ((  Rêvera, 
ad  ei'igendas  el  facieiidas  spirilibus 
sedes  frustra  consumere  populi  opes, 
est  pev  logos  vetitum  vakle  severe.  In 
agris  féliciter  obtenta  copiosa  messe, 
nisi,  occunente  re,  tempérantes  par - 
cant  (sumptui),  quoniodo  providebunt 
sterilitati  ? 

K'î.  Vert  paie,  l)leu  paie;  cor- 
don (le  soulier;  au  plus  haut  degré. 

有  lôa.  Avoir;  fertile,  abondant. 
大 I  Tâ 十. Aloisson  très  al)Oi]dante. 

i.  ((  Insuper  audivi,  posUjuam  au - 
lumnales  fruges  copiose  advcncrunt  in 


a  ream,  quemq  ue  pagum  vicul  unique, 
millo  excepto,  coliigore  Iributurn  ad 
agendas  comœdias.  Tune  riirsus  non 
solum  consumuntur  opes  et  nihil  am- 
plius;  obscenaruin  comœdiarum  illece- 
bris  et  incitamenlis  mores  mutali  in  de 
offenduiUur.  Turpes  acliones,  dolosce 
raptiones,  cmn  sponsione  lusus,  farta, 
damna  ex  inccndio,  ejusmodi  res  ubi- 
qiie  li mendie  sunt. 

劇  Kï.  Rigoureux,  pénible;  aug- 
menter, plus,  extrêmement;  comédie. 

耗  liaô.  Diminuer,  retrancher, 
consumer  peu  à  peu,  ronger,  dépenser, 
ruiner,  détruire. 

失 Chëu.  Perdre.  I 盜 十 Etre 
dépouillé  par  un  voleur. 卜 i/C 十 houà. 
Perte  causée  par  rincendie. 

5.  «  Siipradictïv.  fiu;ie  res,  in  plèbe, 
putantur  honorare  SpirUus.  Prorsus 
i«>norant  in  vest  ra  ru  m  do 請 rum  pene- 
tralibus  Spirilus  rêvera  sperare  hono- 
res. Nurn  nocosse  est  erigere  slatuas, 
i  mi  tari  cffigieni,  ut  incipiat  esse 
reverens  culLus?  Porci  pede,  pociilo 
vini  Spirit  us  cliam  gaudent.  Nu  ni  opus 


攸 R 姦^ 賭博 盜竊、 失火、 等事、 

在在 堪鼠以 上雨端 1 在民 H  3 

©  ® 氧 IS 不 知 爾 室屋漏 >_t 實 

憑 ^ 何必 立像肯 S5 始 〈îs 尊率。 

脉#.^徵神亦享^^何必徴歌 

選氟始 教休^ 凡人 能 存 心 

好 ^ 神 必 Sf 佑。 聰 明 正 直 

0  0  0 善禍: É 報應船 é  M 若 

鄕里小 a 必以 搭臺演 戲爲快 

樂 ë 本年雨 水甚多 。惟 除被災 

較重^>數州縣外其餘均稱中 

。誠恐 無知愚 民仍蹈 前項陋 

自應 通债諭 $  丁 3  @ 民 而 


rAGODES  ET  COMÉDIES 


79 


4.  《J'ai  aussi  en  te  nd  u  d  i  rc  q  u  c ,  c\  u  a  n  d  la  moisson  d'au  torn  ne  a  été 
bon  ne,  chaque  village  prélève  u  ne  conlril)ulion  pour  les  comédies. 
Ce  n'est  plus  seulement  une  perte  d'argent  ;  mais  en  oiUi'e  ces  spec- 
tacles obscènes  corrompent  le  cœur  et  ont  des  conséquences  pour 
les  mœurs.  On  a  partout  à  craindre  des  actions  déshoiinéles,  des 
escroqueries,  des  jeux  de  hasard,  des  larcins,  des  incendies  et 
d'autres  maux  du  même  genre. 

5.  «  Les  hommes  du  peuple  s'imaginent  que  les  pagodes  et  les 
comédies  honorent  les  Esprits.  Ils  ne  savent  pas  que  c'est  clans  les 
endroits  les  plus  retirés  de  vos  maisons  que  les  Esprits  comptent 
recevoir  des  honneurs.  Ne  peut-on  pas  sans  statues,  sans  images, 
leur  rendre  un  hommage  respectueux?  Un  pied  de  cochon,  une  coupe 
de  vin  ne  sont  pas  désagréables  aux  Esprits.  Est-il  besoin  de  leur 
offrir  des  chants,  des  rondes  et  des  pantomimes,  pour  obtenir  d'eux 
des  faveurs,  des  saisons  bien  tempérées?  Celui  dont  le  cœur  reste 
constamment  bon  et  vertueux,  est  assuré  de  l'assistance  secrète  des 
Esprits.  Bien  plus,  les  hommes  les  plus  intelligents  et  les  plus  sages 
disent  que  les  Esprits  .ce  prolègcnt  les  bons,  affligent  les  méchants  », 
et  manifestent  ainsi  leur  soin  de  rendre  à  chacun  ce  qu'il  a  mérité. 
Est-ce  que,  semblables  aux  paysans,  ils  mettraient  leur  plaisir  à  voir 
des  tréteaux  dressés  et  des  bouffons  sur  la  scène? 

6.  «  Cette  année  la  pluie  est  tombée  en  grande  quantité.  Mais,  à 
part  les  sous-préfectures  qui  ont  le  plus  souffert  de  l'inondation,  les 
autres  ont  eu,  dit-on,  une  récolte  passable.  Il  est  à  craindre  que  les 
villageois  ignorants  ne  reviennent  à  leurs  grossiers  usages.  Il  con- 
vient d'ordonner  de  publier  partout  des  avis  et  des  défenses,  pour 
réformer  les  mœurs  et  pro  léger  les  biens  du  peuple.  »  Telles  sont 
les  instructions  que  le  préfet  m'a  envoyî'esau  nom  du  juge  criminel. 

7.  Après  les  avoir  reçues,  je  dois  publier  un  avertissement  et 
une  défense.  J'avertis  donc  tous  les  habitants  de  cette  sous-préfec- 
ture, soldais  et  autres,  que  désormais  ils  ne  pourront  plus  élever 


est  ex  11  ibère  canlica,  in  orbe  m  sal  tare, 
ul  incipiant  impetrari  bénéficia  et  c;e- 
luni  recte  temperatum?  QLiis(|uis  vere 
valet  servare  animum  boiuim  Imma - 
numque,  SpiriUis  profecto  tacite  adsuiit 
ei.  Imo  pei'spicacissimi  et  jiulicantes 
recte  viri  clicuntSpiiilus  «foiiunare  pro- 
bes, affligere  pravos,»  (書 f 吿), relri- 
butionem  congi'uam  (turn  pro  bonis  turn 
pro  malis  actionibus)  lucide  apparere. 
Nura,  similes  pagorum  plebecula",  certe 
ha  bent  erecta  pulpila  et  actas  comœdias 
pro  oblectamenlis? 

漏 Leou.  Couler  à  travers  une  fen- 
te, passer  à  travers,  s'échapper,  laisser 
oublier,   omettre.  屋  1 


{ 詩 大 雅 ) Où 十. La  partie  de  la 
maison  qui  était  située  au  nord-ouest, 
el  ne  recevait  la  luiiiièie  que  par  les 
oiiverimes  du  【oU. 

選  Siuén.  Choisir,  discerner. [) 
Siuén.  Choisir  tjuehiu'iin  pour  une 
charge  ;  se  mouvoir  en  roiui . 舞 則 | 
勞 (詩 齊風) Où  tsë 十 M.  Eu  fai- 
sant (le  la  pantomime  il  tourne. 

里 Li.  Vingt-cinq  ou  cinquante  fa- 
milles, hameau,  village ;  stade  de  trois 
cent  soixante 步 pou,  environ  six  cents 
mètres. 

搭 Ta.  Frapper;  appliquer,  adjoin- 
dre, ajouter,  associer,  assembler  les 
pièces  d'une  charpcrite. 


80 


PUOCLAMAÏiONS 


端 Touàn.  Droit,  régulier,  correct, 
bien  réglé,  bien  arrangé,  parfait,  régler, 
arranger;  bout,  extrémité,  commence- 
ment, principe,  fin,  premier ;  raison, 
prétexte,  occasioïi  ;  particule  numérale 
(les  affaires,  des  axiomes,  (les  dogmes,... 

6.  «  Hoc  anno  pluvialis  aqua  plu  ri  m  a 
fuit.  Sed  exceptis  lis,  qu^B  passée  sunt 
calamitatem  gravi  us,  diœcesibus  (  sive 
tcheou  sive  hien  nomine  ),  c cetera 
omnes  dicuntur  collegisse  mediocrem 
messem.  Vere  tiniendum  est  ne  ignari 
rurlesque  populares  rursus  insistant 
pristiiïis  rusticis  consuetudinibus.  Inde 
coïisenlaneum  est  ubique  imperare 
inonîU  et  prohibiliones,  ad  corrigciuios 
popiili  mores  el  tuijiulas  populi  opes. 、、 
Ejusmodi  rcs  'scripsit  pi';efocîus).  Coni- 
municans  (criminum  jadicis  littems), 
niisit  ail  diœcesis  tribunal. 

較 Kiaô.  Examiner,  comparer,  clas- 
ser, évaluer,  esliiner,  confronter,  ré- 
viser, contrôler,  juger,  critiquer,  dis- 
puter, rendre  la  pareille  ;  coniparalive- 
nient,  approximalivement. 

i^â  Jénn.  Moisson,  récolte,  année; 
amasser,  accumule !',  s'habituer,  fré- 
quent, habituel,  souvent. 

俗 Siù.  Usage,  mœurs  publiques; 
commun,  vulgaire,  trivial,  grossier;  le 
vulgaii'e  ;  m  on. 

轉 Tchouèn.  Tourner,  détour,  Irans- 
porler,  transaietlre,  faire  transnictlrc, 


changer,  interprète,  au  contraire. 

7.  Acceplis  illis,  conseiitaneurn  est 
edcre  n 扇 Uum,  document 誦, pro- 
hibilionem.  Quamobrem  moneo  tolius 
diœcesis  milites  ac  caiteros  homines  ut 
noscant  probe.  Iii  posterum  non  licebit 
inclioare  eL  exstrnere  Spiritibus  fana, 
agere  cantareve  comœdias.  Curandum 
est  lit  quisque  sit  diligens  ac  parens, 
incumbat  agrorum  culturaB,  non  det 
opera  m  oblectamenlis  et  discursalioni- 
bus,  (idfjur  pr;eci[)itur )  ad  minuendas 
popLiii  exiH'nsas  el  ]n'cccavcndas  steri- 
litatcs.  Qui:s(juo  ddmt  ire  m  eus  obse- 
qui,  non  l'eccdere  (ab  his  prsecepUs  ). 
Spéciale  in  on  il  uni. 

Kouangsiu  12am】i  1 1  mensis  septimo 
(lie.  A  dexlra  (  scripluni  )  documentuni 
ubique  iiosceiuluii],  ediceiiduni,  osten- 

I    (lend  u  m. 

蒙 Môung.  Couvrir,  voiler,  cacher  ; 
enii)Oclier  de  voir  ou  cle  connaître  une 
chose  ;  ignorant,  qui  commence  à  ap- 
prendre, peu  inlelligeiU;  tromper, 
outrager ;  recevoir,  avoir  reçu,  être 
redevable,  être  l'econ naissant,  j  古 十 
kôu.  Moiïifol. 満 I 鎮 Mànf  Hàn.  Les 
MandchouK,  les  Mongols  et  les  Chinois. 

Hô.  Ballant  de  porte,  Ibriiier; 
tout,  etitior. 

邑 ï.  Ville;  circonscription,  royaume, 
pi'o\i!ice,  préfecture,  sous-préfecluro. 

1        歉 K'ién.  Manque,  défaut,  pcnurie. 


保民^ 等 轉 行到 

甌 蒙 此 合 行 出 示 0 

紘爲 此仲闘 邑軍民 

人 等知 ë 嗣後 毋得 

劍 建 S  ^ 演唱戯 g 

務各 s 儉一 務 農、 » 事 

嬉 遊; 3 節民 服而備 

荒 歉各宜 凛 毋 ^ 

特 

光緖十 二年 十一月 

称 七 日 

右 諭通知 

告 示 


PAGODES  ET  COMÉDIES 


81 


des  temples  aux  Esprits,  ni  faire  représenter  ou  chanter  des  comé- 
dies. Il  faut  que  chacun  soit  laborieux  et  économe,  s'applique  à  cul- 
tiver la  terre,  et  ne  s'occupe  plus  d'aller  çà  et  là  chercher  des  amu- 
sements. C'est  afin  de  diminuer  les  dépenses  du  peuple  et  de  réser- 
ver des  ressources  pour  les  années  de  stérilité.  Chacun  doit  obéir 
avec  crainte.  Proclamation  spéciale. 
Le  2  décembre  1886. 

Les  avis  ci-contre  ont  été  donnés  pour  être  publiés  partout. 


州  M  Tcheôu  hién.  Les  sous- 
pi'éfectures,  y  compris  celles  qui  por- 
tent le  nom  de  tcheou. 

La  Chine  proprement  dite  est  divi- 
sée en  dix-huit  provinces.  Les  provin- 
ces se  divisent  en 道 taà  grandes  cir- 
conscriptions ; les  lao,  en 府 fou  et  en 
il'I'I  tcheôu  préfectures  de  première  et 
de  seconde  classe.  Les  préfectures 
se  divisent  en 縣 hién  sous-préfeclures; 
et  parfois  les  sous-préfectures  sont 
divisées  en 司 sêu  cantons. 

On  distingue  deux  sortes  de  tcheou: 
If'S 直 餘 州 tchëu  li  tcheôu,  qui  sont 
de  vraies  préfectures,  dépendent  direc- 
tement des  tao  et  ne  sont  pas  soumi- 
ses aux  fou;  et  les 散 州 sàn  tcheôu, 
anciennes  préfectures  de  second  ordre 
qui  n'en  conservent  plus  que  le  nom, 
et  sont  devenues  simples  so  us- préfec- 
tures dépendant  des  fou. 

Il  y  a  huit 總 督 tsôung  tôu  gou- 
verneurs généraux  ou  vice-rois;  à  sa- 
voir, un  pour  le  Tcheu  li,  un  pour  le 
Seu  teh'ouen,  un  pour  les  deux  Kiang 
(Kiang  nan  et  Kiatigsi  ,  un  pour  les  deux 
Kouang  (  Kouang  toung  et  Kouang  si), 
un  pour  les  deux  Hou  (Hou  pe  et  Hou 


nan,  ou  Hou  kouang),  un  pour  le  Tche 
kiang  et  le  Fou  kien,  un  pour  le  Iuq 
nan  et  le  Kouei  tcheou,  un  pour  le 
Chen  si  et  le  Kaii  siu. 

Chaque  province  a  un 巡孺 siûn 
fôa  gouverneur  paiticulier,  excepté  le 
Tcheu  li  et  le  Seu  teh'ouen.  Le  gou- 
verneur (ou  le  vice-roi)  d'une  pro- 
vince est  aidé  par  un  ^  fànt'ài  ou 
布政使 pou  tchéng  chéu  trésorier 
général  ou  vice-gouverneur,  et  par  un 
桌 臺 gnië  t'ai  juge  criminel. 

Les  tao  sont  administrés  par  des 
tao  t'ai,  les  fou  par  des  tcheu  fou,  les 
tclieou  par  des  tcheu  tcheou,  les  hien 
par  des  tclieu  hien,  les  seu  par  des 
巡 檢 siùn  kién. 

Le  soin  des  digues  du  Fleuve  Jaune 
est  confié  à  un  inspecteur  général,  ap- 
pelé 河 東 河 道 總 督 hô  tôung  hô 
taô  tsoung  tôu.  II  a  un  corps  de  troupes 
nommé  jpj 襟 hô  piaô. 

La  surveillance  du  transport  des 
grains  est  confiée  à  un  directeur  gé- 
néral 'M 運 li 督 ts'aô  iûn  tsôung 
tôu.  Le  transport  étant  devenu  difficile 
par  le 蓮河 Grand  Canal,  se  fait  en 
grande  partie  par  mer 海 蓮 


1 .  Ex  magno  Occîdenle,  additus  ser- 
vus,  Riccius  Matthaeus  reverenter  ad 
Imperatorem  scribit,  tribiicnJarum  et 
offereiidarurn  su^b  regionis  re  rum  causa. 

陪 P'êi.  Suivre,  accompagner,  ai- 
der, compléter,  suppléer,  compenser, 
réparer,  aide,  second,  adjoint,  dou- 
blure. I 臣 十 tch'ênn.  Sujel  ajouté, 
celui  qui  est  venu  se  mettre  au  nombre 
des  sujets,  aide.  Cf. 諭 語 Ch  XVI,  2. 

2.  Servi  tui  pro  pria  regio  summe 
reniota est;  hucusque  tribula  et  oblata 
ex  ea  non  venerunt.  Procul  audivi 
de  imperialis  curiœ  fa 腸 sis  docu  ai  en- 
lis,  pulchris  rebus.  ImnieriLus  optavi 
donatus  accipere  illorum  (  bonoram  ) 
relif|iiias,  tola  vita  esse  populi  tui; 


speraiîs  ( fore  ut)  non  inutilis  vîverem. 
Propterea  valedicens  reliqui  propriam 
reglonem,  navigavi  mare  et  veni.  Tem- 
poi'is  elabenlibus  tribus  annis,  itinere 
emensus  octoginta  millia  ampli  us  sta- 
dioruai,  primum  appuli  ad  Kouang 
toung  provinciani.  - 

竊 Ts'iè.  Dérober,  usurper,  pren- 
dre la  liberté  de,  indigne,  votre  hum- 
ble serviteur. 

龜  Tchên.  Mouillé,  recevoir  uii 
bienfait. 

3.  Primum,  vocum  significatione 
non  intollecta,  era  m  similis  mu  to. 
Conducta  habitalione,  discens  studui 
vocibus  et  lilteris.  Moratus  sum  Tchao 
k'inget  Chao  tcheou  in  duabus  urbibus. 


A 

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M 

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8 


. 大西洋 陪臣利 稱竇謹 

奏^ 貢獻土 物事。 臣本 國極遠 • 從來貢 獻所不 

氣邀閜 

天 朝鼙教 文物。 竊欲霑 被其齓 終身爲 庶不 s 

生用是 辭離本 國 * 航 海而來 。時 歴 一一 一年, 路經 

A 萬餘 fflj 始達 廣東。 錄 音譯未 氣有同 晴 

僦居 學習語 眷 文字。 埯留肇 鏖韶州 二府十 

五年。 頗知 中國古 先聖人 W 學, 於凡 經籍亦 

.  略誦 îa> 龃得其 乃復越 寵由江 西至南 M 

IK 淹五泉 伏 <® 堂堂 

天 朝方且 招徠四 fê^, 遂奮 志徑趨 

闕 謹以 原携本 國土物 >  所有 

天 主圖像 一 愠 


TROISIÈME  PARTIE. 

EDITS  ET  MÉMORIAUX. 

I  MATTHIEU  RICCI  ARRIVE  A  PÉKIN. 

1.  Matthieu  Ricci,  votre  serviteur,  venu  du  grand  Occident,  s'a- 
dresse à  vous  avec  respect,  pour  vous  offrir  des  ohjets  de  son  pays. 

2.  Votre  servitciirestd'un  pays  fort  éloigné,  qui  n'a  jamais  échan- 
gé de  présents  avec  la  Chine.  Malgré  la  distance,  la  renommée  m'a 
fait  connaître  les  remarquables  enseignements  et  les  belles  institu- 
tions dont  la  cour  impériale  a  doté  tous  ses  peuples.  Malgré  mon 
indignité,  j'ai  désiré  profiter  de  la  surabondance  de  ces  biens,  et 
demeurer  toute  ma  vie  au  nombre  de  vos  sujets.  Piiissé-je 
n'être  pas  tout  à  fait  inutile!  Dans  ce  but,  j'ai  dit  adieu  à  ma  patrie 
et  traversé  les  mers.  Au  bout  de  trois  ans,  après  un  voyage  de  plus 
de  quatre-vingt  mille  stades,  j'ai  abordé  enfin  au  Kouang  toung. 

3.  D'abord,  ne  comprenant  pas  la  langue,  j'étais  comme  un  hom- 
me muet.  Je  louai  une  habitation,  et  m'appliquai  à  l'étude  du  lan- 
gage et  de  l'écriture.  Je  demeurai  dans  les  deux  villes  de  Tchaok'ing 
et  de  Chao  tcheoii  durant  quinze  années.  J'acquis  uneassez  grande 
connaissance  de  la  doctrine  des  anciens  sages  de  le  Chine.  Je  lus  et 
appris  de  mémoire  quelque  chose  des  livres  classiques  et  des  autres 
ouvrages,  et  j'en  compris  un  peu  le  sens.  Alors  je  franchis  les  mon- 
tagnes; du  Kiang  si  j'allai  à  Nankin,  où  je  restai  cinq  ans. 

4.  L'extrême  bienveillance  avec  laquelle  la  glorieuse  dynastie 
actuelle  invite  et  traite  tous  les  étrangers,  m'a  inspiré  la  confiance 
de  venir  droit  au  palais  impérial.  J'offre  respectueusement  à  votre 
Majesté  quelques  objets  que  j'ai  apportés  de  mon  pays  :  une  image 


qiiindeciin  annis.  Salis  cognovi  Medii 
regni  antiquorum  p  riorum  sa  pieii- 
lium  virorum  doclrinam.  De  variis 
libris  classicis  aliisque  codiciluis,  eliam 
aliquid  recitans  didici;  sum  ma  tira  inlel- 
lexi  illorum  significalionem.  Tu  m  rur- 
sus  transivi  montes  ;  ex  Kiang  si  adivi 
NanUinum,  et  m  oral  us  sura  quinque 
annis. 

綠  luên.  Cause,  motif,  origine. 
Cette  lettre  sert  souvent,  comme  ici, 
à  marquer  le  commencement  d'une 
narration. 

颇. P'ouô.  Inégal,  oblique,  injuste.  H 
P'ouô.  Un  peu,  passablement. 


籍 Tsï.  Cahier,  rôle  du  cens,  regis- 
tre, annales. 

k.  Hamiliter  considerans  prgeclaros 
Sinarum  imperatores  nunc  quidem  ad- 
vocare  et  bénigne  excipere  universes 
exteros,  in  de  excUato  animo,  brevi  via 
pi'operavi  ad  regiam  portam  et  aulam. 
Reverenler  adhibens  antea  allatas  mea; 
region  is  et  teme  rcs,  quas  liabeo,  cœ- 
lorum  Domini  imagiiiem  uiiaui,  (li\inai 
Matris  imaginos  diuis,  sacra  ru  m  pre- 
cum  unum  volumcii,  gcmmis  incUisis 
ornatam  Cruceui  una  m,  signaïUia  tcni- 
pus  et  sua  [lie  fonanlia  horoiugia  duo, 
univcr.^ai'iiai  rcgionum  desc:  iiilionem 


84  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


et  notalianeni  nnam,  europseam 
cilharam  unam,  liujusmodi  res, 
venerabundus  offero  coram  Imperatore. 

闕 K'iuë.  Porte  d'un  palais,  d'une 
grande  maison,  d'un  cimetière !,… trùne 
impérial,  empereur. 

幅  Fou.  Largenr  d'une  pièce 
d'étoile  ;  particule  numérale  des  pièces 
d'étoile,  fies  cartes  géographiques,... 

錢 Siâng.  Enchâsser,  ajouter  uue 
bordure  de  métal  ou  d'étoffe. 

嵌 K'ién.  Tomber  dans  une  fosse, 
enchâsser. 

耳 Eùl.  Oreille;  particule  qui  sert 
à  former  des  diminulifs,  un  peu. 

5.  nia  licet  non  tanta  sint  quae  cen- 
scantur  pretiosa,  taraen,  ex  cxtremo 


0  ce  kl  e  n  te  ofTe  re  n  d  a  qimm  veniant,  prae- 
ter  solitum  videbuntur  rara  aliquanlu- 
1 議. In  su  per  paululum  significabuiit 
rustici  hoiniiits,  qui  offert  nasturtium 
aul  solis  cal  ore  m,  animum. 

/T  K'în.  Cresson. 獻 1  ( 呂氏 秋春) 
Hién 十. OnVir  du  cresson;  petit  présent. 

H  Pou.  Soleil  dardant  ses  rayons. 
W\  I  (列子 ) Hién. 十. OfiVii'  la  douce 
chaleur  du  soleil  :  petit  présent  olïert 
par  uïi  homme  pauvre. 

齒 Tch'éu.  Dent,  âge. 

艾 Ngài.  Armoise,  absinthe;  plus 
d'à  moitié  écoulé,  vieillesse,  lin. 

6.  Servus  luiis  a  puero  appetiit  vir- 
tu te  m.  Aniii  mei  labentes  ad  exitum 
pcrveneruiït.  Nanquam  uxorem  duxi; 


天 主母圖 像二幅 

天主經 一 本, 珍 珠鑲嵌 十字架 

^萬 國圖誌 一 龍西琴 

御前。 此雖不 足爲歡 然自極 

稍寓野人芹暖^^-?4臣 

初宋婚 都無翳 ^非 

祝 M 壽、 以祈純 佑國 

也。 伏乞 

皇上 憐臣誡 愨來齓 將所獻 

感 

皇恩 i! 靡所 不容 >  而於遠 

於萬 一  înf 叉臣 先於本 


1 甄報 時自 鳴鐘二 

1 張 >  等物 ,敬獻 

西 貢至、 差 覺異耳 。且 

從 幼 慕 齓 年齒逼 

有望幸 • 所 獻寶像 、 3 

安 寶 區 區 忠 悃 


土物, 俯赐收 驗臣. 益 


臣 


慕義 W 忱 亦少作 

忝與科 名* 已叨祿 


化 天地圖 及度數 深測其 歡製器 觀氣考 


MATTHIEU  lUCCI  ARRIVE  A  PÉKIN 


85 


du  Maître  du  ciel,  deux  images  de  la  Mère  de  Dieu,  un  livre  de  priè- 
res, une  Croix  ornée  da  pierres  précieuses,  deux  horloges  sonnan- 
tes, un  atlas  (ou  une  mappemonde)  et  un  clavecin  européen. 

5.  Sans  doute  ces  objets  ne  sont  pas  de  grande  valeur  ;  mais  venant 
de  l'exti'ême  Occident,  ils  paraîtront  rares  et  curieux.  De  plus, 
comme  le  cresson  et  les  rayons  du  soleil  offerts  jadis  par  des  villa- 
geois, ils  témoignent  un  peu  les  sentiments  de  votre  serviteur. 

6.  Dès  mon  enfance,  j'ai  aspiré  à  cultiver  la  vertu  ;  à  présent  j'ai 
parcouru  plus  de  la  moitié  de  ma  carrière.  Je  n'ai  jamais  été  marié, 
ne  suis  attaché  par  aucun  lien  et  n'attends  aucune  faveur.  En  vous 
offrant  de  saintes  images,  tout  mon  désir  est  qu'elles  vous  servent â 
demander  pour  vous  une  vie  longue  el  une  prospérité  sans  mélange, 
la  protection  du  Ciel  sur  le  royaume  et  la  tranquillité  du  peuple. 

7.  Je  supplie  humblement  Votre  Majesté  d'avoir  compassion  de 
moi,  qui  suis  venu  me  metlre  sincèrement  sous  sa  loi,  et  de  daigner 
accepter  les  objets  européens  que  je  lui  offre.  Par  là  vous  augmen- 
terez ma  gratitude  pour  votre  l3ieiifaisance,  qui  est  sans  limites  et 
n'exclut  personne  ;  et  votre  serviteur  venu  de  loin  montrera  un  peu 
son  sincère  désir  de  remplir  un  devoir  envers  vous. 

8.  Autrefois  dans  sa  patrie,  votre  serviteur  a  été  promu  aux  gra- 
des; déjà  il  aspirait  aux  appointements  et  aux  dignités.  Il  connaît 
parfaitement  la  sphère  céleste,  la  géographie,  la  géométrie  et  le 
calcul.  A  l'aide  d'instruments,  il  observe  les  astres  et  fait  usage  du 
gnomon  ;  ses  méthodes  sont  entièrement  conformes  à  celles  des 
anciens  Chinois. 


nuUis  teneor  vineulis,  nec  habeo  spera 
graliae.  Quas  offero,  preUosaî  imagines, 
ut  prosint  ad  precandam  longam  vita  m, 
ad  rogandani  perfectam  felicitatem,  ad 
tuendum  regtium  et  tranquillandiim 
populum,  vere  est  servuli  lui  ad  dicta 
sinceraquf;  voluntas. 

區 K'iù.  Demeure,  espace  de  ter- 
rain. I  l 十十. Très  petit,  voire  humble 
serviteur,  moi. 

7.  Pi'ostratus  rogo  Imperatorem  ut 
miserealur  meî,  qui  vero  et  sincero 
animo  veni  me  dedilurus;  et  samens 
quas  ofTei'o  europaeas  res,  dignetuf  fa- 
vore  accipere  et  servare.  Servus  tu  us 
majorcm  liabebit  g  rati  a  m  pro  régi  a  be- 
neflcentia  immeiîsa,qua;  nemo  est  que  m 
non  comiileclitur  ;  et  de  peregrini  servi 
lui  cui)ieHlis  officio  fungi  sincera  voluii- 
late  eliam  aliquid  sigiiilicabo,  (juasi  ex 
decern  millibus  unum. 

f//!F  Fôa.  S'inclinur  en  avant,  con- 
descendre, daigner. 


8.  Pneterea  semis  tuus  olîm  in  sua 
pati'ia,  licet  indigiius,  assecutus  est 
graduum  honore  m  ;  jam  appetebat 
stipendia  et  dignitates.  Cteli  terneque 
(lelinealîonis,  mensurationis  et  com- 
putationis  peniLus  scrutatus  est  arcana. 
Confeclis  iiistru;nentis,  observât  sidera, 
explorât  et  inspicit  gnomonem;  et  cum 
Sinarum  aiUiquis  ralionibus  apte 
convenu. 

35  T'ién.  Dt;shonorer,  déshonneur  ; 
obtenir  un  honneur  ou  un  bienfait  sans 
l'avoir  mérité. 

叨 T'aô.  Convoiter;  recevoir,  être 
redevable,  être  reconnaissant. 

與 lù.  Donner,  avec,  et.  ||  lù.  Être 
présont,  avoir  part,  s'immiscer,  obtenir. 

fjj-  K'ouô.  Règle,  loi,  degré,  classe, 
grade,  examiner,  classer,  estimer, 
examen  pour  les  degrés. 

吻 Wénn.  Bord  des  lèvres  ;  paroles, 
langage.  1  合十 hô.  Couforniilé  de 
langage  ;  accord,  conforme. 


8G 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


9.  SI  impeti'abo  ut  Imperator,  non 
respuens  me  imperituin  et  humilem, 
facial  ut  possim  impenclere  meum 
ignarum  animum,  eunique  exserere  ac 
ostentlere  coram  altissimo  principe, 
illud  etiarn  est  servuli  tui  magnum 
volum.  Atlamen  non  ausirn  quidtjuam 
pro  ccrto  promiltere.  Servus  tuus  gra- 
lissimo  animo  est,  et  exspectat  manda- 
turn  luum  vehementer. 

Reverenter  scrips! . 

暴  Kouèi.  Ombre  d'un  corps, 
gnomon,  cadran  solaire. 

勝  Chéng.  Vaincre,  surpasser, 
excellent.  |1  Cheng.  Être  capable  de 
porter  un  fardeau,  de  remplir  une  fonc - 
tloii,  de  dire  ou  d'exécuter  enliére- 


mont,...  7  I  Peu. 十. Ne  pouvoir, 
iVêLre  pas  digne  ;  au-delà  des  forces, 
au  plus  haut  degré. 

H.  1 .  Servus  tuus  considérât  sui  Tri- 
bunalis  astronomicas  raliones  esse  ab 
lao  et  Clioupnn  tratlilas  rationes;  Impe- 
rator qua  pr:TM3st  dignitatem  esse  ab  lao 
etChouenn  traditam  dignitatem ;  Inipe- 
ralor  quod  accepit  imperium  esse  ab 
lao  et  Chouenn  traditum  imperium  ;  Im- 
peratorem,  ad  diffandendam  temporum 
ralioiiem,  consentaneum  esse  uU  lao  et 
Clîouonn  temporum  ratione.  lin perator 
in  omni  re  semper  imilalur  lao  et 
Chouenn  ;  cur  solum  de  temporum 
ralione  fa  ce  ret  alio  modo?  - 

歴 Li.  Passer,  s'écouler,  traverser, 


日晷、 益 與中國 古法吻 合倘蒙 

皇 上不棄 疎徵令 e 得 a 其禺) 披露 於至尊 W 齓 

浙叉 區區. W 大服 然而不 敢必也 。臣 不勝 感 

激、 待 命 W 至。 謹 氣 

臣惟臣監之歴^^^乃堯舜相傳^!法^^ 

皇上 « 正 W 化乃 堯舜相 傳之位 t 

皇上所 承 .NÏ 貌乃堯 舜 « 傳 W 錢 也, 

皇 上 頒 行 W 氣應 用 堯 舜 歴。 

皇 上 事 氣 皆 法 堯 默 豈 燭於歴 有不 0 ^今 南懷 

仁天 主教 之人 t 焉有 法堯舜 W 

聖^ 而法天 主教之 法也。 IS 懷仁欲 毁堯舜 * 傳 

之儀器、以改西洋^|儀器。夫西洋至我 


RÉFORME  DU  CALENDRIER  87 

9.  Si  r Empereur  ne  rejette  pas  un  homme  ignorant  et  incapable, 
s'il  me  permet  d'exercer  mon  faible  talent,  mon  plus  vif  désir  est  de 
l'employer  au  service  d'un  si  grand  prince.  Toutefois  je  n'oserais 
rien  promettre  (  vu  mon  peu  de  capacité).  Votre  serviteur  recon- 
naissant attend  vos  ordres.  Lettre  respectueuse. 

(Le  28  janvier  1601). 

II.  RÉFORME  DU  CALENDRIER. 

Mémorial  de  lang  Kouctng  sioi,  président  du  Tribunal  des 
mathématiques. 

1.  Votre  serviteur  considère  que  les  principes  de  son  Tribunal 
(des  Mathématiques  )  pour  le  calcul  des  temps  viennent  delaoetde 
Chouenn  ;  que  la  dignité  dont  l'Empereur  est  revêtu  vient  de  lao  et 
de  Chouenn-;  que  le  pouvoir  exercé  par  l'Empereur  vient  de  lao  et 
de  Chouenn  ;  que  le  calendrier  publié  par  l'Empereur  doit  aussi 
être  conforme  à  celui  de  lao  et  de  Chouenn.  En  toutes  choses, 
l'Empereur  imite  lao  et  Chouenn ;  quelle  raison  aurait-il  de  tenir 
une  conduite  différente  pour  le  calcul  des  temps? 

2.  Ferdinand  Verbiest  professe  la  religion  du  Maître  du  ciel.  Est- 
il  possible  de  suivre  à  ia  fois  les  principes  des  sages  empereurs  lao 
et  Chouenn  et  ceux  de  la  religion  du  Maître  du  ciel?  Verbiest  veut 
détruire  les  instruments  astronomiques  de  lao  et  de  Chouenn,  et 
leur  substituer  ceux  de  l'Europe.  Or  l'Europe  est  séparée  des  Etats 
soumis  à  l'auguste  dynastie  des  Ts'ing  par  une  distance  de  quatre- 
vingt  mille  stades.  Naturellement  les  mesures  relatives  aux  étoiles, 
aux  constellations  et  aux  signes  du  zodiaque  sont  différentes. 
Convient-il  d'employer  les  instruments  astronomiques  d'un  pays 
étranger  situé  à  quatre-vingt  mille  stades  de  la  Chine,  et  de  détruire 
ceux  de  nos  empereurs  lao  et  Chouenn? 


parcourir,  passer  par-dessus,  trans- 
gresser ; exercer,  expérimenter,  mettre 
en  ordre.  ||  ]%•.  Calcul  du  mouvement 
des  astres,  astronomie,  calendrier. 

正 Tchéng.  Droit,  diriger,  gouver- 
ner, chef,  directeur. 

2.  Alqui  Nan  Houai  jenn  (Fei'dinan- 
dus  Verbiest,  gente  Belga)  est  cœli  Do- 
mini  sectator.  Nu  m  esse  potest  qui  se- 
qualur  lao  et  €houonn  sapientiuni  re- 
gum  ( leges),  et  sequatur  cœli  Domini 
seclœ  legos?  Nan  Houai  jen ii  vult  delere 
ab  lao  et  Chouenn  trad i ta  astroaoïnica 
instrumenta,  ut  substituât  europscorum 
aslronotnica  instrumenta,  llla  Europa 
a  nostrœ  Ts'ing  rcgi  c  familioe  regno 


d4stat  octogies  mille  stadiis.  Stellarum, 
conslcllalionum  et  signorimi  mensura- 
lio  necessario  singularis  et  alia  est. 
Nu  m  de  cet  adhibere  illarum,  quse.  dis- 
tant octoginta  millibus  stadiis,  extera- 
vum  regionum  (instrumenta  ),  et  delere 
nostrorum  imperaloram  lao  et  Chouenn 
aslronoiiiica  instrumenta? 

宿 Siù.  S'arrêter  la  nuit  en  voyage 
pour  prendre  son  repos  ;  poste,  retenir 
longtemps,  ancien,  on! inaire  ;  constel- 
lalion.  二十八 1  Eùl  chëu  pà 十. Les 
viiit-liuit  coiislellalions  zodiacales  des 
Chinois. 

宫  Kôung.  Palais;  demeure  du 
soleil  ou  constellation  •zodiacale' 


88 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


欽惡。 先 
此。 理 不 

應 候 

m 定 
重 議, 

治' m 
姑 爲 
# 不 
寛 可 

免 a 用, 

着 I 沮 
^ 橈 

行。 具 
該 奏》 

都  珠 

知 s 
道。 可 


3.  Si  lao  et  Chouenn  aslronomica 
instrumenta  delemla  sint,  tunc  qu?e 
lao  Chouenn  regibiis  posteriora  sunt 
Carmina,  Annales,  Riluum  niemoriale, 
Musicœ  memoriale,  litteraria  opera, 
statu  ta  legesque  omnia  delenda  sunt. 

儀 Î.  Règle,  forme,  modèle,  ressem- 
blance, image. 

4.  Ille  homo  solum  laudandus  est 
ut  fabricandorum  instrumentorum 
peritus  et  ingeniosus  ai'Ufex  ;  sed 
non  pen  i  tu  s  intelligit  sapieiïtium  viro- 
runi  pi'iBcepta.  Solumraodo  scit  loqui 
inaiiia  de  caîlo  verba,  sert  ignorât  o.bse- 
quenlis  ralioni  computationis  subtiles 
arcanasque  leges.  Qnod  atlinet  ad  adhi- 
b  en  du  m  illum  homiiicm,  se  r  vus  tuus 


non  ce n set  ill 謹 idoneum  esse. 

製  Tchéu.  Tailler  un  vêlement; 
inventer,  invention,  prendre  l'inilia- 
tive,  faire,  composer. 

賞 Kouân.  Passer  à  travers,  péné- 
trer, transpercer,  enfiler,  objets  enfilés 
ensemble,  collier  de  perles,...  série, 
encliainoment,  relation,  accoutumé. 

穿 Tch'ouên.  Ouvrir  un  passage, 
percer,  enfiler,  pénétrer,  mettre  un 
vêtement.  ||  Tch'ouên. 串. 貫 1  Con- 
naître parfaitement. 

精 îsing.  Grain  de  choix  ;  excellent, 
parfait,  sublil,  fin,  délicat,  perspicace. 

5.  Acceptum  est  docretum :  «De 
temporum  ralione  jam  jusseram  primi 
secundique   ordinis   principes,  terlii 


大淸國 « 去 A  ^ 里、 星宿宮 度自然 各別豈 可以 

八禹里 W 外殹 而毁 我堯舜 之儀器 4}1 使堯 

舜 W 儀 器可毁 * 則堯 舜以來 之詩書 禮 樂、 文 

氧制^ 皆可毀 此 其人? 6 可稱製 器賴巧 

W 工 & 而 不貫穿 於聖賢 W 道埋。 祇知說 無 

根 N 天話, 而不知 合理數 W 鯖数若 用其九 

臣未見 其可也 。奉 

歴法、 已令 諸王、 貝勒 * 大 Hi 等會氣 裼光先 若 0 

有 所見應 於衆議 W 處說出 ,且前 有歴法 ffl 係 

國 家要務 ^ 爾 等切勿 各孰己 之旨甚 % 裼光 


RÉFORME  DU  CALENDRIER 


80 


3.  Si  les  instrumenls  de  lao  et  de  Chouenii  doivent  être  détruits, 
il  faut  aussi  supprimer  le  Livre  des  Poésies,  les  Annales,  le  Mémo- 
rial des  Usages  et  Cérémonies,  le  Traité  de  la  Musique,  les  œuvres 
littéraires,  les  lois  et  les  instilutions  des  temps  postérieurs  à  l'épo- 
que de  lao  et  de  Clioucnn. 

4.  Tout  le  mérite  de  cet  homme  c'est  d'être  un  ouvrier  habile  et 
ingénieux  à  fabriquer  des  machines  ;  mais  il  ne  connaît  pas  à  fond 
les  principes  des  sages.  Il  sait  dire  des  paroles  en  l'air  sur  le  ciel, 
mais  il  ne  comprend  pas  les  lois  subtiles  du  calcul.  Pour  ce  qui  est 
de  remplir  un  emploi,  votre  serviteur  ne  l'en  croit  pas  capable. 
(Janvier  1669). 

Réponse  de  K'ang  hi. 

5.  L'empereur  rendit  le  décret  suivant:  «  Au  sujet  du  calendrier, 
j'avais  ordonné  aux  princes  du  premier,  du  second  et  du  troisième 
rang  et  aux  grands  dignitaires  de  se  réunir  et  de  délibérer.  Si  lang 
Koiiang  sien  a  vraiment  une  bonne  idée,  il  aurait  dû  (attendre  et) 
l'exposer  devant  cette  assemblée. 

6.  «  Déjà  auparavant  j'avais  déclaré  ma  volonté  en  termes 
formels.  «Le  calcul  des  temps,  avais-je  dit,  est  d'une  grande 
importance  dans  le  gouvernement.  Gardez-vous  bien  de  vous 
attacher  chacun  à  un  sentiment  préconçu.  » 

7.  《Iang  Kouang  sien,  sans  attendre  la  décision  des  délégués,  se 
hâte  de  déclarer  incapable  un  homme  proposé  pour  un  emploi  ;  par 
ses  menées,  il  veut  empêcher  la  commission  d'écrire  un  rapport.  Sa 
conduite  est  tout  à  fait  détestable.  II  devrait  être  mis  en  accusation 
et  puni  sévèrement.  Pour  le  moment,  je  veux  bien  user  d'indul- 
gence et  lui  faire  grâce.  Mais  j'ordonne  que  la  délibération  ait  lieu  ; 
et  que  le  Tribunal  (des  rites),  à  qui  celte  affaire  ressortit,  ait  con- 
naissance de  ma  réponse.)»  Respect  à  cet  ordre. 


ordinis  principes  et  magnos  pnefectos 
convenire  et  dcliberare.  lang  Kouang 
sien  si  vcre  habeat  aliquid  quod  vident, 
decebat  (  exspectare  et)  in  communis 
deliberationis  loco  verbis  proferre. 

6.  Insuper  antea  faerat  (in  quo  di - 
xeram  ):  «  Tempor 讓 ratio  est  aUinens 
ad  regijum  niagiù  momenli  res  ;  vos 
diligeiiter  cave  te  ne  qiiisque  obstinate 
teneat  suam  opiiiioncm  ;  »  m  an  da  lu  m 
valde  clariim. 

關 Kouân.  Fermer,  barre  qui  sert 
à  fermer  une  porte,  barrière,  douane, 
coramuiiiquor,  pénétrer,  avoir  rapport 
à,  concerner,  connexion,  relalion, 
dépendance, conséquence. 


係 Hi.  Lier,  suspendre,  dépendre, 
('appartenir,  être,  liaison,  connexion, 
affinité,  relation,  conséquence. 

7.  «  lang  Kouang  sien,  non  exspec- 
tans  donec  statuta  sit  deliberantiuni 
seiitentia,  prœpropere  pronuntiat  (Fer- 
diiianrlam  Verbiest)  non  esse  idoneum 
qui  adhibeaUir;  olMat  turaultaose  ne 
(principes  delegali  délibèrent  et)  scri - 
bant  ad  me  litteras.  Illud  sum  me  est 
detestandum.  Jure  merito  coquiim  est 
graviter  staluere  et  pun  ire.  Interim 
indulgenter  parco.  Edico  et  mando  ut 
fiat  (  deliberalio  ).  Ad  quod  liyec  res 
atliiiel,  Tribunal  (lituum)  noscat.  » 
Reverend  a  sunt  h  sec  verba. 


90 


ÉDiTS  ET  MÉMORIAUX 


'8.  Longîriquus  occidenlalis  servas 
Nan  Ilouai  jeun  reveienter  scriltit  liL- 
teras;  ad  (  cotisequeiidum  ),  obsequen- 
ter  regise  voluntati,  iiispeclis  caleiidarii 
Godicibus,  reveren  1er  juxta  veritatein 
ordinato  libello  reddxiudi  respousi 
effectum. 

9.  Hujus  an  ni  uncleclmi  mensis  vige- 
simo  sexto  die,  acccpi  ab  Imperalorc 
missos  deoi'sum  illos,  quos  astronomi- 
carura  observaLionum  [mesidis  adjutor 
Ou  Mirig  liiueii  confecil,  K'ang  hi  octavi 


aniii  solis  lunœffue  et  quinque  plane- 
t  a  I'll  m  popularis  caleiidarii  duos  codi- 
ces ; ( et  accepi  )  n]aiida[um  ut  servus 
inspiceret  confercns  an  quid  erra  ret. 

欽天監 K'îng  t'ién  kién.  Obser- 
vation rcspeclueuse  des  phénomènes 
cèles  les  ;  Bureau  chargé  des  observa- 
tions astronomiques  ou  Tribunal  des 
inalliéinatiques. 

gl]  Fou.  Aide,  second. 監 |  kién 十. 
Aide  (le  l'observateur  piincipal. 

1^  Tchéng.  Admiuislralion,  -tl  I 


遠函 臣南 懷仁謹 

奏"@ 遵 

昔查對 歴本, 謹 據實列 册回奏 本年十 一 月二十 六 =^ 

蒙 

皇 上發下 欽天監 監副吳 明烜所 造康熙 八年七 政民歴 

二  4^ 泡臣 查對差 齓 竊 <1 臣遠方 孤旅、 荷 蒙 

皇 上特知 W  I 敢 K: 竭力 1: 心" 以求無 » 我 

皇上憲 天授時 至 意。 今 以巨所 椎歴& 查對本 歴所& 

S 去甚 臣 自幼學 口不 香 人 W 短!  兹 奉 

上亂以 七政民 歴着臣 查齓不 敢不據 a 開 噺明白 * 免蹈 

失寶 W  §â 謹將列 册一木 * 幷  . 

欽發 七政民 歴二本 >  1 併鐵呈 

御 11^^ 仲 憑 

乾鼠臣 無任戰 恐櫂 W 至。 


RÉFORME  DU  CALENDRIER 


01 


Réponse  de  Verbiest. 

8.  Ferdinand  Verbiest,  votre  serviteur  venu  de  rextrême  occi- 
dent, s'adresse  à  vous  respectueusement,  pour  répondre  à  votre 
demande  selon  la  vérité,  et  vous  présenter  u ii  cahier  qu'il  a  rédigé, 
après  avoir,  conformément  à  vos  ordres,  examiné  et  confronté  le 
calendrier  (préparé  par  Ou  Ming  hiuen). 

9.  Le  29  décembre  1668,  j'ai  reçu  le  calendrier  en  deux  volumes 
que  le  vice-président  du  Bureau  des  observations  astronomiques  Ou 
Ming  Iiiucn  a  composé  à  l'usage  du  peuple  pour  la  huitième  année 
de  K'ang  hi  (1669),  et  que  l'Empereur  a  envoyé  à  son  serviteur, 
avec  ordre  de  rexamincr  et  de  le  confronter,  pourvoir  s'il  contenait 
des  erreurs. 

10.  Votre  serviteur,  loin  de  sa  patrie  et  seul  dans  un  pays  étran- 
ger, considérant  l'insigne  honneur  qu'il  a  d'être  connu  personnelle- 
ment de  l'Empereur,  pourrait-il  ne  pas  seconder  de  toutes  ses  forces 
et  de  tout  son  cœur  votre  extrême  désir  de  donner  à  vos  peuples  un 
calendrier  entièrement  conforme  aux  lois  astronomiques? 

11.  D'après  les  règles  du  calcul  des  temps  que  j'ai  appliquées 
avec  soin,  je  trouve  que  le  calendrier  présenté  contient  de  graves 
erreurs.  Votre  serviteur  a  appris  dès  l'enfance  à  pratiquer  la  vertu  ; 
sa  langue  ne  critique  personne.  Mais  il  a  été  chargé  par  l'Empereur 
d'examiner  et  de  vérifier  le  calendrier  destiné  au  peuple ;  il  n'ose 
pas  ne  pas  dire  franchement  et  clairement  la  vérité,  de  peur  de  se 
rendre  coupable  de  manque  de  sincérité. 

12.  Je  vous  présente  respectueusement  le  cahier  contenant  mes 
observations,  et  vous  renvoie  les  deux  volumes  du  calendrier,  afin 
que  vous  les  voyiez  vous-même.  Je  m'en  remets  avec  confiance  à 
votre  auguste  décision.  Votre  serviteur  éprouve  un  profond  senti- 
ment de  crainte  respectueuse.  (Janvier  1G69). 


Ts'ï 十. Les  sept  régulateurs  célestes  ; 
à  savoir,  le  soleil,  la  lune,  Mercure, 
Vénus,  Jupiter,  Mars  et  Saturne. 

10.  Indignas  ogocoQsideransservum 
tuum,  loiigiiiquum  et  ope  deslitutum 
advenam,  gestare  accept 瞧, ut  ab  I ra- 
pe rat  ore  specialim  notus  sit,  summum 
honorem  ;  num  au  si  m  non  impeiisis 
viribus  totuin  ad  h  ibère  animum,  ut 
enitar  non  frustraii  iilam,  qua  m  h  a  bet 
noster  Imperator,  obsequenter  ca,-lo  Ira- 
dendi  caleiidarii  intcntam  voluntatem  ? 

\  I .  Pon'o,  adhibilis  semis  tuiis  quas 
investigavit  temporum  computalionis 
legibus,  inspectum  et  collatum  codices 
calendarii  id  quod  continent  aberraL 
lungissiine.  Servus  tuus  a  puero  didicit 


virlutis  viam  ;  ore  non  loquitur  de 
honiiiium  vitiis  et  virtulibus.  Sed  ac- 
cepi  Imperatotis  jussum,  qui  populo 
tradendum  calendarium  maiidavit  ut 
servus  inspiciens  conferret.  Non  audeo 
non  juxla  veritatem  explanare  et  ex- 
po n  ere  cl  a  re  et  aperle,  cavens  De  incur- 
ram  fallenda3  veritalis  eu! para. 

12.  Rcvereiiter  sumens  ordinatum  li- 
belluin  (meum)  unum,  et  ab  Imperatore 
missos  popularis  calendarii  duos  codi- 
ces, una  simili  tracio  et  offero,  ut  Impe- 
rator iiispiciat.  Speraiis  confido  in  legia 
sen  te  II  lia.  Servus  tuus  non  valet  ferre 
sui  l  rem  oris  ac  timoris  immensitatem. 

乾 K'iên.  Ciel,  céleste,  impérial  ; 
ferme,  constant,   [j  Kân,  Sec. 


92 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


13.  Mandchou  K'ang  prinu  ordinis 
princeps,  servus  luus,  nomine Kie  chou, 
alii  litteras  scrihunt,  de  (  agendo  ), 
obsoquontor  regime  voluntati,  iuspec- 
tionis  et  collationis  negolio. 

1  i.  Duodecimi  monsis  vigesimo  sexto 
die  acceptum  est  mandatum:  «  Tempo- 
ru  ni  ralio  est  maximi  moiïienti.  Jubeo 
'eos  qui  soient  dcliberarc  de  rebus  pu- 
lilicis,  prinii  et  secuiuli  ordinis  princi- 
pes, tertii  ordinis  principes  et  magnos 
prafectos,  novem  Tribuiialium  supre- 
înorum  praesides,  supremoruni  Tribuna- 
îiuni  etprovinciaruni  ceiisores  sive  u len- 
tes sive  non  u  ten  les  publico  sigillo  pfcie- 
fectos,  convenieiitcs  (、r'r[o  statuere,  et 
scribero  ad  mo  litk'ras;  (  caleiulai'ii  ) 
«codices  conjunctim  mitti  (  ad  illos  ). 


Idoneuni  Tribunal  (rituum)  moneatur.  » 
ReveronJa  sunt  Iwc. 

科 K'ouô. 六 I  Lôu 十. Six  bureauK 
do  censeurs  chargés  de  contrôler  les 
actes  des 六 部 lôu  p6u  six  ministères. 
Les  présidents  portent  le  titre  de 給 
事中 Kï  chéu  tchôung. 

道 Tao.  Circonscriplion,  province. 
Cinq iiaïUe-six 御 史 iù  chèa  censeurs 
contrôlent  les  actes  des  officiers  éta- 
blis dans  les  provinces.  Ils  sont  divisés 
en  quinze  bureaux  correspondant  h 
quinze  tao  qui  embrassent  toute  la 
Chine  pi'oproment dite.  Les  environs  de 
la  capitale  fonneiit  ii ne  circonscriplion 
à  part,  nommée 卞、 道 Kïngk'îtaà. 

料 道 Cette  expression  désigne  les 
deux  classes  de  censeurs. 


和碩康 親王臣 傑淑等 

氍爲遵 

會 查對等 十二 月二十 六日奉 . 

t 歴 法闘: 係 s 大。 着 議 政 貝 勒、 大 臣 * 九 歉 科 a 

掌 印不 掌印官 见 會同 確 定具 iSl; 册倂 cl^ 該鄧 

知 省 j 敛 錄遵臣 等 # 議 £1  E 懷仁 所 称 BÎK 

明姮 推箅歴 日種 種 差錯 W  s 、皆係 箱微。 其 

是非 一 時遽 難定鼠 必須達 委測騐 大&同 

欽天 監馬祐 i:- 將 南懐仁 5^ 明短 推算歴 日 

ré 可以 測驗之 數铣. 誰人合 天 tl 不 合天象 

^ 處。 测 看完日 ,科 議具 a 差 委大臣 職名、 該 

部 具既可 也。, 


RÉFOlliME  DU  CALENDRIER 


03 


Réponse  des  minisires  d'État. 

13.  Votre  serviteur  K'ang  Kie  chou,  prince  mandchou  du  pre- 
mier rang,  et  ses  collègues  vous  écrivent  au  sujet  du  calendrier, 
qui  doit  être  examiné  et  vérifié  d'après  vos  ordres. 

14.  Le  27  janvier  1669,  a  paru  le  décret  suivant  :  «  Le  calcul  des 
temps  a  une  très  grande  importance.  J'ordonne  que  ceux  qui  sont 
appelés  ordinairement  à  délibérer  sur  les  affaires  d'État,  les  princes 
du  premier,  du  second  et  du  troisième  rang,  les  hauts  dignitaires, 
les  présidents  des  neuf  Cours  suprêmes,  les  censeurs  des  Tribunaux 
et  des  provinces,  tant  ceux  qui  ont  un  sceau  officiel  que  ceux  qui 
n'en  ont  pas,  se  réunissent,  portent  un  jugement  fondé  sur  des  rai- 
sons solides  et  écrivent  un  rapport.  Que  les  cahiers  concernant  le 
calendrier  leur  soient  envoyés  avec  (ce  décret).  Que  le  Tribunal 
(des  Rites),  auquel  ressortit  cette  affaire,  ait  connaissance  de  la 
présente  décision. 》 Respect  à  ce  décret. 

15.  Pour  obéir  à  cet  ordre,  vos  serviteurs  ont  délibéré  ensemble. 
Ils  ont  trouvé  que  les  différentes  erreurs  signalées  par  Verbiest  dans 
le  calendrier  de  Ou  Ming  hiuen  concernenl  des  questions  subtiles, 
li  est  impossible  de  décider  à  pi cmici e  、!; —e  si  ces  c 1 1  ciu s  ^  (.  i  t 
réelles  ou  non. 

16.  Il  faut  charger  plusieurs  hauts  dignitaires  d^e  vérifier  les  points 
douteux  avec  Ma  Hou  et  les  autres  membres  du  Bureau  des  observa- 
tions astronomiques.  Prenant  les  calculs  de  Verbiest  et  de  Ou  Ming 
hiuen,  ils  pourront  vérifier  les  nombres  ,  etreconnaître  les  points  sur 
-lesquels  l'un  ou  l'autre  est  d'accord  ou  en  désaccord  avec  les  phé- 
nomènes célestes.  Cette  vérification  terminée,  nous  délibérerons 
de  nouveau,  et  nous  écrirons  un  rapport  à  l'Empereur.  Quant  aux 
grands  dignitaires  qui  doivent  être  délégués,  il  convient  que  la 
liste  de  leurs  noms,  de  leurs  titres  et  de  leurs  fonctions  soit  écrite  et 
présentée  à  l'Empereur  par  le  Tribunal  (des  offices  civils)  auquel 
ce  soin  revient.  (30  janvier  1669) 

掌 印 Dans  chaque  bureau,  deux 
des  censeurs  gardent  les  sceaux. 

15.  Reverenter  obseqiieiites  servi  tui 
convenerunt,  et  délibérantes  compere- 
runt,  ex  iis  Nan  Houai  jenn  quae  dixit, 
in  Ou  Ming  hiuen  com  pu  ta  to  calendaria 
omnis  generis  mendosa  loca  cuncla 
attinere  ad  subtilia  et  abstrusa.  Utrum 
illa  recta  sint  an  mendosa,  uno  tem- 
po ri  s  puncto  et  projierantei-  dilTicile  est 
statuere  deliberando. 

16.  Necessario  oportet  mittere  et 
delegare,  qui  explorent  et  recognos- 
cant,  magnos  praifectos,  c 画 astrono- 
micarum  observationum curatoiibus  Ma 


Hou  el  aliis.  Sumentes  in  Nan  Houai 
jenn  et  Ou  Ming  hiuen  computalis  ca- 
lendariis  (  inscriplos  numéros  ),  pote- 
ru  nt  esplorare  et  recogiiosere  numéros, 
(et  dispicere)  uliius  hominis  siiit  ea 
qiKC  cûDCordant  cum  cteleslibus 
plufiiomcnis,  et  ea  quae  non  concor- 
dant cum  cœleslibns  phsenoinenis  loca. 
Explorare  et  recogiiosccre  quo 
absolveriiit  die,  rursus  delil)erabimus, 
eL  sciibemus  litteras  ad  Imperatoreni. 
De  niiUendorum  et  delegandorum 
magiiorura  pnefeclorum  muniis  et 
nominibus,  ideoncum  Tribunal  scribere 
liltcras  (  Itiiperatori  )  decet. 


î)6 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


22.  Reverenter  obsequcntes  servi  lui 
convenerunt,  deliberarunt  et  compere- 
runt  (ea  quoc  sequunLur).  Jam  prius, 
accepte  inandato,  delegati  et  eiiiissi  ma- 
gni  prsefecLi  vigiuti  adeuntes  speculam, 
exploralione  recognoverunt  (illius  com- 
putaliones  )  singulas  et  omnes  esse 
rectas;  Ou  Ming  Jiiuen  (computatioiies) 
exploralione  compererunt  singulas  et 
omnes  esse  falsas. 

23.  Habetur  aslronomiœ  Tribunalis 
pic^sidis  Ma  Hou  et  vice-pra^i^idis  1  T'a 


la  tesUmoniuni,  qui  dicunt  se,  comitan- 
les  accepte  mandalo  delegalos  et  émis- 
ses niagnos  priofectos  viginli,  i visse  ad 
speculam,  explorasse  et  recognovisse; 
Ferdinadus  Verbiest  quas  compulavit, 
singulas  res  pariter  esse  rectas;  Ou  Ming 
hiucn  quas  coinputavit,  singulas  res 
pariter  esse  falsas;  Ferdinandus  quod 
compiUavit  calendarium,  se  censere 
certo  esse  rectum.  Ejusmodi  verba. 

Kôung.  Exposer,  étaler;  offrir, 
fournir,  aider;  offrande,  contribution, 


^南懷 仁授欽 天監何 {ni 着禮 都議^ 欽:^ 欽 遵臣等 d 

議 慢前奉  一 

&差 fâ 大臣 二十氩 赴臺測 il 逐欸皆 ^  sî< 明短渊 il  M 

欸皆 齓據監 正馬; « 監 S 宜塔 喇供 i 同奉  . 

會差出大臣二十氣赴臺測1|南懷;1所5^逐欵皆称5!5^ 

明短所 逐欽皆 齓萌懷 仁所算 歴日想 必早) 等 i 

叉據監 蠲胡振 s, 李光顯 供視看 赴臺測 貌 吳 明 1® 

. 的錯、 南懷 仁的合 天氟等 前因 百刻歷 日, 自堯舜 

以 行 W 巳 久 准 I 仏 在, 今 S 懷仁 推算 九十 六 刻一 

W  &  K 合天 氣自康 熙九年 ® 、應將 丸十六 刻 fv- 

椎 二 應歴 of 俱交與 南懷. g: 據楊 光先供 re- 以百一 

刻 推 算 係 中 國 & 以 九 十 六 刻 椎 ^ 係 西 洋 iV 

若 此丸 十六刻 歴日頒 sff 國舴短 î.^ 如 用南懷 Jij 


RÉFORME  DU  CALENDRIER 


97 


22.  Conformément  à  cette  décision,  nous  nous  sommes  réunis, 
et  voici  le  résultat  de  notre  délibération.  Précédemment,  les  vingt 
grands  dignitaires  délégués  par  l'Empereur  s'étant  rendus  à  l'obser- 
vatoire, ont  reconnu  après  vérification  que  les  calculs  de  Verbiest 
étaient  tous  exacts,  et  ceux  de  Ou  Ming  hiuen  tous  fautifs. 

23.  Le  président  du  Tribunal  des  mathématiques  Ma  Hou  et  le 
vice-président  I  T'a  la  ont  attesté  que,  étant  allés  à  l'observatoire 
avec  les  vingt  dignilaires  délégués  par  l'Empereur,  ils  avaient 
reconnu  que  les  calculs  de  Verbiest  étaient  tous  exacts,  et  ceux  de  Ou 
Ming  hiuen  tous  fautifs  ;  que,  à  leur  avis,  le  calendrier  de  Verbiest 
était  certainement  bien  fait.  Ce  sont  leurs  propres  paroles. 

24.  De  plus,  les  vice-présidents  du  Tribunal  des  mathématiques 
Hou  Tchenn  iue  et  Li  Kouang  hien  ont  déclaré  que  la  vérification 
faite  à  l'observatoire  a  montré  avec  évidence  l'inexactitude  des  cal- 
culs de  Ou  Ming  hiuen  et  l'exactitude  de  ceux  de  Verbiest.  Tel  est 
leur  témoignage. 

25.  Autrefois,  parce  que  la  division  du  jour  en  cent  parties  avait 
été  en  usage  depuis  lao  et  Chouenn  durant  de  longs  siècles,  elle 
a  été  sanctionnée  par  l'aiitorilé  impériale,  comme  les  archives  en 
font  foi.  Mais  puisque  la  division  en  quatre-vingt-seize  parties 
suivie  par  Verbiest  s'accorde  avec  les  phénomènes  célestes,  à  partir 
de  la  neuvième  année  de  Kang  hi  (1670),  il  convient  de  l'adopter,  et 
de  confier  à  Verbiest  le  soin  de  tout  le  calendrier. 

26.  Au  dire  de  lang  Kouang  sien,  la  divison  du  jour  en  cent  par- 
ties est  la  manière  de  compter  des  Chinois;  ia  division  en  quatre- 
vingt-seize  parties  est  celle  des  Européens.  Si  l'Empereur  publie  et 
fait  adopter  partout  la  division  enquati'e-ving 卜 seize  parties,  l'empire 


aide,  serviteur;  déposition  ou  décla- 
ration en  justice. 

24.  Insuper  habelur  astronomioe  Tri- 
bunalis  vice-praesidum  Hou  Tch'enn 
iue  et  Li  Kouang  hien  testimonium,  qui 
dicunt,  considéra  ta  eorum  qui  iveriint 
ad  speculam  exploralione  et  recogui- 
tione,  Ou  Ming  houen  manifesto  errasse, 
Verbiest  manifesto  concordare  cum  cae- 
leslibus  phaenomenis.  Ejusmodi  verba. 

25.  Antea,  quouiam  in  centum  partes 
diyisus  dies,  ab  lao  et  Chouenn  tempore 
hucusque,  adhibitus  erat  jampridem, 
Imperator  an  nuit  ut  adhiberetur  ;  exslat 
decrelum.  Nunc  Ferdinand!  Verbiest, 
qui  computat  nonaginta  et  sex  partes, 
raLio  quia  convenu  cum  ccelesUbus  plise- 
nonienis,  a  K'ang  lii  nono  anno  facto 
inilio,  consentaneum  est  nonaginta  et 
sex  partiurn  divisionem  promovere,  et 


totum  calendarium  omnino  com  mi  Itère 
Ferdinando  Verbiest. 

刻  K'ô,  K'ë.  Entailler,  inciser, 
graver  ;  couper,  retrancher;  déter- 
miner, fixer,  juger;  blesser,  nuire,  op- 
primer, vexer,  tourmenter,  châtier, 
blâmer,  critiquer,  réprimer;  partie  du 
jour.  Les  chinois  divisaient  le  jour  en 
cent  parties.  Le  P.  Verbiest  leur  pro- 
posa de  le  diviser  en  quatre-vingt-seize, 
afin  que  chacune  de  leurs  douze  艮 
tch'ênn  heures  comprît  exactement 
huit  k'e  (  do  15  niiimlos  ). 

26.  Habetur  in  lang  Kouang  sien  tes- 
timonio,  ad  hi  lie  re  centum  partium  com- 
piitationom  esse  Sinanini  usiun ;  adlii- 
bere  iio!iagiii【a  scx  partium  compulatio- 
nem  esse  Earopajorum  usum  ;  si 
(Impi3!'a【oi')  illos  in  nonaginta  sex  partes 
divisos   et   computalos   dies  ubiquo 


7 


98 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


vulget,  regni  prosperitatem  (îefectm'am 
jam;  si  adhibeat Ferdinandum  Verbiest, 
non  fortunaturum  esse  filios  et  nepotes. 
Ejusmodi  verba. 

27.  Inspicientes  videmus  lang 
Kouangsien,  qui  m  un  ere  curat  observa- 
liones  prases,  calendarii  men  dosa  loca 
minime  posse  corrigere  ;  aiUea  stepe,  ex 
eoquod  computanscalendarium  erra  vit, 
riec  convenu  cailestibus  phîenome- 
nis,  scripsisse  lilteras  ad  Imperatorem  ; 
nunc  sumentem  consentaneum  cœlcs - 
libus  phtenomenis  calendarium,  rursus 
perliiiaciter  contendere  europœam  ra- 
tionem  non  esse  adhibendam  ;  inagnis 
verl)is  inaniter  prsctendere  imperii  fe- 
licitatom.  Talis  culpa  gravis  et  magna 


est.  Propter  hoe  consentaneum  est  lang 
Kouang  sien  piivare  raunere,  trad  ere 
pœnariim  Tribunal"  quod  de  gravis- 
sima  (leliberel  pœna,  decet. 

Tsdu.  Bonheur,  prospérité. 

短 Touàn.  Court,  de  peu  de  durée, 
défectueux,  raccourcir,  diminuer,  faire 
défaut,  blâmer,  inculper,  défaut,  faute. 

Secundi    mensis   seplimo  die 
acceplum  decretum  : 

«  lang  Kouang  sien  rêvera  sequum 
est,  ex  consulto  (Tiibunalis  rituum  ), 
tradere  pœnarum  Tribunali  et  gravi 
plectere  pœna ;  etc.,  etc.  Ex  consulto, 
jul)eo  eu  m  exui  munere.  Interim  indul- 
genter  parco,  ne  tradatur  pœnamra 
Tribunali.  »  Revei'enda  sunt  hîec  verba. 


K- 利子 果等語 查裼光 先職司 監正, 歴日達 

錯 W 處 >前 不能 修理。 旣愿以 椎算歴 日差 1^ 

不合天 象具題 。今 將合天 象之歴 ni 又堅孰 

西洋 之法不 可風大 曹 妄稱 國能情 罪重 4^ 

.爲 此相應 將楊光 先革貌 ^與 刑鄧從 s g 

罪、 可也, 二 月初 七日奉 

氣櫞光 先本當 你議^ 與刑鄧 • 從 s 治甄 云云。 侬 

議着 革亂姑 翁寛免 1^ 乂刑 §i 敛:^ 

康熙 八年二 月二十 九日奉 

氤 前因 歴法賴 微闘係 重大、 曾有曾 <11 吳明恒 南 

懷仁等 詳加對 驗>  毋得各 孰所能 爲是、 有違正 

理。 吳 明短旣 知其氣 不卽 以爲是 « 從仍孰 s 


RÉFORME  DU  CALENDRIER 


99 


ne  sera  plus  prospère  ;  et  s'il  emploie  Verbiest,  il  attirera  des  mal- 
heurs sur  ses  descendants.  Ainsi  parle  laiig  Kouang  sien. 

27.  lang  Kouang  sien,  qui  a  la  charge  de  président  du  Tribunal 
des  mathématiques,  est  incapable  de  corriger  les  erreurs  du  calen- 
drier. Souvent  il  s'est  trompé  dans  ses  calculs,  et  les  informations 
données  par  lui  à  l'Empereur  n'ont  pas  été  conformes  aux  phéno- 
mènes célestes.  Maintenant,  en  présence  d'un  calendrier  conforme 
aux  lois  du  ciel,  il  soutient  opiniâtrément  qu'on  doit  rejeter  la 
méthode  européenne.  Usant  de  grands  mots,  il  allègue  sottement  la 
prospérité  de  l'empire.  La  faute  est  très  grave.  Pour  cette  raison,  il 
convient  de  destituer  lang  Kouang  sien,  et  de  le  livrer  au  Tribunal 
des  peines,  afin  qu'on  lui  inflige  un  châtiment  sévère. 

28.  Décret  du  8  mars  1669.  <k  D'après  l'avis  du  Tribunal  des  rites, 
lang  Kouang  sien  devrait  être  livré  au  Tribunal  des  peines  et  puni 
sévèrement  ;  etc,  etc.  Conformément  à  l'avis  du  Tribunal,  j'ordonne 
qu'il  soit  destitué;  mais,  par  une  grâce  insigne,  il  ne  sera  pas  livré 
au  Tribunal  des  peines.  î  Respect  à  cet  ordre. 

On  Ming  hiuen  perd  le  titre  de  vice-président  du 
Tribunal  des  mathématiques. 

29.  Décret  du  30  mars  1669.  t  Vu  l'extrême  importance  des  cal- 
culs subtils  du  calendrier,  j'avais,  par  un  décret  précédent,  ordonné 
à  Ou  Ming  hiuen,  à  Verbiest  et  à  leurs  collègues  de  vérifier  ensem- 
ble leurs  calculs  avec  soin  ;  et  déclaré  qu'il  ne  leur  serait  pas  permis 
de  soutenir  chacun  l'exactitude  de  leur  travail,  contrairement  à  la 
vérité  et  à  la  raison.  Ou  Ming  hiuen  ayant  vu  la  vérité,  ne  l'a  pas 
admise  ni  suivie  immédiatement;  mais  il  a  persisté  à  défendre  ses 


云 lûn.  Dire,  parler;  particule  eu- 
phonique. I  1  十十. .On  dit ;  la  voix 
publique  dit;  dire  telle  ou  telle  chose  ; 
et  ainsi  de  suite;  et  le  reste. 

革  Ko.  Peau  dont  le  poil  a  été 
enlevé,  cuir,  objet  fait  de  cuir;  chan- 
ger, renouveler,  réformer,  abroger, 
destituer,  supprimer. 

姑 Kôu.  Nom  qu'une  femme  donne 
à  la  mère  de  son  mari,  ou  un  fils  à  la 
sœur  de  son  père;  prendre  patience, 
être  indulgent,  attendre. 

29.  K'ang  hi  octa  :  an  ni  secundi 
mensis  vigesimo  nono  die  acceptura 
decretum  :  «Antea,  quia  calendarii  le- 
gum  sublilia  et  minuta  sunt  maximi 脚- 
menli,  jam  fait  decretum  quo  jussi  Ou 
Ming  hiuen,  Nan  Houai  jena  et  alios 
diligenter  conferentes   recognoscere  ; 


non  licere  ut  qiiisque  pertinacitercon- 
tenderet  id  quod  ipse  posset  (  facere), 
esse  rectum,  et  deflecteret  a  recta 
ratione.  Oa  Ming  hiuen  postquam  novit 
id  fjuod  erat  rectum,  non  statim  habuit 
pro  recto,  nec  secutus  est;  sicut  prius, 
tenuit  sua  mendosa  loca  pro  recti  s . 
Rêvera  œquun]  est  ex  consulto  eum 
exuere  munere  et  graviter  punire  ejus 
culpam.  Interim  clementer  ei  indnlgeo; 
sicut  prius,  relinquo  in  prislino  officio. 

職 Tchëu.  Charge  [)al)lique,  emploi, 
profession  :  travail,  ch;irge,  diriger, 
gouverner;  "re  cause  ;  s':ipplii|uer  spé- 
cialement; avant  tout. 革 1 留 f 壬 Ko 
十, liôu  jénn.  Piiver  un  officier  de  son 
titre,  et  le  laisser  à  son  poste,  afin  qu'il 
continue  do  remplir  ses  fonctions,  com- 
me un  simple  suppléant. 


100 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


30.  «  In  posterum  prœcipio  ut  mu- 
tans  vitet  p  ne  ter  i  ta  peccata,  sincero 
anîino  sinceraque  mente  cum  Vcrbiest 
deliberet,  nilatur  et  quadrat  obsequi  rec- 
tïe  ralionî  in  conficiendo  calendario. 
Si  rursiis  conturbet  vera  et  falsa,  et 
clare cognoscens  alterius  perilîam,  oclio 
et  invitlia  prosequatur  eum,  graviter 
punietiir  ejus  culpa.  » 

Reverenda  sunt  ha)c. 

31.  Servi  tui  délibérantes  .assccutî 
sunt  (ea  qu?e  sequuntur).  Rituuni  Tribu- 
nal exponens  dixit:  «  Iter 讓 délibéran- 
tes arbitrali  sumus,  quum  in  asti'ono- 
mm  Tribunali  nunc  sint  vice-pra3sides 
duo,  consenlaneum  esse  Ferdinando 
Verbiost  dare   vice-prnesidis  -  gradum 


(non  vero  nomen  seu  litulum),  ut  cu- 
ra n  s  com ponat  astronomicas  rcs ;  post- 
qua  m  vice- prases  deficiens  abibit,  Fer- 
dinando suffecto  dare  (  vice-prcesidis 
tituluni).  Roganius  Imperatorem  ut  ja- 
beat  civilium  officiorum  Tribunal  pro- 
pone re  ut  detur  ei.  »  Ilujusmodi  verba. 

疏 Chou.  C!air-semé,  qui  n'est  pas 
dru,  (]ui  n'est  pas  serré;  à  jour,  à 
claire-voie;  éloigné,  séparé  par  la  dis- 
tance ou  par  le  temps,  éloigner,  relâ- 
cher, laisser  aller;  peu  fréquent  ;  inter- 
rompu; n'avoir  aucune  relation;  désac- 
cord, inimitié;  négliger,  estimer  peu, 
mépriser,  traiter  sans  respect  ;  de 
mauvaise  qualité,  grossier, 
vil.  j|  Chou.  Explication  détaillée,  récit. 


之錯處 â 是。 本當你 議革職 、從重 治罪。 姑從寛 

見仍 留原仏 以梭着 s 改前^  s 心實 意與南 

懷 仁商氣 務求合 於正理 造 歴日, 若 復顯倒 

是非 * 明知 其能而 忌 嫉 從重治 敛此 

康熙八 年二月 二十九 H 吏鄧 s 稱。 

臣 等 議得 禮部疏 i 再 議 得欽天 監现有 監 

剐二氣 應將 南懷仁 授以監 if 品徵 瞀 « 監 

m 侯監 副缺出 、將 南懷仁 輔授, 請 

勑吏 部題授 "等 應將 南懷仁 授爲欽 天監監 

副戰銜 、同理 監務、 遇監 缺 ^ 界行 a  .m 可 

也。 三月初 一 日翠 


RÉFOKME  DU  CALKNDRIEfl 


101 


faux  calculs.  Conformément  à  la  décision  du  Tribunal,  il  mérite 
vraiment  d'être  privé  de  son  litre  et  sévèrement  puni.  Usant 
envers  lui  d'indulgence,  je  le  laisse  continuer  ses  fonctions. 

30.  «Je  veux  qu'à  l'avenir  il  se  corrige  de  ses  défauts,  confère 
en  toute  sincérité  avec  Verbiest,  et  tâche  de  suivre  la  vérité  et  la  rai- 
son dans  la  rédaction  du  calendrier.  S'il  recommence  à  confondre 
le  vrai  et  le  faux,  et  que,  connaissant  l'habileté  de  son  collègue,  il 
n'ait  pour  lui  que  de  la  haine  et  de  l'envie,  il  sera  sévèrement  puni.  i> 

Respect  à  cet  ordre. 

Le  Tribunal  des  offices  civils  demande  et  obtient  pour  Verbiest  le 
grade  de  vice-président  du  Tribunal  des  mathématiques. 

31.  Vos  serviteurs  ont  tenu  une  délibération  dont  voici  le  résul- 
tat. Le  Tribunal  des  rites  a  dit  dans  un  rapport  :  «Après  avoir  déli- 
béré de  nouveau,  nous  avons  jugé  que  pour  le  moment,  le  Tribunal 
des  mathématiques  a3^ant  deux  vice-présidents,  il  convenait  de  don- 
ner à  Verbiest  le  grade  de  vice-président  et  de  lui  confier  le  soin 
des  affaires  de  ce  Tribunal  ;  que  plus  tard,  une  place  de  vice-prési- 
dent venant  à  vaquer,  on  devrait  la  donner  à  Verbiest.  Nous  prions 
l'Empereur  d'ordonner  au  Tribunal  des  offices  civils  de  proposer  la 
nomination  de  Vei'biest.» 

32.  Il  convient  que  Verbiest  soit  élevé  au  grade  de  vice-président 
du  Tribunal  des  mathématiques,  qu'il  prenne  part  à  la  direction 
des  affaires  de  ce  Tribunal  ;  et  que  plus  tard,  une  place  de  vice-pré- 
sident venant  à  vaquer,  il  soit  proposé  pour  la  remplir. 

33.  Le  1er  avril  1669,  parut  le  décret  suivant:  ce  Qu'on  suive  l'avis 
donné  par  le  Tribunal.  »  Respect  à  cet  ordre. 


品  P'in.  Espèce,  sorte,  classe, 
degré,  grade,  qualité,  classer. 

務 Où.  S'appliquer  à,  exciter  quel- 
qu'un à  s'appliquer,  ce  à  quoi  l'on  s'ap- 
plique, occupation,  fondions,  adminis- 
tration. 

缺  K'iuë.  Vase  cassé,  ébrécher, 
brèche  ;  faire  défaut,  insuffisant,  défec- 
tueux, défaut  ;  place  vide,  poste  vacant. 
開 1  K'ài 十, 出 I  Tch'ôu 十. Laisser 
son  poste  vacant,  sortir  de  charge,  don- 
ner sa  démission,  prendre  un  congé. 

fj§  pôu.  Ajouter  une  pièce  ({ui  man- 
que à  un  vêtement,  réparer;  ajouter  ce 
qui  manque,  suppléer;  remplii'  un  posle 
vacant,  nommer  ou  être  nommé  à  un 
poste  vacant.  候 I  Hedu 十. Altemlre 
qu'une  place  devienne  vacmite  pour  la 
.remplir. 


32.  Consentaneum  est  Ferdinando 
Verbiest  dare  astronomicarum  observa- 
tion ura  vice-preesidis  gradum  (seu 
diploma),  ut  cum  aliiscuret  astronomioe 
Tribunalis  negotia;  quuni  adveniet  ut 
vice-praeses  deficiens  abeat,  iterum 
proponere  iit  locum  occupet,  decehit. 

銜 Hiên.  Grade  en  vertu  duquel  un 
homme  peut  être  nommé  à  une  charge, 
mais  qui  par  lui-même  ne  confère  ni 
emploi  ni  juridiction.  Ainsi  un  officier 
peuL  avoir  le  grade  de  colonel  sans  avoir 
(le  régiment  à  commander  actuel- 
lement. 

33.  Tfi'lii  mensis  primo  die,  acce- 
pt u  m  est  dccreUim:  «  Ex  consulto 
(liât).  »  Picvererula  suut  hdsc. 

依 ï,  S';ippuyer  sur,  conformémeut 
à,  d'après,  ncquiescer. 


102 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


34.  Astronomicarum  observationum 
prases  servus  tuus  Ma  Hou  reve renter 
scribit,  ad  (consequendum)  unice  accu- 
sandi  fallacis  et  vaniloqui  astronomi- 
carum observationum  vice-prpesidis,  et 
démisse  rogandi  ut  jubeas  Tribunal  pœ- 
narum  statuere  de  ejus  sorte,  effectum. 

參 Ts'ân.  Trois  personnes  ou  trois 
choses  associées  ou  réunies  ;  se  trou- 
ver avec  plusieurs  autres  ;  intervalle, 
séparation  ;  délibérer  avec  d'autres  ; 
participer,  aider;  faire  visite,  saluer; 


accuser  un  officier. 

35.  Humilis  servusconsideroa  calen- 
darii  prafecLis  adhibilam  rationem  opor- 
tere  concordarecum  cœlestibus  phseno- 
menis,  rationem  et  instrumenta  neces- 
sario  inter  se  oportere  concordare,  ex 
regioram  mlnistrorum  impletis  officiis 
oportere  obtinere  verum  effectum,  ver- 
ba et  opera  necessario  oportere  inter 
se  concordare. 

36.  Observationum  vice-prœses  Ou 
Ming  liiuen,  aiitea,  quia  falso  monue- 


欽天監 監正臣 馬祐謹 

a 爲 特參欺 誑監副 、伏乞 

勅 鄧 處 分氣 竊惟歴 6! 治&. 欲合 天氣法 器自當 相化人 

E 供 欲取實 言 行 C 應相 I 你 監副吳 SI^ 向因 

妄 奏水星 出現已 IS 凝絞 、適遇 

恩截獲 I 叉於 上年十 一 月 在 

皇上御 前>  面奏會 算勾股 表影、 及同諸 大臣, 臨期測 又 

稱 其實不 氰此 香 不 顴 行 者 也>  年正月 tSf 

皇上特 遣大臣 ^同測 彼以回 回三百 六十度 W 法、 妄 

渊於三 百六十 五度 W 儀此器 不合法 者也。 fK 黄 S1 

宿度、 與赤道 15^ 各有長 短不同 。明 短乃以 黄道所 

椎七政 * 用赤道 W 儀渊 W 。此 叉器不 合法者 ^明短 

始而毁 古法達 si 稱回回 法善。 及用回 回法測 、全 


RÉF0R3IE  DU  CALENDRIER 


103 


Ou  Ming  hiuen  accusé  et  condamné. 

34.  Votre  serviteur  Ma  Hou,  président  du  Tribunal  des  mathé- 
matiques, écrit  avec  respect  uniquement  pour  dénoncer  un  vice- 
président  trompeur  et  présomptueux,  et  vous  supplier  d'ordonner 
au  Tribunal  des  peines  de  décider  sur  son  sort. 

35.  Voire  humble  serviteur  considère  que  la  méthode  suivie  par 
les  officiers  du  Tribunal  des  mathématiques  doit  être  conforme  aux 
phénomènes  célestes,  et  leurs  instruments  en  rapport  avec  leur 
méthode  ;  que  les  charges  confiées  par  l'Empereur  doivent  être  rem- 
plies effectivement,  et  que  les  actions  doivent  répondre  aux  paroles. 

36.  Autrefois  déjà  le  vice-président  Ou  Ming  hiuen,  pour  s'être 
trompé  en  annonçant  le  lever  et  l'apparition  de  Mercure,  a  été  con- 
damné à  la  strangulation.  Une  amnistie  étant  survenue,  il  a  obtenu 
sa  grâce.  De  plus,  l'année  dernière,  dans  le  courant  du  onzième 
mois,  en  présence  de  l'Empereur,  il  a  affirmé  qu'il  savait  appliquer 
les  formules  trigoiiométriques  aux  données  du  gnomon;  puis,  quand 
vint  le  moment  d'en  faire  l'expérience  devant  tous  les  commissaires, 
il  a  avoué  son  ignorance.  En  cela,  il  a  parlé  sans  calculer  sa  capacité. 

37.  Cette  année,  dans  le  courant  du  premier  mois,  l'Empereur 
ayant  envoyé  exprès  des  officiers  vérifier  les  calculs  par  l'expérien- 
ce, le  vice-président,  après  avoir  calculé  d'après  la  méthode  des 
musulmans  qui  divisent  le  cercle  en  360  degrés,  a  fait  les  expérien- 
ces avec  des  instruments  chinois  divisés  en  365  degrés.  En  cela,  les 
instruments  ne  convenaient  pas  à  la  méthode  de  calcul. 

38.  Autre  erreur.  La  distance  d'un  astre  à  l  écliptique  diffère  de 
sa  distance  à  l'équateur,  et  ne  se  mesure  pas  de  la  môme  manière. 
Ming  hiuen,  après  avoir  calculé  les  mouvements  du  soleil,  de  la 
lune  et  des  cinq  planètes  par  rapport  à  l'écliptique,  a  vérifié  ses  cal- 
culs avec  réquatorial.  Cette  fois  encore  riiistrument  ne  convenait 
pas  à  la  méthode  de  calcul. 

rat  Iniperatorem  de  Mercurii  planetœ 
ortu  et  apparilione,  jam  judicatus  erat 
slrangulandus.  Forte  accidente  beni- 
gna  criminum  abolilione,  naclus  est 
veniam.  Insuper,  superioris  an  ni  unde- 
cimo  mense,  in  Imperatoris  conspcctu, 
coram  asseruit  se  scire  ad  h  ibère  trigo- 
nometriam  signalis  umbi'is.  Quando 
cum  magnis  prsefectis  adveiiit  terapus 
explorandi  et  recognoscendi,  rursus 
dixit  se  rêvera  nescire.  In  hoc  locutus 
est  non  curans  de  actione,  (i.  e.  non 
eu  ran  s  an  fa  cere  posset  id  quod  dicebat). 

37.  Prsesenlis  anni  primo  mciise, 
quum  Imperator  specialim  misissct  ma- 
gnos  praefectos  qui  una  simul  explora- 
reot  et  recognosccrent,  ille,  adhibita 


mahumetana  treccntorum  sexaginta 
graduum  ralione,  stulte  exploravit  ope 
divisorum  in  trecentos  sexaginta  quin- 
que  gradus  instrumentorum.  In  hoc 
instrumenta  non  conveniebant  cum 
computaiidi  ralione. 

3^.  Prceterea,  ab  ecliptica  linea  side- 
rum  dislaiilia  et  ab  lequinoctiaU  circulo 
siderum  distanlia  habent  unaquasque 
suani  longitudinem  aut  brevitatem,  quae 
non  est  eadem.  Ming  Iiiuen  au  le  m  su- 
mens,  relate  ad  ecliplicum  circulum 
quos  computarat,  solis,  lunse  et  plane- 
tar  urn  motus,  utens  œquatorialis  cir- 
culi  instrumento  recognovilillos.  In  hoc 
rui'sus  instrumenlum  iion  conveniebat 
cum  computalioiiis  ralione. 


104 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


39.  Ming  hiuen  initio  deprimens 
dixit  antiquas  raliones  esse  vitiosas,  et 
laudans  dixit  mahumetanorum  raliones 
esse  bonas  { ipse  gente  mahumetanus). 
Quando,  usus  mahumetanorum  ratio- 
nibus,  exploravit  et  recognovit,  nihil 
conveniebat  cum  cœleslibus.  Rursus 
laudans  dixit:  «  Antiquas  rationes  ab 
lao  et  Chouenn  traditas  num  decet  abo- 
ie re  et  linquere?»  (Postquam)  ita  obsecu- 
tusgeniosuo  inaniter  locutusest,  et  mis- 
cuit  perturbavitquc  astronomicœ  cora- 


putationis  leges,  assecutus  est  obtinere 
ab  Iinperatore  veniam.  Accepta  et  habita 
sunt  severa  décréta;  exstant  tabulae. 

.恣 Tzéu.  Suivre  une  mauvaise  in- 
clination, s'abandonner  à  une  passion, 
laisser-aller,  licence. 

镜 Jaô.  Troubler,  molester,  mettre 
le  désordre. 

40.  Ming  hiuen  certe  oportebat  pur- 
gare  animum  et  corrige  re  errata,  atque 
ita  qiiDorere  ut  referret  g  rati  a  m  per 
mérita.  Sed  fallacia  et  jactanlia  sua  iu 


不 合天。 複稱古 法堯舜 相傳, 豈可廢 置似此 恣意妄 

C 橈亂歷 典、 得 蒙 

皇上 寛宥。 奉有 

嚴 # 在案, 明短自 應洗心 改過, 以圖 報効。 乃欺誑 性成、 怙 

終 改。 本月二 十四日 * 同 臣等啟 

皇上 面亂南 懷仁所 椎天氛 爾會算 5。 明短 不 會 叉複 

妄奏會 1  、 

君父 W 前, 馨無忌 甄妄肆 欺鉱臣 等資不 能爲彼 搲也。 謹 

據 實 

題參, 伏 

皇 上勅鄧 處分、 以傻欺 諮。 謹 

亂牽 

氤吳明烜着革了貌刑部嚴加議§!^具8^欽=^ 


RÉFORiME  DU  CALENDRIER 


105 


39.  Ming  hiuen  a  d'abord  dénigré  les  méthodes  anciennes  et 
exalté  celles  des  musulmans.  Puis,  ses  calculs  faits  d'après  les  mé- 
thodes des  musulmans  s'étant  trouvés  en  désaccord  avec  les  phéno- 
mènes célestes,  il  a  changé  de  langage,  et  dit  :  ((  Les  anciennes  mé- 
thodes viennent  de  lao  et  de  Chouenn;  convient-il  de  les  abandon- 
ner? «Après  avoir  ainsi  selon  sa  fantaisie  parlé  à  tort  et  à  travers  et 
bouleversé  les  règles  de  l'astronomie,  il  a  obtenu. sa  grâce  de  l'Em- 
pereur. Les  décrets  sévères  portés  contre  lui  sont  conservés  dans 
les  archives. 

40.  Ming  hiuen  aurait  dû  renoncer  à  ses  erreurs,  se  corriger  de 
ses  défauts,  et  chercher  à  témoigner  sa  reconnaissance  par  devrais 
services.  Mais  la  duplicité  et  la  présomption  lui  sont  devenues 
comme  naturelles.  Plein  de  confiance  en  lui-même,  il  ne  change  pas 
de  conduite.  Le  24  de  ce  mois,  il  a  présenté  avec  nous  un  rapport 
à  l'Empereur.  Sa  Majesté  lui  a  demandé  de  vive  voix  s'il  était 
capable  de  faire  les  calculs  astronomiques  que  fait  Verbiest. 
Ming  hiuen,  qui  n'y  entend  rien,  a  répondu  faussement  qu'il  en 
était  capable.  En  présence  du  prince,  son  seigneur  et  son  père,  il 
n'éprouve  pas  le  moindre  sentiment  de  crainte  respectueuse  ;  il  dit 
des  mensonges  et  se  vante  sans  aucune  retenue. 

41.  Vos  serviteurs  ne  peuvent  garder  le  silence  sur  sa  conduite. 
Je  vous  écris  respectueusement  pour  le  dénoncer.  Je  vous  supplie 
humblement  d'ordonner  au  Tribunal  des  peines  de  décider  sur  son 
sort,  afin  de  réprimer  la  duplicité  et  la  présomption. 

Lettre  respectueuse. 

42.  Décret  impérial.  <r  Au  sujet  de  Ou  Ming  hiuen,  qui  est  déjà 
destitué,  j'ordonne  que  le  Tribunal  des  peines,  après  délibération, 
fixe  son  châtiment  avec  rigueur  et  écrive  son  rapport.  î 

Respect  à  cet  ordre.  (  Juillet  1669). 


naturam  verte  runt  ;  sibi  confidens  ad 
finein,  non  se  corrigit.  Prœsenlis  men- 
sis  vigesimo  quarto  die,  nobiscura 
nionuit  et  certiorem  fecit  Imperatorem. 
Imperator  coram  interrogavit  eu  m  : 
a  Ferdinandus  Verbiest  ([use  computat 
cœlestia  phîenomena,  tu  an  scis  com  pu- 
tare  necne  ?  »  Ming  hiuen,  qui  nescit 
computare,  rursus  respondens  faiso 
asseruit  se  scire  computare.  In  regis 
patrisque  conspectu  minime  timet  aut 
veretur;  stulte  libereque  meiililur  ac 
vana  loquitur. 

怙 終 (齊 舜典) 

肆 Séu.  Étaler,  étendre,  agrandir, 
progager,  publier;  lieu  de  marché,  bou- 
tique; mettre  en  ordre,  disposer,  clas- 
ser; suivre  un  mauvais  penchant,  pren- 


dre ou  donner  toute  licence,  indulgent. 

毫  Haô.  Long  poil  ;  pinceau  qui 
sert  à  écrire;  l'épaisseur  d'un  cheveu; 
la  dix-millième  partie  d'une  once;  une 
très  petite  quantité,  un  peu. 

i{.  Servi  tui  ce  rte  non  possunt  de 
illo  celare.  Reverenter  juxta  veiitatem 
proponens  accuso,  démisse  rogans  Im- 
peratorem ut  jubeat  Tribunal  (  pœna- 
rum  )  statueœ  de  ill  us  sorte,  ad  repri- 
mendam  fallaciam  et  jactantiam. 

Reverenter  scripsi. 

42.  Acceptum  est  regium  decretum. 
«  De  Ou  Ming  hiuen  edico,  post- 
quam  jam  exutus  est  munere,  pœnariim 
Tribunal  severe  deliberalurum  de  ejus 
pœna  etscripturum  ad  me  responsum.» 

Reverenda  suut  h  sec. 


106 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


43.  Servi  tui  legentes  v  id  ere  potue- 
runt  in  astronomicarum  observation um 
I)ra3sidis  Ma  Hou  et  aliorum  accusalionis 
libello,  dici  Ou  Ming  hiuen  olim,  quia 
fa] so  monuerat  Imperatorem  de  Mercurii 
planetaî  ortu  et  apparitione,  jam  judi- 
calum  esse  strangulanduni  ;  forte  oc - 
currente  benigna  criminum  abolilione, 
obtinuisse  veniam  ;  postea  in  principis 
patrisque  conspectu,  minime  timentem 
nec  verentem,  stiilte  et  libère  menli- 
tum  esse  ac  se  jactasse.  Ejusmodi  res. 


Ou  Ming  hiuen  nescire  computare  cae- 
lesLia  phaïiiomena,  ta  m  en,  Imperatoris 
iiiLerrogantis  tempore,  faiso  respondisse 
se  scire  computare,  est  vera  m. 

4i.  Inspecta  lege,  quisquis  respon- 
dens  iiiteri'uganti  Imperalori  aut  mo- 
ncns  aliquid  misso  libello,  fallens  non 
ulitur  verls,  pleeLitur  fusUs  centum 
ictibus  et  exsulat  tribus  aunis.  De  Ou 
Ming  hiuen  requum  est  ex  lege  statuere. 
Sed  Ou  Ming  hiuen  prius,  quia  falso 
monuerat  de  Mercurii  planetie  ortu  et 


臣 等 看 得 監 正 馬 鈷 等 參 疏 rBf 稱 明 向 因 妄 奏 

水星出 現>  已經擬 貌適遇 

恩氣疆 见嗣於 

君 父面就 毫無忌 戳妄肆 欺亂等 3^ 吳明 烜不會 推天氣 

皇上 問時、 謊 奏會寡 是鼠查 if 凡 對制, 及 奏事上 氍詐不 

3 實 杖 一 百, 徒三年 。吳 明短應 照律既 但吳明 iM 

先因 妄奏水 星出現 擬貌 今經 複用, 旣實不 會推天 

氟 

皇 上 間 時、 不 將伊不 會情 由一據 寶回奏 • 反又 妄稱會 a 肆 

行欺, 應將吳 明鉱不 淮析瓤 責四十 * 幷 妻子流 

徙 寧古能 可也。 康熙八 年七月 二十九 RE 奉 . 

昔。 吳明 短姑從 寛兔流 ë 着責四 十板。 欽:^ 


RÉFORME  DU  CALENDRIER 


107 


Le  Tribunal  des  peines  demande  l'exil  de  Ou  Ming  hiuen. 

43.  Ma  hou,  directeur  de  l'observatoire  astronomique,  et  ses  col- 
lègues, dans  leur  accusation  contre  Ou  Ming  hiuen,  disent  que  déjà 
précédemment,  ayant  fait  un  faux  rapport  sur  le  lever  et  l'appari- 
tion de  la  planète  Mercure,  il  a  été  condamné  à  la  strangulation  ; 
qu'à  l'occasion  d'une  amnistie,  il  a  obtenu  sa  grâce  ;  qu'ensuite,  en 
présence  de  l  Empereur,  son  prince  et  son  père,  sans  crainte  ni  res- 
pect, il  a  dit  des  paroles  mensongères  et  présomptueuses.  Telles 
sont  leurs  accusations.  Ou  Ming  hiuen,  qui  ne  sait  pas  calculer 
d'avance  les  phénomènes  célestes,  interrogé  par  l'Empereur,  a 
répondu  faussement  qu'il  le  savait  ;  le  fait  est  vrai. 

44.  D'après  la  loi,  quiconque  répondant  à  l'Empereur  ou  l'in- 
formant sur  une  affaire  dans  un  mémoire,  use  de  fourberie  et  ne 
parle  pas  selon  la  vérité,  doit  recevoir  cent  coups  de  bâton  et  subir 
un  exil  de  trois  ans.  La  peine  de  Ou  Ming  hiuen  doit  être  staluée 
d'après  la  loi.  Mais  déjà  précédemment  il  a  été  condamné  à  la  stran- 
gulation pour  un  faux  rapport  sur  le  lever  et  l'apparition  de  Mercu- 
re. Rétabli  dans  sa  charge  et  interrogé  par  l'Empereur,  lui  qui  ne 
sait  pas  calculer  d'avance  les  phénomènes  célestes,  au  lieu  d'avouer 
franchement  son  ignorance,  s'est  vanté  faussement  de  savoir  faire 
ces  calculs,  et  a  dit  des  paroles  mensongères  et  présomptueuses.  Il 
faut,  sans  lui  accorder  ni  diminution  de  peine  ni  autorisation  de  se 
racheter  par  argent,  le  frapper  de  quarante  coups  de  planchette,  et 
l'envoyer  en  exil  pour  toujours  à  Gning  kou  t'a  (dans  la  province 
de  Kirin  en  Mandchourie),  avec  sa  femme  et  ses  enfants, 

45.  Décret  du  25  août  1669.  «  Dans  ma  clémence,  je  remets  à  Ou 
Ming  hiuen  la  peine  de  l'exil.  J'ordonne  qu'il  soit  frappé  de  quarante 
coups  de  planchette. 》 Respect  à  cet  ordre. 


apparitione,  judicatus  erat  strangulan- 
dus.  Nunc  jam  iterum  adhibltus  (  in 
astronomicarum  observalioiium  Triba- 
nali),  quum  rêvera  nesciret  com  pu  tare 
caeleslia  phseriomena,  Imperatoris  inter- 
rogantis  tempore,  Ming  hiuen  non  suae 
ignoranlise  statum  juxta  veritatem  res- 
pondens  confessus  est;  contra  rursus 
falso  asseruit  se  scire  compulare,  et 
libère  menlitus  est  ac  se  jactavit. 
iEquum  est  Ou  Ming  hiuen,  non  data 
venia  pœnse  minuendge  aut  redimeiidœ 
( per  pecuniam  ),  plectere  quadraginta 
ictibus  tabelhe,  et  cuin  uxore  li  be  ris- 
que in  perpetuum  exsilium  niittere 
migraturum  ad  Gning  kou  t'a;  decet. 

制 Tchéu.  Régler,  ordre  ou  lettre 
de  l'empereur.  ^  ]  Touéi  f .  Piepoudre 


à  une  question  faite  par  l'empereur. 

杖 Tchâng.  Bàlon.  On  frappe  les 
coupables  soit  avec  la  plus  petite  ex- 
trémité d'un  bâton  long  de  5 尺 tch'eu 
5 寸 ts'uenii,  épais  de  1  ts'uenjiànne 
extrémité  et  de  1  ts'uenn  1/2  à  l'autre, 
et  pesant  1 斤 kin  1  乂" 2;  soit  avec  la  plus 
grosse  extrémité  d'un  bâton  long  de  5 
tch'eu  5  ts'uen n,  épais  de  1  ts'uenn 
i[2  à  une  extrémité  et  de  2  ts'uenn  à 
l'autre,  et  pesant  2  kin.  Le  nombre  des 
coups  est  de  10,  20,  30,  40,  50,  60,  70, 
80,  90  ou  100. 

45.  Seplimi  mensisvigesimo  nono  die 
acceptum  decretum.  «  Ou  Ming  hiuen 
clemeiiter  indulgeo  ne  in  exsilium  mi - 
gret  ;  jiibeo  eum  plecU  quadraginta 
tabellte  icUbus.  »  Reverenda  sunt  hœc. 


i08  EDITS  ET  MÉMORIAUX 

天 


3ÏÏ.  1.  Rituuni  Tribunalis  aliorum- 
Kfae  Tribunaliam  prases,  demissus 
UÎ10  gradm,  serviis  luus  Kou  Pa  tai 
reverenter  scribit  de  rcverenter  accepti 
regii  edicti  iiegoUo. 

2.  Supradictus  scrvus  tuus  ejus- 
■que  collegce  convenire  ac  deliberare 
potuerunt.  Inspioientes  conipereruiit 
occidentales  homines,  suspicientes  ac 
-amantes  sapienlissunorum  Imperato- 
runi  inslituta,  ex  plu  ries  decern  milli- 
■busstadiis,  trajecto  raari,  venisse;  nunc 


curantes  perlicere  temporum  i、ationem  ; 
utemli  arm  is  ti'mpore,  laborantes  fabri- 
casse  militaria  instrumenta,  bellica  tor- 
men  ta;  legates  ivisse  ad  Russiacos  ;  sin- 
ce ro  anitno  exseruisse  vires,  et  potuisse 
com  pone  re  ilia  negolia.  Opera  inei'ita- 
que  plui'inia  sunt. 

慕 Mou.  Aimer  et  cherchera  imiter, 
désirer,  regretter. 

化 Houâ.  Changer,  réformer. 

3.  In  quacumque  provinciamorantur 
Europ^cij  prorsus  luillus  est  in  quo 


禮 鄧等衙 iZ 尙書降 一 竊 〔臣顴 八代餾 

題、 s 敛奉 

上 諭 事。 該 E 等會 議 得、 查 得 S 洋 人仲慕  . 

題化 • 由 ®  ^里航 海而來 、現 今治翅 歷法, 用兵 W 亂力造 

軍 器火 ®> 差 往阿羅 誡心効 九克成 其 I 勞績甚 

多。 各 省居住 II 洋人 益無爲 惡、 亂行 W  ^  鍾非左 

道惑 氣異端 生事。 喇 嘛僧道 等寺胤 尙容人 燒香. 行 

*^西洋人飽無違法之{^反行禁止似屬不^»^«應 

將各處 

主 $5! 俱照舊 存&凡 逸香供 奉之人 仍許照 常行土 ^ 不必 

禁止。 侯 

命下 fv; 日、 通行 直隸各 * 可^ 

康 熙三十 一 年 二月初 一 二 日會& 本月初 五日奉 

#o 俅 議。 


109 


m,  LIBERTE  RELIGIEUSE. 

Sous  le  ri' g  ne  de  K'ang  hi. 

1.  Voire  servi  leur  Koii  Pa  tai,  président  du  Tribunal  des  ri  les  et 
d'autres  Tribunaux,  abaissé  d'un  degré,  vous  écrit  respectueuse- 
ment au  sujet  d'un  édit  impérial. 

2.  Votre  serviteur  et  ses  collègues  ont  tenu  une  délibération,  dont 
voici  le  résultat.  Des  Européens,  attirés  par  le  désir  de  profiter  des 
sages  institutions  de  nos  Souverains,  ont  entrepris  une  traversée  de 
plusieurs  fois  dix.  mille  stades  pour  venir  ici.  A  présent  ils  rédigent 
le  calendrier.  En  temps  de  guerre,  ils  ont  fabriqué  des  canons  et 
d'autres  armes.  Ils  sont  allés  en  ambassade  auprès  des  Russes.  Ils 
ont  montré  un  dévouement  sincère,  et  ont  mené  les  affaires  à  bonne 
fin.  Leurs  travaux  et  leurs  services  sont  très  nombreux. 

3.  Dans  les  provinces  où  ils  résident,  ils  ne  font  aucun  mal,  ne 
causent  aucun  trouble  nulle  part.  Ils  ne  séduisent  pas  la  multitude 
par  de  fausses  doctrines,  ne  suscitent  d'affaires  sous  aucun  prétexte. 
Dans  les  pagodes  des  lamas  et  des  autres  bonzes  de  Bouddha,  dans 
les  temples  de  la  Raison  et  des  autres  sectes,  il  est  permis  de  brûler 
des  parfums  et  de  faire  d'autres  cérémonies.  Les  Européens  n'étant 
coupables  d'aucune  infraction  aux  lois,  il  ne  semble  pas  juste 
d'interdire  leur  religion. 

4.  Il  convient  de  laisser  subsister,  comme  autrefois,  toutes  les 
églises  des  chrétiens;  de  laisser  libres,  comme  d'ordinaire,  tontes  les 
personnes  qui  vont  y  porter  des  parfums  ou  d'autres  offrandes  à  la 
divinité;  il  ne  faut  pas  les  en  empêcher.  Quand  le  décret  aura  paru, 
il  sera  bon  d'en  envoyer  des  copies  à  tous  les  gouverneurs  des 
provinces  qui  dépendent  directement  de  la  cour  impériale. 

Note  commune  adressée  à  l'Enipereiir  le  20  mars  1692. 
Le  22  mars  parut  le  décret  suivant  :  ((Qu'on  suive  l'avis  adopté 
dans  la  délibération.  » 


faciant  malum  tiirbateque  agant,  locus  ; 
nec  prava  doctrina  obcsecant  muUitiidi- 
ncm,  alienis  causis  non  excilant 
negolia.  In  la  ma  et  aliorum  Biiddhfe 
ministrorum,  Kaliouis  cœterisque  fan  is 
templisque,  eliam  toleratur  ut  homines 
adoleant  aromata,  agant  et  in  cédant. 
Europteos,  absque  ulla  violatae  legis 
causa,  prohibere  et  inhibere  videtur 
esse  non  congruuni. 

行 走  King  tseôu.  Fréquenter, 
agir,  exercer  un  emploi,  remplir  les 
fondions  d'une  charge. 

4.  Consentaneuiii  est  singula  cyeli 
Domini  tempi  a  omnia,  sicut  prias,  ser- 
vare  et  linquere;  quicuraqueoiïert  aro- 


mata apponilve  dona  homo,  sicut  prius, 
sinere  ut  juxta  consuetudinem  agat  et 
cat;  non  necesse  est  prohibere  et  inhi- 
bere. Exspeclalo  quo  decretum  lalum 
faerit  die,  ut  com municetur  omnibus 
directe  subditis  l'i'oviuciis  decebit. 

直 载 省 Tchëu  li  chéng  ou 直 
省 Tchëu  chéng.  La  province  de  Tcheu 
li;  les  provinces  t\m  dépendent  immé- 
diatement de  la  cour  impériale  et 
forment  la  Chine  proprement  dite. 

K'ang  hi  trigesinii  primi  anni  secun- 
di  mensis  tertio  die  simul  sciipserunt. 

Ej usdem  mensis  quinto  die  accep- 
ta m  decretum.  «Fiat  id  quod  deliberan- 
libus  visum  est.» 


no  ÉDITS  ET  MEMORIAUX 


5.  Tao  koiiang  26  an.  1  mens.  ! 25 
die  accept um  edict 議. Antea  accepe- 
rani  a  K'i  (  Kouaiig  toung  et  Kouaiig  si 
proctorc  )  et  aliis  lilteras,  quibus  lesta- 
ban  tu  r  eos  qui  discunt  et  seqiuinlur 
cieVi  Domini  docLiiiiani,  esse  probos 
homines;  rogabant  ne  plecterenlur  poe- 
na. (Dicebant)  eos  insliluere  ad  ofTeren- 
(lum  et  colendum  loca  et  œdificia,  con- 
venieiites  siraul  rite  a  do  rare,  exponere 
crucem  pictasve  imagines,  recitare 
pi'eces  aut  explicarc  doc  tri  nam  ;  non 


expedirc  inquirendo  inhibere.  Omnia 
ilia  jam  ex  consulto  fmnt. 

供 Kôung.  Étaler,  exposer,  offrir. 

G.  Christiana  religio  quum  perlineat 
ad  hortandos  homines  ut  faciaiit  bonum, 
a  ca?[eris  pravis  seclis  longissime  rcce- 
dit;  et  jam  concessi  ne  christiani  iii- 
quireientur  aut  iiihiberentur.  Hac  vice 
illud  quod  oratores  rogant,  etiani  con- 
gru u  m  est  to  tu  m  anuuere  ut  flat. 

體 T'i  Corps  ;  un  ensemble,  un 
tout  complet  ;  la  substance    ou  la 


道光二 十六年 正月二 十五日 * 

上; i 前 據耆等 奏擧習 

天主 教爲善 W 人請 兔治 其 設立供 奉處^ 會同禮 供 

十字 架圖^ 誦 « 講說、 毋 庸查氣 均已侬 議 行 矣。 

天主 教旣係 a 人爲善 、與別 項邪教 迥不相 É 業已 准免查 

氣 此?^ 所 請" 亦應 一 體准 行。 所 有康熙 年間各 省舊建 

天、 王 *f 除改 爲廟 宇民居 SA 毋庸 杏一辦 外其原 舊 房 &如勘 

明確 【艮 准其鈴 還 該 處 奉教之 人至各 省地方 {ai 接 奉 

諭 肯接, 如將實 在習學 

天 主教, 而: S 不^ 匪^ 濫 行查氣 卽予以 應 得 處分。 其有 藉 

教爲 眠及招 集遠鄕 W 人勾 結一 S 眠或 別教 匪徒假 託 

天 主 教 名,藉 端 滋 事, 一 切作 奸犯? é 應得 罪各倶 照定例 


LIBERTÉ  RELIGIEUSE 


111 


Sous  le  règne  de  Tao  kouang. 

5.  Édit  du  20  février  1816.  Déjà  auparavant,  K'i  et  d'autres 
m'avaient  adressé  des  lettres  dans  lesquelles  ils  attestaient  la  bonne 
conduite  des  chrétiens,  me  priaient  de  lever  les  peines  portées  contre 
eux;  et  disaient  qu'il  ne  fallait  pas  les  rechercher,  ni  les  empêcher  de 
bâtir  des  églises,  de  s'y  réunir  pour  les  cérémonies  du  culte,  d'ex- 
poser des  croix  et  des  images,  de  réciter  des  prières,  d'expliquer  la 
doctrine  chrétienne.  Leurs  demandes  ont  été  pleinement  accordées. 

6.  La  religion  chrétienne  ayant  pour  but  d'exciter  les  hommes  à 
la  vertu,  est  fort  différente  des  sectes  perverses;  déjà  j'ai  supprimé 
les  enquêtes  et  les  interdictions  auxquelles  elle  était  soumise.  Ce 
qu'on  demande  cette  fois,  doit  aussi  être  entièrement  accordé. 

7.  Au  sujet  des  établissements  religieux  qui  ont  été  fondés  au 
temps  de  K'ang  hi  dans  les  diverses  provinces,  excepté  ceux  qui 
ont  été  changés  en  pagodes  ou  en  habitations  particulières,  et  dont 
il  ne  doit  pas  être  question  ;  j'accorde  que  tous  les  bâtiments  qu'il 
constera  avoir  appartenu  à  ces  établissements,  soient  rendus  aux 
chrétiens  de  la  localité  où  ils  se  trouvent. 

8.  Quand  dans  chaque  province  les  autorités  locales  auront  reçu 
cet  édit,  si  quelque  officier  se  permet  de  rechercher  et  d'arrêter  des 
hommes  qui  sont  vraiment  chrétiens  et  n'ont  fait  aucun  mal,  il 
devra  être  mis  en  jugement,  en  vert  a  du  présent  décret. 

9.  Mais  ceux  qui  sous  couleur  de  religion  feraient  le  mal,  attire- 
raient et  réuniraient  des  hommes  de  pays  éloignés,  les  engageraient 
dans  une  cabale  et  les  exciteraient  à  une  mauvaise  action  ;  de  même, 
les  malfaiteurs  qui,  appartenant  à  une  autre  société,  se  couvriraient 
du  nom  de  chrétiens  et  chercheraient  à  susciter  des  affaires  ;  tous  ces 
coupables  doivent  être  punis  selon  la  gravité  de  leurs  fautes,  et  tout 
doit  être  réglé  d'après  les  lois. 


partie  principale  d'une  chose;  forme, 
ligure,  manière,  espèce.  —  1  ï 十. Tout 
l'ensemble,  de  la  même  manière,  sans 
disliuction. 

7.  Quœ  liabebant,  K'ang  hi  annis  in 
quaque  provincia  olim  exstructa  cseli 
Domini  templa,  exceplis  illis  quai  inu- 
lala  sunt  in  deorum  fana  populariumve 
domos,  de  qui  bus  non  expedit  inquirere 
et  agere;  eorum  pristina  anliqiiaaedificîa 
et  conclavia,  si  inquisitione  facta  mani- 
festum  certunKiue  sit  ( eorum  fuisse), 
annuo  ut  ea  reddantur  ejusdem  loci 
ChrisUanis. 

8.  Postquam  in  quaque  provincia 
locorum  prsefecli  Iraditum  acceperint 
hoc  edictum,  si  quis  eos  qui  rêvera  se- 


cjuuntur  discuntcjue  christiaiiam  doctri- 
nam  et  prorsus  nihil  fecei'unt  mali, 
libidinose  inquîrat  aut  appréhendât, 
stalim  concedo  ut  oporteat  staluere  de 
ejus  sorte. 

9.  Si  vero  siiit  qui,  pnetexentes  reli- 
gionem,  faciant  malum,  et  convocent 
congi'egentque  remote  regionis  incolas, 
alliciant  coiisocieiitque,  decipiant  et 
inducant  (ad  maie  agendum  )  ;  aut  si 
sint  aliai'um  sectarum  nefarii  homines 
qui,  falso  iiiniteiites  chrisUanse  reli- 
gioiiis  noinini,  quœsHis  causis,  diffun- 
dant  turbationcni;  onines  qui  agent  pra va 
et  violabunt  leges,  oportet  habeant  dam- 
nalionissenteiitiam;  et  omnia  ex  statulîs 
Icgibus  gerantur  et  componantur. 


112  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


associer,  s'attacher,  s'unir,  adhérer,  se 
coaguler;  contracter  un  engagement, 
pacte,  contrat  ;  terminer  une  atfaire. 

10.  Ut  oliiii,  j  uxta  nunc  stalutas  pra- 
scriptiones,  cxtera  gealis  hominibus 
generatim  non  conceditur  ut  eanL  in 
interiorem  regionem  et  tradaiit  doctri- 
nam  ;  idque  ad  osteiideuduin  cliscrimea 
et  disliijclionem  (  interSinas  et  exteros). 
Hoc  monilum  (  pnefecli  )  faciant  ut 
omnes  uoscaut.  »  Reveremla  suul  haec. 


singulis  exteiis  regnis  negotia  Tribunal 
reveronter  scribit,  monendi  clare  et 
rogandi  decreli  causa. 

12.  Infimi  servi  inspicientes  reperi- 
nius,  de  propagandas  catholicai  religi- 
onis  toto  illo  negotio,  jam  concessum 
esse  ut  iiulucerentur  interioris  regionis 
iijcula:?  illam  exercendam.  Insuper, 
supei  ioris  aiiiil  undecimi  mensis  secun- 
do die,  reve renter  acceplum  est  regium 
decretum; 


Kie.  ; Vouer,   lier,  attacher. 


辦 理仍照 现定章 程外. 國人概 不准赴 rS 地傳 教以示 隱 

區 別。 將 此 諭 令 知 S  =^ 

總理各 國事務 衙門謹 , 

奏, 爲奏明 講 

昔氣 竊查傳 

天 主 教 一 事、 業 s 准 令 內地 民人行 Si  、1 ^於 上年十 一 月. 初 

二日 敛奉 

» 會。 嗣殺 各 該地方 官、 於 凡 ^^î- 渉 習 敎 事 仵, 務 須 查 明 根 

,^待平辦1!?如習教者^^係安分守已謹箭自^則同 

係中國 赤子。 自 應與不 習教者 一 體撫字 。不必 ^ 習教 

而 有所刻 1^ 等 lUt 此。 欽遵行 知各省 督撫遵 ^在^ 

嗣據法 國欽達 大臣布 爾布隆 照會內 、稱前 此各省 

所以辦 lïl^ 協 w:^ 皆因民 祈輒演 m 赛氰等 ss^ 


LIBERTÉ  RELIGIEUSE 


113 


10.  Comme  auparavant,  d'après  les  règlements  actuels,  aucun 
étranger  n'est  autorisé  à  pénélrer  dans  rinléricur  des  terres  pour  pro- 
pager sa  doctrine;  ce  qui  m  cl  une  différence  en  Ire  les  Chinois  et  les 
étrangers.  Qu'on  fasse  connaître  partout  cet  édit.  Respect  à  cet  ordre. 

Sous  Je  règne  de  T'oiing  IcJieu. 

11.  Le  Ministère  des  affaires  étrangères  écrit  respectueusement 
pour  informer  clairement  rEiiipereiir  et  solliciter  un  étlit. 

12.  En  examinant  ce  qui  coiicenie  la  propagation  de  la  religion 
catholique,  nous  voyons  que  déya  il  ostpermis  d'engager  les  ha])itants 
de  rintérieur  des  terres  à  le  in  brasser.  De  plus,  le  3  décembre  de 
l'aiinée  dernière  (  1861  ),  a  paru  l'édit  suivant  : 

13.  (c  A  l'avenir,  dans  toutes  les  affaires  qui  concernent  les  chré- 
tiens, les  autorités  locales  devront  s'efforcer  de  coiinaîlre  à  fond  la 
cause  et  décider  selon  la  justice.  Si  vraiment  ies  chrétiens  se  tien- 
nent dans  les  limites  du  devoir  et  s'appliquent  sérieusement  à  se 
bien  conduire,  ils  sonl  toujours  les  tendres  enfants  de  la  Chine  ;  il 
faut  les  pro  léger  et  les  aider  avec  la  même  affection  paternelle  que 
les  autres.  On  ne  doit  pas,  à  cause  de  leur  religion,  les  soumettre  à 
des  vexations  ou  à  des  exaclions.»  Telle  est  la  teneur  du  décret. 
Respect  à  cet  ordre. 

14.  Obéissant  avec  respect  à  ce  décret,  nous  avons  écrit  aux  vice- 
rois  et  aux  gouverneurs  particuliers  des  provinces  des'y  conformer, 
comme  les  archives  en  font  foi.  Ensuite  nous  avons  reçu  de  son  Excel- 
lence le  Ministre  de  France  M.  de  Bourboiiloii  une  lettre  dans  laquelle 
il  dit  que  jusqu'ici  dans  les  provinces  tous  les  désaccords  avaient 
pour  cause  les  dépenses  pour  les  supplications,  pour  les  comédies, 


13.  «  la  postera  m,  omiies  propiii 
locurum  prœfecli,  in  omnibus  ad  chris- 
litmos  alliiienlibus  rdms,  conari  debe- 
bunt  ut  in(|uireiitos  dispiciant  l'adicem 
et  processum,  et  tenaces  a'quitalis,  cu- 
rent ac  componatit.  Si  vere  clirisliani 
siiU  qui  placidi  in  sua  sorte  coiitiiieant 
se,  sefliilo  et  diligenter  sibi  aUcndaiU, 
tune,  sicut  alii,  sunt  Medii  regiii  tenelli 
filii ;  tiecessario  oportet  eos,  sicuL  ilios 
qui  non  ; sunt  chrisliaiii,  eodein  inotlo 
fovere  et  paterne  ainare.  Non  oporlet, 
quia  sunt  cbiîstiuni,  ul  sit  quod 
( pnpfecli  )  Injuste  cxigant.  »  Ejusiiiodi 
res.  Reverenda  sunt  hxc. 

14..  Reverenter  obsequentes,  missis 
1  Uteris  nionuimus  omnium  piovincia- 
rum  turn  générales  turn  particulares 
prœtores,  ut  obsequenter  age  re  lit.  Ex- 


stant  liltera.  Deiiide accepimus  in  Ga 卜 
I'ko  legali  miiiislri  Bourbon lou  litteris 
dicUmi  hue  usque  in  ({ua(|uc  provincia 
il  lam,  iiioph'i-  (! uain  res  cu  ratio  conipo- 
sil;(M(uo  sunt  noil  coiicorditer,  caiisani 
semper  fuisse  quoi  I,  in  populo,  siippli- 
calioiium,  comcediarum,  coiigi'ogaturum 
ad  gratias  agendas  cœtuum  et  similiura 
re  ru  m  expeiisas,  quœ  aii【ea  non  fueniut 
qnas  clirisUaiii  dcbobîint  solvoro,  ta  m  en 
l)ro[iiiorum  locoruni  |tr;i'r('cU  iii'erciilur 
lacei'e  ut  clirisliniii  can)  non  chi  isliaiiis 
incoliseadeni  k';^;(' s()|v(jrt'iit  pro  sua  par- 
te ; chrisliaiios  auieiii  nui  mo  ciM'【<— ' nolle. 
Rogavil  III  julN'Tf  iiliii'  siiiguli  pruprii 
loconiiii  |ira'!ccli  ii<;  in  poslei  uiii  (  clu'is- 
lianis  )  imiMMarî-iit  [)ar(eni  (  lioruni  U  i- 
butorum ).  Iiisiiper  oudiviimis  eiim  co- 
ram diceiilcni  iiii^sioiiarios  omncs  esse 


8 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


天 

主 

z 


m. 

教、 K 

後 

者、 

问 

倒 

力 

勿 

邦 

热 

3 叼 
Ù 

IS* 
Et, 

再 

律 

民 

m* 

W 

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猫 

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國 

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m 

il 

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不 

舰 

教 

fife 
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理、 

以 

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III 
出. 

SE 

II 

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心 

"77 

乃 

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面 》 

稱 

寶 

該 

尊 

法 

寺 

傳 

不 

144 

111 

教 

願. 

万 

士、 

請 

寺 

皆 

行 

係 

令 

臣 

査 

端 

各 

截 

布 

各 

方 

m 

教. 

爾 

省 

Z 

地 

與 

布 

習 

人。 方 

不 

m 

教 

官, 

習 

M 

民 

見 

以 

教 

祈 K,î.  Pl  ier  le  Ciel. 

15.  Servi  lui  p  rosi  rati  considérant 
c  Li  j  u  srj  u  e  p  r  0  V  i  n  c  i  03  c  h  ristianos,  etsi  exer- 
cent christianam  religionem,  eliam  esse 
Medii  regni  cives.  Insuper  audivimus 
Galiiiii  légat 讓 uiinistrum  Bourbouloti 
voce  diceiUem  illiiis  religionis,  eaquibus 
liorlatur  homines,  prêecepla  nulla  non 
esse  ut  reverenlia  ac  honore  prosequan- 
tiir  regem  et  su  péri  ores,  diligenler  ser- 
vent Medii  regni  leges  et  staluta.  Ejus- 
modi  verba.  Inde  coiisentaueum  est 


所 民 

請 旣 
傳 不 
教 願 
士 與 

不 
見 習 
地 教 
方 者 
宫, 一 

律 


Z 


除 
正 

m 
搖 

夕 -K 

其 


務 


示 
以 


祈 
同 神, 

出, 演 
卽 


面 


可 

免 

1 
傳 派。 
教 至 


層. & 


Li 
行 
支 
各 

省, 
以 

狻 
凡 

習 
敎 

人 

於 

切 : 
出 ; 


文 (- 


honeslos  viros;  quam  adeuntetinvisunt 
locoriim  prafectos,  carandum  ostcndere 
et  adhibere  honorificum  mod  am.  E  jus- 
modi  verba. 

方  Fàng.  Can't"  rectangulaire  ; 
lieu,  terrain  ;  régulier,  correct,  irré- 
prochable ; règle,  moyen,  méthode  ; 
distinguer,  discerner,  comparer;  sem- 
blable, conforme,  convenable;  à  l'ins- 
tant même,  ne  faire  que  commencer. 

謁 lè.  Faire  connaître;  faire  visile, 
recevoir  un  visiteur. 


君王謹 守中國 法脱等 Sîi 自應 一 律醱 級以示 一 視同仁 

w  &  一腺 賽 氤 等 氣 齒 非 正 項 差 搖 可 ±?、 該 教 民 

既 不 願纖派 、自未 便過爲 勉强/ W 致重佛 ®:  。臣 # 


LIBERTÉ  RELIGIEUSE 


115 


pour  les  actions  de  grâces  et  choses  seml)lal)Ies  en  usngc  parmi  le 
peuple;  que  les  chrétiens  n'y  devaient  pas  contribuer;  que  néanmoins 
les  autorités  locales  voulaient  forcer  les  cliréliens  à  payer  leur  part 
com  me  les  antres,  ce  à  quoi  les  chrétiens  ont  une  vérita  blc  réj)ii- 
giiance.  Il  demande  qu'il  soit  défendu  à  toutes  les  autorités  locales 
d'imposer  dorénavant  ces  sortes  de  con  tri  bu  lions  aux  chrétiens.  De 
plus,  il  a  dit  de  vive  voix  que  tous  les  missionnaires  sont  des  hom- 
mes respectables  ;  que,  dans  leurs  visites  aux  autorités  locales,  ils 
doivent  être  reçus  avec  honneur.  Telles  sont  ses  paroles. 

15.  Vos  serviteurs  considèrent  que  dans  chaque  province,  bien 
que  les  chrétiens  observent  les  préceptes  de  ia  religion  catholique, 
ils  restent  toujours  sujets  de  l'empire  chinois ;  que  de  plus,  comme 
l'assure  le  Ministre  de  France  M.  de  Bourboiilon,  cetle  religion,  dans 
tous  ses  enseignements,  recommande  le  respect  envers  le  souverain 
et  les  supérieurs  et  robservation  exacte  des  lois  de  la  Chine.  Il 
convient  donc  de  traiter  les  chrétiens  avec  la  même  affection  et  la 
même  bonté  que  les  autres,  et  de  montrer  une  égale  bienveillance 
envers  tous. 

16.  D'ailleurs,  les  contributions  pour  les  supplications,  pour  les 
actions  de  grâces  et  choses  semblables  ne  peuvent  être  mises  au  même 
ni  II  g  que  les  contributions  légales.  Puisque  les  chrétiens  ne  veulent 
pas  les  payer,  il  n'est  pas  expédient  de  les  presser  trop,  avec  danger 
de  froissergravementlessentiiiients  d'un  grand  nombre  de  personnes. 

17.  Vos  serviteurs  ont  déjà  écrit  à  tous  les  gouverneurs  de  pro- 
vinces que,  au  sujet  des  dépenses  communes,  si  l'on  excepte  les 
contributions  légales,  pour  toutes  les  autres  dépenses,  commecelles 
relatives  aux  supplications,  aux  comédies,  aux  actions  de  grâces, 
puisque  les  chrétiens  ne  veulent  pas  payer  leur  part  comme  les  au- 
tres, il  convient  de  ne  pas  l'exiger. 

18.  Quant  à  la  demande  de  recevoir  honorablement  les  mission- 
naires qui  vont  visiter  les   autorités  locales,  les  missionnaires 

(l'une  voiture ;  véhicule ;  la  terre; 
beaucoup,  multitude. 

il.  Servi  tui  jam  miserii iit  liLteras  iii 
omiies  provincias,  (  mon  en  les)  in  pos- 
tcM'um,  quicumqiie  erunt  chrisliani,  iii 
omnibus  in  qaibus  sol  vend  a  est  pecu- 
nia  rebus,  exceplis  logiliiiiis  tiihulis, 
ad  cEeteras  res,  ad  siipplicaiulos  dcos, 
ad  agendas  comoedins,  ad  !] jraliartini 
action  am  cœliis,  ad  liiijusmorli  res  ox- 
pen  den  tl  a  m  pce  uni  a  m,  siipradicli  cliris- 
tiani  quia  non  vol  mit  cmn  aliis  mm 
chrislianis  cade  m  lego  coiilV'i  re,  tunc 
decet  exiiiic'i'o  eus  ne  deiil  pro  sua  parle. 

18.  Q 11 0(1  ntliiiel  ad  iil  '|iiu(l  rogalur, 
ut,  (|iuim  niissioiiaii  ail c mit  t'【 iiivi- 


cadem  lege  di  lige  re  ac  foveœ  illos,atqne 
lia  osleiidere  cjusdem  in  uiunes  l)enevo- 
It'Ml'uc  et  paris  l)enoficenliLe  proposiluin. 

聲 Chêng.  Son,  ton,  voix,  renom- 
mée; bruit  public,  l'éinilaliun  ;  infor- 
mer, annoncer,  nouvelle. 

16.  Piveserlim,  ad  rogandos  deos,  ad 
congregandos  graliarum  ageiuJarum 
causa  cœtus,  ad  hujusmodi  res  q iur 
minime  cum  legiliniis  oneribus  publi- 
cis  possunt  comparai'i,  quum  illius 
religionis  homines  noiiut  solvere  ex  pen- 
sas pro  sua  parte,  rêvera  non  expedit 
niniium  urgere,  eo  ut  g ra viler  offeiulan- 
lur  inultorum  animi. 

舆 lû.  Les  limons  et  le  plancher 


! 16 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


sunt  locoriim  prccfectos,  curanduni  sit 
excipere  illas  lionorifico,  (q iiod  aUiiiet 
ad  )  illam  rom,  quonîam  niîssionarii 
sunt  q  nos  exlera  génies  laudaiU  et 
inagni  faciunt  viri,  locorum  prcefecli 
ideo  debertt  traclaro  illos  bon  orifice; 
elïam  jam  inisiiiias  mandata  ad  oiniics 
turn  générales  turn  pa rlicu lares  |)ra> 
tores,  ut  pro  nobis  jubeaut  jaxla  (illuin 
modum)  fieri. 

層 Ts'éng.  Étage,  couche  ;  super- 
posé, répété;  particule  numérale  des 


choses  ajoulées  ou  superposées. 

19.  Nunc  rursus  accepimus  a  Gallia) 
legato  Ministre  Bourboulon  dictum, 
poslquani  omnium  provinciarum  pr^e- 
lores  traditum  accoperunt  an  lea 
pluries  lala  décréta,  simul  etexteraruin 
reruin  Ti'ibunalis  litteras,  în  omnibus 
atlinenlibus  ad  chiislianos  rebus,  sicut 
prias,  (  pnefectos  )  non  ri  uni  potuisse 
( animum  inducorc  )  ut  omnino  obse- 
q  Lie  nier  gérèrent  et  coiiiponerent. 

涉  Chë.  Traverser  l'eau  à  gué  j 


士係外 國椎重 W 人地方 宫自 應待以 體 IM, 亦經 行 

令各督 撫轉餅 照辦。 兹 櫝據法 國欽達 大 布爾布 

.  隆聲撒 各省接 翠前次 

諭氣 献總理 衙門咨 文後、 於凡 交渉教 K 事件, 仍 未能恪 

遵辦嘎 臣等查 各省地 方官辦 事每多 枸泥。 法國錄 

差大臣 布爾布 隆: 所 稱、 於接奉 

諭氣及 臣衙鬥 咨 文^ 未盡 認 眞 辦歡 此等情 厭恐亦 勢 

所不 應再 請 

昔 飭令各 督撫轉 飭地方 6^, 務 照 前咨、 於 凡交渉 教民事 

. ft. 務 須 迅 速待 平辦理 >  » 得意爲 輕重, 亦毋得 故 爲 

遲 延、致< "教民 屈抓再 法國條 約第十 三欽^ 所有 

或 寫 或 亂 奉 禁 

天 主 教 各 明 無 論 何 處、 槪 行 寛 兔>  §r 語。 查 此數語 係指捉 

前所奉 禁止 


JJBEIITE  iUaiGlEUSE  117 

étant  des  étrangers  estimés  et  respectes  dans  leur  pays,  les  autorités 
locales  doivent  les  trailer  avec  honneur.  Déjà  nous  avons  ce  lit  à 
tous  les  Yice-rois  et  à  tous  les  gouverneii rs  particuliers  des  provin- 
ces de  donner  des  ordres  en  notre  nom  à  Icii rs  subordonnés. 

19.  A  présent,  M.  de  Bourl)oulon,  Ministre  de  France,  nous  dit 
que,  après  que  tous  les  gouverneurs  ont  reçu  à  plusieurs  reprises  les 
décrets  impériaux  et  les  dépêches  du  Tsoung  li  ia  menn,  les  officiers, 
dans  les  choses  concernant  les  chrétiens,  ne  peuvent  pas  encore  se 
résoudre  à  s'y  conformer,  et  continuent  d'agir  comme  auparavant. 

20.  Vos  serviteurs  savent  que,  dans  chaque  province,  les  officiers 
traitent  s  ou  vent  les  affaires  d'après  leurs  ick'es  particulières,  aux- 
quelles ils  sont  opiniiUi'émei.i〖  attachôs.  Ce  que  dit  M.  de  Bourboii- 
loii,  Ministre  de  France,  à  savoir,  qu'après  avoir  reçu  l'es  édils  impé- 
riaux et  les  dépêches  de  vos  serviteurs,  les  officiers  n'ont  pas  encore 
traité  les  affaires  avec  tout  le  soin  désirable,  cela  devait,  ce  semble, 
arriver  inévitablement. 

21.  Nous  croyons  devoir  solliciter  un  nouveau  décret  ordonnant 
à  tous  les  vice-rois  et  à  tous  lesgouverneiirs  particuliers  des  provin- 
ces de  signifier  aux  autorités  locales  qu'il  faut  se  conformer  aux 
prescriptions  contenues  dans  dos  lettres  précédentes  ;  que,  dans  tou- 
tes les  affaires  concerna  ni  les  chrétiens,  il  faut  agir  sans  retard  et 
selon  la  justice  ;  qu'il  ne  leur  est  permis  ni  de  diminuer  ni  d'exa- 
gérer rien  à  leur  gré,  ni  d'user  voloiîtairemciit  de  délais,  au  préju- 
dice des  chrétiens. 

22.  Enfin,  le  treizième  article  du  traité  conclu  avec  le  gouverne- 
ment  français  porte  que  les  edits  ou  décrets,  soit  écrits  soit  impri- 
més, qui  ont  élé  rendus  cou  Ire  la  religion  catholique,  en  n'importe 
quel  endroit,  cesseroni:  tous  d'être  appliqués. 

23.  Cet  article  désigne  tous  les  edits  rendus  autrefois  contre  la 


traverser,  voyager,  passer,  s'écouler, 
éprouver;  être  mêlé  dans  une  affaire, 
tomber  dans  une  faute  ou  un  défaut  ; 
concerner;  connexion,  relation,  con- 
séquence. 

20.  Servi  tiii  exploratura  habent 
cuj usque  provinciœ  locoruin  prœfectos 
in  ge  rend  is  rebus  sœpe  mullum  tenaces 
esse  suae  sententioe.  Galliœ  legatus  mi- 
nister Bouitjoulon  id  quod  dixit,  accep- 
tis  régi  is  de  ere  Us  et  nosh'i  Tribunalis 
lilteris,  (prœfeclos)  non  du  m  oninino  ex 
cognitione  certa  composuisse  negolia, 
ejusniodi  res  forsau  eUain  necessario  ea 
erat  (juam  non  pote  ram  us  vitare. 

認  Jénn.  Prend l'e  connaissance, 
connaître,  se  rappeler,  juger,  avouer. 
J 與十 tchênn.  Prendre  une  connais- 


sance exacte,  examiner  avec  soin. 

拘 Kiû.  Accrocher,  retenir,  arrêter, 
saisir,  ne  pas  lâcher  prise. 

泥 Gnî.  Boue,  mortier,  boueux.  || 
Gni.  Embourbé,  arrêté  ;  refuser  d'avan- 
cer, opiniâtre. 

21 .  Coiiscntaneum  est  riirsiis  rogare 
décret 画 quo  jubeaiitur  omnium  pro- 
viiiciarum  pi'îelores  lu  m  générales  lu  m 
parliculares  pro  Imperatore  monere 
locoruin  [―、 rafectos  conandum  esse  obse- 
qul  priori  bu  s  litteris  ;  in  omnibus  per- 
liiuMitiliiisad  chrislianos  iiegotiis,  conan- 
dum esse  absque  moi'aetjuxta  sequilateni 
age  re  ac  componere  ;  i 丽 Ike  re  ad  libi- 
dinem  res  facere  levioresaut  graviores, 
nec  licere  consiiUo  moras  traliere,  eo  ut 
faciant  ut  clirbliani  palianlur  injuriam. 


]\S  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


天 

乂、 

天 天 

ZI- 

上 

旨 

皇 

主 主 

m 

奏 教 

乂、 

諭 

奏, 上 

Wl 教 

原 

法 民 

總 

同 

m 

訓 上 

仍 

刊 應 旣 各 

以 

國 事 

理 

治 

示 下 

此 請 已 文 

m 

件、 各 

元 

遵 文 

條 

等 查弛件 

人 

國 

年 

行。 義》 

欵 

華明, M 而 

行 

速 

事 

謹 較 

內 

Lh  一 所 雷。 

善 

待 

務 

月 

恭 % 

寛 

明 律有現 

爲 

平 

初 

îf 聨 

免 

文. 革各在 

本、 

辦 

丄 
八 

具 貫。 

字 益除. 項 

m 

理 

奏 

0. 

是 

懞. m 嗣 明 

熙 

塞 

SRI 

內 

改 

舊 後 文、 

飭 

閻 

可 

爲 

例 々P 已 

間、 

前 

地 

奉 

行 

革 

所 修 在 

曾 

據 

方 

除。 載、 新毋 

經 

該 

官. 

處、 

全 例、 庸 

准 

於 

伏 

於 

行不議 

行 

門 

交 

此 

删 再 之 

是 

具 

渉 

條 

去。 it 列。 

屈 K'iù.  Courber,  plier,  soumettre, 

d'argent;  ressource,  moyen  ;  particule 

humilier,  afllige 

r,  opprimer,  traiter  in - 

numérale  des  affaires,  des  objets,... 

justement,  contraindre,  s'abaisser,  dai- 

23.Ins 

3icien 

tes  comperimus  ilia  ali- 

gner,  inviler. 

(juot  verba  ad  designanda  olim  accepta, 

抑 ï.  Comprimer, 

opprime 

r,  acca- 

qail)us  pre 

liibit^ 

i  est  catholica  religio, 

bler,  contraindre,  vexer,  abaisser,  hu- 

omnia edicta,  did.  Nunc  quum  catho- 

milier,  injustice 

, calomnie. 

lica  religio  jam  desieril  prohiberi,  quas 

22,  Pi'cOtere 

a,  in 

facli  cum  Gallia 

habemus, 

oin nés  piiblica^  littéral  jam 

foederis  dccimo  tertio  capile  (i 

icitur) : 

inter  illas,  de  quibus  non  agemlum  est, 

(( Quas  Inibent, 

sive 

scri|)l;e, 

sive  il 卜 

re[)usitie  sunt. 

狗 uum  est  rogare  ut 

cisai  (et  impress;e  ),  accoijl^t 

quibus 

pertiuisitcie 

claire,  pari  modo  deleUie  tol- 

prohibetur  chr 

stian 

a  religio 

omnes 

lantur;  uUleinceps,  si  conQciatiir  novus 

publicîB  HUerse,  in 

luocuinque  loco, 

codex  legu 

m,  110 

1  iricidantur  hujasmodi 

simul  indulgenter  doponuntur  (  i.  e. 

prohiben tes  publicoe  littera;  el  ut  anli- 

non 

erunt in  us 

u). )) 

Ejusmodi  verba. 

quLis  legum  codex        quas  conlinet, 

欽 K'ouàn. 

Désir,  sincère, 

dévoué  ; 

omnes  deleta3  tollantiir;  ut  insupcr,  in 

article,  paragraphe. 

objet, 

somme 

, foederis  cap  He, 

LIBEUTK  liKLir/EUSE 


119 


religion  chrclienne.  A  present  que  les  defenses  portées  contre  la 
religion  chrétienne  sont  levées,  tous  ces  edits  ou  décrets  sont  rangés 
parmi  les  documents  dont  il  ii'csl  plus  question.  Il  nous  semble  bon 
de  p reposer  qu'ils  soient  cherchés  avec  soin,  effacés  et  supprimés 
tous;  qu'a  l'avenir,  quand  on  fera  u  ne  nouvelle  édition  du  code,  on 
ne  grave  plus  de  défenses  semblables,  qu'on  les  retranche  des 
anciennes  éditions,  et  que,  dans  le  traité,  rexpression  cesseront  dêlre 
appliqués  soit  remplacée  par  celte  autre  sont  abroges  et  supprimés, 
expression  qui  s'accorde  bien  avec  ce  qui  précède  et  ce  qui  suit. 

24.  Convient-il  de  faire  ce  que  nous  venons  de  proposer?  Nous 
prions  humblement  rEmpereii r  de  donner  ses  avis  et  ses  instruc- 
tions, afin  que  Von  s'y  conforme.  Nous  avons  écrit  cette  lettre  avec 
respect  pour  informer  rEmpereur  et  solliciter  une  décision. 

25.  Le  4  avril  1862,  le  Conseil  privé  a  reçu  l'édit  suivant:  a  Le 
Tribunal  des  affaires  étrangères  nous  adresse  une  lettre  par  laquelle 
il  nous  prie  d'ordonner  que,  dans  toutes  les  affaires  concernant  les 
chrétiens,  les  au  lorités  locales  décident  selon  la  justice  et  sans  retard. 

26.  0:  Déjà  auparavant,  le  même  Tribunal  nous  avait  écrit  que  la 
religion  catholique,  qui  est  celle  des  Français,  a  pour  but  d'exhor- 
ter les  hommes  à  faire  le  bien,  qu'elle  a  été  autorisée  sous  K'anghi  ; 


tur  illa  locLilio  mutetur  in  abrogautur 
et  tollunlur,  (((uœ  loculio)  peroptalo 
cum  pracedeiUiiim  et  se((ueiiliuni 
verborum  sensu  apte  eonnexa  convenU. 

她 Chéu.  Détendre  un  aix;  relâ- 
cher, se  relâcher,  accommodant,  in  cl  iil- 
gont,  négligent;  modérer,  diminuer, 
calmer,  dissiper. 

律 Liù.  Loi,  règle;  donn-er  des  lois 
ou  des  règles.  ~ *  I  ï 十. D,après  une 
seule  et  iiiOme  loi,  de  ianieme  manière. 

例 Li.  Me  II  re  en  ordre,  disposer, 
classer;  statut,  règlement.  律 |  Lois 
et  statuts.  , 

'%  K'ouàn.  Vaste,  ample,  large,  gé- 
néreux, magnanime,  libéral,  indulgojit, 
pardonner,  faire  grâce. 

^  Mién.  Éviter,  échapper,  sauver, 
délivrer,  exempter,  dispenser,  pardon- 
ner, ôler,  déposer. 

聯 Liên.  Ensemble,  continu,  allié, 
associé,  pareil,  joindre,  unir,  associer. 

24.  Si  lit,  necne,  facieml;^  rcs?  pros- 
trali  rogamus  ut  Im peralor  det  pracepta 
ac  monila,  quibus  obsequen ter  agetur. 
Observanter  et  reverenter  scriplis  lit- 
teris,  feci  mus  libellum  et  rogamus  de- 
a、€tum. 


處 Tch'ôu.  Habiter,  demeurer,  se 
reposer,  établir,  placer,  fixer,  statuer, 
décider.  ||  Tch*6u.  Demeure,  lieu,  pla- 
ce, chose,  affaire,  article,  circonstance, 
état,  condition,  degré. 

25.  T'oung  tcheu  primi  anni  terlii 
m  en  SI  s  sexto  die,  privatum  Consilium 
accepU  régi 誦 decretum.  «Renim  ex - 
terarum  Tribunal  scripsit,  quo  rogavit 
ut  juberemus  locorum  prsefectos,  in 
perlineiilibus  ad  christianos  rebus,  sine 
mora  juxta  a 零 itatem  agere  et  corn  po- 
il ere,  un  am  libellum. 

交 Kiâô.  Croiser,  donner,  échanger, 
coiUigu,  ensemble,  mutuellement,  re- 
kUion,  connexion. 

. 件  Kién,  Particule  numérale  des 
choses. 

26.  «  Jani  an  tea  acceperamus  ab  eo- 
dem  Tribunali  scriptas  litteras,  (qnibus 
dicebat)  GaJIorum  christianam  religio- 
nem  suapte  natura  habere,  ut  hortetur 
homines  ad  faciendum  I 扇画, pro  suo 
pi'oposito;  K'ang  hi  annis,  jam  coiices- 
sum  esse  ut  cliffunderetur  ;  ideoque 
(Tribunal  rogabat)  ut  date  edicto, 
jubei'emus  locomm  prafectos  coim - 
uie liter  res  conipoaere. 


m 


EDITS  E^T  MÉMORIAUX 


妥 T,ouà.  Tranquille,  paisible,  en 
sûreté,  ferme,  solide,  stable,  bien  con- 
ditionné, arranger  convenablement. 

27.  «  Nunc  accipimus  ah  eodein  Tri- 
buuali  litteras(:iuil)asdicit,cHiteaplunes 
palam  dalis  ediclis,  riirsus  jam  idem 
Tribunal  luisisse  lilleras  in  omnes  pro- 
vincias;  locorum  pnefcctos,  accepUs 
litteris,  nondum  oiniiino  iiispexisse  ac- 
cu l'a  to,  nec  convciiionter  res  conipo- 
suisse.  Ejusmodi  verba. 

28.  «  Jubem us  omnium  i)rovinciarum 
luin  générales  tuin  parliculares  pr?e- 
lores  pi,o  nobis  m  one  re  locorum  pra> 
feclos,  ut  seqiianlur  ea  (lu^e  bac  vice 
proposila  sunt  nobis ;  in  omnibus  per- 
liiieiiLibus  ad  christianos  rebus,  conari 


oporlere  iit  sine  mora  juxta  ? equitatem 
agant  et  componanL;  non  licere  ad  libi- 
dinem  fa  ce  re  res  leviores  aut  graviores; 
ut  ostendant  unius  in  omnes  existima- 
tionis  et  paris  beneficenlice  propositum. 
In  Jibello  rogalie  res  om【】es  vol  urn  us 
ut  e\  Tribunalis  consulto  liant.  »  Reve- 
rend a  sunt  l】a?c. 

^  P'îng.  Horizontal,  do  niveau, 
de  même  hauteur,  en  équilibre,  bien 
tempéré,  égal,  uniforme,  uni,  sans  aspé- 
rité, juste,  impartial,  calme,  paisible, 
ordinaire,  commun,  vulgaire  ;  aplanir, 
mettre  de  niveau,  peser,  apprécier, 
tenir,  la  balance  égale,  pacifier,  sou- 
mettre, calmer. 

均    Kiùn.  Égal,  uni,  de  niveau, 


以 降&, 令地方 官 安 爲辦瑙 兹據該 KE 門奏 稱、 

前?^ 明 降論曾 iV  複經該 衙門行 文各^ 地 

方 {ni 於奉文 後未盡 認 眞 妥 辦、 等 語。 著 各該督 

撫 幢箭地 方官、 照依此 1^ 所奏, 于凡交 涉教民 

事^務須迅速待平辦1^不得意爲輕1以示 

1 視同仁 W 氪招內 所請各 慨均著 依議化 軸 

同 治九年 六月初 二日奉 

上 誇 「前 因天津地^^有匪徒迷柺幼 孩 、牽 渉教 *s 

. 民間懷 疑起^ 將法 國領事 羣毆斃 4i 焚鳗 

教堂 >  :s„3 旌命 多人兼 誤 殺俄 ii 商 人、 情 形甚 B 

可& 業經降 ^li  » 祟厚 及辦理 不善 iV 地方 &i 


TROUBLES  DE  T'iEN  TSIN 


121 


cl  il  nous  avait  prie  d'ordonner  par  un  éclit  aux  autorités  locales  de 
traiter  et  de  régler  les  affaires  convenablement. 

27.  、、  A  présent,  le  même  tribunal  nous  écrit  que,  après  les  edits 
publiés  successivement,  il  a  envoyé  plusieurs  fois  des  lettres  clans 
toutes  les  provinces  ;  que  les  autorites  locales,  lesa3^ant  reçues,  n'ont 
pas  encore  examiné  ni  traité  les  affaires  avec  le  soin  requis.  Telle 
est  la  teneur  de  sa  Icltrc. 

28.  ((  Nous  enjoignons  a  lous  les  vice-rois  et  à  tous  les  gouverneurs 
particuliers  des  provinces  d'avertir  les  autorités  locales  que,  dans 
toutes  les  affaires  concernant  les  chrétiens,  il  faut,  comme  le  Tribu- 
nal le  demande,  agir  et  décider  sans  retard  et  selon  la  justice,  sans 
rien  diminuer,  sans  rien  exagérer  ;  et  montrer  ainsi  une  bien- 
veillance, une  bonté  égales  envers  tous.  Nous  ordonnons  que  tout 
ce  que  le  Tribunal  des  affaires  étrangères  a  proposé  dans  sa  lettre, 
soit  exécuté  conformément  a  son  avis. 》 Respect  à  cet  ordre. 

IV.  TROUBLES  DE  T  IEN  TSIN. 

Édit  du  30  juin  1870. 

1.  A  T'ien  tsin,  des  malfaiteurs  aj'ant  ensorcelé  et  volé  des  en- 
fants, ontaccLisédececrimcrorphelinatcatholique;  le  peuple  a  conçu 
des  soupçons  el  s'est  soulevé.  La  multitude  a  frappé  et  mis  à  mort 
le  consul  français,  brûlé  et  détruit  les  maisons  des  missionnaires, 
massacré  beaucoup  de  personnes,  et  tué  par  erreur  un  marchand 
russe.  Ces  désordres  sont  tout  à  fait  lamentables.  Déjà  nous  avons 
ordonné  de  livrer  d'abord  nu  Tribunal  des  peines  et  de  mettre  en 
accusation  Tdi  oung  Heou  et  les  autres  officiers  qui  n'ont  pas  fait 


juste,  impartial,  équilibrer,  proportion- 
ner, régler;  également,  sans  excepUoii. 

IV.  1,  Antca,  quia  in  Tien  tsiii  re- 
gione  fuerunt  nefarii  homines  qui  ohcLe- 
caiites  rapuerant  juvenes  puei'os  et  hn- 
plicuerinit  catholicum  liospilium  ;  in 
populo,  con  ce  pli  s  suspicionibiis,  exorta 
est  tm'hatio.  Gai  lue  cousult'm  grogatiin 
coiituderuiit  ejasque  extinxoruiit  vi- 
tam.  Incenderunt  et  diruerunt  missio- 
iiariorum  domos  et  exlinxeruiit  vita  ni 
iiiullorum  hoininum;  simul  errore  ocd- 
derunl  russiacum  mercalorem.  IlUc  res 
valde  SLiiiL  dolendie.  Jam  edidimus  dc- 
c  relu  m,  ut  Tch'oung  Heou  el  in  rebus 
gere.îjdis  non  bonos  locorum  pnefectos 
prias  trarlerent  Tribunali  (  pœnarum), 
quod  delihcrabit  et  statuait.  Insiipor  jus- 
eini  us  Tseng  Kouo  fan  pcniUis  inquirero, 
scribere  ad  nus  Miteras;  et  qui  obcic- 


cantes  rapueriit  pueros,  nebiilones,  et 
qui  auctores  fuerunt  perturbalionis,  ho- 
mines scelestos,  severe  appreliendere, 
corripere  ac  punire 

津 Tsïn.  Gué,  endroit  où  l'on  passe 
Feau  à  gué  ou  en  bac;  salive,  suc. 

匪  Féi.  Non,  ne  pas,  sinon  ;  mé- 
chant, injuste,  pervers,  brigand. 

徒 T'ôu.  Disciple,  apprenti,  classe 
d'hommes,  homme  vicieux,  piéton, 
fantassin,  bannissement  temporaire, 
pied  nu,  sans  armes,  inoccupé,  inutile, 
inutilement,  sans  molif,  seulement. 

拐 Kouài.  Tromper,  séduire,  em- 
baucher, atlirei'  par  ruse,  obtenir  par 
fraude,  crochu,  coudé,  boiteux. 

牽 K'iên.  Tirer  ou  traîner  après  soi 
un  animal  ou  un  objet  à  l'aide  d'une 
corde;  attirer,  entraîner,  retenir; 
impliquer,  conipromeltre. 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


畔 Hin.  Sacrifice  sanglant,  frotter 
un  objet  avec  le  sang  d'une  viclime; 
fente,  défaut,  faute;  désaccord. 

2.  Quocirca  cogitamus,  ex  quo  cum 
singulis  gentibus  cominutantu r  merces, 
quoLies  accidit  connu  une  nogolium, 
lolies  esse  convenla  servanda.  Si iiro  et 
ex  ten,  turn  mercatores  turn  populares, 
iîi ter  se  con versanlur  pacifiée  jamdiu. 
Regia  curia  eodem  modo  considérât, 
pari  beneflcenlia  prosequitur  omnes; 
solum  discernit  bonos  -et  malos,  non 
discern  it  populares  et  chrislianos. 

^  lôu.  Mauvaise  herbe  qui  res- 
semble au  millet  ;  hypocrite,  mauvais. 

3.  Inter cujiisvis  loci  nefarios  homi- 
lies, si  si  lit  qui  in  umbra  sagitLis  i  m  pe- 
lant chrislianos,  agentes  peiTida  vio- 
lent leges;  statim  oportel  juxta  tempus 
âiKjuirere,  apprehendere,  minuta  cura 
■scrutari  et  clispicere,  severe  corripere  et 
punire.  Num  decet  si  nere  illos  fa  cere  ut 


rudis  plebs  diffundat  seratque  inaues 
raiiiores,  stolide  agat  et  comnioveat 
tumiiltum  ? 

播 Pouô.  Semer,  disperser,  publier, 
bannir,  rejeter, 

謠 laô.  Chanter  seul;  dire  du  mal, 
calomnie,  mauvais  bruit. 

滋 Tzéu.  S'éleiidre  comme  un  li- 
quide, croître,  propager,  beaucoup, 
arroser,  imbiber,  gratifier,  protéger, 
souiller,  suc,  savoureux. 

4.  Hac  vice,  Tien  tsin  qiium  fuerit 
in  populo  lurbalîo,  li  mend  uni  est  ne  in 
quaque  provincîa,  quin  possit  vitarî, 
propter  hoc  concipiaiitur  suspiciones  et 
oriaLur  discordia.  Ed  ici  m  us  ut  omnium 
rccte  suhjeclarum  provinciaruin  (  id 
est,  decern  et  octo  proviticiarum  Siniaï) 
pratores  turn  générales  turn  parlicula- 
res  districte  moiieaiU,  quos  subditos 
liabent,  locorum  prajfectos  curare  debe- 
re  ut  diligentissime  signiricent,  edicant 


先行 1^ 鄧 議 氣仍令 曾國藩 確查具 ts^ 

ïsa 將迷柺 人口國 及 爲首滋 事人^ 

嚴 查 懲 ÎÉ 因思各 國通商 «  ^ 遇有交 

渉事^ 皆 有條約 可循。 中外商 民相安 

已久朝 @  一 視同 仁但分 K 莠, 不 分 民 

^各處 匪徒、 如有 影射教 B^, 作 奸犯科 

^ 卽 應 隨 時 訪 、詳 細 究 明* 從 嚴 懲 辦。 

豈 可 任令愚 民傳潘 0  Î 一一一 !!、 妄 行 生事。 此 

天津旣 有民間 滋鬧. îV 事、 恐 各省亦 

所不^ 因此 懐疑起 4。 着各直 諫, 督撫 

嚴餅所 屬地方 {a£ 務須剴 切曉諭 «  S 

彈壓、 益將 各處通 商傳教 地方, 隨時保 

鼠 毋 任愚民 藉 端滋事 • 敛 此 


TROUBLES  DE  T' 薦 TSL\ 


123 


leur  devoir.  De  plus,  nous  avons  chargé  Tseng  Kouo  fa  n  de  faire  une 
enquête  exacte,  de  nous  envoyer  un  rapport,  de  faire  saisir  et  de 
punir  sévèrement  les  ensorceleurs  elles  voleurs  d'enfants,  ainsi  que 
les  principaux  auteurs  des  troubles. 

2.  Nous  considérons  que,  depuis  que  nous  avons  des  relations 
commerciales  avec  les  étrangers,  toules  les  fois  qu'il  survient  des 
affaires  entre  eux  et  nous,  il  y  a  des  traités  à  observer.  Les  Chinois 
et  les  étrangers,  marchands  et  autres,  sont  en  bonne  intelligence 
depuis  longtemps.  Le  gouveriiemeiit  traite  tout  le  inonde  avec  la 
même  bienveillane  et  la  même  bonté  ;  il  distingue  entre  bons  et 
mauvais,  mais  non  entre  chrétiens  et  non  chrétiens. 

3.  Si,  parmi  les  malfaiteurs  de  n'importe  quel  pays,  il  en  est  qui 
accusent  les  chrétiens  d'une  manière  insidieuse,  et  par  cette  perfi- 
die violent  les  lois,  il  faut  aussitôt,  au  fur  et  à  mesure,  les  recher- 
cher, les  saisir,  examiner  leur  cause  avec  soin,  et  après  avoir 
obtenu  l'évidence  du  crime,  prononcer  une  sentence  sévère.  Con- 
vient-il de  leur  laisser  toute  liberté  de  porter  une  populace  igno- 
rante à  propager  des  bruits  sans  fondement,  et  à  commettre  des 
désordres  d'une  manière  irrélléchie? 

4.  Par  suite  des  troubles  de  T'icii  tsin,  il  est  à  craindre  et  il  est 
impossible  d'empêcher  que  dans  chaque  province  il  ne  s'élève  des 
soupçons  et  ne  surgisse  des  discordes.  Nous  enjoignons  aux  vice- 
rois  et  aux  gouverneurs  particuliers  des  dix-huit  provinces  de  signi- 
fier à  tous  les  officiers  de  leur  juridiclion  qu'il  faut  publier  les  avis 
les  plus  pressants,' réprimer  avec  grand  soin  lout  désordre,  proté- 
ger, comme  les  circonstances  le  requièrent,  les  endroits  où  demeu- 
rent les  marchands  et  les  missionnaires  étrangers,  et  ne  pas 
permettre  à  une  populace  insensée  de  chercher  des  prétextes  pour 
susciter  des  affaires.  Respect  à  cet  ordre. 


et  fi  I'm  i  tor  coerceant;  et  ut  quernque,  in 
quo  habitant  exteri  mercalores  niissio- 
nariive,  locum,  convenieiiter  tempori- 
bus,  protegant  ac  defendant;  ne  si  liant 
rudcm  plebem,  praolensis  causis,  dilTun- 
dei'e  negotium.  Revereiida  sunt  Ikcc. 

载 Li.  Dépendre  de,  être  soumis  à 
l'auloriLé  de,  subordonné,  serviteur. 

直 I  Tchëu 十. Dépendre  dii'ectemeiU 
et  immédiatement. 

馬 Chou.  Appliquer,  ajouter,  s'at- 
tacher, adhérer,  atteiianl,  proche,  uni, 
en  communication,  appartenir,  dépen- 
dre  de,  avoir  une  relation  ou  une  res- 
semblance avec,  sujet,  subordonné, 
lii biliaire,  parent,  allié,  (le  la  même 
espèce,  de  la  même  classe,  être  du 
nombre  tic. 


5 單 T'ân.  Lancer  une  flèche  ou  une 
balle;  tambouriner  avec  les  doigts, 
agiter,  remuer  ;  d(''iioi】cei',  accuser, 
blâmer.  |[  Tàn.  Balle,  houlette. 

壓 là.  Presser,  comprimer,  serrer, 
accabler,  écraser,  opprimer,  réprimer, 
subjuguer,  soumcltre,  dompter,  dépri- 
mer, rabaisser,  ainoindrir,  surpasser, 
rempoi'tei'  sur  ;  contraindre,  forcer. 

須 Siû.  Attendre,  tarder,  nn  peu  de 
temps  ;  nécessaire,  avoir  besoin,  ce  qui 
est  nécessaire,  provision. 

切 Ts'ië.  Couper,  trancher,  hacher; 
presser,  pressant,  urgent,  empressé, 
nécessaire,  important;  résumé,  som- 
maire; proche ;  intense,  ardent,  vio- 
lent, vif.  Il  Ts'i.  一  1  ï 十. Généi'a- 
lement,  sans  disUiiclion,  tout. 


121 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


5.  Consili  privali  pnieses,  Tcliou  li 
prov  incite  su  min  us  pr;elor  et  priini  or- 
pi  ni  s  heou,  servus  Tsang  Kouo  fan  ;  roi 
milita  ris  Tribunalis  primus  assessor  et 
cum  (  exteris  )  mercalura  suninius  pr;e- 
fectus,  servus  Tch'oung  Heou,  gonil)us 
flexis  scribuiit;  ad  (  assequendum  ),  in- 
rjuisïtarum  ac  dispoctarum  T'ien  tsiii 
turbalionis  prœcipuarum  reriim  reve- 
re n  ter  sci'iptam  iiarralioiiom,  lui  mil  iter 
rogandi  ut  SapieiUissiini  (  Imporatrix  et 
Imperaloi')  legant,  effectum. 

左 Tsouô.  Gauche;  le  côté  le  plus 
honorable;  le  premier  de  deux ;  mau- 
vais, vicieux.  |  古 十 iôu.  La  gau- 
che et  la  droite;  de  tous  cotés;  les 
assistants,  rentourage  de  quelqu'un; 


le  plus  honorable  et  le  moins  lionora- 
l)le;  le  premier  et  le  second  de  deux 
ofliciei's  (le  même  grade. 

槪 Kài.  Règle,  mesure,  modoralion, 
niaiiiùre,  espèce ;  ensemble,  enlière- 
動 lit,  absolument,  généralement,  en 
résumé  ;  plan  général. 

G.  Infimus  servus  Kouo  fan,  sexli 
moiisis  iiono  die,  in  Tsing  liai  viator 
hospilaiis,  accepi  a  Coiisilii  suinini  ma- 
giiis  niiiiislris  li  Lieras  quibus  pi'ivaluin 
ti'adebant  sexti  meiisis  oclavo  die  accep- 
tum  regium  maiidatuin:  «  Tseng  Kouo 
fan  scripsit  (in  qua  nuiiliavit )  sai  pro- 
feclus,  ut  ad i ret  T  ien  tsiti  et  quroreret 
res  componcre,  adjn  iicta,  una  m  episto- 
lam.»  Ejusniodi  res.  RevereiidasunlhcTC. 


大學 4^ 直隸總 ,一等 ^臣 曾圃藩  一 

兵 鄧左侍 通商大 臣祟厚 一 

奏 爲查明 天津滋 事大槪 情形恭 m 仲祈  一 

聖 變 事。 竊 B 國^ 於 六 月 初 九 日、: 靜 海 途 ^^/承 A 

軍 機 大 E 字 六 月 初  <  日、奉  一 

上齔 曾國藩 奏起程 赴津、 0 辦情形 一  等 a  S 

臣 等 伏查此 案起胖 w 由 * 因奸民 迷柺人 

n. 牽涉 教氣益 有挖眼 剖心作 â 藥 等 

遂 教 «  si 生分 I 激成 大纖必 須 確查虛 覧乃一 

能分 別是非 曲直、 船明. ^道 ^  K 國 藩抵津 

錢逐 紬研? C 教 民迷柺 一 軋王 三雖輕 供認一 

授藥與 武蘭琰 然尙時 供時亂 又其藉 在天一 

aï 與 武蘭珍 原供在 津 者、 不 符、 亦無教 堂一 


TROUBLES  DE  T'IEN  TSIN 


125 


Rapport  du'  vice-roi  du  Tel i eu  IL 

4.  Vos  serviteurs  Tseng  Koiio  fan,  grand  chancelier  du  Conseil 
privé,  gouverneur  général  du  Te  h  eu  li,  hcoii  de  première  classe,  et 
Tell 'o  un  g  Heou,  premier  assesseur  du  Tribunal  de  la  guerre,  minis- 
tre du  commerce  avec  les  étrangers,  prosternes  à  vos  pieds,  vous 
écrivent  pour  vous  prier  de  lire  le  récit  des  principales  circons- 
tances des  affaires  de  T'ien  tsin,  qu'ils  ont  examinées  avec  soin. 

6.  Le  7  juillet,  votre  serviteur  Koiio  fan,  s'élanl  arrêté  en  voyage 
dans  le  Tsin  g  liai,  reçut  du  grand  Conseil  d'État  une  dépêche,  avec 
un  décret  confidentiel  donné  le  G  juillet  (et  commençant  par  ces 
mots):  a  Tseng  Kouo  fan  écrit  quit  s'est  mis  en  marche  pour  se 
rendre  à  T'ien  tsin  et  aviser  au  moyen  d'arranger  les  affaires...  » 
Respect  à  cet  ordre. 

7.  Vos  serviteurs  ont  trouvé  que  les  désordres  sont  venus  de  ce 
que  certains  malfaiteurs  ayant  ensorcelé  et  emmené  des  personnes, 
les  missionnaires  ont  été  accusés  de  ce  crime,  et  de  ce  que  le  bruit 
s'esl  répandu  qu'il  y  avait  eu  des  yeux  arrachés  et  des  cœurs  enlevés 
pour  composer  des  remèdes.  Peu  à  peu  les  soupçons  se  sont  accu- 
mulés, les  colères  ont  monté,  au  point  d'amener  un  gros  événement. 
Nous  avons  jugé  qu'il  fallait  rechercher  avec  soin  le  vrai  et  le  faux, 
et  qu'ensuite  on  pourrait  discerner  le  bien  du  mal,  le  juste  de  l'in- 
j liste,  et  montrer  la  plus  grande  équité. 

8.  Votre  serviteur  Kouo  fan,  dès  son  arrivée  à  T'ien  tsin,  a  fait  une 
enquête  exacte  pour  savoir  si  les  chrétiens  avaient  ensorcelé  et  em- 
mené des  enfants.  Bien  que  Wang  San  (chrétien)  ait  déclaré  avoir 
donné  des  drogues  à  Ou  Lan  tclienn,  il  a  varié  ensuite  dans  son  lan- 
gage, tantôt  avouant  tantôt  se  rétractant.  De  plus,  il  a  son  domicile 
à  T'ien  tsin  ;  ce  qui  ne  s'accorde  pas  avec  les  premières  dépositions 


^  Ts'éu.  Ordre,  série,  succession, 
rang,  classe,  fois;  celui  qui  est  immé- 
diatement après  un  autre,  suivant, 
voisin  ;  s'arnHer  en  voyage,  auberge, 
tente,  liabitalion  ;  milieu. 

寄 Ki.  Logement  temporaire,  au- 
berge ; s'attacher  à  quelqu'un  ou  à 
quelque  chose;  confier,  dunnci-,  livrer, 
transmettre,  envoyer. ] 諭 十 iù.  Let- 
tre envoyée  pa r  l'e ui pc ve u r  à  q n e I q u' u ii 
en  particulier,  décret  coiindonliel. 

7.  Servi  piostrati  inspicientes  com - 
pererunt  illius,  de  qua  agitur,  exorlœ 
turbalionis  causas  fuisse,  quod  pravi 
l)opulares  obcœcarunt  et  abduxeiunt 
homines,  atque  implicilum  fuit  chrislia- 
iiorum  hospiliuin,  et  quod  fuorunt  de 
C'Iîossis  oculis  deseclisque  coi'dibus  ad 
facienda  remédia  ac  de  aliis  ejusdem 


modi  rebus  ru  m  ores;  〗iKle  rem  eo  de- 
venisse  ut  plurimse  fueriiit  suspiciones, 
exortce  sii.it  ii'se,  et  excitata  facta  sit 
mngna  mutalio  (  i.  e.  pei  turbatio);  ne- 
cesse  esse  pcnitus  indagare  falsa  ve  ra- 
que; lune  fore  ut  possent  discernere 
recta  et  parva,  iiijusta  et  justa,  et 
os  Lend  ere  manifeste  aHiuitateni. 

由 lôu.  Venir  de,  origine,  cause, 
molif;  à  partir  de;  passer  par,  suivre, 
voie,  procédé;  se  servir  de,  moyeu, 
par  le  moyen  de;  être  au  pouvoir  de. 

8.  Siu'vus  Kouo  fan  posUjuam  advenit 
T'ien  tsin,  siiigillalim  et  miimle  inqui- 
sivit  ac  pei'contatus  est  deobjecto  cliris- 
tianis  fasciiuUionis  et  abducliouis  illo 
crimine.  Wang  San  (clirislianus )  etsi 
jam  tcstans  agnovit  se  dédisse  remédia 
Ou  Lan  tchenn,  ta  men  adliuc  raoïlo 


m 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


fa  te  tut-  modo  ret  racla  t.  In  su  per  ejus 
(lomicilium  est  in  T'ieii  Isin  ;  (juoil  cum 
Ou  Lan  tciren n  (  diclis),  qui  primum 
teslaUis  est  (  ejus  domicilia  m  )  esse  in 
Gning  Lsiii,  non  coucordat.  N(M|ne  est, 
( quo  pateat  )  eu  m  fuisse  a  inissiuiuuiis 
dora  in  is  missnin,  iii-nium  iiRliciiiiii. 

9.  Quod  allinel  ad  Cliarilnlis  liospi- 
lia,  inq  11  ire  11  tes  com  péri  m  as  pueios 
puellasque  fuisse  amplius  ccnluin  et 
quin(|uaginta.  SiiigilkUim  iiiten  ogali  ut 
testarentur,  omiios  aflirmai-Liiit  se  exer- 
cuisse  religiuneni  jamdiu,  a  suis  familiis 
(Juclos  esse  ad  liospilia  iiiUiicmlos  et 
educaiidos ;  minime  liiisso  abductioiiis 
scelus.  Quod  aLlinct  ad  eflossos  ociilos 
et  secla  corda,  omiiiiio  est  inani  l'muore 
trad  i  tu  m  ;  ne  minimum  qui  de  m  est 
firnuim  indicium. 


堂 

餘 

主 

中 

名 

使 

豢 

口。 

逐 

確 

m 

一 

據。 

M 

至 

被 

供, 

仁 

拐 

均 

兹 

、主 

m 

堂、 

事。 

習 

査 

至 

教 

出 

已 

男 

m 

久、 女 

剖 

心、 

家 

百 

送 

五 

全 

至 

十 

據 Kiù.  Appuyé  sur,  reposer  sur  ; 
se  faire  u n  appui  de,  s'aider  de,  se 
servir  de,  mettre  son  aiipui,  ou  sa  con- 
11  an  ce  en  ;  appui,  aide,  secours,  garan- 
tie, gêigo,  assu!'ance,  caution,  preuve; 
selon,  d'après,  conformément  à;  ap- 
puyer ou  moUi'o  la  main  sïir  un  ol)jet, 
s'em parer,  prendre,  avoir  sous  la  main, 
avoir  reçu,  avoir  obtenu. 

家  Houàn.  Nouri'ir  dns  animaux 
doQîeslifjucs  avec  des  grains;  allirer. 

10.  Servus  Kouo  fan  u  bi  prim  uni  in- 
gress us  eslTMeii  tsin  iirbein,  populares 
sistoutes  veliicaluin  Iradideruiit  sup- 
])lices  libellos  pluries  centum  homines. 
ll>seinet  di  lige  nier  inquisivit  et  inter- 
rogavit,  de  etïossis  oculis  deseclisque 
cortlibus  esset  quod  nam  firmum  indi- 
cium. Nemo  fuit  qui  possct  indicare 


係 0 傳 無 實據臣 國藩初 K 津 服百姓 攔 

0 遞 票 數百 A 。親加 椎問、 ^眼剖 、化有 何 實 

據。 無 一 能« 實者。 詢. N> 天津城 內外、 亦無 一. 

還 失幼孩 W  i 象控告 有案者 。惟 此等謠 不 

特 天 津 有 卽 昔 年 W 湖 南 江 睡, 近 年 W 楊 

州天 n 、及 * 省 W 大名廣 1^ 皆有檄 .i^z 揭 ^ 

或稱 教堂枴 丁  口、 或 稱教堂 IS 眼剖心 、或 

IS 教堂誘 s: 婦夂 厥後各 處案, 雖 議 結, 總 未 

將 徵 文 褐 帖 盧 剖 辨 明 白。 此 次 詳 查 

眼 剖心 一 條, 寬無 確據。 外 閒紛紛 W 有眼盈 

é 亦 無其氣 蓋 殺孩壤 採生 配藥、 野番兇 


TROUBLES  DE  T'IEN  TSIN 


J27 


de  Ou  Lan  Iclicnn,  qui  a  dit  qu'il  habitait  Gniiigfsin.  En  outre,  rien 
ne  prouve  qu'il  ait  agi  par  ordre  et  comme  envoyé  des  missionnaires. 

9.  Dans  les  orphelinats,  les  enfants,  garçons  et  filles,  étaient  plus 
de  cent  cinquante.  Ils  ont  tous  été  interrogés  chacun  en  particulier. 
Tous  ont  répondu  qu'ils  étaient  chrétiens  depuis  longtemps,  qu'ils 
avaient  été  conduits  aux  orphelinats  par  leurs  parents  pour  y  être 
nourris  et  élevés,  qu'ils  n'avaient  nullement  été  volés.  Pour  ce  qui 
est  des  yeux  arrachés  et  des  cœurs  enlevés,  ce  bruit  ne  repose  sur 
aucun  fondement. 

10.  Quand  votre  serviteur  Koiio  fan  fît  son  entrée  dans  la  ville 
de  T'ien  tsin,  le  peuple  arrêta  sa  voilure,  et  plusieurs  centaines  de 
personnes  lui  présentèrent  des  suppliques.  Il  a  lui-méine  ouvert  une 
enquête  et  un  interrogatoire,  pour  découvrir  si  l'accusation  d'avoir 
arraché  des  yeux  et  enlevé  des  cœurs  s'appuyait  sur  quelque  preuve 
solide  ;  personne  n'a  pu  en  apporter  une  seule.  11  a  interrogé  les 
habitants  de 】a  ville  de  T'ien  tsin  et  des  environs  ;  devant  le  tribunal 
personne  ne  s'est  plaint  qu'on  lui  eût  enlevé  un  enfant. 

11.  Ce  n'est  pas  seulement  à  T  ien  tsin  que  des  bruits  de  ce  genre 
ont  circulé.  Autrefois  dans  le  Hou  nan  et  le  Kiang  si,  et  ces  derniè- 
res années,  à  lang  tcheoii  fou  et  à  T'ien  menu,  et  dans  cette  provin- 
ce, à  Tai  ming  fou  et  à  Kouang  p'ing  fou,  on  a  répandu  des  libelles 
et  affiché  des  placards,  dans  lesquels  les  missionnaires  étaient  accu- 
sés tantôt  d'avoir  embauché  des  personnes,  tantôt  d'avoir  arraché 
des  yeux  et  enlevé  des  cœurs,  tantôt  d'avoir  débauché  des  femmes. 

12.  Sur  ces  accusations,  bien  qu'il  y  ait  eu  partout  des  interro- 
gatoires et  des  jugements,  on  n'a  pas  mis  en  évidence  ce  que  les 
libelles  et  les  placards  contenaient  de  vrai  ou  de  faux.  Mais  cette 
fois  un  examen  sérieux  a  montré  que  l'accusation  d'avoir  arraché 
des  yeux  et  enlevé  des  cœurs  n'est  nullement  fondée. 

13.  Cette  autre  rumeur  répandue  au  dehors,  qu'on  aurait  trouvé 

機 Hï.  Appel  aux  armes;  édit,  let- 
tre oflicielle,  pmclamalion. 

揭 Kië.  Soulever,  décoller,  décou- 
vrir,  faire  connaître. 

'12.  Qiuc  exiude  secutte  sunt  in  o 瞧 i 
loco  quœstiones,  licet  post  delilieralio- 
neni  linitœ  siiit,  nunqiiam  excilaiilium 
scii|ttoi'um  iiidicanlium<(ue  folioiuin 
falsa  aut  veni  (judices)  dislinxerunt 
explicaruntciue  clare.  Ilac  vice,  diligen- 
terinvesligalaeirossorum  oculoriim  sec- 
loi'umque  cordium  il  la  re,  omnino  nul- 
lum est  firinuin  indicium. 

13.  Foristumultuosc  dictum  est  fuis- 
se ocLilis  pion  as  sérias;  neque  fuit  ilkul 
factum.  Rove  l'a  occidere  pueros,  lace- 
l'are  cadavera,  carpere  vivos  et  compo- 


quid  cerium.  Inlerrogatis T'ien  tsin  ur- 
beni  intra  et  extra  incolis,  eLiam  nulla 
fuit  amissi  pueri  familia  qutc  acGusaret 
et  intentaret  litem. 

11.  AtliLijusinodi  rnmoressparsi  non 
solum  T'iei]  tsin  exisUiiU;  sed  olim 
elapsis  annis,  in  Hou  nan  et  Kiang  si 
provinciis  ;  hisce  annis,  in  lang  tcheou 
et  T'ien  menu,  necnoii  et  in  nostrœ 
provinciie  urbibus  Tai  ming  et  Kouang 
p'ing,  ill  omnibus  illis  locis  fuerunt 
excitanlia  scripta  et  indicanlia  folia ;  in 
quibus  alii  dice  bant  missionai  ios  dolo 
I'apere  homines,  alii  dicebant  missio- 
iiai'ios  Pll'odere  oculos  et  secare  corda, 
alii  dicebant  missionai'ios  allicere  et 
consluprare  mulieres  ac  puellas. 


128  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


ne  re  remédia,  sylvestriuni  Iwbarorum 
et  scelestoruni  hominum  gt'nera  i|)sa 
non  feruDl  fa  cere  ;  Angli,  Galli,qua;lil— >et 
gens,  quoiDodo  ferrent  fa  cere  il  las  sicvas 
crudelesque  acliones?  Juxla  ralioiiem 
si  judicemus  illud,  ce  rte  non  fuil  illud 
factum. 

株 Ts'ài.  Cueillir,  recueillii',  choi- 
sir. I 生 Prendre  des  personnes  vivan- 
tes, comme  on  cueillerait  des  herbes, 
pour  en  composer  des  remùdes. 

配 P'éi.  S,  unir  par  le  mariage,  s'as- 
socier; époux,  épouse,  compagnon ; 
unir,  associer,  assortir,  combiner,  com- 
poser ; se  conformer  à;  conforme,  sem- 
blable, égal  ;  envoyer  en  exil. 

番 Fân.  Fois,  changer,  étranger. 


I  i.  Calliolica  religio  sua  natura  est 
qiix  hortctiir  houiiiios  ad  ageiKliiiii 
1)011  u m.  Cheng  Isoii  jemi .  imperatoris 
(K'aiig  hi)  tempore,  diu  jam coiicessuai 
est  ut  excrceretar.  Si  hedens  noce  ret 
honiiiiuni  vitre  tain  alrociter,  quomodo 
potaisset  tulorari  K'aiig  hi  je  ta  te?  De 
Cliaritalis  donuis  insULulione,  illoriim 
prim  uni  proposiluin  cliam  cum  nostris 
puerorum  liospUiis  et  pauporum  hospi- 
liis  summatiiii  concordat;  uiiice  liabent 
excipere  et  curare  egeiios  pro  re  prscci- 
l)ua.  Quotaiiiiis  quas  expciiduiit,  argen- 
li  unciic  bene  iiiulUc  sunt.  Illi  utuntur 
ClianlatG  pro  nomine  ;  et  coiUra  paliuii- 
tur  crudelis  sœvitiaî  calumniatn.  Par  est 
Europseos  ferre  indigne,  non  pacate. 


0  W 艇尙不 肯 ^ 英 法各鼠 豈 肯^ 此殘 忍 

W  lé 以 理 决 w、 必 無 其 事。 

天、 王教本 係勸人 s 氣 

聖 ffl 仁 皇 帝 晚 ^ 經 允 行。 倘戕 害民生 若 a  iv  ^ 豈 

能 容 於康熙 V 世。 卽仁 慈 堂 其 初 意 亦 

與 育 嬰堂養 濟院略 尋以收 « 窮民爲 主 

每年所 費銀雨 甚鉅。 彼以仁 慈 爲名八 I 反 受 

殘酷之鴻^宜洋人^^忿忿不平肊至津民所 

以 « 疑生忿 # 則亦有 故。 蓋 見外 國之堂 終 

年 肩 ^ 過 、密 私莫 能 窺 s 底裏。 教堂仁 慈 

堂 * 皆 有地 鼠係從 他處募 工修 造者。 臣 等親 

履被燒 堂址、 細加查 亂其 爲地 鼠不 過隔去 

潮黻庋 H 煤 炭、 非 有他用 。而 津民未 盡目齓 

但聞 地窻深 If, 各幼孩 幽閉其 叉 中國人 


TROUBLES  DE  TIEN  TSIN 


129 


des  jarres  pleines  d'yeux,  est  également  contraire  à  la  vérité.  Défait, 
tuer  des  enfants,  mutiler  leurs  cadavres  et  composer  des  remèdes 
avec  leur  chair  palpitante,  c'est  ce  que  ne  font  pas  les  sauvages  les 
moins  civilisés,  ni  les  hommes  les  plus  scélérats.  Comment  des 
Anglais,  des  Français  voudraient-ils  ccinmettre  de  telles  atrocités? 
La  raison  dit  que  certainement  cela  n'est  pas. 

14.  La  religion  catholique  a  pour  objet  d'exciter  l'homme  à  faire 
le  bien.  Dès  le  l'ègiie  de  K'ang  hi  elle  a  été  autorisée.  Si  elle  ensei- 
gnait à  commettre  des  attentats  si  cruels  contre  la  vie  des  hommes, 
comment  aurait-elle  pu  être  tolérée  au  temps  de  K'ang  hi?  D'ail- 
leurs, l'hospice  de  la  Charité  a  été  fondé  à  peu  près  dans  le  môme 
but  que  nos  orphelinats  et  nos  autres  établissements  de  bienfaisan- 
ce, uniquement  pour  recevoir  et  secourir  les  pauvres.  Les  dépenses 
annuelles  y  sont  très  considérables.  Il  porte  le  nom  de  Charité,  et 
la  calomnie  lui  impute  des  atrocités  ;  naturellement  les  Européens 
en  conçoivent  une  grande  indignation. 

15.  D'un  autre  côté,  les  soupçons  nombreux  et  les  mécontente- 
ments des  habitants  de  T'ien  tsiii  avaient  aussi  leurs  causes.  On 
voyait  des  étrangers  tenir  leurs  portes  constamment  fermées  durant 
toute  l'année,  se  renfermer  dans  un  secret  très  rigoureux,  ne  laisser 
aucun  regard  pénétrer  dans  riiitérieiir  de  leurs  maisons. 

16.  La  demeure  des  missionnaires  et  l'hospice  de  la  Charité 
avaient  des  excavations,  qui  avaient  été  faites  par  des  ouvriers  gagés 
et  venus  d'ailleurs.  Vos  serviteurs  ont  parcouru  en  personne  et 
visité  avec  soin  les  emplacements  des  édifices  incendiés.  Les  exca- 
vations ne  servaient  qu'à  faciliter  l'écoulement  de  l'eau  et  à  conser- 
ver du  charbon.  Les  habitants  de  T'ien  Isin  ne  les  avaient  jamais 
vues  de  leurs  propres  yeux  ;  seulement  ils  avaient  entendu  dire 
qu'il  y  avait  des  trous  très  profonds,  dont  chacun  cachait  un  enfant. 


§  Leô.  Tracer  les  limites  de,  tra- 
cer uii  plan,  combiiiei'  un  projet, 
arranger,  disposer,  régler;  plan,  projet, 
moyen,  expédient,  stratagème,  négli- 
ger, estimer  peu,  traiter  sans  respect; 
un  peu;  résumé,  sommaire,  abréger. 

15.  Quod  atlinet  ad  id  T'ien  tsin 
incolae  propter  quod,  coacervalis  siispi- 
cionibus,  conceperunt  iras,  eliam  fue- 
runt  causse.  Etenim  videbaiit  exterorum 
domos  totû  anno  pessulis  clausas,  nimis 
secrelo  et  arcano;  neminem  posse  per - 
spicere  et  indagare  fundam  et  inleriora. 

窺 K'ouëi.  Regarder  par  une  petite 
ouverture,  observer,  épier. 

16.  Missionariorum  domus  et  Chari- 
talis  hospitia  omnia  habebant  fossas, 
quas  ex  aliis  locis  conducti  opifices 


fecerant  et  composuerant.  Servi  ipsiinet 
calcaruntiiicensarum  domorum  solum; 
minute  inspexeruiit  et  exploraveiunt. 
Illi  feceruiU'fossas  tantummodoadsemo- 
vendam  uMginem  et  aquam,  ad  conden- 
(lum  et  servaiiflum  carbonem  ;  necerat 
alius  usas.  At  T'ien  tsin  incolœ  nun- 
(luam  omnino  oculis  viderant;  sol  lira - 
modo  audiveraiit  cava  val  de  profunda 
esse,  unumquemque  pueriim,  luce  pro- 
cul,  inclusum  esse  inlus. 

募 Mou.  Inviter  à  contriI)uer,  faire 
une  levée  d'Iiommos.  jj  Cù.  Prendre 
quelqu'un  à  gages. 

隔 Ko.  Iiilerccptei-,  em pêcher  la 
comniuiiicalion,  séparer;  ce  qui  sert  à 
séparer,  obstacle,  intervalle. 

皮 Ki.  BuiTcl;  serrer. 


9 


J  31} 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


仁 民、 

M 有 
、 堂 至 
收 仁 
留 慈 
無 堂 

。 依 治 
子 病 
女。 者. 

m 往 
乞 往 
丐 m 
篛 留、 

> 民、 不 
及 令 
疾 很 

. 病 出。 


17.  Prat  ere  a  inter  Sinas  erant  qui 
ad i bant  Jenn  ts'eu  Vang  ad  cuiaiidos 
inorbos;  semper  liospilio  excipiebanlu r, 
nec  jubebaiUur  rui'sus  exire.  Jenn  Is' en 
Vaug  hospilio  excipiebantur  dereiicli 
pueri  el  puelke.  Ipsi  【uendici,  egoui,  et 
a^groli  jam]  a  m  mo  ri  lu  ri  eliani  omnes 
hospiLio  aduiiLlobanlii r.  Eliam  iii  reli- 
giosis  domibus  cavaxlia  et  doniicilia 
erant  multa,  sive  a  cl  recitandas  pn^ces, 
sivo  ad  stud  end  uni  libris,  sive  ad  mer- 
cede  faciendum  opus,  sive  ad  cu  ran  do  s 
rnorbos.  Separalis  sexibus  liabUabant. 
Erant  pueri  in  aiiteriori  domicilio  et 
puelhe  ill  posteriori  domicilio.  Puelhe 
erant  in  Jenn  ts'eu  rang,  et  pueri  in 
Ho  leoii    kiao    rang    (  Lazaristarum 


domo,  cui  erat  contigiia  ? edes  coiisulis). 
:Sem|Kir,  elabeiilibus  aniiis,  no  semel 
quidein  mutuo  se  videbant. 

往 V/àng.  Aller,  s,en  aller,  s'avan- 
cer; passé,  auparavant.  |  I 十十. Bans 
】(^>  passé,  toujours  jusqu'à  présent, 
ordiii.'tiixMîient,  le  plus  souvent. 

落 Lô.  Tomber,  descendre,  décroî- 
tre, mourir;  négliger,  omettre,  inler- 
i"om pre,  rejeter;  lin,  issue,  résultat, 
profit,  perte,  demeure;  haie. 

經 Kïng.  Chaîne  d'un  lissii  ;  faire 
un  U'acé,  tracer  un  plan,  chercher  ou 
combiner  les  moyens  pour  arriver  à  une 
(j II ,  disposer,  régler,  règle,  loi,  ordinai- 
re; livre  qui  fail  loi ;  prière;  passer 
pai'j  faire  roule  par,  avoir  rexpérience 


將死卷 亦皆收 K 叉堂中 院 落 旣多或 念 輕 

或讀 紘或慵 h.- 或醫 Is^ 分類而 ^有 子在前 

而女在 後院。 女在仁 s  $f 而子在 河樓教 

往往 經年不 一  見。加 以 木 年 四 五 月 il 

有柺匪 用藥: 遂人 iV  ^ 適 於 是 晚堂 中死人 

過夕  \> 由是 浮 曾 大起。 本 0  &  W 各 處 微文揭 

帖 之 1  一一  li 信以 爲確^ 而^ 積 疑於, a- 各懷恚 

Is- 至柺匪 攀涉教 氣而^ e 已 可氪迨 

至府 縣赴堂 查詢王 三 豐 領事 對官放 而. 

潔 怒尤不 可遏。 是 以 口 譁 甄同 時 益 3f 粹 

成 互 i 一 其浮囂 固屬可 惡、 f§ 其 « 疑则非 一 

朝 一 夕 W 故矣, 今 旣查明 根鼠惟 有仲懇 , 


TROUBLES  DE  TIEN  TSIN 


131 


17.  Les  Chinois  qui  allaient  au  Jeun  Is'cii  t'ang  pour  cause  de 
maladie,  y  étaient  ordinairement  reçus  et  I il) res  d'y  demeurer. 
Dans  le  Jenn  ts'eii  t'ang,  les  enfants  al)andonncs,  garçons  et  filles, 
et  même  les  mendiants  et  les  malades  sur  le  point  d'expirer,  étaient 
tous  admis.  Les  cours  et  les  habitations  étaient  nombreuses.  Il  y  en 
avait  pour  la  prière,  pour  l'étude,  pour  le  travail  des  ouvriers  gagés, 
pour  le  soin  des  malades.  Les  deux  sexes  occupaient  des  bâliments 
séparés.  Les  garçons  étaient  dans  la  partie  antérieure,  et  les  filles 
dans  la  partie  postérieure.  Il  y  avait  des  filles  dans  le  Jenn  ts'eu 
t'ang,  et  des  garçons  dans  le  Ho  leoii  kiao  t'ang.  Durant  le  cours 
de  longues  années,  les  enfants  de  sexes  différents  ne  se  voyaient  pas 
même  une  seule  fois. 

18.  Ajoutez  que  cette  année,  aux  mois  de  mai  etde  juin,  des  mal- 
faiteurs donnèrent  des  drogues  et  troublèrent  la  raison  à  quelques 
personnes  pour  les  emmener.  Il  arriva  que,  jiisteà  la  môme  époque, 
les  décès  furent  excessivement  nombreux  dans  les  établissements 
chrétiens.  Par  suite  la  ville  fut  pleine  de  rumeurs.  Naturellement  le 
peuple,  à  force  d'entendre  répéter  les  propos  qu'on  lisait  partout 
dans  les  libelles  et  sur  les  affiches,  crut  qu'ils  étaient  fondés.  Les 
soupçons  se  multiplièrent;  chacun  livra  son  cœur  à  l'indignation  et 
au  désir  de  la  vengeance.  Quand  les  voleurs  d'enfants  eurent  accusé 
les  établissements  chrétiens,  il  fut  impossible  de  contenir  l'excita- 
tion de  la  multitude. 

19.  Après  que  le  préfet  et  le  sous-préfet,  étant  allés  aux  établisse- 
ments chrétiens,  eurent  interrogé  Wang  San,  et  que  le  consul  M. 
Fontanier  eut  tiré  un  coup  de  feu  sur  un  officier,  il  devint  encore 
bien  plus  impossible  de  comprimer  la  colère  du  peuple.  Mille  cla- 
meurs s'élèvèrent  à  la  fois.  Au  même  instant  on  en  vint  à  l'action  ; 
soudain  il  se  produisit  un  grand  tiimiille.  Sans  doute  ces  clameurs 
poussées  à  la  légère  sont  détestables  ;  mais  les  causes  de  ces  nom- 
breux soupçons  existaient  depuis  longtemps. 

de,  exercer,  souîTrir,  supporltM*;  passé, 
déjà;  lignes  tracées  du  nord  au  sud. 


18.  Addatur  quod  hujus  aiini  quarto 
et  qui  II  to  men  se  fuermit  rapierUium 
latronum,  qui  pharmaco  fascina  runt  lio- 
mines,  fada.  Accidit  ut  illo  tempore  in 
religiosis  doniibus  morlui  sint  homines 
plurimi.  Ex  hoc  vagi  ru  mores  véhémen- 
te r  orti  sunt.  Facile,  quia  saepissime 
audiebaiit  cuj usque  loci  excitantium 
libelloruni  et  indicantiuin  foliorum  dic- 
ta, credenles  censuerunt  esse  firm u m 
indicium ;  et  insuper  coacervalis  suspi- 
cionibus  in  mente,  quisque  concepit 
iram  et  orlium.  Quando  advenit  ut  rap- 
tores  implicarent  religiosas  doraos,  tune 


mullitudinisirajam  non  potuit  coiitineri. 
熟 

Chou.  Cuit,  mûr,  exercé,  l】al)i- 
tuel,  ordinaire. 

19.  Quando  advenit  ut  pnefecUis  et 
subprafectus  adirent  religiosas  domos, 
iiKjuirendo  i n le rro garent  Wang  San,  et 
Fontanier  consul  ad  versus  magislraUnn 
emitleret  plum  l'eu  m  gloluilum,  lune 
niullUudinis  ira  iiiullo  minus  poluit 
conlineri.  Ideo  decern  niillia  ora  coiicla- 
maiilia  vociferala  sunt.  Eo(】f'm  lenj[)ore 
et  rem  agy rcssi  sunt.  vSuhilo  fada  est 
magna  tm'ki[io.  Illi  lijviler  ediîi  clanio- 
res  c('rle  sunt  drlestniidi  ;  allamen  ill^e 
ac(M'vako  suspiciones  non  unius  ma  ne 
et  uuias  vcspr— Ta'  halmerimt  causas. 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


20.  Nunc  postquam  inquirentes  dis- 
peximus  radicem  et  originem,  solum 
restât  ut  suspicientes  rogemus  Impera- 
tricem  et  Imperatorem  ut,  publico  dalo 
decrelo,  ubiquejubeant  omnium  provhi- 
ciarura  pratores  facere  nolum  illos, 
quos  an  tea  excUanles  li  belli  et  indican- 
lia  folia  vulgabant,  scilicet  a  christianis 
effossos  oculos,  desecta  corda  et  Isesam 
liomiimm  vitani,  rumores  multo  pi'oba- 
bilius  esse  falsas  calumnias ;  dilTundere 
monila  per  tolum  i  m  péri  uni  ;  uiiiversi 
facere  ut  audiant  et  iioscant  ;  turn  ad 
flelendam  Europœis  illatam  injuria  m, 
turn  ad  solvendas  lilteratorum  plehis- 
que  suspiciones.  Eliam  rogamus  ut  ex 
T'ien  Isin  incolai  um  excitatarum  suspi- 


cionum  causis  ubique  pervalgent  un  am 
alteratnve. 

剖 P'eou.  Couper  un  objet  par  le 
milieu  en  deux  parties,  diviser  ;  mettre 
à  découvert,  exposer  clairement;  j  uger. 

Tu  Pou.  Toile ;  monnaie;  étaler, 
divulguer,  faire  connaître,  raconter. 

究 luën.  Injustice,  tort. 

21.  T'ien  tsiri  incolœ  more  et  indole 
sunt  rigidi  et  acres.  Homines  niulti 
amant  jusliliam.  Qui  vix  tantummodo 
sequf  ntes  can  turn  et  sese  addentes 
socios  conciiiuerant,  eliam  non  carue- 
runt  sensu  anjuitatis  quo  ira  excitala 
est;  procul  dubio  oportet  una  omnes 
relinquere  illos,  nec  l'eos  facere.  Qui 
commissorum  sceleruni  duces  et  praeci- 


皇上 明降. 諭#通 飭各^ 俾知從 前傲文 揭帖意 

教民 SS 眼刮 < ^戕害 生 民之亂 多屬盧 m 

布告天 ^咸 使聞知 *  1 以 雪洋人 s 冤 :一 以一 

解士民 W 袭益 請將津 人教疑 宣示 一 一 

二。 天津風 氣剛^ 人 多好鼠 其僅止 隨錄氣 

和#尙不失^義忿所歡自當 一 切贾^;^^ 

問。 其 行 兇 茵 要各^ 及乘機 槍尊. NI 徒、 自 當 

捕 歡嚴爆 以儆將 在中國 践官旌 <i 尙 當 

按名 擬抵。 况傷害 外固多 命>  幾開邊 眯刁風 

光 不可晃 記名 臬司丁 壽昌現 署天津 sa 

卽以 縛兄 事件委 該署道 管同府 縣辦歡 

當可勝 任》 至武 蘭珍犯 徙既已 牽渉教 $11^ 

臣崇 厚飭令 地方官 赴堂查 實爲 解釋衆 

疑^ 見近 日江南 亦有教 堂迷柺 W 謠, 亦卽 


TIIO U15I.es  UK  TIEN  TSiN 


433 


20.  A  présent  que  nous  avons  recherché  et  reconnu  clairement 
l'origine  et  la  source  du  mal,  il  ne  nous  reste  plus  qu'à  supplier  la 
cour  impériale,  d'ordonner  par  un  édit  à  tous  les  gouverneurs  de 
provinces  de  déclarer  que  les  accusalions  contenues  dans  les  libel- 
les et  les  placards  contre  les  chrétiens,  accusations  d'avoir  arraché 
desyeux,  enlevé  des  cœurs,  commis  des  meurtres,  toutes  ces  impu- 
tions sont  très  probablement  contraires  à  la  vérité;  de  le  publier  par 
tout  l'empire,  et  de  le  faire  savoir  à  tout  le  monde,  afin  d'effacer 
l'outrage  fait  aux  Européens,  et  de  dissiper  les  soupçons  des  hom- 
mes instruits  et  des  ignorants.  Nous  proposons  aussi  qu'on  publie 
partout  quelques-unes  des  causes  des  soupçons  de  T'ien  tsiii. 

21.  Dans  cette  ville  les  habitants  sont  d'un  caractère  ferme  et 
énergique.  La  plupart  sont  amis  de  la  justice.  Ceux  qui  n'ont  fait  que 
prêter  l'oreille  aux  bruits  publics,  céder  à  l'entraînement  général,  et 
dont  rindignatiou  a  été  excitée  par  un  sentiment  d'équité,  natu- 
rellement tous  ceux-là  doivent  être  mis  hors  de  cause.  Mais  les  chefs 
et  les  principaux  auteurs  des  crimes,  et  les  misérables  qui  ont  profité 
de  l'occasion  pour  se  livrer  au  pillage,  doivent  nécessairement  être 
saisis  et  punis  sévèrement,  afin  que  leur  châtiment  serve  d'exemple. 

22.  Entre  Chinois,  lorsque  des  officiers  ont  été  gravement  bles- 
sés ou  que  des  meurtres  ont  été  commis,  on  doit  imposer  des  peines 
proportionnées  à  la  gravité  des  crimes  et  au  nombre  des  victimes. 
A  plus  forte  raison,  lorsqu'un  grand  nombre  d'étrangers  ont  été 
mis  à  mort,  avec  danger  d'attirer  la  guerre  sur  les  frontières, 
doit-on  se  hâter  de  réprimer  les  désordres. 

23.  Ting  Cheou  tcli'ang,  qui  est  inscrit  pour  la  place  de  juge  cri- 
minel de  province,  remplit  à  présent  les  fonctions  de  préfet  général 
à  T  ien  tsin.  Si  on  le  déléguait  pour  rechercher  les  coupables  et  les 
objets  volés,  aidé  du  préfet  el  du  sous-préfet,  il  pourrait  remplir  très 
bien  cet  office. 

24.  Après  les  dépositions  de  Ou  Lan  tchenn,  qui,  étant  coupable 
lui-même,  avait  accusé  les  missionnaires,  votre  serviteur  Tch'oung 
HeoLi  avait  ordonné  aux  autorités  locales  d'aller  visiter  les  établis- 


pui  auctores  fuei  unt,  omnes  reos,  et 
qui,  capta  occasions,  rapientes  al)stu- 
lerunt,  nebulones,  procul  dubio  oportet 
apprehend  ere  ac  severe  pu  ni  re,  ad 
prsecavenda  futura. 

22.  Siiiaram  lœsis  prafecUs,  exstinc- 
lis  vilis,  eliam  oportet  juxta  ho  mi  nu  m 
numerum  damn  are  ut  repend  a  tu  r  pœiia. 
Multo  magis,  Isesis  exterorum  hominum 
inultis  vilis,  quum  periculum  sit  ne 
aperiiUui"  in  finibus  dissidiuin  (bclluin), 
prava  licenlia  magis  non  do  h  et  esse 
diulurna. 

23.  Cujus  insci'iptum  est  nonicu  ut 


fiatsunimusprovinci.-cjudex,  Ting  Cheou 
tch'ang,  qui  nunc  tenet  T'ien  tsin  ge- 
nera lis  "praefecli  vacuum  locum,  si  ad 
pcrquireiidos  homines  scolestos  et  res 
delegeinus  eu  m,  hic  vicarius  praefecli 
generalis,  dirigens  ac  cum  prsefecto  et 
suliprœfecto  eu  ran  s  ae  componens,  sus- 
cipieiis  par  erit  ini plcndo  officio. 

24.  Postquani  Ou  Lan  tchenn  reus 
confessus  est,  quia  implicucrat  religio- 
sas  domos,  jam  turn  servus  Tch'oung 
Heou  maïulato  j  lissera  t  loco  ru  m  prœ- 
feclos  adiré  rcligiosas  domos,  explorare 
et  inspicore;  rêvera  erat  ad  solveiîdas 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


muUUuclinis  suspiciones  ortum  consi- 
lium. Paucis  aiUe  diebus,  in  Kiang  nan 
etiam  fuerat,  religiosas  domos  fascinas- 
se et  abduxisse,  rumor;  eliam  s  la  Li  m 
川 0  modo  ros  corn p os i la  erat. 

Kiài.  Diviser,  séparor,  découper  ; 
dissoudre, dissiper,  relâcher,  ouvrii-,  dé- 
lier, (létachei-,ôtei-,flébari'assor,délivi-er, 
dépose)-,  (|uilter;  debrouilleruneafTaii-e. 
II  Kiài.  Conduire  ou  envoyer  à  un  tribu- 
nal une  pfirsoniie  ou  une  chose  ;  envoyer 
à  la  capitale  un  officier  sorti  de  charge. 

25.  Postea  Fontanier (consul is)  mors, 
religiosarum  domorutn  et  public!  hos- 
pUii  (  in  quo  habitabat  consul  )  incen- 
dium,  turbatio  or  ta  repente,  non  fue- 
l'uiU  rui'sus  ea  (lutuhominum  vires  pos- 


se nt  re  prim  ere  et  in  hi  here.  Nostro  qui- 
dem  judicio,  incolarum  teslii  exorta 
cjusmodi  magna  causa,  re  peiiilus  iii- 
dagata,  est  id  quod  mngistralus  non 
valent  solvere  el  avertere  solito  tempo- 
re, iipc  possiiiit  pracavere  ante  factum. 

究 Kiou.  Examiner  à  fond  une  af- 
faire nil  une  (|iiestion,  scruter. 

導 Taô.  Conduire,  diriger,  montrer. 

2i.  Nunc  j  a  m  (  rog  i  a  c  u  ri  a  )  prfefectiiin 
genera  le  111,  pra'foctiim  et  subpnefeclum 
ti-esmagistralus  [)aritei'amovitab  officio, 
expectaturos  donec  res  inspecta  com - 
posita  sit;  per  servum  Kouo  fan  sunt 
elecli  magistral. lis  qui  res  gérèrent. 

撒  Tchë.  Faire  paraître,  mettre 
dehors;  enlever,  dessei'vir  la  table. 


如 此辦理 其?; -豐大 藥 W 死教堂 ^館 =^ 

變起 i  ^ 非複 人力所 能禁^ 惟地 方釀成 

如此巨 .M 究係官 府不能 化導於 平時、 不 0 

• 预 防於先 ÈSf 現 已將, s 府? 一一 氣均 行撒& 

聽 候查辨 、由臣 H 藩楝 員署 * 其 殺斃人 ri 

現 IS 確查 姓名實 敝惟仁 慈 堂尙有 女屍五 

具 宋 經尋氣 其餘均 妥爲棺 、交 英 國領事 

官李 蔚海收 俄國 之人己 由俄國 領事官 

孔氣 驗明椅 ®î 謹開 列淸 氣恭呈 

御亂法 固<- 使羅 叔亞業 a 到 顯及賠 修教堂 

事^1{臣等擬卽派《3;經现餘侯有端1續行 

奏。 其 R 斃俄國 W 人 4i  K 毁 英美兩 B  W 講 C4 

亦侯議 Si 另行具  、 


TROUBLES  UK  T  iEN  TSIN 


13:. 


semen's  chrétiens  ;  en  l'éalik'',  c'était  pour  dissiper  les  soupçons  de 
la  multiliide.  Peu  de  te  m  p. s  aiipai'avant,  dans  le  Kiang  naii,  le  pii- 
Mic  ayant  parlé  d'en  l'a  n(s  ensorcelés  et  voles  par  les  chrétiens,  on 
avait  employé  la  même  mesure. 

25.  Après  cela,  la  moii  de  M.  Fonlanier,  l'incendie  des  étal)lis- 
semcnts  ch rétiens  et  d ii  consulat,  le  soulèvement  subit  de  la  popu- 
lation étaient  choses  qu'aucune  force  humaine  ne  pouvait  ni  empê- 
cher ni  arrêter.  Ces  grosses  affaires  amenées  par  l'effervescence  des 
esprits,  c'est  ce  que  en  temps  ordinaire  les  otlicicrs  ne  peuvent  ni 
dissiper  ni  détourner,  ni  éviter  par  des  mesures  préventives. 

26.  Déjà  la  cou r  impériale  a  suspendu  de  leurs  fonctions  trois 
officiers,  le  préfet  général,  le  préfet  j)ai  ticulier  et  le  sous-préfet,  en 
attendant  que  l'affiiire  soit  examinée  el  jugée  ;  son  serviteur  Kouo 
fan  a  nommé  des  remplaçants. 

27.  Nous  connaissons  avec  ceiiitiule  les  noms  elle  nombre  exact 
des  personnes  mises  à  mort.  Il  ne  reste  plus  à  retrouver  que  cinq 
cadavres  de  filles  du  Jcnn  ts'eu  t'ang.  Tous  les  autres  ont  été  dépo- 
sés convenablement  dans  des  cercueils,  et  confiés  à  la  garde  du  con- 
sul anglais  M.  Lay.  Le  cadavre  du  marchand  russe  a  été  inspecté 
par  le  consul  russe  M.  Startsefï  et  enlerré  par  ses  soins.  Nous  avons 
dressé  une  liste  exacte  et  nous  vous  renvoyons  rcspectueusemet. 

28.  M.  de  Rochcchoiiart  est  déjà  arrive  à  T'ien  tsin,  afin  de  déli- 
bérer sur  les  indemnités  à  payer  pour  la  rcconslruclion  des  élablis- 
semeiits  catholiques.  Vos  serviteurs  sont  d'avis  qu'il  fout  déléguer 
immédiatement  des  officiers  pour  traiter  cette  affaire. 

29.  Nous  vous  écrirons  le  reste  à  mesure  que  nous  en  acquerrons 
une  connaissance  exacte. 

30.  Au  sujet  de  ceux  qui  par  erreur  ont  tué  un  Russe,  et  de  ceux 
qui  par  erreur  ont  délriiit  deux  temples  protestants,  l'un  anglais, 


SI  T'ïng.  Écouter,  entendre;  ren- 
dre la  justice.  1}  T'ing.  Écouter,  en- 
tendre; obéir,  acquiescer,  perm  élire,  à 
son  gré  ;  observer. 

27.  Occisoruin  homiiuim  nunc  jam 
cerlo  re  per  il  nil  s  nomiiia,  prœnoiniiia 
et  vei'um  nuineruni.  Tau  tu  m  Jen  n  ts'ea 
rang  adhuc  restant  puullaruin  cadavera 
quinque  c| u;e  qiuesila  nondmn  inventa 
siiiil.  Cx'lera  omnia  coiiveiiieiUer  sunt 
in  loeulis  deposila  voslita,  et  trailila 
Aiigloruin  coiisuli  l  Wei  liai,  qui  acce- 
pit  et servat.  Russiacus  jam  per  Russia- 
corurn  consilium  K'oiiiig  K'i  inspecLus, 
recogiiitiis,  condiUis,  h u malus  est.  Rê- 
ve renter  scriptum,  ordinatuiii  el  clariim 
calaloguin  reverenler  oirerimus  Impera- 
trici  et  Imperatori  videtiduiu. 


具  Kiù.  Arranger,  préparer,  dis- 
poser; réunir,  faire  des  provisions,  se 
procurer,  avoir,  provision,  fournir, 
offrir,  écrire  ;  instrument,  ustensile; 
pai'licule  numérale.  ||  Kiù.  f 具. Tout. 

殺 Lién.  Révèlir  un  mort. 

28.  Galloriim  legntiis  Louo  Chou  ia 
j  a  m  ailvcnil  T'ien  tsin,  deliberaUirus  de 
solvondorutn  et  rcparaiidoruni  dam  no- 
ru  m  rolii^iosaruni  domorum  conveiiienli 
ratiuii(\  Servi  ceiisenl  staliin  delegamlos 
e;^sf  m;i;^?islra【iis(|ui  c  u  ra  ii  le  s  c  o  m  p  o  n  a  n  t . 

賠  P'êi.  Iiulenuiiser,  compenser, 
réparer  une  fauLo,  restituer,  suppléer; 
perdre  dans  le  commerce. 

29.  CtL'lora,  qtiando  noveriiiius 
)'erum  prusfciilionem,  coiilinuo  nar- 
rantes significabimus. 


30.  De  illis  qui  errore  exstinxerunt 
Russiaci  vitam,  et  qui  errore  diruerunt 
Anglorum  Americanorumcfue  terapla, 
etiam  postquam  ex  deliberalione  causa 
finita  erU,  specialim  scribemus  litteras. 

31.  De  iis  quas  liabemus,  exploratis 
et  compei'lis  praecipuis  rebus,  accurate 
et  reverenter  scripta  narralione,  prius 
simul  monemus.  Prostrati  rogamus  Im- 
peratricem  et  Imperatorem  ut  legant,  do- 
ceant,  moneant.  Reverenter  scripsitnus. 

覽 Làn.  Regarder,  examiner,  lire. 

32.  T'oung  tcheu  noni  an  ni  sexli 
mensis  vigesimo  sexto  die,  acceptum 
est  regium  decretum.  Tseng  Kouo  fan  et 
Tch'ouiigHeou  monueruiit  iiosde  explo- 
ratis compertisqueT'ien  Isin  turbationis 


praecipuis  rebus,  una  narratione. 

奉 Fôang.  Recevoir  un  objet  d'un 
supérieur,  recevoir  avec  respect,  rece- 
voir ou  avoir  reçu  un  ordre  ou  un 
mandat;  présenter  ou  envoyer  un  objet 
à  un  supérieur,  offrir  avec  respect, 
aider  un  supérieur,  s'acquitter  d'un 
service  ;  flatter,  chercher  à  obtenir  les 
bonnes  grâces,  suivre,  se  conformer. 

33.  Accepimus  dictum  (i.  e.  Nobis 
dixerunt)  se  inquisivisse et  iiiterrogasse 
de  illa,  quod  christiani  fascinaverint 
abduxerintque  homines,  accusatione; 
Wang  San  licet  confessas  sit  se  dédisse 
pharmacaOu  Lan  tchenn,  tamen  adhuc 
modo  fateri  modo  retractare  ;  et  nullum 
es^e,  quo  pateat  eum  a  missionnariis 


130  ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


奏所有 查明大 

Is^ 伏乞 

皇太后 

皇上 SS 歡 訓示, 謹 

奏。 


概情形 、譴恭 IS 先行會 


同治 九年六 

上 ë 曾國藩 祟 厚 

IS 。據稱 研試教 

,認 授藥 與武蘭 

使確膨 仁慈堂 • 

稱其家 送至堂 

剖心 一 條, 經曾 


月二十 六日奉 

奏查明 天津滋 

民迷 柺人口  一 

我 然尙 時供時 

查 出男女 一 百 

中豢氧 並無被 

國 藩於抵 津時, 


事大 概情形 一 

節。 王 三 雖經供 

亂亦無 教堂主 

五 十餘名 rf 均 

枴情. 至 IS 眼 

親加 椎問。 百姓 


TROUBLES  Dl<:  T'IRN  TSIN 


137 


l'ail tre  américain  ;  quand  le  procès  aura  élé  instruit  et  jugé,  nous 
vous  écrirons  une  leltre  spéciale. 

31.  Nous  avons  d'abord  écrit  d'un  commun  accord  l'ensemble 
des  faits  que  nous  avons  examinés  et  constatés.  Nous  supplions 
humblement  l'Impératrice-régente  et  rEinpcrcur  d'en  prendre 
connaissance  et  de  donner  des  instructions.  Rapport  respectueux. 

Édit  du  24  juillet  1870. 

32.  Tseng  Kouo  fan  et  Tch'oung  heou,  après  une  enquête  sérieu- 
se, nous  ont  envoyé  le  récit  des  principales  circonstances  des  trou- 
bles de  T  ien  tsin. 

33.  D'après  ce  rapport,  ils  ont  examiné  avec  soin  si  les  chrétiens 
avaient  ensorcelé  et  volé  des  enfants.  Bien  que  Wang  San  ait  avoué 
qu'il  avait  donné  des  drogues  à  Ou  Lan  tchenn,  il  varie  dans  ses 
dépositions,  tantôt  avouant  tantôt  se  rétractant  ;  et  rien  ne  prouve 
qu'il  ait  agi  par  ordre  et  comme  envoyé  des  missionnaires.  Dans  la 
maison  de  la  Charité,  les  garçons  et  les  filles  étaient  plus  de  cent 
cinquante  ;  ces  enfants  ont  assuré  tous  qu'ils  avaient  été  confiés 
aux  orphelinats  par  leurs  familles  pour  y  être  nourris  et  élevés, 
qu'ils  n'avaient  nullement  été  volés. 

34.  Au  sujet  des  yeux  arrachés  et  des  cœurs  enlevés,  Tseng  Kouo 
fan,  dès  son  arrivée  à  T'ien  tsin,  a  ouvert  une  enquête  et  un  inter- 
rogatoire. Personne  n'a  pu  dénoncer  un  fait  certain.  Il  a  interrogé 
les  habitants  de  T'ien  tsin  et  des  environs  ;  personne  n'est  allé  au 
tribunal  se  plaindre  d'avoir  perdu  un  enfant,  ni  porter  aucune 
accusation  semblable.  Tels  sont  les  faits. 


dominis  missum  fuisse,  certuni  indi- 
cium, lu  Charitatis  domo  inquirentes 
repererunt  pueros  et  puellas  fuisse 謹- 
plius  cenlum  et  quinquaginta  ;  qui  om- 
nes  dixerunt  suas  familias  duxisse  eos 
ad  domum  l'eligiosaiii  alendos  et  edu- 
candos;  minime  fuisse,  quod  rapli  es- 
sent,  illud  scelus. - 

研 lén.  Frotter,  broyer  par  le  frot- 
tement, examiner  à  fond  une  affaire  ou 
une  (luestion. 

翻  Fân.  Aller  et  venir  en  volant; 
tourner;  retourner,  renverser,  boule- 
verser, changer,  se  rétracter;  appeler 
d'une  sentence,  réviser  un  procès. 

主 Tchôu.  Maître,  souverain,  chef 
d'un  État,  prince,  seigneur,  chef,  arbi- 
tre, propriétaire,  jiroLecteur  ;  base, 
fondement,  la  chose  principale  ;  tablette 
d'un  défunt. 


Si.Quodattinetad  effossorum  oculo- 
l'um  et  sectoi'uni  cordium  illam  rem, 
jam  Tseng  Kouo  faii  quum  pervenit 
T'ien  tsin,  ipsemet  adhibuit  inquisi- 
lionera  et  interrogalioiiem.  E  popula- 
ribusnomo  potuil  indicare  quid  certuoi. 
Interrogans  cognovit,  T'ien  tsin  urbern 
intra etextra,  nullamesse  de  amisso  pue- 
ro  inteiitatam  litem.  Hujusniodi  facta. 

f 氏 Ti.  Frapper  comme  le  bœuf  avec 
ses  coi'nes;  résister,  repousser;  lut- 
ter, pouvoir  lutter,  égaler,  équivaloir, 
compenser,  expier  ;  arriver  ;  jusqu'à. 

遺 î  Laissé,  omis,  perdu. 

控  K'oung.  Tirer  à  soi  un  objet; 
diriger,  modérer,  arrêter;  lancer ;  in- 
former, porter  plainte  en  justice, ' 

推 T'ouêi.  Pousser,  repousser,  éten- 
dre. Il  Tch'ouêi.  Promouvoir,  exalter, 
examiner,  recherclier,  raisonner. 


138 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


>35.  Quod  atlinel  ad  provincias  IIou 
nan  el  Kiang  si,  ad  urbes  lang  tchcou 
( in  Kiang  sou  )  et  T'ieii  m  en  n  (  in  II  ou 
pe),  et  ad  Tctieu  )i  pi'oviiickii  urbes  Tai 
niiiig  fou  et  Kouaiig  pMng  fou,  in  om- 
nibus illis  locis  fiieruiit  per  excitantes 
libelles  et  indicantia  folia  sparsi  rii- 
mores  non  pauci.  Deinde  cuj usque  loci 
judices  diremerunt  iites;  nuiK|uam  ex- 
cilanliuni  libollorum  et  iinlkaiilium 
foliorum  falsa  aut  vera  aperienles  dis- 
Unxeiunt  clare.  T  ien  tsin  incoliE  quo- 
lidie  saepe  audiciites  cuj  usque  loci  oxci- 
tantium  libel  lorn  m  ol  iiidica  lUiuin  folio- 
rum  dicta,  jam  crt'dideruiU  esse  vera. 

Fénn.  Embrouillé,  mêlé;  objets 
de  différents  genres  mêlés  ensemble; 


noml'mu,  en  grande  quantité. 

辨 Pién.  Distinguer,  séparer,  dis- 
cerner, juger,  décider. 

帖 T'ië.  Billet,  carte  de  visite. 揭 I 
Kié. 十. Lettre  d'un  officier  à  un  antre 
de  mémo  rang  ;  lettre  d'informalion  ; 
écriL  diffainaloire. 

3fi.  Et  insu  per,  quia  exterorum  ho- 
iniiuim  domoi'uin  janua-.  toto  anno  pes- 
siilis  c!aus;e  erant;  quia  in  mLssiona- 
riofuin  domo  et  in  Charitatis  doQio 
pari  ter  erant  fossae  ad  amovendœ  uli- 
giiijs  et  aqiuB  doponendiquo  carbon  is 
usual  ;  quia  ciiraiidi  ïegroli  hospilio 
exci|)iebaiUur  nec  exibaiil;  et  quia  ex- 
cipiebantai"  auxilio  deslituti  pueri, 
alque  segroli  jainjam  moiituri  homines; 


無能指 鼠詢 知天津 城內^ 亦無遺 夭 幼孩控 

告^-^此等情1如湖南江眠楊州天£^及直 

省 W 大名 廣!, ^ 皆有傲 文揭粘 紛傳不 「厥^ 仏 

各處結^!^總未將檄文揭帖之虚寶剖辨明白。 

津民平 日 熟聞 各處檄 文揭帖 W  一一一 一^ 已信爲 

而叉因 外國堂 58 年扃^ 教堂 仁慈堂 一皆有 

地 §ii 爲去 潮髂 s 煤炭 風治病 者殺留 不出、 

益收 留無依 人口、 及疾病 死 iV 人等 m 蔷 疑 

莫服本 年四五 月閒, 適有 柺匪用 蘭迷人 2 象 

®f 涉教! ^民人 見領事 官豐大 業對官 放籤遂 

致 萬口鋒 P ,同 時益 鼽其實 挖 眼刮 、; Î 戕 害 生 

民 說、 多屬 盧誣, 馨 無 寶 a 等 此案 0 曾 

國藩 會同崇 厚待平 辦翅。 現據該 督等奏 撒 此 


TROUIU.ES  DE  T'IEN  TSIN 


m 


35.  Dans  les  provinces  de  Hou  nan  et  de  Kiangsi,  dans  les  villes 
de  lang  tcheoii  et  de  T'icn  menu,  dans  celles  de  Tai  ming  fou  et 
de  Ko  lia  11  g  p'ing  lou  du  Te  h  eu  li,  des  libelles  et  des  placards  ont 
répandu  beaucoup  de  mauvais  bruits.  Il  en  est  résullc  des  enquêtes, 
que  les  juges  ont  terminées  sansjamais  disliiii^ucr  clairement  le  vrai 
du  faux.  Les  habitants  de  T  ien  tsin  entendant  répéter  chaque 
joui"  les  accusations  qu'on  lisait  dans  les  libelles  et  sur  les  placards, 
crurent  qu'elles  étaient  fondées. 

36.  En  outre,  \\s  voyaient  des  étrangers  tenir  les  portes  de  leurs 
maisons  fermées  toute  l'année.  Dans  la  maison  des  missionnaires 
et  dans  celle  de  la  Charité  se  trouvaient  des  fosses  destinées  à  faire 
écouler  l'eau  et  à  contenir  le  charbon.  Les  malades  étaient  admis 
à  l'hôpital  et  n'en  sortaient  pas.  On  recevait  des  enfants  abandon- 
nés, et  des  malades  qui  étaient  sur  le  point  de  mourir.  Toutes  ces 
causes  ont  fait  naître  de  nombreux  soupçons  que  rien  n'a  pu 
dissiper. 

37.  Cette  armée, 'dans  le  courant  des  mois  de  mai  et  de  juin,  des 
malfaiteurs  ont  au  moyen  de  drogues  ensorcelé  des  personnes  et 
accusé  les  établissements  religieux.  Le  peuple  a  vu  le  consul  Fon- 
tanier  tirer  un  coup  de  feu  sur  un  officier.  Aussitôt  mille  voix  se 
sont  élevées  ;  au  même  instant  le  lumulte  a  commencé. 

38.  En  réalilé,  il  est  très  probable  que  les  accusations  d'avoir 
arraché  des  yeux,  enlevé  des  cœurs  et  mal  traité  des  hommes  vivants 
sont  des  calomnies  qui  ne  reposent  sur  aucune  preuve  certaine. 
Ainsi  s'expriment  les  auteurs  du  rapport. 

39.  Nous  avons  mandé  plusieurs  fois  à  Tseng  Koiio  fan  d'exami- 
ner et  de  juger  cette  affaire  selon  la  justice  avec  Tcli'oiing  heou. 
D'après  leur  récit,  tout  le  mal  est  venu  des  bruits  populaires. 


propter  hujusmodi  res,  acervalœ  sus- 
piciones  non  potuerunt  solvi. 

置 Tchéu.  Placer,  déposer,  dispci- 
ser,  dresser, établir,  constituer;  laisser, 
ne  pas  clé  placer  ;  remettre  une  peine 
ou  une  obligation,  pardonner ;  relais 
de  poste,  courrier  à  cheval. 

37.  Hujus  anni  quarto  et  quinto 
mense,  accidit  ut  essent  fa  ru  m  nefario- 
rum,  (jui  ope  pharmaci  fascinarunt  ho- 
mines, facta,  et  implicuerunt  religiosas 
domos.  Populus  vidit  coiisulerii  Fouta- 
nier  adversus  magistratuin  ciniLleiUom 
plumbeum  globulum.  Exinde  res  eo 
devenit  ut  decern  millia  oia  conclama- 
l'ent  et  vociferareuUir,  eodem  te  m  pore 
et  rem  aggrederentur. 

38.  Rêvera,  de  eiï'ossis  oculis,  do  sec- 
lis  cordibus  et  graviter  lœsis  vivis  homi- 


nibus  rumores  mnlto  probabilius  fue- 
riint  falste  cnlumniiio;  ne  minimum  qui- 
deni  est  certuin  iiidiciLim.  Hujusmodi 
verba  (scripserunt  ). 

39.  Ha  ne  causa  m  plmies  jussimus 
Tseng  Kouo  fan  cum  Tch'oung  Heou 
juxta  œqaitatem  cxcutere  et  judicare. 
Nanc  juxta  supradicli  su  m  mi  prœtoris 
e. jusque  collègue  litteras,  illfe  res  oranes 
pei'linent  ad  rumores  sparsos. 

傳 Tch'ouên.  Transmettre,  donner, 
continuer,  propager,  promulguer, 
enseigner,  expliquer,  raconter  ;  trans - 
porter,  changer  de  place;  citer  à 
comparaître,  appeler  au  tribunal.  || 
Tchouén.  Récit  traditionnel,  mémoires 
historiiiues,  explication  tradilioiuielle ; 
succession,  conlinuilê  ;  relais  de  poste, 
poste  officielle. 


40  T'ien  tsin  incolarum  suspicio- 
num  causée  manifeste  omnes  patent.  In 
■exterarurn  provinciaruml  ocis,  si  eveniat 
ut  si  ni  vagi  ru  m  ores  et  multitudinis  sus- 
|>iciones,  etiam  potemiU  deleri  et  soivi, 

致 Tchéu.  OnVi r,  présenter,  trans- 
înettie,  envoyer;  dévouer,  donner  ou 
•employer  une  chose  en  faveur  de  quel- 
qu'un ; faire  venir,  attirer,  exciter; 
■arriver  à,  parvenir  à,  but  où  Von  tend, 
terme  où  Von  arrive  ;  au  plus  haut 
ilegré,  atteindre  ou  faire  parvenir  au 
plus  haut  degré,  parfait  ;  examiner  à 
fond  ;  donner  sa  démission, 

消 Siaô.  Détruire,  anéan lir,  effa- 
cer, dissoudre,  fondre,  digérer,  dissi- 
pe r,     d i m  in  uor,     consumer,  user, 


employer,  dépenser,  dépense  ;  dépérir, 

41.  Quod  nefarii  homines  fascinent 
et  ahducant  pueros,  illud  leges  prohi- 
bent necessario  severe.  Solum  timen- 
dum  est  ne  tempore  diuturno  illudant 
legibus.  Jubemus  pœnarum  Tribunal, 
([uum  hujusmodi  scelesli  rei  adducli 
fueri ni  ad  judices,  tune  délibéra re  ut 
majori  grada  statualur  pœna.  Deinceps, 
in  recte  subjectis  provinciis,  si  appre- 
hen'dantur,  qui  fascinaverint  et  abdu - 
xerint  pueros,  nebulones,  etiam  volu - 
mus  ut,  ex  pœnarum  Tribunalis  consul- 
lo,  gravis  statuatur  pœna,  ad  reprimenda 
sceva  see  1  era. 

42.  Urbs  legia  est  primurn  corrigen- 
dus  locus;  mngh  decet  quœrere  et 


MO  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


事均係 ^  iSÉ 津人致 疑之由 • 船 gïï; 見 外省地 

方、 遇 有 0 1W  a  si 亦可消 至 匪徒迷 枴幼孩 

人 d 例禁水 惟恐 nn 久玩& 着刑鄧 於此等 

兇犯到 案晚卽 屬: 以 加等治 gï^ 嗣後直 省地. 1^ 

如 拏有迷 枴人口 匪徒、 亦着朋 刑部所 鼠從重 

處 以 禁 兇 t?b 京 師 爲 首 善 區^ 尤 宜 捜 查 匪 

類 >3 着步 軍銃領 衙門、 隠時 ît  _ ^遇有 此等匪 

徒>  卽 行拏力 X 刑 I 加等治 é 欽 1 

光 緖二年 一 二月 二十日 禮鄧& 

.  再恭 查同治 二年六 月初九 日、 

文宗顯 皇帝聖 諷經臣 部援 于五 月十八 n 具 

本日奉  . 


CÉRÉMONIES  EN  L'HONNEUR  DES  ANCÊTRES 


141 


40.  Toutes  les  causes  des  soupçons  des  habitants deT'ien  tsin  ont 
été  mises  en  évidence.  Si  dans  les  autres  provinces,  il  y  a  des  ru- 
men rs  et  des  soupçons  parmi  le  peuple,  on  parviendra  à  les  dis.sij)er. 

41.  Que  des  misérables  ensorcellent  et  volent  des  enfants,  c'est 
ce  que  les  lois  défendent  sévèrement.  Mais  nous  craignons  qu'à  la 
longue  on  ne  se  joue  des  lois.  Nous  voulons  que  quand  les  scélérats, 
coupables  de  ce  crime,  auront  été  livrés  aux  juges,  le  Tribunal  des 
châtiments  délibère  pour  leur  infliger  une  peine  plus  grave  que  celle 
portée  par  la  loi.  A  l'avenir,  dans  les  provinces  qui  dépendent  direc- 
tement de  la  cour  impériale,  si  l'on  saisit  des  malfaiteurs  qui  aient 
ensorcelé  et  emmené  des  personnes,  nous  voulons  que,  suivant 
l'avis  du  Tribunal  des  châtiments,  on  porte  contre  eux  une  sentence 
très  sévère,  afin  de  réprimer  ces  attentats. 

42.  C'est  avant  tout  à  la  capitale  que  le  bon  ordre  doit  régner;  il 
convient  d'y  poursuivre  les  coupables  avec  un  soin  particulier.  Que 
le  chef  de  la  gendarmerie,  au  fur  et  à  mesure,  fasse  des  recherches 
et  prenne  des  informations.  S'il  trouve  des  malfaiteurs  coupables  de 
ce  crime,  qu'il  les  fasse  arrêter  et  livrerai!  Tribunal  des  châtiments, 
qui  statuera  une  peine  plus  rigoureuse  que  celle  fixée  par  la  loi. ― 
Respect  à  cet  ordre. 

V.  CÉRÉMONIES  EN  L'HONNEUR  DES  ANCÊTRES 

1.  Note  du  Tribunal  des  rites,  14  avril  1876.  Une  autre  affaire. 
Au  sujet  de  la  cérémonie  du  9  du  sixième  mois  de  la  deuxième  an- 
née de  T'oiing  tcheu,  jour  anniversaire  de  la  naissance  de  l'empe- 
reur Wenn  tsoung  bien  (Hien  foungî),  notre  Tribunal,  conformé- 
ment à  ce  qui  s'était  fait  précédemment,  adressa  une  supplique  à 
l'empereur,  le  18  du  cinquième  mois  de  la  môme  année;  elle  même 
jour  il  recul  le  décret  suivant: 


discern  ere  nefarios  homines.  Simul 
jubemus  urbanorum  cuslodum  dacis 
prœtorium  pro  tempore  itj(|uirere  et 
interrogare.  Si  eveniat  ut  sint  liujusmodi 
son  les  homines,  stalim  appréhendât  et 
trad  at  pœnarum  Tribunal!,  quod  majori 
gradu  statuet  pœnani.  Reverenda  hœc. 

綠 Ts'i.  Filer,  coudre;  conliiiuer, 
succéder;  aller  à  la  recherche  de. 

步 軍統 萌 Pou  kiûn  t'ôung 
ling  。u 九 n  É 督 Kiàu  mênn  t'î 
tôu.  Chef  des  cinq  bataillons  de  gardes 
qui  maiiiliennent  la  police  clans  Pékin. 

V.  I.  Kouang  siu  2  an.  3  mens.  20 
die,  rituum  Tiibunalis  schedula.  Pne- 
tfM'ea,  reverenter  inquirenles  reperi- 
ruus,  de  T'oung  tcheu  secundi  an  ni 


sexli  mensis  nono  die,  qui  Wenn  tsoung 
bien  (  Hien  foung)  imperatoris  augustie 
nativiLatis  dies  erat  an  ni  versa  li  us,  jam 
servorum  Tribunal,  iiinilens  prisliiiis 
decrelis,  quiriLi  mensis  decinio  octavo 
die  scripsisse  litteras  ad  iniperatorem,et 
illo  ipso  die  accepisse  régi u m  decretum. 

片 P'ién.  l'Ianchelte,  tablette,  feuille 
de  papier  ou  de  mêlai,  billet,  partie, 
moi  lié. 附 j  Fou  f .  Note  écrite  sur  une 
feuille  séparée,  et  envoyée  avec  un 
mémoire  à  la  cour  impériale, 

援 luén.  Tirer  à  soi  un  objet,  sai- 
sir, prendre,  obtenir;  monter  à  l'aide 
d'une  échelle  ou  d'un  autre  objet,  aider 
à  monter;  employer.  {  案 十 ngàn. 
S'appuyer  sur  une  décision  précédenle. 


U2  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


2.  «  Riluiim  Tribunal  sciipsit  se 
revere n ter  deliljerasse  de  Wenii  Isouiig- 
Ineti  imperatoris  nalalisdiei  ca?rernoniis 
et  vest!  uni  qualilate,  ot  rogavit  dec  re- 
turn cui  obse<iuenler  agerelur.  Singula 
h ujusinodi  dicta  (scripsit). 

3.  «  Ilujus  anni  sexti  men  si  s  nono 
die,  qui  Wen ii  tsoung  hien  imperatoris 
augu^tiB  nalivitalis  annivcrsarius  dies 
est,  ego  (indutus)  imperiali  draconibus 
picta  stola  ot  draconihas  picla  tunica, 
(3d  collum  )  appensis  auhe  regia?  in 
circulum  coaclis  genimis,  reverenter 
adibo  Foung  sien  palalium  ac  Cheou 
houang  palalium,  et  peragam  casrenio- 
nias.  ComitaiUesprafectos  omnes  jubeo 


iiidiiere  draconibus  piclam  stola  m ,  iii- 
sigiiibus  pictaui  luiiicam,  et  ad  collum 
appendere  aulai  reg'ktï  in  circulum  coae- 
las  gemmas. 

雜 P'aô.  Longue  tunique  doublée 
ou  ouatée 

螺 Màng.  Serpent  pyllioii  qu'on 
trouve  dans  le  luti  nan  el  rAiinam. 
I 箱 十 P'aô.  Tunique  officielle  ornée 
de  ligures  de  dragons. 

輔 Pou.  Insiyiies  brodés,  par  de- 
vant et  par  derrièie,  sur  la  tunique 
des  officiers. 

月反 Fou.  Vêtement,  deuil  ;  soumet- 
tre, se  soumettre,  obéir,  ajouter  foi; 
prendre  sur  soi,  soigner,  supporter, 


上 1 禮部 奏敬凝  - 

文 宗 顯皇帝 es 誕禮 節服色 請 會 M I 仏 各 等 bi 本 年 

六 月初九 ni  , 

文 宗 顯 皇 帝聖誕 • 朕御龍 fg, 龍敬 掛朝^ 虔 詣 

奉 先殿、 

壽 皇 殿 行禮隨 從人員 , 均着穿 袍輔 1 掛 朝珠, 

是 日 

- 饗 殿殿門 :!^ 着派 ëllt 敬謹 行齓餘 依氣敛 t 

今本年 三 月二十 三 日 

穆 宗 毅 皇 帝 0 誕 

皇 上恭詰 

奉 先殴行 鼠是否 、飽 ?S 

壽 皇, 殿 行 禮 之 處* 謹附 片 請 


CÉRÉMONIES  EN  L'HONNEUR  DES  ANCÊTRES 


m 


2.  «Le  Tribunal  des  rites,  ayant  délibéré  surles  cérémonies  et  la 
qualité  des  vêtements  pour  le  jour  anniversaire  de  la  naissance  de 
r empereur  Wenn  tsoung  bien (Hicn  foung),  a  demandé  mes  ordres, 
afin  de  s'y  conformer. 

3.  «  Cette  année,  le  9  du  sixième  mois,  jour  anniversaire  de  la 
naissance  de  l'empereur  Wen  n  tsoung  bien,  moi  remperciir,  portant 
la  robe  et  le  surtout  aux  figures  de  dragons,  avec  le  collier  officiel, 
j'irai  respectiieuement  accomplir  les  cérémonies  au  Foung  sien 
tien  et  au  Cheou  houang  tien.  Je  veux  que  tous  les  officiers  de  ma 
suite  portent  la  robe  ornée  de  dragons,  le  surtout  orné  des  insignes 
de  leurs  grades  et  le  collier  officiel. 

4.  «  Le  même  jour,  Clieu  to  ira  en  dehors  des  portes  du  palais 
au  Loung  fou  seii  et  au  Hiang  tien  accomplir  les  cérémonies  avec 
respect  et  attention.  Pour  le  reste,  on  suivra  l'avis  du  Tribunal  des 
Riles.  y>  Respect  à  cet  ordre. 

5.  Cette  année,  le  23  du  troisième  mois,  jour  anniversaire  de  la 
naissance  de  l'empereur  Mou  tsoiing  i  (  T'oung  tcheu  ),  est-il  à 
propos  que  l'Empereur,  après  avoir  été  au  Foung  sien  tien  accom- 
plir les  cérémonies,  aille  aussi  accomplir  celles  qui  se  font  au 
Cheou  houang  tien?  Nous  ajoutons  celle  note  pour  le  prier  de  faire 
connaître  sa  volonté. 


encourir;  prendre  un  remède. 

殿 Tién.  Grande  maison,  haute  et 
vaste  salle,  palais,  temple  ;  fermer  la 
marche,  arrière-garde,  dernier;  afî'er- 
mir. 奉 先 I  Fôang  sien 十. Salle  où 
l'empereur  rend  des  honneurs  à  ses  an- 
cêtres. 壽 皇  I  Cheou  houâng 十. 
Temple  de  la  longévité. 響 I  Hiàng 十. 
Temple  des  offrandes. 

挂 Kouâ.  Suspendre;  inquiet. 
珠 Tch'aô  tchôu.  Grand  collier 
de  pierres  fie  piix  que  portent  l'empe- 
reur et  tous  les  officiers  des  cinq  pœ- 
niiers  rangs  f 仏 p'in. 

隨 Souéi.  Suivre,  venir  après,  con- 
tinuer sa  marche,  se  confoi'mer,  imiter, 
obéir,  condescendre ;  selon,  d'après; 
ensuite,  aussitôt  après,  à  riiislant,  dans 
peu  fie  temps,  de  suite. 

謹 Kin.  AUenlif,  soigneux,  diligent, 
circonspect,  prendre  soin,  prendre 
gardp.  respectueux. 

敬 King.  Respect  intérieur,  respec- 
ter, honorer,  traiter  avec  honneur  ; 
attentif, soigneux,  circonspect,  diligent; 
offrir,  oflVande,  présent,  bienfait. 

恭 Kôung.  Respect  extérieur;  res- 


pecter, honorer,  respectueux,  poli,  ac- 
commodant, qui  n'est  pas  orgueilleux; 
soigneux,  diligent;  s'appliquer  avec 
soin. 

4.  «  Illo  die,  ad  Loung  fou  faiium  et 
Hiang  palalium  extra  palalii  portas 
jubens  dclego  Clieu  lo,  qui  revere  nier 
et  accurate  p  era  gat  cau'enionias.  Ctelera 
juxlaTribunalis  consul  turn  fiant.  »  Reve- 
rend a  sunt  h  fee  verba. 

隆 Lôung.  Haut  et  en  forme  de 
voûte ;  élevé,  grand,  eminent:  abon- 
dant, fertile,  beaucoup,  nombreux  ; 
libt'i'al ;  intense. 隆 福 寺 Lôung  fou 
séu.  Te  m  pie  de  la  gra  iicle  félicilé. 

5.  Nunc  hujiis  an  ni  terlii  mensis 
vigesimo  lerlio  die.  Mou  tsoung  i  impe- 
ratoi'is  augustaî  nalivilalisannivorsaiio, 
Imperatorquum  revercnter  adibitFoung 
sien  palalium  peractums  care  m  oui  as, 
expedit  iiecne  ut  etiani  adeat  Cheou 
houang  palatiiiin  peragendaiiim  cyere- 
moniaram  locum?  Reverenter  aildita 
schedula,  rogamus  decrelum. 

體 Li.  Cérémonie,  usage,  bienséan- 
ce, politesse,  éliquelle,  devoir,  lénioi- 
gnage  de  respect,  règle. 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


VI.  1 .  Kouang  siu  secundi  anni  terLii 
mensis  undeciino  die  acceptum  décré- 
ta m .  «  An  lea,  quia  iti  urbe  regia  plu- 
vialis  aqua  rara  et  lenuis,  jam,  eroclis 
aiis,  rogavimus,  precali  suinus.  Pluries 
ipse  adiens  Maxinii  Allissimi  fanum, 
digilis  tenui  (i.  e.  obluli  )  aromala;  et 
delegavi  Koung  primi  ordinis  pririci- 
pem,  I  bin  nomine,  alios(iue,  qui  seor- 
sini  ad i rent  Cheu  iiig  koung  aliaque 
夏 oca,  oblaturi  aromala.  Conlinuis  die- 
bus  anni  teinpus  fuit  siccum  et  arens; 
lit  prius,  noiidum  in'orans  large  decidit 
coinmoda  plu  via.  Nunc  anni  tempus 
prselerivit  Liquidam  lucem.  Culti  agri 
requirunt  humorem  magis  vehementer. 


Ego  animo  magis  alte  anxio  exspecto. 
Vere  oportet  rursiis  ilerum  reverenter 
precari  ad  implonuidam  acli  le  m  peri  em 
coiiiiiiodam. 

因 ïn.  Cause,  à  cause  de,  parce 
quo,  se  servir,  employer,  profiter  de, 
par  le  moyen  de,  base,  fondement,  ap- 
pui, soutien,  secours,  avoir  ou  donner 
pour  base  ou  pour  fondement,  mettre 
son  appui  ou  sa  con (iance  en,  suivre, 
se  conformer  à,  continuer,  s'accommo- 
der à,  selon,  comme  auparavant,  arti- 
cle, paragraphe,  objet, 

師 Chéu.  Maître  qui  enseigne,  mo- 
dèle, niullitude,  armée,  capitale  d'un 
royaume. 


高 

m. 霖。 時 殿 
允 現 應 抬 
宜 在宮香 

再節等 ÈÊ 
申 逾處派 
虑淸拈 恭 
»• 明 * 香 1 親 
以 農逮王 
迂田日 
和 待 天 訴 

廿。 m 時 等 


光 緖二年 三月十 一  B 奉 

上諭, 前因京 師雨澤 稀 小 S 集 輕 0 壇 祈 禱。 0  ^ 親 

么 二一  5 

乾 inlf 仍未 濯沛甘 

允^ 朕 心益深 焦 

朕于 本月十 四 0£ 

fe^  -Ils 

大高殿 拈 \ ^着仍 派禮親 王世釋 詣覺生 寺拈铱 

時應宮 >  着仍派 恭親王 m 

厢顯販 着仍一 M 手郡王 s- 譴 

宣 仁. îS 着 仍派惠 親王樊 詳。 

. 凝 和鼠 着 仍派貝 勒載澂 拈香、 前着仍 淤 m 親 

王 德長詣 


U5 


VI.  PRIERES  POUR  LA  PLUIE. 


1.  Édit  reçu  le  5  avril  1876.  <i  La  pluie  faisant  défaut  à  la  capilalc, 
déjà  on  a  dispose  des  autels  el  fait  des  supplications.  Plusieurs  Ibis 
j'ai  été  en  personne  brûler  de  l'encens  au  Ta  kao  tien  (  temple  du 
Très-Grand  et  Très-Haut  ).  J'ai  envoyé  I  hin,  prince  Koung,  et  d'au- 
tres,  faire  la  même  cérémonie  séparé  m  eut  au  Cheii  ing  koung 
(temple  où  l'on  demande  ce  qui  convient  à  la  saison) et  ailleurs.  La 
sécheresse  continue  toujours  ;  il  n'est  pas  encore  tombé  une  pluie 
abondante.  A  présent,  répoque  de  la  CJarlé  pure  (le  5  avril)  est  pas- 
sée ; la  terre  a  plus  que  jamais  besoin  d'eau.  J'attends  avec  une 
anxiété  toujours  croissante.  Il  faut  renouveler  avec  respect  les  sup- 
plications, pour  que  l'état  du  ciel  devienne  favorable. 

2.  €  Le  14  de  ce  mois  (8  avril  ),  j'irai  en  personne  au  temple  du 
Très-Haut  offrir  de  l'encens.  Seront  députés  de  nouveau  pour 
accomplir  la  même  cérémonie,  Cheu  to,  prince  Li,  au  Kio  chengseu 
(temple  de  riiitclligence  innée,  c.-à-d.  de  Bouddha )  ;  I  hin,  prince 
Koung,  au  Cheu  ingkoung;  I  houei,  prince  Fou,  au  Tchao  bien  miao 
(temple  de  la  Veiiu  éclatante  )  ;  I  siang,  prince  Houei,  au  Siiien  jenii 
miao  (  temple  de  la  Bienfaisance  universelle)  ;  le  prince Tsai  tch'eng 
au  Gning  houo  miao  (  temple  de  la  Concorde  parfaite  )  ;  Te  tch'aiig, 
prince  Jouei,  au  Goufre  du  dragon  noir;  No  eul  sou  au  Goufre  du 

澤 Tchë.  Lac,  étang,  eau  stagnan- 
te; humecter,  arroser,  tremper,  im- 
prégner; humide,  onctueux  ;  doux, 
lacile,  coulant;  pluie  bienfaisante  ; 
faveur,  bienfait,  récompense,  bon  ne 
influence  ;  faire  du  bien,  rendre  service. 

枯 Gnién.  Prendre   ou   leuir  un 
objet  avec  les  doigts. 

香 Hiâng.  Odeur  agréable,  oriori- 
férant,  parfum.  一 灶 |  ï  tchou 十. Uii 
bâtonnet  coin  posé  de  substaiices^odo- 
ri  fera  11  les. 括 |  Prendre  un  bà  Ion  net 
allumé  et  rolfrir  à  une  idole. 

待  Tài.  Attendre,  espérer,  avoir 
besoin,  désirer,  être  sur  le  point  de, 
prendre  soin,  traiter  bien  ou  mal,  se 
prémunir  contre;  quand. 

Ix  în.  Prospère,  florissant,  grand, 
intense,  nombreux,  abondant. 

焦  Tsiaô.  Rôtir,  griller,  grande 
inquiétude. 

船  P'ân.  Considérer,  attendre, 
espArer. 

là.  Aller  au-devant,  aller  à  la 
rencontre,  accueillir;  anticiper,  pré- 
venir; aller  chercher,  inviter;  recevoir. 


! 2.  ((Ego,  hujus  m  en  si  s  14  die,  ipse 
adiho  Maximi  Altissimi  fa  nu  m  oblatu- 
riis  ai'oniata.  Julico  rursus  delegari  Li 
priini  ordinis  principe  m,  Cheu  to  no- 
mine,  qui  ad  eut  Kio  cheng  faiium  obla- 
turiis  aiomata.  Ad   Cheu  in  g  koung 
jubeo  rursus  delegari  Koung  pi'imi  ordi- 
nis priiidiu'm,  I  hin  nomine ;  ad  Tcliao 
liieii  fanuiri  j u beo  rursus  delegari  Fou 
secuiidi  ordinis  priiicipem,  I  houei  no- 
mine ; ail  Siiu'ii  jeun  fan  uni  jubeo  rui- 
sus  delegari  Houei  primi  ordinis  princi- 
pe m,  !  siang  nomine  ;  ad  Giiing  houo 
faiiuin  jubeo  rursus  delegari  tertii  ordi- 
nis pi'iiicipem  Tsai  tch'eng;  qui  olTe- 
raiU  aroiuala.   Pari  ter   juhoo   l  ursiis 
delegari  Jouei  piiini  ordinis  priiicipfni. 
Te  tch'ang  noiiiiiu',  qui  adivti  Uv  Iduiiji; 
fan  et  o liera î  aruiiinla ;  (!»'! ('; _r;iri  .Xo  cul 
sou  qui  adciil  l'c  IdiiiiL:  l'aii  ulilalm'us 
aromata.  Simul  jubeo  (lcl('gai i  ad julo- 
rem  rogiii  |irim'i|u'iii  ;  iil  csl,  sevii  ordi- 
nis prill  ci       ; Tsai  liiMi  ([vA  ;1(! ('; il  Ts"i  ii!^- 
i  iiici)  Louiig cluMiii  sen,  cl TïUi  ing  qui 
a.i^it  'iVuu  ininj  iu、'ii  Louiig  chenn 
scu,  u【 (_>iïtM'a!U  aromata. 


UG 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


潭 T'ân.  Ean  profonde  ;  profond, 
vaste,  spacieux. 

輔 Fou.  Les  deux  côtés  d'une  voi- 
ture, os  m  al  aire;  auler,  aide,  second, 
ministre  d'État.  I 國 公 Prince  du 
sixième  rang. 

Ws  ï.  Rides  sur  l'eau,  vagues. 

^  Gnîng.  Gelé,  congelé,  coagulé, 
ferme,  solide;  arrêter,  fixer,  accomplir, 
compléter;  abondant,  intense. 

3.  Qui  sunt  in  Ta  kao  tien  et  in  Kio 
cheng  sen,  turn  qui  semper  habitant  et 
pernoctantur,  turn  qui  per  vices  habi- 
tant et  pernoctantur,  adolebunt  aro- 
mata  et  peragent  cseremonias.  Rui'sus 
jubeo  prius  dclcgatos  principes  sum - 


mosque  pncfectos  reverenler  et  dilî- 
ge liter  perficere  illam  rem.  »  Revereivla 
sunt  liœc  verba. 

输 Liûn.  Roue,  tourner  comme  une 
roue,  à  tour  de  rôle, 

JÈE  Pân.  Distribuer,  publier,  étaler, 
arranger,  mettre  en  ordre,  classer,  as- 
signer à  chacun  son  rang  ou  sa  place, 
rang,  classe,  compagnie.  輸 |  Par 
bandfis  et  à  tour  (le  rôle. 

住 Tchou.  S'arrêter,  faire  arrêter, 
cesser,  faire  cesser,  demeurer,  habiter. 

宿 Siù.  S'arrêter  la  nuit  en  voyage 
pour  prendre  son  repos,  se  reposer  une 
nuit  dans  un  endroit,  endroit  où  l'on 
passe  la  nuit  en  voyage,  constellation. 


黒 龍潭拈 香派那 爾蘇詣 ■ 

白龍潭 抬香、 着派 輔國^ 載濂詣 淸漪園 

龍歸 îS 載瀛 館靜明 園 

龍 卿祠拈 氟所有 

大高殿 覺生寺 常常住 前 輪班住 上香行 Fi 仍 

着原派 W 王大臣 等敬謹 將事。 欽此。 

光 緖二年 M 五月 十八 3 奉 

上; i 前因京 1、^- 夏以來 、天 時充旱 • 卽 輕降肯 設 

壇祈 B 。猶 未源沛 廿霖。 複經 降&于 本月二 十 

m M 旨 

大高殿 叩禱、 

凝 郑-廟 拈香, 並派恭 親王樊 訢截 

社稷壇 恭代行 禮 、派惇 親王樊 諒 等 詣 


ACTIONS  DE  GRACES  APRÈS  LA  PLUIE 


U7 


dragon  blanc;  Tsai  lien,  prince  du  sixième  rang,  au  Loung  chenu 
seii  (temple  du  dragon)  dans  le  Ts'ing  i  iiien(Jardin  des  vagues  lim- 
pides) ; le  prince  Tsai  ing  au  Loung  chenn  sen  (Icmple  du  dragon) 
dans  le  Tsing  min  g  iiien  (Jardin  du  repos  et  de  la  lumière). 

3.  Tous  ceux  qui  demeurent  au  Ta  kao  tien  et  au  Kio  cheng 
sen,  soit  habituellement  soit  seulement  à  tour  de  rôle,  offriront  de 
l'encens  et  accompliront  les  cérémonies.  Je  veux  que  tous  les  princes 
et  les  grands  officiers  délégués  remplissent  ce  devoir  avec  soin  et 
respect. 》 Respect  à  cet  ordre. 

VII.  ACTIONS  DE  GRACES  APRÈS  LA  PLUIE. 

1.  Edit  publié  le  18  du  cinquième  mois  intercalairede  la  deuxiè- 
me année  de  Kouaiig  siu  (9  juillet  1876  ).  «  A  cause  de  la  grande 
sécheresse  qui  régnait  à  la  capitale  depuis  le  commencement  de 
Tété  (5  mai),  j'ai  ordonné  préparer  des  autels  et  de  faire  des  sup- 
plications. N'ayant  pas  obtenu  une  pluie  abondante,  j'ai  donné  de 
nouveaux  ordres.  Le  20  de  ce  mois  (le  20  du  premier  des  deux  cin- 
quièmes mois),  j'ai  été  en  personne  au  temple  du  Très-Grand  et 
Très-Haut  faire  des  prostrations  et  prier,  et  au  temple  de  la  Concorde 
parfaite  brûler  de  l'encens.  J'ai  délégué  I  hin,  prince  Ko  un  g,  pour 
faire  les  cérémonies  en  mon  nom  à  l'autel  de  la  Terre  et  du  dieu  de 


事 Chéa.  Chose,  affaire,  occupation, 
difficulté,  différend,  service,  faire,  exé- 
cuter, servir,  olTratide,  sacritice. 

VII.  1.  Kouang  siu  secundi  an  ni 
alteiius  qiiinli  meusis  18  die  acceptum 
decretum.  «  An  tea,  quia  in  urbe  regia  ab 
i  ne  un  te  sestate  caelum  semper  maxime 
siccum  erat,  tune  jam  dato  decreto, 
composite  sunt  a  ne  et  faelai  preces  sup- 
plicaliouesque.  Nondum  ii  rorans  large 
decidit  opporluna  pluvia.  Rursus  edito 
decreto,  hujus  men  sis  (quinli,  sed  non 
intercalaris )  vigesinio  die,  ipse  adiens 
Ta  kao  tien,  proslratus  precalus  sum,  et 
adiens  Gning  houo  iniao  obtuli  aromata. 
Et  delegavi  Koung  primi  ordinis  princi- 
pem,  I  hin  nomine,  qui  ad  ire  t  Chc  tsi 
t'an  et  reverenter  pro  me  pe  rage  ret 
cscremonias.  Delegavi  Touenn  primi 
ordinis  principem,  I  ts'oung  nomine, 
et  alios,  qui  adirent  Tien  chenn  t'an, 
Ti  k'i  l'an  et  T'ai  souei  t'an  ;  delegavi 
Li  primi  ordinis  principem,  Cheu  to  no- 
mine,  et  alios,  qui  seorsim  adirent  Kio 
cheng  seu,  Cheu  ing  koung  aliaquoloca, 


ad  adolenda  aromata  et  olïerenda  dona, 
et  qui  in  He  loung  t'an,  constituta  ara, 
simili  i  te  ru  m  precarentur  et  orarent. 

瓧 Ché.  L'esprit  qui  préside  à  la 
terre,  sacrifice  offert  à  la  Terre. 

稷 Tsï.  Millet;  dieu  de  ragricul- 
ture. 社 I  M  Ché 十 t'ân.  Autel  érigé 
à  la  Terre  et  à 后稷 Eeou  tsï,  dieu  de 
l'agiiculture. 

園 luên.  Jardin,  parc;  sépulture 
impériale;  temple  de  Bouddha. 

^  K'àng.  Excéder,  excès,  exces- 
sif; au  plus  haut  degré. 

jff  Tsiâng.  Avoir  l'intention  de, 
èti'e  sur  le  point  de  ;  marque  du  futur; 
commencer,  aussitôt;  prendre,  rece- 
voir, se  servir  de,  iii'oiiîor  do  ;  parti- 
cule qui  précède  le  rtgimc  rliroct  da 
verbe  suivant;  aider,  coopérer,  pous- 
ser en  avant,  accompagner,  conrluiie; 
donner,  offrir,  présenter;  prendre  soin, 
exécuter  ;  suivre,  obi  ir  ;  avancer,  pro - 
gressf^r;  tri'anrl,  fort,  long.  ||  Tsiàng. 
Dinyei-,  commander;  chef  de  so!ila【s. 
I  ^ 十 kiûn.  Gt'iiornl  larlaro. 


148 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


m*  K'î.  Esprit  qui  préside  à  la  ter- 
re ; grand.   [|  Tchêu.  Seulement. 

^  T'àn.  Tertre  sur  lequel  on  fait 
des  offrandes  ou  des  sacrifices. 

祭 Tsi.  Offrir  de  la  viande  ou  d'au- 
tres coraesibles  à  une  divinité  ou  aux 
mânes  d'un  défunt,  offrir  un  sacrifice  à 
une  divinité. 

2.  «  Decimoseptimodie,  bonaoppor- 
tunaque  pluvia  large  effusa  est;  ciilti 
agri  aile  imbuU  sunt.  Quum.  suspicien- 
les  acceperimus  a  cselesti  Boni  ta  le 
demissam  opein,  reveienler  movemui' 
{  ad  graliam  habendam  )  vere  alte.  Ex 
illo  perfuso  1mm ore  et  copiosa  pluvia, 
magis  spcralur  nos  semper  impetraluros 


maxima  dona.  Vere  SRqiium  est  revere n- 
ler  et  diligenter  agere  gratias,  ut  res- 
pond ea  m  us  ca^esli  luttiœ.  Vigesimo 
leilio  die,  ego  ipse  adibo  Ta  Kao  lien 
et  Giiing  houo  miao,  oblaturiis  aromata. 
Et  rursus  del  ego  Koung  primi  onliiiis 
principcm,  I  hin  nomine,  qui  adeat  Che 
tsi  l'an  et  reverenter  pro  me  exsequa- 
tur  cieremonias Jubeo  ante  statutum 
diem  abstinentes  nianere ;  ipso  die  di- 
visim  ire  et  peragere  caeremonias. 

徵 Tchou.  Pluie  bienfaisante. 

j'^'  P'âng.  Pluie  lorreiilielle. 

'7 它 T'ouô.  Bras  de  rivière;  couler, 
pluie  abondante. 

透    T'eôu.    Pénétrer,   passer  à 


天 神 瘦 

地祇^ 

太歳壇 、派禮 親王世 鐸等分 詣覺生 寺 * 

時應宮 、等藏 拈香致 ^並于 

黑龍 潭開壇 同申祈 駄十七 日廿澍 滂坨、 農田 

深 1_ ^仲荷 

曰 K 慈垂: é 寅 感 s  II 從此渥 澤優霑 、更 冀頻邀 

鴻貺, 允 宜敬謹 報 亂用答 

天庥。 二 十三日 朕親詣 . 

大 高 殿, 

凝和廟 祜 iii 仍派 恭親王 樊辦 詣 

社稷 I? 恭 代行齓 着 先期齋 &S 、于 是日分 詣 行 齓 

飽派克 動都王 昔職詣 

白龍 潭拈香 報謝。 


ACTIONS  DE  G  RACKS  APRÈS  LA  l'LUlE 


149 


l'agriculture.  J'ai  envoyé  I  ts'ou ng,  prince  Touenn,  et  d'autres  aux 
autels  des  esprits  du  ciel,  des  esprits  de  la  terre  et  de  la  planète 
Jupiter.  J'ai  chargé  Cheu  to,  prince  Li,  et  d'autres,  d'aller  séparé- 
ment brûler  de  l'encens  et  faire  des  olTrandes  au  Kio  cheng  seu,  au 
Cheu  ing  ko  un  g  et  ailleurs;  d'élever  un  autel  au  He  loung  t'an  et 
d'y  faire  ensemble  de  nouvelles  supplicalions. 

2.  «  Le  17,  il  est  tombé  une  pluie  abondante,  qui  a  pénétré  profon- 
dément les  terres  labourées.  Ce  secours  de  la  Bonté  céleste  mérite 
la  plus  grande  reconnaissance.  La  terre  est  maintenant  bien  humec- 
tée. Ce  bienfait  nous  donne  l'espoir  d'obtenir  toujours  de  grandes 
faveurs.  Vraiment  nous  devons  rendre  avec  respect  des  actions  de 
grâces,  afin  de  payer  de  retour  la  protection  du  Ciel.  Le  23,  j'irai 
moi-même  brûler  de  l'encens  au  Ta  kao  tien  et  au  Gninghouo  miao. 
De  plus,  je  désigne  de  nouveau  I  hi  a,  prince  Koung,  pour  aller 
accomplir  les  cérémonies  en  mon  nom  au  Ghe  Tsi  t'an;...  Que  tous, 
avant  le  jour  marqué,  aient  soin  de  garder  l'abstinence,  et  que  le 
jour  même  ils  aillent  séparément  accomplir  les  cérémonies. 

3.  «  Je  délègue  P  ou  k'i,  prince  K'e  k'in,  pour  aller  au  Pe  loung 
t'an  brûler  de  l'encens  et  rendre  des  actions  de  grâces.  Au  He  loung 


travers  une  ouverture ;  pénétrer  par 
l'intelligence,  compreudœ  parfaitement. 

臭  Haô.  Grand,  auguste,  mysté- 
rieux, profond. 

慈  Ts'éu.  Affection  et  sollicitude 
des  parents  pour  leurs  enfants,  aimer, 
faire  du  bien,  bon,  doux,  bienfaisant, 
compatissant. 

5È  Tch'ouêi.  Être  suspendu,  être 
pendant,  incliné  vers  la  terre ;  tomber, 
faire  descendre;  donner  ou  envoyer 
quelque  chose  à  un  inférieur,  transmet- 
tre à  un  successeur,  faire  connaître, 
publier;  frontière. 

佑 lou.  Aider,  seconder,  être  utile, 
faire  du  bien  ;  secours  du  Ciel. 

寅 în.  De  trois  à  cinq  heures  du 
matin  ;  respectueux,  soigneux,  vigilant. 

威  Kàn.  Exciter  un  sentiment, 
émouvoir,  déterminer  ;  être  touché  de 
reconnaissance. 

頻 P'în.  Souvent,  continu. 

邀  laô.  Couvrir,  voiler,  cacher; 
appeler,  inviter,  aLlirer,  demander, 
cliercher,  obtenir. 

鴻  Hôung,  Oie  sauvage ;  grand, 
vaste,  spacieux. 

脱  Houàng.  Donner,  gratifier, 
: - récompenser,  don,  faveur. 


允 lùn.  Con  sentir,  vrai,  sincère. 

I 床  Hiôu.  Ombrage,  protecUon, 
faveur,  ombrager,  couvrir,  protéger. 

Tâi.  Génération,  dynastie,  sub- 
stituer, tenir  la  place  de,  à  la  place  de, 
succède"  tour  "  tour. 

齋  Tchâi.  AbsUnence.  Elle  dure 
ordinaîi-ement  trois  jours.  Celui  qui 
l'observe  s'interdit  les  vêtements  de 
deuil,  les  visites  aux  malades,  les  repas 
publics,  la  connaissance  des  crimes 
capitaux.  Il  passe  la  nuit  dans  un 
appartement  séparé.  (  淸律伤 j  ). 

3.  «  In  su  per  delego  K'e  k'in  secundi 
ordinis  principe  m,  P'ou  k'i  nomine,  qui 
adeat  Pe  loung  t'an,  ofTerat  aromata  et 
agat  gratias.  Ad  He  loung  l'an,  jabeo, 
quin  necesse  sit  componere  ara  ni,  de  - 
legari  Tcheng  primi  ordinis  principem, 
KMng  tcheu  nomine,  qui  prius  eat, ofTerat 
aromata  et  agat  gralias.  In  Ta  kao  tien 
et  Kio  che«g  seu  stalim  exuenlur  a  rai. 
Quos  habuimus  récitantes  preces,  Tao  et 
Buddhaeministrorum  turbis,  jubeoimpe- 
nalis  domus  cura  to  res,  juxta  legem,  dare 
inercedem.  »  Reverend  a  sunt  h  sec  verba. 

報 Paô.  Rendre  la  pareille,  payer 
de  retour,  répondre  à  un  bienfait, 
récompenser,  punir,  tirer  vengeance  ; 


i50 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


donner  une  réponse,  informer,  annon- 
cer, information,  annonce,  messager. 

謝 Sié.  Remercier;  refuser,  ren- 
voyer, congédier;  quitter,  s'en  aller, 
(lire  adieu,  quitter  sa  charge;  faire  des 
excuses;  tomber,  dépérir,  déchoir. 

諷 Fôung.  Lire  ou  réciter  en  chan- 
tant: blâmer,  critiquer. 

艰 ou 衆 Tchoung.  Troupe,  foule, 
mulliUifle,  le  peuple,  tous. 

內務府 Néi  6u  fou.  Intendance 
de  la  maison  impériale. 

VIII.  Kouaiig  siu  secundi  anni  alte- 
rius  quinli  mensis  18  die  acceplum  dé- 
créta m.  «Iiî  Tclicu  li  Han  tan  bien  ri ra- 
conis  spiritus  fa  no  rogata  pluvia,  mirus 
effectus  sequitur.  Olim  jam  accenlo 


報 S 
謝。 龍 

/ 早、 

着 

毋 

庸 

開 

壇、 

派 

鄭 

親 

王 


至 
前 
往 
枯 
香 

decreto,auctas(hononbus),renuntiatus 
est  Mire  vol  is  respondentis  sacri  putei 
draco  deus.  Hoc  an  no,  quia  in  urbe 
regia  pluvialis  aqua  rara  et  tenuis, 
occurrentes  rogavimus  ut  (ex  draconis 
puteo  )  ferrea  tabella  veniret  Pekinum, 
quaî  proponeretur  et  lionoraretur  in  Ta 
kouang  niing  tieii.  Hesterno  die,  bona 
et  opportuna  pluvia  large  decidit;  late 
circa  urbem  campus  imbutus  est  copio- 
se.  Reverenter  movemur  (  ad  gratiam 
habendam  )  vere  alte.  Edico  ut  ruisus 
auctus  honoribus,  (puteus)  renuntietar 
Mire  votis  respondens  et  patefaciens 
auxilinm  sacer  puteus.  Insuper  jubeo 
Aiistralis  scholar  fian  lin  reverenter 
scribere  tabulam  unani,  Iradendam  Li 


大高殿 覺生寺 、卽行 撒壇。 所有諷 經道^ 僧 衆着內 

務府 照例鈴 $i 敛此 

光緖 二年閏 五月十 A 日奉 

上諭。 直隸 邯鄲縣 

龍神廟 祈雨靈 驗,前!!一 率  ♦ 

t 加封 

靈 應 井龍 鲰本年 S3 京師 雨 澤 稀 允迎 請 鐵 牌 

來 京、 供 奉 

大 光明殿 *昨 日廿澍 ^§敷 郊原霑 寅感實 着 

再加封 

靈應 ffî 佑聖: 益着南 書房翰 林恭書 H 額 一 方 * 

交李鴻 章誕領 敬謹懸 徵以答 

卿庥。 欽 


GRACES  RENDUES  AU  DRAGON  DE  HAN  TAN 


151 


t'a  11,  sans  qu'il  soil  besoin  de  préparer  un  autel,  K'ing  tcheii,  prince 
Tcheng,  ira  d'abord  brûler  de  l'encens  et  rendre  grâces.  Au  Ta  kao 
tien  et  au  Kio  cheng  sen,  on  enlèvera  ce  qui  est  sur  les  autels.  Les 
troupes  de  ministres  de  Lao  tzeii  et  de  Bouddha  qui  ont  récité  des 
prières,  recevront,  selon  l'usage,  leur  récompense  de  l'intendance 
de  la  maison  impériale.»  Respecta  cet  ordre-. 


VIIL  GRACES  RENDUES  AU  DRAGON  DE  HAN  TAN. 

Décret  du  9  juillet  1875.  «Les  prières  pour  la  pluie  faites  dans  la 
pagode  du  dragon  du  Han  tan  hien  dans  le  Tcheu  li  sont  suivies  d'un 
effet  prodigieux.  Déjà  précédemment,  pour  honorer  cet  esprit,  un 
édit  lui  a  décerné  le  titre  de  Dragon  du  puits  sacré  ou  les  prières 
sont  merueilleusemeut  exaucées.  Celte  année,  la  pluie  manquant  à  la 
capitale,  nous  avons  envoyé  demander  à  Han  tan  une  plaque  de 
fer  (du  puits  sacré);  nous  l'avons  placée  et  honorée  dans  le  Ta 
kouang  ming  tien.  Hier  une  pluie  abondante  a  humecté  la  campagne, 
et  doit  nous  inspirer  une  profonde  reconnaissance.  J'ordonne  que, 
par  un  nouvel  honneur,  le  puits  de  Han  tan  s'appelie  le  Puits  sacré 
où  le  dragon  exauce  merueilleasement  les  prières  et  manifeste  son 
secours.  De  plus,  un  han  lin  de  l'École  des  inscriptions  écrira  une 
inscription  sur  une  tablette  qui  sera  donnée  à  Li  Houng  Ichang 
et  suspendue  respectueusement  par  lui,  pour  remercier  le  dieu  de 
sa  protection. 》 Respect  à  cet  ordre.  . 


Houng  tchang,  qui  illam  revereater 
accipiens,  reverenter  et  attente  appen- 
dens  affiget,  ad  referendam  graliam  pi'o 
spiritus  tutela.B  Reverenda  sunt  hœc 
verba. 

靈  Lîng.  Substance  spirituelle, 
âme,  intelligence,  perspicacité,  mer- 
veilleux, prodigieux,  puissant,  rapide, 
grand,  éminent. 

夭 光, 明 殿 Temple  des  secta- 
teurs âu 道 Taô. 

封 Fôung.  Levée  de  terre  ou  retran- 
chement sur  la  limite  d'un  État,  fron- 
tière ; tertre,  butte,  créer  prince  ou 
noble,  cou féi'er  un  titre  honorifique, 
mettre  au  rang  des  dieux,  nommer  à 
une  charge;  obstruer,  fermer,  cache- 
ter, sceller;  enveloppe  (le  lettre. 

應  lag.  Nécessaire,  convenable, 
certain,  probable,  recevoir,  soutenir, 
êlre  capable  de  remplir  un  office.  |] 


îng.  Donner  une  réponse,  faire  écho, 
répondre  à  l'appel  de  quelqu'un,  se 
mettre  à  ses  ordres,  porter  secours, 
rendre  service;  se  correspondre,  se 
convenir,  proportionné,  conforme,  d'ac- 
cord, d'après  cela. 

井 Tsing.  Puits;  terrain  carré  con- 
tenant neuf  cents 献 meôu  et  divisé  en 
ueuf  parlies  égales. 

迎  îng.  Aller  au-devant,  aller  à 
la  rencontre,  rencontrer,  rechercher 
les  bonnes  grâces  de  quelqu'un.  || 
îng.  Aller  chercher,  amener.  ―  La  cour 
impériale  envoya  萬靑黎  Wân 
Ts'îng  H,  préfet  de  Pékin,  à  Han  tan 
cherchcM-  la  plaque  de  [fer.  Elle  y  fut 
ensuite  reportée. 

爾 Pién.  Tablette  rectangulaire  qui 
porte  une  inscription 額 ngô,  et  se  place 
horizontalement  au  frontispice  d'un 
bâtiment,  au-dessus  d'une  peinture,.,. 


15^2 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


IX.  1 .  Li  lîoung  tell  a  11  g  scliedula. ― 
Prselerea,  accepi  a  Tch'ang  lou  vecli 
salis  inspcctore  Lin  Chou  hiun  et  aliis 
liUeras,  in  qui  bus  laudant  piam  iii  pa- 
reilles filiain  Ma  K'ing  ts'ouei,  Ngan 
houei  provinciic  Houei  gniiig  hi  en  in- 
colsB,  qui  exspeclat  ut  eligatur  arljutor 
prafecU,  Ma  Tzeu  ou  filiam,  T'ien  tsin 
prœfectui'ïe  prsefecli  Ma  Cheng  ou  ger - 
man  am  neptem,  (|u;e  congruo  tempore, 
in  Tcheu  li  provliicia,  pruniissa  est  iiup- 
tura  exspectanlis  miiiius  Icheu  hien 
Fang  Pao  cheu  filio,  qui  exspeclat  ut 
eligatur  salis  vecligalium  inspector, 
Fang.  Tch'oung  jemi,  ut  esset  uxor. 
K'ing  ts'ouei  natura  erat  maxime,  pia  ; 
ope  l'a  m  pn-ebeus  pareulibus,  certe  tolura 


auliihuit  suum  sliulium. 

運 司  lùn  sêu.  Contrôleur  des 
droits  sur  le  sel  pour  toute  une  pro- 
vince, 

適 大 使 Receveur  des  droits  sur 
le  sel  dans  une  sous-préfecture. 

裏- Pin.  Informer  un  supérieur, 
pélilioii,  rapport,  recevoir  quelque  chose 
d'un  sup('riour. 

字 Tzéu.  Lettre,  nom  qu'un  jeune 
homme  recevait  à  l'âge  de  vingt  ans  et 
une  fille  à  l'âge  de  quinze  ans;  se  dit 
d'une  lille  qui  accepte  des  fiançailles. 

室  Cliëu.  Maison,  chambre,  famil- 
le , épouse. 

2.  Ssepe,  quia  non  pote  rat  recUlere 
vice  m  pi'o  (  pareil  lu  m  )  laborc  et  l'aliga- 


光^  二年四 月二十 九日。 李鴻窜 iiï 

據 長蘆運 司林述 訓導一 票稱孝 女馬腿 

安 嶽懷甯 縣人候 選同知 馬字武 W 大天 津 

府知 府馬繩 武胞娃 .1=^ 、隨時 在直許 字候輔 

知縣 方寶善 之子、 候 選鹽大 ffi 方祟 仁 爲室。 

鹿翠 性 至^ 事親必 竭其誡 每以難 報劬^ 

視損 己年以 益親氣 同治十 一 十三等 ,其 

父 母 s 繼病^ 慶翠 帮翠湯 藉, 晝 夜 扶 待、 歴 

《不 1 魏 到股知 -藥以 s 。親 病 疆 痊、 實 其 孝 

思所 t』 乃未及 于鼠 于光緒 元年九 月病^ 

時年. 二十 一  ë 由該司 等查明 ^ m 援案請 

奏 前貶臣 查各省 幸子^ 女 封股療 a 均蒙 

旌 私有 氣今孝 女馬鹿 翠雨次 到股痠 至性過 


153 


IX.  FIONNEURS  POSTHUMES  DECERNES 
A  LA  PIÉTÉ  FILIALE. 

1.  Note  addilionnelle  de  Li  Hoimg  tchang.  ―  Une  autre  affaire. 
Lin  Chou,  contrôleur  des  droits  sur  le  sel  à  Tch'anglou,  et  d'autres, 
signalent  la  piété  filiale  d'une  fille  nommée  Ma  K'ing  ts'ouei,  fille 
de  Ma  Tzeu  ou,  qui  est  originaire  du  Houai  gning  liien  dans  le  Ngan 
lîouei  et  attend  une  place  de  préfet  en  second,  et  nièce  du  préfet  de 
T  ien  tsin  Ma  Cheng  ou,  qui  est  frère  de  Ma  Tzeu  ou  par  son  père 
et  par  sa  mère.  Au  temps  ordinaire,  elle  a  été  fiancée  dans  le  Tcheu 
li  a  Fang  Tch'oung  jeun,  aspirant  à  une  place  de  contrôleur  des 
droits  sur  le  sel,  et  fils  de  Fang  Pao  chen,  qui  aspire  à  une  place  de 
sous-préfet.  K'ing  ts'ouei,  naturellement  portée  à  la  piété  filiale,  a 
aidé  ses  parents  avec  le  plus  entier  dévouement. 

2.  Ne  pouvant  travailler  et  souffrir  pour  euxaulant  qu'ils  avaient 
travaillé  et  souffeii  pour  elle,  souvent  elle  demandait  au  Ciel  de 
retrancher  du  nombre  de  ses  années  pour  ajouter  à  la  vie  de  ses  pa- 
rents. En  1872  et  en  1874,  son  père  et  sa  mère  tombèrent  gravement 
malades  successivement.  K'ing  ts'ouei  leur  présenta  elle-même  les 
potions,  les  servit  jour  et  nuit  pendant  longtemps  sans  se  lasser. 

3.  Bien  plus,  elle  se  perça  la  cuisse  pour  leur  donner  son  sang 
(ou  sa  chair)  dans  un  breuvage.  La  giiérison  de  ses  parents  est  cer- 
tainement due  à  sa  sollicitude  filiale  dont  le  Ciel  a  été  louché.  Mais 
elle  n'a  pas  atteint  l'époque  de  ses  noces.  Dans  le  cours  du  neuviè- 
me mois  de  la  première  année  de  Kouang  siu,  elle  est  morte  de 
maladie,  à  l'âge  de  vingt  et  un  ans.  Le  contrôleur  des  droits  sur 
le  sel  et  d'autres,  après  avoir  bien  constaté  les  faits,  m'ont  écrit 
une  lettre  commune,  et  se  fondant  sur  des  précédents,  m'ont  prié 
d'informer  la  cour. 

4.  Je  vois  que,  dans  toutes  les  provinces,  les  fils  et  les  filles  qui, 


tione,  rogavit  ut  miiiuerentar  i  psi  us 
an  ni  ad  augendam  parentii  m  vitarn. 
T'oung  tcheu  undocimo  et  dcciiiio  tertio 
anno,  illis  an nis,  ejus  paler  et  n]a【er, 
invicem  succedentes,  œgrotarunt  gra- 
viter. KMng  ts'ouei  ipsa  o/Tereiis  poUo- 
nesmeclicinales,  diu  noctuque  riUentain 
operam  prœbuit;  elabente  longo  tem- 
pore, (iiligeiiliam  non  remisit. 

顿  K'iù.  Travail  pénible,  fatigue, 
sou  (Trance. 

î 兄 Tchôu.  Invocateur,  olTi-i v  des 
souhaits.  ||  Tcheou.  Prier,  pricre. 

損 Suènn.  Nuire,  dimiimei',  rotraii- 
clicr,  abaisser. 

3.  Insuper,  fosso  femore,  ( sangui- 
nem  cariicmve)  ralscult  cum  polione 


offercndum.  Qiiod  parentum  morbus 
obliiuiit  sa  n  a  ri,  illud  ce  rte  fuit  quia 
ejus  pi  a  solliciludo  movit  (  cœlum  ).  At 
non  alLigit  tempus  nu  plia  rum.  Kouang 
siu  primi  a  nui  nono  mense,  modo  mor- 
tua  est,  turn  arm  is  vigiiUi  et  uno  nata. 
Ex  supradicto  inspectore  et  aliis,  qui, 
re  coiisiderata  et  pei'sppcla,  coiijiinctim 
scripserunt,  et  innitenles  jam  aiitea 
concessis,  rogaverunt  ut  moneretur 
Imperalor,  lUtei'aî  Imc  vénérant. 

K'ouêi.  Percer,  couper,  tran- 
cher, entailler. 

結 Kië.  Nouer,  contracter,  contrat, 
caution,  aUestalioii,  obligalion. 

4.  Semis  considérât  cuj usque  pro - 
viiiciie  pios  filios,  .pias  filias,  qui,  fosso 


154 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


femore,  segros  cura  runt  parentes,  om- 
nes  donatos  esse  honorificis  monunien- 
tis;  exstant  publicae  tabulée.  Nunc  pia 
filia  Ma  K'ing  ts'ouei  bis,  fosso  femore, 
curavit  paren tes,  ita  ut  iialura  supe- 
raverit  homines  ca;teros. 

旌 Tsîng.  Guidon,  signaler  par  une 
marque  distinctive,  honorer  d'une  ins- 
cription ou  d'un  arC"(le-trioni phe. 

5.Consontaneumftstrogaredecretum 
quo  concedatur  ut  illa  monuniento  ho- 
noretur,  ad  iasigiiiendas  pi  as  actiones. 
Pnpteï'quam  quocl  jussicolligere  codices  - 
ot  scripta  teslimonia,  monui  Tiibunal 
rituum  et  cerliorein  feci  Ngan  houei 
proviiicice  prsetorem  servuni,  uUegentes 
{meas  litteras)  co^noscerent;  prostratus 


rogo  imperalricem  et  Iniperatorem  ut 
aspiciant  (  hanc  schedalam  ),  doceant, 
moneant.  Revereiiter  addita  schedula 
scrips  litteras. 

章 j  Tchâng.  Beau,  orné  avec  art, 
orner,  briller,  manifester,  publier,  cé- 
lébrer, faire  briller. 

6.  Magnum  regni  Consilium  accepit 
decretam.  «  Signitîcamus  nos  concedere 
ut  illa  monumetito  insigniatur.  Rituiini 
Trbunal  coguoscat.  »  Reverenda  sunt 
h  gee  verba. 

X.  1.  Li  Houng  tclia ng  schedula. ― 
Praelerea,  accepi  a  T'oung  tcheou  prœ- 
fectura?  pra^fecto  Kao  Kien  hiun  litteras 
quibus  accurate  nota  m  fecit  aclvenam 
Uabitanteiïi  in  illa  praTeclura  castam 


人 ffi 應請  - 

# 准其旌 表、 以 彰孝行 。除德 取册結 咨部, 並咨 安 

嶽撫臣 查照外 「伏乞  , 

0 鑒 訓示。 謹 附片具 軍 機大& 奉 

45 着 准其旌 禮 鄧知? S 。敛此 

光緖 二年閏 五月初 一  ^^李鴻章d^ 

再據通州知州高建動詳歡寄寓該州^-貞 

. 周潘 係浙 红山陰 縣人已 故?^ 九品潘 

位東. K 乃許字 新江富 陽縣九 湖南桃 源© 

巡檢 周浩江 W 子周 霞軒 •  @ 室 • 未 及迎 周 

霞 于同 治九^ 在 伊父任 所病^ 時該負 

女 年二十  <歲卽 涕泣 毁^ 誓不他 以 a 


HONNEURS  POSTHUMES  ACCORDÉS  A  LA  CHASTETÉ 


155 


par  affection  envers  leurs  parents,  se  percent  la  cuisse  pour  les  gué- 
rir, reçoivent  toujours  des  distinctions  honorifiques  ;  les  archives  en 
font  foi.  Or  Ma  K'ing  ts'ouci,  par  amour  envers  ses  parents,  s'est 
percé  deux  fois  la  cuisse  pour  leur  rendre  la  santé.  Elle  a  montré 
une  vertu  héroïque. 

5.  Je  crois  devoir  vous  prier  de  permettre  qu'un  monument  ou 
une  inscription  perpétue  le  souvenir  de  sa  piété  filiale.  J'ai  fait 
recueillir  les  documents,  les  attestations  ;  j'ai  informé  le  Tribunal  des 
rites  et  le  gouverneur  du  Ngan  houei.  En  outre,  je  prie  humblement 
rimpératrice-régente  et  l'Empereur  de  lire  cette  note  et  de  donner 
leurs  instructions.  Note  additionnelle  adressée  à  la  cour. 

6,  Le  grand  Conseil  a  reçu  la  réponse  suivante  :  «Nous  accordons 
la  distinction  honorifique  demandée.  Que  le  Tribunal  des  rites  en 
soit  informé,  x»  Respect  à  cet  ordre. 

X.  HONNEURS  POSTHUMES  ACCORDÉS  A  LA  CHASTETÉ. 

1.  Note  additionnelle  de  Li  Houng  tchang.  ―  Une  autre  affaire. 
Kao  Kien  hiun,  préfet  de  T'oiing  tclieoii,  signale  la  chasteté  d'une 
femme  établie  à  T'oiing  tcheou,  nommée  Tcheoii  (du  nom  de  son 
fiancé,  née)  P  an,  fille  de  Pan  Wei  toiing,  qui  était  du  Chan  in  liien. 
dans  le  Tchekiang,  et  est  mort  officier  du  neuvième  grade  inférieur. 
Elle  a  été  fiancée  à  Tcheou  Hia  bien,  fils  de  Tcheou  Hao kiang,  ori- 
ginaire du  Fou  iang  bien  dans  le  Tche  kiang,  et  juge  d'une  partie  de 
la  sous-préfecture  de  T'ao  iiien  dans  le  Hou  nan. 

2.  Avant  la  célébration  du  mariage,  Tcheou  Hia  bien,  la  neuviè- 
me année  de  T'oung  tcheii,  est  mort  de  maladie  dans  l'endroit  où 
son  père  exerçait  les  fonctions  de  juge.  Sa  fiancée,  alors  âgée  de 
ving 卜 huit  ans,  le  pleura  amèrement,  détruisit  son  trousseau,  et  jura 
de  ne  contracter  jamais  d'autres  fiançailles.  Parce  que  la  distance 


muHerem  Tcheou  P'an  cheu;  quse  erat 
Tche  kiang  provinciEe  Chan  in  diœcesis 
hominis  jam  mortui,  secundarii  noiii 
gradus  prœfecti  P'an  Wei  loung  filia  ; 
promissa  est  nuptura  Tche  kiang  Fou 
iang  bien  hotniiiis,  in  Hou  nan  provin- 
cise  T'ao  iuen  bien  minoris  judicis, 
Tcheou  Hao  kiang  filio  Tcheou  Hia  hieii, 
ut  esset  uxor. 

Siâng.  Examiner  à  fond,  inter- 
roger, faire  une  enquête  ;  délibérer; 
expliquer  à  fond,  raconter  en  détail. 

寓 lù.  Logement  temporaire,  mettre 
en  dépôt,  confier,  métaphore. 

氏 Chéu.  Famille,  nom  de  famille. 
Avant  le  nom  de  famille  d'une  femme 
mariée,  on  met  celui  de  son  mari,  et 


l'on  ajoute  la  lettre  chéu. 

品 P'in.  Classe,  grade. 九 {  Kiou 十 
Les  neuf  classes  d'officiers  civils  et 
militaires  et  de  distinctions  honori- 
fiques. Chaque  classe  se  subdivise  en 
deux  ordres,  l'un  supérieur  正  I 
tchéng 十, et  l'autre  inférieur  從  I 
tsoung 十. 

2.  x\iiteq'uam  obviam  iens  duceret 
uxorein,  Tcheou  Hia  hiei],  T'oung  tclieu 
iioiio  anno,  in  sui  patiis  muneris  loco, 
morbo  moriuus  est.  Tune  illa  casta 
puella,  annis  viginU  octo  nata,  statim 
effusis  lacrymis,  destruxit  suas  sponsœ 
vestes  et  ulensilia,  et  ju ravit  se  non  ac- 
ce  plu  ram  alia  sponsalia.  Quia  via  longa 
erat,  non  potuit  ire  ad  exsequias.  Inde 


15G 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


in  T'oung  tchoou  habita  to  loco,  consli- 
tuit  tabellam  sponsi  morliii,  perfecit 
luctum,  in  domo  servavil  caslitalem. 

故 Kôu.  Cause,  motif,  à  cause  de, 
c'est  pourquoi  ;  chose,  événement, 
aclion,  effet  ;  à  dessein,  de  propos  dé- 
libéré; ancien,  vieux,  tombé  en  désué- 
tude ; mort,  deuil. 

3.  Eliam  accepi  a  Tsao  'k'iang  diœ- 
cesis  subprœfocto  Fang  ïsoung  Ich'eng 
lilteras  quibus  accurate  nota  m  fecit 
illius  diœcesis  Wang  fang  pagî  castam 
niulierem  Touan  Lou  cheu,  qnx  juvenis 
desponsata  est  ojusdem  diuecesis  homini 
Touan  loung  lin  in  uxorem.  Aiilequam 
obviam  iens  uxorem  duceret,  Touan 
loung  lin.  T'oung  tchcu  sexto  anno, 


morbo  mortuus  est.  Tuncilla  casta  puel- 
la,  an nis  decern  et  novem  nata,  statini 
transiit  in  sponsi  domum,  suscipiens 
res  fu nereas,  omnes  perfecit  ca^remo- 
nias,  pie  curavit  vidua  m  socrum. 

養 làng.  Nourrir,  entretenir,  soi- 
gner, Gulliver,   iastruire,  diriger.  [| 
làng.  Fournir  à  un  su|)érieur  ce  qui 
lui  est  nécessaire,  prend re  soin  de  ses 
parents. 

4.  Postqiiam  luctus  tempas  exple- 
tum  est,  matenia  familia  volait  facta 
nuitalione  despondere  illam  in  divite 
familia,  llla  casta  puella  ad  mortem 
ipsa  juravit  se  n  unquani  esse  con  sen  su- 
ra m.  Accepi  pra?-fectorum,  oplimalum, 
cowsanguiiieoram,  vicinorum  hominuai 


遠 •  Kr 能 ft;  1^ 遂于 通州寓 é 設主成 服在室 

守良又 IS  « 强縣知 縣方宗 ■ 詳報 該縣王 

房村貞 女投廬 幼 字!! I:  s 人段 一承林 s 室。 

尙未 迎娶、 段东 林于同 治六年 病故。 時該貞 

女 年十九 氣卽過 llf 孰喪 塞禮、 孝養孀 追 

服滿 後母家 欲爲改 字 富 室。 該 貞 女 以死自 

誓 終不 肯從。 據 官紳族 鄰人等 呈, 由該縣 覆 

查 屬 » 取 具 册 請 

旌前來 。臣 查該負 女周潘 i±C 段廬 氏或在 室守氣 

或過 門守節 • 皆已 寒暑迭 1^ 矢志不 二其堅 

橾 In  g 與 歷年 京外臣 工奏淮 

旌表 s  {氣 * 符。 應 請 

會勅 都將該 貞女^ 

旌 li^ 以維 風化。 除 册結咨 鄧外謹 附片具 膝伏乞 


HONNEURS  POSTHUMES  ACCORDÉS  A  LA  CHASTETÉ  157 

était  grande,  elle  ne  put  aller  aux  funérailles.  Dans  son  habilation 
à  T'oung  tcheoii,  elle  plaça  une  tablette  avec  le  nom  de  son  fiancé 
défunt,  porta  le  deuil  et  garda  la  chasteté  dans  sa  maison. 

3.  Fang  Tsoiing  tch'eng,  sous-préfet  du  Tsaok'iang  hien,  signale 
aussi  la  chasteté  d'une  femme  nommée  Ton  an  (du  nom  de  son 
fiancé,  née)  Lou,  de  Wang  fang  tsïienii  dans  le  Tsao  k'iang  hien. 
Encore  jeune,  elle  fut  fiancée  à  Ton  an  loung  lin  de  la  même  sous- 
préfecture.  Avant  les  noces,  la  sixième  année  de  T'oung  tcheii,Touaiî 
loiiiig  lin  mourut  de  maladie.  La  jeune  fille,  alors  âgée  de  dix-neuf 
ans,  passa  dans  la  maison  de  son  fiancé,  s'acquitta  de  toutes  les  céré- 
monies du  deuil,  et  soigna  avec  affection  sa  belle-mère  qui  était  veuve. 

4.  Le  temps  du  deuil  écoulé,  sa  propre  famille  voulut  la  fiancer 
de  nouveau  à  un  homme  riche.  Elle  jura  qu'elle  n'y  consentirait 
jamais.  Les  officiers,  les  notables,  les  parents,  les  voisins  et  d'autres 
attestent  les  faits.  Le  sous-préfet,  après  en  avoir  constaté  la  vérité, 
m'a  envoyé  les  lettres,  les  cahiers  et  les  témoignages,  et  demande 
une  distinction  honorifique. 

5.  Les  deux  chastes  femmes  Tcheou  P'an  cheu  el  Touan  Lou 
cheii  ont  gardé  la  chasteté,  l'une  dans  sa  propre  maison,  l'autre 
dans  la  maison  de  son  fiancé  défunt.  Durant  de  longues  années, 
elles  ont  été  constamment  fidèles  à  leur  résolution.  Leur  fermeté  à 
observer  cetle  sévère  continence  constitue  un  cas  semblable  à  ceux 
dans  lesquels  les  dignitaires  et  les  officiers  des  provinces  ont  sollicité 
à  différentes  époques  des  distinctions  honorifiques.  Je  crois  devoir 
prier  l'Impératrice  et  l'Empereur  d'ordonner  au  Tribunal  des  rites 
de  perpétuer  le  souvenir  de  ces  deux  femmes  chastes,  afin  que  leur 
exemple  contribue  à  la  réforme  des  mœurs. 

6.  J'ai  informé  le  Tribunal  des  rites  et  lui  ai  envoyé  les  cahiers 
et  les  attestations.  J'ajoute  recpectueiisement  cette  note  à  mon 
mémorial,  et  prie  humblement  l'Impératrice  et  l'Empereur  de  la 
lire  et  de  donner  des  instructions.  Lettre  respectueuse. 


et  aliorum  li Itéras,  per  supradiclum 
subpraîfectum,  qui  iiispiciens  re périt 
dicla  esse  vera,  col  legit  scriptos  codices 
ac  sci'ipta  testimonia,  et  rogavit  monu- 
nieiitum  publicum ;  (quae  omnia)  hue 
venerunt. 

譬 Chèu.  Serment,  faire  serment, 
promettre  avec  serment. 

5.  Servus  consirlerat  il  las  castas  ma- 
liei'es  Tcheou  P'an  clieu  et  Touan  Lou 
cheu,  alteram  dorr.i  suae  servasse  cas- 
titatcm,  alteram  in  sponsi  domo  servas- 
se conlinonliam  ;  a  m  bas,  hieme  et  testate 
plu  ries  invicem  succedentibus,  ju  ra- 
tura propositurn  non  mutasse.  H  sec 
fuma  observalio  acerbse  conlinentise 


cum  il  lis,  in  quibus,  elabentibus  annis, 
extra  rcgiain  ui'bem  prœfccU  lum  majo- 
res turn  minores  rogaveruiit  ut  concé- 
dèrent ur  moi]umen【a  publica,  causis 
coiisimilis  est.  Consenlaiieum  est  rogare 
decrelura  quo  juboalur  rUuum  Tribu- 
nal illas  castas  niulieres  nionumenlis 
iiisiguire,  ut  consulatur  moi' 画 cor- 
reclioiii. 

矢 Chèu.  Flèche,  faire  serment. 

符 Fôu.  Tablette  divisée  en  deux 
parlies  symétriques  et  servant  de  signe 
convenlioii nel,  s'accorder,  conforme. 

6.  Prœterquam  quod,  missis  codici- 
buset  scriptis  testimoniis, 瞧 nui  rituuiii 
Tribunal,  reverenter  addita  schedula 


158 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


scriptam  relalionem  prostratus  rogo  ut 
Imperatiix  et  Imperator  aspiciant,  do- 
ceaiit,  moneaiU.  Reve renter  scripsi. 

7.  Supremum  regni  Consilium  acce- 
pt t  decretum:  «  Tcheou  P'an  cheu  et 
Touan  Lou  cheu  ambae  sigiiificanius 
nos  concedere  ut  monumenlis  iiisi- 
gniantur.  Rituum  Tribunal  cognoscat.  » 
Reverenda  sunt  hacc  verba. 

XI.  1,  Kouang  siu  quinli  an  ni  secun- 
di  mensis  decimo  quinto  die  acccplura 
decrelum.  «  Liou  K'oaenn  i  nobis  scri- 
psit,  et  rogavit  ut  morluum  33  ta  ri  i  quaes  - 
torem  large  munerantes  donaremus 
posthumo  nomine,  etejusfactaexempla- 
que  pervulgantes  traderemus  historico- 
rum  coUegio:  unara  epistolani(scripsit). 


îfS  ou 恤 Siù.  Chagrin,  inquiétude, 
sollicitude,  souci ;  prend re  à  cœur; 
avoir  compassion,  secourir;  avoir  com- 
passion d'un  officier  défunt,  et  lui  dé- 
cerner un  honneur  ou  accorder  une 
faveur  à  quelqu'un  de  ses  parents. 

予 lù.  Je,  moi.  ||  lù. 與. Don- 
ner, accorder,  permettre. 

認 Ghéa.  Nom  ou  litre  posthume, 
qu'on  donne  aux  empereurs,  aux  im- 
pératrices, aux  grands  hommes. 

史 Chéa.  Historien,  annaliste,  his- 
toire, annales,  chronique.  國 I  fK 
Kouô 十  kouàn  Bureau  des  annalistes 
ou  historiographes  impériaux. 

2.  «  PrisUnus  Kouang  toung  provin- 
cise  œrarii  curator  Ian  g  K'ing  lin  ex  han 


聖歡訓 If^ 謹  . . 

奏" 軍機 大臣奉 

化周潘 m 盧 圮 均着准 其旌^ 禮鄧 知 w, 敛 ^ 

光緖 五年二 月十五 翠 

上諭 • 劉坤 1 奏 睛將已 故藩司 擬邶予 §i 館將事 

跡宣付史^^  一  IS 。前廣 京布政 使楊慶 麟由翰 

林怖濯藩^克盡厥齓此,^因^^母情5^遽以 

身殉, 寶 属可憫 • 着 W 部 照布政 S 例議 亂至易 

名 W 典、 出自 特厭非 s 下所得 率 1^ 楊慶 轔平 

日循 分供齓 無異 常勞亂 S 請 予 益將事 

跡宣付 史館. iV 處, 珠屬 不合。 劉坤 一 着 交部議 

處。 欽此。  . 


HONNEURS  POSTHUMES  REFUSÉS  A  UN  OFFICIER 


159 


7.  Le  grand  Conseil  d'État  a  reçu  la  décision  suivante:  «Nous 
permettons  qu'on  perpétue  par  des  distinctions  honorifiques  le  sou- 
venir de  Tcheou  P'aii  cheii  et  de  Touan  Lou  cheu.  Que  le  Tribunal 
des  rites  en  soit  informé.  ))  Respect  à  cet  ordre. 

XI.  HONNEURS  POSTHUMES  REFUSÉS  A  UN  OFFICIER. 

1.  Décret  du  7  mars  1879.  «Liou  K'ouenn  i  (gouverneur  général 
des  deux  Kouang)  nous  a  écrit  une  lettre  pour  nous  prier  d'accor- 
der généreusement  des  honneurs  posthumes  à  un  trésorier  général, 
de  lui  décerner  un  nom  posthume,  de  publier  ses  actions  et  d'en 
donner  connaissance  au  bureau  des  annalistes. 

2.  a  lang  K'ing  lin,  qui  fut  trésorier  général  du  Kouang  toung, 
parvint  à  cette  charge  après  avoir  obtenu  le  degré  de  han  lin,  et 
s'acquitta  parfaitement  de  ses  fonctions.  Dernièrement,  il  ressentit 
une  si  vive  douleur  de  la  mort  de  sa  m  ère  qu  'i  1 1  a  s  u  i  vi  t  bi  en  tô  t  dans 
la  tombe.  Il  faut  vraiment  compatir  à  son  sort.  Nous  ordonnons 
que  le  Tribunal  (des  rites)  délibère  afin  qu'on  lui  accorde  les 
honneurs  fixés  par  la  loi  pour  les  trésoriers  généraux. 

3.  «  Quant  à  l'imposition  d'un  nouveau  nom,  c'est  une  faveur 
tout  à  fail  exceptionnelle  qu'il  n'est  pas  permis  de  solliciter  pour 
un  sujet  sans  raison  grave.  lang  K  ing  lin  a  rempli  chaque  jour 
les  devoirs  de  sa  charge  ;  mais  il  n'a  eu  ni  fatigue  ni  mérite  extraor- 
dinaire. La  demande  d'un  nom  posthume,  d'une  publication  et  d'une 
mention  dans  les  documents  des  annalistes  est  tout  à  fait  dérai- 
sonnable. Nous  chargeons  le  Tribunal  (des  offices  civils)  de  délibé- 
rer sur  la  peine  due  à  Lion  K'ouenn  i.  î  Respect  à  cet  ordre. 


lin  assecutus  est  ut  promoveretur  scra- 
】'ii  curator;  valuit  perfecte  fungi  officio. 
Hac  vice,  quia  doluit  de  matris  morte 
alTectu  vehemenli,  repente  corpore  se- 
cutus  est  earn.  Vere  est  dignus  niisera- 
tiono.  Mandamus  ut  cura  commillalui" 
Tribunal!  (riluum),  juxta  alliiientem 
ad  îerai'ii  qusestores  legem,  deliberandi 
de  honore  poslhumo. 

歹旬  Siùn.  Égorger  un  homme  sur 
la  tombe  d'un  prince;  suivre  quelqu'un 
dans  la  tombe;  accompagner,  suivre. 

擢 Tchouô.  Tirer  dehors,  enlever, 
aider,  dresser,  élever  à  une  charge. 

3.  «Quod  atlinet  ad  mutandi  nomi- 
nis  legem,  hoc  est  unum  ex  spécial" 愿 
beneficiis,  non  est  pro  sulniitis  et 
inferioribus  quod  liceat  inconsulte 
rogare.  lang  K'ing  lin,  quotidie  fungens 
officio  gessit  magistratum,  nec  hahuit 


majorem  solito  laborem  ac  meritum. 
Quas  Liou  K'ouenn  i  rogat,  ut  donemus 
posthumum  nomen,  et  facta  exemplaque 
vulgantes  tradamus  historicorimi  c.olle- 
gio,  illas  l'es  omnino  sunt  non  consen- 
tanere  ralioni.  Liou  K'ouenn  i  jubemus 
tracii  Tribunali  -(civilium  officiorum  ), 
quod  deliljerabit  et  statuet  (de  ejus 
sorte),  s  Revere nda  sunt  hœc  verba. 

率 Chouë.  Suivre,  imiter;  conduire, 
diriger,  marcher  en  avant,  exciter,  chef, 
guide,  modèle;  tous,  tout,  la  plupart, 
l'ègle  générale,  sommaire,  générale- 
ment ; précipitamment. 

處 Tch'ôa  ou 處 分 Tch'ôu  fénn. 
Punir  un  officier  en  le  destituant 革 
職 ko  tchëu,  en  l'abaissant  d'un  ou  de 
plusieurs  degrés  purement  honorifiques 
1^  15  kiàng  kï,  ou  en  le  privant  des 
dégrés  honoi  ifiques  qu'il  avait  mérités. 


160 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


賞 

賞 

上 

鈴 

議 ■ " 

諭。 

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-部, 

而 

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再 

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片。 

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督 

例 

m 

七 

十 

官 

m 

五 
人、 

典 

至 

文 
字 

此。 

劉 

坤 

4.  Kouang  siu  5  auni  2  mensis  29 
die  acceplum  régi  urn  decretum.  ;<  Civi- 
liam  ofliciorum  Tribunal  nobis  scripsit, 
in  qua  dixit  se  obsequeiitein  delibcras- 
se  de  proviiiciariiin  sumnii  p  rte  loris  sla- 
tuenda  sorte,  unani  epistolam.  Kouang 
toang  et  Kouang  si  provinciarum  sum- 
mus  praetor Liou  K'ouenii  i  clel)eUlemilLi 
duobus  gradibus  el  manere  in  niagistra- 
tu,  juxta  sententiani  sLatuta  ejus  sorte. 
Declaramus  non  concedore  ut  pœnam 
rediiDut.  »  Rêve  rend  a  sunt  hœc  verba. 

It^"  Siaô.  Faire  fondre  un  niélal; 
diminuer,  déchoir,  dépérir  ;  dépenser, 
dépense. 抵 |  Ti 十. Se  racheter  d'une 
peine  par  argent,  payer  une  amende; 
retrancher  à  un  officier,  en  coil  mu  ta- 


lion d'une  peine,  les  錄 ki  lôu 
meiilioiis  honorables  ou  les 力 卩 M  kiâ 
ki  degrés  honori tiques  qu'il  a  mérités 
précédemment. 

XII.  1.  Ceiisoris  Kouo  Tsingscliedu- 
la.  ―  Pra*torea,  in  provincialibus  cer- 
taminibus,  a^tate  provecU  baccalaurei 
modo  possinl  triiim  cei'tamirmm  scrip - 
liones  con  fi  ce  re,  (proviiiciic  pra'lor)  non 
(ILi?erens  utruni  illorum  scripliuiies  ele- 
gantes siiit  neciie,  stalim  rogat  ut  Iin- 
perator  beneficio  concédât  ut  reiuintien- 
tar  addUicicii  tabuhe  kiu  jenn.  In  urbe 
régi  a  certaminibus  absolulis,  (  rogatur 
ut  Iin perator)  illis  donet  aut  regiaischo- 
ke  magistrorum  aut  Han  lin  composito- 
vum  collatorumve  graduai.  111a  est  qua 


GRADES  ACCORDÉS  AUX  VIEIIJ.ARDS 


m 


4.  Décret  du  21  mars  1879  :  «Le  Tribunal  des  offices  civils,  après 
avoir  délibéré  par  notre  ordre  sur  le  châtiment  d'un  gouverneur 
général,  nous  a  envoyé  son  rapport.  D'api  es  son  avis,  Liou  K'oucnii 
i,  gouverneur  general  des  deux  Koiiang,  doit  être  abaissé  de  deux: 
degrés  et  rester  en  charge.  Nous  ne  voulons  pas  Fautoriser  à  se 
l'acheter  de  cette  peine  en  aucune  façon. 》 Respect  à  cet  ordre, 

XII.  GRADES  ACCORDÉS  AUX  VIEILLARDS, 

1.  Note  du  censeur  Kouo  Tsing.  一  Une  autre  affaire.  Aux  con- 
cours pour  le  degré  de  kiii  jcnn,  pourvu  que  les  bacheliers  avancés 
en  age  puissent  terminer  les  trois  sortes  de  compositions,  aussitôt, 
sans  eiî  avoir  examiné  la  valeur,  le  gouverneur  de  la  province  sup- 
plie l'Em pereur  de  laisser  inscrire  par  faveur  les  noms  de  ces  vieil- 
lards sur  la  liste  supplémentaire  des  kiii  jeun.  Après  le  concours 
pour  le  doctorat,  cm  demande  pour  eux  le  grade  de  précepteur  du 
Kouo  tzeii  kien,  de  compilateur  ou  de  réviseur  du  Haii  lin  iiien.  Ce 
sont  de  grandes  faveurs  autorisées  par  la  loi  en  vue  d'encourager 
les  letlrés  qui  ont  blanchi  sur  l  élude  des  livres.  Dans  les  premiers 
te  m  ps,  elles  n'étaient  sollicitées  que  pour  un  ou  deux  sujets  par 
province,  ou  tout  au  plus  pour  (jualie  ou  cinq.  Depuis  quelque 
tem ps,  chaque  province  présente  un  nombre  de  demandes  beau- 
coup plus  grand  qifauparavaiit. 

2.  Quand  je  faisais  partie  du  Tribunal  des  rîtes,  j'ai  vu  plus  d'une 
fois  des  listes  de  vieux  étudiants,  dont  quelques-uns,  nouvellement 
reçus  bacheliers,  étaient  notés  comme  ayant  soixante-dix,  quatre- 
vingts  ou  quatre-vingt-dix  ans.  Au  temps  cîe  l'examen  pour  la  licence. 


addunturaniml  senibus  cano  capita,  qui 
fecrutanlur  libros,  scholasUcis,  consue- 
tudo  valde  benetica.  Ejus  initio,  cujus- 
que  proviiiche  non  amplius  q uani  unus 
allerve  homo,  aut  ad  summum  quatiim' 
quiiu|ueve  homines;  sod  annis  proxiine 
elapsis,  cuj  usque  proviiiciie,  quos  pnelor 
commendavît,  senesscholaslici  fueruiit 
Diulloties  majori  numéro  qua  m  antea. 

試 Chéu  Essayer,  essai,  composi- 
tion littéraire  ou  exercice  pour  obtenir 
un  degré  dans  les  lettres  ou  dans  les 
armes. 小  |  Siaà 十. ComposiLion  ou 
exercice  pour  obtenir  le  degré  de 秀 才 
si6u  ts'âi. 錐 P  I  Hiâng 十. ComposUicm  ou 
exercice  imposé  aux  ^  ';^  siôu  ts'âi 
réunis  dans  la  capitale  de  la  province 
pour  obtenir  le  degré  de 舉 A  kiù  jénn. 
會 I  Houéi 十. ;ComposU' 瞧 ou  exer- 
cice imposé  aux 舉 A  kiù  jênn  réunis 


dans  la  capitale  de  Fenipire  pour  ob- 
tenir le  de^i'é  de  继士  tsin  chéu. 
殿 I  Tién 十. Composition  imposée  aux 
nouveaux 進 士  tsin  chéu  réunis  dans 
le  palais  impérial. 

場 Tcli'âng.  Aire,  'champ  d'exerci- 
ces,  lieu  où  se  font  les  concours,  série 
de  compositions  ou  d'exercices.  三  I 
San  f.  Trois  séries  de  compositions;  à 
savoir,  sur  les 四 書 sé'i  chôa,  su r  les 
五 經 ou  kïng  cl  sur  les 古 玄  kôu 
wênn. 科 I  K'ouô 十. Concours  mi  lieu 
de  concours  pour  le  degré  de  khi  jeun 
ou  de  Isin  cheu. 

2.  Servi! s,  au  tea  gérons  majiislrntum 
in  rîtuum  Ti  ibunali,  i)Iuries  vidit  seiiuin 
baccalaiireoruiii  calalogos;  eraiit  qui 
nu  per  ini^ressi  eraiit  scholaîîi,  et  nolali 
ci'aiit  sepluaginta,  oclogiiUa  nonayin- 
tave  annis  nali.  Ubi  p ri  mum  occurre- 


11 


1G2 


ËDITS  ET  MÉMORIAUX 


l)ant  provincialla  cerlamina,  omnium 
proviiiciarum  prietores  stalim,  innilen- 
tes  legi,  ad  Impei'atorem  scribebant, 
rogantes  ut  beneiïcio  donaret  îllos.  Dif- 
ficillimum  erat  aflirmare  illos  non  falso 
addidisse  talis  anhos,  nec  simulasse 
se  setate  provectos,  ut  injuste  su  1) ripè- 
rent honorificum  nouien.  In  Rituum 
Tribunali  raagîstratus  un  ice  inniteban- 
tur  catalogoram  addilis  noUs;  nunquam 
fuit  quem  disceplanles  rej  ice  rent. 
Pouô.  Discuter,  juger. 


jj;  Tch'ëu.  Rejeter,  écarter,  éloi- 
gner, observer  de  loin,  apparaître. 

3.  ServLis  proponit  ut  deinceps  sta- 
tuatur  ut,  quum  ri  lu  uni  Tribunal  volet 
inquirere  seniun  baccalaureorum  œta- 
tem,  iiiterrogare  debeat  illi  Jaureani 
adepli  siiit  a  quot  annoi, 薩 numéro  ; 
illis  quos  explevisse  Iriginta  annos  ve- 
ru  m  erit,  et  lursum  largius  statuto 
lemporis  limite,  illis  qui  ce  rte  lauream 
adepti  erunt  a  viginli  decemve  amplius 
aniiiSj  prinium  concedatur  ut  rogetur 


恩霄一 難保其 不 虚填 年歲, 冒充年 ^濫竊 榮名在 部臣止 

憑 學册, V  5S  從無 有驳^ 者。 臣 Si 自 今以後 

飭下 禮部欲 核老生 iV 年歳、 須查其 A 學年分 、已 滿三十 

年 以殺者 爲鼠卽 再寛爲 定眠必 k; 學已過 二十年 

或 十年以 橫者, 方 准奏請 

恩 《氣 其 甫 經 ^<  ii- 雖 慮〈 ;SS 八 十 A 十 *-槪 爲 敏 斥。 是 亦 憤 

重 名 器 ^>  一 端也。 理合 附片具 陇伏乞 

聖 臣戈 靖 謹 

氣 

光 緒五年 七月十 七日奉 

上 諭, 國 子 監 司 業 張 洞 奏 講 修 省* 以 弭 災 歡 敬 陳 昝 見 

1  a 本年 六月以 ^ 金星 晝見 五月中 気廿肅 地震爲 


CHATIMENTS  CÉLESTES 


163 


les  gouverneurs  des  provinces,  s'appuyant  sur  la  loi,  suppliaient 
rEnipereiir  d'user  de  faveur  envers  ces  vieillards.  Il  n'est  pas  sûr 
que  tel  ou  tel  dé  ces  étudiants  n'ait  pas  ajouté  à  son  Age  et  ne  se  soit  pas 
donné  faussement  comme  vieillard,  afin  d'oblenir  frauduleusement 
une  distinction.  Les  membres  du  Tribunal  des  rites  s'en  rapportaient 
entièrement  aux  notes  des  cahiers  ;  ils  les  acceptaient  toujours  sans 
discussion. 

3.  Je  propose  de  statuer  que  désormais,  quand  le  Tribunal  des 
rites  voudra  prendre  des  informations  sur  l'âge  des  vieux  étudiants, 
il  devra  examiner  depuis  combien  d'années  ils  sont  bacheliers  ;  que 
pour  ceux  dont  l'admission  datera  certaine  m  eut  de  trente  ans,  et 
même,  en  élargissant  encore  les  limites  de  temps,  pour  ceux  qui 
compteront  vingt  ans  ou  au  moins  dix  ans  depuis  leur  admission,  il 
sera  permis  de  solliciter  une  faveur;  mais  que  ceux  qui  auront  été 
reçus  bacheliers  depuis  peu,  eussent-ils  quatre-vingts  ou  quatre- 
vingt-dix  ans,  seront  tous  rejetés.  Ce  sera  le  moyen  de  conserver  du 
prix  aux  distinctions  et  aux  insignes  littéraires. 

4.  J'ai  cru  devoir  ajouter  cette  note,  et  vous  supplier  de  donner 
une  décision.  Lettre  respectueuse  de  votre  serviteur  Kouo  Tsing. 

XIII.  CHATIMENTS  CÉLESTES. 

1.  Décret  du  3  septembre  1879.  «  TchangTcheu  toung,  professeur 
au  Kouo  tzeu  kien,  nous  a  écrit  un  mémorial  dans  lequel  il  expose 
humblement  et  respectueusement  ses  faibles  vues,  et  propose  qu'on 
fasse  un  examen  sérieux,  pour  meltre  un  terme  aux  calamités. 

2.  «Cette  année,  à  partir  du  sixième  mois,  la  planète  Vénus  a 
été  vue  en  plein  jour.  Dans  la  seconde  décade  du  cinquième  mois, 
des  tremblements  de  terre  ont  désolé  le  Kaii  siu,  et  se  sont  étendus 


l)eneficii  largilio;  illi  qui  nu  per  lauream 
adepli  eruiit,  etsi  notati  fiierint  oclo- 
ginta  non  agi  11  lave  aiinis  nali,  ont  nés 
rejicianlur.  Hœc  erit  et  magni  œstiman- 
doruiu  lionorum  et  insiguiuni  causa. 

裁 Ts'âi.  Tailler  un  vêtement,  re- 
Ira  ne  her,  modérer,  régler,  examiner, 
decider. 

4.  RuLioni  coiisentaneum  est  addere 
hanc  schedulam,  scribere  explicalio- 
】]en】  et  démisse  rogare  régi  a  m  decre- 
tum.  Servus  Kouo  Tsing  rêve  renter 
scrips". 

XIII.  1.  Kouang  siu  quinti  an  ni  sep- 
limi  mensis  decinio  septimo  die  accep- 
lum  decretum.  «  Reg  ni  filiorura  scholae 
iiiagister  Tchang  Tcheu  toung  liUeris 
rogavit  ut  accurate  inspicerelur,  ad 


inhibendas  calan]i【atiim  vices,  et  reve- 
re ii  ter  exposait  ea  qiioe  quasi  per 【ul 雇 i 
vidiL  (  i.  e.  aiigustai  mentis  cogUata) : 
una  m  epislolaiii  (scripsit). 

國子監 Kouo  tzéu  kién.  Collège 
des  fils  de  l'Étal:  école  dont  les  élè- 
ves, appelés 監 生, sont  des  gradués 
qai  se  préparent  aux  charges. 

業  lë.  Action,  occupai  kill,  travail, 
emploi,  iiieHitM",  étude,  instruction, 
établissemciil,  l'un  du  lion,  funds,  bien 
stable,  déjà. 

司 業 Sâa  ië.  Maître  qui  enseigne 
au  Kouo  tzeu  kicn . 

管 兑 Kouàn  kién.  Regarder  à  l ra- 
vers un  lulte,  vue  peu  éleiidiie,  inle!- 
ligciice  bornée. 

! 2.  ('  A  b  hujus  an  ni  sexto  iiionse, 


16-4 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


Veneris  Stella  iuterdiu  visa  est.  Quinti 
mensis  secunda  decade,  in  Kan  siu  pro- 
\incia  terne  motus  fuit  calaniitas.  Chen 
si  provinc)?e  contîgua  loca  intle  eodem 
tempore  conimola  sunt.  Exiiide  oportet 
limere,  pavere,  accurate  inspicere,  ad 
inhibendas  calamitates  et  tempestatum 
injurias.  Edicimus  ut  aulse  regicne  omnos 
pricfecli  qui  lïabent  nionendi  de  rebus 
officium,  publicye  ad mhiistrationis  (le- 
fectus  et  omissîoiies,  ad  populi  viclum 
conimoda  et  incommoda,  cum  timoré 
obsequentes  decursu  temporum  sa^pe 
ed icUe  regi?B  vol u n tali ,  maxima  diligen- 
tia  fuse  exponant,  ila  prabeant  qa;ie 
eliganuis  consîlia. 

ÎBJi;  P*î.  Seconder,  aider,  uni,  en- 
semble, coiUigu. 

修 Siôu.  Orner,  arranger,  régler, 
soigner,  préparer,  réparer,  renouveler, 
exercer,  perfecUonuer,  accomplir,  ins- 
truire, form  or,  façonner  ;  gra  nd. 

Mi.  Les  deux  extrémités  d,m] 
arc;  arrêter,  réprimer,  empêcher,  faire 


cesser,  apaiser,  ealmet%  détruire. 

7^  Li.  Dégât  causé  par  la  pluie, 
par  l'eau  ;  trouble  dans  la  nature,  in- 
tempérie des  saisons,  lutte  des  élé- 
ments; pronostic  fâcheux,  dans  Pair. 

j$  Lin.  Elfroi,  crainte  respectueuse. 

3.  Quod  allinet  ad  t 薩 itilra  turn 
extra  Medium  rcgnum,  turn  majores  turn 
ininores  pncfeclos,  couari  debent  ut 
excilent  et  stimulent  vires  suas,  seiio 
conatu  sectei)Uir  rectum;  ne  leneaut 
proseijuendi  et  obsequendi  vitium,  jo- 
candi  consuetudîiieni.  Si  sint  qui  ob 
gesta  adniisei'int  culpas,  nisi  sint  qui 
solito  in  munerihus  exercendis  habili 
sint  pricslaiites  insignesque  prafecti; 
sing'uli  provinciarum  tutn  sum  mi  turn 
parliculares  pneloivs  om nés  prohiber» - 
tiir  (juin  scribentos  rogenl  ut  illi  in  alia 
loca  pra^fecli  miUantur,  aut  postulent 
benetlcium  ut  absoluli  redeanl  domum, 

精 Tsïng.  La  partie  la  meilleure  ou 
la  plus  subtile  d'une  chose,  parfait, 
isublil,  fin,  soigné,  clair,  perspicace; 


$ ^狭省 毗逮處 所同時 H 齓 自應恐 

櫂修 5fî 以 弭 災沴。 着在 s  iSS 臣有 曹 

事 W 責者、 於 政事闕 民生 利疯懍 

遵歴 次諭^ 剴切敷 ^用傰 m 至 

中 外臣工 、務當 振刷 賴 鲰實 事求& 

毋 蹈因循 疲玩之 9- 如有 因事疆 S3 

者 * 非 平日官 s 卓著之 见 各 該 ¥3 撫 

均 不 得奏 請 調 鼠及乞 恩釋! ^其來 

京另 候簡 用大冕 引疾歸 田 、朝 a 原 

不 欲故爲 逆罷第 該員等 受恩深 1 

病體痊 愈>  卽應赴 闕候簡 。豈 可稍 M 

安 J 自外 生成, 小民生 計全在 簾潔. 

之卖 隨時培 si 近來 宦途頗 ë 廉吏 


CHATIMENTS  CÉLESTES 


165 


aux  pays  adjacents  dans  la  province  de  Chcii  si.  Nous  devons,  avec 
crainte  et  terreur,  examiner  sérieusement  notre  conduite,  pour  faire 
cesser  les  calamités  et  le  trouble  des  éléments.  Nous  voulons  que 
tous  les  officiers  de  la  cour  chargés  de  nous  donner  des  avis,  se  con- 
formant avec  respect  aux  ordres  réitérés  des  empereurs,  nous  expo- 
sent avec  soin  les  défauts  et  les  fautes  de  notre  administration,  nous 
fassent  connaître  ce  qui  est  utile  et  ce  qui  est  nuisible  au  peuple,  et 
soiimeltent  des  projets  à  notre  choix. 

3.  Les  officiers  de  loiit  grade,  en  Chine  et  hors  la  Chine,  doi- 
vent se  slimiiler,  donner  une  application  sérieuse  aux  affaires,  cher- 
cher à  bien  faire,  rompre  avec  rhabiliide  de  suivre  la  routine  et  de 
se  jouer  des  lois.  S'il  en  est  qui  commettent  des  fautes  graves  dans 
l'administration,  à  moins  qu'ils  n'aient  la  réputation  d'avoir  habi- 
tuellement rempli  leurs  charges  d'une  manière  distinguée,  les  gou- 
verneurs des  provinces,  tant  généraux  que  particuliers,  ne  peuvent 
pas  proposer  qu'on  les  envoie  à  d'autres  postes,  ni  demander  qu'on 
leur  fasse  grâce  et  qu'on  leur  permette  de  retourner  absous  dans 
leurs  fo3"ers. 

4.  Lorsque  des  officiers  de  haut  grade  venus  à  la  capitale  pour 
attendre  de  nouvelles  charges,  demandent  à  retourner  dans  leurs 
pays  pour  cause  de  maladie,  naturellement  la  cour  ne  veut  pas 
s'opposer  opiniâtrément  à  leur  désir.  Mais  comme  ces  officiers  ont 
été  comblés  de  faveurs,  dès  que  leur  santé  est  rétablie,  ils  doivent 
se  rendre  au  palais  pour  attendre  leur  nomination.  Leur  convient-il 
de  rechercher  tant  soit  peu  le  repos,  le  loisir  et  le  bien-être,  et  d'ou- 
blier les  bienfaits  du  gouvernement  qui  les  a  nourris  et  formés? 

5.  Les  ressources  du  peuple  dépendent  entièrement  des  soins 
dévoues  d'officiers  intègres  et  désintéressés,  qui  l'aident  à  trouver  sa 
nourriture.  Dans  ces  derniers  temps,  on  est  arrivé  aux  charges  par 
toutes  sortes  de  voies.  Les  officiers  qui  passent  pour  désintéressés 


les  principes  constitutifs  rFun  être. 
I 神 Esprits  vitaux,  énergie. 

循 Siùn.  Suivre,  i  m  lier,  se  confor- 
mer à,  bon,  bienfaisant,  accommodant; 
parcourir  et  inspecter,  aller  partout. 
因 1  ïn 十. Imitei',  suivre  la  routine, 
laisser-aller,  inaclion. 

因 ïn.  .Cause,  à  cause  de,  parce 
que;  se  servir,  employer,  profiter,  moyen 
par  le  moyen  de;  hase,  foiulemciit, 
appui,  secours;  avoir  ou  donner  pour 
base  ou  pour  fondement;  suivre,  se 
conformer  à,  eonnne  auparavant;  sujet 
(le  discussion.  . 

4.  Qui  veniuntin  urbem  regiam,  rm'- 
sus  expectaturi  donec  eliganturet  adhi- 
Jjeantur,  luagui  prtefecti,  quum  pneten- 


dunt  morbum  ut  redcant  domun,  l'egiii 
redores  noiant  perlinaciter  resislere 
eorum  voluntali.  Sed,  quia  illi  prrefecli 
acceperunt  bénéficia  maxima,  poslquam 
œgTOt 隱 corpus  omnino  convaluit,  sta- 
lini  debent  ad  venire  ad  aulam  regiam  et 
exspectare  donec  eligantur.  Nu  m  decet 
60S  paululuin  iudulgere  otio,  quieli, 
oblcctationi,  a  se  alien  um  fa  cere  (  id  est, 
non  grato  aaiaio  adjuvare  r  eg  nam  ) 
quod  eos  nutrivit  et  excoIuiL? 

憶 ï.  Cent  mille;  satisfaire,  con- 
ten  t ;  estimer,  juger,  conjecturer. 

5.  Plebeculœ  ad  vita  m  facilitates  om- 
nino pendent  ab  absLiiienlibus  et  inte- 
gris  magistratibus,  qui  pro  temporibus 
adjuvantes  vicliim    procurent.  Hisce 


IGO 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


teniponbus  ad  niagistratus  assequendos 
vicT.  valde  mixtse  fuerunt.  De  abstinenli- 
bus  prafeclis  raro  auditur;  res  eo  de- 
venu ul  sint  qui  exténuent  regnum  ad 
saginandos  se  suosque,  et  spolient  pie - 
bem  ad  eniendain  graliam  majorum  pra- 
fectorum.  Plebis  vita  iii  dies  fitmiserior, 
praci|)ue  ob  liane  eau  sa  m. 

廉 Liên.  Incliné,  de  côté,  latéral, 
côté,  angle  saillant;  berge,  bord  élevé; 
modéré,  économe,  intégre;  examiner. 

媚 Méi.  Flatter,  aimer,  être  aimé, 
faveur,  plaire,  beau,  agréable. 

整 Tsiù.  Fouler  du  pied;  compri- 
mer, presser,  urger,  s'empresser  ;  être 
à  l'étroit,  indigent,  affligé. 

6.  Jubomus  cuj  usque  provincial 
pra^torem  turn  gen  era  le  m  turn  parLicu- 
larem  recognoscere  minute,  inquirere, 
inspicere,  javta  lequilatem  com  m  en  dare 
et  accQsare.  Ititer  suljditos  prafeclos  si 
sint  qui  abslinentia  et  agendi  ratione 
paestantcs  clareant,  tuiic  debent,  juxla 


verilatem  patrocinantes  proponere  ut 
special  iter  muneremuret  promoveamus, 
ad  pnobendum  exempluin  c ceteris, 

劾 Hé,  Hô.  Rechercher  les  fautes 
de  (juelqiTiirî,  accuser;  faire  des 
efforts,  diligent. 

7.  Ill  cuj  usque  provinchB  portorii  li 
teloniis  vectigal  quod  solvuiit,  etsi 
nequit  simili  modo  défi  ni  ri  et  exigi  ; 
tamen  oportet  severe  rep  ri  mere  injiistas 
exacliones,  et  ita  mi  sera  ri  meixalores 
ac  populum.  Supradictus  magister  quod 
dixit,  augondas  esse  compara  tas  ordina- 
tasque  quaiititates;  attente  esse  pi'a> 
ficiendosaillîibendosque  homines;  coer- 
cendi,  inspiciendi  et  inquirendi  potes- 
la  tern  dan  dam  esse  locoriim  praïfcc.tis 
et  subprsefectis,  ojusinodi  verba ;  jube- 
iiius  cuj  usque  provincise  turn  generalem 
turn  parLicularem  pr;etorem  sedulo  per- 
pendere  rerum  corulilioneni  et  diligen- 
te r  excogitare  ageruli  ralioiiem. 

璧 Li.  Mettre  en  ordre,  disposer, 


罕亂甚 至有病 s 以肥身 家, 刹民以 

媚大 Is^ 民生日 氍職此 着各該 

督 « 認 眞 訪察秉 ^犟 i.^ 屬 吏中如 

有淸 操卓著 If^ 卽當 據實保 g 特加 

獎疆以風其餘。各省釐卡餉項所?$^ 

雖未能 一 體 裁齔亦 應嚴蟹 苛竄以 

# 商 該 司 業 所 称 寬 較 

任用$人以約柬稽核^-權付諸地 

方府州 縣官、 等 Si 着 各該督 撫酌度 

情 形, 養 辦理。 叉據稱 * 年河、 .g 甚 

M 河南省 城外險 工可危 * 請榮月 gg、 

、ii 桃 引河, 以 資保衛 一 條, 着河東 

河道 總督, 河 南巡撫 會商安 i  IS 內 


CHATIMENTS  CÉLESTES 


1G7 


sonts  rares.  Quelques-uns  vont  jusqu'à  appauvri i,  l'État  pour  s'en- 
graisser, eux  et  leurs  familles,  jusqu'à  dépouiller  le  peuple  pour 
acheter  les  bonnes  grâces  de  leurs  supérieurs.  C'est  la  cause  prin- 
cipale de  l'accroissement  journalier  des  soulTranccs  du  peuple. 

6.  Nous  ordonnons  à  tous  les  gouverneurs  de  provinces  de  con- 
trôler minutieusement,  d'iiilerroger,  d'examiner,  el  de  recomman- 
der ou  de  dénoncer  selon  la  justice.  Si  parmi  leurs  subordonnés  il 
en  est  qui  se  signalent  par  leur  intégrité  et  leur  sage  conduite,  ils 
doivent  les  recommander  en  toute  sincérité,  et  solliciter  pour  eux 
des  récompenses  spéciales  et  de  ravancemcnt,  afin  que  ces  bons 
officiers  servent  de  modèles  aux  autres. 

7.  Bien  qu'on  ne  puisse  fixer  et  exiger  de  la  môme  manière  dans 
chaque  province  les  droits  perçus  aux  barrières  sous  le  nom  de  li 
kin,  il  faut  réprimer  sévèrement  les  exactions,  dans  l'intérêt  des 
marchands  et  du  peuple.  Le  susdit  professeur  parle  d'augmenter  les 
quantités  marquées  sur  le  tarif,  de  bien  choisir  les  employés  des 
douanes,  de  confier  aux  préfets  et  aux  soiis-préfets  le  pouvoir  de  les 

lions  aux  gouverneurs  des  provinces  d'examiner  l'état  des  choses,  de 
peser  les  circonstances  et  de  prendre  les  mesures  convenables. 

8.  L'auteur  du  mémorial  dit  aussi  que  cette  année  le  Fleuve  Jaune 
a  débordé  d'une  manière  formidable  sur  une  grande  étendue  de 
pays,  que  les  travaux  de  sûreté  auprès  de  la  capitale  du  Ho  nan  sont 
en  danger.  Il  propose  d'élever  une  digue  en  forme  de  demi-lune,  et 
de  creuser  un  canal  pour  faire  dériver  l'eau  et  protéger  la  place. 
Nous  voulons  que  le  directeur  préposé  à  la  partie  orientale  des 
digues  du  Fleuve  Jaune  et  le  gouverneur  du  Ho  nan  délibèrent 
ensemble  et  prennent  les  mesures  convenables. 

régler,  diriger  ;  donner,  conti'ibuer, 
contribution  ;  félicité,  prospérité  do- 
mestique; la  millième  partie  d'une 
once;  la  millième  partie  d'un 献 meàu 
arpent,  j  金 十 kïn.  Droits  prélevés 
sur  les  marchandises  pour  reiilrelien 
de  la  milice  locale,... 

卡 Tsà,  K'iâ.  Passage  gardé  par  des 
soldats  ou  des  douaniers  ;  poste  de 
soldats  ou  de  douaniers. 

f 向 Hiàng.  Vivres  offerts  en  présent; 
contribution  pour  renlrcUen  de  V ar- 
mée, paie  des  soldats 

索  Souô.  Corde,  cordeau,  règle  ; 
employer  enlièreinenl;  chercher  à 
obtenir,  demander,  exiger,  percevoir. 

約  lô.  Serrer  avec  un  lion ;  res- 
treindre, réprimer;  modérer,  régler, 
abréger,  résumer;  contracter  une  obli- 
gation ; modéralion,  abrégé,  sommaire, 


convention  ;  indigent. 
束 Chou.  Serrer  avec  un  lien,  atta- 
cher, lier;  faisceau;  cinq  pièces 
(l'étolïe;  dix  tranches  de  viande  séchée  ; 
restreiiKl  re,  resserrer,  contraindre, 
réprimer. 

8.  Pnclerea,  ex  illius  diclis,  hoc  an- 
no  Flaviis  Flavius  ditTusus  est  vakle 
ve  h  cm  en  1er  ;  Ho  nan  provinciœ  urbem 
pi'iccipuam  extra,  olistantia  opera possuut 
peiiclitari.  Rogat  ut  oxslruatur  se  mi  cir- 
cula ris  agger;  necnon  et  excavelui"  di- 
ducatm'que  alveus,  ad  prîebendam  pro- 
tecUonem  ac  deroiisionem,  uiius.  Jul)e- 
mns  Flavi  Fluvii  ori.entalium  aggeruni 
s  m  11  m  Li  m  euratorem  et  Ho  nan  provin- 
ci:['  pi'fL'toreni  simul  deliberare  et  apte 
curare. 

險 Hién.  Haut  et  escarpé,  précipi- 
ce, obstacle^  difficulté,  danger. 


1G8  EDITS  ET  MEMORIAUX 


9.  In  litteris  quoe  supradictusniagis- 
ter  narrât,  terra  motus  adjuncta,  ver- 
sus 0  ri  en  te  m  usque  ad  Si  ngan  fou  urbis 
oi  ientom,  et  versus  meridiem  traiish'isse 
ad  Tclî'eng  ton  fou  urbis  meridiem  ; 
luijusmodi  dicta  ;  de  iis  qua  re  Donduni 
vidimus  Ting  Pao  tcheng  sci'iptuni  nun- 
tium?  Jubenius  ilium  summum  prreto- 
rem  inquirere  dare  et  juxta  veritatem 
scribere  relalionein.  Reverenda  sunt 
hœc  verba. 

XIV.  1.  Civili 画 officiorum  Tribuna- 
lis,  de  recognoscendis  meritis  curans, 
afljutor,  anlea  curans  de  Ho  nan  provin- 
cia  censor,  servus  Ou  K'o  tou  genibus 
flexis  scribit;  ad  (assef|ueiulum),  ope 
unius  mortis  (id  est,  cum  pcriculo  viUe 


su»),  cum  lac  ry  m  is  rogandi  ut  Impéra- 
trices benigno  decrelo  prius  statuant 
imperii  successionem,  at(|ue  ila  finis 
imponencli  in  hac  vita  fidelitali  elamori 
suo,  e (Tectum. 

吏 Li.  Officier,  magistrat,  envoyé, 
ministre. 

稽 Kî.  Examiner,  délibérer,  com- 
parer, coniijiner  un  plan,  compter; 
retenir,  diiïérer,  tarder;  arriver.  || 
K'i.  Saluer  en  st'  mettant  à  genoux  et 
en  inclinant  la  tète  jusqu'à  len'e. 

主 事 Tchou  chéu.  Ri'gler  les  af- 
faires ; nom  donné  aux  secrétaires  des 
六 部 lôu  pou. 

^  Tch'â.  Examiner. 都 1 院 Tôu 
十 iuén.  Cour  des 《如   é  iù  chéu 


所稱 地震惝 形東至 SI 安以東 ®: 過成 都以南 

等 何以 未見丁 寶禎奏 a 着該 督查明 • 據 a 

具奏。 敛此 

吏鄧稽 勳司主 氣前任 河南道 監察 御.^ 臣 

吳 可讀^ 

奏, 爲以 一 死泣請 

懿 营 預 定大絲 IV  SÉ 以 畢今生 忠 愛 甎竊罪 臣間治 

國不譚 亂安國 不忘危 。危 亂而可 諱 可 ^K一 則 

進苦口 於堯舜 ^無 疾之. 1 1^ 陳隱 患於聖 

明爲 不 祥之 舉亂罪 臣前因 Ç 事忿 &自廿 

或斬或 a 經 王大臣 會議雰 請傳臣 質軋乃 


SUCCESSION  A  L'EMPIRE 


m 


G.  Dans  le  même  mémorial,  il  est  dil  que  le  lrcm})lemcntde  terre 
s'est  étendu  à  l'orienl  jusqu'à  l'est  de  Si  iigan  fou  (dans  le  Clicn  si), 
et  au  midi  jusqu'au  sud  de  Te  h 'en  g  ton  fou  (  dans  le  Scu  Ich'oiien). 
Comment  se  fait-il  que  Tiiig  Pao  tcheng  (gouverneur  du  Seu  ch'oiien) 
ne  nous  en  ait  pas  encore  informés?  Nous  ordonnons  à  ce  gouver- 
neur général  de  faire  une  enquête  et  de  nous  écrire  un  rapport  véri- 
diquc.  Respect  à  cet  ordre. 


XIV.  SUCCESSION  A  L'EMPIRE. 


1.  Votre  serviteur  Ou  K'o  ton,  secrétaire  du  Tribunal  des  offices 
civils  et  chargé  de  contrôler  l'administration  des  officiers,  aupara- 
vant censeur  pour  le  Ho  nan,  vous  écrit  à  genoux  pour  vous  sup- 
plier avec  larmes,  et  au  prix  de  sa  tête,  de  déterminer  d'avance  par 
un  décret  l'ordre  de  la  succession  à  l'empire,  et  pour  vous  donner 
en  cette  vie  un  dernier  témoignage  de  sa  fidélité  et  de  son  dévoue- 
ment. 

2.  Votre  coupable  serviteur  a  entendu  dire  que,  quand  l'Etat  est 
bien  réglé,  on  ne  doit  pas  éviter  de  parler  des  désordres  possibles, 
et  que,  quand  il  jouit  de  la  paix,  on  doit  ne  pas  perdre  de  vue  les 
dangers  à  craindre.  S'il  était  permis  de  taire  les  désordres  el  de  fer- 
mer les  yeux  sur  les  dangers,  la  proposition  de  remèdes  amers 
(une  remontrance  sérieuse)  faite  à  lao  et  à  Chouenn  n'aurait  été 
qu'une  lamentation  plaintive  sans  ombre  de  maladie;  et  la  déclara- 
tion des  maux  secrets  aux  empereurs  les  plus  sages  aurait  été  une 
tentative  funeste. 

3.  Autrefois  votre  coupable  serviteur,  en  parlant  des  affaires, 
avait  excité  la  colère,  et  s'était  dévoué  lui-même  à  la  décapitation 
ou  à  remprisoiinement.  Déjà  les  princes  et  les  grands  dignitaires, 
après  délibération,  avaient  demandé  que  je  fusse  ci  lé  et  interrogé 
judiciairement.  Mais  rempereiir  qui  n'est  plus  a  daigné  m'épargner 


censeurs  chargés  de  contrôler  les  actes 
de  l'em pereur  et  de  tous  Jcs  ofliciers 
établis  dans  les  provinces. 

2.  Indignus  et  reus  audivi,  l'ecte 
composilo  regno,  non  tacendas  esse 
turbaliones,  et  tranqaillo  regno,  non 
obliviscenda  esse  pei'icula.  Si  pericula 
et  liu'hationes  liceret  tacere,  liceret 
oblivisci,  pi'oposilio  a  m  a  ro  ru  m  ori  (  re- 
medioruin)  regibus  lao  et  Chouenn  fuis- 
set,  carente  morbo,  flebilis  susurratio  ; 
expositio  secretorum  malornm  sapienlis- 
siinis  et  perspicacissimis  fuisset  infaus- 
turn  tontamen. 

苦 K'ou.  Amer ;  pénible,  fôchcux, 
douleur  de  l'âme  ou  du  corps,  souf- 


france, malheur;  travail  fatigant,  appli- 
cation sou  tenue  des  facultés  de  l'àme, 
emploi  laborieux  des  farces  du  corps. 

帅 Chênn.  Lire  ou  réciter  à  haute 
voix;  soupirer,  gémir. 

吟 în.  Soupirer,  gémir  ;  réciter  à 
haute  voix. 

3.  Reus  se r vus  olim,  quia  locutus 
erat  tie  rebus  et  ira  concilata  erat,  ipse 
libeiiter  incurrerat  aut  capilis  aut  car- 
ceris  pœnam.  Jam  principes  magnique 
prœfecli  inter  se  deliberaverant,  et  mo- 
neiUes  impei'atorem  rogaverant  ut  judi- 
ces  diem  dicerent  mi  hi  et  inquirentesin- 
teiTogai'eiit.  Tune  accepi  ut  nosler  pris - 
linus  i m p e ra l o r  cl i g n a re l u r  me  miserai  i 


170 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


et  servare  integrum  (  i.  e.  non  decolla- 
lum).  Postquam  coridonavit  mi  hi  ne 
decollatus 励 rei'er,  iterum  condoiiavit 
milii  ne  in  carcere  morerer  ;  et  rursus 
«ondonavit  milii  ne  a  judieibus  arcessi- 
tus  elin【ei'rogatus,excilarem  imperalo- 
ds  odium,  excitareiri  ira  m  (per  responsa 
imperatori  omnino  iugrata)  et  morerer. 

矜 King.  Avoir  c-oin passion,  cher- 
cher à  soulager  la  douleur  de  qu-el- 
<iu'un  ;  user  avec  réserve,  ménager, 
jîréserver,  garantir,  respecter,  crain- 
dre, se  tenir  en  garde,  veiller  sur  soi, 
se  vanter,  s'enorgueillir. 

靳  Tchàn.  Trancher,  couper, 
rogner,  décapiter,  retrancher. 

/獨 Tch'ôu.  Frapper  avec  les  cor- 


nes; heurter,  attaquer,  se  précipiter 
sur ;  alTi'outer,  exciter;  rencontrer, 
.encourir;  transgresser,  souiller,  traiter 
sans  respect,  importuner. 

4.  Oiïendi  tria  niorlis  genera,  el  non 
niortuus  sum  ;  non  quœsivi  vitam,  et 
rursus  vixi.  lia  Iiodie  quos  reus  servus 
iiondum  complevit,  reliqui  anni  sunt 
quos  noster  niortuus  imperator,  a  nie 
hos  ali'iuot  an  nos,  donavit. 

Fan.  Heurter,  attaquer,  braver, 
résister,  offenser;  franchir,  aller  au- 
delà  ; empiéter,  outrepasser,  transgres- 
ser, violer;  commettre  une  faute ;  se 
jeter  dans  un  péril. 

5.  Deinde  quasi  ca'lum  ruisset  et 
lej'i'a  scissa  esset,  repente  incurrimus 


臣 死, 
未 犯 

lin,  ■ 

之 死 
餘 而 
年, 未 
皆 死. 
我 不 
求 
生 
而 

生' 
則 
今 
H 

1? 


先皇 帝數年 前所賜 也乃天 崩地板 忽遭十 一 二年十 

二 月初五 0  .Kl 變。 卽 日欽奉 

兩宫 皇太后 懿&。 大行 皇帝龍 ® 上 J ^未有 儲亂不 

得已, 以醇 親王. W 子承繼 

文宗 顯皇帝 g 子、 K 承大銃 、爲嗣 皇帝。 侯嗣皇 * 生 

有皇子 * 卽 承繼大 行皇帝 ^ 嗣。 特 諭。 罪臣涕 ë  SI 

反覆思 氣竊 3  @ 

雨宮 皇太后 一 誤再, 既爲 

文 宗 顯皇帝 立子、 不 爲我 

大 行 皇 帝 立 si 旣 ^^ 爲 我 


先皇 帝曲賜 粋全。 旣免 s 於以斬 而死. 復免 臣於以 

囚而死 「叉 讀免臣 於以傳 M, 而觸 fi 觸 19 而 


SUCCESSION  A  L'EMPIRE 


171 


la  mort  par  decapitation,  puis  la  mort  par  emprisonnement,  enfin 
la  mort  que  m'aurait  causée  la  douleur  de  m'être  attiré  la  haine  et 
la  colère  de  l'empereur  (  par  mes  réponses  )  dans  l'interrogatoire. 

4.  Je  me  suis  exposé  à  trois  genres  de  mort,  et  j'y  ai  échappé  ; 
sans  demander  grâce  de  la  vie,  j'ai  eu  la  vie  sauve.  Ainsi  mainte- 
nant, s'il  me  reste  encore  quelques  années  à  vivre,  j'en  suis  entière- 
ment redevable  au  pardon  que  I'empe.i'eiu'  m'a  accordé,  il  y  a 
plusieurs  années. 

5.  Tout  à  coup,  semblable  à  un  bouleversement  du  ciel  el  de  la 
terre,  survint  le  grand  événement  du  12  janvier  1875  (la  mort  de 
T'oung  tcheii  ).  Le  même  jour,  les  deux  Impératrices  publièrent  le 
décret  suivant  : 

6.  «  L'empereur  est  parti  pour  le  grand  voyage,  et  traîné  par  les 
dragons,  il  est  allé  là-haut  recevoir  l'hospitalité.  Comme  il  n'a  pas 
désigné  d'héritier,  le  seul  parti  à  prendre,  c'est  de  choisir  le  fils  du 
prince  Tch'ouenn  pour  succéder  à  l'empereur  Wenn  tsoung  hi  en 
(Hicn  foiing)  en  qualité  de  fils  adoptif,  continuer  la  dynastie  et 
hériter  du  trône  impérial.  Quand  un  enfant  mâle  sera  né  au  nouvel 
empereur,  ce  fils  succédera  en  qualité  d'hérilier  à  l'empereur 
dernièrement  décédé.  Edit  spécial.  » 

7.  Votre  coupable  serviteur  a  lu  ce  décret  à  genoux  en  versant  des 
larmes.  Après  y  avoir  beaucoup  réfléchi,  je  me  suis  permis  de  pen- 
ser que  les  deux  Impératrices  avaient  commis  une  double  erreur  en 
donnant  un  fils  adoptif  à  l'empereur  Wenn  tsoung  bien,  et  en  ne 
donnant  pas  d'héritier  à  l'empereur  dernièrement  décédé.  Puisque 
l'empereur  dernièrement  décédé  n'a  pas  d'héritier,  l'autorité  de 


decimi  tertii  an  ni  duodecimi  meiisis 
quinli  dieicasQm.  Eodem  die  reverenter 
accepta  m  est  duaruni  Itnpratricum 
benign  uni  décret  u  m  : 

崩 Pêng.  Se  dit  d'une  montagne 
qui  s'écroule,  et  de  la  mort  d'un 
empereur;  déchoir  d'un  étal  prospère. 

6.  «  Mngnum  iter  aggressus  impera- 
tor, draconibus  vectus,  ascencllt  liospes. 
Quiim  non  sit  regni  hœres,  non  potest 
non  fieri  ut  utainur  Tch'ouenn  primi 
ordinis  principis  filio,  qui  accipiens 
succédât  Wenn  tsoung  bien  (  Hien 
foung)  imperatori  la  ii  qua  m  filius,  et 
ingredienssuscipiat  magnum  imperium, 
ut  sit  successor  imperaloi*.  Quando  suc- 
cessor imperator  generans  habebit  ré- 
gi u  m  niium,  tune  (  régi  us  filius  )  acci- 
piens succedet  nuper  mortuo  imperatori 
tanqiinm  h  teres.  Spéciale  edictum.  » 

拆 Tch'ë  Se  dissoudre,  se  fondre, 


se  dégeler,  se  fendre,  se  briser,  divi- 
ser, mettre  en  pièces,  démolir,  détruire. 

儲 Tch'ôu.  Amasser,  faire  des  pro- 
visions; second,  secoiulei'. 東 |  Tôung 
十, 皇 I  Houâng 十, | 君十 kiùn,  |  fS> 
f  éul.  L'héi  iliei"  présomptif. 

,艽  Eùl.  Deux,  double,  second, 
aide,  assistant;  mêlé,  qui  n'est  pas  pur, 
qui  n'est  pas  sincère,  inconstant,  dé- 
fectueux, déréglé;  divisé,  séparé,  dif- 
férent; douter,  hésiter,  douteux. 國 I 
Kouô 十. L'héritier  présomptif.  |  府 
十 fou.  Préfet  en  second. 

7.  Reus  servus  vester  fund  en  s  lacry- 
mas,  genibus  flexis,  legit  (  illnd  edic- 
tun】);  animo  versans  reversansque  co - 
gitavit.  Mi  hi  su  m  psi  ut  censerem  duas 
Impératrices  semel  erravisse  iterumqne 
erravisse,  Wenn  tsoung  hien  imperatori 
conslituentes  filium,  non  nostro  nuper 
morluoiniperaloi'i  conslituentes  succès- 


172  EDITS  ET 


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王 

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已 

田 

醇 

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so  re  m.  Quiim  non  noslro  nu  per  morluo 
imperatori  consliLueriiit  succ^^.ssorem, 
nuMC  successor  imperator  quod  accepit 
i  m  peri  uni,  ex  acceplo  nosli'aruin  dua- 
rum  Imperatricum  niandato,  acccpiL  a 
Wenn  tsoung  liieii  Imperatorc,  non  ac- 
cepit a  nostro  nuper  niortuo  imperatore. 
Et  in  futumm,  imperii  liiereditas,  noii- 
<lum  acceplum  est  publicum  dec  return 
quo  eerie  obUngat  (  prccsenlis  )  iKoredis 
filio. 

嗣 Séu.  Succéder,  continuer,  adop- 
ter, successeur,  IJoilUer,  descendant. 

^  Tch'êng.  OllVir  un  objet  à  un 
supérieur  ;  honorer,  flatter  ;  recevoir 
un  objet  d'un  supérieur,  recevoir  un 
héritage,  succéder,  continuer,  imiter; 


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方 
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予、 

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recevoir  ou  prendre  la  charge  de, 
prendre  soin  ;  supporter,  soutenir, 
servir  de  base. 

繼 Ki.  Conliniier,  succéder,  ensui- 
te; adopter,  adoplif. 

8.  Licet  dicatiir,  in  irnperatricani 
ediclo  (]u um  sit  «  succédât  tanquam 
lKtM、es  »  unum  dictum,  imperium  solito 
more  obvenluruni  esse  hcProdis  (prœseu- 
lis)  filio,  ([uiu  necesse  sit  <licero  ;  reus 
servus sibi  sumit  censere  illud  noiuluin 
cerium  esse.  Anliquilus  illa,  quibus 
lurba  sUpans  constituebat,  proinovebat 
et  rcverebatur  impera tores,  tempora 
su  lit  de  quibus  sulxlilus  non  potest 
loqui.  In  nostra  pnesenli  régi  a  familia, 
ducenlis  ampli  us  an  ni  s,  avorim)  domes- 


SUCCESSION  A  L'EMPIRE 


173 


l'empereur  acliicl,  en  ver  lu  du  décret  des  deux  Impératrices,  lui 
vient  de  l'empereur  Wenn  tsoiing  hien,  et  non  du  dernier  empe- 
reur. Et  pour  ravcnir,  aucun  décret  n'assure  encore  rempire  au  fils 
du  successeur  actuel. 

8.  On  dira  sans  don  le  que  ces  mois  du  décret  «il  succédera  en 
qualité  d'héritier  »  signifient  que  raiitorilé  impériale  sera  dévolue 
au  fils  du  successeur  actuel,  sans  qu'il  soit  besoin  de  l'exprimer 
formellement.  Voire  coupable  serviteur  se  pci  mcl  de  penser  quece】a 
ne  suffit  pas.  Il  ne  convient  pas  à  un  sujet  de  rappeler  ces  anciens 
temps  où  la  force  et  la  brigue  créaient  et  constituaient  les  empereurs. 
Depuis  plus  de  deux  cents  ans,  la  dynastie  actuelle  s'est  fait  une  loi 
de  transmettre  le  pouvoir  de  père  en  fils.  Cet  usîige  doit  se  perpétuer 
d'âge  en  âge  sans  interru ption.  • 

9.  Bien  plus,  le  prince  Tch'onenn,  qui  soutient  les  intérêts  de 
l'État  avec  justice  et  fidélité,  et  que  les  Chinois  et  les  é〖raiigei's  s'ac- 
cordent à  louer  comme  un  prince  sage,  le  prince  Tch'onenn  ayant 
alors  adressé  des  représentations  aux  Impératrices,  nous  avons  vu 
les  sentiments  de  fidélité  et  de  justice  se  réveiller  soudain  dans  les 
cœurs  et  paraître  avec  éclat.  Ses  paroles  étaient  l'écho  des  sentiments 
de  son  âme ;  pouvaient-elles  n'être  pas  sincères?  En  les  lisant, 
votre  coupable  serviteur  ne  put  s'empêcher  de  chanter  et  de  pleurer. 

10.  Si  le  prince  Tch'onenn  apprend  quej'ai  écrit  la  présente  sup- 
plique, il  pourra  bien  s'indigner  de  ma  témérité  ;  mais  il  aura  com- 
passion de  ma  simplicité.  Certainement  il  ne  s'imaginera  pas  que 


tica  lege,  filius  Iradidit  impeiium  filio, 
consanguineos  inter.  Decern  niillibus 
geiieralionibas,  consentaneum  est  lit 
non  sit  inlermissio. 

擁 loung.  Preiuli'eou  tenir  un  objet 
dans  les  bras,  se  presser  autour  de 
quel  qu'un,  faife  escorte,  suivre  en  fou- 
le, se  pi'éci piler  en  foule. 

戴 Tài.  Porter  sur  la  tète  un  objet, 
avoir  un  objet  au-dessus  de  soi,  res- 
pecter, honorer,  estimer. 

際 Tsi.  La  jonction  de  deux  murs; 
jonction,  union,  rencontre,  réunion, 
occurrence,  occasion. 

閒 ou 間 Kiên.  Intervalle  de  lieu  ou 
de  temps,  entre,  parmi,  pendant  ;  délai  ; 
travée  d'un  bâtiment;  abréger.  ||  Kién. 
Séparer,  se  séparer,  quitter,  être  ou  se 
placer  entre,  iiiLerrompre,  iiiLercepter; 
dislance,  intervalle,  espace  vide,  espace 
libie  ;  l'ente,  omission,  manque,  dél'aut; 
différence;  diirérend,  désaccord ;  mo- 
ment favorable,  occasion  ;  intervenir, 
s'interposer;  remplacer.  [|  Hiên.  Paisi- 


ble, tranquille,  inoccupé,  oisif;  qui  ne 
produit  rien  ;  (]ui  n'est  pas  employé. 

9.  Imo,  Tcli'ouenn  piimi  ordinis 
principem,  qui  juste  et  fideliter  obse- 
cundat  regno,  et  intra  exlraque  Medium 
regnum  concurdi  voce  dicitur  esse 
sapiens  p  fin  ceps,  vidimus  [)riiicipera  illo 
ipso  tempore,  ubi  nionuit  Impératrices, 
fecisse  ut  homiiiibusfidelitalisot  jastiliie 
e  ru  m  pen  s  sen  s  us  ivpente  iiasceretur. 
Ejus  verlia  fueiunt  unimi  clamor;  quî 
potuissenl  esse  (lolo  fie  ta?  Reus  servus 
Icgens  il  la,  eo  devenit  ut  caneret,  fleret, 
qui  11  posset  abslinere. 

勃 Pou.  Soudain  ;  sorti r  avec  impé- 
tuosilé,  éclatei". 

歌  Kô.  Cliantcr,  chant,  célébrer 
par  (les  chants.  Les  hommes  au  cœur 
magnanime  chantaient  dans  l'affliclion 
pour  consoler  leur  douleur. 

10.  Si  princops  TciroUGiin  audiet  me 
scripsisse  has  liUeras,  non  cerium  est 
eum  non  succensurum  esse  propter 
meam  temeritateni  ;  secl  miserebitur 


m 


EDITS  ET  MÉiMORIAUX 


meœ  simplicitatis;  cerle  non  arbilrabi- 
Uir  mea  verba  fore  dissidii  (  domestici) 
eau  sa  m.  Et  noster  iin  pcrtitor,  bonus  et 
pi  us  natura  faclus,  qui  accepil  a  nostris 
duabus  Iniperatricibus  donari  pretioso 
solio,  in  posterum,  mille  autumnoruni 
et  decies  mille  annorum  spatio,  pari  ter 
poterit  ex  nostrarum  duarum  im peralil- 
cum  prassenti  voluntate  facere  vol  un  ta- 
ie m  saam.  Sed  in  aula  régi  a  sinceri 
homines  et  adulatores  non  sunt  coiisi - 


miles,  et  populi  scrmonu m  discrepanlia 
non  una  est. 

1 1 .  Licet  utcrelur,  regime  fa  milice 
Soun.ç  iiiilio,  regni  iiiinisti  i  Tchao  P'ou 
sapienlia,  tamen  (Tchao  P*ou)  habuit, 
ul  primus  resisteret  Tou  imperatrici, 
rem.  Licet  uterelur,  sub  proxime  ex- 
line  la  regia  familia  Ming,  magnas  consi- 
liariusWang  Tchenn  ut  esset  regni  anli- 
quus  minister,  tamen  censuit,  qua 
Houang  Hiuen  (  dux  barbaroi  uni)  roga- 


s 之 ai 必 不 以臣 曹 爲開離 M 之端 而我 

皇丄仁 孝性成 • 承我 

兩宮 皇太后 授以寶 將來 千秋莴 歲時、 均 能以我 

兩宮皇 太后今 日之心 爲心。 而在 s 之忠 佞不齊 、卽. 城論之 

異同不 「以宋 初宰相趙昔^!^^猶有首背杜太后 

之 事。 以 前 明 大 學 士 王 眞 ^ 爲 國 家 舊 人 猶 以 黄 玟 

請立景 帝太子 一  ^ii 出於蠻 K 、而 不出於 我輩^ s, 

賢者如 遑問不 ^舊 人如此 奚責新 1 進名 位已定 

者. 如此? ^在 未定。 不得已 、於 一 誤一 冉誤. 而 求一歸 

於不誤 之!^ 惟有 仲乞我 

兩宮白 HI 太 后再行 明白降 一 諭 Jln5 將來 大統仍 歸承繼 

大行 皇帝嗣 . 

嗣皇帝 雖百斯 中外 及左右 E 工 、均 不 得以異 曹 進, 正 


SUCCESSION  A  L  EMPIHE 


175 


mes  paroles  soient  de  nature  à  mettre  la  désunion  dans  la  famille. 
Notre  empereur,  naturellement  bon  et  porté  à  la  piété  filiale,  après 
avoir  reçu  des  deux  Impératrices  la  dignité  souveraine,  pourra, 
durant  le  cours  d'un  long  règne,  faire  ses  propres  sentiments  des  sen- 
timents actuels  des  deux  Impératrices.  Mais  à  la  cour  les  ministres 
sincères  et  les  flatteurs  ne  tiennent  pas  le  même  langage,  et  dans  le 
peuple  les  jugements  sont  partagés.  , 

11.  Au  commencement  de  la  dynastie  des  Sou  ng,  le  ministre  d'É- 
tat Tchao  Pou,  avec  toule  sa  sagesse,  fut  le  premier  à  résisterà  l'im- 
pératrice Ton.  Sous  la  dernière  dynastie,  celle  des  Ming,  le  grand  se- 
crétaire du  Conseil  privé  WangTchenn ,  bien  qu'ancien  serviteur  du 
gouvernement,  a  considéré  comme  une  honte  la  lettre  dans  laquelle 
Houang  Hiuen  proposa  que  le  fils  de  King  ti  fût  désigné  comme  suc- 
cesseur au  trône,  parce  qu'elle  avait  été  écrite,  non  parmi  haut  digni- 
taire comme  WangTchenn,  mais  parmi  barbare  (par  Houang  Hiuen). 

12.  Si  tels  ont  été  les  sentiments  des  sages,  peut-on  en  faire  un 
crime  à  ceux  qui  ne  sont  passages'?  Si  tel  a  été  l'exemple  des  anciens 
jninisti'es,  doit-on  en  faire  un  reproche  aux  nouveaux?  S'ils  ont  agi 
ainsi  quand  le  nom  du  successeur  avait  déjà  été  présenté  et  son  élec- 
tion décidée  ;  à  plus  forte  raison,  quand  rien  n'est  encore  décidé, 
doit-on  chercher  à  corriger  une  double  erreur  en  adoptant  une 
mesure  exempte  d'erreur. 

13.  Je  supplie  humblement  les  deux  Impératrices  de  déclarer 
formellement  par  un  nouveau  décret  que  l'empire  reviendra  à  celui 
qui  sera  l'héritier  et  le  fils  adoptif  du  dernier  empereur  défunt  ; 
que,  quand  l'empereur  actuel  aurait  cent  enfants  mâles,  aucun  offi- 
ciel', soit  en  Chine  soit  hors  de  la  Chine,  n'aura  le  droit  de  propo- 
ser une  mesure  différente. 


vit  ut  constilueretur  King  ti  filius  hœres 
filius,  illam  cpistolam,  profectam  ex 
barbare  et  non  profectam  ex  suo  tequali, 
esse  dedecori. 

杜太后 Tou  t'ai  heou,  mère  du 
fondateur  de  la  dynastie  des  Soung, 
sur  le  point  de  mourir,  demanda  à 
l'empereur  son  fils  de  faire  régner  après 
lui  ses  trois  frères  successivement,  et 
ordonna  à  Tchao  P'ou  de  rédiger  un 
acte  aulhenlique.  L'empereur  à  genoux 
promit  d'exécuter  la  volonté  de  sa  mère. 
Le  plus  âgé  de  ses  frères  lui  succéda. 

^  King  ti  régna  à  la  place  de 
son  frère 英 宗  ïng  tsôung,  retenu 
prisonnier  chez  les  barbares.  Le  fils  de 
Ing  tsoung  avait  été  déclaré  futui'  héri- 
tier. King  ti  tenta  de  lui  substituer  son 
propre  fils. 

12.  Si  sapientes  viri  illo  modo  ege- 


runt,  num  vacat  accusare  non  sapientes? 
Si  anliqui  ministri  illo  modo,  quomodo 
vituperaudi  récentes?  Si,  proposilo 
nomine  et  elecUone  jam  statuta,  illo 
modo  egerint ;  multo  magis,  elecUone 
non  dam  staluta,  non  licet  abstinere 
<Iiiin,  in  uno  altcro(|ae  eri'ore,  quœ ra- 
mus aliquod,  q 隱 1  totuni  tendat  ad 
rectam  viam,  consilium. 

1 3 .  So  I  u  m  m  od  0  res  ta  t  d  e  m  i  sse  roga  re 
nostras  duas  Impératrices  ut  rursus  pa- 
lam  etclareedant  decrelum  (quostatua- 
lur)  in  futur 画 su  m  mam  potestateni, 
solito  more,  obventuram  essp.  successori 
nuper  raortui  imperatoris  haeredi  filio  ; 
successori  imperatori  (i .  e.  Kouang  siu) 
elsi  centum  filii  nascantur  (、詩 ; /《 雅), 
Medium  regnum  intra  et  extra,,  circumstan- 
libus  ministris  et  pi'cefectis  non  licitum 
fore  adhibere  alia  dicta  et  pi  oponere. 


176 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


期 Séu.  Particule  euphonique. 

14.  Statuto  nomine,  definita  sorte, 
prius  arnota  conl'usione,  hac  ralione, 
tune  adhuc  vigebit  a  pra^senlis  familicB 
regime  avis  veniens,  (|ua  filius  tradit 
impei'ium  filio,  doniestica  lex.  Et  noster 
nuper  mortiius  im perator,  qui  nondiim 
liabel  filium,  habebil  filium  ;  eliam  nos- 
trye  duœ  Impératrices,  quae  nondum 
ha  bent  nepotem,  hal)ebunt  nepotem. 
Elabenlibus  diebus.  sine  intermissione 


invicem  succedenles  per  decles  mille 
gcneraliones,  (iniperalores)  omneserunt 
ex  nos  Iris  duabus  Imperatricibus  orli, 
nec  licebil  m u tare.  Reus  servus  quod 
dixit,  sernel  ilerumque  errasse  et  tan - 
dem  revm'ti  ad  reclani  viam,  illud  est. 

繩 Chêng.  Corde,  cordeau  de  cliar- 
pciUier,  règle,  régler,  modérer,  corri- 
ger, réprimer,  réprimander,  continuer. 
子孫 M  (It 大 雅) Vos  descendants 
se  succéderont  sans  iiiteiTuptîon. 


名、 定分、 预絶紛 紜如此 则猶是 

本朝 

腿 宗 來 * 子 以傳子 W 家法, 而我 

大行皇 帝宋有 14^ 而有 卽我 

兩宫皇 太后未 有孫" 而有 異 日繩繩 

皆我 

兩宫皇 太后所 0  si 而不可 移易者 也, 

而 終歸於 KT 誤者、 此也。 彼時罪 

徵由都 察院轉 進 呈。 底奏底 具 

已 降鼠不 得越職 一  W 象 且此何 

親臣重 E 大 &則爲 深謀遠 鼠 

則爲 干進希 ^叉 思在諸 臣.^ 

以此事 s 可 g  一一113 亦 無 益而 a 

^泊罪 s 以查 辦廢員 蒙 


辑縛 * 引 於 s 代 # 


PE. '臣万 £îf 

STÎV  一  ^  二一  5 

臣 卽以此 

已 就 草。 伏 

等搴、 此何 

出之 疏臣 

忠 直 最 著 


一 誤再誤 

意 凝成一 

思 罪臣業 

等 一一 一一^ 出 

m  E 小臣、 

者、 未必卽 

且 留、 以 有 


SUCCESSION  A  L'EMPIRE 


177 


14.  De  cette  manière,  la  personne  clant  bien  dclerminéc,  sou 
rang  bien  fixé,  cl  toute  confusion  étant  rendue  impossible,  ce  sera 
encore  le  fils  qui  succédera  à  son  père,  selon  la  loi  qui  a  toujours 
été  observée  sous  la  présente dynaslic.  Le  dernier  empereur  défunt, 
qui  n'a  pas  de  fils,  aura  un  fils;  les  deux  Impératrices,  qui  n'ont  pas 
de  petit-fils,  auront  un  petit-fils;  et  les  descendants  qui  se  succéde- 
ront durant  dix  mille  générations,  seront  les  dcscendanls  des  deux 
Impératrices,  dans  un  ordre  invariable,  Voilàce  que  votre  coupable 
serviteur  appelle  corriger  deux  erreurs  en  prenant  une  mesure 
exempte  d'erreu r,  • 

15.  A  cette  époque  (a  ravénement  de  Kouang  siii),  votre  coupa- 
ble serviteur  avait  résolu  d'exposer  cet  avis  dans  un  mémorial  qu'il 
aurait  Fait  pré、senl(M、  par  les  censeurs.  Il  avait  écrit  le  brouillon  de 
ce  mémorial  et  de  la  lettre  destinée  aux  censeurs.  Mais  il  a  pensé 
qu'un  serviteur  coupable,  abaissé  et  changé  de  poste,  n'avait  pas  le 
droit  de  dépasser  les  limites  de  ses  aUribii lions,  et  d'adresser  des 
avis  sur  les  affaires.  Et  quelle  affaire  que  celle-là  !  quel  avis  que 
celui-là  î 

16.  Si  cette  proposition  était  venue  d  un  familier,  d'un  digni taire 
estimé  ou  d  un  grand  officier,  on  Fa  tirait  dite  inspirée  par  u  ne  pro- 
fonde sagesse,  par  une  grande  prévoyance.  Mais  venant  d'un  officier 
peu  aimé,  d'un  officier  disgracié,  d'un  pelit  officier,  elle  aurait  paru 
inspirée  par  le  désir  de  s'avancer  et  de  se  faire  une  réputation.  J'ai 
aussi  pensé  que,  parmi  tant  de  dignitaires,  les  plus  loyaux  et  les 
plus  sincères  croiraient  peut-être  de  leur  devoir  de  ne  pas  différer 
leurs  remontrances  sur  cette  affaire,  et  qu'ils  ne  les  omettraient  pas 
dans  la  persuasion  qu'elle  seraient  inutiles.  Pour  ces  raisons,  j'ai 
laissé  là  mon  écrit  et  attendu  à  plus  tard. 


iff  Ts'ï.  Coudre,  conlinucr,  aller  à 
la  recherche  de  quelqu'un. 

15 .  lllo  tempore  l'cus  servus  staUm 
ad  exponendum  hoc  consilium  statuerai 
se  scriplurum  esseepislolaiii,  porcenso- 
res  tiansniiltendaiiî  <U  otTerendam  (dua- 
bus  lui {)eratiicil)us).  Primas  scriplionis 
epistoUe  ad  Impératrices  mUtcndaï  et 
primai  sci  ipUoiiis  litlerarum  (ad  censo- 
res  m  it  lend  a  ru  m)  jam  confecerat  adver- 
saria. Prostratus  cogilavitreo  servo,  jam 
gradu  demisso et  loco  mutato ,  non  licere 
ut,  Iranscendens  officium  suum,  loque- 
letur  (le  rebus  publicis.  Et  illa  qualis 
erat  res!  illa  qualia  erant  verba! 

底 Ti.  Base,  première  rédaction 
d'un  écrit,  brouillon. 

草 Ts'aô.  Écriture  cursive. 

IG.  Profecta  (illa  verba)  ex  farniliari 


pra'focto,  ex  honorato  pra'fecto,  ex  nia- 
liuo  pr;efecto,  visaessent  alla  consilia,  in 
diulurnuni  tenipus  cogilata.Sed  profecta 
ex  exlraneo  prccfecto,  ex  anioto  praifecto, 
ex  iïilimo  prafecto,  tune  visa  essent 
(dicta)  cupidine  promolionis,  spe  fama3. 
l!îsu|»er  cogitavi,  ex  omnibus  ministris, 
COS  qui  fidelUate  et  sinceritate  maxime 
insignes  sunt,  non  corto  ai'liilraluros 
esse  illam  rem  ad  atiud  UMiipus  remi 卜 
tendam,  verba  elnoii  profulm'a,  et  omis- 
siiros  ea.  Ideo  reus  srruis  ii"(M'hvï  reli- 
quit  (  opisloUis  )  ul  oxspcclarot. 

緩 Houàn.  Coi'dc  () ui  m' (? st  [>as  ten- 
due, làrlie,  r<'!àcltr.r,  ]arg<\  élargi i', 
élontli't',  îiccotimioilant,  imluli^t'iit,  no- 
gliyriit,  l('i»t,  taiYlif,  tardrr. 

待  Tâi.  Allcndi'O,  (liiïùrer,  avoir 
besoin,  traiter  bien  ou  mal,  qtiaml. 


12 


m 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


1 1 1      曹 - 

山 大 

陵、 <T 

昔 

日  E3 
M* 忍 

恐 皇 

以 

举 m 

者. 矣。 主 

漸 东 

pi 

/ft 

-H- 

S 奉 

我 

六 用 

女 

每 仍 

nil 

則 

中 賴 

ira 

îP 凝 

il 授 

曰 

P 

rn 

VJ  週 

未 來 

有 叉 

右 

念已 

及 五 

者、 

於 六 

今 

此 年 

enfermer  dans  un  cercle  ;  marquer  une 
lettre  d'un  petit  cercle  ;  se  dit  de  l'em- 
pereur qui,  sur  une  lis'e  d'officiers 
présentés  à  son  choix,  marque  d'an 
petit  cercle  rouge,  les  noms  tie  ceux 
qu'il  choisit. 

18.  His  quinque  sexve  annis,  cireum 
aspiciens  in  aula,  (vidi),  sicut  prius, 
non  esse  qui  cogita  ret  de  illa  le.  Nunc 
quum  advcnerit  ut  nu  per  moituus  im- 
perator  in  perpetuuiii  l'evereiiter sit  de - 
positus  in  colle,  timenflum  est  ne  dein- 
de,  paiilatimelabente  tempore,  paulatim 
obliviscantur  (  illam  rein  ).  Ideo  reus 
servus,  prajteiilis  diebus  quod  reliquit 
exspectans,  nunc  compulsus  non  potest 
ad  aliud  tempus  reniittere. 


17.  Quancîo  rens  serves,  ex  îiiterro- 
gandorum  puniendorumque  dejccto- 
rum  prafectorum  numéro,  accepto  re- 
gie beneficio,  circulai  i  nota  design alus, 
ductus  est  ut  videret  imperatorem,  ac- 
cepto decreto,  in  Tiibunalis  ad  jut  ore  m 
speciatim  adliibendus  fuit,  sicut  piius, 
rursus  electus  donatus  esl  magistrafu 
in  officiorum  civilium  Tiibunali;  modo 
abhinc  et  elapsi  sunt  quinque  sexve  anni 

泊  Ki.  Jus,  humecter,  imbiber, 
arriver,  quand. 

廢  Féi.  Menacer  ruine,  cesser 
d'exister,  cesser  d'agir,  abolir,  quitter, 
renoncer  à,  omettre,  négliger,  refuser, 
rejeter,  enlever,  destituer,  détrôner. 

圈 K'iuên.  Cercle,  circonférence  ; 


則 迫不及 待矣仲 

鼎湖 W 

仙 it 瞻戀  . 

九重望 

弓劍於 

橋 ë 魂俅 尺帛, 謹以我 

先 皇帝所 賜餘 叛爲我 

先 皇帝上 乞 


SUCCESSION  A  L'EMPIRE 


179 


17.  Ensuite,  votre  coupable  serviteur,  après  avoir  été  au  nombre 
des  officiers  destitués  et  mis  en  jugement,  a  été,  par  la  faveur 
impériale,  désigné  nommément,  appelé  à  l'audience  de  rempereur, 
promu  par  décret  au  grade  de  secrétaire  de  Tribunal,  et  de  nouveau 
pourvu  d'une  charge  dans  le  Tribunal  des  offices  civils.  Depuis  lors 
cinq  ou  six  ans  se  sont  écoulés. 

18.  Durant  ces  cinq  ou  six  années,  à  la  cour  autour  de  moi,  j'ai 
vu  que,  comme  autrefois,  personne  ne  pensait  à  cette  grave  question. 
A  présent  que  le  dernier  empereur  décédé  vient  d'être  déposé  dans 
son  éternelle  demeure  sur  les  collines,  je  crains  que  avec  le  lemps 
cette  affaire  ne  tombe  peu  à  peu  dans  l'oubli.  Votre  coupable 
serviteur  ne  peut  différer  plus  longtemps  d'exécuter  ce  qu'il  avait 
remis  à  plus  tard. 

19.  Les  yeux  levés  vers  le  lac  Ting  d'où  le  char  des  Immortels 
a  emporté  le  dernier  empereur,  contemplant  les  neuf  cieiixavec  un. 
sentiment  de  regret,  et  voyant  sur  le  mont  KMao  l'arc  et  le  glaive  du 
défunt;  au  moment  où  je  vais  rendre  l'àme  dans  le  lacet,  je  profite 
d'un  reste  de  vie,  dont  je  suis  redevable  à  la  clémence  du  dernier 
empereur,  pour  supplier  les  deux  Impératrices  de  publier  en  sa 
faveur  un  court  décret,  quelques  lignes  seulement. 


陵  Ling.  Haute  colline,  tertre, 
tombe,  sépulture  impériale. 東 l 西 l 
Tôung  f ,  Si 十. Tombes  de  la  dynastie 
actuelles  qui  sont  sur  les  collines,  à 
plusieurs  journées  de  dislance  de  Pékin, 
les  unes  à  l'est,  les  a  a  très  à  l'ouest  de  la 
cai)it;ile. 

環 Houân.  Anneau,  bracelet,  col- 
lier, cercle,  entourer,  autour. 

顧 Kou.  Tourner  la  tète  pour  re- 
garder, considérer,  examiner,  prendre 
soit),  veiller  sur,  prendre  à  cœur, 
pourvoir;  faire  visite;  être  conforme; 
seulement,  mais,  d'autre  part. 

迫 Pé.  Com  primer,  serrer,  presser, 
hâter,  accélérer,  poursuivre. 

19.  Saspiciens  ad  Ting  lacum  Im- 
moi  talium  currum,  aspiciens  cum  desi- 
derio  novem  strata (c^leslia),  prospiciens 
iir.peratoi  is  aicum  etensem  super  K'iao 
montem;  anima  (  mea )  proxima  latiueo, 
l'everenler  utens  a  noslro  nuper  niortuo 
impel  a  tore  donatis  reliquis  annis,  in 
graliam  nostii  nuper  niortui  i m pera lo- 
ris ab  aula  regia  rogo  decreti  aliquot 
lineas  ante  nostrarum  duarum  Impera- 
ti'icum  oouspectam. 


鼎  Ting.  Chaudière  qui  servait 
pour  les  otîrandes. ] 湖 十 hôu.  Nom 
(fun  lac  qui  est  situé  au  pied  du  mont 
荆 King  dans  le  Si  ngaii  fou,  et  sur  le 
bord  duquel 黃 帝 Houàng  ti  fit  fondre 
fies  chaudières.  Au  dire  de  Seu  ma 
Ts'ien,  Houang  li,  après  les  avoir  fait 
fondre,  fut  enlevé  au  ciel  sur  un  dragon. 
Son  arc  t 謹:) i  du  haut  des  airs  et  fut 
ramassé  par  l'iiii  des  officiei's  présents. 
Ses  vêtements  furent  enterrés  sur  le 
mont 橋 K'iaô. 

駕 Kià.  Atteler,  conduire  une  voi- 
ture ou  un  navire,  conduire  quelqu'un 
en  voiture  ou  en  bateau,  aller  en  voi- 
lure ou  en  bateau,  voiture. 

重 Tch6ung.  Pesant,  grave,  imposnnt, 
considérable,  noble,  i'os|)ecla!)lc,  sérieux, 
estimer,  respeclL-r.  |j  Tch'ôung.  Double, 
répété,  étage,  cuuclic.  it  \  I 丄' s  iH'uf 
voûtes  ccicsiles  sii|)ciitosces  les  unes 
aux  autres. 

Pé.  Éto'Tc  (In  soie  unie,  riches- 
ses. 三 R  I  $)?.]  San  tch'éu  f  tch'eôu. 
Curtle  <r;、rc,  licou,  coido  pour  élraii- 
glep  un  lioinme.  L'auleur  de  ce  niémo- 
lial  s'empoisonna,  après  l'avoir  écrit. 


憶 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


20,  Sed  vere,  perlingente  vît?e  fi  ne  m 
corpore,  mentis  acies  obscura  et  lur- 
Jjida  est.  In  his  lUlerrs,  verbis  senleii- 
tias  non  polui  evolvere  cl  are;  citanda 
adhibendaque  valde  niulta  omissa  et 
oblita  sunt.  (HseliUene)  non  assequuiî- 
lur  pristinani  illam  non  traditam  epislo- 
lain.  Semel  ilerumque  descripsi,  nec 
polni  composite  et  recte. 

督 Meôu.  Regarder  attentivement, 
tenir  les  yeux  I)abs(;s;  vue  trouble. 


peu  intetlfgeiït,  peu  perspicace. 

1'^'  Chén.  Réparer,  préparer;  écrii'e 
un  rnppoi  t,  transcrire,  copier. 

莊  Tchouàng.  Végétation  abon- 
dante ; extérieur  bien  composé,  respec- 
tueux ; orné  avec  élégance  ;  feindre, 
simuler,  contrefaire. 

21.  Reus  sen  tis  rêvera  non  habet  an- 
Lîquomm  vii'orum  erudilionem.  Quo- 
niudo  posset  imita  ri  anliquorum  viro- 
rum  tranquillitatem?  Olim  fuit  qui  adi- 


0 肯 觳 行於我 

雨 宮 皇 太 后 氣 惟 是 臨 命 âs^ 神 志 瞀 亂。 SS 中 詞 意 未 克 

詳明, 引用 率多遺 不 及前 此未上 一  12。  一  二饍 m 

又不能 莊正。 罪 臣本無 古人學 軋 豈 能似 古人從 【I 

昔有 赴死; Ê 行不 復成步 者。 人曰, 子櫂 乎。 Rf 氍 曰、 旣 

g* 何 不歸。 曰、 懼吾 私 ^ 死吾. $ 也 。罪臣 今 Q 亦猶 是。 

鳥 死, 其鳴 也哀。 人之 將死 「其香 也氣罪 臣 豈敢 

比 曾 參 賢。 卽 fë{ 其 雷 亦 朱 必 善。 惟 望 我 

兩宮皇 太后我 

皇 上憐其 哀 鳴. 勿 以 爲 無 疾 ^>  ,不 祥 之 舉 陇則 罪 臣 

雖 死釭 憾。 宋 & 有 llllrî 凡 事 言 於 未 然、 誡 爲太過 。及其 

已 則又無 所及。 #  何 可 使 朝 ® 受 未 然 W  1111^ 

不可使 s 等有無 及之悔 。今 扉臣 誡願異 口 臣 曹 之 


SUCCESSION  A  L'EMPUîK 


181 


20.  Parvenu  au  Icrmc  de  niu  vie,  mon  intelligence  a  perdu  sa 
vigueur  et  sa  lucidité.  Dans  cet  ccrit  je  n'ai  pu  exprimer  clairement 
mes  idées;  j'ai  oublié  et  omis  beaucoup  de  cilalious.  Il  ne  vaut  pas 
rancien  mémorial  que  je  n'ai  pas  présente.  J'ai  essayé  plusieurs  fois 
de  le  mettre  au  net  ;  je  n'arrive  pas  à  le  copier  convenablement. 

21.  Votre  coupable  serviteur  n'a  pas  la  science  des  anciens  sages. 
Comment  pourmit-iï  avoir  leur  tranquillilé  d,àn]e?Il  y  avait  autre- 
fois un  homme  qui,  allant  à  la  mort,  ne  pouvait  plus  formerdes  pas 
réguliers.  On  lui  dit:  aScigncur,  avez-vous  peur?»  «Oui,»  répondit- 
il.  a  Si  vous  avez  peur,  lui  dit-on,  pourquoi  ne  reloii niez-vous  pas 
chez  vous?»  «Ma  peur  est  pour  moi-même,  rOpliqua-t-il;  mais  mon. 
devoir  est  de  mourir  pour  mon  pays. 》 Votre  serviteur  est  aujour- 
d'hiù  comme  cet  homme. 

22.  Le  chant  de  l'oiseau  qui  va  mourir  est  un  chant  plaintif.  Les 
avis  d'mi  homme  qui  va  mourir  sont  excellents.  Cependant  votre 
coupable  serviteur  oserait-il  se  comparer  au  sage  Tseng  Chenu 
(disciple  de  Confuciws)?  Même  sur  le  point  d'expirer,  il  n'est  pas 
sûr  que  je  donne  des  avis  excellents.  Mais  j'espère  que  nos  deux 
Impératrices  et  noire  Empereur  auront  compassion  de  nies  accents 
douloureux,  et  ne  les  considéreront  pas  comme  un  chant  plaintif 
sans  ombre  de  maladie,  ni  comme  une  tentative  qui  porte  malheur. 
Dans  cet  espoir,  je  mourrai  content. 

23.  Au  temps  des  Soung,  un  ministre  d'État  disait:  «Dans  toutes 
les  affaires,  les  avis  donnés  avant  l'événement  paraissent  toujours 
inspirés  par  un  excès  de  prévoyance  ;  après  l'événement,  ils  arri- 
vent trop  tard.  A  quoi  donc  servent  les  avis?  (Le  voici  )  :  il  est 
permis  à  un  sujet  de  travailler  à  faire  accepter  ses  avis  par  son 
prince  avant  révéïiement;  mais  il  ne  lui  est  pas  permis  de  s'attirer 
le  repentir  de  les  avoir  donnés  trop  tard.  »  . 


bat  morlem  et  i  need  en  do  non  jam  pcr- 
ficiebat  graduai.  Homines  dixcrunt  : 
«Doniinus  limetiîe?)'  Dixit:  «Timeo.  » 
Dixei'unt:  «  Siquideni  Unies,  cur  no» 
reverteris?»  Dixit:  «  Timor  est  meus  pri- 
vatiis  seiisus;  moii  est  meuni  publicum 
officium."  Reus  semis  hodie  ila  est. 

2i2.  Quum  avis  jamjani  moritura  est, 
ejus  can  tus  est  tlcbilis.  Quum  lionio 
jamjara  moiiturus  est,  ejus  dicta  o  pli  nia 
sunt.  Reus  servus  quomodo  ausit  com- 
pai'm'e  (  suara  sa  pi  en  lia  m  )  cuin  Tseng 
Chenil  sa  pion  lia?  Etsi  jam  morUurus,ejus 
dicta  non  certura  est  o  pli  ai  a  esse.  Sed 
spero  nostras  daas  Impératrices  nos- 
trumque  Iraperatorem  miseratiiros  esse 
nie 画 flebilem  can  tu  m,  nec  Imbituros 
>essoillum  pro  (edilis),  déficiente  raorbo, 


gomitibus,  pro  infausto  tentamento. 
Tunc  reus  servus,  licet  iiioriatui',  non 
itigre  fei-et. 

Tseng  Chenn  mourant  donna  d'ex- 
cellents avis.  Voyez 禮 植 弓. 

動 Tôung.  Se  mouvoir,  agir,  action, 
mouvoir,  agiler,  troubler,  émouvoir, 
corn meiicer,  exécuter  ;  aussitôt. 

23.  Soimg  im peratoinm  quidam 
minister  fuit  qui  dice  bat  :  «  In  onini  re, 
m  0  ni  ta  ante  factum  vere  \i(tentui'  nimia 
(id  est,  ex  niiiaio  Uiuore  orta )  ;  post 
factura  vei'o,  jam  non  h  a  be  lit  quotl 
altingant  (i.  e.  serius  vcniunt ).  Moni- 
lorimi  qucenam  est  ulilitas?  Licet  enili 
ut  regia  cuiia  accipiat  ante  factum  moni- 
ta  ;  non  licet  facere  ut  minister  lia  beat 
tardioris  raouilionis  pœniteuliam.  ■» 


482 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


2i.  Nunc  reus  servus  vere  optât  aliis 
iliobus  servi  dicta  non  fieri,  et  facere 
ul  lotius  imperii  futura  generationes 
irridearit  servi  simplicitati.  Non  optât 
aliis  (liebus  servi  dicta  forsan  fieri,  et 
facere  ut  totius  imperii  futura  genera- 
lionesdicant  servum  perspicacem  fuisse. 
Imitans  Ton  Mou  ingratam  sinceritateni, 
elsi  exccsserit  officii  sui  limites,  imitans 
historici  Ts'iou  cadaveris  monilionom, 
reverenter  intégra  m  exsero  rudeni 
fidelitatem. 


An  sujet  de  rhistoriographe  .@  lù 
ou  '婚 Ts,iôu,  voyez 諭 語 Liûn  iù, 
Chap.  XV,  6. 

25.  Reus  servus  etiam  eu  pit  nostras 
duas  Impératrices  noslrunique  Impera- 
torem  induere  Cheng  tsou  (  K'atig  hi) 
et  Cheu  tsoung(Ioung  tcheng)  animum; 
ex  aequo  con  tempe  rare  clemenliam  et 
severitatem  ;  fovere  fidelilatem,  probita- 
tem,  concordiam,  ? equUatem,  qucC  sunt 
maxima  bona;  in  magistralibus  adlii- 
bere  setate  maturos  et  porfectos  viros, 


Krâl 使 天下後 S 笑 s 氪不願 異日臣 曹 W 或騐。 使 

天 下後世 sgE 明。等杜牧^- 罪1一一一^雖逾職分,效史鰌 

s 尸亂? its 愚 罪 E 尤願我 

雨宮 皇太后 

皇上 體 

聖 龃 

世宗 iV 心, 調 劑 寛 s, 養忠 厚和平 W 眼 任 ffl 老成、 毋 爭外國 

之所 s  爲中 華留不 鼠毋創 

腿-宗 w 所未劍 * 爲子孫 留有氤 罪臣 香畢於 贶願畢 於骶命 

畢於 再罪臣 曾任御 故敢 珠死具 IS" 叉以 今職 

不能尋 懇由臣 都堂宫 代爲上 

進。 罪臣 前以臣 門 所派 隨同行 禮司員 rR- 未 經派及 

罪臣、 是以 罪臣再 四面求 ^ 鄧堂 宫大 學士寶 g 始 


SUCCESSION  A  L'FJIl) 匪 


183 


24.  A  présent  votre  coupable  serviteur  désire  de  tout  son  cœur 
que  ses  prévisions  no  se  réalisent  pas,  et  que  tout  le  monde  rie  de 
sa  méprise  ;  il  ne  souhaite  nullement  qu'elles  se  réalisent,  et  que 
tout  le  monde  loue  sa  perspicacité.  Semblable  à  Ton  Mou,  qui  osa 
dire  des  vérités  désagréables,  outrepassant  même  les  limites  de  ses 
attributions,  et  comme  le  cadavre  de  l'historiographe  Ts'ioii,  qui 
donna  des  avertissements  (au  prince  de  Wei),  je  remplis  avec 
respect  jusqu'à  la  fin  les  devoirs  d'un  fidèle  et  loyal  sujet. 

25.  Votre  coupable  serviteur  désire  aussi  que  les  deux  Impératri- 
ces et  l'Empereui,  prennent  les  sentiments  de  K'ang  hi  et  de  Ioun« 
tcheng;  unissent  la  clémence  à  la  sévérité;  fassent  régner  la  loyauté, 
la  probité,  la  concorde  et  la  justice,  bases  de  la  prospérité  des  Etals; 
confient  les  charges  aux  hommes  d'un  âge  mûr;  ne  disputent  pas 
aux  nations  étrangères  les  avantages  qu'elles  poursuivent  unique- 
ment, la  Chine  ayant  déjà  des  ressources  inépuisables  :  et  n'en- 
treprennent pas  ce  qui  n'a  pas  été  entrepris  par  leurs  ancêtres, 
l'héritage  laissé  par  les  ancêtres  à  leur  postérité  étant  déjà  plus 
que  suffisant. 

26.  Ici  finissent  mes  observations,  ici  finissent  mes  désirs,  ici  finit 
ma  vie.  J'ajouterai  que  votre  coupable  serviteur  a  autrefois  rempli 
l'office  de  censeur;  c'est  pour  cela  que,  au  péril  de  sa  vie,  il  ose 
écrire  cette  lettre.  Mais  comme  sa  charge  actuelle  ne  l'autorise  pas  à 
la  présenter  lui-même,  il  demande  qu'il  lui  soit  permis  de  la  faire 
parvenir  par  les  présidents  de  son  Tribunal. 

27.  Votre  coupable  serviteur  n'était  pas  d'abord  sur  la  liste  des 
officiers  que  son  Tribunal  a  désignés  pour  assister  et  prendre  part  à 
la  cérémonie  (  de  rciiterremeiit  de  T'ooiig  tcheu  ).  Il  a  de  vive  voix 
importuné  à  plusieurs  reprises  Pao  lun,  président  de  son  Tribunal 
et  du  Conseil  privé;  il  a  fini  par  être  adjoint  à  la  deputation,  et  il 


non  contendere  ob  lin  ere  ilia  com  mo  da 
quae  ex  le  rœ  gen  tes  un  ice  conleiidunt  ol»- 
tinere,  quia  in  Medio  regno  jam  habit* 
opes  nunquam  exliaurientii v  ;  non  în- 
choare  illaquse  majores  non  inchoarunt, 
quia  posteris  relictae  opes  ei'unt  plus 
quam  sulTicieiiles. 

劑 Tsi.  Proporfionner,  combiner, 
accommoder,  assaisonner,  tempérer  ; 
proportion,  portion. 

爭 Tchèng.  Tirer  à  soi  un  objet; 
contester  ou  concourir  pour  obteiiii" 
une  chose,  lutter  ou  combattre  pour 
un  objet,  rivaliser,  disciiler. 

26.  Rei  servi  verba  fi  ni  ta  sunt  nunc, 
(lesidei'ia  fi  ni  ta  sunt  nunc,  vita  finita 
est  nunc.  Addam  reum  servuni  olim 
e^îsse  naunus  censoris,  ideoquc  audere, 


non  cura  litem  de  vita  sua,  se  ri  be  re  lias 
lâlteras.  Sed  quum,  ex  praesenli  magis- 
tral u  suo,  non  possit  ipsemet  tiadere 
(îllas  Imperatricibus),  rogat  ut  per  siii 
Tiibuiialis  pi'œfectos  pro  se  sursuni 
offerantur. 

味  Méi.  Obscur  ;  peu  intelligent, 
ignorant  ;  secret,  ne  pas  voir,  peu 
apparent.  1 死十 séu.  Sans  penser  à  la 
mort,  braver  la  mort. 

達  Ta.  Pénétrer,  parvenir,  com- 
muniquei-,  faire  parvenir,  présenter; 
pénétration  d' es  prît,  partout. 

27.  Reusservus  antea,quoniam inter 
illos,  ({ui  a  suo  Trîbunali  delegati  erant, 
ut  sequentes  et  coniitaiites  age  rent  cœ- 
remoiiias  (ad  hum  an  du  m  imperatorem 
T'ouiig  tcheu),  prsefcctos,  non  delega- 


18i 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


同 司 桐, m 
治業 24 


à  議 

verant  reum  servum  ;  ideo  reus  servus 
muUoUes  coram  rogavit  sui  Tribunalis 
et  Consilii  privati  prasideni  Pao  lun, 
qui  turn  pritiium  addons  dolegavit;  et 
veni.  Ret  servi  mors  erit  id  quod  Pao 
lun  non  poluitconjicere;  Pao  lun  et  non 
obnoxius  erit,  quod  aliquem  non  dele - 
gaiKl  im  erroï'e  delogaverit,  accusalioiii. 

料 Leaô.  Mesu rer,  compter;  pen- 
ser, rélléchir,  faire  altenlion,  prévoir, 
conjecturer,  évaluer,  eslimer;  combi- 
ner, soigner,  pourvoir;  matière. 


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並 

殉 

JUL. 
'"、 

以 
大 

咎  Kiou.  Faute,  drfaut,  erreur, 
blâmer,  inculper;  châtiment  céleste. 

28.  Te  ni  pus  prasens  quum  sit  pros- 
péra sptas,  quomodo  posset  esse  suspicio 
illius  anliq 議' 誦, qui  vitam  sua  m  pro- 
fudenint  ut  se  adderent  h  Lima  to  princi- 
pi,  inhumana;  aclionis?  Sed  quia  noster 
nu  per  mortuus  imperator  d  raconibus 
vectas  in  perpetuuin  rev  ers  us  est  ad 
c;i}luni  et  totus  orb  is  simul  luget,  ideo 
non  valeo  ferre  luclus  et  doloris  mei 
vehenieiiliam. 


葬不 情之事 特以我 

先 皇帝龍 敏东歸 天上昔 天同泣 * 故 不禁哀 痛迫 切。 g 

所鬻貪 K 僂懷自 稱罪臣 以 

? i 謹具 奏。 

光 緖五年 四月十 一 日、 欽奉 

慈安端 蒂康慶 船和莊 ^皇 太后、 

慈鶴端 佑康頤 ^豫莊 誡皇太 后懿昔 。本日 王大臣 等 

已故 主事吳 可讀請 豫定大 絲之歸 一 糟 、、逾 尙書徐 

同鰍 潘祖降 ^ 翰林院 讀學士 寶廷黃 體 芳、 國子監 

張之洞 * 御 史李端 棻另議 各戴覽 奏大略 *  前於 


SUCCESSION  A  L'EMPIRE 


est  venu.  Ma  mort  arrivera  sans  avoir  pir  être  prévue  par  Pao  lun  ; 
et  Pao  lun  ne  sera  p^fs  accusé  d'avoir  par  erreur  député  quelqu'un 
qui  n'aurait  pas  dû  l'être. 

28.  Dans  u n  siècle  comme  le  nôtre  où  la  science  et  la  vertu  sont 
florissantes,  comment  pourrait-on  s'imaginer  que  je  me  fusse  donné 
la  mort  par  un  sentiment  inhumain,  pour  suivre  le  prince  dans  la 
tombe,  à  l'imitation  des  anciens?  Mais  depuis  que  le  dernier  empe- 
reur, sur  le  char  allele  de  dragons,  s'en  est  allé  au  ciel  pour  toujours, 
laissant  l' univers  dans  les  larmes,  je  ne  puis  supporter  l'excès  de  ma 
douleur. 

29.  Je  désirais  vivement  exposer  au  long  mes  vues  sur  la  succes- 
sion à  l'empire,  en  me  disant  votre  coupable  serviteur.  Lettre 
respecliieiise. 

30.  Décret  rendu  le  30  mai  1879  par  l'impératrice  Ts'eu  ngaii 
loiian  iu  k'ang  k'ing  tcliao  hoiio  tchoiiang  king  et  par  l'impératrice 
Ts'eu  hi  touan  ion  k'ang  i  tchao  iu  tchouang  tch'eng.  ((Les  princes 
et  les  ministres  d'État  ont  délibéré  par  notre  ordre  sur  le  mémorial 
du  secrétaire  du  Tribunal  des  offices  civils  Ou  K'o  ton,  à  présent 
décédé,  qui  avait  proposé  de  fixer  d'avance  l'ordre  de  la  succession 
à  l'empire.  Les  présidents  des  Tribunaux  Siu  T'oung,  Woungï'oung 
hoiio  et  P  an  Tsoii  in,  les  lecteurs  impériaux  du  collège  des  Han  lia 
Pao  T'ing  et  Hoiiang  T'i  fang,  le  professeur  du  Kouo  tzeii  kien 
ïchang  Tclieu  loung  et  le  censeur  Li  Touan  fenn  ont  aussi  délibéré 
de  leur  côté  sur  chaque  article  de  ce  mémorial.  Nous  avons  lu 
aujourd'hui  leurs  réponses  ;  elles  s'accordent  pour  le  fond. 

Cent  soixante-dix - sept  personnes 
furent  immolées  sur  la  tombe  de 穆 Mou, 
prince  de 秦 Ts'în,  en  l'année  620  avant 
notre  ère,  (Il 秦 風 Ch.  VI, 左傳文 

^).  Déjà  auparavant,  en  l'année 
7i7,  soixante-six  avaient  eu  le  même 
sort  sur  la  tombe  de 武 Où,  prince  de 
Ts'in. (正 字通 )• 

ï20.  Reverenter,  ea  qu?e  ad  impei'ium 
tradendum  pertinent,  val  de  cupiebam 
exponere  minute,  ipse  me  diceiis  reum 
servum,  ad  moiiendas  Impératrices. 
Roverenter  scripsi  litteras. 

繁 Hi.  Attacher  avec  un  lien,  sus- 
pendre, lien,  suspension,  suite,  appen- 
dice, iiiiiun  morale,  affeclion,  liaison. 

00  Wênn.  Entendre,  apprendre,  an- 
nonce, nouvelle,  bruit;  informer  l'em- 
pereur, mémoire  adressé  à  l'empereur. 
Il  Wénn.  Renom,  réputation. 

f 婁 Leôu,  Liù.  Joyeux. [ [ 十 十. 
Soigneux,  attentif,  respectueux. 

3U.  Kouang  siu  quinli  an  ni  quarU 


mensis  uiitlecimo  die,  reverenter  accep- 
tum  Ts'eu  ngaii  touan  iu  k'ang  k'ing 
Icliao  houo  tchouang  king  imperalricis 
at  Ts'eu  lii  touan  ion  k'ang  i  tchao  iu 
tchouang  tch'eiig  imperalricis  deci'e- 
tum.  « Hodie,  postquam  principes  et 
l'egiii  miiiistri,  obsequeule  manda  to 
nostro,  deliberarunt  de  mortui  adjiitoris 
ofQciorum  civiliiim  Tribunalis  Ou  K'o 
tou,  qui  rogavit  ut  prius  statueretur 
summi  imperii  traclitio,  litleris ;  et  post- 
quam Ti  ibunalium  praisides  Siu  T'oung, 
Woung  T'oung  hono  et  P'an  Tsou  in, 
Han  lin  collegii  regii  rectores  Pao  T'ing  et 
Hoiiang  T'i  fang,  Reg  ni  filioriim  schol» 
explanaloi'  Tchang  Tchea  loung  et  cen- 
sor Li  Touan  fenn  seorsim  deliberarunt 
de  singulis  capilibus;  vidimus  eoram 
litterarum  su  m  ma  m  consimilem  esse. 

旨 Tchèu.  Intention,  désir,  volonté. 

P,  i.  Accompli,  passé,  déjà,  cesser, 
s'abstenir,  excessif. 

另 Ling.  Séparé,  distinct,  autre. 


486 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


31.  ((  Olim T'oung  tcheu  decimi  tertii 
amii  duodecimi  m  en  si  s  (juin  to  die  edi- 
<limus  decretum  :  «  Quando  successor 
«  imperator  (  Kouang  siu  )  genilum 
«  habebil  egium  (ilium,  tunc  succedct 
<*  (  hic  filius)  nu  per  morluo  im  periUori 
«  (T'oung  tclieu  )  ut  hic  res  filius;  » 
ï'evera  ut  in  posteruin  successuriis  essot 
olî(|uis  (|ui  posset explere  impiM'ii  i>r;ofec- 
•torum  et  popularîum  exspeclaliuneni. 
Sed  a  ijostra  familice  imperatorum,  qui 
invicem  successei'imt,  uUo  ,画 dum,  qua 


dare  statueretur  havres  imperii,  lex, 
iiistruclio,  declaralio  relie  ta  est,  qua  m 
ce  rte  oporteat  decies  mille  generalio- 
nés  sequi  et  servare.  Qua  m  ob  rem, 
olim  edentes  decretam,  nondum  (le 
succession  is  imperii  ilia  qu^estione  per- 
vulgaviraus,  moiiuimiis,  scripsimus  alte 
CGgitata.  Ou  K,o  tou  quod  proponit,  ut 
prias  slatuatur  summi  imperii  h  ères, 
vere  cum  nostra?  régi  ai  familke  domes- 
tica  lege  non  convenit. 

32.  «Imperator  (Kouang  siu)  accepit 


十 三 年十二 月初五 日降^ 侯嗣皇 帝生有 皇 卽承繼 

大 行 皇 帝 爲 嗣, 原 以 將 來 繼 緒 有 人 可 SK 天 下 E 民 望。 

第我朝 

聖 聖相承 皆未明 定儲位 

藝 訓厢垂 、允宜 s  s 遵 if 是以 前降諭 未 將繼銃 一 歡 宣 

示 具有深 意 Vi< 可 讀 所 請、 豫 定大絲 W 亂 實 於 本 朝 

家法 不合。 皇帝 受穆宗 毅皇帝 付託之 feS 將 來誕生 皇 子,自 

能愼選 元 良 麟 承 銃歡其 繼大統 # 爲穆 宗 毅 皇帝嗣 H.^ 

守 

0 宗 W 成 示 天下以 無 承,皇 帝亦必 能 善 體 此意也 。所有 

s5< 可讀 原奏、 及王大 Ê 等會議 lé 徐桐翁 同龢潘 ffl 隆聨 

銜 e 、寶 s 張 W 洞各 一  a 魏 閏三月 十七日 及本日 »  $5 

均着 OR 錄 一 分 存 毓 慶 Ki^  sS< 可 li 以 死 Si 眷 孤 忠可胤 

着 s 鄧照 五品 宫例議 Ï 。欽 此 


SUCCE  SION  A  I; EMPIRE 


1S7 


31.  «Le  12  janvier  1875,  nous  avons  décrélé  que,  quand  le  nou- 
vel empereur  (Koiiang  siu  )  aurait  un  fils,  celui-ci  succéderait 
c  o  111  m  e  fi  1  s  a  d  o  p  t  i  f  à  l'empei'eiu'  (T'oung  tcheii)  dernièrement  décédé. 
C'était  en  réalité  afin  qu'il  y  eût  quelqu'un  désigné  pour  lui  succéder, 
et  pour  répondre  à  l'altente  des  officiers  et  du  peuple.  Seulement, 
les  empei'eurs  de  notre  dynastie  qui  se  sont  transmis  le  pouvoir, 
n'ont  laissé  ni  loi  ni  iiistriictioii  ni  déclaration  qui  fixât  la  personne 
de  l'héritier  présomptif,  et  servît  à  jamais  de  règle.  Pour  celte  raison, 
dans  iioti'e  décret,  nous  n'avons  rien  publié,  rien  écrit  de  bien 
spécial  sur  la  question  de  la  succession  à  l'empire.  Ce  que  Ou  K'o 
ton  propose  de  décider  sur  le  droit  de  succession,  ne  s'accorde 
pas  avec  la  règle  suivie  dans  la  famille  actuellement  régnante. 

32.  c(  L'empereur  (Kouang  siu)  a  reçu  de  l'empereur  Mou  tsoiing  i 
(T'oung  tcheii)  la  lourde  charge  du  gouvernement.  Plus  lard, 
quand  il  aura  des  enfants  mâles,  il  pourra  choisir  lui-même  le  plus 
capable  et  le  meilleur  pour  lui  succéder  au  trône.  Celui  qui  lui  suc- 
cédera à  l'empire  sera  le  fils  adoptif  (  mais  non  le  successeur  )  de 
l'empereur  Mou  tsoung  i.  Il  gardera  les  institutions  de  nos  ancêtres,  et 
montrera  à  tous  les  peuples  que  nous  n'obéissons  pas  à  des  sentiments 
particuliers.  L'empereur  pourra  certainement  adopter  cet  avis. 

33.  «Nous  ordonnons  de  faire  et  de  conserver  dans  la  salle  d'étude 
de  l'empereur  des  copies  du  mémorial  de  Ou  K'o  ton,  delà  réponse 
écrite  après  délibération  par  les  princes  et  les  ministres  d'Etat,  des 
lettres  réunies  de  Siu  T'oung,  de  Woiing  T'oung  hoiio  et  de  P  an 
Tsou  in,  des  lettres  séparées  de  Pao  T'ing  et  de  Tchang  Tcheu 
toung,  de  notre  décret  du  7  mars  et  de  celui  d'aujourd'hui. 

34.  «  Ou  K'o  ton  jusqu'à  la  mort  a  donné  des  avis  et  montré  une 
fidélité  insigne  ;  il  est  digne  de  commisération.  Que  le  Tribunal  des 
rites  délibère  pour  qu'on  iiii  accorde  les  honneurs  posthumes  assi- 
gnés par  la  loi  aux  officiers  du  cinquième  rang.  »  Respect  à  cet  ordre. 


Mou  Isoung  i  (  T'oung  tcheu)  i  m  pe  ra- 
te ri  s  datum  commissutiKjue  grave  mu- 
nus.  In  futuro,  nalis  régi  is  fliiis,  ipse 
poteiil considerate  eligere  maxime  prœs- 
tantem,  qui  succcdens  accipiat  potesta- 
lis  conUnuationem.  Ille  qui  perget  exer- 
cei'e  s  a  m  m  a  m  potestatem,  erit  3Iou 
tsoung  i  imperatoris  hœres  filius.  Se r va- 
bit  abavisstalutas  leges,  etostetidetuni- 
versis  genlibus  non  esse  privatum 
sensum.  Imperator  certe  pote  rit  bene 
induere  illam  voluntatem. 

33.  «  Quas  habemiis,  Ou  K'o  tou 
ipsa  s  litteras,  piincipum  et  regni  miiiis- 
tî'oruin,quisimul  deliberarunt,  litteras, 
Siu  T'oung,  Woung T'oung  liouo  et  P'an 
Tsou  in  conjuncliin  involutas  litteras, 


Pao  T'ing  et  Tchang  Tclieu  toung  sépa- 
ra ta  s  litteras,  simul  et  intercala  ris  tei'lii 
mensis  dccimo  seplimo  die  datum  de- 
c return  ac  hodiernum  decretum,  omnia 
j  11  be  nui  s  rursus  scdbi  et  simul  servari 
in  lu  k'ing  koung. 

3i.  «Quod  atlinet  ad  Ou  K'o  tou, 
usque  ad  mortem  obtulit  m  on  i  la  insi- 
gniter  fidelis  ;  dignus  est  miseratione. 
Jubemus  eu  ram  committi  ritaum  Tii- 
bunali  ut,  ex  lata  de  quinli  ordinis 
prie  fee  Us  lege,  deliberet  de  postliumo 
honore.  、、  Reverend  a  stmt  h  sec  verba. 

'建  Kién.  Fonder,  établir,  consti- 
tuer, élever  à  une  dignité ;  dresser; 
agrandir,  accroître.  | 言 十 ién.  Donner 
des  avis. 


i88  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


XV.  1.  Chan  loung  regionis  inspî- 
dens  inquireMsque  împerîalis  censor, 
servus  vester  P'an  Toaenn  ieii  genlbus 
flexis  scribit,  ad  (assequendum)  rogan- 
di  ut,  solilo  more,  amoveantur  et  tollan- 
tur  primi  ordiiiis  priiicipi  mandata exse- 
queiida,  et  ita  osteudatui'  magnum  dis- 
ciimeii,  consulalur  ofllciis  et  docume»- 
lis,  ac  solvantur  niulLiludinis  siispicio- 
II es,  et  reverentcr  precaiuli  Impératrices 
■et  Imperaloi-em  ut  inspiciaiit,  effectum. 

優  lôu.  Vaste,  large,  abondant, 
l)caucoup,  intense,  généreux,  liberal, 
eminent,  excellent,  indulgent. 

錐 Wêi.  Corde,  lien;  principe,  loi, 
règle ;  point  cardinal,  vertu  cardinale ; 
Uer,  unir;  considérer,  aviser,  penser 


à,  réflécln r,  prévoir,  pourvoir. 

2.  Humilis  servus  considérât  inter 
praclaras  digiiitates,  imperatoris  digni- 
tatem esse  raaximam  ;  inter  officiorura 
nuiluoi  um  leges,  ad  regis  patrisve  (auc- 
to  ri  la  te  m  pertinentes  leges)  esse  gravis- 
simas.  Illœ  sunt  ah  aiUiquis  nunquam 
議 lalrc  père  unes  regukc,  quas  ne  uno 
quidein  die  licet  paululuin  negligere. 

偷  Liûn.  Espèce,  ordre,  classe, 
relation  sociale,  devoirs  réciproques 
attachés  aux  cinq  relations  sociales, 
règle  ;  raison,  cause, 

紀 Ki.  Démêler,  mettre  en  ordre, 
arranger,  régler,  règle,  loi  ;  période  de 
douze  années  ;  dizaine,  nombre;  inscri- 
re, auuaJes,  mémoires. 


光緒 二年閏 五月初 六日山 道監 察御史 

g 潘敦儼 

奏*  ^ 請 仍 開 除 親 王 差 用 示 優 s^s 維 禮 教 

而解羣 仲祈 

. 聖 鑒 氣竊維 名位以  . 

天子 s 酋 f 倫紀以 

君 父 爲 重。 此 千 古 不 易 ^ 常 經、 一  lu 不 可稍 者 

也 e 恭讚 同治 十三年 十二月 

慈安端 蒂康慶 皇太后 

慈 禱 端佑 厳頤皇 太后懿 化前據 醇親王 0 奏 舊 

疾 複 懇 賜 铃 當 諭 令 王 ^ 大 學 士, 六 部 九 胤 

安議具 si 兹據 奏稱、 該王 因傷痛 過甚, 觸發舊 

哀懇 出于至 誠 不 得不 EIB- 爲體: P: 擬 請 將 該王所 


189 


XV.  LE  PÈRE  DE  L'EMPEREUR  ET  LES  IMPERATRICES. 

1.  Votre  serviteur  P'an  Toiienii  ien,  censeur  pour  la  région  du 
Chan  toiin<ï,  écrit  à  genoux,  pour  prier  respectueusement  les  Impé- 
ratrices et  l'Em perçu r  de  lire  cette  lettre,  dans  laquelle  il  propose 
d'éloigner  des  affaires,  conformément  aux  anciens  usages,  un  prince 
du  premier  rang;  afin  de  montrer  que  la  cour  impériale  ne  le  con- 
fond pas  avec  les  princes  ordinaires,  afin  d'enseigner  ainsi  le 
respect  des  convenances  et  des  principes,  et  afin  de  dissiper  les 
soupçons  de  la  mullitude. 

2.  Votre  serviteur  considère  que,  de  toutes  les  hautes  dignités, 
la  plus  noble  est  la  dignité  impériale,  et  de  toutes  les  autorités,  les 
plus  respectables  sont  l'autorité  souveraine  et  l'autorité  paternelle. 
Ce  sont  des  principes  qui  n'ont  jamais  varié  depuis  l'antiquité  la 
plus  reculée,  et  sur  lesquels  il  n'est  pas  permis  de  se  faire  un  instant 
la  moindre  illusion. 

3.  Je  lis  avec  respect  l'édit  suivant  publié  au  mois  de  janvier  de 
l'année  1875  par  lès  Impératrices  ïs'eu  ngan  ton  an  iii  kaiigk'ing  et 
Ts'eii  hi  touaii  iou  k'ang  i  :  «I  hiuen,  prince  Tch'ouenn  (père  de 
l'empereur),  nous  a  fait  connaître  que  son  ancienne  maladie  s'est 
aggravée  de  nouveau,  et  nous  a  priées  de  lui  permettre  de  se  retirer 
des  affaires  pour  soigner  sa  santé.  Aussitôt  nous  avons  donné  ordre 
aux  princes,  aux  grands  chanceliers  du  conseil  privé,  aux  présidents 
des  six  Tribunaux  et  des  trois  cours  suprêmes  d'en  délibérer  mûre- 
ment et  de  nous  donner  leur  avis. 

4.  (c  A  présent  ils  nous  écrivent  que,  puisque  le  prince,  dont  la 
constitution  est  altérée,  éprouve  de  vives  douleurs,  puisqu'il  est 
repris  de  son  ancienne  maladie,  et  nous  adresse  une  supplique  avec 
larmes  et  en  toute  sincérité,  il  faut  compatir  à  ses  souffrances  et 
chercher  à  les  soulager.  Ils  proposent  de  lui  permettre  de  quiller 
toutes  ses  fonctions.  ))  Respect  à  cette  décision. 


*^  Châng,  Tch'âng.  llègle  cons- 
tante, constant,  régulier,  ordinaire, 
commun,  vulgaire,  de  longue  durée, 
constamment,  ordinairement. 

忽 Hou.  Soudain,  insensiblement ; 
négliger,  ne  pas  faire  attenlion,  traiter 
une  affaire  à 】a  légère,  oublieux, 
inconsidéré ;  trailer  sans  respect;  voir 
confusément,  trouble  d'espiU  ;  peu 
important,  estimer  peu. 

3.  Reverenter  lego  Toung  tcheu 
decimi  terlii  an  ni  duodecimo  niense 
datum  Ts'cu  ngan  touaii  iu  k'ang  k'ing 
imperatricis  et  Ts'eu  hi  louaii  iou  k'ang  i 
imperatiicis  benigiumi  decretum  : 
«Au tea  accepimus  a  Tch'ouenn,  prinii 


ordiiiis  principe,  I  hiuen  dicto,  litteras 
quibus  iiuiiliavit  veterem  morbum  riir- 
sus  invaluisse,  et  rogavit  ut  tligiiaremur 
misei'ari,  ut  sanetur.  Tune  edicentes 
jiissimus  principes,  privates  consilia- 
rios,  sexTribuiialiuin  et  liium  Curia  ru  m 
prœskles  diligenler  duliberare  et  scri- 
be re  responsum. 

4.  «  Nunc  accepiinus  lilteras  quibus 
(licunt,  ille  princeps  quia  valetudine 
ho  s  a  dolet  nimium,  incidit  in  revales- 
ce litem  veterem  morbum,  ej usque  flebi- 
lis  obsecralio  est  ex  animo  val  de  since- 
re, non  posse  non  deliberari  ad  conseil- 
lienduni  et  miserandum  ;  se  censuisse 
rogandum  ut  quas  ille  princeps  curat, 


190 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


各 

項 

差 

使* 

均 

予 

開 

除。 

等 

欽 
此, 

X 

恭 
讀 
光 


omnes  publicas  res  pari  1er  sineremus 
a  move  ri  el  tolli.  »  H  uj  us  modi  res.  Reve- 
re nda  sunt  luec  verba. 

—5.  Eliam  revereiUer  lego  Kouang siu 
pi'iiui  anni  duodecimo  mense  daUiiii 
Ts'eu  ngan  touaii  iu  k'ang  Iv  ing  lm|»c- 
ratricis  et  Ts'eu  hi  touan  ion  k'ang  i 
Imperatricis  benigiium  d(;crelum  :  "ii 卜 
perator  puerilibus  aiiiiis  poUtus  est 
dignitate;  p  rope  re  oportet  uti  tempore 
et  dirige  re  ejus  sludia,  ut  quotidie  pro - 
gredialur,  qaoque  niensc  proficiat;  ita 
ut  (compleatui"  am  pie  excolend^e  recli- 
tuflinis  opus,  et  incipiat  oriri  regi minis 
radix,  i.  e.  virtus. 

冲  Tch'ôung.  Jeune;  profond. 
Ling.  Aimée  de  vie,  âge, 


元 

ÎÉC  î.  Convenable,  raisonnable, 
juste,  utile,  commode,  accommodant, 
accommoder,  traiLer  comme  il  con- 
vient, arranger,  agir  convenablement, 
mettre  en  ordi'e. 

^  Chèng,  Tch'éng.  Atteler,  être 
ou  aller  en  voiture  ou  à  cheval,  con- 
duire une  voiture;  monter,  s'élever, 
sur|)asser;  profiter  de,  se  servir  de; 
diriger,  soigner.  |j  Chéng.  Char  attelé 
de  quatre  chevaux. 

就 Tsiou.  Accompli,  achever,  per- 
fectionner, atteindre  son  terme,  terme, 
fin  ;  avancer,  progresser;  aller  à,  s'ap- 
procher; atteindre;  suivre,  se  conformer 
à  ;  user,  se  servir,  profiter  de,  aussitôt, 
à  l'instant  ;  quand  même,  bien  que. 


年 十二月 

慈安端 格康慶 皇太后  , 

慈 s 端佑康 頤皇太 后懿肯 • 皇帝冲 鯓踐; é  s 宜乘 

時 典 學、日 就 月 ^ 以 袼 養 正 ^> 功、 而 端 出 治 W 木。 

着欽天 ^於明 年四月 rSi 選擇 吉服皇 * 在毓慶 

宮 K 學 讀 書"皇 帝 讃書課 sé 及 毓慶宮 一 切事 一  îi! 

着 醇親王 安爲照 É: 。等 a 欽此以 醇親王 忠勤素 

著、 何敢固 求安^ 有負 

朝 廷倚畀 W 隆。 

皇上仁 孝性成 、不欲 

繼緒 » 脲致 《1 體天親 s & 故於 醇親王 K 對 

時、 則臨 W?S 虚位 。此固 行擢於 一 時, 非所以 


LE  PÈRE  DE  L'EMPEREUR  ET  LES  IMPÉRATRICES  191 


5.  Je  lis  aussi  le  décret  suivant,  rendu  nu  mois  de  janvier  de 
l'année  1876  par  les  Impératrices  Ts'eii  ngan  loiian  iii  k'angk'inget 
Ts'eu  lii  to  lia  n  ion  k'aiig  i  ;  «  L'empereur  clant  jeune,  il  la  ii  t  sans 
retard  profiter  de  ce  le  m  pspoiir  diriger  ses  études,  le  la  ire  progresser 
chaque  mois  et  chaque  jour,  afin  qu'il  développe  la  droiture  de  son 
cœur,  et  pose  ainsi  la  base  d'un  l)oii  gouvernement. 

6.  «  Que  les  astronomes  impériaux  choisissent  dans  le  courant 
du  quatrième  mois  de  l'aiinée  prochaine  unjoiir  heureux,  pour  que 
l'empereur  commence  ses  éludes  dans  le  lu  k'ing  koung.  La  matière 
et  le  règlement  des  études  de  rempereur,  et  tout  ce  qui  concerne 
le  lu  k'ing  koung  seront  sous 】a  direction  du  prince  Tch'oiienn.  » 
Respect  à  cet  ordre. 

7.  Comment  le  prince  Tch'ouenn,  avec  cette  fidélité  et  celte 
diligence  qu'il  a  toujours  montrées,  oserait-il  chercher  obstinément 
le  repos  et  le  bien-être,  et  ne  pas  répondre  aux  faveurs  de  la 
cour,  qui  met  en  lui  son  appui  et  lui  confie  les  charges? L'Empereur, 
naturellement  doué  d'une  vertu  parfaite  et  d'une  grande  piété  filiale, 
ne  veut  pas,  en  succédant  au  trône  de  ses  ancêtres,  violer  les  droits 
de  l'autorité  paternelle.  Aussi,  quand  le  prince  Tch'ouenn  entre  et 
converse  avec  lui,  le  fils  dépose  devant  le  père  la  dignité  impériale. 

8.  Sans  doute  cette  conduite,  inspirée  par  les  circonstances  à 
une  époque  unique,  n'est  pas  un  exemple  qui  doive  avoir  des  consé- 


6.  ('Jul)emus  astroiiomia;  Tribunal 
intra  proximi  aiini  quartum  mensem 
eligerc  fausliim  diem  quo  imperator 
in  lu  k'iug  koung  schola  inchoaiis 
stadia  légat  libros.  De  imperatoris  stu- 
diorum  pen  so  el  ordine,  nocnon  et  de 
perlinenlibus  ad  lu  k'ing  koung  sclio- 
lam  omnibus  rebus  congruis,  ju he- 
rn us  Tch'ouenn  primi  ordiuis  principem 
apte  providere  et  curare.  »  Hujusmodi 
l'es.  Reverenda  sunt  Imec  verba. 

功  Kôung.  Service  signalé  rendu 
au  public,  aclion  niériLoire;  travail, 
entreprise,  aclion,  effort,  application, 
force,  pouvoir,  effet;  deuil. 

課  K'ô.  Essayer,  exercice,  faire 
travail  1er,  l'aire  concourir  ;  essai,  tra- 
vail, lâche,  exercice  liltéraire,  concours 
littéraire;  taxe,  droits. 

硫 ou 育 lu.  Nourrir,  développer. 
I 慶 宫 École  du  palais. 

7.  Utens  Tch'ouenn  primi  ordinis 
principis  fidelitale  et  diligentia  solito 
exhibila,  quoniodo  (Tch'ouenn  priii- 
ceps  )  au  de  ret  pertinaciter  qusei'ere 
quielem  et  otium,  atque  ita  frustra re 


aulœ  regiic  ei  iniiitenlis  et  mu  nia  coni- 
mittenlis  munificenliain  ?  Iniperalor, 
cujus  humaiiitas  et  filialis  pietas  natura 
perfectaj  sunt,  non  vult,  coiitinuando 
summum  accept  um  (  i  m  péri  uni  ),  eo 
eleven  ire  ut  parvi  facial  omnia  na  tu  ra- 
ils pa  tri  s  jura.  Ideo,  quo  Tch'ouenn 
primi  ordinis  princeps  ingreditur  coram 
tempore,  turn  imperatoi"  agens  cum  eo, 
deponil  diguilatem. 

^  ï.  S'échapper,  laisser  échapper, 
donner  libre  carrière ;  suivre  ses  pen- 
chants déréglés,  se  livrer  à  la  pai'esse, 
rechorchei  les  amusemenls,  plaisir; 
vice,  excès,  repos,  état  commode,  se 
retirer  des  allai  res,  mener  une  vie 
retirée. 

負 Fou.  Porter  un  fardeau  sur  les 
épaules;  supporter,  souffrir,  avoir  le 
désavaiilage,  faire  tort,  opprimer,  vexer, 
outrager,  rabaisser  ;  ne  pas  payer  ou 
ne  pas  rendre  ce  que  l'on  doit,  ne  pas 
répondre  aux  bienfaits  de  quelqu'un. 

8.  Il'iud  certe  est  obsequi  necessitati 
uuo  tempore  ;  neque  est  exemplum  quo 
doceaiitur    homines  omnibus  futuris 


192 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


{clalil)us.  Scd  tolius  imperii  cives  forsaii 
non  possunt  illud  omniiio  iiitelligere. 
Forsan  non  vilatur,  quod  (  Tcli'ouenu 
priiiceps  )  septentrioni  obversus  (i.e. 
coram  imperatore)  sultjccli  revereiiliam 
piœstet,  suspicio.  Iino  nunc  puldicjc 
res  et  omnia  niunia  nu  m  possunt, 
proficiscenlia  ex  linporatricibus,  inde 
did  alj  Im peralore  non  atliugi? 

北 面 Pe  mién.  Tourner  le  visage 
vers  le  nord,  cire  ea  face  de  l'erape- 


reui",  avoir  une  audience  de  1  empereur. 

南 面 Nàn  mién.  Avoir  le  visage 
tourné  vers  le  midi  :  se  dit  (le  l'empe- 
reur donnant  audience. 

9.  Si  omiiiiioexspeclent  (Impcrati'i- 
ces)  quo  Imp  era  loi-  ipse  i  m  peri  urn  ca- 
pesset,  amium,  et  lune  Tcli'ouenn  primi 
oïdiiiis  piincipis  mu  nia  amoveant  et 
tollant,  reapse  non  dedecet  ;  sed  in 
aulicis  cœremoiiiis  qiium  non  sit  similis 
cicterorum    priefeclorum,  Tch'oueun 


^示於 r^s 世&但 四海臣 庶不能 周知, 恐不 免北面 

而朝^>惑。且 現在^?政*:及 一 切達 歡安得 以出自 

皇太 \lë 遂 Si 於 

皇 上無與 g- 若 必 待 

親政 W 年>  再將醇 親王差 ffi 開除、 原無 不可。 惟朝 儀旣異 

乎百^ 醇.. 親王該 有不安 之隱。 而夾 輔仍儕 乎諸亂 

我 

皇上能 無追悔 W 時-莫 如收回 

成 命、 遂 其 初 心、 予 以 寛 閒>  聽 其 休 * 成 不 事 士^ 爲 不 召 

之臣。 庶幾、 王恩不 失其所 主義 不忘乎 所重。 名化 

倫紀 • 兩無所 妨矣。 臣 愚 麻 ^> 見 是 否 有 (ni 伏  <乙 

皇太后 

皇上聖 變 0  0 

奏。 


LE  PÈRE  DE  L'EMPEREUR  ET  LES  IMPÉRATRICES  193 

qucnccs  dans  tous  les  âges  à  venir.  Mais  elle  n'est  peu 卜 (Mit  pas  coin- 
prise  parfailcmcnt  de  tous  les  sujets  de  rcnipire.  Certainement  ou 
s'imagine  que  le  père,  se  trouvant  en  face  du  fils,  lui  rend  les  hom- 
mages dus  au  souverain.  D'ailleurs  radininislration  actuelle  et  la 
répartition  des  fonctions  publiques  peuvent-elles  tellement  dépen- 
dre des  Impératrices  que  l'Empereur  soit  censé  n'y  avoir  aucune  part? 

9.  Si  l'on  veut  absolu nienl  attendre  la  majorité  de  rEmpereur 
pour  décharger  le  prince  Tch'ouenn  de  ses  fondions,  rien  ne  s'y 
oppose;  mais  le  prince  Tch'ouenn,  ne  se  conformant  pas  au  cérémo- 
nial de  la  cour  comme  les  autres  officiers,  doit  éprouver  au  fond  du 
cœur  un  sentiment  pénible.  S'il  continue  néanmoins  à  prêter  son 
concours  sur  le  même  pied  que  les  princes  ordinaires,  comment 
notre  empereur  n'en  aurait-il  pas  de  repentir  dans  la  suite? 

10.  Le  mieux  serait  de  retirer  au  prince  Tch'ouen ii  ses  charges, 
de  condescendre  à  son  premier  désir,  de  l'autoriser  à  se  reposer  en 
liberté.  On  le  laisserait  prendre  son  congé,  exécuter  son  dessein  de 
se  retirer  des  affaires,  et  agir  comme  un  sujet  qui  n'est  pas  au  ser- 
vice de  la  cour. 

11.  La  pic  lé  filiale  n'obligerait  plus  reiiipereiir  de  sacrifier  le  res- 
pect dû  à  la  majesté  impériale,  ni  l'autorité  impériale  d'oublier  le 
respect  dù  à  la  dignité  paternelle.  La  dignité  du  souverain  et  l'ordre 
des  relations  sociales  seraient  également  sauvegardés.  Est-il  à  pro- 
pos d'adopter  les  vues  étroites  de  votre  serviteur?  Je  prie  les  Impé- 
ratrices et  rEmpereur  de  l'examiner,  et  de  donner  leurs  instruc- 
tions. Lettre  respectueuse. 


prinii  ordinis  piinceps  vere  hahet  œgil- 
tudinis  secretiim  sen  su  m.  A  lia  men  si 
auxiiiaiis  juvet,  ut  prius,  par  mtnoribus 
principibus,  iiostfr  Imperatoi'  poleriliie 
lion  lialiere  pœiiilcndi  lempus? 

僚 Leaô.  Collègue,  compagnon,  de 
rnéntf  rang,  de  même  classe. 

'é:?-,  Leàng.  Sincère,  franc;  fidélité 
aveugle  el  mal  entendue  ;  croire,  avoir 
confiance;  aider;  examiner;  vraiment. 

夾 Kià.  Tenir  OU  presser  un  objet 
des  deux  côtés  ;  aider;  double. 

^  Tch'âi.  De  même  rang,  de  même 
classe,  marque  du  pluriel, 

邸 Ti.  Maison  où  l'empereur  logeait 
les  princes  feudalaires,  hôtel  de  la 
poste,  auberge;  fils  d'un  empereur. 

追  Tchouéi.  Marcher  après  quel- 
qu'un poQr  ratteindre,  aller  rappeler 
q ueliju'un,  poursuivre,  atteindre,  faire 
revenir,  recouvrer  ce  qu'on  a  perdu; 
rappeler  le  souvenir  de,  se  souvenir  de. 

40.  Nihil  potins  est  quam  revocare 


et  recipere  (  principi  Tch'ouenn)  nian- 
(UUa,  obsequi  ejus  prislino  sonsui,  con- 
cedeie  ut  libère  olietur;  si u ere  ut  se 
abdicans  lerietur  et  capillos  lavet,  ex- 
seq uatur  publiais  muneribusabscedeiitli 
piopositum,  el  flat  non  arcessilus  (ad 
aulam  régi  a  m  ut  publica  munia  com  - 
iiiissa  sQScipiat)  civis. 

休 沐 Hiôu  mou.  Sous  la  dynastie 
des 唐 T'àng,  tous  les  dix  jours,  les 
officiers  prenaient  un  jour  de  repos, 
se  lavaient  la  chevelure  et  le  corps. 

11.  Sic  féliciter  fi  et  ut  domiiiiis  be- 
nignitate  non  (li'[ioiial  id  (|uo  suin mus 
est,  et  (lominus  officio  non  ohlivisca- 
tur  quod  ruvercri  debot.  Pra'clara  digni- 
tas  et  socialis  ordinis  \v\  (  de  mu  luis 
patris  et  lilii  officii  s)  anihir,  non  liabc- 
bunl  fjuo  lii'ilanlm*.  Ser\i  rude  et  - 
cum  cuii>ilimii  an  sU,  liccne,  congrnn m? 
Prosli  alus  rogo  Iiiipcralricos  et  lin pera- 
loi'eiii  ul  iiispicianl,  doceant,  moneaiit. 
rvcvei'oiiler  i^criitsi. 


13 


EDITS  ET  MÉ310R1AUX 


皇 

太 

皇 

詔 

HM 

后 

上 

求 

伏 

H 

尙 

■  — 

再 

光 

維 

m 

在 

兼、 

京 

緖 

我 

萬 

冲 

•  * 

幾、 

齓 

雨 

年 

曾 

小血 

澤 

閏 

/j  k、 

卖 

m 

五 

夭 

少、 

月 

德。 

者 

旱 

初 

何 

象 

八 

以 

0. 

再 

成 
業 

潘 
敦 

祈 

輕 

儼 

禱、 

下 

迄 

未  • 

沛 
廿 

暴 0 

hucusque  II  oil  (lu  m  irrorans  large  déci- 
dent CO  m  mod  a  plnvia? 

撫 Fou.  Tuuclier,  manier,  cares- 
ser (i'è  la  main,  saisir,  frapper  légère- 
ment, jouer  d'un  instrement  à  cordes; 
faire  du  bien,  entourer  de  soins,  con- 
soler, récompenser,  encourager,  mo- 
dérer, régler,  gouverner,  suivre,  s'ac- 
commoder. 

幾 Kî.  Subtil,  délicat,  presque 
imperceptible,       premier  mdice, 


1-2.  P'an  Touenn  ien  schedula. 
Prroterea,  in  urbe  regia  pluvialis  aqua 
fuil  rara  et  tenuis  ;  siccilas  videtur  jam 
perfecta.  Jam  niissœ  sunt  regiœ  litterœ 
(luibus  poslulata  sunt  m  oui  la,  et  qua;ri- 
tiii-  ralio  fovendi  ac  solaiidi.  Nunc  Im- 
peralor  adlmc  est  in  puerilibus  annis; 
Impératrices  quolidie  curaiiles  de  omni- 
bus rebus,  nondurn  defucrunt  virtuti. 
Qui  lit  ut,  postquam  eliam  alque  eliam 


朝最重 節窣。 凡有節 婦孝子 "二 經奏請 無不仲 邀 

恩施予 以旌表 。困思 

孝 哲毅皇 后>於 光. 緒元 年二月 二十日 崩逝, 在 

穆 宗 毅 皇 帝 升 据 百 日 四 海 莫 不 鬵 悼。 道 路 傳 聞 異 辭。 

或謅悲 痛致疢 或誚絶 « 傷生, 如果屬 氣是以 

毋 儀 天 下之 而 有 首 陽 風 百 }^  回。矢 以 身 殉乂# 然 竒 

節、 湮沒 不^ 何以慰 


LE  PÈRE  DE  L'EMPEREUR  ET  LES  IMPÉRATRICES 


12.  Note  de  P,aii  Toiienn  ien.  ―  Une  autre  affaire.  La  pluie  fait 
défaut  à  la  capitale  et  la  sécheresse  est  trcs  grande.  Déjà  la  cour  im- 
périale a  envo3'é  des  lettres  pour  demander  des  avis,  et  clic  relie  le 
moyen  de  secourir  le  peuple.  A  piésenl,  l'cm pcrcur  étant  encore 
dans  l'enfance,  les  Impératrices  règlent  chaque  jour  toutes  les  affai- 
res avec  une  vertu  parfaite.  Comment  les  prières  et  les  supplications 
réitérées  n'ont-ellcs  pas  encore  obtenu  una  pluie  abondante? 

13.  Je  considère  que  la  dynastie  actuelle  honore  spécialement  la 
chasteté  et  la  piété  filiale.  Chaque  fois  qvi'iin  officier  signale  à  la 
cour  une  femme  chaste,  un  fils  ou  une  fille  remarquable  par  son 
dévouement  envers  ses  parents,  il  obtient  toujours  que  le  souvenir 
en  soit  perpétué  par  une  distinction  honorifique. 

14.  Ma  pensée  se  porle  vers  Hiao  tche  i  (l'emme  deT'oung  tcheii  ), 
qui  est  morte  le  27  mars  1875,  moins  de  cent  jours  après  le  départ 
de  l'empereur  Mou  tsouiig  i  (  ï'oung  Icheu  )  pour  le  ciel.  Tout  Tem- 
pi re  a  été  dans  le  deuil  et  la  consternation.  Le  long  des  routes  se 
propageaient  des  rumeurs  de  différents  genres.  Les  uns  disaient 
qu'elle  avait  été  consumée  par  le  chagrin  ;  les  autres,  qu'elle  avait 
causé  sa  mort  en  refusant  toute  nourriture. 

15.  Si  cela  est  vrai,  elle  a,  comme  une  mère,  instruit  tout 
l'univers  par  sa  verlu  inébranlable,  et  donné,  (comme  Pe  i  et  Chou 
tsi)  sur  le  mont  Cheou  iang,  (  un  exemple  qui  est  capable  de  réfor- 
mer le  monde),  de  même  qu'un  vent  puissant  fait  courber  toutes 
les  plantes.  Fermement  résolue  à  suivre  son  auguste  époux  dans  la 
tombe,  elle  a  gardé  la  chasteté  d'une  manière  héroïque.  Si  sa  vertu 


symptôme,  commencement, oppoi  tuni lé, 
occasion  ;  proche,  sur  le  point  de,  pres- 
que, il  s'en  faut  peu  ;  danger, 腦 ment 
ciUique.  U      二     H      总  1 

(書 阜陶 設 ) En  un  ou  deux  jours 
il  sur\  ietit  mille  n  (Taire?. 庶 1  Chou  f,  \ 
I 手 十 hôu,  1  I 手十 十 hôu.  Presf|ue, 
il  s'en  faut  peu,  on  peut  espérer  que, 
heureusement,  à  soulnut.  ||  Ki.  Com- 
bien? peu,  quel(iues-uns. 

13.  Proslraliis  considero  nostra  m 
régi  a  m  fainiliam  pluiimi  fa  cere  castUa- 
leiii  et  lilialem  pietatem.  QuoLies  est 
casta  mulier  piusve  filius  aut  pin  fllia, 
ubi  p  ri  mu  m  quis  moi)  ens  rogat, 画 i- 
quam  non  ab  alio  (  i.  e.  ab  aula  régi  a  ) 
impelrat  ut  beneficio  âetuv  annua  tur- 
que ut  njonumento  insigniatur. 

朝 Tch'aô.  Lieu  où  le  souverain 
donne  audience,  avoir  une  audience  du 
souverain,  prince  souverain,  dynastie, 
rendre  hommage,  honorer,  faire  visite, 
j)  Tchaô.  Matin. 


11.  Qiiocii'ca  cogito  Hiao  tche  i 
imperalriccm  Kouaiig  siu  priiiii  an  ni 
secundi  meiisis  vigesimo  die  niorluam 
decessisse,  postquani  Mou  tsoung  i  im- 
peralor  asceiidiL  prociil,  in  Ira  centum 
(lies.  In  Ira  quatuor  maria  neino  non 
altonitus  luxit.  Secus  vias,  tradita  audi- 
ta(|ue  fuei'u lit  varia  dicta.  Alii  dixeruiit 
eam  iiiœreiit(;m  tluluisse,  eo  ul  tabuerit; 
alii  dixerunt  eam,  abslinentem  omni 
ciljo,  Uesisse  vita  m. 

逝 Chéu.  S'en  aller,  mourir. 

拔 Kiou.  Maladie  intenie. 
'     'I"^  Taô.  AfUicLioii.  c(Uii|»assiuii. 

粒 Lï.  frraiii  <1(;  riz  ou  (h;  millet, 
nounitiiro  faite  de  grains  do  céréales. 

15.  Si  iila  cerl(3  siiil  vcrn,  vert;  usa 
est  malris  flocon  lis  uni  versos  homines 
vii'tiile,  et  |)r.ol)uil  (exeinplum  et  quasi) 
Cliooii  iang  moiilis  voulu  ni  (|lio  omnia 
iiicurveiilur,  iiec  iDulavit  (  i.  e.  coiis- 
taiis  l'uil).  Firiiiilerslaluil  ul  ipsa  seque- 
rclur  (  iDorluum  hnperalorcm ),  Ejus 


196  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


aspera  insigiiisffiie  caslîlas,  sî  Mens  et 
absconditanon  clareat,  qiiomodo  conso- 
latio  dabitar  ejus  in  cœlo  anima;?quo- 
modo  respondebilurtolius  populi  volîs? 

^  î.  Bègle,  précepte,  enseignement, 
modèle. 入奉母 |  ( 千字文 ) Jôu 
fôang  môu 十. Recevoii'  à  la  maison 
l'éducation  malernelle. 

首 l^^y  Cheôuiâng.  Montagne  siluée 
dans  1(3 陕西 Chén  sî.  Les  deux  frè- 
res 伯 臭 Pë  i  et 叔齊 Chou  ts'î,  lils 
du  prince  de 孤 竹 Kôu  tchôu  dans 
le  nord  du  Tchou  li,  fidèles  à  la  dynas- 
tie des  殷 ïn,  déclarèrent  qu'ils  ne 
mangeraient  pas  le  grain  des  周 
Tcheôu,  nouvellement  parvenus  à  l'em- 
pire. Ils  se  relirèreiit  au  pied  du  moiU 


Cficon  îang  tTans  le  Chen  si,  y  vécurent 
d'herbes  sauvages  pendant  quelque 
temps,  et  finirent  par  mourir  de  faim. 
Voy.  ft 語 Ch.  XVI,  12. 

兆  Tchad.  Fissures  formées  sur 
récaille  d'une  tortue  qui  a  été  exposée 
au  feu  ;  pronostic  tiré  des  fissures 
formées  sur  l'écaillé  d'une  tortue, 
augure,  présage ;  indice,  symptôme, 
commencement,  forme,  apparence; 
commencer,  inaugurer,  essayer  ;  limi- 
tes ou  enceinte  d'un  cimetière  ou  d'uii 
lieu  de  sacrifices ;  un  million,  un 
grand  nombre.  | 民 十  mîn.  Grand 
nombre  d'hommes,  peuple  nombreux. 

19.  Etsi  summœ  siccitatis  origo  et 
causa  non  unice  est  iii  illa  re.  tamen, 


在 天 之 靈 何 以 Sf 兆 民 望 一几 旱 .NI 由 原 不 專 係 乎 

此 然倘能 

特會表 Si 以 光潸氤 未始非 感召之 一 端也。 應否 

改 定 51 號 處、 出 自 

s  臣 H 識 忌 m 籠 附密陳 3 伏乞 

皇太后  . 

皇 上 g 鑒。 謹 

奏 J  . 

光緖二 年五月 二十六 日^奉 

慈安端 裕康慶 皇太后 : 

慈 轘端佑 康頤皇 太后懿 Jjlâ 御史潘 敦儼奏 請開除 

親 王達使 一  前因醇 親王奏 舊疾複 發 * 懇 賜 ^ 


LE  PÈRE  DE  I;KMPKRF.UU  ET  LES  IMPKHATRICES 


107 


reste  cachée  el  inconnue,  quelle  consolation  doiincra-t-on  a  son  àme 
dans  le  ciel?  Comment  répondra-l-on  aux  vœux  de  tout  le  peuple? 

16.  Bien  que  celle  ncglij^ence  ne  soit  pas  la  seule  cause  de  la 
sécheresse,  cependant,  si  la  cou r  pouvait  par  un  décret  spécial 
publier,  exalter,  honorer  celte  verlii  cachée,  un  tel  acte  a  toujours 
été  et  serait  encore  capable  d  attirer  les  faveurs  du  Ciel.  Convient-il 
de  changer  le  nom  poslhii me  de  rimpéralricc  défunte?  La  cour 
impériale  a  seule  le  droit  de  le  décider. 

17.  Voire  serviteur  ne  sait  ni  cacher  ni  imve  sa  pensée.  Il  vous  la 
soumet  secrètement  dans  celle  noie,  et  prie  humblement  les  Impé- 
ratrices et  l'Empereur  d'en  prendre  connaissance.  Lettre  respec- 
tueuse. 

18.  Le  17  juin  1876,  rimpératiice  Ts'eii  ngan  toiian m  k^angk'ing 
et  rimpératrice  Ts'eu  hi  touaii  iou  k'ang  i  ont  rendu  l'édit  suivant: 
((Le  censeur  Pan  Touenii  icn  a  écrit  une  lettre  dans  laquelle 
il  propose  de  décharger  de  ses  fonctions  un  prince  du  premier 
rang.  Déjà  auparavant,  le  prince  Tch'oiienn  nous  ayant  fait  savoir 
que  son  ancienne  maladie  était  revenue,  et  nous  ayant  priées  de  lui 


si  (liH.peralrices)  possent  speciali  decre- 
to  no  tarn  facere,  extol!ei*e  el  ita  illus- 
trare  lateiitem  vii-tuLem,  non  inciperet 
non  esse  movendi  (cœli)  et  arcessendi 
(benelicii)  aliqua  ratio.  Ulruni  eoiiseii- 
tanea  sit,  necne-,  ut  mutatum  slaluatur 
poslliumum  nomen^  sentenlia?  Profi- 
cisci  debet  ab  iniperiali  judicîo. 

專 Tchouén.  S'appliquer  tout  en- 
tier à  une  chose,  unki usinent,  spécia- 
lement,enliéreme^il;  seul,  de  soi-même, 
de  son  propre  chef,  sans  être  autorisé, 
arbitrairement. 

lâng.  S'élever  (Mi  volant,  soulevé 
et  agité  ou  em{X)rté  par  le  vent;  mon- 
ter, grandir,  lever,  soulever;  élever 
la  voix,  publier,  divulguer,  exalter^ 
célébrer,  illustrer. 

潜 Ts'ién.  Traverser  Feaii  ;  se  ca- 
chet' au  fond  de  l'eaii,  caché,  secret, 
profond  ;  vivier. 

裁 Ts,ài.  Tailler  un  vêtement,  cou- 
per, trancher,  rogner,  diviser;  I'-oLrati- 
cher,  reslrei ndre,  modérer,  régler,  ar- 
ranger; examiner,  juger,  décider. 

12,  Servus  vestcr  nescit  cclare  et 
ta  cere.  Reverenter,  addita  scliedula, 
secreto  exposui.  Prostratus rogo  Impéra- 
trices etlmpei'atorem  ut  augustis  Gculis 
iospiciaiit.  He ve renier  scripsi. 


Chëu.  Connaître,  être  capable  de 
discerner,  connaissance, -expérience.  |l 
Tchéu.  Consigner  par  cent,  insciipUon 
en  relief,  graver  dans  la  mémoire,  se 
souvenir. 

|聿  Houéi.  Éviter  de  dire,  taire, 
cacher,  s'abstenir  par  respect  ou  par 
crainte  ;  après  la  mort  de  quelqu'un, 
s'abstenir  de  prononcer  ou  d'écrire  sou 
prénom  ;  nom  qu'on  s'abstient  de  pro- 
noncer ou  d'écrire. 

Ki.  Craînd re,  respecter,  s'abstenir 
par  crainte  ou  par  respect.  I  Q 
十 jéu.  Jour  anniversaire  do  la  mort  de 
quelqu'un,  ainsi  nommé  parce  qu'on 
doit  s'abstenir  de  toute  occupation 
pour  ne  penser  qu'au  défunt. 

J8.  Kouang  siu  secundi  anni  quiiUi 
nieiisis  VI  g  e  si  m  0  sexto  die,  accepluni 
Ts'eu  ngan  louan  iu  k'ang  k'iiig  impera- 
ti'ic4s  et  Ts'eu  hi  touaii  iou  k'ang  i  ini- 
peratrlcis  beiygnutn  decretum:  «  Censor 
l),^an  ToiKînn  ien  moaoïis  rogavit  utamo- 
veieiUur  et  tollerentur  prinii  ordinis 
p  ri  n  ci  pi  pul^Uca  munia,  luia  epistola. 
A'fâlea,  quia  Tcb'ouenn  primi  ordiuis 
piiiicepssignlficaveral  vetereni  morbuni 
rursus  invaluisse,  et  rogaverat  ut  (ligna- 
reinur  mi  sera  ri,  ut  couvalesceret  ;  lune 
anuueramus    priiicipum,  magnalum. 


m 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


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所 

privatorum  coiisiliariorum,  sexTribana- 
lium  et  trium  Ciiriarum  pra^sidiim  con- 
SLiUo;  et  Tcli'ouenn  primi  ordinis  prin- 
ceps  qu.T.  curabat,  omiiimoda  ni unia 
amoventes  sustuleramus.  Eliain  de  urbis 
regicC  prîesulii  negoLiis,  quoque  mu- 
tantes ddegavei'amus  Pe  ien  no  mo  hou 
et  alios  ([ui  cura  rent  et  rogerent.  Solum 
jussiinusTciroucnn  prinii  ordinis  prin- 
cipein,  pro  temporibus,  cum  (  veg ni 
ininislris  )  deliberai'o  et  inire  consilia. 

jfïlji 機 Chènn  kî.  Morveilleux  ins- 
trument: nom  donné  aux  premières 
armes  à  feu  qui  parurent  en  Chine, 
dans  l(!  courant  du  quinzième  siècle. 
神 機 營 Corps  de  di\-huit  à  vingt 
mille  Mandclioux,  armés  et  exercés  à  la 


iiianitM'e  européenne,  et  formant  la 
gariiison  de  Pékin. 

19.  Sed  qiuim  P'uii  t'ouo  ia 
(luin  uli  iin  peratrici  Ts'eu  ngan  ton  an  iu 
k,ang'  k'inganle  mortem  parali)  opus  sit 
腿 ximi  nioineiili,  sicut  an  tea,  jussimiis 
Tcli'ouen  n  principe  m  priusire  et  curare; 
idque  est  quod  ille  priiiceps  officio  suo 
decet  facere.  Dehide,  iin peratore  iuclio- 
aiite  sludia  et  lege  nie  libres,  spocia- 
liter  de'egavimus  eum  qui  cura  ret  lu 
k'ing  koung  scliohe  (  in  qua  iinperalor 
studel)  res  congruas,  idque  non  cum 
consiielis  muneribus  potest  comparari. 

工 ff:  Koung  tch'éng.  Quanlllé  de 
travail   déterminée,    I'cMiseinble  (rim 
j  K'6 十. Ta  die  délorminée. 


LE  PÈr.K  DE  L'EMPEIIKUI!  KT  LES  IMPÉRATRICES  100 

peraicittrc  de  se  retirer  des  affaires  poursoiffiici'sa  santé,  nous  avons 
accédé  à  l'avis  des  princes,  des  grands  chanceliers  du  Conseil  privé, 
des  présidents  des  six  Tribu naux  et  des  trois  cours  suprêmes,  et 
déchargé  le  prince  de  toutes  ses  fonctions.  Nous  lui  avons  même 
retiré  le  commandement  des  troupes  de  la  cnpitnle,  et  l'avons  confié 
à  Pe  ien  no  mo  hou  et  à  d'au  1res.  Nous  avons  décidé  que  le  prince 
Tch'ouenn  prendrait  part  seulement  aux  délibérations  des  ministres 
sur  les  affaires  d'Etat,  quand  les  circonstances  l'exigeraient. 

19.  Comme  la  préparation  du  lombeau  de  l'impératrice  Ts'eii 
iigan  est  un  travail  grand  et  important,  de  nouveau  nous  avons 
chargé  le  prince  de  s  y  rendre  d'avance  el  de  s'en  occuper  ;  c'est  une 
fonction  qui  entre  dans  les  attribulioiis  de  ce  prince.  Ensuite,  l'em- 
percLir  commençant  ses  études,  nous  avons  spécialement  confié  au 
prince  Tch'ouenn  le  soin  de  tout  ce  qui  concerne  l'école  impériale; 
cette  fonction  ne  peut  être  assimilée  aux  charges  ordinaires. 
- 20.  Chaque  an  née,  dans  le  courant  du  septième  et  du  dixième 
mois,  pour  les  souhaits  de  longue  vie,  de  même  au  nouvel  an,  quand, 
tous  les  princes  ont  ordre  de  se  rendre  dans  le  Cheou  k'angkoung  et 
d'accomplir  les  cérémonies  d'usage,  le  prince  Tch'ouenn  n'a  pas 
besoin  d'y  aller  présenter  ses  félicitations  avec  les  princes  de  son  rang. 

21.  De  plus,  com  me,  par  une  insigne  faveur,  nous  avens  décrété 
que  le  titre  de  prince  du  premier  rang  serait  héréditaire  dans  sa 
descendance  à  perpétuité,  lui  doniianl  ainsi  un  témoignage  de  notre 
bienveillance  et  de  notre  affection,  et  lui  accordant  un  honneur 
exceptionnel,  il  est  bien  au-dessus  de  tous  les  princes  et  de  tous  les 
dignitaires  de  la  cour. 

22.  Le  censeur  Pan  Ton  en  n  ien  ne  comprend  pas  bien  les  sen- 
timents de  la  cour.  Il  s'arrête  à  des  bruits  publics  et  se  trompe 
grandement.  Quant  à  sa  proposition,  nous  décidons  qu'il  n'y  a  pas 
lieu  d'en  délibérer. 

23.  Dans  une  note  séparée,  il  propose  de  signaler,  d'exalter 
l'impératrice  I,  et  de  glorifier  sa  vertu  caclite.  Celte  noie  nous  a 
paru  fort  étrange.  Les  noms  posthumes  que  notre  dynastie  décerne 
aux  impératrices,  soul  tous  proposés  et  choisis  avec  le  plus  grand 


20.  Quod  alLinet  ad  eelebrata  cuj us- 
que anni  seplinio  m  en  se  (imperati'icis 
Ts'eu  ngaii  natalilia)  decimoque  mensc 
(impeiatricis  Ts'eu  hi)  natalilia,  etaiini 
primain  diern,  (quibu.s  principes)  om nés 
jubentur  adiré  Cheou  k'ang  palalium  et 
peragere  cueremoiiias,  non  opus  est  ut 
Tch'ouen ii  priiiceps,  sequens  ordiiiem 
Simm,  de  felicitate  gratulelur, 

21,  Insuper,  auclus  primi  ordinis 
priiici[)is  nomine  hœreditario  in  perpé- 
tua m,  quo  benevolenliie  miseralioiiis- 
que  pignus  a  c  cop  it  et  mullum  lionora- 


tus  est,  œvei'aab  omnibus  pnncipibus 
el  aulfp  ministris  longe  distat. 

2"2.  Su  prad  ictus  censor  ab  aula  régi  a 
adliibita  consilia  noiidum  poUiit  alte 
perspicere.  Apprehendit  rumores,  eo  ut 
raultum  aberravei'it  a  recto.  De  illis 
(|Lue  se  ri  psi  t,  edicimus  non  "opus  esse 
de  li  be  rare. 

23.  Sépara  l.a  scUecliiIa  se  ri  be  n  s  roga- 
vjt  ul  iiisigniretur  et  exlolleretiu'  I  i m pe- 
rati'ix,  et  ita  il  liistrarelur  latens  virtus. 
Ejusmodi  verba  (  scripsit).  Legenles 
CPiisuiiiuis  schedulam  valde  idoneam 


200 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


往 

事。 

追 

親 

欲 

濤, 

派 

m 

部 

傳 

太 

據 

回 

王 

派 

實 

醇 

端 

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情 

往。 

該 

知 

風 

間, 

交 

以 

esse  qua)  moveret  admiralionem.  A  nos- 
tra regia  familia  reverenter  data  consli- 
tulis  imperatricibus  posthuma  nomina 
omnia  sunt  accarate  j  uxla  statiUas  leges 
reverenter  et  diligeiiter  pioposita  et 
edicla.  Hiao  tche  i  iniperalrix  jam  dona- 
ta  est  poslhumo  nomine.  Num  dec(^t 
Jevilei'delibei'areutmiiUttimamplietm'? 
Supradiclus censor,  confidens  suo  jadi- 
cio  et  sen  ten  Li^e,  prapropere  scriplis 
litleris,  rogavit  ;  jam  est  quid  sloliduni. 

il:  Tch'èng.  Marcher  vite;  orgueil- 
leux, arrogant,  plein  de  suffisance, 
satisfaire  un  désir  ou  une  passion, 
agréer,  aimer,  favoriser. 

臉: ï.  Poitri ne;  pensée,  volonté, 
senliraenl;  plein,  emplir,  obstruer. 


24.  Insuper  ausus  est  traditos  et 
audilos  i  lianes  ram  ores  referre  ii)  scri  p- 
Us  ad  nos  litteris;  magis  est  erroné  uni 
et  sluUum.  P'an  Touenii  ien  jubemus 
tradi  Tribunali  pœnarum,  cjuod  severe 
deliberet  ut  statuatur  de  eo.  Revorenda 
sunt  lupc  verba. 

登 Têng.  Monter,  aller  à,  promou- 
voir, récolter;  placer  sur,  inscrire. 

XVI.  1.  Kouang  siu  duotlecimi  anni 
octavi  meiisis vigesimoquinto  die,  reve- 
renter acceplum  Ts'eu  lii  imperatricis 
(iecretum.  Antea,  quarto  men  se,  dele- 
gavi  Tchouenn  primi  ordinis  princi- 
pe m,  I  biuen  nomine,  qui  perlustrans 
inspicei'et  septeiitrionalis  maris  portas. 
Quia  ille  primi  ordinis  princeps  procul 


L'IMPÉRATRICE-RÉGENTE  ET  LE  PÈRE  DE  L'EMPEREUR  201 

soin,  d'après  des  règles  fixes.  L'impéralrice  Hiao  tche  i  a  déjà  im 
nom  posthume.  Convient-il  de  délibérer  sans  raison  pour  lui  eu 
donner  un  autre  plus  glorieux?  Le  censeur,  se  confiant  en  son  pro- 
pre jugement,  a  écrit  précipitamment  sa  demande  ;  c'est  déjà  une 
étoLirderie. 

24.  Par  une  illusion  et  une  sottise  encore  moins  pardonnables, 
dans  les  lettres  qu'il  nous  a  adressées,  il  a  osé  consigner  des  l)ruits 
sans  fondement.  Nous  chargeons  le  Tribunal  des  peines  de  délibérer 
sur  le  châtiment  qui  doit  être  infligé  à  P'aii  Toueiiii  ieii.  Respect  à 
cet  ordre. 

XVI.  L'IMPÉRATRICE-RÉGENTE  ET  LE  PÈRE 
DE  L'EMPEREUR. 

1.  Le  22  septembre  1886,  on  a  reçu  de  l'impératrice-régentc  Tédit 
suivant:  ftDans  le  couiaiit  du  mois  de  mai,  j'ai  envoyé  I  hiiieii,  prince 
Tch'ouenn,  visiter  les  porls  du  nord.  Ce  prince  allant  au  loin  af- 
fronter les  vents  et  les  flots,  mon  affection  pour  lui  m'inspirait  une 
grande  sollicitude  ;  l'empereur  en  était  aussi  constamment  préoccu- 
pé. Dans  l'audience  que  je  lui  donnai,  je  lui  manifestai  rintentiou 
d'envoyer  avec  lui  un  eunuque  de  la  cour  pour  lui  servir  de  guide, 
et  le  médecin  impérial  Ts'iiien  Choiienn,  pour  raccompagner  par- 
tout et  prendre  soin  de  sa  santé,  selon  les  exigences  des  saisons.  Le 
prince  ayant  dit  que  Li  Lien  iiig,  chef  des  eunuques,  était  un  hom- 
me très  diligent,  je  lui  proposai  de  le  demander  pour  compagnon. 

2.  Lorsque  le  prince,  de  retour  à  la  capitale,  vint  à  l'audience,  je 
lui  demandai  si  Li  Lien  ing  avait  formé  quelque  intrigue.  II  répondit 
que  le  chef  des  eunuqnes  l'avait  servi  avec  grand  soin  le  long  de  la 
route,  absolument  comme  les  eunuques  du  palais  qui  accompagnent 
un  prince  ;  qu'il  ne  s'était  mêlé -d'aucune  affaire  étrangère  à  ses 
fonctions. 


erat  obitarus  ventum  et  fluctus,  vere 
cum  raagno  airectu  sollicita  eram.Impo 
rator  eliam  constanler  ingenti  studio 
anxius  erat.  Quamobrem,  quo  aixessi- 
tus  vitlit  me  tempore,  ei  feci  nota  m  me 
velle  delegare  palalii  eiiiiuchum  qui 
comitans  duceret  euni,  et  régi u m  medi- 
cuni  TsMuen  Clioucnn,  qui  sequens 
iret,  juxta  tempora  curaturus  et  ser- 
valufus.  Tum  audiens  illum  primi  ordi- 
nis  principe  m  coram  diceiitem  prœposi- 
tum  eunuchofum  Li  Lien  ing  esse  bo- 
ni inem  val  de  (liligentem,  jussi  rogare 
lit  delegaretur  qui  sequens  iret. 

召  Tchao.  Dire  à  quelqu'un  de 
venir,  inviter,  allirer,  exciter. 


M  K'în.  Cabane.  |jf|  Diligent. 

帶  Tâi.  Ceinture,  ruban  ;  porter 
un  objet  sur  soi;  conduire  avec  soi 
une  personne  ou  une  chose,  introduire, 
guider;  connexe,  impliquer,  compro- 
mettre. 

"2.  Quando,  reditus  in  urbem  regiani 
tempore,  arcessivi,  ut  videret  me,  illum 
primi  ordiiiis  priucipem,  interrogavi  au 
Li  Lien  ing  habuisset,  necne,  agitandi 
tentamen.  Auiiivi  dicentem  illum  pi"c- 
positum  eunucliorum  secus  viam  sedulo 
aniino  attendisse  et  ope  ram  pra^buisse, 
vere  ac  palatii  comitantes  euiiuchi  liaud 
secus,  minime  se  immiscuisse  alienis 
rebus. 


202 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


m  Tchaô.  Faire  signe  de  venir, 
inviter,  attirer,  exciter,  travailler  à 
obtenir  ||  Chaô.  | 搖 十 iaô.  Se  remuer, 
se  don ner  du  mouvement.  1|  K'iaô. 
Révéler,  déposer  en  j iislice  ;  proposer. 

3.  Nu  per  accepi,  in  qim  censor 
Tchou  I  sin  mo  nuit,  adveniente  calami- 
tate,  accurate  inspicienduni,  et'  pra— 
ca  ve n d a  a c  i  i]  lii  I je n  J  a  eu  nuchorum  glis- 
cenlia  iDalet'acta,  uuani  epislulam.  Subi- 
to, quia  Li  Lien  ing  seculus  est  supra- 
dicluin  primi  ordinis  principe  m  iter 
facienteni  ;  limuit  ne  (eunuchi)  i  n  si  stè- 
re nt  T'ang  famiUaî  régi  ce  (euiiuchorum) 
(lui  inspiciebant  exercilus,  miovaUs 
viis,  et  audacibus  verWs  voluit  attentas 
facere  au  res;  jam  fuit  assimilare  res 
non  ejusdem  getieris. 

危  Wéi.  Qui  est  élevé  et  menace 
de  tomber,  dangtîreux,  danger.  | 言 | 
行 (諭 m  )  Paroles,  actions  hardies 


qui  mettent  leur  auteur  en  péril. 

4.  Insuper  dixit  nu  per  in  quaque 
proviiicia  fuisse  inuiulalionem;  regiaîii 
curiam,  quia  non  careiet  maie  geslis, 
non  potuisse  nioventeiii  adscîscere  caîli 
teiD periem,  q uir.  oinnino  respoudet 
( virtuU  ).  Pi'opler  hanc  unam  rem, 
oiniiijio  V  id  ere  culpye  affectum,  illud 
ni  agi  s  est  se  consociaœ  (turb^e  ),  et 
pro  ferre  non  recta.  ' 

若  Jô.  Si,  comme,  de  la  même 
manière,  semblable,  conforme,  obéir, 
imiter,  suivre,  conlin u<m',  favorable, 
opporlun. 曰 肅 Ht 雨 1  ( 書洪 範) 
Un  homme  vertueux,  a  ma  toujours  la 
pluie  au  temps  voulu,  selon  son  mérite. 

附 Fou.  Adhérer,  s'attacher,  s'ad- 
joindre, s'associer,  ajouter,  augmen- 
ter, adjoindre,  associer;  envoyer, 
transmeltre.  | 會 f  houéi.  S'associer, 
s'atlaclier  à  quelqu'un  ;   adopter  les 


新 Is^ 遇災修 省, 豫 防宦 寺流弊 一  îs^ 忽以 

李邋英 隨該親 王前往 、恐 fê 唐代 監軍覆 

歡危 詞聳隐 已屬擬 不于氣 K  S£ 近來各 

省水災 朝廷. 不無過 未能感 召天和 一 

因此 一 事、 竟爲咎 允 屬附會 不歡我 

朝廷優 禮近支 親 • 宮 IS 太監 賜予往 ^ 

係屬 常有之 氤此^ 該親王 巡間洋 面\迥 

非尋常 差使可 ± ?。 特派太 監帶同 御醫隨 

化 以 示 深 宮私 注體恤 W 音】 於.^ 事 # 無 

千涉。 該御 史旣未 s 內 s 規軋叉 複御亂 

牽引 語多支 S 。姑 s 勿論。 惟所稱 李連英 

隨至 天津、 道路歸 氣士庶 職慄與 該親王 

面奏 各語大 « 逕 i^, 是 否確有 資 É 叉稻 


L'  I M  PER  ATR I CE-RKG  ENTE  ET  ]A\  PÈRE  DR  I/EMPKREUR  203 


3.  Maintenant  le  censeur  Tcliou  I  siii  nous  écrit  que,  dans  les 
temps  de  calamités,  on  doit  faire  un  examen  sérieux,  et  prendre  des 
mesures  contre  les  menées  des  eu  nuques.  Parce  que  Li  Lien  iiig 
a  suivi  le  prince  Tch'oucnn  dans  u n  voyage,  aussitôt  le  censeur  a 
craint  de  voir  les  ciiiuiques  marcher  sur  les  traces  de  ceux  qui, 
sous  la  dynastie  des  T'aiig,  inspcclaient  les  armées  ;  il  cherche  à 
éveiller  l'aUeiUion  par  un  langage  hardi.  En  cela  d'abord  il  assi- 
mile deux  choses  d'espèces  différentes. 

4.  Il  dit  ensuite  que,  dans  ces  derniers  temps,  l'inondation  a  désolé 
toutes  les  provinces,  et  que  la  cour  ayant  des  fautes  à  se  reprocher, 
n'a  pu  nulle  part  obtenir  du  Ciel  Féqnilibre  des  éléments,  qui  est 
assuré  à  la  vertu.  De  ce  seul  fait  vouloir  absolument  tirer  une 
preuve  de  culpabilité,  c'est,  avec  la  foule  des  ignorants,  déduire  une 
conclusion  qui  n'est  pas  légitime. 

5.  Les  empereurs  de  no〖i、e  dynastie  traitent  avec  grande  distinc- 
tion les  princes  qui  sont  leurs  proches  parents  en  ligne  collatérale  et 
les  soutiens  de  leur  trône.  Que  les  eunuques  du  palais  soient  envoyés 
auprès  d'eux  et  servent  d'intermédiaires,  c'est  chose  habituelle. 
Un  prince  du  premier  rang  est  allé  parcourir  les  mers  et  visiter 
les  ports;  ce  n'était  nullement  un  envoyé  ordinaire.  J'ai  chargé  un 
eunuque  de  lui  servir  de  guide,  et  un  médecin  impérial  de  le  suivre, 
pour  lui  témoigner  que,  au  fond  du  palais,  on  l'aime,  on  s'intéresse 
à  sa  sa  nié.  Cela  ne  concerne  en  rien  l'administration  de  l'Etat.  En 
outre,  le  censeur,  qui  connaît  mal  les  règles  de  la  cour,  accinnule 
les  accusations,  et  cite  des  témoignages  qui  sont  en  dehors  de  la 
question.  Je  me  dispense  de  les  rapporter  et  de  les  discuter. 

6.  Mais,  quand  il  dit  que  le  voyage  de  Li  Lien  in  g  à  Tien  tsin 
avec  le  prince  a  excité  des  rumeurs  le  long  de  la  route,  que  les  let- 
trés et  les  hommes  du  peuple  en  ont  été  consternés  ;  son  récit  est 
tout  à  fait  en  désaccord  avec  ce  que  le  prince  m'a  dit  de  vive  voix. 
Ses  assertions  ont-elles  quelque  fondement? 


pensées  ou  les  sentiments  d'un  autre, 
parler  ou  agir  d'après  un  autre. 

. 5.  Nosti'iiefamiliaîimperatoi-es  magno 
honore  prosequuulur  proximos  ex  la- 
tere cognalos,  qui  sunt  regiii  defenso- 
res.  ['alalii  eunuchi  conceilere  et  an- 
nuere  ut  eant  (ad  cognatos  principes) 
rodeantque,  est  consueta  res.  Hac  vice, 
supradictus  primi  ordinis  princeps  per- 
lustrans  inspexit  maris  superficiein  ; 
prorsus  non  erat  solilis  ilelegalis  assi- 
rnilaiidus.  Speciatim  mi  si  eunuchum 
qui  ducens  comilaretur,  et  regium  me- 
dicum  qui  sequens  iret,  ad  ostenden- 
dum  in  penelralibus  regiœ  cm'ke  liabi- 
lum  amorem,  et  significandum  consen- 


sionis  miserationisque  afTectum.  Ad  pu- 
blicas  l'es  minime  altiiiet.  Supradictus 
censor  quum  non  plane  noverit  palalii 
leges  et  statuta,  praterea  rursus  acer- 
va  vit  accusaliones  ;  addiicens  citavit 
verba  quae  multum  ad  latus  recédant 
( i.  e.  ad  rein  non  pei'lineiit).  Interim 
ilia  prœtermillo;  nolo  disserere. 

湖  Ts'i.  Élever  une  maçonnerie, 
degrés,  accumuler. 

支 離 Tchêu  lî.  S'écarter  comme 
les  branches  s'écartent  du  tronc. 

6.  Atquoil  dicit,  LiJ.ien  in  g  sequente 
usque  rien  tsin,  secus  viani  ru  m  ores 
esse  diffuses,  liUeratoset  plebeios  fuisse 
consternatos  ;    illud     a  supradicli 


20  i 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


pnncipis  coram  me  loquenlis  verbis 
mil  Hum  cliscrepat.  Uti  、画  sit,  necne, 
vere  firm 讓 indicjuin  ? 

庭  Ting.  Cour  d'une  maison. 
j|   T'ing. 逕 \  King  f .  Très  éloigné. 

7.  Eliam  dicit  in  penetralibuspalalii 
forte  alios  esse  inevUabiles  îegriliidinis 
census.  Ho  ru  m  verboriuii  sensus  m  agi  s 
îiequit  explicai'i.  De  illis  superiori bus 
duobus  diclis  jubeo  Tclioii  I  siu  cl  are 
responsum  dare;  nec  ei  licet ullo  modo 
i  need  ere  in  obscuris  et  ambiguis. 

衷 Tchôung.  Vêtement  qui  se  porte 
sous  11 n  autre  ;  iiUérieur,  caché,  cœur, 
iiitelligeiice,  pensée,  senliment. 

含  Hàn.  Tenir  un  objet  dans  la 
bouche  ;  conteiiir,  avoir,  supporter  avec 
patience.  ]  十 houénn,  \  f 幼 十 hôu. 
Obscur,  d'tme  manière  confuse,  indé- 
cis, (j  Hàn.  xMettro  un  objet  dans  la 
bouche  (Tuii  mort. 


8.  In  separata  schedula  dixit  inter 
illos  a  quibus  procodit  recta  adminis- 
tralio  foutes,  nullum  esse  priorem 
quam  non  corpori  servira  ;  inter  res  ad 
asseq  ucndam  recta  m  admiiiislralionem 
nocessarias,  nihil  esse  ni  agis  necessa- 
W 隱 quam  qu?erere  monita.  Ejusmodi 
verba  dixit. 

9.  Ex  quo,  deniisso  velo,  euro  admi- 
nistralioneni,  usque  nunc,  viginli 
a  m  pli  us  an  uis,  non  fait  hora  nec  res  in 
(|ua  non  de  regni  opibus  populifjue  vita 
lue  ri  m  sollicita,  diligens,  caveiis  péri- 
cula.  Unice  quoUdie  laboiî  iiïcuinbens, 
non  a  usa  sum  pauiuluin  mi  hi  conce- 
de re  quielis  aul  conjmodilatis.  Ulud  est 
quod  toUus  imperii  praeposili  et  popu- 
lares  omnes  viclerunt. 

計 Ki.  Compter,  calcul,  combiner 
les  moyens  pour  arriver  à  une  fin,  pro- 
jet, expédient,  ensemble,  somme. 


深宮 或別有 不得已 W 苦衷 語意 允不可 

^以 上二節 • 着 *  一 新明白 回奏, 不得稍 

涉舍混 。另片 氣出治 W 原、 莫 先 無 逸, B 治 

W 要, 莫 S 求 1一 一 li 等語; 自垂簾 聽政以 夾二一 

十餘  <  無時 無事不 以國 計民生 s  ^ 憂 

勤^ 亂 惟日孜 t 未 敢稍自 暇逸、 此天下 

臣民所 共見。 至 香 官 條陳之 化無 不 es 衷 

採擇" 惟 1W  W 用否 * 總以 是非爲 m 其 是 # 

固 必立見 施行。 卽或披 拾浮亂 無闘緊 1^ 

但使其 心無^ 亦可 存而不 至 於託名 

忠 il 肆口妄 亂 或 « 黨 營 或違 道干蓉 

« 不 以懲 儆必至 顯倒是 非 * 秦 亂朝改 a 

現 在 1W 路撤 無阻塞 >  卽因陳 奏失 疆 ^« 


L'IiMPÉRATRICE-RÉGENTE  ET  LE  PÈRE  DE  L'EMPEREUR  205 

7.  Le  censeur  dit  aussi  que,  au  fond  du  palais,  il  existe  sans  doute 
d'autres  chagrins  qu'il  est  impossible  d'éviter.  Celle  assertion  se 
comprend  encore  moins.  J'ordonne  à  Te  h  ou  I  sin  de  s'expliquer  sur 
les  deux  derniers  points  clairement  et  sans  la  moindre  ambi<>uilé. 

8.  Dans  une  note  additionnelle,  il  dit  que, pour  bien  gouverner, 
il  faut  é  viler  avant  tout  de  recheicheile  repos  et  le  l)ien-être;  et  que 
la  chose  la  plus  nécessaire,  c'est  de  demander  des  avis. 

9.  Depuis  plus  de  vingt  ans  que  je  gouverne  en  qualité  de  régen- 
te, dans  toutes  les  affaires,  le  bien  de  l'État  et  le  bonheur  du  peuple 
ont  toujours  été  les  objets  de  ma  sollicitude,  de  mes  soins  c〖 (le  ma 
prévoyance.  Chaque  jour  appliquée  entièrement  aux  affaires,  jamais 
je  ne  me  suis  accordé  un  moment  de  loisir  ou  d'amusement.  C'est 
ce  dont  les  officiers  et  les  hommes  du  peuple  sont  tous  témoins. 

10.  Dans  les  avis  donnés  par  les  officiers  qui  ont  droit  de  conseil 
et  de  remontrance,  je  fais  un  choix  sans  aucune  idée  préconçue. 
Pour  savoir  si  je  dois  adopter  ou  rejeter  un  conseil,  j'examine  seu- 
lement s'il  est  bon  ou  mauvais  ;  voilà  ma  règle.  S'il  me  paraît  bon, 
aussitôt  je  permets  toujours  de  le  suivre.  Lors  mè'nie  que  quelqu'un 
répèle  des  propositions  vagues  ou  inutiles,  s'il  n'a  pas  mauvaise 
intention,  on  peut  les  laisser  passer  sans  les  discuter. 

11.  Mais  pour  celui  qui,  sous  couleur  de  sincérité  et  de  franchi- 
se, se  permettrait  de  parler  à  tort  et  à  travers,  formerait  un  parti  en 
vue  d'un  intérêt  particulier,  ou  chercherait  la  popularité  par  de 
mauvaises  voies;  s'il  n'était  réprimé,  il  en  viendrait  jusqu'à  faire 
prendre  le  faux  pour  le  vrai,  jusqu'à  mettre  le  trouble  dans  le  gou- 
vernement. Ce  danger  est  à  craindre  suiiout  à  présent,  parce  que 
les  voies  pour  faire  arriver  la  vérité  au  troue  sont  entièrement  libres, 
et  que  les  officiers  qui  se  sont  rendus  coupables  en  nous  adressant 
des  lettres  répréhensibles,  sont  traités  avec  grande  indulgence  par 


'j 易 T'ï.  Respecter,  craindre,  inquiet. 

厲 Li.  Austère,  violent,  danger. 

孜 Tzêu.  S'appli(juef  constamment. 

]().  Quod  atlinet.  ad  illas  qiue  a  mo- 
nenlibus  pnefeclis  ordinalim  expoiuin- 
luv  les,  nunquam  non  absque  pnejudi- 
cio  eligo  et  desuino  (quae  mihi  bona 
videntur).  De  dictdrum  usu  aut  iieglec- 
tu,  semper  adliilieo,  lecla  sint  necne, 
pro  stateia.  Qnx  bona  sulit,  cerle  sem- 
per slalim  vident  me  concedere  ut  fiant. 
Etsi  (luis  desumens  colligal  incerla  dic- 
ta, quœ  non  sint  magni  momenli,  modo 
ejus  animus  non  intendal  aliiid,  eliam 
possunt  servari  et  non  examinai  i. 

fffe  Tchëu,  Chèu.  Ramasser. 

11 .  Sed  quod  atlinet  ad  illum  qui, 
ulens  nomine  sinceritalis  et  loqueiidi 


libertalis,  libera  lingua  perperam  lo- 
quens,  aul  facta  coitione  qiKereiet  pri- 
vala,  ('lut  recpdensa  recla  via,  sectarelui' 
famam;  nisi  adliiberelur  coerciliu  et  ter- 
ror, profecto  eo  deveniret  iil  confiiiide- 
l'et  bona  et  rnala,  ac  perturbaret  regise 
curiic  adininistralionom  ;  piu'seiiini 
nunc  qtiuin  in  moiiitorum  via  nullum 
est  obstaculum  aul  septum,  et  illis  ipsis 
qui,  quod  exponentes  monentesque 
recesserunt  a  recto,  admiserunt  cul  pas, 
prœfeclis,  regia  curia  largum  et  ma- 
gnum facieiis  an i mura  suurn,  multis 
CO  nd  on  a  lis  illorum  aiiteacta,  délibérât 
ut  incribantur  adhibendi  (iiirsus  ad 
munia  publica  exercenda  ). 

懷  Houài.  Sein,  poitrine,  cœur, 
esprit,  intelligence,  seoliiueut,  pensée, 


206 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


按 不之俄 罪、 有 
律 向誼。 國有應 
懲 俄祟和 關 得。 
辦。 國, 厚 好俄乃 
以詳奉 二國近 
中切侖 百顔聞 
國 ff 出 餘面, 外 
之 明. 使、 年。 此 間 
法 合 於 實 則 議 
治 糊 中願大 論. 
中定國 始非頗 

國議、 必 終朝以 

; S 罪不 不廷中 

臣、 由可 、? 侖, 本 國 

本 自行無 意。 m 
與 取。; 2 失中祟 
俄 朝 事, 友國 厚 
國廷 並邦與 間 


avoir  une  pensée  ou  un  sen  liment,  se 
souvenir,  aimer,  soigner,  aider, 

旣 Ki,  Déjà,  auparavaut,  dans  un 
tomps  passé  ;  après  que,  quand. 

0^1  Tchô.  Verser  à  boire,  délibérer. 

量 Leâng.  iMosiirer,  peser  ;  exami- 
ner, (!^ valuer,  estimer,  juger,  délibérer. 
Il  Leâng.  Mesure  de  capacité;  capacité, 
(juaiiliLô  ;  règle,  limite. 

"2.  Paucis  verbis  com pleclar  illud  : 
audilis  monitis  gubernare,  tolum  coii- 
sislit  in  servanda  magna  îequilale  et 
recta  via;  non  auteni  in  eo  quod  (régi a 
curia)  sœpe  edat  litteras  ad  quserencla 
nionita,  et  solum  simulet  se  legisse  et 
sequi  inonita.  Illius,  quod  supradictus 


censor  rognt  palam  edi,  decreli  propo- 
silio  ea  est  de  qua  non  expedit  délibé- 
ra re.  RevercMîda  sunt  haiC  verba. 

XV  II.  1 .  Kouang  siii  sc\li  anni  q uiiili 
iiiensis  decimo  nono  die  accepluin  ré- 
gi u  m  (lecrctum.  ― An  lea,  quiaTciroiing 
beou,  foiis  legatus  in  Russia,  recesserat 
a  mandalis,  excesserat  polestatem,  et 
illud,  do  quo  delil^eraverat,  fœdus  in 
niuUis  obérât  et  iiocehat  ;  jam  aul(ne 
regkï!  magni  pr;ofecli,  simul  délibé- 
rantes de  pœnse  qualitate,  judicarant 
eu  m  decollandum  esse,  in  carcere  exs- 
pectaturum  (supplicii  lenipus).  Rêvera 
pœna  erat  mérita. 

望    Tchëu,    Boucher,   obstruer  ; 


W 氣朝 廷宽大 s 懷, 亦多 宥其旣 &酌量 錄用總 

^ 聽 W 行 政、 秉大 AÎ  1^, 不 在 邋下詔 徒篩觀 

聽也。 該 御史所 si 明降諭 ^«  W 處、 應毋 庸 氣 敛 ^ 

光緒六 年五月 十九日 *奉 

上: 1" 前因崇 厚出使 俄亂違 訓越權 * 所議 條約諸 

多 窒 碍、 I® 廷 臣會議 罪名定 以斬監 1 賓屬 -菲 


TCirOUNfl  IIEOU  GRACII<: 


207 


la  com'  impériale,  obtiennent  souvent  leur  grâce  pour  le  passé,  et 
après  délibération,  sont  inscrits  pour  de  nouveaux  emplois. 

12.  En  ré  s  11  mé,  tenir  compte  des  avisdaiis  radniinislralion,  c'est 
consulter  en  tout  la  justice  et  la  vérité  ;  cela  ne  consiste  pas  à  écrire 
souvent  des  lettres  pour  demander  des  avis,  el  à  faire  semblant  (le 
lire  les  rapports  et  d'en  tenir  compte.  Qiui nt  à  la  question  du  décret 
sollicité  par  le  censeur,  il  est  inutile  de  la  mettre  en  délibération. 
Respect  à  cet  ordre. 


XVII.  TCH'OUNG  HEOU  GRACIE. 

1.  Décret  du  26  juin  1880.  ~  Te  h 'ou  ng  Hcou,  envoyé  comme 
ambassadeur  en  Russie,  ayant  contrevenu  à  ses  instructions,  dépassé 
ses  pouvoirs,  et  consenti  à  un  traité  qui  contenait  beaucoup  d'arti- 
cles désavantageux  et  nuisibles,  les  grands  officiers  du  palais,  réunis 
en  conseil  pour  qualifier  son  crime,  ont  jugé  qu'il  devait  èli'e  déca- 
pité, et  rester  en  prison  jusqu'à  l'époque  ordinaire  des  exécutions. 
Son  crime  méritait  réellement  cette  peine. 

2.  Mais  dernièrement  nous  avons  appris  que  au-dehors  on  parle 
de  ce  jugement,  et  qu'on  regarde  cette  condamnation  comme  une 
légère  injure  faite  à  la  Russie  par  le  gouvernement  chinois.  Cette 
inlerprétation  est  tout  à  fait  contraire  aux  intentions  de  la  cour. 

plus  de  deux  cents  ans;  elle  désire  sincèrement  que  ces  relations  ne 
soient  jamais  troublées,  et  ne  voudrait  manquer  en  rien  aux  lois 
de  l'amilié.  Mais  Tch'oung  Heou,  envoyé  en  ambassade,  ne  s'est 
pas  expliqué  clairement  devant  les  représentants  de  la  Russie,  sur 
des  choses  que  le  gouvernement  chinois  ne  pouvait  certainement 
pas  faire  ;  il  a  accepté  à  l'aveu gle  les  articles  d'un  traité.  Par  là  il 
s'est  rendu  coupable,  et  la  cour  a  prononcé  sa  sentence  d'après  les 
lois.  C'est  un  sujet  chinois  qui  est  puni  conformément  aux  lois  delà 
Chine.  Le  gouvernement  russe  n'y  est  nullement  intéressé. 


obstacle  ;  intelligence  étroile. 

使  Chéu.  Envoyer  ;  conduire, 
employer,  ordonner,  faire  en  sorte 
que ;  supposons  que,  qu 裏  1  même. 
Il  Chéu.  Envoyé,  serviteur. 

2.  Sed  nu  per  audivimus  foris 
(ici  est,  apiitl  exleras  génies)  cogitari  et 
ieslimaii  paulam,  ex  eo  quod  regia  Siiia- 
rum  curia  damnaverit  Tciroung  Heou, 
allingi  Russiacoiiim  lionorem.  Illud 
maxime  contrarium  est  regiœ  eu  rite 
verte  voluntali. 

3.  Sinarum  regnum  cum  Russiaco- 
rum  regno  concors  amie 議 que  fuit 
ducenlis  ampli  us  annis;  cei'te  cupit  ab 


initio  ad  (î liera  non  tarbari  (pacem),  nec 
déesse  a  m  ici  regni  ofliciis.  Tch'oung 
Heou,  accepto  inandato  foris  legatus,  de 
quibiisdam  quas  ! \Ieilium  regnum  certe 
non  |)otei'at  fa  cere,  relnis,  minime  coram 
regia  Russiacoriim  caria  esponens 
diligente!'  locutus  est  clare,  et  ca>co 
modo  statuit  de  deliberatis  negotiis. 
Cul  pain  iiuie  ipse  adiiiisil.  Regia  curia 
ex  legibus  corripuit  et  puiiivit.  Ex 
Siiiai  um  rcgiii  legibus  punivil  Sinarum 
regni  cive  m  ;  rêvera  ad  Russiacorum 
regnum  non  pertinet. 

瑜  lù.  Bourbeux,  sale,  trouble. 


208 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


ï.  Solum  liinemus  ne,  per  longinqiias 
vias  diffusis  ruiuoiibiis,  a  régi  a  Si  u  a  ru  m 
curia  cognite  et  judicaUe  illius  causée 
arijuncla  nequeant  penitus  cognosci  ; 
et  fui'te,  [) ropier  res  non  recte  iiUel- 
lectas,  exortis  oITensionibus  et  suspicio- 
nil)us,  necessario  liedaiilur  concordicie 
sensus.  Nunc  singulariter,  prater  leges. 
CO ncesso  beiielicio,  Tch'oung  Heou  ad 
temi»us  reïiiillimus  decollandi  et  iii  car- 
cere  exspectaiiili  pœiiam  stalutam  ;  ut 
prius,  iïî  ca rcere  delinebitur. 

悉  SL  Examiner  ou  coiiijaître  à 
fond,  raconter  ou  expli(|uer  entière- 
ment, complet,  entier,  ensemble. 

施  Chéu.  Étaler,  employer.  \\ 
Chéu.  Donner,  accorder,  permettre,  j] 
Chéu.  Quitter,  relâcher,  faire  grâce. 


5.  Post(]uam  Tseng  Ki  tclie  pervc- 
ne  rit  in  Russiam,  ageiuli  ratio  qualis 
futura  sit,  rursus  edelur  regiuin  man- 
datum.  Quii m  Tseng  Ki  Iche  acceperit 
allatum  liuc  decretuni,  volumus  ut  sta- 
ll m,  Tciroung  heou  ad  tempusremissani 
esse  decollalioiiis  pœnam,  inoiieat  Rus- 
siacorum  regiam  curiam  ;  si  mu  I  que 
significet  Sinarum  regiii  cum  Russia - 
comm  regno  concordia»  et  amicUi;ie 
pignus  ex  hoc  posse  videri.  Eum,  illud 
de  quo  rlebet  deliberaro  fœcius,  ju bé- 
ni us  rursus  ex  prisliiiis  dccrelis  apte 
et  attente  com  pone  re.  Revcrenda  sunt 
lirec  verba. 

接 Tsië.  Continuer,  unir,  rencon- 
trer, recevoir,  avoir  une  entrevue. 

XVIII.  1.  Kouang  si  provincial  prœtor 


不相千 渉第恐 遠道傳 SE, 于 中國辦 理此案 

綠由 * 能深 m 或因 誤會 而啟嫌 si 未免有 

妨睦誼 。茲特 法外施 K』 將祟 厚暫免 斬監候 

罪 各仍行 監 I  侯曾 紀澤到 俄後辦 理情形 

若^ 再降諭 *i  f 紀 Is- 接到 此會, 着卽將 祟 

厚 暫 免 斬 ss^ 知 照 俄 亂 :ii 告 以 中 國 與 俄 國 

和好 W 據, 卽此 可見。 其應 議條約 〔着 仍遵前 

會、 * 愼 辦理。 欽此。 

廣 11 巡撫臣 慶蒂^ 

爲恭 報越南 顾使臣 逸闕日 亂仲祈 

0 讓 事" 竊照越 南國王 阮福時 呈 遞 咨 文 * 以 光 

緒 七年辛 係屆 


CHATIMENTS  CÉLESTES 


209 


4.  Cependant,  nous  craignons  que  dans  les  pays  lointains  où 
parviendra  le  bruit  de  cette  afTaiie,  on  n'en  connaisse  pas  bien  les 
circonstances,  et  que  les  mécontentements  et  les  soupçons  excités 
par  les  fausses  informations  ne  troublent  les  relations  amicales.  Pour 
ce  motif,  par  une  faveur  spéciale  et  une  dérogation  aux  lois,  nous 
révoquons  provisoirement  la  sentence  qui  condamne  Tcli'oung 
Heoii  à  être  décapité  et  à  rester  dans  les  fers  jusqu'à  l'époque  des 
exécutions  ;  mais  il  ne  sera  pas  tiré  de  prison. 

5.  Quand  Tseng  Ki  tche  sera  arrivé  en  Russie,  nous  réglerons 
par  un  nouveau  décret  la  conduite  à  tenir.  Dès  que  Tseng  Ki  tche 
aura  reçu  la  présente  décision,  il  fera  connaître  au  gouvernement 
russe  que  la  sentence  de  mort  portée  contre  Tcli'oung  Heoii  a  été 
révoquée  provisoiremenl,  et  dira  que  cet  acle  est  un  gage  évident 
des  dispositions  amicales  du  gouvernement  chinois  à  l'égard  du 
gouvernement  russe.  Nous  lui  ordonnons  de  négocier  le  traité  avec 
prudence  et  circonspection,  conforméuient  aux  décrets  précédents. 
Respect  à  cet  ordre. 

XVIII.  TRIBUT  DU  ROI  D'ANNAM. 
Annonce  du  tribut. 

1.  Votre  serviteur  K'ing  lu,  gouverneur  du  Kouang  si,  vous  écrit 
respectueusement  pour  vous  faire  connaître  le  joiiF  qui  a  été  fixé 
pour  l'entrée  en  Chine  des  envoyés  du  roi  d'Annaiii,  et  pour  vous 
prier  de  lire  cette  lettre. 

2.  Votre  serviteur  a  lu  la  lettre  par  laquelle  luen  Fou  cheii,  roi 
d'Annam,  vu  que  la  septième  année  de  Kouang  siii,  la  dix-huitième 
du  cycle,  était  celle  fixée  pour  la  présentation  du  tribut,  demandait 
à  quelle  époque  ses  envoyés  devraient  entrer  à  la  frontière.  Déjà 
mou  prédécesseur  avait  informé  la  cour  impériale.  Le  11  mai  1880, 
a  paru  la  décision  suivante:  ((Qu'on  examine  à  quel  moment  le 
tribut  entre  d'ordinaire  [à  la  lïcniicic,  et  qu'en  dise  nu  roi  de  se 
conformer  à  l'usage.  »  Respect  à  cet  ordre. 


servus  vester  K'iiig  lu  genibus  flexis 
scribit,  ad  revereiUer  nunliandi.  quo 
Annani  regni  legali  ministri  ingressuri 
eranl  in  claustra  nostra,  diei  statuli, 
et  démisse  rogandi  ut  Imperatrix  et 
Imperator  inspiciant,  e (Tectum. 

2.  Huinilis  servus  cerlior  factus  est 
per  Annani  regis  luen  Fou  cheu  missas 
cttraditas  nuntias  litteras,  (in  qui  bus 
dixit)  Kouang  siu  sepUmura  annum, 
cycli  decimum  octavum,  fore  advenien- 
tem  tribuli  annum,  et  rogavit  ut  mone- 
retar  quo  tempore  legali  ingtederentur 


claustra.  HujQsmodi  res.  Jam  pristinus 
pi'setor,  jQxta  vei  itateni,  litteris  certio- 
rem  fecerat  régi  a  m  curiam.  Kouang  siu 
sexli  a  II  ni  qiiaili  im-iisis  tertio  die, 
acceptuiii  pst  (k'civlum:  «  Juhemus 
quccvi  et  inspici  |ti'islina  coiisueludiiie 
ingredien di  claustra  lempus  stalulum, 
et  mi  Itère  mandnliiin  ul  il  le  rex  obse- 
queiiler  rem  sera  t.  »  R (! verenda  ba-c. 

3.  Servus  lune  staliin,  obse(|uens 
jiissui,  e\  coiisiilto  statuit  fore  ut  liujiis 
aimi  no  ni  ineiisis  piiino  die  apeiirenliir 
clausli'a ;  moriuit  illum  regem  ut  obse- 


210  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


querelur.  Eodem  tempore  delegans  misi 
sufficiendum  et  adhibendum  genera- 
leni  piocfectum  Tchang  T'oung  hi,  suffi- 


ciendum et  adhibendum  subprjefectum 
Lin  Loung  ngan,  qui  ducerent  se  eu  m 
sufficiendum     adhibendumque  vici 


貢 期,請 示何 時進歐 等情。 輕前撫 臣據情 奏報。 光 緖六年 四月初 111 

日 奉 

着查照 向例進 M  W  ^ 行令該 國王遵 照 辦 a 欽此臣 當卽遵 

氤酌定 於本年 九月初 一 日開 S 「照會 該國王 遵照。 一 面派委 輔用道 

張 桐 熙* 輔 用知縣 林隆安 * 帶同 « 用巡檢 * 漢溪 * 曁 fl5i 會提 Ê 馮 

>K  lé 遴委 提標右 營遊擊 國樑" 前 往鎭南 歐接護 來省赴 

京" 旋 IS 該 國王咨 呈  , 

表奏各 ii  $1 據署太 平府知 府黃詠 m 攄報該 國使臣 阮述! ^恭賢 

貢品、 已於九 月初 一 日進闞 I 所進 

貢品、 與陪 臣姓名 開氣呈 送前來 * 臣 現飭接 護文武 各委員 沿途加 

意 照 料 。約 計 十月內 可抵省 城\休 息戮 ni 仍令由 水路行 .H^ 安爲 

護 送 前 進、 以仲副 

聖主 懷柔遠 人之至 SE! 除侯到 I 定 有起程 B  ê>  ffi: 行奏 

聞 所有遵 


TRIBUT  DU  ROI  D'ANNAM 


211 


3.  Aussitôt,  conformément  à  la  volonlc  inipci  iale,  votre  servi- 
leur,  après  délibération,  a  décidé  que  le  premier  du  neuvième  mois 
de  cette  année  (le  4  octobre  1880)  les  barrières  seraient  ouvertes.  Il 
en  a  informé  le  roi  d'An  nam,  afin  qu'il  agît  d'après  cette  décision. 
En  même  temps,  il  a  délègue  le  fiilur  iao  Cai  Tcliang  T'oung  hi,  le 
futur  sous-préfet  Lia  Loung  ngan,  le  futur  juge  de  canlou  Tchou 
Han  lîi;  et  il  a  écrit  à  Foiing  Tzeu  ts,ai,  général  des  troupes  de  la 
province,  d'envoyer  d'avance  à  Tchenn  nan  kouan  Kouo  Leang, 
capitaine  d  un  deuxième  régiment,  pour  recevoir  les  envoyés  et  les 
escorter  jusqu  a  la  capitale  de  la  province,  d'où  ils  iront  à  Pékin. 

4.  Ensuite  j'ai  reçu  du  roi  d'Anna  m  une  dépêche,  avec  des  copies 
des  leltres  qu'il  adresse  à  la  cour.  De  plus,  Houang  loung  i,  chargé 
de  remplir  les  fonctions  de  préfet  dans  le  T  ai  p  ing  fou,  m'annonce 
avoir  appris  que  luen  chou  et  les  autres  envoyés,  qui  apportent  le 
tribut,  sont  entrés  à  la  barrière  le  4  octobre.  La  liste  des  】)i、ésents 
et  celle  des  noms  et  des  prénoms  des  envoyés  sont  arrivées  ici. 

5.  A  présent  j'ordonne  aux  officiers  civils  et  militaires  délégués 
pour  les  recevoir  et  les  escorter,  d'avoir  grand  soin  d'eux  le  long  de 
la  route.  Ils  arriveront  probablement  à  la  capitale  de  la  province 
clans  le  courant  du  dixième  mois.  Ils  se  reposeront  quelques  jours. 
Puis,  je  leur  donnerai,  pour  conlinner  leur  voyage,  des  1) arques  et 
une  bonne  escorte,  afin  de  seconder  Textreme  désir  qiront  les  augus- 
tes chefs  de  l'État  de  traiter  les  étrangers  avec  bonté  et  affection. 


judîcem  Tchou  Han  hi;  necnon  et  monui 
provincice  summum  niilitmn  (lucem 
Foung  Tzeu  Is'ai,  ut  eleclum  mi  lie  ret 
sua}  legionis  secutidie  centuriêc  centu- 
rionem  Kouo  Leang,  qui  piius  iret  ad 
Tchenn  nan  claustra,  et  e\cei»tos 
protf'geret  legatos,  ven【ums iti  provincial 
urbem  prœcipuam,  et  adituros  urbeiii 
icgiain. 

\%  Lin.  Choisir  avec  soin. 

委 Wéi.  Confier,  déléguer. 

標 Piaô.  Branch.^;  pfM-clie  ou  poteau 
dress"  et  portant  une  l);innièi'e  ou  un 
éci  ileau  ;  divii^iou  militaire,  brigade, 
royinient. 《£*  i  Division  militaire  com- 
mandée |)ar  un 提 督 t'i  tôa. 

i.  Deinde  accepi  supradicli  reikis 
epistolani,  et  trad^^idarutn  Im|)ei*alori 
lilteraruQi  singula  exeniplaria.  Eiiarn 
accepi  a  gereiiLe  res  T'ai  ping  praîfec- 
turse  prafecto  Houang  loang  i  Miteras, 
(quibus  inihi  signilicavit)  se  accepisse 
nuntium,  supradicli  regni  legatos,  luen 
Chou  aliosque,  reverenter  oblaturos  tri- 
buta  varia,  jam  noni  mensis  primo  die 


ingœssos  esse  claustra.  Qiue  ofTerent, 
li'ibuluruin  variorum,  et  addilicioruni 
iiiinisU'Oi'um  nominum  pra:【iomin 画 que 
scripli  ealalogi  niissi  et  allati  hue  adve- 
neruut, 

陪 臣 (iiif) 曲禮) Envoyé  d'un 
prince  feudalaii'e  uu  Iriliutaire. 

呈 Tch'éng.  Inlornier  un  supérieur, 
envoyer,  présentiT. 

5.  Servus  nunc  jubet  exceptaros  pro- 
tecturost(ae  lum  civiles  tum  militares 
quosque  dolegatos  i'ra][Vc【os  secus  viam 
ailliibita  diligeiUia  vigilare  et  eu  rare. 
Coujertuivi  com  pu  tan  do,  intra  dccimum 
nieiisoni  possunt  a(]\rni;*e  ad  provinci^e 
iifboin  pirecipiiau).  INt>li|uani  屮 
riiit  aU'iiin!  ; HHiUs,  i  ui-sws  ouiahu  ul 
aquatili  via  priiiiciscanlui",  el  tu【e  pro- 
lecli  coinilatii|utî  j)rogi'C(liaiiliir ;  alque 
ita  suspiL'iriis  opmim  p「a'l'''l>o  illi, 
quam  snpifiilrs  rcgiii  iin'toivs  iiahoiit, 
amaiilcr  et.  biMii-^iio  li'aclaniloi'uin  Ion- 
giii!|!inruin  huininum  iiU (川 la;  voîmj【a【i, 

柔 Jeôa.  Mon,  faible,  con desceii- 
danl,  l l'ai  1er  avec  bonlô. 


212 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


. 6.  Prrcferquarn  quorl,  quiira  advenc- 
l'int  ad  proviiiciaci  urbein  prœcipuain, 
et  slatutus  fuerit  hieundf  ilineris  dies 
certus,  l'm'sus  miltam  litteras  ad  regïam 
curiam  ut  sciât;  qui  fuît,  obsequoiiter 
decreto,  ex  deliberalione  statutus,  ut 
Annam  rogni  legali  ingrederenlur  claus- 
tra, dîoin,  reverenter,  consenlyens  cum 
Kouaog  toiing  et  Kouang  si  provincla- 
1 侧  sum 觸  proitore  Tcliang  Chou 
clieng,  humilibus  lîtleris  scn'bo  et  nuii- 
tio;  et  descriptarutii  illius  regis  littera- 
rum  singula  exemplaria,  etiam  tum 
missas  lu  m  rcmissas  epîstolas,  scriptos 
trihuli  variarum  l'erum  et  legatorum 
iiominum  prgenorainumque  clai'os  cata- 
logos  reverenter  milto,  ut  inspicialis. 


Frost  rat  irs  mgo  Impératrice  m  et  Fmpera- 
torem  ut  ii>spi.ciant.  Reverenter  &cripsr. 

照 Tchaô.  Considérer,  viser,  imi- 
ter, copier,  selon,  d'après,  l 錄 lôu. 
Copié  fl'a[)rès  rorigiiiat. 

表 Piaô.  Lettre  écîte  pour  offrir  à 
rempereur  des  félicilalions,  des  pré- 
sents ou  des  remerciements. 

稿 Kaô.  Tige  sèche;  brouillon  d'un 
écrit,  copie. 

覆 Fou.  Renverser,  verser,  se  tour- 
ner dans  un  autre  sens,  revenir  sur 
ses  pas,  retourner  à,  changer  de  sen- 
timents ou  de  conduite;  au  contraire; 
examiner;  informer,  lettre,  niéinorial. 
Il  Fou.  Couvrir,  protéger. 

貢 Koung.  Tribut  ;  offrir  uû  objet 


昔酌定 越南使 &進闕 日期謹 會同兩 廣總督 g 

張樹! ^恭 IS 具 並照錄 該國王 

表奏各 fi 呈覆. ^文 t 開具 

貢 品同使 臣姓名 淸氣恭 呈 

御 覽。 伏 乞 

皇太后 

皇 上 0  a 謹  、 

tsi 軍機 大臣奉 

禮鄧 知鼠單 四件併 a 欽此 

越萌國 RÎ 臣 阮福時 * 稽首頓 ^謹 

上 lu, 兹仲見 

北極騰 跟南金 獻氣千 s 達梯 山, iV 路 * 萬 里傾向 

忱。 謹奉 


TRIBUT  1)1'  UOl  D'AXNA.M 


213 


G.  Quand  ils  seront  arrivés  à  la  capitale  de  la  province,  et  que  le 
jour  de  leur  départ  pour  Pékin  sera  fixé,  j 'en  informerai  la  cour  par 
une  nouvelle  lettre.  Dès  à  présent,  d'accord  avec  Tchang  Chou 
chcng,  gouverneur  général  des  deux  Kouang,  je  vous  fais  connaître 
respectueusement  dans  cette  lettre  le  jour  qui  a  été  fixé,  d'après 
votre  ordre,  pour  rentrée  des  dt'pulés  du  roi  d'Annam.  J'y  joins  les 
copies  des  lettres  adressées  par  le  roi  à  la  cour  im périale,  les  diffé- 
rentes dépêches  échangées  de  part  et  d'autre,  la  liste  des  objets 
ofierts  en  tribut,  et  celle  des  noms  et  des  j)rénoms  des  ambassadeurs. 
Je  prie  h u ni b  1  e m e ii t  l'I ni péra t ri c e-i  ége n te  et  l'Empereur  de  vouloir 
bien  en  prendre  connaissance.  Information  respectueuse. 

7.  Le  grand  Conseil  d'Etat  a  reçu  l'ordre  suivant:  ce  Que  le  Tribu- 
nal des  riles  eu  soit  informé;  et  que  les  quatre  listes  (où  sont  inscrits 
les  objets  offerts  en  tribut  et  les  noms  des  envoyés)  lui  soient  trans- 
mises eu  inéiiie  temps.»  Respect  à  cette  décision. 


Lettre  du  roi  d'Annam  à  l'empereur  de  la  Chine. 


8.  Votre  serviteur  lu  en  Fou  cheii,  roi  d'aiinam,  courbe  la  tête 
jusqu'à  terre,  incline  profondément  la  tête,  et  vous  prie  de  l'entendre. 

9.  Contemplant  avec  respect  Féclat  toujours  croissant  de  l'Étoile 
polaire  (l'Empereur  de  la  Chine),  je  lui  offre  ma  tablelte  avec  l'or 
du  midi.  Franchissant  par  la  pensée  les  montagnes  qui  s'élèvent 
comme  par  mille  gradins,  à  une  distance  de  dix  mille  stades,  je 
me  tourne  avec  un  respect  sincère  vers  le  soleil  (l'Empereur). 


à  un  supéi'ieui'.  | 品 十 p'in.  Les  diffé- 
rentes espèces  d'objets  offerts  en  tribut. 
Le  roi  d'Annam  offrit  à  rempei'em' 
1°  deux  dents  d'éléphant, 
2"  deux  cornes  de  rhinocéros, 
3°  45  livres  de  noix  d'arec, 
4°  45  livres  de  graines  de  paradis, 
5°  G 00  onces  de  bois  de  santal, 
G"  300  onces  de  bois  d'aigle, 
70  100  pièces  de  soie  du  pays, 
8°  100  pièces  de  soie  blanche, 
9"  100  pièces  de  grosse  soie, 
10°  100  pièces  d'éloffe  da  pays. 

7.  Sup  rem  um  regni  consilium  acee- 
pit  (lecretum :  «  Rituum  Tribunal  cog- 
noseat;  eatalogi  quatuor  simal  initlan- 
tur  (ad  lituuin  Tribunal ).  »  Revereiula 
sunt  hœe  verba. 

8.  Amiamitarum  rex  servusluen  Fou 
clieu,  (  geiiibus  innixas  )  ad  terrain 
(leniitteus  caput,  démisse  incliuans 
caput,  revcreuler  offert  verba. 


0.  Nunc  suspiciens  et  videns  septen- 
tnoiialis  poli  (  i,  e.  Sinarum  Imperato- 
l'is)  ascendentem  (seu  crescentem)  fui - 
go  re  m;  cum  australi  auro  olîero  tcsseram. 
Mille  gradibus  pervadeiis,  seal  a  ru  m 
instar,  mon li urn  vias,  ex  deceni  mil- 
l.il)us  stadiis,  inclino  caput  versus  soleni 
(imperatorem)  ex  animo. 

il 貝 Touénn.  Incliner  la  tète. 

T'èng.  Sauter,  monter,  s'élever, 

■gravir. 

Houêi.  Éclat,  lumière,  gloire. 

瑞  Chouéi.  Tablette  de  jade  que 
l'empereur  donnait  à  chacun  des  prin- 
ces femlataires  comme  marque  de  leur 
dignité,  et  que  ceux-ci  tenaient  à  la 
main  et  présentaiont  quand  ils  avaient 
audlf  nce  à  la  cour  impériale. -輯 五 | 
(書 舜 典) Tsï  où 十. L'empereur 
Cliouenn  reçut  loiiles  les  tablellos  (tous 
les  princes)  des  cinq  classes. 

忧 Chênn,  Confiance,  sincérité. 


li;i)ITS  K'r  MI';M()III\II\ 


it>.  l'.KO  (|tii  ,vvi、,'ri 山' r  ulVi'io  luis 
lllli'nis  tid  n«nliiin  (Mii-|jiin  liadi-ndiis, 
|>nislrjilus,(|iila.  |tr"|",'i' |||:m,  siiluvlip 
Ht'!»'  Ilni\'i<  r:»、l"  ('I  il) h  a  、': is|:i  ni.ii  i;i 
l't'Uli'iliils  tiiill.'ilriii  I"'  «>;iniiMiliiiii  lilli' - 
l'iinim  (ipo  insliliilionciii,  jmslr"|,'s 
lliM'ri»、)  i|iimuvls  li、rr:i'  li>iijj|i"|ii:i', 
l,'i'i>rm"  r,w  '',>,i^>n|ii,'nlt、r  non  snnl 
iilsl  '  I'、kIH"i,iiii  li'iliiiliiiii  ;  i'''v''r,、""'r 
,、、|i'、s|||s  t'、|  ; n'ctMisIs)  in  .'iliio  mot) 
(iroiiKilllMis,  ||,'>|山>  (MiiMM  iul  lm|>''r: 卜 

I  I  .  Iti'MM  iMlliM-  t'OllsidiM'U  lli;i\illllim 

ImpiMMiiMiMii,  siiiMiiKiiu  M;iji'slal(<in  ; 
N|>l''mli、iii,'m  lm',、m  [\nv  pcfiiil  ilhis- 
lr!m、  ^Milttllliis  iv;<i.\ii.«s\; 出 iVmi 山、 IIS 
;"' lli»iii'ui  suam  iii:t}>iiiiiii  liiiiKMi  ;  III; 卜 


ii('nl(Mii  ill  I  l'cio  (  ill  、  iriiili'  ) 
I'l  iiiiil;iiil(Mii  iM'iiiuiiii  |H  iiui|timn 
( ivrmii  uiiisiM'sin  iiiii  );  i'、  (li'srripla  ill 
/','/,•<>,', '"'I  tn'ton  ; miuliliiis  lonna, 
"u^ii'imi  I'l  iiiiiciiin  "milium  p'liliimi 
n>oloiiMii;  iUWuW  prliiripcs  «>l  linilnno 
'-、 l()n^iit<|uos,  Tchounij  ùnnnj 
(locli'in.'i  M'i\;iiis  m>v'、i、、  pr;»MM>pl;>  ; 
; n'Ct>|»il  :i  Siniiiiio  Wi'iio  in:iiiil:il iiin  rl 
iiiltn  MKil  [  t<\t'm|il(>  «、l  l''j;il»iis  、  m>vi、i" 
|M  (»\  iiit'las  ;  ,'、s,'ril  suas  oivilcs  \  i i'- 
liili's  (  I  sihi  ciMK'ili;)!  i、miii;i  lei-iin  ; 
iiKi^diini  \ ii'iiiii  qiii'iii  iilili、  i>sl  、i'l,、r,、; 
r,:t'li  l''iliiim,  'I'li  i'l'、i>  t  l>'、i"、rm'U 
oiiiiiil)Us\  I'l iiilur  、山 >iiis  oMalis  ah 
lUimtlMis'). 

I 浓 lii  ijiiilltM  ,  limiioi'c  ;  Mul. 


大^:.-^^..-離5-^服:353人*:5^^.^,^秋 

命.. ?式九 亂矢. 乂  &  .i  w  n 亂 

人人^  ::^ 

^^w^^^ 不^ 瞻 


TIUIlIlT  DU  IIOI  D  ANNAM 


215 


10.  Moi  vous  ('c'ris  vviW  Icllrc,  jo  coiisidiMV  <|m、,  vu  rimilc 
de  <f()iivcni('iiu"nl,  el  l'iiillm'iici'  (l、im,  "u''im'  lilk'iahii-c  ([iii  s'i'UmuI 
pa  I- lout  sons  lo  soleil  oiilro  les  (juiilic  mers,  les  con  lires  du  midi 
in;il«fr('  leur  (lislnm'c  «Irpcndciil  de  1:,  (:liiii(、,  cl  doivcnl  vous 
ollVii-  leurs  pi-oMiiils  en  h'i^iliini"  li  ihiil.  Au  milieu  de  lu  ("mnéc  (It's 
pai  liiius  {[lie  J'ai  disposés  rcspecliit'iist'uuMil  dans  in;i  cour,  mou 
l'spril  prend  son  essor  vers  k、  palais  du  1m  1  s  du  CAcl. 

1 1.  .It'  coiilcMiiplc  avec  rc'spt'C'l  ce  gr;iii(l  Knipcrcm',  colle aiij^iislo 
M;ijc'slc',  fc'lli'  luinirrc  l»rill;ml(、  ne  cesse  (IWhirt'r  les  nnlioiis 
t'I  (I  c'ltMidiT  son  MclioM  I) i Il  1';1  i sMii Ic  ;  cv  prince  qui,  loiijoiirs  (idole 

devoir,  luùiv  le  prrmit'r  principe  de  toiilos  choses;  rcl  unique  cl 
souverain  dirMr  loiis  les  pi'ii|)k'.s,  rrpoiid  pMiTailcincnl  à  1' ideal 
inxcv  dans  le  Tvli'mieuu  Is' ion  ;  qiii,  ohsoi  valciir  c\;u'l  des  luuil" 
rôjïlcs  (lu  Tchoinu]  iouiig,  aime  les  prim'cs  cl  Irailc  avec  honlé  les 
ô  Irai  liters  ;  m  clv  (Mnhli  par  le  Son  vciMiii  Hoi  |)()iirrl  i-f  l;i  rr^Ic  de 
lout  l'empire;  (|ui  par  ses  vcrids  aimables  "iplivr  les c(xniis de  Ions 
ses  siijols ;  le  {^rniid  Iiominc  (jii  il  osl  iililc  de  voir;  1(、  Kils  du  (:k、l 
qui,  (Ml  rcloiir  de  ses  hicnl'ai Is,  r('(:()il  de  i  h:icini  un  jiislc  li  ihul . 

12.  .!('  coiisidiTc  ii()lr(、  coMlrrr  hi  ùlrc  i):、r  l(、  soleil  l'sl  depuis 
Ioii<^Umii|)s  .'III  nombre  des  rovniiimvs  limilr<)|)h('.s  (|iii  soiil  Iribiilai- 
l'cs  (le  l:,  CliiiK'.  (:i、ii\  occiipciil  1rs  Icmmts  souinisos  à  l'empire, 
(loivciil  avoir  gr:m(l  soin  (li'  lui  prrlci-  (l'àgc  cii  àj4('  leur  concours. 

■13.  A  pirsciil  (jiic  cri  le  \)vs[c  {  l;i  rebellion  )  dc'solail  nos  IVon- 
tit'i'cs  vieil I  (l'rirc  dissipée,  (|Ui'  loiis  les  prim'cs  se  iviinisscMil  à  lu 
cour  impc'riaU',  (|U':,u('mK'  v;i|4iu'  n';i|)|):ii'ail  plus  sur  la  mer  de 
Tclu'ou,  cl  <|iic'  les  l;il)k'llcs  (  insinues  (le  \i\  iW^nWv  princiôrc)  soiil 
réunies  dans  In  salle  de  In  (:li<、u(',iii  (de  l'Km|"'n'iir);  moi  voire  servi- 
teur, coiiliaiil  CM  1:1  hoiiU'  iinpci  inlc,  je  luc  sournois  avec  rcspccl  à 


大 A 以 轆 iijj  Jin 千 pg  if 

( $Jj 離 孙) 1.0  t»ran(l  !, (>mm。,  vu  cou- 
liiMianl 山, r(''|Km*lr"  sa  luiuiiTc,  'V,l"ir(, 
tout  r""iv("'s. 

凡 入 G  f^lJ 位 欲 -It  P  -兀' 
W  W 正 秋 lïS^^iî: 年左 1^;«1:) 

s(uiv(、r:rm,  vu  aniviml  ;ui  |)()iiv(»ir, 
si^  coiifoi'incr  an  prctiiin*  priiiripc' 
(1(3  loiilcs  chosi^s,  ]un\v  r'iiv  pinlail . 

a  天 下 HI  'M  Tf 九 0... 
^  i£  A 也 《力 也 (中/ il; ) 

Qui(',()iM|U(î  ^()u vrnw*  IVmpiiv  ohsi、rv(、 
lUMif  ir;i;I(îs:...  il  lrail(»  Itoiiir'  1rs 

i*lran;i:ors  (、l.  Irmuij^'m!  son  allVclion  ; ni\ 
priiHM's  riMhhilaircs. 

^ 式千九 (詩 ît^ 

souvri'aiM  Kiû  lui  ditnnii  l'('m|iiiv, 
a  lin  (|u,il  s(M'\il  do  m(»il(''li,  dans  les 
Jiîcuf  provinces. 


if  ^1-  if> 于 >6 

( îîî' 大 t!î?, ;, 交:) (m  n^spocl  (le  la  vi" 
(l(\s  lh、mm(>s  vous  ; i  los  cœui's  do 

vos  snjcls. 

利 兄火 A  (  a  rc 卦 ) n  est 

; ivaiil;ii;(Mi\ 山'' voir  le  "'ran'l  h' 川 mie. 

Y  Hong.   l>('"i(Ur(T,   inllinMicn  || 
Hiàng.         Ollïir,  jouir.  &  Mi  i  ^ 
天子 (S  :/^      )  Aussi  ollVciil-ils 
l'ms  ItMir  Irilml  à  r(、m|)("v;u'. 

ri.  r'(、"il(> servi  lui  torridutu  iv^^mim 
jatiidiii  r,uimmii(T;、lim,  osso  inUn'  lini- 
liiiia  li  siihdila.  A lloiulant  qui  li.ibotit 
Irrrn^.  cl  s(、m|)(、r  praîsIcMit  sua  ofliriM. 

敬 Ali 《f  士  (書 41 陶^  ^ 

lt、  possesseur  (li)s  lorrcs  ohservi* 
('\:i('l<'m(、iil  SCS  (lovoirs ! 

世 執; It 功 (îï$ 大雅) Ali.i 
SOS  (Icscondaiils  coiiliiiuoiit  (r:'i;^r 


216 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


en  âge  à  rendre  les  mêmes  services. 

13.  Nunc  quum  fini  uni  peslis  pil- 
mum  depelli  cœperit,  maxime  his  qui- 
bus  principes  congredientes  veniunt 
simul  (ad  imperatoris  aulam )  diebus, 
fluclibus  non  assurgeiilibus  in  Tclieou 
mari,  et  tabellis  omnibus  colleclis  in  lu 
(Chouenn  imperatoris)  aula  ;  ego  ser- 
vus  luus,  con  fi  den  s  Imperatoris  boiiitali, 
reverenterobsequor  regiilorum  consue- 
tudini,  qui  omnes  offeruiit  tabellas ;  et 
jamjam  missurus  legatos,  mi  hi  videor 
videre  Imperatoris  vuUuin. 

m 不 il 波 ( 韓 詩 外傳) La 
mer  n'a  point  do  vagues:  paix  générale. 

珠 K'iôu.  Nom  d'une  belle  pierro,; 
sphôre. 受小 1 大 I  ( 詩 商頌) 


L'empereur  reçut  les  grandes  et  les 
petites  tablettes  des  princes. 

朕 承王之 休無戰 (書 太甲) 

Je  ferai  revivre  en  vous  les  vertus  du 
prince  défunt,  sans  me  lasser. 

14.  Gaudeo  quod  solis  et  lunae 
(Imperatoris  et  Imperatricis   matris  ) 

ascondens  lux  in  perpetuum  solverit  belli 
nebulam.  Spero  nos  servaturos  pacem 
indesinenler,  sempei'  ductui  obserjuen- 
tes  et  non  resistentes.  Servus  tuus, 
summo  modo,  contenipîans  caelum  et 
suspiciens  Imperatorem,  afficilur  velie- 
mcntor  limore  maximo. 

屏 P'îng.  Cacher,  protéger,  cloison. 
Il  Ping.  Écarter.  I      fîng.  Craindre, 

15,  Praiterquam   quod  separatini 


天, 仲 

聖激 切屛營 之至。 除另 具嵗 

貢品氣 陪 臣阮述 賫 遞 

上 逸外, 謹 翠 

進以 

間" 軍機 大&奉 

欽此。  . 

前大學 么署北 洋通商 大臣、 一 等伯、 臣李鴻 

1 章婉 

js^ 爲臣 母葬 期已近 * 濱懇 

天恩 賞假回 Si 以安 大氧恭 仲祈 

聖讓事 。竊 臣於上 年十二 月十七 0^ 腿陳下 、s 請 


FUNÉUAILLES 


217 


l'usage  des  princes  qui  tous  présentent  leurs  lableltes  (envoient  le 
tribut)  ;  et  sur  le  point  de  faire  partir  mes  envoyés,  je  m'imagine 
être  en  présence  de  l'Empereur. 

14.  Je  me  réjouis  de  ce  que  les  rayons  du  soleil  et  de  la  lune 
(l'Empereur  et  rimpériatrice-régente)  ont  dissipé  pour  toujours  les 
nuages  de  la  guerre.  J'espère  que  nous  conserverons  la  paix,  en  res- 
tant toujours  dociles  et  en  ne  résistant  jamais  à  vos  ordres.  Voire 
serviteur,  contemplant  le  ciel  et  l'Empereiir,  époiive  un  profond 
sentiment  de  crainte  respectueuse. 

15.  J'ai  chargé  luen  Chou  et  mes  autres  envoyés  de  vous  remet- 
tre la  liste  des  présents  qui  forment  mon  tribut  ordinaire  (  de  tous 
les  quatre  ans).  De  plus,  je  vous  écris  cette  lettre,  qui  vous  sera 
présentée  en  même  temps. 

16.  Le  grand  Conseil  d'Etat  a  reçu  de  l'empereur  la  réponse 
suivante  :  ce  Vu. 》 Respect  à  cette  parole.  ―. 

XIX.  FUNÉRAILLES. 

1.  Votre  serviteur  Li  Hoiing  tchang,  auparavant  grand  chance- 
lier du  Conseil  privé,  (à  présent)  remplissant  les  fonctions  de  minis- 
tre du  commerce  dans  les  ports  du  nord,  pe  de  première  classe, 
vous  écrit  à  genoux,  pour  vous  demander,  à  l'approche  du  jour  de 
l'enterrement  de  sa  mère,  de  lui  accorder  un  congé,  de  l'autoriser  à 
retourner  dans  son  pays  prendre  soin  de  cette  grande  affaire,  et  de 
vouloir  bien  lire  sa  lettre. 

2.  Dans  une  supplique  écrite  le  17  du  douzième  mois  de  l'année 
dernière,  votre  serviteur  s'est  permis  de  vous  exprimer  ses  humbles 
sentiments,  et  de  vous  demander  un  congé,  afin  d'aller  préparer 
renterrement  de  sa  mère. 


scriptuni  statulis  annis  prœbendi  tributi 
variorum  donorum  catalogum  corn  mi  si 
legatis  laen  Chou  et  aliis,  tradendum 
offerendumque  Imperatori ;  reverenter 
offero  ha  ne  epistolam  simul  tradendam, 
ut  Imperator  cerlior  fiat. 

蕭 ou 资 Tsî.   Donner,  fournir. 

J6.  Supremum  regni  Consilium 
accepit  responsum  Impei'atoi'is  :  «  Vidi.» 
Reverendum  est  hoc  verbum. 

L'empereur  est  bref  dans  ses  répon- 
ses aux  lettres  respectueuses  des  prin- 
ces étrangers. 

XIX.  1.  Antea  regii  Consilii  privati 
consiliaiius,  vices  gerens  septentiiona- 
lls  maris  mercatargc  sumnii  prœfl'cU, 
primi  oi'dinis  pe,  servus  Li  Houng 
tchang  genibus    llexis    scribit,  ad 


(assequendum),  servi  matris  humationîs 
tempore  jam  proximo,  ruslice  posLulan- 
di  ut  regia  bonitas  concédât  commea- 
tum,  ut  redeam  in  paternam  (iomum 
ad  bene  cu  ran  da  m  magnam  rem  (huma- 
lionis  ),  reveren ter  scripta  epistola,  et 
démisse  rogandi  I'e't^ii  intuilus,  etTeclum. 

tlî  ou  vulg. 濱 Tôu.  Canal,  cours 
d'eau  ;  eau  trouble,  sale,  molester  par 
des  avis  ou  des  demandes  réitérées. 

假 Kià.  Faux,  simulé,  emprunter, 
profiter  de,  supposons.  |]  Kià.  Prendre 
du  repos,  congé. 

2.  Indignas  servus,  superioris  anni 
dnorlGcimi  mensis  decimo  septimo  die, 
effundens  exposait  in  fi  m  os  animi  sen- 
sus,  et  rogavit  coinmeatum  ut  prépa- 
ra ret  lîumalionem,  una  epistola. 


218 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


3.  Reverenler  accepit  regium  edîc- 
turn  :  «  A  per  lis  lUteris,  logo  h  te  s  ea  qua^ 
orator  expressit,  ex  aniino  dicta,  llagi- 
iationem  iustantem,  oiagiium  habuimus 
iijiseraiioiiis  sensu  m.  Vere  conseiUa- 
«euni  esset  dignaii  an nuere  quod  pos- 
tulavit,  bénigne  concedere  commeatus 
cerium  tempus.  S<>il  septentrionalis 
maris  rerum  administratîo  esl  maximi 
momenti.  Li  HouHg  tcharig  earn  stabi- 
Jteiis  et  conslUuens,  obtinebil  recte 
componëre.  Regia  curia  nu  per  dédit 
credilum  commissumque  (illiiil  munus). 
De  i\lo  quem  rogavit  commealu 
■ad  pra^parandam  humationem,  proximi 
-an  ni  primo  secundove  me  use,  rursus 
demiltelur  decrelum.  »  Hujusmodi  res. 


Reverenda  sunt  hxc  verba. 

倚 i.  S'appuyer  sur  ou  contre  un 
objet,  mettre  son  appui  ou  sa  confiance, 
dépendre  de,  auprès,  appui,  soulioiu 

^  Pi,  Don  lier,  accorder.  倚  | 
Mettre  sa  confiance  en  quelqu'un,  et 
lui  donner  a  tie  charge  ou  des  pouvoirs. 

4,  Siispiciens  accepi  documentuni 
et  iiicUamentum  om nino  plenum,  lau- 
dem  et  niiserationem  (|uani  maximam. 
Postquam  sollicite  cogitaslis  de  terri lo- 
rii  urbi  rogiie  proximi  (  id  est,  Tclieu 
11  provinci;B )  defeudendi  necessitate, 
rursus  dignaiiles  miserali  estis  servi 
infuni  privatum  dolorem. 

曲 K'iù.  Courbe,  s'incliner,  con- 
descendre, daigner,  ― 


假 營葬、 一  lé 欽奉 

上 披覽所 奏情詞 懇^良 用惻狄 -本應 俯如所 

ilè 寛予 假期。 惟北 洋事務 K  ; 係緊 lij- 李 鴻 s 措 

s 得宜。 朝 s 方資 倚田 é 所有 請 假營葬 W  侯 

來 年正二 月間 ,再 降諭昔 。等因 。欽此 。仲蒙 

訓勉 周詳、 

嘉 铃 備 m 。旣 

黡 念畿防 W 要、 復 

曲憐 臣下之 i 、自 愧駑 庸渥邀 

恩 iill^wK- 感泣 難名。 A 春 3^ 靜候 

諭氤本 不 敢以哀 Ê  S 之^ 屨 瀆 

天 腺 惟時 序如^ 河水已 解。 屈 « 啟 窆 W 期、 不過 

1 月有餘 。而自 津及皖 、計 程遙遠 。雖 輪船便 

捷、 亦須十 餘日、 始柢 亂且 一 切 附棺之 ni 


FUNÉRAILLES 


219 


3.  Il  a  reçu  la  réponse  suivante  :  «,  Nous  avons  ouvert  et  lu  la  let- 
tre (de  Li  Houngtchang).  Les  sentiments  qu'il  exprime  et  ses  instan- 
tes supplications  ont  excité  au  plus  haut  point  notre  commisération. 
Naturellement  nous  devrions  condescendre  à  sa  demande  et  lui 
accorder  un  congé  limité.  Mais  l  ad iiiinistration  des  affaires  dans  les 
ports  du  nord  est  de  la  plus  haute  importance,  et  Li  Hoiing  Ichang 
est  capable  de  la  fonder  et  de  la  constituer  comme  il  convient.  La 
cour  vient  de  lui  confier  cette  charge.  Au  sujet  du  congé  qu'il  a  de- 
mandé pour  aller  préparer  renterrement  de  sa  mère,  l'année  pro- 
chaine, dans  le  courant  du  premier  ou  du  second  mois,  nous  don- 
nerons une  décision.  »  Telle  est  la  teneur  du  décret.  Respect  à  cet 
ordre. 

4.  Par  cette  réponse,  la  cour  m'a  renseigné  et  encouragé  parfai- 
tement; elle  m'a  fait  un  exlrême  honneur  et  témoigne  la  plus  grande 
commisération.  Après  avoir,  dans  votre  sollicitude,  pensé  à  la 
nécessité  de  défendre  la  province  de  Tcheu  li,  vous  avez  aussi 
daigné  compatir  à  la  douleur  de  votre  petit  serviteur. 

5.  Dans  mon  cœur  j'ai  honte  d'avoir  été,  malgré  ma  faiblesse  et 
mon  incapacité,  l'objet  de  tant  de  bonté.  A  genoux  en  votre  présen- 
ce, je  verse  des  larmes,  ému  au-delà  de  toute  expression.  Depuis  le 
commencement  du  printemps,  j'attends  en  repos  le  décret  promis. 
Je  n'ose  pas  fatiguer  souvent  vos  oreilles  par  l'expression  de  ma 
douleur  profonde. 

b.  Mais  les  saisons  se  suivent  et  le  temps  s'écoule  comme  l'eau. 
Déjà  les  rivières  sont  dégelées.  En  complanl  sur  mes  doigts,  je  trouve 
que,  jusqu'au  jour  où  l'on  doit  enlever  le  cercueil  et  le  descen- 
dre dans  la  fosse,  il  ne  reste  plus  guère  qu'un  mois.  Or  deT'ien  tsin 
au  Ngan  houei  la  route  est  longue.  Bien  que  les  baleaiix  à  vapeur 
soient  toujours  prêts  et  marchent  rapidement,  il  faut  plus  de  dix 
jours  pour  arriver  à  mon  pays  natal. 

7.  Si  le  temps  manque  pour  choisir  et  disposer  avec  soin,  sans 
être  dérangé  par  personne,  tous  les  objets  qui  doivent  accompagner 


5.  In  an i  1110  me  pudet  quod  imbecil- 
lus  et  imperitus  accepeiim  cloiialus 
beneficiuni  et  graliam.  Genibus  flexis, 
coram  audienlibus  vobis,  (quam  vehe- 
nienter  )  animo  motus  lac ly mer  difficile 
dictu  est.  Ab  ineunte  vere  usque  nunc, 
quietus  exspecto  decretuin.  Rêvera  non 
audeo,  significato  mœi'oris  dolorisque 
vehemenli  sensu,  sa-pe  obtundere 
regias  aures. 

'M  NÔU.  Rofse,  haridelle. 

麿 lôung.  Vulgaire,  peu  capable. 

6.  At  tempora  oi'dine,  instar  aqiue, 
fluunt  ;  fluviorum  glacies  jam  soluta 
est.  Si  curvenlur  dijjiti  (  i.  e.  Si  dies 


computenturdigitis),  usque  a  cl  efTerendi 
et  in  fossam  demittendi  loculi  statutum 
te  m  pas  non  res  la  t  nisi  integer  mensis 
et  quid  amplius.  Sed  ex  T'ien  tsin  ad 
Ngan  houei  provinciam  computato  iline- 
re  quod  longum  est,  quamvis  rotaUe 
naves  praesto  et  veloces  sint,  tamen 
necessarii  sunt  decern  amplius  dies,  ut 
primum  atlingatn  meam  patriam. 

便 Pién.  Avantageux,  rapide,  prêt. 

7.  Insu  per  omnia  quse  comitalura 
sunt  loculum  necessaria,  nisi  ante  rem, 
amolis  et  repu  I  si  s  (  extra  iieis),  singuta 
attente  selecta  et  com posita  erunt,  lune 
ri  tus  et  officia  uegligentcr  parata  erunt, 


220 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


«t  prœpropere  fiet  res  (  hamalio);  tan- 
(leni  seiiliam  me  non  gaud  ere  a  ni  mo. 

据 Ping.  Écarter,  rejeter. 

Tàng.  ArnHer,  ne  pas  admettre. 

點 Tièn.  Point,  marquer,  noter, 
désiirner,  disposer  avec  soin. 

襄 Siâng.  Aider,  exécuter. 

8.  In  Li  Id  (禮 祭 義) dicitm':  «  Pius 
Alius,  oblaluriis  doiia  inorUi'.s  paren- 
libus,  pnecogitat  de  re  facienda;  non  fas 
est  non  pi-?pparare.  »  Unius  oblalionîs 
ves  ipsa  sedate  raedilaiida  et  proeparanda 
■est  ;  (juanto  minus,  de  il  lis  quibus 励 r- 
tui  parentis  corpus  seiisualisque  anima 
recondenda  sunt,  fereiidum  est  negli- 
ge n  ter  et  incQiiose  cogita  re  ?  Quani- 
obfem  servus,  jam  triointa  amplius  die- 


bus,  amanter  cogitatde  palriasepultura. 
Mens  niea  celeriter  volans  exsilit 
(adregiuni  palalium);  diu  noctiique,  por- 
recto  collo  (  i.  e.,  vehemeiiter  cupiens), 
exspecto  benigiiarum  regîarum  littera- 
rum  ad  veil  turn. 

(JI-IJ,  P'ë.  Principe  vital,  principe 
qui  pei'coit  les  sensations;  figure,  forme, 
corps  ;  la  lune  à  son  déclin. - 

揿 (唐詩 ) Sôung  ts'iôu.  Nom 
d'un  arbre  qui  vit  longtemps,  reste 
toujours  vert,  et  se  plante  aupix's  des 
tombes;  sépulture. 

^  Chouàng.  Clair,  briller,  éclairer, 
actif,  ardent,  avide. 

引 în.  Tirer  à  soi  un  objet,  con- 
duire;  alléguer,  ci  1er;   allonger,  se 


非先 象溝檔 逐加撿 卽禮儀 龃具, 而 造?^ 

襄事、 終覺 不慊於 心。 記曰, 孝 子將祭 慮 事、 不 

可以不 1  1  fi 事尙從 容鬵徵 ^^:於 先人體 

魄所 I: 跳 而忍有 苟簡疏 略之思 1^ 此 臣月餘 

來, 塍 # 极楸。 神爽 飛越、 新夕引 ^以冀 

恩 詔 iV 至。 而軍書 镇委、 *  Sij 於中輒 忽忽如 

有所失 I 方 今仲赖 

,主 

威 福, 防務 Irt 中外力 X 渉事宜 、未甚 吃緊。 用敢再 

申前請 >  仲懇 

天 恩賞假 ®ÎIÎ^ 俾得 赶緊回 si 稍?? 3»  土之 S4。 感 

荷 

&  ^ 實 無 旣 極。 署 督 臣張樹 s 現 » 假滿、 益請. 

餅令 迅卽 來津仍 兼 署通商 象務, 以便 徴臣剋 

期就道 。所有 臣毋 葬期已 >i ^漬求 


FUNÉRAILLES 


221 


le  cercueil,  les  cérémonies  seront  mal  préparées,  les  obsèques  se 
feront  à  la  hâte  ;  enfin  mon  cœur  ne  sera  pas  satisfait. 

7.  Dans  le  Li  ki  il  est  dit  :  (.1  Lorsqu'un  l)on  fils  doi  t  faire  des  offran- 
des à  ses  parents  défunts,  il  y  pense  d'avance  ;  ce  serait  une  faute  de 
ne  pas  s'y  préparer.  ))  Si  une  simple  offrande  doit  être  combinée  et 
préparée  à  loisir,  quel  cœur  serait  assez  dénaturé  pour  se  montrer 
négligent  et  insouciant,  lorsqu'il  s'ngit  de  déposer  dans  leur  dernière 
demeure  les  restes  d'un  père  ou  d'une  mère  ?  Depuis  plus  d'un 
mois,  je  pense  à  la  sépulture  de  ma  famille.  Mon  esprit  se  porte 
d'un  vol  impétueux  vers  le  trône  impérial  ;  jour  et  nuit  j'attends 
avec  impatience  la  lettre  qui  m'annoncera  la  faveur  si  désirée. 

8.  Et  cependant,  le  grand  Conseil  d'Etat  ne  cesse  de  m'écrire 
pour  me  charger  de  nouveaux  soins  ;  les  affaires  tant  publiques  que 
particulières  m'accablent  en  même  temps.  Mon  cœur  est  dans  le 
trouble,  comme  si  ma  conscience  me  reprochait  de  manquer  à  un 
devoir  (envers  ma  mère). 

9.  Maintenant  que,  grâce  à  l'autorité  et  au  bonheur  de  leurs 
Majestés,  la  défense  de  nos  frontières  esl  assurée,  et  qu'il  ne  reste 
aucune  affaire  importante  à  régler  avec  les  étrangers,  j'ose  renouveler 
ma  demande.  Je  vous  supplie  humblement  de  m'accorder  quelques 
mois  de  congé,  afin  que  je  puisse  retourner  sans  retard  dans  mon 
pays  natal,  et  satisfaire  un  peu  mon  désir  de  porter  de  la  terre 
( d'ériger  une  tombe  à  ma  mère  ).  Voire  commisération  me  rendra 
la  vie  ;  j'en  aurai  une  reconnaissance  sans  bornes. 

10.  Tchaiig  Chou  cheng,  qui  est  chargé  de  remplir  par  inlérim 
les  fondions  de  gouverneur  général  du  Te  h  eu  li,  aura  bientôt  ter- 
miné le  temps  de  son  congé.  Je  vous  prie  de  lui  donner  l'ordre  de 
revenir  promptement  à  T  ien  tsiii  reprendre  ses  fonctions,  et  rem- 
plir aussi  par  intérim  la  charge  de  ministre  du  commerce,  afin  que 
je  puisse  me  mettre  en  route  sans  retard. 

11.  Je  devais  vous  écrire  cette  lettre  pour  exposer  les  motifs  de 


relirer.  I 領 (孟 子) 十 ling  Allonger 
le  cou  :  désirer  vivement. 

8.  Interim  sumnii  Consilii  litteris 
acervantui-  niimclata  ;  turn  publicly  turn 
privalac  res  siinul  preniunt.  In  animo 
repente  conturbor,  quasi  esset  in  quo 
peccarem. 

9.  Incipit  nunc,  sursum  propter 
regiorum  Dominorum  potenliam  et  feli- 
citalem,  dofensionis  opus  tu  lu  m  fir- 
mumque  csso,  el  Sinarum  exlerorum- 
(■jue  communium  re  rum  convenienlia 
nihil  requirerequodsitinagni  momenli; 
ideo  audeo  rursus  exponere  pristinam 
pelitioQem,  et  suspiciens  rogare  ut, 
regio  beneficio,  donetis  comraeatus  ali- 


quot menses,  ut  possiin  sine  mora 
redire  in  patriam,  et  paululum  ohsequi 
liumeris  porlancUe  teme  (  i.  e.  exstruen- 
di  m  a  terni  tumuli  )  piivalo  desiderio. 
G  rati  a  m  liabebo,  pro  accepta  com  mise- 
ra lion  e  ct  salute,  vere  sine  fine  el  limite. 

吃 K'i,  Tch'ëu.  Manger,  souffrir, 
avoir  besoin,  employer. 

10.  Quum  fungens  officio  summi 
prœtoris  provincial  Tcheu  li  Tcliang 
Chou  cheng  nunc  in  eo  sit  ut  commea- 
lus  tern  pus  expletuni  sit;  eliam  rogo  ut 
regiis  lilteris  jubeatur  cito  redire  Tien 
Isin,  sicut  antea,  et  siniul  fungi  mercatu- 
rse  pi'tefecti  officio,  ut  commode  parvus 
servus  staliUo  tempore  suscipial  iter. 


222 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


sceau  ofiiciel,  charge  publique. 

1 1 .  Qua?  h  a  be  bam,  inoai  maliis 
Immationis  tempore  jam  proximo,  rus- 
lice  rogaiuli  ut  donaretur  com  meatus, 
adjuncia,  ralioni  consentaneum  erat 
scii[)lis  liUeris  ex  prim  ere  et  explicare. 
Démisse  postulo  Imperalricis  et  Impera- 
toiis  aiiguslum  intuitu  in,  documenta, 
inoiiila,  et  licenliain  agendi  (  id  quod 
I'ogo).  Pieverenter  scripsi. 

'遞 LÏ.  Filtrer,  exprimer  une  pensée 
ou  un  sentiment. 

陳 Tch'ênn.  Ranger  en  ordre,  éta- 
ler, disposer,  étendre,  développer, 
déployer,  employer,  rnonlrcr,  exposer, 


vieux,  invétéré,  longtemps,  nombreux. 
I)    Tchénn.   陣. Soldais  rangés  en 
oi'd re,    armée    rangée   en  bataille, 
bataille. 

1-2.  K.  S.  9  an.  1  mens.  29  die 
accepUiin  régi  am  ediclum.  一 Li  Houiig 
tcliang  littei'is  rogavit  corn  meal  utn  ut 
red i ret  in  palriam  et  prieparareL  sepul- 
luram  ;  una  m  epislohim  (  scripsil  ). 
I.ectis  liUeris,  (  vidimus  )  alfectuum 
significalionem  vehemenlem  et  ortaoi 
ex  animo  valde  sincero.  Non  possumus 
non  annuere  ejus  pelilioni. 

籍 Tsï.  Cahier,  rôle  du  cens,  domi- 
cile, pays  natal. 


faire    connaître,  raconter, 


賞假綠 由理合 繕 s 舰陳伏  <乙 

太后 

皇上 ssl^ 訓一 施行 ,謹 

k 光緒 九年正 月二十 九日、 奉 

上諭。 李鴻 章奏請 賞假回 籍營葬 一  ïs;§ 奏 請詞迫 

出於 至鼸不 得不俯 如所請 • 李 鴻章着 賞假兩 

個月、 回籍營 葬 、假滿 錢卽 回 署任、 用資倚 £1:。 辦理 

洋通 商事務 大臣、 着張樹 ® 暫 行 署 氣欽此 


匕 


河南 道監 察 御. 臣劉 恩 搏 §S 

氣 (為 除錮 3 肅官方 /仲祈 

s 鑒 事。 竊 維 洋 藥 毒 貽 患 無 窮, 四 民 W 廢 失 ^ 

f 氬多由 於 = ^欲求 挽叙 W 方, 當 自官娘 


T 

签 


CONTRE  L'OPIUM 


223 


ma  demande,  à  l'approche  de  renlerrcment  de  ma  mère.  Je  supplie 
humblement  rimpératrice-régenle  et  l'Empereur  d'en  prendre  con- 
naissance, de  me  donner  leurs  instructions,  et  l'aiilorisalion  de  faire 
ce  que  je  propose.  Lettre  respectueuse. 

12.  Décret  reçu  le  8  mars  1883.  ―  Li  Houng  tchang  a  demande 
par  lettre  un  congé,  afin  de  retourner  dans  sou  pays  et  de  préparer 
renterremcnt  (de  sa  mère).  Cousidcraiit  que  les  vifs  sentiments 
exprimes  dans  cette  lettre  sont  très  sincères,  il  nous  est  impossible 
de  ne  pas  condescendre  à  sa  prière. 

13.  Nous  voulons  que  Li  Houng  tchang  ait  un  congé  de  deux 
mois,  afin  qu'il  retourne  dans  son  pays  et  prépare  rentcrrement  de 
sa  mère.  Le  temps  de  son  congé  expiré,  il  reviendra  aussitôt  remplir 
】a  charge  de  ministre  du  commerce  et  exercer  les  fonctions  qui  lui 
ont  été  confiées.  Nous  ordonnons  que  Tchang  Chou  cheng  remplisse 
provisoirement  les  fonctions  de  ministre  du  commerce  dans  les 
ports  du  nord.  Respect  à  ce  décret. 


XX.  CONTRE  L'OPIUM. 


1.  Votre  serviteur  Lion  Ngenii  p'ou,  censeur  impérial  pour  le  Ho 
nan,  s'adresse  à  vous  respectueusement,  pour  vous  proposer  de 
déraciner  un  vice  invétéré,  d'obliger  les  officiers  à  respecter  les 
règlements  administratifs,  et  pour  vous  prier  de  lire  sa  lettre. 

2.  Votre  serviteur  considère  que  l'opium  étend  sans  fin  ses  per- 
nicieux effets.  Dans  toutes  les  classes  du  peuple,  la  négligence  des 
occupations  sérieuses,  la  perte  du  temps,  la  ruine  de  la  famille,  la 
dissipation  des  biens  de  fortune  viennent  le  plus  souvent  de  cette 
cause.  A  mon  avis,  si  l'on  veut  guérir  de  mal,  il  faut  commencer 


營 îng.  Tracer  le  contour  d'une 
"ville  ou  (l'un  bàlimeiit,  tracer  ou  com- 
biner un  plan,  chercher  un  moyen, 
invenlei"  ou  employer  un  expédient, 
obtenir  par  un  expédient,  plan,  moyen, 
projet,  camp,  division  militaire,  garni- 
son, bataillon  commandé  par  un 遊 擊. 

i3.  Li  Houng  tcliang  volumiis  donari 
commeatus  duobiis  mensibus,  ut  redeat 
in  patriam  et  eu  ret  humalionem  ;  com- 
meatus tempore  expleto,  stalim  reverli, 
ut  gérai  res,  ita  suscipiens  creditum 
commissuniquc  inunus.  Curantis  iii 
septentrioiialis  maris  portubus  merca- 
liirie  negoUa  magni  pi'œfecU,  jubemus 
Tchang  Chou  cheng  ad  tempus  implere 
vices.  Reverend  a  sunt  h  sec  verba. 

XX.  1.  Ho  nan  region  is  inspiciens  et 
inquirens  censor  servus  Liou  Ngenn  p'ou 


genibiis  flexis  scribit,  ad  (assequen- 
duin  )  tollendaî  inveterata?  consue- 
tiulinis,  ut  reve renier  serventur  pr^e- 
fectis  slatiitae  leges,  et  deii^isse  rogandi 
regii  intuitus,  eiï'ectuni. 

细  Kou.  Boucher  une  fente,  solide, 
ferme,  constant,  opiniâtre. 

肅 Siù.  Crainte  respectueuse. 
肅官方 Observer  avec  respect  les 
règlements  imposés  aux  officiers. 

2.  Humilis  servus  considérât  exeuro- 
p^eo  pliarmaco,  illo  veneno,  exoriii  mala 
sine  limite  ;  in  quatuor  populi  classibas 
reliclas  arles,amissum  tempos,  perdilas 
familias,  vendita  patriraonia,  plerunique 
ex  illa  causa ;  si  volamus  qurerere  cor- 
rigendi  et  sanandi  rationem,  necesse 
esse  a  prœfecUs  incipere;  si  volumus 

官 方 Règlements  administratifs. 


224 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


reçlos  facere  illos  infimos  prafectos, 
niagis  necesse  esse  a  niognis  prœfeclis 
incipere.  Servus  audivit  hisce  lempoii- 
lms,  ill  tube  regia  et  extra  urbem,  inter 
lum  Man  tcheou  turn  Sinas,  tu  ru  civiles 
lum  mi li lares  niagnos  [»raifeclos,  ob 
vole  rem  consueludinem  faiiiosos  non 
paucos  esse  ejusmodi  homines.  Turbye 
dicta  clamorosa  quoniodo  essent  onuiino 
inanes  calumnise? 

廳 în.  Pustule  ;  mauvaise  habitude 
difficile  à  corriger. 


Tché.  Grands  cris,  crier  pour 
appeler  (|uelqu'uM,  disputer.  |  1 十十. 
Gri^  (les  oiseaux. 

3.  Hoc  tempore  si  stalim,  indicalis 
nominibus,  (pra^fecli)  severe  accusaren- 
lur,  et  juxla  (  priiis  judicatas )  causas, 
corriperenlur  et  pu nirentur,  licet  facta 
essent  vera  et  pœna  justa,  tamen  agendi 
nimis  propera  (se Veritas)  videretur  non 
quad  rare  cum  aulce  regiae,  qu9e.  curat 
se  r  va  re  indulgentiam  magnam,  animo. 
loquirens  novi  es:se  apiul  extraiieos  ad 


欲整 頓夫末 ë 允當自 大吏始 ^ 聞近 來在 

京 在外, V 滿漢 文武大 員等、 以 老癒著 名者, 頗有其 <^ 

羣 言 噴 噴 豈 盡虚誣 。此時 若卽指 名 参 援 案 懲 紘 

雖襲情 眞 卵 氯 然 操 之 過 似 非 

朝 廷 務 存 寛 大 ^1  、.^ 查 外 閏 斷 瘾 K 太 有 七 ::- 有 二 十 

1 日^ 遲速縱 屬不同 、歸無 有戒除 Kr 能淨盡 之理。 

擬請 

叨 頒 諭 曾,嚴 申誥 京 官自奉 

售 W  s 爲始、 外官 自奉文 W 日 s  s 、凡大 員之素 有嗜好 

者、 一 律 勒 限 三 個 月、 認 眞 斷 1 開 自 新 gs、  s 以 朋 

法外. k; 仁。 « 逾限 後怙過 不傲或 陽奉陰 b{ 卽由例 

淮 1W 事諸 s  « 名 糾孰請 

曾 罷斥, 以儆 沈迷、 Ê 肅綱, 1 益 請 嗣後 •  s 有 查 辦 


CONTRE  L'OPIUM 


225 


par  les  officiers ;  et  si  l'on  veut  corriger  les  petits  officiers,  il  faut 
commencer  parles  plus  clcvcs.  J'ai  entendu  dire  que,  depuis  quelque 
temps,  à  la  capitale  et  hors  de  la  capitale,  bcaiicoii p  de  grands ollî- 
ciers,  soit  civils  soit  militaires,  soit  mandclioux  soit  chinois,  se  signa- 
lent entre  tous  par  leur  habitude  de  fuincr  ropium.  Ce  que  tout  le 
monde  dit  et  répète  bien  haut  pourrait-il  n'être  qu'une  pure  calomnie? 

3.  Si  l'on  allait  dès  maintenant  citer  les  noms,  accuser  les  coupa- 
l)les  et  les  punir  sévèrement,  comme  on  l'a  lait  quelquefois  ;  bien 
que  la  faute  fût  ccrlaine  et  le  châtiment  mérité,  cette  rigueur  préci- 
pitée paraîtrait  opposée  à  rindulgencc,  à  la  longanimité  ordinaire 
de  la  cour  im pénale.  J'ai  appris  que  les  étrangers  ont  d'excellentes 
recettes  pour  rompre  avec  l'habitiide  de  ropium.  Les  unes  deman- 
dent sept  jours  ;  les  autres,  vingt  et  un  jours.  Le  temps  varie  ;  mais 
personne  ne  peut  alléguer  Timpossibilité  de  se  corriger  entièrement. 

4.  Je  crois  devoir  proposer  de  publier  partout  un  décret  avec  des 
avis  et  des  défenses  sévères.  Aux  grands  dignitaires  qui  ont  la  pas- 
sion de  l'opiiini,  on  fixerait  un  terme  de  trois  mois,  qui  seraient 
comptés  à  partir  du  jour  de  la  réceplion  du  décret  pour  les  officiers 
de  la  capitale,  et  à  partir  du  jour  de  la  réceplion  de  la  lettre  d'infor- 
mation pour  les  autres.  Puis,  s'il  était  constaté  qu'ils  eussent  renoncé 
à  cette  habitude  et  fussent  en  voie  de  se  corriger,  on  montrerait  à 
leur  égard  une  clémence  exceplionnellc. 

5.  Si,  le  terme  passé,  ils  persistaient  dans  leur  mauvaise  habitu- 
de, ou  bien,  s'ils  observaient  la  défense  en  public  et  la  violaient  en 
secret,  les  officiers  chargés  d'averlir  la  cour  seraient,  selon  l'usage, 
autorisés  à  dénoncer  les  coupables,  à  les  accuser,  à  solliciter  leur 
destitution,  afin  de  mettre  un  terme  au  profond  aveuglement  d'un 
grand  nombre,  et  de  corriger  les  officiers,  qui  doivent  être  comme 
la  loi  vivante. 


ahrumiK'mlam  coiisu(,tLK】inf"m  optima 
reuiedia.  Sunt  quilms  intra  septcni  dies, 
su  ni  qiiiljus  intra  uiium  et  vigiiili  (lies, 
(abrumpilur).  Tarditas  celei'Uasve  licet 
sit  non  eadem,  cerle  non  est,  al)slinerc 
et  CO  ni  gère  non  posse  penitus,  verum. 

操 Ts'aô.  Prendre  ou  tenir  un  objet, 
observer;  exercer,  s'exercer,  employer. 
Il  Ts'aô.  Action,  conduite. 

k.  Mi  hi  visum  est  rogare  ut,  palam 
difTiiso  decreto,  severe  exponeretui' 
monitum  et  abstinendi  pra'ceptum. 
Regioe  urbis  prgefecUs,  ab  accepli 
decreli  die  facto  initio,  exteris  pi'œfecUs, 
ab  acceptarum  litterarum  die  facto  ini- 
tio, omnibus  magnis  prgefectis  consue- 
tam  hahenlibus  cupidinem,  eadem  lege, 
piitfiniretur  spatiuin  trium  mensium. 


Si  agnosceretur  verc  illos  abru pisse, 
absliiicre,  el  iiigressos  esse  in  suéB  reiio- 
valiniiis  viam,  tunc  ideo  oslenderelur 
I)r;L't<T  leges  clemciUia. 

嗜 Chéu.  Aimer  iiassionnénient. 

5.  Si  posl(|  Il  a  m  elapsum  esset  leni- 
pus  statutum,  confidentes  peccarent, 
non  se  cori  iirci't'iil,  ; i ii l  palam  olisnrva- 
reiit  clam  \ iolaictiL  i。iliclumi,  lune, 
ex  loge,  aniuKMVliii'  ut  qui  niuneiiL  de 
rebus  omiios  [u^cfccli,  indicaiis  noiiii- 
nibus,  ; icciis;ii'ei!L  illus,  et  rogai'cnt 
deciola  (juilnis  illi  a  iiiiiiiiis  ci'ssart'ut 
et  (Icjicrii'ii'iii-,  ail  (h'tci'ix'iidus  a I le 
olic.'ocatus,  et  cun'iijoodas  leges  et  régu- 
las I  i'I  est,  piM-l'cclos). 

ïjI  Fà.  Cesser,  faire  ccsîcr,  sortit' 
(le  c'Iiai'gc,  desliUier. 


15 


226  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


t 占 Eôu.  Avoir  ou  mettre  son  appui 
en. )  過  Compter  sur  rimpunilé  et 
continuer  à  mal  faire. 

俊 Ts'iùn.  Cesser,  se  corriger. 

纽 Kiôa.  Corde,  iiiiii-,  rassembler  ; 
régler,  corriger,  accuser,  contrôler. 

6.  Insuper  rogo  ut,  si  deinde  occur- 
rat  erga  inquisitos  el  puiiitos  veni;c 
décréta  m,  de  isUus  modi  pi';el't;clis  geiie- 
ratiin  non  agatur  ut,  non  lial)ila  ratione 
vilii,  eligantiii"  adliibendi.  Servi  rude 
c;ccum(iue  consilium  au  expédiât  iiec- 
iie?  Prostratus  rogo  Iniperatricem  et 
ImiJoralorern  ut  inspiciaiit,  doceant, 
mo néant.  Reverenter  scripsi. 

Jfy  Hiâ.  Nom  d'une  belle  pien'e, 
diifaut,  tache. 


gcr,  dédaigner,  oublier.  | 瑕 十 hiâ.  Ne 
pas  tenir  compte  d'un  défaut. 

G.  Koiiang  siu  octavi  anni  duodecimi 
mciisisvigesimodieacceptumdecretum. 
― Censor  Ngenn  p'ou  nionens  rogavil  ut 
tollerotiiri!ivelerataconsuetudo,ut  reve- 
renter  serventur  adiiiinistralionis  stalu- 
ta,  se  para  Lis  liltcris  etschedula.Ex  ejus 
diclis,  inter  Mantcheou  Sinasque,  civiles 
iniiilaiosque  magnos  prœpositos,  usque 
ad  Han  lin  collcgii  et  Curia;  inslitulionis 
prœfcctos,  Tribuiialiuni  supremoruni  et 
provinciarumcensoi-cs,  si  sintquisugen- 
tcs  haui'iant  fiimuni  europtei  pharmaci, 
rogavit  ut,  prîefinito  spatio  trium  men- 
sium,  omnes  juberenlur  absliiiere  et 


洋 藥 者、 請 勒 限 111 凡 槪 令 0 歸、 等語宫 員吸食 

片、 例禁綦 嚴。 凡列朝 宜^ 自愛。 然 如該御 

史所 漸 染嬉好 W 人 恐亦不 着再 嚴行申 

® 。嗣後 中外 文武大 小各舅 -如有 吸食鴨 片 Tl^ 

務 當痛自 «  ^力改 前非 • 倘再 陽奉陰 違, 不 知 

櫂 î#  1  n 發 定 卽嚴行 懲辦, 決 KT 寛 瞥 〔欽 此 e 


恩昔 ,此項 人氣槪 a- 庸棄 

否 有 當, 伏 <>0 

皇太后 

皇 上 聖 曙一  0 示, 謹 

奏。 光緒 八年十 二月二 

上 諭。 御史 恩溥奏 請除鋼 

稱 滿漢文 武大氣 以及 


瑕錄用 s 愚妹. 見是 ...I 

n 

,_x 

n 

G 

十 翠  ^ 

肅官 各 IS 片, -據棄 

翰詹利道.^ 如有吸食 — 


CONTRE  L'OPIUM 


227 


6.  De  plus,  je  propose  que  jamais,  pur  suile  d  aucun  décret  de 
grâce  en  faveur  des  officiers  jugés  et  punis,  il  ne  soit  question  de. 
fermer  les  yeux  sur  le  défaiil  de  cette  classe  d'hommes,  et  de  leur 
accorder  de  nouveaux  emplois.  La  mesure  proposée  par  votre  igno- 
rant serviteur  convient-elle  ou  non?  Je  supplie  rimpératrice  et 
rEmpcieiir  de  rexamiiier  et  de  donner  leurs  instructions.  Lettre 
respectueuse, 

7.  Décret  du  28  janvier  1883.  ―  Le  censeur  Ngenn  p'ou  nous  a 
adressé  une  lettre  et  une  note  dans  lesquelles  il  propose  de  déraci- 
ner une  habiliide  invétérée,  pour  faire  observer  les  lois  de  radmi- 
nislration.  D'après  son  avis,  à  commencer  par  les  grands  offi- 
ciers, soit  mandchou X  soit  chinois,  soit  civils  soit  militaires,  les 
directeurs  du  collège  des  Han  lin,  les  directeurs  de  rinstriiclion  de 
l'héritier  présomptif,  les  censeurs  des  six  Tribunaux  supérieurs  et 
des  provinces;  si  parmi  eux  il  en  est  qui  fument  l'opium,  on  leur 
fixerait  à  tous  un  terme  de  trois  mois,  au-delà  duquel  ils  devraient 
s'en  abstenir.  Telle  est  sa  proposition. 

8.  Les  statuts  défendent  sévèrement  aux  officiers  de  fumer 
l'opium.  Les  hommes  établis  en  charge  doivent  tous  savoir  se  res- 
pecter(se  bien  conduire).  Cependant,  peut-être  en  est-il  qui,  comme 
le  dit  le  censeur,  auraient  contracté  peu  à  peu  cette  mauvaise  habi- 
lude.  Nous  ordonnons  de  publier  de  nouveau  une  défense  sévère. 

9.  Désormais,  parmi  les  officiers,  grands  ou  petits,  civils  ou  mili- 
taires, chinois  ou  autres,  s'il  en  est  qui  fument  l'opium,  ils  devront 
se  corriger  et  renoncer  à  celle  passion.  Si  de  nouveau,  obéissantaiix 
edits  en  public,  ils  les  violent  en  secret,  et  ne  connaissent  ni  crainte 
ni  repentir,  dès  que  leur  conduite  sera  connue,  ils  seront  sévèrement 
repris  et  punis  ;  on  ne  leur  fera  aucune  grâce.  Respect  à  cet  ordre. 


abrumpcre.  Huj usmodi  verba  scripsit. 

詹 Tchén.  Surveiller,  fournir;  jus- 
q u'â.  I  ^  /i^  Conseil  chargé  de 
surveiller  rinstiuclion  de  riiérilier 
présomptif. 

8.  Ne  pr^efecti  sugontes  hauriant 
fuiDum  opii,  leges  vela  ni  severissime. 
Quicunique  cooptali  sunt  ab  aula  regia, 
eos  decet  scire  sibi  atlendere.  Altamen*, 
ut  ille  censor  letulit,  paulalim  imbuli 
prava  cupidine  homines  forsan  et  non 
desunt.  Imperamus  ut  ru r sus  districle 
explicentur  proliibitiones. 

染  Jén.  Teindre,  colorer.  || 
Jén.  Plonger  un  objet  dans  un  liquide, 
imprégner,  souiller,  ini bu,  infecté. 

9.  Deit)ceps  inter  Medii  regni  alio- 
rumve  locomm  sive  civiles  sive  mili- 
ta res,  sive  majores  sive  【iji 謹' es  pra- 


fcctos,  si  sint  qui  hauriant  fïmmm  opii, 
curare  del)ebant  ut  pœnitonles  se  pur- 
gent, emendent  et  enixe  recédant  a 
pristine  vilio.  Si  rursus  palam  obsequan- 
lur  et  clatn  l'efî'agenlur  (  decrelis),  nec 
sciant  timere  et  pœn itère;  ubi  jam  res 
a pparcMis  dis|)t'Cla  fuerit,  pi'ocul  dubio 
stalun  severe  corripientur  et  puuientur; 
ce  rte  non  iiululgentpr  condonabiUir. 
Reverenda  suiil  hivc  v('i'l>;i. 

痛 T'ôung.  Doukair  du  cor[)s  ou  de 
ràine,  se  repenlir. 

vtî  Tsiën.  l.avcr,  lancer  de  Fcaii, 
éclalioiisseï". 

f' 十  1    Si.  f.nvor,  purilior. 

'jf^    Kiû.  Craindre,  eiïray(、r. 

'j 毎' Eouéi.  Se  repentir,  ti availler  à 
se  r "门化 <,r. 

覺   Ki?.  Senlii*,  s'apercevoir. 


228 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


XXF.  i.  Civiliurn  officîornni  Tiibuna- 
lis  secundus  assessor,  servus  Si  Tcheun, 
genibus  flexis,  scribit,  ad  (asscqueu- 


diim)  suppliciter  rogandi  iiteligaiitur  et 
insci'ibantur  monituri  prnefecti,ad  illus- 
Irandam  regiam  virtuteni,  reverenter 


吏部右 侍郧奴 才錫珍 II 

îi^ 爲籲 請甄錄 香 以 彰 

聖徵恭 具 g 、仲祈  I  、 

聖 鑒 事。 竊維 達聰明 HÎ 盛治 所由開 *  W 過 拾氣 &職 所 當 盡。 方 今 

朝廷 厚遇諫 g 、邇 言 必 fi 天下仲 

聖意 W 所 嚮。 故凡有 霤 責 者  * 嘉 讓嘉 魏爭思 K  , 

告 。誡 一 時 W 盛 也。 第風氣 所趨、 易滋揣 氣久 iV 恐 言 路  1 亦 每 而 愈 

與 其 待 眷 者 W 雜出 不盹而 直頒誥 諕莫若 擇向來 待論^ 具有 

瞻識者 • 甄而錄 w> 使天下 曉然於 

^e^^^ 才略舉 一  二九 是否有 Ai 伏維 

聖 裁一 竊 思 邇 年 以 夾" 應闢 e: 之 典 而勵敢 曹 之 氣者、 始 於已革 侍郧寶 

廷。 K  s 上&蒙 

深繊 者甚^ 雖放 嘗 極 鼽未免 傷晚而 存心忠 愛。 其 意 無 氣固未 敢 香, 內 


XXI.  CHOIX  D'OFFICIERS  SINCERES. 


1.  Voire  serviteur,  Si  Tchenn,  second  assesseur  du  Tribunal  des 
offices  civils,  s'adresse  à  vous  humblement  pour  vous  supplier  de 
choisir  et  d'inscrire  des  officiers  qui  avcrlisscnl  la  cour  impériale  et 
l'aident  à  signaler  ses  vertus,  pour  vous  exposer  ses  motifs  dans  une 
lettre  respecUieu.se  et  vous  prier  d'en  prendre  connaissance. 

2.  Je  considère  que,  pour  bien  gouverner,  il  faut  d'abord  faire  en 
sorte  que  tous  les  officiers  aient  sans  cesse  les  yeux  ouverts,  les 
oreilles  attentives  (afin  qu'ils  avertissent  l'empereur  )  ;  et  que  c'est 
aux  dignitaires  de  l'empire  de  réparer  les  défauts  et  les  omissions. 
A  présent  la  cour  impériale  traite  avec  honneur  les  officiers  qui  lui 
donnent  des  conseils.  Elle  tient  compte  des  observations  même  les 
plus  simples.  Tout  l'empire  voit  avec  bonheur  les  excellentes  inleii- 
tioiis  de  leurs  Majestés.  Aussi  tous  les  officiers  chargés  de  donner 
des  avis  s'empressent-ils  de  proposer  les  meiilcures  idées  et  les 
meilleurs  plans.  C'est  la  gloire  de  notre  époque. 

3.  Mais  la  mode  s'établira  de  cherchera  deviner  les  sentiments  de 
la  cour  (et  de  ne  rien  dire  qui  y  soit  opposé).  Il  est  à  craindre  que, 
avec  le  temps,  les  voies  par  où  la  vérité  parviendra  au  Irône  ne  soient 
de  plus  en  plus  mal  fréquentées.  Au  lieu  d'attendre  qu'une  foule  de 
conseillers  de  toute  couleur  viennent  répéter  à  satiété  leurs  avis  et 
leurs  remontrances,  il  vaudrait  mieux  choisir  et  inscrire  pour  les 
hautes  charges  les  hommes  qui  déjà  auparavant  ont  soutenu  le  parti 
de  la  vérité  et  de  la  justice,  qui  ont  de  l'expérience  et  ne  craignent 
pas  de  parler.  Tout  le  peuple  verrait  clairement  les  désirs  de  la  cour 
impériale.  Convient-il  que  votre  serviteur  propose  un  ou  deux 
hommes,  en  se  soumettant  humblement  à  votre  décision? 

4.  Je  considère  que,  dans  ces  dernières  années  où,  selon  les 
institutions,  la  porte  a  été  ouverte  aux  avis  et  aux  représentations,  et 

litteris  exaranda?  explicalioiiis,  et  dé- 
misse postulandi  regiiiuUiitus  effeclum. 

奴 才  TiLre  que  prcn neiit  les 
Maiid (; houx  en  parlant  à  rem[)ereur. 

M  Tchênn.  Faire  un  ouvrage 
(l'argile,  façonner,  iostruire;  discerner, 
choisit'. 

2.  Humilis  servus  cotfitat,  fa  cere  ut 
omiies  audiant  aures (書 舜 與 ) el  vi- 
deant  oculi,  esse  id  a  quo  optima  gubor- 
natio  oiilur;  conigere quœ  minus  reeta 
sunt  ct  supplere  qu£e  omissa  stint,  esse 
id  fiuud  regiii  niinislrorum  opera  debet 
peiiicere.  liicipil  nunc  regla  curia  liono- 
rilice  ^xcipcre  qui  earn  motient  pnc- 
feclos  ;  obviis  (qua;  iiiliil  a  Hum  ex|tri- 
inuiit)  (liclis  eerie  attendit. (中 庸). 
0 m  lies  cives  sperantes  suspiciuiU  id  ad 
quod  régi  a  voluntas  tendit.  Ideo  qui- 


c unique  habeiU  mouendi  oflicium,  op- 
tima cogitata  optiraaque  cou  si  lia  cerla- 
lim  quœruiit  propouere  et  m  on  ere.  Ilia 
vei'e  est  tolius noslrœ  setalis  prosperitas. 

3.  Sed  id  ad  quod  m  os  properabit, 
facile  dilTundetui'  usus  conjiciendi  et 
lentandi.  Temporis  diularnitate  forsaii 
nioneiuli  via  eliam  quaque  vice  magis 
ac  nnigis  sordid  a  fi  et.  Qua  ni  exspectare 

(leant,  non  unius  generis,  el  iterate  mo- 
1-esteqiie  moueant  ac  deterœant,  poUiis 
est  eligere  viros  qui  jam  an  lea  firmilor 
loculi  sunt  a;qiia  et  rccla,  qui  inslrucli 
et  pPiedlli  sunt  fortiliuline  et  peiilia  ; 
assumei'O  et  iiisci  ibere  eos,  i【a  ut  omnes 
cives  perspiciant  clare  rcgiœ  cuiiœ 
voluiitatem.Servum  paulaliim  propone re 
uiiuraaiteruinvo  virum,  au  dcccat  iiccnc, 


230 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


prostratus  sperans  regiam  senteiiliam? 

4.  Humilis  servus  considero,  liisce 
annis  usque  nunc,  obsequi  aperiendse 
(ad  danda  consilia  ac  monila)  januœ 
legietexcitai-efoi'literloquendi  stadium, 
certe  cœptum  est  a  deslUuto  assessore 
Pao  T'ing.  Inter  ea  quae  fuerunt  a  Pao 
T'ing  proposita  consilia,  assecula  sunt 


ut  eligercntiir  et  adliiberentur  plurima. 
Licet  libère  loquens  et  penilus  disserens, 
fuei'iiit  quibus  non  vi  lave  rit  laedere  tem- 
pera, ta  men  servavit  aninii  fidelitatem 
et  amorem;  ejus  animus  non  fuit  alius. 

5.  Certe  non  ausus  est  loquendo  in 
mente  habere  privates  sensus,  et  exte- 
rius    venari    (cjuœrere)  sinceritalis 


挾私膨 外獵直 且能 眷 人 所不能 曹, 敢 香 人 所不敢 言 

近 年無 二 I 奴 才愚 以爲攛 而棄之 * 未免可 ^合 無仲懇 

皇太后 

皇上天歡膝其在鐘^-*寛其旣往之^槩瑕錄服量授 一 官、 

田 以 曹 * 仍使之 眷, 則 該革員 濯 自孰披 肝肶捐 « 踵所以 

圖 報 

高 厚 鴻 慈 當 有 倍 於 曩 昔 ^ 且 

朝廷 嘗因 其 會 而 

拔攉 W 、未 甞因 其 害 而罪之 I 如蒙 

錄服 天下必 不因 其以褻 瀆 獲 藏 而 

朝 廷 複 優 容 以 爲 過 é 必 以 我 

皇太后  . 

皇上篱 ê 直臣、 黡思 納亂清 一 眚而 錄舊、 示 天下以 無 ç^" 頌 勢 

盛德 >傳之 無^ 願 


cm IX  D'OFFICIEIIS  SINCÈRES 


231 


les  officiers  invités  à  parler  avec  fni  iicliisc,  le  premier  qui  ait  donné 
l'exemple,  c'est  l'assesseur  Pao  T'ing,  à  présent  destitué.  La  plupart 
des  propositions  présentées  par  Pao  T'ing  ont  eu  l' honneur  d'etre 
agréées  et  suivies.  Si,  parlant  librement  et  disant  toute  la  vérilé,  il 
a  eu  quelquefois  le  malheur  d'ofTenscr,  du  moins  sa  fidélité  et  son 
affection  ne  se  sont  jamais  démenties;  il  n'a  pas  eu  d'autre  sentiment. 

5.  Certainement  il  ne  se  serait  pas  permis  de  parler  en  vue  d'un 
intérêt  particulier,  ni  pour  se  faire  une  réputation  de  franchise.  lia 
pu  dire  ce  que  personne  n'a  pu  dire  ;  il  a  osé  dire  ce  que  personne 
n'a  osé  dire.  Dans  ces  dernières  années,  il  n'a  pas  eu  d'égal. 

6.  Votre  serviteur  dans  son  ignorance  pense  qu'il  serai t  certaine- 
ment regreL table  qu'un  tel  homme  fût  écarté  et  laissé  de  côté.  Con- 
vient-il de  proposer  à  rimpérati-ice-i'égente  et  à  l'Empereur  de  lui 
faire  grâce,  pour  avoir  les  mémoriaux  qui  sont  dans  sa  cassette,  de 
lui  pardonner  ses  fautes  passées,  de  l'inscrire  pour  une  charge,  non- 
obstant ses  défauts,  de  lui  donner  un  emploi  en  rapport  avec  ses 
talents,  de  lui  imposer  le  devoir  d'avertir  et  de  le  faire  parler  de 
nouveau ? 

7.  Cet  officier  destitué,  s'étant  corrigé  de  ses  défauts,  se  renou- 
vellera lui-même.  Pour  répondre  à  votre  immense  bonté,  il  devra 
se  dépenser  de  tout  cœur  et  tout  entier,  des  pieds  à  la  téte,  avec  un 
zèle  deux  fois  et  même  cinq  fois  plus  grand  qu'auparavant. 
D'ailleurs,  après  que  la  cour  l'aura  choisi  à  cause  de  ses  bons  avis, 
elle  ne  trouvera  j)ïus  rien  de  rcjiri^hensible  dans  ses  avis. 

8.  S'il  est  inscrit  pour  un  emploi,  personne  ne  taxera  la  cour 
d'imprudence,  parce  qu'elle  l'aura  traité  de  nouveau  avec  une  clé- 
mence magnanime,  après  l'avoir  puni  pour  des  paroles  offensantes. 
On  pensera  que  notre  Impératrice  et  notre  E【npereui、  se  sont  souve- 
nus d'un  officier  sincère,  qu'ils  désirent  vivement  recevoir  des  avis, 
que,  pardonnant  un  écart  de  langage,  ils  ont  inscrit  un  ancien 


famam.  Sed  potuit  dicere  quae  nemo  alius 
potuit  dicere;  ausus  est  dicere  (jure 
nemo  alius  ausus  est  dicere.  Ilisce  aiinis 
non  fuit  alter  similis. 

6.  Se r vus  vesler  rudis  censet,  quod 
ille  ainotus  reliiiquatui",  iiecessario 
dolendum  esse.  Uli'um  deceat,  necne, 
démisse  supplicare  Imperatricem  et 
Imperatorem,  ut,  reyio  beneficio,  cupieii- 
tes  accipere inclusas  in  îllius capsa  li Ité- 
ras, iili  condoiieiit  anleacias  culpas, 
negleelisntcvîs,  i  n  scri  han  t  ad  h  i  be  ii  d  ii  m , 
perpensis  dolibus,  dent  alkiuem  magis- 
Ira  tu  m,  commitlant  loqnemli  ofliciiun 
et  l  ursus  faciant  ut  loquatur? 

7.  Tune  ille  deslitutus  prœfectas, 
mundalus  et  purgalus,  seipsum  re no- 
va bit.  AdJiibcre  to  lu  m  a  ni  m  uni  et  se 


to  lu  m  iai  peiuleie  a  capite  ad  talos,  ut 
quœrat:  gratiam  reftu're  pro  ingenli  bene- 
ficio, debebil  duplo  quiiitu[)loque  m  agi  s 
qua  111  an  tea.  liisiiper  postquam  régi  a 
cil  lia  propter  illius  verba  desumens 
elegerit  illum,  nunquaiii  propter  illius 


8.  Si  adi[)iscatui'ut  insciibalur  adlii- 
beiidiis,  imperii  cives  cerle  non,  quod, 
postquam  ijidecoris  verbis  iiicui i it  cor- 
rcplioiiein,  régi  a  curia  rursus  clemeii- 
lissinie  acceporit  illum,  arbilrabunlui' 
esse  temcraiiiim  (  regiic  cui  iie  )  ten  ta- 
me n.  Pi'ûcul  diibio  censebuiit  nostra  m 
I  Ripera  tri  ce  111  et  liiiperaloicm  Ijenigne 
iDeiniiiisse  sinceri  ministii,  véhémen- 
te r  cupere  accipere  mouita,  coiidonare 
uiiuQi  lapsuiii  et  iiiscribei'c  aiUiqiimu 


232  EDITS  ET  iMEMORIAUX 


magistratum  ;  et  monere  omnes  cives  de 
sua  a?quitate.  Célébra  bunt  laiulahuiit- 
que  praiclaras  virlutes,  Iradent  memo - 
riam  earn  m  sine  fine,  et  optabunt  ut 
sapientes  ac  perspicaces  regni  rec tores 
rclinq liant  suos  sensus  (successoribus), 

藝 Sië.  Vêlement  qu'on  porte  seu- 
lement à  la  maison  ;  salir,  souiller, 
traiter  avec  peu  de  respect. 

9.  ELiarn  Hou  pc  provinciêe  King 
tcheou  fou,  I  tch'ang  fou  et  Cheu  naii 
fou  priefeclus  general  is  lu  In  Ihi  est 
agendi  ralione  insignis,  abstincns  ; 
explicans  scrutatur  reclam  doctrinam. 
Quando  pnefectus  erat  iii  llan  lin  co 卜 
legio,  misit  nonnullos  libullos  claros, 
veros,  alios  el  siiiceros.  Pcnetrare, 


intelligere  et  providere  in  longinquum, 
est  i(l  in  quo  pracellit.  Ille  priufeclus 
fungens  magistratu  in  externa  provincia, 
nuiiquam  non  piU'stauUssimus  fuit. 
Laie  aperiendo)  nionitis  viœ  tem pore, 
si  quaM'antur  qui  habeant  peritiam  et 
expei'ienliani  late  et  longe  perlingentem, 
et  qui  teneant  loquanlurq ne  jusla  et 
recta  ;  tales  qualis  ille  prctfeclus,  non 
facile  est  muUos  reperire. 

講 /]<  Expliquer  et  scruter,  expli- 
quer à  fond,  interpréter  en  bonne  ou  en 
mauvaise  part. 

封 Fôung.  Particule  numérale  des 
lellrcs,  cacheter. 

10.  Deceat,  neciio,  mu  lare  in  peki- 
neiisem   magislralum,  ul  vir  lidelitcr 


聖明垂 意 焉叉湖 北荆宣 施道于 蔭霖橾 行 0 

講求正 學。 官 翰林晩 嘗上封 章 明允 St 亂疏 

通知 其所長 t 該 員 服 官 外 省 >  未嘗 7 優 

伙 haï 廣開 曹 路 W 晚 * 有器識 闘遠 • 待論^ 

平、 如 該 員 朱 a 勿 is  ii 可否欧 s 京秩 >  使忠 

. 讜居 rSf 亦 

朝廷懸 勒 ® 樹 iV 盛軌 I 奴 才 選擇 香 s 起 見 

非敢膽泡私*^有所幾氣謹據以人事君^! 

. 氣冒 妹上斷 不 勝悚 切屏營 iV 至一伏 4^} 

皇太后 

皇上聖 鑒謹 

奏。 光 緖九年 四月初 一 日奉 

上 氣 錫 珍 奏 • 將已革 侍郧寶 麋瑕錄 服湖北 

荆宣施 于蔭 霖改授 京 默 等語" 前因寶 廷尙 


CHOIX  n'OFFICIKRS  SINCÈRES 


233 


serviteur  et  montré  leur  amour  du  bien  pul)lic.  Tous  vos  sujets  cêlé- 
l)reront  vos  vertus,  perpétueront  le  souvenir  de  vos  bienfaits,  et  sou- 
haiteront que  vous  transmettiez  vos  sentiments  à  vos  successeurs. 

9.  lu  In  lin,  préfet  général  du  King  tcheou  fou,  du  I  tcli'ang  fou 
et  du  Cheu  nan  fou  dans  le  Hou  pe,  montre  dans  sa  conduite  des 
sentiments  élevés  et  une  grande  intcgrilé;  il  explique  à  fond  les 
vrais  principes.  Lorsqu'il  était  employé  au  collège  des  han  lin,  il  a 
présente  à  la  cour  impériale  des  mémoriaux  où  il  a  exposé  ses  idées 
avec  netteté  et  franchise.  Il  se  distingue  pari  étendue  de  ses  connais- 
sances et  de  ses  vues.  Il  a  toujours  rempli  parfaitement  les  charges 
qui  lui  ont  été  confiées  hors  de  la  capitale.  Au  moment  d'élargir  les 
voies  aux  avis,  il  est  difficile  de  trouver  beaucoup  d'officiers  qui 
aient  autant  de  capacité,  d'expérience  et  d'amour  pour  la  justice. 

10.  Est-il  à  propos  de  le  changer  de  poste,  de  lui  donner  une 
charge  à  Pékin,  et  de  fixer  à  la  capitale  un  homme  qui  parle  fran- 
chement et  loyalement?  La  cour  imiterait  les  sages  empereurs  qui 
avaient  un  tambour  suspendu,  afin  de  bien  choisir  les  officiers. 

11.  En  vous  exprimant  mes  idées  sur  le  choix  de  conseillers  sin- 
cères, je  ne  me  permettais  pas  d'avoir  en  vue  l'intérêt  de  mes  amis 
ni  ma  propre  fortune;  mais  la  pensée  des  obligations  d'un  sujet 
envers  son  prince  m  inspire  une  respectueuse  confiance,  une  aveugle 
témérité.  Pénétré  d'un  profond  sentiment  de  crainte  respectueuse, 
je  supplie  humblement  l'Impératrice  et  l'Empereur  de  lire  cette 
lettre.  Lettre  respectueuse. 

12.  Décret  rendu  le  7  m'ai  1883.  ―  Si  Tchenn  nous  a  priés  d'ou- 
blier les  défauts  de  Pao  T'ing,  ancien  assesseur  destitué,  de  l'inscrire 
pour  un  emploi,  et  de  donner  une  charge  dans  la  capitale  à  lu  lu 
lin,  préfet  général  du  King  tcheou  fou,  du  I  Ich'ang  fou  et  du  Cheu 
nan  fou  dans  le  Hou  pe. 


sincereque  loquens  officio  fungatur  in 
urbe  regia?  Et  il  la  cssent  regiœ  curiae, 
appenso  lympano,  consliluenlîs  et  sta- 
bilientis(niagistratus)prœclaraexeinpla. 

秩  Tchëu.  Oi'di'e,  disposition, 
symétrie,  classe,  grade,  degré,  emploi 
civil  ou  militaire;  dix  ans. 

$3  T'aô.  Petit  tambour  à  manche. 

武 王立戒 慎 之 1  ( 淮 南 子 ) 

Ou  Wang  fit  placer  de  vont  la  porte  de 
son  palais  un  tambour  à  l'usage  de 
ceux  qui  voulaient  lui  donner  des  avis. 

樹 Chou.  Planter,  constituer. 

11.  Servuï5  ego,  in  illis,  de  eligendis 
qui  moneaiit  niinistris,  mihi  ortis  cogi- 
talion i bus,  non  ausim  sperare,  obse- 
qutMKlo  privalce  amicili^,  futuram  esse 
inilii  aliquam  gra=iam.  Reverenter  iiini- 


tens  minislri  ope  ram  pi\nestantis  prin- 
cipi  officio,  terne  ra  ri  a  ca^citate,  regîse 
curiae  expono  (  sententian]  nieam  ). 
Ferre  nequeo  mei  t  rem  oris  ac  timoris 
veliemenliam.  Prostratus  rogo  Im pera- 
tricis  Imperatorisque  augustum  iiitui- 
tuin.  Revere  liter  scripsi. 

冒 Maô.  Braver,  téméraire. 
fl|c  Méi.  Ténèbres,  ne  pas  voir, 
12.  K.  S.  9  an.  4  mens.  1  die  accep- 
tum  decreluin.  ―  Si  Tchenn  litterîs 
rogavit  ut  destitutum  Tribunalis 
assessorem  Pao  T'ing,  negleclis  n?evis, 
inscribercnms  adhibendum,  et  Hou  pe 
provinci^e  King  tcheou  fou,  I  Tch'ang 
fou  et  Cheu  nan  fou  pra^feclo  genorali 
lu 【n  lia  daremiis  in  urbe  regia  niagis- 
Iratum.  llujusmodi  verba  scripsil. 


23  i 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


13.  Antea,  qma  Pao  T'liig  peroptalo 
erat  vir  audens  ioqui,  icieo,  non  servato 
ordiiie,  per  sa  I  tu  m  eduximus,  elegimus 
ct  doiiavimus  assessoris  tliynilale.  Sed 
in  niinisterii  sui  loco  nescivit  scipsum 
coercere ;  indeadiiiisit  excessum  et  cul- 
pam.  Tunc,  ex  Tribunalis  cosisulto,  pri- 
vatus  est  officio  ;  (qusc  pœna)  cei'te  erat 
culpiw  débita.  Quod  attinet  ad  so  litem 
pmefectum,  neglectis  iKrvis,  iiisci'ibere 
adhibendum,  ilia  polestas  habita  penes 
regiani  curiam  est.  Si  Tchonn  quoniodo 
potest  praeprnpere  rogare  beneficium  ? 

超 Tch'aô.  Sauter  sur,  sauter  au- 
delà,  aller  au-delà,  surpasser;  s'adres- 
ser à  un  tribunal  supérieur  sans  avoir 
«assé  mv  le  tribunal  inl'ô rieur;  arriver 


a  une  haute  charge  sans  avoir  passe 
par  les  charges  inférieures. 

檢 Eién.  Enveloppe  de  livre,  modé- 
rer, réprimer,  comparer,  loi, 

蹈 Tao.  Fouler  du  pied,  suivre  un 
chemin,  observer,  commettre  une  faute. 

想  K'iên.  Excôd^^r,  transgresser, 
violer,  faute,  erreur. 

14.  Ill  111  lin  quia  in  Peldnensi  ins- 
peclione  notatus  est  primi  ordiiiis,  elec- 
Uim  (lonavinuis  prœfecU  generalis  rau- 
nere,  maxime  ut  ita  daremus  facilitate  m 
suî  exercendi.  Regia  curia  perpensis 
(loti bus  commitlit  officia.  Extra  urbem 
regiam,  (officia)  omnia  oportet  ut  habe- 
ant  homines  idoneos.  Qua  m  Si  Tchenii 
rogavit,  ul  mutato  inagistratu,  conimU- 


屬 敢 曾、 是以不^^超濯簡授侍郧乃於差^不 

知 撿束, 自蹈慰 4^ 當 鄧 議 革 亂 實 屬咎有 應 

至 疆咎人 氣棄 瑕錄服 其權橾 W 自 t: 錫珍 

何 得 遴 爲乞恩 。于 g 鼠 以京察 一  簡 授道見 

正 所以資 歴復朝 廷量材 授氍京 外皆須 得九 

、所請 改授京 秩之氬 亦屬非 錫珍着 傳肯申 

氣欽此 

光 緒十年 三 月十三 0 奉 

珠諭" 禮親王 世繅着 在軍機 大臣上 行 I 勿席學 

習御 前大臣 * 盤勿庸 帶領豹 尾鎗, 戶都 尙書額 

勒 和布, 閻 敬銘, 刑部 尙書張 W  K 、均着 在軍機 

大&上 行氣工 鄧左传 郧孫毓 &着在 軍機大 

E 上 學習行 i 欽此  I 


CHANGEMENT  DE  MINISTÈRE 


235 


13.  Autrefois,  parce  que  Pao  T'ing  ne  craignait  pas  de  dire  la 
vérité,  il  avait  été  promu  à  la  dignité  d'assesseur  sans  passer  par  les 
degrés  inférieurs.  Mais,  au  poste  où  il  a  été  employé,  il  n'a  pas  su 
s'imposer  un  frein  et  il  a  dépassé  les  limites.  Alors,  sur  l'avis  du 
Tribunal,  nous  l'avons  destitué.  Sa  faute  exigeait  ce  châtiment.  Pour 
ce  qui  est  d'inscrire  et  d'employer  de  nouveau,  nonobstant  ses 
défauts,  un  officier  qui  s'est  rendu  coupable,  ce  pouvoir  est  réservé 
aux  chefs  de  l'État.  De  quel  droit  Si  Tchenn  vient-il  implorer  subi- 
tement la  clémence  impériale? 

14.  Au  contrôle  qui  s'est  fait  à  la  capitale,  lu  In  lin  ayant  élé  rangé 
dans  la  première  classe,  nous  l'avons  nommé  préfet  général,  pour 
lui  donner  le  moyen  d'acquérir  de  l'expérience.  La  cour  distribue 
les  offices  d'après  les  talents.  Les  charges  hors  de  la  capitale  deman- 
dent des  hommes  capables.  Le  changement  de  poste  et  la  collation 
d'une  charge  à  la  capitale  que  sollicite  Si  Tchenn  ne  sont  pas  à  pro- 
pos. Que  ce  décret,  cette  explication  et  cet  ordre  soient  communi- 
qués à  Si  Tchenn.  Respect  à  cette  décision. 

XXII.  CHANGEMENT  DE  MINISTÈRE. 

1.  Décret  marqué  d'un  point  rouge  (en  guise  de  signature),  reçu 
le  3  avril  1884.  ―  Nous  ordonnons  que  Li,  prince  du  premier  rang, 
nommé  Cheii  touo,  prenne  part  aux  délibérations  du  Grand  conseil 
d'Etat;  il  sera  dispensé  d'apprendre  à  remplir  l'office  de  grand 
chambellan  et  de  commander  les  lanciers  de  la  garde  du  corps. 

2.  Que  Ngo  le  hoiio  pou  et  leii  King  ming,  présidents  du  Tribu- 
nal des  revenus,  et  Tchang  Tcheu  wan,  président  du  Tribunal  des 
peines,  prennent  part  tous  trois  aux  délibérations  du  Grand  con- 
seil. Que  Suenii  lu  wenn,  premierassesseiir  du  Tribunal  des  travaux 
publics,  apprenne  à  gérer  les  affaires  au  Grand  conseil.  Respect  à 
ce  décret. 


teretur  pekinensis  magistratus,  illa  res 
etiam  est  non  expediens.  Si  Tchenn 
jubemus  Iradi  hoc  decretum,expIicalio- 
nem  et  mandatum.  Reverendasmit  Irxc. 

京 察 King  tch'à.  La  conduite  et 
la  gestion  de  tous  les  officiers  sont 
contrôlées  et  notées  tous  les  trois  ans. 

M  1^  Lï  lién.  S'exercer,  acquérir 
de  l'expérience,  expérience. 

XXII.  1.  K.  S.  10  an.  3  mens.  13  die 
acceptum,  rubro  puiicto  signatum, 
decretiim.  —  Li  primi ordinisprincipetn, 
Cheu  touo  nomine,  jubemus  inter  sum- 
mos  regni  consiliarios  gerere  res  publi- 
cas;  nec  opus  est  ut  discat  fungi  officio 
prccpositiregio  cubiculo  magni  ministri, 


nec  opus  estutducensregat  pardi  cauda 
insignitos  et  hasta  inslructos  imperato- 
ris  custodes. 

御 lù.  Gouverner,  empereur. ] 前 
En  présence  de  l'empereur. 

豹 尾 班 侍 衞 Garde  du  corps. 

2.  Vecligalium  Tribunalis  prasides 
Ngo  le  11  Olio  pou  et  len  King  in  in  g,  et 
pœnai'um  Tribunalis  preside  m  Tchang 
Tcheu  wan  omnes  jubemus  inter  regni 
summos  consiliarios  gerere  res  publi- 
cas.  Publicorum  operum  Tribunalis 
pi'imum  assessorem  Suenn  lu  wenn 
jubemus  inter  summos  regni  consilia- 
rios discere  res  gerere.  Reverenda  sunt 
hcec  verba. 


230 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


3.  Terlii  meiisis  13  die  accept  uni  est, 
rubro  puncto  signatum  (ab  imperalore), 
decretum.  一  Revereiitei-  accepimus 
Ts'eu  hi  imperatricis  decretum: 

«  Nunc adest tempus  quo rogni  natu- 
l'alis  vigor  iiondum  pieu  us  est.  Tein  po- 
ns difficultates  eliain  nunc  graves  sunt; 
adminislralio  luuUis  molesLiis  laborat; 
popalus  non  ulla  pace  frnitur.  Inlerna 
externaque  negotia  pi'ofocto  requirunt 
îiominesqui  ea  ceraponant.  At  summum 
l'cgni  Consilium  ce  rte  est  intorius  exte- 
riusque  adhibitorum  magistratuum,  ge- 
reiKhe  admiriistralionis  car  do  et  nod  us, 

M  Tchéu.  RencoiUrei",  arriver. 

元 氣 luèa  k,i.  Los  principes  dont 
«ne  chose  a  été  d'abord  constituée,  la 
vigueur  première. 

胜 Tsou(j.  Viande  hachée  ou  coupée 


慈 

政 

務、 

元 

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之 

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國 

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行 

事 

家 

en  petits  morceaux ;  rainulies.  "JC 首 
叢 1 哉 (書^ 稷) Si  le  chef  de  l'État 
s'occupe  des  moindres  détails. 

杖 Mêi.  Tronc  ;  bâillon,  fouet , 
particule  numérale. 

内 外 Néi  wài.  Au-dedans  et  au- 
dehors,  à  la  capitale  et  dans  les  pro- 
vinces, inclus  ou  excepté,  en  deçà  et 
au-delà,  plus  ou  moins. 

極 Tch'ou.  Axe,  ceiUro,  partie 
principale,  moteur  principal,  chef,  di- 
recleur,  ministre  ou  conseiller  d'État. 

|]f  Gniôu.  Nœud,  nouer,  boulon. 

4.  «  Ko  un  g  primi  onliiiis  princeps, 
1  11  in  nomine,  alii(|ue  iiiillo  féliciter 
atteiUo  aiiimo  succurreiites  adjuvabant; 
deinde  vero  négligentes  et  incuriosi, 
tuUi  sunt  suos  honores.  Hisce  annis, 
honoribus     stipendiisque  quoUdie 


委蛇保 ^近年 爵祿日 îïl  M 循日甚 毎於朝 ® 

娠作求 治之音 I 謬孰成 見不肯 實力奉 行。 屢 經 

香 者 論: 列, 或 目爲鎏 i 或 劾其委 成 0 簠 签 

不 亂或謅 ffi 於知 人水朝 

家法棊 亂 若 Si 其 如前代 W 竊權 亂政、 不惟居 心 

所不敢 、亦實 法律所 不容。 K 以 上 數端 誤已 


CHANGEMENT  DE  MINISTÈRE 


237 


3.  Le  3  avril  a  paru  le  décret  suivant,  marqué  d'un  point  rouge 
( par  l'empereur).  ―  Nous  avons  reçu  avec  respect  le  décret  suivant 
de  1  ' i m p é ra t ri c e-r ége n t e  :  «  Nous  sommes  à  une  époque  où  le  gou- 
vernement n'a  pas  encore  repris  toute  sa  vigueur  d'autrefois.  Les 
difficultés  actuelles  sont  encore  très  grandes.  L'administration  ren- 
contre beaucoup  d'embarras  et  le  peuple  ne  jouit  d'aucune  tran- 
quillité. La  conduite  des  affaires  à  la  capitale  et  dans  les  provinces 
exige  des  hommes  capables.  Le  Grand  Conseil  d'État  est  le  pivot,  le 
centre  autour  duquel  tourne  toute  l'administration,  et  dont  dépen- 
dent tons  les  officiers  au-dedans  et  aii-debors. 

4.  «Au  commencement,  I  hin,  prince  Koiing,  et  ses  collègues 
s'appliquaient  à  nous  aider  ;  mais  ensuite,  contents  de  leur  fortune, 
ils  n'ont  plus  pensé  qu'à  sauvegarder  leurs  honneurs.  Dans  ces  der- 
nières années,  leur  laisser-aller  s'est  accru  de  jour  en  jour,  en  même 
temps  que  leurs  dignités  et  leurs  appointements.  Souvent,  lorsque 
】a  cour  voulait  faire  des  efforts  et  établir  le  l)on  ordre  dans  l'État, 
ils  ont,  par  un  aveugle  attachement  à  leurs  idées  préconçues,  refusé 
de  prêter  sérieusement  leur  concours.  Bien  des  fois  déjà,  ceux  qui 
nous  donnent  des  avis  ont  exposé  les  vices  de  leur  conduite.  Les 
mis  ont  montré  que  les  ministres  du  Grand  Conseil  nous  cachaient 
la  vérité;  les  autres  ont  dénoncé  leur  indolence  et  leur  inertie ; 
d'autres  ont  dit  qu'ils  se  laissaient  corrompre  par  des  présents; 
d'autres  ont  prétendu  qu'ils  ne  connaissnient  pas  les  hommes. 

5.  «Les  lois  qui  régissent  notre  famille  sont  très  sévères.  Pour  ce 
qui  est  d'usurper  l'autorité  et  de  troubler  le  gouvernement,  comme 
il  est  arrivé  sous  les  dynasties  précédentes,  ils  n'oseraient }'  penser, 
et  d'ailleurs  les  lois  rendraient  impossible  l'exécution  d'un  tel  projet. 
Mais  les  fautes  énumérées  plus  haut  sont  déjà  graves  et  nombreu- 


crescentibus,  consuetudini  obseculi 
sunt  quolidie  magis.  Sœpe,  adstante 
regiiecuriœexserendarum  viriumetcon- 
sulendi  rectœadministi-ationi  voluiUate, 
errantes  tenuerunt  pncstitutas  opinio- 
11  es,  nec  volueriinL  vero  conalu  prtes- 
tare  ope  ram.  Sa-pe  jam,  qui  nos  moiiere 
(lehent,  disserenlcs  ex  ordine,aIiiosten- 
derunt  illos  occuleie  et  celare;  alii  iiidi- 
carunt  illorum  supiiiam  inerliam;  alii 
dixerunt  sacra  vasa  non  esse  linteo 
opcrta,  (i.  e.,  miiiistros  donis  corruptos 
esse);  alii  dixerunt  illos  csecutii'e  iii 
cognosceiidis  liomiiiibus. 

委 Wèi.  I 蛇十 î,  I 靡十 mi. 
Laisser-aller,  inertie. 

飾 Chèu.  Orner,  amplifier,  dégui- 
ser, couvrir  d'une  belle  apparence; 
couvrir  d'un  linge  une  offrande. 簠 ^ 


'不 1  ( 瀵書賈 -谊) Fàu  kouéipôu 十. 

Les  vases  sacrés  ne  sont  pas  couverts. 

5.  «  Nostrie  l'egiœ  familiœ  domesticaj 
leges  sunt  valde  sever*.  Si  agatur  de 
illa,  siniit  p  riorum  regiarum  fainiliarum 
tempore,  usurpalione  poteslalis  et  tur- 
halione  admiiiistrationis;  illud  est  quod 
non  solum  habere  in  aniino  non  aude- 
rent,  sed  et  certe  cjuod  leges  non  pate- 
re  n  Lu  r.  Sed  supi'adicta3  aliquot  admissic 
culpœ  jam  ncc  levés  nec  pauCcC  sunt. 
Si  lursus  non  corrigentes,  fjuseramus 
unice  conari  bénigne  indulgere,  quo- 
modo  sperabimus  nos  prosecuturos  esse 
conslitutoi'utn  sapienliiim  imperatoi  um 
ingenlia  opera  et  tradita  consilia?  Pos- 
tea  imperator  ipsemet  gubernans,  rur- 
sus  quoniodo  poterit  assequi  ut  optime 
res  componat? 


238 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


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其- 

最 

心 

不 

上 

應 

翁 

所 

事 

書 

賞 

前 

及 

能 

理。 

G.  «  Si  omniiio,  ex  accusiindum  rela- 
lioiiibus,  singula  vulgaiiLes  ni  one  re- 
ndus, statin]  non  possemus  jam  ratio- 
11 G  m  habere  cognation  is  el  digiiilalis, 
i)cc  possemus  iiululgen ter  iilibatos  ser- 
■vare  senes  et  vote  res  iniiiistros.  illud 
quoraodo  esset  quod  region  curite  indul- 
gentissimu  admiiiistralio  ferret  facere? 
Loquentes  et  cogitantes  de  ilia  re, 
maxima  moveinur  niiseratione. 

f 挲 Wéi.  Exlraoi'diiiaire,  très gi'and. 

? fiJ,  Lie.  Aclion  méritoire,  ulile  ins- 
Ululiuii,  généreux,  glorieux. 

7.  «  Koung  primi  ordinis  princeps, 
I  hin  nomine,  et  consilii  piivati  praeses 
Pao  lun  iuierunt  munera  longissimo 
tempore.  Pu  ni  re  et  corripere  illos  par 


est  severe.  ludulgeiUer  considérantes 
alteruni  esse  niullis  niorbis  affectum, 
alter 瞧 je  la  le  proveclum  ;  tunc  unice 
iiiscribiinus  ooruui  pristiiios  la  bores, 
ct  ilhcsani  servabimus  eorum  extremam 
via  111  (i.  c.  vitaiii).  I  liin  jubemus,  da  to 
beneficio,  rursus  linquere  lia^reditaiiam 
in  pei'peluum  primi  ordinis  principis 
(ligiiilatern,  d  on  a  re  coinedeiuia  primi 
ordinis  principis  intégra  stipendia, 
au  fer  re  omnia  munera,  et  lollere  bene- 
ficio concessa  dupla  slipciidia;  euni 
do  mi  mane  re  et  curare  valeludiiieni. 
Pao  Jun  jubemus,  prislino  gradu 
( servato  ),  non  exercere  magislratum. 

直 Tchëu.  Droit,  direct,  sans  de- 
lour,  sincere,  juste,  exact,  convenable  ; 


CHANGEMENT  DE  MINISTÈRE 


239 


SCS.  Si  nous  ne  pensons  qu'à  loléi  er  toujours  le  mal  avec  indulgence 
sans  le  corriger,  comment  pourrons-nous  continuer  les  œuvres 
gigantesques  et  suivre  les  plans  de  nos  sages  prédécesseurs?  Et 
quand  remperciir  actuel  gouvernera  \n\v  lui-même,  comment 
arrivera-t-il  à  régler  parlaitcnient  l'administration  ? 

6.  «  Si  nous  publiions  toutes  les  accusations  qui  nous  sont  venues, 
il  serait  impossible  de  tenir  compte  de  la  parenté  et  de  la  dignité, 
et  d'épargner  une  flétrissure  à  des  vieillards,  à  d'anciens  serviteurs. 
Ne  serait-ce  pas  une  rigueur  opposée  à  l'indulgence  de  la  cour?  En 
le  disant,  en  y  pensant,  nous  éprouvons  la  plus  grande  com- 
misération. 

7.  «  I  hill,  prince  Ko  un  g,  et  Pao  lu  n,  grand  chancelier  du  Con- 
seil privé,  sont  en  charge  depuis  fort  longtemps.  Ils  méritent  de  gra- 
ves reproches.  Mais,  considérant  que  l'un  est  accablé  d'infirmités, 
et  l'autre  très  avancé  en  âge,  nous  ne  tiendrons  compte  que  de  leurs 
services  passés,  et  les  épargnerons  au  terme  de  leur  carrière.  Par 
une  faveur  spéciale,  nous  laissons  à  I  hiii  le  litre  de  prince  du  pre- 
mier rang  héréditaire  à  perpétuité;  nous  lui  accordons  toute  la  sub- 
vention allouée  aux  princes  du  premier  rang.  Il  sera  déchargé  de 
toutes  ses  fonctions,  et  ne  recevra  plus  les  doubles  appointe- 
ments qui  lui  étaient  accordés  par  faveur.  Retiré  dans  sa  maison,  il 
soignera  sa  santé.  Nous  ordonnons  que  Pao  lun  conserve  son  rang 
officiel  et  se  retire  des  affaires. 

8.  ((  Li  Houng  Tsao,  assessem' (hi  Conseil  privé  et  président  du 
Tribunal  des  offices  civils,  remplit  des  charges  dans  le  palais  depuis 
bien  des  années.  Seulement  ses  aptitudes  et  ses  connaissances  sont 
très  bornées  ;  par  suite,  il  ne  gère  pas  l)ien  les  affaires.  King  Lien, 
président  du  Tribunal  de  la  guerre,  satisfait  aux  devoirs  ordinaires 
de  sa  charge  ;  mais  il  n'est  pas  homme  à  combiner  un  plan  et  à  prê- 
ter secours  dans  un  moment  difficile.  Que  ces  deux  officiers  soient 
déchargés  de  toutes  leurs  fonctions,  abaissés  de  deux  degrés,  chan- 
gés de  posies  et  appliqués  à  d'autres  emplois. 

9.  «.  Woung  T'oung  houo,  président  du  Tribunal  des  travaux 
publics,  est  entré  au  Grand  conseil  à  une  époque  où  les  difficultés 


coriiger,  reprendre;  être  à  son  poste  ; 
précisément,  seulement. 入 I  Jôu 十. 
Prendre  son  poste,  entrer  en  charge. 

8.  «  Consilii  privali  assessor  el  civi- 
li 隱 officiorum  Tribunalis  pcieses  Li 
Houiig  tsao  in  interna  aula  functus  est 
muneiibus  multos  an  nos;  sed  est  inops 
dotum  et  pei/iUse,  ita  ut  in  ge  rend  is 
rebus  exhaustus  labatur.  Rei  inili taris 
Tribunalis  prœses  King  Lien  solummodo 
potest  pro  sua  parte  fungi  officio.  Sta- 
tuere  consilium  et  prgestare  opem,  non 
sunt  ilia  in  quibus  prgecellat.  Arabos 


jnbemiis  liberaro  omnibus  muneiibus, 
demiLlere  duobus  gradibus,  et  mu  ta  to 
loco,  adliibcre. 

囿  I6u.  Pare  entouré  de  murs  ; 
connaissances  pea  étendues. 

竭  Kië.  Employer  entièrement, 
épuisé,  à  bout  de  forces. 

職 Kiuë.  Trélnicher,  tomber. 竭 | 
Être  à  bout  de  forces  et  tomber. 

9.  «  Publicoruni  operum  Tribunalis 
praeses  Woung  T'oung  houo  quum  cœpit 
sedere  in  sumrao  regni  Coi"ilio,  tenipus 
erat  quo  miilta  eraut  negolia.  Conside- 


2i0 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


ran  les  eum  specialim  non  erexisse 
album  signum(i.e.  non  moiiuisse  clare), 
sed  non  ei  tribuendam  esse  calpani  ; 
jubemus,  dalo  beiieficio,  eum  priva  ri 
nui  n  ère,  relinqui  in  i  m  pion  do  officio, 
recede  re  a  sum  mo  rogiii  coiisilio,  riusus 
ill  lu  k'ing  kouiig  (scliola)  fungi  olTicio; 
ut osteixlamus  discrelioiiem  (in  pœiiis). 

行 走 Avoir  ses  ciilrées  libres,  trai- 
ter d'aiïaires,  prendre  part  aux  a(faires. 

10.  «  Regia  curia,  de  supradicti  prin- 
cipis  magnon 丽 {ue  prœfectoruni  cons- 
taiili  voluntato  et  geslis  rebus,  tacite 
obseivaiis  jam  diu, cognovit eos  profccto 
difficile  exserturos  esse  vires ;  vere 
limuit,  ne  admisses  culpœ  quo  majores 
fièrent,  eo  incurrerent  pœnas  graviores. 
Propter  hoc  dignata  est  ostendere  nilse- 


ralionem  el  facere  salvos,  ac  levi  pœna 
concessit  ut  punirenlur.  P  ri  mu  m,  non 
propter  solili  uiiias  lapsus  minuliaiii 
rainorisve  pruifecli  un  am  se  ri  plain  accu- 
sationein,  propere  cognatum  et  regni 
defeiisorem,  magnosque  prafectos  l'ejo- 
ciinus,amovimuset  demisimusgrarlibus. 

居  Kiù.  S'ari'rter  dans  un  endroit, 
demeurer.  | 心 Garder  un  sentiment 
ou  une  résolution  dans  sou  cœur,  état 
d'âme,  disposition  d'esprit. 

振 Tchénn.  Secouer,  agiter. 

f^s  K'ién.  Interroger  un  accusé, 
ré pri mander,  blâmer,  ])unir. 

眚 Chèng.  Cataracte  de  l'œil  ;  faute 
commise  par  inadvertance. 

il.  «  In  posterum,  intra  et  extra 
urbein  régi  am,  prœfecti  turn  majores 


得之 ®i 着加 恩革職 ®  & 返 出: 車械處 • 仍在 

毓慶宮 行走、 以示 區別。 朝 @ 於該王 大臣之 

居 心 辦 事,. 默察 已先知 其决雞 振作、 誡恐貽 

誤愈深 、則 藉 告 愈 言。 是以 曲示^  ^ 從 輕 予 

§i 初不因 0 常 一 管 W 歡 小 臣 了疏 ^ 孰 遽 

將親 藩大臣 投閒降 級也。 嗣 後內外 臣工務 

當 痛戒因 t 各據忠 1 建 曹 者秉. 獻 替、 務 

期 遠大。 朝廷但 察 其 、;- 不責其 ^苟 於國事 

有; t 、無不 I! 衷嘉^ 倘有 n 戶. 敝^ 標榜. W 

風、 假 ^ 濟 傾 軋 攻 ^si 甚 至 品 行 卑 g> 爲人 

驅 1^、 就中 受賄漁 利, 必 當 立 抉 其 隱、 桉法 懲 

治不 將此 通諭知 W 。欽 此 


CHANGEMENT  DE 腦 1STJ'':IŒ 


241 


étaient  nombreuses.  Il  a  eu  le  lort  de  ne  j)as  arl)orcr  l'ctcfidard 
(de  ne  pas  nous  avertir);  mais  il  n'a  pas  com  mis  dul'aute  particulière. 
Usa  ni  d'indulgence,  nous  voulons  qu'il  soil  seulement  destitué,  qu'il 
coutin lie  d'exercer  les  fondions  de  sa  charge,  soit  exclu  du  (irand 
Conseil,  et  remplisse  comme  au  para  va  ni  ses  Ibnclions  à  l'école 
impériale.  Ou  verra  que  nous  punissons  avec  discernement. 

10.  ft  Depuis  longtemps  nous  avions  observé  en  silence  les  senti- 
ments et  la  conduite  du  prince  et  des  ministres  du  Grand  Conseil, 
et  reconnu  quMl  leur  était  certainement  impossible  de  sortir  de  leur 
inertie.  De  crainte  que  leur  négligence,  devenant  tou  jours  plus  gran- 
de, n'appelât  un  châtiment  de  plus  en  plus  sévère,  nous  avons  voulu 
par  compassion  les  sauver,  en  leur  infligeant  une  punition  légère. 
Ce  n'est  pas  pour  une  faute  ordinaire  et  sans  gravité,  ni  sur  une 
dénonciation  d'un  petit  officier  que  nous  avons  rejeté,  éloigné, 
abaissé  un  proche  parent  et  de  grands  dignitaires. 

11.  «  A  l'avenir,  tous  les  officiers,  grands  et  petits,  devront  se 
tenir  soigneusement  en  garde  contre  le  laisser-aller,  et  montrer 
chacun  leur  fidélité  et  leur  dévouement.  Que  ceux  qui  doivent  nous 
donner  des  avis,  proposent  avec  équité  les  changements  à  faire,  et 
s'efforcent  d'avoir  des  vues  grandes  et  étendues.  La  cour  ne  consi- 
dérera pas  la  forme,  mais  seulement  l'intenlion.  Tout  ce  qui  pourra 
servir  à  corriger  u n  défaut  de  l'adminislration  publique,  sera  tou- 
jours approuvé  et  accepté  sans  idée  préconçue. 

12.  «  Mais  si  quelqu'un  avait  en  vue  l'élévation,  la  gloire  d'une 
famille;  si,  sous  apparence  de  bien  public,  il  servait  des  intérêts  par- 
ticuliers, renversait,  écrasait,  attaquait,  calomniait  ;  si,  ce  qui  est 
plus  grave,  il  s'abaissait  et  se  dégradait;  an  point  de  se  faire  le  porte- 
drapeau  d'il  n  intrigant,  de  se  laisser  gagner  par  des  présents  et  de 
poursuivre  un  intérêt  sordide  ;  il  faudrait  démasquer  aussitôt  ses 
menées  clandestines,  et  le  pu  nir  selon  les  lois,  en  rigueur  de  justice. 
Que  ce  décret  soit  publié  partout,  afin  que  chacun  en  ait  connais- 
sance. »  Respect  à  cet  ordre. 

tuni  minores  conentur  oportehit  prriii- 
teiilcs  cavere  ne  obsequaiiîur  pravèe 
consueludini  (  seu  iiidulgeaiil  lU'gliiicii- 
li;e)  ;  quis(iue  teneat  lUlditak'm  et  siii- 
ceritalein.  Qui  erigentes  (.siguum)  iiione- 
buiit,  juxta  a'ijuilatcni  pi'oponaiit 
mu  tunc]  a,  curent  cogUare  longiiKjua 
et  magna.  Regia  curia  soIummoJo  ins- 
piciet  eorum  volunlaleru,  non  corripiet 
00  ru  m  inodum.  Si  publicis  rebus  sint 
uUlia  (concilia ),  nunquam  non  sine 
prrejudicio  probaos  accipiet. 

12.  «Si  esset  qui,  propter  faniiliie 
studium,  propter  alicujus  honoreni  et 
gloriam,  fingens  servi re  publicœ  utili- 


té ti,  serviret  pi'ivaUe,  flejiceret,  conte- 
rcrct,  agi^i'cdei'elur,  faiso  accusaret  ;  si 
q uis  eo  (k'\ ciiirel  ut,  dij^'i)Ua【e  ac  liones- 
tato  sua  (Icprcssa  et  nltjceîa,  oss!'t  nlio- 
riim  pi'a'cursur  cl  iiiiiii.^ter,  ; ni i; 'lis  me- 
dium, acci|ii'i-cl  (! cxiiisrarctui" 
lucrum;  ce  Ile  (jpui'lm'l  slalim  delogei'iî 
êjusoccullacoiisiiia,  (j\  Ici^ihus coL'i'ccrc 
cl  puiiiic,  null  coiiduiiare.  Suniciiles  hoc 
edicluni,  uliiiiuo  、'ul'u('n【, lU  m—mu's  nus— 
caiil  liDC.  ')  licvci'i'inki  suiil  Ikvc  vt'iba. 

濟 Tci.  G  11 ù  :  ;! i 山' r,  secourir,  aiig- 
m t  iller,  supiik'ci',  coiili  ibiiei-,  c\i;culei'. 

flD  K'ing.  Pii'iiu'rsrr,  hoalovorser. 

.''ifS  K'iû.  Chassci',  avaiil-coui'eur. 


IG 


242 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


聖 

仁 

兹 

'0、 

故 

用 

m 

在 

預 

盛 

禱 

降 

要 

親 

深 

軍 

丄山 

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s. 

機 

白 

王 

機 

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件、 

光 

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處 

帝 

事 

力"、 

康 

緒 

欽 

着 

康 

緒 

參 

宜 

行 

m 

務、 

子 

頤 

十 

此。 

會 

頤 

十 

機 

走. 

訓, 

各 

錫 

年 

同 

年 

務。 

遵。 

等 

本 

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鈎. 

豫 

二 

醇 

國  : 

此 

惟 

朝 

御 

莊 

月 

親 

莊 

月 

不 

敛 

白 

M 

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誡 

十 

王 

誠 

十 

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垂 

此。 

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m 

趙 

白 
王 

九 

m 

白 

四 

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立 

盛 

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軍 

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后 

欽 

深 

機 

奏 

等, 

奉 

辦。 

奉 

衷、 

揆 

奏' 

俟 

曰 0 

*^ 

m 

以 

嘉 

醇 

本 

皇 

軍 

時 

來、 

慶 

親 

曰 

帝 

機 

在 

勢、 

向 

四 

王 

親 

處、 

不 

年 

不 

左 

政 

遇 

十 

宜 

庶 

有 

不 

王 

月, 

参 

子 

再 

緊 

13.  K.  S.  10  an.  3.  mens.  14  die,  reve- 
renter  acceplum  Imperatricis  benignura 
decretum.  一 Summum  regni  Consilium, 
occurreiite  magni  momenli  re,  jubemus 
conveniens  cum  Tch'ouenn  primi  ordi- 
iiis  principe,  I  hiuen  nomine,  délibéra  re 
ot  agere.  Postquam  imperator  ipse  ce - 
périt  regniguberiiacula,  rursusedemus 
benignum  decreluin.  Reverenda  sunt 
hit'C  verba. 

14.  K.  S.  '10 an.  3.  mens.  19  die,  reve- 
renter  acceptum  Imperatricis  benignum 
decretum.  ―  Hodie  accepi  priini  adju- 
toris  Consilii 詹事府 Tchên  chéufôu 
Cheng  lu,  secundi  adjutoris  ejusdem 


Consilii  Si  Kiiiii,  censoris  Tchao  Eul 
suenn  ct  aliurum  lilleras,  in  (jull)us 
dieu  lit  Tch'ouenn  priini  ordinis  prin- 
cipe m  non  de  ce  re  ad  esse  et  immiscere 
se  suiiiini  Consilii  negoUis:  cuj usque 
una  m  epislolam.  Et  accepi  Cheng  lu 
JiLteras,  qui  refer  t  Kia  K'ing  quai'ti  a  nui. 
deciino  mense  datum  Jeun  tsoung  jouei 
( Kia  k'ing)  imperatoris  dociimentum : 
«  Ex  quo  nostra  regia  failli  lia  inslituit 
summum  regni  Consilium  usque  nunc, 
hucusque  uullus  ex  omnibus  pri  n  ci  pi- 
bus  in  summo  Consilio  resgessit.  »  Hu- 
jusmodi  res.  Reverenda sunthœcverba. 
庶   Chou.  Tout,  complet,  grand 


CHANGEMENT  DE  MINISTÈRE 


m 


13.  Décret  de  rimpératrice-rcgcnle  public  le 9avril  1884.  —  Nous 
voulons  que,  dans  les  affaires  imporlanles,  I  hiueii,  prince  ïch'ouenn, 
prenne  part  aux  délibérations  du  grand  Conseil.  Quand  rempereur 
commencera  à  gouverner  par  lui-même,  nous  rendrons  un  nouveau 
décret.  Respect  à  cet  ordre. 

14.  Décret  de  rimpéralrice-régente  publié  le  14  avril  1884. 
Cheng  III,  premier  direcleur  du  conseil  de  rinstriiction,  Si  Kiun, 
second  directeur  du  conseil  de  rinstruction,  le  censeur  Tchao  Eul 
suenn  et  d'autres  m'ont  adressé  chacun  u ne  lettre  pour  représenter 
qu'il  lie  convenait  pas  que  le  prince  Tcli'ouen n  assistai  ni  prît  part  aux 
délibérations  du  Grand  Conseil.  Cheng  lu  rappelle  l'instruction  sui- 
vante don  née  par  1  empereur  Jenn  tsoiing  jouei  (Kia  king),  au  mois 
de  novembre  1799:  «  Depuis  que  notre  dynastie  a  institué  le  Grand 
Conseil,  jamais  prince  du  sang  n'eu  a  fait  partie.  »  Respect  à  cette 


15.  La  prévoyance  de  nos  prédécesseurs  s'étendait  fort  loin  dans 
l'avenir  et  leurs  conseils  doivent  à  jamais  servir  de  règle.  Mais, 
depuis  que  j'ai  la  régence,  vu  les  circonstances,  il  m'a  é  lé  impossible 
de  ne  faire  entrer  aucun  prince  du  sang  dans  les  affaires  du  grand 
Conseil.  Tous  les  officiers  de  la  cour  doivent  bien  comprendre  que 
je  me  sens  dans  1  impo^>sibilité  d'agir  autrement,  et  croire  à  la  sin- 
cérité de  mes  paroles. 


nombre,  muUiUule,  le  peu  pie,  homme 
d'une  condiliou  ordinaire.  [  子 
(禮 燕義) 十 tzéu.  Officier  chargé 
d'instruire  IMiérilicr  pi'ésoinplif.  || 
I  十, I 幾 十 kï,  I  十 hôu.  Sur  le 
point  de,  presque,  à  peu  près,  à  souhait, 
heu reusemont,  on  espère,  on  désire. 

設 Ché.  Placer,  disposer,  mettre 
en  ordre,  étaler,  préparer,  instituer, 
établir  ;  faire  une  supposition,  liypo- 
llif'se  ;  supposons  que. 

'立  Lï.  Être  del)Out,  se  metlre  de- 
bout ; ferine,  constant  ;  dresser,  ériger, 
étahlir,  cousliluer,  fonder,  exécuh^r, 
com meiicer;  aussitôt,  à  ritistant. 

諸 Tchôu.  Nombreux,  tous,  plu- 
sieurs, chaque  ;  dans,  en,  à,  par;  par - 
liculo  dubilative  ou  interrogative. 

15.  Augusta  concilia  allinent  ad-Ion- 
ginqua  ;  vere  oportet  perpetirn  obsequi 
eis.  Scd,  ex  quo  regnum  pmcuro  usque 
nunc,  perpensis  temporum  condilioni- 
bus,  non  potui  non  uli  cognalis  adju- 
loribus,  qui  ingreclientes  se  immiscè- 
rent summi  Consilii  negoliis.  In  illa 
necessitate,  alise  mentis  meae  sensus 


debet  esse  cui  ab  omnibus  nuJx  pra- 
feclis  universim  credatur. 

'^! :  Môu.  Former  un  projet;  projet, 
dessein,  plan,  délenniiialion. 

投 Kouéi.  Mesurer,  examiner,  con- 
sidère i',  apprécier,  esli mer,  juger,  con- 
jecturer, deviner. 

Tôu.  Mesurer,  mesure  de  lon- 
gueur; loi,  régie,  régler  ;  mouvement 
(l'un  astre  ;  degrés  ou  divisions  de  la 
circonférence,  du  baromètre,  du  ther- 
momètre.... ;  fois  ;  élendae  de  vue, 
intelligence,  talent,  habileté,  grandeur 
dYime,  générosité,  libéralité,  patience; 
les  actions  ou  la  conduite  d'im  homme; 
aller  d'un  lieu  à  lut  autre;  [):isser  le 
temps ;  traverser  IVau  en  barque.  || 
Touô.  Réfléchir,  coiisidéi'er,  oxanii- 
ner,  conjrclurer,  esli  mer,  juger. 

勢  Chéa.  Force,  puissanco,  au- 
torité, iiilluoiice  ;  iKilu ro,  propriété  ; 
coiidilioii,  état,  silualijn,  disposilion, 
cuiili.^ui'alioii,  cii'conslaiices,  par  la 
l'oi-cp  rnèine  des  clioses. 

Leâng.  Confiance,  mériter  cou- 
liancc,  avoir  con (iance. 


244 


EDITS  ET  iMÉMORIAUX 


16.  Hajus  m  on  si  s  décima  q 簡' lo 
die,  ediclo  jussi  Tciroaenn  [n  iini  onli- 
nis  princii>etii,  1  hiaen  iiouiiiie,  cam 
omnibus  sumnii  Consiln  mngiiis  iniiiis- 
tris  couvenienlem  delibeivire  de  rebus. 
Rêvera  de  geslis  a  suiiiino  Consilio  iiia- 
ximi  niotnenli  rebus  dixi  ;  minime  solitis 
om  ni  bus  rehus  i^ciiornlini  jussi  euin 
adesse  et  aim'ni  pni'bore;  et  cerle  iiou 
possum  eum  ad  alia  delegare  ofticia. 
Tcifoueiiii  prinii  ordiiiis  princeps,  I 
liiuen  nomine,  i  le  ru  m  itorunique  rejocit 
et  rocusavit;  lerrani  pu  1  sans  capite, 
supplex  rogavit.  Tu  m  dignata  sum 
diligenter  animos  acldere,  et  monere, 
quiim  Imperator  ceperit  regni  gubei- 


nncaln,  riirsns  me  daluram  décret 議; 
cœ|»iL  ad  hrcvc  tem pus  accipere  nian- 
datuin. 

J7.  In  hac  re  dîffîcul tales  et  niolos- 
tias  in('as,  vos  oui  nos  prafecti,  quonuHlo 
puli'slis  oimiino  cogiioscei'e?  Quod  atti- 
11  ol  ad  suiDiiii  Consilii  adniinistralionis 
res,  il  lis  f(uibus  comiuiUUur  hoc  mu- 
n us  regiii  uiinisUis  non  coiiceditur  ut 
rejïciaiit  recuseiiUiue,  lue  spe  et  in  en  le 
ut  exunorent  buineros,  et  ita  un  ice 
( muiiia  specialim  )  coniniissa  exseqiian- 
lur.  Hac  vice  diligenter  doclosniouitosque 
aillai  regia3  oui  nés  prœfectos  necessario 
oportet  reverenterobsequi  supreniai  vo - 
lunlati,  nec  licet  iiimiiim  moleslos  esse. 


所共; É 本 月十四 g, 諭 A" 醇 親王架 謨與 諸軍機 ± 

臣會商 事仵, 本爲; 車機 處辦理 緊要事 ft 而 1  一一 fn 益 1 

尋 常諸 4! 概 Af- 與亂亦 歸不 能 另 派 差 氍 醇親王 

謖 再四椎 辭、 碰頭懇 fé 當輕曲 加獎激 益 諭侯皇 é 

親政再 降懿氣 始 暫時 翠命。 此中 委曲、 爾諸 e 豈 能 

塞知耿 至軍機 處政甎 委任樞 id 不准徙 si 希圖湖 

晁以 專責^ » 此次 劍切曉 »-在 廷諸臣 自當仲 m 

上 a 毋街多 si 盛 晃等所 應毋庸 ai 欽 fc 

叙命 辦埋福 建船政 大臣、 詹事府 少詹象 臣何如 0. 

婉.  一 

氣爲 法船猝 i 我軍航 壤廠氣 睦軍逮 H 抵 槊:^ 

兵 不 敢上 5^ 恭 s 馳歐 仲祈  . 1 


r'ATAIi 丄 1':  1)1':  FOU  TCIIEOU 


2.i.: 


16.  Par  un  décret  du  9  avril,  j'ai  ordonné  que  I  liiucn,  prince 
Tch'ouenn,  prît  part  aux  délibérations  des  minisires  du  Grand  Con- 
seil sur  les  affaires  d'Elal.  J'ai  voulu  pa lier  des  affaires  iiii portan- 
tes soumises  à  la  délibération  du  Giand  Goiiseil;  je  ne  veux  luille- 
nieiit  qu'il  s'occupe  des  affaires  ordinaires,  et  certainement  je  ne 
pourrais  lui  donner  aucune  autre  cliar|fc  publique.  I  hiuen,  prince 
Tch'ouenn,  m'a  présenté  ses  excuses  plusieurs  lois,  et  frappant  du 
front  la  terre,  m'a  suppliée  d'agréer  son  refus.  Je  l'ai  encouragé,  et 
lui  ai  dit  que,  quand  l'em pereur  prendrait  en  main  les  rênes  du 
gouvernement,  je  publierais  un  nouveau  décret.  Alors  il  a  accepté 
une  charge  qui  finira  bientôt. 

17.  Vous,  ministres,  comment  pouvez-vous  connaître  toutes  mes 
difficullés  et  mes  embarras  à  cet  égard?  Quant  à  la  charge  de  con- 
seiller d'Etat,  les  ministres  à  qui  elle  est  donnée  n'ont  pas  le  droit 
de  la  refuser,  pour  se  débarrasser  d'un  fardeau  et  ne  s'occuper  que 
de  leurs  emplois  particuliers.  Cette  fois,  tous  les  officiers  de  la  cour 
nyanl  élé  bien  avertis,  doivent  conformer  entièrement  leurs  volontés 
à  la  volonté  souveraine.  Qu'ils  évitent  de  se  rendre  importuns  par 
trop  de  l'epi'ésentalions.  Les  mémoriaux  de  Cheng  lu  et  des  autres 
n'ont  pas  besoin  d'être  examinés  en  conseil.  Respect  â  cet  ordre. 

XXIII.  BATAILLE  DE  FOU  TCHEOU. 

Rapport  de  Ho  Joxi  Tel  King,  directeur  de  l'a  rscnal. 

1.  Votre  serviteur  Ho  Jou  tcliang,  grand  dignitaire  préposé  par 
ordre  de  l'Em pereur  à  l'arsenal  du  Fou  kien,  second  directeur  des 
études  de  l'héritier  présomptif,  prosterné  à  vos  pieds,  vous  écrit 
pour  vous  prier  de  lire  ce  rapport,  dans  lequel  il  raconte  comment 
la  flotte  française  a  subitement  attaqué  la  nôtre,  détruit  nos  navires 
et  démoli  l'arsenal  ;  coinnicnt  notre  armée  de  terre  a  résisté  plusieurs 
jours  de  suite,  de  sorte  que  les  Français  n'ont  pas  osé  aborder  au 
rivage. 


Qune  Clicng  lu  aliiq'je  scripscrunt,  ea 
sunt  de  qui  bus  non  expodit  dcliberare. 
Revere  11(1  a  sunt  h  tec  verba. 

委 Wéi.  Confier,  déposer,  qui  lier; 
être  accablé  sous  le  poids  tlu  travail, 
de  la  maladie,  de  la  soullVance... 

曲 K'iû.  Courbe,  détour,  être  com- 
me accablé  sous  un  poids,  peine.,  souf- 
france, diniculté,  embarras ;  daigner. 

矮 Wéi.  Embarrasser,  impliq uor, 
compromettre;  confier. 推 I  T'ouèi. 十. 
Refuser  une  offre,  décliner  une  charge. 

flîP  Sié.  Dételer,  décharger,  dépo- 
ser, quitter,  ùter. 


XXIII.  i .  Regio  jussu  curans  Fou 
kien  rei  navalis  admiiiistralionem 
magims  praîfectus,  regni  hfcredisstudio- 
ruin  sccuikIus  rector,  servus  vesler  Ho 
Jou  Icliang,  genibus  Oexis,  scriliit,  ad 
assequeinluiii  ),  Gallorum  naves  subito 
iiTuisse,  nostra  classis  naves  delelns  et 
ofliciiias  hosas  esse,  terrestres  copias 
con  li  nuis  die  bus  resistcnles  coercuisse, 
gallos  milites  non  ausos  esse  ascondere 
ill  lUtus,  reve renter  sciiplis  lilleris 
propei'c  iiarrandi,  et  démisse  rogandi 
rcgii  iiUuilus,  effoctum. 

馳 Tch'êu.  Courir,  se  liât  or. 


2i(> 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


2.  Indignusego,  quum  Gallorum  dux 
Courbet,  ducens  naves  plu  res,  aUerius 
quinti  niensis  vigesimo  secundo  die, 
venisset  et  stetisset  in  Ma  fluvio,  obser- 
vasset  et  explorasset  navales  orticinas; 
deiiiJe  arcessens  collegi  Fou  kien  pro- 
viiiciiB  turn  majores  turn  minores  om iies 
rolatas  naves,  qua  illius  tenentes  cau- 
dani  (i.  e.  poiie  sequentos),  illi  résistè- 
rent, ita  sperans  nos  imped  il  aros  et  in- 
hibiluros.  Servus,  alterius  quiiUi  mensis 
vigesimo  sexto  die  et  vigesimo  nono  die, 
duabus  vicibus,  specialibus  liLtoris  p ro- 
pe re  nunliavi  nostrarum  et  oavaliuin  et 
terrestiium  copiarum  defeiideiitium  et 
custodieiUiuui  facta  et  condilionem. 

隊 Touéi.  Troupe  de  soldats. 


艦 隊 Hièn  touéi.  Escadre. 

駭 ou  Chèu.  Courir  vite,  aller 
rapidement. 

治  Pouô.  Aborder  au  rivage,  sta- 
tionner dans  un  port,  s'arrêter. 

佔 Tch'én.  Regarder,  observer. 

尾  Wèi.  Quouo,  extrémité,  basse, 
fond,  dernier. 銜 |  Hiên 十. Tenir  la 
queue,  êlre  derrière. 

牽 制 K'iêntchéu.  Tirer  et  retenir, 
maîtriseï'. 

Lôu.  Terre  ferme,  chemin,  six. 
J 繽 十 siù.  Au  far  et  à  mesure. 

8.  Quad  rag  in  ta  cliebus  sequenlibiis, 
s?epo,  cum  collega  magno  prrefecto 
TcliaiigPei  Hun  aliisque,  nostros  milites 
Gallorum  navibusbortalus  sum  ut  retis- 


聖 讓 軋 竊 法 S- 孤歡 率 領 艦鼠於 S 五月 二. 十二 

日、 稷泊馬 、江、 窺佔 ® 覼 隨調 集問省 大小各 

輪船、 與 之銜尾 相拒, 以圖牽 a  於 閏五月 

二十六 nhl 十九口 • 雨? ^専 a 馳報 我水睦 

各軍防 守情形 。四十 日以來 * 迭與 會辦大 E 

張佩綸 é 將吾 軍與法 船勉力 相待、 各截電 

達 總 理衙 在 案。 六 月 二 十 五 六 等 ni 英 ^fK 

兩提督 來閩商 勸法船 出口。 未有成 鼠隨泰 

電 傳 

諭 Jln5 以法人 如有蠢 1 卽行 攻裝 毋稍顧 al 等 因。 

張佩綸 與臣勉 勵水睦 各將弁 益加嚴 預 

備 戰事。 七月初 一  二兩日 茯,風 雨大作 ,1^ 宋 

接總署 電報、 心珠焦 冬^ 初 111 日天忽 蜻 明。 未 


BATAir.LK  DE  FOU  TCIIROU 


217 


2.  Le  22  du  cinquième  mois  intercalaire  (  14  juillet),  le  chef  des 
Français  Courbet  étant  venu  avec  quelques  navires  mouiller  dans  le 
Ma  kiang  (  rivière  ou  canal  de  Fou  tcheou  )  et  observer  l'arsenal 
iiiarilime,  j'ai  fait  réunir  tous  les  bateaux  à  vapeur  du  Fou  kien, 
grands  et  petits,  pou r  le  suivre  de  près,  le  retenir  et  l'arrêter.  Le 
26  et  le  29  du  cinquième  mois  inlÉrcalaire  (le  18  et  le  21  juillet), 
dans  deux  comptes-rendus  spéciaux  que  j'ai  envoyés  à  la  cour 
impériale,  j'ai  exposé  à  la  hâte  les  mouvements  et  l'état  de  notre 
armée  de  défense  sur  terre  et  sur  mer. 

3.  Ensuite,  durant  quarante  jours,  avec  mon  collègue  Tchang 
Pei  liiin  et  d'autres,  j'ai  souvent  excité  nos  soldais  à  résister  ensem- 
ble à  la  flotte  française.  Nous  avons  fait  connaître  tous  les  détails 
par  le  télégraphe  au  Ministère  des  affaires  étrangères  ;  les  dépêches 
sont  conservées  dans  les  archives.  Le  25  et  le  26  du  sixième  mois 
(le  15  et  le  16  aoû【),  l'amiral  anglais  et  l'amiral  américain,  venus 
au  Fou  kien,  ont  délibéré  avec  les  Français  et  les  ont  engagés  à 
sortir  du  port  ;  les  pourparlers  n'ont  pas  eu  de  résultat. 

4.  Plus  tard,  nous  avons  reçu  de  la  cour  une  dépêche  télégraphi- 
que, où  il  était  dît  que,  si  les  Français  remuaient,  il  fallait  les  atta- 
quer sans  le  moindre  égard,  sans  la  moindre  crainte.  Tchang  Pei 
liun  et  moi,  nous  avons  exiiorté  tous  les  officiers  de  la  flotte  et  de 
l'armée  de  terre  à  redoubler  de  vigilance  et  à  se  préparer  au  com- 
bat. Le  premier  et  le  deux  du  septième  mois  (le  21  et  le  22  août), 
jour  et  nuit,  le  vent  souffla  et  la  pluie ^tomba  avec  violence.  N'ayant 
pas  reçu  de  télégramme  du  Ministère  des  affaires  étrangères,  nous 
étions  dans  la  plus  grande  inquiétude. 

5.  Le  trois  du  même  mois  ( le  23  août),  soudain  le  ciel  devint 

te  rent.  Omnia  facta  per  telegrapliium 
sigiiificata  sunt  re  rum  externa  rum  Tri- 
bunali  ;  exslant  litterœ.  Sexti  niensis 
vigesinio  quinto,  vigesimo  sexto  aliisque  " 
cliebus,  Anglo  I- urn  et  Araericanorum  duo 
duces  venerunt  ad  Kou  kien,  et  délibé- 
rantes hoflati  sunt  GalloruiH  naves  ut 
exirent  e  porlu  ;  i 扇 cum  effeelu  deli- 
beraruiiL 

電  Tién.  Éclair,  électricité.  I 線 
十 sién.  Fil  télégraphique. 

持  Tch'êu.  Tenir  un  objet  d'une 
main  ferme  ;  diriger,  gouverner,  régler, 
modérer,  maîtriser  ;  tenir  fenn-e,  demeu- 
rer inéhraiilable. 

-勸 K'iuén.  Exhorter,  exciter,  encou- 
rager, donner  des  avis,  conseiller. 

4.  Deinde  acceplum  est  lelegrapliio 
traiisniissuin  regium  décret 画, ut,  Galli 
si  veiTiiiuin  instar  (  stulte  et  le  m  ere) 
se  movereiit,  stalim  aggredienles percu- 


teremus  eos,  sine  iillo  respectu  aut 
limore.  Hujusmorli  res  ( decreto  fprœci- 
piebantur).  Tchang  Pei  liun  et  servus 
vesler  horlali  su  m  us  navalium  terres- 
triumciue  copiarum  duces  ac  ti'ibunos 
ut  nui  gis  ac  magis  diligenter  caverent, 
et  parafent  ad  pugnam  necessarias  res. 
Se  pli  mi  mciisis  primo  et  secundo  die, 
diioluis  diebus  ac  noclibus,  ventus  et 
plu  via  ho  men  ter  ingruerunt.  Et  non 
accepcramus  a  rerum  externai'um  Tri- 
bun a  li  telegraphicum  nuntium.  Aniino 
eramus  val  de  mœsli  et  anxii. 

赢  Tch'ouènn.  Mouvement  cVun 
inspcle,  se  remuer,  peu  intelligent. 
1 爾 蠻 荆 ( 詩 小 m  )  t  éul  Màn 
king.  Les  barbares  du  midi  se  soulè- 
vent, on  selon  d'au  très,  sont  insensés. 

5.  Tei'liû  inensis  die,  c  se  lu  m  subito 
sereiium  factum  est.  Wéi  hora,  accepi- 
mus  telegrapliio  régi  uni  nunlium,  quo 


218 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


諭 
知 

往 互 被 紘 法 擊、 © 被 臣 先 令 法 刻 

來 焚正 iïî^ 旋 回。 擊 登 發. 各 外 接 
衝 忽 燬。 欲 未 卽 嗣 沈。 高 張 船 鄧 奉 
撃 見 其開受 返法福 « 佩管議 電 

力火飛 輪大去 e  iïs 星 撺。 綸 m、 欽 
戰。 起、 » 往 氣 隨 返 隨彼一 卽 不 
逾^ 濟極, 前 叉至 S, 此面 行成、 
時 行安爲 怕 上 廳 伏互飛 動 勢 
二自 振法花 a. 前。 波 攻 傲 手。 必 
被 焚。 威 iâ 廠 W 由 藝 , 各 忽 開 
擊福 三遙前 s 廠新 半睦 聞戰, 
沈、 m  m 攻。 探擊中 兩 B$ 營袍因 
一  51 在船 航返, 着輪; e 出聲與 
被勝下 壤东究 弃仍久 。隊. 震張 

焚 兩與不 保因開 È 楊一耳 。佩 
燬。 m 法 行、 兩 袍袍中 武面法 論 
其船 船隨商 小, 橫 歧 已 偕 旣 傳 


110 tu  m  fiobat  a  Gallia?  rerum  extenmrum 
Miiiisterio  deliberatas  coiuliliones 
ellectu  caruisse;  consideralis adjunclis, 
necessario  incipionclum  pug  n  a  re.  Itk'o 
ego  et  Tchang  Pei  liun  inisimus  jussum 
ad  omnes  naviuin  duces  ut  stalim  com - 
ruinèrent  pugnain. 

未 Wéi.  De  une  heure  à  trois  heu- 
res après  midi;  pas  encore. 

fi.  Sulûto  auditiis  est  lurmontorum 
fragor  tonans.  Galli  q  un  m  priures  iiice- 
JHSsent,  Tcliang  Pei  liiiii  simul  celeritor 
jussit  e  lerresLribus  stalionibus  egre'li 
cohorles  ;  simul  niecum  ascendit  in 
excelsum  locnm  ad  danda  signa. 

M  Tchénn.  Brait  du  tonnerre. 

禪 Houëi.  Faire  des  ellorts,  exci- 


ter, agiter,  faire  mouvoir,  faire  signe 
de  la  main. 指 1  Tchèu 十. Faire  signe 
de  là  main,  donner  un  signal. 

7.  Postr] uam  inter  se  climicassent 
circiter  dimidii  hora?  (sinensis)  spalio, 
lang  ou  iiavis  jam  pm'cussa  mo rsa  est. 
Fou  siang  poslea  fracta  est.  Fouo  pouo 
et  I  sin  (luit!  rolatne  naves  rursus  per 
medium  Iluvii  ramuin  recede  ni  es  redie- 
riiiU.  Dt'iiulo  Galloi'um  iiavcs  rocesso- 
rii i)t  iisijiu'  ill  ofnciiiai'iun  (、onsp('elum. 
Ex  ufliciiiis  jnssinius  nastros  Iriluitios 
iiiciperc  adhibere  tormenta,  a  latere 
porculere.  Paulaliin  recedeiites  abie- 
runt.  Dcinde  rursus  ascendentes  pro- 
gressai sunt;  ilerum  percussiB  recesse- 

l'Ullt. 


BATA! f. LE  DE  FOU  TCHEOIJ 


2i9 


serein.  A  une  heu rc  après  midi,  nous  reçûmes  un  tclcgramiiie  de  la 
cour,  nous  nnnonçant  que  les  propositions  du  Ministère  français 
n'étaient  pas  acceptées,  et  qu'il  fallait  nécessairement  commencer 
les  hostilités.  En  conséquence,  Te  hang  Pei  liiin  et  moi,  nous 
envoyâmes  à  tous  les  commandants  des  navires  l'ordre  d' en  imager 
aussitôt  la  bataille. 

6.  Soudain  le  canon  se  fit  entendre.  Les  Français  avaient  pris  les 
devants  et  commencé  ratlaque.  Tchang  Pei  liiin  envoya  des  exprès 
à  toutes  les  casernes  porter  l'ordre  de  faire  sortir  les  régiments  de 
l'armée  de  terre  ;  en  même  temps  il  monta  avec  moi  sur  une  hau- 
teur pour  donner  des  signaux. 

7.  Après  une  heure  de  combat  environ,  le  lang  ou  fut  atteint  et 
coulé  à  fond.  Le  Fou  sing  fut  ensuite  détruit.  Deux  bateaux  à  vapeur, 
le  Fou  pouo  et  le  I  sin,  parvinrent  à  revenir  par  le  bras  de  rivière 
qui  aboutit  au  milieu  de  la  rade.  Les  ii£i vires  français  allèrent  se 
placer  en  face  de  l'arsenal.  Ils  furent  battus  en  flanc  par  le  canon 
de  l'arsenal,  el  peu  à  peu  se  retirèrent.  Ils  l'emontèi'ent  de  nouveau  ; 
mais  battus  une  seconde  fois  par  nos  canons,  ils  s'en  allèrent. 

8.  En  définitif,  nos  canons  étant  petits,  les  navires  français  n'ont 
pas  beaucoup  souffert.  Deux  navires  marchands,  le  Tch'enn  hang  et 
le  loiing  pao,  stationnaient  vis-à-vis  de  l'arsenal.  Au  moment  où  ils 
se  préparaient  à  partir  pour  aller  prendre  part  au  combat,  ils  furent 
assaillis  de  loin  par  les  boulets  français,  brisés,  mis  hors  d'état 
d'avancer,  puis  brûlés  et  réduits  en  cendres. 

9.  Dans  la  partie  inférieure  du  courant,  le  Fei  iiin,  leTsi  ngan  et 
le  Telle  lin  wei  luttèrent  tous  trois  contre  les  navires  français.  Tout 
à  coup  on  vit  la  flamme  s'élever;  ils  avaient  pris  feu  et  furent  entiè- 
rement consumés.  Deux  canonnières,  le  Fou  chenget  le  Kien  cbeng, 
allaient,  et  venaient,  attaquant  et  combattant  avec  vigueur.  Enfin 
l'une  fut  frappée  et  coula  à  fond  ;  l'autre  fut  dévorée  par  les  flammes. 


攻  Kôung.  Al[a(iuer,  combatlrc, 
blâmer,  crUiiiuer;  travailler,  polir. 

Jjv^  Chêu.  Saison  ;  heure  chinoise 
équivalant  à  deux  des  nôtros;  temps, 
moment,  époque  ;  ce,  cet. 半 [ Pan 十. 
La  moitié  d'une  heure  chinoise.  ―  { 
I 十. Une  saison,  une  heure,  un  ins- 
tall I.  peu  de  temps. 

沈  Tch'énn.  Plongé  dans  reaii. 

8.  Re  peiuUis  inspecta,  (juia  tormen- 
ta  nostra  par  va,  Gallorum  naves  non 
acceperunt  gravia  clam na.  Quaî  prias 
stabant  e  regione  ofticinaiTim,  Tch'euii 
liang  et  loung  pao  dua;  mercatorum 
naves  quum  pararent  laxa re  rotas,  ut 
eu  nies  col  lid  ere  lit,  fuei'iinl  Galluru  m 
tormenliseminusimpt'litc€.  Naves  fraclec 


non  proccssei'unt  ;  deinde  iiicensa.'  ustie 
sunt. 

焚 Fênn.  Brûler. 

傲 Houéi.  Feu  ardent,  incendie. 

9.  IllîC  Fei  iun,  Tsi  ngan  et  Tclienti 
wei  très  naves  qUcC  erniit  iii  in feriori 
fliiminis  parte,  eu  in  Gallorum  navibus 
in viceni  dimicarunt.  Subilo  visa  est 
flamma  ascendere  ;  oinnos  se  ipsa  s 
incenderiiiit.  Fou  cheiiy  el  Kien  clieng 
(1 110  tormpiilis  iiistrucla  navigia  discur- 
sabant,  irruebant  el  percaUebant,  aci'i- 
ter  pugnaljant.  Elapsa  una  hora 
(sinensi),  uniim  percussum  m  ors  uni  est; 
alloriim  incpiisum  iislum  est. 

銜 Tch'ôung.  Carrefour,  se  précipi- 
ter, altaiiucr,  envahir,  olTenseï*. 


250 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


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船, 

至 

軍 

腰。 

前, 

t;。 

固 

收 

抵 

林 

及 

以 

貝 

徘 

有 

亦 

兵。 

死 

防 

m 

所 

間 

克 

時 

傷 

被 

是。 

才 

馬 

子, 

孤 

鹿 

力 

羣 

猛 

未 

亡. 

脊 

B 

$i。 

M 

如 

引 

拔 

極 

兩 

攻。 

能 

而 

撃 

苦 

法 

Z 

雨 

火 

亦 

睦 

禦。 

營 

方 

查 

五 
口 

壊。 

因 

睦 

集. 

各 

被 

軍 

彼 

仍 

m 

S。 

水 

其 

五 

聚 

勇、 

霎 

船》 

吾 

錢 

以 

紫 

營 

初 

軍 

>  、 

船 

時 

水 

及 

大 

m 

勇 

四 

傷 

沈 

商 

攒 

羅 

均 

勇 

抬 

由 

0 

亡 

大 

各 

擊. 

星 

木 

傷. 

m 

山 

M 

早、 

更 

小 

m 

相 

塔 

婦 

m 

洋 

脚 * 

M 

法 

氣 

船 

m 

待, 

盡。 

等 

■10.  Qu0p  eraiitin  interiori  mari  (i.e. 
Ill  portu)  singuhe  bellicœ  naves,  etquas 
pa ra vei-a 111 u s i n ce ikI i a ri -At  singulœ  naves, 
classiariorum  volunlaiiorum  mi  I  i  lu  in 
Jigneœ  riiunitiones,  hujiismodi  res,  Gnl- 
lorum  naviQin  Catling  toi'mentomm 
globis,  instar  pluviœ  dense  iiigrueiili- 
Jjiis,  brevi  tempore  o nines  fuerunt  de- 
pulsae  omniiio.  Ilora  turn  erat  chënn 
liorse  (inis.  Nostri  qui  collocali  defen dé- 
liant Ma  、vei  (Ma  lluvii  caudam)  terres- 
tres voluntaiii  mililes,  et  ad  Louo  sing 
(Capricoriii  slella;  v)  fan  am  tormeiiLis 
instrucli  voluiitarii  milites,  latentes  in 
fossis,  cum  hostibus  dirai cariint,  usque 
ad  morlem  noii  recedentes.  Galli,  u ten- 
tes collectif  naNibus,  simul  percusse- 


runl  illisque  resliterunt.  Adveiiiente  ioit 
hovm  fine,  prim  urn  qnisque  col  legit 
arma. 

®  Cha.  Polite  pluie.  |  十 chêu. 
Le  t<;m ps  que  dure  une  averse,  en  uii 
inslaiit. 

塔 T'a.  Tour  élevée  en  riionneur 
de  Bouddha,  temple  de  Bouchllui. 

'11.  Illo  die  acriler  dimicatum  est. 
Noslrorum  militum  et  niercatoruni  rota- 
te naves  delete  sunt  no  vein.  Gal  lorn  m 
naves  etiam  fuerunt  a  nobis  percussce 
et  lœsœ.  Qiiœ  statim  mei'sœ  sunt  turn  e 
mag  n  is  lu  in  e  parvis  uavibus  (hosliiim), 
cuj-iis([ae  generis  una  fuit.  Ex  illorura 
niililibus  cei'te  fuerunt  quidam  la)si, 
quidam  occisi  ;  sed  e  nosli'is  classicis 


r'ATAI [丄 I':  DE  FOU  TCIIEOU 


251 


10.  Les  navires  de  guerre  que  nous  avions  dans  le  port,  les 
bateaux  incendiaires,  les  charpentes  destinées  à  protéger  les  volon- 
taires de  notre  nia  ri  ne,  tout  fut  complètement  balayé  en  un  instant 
sous  une  pluie  de  boulets  lancés  par  les  canons  Galling  des  navires 
français.  Il  était  alors  près  de  cinq  heures  après  midi.  Les  volon- 
taires de  la  garnison  établie  sur  la  rive  du  Ma  wei  et  les  canonniers 
de  la  pagode  de  Louo  slug  coii]l)a〖tii'enl  cachés  dans  les  fossés,  et 
résistèrent  jusqu'à  la  mort  sans  reculer.  Les  Français,  ayant  réuni 
leurs  navires,  leur  tinrent  tète.  Un  peu  avant  7  heures,  des  deux 
côtés  on  commença  à  cesser  le  feu. 

11.  Ce  jour-là  la  bataille  fut  terrible.  Nous  avons  perdu  neuf  navi- 
res, tant  de  la  marine  militaire  que  de  la  marine  marchande.  Les 
navires  français  ont  aussi  été  endommagés  par  nos  canons  ;  deux  ont 
disparu  à  l'instant  dans  les  flots,  un  grand  et  un  petit.  Parmi  leurs 
soldais,  il  y  eut  certainement  des  moiis  et  des  blessés  ;  mais  il  y  en 
eut  encore  un  plus  grand  nombre  parmi  les  soldats  de  notre  marine. 
Il  y  en  eut  aussi  parmi  les  soldats  de  noire  année  de  terre.  Nous 
n'avons  pas  encore  eu  le  temps  de  recueillir  tous  les  renseignements. 

12.  Le  24  au  matin,  quatre  navires  français  allèrent  se  placer  en 
face  de  l'a  rs  en  al  et  leurs  batteries  l'attaquèrent  vigoureusement. 
Les  régiments  des  volontaires  du  préfet  général  Fang  Hi  un,  quittant 
la  rive  du  Ma  wei,  allèrent  se  placer  entre  deux  collines,  à  gauche 
de  l'arsenal  ;  et  les  deux  bataillons  du  colonel  Houang  ïch'ao  k'iuii 
occupèrent  de  nouveau  le  pied  d'une  colline  derrière  l'arsenal. 
Aidés  par  le  régiment  de  Fou  Tsing,  ils  résistèrent  à  l'ennemi  de 
toutes  leur  forces.  Les  Français,  faisant  tonner  leurs  gros  canons, 
brûlèrent  la  moitié  de  l'arsenal  et  de  la  résidence  du  direcleur.  Nos 
soldats  leur  répondirent  et  soutinrent  l'attaque  avec  les  canons 
Krupp,  avec  les  fusils  chinois  manœuvres  par  deux  hommes  et  avec 
les  fusils  européens. 

13.  Le  soir  le  bruit  se  répandit  que  Courbet  avait  été  blessé  par 


turn  laîsi  lu  m  occisi  fuerunt  plu  res.  E 
teri'estiihus  coliorUl)us  eliam  fuerunt 
tuin  ki'si  lu  11)  occisi  niilUes.  Brevi  tem- 
pore non  poluimus  inquirendo  omnia 
cognoscere. 

12.  Mensis  quarto  die  mane,  Galli 
vocli  quatuor  naviljus  iveruut  ad  oflîci- 
iiai'um  atUeriorem  partem  ;  ordinalis 
torinentis,  vehementer  iinpelieruiit. 
Faiig  Him]  ( prafecli  gencralis )  cohor- 
tum  tnilites  voluntarii  a  ! \!a  wei  migran- 
tes, sedem  fixeruut  ad  oriiciiiarum  sinis- 
tra m  in  collis  anfraclu.  Flo  nan  g  Tcli'ao 
k'iun  (  (lucis  militai  is  )  duic  cohortes 
rursus  sedem  fixe  runt  in  ofQcinarum 
posteriori  parle  ad  collis  radices.  Cum 


Fou  Tsing  posteriori  cohorte  inviceni 
adjuvantes,  loUs  viribus  veliementer 
restilerunt.  lllis  per  magna  to  rm  en  la 
voheineiiter  perculienlibus,  officiriarum 
et  pi'cptorii  diinidia  [mvs  usta  est.  Nostri 
milites,  u  le  nie  s  Krupp  lerreslrium 
copiaiTim  tormentis,  necnon  et  latis  a 
duobus  hominibus  scloppis  et  f  uropœis 
scloppis,  respondentes  illis  resliteruiit. 

排 P'ài. Disposer,  ranger,  rang. 

)è  laô.  Rein. 山  j  Bande  étroite 
qui  unit  deux  montagnes. 

絮 Tchà.  Lier,  agencer,  demeurer 
te  m  poraii'ement. 

13.  Adveiiiente  vespere,  auditum  est 
Courbet  eliam  fuisse  a  nobis  globo 


252  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


percussum  Icosiiniq ue  ;  rursus  videntem 
nostras  copias  lirniilcr  ciislodire,  in  de 
non  ausum  esse  asccmlere  in  ripa  m  ; 
tum,  rcdudis  iiavil)as,  ancoras  jecisse 
ad  l'ouo  sing-  tun'iii]  imam. 

14.  Meu>is  quiiilo  die,  Gallorum 
majores  rolatiiî  naves  octo  et  minores 
roialîo  naves  sex  solvcntes  iverunl  ad 
înferiorei))  flumiiiis  partem.  Certe  est 
migralioad  oppugnandas  sin-^iilasarcos. 
Non  cl  uni  pra^.videtur  utri  supcraluri,  utr 
supei'andi  siiit.  Poslquain  iiiq uireiido 
clare  novo  ri  m  us  rerum  sUUiim,  rur.su. s 
niiltemus  p  rope  ru  m  nunliuin. 

ï:Z  Ilao.  Nom,  signal,  particule 
numérale  des  balcaux.  ||  Haô.  Crier. 

游 lôu.  Aller  à  la  nage.  floUer  sur 


reau,  se  promener,  s'amuser. 

15.  Hac  vice  Gallorum  dax,  utens 
tolls  viribiis,  im peliit  Fou  kion  provin- 
ciam.  Nostra  navales  copiai,  naves 
quaiinis  parvcT  et  duces  imperiti,  ta  m  en 
conalcC  sunt  suslincre  et  re[)('llore.  Plus 
niense,  diu  noctuque  diligenter  custo- 
dierant.  Mililum  vires  tVactce  erant. 
Qua mohrcin  pUiribus  \  icilms  !' ogaverani 
ut  iiavt's  vo  ni  IX' ni  et  a  uxiliarciitur.  Val  île 
lirnoiidum  eral  ne  rerum  a  p  parens  sta- 
tus huniilis  essot  liostes  quoiii  in  iilili- 
tatem  vertercMit.  Eteiiim  Gallis  iniqua 
violenlia  et  fallacia  in  natu ram  verte- 
ni  ni.  Omiiino  ausi  sunt  non  monere  et 
aggredi,  agcre  si  e  ut  pirataB,  negligere 
oriicia  qua  m  maxime. 


M 吾 軍 力 ft.「 遂 不敢登 岸, 後 收泊羅 星塔下 

初五日 、法大 輪船八 1 小輪 船六^ 開赴下 

g 必係移 攻各; g  & 尙未知 勝氣; 侯 採明. 情 

^再行 馳報。 此次 法將; S 全力圖 a 吾水師 

船小將 風猶勉 力支待 wfe 月餘 晝孜嚴 

兵 力 已疼故 s 次 請 船赴 É 深恐情 見勢飙 

s 敵 所 乘 乃 法 人 橫 詐 性 .s^ 竟 敢 不 告 而 

^行 同海: a 無應 至化臣 目聲各 船戰^ 未 

由 援手。 ig5 日 ®  tf 弁 氣 、泅 水得生 者, 0 皆 焦 

頭 析氍慘 一.^ 堪 一一一一^ 現 既一面 鈴 資 養 氟設法 

撫 自歡 一 介書生 不能孰 ^前 驅力遏 

兇 歡叉不 能擊楫 赴敏與 惭對將 +i 

悲 憤道; 鳳且船 廠係臣 尋宽 叉不能 力穩保 


BATAILLE  DE  FOU  TCIIEOU 


253 


un  de  nos  boulets.  Voyant  que  nos  soldats  gardaient  bien  la  cote,  il 
n'osa  pas  aborder  ;  il  alla  mouiller  auprès  de  la  pagode  de  Louo  sing. 

14.  Le  25,  les  Français  avec  huit  grands  navires  à  vapeur  et  six 
petits,  ont  descendu  le  courant  ;  ils  vont  évidemment  alkiqiiLT 
chacun  des  forts.  On  ne  peut  prévoir  de  quel  côté  sera  la  victoire. 
Quand  nous  aurons  des  renseignements  ceiinins,  nous  enverrons 
en  toute  hâte  une  nouvelle  dépêche  à  la  cour. 

15.  Cette  fois  l'amiral  français  a  attaqué  le  Fou  kicn  avec  toutes 
ses  forces.  Notre  armée  navale,  avec  des  navires  petits  et  des  offi- 
ciers peu  expérimentés,  a  néanmoins  fait  des  efforts  pour  résister. 
Durant  plus  d'un  mois,  elle  avait  gardé  la  rade  avec  soin  jour  et 
nuit.  Les  forces  de  nos  soldats  étaient  épuisées.  Aussi  avais-je 
demandé  plusieurs  fois  des  navires  de  renfort.  Il  était  bien  à  craindre 
que  l'ennemi  ne  profitât  du  mauvais  étal  de  nos  affaires.  Chez  les 
Français  la  violence  et  la  fourberie  sont  devenues  ime  seconde 
naliirc.  Semblables  aux  pirates,  ils  ont  porté  le  mépris  des  con- 
venances au  point  de  nous  attaquer  sans  nous  avoir  avertis. 

16.  Votre  serviteur  a  vu  de  ses  propres  yeux  tous  nos  navires 
périr  dans  le  combat,  et  ne  sait  ou  chercher  du  secours.  Il  a  vu 
durant  plusieurs  jours  nos  troupes  bal  lu  es  et  taillées  en  pièces  ;  et 
les  hommes  qui  se  sont  sauvés  à  la  nage,  ont  tous  la  tête  brûlée  ou 
les  bras  cassés.  Ma  douleur  ne  saurait  être  exprimée. 

17.  A  présent  que  nous  avons  fourni  aux  blessés  les  choses 
nécessaires  et  pris  des  mesures  pour  leur  donner  des  soins  ;  voire 
serviteur  considère  que  lui,  pauvre  pelil  homme  de  lettres,  n'a  pu 
s'élancer  en  avant,  le  bàlon  de  combat  à  la  main,  pour  arrêter  les 
lances  sc(}】éi'ates  de  nos  ennemis  ;  qu'il  n'a  pas  été  non  plus  capa- 
Ijle  d'aller  à  force  de  rames  combattre  avec  les  siens  et  partager 
leur  sort.  Il  en  rougit  en  face  des  o  [fi  ci  ers  et  des  soldais.  Son 
cœur  en  est  accablé  de  douleur  et  de  dépit. 


、疲 P'î.  Furcos  épuisés. 

糾 i  Tchôu,  Tch'cu.  Coudre  ;  abais- 
sé, (U'cliu,  1  uiiié  ;  aliaisser,  dégrader. 

IG.  Servus  ociilis  vidit  on—mes  naves 
in  cerlainiiie  delelas,  nec  est  un  de 
veniaiit  adjutiices  inanus.  Coiilinuis 
diel.ius,  (  vidil  )  devictos  miililatosfjue 
duces  ac  niilik's;  el  qui  natando  serva- 
runt  vilain,  similiter  omiies  usto  capite 
fraclisve  bracliiis.  Uolor  meus  non 
potest  verbis  exprimi. 

弁  Pién.  Bonnet,  casque,'''  polit 
officiiT  militaire. 

徊 Siôu.  Nager. 

17.  Nunc  postqiiam,  ex  una  parle, 
prîebuimus  res  necessarias  vulneratis, 
et  adhibuimus  raliones  foveiidi  solandi- 


que  ;  servus,  secum  recogitat  se  par- 
vu  lu  m  scliolaslicuiii  non  potuisso,  capta 
liasla,  ante  alius  prtccurrere  et  vi  iiilii- 
bore  "d'aiias  liastas;  et  non  poUiisse, 
agilando  mmim,  ire  et  [nignare  c 画 
suis  eadein  sorte.  Pu  dore  erubescit 
coram  ducibus  et  luililibus  ;  dolor  et  \n 
seipsuin  iiuligiialio  impk'nt  an i mum. 

^  Chôu.  Bàloii  ;  arme  ancienne  de 
forme  octogonale,  composée  d'un  fais- 
ceau de  verges  ou  fie  latles,  et  servant 
à  repousser  les  ennemis. 

介 Kiài.  Liiuilt',  aider,  très  petit. 
Il  Kiài,  Kià.  Cuirasse.  . 

憤  Fénn.  S'indigner  contre  soi- 
même  en  voyant  qu'on  iia  pas  atteint 
soû  but,  et  l'aire  de  grands  ellbrls. 


254 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


ill.  T'iên.  Com  bier  un  fossé,  rem- 
plir, bouchoi*,  ajouter,  suppléer,  com- 
pléter, compenser,  rtMuire,  remlj 画' - 
ser,  payer;  facile,  favorable. 

齊  îng.  Poitrine;  recevoir;  èlre 
nommé  à  une  charge,  ^voir  la  chai'ge 
(le ;  repousser  par  la.  force  des  armes, 
attaquer,  doiDpler. 

18.  Preeserlim,  navales  officinae  per- 
linebant  ad  servi  spéciale  officium  ;  et 
non  potuit  efficaci  ratione  protegcre  et 
servare,  eo  ut  fucrint  a  Gallis  infestalcC 


ol  (lirtil.T.  Adniissa  culpa  cerle  maxima 
est.  ( jtiisculane liin  osl  me  rogare  dé- 
cret a  m  ut  ill  priniis  l radar  Tribu nali 
ofliciomm  civilium,  q uod  doli béret  do 
sentenlia;  ol  do  vulneratis  et  mortuis 
ti'ibuiiis  et  militibus,  (régi a  caria)  ^inat 
me  ex  online  inspicert;,  recoguoscere, 
el  lillcris  postulare  larga  miserationis 
bénéficia,  ad  addendos  niililibus 
animos. 

勵 Li.  Faire  des  efforts,  exciter, 
cncouriiger. 


现致 @ 法 所 聽 if  s 咎 實 深。 應 請 

# 先 行 交 鄧 議 處" 其傷 亡各弁 氣 容臣 ^f; 第查^ 

奏 請 優雌、 以勵軍 "再船 廠續水 法事未 吾无師 

船護 耿勢誡 孤危。 當俟 法船出 口" 料 撿一 切分 S 

奏 1- 辦 氣翻將 現在大 概情敢 &  a  ^ 伏 

皇太后 

皇上 聖&謹  . 

敛 0 會 辦 福 海疆事 宜 * 翰 林院侍 講. 學 t 臣張 佩綸 

氣 爲 馬尾水 軍 失 龍 請 

ff 嚴 議 逮問治 仲祈 


BATAILLE  DE  FOU  TCIJEOU 


255 


18.  L'arsenal  maritime  était  spécialement  confié  à  mes  soins. 
Je  n'ai  pas  su  pourvoir  à  sa  défense,  el  il  a  élé  dégradé,  délruit 
par  les  Français.  J'ai  vraiment  mérité  un  grand  châtiment.  Je  dois 
vous  prier  de  me  livrer  d'abord  au  Tribunal  des  offices  civils, 
afin  qu'il  me  juge  et  décide  de  mon  sort.  Pour  les  soldats  morts 
ou  blessés,  veuillez  nie  permettre  de  faire  une  enquête  suivie,  et 
de  solliciter  de  gra ndes  récompenses,  afin  d'encourager  l'armée. 

19.  A  présent,  devant  l'arsenal  et  sur  le  rivage,  les  Français 
n'ont  pas  terminé  leurs  attaques,  et  nous  n'avons  plus  de  navires 
pour  nous  défendre.  Tout  secours  nous  manque  et  le  péril  est 
ex l  ré  me. 

20.  Quand  les  navires  français  auront  quitté  le  port,  nous  exa- 
minerons la  situation  ;  nous  enverrons  des  informations  complètes 
et  détaillées,  et  nous  proposerons  les  mesures  à  prendre.  Pour  le 
moment,  je  me  contente  d'exposer  à  la  hâte  et  en  résumé  l'état 
présent  des  affaires,  et  supplie  hiinibleinciit  l'Im péralrice  et  l'Em- 
peicii r  de  lire  ce  rapport.  Lettre  respectueuse. 

Récit  de  la  bataille  de  Fou  tcheou  écrit  par  Tel  i  au  g  Pei  liun. 

21.  Votre  serviteur  Tchang  Pei  liun,  commissaire  impérial 
adjoint  aux  officiers  chargés  de  détendre  la  côte  maritime  du  Fou 
kien,  professeur  à  l'école  des  Han  lin,  vous  écrit  à  genoux  pour 
pous  prier  de  lui  infliger  un  châtiment  sévère,  après  délibération 
du  Tribunal,  à  cause  de  la  défaite  de  notre  armée  navale  dans  le 
Ma  wei,  et  pour  vous  supplier  humblement  de  lire  ce  rapport. 


10.  Prgeterea  ad  navales  officinas  et 
liltus  maris, Gallomm  res  n on d util  Onita 
est.  Nos  non  ha  be  mus  bcllicas  naves  ad 
pi'olegenduni  et  adjuvandum.  In  liac 
coiidilione,  vere  auxilio  desliLuli  peri- 
clilanuir. 

孤 Kôu.  Fils  qui  a  perdu  son  père; 
seul,  délaissé,  sans  secours  ;  terme 
que  les  princes  employaient  pour  se 
désigner  eux-mêmes.  |  十 fou.  Ne 
pas  payer  de  retour,  rendre  inutile. 

20.  Post(|uain  Gallomm  naves  exie- 
ri n t  ex  oslio,  curabimus  iiispicere,  et 
omnia  siiigulalim  mintù 山 imus  clare, 
ul  deinde  res  coniponaulur.  Attente 
pra'senlium  su  in  m  a  m  lei'uin  revei  enter 
scripUs  lilteris  propere  eriarravi;  pros- 
tratus rogo  ut  iQiperatiix  et  Imperator 
inspiciant.  Reverenter  scripsi. 

當 Tàng.  Il  faut,  il  convient;  avoir 
la  charge  de,  prendre  soin  de,  gouver- 


ner; être  cnpable,  être  digne;  égal, 
propoi'lionné;  tenir  la  place  de,  èlre 
considéré  comme  ;  dans  ;  alors,  quand. 

俟 Séu.  Attendre,  différer;  jusqu'à, 
qua  11  il. 當 I  Quanti,  après  que. 

21.  Regius  legalus,  qui  consocialus 
carat  de  iis  qusp  ad  Fou  kien  marilimre 
ovdi  defeiisionem  expediunt,  Han  lin 
se  ho  he  explanalor,  servus  Tcliaiig  Pei 
limi,  genibus  flexis,  scribit  ad  ( asse- 
qiieiiduin  ),  in  Ma  wei  (  fluvio)  classe 
superala,  roi;aiicli  decreli  ut  Tribunal 
(lislricte  deli  béret  et  dam  nans  slatuat 
Ijœnain,  ac  démisse  postulancli  regii 
iutuilus,  effect  uni. 

2"2.  Ego  iiKiigiJus  servus,  quum 
Galloiuni  dux  Courbet,  utens  rotatis 
navibus,  veclusingressusessetin  Ma  wei, 
et  observans  explorasset  navales  offi- 
cinas, alteiius  quiiiU  mensis  vigesimo 
octavo  die,  servus  ipse,  educlis  Houarig 


25G 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


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Tch'ao  k,imi  diicis  d uabus  colioriihus, 
constili  ad  dofenrleiid uin  Ma  wei.  lllo 
tempore  Gallorum  iiavos  non  eraiU  iiisi 
quitif] ae.  Noslrla^  cvnnl  Jaiig  ou  el  (iu:e 
wifscœ  imic'dlaj,  in  sum  ma,  1res  nuvr's. 
Staliui  llu  Jou  Ichang  Tclicnii  et 
Fou  pouo  moveiis  rcduxil.  Tchang 
Telle u  louiig  eliain  cuni  Ki;i  iun  et  Tsi 
ngan  venit  auxilialui'us.  Nostrarum  co- 
piarum  nominis  vis  erat  pauliiliim  firm  a, 
23.  Galli  tune  addideruut  magnas 
bellicas  rotatas  naves  duas  et  torpedini- 
bus  instructas  naviculas   duas,  qua3 


ingressrc  in  osliu m,  nostris  proximal 
slelcrunt,  S("'vlis  veslor  rogavit  ut  pi  ius 
ai!.ui'f'(l('remur,  rogavit  nuiUiuni  auxi- 
liuii]  ;  jiec obliauit.  Coiialus  suin  uteiis 
I  si  II  et  Fou  siiig  duahus  parvis  navibus, 
et  inercatoruin  cynibis  qiui?  passim  sta- 
bant,  rotin  ore  et  inhibera  hoslcs. 

21.  Usque  ad  sexli  niensis  vigesi- 
muni  diem,  naves  erant  fere  pares 
(numéro).  Sed  nostra  parva\  illie  magnae; 
nostra  débiles,  illiB  firiiiae.  Sexti  niensis 
vigesimo  die  praterito,  illi,  simul  in  Ira 
et  extra  oslium,  semper  habuerunt  duo- 


BATAILLE  DE  FOU  TCHEOU 


257 


22.  L'amiral  français  Courbet  étant  entré  avec  des  navires  à 
vapeur  dans  les  eaux  du  Ma  wei  pour  examiner  l'arsenal  maritime, 
le  21  juin,  votre  serviteur,  à  la  tête  des  deux  bataillons  du  colonel 
Hoiiang  Tch'ao  k'iim,  alla  en  personne  prendre  position  pour 
détendre  le  Ma  wei.  Alors  les  Fiançais  n'avaient  que  cinq  navires  ; 
nous  en  avions  trois,  le  lang  ou  et  deux  mouches.  Aussitôt  Ho  Joii 
tchang  fit  revenir  le  Tchenn  wei  et  le  Fou  pouo.  Tchang  Tcheu 
toiing  avec  le  Fei  iiin  et  le  Tsi  ngan  vint  aussi  à  notre  aide.  Nous 
avions  des  forces  assez  imposantes, 

23.  Les  Français  amenèrent  en  plus  deux  grands  navires  de 
guerre  à  vapeur  et  deux  torpilleurs,  qui  entrant  dans  la  rivière,  nous 
serrèrent  de  près.  Voire  serviteur  demanda  plusieurs  fois  à  la  cour 
impériale  l'autorisation  d'engager  la  bataille;  il  demanda  du  ren- 
fort. Il  n'oblint  rien.  Avec  deux  petits  navires,  le  I  sin  et  le  Fou  sing, 
et  avec  les  bateaux  marchands  qui  stationnaient  çà  et  là  dans  la 
rade,  il  s'efforça  d'arrêter  rennemi. 

24.  Jusqu'au  15  août,  les  navires  étaient  à  peu  près  en  nombre 
égal  de  part  et  d'autre  ;  mais  les  nôtres  étaient  petits  et  faibles,  ceux 
de  l'ennemi  étaient  grands  et  solides.  A  partir  du  10  août,  les  Fran- 
çais ont  toujours  eu,  tant  à  l'intérieur  qu'à  l'extérieur  de  la  rade, 
douze  ou  treize  navires,  qui  entraient  et  sortaient,  se  mouvant 
avec  la  plus  grande  facilité.  Nos  troupes  n'avaient  que  sept  navires 
de  guerre  et  deux  canonnières.  Votre  serviteur  était  inquiet. 

25.  Je  dis  secrètement  à  nos  officiers  que  dans  la  guerre  il  ne  fal- 
lait pas  dédaigner  d,emplo3'ei、  la  ruse,  que  dans  un  combat  sur  mer 
la  vie  était  encore  en  plus  grand  danger  que  sur  terre.  Je  voulus  de 
nouveau  donner  l'attaque.  Mais  tous  nos  officiers  qui,  la  nuit,  en 
altendant  le  jour,  avaient  reposé  sur  leurs  boucliers,  les  uns  plut  de 
quarante  jours,  les  autres  au  moins  vingt  ou  trente  jours,  ava|ent 
Ions 】es  yeux  caves,  le  visage  blême  et  défait  ;  leur  état  d'épuise- 
ment excitait  la  compassion. 

26.  De  plus,  des  navires  anglais  et  des  navires  américains  vinrent 
se  placer  derrière  les  navires  français.  Les  conseils  les  plus  admira- 
bles, les  plans  les  mieux  com  binés  ne  pouvaient  plus  nous  être  d'au- 
CLin  usage.  Je  savais  bien  que  nous  n'étions  pas  de  force  à  lutter. 

q ni  diulissiine,  quinqnaginla  amjilius 
dielius,  qui  n-iniiio  Icnii'Oro,  "一 Ui 
trigiutave  diclius,  (niiiirs  vultii  ociilis- 
que  velul  sicciilis,  l;;l:ore  labueiant 
niiseinnduni  iii  mod  uni. 

2(1.  Adilalurtiuod  Anj-li  et  Amcricaiii 
veiiicîilcs  iia\ilius,  rialloriim  a  lergo 
sieici  uni.  ilii'a  coiisilia,  ;! l'caiia  stra- 
Uip'maUi  ncn  iuii|)!iiis  polciaiil  adlii- 
lîi.'i  i.  Scrviis  sci('l)al  nos  iioii  pares  esse 
( \  il  iliiis  ).  SlmI  ml  qiuî!  reliai  uni  auxiliuin 
non    t'iat    lioi'la  ;    ad  rc 


deciin  tredecimve  uaves,  qure  egredien- 
les  et  iiigiedienles  niovebaiilur  vivide 
et  commode.  Contra  nosti-e  copiœ  tune 
non  liabebant  nisi  bellicas  naves  septeni 
ft  lurmcnlis  instructas  naviculas  duas. 
Servus  vester  ideo  erat  anxius. 

25.  Secreto  monui  omnes  duces, 
uteiiles  arinis  non  respuere  dolos,  in 
navali  pi'selio  magis  contendere  de  vita. 
Volui  rursus  adhibere  aggrediendi  ratio- 
iiem;  sed  omnes  duces,  capite  reclinato 
in  clypeum,   expeclarant   (lilucul 漏, 


17 


258 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


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omnesque  duces  ad  fidelilatcm  et  tlovo- 
tionem  inviceni  excilandos  et  horlan dos 
esse,  et  nihil  amplius. 

27.  Saperiorb  mensis  vigesimo  octa- 
vo die  et  hujus  mensis  primo  die,  tele - 
graphio  nunlialum  est  posse  fieri  ut,  re 
mutata,  arma  ponerenlur.  Intra  sexti 
mensis  ultimam  decadem,  Americano- 
rum  dux  colloqucns  cum  Ho  Jou  tchang, 
de  compositione  statuenda  monuerat. 
Vectigalium  curator  Kou  la  ko  litteris 
monuerat  ducem  nostrum.  Eliam  erant 


以 二廿, 画 月月援 
手 大其告 下二無 
書雨事 督旬、 十 
飭 如 則 臣, 美八 S 

m 注, 嚴。 叉提 g 、後 

替風  ^ 有 督及無 
駕 勢亦英 晤 本 路。 
%%  m 知 提何月 惟 

機烈, 其督 如初與 
合 初' 意、 英 瑋, 一 諸 
力, 二而領 以日將 
有 日無事 • 調 s 以 

初 子如欲 處電忠 
三 孜、 與 調 告。 報, 義 
日初 國處^ 可相 

風三窣 :2: 務覆激 
定. H   制 說. 司按 1/ 

法 黎 何。 其賈也 。而 
必亂 初辭雅 當已。 
"一 甚格 六 前 

Anglorum  ducis  et  Anglorum  consulis, 
qui  cupiebant  composiLioncm  slatui, 
dicta.  Eorum  verba  erant  valde  niîLia  ; 
proposU:e  res  vero  dura.  Servus  vester 
eliam  iiovil  coruni  nientem  ;  nec  poterat 
regno  rosi  stère  et  arbiLrium  imponere. 

Ngàn.  Mettre  la  main  surun  objet, 
comprimer.  | 兵 Déposer  les  armes. 
然 如… 何 Ne  pas  pouvoir. 
28.  Mensis  primo  et  secundo  die, 
maximus  imber  cecidit  quasi  defluentes 
rivi,  et  venli  vis  fuit  vehemenlissima. 
Secundi  diei  hora  undecima  nocturna 


BATAILLE  DE  FOU  TCIIEOU 


259 


Mais  nous  n'avions  de  secours  à  attendre  de  nulle  part,  et  la  retraite 
nous  était  l'ermce.  Je  pensai  que  le  seul  parti  à  prendre  était  de  nous 
exhorter  les  uns  les  autres  à  la  fidélité  et  au  dévouement. 

27.  Le  18  et  le  21  août,  le  télégraphe  annonça  que 】a  paix  pourrait 
se  faire.  Vers  le  15  août,  l'amiral  américain,  dans  une  entrevue  avec 
Ho  .lou  tchang,  avait  parlé  d'accommodement.  Le  directeur  des 
douanes  Kou  la  ko  avait  écrit  à  ce  sujet  à  noire  général  en  chef. 
L'amiral  et  le  consul  anglais  avaient  aussi  exprimé  le  désir  d'un 
arrangement.  Leur  langage  était  empreint  d'une  grande  douceur; 
mais  les  conditions  proposées  étaient  très  dures.  Je  compris  leur 
pensée.  Mais  je  ne  pouvais  pas  forcer  la  main  à  notre  gouvernement. 

28.  Le  21  et  le  22  août,  la  pluie  tomba  comme  par  torrents  et  le 
vent  souffla  avec  fureur.  Le  22,  à  11  heures  de  la  nuit,  et  le  23,  au 
point  du  jour,  j'écrivis  de  ma  main  à  tous  les  commandants  de  nos 
navires  de  se  concerter  et  d'unir  leurs  forces,  parce  que  le  23,  si  le 
vent  cessait,  les  Français,  assurait-on,  feraient  la  sottise  de  remuer. 

29.  A  une  heure  après  midi,  le  canon  français  commença  à  gron- 
der. J'ordonnai  à  nos  troupes  de  terre  de  former  leurs  bataillons, 
d'occuper  les  collines  avec  leurs  petits  canons,  et  de  croiser  leurs 
feux  avec  ceux  de  nos  troupes  de  mer.  En  même  temps,  je  montai 
sur  une  colline  avec  Ho  Joii  tchang  pour  observer  le  combat. 

30.  D'abord,  ce  jour-là,  les  Français  profitant  d'une  forte  marée 
et  d'un  vent  favorable,  étaient  entrés  avec  rapidité  clans  la  rade.  Un 
grand  navire  ayant  donné  le  signal  en  tirant  un  coup  de  canon,  ils 
attaquèrent  nos  troupes  avec  fureur.  Nous  étions  convenus  que  nos 
navires  à  vapeur  attaqueraient  ensemble  les  navires  français  qui 
remonteraient  le  courant,  et  que  nos  navires  à  voiles  avecles  bateaux 
marchands  entoureraient,  attaqueraient  et  arrêleraient  ceux  qui 
descendraient  le  courant. 

31.  Les  grands  navires  français  é【rmt  entrés,  six  d'entre  eux 
retinrent  dans  la  partie  inférieure  le  Tchcnii  wei,  le  Feiiunetle  Tsi 


et  lei  lii  diei  diluciilo,  sorviis  vester, 
sua  n;aiui  scriplis  liLleris,  jussil  otiines 
na\iiim  duces  coiifoiTo  consilia  et  con- 
jurigere  vires;  (  monuit )  esse,  si  tertio 
die  voulus  cessarct,  Gallos  profecto 
slulte  se  nioluros,  uuritiuin. 

29.  Posl  meridiem  liora  prima,  Gallo- 
ru  m  lormentoi  um  fragor  ortus  est.  Scr- 
\iis  vesler  simul  jussit  terrestres  copias 
componere  turnias,  et  u  ten  tes  parvis 
lormenlis,  conscendere  colles,  ut  cum 
navalibus  copiis  invicem  responderent. 
Simul  cura  Ho  Jou  tchang  ascendi  in 
collis  verticem  ad  spectandam  pugnam. 

30.  Ut  res  ex  origineretcxam,  i'io  die 
Gain,  utenles  maris  aestu  magno  et  vento 


secundo,  ex  ostio  celeriter  ingressi 
eraiit.  Una  magna  navis  intonuit  tor- 
nieiito  ill  signum.  Acriteraggressi  sunt 
nostros  milites.  De  nostris  navibus,  ini- 
tio statu lum  erat  ut  utentes  singulis 
rolatis,  simul  aggrederemur  Gallorum 
ascendentes  adverse  fluraine  singulas 
naves,  et  utentes  solitis  navibus  ac 
mercatorum  cymbis  circum  venientes 
aggrederemur,  retinereraus  et  inhi- 
beremus  illorum  descendentes  secundo 
flumine  singulas  naves. 

綠 luên.  Commencement,  remonter 
à  l'origine  d'un  fait. 

31.  Galli  magnis  navibus  ingressi, 
tum  scx  navibus  iiilerceperunl  Tchenu 


260 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


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中 

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亦 
皆 
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斜 
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洞。 

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船 
大 
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返。 圍 
雨 攻 


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陳 則 
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甚 爲 

靈, tu 
放 魚 
袍 雷 
亦 所 
捷、 碎。 

m 法 


riori  ;  el  quiiique  magnis  I'otalis  unaque 
torpedinibus  insh'ucta  cyiuba  siinul 
^iggressi  sunt  lang  ou.  Quuin  servns  vrs- 
ter  perveuit  ad  collem,  tunc  laiig  ou  jam 
erat  liusliuu]  torpedo  qua  m  fregcM'at. 

32.  Galloruni  naves  cœperunt  cir- 
cumvenire  et  inipetere  Fou  sing.  Huj us 
navis  du\  TclVenn  Ing  vertens  detorsit 
earn  mira  celerilate,  intonuil  torment  is 
et  velociter;  ebrii  instar  furens,  pugna- 
vit,  nec  recessit.  Dua3  muscae  naves  tor- 
jTjentis  adjuvantes  percusserunt.  Invi - 
cem  resliterunt  ad  cluas  horas.  Una 


inagna  (hosUum)  na\is  percussa  g  1  obis, 
recédons  fugit.  Aliaruin  uaviiuii  eliam 
omnium  niali  inclinati  ei'ant,  antennie 
perfossa*.  Sed  quid  poteramus?  Naves 
inagnitudine  niniiuni  disla  ban  I;  numéro 
non  era  ni  pnrcs, 

33.  Teai poiis  puncto,  supradicta 
navis  { Fou  sing  )  el  diui^  niusccC  navi- 
CLike,  invicem  succedenles,  submersaî 
aut  combustêc  suul.  Fou  pouo  et  I  sin 
etiain  ambcii  globis  percusscie,  currentes 
ascend erunt  per  medium  lluvii  ramum. 
Tunc  noslrse  in  superiori  fluminis  parte 
naves  jam  non  erant. 


lUTAlI 丄 E  DE  FOU  TCIIEUU 


2G1 


ngnn.  Cinq  grands  navires  à  va  peu  r  et  ii  n  {crpilleiir  attaquèrent 
ensemble  le  lang  ou.  Quand  j'atteignis  la  colline,  déjà  le  lang  ou 
avait  été  mis  en  pièces  par  une  torpille. 

32.  Les  navires  français  se  mirent  à  cerner  le  Fou  sing.  Le  com- 
mandant Tch'enn  Ing  vira  de  bord  avec  une  agilité  merveilleuse,  lit 
u ne  décharge  avec  rnpidilé  et  coml)atUt  avec  fureur  sans  reculer. 
Les  deux  mouches  avec  leurs  canons  raidèrent  à  tenir  têlc  à  l'enne- 
mi. Après  deux  heures  de  combat,  l'un  d  es  g  ra  n  d  s  n  a  v  i  l'e  s  e  n  n  e  m  is, 
atleitil  par  les  boulets,  se  relira  en  toule  h  à  le.  Tous  les  autres  navi- 
res français  avaient  aussi  leurs  mâts  inclines  et  leurs  vergues  tra- 
versées par  les  boulets.  Mais  que  faire?  La  disproportion  était  trop 
grande  et  pour  les  dimensions  et  pour  le  nombre  des  navires. 

33.  Bientôt  le  Fou  sing  el  les  deux  mouches  furent  submergés  ou 
brûlés.  Le  Fou  pono  el  le  I  sin  furent  aussi  atteints  par  les  boulets, 
et  re  111  o nièrent  le  bras  de  rivière  qui  aboutit  au  milieu  de  la  rade.  Il 
ne  nous  restait  plus  de  navires  dans  la  partie  supérieure. 

34.  Dans  la  partie  inférieure  du  courant,  les  Français  avaient  un 
navire  cuirassé,  à  deux  mâts  et  à  trois  cheminées,  le  plus  grand  de 
tous,  la  Vipère.  Il  heurta  le  Tcheiin  wei  et  en  un  instant  le  coupa  en 
deux.  Le  Fei  iun  et  le  Tsi  ngan,  deux  navires  à  vapeur,  faisaient 
tonner  leurs  canons  et  croisaient  leurs  feux.  Un  torpilleur  français 
lancé  contre  eux  fut  soudain  coulé  à  fond  par  un  boulet  parti  du 
fort.  La  Vipère  fut  aussi  atteinte  pm、  plusieurs  boulets ;  bientôt  la 
poudrière  prit  feu  et  le  navire  disparut.  En  même  temps  le  Fei  iuii 
et  le  Tsi  ngan  prirent  feu  et  descendirent  le  courant.  Alors  KaoT'eng 
iun  fut  frappé  et  emporté  par  un  boulet. 

35.  Ce  qui  nous  restait  de  barques  d'observation,  les  torpilleurs 
construits  et  choisis  dans  nos  ateliers,  les  retranchements  de  bois, 
les  brûlots  ne  purent  lutter  contre  la  force  de  la  marée  et  remonter 
le  courant.  Les  Français,  profitant  de  leur  victoire,  dirigèrent  con- 
tre eux  leurs  canons  et  les  détruisirent  entièrement.  Les  bateaux 
marchands  qui  étaient  à  l'ancre  dans  la  rivière  près  de  l'arsenal, 
furent  aussi  brûlés. 


34.  De  illis  quœ  erant  in  înferioii 
fluminis  parte  navibus,  Galli  habehaiit 
duobus  nialis  et  tribus  cam  in  is  in  si  me- 
ta m  Ou  pouo  (  Viperam  )  ferreain  navem 
pro  maxima.  Tchenn  pouo  fuit  quara 
illa  pre  men  s  stalim  cou  ci  dit  in  (luas 
parles.  Fei  iun  et  Tsi  ngan,  ambae  l'ota- 
Ue.  reddito  lormonlofum  fragoi'e,'adliuc 
simul  rcspoiicleriiiit.  Galloi'um  accur- 
rens  una  torpedinibus  instrucla  navis 
accessit  ad  ilias;  sed  repente  fuit  eraisso 
e  nostra  arce  uno  globo  percussa  ;  sta- 
lim mersa  est  in  aqua.  Et  Viper»  eliam 
fuit  uostiis  globis  plurimis  percuss 議 


bel  I  ici  pulveris  conditonum  ;  stalim 
i  g  lie  m  eoiicipiens,  periit.  Fei  iun  et  Tsi 
iigaii  du;ie  iiaves,  tune  concipicntes 
ignem,  decuirerunt  obsequeiitcs  flumi- 
ni.  Tune  Kao  T'eng  iun  fuît  globo  per- 
cussus,  ejectus  et  occisus. 

35.  Nos  quas  reliquas  habebatnus 
spcculatoi'iie  naves,  et  quas  fa  bri  cave  ra- 
mus et  selegerauuis  toi'pedinibus  ins- 
ti'uctaû  naves,  cum  ligneis  tabulis  et 
incendiariis  instrumenlis,  quia  a'stus 
vis  contraria  adversabalur  el  pulsabal, 
non  potuerunt  asctMidcrc  ;  omnes  fue - 
runl  a  Gallis,  utenlibus  victoiia,  ^lohis 


262 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


percussœ  et  omnes  perierunt.  Simul 
stantes  prope  officinas  in  fluvio  merca- 
lorani  naves  etiam  succensa;  sunt. 

36.  Numerantur  usta  Gallorum  una 
rotata  navis,  fracta  una  rota  ta,  mersa 
una  torpedinibus  instruc【a  navis.  Nos- 
tras autem  septem  bellicse  rotatac  naves, 
duae  mercatorum  naves  et  speculaloriic 
naves  omnes  exust:ie  sunt.  Solummodo 
reli(}uoe  fueruut  Fou  pouo  et  I  sin  amb^e 
rotatse  naves,  quae  parum  liesse  et  cor - 
ruplae,  t'ugien tes  redieriint. 

37.  Hacvice  Gallorum  fraudes  et  doli 
centum  exorli  sunt.  Auiicilia3  et  belli 


violarunt  leges.  Illis  visum  est  liciluin 
sine  lege  agere  ;  nos  de  muUis  curantes 
soil  ici  U  fuinius.  11  fi  poluerunt  sibi 
sociare  scrjuaces ;  nos  caruirnas  proxi- 
moruiii  auxilio.  jntegd  meiïsis  toto  spa- 
tio,  ssppe  audiverant  nostros  in  vieillis 
oris  et  limilibus  duces  mililesque  auxi- 
lio deslitutos  debilitatosque. 

38.  Repente  utentes  post  plaviam 
gestu  maris  veliementi,  iilorum  naves, 
iiact^e  occasionern,  contra  loges  subito 
impetu  irruerunt.  Caelum  vere  de  hoc 
quid  censet  ?  Omnes  classis  et  exerci- 
tus  milites  impendeiiles  vitam,  usque 


船亦 計焚法 一 鼽壊 一  if 沈 一 雷 g 。我 則七 兵輪. 

雨商 g* 及艇 啮各船 均齓惟 餘伏波 藝新雨 輪少受 

傷 棍 卽 行 駛 回。 此 法 人 霸 詐 百 出、 和 戰 無 $i 彼 可 

橫 行>  我多 顧良」 彼能約 ^我少 近援" 一 月之 凡彼^ 

知我鄰 疆畛域 士卒孤 iM 輙乘 雨後潮 #1 彼船 得 m 

違例狩 天實爲 之謂 2 何哉。 各船 軍士用 <i 致此 

猶能鏖 m 時。 死 者 灰 齓存者 焦氣臣 目擊情 形*資 

爲酸氣 伏忿臣 甫到閩 .孤 祓踵至 。明 不足以 料 敵. 材 

不 足 3 治 軍。 妄 思 3 少 勝 氣露 廠小船 、圖 大敵。 卒 

至寇 t„ 、援甌 久頓兵 Ma '情瞬 息萬氰 E 旣 制於洋 

i 不能先 氣以踐 llllrr 複 紐於睦 E ^不能 登 舟, 3 供 <| 

實扇笞 無可辭 。惟 有仲懇 


BATAILLE  DE  FOU  TCHEOU 


2G3 


36.  En  somme,  les  Français  curent  un  navire  à  vapeur  brûlé,  un 
autre  fort  endommagé  et  un  torpilleur  submergé.  Nous  perdîmes 
sept  navires  de  guerre,  deux  navires  marchands  et  tous  nos  bateaux 
d'observation.  Il  ne  nous  resta  que  deux  navires  à  vapeur,  le  Fou 
pouo  et  le  1  sill,  qui,  peu  endommagés,  purent  revenir. 

37.  Cette  fois  les  Français  ont  été  trompeurs  et  ruses  au  dernier 
point.  Ils  ont  violé  les  traités  et  les  lois  de  la  guerje.  Ils  se  sont  cru 
tout  permis  ;  nous,  nous  avons  tenu  com  pie  de  beaucoup  de  consi- 
dérations. Il  ont  pu  se  faire  des  auxiliaires;  nous,  nous  n'avons  reçu 
aucun  secours,  même  des  contrées  les  plus  voisines.  Depuis  un 
mois,  ils  entendaient  répéter  que  sur  le  littoral  noire  armée  était 
sans  secours  et  très  affaiblie. 

38.  Soudain  leurs  navires,  profitant  d'une  forte  marée  après  la 
pluie,  se  sont  élancés  sur  nous  avec  fureur,  au  mépris  des  lois.  De 
quel  œil  le  Ciel  voit-il  une  telle  conduile?  Les  soldats  de  notre  marine 
et  de  notre  armée  de  terre,  faisant  le  sacrifice  de  leur  vie,  ont  pu, 
grâce  à  leur  dévouement,  soutenir  le  combat  durant  quatre  heures. 
Ceux  qui  ont  péri  ont  été  réduits  en  cendre.  Les  survivants  ont  le 
corps  brûlé  et  couvert  de  blessures.  Ce  spectacle  me  cause  la  dou- 
leur la  plus  a m ère. 

39.  Je  considère  que,  dès  mon  arrivée  au  Fou  kien,  Courbet  y 
arriva  aussi.  Je  n'avais  pas  assez  d'intelligence  pour  faire  des  prépa- 
ratifs de  guerre,  ni  assez  de  talent  pour  diriger  une  armée.  Je  me 
suis  imaginé  qu'avec  une  petite  troupe  je  triompherais  d'une  armée 
nombreuse ;  avec  un  arsenal  à  découvert  et  de  petits  navires,  j'ai 
espéré  résister  à  un  ennemi  puissant.  Soudain  les  brigands  ont  aug- 
menté en  nombre  ;  ks  secours  nous  ont  manqué.  Les  forces  de  nos 
soldats  s'étaient  épuisées  à  la  longue  dans  les  camps.  En  un  clin 
d'œil,  la  face  des  affaires  a  été  entièrement  changée. 

40.  Votre  serviteur,  lié  par  les  règlements  maritimes,  n'a  pu 
devancer  l'ennemi,  lui  présenter  la  bataille,  et  tenir  sa  promesse. 
Attaché  à  un  poste  sur  la  terre  ferme,  il  n'a  pu  monter  sur 


eo  adhuc  potuerunt.  sustinere  pugnam 
quatuor  lions.  Qui  occisi  sunt,  in 
cineres  redacli  sunt.  Qui  superfuerunt, 
adusli  et  vulnerali  sunt.  Servus  vester, 
oculis  perculsis  rerum  specie,  certe 
vehcnienter  dolet. 

藝 Ngaô.  Combattre  avec  achar- 
nement el  tuer  beaucoup  d'ennemis; 
bassin  de  cuivre,  poêle. 

酸 Suân.  Acide,  vinaigre  ;  pénible, 
douleur,  éprouver  une  douleur. 

39.  Prostratus  recogilo,  servo  p ri- 
mu  m  atlingente  Fou  kien  provinciain, 
Courbet  sequeiitem  advenisse.  Iiigonium 
meum  non  par  erat  paraudo  bello;  doles 


non  pares  erant  componendo  exerci- 
tni.  Stulle  cogilavi  nie  ulentem  paucis 
militihus  superaturum  esse  raultos;  non 
teclis  officinis  et  parvis  navibus  molitus 
sum  resislere  potenti  hosti.  Repente  ad- 
venilutlatronum  cresceretnumerus, no- 
bis  deficerentauxilia  ;  diu  in  caslris  col- 
locati  milites  nostri  tabuerant.  In  re  mili- 
tari, uiiiusuictalionisrespirationisve  tem- 
pore, flecies mille  mulationesfactje  sunt. 

M.  Tchôung.  Talon  ;  marcher  pour 
altciiidre  quelqu'un  ;  aller  à,  arriver  ; 
continu,  cotiUimer, 

40.  Servus  vester  quuni  inhibilus 
mari ti mis  legibus,  non  polueiit  prius 


264 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


aggredi,  ut  staret  promissis;  et  rursus 
alligatiis  ill  terrestri  statione,  non  po- 
tuerit  conscendere  navcm  ut  daret  vi- 
ta m;  ce  rte  fuit  culpa  qua;  nequit  excu- 
sari.  Solunimodo  possum  suspiciens 
supplicare  ut  régi  a  boni  tas  me  exuat 
magislratu,  et  apprehensum  tradat  poe- 
naruin  Tribunali,  quod  statuât  pœnam  ; 
( hoc  rogo  )  ut  ostendam  parvi  servi 
tiinoris  tremorisque  veritatem,  et  salis- 
fa  ci  a  m  duciitn  militumque,  qui  malue- 
runt  moi'i  qua  m  recedei'e,  dolori. 

辭  Sêu.  Parole,  expression,  dis- 
cours, pièce  écrite,  accusalioii  ;  ne  pas 
accepter,  refuser,  repousser  une  accu- 
sation, s'excuser;  quitter,  se  séparer, 


renoncer  a,  (lire  adieu. 

-卒  Tsou.  Soldat,  satellite,  servi- 
teur; fill,  finir,  mourir,  en  lin  ;  complet, 
entièrement.  |1  Ts'ôu.  Soudain. 

謝 Sié.  Remercier,  quitter,  congé- 
dier, faire  des  excuses,  demander 
pardon. 

錢 Souâi.  Corde  ;  repos,  tranquil- 
lité, paix,  sûreté,  état  commode,  assu- 
rer; quitter  le  champ  de  balaille.  將 
'M 死 1  (司 馬法) Tsiàng  kiûn 
sèu  十. Le  général  no  qui  lté  le  champ 
(Je  bataille  que  mort  ou  victorieux. 

41 .  Quod  atlineL  ad  ea  continuis 
diebus  europœoi'ura  mercaloram  et  nos- 
troi'um  milil 瞧   communicata  dicta, 


天恩、 將臣 卽行革 g 、拿 刑 鄧治罪 以明微 E 惶 

饨 之忧以 謝 土 卒死緩 W 懷至 ii, 日 洋商及 

我軍 傳說、 或 云法燬 六舭或 云孤拔 受傷已 

死 或曰烏 波 瞀駕. 已 死或云 法焚溺 三 百 .<。 

要^ 我 軍旣已 大析、 彼亦應 稍有死 氟傳閜 

異鉱 卽確亦 不 足信。 惟此 奏就臣 所 目見參 

0 各 軍 禀 瓤 不敢有 一 字控鉱 一 語 含觀再 

蹈 奏 報 不 實 罪。 所 有 水 師 失 利, 請 將 臣 治 

罪 綠由, 理合恭 IS 具奏、 伏乞 

皇太后 

皇 上 聖 匮 謹 


BATAILLE  DE  KOU  TCliEOU 


2G5 


un  navire  cl  donner  sa  vie.  Sa  faule  est  vraiment  inexcusable.  Je 
prie  humblenient  leii rs  Majestés  de  vouloir  bien  me  desliluer,  et 
me  livrer  au  Tribunal  des  peines,  afin  qu'il  dcleriiiinc  mon  châ- 
timent. Je  le  demande  pour  témoigner  hautement  ma  crainte 
respecUieuse,  et  don ner  une  satisfaction  à  la  douleur  des  chefs  et 
des  soldats,  qui  ont  voulu  vaincre  ou  mourir. 

41.  Pour  en  venir  aux  bruits  qui,  depuis  plusieurs  jours,  ne  ces- 
sent de  circuler  parmi  les  marcha iids  eu ropcens  et  parmi  nos  sol- 
dats; les  11 ns  disent  que  six  navires  français  ont  été  brûlés;  les  autres^ 
que  Courbet  a  été  blessé  et  qu'il  est  mort  ;  d'autres,  que  le  com- 
mandant de  la  Vipère  est  mort  ;  d'autres,  que  les  Français  ont  eu 
trois  cents  homines  tués  ou  noyés.  En  résumé,  nos  troupes  ayant 
éprouvé  une  grande  défaite,  les  Français  aussi  ont  dû  avoir  des 
morts  et  des  blessés. 

42.  Les  nouvelles  qui  onl  cours  étant  racontées  diversement, 
celles  m 3 me  qui  sont  vraies  ne  méritent  aucuna  créance.  Tous  les 
faits  racontés  dans  cette  lettre,  je  les  ai  vus  de  mes  yeux  ou  appris 
par  les  rapports  des  officiers.  Je  n'oserais  y  insérer  ii n  mot  peu  exact, 
une  expression  ambiguë,  et  ajouter  à  mes  autres  fautes  celle  d'avoir 
fait  un  faux  rapport. 

43.  C'était  mon  devoir  de  raconter  la  défaite  dè  l'armée  navale  et 
de  solliciter  un  châtiment.  Je  prie  humblement  l'Impératrice  et 
rEnipereiir  de  lire  ce  comple-rendu.  Rapport  respectueux. 


alii  dicunt  Galloruni  iisîas  esse  sex  na- 
ves ; alii  dicLitit  Courbet,  accepUs  vul- 
neribus,  ii】oi'【uum  esse;  alii  dicunt 
Vipera  ducem  morluum  esse  ;  alii 
dicunt  Gallos  ustos  mersosve  trecenlos 
lioiiiiiies.  B  rev  iter  dica  m,  quum  liostra 
copiae  magnam  cladem  accoperint,  ex 
illis  eliam  necessario  aliquot  fueru nt 
occisi  aut  vulnerati. 

折 Tchë.  Casser,  roni pre,  coiirhor  ; 
maltraiter,  démolir,  détruire,  annuler; 
mourir  jeune,  périr,  se  perdre,  perdre; 
diminuer,  décompter,  escompter,  rete- 
nir, retrancher,  compenser;  diviser, 
division,  section.  ||  Chë.  Cassé,  rompu. 

稍 Chaô.  Grain  donné  aux  officiers 
ou  aux  soldats,  petit,  un  peu. 

42.  Trad i ta  imnlia  quum  varie 
narrentur,  vel  ea  quaï  vera  sunt, 
la  m  eu  non  cligna  sunt  fide.  Solummodo 
in  liis  lilteris  adbiljui  ea  qu[e  ipse ocu- 
lis  vidi  ;  quibus  adniiscui  particulares 
niililarîum  ducam  relationes.  Non  au- 
si  m,  ad  hibita  una  liltera  ad  ali(|uid 
fingonrlum  aut  ornaudum,  une  verbo 


incerto,  riirsus  incurrere  relalionis 
falsîp  cul  pain. 

碗' K'iô.  Dur,  ferme,  solide,  certain, 
assurer,  vérifier. 

接  Gnië.  Prendre  quelque  chose 
en  Ire  les  doigts;  pétrir  ou  façonner  avec 
les  doigts,  inventer  une  fausseté,  faire 
un  faux. 

糊 Hôu.  Bouillie,  nourriture,  nour- 
rir ; colle,  coller.  含 |  Hàn 十. Obscur. 
Il  Hôu.  I 十, I 塗十 tôu.  Extravagant, 
déraison  nable. 

43.  QucT  sunt  classis  devicta^,  et 
rogandi  ut  (  regia  curia)  me  afficiat 
pœna,  adjuncta  et  causas,  rationi  con- 
sentaneum  erat  reverenter  scriptis  lit- 
te  ri  s  referre  ;  et  démisse  postulare  ut 
ImperaLrix  et  Imperator  iiiypiciant. 
Reverenter  scripsi. 

利 Li.  Gain,  avantage. 失 I  Chëu 十. 
N'avoir  pas  l'avantage,  éprouver  une 
défaîte. 

洽 Tch'êu,  Arranger,  soigner,  gou- 
verner, juger,  punir.  (1  Tchéu.  Bon 
gouvernemeiit. 


266 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


XXIV.  1.  Kouang  siu  decimi  an  ni 
seplimi  mensis  seplinio  die  acceptum 
decretum.  ―  An  nam  ce  rte  est  a  nostra 
Ta  ts'ing  régi  a  familia  constilutum  vec- 
tîgale  regnum,  abhinc  ducenlis  amplius 
annis.  Id  inscriptum  est  in  institutorum 
codicibus  ;  Sinaeetexleri  omnesnorunL 
Gain  dolose  meditali  sunt  arroganter 
obsequi  sufe  cupiditati,  et  bahenarum 
instar  illud  degluUre.  Prius  rapaerunt 
australis  orœ  omnes  provincias  ;  paula- 
tim  et  progredientes  ceperunt  Ho  nei 
aliaque  loca,Occiderunt  eorum  incolas, 
Jucra  fecerurit  ex  eorura  agris,  rapue- 
runt  eorum  tri  bu  ta  et  vecligalia. 

2,  Annamitœ  ante  rêvera  fuerant 
caeci  et  animo  débiles.  Inconsiderate 
quieli,    illicite    cum    il  lis  iniorant 


fœdus;et  quia  non  monuerant  ut  scire- 
mus,  retractare  non  e  ram  us  assccuti. 
Annarnitae  eliam  participes  admiserant 
culpam.  Ilac  de  re  indiilgenter  conces- 
simus  ut  patienter  ferentes  non  percon- 
tatiunem  faceremus  punituri. 

目  Ngàn.  Fermer  une  porte,  à 
huis  clos,  en  secret ;  obscurité,  ténè- 
bres, soir,  nuit,  qui  ne  comprend  pas, 
peu  intelligent. 

儒 Jôu,  Jouén.  Volonté  faible,  sans 
énergie.  |1  Nouô.  Timide. 

Wàn.  Tirer  à  soi  un  objet,  atti- 
rer, retenir,  ramener,  réformer,  retirer, 
rétracter,  révoquer,  anuuler. 

及 El.  Atteindre,  arriver,  et. 不 | 
Pou 十. Ne  pas  arriver  à  temps. 

îH^  Hàn  Grand  amas  d'eau  ;  plongé 


光 緒十年 七月初 七日舉 

上 îi 越南乃 我大淸 封貢. 跞二 百餘^ 載在 

典册, 中外咸 知, 法 人 狡 焉, 思 逵 肆志 鯨吞。 先 

據 IS 折各 5çS 旋乂 逸 » 河內 等處, 戮 其 民 人 

利其 土地、 奪 其陚^ 越南向 本闇甑 苟安私 

與 立 a 益 * 奏,、 挽回無 1 越亦 與有罪 氣 

是以 姑予包 a 不加 詰問。 光 緖八年 冬 軋 法 

使寶海 >  在 天津與 李鴻鬣 議 約 三 條。 當 倚 總 

理各 國事務 ©  e: 會商安 a 法人 撒 © 、翻 

1^我存寛允彼^^驕^越之11.2:北帮等窳 

爲我 軍職紫 W 地、 淸查越 ft 保護屬 與法 

画絶不 相渉。 本年二 月間、 法 兵竟^ 揆犯防 

化 當輕降 肯 宣示 • 正擬 派員進 取力爲 鏔 ai 


267 


XXIV.  DECLARATION  DE  GUERRE  A  LA  FRANCE. 

1.  Décret  reçu  le  27  août  1884.  —  L'Annam  a  été  constitue  en 
royaume  tributaire  par  les  empereurs  de  notre  famille,  depuis  plus 
de  deux  cents  ans.  Le  recueil  des  Institutions  l'atteste  ;  les  Chinois 
et  les  étrangers  le  savent  parfaitement.  Les  Français  dans  leur 
déloyauté  ont  résolu  de  s'en  emparer  insolemment,  et  d'assouvir 
leur  cupidité  à  la  manière  des  monstres  marins.  Ils  ont  d'abord  mis 
la  main  sur  les  provinces  méridionales ;  puis,  avançant  peu  à  peu, 
ils  ont  pris  Hanoi  et  les  pays  voisins.  Ils  ont  massacré  les  habitants, 
usurpé  le  produit  des  terres  et  des  impôts. 

2.  Les  Annaniiles,  il  est  vrai,  s'étaient  montrés  aveugles  et  fai- 
bles. Dans  leur  indolence  insensée,  ils  avaient,  de  leur  chef,  signé 
un  Irai  lé  avec  la  France,  et  ne  nous  en  avaient  pas  même  informés; 
quand  nous  avons  voulu  le  rompre,  il  n'était  plus  temps.  Les  Anna- 
mites étaient  donc  aussi  en  faute.  Nous  avons  eu  l'indulgence  de 
supporter  cet  acte  patiemment  et  de  ne  pas  en  demander  raison. 

3.  Vers  la  fin  de  l'année  1882,  l'envoyé  du  gouvernement  fran- 
çais, M.  Bourée,  rédigea  à  T'ien  tsin  avec  Li  Houng  tchang  un  traité 
en  trois  articles.  Nous  chargeâmes  le  Tribunal  des  affaires  étran- 
gères de  les  examiner  et  de  tout  arranger  pour  le  mieux.  Les  Fran- 
çais rappelèrent  leur  envoyé  et  rejetèrent  les  conventions.  Nous 
avons  gardé  notre  modération  et  notre  grandeur  d'âme  ordinaires. 
Leur  insolence  et  leur  cupidité  n'ont  lait  que  s'accroître. 

4.  Nous  avions  des  garnisons  dans  les  provinces  situées  à  l'ouest 
des  montagnes,  à  Bacnin  et  ailleurs.  Nos  soldats  les  purgeaient  des 
brigands  annamites,  protégeaient  et  défendaient  les  populations 
soumises  à  notre  empire.  Cette  disposition  ne  concernait  nullement 
la  France.  Néanmoins,  au  mois  de  mars  de  cette  année,  les  Français 
sont  venus  attaquer  nos  garnisons.  Nous  avons  publié  ce  fait  dans 
un  édit. 


dans  l'eau  ;  contenir,  recevoir,  suppor- 
ter avec  patience. 

詰 K'ï.  Interroger  judiciairement, 
faire  une  enquête  ;  réprimander,  punir, 
réprimer,  maintenir  dans  le  devoir; 
régler,  arranger. 

3.  Kouang  siu  octavi  anni  hieme, 
Gai  liée  legatiis  Bourée  in  T'ien  tsin  cum 
Li  Houng  tchang  delilieravit  de  pacli 
tribus  capUibus.  Tum  jussiiniis  rerum 
extcrnarum  Tribunal  convenire,  déli- 
béra re  et  apte  coin[)oncre.  Galli  rursus 
rcvocarunt  legatum,  e  verte  runt  (consul- 
lum).  Nos  servavimus  indulgciitem  et 
niagnam  (agendi  ralionem).  Illi  m  agi  s 
arrogantes  et  cupidi  facli  sunt. 

4.  Ad  An  nain  regni  monlium  occi- 


dentem,  Pe  gning  aliseque  provinciae 
erant  a  nostiis  mililibus  coninioranti- 
bus  occupata  loca  ;  qui  depellebant 
inquirebantque  annamitas  latrones, 
protegebant  tuebanturque  subjectas 
oras;  (iuo(l  ad  Gallos  minime  atlinebat. 
Hujus  anni  secundo  mcnse,  Galli  mi- 
lites obstinata  voluntate  venerunt,  per- 
cusserunt,  aggressi  sunt  nostros  prœ- 
sidiarios.  Tune  dato  edicto  ubique 
monuimus, 

Tsiuë.  Fil  rompu;  séparé,  éloi- 
gné, interrompu,  séparer,  interrompre, 
cesser,  détruire;  s'élever  au-dessus, 
surpasser,  au  plus  haut  degré. 

撲 P'ôu,  Pouô.  Verge,  bâton,  frap- 
per légèrement.  ||  Pouô.  Renverser. 


2G8 


EDITS  ET  MÉMOlUAUX 


5.  Eo  ipso  tempore  quo  statueramiis 
■delegare  pr;.ofcctuin  qui  iiigredicns  ad- 
■liiberet  vim  ad  comprimcniluQi  et  con- 
lineridum,  audivimus  illius  gen  lis  ho- 
«iinem  Fournier  prioreni  coram  Siiia- 
i'un]  regno  proponere  pacem. 

G.  Illo  tempore,  ilia  gens  proplcr 
wEgypli  res  paruni  tuta  periclilaba- 
lur.  Iinperialis  curia  dare  noscens  illo- 
mm  condilionem  versari  in  angusliis, 
revera  poterat  elalis  verbis  repel  1ère  ct 
abrumpere.  Attamen  rursus  exliibuimus 
niagnai)imilaleoi ;  consensiiiius  ut  illc 
<igeret  de  pace  ;  speciatim  jussiiiius  Li 
Houng  tchang  cum  illo  deliberare. 

^  Ki.  Haute  montagne,  endroit 
€scarpê;  danger,  mal  assuré,  inquiet. 


Pl.    Proche,    comprimer,  à 
rétroil;  hâter,  presser,  opprimer. 

7.  Se  rip  se  runt  dare  divisum  fœdus 
ti1l)Lis  capitibu-s;  simul  subscripserunt 
noiniiia.  Lean  g  chan,  Pao  cheiig  alio- 
rumq ne  locorum  pnesidia  debebamus, 
ex  délibéra  to  et  slaluto  fœdere,  post 
1res  menses  redacere. 

押 là.  Mettre  la  main  sur  un  objet; 
apposer  la  marque  des  doigts  en  guise 
de  signature;  signer  un  écrit,  apposer 
un  sceau  ou  un  cachet,  placer  ou  tenir 
sous  bonne  garde. 

8.  Pluries  nionuimus  et  jassimus 
([uasque  supradictas  prœsidiarias  co- 
hortes tenere  et  occupare  pristina  loca; 
non  coricedi  ut  inconsiderate  se  moveii- 


忽據 該國一 1 祿 先 向中國 譲和其 時該画 

埃及 W 事 Î 及岌可 危。 中 國明知 其 勢 處 迫 

氣 水 可 詞 担 絶。 而 仍 示 0 大 度* 許 其 行 ^ 

特 命李鴻 章 與 氣 問 明條約 五欵, 互相 畫撒 

餘山保 K 等氣 « 照議定 ::!! 三月 & 阔 a 迭 

IS 論餅各 該防軍 树紫原 I 不准輕 勳開斷 

帶 兵各宫 奉合愼 ■ 乃該國 不遵定 紅忽於 

閏 五月初 一 初二等 n:f, 以巡 透爲^ 在諒山 

地方 a 樸 防氣先 行開跑 a  我軍 始與接 

化 互有殺 氟法人 違背條 無 端開: i 傷 我 

官 兵>  本應 以干戈 從事。 因 忿 W  s> 通 好二十 

餘年、 亦不 必因此 盡棄前 亂仍准 總理各 國 

事務 衙 sf 與在京 法使往 返 照 氰情 U  a 


DÉCLARATION  DE  GUERRE  A  LA  FRANCE 


2G9 


5.  Au  moment  où  nous  avions  résolu  de  déléguer  un  officier  pour 
réprimer  ces  violences  par  la  force  des  armes,  nous  a  p  prim  es 
soudain  qu'il n  Français,  Fournicr,  prenant  l'iiiitialive,  venait  nous 
proposer  un  traité  de  paix. 

6.  A  cette  époque,  leurs  a  flaires  en  Égypte  élaicnt  dans  u  n  ôlat 
critique.  La  cour  impériale,  qui  connaissait  parfaitement  leur 
embarras,  aurait  pu  parler  haut,  rejeter  leurs  propositions  et  rompre 
avec  eux.  Cependant,  toujours  avec  la  môme  grandeur  d'âme,  nous 
avons  permis  à  leur  envoyé  de  traiter  de  la  paix,  et  chargé  spécia- 
lement Li  Hoiing  tchaiig  de  s'en  ten dre  avec  lui. 

7.  Un  traité  en  trois  articles  a  été  rédigé  avec  soin  et  signé  de 
pai't  et  d'autre.  D'après  les  conventions,  nous  devions,  au  bout  de 
trois  mois,  retirer  les  garnisons  de  Langsoii,  de  Pao  cheng  et  d'au- 
tres endroits. 

8.  Plusieurs  fois  nous  avons  recommandé  aux  régiments  placés 
dans  ces  garnisons  de  garder  chacun  leurs  postes,  de  ne  se  permettre 
aucun  mouvement  inconsidéré,  de  crainte  d'amener  une  rupture. 
Tous  les  officiers  ont  observé  fidèlement  cette  prescription.  Mais  la 
nation  susdite  n'a  pas  observé  le  traité. 

9.  Soudain,  le  23  et  le  24  juin,  e〖 les  jours  suivants,  sous  prétexte 
de  visiter  les  frontières,  ils  ont  attaqué  direclenient  nos  garnisons 
près  de  Langson.  Ils  ont  les  premiers  ouvert  le  feu  ;  nos  soldats 
leur  ont  opposé  leurs  armes.  Des  deux  côtés,  il  y  a  eu  des  tués  et 
des  blessés.  Les  Français  avaient  rompu  le  traité,  commencé  les 
hostilités  sans  motif  raisonnable,  et  infligé  des  perîes  à  nos  troupes; 
il  était  juste  d'en  tirer  vengeance  à  main  armée. 

10.  Mais  considérant  que,  depuis  plus  de  vingt  ans,  nous  avions 
des  traités  et  des  relations  amicales  avec  eux,  nous  avons  pensé  qu'il 
ne  fallait  pas  pour  cet  incident  renoncer  tout  à  l'ait  à  leiiramitié.  De 
nouveau,  nous  avons  permis  au  Tribunal  des  alfa  ires  étrangères  de 
continuer  sa  correspondance  avec  le  représentant  de  la  France  à 
Pékin,  et  de  lui  faire  en  lend  re  la  voix  de  l'ami  lié  et  de  la  justice. 


tes  inchoarent  discidium.  Qui  pra-posKi 
erant  militihus,  o  ni  nos  liibuiii  obsecuti 
sunt  maiidato  eau  te  et  riiligeiiter.  Sed 
suiiradicta  gens  non  sletil  conveDlis. 

掘   Ngô.  Saisir,  réprimer. 

9.  Bepente,  altorius  (\ uiiili  mensis 
primo,  secundo  aliisque  die  bu  s,  pra- 
tensa  perl ust ran di  lines  causa,  in  Leang 
clian  regione  a  per  Le  percusserunt  |me- 
si(iioruii)  cohortes.  Piiores  in  ci  pi  en  tes 
uli  lonnenlis,  tonantes  percusseranl  ; 
noslri  milites  tu  m  cœperunt  cum  il  lis 
conferre  arma.  Invicem  occiderunt,  he- 
serunt.  Galli  violaverant  pactum,  sine 
causa  inch  Garant  discidium,  et  Iseseraut 


iiostros  irnpprialesmilltes;  ce  rte  aîquum 
erat  arm  is  prosequi  rem. 

'10.  Quia  consicleravimus,  slatulis 
fœderibus,  simul  amicos  fuisse  vigiiili 
aniplius  aiiiiis,  et  nun  oportere  propter 
illud  omnino  abjiceie  piius  juralam 
amiciliani;  ut  prius,  an  nui  m  us  ut 
rev  urn  exteniamm  Tribunal  cum  coin- 
morarite  Pckiiii  Gal  life  legato,  eunlibus 
et  redeuiitibus  lilteris,  de  amicilia 
loqueretur,  de  a?quitate  moneret,  usque 
bis,  usque  ter,  i.  e.  itei'um  atque  itemm. 

^  Ting.  Examiner,  comparer,  dé- 
libérer, juger,  estimer,  décider. 

返 Fàn.  Revenir,  faire  revenir. 


270 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


卜 1.  Alterius  quiiiti  mensis  vigesimo 
quarto  die,  rursus  pal  am  etlidimus 
decretum,  ut  ex  con  von  lis  reducerenîur 
milUes,  clare  ostendoretur  niagna  fldes, 
atque  ila  servarelur  integer  cou  cord  ice 
status;  quai  vere  erat  hunianiUis  sum- 
ma,  aequitasabsolula.  Si  vere  Galli  pau- 
】uluni  novisseiit  inoralia  pra'CO|tta  et 
jusLiliam,  ce  rte  debuissent  verlentes 
ni u tare  consilium.  Contra,  obslinale  ab 
initio  ad  fi  ne  m  confidentes  maie  oge- 
lunt ;  coloratis  verbis  rejicientes  repu- 
Jerunt  crimina  ;  vi  qua^,sierunt  sine 
jure  (ut  sibi  solveremus)  pecuniam  in 
bello  impensam;  obsequentes  libidini, 
voluerunt  arrij3ere. 

; a  King.  Fin,  fond,  extrémité;  à 


la  fin,  enfin,  jtisfiiTà  !a  fin,  à  fond, 
ciiliôri'iiK'iit,  absolument,  cerlaine- 
m(;u[,  nonobstant,  malgré  tout ;  com- 
plet, eiilier,  accomplir. 

賴 Lâi.  Avoir  ou  mettre  sa  con- 
fiance ou  SOI)  appui  en  ;  recevoir  un 
secours  ou  un  bienfait  ;  reposer  sur, 
dépi'ndœ  (le;  usurper;  repousser  une 
accusalioiî  vraie,  nier  une  faule,  refuser 
de  recoim aître  une  delte ;  accuser 
faussomoDt. 

橫 Hôung.  Traverse  de  bois,  trans- 
versal ; qui  va  de  l'est  à  Fouest.  || 
Houng.  Contraire,  opposé,  déraisonna- 
ble, injuste,  violent;  contre-temps, 
adversité. 

名 Mîng.  Nom,  nommer,  appeler, 


至 至 nî 閏五月 二十四 H- 複 明降諭 Jnf 照 

約撒 (示 § 大 is^ 所 3 保全和 局者、 實屬仁 

Sii 義 齓如攝 法人稍 知禮毂 自當翻 然改亂 

乃覚 始終: «  1 飾詞抵 歡橫索 無 名 兵 a 恣 

意 耍 挾。 輙 於六 月十五 佔 據 a 北甚 隆山 

袍齓 經劉銘 傳迎勦 獲歡立 卽擊氣 本月, 初 

三 日、 何璟 等甫接 法領事 照會開 flT 丽法兵 

已 @ 馬 尾先期 攻. 擊 傷壞兵 f!^ 各 II 轟讓船 

甌雖經 宫軍焚 穀法船 二氣翳 壞雷船 一  ^ 

s 陣筵法 兵官、 尙 未大加 懲 氣 該 國 尋行詭 

反覆無 先啟兵 若再曲 予 合 歡 何 0 

伸.^ 論而順 人心。 兩 特揭其 無理情 氬布告 

天下, 必曉然 於法人 有意廢 a 衅自彼 ^各 


DÉCLARATION  DE  GUERRE  A  LA  FRANCE 


271 


11.  Le  24  juillet,  nous  avons,  par  un  décret  public,  ordonné  le 
retrait  de  nos  troupes,  conformément  au  traité,  afin  de  prouver  notre 
bonne  foi  et  de  conserver  la  paix.  C'était  le  comble  de  la  bonté  et 
de  la  justice.  Si  les  Fiançais  avaient  eu  le  moindre  sentiment 
d'équité  et  de  probité,  ils  auraient  certainement  changé  de  conduite. 
Malgré  tout,  confiant  en  leurs  forces,  ils  ont  persévéré  dans  leurs 
excès,  donné  des  raisons  spécieuses  pour  les  justifier,  exigé  sans 
aucun  titre  le  remboursement  des  frais  de  la  guerre,  et  voulu 
l'obtenir  par  la  contrainte. 

12.  Soudain,  le  5  août,  ils  s'emparèrent  de  Ki  loiing  et  des  forts 
situés  sur  les  collines  au  nord  de  l'île  de  Formose.  Liou  Ming 
tch'oiien,  allant  à  leur  rencontre,  les  attaqua  avec  vigueur  et  rem- 
porta la  victoire.  Battus,  ils  se  retirèrent  aussitôt.  Enfin,  le  23 août, 
le  consul  français  annonça  à  Ho  Ing  (vice-roi  du  Fou  kien  et  du 
Telle  kiang)  que  la  guerre  allait  commencer.  Mais  déjà,  avant  cette 
déclaration,  les  troupes  françaises,  pénétrant  par  le  Ma  wei,  avaient 
attaqué,  brisé,  détruit  nos  navires  de  guerre  et  nos  bateaux  mar" 
chands,  et  avec  leurs  canons  démoli  l'arsenal  maritime. 

13.  Nos  troupes  leur  ont  brûlé  deux  navires,  détruit  un  torpil- 
leur, tué  dans  le  combat  des  soldats  et  des  officiers  ;  mais  ils  n'ont 
pas  été  assez  châtiés.  Ils  ont  usé  d'artifices  trompeurs,  rompu  les 
conventions  au  mépris  du  droit  et  commencé  les  hostilités.  Si  nous 
poussons  la  longanimité  jusqu'à  supporter  encore  ces  agressions, 
quelle  satisfaction  donnerons-nous  à  l'opinion  publique,  et  ne 
froisserons-nous  pas  les  sentiments  de  nos  sujets  ?  Pour  celte  raison, 
nous  publions  leurs  injustices,  afin  que  tout  le  monde  sache  bien 
qu'ils  ont  violé  à  dessein  le  traité  et  commencé  les  hostilités. 

臺 灣 T'âi  wân.  Nom  de  l'île  de 
Formose  et  de  sa  ville  capitale. 

13.  Quanivis  jam  impériales  copiae 


qualifier,  exprimer;  réputation  ;  titre 
qui  assure  un  droit.  莫 |  Mouo 十. 
Inexprimable. 無 |  Où 十. Sans  aucun 
litre,  sans  aucun  droit. 

换' Eiè.  Prendre  ou  tenir  un  objet 
des  deux  côtés;  avoir,  usurper. 

12.  Repente,  sexli  mensis  decimo 
quinto  die,  invadentes  ceperunt  ad  For- 
mosœ  insulse  seplenlrioncra  Ki  loung  et 
mon  la n as  arces.  Offendentes  Liou  Ming 
tch'ouen,  qui  occurrens  et  vires  exse- 
rens  adeplus  est  vicloriam,  stalim  pcr- 
cussi  recesserunt.  Hujus  mensis  die 
terlio,  lîo  Ing  et  alii  p  ri  mu  m  accepe- 
runt  a  Gallor 議 consule  nunlium  de 
iiieundo  bello;  sed  galli  milites  jam  ex 
Ma  wei,  ante  hoc  tempus,  aggredientes 
quassaverant,  Iseserant,  deleverant  clas- 
siariorum  mercatorumque  singulas 
navcs;  tormentis  diruerant  navales 
officiaas, 


incendio  usserint  Gallorum  naves  duas, 
cjuassantes  deleveriot  instructam  tor- 
pedinibus  navem  imam,  et  in  acieocci- 
derint  gallos  milites  ducesque;  non- 
dum  graviter  coercili  punilique  sunt. 
Ilia  gens  suo  aibitratu  usa  est  dolosis 
arlificiis,  rnutans  everlit  (conventa)sine 
lege,  prior  fecit  bellandi  inilium.  Si 
rursus  concedentes  annuamus  ut  pa- 
tientes feramus,  quomodo  salisfaciemus 
coramunibus  omnium  sermonibus  et 
obsecundahimus  civium  voluntalibus? 
Ideo  specialim  patefacimus  illorura 
injusta  facinora,  vulgantes  moneraus 
universes  homines;  oportet  clare  sciant 
Gallos  consulte  violasse  fœdus  et  dis- 
cidium  ab  illis  cœptum  esse. 

廢 Féi.  Abolir,  annuler,  perdre. 


272 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


M.  Cujusque  region  is  milûibus  pra- 
posili  l(]gati,  et  omnes,  ad  (|Uos  altinet, 
proviaciarum  prseLures,  lurn  générales 
t 画 particulares,  composuerunt  legio - 
nés,  procuraverunt  rem  militarem  et 
paiaveruut  defensionem  abliinc  rnullis 
aiiiiis.  Secus  inare,  in  (iuemcuin(|ue 
poi  lum  si  sint  gallorum  mililum  rola- 
tcC  naves  quai  ingredianlur,  edicini iis 
ul  îlli  stalim  régentes  ducentesque  pne- 
sidiarias  cohortes,  coiijunctis  viril'us, 
ai^gredienles  perculian  t.,  loin  m  uuinc- 
run】  pellant  et  ejiciant.  Terrestrium 
régi  on  u  m  singalas  cohortes,  in  illa  in 
quse  expedit  ingredi  milites  loca,  eliam 
stalim  jubenius  sine  mora  pri us  ingredi. 

路  Lôu.  Route,  chemin,  voie  de 


comm uiiicalion,  voyage,  moyen  pour 
a  ni  ver  à  u  ne  lin  ;  grand,  principal, 
grande  voiture,  grand  tambour ;  pro- 
vince, circonscription. 

15.  Liou  loung  foa  constanter  liabuit 
fidelern  aniuuim  ;  sod  AiuuiiniLie,  ca}cu- 
lientes  in  cognoscoiidis  honiinibus,  non 
elTereiites  proiuove  nuit  eu  m.  Hic  pra*fec- 
lus  origine  est  Meilii  l'cgiii  iioino ;  ideo 
potest  adniilli  a  nu  bis  adliibendus.  Ju- 
bé m  us  eu  m,  ad  t,i  Ion  grad  um  inscripto 
nomine,  eligi  et  miUi,  el  doiuui  supra 
pelas 誰 fereiulafloridapenna;  ut  regens 
ducensque,  qaibus  pnieerit,  milites, 
modo  insigni  hostes  inhibens  vincat,  et 
quai  Galli  iiivaserunl  Annam  singula 
oppida,  celeriter  quœrat  late  recipere. 


路^ 兵大 Ê, 及 各 該督撳 整軍輕 tl^fâ 禦有 

年。 沿海各 d 如有 法匪兵 輪駛入 着卽 督率 

防 Ssf 合力攻 數驅 除其 陸 各 軍, 有 應 

行 進兵. \| 鼠亦 卽着赶 速前氣 劉一求 福素抱 

忠陇 S 越南 蹄於 知人未 加拔鼠 該員 * 係 

中國之 人、 卽 可 K-s 我 着 以提督 記名簡 

並赏戴 花鍬銃 率所鄧 ,93 竒制^  It 法人 

所佔越 南各域 \s 圖 恢復凡 我將士 暫 0 立 

功^ 破格施 a 益待 頒內帑 獎鼠返 縮胎誤 

者、 立 卽 軍前正 法。 朝廷於 此. 氣審愼 權歡總 

因動^ 典師, 難兔震 駕百姓 、故不 輕於舉 a 

此次 法人背 約失信 > ^怒難 犯不 得已而 m 

底-各 省圑練 、激志 成城、 定能 同仇敵 歡幷着 


DÉCLARATON  DE  GUERRE  A  LA  FRANCE 


273 


14.  Les  commissaires  préposés  aux  différentes  circonscriplions 
militaires,  les  vice-rois  et  les  gouverneurs  près  du  littoral  ont,  depuis 
bien  des  années,  formé  des  corps  de  troupes,  fait  des  préparatifs 
de  guerre  en  vue  de  défendre  le  pays.  Si  des  navires  à  vapeur  de 
la  iïotte  française  entrent  dans  quelque  port,  que  les  officiers  ci- 
dessus  désignés  se  mettent  aussitôt  à  la  tête  de  leurs  soldats,  unissent 
leurs  forces,  attaquent  les  ennemis,  les  repoussent  et  les  chassent 
tous  jusqu'au  dernier.  Nous  ordonnons  aussi  à  l'armée  de  terre 
d'occuper  au  plus  tôt  tous  les  endroits  qu'il  importe  de  garder. 

15.  Liou  loung  fou  a  toujours  eu  des  sentiments  de  fidélité.  Les 
Annamites,  faute  de  savoir  discerner  les  hommes,  ne  l'ont  pas  promu 
aux  charges.  Cet  officier  est  sujet  de  rempire  chinois;  nous  pouvons 
par  conséquent  lui  donner  un  emploi.  Nous  voulons  qu'il  soi t  inscrit 
au  nombre  des  généraux  de  division,  choisi  et  envoyé  à  un  poste,  et 
de  plus  gratifié  de  la  plume  de  paon;  afin  que,  à  la  tête  de  sa  division, 
il  remporte  des  victoires  signalées,  et  s'efforce  d e reprend l'epi'o m p- 
tement  toutes  les  places  occupées  par  les  Français  dans  l  Annam. 

16.  A  tous  ceux  de  nos  officiers  et  de  nos  soldats  qui  auront  bien 
mérité  par  leur  entrain  et  leur  valeur,  nous  accorderons  des  faveurs 
extraordinaires,  et  nous  distribuerons  des  ixîcom penses  sur  notre 
cassette  privée.  Ceux  qui  reculeront  et  ne  feront  pas  leur  devoir, 
seront  décapités  sur-le-champ  en  présence  de  l'armée. 

17.  Dans  cette  affaire,  la  cour  impériale  use  d'une  grandecircon- 
spection  et  procède  avec  poids  et  mesure.  En  mettant  sur  pied  des 
troupes  nombreuses,  nécessairement  elle  cause  du  trouble  et  de 
l'embarras  au  peuple.  Aussi  n'est-ce  pas  sans  de  graves  raisons 
qu'elle  s'est  décidée  à  entreprendre  c('-t〖e  guerre.  Les  Français  ont 
violé  le  traité  et  manqué  à  leur  parole.  L'indignation  publique  est  si 
grande  qu'il  est  impossible  d'y  résister.  C'est  forcément  que  nous 
avons  secours  aux  armes. 

18.  Les  milices  locales  de  chaque  province,  se  faisant  d'un 


恢 K'ouêi.  Gianil,  agrandir,  gran- 
des a^pii'aLioiis. 

復 Fou.  Hevenir,  relouniei",  faire 
rêve  11  il'  ou  retourner,  reiulre,  rep:vn- 
dn,;  ronvers(>r,  changer;  ii);.'— 'riiit^r, 
annoncer,  répondre.  (|  Feou.  l'o  nou- 
veau, renouveler,  réitérer. 

16.  Quicunique  e  noslris  ducilnis  et 
mililibus  acri  forlicjue  aninio  liene  me- 
rili  luerint,  iis  prater  slalula  dabimus 
inercedes;  et  specialim  dislribuemus  e 
privalo  lliesauro  pm'mia  et  dona.  Qui - 
cumque  recedentes  et  refugientes,  ad- 
ducent damnum  ( patriae),  statim  coram 
exercilu  capile  plectenlur. 

破 P'ouo.  Casser,  déchii'er,  gàtor; 


déroger;  voir  ou  mettre  à  découvert, 
expiiijuer,  discerner. 

法 Fâ.  Règle,  modèle,  moyen,  loi 
pénale,  supplice. 正 [ Peine  capitale. 

17.  Regia  cuiia  in  hac  re  inspexit 
diligente!',  usa  est  pondère  et  statera. 
In  s 画 nia,  quia  movens  multos  homines 
et  mittens  copias,  non  potest  non  com- 
niovens  grava  re  populum,  ideo  non 
leviter  statuit  incipere  et  mi  Itère.  Hac 
vice  Gain  violaverunt  fœdus,  fefellerunt 
fideni.  JlultUudinis  iras  non  valemus 
sustinere.  Quia  non  possum  us  absli- 
nere,  Qlimur  arm  is. 

18.  Cujusque  provinciœ  variorum 
locorurn  cxoicilali  milites,  cornai  uni 


18 


274 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


volunlatefacli  propugnacula,  certe  pos- 
sunt  adversus  hostes  pugnaie  cum  ira. 
Eliam  jubemus  omnes  provinciaruin 
prsetores  turn  générales  turn  parlicu- 
lares,  régentes  et  ducentes  illos,  dinii- 
care  et  cuslocHre.  Qui  sinml  (cum  regiis 
niililibus)  facient  insignia  facinora, 
simul  acci [lient  praclaras  mercedes. 

'f^  K'ài.  Soupirer;  irrité,  mécon- 
tent; généreux,  courageux. 

^  Chôu.  Différent,  extraordinaire, 
insigne. 

愁 Meôu.  Faire  des  efforts,  encou- 
rager, abondant,  excellent,  parfait, 
glorieux. 功 I  1 賞 (書 仲腿 之誥) 
Les  services  signalés  sont  payés  par 
de  grandes  récompenses. 


i9.  Illa  monita  spectant  ad  Gallos 
qui  violarunlfœdus  et  inchoarunt  disci- 
(lium.  Quod  attinet  ad  i lias  exterasnobis- 
c 睡  iiegoliantes  singulas  gentes  qu?e 
cum  Medio  regno  fecftrunt  fœdora  jam 
diu,  cum  ne  minimum  quidem  sit  odium 
(lissidiumve,  certe  non  sequum  est 
propter  Gallorum  reni  lœdere  Concor- 
dia m  et  amicUiam.  Jubemus  seciis  mare 
omnes  provinciarum  prretores  districte 
pi'secipere  locorura  pnefectis  et  omnium 
cohortuni  tribunis,  ut  cujusque  genlis 
luercatores  aliosqiie  populares  eadem 
lege  protegant  ac  tueantur. 

背 Péi.  Tourner  les  dos,  enfreindre. 

盟 Ming.  Serment,  pacte. 

輩 Tchaô.  Commencer,  instituer. 


各省督 撫管率 戰守共 建殊歡 同膺懋 此 

事 係法人 背盟聚 #。 至此外 通商各 罠與中 

國訂 約已久 毫無嫌 斷 H:  因法人 W  1# 

有傷 和好。 着 沿海各 督撫嚴 飭地方 {nlf 及各 

營銃領 "將各 國商民 J 律保 眠卽法 國官商 

教民|1^願留內地、安分守業者、亦飭 一 律保 

倘有 千預軍 事等慷 一 經 察出, 卽照  < ;例 

懲治。 各該督 撫卽曉 諭軍民 人等知 ë 倘有 

藉蟓滋 擾 則是 故背詔 $5 妄生 事端。 我 

中國 兵民必 不出此 或有糾 匪報復 卽着嚴 

拿 正&毋 ffl 寛宥。 當體朝 廷保全 大局至 sa^ 

將此 通諭知 W 。欽 此。 


DÉCLAHATION  DE  GUERRE  A  LA  FRANCE 


275 


coin mun  accord  les  remparts  d ii  pays,  pcuvciil  ccrlaincmcnt  pren- 
dre pari  à  la  guerre,  et  conihallre  l'emiemi  avec  une  juste  indigna- 
tion. Que  les  gouverneurs  des  provinces  se  mettent  à  leur  tête, 
pour  livrer  balai  lie  l'〖 gm'dci'  le  littoral.  Ceux  qui,  avec  les  soldats 
impûriaux,  se  signaleront  par  leur  valeur,  recevront  comme  eux  de 
glorieuses  récompenses. 

19.  Ces  prescriptions  sont  données  contre  les  Français,  qui  ont 
violé  le  traité  et  commencé  les  hostilités.  Quant  aux  nations 
étrangères  qui  ont  des  relations  commerciales  et  des  traités  avec  la 
Chine  depuis  longtemps,  et  n'ont  aucun  di  lié  rend  avec  nous,  certaine- 
ment il  ne  serait  pas  juste  de  rom pre  l'aniitié  et  la  bonne  harmonie, 
à  cause  de  la  guerre  avec  la  France.  Que  les  gouverneurs  des  pro- 
vinces reconiiiiandent  instamment  aux  au  to  ri  tes  locales  et  aux  offi- 
ciers militaires  de  conlinuer  à  protéger  les  marchands  et  les  antres 
personnes  de  toutes  les  nations. 

20.  Que  la  même  protection  soit  aussi  assurée  aux  magistrats, 
aux  marchands,  aux  missionnaires  et  aux  autres  personnes  de  la 
nation  française,  qui  désirent  rester  dans  ie  pays  et  continuer  tran- 
quillement leurs  occupations.  Mais  s'il  en  est  qui  se  mêlent  des 
affaires  de  guerre,  dès  que  le  fait  sera  découvert,  qu'ils  soient  répri- 
més e【 punis,  conformément  au  droit  des  gens.  Que  les  gouverneurs 
des  provinces  communiquent  nos  instriiclioiis  aux  soldats  et  à  tout 
ie  peuple. 

21.  Exciter  du  trouble,  sous  n'importe  quel  prétexte,  serait  en- 
freindre volontairement  nos  ordonnances  et  susciter  imprudemment 
des  e  m  harms.  Nos  fidèles  sujets,  soldats  ou  autres,  ne  commettront 
pas  celle  faute.  Si  parfois  des  bandes  de  brigands  é  taie  ni  signalées, 
il  faudrait  sai-sii' et  décapiter  les  coupables,  sans  leur  faire  la  moindre 
grâce.  Chacun  doit  seconder  l'extrême  désir  qu'a  la  cour  impériale 
de  tout  protéger  et  de  tout  sauvegarder.  Que  ce  décret  soit  promul- 
gué partout.  Respect  à  cet  ordre. 


隙  K'ï.  Crevasse,  fenle;  espace 
\i(le;  inoccupé,  loisir;  grief,  dis^eidcnce, 
îiiiniilié. 

^20.  Eliam  gallos  niagi^lratus,  iiK^rca- 
lores,  inissionarios  |)0[)uIaros(|ue  alius, 
qui  eu  pi  u  lit  iiianore  iu  inlciioiil)us  ter- 
ris, et  li'aïKjuilli  iii  ^ua  condilione  pro - 
secjuutilur  sua  opera,  (  jubemus  piu' to- 
res ) prsecipere  ut  eadem  lege  protegant 
et  tueantur.  Si  siiit  qui  se  immisceant 
hellicis  rebus,  hujusmodi  rebus,  ubi  id 
inspeclum  paluerit,  stalim  ex  commu- 
nibus  gentium  legibus  coercili  plectan- 
tur.  Omnes  ad  quos  altinet  pratores 
slatim  doceant  moneanlque  milites  ac 
populares,  ut  om nés  sciant  plane. 


21.  Si  esset,  qu^rsita  causa,  excilataî 
lurbaliouis  facluin,  illud  essel  consulto 
viokii'ë  niandala  ac  décréta,  et  te  mere 
suscilare  molesliie  caiisani.  Nostri  Meclii 
rt'gni  milites  ac  populares  certe  non 
edeiit  illud.  Si  forte  sint  consociati 
latroiies  nui^liali  et  indicali,  tune jube- 
inus  severe  apprehendere  et  cypite  plec- 
tere;  minime  indulgere  aut  condonare. 
Oportet  obsecundare  illi,  quam  habet 
régi  a  curia,  tuendm'um  servandai'umque 
omnium  rerum  sumoiaB  voluntati.  Hoc 
deci  elum  ubique  proniulgent,  ut  omnes 
noscant  hoc.  Rovcrenda  sunt  liaec  verba. 

局 Kiù.  Échiquier,  disposition  des 
parlies  d'un  tout,  pUni. 


276 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


XXV.  1.  Ko 謂 g  siu  decimi  anni 
octavi  mensis  undecimo  die  accept 画 
tlecrelum.  —  Jam  an  lea,  quiaGalli  vio- 
laverant  fœdus,  fefelleraHt  fidem,  et 
dissidium  ab  illis  incboatum  erat,  mo- 
nentes  maiidavimus  ut  secus  mare  prœ- 
lecli  rei  rai.itaii  regii  legali  el  omncs 
provinciarum  praHores  turn  générales 
turn  parliculares,  régentes  et  duce  nies 
prcesidiarias  copias,  gallos  milites  con- 
junclis  V)  ri  bus  aggrederenlur  et  percu- 
tèrent; soîito  more,  cuj  usque  region  is 
mercalores  et  cives  eadem  lege  prolege- 
lent  et  tuercFilur;  cliani  Gallice  niagis- 
tratus,  missionarios  et  cives,  qui  in  offi- 
cio suo  conlinerent  se,  ipsos  inter  prote- 
gendos  luendosque  connumerari.  Regîa 
curia,  curai)s  et  componens  illain  rem, 
minime  non  tiaclat  (  exteros  ) sincere. 

信  Sin.  Sincère,  véridique,  vrai- 
ment, en  effet;  fidèle  à  sa  parole, 
fidèle .  au  devoir,  bonne  foi  ;  croire, 


avoir  confiance,  ce  qui  fait  for,  témoi- 
gnage, preuve,  sceau ;  missive,  a ono ri- 
ce, suivre,  s'abandonner  à. 

2,  Nu  per  audivimiis  Kouai>g  toung 
proviiictLe  prœtorem  generalem  (  Tchang 
Tcheu  toung  )  et  prsetorem  parlicula- 
rein  (  1  Wenn  wei)  al  jusque,  edilis 
monilis,  hortatos  esse  secus  mare  com- 
mo  ran  tes  homines  ut  cum  fidelitate  et 
studio  pnvberent  operam  ;  et  excilasse 
ut  ill  maris  superficie  Gallorurn  naves 
du  ce  re  ni  in  brevia  figendas,  in  cibariis 
po  ne  rent  venonatas  res  ;  ejasmotli  dicta 
( scripsisse). 

3.  Apposita  verba  contra  aberrant  a 
recto  et  magno.  Eo  magis  (improbanda 
sunt)  quod  paulalim  perferenlur  ad 
Singapour,  Pinang  insulani  et  alia  loca; 
quse  quum  non  sint  imperio  nostro  sub- 
jectae  regiones,  limendum  est  ne  sparsi 
ru  m  ores  recédant  a  vero,  versando  re  ver- 
sa ndoque  secus  mare  falsa  dicaiitur^ 


光 緒十年 八月十 一 日奉 

上諭/ 前因 法人背 約失低 M 自彼開 • 諭 令 

沿海銃 兵大臣 * 及各該 督慨^ 率防 SEf 

將法兵 合力攻 仍將各 國商民 一 律 

保 鼠 S 法國 官員教 安 分守己 歡 亦 

在保德 iv 列。 朝 îsui 理此 氧 無 非 * 待 

以輥 近開腐 東督撫 出示 K 亂沿海 

居民忠 義報効 • 令 在海面 ■ 法 船 帶 水 

淺凰 食置毒 g 等 措詞轉 夭正九 

叙及 新嘉坡 「植 鄉嶼、 等處 、旣非 il 地、 恐 

傳 失 鼠輾 鞞沿亂 或至反 生事端 。與 

七月初六01諭晉^\|意不 <0 -彭 玉隐張 

W 洞, 張樹戴 文 a 均着 傳 &  .甲 飭, 法 


277 


XXV.  PROTECTION  ACCORDÉE  AUX  ÉTRANGERS 
PENDANT  LA  GUERRE. 

1.  Décret  reçu  le  29  septembre  1884. —— Déjà  précédement,  les 
Français  ayant  violé  le  traité,  manqué  à  leur  parole  et  commencé 
les  hostilités,  nous  avons  ordonné  aux  commissaires  impériaux 
chargés  des  affaires  militaires  et  à  tous  les  gouverneurs  des  provin- 
ces voisines  de  la  mer,  de  se  mettre  à  la  tête  de  l'armée  de  défense, 
et  d'attaquer  les  François  avec  leurs  forces  réunies;  mais  de  protéger 
également,  comme  d'ordinaire,  les  marchands  et  les  autres  personnes 
de  toutes  les  nations.  Nous  avons  ajouté  que,  parmi  ceux  qui  de- 
vaient être  protégés,  nous  comprenions  aussi  les  représentants  de  la 
France,  les  missionnaires  et  les  autre  Français  qui  se  tiendraient 
dans  les  limites  de  leurs  fonctions  et  de  leurs  devoirs.  Cette  détermi- 
nation a  été  inspirée  parle  désir  sincère  de  bien  traiter  les  étrangers. 

2.  Dernièrement  nous  avons  appris  que  le  vice-roi  et  le  gouver- 
neur particulier  du  Koiiang  toung,  et  d'aulres  officiers,  dans  leurs 
proclamations,  après  avoir  engagé  les  habitants  du  littoral  à  mon- 
trer leur  fidélité  et  leur  dévouement,  leur  ont  conseillé  de  s'offrir 
aux  Français  en  qualité  de  pilotes  et  de  faire  échouer  leurs  navires 
sur  des  bas-fonds,  de  mêler  du  poison  dans  les  vivres;  et  choses 
semblables 

3.  Ce  commentaire  ajouté  à  notre  édit  est  contraire  à  la  loyauté 
et  à  l'honneur.  Ces  paroles  sont  d'autant  plus  répréliensiblcs  qu'el- 
les seront  portées  à  Singapour,  à  Poulopinang  et  en  d'autres  pays 
qui  ne  dépendent  pas  de  la  Chine.  Il  est  à  craindre  que  de  faux 
bruits  ne  soient  mis  en  circulation,  ne  se  communiquent  de  proche 
en  proche  et  ne  finissent  par  causer  du  trouble.  Celte  interpréta- 
tion n'est  pas  conforme  au  sens  de  notre  édit  du  26  août. 

4.  Nous  voulons  que  ce  nouvel  édit,  cette  déclaration  et  ces 
ordres  soient  envoyés  à  P'englu  lin,  à  TchangTcheu  toung,  à  Tchang 


forsan  eo  ut  eon  Ira  oriatur  turbalio. 
(llla  verba)  cum  seplimi  mensis  soxlo 
die  sciipli  (  septimo  au  le  m  die  accepli) 
regii  clecreti  sensu  non  concordant. 

措 Ts'ou.  Placer,  disposer,  arran- 
ger, étaler ;  employer,  appliquer;  quit- 
ter, laisser,  abajidun ner. 

輾 Tchén.  Mouvement  circulaire; 
faire  la  moilié  d'un  tour  sur  soi-même; 
se  donner  beaucoup  de  mouvement; 
changer  de  lieu  ;  changer  d'opinion  ou 
do  seiiliment. 

轉 Tchouèn.  Tourner  sur  soi-même 
ou  autour  de  quelque  chose  ;  revenir 
sur  ses  pas  ;  détour,  sinuosité,  circon- 
loculion  ;  souple,  accommodant  ;  circu- 


ler, faire  circuler,  transporter;  trans- 
mettre, répéLer  les  paroles  d'un  autre; 
ch£ii)£>er,  au  contraire, 

講  Wô,  Ngô.  Assertion  fausse; 
tromper,  duper,  fourberie,  fraude  ; 
chaiiirei-;  se  mouvoir. 

叙  Siù.  Ordre,  mettre  en  ordre; 
dogi'é,  classe,  grade,  rang  ;  assigner 
un  rang  ou  un  emploi  ;  exprimer  ses 
pensées  ou  ses  sentiments,  raconter, 
converser;  préface  d'un  livre. 

K.  Ad  P'eiig  lu  lin,  Tchang  Tcheu 
toung,  Tchang  CIiou  cheng  (antea  pra- 
torem  provinciaium  Kouang  toui>g  et 
Kouang  si,  tiui]  rei  militari  prœpositum 
ad  (Meiideiidam   provinciam  Kouang 


.278 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


toung)  et  I  Wen  n  Avei  pari  ter  jubeiius 
mitli  hoc  edictum,  explicationem  et 
niandatum.  Galli  violarunt  fœdus 
injuste.  Quicumque  sunt  uobis  subjecti 
Silice  homines,  inde  possunt  comniutii 
voluntate  fieri  regiii  propiigiiacula,  cum 
boslibus  certare  generose.  Certe  non 
adhibeiida  sunt  sécréta  consilia,  dolosa 
arfificia,  ila  ut  repugiietur  illi,  quam 
habcl  rcgia  curia,  juxla  sequilatem  belli 
gereudi  voluiitati. 

ijjS  Tch'êng.  Fortificalions,  rempart 
d'une  ville,  ville  fortifiée,  ville  capita- 
le, chef-lieu  ;  camp  retranché. 

仗  Tchàng.  Nom  générique  des 
armes  offensives ;  armes  qui  servent 
cVinsignes  à  Pempereur  ou  aux  officiers; 
bataille;  s'o p payer  sur,  mettre  son 
appui  ou  sa  confiance  en. 

典 Hïng  Se  lever,  se  mettre  debout, 


prendre  】es  armes,  faire  prendre 
les  amies  ;  commencer,  entreprendre, 
prend re  commencement  ;  coiislruire, 
élever  à  une  charge,  élever  à  un  haut 
degré  de  puissance  ou  de  gloire,  pros- 
père c,  florissant,  en  vijj:ueur,  en  vogue. 

5.  Quod  attinet  ad  illos  qui  extra 
sinica  maria  in  iiisulis  ad  tem pus 
commorantur  SiiKis,  oiiiiiibus  ed  ici  m  us 
non  eu  rail  du  m  esse  de  audilis  bellicis 
rebus,  ne  ambiguis  dictis  in  erroreni 
inducanliir.  Reverenda  sunt  luv.c  verba. 

歧 I【,î.  Se  bifuniuer,  se  diviser  en 
fleuK  branches,  faire  la  fourche.  1 誤 
十 6u.  S'égarer  en  prenant  un  chemin 
pon r  un  autre,  se  tromper  en  prenant 
le  faux  pour  le  vrai. 

XXVI.  I.  Koaaiig  si  a  decimi  an  ni 
octavi  monsls  secundo  die  accept 麵 
decroluni.  ―  Mou  T,ou  «  bon  ejusquc 


人背盟 無 # 凡我 中華人 E{ 自能^ 志成 

城, 同仇敵 ^正 KT 必藉 秘計籠 ai 致失中 

國仗義 典師. iV 意, 至海外 各島嶼 寓居華 

人均着 不必預 閜 軍窶、 以免歧 I 载此 

光 緖十年 A 月初二  H> 奉 

上齓 穆圆费 及張佩 i 何如 IS? 先接具 

法兵攻 擊船廠 袍冕官 接仗情 請 

議處治 各 lïii^ 法 人索上 海議和 WÉ 

潸 a 兵舭 入怕福 馬尾等 ^中 國素重 

請 信、 益 朱 卽行驅 乃 該 國包藏 繭心、 不 

顧信義 。七 月初三 H? 何璟 等甫接 法領事 

照會開 ii 而 馬尾法 觚乘我 ièK: 及防, 先 


RÉCOMPENSES  ET  CHATIMENTS  PENDANT  LA  GUERRE  279 


Chou  cheng  el  à  I  Wenn  wei.  Les  Français  ont  violé  la  foi  jurée  et 
manqué  à  la  justice.  Tous  les  sujets  de  l'empire  chinois  peuvent  d'un 
commun  accord  se  faire  les  délenseiii's  de  la  patrie  et  combattre  les 
ennemis  généi'eiisemeiit.  Mais  il  ne  faut  pas  employer  des  ruses 
secrètes,  des  artifices  trompeurs  ;  ce  serait  agir  contrerintentiondu 
gouvernement,  qui  veut  faire  la  giierre  loyalement. 

5.  A  tous  les  Chinois  qui  demeurent  dans  les  îles  situées  en 
dehors  des  mers  de  la  Chine,  nous  recommandons  de  ne  pas  se 
préoccuper  des  nouvelles  concernant  la  guerre,  afin  de  n'élre  pas 
trompés  par  de  vagues  rumeurs.  Respect  à  cet  ordre. 

XXVI.  RÉCOMPENSES  ET  CHATIMENTS  PENDANT 
LA  GUERRE. 

1.  Décret  du  20  septembre  1884.  —  Mou  T'ou  chen  et  ses  collè- 
gues, ainsi  que  Tchang  Pei  liiin  et  Ho  Jou  tchang,  nous  ont  écrit 
l'un  après  l'autre  des  lettres  dans  lesquelles  ils  racontent  que  les 
soldats  français  ont  attaqué  Tarsenal  maritime  et  les  forts,  que  les 
troupes  impériales  ont  combattu  contre  eux  ;  et  ils  demandent  qu'on 
examine  leur  propre  conduite  et  qu'on  leur  impose  un  châtiment. 

2.  Les  Français,  profitant  du  moment  où  l'on  traitait  de  la  paix 
à  Chang  hai,  sont  entrés  secrètement  avec  leurs  navires  et  ont  jeté 
l'ancre  dans  le  Ma  wei  et  en  d'autres  endroits  sur  la  côte  du  Fou 
kien.  Le  gouvernement  chinois  qui  agit  toujours  avec  maturité, 
sincérité  el  bonne  foi,  ne  les  a  pas  chassés  immédiatement.  Mais 
cette  nation,  qui  avait  le  dessein  de  nous  nuire,  a  oublié  la  bonne 
foi  et  la  justice. 

3.  Le  23  août,  Ho  Ing  et  ses  collègues  reçurent  du  consul 
français  la  première  annonce  des  hostilités.  Mais  avant  et  après 
cette  déclaration,  les  navires  français  qui  étaient  dans  le  Ma  wei, 
profitant  de  ce  que  nous  n'étions  pas  préparés  pour  cette  soudaine 


collegse,  neciion  et  Tchang  Peî  liun  et  Ho 
Jou  tchang,  alius  post  alium,  scripse- 
runt  lUteras,  (ïn  qui  bus  narraverunt  ) 
gallos  milites  aggressos  impelivisse 
navales  officinas  et  arces,  impériales 
copias  commi.sisse  pugiiam,  facta  et  ad- 
juncla;  ipsi  rogaverunt  ut deliberaretur 
et  statueretur  de  sua  pœua;  (scrlpse- 
runt)  singuli  epistolas  et  schedulas. 

2.  Galli,  utentes  illo,  quo  Cliaiig  hai 
in  urbe  deliberabatur  de  pace,  tempore, 
occulte  vecLi  bellicis  navibus,  ingressi 
sunt  et  steterunt  in  Fou  kien  Ma  wei 
aliisque  locis.  Sinarum  regnum,  quod 
semper  est  grave,  si  u  ce  rum  et  fidura, 


non  staLim  repulit  ejecitque  illos.  Sed 
illa  gens  ha  be  n  s  occullam  nocendi 
voluiitatem,  non  curavit  de  fide  et 
œquUate. 

f 员 Houo.  Malheur  envoyé  par  le 
Ciel  comme  châtiment,  calamité,  fléau; 
nuire  gravement. 

3.  Septimi  mensis  tertio  die,  Ho  Ing 
et  collegfe  piinium  acceperunt  a  Gallo- 
lum  consule  nuiilium  de  inchoando 
bello.  At  in  Ma  wei,  Gallorum  naves, 
ulentes  eo  quod  nos  subito  non  pote  ra- 
mus muiiire,  ante  et  post  nunlium, 
incipientes  adhibere  tormeri【a,  aggressœ 
sunt  et  percusseruut.  Nostra  cojjîce, 


280 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


conjunclis  viribus,  resistentes  dimica- 
runt.  Militum  mercatorumque  naves 
multœ  sunt  quassatœ  aut  ustœ.  Omnes 
copiaB,  in  littoris  periclitanlibus  locis, 
eliam  rursus  acriter  el  forliter  commi- 
serunt  pugnam,  quassaiitcs  deleverurit 
illius  nalioîiis  bellicas  naves  et  instiuc- 
tam  torpedinibus  navem,  (  in  summa) 
1res  naves. 

4.  Men  si  s  quarto  diealiisque  diebus, 
galli  milites  ferociter  aggressi  sunt,  ut 
ascenderent  in  ripa  m.  OlTeiiderunt 
ducem  niililum  Houang  Tch'ao  k'iun, 
praifectum  generalem  Fang  Hiun  et 
cenlurionetn  Lou  Kouei  chan,  qui  régen- 
tes cohortes,  perçusse  runt  et  lepulerunt. 
Galli  milites  paukUim  oppugnaruut 
Kouaii  t'eou,  T'ien  louo  wan,  Min  ngan 
aliafjue  loca,  sperantes  et  cogitantes 


fore  ut  ascenderent  in  liltus,  arrogan- 
te r  considèrent  et  omnia  perlurbarent. 
Offenderunt  Tcliang  Cheu  hing,  Ts'ai 
K'ang  ie  et  Liou  Kouang  ming,  qui  du- 
ceiitos  copias,  aggressi  rcpuleruut  eos. 

跟 Kiù.  S'accroupir,  être  accroupi, 
s'asseoir  (l'une  manière  indécente. 

卻 K'iô.  Modérer  ses  désirs  ;  ces- 
ser, s'arrêter,  quitter,  laisser,  refuser, 
se  retirer;  repousser,  chasser,  écarter. 

5.  Mou  T'ou  chen,  qui  commorans 
custodiebat  Tchang  menu  aliaque  loca, 
dirigens  misit  militum  ducem  Tchang 
Te  clieng,  ducis  legatum  Houng  loung 
ngan,  cenlurionem  K'ang  Tch'ang  k'ing 
aliosque,  qui  eduxerunl  cohortes,  inler- 
cipientes  occiderunt  et  peremerunt 
hostes  plurimos,  quassantcs  everlerunt 
lioslium  naves  duas.  Quia  in  arcibus 


。開 袍攻攀 我軍合 力抵敵 兵商各 船多被 

擊 徵。 各 :車 于麵危 W 際, 猶複奪 接 f &、 擊 壤 

該 0 兵 Si 雷 艄三 初四等 HT 法 兵 猛 攻 登 

岸。 « 提 黄起鼠 道員方 II 都司睦 桂山、 督 

隊 ®  S? 法 兵旋攻 Si  1 贜田螺 藏 閩安、 等 藏 希 

圖上 岸跟鼠 IS 張世 *. 蔡康^ 劉光 督軍 

擊肌 穆圖善 駐守長 n 等!! 傲耱 兵張得 

副將洪 东 ^ 守 備康 R 慶 等, 率 隊 截剿斃 

敵甚 炙擊翻 敵船二  以 袍臺門 皆外^ 敵 

由 rS  R  s 爲 所燬。 4^ 次 s 議和 iV  if 未 便 阻 

^致 法人 得遂狡 si 各營 將士、 滄淬 抵觊猶 

能 殄 麓敵人 多 名、 M 傷 其統: i 其 同 心效命 

之忧责 嘉^ 所有擊 返上 岸法兵 出竒制 


RÉCOMPENSES  ET  CHATIMENTS  PENDANT  LA  GUERRE  281 


attaque,  ont  ouvert  le  feu  avec  leurs  canons.  Nos  troupes,  unissant 
leurs  efforts,  résistèrent  à  l'ennenn.  Un  grand  nombre  de  navires  de 
guerre  et  de  navires  marchands  furent  détruits  ou  brûlés.  Aux 
endroits  où  la  plage  était  menacée,  toutes  nos  troupes  combattirent 
de  nouveau  avec  ardeur  et  courage,  et  détruisirent  deux  navires  et 
un  torpilleur  de  la  flotte  française. 

4.  Le  24  août  et  les  jours  suivants,  les  soldats  français  firent  une 
attaque  furieuse  et  tentèrent  d'aborder.  Ils  furent  repousses  par  le 
général  de  division  HouangTch'ao  k'iun,  le  préfet  général  FangHiun 
et  le  capitaine  Lou  Koiiei  chan,  à  la  tête  de  leurs  troupes.  Les  sol- 
dats français  attaquèrent  successivement  Koiian  l'eou,  T'ien  loiio 
wan,  Min  ngan  et  d'autres  endroits,  dans  Fespoir  d'y  aborder,  de  s'y 
établir  insolemment  et  d'y  meltre  le  trouble.  Tchang  Cheu  hing, 
Ts'ai  K'ang  ie  et  Liou  Kouang  ming  avec  leurs  troupes  les  forcèrent 
de  se  retirer. 

5.  Mou  T  on  chen,  qui  gardait  Tch'ang  menn  et  d'autres  endroits, 
envoya  le  général  de  brigade  Tchang  Te  cheng,  le  colonel  Hoiing 
loiing  ngan  et  le  capitaine  K'ang  Tch'ang  k'ing,  qui,  à  la  le  te  de 
leurs  soldats,  interceptèrent  le  passage  aux  ennemis,  en  tuèrent  un 
grand  nombre  et  coulèrent  à  fond  deux  de  leurs  navires.  Les 
embrasures  des  canons  des  forts  étant  tournées  vers  le  dehors,  les 
ennemis  tirèrent  ds  l'intérieur  de  la  rade  (dans  les  embrasures  ), 
et  l'incendie  a  tout  détruit. 

6.  Cette  fois,  parce  que,  au  moment  même  de  négociations  pour 
la  paix,  il  n'élait  pas  facile  de  résister  et  d'en  venir  aux  mains,  les 
Français  sont  parvenus  à  exécuter  leurs  rusés  desseins.  Les  officiers 
et  les  soldats  de  tons  les  régiments,  malgré  le  désordre  inévitable 
d'une  résistance  précipitée,  ont  pu  tuer  un  grand  nombre  d'ennemis 
et  blesser  leur  général  en  chef.  Le  dévouement  avec  lequel  ils  ont 
ensemble  offert  leur  vie,  mérite  des  éloges  et  des  récompenses. 


tormentorum  osliola  omnia  extrorsum 
speclabant,  hosles  ex  interiori  (fluvio) 
jecerunt  globos,  eo  ut  (arces)  fueriiit 
quas  (  hostes  )  incenderunt. 

截  Tsië.  Couper,  trancher,  mor- 
ceau, partie  ;  intercepter,  régler,  arran- 
ger, mettre  en  ordre. 

敷 Tsiaô.  Retrancher,  exterminer, 
détruire,  mettre  fin,  rejeter. 

6.  Hac  vice,  quia  deliberationis  de 
pace  tempore,  non  fuit  facile  obstare  et 
pugnaœ,  factum  est  ut  Galli  potuerint 
exsequi  dolosa  consilia.  Cu jusque 
cohoflis  duces  et  milites,  propere  ac 
trépide  resislentes  et  arcentes,  tanien 
potueruiit  ciel  ere  et  occidere  hostes 
multos  et  lœdere  eorum  summum  diicem. 


Illud  quo  ii  uno  animo  oblulerunt  vitam, 
studium  certe  dignum  est  laude  et 
miseratione  (id  est,  mercede ). 

5^  Souéi.  Pénétrer,  s'étendre,  réus- 
sir, conforme  aux  désirs,  apte,  conve- 
nable; entier,  complet  ;  continuer, 
ensuite,  par  suite. 

珍  T'ièn.  Faire  périr,  détruire, 
anéantir,  finir. 

鹤 Pi.  Tomber  la  face  contre  terre, 
renverser,  frapper  à  mort,  mourir  de 
mort  violente. 

倉 Ts'âng.  Grenier,  magasin,  dépôt. 
I 粹 十 tsôu.  Avec  trouble  et  précipi- 
tation. 

帥  Chouài.  Commander,  chef.  || 
Chouë.  Diriger,  suivre. 


282 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


前 

明. 

洗 

擊 

晉 

善. 

着 

名 

着 

奏. 

賞 

勝 

m 

分 

為" 

m 

張 

名 

號。 

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內 

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黄 

賞 

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船, 

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項 

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元、 

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圆 

安、 

魯 

山、 

題 

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7.  De  illisqui  pugnantes  ropulerunt 
ascendenles  in  l'ipam  gallos  milites; 
qui  exsemis  mira,  inhibuit  hostes, 
\ictorem  legionis  ducem  Houang  Tch'ao 
k'iun  jubeniusad  legionis  ducis  niiinus, 
occunente  loco  vacuo,  lUteris  propoiii, 
et  concedi  ut  induat  flavani  tunicam. 

8.  Generalem  praefectum  Fang  Hi  un 
jubemus  ad  pra^ecli  generalis  iiiunus, 
occurrente  loco  vacuo,  liUeris  commeii- 
(lai'i,  et  donari  Ta  tch'ouenn  pa  Cou 
lou  nomine  ac  cogiionilne.  Centurionem 
Lou  Kouei  chan  jubemusad  lou  ki  gra- 
dum,  omnino  a  a  le  alios  promoveri  et 
adhiberi,  et  donari  Tsie  ioung  pa  Von 
lou  nomine  ac  cognomine.  Qui  qualiens 
e vertu  hostiuin  navem  et  enpiens  cepit 
bellica  arma,  ducis  legatum  Houng 
Ioung  ngan  jubemus  in  coliorlis  ducem, 
inscripto  uomino,  eligi  eL  milti,  et  donari 
K'eng  cheng  nge  pa  Cou  lou  nomine 


et  cognomine. 

靡 Touô.  Enlever  de  force,  s'em- 
parer de  ;  obtenir  par  concurrence  ; 
décider  ;  captiver  les  yeux  ou  les  oreil- 
les; diminuer  rautodté  ou  la  juridic- 
tion d'uii  oflicier. 

簡  Kién.  Tablettes  sur  lesquelles 
on  écrivait,  feuille  de  papier,  pièce 
écrite,  billet,  missive,  écrire  ;  exami- 
ner, contrôler,  inspecter,  discerner, 
choisir;  diminuer,  abréger,  sommaire  ; 
négliger,  traiter  négligemment. 

放 Fâng.  Placer,  déposer,  lâcher, 
laisser  aller,  mettre  en  liberté,  per- 
mettre, dislribupr  gratuitement,  aban- 
donner, négliger,  rejeter,  reléguer  dans 
un  lieu  déterminé,  envoyer  un  officier 
à  un  poste.  |j  Fàng.  Semblable,  imiter; 
arriver  à,  s,é【eiuire  jusqu'à. 

9.  Cceteris,  qui  e\seruerunt  .vires 
1er  ra    m  a  ri  que    ducibusac   t  ri  bunis 


RÉCOMPENSES  ET  CHATiMEiNTS  PENDANT  LA  GUERRE  283 


7.  A  commencer  par  ceux  qui  ont  défendu  le  rivage  contre  les 
soldats  français,  Houang  Tch'ao  k'iun,  qui  a  le  grade  de  t  i  ton  et 
s'est  signalé  en  arrêtant  et  en  repoussant  l'ennemi,  sera  proposé 
pour  la  charge  de  t'i  ton,  lorsqu'un  poste  viendra  à  vaquer;  et  nous 
lui  permettons  de  porter  la  tunique  jaune. 

8.  Fang  Hiun,  qui  a  le  grade  de  tao  t'ai,  sera  proposé  pour  la 
charge  de  lao  t'ai,  lorsqu'une  place  sera  vacante;  et  nous  lui  accor- 
dons le  titre  de  bafoiiloii  avecle  surnom  mandchou  de  Ta  ich'oiienii. 
Le  capitaine  Loii  Koiiei  chan  sera  des  premiers  promu  au  grade  H 
à  la  charge  de  commandant;  et  nous  lui  accordons  le  titre  de 
bat'oiiloii  avec  le  surnom  mandchou  de  Tsie  ioiing.  Le  colonel 
Ho  un  g  louiig  ngan,  qui  a  coulé  un  navire  et  enlevé  des  armes  à 
reniiemi,  sera  inscrit  au  nombre  des  généraux  de  brigade,  choisi 
et  envoyé  à  un  posle;  il  aura  le  titre  de  bat'oiiloii  et  le  surnom  de 
K'eng  cheng  nge. 

9.  Quant  aux  autres  officiers  et  sous-officiers  des  armées  de 
terre  et  de  mer  qui  ont  signalé  leur  dévouement,  que  Mou  T'ou 
chen  et  Tchang  Pei  liuu  leur  fassent  d'abord  connaître  ce  décret 
et  notre  volonté  de  leur  décerner  des  honneurs  et  des  récompenses; 
puis,  les  recommandent,  les  proposent  à  notre  libéralité,  et  atten- 
dent le  décret  qui  leur  conférera  des  récompenses. 

10.  Le  capitaine  Siieiin  Seu  king,  qui  a  été  blessé  en  combat- 
tant vaillamment,  occupera  un  poste  de  commandant.  Pour  Kao 
T'eng  iun  qui  a  péri  dans  un  combat,  Sciing  Kin  iuen  et  Sien  I 
lin  qui  ont  reçu  des  blessures,  ainsi  que  tous  les  autres  officiers 
et  sous-officiers  qui  ont  élé  lues  ou  blessés,  nous  voulons  que, 
après  une  enquête  exacte,  on  demande  pour  chacun  d'eux  une 
récompense  ou  des  honneurs  posthumes. 

11.  De  plus,  avant  de  distribuer  les  récompenses  achetées  avec 
l'argent  de  notre  cassette  privée,  que  Mou  T'ou  chen  et  Tchang  Pei 

volumus  ut  Mou  T'ou  chen  et  Tchang  Pei 
liuii  prias  miUant  el  commuiiiceiit  lioc 
(leci't'luin,  (quo  jubemus )  dari  honores 
et  mei'cedes  ;  et  eos  large  commendeiît, 
proi)oiiant,  ac  exspecleiU  decrelum  quo 
disti  ibucnlui'  bénéficia. 

嘉 Kiâ.  Boij,  excellent;  favorable, 
avantageux,  bonheur;  approuver,  louer; 
bien  traiter,  réjouir.  \  ^  Surnom 
honoriri(|ue  adjoint  à  l'un  des  trois 
litres 公 侯伯. 

獎  Tsiàng.  Encourager  par  dos 
éloges  ou  des  récom penses,  exciter, 
récompenser;  aider,  secoiidei'. 

iO.  Qui  enixe  pugnans  hrsus  est, 
ccDluriuiieni  Sucnn  Sou  king  jubemus 
in  iou  "  suffici  et  adhilicri.  Qui  in  acie 


occuDuii  i、ao  1  eng  uin,  ei  qui  laesi 
sunt  Souiig  Kill  iuen  ac  Sien  I  lin,  et 
ceteris  qui  in  acie  csesi  aut  Isesi  sunt, 
omnibus  ducibus  ac  tribunis,  pari  ter 
jubemus,  rebus  inspectis  etclare  cogni- 
tis,  singiilalim  litteris  rogari  mei'cedes 
aul  posthumos  honores. 

1 1 .  Insuper  jubemus  Mou  T'ou  chen 
et  Tchang  Pei  liun,  antequam  disperti- 
ainur  ex  interioris  (  privali)  thesauri 
pa  rati  s  mercedibus  vaiils  mittendis,  eli- 
gere  illos  qui  pug liantes  magîs  exserue- 
nint  vires,  milites  régi  os  et  voluntarios; 
necnoii  et  de  illorum,  qui  in  acie  perie- 
runt,  regiorum  tril)unoram  et  volunla- 
riorum  familiis  singulalim  inqnirere 
certa,  ut  Iribuanlur  niercedes  ;  ne  sit 


284 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


ulla  nogligenlia  aut  oblivio. 

^  T'àng.  Trésor  public.  內  1 
Néi 十. Trésor  du  palais,  trésor  parti- 
culier de  l'empereur. 

M  M  Chàng  hiàng.  Objet  qu'on 
donne  en  récompense. 

下 En  bas,  donner  à  un  inférieur. 

12.  Fou  kien  et  Tche  kiaiig  proviii- 
ciarum  genera  lis  prœlor  Ho  In  g  func- 
tus est  munere  diutissime.  Consuelis 
tempoiibus,  in  curandis  ad  defensioncm 
et  custodiam  iiecessariis  remissus  fuit, 
nec  difï'undoiis  constiluit  (iiicepta 
opera).  Advciiiente  (pcriculi)  tempore, 
rui'sus  non  potuU  céleri  ter  consulere 
auxilio  et  saluli.  Jubemus  euni  slaliin 
exui  gradu.  Kou  kien  proviiiciic  prœlor 
Tchaiig  Tchao  t'oung  ut  sLipilem  cus- 


todivil  provincite  metropolim  ;  ne  un  uni 
quidem  coiiï^ilium  evolvil.  Jubemus eum 
tradi  Tdbunali,  quod  severe  deliberet 
de  statue  11  da  j)œna. 

C§  Màn.  Grande  crue  des  eaux,  vaste, 
licence,  négligence. 

Tchôu.  Tronc,  souche,  pieu. 
守 1 冀復 1^ 鬼 (韓 非子) Cheôa 
十 ki  fou  te  t'ou.  Garder  un  pieu  dans 
respoir  de  prendre  encore  un  lièvre: 
altendre  la  fortune  sans  rîeiï  faire. 

13.  Navalis  administi'alionis  rector 
et  sludiorum  consilii  assessor  Ho  Jou 
tcliang,  qimm  cuslodire  oflicinas  esset 
ejus  spéciale  officium,  tainen,  commit- 
tencUe  pugme  et  adl]il)ond;e  diligenlièc 
tempore,  propero  rcdiit  ad  provinciae 
urbem  pracipuam;  certe  fuit  timidus, 


兵 及陣它 w 宫弁勇 家鳳分 ^核資 賞 貌 

毋稍 疏氣閩 浙纏督 何環在 任最儿 平日於 

防 守事宜 * 漫無布 燈, 臨時 叉 未 能 速 籌援^ 

着卽行 革 ®>1  ffî 巡撫 張兆 楝機守 省城, 一 

禱莫展 。着交 鄧嚴加 議處船 政大臣 、詹事 府 

少詹象何如氣守廠是其專|2^乃接仗吃緊 

之際 遽行回 實扇 無歡着 W 郃嚴加 

議處。 翰林院 侍講學 士, 張 佩 綸 銃 率 兵 船 與 

敵相|^-於議和晚腾請先氣及翠有允戰^^ 

# 叉未能 力賤前 言。 朝 撥 援 兵、 張 佩 鍮 

輙以援兵敷用爲亂迨省城戒駄徒事張2^ 

毫 無 定見 實屬措 s  0 方、 意 氣 用 寧。 本 應 從 

嚴 懲 氣姑 念其 力守船 a 尙屬 勇於任 4^ 從 


RÉCOMPENSES  ET  CHATIMENTS  PENDANT  LA  GUERRE  285 


liun  discernent 】es  soldats  de  l'armée  régulière  et  les  volontaires 
qui  ont  déployé  le  plus  de  dévouement.  Qu'ils  s'informent  exacte- 
ment des  familles  des  sous-officicrs  de  l' armée  impériale  et  des 
volontaires  qui  ont  péri  dans  les  comlnils,  afin  qu'on  leur  donne  des 
récompenses ;  qu'il  n'y  ait  ni  negligence  ni  oubli. 

12.  Ho  Ing,  gouverneur  général  du  Fou  kicn  cl  du  Tche  kiang, 
est  en  charge  depuis  fort  longlemps.  En  temps  ordinaire,  il  n'a  pas 
préparé  avec  soin  les  choses  nécessaires  à  la  défense  et  à  la  garde 
d u  pays,  ni  développé  les  institutions.  A  l'approche  du  danger,  il 
n'a  pas  su  l'écarter  par  un  pi  onipt  secours.  Qu'il  soit  immédiatement 
privé  de  son  grade.  TcliangTchao  t'oiing,  gouverneur  du  Fou  kien, 
a  gardé  la 'capitale  de  la  province,  comme  on  garderait  une  souche, 
et  n'a  pas  même  exposé  une  idée.  Qu'il  soit  livré  au  Tribunal  des 
offices  civils,  qui  délibérera  sur  le  châtiment  mérité. 

13.  Ho  Joii  tchang,  directeur  de  la  marine  et  assesseur  du  conseil 
de  l'instruction,  était  spécialement  chargé  de  garder  l'arsenal.  Au 
moment  où  il  fallait  combattre  et  user  de  diligence,  il  s'est  hâté  de 
retourner  à  la  capitale  de  la  province.  îl  a  fait  preuve  de  lâcheté  et 
d'incapacité.  Qu'il  soit  livré  au  Tribunal  et  puni  sévèrement, 

14.  Tchang  Pei  liun,  professeur  du  Han  lin  iiien,  était  chargé  de 
diriger  la  flotte  en  face  de  l'ennemi.  Pendant  qu'on  délibérait  pour 
faire  la  paix,  il  a  sollicité  plusieurs  fois  l'autorisation  d'engager  la 
bataille  ;  et  après  avoir  reçu  cette  autorisation,  il  n'a  eu  ni  l'habileté 
ni  l'énergie  nécessaires  pour  faire  ce  dont  il  s'était  vanté  d'avance. 

15.  La  cour  avait  d'abord  envoyé  des  renforts  de  troupes  ;  aussi- 
tôt Tchang  Pei  liun  a  dit  que  les  renforts  étaient  suffisanls.  Puis, 
quand  il  s'est  agi  de  préparer  la  résistance  dans  la  capitale  de  la 
province,  il  n'a  fait  que  s'agiter,  tout  déconcerté  et  incapable  de 
prendre  la  moindre  détermination.  Il  n'a  pas  su  combiner  d'avance 
un  plan  de  défense,  et  il  a  agi  selon  l'impression  du  moment.  On 
devrait  le  punir  avec  sévérité.  Mais  considérant  qu'il  a  défendu 
vigoureusement  l'arsenal  maritime,  et  alors  déployé  du  courage  dans 


ignavus,  iuhabiiis.  Jubenuis  eum  tradi 
Tri Ijiinali,  quod  s^evere  deliberaiis slaluet. 

展  Tchén.  Déplier,  étaler,  em- 
ployer, développer  une  idée,  exprimer 
un  spiitiment. 

~^、  Si.  Timide,  pusillanime. 

14.  Han  lin  scliolte  explanalor 
Tchang  Pei  liun  prrecrat  classi  cum  hos- 
tibus  concertatui-te.  Dcliheralioiiis  de 
pace  teiii[)ore,  pluries  rogavit  ut  sihi 
liceret  prius  aggretli;  postquam  accepit, 
quo  concessa  est  facilitas  pugnandi, 
decretum,  rursus  non  potuit  fortiler 
implere  quod  prius  pollicitus  erat. 

15.  Quum  régi  a  curia  antea  niisisset 


ausiiiares  copias,  Tchang  Pei  liun  pro - 
père  (diccMis)  auxiliares  copias  abunde 
sufficere,  protulit  verba.  Qjuando  in 
provincicC  meti-opoli  caveudum  fuit 
diligenter,  solum iDodo  piœslilit  suain 
trepidatioiiem,  rniiiimo  habuit  statu- 
tum  consilium.  Cerle  fuit  in  componen- 
do  et  constitueudo  expers  consilii,  et 
aninii  impctu  {jraislilit  operam.  Rêvera 
a'quum  est  severe  coiiipere  et  punire. 
Indulgenter  considérantes  eum,  quum 
enixe  cuslodierit  navales  officinas,  eliam 
fuisse  fortemin  implendo  officio,  magna 
dementia,  volumus  ut  privetur  terlii 
gradus  prsefecli   (in  aliquo  consilio 


386 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


secundario)  diplomate,  et  in  super  trada- 
tur  Tribunali,  ijuod  deliberans  slaluet; 
et  ita  ostendatur  levis  coerciiio. 

扱 Pouô.  Établir  l'ordre,  gouver- 
ner, distribuer,  répartir,  envoyer  quel- 
qu'un à  un  poste;  agiter  en  l'air;  sépa- 
rer, écarter;  enlever,  détruire. 

敷  Fou.  Étendre,  ré  pandre, 
propager,  publier,  distribuer,  faire 
connaître ;  vaste,  uoiversel;  suffisant; 
complet,  compléter. 

戒 Kiài.  Éviter,  s'abstenir,  prendre 
garde,  se  prémunir;  avertir  quelfiu'uii 
(Je  prcMfl re  garde;  ce  dont  on  s'abs- 
tient. I 嚴 十 ién.  Fermer  los  portes 
(l'une  ville  et  la  mettre  en  élat  de 
défense  à  l'approche  de  rennemi. 

卿 K'îng.  Les  三 品  |  sont  les 
directeurs  du 太 'ï^ 寺 Bureau  du  culte 
religieux,  du 僕太寺 liitnrulance  des 
écuries  impériales,  du 光 祿 寺 Conseil 
ou  Intendance  de  la  nii^ison  impériale. 

16.  Fou  tcheou  tartarus  dux  militum 
Mou  T'ou  chen,  qui  commorans  ciisto- 
diebat  Tch'ang  menn,  quia  hostium 
naves  intra  et  extra  utrimq ue  nggrc- 
diebantur,  non  potuit  obstare  no  ilke 
exireul  ex  oslio;  sed  duccns  copias  et 


omnibus  vii  ibus  pugnaus,  tameii  potuit 
qualere  naves  et  occidere  hosles.  Ejus 
mo  ri  la  et  male  gesta  etiam  possunt 
in  vice  m  corn  pensari.  Jul 化 mus,  cun- 
cesso  henelicio,  eum  non  subjici 
deliberalioui. 

17.  In  poslerum,  de  Fou  kien 
provincial  defensiotie,  usquedum  Tsouo 
Tsoung  t'ang  adveniat,  prœcipimus  ut, 
ofTicio  irnpusito  perticiendi,  J\lou  T,ou 
chen,  lang  Tch'ang-  i>iuii  (  Provincia3 
Te  he  kiang  pnetor)  et  Tdiang  Pci  liun 
uno  aniniû  délibérantes  curent.  Conen- 
tur  assequi  absolulam  perfeclionein;  ne 
qui(l(iuam  negfigc'nt*:^'  provideaiit. 

Jul  Tclieôu.  Cricuit,  complet. 
密 Ml.  Serré,  exact. 

18.  De  iis  qu;u  sccus  liLtus  maris  ad 
bel  lu  m  et  cuslodiain  cxpediiiiit,  oinnes 
ad  quos  perlinet  pruviiiciaruni  piu^ores 
turn  générales  turn  parliculares  curare 
debent,  ut  cum  treinoi'o  obsequenles 
SîX'pius  dalis  edictis,  régentes  juboant 
omnos  cohortes  vigilare,  diligenler 
cavere  et  parare.  Non  licet  ullam  admjt- 
tere  negligentiam,  ita  ut  incurratur 
gravis  culpa  (seu  gravis  pœna), 

Reverenda  sunt  liax  verba. 


寛革去 三 品卿銜 乂鄧議 

^以 示 氣!! 州將軍 穆圈 

善 K 守長 因敵船 ft 外夾 

未 能 堵其出 nf 而督 軍 力 

相^ 着加恩 其 s 氣嗣 

閩省防 ^左宗 棠 未 到 以 前" 

着責成 穆圖氤 揚昌 溶 * 張 佩 

鱲和衷 Ê 辦。 務臻 周密, 毋 S 

疏鼠 至沿海 戰守事 贫、 各 該 

S3 撫務 當 凛 遵 迭 次 諭 化 督 

m 各 營 認 眞 戒傲 不 得稍涉 

大 m 致干重 §5 欽此 


RÉCOMPENSES  ET  CHATIMENTS  PENDANT  LA  GUERRE  287 


l'accomplisseinent  de  son  devoir  ;  usant  de  clémence,  nous 
ordonnons  qu'on  lui  retire  seulement  son  brevet  d'officier  de  troi- 
sième classe  (dans  1  une  des  cours  secondaires  dont  il  fail  paiiie), 
et  qu'il  soit  livré  au  Tribunal  pour  être  jugé  et  pimi,  afin  de  mon- 
trer qu'on  lui  inflige  un  léger  châtiment. 

16.  Le  général  ta  il  are  de  Fou  tcheou,  Mou  ï'oii  chen,  qui  gardait 
Tch'ang  menu  à  poste  fixe,  ayant  été  attaqué  par  les  navires  fran- 
çais de  deux  côtés  à  la  fois,  du  dedans  et  du  dehors  du  canal,  n'a  pu 
les  empêcher  de  sortir  de  la  passe  ;  mais,  à  la  tête  de  ses  troupes,  il 
a  comballii  de  loiiles  ses  forces,  foudroyé  des  navires  et  tué  des 
ennemis.  Ses  mérites  conlre-balancent  ses  fautes.  Nous  voulons 
que,  par  grâce,  sa  condiiile  ne  soit  pas  soumise  à  un  examen. 

17.  A  l'avenir,  jusqu'à  l'arrivée  de  Tsouo  Tsoung  t'ang,  le  soin 
de  défendre  la  province  de  Fou  kieii  sera  confié  à  Mou  T'ou  chen,  à 
lang  Tch'ang  si  un  et  à  TchangPei  liiin,  qui  preiidrontd'iin  commun 
accord  les  mesures  nécessaires,  avec  une  prévoyance  qui  ne  laisse 
rien  échapper. 

18.  Quant  à  la  défense  du  littoral,  tous  les  gouverneurs  de  pro- 
vinces que  ce  soin  regarde,  doivent,  conformément  à  nos  edits  sou- 
vent réitérés,  prendre  eux-mêmes  la  direction,  el  enjoindre  à  tous 
les  régiments  de  veiller  sans  relâche,  de  se  tenir  sur  leurs  gardes  et 
de  se  préparer.  La  moindre  négligence  aurait  de  graves  conséquen- 
ces. Respect  à  cet  ordre. 


Les  Mandchous,  les  Chinois  et  les 
Mongols  forment  trois  corps  d'armée 
différents,  rangés  chacun  sous 八 旗 
pa  k'î  liuit  btinnières,  dont  deux  jau- 
nes, doux  blanches,   deux  rouges  et 


deux  bleues 黄 白紅藍 houâng  pè 
hôung  làn.  De  deux  bannières  d'une 
même  couleur,  l'une  est  正 tchéng 
unie,  et  l'autre 錢 siâng  bordée  d'une 
couleur  diirérente. 


Organisation  de  l'armée 


Mandchoue 
將 5R  ou 都 統 
副 都 統 

M  m 


Chinoise 

Général  de  division. 
Général  de  brigade. 
Colonel. 

Lieutenant-colonel. 
Commandant. 
Capitaine. 
Lieutenant, 
Sous-lieutenant. 
Sergent. 
Second  sergent. 
Caporal, " 


校 

校 il 

簡辦 鷉署鋒  M 

佐防 il 委前 額 


薹臺 臺府府 府爺爺 

鎮 協參遊 守總副 

^  千把 

督兵 將將擊 司簡總 總委委 

總 副參遊 都守千 把外外 


288 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


光 


个 


年 

丄 
八 

月 


十 

四 


XXVII,  .1.  Su  peri  oris  a  uni  quarto 
mense,  specialim  annueramus  ut  Li 
Houng  Icliang  et  gai  lus  mi  li  turn  dux 
Founiier  deliberarenl  de  statueiidis  iis 
quae  ad  facieiidam  iii  A  un  am  rcyno 
mercaluram  expedireiit,  non  iiisi  fiiiieii- 
di  lit'Ili  et  traïKjuillaïKJi  populi  vulun- 
lale.  Advenieiile  postea  Leaiig  cliaii  il  la 
re  militari,  non  potuimus  absliiiere  et 
usi  sumus  ariiiis. 

通 商 

南 Nàn.  Midi. 安 |  Ngânf.  Anuam 
ou  Empire  annamilique,  qui  comprend 
le  Tonquin,  la  Cochinchine,  le  Cam bodje 
annamite  et  le  Laos  annamite.  越  | 
lue 十. Empire  annamilique  ;  Tonquin. 

役  ï.  Service  gratuit,  expédition 


soldat,  messager,  serviteur. 

2.  Anna  m  regio  est  maxime  toi'rida 
et  sterilis.  Duces  et  milites  ptui  ies  mulli 
pestilenlia  mortui  sunt.  Insuper  (ducb 
geiilevS  )  iiiviceni  restilerunt  dimidio 
an  ni  ;  utriusque  deci'evil  iinlilum 
niullitudo.  E\tei-i  vecligales  iiicoliv  eliam 
inciderunt  in  hastas  et  so^ittas,  (  id  est, 
occisi  suiil  ).  Ego  valde  iniseralus  sum. 

Li.  Filet,  lumber  dans  un  lilet, 
niallu^ur,  chagrin. 

3.  Ex  duodecimo  mense,  geiieralis 
vecligalium  inspector,  Anglus  He  Te, 
quod  duai  gentes  vere  non  h  a  be  rent 
odium  dissidiurnve,  enixe  rogavit  ut 
rursus,  juxla  T'ien  tsin  fœdus,  ultro 
citroque  commutarentur  litler?e,  dcpo- 


上; 上年 四月間 特准李 SI  M  0 法 0  8 兵福祿 

£^議定越©通两事&^無非§^兵安民^-*-^; 

梭諒山 一  Ç 仅不 s- 已 ffl , 兵, 越南 地極炎 i  士 

卒每多 瘴改且 « 待半 é 各損師 lé 藩 屬人民 

亦 罹鋒鏑 朕甚側 氣 -H 十二 月間、 總稅 務司, 英 

人赫氰 以兩 國本無 姆隙, 力請 仍照津 s! 往返 

通 怨修 朕 仲僮上 天 » 生之& 益敬承 

皇列, M 命、 將 出師、 於天時 地 視 緩 急 逸止詉 ^不執 

成見恭 繹 乾隆 五十四 is- 安南撒 兵<:| 次 諭 〈一 

權宜, 所値先 狡同^ 特照所 請 、命 李 鴻 s  與 

法使巴 特醜重 訂新約 十氣於 越南北 坼邊界 


289 


XXVII.  ANNONCE  DE  LA  PAIX. 

1.  Édit  du  4  aoùl  1885.  ―  L'année  dernière,  au  mois  de  mai,  nous 
avions  autorisé  Li  Hoiing"  tchangà  traiter  avec  le  comniandaiU  français 
Fournier  pour  réi^lcr  ics  relalions  commerciales  de  la  Chine  et  de 
la  France  dans  l'An  nam.  Nous  n'avions  d'autre  inlcnlion  que  de 
mettre  fin  aux  hoslilités  et  de  rendre  la  paix  au  peuple.  Mais 
ensuite,  l'afTaire  de  Lanson  étant  survenue,  il  a  fallu  absolument 
avoir  recours  aux  armes. 

2.  L'Annam  est  un  pays  très  cliaud  et  tout  à  fait  stérile.  A  plu- 
sieurs reprises,  beaucoup  de  soldats  y  sont  morts  de  maladies  cau- 
sées par  l'insalubrité  du  climat.  De  plus,  après  une  liille  de  six  mois, 
de  part  et  d'autre  les  troupes  étaient  affaiblies.  Le  fer  avait  aussi 
fait  des  victimes  parmi  les  habitants  des  pays  tributaires.  J'en  ai 
éprouvé  une  grande  affliction. 

3.  Dès  le  mois  de  janvier  1885,  l'inspecteur  général  des  douanes, 
J'Anglais  Hai  t,  a  représenté  que,  à  proprement  parler,  il  n'existait 
en  Ire  les  deux  nations  ni  mésintelligence  ni  différend.  Il  a  demandé 
avec  instances  qu'on  reprît  les  négociations  sur  les  bases  du  traité 
de  Tien  tsin  ;  qu'oubliant  les  griefs  passés,  on  renouât  l'ancienne 
amitié.  J'ai  considéré  que  le  Ciel  dans  sa  bon  té  aime  à  donner  la  vie. 
Je  me  suis  rappelé  les  iiislructions  laissées  par  les  empereurs  mes 
aïeux.  Ils  recommandent  que,  dans  les  expéditions  militaires,  on. 
examine  les  circonstances  de  temps  et  de  lieu,  pour  savoir  si  l'on 
doit  attendre  ou  se  hàlcr,  avancer  ou  reculer  ;  qu'on  consulte  et 
qu'on  réfléchisse,  qu'on  ne  s'attache  pas  à  des  idées  préconçues. 

4.  J'ai  trouvé  que  les  circonstances  sont  actuellement  les  mêmes 
que  dans  la  cinqiumte-qiiatrième  année  de  K'ien  loiing  (  1789),  où. 
l'empereur  retira  les  troupes  de  l'Annani,  et  prescrivit  par  plu- 
sieurs décrets  les  mesures  à  prendre. 

5.  J'ai  accédé  à  la  demande  de  M.  Hart.  Par  délégation  expresse, 
Li  Ho  un  g  tchang  et  plusieurs  autres  ont  rédigé,  avec  l'envoyé  de  la 
France  M.  Paluuolre,  un  nouveau  traité  en  dix  articles.  Au  sujet  des 


nereiitur  inu,  repararelu r  aiiiicilia.  Ego 
suspicieiis  coiisideravi  illam.  qua  supre- 
nium  Cœluin  a  m  at  dare  vitam,  boiiita- 
teni  ;  et  rcverenter  accepta  coiisideravi 
imperatorum  consUtutorum,  avorum 
nieorum,  mandala,  (  (|ui  docuerunt)  de 
educenrlis  copiis,  ex  cœli  tempoiibus 
et  te  nie  corn  mod  is  esse  mo  ran  du  m 
properaiidumve,  progrediendum  sis- 
tendunive,  consulendum  esse  et  per- 
peiidendum,  non  perlinaciter  tenendas 
pra'conceptas  opiniones. 

繩 Tsiù.  Délibérer,  consulter. 

k.  Revert'iiter  consi'Jfi'aiJs  comjici, 


K'k'n  Ioung  r|uiiKjuagesiino quarto  anno, 
qui!  m  ex  A  una  m  regno  red  uc  tie  sunt 
copicO,,  et  plu  ries  imperator  decretis 
peiKsans  statuit  quae  expedicbant,  ad- 
juncta  in  (juibus  illud  accidit,  priora  et 
posleiiora,  cum  praesentibus  quad  rare. 

5.  Spécialité!',  juxta  id  quod  Hart 
proposuit,  delegali  Li  Houng  tchang 
aliique  c 画 Galliœ  legato  Pa  Te  na  rur- 
sus  composueruut  novi  fœderis  decern 
capita.  De  faciendain  Annam  regni  sep- 
tentiionalis  oi"e  confiniis,  vaeqis  locis, 
mercatiira,  coUoquia  pervejinriirit  ad 
concoi'di.im. 


10 


290 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


6.  Nunc  Gallia  omrrino  redacit,  qui 
era  lit  ad  Ki  loung  urbcni  et  P'eng  hou 
insulas,  mililes.  Nos  eliam  lun  uaii, 
Kouang  loung  et  Kouang  si  pro\incia- 
Yum  onmes  copias  red uciinus  intra 
claustra  imperii.  Iiivicem  cap  lus  lioaii- 
lies  oiiines  jauî,  juxla  nuinerum  (  i.  e. 
iiullo  oxceplo),  redduiiiuus.  Dei u ceps, 
remota  imperii  ora  non  palietur  niili - 
turn  irïceiulia  ;  marilima  liabitala  loca 
omnia  féliciter  eliam  regentur  quiele. 

鎮 Tien.  Nom  d'un  lac  qui  est  au 
sud  fie 雲南府 lùn  nân  fou,  nom 
donné  à  la  province  de  lun  nan. 

luë.  Parliculc  initiale.  | 省 十 
chéng.  Les  deux  provinces  de  Kouang 
loung  et  de  Kouang  si,  qu'on  appelle 
encore 東 |  ou  1 東 el 西 1  ou  1 西 


服 Fou. 五 I  (梦 M 稷 ) Les 

ciiKi  dépendances.  ^  lù  réserva  à 
IVmprrr'ur  un  domaine  ^  tién  十, 
qui  s'rlciulail  à  cinq  ctMils  stades  de 
rayon  autour  de  la  capitale;  et  divisa 
le  reste  de  !' einpim  en  quatre  zones 
conceutriqus  ou  dépendances 侯 | 緩 
I 耍 1 荒 I,  dont  chacune  avait  cinq 
C(mjLs  stades  de  largeur,  La  deniièi'e 
^  I  était  la  plus  éloignée  du  ceiUre. 

7.  Regia  curia  iii  il  la  re,  utens  pon- 
dère et  slatcra,  ab  inilio  ad  fiiiom 
inspiciens  quœsivil  ea  qu^e  ad  adminis- 
tralionem  ex|)edirent.  Rêvera  liabetnon 
exhauriendaruin  copia  ru  m  et  non 
fœdandoram  armoruoi  animum,  sincere 
coiisentiendi,  paterne  fovendorum  par- 
vorum  et  coiicordia  conjungendorum 


s 地 通 眠 香 歸於好 。現 在法國 盡返基 隆澎湖 

W 兵。 我亦將 滇粤各 氣撒歸 s  彼此 檎獲人 

氛 均 已按數 交 還。 從此荒 * 免遭 兵 變>  海 宇 共 

慶乂安 。朝 s 於此 事權 輒終始 審 察 機 宜。 本 無 

窮 兵 黷武 iv 心、 允 協 1子 小、 鄰 _i 今 當 和 局 

旣定、 特 通諭中 处俾咸 知朕意 é 欽此 

光緒十 一 年五 月初九 Q 、奉 

上亂現 在和局 雖定、 海 防不可 稍弛。 fêi 宜 切實響 

辦 善 氣爲 久 m 可恃^ 計。 前據 左宗棠 奏請曾 

餅議 拓增船 大 ft 昨 據 李 鴻 章 Is^ 傲 照 西 & 

創設武 «擧1 各 一  規畫周 均 爲當務 W 

#1 自海上 有事以 ^法 國恃其 船竪皰 私橫行 


ARSENAUX  ET  ÉCOLES 


291 


limites,  des  terrains  inoccupés  et  du  commerce  au  nord  del'Annam, 
les  pourparlers  ont  al)outi  à  u ne  entente  amicale. 

6.  A  présent  la  France  retire  tous  ses  soldats  de  Ki  loii ng  et  des 
îles  Pescadores.  Nous  aussi,  nous  rappelons  dans  l'inlérieur  de  nos 
frontières  les  troupes  du  luii  naii  et  des  deux  Kouang.  De  part  et 
d'autre,  tous  les  prisonniers  de  guerre  ont  été  rendus.  Désormais 
les  extrémités  de  l'einpire  ne  seront  plus  incendiées  par  les  soldats; 
les  îles  et  les  côtes  de  la  mer  jouiront  de  la  paix. 

7.  Dans  cette  affaire,  la  cour  a  tout  examiné,  tout  pesé  avec  le 
plus  grand  soin,  et  pris  la  détermination  qui  lui  a  paru  la  plus 
convenable.  Son  inteiilion  est  de  ménager  ses  troupes  et  de  ne  pas 
souiller  ses  armes.  Son  désir  esl  d'établir  une  amitié  sincère,  de 
protéger  les  faibles,  de  faire  régner  la  concorde  entre  les  voisins. 
A  présent  que  les  articles  du  traité  sont  fixés,  je  dois  en  informer 
la  Chine  et  les  pays  tributaires,  afin  que  tous  nies  sujets  connais- 
sent mes  intentions.  Respect  à  cet  édit. 

XXVIII.  ARSENAUX  ET  ÉCOLES. 

1.  Décret  reçu  le  21  juin  1885.  —  A  présent,  bien  que  la  paix  soit 
rétablie,  on  ne  doit  pas  négliger  le  moins  du  monde  la  défense  des 
côtes  maritimes.  Dans  l'intérêt  de  l'avenir,  il  faut  travailler  sans 
retard  et  sérieusement  à  faire  des  plans,  el  prendre  des  mesures  sur 
lesquelles  nous  puissions  longtemps  nous  reposer  en  assurance. 

2.  D'abord,  Tsouo  Tsoung  l'ang  a  proposé  d'agrandir  et  de  mul- 
tiplier les  arsenaux  de  marine  et  les  fonderies  de  canons.  Dernière- 
ment Li  Houng  Ichang  a  proposé  d'ouvrir  des  écoles  militaires  sur 
le  modèle  des  écoles  européennes.  Tous  les  deux  ont  donné  dans 
leurs  lettres  des  plans  et  des  règlements  parfaitement  combinés, 
qu'il  faut  mettre  à  exéculion  sans  retard. 

3.  Depuis  qu'il  y  a  des  affaires  sur  mer,  les  Français,  comptant 
sur  la  solidité  de  leurs  navires  et  la  puissance  de  leurs  canons,  ont 


finilimornm  voliuitalen].  Nunc  oportcl, 
pncis  modo  jam  stalulo,  spociali  decrelo 
univcrsim  riionei'o  inlra  et  exlra  iMcdiuni 
regnum,  ut  omnes  noscaut  nieos  sensus. 
lleverenda  sunl  luec  verba. 

機  Kî.  Machine,  ressort,  moyen, 
mesure  administrative,  sh'alay<''me; 
niolif,  cause  ;  circonstance,  occasion. 

XXVIII.  1.  Kouang  siu  undeciini  anni 
cjuinli  mensisnono  dieacceptum  régi  u  m 
decretum.  ―  Nunc,  pacis  modus  licet 
statulus  sit,  maritimam  defensionem 
non  decet  ullo  modo  remitlere.  Propere 
oportet  diligeiiler  et  sei'io  méditai  i 
agenda,    opes     piirpaiarc     fiilu:  i» , 


adliibere,  in  qui  bus  diu  longeque  possi- 
画 s  conlidei  e,  raliones. 

2."  I>rius  acccpi  a  TsouoTsouug  rang 
li  Itéras  quibus  rogavit  ut  decreto  jube- 
10 m  deliberari  ad  ampliandasaugendas- 
que  navium  tormentorumque  magnas 
offlcinas;  nu  per  accepi  a  Li  Houng 
Ichang  Miteras  quibus  proposuit  ut 
juxta  Occidentalium  ralionem,  inchoa- 
rcntiir  et  institueientur  militares  prse- 
paratorise  scholse;  (accepi)  ab  illoruni 
unoquoque  un  am  episloiam.  Jllorum 
regulse  et  delinealiones  ex  omni  parte 
pei'fectie  sunl  ;  omnes  exscf[uciKUe 
s  uni  sine  mora. 


20-2 


EDITS  ET  MÉxMORIAUX 


奏, 

洞 

暴 鬆' 4  » 

j3r. 

應 

寶 

安 

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须 

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m 

贊 

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議、 

H 

握。 

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破 

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我 

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大 

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費, 

常 

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治 

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威。 

開 

船 

具 

Z 

鴻 

尤 

格, 

何 

水 

制。 

如 

仗。 

不 

3.  Ex  qua  supra  marc  fuit  bell  urn 
usque  nunc,  Galli,  freti  navium  llrmi- 
tate  et  torrnentorum  vi,  liceulerogerunl 
sinetimore.  Nos  méditantes,  dolineantes 
et  parantes  dofensioneni,  elîam  inchoan- 
les  inslitiierarnus  navales  ofiicinaselinci- 
pieiUes  coinposuorain us  navales  copias; 
seel  construclîB  naves  non  erant  r"'ime, 
fabricala  arma  non  erant  piM'fecla, 
selecli  milituin  duces  non  era rit  poiili, 
staluta  ad  ini pensas  solvendas  peciinia 
noil  oral  copiosa. 

需  Houà.  Tracer  des  IJgnes,  des- 
siner, peindre,  tracer  des  leUves.  l| 
Houe.  Tracer  les  limites  d'un  terrain, 
tracer  un  plan,  combiner  un  projet. 

備  Péi.  Préparer,  se  pré  m  u  iiir, 
complot,  parfait. 

嶽. lù.  Défendre,  garder,  】'ésister, 
repousser,  arrêter,  em[)êcber. 

创      Tch'ouâng.      Blesser,  [| 
Tch'ouàng.  Commencer, 


Ei 
我 

禱 


備 


亦 


■  S 為 

JL 

船 
甄 
創 


4.  Suporîore  anno,  Galll,  quéesito 
jm'gio,  crebro  commiserunt  pugnam. 
Terreslriuin  regîoimm  om ties  legiones 
Sctpe  consecula'  sunt  niagiias  victoiias; 
felicUer  potuerunt  osleudere  nostra  in 
niililarem  pulenliam.  Si  vere  navales 
coi)ice  valuissent  patenter  conjuncliui 
a  (Ij  II  va  re  et  rcspoadere;  quousque  in 
omni  loco  relinenles  inhibiiissent  lios- 
leiu?  Dum  ilia  res  fini  ta  est  tempore,  ut 
corriganuis  pi  isliiia  et  coosulannis  fulu- 
ris,  cerlo  habendum  est  magnopeae 
coinpararc  classoDi  pro  re  praîcipua. 

Tie.  Couches  ou  étages  super- 
poses, accunniler  ;  répéler,  rOilérer, 

張 Tchàng.  Tciulre  la  corde  (rim 
arc,  étendre,  étaler,  déployer.  \ 惶 十 
houàng.  Efïrayé,  déconcerté. 

懲  Tch'êng.  lléprinier,  arrêter, 
corriiier,  s'abstenir,  se  tenir  en  garde. 

^  Pi.  Prendre  garde. 子其戀 
而 I 後患 (詩周 頌) PuissHe  me 


ARSENAUX  ET  ÉCOLES 


293 


exercé  d'injustes  violences  sans  la  moindre  crainte.  Nous  aussi,  nous 
avions  combiné  des  plans,  pré  parc  la  défense,  établi  des  arsenaux: 
de  marine  et  formé  une  armée  navale.  Mais  les  navires  que  nous 
avions  conslruits  n'étaient  pas  solides  ;  les  armes  que  nous  avions 
fal)riqiiées  étaient  im pnrtailcs  -,  les  officiers  que  nous  avions  choisis 
n'étaient  pas  habiles  ;  les  sommes  d'argent  allouées  n'étaient  pas 
suffisantes. 

4.  Uannée  dernière,  les  Français  nous  ont  cherché  querelle  et 
livré  bataille  bien  des  fois.  Nos  troupes  de  lerre  ont  souvent  rem- 
porté de  grandes  victoires  et  dûployê  la  puissance  de  nos  armes. 
Si  rarmèe  navale  avait  élc  capable  de  soutenir  avec  forcé  l'armée 
de  terre,  quelle  icsitance  n'aiirions-noiis  pas  opposée  en  tous  lieux? 
A  présent  que  celte  affaire  est  terminée,  pour  corriger  les  défauts  du 
passé  et  préparer  l'ave-iiir,  l  esscnliel  est  de  former  nue  armée  navale 


5.  Com  ment  agrandir  les  arsenaux  de  marine  et  en  augmenter  le 
nombre?  de  quelle  manière  établir  et  disposer  les  forteresses?  com- 
ment perfectionner  les  fusils  et  les  antres  armes?  Sur  ces  questions, 
il  faudra,  faisant  brèche  aux  règlements  ordinaires,  donner  des  ex- 
plications sérieuses.  Il  la u t  surtout  déterminer  d'avance  la  manière 
de  choisir  les  officiers  et  de  se  procurer  l'argent  nécessaire.  Nous 
aurons  ainsi  des  ressources  assurées  pour  le  cas  où  une  affaire  sur- 
viendrait. Que  Li  Houng  tchang,  Tsoiio  Tsoiing  l'aiig,  P  eng  lu  lin, 
Mou  T'oLi  chen,  Tseng  Kouo  ts'iuen,  Tchaiig  tcheu  toung  et  Inn  g 
Tch'ang  si  un  donnent  chacun  leur  avis;  qu'ils  réfléchissent,  déli- 
bèrent sérieusement  et  nous  écrivent  sans  retard, 

破 P'ouo.  Casser,  annuler,  abroger, 


corriger  el  prendre  garde  aux  maux 
futurs! 

5.  Navales  officinas  quomodo  opor- 
teat  augere  et  amj)liare?  arces  quo  modo 
oporleat  collocare  et  dispouerc?  arma 
quomodo  oporteat  perfecle  facerc?  Il  la 
omnia  oporlet,  per  ru  plis  el  relicUs  solilis 
legibus,  serio  laborc  edisserere  et 
scrutaii.  Quod  atli net  ad  eligeiidos 
duces  aplos  et  statuendam  comparai 卜 
dam  que  necessarian!  pecuniam,  m  agi  s 
oporlet  proviilcre  illiid  in  antecessiim. 
Peroptato,  accodentes  ad  agendum, 
certo  liabel)iini]s  opes.  Jubeo  U  Iloung 
tchang,  Tsouo  Tsoung  l'aiig,  P'eiig  la 
lin,  Mou  T'ou  chen,  Tseng  Kouo  tsMiion, 
Tchaiig  Tcheu  loung  et  laiig  Tch'ang 
siun  quenique  expriniere  suam  opiiiio- 
nem,  diligenlissime  cogitare  et  délibé- 
ra re,  sine  mora  sci'ibere  li  bell  uni. 

^fi  T'ouô.  Soulever,  écarter,  éten- 
dre, élargir.  [|  Tchëu.  Recueillir. 


déroiior. 

除 Tch'ôu.  Écarter,  rejeter. 

常 Chàng.  Règle,  régulier,  ordinaire. 
Ko.  Règlement,  tarif. 

破 袼 P'Qu6  kô  on 破 除常格 
P'ouo  tch'ôu  chàng  kô.  Déroger  à  la 
règle  ordinaire,  extraordinaire,  excep- 
tionnel, privilège. 

•tfi  Lin.  Choisir  avec  soin. 

謀 Meôu.  Former  un  dessein,  com- 
biner un  plan,  projet,  plan,  délibérer 
en  soi-même  ou  avec  d'au  Ires,  former 
un  mauvais  dessel ii  contre  quelqu'un, 
lù.  D'avance,  préparer. 

#G  Pà.  Prendre,  poignre,  diiiî^ei'. 

捲 lô.  Prendre  ou  tenir  (jucifjuo 
chose  dans  le  creux  de  la  inaiii,  saisir, 
poignée,  f 巴 I  Gouverner  à  son  gré; 
possibilité  d'exéculer  une  chose. 

f  j«  Chôa.  Transvaser,  puiser, 
exprimer,  faire  coniiaili'c. 


294 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


6.  In  Kiang  sou  et  Kouang  toung 
provinciis  quidem  sunt  armorum  ofli- 
cin^e;  in  Fou  kion  quidem  sunt  nava- 
les officinae.  Quanquam  ila  sit,  in  pra- 
sentiarum  vix  facta  est  aliqua  pars 
rerum  conslitueodamm;  nondum  tota 
reium  universitas  intègre  provisa  est. 

隅  lù.  Coin,  angle. 舉 一 I 
(输 語) Kiù  i 十. Soiilevei'  un  coin 
d'une  question,  expliquer  une  propo- 
sition en  partie  seulement. 

7.  Nunc  oporleat  quomodo,  miitalis 
rationibus,  collocare  et  stabilire,  turn 
defend  ere  magni  momenti  loca  et  cons- 
tituere  centrales  __ sedes,  turn  seleclis 
locls  addere  et  conslituere  passim  sta- 
tiones,  ita  ut  (militum  duces)  in  vice  m 
excogitando  respondeant,  conspiranclo 
respondeant,  celeriter  comnuinicent ? 
Eliam  jubeo  Li  Houiig  tcliang  aliosque 
supradiclos  diligenter  deliberare et  pro- 
pone re  agenda. 

随  Houéi.  Récipient,  va  so,  boîte; 
eiKlruit  où  les  eaux  se  réanissent; 
endroit  où  plusieurs  choses  se  réunis- 


sent; amas,  recueil  ;  correspondance 
entre  plusieurs  maisons  de  commerce  ; 
change  ou  remise  d'une  somme  déter- 
minée d'une  place  sur  une  autre. 

8.  Ut  paucls  complectar  illurl,  ad 
marUimam  defensionem  cogitatum  est 
de  age n dis,  mullis  annis;  expeiidenda 
pecania  jam  suppedilari  nequit.  Usque 
nunc  non  fuit  vera  ulilitas,  ex  eo  quod 
illos,  qui  bus  coinmîUUur  exsequendi 
cura,  non  exserere  vires,  et  periculo 
pnieteï  ito,  statim  ohlivisci,  fere  facta  est 
iiivetorata  consueludo. 

靡 Mi.  Renverser,  étend re  à  terre, 
coui-l)er  vers  la  terre;  prodigalité, 
profusion,  quantité  excessive;  laisser- 
ai 1er,  inertie,  suivre  l'exemple  du  grand 
nombre;  mauvais,  dt^ réglé  ;  lentement; 
ne  pas.  \\  Mi.  Partager,  distribuer  ; 
consumer,  détruire,  a iiéaiitir,  dissiper, 
n  11  ire  gravemont.  《[^  |  費之用 
(苟 子) Oû 十 féi  tchéu  iûung.  Aucune 
dépense  n'est  nécessaire. 

不 資 Pou  tz3u.  Ne  pas  fournir, 
ne  pouvoir  fournir,  dépense  excessiNO. 


li 然當 時僅就 一 隅創建 未合全 

局 通 亂 0 應如何 變通措 Ll^ 或 扼 

要設 f  i 匯 W  或擇地 添設分 

以期互 « 策 » 呼歡 靈 通, 飽着李 

鴻暈等安議奏3|總^-海防養辦 

多 年、 糜 費 業已不 瓷 迄 今 尙無實 

濟, 由於奉 行不九 事過輒 1> ^幾成 

錮 |£ 該 督等俱 s 朝 sa 倚任 W 人 

務 當廣禱 方略二  ç  W 以^ 待 W 以 

人毋? 5 蹈 常襲故 • 披 拾從 前敷衍 

W 亂 一 奏塞責 ;十鴻 氧 左 宗 棠 

着分 別杪鈴 IE 看。 將 此由六 百里、 

各諭 令知^ 欽 此 


ARSENAUX  ET  ÉCOLES 


295 


G.  A  la  vérité,  dans  le  Kiaiig  sou  et  le  Kouang  toiing  nous  avons 
des  fabriques  d'armes,  et  dans  le  Fo u  kicn  u n  arsenal  de  marine. 
Mais,  vu  les  circonstances  présentes,  à  peine  avons-nous  fait  une 
partie  des  établissements  nécessaires.  La  question  d'ensemble  u'a 
pas  encore  été  traitée. 

7.  Que  faut-il  étal)lir  pour  répondre  aux  exigences  actuelles? 
quels  sont  les  endroits  à  fortifier,  les  centres  à  constituer?  où  et 
com  ment  fa  ut- il  placer  les  différents  postes,  afin  que  les  officiers 
puissent  se  concerter,  s'entendre  ensemble  et  communiquer  entre 
eux  rapidement'?  Que  Li  Hoiing  Ichang  et  les  officiers  nommés 
ci-dessus  délibèrent  mûrement  sur  ces  questions  et  proposent  les 
mesures  à  prendre. 

8.  En  résumé,  depuis  bien  des  années,  on  a  formé  des  projets 
1)0 ur  la  défense  des  côtes  mari  limes  ;  Les  dépenses  ont  épuisé  nos 
ressources.  Jusqu'à  présent,  nous  n'avons  ol^tenii  aucun  résultat 
sérieux,  parce  que  depuis  longtemps  la  coutume  s'est  établie  de  ne 
pas  s'appliquer  aux  choses  dont  on  est  chargé,  et  d'oublier  le  dan- 
ger, dès  qu'une  difficulté  est  passée. 

9.  Les  gouverneurs  généraux  et  les  autres  officiers  ci-dessus  dési- 
gnés sont  des  hommes  en  qui  la  cour  met  sa  confiance  et  son  appui. 
Ils  doivent  s'efforcer  d'avoir  des  idées  larges  et  étendues,  de  les 
mettre  à  exécution  peu  à  peu  et  de  poursuivre  cette  œuvre  avec 
constance.  Il  ne  leur  est  pas  permis  de  s'en  tenir  aux  vieilles  tradi- 
tions et  à  ce  qui  a  été  fait  jusqu'ici,  de  recueillir  les  propositions  qui 
ont  été  déjà  développées  et  d'en  composer  une  lettre  par  manière 
d'acquit.  Nous  voulons  qu'on  leur  distribue  des  copies  des  lettres 
de  Li  Houng  Ichang  et  de  Tsouo  Tsoiing  l'ang,  et  qu'on  leur  trans- 
mette le  présent  décret  par  un  courrier  faisant  six  cents  stades  par 
jour.  Respect  à  cet  ordre. 


9.  SupradicU  générales  prœtores  et 
alii  umnes  sunt  quibus  régi  a  curia  iii- 
iiitilur  et  con  fui  it  homines  ;  cunari  de- 
bent  magna  excogilare  consilin,  exsequi 
il  la  paulalim,  tenere  il  la  diu.  Non  licet 
iilos  insistere  consuetis,  itéra re  vetei'a, 
coUigere  jam  antc'a  effusa  plu  ri  ma  verba, 
lino  libello  perfii nctorie  implere  offi- 
cia m.  Li  Iloung  tcliang  et  Tso  Tsoung 
l'ang  litlcras  jiibeo  scparaliin  descriptas 
tradoi'o  legend  as  (supradiclis  pra-posi- 
tis).  (Ministri)  sumentes  hoc  decretum, 
pt'i-  cm'son ―、 m  qiioUdif!  sexcenta  stadia 
pcrciirreiUem,  siiigulos  (  su prntl ictus 
pi\Ti)ositos)  m 0 néant,  ul  noscaiiL  hoc. 
Revcreiida  sunt  luec. 

塞 Së.  Coml)lei'  un  fossé,  boucher, 
obstruer,   remplir,   mettre  obstacle, 


barrière,  obstacle;  sincère.  [| 
Sâi.  Fronlière,  limite. 

資 Tchë.  IiUerroger  judiciairement, 
réprimander,  punir,  blâmer;  imposer 
une  charge,  exiger,  charge,  tribut. 塞 { 
Remplir  un  devoir  par  nianiéi'e 
d'ac(|iiU.  Il  Tchài. 債. Dette. 

閱 lue.  Regarder,  passer  en  revue, 
examiner,  contrôler,  examiner  et  com- 
l)l(、r,  lire,  confronter,  comparer;  expé- 
rience; mérite,  service  signalé,  acliou 
glorioLise,  sV'r.oiilc'r,  passer.  , 

由 六百里 Les  courriers  impc- 
l'iaiix  Co  ni  régiiliôreineiU  trois  cents 
slades,  ein  iruii  180  kilomélres,  pai" 
jour,  s'il  n'y  pas  d'à  Qui  re  pressante. 

( 大 m 律 例 ) 


290 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


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XXIX.  1.  Rerum  extei'amm  Tribiina- 
】is  prafecli,  servi,  genibus  flexis,  scri- 
bunt,  ad  (assequendum  ),  postqu 議 
obsequeiites  mandalo  simul  delihera- 
runt,  reverenter  scripto  libello,  respon- 
dentli  et  exponendi,  et  démisse  rogandi 
ut  Imperatrix  iiispiciat,  effect 議. 

2.  KouaDg  siu  decimi  terlii  anni  ter- 
lii.meiisis  vigosimo  quinto  die,  magnum 
regni  Consilium  revoreiiter  accepit 
Ts'eu  111  touan  iou  imperatricis  beni- 
gtmmdecretum:  <(  Censor  Tch'cnn  Siou 
ing  ad  nie  scripsit,  rogaiis  ut 
callentibas  nialhemalica  scholasLicis, 
habita  ralione,  concederetur  ut  per 
gracilis  (siou  ts'ai,  kiu  jenn  et  tsin 
cheu)  adipiscerentur  magistraUis;  ut 
(le  iis,  qui  porogriiiali  siuit,  scholaslicis, 


concederetur  ut  acciperentur  propiiiiî 
liUei'PO,  ut,  quum  Iribuiialium  adj uteres 
siinilesque  prafecti  minière  abirent, 
concederelur  et  fieœt  ut  (jui  peregrinali 
sunt  scholaslici,  simul  cum  suo  cujus- 
que  munere,  iniplerent  (  ilia  officia) ; 
et  lit  ad  irrigandos  agros  enierenlur  ac 
adhibei'eiitur  machinée  (eui'opa^èe):  se  pa- 
ra tas  lilleras  et  scliedulas  (scripsit). 
Jubeo  propria  m  Tribunal  (Tsoung  li  ia 
nienn),  convenions  cum  olTiciortim  civi 
Hum  Trilninali  et  riluuui  Tribunali, 
sedalo  deliberare  et  scribere  littei'as. 
Tcirouen n  priml  ordinis  principem,  I 
hi  lien  nomine,  jubeo  una  simul  adesse 
et  deli  1)0 rare.  »  Revcretida  sunt  hone. 

甲 Kiâ.  Eiivcloppc  crime  semence  ; 
écaillOj  cui rassc ,  ongle  ;  la  p re m i ('' rc 


297 


XXIX.  ÉTUDE  DES  SCIENCES. 

1.  Vos  serviteurs,  les  membres  du  Tribunal  des  affaires  étrangè- 
res, vous  écrivent  à  genoux,  pour  vous  rendre  compte  de  la  délibé- 
ration qu'ils  ont  tenue  d'après  vos  ordres,  et  vous  prier  humblement 
de  lire  ce  rapport. 

2.  Le  19  avril  1887,  le  grand  Conseil  d'Élalareçu  de  l'Impératrice- 
mère  le  décret  snivaiil:  (cLe  censeur  Tch'enn  Siou  ing"  a  présenté  des 
lettres  dans  lesquelles  il  demande  que,  à  l'égard  des  éludianls  en 
mathématiques,  il  soit  permis  de  tenir  compte  de  leurs  connaissances 
scientifiques  pour  les  admettre  aux  degrés  de  kiu  jeun  et  de  tsincheii, 
et  leur  conférer  des  charges  ;  que  les  Tribunaux  supérieurs  soient 
au  to  ri  ses  à  recevoir  des  informations  sur  les  étudiants  qui  ont  voyagé 
en  pays  étrangers,  el  à  leur  donner,  même  avec  d'autres  charges, 
des  places  de  conseillers,  quand  il  y  en  aura  de  vacantes  ;  qu'on 
achète  et  qu'on  emploie  des  machines  (européennes)  pour  arroser  les 
terres.  J'ordonne  que  le  Tribunal  compétent  (le  Tsoung  li  ia  menu) 
délibère  mûrement  sur  ces  questions,  avec  le  Tribunal  des  offices 
civils  et  le  Tribunal  des  riles,  et  qu'il  écrive  un  rapport.  Je  veux 
aussi  que  I  hiiien,  prince  Tch'ouenn,  prenne  part  à  cette  délibéra- 
tion. )) Respect  à  cet  ordre. 

3.  Conformément  à  cette  décision,  nous  nous  sommes  réunis 
pour  délibérer.  En  voyant  l'extrême  sollicitude  de  l'Impératrice 
pour  toutes  les  affaires  du  gouvernemewt,  son  attention  et  son 
estime  pour  les  grades  et  les  dignités,  son  application  à  cultiver  et  à 
perfectionner  les  talents,  nous  éprouvons  un  sentiment  de  recon- 
naissance inexprimable. 

4.  Dans  le  mémorial  du  censeur,  nous  lisons  ce  qui  suit  :  «Depuis 
que  la  Chine  a  des  relations  avec  les  contrées  étrangères,  les  ateliers 
où  l'État  fait  construire  des  machines  et  des  navires,  l'école 


des  dix  lettres  du  cycle;  premier, 
commencer,  surpasser. 科 ] K'ouô 十. 
Degré  de  kiu  jenn  ou  de  Isin  dieu 
dans  les  lettres  ou  les  sciences. 

出 身 Tch'ôu  chênn.  Naissance, 
extraction;  arriver  aux  charges. 

咨 Tzèu.  I.etti'e  d'un  olliciei*  à  un 
autre  de  même  rang,  inforrnallon 
envoyée  par  un  tribunal  à  un  autre. 

tl'  Tsàn.  Aider,  seconder;  faire 
connaître,  faire  l'éloge  de. 參  [ Ts'ân 
f.  Aide,  assistant,  second,  conseiller. 

3.  Reverenter  obse(iuentes  conveni- 
mus  et  de  li  be  ravi  m  11  s.  Suopicicntio 
vi (lentes,  qua  Imperati'ix  providet  omnia 
tliligenlor,  curat  et  magni  lacit  honores 
el  insignia,  colit  pci'licilquo  ho  milium 


ingénia,  sum  mam  voluntatem,  reve- 
re nier  graliam  habemus  iuetrabilem. 

器 K'i.  Vase,  instrument,  ustensile, 
meuble,  capacité,  talent,  habileté  ; 
marque  disLincLivc,  insigne  d'une 
dignité.  名  I  Ming 十. Nom,  litre, 
qualificalion,  expression.  奠  |  Inex- 
primable. 

佩 Péi.  Porter  un  objet  suspendu 
à  la  ceinture;  éprouvei'  un  sen  liment 
de  reconnaissance  ou  de  respect. 

4.  Inspicientes  reperinms  supradic- 
tiim  censorem  iti  suis  lilteris  diccre  : 
«  Ex  quo  Sinse  et  exleri  invicem  com - 
niunicant  usque  nunc,  quœ  dicuntur 
Occi'lentalium  scieiiUa?,  macliinarum 
navalisqiie  adniinisU'alioiiis  officiiioc, 


298 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


T'oung  wenn  kouan  et  Fang  ien  kouan 
carum  sunt  fontes  et  se  m  in  a  ri  a.  Egressi 
sunt  europrparum  scienliariini  docti 
juvoiies  qui  in  mallicmalicis,  in  delinea- 
tioiie,  ill  ineclianica,  in  iilis  oui nihus, 
comparatam  liabeiil  rangisLroriim  a  rte  m. 
Se  cl  si  iiisislatui-  eorum  opinionibus  et 
serraoïiilius,  non  potest  non  lime  ri  ne, 
progress  11  m  esse  rem  pnccipuam  dicon- 
tes,  il]  omnibus  rebus  con  sea  ut  i  rai  tan - 
dos  esse  exleros. 

同 文 T'ôung  wènn.  Écritures  ou 
langues  comparés,  pièces  écrites  eu 
plusieurs  langues. 

方 言 Fâng  iên.  Langues  de  tous 
les  pnvs. 

敷 Seou.  G  rn  11(1  (Hang,  ma  rais  cou- 
vert (le  plantos  ;  l'ai  re  des  poi^inisilions. 

'f^  làag.  Gi-aii(Je  éloDil ue  (l'eaii, 
Hier,  pays  situé  au-delà  des  mers. 
西 I  Sï 十. Mei'  ocidentale,  pays  situé 


au-delà  des  mers  occideiUales. 大 西 | 
Europe.  i]\ 西 |  Inde 柬 I  Tôung 十. 
Mer  orientale,  pays  situé  au-delà  des 
mers  orieiilales,  Japon. 

5.  Nil  per  Imperatrix  j  assit  supre- 
mo mm  Tiibunalium  pricsides  el  provin- 
cial'画  pr;eloi"t'S  commendare  scholas- 
ticos  qui,  a  heu  ii  tes  iii  exteras  regiones, 
iter  facereiit  et  peicurrereiit.  Ilumilis 
semis  pu  ta  bat  rccla  via  hiureatos 
(•lui  per  siiain  scirnUiam  lUU'rarios  gra- 
(lus  nieruerunl)  (! occi'c  ut  u  ten  tes  hac 
occasione,  sese  exorcerenl  iii  oxtc.rorum 
ai'lil)us  et  iniltcrt'iiLui-.  IiUer|)osila  mora 
trium  111  en  sill  m,  coinaieiidalam  missum- 
(\m  ulliiiii  iiomliiin  aiidh i.  ELciiim  (jui 
alloiidaiU  ;" inimiim  occidental  Unis  scien- 
liis,  (liCficilis  est  eorum  scleclio, 
(i.e.  pan  ci  reporiuiUm' ). 

6.  «  Sei-vus  ru  (lis  putat  occki  eu  talcs 
sciciUias,   quainvis   noiiiini!)US  varias 


^^^機器船政等脉同文方 言 館其淵 藪 

t 出洋學 &於測 籍製造 一  具有師 

&特迹其議^^不免俅於先<爲主之 

sîi 以事事 爲必效 法外洋 。邇者 

詔各都 院,保 出 洋 游 歴 竊意正 途人氩 K 可 

賴 此練習 详 務、 而 廷 111 月、 保送未 R 

m 留 心 西學者 之 難 其 s 氛 臣愚以 â 

西: &雖名 目繁^ 皆權 輿於算 * 洋務 

從 算 學 人於泰 函 m  tîf 雖 HT 必 有, 身 兼 

數器 W 能、 而渊 算旣^ 不 難按圖 以索。 

國子監 原:. 設 算 é  年各 省學臣 亦 加 

試算學 。可 否仲懇 

餅下各 該學政 於歲科 si 報習算 學之卷 人覓 


1 


ÉTUDE  DES  SCIENCES 


m 


des  interprètes  (à  Pékin)  et  l'école  des  langues  étrangères  (à  Chang 
liai)  sont  comme  les  centres  et  les  pépinières  où  l'on  étudie  les  scien- 
ces qu'on  nomme  européennes.  Il  en  est  sorti  des  jeunes  gens  ins- 
truits, qui,  pour  les  malliématiques,  le  dessin  et  la  m(_;carii(j[ue,  sont 
des  maîtres  accomplis.  Mais  leurs  appréciations  et  leurs  discours 
donnent  certainement  lieu  de  craindre  qu'ils  ne  niellent  le  progrès 
avant  tout,  et  ne  s'imaginent  qu'en  toutes  choses  il  faut  imiter  les 
étrangers. 

5.  &  Dernièrement,  l'Impératrice  a  ordonné  à  tous  les  ministres 
d'Etat  et  à  tous  les  gouverneurs  de  provinces  de  proposer  des  étu- 
diants à  envoyer  dans  les  pays  étra ngers.  J'aurais  cru  que  des  let- 
tres vraiment  capables  auraient  profité  de  cette  occasion  pour  s'exer- 
cer dans  les  arts  européens,  et  auraient  été  envoyés.  Trois  mois  se 
sont  écoulés,  et  je  n'ai  pas  encore  entendu  parler  de  recommanda- 
tion ni  d'envoi.  C'est  que  les  hommes  vraiment  zélés  pour  l'étude 
des  sciences  occidentales  se  trouvent  difficilement. 

6.  ((A  ce  que  je  crois,  les  sciences  de  l'Occident,  quoique  nom- 
breuses et  désignées  par  des  noms  différents,  ont  toutes  pour  fonde- 
ment les  mathéiiialiqnes  ;  tous  les  arts  européens  commencent  par  le 
calcul.  Sans  doute,  dans  les  écoles  de  sciences  européennes,  il  n'est 
pas  nécessaire  que  chaque  élève  soit  capal)le  d'exceller  dans  plu- 
sieurs branches  en  même  temps  ;  mais  celui  qui  possède  bien  les 
mathémaliques,  peut  choisir  à  son  gré  celle  qui  lui  plaît  (et  il  y 
excellera  ). 

7.  «  Au  Ko  110  tzeu  kien,  on  a  établi  l'élude  des  mathématiques. 
Ces  dernières  années,  dans  chaque  province,  rexamiiiateur  pour  les 
degrés  a  ajoute  une  composition  en  mathématiques. 

8.  Ci  Est-il  à  propos  de  vous  prier  d'avertir  les  examinateurs 
qu'aux  examens,  deux  fois  tous  les  trois  ans,  il  leur  sera  permis  de 
faire  un  choix  parmi  les  compositions  des  élèves  qui  auront  étudié 


ac  multas,  omnes  habere  principium 
ac  basim  in  malliemalicis,  europa\as 
arles  ab  arilhmtlicis  incipere.  In  occi- 
denlalium  scieiiliariim  omnibus  scholis, 
licet  non  necesse  sit  utquisque  liabeat 
in  se  coiijungendai  multiplicis  pei'iliïe 
facullateni;  ta  men  malhemalica  quum 
callet,  non  difficile  innilitur  fticlur.T  ad 
quœrendum,  (  i.  e.,  facile  potest  discere 
quamiibet  scicntiain  \ 

權與 (詩 秦風) K'iuéîi  iû.  Le 
poids  de  la  balance  et  la  plate-t'orme 
de  la  voilure  :  commencement,  base. 

桉 圆 索骥 (漢書 ) Ngàn  fôu 
souô  ki.  Chercher  un  excellent  clieval 
semblable  â  celui  qu'on  a  vu  en  pdn - 
turc:  poursuivre  un  idéal. 


7.  «  In  Rcgni  filiorum  scholaquidem 
instituerunt  mathemalicorum  studium. 
Hisce  annis,  ciijusqiie  provincial  scho- 
laslicorum  inspeclor  etiam  addidit 
expei'imenlun)  in  mathematicis. 

.學  Hiô.  Etudier,  école,  science, 
I 院 十 iiién,  I 臺 十 t,âi,  |  itX 十 tchéiig' 
提楼 1 政 T'î  tôu 十 tchéng,  |  È 
十 tch'ênn.  Exaniinatour  qui  confère 
les  degrés  de  siou  ts'ai  et  de  khi  jenn 
aux  étudiants  d'u ne  province. 

8.  Utruni  expedit,  necne,  démisse 
rogare  ut  régi  a  caria  m  on  eat  quemque 
snpradiclum  inspectoren»,  in  souéi  et 
k'ouô  oxperimonlis,  eorum  qui  nuulian- 
tur  (liilicisse  mathonialica,  scviptiones, 
bénigne  coiicedi  ut  seligaïUetdesumant, 


300 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


îpsasscripliones  cum  lilteris  mittant  ad 
rerum  cxleraruiii  Tribunal  ileruni  iiis- 
Iticiendas,et  fiant malliemalici  baccalau- 
rei  ;  ut,  adveniente  provincialium  ex  pe- 
ri men  lo  ru  m  tempore,  prœlei-  prima  m 
et  secundum  certaniina,  (iii  qui  h  us  ) 
solito  more  expeiimeiila  criint  (le  Qua- 
tuor libris  et  Quinque  classicis  scrip- 
tiones,  iii  terlio  certamiite,  juxla  iiiter- 
1) return  provincialium  expepiineiUorum 
lege,  (le  agendis  proponmitur  quinque 
argumenta,  utiice  scribaiitur  e xpc ri- 
me n  ta  de  malliematiGis;  delude,  juxta 
prafeclis  imposilas  de  scriptioiiibas 
leges,  se  pa  rail  m  coniponaiitui'  lUlera 
{ pecaliari)  signala,  et  pivieter  stalulu m 
numerurn,  re  mature  pei-peiisa,  adinil- 
lanlur  ad  kiii  jenn  gra  luiii  aliqiioL 
scliolastici;  incoinniimibusuxperimeiUis 
<  ad  lorliuii)  iii  l Uteris  gradain  ),  eliatn 
sicul  iilud  ? 

L'exaraiiiateiii"   nonnié  p3ur  une 


province  fait  deux  tournées  en  trois 
ans  dans  toutes  les  préfectures.  A  sa 
premiï're  tournée 歲 試 souéi  chéu,  il 
exainiiie  lous  les  bacheliers  di''jà  reçus, 
poiii"  les  obliger  à  continuer  leurs  étu- 
des. A  sa  deuxième  tournée  科 試 
k'ouô  chéu,  il  examine  les  bacheliers 
(jLii  se  pré  paon t  à  la  licence.  A  chaque 
tournée,  il  reçoit  de  nouveaux  bache- 
liers. 

生   Châng.  Naître,  étudiant. 

策  Tch'é.  TaltloLtes,  plan,  expe- 
dient, disserta  lion  sur  un  sujet  pra- 
fuiu 

題 T'î.  Front,  ffonlispico,  titre  ou 
sujet  (l'une  œuvre  lUtéraii'e  ou  scienli- 
li  |iio,  a  Ole  adressée  à  reiiipereui'. 

9.  «  Pust(iuain  asseculi  eruiiLgradum, 
rogo,  cûiicedatur  ut  iii  urbe  régi  a  muiic- 
ribus  fuiigaiilur;  ut  quum  advcnict 
ut  siiil  peregrinanlium  scholaslicorura 
vacua  \oz2,  tune  jubeantur  abirc  ad 


予錄取 原卷咨 送總理 衙門 覆勘作 

爲算 學生昌 (屆鄕 試時、 除頭 二徵仍 

試四 書五經 文 外 其 三 Si 照 繙譯鄕 

試例 • 策 間五& 専試算 if 再 照官卷 

慨 另 編 字 É 於 5^ 額外、 酌中 數各會 

試 亦 如 ^} 中 式 貌 請 予 京 鼈 遇 有 游 

歴 員统卽 令出洋 赴 泰 0 各 書 院 學 

習 * 學 成 差旋、 專充详 務、 及 出 等項 

達^. g 此則 • 非他途 • 不 r4 時 論 所 

輕。 旣 非 若 s 書. 洋務者 iV 或 * 周饥 

複 不至如 左稚泰 S1 者 之曰勿 滋流軟 

等 ai 臣 等維造 才取士  w  & 貴與時 

爲 變 通。 溯 查同 治五六 兩年, 總 理 


ÉTUDE  DES  SCIENCES  301 

les  mathématiques,  d'envoyer  au  Tribunal  des  a  (Ta  ires  étrangères, 
avec  une  lettre  d'information,  les  compositions  elles-mêmes,  afin 
qu'elles  soient  examinées  de  nouveau  et  les  auteurs  pro  nuis  au  degré 
de  sioii  ts'ai  en  mathématiques  ;  qu'aux  examens  provinciaux  pour 
le  degré  de  kiu  jcnn,  les  deux  premières  séries  de  compositions 
seront,  coimiie  crordinaire,  des  amplificalions  sur  des  textes  tirés  des 
Quatre  livres  et  des  Cinq  classiques  ;  que  les  compositions  de  la 
troisième  série,  à  l'imitation  de  l'examen  des  interprèles,  seront  des 
essais  spéciaux  sur  cinq  questions  ou  problèmes  de  mathématiques  ; 
qu'ensuite,  selon  les  règles  prescrites  aux  surveillants,  les  composi- 
tions des  étudiants  en  mathématiques  seront  mises  ensemble  dans 
un  paquet  séparé  et  marqué  d'une  lettre  spéciale  ;  et  que  le  degré  de 
licencié  sera  conféré  à  un  nombre  délcrminé  des  plus  capables,  mais 
en  sus  du  nombre  ordinaire  des  licentiés  ès  lettres?  La  môme  règle 
serait  appliquée  aux  examens  pour  le  dé  gré  de  tsin  cheii. 

9.  ((亡 es 編 thchmticieiis  reçus  kiii  jcnn  ou  tsin  clieii  seraient 
employés  à  la  capitale;  puis, pour  remplir  les  vides  survenus  parmi 
les  étudiants  qui  voyagent  en  pays  étrangers,  ils  seraient  envoyés 
dans  les  différentes  écoles  de  l'Occident,  où  ils  étudieraient.  Leurs 
études  terminées,  ils  seraient  rappelés  pom'être  spédalemeiitappli- 
qués  aux  choses  européennes,  envoyés  en  mission  à  l'étranger  ou 
chargés  d'autres  fonctions  semblables.  S'ils  obtiennent  leur  promo- 
tion et  leur  avancement  par  cette  voie  et  non  par  une  autre,  ils  ne 
seront  pas  méprisés  des  hommes  de  leur  temps.  Ils  ne  seront  pas 
de  ceux  qui  parlent  beaucoup  des  choses  européennes  et  n'en  ont 
qu'une  connaissance  superficielle  ;  ni  de  ceux  qui,  toujours  prêts  à 
prendre  parti  pour  les  instiliitions  de  l'Europe,  seraient  portés  à 
introduire  des  nouveautés  préjudiciables.  »  Telles  sont  les  paroles 
du  susdit  censeur. 

10.  Vos  serviteurs  pensent  que  la  manière  de  cultiver  les  talents 
et  de  choisir  les  hommes  capables  doit  varier  selon  les  exigences  des 
temps.  Dans  le  cours  des  deux  années  1860  et  1867,  le  Ministère  des 


cxteras  regiones,  adeant  occitleiilalem 
quamf|ue  scliolam,  discant  et  se  c\ev- 
ccaiil  ;  ut  studiis  absolu  Us,  jiibeanlar 
revei  li,  a'.it  speciatim  curaluri  europM'as 
res,  autegrossiiri  legali,  aiil  (adliiltciKii) 
ad  alia  cjusniodi  puhlica  ni uiiia.  Si  illo 
modo  promoveantiir  et  non  alia  via,  non 
eriint  telalis  su;.e  serinones  quos  coii- 
tcninant.  Jam  non  erunt  sicut  illi  qui 
inania  dicunt  de  europa-is  arlihus,  et 
forsan  eas  nontlum  omiiino  no ve runt ; 
I'ursus,  non  eo  devenient  ut  imitenlur 
illos  qui  totas  vires  impenclere  parati 
occiclenlalibas  rebus,  pro  ni  essent  ad 
ditrundetidas  malas  res.»  Ejusmodi  sunt 


verba  supradicli  cciisoris.  ' 

式  Chëu.  Rrgle,  modèle.  中  1 
Tchoung 十. AUeindre  le  modèle:  réus- 
sir à  rcxainen  pour  la  licence  ou  le 
山 ->d。r;-it. 

祖 Tàn.  Se  (léiuKlcr  les  bras  ou  la 
poih  ine. 左 I  Se  déimdci-  le  bras  gau- 
che, se  préparer  à  agir,  travailler  avec 
aide  111". 

10.  Servi  censent,  colendaruni 
do  tu  m  eligendorumque  peritorum  ratio, 
optimum  esse  ut  cum  tempo  ri  bus  mute- 
tur  et  conveniat.  Relro  respicientes  vide- 
mus,  T'oung  tcheu  quiiito  et  sexto  anuo, 
duobus     羅 is,     rcrum  exterarum 


301 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


Tribunal  sciibons  rogasse  ut  Imperator 
exli'ndcïis  otaiiiplians  advocarel  iiispicî- 

secutnl  uni  Kouaii^i^  touiii;  pro\ incite 
linguarum  sclioUe  staliUas  legos,  ex  (]ui- 
bus,  trium  armorum  studii;^  absolu  lis, 
oclo  vexillorum  homines  tiuiit  inler- 
preles;  conceJitur  ut  In  interprètes, 
in  pi'oviiiei 〔山 Inis  exporinienlis,  scri- 
baiit  lilteraria  pi'oviucialia  expérimenta; 
SiiicC  hoiiiines  fiunt  collegii  Kouo 
tzeu  kien  baccalaurei,  et  coiiceditur 
ut  hi  sci'ibant  provincialia  expérimen- 
ta; omnes  implent  vacua  interpretum 
priefectorum  loca.  Omnia  proposita, 
jam  accepto  regio  decreto,  probata  et 
concessa  sunt  ;  rêvera  quia  sperabatur 


fore  iiL  scholaslici  allicerentur,  adjuva- 
rc'iUur,  imui(_jrar(M】【m',  excitaienLur,  eis 
aperiroiUur  ad  lioiiorcs  vue,  et  fierel  ut 
in  dies  prugredereiiLur  et  bene  mere - 
ronlur. 

极  ï.  Soutenir,  aider,  proloi^^er, 
encoui'cnger. 

JÎÊ  Tsin.  Avancer,  entrer,  faire 
entrer,  présenter,  vecomm 裏  1er  quoi- 
qu'un pour  une  charge;  promouvoir. 
) 身 十 chênn.  S'avancer,  parvenir  aux 
charges.  ]  士 十 chéu.  Lettré  qui  peut 
être  élevé  à  une  charge  :  celui  qui  a 
obtenu  le  troisième  degré  dans  les 
lettres  ou  les  armes,  docteur. 

1 1 .  Quod  atlinet  ad  provincialium  et 
conimunium  (  Pekiiii  )  experimentorura 


門 奏請椎 廣招考 算學人 氩叉仿 照零省 

同文 館定氧 三 年學成 八 旗人作 s  0 

譯 生 員, 准 其 繙 鄕 試 充 文 鄕 ^ii 漢 人 作 

s 監^ 准其鄕 3^ 皆充械 II 譯 官、 均輕奏 

0 

»  ff 允 准。 原冀 誘狨獎 戳開 3 逸身 §é  S  N 

日^3有功。至鄕會試歡取士向有成&難 

於 遽 議 更 故道 光中年 兩廣督 Efl 墳 

奏開竒 才異能 * 五科內 有製器 通算一 

咸 豐 初^ 御史王 茂隆亦 曾 W  ^/同 治 九 

年, 閩浙瞀 E 英桂 等莠開 算學乳 先後鄧 

鼠皆以 格於成 狐中止 。特是 A  s 居六 藝 

之 一。 周禮以 iV 興賢能 、明 loi; 列六科 之中。 


ÉTUDE  DES  SCIENCES 


303 


affaires  étrangères  a  propose  d'clargirlcs  limites  des  concours,  (rap- 
peler aux  examens  les  élèves  en  mathématiques,  et  de  suivre  à  leur 
égard  les  règlements  de  l'école  des  interprètes  de  Canton.  D'après 
ces  règlemenls,  au  l)out  de  trois  ans  d  éludes,  les  élèves  iiiandclioux 
sont  reçus  interprètes,  et  autorisés  à  prcMuh  e^part  aux  examens  pour 
la  licence  ès  lettres.  Les  élèves  chinois  reçoivent  le  titre  de  bache- 
liers du  collège  impérial,  et  sont  admis  aux  examens  pour  la  licence 
es  lettres.  Les  uns  et  les  autres  sont  ensuite  nommés  aux  postes 
vacants  crinterprèles.  La  cour  a  approuvé  par  un  décret  tout  le  conte- 
nu de  ce  mémorial,  dans  Tespoir  d'attirer,  d'encourager,  de  stimuler 
les  étudiants,  de  leur  ouvrir  une  voie  pou r  arriver  aux  charges,  et 
d'en  obtenir  des  services  de  plus  en  plus  grands. 

11.  Mais  les  anciens  i、(>glements  concernant  l'admission  aux 
degrés  de  kiu  jcnn  et  de  tsin  chcii  ne  pouvaient  pas  être  changés  et 
élargis  sans  de  longues  délibérations.  Vers  le  milieu  du  règne  de  Tao 
kouang,  K'i  Koung,  gouverneur  général  des  deux  Kouang,  proposa 
d,ajoiUer  aux  cinq  classes  de  gradués  la  classe  des  ingénieurs  et  des 
malhématiciens.  Au  com mencement  du  règne  de  Hien  foung,  le 
censeur  Wang  Meoii  in  renouvela  la  même  demande.  La  neuvième 
année  de  T^oiing*  tcheii  (1870),  le  vice-roi  du  Fou  kieii  et  du  Te  he 
kiang  Ing  Kouei  et  d'autres  proposèrent  d'instiluer  des  degrés  en 
mathématiques.  A  ces  différentes  époques,  les  Tribunaux  dans  leurs 
délibérations,  par  égard  pour  les  anciens  règlements,  n'ont  jamais 
rien  décidé. 

12.  Il  est  à  remarquer  que  rarithmclique  est  rangée  parmi  les  six 
arts  libéraux.  D'après  les  Institutions  des  Tcheou,  on  tenait  compte 


certamina,  eligcn dorum  laureatorum, 
liucus(|ae  bal_)iL;e  stalal;e  leges,  diflicile 
erat  propere  deliberare,  ut  inulala} 
am pliarentur.  kleo  qu lun  Tao  koiiang 
niediis  aniiis,  duai'um  Koiiang"  toung 
et  Kouang  si  pi'uvin  ciaruiii  sum  m  us 
p  ne  tor  K'i  Koung  l'ogavit  ul  in  tor  hoiiii- 
iiiuii  cp:regiis  (iolil)us  et  singiilari  peritia 
l)i*a^(lilO! um  (|uiiK|ue  classes,  essot  ine- 
chanicorum  et  malhemaiicor 謹 classis; 
quum  HitMi  foung  pi iiiiis  amiis,  censor 
Wang  Meou  in  et  dixit  iilud  ;  qiium 
T,omig'  Iclieu  noiio  anno,  Fou  kieu  et 
Tche  kiang"  pro\  inciai  uni  sunuims  prae- 
tor Ing  Kuuoi  et  alii  proposuerunt  ul 
insliUiereulur  in  rnathematicis  gradus ; 
prius  et  posterius  (  i.  e.  variis  illis  tem- 
poribus),  Tribunalia  deliberantia 
semper,  quia  retenta  sunt  statulis 
legibus,  in  media  via  lucserunt,  (id  est, 
nihil  mutanduni  censuerunt). 


開 K'ài.  Ouvrir  une  porte,  étendre, 
délier,  dissoudre,  séparer,  commencer, 
établir,  distribuer,  rédiger,  écrire. - 

奇 K,î.  Extraordinaire,  merveilleux, 
rare.  ||  Kî.  !  m  pair,  un  seul,  reste, 
excédan  t. 

異  î.  Dislinci,  diiîri'cnt,  séparé, 
e\ti'aoriiinaii-(\  rare,  êlrango. 

才  Ts'âi.  Talent,  lialiilelé,  puis- 
sa nce. 秀 j  Siôu 十. Talent  en  fleur: 
premier  degré  dans  les  lettres  ou  les 
armes. 

12.  Spéciale  illiid  est  quod  arilhme- 
tica  est  o\  sex  arlibus  lîheralibus  una. 
Jaxta  Tclieou  rogia^  famili^e  statuta, 
e\  illa  (scietilia)  proniovebantur  periti 
idoneiqiie  homines;  qui  callebant  arith- 
nielicani,  numerabantur  inter  sex  clas- 
ses doctorum.  Juxta  T'ang  imperatoruni 
statuta,  ex  illa  examinabant,  eligebant, 
promovebant. 


九 數 Kiôu  cLôu.  Les  neuf  pre- 
miers nombres  fie  1  à  9;  les  neuf  purlies 
de  l'aiillimélique. 

六蕩 鹂 樂射 御書數 Lôu  i 
li  iô  ché  iù  chou  chou.  Les  six  arls 
libéraux  suiil  rurl)aiiil('\  la  musique,  le 
tir  de  l'arc,  l'art  de  couiluire  un  char, 
récriture  et  le  calcul. 

寸、 科 Lôu  k'ouô.  Les  six  classes 
de  gradués,  sous  la  dynastie  des  T'ang, 
«Uaient  les  suivants:  秀 才 明 經 進 
士明 法書算 siôu  ts'âi,  mîng  king 
(littérateurs  ),  tsin  chéu,  mîng  fâ 
(jurisconsultes),  chou,  suàn. 

13.  Nostra  pra?senlis  familuB  jussu 
statuti  de  computandi  ralione  subtiles 
commentarii,  de  coeleslibusplKenomenis 


com  posili  perfeclique  varii  lib  ri  oliani 
eruut  per  dccies  mille  generaLloiies 
iis,  qui  discotit  inatliematica,  lex  et 
norma.  Idoo,  slalulis  regulis,  in  Regni 
(iliorum  sholasticorum  numéro,  cooplati 
sunt  malliemaLicis  dan  tes  ope  ram  sclio- 
laslici.  Tuin  Mau  tclieou  turn  Mongoli 
luiïîSiiiîo,  cujuscjue  genlis  cerlo  numéro 
homines,  annis  pluribus  paucioribasve, 
(locentu r  tradita  (malliemalica).  Vere 
aslroiioniia  et  niatliemalica  reapse  sunt 
scienlicG  quas  scholastici  oportet  juveni- 
libus  annis  addiscant. 

者  K,aô.  Age  avancé,  longévité  ; 
interroger,  consulter,  examiner,  ins- 
pecter ;  faire,  bàlir,  exécuter,  accom- 
plir, travail,  action,  succès. 


304  EDITS  ET  MEMORIAUX 


授。 歡 書, 
ê 設允 
天 îï  â 
文學萬 
算肄世 
法、 業 學 
木生。 
學 滿  Z. 


唐制以 之程選 舉我朝 

欽定數 a 賴 ë 僙象考 成諸 

準繩。 故 定制於 國子監 

蒙? â 各 若干人 分年教 

人所當 宽而習 竊以 

列聖開 物成務 

# 護 深 遠>旁 深 1! 洋 巧 I 融 A 中 法 之 lg 歡 以 制 

器而論  R 

御 襄天體 赤道諸 氣 旣已 邁古爍 今。 卽 下 至 行軍火 

器 ^l 抓 亦 嘗 俯 采 西 & 康 熙 每 遇 征 討 ^> 

殺. 

命 欽 天 監 官 南 懷 仁、 湯 若 sa 、造 炮隨 軍。 此其 明 m 而 

世 人或目 算學爲 西學、 殆未之 深察 I 且卽 


ÉTUDE  DES  SCIENCES 


305 


de  cette  science  dans  la  promolion  des  ho  m  mes  de  talent  ;  les 
mathématiciens  habiles  formaient  rime  des  six  classes  d'hommes 
instruits.  D'après  les  règlements  des  T'an^,  o n  a、'ai【  ôgtmi  à  celle 
science  pour  l'examen,  le  choix  et  la  promotion  des  officiers. 

13.  La  dynastie  actuelle  a  fa i t  composer  et  publier  des  traités 
d'arithmétique,  d'astronomie  et  d'antres  ou v rages  semblables,  qui 
sont  d'une  perfection  achevée,  et  serviront  de  règle  el  de  modèle 
aux  mathématiciens  de  tous  les  âges.  Aussi  a-t-il  été  décidé  qu'au 
Kouo  tzcu  kien  on  ad meltrait  des  élèves  pourrétude  des  mathéma- 
tiques ; lîii  nombre  déterminé  de  Mandclioiix,  de  Mongols  et  de  Chi- 
nois y  sont  appliqués  un  temps  plus  ou  moins  long.  C'est  que  l'as- 
tronomie et  les  mathématiques  sont  dt?s  sciences  qu'il  faut  étudier 
dès  la  jeunesse. 

14.  Nos  sages  empereurs,  qui,  en  créant  de  nouvelles  institutions 
et  en  perfeclioiinniit  les  anciennes,  élaient  si  perspicaces  et  avaient 
des  vues  si  grandes  et  si  étendues,  ont  cm  p  ni  nié  aux  Occidentaux 
leurs  ingénieuses  méthodes  de  calcul,  et  les  ont  combinées  harmo- 
nieusement avec  les  nôtres  déjà  si  parfaites.  Pour  parler  des  instru- 
ments qu'ils  ont  fait  construire,  la  sphère  céleste,  l'éq ualorial  elles 
autres  instruments  astronomiques,  qui  ont  été  fondus  par  ordre  des 
empereurs,  surpassent  les  ouvrages  des  anciens  et  instruisent  nos 
contemporains, Plus  tard,  pour  la  fabrication  des  armes  à  feu,  nos 
empereurs  n'ont  pas  dédaigné  de  recourir  aux  procédés  européens. 

15.  Vers  le  milieu  du  règne  de  K'ang  hi,  avant  chaque  expédition 
militaire  pour  soumettre  et  châtier  des  rebelles,  Ferdinand  Vcrbiest 
et  Jean  Adam  Schall,  qui  étaient  employés  au  Bureau  des  observa- 
tions astronomiques,  recevaient  l'ordre  de  fondre  des  canons  el  de 
suivre  les  armées.  Voilà  des  preuves  évidentes.  Ceux  qui  de  nos 
jours  considèrent  les  mathénia  tiques  com  me  des  sciences  purement 
européennes,  n  on!  pas  examiné  à  fond  cette  question. 

^M.  lÙQ.  Recueillir,  amasser,  serrer, 
accmiiulé,  caché. 

S, exercer,     s'accoulumer  ; 


faligue,  souffrance.  | 愛 1 十 iè.  Aijpreiidre 
un  art  on  u n  inélitM'. 

若干  Jô  kàn.  Tel  nombre,  tant 
ou  tant. 

14.  lîuniiles  scrsi  considérant  cons- 
titutos  sa|)ioiUes  {  regos,  quorum  )  in 
iijstituendis  rebus  et  peiTicieiidis  iiisli- 
lutis  sagaciu  consiiia  eraiit  alla  et  loii- 
ginqua,  a  latere  (i.  e.  ab  exleri::^)  dasum- 
psisse  Europeeorum  ingeniosa  inalheina- 
tica,  quae  concorditer  induxerunt  in 
si  ni  cas  scienlias  perfectas  et  subliles. 
De  fabricalis inslrumeiilis  si  loquannir, 
regio  j lissa  fabricntne  creleslis  splirn'a, 
iL'(iuiiiucliaiis    ali:i'(jae  aslroiioniic^îj 


luachiiue  superaruiU  antiquorum  ins- 
li'unieiita,  illustrant  pncsentes  homines, 
[^oslea,  devenienles  ad  hellantiuin  mili- 
lum  igneo rum  armoruin  coniniodam, 
oliaiii  (iignali  sunt  (imperatoros  iiostri  ) 
uiu! iiai'i  occid»^nlal(is  arles. 

Mai.  iMarclier,  s'écouler,  vieillir, 


15.  K'ang  hî  mediis  annis,  quolies 
occnrrorunt  ad  rebelles  subjiciendos 
Ituiiiondosque  bel  la,  ini  p  era  tor  jussit 
Asti'ononiia3  Tribunalis  pri.efectos  Naii 
Ilouai  jenn  el  T'ang  Jo  wang  fa  cere  bel- 
lica  tormenta  et  sequi  exercitus,  llia 
Ipsa  sunt  Clara  teslimonia;  et  retails 
iiostrai  homines  quidam,  qui  habent 
inalhoniatica  pro  occidontalibys  scicu-' 
[lis,  for^^cUi  il  un  aile  iiispexernnt. - 


20 


306 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


返 其法以 
S 。瞻 擴西 
三 識, 其學 
角 而聰而 
八 不 明, 論, 
線、 恃 亦 其 
幾 考牟人 
何 校出材 
代 文於半 
數、 字水出 
誡 一師於 
爲 日練格 

西 ;2 船, 致 
學 短以書 
根 長、 閲 院、 
本。 以 歴以 
然 進堅理 


16.  Prseterea,  si  de  occîdentalibus 
scholis  loqiiamur,  occidentales  homi- 
nes perili  partim  egredianlur  ex  phi- 
】osophi;]e  scholis,  in  quibus  per  raliones 
excoluerunt  suum  inlellectum  ;  et  par- 
ti m  egrediunUir  ex  illis,  in  quibus  clas- 
sics milites  se  exercent,  navibus,  quia 
videndo  et  peregrinando  flrinaiit  suam 
forlitudinem  etexperienlian).  Et  (euro- 
p^ei  prœfecti)  non  nitunliirinspfîclarum 
et  comparatarum  HUerariarum  scripUo- 
11  um  unius  dici  majuri  ininorive  elegan- 
licG  ad  promovenrtos  rejiciendos^'e  îllos. 

;j; 才 Ts'âi.  Bois  de  constructiou  ou 
(le  menuiserie,  malière,  propriété, 
talent,  habileté. 

格 Kô  ou 格致 Kô  tchéu.  Exami- 


ner à  fond  une  affaire  ou  une  question, 
philosophie,  science  raisonnée.  I 物 
(火 學 ) Scruter  la  nature  des  choses, 

17.  Tiigonometria  et  algebria  vere 
sunt  occidentalium  scienliarum  basis  et 
fu  n  (1  amen  turn.  Attameii  occidental  ia 
studia,  si  a  malhenialicis  incipiant,  vere 
numjiram  ia  malhemalicis  sistunt.  Ideo, 
proxîme  elapsîs  annîs,  in  australis  sep- 
tenlrionalîsque  niariuni  navalis  admiiiis- 
tralioDis  oinni  loco,  inslituta*  sunt,  ad 
fabricalionem  (  navium  et  armoruin  ), 
ducluni  et  gubernaliunem  (  navium), 
mîlitarcm  apparaUim,  navalis  exercilus 
sclioke.  Elïgunlur  ii  quorum  sluclia 
absolula  sunt,  ul  ingi'(^  dieu  les  in  reser- 
valas  ad  cxcrcilaliunoiu  navcs  se  exer- 


西學 以測^ 始實未 嘗以渊 算让故 近年南 

北洋船 政各處 、設立 製造簪 駕武備 水師學 

告 i 擇 其 藝 成者、 t.; 練船 學 習, 叉 拔其允 教充 

輔水師 員弁, 以期造 就人材 * 有稗實 用。 s 以 

西戴亦 非算術 一 端 可盡, 而從事 于天算 # 

朱可 遂謂之 棘習洋 務也。 惟查製 造各! 未 

嘗 不探 深源於 算術。 誡 有如該 御史所 名 

目雖 m 權輿於 此者。 欲盡取 西 學 W 所是殆 

必以 算學爲 先導。 但使選 舉有法 、亦 可資激 


ÉTUDE  DES  SCIENCES 


307 


IG.  Pour  en  venir  aux  écoles  établies  en  Europe,  la  moitié  des 
hommes  qui  unissent  l'instruction  au  talent,  soiient  des  écoles  de 
sciences,  où  leur  intelligence  se  développe  par  le  raisonnement. 
L'autre  moitié  se  forme  par  l'exercice  sur  les  navires  de  guerre ;  eu 
parcourant  et  en  visitant  différents  pays,  ils  développenl  leur  cou- 
rage et  leurs  connaissances.  Pour  les  promouvoir  ou  les  retarder,  on. 
ne  se  fonde  pas  sur  rôlégancc  pins  ou  moins  grande  de  composi- 
tions littéraires  écrites  en  un  jour  d'examen. 

17.  La  trigonométrie  et  J 'algèbre  sont  vraiment  la  base  des 
sciences  européennes.  Mais  si  les  études  européennes  commencent 
par  les  mathématiques,  elles  ne  s'arrêtent  pas  aux  mathématiques. 
Aussi,  ces  dernières  années,  au  nord  et  au  midi,  dans  nos  ports 
militaires,  nous  avons  établi  des  écoles  navales  pour  former  des 
ingénieurs,  des  mécaniciens,  des  capitaines  et  d'autres  officiers  de 
marine.  Les  élèves  qui  ont  terminé  leurs  études  dans  ces  écoles,  sont 
placés  sur  des  vaisseaux  pour  apprendre  la  pratique.  Ceux  qui  sont 
plus  avancés,  sont  nommés  aux  places  qui  viennent  à  vaquer  dans 
îa  marine  mililaire.  Nous  espérons  former  ainsi  des  hommes  capa- 
bles qui  rendront  de  vrais  services. 

18.  Sans  doute  les  sciences  et  les  arts  de  l'Europe  ne  se  bornent 
pas  aux  seules  ma  thématiques  ;  et  de  ce  qu'un  ho  m  me  s'adonne  à 
l'astronomie,  on  ne  peut  pas  dire  pour  cela  qu'il  exerce  un  art 
européen.  Mais  nous  voyons  que,  dans  toutes  les  écoles  où  les  arts 
mécaniques  sont  enseignés,  on  remonte  aux  mathématiques  com- 
me à  la  source  première.  De  fait,  comme  l'a  dit  le  censeur,  les  arts 
sont  très  nombreux  et  portent  des  noms  différents  ;  mais  ils  com- 
mencent tous  par  les  mathématiques.  Celui  qui  veut  recueillir  des 
études  européennes  tous  les  avantages  qu'elles  procurent,  est  pres- 
que obligé  de  prendre  pour  guide  les  mathématiques.  Mais  pour 


ceant;  et  eligunlur  qui  magis  profece- 
runt,  ut  occupent  loca  vacua  naval  is 
exei  çilus  jmel't'clomm.  llasperatur  lure 
ut  pei-nciaiilur  hoiuinum  doles,  et  ha- 
bealur  in;ijor  vera  militas. 

二 角八線 Les  trois  angles  cFun 
triangle  et  les  huit  lignes  qui  s'y  lap- 
purlent:  trigonométrie. 

考 何 Ki  hô?  Combien? 

幾何 f 弋數 He  m  placer  les  nom- 
bres par  des  quantités  indéterminées: 
algèbre. 

管 Kouàn.  Flûte,  tube  ;  diriger, 
gouverner,  prendre  soin ;  clef.  I  駕 
Avoir  le  com maiule ment  d'un  navire. 

槐  Pêi.  Rallonger  un  v(Memeiil; 
ajouter  ce  qui  manque;,  suppléer,  ré- 
pare r  ; ajouter,  augmenter,  ulililé. 


18.  Certe  censemns  occidentales 
scienlias  et  artes  non  malhemalicis solis 
posse  otiiues  coinpiehendi,  et  qui  tlat 
opera  m  aslronomiœ  non  posse  dici 
exercere  europseatn  a  rte  m.  Sed  videmus 
mechanicaruin  arlium  omnes  scholas 
nunquam  non  exploiare  altum  fou  te  m 
in  matheinalicis.  Vere  est  sicut  id  quod 
supradicliis  censor  dixit  :  nominibus 
licet  pluiimse,  earum  in  ilium  est  in  illis 
mathemalicis.  Qui  cupitoiiinino  capere 
id  quo  occidentales  scienliœ  pi-ecellunt, 
fere  necesse  est  ut  utalur  maUieniaticis 
pro  pr-i,eeuiiUbus  ducibus.  Solumniodo 
si  eligendi  ct  promovendi  erunl  leges, 
eliam  polerimus  iiinitentes  ( his  legi- 
bus  ),  excitave,  hortari,  undique  arces- 
sere  et  rémunéra  ri. 


308 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


使 Chèu.  Si  l'oïï  fait  en  sorte  que, 
supposons  que,  si. 

頁 Leâng.  Bon,  babîle,  sincère. [[ 
Leâng.  Vraiment.  1 有 也 (李 白) 
十 iôu  i  iè.  Il  y  a  certaincmeiil  une  cause. 

探 T,àn.  Saisir  un  objet  éloigné  ; 
sonder,  fouiller,  examiner,  explorer, 
espionner,  éprouver. 

19.  Servi  tiii  lied,  q nod  in  nosti'îs 
littensoxposuiinas,  com  iminileroLsinuil 
del  i  bora  nies  censuerimus  experien- 
lium  scholaslicorum  leges  non  facile 
levitmiue  consulendiim  esse  ut  niulen- 
tur ;  tninen  qtm"'emk)ru!ii  CL'rri^ioi'um 
horninuin  modus,  vi(J(.'lur 山」 Hi('!êiîi(l 謹 
ut  extendatur  et  ani plielur.  Censuimus 
rogandum  ut  decreto  jubeatur  cujusque 
provinciale  summum  scholaslicorum  ins- 
pectorem,  cujusque  tertii  anni  experî- 
nienlorum  tempore,  si  inter  baccalau- 
reos  a  ut  Kouo  tzeu  kien  scholasticossint 


Bunliali  rnspiciendi  qui  malhematicis 
sluduerint,  pi'jf terc|uaui  quoil  in  prœci- 
piio  cerlaïuiae,  solRo  more,  experiatur 
eos  in  solilis  de  Qaaluor  iibi  is  et  Quin- 
que  classicis  ampli!! calionîbus,  ia  ver- 
sibus  et  (iîssertalionîl)us,  ipsum  in  illo, 
m  quo  scribiinUir  expérimenta  de  libris- 
classicis  et  anliqiue  compositioDes,  cer- 
Lauiiijo,  hisuptM'  propo 鎖' e  de  malhenia- 
ticis  aïgiuiieiilu ni  ;  si  vere  possinl  lutel- 
ligiM'e  malliemalîca,  stattm  eoruni  ipsas 
sci  ipliones  cim】  Utlerismittere  ad  rei'um 
exterarum  Tribunal  rursui^  insplciendas 
et  l'ieniorandas  in  codicîbus.  E\speclato 
pi'uNîtiiialium  exixMimentorum  anno, 
ex  codicibus  nunlialî  elecli  adeant 
reram  exterarum  Tribunal  scripturi 
expérimenta  de  pliilosophia,  de  mathe- 
nialicis,  iiecnon  et  de  machinarum 
fabricalione,  de  terra  mari  que  n*ilitari 
arte,  de  naviuni  bollicis  toniienlis  et 


鼽而 廣招^ 臣 等就 原奏所 M- .9 同 

商酌、 試士  W 抓宋容 輕議變 见而求 

才之 格似可 量爲椎 a 凝 請 

# 餅 下 各 省 學 臣、 於歲 試晚生 監 中 有 報 

考算學 #除 正楊仍 試以四 書輕文 

詩 «  其考試 經古場 rn: 另出 算 學 

題目。 果能通 隨算法 、卽將 原卷、 咨 送 

總理各 國事務 e: 覆微註 氣侯鄕 

試 s  ^ 按册 咨取赴 總理衙 ej 試以 

袼物、 渊葬、 及機器 製造、 水陸軍 法,船 

水雷, 或.^ 法條 a 各國史 #-諸照3 

禪 其明 通者、 錄 送順天 鄕試, 不分滿 

合貝 孤等字 t 如人 數在二 十名以 


ÉTUDE  DES  SCIENCKS 


300 


exciter,  allircr  et  encourager  les  jeunes  gens  à  l'étude  des  sciences 
européennes,  il  faut  absolument  des  règles  qui  président  au  choix 
et  à  la  promotion  des  candidats. 

19.  Com  me  nous  l'avons  dit  précédemment,  nous  sommes  d'avis 
que  la  question  de  changer  les  règlements  des  concours,  ne  doit 
pas  être  décidée  à  la  légère;  mais  il  nous  semble  qu'on  devrait  cher- 
cher un  moyen  d'élargir  le  système  employé  pour  recruter  des 
hommes  de  talent.  Nous  croyons  devoir  proposer  d'ordonner  que 
dans  chaque  province,  tous  les  trois  ans  à  l'êpoquc  des  examens,  si 
des  bacheliers  ou  des  kieii  cheug  (élèves  honoraires  du  Kouolzeu  kien) 
demandent  d'être  examinés  sur  les  mathématiques,  outre  les  ampli- 
fications ordinaires  sur  des  textes  tirés  des  Quatre  livres  et  des  King, 
outre  la  composition  en  vers  et  la  dissertation  sur  une  question 
d'érudition,  l'examinatenr,  au  temps  des  dissertations  sur  les  King 
et  des  compositions  de  forme  ancienne,  leur  propose  des  questions 
sur  les  malliémaîiqiics;  que  les  compositions  de  ceux  qui  auront  fait 
des  progrès  réels  dans  ces  sciences,  soient  envoyées  au  Tribunal 
des  affaires  étrangères,  pour  être  examinées  de  nouveau  et  men- 
tionnées sur  les  registres.  L'année  des  concours  pour  la  licence,  ceux 
qui  d'après  les  registres  auraient  été  déclarés  admis,  seraient  appe- 
lés au  Ministère  des  affaires  étrangères,  et  écriraient  des  composi- 
tions sur  la  philosophie,  sur  les  mathématiques,  sur  la  construction 
des  machines,  sur  l'art  de  conduire  les  armées  de  terre  et  de  mer, 
sur  l'artillerie  de  marine  et  les  torpilles,  ou  bien,  sur  le  droit  des 
gens  et  les  traités,  sur  rhis〖oii'e  des  différenls  peuples. 

20.  On  choisirait  ceux  qui  seraient  habiles  dans  quelqu'une  de 
ces  sciences,  et  après  avoir  inscrit  leurs  noms,  on  les  enverrait  aux 
examens  de  Pékin  pour  la  licence.  On  n'emploierait  pas,  pour  dis- 
tinguer leurs  compositions,  les  marques  Nciii  Ho  Pei  Ming  ou  autres 
semblables.  S'ils  étaient  plus  de  vingt,  sur  les  cahiers  préparés  pour 


torpcdinibus,  aut  de  comnuini  gentium 
jure  et  fœderibus,  de  eu  jusque  geiilis 
hisloricis  rebus,  variis  argu mentis. 

Le  titre  de 監 生 Élève  de  l'école  im- 
périale s'ohlient  souvent  à  prix  d'argent. 

古 傷 Kôu  tch'âng.  Cette  compo- 
sition, eu  usage  depuis  les  temps 
anciens,  est  une  descripUou  poéU'iue 
astreinte  à  certaines  rOgles,  comme  les 
vers,  et  porte  le  nom  de 賦 î6u.  L'exa- 
men décisif  pour  le  (iegi'é  de 秀 才 
consiste  en  二 文一詩 deux  ampli- 
fications et  une  cou  rie  pièce  (le  vers. 

鄉 試 Hiâng  chéu.  Concours  poul- 
ie degré  de 舉  A  entre  les  秀 才 
d'une  même  province  réunis  à  la  capi- 
tale de  celte  province. 


Voyez  Pratique  des  Examens 
liltér aires  par  le  P.  ÉLienne  Ski,  Cliang 
liai,  I89i. 

20.  Eligenliir  qui  clarc  intelligent, 
ft  insciipli  millentur  ad  Pekini  provin- 
cialia  cxperimeiila  ;  nec  disceriicntur 
(eorum  scripliones)  Man  Ho  Pei  Ming 
aut  siinilibus  signis.  Si  lioniiiiuin 
(malhemalicorum)  numerus  ei  it  vigiiUi 
major,  gene  rati  m  super  codicis  (cui  jue 
scholaslico  ad  scri pUonem  parali  ) 
faciein  addetur  im pressa  Malhematica 
sliidia  formula.  Cum  ejusdem  certain i- 
nis  scholaslicis  siniul  exptM'ienles  scri- 
bent  versus,  ampliflcaliones  et  disserta- 
liones  ;  nec  necesse  erit  insuper  pro  po- 
ne re  de  iiiathemalicis  argunientuui. 


310 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


満 合貝皿  La  première  de  ces 
quatre  lettres  désigne  les  Man d choux  ; 
】a  deuxième,  les  descendants  des  Chi- 
nois qui  ont  aidé  les  Mandchoux  à 
s'emparer  de  rem  pire;  la  troisième, 
employée  à  la  place  de 胃 iuên,  dési- 
gne les 生 員 bacheliers  de  la  province 
de  Tcheu  li;  la  quatrième,  employée 
pour 監 kién,  déï^igne  les  bacheliers  et 
les 監 生 venus  des  autres  provinces. 

士  Cbéu.  Éludiant,  】etlré,  sage; 
officier  civil  ou  militaire  ;  soldat,  liéros; 
notable  ;  mari,  homme.  |  子 十 tzèu. 
Étudiant  qui  concourt  pour  les  degrés 
dans  les  kiUres. 大 學 |  Grand  chan- 
celier du 內閣 Néi  ko  Conseil  privé. 

21.  lllorum  scripliones  ex  exleriori 
conclavi,  separalim  facto  uno  fasciculo, 


signate  tradëiitur  ad  iiiterius  conclave, 
juxta  magna  rum  provinciarum  curaloi  i- 
bus  scripUoiium  statiitas  leges.  Supra 
quemf|ue  viginli  kiu  jeun  adiiiissonun 
luimerum,  admiltetur  unus ( qui  iiiathe- 
maticis  sliicluerit) ;  solummoilo  si  liUe- 
raluVcii  leges  clare  intelligat,  tune  ei'it 
coiisiuiilisexemplari  seu  iiorni^e,  (id  est, 
îdoneus). 

簾 Liên.  Treillis  de  bambou  ou 
rideau  suspendu  à  une  porte  ou  à  une 
fenêtre.  Les  examinateurs  chargés  de 
lire  et  de  classer  les  com  positions  sont 
內 I  dans  renceinle  intérieure  fermée 
par  un  rideau;  les  surveillants,  les  copis- 
tes et  les  autres  employés  sont 夕 卜 | 
clans  l'enceinte  extérieure- 

22.  Si  et  non  esscnt  perU 細 m  scrip- 


上、 統於卷 面加印 算學 字樣與 通 湯 士 子 

同試以 詩文策 É 無庸 另出 算學題 目。 

其 試卷由 外愿另 s  1  封送內 服比照 

大省 官卷定 慨每 二十名 * 於額 外取中 一 

名 1 但 文趣淸 i 卽 s 合 11^ 如飽 無淸通 W 

卷、 任缺 無濫。 卷數雖 夕么亦 不得過 三 名>  以 

示 限 制。 其 錄科 iv 卷 >總 a 各國事 se  (3 

於 揭 曉 s  i 咨 送 禮 鄧 €  .î^îl 至 會 si 向 無 

另 編 字 號 之 例。 凡 由 算 學 中 式 舉 人 應 

仍歸 大號、 與 各該省 士子合 試>  憑文取 

如此 則搜求 絶藝^ 中, 仍 不改科 舉得人 

W 法、 似亦鼓 勵人才 W  1 軋至學 堂練船 

中止t^ 已 有 成、 已 得 官 狼 或 不 願 投 考 者>  仍 


ÉTUDE  DES  SCIENCES 


3U 


recevoir  leurs  compositions,  on  imprimerait  les  mots  Sciences  mcillié- 
matiqiies.  Ils  feraient,  avec  et  comme  les  candidats  leUrcs,  des  vers, 
des  amplifications,  des  dissertations  ;  et  il  ne  serait  pas  nécessaire 
de  leur  donner  en  plus  un  sujet  de  composition  en  mathématiques, 

21.  De  leurs  coin  positions  on  fera  it  un  paquet  séparé,  qui  serait 
cacheté,  et  passerait  des  mains  des  surveillants,  qui  sont  dans  l'en- 
ceinte extérieure,  en  celles  des  examinateurs,  qui  sont  dans  l'enceinte 
intérieure,  selon  le  règlement  des  officiers  charges  de  présider  aux 
examens  des  grandes  provinces.  Pour  vingt  lettrés  admis  à  la  licen- 
ce, on  admettrait,  en  sus  de  ce  nombre,  un  étudiant  eu  mathémati- 
ques ; mais  pour  qu'il  fût  admis,  il  devrait  être  habile  dans  la 
littérature. 

22.  Si  les  compositions  littéraires  des  étudiants  en  mathématiques 
n'étaient  pas  bien  faites,  au  lieu  <J'adniettredes hommes incapaljles, 
on  les  rejetterait  tous.  Les  compositions  fussent-elles  en  grand  nom- 
bre, on  n'admettrait  pas  plus  de  trois  candidats ;  ce  serait  la  limite. 
Avant  la  publication  des  noms  des  candidats  reçus,  leurs  composi- 
tions seraient  envoyées,  avec  une  lettre  d'info rma (ion,  parle  Tribu- 
nal des  affaires  étrangères  au  Tribunal  des  rites  pour  être  examinées. 

23.  Aux  examens  de  Pékin  (pour  le  degré  de  tsin  cheii  ),  jusqu'à 
présent  il  n'a  pas  été  d'usage  de  ranger  certaines  compositions  dans 
un  paquet  séparé.  Ceux  ci  ni  auraient  obtenu  le  degré  de  kiii  jeun 
en  mathématiques,  devraient  rentrer  dans  la  règle  ordinaire  ;  cha- 
cun d'eux  composerait  avec  tous  les  autres  kin  jenn  de  sa  province, 
et  ne  serait  reçu  tsin  clieii  que  s'il  l'avait  mérité  parses  compositions 
littéraires.  En  admettant  ainsi  aux  degrés  littéraires  les  hommes 
versés  dans  les  sciences,  nous  ne  changerions  pas  les  règles  fixées 
pour  l'admission  et  la  promotion  des  candidats,  et  nous  aurions,  ce 
semble,  un  11103^6 n  d'encourager  les  talents. 


liones,  sinerentiu"  déesse,  (id  est,  non 
promoverenturmathematici  kiu  jenn  ), 
nec  excederetur,  (id  est,  non  promove- 
reiitur  indigni).  Scriplioimm  luimei'us 
quamvis  ma  gnus  esse"  la  men  non  li  ce- 
re t  eligere  nisi  très,  ad  oslendendum 
liraitem  et  mod  11  m.  Admissoruin  ad  gra- 
dum  scriplioiies,  rerum  exterarura  Tri- 
bunal, anlequam  pal  am  remiiiUeiUur 
noniiiia,  nionens  miltet  ad  ri  tu  u  m  Tri- 
bunal, pai'atas  et  iiispicieiidas. 

濫 Lan.  Déborder;  inonder;  mouil- 
ler; excessif,  excès  d'indulgence  ou  de 
sévérité,  convuiler;  recevoir  une  faveur. 

23.  Quofl  a  II  i  net  ad  communia  expé- 
rimenta, liucusque  11011  fuit  seoi'siin 
compoiiendarum  (  scripUoiium  sub 
speciali)  signo  lex.  Omiics  (  scriptiones 
4'orum)  qui  per  malhomalica  erunt  re- 


nunliati  kiu  jenn,  debebutit  solito  more 
a  dire  magna  signa;  (jiiisque  cum  suai 
proviiicicC  lU  te  rati  s  scholasUcis  siinul 
expcrielui";  ex  liUerariis  scriptionil)us 
elig(Miluret  promoveljuiUur.  Hac  latione 
explorare  et  quji'ierc  inter  pnestaiilis- 
simos  arlibus,  jam  non  mutât  ad  111  il  le  11- 
(lorum,  promovendorum  et  obtinendo- 
l  um  hominum  leges;  videtur  ta  men 
esse  impellendorum  ac  excitaiirlorum 
hominum  ingoniosoriim  aliqua  via. 

會 試 Houéi  chéu.  Con  eau  rs  général 
pour  le  degré  de 進 士  tsin  chéu 
entre  les 舉 A  kiù  jénn  de  toutes  les 
provinces,  à  Pékin. 

Les  marques  ordinaires  大 號 ta 
had  sont  Hfj  合 目  M .  Les  111  a  ni  lies 
spéciales  sont  $番 譯 IiiterpnHes, 寞學 
Malhcmaticieus. 


3J2 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


24.  Qiiod  alliuelad  illos  qui  iii  sclio- 
Hs  aut  exorcilioruin  navibus  stiidia  jnm 
pei'fe^eruntcL  jam  asseculi  sunt  inuiic- 
i—a,  si  qui  nolint  adiré  iiispectiones, 
solito  more  erit  illius,  qui  de  eis  curat, 
s 謹 mi  prii;fecLi  iuspicere  compulam|ii(i 
annos  et  lybores,  eosque  commciidam 
ut  rriercodibus  lionoiibusve  fovea ii lu r. 
(Iluic  ratio  )  el  expeiiiiieiitoi'iim  lalio, 
amine  non  ijivicein  obslant 

25.  Ejusniodi  lioiDines  ducii  si,  posl- 
quain  ill  coinmunibus  experiinetilis 
ass (; ciili  erunt  motluin  (i.  e.  grnduin 
tsin  dieu  ),  obliiiebunl  adhibed  Pekiiii 
ill  muiieribus,  reveronler  cxspectahiiiil 
douce  Imperator  desigiians  dcleget  ali- 
quot scholaslicos  qui  liant  iiiterprelum 


scliokc  coniposUoros,  el  facial  ut  unicc 
iiilerpi'oleiiliir  et  se  exerceant  ;  deiinle 
auL  pcregrc  abibunt  iii  extera  rogna,  aut 
fiiiigeiitur  apiul  exteros  legalione  aut 
simili  0  ni  ci  a.  Oinnes  oporlebit,  juxta 
li'mponi,  pi'opuiiere  Iniperalori  ul  dele- 
gciilnr,  congruoiitci'  suis  tlolil)iis  et 
[)eriliiiî  adliibendi.  Peroptaloineuropnsis 
rebus  non  ex  inanihus  verbis  quiureiit 
villi  sua  m  ;  ab  illis  (|ui,  arlium  studiis 
ahsolulis,  slalini  desiiient  (sUulere), 
iiecossai'io  distabiiiil. 

iJÂ  Tièn  p'ài.  L'empereur,  sur 
la  liste  qui  lui  csl  présoiiléc,  marque 
d'un  point  ie  nom  de  celui  qu'il  choisit. 

蕩 Tsouàn.  Cordon  rouge;  recueil- 
lir, comi)ilcr,recueil.   I   ^  f  siôu. 


歸該 su 大 id 核計年 勞 保 獎 與 考試一  ^  s 

1.^ 和!^ 此 項人旯 Ê 會試 中式後 •  r^: 用京 

亂恭候  , 

勲 派數氣 作爲同 交館蕃 歡俾尋 講 .ii 嗣 後或游 

歴外 或充出 ^等 項墓均 可隱 時奏^ M 

材 器風庶 洋務非 香 而得 I 與 藝成而 

下歡 自有間 叉該 御史另 ii^ 雰請 歴人 

  *. 各 堂 官 秉 4f 遴 仍 准 京 察 a  ^ 等 因。 

查京察 s 考績大 气各衙 門« 列 一  均有 

定額" 必在 署辦事 之 A 該 堂 官 隨時考 a 察 

其才跳 稽其勳 惰, 資 係稱戰 之氣方 能予以 

上 考, 其 出差人 见半年 由本 i^I 門 te  半 

年 外卽由 達所衙 e: 註考、 原 以離署 旣久該 


ÉTUDE  DES  SCIENCES 


313 


24.  Qunnt  à  ceux  qui  se  sont  formés  dans  les  écoles  navales  ou 
militaires  et  su  ries  vaisseaux-écoles,  et  qui  sont  déjà  officiers,  s'ils  ne 
voulaient  pas  se  présenter  aux  examens,  ce  serait  au  ministre  dont 
ils  dépendraient,  d'examiner  leur  temps  de  service,  et  dcdcniandcr 
poiii'  eux  des  récompenses  et  de  l'avancement.  Ce  système  n'est  pas 
incompatible  avec  celui  des  examens. 

25.  Ceux  qui,  après  avoir  subi  des  examens  et  obtenu  le  degré 
de  tsin  dieu,  seraient  employés  à  la  capitale,  attendraient  avec  res- 
pect que  l'Empereur  en  déléguât  quelques-uns  pour  être  compila- 
teurs à  l'école  (k、s  interprètes  et  continuer  leurs  éludes.  Ensuite  ils 
seraient  envoyés  en  pays  étrangers,  soit  pour  voyager  et  étudier, 
soit  pour  l'emplir  niic  mission.  Il  faudrait,  le  moment  venu,  deman- 
der pour  eux  des  places  en  rapport  avec  leurs  talents.  Dans  la  ges- 
tion tics  choses  européennes,  on  peut  l'espérer,  ils  ne  compteraient 
pas  uniquement  sur  le  prestige  d'un  vain  bavardage,  et  ils  seraient 
bien  supérieurs  à  ceux  qui,  leurs  études  scientifiques  terminées, 
auraient  négligé  toute  autre  élude. 

26.  Dans  une  note  addilionnelle,  le  censeur  ci-dessus  désigne  de- 
mande que  les  jeunes  gens  à  envoyer  en  pays  élrangers  soient  choi- 
sis sans  partialité  par  les  présidents  des  Tribunaux  supérieurs  dont 
ils  dépendronl,  et  qu'ils  soient  ensuite  soumis  au  contrôle  triennal 
de  Pékin.  Ce  contrôle  de  la  conduite  de  tous  les  officiers  à  la  capitale 
est  une  institution  importante.  Les  candidats  recommandés  et  ran- 
gés dans  la  première  classe  par  les  Tribunaux  supérieurs  ne  dépas- 
sent jamais  un  nombre  déterminé.  Sans  doute  les  présidents  des  Tri- 
bunaux doivent  examiner  aux  temps  voulus  les  talents  et  l'habileté 
des  officiers  qu'ils  ont  employés,  et  voir  s'ils  sont  diligents  ou  négli- 
gents. On  ne  peut  soumettre  ces  officiers  au  grand  contrôle,  qu'après 
qu'ils  ont  été  reconnus  vraiment  capables  de  remplir  une  charge. 

eorum  dotes  et  periliam,  explorant 


Compiler;  litre  donné  aux  corn nila- 
teurs  du 内 簡 Néi  ko,  du 翰 林 院 
Hàn  lin  iuén,... 

26.  Insuper  supradictus  censor  in 
separata  schedula  sciibens  rogat  ut 
pei'egrinaturi  scholaslici  a  cuj usque 
supremi  Tribuiialis  prœsidibus  jiixta 
Uiquitalem  seligaiilar,  et  ut  rursus  coii- 
cedaLur  ut  Pekiiii  iiispiciaiiluret  consi- 
derate eligiuiLur.  Hujusmo.li  res  (scri- 
psit  censoi").  Scimus  Pekini  inspcctia- 
nem  esse  inspicicmlorum  merUorum 
magnam  ratioiioin.  Qui  a  qiioque  Tii- 
bunali  cominomlaiilur  et  ordiiianLur 
in  primo  oi'diiio,  soin[)er  sunt  cor  to 
numéro.  Neccssai'io  eorum  qui  iii  Tri- 
bunaliljus  gerunt  rcs,  pricfeclorum, 
Tiibunalium  praisides  juxta  ternpora 
iiispiciuiil,    se  I'll  ta  11  tu  1",  perspiciuiit 


utrum  ii  diligentes  siiit  an  segnes.  Si 
vere  siiit  pares  niuneribus  implendis 
prafecLi,  tune  primuin  potest  coiicedi 
ut  su  péri  us  (Pekini  iii  magna  inspec- 
lione)  inspiciaiitur. 

堂 T'âng.  Palais,  salle  principale 
d'une  maison,  cour  ou  salle  d'audien- 
ce, tribunal,  établissement  public, 
grande  maison.  |  官 十  kouân.  Titre 
donné  aux 尙  書 Chang  chou  prési- 
dents et  aux  侍 郞  chéu  làng  vice- 
présidents  des  六 部  lôu  pou  six 
Tribunaux  supérieurs. 

经 Ts'iuên.  Peser,  exaniiiiei"  avec 
soin,  caiîsidéi'er,  cslirnor,  apprécier, 
juger,  chisser,  délibérer;  nom  donné 
au 吏 部 li  pou  TriDuiial  chargé  du 
choix  et  (lu  contrôle  des  of  liciers  civils. 


314 


EDITS  ET  MÉMORjAUX 


27.  De  foras  delegalo  i)ncfecto,  sex 
primis  nicnsibus,  est  sui  Tri! 画 alis  (cui 
prias  addiclus  est)  inscribore  notas 
inspection^.  Sex  primis  nicnsibus  el ap- 
sis, jam  est  deleganlis  Tribunalis  inscri- 
heve  notas  inspoclioiiis;  rêvera  quia, 
poslquani  abfuïUTribuiiali  suo  janidiu, 
sui  Tribunalis  p  no  .s  kl  es  non  liabcnt  un  de 
omnino  cogiioscaiit. 

28.  Quotl  aUinet  ad  perogrinanl<uîî 
pra^feclum,  quum  al)eala  Tribunali  lon- 
gius,  etsi  an  tea  semper  fiierit  exiinius 
pnefeclus, 川 eiUnim  sitnecne,  ad  linoin 
sicut  initio,  diligens  et  alacer,  sui  Tri- 
bunalis pr^iîsidesnon  possunt  ex  longin- 
(juo  pei'pendore  ;  certe  non  oxpcMlit  caxo 
modo  inscribore  nolas  inspoclionis. 

色 Chë.  Couleur  ;  qualilé.  出  | 
Perfection  ou  qualilé  extraordinaire. 

29.  Censemus  rogandum  uliii  poste- 
ruin  abeuntes  in  exleras  régi  ou  es  pra- 


fecU,  adveniente  pokînensis  iiispec- 
lionis  tempore,  si  in  Trilniiiali  suo  vere 
luerint  adiniiiisti'ationis  operibus  pmes- 
taïUes  et  insignes,  et  debeant  assequi  ut 
siiit  in  primo  ordine,  post  profoctum 
sex  primis  m  en  si  bus  rursus  concéda- 
lur  ulcouiîiKMidali  ordinali(|ue  maneant 
in  piimo  ordine;  ut  post  prufectum  sex 
primis  meiisibas  elapsis,  quia  Tribuna- 
li uni  pr;i?sides  non  polemnt  inscribere 
notas  inspoclionis,  debeat  esse  misso- 
riini  imignoi' 画 legatorum,  juxta  teni- 
pora,  recogiioscei'e  et  inquirere  ;  et,  si 
vere  sint  clolihus  pari  ter  et  agendi  ra- 
tione  pra^stanles  pra^fecli,  m  on  ere  clare 
】'(M'um  exterarum  Tribunal,  quod  lilteris 
rogabit  nicrcedein  ac  promolionem ;  ex 
illa,  ex  qua  piTofecli  qui  non  ingrediun- 
tur  ill  Fold  ni  inspeclionem,  inspiciuii- 
lar  lego,  ita  ut  steUir  statulis  decrelis. 
Ij:  Tchôu.  Nulc  explicative  ajoulée 


堂官 無從周 知也若 游 歴 人 氩離署 K 

遠, 卽 素 係出色 iV 氣 其是否 始終勤 |i 

該 堂 官無? ,3 遙 il^ 自未 便合糊 0 考。 擬 

請嗣 殺出洋 人见屆 京 察 W 取如 在鄧 

實 係 政績卓 茅.- 應得 一 等者、 出 洋在半 

年以內 、仍淮 其保列 一  st^s 洋 在半年 

0 外該 堂宫無 從註^ 應由出 使大臣 

隨時 查核。 如實 係才品 兼優之 氣 f1_。 明 

總 瑰 ©  奏 請 獎叙、 不 京 察 考 察 W 

R 以 符 定 制。 至 京 官 伟 0 截取人 氣 定 

例於保 送 引 

見分別 

記名^ 應進 單者、 吏 鄧知照 軍機處 進氣遇 


ÉTUDE  DES  SCIENCES 


315 


27.  Lorsqu'un  officier  a  été  envoyé  aii-dchors,  durant  les  six  pre- 
miers mois,  le  contrôle  de  ses  actes  est  laissé  au  Tribunal  qui  l'a 
patronné.  Ensuite  ce  contrôle  revient  au  Tribunal  qui  l'a  envoyé, 
parce  que  les  présidents  du  premier  Tril)iinal  ne  peuvent  suivre  et 
connaître  parfaitement  les  actes  d'un  liomme  qui  lésa  quittés  depuis 
longtemps. 

28.  Un  officier  envoyé  en  pays  étranger  est  fort  loin  de  son  Tri- 
bunal. Fût-ce  un  homme  hors  ligne,  les  présidents  du  Tribunal  ne 
pourraient  pas,  à  cause  de  la  dislance,  s'assurer  s'il  continue  de  se 
montrer  actif  et  diligent;  et  certainement  il  ne  convient  pas  de  lui 
marquer  des  noies  à  l'aveugle. 

29.  Pour  les  officiers  qui  seront  envoyés  en  pays  étrangers,  nous 
croyons  devoir  proposer  que  désormais,  à  l'époque  du  contrôle 
triennal,  ceux  qui,  au  jugement  du  Tribunal  qui  les  présentera,  se 
seront  signalés  dans  la  gestion  des  affaires  et  seront  inscrits  dans  la 
première  classe,  conservent  ce  rang  pendant  les  six  premiers 
mois  après  leur  départ  ;  mais  que,  ces  six  mois  écoulés,  les  prési- 
dents des  Tribunaux  ne  pouvant  plus  contrôler  leur  conduite,  nos 
ambassadeurs  soient  chargés  de  faire  ce  contrôle  aux  temps  vou- 
lus, et  de  signaler  ceux  qui  se  distingueront  par  leurs  talents  et  leur 
bonne  conduite,  au  Ministère  des  affaires  étrangères,  qui  demandera 
pour  eux  des  récompenses  et  de  l'avancement.  Leur  conduite 
serait  contrôlée  comme  celle  des  officiers  qui  ne  sont  pas  soumis  au 
grand  contrôle  de  Pékin  ;  ainsi  les  anciens  règlements  seraient 
encore  observés. 

30.  Quaiil  aux  officiers  inférieurs  qui,  après  avoir  passé  le  tetnps 
ordinaire  dans  un  office  à  Pékin,  sont  retenus  à  la  capitale,  après 
qu'ils  ont  été  recommandés,  conduits  à  l'audience  de  l'Empereur 
et  inscrits  pour  obtenir  différentes  charges,  la  liste  de  ceux  dont  les 
noms  doivent  être  présentés  à  l'Empereur  lui  est  transmise  par  le 


au  texte  d'un  auteur,  appréciation. 

卓 Tchouô.  Grand,  éniiiierit. 

30.  Qiiod  altiiiot  ad  illos  qui,  in  Pé- 
kin i  olTiciis  stipendiis  coiifeclis,  detenli 
sunt,  pra'fectos,  lege  statu  tu  m  est  ut, 
postquam  commoiulali  ducli  sunt  ad 
videndum  Imperatorem,  et  divisim  ins- 
cripta  sunt  eoruni  noniina  (  ad  pro- 
molionem),  eor 謹 quorum  tradondus 
est  liiipcralori  catalogus,  oHiciorum 
civilium  Tribunal  moiieat  summum 
regni  Consilium  ut  Iradat  catalogum. 
Occuri-enlibus  de  quibiis  rogandum  est 
decretiim  (id  est,  qui  bu  s  ipse  imperator 
désignât  et  su f licit  praposilos;,  locis 
vacuis,  revei-enter  exspecLant  donec 
eligantur  et  adhibeantur.  Illi  quorum 


peiiinet  ad  Tribunal  (civilium  officio - 
rum)  electio,  per  Tribunal  ex  online 
examinali  eliguntur. 

傳 Foung.  Traitement  d'un  officier, 
salaire  payé  par  l'Élat;  temps  de  service. 
I  十 màn.  Avoir  accompli  le  temps  de 
son  service,  avoir  passé  dans  un  emploi 
le  loinps  fixé  par  la  loi. 

記 Ki.  Inscrire,  consigner  par  écrit, 
histoire,  mémoire,  livre,  registre,  note, 
inscription;  marque,  monument  signe; 
graver  dans  sa  mémoire,  garder  le  sou- 
venir de.  I 名 f  mîng.  Inscrire  le  nom 
do  quelqu'un  sur  la  liste  de  ceux  aux- 
quels on  destine  des  charges. )  名 提 
督十 mîngt'îtôu.  Inscrit  pour  obtenir 
dans  la  suite  la  charge  de  général. 


3iG 


EDITS  ET  JJÉMORlxVUX 


31.  Inter  illos  si  sint  qui  foras  abie- 
I'int  pnxifecli,  ex  loge  non  iiispeclum 
demilur  delegationis  tern  pus.  Si  promo- 
vend  i  sunt,  qiium  vices  promotion  is 
pervenerunt  ad  illorum  ordinem,  illi 
pPcefecli  licet  nondum  ex  legatione 
redierint,  ta  m  en  conceflilur  ut  eadem 
】f、g'epromoU  eliganlur.  Primiiiii  cedunt 
suis  oniciîs. 

Jj£  Pan.  Distribuer,  assigner  à  cha- 
que personne  ou  à  chaque  chose  son 
rang  et  sa  place  ;  ordre,  rang,  classe, 
compagnie;  rensemble  des  personnes 
qui  doivent  taire  un  travail  en  même 
temps ;  l'ensemble  des  aspirants  qui 
doivent  être  promus  en  même  temps  à 


des  charges  de  iiuMiie  ordre. 輸 |  Liùii 
7  Par  classes,  par  grou pos,  chcique 
groupe  à  son  tour,  à  lour  de  rôle.  如 
應 ft 選到 I  Si  le  tour  de  leur 
classe  est  veim  pour  le  choix  qui  pré- 
cède la  pi'omotion. 

in  K'eou.  Fra ppor,  déiluire  une  quan- 
tilé  d'une  autre,  décom pler,  retenir,  re- 
trancher, escompté;  arrêter,  accrocher. 

開 缺 Laisser  son  poste  vacant, 
sorlir  (le  charge. 

32.  Qui  diicendi  sunt  ad  videndum 
im  pern  to  rem,  postq  nam  legalîo  fi  ni  ta 
est,  omissa  su|)plelur  (iuclio  ad  itn pe- 
nUorein  videmlum.  Illa  omnia  sunt  in 
usu;  exslant  documeuLa. 


有講昔 s 缺. 恭候 

簡用 • 應歸都 選者、 由部桉 班鈴選 • 其 中出達 人氣例 

K '查 +4 出差 日 I 如應 s 輪選到 * 該 員尙未 

差 m 益淮 - 體 ffi  先行 開其本 统應引 

M 者 * 侯 差 竣 & 輔行引 

見均經 辦現在 案嗣後 派充游 歴人氳 伟滿應 行 戳 

取仍 佼差^ 保送引 

見記 名後歸 鄧分別 辦现. 如係業 輕截取 

記^  0 應 查 照 截 取 定 ® 核鉱 勿庸另 IÇ 贾霡 其 在 

京各 1似 鬥 官 氣 如 遇 應 ij 缺 出、 例 應開 列具題 請 

簡、 或例 應 通行 論伟引 

見 輔授。 

派出例 有年跟 • 差 使人見 均 於單 內列名 • 飽 於名下 


ÉTUDE  DES  SCIENCES 


317 


grand  Conseil  d'Etat,  sur  l'avis  du  Tri  I)  un  al  des  offices  civils.  Ils 
allcndent  avec  respect  que  r Empereur  les  choisisse  et  les  emploie, 
quand  il  y  a  des  postes  vacants  auxquels  l'Empereur  se  réserve  le 
droit  de  nommer.  Ceux  dont  la  nomination  appartient  nu  Tribunal 
des  offices  civils,  sont  choisis  par  lui  après  mûr  examen,  quand 
leur  tour  est  venu. 

31.  S'il  en  est  parmi  eux  qui  soient  employés  au-dehors,  d'après 
la  loi,  on  ne  décompte  pas  le  temps  qu'ils  ont  passé  dehors.  S'ils 
doivent  ctre  promus,  lorsque  leur  tour  est  arrivé,  bien  qu'ils  soient 
encore  absents,  on  permet  de  les  promouvoir  et  des  les  choisir. 
Avant  tout  ils  qiiitlent  leurs  emplois. 

32.  Ceux  qui  doivent  être  conduits  à  l'audience  de  l'empereur, 
attendent  que  leurs  fonctions  au-dehoi  s  soient  terminées  ;  puis 
l'omission  de  cette  cérémonie  est  suppléée,  ils  sont  présentés  à  l'em- 
pereur. Tous  ces  usages  sont  en  vigueur;  les  archives  en  font  foi. 

33.  A  l'avenir,  les  officiers  destinés  à  voyager  en  pays  lointains, 
après  avoir  rempli  un  emploi  à  Pékin,  seraient  retenus  cl  délégués 
pour  diffère  ni  es  affaires.  Leurs  voyages  terminés,  ils  seraient  recom- 
mandés, présentés  à  l'empereur  et  inscrits  pour  avoir  des  charges. 
Après  quoi,  ce  serait  au  Tribunal  des  affaires  étrangères  de  s'occu- 
per de  chacun  d'eux. 

34.  Pour  ceux  qui  déjà  auraient  été  retenus  et  inscrits  pour  des 
emplois,  il  faudrait  examiner  el  décider  d'après  les  règlements  éta- 
blis pour  les  officiers  retenus  à  Pékin  ;  sur  ce  point  il  n'est  besoin 
d'aucun  changement,  d'aucune  délibération. 

35.  Pour  les  officiers  employés  dans  les  tribunaux  de  Pékin,  lors- 
qu'il vieiit  à  vaquer  des  postes  auxquels  ils  peuvent  être  nommés, 
d'après  la  loi,  on  doit  présenter  une  note  à  l'empereur  el  les  propo- 
ser à  son  choix  ;  ou  bien,  on  les  conduit  tous  à  renipereur  par  ordre 
d'ancienneté  dans  les  emplois,  et  on  leur  confie  les  charges  vacantes. 

36.  La  durée  des  missions  à  remplir  au -dehors  est  fixée  parla  loi. 
Les  noms  de  tous  les  officiers  envoyés  en  mission  sont  inscrits  par 


12,  Hién.  Paraître. 引 |  în  j-.  Être 
conduit  et  paraître  devant  rt'mi'ert'm'. 

33.  In  posterum  delegandi  et  suffi - 
ciendi  ad  peregi  iiiandum  piiufecli,  sLi- 
pendiis  confeclis  (iii  pckiiiensibiis  mu- 
iieribus),  detiDeiidi  cruiit  (  a  Pekini 
su  m  m  is  Ti  iliunalibus  adhiheudi  et  dele- 
gandi). Rursus,  niissioiie  absoliita, 
commemk 山 LinlLir,  ducetitar  ad  viden- 
dum  Imperaloreni,  insciihentui"  eorum 
nomina;  deinde  eiit  Tribunalis  de  sin- 
gulis curare. 

34.  Quod  atlinet  ad  eos  qui  jam  de- 
tenli  erunt  et  inscripti,  cei'te  oportebit, 
juxla  delcnlorum  stalulas  leges,  inqui- 


re re  et  slatuoro;  nec  necesse  est  denuo 
II) u lare  el  tlcliberare  (  ad  iiovas  leges 
coiidendas). 

35.  De  illis  fjui  sunt  in  uibis  regi;B 
vai'iis  tii!)uiialibus,  prtefeclis,  quaiido 
omin'mit  ad  qiue  coiivoniat  illos  pro- 
iiiovere,  loca  vacua,  ex  lege  oportet  com- 
poiit'i'e  online  scriptani  scliedulam  et 
l'ogare  uL  digaïUur;  aut  ex  lege  oporlet 
oiiineï;,  juxUi  stipendiorum  lempus,  du- 
cere  ad  videodum  ImperatoremjSuflice- 
re  et  donare  muneribus. 

技  Cheou.  Doij ner,  transmettre, 
confier,  enseigner,  instruire;  conférer 
une  charge,  êlre  nommé  à  une  charge. 


318 


EDITS  ET  JJÉilORIAUX 


36.  Delegalionibus  ex  te  mis  per  legem 
est  an  uoram  slalus  nu  m  crus.  Dele- 
gatorum  pra^fectorum  omnium  in  cata- 
1  ogo  (f]ui  liadendus  est  i m pe ra lori ) 
ordijuiiilur  nonjina,  et  sub  nomiiiibus 
notalur  clai'e  nunc  abieriiitad  quaai nam 
legaliuiiem. 

單 Tân.  Qui  n'est  pas  double, 
simple,  seul ;  peu  considérable;  entiè- 
rement, tout,  partout;  billot,  liste. 

37.  Sed  inscripli  ad  promolionem 
prafeclî  qui,  occurrenlibus  locis  vacuis, 
juxta  logeslatulum  praîfeclorum  n urne- 
ru  m  et  ordinem,  ducendi  sunt  ad  viden- 
dum  hiiperatorcm,  sufficiendi  el  njune- 
ribus  augen di,  iili  piu'fecli  si  accidat 
ut  foras  millanlur,  ex  lege  onoi  tol  dé- 


ni ere  externre  gestionis  tempus  et  de 
singulis  slatuere. 

別 分 Fénn  pie.  Discerner,  disti li- 
guer, établir  une  dillerence,  chaque 
person  ne  ou  chaque  chose  en  particu- 
lier ou  séparément. 

38.  Quod  supradictus  censor  rogat, 
ut  peregriuaiïUum  pru^feclomm,  occur- 
renlibus ad  quic  coiigruum  erit  eos 
proinovere  locis  vacuis,  e\  lege  trada- 
tur  imperaloi'i  catalogus,  cei'Le  est  ad 
excitandos,  impel  lend  os  et  adhibendos 
ingeniosos  homines  oilum  consilium  ; 
vere  conseiitaiieurn  est  deliberare  ut 
(ha'C  postulala)  nuUatio  fiat  obsctiueii- 
1er  tonipoi'ibus. 

通   T'cung.    D, accord,  conforme, 


註 w 现出何 氣惟記 名人氣 遇有缺 按照 

例 定員騒 ^  ^ 序引 

見 授教該 員適愤 出差, 例應 相除 歴 經 >  分別辦 

氣所有 該 御 史請 將游歴 人氣遇 應陞缺 sâ 

照 例 逸 自 係 爲 激 勵 使 才 起 見 自 應 量 一爲 

變 氣 嗣 後 派 充 游 歴 人 氣 如 遇 應 ij  统 查 

.  係開列 具題請 

簡、 或通行 論庫引 

見 輔授。 該員如 係合例 iV 氣 仍照 例於單 內列名 

恭候 簡用。 其 業經記 名人旯 遇有缺 例應 

按^ 引 

見: f 授者、 除記名 御史人 氣仍照 舊例辦 理外、 其 

各 衙門小 京宫等 項、 均 勿庸. 除。 卽於引 


ÉTUDE  DES  SCIENCES 


319 


ordre  sur  une  liste,  et  sous  le  nom  de  chacun,  on  note  en  termes 
clairs  quelle  mission  il  remplit  actuellement. 

37.  Quant  aux  officiers  dont  les  noms  ont  été  inscrits  pour  la 
promotion,  et  qui  doivent  être  présentés  à  l'Empereur  d'après  le 
nombre  et  l'ordre  fixés  par  la  loi,  pour  occuper  des  postes  vacants 
et  être  pourvus  de  charges;  s'il  arrive  que  ces  officiers  soient  délé- 
gués pour  des  affaires  au-dehors,  on  doit,  d'à  près  la  loi,  décompter 
le  temps  qu'ils  ont  passé  dehors,  et  statuer  pour  chacun  d'eux  en 
particulier. 

38.  Le  censeur  ci-dessus  désigné  propose  d'établir  l'usage  de  pré- 
senter à  l'empereur  la  liste  des  étudiants  qui  auront  voyagé  en  pays 
étrangers,  quand  il  y  aura  des  postes  vacants  auxquels  il  conviendra 
de  les  nommer.  Cette  mesure  servirait  certainement  à  exciter,  à 
encourager,  à  employer  les  hommes  de  talent.  Il  est  à  propos  de  déli- 
bérer pour  introduire  ce  changement,  qui  semble  conseillé  par  les 
circonstances. 

39.  A  l'avenir,  les  officiers  qui  seront  envoyés  en  pays  étrangers, 
dans  le  cas  où  viendraient  à  vaquer  des  postes  auxquels  il  convien- 
drait de  les  nommer,  devraient  être  traités  comme  ceux  qui,  dans 
une  note  présentée  à  l'empereur,  sont  proposés  à  son  choix,  ou  qui 
lui  sont  présentés  par  ordre  d'ancienneté  dans  les  emplois  et  pour- 
vus de  charges.  Si  ces  officiers  sont  tels  que  la  loi  les  demande,  leurs 
noms  devraient  être  inscrits  par  ordre  sur  la  liste  présentée  à  l'em- 
pereur, et  ils  attendraient  avec  respect  qu'il  les  choisît  pour  des 
emplois. 

40.  Quant  aux  petits  officiers  des  Tribunaux  de  Pékin, et  autres, 
qui  sont  déjà  inscrits  pour  la  promotion,  et  qui  doivent,  quand  il  y 
a  des  places  vacantes,  êlre  présentés  par  ordre  à  l'empereur  et  être 
nommés  à  des  emplois,  excepté  ceux  qui  sont  inscrits  pour  la  charge 
de  censeurs  et  pour  lesquels  on  suit  toujours  l'ancien  usage,  il  n'est 


semblable,  se  conformer  à.  ^  |  Piénf. 
Cliangur  et  s'accommoder  aux  exigen- 
ces des  temps. 

39.  In  poste  ru  m,  qui  miUontur  et 
sufficieiitur  peregriiialuii  pricfecti,  si 
occurrant  ad  (juie  coiigruum  sil  eos  pro- 
movere,  loca  vacua,  iiispicieiitkim  erit 
utrutn  si  rit  quibus,  ex  scripta,  ordinata 
et  confecta  schedula,  rogelur  ul  eligan- 
lur;  an  qui  oinnes,  juxta  stipeiidioruni 
tem pus,  ducantur  ad  videnduni  Impera- 
torem,  et  suiïecli  donentur  muiieribus. 
Illi  praifecli,  si  sint  consentanei  legibus 
prafecli,  solito  more,  ex  lege,  in  cala- 
logo  ordinanda  sunt  noniina;  et  reve- 
reiUer  cxspcclabunt  doncc  eligantur 
adliiljcndi. 


通  T'ôung.  Universel,  commun, 
généralement.  [  f  j 弓 1  見十 hing  in 
hién.  Les  conduire  tous  à  l'audience 
de  l'empereur. 

40.  J3e  jam  insciiplis  ad  pi'omotio- 
nem  praeCectis,  qui,  occurrenlibus  locis 
vacuis,  ex  lege  debent  ordine  du  ci  ad 
vidcndum  im  pei'atorem,suf(ici  et  doua  ri 
niuneiilms,  exce])lis  qui  ad  censorum 
ollicium  iiiscripU  sunt  praefeclis,  de 
(luibus  ut  prius  ex  antiqua  lege  agitur, 
de  CLijuscuiDque  Tiibnnalis  minoribus 
Pekini  prajfeclis  et  aliis  siniilibus  omni- 
bus, non  opus  est  clemere  (  delegalioriis 
tem  pus).  Sed  in  duceiifloruni  ad  vUlei)- 
dum  imperalorem  ca【alogo  oi'dinaiitur 
eorum  iiumiiia,  et  solito  more,  nunc 


320 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


quisque  exieiiL  ad  qunrmam  dclegratio- 
nis  locum,  infra  noiuen  nolalur  ciare  ; 
et  revere  nier  exspeclaul  donee  eligaiiLur 
et  aflliiheonîur. 

京  King.  Haut,  grand,  eminent, 
capitale  d,mî  grand  Élat.  j 宵 Oriicier 
employé  à  la  capitale.  >]>  ] 官 Ollicier 
subalterne  employé  dans  un  tribunal  à 
Pékin. 

41.  Quod  aLlinet  ad  cujusque  Ti'ibu- 
nalis  adjulores  et  inferiores  pra^fectos, 
et  similes,  occurrenlibus,  ad  qUcC  con- 
gru u  m  sit  eos  proinovere  aut  sufficere, 
locis  vacuis,  eliam  concedilur  ut  ii  pro- 
moveantur  adhibendi,  suHiciantur  ad- 
hibendi  ;  non  necesse  est  inspicere  et 
computare  delegationis  statutum  tem- 


pas  et  de  mere  nioriloruin  sUpciulioruni 
( teiiipus). 

4-2.  Qui  deheiil  lini|uere  loca  sua 
vacua,  pi ius  liiniiutuL  loca  sua  vacua. 
Qui  (lucendi  sunt  ad  videiiduni  im pe- 
ratorem,  poslq uaai  expleveruiït  loga- 
tionem,  lu  m  ducuntu  r  ad  videndum. 
Prater  illos,  caHeris  foras  missis  pra> 
feclis  non  licet  iiinili  luiic  exernplo  ad 
taciendam  l<,m. 

43.  Quas  servi  obsequenter  mandalo 
délibérantes  conipei'eruiit,  doclis  ma- 
tliemalicorum  scholaslicis  concedendi 
ut  pergradusad  m  un  era  promoveaiilur, 
et  ultra  maria  peregriiiaturis  pnefectis 
solito  more  delenlis  dandi  stipendia, 
onines  causas  reverentcr  consontanoiim 


見單內列名、仍將現出何差^;^於名下^明 

恭候簡 1 至各衙 門鄙中 以下等 遇有 

應 應輔 iv  :i 亦准其 陞用铺 ml 勿庸查 

計出 差日^ 相除 s 伟。 應開缺 先開其 

本 统應引 

見者 >侯 差竣、 再行引 

見此外 © 達使、 不得援 以爲慨 所有臣 等 S3 

議 明 習 # 學 人氣准 予科甲 出身, 及出洋 

游 歴 W  A 仍留資 俸各綠 由、 謹 合詞恭 15 

具陳" 是否有 當。 伏 

皇太后 

皇 上 聖 m  m  施 行" 謹  , 


ÉTUDE  DES  SCIENCES 


3LM 


pas  nécessaire  de  décompter  le  temps  de  leur  mission.  Ils  sont  ins- 
crits par  ordre  sur  la  liste  de  présentation,  et  sous  le  nom  de  cha- 
cun d'eux,  on  noie  clairement  selon  l'usage  le  lieu  où  il  se  trouve 
actuellement  en  mission;  puis  ils  attendent  avec  respect  que  l'empe- 
reur les  choisisse  pour  des  emplois. 

41.  Pour  les  secrétaires  des  Tribunaux  et  les  officiers  inférieurs, 
s'il  y  a  des  places  vacantes  auxquelles  il  convient  de  les  nommer, 
on  permet  aussi  de  les  promouvoir  et  de  les  nommer;  il  n'est  pas 
nécessaire  de  calculer  et  de  décompter  le  temps  de  leurs  missions 
au-dehors. 

42.  Ceux  qui  doivent  terminer  les  affaires  dont  ils  sont  chargés, 
commencent  par  les  terminer.  Ceux  qui  doivent  être  présentés  à 
l'empereur,  lui  sont  présentés  seulement  après  qu'ils  ont  terminé 
leurs  affaires.  Les  autres  officiers  délégués  pour  des  affaires  n'ont 
pas  le  droit  de  s'appuyer  sur  cet  exemple  pour  demander  les  mêmes 
privilèges, 

43.  Après  avoir  délibéré  d'après  vos  ordres,  vos  serviteurs  de- 
vaient vous  exposer  respectueusement  les  raisons  d'établir,  pour  les 
étudiants  en  mathémaliques,  des  grades  qui  leur  ouvrent  l'entrée  des 
charges,  de  retenir  et  de  pourvoir  d'emplois  ceux  qui  sont  destinés 
à  compléter  leurs  études  en  pays  étrangers.  Nos  avis  sont-ils  expé- 
dients ?  Nous  prions  humblement  rimpéralrice-régente  et  l'Empe- 
reur de  les  examiner,  de  donner  des  instructions,  et  de  permeltre 
l'exécution  de  ce  que  nous  avons  proposé.  Lettre  respectueuse. 


erat  dicere,  et  reverenler  scrip  lis  lilteiis 
fa  cere  exposilioneni.  Siiit,  necne,  quss 
expédiant  (consilia;?  Prostrali  rogamus 
Imperaliieem  et  Imperatorem,  u(  iiis- 
piciant,  doceant,  moiieant,  sinanl  exse- 
qui.  Reve renter  sciipsimus. 

Les  licenciés  venus  de  toutes  les 
provinces  à  Pékin  pour  l'examen  du 
doctorat  font  d'abord  une  coin|tosilioii 
préparatoire  appelée 覆 ^  fou  chéu, 
qui  est  comme  une  répélilion  de  la 
composition  pour  la  licence. 

Ilsfonlensuitela  composition  appelée 
會 試 houéi  chéu,  qui,  sans  être  la 
composition  définilive,  est  cependant 
】a  principale;  car  elle  décide  du  choix 
de  ceux  qui  obtiendront  le  titre  de 
docteurs.  Les  élus  vont  au  palais  impé- 
rial faire  une  autre  composition  appelée 
|îj  ^  tién  chéu,  après  laquelle  ils  sont 
divisés  en  trois  classes 三 甲  sân  kià 
par  ordre  fie  mérite.  De  là  vient  l'ex- 
pression 科 甲出身 qui  désigne  les 
licenciés  et  les  docteurs. 


La  première  classe  一甲 ne  com- 
prend que  trois  docteurs,  dont  le  pre- 
mier est  appelé  Jj;^ 元 tchouàng  iuên 
premier  de  la  liste,  le  deuxième 榜 眼 
pâng  ién  œil  de  la  liste,  le  troisième 探 
花 t'ân  houâ  celui  qui  cueille  la  fleur 
de  l'abricotier.  Ils  sont  désignés  tous 
trois  sous  le  nom  de 進士 及第 tsin 
chéu  kï  ti  docteurs  de  la  première  classe, 
et  obtiennent  toujours  le  titre  de  翰 
林 hânlin.  Le  premier  de  la  deuxième 
classe  二 甲 se  nomme 傳 臚 tch'ouén 
lôu. 

Enfin  a  lieu  l'examen  appelé 朝 者 
tch'aô  k'aô.  Les  docteurs  réunis  dans 
le  palais  impérial  écrivent  des  compo- 
sitions sur  des  thèmes  donnés  par 
l'empereur,  pour  obtenir  le  titre  de 翰 
林 hàn  lin. 

Les  concours  pour  le  degré  de 
licencié  ont  été  institués  l'an  130  de 
noire  ère,  ceux  pour  le  degré  de  docteur 
l'an  60G,  et  ceux  pour  le  litre  de  h  an 
lin  l'ail  1723. 


21 


322 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


XXX.  i.  Scribit  ad  (assequendum) 
respondendi,  exponendi  quae  quasi  per 
tubum  videt,  et  démisse  rogandi  ut 
Imperaloi"  inspiciat,  elTectum. 

宫 保 Kôung  paô  。u 太子 少 保 
T'ài  tzéu  chao  pao.  Second  gardien  de 
rhériliei"  présomptif.  C'est  un  titre 
purement  honorilique. 

2.  K.  S.  15  an.  2  mens.  16  die,  acci- 
piens  habui  a  sum  mi  Consilii  minislris 
cil  m  epistola  coniiiiissum  primi  men  si  s 
decinio  quiiilo  die  reverenter  acceplum 
Ts'eu  hi  Imperali  icis  beiiignum  maiida- 
tum:  «Jiim  antca  acccperam  a  rt'i  iiava- 
lisTiibunali  li  Itéras  qui  bus  rogabal  ut  e 
T'icn  Isin  ad  T'oung  Icheoii  peigentes 
facei-cnius  ft'rrt'am  via  m.  Tunc  jam  edi- 
cleram  th'civluii】  (—jucj  coiimleiis  aiiiiuc- 


bam. 

寄 R  Ki  tchéu.  Ordre  confidentiel. 

m 理 海軍事 務 衙 門 Tsàung 
li  hài  kiùn  chéu  6u  ià  mênn  ou  ^ 
Hài  p6u.  Ministère  de  la  marine  inslilué 
en  1885,  après  la  guerre. 

3.  «Deinde  aecepi  a  censore  lu 
Lien  iuen  et  aliis  (libeUos  quibus)  alii 
post  alios  moiientes  rogaverunt  ut  su- 
persederetur  faciendis  ferreis  viis.  De 
oninilius  (  illis  lilleris)  monens  jussi  rei 
navalis  Tribunal  siniul  eu  m  mogni  Con- 
silii niinistris  diligenter  cleliberare  et 
scribere  libellum.  Nunc  accepi  (libelluni 
in  (juo),  poslquain  simul  délibérantes 
excogitaverunl  statueruiitqiie  cousiliA, 
perst'tj  lien  tes  singula,  evolvoï'uut  et  ox- 
posuoruiil  ;  aUoiilis^imc  ape  riens  legi. 


臺灣 巡撫劉 銘傳爵 宮保鐡 路奏稿  一 

奏爲 ^ïl 陳管 見仲祈  一 

聖鑒氣 光緖十 五年二 月十六 Rf 承淮軍 機大一 

E 字 正 月十五 ri 欽奉  :一 

慈蟢 端佑 康頤^ 豫莊誡 皇 太后 懿肯, 前據 總 理一 

海 軍事務 門奏請 由天津 至通州 接修鐡 I 

當 1® 降 旨允瓶 嗣據御 史余聨 等 先後奏 請: 

停辦 鐡路、 均諭令 總埋海 車事務 衙 Sif 會 同軍一 

機大^ * 議具^ 兹據會 商禱纖 逐欽臚 ^SBSI 

加披^ 所陳各 银辨© 賴 ^敷陳 其於 5^ 

陳各 IS  _内, 似 是而非 之亂實 能剖析 無氣惟 事 

H 創辦、 不 厭求詳 。在 廷諸^ 於 海防機 Stul-A^ 

究 心, 語多隔 ^該將 軍督撫 t# 身膺 疆 5é 辦 s 


323 


XXX.  CHEMINS  DE  FER. 

Copie  du  mémorial  de  Lion  Ming  tclwuen,  gouverneur  de  Vile 
de  Furmose  et  second  gardien  de  Vhérilier  présomptif. 

1.  Votre  serviteur  s'adresse  à  vous  pour  vous  répondre,  vous 
faire  part  de  ses  faibles  connaissances,  et  vous  prier  humblement 
de  lire  sa  lettre. 

2.  Le  17  mars  1889,  j'ai  reçu  du  grand  Conseil  une  lettre  avec 
l'ordre  confidenliel  suivant,  donné  le  14  février  par  Tlmpératrice- 
mère:  、(  Précédemment,  le  Ministère  de  la  marine  ayant  proposé  de 
continuer  la  voie  ferrée  depuis T'ieii  tsiii  jusqu  àï'oiing  tcheoii,  j'en 

avais  accordé  l'autorisa tion. 

3.  (c  Ensuite  le  censeur  lu  Lien  iuen  et  d'autres  m'ont  adressé  suc- 
cessivement des  mémoriaux,  et  demandé  que  l'entreprise  des  che- 
mins de  fer  fût  différée.  J'ai  ordonné  au  Ministère  de  la  marine  d'en 
délibérer  mûrement  avec  le  grand  Conseil  et  d'écrire  un  rapport.  A 
présent  j'ai  reçu  ce  rapport,  dans  lequel  ils  rendent  compte  de  leurs 
délibérations,  exposent  leurs  avis  et  développent  chaque  article 
d'une  manière  détaillée.  Je  l'ai  ouvert  et  lu  avec  grande  attention. 

4.  ((  Chacun  des  points  qu'ils  ont  traités  est  discuté  avec  soin  et 
les  explications  exposées  très  nettement.  La  fausseté  des  raisonne- 
nienls  spécieux  contenus  dans  les  letlres  des  censeurs  a  été  mise 
dans  tout  son  jour;  il  n'en  est  rien  resté.  Mais  comme  il  s'agit  d'une 
nouveau  lé  à  inlroduire,  je  ne  me  lasse  pas  de  solliciter  des  rensei- 
gnements. Les  ministres  de  la  cour  n'étant  pas  familiers  avec  ce  qui 
concerne  la  défense  des  côtes  marilimcs,  leurs  discours  sont  enve- 
loppés de  nuages. 

5.  ((  Les  généraux,  les  vice-rois,  les  gouverneurs  de  provinces  et 
les  autres  officiers,  qui  sont  spécialement  chargés  de  défendre  les 


停 T'îng.  S'arrêter,  faire  arrêter, 
cesser;  se  fixer  dans  un  endroit,  lixer, 
établir;  laisseï',  diiréror;  arranger  coii- 
venablemont. 

i,  «De  iis,  qua^  exposuerunt,  singulis 
capilil)us  disceplarunt  accuralissiiiie, 
fuse  explicarunt  diligeulissiiiie.  Qiue  in 
ordinalim  scriplis  singulis  epislolis 
(censoruni)  videbantur  verse  et  erant 
falScO,  arguiiientaliones  ce  rte  po【iieriml: 
perfodere  et  perrumpere,  nullam  oiiiit - 
tentes.  Se  cl  quia  illa  res  est  novatn  iii- 
ceplum,  sine  salietale  quœi'o  explicatio- 
ncs.  Auhe  regime  consueli  minislri  in 
imu'i limai  defensionis  res  necossarias 
solilo  non  habuerunt  iiiLrospicioiitoni 
meiilem.  Iti  diclis  mu  Un?  sunt  (junsi 
soparaïUes  pelliculîe,  (i.  e.  nebuUe  ). 


Liù,  Lôu.  Peau:  élondre,  étaler; 
expliquer,  raconter,  publier 鴻  |  寺 
Hôung 十 séu.  Bureau  chargé  d u  céré- 
monial d'Elat  et  des  proclamations. 

! |y  Pouô.  Cheval  qui  n'est  pas  d'une 
seule  et  ineme  couleur;  désaccord, 
contredire,  ré  filler,  critiquer,  corriger, 
discuter,  apprécier. 

析 Sï.  Fendre  du  bois;  diviser, 
distinguer,  discerner,  disculer. 

膜 Mouô.  Pellicule  qui  est  entre  la 
cliair  et  la  peau,  cataracte  ou  taie  sur 
l'œil. 隔 I  Kô 十. Pellicule  qui  empêche 
de  voir,  ignorance,  préj ugé. 

5.  «Illi  ad  quos  altinet,  mililum  du- 
ces, provinciarum  pr^elores  turn  gene- 
rales  turn  parlicLiIares,  et  alii  qui  îpsi 
acccpcrunt  (inium  eu  ram  coiuaiissain, 


3-24 


EDITS  ET  iMÉMORIAUX 


qu3e  ad  componendum  defensionis  opus 
commoda  aat  incommoda  sint,  ipsimet 
proximi  certe  dispicere  et  perscrutari 
soliti  sunt.  Jubeo  eos  in  ni  ten  tes  omiii- 
no  ill  prasenli  lerum  sUUu,  quemque 
exprimere  suam  opinionem,  sine  mora 
respondentom  monere,  et  ila  suppedi- 
tare  eligenda  desumendaque(consilia).» 
Hujusniodi  res.  Reveren da  sunt  hrec. 

G.  Coiijunclim,  descrîpli  omnes  li- 
belli  cum  schedulis  obsequenter  decreto 
commisso,  cum  litteris  ad  me  vénerunt. 
Inspiciens  et  legens  vidi  roi  marilimaï 
Tribunal  in  communiter  scriplis  litteris 
disceptans  pénétrasse  et  oUii^isso  com- 
niissu raui  ac  piuîcipuuin  locum;  on 卜 


nino  cum  mea  senteutia  concordare. 
Jam  seiilio  nihil  proponendum  de  quo 
deliberelur. 

f|o]  Tôung.  Couler,  vallée  obscure, 
caverne,  péïiétrer,  examiner  à  fond  une 
question. 

該 K'ouàn.  Ouverture,  creux,  vide; 
jointure,  arliculalion. 

7.  Sed  quum  suspiciens  accepi  ut  re- 
gina  dignaretur  me  interrogare,  specia- 
lim  ad î  1)0  illa  quae  prius  scripla  sunt 
(a  censoribus  ),  opem  prabere  hosUbus, 
perturbare  populum,  amitti  quasdam 
artes,  illa  tria,  qiKC  declarata  nonduni 
porfecle  fuerunt,  dicta;  in  nostri  Impe- 
raturisgraliam  reverenlerexplicaboilla. 


防務利 害, 躬親自 必講求 有素著 按切時 各杼 

所足 a 速複 用備 採擇。 等因。 欽此。 益杪各 If  it^ 

遵 

昔寄 信前來 。查閲 總理海 軍事務 (W 門會奏 s 內 

辨 論洞中 嶽要、 悉與臣 意見相 同、 已 覺 無 可 

si 惟 旣仲荷 

垂籤特就原1|^資齔擾民*失業*三條*椎闡未竟^|諷 

s 我 • 

皇上敬 隙之。 竊 維天下 wi^ 惟 一 乃定。 五 大洲幅 

隕遼 亂駕馭 爲齔於 是鐡路 與電報 典氣此 

固囊 栝中外 W 機、 緘絲 一 壞 球 ^> 功 用 d 

朝 廷屢詔 求富强 W 策。 倘通 s 籌畫、 事苟 有勝於 

鐡 路者, 何苦效 法西 人輕^ 敛 氤無如 * 外 {# 


CHEMINS  DE  KEIl  325 

frontières,  sont  habitués  à  se  rcn drc  compte  par  eux-mêmes  de  ce 
qui  convient  et  de  ce  qui  ne  convient  pas.  Que  chacun  d'eux,  con- 
sultant bien  les  exigences  des  temps  acluels,  exprime  son  avis  et 
donne  une  réponse  au  plus  tôt,  afin  que  la  cour  choisisse  le  parti 
qui  lui  paraîtra  le  meilleur. 》 Telle  est  la  teneur  du  décret.  Respect 
à  cet  ordre. 

6.  Le  grand  Conseil,  sur  l'ordre  de  rimpératrice,  m'a  envo3'é des 
copies  des  différents  mémoriaux.  En  les  lisant,  j'ai  vu  que  le  Minis- 
tère de  la  marine  est  allé  au  nœud  de  la  question,  et  ses  idées  sont 
entièrement  conformes  à  celles  de  votre  serviteur.  Il  me  semble  qu'il 
ne  nie  reste  plus  rien  à  proposer. 

7  Cependant,  comme  l'impératrice  m'a  fait  rhonnenr  de  me 
consulter,  je  prendrai  les  trois  objections  qui  ont  été  faites  contre 
l'établissement  des  chemins  de  fer,  à  savoir,  que  ce  serait  fournir 
un  moyen  de  transport  à  l'ennemi,  troubler  le  peuple  et  ruiner  cer- 
taines industries.  Ces  trois  questions  n'ayant  pas  encore  élé  parfai- 
tement éclairciesje  vais  les  exposer  respectueusement  à  l'Empereur. 

8.  Je  pense  que  l'unité  est  nécessaire  pour  que  la  paix  de  l'empire 
soit  assurée.  Les  limites  des  cinq  grands  continents  sont  très  vastes. 
Les  voyages  en  voiture  ou  à  cheval  sont  difficiles.  Pour  cette  raison, 
les  chemins  de  fer  et  les  télégraphes  sont  en  vogue.  Ce  sont  en  effet, 
des  instruments  qui  permellent  d'embrasser  à  la  fois  l'intérieur  et 
l'extérieur,  des  moyens  assez  puissants  pour  réunir  et  tenir  l'uni- 
vers sous  un  seul  et  même  gouvernement. 

9.  La  cour  impériale  a  plusieurs  fois  demandé  par  lettre  quels 
seraient  les  moyens  d'augmenter  nos  richesses  et  notre  puissance. 
Au  point  de  vue  des  intérêts  généraux,  s'il  en  était  un  qui  fût  préfé- 
rable aux  chemins  de  fer,  pourquoi  irions-nous  imiter  péniblement 
les  occidentaux  et  exciter  inconsidérément  les  murmui'es  du  peu- 
ple? Mais  la  nécessité  nous  y  oblige.  Vu  l'état  du  littoral  et  les 


鬧 Tch'èn.  Ouvrir  une  porte,  com- 
mencer; manifester,  mettre  en  lumiè- 
re, expliquer,  enseigner;  grand,  vaste. 

8.  Humilis  servus  censeo  terra  ru  m 
orbisstalum  solummodo  unitate  posse 
esse  firm  uni.  Quinque  magnai  um  conli- 
nentium  limites  laie  patent.  Vehiculo 
aut  equo  iter  facere  difficile  est.  Prop- 
terea  ferrese  via;  et  télégraphia  vigeiit. 
llla  ce  rie  sunt  qaibus  inclusa  conipre- 
hendi  possunt  interna  ac  exlenia,  ma- 
chinameiita,  et  qui  bus  itivolulus  régi 
potest  tolus  orbis,  elTicacia  instrumenta. 

p 具 lùn.  Tomber,  diminuer,  mourir. 
Il  luên.  圓. Contour,  limites  幅  | 
(詩 商頌) Fôu 十. La  largeur  et  les 
limites;  élejidue  d'un  pays. 


lit 套 Leaô.  Éloigné,  vaste. 

^  K'ouô.  Séparé,  éloigné,  peu  ser- 
ré, rare;  large,  spacieux;  faire  grâce. 

囊 Nâng.  Sac,  mettre  dans  un  sac. 

括 Kouô.  Lier,  envelopper,  con- 
tenir; arriver,  examiner  à  fond. 

Kiên.  Entourer  d'un  lien;  fer- 
mer, cacheter;  lien,  scellé,  bande  rouge 
collée  autour  d'une  boîte  ou  d'une 
lettre;  letlre. 

9.  Régi  a  curia  pluries  liltcris  qu;vsi- 
vit  (augendai'um)  diviliarum  et  poten- 
tiie  raliones.  Si  quum  de  coin  m  uni  bus 
omnium  ulilitatibus  excogilantur  et 
delineanlnr  rationes,  res  vereesset  alia 
poUor  quani  ferrcic  viœ,  cur  niagno  la- 
bure  imitarcraur  occidentales  bomines. 


32G 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


聖 

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et  inconsulle  excitarenius  populi  vilii- 
peralionem?  Non  est  quo  modo  (decline - 
mus);  siexLeriusinsj)iciaturrnariliina3ora 
status,  et  intei ius  (lUcUranlur  puguandi 
custocliendiqueralionesaptœ,  rationulla 
est  quro  superet  illam,(i.  e.  vias  fei'reas). 

ti  Kï.  Moyen.  1  ! Ê 十 î.  Moyen 
qu'il  convienl  d'employer.  I 要 十 iaô. 
Moyen  qu'il  est  important  ou  néces- 
saire de  mo^Ure  en  œuvre. 

10,  Servi  lui,  ante  hos  decern  annos, 
jam  fuit  de  iiichoandis  et  faciondis  fer- 
reis  viis  scripta  propositio  ;  sed  annii- 
inerata  est  inter  longe  l'ccedentes  a  reclo 
dissertaliones  ;  doliberantibus  visa  est 
non  ad  effectum  perducenda.  Nunc  sa- 
piens et  perspicax  Imperator  qui  in  solio 


sedet,  et  auke  regise  principesmagniq ne 
minislri,  firmiler  tenenles  statutam  sen- 
ton  liam,  omnino  volunt  aggredi  opus. 

迁 lû.  Éloigné,  distant,  s'éloigner, 
s'écarter;  large,  vaste;  déréglé,  per- 
verti r;  digression. 

果  Kouô.  Fruit;  effet,  résultat; 
exécution,  utilité;  vrai  ;  certainement. 

11.  Servus  tuus  aliiqae  n une  pri- 
mum,  manu  admota  ad  froiUein  (gamlii 
causa),  clamant  faustum.  Arl)itraiUur, 
ex  11  oc  opère  ampliato  omnibus  caplis 
conimodis,  féliciter  fore  ut  divitiaî  ac 
potenlia  possint  conslitui  et  am  plia  ri. 

12.  Non  videtur  cur  monetites  censo- 
rcs  conti'a  li meant  ne  0[)eni  piVTboainus 
hoslibiis.  E\  quo  igniferoi'um  ai'iiioruni 


CHEMINS  DE  FER 


327 


mesures  à  prendre  pour  garder  et  défendre  riiitéi  ieiir  du  pays  en 
cas  de  guerre,  il  n'est  rien  de  mieux  que  les  chemins  de  fer. 

10.  Il  y  a  déjà  dix  ans  que  voire  serviteur  a  proposé  d'en  établir. 
Mais  son  mémorial  a  été  mis  au  nombre  des  disseiiations  qui  s'écar- 
tent ioin  du  but,  et  on  a  élé  d'avis  de  ne  rien  faire.  A  présent,  le  sage 
et  intelligent  Empereur  qui  nous  gouverne,  les  princes,  les  mi- 
nistres de  la  cour  se  sont  formé  leur  opinion,  et  veulent  résolu- 
ment promouvoir  celle  entreprise. 

11.  Enfin  votre  serviteur  et  d'autres,  se  frappant  le  front  de  joie, 
commencent  à  crier  bonheur.  Ils  pensent  qu'en  développant  cette 
œuvre  de  manière  à  en  retirer  tous  les  avantages  possibles,  nous 
augmenterons  beaucoup  nos  richesses  et  notre  puissance. 

12.  On  ne  voit  pas  pourquoi  les  censeurs  craignent  au  contraire 
que  nous  ne  fournissions  à  nos  ennemis  un  moyen  de  nous  attaquer. 
Depuis  que  les  armes  à  feu  acquièrent  loiis  les  jours  une  nouvelle 
perfection,  les  forts  établis  dans  les  ports  de  mer  ne  défendent  plus 
suffisamment  aucun  passage  difficile. 

13.  L'Autriche,  la  France,  la  Russie,  l'Allemagne,  tous  les  Etats 
ont  des  limites  irrégulières,  et  se  tiennent  entre  eux  comme  les 
dents  d'un  engrenage.  Leurs  chemins  de  fer,  partant  de  toutes  les 
directions,  aboutissent  à  leurs  capitales,  et  il  n'y  a  ni  murs  ni  rem- 
parts proprement  dits. 

14.  On  objecte  que,  en  cas  de  querelle  et  de  désaccord,  les  voitu- 
res peuvent  conduire  les  soldats  jusqu'aux  portes  des  capitales. 
Si  cette  objection  était  valable,  comme  toutes  les  nations  ont  de  la 
défiance  et  de  la  haine  les  unes  à  l'égard  les  autres,  et  trouvent  sou- 
vent des  occasions  de  désaccord,  déjà  depuis  longtemps  elles  se 
seraient  annexées  et  dévorées  entre  elles,  jusqu'à  la  dernière.  N'enten- 
dons-nous pas  dire  que  les  peuples  vident  leurs  querelles  presque 
toujours  sur  mer,  et  concluent  les  traités  sous  les  murs  des  capitales? 

15.  Les  censeurs  disent  aussi  que  les  ennemis  redoutent  les 


fabricalioin  dies  fit  perfectior,  collo' alis 
in  maris  portubus  arcibus,  rêvera  luil- 
】us  polest  te  ne  ri  (  id  est,  intercludi  ) 
Iran  si  lu  difficilis  locus, 

募胃 Wéi.  Adresser  la  parole,  parler, 
dire,  faire  connaître,  nommer;  penser, 
juger;  vouloir  dire,  signifier;  on  dirait, 
on  croirait,  il  semble. 不 |  Pou  f .  On 
ne  dirait  pas,  on  ne  croirait  pas,  on  ne 
devinerait  pas,  inopinément,  contre 
toute  apparence. 

13.  Austria,  Gallia,  Russia,  Germa - 
nia,  omnia  régna,  caninorum  deiiliiiin 
instar,  invicem  interjacent.  Illorum  fei-- 
reae  viai,  a  septentrioiie  ad  nieridiem  et 
ab  oriente  ad  occideiitem  dnctœ^  ad  ur- 


bes  privcipuas  vergunt;  et  minime  sunt, 
quai  cl i cas,  munia  et  niuri. 

錯 Ts'ouô.  S'écarter  du  chemin, 
s't'garei",  errer,  eiTcur,  faute;  différent, 
disparate;  mélange  de  choses  diffé ren- 
ies, désordre,  confusion,  désaccord. 
! it 牙 4 目 1  Objets  engagés  les  uns 
dans  les  autres  par  leurs  extrémités, 
comme  les  dénis  du  chien. 

ii.  Si  dicatui",  capta  occasione  et 
excUaîo  dissidio,  militum  véhicula 
posse  adiré  ad  uibium  prœcipuaium 
portas;  lune  (respondebo),  qiuirii  omnia 
iTgiia  iiivicem  suspecta  et  iiifensa  sint 
ac  sœpe  orianlui'  dissidii.  occasiones, 
jamdiuconjiuixisseiil  vorassei】【(]ue,  fere 


328 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


僧營爲 âi 戶怯 溪途、 已官 失鎗溝 
壯. 之宿 至也、 如林 卽失若 而火墼 
是兵 衛京安 »f 、木無 而兵, 雷, 炮、 重 
遏合 之城. 危而關 鐵霤、 竟則盡 P 且, 
敵隊, 禁方所 忌 麵、 路 》 則形 安載敵 
者. 併 軍。 爲 之 臣亦天 同得; s 所 
莫操無 盡面患 熟何津 木若火 患。 
如 聨 事、 善。 宜 之經難 距 偶, 許車一 
鐡 則有 呼微。 其長通 任 洋 s 旦 
路, 一 遣事. 吸 夫地. 驅 州 其 人 上。 « 
而 氣。 神 則 « 海視 直二所 從等有 
或 臨 機 津通, 口 若 百爲容 語, m 
以變營 、沽 臣者、 無至 餘乎。 布若 隙. 

策與 2 以 京親, 于里. 若 s 、指彼 
資 應、 海 勁 爲 師 敵 該 悉 而 海 挾 
敵. 聲 口旅鐡 s 何處 屬海 我口其 

則 勢各卽 路門朋 山坦口  :2 未火 


delevissent.  Nu  m,  modo  supra  mare  mis- 
sis ad  puniendas  culpas  exercilibus,  non 
audlmus  sub  prascipaarum  urbium  mœ- 
iiibus  dari  ad  ineunda  fœdera  operam? 

15.  Loquentes  censores  eliam  dicunt 
niontium  valliumque  obstacula  esse 
quae  hostes  timent;  silvarum  arbores 
densas  mixlasque,  alveoruni  fossarum- 
que  duplex  obstaculum  esse  hostes  ubi 
laborant;  aliquoniane  si  exsurget  odium 
dissidiumve,  îllos  sumpturos  esse  suos 
îgniteros  scloppos  iguiferaque  tormen- 
ta,  et  intègre  imponentes  vecturos  illa 
supra  ignifera  véhicula.  Hujusmodi  ver- 
ba dicunt. 

H^'  Ts,ién.  Fosse,  fossé  de  rempart. 

16.  Si  poncntes  maris  port  uni  (nempe 


Ta  kou)  nondum  amissum  esse,  illa 
dicant,  num  fieri  posset  ut  illo  modo 
per  mare  venientes,  homines,  commode 
diiïusi  occuparent{littus),  et  nostri  mili- 
tum  duces,  necnon  et  milites,  omnino 
specie  similes  ligrieis  statuis,  sinerent 
id  quod  illi  facerent? 

偶 Ngeou.  Nombre  pair,  double, 
deux;  égal,  semblable,  compagnon, 
bonne  fortune,  hasard  ;  statue. 

17.  Si  ponentes  maris  port  uni  (Ta 
kou)  jam  amissum  esse,  illa  dicant, 
quuni  T'ien  tsiii  distet  a  T'oung  tcheou 
(iucentis  a  m  pli  as  stadiis,  et  omnino  sit 
plana  via;  etsi  non  esset  ferrea  via, 
tamen  quid  negotii  esset  inagnis  Uine - 
ribus  l'ecte  progredi? 


CHEMINS  DE  FER 


329 


obstacles  opposés  par  les  montagnes,  les  vallées,  les  épaisses  forêts, 
les  canaux  et  les  fossés;  que,  si  un  matin  il  s'élevait  undifîérend,  ils 
prendraient  leurs  fusils  et  leurs  canons,  et  amèneraient  le  tout  sur 
les  voitures  mues  par  la  vapeur.  Voilà  ce  qu'ils  objectent. 

16.  Supposent-ils  que  le  port  (de  Ta  koii )  nous  reste  encore? 
Alors  se  pourrait-il  que  les  ennemis  venus  par  mer  s'étendissent  et 
s'établissent  à  leur  aise  (sur  le  rivage),  et  que  nos  officiers,  com  me 
nos  soldats,  semblables  à  des  statues  de  bois,  leur  laissassent  pleine 
à  liberté  de  le  faire? 

17.  Supposent-ils  que  le  port  de  Ta  kou  ne  soit  déjà  plus  à  nous? 
Dans  ce  cas,  de  Tien  tsin  à  T'oiing  tcheoii,  sur  une  étendue  de  deux 
cents  et  quelques  stades,  la  roule  étant  unie  d'un  bout  à  l'autre, 
même  sans  chemin  defer,  qu'est-ce  qui  empêcherait  l'ennemi  d'aller 
à  grands  pas  droit  en  avant? 

18.  Quant  aux  montagnes,  aux  vallées,  aux  forêts,  aux  barrières, 
aux  fossés,  j'ai  souvent  parcouru  ce  pays,  il  me  semble  que  je  n'en 
ai  pas  vu.  L'ennemi  serait-il  assez  peureux  pour  les  redouter  et  s'en 
mettre  en  peine? 

19.  Le  port  de  Ta  kou  est  comme  la  porte  de  la  capitale  ;  la  sûreté 
du  pays  en  dépend.  Il  importe  que  les  communications  entre  ces 
deux  points  soient  très  rapides.  Voire  serviteur  pense  que  le  meil- 
leur moyen  serait  d'établir  un  chemin  de  fer  jusqu'à  Pékin. 

20.  En  cas  de  guerre,  les  puissantes  légions  de  T'ientsinetde  Ta 
kou  iraient  former  comme  la  garde  du  palais.  En  temps  de  paix,  les 
soldats  de  la  garnison  de  Pékin  et  ceux  des  forts  de  Ta  kou  iraient 
s'exercer  ensemble  et  formeraient  comme  un  seul  corps.  Une  affaire 
survenant,  ils  agiraient  de  concert  et  leurs  forces  seraient  doublées. 
Pour  arrêter  l'ennemi,  les  chemins  de  fer  sont  le  meilleur  moyen  ; 
et  c'est  une  erreur  de  s'imaginer  qu'ils  serviraient  à  renneini. 


18.  Quod  altinet  ad  illius  region  is 
montes,  val  les,  si  I  vas,  claustra,  fossas, 
servus  tuus,  qui  seepe  peicunil  illa  loca, 
aspiciens  sibi  visus  est  non  vidisse. 
Hoslis  quoniodo  animo  esset  timid  us 
adeo  ut  timeret  illa,  laboraretdeillis? 

19.  Ille  porlus  est  urbis  regiœ  porta; 
securilas  aut  peiiculum  incle  pendet. 
Certe  expedit  ut  uniiis  respiralionis 
tempore  Iransitus  fiat.  Servus  tuus  arbi- 
tralur  ferream  viam  stalutam  usque  ad 
urbem  regiam  ralionem  esse  optima  m. 

20.  Occnrrente  negolio,  ï'ien  tsin  et 
Ta  kou  firm 36  legiones  irent  et  fièrent 
excubantas  cuslodientesque  palalii  co- 
pias. Non  adstante  negolio,  missi  regise 
urbis  cohortum  milites  cum  portas 
cohorlum  niililibus,  conjuncUsnianipu- 


lis,  siniul  se  exercèrent,  simul  fièrent 
uno  aiiimo.  Adveniente  magna  re,  in 
stratagenialibus  inviceni  responderent; 
vires  essent  duplo  validiores.  Vere  ad 
inliibendos  liostes  nulla  alia  lalio  par 
est  ferrese  viae;  et  quidam  œslimaiiles 
ope  m  prœberi  hostibus,  errant. 

旅 Liù.  Cinq  cents  soldats,  cohorte; 
voyageur,  étranger,  voyager;  nombreux, 
tous.  multitiKle  ;  chemin,  allée. 

衞 Wéi.  Garder,  défendre,  garde, 
escorte,  garnison.  宿 ] Garder  cons- 
tamment, garde  qui  veille  nuiî  et  jour. 

禁 Kin.  Réservé  à  l'empereur.  I  iiS 
十 tch'êng, 紫  |  Tzéu  f  tch'êng, 
I  巾 十 tchôung.  Résidence  impériale. 
I 軍 匕 a  garde  du  palais. 

聲    %  Cheng    chéu.  Renom  et 


330 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


force;  puissance,  influence. 

變  Pién.  Changer,  cliangcmcnt, 
vicissilude,  événement  important  ; 
calamité,  mort,  deuil, 

21.  Non  videtur  cur  loquontes  ccn - 
sores  eliam  tinioant  ne  perturbetur 
populus.  Non  solum,  otsi  de  demi  bu  s, 
casis,  morluorum  lociilis  super  terrain 
ante  humalionem  lateiicio  inclusif, 
sepulcris,  intentans  litem  lanluni  un  us 
alterve  suigoret,  corle  non  esset  cur 
niagni  flerel;  sed  elsi  certe  ducenli  tre- 
cenlive  surgerenl  numéro,  qua  ai  illa  res 
all! neat  ad  excrcUum  et  regnum,  lainen 
oporteret  perpendere  et  exaniinare 
ulrum  levius,  utrum  gravi  us  esset. 

起 K,i,  Se  lever,  dresser  ;  monter, 
faire  monter,  élever,  soulever  :  sotlir 


du  repos,  commencer  à  exister,  com- 
mencer à  agir,  mettre  en  mouvement, 
-exciter  à  agir,  être  cause,  faire  naître, 
fois ;  p^irlicule  numérale  des  procès,... 

22.  Num  potest  ad  levem  offensionem 
( vitandam  )  perlurbari  magnum  moli- 
nien  ?  lino,  (luorl  in  m  un  do,  inspecta  et 
scrutala  aeris  specie,  mutelur  locus 
sepultura\  illa  res  sœpe  fit.  Si  (incolêe) 
ilunarenlur  magno  prclio  ut  mutarent 
illas,  ill  quo  laiflerentur  ? 

Kién.  Grand  bassin  ;  iniroii', 
réfléchir  la  lumière,  image  rénéchio  ; 
exemple,  histoire,  regarder,  voir. 風 I 
ou 水 I  Géomancien. 

23.  Milites  domi  ex  consilio  parati 
solito  (sou  pacis  )  tempore,  procul  dubio 
cerle  viiicunt,      議 euiU  iii  acicni. 


誤 矣, 不 0 會 者 又疑爲 IS 民也 非特 室廬丘 

墓 呈訴 *î 視 有 一  二  固 不足介 章) S  * 有 

二三百 ShV 炙而事 K 車風亦 當 權 衡輕鼠 

0 能以 小不忍 而亂大 si 且世之 講 求 風鑑、 

0 改 0 者, 事 S 常 鈴 3  ® 價而遷 庸何 

鼠兵家»備于平晚無^^决勝于臨鼠王者 

克敝致裝初^^間以傷t-物命爲^倘以穩 

備以擾 民, 猶 之 兩 國 斤. 斤于 不重傷 不 

檎 二 毛 說 也。 方 今 强 隣 頓 伺,其 敢 與 我 s 

雛 * 乘我 之 無備耳 。誡 能 于沿 海衝要 W 區, 

徧 s 鐡 i  1 省有 (而 a 省得 其力, 一 省有 

氍而 各省效 其能。 夫惟 能守、 而後 能 &亦惟 

能鞔而 T 仏可以 不戰。 洋人趨 s  # 工。 何肯遠 


CHEMINS  DE  FER 


331 


21.  On  ne  voit  pas  pourquoi  les  censeurs  craignent  de  troubler 
le  peuple.  Non  seulement,  s'il  ne  devait  surgir  qu'un  ou  deux 
procès  an  sujet  des  maisons,  des  cabanes,  des  cercueils,  des  sépul- 
tures (à  déplacer),  il  ne  faudrait  pas  s'en  mettre  grandement—  en 
peine  ;  mais  même  devrait-il  en  surgir  deux  ou  trois  cents,  comme 
cette  afïairc  concerne  l'année  et  l'Etat,  il  y  aurait  lieu  de  peser  les 
raisons  pour  et  contre. 

22.  Peut-oii  déranger  une  grande  entreprise  par  crainte  de  cau- 
ser Il n  léger  désagrément  ?  Il  arrive  souvent  qu'après  avoir  examiné 
l'emplacement  d'une  sépulture,  on  la  transporte  dans  un  endroit 
plus  fortuné.  Si  les  déplacements  étaient  payés  à  un  prix  élevé,  quel 
tort  ferait-on  aux  particuliers? 

23.  Une  année  bien  préparée  en  temps  de  paix  sera  certainement 
victorieuse  sur  le  champ  de  bataille.  Quand  un  prince  veut  soumet- 
tre ses  ennemis,  on  n'entend  pas  dire  qu'au  moment  d'en  venir  à 
l'exécution,  il  se  laisse  détourner  par  la  crainte  de  sacrifier  la  vie  de 
ses  hommes.  Si  pour  nous  mettre  en  état  de  défense,  il  est  nécessaire 
de  causer  au  peuple  quelque  dérangement,  le  principe  de  ne  pas 
molester  le  peuple  doit  être  traité  comme  celui  d'après  lequel  deux 
armées  ennemies  en  se  séparaiil  doivent  éviter  de  blesser  gravement 
les  vieillards  et  de  les  emmener  en  captivité. 

24.  A  présent,  des  voisins  puissants  nous  entourent  et  nous  ob- 
servent. Ceux  d'entre  eux  qui  osent  nous  inquiéter,  profitent  de  ce 
que  nous  ne  sommes  pas  préparés.  Si  nous  pouvions  établir  des 
voies  ferrées  sur  toutes  les  routes  principales  le  long  de  la  mer,  les 
forces  militaires  de  chaque  province  prêteraient  leur  secours  à  plu- 
sieurs provinces  ;  dès  qu'une  province  serait  menacée,  les  autres 
viendraient  à  son  aide. 

25.  Les  nations  qui  sont  capables  de  défendre  leur  territoire,  sont 
seules  capables  de  faire  la  guerre;  et  celles  qui  peuvent  faire  la  guerre, 
sont  seules  capables  d'éviter  la  guerre.  Les  étrangers  d'outre-mer 


Regnorum  rec tores  qui  debellant  hosles, 
quuni  adveniaiîlaJ  exceciilionem,  iiiilio 
lion  audilur,  ex  co  quoil  iauleiitet  péri- 
ment hoiiiinuin  vilain,  detcrreri.  Si  ad 
providenduni  el  pa  ran  du  m  (maximi 
momenti  subsidium)  nocesse  sit  g  pava - 
re  populum,  (  lex  non  gravandi  populi) 
assimilaiida  est  illi,  ex  quo  duo  excrci- 
tus  ex  acie  recedentes  diligen  ter  curare 
debent  ne  graviter  lardant  nec  capiant 
senes,  diclo. ( 鱧 檀 弓). 

斤 Kin.  Hache.  1|  Kin.  I  I 十 十. 
Exaininei"  avec  soin. 

二 毛 Eùl  maô.  Chevelure  de  deux 
couleurs:  tète  grisonnante. 

2L  Maxime  nunc  potcntes  fiiiiLimi 


cingentes  (Sinariim  rcgnum)  speculan- 
tur.  Qui  audcut  nobis  facere  n  ego  lin  m, 
utuiitui'  eo  q uod  non  sumus  parati  (ad 
bel  kl  m).  Si  vere  possemus  secus  mare 
in  viarum  pra>cipiiamn'i  locis  ubique 
collocare  ferreas  \ias,  una  provincia 
liabente  milites,  plu  res  provincia;  ute- 
ro; iiUir  illius  viribus;  una  provincia 
timeiite  periculum,  omnes  piovinciie 
exsererent  suas  vires. 

25.  SoUe  illic  gentes  quœ  valent  eus- 
todire  (fines suos'\  postea  valent  pngnare; 
et  solœ  il  lté  ciiue  valent  pugnare,  postea 
possuiit  vitare  bellum.  Transmari  ni 
homines  properant  fugere  (  hostes) 
maxime  peritos  (pugiiandi). Num  vellent 


332 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


procul  obi  re  venlos  ac  fluclus,  ut  sibi 
adsciscerent  profliyalionis  cladem?  Ilac 
ralione  lum  pacis  stalui  ])otoiit  cmifidi. 
Supra  (i.  e.  quod  allinot  ad  regiam  cu- 
riam), hac  ralione  consliluelur  in  iriim- 
meros  an  nos  rccli  reguiiinis  fun  da  men- 
lum;  universi  lines  simul  pace  fruen- 
tur.  Infra,  hac  ralioiie,  tu  ta  eril  imm- 
meii  populi,  vita  et  kilelleclu  pradili, 
salus.  Vere  ad  luendum  populum  nihil 
par  est  ferreis  viis;  et  quidam  putanles 
illas  vexaluras  populum,  rursus  errant. 

奠 Tién.  Placer,  déposer,  offrir, 
établir,  constituer,  déterminer,  déposer 
une  offrande  devant  une  idole. 

胥  Siû.  Conserves  d'écrevisses  ; 
€nseuible,  uiutuelleinent,  tous  ;  exami- 


ner; chef,  employé  de  tribunal. 

26.  Non  videtur  cur  loqiientes  cen- 
sores  eliam  anxii  sint  ne  populus  amit- 
lat  artes.  Retro  (si  praeteriLa  in  menteni 
revocemus  )>  ex  quo  per  flaviuni  veclio 
cessavit,  et  traiismissio  veclioque 
omiiiuo  mutatîB  sunt,  ita  ut  maritimai 
cymbcC  et  rot  a  Ut  naves  vigei'ent,  et  mer- 
catores  cei'taUm  currererU  in  mariUinis 
\iis;iii  seplenti'ionalibus  provinciisinco- 
laru m  doriius  rariores  ac  pauperiores 
sunt,  et  viatoruni  diversoria  fere  sunt 
déserta  ac  frigida  (id  est,  vactiaacmisera) 
jam  diu.Nunc  non  est  illa,  quai  erat  Kia 
k'iiïget  Tao  kouang  annis,  affluenlioe  et 
prosi)eritatis  species. 

輸 Chôu.  Transporter  en  voiture. 


涉風鲰自取傾覆^^亂如此、則和局可恃。上 

以 奠 億 萬 年 有 ,匿 w  s;^ 闔 境 臂 安。 下 以 全 億 

兆姓生 靈 之命" ê 衛民 11^ 莫 如 鐡路" 而或 s 

爲!!  IB^ 則 誤矣。 不謂 1W 者 叉慮民 W 失 業 

t 溯 0 河運 &而轉 輸全晚 爲海船 輪舟氣 

而 商賈競 趨于海 sa 、北省 人煙赛 旅店荒 

凉已 I 非 嘉 道 年 SLf 繁 華 0 氣 果 簡 鐡路由 

通 州建至 淸淮、 則蓮货 無沈失 W 虞、 行人免 

風波之1^.將見海上^-生意一不數<©5§于 

腹地。 洵足 奪洋人 W 利權, 益小民 W 生 3^ 洋 

人 無 刺 可 齓 必 有 廢 然 思 返 乃 一 則曰車 

脚店 行勢將 歇氣再 則曰船 戶水手 細口無 

瓷不知 鐡路僅 設于大 道通 氍至于 港汉紛 


CHEMINS  DE  FER 


333 


fuient  rapidement  en  face  d'un  ennemi  habile  dans  l'art  militaire. 
Voudraient-ils  braver  les  vents  et  les  flots  pour  venir  chercher  une 
défaite  désastreuse?  Ainsi  tout  l'empire  jouirait  d'une  paix  assurée. 
La  famille  impériale,  grâce  à  ce  nouveau  secours,  gouvernerait 
parfaitement  l'État  durant  des  myriades  d'années  ;  elle  procurerait 
la  tranquillité  à  tons  ses  sujets  et  conserverait  des  millions  de  vies. 
Rien  ne  peut  servir  à  défendre  le  peuple  comme  les  chemins  de  fer; 
et  c'est  u ne  erreur  de  penser  qu'ils  sciaient  une  cause  de  trouble. 

26.  On  ne  voit  pas  pourquoi  les  censeurs  craignent  la  ruine  de 
certaines  professions.  Depuis  que  le  transport  des  denrées  et  des 
marchandises  ne  se  fait  plus  par  le  Grand  Canal  et  a  pris  une  autre 
direction,  les  jonques  de  la  marine  et  les  navires  à  vapeur  sont  en 
vogue,  et  les  marchands  voyagent  tous  par  mer.  La  population  des 
provinces  du  nord  a  diminué,  et  les  auberges  sont  presque  désertes 
depuis  longtemps.  On  ne  voit  plus  la  même  affluence  ni  la  même 
prospérité  que  sous  les  règnes  de  Kia  k'ing  et  de  Tao  kouang. 

27.  Si  l'on  élablissait  un  chemin  de  fer  de  T'oiing  tcheou  à  la 
Ts'ing  et  à  la  Houai,  les  marchandises  ne  seraient  plus  exposées  aux 
naufrages  ;  les  voyageurs  n'auraient  plus  à  souffrir  des  vents  et  des 
flots.  En  peu  d'années,  nous  verrions  lout  le  commerce  maritime  se 
transporter  au  centre  du  pays.  Cela  suffirait  pour  enlever  aux  étran- 
gers leur  prépondérance  commerciale  et  augmenter  les  ressources 
du  menu  peuple.  Les  étrangers  n'ayant  plus  de  profit  à  espérer, 
beaucoup  d'entre  eux  éprouveraient  des  pertes  et  penseraient  à 
retourner  chez  eux, 

28.  Les  censeurs  objectent,  premièrement,  que  les  voituriers,  les 
porteurs  et  les  aubergistes  n'auraient  plus  rien  à  faire  ;  deuxième- 
ment, que  les  bateliers  ne  gagneraient  plus  leur  vie.  Ils  ignorent  que 
les  chemins  de  fer  ne  seraient  établis  que  dans  les  grandes  ai'tèi'es 
où  aboutissent  les  routes  principales.  13a n s  les  canaux  et  les  bras  de 


conduire,  envoyer,  fournir,  offrir,  don- 
ner, payer  un  tribut;  avoir  le  désavan- 
tage, avoir  rinfé:'ioi'ilé. 

煙  lén.  Fumce;  foyer,  famille  ; 
vapeur,  brouillard,  tabac. 

27.  Cei'le  si  ferrea  via  e  T'oung 
tcheou  statueretur  ad  Ts'ing  et  Houai 
fluvios,  vectsR  merces  non  haberent 
naufragio  amissibnis  periculum,  viato- 
res  essent  immunes  a  venlorum  fluc- 
tu unique  molestiis.  Videremus  mariti- 
mam  negotiationem  paucis  annistolarn 
venire  ia  mediam  regionem.  Vere  salis 
esset  ad  tollcnduni  a  Iransniarinis  lucri 
arbitrium,  et  ad  augendas  p'ebis  opes. 
Trani-marinis  honiinibus  non  liabenlibiis 
lucrum  sperandum,  ce  rte  (  inter  illos) 


quidam  essent  qui,  rebus  afdicUs,  cogi- 
larenl  de  reditu  i  in  pati'iam  ). 

虞 lù.  Prévoir,  se  prémunir,  exa- 
minei',  délibérer,  être  inquiet,  douter, 
ciaitidre;  se  réjouir. 

意 i.  Pensée,  idée,  opinion,  attente, 
prévision,  atlenlion,  désir,  intention, 
volonté,  sentiment,  fantaisie;  penser, 
désirer,  conjecturer,  vouloir;  apparen- 
ce, forme,  élat,  situation,  circonstances. 
生 I  Chêng  f.  Ressource  pour  vivre, 
commerce,  métier. 

腹  Ton.  Abdomen,  inlérieur. 

28.  Sed  primo  dicunl  (  censores  ) 
rhedai  iorum,  cursoruin  (seu  bajuloruni) 
et  caupununi  geuerum  necessaiio cessa- 
tura  esse  opera;  secundo  clicunt  cymba- 


334 


EDITS  ET  31É3!OP.IAUX 


mm  dominis  et  remigibus  victum  jam 
non  suppedilaturum.  Nesciiitit  ferreas 
vias  tan  turn  esse  coniponendas  iii  ma  - 
gnarum  viarum  conimunibus  tiuncis. 
Quod  altinet  ad  fluvioruin  canales  ra- 
mosque  et  viarum  nniltipliccs  ram  os, 
cymLKC  irent  sicut  an  tea  ;  pa  go  ru  m  vi- 
coruiiKiue,  relis  instar  tlilfusa,  véhicula 
veherent  sicut  an  tea. 

Hâng.  Classe,  société. 
m  Hôu.  Bouillie,  nourrilui*e,  nour- 
rir. ] 口  \'  k,eôu.  Remplir  sa  boucho 
de  nourriture ;  so  nourrir,  non rrilure. 

羅  Louô.  Filet  (roiseleur,  lacet, 
prendre  dans  un  filet,  envelopper,  acca- 
parer. I 列 十 lié.  Disposés  comme  li?s 
[mailles  cFan  lilet. 


29,  Exempli  gratia,  in  magno  Kiang 
rota  1: 0  naves  euut  el  redount  coiilinuo; 
nondum auditumest  ii)  interiori  regione 
eos  qui  ducu nt  cymbas  ad  victum  qiue- 
rcMuluin,  quiescere  et  ita  exspectare 
niorlein.  Vere  ad  augendas  populi  opes 
nihil  par  est  ftrn'is  viis;  et  quidam 
liinenles  ne  populi  aniiUanlur  arles, 
rm、us  errant. 

30.  Moiienlos  censorcs  otiani  consi- 
dérant vias  fcrreas  esse  (juas  ab  orlu 
niundi  noiukini  halmimus,  majores  nos- 
tri  (juas  non  iiistilueiiint.  Nesciunt  res 
Illuminas  ol)sef|ueiiles  c 丄' lesli  iiumini, 
mil  tari  el  inoveri.  Hajas  tcmporis  homi- 
nes (|ULini  non  siiil  reinot;i»  aiiliquilalis 
prisliiiisiinperaloribus  subdili  liuuiiiios, 


歧, 船行如 故村鎮 羅列車 載如: é 譬諸長 H 

. 輪 船往夾 -不氣 * 間內, 地操舟 (A 業 者、 坐 以 

待。 斃也。 是厚 民生者 • 莫如鐵 ^  f§ 或慮民 W 

失氣則 fK 誤 曹 者 叉以鐡 路爲開 闢所未 

組宗所 未創。 不知 人条隨 天 爲 變 ë 今 

旣非上 古先朝 iV 人 今之政 豈 猶是上 

古先朝 政。 事事繩 以成氣 則井田 之制自 

古稱: 良、 弧 矢之威 . 

本朝所 ^試 行之于今!!^庸有濟!^泰西製造之 

箱 日 新 月 異, 中 國 踵 而 行 之。 已 苦 居 人 I  ^rj^ 

再因 循坐, 蔽一 旦變生 倉猝, 和戰兩 鼠其將 

何以 0  .1=- 臣前歳 閲俄國 新報、 載稱 其君凝 

由 « 木司克 城 * 添 鐡路 一 氣至距 黑龍、 y 


CHEMINS  DE  FE [; 


rivières  les  barques  continueraient  à  marcher  ;  dans  les  chemins 
ordinaires  entre  les  villages  et  les  bourgs  les  voilures  con li Hue- 
raient à  voyager. 

29.  Ainsi,  sur  le  lang  tzeii  kiang,  les  bateaux  à  vapeur  vont  et 
viennent  continuellement  ;  cependant  on  n'entend  pas  dire  que  les 
habitants  du  pays  qui  font  le  métier  de  bateliers,  soient  condamnés 
à  garder  le  repos  et  à  mourir  de  faim.  Comme  moyen  de  faire  vivre 
le  peuple,  rien  n'est  comparable  aux  chemins  de  fer;  et  ceux-là  sont 
dans  l'erreur  qui  craignent  que  certaines  classes  d'hommes  n'aient 
plus  de  métiers  pour  vivre. 

30.  Les  censeurs  disent  que,  depuis  l'origine  du  monde,  nous 
n'avons  jamais  eu  de  chemins  de  fer,  que  nos  ancêtres  n'en  ont  pas 
établi.  Ils  ne  savent  pas  que  les  choses  humaines,  soumises  à  la 
direction  du  Ciel,  changent  conlinuellement.  Les  hommes  de  notre 
temps  n'étant  plus  ceux  qui  vivaient  sous  les  empereurs  de  la  haute 
antiquité,  comment  les  mesures  administratives  à  notre  époque 
pourraient-elles  être  celles  des  empereurs  de  la  haute  antiquité? 

31.  Si  en  toutes  choses  on  devait  se  faire  une  loi  de  ne  rien  chan- 
ger, il  faudrait  en  revenir  à  la  division  des  terres  en  ising  carrés 
subdivisés  en  neuf  parties,  système  fort  estimé  dans  l'antiquité,  et  à 
l'usage  de  l'arc  et  de  la  flèche,  que  la  dynastie  actuelle  a  fort  hono- 
ré. De  nos  jours,  quelle  utilité  en  relirerions-nous? 

32.  Chez  les  Occidentaux,  la  fabrication  des  armes  et  des  ma- 
chines est  très  perfectionnée;  elle  produit  du  nouveau  et  change 
tous  les  jours.  La  cour  impériale  l'a  introduite  chez  nous,  à  leur 
imitation,  et  imposé  aux  habitants  un  travail  pénible.  Si  de  nou- 
veau, suivant  la  routine,  elle  abandonnait  celte  industrie  et  qu'une 
affaire  survint,  elle  ne  pourrait  ni  obtenir  la  paix  ni  faire  la  guerre. 
Où  trouverait-elle  son  appui? 

33.  Il  y  a  deux  ans,  j'ai  lu  dans  un  journal  russe  que  le  csar  avait 
décidé  rétablissement  d'une  voie  ferrée  qui,  parlant  de  Tomsk,  irait 


liujus  lemporis  administralio  quomodo 
adhuc  esset  remoUe  aoliquilalis  prisli- 
norum  imperalorum  adniiuislratio? 

遷 Ts'ién.  Mouler,  changer  de  lieu, 
transporter,  passer  ou  faire  passer  d'un 
élat  à  un  autre,  promouvoir. 

31.  Si  in  omnibus  rebus  prosoqueridi 
facienda  esset  lex,  divisorum  in  tsing 
agrorum  ratio  ex  anliquis  leniporibus 
dicta  est  opUma;  arcus  sagillBcque  po- 
ttinlia  a  familia  nunc  rognante  m agni fac- 
ta est. Si  tentareniusadhibere ea  prasen- 
libus  diebus,  quomodo  esset  uUlilas? 

尙 Châng.  A  soulniit,  heureusement; 
plaise  au  Ciel  ((uo!  on  espère,  ou  désire, 
on  a  lieu  d'espérer;  grand,  eminent, 


excellent,  meilleur,  préférable,  estimer, 
honorer,  préférer,  meUre  au  premier 
rang;  ajouler,  de  plus,  aussi,  même. 

32.  A  pud  OccidenUiles  fabricata  arte 
pei'fec【a(macliinamciila)  quolidie  lenn- 
vanlur,  quoque  nieiise  mulaiitur.  Post- 
qua  m  Jledii  regiii  curia,  insistens  ves- 
tigiis  et  promovens  illam  fabricalioneni, 
la  bore  giavavit  incolus;  si  riirh^us  in  Iri- 
tam  viain  redieiis,  cessaret,  nec  cura  ret; 
q  110  dam  ma  ne  magna  re  oriente  repente, 
paceni  oblinere  et  bellum  gerere  paiiter 
cssel  impossihiîe;  illa  (rcgia  curia)  (|uid 
su  tue  ret  ut  se  suslinerel? 

33.  Sei'vus  iQus,  abliinc  duobus  an- 
iiis,  Icgil  il]  russiacis  epliemciidibus 


33G 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


scriptiim,  Russiacorum  regem  staluisse 
ut  ex  Tomsk  urbe  addita  componerelui' 
ferroa  via  una  usque  ad  distanlem  a  Ho 
loung  kiang  sexcenlis  nmplius  stadiis 
Tchita  urbem  desinens,  numéro  longa 
sex  niiliibus  et  centum  stadiis.  Poslea 
audivi  g e l'm aiium  m e rca l oi'e m  co l'a m 
dicentetn  de  illa  via  Russiacorum  impe- 
ratorem  decreto  jussisse  of»erarios 
quoUdie  facere  decern  stadia,  circiter 
duobus  an nis  elapsis  opus  perfeclum 
fore.  Licet  ope  ri  s  perficiendi  celeritas 
lardilasve  vere  ne(|ueat  scii  i,  corte  illis 
vehemenlem  eu  pi  cl  i  ne  m  oiientalium 
provinciaruni  re  posta  m  in  aiiiiiiu  jam 
potest  iïeneratim  videri. 

距 Kiù.  Pointe  d'une  arme,  percer 


avec  la  poi【i【e  d'une  arme;  jusqu'à, 
arriver  à,  remonter  à  ;  résister,  repous- 
ser, s'opposer,  arrêter,  rejeter. 

Sien.  Salive  ;  désirer  vivement. 
垂  I  Tch'ouêi  十. Écoulement  de  la 
salive;  l'eau  en  vient  à  la  bouche  ; 
éprouver  un  vif  désir. 

3i.  Hoc  tempore,  Sin^e  et  Russiaci 
non  liabeot  coiitroversiarn  ;  maxime 
oportet  ante  controversiam  pi'tTparare 
defensionem.  Certe  si  exspectemus  dura 
jam  irruant  et  utnnlur  (illa  via  ferrea), 
limendum  est  ne,  nobis  adsciscamus 
mordent  is  umbiliciim  pœnitentiam. 
Pncmuniendi  ratio,  generalim,  iiisi 
sit  fVrrea  via,  non  habebit  elTeclum. 

Chéu.  Màcliei',  manger,  mordre; 


丄八百 餘里. \) 司他 城化計 長六千 一 百里旋 

據徳國 商人面 m 此路 俄君 諭令工 人日造 

十 艮約兩 年後工 :g4 雖工 成遲 速原不 可知, 

而其垂 涎東省 居心, 已可概 In^ 此 際一 j 中 俄 無 

事、 正宜 先事预 I 必 待其旣 發而乘 W 、恐胎 

噬臍^-^預防之&要非鐵|^不©.^ 香 者 

又 Si 外洋 以商務 爲國^ 自强在 s  ?é 中國 

以民生 爲國本 >  自强在 愛民。 不知 卽民 I 

商務節 民業^ 輕商 卽愛民 W 實政也 。臣更 

有請者 。恒 心必根 于恒^ 足 食、 方可 3 足 

中國生 齒日氣 有田可 耕者、 無幾。 生 \\| 歡 

緩急堪 I 故 © 欲强, 必先 致 si 教富 1 必先輕 

西 國 官 與 商 合。 在 下 無 不 達 ^ 中 國 官 


CHEMINS  DE  FER 


337 


jusqu'à  Tchita,  à  six  cents  stades  du  fleuve  Amour,  et  aurait  six 
mille  cent  stades  de  long.  Ensuite,  j'ai  entendu  dire  à  un  marchand 
allemand  que  l'empereur  de  Russie  avait  donné  ordre  d'en  faire  dix 
stades  par  jour,  et  qu'il  faudrait  environ  deux  ans  pour  terminer  le 
travail.  Bien  qu'on  ignore  si  le  travail  s'exécutera  vite  ou  lentement, 
on  voit  du  moins  par  là,  d'une  manière  générale,  que  les  Russes 
ont  au  fond  du  cœur  un  vif  désir  d'avoir  nos  provinces  de  l'Est. 

34.  A  présent  que  la  Chine  est  en  paix  avec  la  Russie,  c'est  le 
moment  de  préparer  les  moyens  de  défense.  Si  nous  attendons  qu'ils 
se  servent  de  leur  chemin  de  fer  pour  venir  nous  atlaquer,  il  est  à 
craindre  que  nous  ne  nous  atlirions  un  repentir  inutile.  Sans  les 
chemins  de  fer,  tous  les  moyens  de  défense  seront  sans  effet. 

35.  Les  censeurs  prétendent  que  les  étrangers  considèrent  le 
commerce  comme  le  fondement  de  l'Elal,  et  qu'ils  augmentent  leur 
puissance  en  développant  le  commerce  ;  que  le  gouvernement  chi- 
nois considère  la  vie  du  peuple  comme  le  fondement  de  l'Elat,  et 
qu'il  se  fortifie  en  faisant  du  bien  au  peuple.  Ils  oublient  que  les 
marchands  font  partie  du  peuple,  que  le  commerce  est  une  profes- 
sion exercée  par  le  peuple,  et  que  favoriser  le  commerce,  c'est  tra- 
vailler au  bien  du  peuple. 

36.  Votre  serviteur  désire  proposer  une  nu  tre  chose.  La  constance 
n'est  possible  qu'avec  des  ressources  constantes.  Pour  avoir  des 
troupes  nombreuses,  il  faut  avoirdes  vivres  en  abondance.  En  Chine 
la  population  augmente  chaque  jour,  et  nous  avons  peu  de  terres 
labourables.  Tôt  ou  tard  nous  aurons  à  nous  préoccuper  du  man- 
que de  resso urées.  Si  nous  voulons  augmenter  noire  puissance,  il 
faut  augmenter  nos  richesses  ;  pour  augmenter  nos  richesses,  il  fa  ut 
faire  prospérer  le  commerce. 

37.  Dans  les  pays  occidentaux,  les  magistrats  et  les  marchands 


altc'indre,  arriver  à.  | 蜜 (左 傳) ou 
I  !}*  f  ts'î.  Se  !議 'drw  le  nombril  : 
repenlir  tardif  el  inutile.  On  dit  que  le 
clievrolaiij,  se  sen  tant  blessé  à  morl  et 
voyant  que  le  cliasseur  l'a  fra|)pé  pour 
avoir  son  musc,  déchire  avec  les  dénis 
la  poche  qui  le  contient,  afin  d'enlever' 
cet  appât  à  son  eiuieiui  ;  mais  il  est 
trop  tard. 

35.  Monentes  ccnsoros  efiam  dicunt 
exleros  tiansmaiinos  homines  Iiabeic 
mercalurcT,  negotia  pro  regni  funda- 
mento,  seso  firm  are  in  cuiandis  nieica- 
turae  negoliis;  Medium  regnuni  habere 
populi  vilain  pro  regni  fuiulamenlo, 
sese  firmare  in  foveiulo  populo.  Nes- 
ciunt  inei'catores  esse  popu lares,  et 
niercaluiain  esse  populi  arlcm  ;  con - 


su  1ère  mercalurte  esse  fovendi  popuU 
officacom  ralionem. 

36.  Sm'us  tuus  p  rat  ere  a  aliud  h  a  bet 
rogandum.  Constantîa  animi  certe  iiiiii- 
tilui' conslatilil)Us  opibus.  Quum  suppe- 
tuiit  cibaiia,  lu  m  piiimiiii  possunt  sup- 
petere  mililes.  lu  Medio  regno  nasciiu- 
lur  doiiU's  (i.  e.,  nutriendi  pueri  )  quo- 
lidie  plurimi  ;  quos  h  abc  m  us  agri  ara  bi- 
les, non  inulli  sunt.  Ne  ad  quœrendiini 
、'ict ;】 m  desirU  a  rte  s,  serins  ociusve  ['rit 
limendum.  Ideo  si  volunius  nos  firm  arc, 
oportet  prius  coinparare  divilios;  (  si 
volumus)  corn pa rare  divitias,  oportet 
prius  consulere  mercalurœ. 

i'S  Héng.  Constant,  persévérant, 
haliiliipl,  ordinaire,  commun,  vulgai- 
re. 無 1 產因 無 I 心 (孟 子) Où 


22 


338 


EDITS  ET  iMÉAîORlAUX 


i 


十 tch'àn,  în  ou 十 sïn.  Si  le  people  man- 
que de  ressources  stables,  sa  vertu  n'est 
pas  stable. 

乏 Fà.  N'avoir  pas,  manquer,  faire 
défaut  ;  vide,  épuisé,  pauvre,  fatigué. 

37.  In  occiduis  regnis  magistralus 
cum  mercatorihus  concordant.  Inf (! rio- 
res  non  habent  quos  superiorihus  non 
significent  sensus.  In  Medio  regno  ma- 
gistratus  a  mercatorihus  alieni  sunt. 
Infeiioribus  mulli  sunt  quos  non  pos- 
suiit  dicere  sccreli  sensus  (aut  aiiimi 
dolores  ). 

-情  Ts'îng.  Senliment  de  l'àme, 
affection,  bienfaisance,  bienfait;  natu- 
re, qualité  naturelle,  propiiété;  jus- 
tice, véi'Ué,  réalité,  chose,  affaire,  cir- 
constances, élat. 

隱 in.  Cacher,  secret,  subtil,  mys- 
térieux ; aflliclion,  avoir  compassion. 

38.  Audivi,  inter  illas  oliin  fœiiore 
acceptas  exterorum  mercalorum  pecu- 


maî  sum  mas,  multas  esse  a  Si  ni  s  praibi- 
tas,  merceile  cominfssas  exterîs,  ut  hi  pro- 
ferrent se.  Ad  tueiidum  regtîum  oportet 
cogitai'e  de  populo  et  invigilare  niagis- 
tralibus.  Quod  illi  distent^  recédant, 
absiiit  procul,  non  est  quo  excUantes 
re  foci  lient  (liuturnain  debililatem  et 
relèvent  diiilurnam  pauperieni. 

tl^^  K'ouèi.  Ne  plus  voir  quelqu'un  ; 
séparé  par  la  dislance,  opposé. 

;i9.  Sei'vus  tuus  exislimat,  hoc  quo 
mutandœ  suntcIiord.T,  mulanda^orbitaî, 
edoiidi  conatus  viriliter,  tempore,  p ro- 
pe re  quierendani  ess-e  mercaturfe  pu- 
bliée promoveiîdïe  ralionem;  specialitii 
delegaiidum  esse  integrum,  perspica- 
cein,  jusUiiii,  rectum  niagaum  prœfec- 
luin,  qui  inspiciens  attente,  pratisit, 
compoiiat,  promoveat  omue  bombycum 
et  llic;v.  cai'bonis  et  fer  ri,  semiiialionis 
et  itlantalionis,  necnon  et  omnium  fodi- 
narum,  opus,  rudiuu)  caniporiim  opus, 


辦綜銀 製 
理核 錢議造 

得贏 出取各 

法、 膨、 7\、 益 務, 


與商 在 下多難 曹 W  ë 聞 從前息 

借洋商之铣多係華人^-^!5^髓託洋 

g  出 既 保 邦 惟 民 而 顴 任。 其 暌 

違練 É 非所 3 振典稍 ^援 欽稻忧 

臣 以爲當 此改鉉 3 勿 矓發憤 â 雄^ 

É  s 宜講求 商政、 特 派藤明 4î 正大 

氣 認 眞 督现 ® 凡 絲 茶、 媒 級 種 氣 s 

招 集股商 

防 損 章 程, 

保護維 iié 

推 而至于 

邊^ 中 土行. 鳍 旣愾椎 而至于 外洋。 


1 切磺 務墾務 

富 A 各出 資本, 

使 W 分頭 認 紘 

而但考 察功過 

俾無 擎射。 内 地 


ÉTUDE  DES  SCTXCES 


339 


sont  unis  ensemble.  Les  inférieurs  découvrent  à  leurs  supérieurs 
tous  leurs  sentiments.  En  Chine,  entre  les  officiers  et  les  marchands 
il  y  a  sépai'alion.  Les  inférieurs  conservent  dans  leurs  cœurs  bien 
des  sentiments  secrets  (ou  des  chagrins)  qu'ils  ne  peuvenl exposer. 

38.  J'ai  entendu  dire  qu'autrefois  la  plupart  des  sommes  d'argent 
prises  à  intérêt  chez  les  étrangers  leur  étaient  confiées,  moyennant 
salaire,  par  les  Chinois,  qui  (craignant  la  rapacité  des  officiers) 
poussaient  les  étrangers  à  se  mettre  en  avant.  Pour  défendre  l'Etat, 
il  faut  penser  aux  intérêts  du  peuple  et  veiilcr  sur  la  conduite  des 
olficiers.  Se  séparer,  se  retirer,  se  tenir  à  distance,  se  montrer  étranger 
au  peuple,  ce  n'est  pas  le  moyen  de  remédier  à  noire  faiblesse,  ni 
de  sortir  de  notre  pauvreté  qui  date  de  loin. 

39.  A  présent  que  le  temps  est  venu  de  changer  les  cordes  de 
noire  lyre,  d'entrer  dans  mie  nouvelle  voie  et  de  faire  de  courageux 
efforts,  je  crois  que  le  gouvernement  doit  sans  retard  aviser  au 
moyen  de  promouvoir  le  commerce,  et  déléguer  spécialement  un 
ministre  intègre,  intelligent,  juste  et  droit,  qui  exerce  un  contrôle 
exact,  dirige  et  fasse  prospérer  la  culture  des  vers  à  soie  et  du  thé, 
lextniction  du  charbon  et  du  fer,  ragricullure,  les  plantations,  l'ex- 
ploitation de  toutes  les  mines,  le  défrichement  des  terres,  les  ateliers 
et  les  manufactures.  II  chercherait  et  réunirait  des  actionnaires.  Il 
engagerait  les  marchands  cl  les  riches  propriétaires  à  fournir  les  capi- 
taux, à  délibérer  ensemble,  et  à  dresser  eux-mêmes  des  règlements, 
en  vue  de  recueillir  du  profit  el  de  prévenir  les  pertes.  Il  leur  ferait 
choisir  des  chefs  qui  seraient  chargés  du  contrôle  et  de  la  direction. 

40.  Les  magistrats  n'auraient  ricMi  à  voir  aux  recettes  ni  aux 
dépenses  de  ces  compagnies;  ils  examineraient  seulement  si,  en  fi  a 
de  compte,  les  entreprises  rapportent  plus  qu'elles  ne  coulent.  Ils 
auraient  soin  de  défendre,  de  protéger,  de  soutenir  les  sociétés,  et 
ne  permettraient  à  personne  de  les  enlraver, 

41.  Quand  nos  entreprises  seraient  bien  établies  au  centre  du 
pays,  nous  les  étendrions  aux  provinces  qui  longent  les  frontières. 
Quand  noire  commerce  serait  florissant  en  Chine,  nous  1  étendrions 
au-delà  de  nos  rivages. 


fabiicationis  omnis  opera,  excilet  ut 
colliganlur  qui  pocunia;  portiones  dent 
niei'calores  et  (iiviles  duiiiiiii,  ut  siiiguli 
pro  m  en  tes  pia^boant  pecuniam,  ac  dili- 
gen ter  deliberaii les  statuant  ad  accipien- 
dum  lucrum  et  ca  vendu  m  damnum  de- 
crela ;  cuiet  ut  illi  pnclioiant  singulis 
rebus  inspeclores  qui  cognoscanl  et 
regant. 

股  Kôu.  Cuisse ;  une  partie  du 
capital  nécessaire  pour  une  en tix- prise, 
aclion.  I  商 十 châng.  Maicliaiid  qui 
fournit  une  partie  du  capital  néces- 


saire, actionnaire, 

40.  De  pecuiiia  ex  pen  sa  et  accepta, 
rnagistiatiis  non  ad  move  rent  manus;  sed 
taiilummodo  iiiquiiereiit,  le  transacla, 
utiurii  colleclus  fructiis  major  esset 
an  minor  (quam  expensa);  protégèrent, 
dereiiderent,  sluderent  sustinere,  face- 
roiit  ne  quis  in  hi  be  ret  cubitos. 

核 Hé,  Hô.  Noyau,  pépin,  fruit  à 
noyau  ;  examiner  à  fond. 

綜 Tsoimg.  Chaîne  (run  lissu  ; 
réunir,  | 核 Fruits  recueillis. 

赢   îng.  Gain,   profit,  Lénéfice; 


gagner  au  jeu,  gagner  un  procès,  g'agner 
une  bataille  ;  excédant. 

魁 K'ouêi.  Manque,  défaut,  dette, 
dommage,  diminuer,  redevable. 

攀 Tch'éu.  Tirer  à  soi,  traîner, 
entraùier,  retenir,  arrôter,  empêcher, 
mettre  obstacle;  tracer.  |  îH" ( 唐書) 
十 tcheôu.  Helen ir  le  bras  de  quelqu'un: 
empêcher  'lag-ir,  obstacle. 

.U.  Posl(|uam  in  interiori  region e 
rei  goi'ond;e  liaberemus  commodani 
lationem,  illam  exteiKlei'emus  usque 
ad  fiiiium  provincias.  Medii  regni  \en- 
tlitse  (nierccs)  quum  niultuin  cresce- 
reut,  negotialionemextendcrcmus  usque 
ad  extera  traiismarina  (  loca). 

暢 Tch'àng.  Pénétrer  partout,  so 
communiquer,  s'étendre,  se  répandre, 
remplir,  publier;  plein;  j>éii〔'trt'r  (>ar 
l'intelligence;  long,  large,  vasle,  al 雇- 
danl  :  joyeux,  coulent. 

42.  Quiiique  elemeulorum  (seu  quiii- 


qiie  geiierain)  naturalium  rerum  eximia 
pulchiiludine,  inter  tolius  oi'bis  l'Cgio- 
nes,  maxime  nostra  floi'eiis  terra  dicitur 
prieslare.  Si  facefemus  illud  pluries 
deceui  annis,  opes  essent  copios*, 
pop  11  lus  îelix  ;  non  ha  be  rem  us  pares, 
sub  Ciclo. 

五 行金木 水 火 土  Les  cinq 
éléments;  à  savoii%  les  mélaux,  le  bois, 
l'eau,  le  feu  et  la  terre. 

產  Tch'àn.  Enfanter,  produire, 
pi'oduclion ;  source  de  revenu,  métier, 
profession,  biens  de  furtiuie,  patri- 
moine. 

華 Houâ.  Fleur;  orné,  élégant, 
biillaiil;  oiné  de  vertus.  1 國 十 kouô, 
1 夏 十 hià.  La  Chine. 

43.  m  11(1  est  (juod  dicitur:  «  commode 
eonsuk'iis  hollo,  facile  domat  et  siibjicit 
homilies;  »  et  "  ille  non  exigens  vecUga- 
lia  a  populo,  non  potest  non  condere 
ilivilias  in  populo ;  uoii  cura  populo 


310  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


五 行百産 之 菁 地球中 、惟 吾華稱 

最。 行 W  » 十年 * 物阜 民康, 無 敵於天 

下 e 此所 、從 容商戰 • 坐鎭而 屈人者 

也。 夫不 聚敛於 民者、 不 能不 藏富於 

民. 不 與民爭 利 # 不 能 不與 敵爭抓 

此事 與鐵路 « 輔 而行、 岡; » 甚 重。 應 

否響議及^-伏候 

聖裁。 臣自奉  . 

命督辦 臺灣防 務以來 * 適 储法人 肆歉占 

踞甚 I 向非 仗國威 a 滬尾 一 慊恐 

全臺已 非我有 。故和 議甫成 * 臣卽奏 

請開 辦鐵默 明知山 路崎黽 溪流梗 

a 凡蠻山 >開 氣錮路 "逮 慨費鉅 工 艱、 


CHEMINS  DE  FP:R 


3n 


42.  Pour  la  beauté  des  prod  nils  naturels,  la  Chine  est  la  plus 
renom  niée  des  contrées  de  l'univers.  En  développant  rinduslrie 
et  le  commerce,  dans  quelques  dixnines  d'armées,  nous  au  rions 
des  ressources  abondantes  et  le  peu  pie  serait  heureux  ;  nous 
n'aurions  point  d'égaux  dans  le  monde. 

43.  Nous  verrions  réalisé  ce  qui  est  dit  dans  nos  livres:  ((En  se 
préparant  à  la  guerre,  il  dompte  et  soumet  les  peuples  sans  la  moin- 
dre peine  p> 《 N'iraposaiU  aucun  tribut  à  ses  sujets,  il  amasse  néces- 
sairement des  richesses  entre  les  mains  de  ses  sujets  ;  en  ne  dispu- 
tant pas  à  ses  sujets  les  avantages  commerciaux,  nécessairement  il 
fait  concurrence  à  ses  ennemis.  »  Si  Find iistrie,  le  commerce  et  les 
chemins  de  fer  prospéraient  et  s'entr'aidaicnt,  ils  produiraient  de 
grands  résultats.  Est-il  à  propos  de  délibérer  sur  ces  questions? 
J'allends  avec  respect  la  décision  de  l'Empereur. 

44.  Depuis  que  j'ai  été  chargé  de  travailler  à  la  défense  de  l'île 
de  Forniosc,  les  Français  se  sont  permis  d'y  porter  le  trouble,  de 
prendre  Ki  lounget  de  s'y  établir  insolemment.  Sans  la  victoire  que, 
grâce  à  la  puissante  influence  de  la  cour,  nous  avons  rem  portée 
à  Hou  wei,  peut-être  l  île  entière  nous  aurait  échappe  des  mains. 

45.  Aussi,  dès  que  le  traité  de  paix  a  été  conclu,  votre  serviteur 
a  demandé  rantorisalion  d'établir  un  chemin  de  fer.  Je  connaissais 
parfaitement  les  difficultés  d  u ii  chemin  à  travers  les  montagnes  et 
les  obstacles  opposés  par  les  vallées  et  les  cours  d'eau.  Je  savais 
qu'il  faudrait  percer  les  montagnes,  combler  les  vallées  et  construire 
des  ponts,  que  les  dépenses  seraient  beau  cou  p  plus  grandes  et  le 
travail  beaucoup  plus  difficile  que  dans  la  Chine. 


contendeus  de  Incro,  non  potest  non 
cam  hoslibus  contendere  de  lucro.  ))  Si 
illae  l'es  (scilicet,  artes  ac  mercatura  )  et 
ferre  ai  viai  inviceni  adjuvantes  vigerent, 
conséquentes  effectas  essent  max i mi 
momeuU.  Ulrum  expédiât,  neciie,  ut 
consilium  et  deliberalio  oxlondnntur  ad 
il  las  res?  Rovereiiter  exspecto  clouée 
Imperator  statuât. 

容 lôung.  Contenir,  eomprenrl re, 
embrasser,  recevoir  ;  généreux,  ma- 
gnanime, patient,  indulgent,  clément, 
supporter,  souffrir  avec  patience,  per- 
mettre, pardonner  ;  aisé,  facile  ;  tenue 
du  corps,  contetiaiice,  apparence,  ma- 
nières, visage. 

44.  Servus  tuus,  ex  quo,  accopto 
mandato,  praefecUis  est  curandie  For - 
mosse  insulte  defensioni,  accidit  ul  Galli 
licenter  grassantescapercnt  et  indécen- 
te r  occuparent  Ki  loung.  Jam  nisi,  per 
reliai  cur  ko  poleiilem  miramquc  vir- 


tutem,  fuissct  ad  Hou  \\e\  (non  procul 
ab  urbe 淡 7l*C  Tàn  chouéi  )  illa  victoria, 
forsan  toi  an)  insulam  Form  os  am  jam 
lion  nos  haberemus. 

45.  Iileo,  (le  fœdere  deliheralioncs 
ubî  prîmum  absolutaî  suu[,  servus  lu  us 
staLim  scripsit  rogaiis  ut  inchoans  face- 
pot  fer  ream  viam.  Plane  noveram  moii- 
taiiîc  viaî  iniqua  loca,  valliu m  11  uviorii ni- 
que obstacula  ;  sem  por,  fora  Lis  monti- 
I)us,  a[terîendani  esse  viam,  coniplaiian- 
di\  luca,  exsLrueiulos  pontes,  expensas 
lore  majores  et  opus  difficilius  non 
semel  quam  in  "interim'i  terra. 

極  Kéng.  Arbre  épineux,  épine, 
difficulté,  malheur,  maladie;  di'oit, 
juste-,  ferme,  itiHexihlc,  opiniâtre. 

鑿 Tsû.  Ciseau  ;  percer  à  l'aide  du 
ciseau,  travailler  au  ciseau,  ouvrir  iiu 
passage. 破 |  K'iô  f .  Vérifié,  conslalé. 

數 f 咅 Chou  péi.  Plusieurs  foisplas 
gi'aii d  ou  plus  nombreux. 


3i2 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


46.  Causa  cur  servus  tuus,  non  refu- 
giens  laborem  iiec  iras,  firm  iter  curavit 
illud,  revera  est  quia  ilia  terra  ex  qua- 
tuor parllbus  cingitur  littore  maris,  in 
quovis  loco  possibile  est  ascendere  in 
riparn.  Siquis  tentetmuniro,  non  valel)it 
salis  munire.  Ferroa  via  quum  perfectu 
et  absolulaerit,  tuncossa  etcomniissurîe 
(i.e.  varhe  partes )  mire  comrnunica- 
bunt,  a  capite  ad  caudam  imclamabitur 
et  respondebitur;  illius  vi^  commoda 
non  possunt  omnia  singulalim  indicari. 

权  Mêi.  Tige  d'arbre,  bâtonnet, 
jeton,  particule  numérale. 

47.  Omnes  homines  natura  semper 
gaudent,  quum  vident  opus  perfectum; 
sed  nolunt  participes  consilium  statuere 


et  inchoare.  01  i m  qui  debellarunt 
et  subegei'unt  longis  capillis  rebelles, 
om nés  utentesnoslris  q nos  duo  homines 
fera  ni  scloppis,  et  findenlibus  montes 
torinenlis,  qucïîsierunt  victoiiam.  Hou 
naii  provincine  niililum  veteres  duces, 
perlinaces  in  slatuta  opinione,  non 
exterorum  illa  posLico thoi'ace  tormenta 
œslimabant  taïUi.  Quocumque  modo 
quis  eflocebat  illos,  nmiquam  videbat 
illos  credere. 

M  T,âi.  Deux  hommes  portant 
ensemble  un  fardeau. 

yfy  Siàng.  Rivière  da  Hou  nan  ; 
nom  donné  à  la  province  de  Hou  nan. 

紐  Gniôu.  Prend re  ou  avoir  une 
mauvaise  habitude,  opiniâtre. 


數倍于 內地。 臣所 以不辭 勞怨毅 fô. 爲之 

昆以此 地四面 海濱" 隨 處可以 登岸。 防不勝 

^鐵 路考 1^  M  en 節靈通 、首 0^ 呼歡 其利難 

以 校舉" 大凡人 每 樂于觀 =îè 而難與 îs^ 

從前创 平髮^ 全以擡 歉髮山 ^取 ii 湘軍 

舊 將一狃 於成見 不 以洋人 s 膛 s- 爲^_ 一無論 

如何開邀.?^^不見^4及與法人對 壘,始 歎 格 

; 林^ 黎意 ë 運 m  .iv  a 命中 W  e  W 所 1一一1、。 

爲 ^^ 鼠 物 w 鞘 氛 經 用 而 始 氰 事 .N- 利 » 親 

歴 而 ^ 知。 今 H  W 营 議鐡 路者、 卽 么 日之贄 

美 鐡路者 é 臣伏願 

皇 上 宸 衷 獨甌明 白宣示 * 使天下 臣民咸 曉然於 

鐡路 一 氣 爲安內 攘外刻 容緩 ni 非 一 


CI 麵 N'S  DE  FER 


3  iS 


46.  La  raison  qui  m'a  déterminé  à  m'en  occuper  résolu  ment, 
sans  reculer  ni  devant  la  difficiiUé  ni  devant  les  critiques,  c'est  que 
le  pays  est  entouré  par  la  mer  de  tous  côlés,  qu'on  y  peut  aborder  en. 
n'importe  quel  endroit,  el  qu'il  est  impossible  d'élever  partout  des 
fortifications.  Quand  le  chemin  de  fer  sera  terminé,  les  différentes 
parties  de  l'île  com  ni  u  niqueront  entre  elles  avec  une  facilité  mer- 
veilleuse; d'une  extrémité  à  l'autre  on  s'appellera  et  on  se  répondra; 
les  avantages  recueillis  seront  innombrables. 

47.  Naturellement  les  ho  m  mes  sont  disposés  à  se  réjouir  en 
voyant  une  entreprise  menée  à  bonne  fin;  mais  ils  se  décident  diffi- 
cilement à  la  combiner  et  à  la  commencer  eux-mêmes.  Autrefois  les 
officiers  qui  ont  châtié  et  soumis  les  rebelles  aux  longs  cheveux,  ont 
demandé  la  victoire  à  nos  fusils  ma nœ livrés  par  deux  hommes  et  à 
nos  canons  de  montagne.  Les  vieux  généraux  du  Hou  nan,  par  un 
attachemenl  opiniâtre  à  leurs  idées,  préféraient  ces  armes  aux 
canons  européens  qui  se  chargent  par  la  culasse.  Toutes  les  raisons 
qu'on  pouvait  leur  donner  pour  les  tirer  de  leur  errreur,  étaient 
impuissantes  à  les  persuader. 

48.  Quand  ils  se  Iroiivèrcnt  en  face  des  Français,  ils  commen- 
cèrent à  admirer 】es  canons  Galling  et  les  fusils  Lee,  qui  se  transpor- 
tent et  se  manient  si  facilement,  et  atteignent  sûrement  le  but  à  une 
grande  distance.  Ce  que  je  dis  est  vrai.  On  ne  reconnaît  la  valeur 
d'une  chose  que  par  l'usage  ;  on  n'en  découvre  les  avantages  et  les 
inconvénients  qu'eu  l'essayant  soi-niéine.  Ceux  qui  dénigrent 
aujourd'hui  les  chemins  de  fer,  en  parleront  plus  tard  avec  éloge 
et  honneur. 

49.  Je  me  permets  d'exprimer  humblement  le  désir  que  l'Empe- 
reur seul  dans  son  cabinet  examine  et  décide  lui-même  cette  ques- 
tion, qu'il  publie  sa  décision  dans  tout  l'empire;  qu'il  fasse  com- 
prendre aux  officiers  et  aux  hommes  du  peuple  que,  pour  assurer 
la  paix  à  l'intérieur  et  repousser  les  ennemis  du  dehors,  il  est  néces- 
saire d'établir  des  chemins  de  fer  dès  maintenant,  sans  le  moindre 


腔 T'âng.  Gras,  gros,  embonpoint  ; 
capacité  de  la  poitrine,  de  la  houche,... 

48.  Quanilo  ou  m  Gallis  opposuerunt 
castra  (bellum  gesserunt),  cœpei'utit 
m  ira  ri  quod  Galling  tormenta  et  Lee 
scloppi  inovere-iilur  et  adliiberentur 
celeri'irne,  et  ad  arbilrium  atlingerent 
procul.  Quod  servus  tu  us  dicit,  est  non 
falsum.  Rerum  peifeclio  aut  imperfec- 
lio,  quum  ad  hi  hi  lté  sunt,  in  ci  pit  appa- 
rere.  Rerum  com  mod  a  et  incommoda, 
quum  (|uis  ipse  leiilavit,  poslea  cogno- 
scit.  Qui  hodie  vitupérantes  loquuntur 
de  ferre  is  viis,  alia  die  demis  (  id  est, 
honore)  el  laddibus  prosoqucDtur  fer- 


reas  vias. 

譬 Tzêu.  Dire  du  mal ;  mesurer, 
compler,  apprécier,  limite. 

贊 Tchéu.  Présent,  offiii"  un  pré- 
sent. 

49.  Servus  tuns  prostratus  cupit 
Im peratorem  in  penetrali bus  solum  sta- 
tuere,  clarein  omni  loco  moiiere  ;  facere 
ut  tolius  imperii  prsefecti  et  populares 
omnes  iiitelligant,  de  ferrearum  viarum 
proposilo,  ad  procurant! a  m  pacem  indi- 
geiiis  et  repellendos  exteros  nunc  esse, 
qUcB  non  palitui*  moram,  rem  necessa- 
riatn  ;  non  fore  unius  anguli  commo- 
dum,  sed  tolius  roi;iii  commodum ;  iiou 


3ii 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


fore  uni  as  aUalis  corn  mod  um,  sed  om- 
niuniœtalumcommodum;  non  fore  uni  us 
allcriusve  liominis  privatum  commo- 


dum,  sed  decies mille  millmm  hominum 
commune  com  mod  u  m  .Qmi  m  m  u  Itorum 
Yoluntates  concordabunt  (au  t  confident), 


- 隅之^乃四海之利非一時^-%乃萬肚之利非一二人之私利 

乃 千 ^s:!: 人 ^ 刺^ 衆 志 旣 手* 商 情 益 成 效 漸 i# 浮 議 自 ^ 臣 身 

膺疆 1 化目 擊時艱 • 大局所 a 不 敢安 於械默 。謹披 1. 上 亂 伏 

皇上 聖藝訓 識 

奏。 

兩廣總 g" 張香 濤制軍 覆陳鐡 路奏稿 

奏爲遵 

會覆奏 本年 二月初 六日, 承准 軍機大 s 字 1银 光緖 十五年 正月十 

五日、 欽奉 

慈禱端 佑康頤 船豫莊 誡皇太 后懿肯 。前 據總理 海軍事 務衙^ 奏請由 

天津至 通州接 修鐡跣 當 la 降官 允准。 嗣據御 史余聨 先 « 陳 si 

請 停辦 鐡齓. 均諭令 總埋海 軍事務 衙門, 會同 軍機大 Hi 安議具 兹 


CHEMINS  DE  FER 


345 


retard  ;  que  cette  cnlieprise  sera  avantageuse  non  seulement  à  un 
coin  de  la  Chine,  mais  à  tout  le  pays,  non  seulement  à  une  époque, 
mais  à  toutes  les  époques,  non  seulement  à  quelques  particuliers, 
mais  à  dix  millions  d'hommes.  Quand  les  sentiments  du  grand  nom- 
bre seront  unaniines,  les  marchands  seront  encouragés  ;  les  résultats 
apparaîtront,  et  les  critiques  peu  éclairées  cesseront  d'elles-mêmes, 

50.  Voire  serviteur,  étant  chargé  personnellement  f^e  défendre 
les  frontières,  voit  de  ses  yeux  les  difficultés  actuelles.  II  n'a  pas  cru 
pouvoir  garder  le  silence  sur  des  choses  qui  concernent  tout  l'em- 
pire. Il  les  a  exposées  respecliicusement  et  vous  présente  ce  rapport. 
Il  vous  prie  humblement  de  le  lire,  et  de  donner  vos  avis  et  vos  ins- 
tructions. Lettre  respectueuse. 

Copie  du  mémorial  de  Tchang  [  Tel i eu  toung  j  Hieing  t'ao, 
gouverneur  général  et  chef  militaire  des  deux  Kouang. 

51.  Votre  serviteur  s'adresse  à  vous  pour  vous  répondre  confor- 
mément aux  ordres  de  l'impératrice.  Le  7  mars  1889,  j'ai  reçu  du 
Grand  Conseil  d'État  une  lettre  avec  le  décret  confidentiel  suivant, 
rendu  par  l'impératrice-régenle  le  14  février  : 

(( Précédemmenl,  le  Ministère  de  la  marine  avait  proposé  de 
continuer  la  voie  ferrée  depuis  T'ieii  tsin  jusqu'à  T'oung  tcheou,  et 
j'en  avais  accordé  raiitorisation.  Mais  ensuite  le  censeur  lu  Lien 
iuen  et  d'autres  ont  écrit  successivement  des  mémoriaux,  pour 
demander  que  l'entreprise  des  chemins  de  fer  fût  suspendue.  J'ai 
ordonné  au  Ministère  de  la  marine  d'en  délibérer  mûrement  avec 
le  Grand  Conseil  d'État  et  d'écrire  un  rapport. 


mercatorum  animi  erunt  magis  alacres, 
producti  effectus  paulalim  patebunt, 
incerta  judicia  spontc  solvenlur. 

袁 Chênn,  Tch'ênn.  Les  deux  ailes 
d'un  toit  ;  la  partie  la  plus  retirée  d'une 
maison  ;  les  apparlenients  de  l'empe- 
reur, l'empereur. 

学 Fôu.  Fidèle,  digne  de  foi,  qui 
mérite  confiance,  avoir  confiance  ;  être 
d'accord. 

浮 Feôu.  Nager,  flotter,  incertain, 
inconstant,  vain,  frivole. 

50.  Servi]  s  tuus  ipse  accepit  fi  ni  uni 
eu  ram  commissam  ;  oculi  peicellunlur 
hujus  tempo  ris  difricultalibus.  De  iis 
quae  ad  rerum  su  m  m  a  m  spectant,  non 
ausus  est  quietus  obseralis  (  labiis  ) 
si  1ère.  Reverenler  aperiens  et  expri- 
mens,  offero  ex|)licalionem.  Prosti'alus 
rogo  ut  Imperalor  sapiens  inspiciat, 


doccat,  moneat.  Reverenter  scripsi. 

51.  Sciibit  ad  (assequendum)  obse- 
quentermandato  respondendi  effectum. 
Ilujus  anni  secundi  mensis  sexto  die, 
accepi  a  Summi  Consilii  ministiis  epis- 
tolam,  etcommissuniK.  S.  15an.  1  mens. 
15  die  reverenter  accepluin  Ts'eu  hi 
Imperatricis  be  ni  gnu  m  dec  return  : 

«  Jam  antea  acceperam  a  rei  mari- 
lirnsB  Tiibunali  litleras,  quibus  rogabat 
ut  a  T'ien  tsin  ad  T'oung  tclieou  pro- 
du  eta  fieret  ferre  a  via.  Tunc  edideram 
décret 議  quo  annuens  concedebam. 
Deinde  accepi  a  censore  lu  Lien  iuen 
et  aliis  libellos  quibus,  alii  post  alios, 
rogavorunt  ut  superserleretur  faciendis 
fcrreis  viis.  De  omnibus  monens  jussi 
rei  maritimee  Tribunal,  conveniens  cum 
summi  Consilii  miiiistris,  diligeiiter 
de  libera  re  et  se  ri  be  re  libellum. 


3i0 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


52.  «  Nunc  acccpi  (lil)elliim  in  quo), 
postquam  sinml  délibérantes  excogila- 
verunt  statuerunlque  consilia,  perse- 
quen tes  singula,  evolverunt  et  exposue- 
runt;  attenlo  a  ni  mo  ape  rien  s  legi.  De 
iis,  qucG  exposuerunt,  singulis  capiti- 
bus  discernentes  disceptarunt  vakk'. 
accurate;  fuse  explicarunt  diligenlissi- 
動. Quce  in  ordinatiiii  scripUs  singulis 
】il)ellis  ( censorum  )  videbaiUur  veraiî  et 
erant  faisan,  argu  ni  en  ta  tic  nos  eerie  po- 
lu  era  lit  perfodere  et  |)errumpere,  iiul- 
lani  omiUcnles.  Sed  quia  ilia  res  est 
novum  iiiceplum,  sine  salietale  qiutro 
consilia. 

53.  ('  Aukïî  regicie  consuoli  miiiistri  in 
n]arUima3  defensionis  res  iiecessarias 


solUo  nom  habuerunt  introspicienteni 
111  en  te  in;  in  eorum  diclis  inuUœ  sunt 
quasi  iutei'posUie  pellicahïî  (i.  e.  nebuKie 
sen  lenebive).  Jlli  ad  quos  aLlinel,  iiiili- 
lum  duces,  provinciarum  pratores  et 
alii,  q II i  ipsiniet  acceperunt  linium  cu- 
ra m  commissam,  ad  g o re n dam  ac  com- 
pone  !u]  a  m  defensionem  commoda  et 
incommoda  i  psi  m  et  pro  xi  mi  ultro  certe 
discei'iiere  el  perscrutari  solili  sunt. 

54.  Jubeo  K'ing  lu.  Ting  Ngan, 
Tseng  Kouo  tsMuen,  Pi  en  Pao  li,  lu 
Lou,  Tchang  Tclieu  toung,  Soung  Siun, 
Tciren n  I,  To  Hing,  Lioii  iMing  tcliouen, 
K'oiiei  Ou,  Wang  Wenii  chao,  Houang 
P'cng  giiion,  considorato  oui  ni  no  pne- 
scnli  rerum  statu,  q  y  cm  que  exprimere 


據會商 禱鼠逐 欵臚既 詳加披 SÉ 所 

«fié 敷陳 剴切。 其於條 K 各 內, 似 

寶 能 刮 祈 0 氪 惟事 闘创鉱 不厭求 

於海 機 :iS{ 素 未 究 心>^ 多 隔軋該 

身 屑 疆 寄 * 辦理 防務利 1#  ^親 s 必 

慶 ?俶 安、 I 國 is 卞寶 ^ 袼 ?»  0  JV 

德 劉銘像 奎斌王 文 韶, 黄 彭 年、 按 

所 見、 迅 速 覆奏" 用備采 é 等^ 

朝 IS  « 求民 齓 鄭重海 防之至 意。 霸 

鐡路, 將及 s 年 實爲鐦 教富强 

初各國 開建幹 以通孔 S3。 迨 

闢路 日多。 支派貫 注, 都邑 S 屬。 

灌输軍 Is- 由是 而聨紘 上下^ 


陳各 節辨駁 

a 而 非之; i 

si 在 s 諸 id 

將 軍 督撫黾 

講求 有氣著 

É  s 跳 隙綠 

切時 各杼 

欽 氣仲見 

維 泰西創 行, 

之 一 大端。 其 

棱物 力日^ 

百貨 由是而 

交受其 ë 


CHEMINS  DE  FKP. 


3i7 


52.  (lA  présent  j'ai  reçu  ce  rapport,  dans  lequel  ils  rendent  com- 
pte de  leurs  délibérations,  exposent  leurs  avis,  et  développent  cha- 
que article  d'une  manière  détaillée.  Je  l'ai  lu  avec  grande  attention. 
Chacun  des  points  qu'ils  ont  traités  est  discuté  avec  soin,  et  les 
explications  exposées  très  nettement.  La  fausseté  des  raisonnements 
spécieux  des  censeurs  a  été  mise  dans  tout  son  jour  ;  il  n'en  est  rien 
resté.  Mais  comme  il  s'agit  d'une  nouveauté  à  introduire,  je  ne  me 
lasse  pas  de  solliciter  des  renseignements. 

53.  u  Les  ministres  ordinaires  de  la  cour  n'étant  pas  familiers 
avec  ce  qui  concerne  la  défense  des  côtes  maritimes,  leurs  discours 
sont  enveloppés  de  nuages.  Les  généraux,  les  gouverneurs  de  pro- 
vinces et  les  autres  officiers  qui  sont  établis  près  des  frontières  et 
spécialement  chargés  de  les  défendre,  sonthabitués  à  se  rendre  com- 
pte par  eux-mêmes  de  ce  qui  convient  et  de  ce  qui  ne  convient  pas, 

54.  «Que  K'ing  lu,  Ting  Ngan,  Tseng  Koiio  ts'iuen,  Pieu  Pao  ti, 
lu  Loii,  Tchang  Te  h  eu  toung,  Soiing  Siun,  Tch'enn  I,  Te  Hing, 
Lion  Ming  tchoiien,  K'ouei  Ou,  Wang  Wenn  chao  et  Hoiiang  P'eng 
gnien  exposent  chacun  leurs  vues,  en  ayant  soin  de  consulter  les 
circonstances  actuelles,  et  nous  envoient  au  plus  tôt  leurs  réponses, 
afin  que  la  cour  choisisse  le  parti  qui  lui  paraîtra  le  meilleur.» 
Respect  à  cet  ordre. 

55.  Je  vois  avec  quelle  sollicitude  la  cour  impériale  cherche  à 
connaître  les  secrètes  souffrances  du  peuple,  et  combien  elle  attache 
d'importance  à  la  défense  des  côtes  maritimes. 

56.  Les  Européens  ont  commencé  à  établir  des  chemins  de  fer 
depuis  près  d'un  siècle.  A  mon  avis,  c'est  un  excellent  moyen  pour 
accroître  peu  à  peu  les  richesses  et  la  puissance  d'un  peuple.  Cha- 
que nalion  a  d'abord  établi  une  voie  principale  communiquant  avec 
les  grandes  routes.  Puis,  les  ressources  augmentant,  elle  a  ouvert 
de  nouvelles  voies.  Les  ramifications  répandues  partout  aboutissent 
à  la  capitale  et  aux  autres  villes,  qu'elles  mettent  en  communication. 
Elles  servent  au  transport  d'une  grande  quantité  de  marchandises 
de  tout  genre.  Elles  relient  entre  eux  les  postes  militaires.  Les 
grands  et  les  petits,  l'État  et  les  particuliers  en  retirent  de  grands 


qiiod  censet,  sine  mora  respond  en  te  m 
moiiere,  et  ita  suppedilare  eligenda 
desumendaque  consilia.  »  Hujusmodi 
res.  Reverenda  sunt  hxc  vcrha. 

55.  Suspiciens  video  régi  ai  eu  rife, 
diligenter  quarenlis  populi  secretos 
labores  et  magni  facienlis  orœ  mari li nue 
defensionem,  intenlam  voluntatem. 

鄭 Tchéng.  Nom  de  principauté. 
I  重 十 tch6ung.  Diligent,  actif,  pleih 
de  sollicitude,  soigner  avec  sollicitude. 

50.  Hiiniilis  semis  cogilat,  (ex  quo) 
Eiirop;ni  creperunt  facere  vias  ferreas, 


mox  elapsos  esse  centum  annos  ;  vere 
esse,  ad  paulalim  asseciueiidas  divilias 
et  polenliam,  luagiiam  rationem.  Inilio 
unaqiucque  regio  incepit  conslituere 
pra'cipuam  viain  qua  inlrabatur  in 
ningnas  vias.  Quandopostea  rei  facilitates 
in  diem  crevé  ru  nt,  aperte  sunt  vise  ia 
diem  plu  res.  Rami  dillasi  pénétrantes 
conll liant  ad  ineti'0|ioliiii  aliasque  urbes, 
quïciin'icein  cormectuntur.  Om nis  gene- 
ris mei'ces  per  illas  vias  dilTusie  vehuii- 
lur.  Mililares  slationos  per  illas  inter  se 
communicant.  Superiores  el  infcriores, 


3i8 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


respublica  et  privali  homines  pari  tor 
^iccipiunt  ab  illis  ulilitalem.  Iiiilio 
expendenda  peciinia  iiuilla  praîbelur; 
postea  (onines  incolcc;  fruunlur  inagtio 
lucro.  lllarum  operis  et  frucluuiii  orcio 
eerie  est  in  illis  diclis. 

$\\  Siùn.  Cheval  docile,  appri- 
voiser, police"  avancer  peu  à  peu. 

幹  Kàn.  Avoir  la  force  de  porter 
un  fardeau,  elre  capable  de,  taleril, 
travail,  tronc,  tige,  la  partie  principale. 

注  Tchôu.  Verser,  déverser,  se 
déverser,  faire  déverser,  faire  dériver. 

灌  Kouàn.  Arroser,  verser  dans, 
entonner,  se  déverser,  boire  ;  ré u Dir. 

屯 T'ouèuH.  Réunir,  station  mili- 
taire, camp,  colonie  de  soldats. 

絡 Lô.  Bourre  de  soie;  lien,  lacet, 
filet,  réseau  ;  lier,  cji lacer,  accaparer, 


tromper.  |  Liên 十. Union,  liaison, 
relation,  communication,  parenté. 

57.  Nunc  Medium  rognum  primutn 
tolo  animo  iiivesligat  et  qu^in'it  traufjuil- 
laiidoriun  (  civium  )  et  repellendorum 
( hosliuui  )  ralioncni  ;  certe  non  potest 
non  eligere  illam  opUmam  ralionem,  ex 
qua  sibi  facial,  quo  po  ten  lia  ni  sua  ni 
augoat,  auxiliuni. 

汲 Kï.  Tirer  de  Peau  d\m  puits . 
1  1 十十. Travailler  sans  relâche. 

^  El.  Habileté,  adresse,  talent, 
industrie,  arl,  artifice,  expédient. 

58.  Prostratus  considero  rei  mariLi- 
m a:' Tribunal  qare.  rcspondens  etmoncns 
exposait,  (nempeop(î  viarum  ferrearum) 
ceIcM-iter  【i]ai'e  clefcndi,  non  opus  esse 
nuiiierosiscopiis,faciloni  esseveclionem, 
commulari  iiierces,  augeri  lucrum  ex 


初费鉅 i  « 享 大 风 其 功效次 第實在 於 

此今中 國方汲 汲講求 安攘之 自不得 

不採彼長&以爲自强^^1^伏查總理海 

軍 事 務 衙 覆雰所 陳, 迅 海防, 省重 丘-便 

鞞運, 通貨 粉與磺 a 利行旅 、速郵 1 捷脤 

齓諸條 、鐵路 之利 、亦己 詳明確 a 包 舉 無 

遺。 且砍推 .KÏ  IS 北各省 • 廣安鐡 1 以振全 

氣在王 大臣謀 畫闘遠 * 本非 尋爲津 通之 

一  É  E  W 愚見竊 以爲今 日鐡路 之瓜允 

以 開 通 土 貨 爲 #一 蓋 論 中 外 通 商 以 0 

時局中 國民生 fvî 豐 歉商務 盈耗 • 尋視 

乎土貨 出廣之 多小. - 與夫土 货出 d 較洋 

貨進口^>多4力以^甌近«年^洋货洋 


cil  EMI DE  FEU 


341) 


avantages.  Au  commencement  Icsdcpensessont  considérables; mais 
ensuite  le  profit  est  très  grand.  Voilà  une  idée  exacte  des  travaux  et 
des  résultats  de  cette  entreprise. 

57.  A  présent  le  gouvernement  chinois  commence  à  chercher 
sérieusement  quelles  sont  les  mesures  à  prendre  pour  assu rer  la 
paix  et  repousser  riiivasion  é  Iran  gère.  Naturellement  il  ne  peut  pas 
ne  pas  adopter  cet  excellent  moyen,  qui  lui  sera  d'un  grand  secours 
pour  augmenter  sa  puissance. 

58.  Je  lis  dans  la  réponse  du  Ministère  de  la  marine  que, avec  les 
chemins  de  fer,  les  côtes  maritimes  seront  défendues  plus  prompte- 
nient,  les  troupes  nombreuses  moins  nécessaires,  les  transports  plus 
faciles,  l'échange  des  marchandises  plus  considérable,  l'exploita- 
tion des  mines  et  la  culture  du  sol  plus  fructueuses,  les  voyages  plus 
commodes,  la  transmission  des  dépêches  plus  rapide,  les  secours 
plus  promptement  distribués  aux  pauvres.  Tous  les  avantages  des 
chemins  de  fer  y  sont  énuiiiérés clairement  et  selon  la  vérité;  aucun 
n'a  été  oublié. 

59.  De  plus,  l'idée  d'étendre  ces  avantages  à  tontes  les  provinces, 
du  nord  au  sud,  d'établir  partout  des  voies  ferrées  et  de  faire  une 
entreprise  générale,  entre  dans  les  vuesgraiideset  larges  du  prince  et 
des  autres  membres  du  ministère  delà  marine.  Leursplansne  se  bor- 
nent pas  au  coin  de  terre  compris  entre  T'ien  tsin  etT'oung  tcheou. 

60.  A  mon  avis,  les  chemins  de  fer,  surtout  pour  ouvrir  des 
débouchés  aux  marchandises  du  pays,  sont  d'une  nécessité  urgente. 
Depuis  que  les  Chinois  ont  des  relations  commerciales  avec  les 
étrangers,  pour  juger  de  l'aisance  ou  de  la  misère  du  peuple,  de  la 
richesse  ou  de  la  pauvreté  des  marchands,  il  suffit  de  considérer  si 
les  marchandises  et  les  produits  du  pays  abondent  ou  non,  et  si  la 
quantité  des  marchandises  exportées  est  supérieure  ou  non  à  celle 
des  marchandises  importées. 

61.  Depuis  plusieurs  années, 

metallis  et  terra  fruclibus,  cornmodum 
prœberi  facieulibus  iler,  cilissiine  piibli- 
cas  li  Itéra  s  Iranslerri,  celeriter  cgenis 
pi'fbberi  opes,  varia  capita  ;  ferrearum 
viaruni  commoda  jam  comperit  clai'e  et 
cet'le,  complectens  indicavit,  nul  lu  p no- 
te rmisso. 

郵  lôu.  Maison  où  les  courriers 
s'arrêtent,  courrier  à  pied,  posle. 

59.  Imo  Y  elle  exteiulere  illud,  a 
meridie  ad  septentrionem,  ad  quani'iiie 
provinciam,  et  longe  latoque  puiiere 
ferreas  vias  ad  excitandum  universale 
opus,  in  piincipis  niinislrorumque 
(Tiibunalis  ici  inaiiliniie)  consiliis  el 
pi'u  posit  is  aniplissiniis  tt  longiiiquis  ; 
quœ  revei'a  non  solum  speclaut  T'ien 


la  valeur  des  marchandises,  de 

Isin  et  T'oung  Icheou  illum  angulum. 

60.  Semis  lu  us,  rudi  0|)iiiione,  sibi 
sumit  ce n sert?  liodie  fVnx'arum  viariim 
usum,  ijrœserlinî  ad  a  péri  en  dam  via  m 
indigenis  mercibus,  esso  necessarium. 
Eteiiim  si  loquaimir,  ex  quo  Siuœ  et 
exleri  iiitei"  se  coin  mu  tant  iiierces,  de 
temporis  statu;  Sin  a  ru  m  opum  copia  aut 
caientia,  mcrcalur;iG  lucrum  aut  dam- 
num, unice  iiispiciei-ida  est  ten'œ  nos- 
tra mercium  et  productorurii  fi  uctuum 
(|uai)l)tas,  et  ha  ru  ni  indigenarum  mer- 
cium evectai'uni  e  porlibus  quantitas, 
comparala  cum  exlerarum  mercium 
inveclaruin  in  porlus  quanlilale,  ut 
iiide  u"sUine【ur. 

Cl.  Hisce  aliquot  aniiis  usque  nunc, 


350 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


exterarum  mercium  et  exteri  opii,  quae 
intrant  in  porlus,  pretium  qiioU 画 is 
superat  indigenarum  niorcium,  quiie 
exeunt  e.  porlibus.  pretium  circiter 
vigiuti  millibus  millimn  uuciamm  ar- 
geiUi.  Si  rursus  si  nam  us  iliud  decres- 
cere  et  delluere,  iii  poste  ru  m  certe  non 
poterinius  suslinere.  Nunc  illa\  qui  bus 
extei^e  inercos,  exteruni  opium  veniunt, 
vitC  non  possunt  obstrui  et  claudi. 
Solummodo  restât  ut,  adhibita  ralione, 
nui  Use  ovehatilur  indigeiiîie  merces, 
muU?e  (lilabanlur  (i.  e.  vondaulur)  indi- 
gente merces,  ad  pellcndum  illud  incom- 
modum.  Il  la  est  i*egia  ratio,  et  ad 
alendum  populum  ac  firm  and  urn  regii 讀 
basis  et  fous  ;  minime  est  en  m  occiden- 
talibus  mercalorihus  contcnclendi  de 


】ucro  ne*?o(i;Uoria  par  va  ratio. 

杜 Tôu.  Sorbier  ;  combler  un  fossé, 
boucher,  obstruer,  fermer,  arrêter, 
empocher. 

會  Houéi.  Réunion,  conférence, 
con  naître,  informer.  ||  Kouéi.  Compte 
anmid  dos  recettes  et  des  dépenses. 
W  m  4t  I 計 (周 鱧) i  fing  k'î 
十 ki.  Pour  prendre  connaissance  de 
leurs  comptes-rendus. 

6^2.  iModii  regni  rerum  nalivarum 
copia  primas  lenetin  quiiique  conlinen- 
libus.  Quanqiiam  ila  est,  in  interior 讀 
ten'ai'um  remolis  locis  opus  est  difficile, 
vocLio  cara.  In  illis  productio  (mercium) 
non  est  co[)iosa,  defluxus  non  magiuis. 
Insuper  indigenarum  mercium  gene  ra- 
ti m  omnium  materia  est  rudis,  prelium 


藥進口値齓每歲多於土貨出口値價^{^ 

sni 千萬1|若再聽其耗漏,以?^-麵不可 

支 現在洋 貨洋藥 w 來源無 可杜遏 。惟有 

設法多 出土貨 • 多銷 土貨, 以救^ 此乃王 

鼠養 K 立國之 本 É  ^ 非 西商爭 刺翁計 

W 小, 一私中 H 物産 W  1^ 甲 於五洲 然娘地 

奧區工艱蓮3£其生不^^其流不齓且土 

s 率皆質 組價廉 。非多 無利, 非速不 多。 非 

用 機器化 不能 變龃賤 爲賴, M, 化無用 

爲有 服苟有 鐡路、 則機 器可人 笨货可 

木輕費^^土貨旺徵則可大減出口稅鼈 

以鼓舞 於是山 鄕邊鄹 之氟悉 可教諳 

江岸海 s 而流行 於丸州 四瀛之 :^, 銷路 


CHEMINS  DK  FER 


35 


l'opium  venus  de  l'étranger  dépasse  celle  des  marchandises  expor- 
tées de  vingt  millions  detaëls  environ  par  an.  Si  nous  laissons  décroî- 
tre encore  notre  commerce,  nous  serons  ruinés.  A  présent  nous 
ne  pouvons  pas  fermer  nos  ports  aux  marchandises,  à  l'opium  des 
étrangers.  Il  ne  nous  reste  qu'une  ressource  ;  c'est  d'exporter  et  de 
faire  écouler  beaucoup  de  marchandises  du  pays.  Il  s'agit  ici  d'une 
question  oouverncmcntale,  de  la  subsistance  du  peuple  et  de  la 
sûreté  de  l'Etal;  et  non  d'une  petite  spéculation  commerciale  en  vue 
de  faire  concurrence  aux  marchands  occidentaux. 

62.  La  Chine  tient  le  premier  rang  dans  les  cinq  parlies  du  monde 
pour  l'abondance  des  matières  premières.  Mais  dans  les  endroits 
reculés  à  l'intérieur  des  terres,  le  travail  est  difficile  et  le  transport 
coûte  cher.  Les  produits  de  l'industrie  sont  en  petite  quantité  et  ont 
peu  d'écoulement.  De  plus,  les  marchandises  du  pays  sont  la  plu- 
part d'une  matière  grossière  et  d'un  prix  peu  élevé.  Tant  qu'elles 
seront  en  petite  quantité,  elles  ne  donneront  pas  de  profit  ;  et  tant 
qu'elles  ne  seront  pas  apprêtées  rapidement,  elles  seront  en  petite 


63.  Les  machines  et  lesprocédéschimiques  sontnécessairespour 
donner  de  la  qualité  et  de】a  valeur  à  ce  qui  n'en  a  pas,  et  transfor- 
mer une  substance  sans  usage  en  une  matière  utile.  Si  nous  avions 
des  chemins  de  fer,  les  machines  s'introduiraient  et  les  marchandi- 
ses grossières  s'écouleraient.  Les  capitaux  engagés  el  les  dépenses 
seraient  moindres.  Les  marchandises  du  pays  ayant  un  grand  débit, 
on  pourrait  diminuer  de  beaucoup  les  droits  d'exportaliou,  pour 
encourager  le  commerce. 

64.  Alors  tous  les  produits  des  villages  situés  dans  les  montagnes 
et  des  villes  voisines  des  frontières  pourraient  être  amenés  sur  les 
bords  des  fleuves  ou  de  la  mer,  et  Iransporlés  hors  des  provinces  de 
l'empire  et  au-delà  des  quatre  mers.  Les  débouchés  augmenteraient, 

evectis  merci  bus  vecligalia,  ad  excitan- 


parvum.  Nisi  mu  lire  sint,  non  erit 
lucrum  ;  nisi  céleri  1er  coiificiaiitur,  non 
erunt  multie. 

質  Tchëu.  Matière,  substance, 
nature;  nalui'el,  simple,  sans  apprêt  ; 
vrai,  sincère  ;  base,  fondement  ;  témoi- 
gnage, preuve  ;  inlerroger,  confronter 
les  téinoiiis. 

63.  Nisi  ulamur  machinamenlis  et 
chimicis  rationibiis,  non  polerimus 
mu  tare  rudia  et  mala  in  perfeclaetbona, 
mu  tare  inulilia  in  ulilia.  Si  hal)eremus 
vias  ferrcas,  macliiiipe  possent  iiigredi 

est,  ex  rogiiis  ex  le  ri  s  ii]veliurt)n【m'); 
vudes  merces  possent  evelii  ;  adhibila 
pecunia  esset  paucior,  expensa  minor. 
Quum  intligeiKG  merces  copiose  (iilabe- 
leiiUir,  posscnl  mullum  niinui  imposita 


du  Ml  el  promovendum  illiui  (commer- 
ciuni  ). 

鼓  Kôu.  Tambour  ;  jouer  d'un 
instrument  de  musique;  frapper,  agi- 
ter, secouer,  exciter,  encourager. 

舞  Où.  Repi'éseiUation  mimique 
accompagnée  de  chant,  pantomime, 
escrime ;  exciter,- encourager. 

M  Lî-  La  millième  partie  d'une  on- 
ce, taxe  prélevée  sur  les  marchandises. 

61.  Tune  si  toril  m  in  m  on  li  bus  pago- 
runi  et  silaruin  iii  tiiiibus  urbiuni  res 
productaî  oui  nés  pussent  velu  ad 
omnium  fluviornni  ripas  et  inai  is  littus, 
ac  dilTuste  abii  e  ultra  onines  pi'ovincins 
nostras  et  ulLra  (|u;ULior  maria.  Ad  mer- 
ces dilabcndas  viis  dilalatis,  tune  lucra- 


352 


EDITS  ET  31É310R1AUX 


rentur  mercatores  ;  fabricalione  cres- 
cente,  tunc  liicra roiilar  opitices. 

Co.  Qu;i3  ill  moiilaiiis  ngris  et  vallium 
agris  seminarentur  ac  plaiitarentur,  el 
quae  pastoralis  cura  et 誦 lierum  lal»oi、 
perficerent,  omnia  posserit  ire  procul  ac 
oblinere  preUum  ;  et  lucrarentur  rurico- 
la;.  Interius  aperirenlur,  qui  exhauriri 
noil  possent,  terne  Uiesaun;e\tenusreci- 
perelur,  quod  jam  defecit,  lacri  arbi- 
triam.Vereferrearum  viarumcommoclum 
prinuini  est  prabere  utililateni  populo. 

牧 Mou.  Faire  pnitre,  paîlre,  brou- 
ter, pasteur,  pâturage  ;  gouverner, 
coulroler  ;  gouverneur  de  province; 
préfecture  de  seconde  classe 州 tcheôu, 
préfet  de  seconde  cisse;  chef. 

§2  ou 豎 Chou.  Debout,  vertical, 


placer  verticalement;  serviteur,  Iiomme 
de  bas  étage. 

紅  Hôung.  De  couler  rouge.  || 
Kôung.  X-  Travail. 女 |  (前 翁 書) 
Travaux  dos  femmes. 

66.  Popiili  corn  mod  uni  quum  a  pa- 
rait, regni  commodnni  iniiilitur  ei.  Quie 
est  commoda  regno  prcccipua  res,  edu- 
ce re  milites  et  circumvehere  commealus 
est.  Maxime  nunc  polentes  viciiii  rir- 
cumdan tes  observant.  Exteri  miiiantur 
locis  plmimis.  IiUerius  sec  us  mare  et 
sec  us  Kiang  lluviuin,  exterius  Leao 
toung  tri 議 provincial '読, Chen  si  et 
Kmii  siu  proviiîciariiin  secus  li miles,  cir- 
cuinoLi ni  cingeiUos,  nuin  solummotlo 
decies  mille  slaîiiis?  Si  velimus  immi - 
re,  non  valebimus  inuiiire  ;  pecuniam 


憾则 利商。 « 造 繁. 則 利 工 山 農 澤 農 ^> 種 

撤 牧 竪 女 紅 ^; 所 成、 皆 可 行 s  5g 慣 、則利 

農. 内 開未盡 iV 地 覧 外收已 s 利 m 是 

鐡路 W 現首在 利民民 iV 利旣 見而國 w 

利因, 乙利 國之大 則 徵兵轉 餉是矣 。方 

今强鄰 環!^ 外患方 1 內而沿 海沿、 y> 外 

而遼 三省 • 秦隨沿 回壞 何止萬 防 

不勝 費 不媵貌 若無輪 車鐡^ 應援赴 

敝 以靜待 軌安所 得無數 一良將 0 丘〈 刺 袍 

巨餉、 而守^ 夫 守國, 卽 所以 « 民故 刺國 

W 與 利民實 S 表裏。 似宜先 擇四達 W 衢, 

首 建幹^ 以爲經 營全局 之計, 以 立循序 

漸 逸之& 至津通 一  ^其緩 急輕重 W 宜, 


CUMMINS  DE  FEU 


353 


au  profit  des  marchands;  et  les  produits  de  rindustrie  se  multiplie- 
raient, au  profit  des  artisans. 

65.  Les  produits  de  la  cultureetdes  planlalionssur  les  montagnes 
et  dans  les  vallées,  les  produits  des  troupeaux,  les  ouvrages  des  fem- 
mes iraient  au  loin  et  acquerraient  du  prix,  au  profit  des  habitants 
de  la  campagne.  Aii-dedaiis,  nous  tirerions  de  la  terre  des  trésors 
inépuisables;  aii-dehors,  nous  reprendrions  notre  prépondérance 
commerciale  perdue.  Les  chemins  de  fer  sont  d'abord  avantageux 
au  peuple.  , 

66.  L'avantage  du  peuple  amène  naturellement  celui  de  l'Etat. 
Le  grand  avantage  de  l'État,  c'est  le  transport  rapide  des  troupes  et 
des  muiiilionsde  bouche.  A  présent, nous  sommes  entourésde puis- 
sants voisins  qui  nous  observent.  Les  étrangers  menacent  une  gran- 
de étendue  de  pays.  A  l'intérieur,  le  long  de  la  mer  et  du  Kiang,  à 
Fexterieur,  le  long  des  frontières  des  trois  provinces  du  Leaotoung, 
et  de  celles  de  Clieii  si  et  de  Kau  siu,  ils  nous  entourent  sur  une 
étendue  de  plus  de  dix  mille  stades.  Elever  partout  des  fortifica- 
tions, c'est  impossible  ;  d'ailleurs,  l'argent  ne  suffirait  pas. 

67.  Sans  chemins  de  fer,  il  faudra  des  Iroiipes  qui  soient  toujours 
prêtes  à  aller  à  l'ennemi,  et  attendent  en  repos  le  moment  d'agir.  Il 
faudra  un  nombre  incalculable  de  bons  officiers,  de  soldats  d'élite, 
de  puissants  canons  et  une  quantité  prodigieuse  de  vivres;  où  les 
trouverons-nous?  En  défendant  le  pays,  on  défend  le  peuple.  L'uti- 
lité publique  et  l'utilité  particulière  vont  ensemble,  comme  l'étoffe 
et  la  doublure  d'un  vêtement, 

68.  Il  faut  d'abord  déterminer  quatre  grandes  voies  partant  d'un 
point  central,  et  commencer  le  travail  par  celle  qui  sera  comme  le 
tronc.  Nous  aurons  ainsi  tracé  les  grands  lignes  du  plan  général, 
et  posé  les  fondements  d'une  entreprise  qui  se  développera  avec 
ordre  et  peu  à  peu. 

69.  Quant  à  la  voie  qui  irait  deT'icii  tsin  àT'oung  Icheou,  quelle 


(ad  muniendum)  neçessaiiam  si  velimus 
tribaere,  non  valebitnus  Uibuere. 

遼 東三省 Les  trois  provinces  du 
Leaotoung  ou  de  ki  iMandchourie  sont  la 
province  de 奉天 Fôung  t'iên  ou 盛京 
Ghéng  kîng,  appelée  aussi  Moukden,  la 
province  de 吉林 Kï  lin  (  Kiiin  )  et  la 
province  de 黒 || 江 Hë  lôung  kiâng. 

秦 Ts'în.  Ancienne  principauté,  à 
présent  comprise  dans  le 陕西 Chén 
si;  nom  donné  à  la  prov.  de  Clii'ii  si. 

隴 Lôung.  Nom  de  montagne;  nom 
donné  à  la  province  de  Kati  siu. 

G7.  Si  non  habeanlur  aplœ  rolalis 
voliiculis  feiTt'.ic  vi;c,  qui  debebuiit  auxi- 
lialui  i  ire  ad  repel  lend  um,  in  quiele 


exspectabunt  usquedum  noveatur  l)el- 
lum.  Uiideiiaiii  oblinehutiUir  innunieri 
{)eiîli  duces,  delecli  milites,  valida  tof- 
【iieiita,  niagtii  coinmeatus,  ad  ciisto- 
dienda  loca?  Ilia  cuslodia  regni  est  id 
quo  proh'gilur  popiilas.  Ideo  prie  be  re 
conuiioda  l'ej^'no  t!t  pia'bere  com  mod  a 
populo,  vere  similia  sunt  vesUs  exleiioiL 
panno  et  subsutoR  telse. 

68.  Videlui"  congiunm  prias  eligere 
quatuor  via  rum  compilum;  prius  stalue- 
le  pra'cipiiam  vi;im,  ut  flat  delineandi 
universalis  opeiisralio, et  slatnalur,unde 
exorditic  paulalim  progrediainur,  basis. 

09.  Quod  nllinet  ad  T'icn  Isiii  et 
T'ouiig  tclieou  illam  via  m,  ulrum  il  la  m 


23 


35^ 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


cito  an  tarde  facere,  utrum  parvi  an 
magni  œslimare  leqaum  sil?  Adhucsunl 
quae  oporteat  diligenter  înspicere  et 
perpenclere.  Rogo  ut  nostro  Im peratori 
singillalim  et  dîslincte  expônam  illa. 

縫 Liù.  Fil  ;  cii'oonstances,  délails  ; 
récit  (iélaillé. 

晰 Si.  Couleur  blanche  ;  discerner, 
(lisliiïguer,  exposer  clairement. 

70.  Video  censoreni  lu  Lien  iuen  et 
alios  in  suis  lilteris  scripsisse  quosdam 
limere  ne  exteraruin  doclrinarum  fas- 
cinalio  dîirundatar  ;  quosdam  timere 
ne,  collalo  auro,  opem  prtebearnus  hos- 
libus  ;  quosdam  piUai'e  dolosa  consilia 
et  luci  i  invilamenluffî  esse  formidanda; 
quosdani  de  homimim  an  i  m  is  publicis- 
que  moribus  esse  aiixios. 


Wl  Chén.  Feu  très  ardent,  allumer 
un  incendie,  brûler,  exciter  du  trouble, 
séduire  le  peuple. 

[1  炎 Tân.  Mâcher,  manger,  bouchée; 
allôclier,  attirer. 

71.  Nesciunt  ferreis  viis  solommodo 
fieri  iter  celerrîme.  Quod  atUnet  ad 
exlerorum  homîiuim  exterammque  doc- 
trinarum  numeruni,  illud  cum  eîs  non 
con nectitur.  In  îllnd  quo  fient  viye  fer- 
ru  m,  polerit  adhiberi  Sîniaî  nalivum 
mêlai  I  uni;  iii  factiiros  viam  opera  ri  os 
etiain  adhîbebunlur  populares.  Extero- 
rum  arlificum  stipendia  ipsa  habebunt 
励 dm",  (i.  e.  non  erunt  magna). 

薪 Sïn.  Chauffage.  | 水 十 chouéi. 
r.e  cliaufTage  et  l'eau:  ce  qui  est  né- 
cessaire à  reiiliclieH  de  quelqu'un» 


尙有宜 加審察 請 爲 我 

皇 上縷晰 陳之。 ft 御史 余聨!  K  # 原 或 恐洋教 

之" iSi 或 捐 金之資 ^ 或以狡 利峻爲 

蛾或 以人心 風俗爲 Kl  KT 知 鐵路不 過行程 

a 速。 至洋 人洋教 W 多 夂與 此無涉 。造路 W 

繳可 用華^ 修路之 H 、仍用 民儿洋 匠薪水 • 

亦屬有 ^洋廠 勸造、 不 過市 偷圖攬 貿易之 

故 智。 此 事似非 刖藏禍 、仏輪 単與輪 船電線 

等, 確 有利用 s  e:^ 不得詣 s 淫巧, 凡此數 端, 

舉無足 露至所 陳引^ 失業 二氣業 經王大 

臣剖桥 詳亀自 屬切中 時宜。 惟津 通密邇 

攀轂、 非尋常 散地可 以臣所 si 俄德 鐡路相 

接* 俄人則 欧寛其 鐡道、 以限止 車。 德國鐡 


en  KM  INS  DE  FEP» 


355 


en  est  l'importance,  et  quand  taut-il  se  mettre  à  l'œuvre?  Il  reste 
à  ce  sujet  plusieurs  choses  qui  demandent  un  examen  sérieux.  Je 
prie  Votre  Majesté  de  me  permettre  de  les  exposer  en  détail. 

70.  D'après  les  lettres  du  censeur  lu  Lien  iuen  et  d'au  1res,  il  en 
est  qui  redoutent  l'invasion  des  doctrines  européennes;  d'autres 
craignent  que  nos  dépenses  ne  servent  à  nosennemis;  d'autres  crai- 
gnenl  que  les  étrangers  ne  soient  attirés  par  l'appât  du  gain  et  ne 
forment  de  mauvais  desseins;  d'autres  craignent  pour  la  moralité 
du  peuple  et  les  usages  du  pays. 

71.  Ils  ne  savent  pas  que  les  chemins  de  fer  ne  font  que  rendre 
les  voyages  plus  rapides.  Le.  nombre  des  Européens  et  de  leurs  sec- 
tes chez  nous  n'en  sera  ni  plus  ni  moins  grand.  Le  fer  employé 
pourra  être  de  provenance  chinoise,  et  les  ouvriers  seront  des  Chi- 
nois. Le  salaire  des  directeurs  européens  ne  sera  pas  très  élevé. 

72.  Les  industriels  d'Europe  nous  engagent  à  faire  des  entrepri- 
ses ; c'est  une  rouerie  de  coiirliers  qui  désirent  avoir  le  monopole 
de  la  comnninde.  En  cela  ils  ne  paraissent  cacher  aucun  mauvais 
dessein.  Les  chemins  de  fer,  les  baleaux  à  vapeur,  les  télégraphes  et 
les  autres  inventions  de  ce  genre  sont  ceiiainemenl  utiles  ;  on  ne 
peut  pas  dire  qu'elles  aient  rien  de  mauvais.  Les  objections  men- 
tionnées plus  haut  ne  doivent  pas  nous  inquiéter. 

73.  Pour  ce  qui  est  d'attirer  nos  ennemis  et  de  ruiner  certains 
métiers,  les  princes  et  les  hauts  dignitaires  (du  ministère  de  la 
marine  et  du  grand  Conseil)  ont  déjà  répondu  à  ces  deux  difficultés,  et 
donné  des  explications  complètes,  fondées  sur  la  connaissance  des 
lempsacliiels.  MaisT'ien  IsinétT'oungtcheou  étant  très  près  de  la  rési- 
dence impériale,  ne  peuvent  être  comparés  aux  endroits  ordinaires. 

74.  D'après  ce  que  j'ai  enlendii  dire,  les  voies  ferrées  de  la  Rus- 
sie et  de  l'Aliemagne  se  touchent  à  leurs  extrémités;  mais  les  Russes 

73.  Quod  atlinet  ad  il  las  quas  expo- 
nuiU,  nenipe  allicere  bostes  et  amit- 
ié re  ai  les,  duas  res,  jam  principes  et 
niiiiislri  (  Tiibunalis  rei  marilimœ  et 
su  m  mi  CoiKsilii  )  aperienles  refularunt, 
cxplicaïunt  diligenler  et  omnino;  ce  rte 


? L  Exterae  officinse  hortanlur  ad 
faciendas  (vias  ferreas);  solummodo  est 
niercalursR  proxtnetarutn,  qui  cupimit 
coinpk'cU  tolani  negoliatioiiern,  velus 
arlilicium.  In  hac  re  videntur  non  insu- 
per ce  lare  te  tram  voluntatem.  Rotata 
véhicula,  necnon  et  rotaUc  navcs,  télé- 
graphia et  similia  certe  prpebent  ulili la- 
ie m  adliibeiilibus  voram  ;  non  potest 
dici  ea  esse  prava  arlilicia.  Omnia  ilia 
aliquot  objecta  (a  censoiibus  proposila) 
gcHeralirn  non  digna  sunt  de  quibus 
anxii  simus. 

貿  Meou.  Échanger  des  marclian- 
disps  :  esUmor  peu. 

傻  Lan.  Piéunir,  amasser,  attirer 
tout  à  soi,  pre  mire  tout  pour  soi. 

智  Tchéu.  Pi  uclent,  sage,  pruden- 
ce, sagacité. 故 I  Kou  f.  Rouerie. 


maxime  alligerunl  ea  quœ  prasenli 
tenipori  congruunt.  Sed  T'ien  Isin  et 
T'ouiig  Icheou  urbos  sunt  stricte  pro- 
pinquaî  legio  palalio ;  non  cum  solllis 
separalis  locis  possunt  comparari. 

'■^0,  Lièn.  Voilure  traînée  par  des 
hommes,  voilure  impériale. 

穀 Kôu.  Moyeu  d'une  roue.  载 | 
Lièn 十. Palais  impérial. 

74.  Ex  iis  qua;  servus  tuus  audivit, 
Russiae  et  Germanise  fei'i'eue  viae 
invicem  conliiiuantur ;  sed  Russiaci 
mutantes  fecerunl  laliores  suas  ferreas 


35G 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


\ias  ad  inliibenda  sistendaque  Geniia- 
noruin  véhicula.  Gerinanorum  l'eneic 
\'iie  quœ  ingrediunLur  in  url)em  pra'ci- 
puain,  cog  un  lui'  li'ansire  iiiler  Clieu  iou 
(ou 郞 téng?)  ta  arces,  ; ic  poslea  possuut 
acliie  Berolituuii.  G;illi;o  Parisiorum 
Luleliaiii  urlieiii  extra,  oinnes  vUo  liabent 
111  a  g  n  a  s  a  rce  s  q  u  ce  ci  n  g  e  11  les  p  ro  leg  u  n  t  eas . 

堡 Paô.  Digue,  renipail  peu  élevé, 
retranchement,  redoute,  hourg  forlilié, 
. poste  de  soldats,  corps  de  garde. 

75.  Etiani  Angli  cum  Gallis  de 
conlinuanda  ad  con  fini  um  in  maris 
imo  ftM-i-ea  via  deliberanles,  licet  propter 
operisdifficiillalcm  desioiiiit,  (desiei'unt) 
etiani  propler  linioi  is  ne,  e  rrgione  Gai - 
liLc  marilim 丄' oviv.  proxiiiioium  ip.onlicu- 


lorum,  i|)si  amitterent  maris  ol)stacii- 
luii),  causaai.  Vere  exlera  régna  invigi- 
laiil  et  coiisulunt  rei  pracipua;  ;  nun- 
quain  non  pnjetersolU 讓 cavent,  curant, 
diligente!-  tuentur. 

f/jt  Tch'ôu.  Craindre,  inquiet  ; 
Ireiiililant;  alllicUoij. 

Tchèu.  Montagne  haute  et  escar- 
pée, inonlicule  ;  éininenl;  amasser. 

76.  Nunc  Ta  kou  ferrea  via  jam  per- 
tinent, mi  T'ien  tsin.  Si  rursus  slatuatur 
usque  ad  T'oui.g  tclieou,  nec  fiant  col- 
]ocan(iis  niililibus  exslrucla  castra  ad 
cuslodiendos  mngni  momenli  ad  il  us, 
sed  conrulolur,  iiiiniiiiciilc  le  m  pore, 
1  ecipiriulorum  voliiculoriim  et  anfereii- 
(loi  um  Ugilloruii]  coiisilio,  pni'paralio 


路^^A都城^Î^必穿行士郵達袍齓而後得達 

柏椒 法國巴 黎城外 諸路, 皆有大 堡環護 之, 卽 

英人與法接界^海底鐡路^^-鼠雖因工艱而 

亦由俅 于法岸 近線自 失海險 Iv:^ 是外國 

顧 根本、 未 嘗 不 外愼 重深 嚴。 今 大 沾鐵齓 

已至天 若, 再 開至通 M 不爲 H 兵粲 齓以板 

要5^但恃臨時收車撒軌^-亂則«豫似覺未 

密。 苟 於 中 途 多 設 0 憂互 @> 以 (A  W  i 則所費 

必 在百萬 以外籌 欽實屬 Hrfïs^ 其 當審者 一  ^ 

查奎 潤等糟 稱津通 之民, 以単 船行店 « 贩 

爲生者 •  0  ^^M^  1 家五口 、已有 三 十 K 人。 此 

項人 難確 知。 SI 就 極少計 W 、仲 食于 此者, 

總不 下六七 tsS 人龃貨 舟行不 能盡廢 車客 


CHEMINS  DE  FER 


35 


les  fpn!  plus  larges,  pour  arrêter  les  voitures  allemandes.  En  Alle- 
magne, les  voies  ferrées  qui  aboutissent  à  la  capitale  passent  à  tra- 
vers les  forts  de  Clieu  ion  ta  (  Slciulal  ou  Spandau  ?),  avaiil  d'entrer 
dans  Berlin.  En  Fiance,  aux  environs  de  Paris,  toutes  les  voies  fer- 
rées sonl  entourées  et  protégées  par  des  forts. 

75.  Les  Anglais  ont  délibéré  avec  les  Fra  n  ça  i  s  su  r  Té  ta  bl  isse  m  e  n  t 
d'un  cheniiu  de  fer  sous-niariii  entre  les  deux  pays.  Ils  ont  abandon- 
né ce  projet,  parce  que  le  travail  serait  diffieile,  el  aussi  parce  qu'ils 
ont  craint  de  perd re  les  fortificalioiis  naturelles  que  leur  offre  la 
mer  en  face  d^s  dunes  des  côtes  de  la  France.  Les  goiivei-iiements 
étrangers  veillent  à  la  sûreté  de  l'Etat.  Ils  y  apportent  toujours  les 
plus  grandes  précautions,  les  soins  les  plus  diligents. 

76.  Il  existe  déjà  un  chemin  de  fer  de  Ta  kou  à  T  ien  tsin.  Si  on 
le  continue  jusqu'à  T'oung  tcheoii,  sans  établir  de  postes  militaires 
pour  garder  les  passages  importants,  et  sans  se  ménager  d'autre  res- 
source que  de  retirer  les  voilures  et  d'enlever  les  rails  à  l'approche 
de  renitemi,  il  semble  que  ce  sera  manquer  de  prévoyance  et  de 
précaulioPi.  Mais  si  sur  le  parcours  on  établit  beaucoup  de  forts  et 
de  gros  canons,  la  dépense  dépassera  un  million  de  taëls  ;  elle  sera 
vraiment  exorbitante.  Voilà  la  première  chose  à  considérer. 

77.  D'après  les  lettres  de  K'ouei  Iim  et  d'autres,  entre  T  ien  tsin  et 
T'oung  Icheou,  les  voilures,  les  brouettes,  les  barques,  les  auberges, 
le  colportage  font  vivre  environ  soixante  mille  familles,  ce  qui  fait 
trois  cent  mille  persomies,  en  comptant  cinq  personnes  par  famil- 
le. Il  est  impossible  de  savoir  leur  nombre  exact  ;  mais  il  y  a  au 
moins  de  soixante  à  soixante-dix  mille  hommes  qui  vivent  de 
ces  métiers. 

78.  Les  petits  marchands  cl  les  bateliers  ne  peuvent  pas  tous 
abandonner  leurs  métiers,  ni  les  voituriers  et  les  aubergistes  garder 

sen'é  ;  parfaitement  combiné ;  très 
proche.  | 近 十 kin.  Tout  à  fait  proche. 

77.  Video  in  K'ouei  lun  el  alioruni 
libellis  scriptum  esse  T'ieii  tsin  et 
T'oung  tclieuu  in  col  as  qui  vehiculis, 
cymbis,  tabernis,  dorso  porlatarum 
tiierciura  vendilione  qiiœi'unt  victum, 
esse  circiter  sexaginla  inillia  hoiiiiniuii; 
quaque  faniilia  constante  quinque 
liomiiiibus,  jam  sunt  trecenta  millia 
horainum.  lllius  generis  ho  m  in  uni 
nu  me  ru  m  rêvera  difficile  est  certo 
cognoscere.  Sed  c【si  ad  minimum  com- 
putenlur,  qui  quieruiit  vicLuin  illis 
ai'libiis,  in  suuima  saltern  sunt  sexaginla 
sepliuigiiUave  millia  liomùmm. 

78.  l'iudiuiii  merciuin  et  cymbarQiii 
negolialio  iioiiiiU  omiiiiio  cessare  et 
dcficei'c  ;    véhicula  et  taberiKe  non 


et  caulio  videbuiitur  el 
non  perfectre.  Si  in  meflia  via  inultjc 
colloceiUur  fii'mœ  arces,  magna  tormeii- 
ta,  qua3  sint  cauliones,  tune  qnod 
dxpeiidemus  certe  superabit  mille  mil- 
lium  uiiciarum  argenli;  quœsUa  pccunia 
certe  ei'it  qure  non  poterit  Iribui.  llla 
est  pei-pendeii(ia  prima  res. 

築 Tchôu.  Battre  à  grands  coups  ; 
élever  une  digue  ou  un  mur  en  terre. 

1^  lâi.  Passage  étroit,  délilé  ;  pau- 
vre lé,  clifliculté  ;  étroU,  petit. 

^  Kiô.  S'éveiller,  éprouvci'  une 
sensation,  éprouver  une  impression  de 
l'ànie  ;  s'apercevoir  de,  commencer  à 
comprendre ;  se  manireslei",  ùvulent, 
faire  coiinaitre;  grand. 

密 Mi.  Paisible,  silencieux,  soli- 
iaiic,  secret,  caché;  épais,  dense,  dru. 


358 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


possunt  omnes  quioscere;  féliciter  pos- 
set commode  collocari  eoruin  liominum 
dimidium.  Qui  carereut  arte,  cei  te 
essenl  amplius  triginta  millia  liominum. 

行  Hing.  Marcher,  faire  avancer, 
envoyer,  agir,  porter,  conduire  ;  verbe 
auxiliaire.  ||  Hang.  Rangée,  ligne,  file; 
société  commerciale,  maison  de  com- 
merce, corporation,  classe  de  mar - 
('Jianrls  ou  (Farlisans,  classe  d'hoi runes. 
粗 貨舟 1  Ts'ôu  hou6,  tcheôu 十. Les 
pet  ils  niarciiands  et  les  bateliers.  |j 
Hing.  Action. 

插 Tch'à.  Enfoncer,  planter,  insé- 
rer, établir,  placer. 


79.  Si  ferrea  via  aperiretur,  illi  irent 
et  praberent  communibus  slalionibus 
ope  ram  locatan).  Quuni  vehiculasislunt, 
profecto  necessarii  sunt  qui  Ira nsferant 
et  curent  res  homines.  Respicio,  a 
Tien  Isiii  ad  T'oung  tcheou  ducenlis 
am  plias  stadiis,  te  ira  tracUis  non  est 
】ongus.  In  medio  slationes  ad  sistenduni 
et  m  0  ran  du  m  non  essent  nisi  aliquot 
loca.  Ill  summa,  qui  cura  rent  viam, 
verrereiU  ligilla  et  fa  ce  rent  alia  si  mi  lia 
opera,  necessarii  homines  non  posseiit 
esse  miilli. 

趁 Tch'énn.  Profilerd'ane  occasion 
ou  d'un  avantage. 


店不能 SI 尙可安 插其氣 其廢業 者必有 n  一一 

. 萬餘人 若鐡路 旣亂其 投效. ^司 氬趁車 固; 

, 必 需»移孰事,^> 人 顴津通 二 百 餘 BÏj 地 段 K_ 

中站 &頓不 過數^  一 切 修路掃 軌等? 靈 

人不 能甚^ 據西人 鐡路述 稻 英地四 s 里一 

鐵路 * 孰 事等^ 需十六 五千人 以此爲 as^ 

通二百 餘虱蓋 需 八 百餘人 加以各 贩蓮 d 

^不 能過三 千-^ 其鐡 路左右 鄰近鄕 ael 無 

互 鎭名鼠 人貨趕 氣亦難 甚旺。 多方安 插終恐 

不鼠且 津通一 % 內近  一 

神*^外近海11叉有倉!#1二者兼^1.閒民*1其4^ 

^而 地段 苦其太 1^ 其難於 消称實 與他處 

至於廬 < ^尙 可鈴 費遷私 若墳墓 多所饞 il 


CHEMINS  DE  FER 


359 


tous  le  repos,  (c.-à-d.,  il  faudrait  encore  des  petits  marchands,...); 
heureusement  la  moilié  continuerait  à  vivre  comme  auparavant. 
Mais  il  resterait  encore  plus  de  trente  mille  hommes  qui  seraient 
sans  ressource. 

79.  Si  l'on  établissait  un  chemin  de  fer,  ils  iraient  dans  les  gares 
offrir  leurs  services.  Pendant  que  les  voitures  sont  arrêtées,  il  faut 
des  employés  pour  transporter  les  objets  et  remplir  d'autres  offices. 
Mais  de  T  ien  tsiii  à  T'oung  lcheou,il  y  a  un  peu  plus  de  deux  cents 
stades;  la  distance  n'est  pas  grande.  Quelques  gares  suffiraient.  Les 
hommes  employés  à  soigner  la  route,  à  balayer  les  rails  et  à  faire 
d'autres  travaux  du  même  genre,  ne  pourraient  être  nombreux. 

80.  D'après  les  calculs  des  Européens,  en  Angleterre,  pour  qua- 
rante mille  stades  de  chemin  de  fer,  il  faut  cent  soixante-cinq  mille 
petits  employés.  Prenons  ce  calcul  pour  base.  De  T'ieii  tsin  à  T'oung 
tcheou,  sur  un  parcours  de  deux  cents  et  quelques  stades,  il  faudrait 
un  peu  plus  de  huit  cents  hommes.  Ajoiilez-y  les  marchands,  les 
voitiiriers  ou  brouettiers,  les  domestiques;  le  nombre  ne  dépasse- 
rait pas  trois  mille. 

81.  Parmi  les  villages  et  les  bourgs  situés  des  deux  côtés  de  la 
voie  ferrée,  il  n'y  aurait  pas  d'endroit  très  commerçant  ni  de  place 
renommée.  Ni  les  hommes  ni  les  marchandises  n'afflueraient  sur  les 
marchés.  En  bien  des  endroits,  la  place  leur  manquerait  peut-être. 

82.  De  plus,  la  roule  de  T  ien  tsin  à  T'oung  tcheou  [s'élend  à 
l'intérieur  presque  jusqu'à  la  capitale,  et  à  l'extérieur  presque 
jusqu'à  la  mer  ;  on  y  rencontre  des  magasins  du  gouvernement  : 
trois  choses  réunies.  Malheureusement  les  habitants  y  sont  très 
nombreux  et  le  territoire  très  morcelé.  Il  serait  difficile  de  payer 
】es  dédommagements  pour  les  expropriations.  Ce  pays  diffère  vrai- 
ment de  tous  les  autres.  Quant  aux  habitations,  on  pourrait,  en 

站 Tchàn.  D^naeurer  debout,  s'ar- 
réler ;  relais,  étape. 

Kôu.  Regarder  en  arrière,  veil- 
ler sur,  mais. 

Touân.  Un  fragment,  une  sec- 
lion,  une  pièce,  un  morceau. 

頓 Touénn.  SaJuer  en  inclinant  la 
tèle  jusqu'à  tere  ;  placer,  amasser  ; 
faire  halte;  gâter,  particule  numérale. 

80.  Ex  occidentalium  hoininum  fer- 
rearum  viarum  ralionibus,  dicitur  in 
Anglia  quadraginta  millibus  sladiis  fer- 
re* vue  ministi'os  cœterosque  grcgaiios 
necessai'ios  esse  centum  sexaginta  quiri- 
que  millia  homines.  Si  ulatnur  illa 
ralione  pro  norma,  a  Tien  Isin  ad  T'oung 
Icheou  duceiUis  a  m  pli  us  stadiis,  rêvera 
necessarii  essenl  oclhigeiUi  ampli  us 
lioiiiiiies.  Addilis  cujusrjuo  gonecis  mer- 


ca  to  11  bu  s,  vectonbus,  minisiris,  non 
posseiit  esse  plus  quatn  tria  millia 
lioniinum. 

81.  lllius  ferreœ  viae  dextra  Isevaque, 
inter  vicinos  pi'oximosque  pagos  et 
urbes,  non  foi'eiit  magiii  nundinarii 
vici,  nec  ce  lob  ri  a  loca.  Homines  et  mer- 
ces  eu  11  les  ad  nu  ndinas  eliam  non  pos- 
se ni  esse  maximo  numéro.  MuUa  loca 
ad  commode  collocandos  (  muUos  homi- 
nes et  merces)  tandem  forsaii  non  late 

82.  Insuper  a  T'ien  tsin  ad  T'oung 
Icheou  illa  via  ùiterius  pro  xi  ni  a  est 
régi  10  urbi,  exterius  proxima  est  maris 
oslio  ;  et  surit  condiloi'iorum  areae.  Tria 
illa  conjuiicla  sunt  in  ea.  Incoleiites 
homines  cloI(;nduin  est  niniis  mullos  esse, 
et  agéllos  dolendum  est  niniis  angustos 


360 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


esse.  negoliuni  facerent  ad  damna 
solvenda.  Cerle  (  ille  locus  )  aliis  locis 
non  similis  est.  Quod  altinet  ad  casas 
dornosque,  eliain  posset  da  ri  pecunia 
expendenda  ad  eas  traiisferendas.  Si 
essent  sepultui'ae  nmllie  quas  des- 
t  ru  ere  et  traiisferre  oporteret,  forsan 
non  facile  esset  disponere  et  locare.  111a 
est  perpendenda  secunda  res. 

8 丄 Forsan  qais  dicel  non  consueto- 
ram  inceplorum  difficile  esse  pnosli- 
tuere  initia ;  feireas  vias  esse  utiles  ac 
commodas  ubicnmqae  sunt;  non  expe- 
clire  timide  nitnium  computare,  ita  ut 
linqiiamus  rei  auxilium.  Sed  înspiciens 
illa  qui  bus  pergcremus  rem  gerere  a 
T,ien  Isiu  ad  T'oung  tclieou,  solummodo 
Gomputabo  servanda;  vue  ratioiiem. 


Sài.  Ouïes.  |1  Si. 恵. Craindre. 
84.  Si  quis  velit  computare  ad  ser - 
vandam  viam  necessaria  et  conjicere 
expensas  ;  ex  alia  parte  iiecessarios  ad 
augendas  mililum  slaliones  sumptus, 
prabenda  sabsidia  ad  levandam  socie- 
tolis  inopiam,  et  in  provincia  Tclieu  li, 
quum  sint  deslitali  ope  incolœ,  com- 
moda  incominodaque  m\ml  conjuncta, 
oportetcomputare,duabusinteg  risralio- 
iiibns.  Illa  est  perp^^ndenda  terlia  res. 

郊 Kiaô.  Zone  de  terrain  qui  s'é- 
tendait depuis  les  faubourgs  de  la  capi- 
tale jusqu'à  une  distance  de  cent  sta- 
des: les  alentours  de  la  capitale. 

Tién.  Zone  de  terrain  qui  s'é- 
tendait à  cinq  cents  stailes  autour  de 
la  capitale  et  que  rempereur  gouver- 


但 M  Z 

爲過舉 
養 計. 難 

路 致 與 
計失圖 
耳。 事始 
夫 機。 鐵 


亦恐不易,設^^其當{#者 二  â 。或 Si 非常 

路 爲利便 所在, 不宜鰓 

顧 查所以 續辦津 通 者、 

欲 鬵養路 W 需而 度支 

轉益 屯防. iV 覧恤. ^司. IV 困、 而郊 •f' 乃有 

無告 W  利害 # 氣 宜禱 兩全 W I 其 當 

審 者 三也。 叉查 西國鐡 §1 每 s 距遠水 nî 

睦行艱 É 而 si 有無 輪車、 利鈍懸 ^故雖 

重費勞 1Î 而不婦 (今 則潞河 深通, 帆德如 

氣車驟 馳亂輕 可至。 商 旅驛氪 爲益無 

多。 權 以西 慨此路 尙非所 其 當 審者四 

也。 至於 徵-兵 一 紘誠於 軍事有 。然 當今 

所 憂者, 外患^ 津沾 爲京師 門戶, 常^ 直 


CHEMINS  DE  FER 


3G1 


payant,  les  faire  déplacer.  Mais  s'il  y  avait  beaucoup  de  tombes  à 
défaire  et  à  transporter  ailleurs,  peut-être  ne  serait-il  pas  facile  de  leur 
trouver  des  places  convenables.  C'est  la  seconde  chose  à  considérer. 

83.  On  dira  peut-être  que  dans  une  entreprise  nouvelle  il  est  dif- 
ficile de  tout  prévoir  au  commencement;  que  les  chemins  de  fer  sont 
utiles  et  avantageux  partout  où  ils  sont  établis;  qu'en  se  livrant  à 
des  calculs  trop  minutieux  et  trop  timides,  on  s'expose  à  se  priver 
de  ce  secours.  Mais  parmi  les  dépenses  qu'exigerait  rentreprise  du 
chemin  de  fer  de  T  ien  tsinàT'oiing  tcheou,  considérons  seulement 
celles  qui  seraient  nécessaires  pour  entretenir  la  voie. 

84.  Si  l'on  veut  en  faire  le  calcul,  il  faut  aussi  calculer  l'argent 
nécessaire  pour  établir  de  nouvelles  stations  militaires,  les  secours 
à  donner  à  la  compagnie  du  chemin  de  fer,  les  avantages  et  les  dom- 
mages qui  en  résulteraient  pour  les  habitants  pauvres  dans  la  pro- 
vince du  Te  h  eu  li  ;  il  faut  réunir  les  deux  comptes,  sans  rien  omet- 
tre. C'est  la  troisième  chose  à  examiner. 

85.  En  Europe,  lorsqu'un  pays  est  très  loin  de  remboiichure  des 
fleuves,  et  que  les  voyages  par  terre  sont  pénibles  et  difficiles,  on 
établit  des  chemins  de  fer.  Entre  avoir  des  chemins  defer  et  n'en  pas 
avoir,  il  y  aurait  la  même  différence  qu'entre  se  servir  d'une  lame 
bien  affilée  et  se  servir  d'une  lame  émoussée.  Aussi  ne  recule-t-oii 
ni  devant  la  dépense,  ni  devant  le  travail,  ni  devant  les  difficul- 
tés. Mais  par  la  Lou  (le  canal  impérial)  on  pénètre  fort  avant  dans 
le  pays  ;  les  bateaux  vont  et  viennent  sans  cesse,  comme  la  navette 
du  tisserand.  Les  voitures  traînées  par  des  mules  sont  très  rapides  ; 
le  voyage  peut  se  faire  en  deux  jours.  Ce  chemin  de  fer  ne  serait  pas 
très  utile  aux  marchands,  aux  voyageurs,  aux  courriers.  D'après 
Ja  règle  suivie  en  Europe,  rien  ne  presse  de  l'établir.  C'est  la 
quatrième  chose  à  examiner. 

86.  Pour  transporter  les  troupes,  certainement  il  serait  utile. 
Mais  à  présent,  à  cause  du  danger  qui  nous  menace  du  côté  des 


naît  par  lui-même  ;  gouverner,  diriger. 

吿  Kaô.  Avertir,  informer,  ins- 
truire, accuser,  dénoncer.  無  | 
(書; /《禹 讓) Où 十. N'avoir  personne 
à  qui  s'adresser,  être  sans  ressource. 

85.  Etiam  consi Jero  in  occidentali- 
bus  regionibus  viani  fer  ream,  quolies 
( locus)  est  procul  distans  a  fluviorum 
osliis,  et  lerreslri  via  iter  facero  diffici- 
le ac  laboriosum  est,  collocari.  Inter 
habere  et  non  habere  rotala  véhicula, 
( idem  esset  ac  inter  ad  h  ibère  )  aculam 
aciem  et  (  adhibere  )  liebetem  acicm 
disciimen.  Ideo  quamvis  magni  siiit 
sumptus,  labor  et  moleslia,  ta  m  en 
(occidentales  homines)  non  refiigiiint. 


Sed  nunc  per  Lou  fluvi 圆  procul 
penetratur  ;  vela  et  niali  quasi  texunt. 
Véhicula  et  mulrc  currunt  celeriter. 
Interposila  una  nocte,  potest  perveiiiri. 
Mercatoribus,  viatoribus,  tabellariis  turn 
equeslribus  turn  pedestribus,  esset  nlili- 
tas  non  magna,  ii  œstimetur  ex  Occi- 
dentalium  norma,  ilia  via  adhuc  non 
est  ea  qua  m  p  rope  re  facianius.  Ilia  est 
perpeiiflenJa  (juarta  res. 

懸  Hiuên.  Suspendre,  dépendre, 
être  en  suspens,  indécis,  inquiet  ; 
éluigiié,  très  différent. 

La  î' 路  Lou  est  la  rivière  canalisée 
qui  va  de  T'icn  tsiti  à  T'oung  tcheou. 

86.  Qaod  atlim,t  ad  illud  de  milten- 


362 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


今 及 »、 必 處 蹈 
津其 終有續 
通久 無辭。 造、 者, 
- 也. 由 則 集 益 
路, * 見 鐵股將 
關說矣 。路; 2 孰 

聽以 記; S 官: S 
m. ,。 曰、 功、 rW.  口 

直. 曾先終 必 實、 

不舉其 無裹視 
便 事易由 J&^  。爲 
允宜者 、成、 疑畏 
多。 有 ^2 而 m 途。 
此 次 其 鐡; 2 以 
亦 第節路 愚 « 
鐡 也。 目, Z  t 民、 他 


dis  mililibus  caput,  vere  militari  rei 
esset  iililitas.  Qua  n  qua  m  ita  est,  oporlet, 
quum  nunc  de  quo  anxii  sumus  e\t(^r- 
num  sit  periculum,  et  T'ioii  tsin  et  Ta 
kou  sint  regiai  urbis  portas,  semper  col- 
Jocari  nunierosa  prasidia.  Si  Ta  kou 
haberet  negotium,  posterioris  vise  (quse 
vergit  ad  s<îpteiUrionem  )  au  xi  lia  res 
milites  de  be  rent  mature  den  si  convonire 
ad  T'ien  tsin  portas. 

87.  Si  exspectarelur  donee  T'ien  tsiïi 
oppidum  nan liaret  urgens  periculum, 
certe  difficile  esset  tu  ne  disperlire  urbis 
regicC  portaruiii  regias  cohortes,  ut 
p  roc  111  ahirent  auxiliaturse  ;  eliam  non 
possibile  esset  reducere  Ta  kou  et 
Chan  hai  kouan  pra?siclia,  ut  redirent 


ad  regiam,  excubarent  et  custodirent. 
Etsi  non  esset  ilia  via,  ta  m  en  non  esset 
maximum  iucommodum.  Ilia  est  per - 
pendenda  quinla  res. 

88.  Qaum  (in  ilia  via)  commoda 
non  sint  uni  versa  nec  maxima,  incom- 
moda, licet  occulta,  certe  cavenda  sunt. 
Quum  non  sit  omnino  necessaria  ratio, 
oportet  cav<3re  illas,  quie  prïeter  opi- 
nionein,  velut  latérales  rami  et  nodi, 
orientur  difflcullates. 

89.  Fingamus,  quum  ilia  via  iiicipiet 
eomponi,  paululum  esse  confusionis  ac 
tuihalionis.  Tunc  qui  soient  sem per 
insistere  veteribus  consuetudinibus, 
m  agi  s  arripient  illam  pro  sem 誦 is 
argumenlo,  habebunt  illam  pro  Umenda 


兵。 倘大 沽有鼠 後路援 師應早 nï- 集 津門。 

若待 至天津 鄹城告 # ^勢難 再分 都門之 

禁膨遠 出赴^ 亦無 從柚大 山海闕 \j 

防 SS- 回師 宿歡苟 無此^ 亦無 s  ^ 其當 

審者五 é 夫利 Krffr 而 Kris- 害雖 隱而必 

旣非萬 不得已 ,:v 計、 卽 宜防意 外枝節 

W 端。 ^此 路創造 w 時、 稍 有紛! S, 則習常 


CHEMINS  DE  FER 


303 


étrangers,  T'ien  tsin  et  Ta  ko ii  étant  comme  les  portes  delà  capitale, 
il  y  faut  des  garnisons  nombreuses  en  permanence.  S'il  survenait 
une  affaire  à  Ta  kou,  les  troupes  échelonnées  sur  la  route  du  nord 
devraient  voler  au  secours,  et  se  réunir  en  rangs  serrés  aux  portes 
de  T  ien  tsin. 

87.  Si  l'on  allendait  que  la  ville  de  T'ien  tsin  fûl  dans  un  pressant 
danger,  il  serait  difficile  de  disperser  les  soldats  qui  gardent  les  por- 
tes de  la  capitale,  et  de  les  envoyer  au  loin  porter  secours.  On  ne 
pourrait  pas  nonplus  retirer  les  garnisons  de  Ta  kou  et  de  Chan  liai 
kouan  pour  leur  faire  garder  Pékin.  Si  donc  ce  chemin  de  fer  ne  se 
fait  pas,  il  n'y  aura  pas  grand  inconvénient.  C'est  la  cinquième  chose 
à  considérer. 

88.  Comme  ce  chemin  de  fer  ne  serait  pas  avantageux  à  tous  les 
points  de  vue  ni  à  un  haut  degré,  il  faut  se  tenir  en  garde  contre  les 
inconvénients  même  cachés  ;  et  comme  ce  n'est  pas  un  moyen 
indispensable,  il  convient  de  se  prémunir  contre  les  difficultés 
imprévues  qui  peuvent  surgir  de  différents  côtés. 

89.  Supposons  qu'au  commencement  des  travaux  il  se  produise 
quelque  trouble,  ceux  qui  suivent  la  routine  en  feront  plus  que 
jamais  le  sujet  de  leurs  critiques,  et  diront  que  c'est  une  enlreprise 
dangereuse.  Plus  tard  en  d'autres  endroits,  quand  les  officiers  elles 
commerçants  recueilleront  de  l'argent  pour  continuer  cette  œuvre, 
certainement  ils  auront  les  mains  liées.  Le  peuple  ignorant  et 
soupçonneux  qui  fait  obstacle,  aura  des  excuses.  Alors  l'entreprise 
des  chemins  de  fer  ne  sera  jamais  terminée,  et  l'on  n'en  verra  pas 
les  avantages. 

90.  Le  Mémorial  des  Usages  et  Cérémonies  dit:  (((L'étudiant 
imite  l'ouvrier  qui,  devant  travailler  un  bois  dur),  commence 
par  les  endroits  faciles  et  finit  par  les  articulations  et  les  nœuds. 
Après  un  long  temps,  il  converse  avec  son  maîlre,  et  il  parvient 
à  comprendre.  »  Cela  veut  dire  que,  dans  les  entreprises,  il  faut 
procéder  par  ordre.  Le  chemin  de  fer  de  T  ien  tsin  à  T'oiing  tcheoii 
aurait  de  graves  conséquences  et  beaucoup  d'inconvénients.  Dans 
les  voies  ferrées  c'est  l'endroit  difficile. 


via.  Postea,  qui  in  aliis  locis  ad  conli- 
nuandam  viam  colligent  pecuiike  sum- 
mas,  magistralilius  ac  me  rca  tori  bus  cer- 
te  ligabuntur  pedes;  suspicans  et  obs- 
tans  rudis  plebs  ce  rte  habeltit  excusa- 
tiones.  Tune  ferrearum  viarum  opus 
nunquam  poterit  pciTici,  et  ferrearum 
viarum  fructus  nuiiquatn  poterunt  ap- 
parore. 

實 Cbèu.  Plein,  solide,  réel,  véri- 
table, sincère,  sérieux  ;  fruit,  effet, 
ulililé  ;  remplir,  vérifier.  口  |  K'eàu 十. 
Ce  doiil  on  se  remplit  la  bouche:  nour- 


riture, sujet  (le  conversation. 

90.  InMemoriali  (î^ 學 記 Cap.  18) 
diciUir  :  «  Piius  (  curat  }  faciliora, 
posterius  articulos  ac  notlos  (  id  est, 
dif(iciliora).  Pergit  usque  ad  diuturnum 
tempus ;  colloquilur  (cum  magistro)  ad 
inlelligenclum.  »  (II la  verba)  siynilicant 
in  exse(iuendis  i'el)us  oportere  ut  sit 
ordo.  Porro  T'ien  tsin  et  T'oang  tcheou 
illius  vke  quum  eiïectus  faturi  sint 
graves,  incommoda  plura  ;  ille  est 
ferrearum  viarum  quasi  arliculus  et 
nodus. 


3Gi 


EDITS  ET  MÉMOIUAUX 


解 Kiâi.  Diviser,  délier,  oxpliiiucr.  |] 
Eiài.  Goiuluire  à  un  Inbuiuil.  |j  Hiài. 
Comprendre,  savoir. 

91.  Humilis  servus  video  Woung 
T'oung  houo  aliosque  rogare  ut  tentetur 
lacère  ferream  viam  in  remoto  loco  ad 
facile  vehendos  milites;  Siu  Houei  li  et 
alios  rogare  ut  con  Ira  collocetur  in  Te 
Tcheou  etTsi  gniiig  (urbiiim  provinche 
Chaii  touiig)  via,  ad  eat  ad  Flavi  Flu  vil 
iinliquum  alveum,  altiore  facta  via,  ad 
comiiiofle  transferendum  et  vohoiulum. 
Ulrifiue  ; L'sUmant  serius  facieiidam 
vram  a  T'ien  tsin  ad  T'oung  tcheou,  eo 
lit  alia  a  peri  a  tu  r  via  coiisilio. 

潛 Ts'aô.  Transporter  en  barque^ 
Iransporter  en  voilure. 


m 

於 

路 

翁, 

;旦 

. 警 - 

中 

m 

ft  . 

地, 

甚- 

1  ft  1 

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河 

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1 — 1 

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4 人 

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等 

m。 

改 

均 

m 

試 

擬 

n 

行 

緩 

m 

鐡 

辦 

州 

路 

92.  Sed  si  fines  imperii  non  a3que 
distarent,  (  ferrea  via  )  non  com moda 
pra'slaret  toU  regioni.  Si  in  or^e  angulo 
lierelinilium,ejus  eiïeclus  difficile  appa- 
ru rent.  Insurer,  nisi  essot  in  mercato- 
rum  viatoi'umque  coiiduentium  loco, 
ferre^e  vièc  expensaB  non  esset  unde  sol- 
verenlur;(via)noii  posset  soipsam  servare, 

i§  P'ièn.  Qui  incline  d'un  côté, 
qui  n'est  pas  au  riîilieu  ;  côlé,  latéral, 
écart*''  ;  partial,  dépravé,  obsUiié. 

幅 F6u.  Rais  d'une  roue. 

驗 Ts,e6ii,  Partie  du  moyeu  où 
s'emboîLeiil  les  rais;  converger,  se  réunir. 

93.  】n  Te  tcheou  et  Tsi  gning  via, 
Flavi  Fluvii  aggrcs  sunt  ampli,  arena 
non  densa.  Gonandum  esset  acervare 


津通、 爲另闘 一 路^\;;1?^但邊地偏遠無稗全 

局, 于 s 隅 發 端>其 效 難 見 且 非 商 旅 輻 賴 

^;^則鐵路费無所5^不足以@仏徳濟 一 

路* 黄河 岸闊沙 a 勉强堆 s! 工費太 鉱河流 

遷 徙 無 {H^。  K 鐵橋等 jl^ 允難時 &改: ^似擬 

改 fv^ 路 * 尙非 s 善。 臣 愚以^ 宜 Q 京城 外之 

蘆 溝橋起 * 經行 河南: 達 于湖北 W 漢口鐄 。此 

則幹路 樞, € 枝 路之始 鼠而中 國大利 W 

所苹也 。蓋 豫鄂居 天下. W 鼠中原 館 轂胥出 

其塗。 鐡路取 5i 宜自保 定 >  正 定、 磁 州、 歴 彰 衛 


CHEMINS  DE  FER 


aG5 


91.  En  lisant  les  mémoriaux,  je  vois  que  Woung  T'oiing  lioiio  et 
d'au  1res  proposent  d'essayer  d'établir  un  chemin  de  fer  clans  les 
contrées  éloignées,  pour  transporter  les  troupes  facilement;  que 
Sill  Houei  li  et  d'autres  proposent  au  contraire  de  construire  une 
ligne  qui  passerait  par  la  route  de  Te  tcheou  et  de  Tsi  gning  que 
l'on  exhausserait,  irait  à  rancieii  lit  du  Fleuve  Jaune  et  servirait 
pour  le  Iransport  des  grains.  Les  uns  et  les  autres  sont  d'avis  de 
différer  rétablissement  de  la  ligne  de  T'ien  tsin  à  T'oung  tcheou, 
et  de  commencer  par  eu  faire  une  autre. 

92.  Mais  une  voie  que  ne  serait  pas  à  égale  distance  des  fron- 
tières, ne  serait  pas  d'une  utilité  générale.  Si  l'on  commence  cette 
entreprise  dans  un  coin  retiré  du  pays,  on  n'en  verra  pas  les 
résultats.  Un  chemin  de  fer  dans  un  endroit  où  les  marchands  et 
les  voyageurs  n'affluent  pas  de  toutes  parts,  ne  pourrait  payer  ses 
frais;  il  ne  se  suffirait  pas  à  lui-même. 

93.  Sur  la  roule  de  Te  tcheou  à  Tsi  gning  se  trouvent  fes  digues 
du  Fleuve  Jaune  qui  sont  très  larges,  et  des  amas  de  sable  sans  con- 
sistance. Les  travaux  de  remblai  et  de  construction  seraient  difficiles 
et  très  coûteux.  Le  fleuve  change  souvent  de  lit;  on  serait  obligé  de 
refaire  sans  cesse  les  ponts  de  fer  et  les  autres  constructions,  ce  qui 
serait  une  difficulté  encore  plus  grande.  Ces  plans  ne  semblent  pas 
non  plus  réunir  tous  les  avantages. 

94.  Dans  mon  ignorance,  je  crois  qu'il  faudrait  commencer  à  Lou 
keou  k'iao,  près  de  la  capitale,  traverser  le  Ho  nan  et  aboutir  à  Han 
k'eoii  dans  le  Hou  pe.  Cette  ligne  serait  comme  le  pivot  et  le  centre 
de  la  voie  principale,  le  tronc  d'où  partiraient  les  ramifications,  la 
source  d'où  la  Chine  tirerait  les  plus  grands  avantages.  En  effet,  le 
Ho  nan  et  le  Hou  pe  occupent  le  centre  de  l'empire.  Dans  la  plaine, 
les  voitures  se  suivent  sans  interruption  sur  les  roules. 

95.  Le  chemin  de  fer  prendrait  la  route  de  Pao  ting  fou,  de 
Tcheng  ling  fou,  de  Ts'eu  tcheou.  Il  passerait  par  Tchang  te  fou, 
Wei  houei  fou  et  Houai  k'ing  fou.  Sur  la  digue  septentrionale  du 


terrain  et  exstruere;  ope  ri  s  impeiis;e 
essent  nimis  ingénies.  Fluvii  cursus  loco 
mulatur  non  stal)ilis  ;  illias  via^,  ferreos 
ponleb  et  alias  res  magis  difficile  esset 
saipissime  in  ut  are  et  rt  fi  cere.  Videntur 
illœ  propositse  alite  vire  eliam  non  foi'e 
omnino  commod;e. 

94.  Servus  tiius  ru  dis  arbitratiir 
expedire  ex  rcgia;  urbis  extcriori  loco 
Lou  keou  k'iao  incipere,  transire  per 
Ho  nan  provinciain  et  pervenire  ad  Hou 
pe  provinciœ  Han  k'eou  vicum.  llla  esset 
priiBcipuae  vi;u  cardo 隨】 usque,  lalera- 
lium  via  ru  m  iiiilium  et  basis,  et  McjW'i 
regiii  magna  coniinoda  i。  quo  coiijuii- 


gerentur,  locus.  Etenirn  Ho  nan  et  IIou 
pe  provinciae  siUc  sunt  in  Siniœ  inlimis. 
In  media  plaiiilie  conliiiua  véhicula 
simili  prolîciscuiitur  ex  illarum  viis. 

豫  lu.  Éléphaiil ;  prendre  garde, 
so  prémunir,  préparer,  d'avance  ; 
joyeux  ;  prendre  part  à  ;  nom  de  l'une 
des  neuf  provinces  anciennes  ;  nom 
cloiiiié  à  la  province  de  Hou  pe. 

§5  Ngô.  Ancien  ne  principauté; 
non)  donné  à  ! a  province  fie  Ho  iian. 

中 原 La  province  de  Honan. 

l'g  Wèn.  JJt'i;,  suspendre,  enfiler, 
enfilade,     suilo    non  iateri-oiiipue. 

95.  Ferreic  vite  sumplus  Iraclus  aple 


3GG 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


ex  Pao  ling  fou,  Tclieng  ling  fou  et 
Ts'eu  tcheoii;  transi  ret  per  Tchang  te 
fou,  Wei  houei  fou,  Houai  k'ing  fou  alias- 
que  pivefecturas.  Super  septentrioiialein 
Flavi  Fluvii  aggerein,  îi】 Ts'iiig  houa 
tcheiin  versus  meridiem  (luclo  tracta, 
e  t  s  u  pe  r  a  u  s  l  ra  1  e  11]  ;i  e  re  m ,  H  i  0  u  n  g  t  c  h  e 
k'eou  ultra,  oligerelur,  in  quo  ad  Flavi 
Fluvii  superiorem  cm'sum  aremeaccrvi 
sunt  angusli,  aggeres  firnii  et  transiens 
tinmen  non  mulalur,  locus  ad  exsti  uen- 
dum  pontem  quo  via  Iransiret  fluvium. 

渡 Tou.  Traverser  l'eau  en  barque, 
aller  d'un  lieu  à  un  autre. 

9(5.  Tu  lie  Clian  si  provinciœ  orbitîe 
(id  est,  véhicula)  descenderent  in  Tsiiig 
liiiig ;  Chen  si  et  Kan  siu  provinciarum 
tri  juges  rhedœ  verge  rent  ad  Lo  fluvii 
ostium.  OccideiUis  et  scplentrioiiis voces 
et  spiriîiis,  leinporis  puiiclo,  spcM'atur 
fore  III  possent  iii\iccm  communicaii. 


Ex  Flavo  Fliivio  ad  ineridiem  versus, 
Iransiietur  per  Tcheng  tcheou,  Hia 
IcbeoQ  et  Siu  iang  veredariorum  via  m, 
donec  adveiiirelur  ad  Han  k'eou. 

晉  Tsin.  Avancer,  croître,  pro- 
gresser, g  fundi  r;  enfoncer,  retenir; 
ancienne  principauté  à  présent  com- 
prise dans  le  |il  西 Chânsï. . 三 j  Nom 
donné  à  la  province  de  Chan  si. 

il  Kouân.  |  •^'  La  province  de 
陕 西 Chén  sî.  I 東 La  Mandcbourie. 

H 參 Ts'ân.  Atleliige  de  trois  che- 
vaux, voilure  attelée  de  trois  chevaux. 

驛 ï.  Cheval  de  poste,  courrier  à 
cheval,  relais  de  poste,  service  postal, 
transmettre  par  la  poste.  . 

07.  Ex  oriente  adducerenlur  Houai 
fluvii  (accolœ)  et  Kiang  sou  (  incohp,). 
Ad  meridiem,  communicaretur  cum 
Si  an  g  fliivio  et  Seu  tch'oueii  provincia. 
Ex   decern   millibus   sladiis  homines 


懷等 北岸 在淸化 鎭以南 一 帶、 南 

岸 在 榮 澤 口 以 ^n" 榨 黃 河 上 游 灘 î^sl 

岸堅、 輕 流不改 之鼠作 «  3 渡河。 則 

三晉 W 轍下 于井 Bb" 蘭 隨之驂 i  R 乂 於 

洛口 *西 北聲息 刻期可 通。 自 河以 

則由 鄭許信 陽驛^ 以抵漢 ni 東引 

淮 Hp^ 南通 、湘 蜀。 萬 里奔氣 如川赴 塾 

語其 利氣: S 有數 事。 內 處 股地 、不近 

海 nf 無引敵 氣利 「南北 二千餘 

氩 原 野 廣 ^I^ 編 戶 散 處* 不 如 近 郊 .:v 

稠密。 一 屋 一 墳 《I 勿於勘 利二。 幹路 

M  s. 廠盛站 夕.^ 經路 生理旣 默緯路 

枝流必 3。 孰鞭之 能列肆 W 罠生計 


CHEMINS  DE  FER 


3G7 


Fleuve  Jaune  au  sud  de  Ts'ing  houa  tchenn,  et  la  digue  méridionale 
au-delà  de  Hioung  tche  k'eoii,  dans  la  partie  supérieure  du  Fleuve 
Jaune,  on  choisirait  un  endroit  où  les  amas  de  sable  sont  peir  larges 
et  les  digues  solides,  et  où  le  courant  ne  se  déplace  jamais  ;  on  y 
construirait  un  pont  pour  le  traverser. 

96.  Les  voilures  du  Chan  si  descendraient  à  Tsing  hing  ;  celles 
du  Chen  si  et  du  Kan  siii  se  réuniraient  à  la  jonclion  de  la  rivière 
Lo  avec  le  Fleuve  Jaune.  Les  communications  entre  le  nord  et 
l'ouest  pourraient  être  très  rapides.  En  allant  du  Fleuve  Jaune  vers 
le  midi,  la  voie  ferrée  suivrait  la  route  postale  de  Tcheng  tcheoii, 
de  Hiu  tcheou  et  de  Sin  iang  jusqu'à  Han  k'eou. 

97.  Elle  communiquerait  à  l'est  avec  la  Houai  et  le  Kiangsou,aii 
midi  avec  la  Siang  et  le  Sen  tch'ouen.  Les  voyageurs  accourraient 
de  dix  mille  stades  à  la  ronde,  comme  les  ruisseaux  des  montagnes 
vont  se  réunir  aux  fleuves. 

98.  Selon  toute  apparence,  cette  voie  offrirait  beaucoup  d'avan- 
tages. Elle  se  trouverait  à  l'intérieur  des  terres  et  au  centre  du  pays; 
nous  n'aurions  pas  à  craindre  qu'elle  n'attirât  nos  ennemis.  Ce 
serait  le  premier  avantage. 

99.  Du  midi  au  nord,  sur  une  étendue  de  plus  de  deux  mille  sta- 
des, la  plaine  est  très  vaste  et  peu  habitée.  Les  hameaux,  les  petites 
propriétés  ne  sont  pas  en  grand  nombre,  comme  dans  le  voisinage 
de  la  capitale.  Une  maison  ou  une  tombe  toute  seule  serait  facile  à 
éviter.  (:e  serait  le  deuxième  avantage. 

100.  La  voie  principale  du  nord  au  sud  étant  très  longue,  les  ate- 
liers seraient  prospères  et  les  stations  nombreuses.  Le  long  de  cette 
grande  voie  les  industries  étant  variées  et  multipliées,  sur  les  roules 
transversales  les  marchandises  s'écouleraient  en  grande  quantité. 
Les  loueurs  de  voitures  et  les  marchands  établis  çà  et  là  gagneraient 


currentes  confluèrent,  sicut  rivi  decur- 
runt  ad  flavios. 

與  Où.  Grand  ;  exagérer,  vanter  ; 
nom  d'une  ancienne  principauté,  nom 
donné  à  la  province  de  Kiang  sou. 

蜀 Chou.  Nom  fie  chenille  ;  mon- 
tagne isolée;  émiiient ;  nom  donné  à 
】a  province  de  Seu  tch'ouen. 

Tseou.  Endroit  où  les  eaux  se 
réunissent,  réunir,  réunion. 

^  Hô.  Canal,  fossé,  vallée. 

98.  Si  loquainur  de  illius  commodis, 
ccnjicio  fore  multas  res.  In  interioii 
loco  et  media  regione,  procul  a  maris 
porlibus,  non  esset  de  alliciendis  hosli- 
bus  limor.  Itiud  esset  commodum  pri- 
mum. 

yO.  A  mcridic  ad  septenlrionem. 


duobus  millibusamplius  stadiis,  planus 
campus  est  vastus  et  paru  m  habita  tus. 
Coiisociatœ  donnis  et  separata  loca  non 
sunt,  sicut  in  proximo  urbi  regiœ 
campo,  conferliiii  de  usa.  Una  domus, 
una  sepullura,  facile  est  consulere  ut 
vitelur.  lllutl  esset  commodum  secun- 
dum. 

莫  Mouô.  Ne  pas,  nul,  méditer. 
I 转十 jô.  It  n'esl  lien  de  mieux  que... 
I)  漢. Plaine  sablonneuse,  désert, 

100.  Prœcipua  via  a  seplentrione  ad 
meridiem  esset  longa,  ofliciiiœ  pros- 
péra, Stallones  mullfc.  Quum  secus 
primariam  viani  viclus  quitiendi  ratio - 
lies  essent  imilliplices,  secus  transver- 
sas vias  lateralis  (  mercium)  defluxus 
necessario-  esset  copiosus.  Tenenlibus 


3G8 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


m 路, 旺 惟 徵 二 

M 則 而 煤 兵 5^1 
曰擎 最鐡之 g 
多, 機 賴。 道 I 
大器、 然 有莫? 
開以 質把此 J 
三開 最握。 爲 « 
晉 采. 重. 太 便。 ■ 


scuUcam  ductoribus et  habenlibus  pas- 
sim tabenias  mercatoribus  qium"】di 
victus  l'alio  vakle  】arga  esset.  Quum 
domus  est  vêtus,  si  curelur  de  nova 
a;dincan<ia,  ce  rte  non  deerit  habitalio. 
Illud  esset  commodurii  terlium. 

表  Meou.  Partie  d'une  tunique 
qui  est  au-dessus  (le  la  ceinture;  êlen- 
due  fill  no  ni  au  sud;  long. 

賈 Kôa.  Marchand  à  demeure  fixe. 

Deest  quart i  com  modi  expositio. 

iOl.  Quia  uîia  via  add u cere t  ex  oclo 
novemve  piovinciamm  viis  homities 
mercesfjiie  confluences,  negoUatio  certe 
esselju'ospera.  In  posterura  Ho  nan,  Hou 
kouang,  Chan  loung,  Kiang  sou,  a  sep- 
lent  rione  ad  meridiem  et  ab  oriente  ad 
occideiUem,  om nés  provincial  a  ferre^c 
viae  lalerihus  commmiicarent  ;  (jiiocurn- 
que  a  dirent,  non  iiivicein  iin|)edii*ent. 
Num  sol 隱 modo  obliuereturad  sorvaiir- 


dam  via  m  Iributa  necessaria  pecunia? 
Certe  posset  esse  abundans  et  inexhaus- 
lus  reruniad  viclum  riecessaiiarum  fons. 
lUud  esset  coinmoduni  quinlum. 

H'  Pién.  Rivière  qui  passe  à  K,ai 
fourig  fou  dans  le  Ho  nan,  et  donnait 
autrefois  sou  nom  à  cette  ville. 

洛 Lô,  Rivière  qui  passe  près  de 
Ho  nan  fou,  et  donnait  son  nom  à  la 
ville  de  I 陽十 iâng,  ancienne  capi- 
tale de  la  Cliine. 

荆 King.  L'une  des  neuf  provinces 
ancien  nés,  à  présent  comprise  dans  le 
Hou  kouang. 

襄 Siàng.  Riviere  qui  donne  son 
nom  à  la  préfecture  de  |  dans 
le  Hou  pe. 

濟 Tsi,  Rivière  qui  donne  son  nom 
à  la  ville  fie  |  南府 dans  le  Chan 
touiig.  I 柬 Le  pays  situe  à  Fest  do  la 
Tsi,  la  partie  orientale  du  Clian  touiig. 


甚 寛舍舊 謀鉱决 

路 控 八 九 省 

旺, 將來作 洛荆襄 

! g" 各^ 旁! É 四達 

W 資鼠實 可蒂無 

! i 有事, 一  二楚舊 I 

不祟机 而雲集 


無失所 。利三 。以 一 

人貨 輻輳, 貿易必 

濟 東淮、 M 輕緯縱 

不 ^ 豈 惟 得養路 

篛 ^v^  s  .紘 利 五。 近 

兩淮賴 兵, 電檄 I 

都 下^ 或內 地偶有 

旬日 立可蕩 

利六 中 國磺利 

行 以 北 >  煤 鐡 „g 

路最 ë 旣有鐵 

用西 法以煎 ë 

W 利、 东塞中 


CHEMINS  DE  FEU 


309 


aisément  leur  vie.  Quand  la  maison  est  vieille,  il  faut  songer  à  la 
rebâtir,  el  l'on  n'est  pas  exposé  à  être  sans  demeure.  Ce  serait  le 
troisième  avantage. 

101.  La  voie  communiquant  avec  les  principales  roules  et  atti- 
rant les  voyageurs  et  les  marchandises  de  huit  ou  neuf  provinces,  le 
commerce  serait  florissant.  Ensuite,  des  deux  côtés,  le  Ho  nan,  le 
Hou  kouang,  le  Ghan  toung,  le  Kiang  sou,  toutes  les  provinces,  du 
nord  au  sud  et  de  l'est  à  l'ouest,  communiqueraient  entre  elles  ;  ou 
voyagerait  dans  toutes  les  directions  sans  le  moindre  embarras.  Le 
profit  ne  serait-il  pas  plus  que  suffisant  pour  entretenir  la  voie?  Ce 
serait  une  source  abondante  et  inépuisable  d'où  l'on  tirerait  les 
choses  nécessaires  à  la  vie.  Ce  serait  le  cinquième  avantage. 

102.  S'il  survenait  quelque  alla  ire  près  de  la  capitale,  les  vieux 
régiments  du  Hou  kouang  et  les  troupes  d'élite  du  Kiang  nan,  sur 
une  dépêche  télégraphique,  arriveraient  ensemble  en  moins  d'une 
matinée,  et  formeraient  une  armée  nombreuse  sous  les  murs  de 
Pékin.  Si  dans  l'intérieur  du  pays,  des  rebelles  ou  des  brigands 
venaient  tout,  à  coup  à  remuer,  en  dix  jours,  les  soldats  envoyés 
contre  eux  les  disperseraient  et  rétabliraient  la  paix.  Pour  le  trans- 
port des  troupes  c'est  le  moyen  le  plus  commode.  Ce  serait  le  sixième 
avantage. 

103.  Quant  à  l'exploitation  des  mines,  ce  sont  la  houille  et  le  fer 
qui  nous  donneront  aisément  le  plus  de  profit.  Au  nord  du  mont 
T'ai  hang  (au  nord  du  Chan  si  et  du  Tcheu  li),  le  charbon  el  le  fer 
sont  très  abondants  et  d'excellente  qualité.  Mais  ces  matières  sont 
très  pesantes  et  les  chemins  très  difficiles. 

104.  Quand  il  y  aura  im  chemin  de  fer,  on  y  conduira  des  machi- 
nes pour  l'extraction  de  la  houille  et  du  fer,  et  on  emploiera  les 
procédés  européens  pour  chauffer  et  fondre  le  minerai.  Les  produits 
augmenteront  de  jour  en  jour.  Ce  sera  une  source  de  grands 


淮  Houài.  Fleuve  qui  traverse  le 
Ho  nan  et  le  Ngau  houei. 兩 |  Leàng  f . 
Hégioii  comprise  entre  le  Fleuve  Jaune 
et  le  Kiang. 

泡 Séu.  Rivière  qui  coule  dans  le 
sud  du  Chan  toung. 

102.  Prope  urbem  régi  a  m  occurrente 
negolio,  IIou  kouang  provinciie  ve【eres 
legiones,  Kiang  iian  delecU  milites,  lele- 
grapliicum  nunlium  uhi  traderetur, 
minus  integro  mane,  staliin,  iuil)ium  ins- 
tar conveniœnt  sub  urbis  regiae  mœtii- 
bus.  Si  for  le  in  interiori  regioiic  repente 
essenl  iiidigena;  kUrones  qui  grassank'S 
exsurgereiit,  missi  milites,  qui  debel- 
1  an  les  plcclereiit,  decern  diehiis  slalim 
posscut  dispergere  illos  et  pacem  l'es- 


tiluei-e.  Ad  transmittendos  milites  ratio 
nulla  taiiquam  illa  estfacilis.  IllucI esset 
comiDoduiii  c^exlum. 

三 楚 San  tch'ôu.  Le  Hou  pe  et  le 
Hou  nan. 

崇 Tch'ôung.  Haut,  sublime,  res- 
pectable ; plein,  entier. 

1 03 .  Ad  percipiendum  ex  sinicis 
metal  lis  lucrum,  cai'bo  fossilis  et  feirum 
niaximam  praibeiit  facilitatem.  Ad  T'ai 
hang  monlis  septenlrionem,  carbo  et 
fen  um  sunt  valde  copiosaet  valde  bona. 
SetI  illgp.  material  sunt  valde  graves  et 
vise  difficiles, 

104.  Quum  erit  ferrea  via,  vehenlur 
macliinœ  ad  apeiiendum  et  olTodien- 
dum  (carboiiem  et  ferrum);  adliibe))un- 


24 


370 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


tur  occidentales  ratîones  ad  coqnendum 
et  solvendum  (melallum).  Fodinarum 
fructus  quolidie  crescet.  Magnus 
aperîetur  in  Chan  sî  provîncia  lucrî 
fons.  In  perpeluani  ex 卩 lebmilm'  Medir 
regni  pertusi  poculi  foramîna  (SiD?e  ab 
exleris  jam  non  emeiit  ferrum).  lllad 
erit  com  mod  uni  seplimum. 

危 ou 后 Tchêu.  Coupe,  rafraî- 
chissement, banquet. 漏 1  Leôu 十. La 
liqueur  s'écoule  par  les  fentes  de  la 
coupe  ;  perte,  diminution. 

挑  T'iaô.  Porter  un  fardeau  sur 
rôpaule;  choisir;  troubler,  molester; 
enlever,  creuser,  curer. 

刹 Pouô.  Fendre,  diviser,  amincir, 
dimiinier,  endommager,  enlever  la  peau. 

麼 Mî.  Bouillie;  réduire  en  bouil- 
lie, écraser,  délruhe,  dépenser. 


礙 Ngâi.  Obstacle,  limite,  faire 
obstacle,  rencontrer  un  obstacle. 

105.  Supra  mare  adhibilis  armis, 
piimiim  limenduin  est  ne  impedialur 
naulica  vectîo.  Australes  naves  vehunt 
oryz3Éî  amplius  decies  mille  niillium 
modîorum.  Ex  Tche nn  kiang  rotatse 
naves,  adverso  flumine  Kiang  ascenden- 
tes,  tribus  diebus  adveniunt  Han  k,eou. 
Ad  hue  cluobus  diebus,  (per  viam  fer- 
ream  oryza)  adveniretad  nrbemregiam. 
Qua  ex  Lou  keou  k'iao  veheretur  ad 
urbîs  regirc  horrea,  \ke  stadia,  ac  ex 
T'oung  tcheou,  essent  eodem  numéro 
( circiter  quadraginta  ). 

石 Chèu.  Dix  boisseaux. 

106.  Sufficeretad  cavendas  fluviorum 
marisque  inopinatas  difficulUUes;  ape- 
rireUir  ad    ce  le  ri  1er  veliendiim  jvlana 


華 ^s; 漏 氣 利 七, 海 上 用 兵,首 慮 梗 漕, 南 

is 米百餘 萬 由鏔江 輪船 溯江而 上 

三日 而柢漢 口、  1K  二日而 達京城 。由 M 

溝檎蓮 赴京倉 • 道 里與 通州 S  as- 足 ES 

備河海 iV 不鼠 關飛挽 iV 坦 5a。 而叉省 

挑河、 劍 蓮之浮 ïi 較之! ^道 王家營 一 

^ 礙 於黄河 下流者 理最有 s 握一 观 

凡 此路旣 成>  有 利歡益 無 紛齓民 受 

其 4化 人 習 其 事、 商 覩 其 利, 將 來 葉 椎 

廣續造 、不至 爲鼠兵 民貧氣 無往而 不 

轉運 >盜 竊損光 雨潦稽 Jtil 

脑 耗蠶: g  iV  #5  KT 禁而自 让* 闘 東瀧右 

以 椎 gif 惟力 視。 二十 年以^ 中國 


CHEMINS  DE  FER 


371 


bénéfices  ouverte  dans  la  province  de  Chan  si.  Les  trous  de  la  coupe 
de  la  Chine  seront  à  jamais  bouches  (la  Chine  ne  doiineia  plus  son 
argent  aux  clrangers  en  échange  de  leur  fer).  Ce  sera  le  septième 
avantage. 

105.  En  cas  de  guerre  sur  mer,  nous  avons  à  craindre  en  premier 
lieu  que  le  transport  des  grains  par  les  bateaux  ne  soit  em péché.  Les 
bateaux  du  midi  conduisent  à  la  capitale  plus  de  dix  millions  de 
boisseaux  de  riz.  Par  les  bateaux  à  vapeur  qui  remontent  le  Kiang, 
tout  ce  grain  irait  en  trois  jours  de  Tchenn  kiang  à  Han  k'eoii;  deux 
jours  après,  il  arriverait  à  Pékin.  Pour  le  transporter  de  Loii  kcoii 
k'iao  aux  greniers  de  la  capitale,  la  dislance  est  la  même  que  de 
T'oLing  tcheou  (25  kilomètres  environ). 

106.  Nous  éviterions  les  difficultés  qui  peuvent  survenir  inopiné- 
ment sur  les  canaux  el  sur  la  mer.  Nous  aurions  un  moyen  de  trans- 
port rapide  et  assuré.  De  plus,  nous  aurions  moins  besoin  de  creu- 
ser des  canaux,  et  nous  diaiinuerioiis  les  frais  de  transport.  Cette 
voie  serait  beaucoup  plus  facile  à  établir  que  celle  de  l'est,  qui  pas- 
serait à  Wang  kia  ing,  et  qui  rencontrerait  le  Fleuve  Jaune  dans  la 
partie  inférieii re  de  son  cours.  Ce  serait  le  huitième  avantage. 

107.  Cette  voie  une  ibis  établie  n'aurait  que  des  avantages  et  ne 
donnerait  lien  à  aucun  embarras.  Le  peuple  en  retirerait  du  profit ; 
les  hommes  s'exerceraient  aux  travaux  et  aux  soins  des  chemins  de 
fer;  les  marchands  en  verraient  l'utilité.  Ensuite  il  ne  serait  pas  diffi- 
cile de  réunir  des  fonds,  d'étendre  elde  développer  cette  entreprise. 

108.  Partout  les  soldats  et  les  habitants  se  procureraient  ai  sèment 
les  vivres  et  les  autres  denrées  nécessaires.  Les  difficultés  qu'offrent 
à  l'Etat  et  aux  particuliers  les  voyages  et  les  transports,  les  pertes 
causées  par  le  vol  et  le  brigandage,  les  retards  occasionnés  par  la 
pluie  et  les  chemins  inondés,  les  do  m  mages  causés  par  les  insectes, 
tout  cela  cesserait  de  soi-même. 

109.  L'œuvre  s'étendrait  à  la  Mandchou  rie  et  au  Kan  siu,  peu 


via.  Pm-U-raque  minuere【iir  laljor  ad 
excavandos  Iluvios  et  【iiiiiuem,tm'  ad 
veil  en  du  m  iitcorla'  exi)i'iisiG.  Corn  para  ta 
cuni  oririiiali  via,  ucm pe  Wang  kia  ing 
\ia,  (juœ  odenderel  P'kn'i  Fluvii  iiifeiio- 
reiii  cursiim.  ad  exsecutioiieni  majorein 
prtpberet  facilita  te  m.  lllud  esset  comino- 
dum  octavum. 

107.  Il  la  via  perfecta,  solum  esset 
ulililas  et  com  mod  n  m  ;  nulla  esset  lur- 
bulio,  nioleslia.  Populus  cape  rot  illius 
fruclum  ;  homines  assuescereiit  il  lias 
ope  lib  us  ;  nieixalores  vidciTiit  illius 
ulililatem.  Postea  coIlip;ei'e  peci 川 iam, 
exlciidere,  ampliarc;  et  proseiiui  opus 
non  val  (le  es^et  difficik". 


108.  Mil i turn  populariumque cibaria 
a!ia(iiie  iiecessaria  imllibi  non  commode 
coin parareiUur.  In  publica  ac  privata 
pcregriiialione  et  veclioiie,  ex  latronum 
furuuKiuo  (lii'oplioiie,  ex  pliivicp  viascor- 
ruini)ei)lis  {iiiilu: na  moralioiie,  ex  con- 
sunieiiliu.'ii  bestiolarmn  ei'osione  dam- 
na, qui  11  ai'cerentur,  ultro  desinerent. 

涼 Laô.  Pluies  excessives,  inon- 
dation causée  pai'  la  pluie. 

癒 Tou.  Nom  générique  de  plusieurs 
insectes  rongeurs,  ronger,  nuire  gruve- 
111  eut  ;  oflicier  rapace. 

做 Chëu.  Éclipse  ;  ronger,  consom- 
mer, usurper  peu  à  pou. 

103.   Ad  ork'ntalem  Tarlariam  et 


372 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


Loung  monlisdextranj  (Kan  sia  provin- 
ciam)  ordine  extenderelur;  solumniodo 
opes  noslrse  essent  considérant!». 
Viginli  annis  elapsis,  medii  regni  mili- 
ta ri  s  apparatus,  raonlis  instar,  mulalus 
conspicereliir. 

iJl 乞 ï.  Comme  une  montagne;  lia  ut, 
ferme,  inébranlable. 

\  10.  Qui  objicient  dicent:  ('  Praci- 
puœ  viœcomnioda  vereessentejusmodi. 
Sed  si  ejus  expensœ  esse  ni  magn»,  dif- 
licile  perticeretur;  quo  modo  (agendum 
essel)?  »  Rogo  ut  divisionis  in  parles 
ralione  faciamus  earn.  Censeo  dividen- 
dum  esse  itaut  ab  uibe  rcgia  adTcbeng 
ting  liât  prima  pars;  in  de  a'I  Fluvii 
seplenliioDalem  ripain,  et  luin  ad  Sin 


iang  Icbeou  fiai  secunda  ac  terlia  pars  ; 
in  de  ad  Han  k'eou  tial  ultima  pars,  lii 
media  planiLie,  terra  statu  lequa  late 
palet.  Opus  et  labor  possent  minora  esse. 

衍  lén.  Grande  crue  des  eaux, 
débordement,  inonda  lion  ;  vaste,  large. 

111.  Si  advocali  ad  suscipiendum 
opus  prtefecli  et  arlilices,  re  inspecta 
penitiis,  parce  et  moderate  a^stimarent 
prelium,  gencralim  cuj usque  sladii  pre- 
lium  non  excederelquiiiquesexve  niillia 
unciarum  argenli;  cujusque  partis  pre- 
lium non  excedei'cl  qualuor  millia  rail- 
lium,  ;) lus  minusve.  Gonjuticlini  com- 
pulalum  quatuor  parliam  opus  requi- 
re ret  octo  annos,  ut  peificerelur.  Neces- 
saria  pecunia  eliain  intra  oclo  annos 


段. 段、 以 

^次分 

至至段 

漢 黃 ; 2 
口河法 


武備屹 然改觀 矣難者 nf 幹路之 刺、 誡 如 

此 其如費 鉬難成 、何。 則 請 

(A  W 。擬 分自京 至正 定爲首 

北岸 > 又.^ 至信陽 亂爲二 三 

« 末^ 中原地 勢平衍 * 工力可 ^  » 令承 

辦員 ty> 核實擰 節估; it^ 大 約每里 不過五 

丄八 千佘, 一 段不 過四百 馮內^ 合 計四段 

W 工 、須 八年 造成。 则欸亦  <  年分 氟中國 

之大 *每 年禱二 百 欲 似尙不 至無^ 

開辦^?始*先造首段。侯本段工^餘段以 

次椎亂 其鬵欽 iV 法  * 除由 鐡路^ 司照常 

招股 應酌擇 各省口 岸較盛 鹽課, 較旺 

之地, 分別、 由 藩運兩 司>  關 氣轉發 印票股 


CHEMINS  DE  FER 


373 


à  peu,  selon  nos  ressources.  Dans  vingt  ans,  la  puissance  mililaire 
de  la  Chine  présenterait  im  merveilleux  changeiiieiit. 

110.  Voici  ce  qu'on  objectera.  La  voi.e  principale,  dira-t-on,  réu- 
nirait en  effet  les  avan  loges  é  nu  nié  ré  s;  mais  si  les  dépenses  sont 
considéral)lcs,  il  sera  difficile  de  la  terminer  ;  comment  s  y  pren- 
dra-t-on'?  Je  propose  de  diviser  le  travail  en  plusieurs  parties.  De 
Pékin  à  Tcheng  ting  fou,  ce  serait  la  première  paiiie  ;  de  Tcheng 
liiîg  fou  au  Fleuve  Jaune,  et  du  Fleuve  Jaune  à  Siii  iang  tcheou,  ce 
seraient  la  deuxième  et  la  troisième  partie  ;  de  là  à  Han  k'eou,  ce 
serait  la  dernière  partie.  Dans  une  plaine  large  et  unie,  la  besogne 
et  la  peine  seraient  moins  considérables. 

111.  Si  les  officiers  elles  ingénieurs  chargés  del'enlrepiise,  après 
avoir  tout  examiné,  estimaient  la  dépense  sans  exagération,  elle  ne 
leur  paraîtrait  pas  devoir  dépasser  cinq  ou  six  mille  onces  d'argent 
pour  un  stade,  quatre  millions  d'onces  en  moyenne  pour  chacune 
des  quatre  parties.  Les  quatres  parties  exigeraient  ensemble  environ 
huit  ansde  travail.  Les  sommes  nécessaires  seraient  aussi  recueillies 
par  parties  dans  le  cours  de  ces  huit  années. 

112.  La  Chine  est  grande  ;  se  procurer  chaque  année  deux  mil- 
lions d'onces  d'argent  ne  paraît  pas  chose  impossible.  On  commen- 
cerait par  faire  la  première  partie  du  travail.  Une  partie  terminée, 
on  entreprendrait  la  suivante. 

113.  Pour  avoir  l'argent  nécessaire,  outre  que  la  compagnie  du 
chemin  de  fer  en  chercherait  selon  l'usage,  on  devrait  dans  chaque 
province  choisir  les  plages  où  l'on  prépare  le  plus  de  sel  et  les  endroits 
où  le  sol  est  le  plus  Icrlile;  puis,  ce  serait  au  trésorier  général, 
au  contrôleur. des  droits  sur  le  sel  et  au  tao  /'ai des  douanes  d'émet- 
tre des  actions  munies  du  sceau  officiel,  et  d'engager  par  différents 
moyens  à  fournir  les  sommes  d'argent.  Il  faudrait  permettre  de 
proposer  de  grandes  récompenses  aux  marchands  qui  prendraient 
beaucoup  d'actions,  ainsi  qu'aux  officiers  chargés  des  travaux  ;  et 


per  partes  quœreretur. 

搏 Tsuènn.  Retrancher  ce  qui  est 
superflu,  abréger,  modérer,  diriger. 

估  Kôa.  Estimer  la  valeur  d'un 
objet,  faire  un  devis,  conjecturer. 

1 1-2.  Quuni  Medium  regnum  magnum 
sit,  quotannis  quœrere  bis  mille  mil- 
lium  unciarum  argenli  su  m  m  a  m  videtur 
eliam  non  omniiio  impossibile.  Iiichoaii- 
dae  exseculionis  initio,  prius  fieret  prima 
pars.  Postquam  aUcujus  partis  opus 
perfectum  foret,  ad  caeteras  partes  ex 
ordiiie  extenileretur. 

i  13.  De  quaerendœ  pecuniae  rati  one, 
prsetcrquani  quod  per  fen'epe  viœ  socie- 
lalcm,  ut  solet,  qu?crerentur  pecuniae 


su  m  m  re,  consentaneum  esset  deliberare 
et  eligero  cuj usque  provincise  sinuQni 
ripas  in  quibus  m  agi  s  copiosa  est  salis 
parali  quanlilas,  magis  fertiles  terras;  et 
divise  per aei'ai'ii  curatorem,  salisvecliga- 
lium  inspectoreni,  duos  illos  prscfcctos, 
et  aliorum  vectigalium  tao  t'ai  inspeclo- 
rem, circuniquaque edere  sigillo  publico 
signalas syngiaphas,  et  adhibitaralione, 
excitare  ad  con  fe  rend  am  pecuniam.  Qui 
pecuuite  summas  darent  multas  partici- 
pes mercatores,  et  qui  susciperent  opus 
pra?fecli,  (expodiret)  large  concedere  ut 
mercedibus  excilarcntur;  et  annuere 
ut  ilia  societas,  juxta  (id  quod  jam  con- 
cessum  est)  in  prislino  nogolio,  ad 


374 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


M  lê. 富 
路    s 在 
于之民 
可爲 
開 是 
可 議 
不 者 
開 非 
之 敢 
區、 有 
m 驚 

一 廣 
n 侈 
有 大 

所 :2 

必 心 

惜. 資 
展 以 


之、 

津 

通 

Z 


鄂, 

度 

地 

考 

工, 

相 
去 


其 


用 
土 


以 

社 
外 
耗 
庶 
幾 

X 

有 

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而 


燼. 
以 
供 

m 

用。 
除 
首 
段 

動 
工、 

參、 

購 
洋 


不 足 
宜 濟 
斤 ffl。 
斤 卽 
計 使 

應 値 


同 

m, 

取 
材 
不 
在 


面 
迅 
速, 
於 
正 
定' 
淸 

化 
分 


微. 

財 
仍 
散 
在 
中 


土 
鍊 

Z 

麼、 


洋 


外. H 


亦 


'氣 

m 

El 

潞 
者、 

可 


於 
淸 
化 

鎮 
m 
軌 
非 


非 
計。 
查 
山 

m 
Z 


ft 


平 
定、 

IS" 

縣 
者, 

可 


料、 

取 

z 
海 
外、 

m 

m 

太 


SÊ 
淮 
該 

司. 

援 


借 
商 
欽 

墊 

以 

於爲資 


單, 

設 
法 
勸 

集: 
股 


股 
商 > 

承 
辦 

之 
氣 
優 
予 


tenipus  niutuaretu r  a  n)ercatoribus 
pecuniam,  suppedilatam  et  niissani  ad 
prabondas  opes  circumquaque  Irans- 
feren  rl  as. 

P'iaô.  Papier  do  crédit, 
i  14.  Quod  atlinet  ad  e  mon  dam  fer- 
re a  m  inatei'iam,  si  accipei-emus  illain 
ex  rcgionibiis  ultra  maria  silis,  delliKM-ot 
poculum  niiiiis;  *\61'0  essot  mala  ratio. 
Inquireiïs  reperi  Chan  si  provinciie  fer- 
rum  orlum  ex  Plug  ling  et  lu  bien  posse 
vehi  ad  Houe  lou  hieii  ;  ortum  ex  Tche 
tclieou  fou  et  Lou  ngan  fou  posse  vohi 
ad  TViiig  lioua  tchenn.  Ferre  a  Ugilla 
non  si  eu  t.  iiavium  tormonta  ;  adhibita 
materia  non  opus  est  ul  sit  piirissima. 


Ter  110  nostra  pui'gatum  nalivum  fer- 
l'uin,  licet  inferius  sit  europ^eo  fen'o, 
la  m  Oïl  sLilTicit  ad  praîbemlum  usum. 

3^  Suénn.  Se  conformer,  obéir, 
suivre ;  condescendant,  liutiible,  res - 
IK^'lueiix  ;  céder  ;  avoir  rinférioi'ité  ; 
fuir,  se  reliror. 

1 1T).  Elsi  prelium  esset  paulo  maj us 
non  nihil,  quum  il  la  pocunia  rursus 
dilluiKlerclur  in  Medio  regno,  non  ex- 
peilirel  scriipulosius  com putare  et  coni - 
pa  rare.  Oporloret  si  m  ul  sine  mora  in 
Tclien*^'  ling  fou  et  TVing  houa  tchenn 
soorsim  instiLuere  ad  purgandum  fer- 
vuiu  machinas  ot  fornaccs,  ut  su ppodi- 
larelur  dosuinoïiduin  et  adliibeiulum. 


CHEMINS  DE  FER 


375 


autoriser  la  compagnie,  comme  on  a  déjà  fait  précédemment,  à 
emprunter  aux  marchands  pour  quelque  temps  de  l'argent  qui  serait 
avancé  par  eux  et  envoyé  pour  fournir  aux  dépenses  courantes. 

114.  Pour  ce  qui  est  d'acheter  le  fer  au-delà  des  mers,  ce  serait 
laisser  l'eau  s'écouler  en  trop  grande  quantité  à  travers  les  fentes  de 
la  coupe;  cette  combinaison  serait  mauvaise.  Quant  au  fer  du  Chan 
si,  celui  qui  proviendrait  du  P'ingting  tcheou  et  du  lu  hien  pourrait 
être  transporté  jusqu'à  Houeloii  hien  ;  et  celui  du  Tche  tcheou  fou  et 
du  Lou  ngan  fou,  jusqu'à  Ts'ing  lioua  tchenn  (dans  le  Houai  k'ing 
fou).  Le  fer  des  rails  n'a  pas  besoin  d'être  très  pur  comme  celui  des 
canons  pour  les  navires.  Le  fer  du  pays  étant  purifié,  serait  assez 
bon  pour  cet  usage,  bien  qu'il  fût  inférieur  au  fer  européen, 

115.  Quand  même  il  coûterait  un  peu  plus  cher,  comme  l'argent 
dépensé  resterait  en  Chine,  il  ne  faudrait  pas  y  regarder  de  trop 
près.  En  même  temps,  on  devrait  établir  au  plus  tôt  à  Tcheng  ting 
fou  et  à  Ts'ing  houa  tchenn  des  machines  et  des  hauts-fouriiaux  qui 
purifieraient  et  fourniraient  le  fer  nécessaire. 

116.  Pour  commencer  la  première  partie  du  travail,  on  achète- 
rait une  partie  du  fer  aux  Européens.  Mais  pour  toutes  les  autres, 
on  se  servirait  exclusivemenl  du  fer  du  pays,  afin  de  ne  pas  donner 
notre  argent  aux  étrangers.  II  y  a  lieu  d'espérer  que  l'entreprise  se 
développerait  progressivement,  et  serait  une  source  de  richesse  pour 
le  peuple.  En  résumé,  il  y  aurait  une  grande  différence,  pour  l'éten- 
due et  le  travail,  entre  la  ligne  de  T'ien  tsin  à  T'oung  tcheou  et  celle 
qui  traverserait  le  Ho  nan  et  le  Hou  pe. 

117.  Votre  serviteur,  en  proposant  son  sentiment,  ne  voudrait 
pas  ressembler  à  un  cheval  fougueux  qui  aspirerait  à  fournir  une 
course  beaucoup  trop  longue.  Mais,  au  lieu  d'établir  un  chemin  de 
fer  dans  un  endroit  où  l'on  voit  des  raisons  de  commencer  et  des 
raisons  de  ne  pas  commencer,  il  vaut  mieux  et  ilfautl'élablirdans  un 
autre  endroit  qui  présente  des  avantages  sans  aucun  inconvénient, 
dût-on  y  perdre  quelque  chose  et  rencontrer  de  grandes  difficultés. 


練 Lién.  Purifier  un  métal  par  le 
feu ;  travailler,  perfection uer;  pur. 

1 16.  Praeterquamciuod,  primoe  partis 
incipiente  opère,  conjuiiclim  eraeretur 
europiea  materia;  ad  cseteras  oinniiio  ad- 
hibeietur  terrae  nostrse  ferrum,  ut  occlu- 
dereraus  externum  detrimentum.  S  pes 
est  fore  ut  extenderctur  opus  ex  ordiiie 
et  condei'entur  opes  a  pud  popukim.  Ut 
paucis  omnia  compleclar,  si  cum  T'ioii 
tsin  et  T'oung  tcheou  via  comparetur 
Ho  nan  et  Hou  pe  via,  demensum  spa- 
lium  et  perfeclum  opus  longe  distarent. 

購 Keou.  Acheter,  prendre  à  gages, 
prendre  à  sa  solde. 


117.  Servus  tuus,  de  hac  re  propo- 
nens  sen  ten  lia  m,  non  auslt  habere,  ani- 
腦 si  equi  instar,  magnum  elatumqae 
ni  mi  s  aniiniim.  Certe,  nefium  statuatur 
via  in  loco  in  quo  expedit  incipere  et 
«on  expedit  incipere,  licetaliquoc]  com- 
modum  esset  quod  certe  desiderarelur, 
collocare  viam  in  loco  in  quo  sunt  com- 
nioda  et  non  sunt  incommoda,  licet 
difficultates  ess  eut  grav.es,  est  id  quod 
opoi'tet  fa  ce  re. 

驚 Où.  Se  dit  d'un  cheval  qui  court 
très  vite,  course  précipitée;  lutte  entre 
plusieurs  concurrents. 

惜 Sï.  Avoir  corapassioG,  regretter. 


37G 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


侈 Tch'éu.  Prodigalité,  faste,  luxe; 
large,  vaste,  exagéré. 

118.  Censeo  rogaiidum  esse  ut  rex 
commutât  curatn  perficiend*  Li  houng 
Ichang;  et  rursus  jubeat  prias  delegatus 
ad  universim  curandas  ferreas  vias 
quosqiie  praefectos  prseesse,  et  man  cl  are 
ut  supradicta  societas  eliam  atque  etiani 
cogitet  de  iiniversali  consilio,  ampliet 
et  cotnpleat  prislinum  consultum  et  ex 
ordine  aggrediatur  opus. 

1 19.  De  iis  quœ  servus  tuus  scit  et 
intelligit  nec  recle  tiec  plane,  j-everenter 
obsequens  illi,  (  quo  jussum  est  )  ut 
consideratis  omnino  prasentis  temporis 
arijunctis,  quisqueexpnmeretquod  ce  li- 
se ret,  Imperati'icis  maiidato,  loto  animo 


cogUans  ac  perpendens,  explicans  dili- 
geiilissime,  offoro-  expositionem.  Pros- 
tratus exspecto  donec  summe  perspicax 
Imperator  definiens  statuât,  et  jubeat 
deorsum  rei  navalis  Tribunal  uiiiversa- 
lem  excogitare  accuratam  ralionem,  ut 
Imperator  desumens  eligat  ( quod  sibi 
placuerit  ),  etdet  licentiam  exsequeiidi. 
Regiii  opes  fortunabunlur  mullum  ; 
populi  vita  forlunabitur  multurn. 

幸 Hing.  Heureuse  fortune. 

1:20.  Quod  alLinet  ad  supradictte  so- 
cietalis,  quœ  rogavit  ut  tentaret  fa  cere 
via  m  ferream,  prislinos  libelles,  sunt 
quibiis  ipsa  declaravit  se  continuaturara 
esse  usque  ad  Clian  liai  kouan.  illa  via 
perlineret  ad  orientaleni  Tartariam; 


路 於有利 無害之 晚卽艱 m 亦所當 爲擬講 

責 成李鴻 暴 仍令原 派總辦 鐡路各 員, 督 葡 

該 4 一 司 熟 鬵 全 局" 擴 充 原 議, s 舉 工。 s 識 

解迀 氪謹遵 桉切時 i- 各杼 所見之 

懿^^ 誡響^ 詳切上 陇伏候 

聖明裁 民倚下 海軍 衙門通 禱熟; is^ 采擇 fâK- 

國計幸 53^ 民生 幸甚。 至該. ^司 請試辦 鐡路原 

案、 係 {m 認接續 至山海 & 此 路通接 關鼠誡 

© 要 工。 應 餅 令 照 案修造 、未便 鹧其中 改 

亂 壟斷阁 1 如 必以養 路賠累 s 辭, 則此乃 

海 防 應 辦 W  * 無妨禱 動官款 • 或酌助 官 本 * 

, 或于 目靓該 .9 司生 理未旺 W 時、 暫 行酌鈴 

津 g, 養路經 氍以示 體恤, 其 商借洋 铣仍由 


CHEMINS  DE  FER 


377 


118.  Je  crois  devoir  proposer  que  Li  Hoiing  Ichangsoit  spéciale- 
ment chargé  de  cette  entreprise,  et  que  les  officiers  délégués  pour 
présider  à  l'établissement  des  chemins  de  fer  ordonnent  aux  direc- 
teurs de  la  compagnie  de  faire  avec  soin  les  tracés  et  les  devis  pour 
toul  l'ensemble  de  celte  œuvre,  d'étendre  et  de  compléler  les  pre- 
miers plans  et  d'exécuter  le  travail  progressivement. 

119.  Ce  que  je  sais  et  ce  que  je  comprends  d'une  manière  impar- 
faite, je  l'ai  exposé  de  mon  mieux,  après  mûre  réflexion,  pour 
obéir  à  la  volonté  de  l'impératrice,  qui  a  ordonné  à  chacun  de  dire 
son  avis,  en  considérant  bien  les  circonstances  actuelles.  J'attends 
avec  respect  la  décision  de  Votre  Majesté.  Elle  ordonnera,  j'espère, 
au  ministère  de  la  marine  de  dresser  avec  soin  un  plan  général,  afin 
qu'elle-même  adopte  les  idées  qui  lui  paraîtront  les  meilleures  et 
permette  l'exéciUion.  Les  ressources  de  l'État  et  des  particuliers  eu 
seront  considérablement  augmentées. 

120.  La  compagnie  qui  a  proposé  d'essayer  l'établissement  d'une 
voie  ferrée,  a  demandé  de  la  continuer  jusqu'à  Chan  bai  kouan. 
Cette  voie  aboutirait  à  la  Mandchoiirie.  C'est  un  travail  vraiment 
nécessaire.  Il  faut  ordonner  à  la  compagnie  de  l'exécuter  conformé- 
ment  au  plan  proposé  ;  et  ne  pas  lui  permettre  de  changer  ce  plan  à 
moitié  route,  d'extorquer  de  l'argent,  de  faire  des  bénéfices  injustes. 

121.  Si  réellement  l'entrelieii  de  la  route  lui  cause  des  pertes  et 
des  embarras  et  qu'elle  s'en  plaigne,  comme  celte  affaire  concerne 
la  défense  des  côtes  maritimes,  rien  n'empêche  de  faire  servir 
l'argent  du  trésor  public.  On  engagerait  cel  argent  dans  l'entreprise; 
ou  bien,  au  commencement,  tant  que  les  affaires  de  cette  société  ne 
seraient  pas  prospères,  on  lui  donnerait  des  billets  de  T'ien  tsiii  pour 
l'entretien  de  la  voie,  afin  de  lui  montrer  de  l'intérêt  et  de  lui  venir 
en  aide.  Le  moyen  le  plus  court  et  le  plus  facile  pour  payer  les  det- 
tes que  les  marchands  auraient  contractées  en  empruntant  de  l'ar- 
gent aux  clrangers,  serait  de  leur  laisser  à  eux-mêmes  le  soin  de  les 
acquitter. 


vere  est  necessarium  opus.  Cousenta- 
neum  est  man  dare  ut,  juxta  libellos, 
componens  facial  ;  nec  expedit  sinere  ut 
illa  in  media  via  mutet  consilium,  exi- 
gat  indeblta,  expiscetur  lucrum. 

Lôung.  Petit  monticule  do  terre, 
élévation  de  terrain.  |  斷 ou  || 斷 
(孟 子) Lôung  touàn.  Tertre  sur 
lequel  les  directeurs  du  m  a  relié  se 
tenaient  en  observalion  pour  exiger 
des  taxes  exorbitantes. 

罔  Wang.  Filet,  prendre  dans  nn 
filet,  prendre  pour  soi.  必 求 || 斷 

而 登之以 左右^ 而罔市 

利 (孟子 ) Ils  voulurent  absolument 


avoir  un  tertre,  montèrent  dessus,  et 
regardant  à  droite  et  à  gauche,  priient 
pour  eux  toul  le  profit  da  marché. 

121 .  Si  certe,  quod  ad  servanda  m 
via  m  dam  no  laboret,  queratur,  iii  illa 
ad  marilimain  defeiisioiifin  curanda  re, 
nihil  obstat  quiii  cogitelur  de  movencki 
publica  pecuiiia,  sive  cleliberelur  ut 
adjuvetur  publicis  suiniiiis,  sive,  d 画 
in  prsesenlîarum  supradictœ  societalis 
nogolialio  i 扇 dum  erit  prospéra  tem- 
pore, paulisper  ileliberetui'  ut  pncbeatiu' 
per  T'ien  tsin  syngiaplias  ad  servandam 
via  m  conslanter  necessaria  pecunia,  et 
ila  ostendatui'  consensio  ac  niiseralio. 


378 


EDITS  ET  iMÉMORIAUX 


De  ea  quain  illi  mer^atores  niutuam       solvendi  ra  lion  cm  videlur  et  apparet 

acciperent  ab  ex  le  ris  pecunia,  rursus       brevius  et  facilius. 

sinere  illos  mcrcatores  ipsos  ad  h  ibère  j        目 前 Môuts'iên.  Devant  les  yeux, 


該商 自行淸 * 似覺較 爲簡^ 所有 擬請緩 造津通 鐡路, 改 腹 

省 幹路綠 是 否有氤 理合恭 IS 覆鰊 • 伏祈 

皇上聖 a  0 

氣 

總 理 海軍事 務 & 門、 臣等 

奏、 s 謹 遵 

懿』!5通«鐡路全11|請緩辦津氣魏由漢口蕭溝雨頭試歉^^第推15;-恭 

a 仲祈 

m 變 事。 光緒十 五年四 月初八 n! 欽奉 

慈 e 端佑康 頤照豫 莊誡壽 恭欽獻 皇太后 懿肯。 前 K 禱義 鐵路事 a 諭 

令沿江 沿海/ M 軍督 li 各杼所 見以備 采擇。 嗣 據睦續 覆奏, 詳加披 閱。 

其偏 孰成見 不達時 默 及另 禱辦& 尙未合 宜者、 毋庸 議 外" 張 洞、 劉 


CHEMINS  DE  FER 


379 


122.  Telles  sont  les  raisons  qui  m'ont  engagé  à  proposer  de  diffé- 
rer l'établissement  du  chemin  de  fer  de  T'icn  tsin  à  T'oiing  Ichtioii, 
et  d'établir  une  voie  principale  à  travers  les  provinces  du  centre. 
Sont-elles  justes  on  non?  C'était  mon  devoir  de  vous  les  exj30ser 
dans  cette  réponse.  Je  prie  huniblcment  Votre  Majesté  de  lire  celte 
lettre.  Rapport  respectueux. 

Mémorial  du  Ministère  de  la  marine. 

123.  Vos  serviteurs,  les  membres  du  Ministère  delà  marine,  vous 
écrivent  à  genoux,  pour  supplier  Voire  Majesté  de  lire  un  rapport 
respectueux  dans  lequel,  après  avoir  délibéré  ensemble,  conformé- 
ment à  vos  ordres,  sur  un  plan  général  de  chemins  de  fer,  ils  pro- 
posent de  différer  l'établissement  de  la  voie  de  T'ieii  Isin  à  T'oung 
tcheou,  d'essayer  d'en  établir  nne  de  Han  k'eou  à  Lou  keou  k'iao 
et  de  continuer  progressivement. 

124.  Le  7  mai  dernier,  nous  avons  reçu  avec  respect  de  l'Impé- 
ratrice-régente  le  décret  suivant  :  (t  La  question  des  chemins  de  fer 
ayant  été  mise  en  délibération,  j'ai  demandé  les  avis  des  généraux, 
des  vice-rois  et  des  gouverneurs  qui  sont  dans  les  provinces  situées 
le  long  des  bords  du  Kiang  et  de  la  mer,  afin  d'adopter  un  plan  et 
de  prendre  une  décision. 

125.  0  J'ai  reçu  successivement  leurs  réponses  et  les  ai  lues  avec 
la  plus  grande  attention.  Sans  parler  de  ceux  d'enlre  eux  qui,  s'atta- 
cha nt  à  des  idées  préconçues,  et  ne  comprenant  pas  la  situation 
actuelle,  proposent  d'autres  mesures  qui  ne  conviennent  pas  et  ne 
doivent  pas  être  soumises  à  la  discussion  ;  Tchang  Tcheii  toung, 


présent,  actuel,  actuellement. 

淸 Ts'ing.  Limpide,  pur,  net,  clair; 
intègre,  irréprochable  ;  pu  ri  lier,  net- 
toyer, dissiper  ;  apurer  un  compte. 

12-2.  Quas  habui,  ul  ai  bitrarer 
rogandum  esse  ut  serins  fieret  T'ien  tsin 
et  T'oung  tcheou  via,  et  contra  statuere- 
tur  in  mediis  proviiiciis  praicipua  via, 
raliones  sunt,  necne,  reclao  ?  Rationi 
consentaneum  erat  ut  revereiiler  scri- 
pto  libelle»  respond (! n s  exponerem.  Pros- 
IratQS  rogo  Imperatorem  ut  inspiciat. 
Reverenter  scripsi. 

123.  Rc'i  naval  is  Ti-ibunali  propositi, 
servi  lui  genibus  tlexis  scribunt,  ad 
(assequendum),  reverenter,  postquam 
ob^equentes  Imperatricis  maiidato,  uni- 
versale stalucrunt  consilium  de  ferrea- 
rum  via  ru  m  integro  negolio,  rogandi 
ul  ad  aliud  teiiipus  remillatur  coiifeclio 


viîc  a  T'ien  Isiii  ad  T'oung  tcheou,  et  a 
Han  k'eou  ad  Lou  keou,  duobiis  extre- 
mis, tentetur  confici,  ex  online  amplie- 
tur,  reverenter  scriplis  lUteris,  et  démis- 
se supplicandi  ut  】mpei'atrix  inspiciat, 
etreclum. 

I2i.  K.  S.  15  an.  i  mens.  8  die,  reve- 
renter acceptuni  est  Ts'eu  hi...  Impera- 
tricis decretuni:  «  Jam  an  tea,  quia  co- 
gUaljaturet  deliherabatur  de  iis  quœ  ad 
foiTcarum  viaram  iiiceptum  expedirent, 
mandate  jussi  com  m  o  ran  tes  secus  Kiang 
11  u  vin  m  et  secus  mare  duces  niilitum, 
pi'ovinciarum  prsetores  turn  générales 
turn  parliculares,  quemque  expriniere 
quod  censerel,  et  ita  suppeditare  desu- 
monda  eligendaque  ( consilia). 

125.  «  Deinde  accepi,  alia  post  alia, 
rosponsa,  et  attento  animo  apcriens  legi. 
mis  qui  obstinate    tendîtes  statutas 


380 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


opiniones,  nec  intelligentes  prascnlis 
temporis  condiliones,  alias  excogitant 
îigendi  raliones,  nondam  convcnientcs 
復 n  congruis,  et  dcquibusnon  opusest 
delibei'ure,ainolis;TchaiigTcheu  loung, 
Lioïi  Ming  tchouen,  llouang  PYiiggnien 
quas  scripserunt,  liUer^c  singulis  lia  bent 
opiniones  probahiles. 

Lôu.  Terre  ferme,  chemin.  I 
十 siù.  Successivement,  progressiveniCMit. 

見 M  Vue  juste,  opinion  fontlée. 

12(3.  ((  Sed  Tchang  Tcheu  toung  quod 
excogitavU,  scilicet,  a  Lou  keou  Iv  iao 
incipere,  pertransireHo  nan  provincial, 
pervenire  ad  Hou  pe  [)rovincuc  Han 
k'eou  vicum,  delinean do  facere quatuor 
partes  divise  exstruendas,  octo  auiïis 


facere  ac  com ponere,  ejusmodi  verba, 
m  agi  s  est  perpensiim  omi】ii】o.  De  illa  re 
(jiue  est  ad  nos  ipsos  firm  an  dos  neces- 
saria  ratio,  certe  o|)orlel  iiniversim  con- 
sulere  tolias  imperii  generali  ulililall. 

127.  ((  Rei  navalis  Tribunal  in  suis 
lilteris  opiiiatur  p  ri  mu  m  inducendum 
et  pro  pagan  du  m  esse  morern,  ex  ordine 
exteiulendu m  opus.  Rêvera  non  pro 
limite  staluit  a  Tien  tsin  ad  T'ouiig 
Iclîoou  illam  solaii  v'mm;  solummodo 
sperat  fore  ut  illa  pra3beat  commoda 
regno,  non  noceat  populo.  Statute  uno 
maxime  apto  et  non  mulando  consilio. 
slalim  decet  firmo  animo  aggredî  opus, 
Noïî  expedit,  ad  exstruendam  domum, 
il)  via  (cam  omnibus  )  deliberare. 


銘 黄 彭年所 各有見 

藍溝橋 、經行 河萌: 達於 

四段分 ^八年 造辦、 等語、 

强要 1 必 應通穩 天下全 

在開招風氣^^^:力椎行。本 

冀 有 益 於 a 無 損 於 民 定 

可 毅 然 興 辦。 勿庸滎 室 道 

£^門,卽就張^^洞所奏各 

#o 張, V 洞 * 劉銘 黃 彭 年 

閲 I 欽牝臣 等恭繹 

聖 意舉長 駕 遠 ®  iV 闕 m 

明詔. iV 中、 為勝欽 氣當卽 


地而張 之洞所 si  s 

湖北. ÎV 漢口鎭 一畫爲 

允爲 詳齓此 事爲自 

海軍 is 門原 意 

不跟 定津通 一 路>但 

1 至 當 不 易 ^> 策* 卽 

ai 着 總理海 軍事務 

风詳 細覆氣 奏明請 

|^各 一  I 均 着杪鈴 

與 孰 兩 ffl 中 深 根 

同 閱看該 督撫等 


CHEMINS  DE  FER 


381 


Lion  Ming  tchouen  et  Houang  P'eng  gnivMi  ont  exposé  dans  leurs 
lettres  des  vues  très  justes. 

126.  ft  Le  plan  le  mieux  raisonné  et  le  plus  complet  est  celui  de 
ïchang  Tcheu  toimg,  qui  donne  le  Iracé  d'une  ligne  parlant  de  Lou 
keou  k'iao,  traversant  le  Ho  nan  et  aboutissant  à  Han  k'eoii  dans  le 
Hou  pe,  et  propose  de  diviser  le  travail  en  quatre  parties  et  de  le 
terminer  en  huit  ans.  Celte  entreprise  esl  un  moyen  nécessaire  pour 
augmenter  notre  puissance.  Il  faut  tracer  un  plan  général  pour  tout 
l'empire. 

127.  «Le  Ministère  de  la  marine,  dans  son  mémorial,  propose 
de  commencer  par  mettre  en  vogue  cette  œuvre  et  do  la  développer 
progressivenienl.  De  fait,  il  ne  conseille  pas  de  s'en  tenir  à  la  seule 
ligne  de  T  ien  Isin  à  T'oiiiig  tcheoii  ;  seulement  il  espère  quelle  sera 
utile  à  l'État  et  ne  nuira  pas  au  peuple.  Dès  qu'on  a  un  plan  bien 
combiné  et  bien  arrêté,  on  peut  se  mettre  à  l'œuvre  rcsolûment. 
Celui  qui  bâtit  une  maison,  doit  éviter  de  délibérer  avec  tous  les 
passants. 

128.  ((Que  le  Ministère  delà  marine  prenne  le  mémoire  de  Tchang 
Tcheu  toung,  en  examine  avec  soin  tous  les  articles,  écrive  le  résul- 
tat de  ses  délibérations  et  demande  des  ordres.  Qu'on  lui  donne  des 
copies  des  mémoriaux  de  Tchang  Tcheu  toung,  de  Lioii  ming 
tchouen  et  de  Houang  P'eng  gnien.»  Respect  à  cet  ordre. 

129.  Nous  avons  compris  que  vous  avez  en  vue  le  vaste  plan 
d'une  course  de  longue  haleine  et  que  vous  tenez  absolument  à 
recueillir  un  double  avantage.  C'est  ce  que  vous  indiquez  clairement 
dans  voire  lettre.  Comment  pourrons-nous  porter  le  poids  de  cet 
honneur  (de  ce  bienfait  ou  de  celte  charge  )?  Nous  a  vous  lu  ensem- 
ble immédiatement  les  mémoriaux  des  trois  gouverneurs. 


風 Fôung.  Vent  ;  exemple  bon  ou 
mauvais  qui  influe  sur  la  conduite  des 
autres,  comme  le  vent  fait  courber  les 
plantes;  enseignement,  répiUation, 
usage,  mode,  niœui-s;  désir  lascif. 

氣 K'i.  Air,  manière  d'être,  appa- 
rence; intelligence,  raison. 

道 認 Ta 6  meôu.  Délibérer  dans 
la  rue:  perdre  le  temps  à  consulter  et 
négliger  rexécuLion.  L'empereur  'j^ 帝 
Tchâng  ti,  de  la  dynastie  des  Haii,  dit 
à  riiislorien 班 固 Pan  Kôu  qu'il  avait 
l'inlention  de  flxer  les  règles  des 
cérémonies  et  de  la  musique.  Pan  Kou 
l'engagea  à  réunir  un  grand  nombre 
de  savants  et  à  prend re  leurs  avis. 
L'emiiereur  répondit:  作舍 道傍、 
三 年不成 Une  maison  qu'on  bàlit 
près  de  la  rue  n'est  pas  lerminée  en 


trois  ans. 

128.  «Jubeo  l'ei  navalis  Tribunal, 
accipieiis  ea  quœ  Tchang  Tcheu  toung 
scrii>sit  singula  capita,  inspicere  tlili- 
gentissiiiie,  rursus  deliberare,  sciibere 
clare,  rogare  decretuni.  Tchang  Tcheu 
toung,  Liou  Ming  tchouen  et  Houang 
P'eng  giiien  li lieras  siiigulas  et  omnes 
juI)eo  desci'iptas  tradi  】egendas.» 
Raverenda  sunt  litec. 

1:29.  Servi  revereiiter  intellexerunt 
Imporatricem  iii  animo  habere  exciLandi 
diuluriii  cursus  longique  Uineris  ma - 
giuim  consilium,  et  leneiidie  duplicis 
ulilitalis  aUuni  proposiliim,  clare  signi- 
ficatum  il]  Imperatricis  litteris.  Qno- 
modo  valebunl  reverenler  ferre  (tan  tu  m 
onus)?  Tunc  slaliin  simul  legimus 
supradicloi'um  prœtorum  lies  libellos. 


382 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


兹  it 

孰  曰 

裁  令. 

准 或不五 故 爲 斷。 通 m 惟 各 欲 三 

s 云宜大 能緯。 查豫張  省, 先 疏。 

津宜於 洲 歴有西 鄂. Z  而辦 劉 

通。 於中 曾 久事, 洋 權 洞  試 邊 i 名 

臣腹 圃, 之 * 不 則 典 衡 所  行 防 傳 

等 地。 就 B: 敝、 以 辦緩奏  於漕 欲 

銃豈中 於 國路 鐡急. 各  津路, 由 

轉其 H 西 富、 徵 路. 分 節.  通、 緩 津 

天獨 曹详、 兵兵。 以 別 詳  與 辦 沾 

下不 之, 宜 强, 無 幹 確 m  臣膽開 

大 宜或於 而事, 路陳, 覆  內. 至 

局、 於 云東宫 則 is> 以 議.  門 及 京 

津 臣宜洋 。民以 m,  « 自  原 ffi* 師 * 

通衙 於豈交 以       應  議江黄 

則 n 邊 其 便。 養 枝     將  # 沿 彭 

m  %% 方、 m 就 路。 路     津  1^。 海 年 


灼 Tchô.  Griller,  rôlir,  briller, 
éclairer,  manifester. 

服 Fou.  Vèlir,  |)oi-ter  sur  soi,  avoir 
la  charge  ou  le  soin  de,  garder  dans  la 
mémoire,  (Hre  roconnaissaiit. 

<30.  Liou  Ming  Ichuuen  vult  ex 
T,ien  tsin  el  Ta  kou  inch  car*.'  usquo  ad 
rcgiam  urbem.  Hoiiang  P^cuis  gniiMi  vu  11 
prius  facore  in  finibus  nil 山 'IVmlcud 謹 
et  veheiiiluni  via  m,  serins  l'acei'e  vias  iii 
media  regione,  nec  non  et  in  siLis  se  eu  s 
Kiang  ac  secus  mare  singulis  provinciis, 
et  ten  lare  fa  cere  viam  a  T'ien  tsin  ad 
T'oang  Icheou  ;  q  uod  eu  m  nostri  Tiihii- 
nalis  [iropi  io  cousilio  iii  ^uinn^a  concor- 
dat. 

131.  Se  il  q  uum  beiiigno  decrelo  pra- 


ceptiun  esl  ut  de  Tchang  Tcheu  toung 
sci'iplis  singulis  capilibus  iiispicientes 
diligoiUer,  rursus(lelil)eraremus;  neces- 
sario  oporluil,  de  via  Tien  tsin  ad 
T'oung  tcheou  el  de  via  per  Ho  nan  et 
IJou  pe  proviiicias,  porpendere  utra 
serins,  utia  ocius  (  facienda  esset  ), 
siiigulalini  cerla  exponere,  et  ita  suppe- 
d i la re q u ic  1  ni pe ra l ri i s  j u d i ci o  definien- 
da  et  statiionda  sunt. 

13^.  In  qui  rentes  reperimus  Occiden- 
tal's, qu 瞧  inciiiiuiU  facere  fm'eas 
vias,  0  pr?pci|)ua  via  facere  quasi  sla- 
置 n,  e  lateralibus  viis  facm、  q  un  si  snb- 
lernen.  Occurrenlc  re,  per  vias  ll'rreas 
niilUint  iiiililes;  nulla  exstïuUe  re,  per 
mercaluram  sei\an[  vias.  klco  possunt, 


CHEMINS  DE  FER 


383 


130.  Lion  Ming  tcliouen  veut  commencer  j)ar  faire  une  ligne 
allantde  Ta  kouetde  T'ien tsin  à  Pékin.  Houang  P'enggnieii propose 
d'établir  d'abord  une  ligne  pour  la  défense  des  côtes  et  le  transport 
des  grains,  de  remettre  à  plus  tard  les  provinces  du  centre  et  celles 
qui  longent  le  Kiang  ou  la  mer,  d'essayer  l'établissement  d'une  voie 
entre  T'ien  tsin  et  T'oung  tcheoii.  Cette  idée  répond  assez  bien  à  la 
nôtre. 

131.  Mais  vous  nous  avez  ordonné  de  lire  le  mémorial  de  Tchang 
Te  h  eu  toung,  d'en  examiner  avec  soin  chaque  article  et  de  délibérer 
de  nouveau.  Nous  devons  donc  examiner  le  projet  du  ne  ligne  de 
T'ien  tsin  à  T'oung  tchcoii  et  celui  d'une  ligne  traversant  le  Ho  nan 
et  le  Hou  pe,  pour  voir  lequel  des  deux  doit  être  exéciilé  avant  l'au- 
tre, et  donner  des  réponses  certaines,  afin  que  Votre  Majesté  prenne 
une  détermination. 

132.  Nous  voyons  que  les  Européens  font  d'abord  une  ligne  prin- 
cipale, puis  des  embranchements.  En  cas  d'affaire,  ils  font  servir  les 
voies  ferrées  au  transport  des  troupes  ;  en  temps  de  paix,  ils  les 
entretiennent  en  les  mettant  au  service  des  marchands.  De  cette 
manière  elles  durent  longtemps  sans  se  détériorer;  l'Etat  devient 
riche,  l'armée  puissante;  les  officiers  et  les  hommes  du  peuple  y 
trouvent  également  leur  avantage. 

133.  Pour  les  cinq  parties  du  monde,  on  dit  que  les  chemins  de 
fer  conviennent  à  l'Occident,  qu'ils  conviennent  à  l'Orient.  La  Chine 
serait-elle  le  seul  pays  auquel  ils  ne  convinssent  pas  ?  Mais  quant 
à  la  Chine,  les  uns  disent  qu'ils  sont  bons  près  des  frontières  ;  les 
autres,  qu'ils  conviennent  au  centre  deTempire.  Comment,  par  une 
exception  unique,  ne  conviendraient-^  pas  au  pays  de  T'ien  tsin  et; 
de  T'oung  tcheoii,  pour  lequel  le  Ministère  de  la  marine  a  demandé 
l'autorisation  de  la  cour? 

134.  Vos  serviteurs  ont  conçu  un  plan  général  pour  tout  rem- 
pire.  La  roule  de  T'ien  tsin  à  T'oung  Icheoii  est  la  roule  principale 


elabente  longo  tempore,  non  corrumpi 
(viyp);  regnum  ditalur,  inililia  robora- 
tur,  et  prœfecti  popularesque  paiiler 
capiunt  conmioda. 

經 緯  King  wéi.  La  chaîne  et  la 
trame  d'un  tissu;  lignes  tracées  du 
nord  au  sud  et  de  l'est  à  l'ouest;  lignes 
tracées  en  long  et  en  large;  méridiens 
et  parallèles  géographiques  ou  astrono- 
miques; combiner  un  plan,  disposer, 
ordonner. 

133.  Jam  quod  atlinet  ad  quiiKjue 
magnas  continentes,  si  agalur  do  illis 
( viis  ferreis),  expcdiunt  in  Occiclenle, 
expodiuiU  in  Oriente.  Car  illîc  soluin- 
niodo  1)011  expcdiunt  in  Medio  regno? 


Sod  quod  alliiiet  ad  Sinarum  regnum, 
lo(juentes  de  ilia  re,  alii  tlicunt  expedire 
in  lalei  alibus  locis;  alii  dieu  lit  con- 
venire  in  media  regione.  Qua  re  illuî 
su  I  uni  modo  non  ex  pe  dirent  in  illa,  de 
qua nostrun)  Tribunal  rogavil licenliam, 
T'ien  tsin  ac  T'oung:  tcheoii  regione? 

就 Tsiou.  Aller  à,  quant  à,  em- 
ployer, aussitôt. 

洲 Tcheôu.  ! le,  conlinent, 

邊 Picn.  Côfé,  bord. 
134,.  Servi  lui  uiiiversim  medilali  sunt 
loti  imperio  magnum  consilium.  T'ien 
Isin  (d  T'oung  Iclieou  \ia  est  regisp  pi'O- 
vinciœ  ad  t'uroiiolum  pra'cipua  via.  l)er 
aqualilesvias  acciiiit  ïùlaaun  sccusmare 


38  i 


EDITS  ET  JIÉiMORlAlX 


septem  provmciarum  missas  vectasque 
res.  Per  terrestrem  viam  communicat 
cum  Tartai'i?e  oriontalis  liium  provin- 
ciarum  vilali  arleria. 

命 Ming.  Ce  qui  viont  du  ciel,  le 
pouvoir  souverain,  la  vie,  les  talents 
naturels  ;  nature. 

M  Mé.  ArLère,  veine. 

135.  Ho  nan  et  Hou  pe  via  est  regire 
proviiicicie  ad  libem  pri.ecipua  via.  Adda- 
cit  Hou  nan  et  Ngan  houei  provin- 
cias.  Communicat  cuni"Kan  siu  et  Chen 
si  pi-ovinciis.  Per  unani  viam  coniiec- 
tuntur  sc'|)ten】  octove  provinciarum 
pr;rci|)ua;  via?. 

loi),  lïiilio  consuim us  paulalim  do- 
liberandum  esse  (le  media  planilie  (Ho 


nan);  sed  prius  perT'ien  Isin  et  Ta  kou 
viam,  pro  eu  ran  lia  m  lillorisdefensionem; 
deiiiile  per  Tien  tsin  el  T'oung  tcheou 
vîani,anipliii n duin  mercatorum  lucrum; 
utrius(|ue  Iractus  fore  ducenta  stadia  ; 
ejus  consequenlia  commoda,  ac  Ho  nan 
et  Hou  pe  ter  mille  stadiorum,  fere 
eadeiii  fore  ;  cam  certe  fore  aptam  ad 
introducendum  m  ore  m  et  ad  commoda 
extendeiida  ac  pro  m  oven  (la. 

中 原 Plaine  centrale,  nom  donné 
à  la  province  de  Ho  nan. 

137.  Nunc Tcliang Tcheuloung eliam 
proposait,  circa  T'ien  tsiii  et  T'oung 
Ichcou  viam,  de  quinque  perpendendis 
rebus  doliberalionem.  In  hac  re,  de 
quibus  anxius  est,  singula  ohjeclc'i, 


東南 一 正幹 l 水 路受沿 海七省 w 委 i 

il 路 通 闕: 東 三 省 命 亂 豫 鄧 則 幾 西 南 

一 正 幹也, 控 荆崑達 關隴, 以 一 道槭七 A 

省 W 徵初 意 徐 議中原 、而 先以津 沽便海 

防* 繼以 津通擴 商科區 區二百 ros 其閼係 

與豫鄂 三千里 É 固將 以開風 氪而利 

椎行 ë 今張 W 洞 亦設爲 津通五 宜審之 

氣其 中所慮 各甄臣 衙門 前奏固 已剖析 

無齓 無頒再 s 辨 îi 惟事 創始 >  S 善而 

從*臣 等亦不 敢固孰 成見津 通鐵^ 應卽 

暫行 緩辦。 第 由津沽 至 間莊、 Û 成鐡 默 前 

因 g- 力催 1-f 商股難 氣連 津通勘 路訂料 

等 a 曾 以 五 釐 輕 ^II^, 睦 續 借 用 洋 ^  1 百 


CHEMINS  DE  FER 


385 


au  sud-est  de  la  capitale.  Par  eau,  elle  reçoit  le  tribut  des  sept 
provinces  voisines  de  la  mer.  Par  lerre,  elle  communique  avec 
l'artère  principale  des  trois  provinces  de  la  Maiidchourie. 

135.  La  route  du  Ho  nan  et  du  Hou  pe  est  la  route  principale  au 
sud-ouest  de  la  capitale.  Elle  attire  à  elle  le  Hou  nan  et  le  Ngati 
houei,  et  communique  avec  le  Kan  siu  et  le  Chen  si.  Elle  relie 
ensemble  les  routes  principales  de  sept  ou  huit  provinces. 

136.  Notre  premier  avis  était  qu'il  convenait  d'examiner  à  loisir 
le  projet  concernant  le  Ho  nan  ;  de  commencer  par  Ta  koii  et  T'ien 
tsin  pour  faciliter  la  défense  de  la  côte,  etde  continuer  deT'ieii  Isiii 
à  T'oiing  tcheou  pour  augmenter  le  profit  des  marchands ;  que  ces 
deux  petites  routes,  chacune  de  deiixceiitsslades,  donneraient  à  peu 
près  les  mêmes  résultats  que  les  trois  mille  stades  du  Ho  naii  et  du 
Hou  pe;  qu'elles  serviraient  à  mettre  en  vogue  les  chemins  defer,  et 
qu'on  étendrait  peu  à  peu  le  même  avantage  aux  autres  pays. 

137.  Tchang  Tcheu  toiing  a  proposé  cinq  questions  à  examiner 
au  sujet  de  la  route  de  T'ien  tsin  à  T'oiing  tcheou.  Dans  un  mémo- 
rial précédent,  nous  avons  déjà  examiné  à  fond  et  réfuté  toutes  ses 
objections,  sans  en  omettre  une  seule.  Nous  ne  voulons  pas  vous 
fatiguer  en  recommençant  cette  discussion.  Mais,  comme  il  s'agit 
d'une  entreprise  nouvelle,  il  faut  choisir  et  suivre  le  meilleur  parti. 
Nous  craindrions  de  nous  attacher  trop  à  nos  propres  idées.  Il  con- 
vient de  différer  un  ^eii  la  ligne  de  T'ien  tsin  à  T'oung  tcheou. 

138.  Pour  la  ligae  déjà  faite  entre  Tien  tsin,  Ta  kou  et  len 
Ichouang,  parce  qu'on  a  pressé  le  travail  le  plus  possible,  nos  mar- 
chands n'ont  pu  fournir  tout  l'argent  nécessaire.  De  plus,  le  tracé  et 
le  devis  de  la  ligne  de  T'ien  tsin  à  T'oimg  tcheou  ont  exigé  des 
dépenses.  Nous  avons  emprunté  peu  à  peu  aux  Européens  une 
somme  de  plus  d'un  million  deux  cent  mille  taëls  au  taux  de  cinq 
pour  cent  ou  plus. 

139.  Au  mois  de  mars  de  l'année  1887,  nous  avons  averti  la  cour 
que  pour  le  moment  les  marchands  ne  pouvaient  pas  fournir  beau- 
coup d'argent  dans  un  court  espace  de  temps,  et  que  les  officiers 


nostrum  Tribunal  prius  lilleris  certe 
jam  perrumpens  solvit,  nullum  i'eli(|iiit. 
Non  te  gravabiiDus  itcrum  facla  discep- 
talione.  Sed  quum  il  la  res  sit  novum 
inceplum,  eligendum  est  bonum  consi- 
lium et  exsequendum.  Servi  lui  eliam 
non  auderent  oltsLinate  tenere  statulam 
opiiiionem.  T'ien  tsin  et  T'oung  tcheou 
ferream  viam  consentaneum  est  paulis- 
per  di [Terre  faciendum.. 

138.  Solum  modo,  e  T'ien  Isin  et  Ta 
kou  afl  len  Ichouang  jum  facta  ferrea 
via,  aiitca  quia  tolis  viiil)us  urst'runt 
opus,  mcrcatoi'um  pecuiiia  non  poluit 


coUigi.  Addilis  ob  T'ien  tsin  et  T'oung 
tcheou  inspecta  m  viam,  a?sUmatam 
maleriam  similiaque  impensis,  jam, 
quincunci  miiiimo  fœnore,  paulalim 
mutuata  et  adhibita  fuit  Europœorum 
pecunia  ad  mille  et  duceiila  niillia  am- 
plius  11 nciai'uni  argenti. 

139.  Nostrum  Tribunal,  decimi  terlii 
aiini  secundo  mense,  ipsum  nionuit 
hoc  mense  mercalorurn  pecuniam  brevi 
tempore  non  posse  multam  con  fer  ri  ; 
piu'posilos  de  ralione  cessandi  loqui, 
Hiijus  aiini  primo  mense,  rursus  scrip- 
simus  clare  supersctlcnduiu  esse  T'iou 


38.6 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


恩 
淮 
其 

還。 儘洋 七發正 鼓議, 追以 正商二 

尙鷇债 萬官帑 。失 賠、 淸月. 股十 
屬提 無零。 欵. 查信短 、勢洋 叉一餘 

以 用。 着. 內 除 輪 外 源 須 债、 奏 時 萬, 

^於 應多已 船人。 枯, 戶 而明不 臣 
濟明 ^ 間陸招 惟 出鄧 事罷能 ÎS 

4。 春 '款. 續商爲 多, 動 非 津 多 n, 

其 到  可 措局. 欵 入撥辦 通集, 十 

餘期,  備還從 甚少。 正理; 2 宫三 

不緊  m 夕 h 前 鉅, 似欵, 不路, â 年 

敷要  用。 現創 臣宜 等善, 斷欝二 

銀洋  兹 尙辦等 稍 語。 亦難揹 月、 

兩* 錄  津存 時 >  未加 今無再 :2 原 

現先  沽銀各 d 體津可 招既奏 

與行  鐡五 省請' 通着 商本本 

商淸  路、 十穩 撥免緩 落股、 年月 


tsin  et  T'oung  tcheou  viae;  eerie  diffi- 
cile esse  rursus  quae  re  re  mercalorum 
pecuniam  ad  solvendum  exleris  œs 
alienum  ;  et  licet  res  non  gererelur 
male,  lamen  nihil  esse  cui  possemus 
innili  ad  recipienda  amissa;  ce  rte  neces- 
sarium  fore  ut  vectigalium  Tribunal 
niovens  disperliretur  publicarn  pecu- 
niam. Ejusmodi  verba  scripsimus. 

措 Ts'ôu.  Placer,  disposer, déposer, 
laisser,  abandonner,  employer. 

廣 Tchài.  Devoir  de  l'argent,  dette, 
obligation. 

若 ou 著 Tchô.  M  élire  sur,  vêtir, 
couvrir,  ajouter,  appliquer,  s'aUacher, 
adhérer;  employer, 動 nli'er;  atteindre 
un  but,  être  atteint  par;  donner  ordre, 
dclerniiner. ) 落 f  là.  Demeure  fixe, 


état  stable,  fixer,  établir,  statuer. 

賠 P'èi.  Indemniser,  réparer,  sup- 
pléer, donner  ou  dépenser  sans  aucuu 
prolit  pour  soi,  perdre  dans  le  com- 
merce. 

440.  Nunc  de  T'ien  tsin  et  T'oung 
tcheou  via  remitlimus  deliberalionem. 
Via  est  brevis  et  pecunite  fontes  exhaus- 
li.  ExpeDsapecuniaesset  multa,  et  accep- 
ta esset  pauca.  Videtur  consenlaneum 
paulum  exhibere  consensum  et  niisc- 
ralionem  (  nostris  mercatoribus),  et 
cavei'e  ne  l'allamus  fldem  exleris  liomi- 
nibus.  Consideraiiles  suminas  fore  val  de 
ingénies,  servi  non  censent  expedire 
rogai'e  ut  prsebeatur  œrarii  pecunia. 

枯 K'ôu.  Arbre  desséché;  sec,  des- 
séché, liTs  maigre,  ôpuisé. 


C【1E 丄 mS  DE  FER 


387 


parlaient  de  suspendre  les  travaux.  Cette  année,  dans  le  courant  du 
premier  mois,  nous  avons  de  nouveau  proposé  à  la  cour  de  différer 
l'établissement  du  chemin  de  fer  de  T'icn  tsiii  àT'oungtcheou.  Nous 
avons  dit  qu'il  serait  très  difficile  d'obtenir  de  nos  marchands  les 
sommtis  nécessaires  pour  payer  nos  dettes  aux  Européens;  que, 
quand  même  l'entreprise  ne  serait  pas  mal  dirigée,  le  profit  ne  cou- 
vrirait pas  les  dépenses  ;  que  le  Tribunal  des  revenus  serait  obligé 
de  fournir  l'argeiil  du  trésor  public. 

140.  Nous  délibérerons  plus  lard  au  sujet  de  la  ligne  de  T'ieii 
tsin  à  T'oiing  tclieou.  Elle  serait  courte,  et  les  sources  d'où  vient 
l'argent  sont  taries.  La  dépense  serait  grande  et  le  profit  peu  consi- 
déral)le.  Nous  devons,  ce  semble,  entrer  dans  les  sentiments 
(de  nos  marchands),  leur  témoigner  notre  commisération,  et  prendre 
garde  de  manquer  de  parole  aux  étrangers  (en  ne  payant  pas  nos 
dettes  au  temps  voulu  ).  Comme  il  faudrait  des  sommes  considéra-- 
bles,  nous  ne  jugeons  pas  à  propos  de  recourir  au  trésor  public. 

141.  Quand  la  compagnie  des  bateaux  à  vapeur  a  commencé  à 
fonctionner,  elle  a  eniprunté  desfoiids  au  trésor  de  différentes  pro- 
vinces. Outre  qu'elle  a  rendu  peu  à  peu  ce  qu'clleaemprunté,  il  lui 
reste  encore  à  présent  plus  de  cinq  cent  soixante  dix  mille  taëls,  qui 
sont  en  grande  parlie  disponibles  et  pourraient  être  employés. 
Pour  le  chemin  de  fer  de  T'ien  tsin  à  Ta  ko  a,  nous  ne  trou- 
vons pas  de  quoi  payer  ce  que  nous  devons  aux  étrangers.  Nous 
croyons  devoir  demander  qu'il  soit  permis  d'y  employer  tout  ce  que 
la  compagnie  des  bateaux  à  vapeur  a  de  reste.  Au  printemps  pro- 
chain arrivera  l'échéance;  il  faut  que  nous  rendions  d'abord  tout  ce 
que  nous  avons  emprunté  aux  étrangers.  Ce  sera  aider  avec  l'argent 
du  trésor  public  une  entreprise  d'intérêt  public.  Pour  les  autres 
sommes,  qui  sont  dues  à  nos  marchands,  on  est  convenu  d'une 
prorogation. 


Ul.  Consideramus,oo  quo  lotatarum 
navium  societas  olirn  incepil  negoUari 
tempore,  singulas  provincias  consilium 
inivisse  ut  pra;berent  publici  wrarii  pe- 
cuniam .  Pneterquani  q uod  jam  paula- 
lim  acceptam  pecuniam  retldidit,  eliam 
nunc  servat  argenli  quingenta  seplua- 
ginta  m  il  lia  unciaium  et  aniplius.  in 
illis  sunt  muUsB  nondurn  adhibita,' suni- 
mae,  quai  possunt  pra;beii,  liadi,  adhi- 
beri.  Nunc  de  T'ien  tsin  ad  Ta  kou 
ferrea  via,  exteris  débita  pecunia  non 
invenilur{f|uo  solvalur).  Coiisenlaneum 
est  rogare  ut  bénigne  conccdalur  ut 
illius  (  roliquai  pecuiiiic)  Iota  quaiililas 
(losumalur  adhibenda.  Pioxime  veDluro 
vore,  advenif.'t  stalutiim  lempiis;  nocesse 


est  exteris  débitas  summas  prius  intègre 
redd  ere.  Féliciter  id  eiil  per  publicam 
pecuniam  adjuvare  publicam  rem.  De 
r€li(|uis  delicienlibus  argenli  unciis, 
nunc  cum  rm'rcatoi'ibus  statutum  est  ut 
prod  lice  ret  ur  tempus. 

存  Ts'uênn.  Conserver,  garder, 
exister  encore,  examiner,  consister  en, 
dépendre  de. 

雰 Ling.  Pluie  qui  tombe  goutte 
à  goutte;  gouttes  de  pluie ;  tomber 
peu  à  peu;  reste,  restant;  unités  qui 
restent  en  sus  d'un  nombre  rond; 
quanlité  fractionnaire. 

閒 Hiên.  Oisif,  inoccupé,  qui  n'est 
pas  employé. 

展 Tchén.  Étendre,  prolonger. 


388 


ÉDITS  ET  .MÉMORIAUX 


142.  Humiles  servi  consideramus  ad 
Tcheng  tchcou  facienda  opera  donorum 
colligeiulorum  unius  anni  teinpusquurn 
expletum  fuerit,  consentaneuni  esse 
stalim  intei'mittere  et  sistere.  Sed  illiiis 
collectionis  consueludo  rêvera  propter 
liltoiis  defensionem  iiichoata  est.  Con- 
senlaneum  est  rogare-  ut  henigno  de- 
creto  ruisusmutala  fiat  ad  litloi  is  defen- 
sionem colleclio  ;  postquam  Tcheng 
tcheou  operum  stalutuin  lempus  erit 
expletum,  rursus  largito  uno  anno,  per 
cujusque  provhicke  qua'storcm  dona 
collecta  miltantur  ad  nostrum  Tribunal; 
et  subsequenlilnis  teinpoiibus,  lillcris 
inoneantur  civilium  officioruin,  vocliga- 
liuin  aliaque  Iribunalia  ;  de  colligendis 
pecuniie  s  uni  m  is  perponsa?  additicquc 


leges  omnino  juxta  Tcheng  tcheou  ope- 
rum adininistralioiiis  leges  componan- 
tur;  iioslrum  Tiibunal,  occurrente  ad 
liUoi'is  defensionem  circa  naves  bellicave 
tormeiUa  re  necessaria,  ex  deliberalione 
luoveat  et  adliibeat  (  coliectam  pecu- 
«iam  )  ;  et  concedatur  ut  illa  pecunia 
corn modala pritbeatur  ad  reddendas  pro 
mari  lima  via  débitas  exteris  pecuniae 
sunimas  ;  ila  ut  septentrionalis  maris 
ad  vehendos  milites  via  non  eo  deveniat 
ut  in  medio  relinqualur;  ad  illain  T'ien 
tsin  et  Ta  kou  conservandain  viam  res 
nccessaiiœ  curentur  per  servum  Li 
II ou n g  tcliang,  qui  diiigens  moneat 
socielatem,  ut  pro  leiiiporibus  exserat 
vires,  iiiiiiiiens  parc  at  (sumptibus),  ineat 
consilia,    icgat  et   coiiijtanter  agat. 


安展 服竊思 鄭工捐 一 年限 亂應 卽截圯 

但此項 捐肌本 因海防 而 應請 

懿氣 仍改 fi 海防捐 、侯 鄭工限 藏再展 一 年、 由各 

省 藩司收 解臣衙 SÏ: 魏隨時 咨報吏 戶等 

li 其收 捐條^ 鈴铺 1軍 si  s 照鄭 工事例 

辦 * 臣 衙 ej 遇有海 防船礮 等霞酌 量 勳 

^亦 准借 撥以償 海路洋 俾北 洋運兵 

W 路 不至中 紘其津 沾養路 wii 卽由臣 

鴻 « 督简么 ^隨時 ^九撙 節設法 維待, 

若令 遵照原 由唐 山接造 至山海 以 

備畿防 、調兵 蓮械, 呼應 E 樣此 路商貨 St 

少、 集股甚 ^應侯 帑力稍 充或捐 項©踉 

再行奏 撥助 典辦、 安議 詳紬章 至由 


CHEMINS  DE  FER 


389 


142.  L'année  révolue,  on  devra  cesser  de  recueillir  des  dons 
volontaires  pour  les  digues  (du  Fleuve  Jaune)  dans  le  Tclieng  tcheoii 
(  province  de  Ho  nan).  Mais,  comme  cet  usage  de  recueillir  desdons 
s'est  introduit  en  vue  de  défendre  le  littoral,  nous  croyons  devoir 
demander  qu'il  contenue  pour  la  défense  du  littoral  ;  que,  quand 
viendra  le  terme  des  travaux  du  Tcheng  tcheou,  durant  un  an,  les 
trésoriers  des  provinces  recueillent  des  dons  et  les  envoient  à  notre 
Tribunal  ;  qu'aux  époqiies  convenables,  des  lettres  d'information 
soient  envoyées  au  Tribunal  des  offices  civils,  au  Tribunal  des  reve- 
nus et  aux  autres  Tribunaux  ;  que  les  règlements  sur  la  manière  de 
recueillir  les  dons  soient  enlièreiiient;  conformes  à  ceux  établis  dans 
le  Tcheng"  tcheou  ;  que  notre  Tribunal,  après  délibération,  emploie 
cet  argent  à  l'achat  et  à  rcntretieii  des  navires  et  des  canons  néces- 
saires pour  la  défense  du  littoral  ;  que  cet  argent  puisse  être  prêté 
pour  rendre  aux  étrangers  les  sommes  employées  à  la  construction 
de  la  ligne  qui  conduit  à  la  mer,  afin  que  cette  ligne  stratégique  ne 
soit  pas  abandonnée ;  que  le  soin  des  choses  nécessaires  à  l'entre- 
tien de  la  ligne  qui  va  de  T'ieii  tsin  à  Ta  koii,  soit  confié  à  Li  Houng 
tcliang,  qui  veillera  à  ce  que  la  compagnie  use  de  diligence  et  d'éco- 
nomie, et  continue  son  œuvre  avec  ordre  et  constance. 

143.  Quant  à  la  ligne  qui,  d'après  le  premier  plan,  irait  du  T'ang 
cil  an  à  Cliau  liai  koiian,  servirait  à  la  défense  de  la  province  où  est 
la  capitale,  au  transport  des  troupes  et  des  armes,  et  contribuerait  à 
la  rapidité  de  la  correspondance;  les  marchands  et  les  marchandises 
y  sont  rares,  et  les  sommes  nécessaires  seraient  difficiles  à  trouver. 
Il  convient  d'attendre  que  les  ressources  du  trésor  public  soient  plus 
considérables  ou  les  dons  volontaires  plus  nombreux.  Alors,  on 
informera  de  nouveau  la  cour  impériale.  On  fournira  l'argent  ;  on 
invitera  à  commencer  l'entreprise,  et  après  mûre  délibération,  on 
rédigera  un  règlement. 


捐  luên  (Kiuên).  Quitter,  aban- 
donner; écarter,  éloigner,  enlever, 
dévouer,  donner,  contribution  volon- 
taire; acheter  une  charge.  Le  Ministère 
de  la  marine  parle  d'informer  le  Tribunal 
des  offices  civils,  parce  que  beaucoup  de 
ces  dons  volontaires  étaient  olTei'ts  pour 
avoir  des  charges. 

Chàng,  Tch'âng.  Payer,  com- 
penser, restituer,  rendre  la  pareille. 

143.  Si  irnperaretur  ul,  juxta  j)  ri  ore  s 
lit  te  ras,  ex  T'ang  monte  conliiiuata  floret 
(via  feri'ea  )  usque  ad  Glian  haï  kouan, 
lia  ut  para  relu  r  proviiiciœ,  in  qua  si  ta 
est  urbs  rcgia,  defcnsio,  moverenlur 
milites,  velierentur  arma,  iiiclamaretur 
«el  rf'sponderetur  mira  cclerilate;  iii  ea 


via  mercatores  cum  inercibus  sunt  rari 
et  pauci;  colligere  pocunke  sum  mas 
esset  valde  difficile.  Consentaneum  est 
exspcctare  donec  lerarii  publici  facilita- 
tes paululum  crevé i-int  vel  dona  abun- 
daverint,  et  rursus  inonere  Imperatoreni 
clare,  prabere  subsidia,  excitare  ad 
exsequendum,  ex  accurata  delibera- 
tioiie  scribere  diligenter  statuta. 

唐  T'àng.  Exagérer,  vaiUer;  nom 
d'une  rivière  et  d'une  montagne  qui 
sont  dans  la  partie  occidenlaie  de  la 
province  de  Tcheu  li. 

^fj  loung.  Sa u  1er,  bondir,  jaillir, 
s'élever,  croître. 

躍 lô.  Sauter,  l>on(】ir,  tressaillir  de 
joio  ;  avancer,  s'élevei'. 


390 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


144.  Quod  aUinet  ad  (  viani  )  a  Lou 
keou  kMao  per  Ho  nan  ad  Han  k'eou, 
coiisiderata  loci  descriptione,  clrciter 
sunt  tria  amplius  inillia  stadioi'um. 
Tchang  tcheu  toung  litteris  scripsit  a 
nieridie  ad  septentrionem  esse  duo  mil- 
lia  amplius  stadiorum  ;  cerle  est  error. 
Com posita  via  quo  longior  erit,  neces- 
sari::e  summae  eo  majores  erunt. 

Tchéu.  Intention,  désir,  volon- 
té, sentiment,  but,  tondre  vers  un  but, 
signiricalion  ;  graver  dans  sa  mémoire, 
se  souvenir;  perpétuer  le  souvenir  de, 
annales,  document,  inscription. 

145.  Ille  pra^or  rogat  ut  opus  divi - 
datur  in  quatuor  partes,  intra  octo  an- 
nos  coinposilum  perficiatur;  id  quidem 


afTatim  excogUatum  est  perfecte.  Sed 
ejus  consilium  est  ut  e  Chan  si  ferro 
facere  ligilla  sit  praîcipuum  ;  ut  solum- 
niodo  propter  primam  partem  delibe- 
retur  de  emenda  europrea  materia  ad 
inchoaiidum  opus;  ea  mente  ut  opes 
non  foras  dilabantur.  Juxta  hoc  consi- 
lium certe  non  potest  fieri. 

頗 P'ouô.  Un  peu,  passablement. 

僅 Kin.  A  peine,  juste,  seulement. 

"6.  Consideramus,  K.  S.  noni  anni 
hiome,  reram  exlernaram  Tribunal  lit- 
teris consuluisse  Clian  si  provincial  proe- 
lorem,  et  délibérasse  deaperiendis  fer  ri 
fodinis.  Tunc  Tchang  tcheu  toung  misit 
ferreum  lapidem  ;  per  servum  Hoiing 
tchang  jussi  sunt  (  artifices)  in  officina 


麓 溝, 輕 河 南>^ 漢 口 考 地 士〔5 約三 千 餘 

張 W 洞奏? ^南北 二千餘 a@ 係錯 _亂 

造 路 愈 長, 需 款 愈 鉅。 該 督 請 分 s 四段、 八 

年造. 亦頗 詳盡。 顧其息 以晉 鐵造軌 s 

僅首段 酌購洋 料動工 、期於 財不外 

按 W 實不能 行。 查光緒 九年冬 ^總瑙 衙 

門 画商晉 » 議開鐵 跪時張 W 洞曾 寄鐡 

石 由臣鴻 章飭局 考 si 傲其 ti 法 未親中 

多雜 R 各國 造軌, 現 皆由鐡 局狐必 3 硬 

鋼受 s 壓而 不枇 顿鋼受 惠壓而 不 碎者, 

^上故 W 軌脆不 耐察" 俄軌鬆 而易^ 每 

舍國^ 而驄自 英&該 督調土  雖遍洋 

^亦 足濟^ 實非 篱論。 西 國中等 谏 鋼鐡 


CHEMINS  DE  FER 


391 


144.  De  Lou  keou  k'iao  à  Han  k'eoii  en  passant  par  le  Ho  nan, 
la  distance,  d'après  la  géographie,  est  de  trois  mille  stades  environ. 
Tchang  Tcheu  loiing  dans  son  mémorial  à  écrit  qu'il  y  avait  un  peu 
plus  de  deux  mille  stades,  du  nord  au  sud  ;  évidemment  il  s'est 
trompé.  Plus  la  roule  sera  longue,  plus  elle  demandera  d'argent. 

145.  Il  propose  de  diviser  le  travail  en  quatre  parties  et  dele  ter- 
miner en  huit  années;  ce  plan  n'est  pas  mauvais.  Mais  il  veut  avant 
tout  que  les  rails  soient  faits  avec  le  fer  du  Chan  si,  qu'on  achète  le 
fer  européen  tout  au  plus  pour  commencer  la  première  partie,  afin 
que  nous  ne  donnions  pas  notre  argent  aux  étrangers  Cette  idée 
est  certainement  inadmissible. 

146.  En  1883,  pendant  l'hiver,  le  Tribunal  des  affaires  étrangères 
a  consulté  le  gouverneoiir  du  Chan  si  (qui  était  Tchang  Tcheu  toung 
lui-même),  et  délibéré  pour  faire  exploiter  les  mines  de  fer.  Alors 
Tchang  Tcheu  toung  a  envoyé  un  morceau  de  fer  brut.  L'un  de 
nous,  Li  Houng  tchang,  l'a  fait  examiner  et  analyser  par  des  experts. 
Par  malheur,  ce  fer  avait  été  mal  purifié  et  contenait  beaucoup  de 
matières  étrangères, 

147.  A  présent,  dans  tous  les  pays,  pour  faire  les  rails,  on 
emploie  l'acier  au  lieu  du  fer.  On  estime  surtout  l'acier  mou,  qui 
supporte  une  forte  pression  sans  se  casser,  et  l'acier  dur,  qui  sup- 
porte une  forte  pression  sans  se  laisser  entamer.  Aussi,  parce  que 
les  rails  faits  avec  le  fer  autrichien  sont  cassants  et  ne  supportent 
pas  le  froid,  et  que  les  rails  faits  avec  le  fer  russe  ne  sont  pas  assez 
denses  et  cèdent  facilement  ;  l'Autriche  et  la  Russie  achètent  le  fer 
en  Angleterre.  Tchang  Tcheu  toung  dit  que  le  fer  de  la  Chine,  bien 
qu'inférieur  au  fer  européen,  peut  servir  à  faire  des  rails  ;  cette 
assertion  n'est  pas  fondée. 

1 18.  En  Europe,  un  haut  fourneau  ordinaire,  avec  tout  l'appareil 


inspicere  et  scrutari.  Dolendum  !  illud 
purgatam  faerat  arte  non  perfecta  ; 
intus  erant  mulUe  varise  niateriae. 

局  Kiù.  Fabrique,  manufacture, 
fondtMie,  magasin,  compagnie,  comité. 

雜 Tsà.  Se  dit  de  plusieurs  person- 
nes ou  de  plusieurs  choses  dilTérentes 
mêlées  ensemble.  | 官 Les  différents 
officiers  subalternes  d'un  tribunal. 

i  i7.  Singulae  gentes,  ad  facienda 
ligilla,  nunc  onines  pro  fen'o  subsU- 
luunt  chalybem.  Ce  rte,  habent  durum 
chalybem,  qui  ferens  g  rave  m  jtressionem 
non  deteritur,  et  mollem  chary bem,  qui 
ferens  gravem  pressionem  non  fraiigilur, 
pro  polissimis.  Ideo  quum  Austi  iœ  ligilla 
sint  fragilia  nec  resistant  frigo  ri,  Rus- 
siui  tigilla  sint  rara  et  facile  cédant, 


utraque  gens  linquit  regionis  suaemetal- 
lum  et  emit  ex  Angloriini  officinis.  111e 
pra4or  dixit  regionis  nostrœ  purgatiim 
( feiTum),  licet  deterius  extero  ferro, 
tamen  suflicere  ad  praebenduni  usum  ; 
certe  non  est  firm  a  asseveratio. 

碎 Souéi.  En  petits  morceaux. 

脆 Ts'ouéi.  Cassant,  fragile. 

耐 nài.  Endurer,  supporter,  souf- 
fiir  avec  palience. 

啗  Hién.  Tomber,  faire  tomber, 
s'écrouler,  s'effondrer. 

篤  Tûu.  Ferme,  solide,  sérieux, 
intense,  sincère,  afTcrmir,  accroître; 
généreux,  libéral,  munificence,  enri- 
chir, gratifier. 

舍 Cbé.  Demeure,  habitation,  mai- 
son, hôtollerie,  demeurer,  habiter;  être 


392 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


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鐵 

曰 

扎 

廠, 

廠, 

須 

須 

en  repos,  prendre  du  relâche;  étape 
militaire  de  trente  ou  trente-cinq 里 
li;  placer,  établir;  qiiilter,  laisser  de 
côté,  rejeter,  mettre  en  liberté,  absou- 
dre; distribuer  gratuitement. 

148.  In  occidentalibus  rognis,  medio- 
cris  qualitalis  ad  pui'ganduin  chalybem 
ferruinque  fornax  et  fornacis  instrumen- 
torum  integer  comploxiis  circiler  exî- 
yunt  argenli  quatuordecies  cenlena  mil- 
lia  unoiarum  et  am plius.  Tcheng  ling 
fou  et  TsMng  houa  seorsini  consLiLutai 
(luœ  fornaces  circiler  exigent  argenli 
vicies  oclies  cenlena  millia  unciaruin 
et  amplîus. 


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千 

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成 

非 

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淸 

餘 

M 

逋 

由 

洋 

化、 

副 

Fou. 

Aider, 

aide  ; 

conforme, 

semblable;  un  ensemble  d'objets  de 
même  espèce. 

"9.  Nisi  prius  eniantur  europa?a 
ligilla  ad  faciendani  prœcipuam  viam, 
tune  macliinïc  et  fornaces  non  poterunt 
vehi  usque  ad  Tcheng  ling  fou  et  TsMng 
houa.  Nisi  ex  Tcheng  ling  fou  staluta 
perficialiir  perlinens  ad  lu  hien  et 
P'ing  Ling  lateralis  via,  et  nisi  ex  Ts,ing 
houa  slatuta  perficiaLur  perLinens  ad 
TcliG  tcheou  et  Lou  ngan  fou  lateralis 
via,  l'errei  lapides  non  poterunt  vehi 
ad  Tcheng  ling  et  TVing  houa. 

150.  Al  ex  Lou  keou  ad  Tcheng  ling 


CHEMINS  DE  FER 


393 


de  ses  instruments,  coûte  environ  un  million  quatre  cent  mille  taëls. 
Deux  hauts  fourneaux,  l'un  à  Tchcngtingfou,  l'autre  à  Ts'inghoua, 
coûteront  environ  deux  millions  huit  cent  mille  taëls. 

149.  Si  l'on  n'achète  pas  auparavant  des  rails  européens  pour 
faire  la  voie  principale,  les  machines  et  les  fourneaux  ne  pourront 
être  transportés  à  Tcheng  ting  fou  et  à  Ts'ing  houa.  Si  l'on  n'établit 
pas  deux  voies  latérales,  l'une  de  Tcheng  ting  fou  à  lu  hien  et  à 
P'ing  ting,  l'autre  de  Ts'ing  houa  à  Te  lie  tcheou  et  à  Lou  ngan,  le 
minerai  de  fer  ne  pourra  être  transporté  à  Tcheng  ting  fou  et  à 
Ts'ing  houa. 

150.  La  voie  principale  de  Lou  keoii  k  iao  à  Tcheng  ting  fou  et 
la  voie  latérale  de  Tcheng  ting  fou  à  P  ing  ting  auront  ensemble  plus 
de  mille  stades.  De  plus,  la  voie  latérale  de  Ts'ing  houa  tchenn  à 
Tche  tcheou  et  à  Lou  ngan  fou  aura  aussi  plusieurs  centaines  de 
stades.  Il  faudra  nécessairement  acheter  des  rails  tout  faits,  avant 
de  pouvoir  penser  à  commencer  l'entreprise. 

151.  En  Europe,  pour  raffiner  l'acier,  il  faut  d'ordinaire  douze 
établissements  :  à  savoir;  le  premier  pour  la  houille,  le  deuxième 
pour  le  coke,  le  troisième  pour  la  fonte,  le  quatrième  pour  le  fer,  le 
cinquième  pour  les  balustres  et  les  barres  de  fer,  le  sixième  pour 
l'acier  brut,  le  septième  pour  les  instruments  de  cuivre,  de  fer  ou 
d'acier  fondu,  le  huitième  pour  les  petits  objets  d'acier  ou, de  fer, 
le  neuvième  pour  les  chaudières  de  fer,  le  dixième  pour  les  rails 
d'acier,  le  onzième  pour  les  roues  de  fer  fondu,  le  douzième  pour 
les  machines. 

152.  Nous  n'avons  pas  encore  les  avantages  des  chemins  de  fer  ; 
il  faudra  d'abord  transporter  le  fer  avec  beaucoup  de  difficulté.  Le 
trésor  public  n'a  pas  encore  d'argent  à  fournir  pour  faire  les  chemins 
de  fer  ;  il  faudra  d'abord  émettre  des  actions  et  réunir  les  sommes 


truncus  et  ex  Tcheng  ling  ad  P'ing 
ting  ramus  coniputanlur  (  conslare  ) 
mille  ampliiis  stadiis.  Insuper  ex  Houai 
k'ing  prœfectm'œ  Ts'ing  houa  ad  Tche 
tcheou  et  Lou  ngan  lateralis  via  eliam 
(constabiL)  plurics  centenis  stadiis. 
Cei'te  oportebit  emere  ligilla  prius 
perfecta,  et  turn  poteiit  conslilui  prin- 
cipiuni  ac  cogitari  de inchoando  opère. 

151.  In  Eui'opa  ad  purgandichalyhis 
opus  generatim  rcquiruntur  duodecim 
officiiKe:  prima  dicitur  crudi  carbonis 
officina,  seciinda  dicitur  cocU  carbonis 
officina,  terlia  dicilur  crudi  fer  ri  offi- 
cina, quarta  dicitur  cocli  fcrri  officina, 
quiiila  dicitur  ferreorum  cancel  lo  ru  m 
et  ferreorum  tigillorum  oflicina,  scxta 
dicilur  rudis  chai  y  bis  officina,  sept  i  ma 


dicitur  mutandorum  conflatorum  ex 
cupro,  feri'o  aut  chalybe  i  ii  strum  en  to- 
rum  officina,  octava  dicitur  parvarum 
ex  chalybe  aut  ferro  reruni  officina, 
nona  dicitur  ferreorum  caldarioium 
officina,  décima  dicitur  ox  chalybe  tigil- 
lorum officina,  uiulecima  dicilur  confla- 
tarum  rotarum  officina,  duodecima  dici- 
tur m acli inarum  officina. 

煤 Mèi.  Noir  de  fumée,  suie,  encre 
faite  de  noir  de  fumée;  charbon  de 
tei're. 

嬉 Tchou,  (Tsiù).  Jeter  on  moule 
un  métal,  former,  composer. 

152.  Nunc  non  (lu m  habcniusex  ferro 
factarum  via  ru  m  coinmotla;  prius  labo- 
l'ii  1  j  i  l  u  r  p  e  !■  V  i  a  s  ve  h  e  n  (1  i  fcn'i  difficuUate, 
Quum  noiidum  coacta  sit  disperlieiida 


394 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


poblica  pecunia,  quai  ad  faciendam 
viani  forream  praebeatur;  prius  qua^re- 
lurcolligere  siimmasqua3  ad  eruenduni 
ferruin  impendantur.  Necessario  cerle, 
elabenlibus  annis  et  addiLis  monsibus, 
labor  et  niolestia  erunt,  iiec  per - 
feet 議 eiit  opus.  Insuper,  nunc  Chan 
si  provincial  fen'um,  prelio  jam  carius 
est  quam  europium  ferruni,  nec  potest 
late  li(|ue(ieri.  Si  ulamur  europ^a  rat  lo- 
ne ad  purgandum  Chan  si  ferram,  tunc 
instrumenta  plurima  eruiit  ;  expensum 
et  prelium  necessario  erunt  magis  alta. 

累 Lêi.  Lier,  serrer  avec  un  lien, 
nieUre    dans   les  fers;   lien,  grosse 


corde  ;  enfilade,  suite  non  interrompue, 
conliiia ;  sY'tendre,  se  propager.  || 
Léi.  Amonceler,  accumuler,  mettre  un 
objet  sur  un  autre.  |j  Léi,  Embarrasser, 
embarras,  difficulté  ;  dépendance,  con- 
nexion, relation,  complicité  ;  impliquer, 
engager  quelqu'un  dans  une  mauvaise 
a  {Taire,  compromettre. 

昂  Ngâng.  Se  dit  du  soleil  qui 
s'élève  dans  le  ciel  ;  s'élever,  élever, 
élevé,  sublime,  brillant,  orgueilleux. 

153.  Servi  iterum  iterumque  cogi- 
tantes et  délibérantes,  censuerunt  ali- 
quaindiu  emenda  et  adhibenda  esse 
curopa?a  ex  chalybe  viarum  tigilla,  ad 


之勞。 未儲撥 帑造路 Wfs6 先 5^ 集股采 鐡之費 

勢必輕年累凡勞擾無=^^^現在晉鐡價已貴 

於洋鼸 不能鴨 ^若用 洋法以 S 晉紘 則事物 

^費 價本益 OIIE 等再 四霧商 * 擬暫 igm 外洋 

鋼軌 • 以 IS 省 俟 幹路, g  ^ 接造 枝路。 然 _ ;-開 

采晉 龌蓮機 谏鋼以 s 推廣他 省鐡路 W 風至 

鐡路段 落、^ 必以 漢口至 信陽爲 首段, i? 遞而 

北, 〈爲 合算, 何以香 創築鐡 ^買地 購料之 

費 有定、 一  S 蓮服 則視道 之迀直 遲速爲 鐡 

路 所用, 以鋼條 • 墊 木、 碎 爲 三 大 宗, 均極笨 s 

睦運 民車, 多行 g  i 則 增償數 傲多行 一  ni 

雕 價數氣 辦埋愈 5s- 則 員弁工 «.K-ssfflw 遞 

加。 若 il 溝 達正定 一 段、 節節 陸運, 路 ft 實夕. ?-但 


CHEMINS  DE  FER 


395 


nécessaires  pour  extraire  le  fer.  Certainement  après  bien  des  mois 
et  des  années,  le  travail  et  les  embarras  dureront  encore.  En  outre, 
le  fer  du  Chan  si  coûte  déjà  plus  cher  que  le  fer  européenn,  et  ne 
peut  être  préparé  en  grande  quantité.  Si  l'on  emploie  les  méthodes 
européennes  pour  le  purifier,  il  faudra  beaucoup  d'instruments  et 
de  grandes  dépenses  ;  le  prix  du  fer  sera  encore  plus  élevé. 

153.  Après  de  mûres  réflexions  et  plusieurs  délibérations,  nous 
avons  jugé  que,  pendant  quelque  temps,  il  fallait  acheter  et 
employer  des  rails  d'acier  fabriqués  en  Europe,  afin  de  diminuer 
les  dépenses  et  d'avancer  plus  vite.  Quand  la  voie  principale  sera 
terminée,  on  fera  des  voies  latérales.  Puis,  on  commencera  à  extraire 
le  minerai  du  Chan  si,  et  l'on  transportera  des  machines  pour  puri- 
fier l'acier,  afin  d'établir  des  voies  ferrées  dans  les  autres  provinces. 

154.  Pour  l'ordre  à  suivredans  l'établissement  de  la  voie  princi- 
pale, le  meilleur  plan  serait  d'aller  d'abord  deHan  k'eou  à  Siniang, 
et  d'avancer  peu  à  peu  vers  le  nord.  Pourquoi  cela?  Quand  on  veut 
établir  un  chemin  de  fer,  après  avoir  calculé  les  dépenses  nécessai- 
res pour  l'achat  du  terrain  et  des  matériaux,  on  calcule  les  dépenses 
du  transport,  en  considérant  si  les  routes  sont  droites  ou  sinueuses, 
si  le  voyage  sera  lent  ou  rapide.  Les  matériaux  dont  on  se  sert  le 
plus  dans  la  construction  des  voies^  ferrées,  sont  les  rails  d'acier, les 
traverses  de  bois  et  les  petites  pierres:  trois  choses  très  volumineu- 
ses et  très  pesantes.  Lorsque  le  transport  se  fait  par  les  voitures 
ordinaires,  si  la  distance  augmente  de  cent  stades,  le  prix  devient 
plusieurs  fois  plus  élevé.  Si  le  transport  dure  un  jour  de  plus,  le 
prix  devient  encore  plusieurs  fois  plus  grand.  Plus  le  travail  s'exé- 
cute lentement,  plus  le  salaire  des  directeurs  et  des  ouvriers  exige 
de  dépenses. 


assequendam  parcitatem  et  celeritatem. 
Pos【quam  prfccipua  via  perfecta  erit, 
pergemus  fa  cere  latérales  vias.  Postea 
incipiemus  eruere  Chan  si  melalla ;  vc- 
henlur  machin*  quibus  purgabiUir  cha- 
lybs,  ad  ampliandam  etextendendumin 
aliis  provinciis  ferrearum  viaruni  usum. 

再  Tsâi.  Une  seconde  fois,  en 
second  lieu,  de  nouveau,  renouveler  ; 
deux  fois ;  en  outre,  de  plus,  ensuite, 
I 三 十 sàn,  I  四  -j-  séu.  Plusieurs 
fois,  bien  des  fois. 

154.  Quod  allinet  ad  ferreœ  viae  par- 
tium  coilocalionem,  ce  rte  a  H  an  k'eou 
ad  Sin  iaiig  facere  primam  partem,  gra- 
daliin  progredi  ad  septenlrionem,  est 
maxime  consentanea  ratio.  Quare 
dicimus  hoc?  Quum  inchoalur  exstrui 
ferrea   via,   postquam   ad  eniendum 


locum,  ad  emendam  materiam  impensas 
sunt  statutœ  (  computatae),  omnes  ad 
veliendas  et  portandas  (  res  necessarias  ) 
expensœ,  inspecta  viarum  curvitate  aut 
recUtudine,  tarditate  aut  céleri tate,  sta- 
tuuntuf  (computantur).  Inter  ea  qui- 
bus vise  ferrege  u【ui"ur,  ex  clialybe 
ligilla,  supponenda  ligna  et  minuti  lapi- 
des sunt  tria  prsecipua  genera;  omnia 
sunt  maxime  crassa  et  gravia.  Quum 
terreslri  via  vehuntur  popularium  vehi- 
culis,  si  amplius  percurranlur  centum 
stadia,  augetiir  pretium  non  semel.  Si 
amplius  iter  fiat  uno  die,  eliarn  auge〖m' 
pretium  pluries.  Quo  perngitur  et  com- 
ponilur  (opus)  tardius,  praepositorum, 
inspectorum,  operariorum  et  ministro- 
rum  expenspe  (  id  est,  stipendia  )  eo 
gradalim  crescunt. 


39G 


EDITS  ET  MEMORIAUX 


脚 Eiô.  Pied,  jambe  ;  ce  qui  res- 
semble à  un  pit'd  ou  à  une  jambe  ; 
base,  fondement;  voyageur,  courrier, 
commissionnaire;  porteur;  transport. 

宗  Tscung.  Ancêtres,  salle  des 
■ancêtres,  parenté  ;  chef  de  famille; 
honorable;  centre,  confluer,  converger; 
genre,  espèce,  classe,  ensemble. 

$K  Pénn.  Grossier,  pesant. 

遞 Ti.  SubsUtuer,  succéder,  trans- 
mellre,  progressivement. 

155.  De  vi;ie  a  Lou  keoii  k'iao  ad 
Tchengting  illa  parle,  gradaliii)  terrestri 
iliiiere  vehetur  (niatei'ia);  via;  i  m  pen  sa 
vei'e  eiit  ingcns.  Sed  est  in  servi 
Li  Ilouiig  tchaiig  provincLne  lirailibus; 
difficultales  ingeiitcs  sunt  qiias  non 


ausit  refugere.  Nunc  censenius,  si 
mutatoconsilio  (simul)  fièrent  Lou  keou 
k'iao  et  Han  k'eou  duai  viae,  et  seorsim 
cjuDesila  (pecunia),  tenlarentiir  peragi; 
singulis  partibus  progredientibas  et 
in  vice  m  occurrentibus,  operis  exsecQlio- 
nem  fore  m  agi  s  celercm. 

轄 Hià.  Bruit  d'une  voiture;  gar- 
nitures de  fer  fixées  aux  extrémités 
de  l'essieu  d'une  voilure  pour  retenir 
les  roues;  avoir  sous  son  autorité, 
exercer  son  autorité  sur,  juridiclioii. 

境  King.  Frontière,  limite; 
circonstances,  situation,  coudilion, 
état,  fortune. 

156.  Han  k'eou  terra  alliiiet  ad  ri- 
pa m  magni  Kiang.  Rotalai'um  (navium) 


-.isli-  r 圍 

在 si 鴻 章 ^境 以^ 艱銪所 不敢亂 今 羅 改 

爲置搆 漢口雨 gl 分招試 逐節前 ^程功 

較 漠 口地濱 大江、 輪軌如 紘購料 旣便, 追 

路 1^ 而前 途需^ 木鐡 石等^ 卽由 輪車轉 

蓮。 斯用費 而成 * 較&叉 漢口. 至信 é 民 

物殷阜 。鐡 路造成 一  m 卽收 一 節運貨 

股 或易招 通 s 響 省尾 兼氤此 H 至 

當 不 易 W 策 也,惟 是 工 丸 費 鉱 難 成" 張 洞 

已 明 香 W 、而 所估銀 â> 似由 約 I 各臆 si 必 以 

親歴已 辦者爲 定 衡。 s 三 千里之 1 就津沽 

造成. 價估 iV 。其 路雙 軌佔地 宽七 丈連取 

土, 共須 佔地二 十丈。 每 一 里亂須 佔六十 5! 

每 5i -s- il 銀二十 兰四雨 。是 s 購地之 ®^ 造 


C!iE3ilNS  DE  FER 


397 


155.  Pour  la  ligne  de  Lou  keou  k'iaoàTcheng  ting  fou,  les  maté- 
riaux seraient  transportés  par  terre;  les  dépenses  seraient  considéra- 
bles. Mais  ce  pays  est  dans  une  province  gouvernée  par  l'un  de 
nous.  Quelque  grandes  que  soient  les  difficultés,  Li  Houng  tchang 
n'oserait  s'en  faire  une  excuse.  Nous  croyons  qu'il  serait  bon  de 
commencer  en  même  temps  à  Lou  keou  k'iao  et  à  Han  k'eou,  de 
chercher  de  l'argent  et  d'excciUei'  le  travail  en  ces  deux  endroits  à  la 
fois.  Les  deux  parties  iraient  l'une  au-devant  de  l'autre  et  finiraient 
par  se  rejoindre;  l'exécution  serait  plus  rapide. 

156.  Han  k'eou  touche  au  bord  du  grand  Kiang,  que  les  navires 
à  vapeur  sillonnent  en  tons  sens.  On  y  touve  aisément  des  maté- 
riaux à  acheter.  Quand  celte  première  partie  de  la  voie  sera  termi- 
née, le  bois,  le  fer,  les  pierres,  tous  les  matériaux  nécessaires  pour 
les  autres  parties  seront  transportés  par  le  chemin  de  fer.  La 
dépense  sera  moindre  et  l'exécution  du  travail  plus  facile. 

157.  En  outre,  de  Han  k'eou  à  Sin  iaiig,  le  pays  est  riche. 
A  mesure  que  la  voie  ferrée  s'établira,  elle  gagnera  toujours  de  plus 
en  plus  par  le  transport  des  marchandises.  Peut-être  les  marchands 
fourniront-ils  facilement  les  sommes  nécessaires.  Tout  bien  con- 
sidéré, pour  faire  une  œuvre  qui  s'étende  partout,  ce  plan  est  le 
meilleur  et  ne  doit  pas  être  changé. 

158.  Comme  le  travail  sera  grand  et  coûtera  cher, il  sera  difficile 
de  l'exécuter.  Tchang  Tcheu  toung  l'a  dit  clairement;  mais  son  éva- 
luation ne  repose  que  sur  un  aperçu  général  et  de  simples  conjectu- 
res. La  dépense  probable  doit  être  calculée  d'après  l'expérience. 

159.  Prenons  pour  base  le  calcul  des  dépenses  faites  pour  la  li- 
gne qui  va  de  T'ien  tsin  à  Ta  kou,  et  voyons  ce  qu'il  faudra  pour  une 


orbitœ  sunt  velut  textum.  Emenda  ma- 
teria praeslo  est.  Poslquam  ha'C  pars 
vife  ferre 03  perfecla  erit,  ad  subséquen- 
tes vise  parles  necessario  adliibenda 
ligna,  ferra  men  ta,  lapides,  ejusniodi 
res,  per  rotates  (  va  pore  motos)  cunus 
veherUm'.  Tune  facta  expensa  minor 
erit,  et  perficere  certe  erit  faciiius. 

輕  K'îng.  Voiture  légère;  léger, 
agile,  dispos,  aisé  à  supporter,  peu 
important,  peu  considéialile,  peu  gra- 
ve, frivole,  superficiel,  volage,  incon- 
sidéré ; rendre  léger,  alléger,  attacher 
peu  d'importance,  esUmer  peu,  mépri- 
ser, négliger,  avilir. 

157.  Insuper,  a  Han  k'eou  ad  Sin 
iang,  populi  opes  sunt  【nagn?e,  copiosae. 
Feneie  viae  quum  facta  fuerit  una  pars, 
slatim  accipiut  una  parte  vcclai  nni  mei'- 
cium  lucrum.  Mercaluruin  pf'cuiua  for- 


san  facile  quairelur  et  obtinebilur.  Uni- 
versalis operis  excogilata  l  aliunc,  initio 
et  fine  simul  consideratis,  illu  vere  est 
maxime  apta,  iiec|ue  miitanda  ratio. 

f 來 Lai.  Attirer  par  des  bienfaits, 
encourager  par  des  récompenses. 

158.  Scd  quum  opus  sit  ingens  et 
expensa  magna,  difficile  erit  perlicere. 
Tcliang  Tclieu  loungj;iiii  cl  are  dixit  hoc; 
at  ilia,  quam  is  lesliinavit,  argeiiti  quaii- 
tilas  vitlelur  b  rev  iter  ac  summalim  iti 
men  le  esse  conjecta.  Profecto  ex  eo 
quod  ipsiiDot  experli  jam  peregimus, 
staluenda  ac  pensaiula  est. 

腊 •:  I.  Poitrine,  intelligence,  volonté, 
sen  liment,  jugement. 

f^j  Tch'ouéi.  Mesurer,  évaluer,  ap- 
précier, conjecturer,  juycr. 

150.  Con  hi  (le  rail  les  ter  mille  sladio- 
l  um  viiim,  ex  T'ien  tt>ii】  et  Ta  kou  fiiclie 


398 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


viae  prelio  ? estimabimus  eani.  Hujus 
viiG  duplex  curriculum  occupabit  locuni 
latum  septuaginta  pedibus;  cumsumpla 
terra  in  su  m  ma  iiecessario  occupabit 
loci  ducenlos  pedes.  Uniuscujusquesta- 
dii  via  necessario  occupabit  sexaginta 
weou.  Cnj  usque  yneoii  gene  rati  m  p  re- 
lia m  f'i-i【ar"'emi  viginli  et  tres(jua【uorve 
uncioe.  111a  ei'it  ad  cniendum  locum 
expensa.  Ad  faciendum  viie  un  uni  sta- 
dium, ill  summa  (  necessariœ  eruiit  ) 
argeiUi  se  pie  m  millia  trecentie  ac  duo- 
decim  unciie  et  a  m  pli  us.  llla  ciit  ad 


coUocanda  vire  tigilla  expensa. 

yt  Tchâng.  Mesure  de  dix  尺 
tch'ëu  ;  mesurer  ;  terme  de  respect. 

献 Meôu  (  Mou).  Mesure  agraire 
contenant  deux  cent  quarante 步 pou 
carrés  de  six 尺 tch'ëu  chacun,  envi- 
ron six  ares. 

每  Méi.  Chaque,  toutes  les  fois 
que;  ordinairement,  souvent,  parfois. 

奇  K'î.  Extraordinaire,  étrange, 
merveilleux,  surprenant,  qui  se  voit 
rarement;  ruse,  artifice.  |]  Kî.  Impair, 
un,  seul,  déiiareillé,  qui  n'a  pas  son 


路 一  ffl- 合 銀七千 三百十 二 雨 有奇是 s 設軌之 

®iS  s 漢口 至蘧^ 約 三千氣 一其購 地需十  <  萬^ 

共 需银四 &二十 餘萬亂 其設軌 s 覧約 二千 

二 百餘萬 兩中間 經過大 I 在直隸 境內者 十五、 

日琉 璃河, 曰拒 馬河、 曰 北河, 曰雹河 • 曰漕 1^ 曰府 

河、 曰 唐河, 曰? g  a 曰新 樂沙河 • 曰 滋河, 曰獰 沱河, 

曰 趙州沙 a 曰沙 河縣 iV 沙河, 曰 洛河, 曰逢河 。在 

河 Ê 境 者九曰 漳河、 曰衛河 (曰 洪河、 曰黄、 亂曰 

賈 ® 河、 曰 a?;  a 曰沙河 :曰汝 河、 曰淮河 • 其 在湖北 

境內者 二曰德 安兩河 li 曰孝 感河。 凡二十 .一 八.^ 

寛 或十餘 或二  一 二氩 其餘小 河支^ 尙不在 

所s大鐡ii或十餘^sê或五六^不l約計gR 

軌置 及造橋 經覧非 三千萬 不能竣 較張之 


CHEMINS  DE  FER 


399 


ligne  de  trois  mille  stades,  Une  double  voie  occupera  une  largeur 
de  soixante-dix  pieds;  avec  le  terrain  pris  sur  les  côtés  pour  tirerde 
la  terre,  elle  exigera  un  espace  large  de  deux  cents  pieds.  Un  stade 
demandera  soixante  nieou  de  terrain.  Chaque  meow  coûtera  environ 
vingt-trois  ou  vingt-quatre  taëls.  Telle  sera  la  dépense  pour  l'achat 
du  terrain.  Pour  construire  le  railway  sur  une  longueur  d'un  stade, 
en  tout  il  faudra  au  moins  sept  mille  trois  cent  douze  taëls.  Telle 
sera  la  dépense  nécessaire  pour  la  construction  de  la  double  voie. 

160.  De  Han  k'eou  à  Lou  keou  k'iao,  sur  une  étendue  de  trois 
mille  stades  environ,  il  faudra  acheter  cent  quatre-vingt  mille  meoii 
de  terrain,  qui  coûteront  plus  de  quatre  millions  deux  cent  mille 
taëls.  La  construction  de  la  voie  coûtera  plus  de  vingt-deux  millions 
de  taëls. 

161.  Dans  le  parcours,  on  traversera  beaucoup  de  grands  cours 
d'eau  :  à  savoir;  quinze  dans  le  Tcheii  li,  qui  sont  le  Liou  li  ho,  le 
Kiu  ma  ho,  le  Pe  ho,  le  Po  ho,  le  Ts'ao  ho,  le  Fou  ho,  le  T'ang  ho, 
le  K'eou  ho,  le  Cha  ho  du  Sin  lo  bien,  le  Ts'eu  ho,  le  Hou  t'o  ho,  le 
Cha  ho  duTchao  tcheou,  le  Cha  ho  du  Cha  ho  hien,le  Ming  ho  et  le 
Fou  ho  ;  neuf  dans  le  Ho  nan,  qui  sont  le  Tchang  ho,  le  Wei  ho,  le 
K'i  ho,  le  Fleuve  Jaune,  le  Kia  lou  ho,  le  Ing  ho,  le  Cha  ho,  le  Jou 
ho,  le  Houai  ho;  deux  dans  le  Hou  pe,  qui  sont  le  Te  ho  à  son 
confluent  avec  le  Ngan  ho,  et  le  Hiao  kan  ho. 

162.  Il  y  a  en  tout  vingt-six  cours  d'eau,  dont  l'un  a  plus  de  dix 
stades  de  large,  et  quelques  autres,  deux  ou  trois  stades.  Dans  ce 
nombre  ne  sont  pas  compris  les  bras  de  rivières  ni  les  ruisseaux. 
Les  grands  ponts  de  fer  qu'il  faudra  établir,  coûteront,  les  uns  plus 
de  cent  mille  taëls,  les  autres,  cinquante  ou  soixante  mille.  L'achat 
du  terrain,  l'établissement  de  la  voie  et  la  construction  des  ponts 


semblable ;  reste,  surplus,  excédant; 
nombre  fractionnaire  ;  surnuméraire. 

160.  Ex  Han  k'eou  ad  Lou  keou 
k'iao,  circiler  ter  mille  stadiis,  hujus 
emplœ  terrae  necessaria  erunt  centum  et 
octoginta  millia  meou.  Circiler  in  sum- 
nia  necessarise  erunt  argenli  4200000 
uriciae  et  amplius.  Ad  illam  compo- 
nendam  viam  expensaeiit circiter viginli 
duo miilia  mill i un]  unciaium  etamplius. 

161.  In  intervallo  trajicientur  rnagni 
fluvil  :  intra  Tclieu  li  fines,  quindecim, 
qui  dicuntur  Liou  li  ho,  Kiu  ma  ho, 
Pe  ho,  Po  ho,  Ts'ao  ho,  Fou  ho,  T'ang 
ho,  K'eou  ho,  Sin  lo  (diœcesis)  Cha  ho, 
Ts'eu  ho,  Hou  t'o  ho,  Tchao  tcheou 
( pnelectunie)  Cha  ho,  Cha  ho  diœce- 
sis Cha  lio,  Ming  ho,  Fou  ho;  intra 
Ho  nan  provinciyc  fines,  novem,  qui 
vocanlur  Tchang  ho,  Wci  lio,  K'i  ho, 


Flavus  Fluvius,  Kia  lou  ho,  Ing  ho, 
Cha  ho,  Jou  ho,  Houai  ho;  intra  Hou 
pe  provincial  fines,  duo,  qui  sunt  Te 
ho  et  Ngan  ho  duorum  fluviorum  con- 
flueiilium  locus,  et  lîiao  kan  ho. 

16:2.  Ill  su  m  in  a  sunt  vigirUi  sex  fluvii, 
lati  un  us  decern  amplius  stadiis,  qui- 
dam duobustribusvesladiis.Caeteri  parvi 
fluvioi  uni  rami  el  rivuli  eliam  non  sunt 
in  ( hoc  numei-oj.  Quos  (via)  requiret 
magni  ferrei  pontes  alii  cenlies  mille  et 
amplius,  alii  quinquagies  sexagiesve 
mille  (argenli  un  ci  is  constabunt),  non 
omueseodem  prelio.  Circiter  computatis 
meou  prelio,  componendœ  viœ  expensis 
et  faciendorum  ponlium  peraclis  ex- 
pensis, nisi  habeantiii'  tricies  mille  niil- 
liurn  unciaruni,  non  potorit  absolviopus. 
Comparatacum  illis,  quas Tchang Tcheu 
toung  prius 


400 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


unciis,  quanlitas  fere  duplex  est.  Si 
teneatur  statutum  ut  ex  Lou  keou  k'iao 
sola  via  recte  progredialur  versus  meri- 
diem, ejus  opei'is  expensum  inagis  non 
sistct  ad  illud. 

Kiàng.  Bras  de  rivière,  chenal 
pour  les  bateaux. 

163.  De  qiKLM'end^e  pecuniae  ralione, 
oportebit  adliil)ere  niercatorum  sum - 
mas,  publicam  pecmiiam,  ah  Em'o— s 
commodatam  pecuiiiam,  tria  simul 
adliibere;  et  incipiomus  posse  col  lige  re 
et  agere. 

iGi.  T'ion  tsin  et  Ta  kou  via;  ferreœ 
societas  rêvera  non  ha  bel  divites  nier- 


catores,  magnos  tabernarios.  Praeter- 
quarn  quod  delil)eravimus  de  renjiltenda 
niariLimai  viae  cura  et  exseculione,  so- 
Jummodo  possunnis  simul  cogilare  de 
iis  quae  ad  Lou  keou  k'iao  viam  iiicho- 
andain  et  faciendam  expédiant. 

商 Chang.  Marchand  qui  transporte 
çà  et  là  ses  marchandises. 

賈 Eôa.  Marchand  à  poste  fixe. 

lG5.De  Han  k'eouilla  via,  necessario 
oportet  laleinvitare  optimales  et  divites, 
separatanj  consliluere  societatem.  Post- 
quaïii  in  Tcheu  li  et  Ho  nan  continuata 
el  cunjuncla  erit  (via),  rursus  conjun- 
genlur  si  m  ul  (socielales). 


洞原擬 •  一 千六 百 ^ 徵 幾倍之 若孰足 由蘆溝 

一 路>  順 行 而 B> 其工费 s 不 止 此 至 於 籌 欵 ^> 

法, 當以商 K  洋 ft  1  二 者 並 行, 始能 集氣津 

沽.^ 司, 木無 殷商互 除酌留 海路經 理外、 止 

能兼穩 M 溝創 辦事 其漢口  一  É 自 應廣招 

紳 富 別建^ 司。 侯 直豫 接遠^ 再 行 合 幷。 張 

洞原擬 * 責 成各省 運雨^ 開慮、 以印 票 股 單 

勸氣雖 未必遽 有成齓 但能嚴 禁苛靴 亦可參 

用。 竹力, 非 確著成 欽, 商富 B  » 信從。 此事 旣爲自 

强要策 • 似需官 帑接濟 。應隨 時* 由臣 門酌 量 

請 0  0 赴 事 氣 其 商 ® 帑 力 ^^ 足 則允 以洋債 

爲挹注 W  張 W 洞原奏 * 亦 稱請、 援 照 前氣暫 

借商 欸墊解 ^3 資周轉 。原非 必不可 行, 侯開辦 


CHEMINS  DE  FER 


40  i 


exigeront  trente  millions  de  taëls,  somme  presque  double  de  celle 
calculée  par  Tchang  Tcheii  toung,  qui  a  parlé  de  seize  millions.  Si 
l'on  veut  absolument  commencer  le  travail  à  Lou  keoii  k'iao  seule- 
ment et  s'avancer  vers  le  midi,  la  dépense  sera  encore  plus  grande. 

163.  Quant  aux  moyens  de  se  procurer  de  l'argent,  il  faudra 
recourir  en  même  temps  aux  prêts  des  marchands,  aux  subventions 
de  l'Etat  et  aux  prêts  des  Européens,  avant  de  commencer  le  travail. 

164.  La  compagnie  du  chemin  de  fer  de  T'ien  tsin  à  Ta  kou  ne 
compte  pas  de  riches  commerçants.  A  notre  avis,  non  seulement 
il  convient  de  remettre  à  plus  tard  la  voie  de  T'oiing  tcheou  à  T'ien 
tsin  ;  mais  de  plus,  avec  la  voie  de  T'ien  tsin  à  Ta  kou,  nous  ne 
pouvons  donner  nos  soins  qu'à  celle  de  Lou  keou  k'iao. 

165.  Pour  celle  de  Haii  k  eou,  il  faut  inviter  partout  les  notables 
et  les  riches  à  former  une  compagnie  à  part.  Plus  tard,  quand  cette 
partie  sera  reliée  à  celle  qui  traversera  le  ïcheu  li  et  le  Ho  nan, 
les  différentes  compagnies  se  fondront  en  une  seule. 

166.  Tchang  Tcheu  toung  a  proposé  de  charger  dans  chaque 
province  le  trésorier  général,  l'inspecteur  des  droits  sur  le  sel  et  le 
tao  t'ai  des  douanes  d'émettre  des  actions.  Ce  moyen  ne  procu- 
rerait peut-être  pas  si  tôt  tout  l'argent  nécessaire;  cependant,  pourvu 
qu'on  empêche  les  exactions,  il  peut  être  employé  concurremment 
avec  d'autres.  Mais  tant  qu'on  ne  verra  pas  clairement  un  résultat, 
les  marchands  et  les  riches  propriétaires  n'auront  pas  confiance. 

167.  Comme  cette  œuvre  est  un  moyen  nécessaire  pour  aug- 
menter notre  puissance,  il  faut,  ce  semble,  que  le  trésor  public 
fournisse  des  secours.  Il  convient  de  permettre  à  notre  Tribunal  de 
délibérer  et  de  demander  de  l'argent  selon  les  circonstances,  afin 
qu'on  vienne  en  aide  à  cette  entreprise  dans  toutes  ses  vicissitudes. 
Si  l'argent  des  marchands  et  du  trésor  public  ne  suffit  pas,  on  aura 
recours  aux  prêts  des  Européens. 

勒  Lè.  Frein;  guider,  retenir, 
réprimer;  lier  le  cou,  étrangler;  fixer 
un  terme  ;  presser,  forcer,  exiger,  ex- 
torquer, obtenir  par  force  ;  graver, 

167.  Ha、c  res  quum  sit  sui  firmandi 
necessaria  ratio,  videtur  oportere  ut  ex 
publico  œrario  accipiantur  subsidia. 
Consentaneutn  est  ut  pro  temporibus 
liceat  nostro  Tribunali  deliberare  et 
rogare  ut  praebeatur  (  peciinia),  ita  ut 
occurramus  suppelias  hujus  rei  muta - 
lionibus.  Si  illae  commodatae  a  merca- 
toiibiis  pecuniœ  partes  et  œrarii  faculta- 
tes  non  sufficiant,  insuper  ex  Europseo- 
rum  commodata  pecunia  fiet  haustum 
et  derivalura  subsidium. 

抱 ï.  Puiser,  transvaser,  prendre. 


幷 Ping.  Ensemble,  unir,  annexer. 
Il  Ping.  Deux  ensemble, 

166.  Tchang  Tcheu  toung  quidem 
censuit  commiU<'ndani  esse  exseculio- 
nem  cuj  usque  provinciaequaestori  et  salis 
vecligalium  inspeclori,  duobus  praeposi- 
tis,  et  claustrorum  generali  prsefecto, 
ut  adhibentessigillo  signalas schedulas, 
invUarent  ad  conferendam  pecuniam. 
Licet  non  cerium  sit  eos  brevi  habituros 
esse  intégra  m  quanlilalem  (pecuniaj 
necessarise),  si  modo  possint  districte 
inhibere  vexationes  ac  exacliones,  (  illa 
ratio  )  etiam  potest  admixta  adhiberi. 
Sed  nisi  certo  appareat  productus  fruc- 
lus,  mercatores  et  divitos  procul  dubio 
difficile  fidentes  obsequentur. 


26 


402 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


資 Tzëu.  Objet  de  quelque  valeur,  ri- 
chesses,ressource,  donner,  fournir,  offrir, 
recevoir,  obtenir,  avoir,  s'appuyer  sur. 

168.  Tcliang  Tcheu  toung  in  suis 
litteriseliam  proponens  rogavitut,  juxta 
pristina  décréta,  aliquanidiu  mu  tua 
acciperetur  mercatorum  pecunia,  qnae 
subministraretur  et  translerretur,  ut 
obtineretur  quocumque  circumiens 
pecunia.  Rêvera  non  certum  est  id  non 
posse  fieri.  Postquam  inchoandae  exse- 
cutionis  erit  statulum  tempus,  rursus 
deliberabitur  de  commodanda  et 
(ex  ? erario)  largienda  pecunia  ad  us 画. 

1 69.  Ut  paucis  complectamur  illud, 


viae  ferreoe  sunt  prsesentibus  diebus 
juvandi  regni,  juvandi  populi  magna 
ratio.  FuiL  a  noslro  Tribunal!  et  uno- 
quoque  tinium  pr^etore  ac  militum  duce 
versa  ta  reversataque,  investigata  et 
explorala;  vere  jam  nullum  est  consi- 
lium quod  non  scrutati  simus,  nihil 
recondilum  quod  non  adierimus. 

拽 Cheôu,  Seôu.  Faire  des  perqui- 
sitions, fouiller  pour  trouver  un  objet 
caché;  interroger,  s'informer;  chercher 
à  savoir;  réunir. 

微 Wéi.  Petit,  peu  considérable, 
pres(|ue  imperceptible,  sublil,  secret, 
mystérieux,  caché. 


有期 w 行訂借 撥用總 .NJ 鐵路 爲今日 利國利 

民之大 ^輕臣 衙門、 與各疆 îd 反 覆椎农 實已一 

無義不 無微不 Wl{ 今 緩議津 齔而 先辦 漢口一 

M 齓 兩頭並 四達 俘。 以爲經 營全局 W  a^; 

循 序漸進 Wrà 庶幾有 益於& 無損於 事 1 

莴 ^ 决可毅 然典^ 儻蒙  一 

聖心審 應請  一 

簡派^ 正 廉明熟 洋務 s 重 toi 招集^  嚴定 *^ 

爲!! 畫。 漢口距 信陽州 六百八 十氩蘆 1^ 

距正定 六&  & 無論或 借或^ 應 先集款 一 

萬. 既俾令 勘路定 s- 庶免停 工待^ 並懇  一 

責成直 鄧豫三 省 督 ft 曉諭 紳民, 毋得 阻橈滋 氧果" 

能內外 一 心, 宫商 合力、 十年之 成效 可期。 以 


CHEMINS  DE  FER 


168.  Tchang  Tchcu  toung,  s'appiiyant  sur  des  précédents,  a  aussi 
demandé  qu'il  fût  permis,  pendant  quelque  temps,  d'emprunter 
aux  marchands  des  valeurs  qui  seraient  transportées  d'un  lieu  à  un 
autre,  partout  où  elles  seraient  nécessaires.  On  ne  peut  pas  affirmer 
que  ce  soit  un  mauvais  moyen.  Quand  sera  fixé  le  temps  où  l'on 
entreprendra  cette  œuvre,  on  délibérera  de  nouveau  sur  les  prêts 
et  les  secours  d'argent. 

169.  En  résumé,  les  chemins  de  fer  sont  de  nos  jours  très  avanta- 
geux à  l'État  et  au  peuple.  Vos  serviteurs,  ainsi  que  les  généraux  et 
les  gouverneurs  des  provinces  voisines  de  la  mer,  ont  étudié  cette 
qiieslion  sous  toutes  ses  faces;  ils  en  ont  scruté  tous  les  points, 
approfondi  tous  les  détails. 

170.  On  délibérera  plus  lard  sur  la  ligne  de  T'ien  tsin  à  T'oung 
tcheou,  et  l'on  s'occupera  d'abord  de  Han  k'eou  et  de  Lou  keou 
k'iao.  On  commencera  en  même  temps  le  travail  à  ces  deux  extré- 
mités. Les  routes  environnantes  se  relieront  sans  peine  à  la  route 
principale.  Voilà  le  plan  et  la  base  d'une  entreprise  générale,  qui 
se  développera  peu  à  peu  et  graduellement,  sera  utile  à  l'Etat  et  ne 
nuira  pas  au  peuple.  Elle  réunira  tous  les  avantages  et  on  pourra  la 
commencer  résolument. 

171.  Si  Votre  Majesté  daigne  examiner  et  décider  cette  question, 
nous  devons  la  prier  de  déléguer  un  haut  dignitaire  juste,  intègre 
et  parfaitement  instruit  des  choses  européennes,  pour  former  une 
société,  établir  des  règlements  sévères  et  lout  combiner  parfaite- 
ment. 

172.  De  Han  k'eou  à  Sin  iang  tcheou,  on  compte  six  cent  quatre- 
vingt  stades,  et  de  Lou  keou  à  Tcheng  ting  fou,  six  cents.  Que  l'ar- 
gent soit  emprunté  ou  pris  sur  le  trésor  public,  n'importe  comment, 
il  faut  d'abord  réunir  dix  millions  de  laëls,  faire  tracer  la  route  et 
arrêter  les  matériaux  nécessaires,  afin  de  n'être  pas  obligé  de  sus- 
pendre les  travaux  en  attendant  l'argent. 


170.  Nunc  remillolur  deliberalio  de 
T'ie»  tsin  ae  T'ouiig  tcheou  via,el  prius 
fient  Ilan  k'eou  el  Lou  keou  k'iao  par- 
tes. Duae  extreinitates  simul  inchoabun- 
lur.  Omnes  circa  vite  non  conturbabun- 
tur.  Ua  fietdelineandi  et  curandi  tolius 
ope  ri  s  ratio,  et  ex  ordine  paulalim  pro- 
grediendi  fundamentuni.  Speralur  fore 
ut  sint  corn  m  0(1  a  regno,  non  sint  damna 
populo,  res  évadai  omnino  intégra,  pro- 
cul  dubio  pos'sit  firmiler  inchoari. 

171.  Si  assequamur  ut  augusta  mens 
(Imperatricis)  inspiciat  et  statuât,  con- 
sentaneam  est  rogare  ut  Imperatiix 
eligat  et  deleget  juslum,  rectum,  in- 
tegrum, perspicacem,  perilum  omnino 


europaearum  arlium,  magnum  pnoposi- 
tuni,  qui  invitans  congrcget  societatem, 
dislricte  statuât  leges  et  régulas,  apte 
delitieet  ac  describat. 

172.  Han  k'eou  distat  a  Sin  iang 
tcheou  sexcenlis  octoginta  stadiis ;  Lou 
keou  distat  a  Tcheng  ling  sexcentis  sta- 
diis. Non  considerato  utrum  pecunia 
commodetui'  an  (ex  jerario)  tribuatur, 
oporlebit  prius  colligere  summas  ad 
decies  mille  millium  argenli  unciarum, 
fa  cere  ut  iospiciatur  via,  statuatur  ma- 
teria ; speralur  fore  ut  vitelur  ne  ces- 
set  opus  ad  exspectandam  pecuniam. 

173.  Eliam  postulamus  ut  commilta- 
tur  cura  Tcheu  ! i,  Hou  pe  el  Ilo  nan  pro- 


404 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


vinciarum  pra?tonbus  turn  generalîbos 
turn  parlicularibus  docendi  et  nionendi 
oplimates  ac  populares,  non  licere 
obstare,  perturbare,  excitare  dissidium. 
Si  vere  possinl  omnes  intra  et  extra 
urbem  régi  a  m  esse  uno  animo,  si  niagis- 
Iralus  et  mercatores  conjungant  vires, 
in  Ira  decern  annos,  fore  ut  tiat  fructus 
potest  sperari.  Ita  aperientur  Medio 
regno  perpétua  comnioda;  ita  inhibe- 
bunlur  in  omnibus  finibus  circum  obser- 
\anlium  (exteroruni)  consilia  ;  re  rum 
summa  fortunabilur  niultum. 

杜 Tôu.  Nom  d'un  arbre  qui  res- 
semble au  sorbier,  combler  une  fosse, 
boucher,  arrêter,  oni pécher. 

裔 î.  La  partie  postérieure  d'une 


tunique;  frontière,  extrémité,  dernier; 
descendant,  héritier. 

伺  Séu.  Épier,  explorer,  se  tenir 
auprès  de  quelqu'un  pour  le  servir. 

174.  Quas  habemus,  cm'  visum  fuerit 
rogare  ut  serins  curaretur  T,ien  tsin  et 
T'oung  tcheou  via,  et  simul  a  Han  k'eou 
et  Lou  keou  k'iao  duabusextremitalibus 
inchoaretur  fieri  ferrea  via,  causas  reve- 
renter,  diMgenter,  minute  respondentes 
evolvimus.  Prostrali  roganius  Inipera- 
triceni  ut  aspiciat  et  det  licenliam  exse- 
quendi.  Reverenter  scripsimus. 

175.  Ego  imperator  reverenler  accepi 
a  Ts,eu  hi  touan  ion  k,ang  i  tchao  iu 
Ichouang  Icli'eng  cheou  koung  kMug 
bien  Impératrice  benignum  decretum; 


開中國萬肚^>利以杜四裔環伺之3^大 

局幸甚 • 所 有擬請 緩辦津 並漢 口麓溝 

兩 a 開辦鐡 路絲由 、謹詳 細覆^ 伏祈 

皇 太后聖 行, 謹 

奏, 

光緒 十玉年 八月初 二 日、 奉 

上亂 朕欽奉 

慈禱端 佑康頤 船豫莊 誡壽恭 欽獻皇 太后懿 his 

總 理海軍 事務衙 奏遵議 通禱鐡 路全局 一 

l^據稱凝照張^;洞條隗由麓溝摘直達漢^^ 

現在 先從兩 頭試^ 南由漢 口 至信陽 蚍北由 

蘧 溝橋至 Œ 定寐 其餘再 行次第 接辦" 並臚陳 

禱欽 購地各 m 所奏 頗爲赎 # 業據 一 再欝 É 


CHEMINS  DE  FER 


i05 


173.  De  plus,  nous  vous  prions  de  charger  les  gouverneurs  des 
trois  provinces  de  Tcheu  li,  de  Hou  pe  et  de  Ho  nan  de  faire  savoir 
aux  lettrés  et  aux  hommes  du  peuple  qu'il  ne  sera  pas  permis  de 
faire  obstacle,  d'exciter  du  trouble  ou  des  querelles.  Si  les  senti- 
ments sont  les  mêmes  â  la  capitale  et  dans  les  provinces,  si  les 
officiers  et  les  marchands  réunissent  leurs  efforts,  dans  dix  ans,  on 
peut  Fespérer,  nous  aurons  obtenu  un  résultat  sérieux,  ouvert  à 
la  Chine  une  source  intarissable  de  richesses,  arrêté  les  projets 
ambitieux  des  étrangers  qui  nous  observent  de  tous  côtés,  et  pro- 
curé de  grands  avantages  à  tout  l'empire. 

174.  Nous  avons  exposé  respectueusement  les  raisons  qui  nous 
font  proposer  de  différer  l'établissement  de  la  ligne  de  T'ien  tsin  à 
T'oiing  tcheou,  et  de  commencer  en  même  temps  à  Han  k'eou  et  à 
Lou  keou  k'iao,  aux  deux  extrémités.  Nous  supplions  humblement 
rimpératrice  de  lire  ce  rapport  et  de  permettre  l'exécution  de  noire 
projet.  Rapport  respectueux. 

Décret  du  27  août  1889. 

175.  Moi  l'empereur,  j  ai  reçu  avec  respect  de  Flmpéra  tri  ce- 
régente  le  décret  suivant  :  «  Le  Ministère  de  la  marine  a  envoyé  le 
compte-rendu  des  délibérations  qu'il  a  tenues,  d'après  mon  ordre, 
sur  l'établissement  des  chemins  de  fer  danstout  l'empire.  Il  propose 
d'adopter  le  plan  de  Tchang  Tcheu  toung,  d'établir  une  ligne  entre 
Lou  keou  k'iao  et  Han  k'eou,  et  de  commencer  dès  maintenant  le 
travail  par  les  deux  extrémités,  à  savoir,  au  midi,  de  Han  k'eou  à 
Sin  iang  tcheou,  et  au  nord,  de  Lou  keou  k'iao  à  Tcheng  ting  fou  ; 
le  reste  serait  fait  ensuite  progressivement. 

176.  «  Il  indique  aussi  les  moyens  de  se  procurer  l'argent  néces- 
saire et  d'acheter  la  route.  Son  mémorial  fournit  des  renseigne- 
ments suffisants.  Après  avoir  plusieurs  fois  réfléchi,  délibéré  et 
tracé  des  plans  avec  soin,  il  convient  de  prendre  une  détermination 
et  d'en  venir  à  l'exécution. 


«  Rei  navalis  Tribunal  scilpsit  se  obse- 
quens  délibérasse  et  universim  cogitasse 
de  ferrearum  via  ru  m  general!  usu  : 
unum  libellum  ( sciipsit).  Ex  ejus  dic- 
lis,  censet,  juxta  Tchang  Tcheu  toung 
ordinatam  exposilionem,  e  Lou  keou 
k'iao  recte  adeundum  esse  ad  Han 
k'eou  ;  nunc  prias  a  duobus  extremis 
tentandum  esse  con  fi  cere,  in  mendie 
a  Han  k'eou  ad  Sin  iang  tcheou,  în 
septentrione  a  Lou  keou  k'iao  ad 
Tcheng  ling  fou  ;  reliquum  deinde  ex 
ordinc  prodacendum  et  perficiendum. 
現 Hién.  Présent.  | 在 A  présent. 


176.  «  Simul  explicat  et  exponit  de 
qurt'renda  pecunia,  de  emenda  terra, 
de  singulis  capitibus.  In  iis  quse  sciip- 
sit,  salis  praebuit  et  siippeditavit.  Jam, 
juxta  sepîel  iteriimque  cogitata,  délibé- 
ra ta  et  delineata  diligenter,  stalim 
potest  statai  consilium  et  iochoari 
exseculio. 

賊 Kâi.  Donner,  fournir,  prêter, 
provision,  richesse,  rare. 

畫 Houâ.  Tracer  des  lignes,  des- 
siner, peindre,  tracer  des  lettres,  ligne, 
dessin,  peinture,  trait  d'écriture;  com- 
biner un  plan,  former  un  projet 


406 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


177.  «  Jubeo  delegari  Li  Houng 
tchang  et  Tchang  Tcheu  toung,  qui 
cum  rei  navalis  Tribunali  omnia  facien- 
da  ad  illam  rem  ulilia  diligonter  coin- 
ponant  et  incipiant  exsequi  ;  simul  dele- 
gari  Tcheu  li  provincke  summum  judi- 
cem  Tcheou  Fou,  et  Ts'ing  lluvii 
inspeclorem  P'an  Tsiuu  te,  qui  olise- 
queiites  simul  res  gérant,  et  ita  prœ- 
beant  periliae  suae  operam.  Ex  il  a  re 
orienlar  efîectus  niagni  et  diuturni ; 
vere  est  ad  nos  firmandos  necessaria 


ratio.  Sed  incipiendi  tempore  difficile 
erit  vitare  multorum  suspiciones. 

按察 Ngân  tch'â  chéu  ou 臬 
司 Gniè  sëu.  Juge  dont  la  juridiction 
s'étend  sur  toute  une  province. 

178.  «Jubeo  Tcheu  li,Houpe,Ho  nan 
singulos  pi'rtîtoi'es  tum  générales  lum 
particulares  diligenler  edere  monilum, 
nunliare  et  significare  oplimalibus  ac 
popularihus  non  licere  obslare,  lumul- 
tuaii,  excitare  controversias.  Omniiio 
spero  fore  ut  intra  et  extra  urbem 


規畫周 S3è 卽可 定計典 辦着派 李鴻章 • 張 W 洞 *  <Ë2 同海 

軍 門, 一 切應行 事宜、 安 鬵開鉱 直練 按察使 

周 河 道潘膝 隨 同辦理 >3 資熟 I 此事 造端闘 

遠、 實爲自 强要亂 惟創始 W 際, 難 免羣 着直 隸湖北 

河南 各督撫 • 剴 切 出示、 曉諭紳 民毋得 阻橈滋 鼠總期 

內外 一  、.i 官商 合力, 以续全 .sf 而 稗至 3ii 餘 均照所 ëI 

着將此 各諭令 知么』 敛 

光緒 十七年 二月十 一  H, 奉 

上亂 御史高 曾 雰請擧 行日講 一  lé 朕自親 裁大政 

以 來,每 於 召 見 內 外 臣 工>  於 人 材 賢 s 政 治 W 

4K、 莫 不 虚 衷 考 察、 實 事 求 幾 餘 披 覽 經 史。 複 與 毓 

慶宮諸 講 貫討論 •  K '敢稍 s 暇嘴〕 該 御史所 fi 輪 


ÉTUDES  DE  L'EMPEREUR 


407 


177.  «J'ordonne  que  Li  Iloung  tchang  et  Tchang  Tcheu  toiing 
soient  chargés  de  combiner  avec  le  Ministère  de  la  marine  les 
mesures  à  prendre,  et  de  commencer  reiilreprise.  Qu'on  charge  aussi 
Tcheou  Fou,  juge  criminel  du  Tcheu  li,  et  Pan  Tsiuii  le,  inspecteur 
du  Ts'ing  ho.  de  prêter  le  secours  de  leur  longue  expérience  et  de 
contribuer  à  l'exécution.  Cette  entreprise  aura  des  résultats  étendus 
et  durables  ;  c'est  une  chose  nécessaire  pour  augmenter  noire  puis- 
sance. Mais  au  commencement,  il  sera  difficile  de  dissiper  les 
défiances  de  la  multitude. 

178.  (J'ordonne  aux  vice-rois  et  aux  gouverneurs  du  Tcheu  li,  du 
Hou  pe  et  du  Ho  nan  de  faire  des  proclamations  ;  et  d'avertir  les 
lettrés  et  les  hommes  du  peuple  qu'il  n'est  pas  permis  de  mettre  des 
obstacles,  de  faire  du  tumulte,  d'exciter  du  trouble.  J'espère  qu'à  la 
ville  et  dans  les  provinces,  tous  seront  unanimes,  et  que  les  officiers 
et  les  marchands  uniront  leurs  efforts  pour  mener  cette  affaire  à 
bonne  fin,  et  contribuer  à  l'exécution  de  ce  grand  dessein. 

179.  (S.  Pour  tout  le  reste,  qu'on  fasse  ce  qui  a  été  proposé  par  le 
Ministère  de  la  marine.  Que  ce  décret  soit  publié  partout.  »  Respect 
à  cet  ordre. 

XXXI.  ÉTUDES  DE  L'EMPEREUR. 

1.  Décret  du  20  mars  1891.  ―  Le  censeur  Kao  Sie  a  proposé 
d'établir  une  explication  quotidienne  des  livres  (pour  l'empereur). 
Depuis  que  je  gouverne  par  moi-même,  chaque  fois  que  je  donne 
audience  aux  ministres  et  aux  officiers  de  la  ville  et  du  dehors,  je 
m'applique  à  discerner  les  hommes  capables  de  ceux  qui  ne  le  sont 
pas,  à  reconnaître  les  qualités  et  les  défauts  de  radministration.  Il 
n'est  rien  que  je  n'examine  avec  soin  et  sans  préjugé,  cherchant  à 
vérifier  les  choses  et  à  connaître  la  vérité. 

2.  J'emploie  le  peu  de  temps  qui  me  reste,  à  lire  et  à  étudier  les 
livres  classiques  et  l'histoire.  De  plus,  dans  l'école  du  palais,  mes 


régi  a  m  omnes  unanimes  sint,  prgefecli 
et  merca tores  conjungant  vires,  ad  per- 
ficieiiduni  integrum  opus  et  complen- 
dam  oplirnam  ralionem. 

179.  «  CcCtera  omnia  fiant  juxla  id 
quod  rogatum  est.  Jubeo  hoc  (decretum) 
quemque  (  praetorem  )  vulgantem  facere 
ut  omnes  noscant.  »  Reverenda  sunthœc. 

XXXI.  1.  K.  S.  17  an.  2  mens.  H  die 
acceplum  régi u m  decrelum.  ―  Censor 
Kao  Sie  litteris  rogavit  ulinciperet  fieri 
quoUdie  librorum  explicalio  (impcrato- 
ri)  :  unam  epislolam  (  scripsil).  Ego  ex 
quo  ipse  moderor  magnam  adininis- 
Irationem  usque  nunc,  quolies  arces- 


silos  video  tum  urbis  regice  turn  exter- 
nes sive  majores  sive  minores  pi'œpo - 
sitos,  de  liominum  dotibus,  uti'um  sint 
idonei  necne,  de  publica  administralio- 
ne,  uti'um  sit  bona  an  vitiosa,  nihil  est 
de  quo  non  absque  praslUuUi  opinione 
inspiciens  inquiram,  explorans  res  et 
quœrejis  vera. 

賢 Hiên.  Homme  remarquable  par 
ses  talents  et  ses  vertus,  homme  par- 
fait, sage,  considérer  ou  traiter  quel- 
qu'un comme  un  sage  ;  surpasser. 

2.  Temporis  inomonlis  reliquis,  ape- 
riens  lego  classicos  el  histoiicos  libros. 
In  super  adsum  lu  k'ing  kouug  omnibus 


408 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


magistris,  qui  explicant  penitus  et  inves- 
tigantes  disserunt.  Non  aubim  paulisper 
milii  concedere  otium  et  quietem. 

毓 慶宮  lù  k'ing  kôung.  École 
où  Von  cultive  la  vertu. 

3.  Supradiclus  censor  quam  rogat, 
ut  (  litteratores),  vicibus  recurrenlibus, 
veniant  et  explicent,  illa  res  videlar 
(|uasi  invitare  et  interrogare  litteratores 
inagistros  ut  diligenter  scrutarer  regen- 
di  rationein.  Vere  esset  iionien,  non 
esset  res;  serpentia  vitia  orirentur  mul- 
ta.  Ex  K'ien  loung  decimo  quarto  anno, 
quo  cessans  desiit,  usque  nunc  non 
cœpta  est  fieri. 


迄 Hi.  Arriver  à,  jusqu'à,  ternie, 
k、  In  constitutorum  imperatorum 
avorum  meorum  documentis  et  prse- 
coptis  ex  omni  parte  perfeclis,  sunt  quae 
non  possum  non  lucide  et  clare  palani 
referre.  Reverenlur  lego  K,ien  loung 
undecimo  anno  datum  decretum  :  «  Ego 
jussi  Han  lin  litteratores,  et  censores 
turn  supremorum  Tribunaliani  tum  pro- 
vinciaruni,  venire  et  explicare  classicos 
et  historicos  】itu'os.  Rêvera  cupiebam 
ri  m  a  ri  et  scrutari  classicos  et  histori- 
cos, iiUelligere  clare  sens 讓 ac  doctri - 
nam.  Sed  omnes  niagistri  disserentes  et 
explicaïUes,     plerumque  delineates 


値逸講 一 事, 看 似延訪 儒臣, 勸求 治理。 實則有 

各無 ai 流輕 滋多, 自乾 隆十四 fe- 停罷 之 迄 

未 1  仏 

列胆訓 餅周亂 有不能 不明白 宣示莽 恭讀乾 隆十. 

1 年 

諭曾 • 朕 命翰林 院利道 逸講輕 本欲 研究輕 » 闡 

明義 氣而諸 Ë 講論 >  往往攔 A 條隗若 H 有 稗益, 

夫亦何 要不 (s 借端, 立說以 逞私見 。比 來伊等 

習尙如 不可 K: 急爲整 ^等 語。 又 乾隆 十四年 

諭官。 進 呈輕史 一  li- 有攔 A 時 1% 於事理 未當者 。閬 

加訓軋所稱洞達天人發明道^珠不槪^行^^ 

十餘 载漸成 故套。 着停止 、等語 。叉 嘉慶 十四年 

諭昔。 若使翰 林科道 日進講 *  K: 過摭拾 a  !一 仏 敷 衍 


ÉTUDES  DE  L'EMPEREUR 


409 


maîtres  m'expliquent  parfaitement  les  textes  et  les  discutent  à  fond. 
Je  ne  me  permettrais  pas  de  rester  oisif  un  instant. 

3.  Le  censeur  propose  que  des  lettrés  viennent  à  tour  de  rôle  me 
donner  des  explications.  Il  semble  que  ce  serait  comme  si  j'interro- 
geais des  littérateurs  pour  apprendre  parfaitement  l'art  de  gouver- 
ner. Leur  charge  serait  purement  nominale,  sans  utilité  réelle,  et 
donnerait  lieu  à  beaucoup  d'abus.  Depuis  l'année  1749  qu'elle  a  été 
supprimée,  elle  n'a  pas  été  rétablie. 

4.  Parmi  les  instructions  si  complètes  et  si  parfaites  de  mes  ancê- 
tres, il  en  est  que  je  ne  puis  me  dispenser  de  rappeler  et  d'expliquer. 
Je  trouve  la  décision  suivante  rendue  la  onzième  année  K'ien 
loung  (1746):  «J'ai  invité  des  lettrés  du  Han  lin  iuen,  des  censeurs 
des  Tribunaux  supérieurs  et  des  provinces,  à  m'expliquer  les  livres 
classiques  et  les  livres  historiques.  Mon  désir  était  de  bien  étudier 
les  auteurs  et  d'en  pénétrer  le  sens.  Mais  ces  maîtres  interrompent 
souvent  leurs  explications  pour  disserter  sur  l'administration 
actuelle.  Si  ces  dissertations  avaient  quelque  utilité,  quel  mal  y 
aurai l-il?  Mais  il  ne  convient  nullement  de  chercher  des  occasions 
pour  parler  et  vouloir  imposer  ses  vues  particulières.  Ils  sont  habi- 
tués e〖 très  attachés  à  cette  manière  de  faire.  Il  faut  corriger  promp- 
tement  cet  abus. 

5.  Dans  un  autre  décrel  rendu  la  quatorzième  année  K'ien 
loung,  je  lis  :  «Les  maîtres  chargés  d'expliquer  les  livres  classiques 
et  l'histoire  s'arrêtent  souvent  à  parler  de  l'administralion  actuelle, 
à  donner  des  conseils  qui  ne  sont  nullement  applicables.  De  temps 
en  temps,  je  leur  ai  adressé  des  avis  à  ce  sujet.  Parmi  eux,  on  n'en 
voit  pas  un  qui  comprenne  parfaitement  ce  qui  concerne  le  ciel  et 
l'homme,  ni  qui  explique  clairement  les  secrets  de  la  philosophie. 
Ce  genre  d'explication,  introduit  depuis  dix  ans,  est  devenu  peu  à 
peu  une  vieille  habitude.  J'ordonne  qu'il  soit  supprimé. )) 

6.  La  quatorzième  année  Kia  k'ing  (1809),  a  paru  l'édit  suivant  : 
«  Si  l'on  charge  les  lettrés  du  Han  lin  iuen,  les  censeurs  des 


ingerunlordinatas  dissertationes.  Si  vere 
esset  data  ulililas,  id  ipsum  quid  noce- 
ret?  Maxime  non  oportet,  capta  occasio- 
ne,  statim  loqui  ad  obsequendiim  privatïe 
sentenliae.  Paulalim  illi  solili  suntet  ma- 
xime gaudent  isto  modo.  Non  decet  non 
propere  conigi  et  mutari.  »  Ejasinodi 
verba. 

撷  Làn.  Retenir,  arrêter,  inter- 
cepter, interrompre,  mettre  obstacle. 

5.  EUam  (  lego  )  K'ien  loung  decimo 
quarto  anno  acceptum  decretum:  wQuod 
attinct  ad  offerendte  tradendseque  clas- 
sicorum  et  hisloricorum  librorum 
(explicationis)  illam  inslitutionem,  sunt 


qui  retinentes  inserutit  de  prœsenti 
administralione  ( consilia  )  rerum  rationi 
non  consentanea.  Interdum  eis  dedi 
nionita  et  mandata.  Quosdicas  scrutari 
et  intelligere  cgeleslia  et  huniana,  illus- 
trare  ac  declarare  philosophise  arcana, 
prorsus  non  omnino  apparent.  Fecerunt 
illud  decern  am  pli  us  annis  ;  paulalim 
factus  est  inveteratus  usus  Jubeo  ces- 
sa re  et  desinere.  »  Hujusmodi  verba. 

套 T'ao.  Piège  ;  ruse,  fraude  ;  céré- 
monie de  pare  civilité,  usage,  mode. 

6.  Etiam  (lego)  Kia  k'ing  decimo 
quarto  anno  acceptum  decretum  :  «  Si 
jubeantur  Flan  lin  lilteratores,  et  sive 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


supremorum  Tribunalium  sive  pro- 
vinciarum  censores,  quoUdie  venire  et 
explicare  sensum  librorum;  solum  modo 
colligunt  Vetera  dicla,  fuse  loqueiUes 
inserunt  monita;  exliibentes  fuse  pro - 
ponunt  niirabilia,  qua;  possunt  dici, 
non  cerium  est  an  possint  fieri.  I  mo 
quod  illi  fuseexponunt,  non  cerium  est 
tot  uni  e  xi  visse  ex  illorum  manibus.  Si 
utens  hac  ratione  excites  illos  ad  dis- 
cenduiu  et  cognosceiulum,  forsan  non 
poteiis  ci  to  assequi  vere  perilos  homi- 
nes. Si  faciant  illud  tempore  (liutai  no, 
€tiam  oriunlur  viLia.  Ad  res  agendas  ne 
minima  quidem  est  ulilitas  autcommo- 
<lum.  Num  osl  quaerendi  fructus  ralio?» 

7.  Etiam  (  lego  )  Kia  K'ing  vigesimo 
quarto  anno  acceplum  decrelum.-  «  Han 


lin  flotum  gradu  revera  sunt  exiniii.  Si 
propero  jussu  eligantur  ut  venienles 
interpretentur  seiisum  librorum  ;  qui 
possint  explicare  sapienlium  et  peri  to- 
rum  auclorutn  sublilem  sensum,  et 
intelligatit  (  ea  quae  conduxerunt)  anli- 
quis  recenlibusque  temporibus  ad  recte 
composilam  tarbatarave  administralio- 
nem,  possunt  esse  quot  homines?  Si 
solummodo  colligant  vetera  dicta,  vel 
lautlantes  extollentesque  perfunctorie 
impleant  officium,  et  eo  deveniant  ut 
perperam  disserant  de  prœsentibus  re- 
bus ; nonne  est  tantummodo  perturbare 
horn  in  is  men  tern  ?  »  Ejusmodi  verba. 

Les  expressions  Chouenn  tclieu, 
K'ang  hi,  K'ien  loung,  Kia  k'ing,... 
désignent  les  années  des  règnes.  Ce  ne 


^告、 設 敷奏可 觀而能 香 者, 未 必 能 行" 所 敷 

陳、 叉未必 盡出己 手* 若 就此獎 W 學繳 恐未能 

遽 得 眞 .i^ 行 W 日入 叉生弊 端" 於 事 毫無稗 氤 

豊務實 K> 道乎" 等 語。 叉嘉慶 .11 十四年 

諭售。 翰林 s 格本 si 如 遽 令 撰進講 氣 其能闡 as 

賢 箱 霧 悉 古 今 ^1 治 忽 者, 能 有 幾 人。 若 徒 摭 

拾 陳 îl 仏 或以 頌楊塞 isi 甚 至妄議 時事, 豈非 徒 

亂人意 手, 等語 • 

兩朝聖 訓煌煌 、於 日講事 W 徒傅 盧各無 稗實政 

或敷 衍摭^ 視爲 具充或 摩 迎 化 陰 行 其 

詐 1 種種流 弊洞燭 無遺該 御史於 

列聖歴^?;訓訛曾未恭亂檑内措亂亦多隔齓所 

奏* 着& 庸議。 欽此。 


ÉTUDES  DK  L'EMPEREUR 


411 


Tribunaux  supérieurs  ou  des  provinces,  de  venir  expliquer  les 
livres,  ils  ne  font  que  ressasser  une  foule  de  vieilles  sentences,  déve- 
lopper de  longs  avis,  et  proposer  beaucoup  de  choses  admirables 
à  entendre,  faciles  à  dire,  mais  peut-être  impossibles  à  exécuter. 
Ce  qui  est  pire  encore,  il  n'est  pas  certain  que  leurs  longs  rapports 
ne  leur  aient  pas  été  en  partie  suggérés  par  d'autres.  Si  l'on  emploie 
ce  moyen  pour  les  encourager  à  s'instruire  et  à  développer  leurs 
connaissances,  il  est  à  craindre  qu'on  n'arrive  pas  si  tôt  à  leur  faire 
acquérir  une  véritable  habileté.  Et  si  cela  se  continue  longtemps, 
il  en  résulte  des  abus.  On  n'en  retire  aucune  utilité  pratique. 
Est-ce  le  moyen  d'arriver  à  un  résultat  sérieux  »? 

7.  Un  autre  décret  rendu  la  vingt-quatrième  année  Kia  k'ing 
(1819)  est  ainsi  conçu  :  «  Les  han  lin  sont  certainement  des  hom- 
mes de  talent.  Mais  si  l'on  se  hâte  de  les  charger  de  venir  expliquer  les 
livres,  parmi  eux  combien  en  trouvera-t-on  qui  soient  capables 
d'interpréter  les  admirables  sentences  des  sages,  et  comprennent 
ce  qui  de  tout  temps  a  fait  la  bonne  ou  la  mauvaise  administration  ? 
S'ils  ne  font  que  répéter  de  vieilles  sentences  ou  prodiguer  les 
éloges,  et  remplir  leur  devoir  par  manière  d'acquit,  s'ils  vont  jus- 
qu'à critiquer  inconsidérément  les  choses  actuelles  ;  font-ils  autre 
chose  que  troubler  les  idées?» 

8.  Les  instructions  des  deux  empereurs  sont  très  claires.  Ils  ont 
parfaitement  compris  que  cette  explication  quotidienne  ne  sert  qu'à 
se  faire  un  vain  nom,  qu'elle  n'est  d'aucune  utilité  réelle  ;  que  les 
uns  expliquent  longuement  de  vieilles  sentences  et  remplissent  leur 
office  par  manière  d'acquit  ;  que  les  autres,  attentifs  à  deviner  les 
pensées  et  les  sentiments  de  leur  royal  disciple,  s'appliquent  à  le 
flatter,  et  exécutent  en  secret  leurs  astucieux  desseins  ;  et  qu'il  en 
résulte  des  abus  de  tout  genre. 

9.  Le  censeur  Kao  Sie  n'avait  pas  encore  lu  les  instructions  et 
les  édits  que  les  empereurs  ont  publiés  successivement.  Sa  lettre 
contient  aussi  beaucoup  de  choses  fort  obscures.  Sa  proposition  ne 
doit  pas  être  mise  en  délibération.  ―  Respect  à  cette  décision. 


sont  par  des  noms  de  souverains.  Les 
Chinois  désignent  les  empereurs  défunts 
par  leurs  noms  posthumes.  En  parlant 
(le  celui  qui  régne  actuellement,  ils  se 
contentent  de  dire  l'Empereur. 

8.  Duorum  imperatorum  augusta  do- 
cumenta sunt  valde  lucida.  Quotidianae 
explicationis  tradilione  unice  dilTundi 
inane  nomen,  non  esse  ulilem  fructuo- 
samque  inslilulionem  ;  alios  fuse  expli- 
care  collecta  ( dicta)  et  habere  ( suum 
officium  )  pro  scriptis  inanibus  litleris; 
alios  tentantes  et  conjicientes  (  domini 
sui  opiniones),  assentari  et  obsequi. 


secreto  exsequi  suos  dolos  et  fraudes, 
omnis  generis  serpeiitia  vilia,  péné- 
trantes perspexerunt,  nulle  omisso. 

具 文 Kiù  wènn.  Pièce  écrite,  let- 
tre morte,  simple  formalité. 

燭. Tchôu.  Flambeau,  comprendre 
parfaitement,  mettre  en  évidence. 

9.  Supradictus  censor  constitutorum 
augustorum  (  imperatorum  )  temporis 
decursu  data  documenta  et  décréta  non- 
dum  reve renter  legerat.  In  libello adhi- 
bita  dicta  etiam  multa  sunt  obscura. 
De  eo  quod  proposait,  decerno  non  esse 
deliberandum.  一  Reverenda  sunt  haec. 


412 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


XXXII.  1.  Kouang  siu  vicesimi  an  ni 
octavi  mensis  vicesî mo  sexto  die  accep- 
tum  regium  edictum.  ―  Ego  reverenler 
accepi  a  Ts'eu  hi...  m  at  re  impératrice 
benignumdecretum:  «Hujusan ni  decitui 
mensis  (  decimo  die  ),  mei  sexagesimî 
anni  felici  die,  per  uni  versas  terras 
nunliata  laetitia,  cum  (uni  verso  populo) 
valde  gaudebo  precalionibus. 

L'impératrice  Ts'eu  hi,  mère  adop- 
tive de  l'empereur  actuel,  est  née  le  10 
du  dixième  mois  lunairede  l'année  1834. 

慶 K'ing.  Bonheur,  exprimer  des 
souhaits,  féliciter. 

2,  «  Adveniente  tempore,  imperator 
ducens  aulicos  et  exleros  prœpositos 


majores  ac  praepositos  minores,  adibit 
Wan  cheou  chan,  functuriis  fausta  pre- 
candi  et  gralulaiidi  rilibus.  Ex  magno 
inlerioi'i  palatio  regio  ad  I  houo  iueii 
( jmperatricis  Ts'eu  hi  palaliam  ),  secus 
viam  et  interdictumiterquod  (imperator) 
sequetur,  pra^jiositi  et  populares,  exhi- 
bentes  studîi  effectum,  disponent  ac 
appendent  fiilgiilas  res  ;  exstruentes 
component  ad  precandum  aras. 

贺 Ho.  Féliciter,  offrir  des  félicita- 
tions pt  des  présents. 

驛 Pl.  Interdire  la  circulation  sur 
】a  voie  que  parcourl  l'empereur. 

3.  «  Ego  (quia  cupiebam  )  sequi  illa 
qu?e,  K'ang  lii  et  K'ien  loung  ai]nis, 


慈 

時、 曾。 m 


光緒二 十年八 月二十 六日奉 

上 i 朕欽 翠 

端佑康 頤照豫 莊誡壽 恭敛獻 祟熙皇 太后懿 

木 年十凡 予六旬 慶辰、 率土鱸 同深 *:  ?8。 屆 

皇帝 率中外 g 工、 詣 萬 壽 山、 行 慶賀禮 • 自大內 

至頤和 s 沿途蹕 路所經 * 臣民 報效、 點 IS 景物 *建 

設 輕現予 因康熙 乾隆年 間歴屆 

盛典祟 隆垂爲 

成 氤 叉 値民 康物, 海宇乂  不欲過 s 培 特允 

皇帝 w  si 在 頤和園 受氣詎 *^ 自六 月後、 倭人肇 

釁 隨 亂藩 5ée 複微我 師船。 不得已 典師致 si 刻 

下 千戈未 征 調頻^ 兩國生 靈均擢 鋒龢每 一 

思及 • 憫悼何 前困 <1  士卒行 陣之苦 、特 頒內裕 


413 


XXXI.  JUBILÉ  DE  L'IMPÉRATRICE-MÈRE. 


1.  Décret  reçu  le  25  septembre  1894.  ―  J'ai  reçu  respectueuse- 
ment de  rimpératriceTs'eu  hi...  la  décision  suivante  :  «  Celte  année, 
le  10  du  dixième  mois,  soixantième  anniversaire  de  ma  naissance, 
tous  les  sujets  de  l'empire  sont  invités  à  se  réjouir.  Au  milieu  de 
cette  joie  commune,  je  serai  très  heureuse  de  recevoir  leurs  vœux. 

2.  «.Le  moment  venu,  l'empereur,  à  la  tête  des  ministres  d'Etat 
et  des  officiers  du  palais  (ou  delà  capitale)  eldu  dehors,  ira  au  Wan 
cheou  chan  (à  la  Montagne  de  la  longévité)  présenter  ses  félicita- 
tions et  ses  vœux.  Le  long  de  la  route,  depuis  le  palais  impérial  jus- 
qu'à ma  demeure,  les  officiers  et  les  hommes  du  peuple,  pour  témoi- 
gner leur  dévouement,  placeront  ou  suspendront  des  ornements  de 
distance  en  distance,  et  l'on  érigera  des  autels  pour  la  prière. 

3.  《 Désirant  me  conformer  aux  excellentes  et  magnifiques  pres- 
criptions qui  ont  été  publiées  successivement  dans  le  cours  desaniiées 
K'ang  hi  et  K'ien  louiig,  et  nous  ont  été  transmises  pour  nous 
servir  de  règles,  et  voyant  le  peuple  heureux,  les  ressources  abon- 
dantes, la  terre  et  la  mer  tranquilles  ;  pour  ne  pas  montrer  trop 
d'opiniâtreté,  j'avais  accédé  à  la  demande  de  l'empereur,  et  promis 
d'accepter  des  présents  (ou  des  fêtes)  dans  mon  palais. 

4.  ftQui  aurait  pu  le  prévoir?  Depuis  le  sixième  mois,  les  Japonais, 
commençant  les  hostilités,  ont  porté  le  trouble  dans  les  royaumes 
tributaires  de  l'empire,  et  en  plusieurs  rencontres,  ils  nous  ont  brûlé 
des  navires  de  guerre.  Nous  avons  été  forcés  de  mettre  des  troupes 
en  campagne  pour  les  châtier.  A  présent  les  lances  et  les  boucliers 
sont  encore  levés.  Les  armées  sont  sans  cesse  en  marche,  allant 
péniblement  d'un  endroit  à  l'autre.  Les  épées  et  les  flèches  ont 
immolé  des  vies  (  ont  fait  des  victimes)  parmi  les  soldats  des 
deux  nations.  Chaque  fois  que  j'y  pense,  ma  commisération  et 
ma  douleur  pourraient-elles  avoir  des  bornes? 

5.  «  J'ai  pensé  aux  fatigues  et  aux  souffrances  des  officiers  et  des 
soldats,  obligés  de  voyager  et  de  combattre  sans  cesse,  et  je  leur  ai 


temporis  decursu,  advenerunt  eximia 
statula,  magna  et  anipla.  tiadila  quae 
essent  factae  leges,  et  quia  acciderat  ut 
populus  esset  felix,  opes  copiosse  et  mari 
te I raque  regimen  quielum;  non  volens 
nimiuni  agereperlinaci  animo,speciatim 
annueram  quod  imperator  rogaverat,  ut 
in  I  houoiuen  acciperem  dona  (seufesta). 

4.  «Quomodo  quis  opinasset?  A  sexto 
mense,  Japones  inchoantes  dissidium, 
commoveruiitac  perturbarunt  vecUgalia 
régna,  iterum  iternmque  incencleiunt 
nostras  bellicas  naves.  Non  potuimus 
abslinere  quin  millercmus  copias  ut 


pœnas  sumeremus.  Nunc  scuta  et  hastse 
nondum  collecta  sunt.  Milites  iter 
faciei) tes  ex  alio  ad  alium  locum  missi 
conlinuo  gravantur.  Duorum  regnoium 
viventes  animse  pariler  inciderunt  in 
mucrones  et  sagiltas.  Quoliescumque 
cogitatio  atlingit  (illas  res),  miseralio  et 
dolor  quem  limitem  (habere  possunt  )  ? 
5.  «Antea  quia  cogitavi  de  prseposi- 
torum  niilitumque  ilineranLium  et  pu- 
gnantium  laboribus,  speciatim  rlistribui 
in  le  ri  oris  (  privati  )  Ihesauii  tria  mil  lia 
millium  argeiUi  unciarum,  ut  suppedita- 
retur  quo  exsilireiit  equi  et  saliarentiir 


414 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


( milites).  Nunc  felici  die  jamjam  adve- 
nieiite,  ego  nihilominus  quo  animo 
velim  immodice  ampliare  aurium  ocu- 
lorumque  oblectalionem,  et  accipere 
eu  m  magno  appai'atu  precationes? 

士 飽 而 馬 騰 於 槽 (韓 愈) 
Les  soldats  chantent  après  avoir  bien 
mangé  ;  les  chevaux  bondissent  devant 
leurs  auges. 

臺 ou 蔓 T'ài.  Nom  d'une  plante  à 
feuilles  lancéolées  dont  l'écorce  sert  à 
faire  des  chapeaux  d'été. 

恭 Lâi.  Nom  d'une  plante  à  feuilles 
odoriférantes  et  comestibles. 

Le  Chant  XVII  de  la  deuxième  partie 
du  CliPU  king  詩 小 雅  commence 
ainsi: 南山 有臺北 山有萊 《  Sur 


les  montagnes,  au  midi,  croît  la  plante 
t'ai,  au  nord,  la  plante  lai.y>  L'empereur 
y  fait  l'éloge  des  princes  et  des  minis- 
tres réunis  à  sa  table,  et  leur  souhaite 
une  vie  sans  fin,  une  continuelle  pros- 
périté. De  là  vient  que  l'expression  ^ 
菜 signifie  grande  réjouissance  et  vœux 
de  longévilé  et  de  félicité. 

6.  «  Quos  habent  felici  die  (peragen- 
dos)  statutes  rilus,  volo  ut  de  more  in 
regio  palalio  suscipiant  peragere.  Quae 
ad  I  houo  iuen  accipiendorum  donorum 
(aut  festoriim  )  rem  expédiant,  nunc 
desinant  curare.  »  Reverenda  sunt  hrec. 

7.  Ego  reveienter  accipiens  beni- 
gnum  decretum,  in  filiali  animo  vere 
affectus  sum  aogritudine.  Sed  fuit  quod 


j  二 百萬金 ,俾资 臈 飽兹者 s 辰將 予 亦何心 

侈 耳 目 ^> 歡, 受 臺 萊 ^^魷 肌 所 有 慶 辰 典 齓 著 

仍在 宮中舉 It^ 其頤和 園受賀 事宜、 卽行 停辦。 

欽此 朕仲承 

懿曾、 濡懷 K 有未安 "惟 有再三 籲 請" 未 蒙 

慈 化敬惟 

盛 德所亂 敢不 敛遵、 宣示各 S 門、 卽遵諭 I 仏欽 

此 

薛 星使察 看交渉 事宜歡 . 

奏爲微 臣分駐 英法數 凡察看 1^ 渉事宜 • 謹 

陳 顿概恭 I ^仲祈 

聖 s 氣竊 臣在法 國英國 比殹呈 遞國氍 已將 


POLITIQUE  EXTÉRIEURE 


4i5 


fait  distribuer  trois  millions  d'onces  d'argent  de  ma  cassette  privée, 
pour  leur  fournir  le  moyen  de  se  procurer  une  nourriture  abondan- 
te, à  eux  et  à  leurs  chevaux.  Dans  ces  conjonctures,  à  l'approche  de 
ma  fête,  comment  pourrais-je  vouloir  réjouir  outre  mesure  mes 
yeux  et  mes  oreilles,  et  recevoir  des  vœux  avec  grand  appareil? 

6.  «Le  jour  de  ma  fête,  la  cérémonie  ordinaire  se  fera,  comme 
toujours,  dans  le  palais  impérial.  Pour  ce  qui  est  d'accepter  des 
dons  (ou  des  fêtes  )  dans  mon  propre  palais,  il  n'en  sera  plus 
question.  »  Respect  à  cet  ordre. 

7.  J'ai  reçu  avec  respect  cette  auguste  décision  ;  vraiment  ma 
filiale  affection  n'est  pas  satisfaite,  (j'aurais  désiré  faire  beaucoup 
plus  ).  J'ai  réitéré  plusieurs  fois  mes  instances  et  mes  supplications; 
je  n'ai  pas  obtenu  l'assentiment  de  ma  mère.  Considérant  avec  res- 
pect le  motif  qui  inspire  sa  haute  vertu,  je  n'ose  pas  ne  pas  me 
soumettre  avec  respect  à  sa  volonté,  et  je  fais  savoir  à  tous  les 
tribunaux  qu'ils  doivent  agir  conformément  à  sa  décision. — 
Respect  à  cet  édit 

XXXIII.  POLITIQUE  EXTÉRIEURE. 
Lelti  e  adressée  à  l'Empereur  par  Sie,  ministre  représentant  la  Chine 
auprès  des  gouvernemenls  européens.  (  1890 j. 

1.  Je  m'adresse  à  vous  pour  vous  prier  humblement  de  lire 
l'exposé  succinct  de  la  conduite  que  votre  humble  serviteur,  après 
être  demeuré  plusieurs  mois  en  Angleterre  et  en  France  et  avoir 
observé  l'état  des  choses,  juge  qu'il  convient  de  tenir  dans  les  affai- 
res qui  concenrent  à  la  fois  la  Chine  et  les  nations  européennes. 

2.  Votre  serviteur,  en  France,  en  Angleterre  et  en  Belgique,  a 
présenté  ses  lettres  de  créance.  Il  a  reçu  partout  des  témoignages  de 
bienveillance  et  d'amitié  à  l'égard  de  la  Chine;  il  en  a  informé  la 
cour  exactement  au  fur  et  à  mesure.  Ses  lettres  en  font  foi.  Seule- 
ment, pour  Rome,  la  capitale  de  l'Italie,  dès  le  commencement  de 
l'été,  l'air  y  est  très  malsain;  le  roi,  le  ministre  des  affaires  étrangères 


bis  terque  supplicans  rogavi,  nec  asse- 
cutus  sum  maternum  nutam.  Reveren- 
ter  consiflerans  eximia  virtus  (i.  e.  impe- 
ratrix)  id  quo  movetur,  non  audeo  non 
reverenter obsequens  diflundere  inoni- 
tum  singulis tribunalibus,  ut  juxla  decre- 
tum  aganl.  一  Reverenda  sunt  hyec. 

XXXIII.  \ .  Sie  legati,  quGPsilis  et 
inspeclis  quse  simul  (ad  Sin  as  et  exteros) 
allinentibus  rebus  expediunt,  relalio. 
一  Se  ri  bit  ad  (assequendum),  de  iis 
quae  minimus servus, alternatim  commo- 
ransin  Anglia etGalliaaliquot  mensibus, 
inspiciens  vidit  ad    communes  (  Sinis 


et  exteris)  res  expedire,  reverenter 
exponendœ  summse,  reverenter  scriplis 
lilteris,  et  démisse  rogandi  regii  inlui- 
tus,  eirectum. 

星 Sing.  Étoile,  astre,  étincelle. 
I 使 f  chéu.  Envoyé  qui  marche  à  la 
clarté  des  étoiles,  ambassadeur. 
Kèng.  Difficulté,  résumé. 

2.  Ego  servus  tuus  in  Gallia,  Anglia 
et  Belgio  offerens  Iradidi  regias  Mite- 
ras. Jam  cujusque  regni  erga  nos  since- 
ne  concordicB  et  amiciliye  sensus  tem- 
poris  decursu  juxla  veritatem  litteris 
nunliavi.  Exstant  lilterse.  Setl,  quod 


416 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


attinet  ad  Italioe  Romam  urbeni  praeci- 
puam,  ubi  incipit  aeslivum  lempus,  insa- 
lubiis  aer  valde  gravis  est.  llujus  regiii 
rex  ej usque  rcrum  exterarum  minister 
et  alii  omnes  ad  viiandum  cal  ore  m  habi- 
tant fori  s.  Semper  exspeclanles  post 
octavum  nonumve  mensem,  redeunt  in 
urbeni  praecipuam  ad  gerendas  res.  Ser- 
vus  proiJ【er  hoc  paulisper  distulit  pi'o - 
perare  et  adiré  Romam. 

8.  Paululum  utensillo  otio,  diligen- 
te r  legi  acceptos  de  rebus  quas  euro, 
libellos  et  codices;  consuetudinem  lia- 
bui  cum  deliberanlibus  curiis,  praefeclis 
et  oplimalibus.  Reverenter  siimens  ea 
qua;  videre  et  audiie  assecutus  sum, 


augusto  Domino  singillalimexponamea. 

k.  Hamilis  servus  considérât,  abhinc 
pluries  decern  annis,  inter  occidua  om- 
nia régna,  solumniodo  Angliam  et  Ga 卜 
liam  cum  nostro  Medio  regno  ssepe 
habuisse  mullas  controversias.  Unum 
alterumve  potens  regnum  (  vectigale  ) 
pluries  assurgens  usum  est  hac  occasio- 
ae  ;  re  ru  m  mutatio  fuit  magis  aspera. 

lâ  Tsiù,  Tch'ôu,  Tch'à.  l  || 十 iù. 
Denis  qui  inclinent,  les  unes  d'un  côté, 
les  autres  de  l'autre;  désaccord. 

棘  Ki.  Petit  jujubier  sauvage, 
arbuste  épineux,  épines,  difficulté, 
douleur,  souffrance.  |  A  (詩检 風) 
Homme  qui  est  dans  l'affliction. 


都 其義各 
辦 外國國 
事。 部羅互 
臣 大馬敦 
是  臣都和 
以等、 城、 好 


W 意, 睦續據 赏奏亂 在案。 惟 比 

一  WW 令、 瘴氣甚 重*該 國王及 

皆避 暑在外 必侯八 九月接 ,回 

§1 緩 馳赴羅 il 稍以其 &詳閱 

接管案 聨絡 議院官 盹謹將 見聞所 爲 

聖主績陳^-竊惟©十年來/5洋諳風惟英法與我 

中國 素多麵 齓 一  二 强邦、^|起乘^/事變愈覼 

從前外國使!^如久駐於我中國各處^^^允窺 

知中 國情甎 狃於積 豫動 輙約执 勾結他 a 協 

以謀我 • 與 W 以利 >  而 不 知感商 W 以 se, 而不卽 

氣繩 IV 以^ 而不 盡凰其 所由^ 非 一 日 4ti- 臣 

甞 觀光緒 一 二四 年間舊 贶前使 s 郭嵩 農 初 到 

.^ï時、枝節^^少、口舌滋t有明係中國自主^; 


POLITIQUE  EXTÉRIEURE 


417 


et  beaucoup  d'autres  vont  au-dehors  passer  le  lemps  des  cha- 
leurs. C'est  seulement  à  la  fin  du  huitième  ou  du  neuvième  mois 
qu'ils  retournent  à  la  capitale  reprendre  leurs  affaires.  Pour  cette 
raison,  j'ai  différé  mon  voyage  de  Rome. 

3.  J'ai  employé  ce  temps  de  loisir  à  lire  atteulivement  les  pièces 
qui  concernent  ma  mission,  et  à  me  mettre  en  relations  avec  les 
membres  des  assemblées  délibérantes,  les  magistrats  cl  les  nota- 
bles. Je  vais  exposer  respecUieusemenl:  à  voire  Majesté  ce  que  j'ai 
pu  voir  et  entendre. 

4.  Depuis  un  demi-siècle,  parmi  les  nations  européennes,  l'An- 
gleterre et  la  France  sont  celles  qui  ont  eu  le  plus  de  démêlés  avec 
la  Chine.  Un  ou  deux  peuples  tributaires  un  peu  puissants  en  ont 
profilé  plusieurs  fois  pour  se  soulever,  et  ont  rendu  la  situation 
encore  plus  épineuse. 

5.  Autrefois,  quand  des  représe niants  des  puissances  étrangères 
avaient  résidé  longtemps  en  différents  endroits  de  notre  pays,  observé 
et  connu  les  affaires  de  la  Chine,  et  vu  noire  altacliement  opiniâtre 
à  nos  anciennes  habitudes,  soudain  ils  voulaient  user  de  con- 
trainte, se  liguaient  avec  ies  représentants  des  autres  nations  et  com- 
plotaient contre  nous.  Si  nous  leur  offrions  l'appât  du  gain,  ils  n'en 
étaient  pas  touchés.  Si  nous  leur  faisions  des  propositions  amicales, 
ils  ne  répondaient  pas  à  nos  avances.  Si  nous  les  obligions  par  des 
traités,  ils  ne  les  observaient  pas  fidèlement.  Ils  se  sont  donné  libre 
carrière  pendant  longtemps. 

6.  J'ai  lu  les  lettres  écrites  eu  1877  et  en  1878.  A  l'arrivée  du  ministre 
Kouo  Soiing  tao  en  Europe,  les  difficultés  ont  élé  nombreuses  et  les 
bruits  publics  très  mullipliés.  Les  uns  concernaient  manifestement 
l'indépendance  de  la  Cliiiic,  qu'on  parlai  t  de  restreindre  injustement; 
les  autres  avaient  rapport  aux  conditions  que  les  étrangers  nous 
avaient  imposées  et  qui  n'avaient  pas  été  exécutées  immédiatement. 

7.  Leurs  marchands  n'avaient  en  vue  que  le  gain,  sans  souci  des 


5.  Olim  exterarum  gentium  logali 
minîslri  si  diu  coinmoriiules  in  noslri 
Medii  regni  singulis  locis,  m;ii;is obser- 
vantes novisseut  Medii  regu'i  res,  (et 
vidèrent  Sin  as)  esse  peiliiiaces  in  suis 
inveleralis  coiisueludiiiiljus  ;  stalim 
subito  restiiiigenles  usuipabant,  alli- 
cientes  socuni  sociabaiit  alias  geiites, 
consenlieliant  ut  conspira  rent  coiilra 
nos.  Si  ofTerebamus  illis  commoda,  nes- 
ciebant  moveri;  si  colloquebamur  cum 
illis  a  ni  ice,  non  venientes  res{)ondebanl; 
si  obliij;al)amus  illos  per  fœdora,  non 
iniplentes  servabanl.  llliquod  seclaljan- 
lur  prosccuLi  suiiL  non  uiio  (iic. 

動 Toung.  Mouvoir,  à  ririslaiit. 


ou  Wi  Tchë.  Les  deux  côtés 
d'uiiH  voiîui e;  soudain,  aussitôt. 

^3fc  Eié.  Tenir,  prendre,  usurper. 

(j.  Servus  tuus  viilil  Kouang  siii  Uîr- 
Uo  et  quarto  ; iiiiio  scriptas  veleres  lilte- 
ras.  l'iisliiius  légat  as  Kouo  Soung  tao 
(juiim  j)  ri  mum  advenit  (  in  Europain), 
rami  et  iiodi  non  jiauci  fiiei'unl;  ru  mo- 
res (liirusi  sunt  niulli.  Alii  (sen 画 ies) 
dare  perlinehanl  ad  Medii  regni  libe- 
ra ni  sui  regencii  potestalem,  qua  m  illi 
slulte  medilabantiirinvadere  et  coercere; 
alii  cinre  speclabant  ad.illorum  regno- 
111  m  delibe râlas  agendas  res,  et  non 
sUiliin  congfiioiiter  factas. 

7.  Elenim   illorum  merc;"ores  ad 

27 


418 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


solum  qu?estum  spectabant;  non  cura- 
banl  de  magnis  rebus.  Et  publici  legali 
consulesque,  antea  confulentes  quod 
Medium  re  g  nu  m  noïi  haberet  conimot'an- 
tem  in  Europa  legatum,qui  cuin  illorum 
rerum  exterarum  ministris  disceptaret, 
semper utobanlur  suisunius  partis  rela- 
tion i  bus,  exigebant,  reqiiirel)ii nt,  pi*e- 
iiiebaut,  cogolianl,  ut  soluinu:odo  id 
quod  volebant  floret. 

S.  Xuiic quu ni  rmim  stalus  sit  dis- 


similis  pristino,  scnsibus  et  voluntate 
videntur  concordare  (  nobiscum  )  in 
pra^senliarum.  Dolosa  consilia  nunc 
dosieriint;  acervatîe  controversi?e  pau- 
lulum  purgatse  sunt.  Servus  luus  cum 
Angli;e  et  Gallia?  inagistratituis  ac  opli- 
nialibus  consueludiues  et  colloquia  ha- 
buit.  Inspoctis  eonim  sermonibus,  muUi 
liabcnt  c.oi)jungen(];e  consuetucliniscum 
Medio  ivgnu  volunlateni  ;  non  rursus, 
sic  Lit  pivelcrito  k>mpoa、,    uiio  animo 


權、 而 妄 思 « 碍 ^ 有 明 係 彼 國 訂 行 欽 而 不 卽 照 辦 

者. 蓋彼之 商人. 惟 利是 視不 顧大觊 而.^ 使領 氡向恃 

中國無 駐详使 臣與彼 外鄧辯 諭-往 往逞其 一 面 亂 

要 求 迫 脅〉 惟所 欲爲。 今則 事勢旣 異於昔 • 情 意似浹 於 

今。狡 斯 ©•  « 案稍淸 。臣 嘗 與 英 法官盹 往來酬 酢" 察 

其 眷 論、 多有聨 18 中國. K;  S4 不複 如昔日 W 壹 意輕一  I 

推 原其 故厥有 數端。 一 则越南 一  ?仏 法人欲 索 賠 «. 覚 

不可. m 至 今 法 人 議 論  * 咸 咎 斐利 iV 開釁 •  ffi 其 得 不 償 

各國始 中國. wmr 受恫喝 11 則十 餘年^ 冠薩 

聨 a 出駐各 國。 漸 能 諳 其 風 fê* 審 其 利 弊, 情 志 旣 手  *  0 

力 M 说固 也。 一 則中 a 於海防 海軍諸 要政、 逐漸整 a 風 

所 歐收效 無敢且 近年出 洋學^ 試於書 I 常列高 

彼亦 知華人 之才力 不 殺西 人也, 凡此 數端, 皆係 


POLITIQUE  EXTÉRIEURE 


419 


intérêts  généraux.  Leurs  ministres  et  leurs  consuls,  profitant  de  ce 
que  la  Chine  n'avait  pas  de  ministre  qui  résidât  eu  Europe  et  pût 
entrer  en  discussion  avec  leurs  ministres  des  affaires  étrangères, 
faisaient  valoir  leurs  raisons  que  personne  ne  pouvait  contredire, 
exigeaient  et  obtenaient  de  force  ce  qu'ils  voulaient. 

8.  Maintenant  que  l'état  des  choses  n'est  plus  le  même,  ils  parais- 
sent bienveillants.  Leurs  perfides  machinalions  ont  cessé ;  leurs 
nombreuses  chicanes  commencent  à  s'apaiser.  En  Angleterre  et  en 
France,  j'ai  eu  des  relations  et  des  entretiens  avec  les  officiers  et  les 
notables.  A  en  juger  par  leurs  discours,  beaucoup  désirent  avoir  des 
relations  avec  la  Chine,  tandis  qu'autrefois  ils  n'avaient  pour  nous 
que  du  mépris.  Ce  changement  a  plusieurs  causes. 

9.  Premièrement,  dans  l'affaire  du  Tonkin,  les  Français  ont 
voulu  exiger  des  indemnités,  et  n'ont  jamais  pu  les  obtenir.  A 
présent,  tous  blâment  Ferry  de  nous  avoir  cherché  querelle.  Ils 
regrettent  d'avoir  fait  des  sacrifices  dont  ils  n'ont  pas  été 
dédommagés.  Tous  les  peuples  commencent  à  voir  que  la  Chine  ne 
cède  pas  à  riiitimidation. 

10.  Deuxièmement,  depuis  plus  de  dix  ans,  les  officiers  chinois 
voyagent  et  résident  dans  toutes  les  contrées.  Peu  à  peu  ils  acquiè- 
rent une  pleine  connaissance  de  leurs  usages,  examinent  ce  qu'elles 
ont  de  bon  et  de  mauvais.  La  confiance  augmentant  de  part  et 
d'autre,  l'amitié  devient  plus  solide. 

11.  Troisièmement,  au  sujet  de  notre  armée  navale  et  de  la 
défense  des  côtes,  les  mesures  prises  et  les  améliorations  introdui- 
tes peu  à  peu  ont  été  publiées  par  les  cent  voix  de  la  renommée. 
Cette  notoriété  a  produit  son  effet  insensiblement. 

12.  De  plus,  ces  dernières  années,  les  élèves  qui  sont  allés  étudier 
en  Europe  ont  toujours  été  rangés  parmi  les  premiers  dans  les 


pa  rvi  pend  en  tes  despiciiint.  Scrulalis 
penilus  liujus  { niulalionis)  causis,  illi 
habent  iioiinullas. 

9.  Prima  causa  est  quod  post  tonki- 
nensem  il  la  m  expedilionem,  Galli  volue- 
runt  exige re  ut  resarciieiiius  et  coni- 
pensaiemus  (eorum  damna  );  omnino 
non  potuerunt  oblinere.  Ad  prie  sen  s 
Galli  illier  se  colloquenlesomnes  i  m  pro- 
bant quod  Ferry  inchoai  it  dissidium  ; 
îegre  feruut  quod  passi  sint,  quœ  non 
sunt  sarta,  damna.  Singula  régna  cœpe- 
lunt  agnoscere  Medium  regnuin  non 
coiicipei'e  terroreni  minis. 

10.  Alia  causa  est  (juofl,  decern 
amplius  amiis,  Sinarum  pclasi  ot  uiiil)el- 
l;e  ( i.  e.  tnagislratus)  conliiiuo  diseur- 
roules,  foris  comraorali  sunt  in  singulis 


regnis.  Paulaliin  potuerunt  plane  nos- 
ce  re  eorum  mores,  invesUgare  eorum 
com  mod  a  et  incominoda.  Quum  animi 
et  vol  un  laies  sint  concordes,  regno  ru  m 
am  ici  lia  firm  i  or  est. 

蓋 Kài.  Toit  d'une  voilure,  dais, 
parasol,  voiture  d'officier,  en  effet. 

153  P'ién.  Voler  rapidement,  aller 
çà  et  là ;  sans  interruption. 

ê*  Ngân.  Savoir,  connaître. 

j  1.  Alia  causa  est  quod  Medium 
iTgnum,  de  marilimœ  defensionis,  nava- 
lium  copiai'um,  o 画 is  generis  neces- 
saiiis  institu(is,  singula  paulalim  recte 
com  posiiit;  est  fa  m  a  quod  ditfudit.  Co 卜 
lectus  est  fructus  sen  si  m  sine  sensu. 

12.  Insuper,  liisce annis, qui  profccti 
sunt  ut  in  ex  le  ri  s  rpgiuiiibus  sUiderent 


4-20 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


scholastic!,  inspecti  in  sclïolis,  semper 
ortlinali  sunt  in  sum  mo  ordine.  llli 
(Euro—)  elian)  no  runt  Sinaruni  doles 
non  esse  inferiores  Occidenlaliiim 
dolibus. 

13.  Ilia  omnia  sunt  regime  sapicnthe 
et  intelligenlice  adhibilœ  ac  altendeulis 
juxla  tenipora,  et  urbis  regicC  aliorum- 
que  locorum  summorurn  pra^posiloriim, 
qui  su  m  ma  cura  inslituunt  raliones, 
opera. 


U.  Son  us  tu  us  rudis  censet  nos, 
II  ten  les  hoc  enilendi  progrediendigue 
le  m  pore,  occurrenlibus  et  habitis  com- 
niunibus  (cum  Europa^is)  negoliis,  opor- 
tere  inspicere  occasioncs,  perpendei^e 
rerum  stalum,  tacite  flectere  viam,  pau- 
lalim  nuUare,  paululum  pei'ficere  sum- 
in  am  rerum. 

1 5 .  Gcneralim,  cum  exteiis  agendi 
ratio  iiUeriKeadmiiiistralioni  quoque  mo- 
rn onto  respondet.  Si  iniposita  mcrcibiis 


聖明措 注因^ 及 內外大 臣盡力 經一營 Z  ^  s  m  a  s  « 

此振典 ^> 際遇有 交渉事 ^可以 « 機度 戮默 轉潛 

私 稍 稗 大 局。 大 抵 外 之 有/與 內 治 息 息 «  如 商 

税 受 徵 則 財 m 不 a- 矣。 民 教 橫 次| 則 吏 治 ^^ 箭 4il^ 海 

外 華 保 請 不 及, 则 國 勢 不 張 矣。 內 地 之 土 貨 行 

韓不 3 ^則民 生不厚 此在任 使事者 設法維 待,隨 

宜禱^ 雖舊 s 驟難更 ^而 情勢或 可變氣 臣凝於 

兹 數者、 審度情 1 挨有 機會九 則雰請  , 

諭 官 遵 辦。 小、 則画 咨總理 I 佔門 裁酌, 總期捷 IS 氣 而通隔 

^收利 il 而涓外 假仲副 

朝 s 委任 W 意。 W 巨 叉閜 外洋各 El 使臣、 互相 fâm 皆以 

得 見君主 s  ë 君 主亦必 接見以 示優晃 

皇上 親政以 化各使 以未觐 


rOf.lTIQUE  EXTÉRIEURE 


421 


concours.  Les  Européens  savent  maintenant  que  les  Chinois  ne  le 
cèdent  pas  en  talent  aux  Occidenlaux, 

13.  Tous  ces  avantages  sont  dus  à  la  sagesse  de  l'Empereur,  qui 
règle  tout  selon  les  temps  et  les  circonstances,  et  à  la  diligence  avec 
laquelle  les  hauts  dignitaires  de  la  capitale  et  des  provinces  combi- 
nent leurs  plans. 

14.  Votre  serviteur  pense  que  nous  devons  profiter  de  ce  moment 
de  progrès,  et  dans  les  affaires  avec  les  Européens,  consulter  les 
circonstances,  examiner  l'élat  des  choses,  changer  peu  à  peu  sans 
rien  dire  notre  ligne  de  conduite,  et  rendre  un  peu  meilleur  tout 
l'ensemble  de  la  situation. 

15.  Généralement  parlant,  les  relations  extérieures  ont  une  liai- 
son intime  avec  l'administration  intérieure.  Si  les  droits  sur  les  mar- 
chandises diiiiinueat,  nous  m [inq lierons  des  ressources  nécessaires. 
Si  les  sectes  ont  toute  liberté  pour  faire  le  mal,  les  officiers  ne  par- 
viendront plus  à  les  réprimer.  Si  le  gouvernement  n'est  pas  capable 
de  protéger  ses  sujets  au-delà  des  mers,  sa  puissance  ne  s'étendra 
pas  assez  loin.  Si  les  produits  de  l'intérieur  des  terres  ne  s'écoulent 
pas  au  loin,  le  peuple  ne  sera  pas  dans  l'aisance. 

16.  C'est  aux  envoyés  chargés  du  soin  des  affaires  de  prendre 
des  mesures,  de  se  montrer  fermes,  de  régler  leurs  plans  selon 
les  occasions.  Les  anciens  traités  ne  peuvent  pas  être  changés  subi- 
tement ; mais  il  est  permis  de  s'accommoder  aux  conjonctures.  Mon 
avis  est  cf  lie  sur  ces  choses  il  faut  consulter  et  peser  les  circonstances, 

17.  S'il  survient  quelque  affaire  importante,  je  demanderai  les 
ordres  de  Votre  Majesté.  Pour  Les  petites  aflaires,  j'informerai  le 
Ministère  des  affaires  étrangères,  afin  qu'il  en  délibère  et  donne  ses 
décisions.  En  résumé,  je  ferai  en  sorte  que  la  bonne  entente  devienne 
facile,  que  les  mui's  de  séparation  soient  percés,  que  nous  repre- 
nions notre  prépondérance  commerciale,  et  que  nous  ne  subis- 
sions plus  les  insu.ltes  des  étrangers.  Mon  désir  est  de  seconder  les 
intentions  de  la  cour  dans  l'exercice  de  ma  charge. 


vectigalia  minuanlur,  opes  ad  iisum 
non  suflicienl.  Si  in  populo  secta?  prava 
agant  licenter,  prseposili  régentes  non 
component.  Si  ut  degentes  ultra  maria 
Sinse  prolegantur  defendaulunjue,  non 
pervenialur,  rogni  potenlia  non  laie 
patebit.  Si  in  le  riorum  locoriim  merces 
non  diffluant  procul,  populi  opes  non 
e  ru  lit  copiosie. 

16.  De  illis,  est  conslUuti  legali  res 
gerenlis  adhibere  rationes,  regere,  te- 
ricre,  pro  opportunitalibus  excogitare 
et  consUtuere.  Etsi  anliq iia  fœdera  su- 
l)ito  non  possint  renovala  muta  ri,  la  ni  en 


rerum  slatui  forsan  licet  obsequi.  Servus 
tuus  ce n set  in  illis  aliquot  rebus  inspi- 
cienda  et  pei  peiidenda  rerutn  adjuncta. 

17.  Quando  eruiit  eveiilus occiirren- 
tes,  si  majores  sint,  litteris  rogabo  regia 
jussa,  quibus  obsequens  agam;  si  mino- 
ras, lilleris  moiielio  rerum  exteraruni 
Tribunal,  ut  décernât  et  deliberct.  Iii 
su  m  ma,  curabo  ut  facilis  sit  concord  ia 
et  aperiaiitur  inlerjecta  obstacula,  reci- 
piatiii'  III  cri  arbitrium  et  deleatur  apud 
exteros  ignoiniiiia  ;  revei'cnlei'  obsecun- 
dans  regke  curia?,  <|uie  mi  hi  comniisit 
officium,  volunlati. 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


18.  Insuper  servus  tuus  etiam  audivit 
exterarum  singularuni  genliuin  legatos, 
qui  alii  in  alioriim  regionibus  commo- 
rantur,  omnes  habere,  quod  possiiit 
videre  regnorum  redores,  honoii;  regno- 
rum  redores  eliam  excipientes  videre 
eos,  ut  ostendant  benevolenliam  siiigu- 
larem.  Ex  quo  Imperalor  ipse  gubernat 
usque  nunc,  quum  quisque  legatus  non- 
dum  videril  régi u m  vullum,  suspicaiitui' 


esse  negligonter  tractan(3i  voluntatem, 
nec  desunt  privali  sermones.  Pluries 
legi  in  Anglorura  et  Gallorum  epheme- 
ridibus  postea  forsan  fore  ut  non  absli- 
neant  quin,  conjunclis  viribiis,  enixe 
rogent.  Videtar  eliam  oportere  cogitare 
quomodo  respondendum  eis. 

19.  Quse  habui  inspecta  visaque  ad 
communes  cum  exteris  geiilibus  res  expe- 
dientia,  ralioni  consentaneum  erat  reve- 


天顔 有薄待 W 音 d  KT 無私議 •  s 見英 法新閜 

不免 合力固 fi 似亦 當 欝 所 以 應 iv  é 所 

事 宜 * 理合恭 IS  is  伏 乞. 

皇 上 聖 讓 訓 示。 謹 

山東 道監察 御史、 ^ 何 桂芳婉 

奏 • 爲 各省酷 B ^濫用 非刑, 逼取 供招, 草菅人 

4! 曰债 令各省 督撫嚴 行 査 紘並 親提詳 以免 

聖蟹甎 竊維地 方命盜 各案, 辑 疆兇犯 * 全赖良 

鞭反覆 椎求。 庶可 得眞慊 而成信 歉臣風 

酷 每遇犯 人到案 、甫 訊數語 • 輒 用非刑 


紙 中, 將 來 恐 

有察 看交涉 


命、 請 

宽椒 而重民 

有 lis" 細心研 

聞、 近 年各省 

逼 如湯 a 


CONTRE  f;KMPL()I  DKS  TOP.T(;i{ES 


18.  J'ai  aussi  entendu  dire  que  lous  les  ministres  on  ambassadeurs 
européens  qui  résident  eu  pays  étrangers  tiennent  à  honneur  de 
voirie  chef  de  l'Etat  auprès  duquel  ils  sont  accrédités;  et  que  celui-ci 
leur  donne  toujours  audience,  pour  leur  témoigner  une  bienveillan- 
ce particulière.  Depuis  que  Votre  Majesté  a  pris  les  rênes  du  gou- 
vernement, les  ministres  étrangers  n'ayant  pas  encore  élé  admis  eu 
votre  présence,  vous  prêtent  rinlentiondelcur  faire  peu  d'honneur, 
et  ne  sont  pas  sans  en  parler  entre  eux.  Dans  les  journaux  anglais 
et  français,  j'ai  lu  plusicii rsfois  que  très  probablement  les  minisires 
étrangers,  usant  ensemble  d'une  sorte  de  violence,  feraient  des  ins- 
tances très  pressantes.  II  semble  qu'il  faudrait  préparer  la  réponse 
qu'il  convient  de  leur  donner. 

19.  Celait  mon  devoir  d'exposer  respectueusement  dans  une 
lettre  secrète  la  conduite  que,  d'il  prés  mes  obsevations,  je  crois 
qu'il  convient  de  tenir  avec  les  étrangers.  Je  supplie  humblement 
Votre  majesté  de  lire  ce  rapport  et  de  donner  ses  instructions. 

XXXIV.  CONTRE  L'EMPLOI  DES  TORTURES. 

1.  Votre  serviteur  Ho  Kouei  fang,  censeur  pour  la  région  du 
Chan  to  un  g,  s'adresse  à  vous  respectueusement,  pour  vous  prier 
humblement  de  lire  cette  lettre,  dans  laquelle  il  demande  que  vous 
ordonniez  à  tous  les  vice-rois  et  à  tous  les  gouverneurs  de  provinces 
de  juger  et  de  punir  sévèrement  les  officiers  cruels  qui,  dans  cha- 
que province,  afin  d'arracher  des  aveux,  emploient  arl)itrairement 
des  tortures  illégales,  et  ne  font  aucun  cas  de  la  vie  des  hommes,  de 
prendre  eux-mêmes  les  causes  en  main  et  de  dresser  des  enquêtes 
exactes,  afin  d'éviterles  injustices  et  de  protégerla  vie  des  hommes. 

2.  Dans  une  affaire  de  meurtre  ou  de  brigandage,  pour  trouver  les 
criminels,  il  faut  avant  tout  que  des  juges  consciencieux  fassent  des 
enquêtes  sérieuses  et  réitère  ut  les  interrogatoires.  Alors  seulement 
on  peut  arriver  à  connaître  la  vérité,  et  envoyer  à  la  cour  impériale 
des  informations  et  des  appréciations  qui    méritent  confiance. 


renter  se ri plis  Iitteris  secreto  explicare. 
Proslralus  rogo  Imperatorem  ut  iiispi- 
ciat,  (loceat,  moneat.  Revereiiter  sciipsi. 

XXXIV.  1.  Chan  touiig  region  is  ins- 
piciens  et  inqiiirons  ceiisor,  servus  ves- 
te r  Ho  Kouei  fauggenibus  floxis  scril)it, 
ad  (asseqiienduQ)  )  de  eu  jusque  pi'oviii- 
ciac  crud('lil)us  piu'feclis,  qui  ad  liltila 
uluntur  illicilis  tormeiilis  ad  coacle 
elicieiida  te  slim  oui  a  et  indicia  et  niliili 
faciunt  homiiium  vita  m,  |)('tciuli  iil  de  - 
creto  jiibeatur  cuj usque  provinciie  turn 
gen  era  le  m  turn  parliculai'em  piu'torem 
(listricle  inrjuirere  et  re  prim  ere,  altjue 


ipsosmet  suscipore  (causas )  et  diligen- 
tt'r  exculere,  ad  vUandas  injurias  et  ad 
tueiiflnm  honiinuin  vilam,  liisce  revere  li- 
ter sci'ipLis  liltei'is,  el  démisse  rogandi 
rogii  iiiLiiitus,  effect  urn. 

2.  H  u  mi  I  is  servus  considérât,  in 
variorum  locoriim  liomicidii  et  fui'U 
cansis,  pcr(iiiisitioiK'iii  eLcaplioiimi  scc- 
lesloruin  liuininiim  oiniiiiio  pend  ere  a 
boDorum  jndicuni  diligeiUi  iiKjuisilione 
el  ilerata  scriUalioiie;  et  spes  est  fieri 
posse  ul  repeiiaiitur  ceila  facia,  el  con- 
lieiaiilLir  fide  digniic  re  I  a  lion  os  ac  seu- 
le iitiie  (ad  regiam  ciu  iam  milteudai)- 


m 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


3.  Servus  rumoribus  audivit  lusce 
annis  cujusque  provinciœ  syevos  judi- 
ces,  quolies  accidit  ut  reus  adveniat  ad 
tribunal,  p  ri  mu  m  inleirogai'e  ali(|uot 
verbis,  illico  uli  illicilis  lornienlis  ut 
cogant  emn  fateri  ;  fjualia  sunt,  fervenli 
aqua  urere,  ft'n'o  a  dure  re,  iiicidcre 
crura,  urere  capitis  vert  ice  m,  iii  verso 
capile  suspendere,  supiiium  corn  pri- 
me re,  cl  avis  latera  ca'dere,  malleo 
perculeie ;  ad  lihidiiiem  nlrociter  cru- 
ci  are,  nitiii  esse  ad  quod  non  deveniant. 


k.  Rei  quiim  paliunlur  illa  insolita 
tormenla,  non  possunt  non,  impulsi,  co- 
acli  pressique  in(]icare(seu  teslimonium 
pi'oferre);  quidam  falso  accusantes 
in|)licai)t  pi'obos  homines.  Illi  implicali 
homines,  quum  perquisili  et  approhensi 
venei'Lint  ad  tribunal,  eliam  non  inter- 
rogali  an  (  accusalio )  vera  sit  necne, 
stalim  illicilis  tormeiitis  crudeliler  in 
qiKPslionem  (larUur. 

5.  Quolies  multa  quaistione  reus  ni- 
hil verbis  indicavit^ .cl  aileo  la?sus  est  ut 


鐡 I 新亂 然 氣 仲壓, 釘敲 鎚 擊 任意毒 I 無所不 

至。 犯人受 此竒刑 、不能 不勉强 屈氣或 誣板一 良民, 其扳 

出. W  Kht 拿到, 3^ 亦不問 是非、 徑 m 非刑 酷鼠 每多試 

無口供 • 而受傷 教死者 * 卽控造 醫生甘 俱提 相 屍 

锻 以在監 病故中 fié 甚至囑 〈?- 吏骨 * 赴監 所, 代 寫 供 

.氣 乘該 犯將 一:^ 昏迷 之際孰 其手? Ç 慕 a 作爲 生前業 

已畫歡 具文呈 1:1 該昝上 ^亦 漫不加 其 有熬審 一 

二夂不 肯屈供 者、 丁恐 本官逾 K 疆 §m 串通 原 再 

三誘 彻犯 如認供 、免受 s 罪" 愚懦 W  何有卓 見。 

姑 且允從 s 伴 5 希圖暫 免眼前 慘毒, 立 意將來 到省鳴 

冤。 廼 逼 取供招 ^解犯 赴省、 該 州 s 豫囑 原差, 私向犯 

人 11.^ 如 在 省 翻 ^ 發 回 覆 则 較 初 訊 晚 允 加 倍 用 t 

等既 百般威 嚇犯人 受此先 î^w  業已心 朋俱^ 追 


CONTRE  L'EMPLOI  DES  TORTURES 


425 


3.  Si  j'en  crois  les  bruits  publics,  ces  dernières  années  dans  tou- 
tes les  provinces,  certains  officiers  cruels,  dès  qu'un  accusé  est 
amené  au  tribunal,  lui  adresseraient  d'abord  quelques  questions  ; 
puis  aussitôt,  pour  le  forcer  à  faire  des  aveux,  ils  emploieraient  des 
tourments  illégaux,  comme  serait  de  le  soumettre  à  l'eau  bouil- 
lante, de  le  briller  avec  un  fer  chaud,  de  lui  faire  des  entailles  aux 
jambes,  de  mettre  le  feu  dans  sa  chevelure  au  sommet  de  la  téte,  de 
le  suspendre  la  tête  en  bas,  de  l'étendre  sur  le  dos  et  de  lui  écraser 
la  poitrine,  de  lui  enfoncer  des  clous  dans  les  c(Més,  de  le  frapper 
à  coups  de  marteau.  On  lui  fait  subir  tous  les  genres  de  supplices 
que  la  cruauté  peut  inventer. 

4.  Les  accusés,  soumis  à  ces  tourments  extraordinaires,  font 
nécessairement  des  révélations  forcées,  et  parfois  ils  accusent  faus- 
sement des  hommes  irréprochables.  Ceux-ci  sont  recherchés,  saisis, 
conduits  au  tribunal,  et  sans  même  avoir  été  interrogés,  mis  à  la 
question  et  cruellement  tourmentés. 

5.  Chaque  fois  que  le  patient,  après  de  nombreuses  tortures,  n'a 
rien  avoué  et  a  été  si  maltraité  qu'il  en  est  mort,  le  juge  fabrique  un 
certificat  de  médecin,  fait  semblant  d'inspecter  le  cadavre,  el  déclare 
dans  son  rapport  que  le  coupable  est  mort  de  maladie  en  prison. 
Il  va  parfois  jusqu'à  envoyer  secrètement  à  la  prison  un  greffier  qui, 
profitant  de  ce  que  le  prévenu  est  privé  de  connaissance  et  sur  le 
point  d'expirer,  lui  prend  la  main,  imprime  la  marque  de  ses  doigts 
sur  le  papier  qui  contient  ses  prétendus  aveux  ;  il  fait  passer  cette 
marque  pour  une  signature  apposée  avant  la  mort.  Celle  pièce  est 
envoyée  avec  un  rapport  au  juge  supérieur,  et  celui-ci  néglige  d'en 
examiner  la  valeur. 

6.  Lorsqu'un  accusé,  mis  à  la  question  une  ou  deux  fois,  s'ob- 
stine à  ne  rien  avouer,  riuiissier  du  tribunal,  craignant  que,  le  terme 
passé,  son  maître  n'encoure  un  blâme, se  met  d'intelligence  avec  le 
chef  des  satellites,  et  à  plusieurs  reprises  s'efforce  de  persuader  au 
prévenu  qu'il  vaut  mieux  faire  des  aveux  que  de  subir  d'atroces 
tortures.  Un  homme  ignorant  et  craintif  peut-il  penser  à  demeurer 
ferme?  Il  finit  par  céder  et  consent  à  signer  une  déposition,  afin 


niortuus  sit,  (judex)  falsam  fabricat 
medicl  voluntariam  caulionem,  fingit 
suscipere  eu  ram  videndœ  et  inspiciendse 
cadavei'is  speciei,  (  reum  )  iii  caicere 
morbo  mortuum  esse  explicat  et  nar- 
rât. (Quandoque)  eo  d  even  it  ut  man- 
dato  mittal  tribunalis  sciibam,  qui  se- 
creto  adit  carceris  locum,  pro  reo  se  ri- 
bit  confessionis  schedulam,  utens  quo 
ille  reus  jainjam  moriturus,  mentis  com- 
pos non  est,  tempore,  npprehensorum 
ejus  manus  digitorum  imprimit  vestigia; 
fingil  earn  esse  vitœ  tempore  jam  signa- 


tam  confessionem.  Scriplis  litteris  missis 
moiietur,  qui  debet  curare,  superior 
judex  ;  qui  et  ipse  negligens  non  adhi- 
bet  inquisitionem. 

6.  Si  sit  qui  ferens  qugestionera  semel 
et  iterum,  nolit  flexus  con  fi  le  ri,  tribuna- 
lis apparitor  tiinens  ne  loci  prîefectiis, 
elapso  tempore  statuto,  culpetur,  cou- 
sociat  consilia  cum  duce  satellitum; 
iterum  atque  iterum  incitans  hoitatur 
reum,  (dicens)  poli  us  esse  confiteri  el 
sic  vitare  diros  crucialus.  Rudis  et  limi- 
dus  populaiis  quomodo  h  a  be  ret  firmi 


426 


EDITS  ET  MÉMOniAUX 


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闘、 

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考 

多、 

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遇 

該 

下 

animi  consilium?  Intérim  obscqucns  an- 
nuit,  subscnbitconft's>iotii,spei'ans  fore 
ut  ad  tempus  vilet  pivTsenles  dolores 
c't  crucialus,  et  slalueiis  consilium  ut 
poslea  adveniens  ad  proviiiciie  urbem 
praecipuam,  quoratui'  de  iiijui ia. 

7.  Sed  iiGsU|uani  vi  cxtorta  est  tes- 
talio  et  confessio,  qui  mittit  reum  ad 
provincisB  urbem  piiecipiiam  subprrefec- 
tus,  sive  tcheu  tcheou  sive  tcheu  I  tien, 
prius  mandat  duci  satellitum  ut  secreto 
coram  reo  dicat,  si  in  proviiiciœ  urbe 
pryecipua  retractet  tcslimonium,  fore  ut 
)-emitlatur  rursus  intcrrogaiidus  (ad 
siibpi-eft'Clum  ),  qui  tunc,  quani  prinKC 
quajslionis  tempore,  eliam  majnribus 
utetur  crucialibus;  liujusniodi  verba. 
Omnimodis  terriculis  luibatus  reus 
c'redit  illis  prius  inslillalis  verbis,  et 


jam  cor  jecurque  ambo  discissa  sunt. 

8.  Quando  adveiiit  ad  proviiicialis 
pnetoi is  jeilem  judicisve  tribunal,  et 
ingreditur  in  aulam  judiciai'iaiii;in  auke 
siiperiori  parte  est  lerribilium  re  rum  spe- 
cies formidanda;  in  auht  inferioil  parte 
sun  I  ))elluini  oculi  demissi.  Qua  m  vis  sit 
(ie  qua  queralur  injuria,  administri  et 
satellites  non  siriunt  ilium  a  peri  re  os.. 
Ille  reus  solum  potest,  iterans  piistiiium 
testimonium,  memoriter  illud  red  ta  re 
semel.  Quo 瞧 do  audeiet  retractare  et 
mu  ta  re?  Si  forle  sit  qui  retractet  con- 
fessionem,  cevle  Iraditus  mitULur  ad 
recognosceiitis  curioe  delegalos  judices 
qui  rursus  inquirant. 

9.  Illius  curiae  judices  omnes  sunt 
exspectanles  qui  sufficiaiitur  aul  pra> 
fecli  xiut  subpra?fecli  aut  pra-'fectoruin 


CONTRE  l.'ivMl'LOI  DES  TORTURES 


m 


d'échapper  pour  le  moment  aux  souffrances,  et  avec  l'inlcnlion  de 
réclamer  contre  cette  injustice  à  la  capitale  de  la  province. 

7.  Mais  après  avoir  extorqué  de  lui  une  déposition,  lesous-préfet, 
en  l'envoyant  à  la  capitale  de  la  province,  recom mande  au  chef 
des  satellites  de  lui  dire  en  particulier  que,  si  devant  le  juge  crimi- 
nel il  rétracte  ses  aveux,  il  sera  renvoyé  à  la  sous-préfecture,  où  il 
sera  interrogé  de  nouveau  el  soumis  à  des  tortures  encore  plus  ter- 
ribles que  les  premières.  L'accusé,  épouvanté  de  mille  manières, 
croit  ce  qu'on  lui  dit  et  perd  entièrement  courage, 

8.  Arrivé  à  la  résidence  du  goiiverneuroLi  du  juge  criminel  de  la 
province,  il  voit  dans  la  partie  supérieure  de  la  cour,  auprès  du 
tribunal,  un  appareil  terrible  qui  le  glace  d'effroi,  et  dans  la  partie 
inférieure,  des  regards  de  bêles  fauves  qui  répoiivanlent.  Il  vou- 
drait exposer  sa  plainte  ;  mais  les  employés  el  les  satellites  ne  lui 
permettent  pas  d'en  dire  mot.  Il  n'est  libre  que  de  répéter  une  fois 
de  mémoire  ses  premières  depositions.  Comment  oscrait-il  y  rien 
changer?  S'il  arrive  qu'un  accusé  se  rétracte,  on  l'envoie  invaria- 
blement à  une  commission  de  juges  délégués  pour  réviser  la  cause. 

9.  Ces  délégués  sont  tous  des  aspirants  qui  attendent  des  places 
de  préfets,  de  sous-préfets  ou  de  préfets  en  second,  et  demeurent  au 
chef-lieu  de  la  province.  Ils  sont  la  plupart  très  pauvres,  et  comptent 
sur  les  secours  des  sous-préfets  en  charge,  qui  leur  prêtent  de  l'ar- 
gent pour  un  temps  plus  ou  moins  long.  Au  moment  où  ils  vont 
prendre  une  affaire  en  main,  ils  reçoivent  des  sollicitations  et  des 
recommandations.  Aussi  font-ils  tous  leurs  efforts  pour  soutenir  les 
actes  de  leurs  collègues.  Ils  emploient  les  tourments  et  la  violence, 
et  empêchent  l'accusé  de  se  rélracler,  parce  qu'ils  voient  une  bonne 
occasion  pour  acquérir  des  droits  à  la  reconnaissance. 

10.  Quelquefois  on  charge  ensuite  le  lao  t'ai  et  le  préfet  de  réviser 
le  procès;  mais,  d'après  l'usage  généralement  reçu  parmi  les  officiers, 
ils  ne  pensent  qu'à  protéger  leurs  subordonnés  et  à  leur  épargner 
la  disgrâce  d'uwe  condamnation  à  Pékin.  Quant  à  la  vie  des  hommes, 
ils  n'ont  pas  le  temps  de  la  défendre,  et  sont  sans  compassion. 

11.  Toutes  les  fois  que  la  cour  impériale  confie  la  révision  d'un 


adjutores.  Exspectando  commorantu r  in 
provinci;e  nietropoli,  pau pères  et  niisei  i 
plei'ique;  quolidie  sperantes  fore  ut  sibi 
dentiir  ah  iis  qui  acceperuiit  vacua  prœ- 
fectorum  suhprafectommve  loca,  ad 
itiflefUiit 賺 tempus  commodala  siibsi- 
dia.  Accedontes  ad  res  judicandas,  etiain 
accipiunt  impuisus  et  mandata.  Ideo 
exserunt  lotas  vires  ad  defendenda  om- 
iiino  ea  quae  a  suis  collegis  acla  et  facta 
sunt.  Toimenlis  urgent,  vi  premunt, 
non  sinunt  retractare  confessioncm, 
pulaiites  se  videre  bon  a  m  qiuerentkc 


relributionis  occasionom. 

10.  Etsi  quatuloque  rursus  delegeii- 
tur  pra?fecl  us  genera  lis  et  pnefeclus  par- 
ticulaiis  qui  simul  inquiraiit,  tamen  ex 
iiingistraluuin  collegii  iiivelerala  con- 
suetudiiie,  soliiiiimodo  sein nt  clisponere 
artiiicia,  ut  custodieiites  tucantur  sibi 
subditos  prtefectos,  ne  (  subdili )  lapsu 
incurrant  in  senlenliain  de  sorte.  Quod 
atlinet  ad  ea  a  quil)us  hominuin  vita 
pendet,  non  eis  vacat  curare  et  miseri- 
cord i  le  r  pi'otegere. 

11.  Quoties  accidit  ut  regio  jussu 


ÉDITS  ET  MEMORIAUX 


delegentur  prop  rue  provinciœ  majores 
pra?fecli  qui  inspiciant  et  exciitiant 
eau  sa  m  aliquam,  omnes  innitentes 
lllorum,  qui  susceperunt  inspeclionem, 
delegatorum  judicum  relationis  verbis, 
inscribentes,  monent  régi  a  m  curiam,  llli 
quod  dicunt  seipsos  curasse  et  inqui- 
sivisse,  solummodù  ex  statulis  iverunt 
ad  aulam  judidariam  ;  nions  causa, 
decanlalis  nominibus  et  recitatis  tes- 
timoniis,  post    particulam  temporis 


statim  recesserunt.  Niinqaam  fuit,  quod 
inspicientes  diligenter  et  minute,  ipsi 
iiiquisiveriiit,  i  te  ru  m  atque  i  te  ru  m 
iiivesligantes  scrulali  sint,  illa  res 
( nunquam  fuit). 

12.  Kiang  nan  San  p'ai  leoii  causa, 
ex  qua  injuste  occisi  sunt  K'iu  Hio  joa 
et  alii,  très  homines,  ipsa  clare  testatur. 
Quiahujusmodi  illicilis  tormenlis  extor- 
qiientur  teslimonia  cam  crudelitate 
veliementissima,  populares  non  possunt 


奏。 其 所稱親 自提? g  s- 不過 照例過 *ï 具文唱 名順徙 

片刻卽 .1 從 無詳紬 親鼠反 覆研鞫 W 氧江 南三 W 

樓 W  ^ 冤殺 曲學如 „1^ 三 人卽 其 明 55{似 此非刑 逼 

供, 忍太甚 、民 不 堪 <s^ 莫訴沈 5^ 大 傷天地 W  ^ 無 

. 怪 水旱災 躞歴疊 né 請 

. &嚴 餅各省 ¥s 撫查 g- 属員中 如有濫 用非刑 ^  .Iri 卽參 

歡 毋稍彻 5^ 解 犯到省 Ê 、督 同泉司 >  親自詳 ss〔  ,1 心 

研鞮攝 係情危 (罪 (ni 毫 無疑 氯方可 定案、 庶不 s 

朝廷 秒慨庶 獄明惯 ffl 刑 之至音 i 臣 愚妹 W 見是 « 有 當。 

伏乞 

皇太 \iè 

皇上聖 鑒訓一 謹 


CONTRE  L'EMPLOI  DES  TORTURES 


429 


procès  aux  officiers  supérieurs  de  la  province,  ce  sont  toujours  les 
informations  des  juges  délégués  qu'ils  reproduisent  dans  leur  rap- 
port à  la  cour.  Les  actes  et  les  interrogatoires  qu'ils  disent  avoirfaits 
en  personne,  se  sont  bornés  à  se  rendre  au  tribunal  selon  l'usage, 
à  faire  l'appel,  à  entendre  répéter  les  dépositions  pour  la  forme, 
et  à  se  retirer  aussitôt.  Jamais  ils  n'ont  pris  la  peine  d'examiner 
eux-mêmes  la  cause  avec  soin,  ni  de  faire  une  enquête  sérieuse. 

12.  Le  procès  de  San  p'ai  Icou  dans  le  Kiang  nan,  et  l'exécution 
de  K,iu  Hio  jou  et  de  deux  autres,  condamnés  à  mort  injustement, 
sont  une  preuve  évidente  de  ce  que  je  dis.  Les  dépositions  étant 
ainsi  arrachées  au  moyen  de  tortures  illégales  et  d'atroces  cruautés, 
les  gens  honnêtes  ne  peuvent  mettre  leur  vie  en  sûreté  ;  victimes  de 
l'injustice,  ils  n'ont  personne  à  qui  ils  puissent  recourir.  L'harmonie 
des  éléments  en  est  grandement  troublée  dans  le  ciel  et  sur  la  terre. 
Il  ne  faut  donc  pas  s 'étonner  de  voir  souvent  dans  le  cours  des 
années  les  fléaux  vengeurs  de  l'inondalion  et  de  la  sécheresse. 

13.  Je  vous  prie  d'écrire  à  tous  les  vice-rois  el  à  tous  les  gouver- 
neurs de  provinces  qu'ils  fassent  des  enquêtes  exactes;  que,  si  parmi 
leurs  subordonnés,  il  en  est  qui  se  permettent  d'employer  des  tor- 
tures illégales,  ils  doivent  les  dénoncer  et  les  faire  punir,  sans  le 
moindre  ménagement  ;  que,  quand  un  accusé  arrive  à  la  capitale  de 
la  province,  ils  doivent  avec  le  juge  criminel  diriger  la  procédure, 
examiner  eux-mêmes  avec  soin  les  accusations  ;  que,  si  les  faits  sont 
avérés  et  la  peine  proportionnée  au  crime,  et  s'il  ne  reste  pas  le 
moindre  doute,  alors  seulement  ils  peuvent  mettre  fin  aux  débats; 
qu'en  agissant  ainsi,  ils  se  conformeront  au  désir  extrême  qu'a  la 
cour  impériale  d'user  de  commisération,  de  connaître  à  fond  les 
causes  criminelles,  et  d'infliger  les  châtiments  avec  circonspection. 

14.  Les  vues  et  les  propositions  de  votre  ignorant  et  peu  éclairé 
serviteur  sont-elles  justes  et  raisonnables?  Je  supplie  humblement 
rimpératrice-régente  et  l'Empereur  de  l'examiner  et  de  donner 
leurs  instructions.  Lettre  respectueuse. 


tu  ta  ri  vitam,  nec  habent  a  pud  quem 
querantur  de  obruenlibus  injiiriis.  illiul 
valde  Isedit  cali  terrseque  temperiem. 
Non  mi  ru  m  est  quod  inundalionis  et 
siccitalis  calamitosa  oniina  elabenlibus 
annis  ssepe  videantur. 

13.  Rogo  ut  decreto  distiicte  jubean- 
tur  omnes  provinciarum  praloies  turn 
générales  lum  parUculares  inquirere  et 
dispicere;  inter  si  hi  subditos  judices 
si  siiit  qui  ad  libidinem  utantur  illicilis 
tormenlis,  slalim  accusare  ut  punian- 
lur,  nec  quidquam  obsecjuenter  permit- 
lere  ;  quum  ductus  reus  advenit  ad  pro- 
vinciic  mclropolim,  pncesse  judicio  cum 


sum  mo  judice,  ipsosmet  diligenter 
inquirere,  scrupuloso  animo  sci  ulari  et 
indagare;si  certo  facta  verasuntet  pœna 
scqua,  et  ne  minima  quidem  est  dubilandi 
causa,  turn  primum  posse  fi  ni  re  cousam; 
ita  peroplalo  non  frusliaturosesseillam, 
quam  habet  regia  curia,  utendi  mise - 
ralioue,  in  omnibus  causis  clare  dispi- 
ciendi  et  eau  te  ulenditormenlis,  in  ten- 
ia m  volunlalem. 

獄  lu.  Prison;  cause  judiciaire. 

1 4 .  Servi  rude  caecunique  consilium 
an  sit  necne  conveniens?  Proslraliis 
rogo  Impuralricem  et  Imperatorem  ul 
inspiciant,  doceaiit,  moneaiU. 


430 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


15.  Censor  IIo  Kouei  fang 麵 nuit 
cujusque  proviiicicB  crudeles  judices  ad 
libita  uli  illicilistornientis,  et  scri|)lores 
amicos  radere  ac  mu  tare  reoruni  tesli- 
nionia,  couinieiularect  atlducere  iiel»ulo- 
iies  socios;  et  logavit  ut  jul)(*reliir 
(ejusinocJi  res)  severe  prohiberi;  soparatas 
lilleras  et  schedulam  (  sci'ipsit  censor  ). 

:fi=  Mouô.  Tenture  fixée  horizonta- 
lement, ciel  d'une  teiile,  ciel  de  lit, 
dais,  l)al(la(|uin,  lenle,  lidoaii,  voile, 
couvrir  ;  résidence  d'un  oClicier  civil 
ou  militaire;  ol'ficier ;  conseiller  ou 
secnM;ii" 飞 privé  (run  officier. 

友  lôu.  Ami,  coMip^ignon,  deux 
hommes  ensemble  ;  lier  aniilio,  s'asso- 
cier ; amitié  fraternelle,  aimer  ses  ïvù- 
res  ;  trailer  avec  bonlê  ;  concorde,  ayir 
d'un  commun  accni'd. 

剛 Chân.  Corriger,  ed'accr,  réviser, 
expurger,  fixer  le  lexle  d'un  écril. 


m  Hîng.  Décapiter,  égorger,  meur- 
trier, cruel  ;  supplice,  torture,  chà - 
linieiU;  loi,  règle,  modèle,  suivre  une 
règle  ou  un  modèle. 

J(5.  In  va  ri  is  locis,  de  homicidio 
furtove  unacj lut'que  causa  omnhio  peu- 
det  a  susci[»ienliljus  înspeclionem  judi- 
cibus,  qui  vacuo  aniruo  [\.  e.  sine  prse - 
jaclicio  et  studio  )  pen i tus  cogiioscant, 
nec  adliibUis  tornientis  inquirant  ;  turn 
prim  urn  potest  fieri  fide  digna  relalio 
(qn;e  ad  reiiui ni  curiam  niiltalur).  Pœ- 
iiarum  Ti*il>u nal,  dislricte  deliberans  de 
sculerum  qualilate,  ulUm'cLijus(iu(?  pro- 
viucièe  missis  ad  Tribunal  teslinioiiioruin 
codicibus  pro  fuiidiuiienlo. 

17.  vSi,  ul  id  quo(l  supradiclus  ceiivsor 
d i \ i  1 ,  cru(l(*los  judicesillicilis  lormonlis 
eliciaut  coufossioiies,  oiniii  inodo  cru- 
cianles  el  sa'\it'Mlos,  el  quiv  sunt  re  rum 
ca[)ila  discopfanda,  certc  jam  a  scriplo- 


光 緖九年 二月十 五日奉 

上 É 御史 何桂芳 奏各省 酷吏濫 用非風 

並幕友 删改犯 ^薦 引徒^ 請飭嚴 

各 d}^ 地方命 盜各氣 全在承 審 官 ! iS 

衷研輒 不事刑 氣方足 以成信 黻刑都 

嚴議 罪名、 以各 解鄧招 册爲齓 如 

該 御史 所奏, 酷吏非 刑逼 氣種種 

其有情 節可駁 者>  必 經幕友 册改送 

何以 s 民命 * 而 得 確 :i 着各直 省 督 撫 

嚴 .^1 屬 員 中 濫 用 非 刑 老、 立 卽 參 鉱 

毋稍寛 si 遇有 提省要 氛督同 * 司、 親 

試明^  嚴 禁幕友 册欧犯 務得情 

眞罪 (i 以剐朝 廷明惯 用刑. ÎV  *^ 至上 


CONTRE  L'EMPLOI  DES  TORTURES 


431 


Décret  du  93  mars  iS83. 

15.  Le  censeur  Ho  Kouei  fang  nous  a  adressé  plusieurs  lettres 
par  lesquelles  il  nous  informe  que  dans  chaque  province  certains 
officiers  cruels  se  permettent  d'employer  des  tortures  illégales,  que 
leurs  secrétaires  particuliers  font  des  suppressions  et  des  change- 
ments dans  les  dépositions  des  accusés  et  forment  des  cabales  ;  il 
propose  de  faire  donner  des  ordres  sévères  contre  ces  abus, 

16.  Dans  une  affaire  de  meurtre  ou  de  brigandage,  il  faut  avant 
tout  que  les  juges  chargés  de  la  procédure  fassent  une  enquête 
sérieuse,  sans  partialité, sans  recourir  aux  tortures  ni  à  la  question. 
Alors  seulement  on  peut  adresser  à  la  cour  impériale  des  rapports 
et  des  appréciations  qui  méritent  confiance.  Le  Tribunal  des  peines, 
dans  ses  délibérations  sur  la  qualification  des  crimes,  se  fonde  sur 
les  cahiers  des  dépositions  qui  lui  sont  envoyés  des  chefs-lieux  des 
provinces. 

17.  Si,  comme  le  dit  le  censeur,  des  officiers  cruels  obtiennent 
des  dépositions  forcées  par  des  tortures  illégales,  et  emploient  toute 
sorte  de  moyens  inhumains;  si  les  dépositions  ne  sont  envoyées  au 
Tribunal  des  peines  qu'après  que  les  secrétaires  particuliers  en  ont 
supprimé  ou  changé  ce  qui  aurait  besoin  d'être  discuté;  comment  le 
Tribunal  peut-il  connaître  la  vérité  et  pi'oléger  la  vie  des  hommes? 

18.  Nous  ordonnons  que  les  vice-rois  et  ies  gouverneurs  de  pro- 
vinces fassent  une  enquête  exacte;  que,  si  parmi  leurs  subordonnés 
il  en  est  qui  se  permettent  d'employer  des  toi  tures  illégales,  ils  les 
dénoncent  aussitôt,  sans  le  moindre  ménagement;  que,  quand  une 
affaire  grave  se  juge  à  la  capitale  de  la  province,  ils  président  à  la 
procédure,  et  avec  le  juge  criminel,  interrogent  eux-mêmes  les  per- 
sonnes jusqu'à  parfaite  connaissance  de  la  vérité;  qu'ils  defend  eut 
sévèrement  aux  secrétaires  particuliers  de  faire  des  suppressions  ou 
des  changements  dans  les  dépositions  des  accusés;  qu'ils  aient  soin 
de  bien  constater  les  faits  et  de  proportionner  la  peine  au  crime;  afin 
de  répondre  au  désir  qu'a  la  courimpériale  d'inlliger  les  châtiments 
en  connaissance  de  cause  et  avec  prudence. 


ri  bus  amicis  rasa  mutataque  miltanlur 
ad  pœnarum  Tribunal,  qiiomodo  (  Tri- 
bunal pœnarum)  potest  tueii  liomiiuim 
vita  m  et  cognoscere  vera  facia? 

18.  Jubemus  recte  subditarum 
(decern  et  octo)  provinciarum  pr;etores 
turn  générales  lum  particulares  disti  icle 
inquirere  ;  inter  sibi  subditos  pra-fectos 
si  sint  qui  ad  libidinem  utaiilur  illicilis 
loimenlis,  stalim  accusare  puiiiendos, 
nequic'iuam  indulgerc;  quum  acci- 
dil  ut  suscipialiii'  iti  proviricino  prscci- 
pua  urbe  gravis  causa,  (prœtorem  sive 


generalem  sive  particularem)  prspesse 
cum  summo  jiidice,  ipsosmet  inquiren- 
tes  dispicere  cerUi,  et  severe  itroli ibère 
ne  scriplores  a  m  ici  radant  niutentque 
ix'orum  leslimonia;  conari  oblinere  ut 
facla  sint  certa  et  pœna  requa;  atque  ila 
obsequi  illi,  quam  regrii  rectores  ha- 
bent,  perspicaciler  et  eau  le  utentli  lor- 
mcnlis  voluntati. 

督 Tcu.  Examiner,  survoilier,  con- 
trôler, conduire,  diriger,  encourager, 
presser,  régler,  répi  imer,  réprimander, 
chef,  vice-roi,  général  en  chef. 


432  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


上 

啟 

諭, 

奏 

m. 

並 

司 

照, 

河 

結 

s  m 

刑 

着 

葛 

李 

南 

事。 

審 

鄧 

m 

友 

s 

盜 

光 

m 

等 

行 

m 

年. 

犯 

緒 

解 

Ma 

引 

胡 

A 

京 

門、 

It. 

徒 

明 

fi 

年 

要 

協 

以 

赏, 

擬 

沒' 

案、 

辦 

挽 

廣 

臨 

月 

分 

大 

截 

通 

田 

刑 

十 

別 

學 

習。 

諭 

呼 

四 

按 

士. 

該 

氣' 

令 

冤 

曰, 

律 

尙 

鄧 

覽 

刑 

m 

定 

書 

知 

m 

鄧 

案, 

凝, 

臣 

有 

速 

遵 

文 

欽 

干 

議 

輕 

此, 

例 

具 

梅 

等 

寧 4 

冤 

供 

奏。 

神, 

其 

招 

旋 

到 

據 

不 

輿 

鄧 

刑 

詳 

論 

再' 

鄧 

慣 

m 

行 

奏 

椎 

紛、 

定 

稱, 

求、 

m 

擬。 

查 

可 

此 

閱 

足 

想 

案 

原 

以 

見 

迭 

奏, 

成 

究 

疑 

信 

竟 

御 

案 

史 

卽。 

風 

多、 

着 

有 

間. 

應 

李 

陳 

俟 

i6.  Quod  atlinet  ad  id  quod  inajo- 
runi  judicum  scripLores  amici  com  men- 
aient et  adducant  ncbiilones  socios  et 
cum  njullis  homiiiihus  ineant  consili;i, 
cerfe  illud'  coiilrarium  est  stalulis  et 
prohibitioiiibus.  Insuper  jubemus  id 
severe  prohibereetrepiiniere,  ad  tollen- 
dam  crebram  consuetudinem.  Supiadic- 
tum  Tribunal  (poena rum  )  noscat.  一 
Reverenda  sunt  hxc  verba. 

XXXV.  1 .  Pœnarum  Tribunalis  alio- 
runKjueTribunalium,quieslConsilii  pri- 
va ti  assessor,  praises,  servus  vester  Wenn 
In  ot  alii  reverenler  referuiit,  ad  ( asse- 
queiuliim  ),  post(|uani  excussorunt  ckire 
inissam  ad  regiani  urbem  capiliscausani, 
et  discernenles  disliiigueiilesque  ex 
legibus  staUieiup.t  seiilenliiin),  obse- 


quenter  maiidato,  moncndi  de  causa 
fini  la,  ed'eclutn. 

Le  内 閣  Néi  ko  Conseil  privé 
de  l'em  [jeit'ur  comprend  quatre 
;/ s; 學 i  tà  biô  chéu  grands  sécré- 
ta ii'es,  dont  deux  sont  Waiidchoux.  et 
deux  Chinois,  deux  "^; 辦 大 學 士 
hié  pan  ta  hiô  chéu,  dont  l'un  est 
Maiulcliou  et  l'aulie  Chinois,  dix 内 閣 
學士  Néi  kô  hiô  chéu,  six 内 閣 f|i 
Wi 學 士  Néi  ko  chéu  tôu  hiô  chéu, 
neuf  內閣侍 Bli  Néi  kô  chéu  tôu, 
six 內 閣 典 II  Néi  kô  ti<''n  tsï,  des 
內 閣中書 Néi  kô  tchôung  chôu, 
el  des 中 書 科 中 書 tchôung  chôu 
k'ouô  tchôunq  chôu. 

Les 六 部 lôu  pou  six  Tribunaux 
supérieurs  ou  Minitlùres  de  Pékin  se 


AFFAIRE  CIU3IINELLE 


19.  Quant  aux  cabales  et  aux  intrigues  formées  par  les  secrétai- 
res privés  des  juges  criminels,  évidemment  elles  sont  prohibées  par 
les  lois.  Nous  ordonnons  qu'elles  soient  punies  sévèrement,  afin 
d'en  supprimer  riiabitude.  Que  le  Tribunal  compétent  ait  connais- 
sance de  ce  décret.  —  Respect  à  cet  ordre. 


XXXV.  AFFAIRE  CRIMINELLE. 

Rapport  du  Tribunal  des  peines.  (  1883  J. 

1.  Votre  serviteur  Wenn  lu,  assesseur  du  conseil  privé,  prési- 
dent du  Tribunal  des  peines  et  d'autres  Tribunaux,  et  ses  collègues, 
vous  écrivent  respectueusement  pour  vous  obéir,  et  vous  faire  con- 
naître leurs  conclusions  sur  une  affaire  capitale  qui  est  venue  à 
Pékin,  et  qu'ils  ont  examinée  à  fond  et  jugée  d'après  les  lois,  sta- 
tuant sur  chaque  point  en  particulier. 

2.  Le  25  octobre  1882,  a  paru  le  décret  suivant  :  «^Dans  le  Ho  nan, 
un  brigand,  no  m  nié  Hou  T,i  ngan,  sur  le  point  d'être  exécuté,  en  a 
appelé  de  la  sentence.  Sa  cause  a  été  révisée  et  jugée  par  Mei  K,i 
Ichao  (inspecteur  général  des  digues  du  Fleuve  Jaune)  et  par  Li  Ho 
gnien (gouverneur  de  ia  province  ).  Aussitôt  nous  avons  ordonné  au 
Tribunal  des  peines  d'en  délibérer  sans  délai  et  d'écrire  son  rapport. 
Le  Tribunal  des  peines  nous  a  répondu  que,  ayant  consulté  les  mé- 
moriaux adressés  à  la  cour  sur  cette  affaire,  il  avait  découvert  beau- 
coup de  points  douteux,  et  croyait  devoir  suspendre  sou  jugement, 
jusqu'à  ce  qu'il  eût  reçu  les  dépositions  (des  accusés  et  des  témoins). 

3.  «  Les  censeurs,  émus  par  les  bruits  publics,  nous  ont  écrit 
plusieurs  fois  que  le  peuple  parlait  beaucoup  de  cette  affaire  ;  qu'il 
fallait  examiner  les  faits  attentivement  et  voir  si  la  sentence  était 
injuste  ou  non  ;  que,  sans  une  enquête  sérieuse  et  exacte,  les  juges 
ne  pouvaient  écrire  un  rapport  digne  de  foi.  Nous  avons  ordonné  à 


composent  chacun  de  deux  尙  書 
chàng  chôu  présidents,  dont  l'un  est 
Mandchou  e【 l'autre  Cîiinois,  de  quatre 
侍 郞 chéu  làng  vîce-|)i*ési(Jents,  dont 
deux  sont  Maudchoax  et  deux  Chinois, 
de 郞 中 lâng  tchôung,  de 員 外 郞 
iuén  wài  làng  et  de  ^  i|î  tchôu  chéu. 

Les  trois  derniers  titres  sont  sou- 
vent accordés,  soit  pour  des  services 
rendus,  soit  pour  de  Fargent,  à  des 
hommes  qui  n'exercent  aucun  emploi 
dans  les  Tribunaux.  Ils  sont  alors  pure- 
ment honorifiques. 

2.  Kouang  siu  octavi  an  ni  nonî  mon- 
sis  decimo  quarto  die,  acceptuin  est 
régi  11  m  docveluin  :  «  Ho  non  provincial 
lali'oiiis  rei  Hou  T,i  ngon,  qui  instante 


supplicio  clamavit  se  injuste damnaluni 
esse,  illani  c;uisani  anloa  jam  Mei  K,i 
tchao  et  F^o  gnien  excasserunt  clare, 
judicamnt  et  finiverunt.  Tun]  manda  to 
jussimus  pœnarum  Tri bunal  cUo  déli- 
béra re  et  sci'ibei'e  res  pons  uni.  Dei  n  de 
accepimus  pœnarum  Tribuiialis  litteras, 
in  quibus  dixit  se  inspexîsse  piislinas 
relalîones  (judiciim),  dubia  et  vîliosa 
esse  plurîma;  exspeclanduni  esse  donec 
testimonîa  ac  confessiones  veneriiit  ad 
ïi  ihunal,  tune  se  slatutiiruni  suam  sen- 
tenliain. 

實  Teôu.  Fosse  de  forme  ovale, 
cave,  creuser  une  fosse;  trou,  ouver- 
ture, brèche,  crevasse,  petite  fe notre  ; 
manque,  défaut;  lit  de  livièce,  canal. 


28 


431 


ÉDITS  ET  MEMORIAUX 


3.  «  De  Iiac  causa,  pluries  jam  cen- 
sores  ex  runiorilnis  exponentes  iiionue- 
nint  illud  esse  de  quo  omnes  homii>es 
loquebantur  muUum  et  diverse;  omnino 
expedire  utqu^ereretur  videre,  scriUalîs 
penitus  causio  facUs,  ulrum  esset,  nec- 
110,  injuria  et  oppressio;  nisi  diligenter 
et  atlf  nie.  i  n  q  u  ire  relu  r,  non  posse  fieri 
lUle  dignani  relalionetïi  (regue  eu  rue  tra- 
dendajij  ).  Slalim  jussimus  Li  Ho  gnien 
suniere  lolius  causse  homines  testes  el 
Jibellosomnes,  et  delegare  min  islrum  qui 
tuto  ciloque  duceret  ad  urbem  legiani 
ac  traderet  pœnarum  Tribunali,  quod 
loto  aniino  investigabit,  et  conahilur  ac 
quarrel  ut,  aqua  decrescenle,  lapides 
emergent,  nequicquam  dellectens  nec 
iiidulgens.  »  Reverenda  sunl  hoec  verba. 

水 落石 出 (蘇軾 ) Chouéi  lô, 


chëu  tch'ôu.  Quand  l'eau  baisse,  les 
pierres  apparaissent  :  la  vérité  se  fait 
jour  peu  à  peu. 

枉 Wàng.  Couii>t\  tortueux,  cour- 
ber, abaisser,  déprimer,  dégrader,  avilir, 
se  courber,  s'abaisser,  condescendre, 
daigner;  prier  de  condescendre,  oppri- 
mer, traiter  injustement,  calomnier, 
injuste,  désordonné,  injuslîce,  calom- 
nie, vexation  ;  inutile,  vain,  rendre  iiia- 
lile,  employer  inutilement,  frustrer. 

/"  Nostrum  Tribunal,  quia  supradic- 
tus  inspector  aliiquo responderunt  veros 
latrones  Tch'eng  Kou  touoi  et  Wang 
Lao  iao  a  se  judicatos  esse  docollandos 
ac  senlenliam  illico  confirmandam  esse, 
et  quia  rursus,  adducla  et  commemorala 
Tchang  Foung  k'ouei,  qui  occidît  Wang 
San  、、a,  causa^  ceiisuerunl  paulispei' 


鶴^ 將 全案人 5i 卷 宗* 派 員 安速解 一  îî^  s- 刑 

部 • 悉 心 研轍務 期水落 H?  at 毋稍 W  i 欽此, 

s  ^ 以 該 督等覆 

奏、 將正盜 程孤堆 • 王 牢天卽 問擬斬 立决、 複 

牽引張 a 魁殺死 王三娃 一 氣擬 以暫行 

^ 候 藏法實 屬合概 請 將該 省朦混 主稿 

W 員, 先行議 ^奉 

旨。 着侯 定 案時、 «  W 請#。 欽此 嗣因人 sa 解 a 

究出正 盜胡體 淡> 係被 li 平縣總 殺劉學 

汰顯 駄王樹 汶係屬 損替。 臣鄧是 以有剖 

断王 樹汶非 胡體淡 W 

^ 镇 因, 知 縣 馬議解 到、 將 原辦錯 護 情^ 呈 

具親 低視該 督等覆 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


435 


Li  Ho  gnien  d'envoyer  sans  retard  a  Pékin,  sons  la  garde  (J  un  offi- 
cier, les  témoins  et  toutes  les  pièces  du  procès,  au  Tribu naldcs  pei- 
nes, qui  examinera  l'affaire  avec  toute  rattenlion  possible,  tachera 
d'en  pénétrer  le  fond,  et  jugera  scion  Injustice  et  sans  indulgence.)) 
Respect  à  cet  ordre. 

4.  Notre  Tribunal  a  lu  la  réponse  envoyée  à  la  cour  impériale 
par  l'inspecteur  et  les  autres  juges.  Ils  ont  dit  qu'ils  avaient  interrogé 
les  deux  brigands  Tcli'eng  Koii  louei  et  Wang  Lao  iao,  que  ces 
deux  coupables  avaient  mérité  la  décapitation,  que  la  sentence  leur 
paraissait  devoir  être  ralifiée  immédiatement  par  Tau  tori  lé  im  péna- 
le ; puis,  revenant  sur  leur  décision,  et  faisant  intervenir  Faffaire  de 
Tchang  Foung  k'ouei,  qui  a  lue  Wang  San  wa,  ils  ont  déclaré  qu'il 
convenait  de  surseoir  à  l'exécution,  jusqu'à  ce  que  Tchang  Foung 
k'ouei  eût  été  jugé.  Ce  conseil  nous  a  paru  insensé.  Nous  avons  pro- 
posé de  commencer  par  metlre  en  accusation  le  juge  peu  perspicace 
qui,  à  la  capitale  de  la  province,  avait  présidé  à  la  rédaction  de  ce 
rapport.  La  cour  impériale  a  donné  la  réponse  suivante:  w  Quand  la 
procédure  sera  terminée,  que  le  Tribunal  nous  adresse  des  informa- 
tions précises  et  demande  des  ordres.  ))  Respect  à  ce  décret. 

5.  Ensuite,  les  témoins  ayant  été  amenés,  nous  avons  découvert 
que  le  vrai  voleur,  Hou  T,i  ngan,  avait  été  mis  en  liberté  par  Lion 
Hio  t'ai,  chef  des  satellites  de  Tchenn  p'ing  bien,  qui  avait  été  gagné 
par  des  présents,  et  que  Wang  Chou  wenn  】iii  avait  été  substitué. 
Nous  avons  écrit  à  la  cour  impériale  que  nous  avions  reconnu  mani- 
festement que  Wang  Chou  wenn  n'était  pas  Hou  T,i  ngan. 

6.  Après  cela,  ayant  reçu  les  dépositions  écrites  et  envoyées  par 
le  sous-préfet  Ma  ïchou,  qui  le  premier  a  jugé  cette  affaire  et  a  été 
induit  en  erreur,  nous  avons  vu  qu  elles  étaient  en  désaccord  sur 


supersedendum  esse,  exspectandum 
e.sse  judicium,  qua3  agendi  ralio  vere 
erat  stolîda;  rogavit  ut  de  illius  piovin- 
cm  ca'CuUen It*,  (|ui  pra^fuit  lillerarum 
scriplioni,  judiœ  piius  cleliborarelur  et 
slaluerelur.  Acct'ptuin  est  drcieluni  : 
«  Jubemus  (iiœnai  um  Tribunal i, ciuanrio 
venei  il  fiiiiend^e  causée  ternpas,  inontM'e 
cl  are  et  rogare  deerelum.  »  Reverenda 
sunt  ha^c  verba. 

戰 KL  Licou,  bride,  mettre  à  un 
cheval  un  licou  ou  une  bride,  allacher 
ou  retenir  un  cheval ;  retenir,  modérer, 
régler,  em pêcher,  embarrasser. 

5.  Deinde  quia,  teslibus  adduclis, 
inquireiiles  com  péri  m  us  vert:  ni  lali'o- 
nem  Hou  T,i  ngan  fui:sse  qui  a  Te  hen  n 
p'ing  hien  duce  salclliliim  Liou  Hio  l'ai 
rtonis  corrupto  dimissus  erat,  et  Wang 


tuluin ;  liostrum  Tribunal  proplerea 
scri psit,  (  quibus  regime  cuvii^  iiunliavit) 
se  agnovisse  clare  Waiig  Chou  wenn  non 
esse  Hou  T'I  ngan,  litteras. 

贿 Houéi.  OI)jct  de  quelq ue  valeur, 
prés4_'nt,  faire  des  présents,  giigner  par 
des  présents. 

JK  Ting.  Sommet  de  la  tê!e,  extré- 
niUé  supérieure,  cime,  soutenir  un  fer- 
deau  sur  la  tôle  ou  sur  rextrémilé 
suj)éruHiïe,  toucher  par  une  exlrétnUé; 
le  plus  haut  point,  le  plus  haut  degré; 
preiiilre  le  nom  d'un  autre,  se  faire 
passer  pour  un  autre;  particule  numé- 
rale de?  coiiïures. 

6,  HursLis,  quîa  a  sul)|)vaTpclo  Ma 
- Tcliou  m  is  Set»  ad  nos  îl!a',  qu; 卜 prinium 
judicaiis  el.  *M'i*a ns  de  facti -、  '  "umque 
adjuiictis,  o!)(ulîl,  sci  iptir  \r .  '  i."  n、o 


Chou  wenn  fuisse  in  ejus  locum  subsli-   (   rum  confessionos,  collalu  bupradicli 


43G 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


廳 pec  loi  is  alioi'umrjue  responso,  in 
muUis  non  concurdaboiU  ;  nostrum  Tri- 
bunal proptorea  scripsit,  (quihus  dixil) 
in  explicita  relatione  recognilionis 
causse  iriosse  ficta  et  colorala,  lilloras. 

7.  Et  q Ilia  provincial pnrtor obslinate 
tenens  prisUnam  senlouliam,  libère 
se  ri  psi  t  disceplalionem,  iioslrum  Tri- 
bunal rursus  iisum  est  in  illius  pro- 
vincia^.  inetropoli  acceplis  Ten  g  tel" 观 
pra'fecti,  cognatoi-um,  \icinorum  et  l'ei 
palris  voluulariis  leslimoniis,  qui  om nés 


dîxerunt  Wang  Chou  Vsvnn  fuisse  qui 
Kouang  siu  q uinti  anni  decimi  nionsis 
vîgesimo  quarto  die  e  domo  paterna 
efï'ugeril;  dum  contra  { inspector)  sta- 
tuenssenlenLiam,  mu  tans  scripsit  fuisse 
qui  Kouang  siu  quarli  anni 画 lo  mense 
(eliugerit );  (illa  duo  )  jam  erant  inter 
se  pugnanlia.  Wang  Chou  、venn  et  Hou 
Kouaîig  le  quum  in  vice  m  se  dicerent 
pat  rem  el  tiluun,  il  le  eu  ni  Hou  Kouang 
te  (juomodo  delil)eraveril  ul  irot  pra> 
dalum,  et  illi  a  quibus  cooptalus  sit, 


奏諸多 K: 符臣 鄧是以 有臚^ 覆 »  飾 w 

奏" 又因該 撫固孰 原議、 肆行 

奏辨 • 臣鄧 複以該 省所取 鄧州知 M 及族鄰 犯父廿 

紘 均稱王 樹&係 光緖五 年十月 二十四 nf 自家 

逃出、 而定 則改^ 係光緒 四年九 已 屬自 « 

矛氣王 樹汶旣 與胡廣 得父子 相稱, 乃於 胡廣? i 

如何商 謀上盜 。所 糾係屬 何人該 犯原徙 均宋知 

悉。 更 屬無此 情理, 迨臓貌 一 無可 1 乃謁 胡廣得 

W 臘 卽 與 王 樹 汶 ^> 贓 無 異、 « 坐 人 s;^  H! 以 在 野 

看 守衣物 W 氣科以 把風接 臓之條 â^s- 殊未允 

si 可 否 餅 提 覆 審 此 案 知 府、 王 兆 亂 馬 修 質 

對 * 以 服 其 、化: t 或照 臣部所 凱擬結 。等情 >  雙 請 t< 

奏 a 奉  - 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


437 


beaucoup  de  points  avec  le  rapport  de  l'inspecteur  et  des  autres.  En 
conséquence  notre  Tribunal  a  écrit  que  le  com  pic-rendu  delà  révi- 
sion du  procès  reposait  sur  des  pièces  fausses  et  des  mensonges 
colorés. 

7.  Le  gouverneur  de  la  province  ayant  soutenu  obstinément  la 
sentence  portée,  et  aya til  selon  sa  fantaisie  discuté  la  question  dans 
un  mémoire  ;  notre  Tri  1)  un  al  a  considéré  que  dans  les  attestations 
envoyées  à  la  capitale  de  la  province  par  le  préfet  de  Ten  g  tcheou, 
par  les  parents,  les  voisins  et  le  père  de  l'accusé,  il  est  dit  que  Wang 
Chou  we  nil  s'est  enfui  de  la  maison  paternelle  le  7  décembre  1879, 
que  dans  la  sentence,  au  contraire,  on  a  écrit  qu'il  s'est  en  lui  au 
mois  d'octobre  de  l'année  1878  ;  ce  qui  constitue  un  désaccord 
manifeste.  Comment  Wang  Chou  wenn,  qui  se  disait  fils  de  Hou 
Kouang  te,  avail - il  délibéré  avec  celui-ci  pour  aller  piller  une 
maison,  et  quels  étaient  ceux  qui  ravaient  admis  dans  la  bande? 
C'est  ce  qui  ne  ressortait  pas  clairement  de  leurs  dépositions  et  ne 
pouvait  pas  s'expliquer. 

8.  Au  sujet  des  objets  volés,  toute  preuve  faisant  défaut,  nous 
avons  pensé  que  ceux  dont  Wang  Chou  we  un  était  porleur  étaient 
ceux  de  Hou  Kouang  te;  que  Wang  Chou  wenii  avait  été  condamné 
injustement;  que  c'était  u ne  grave  erreur  d'avoir  condamné  comme 
ayant  fail  le  guet  et  reçu  sa  part  de  butin,  celui  qui  n'avait  fait  que 
garder  les  vêtements  dans  la  campagne. 

9.  Pouvai 卜 on  en  conscience  s'en  tenir  à  la  sentence  des  deux 
préfets  Ma  Tchao  laii  et  Ma  loung  siou,  qui  avaient  révisé  le 
procès,  interrogé  et  confronté  les  témoins;  ou  valait-il  mieux  juger 
et  terminer  l'affaire  d'après  l'enquête  de  notre  Tribunal?  Nous 
avons  exposé  ces  faits,  et  proposé  cette  double  question  dans  un 


qui  nam  fuevint?  Ex  horum  reorum  pro- 
pria confessione,  illa  oimiia  non  cogiios- 
cebanlur  clare  ;  隠 gis  erat  dcliciens 
liorum  factoi'um  ratio. 

[jf  Kân.  Doux,  agréable,  volontiers. 

結 Kië.  Lier,  conli-acter  un  engage- 
ment, nicltre  fin. 

逃  T'aô.  Fuir,  s'enfuir,  déserter, 
échapper.' éviter. 

盾 Chouénn.  Bouclîei". 矛 j  Meôu 
十.. La  lance  heurtant  le  bouclier:  lutte, 
opposition,  contradiction. 

8.  Attinens  ad  furlivas  res  nihil  erat 
cui  possemus  innili  (ad  judicaïuiura  ) ; 
stall  m  censuimus  Hou  Kouang  te  fur- 
livas res  ac  Wang  Chou  wen n  furlivas 
res  esse  easdem,  injuste  damnatiim  esso 
liomiiicm  de  scelere  ;  etenim  eutn,  qui 
in  agris  custodiveraL  vestes,  rouin,  a>  s  li- 


ma n  do  damn  are  [le  circuinspectanlis 
acci|)i(^iilis(|ue  res  furlivas  illo  scelere, 
omiiiiio  «011  vere  consonlaneuin  esse. 

^  Tsàng.  Présent  offert  à  un  offi- 
cier pour  le  détourner  de  son  devoir; 
Ijien  acquis  par  des  voies  injustes, 
objet  volé. 

把 風 Pà  fôung.  Prendre  le  vent  ; 
faîi'e  le  guet. 

9.  Utruin  deceret,  necne,  de^ernere 
illorum,  qui  suscipientes  rocogn ove- 
rall t  illam  eausam,  p  rie  fee  lo  ru  m  Wang 
Tchao  lan  et  Ma  loung  siou  inten'ogaUo- 
nem  et  comparalionem  accipiendas 
esse  ad  subdendum  siium  a  ni  mum  ;  an 
forte  ex  iioslil  Ti iliunalis  inquisitione 
slatuendani  sentenliain  et  finiendani 
eau  sa  m?  Hujusinodi  facta,  duplicem 
rogalioQoiii    iuscripsiinus   in  lilleris. 


438 


EDITS  ET  3IÉM0RIAUX 


Acceptum  est  decretum:  «  Statim 
jubemus  supradiclum  Tribunal  statuere 
senteiitiam  et  monere  de  fi  ni  ta  causa.  » 
Reverenda  sunt  luvc  verba.  Inde 
debuimus  reverenter  obsequenles  rem 
gerere  et  componere. 

提 T'î.  Prendre  on  main  une  cause, 
appf^ler  à  sa  barre. 

質  Tchëu.  Interroger  judiciaire- 
ment, coiifroiiUn'  les  témoins,  vérifier. 

$"P  ï.  Particule  aisionctive. 

10.  Servi  considérantes  Wang  Chou 
Avenn  querelle  de  injuslitia  pi  incipium, 
omnino  ex  in<|uisitione  iilium  eliam 
esset  necne  Hou  T,i  ngan  ille  homo, 
essft  a^slimandum  ;  atfjue  utriim  hic 
reus  fuisset  necne  injuste  oppressus, 
rursus  ex  inquisilione  utrum  cum  Hou 


Kouang  te  deliberavisset  necne  ut  iret 
pradatum,  faciendum  esse  fundamen- 
tum;  ex  ordiiie  ip  \  suscepimus  inquisi- 
lio:ii3in  et  iiiterrojalioiieai. 

1 1 .  Accepimus  Tch'eng  Kou  toiiei  et 
Wang  Lao  iao  testimonium  ac  confessio- 
nom,  (  qui  dixerunt)  se  obsecutos  Hou 
Kouang  te,  i  visse  ad  diripiendam 
Tchang  K'eng  t'ang  iJomuni  ;  ad  valli 
januam,  manu  tenentes  fusles,  invigi- 
lasse  hoininihus;  le  confecta,  partem 
habuisse  furtorum  ;  Tch'eng  Koa  touei 
fuisse  qui  a  suis  familîaribus  Liou  San 
et  Li  Ta  he,  igne  adusta  facie,  in  socie- 
tatem  cooptalus  est  ;  Wang  Lao  iao 
fuisse  qui  per  TclVeng  Kou  touei  inter- 
ct'denteni  accepLus  est.  Hujusmodi  res 
(ab  illis  dictée  sunt)  ;  sunt  cerla^. 


0  S 着一該 部 定案奏 欽此, nu 應 欽 遵 辦 a  0. 

等查王 樹汶呼 冤之. Ê 總 以是否 另有羞 

|£5^其人«甌而該犯^-有無究:^允以 

是否同 m 上盜爲 a 隨 卽 親 提 研 據 程 

m  m 王 牢 夭 供 認 聽 從胡廣 得 行 ^張肯 

堂 住 靡鬥待 W 看人 事殺分 酼程孤 S 

係 s» 識 2 劉 一一「 李 大服火 燒臉糾 

牢夭 係程孤 唯轉^ 等^ 扇 該 g:- 等复 

îî^ 張漏 魁殺人 一  ^  M  iV 要 何周鉱 0 

寛 長, 均 洪 徵 S 無程孤 . * 王 牢夭在 ré  {ni 

不得 K 渺 s 無 將罪干 斬决重 i 

混 行 待質至 王樹坟 一  供 li 五 年十一 

月二十五::!£自家逃5^被胡廣得誘脅1^一 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


439 


mémorial.  La  cour  a  répondu  :  «  Que  le  Tribunal  des  peines  juge 
cette  affaire  et  nous  envoie  son  rapport.  ))  Nous  avons  dû  obéir  avec 
respect  à  cette  décision. 

10.  Nous  avons  pensé  que,  pour  juger  si  la  plainte  de  Wang  Chou 
wen  11  avait  quelque  fondement,  il  fallait  avant  tout  savoir  s'il  exis- 
tait un  autre  individu  nommé  Hou  T'i  ngan  ;  et  que  pour  juger  si  la 
sentence  portée  contre  lui  était  juste  ou  nou,  il  fallait  savoir  s'il 
avait  délibéré  avec  Hou  Koiiang  te  pour  aller  piller  une  maison. 
Nous  avons  fait  nous-mêmes  des  enquêtes  et  des  interrogatoires 
sur  ces  deux  points  successivement. 

11.  Tch'eng  Kou  touei  et  Wang  Lao  iao  ont  avoué  que,  à  l'iiisti- 
galion  de  Hou  Kouang  te,  ils  avaient  assisté  au  pillage  de  la  maison 
de  Tchang  K'eng  tan  g;  que,  un  bàlon  à  la  main,  ils  avaient  veillé 
sur  les  autres  voleurs  à  la  porte  de  l'enceinte,  et  qu'après  l'affaire, 
ils  avaient  eu  leur  part  de  butin  ;  que  Tch'eng  Kou  touei  avait  été 
admis  dans  la  bande  par  deux  de  ses  connaissances,  Liou  San  et  Li 
Ta  he,  qui  l'avaient  marqué  au  visage  avec  un  fer  rouge  ;  que  Wang 
Lao  iao  avait  été  reçu  par  l'entremise  de  Tch'eng  Kou  touei.  Tous 
ces  faits  sont  certains. 

12.  L'inspecteur  général  et  le  gouverneur  ont  parlé  du  procès  de 
Tchang  Foung  k'ouei,  qui  est  coupable  de  men  rire.  Les  principaux 
témoins,  Ho  Tcheou  king  et  Tcheng  K'ouan  tch'ang  affirment  tous 
deux  que  Tch'eng  Kou  touei  et  Wang  Lao  iao  n'ont  eu  aucune  part 
à  ce  crime.  Pour  de  grands  coupables  qui  ont  mérité  certainement 
la  décapitation,  il  n'est  pas  permis,  à  cause  d'une  accusation  exami- 
née confusément  et  sans  preuve,  d'attendre  sottement  la  confron- 
tation des  témoins. 

13.  Quant  à  Wang  Chou  wenn,  il  a  avoué  seulement  que  le  8 
décembre  1879,  il  s'est  enfui  de  la  maison  paternelle;  que  Hou  Kouang 
te  ra  engagé  et  poussé  à  l'accompagner,  et  l'a  forcé  à  lui  rendre  les 
services  d'un  domestique,  à  le  suivre  en  lui  portant  sa  pipe;  que,  le 


寨  Tchâi.  Retranchement,  palis- 
sade, clôture  de  bois,  haie,  bariière, 
enceinte  fortifiée  d'un  beurg  ou  d'un 
villajje. 

糾 Kiôu.  Corde,  réunir,  associer. 

12.  De  illa,  quam  supracJictas  inspec- 
tor aliique  commemoraïunt,  Tchang 
Foung  k'ouei  homicidii  causa,  interro- 
gali  prtecipui  lestes  Ho  Tcheou  king 
et  Tcheng  K'ouan  tch'ang  ain bo  testan- 
tes dixerunt  minime  fuisse  Tch'eng  Kou 
touei  et  Wang  Lao  iao  in  ea.Cei'te  non 
licet,  pi"oi)ter  confuse  inspeclam  et  cerlo 
iûdicio  ca  rente  m  causam,  de  hoininibus 
qui  scelere  meriierunt  decollalionis 
sentenliam  graviter  sonlibus,  cseculire 


et  exspectare  testium  comparalionem. 

Miaô.  Grande  étendue  d'eau, 
vaste,  immense ;  confusion,  désordre, 
ténèbres,  obscur,  confus,  peu  distinct, 

干 Kân.  Bouclier,  heurter,  offenser, 
commettre  une  faute,  mériter  ou  en- 
courir un  châtiment. 

13.  Quod  atlinet  ad  Wang  Chou 
wenn  illum  l'eum,  solummocio  testans 
confessus  est  se  Kouang siii  quinli  aniii 
decimi  mensis  vigesimo  quinlo  die  e 
domo  elTugisse,  a  Hou  Ko-uang  te  exci- 
ta tu  m  et  i  m  puis  11  m  ut  cum  eo  iret,  pres- 
siim  et  atlduclum  ut  pra;  béret  ope  ram 
servi  lem  et  pro  eo  sequens  porta  ret  ta- 
Jjacci  fumiferum  calamuin  ;  vigesimo 


4i0 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


seplimo  die  vespere,  se  sequentem  Hou 
Kouaiig  te,  ivisse  ad  non  sibi  notum 
in  agris  locum,  multos  homines  vesti- 
menta  exuisso  et  deposuisse  ;  Hcu 
Kouang  te  jussisse  se  et  aliuni,  cujus 
non  sciebat 譲 Tien  nec  praenomen,  duos 
homines,  invigilando  cuslodire;  minime 
indicaus  nota  fecit  direplionis  adjuncta 
et  process  am. 

14.  Interrogalidoeo,  TclVengKoutouei 
el  Wang  Lao  iao  ambo  teslan  tes  dixerunt, 
quandO'  ipsi  foris  agebaot  custodiam, 


vere  non  fuisse  Wang  Chou  wenn  intus. 
liiterrogantes  audi  vim  us  pagi  pi\neposi- 
turn  Kin  Tchenn  pang  lestante  m  et 
dicentem  Wang  Chou  wenn  certe  fuisse 
qui  quinli  âiini  decimo  mense  aufuge- 
rit,  minime  quarli  anni  nono  mense. 

15.  Tarn  satellites  Ou  TsMuen,  K'iao 
Seu,  lou  Tchenn  kiang,  Wang  Tch'eng 
te,  cohorlis  milites  Wang  Te  hiun,  len 
Tch'eng  lin,  tribiinalls  scribae  Wang 
TsMng  iuen,  Wang  T'ang  kiai,  reruin 
( direptaruin)  domiiius  Tchang  KVng 


行, 逼令服 役爲之 隨携姻 袋二十 七日脲 伊跟胡 

廣sé走至不認識曠野地^^^衆人將衣服脫下、胡 

廣得令 ^與不 知姓各 二人看 守、 逝未 告知搶 

情 質 程 孤 难、 王 牢 天 均 供 称 在 外 把 風咏 實 

無王 樹汶在 ft 詰據 地保 金振抓 洪稠王 樹&實 

係五 年十月 間逃出 * 益非 四年九 凡卽差 N 役吳 sa, 

喬 a 牛振、 y, 王 城得, 營 兵 王得 訓、? I 城淋, 書吏王 

靑!^ 王棠 i„ -事 主 張 肯 堂, 要 証 趙 襟浪, 王殴杰 # 

亦將劉 學:^ 如何教 供王樹 汶, 如何誣 ii 在縣如 

ip: 刑 在省如 何誘^ 各 S5> 逐細 供明、 歴 歴如紘 

是胡驄 j ^次寶 係另 有其人 王樹汶 K: 應凝死 

均屬 確鑾無 臣 等複會 同都察 院大理 親 ®^ 

研 賴, 各 犯供、 皆無 移異。 胡廣得 之 聚賊匪 於王河 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


4-41 


soir  du  10  décembre,  il  a  suivi  Hou  Koiiang  te  dans  la  campagne 
jusqu'à  un  endroit  qu'il  ne  connaissait  pas  ;  que  là,  plusieurs  indi- 
vidus ayant  ôlé  et  déposé  leurs  vêtements,  Hou  Kouaiig  te  lui  a 
ordonné  de  les  garder,  avec  un  autre  dont  le  nom  lui  était  inconnu. 
Il  n'a  pas  raconté  les  circonstances  du  pillage. 

14.  Tch'eng  Koii  toiiei  et  Wang  Lao  iao,  interrogés  après  lui,  ont 
attesté  tous  deux  que,  quand  ils  faisaient  le  guet  à  la  porte  de  l'en- 
ceinte, certainement  Wang  Chou  wenn  n'était  pas  à  l'iiitérieLir.  Le 
maire  Kin  Tchenn  pang  a  assuré  que  Wang  Chou  wenn  s'était  enfui 
de  la  maison  paternelle  au  mois  de  décembre  de  l'année  1879,  et 
non  au  mois  d'octobre  de  l'année  1878. 

15.  De  plus,  les  satellites  OiiTs  iuen,  K'iao  Seu,  Ion  Tchenn  kiang 
et  Wang  Tch'eng  te,  les  soldats  Wang  Te  hiim  et  leii  Tch'eng  lin, 
les  greffiers  Wang  Ts'ing  iuen  el  Wang  T'ang  kiai,  le  propriétaire 
volé  Tchang  K'eng  t'ang, les  principaux  témoins  Tchao  loung  houei 
et  Wang  Tien  kie,  et  d'autres,  ont  raconté  comment  Liou  Hio  t'ai 
avant  les  interrogatoires  avait  dicté  à  Wang  Chou  wenn  ses  répon- 
ses ; comment  en  le  trompant  il  avait  obtenu  de  lui  des  aveux;  com- 
ment à  la  sous-préfecture  il  l'avait  torturé;  comment  à  la  capitale 
de  la  province  il  s'était  mis  d'intelligence  avec  d'autres.  Ils  ont  rap- 
porté tous  les  faits  en  détail,  en  termes  clairs  et  par  ordre;  ils  les  ont 
comme  dépeints.  Certainement  il  existe  un  autre  individu  nommé 
Hou  T'i  ngan,  et  Wang  Chou  wenn  n'a  pas  mérité  la  mort.  Tout  cela 
a  été  bien  examiné  et  n'est  nullement  douteux.  Vos  serviteurs,  avec 
les  censeurs  et  les  juges  de  la  cour  de  cassation,  ont  de  nouveau 
interrogé  eux-mêmes  et  les  accusés  el  les  témoins  ;  aucun  d'eux  n'a 
varié  dans  ses  réponses. 

16.  Hou  Kouangte  réunissait  les  voleurs  dans  une  pagode  appelée 


t'ang,  prcecipui  testes  Tchao  loung 
houei,  Wang  Tien  kie  et  alii,  sumentes 
(dicentes)  quomodo  Lion  Hio  t'ai  sug- 
gesserit  testimonium  Wang  Chou  wenn, 
quoinodo  deceperUeum  ut  conflterelur, 
in  diœcesis  ti  ibunali  quomodo  tormen- 
tis  coegerit,  in  provinciai  prœtoiio  quo- 
inodo excitaverit  coitiones,  varia  facta, 
singula  minute  indicarunt  clare,  ex 
ordine,  quasi  pingerent.  Ideo  Hou  T'i 
ngan  certe  etiam  est  il  le  homo;  Wang 
Chou  wenn  non  damnandus  est  capilis. 
Omnia  ilia  penilus  invesligata  sunt, 
nec  sunt  dubia.  Servi  rursus  convenien- 
tes  cum  censoribus  et  Ta  li  seu  judici- 
bus,  ipsi  susceperunt  penilus  interro- 
gare;  ex  omnibus  reis  lestanlibus  nul- 
lus  mutavit  aut  discrepuit. 

大理寺 Tà  li  séu.  Cour  de  révi- 


sion ou  de  cassation  établie  à  la  capitale. 
Elle  se  compose  d'un 大理寺 卿 tà 
li  séu  k'îng  président,  d'un  :/\ 
少 卿 tà  li  séu  chaô  k'ïng  ^ice-président 
(le 左 右寺承 tsouo  ioa  séu  tch'êng 
sectélaifes,  et  de  左 右評事 tsouô 
iou  p'îng  chéu  sous-secrétaires.  Elle 
revoit  les  causes  criminelles. 

Selon  l'usage,  les  noms  des  coupa- 
bles ont  été  défigurés,  parce  que  les 
criminels  sont  indignes  de  porter  de 
beaux  noms.  On  leur  a  adjoint  la  clef 
qui  sert  à  désigner  l'eau,  sans  doute 
pour  marquer  que  ces  hommes  étaient 
plongés  (ians  la  fange  du  vice.  Aiusi 
l'on  a  écrit 按 au  lieu  de  安, 汝 au 
lieu  de 文,… 

1(3.  Hou  koiiang  te  congrogabat 
latrones  in  Wang  ho  fano.  lllius  loci 


4i2 


EDITS  ET  31É.M0R1AUX 


壯、 

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廣 

■valli 

prx-po 

si  Lus 

Tchao 

loung 

€X|)!orans  cognoviL  in  fauum  coiigreya- 
los  conveiiire  miiUos  homines.  Tiiiiens 
îie  excitaretur  turbatio  aliqua,  secreLo 
niisit  pagi  |)r;eposituin  Tclieng  K'ouan 
tcli'aiig,  qui  adirel  subprïcFecli  cloinuin 
€t  lilteris  muneret. 

17.  nie  siilipra^foctus  Ma  Tchou  mi  sit 
domeslicos  niiiiisLros  Tchao  lu  et  Liou 
(]heng,  qui  soc  uni  clucenles  SiUelliles, 
convenientes  cum  piiesulii  uiililibiis, 
pro^rederenlur,  iiiquirerent  €t  cape- 


rent.  Quanilo  nocte  media  adverierunt, 
luiic  latronos  jam  prius  profecti  erant 
(ii  replu  ri  Tchang  leou  (Tchang  K'eng 
rang  clomurn  ).  Milites  et  satellites  lune 
ad  faiii  latera  in  orbem  cotiveiieruiiL 

18.  Diei  lucescentis  te  m  pore,  in  densa 
nebula  media,  fuerunt  1res  homines  e 
va  s  La  planilie  prapropei'o  cursu  adve- 
nioiites;  secum  dorso  portantes  involu- 
tas  vestes.  Erant  Hou  Kouang  te,  Fan 
Tchou  \\a,  et  poiie  sequens  parvus  puer, 
secum  dorso  ferens  peram,  intus  impo- 


廟也 該處寨 長趙? S 潰探知 廟內聚 集多人 恐滋事 

端>  密遣地 保鄭寛 晃赴縣 禀 龀 該縣馬 II 派 家丁趙 

叙, 劉 升, 帶 領 差 役, 會同營  < ;前往 查象及 夜半赶 到、 

而賊 匪已先 往搶張 樓矣。 兵役卽 在廟旁 s  m. 天明 

晚 於 大 霧 .1^ 有 三 人 從 漫 地 中 慌 張 跑 tî^  背 包 柳 

? 1^ 爲胡廣 5ë 范猪 娃,^ 跟 一 小孩 • 身 背搭藏 內装原 

帶 W 水姻袋 一  1 零錢數 fcè 卽王樹 汶也兵 役上前 

盤 lé 胡廣得 "范 猪娃柜 m 均被 熔&, 打開 s 氣 多 係 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


443 


Wang  ho  miao.  Tchao  loimg  houei,  chef  de  l'enceinte,  ayant 
observé  qu'un  grand  ,nom bre  d'hoin mes  se  réunissaient  dans  la 
pagode  et  craignant  quelque  trouble,  envoya  secrètement  le  maire 
ïcheng  K'ouaii  tch'ang  informer  par  lettre  le  sous-préfet. 

17.  Le  sous-préfet  Ma  Te  h  ou  donna  ordre  à  deux  hommes  de 
son  tribunal,  Tchao  lu  et  Liou  Cheng,  d'aller  avec  des  satellites  et 
des  soldats  rechercher  et  saisir  les  coupables.  Au  milieu  de  la  nuit, 
quand  ils  arrivèrent,  les  voleurs  étaient  déjà  paiiis  pour  piller Tchang 
leou.  Les  satellites  et  les  soldats  se  rangèrent  autour  de  la  pagode. 

18.  Au  point  du  jour,  dans  un  épais  brouillard,  trois  hommes 
portant  des  paquets  d'habils  accoururent  précipitamment  du  milieu 
de  la  plaine.  C'étaient  Hou  Kouang  te,  Fan  Tchou  wa,  et  à  leur 
siiite,  un  petit  enfant,  qui  portait  sur  l'épaule  une  besace  contenant 
la  pipe  à  eau  dont  il  a  été  parlé,  el  quelques  centaines  de  sapèques 
séparées;  ce  dernier  était  Wang  Chou  wenn.  Les  soldats  et  les  satel- 
lites s'avançant  les  entourèrent  pour  les  saisir.  Hou  Kouang  te  et 
Fan  Tchou  wa  ayant  résisté,  furent  tous  deux  blessés. 

19.  Les  paquets  furent  ouverts.  La  plupart  des  objets  contenus 
étaient  des  vêlements  de  femmes.  Les  soldats  et  les  satellites  se  les 
disputèrent  en  tumuUe.  La  besace  de  Wang  Chou  wenn  fut  aussi 
enlevée,  on  ne  sait  par  lequel  d'entre  eux.  Tchao  lu  leur  cria  de 
cesser  la  contestation.  Alors  toute  la  troupe,  prenant  quelques  vieux 
haillons  qui  restaient  encore,  alla  à  la  sous-préfecture  les  remettre, 
avec  Hou  Kouang  te  et  ses  compagnons,  entre  les  mains  de  Liou 
Hio  t'ai,  chef  des  satellites,  afin  qu'il  les  tînt  sous  bonne  garde  en 
attendant  l'audience.  Telles  sont  certainement  les  circonstances  de 
l'arrestation  de  Wang  Chou  wenn. 

20.  Le  même  jour,  à  lang  tchouang,  Liou  Ts'iiien  t'ai,  frère  aîné 
de  Liou  Hio  t'ai,  prit  aussi  trois  voleurs,  dont  l'un  se  nommait  Fan 
Te  K'iang,  l'autre  Liu  Siao  he,  el  le  troisième  était  précisément  Hou 


si  tu  m  illum,  quem  inilio  portalnit,  aqu;e 
tabaccique  calam 議 uiiura,  et  solutos 
nummos  pim'ies  ceiitenos,  nempe  Wang- 
Chou  wenn.  Milites  et  satellites  progre- 
dientes  circumsteterunt  ut  capereiU. 
Hou  Kouang  te  et  Fan  Tchou  wa,  resis- 
tentes  appreliendenlibus,  anibo  olîensi 
vulnerati  sunt. 

Fou.  Pièce  fie  toile  dans  laquelle 
on  enveloppe  des  vêlements. 
'    格 Ko.  Résister,  lutter. 

19.  Aperlis  involucris,  res  plerœque 
era  ni  muliebres  vestes.  Milites  et  satel- 
lites, tumultuose  inter  se  contendentes, 
ce pc runt  cas.  Wang  Chou  wenn  pera 
eliam  nescitur  a  quo  vi  ablata  sit. 
Tchao  lu  increpans  inhibuit.  Magna 


turba  cœpit  sumere  reliquas  aliquot 
veteres  vestes  rémanentes,  et  cum  Hou 
Kouang  te  et  sociis,  déferre  ad  subpriie- 
fecti  sedern  ;  tradiderunt  du  ci  satelliLiim 
Liou  Hio  l'ai  curandos  et  cuslodiendos 
( homines  et  res),  usquedum  ii'etur  ad 
aulam  judiciariam.  111a  sunt  apprehen- 
sionis  Wang  Chou  wenn  certa  afljuncfa, 

押 là.  Mettre  la  inaiii  sur  un  objet, 
apposer  une  signature,  garder. 

20.  Eodem  die,  Liou  Hio  t'ai  fraie!' 
major  Liou  Ts'iuen  l'ai  in  lang  tchouang 
eliam  apprehendit  et  termit  lalrories 
1res,  uiiiim  nomine  Fan  Te  k'iang,  alte- 
ram nomine  Liu  Siao  lie,  terlium  vero 
i|)sum  Hon  T  i  ngan.  Hou  T'i  ngan  por- 
labal.  furta  pluriina.  Liou  Ts'iuen  l'ai 


4  il 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


voliiit  abscondere  et  ce  lare  furtivas  res, 
et  Hou  T'i  ngan  soluluin  diiniltere. 

21.  Secus  viam  transierutit  per  Ileou 
kia  tsi  pagum,  in  quo  erat  linctor  lîeoa 
iiomùje,  qui  noverat  Hou  T'i  ngan,  qui 
aiitea  fuerat  linctor.  Coram  Li  ou  Ts'iuen 
l'ai  (tinctdr)  deliberavit,  spondens  (pro 
Hou  T'i  ngan)  ut  dimîtleretur.  Tenipus 
erat  quo  acceclontes  couve  ne  rant  (  me  l'- 
eu lu  m  ); au  res  et  oculi  pluriioi  erant. 
Liou  Ts'iuen  l'ai,  timens  ne  diebus  pos- 
te ri  s  ( fi'aus)  prodiens  nosceretur  et 


essot  incommoduin  ;  misit  consobnnum 
suum  Liou  He  clieu  ad  subprafecli 
œdeni,  qui  dice  ret  ad  Liou  Hio  t'ai  ut 
parart't  ai  lidciuiH. 

^  Tsï.  Réunion,  personnes  réunies 
pour  acheter  et  vendre. 

堂兄弟 T'àng  hiôung  ti.  Cousins 
(loin  les  aiicOlres  ont  leurs  tablettes  clans 
la  même  salle  :  cousins  du  côté  paternel. 
過 1  Kouô 十. Aller  à  l'audience. 

Liou  Hio  t'ai  videns  Wang  Chou 
wcnn  juvencra  et  pai'vura  posse  deciiu. 


卽胡 IS 淡^ 胡體淡 I;"  K 甚多。 劉 s- 汰欲隱 瞞贓物 

將胡 體 淡釋: é 因路 過侯家 i 有染 匠侯 認得胡 

髑?  f 當染 一}^ 向劉^  商量保 t 時値赶 ^耳目 

眾夕. ^劉 S3 汰, 恐日^ 發覺 不便, 使伊 堂弟劉 黑十到 

紘稱向 劉學汰 設法, 劉學汰 見王樹 汶幼小 可歡教 

令上堂 說是胡 體 沐便可 無鼠王 樹汶信 實應^ 時 

劉 學汰夥 31^ 吳^ 翁四在 旁聽間 劉洤汰 遂將胡 體 

3^ 押至袁 營北僻 處縱艮 殺拿獲 王牢夭 * 程 孤堆到 

鼠劉學 劉 S3 汰 * 在班房 * 教令程 s 堆 到省質 0 

王樹 3^  â 胡體? ^吳^ 喬^ 亦在旁 帮勤。 此 劉學汰 

等, 縱盜 教供之 s 在情 形也。 該縣馬 霧 到 、未及 一 

ïn^ 迭値 槍案、 忿 恨盜匪 已極。 過堂晚 王樹汶 先供姓 

规板 責接、 叉供姓 Hi. 該 縣爾時 H: 知 劉學汰 教供情 


AFFAllΠ CRIMINELLE 


445 


T'i  ngan.  Celui-ci  portait  beaucoup  d'objets  volés.  Lion  Ts'iiien  t'ai 
forma  le  projet  de  les  cacher  et  de  mettre  en  liberté  Hou  T'i  ngan. 

21.  En  chemin  ils  passèrent  par  Heou  kia  Isi,  où  demeurait  un 
teinturier  nommé  Heou.  Cet  homme  connaissait  Hou  T'i  ngan,  qui 
avait  été  teinturier.  Il  proposa  à  Liou  Ts'iuen  t'ai  de  relâcher  son 
prisonnier,  disant  qu'il  répondrait  pour  lui.  C'était  le  moment  du 
marché,  il  y  avail  là  beaucoup  d'yeux  et  d'oreilles.  Liou  Ts'iuen 
t'ai  craignit  que  sa  fraude  ne  vînt  ensuite  à  être  découverte  et  ne  lui 
attirât  des  difficultés.  Il  envoya  son  cousin  Liou  He  cheu  à  la  sous- 
préfecture  avertir  Liou  Hio  t'ai  et  l'engager  à  chercher  un  expédient. 

22.  Liou  Hio  t'ai,  voyant  que  Wang  Chou  wenn,  à  cause  de  sa 
jeunesse,  pouvait  facilement  se  laisser  tromper,  lui  persuada  de 
déclarer  à  l'audience  qu'il  était  Hou  T'i  ngan,  et  lui  assura  que  par 
ce  mensonge  il  pourrait  se  tirer  d'affaire.  Wang  Chou  wenn  le  crut 
et  consentit.  Alors  Ou  Ts'iuen  et  K'iao  sen,  compagnons  de  Liou 
Hio  t'ai,  apprirent  par  d'aulres  que  Liou  Ts'iuen  t'ai,  après  avoir 
conduit  Hou  T'i  ngan  lié  jusqu'à  un  endroit  écarté  au  nord  de  luen 
ing,  l'avait  mis  en  liberté. 

23.  Ensuite  Wang  Lao  iao  et  Tch'eng  Kou  touei  ayant  été  pris  et 
amenés  au  tribunal,  Liou  Hio  t'ai  el  Liou  Ts'iuen  t'ai,  dans  la  prison 
préventive,  leur  persuadèrent  de  dire  à  la  capitale  de  la  province 
que  Wang  Chou  wenn  était  Hou  T'i  ngan.  Ou  Ts'iuen  et  K'iao  Sen 
les  y  engagèrent  aussi.  Ces  détails  sur  la  manière  dont  Liou  Hio  t'ai 
et  ses  compagnons  mirent  en  liberté  un  voleur  et  diclèrent  les 
dépositions  des  autres,  sont  parfaitement  avérés. 

24.  Il  n 'y  avait  pas  encore  un  mois  que  le  sous-préfel  Ma  Tcliou 
était  entré  en  chargé.  Les  accusations  de  brigandages  lui  arrivant 
coup  sur  coup,  son  indignalion  contre  les  voleurs  était  à  son  com- 
ble. A  l'audience,  Wang  Chou  wenn  commença  par  dire  que  son 
nom  de  famille  était  Hon;  puis,  ayant  reçu  des  coups  de  planchette, 
il  avoua  que  son  nom  de  famille  était  Wang.  Alors  le  sous-préfet, 


doceiis  suasit  ut  adiens  tribunal  dice  ret 
se  esse  Hou  T'i  ngan  ;  (affirtnavit)  sta- 
lim  eu  m  posse  care  re  negolio.  Wang 
Chou  wenn  credidit  id  esse  verum  et 
responclens  annuit.  Tu  m  Liou  Hio  t'ai 
socii,  Ou  Ts'iuen  et  K'iao  Seu  a  latere 
( i.  e.  al)  aliis  )  audiverunt  Liou  Ts'iuen 
l'ai  deinde  sumpsisseHou  T'i  ngan,  vinc- 
tum  duxisse  ad  [uen  ing  seplentrionem 
in  semotum  locum  et  sokil 画 diinisisse. 

23.  Postea  appreheiisi  caplic]  ne 
Wang  Lao  iao  et  Tch'eng  Kou  touei 
venerunt  ad  tribunal.  Liou  liia  t'ai  et 
LiouTs'iuen  t'ai  in  turrnarum  satellilum 
ad  i  bus  do  ce  11  tes  suaserunt  Tch'eng  Kou 
louel  et  socio  ut,  quiim  pervenireut  ad 


provinciremlieni  prœcipuam,  interrogali 
lestarentur  Wang  Chou  wenn  esse  Hou 
T'i  ngan.  Ou  Ts'iuen  et  K'iao  Seu  eliam 
ad  lalus  adjuvantes  hortali  sunt  eos. 
Illa  sunt  quibus  Liou  Ilio  l'ai  et  alii 
diriiiserunl  lalronem  et  suggesserunt 
tcslimoiiia,  certa  facla. 

班 Pan. Troupe, bande  de  satellites. 
I 房 f  fâng.  Demeure  des  satellites, 
prison  prévenlive. 

2i.  Ex  (juo  subprœfeclus  Ma  Tchou 
iiiierat  niagislratum,  nonduni  explelus 
crat  ill  léger  meiisis.  Iterum  alque  i〖e- 
rum  occLiiTeiUibus  lationnm  causis, 
ira  tu  s  odio  liabebat  lalroiies  jam  velie- 
menlissime.  Quum  vt'uU  ad  tribunalis 


44G 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


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胡 

死 

案。 

條。 

各 

體 

減 

餘 

aulam,  Wang  Chou  weini  primuin  dixit 
susefamilke  iiometi  esse  Hou.  FosUjuam 
tabella  percussiis  est,  rursus  dixit  fami- 
licii  nomen  esse  Wang,  llle  subpi'itefeclus 
tunc  tempoi'ts,  ncsciens  a  Liou  Hio  l'ai 
suggeslîc  conlessioiiis  factum,  suspica- 
tus  est  ilium  dolo  mutasse, 

板 Pan.  Planche,  planchette  avec 
laquelle  on  frappe  les  coupables. 

25.  Jussit  adliibere  acceiisa  aroniala 
et  super  Wang  Chou  wenn  spinam  dor- 
salem  comburei'e,  ut  cruciaretur.  Wang 
Chou  we  II  II  palieiUer  ferre  non  poluil  ; 
i-iirsus  dixit  familiar  nomen  esse  Hou. 
Postea  jam  (subprafcctus)  iterun»  non 
adieus  liibn nalis  aulam,  slalim  Wang 
Chou  wenn  judicavit  esse  vere  latronein, 


分混 « 詳。 過戮。 事. 
當' 1 眞好 4? 堂、 王疑 

時 赃 物 輕; 卽 樹 

m 物. 柚 贓 將 R 狡 
'盗 改 換. 物、 王 忍 翻。 
六 斅勾該 樹 受 倚 
人。 十 通 縣汶不 用 

於人幕 àÉ 定住、 火 
未 友未爲 複香. 

招 十 施 細 IE 認 在 
解 人、 游 氣 盜. 姓 王 
之 希 伯, 教 擬 胡。 樹 
先、 圖 控 令 斬 從 汶 
胡 規. 造差立 此 脊 
廣 避供殺 决、 再 背 
得、 處詞. 盡具沒 燒 

ctMisuit  esse  decoUandum  etsentenliam 
illico  ab  imperatore  con  firman  da  m  ;  et 
scripsit  relaliouem  (ad  pnBfeclum ) 

戮 Lou.  Tuer,  punir  de  morl  ;  outra- 
ger, injurier,  humilier, 

住  Tchôu.  S'arrèler,  demeurer, 
cesser,  supporter  palienmient. 

26.  Re perlas  caplasque  furlivas  res 
ille  subpi-icfeclus  oninino  iiec  diligenter 
nolavit,  ila  ut  si  ne  ret  satellites  intègre 
su  me  II  tes  bon  as  res  extra  lie  re  el  mu  ta  re, 
altrahentes  sociare  con  si  lia  cum  scrip- 
tore  fainiliari  Chou  lou  pe  ;  qui  Acte 
fal)ricavit  coiifessiones  scriptas,  confuse 
supplevit  furlivas  res,  pro  jiluiies  dénis 
hotiiiiiibus  scripsit  decern  homines, 
sperans  ol  inhiatis  mercedcm,  (spei'ans) 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


"7 


ignorant  que  les  dépositions  avaient  clé  dictées  d'avance  par  Liou 
Hio  t'ai,  crut  que  cette  rétractation  était  une  ruse  de  l'accusé, 

55.  Il  ordonna  d'allii nier  des  bagucltcs  de  bois  odoriférant,  et  de 
torturer  Wang  Chou  wenn  en  lui  brûlant  Tepine  dorsale.  Le  patient 
ne  pouvant  supporter  la  douleur,  dit  de  nouveau  que  son  nom  de  fa- 
mille était  Hou.  Là-dessus,  le  sous-préfet,  sans  l'appeler  une  seconde 
fois  à  l'audience,  jugea  que  Wang  Chou  wcnn  était  vraiment  voleur, 
qu'il  avait  mérité  la  décapitation,  que  la  sentence  devait  être  confir- 
mée sans  délai  par  la  cour  impériale  ;  et  il  écrivit  im  rapport. 

26.  Le  sous-préfet  n'a  pas  non  plus  noté  avec  soin  les  objets  volés 
qui  avaient  été  décoiiverls  et  saisis.  Il  a  laissé  les  satellites  prendre 
et  changer  les  meilleurs,  se  mettre  d'intelligence  avec  son  secré- 
taire privé  Cheu  lou  pe.  Celui-ci  a  fabriqué  et  écrit  des  dépositions 
mensongères,  remplacé  par  d'autres  les  objets  volés  qui  man- 
quaient, et  au  lieu  de  plusieurs  dixaines  de  personnes  n'en  a  inscrit 
que  dix,  dans  l'espoir  d'obtenir  des  récompenses  et  d'échapper  à 
une  condamnation. 

27  Six  voleurs  avaient  été  arrêtés.  Avant  qu'ils  eussent  été 
demandés  et  conduits  à  la  capitale  de  la  province,  quatre  d'enlre 
eux,  Hou  Koiiang  te,  Fan  Tchou  wa,  Fan  Te  k'iang  et  Liu  Siao  he 
moururent  en  prison.  Un  autre  voleur,  Hou  Lao  iao,  qui  était  dans 
cette  affaire  et  fut  saisi  plus  tard,  mourut  aussi  en  prison,  avant 
qu'il  fût  question  de  l'envoyer  au  chef-lieu  de  la  province. 

28.  Or,  d'après  les  cahiers  de  la  so  us- prefect  lire,  Liu  Siao  lie  est 
le  seul  prisonnier  mort  dont  le  cadavre  ait  été  inspecté  et  décrit. 
Aucun  autre  n'a  été  inspecté  par  Ma  Tchou  avec  les  sous-préfets 
voisins.  Peut-être  Liou  Hio  t'ai  les  a-t-il  fait  mourir  pour  empêcher 
les  révélations,  ou  les  a-t-il  mis  en  liberté  secrètement?  c'est  ce  qui 
demeure  encore  incertain.  Certainement  Hou  T'i  ngan,  auquel  on 
substitua  Wang  Chou  wenn,  ne  fut  pas  le  seul  qui  fut  mis  en  liberté 
pour  de  l'argent,  sans  que  le  sous-préfct  s'en  aperçût.  La  première 


se  vitaturum  judicium  et  damnalionem. 

勾 Keôu.  Crochet,  allirer. 

^  Kouêi.  Règle,  exiger,  ce  que 
l'on  exige,  droits. 

避 Pi.  Se  retirer,  éviter,  échapper. 

27.  Jllo  tempore  capli  latroDes  sex 
homilies.  Antequam  adsciscerentiu'  et 
ducerentur  (ad  provinciœ  metro  poli  m  ), 
Hou  Kouang  te,  Fan  Tcliou  wa,  Fan 
Te  k'iang  et  Liu  Siao  he,  quatuor  homi- 
nes, omnes  jam  in  carcere  morlui  sunt. 
Postei'ius  apprehensus  captusque,  in 
eadem  causa  implicalus,  alius  latro 
Hou  Lao  iao  eliam,  antequani  delibcra- 
lum  esset  ul  milleietur,  in  vinculis 
moi  tuus  est. 


28.  Collalis  inspeclisqiie  subpra3- 
fecli  codicibus,  solutnmoclo  postquani 
Liu  Siao  lie  in  carcere  inortuus  est,  fuit 
cadavei  is  speciei  servatus  libellas.  Reli- 
ques omiies  (  Telle rm  p'iiig  subprae- 
fectus  Ma  Tchou)  non  cum  vieillis  cons- 
litulis  (siibpraifeclis)  iiispexit.  Hi  loi'san 
a  Liou  Hio  t'ai  aul  iiecali  sunt  ad  de- 
lenda  labia  (ne  loque  rent  ni'),  aut  forsaii 
secreto  soluli  et  dimissi  ;  utrumque 
画 "lum  potiiU  cognosci.  Profecto  non 
solus  Hou  T'i  ngan  propter  dona  dim  is- 
sus est,  Wang  Chou  wenn  in  ejus  locum 
sutTeclo,  sulipr;cfecto  nescienle  et  non 
scnlienle.  Quum  siiiguli  lei  piimum  tes- 
tali  sunt,  omnium  eorum  pnepropcre 


4i8 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


王 犯 

樹 初 

汶 供、 

呼 皆 
冤. 草 
上 草 
司 數 
調 語、 
查 亦 
縣 無 
卷. 紫 
施 斗 
游 指 
伯 印, 
恐 及 
人 至 


aliquot  verba  (scripta  sunt),  nec  ex  tré- 
ma digilorum  im【,ressa  sunt  (pro  nomi- 
rium  subscriplione) 

滅  Mié.  Éteindre,  mettre  fin, 
anéiiiilir,  détruire,  avoir  une  fui,  périr; 
plongé  dans  l'eau. 

口  K'eôu.  Bouche  ;  ouverture, 
entrée,  port;  parole;  les  personnes 
d'une  même  famille. 

冥 Ming.  Obscur,  ténébreux,  nuit, 
sombre,  mystérieux,  pou  intelligent. 

然 Jên.  Mellre  le  feu,  allumer,  brû- 
ler; ainsi,  oui,  api)rouvei',  bien  qu'il 
en  soit  ainsi,  néanmoins;  être,  exister; 
manière  d'èlre,  terminaison  d'adverbes. 

數  Chô:i.  Nombre,  (|uaiilité,  plu- 
sieurs, plusieurs  fuis;  art,  règles;  phéno- 
nièiie.  [j  Chou.  Compter,  calculer,  cnu- 


mé:er.  ||  Chouô.  Souvent,  trop fréquenU 
與 Kï.  Instrument  d'osier  qui  a  la 
forme  d'un  van  ;  vanner. 

5j-  Teou.  Boisseau,  dont  la  capacité 
varie  avec  les  pays  (le  plus  employé 
acluellementconlient  un  peu  plus  de  dix 
lilres);  ce  qui  a  la  forme  d'un  boisseau. 
宾 j  Kî 十. Extrémités  des  doigts. 

29.  Quando  advenit  ut  Wang  Chou 
wenn  clamaret  se  injuste  damnatum, 
su  m  m  11  s  pi  ovinciap  judex  adscivit 
inspiciendos  subprafecli  codices.  Chou 
lou  pc,  ne  hominum  luimerus  non 
concordaret,  fabiicans  adclidit  Liou  T'i 
ngan  coufessionis  verba,  ejusque  moi  bi 
et  morlis  nunlium  ;  ila  voluil  in  umbra 
sagillari,  et  occulte  comnmlando  com- 
plcre  sex  hominum  numcrum. 


數不符 >  控添劉 體淡供 亂 及病故 報呈以 

圆影^ 混柢 六人數 目。 迨 河 督 行 縣 查 詢, 

該 縣 複 聽 從 施 游 伯、 控 稱 劉 體 係 逼 迫 

上盜 情詞、 可粋、 s 以柙斃 未辦、 等 愾舍糨 

0 覆。 此 該 縣 原 辦 錯 謬 ^KH 在 情 形 也。 南 

陽府知 府任.  傲署桌 司麟樣 均 據 該縣詳 

文審轉 撫臣涂 宗 瀛、 照擬具 

題。 到鄧 爾晚臣 部檢查 供情無 亦 照議核 

SÉ 王樹汶 臨刑呼 冤, 開 封府知 府唐咸 §^ 

臬 司豫山 麻 輕 涂 宗 瀛 據 實 

奏叭  面 委員往 鄧州查 明、 該 犯資 名王樹 


AFFAIRE  ClU 腸 EI 丄 E 


at) 


fois  que  1rs  accusés  déposèrent,  on  se  conlenta  d'écrire  à  la  hâte 
quelques  mots  de  leurs  aveux  ;  on  ne  leur  fit  pas  même  apposer  la 
marque  des  doigts  (  en  guise  de  signature  ). 

29.  Quand  Wang  Chou  wcnn  eut  réclamé  contre  la  sentence,  le 
juge  criminel  fit  venir  les  cahiers  de  la  sous- préfecture  pour  les 
examiner.  Cheu  Ion  pe,  craignant  que  le  nombre  des  personnes  ne 
parût  pas  exact,  fabriqua  et  ajouta  la  déposition  de  Liou  T'i  ngan, 
puis  l'annonce  de  sa  maladie  et  de  sa  mort,  pour  faire  illusion  et 
compléter  par  une  substitution  le  nombre  de  six  personnes. 

30.  Quand  l'inspecteur  des  digues  du  Fleuve  Jaune  eul  écrit  au 
sous-prélet  d'examiner  et  d'interroger,  celui-ci  s'en  rapporta  de 
nouveau  à  Cheu  lou  pe,  qui  dit  faussement  que  Liou  T'i  ngan  avait 
été  contraint  d'aller  au  pillage,  et  que  malheureusement  il  élait 
mort  en  prison,  avant  d'avoir  été  jugé.  Ma  ïchou  répondit  à 
l'inspecteur  sans  avoir  rien  examiné.  Ces  détails  sur  les  erreurs 
du  sous-préfet  sont  parfaitement  certains, 

31.  Jenn  K'aî,  préfet  de  Naii  iang  fou,  et  Lin  Tch'ouenn,  juge 
criminel  par  intérim,  suivirent  dans  la  révision  du  procès  le  compte- 
rendu  du  sous-préfet,  et  le  transmirent  au  gouverneur  T  on  Tsoung 
ing,  qui  rédigea  d'après  leur  avis  sa  note  à  la  cour  impériale.  Cette 
note  étant  venue  à  noti'e  Tribunal,  nous  trouvâmes  que  les  déposi- 
tions s'accordaient  entre  elles;  et  sur  ces  données,  après  examen, 
nous  écrivimes  notre  réponse  (à  l'impéraliice). 

32.  Ensuite  Wang  Chou  wenn,  auxapprochesderexéciition,  s'é- 
lant  plaint  d'avoir élé  condamné  injustement,  T'ang  Hien  iang,  préfet 
de  K'ai  foung  fou,  et  lu  Chan,  juge  criminel  de  la  province,  informè- 
rent le  gouverneur  T'ou  Tsoung  ing,  qui  en  ré  fera  en  toute  sincérité 
à  la  cour  impériale.  D'une  part,  il  envoya  un  officier  àTeng  Icheou 
pour  s'assurer  si  le  vrai  nom  du  coupable  était  Wang  Chou  wenn, 


30.  Postquani  Fluvii  îiispectoi'  missis 
li  lie  lis  monuit  subpi-jpfectum  ut  inspi- 
ceret  et  iniiuireret,  il  le  sulipi  iefeclus 
rursus  audiens  olisecutus  est  Cheu  lou 
pe,  (jui  falso  dixit  Liou  T'i  ngaii  coacliim 
i visse  pniedatum  reruni  narralîotie, 
(lolendutn!  ea  de  causa  eum  in  viiiculis 
mortuum  esse  nondum  judicalum, 
hujusmodi  res;  caca  mente  (  subprae- 
feclus  Ma  ïchou  )  nanans  respoiidit 
(Fluvii  inspeclori).  Illa  sunt  hujus  sub- 
praifecli  prias  judicaii  lis  erra  to  ru  m 
certa  atljuncla. 

31.  Naii  Iang  fou  prefect  us  Jenn 
K'ai  et  fu  ngeiis  oflicio  su  m  mi  juilicis 
Lin  Tch'ouenn  ainbo  ex  illius  subpra- 
fecli  niinula  relalione  inspicieiiles,  l'e - 
tuloiunl  ad  provincia}  piu'lorem  T'ou 


Tsoung  ing,  qui  juxtaeorumsententiam 
se  ri  psi  t  lilleras  ad  l'o^Mani  curiam. 
Quaiido(hyelilter»,  veneruntad  nostrum 
Tribunal,  nostium  Tribunal  coniparans 
et  videns  indicata  facta  non  discrepare, 
eliam  ex  relalis  delîberans  inquisivit, 
et  respond"  (regisc  curia?). 

檢 Kién.  Comparer,  contrôler, 
32.  Quum  Wang  Chou  wenn,  ins- 
tante supplicio,  claniavissel  se  injuste 
damiiatum,  K'ai  foung  fou  priefeclo 
T'ang  Hien  iang  et  sumnio  provincite 
judice  lu  Chan  nunlianlibus,  lu  m  T'ou 
Tsoung  ing  juxla  veiilatem  monuit 
ciare  regiam  curiam.  Simul  misit  pife- 
posilum  qui  iret  ad  Teng  Tcheou,  et 
inquireret  clare  an  illius  rei  verum  no- 
men  esset  Wang  Chou  wciin,  clan  esset 


29 


450 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


qui  quinli  an  ni  decimo  me.nse  aufugis- 
set.  Siinul  adscivit  et  inspexit  subprai- 
fecli  codices,  et  jussit  adduci  Liou  Hio 
l'ai  ad  provincîiB  uibem  pracipuam. 
Adhuc  nondum  pen i lus  scrutatus  erat; 
T'ou  Tsouiigiiig  stalini  cessit  inagistra- 
tu,  Iradidit  et  deposuit  (rnagislratum). 
Illa  sunt,  postquam  Wang  Chou  weiin 
quostus  est  de  iiijai'ia,  deprebeusio- 
iiuminilii  principiique  vera  adjuncta. 

面 Mién.  Visage,  en  face,  en  pré- 
sence; avoir  une  entrevue,  faire  ou 
recevoir  une  visite  ;  surface,  supeiTicie, 
étendue,  partie  cxlérieuie;  le  plus  beau 
côté  (l'un  objeL  ;  apparence,  aspect  ; 


regarder  vers,  tourné  vers,  vis-à-vis.  ―  | 
ï 十. A  la  fois,  en  même  temps,  une  fois, 
l'une  des  deux  parlies.  -  | ...  ―  | 
ï 十… ï 十. D'une  pari,...  d'autre  part. 

fÇJ  î.  Jeune,  faible;  extrémité, 
commencement  ;  séparer,  diviser,  sépa- 
ration, limite,  ditfeience. 

33.  Postquam  Li  Ho  gnien  (novus 
proviiiciœ  pnetor )  iiiiil  magistratuni, 
insuper  delegavit  prœfectos  Wang  Tcliao 
la  11,  Ma  loung  siou  et  alios,  decern  am- 
plius  homilies;  at  non  coram  Liou  hio 
l'ai  diligeiiler  interrogavGi'unt.  Liou  Hio 
l'ai  per  breviurem  viam,  coiiscenso  eqiio 
(i.  e.  celeriler),  rcdiit  doniuin.  Unicede 


R 係五 年十月 逃出" 一 面調 s 縣卷 • 、並提 劉學 

汰到^ 尙未細 究 * 涂 宗 瀛 卽. 退任 1^ 卸。 此王澍 

汶 呼 冤 ^  {# 出 端 倪 ^H貧 在 情 形 ^ 李 s 年 到 

任後添 派知府 王兆蘭 •  ïïf 东修^ 十餘 九並不 

向 劉學汰 究間。 劉學汰 遂徑行 騎馬回 尋以 

栲餌 王樹汶 © 事 。越 一  二月 N 久始 添出 王樹汶 

四年秋 間逃出 一  i^i 王樹 汶本未 上盜、 則教令 

程 孤 堆、 王 牢 夭 証 王 樹 汶 本 未 分 赃* 則 以 胡 

廣得 贜物坐 W 。於 是該 省屬氩 承此 紛紛 fi: 

if 委 員丁彥 ë 、則 至鄧 卅餌金 振枫以 實王樹 

汶 四年丸 月逃出 W 供。 又至 鎭平、 勸事 主張肯 

堂 認 赋署鎮 平縣知 縣鄭子 氣及委 員滅政 

g 教 令牛振 王 靑 ! 王 棠 墙 >  認馬翥 用火香 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


451 


et  s'il  s'était  enfui  au  mois  de  décembre  de  l'année  1879.  D'autre 
part,  il  demanda  et  examina  les  cahiers  de  la  sou s-préfec lure,  et  fit 
amener  Liou  Hio  l'ai  à  la  capitale  de  la  province.  La  cause  n'était 
pas  encore  examinée  à  fond,  que  T'oii  Tsoung  ing  quitta  sa  charge 
et  la  remit  à  un  autre.  Ce  récit  des  premières  découvertes  qui 
eurent  lieu,  après  que  Wang  Chou  wenn  eul  appelé  de  la  sentence, 
est  parfaitement  conforme  à  la  vérité. 

33.  Li  Ho  gnicn  étaiil  entré  en  charge,  délégua  les  préfets  Wang 
Tchao  lan  et  Ma  loung  si  ou  avec  d'au  1res,  plus  de  dix  juges  ;  mais 
ils  n'interrogèrent  pas  avec  soin  Liou  Hio  t'ai.  Bientôt  Lion  Hio  t'ai 
montant  à  cheval,  retourna  droit  chez  lui.  Les  délégués  s'appliquè- 
rent uniquement  à  toiiurer  et  à  interroger  Wang  Chou  wcnn. 

34.  Au  boni  de  trois  mois,  ils  ccmmencèrent  à  découvrir  du 
nouveau,  à  savoir,  que  Wang  Chou  wenn  s'était  enfui  de  la  maison 
paternelle  dans  le  courant  de  l'automne  de  l'année  1878;  qu'il  n'avait 
pas  pris  part  au  pillage,  mais  qu'on  avait  poussé  Tch'eng  Kou  toiiei  et 
Wang  Lao  iao  à  lallesler;  qu'il  n'avait  pas  eu  sa  part  des  objets  volés, 
mais  avait  été  accusé,  parce  qu'il  portait  ceux  de  Hou  Koiiang  te. 

35.  Les  officiers  de  la  capitale  du  Ho  nan,  pour  soutenir  leurs 
opinions,  se  mirent  à  courir  dans  toutes  ies  directions  et  à  porter  le 
trouble  partout.  Le  délégué  Ting  lent, ing  alla  à  Teng  Icheou  gagner 
Kin  Te  h  en  n  pang,  et  lui  faire  confirmer  l'assertion  que  Wang  Chou 
wenn  s'était  enfui  au  mois  d'octobre  de  l'année  1878. 

36.  Il  alla  ensuite  à  Tchenii  p'ing  engager  le  propriétaire  volé 
Tchang  K'eng  l'an  g  à  reconnaître  comme  siens  les  objets  déposés. 
Tcheng  Tzeii  k'iao,  qui  remplissait  la  charge  de  so  us- préfet  de 
Tchenn  p'ing  hien,  et  Tsang  Tcheng  tchoiio,  juge  délégué,  engagè- 
rent loii  Tchenn  kiang,  Wang  Ts'ing  iucn  et  Wang  T'angkiai  à  dire 
que  c'était  pour  une  autre  affaire  que  Ma  Tchou  avait  brûlé  et 


torquendo  et  inlerrogaïulo  Wang  Chou 
wenn  fecf  luiit  rem  sua  m  (ju  ci  ices  ). 

拷 K'£Ô.  Bal  Ire  de  verges,  torturer. 

3i.  Elapso  liiuni  mciisium  spalio, 
cœjjeiiiiit  in  su  per  i-fperire  Wang  Chou 
wenn  quaili  aiini  auluiniio  aufugisse, 
illam  rem  (  repereruiit  ;  Wang  Chou 
we  II  11  vere  non  i  visse  pnpdalum,  sed  duc- 
tos  et  incitatos  esse  Tch'eng  Kou  touei 
et  Wang  Lao  iao,  ut  leslarentur  illud  ; 
Wang  Chou  wenii  vere  non  hohiiisse 
parle  m  ra  ptaruiii  rei'uni,  scd  propter 
lloii  Koiiaiig  le  fu rta  acciisalum  esse. 

lue.  Aller  au-delà,  passer  par- 
dessus, traverser;  transgresser,  d'.'so- 
béii',  su l'passer,  plus  ;  éloigné,  séparé, 
interval  le  de  lieu  ou  de  temps;  ensuite. 

坐 Tsouô.  Accuser,  coiulamiier. 


35.  Tune  supradicto  proetori  subdili 
judices,  su  soi  pi  en  les  illam  senteuliam, 
aliialio  discLiireruntj'nferentesturbatio- 
ne  m.  Delegatus  Ting  len  ringadiitTeng 
tclieou,  et  iiiescavit  Kiii  Tchenn  pang  ut 
coiilîi  maret  \\i\ng  Chou  wenn  quarti  an- 
ni  niino  mense  facl;e  fugœ  teslinionium. 

Eùl.  Galette,  gâteau ;  amorce, 
appât,  amorcer,  allécher,  attirer  par 
l'appât  (la  gn  i  n  ou  du  plaisir. 

36.  Et  adivit  Tclienii  p'ing,  et  hor- 
talus  est  raplaruni  rem  m  doniinuiii 
Tchang  K'eng  l'aiig  ut  agnosceret  res 
fil rtivas.  Qui  fungebatui'  officio  Tchenn 
p'ing  hien  subi.'iu'ff'cti,  Tcheng  Tzeu 
k'iiio,  et  delegatus  Tsang  Tcheng  Ichouo 
docentes  impulerunt  lou  Tclien n  kiang, 
Wang  Ts'ing  iuon  et  Wang  T'a» g  kiai 


452 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


ut  dicerent  Ma  Td 誦, accensîs  aromatî- 
bus,  ad  assisse  el  ci  uciavisse  Wang  Chou 
wenn,  ut  qua^slione  et  inteirogaliono 
elicerelde  alia  causa  coiifessioiiem.  lou 
Tchenn  kiang  et  alii  inilio  noluerunt 
assenliri.  Tcheng  Tzeu  k'iao  lune  miil- 
clans  jussit  eos  expendere  argenluni  et 
dare  delegalo,  ut  adjuvantes  supplerent 
itincris  e\|)ensas. 

初 Tch'ôu.  Comnion^enient,  origine 
commencer,  premier. 

肯 K'éng  (K'énn).  Consentir. 

37.  Quum  Flavi  Fluvii  inspector  Mlû 
K,i  tchao  inisisset  delegalum  simul  cam 
stalionis  mililibus,  qui  Liou  Hiao  l'ai 
ejusque  affines  omnes  apprehensos  Gla- 
cèrent ad  tribunal   (  sul)i)iu、fecU  ),  et 


staluto  leni pore  împerasset  ut  Liou  Hio 
t'ai  ti'aditum  du  ce  rent  ad  provincial 
ni  et  ro  poli  m;  causée  processus,  perve- 
iiiens  luic,  visus  esl  rursus  hal)ere 
îeqinlalis  niulalionisque  inilium.  Sed 
Wang  Tchao  lan,  callidis  verbis,  conli- 
nuis  liLleris  disserens^  plurîes  scripsit, 
ut  priiîii  judicii  singula  facta  explica- 
renlur.  iMa  loung  siou  et  alii  cogenles 
focerunl  ut  quis(jue  reus  testimonium 
suslineus  coufirmaret.  Causa  iiide  flniU 
est.  Liou  Hio  l'ai  ipse  absolulus  rediit 
ad  (Tclienn  p'ing)  diœcesim. 

^  Sin.  Lancer  do  l'eau,  arroser, 
disperser;  posle  militaire  commandé 
par  un  sergent. 

反    Fàn.    Réitérer,  renouveler,. 


始 奏。 歸. 護 
於 兹一之 
地複一 實 


燒戮王樹 &  ^拷試別案^?仇牛振.江 *象 

初未 肯鼠鄭 子橋卽 責 令 出亂與 委員帮 

輔 路 氍追 河督梅 啟照委 旯 會 同 、汎 兵 *將 

劉學汰 家屬, 全拿到 勒 令將劉 學 汰 ^ 

出解省 情至 此似叉 有平反 W 機。 王 

兆 蘭巧詞 îf 詳數 m 爲原審 處處解 釋。 馬 

东修 靜已逼 令各犯 將供承 鼠案遂 以&^ 

劉 學汰叉 無事, 回縣 此 覆 審 M 

在 情形肊 以上各 試據 案內人 

供 1  E 等 亦將歴 試情 .a 疊 具 

終加總 恢原審 知縣馬 霞到^ 讲 

方 一 切生 ft 外 fi 賊讓橫 15- 有 嘗 試 W 意。 

內而 達慕串 §1 存玩弄 之、. 5 該縣 出於橾 


AKFAir*R  CRiMlNKLLE 


453 


tourmenté  Wang  Chou  wean  avec  des  parfums  allumés,  afin  de  lui 
arracher  des  aveux  par  la  violence  de  la  douleur.  lou  Tchcnn  Kiang 
et  les  autres  refusèrent  d'abord  de  le  dire.  Alors  Tcheng  Tzeii  K'iao 
les  condamna  à  payer  une  somme  d'argent  pour  les  frais  de  voyage 
du  juge  délégué. 

37.  Enfin,  rinspecleur  des  digues  du  Fleuve  Jaune  Mei  K'i  tchao 
envoya  un  officier  et  une  compagnie  de  soldats,  avec  ordre  de  con- 
duire au  tribunal  de  la  sous-pré fectii re  Lion  Flio  t'ai  et  tous  les  siens, 
et  d'amener  Lion  Hio  t'ai  à  la  capitale  de  la  province  dans  un  délai 
marqué.  La  procédure  parut  enlrcrdans  une  nouvelle  voie  et  deve- 
nir conforme  à  la  justice.  Mais  le  préfet  Wang  Tchao  laii  écrivit 
coup  su V  coup  plusieurs  rapports  très  spécieux,  s, efforçant  d'expli- 
quer tout  ce  q ui  s'était  passé  dans  la  première  procédure.  Le  préfet 
Ma  loLi ng  sioii  et  ses  collègues  forcèrent  les  accusés  à  confirmer  les 
premières  dépositions.  Le  procès  fut  terminé.  Lion  Hio  t'ai  lui- 
même,  mis  hors  de  cause,  retourna  aussitôt  à  Te  hen  11  p'ing. 

38.  Ce  mode  de  révision,  ce  soin  de  défendre  et  de  soutenir  la 
première  sentence  sont  des  laits  iiiduliitables.  Toutes  les  circonstan- 
ces ci-dessus  mentioiiiiées  ont  été  alteslées  et  exposées  clairemenl 
par  les  témoins.  Vos  servi  leurs  vous  ont  fait  connaître  au  fur  et  à 
mesure  dans  plusieu rs  lettres  successives  les  résultats  de  leurs 
enquêtes. 

39.  A  présent  nous  aillons  rccapitiilcr  sommairement  les  points 
principaux.  Celui  qui  le  ))remier  jugea  cette  affaire,  le  sous-préfet 
Ma  Tclîow,  à  son  entrée  en  charge,  commença  par  s'aliéner  tous  les 
esprits.  Au - dehors,  les  voleii rs  remuèrent  et  voulurent  s'essayer, 
Au-dedaiis,  les  satellites  et  le  secrétaire  privé  se  mirent  d'intelligen- 
ce, bien  résolus  à  suivre  leurs  instincts  fripons.  Le  sous-préfet 
déploya  ii ne  activité  extraordinaire,  ne  se  donna  pas  le  temps  de 


répéter;  revenir,  s'en  retoarner  ;  faire 
revenir,  ra p peler,  renvoyer  ;  rélléchir, 
examiner,  rechercher  ;  tourner  se" s 
dessus  dessous;  changer^  remplacer  une 
chose  par  une  autre,  rendre  u-ne  chose 
différente  de  ce  qu'elle  élaît,  devenir 
autre,  revenir  à  son  premier  état,  con- 
traire , se  révolter. 

38.  Illa  sunt  causai  recognilionis, 
defensionis,  tuilionis  vera  adjuncla.  Sa- 
pe ri  us  dicta  omnia  facta  iiiquisila  ni- 
tuntur  iis,  qui  in  bac  causa  fuerunt, 
lestil)us,  qui  singula  imlicamU  clart、 
Servi  eliam  de  paulalim  invesligalis 
faclis  et  adjunclis  Sccpe  scripsiiiius  re- 
lationes  ad  regiam  curiam. 

39.  Nunc  rursus  gene  rati  m  adtletmis 
sumiuain  iiujuisilioins.    Qui  primus 


judicavit,  subproefectus  Ma  Tchou  ubi 
obi  vil  niagistralum,  is  cœpit  in  rcgione 
omnium  voluntates  sibi  alien  a  re.  Foris 
lalrones  grassati  sunt;  liabiierant  ten- 
taudi  expenendique  voluntatem.  In  lus 
satellites  et  scriba  familiaris,  coiisilia 
consoci^i ntes  coiispirantesque,  sei'va- 
runt  ludihi'io  habeiiiJi  ( leges )  aiiiinum. 
Ille  subpraBfectus  iusignis  fuit  adliibita 
diligenlia  maxima,  non  (\ uiete  iiilorro- 
gavit  et  iiKiuisivit.  At({ae  ipse  curans 
exsequi  ac  pc'r(iceœ,  in  om ni  re  aiuliens 
obsecutus  esl  pravi  scribcG  reclioni  et 
duclui.  Solum  arcessiUim  misit  (ad  pro- 
vincial metropoliin  )  Wang  Chuu  wen  11 
un  urn  liominem,  solvit  et  compressit 
iiiagimm  causam,  el  ila  occlusit  ra[)ta- 
rum  rerun)  domino  os.  lode  faclum  esl: 


45i 


ÉDITS^ET  MÉMORIAUX 


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僵, 

案. 

4 化 

唯、 

資 

以 

逃、 

詞, 

到 

局, 

以 

劣 

王 

奏》 

情, 

控 

覆 

遽 

省, 

不 

彼 

舍 

m 

幕 

ut  latrones  dolo  evaserint,  juvenis  ac 
debilis  pro  illis  decidcril. 

玩 Wân.  Jouer,  jeu  ;  se  jouor  de, 
trailer  avec  niépiis,  cajoler,  séduire  ; 
objet  curieux  ;  se  jouer  des  lois. 

弄 Lôung.  Jouer,  s*aniuser,  se  faire 
u n  jeu,  se  moquer  de,  duper;  manier, 
agUt'r,  remuer,  troubler,  faire  nn 
mauvais  usage,  abuser;  faire,  préparer. 

^  Liuë.  Faillie,  sans  force;  peu 
considérable,  à  peine  suffî^ant,  inca- 
pable, défectueux,  mrpi'isable,  vicieux. 

Tchaô.  Faire  venir,  allirer.  || 
K'iaô.  Fiiire  connaître,  révéler. 

脫 T'ouô.  Oler  la  jDcau,  dépouiller, 
s'échappiM\  q ni  tier,  éviter. 

^  Kiàng.  Renversé,  prosterné, 
renverser,  périr.    李樹 代姚樹 1 


(151  府) Li  chou  tâi  t,aô  chou 十. Le 
prunier  tombe  à  la  place  du  pOchei': 
riiiuocenl  porte  la  [xnne  du  coupable. 

40.  Qui  causa 川 recognoverunt,  pra- 
foclormn  Ma  Tcliao  lan,  Ma  louiig  siou 
et  aliorum  consilium  fuitservare  salvum 
j udiou m  cœlum.  Reliiiquenles  vera 
facta,  noil  ex  (  faclis  )  gerentes  com- 
posueruiit  rem.  Coegernnt  (  ho  mi  ne  m  ) 
ut  sislerel  quasi  lati'o;  farlivas  res  pro 
aliis  rebus  in (Hcarunl  alias.  Loco  muta-» 
ru  n  t  solein  el  lunam;  ex  duohus  homi- 
iiibus  feceriint  unum  lïominoin. 

k\.  Il  le  Fluvii  iuspeclor  aliique  non 
penitus  indagaruDt;  acceperunt  ab  illis 
( sLipraclictis  judicibiis)  ciecarn  decep- 
lionem.  Bis  apprelionsutii  captimique 
Liou  Ilio  t'ai,  ad  proviiickie  ni  et  repoli  m 


AFrAIRE  CRIMINELLE 


455 


bien  examiner.  Pensant  terminer  l'affaire  par  lui-même,  il  écouta 
et  suivit  en  tout  les  conseils  de  son  mauvais  secrétaire.  Il  n'envoya 
à  la  capitale  de  la  province  que  le  seul  Wang  Chou  wenn.  Il  étouffa 
cette  grave  affaire  et  ferma  la  bouche  au  propriétaire  volé.  Les 
principaux  brigands  ont  échappé  par  ruse  au  châtiment  ;  un  enfant 
jeune  et  faible  a  été  condamné  à  leur  pi  a  ce. 

40.  Les  préfets  Wang  Tchao  lan  el  Ma  loiing  siou,  et  les  autres 
juges  qui  ont  révisé  le  procès,  se  sont  proposé  de  défendre  et  de 
soulenir  leurs  collègues.  Ils  ont  décidé  sans  tenir  compte  des  faits, 
forcé  un  accusé  à  se  donner  comme  brigand,  fait  des  substitutions 
dans  la  liste  des  objets  volés,  mis  la  lune  à  la  place  du  soleil,  et  de 
deux  individus  fait  un  seul  et  même  individu. 

41.  L'inspecteur  général  des  digues  du  Fleuve  Jaune  et  les  autres 
juges  n'ont  pas  examine  à  fond  cette  affaire  ;  ils  ont  accepté  les  sot- 
tes erreurs  des  préfets .  Après  avoir  deux  fois  fait  arrêter  et  amener  à 
la  capitale  de  la  province  Lion  Hio  t'aî,  ils  l'oni  mis  hors  de  cause 
et  laissé  aller  en  liberté.  Sans  autre  fondement  que  des  témoignages 
ambigus  et  discordants,  ils  on  (qualifié  le  c  rî  ni  e  d  e  Wa  ii  g  Ch  o  u  we  n  n , 
donlilsont  fait  deux  hommes.  Les  harpies  des  tribunaux  ont  échappé 
sans  ■accident  par  cette  ouverture  ;  ils  ont  renversé  le  bassin,  afin 
qu'il  lie  restât  pas  de  neige  (  afin  que  la  vérité  ne  pût  se  faire  jour.) 

42.  En  résumé,  le  premier  jugement  a  commencé  par  des  erreurs 
et  fini  par  des  écrits  mensongers.  La  révision  du  procès  a  commencé 
par  boucher  les  fentes  du  vase  (par  voiler  les  défauts  du  premier 
jugement  ),  et  fini  par  lui  donner  une  belle  apparence.  La  vérité  a 
été  entièrement  supprimée.  Seulement,  au  milieu,  le  préfet  T'ang 
Hieii  iang  avertit  T'ou  Tsoiing  ing.  Dès  que  celui-ci  eut  informé  la 
cour  impériale,  l'injustice  de  la  sentence  commença  à  se  révéler. 

43.  A  présent,  l'affaire  a  été  examinée  avec  soin  et  la  vérité  mise 

adductum,  l  ursus  si v-eruiU  libère  excur- 


l'ere,  extra  judicium.  Sulummodo  ca- 
pientes  reorum  tesUutuque  aiiibigua  et 
disci'epaiïlia  confession um  verba,  pi"e- 
propere  slaluerunt  Wang  Chuu  weiiii, 
bicipilis  honiiiiis,  sceleris  (|iialUa【em. 
llla  sunt  ((uibus  tribunaliuni  teredines 
féliciter  evaseriiiît  ;  inverleiuiit  pel  vim 
ita  ut  non  esset  nix,  i.  e.  eviden lia. 

1^  P'iên,  P'îng.  Deux  chevaux 
attelés  ensemble,  deux  compagnons, 
une  paire,  double. 

f 幸 Hing.  Heureuse  fortune,  bonheur 
inaltf  iidii,  bon  heur  qu'on  n'apasméiilé. 

盆 P'ênn.  Terrine,  t'cuelle,  plat, 
bassin. 覆 盆得雪 (幼 學) Sousuii 
bassin  renversé  trouve-t-on  de  la  neige? 

42.  Ill  su  m  ma,  piimuin  judicium  ah 
erroribus  iuceplum,  par  fa l sas  el  ûctas 


sci'ipturas  fiiiitum  est.  RecogiiiLio  cau- 
sai ab  oblurando  et  suendo  (  primi 
juflàcii  rimais)  incepla,  cudendo  et  pur- 
gaiido  ac  omnia  inclutlendo  fi  ni  ta  est. 
Causae  cerla  facta  omnia  suppressa  et 
sublata  sunt.  Solummodo,  in  medio, 
Tang  Hinii  iang  inonuit  T'ou  Tsoung  ing; 
nhi  is  cerlioiem  fecit  regiam  curiam,  fuit 
inj  Listai  oppressioiiis  appareil  Us  inilium. 

彌 縫其闕 (左 傳) Mî  fôung 
k'î  k'iuè.  Il  a  suppléé  ce  qui  nous  man- 
quait et  réparé  nos  fautes. 

Touàn.  Forger. 練 Lién.  Purifier 
un  métal. 周 內 Tcheôu  néi.  Enfermer 
tout  à  l'inléi'ieur,  embrasser  toul,  ne 
rifM】  linsspp  paraître. 縱铋 而周內 

之 (前漢 路 温 舒 傳 •). 

43.  Nunc  causa  exciissa  est  clare, 
Tcb'eng  Kou  touci  et  Wang  Lao  hio 


456 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


昔, 

程 

斷 

香 

率 

殺、 

相 

皆 

卽 

致 

均 

'鑿, 

沒 

牢 

孤 

罪 

實 

定 

濟 * 

斬, 

行 

滋 

據 

卽 

委 

夭、 

堆. 

ant 

情. 

案、 

未 

照 

X 

擬 

拖 

供 

屬 

係 

係 

王 

正 

故 

隨 

爲 

例 

結, 

氣 

病 

毫 

案 

牢 

條, 

行 

m 

行 

首 

載、 

查 

故。 

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內 

夭. 

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誣 

M 

上 

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律 

應 

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言正、 

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附 

A 

各 

徒 

盜 

接 

但 

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無 

稽 

刦 

問 

者、 

il 

二 

案 

■ 

多 e 

汰. 

期. 

張 

擬, 

减 

革 

年。 

內、 

等 

財 

未 

劉 

惟 

王' 

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被 

犯. 

者. 

便 

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旣 

樹 

堂 

等 

人 

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承 

脅 

亦 

不 

久 

十, 

據 

汶 

家. 

一  •■  ♦ 

言正 

爲 

係 

分 

稽 

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在 

此 

等。 

佐 

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m 

同 

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外 

案 

X 

不 

草 

m 

化 

鼠 

伯. 

確 

Ma 

sunt  in  hac  causa  vere  hatrones.  Non 
facile  est  ob  tempoiis  diulurnilatem 
inquirere  et  pu  ni  re  complices.  Wang 
Cliou  wenn  et  Hou  T'i  ngan  tandem 
sunt  duo  homines.  Licet  Hon  T'i  ngan 
asseqaendi  el  capiendi  non  sit  tern  pus 
cerlu m  (aut  spes),  tamen  quia  ex  niul- 
toruin  teslimoniis  res  cerlo  indagata 
est,  lie  minima  quidem  est  dubitandi 
causa. 

44.  Lion  Hio  t'ai,  Liou  Ts'iuen  t'ai, 
Liou  He  cheu,  Cheu  lou  pe  ornnes  ex 
teslimoniis  morbo   morlui    sunt.  In 


causa  implicali  lestes  pluiimi  ;  non 
commodam  est  eos  diu  delinere  in  cus- 
lodiis,  ita  ut  producantur  mora  et  mo - 
lesliai.  Jnde  debenius,  reve renter  obse- 
quentes  regio  mandato,  statini  senten- 
liam  dicere  el  finem  imponere. 

45.  Consideramus  in  lege  scriptum 
esse  :  «  Vi  u  ten  tes  latrones  qui  jam 
egerunt,  si  solum  modo  ra  pue  runt  res, 
non  (lislinctis  ducibus  aut  sequacibus, 
0 nines  decollandi  sunt.  »  Iiisuper  in 
lege  scriptum  est:  «  In  latrocii]ii  cansn, 
qui   observarunt    et  a  ce  per  un  t  res 


AFFAIRE  CRIMINELLE  457 

au  jour.  Tch'eng  Kou  ton  ci  et  Wang  Lao  iao  sont  vraiment  coupa- 
bles de  brigandage.  Comme  le  fait  est  déjà  ancien,  il  n'est  pas  facile 
de  rechercher  et  de  punir  leurs  complices.  Wang  Chou  wenn  et 
Hou  T'i  ngan  sont  deux  individus  différents.  Nous  en  avons  pour 
garants  un  grand  nombre  de  témoignages  dont  la  certitude  a  été 
avérée  ;  il  ne  reste  aucune  raison  d'en  douter,  bien  qu'on  ne  sache 
pas  quand  (ou  si)  on  pourra  trouver  et  saisir  Hou  T'i  ngan. 

44.  Lion  Hio  t'ai,  Liou  Ts'iiien  t'ai.  Lion  He  cheii  et  Cheu  Ion 
pe,  au  dire  des  témoins,  sont  morts  de  maladie.  Les  témoins  dans 
cette  affaire  sont  très  nombreux.  Il  n'est  pas  expédient  de  les  retenir 
longtemps  dans  les  prisons,  de  prolonger  et  de  multiplier  leurs 
embarras.  Nous  devons  donc,  conformément  au  décret  impérial, 
exprimer  notre  jugement  et  clore  la  procédure. 

45.  D'après  les  lois,  les  voleurs  à  main  armée,  ne  fussent-ils 
coupables  que  de  vol,  doivent  tous  être  décapités,  sans  distinction 
de  chefs  ou  de  coopéra【eiirs.  Celui  qui  fait  le  guet  et  reçoit  sa 
pari  de  butin,  est  considéré  comme  coopérateiir,  et  condamné  à  la 
même  peine  que  le  chef. 

46.  Celui  qui,  cédant  à  la  contrainte,  aide  les  pirates,  sans  les 
accompagner  dans  leurs  brigandages,  est  puni  de  cent  coups  de 
bâton  et  de  trois  ans  d'exil.  Tout  officier  qui,  chargé  de  juger  une 
affaire,  la  termine  sans  ravoir  bien  examinée,  et  couda  unie  un 
accusé  sans  preuve,  doit  être  privé  de  son  rang. 

47.  Les  témoins  secondaires  qui,  cachant  la  vérité  et  disant 
des  mensonges  à  dessein,  diminuent  ou  augmentent  la  gravité  du 
crime,  subissent  une  peine  de  deux  degrés  moindre  que  celle  du 
criminel.  Dans  un  cas  particulier  qui  n'a  pas  été  spécifié  par  les 
lois,  le  juge  appuie  sa  sentence  sur  une  loi  concernant  un  cas 
semblable.  Tels  sont  les  termes  du  code  pénal. 

48.  Dans  l'affaire  qui  nous  occupe,  Tch'eng  Kou  touei  et  Wang 
Lao  iao,  à  l'instigation  de  Hou  Kouang  te,  l'ont  suivi  au  pillage  de 
la  maison  de  Tchang  K'cng  t'ang  ;  ils  ont  fait  le  guet  au-dehors  et 


furlivas  aliique  similes  sorites  hal)ontur 
ut  sceleiis  cooperatores  et  adjulores, 
et  qua  dux,  eadem  loge  damnantur.  » 

46.  Et  «  In  piralarum  causa,  qui 
coacli  nefariis  hominibus  prsestiterunt 
ope  ram,  ! secl  non  seculi  iverunt  pi'yeda- 
tuni,  pei'culiunlur  baculi  centum  iclibus 
et  exsulaiit  tribus  annis.  ))  Et  ((  Susci- 
pienles  exculiendani  causani  ju  ri  ices 
qui  nulla  adliibila  cura  tulerunt  sen- 
lentiam,  et  tesUmoniis  indiciisque  non 
iiinilontes,  injuste  damnarunt  hoininem 
de  see  1ère,  or.iiies  judicanlar  piivaiuli 
publico  munere.  » 

47.  Et  «  Testis  socun(lariu>;  qui  non 


elicit  vera  et  consullo  falsa  testatur, 
ita  ut  scelus  augealur  minuaturve,  in- 
cil  mit  pœnam  minore  m  quain  sons 
duobus  gradibus.  »  Et  «  Ad  jiidicandum 
scelus,  deficionle  speciali  lege,  (judex  ) 
pro  adminiculo  acHucit  aliani  legem, 
et  comparai! s  applicansfjue  fert  senten- 
liam.  >>  Singula  luijusmodi  verba  (scrip- 
ta  sunt  in  legibiis  ). 

48.  Ill  hac  causa,  Tch'eng  Kou  touei 
et  Wang  Lao  iao  audieiites  seculi  sunt 
Hou  Kouang  le,  qui  diripuit  Tchaiig 
K'eng  t'ang  domum  ;  foris  observarunt 
et  acceperunt  partem  rermn  raptaruni. 
VcM'e  fuerunt  scelciis  cooperatores  et 


458 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


adjutores.  Necessario  oportet  e\  loge 
ferre  senleiiliam.  Tch'eng  Kou  touei  et 
Wang  Lao  iao  am  bos  consentaiieum  est, 
«vî  latentes  raptores  qui  jam  egerii nt 
et  solum  modo  coperunt  res,  non  dis  - 
linclis  ducibus  aut  sequacibus,  omiies 
ileoollandt  sunt  »  lege,  judîcNare  esse 
decollandos,  sentenliam  statim  con fir- 
mandam  ;  et  rogare  jussum  lU  ligalî 
canl  ad  su|»plicii  locum,  et  stalim  suma- 
lur  su pplicîuni,  ad  ostcndeiidiim  cous - 
pi  eu  11  m  nionitum. 


ni  Ts,âi.  Ob}et  de  quelque  valeur, 
bieiï  matériel,  argetit,  denrée,  richesse. 

T|Î  Chéu.  Lieu  de  marché,  aller  au 
niarclié,  acheter,  vendre,  commerce. 

Ts,aô.  Pâturage;  classe,  rang, 
espèce,  sorte,  collèguie,  compagnon, 
de  même  iiiélier;  marque  du  pluriel  ; 
Trihunnnx  supérieurs  ou  Ministères  de 
Pékin. 帘 I  Cbéu 十. Lieu  où  l'on  exé- 
cute les  criminels. 

49.  Wang  Chou  wenn  sequens  Hou 
Kounng  le,  egressus  est  et  praslilit 


把風 接 » 資 屬同惡 S  a 自 應按律 問凝程 孤堆、 

王 牢 夭, 均 合 依 强 盜 已 1仏 但 得 財 ^^ 分 首 4^ 皆 

斬 ® -擬 s 立 * 請 

昔綁 赴市曹 • 卽行 正法, 以船炯 1^ 王 樹汶跟 隨胡廣 ? i 

出外 服殺, 當 胡 廣 得 前 ft 行 刦 ^^ 時, 王 樹 汶 僅 止> 

代伊 看守衣 氣事前 旣未同 上盜、 事« 亦未分 

受臓貌 雞例內 *  無治罪 尋條。 自應比 例問凝 。王 

樹汶應 依, 洋 盜. 案 內, 爲匪 服?^ 益未隨 行上盜 

者, 杖 一  tRf 徒二  I 年例、 擬杖 一 百、 徒三 年。 事 犯在光 

緒七年 五月十 四日、 

恩詔以 前, 本應不 淮援減 • 惟忿以 幼穉身 受非刑 、久淹 

M 亂 幾至慘 罹大 _ ^應從 寬 准予減 p^s^ 途" 喬 É 

身充 快從旣 知劉學 汰等, 有 贿放胡 體 淡 情氣並 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


459 


ont  reçu  leur  part  des  objets  volés.  Ils  ont  vraiment  aide  à  commet- 
Ire  le  crime  et  mérité  la  peine  infligée  par  la  loi  aux  co opérateurs. 
Conformément  à  la  loi  qui  condamne  à  la  décapitation  tous  les 
voleurs  à  main  armée,  sans  distinction  de  chefs  ou  de  coopérateurs, 
ne  fiisscnt-ils  coupables  que  de  vol  ;  nous  jugeons  que  Tch'eiig  Kou 
touoi  et  Wan^f  Lao  iao  doivent  cire  tous  deux  condamnés  à  la  déca- 
pitation, et  que  la  sentence  doit  être  confirmée  sans  retard.  Nous 
vous  prions  d'ordonner  qu'ils  soient  liés,  conduits  an  lieu  des 
exécutions  et  mis  à  mort,  afin  que  leur  châtiment  serve  d'exemple. 

49.  Wang  Chou  wenn  a  suivi  Hou  Kouang  te,  est  sorti  avec  lui 
et  lui  a  servi  de  domestique.  Quand  celui-ci  est  allé  piller  une  mai- 
son, Wang  Chou  wenn  est  resté  pour  garder  les  vêlements.  Avant 
l'affaire,  il  ne  s'est  pas  accordé  avec  lui  par  aller  voler;  après  l'affaire, 
il  n'a  pas  eu  sa  part  des  objets  volés.  Il  n'existe  pas  de  loi  particu- 
lière fixant  la  peine  à  infliger  en  ce  cas;  il  faut  la  déterminer  d'après 
une  loi  concernant  les  cas  semblables.  D'après  la  loi  qui  condamne 
à  cent  coups  de  bâton  et  à  trois  ans  d'exil  ceux  qui  aident  les  pira- 
tes, sans  les  accompagner  au  pillage,  il  doit  être  condamné  à  cent 
coups  de  bâton  et  à  trois  ans  d'exil. 

50.  Le  crime  a  été  commis  avant  l'amnistie  accordée  le  10  juin 
1881.  Il  esljiisle  de  ne  pas  permettre  de  s'appuyer  sur  ce  décret  de  grâce 
pour  diminuer  la  peine.  Mais  considérant  que  le  coupable,  jeune 
et  faible,  a  enduré  des  tortures  illégales,  qu'il  est  reslé  longtemps  eu 
prison,  el  s'est  vu  sur  le  point  de  subir  la  peine  capitale  sans  l'avoir 
mérilée  ;  il  convient  d'user  d'indulgence  et  de  diminuer  sa  peine. 

51.  Ou  Ts'iueii  et  K'iao  sen  étaient  satellites  et  chargés  de  saisir 
les  voleurs.  Sachant  que  Lion  Hio  t'ai  et 】es  autres  avaient  reçu 
des  présents  et  mis  en  liberté  Hou  T,i  ngan,  au  lieu  de  dénoncer 


servilera  ope  ram.  Qaando  Hou  Kouang 
te  progressus  fecit  latrocinium,  Wang 
Choii  wenn  un  ice  staiis  pro  illo  cusLo- 
divit  vestes.  Ante  factum,  non  cum  illo 
dcliberavit  ut  irent  pr:f:da【um;  post 
factum,  non  accepil  partem  lerum  rap- 
tai'um.  In  legibus  otnnino  deest  de 
puniendo  hoc  scelere  spéciale  caput. 
Inde  oporlet  ex  simili  lege  ferre  senten- 
liain.  Wang  Chou  we  un  debet,  ex  «  Iii 
piratai  um  causa,  (|ui  nefai  iis  hominibus 
pryeslilit  ope  ram,  nec  secutus  est  prye- 
dalum,  percutitar  baculi  centum  icti- 
bus  et  exulat  tribus  ai,iiis  »  lege,  dam- 
na ri  Qt  perculiatui'  baculi  centum  icli- 
biis  et  exulet  tribus  annis. 

50.  Faciilus  commissum  est  ante 
Kouang  siu  sepUmi  an  ni  c|iiinli  menais 
decimo  quarto  die  edilum  condona- 
lionis  (Jecretum.  Vere  conscnlaneuin 


est  non  con  ce  dore  ut,  adhiliito  (illo 
tlecreto),  miiiuaUii"  pœria.  Sed  si  consi- 
derelur  eu  m  juveni  debilique  corpore 
tulisse  illicita  tormeiita,  diu  detetilum 
in  carcere,  et  in  eo  fuisse  ut  injuste 
subi  ret  capilis  pœnam  ;  decet  iiuiul- 
genler  permittere  et  concedere  ut  pœna 
miiuila  parlim  contlonetur. 

辛 Pi.  Roi,  empereur,  prince ;  loi, 
rëgle,  modèle,  régulier,  légitime,  irré- 
prochable, régler,  modérer,  diriger; 
lumière,  éclairer;  élever  à  une  charge. 
[|  P  ï.  Châtiment,  supplice,  punir; 
mauvais,  vicieux;  feindre,  dissimuler. 
大 I  Peine  capitale. 

51.  Ou  Ts'iuen  et  K'iao  Seu  funge- 
bantur  officio  celerum  satellilum  (  qui 
curant  capere  latrones  ).  Qiuim  sciient 
Liou  Hio  l'ai  aliosque,  acceplis  donis, 
dimisisse  Hou  T,i  iigan,  illatii  rem  ; 


m) 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


omnino  non  juxta  ve  ri  ta  le  m  nionentes 
patefecerujit,  slatim  pro  illis  celai iint. 
Post  fact 画, rursus  adjuvantes,  cum 
Liou  Ilio  t'ai  et  aliis  docentes  suase- 
runt  TclVeng  Kou  touei  et  Wang  Lao 
iao  ut  facU  testes  falso  dicerent  Wang 
Chou  wenn  esse  Hou  T,i  ngan,  ila  ut 
<îxcieiites  adiluxeriiit  querenlis  do 
înjusia  sentenlia  g  rave  m  eau  sa  m.  Eli  a  m 
oportet  ex  lege  pen  sa  re  et  statuere 

快  K'ouài.  Joie ;  agile,  dispos, 
prompt,  rapide,  vif,  ardent  ;  bien  lot  ; 
•aigu,  aiguisé,  qui  coupe  bien.  \ 役 十 ï, 
I  |Qi 十 pân.  Satellite  chargé  d'amener  les 


accusés  au  tribunal. 捕 |  Pou 十. Satel- 
lite cliargé  de  prendre  les  malfaiteurs. 

指 Tchèu.  Doigt  de  la  main  ou  du 
pied,  indiquer,  faire  connaître,  signi- 
fier, faire  comprendre,  faire  allusion, 
indi(iuer  ce  qu'il  faut  faire,  jurer  par 
uii  objet. 

5"2.  Ou  IViuen  et  K1ao  Sou  ambos 
consentaiieum  est,  ex  «  Testis  secun- 
darius  qui  non  dixit  vera  et  consulte 
protulit  faisum  testimonium,  ita  ut 
scelus  augeretur  miiiuereturve,  încurrit 
pœnam  m  i  n  o  rem  qua  m  sons  ho  m  o 
cluobus  gradihus,  »  lege,  damna  re  ut 


不據 {H 舉?^ 輒行 代爲隱 瞞事後 複帮同 劉學汰 

^教令程孤^王î牛.v^^作証誣指王樹汶是胡!g 

以致釀 成呼冤 s 案, 亦應按 例科齓 吳途. 喬 a 

均合仿 飾佐不 香 實 情、 故行誣 s 、致 罪有 出人減 

罪 人二等 慨擬杖 一 百,徒一二^ 據供、 1^ 未 分受胡 

is 浚臓 物係屬 一 面之既 難保無 遷就情 15? 應照 

例 監候待 I 俟胡 體沒將 « 能否 拿齊冉 行 分 別 

辦理, 鎮平縣 知縣馬 a 初 s 此氣 於王樹 ôi 是否 

係胡 體 沒>  益不? J 衷研輒 輒用非 刑逼氣 其于慕 

友塗改 臓物、 亦未詳 細撿& 率 行 定 氣迨 王樹汶 

呼冤 以後、 業 已詢知 劉學汰 有賄縱 胡 s 淡 情 象 

叉 複聽從 劣 幕, Ê 寫劉 沒名 -、 挖 稱 在押病 

故>  等 情, 0  la 希 圖朦混 糊塗蒙 意在故 A 人罪 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


461 


aussitôt  celte  fraude,  ils  l'ont  dissimulée.  Ensuite  ils  ont  aidé  Lion 
Hio  t'ai  et  les  autres  à  persuader  à  Tch'eng  Kou  touci  et  à  Wang 
Lao  iao  de  faire  passer  Wang  Chou  wenn  pour  Hou  T'i  ngaii;  ils  ont 
ainsi  provoqué  un  appel  en  justice  et  une  grave  affaire.  Leur  peine 
doit  aussi  être  déterminée  conformément  aux  lois. 

52.  D'après  la  loi  qui  condamne  à  une  peine  inférieure  de  deux 
degrés  à  celle  du  coupable  le  témoin  secondaire  qui  a  caché  la 
vérilc,  rendu  un  faux  témoignage  à  dessein  et  diminué  ou  exagéré 
la  gravité  du  crime,  ils  doivent  être  condamnés  tous  deux  à  cent 
coups  de  bâton  et  à  trois  ans  d'exil. 

53.  D'après  les  dépositions,  ils  n'auraient  pas  eu  leur  part  des 
ob  jets  volés  dont  Hou  T'i  ngan  était  porteur;  mais  ce  sont  les  affirma- 
tions d'une  seule  des  deux  parties.  Un  arrangement  a  pu  exister. 
D'après  la  loi,  ils  doivent  attendre  en  prison  la  confrontation  des 
témoins.  Il  faudra  voir  s'il  est  possible  de  saisir  Hou  T'i  ngan  ;  p  jis 
on  décidera  sur  chaque  point  en  particulier. 

54.  Ma  Tchoii,  sous-préfet  de  Te  h  en  n  p'iiig  bien,  qui  le  premier 
a  jugé  cette  affaire,  n'a  pas  recherché  avec  soin  et  sans  idée  précon- 
çue si  Wang  Chou  wenn  était  réellement  Hou  T'i  ngan  ;  mais  immé- 
diatement il  a  employé  des  tortures  illégales  pour  arracher  des 
aveux.  Au  sujet  des  objets,  volés  dont  la  liste  a  été  raturée  et  changée 
par  son  secrétaire  privé, il  n'a  pas  fait  d'enquête  sérieuse  ;  et  il  s'est 
hâté  de  prononcer  la  sentence. 

55.  Après  que  Wap  g  Chou  wenn  eut  appelé  de  la  sentence,  il 
apprit  dès  lors  que  Lion  Hio  t'ai,  gngné  par  des  présents,  avait  mis  en 
liberté  Hou  T'i  ngan.  Mais  de  nouveau  il  s'en  rapporta  à  son  mau- 
vais secrétaire,  qui  écrivit  mensongèrement  le  nom  de  Liou  T'i  ngan, 
et  déclara  qu'il  était  mort  de  maladie  dans  la  prison.  Il  envoya  ces 
fausses  informations,  dans  l'espoir  de  voiler  ses  étoiirderies  et  ses 
erreurs,  et  dans  l'intention  de  maintenir  absolument  une  injuste 
sentence  de  mort. 


perculiantur  baculi  centum  iclibus  et 
exulent  tribus  annis. 

53.  Ex  leslimoniis  non  acceperunt 
partem  Hou  T'i  ngan  raplarum  reiuni. 
llla  sunt  unius  partis  dicla;  non  potest 
affirmari  non  fuisse  translalionis  (  id 
est,  paclioiiis)  rem.  Consentaneum  est 
ut  ex  lege  in  cai'cei'e  exspeclent  ( alte- 
lius  partis)  teslimonia.  Postquani  utium 
Hou  T'i  ngaii  in  posterum  possit,  nec- 
ne,  apprehendi  et  capi,  (visum  fuerU), 
tuQC  de  singulis  agetur  et  slatuetur. 

54.  Tchenn  p'ing  hieu  subprafeclus 
Ma  Tchou,  qui  primus  excussit  liane 
causam,  de  Wang  Chou  wenn,  ut  ru  m 
essot,  necne,  Hou  T\  ngan,  non  sine 


pi-.Tjudicio  inquirens  indagavit  ; 
repLMile  utens  illioitis  torinenlis,  extorsit 
confessioiien].  Is  de  illis,  quarum  sciiba 
familiaris  delevit  mutavilque  Domina, 
raplis  rebusr,  eliam  non  diligeiiler  ac 
minute  comparai! s  inspexit,  et  p ne p ro- 
pe re  lulit  sententiani. 

塗  T'ôu.  Buue,  limon,  morliei' ; 
boucher  avec  du  mortier,  enduire, 
barbouiller,  dessiner  maladroitement, 
bitrer.  j|  T'ôu,  Tou. 糊 |  ( 宋史) 
Hôu 十. N'e  pas  savoir  discerner,  peu 
intelligent,  slupifle,  en  délire. 

55.  Poslquam  Wang  Chou  wenn 
quest  us  est  de  injusta  seiilcnlia,  jam 
interrogans  scivil  Liou  Ilio  t'ai,  acceplis 


m 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


(lonis,  dimisisse  IIou  T'i  ngaii,  illam 
rein.  Sed  rursus  audiens  fideni  adlii- 
buit  pravo  scrib^e,  qui  falso  sci'ipsit 
Liou  T'i  Mgaii  nomen,  et  fie  te  asseruit 
eum  ill  cusLoclia  niorbo  inoi-tuum  esse, 
et  similia.  NuiUiavil  respuiulitq uo,  spe- 
rans  el  cogilaiis  fore  ul  occiileret  suas 
sUillilias  et  errores,  et  voleiis  perlina- 
citer  injîcoi'e  homiiiem  in  pœnam. 

56.  K,ai  foung  fou  praloctus  Wang 
Tchao  lan  et  exspectans  pnefectus  51a 
loung  siou,  recognoscenles  ill 議 cau- 
sa m,  de  Wang  Chou  we  nu,  cm'  (|ueslus 
sit  de  injusta  senleiilia,  ab  inilio  ad 
fi  ne  ni  mu 川 lia  m  pcnilus  iiif|iiisierunt. 
Sed  fictor 謹 oniatoi'umque  singulorum 
capilum  pari  modo  obturiirunt  et  sue- 


ru  lit  rimas;  quale  eral,  Wang  Chou  wen  a 
et  Hou  T'i  ngaii  apprehensos  conjiingere 
in  II  nu  m  homiiiem  ;  quod  vere  fuit 
ciidfM'eet  purgare,  omnia  in  cl  ad  ere. 

Çj;  Wéi.  Saveur.  ―  |  Même  saveur, 
tic  la  même  manière. 

57.  Considerato  quod  supradictus 
subpr:eleclus  or  ravit  priniuni,  et  supra- 
(licti  pnefecti  aliiquo  susliii uerunt  ac 
oi*narunl  (  erroœm  )  poslea;  illorum  poe- 
na, arbitramur,  si  omnes  solu  m  modo, 
sicut  pœiia  ejus  qui  inconsiderate  etpro- 
j»ei'e  fert  seiïleiiliam,  con  céda  tu  r  ut  p  ri- 
ven lu  r  muncrc,  omniiio  videhitur  levis- 
et  lomissa.  Wang  Tchao  lan,  Ma  loung 
siou  a?ijiium  est,  cum  Ma  Tcliou,  simul 
rogarojussumul  stalim  priventuroflicio. 


開 封府知 府王兆 亂候铺 知府馬 东歡覆 

審此^ 於王 樹汶所 以呼冤 W  始 終並一 

一 

未根究 。乃 飾各 節、 一 味彌歡 如將王 i 

與 胡 fS?  i^^^ 掛 合 一 人實聽 鍛鍊周 內, 查 

該縣 錯謬于 li 該府等 支飾于 後厥罪 i 

均若 僅照草 率定^ 予 以革齓 珠娜輕 1 

王 兆&馬 一水^ 應與馬 均請  一 

JlI^卽行革齓於承審官草率&^氣JM據無a^^ 

一 

坐人 各以革 職扉丄 酌加一  ^發 tts^ 

氬 効力贐 示懲亂 馬翥據 ^母老 

gsf 應 不淮查 5^ 留氣 均係 現任職 仍 1 

候  :; 

欽定。 至程 孤堆" 王牢天 * 係罪干 斬決人 犯" 該 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


4G3 


56.  Dans  la  révision  du  procès,  Wang  Tcliao  lan,  préfet  de  K'ai 
foiing  fou,  et  Ma  loiing  sioii,  aspirant  à  la  place  de  préfet,  n'ont 
jamais  examiné  sérieusement  si  la  plainte  de  Wang  Chou  we  un  était 
fondée.  Mais  ils  se  sont  appliqués  à  parer  les  défauts  de  la  cuirasse; 
soutenu  les  faussetés  et  les  erreurs  du  sous-préfet,  par  exemple,  celle 
de  faire,  bon  gré  mal  gré,  de  Wang  Chou  wcnn  et  de  Hou  T'i  ngnn 
un  seul  et  même  individu ;  ils  ont  travaillé  à  donner  une  belle 
apparence  à  toute  la  procédure. 

57.  Ainsi  donc,  d'abord  le  sous-préfet  s'est  trompé  ;  puis 】es  pré- 
fets ont  soutenu  et  voilé  ses  erreurs.  Si  la  cour  impériale  permet 
seulement  de  les  priver  lous  de  leur  rang  comme  ayant  prononcé 
une  sentence  sans  examen  et  à  la  hâte  ;  la  peine  paraîtra  tout  à  fait 
légère.  Il  est  juste  de  demander  que  Wang  Tchao  lan,  Ma  loung 
siou  et  Ma  Te  hou  soient  immédiatement  privés  de  leur  rang. 

58.  Lorsqu'un  officier  chargé  de  j  uger  une  affaire,  a  prononcé  une 
sentence  inconsidérément  et  précipitamment,  et  que,  sans  preuve 
valable,  il  a  condamné  à  mort  injustement  u ii  accusé;  on  délibère 
pour  que  la  peine  de  la  destitution  soit  aiiginenlée  d'un  degré,  et  que 
le  coupable  soit  envoyé  en  exil  aux  postes  militaires,  afin  qu'il  expie 
sa  faute  par  le  travail,  et  que  son  châtiment  retienne  les  autres 
officiers  dans  le  devoir. 

59.  D'après  les  témoignages,  la  mère  de  Ma  Tchou  est  vieille  et 
toute  seule.  Il  convient  de  ne  pas  aiitoriseï'  une  procédure  contre 
lui,  et  de  le  laisser  prendre  soin  de  sa  mère.  Ces  trois  officiers  étant 
actuellement  en  charge,  nous  attendons  avec  respect  une  nouvelle 
décision  de  la  cour  impériale. 

60.  Quant  à  Tch'eng  Koii  loiiei,  à  Wang  Lao  iao,  ce  sont  réelle- 
ment des  criminels  pour  lesquels  la  sentence  de  décapitation  doit 


58.  De  suscipienlibus  excutere  cau- 
sa m  judiciljus  qui  inconsiderate  et  prse- 
propere  tulerunt  sentenliam,  et  teslimo- 
niis  non  iiiniteiites,  injuste  damnarunt 
liominem,  siiigulalitn,  supra  privation  is 
officii  pœnam,  deliliei'andum  est  ut, 
addilo  pœnae  urio  gi'adu,  mitlanlui"  ad 
miiitum  stationes  (  in  31onguliam 
aliamve  regionem),  impendantqiie  vires 
et  re (limant  culpam,  ad  monendum, 
rcpiimenduin  et  cleterrenclum. 

Sîï  Kiûn.  Corps  d'armée,  division 
militaire  de  douze  mille  cinq  cents 
hommes,  armée.  | 臺 十 t'âi.  Postes 
militaires  établis  entre  la  Grande  mu- 
raille et  les  nionls 阿勒台 Altaï,  et 
en  d'au  1res  direclions,  dans  les  contrées 
sepleiilrioiiales  soumises  à  l'empire 
chinois.  Les  officiers  exilés  se  rachètent 


du  service  imposé  -:V 力 力 hiao  lï  en 
payant  une  somme  d'argent 臺 費 t'âi 
féi,  dont  le  montant  est  lîxé  par  la  loi. 

59.  Ma  Tchou,  ex  teslimoniis,  mater 
est  senex  et  sola.  Decet  non  con  ce  cl  ere 
ul  inquiraliir  et  pœna  slaLuatur,  et 
reliiifiQere  eu  m  ut  eu  ret  (  niatrem). 
Quum  0 m  lies  sint  nunc  fuiigentes  oHi- 
cio  [ii'itfecli,  rui'sus  reverenter  exspec- 
tamus  régi  a  m  sentenliam, 

丁  Ting.  Soutenir,  particule  nu- 
mérale des  personnes,  j 軍 Une  per- 
sonne seule. ]  憂 十 iôu,  I 艱 kiên. 
Etre  sous  le  poids  do  la  douleur:  fils 
en  deuil. 

60.  Quod  atlinet  ad  Tch'eng  Kou 
touei  et  Wang  Lao  iao,  rêvera  sunt  qui 
see  1  ere  meruerunt  ut  decollalionis  sen- 
tciilia  confiimarelur,  homines  son  tes. 


464 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


Supradicli  pncfecti  et  alii  repente 
ad  (luxe  ru  lit  q  uamdam  fuiulamonlo  tes  - 
liinoriioque  carcntem  homicidii  causani, 
(et  judicarunt  \\\os)  in  carcere  deliiioii- 
dos  esse,  donec  advocali  essenl  lestes. 
Licet  (  ho  ru  m  judicun)  culpo  )  a  (culpa 
j  11(1  ici  s)  q  ni  sine  causa  remillit  aut 
irrogat  capilis  pœnam,  dislet,  re  explo- 
rata,  est  violalio  slalularum  log  uni. 
Jam  severe  judicavinius  et  censuimus 
eosad  mililum  slalioiies  esse  millendos. 
De  illo  adjuncto,  licet  non  nccesse  sit 
rursus  delibcrai'e,  consenlaiieum  est 
simul  illud,  obsequenler  njandato,  signi- 
ficare  clare. 

Cl .  Exspeclans  pirefccli  acljulor 
Tsang  Te  h  en  g  Icliouo  inscnicl  fuit  delc- - 


gatus  qui  exciUeret  causani  judex. 
Siihilo  eu  m  gerenle  res  Tchenn  p'ing 
diœcesis  Tclieng  Tzeu  k,iao,  scribis 
et  satellilibus  suggessit  loslimonia. 
Exspectaiis  subpra'fectus  TMng  len  ring 
suasil  pagi  pra?posilo  Kin  Tchenn  pang 
ut  scri béret  faisun»  testimonium,  el  hor- 
talus  est  raplarum  m'um  do  milium  ut 
faiso  agnosoeret  pro  suis  inventas  res. 
Omnes  iisi  sunt  fallacia  in  obsequio 
pneslando.  /E<juum  est  rogare  jussuni 
ut  tradantur  Tribunaii  (  officiorum 
civilium  )  quod  detiherabil  el  slaluet. 

[p]  Hiàng.  Se  touiner  vers,  bat, 
vers,  aller  à,  s'adresser  à. 

巧  K'iaô,  Hal)ile,  adroit,  indns- 
li'iciix,  ingénieux,  habileté,  sagacité  ; 


^£^忽引 一  €|無根據命^1^監候傳@1^息 

與 無故出 A 死罪有 亂究屬 有違定 制。 業 

」 

.  已從 s 問擬 軍臺。 此層卽 無庸再 鼠合龍 

4! 曰聲明 。候補 同知臧 政倬、 身 ©  、派 審人 員。 輒同一 

署鐄平 縣鄭子 氣向卖 役教氣 候械知 1 

丁彦 1:8- 教地保 金振梆 控^: a  a 事主 in^ 

認臓 # 均屬 巧於逢 1 應請 .  一 

都議 I 其餘 覆 i# 各 見是 否商同 主 § 

係隨 同畫柙 W  I 應 侯 該撫查 覆 到 H,  0 

一 

行分 別核氣 前任開 封府知 府唐. 

洛 陽縣知 縣張佩 醚均係 先行赴 ft 益 

-  始終其 象大挑 同知吉 元 * 訪 禀 此案情 


AFFAIUE  CniMINELIJ<: 


405 


être  confirmée  sans  re  lard.  Les  préfets  ci-dessus  désignés  et  les 
autres  juges,  alléguant  soudain  une  a  (Ta  ire  de  ni  eu  rire,  sans  fon- 
dement ni  preuve,  ont  decide  qu'il  fallait  les  retenir  en  prison 
jusqu'à  ran  ivécdes  témoins.  Bien  que  la  faute  de  ces  juges  soit  moin- 
dre que  celle  d'absoudre  ou  de  condamner  sans  raison  un  ho  m  me 
accusé  d'un  crime  capital,  elle  constitue  une  infraction  aux  lois. 
Déjà  nous  avons  proposé  de  leur  imposer  une  peine  sévère,  de 
les  envoyer  aux  postes  militaires.  Bien  qu'il  soit  inutile  de  délibé- 
rer sur  cette  circonstance  parliculière,  nous  devons,  conformé- 
ment aux  ordres  reçus,  en  informer  la  cour  impériale. 

61.  Tsang  Tcheng  Ichouo,  aspirant  à  la  place  de  préfet  en  second, 
a  élé  délégué  personnellement  pour  instruire  le  procès.  Aussitôt, 
avec  Tcheng  Tzeu  k'iao,  qui  rem  plissait  les  Ibnclions  de  sous-préfet 
de  Tchenn  p'ing  bien,  il  a  dicté  aux  copistes  et  aux  satellites  leurs 
dépositions.  P'ing  len  t'ing,  aspirant  à  la  place  de  sous-préfet,  a 
fait  écrire  un  faux  témoignage  par  le  maire  Kin  Tchenn  pang,  et 
engagé  le  propriétaire  volé  à  reconnaUre  comme  siens  des  objets 
qui  ne  lui  appartenaient  pas.  Leur  faute  est  d'avoir  employé  la 
ruse  pour  complaire  et  se  faii'e  des  amis.  Nous  devons  prier  la 
cour  impériale  d'ordonner  qu'ils  soient  livrés  au  Tribunal  des 
offices  civils  pour  être  jugés  et  punis. 

62.  Quant  aux  autres  juges  qui  ont  révisé  le  procès,  leur  faille 
est-elle  d'avoir  délibéré  avec  celui  qui  a  rédigé  le  rapport  envoyé 
aux  autorités  supérieures,  ou  seulement  d'avoir  signé  cette  pièce 
avec  lui?  Quand  le  gouverneur  de  la  province,  après  enquête,  nous 
aura  fait  parvenir  sa  réponse,  il  faudra  examiner  de  nouveau 
cette  question  el  fixer  la  peine  de  chacun  d'eux. 

03.  T'ang  Hicn  iang,  ancien  préfet  de  K'ai  fou ng fou,  etTchangPei 
lîiun,  ancien  sous-préfet  de  Lo  iang  bien,  étaient  en  charge  avant 
cette  affaire;  ils  n'on  eu  aucune  part  à  la  procédure.  Ki  Iiien,  qui,  au 
choix  des  futurs  officiers,  a  été  déclaré  admissible  à  la  charge  de  pré- 
fet en  second,  a  fait  une  enquête  et  écrit  sur  cette  affaire  un  rapport 


rusé,  fourbe,  trompeur,  faux  ;  heureux 
liasnrd. 

逢  Fôung.  Ronconlrcr,  trouvei' 
sur  son  chemin,  survenir,  arriver  par 
hasard  ;  aller  au-devant,  aller  à  la  ren- 
contre; favoriser,  chercher  à  complai- 
re, flatler,  gagner  les  bonnes  grâces; 
résister,  s'opposer,  contraire. 

迎 îng.  Aller  au-devant,  rencon- 
trer ;  travailler  à  gagner  les  bonnes 
grâces,  flatter;  résister,  s'opposer. 

02.  Cteleiis,  qui  recognovorunt  cau- 
sa m,  singulis  judicibus,  utrum,  necne, 
q uod  (loliberaverint  cum  illu  (|ui  piiB- 
fuit  scripliuni  lilterarum  'ad  pntlorem 


rnissarum  ),  an  quod  obsequentes  cum 
illo  subscripseritit  norniiia,  sit  culpa? 
Oporlebit,  exspeelato  quo  illius  proviii- 
cke  prgetoris  post  iiiquisilioiiem  res- 
ponsuni  advenerit,  die,  rursus  singilla- 
liin  indagare  et  pœiiani  statuere. 

03.  Qui  a  II  tea  fundi  sunt  officio,  K'ai 
foung  fou  praefectus  T'ang  Hi  en  iang  et 
Lo  iang  hien  subprœfectus  Tchang  Pei 
hiun,  a  m  bo  prius  inierunt  magistratum, 
nec  fuit  ab  initio  ad  fin  era  eorum  res. 
In  magna  seleclione  renunliatus  futurus 
pracfecli  adjulor  Ki  luen  perconlatus 
roluHt  illius  cau?a-.  facia  ;  verba  mulla 
acct'debant  ad  veritalem.  /Equiiiii  est 

30 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


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犯 

候 

前 

以 

張 

令 

IS 

未 

亨 

de  eo,  et  de  illo  qui  non  cum  aliis 
excussit  causam,  et  jam  missis  liUeiis 
nolus  est  fuisse  in  magna  seleclione 
renunliatus  futurus  subpra-feclus 
Tchang  Heng  kia,  pari  ter  rogare  ut  in- 
diiIgciiKM'  coiidonetiir,  iicc  (lelil)('ietiir. 
lio  iiaij  proviiicia'  pr;i'tor  Li  Ilo 


gnien  et  Flavi  Fluvii  aggerum  inspector 
Mei  K'i  Ichao,  qui  bus  special  i  jussu 
commissa  est  recognilio  illius  gravis 
causée,  cl  are  no  runt  Wang  Chou  wenn 
injuste  daninatum  esse.  Non  potuerunt 
juxta  vei  Uiiteiii  el  c^quilatem  mu  lare  ; 
solimiinodo  ad  prolegcmlos  luendos- 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


467 


dont  la  plus  grande  partie  était  conforme  à  la  vérité.  Nous  croyons 
devoir  proposer  que  par  indulgence  on  ne  délibère  pas  à  son  sujet, 
ni  au  sujet  de  Tchang  Heng  kia ,  qui  n'a  pas  examiné  l'affaire  avec  les 
autres  juges,  et  qui  au  choix  des  futurs  of  fi  ci  ers ,  co  m  m  e  on  le  sait  déjà 
par  les  lettres,  à  été  déclaré  admissible  à  la  charge  de  sous-préfet. 

64.  Li  Ho  gnien,  gouverneur  de  la  province  de  Ho  nan,  et  Mci 
K'i  tchao,  inspecteur  général  des  digues  du  Fleuve  Jaune,  ont  été 
spécialement  chargés  par  la  cour  impériale  d'examiner  cette  grave 
affaire.  Connaissant  parfaitement  l'injustice  faite  à  Wang  Chou 
wenn,  ils  n'ont  pas  eu  le  courage  de  rendre  une  nouvelle  sentence 
conforme  à  la  vérité  et  à  la  justice.  Ne  cherchant  qu'à  protéger 
leurs  subordonnés  contre  une  mise  en  accusation,  ils  ont  envoyé 
à  la  cour  impériale  un  rapport  très  embrouillé. 

65.  Quand  la  cause  fut  venue  à  Pékin  pour  y  être  examinée  et 
jugée,  Li  Ho  gnien  eut  encore  recours  à  des  assertions  sans  fonde- 
ment ni  preuve.  Poussant  des  cris  d'effroi,  il  établit  une  discussion, 
et  soutint  toujours  avec  opiniâtreté  la  première  sentence. 

66.  C'est  vrai/nent  tromper  la  confiance  du  gouvernement.  Mais 
ils  sont  grands  dignitaires,  l'un  inspecteurgénéral  et  l'autre  gouver- 
neur de  province.  De  quelle  manière  convient-il  de  fixer  leur  châti- 
ment? Nous  attendons  humblement  la  décision  de  la  cour  impériale. 

67.  Lin  Tch'ouenn,  qui  a  rempli  les  fonctions  de  juge  criminel 
du  Ho  nan,  n'a  pas  fait  d'enquête  sérieuse,  ni  interrogé  avec  soin 
les  criminels  mandés  et  amenés  à  son  tribunal.  Parce  que  ceux-ci 
n'ont  pas  rétracté  leurs  dépositions,  ils  a  confirmé  la  première 
sentence  ;  et  T'ou  Tsoiing  ing,  alors  gouverneur  de  la  province,  a 
transmis  la  décision  à  la  cour  impériale.  Ils  sont  tous  deux  coupa- 
bles de  grande  négligence.  Nous  devons  proposer  que,  avec  les  pré- 
sidents et  les  autres  membres  de  notre  Tribunal,  qui  ont  basé  leur 
réponse  sur  la  noie  du  gouverneur,  ils  soient  livrés  au  Tribunal 
des  offices  civils,  qui  délibérera,  afin  que  chacun  d'eux  soit  abaissé, 
destitué  ou  soumis  à  une  autre  peine. 

68.  L'ancien  préfet  de  Nan  iang  fou,  Jen n  K'ai,  est  mort  de  mala- 
die. Il  n'y  a  pas  lieu  de  délibérer  à  son  sujet.  Liou  Ts'iuen  t'ai, 
Liou  Hio  t'ai  et  Liou  He  cheu,  pour  avoir  les  objets  volés  dont  Hou 


que  sibi  subditos  praefeclos,  ne  ii  jiidi- 
carentur,  obscure  retulerunt  (liUeris  ad 
régi  a  m  curiam  se  li  plis  )de  causa  fini  ta. 

65.  Quando  causa  adducta  est  ad 
urbein  regiam,  ut  iii(|uirerelur  et  iiiler- 
rogaretur,  U  Ho  gnien  rursus,  adlii- 
bens  carenlia  oinni  fundamenlo  et  les- 
limonio  dicta,  leri'ore  clamitans,  sla- 
luil  filsceplalionem;  ab  inilio  ad  fiiUMU 
perliiiacitcr  defeiidil  prisliiiam  senloii- 
liam  (! X  deliberalione  la  ta  m. 

66.  Vere  iilud  est  fruslraii  commis- 


su  m  officii! m.  Sed  ainbo  sunt,  alter ins- 
pf^ctor  gfiieralis, alter  provinci*  praetor, 
sumnii  piiefecti.  Quomodo  deceat  con- 
cedere  ut  statualur  de  eorum  sorte  ? 
Pi  oslrali  cxspectanius  régi  uni  decrelum. 

67.  Qui  ail  lea  l'uiiclus  est  officio  Ho 
nan  provinoiae  srinimi  juciicis,  Lin 
Tch'ouenn  de  arcessilis  missisfiue  gravi 
ciimine  accusalis  lioniinibus  oninino 
Il 011  (jiligiMiler  in(|uiiviis  inh'n'ogavit. 
Quia  ix'i  non  relractaruiit  tesliinonia, 
stalim  ex  lata  senleiilia  recogiiovit,  et 


m  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


retulitadprisUnum  provinciae  pratorem 
T,ou  Tsoung  ing,  qui  scripsit  litteras  ad 
régi  a  m  curiam.  Anibo  fuerunt  négligen- 
tes ac  iijdiligentes.  ^Equum  est  (de  eis), 
et  de  illis  qui  juxta  p prêtons  li lieras 
responderunt  (régime  curièe),  nostri  Tii- 
bunalis  prsesidibus  et  aliis  variis  pra - 
fecUs,  rogare  jussum  ut  una  simul  tra- 
dantur  officiorum  civilium  Tribunali, 
quod  discriminalim  deliberabit  ut 
stalualur  (  de  illorum  graclibns  et 
niuneiibus),  aut  hispiciens  dolibt'rabit 


(de  aha  pœna  statuenda). 

68.  Prislinus  Nan  iang  fou  praefec- 
tus  Jenn  K,ai  jam  morbo  morluus  est. 
Ideo  non  prodest  deliberare  de  eo.  Liou 
TsMuen  l'ai,  Liou  Hio  l'ai  et  Liou  He 
cheu  cupicntes  habere  Hou  T  i  ngan 
raptas  res,  illico  ausi  sunt  eum  dimit- 
tere  et  facere  ut  procul  avolarct.  Clieu 
loii  pc  deUîvit  mulavitque  causée  res, 
consociavit  consilia  cu'〕i  satellitibus, 
corn  niisit  fraud  al  en  ta,  ita  ut  i  m  pli  caret 
su uiji  suliprrefoctum.  Illi  omucs  pœnas 


遠 亂 施 游 伯 删 改 案 串 通 差 舞 弊 致 累 及 本 &^ 

均 罪有應 惟皆已 身死應 毋庸議 。地 保金振 撒 差 

殺 牛振、 y 、書 吏王靑 王 棠 16, 解殺 王殿杰 >  均扶同 

挖供。 U 訳 係出于 逼 迫且到 ^卽 行 供 明, 應 與無干 ^> 

王得 Hi 閭城^ 趙 鉉 劉^ 均 予免氣 案內人 ft 除事 

、王 張 肯堂" 靠長趙 氣准 其自行 回籍外 、其餘 均 咨 

送 兵 m 解一 X 該撫, 一 概^  Il 調到卷 I 示、 邇臓觀 一 倂 

備鼠 存庫。 此案係 刑部; 王^ 合 倂 灘 明。 所 有 臣等會 

同 審擬錄 & 理合恭 具膨益 杪錄全 案供^ 恭呈 

御 i ^伏. 1,10 

皇太 \iâ 

皇上聖 氣謙  , 

奏。 


AFFAIRE  cm 靈 ELLE 


400 


T,i  ngaii  était  porteur,  se  sont  permis  de  le  mettre  en  liberté,  et 
l'ont  fait  disparaître  eu  renvoyant  au  loin.  Chcu  lou  pe  a  fait  des 
suppressions  et  des  changements  dans  les  pièces  du  procès,  s'est 
mis  d'intelligence  avec  les  satellites,  a  fait  avec  eux  des  actions 
déloyales,  au  point  de  com  promettre  son  sous-préfct,  lis  ont  tous 
mérité  ii n  grave  châtiment  ;  mais,  comme  ils  sont  tous  morts,  il  n'y 
a  plus  à  délibérer  sur  leur  compte. 

69.  Le  maire  Kin  Tclicnn  pang,  le  satellite  lou  Tchenn  kiang,  les 
copistes  Wang  Ts'ing  iiieii  et  Wang  T'ang  kiai,  le  satellite  Wang 
Tien  kie  chargé  de  conduire  les  prisonniers,  ont  tous  pris  part 
aux  fausses  dépositions.  L'enquête  a  montré  qu'ils  ont  cédé  à  la 
contrainte  ;  ensuite  devant  le  tribunal  ils  ont  déclaré  la  vérité.  Il 
convient  de  permeltre  qu'ils  soient  mis  hors  de  cause,  ainsi  que 
Wang  Te  hiiin,  len  Tch'eng  lin,  Tchao  lu  et  Liou  Cheng,  qui  n'ont 
élé  pour  rien  dans  le  procès. 

70.  Quant  aux  témoins,  le  propriétaire  Tchang  K'eng  t'ang  et  le 
chef  de  village  Tchao  loiing  hoiiei  doivent  être  autorisés  à  retourner 
librement  chez  eux.  Nous  enverrons  tous  les  autres  avec  une  lettre 
d'information  au  Tribunal  de  la  guerre.  Il  les  fera  reconduire  sous 
bonne  garde  au  gouverneur  de  la  province,  qui  les  mettra  en  liberté 
dans  sa  capitale.  Les  cahiers  de  tout  genre  qui  ont  été  apportés 
ici,  les  objets  volés  et  tous  les  instruments  du  procès  sont  conservés 
dans  les  dépôts  de  notre  Tribunal. 

71.  C'était  au  Tribunal  des  peines  d'écrire  le  compte-rendu  de  la 
procédure  et  d'informer  la  cour  impériale.  Nous  devions  exposer 
dans  ce  rapport  toiUes  les  circonstances  de  nos  enquêtes  et  de  nos 
délibérations.  Nous  envoyons  avec  celte  lettre  ii ne  copie  de  tous  les 
témoignages,  et  nous  prions  humblement  riiiipératrice-régente  et 
rEnipereiir  d'en  prendre  connaissance.  Rapport  respectueux. 


graves  deberent  dare.  Sed  omnes  jam 
niorlui  sunt;  non  adhibendadeliluM'alio. 

09.  Pagi  praepositus  Kin  Tcheiin 
pang,  missus  salelles  lou  Tchenn  kiiing:, 
scrib^P  Wang  Ts'ing  iiion  et  Wang  Tnng 
kiai,  qui  duxit  reos  satelles  Wang  Tien 
kie,  omnes  adjuvantes  siniul  falsa  tes- 
tali  sunt.  Inquisitione  patuit  illud 
ortuni  esse  ex  coacUone;  niox  adeuntes 
tri bunal,  slalim  testait  sunt  clai'e. 
yE(Iuum  est  (  de  illis),  et  de  non  inipli- 
calis  Wang  Te  liiun,  Ie4î  Tcireiig  lin,... 
pari  ter  coiicedere  ne  delibereLur. 

70.  (Quod  atlinet  ad  )  causa;  lestes, 
p  l'ïT  te  r  l'a  ptarum  re  ruin  do  m  i  n  □  m 
Tchang  K,eng  rang  et  valli  cuslodem 
Tchao  loung  liouei,  quibiis  cuncedcn- 
dum  est  ul  libère  redeaiit  do  m  uni  ; 


ca^teros  omnes  cum  Hltoris  nostrismitte- 
mus  ad  l'ei  milita  ils  Tribunal,  ducen- 
(los  et  tradendos  provincial  pratori,  qui 
simul  omnes  in  provincial  motropoli 
solvet.  Qui  arcessili  veneruiit  codices 
ouniis  generis,  necnon  el  res  raptœ,  si- 
mul oniïiia  qu^e  para  ta  sunt  ad  cognos- 
■cemiam  eau  sa  m,  servauturin  conditoriis. 

71.  De  hnc  causa  erat  ïribunalis 
pœiiaruQi  se  ri  bere  relalionem  ;  consen- 
tait eu  m  <^ral  et  cei'liorem  facere  régi  a  m 
curiam.  Qua?  liabui 誦 s,  nostra  com- 
munis iii(]uisilionis  et  senlenlia3  ad- 
ju ncla,  ralioiîi  consentaneum  erat  reve- 
rdi 1er  litteris  scribere  eoruin  relatio- 
110 m  ;  et  simul  descripta  tolius  causée 
testiiiionia  rêve  renter  mit  1ère  régi  is 
uculis  inspicienda.  Prosliati  rogamus... 


470 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


72.  Privali  Consilii  pnesos,  curans 
et  componens  civilium  officiorum  Tri- 
bunalis  negotia,  servus  Pao  lun  et  alii, 
reverenter  monent,  ad  (assequendum  ), 
postquam  ex  mandalo  discriminalini 
deliberaverunt  detollendis(nonnullorum 
pPcepositorum  gradihus  et  muneribus), 
dispicientes  deliberaverunt  (de  statuen- 
dis  aliis  pœnis  ),  scrîbendîie  relalionis 
effectuin. 

73.  Privatum  Consilium  descri ptum 
ed  idit  Kouang  siu  noni  atini  secundi 
niensis  vicesioio  nono  die  accept um 
régi  u  m  decrelum:  «  An  tea  accepimus 


pœnariim  Tribunalis  litteras,  (dicentis) 
ill  Ho  nan  latroïiis  Hou  Ti  ngan  qui, 
instante  supplicio,  clamavit  se  injuste 
damnaUini,  illa  causa,  dubiaset  viliosas 
l'es  esse  plu  ri  mas.  Turn  jam  dedimus 
decrelum  ut  (illa  causa)  adducta  com- 
milterelur  pœnarum  Tribunali,  quod 
recognosceret  et  inquireret. 

74.  «  Nunc  accepimus  hujus  Tribu- 
nalis litteras,  (dicentis)  se  invesUgasse 
clare  certa  facta,  ex  legibus  slatuisse 
sentenliam  ;  in  su  per  pr^efectum  Wang 
Tchao  lari  misisse  tenebricosam  accu- 
saUonem  ;  utmm  expédiât,  necne,  ut 


大 學七昝 15 吏部 事?^ 臣寶 蓥等識 

is^ 爲遵 

苣分別 議鼠察 氣 具 奏事, 內閣杪 先緒 九年 二月二 

十九 rif 奉 

上; i 前 據刑鄧 si 河南 盜犯胡 體 沒臨 刑呼冤 一 案 V 疑 

竇 甚 多; 當 經 降 *i 提 交 刑 部 審 兹 據 該 鄧 審 明 

確^ 按律定 擬, 並 知府 王兆蘭 遞呈混 應 否欽派 

大 臣飭提 該氣會 同覆? 各 s 片。 鏔平 s 知縣 馬翥 

初審此 5^ 益不 虚衷 硏鞭輙 m 非刑逼 * 率 行 定 5^ 

追王樹 汶呼冤 以後! K 複 樘詞具 .鼠 希 圖縢; ^實翳 

糊 0  0 妄。 開 封府知 府王兆 亂候铺 知狩馬 一承^ 覆 

審此 於王樹 汶 呼究 w:^ 、始終 雄未根 g^si 飾各 

m  一  f, 彌縫, 實屬鍛 鍊周內 。王 兆蘭, 馬一水 氣馬!|| 均 


47é 


Réponse  du  Tribunal  des  offices  civils. 

72.  Pao  luii,  grand  chancelier  du  Conseil  privé,  président 
in【éHmaii'e  du  Tribunal  des  offices  civils,  et  ses  collègues,  vous 
écrivent  respectueusement,  pour  vous  rendre  compte  des  délibéra- 
tions qu'ils  ont  tenues  d'après  vos  ordres,  à  l'effet  de  destituer, 
d'abaisser  ou  de  punir  d'autres  peines  plusieurs  officiers. 

73.  Le  €onseil  privé  a  donné  des  copies  du  décret  suivant,  reçu 
le  6  avril  1883:  «Le  Tribunal  des  peines  nous  a  avertis  précédem- 
ment qu'il  restait  beau  coup  de  points  douteux  dans  le  procès  du 
voleur  Hou  T'i  ngaii,  qui,  aux  approches  de  l'exécution,  s'est  plaint 
d'avoir  été  condamné  injustement.  Aussitôt  nous  avons  ordonné 
de  confier  l'examen  de  cette  affaire  au  Tribunal  des  peines. 

74.  «  A  présent  nous  avons  reçu  de  ce  Tribunal  des  lettres  et  des 
notes,  dans  lesquelles  il  dit  qu'il  a  recherché  et  découvert  la  vérité, 
et  nous  communique  lejiigeniontqu'il  a  porté  conformément  aux  lois. 
Il  ajoute  que  le  préfet  WaiigTchaolan  a  adressé  unerequête insensée, 
et  il  demande  s'il  est  à  propos  de  désigner  de  hauts  dignitaires  pour 
examiner  et  juger  ensemble  de  nouveau  la  conduite  de  ce  préfet. 

75.  <i  Ma  Tchou,  sous-préfet  de  Tclienn  ping  bien,  qui  le  premier 
s'est  occupé  de  l'affaire  en  question,  ne  l'a  pas  examinée  avec  soin 
et  sans  idée  préconçue  ;  il  s'est  h  à  lé  d'employer  des  tortures  illé- 
gales pour  arracher  des  aveux,  et  de  prononcer  une  sentence.  Wang 
Chou  wen  II  ayant  appelé  de  la  sentence,  le  so  us  -  préfet  dans  son 
rapport  a  allégué*  de  fausses  raisons  pour  jeter  de  l'obscurité.  Il  a 
agi  d'une  manière  insensée  et  s'est  trompé. 

76.  «  Wang  Tchaolan,  préfet  de  K'aifoung  fou,  et  Ma  loungsiou, 
aspirant  à  la  place  de  préfet,  qui  ont  révisé  le  procès,  n'ont  jamais 
examiné  avec  soin  si  Wang  Chou  wenn  avait  raison  d'appeler  de  la 
sentence.  Ils  ont  soutenu  les  faussetés  et  les  erreurs  du  sous-préfet, 
cherché  à  parer  les  défauts  de  la  cuirasse  ;  vraiment  il  n'ont 
travaillé  qu'à  donner  une  belle  apparence  à  toute  la  procédure. 
Nous  ordonnons  que  Wang  Tchao  lan,  Ma  loung  sioii  et  Ma 


régi  a  curia  deleget  niagnos  praefectos, 
jubeat  eos  arcessere  supradiclum  prao- 
feclum  et  convenientes  simul  rui'sus 
iiiquiiere:  se  para  ta  s  lilleraset  schedulas 
(Tribunalis  accepirnus). 

75.  «Tchenn  p'ing  bien  subpiaifeclus 
Ma  Tchou,  qui  primus  cognovit  il  lam 
causam,  oninino  non  sine  prfcjudicio 
diligenter  inquisivit;  staLim  utens  illici- 
listormentis,  clicuiL  tesUmonia,  pra'pi'o- 
pere  lulil  senlenlhim.  Postquam  Wang 
Chou  wenn  clatnavit  se  injuste  dam  Da- 
tum, rnrsus  fallacibus  dictis  scripsil  lil- 
teras,  sperans  et  cogilaiis  fore  ut  lene- 
i)ras  obduceret;  vere  stultc  vgit,  erra  vit. 


76.  «  K'ai  foung  fou  prœfectus  Wang 
Tchao  lau  et  exspectans  prœfectus  Ma 
loung  siou,  qui  recognoverunt  illam 
causam,  cur  Wang  Chou  wenn  querere- 
tur  de  injusta  seiiteiilia,  causam  ali 
inilio  ad  flnem  oniniiio  min  qua  m  peni- 
lus  scrutati  sunt.  Fictoi '謹 ornatoruin- 
que  cap]  tu  m  pari  modo  obturaverutit 
et  suei'uiit  rimas;  quod  vere  Mt  cuilere 
et  |)urgare,  omnia  includere.  Wang 
Tchao  lan,  Ma  loung  siou  siou  et 
Ma  Tclion  paiiler  ju  be  nui  s  priva  ri 
officio,  mini  ail  miliUira  ai'ces, 
imi)tMidere  vires  et  red i mere  calpam. 
■Ma  Tcbuu,  ex  tesLiiuoniis,  m  a  1er  est 


472  EDITS  ET  MÉMORIAUX 


senex  et  sola.  Non  concedimus  ut,  facta 
inquisilione,  punialur  ;  rellnqualur  ut 
curet  malrem. 

77.  ((  Exspectans  prafecU  adjutor 
Tsang  Tcheng  tchouo,  et  fungens 
officio  Tchenn  pMng  bien  subpra^fecU 
Tcheng  Tzeu  kMao  coram  satellilibus 
et  sci'ilis  fuggcsseiunt  teslimonia, 
Exspectans  subpra^fectus  Ting  len  ring 
suggessit  pagi  prapositofalsum  teslimo- 
iiium,  et  hortalus  est  reruin  rap  la  ru  ni 
dominum  ut  faiso  agnosceret  pro  suis 
rap  la  s  res.  Omnes  usi  sunt  fallacia 
in  prastando  obscniuio  (ad  captandam 
graliam).  Jubemus  eos  una  simul  tradi 
Tribunali  (civilian!  officiorum),  quod 
doliberabit  et  statuet. 


78.  «  Ho  nan  pro  vin  ci  re  praetor  Li  iïo 
gnien  el  Flavi  Fluvii  oiienlalium  agge- 
rum  sumnuis  inspector  Mei  K'i  tchao, 
quibus  speciali  rnandato  coinniissa  est 
recognilio  gravis  causic,  de  Wang  Chou 
、vt、nn  injusta  oppressione,  non  polue- 
lunt  juxla  verilatem  juste  mu  lare. 
Solunimodo  ad  luendos  et  protegtMidos 
sibi  subdilos  pnefeclos,  ne  slatuerelur 
de  eoruni  sorte,  obscuris  dictis  retule- 
runt  (  regiae  eu  lia;)  de  fi  ni  ta  causa. 

79.  «  Quando  causa  adducta  est 
Pékin  am  ut  inquireretur  et  interroga- 
retur,  Li  Ho  gnien  rursus,  utens  ne  mi- 
ni 秦  quidem  fu iidanientoin nixis  dictis, 
et  terrore  clamitans,  insliluit  discopta- 
lioneiu;  al)  iuUio  ad  fincm  perliiiaciler 


着革亂 發往軍 ê 、効力 噴罪馬 翥據供 親老丁 

氣 不淮查 留養。 候 補同知 臧政倬 ^  〈署 鎭平 

縣知縣 鄭子橋 、向吏 役教你 候輔知 縣丁彦 s 

教地保 控供, 並勸事 主冒認 贜貌. 均屬巧 於逢 

^着 一 併 鄧議鼠 河南巡 撫李鶴 4f 河東河 

道總 督梅啟 服以特 # 交審要 5^ 於王 樹汶究 

概不能 據寶平 I ^徒以 ia 請屬 員處^ 膽混奏 

^ 迨 提 京 m 亂 李 鶴 年 複 以 毫 無 根 據 亂 i< 

置辨, 始終 固齔實 屬有? :?; 委^ 李 ®  ^栴 ® 

服均 着卽行 革職。 前署 按察使 麟櫬於 招解重 

囚、 並宋 詳加究 鼠 3 犯 未翻供 • 卽 照凝 軌轉前 

任巡 撫涂宗 Si 具齓 均疏屬 a 與隨 題照覆 

刑 部堂司 各宫, 着 一 倂 3 部分 IS 議處 • 察議, 餘 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


Tchou  soient  destitués,  envoyés  aux  stations  militaires,  mis  aux 
travaux  forcés,  afin  qu'ils  expient  leur  faute.  D'après  les  témoigna- 
ges, la  mère  de  Ma  Tchou  est  vieille  et  toute  seule.  Nous  n'autori- 
sons pas  l'exécution  de  son  châtiment,  et  lui  permettons  de  rester 
pour  soigner  sa  mère. 

77.  ((Tsang  Tclieng  tchouo,  aspirant  à  la  place  de  préfet  en 
second,  et  Tcheng  Tzcu  K'iao,  remplissant  les  fonctions  de  sous- 
préfet  de  Tchcnn  ping  hi  en,  ont  suggéré  aux  greffiers  et  aux  satellites 
leurs  dépositions.  Ting  len  t'ing,  aspirant  à  la  place  de  sous-préfet, 
a  dicté  au  maire  une  déposition  fausse,  et  engagé  le  propriétaire 
volé  à  reconnaître  comme  siens  des  objets  qui  ne  lui  appartenaient 
pas.  Ces  trois  officiers  ont  employé  la  ruse  pour  complaire.  Qu'ils 
soient  livrés  au  Tribunal  (des  offices  civils)  et  jugés  par  lui. 

78.  «Li  Ho  gnien,  gouverneur  du  Ho  nan,  et  Mei  K'i  tchao,  ins- 
pecteur général  de  la  partie  orientale  des  digues  du  Fleuve  Jaune, 
étaient  spécialement  chargés  par  nous  de  réviser  le  procès.  Ils  n'ont 
pas  su  réformer  la  sentence  injuste  portée  contre  Wang  Cliou  wenn. 
Ils  se  sont  appliqués  uniquement  à  défendre  leurs  subordonnés,  à 
empêcher  leur  mise  en  accusation,  et  ont  annoncé  à  la  cour  la  fin 
de  la  procédure  dans  un  rapport  très  embrouillé. 

79.  «L'affaire  étant  venue  à  Pékin  pour  y  être  examinée  et  jugée, 
Li  Ho  gnien  a  eu  recours  à  des  asscrlions  dénuées  de  fondement  êt 
de  preuve;  poussant  des  cris  d'effroi,  il  a  établi  une  discussion  et 
soutenu  avec  opiniâtreté  la  première  sentence.  C'est  vraiment  trom- 
per la  confiance  du  gouvernement.  QiieLiHognien  et  Mei  K'i  tchao 
soient  immédiatement  destitués. 

80.  «Lin  Tch'ouenn,  qui  faisait  l'office  déjuge  criminel,  après 
qu'on  lui  eut  amené  des  hommes  accusés  d'un  grand  crime,  n'a  pas 
fait  une  enquête  exacte  ni  un  interrogatoire  sérieux.  Parce  qu'ils 
n'ont  pas  rétracté  leurs  premières  dépositions,  il  a  confirmé  la  sen- 
tence du  sous-préfet,  et  l'ancien  gouverneur  T  on  Tsoung  ing  a 
transmis  sa  décision  à  la  cour  impériale.  Tous  deux  sont  coupables 
de  grande  négligence.  Nous  ordonnons  que,  avec  les  présidents  et  les 
autres  officiers  du  Tribunal  des  peines  qui,  dans  leur  réponse,  ont 
confirmé  la  sentence  du  juge  criminel,  ils  soient  livrés  au  Tribunal 
des  offices  civils,  qui  délibérera  pour  que  chacun  d'eux  soit  destitué, 


défendit  sentenliatn.  Vere  illud  est 
frustrari  commissum  ofticium.  Li  Ho 
gnien  et  Mei  K'i  tchao  ambos  ju  boni  us 
stalini  priva  ri  officio. 

80.  «  Qui  fungebatur  officio  sumnii 
judicis  provinciie  Lin  Tch'ouenn,  de 
arcessitisetadduclisgravis  criminis  reis, 
non  diligente!'  inquirens  interrogavit. 
Quia  rei  non  retractaïunt  teslimonia, 
slalim  ju\la  prim  a  m  seiUt'nliam  rc  co- 
gnovit eau  sa  m,  et  relulit  ad  prisliimm 


praelorem  T'ou  Tsoung  ing,  qui  sciipsit 
li  lté  ras  ad  régi  a  m  curiam.  Atnbo  fue- 
runt  négligentes  et  in  diligentes.  (Eos), 
cum  omnibus,  qui  juxla  pr.ictoris  lit- 
teras  responderunt  régi  a)  ciiriœ,  pœna- 
riim  Tiihunalis  piirsidibus  aliisque 
singulis  adjuloribiis,  jiibeinus  una  simul 
tradi  civiliuin  ofliciorum  Tribunali, 
quod  de  singulis  deliberabit  ut  (}uis(iue 
destitualur,  deiniltalur,  aiil  inquiret  ut 
alia  pœna  mulctelur.  Cîctera  volumus 


ill 


EDITS  ET 丄 MÉMORIAUX 


ex  pœnarum  Tnbu nalis  consulto  fion. 、', 
Hujusmodi  res  (in  decrelo  legunlur). 
Reverenda  sunt  hœc  verba. 

81.  Obseq ulules  decrelo,  poslquam 
accepimus  a  pœnarum  Tribu nali  in 
-scliedulis  scriptos  omnium,  de  quibus 
debenuis  deliberare,  Tribunal  is  pra- 
■sidum  et  ^idjutorum  siagiiloruin  prai- 
positorum,  neeno«  et  Ho  lian  provinciiB 
omnium,  qui  obseciUi  sunt  primie  sen- 
tenlia^  in  recognoscenda  causa,  judi- 
cum  officiorum  et  noiuin uni  calalogos 
tnissos  et  Iradilos  nostro  Tribunal! ; 


prœlerquîmi  quod,  (de  illa  qua  statulum 
est)  Tchen ii  p'ing  bien  subprsefoclum 
Ma  Tchou,  K'ai  foung  fou  praefectiim 
Ma  Tdiao  lan,  et  exs  pédante  m  pra^fec- 
turn  Ma  loung  siou  privandos  officio, 
niiUcndos  ad  militum  arees,  ut  iiïi pen- 
dant vires  et  red i niant  cuipas,  Ho  nan 
proviuci»  prsetoreni  Li  Ho  gnlen  et 
Flavi  Fluvii  orientalium  aggerum  ins- 
peclorem  Mei  K,i  Ichao  s【alim  privan- 
dos munere,  sentenlia,  prias  misim us 
reverenler  descriptum  régi  uni  decre- 
lum.  et  misinius  nostras  lilteras  ad 


着 g 所議 ■ 辦理。 等 sf 欽^ 欽遵 * 並據刑 鄧單開 應議堂 

司各 &£ 及河 南隨同 覆審各 員職名 片送到 氚除鎭 

平縣知 縣馬翥 、開封 府知府 王兆亂 候輔知 府馬东 

氣革齔 發往軍 <itî 効 力 贖 isLS 萌 巡 撫 李 ®  河 漀 

河道總 督梅啟 i 卽行 革轔 W  ^ 臣部先 行恭錄 

諭静、 移咨該 督撫、 欽遵 辦現^ 刑 部奏請 前任開 封府知 

府 唐咸: W 洛陽縣 知縣. 張佩 i 均係先 行赴任 「前非 

始 ^ 其事、 大挑 同知吉 元 * 訪 禀 此案 情形, 語多近 eii; 

與 未會 lé 業 ni 遞呈 « 明 之大挑 知縣張 亨 均 

從寛免 龜 及前任 南陽府 知府任 ,4^ 業 已病: ê 均無 

庸議處 查 定例, 一 應供招 * 不許擅 自删改 r  承問 

官增减 原仇, 教罪 有出 A 者、 革皸 g* 又 大小衙 gj 


AFFAIFΠ CRIMINELLE 


475 


abaissé  ou  condamné  à  une  autre  peine.  Pour  le  reste,  qu'on  suive 
l'avis  proposé  par  le  Tribunal.  y>  Respect  à  ce  décret. 

81.  Conformément  à  cet  ordre,  après  avoir  reçu  du  Tribunal  des 
peines  la  liste  des  noms  et  des  charges  des  présidents  et  des  autres 
officiers  accusés  de  ce  Tribunal,  ainsi  que  la  lisle  des  noms  et  des 
charges  de  tous  les  juges  du  Ho  nan  qui,  devant  réviser  le  procès, 
se  sont  contentés  de  confirmer  la  sentence  déjà  portée  ;  nous  avons 
d'abord  envoyé  à  l'inspecteur  général  des  digues  du  Fleuve  Jaune 
et  au  gouverneur  du  Ho  nan,  avec  une  lellre  d'information,  une 
copie  du  décret  impérial,  qui  ordonne  que  MaTchoii,  sous-préfet  de 
Telle n 11  p'ing  bien,  Ma  Tchao  laii,  préfet  de  K'ai  foung  fou,  et  Ma 
loung  siou,  aspirant  à  la  place  de  préfet,  soient  privés  de  leurs 
charges,  envoyés  en  exil,  mis  au  service  de  l'armée,  afin  qu'ils 
rachètent  leurs  fautes;  que  Li  Ho  gnien,  gouverneur  du  Ho  nan,  et 
Mei  K'i  tchao,  inspecteur  de  la  partie  orientale  des  digues  du  Fleuve 
Jaune,  soient  immédiatement  privés  de  leurs  charges.  Nous  leur 
avons  aussi  envoyé  le  mémorial  dans  lequel  le  Tribunal  des  peines 
propose  de  mettre  hors  de  cause  T'ang  Hien  iang,  ancien  préfet 
de  K'ai  foung  fou,  et  Tchang  Pei  hiun,  sous-préfet  de  Lo  iang  hien, 
qui  tous  deux  sont  entrés  en  charge  avant  ce  procès  et  n'y  ont  eu 
aucune  part  :  Ki  luen,  promu  au  grade  de  préfet  en  second,  qui, 
après  enquête,  a  écrit  un  rapport  presque  conforme  à  la  vérité  ; 
Tchang  Heng  kia,  qui  n'a  pas  révisé  le  procès  avec  les  autres  juges, 
et  qui,  comme  on  le  sait  déjà  par  les  lettres,  a  été  promu  au  grade 
de  sous-préfel  ;  et  Jenn  K'ai,  ancien  préfet  de  Nan  iang  fou,  qui 
est  mort  de  maladie.  De  plus,  nous  voyons  que  les  lois  défendent 
absolument  de  rien  retrancher  ou  changer  aux  dépositions. 

82.  Si  un  juge  chargé  d'interroger  ajoute  ou  retranche  quelque 
chose  aux  témoignages,  de  manière  à  augmenter  ou  à  diminuer  la 
gravité  du  crime,  il  doit  être  destiUié,  comme  coupable  d'une  faute 


supradictos  Flavi  Fluvii  iiispectorem  et 
provinciae  prœtorem,  ut  revere  nier 
obsequentes  gérant  res  ;  et  simul 
(ad  eos  misinius)  pœnarum  Tribunalis 
litteras,  rogantis  ut,  de  piislino  K'ai 
foung  fou  prsefeclo  T'ang  Hien  iang  et 
de  Lo  iang  hien  subpraifecto  Tchang 
Pei  hiun,  qui  ambo  piius  inierunt  ma- 
gistralum,  et  quorum  minime  ab  ini- 
tio ad  fi  ne  m  fuit  res;  de  magnse  selec- 
lioiiis  prœfecli  adjulore  Ki  luen,  qui 
percontalus  retulit  illius  causse  ad- 
juncla,  et  niullis  verbis  usus  est  acce- 
(lunlihas  ad  veritatem  ;  necnon  et  de 
Tchang  Heng  kia,  qui  non  cum  aliis 
recognovit  causani,  et  jam  lilteris  notus 
est  in  magna  salecUone  reiiunliatus 


futiims  subprafeclus,  ex  benigna  con- 
donalione  non  deliberandum  esset;  et 
de  prislino  Nan  iang  fou  pra-fecto  Jenn 
K'ai,  qui  jam  ni  or  bo  mortuus  est,  pariter 
non  opus  esset  deliberare  et  statuerc  ; 
consideramus,  ex  statulis  legibus, 
genera  li  m  teslimonia  confessionesque 
non  licere  ad  libila  delej'e  aut  mutare. 

大 挑 Tà  t'iaô.  Tous  les  trois  ans, 
après  les  concours  pour  le  degré  de 
進士,  un  cerlain  nombre  de 舉人 
Kiù  jénn  qui  n'ont  pas  réussi  oblieniieiit 
le  grade  de  sous-préfet. 

82.  Si  suscipieus  inlerrogare  judex 
augeat  miniiatve  teslimonia,  ila  ut  sce- 
lus  gravius  leviusve  videatur,  p  ri  va  tu  r 
officio,  ob  admissain  propriam  culpaai . 


47G 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


Et  magni  parvive  Iribuiialis  interro- 
gans de  see  1ère  judex,  in  bomicidii 
latrociiiiive  causa,  si  nfequeat  absque 
prajudicio  inq uirere  ac  iiuiagare,  tor- 
nienlis  eliciat  falsa  testimonia,  inconsi- 
derate et  prtppropere  ferat  senlenliam, 
lestimoniis  iadi disque  non  înnitens, 
lia  ut  injuste  dam  net  ad  decollalionein 
âut  strangjilaUonem,  privatur  officio. 

罪 Tsouéi.  Faute,  cbàliment. 私 { 
Sêu 十, Acte  coupable. 公 {  Omission 
ou  néglig^Rce  coupable  d'un  officier. 

83.  Qui  debenl  curare  singuli  majores 
inagistratus,  si  non  potuermU  juste  nui- 
tare  seiUenliam,  si  prapropei'e  juxla  pri- 
ma teslin 讓 i;i  inspicieiUes,  retulerunt 


s^ntenliam  subpraBfecli,ct  privandi  sunt 
officio ;  summus  proviuci.e  judex,  et 
generalis  pratectus  demilluiiLur  tribus 
gr^idibus,  loco  mutantur  et  adhibenlur  ; 
praetor  sive  generalis  sive  particularis 
demiUitur  duobus  gradibus,  loco  inula- 
tur  et  adhibetur  ;  nec  opus  est,  inspec- 
lis  gradibus  hoiiorificis  (((uos  jam  nie- 
ruenuit  ^  deliberare  de  coinpensalione. 

8i.  Et  pœnarum  Tribunalis  judices 
qui  iiispicienles  et  statueutes  sceleris 
(jualitalem  non  diligenter  indagaverunt, 
non  (liscoptantes  correxerunt,  ita  ut 
respoi^diMites  im  pcralori  erraverint, 
arljulores  privantur  slipendiis  inlegro 
anno,    prspsides    privanlur  slipendiis 


問刑官 nciJ; 于命盜 案仵不 能盧心 研鞫、 刑逼妄 

供,草 率 定 氣 0 據無 k 以致 fi 坐斬 絞者革 # 

該管各 上司不 能平瓦 率據原 ^審 轉州縣 &i 

應革 轔眷司 a 降三 級調用 • 督 撫降二 級 調 服 

無庸 査級議 I 又刑部 司員核 辦案犯 罪名, 未 

輕詳查 ©  致有 照 覆 錯誤者 、司 宫 罰 €•  1 年 

堂 官 罰 俸六 個 凡 ^  sî^ 各 等 語。 此 案河 南盜犯 

臨 刑呼究 一 案、 輕刑 鄧審^ 定擬具 

欽奉 

諭 alrS 候 « 同知臧 政倬、 署鎭平 縣知縣 鄭子^ 向役 

吏教^ 候輔知 縣丁彥 s 教地保 惶供、 勸事主 

冒認 藤物、 均屬巧 於逢迎 。着 一 倂交部 議虚。 前署 

按 察使; -麟 ^於 招解重 a 並不 詳加究 因犯朱 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


477 


personnelle.  Si,  dans  une  affaire  de  meurtre  ou  de  brigandage,  un 
juge,  soit  de  petit  soil  de  grand  tribunal,  chargé  d'interroger  sur  le 
crime,  ne  sait  pas  faire  une  enquête  sérieuse  sans  idée  préconçue, 
arrache  de  faux  témoignages  par  la  violence  des  tourments, 
prononce  la  sentence  inconsidérément,  précipitamment,  sans  preuve 
certaine,  et  condamne  injustement  l'accusé  à  la  décapitation  ou  à 
la  strangulation,  il  doit  être  privé  de  son  rang. 

83.  Quant  aux  officiers  supérieurs  qui,  devant  s'occuper  de  cette 
affaire,  n'ont  pas  su  changer  la  sentence  conformément  à  la  justice, 
se  sont  contentés  d'examiner  les  premières  dépositions,  ont  repro- 
duit et  transmis  la  sentence  du  sous-préfet,  et  pour  cette  raison 
doivent  être  destitués  ;  le  juge  criminel  et  le  préfet  général  doivent 
être  abaissés  de  trois  degrés  et  changés  de  postes  ;  le  gouverneur 
ou  rinspecteur  général  et  le  gouverneur  particulier  doivent  être 
abaissés  de  deux  degrés  et  changés  de  postes.  Il  n'y  a  pas  lieu  de 
délibérer  pour  établir  une  compensation  en  diminuant  le  nombre 
des  degrés  honorifiques  mérités  précède  m  ment. 

84.  Les  officiers  du  Tribunal  des  peines  qui,  contrôlant  une 
sentence,  n'ont  pas  soin  de  peser  les  raisons  pour  et  contre  et  de 
réformer  ce  qui  serait  irrégiilier,  et  donnent  de  fausses  informa- 
lions  à  la  cour  inpériale,  doivent  être  privés  de  leurs  appointe- 
ments, pendant  un  an,  s'ils  sont  secrétaires,  pendant  six  mois,  s'ils 
sont  présidents  ou  vice-présidents  ;  parce  qu'ils  ont  été  négligents 
dans  l'exercice  de  leur  charge.  Tels  sont  les  termes  de  la  loi. 

85.  Le  Tribunal  des  peines  a  examiné  à  fond  l'affaire  de  ce 
voleur  du  Ho  nan  qui,  sur  le  point  d'être  mené  au  supplice,  a  inter- 
jeté appel.  Il  a  porté  son  jugement,  l'a  fait  connaître  à  la  cour 
impériale,  et  a  reçu  le  décret  suivant  :  «Tsang  Tcheng  tcliouo, 
aspirant  à  une  place  de  préfet  en  second,  et  Tcheng  Tzeu  k'iao, 
chargé  de  remplir  les  fonctions  de  sous-préfet  de  Tcheng  p'ing  bien, 
ont  suggéré  aux  satellites  et  aux  copistes  leurs  dépositions.  Ting I en 
t'ing,  aspirant  à  une  place  de  sous-préfet,  a  diclé  au  maire  un  faux 
témoignage,  et  engagé  le  propriétaire  volé  à  reconnaître  comme  siens 
des  objets  qui  ne  lui  appartenaient  pas.  Ces  trois  officiers  ont  usé 
de  ruse  pour  se  rendre  agréables.  Nous  voulons  qu'ils  soient  livrés 
au  Tribunal  (des  offices  civils)  pour  être  jugés. 


sex  mensibus,  ob  publicam  culpam. 
Singula  hujusmodi  verba  (habentur 
in  lege). 

83.  In  liac  causa  damnati  Ilo  iian 
latronls,  qui  proximus  supplicio,  cla- 
ma vit  se  injuste  tlamnatum,  to  la  m 
causa  m  jam  pœnarum  Tribunal  excus- 
sil  cl  are,  statuit  sentenliam,  scripsit 
relalionom,  leverenler  accepit  régi u m 
(lecretum:  « Exspcctaiis  prœfecli  ad- 
julor  Tsang  Tcheng  Icliouo,  et  fuiigens 


officio  Tchenn  p'ing  bien  subpiaefecti 
Tcheng  Tzeu  k'iao  coram  satellilibns 
et  scribis  suggesserunt  teslimonia, 
Exspeclans  subpra^feclus  Ting  len  fing 
suggessit  pagi  prieposito  faisum  testi- 
monium, et  hoitalus  est  raptarum 
reruin  doiiiinum  ut  faiso  agnosceret 
pro  suis  rap  las  res.  Oinnes  fa  I  laces 
fuerunt  iii  obsequendo.  Jubemus  eos 
una  si  mill  tradi  (civilium  officiorum) 
Tïiburiali,  q uod  deliberabit  et  slaluot. 


i78  EDITS  ET  MÉ3Î0R1AUX 


前毋 三三草 升前减 鄭南着 S. 翻 

刑庸 級扱率 任署原 子候一 均供, 
鄧查 調調定 湖 按 供, 僑. 輔 倂屬卽 
河 級 用、 用, 案, 廣 察致候 同交疏 照 
南議涂 t#  ,  枉 >1 使, 罪 補 知 鄧 忽. 擬 
司 柢。 '蛐撫 坐督, 南有知 臧分與 勘. 

員 隨瀛降 斬 ;余 汝 出 縣 政 別 隨 W 

,題議 二 錢宗光 丁倬. 議題 前 

郧、 M 以 級 州' 瀛、 、革彥 S 處 照 任 

現覆降 調 縣 照 麟 職、 m 察 覆 河 
升宋 二用官 間祷. % 均平請 . $ 南 

隣 IS 級例, 革 刑前罪 縣 等刑巡 

西 詳 調 麟 職官任 例, 照 事因 •  撫 
查 用。 樁 者、 刑 河 議承候 應堂涂 
監 敏均議 司逼 南 以 問 輔 請司宗 
察 正照以 道妄巡 革宫知 將 各 瀛 
御 之 例 降 降 供、 撫、 職。 墦 縣 河 官、 具 


86.  «  Qui  functus  est  officio  sum  mi 
judicis  provinciale,  Liii  Tcli'ouenn,  de 
arcessilis  adductisque  gravis  sceleris 
I'eis  homiiiibus  i 誦  diligenter  inqui- 
rens  iiilerrogavit.  Quia  rei  non  relrac- 
tarunt  testiinonia,  stalim  juxla  prius 
lalam  senU"iliam  recogiio、'it  caiisau),  et 
vetulit  (  pi  imam  scnleiUiam  )  ad  pristi- 
num  Ho  nan  provincial  praetoreni  T'ou 
Tsoung  ing,  qui  i juxla  suninii  judicis 
relalionem  )  scripsit  lilteriis  ad  regiam 
curiam.  A  m  bo  fuerunt  négligentes  et 
indiligente^. 

87.  «  (lllos),  et  qui  obsequentes  prœ- 
loris  liUeris  responsuin  dcderuut  auke 
rogiîe,  poenarum  Tiibunalis  praesides 
et  adjutoros  singulos  judices  jubemus 
una  simul  Iradi  officioiu m  civili 画 
Ti'ibunali,  quod  do  singulis  ddiber; 山 it, 
ut  quisque  deslilualur  demillaliirve, 


aut  inspiciens  deliberabit  (de  alia  pœna 
staluenda ).  »  Hujusniodi  res  ( decreto 
imperanlur  )• 

88.  Debemus  rogare  ut  de  Ho  nan 
exspectante  prgefecU  adjutore  Tsang 
Tcheng  tchcuo,  degerente  Tchenn  p'ing 
diœcesis  res  el  exspectante  subprafecto 
Tclieng  Tzeu  k'iao,  et  de  exspectante 
subpra^feclo  Tii]'g  len  ring,  pariter,  ex 
analogia,  juxta  illam,  e\  qua  «  susci- 
piens  interrognre  judex  qui  auxil  mi- 
nuilve  accepta  tesUmonia,  ila  lUscelus 
gravius  】eviiisve  videretur,  privalur 
officio,  propria  culpa,  »  legem,  delibe- 
relur  ut  exiiantiir  magislralu  ;  ut  de 
CO  qui  functus  est  oHicio  summi  judicis 
provincial,  et  nunc  est  Nan  iang  fou, 
Jou  gning  fou  et  Kouang  Icheou  gene- 
ralis  pra^foclus,  Lin  Tch'ouenn,  et  de 
pi  islino  Ho  nan  provincicO  prietore,  qui 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


479 


86.  a  Lin  Tch'oiicnn,  chargé  de  remplir  les  fondions  déjuge  cri- 
minel, n'a  pas  interrogé  ni  examiné  avec  soin  les  criminels  amenés 
à  son  tribunal.  Ceux-ci  n'ayant  pas  rétracté  leurs  premières  déposi- 
tions, il  a  reproduit  et  transmis  la  sentence  du  sous-préfet  à  T'oii 
ïsoung  ing,  gouverneur  du  Ho  nan,  qui  la  soumise  à  la  cour  impé- 
riale. Ils  sont  tous  deux  coupables  de  grande  négligence. 

87.  «.Que  ces  deux  officiers,  avec,  les  présidents  el  les  secrétaires 
du  Tribunal  des  peines,  qui  ont  écrit  leur  réponse  à  la  cour  impé- 
riale d'après  la  note  du  gouverneur,  soient  livrés  au  Tribunal  (  des 
offices  civils  ),  qui  délibérera  pour  que  chacun  d'eux  soit  destitué, 
abaissé  ou  condamné  à  une  autre  peine.  » 

88.  Voici  ce  que  nous  croyons  devoir  proposer.  Concernant 
Tsang  Tcheng  tchouo,  aspirant  à  une  place  de  préfet  en  second  dans 
le  Ho  nan,  Tcheng  ïzeu  k'iao,  aspirant  au  titre  desous-préfel  et  fai- 
sant les  fonctions  de  sous-préfet  de  Tchenn  p'ing  bien,  el  T'ing  len 
t'ing,  aspirant  à  une  place  de  sous-préfet  ;  nous  jugeons  qu'on  doit  les 
priver  de  leurs  charges,  appliquant  par  analogie  la  loi  qui  condamne 
à  cette  peine  tout  ollicier  qui,  étant  charge  de  juger  une  cause  cri- 
minelle, ajoute  ou  retranche  aux  dépositions,  et  augmente  ou  dimi- 
nue ainsi  la  gravité  du  crime.  Lin  Tch'ouenn,  qui  a  rempli  les  fonc- 
tions de  juge  criminel,  et  est  devenu  préfet  général  du  Nan  iangfou, 
du  Joii  gning  fou  et  du  Kouang  tcheoii,  et  T  on  Tsoiing  ing,  ancien 
gouverneur  du  Ho  nan,  qui  a  été  promu  à  la  dignité  de  gouverneur 
général  du  Hou  kouang,  doivent  être  punis  conformément  à  la  loi 
d'après  laquelle,  lorsqu'un  sous-préfet  examinant  une  cause  crimi- 
nelle, a  arraché  de  faux  témoignages  par  la  violence  des  tourments, 
prononcé  la  sentence  sans  un  mûr  examen,  et  condammé  injiisle^ 
ment  un  accusé  à  la  décapitation  ou  à  la  slrangiilation,  les  officiers 
supérieurs  sont  destitués  ;  le  juge  criminel  et  le  préfet  général  sont 
abaissés  de  trois  degrés  et  changés  de  postes  ;  le  vice-roi  ou  l'ins- 
pecteur général  des  digues  et  le  gouverneur  particulier  sont  abaissés 
de  deux  degrés  et  changés  de  postes.  Nous  proposons  qu'on  délibère 
pour  que  Lin  Tch'ouenn  soit  abaissé  de  trois  degrés  et  changé  de 
poste,  que  T'ou  Tsoung  ing  soit  abaissé  de  deux  degrés  et  changé  de 
poste.  D'après  la  loi,  il  n'y  a  pas  lieu  d'examiner  les  degrés  que  cha- 
cun d'eux  a  déjà  mérités,  pour  établir  une  compensation.  Quantaux 


promolus  est  Hou  kouang  su  m  m  us 
praHor,  T'ou  Tsoung  ing,  juxta  illam, 
qua  «  Si  interrogans  de  ,scelere  judex 
to  im  en  lis  eliciat  falsa  lesliinonia, 
inconsiderate  et  praepropere  ferai  sen- 
tenliam  et  injuste  dam  net  ad  decollalio- 
nem  aut  stragulaliorieni  subpra'feclus ; 
priv 裏 ii  oflicio  piovinciœ  su  m  m  us 
judex  el  prœfectus  generalis  domiUun- 
lur  l  ri  bus  giadibus,  et  loco  mutali  adlii- 
benlur;  summus  prsetor  seu  inspec- 


tor generalis  et  prœlor  parlicularis 
deniittuntur  duoijus  gradibus  et  loco 
nmlali  adhibenlur,  »  legem,  de  Lin 
Tch'ouenn  deliberelnr  ut  deniittatur 
tribus  gradibus  et  loco  mutalus  adhi- 
bealur,  de  T'ou  Tsoung  ing  deliberetur 
ut  demiUalur  duobus  gradibus  et  loco 
mutalus  adliibealur;  ut  pariter  (de  his 
tribus  judicibus)  ex  lege  non  opus  sit 
CO  II  !si  (le  rare  gradus  jam  adeptos  et  do- 
liberare  ad  compeiisalioncm  faciendam; 


480 


EDITS  ET  MÉMOUIAUX 


ut  de  illis  qui  juxta  pra'loris  lUteras 
respoiideruiit  iiec  diligeiïler  inspexe- 
runt,  nec  perpendorunt  raliones,  nec 
correxeruiit  (  pœnarum  Ti ihunalis 
judicibus,  scilicet  )  de  prist  in  o  poeua- 
runi  Tribunalis  Ho  nan  provincia'  ad- 
jutore,  qui  nunc  promo  lus  est  Chen 
si  region  is  censor,  Siu  n  I,  el  de  Ho  nan 
provinciîB  procura  lore  Wang  Tsuenn 
wen  n,  pari  1er  juxla  illam,  (|ua  judices 
(Tribunalis  l'œnaruni  )  privaiilur  sli- 
pendiis  iiilegro  an  no,  k'gt'tn,  dolibere- 
lur  ut  privenlur  sti[)endiis  inlegro  anno; 
de  privali  Consilii  assossore  el  pœna- 
rum Tiibunalis  pra'sido  Woini  lu,  de 
prislino  pœnarum  Tribunalis  prasido, 
qui  parentis  inorlom  lugoïis  inagistratu 


cessit,  P'an  Tsou  in,  de  pnnio  assessore 
Sou ng  Koiiei,  de  prislino  allero  asses- 
sore, (]ni  nunc  est  publicoram  operum 
Tribunalis  primus  assessor,  King  Sin, 
de  primo  assessore  Sie  lun  cheng,  de 
prislino  altoro  assessore,  qui  secessit 
propter  morbum,  Hia  Kia  hao,  pari  1er, 
juxta  illam,  qua  pra^sides  et  assessores 
privai]  lui'  stipendiis  sex  rnensibus, 
logeni,  SHigulalitn  deliberetur  ut  pri- 
venlur stipendiis  sex  mensihiis. 

pj  Sèu  kouân  ou  胃 Sêu 
iuên.  Titre  don  né  aux  secrétaires  des 
六 部 six  ti'ihunaux  supérieurs. 

81).  Siiiii  1  ot  alios  privandos  esse 
stipendiis  sloUiitur  ol)  culpa  m  non  [»ro- 
prian]  ;  ex  lege  concoditu r  ut  l'odiinant 


史俊 乂河南 司主事 王遵文 "均照 司官罰 t:" 

1,年»議 以罰俸 一  i^f 協辦大 學+^ 刑都 I 

書文氣前刑鄧尙*5已!!丁憂潘^^^^^左1 

郧 $î 前右 侍亂工 鄧左. # 郞敬^ 左 侍郧一 

薛允^ 前右 l^î^ 已 s 告 l^M 家 照堂一 

官罰 伟六個 月亂各 議以罰 t: 六個 凡俊 乂一 

sî:^ 罰俸處 係^  例准抵 §1 可否准 其抵一 

雜^^栽恭候  一 

欽 5^ 至刑鄧 開送覆 審此案 \| 河南桉 察使豫 1 

前彰衛懷道陳寶§|候補知縣陳桂^|^?祥见 

同知張 士悠北 河同知 高善士 ^候輔 同知李 

棠、 通 判張芳 歡 直隸州 知州志 il 候 輔知縣 

廿汝 *^ 李斷 大挑知 縣程方 ë 應請 .  一 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


481 


officiers  du  Tribunal  des  peines  qui  ont  informé  la  cour  impériale 
d'après  la  noie  du  gouverneur,  sans  examen  el  sans  discussion,  nous 
proposons  qu'on  délibère  pour  que  Si  un  I,  alors  secrétaire  pour  le 
Ho  nan  et  maintenant  élevé  au  grade  de  censeur  pour  le  Chcn  si, 
et  Wang  Tsuenn  wenn,  sous-secrétaire  de  seconde  classe  pour  le  Ho 
nan,  soient  privés  de  leurs  appointements  pendant  un  an,  d'après 
la  loi  qui  condamne  les  secrétaires  à  cette  peine.  Concernant  Wenn 
lu,  assesseur  du  Conseil  privé  et  président  du  Tribunal  des 
peines,  Pan  Tsou  in,  qui  était  président  du  Tribunal  des  peuies  et 
a  quitté  sa  charge  à  cause  de  la  mort  de  son  père  (  ou  de  sa  rnère), 
Soiing  Kouei,  premier  assesseur,  King  sin,  qui  était  second 
assesseur  et  est  devenu  premier  assesseur  du  Tribunal  des  travaux 
publics,  Sie  Iiin  cheng,  premier  assesseur,  Hia  Kia  hno,  qui  est 
second  assesseur  et  a  obtenu  un  congé  pour  cause  de  maladie  ; 
nous  proposons  qu'on  délibère  pour  qu'ils  soient  privés  de  leurs 
appointements  pendant  six  mois,  conformément  à  la  loi  qui  con- 
damne à  cette  peine  les  présidents  et  les  vice-présidents  du  Tribu- 
nal des  châtiments. 

89.  La  privation  d'appointements  étant  imposée  à  Siun  I  et  à 
ses  collègues  pour  une  négligence  commise  dans  l'exercice  de 
leur  charge,  la  loi  permet  de  les  autoriser  à  se  racheter  de  cette 
peine.  Convient-il  de  leur  accorder  cette  autorisation?  Nous  atten- 
dons la  décision  de  la  cour  impériale. 

90.  Quant  aux  juges  qui  ont  écrit  et  envoyé  au  Tribunal  des  pei- 
nes le  rapport  sur  la  révision  du  procès,  à  savoir,  lu  Chan,  juge 
criminel  du  Ho  nan,  Tch'enn  Pao  tclienn,  ancien  préfet  général  du 
Tchaiig  te  fou,  du  Wei  hoiiei  fou  et  du  Hou  ai  k'ing  fou,  Tch'enn 
Kouei  l'enn,  aspirant  à  une  place  de  préfet,  Tchang  Cheu  kie,  préfet 
en  second  à  Siang  ho,  Kao  Cheu  tcheii,  préfet  en  second  à  Pe  ho,  Li 
ï'ang,  aspirant  à  une  place  de  préfet  en  second,  Tchang  Fang  piao, 
juge  adjoint  de  préfecture  en  expeclalive,  Tcheu  Tsing,  préfet  de 
second  ordre  en  expectative,  Kan  Jou  tsi  el  Li  Hoiici,  sous-préfctseii 
expectative,  et  Te  h 'en  g  Fang  te,  élevé  au  grade  de  sous-préfet  ;  nous 
croyons  devoir  proposer  (le  donner  ordre  au  gouverneur  du  Ho  nan 


pœnam  letriLuendo.  Utrum  expédiât, 
iieciie,  ut  conceda'ur  ul  illi  redimant 
pœnam  roli iLiiendo,  slaluere?  fk've- 
reulcr  exspeotamus  Iniperaloi  is  sen- 
ten  tiara. 

90.  Quod  alii  net  ad  illos  judiccs  qui 
ad  pœnarum  Ti  ibunal  scrif)serunl  mise- 
runtque  responsum  de  rocognitinne 
illius  causae,  qui  sunt  Ho  iiaii  su  m  nuis 
judex  lu  Chan,  iJii.<liiius  Tchang  lo fou, 
Wei  hoiiei  fou  el  Houai  k'ing  fou  grne- 
ralis  pra'fcclus  Tcli'enn  Poo  Iclifnn. 
exsiicclans    pra-feclus  Tch'enn  Kouoi 


feiin,  Siaiig  ho  pra-feoli  adjulor  Tchang 
Clieu  kie,  Pe  ho  prccfecli  adjutor  Kao 
Chen  IctK'U,  exspcclaiis  praefccli  adju- 
tor Li  T'ang,  exspoctans  prsefecti  adju- 
lor Telia ng  Fang  piao,  exspectaus  se- 
cundai  icT  praTeclurai  pra-fectus  Tcheu 
Tsii)g,  t'xqieckink's  subpra'fecli  Kaii 
Jon  tsi  ft  Li  Houei,  in  iiiagna  selectione 
renunlinlus  ? uhpia-fectiis  TcliVng  Faog 
te  ;  dt'lj(  IL  us  i€£are  ul  jubraulur  Ho 
non  proviiK'ia'  I'.iivior  el  Flavi  Fliivii 
()iii'ii!;iliuni  urn  si;n;ii:i>»<i  iii.、|'rr(or 
iiKjuiieie,  juxla  io:'iui! udi  ¥rilnu)alis 


31 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


p  ri  ore  m  petitionem,  iitrum  fuerît, 
ncne,  ut  iili  judices  deliberaverint  cura 
eo  qui  priPfuit  scriplioni  litterarum 
( quse  ad  regiam  curiam  missœ  sunt),  an 
polius  sequentes  cum  eo  subscripseriiît 
Domina.  Quo,  post  imlagalionem  claram, 
iiuntium  et  responsum  advenient,  die, 
l  ui'sus  inquiremus  et  staluemus. 

fi]  P'ân.  Diviser,  décider,  juger. 
通 I  T'ôung 十. Juge  adjoint  à  un 知 府 
tchëu  lôii  préfet  de  première  classe 
ou  à  un 知 州 tchëu  tcheôu  préfet  de 
seconde  classe. 州 |  Tcheôu 十. Juge 
adjoint  à  un  préfet  de  seconde  classe. 

是 否 Chéu  feôa?  Cela  existe-t-il 
ou  non?  est-ce  vrai  ou  faux?  esl-ce 
bien  uu  mal? 


聲  Chëng.  Annonce,  information, 
informel'. 

91.  Qua  s  habuimus,  servorum  ex 
jussii  discriminalim  deliberanlium  et 
staluenlium  (de  deslitulione  aut  dernis- 
sione,  )  inspicientium  (  adjnncta  )  et 
deliberanliam  (de  statnendis  aliis 
pœiiis),  ralioncs,  consentaneum  erat 
reverenter  liUeiis  scribere  et  re ferre. 
Démisse  roganuis  regiiim  intuitum, 
documenta  et  moiiila,  ut  obsequenler 
agalur.  Reverenter  scripsimus. 

IS 龍 î  tch'ôu.  Délibérer  et  statuer 
en  conseil. 

察 議 Tch'à  i  ou 查議 Tch'à  i. 
Considéror  (  les  circonstances)  et 
driibérer  ou    décider   en  commun; 


飭 令河南 巡祉河 東河、 M 總督, 查照 刑部原 ij^ 

該 員等是 否商 同主稿 •  W 係隨 1: 畫 查 

明 « 覆 到日、 再行核 i 所有 臣等遵 

售 分別議 處察屬 錄由: 理合恭 具 

氣伏乞 . 

聖鼠 訓示、 遵行 。謹 


光緒 九年三 月十二  11{奉 

上; i 吏 鄧奏遵 議處分 Î  湖廣 總 督 * 前 ffi 河 

巡&涂 宗亂應 得降二 級調用 處!^ 着加 

恩改 爲革職 留任。 刑鄧 堂司各 {ai 應 得罰俸 

虚分, 均 着准其 S 鉱餘 依霧欽 


AFFAIRE  CRIMINELLE 


m 


et  à  l'inspecteur  de  le  partie  orientale  des  digues  du  Fleuve  Jaune, 
d'examiner,  conformément  à  la  proposilion  du  Tribunal  des  peines, 
si  ces  juges  ont  délibéré  avec  railleur  du  rapport  envoyé  à  la  cour 
impériale,  ou  s'ils  ont  seulement  signé  cet  acte  avec  lui.  Quand  ils 
auront  éclairci  cette  question  et  envoyé  leur  réponse,  nous  exami- 
nerons de  nouveau  et  porterons  un  jugement. 

91.  Après  avoir  délibéré,  d'après  vos  ordres,  pour  destituer, 
abaisser,  priver  de  leurs  appointements  ou  condamner  à  une  autre 
peine  chacun  des  officiers  accusés,  nous  devions  vous  faire  con- 
naître notre  sentiment  et  vous  en  exposer  les  raisons.  Nous  prions 
humblement  l'Impératrice  et  l'Empereur  de  lire  ce  rapport,  et  dé 
donner  des  instructions  qui  tracent  la  conduite  à  tenir.  Lettre 
respectueuse. 

Décret  du  18  avril  iSH3, 

92.  Le  Tribunal  des  offices  civils  nous  à  envo3'éle  compte-rendu 
et  le  résultat  des  délibérations  que  nous  lui  avions  ordonné  de  tenir 
sur  les  peines  encourues  par  plusieurs  officiers.  D'après  son  avis, 
T  on  Tsoung  ing,  gouverneur  général  du  Hou  kouang,  autrefois 
gouverneur  du  Ho  nan,  doit  être  abaissé  de  deux  degrés  et  changé 
de  poste.  Nous  ordonnons  que,  par  grâce^  il  soit  seulement  privé  de 
son  litre  officiel,  et  continue  à  exercer  les  fonctions  de  sa  charge. 

93.  (D'après  l'avis  du  même  Tribunal),  les  présidents  et  les 
autres  officiers  du  Tribunal  des  peines  doivent  être  privés  de  leurs 
appointements.  Nous  leur  permetlons  à  tous  de  se  racheter  de  cette 
peine.  Que  pour  le  reste  on  suive  l'avis  donné  par  le  Tribunal  des 
offices  civils.  Respect  à  cet  ordre. 


considérer  les  circonstances  et  juger  si 
la  peine  doit  être  augmentée,  diminuée 
ou  commuée. 

綠 由  luên  iôu.  Origine,  cause, 
progrès,  molif. 

92.  Civilium  officiorum  Tribunal 
monuit  de  obsequenter  habita  delibera- 
tioiie  et  senlentia  iii  praefectos  lata,  una 
epistola.  Hou  kouang  generalem  pr.e- 
lorem,  qui  fuit  Ho  nan  prit  tor,  T'ou 
Tsoung  ing,  qui  demittendus  duobus 
gradibus  et  in  alio  loco  adiiibeiidus 
judicatas  est,  jiibemus,  indulgenler 
mu  ta  ta  pœna,  exui  munere  et  reliiiqui 
ut  officio  fungatur. 


^  Tch'ôu  fénn.  Décider  si  un 
officier  doit  être  privé  de  son  grade,  do 
son  litre  of(iciel,  de  sa  charge,  rie  ses 
appointements,  des  mentions  honoi'a- 
hlos 紀 錄 ou  des  degrés  honorifiques 
級 obtenus  précédemment,  ou  s'il  doit 
êlre  abaissé 降 級,… 

93.  P(iMiarum  Tiibunalis  praesides 
aliique  judices  qui  privamii  stipendiis 
judicali  sunt,  omnes,  edicimus  annuere 
ut  redimaiit  pœriam.  Cœtera  ex  con- 
sullo  (Tribunalis  officiorum  civilium 
fiai").  Revereiida  sunt  hœc. 

IK. 鎖 Ti  siaô.  Voyez  page  160. 


m 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


XXXVI.  1.  Ho  nan  provincise  praHor 
servus  luus  lu  K'ouan  genibus  flexis 
scribit,  ad  (  asseiiuemltm】 ), de  inspecto 
clare,  qui  pulsavit  portam  (i.  e.  qui 
a  pud  Imperatorem  de  injuria  questiis 
est),  reo  et  juxla  loges  lata  sentenlia, 
reverenler  scriptain  epistolam,  démisse 
rogandi  ut  Imperntor  inspiciat,  effectnm. 

PP 閣 K'eou  houénn.  Frapper  à  la 
porte  du  palais  impérial,  porter  plainte 
à  l'empereur,  se  tenir  sur  le  passage  de 
l'empereur  et  lui  présenter  une  requête. 

2.  Ilumilis  servus  accepit,  de  illa 
len  tch'eng  liien  in  col  te  Li  Foung  sien, 
qui  app'— 'Ikiiis    liiiperatorein,  litlcris 


accusavit  Li  Tclieu  siang  et  alios  quod 
allexissent  la  Iron  es  ad  diripiendum, 
(fecissent  )  ejusmodi  res,  causa,  jam 
pœnaium  Tribunal,  qiKesito  accusato- 
ris  tesliinonio,  rogavisse  ut  niillens 
traderet  Ho  nan  provinciae  prœtoii,  qui 
adscisceret  homines  testes  et  codices 
pra'cipuos,  juxta  sequitalem  diligenler 
iiKluireret,  ex  legibus  ferret  sententiam; 
(îlsi  ill  (le quo  ille  querebalur,  esset  cer- 
tum,  ta  in  en  puni  ret  ilium  ob  earn,  quod 
olletidisset  regiœ  dignitatis  insignia, 
CLilpam.  Acceptumestdecreluiu:  «Fiai  ex 
consullo.  »  Reverenda  hxc.  (  Pœnarum 
Tribunal  )  reverenler  obsequeiis  cura 


河南巡 *l 奴卞 称寛婉 

爲 審明叩 

閽 案犯, 按例定 凝* 恭 復仲祈 

聖 變鼠竊 據圏城 縣民李 奉汇叩 

閽呈 訴李敦 祥!^ 祭 匪槍劫 等情一  經 刑鄧試 

氣 請發交 河南巡 ft 提集人 s 卷宗, 秉^ 嚴 

照 例 定 擬, 所 控 得 覧仍治 以 衝 突儀仗 之 奉 

4li 依鼠欽 此. 欽 建咨解 回豫。 前 撫臣倪 文紘行 司 

箭提人 至 I 茲據藩 司摩壽 豐* 桌司賈 s  SI 

督 同開封 府知府 重熹, 審明擬 鼠解勘 前來。 

奴才親 提研精 。綠 李奉先 籍諫. 郾 城縣。 其父李 

建^ 向在縣 屬開雜 貨铺生 a 光緒十 一 年九 

月二 十七日 1^ 李建 邦同舖 夥李一 艮功、 在舖睡 

si 三 贾 時 被 賊 撬 開 東 間 臨 街 窗 ^.^- 進 ft 行 


485 


XXXVI.  APPEL  AU  TRIBUNAL  DE  L'EMPEREUR. 


1.  Votre  esclave  lu  K'oiian,  gouverneur  du  Ho  nan,  vous  écrit  à 
genoux,  pour  vous  prier  de  lire  cette  lettre  concernant  la  sentence 
qui  a  été  prononcée  selon  les  lois  après  un  mùr  examen  contre  un 
coupable  qui  a  porté  plainte  à  votre  Majesté. 

2.  Un  homme  du  len  Icli'eng  bien,  nommé  Li  Foung  sien,  a  porté 
plainte  à  rErapereur,  et  accusé  Li  Tcheu  siang  (、t  d'autres  d'avoir 
excité  des  brigands  à  piller  sa  maison.  LeTribiinal  des  peines,  après 
avoir  entendu  les  dépositions  de  cet  homme,  à  demandé  à  l'Empe- 
reur que  le  gouverneur  du  Ho  nan  fût  chargé  de  réunir  les  témoins 
et  les  pièces  du  procès,  de  faire  une  enquête  exacte  selon  la  justice, 
de  rendre  une  sentence  conformément  aux  lois;  et,  raccusation 
fùl-elle  vraie,  de  punir  Li  Foung  sien  pour  avoir  manqué  de  respect 
à  la  Majesté  impériale  en  se  présentant  devant  elle.  L'Empereur  a 
répondu  :  «  Qu'on  suive  l'avis  proposé  par  le  Tribunal  des  peines.» 
Conformément  à  cette  décision,  le  Tribunal  des  peines  a  fait  recon- 
duire l'accusateur  au  Ho  nan  et  informé  le  gouverneur. 

3.  L'ancien  gouverneur  I  Wenn  wei  écrivit  au  juge  criminel  et 
au  trésorier  général  de  faire  venir  à  la  capitale  de  la  province  les 
personnes  et  les  pièces  du  procès.  Le  trésorier  de  la  province  Leao 
Cheou  foung  et  le  juge  criminel  Kia  Tcheu  ngenn,  assistés  du 
préfet  de  K'ai  foung  fou  Ou  Tchoung  hi,  après  un  examen  sérieux, 
ont  porté  leur  jugement  et  envoyé  cetle  affaire  à  mon  tribunal. 
J'ai  tout  examiné  moi-même  avec  le  plus  grand  soin. 

4.  Voici  les  faits.  Li  Foung  sien  est  de  la  sous-préfecture  de  len 
tch'eng.  Son  père  Li  Kien  pang  tenait  autrefois  dans  la  ville  une 
boutique  où  il  vendait  toutes  sortes  d'objets.  Le  3  novembre  1885, 
dans  la  nuil,  Li  Kien  pang  et  son  associé  Li  Leang  koung  étaient 
endormis  dans  la  boutique,  prenant  leur  repos. 

5.  Vers  minuit,  des  voleurs  soulevèrent  à  l'aide  d'un  levier  et  ou- 
vrirent une  fenêtre  donnant  sur  la  rue,  à  la  chambre  su  tuée  du  côté 


litteris  vinctum  remisit  reum  ad  Ho  nan. 

3.  Prislinus  praitor 】  Wenn  wei 
scripsit  ad  crimiiium  judicem  et  iorarii 
(jua'storem,  jubens  eos  adsciscere  lio- 
iniues  et  codices  ad  provincite  urbem 
pi'cecipuaTn.  Nunc  accepi  ab  aerarii 
quîfîstore  Leao  Cheou  foung  et  crinii- 
nuin  judice  Kia  Tcheu  ngeiin,  qui 
praesides  cum  K'ai  foung  fou  pra'fecto 
Ou  TohoiHig  hi  i  H  qui  l'en  tes  dispexe- 
runt  et  tulerunt  communem  sen ten- 
tiam,  (causam)  missain  recognoscen- 
(lam,  qiue  hue  veiiit.  Servas  ipse  sus- 
cipiens  inquisivit. 

4.  Ut  l'es  ex  ordiiie  retexam,  Li 


Foung  sien  domiciliura  subjectum  est 
len  tch'eng  subprsefectur*.  Ejus  pater 
Li  Kien  pang  an  lea  in  s  u  bp  tec  tara 
eraL  hnbens  multiinodarum  merci  uni 
taheriiain  ad  vicluiii  quœrendum. 
Kouang  siu  iindecimi  anni  noni  men  si  s 
vigesimo  septimo  die,  nocte,  Li  Kien 
pang  cum  laberna;  socio  Li  Leang 
koiwi^'  ill  ta  be  ni  a  d  orrai  en  s  quies- 
cebat. 

5.  Terli;e  vigiluf  tempore  medio, 
spoliatus  est  a  fui  ibus,  qui  vecte  attol- 
I  en  les  aperuerunt  oi  ien  talis  conclavis 
prope  via  m  fenestra  m,  ingressi  sunt 
inlus  et  furali  sunt.  Li  Kien  pang  somiiû 


48(3 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


excLissus,  surrexit,  clamavit  et  voluit  ap- 
prehendere.  Fures  tenentes  res  fu ratas, 
fagaevaserunt.  Li  Kien  pang  persequeiis 
ut  asserjiiere【tn,,  in  tenebris,  jaiuiao 
limine  impeditus,  deciditin  terram,  alli- 
dens  Uesit  calvam,  et  fodions  vulneravit 
dexterae  maniis  quarlum  digil 画. 

6.  Mensis  vigesimo  octavo  die,  Li 
Foung  sien  audicns  cogiiovit,  ivit  ad 
labernam,  inspexit,  vidit.  Sperans  fore 
ut  res  ablalaî  et  fures  brovi  caperentur, 
tum  utens  violerïtis  Inlronibus  '  sce!os- 
tis(|uo  prodiLui'ibus  et  simili  bus  verbis, 


se  ri  psit  schedulam,  et  adiens  subpra- 
fectu  ram,  trad  id  it  nunlians.  Illius  sub- 
prcG  feci  une  pra^positiis  Houoi  Iiig 
inquirons  comperit  fuisse  furtum,  non 
violentarn  direpUonem ;  neque  fuisse, 
quod  reslitissont  apprelKMidenli,  illud 
factum.  Accersivit  reum  (  i.  e.  Li  Foung 
sien  ),  (|ui  a?sUtnavit  res  fufatas  valere 
pro  argon  li  quindocim  unciis  et  ter 
décima  parte  uncicC.  M 裏 lato  misit, 
qui  cape  rent  reos,  satellites  Li  Tcheu 
siang  el  alios;  qui  tarde  persequontes 
non  coperunl  eos. 


等, 事。 S 查 
延 傳 呈 看 

m 犯 報, 希 
未 估輕圖 

s。  il 該 贓 
十 値縣賊 


李翅邦 駕起喊 ft 賊卽携 贓逃^ 李 SÎ 邦 追趕、 

黑暗 中被門 限都跌 fâtd 磕傷頭 齓益扎 吸右手 

食 二十八 ni 李 奉先間 饥赴舗 

速^ 卽以 强匪兕 究等詞 • 開聚赴 

t 營 勘. 明、 * 竊 非强 • 亦 無柜捕 « 

銀十五 兩三? i 票 差铺殺 李致祥 

五年 二月, 李翠先 "在累 河街、 開雜 货舗生 * 六月 

初二 十月初 tf 等 日 夜, rSÎ 兩 么被陇 由舖面 n 下、 

25 孔逸 £f 竊去布 復報縣 試差? ^嗣輕 該補緝 

疆 賊犯洪 遂 ,1? 認夥 同呂太 tl^ 於六 月初二  n 

夜, 行竊李 牽先舗 內布物 、不 該 犯分得 夏布雨 

% 扇子 一  賣給 KT 識 姓名九 水煙袋 一 枇賀 IS 

素 識之呂 江* 得 錢 花用。 差傳呂 :d 訊係 誤買賊 É 


APPKL  AU  TRIBUNAL  DE  L'EMPEAEUR 


化 7 


oriental,  entrèrent  et  prirent  des  ol)jets.  Li  Kicn  pang,  s'cveillant  en 
sursaut,  se  leva,  cria  et  voulut  saisir  les  voleurs.  Ceux-ci  s'enfui- 
rent avec  leur  butin.  Li  Kien  panjf,  se  iiiettaiil  à  leur  poursuite 
dans  les  ténèbres,  heu  lia  du  pied  le  seuil  de  la  porte,  tomba  à 
terre,  se  fit  u ne  blessure  à  la  lêlc  et  se  perça  le  quatrième  doigt  de 
la  main  droite. 

6.  Le  4  nove  mbre,  Li  Foimg  sien  rayant  appris,  alla  à  la  bon  ti- 
que, examina  tout.  Dans  l'espoir  que  le»  voleurs  et  les  objets 
voles  seraient  plus  vite  trouvés,  il  porta  à  la  sous-préfecture  une 
accusalion  dans  laquelle  il  se  plaignit  de  vol  à  main  armée  commis 
par  des  m  eu  ri  ri  ers  et  des  traîtres.  Le  so  us- préfet  Houei  Ing,  ayant 
examiné  l'affaire,  reconnut  clairement  que  les  voleurs  avaient 
dérobé  les  ol)jets  sans  user  de  violence,  et  s'étaient  enfuis  sans 
opposer  de  résisiance.  Il  fit  venir  Li  Foung  sien,  qui  estima  les 
objets  volés  à  quinze  taëls  trois  dixièmes;  et  il  envoya  avec  un 
mandat  d  arret  Li  Tcheu  siaiig  et  d'autres  satellites,  qui  tardèrent 
à  rechercher  les  coupables  et  ne  les  saisirent  pas. 

7.  Au  mois  de  mars  1889,  Li  Foung  sien  ouvrit  dans  la  rue 
Lei  ho  une  boutique  pour  vendre  différents  objets.  Le  29  juin  et 
le  25  novembre,  dans  la  nuit,  deux  fois  coiiséculivement,  des 
voleurs  creusèrent  un  trou  sous  le  seuil  de  la  porte  qui  était  sur 
le  devant  de  la  boutique,  entrèrent  et  enlevèrent  de  la  toile  et 
différents  objets.  Le  sous-préfet  ayant  été  averti,  inspecta,  inter- 
rogea, envoya  à  la  recherche  des  coupables.  Les  satellites  chargés 
de  les  prendre  saisirent  t&  voleur  Houng  Soiiei  tclicng. 

8.  Celui-ci  étant  interrogé,  avoua  sans  détour  que,  avec  Liu  T'ai 
ngan,  le  29  juin  pendant  la  luiit,  il  avait  volé  de  la  toile  et  plusieurs 
objets  dans  la  boutique  de  Li  Foung  sien.  Il  eut  pour  sa  part  deux 
morceaux  de  toilepour  vêtements  d'été  et  un  éventail,  qu'il  vendit  à 
un  inconnu,  et  une  pipe  à  eau,  qu'il  vendit  à  un  nommé  Liu  Kiang.  Il 
dépensa  l'argent  reçu.  Liu  Kiang  fut  mandé  au  tribunal  et  interrogé. 
D'après  ses  réponses,  il  a  acheté  un  objet  volé  et  l'a  gardé  sans  en 


Li  Foung  sien  est  appelé 犯 fan 
parce  qu'il  a  osé  s'adresser 
à  l'empereur. 

7.  Decinii  qiiinli  an  ni  secundo 
mense,  Li  Foung  sien  in  Lei  ho  via 
apei'uit  rnuUifariarura  merci um  taher- 
nam  ad  victum  qiuerenclum.  Sexli 
mensis  secundo  dio  et  (! ecimi  mensis 
secundo  die,  illls  diebus,  node  bis  s[)o- 
liatus  est  a  furil)us,  qui  per,  U 山 ermc 
anteiioris  januse  limen  subter,  factum 
fora  men  i  iigressi  i  ii  tus,  fu  ilo  aljslu  leru  ii  t 
te  la  m  et  res.  Moiiuil  suhpi'îefecluni  qui 
inspexil,  inteiTOgavit,  misit  qui  (juaM'c- 
j'cii t  fuies.  Dtiiiideilli  liclores  i|ua^reules 


ceperunt  furem  Houng  Souei  tchpug. 

8. 【îic  intcrrogalus  confessas  est  se 
social 瞧  cum  Liu  T'ai  ngan,  sexli 
mensis  .secundo  die,  noclu  furalum 
esse  in  Li  Foung  sien  taberna  Iclain 
et  ros,  nec  relicuit.  llle  reus  pro 
sua  parte  liabuit  œstivœ  lelœ  duo  sog- 
lueiila  et  flabelluin  unum,  quœ  veiididit 
cuidam,  eu  jus  nescil  nomina,  horniiii, 
et  aquKi  tabacci(]ue  l  lie  cam  uiiam, 
quam  vcndidit  sibi  nolo  Liu  Kiang  ; 
acceptam  peciiniam  expeJidcns  adlii- 
buil.  Per  salelliles  arcessitus  est  Liu 
Kiang.  Ex.  iiilen-ugalioiie,  fuit  qui  errore 
ciii  i  t  a  furibus  wm  ablalam  ;  mini  tue 


488 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


捕 呂僅柙 ÈÉ 
縱 江 獲候非 
竊 誤洪綺 知 
等賣^  S  情 
詞. 賊植呂 收 
由贓, 一太 買。 
州 疑名, 安當 
赴爲 疑質' 將 
* 窩係 訊. 呂 
司 主。 捕 李 江 
衙遂 殺奉先 

n 以臥先 、行 

控李 延因保 
告。 致 不 連 釋。 
枇 m 縛. ^ 洪 
試等 並被遂 
追惡 因竊, 禎 


sciens  facinus,  accipiens  emit.  Turn  Liu 
Kiang  prius,  iiUei  venienle  vade,  (  sub- 
pnefeclus  i  dimisit;  Houng  Soaei  Icheng 
in  custodiam  condidit,  donee  qu:esilus 
capLusque  Liu  T'ai  ngan  coram  com- 
plice iuterrogaretur. 

花 Hûuâ,  Fleur,  dépenser. 

9.  Li  Foiing  sien,  quia  conlinuis 
vicibus  spolialus  erat,  el  taiiluin  captus 
erat  Houng  Souei  tcheng  solus,  suspi- 
calas  est  fuisse  quod  satellites  moras 
Iraxîssent,  non  quéesivissent  ;  et  quia 
Lia  Kiang  errore  emerat  a  furibus  rem 
ablalam,  suspicaliis  est  ou  m  esse  latro- 
iium  roceptorem.  Deinde,  adliibens 
(dicens)  Li  Tel 薦 s'uuig  aliosqiK?  pra- 


vos  satellites  licenliam  dédisse  furibus, 
ejusniodi  verba,  ex  pnefecto  adivit  ad 
cri  milium  judicis  tribunal  et  ac?usavit. 
(Judex  )  j ussit  inquirere,  persequi, 
se  ru  Uni.  Li  Foung  sien,  quia  (  crimi- 
nuin  judex )  non  concessit  at  ipse 
susciperet  (  cognoscere  causa  m  ),  cepit 
consilium  ut  in  urbc;. régla  accusaret. 

臥 W6.  Être  couché,  se  n^poser, 
laisser  dormir  une  affaire. 

^  Wô.  Antre,  retraite  de  voleurs. 

10.  Kt  timens  ne,  quia  res  oral  levis, 
difficile  concederotar  (  ut  pœnarum 
Tribunal  causam  excuteret),  deinde 
prirniç  accusationi  aduidit  illos,  quibus 
c  lira    CO  m  missa  e  ra  t   a  p  p  vc  h  e  n  (I  endi 


究, 李奉 免因未 准歡起 意京控 fK 恐 輕難 

准, 遂就原 控 呈詞 * 添砌 捕?? ^豢賊 .现 M 项 

碎情 戴寫就 呈亂在 道 旁 叩 

閽呈 解送刑 鄧試^ 奏奉 

諭&咨 解:^ 歡飭發 s 辦" 李致 閻. 肚, 先 在店 

病故 s 據 藩司 廖 壽 氍桌司 賈致^ 督同開 

封 府 知 府 吳 重 ^Eî^ 審 明 擬 鼠 解 勘 前 來" 奴卞 

親提 據供認 前慊不 諱, 應 ë 凝 §1 此案李 


APPEL  AU  TKIHUNAL  DHl  L'EMPEREUR 


489 


connaître  la  provenance.  Alors  Liii  Kiang,  ayant  îrouvé  un  répon- 
dant, fut  relâché  ;  et  Hou ng  Souci  tcheng  fut  retenu  en  prison,  pour 
être  confronté  avec  Lia  T'ai  ngan,  quand  celui-ci  aurait  été  saisi. 

9.  Li  Foungsien  avait  été  volé  plusieurs  fois,  et  l'on  n'avait  trouvé 
qu'un  seul  voleur,  Houng  soiiei  tcheng.  Il  s'imagina  que  les  satel- 
lites ne  s'étaient  pas  mis  en  peine  de  rechercher  les  coupables  ;  et 
comme  Lin  Kiang  avait,  sans  le  savoir,  acheté  un  objet  vole,  il  le 
soupçonna  de  faire  le  métier  de  receleur.  Là-dessus,  il  écrivit  une 
accusation  dans  laquelle  il  dit  que  Li  Tcheii  siang  et  d'autres  mau- 
vais satellites  laissaient  aux  voleurs  toute  liberté;  et  il  la  porta  de  la 
préfecture  au  tribunal  du  juge  criminel.  Le  juge  criminel  ordonna 
de  faire  une  enquête,  de  chercher  les  voleurs  et  d'examiner  la 
cause.  Mais  parce  qu'il  ne  consenlit  pas  à  prendre  lui-même  l'affaire 
en  main,  Li  Foiing  sien  conçut  l'idée  de  porter  l'accusation  à  Pékin. 

10.  Craignant  que  sa  plainte  ne  fût  pas  reçue,  parce  que  les  cir- 
constances du  délit  n'étaient  pas  assez  graves,  il  ajouta  à  sa  pre- 
mière accusation  que  les  satellites  chargés  d'arrêter  les  coupables 
avaient  excité  les  brigands  à  piller  sa  maison  ;  il  écrivit  encore 
diverses  autres  circonstances  peu  importantes.  Puis,  se  tenant  sur  le 
côté  de  la  route,  au  moment  où  l'Empereur  passait,  il  présenta  sa 
requête. 

11.  Il  fut  conduit  au  Tribunal  des  peines,  qui,  nprès  avoir  entendu 
sa  déposition,  fit  un  rapport  à  la  cour.  Le  Tribunal  ayant  reçu 
la  réponse  de  rEmpereur,  écrivit  au  gouverneur  du  Ho  nan,  lui 
renvoya  cet  homme,  le  chargea  de  faire  examiner  et  trailer  cette 
affaire.  Li  Tcheu  siang  et  len  Wang  sont  niorls  de  maladie  l'un 
après  l'autre  dans  une  auberge. 

12.  Le  trésorier  général  de  la  province  Lcao  Cheou  foiing  et  le 
juge  criminel  Kia  Tcheu  ngenn,  assistés  du  préfet  de  K'ai  foung  fou 
Ou  Tclîoung  hi,  après  un  examen  sérieux,  ont  porté  leur  jugement, 
me  l'ont  fait  connaître  et  ont  renvoyé  cette  affaire  à  mon  tribunal. 
Je  l'ai  examinée  moi-même.  Les  personnes  interrogées  ont  main- 
tenu leurs  preîiiières  dépositions  et  leurs  aveux.  Il  convient  donc 
de  prononcer  la  sentence  et  de  terminer  la  procédure. 


latrones,  satellites  allexisse  fures  ad 
diripieiidum,  et  alia  varia  minuta  ad- 
juncta;  scribens  confecit  accusalionem; 
a  visa  latere,  appellavit  Imperatorem, 
Iradidit  accusalionem. 

1 1 .  Ductus  tradilus  est  pœnarum 
Tribanali  ;  quod  interrogans  audiit  ejus 
dicta, 動 nuit  Imperatorem,  et  acceplo 
(k'cre【o,  cum  lillciis  viiictum  reniisit 
eu  m  ad  Ho  nan  provinciam,  jubens 
niiLtere  ut  res  cog  no?  cere  lu  r  et  conipo- 
nerelur.  Li  Tcheu  siang  et  len  Wang, 
aller  post  allerum,  in  diversorio  niorbo 


励 r【ui  sunt. 

12.  Nunc  accepi  al)  îcrarii  qutestore 
Leao  Cheou  fouiig  et  ci'iminum  judice 
Kia  Tcheu  ngenn,  qui  prsesides  cum 
K'ai  foung  fou  pi^efecto  Ou  Tchoung 
hi  inspexerunt,  dispcxerunt,  judica- 
runl,  enarrarunt,  niissani  iTcognoscen- 
(1 謹 causani,  qua^  liuc  venit.  Servus 
i pse  susci'piens  inquisivit,  et  accepit 
(audivit  )  testantes  et  fatentcs  superiiis 
nan'ala  facta,  nec  réticentes.  Consen- 
taneum  est  slalim  dicere  senleiUiam 
et  causic  line  m  imponere. 


m 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


詔 

以爲赃 
前。 從三 
所 減 雨 
得一四 
杖 ^ 錢 
罪、 例, 合 
應擬侬 
准 杖 竊 
寛六赃 
免、 十。 一 
仍事兩 

m 犯 至 
例在十 
剌  ffi、 
-字。  杖 

捕  七 
殺  十、 


13.  In  hac  causa,  Li  Foung  sien  quas 
iiidicavit,  nernpe  Li  Tcheu  siang  alle- 
xisse  fures  ad  diripiendum,  singula} 
res,  ex  iiitiuisiliune,  fueruiit,  ea  spe 
ut  concederetur  (  causie  cognitio), 
additae  et  superimposUa"  pero[)tato  non 
habuit  animum  fa  I  so  accusandi.  Sed 
quia  pluiies  spolialus  era  I  el  lanliim- 
modo  captus  erat  fur  Houng  Souei 
Icheng,  subilo  con  ce  pit  suspicionem. 
Addens  superiinposuil  adjuiicta,  intra- 
vi t  Pekiiiurn,  ad  viai  lalus  appellavit 
Imperatorem,  Iradidit  accasationem. 

14.  Cerle  aquum  est  ex  lege  pœna 
gra\  i  mulclare.  Li  Foung  sien  pra^ter- 
<4uani  quod  accusationis  verba  errabaut 


a  vero,  quae  est  levis  culpa  de  qua  non 
delil)eramus  ;  consentaneum  est,  ex  ea 
ex  qua  «  Regio  cui'm  exeuiite  in  cam- 
1 議 1,  si  quis  irrueiis  otleiulat  reve- 
rflnda  insignia,  teiuere  inonens  accuset, 
fustis  percuUendus  est  centum  icLibus, 
et  niiUencius  ad  proximum  fin  em,  nian- 
cipandiis  exerdtui,  »  lege,  statuere  ut 
miltalur  ad  iH'oximum  fin  em,  maiicipan- 
dus  exercilui;  ut,  quum  pervenerit  ad 
exsilii  locum,  pleclatur  fustis  centum 
iclilius,  poMia  【ï'iiiiuta,  el  in  cei'to  loco 
collocelur. 

今以 竹板折 資 (:/ 《淸 f^f^i!) 

Pour  adoucir  la  peine,  on  emploie  la 
plaijchetlfî  de  bambou  au  lieu  du  bàloii. 


奉先 所控, 李 致祥豢 賊愴劫 各情訊 係圖准 

添 §.尙 非 有 心 誣 告。惟 因 厘 被 a 僅 獲 賊 

犯洪遂 5^ 輒懷 氣 添卿情 歡進京 、在 道旁叩 

閽呈訴 。自應 按例從 s 問凝。 李奉先 、除 控詞夭 

a 輕 is^ 不議外 、合依 

聖 駕出^ 衝突俵 妄行 奏 訴者, 杖 一 百、 發近邊 

, 充軍 风凝發 近邊充 到 s 、杖 I  &析覧 安 

S3 。事 犯到 si 在光 緒十六 年三月 二十二 日, 

恩詔 3 前。 係衝 突儀仗 凝軍、 應不 准其減 惟 該 

犯 親老丁 I 取有 族鄰廿 &應請 照例枷 覧 

存 留 養 親。 洪遂楨 行 {翁 李 翠 先舗 布叛計 


APPEL  AU  TRIBUNAL  DE  L'EMPEREUR 


491 


13.  Li  Foung  sien  a  accusé  Li  Tchen  siang  d'avoir  engagé  des 
brigands  à  piller  sa  maison.  D'après  l'iiilerrogatoire,  c'est  dans 
l'espoir  de  faire  accepter  sa  plainte  qu'il  a  ajouté  des  circonstances 
aggravantes  ;  il  n'a  eu  nullement  la  volonté  d'intenter  une  accusa- 
lion  fausse.  Comme  il  avait  été  volé  plusieurs  fois  et  qu'on  n'avait 
trouvé  qu'un  seul  voleur,  Hoiing  Souci  tcheng,  il  conçut  aussitôt 
des  soupçons.  Il  ajouta  des  circonstances  à  son  accusation,  alla  à 
Pékin,  et  se  tenant  sur  le  côté  de  la  route,  porta  plainte  à 
l'Empereur,  en  présentant  une  requête. 

14.  D'après  la  loi,  il  doit  être  puni  sévèrement.  Sans  parler  du 
léger  châtiment  qu'il  a  mérité  pour  les  mensonges  contenus  dans 
son  accusation;  d'après  la  loi  qui  punit  de  cent  coups  de  bâton  et  de 
l'exil  à  la  frontière  la  plus  voisine  avec  travaux  forcés  celui  se  pré- 
sente de  lui-même  à  l'Empereur  dans  la  campagne,  et  lui  remet  sans 
raison  grave  une  supplique  ou  une  accusation,  il  doit  être  envoyé  à 
la  "frontière  la  plus  voisine,  mis  au  service  des  troupes,  frappé  de  cent 
coups  de  planchette  à  son  arrivée  et  placé  dans  un  lieu  déterminé. 

15.  La  faute  a  été  commise  et  le  coupable  conduit  au  tribunal 
avanl  l'amnistie  accordée  le  10  mai  1890.  Mais  comme  la  peine  de 
l'exil  a  été  méritée  par  un  manque  de  respect  à  la  majesté  impé- 
riale, on  ne  peut  permetlre  qu'elle  soit  diminuée.  Seulement,  le  père 
du  coupable  est  vieux  et  n'a  personne  avec  lui  ;  les  parents  et  les 
voisins  l'ont  attesté  par  écrit.  Il  convient  de  proposer  qu'il  soit  con- 
damnéà  porter  la  cangue  et  laissé  à  la  maison  pour  soigner  son  père. 

16.  Houng  Souei  tcheng  a  volé  dans  la  boutique  de  Li  Foung 
sien  de  la  toile  et  des  objets  qui  valaient  trois  taëls  quatre  dixièmes. 
La  loi  condamne  à  recevoir  soixante-dix  coups  de  bâton  celui  qui  a 
dérobé  dix  taëls,  et  à  subir  une  peine  inférieure  d'un  degré  celui 
qui  en  a  dérobé  moins  de  dix.  Houng  Souei  tcheng  doit  être  con- 
damné à  recevoir  soixante  coups  de  bâton.  Le  crime  ayant  été 
commis  avant  l'édit  d'amnistie,  il  convient  de  permettre  qu'on  lui 
fasse  grâce  de  la  bastonnade;  mais  d'après  la  loi,  il  faut  lui  imprimer 
une  marque  sur  le  corps. 


15.  Facinus  patratum  et  ad  tribunal 
delatum  est  ante  Kouaiig  siu  decimi 
sexli  anni  tertii  mensis  vigesimo  secundo 
(lie  datum  generalis  veuùe  decrelum. 
Sed  quum  sit,  ob  praecipitem  offeiisio- 
nem  reverendorum  insignium,  pœna  ex- 
silii  perpelui,  sequum  est  non  concedere 
ut  minuatui"  gradus.  At  illius  rei  pater 
senex  et  solus  est;  acceplum  liabelur 
cognatorum  et  vicinorum  libenter  scri- 
pt u  m  testimonium.  Consenlaneum  est 
rogare  ut,  ex  lege,  ligneo  collari  puiiia- 
lur  et  relinquaturad  ciirandum  palrein. 

10.  Houng  Souei  Iclieng  furalus  est 


in  Li  Foung  sien  laberna  tel  a  m  et 
res  ;  cornputatafi  resfurahe  valebant  pro 
argenli  tribus  unciis  et  qua  1er  decima 
unciœ  parte.  Conseil taneum  est,  ex  ea 
ex  qua,  si  farLum  sit  ab  una  uncia  ad 
decern  uncias,  pro  quibus  fur  pleclilur 
fuslis  septuagiuta  iclibus,  poena  miimi- 
lur  uno  gradu,  lege,  statuere  ut  percu- 
liatur  fuslis  sexagiiila  iclibus.  Sceliis 
patratum  est  ante  goneralis  venise 
decretum.  Quam  meruit,  fuslis  pœna 
consenlaneum  est  concedere  ut  con  do- 
net  ur;  solito  more,  ex  lege,  (  aequiim 
est)  inciderc  littcras  (in  ejus  corpus). 


492 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


殊 

皇 

奏。 

上 

刑 

奉 

m 

由, 

省 赃 

鄧 

m、 

埋 

釋。 la 

m 

飭 

合 

除 領。 

奏。 

鄧 

恭 

供 未。 

欽 

擬 

招 疆 

此。 

覆, 

具 

m 

陳, 

結、 賠。 

行 

伏 

另 逸 

謹' 

乞 

行 賊 

气 m 
部 糸母 . 
外, 疆 

所  â 

有 另 
審 結。 
擬 無 
m 干 

17.  Liclores  Li  Tcheu  siang,  Ts'ao 
Te  k'ouei,  Icii  Wang,  ex  iiiquisitione, 
non  paU'arunt  allicicndi  furesad  direp- 
tionem  facinus;  sed  a'-cepto  mandalo 
ut  q  USD  re  rent  fures  ac  furatas  res,  non 
ad  h  il)  lie  l'un  t  dillgenliam  ut  apprelien- 
derei";  ita  ut  addaxerint  ad  regiani 
uibem  accasalionein. 

隨  Gniang.  Fermenter,  efferves- 
cence, exciter. 

iH.  Li  Tcheu  siang,  Ts'ao  Te  K'ouei, 
îen  Wang,  pari  ter  consul  cjj  da  in  est 
«t,  ex  «  Non  consentaiieum  est  gravi- 
ter' punire  »  loge, 卩 erciUiaiilur  fusUs 
octoginta  iclibus.  Li  Tcheu  siang  et 
len  Wang  in  caupoiia  morbo  moilui 


人 

回 

祥. 

奉 

李 

等> 

該 

閻 

得 

m 

致 

m 

縣. 

旺, 

魁. 

賊 

祥. 

勒 

在 

m 

赃、 

曹 

i 

限 

店 

旺. 

m 

得 

虐 

嚴 

病 

均 

不 

魁, 

情 

m. 

故、 

酌 

上 

閻 

弊, 

李 

應 

緊 

旺 * 

呂 

致 

毋 

嚴 

江 

祥 

庸 

應 

尊、 

等. 

Mo 

重 

m 

係 

律 * 

釀 

賊 

誤 

店 

杖 

京 

槍 

買 

病 

魁 

A 

控。 

賊 

故、 

m. 

十。 

李 

m 

m. 

店 

析、 

李 

致 

事。 

祥. 

惟 

sunt  ;  coiiseutaiieum  est  staluere  ut  non 
opus  sit  deliberare.  Ts'ao  Te  k'ouei, 
poena  minuta  (id  est,  non  fuste,  sed 
tabella  percussus),  lemiUendus  eht  ad 
suum  subprafeclum,  qui  ei  statuot  tern- 
pas  intra  quod  diligenter  quadrat  reos. 
Li  Tcheu  siang  et  socius  in  caupona 
morbo  mortui  sunt;  in  caupoiîa  satelli- 
tes aliique  homines  minime  admiserunt 
vexantli  cruciandique  culpam. 

弊 Pi.  Mauvais,  vicieux,  \iœ,  abus, 
fraude. 

19.  Liu  Kiang,  exinquisilione,  errore 
emit  a  furibus  rem  ablatam  ;  minime 
noscens  facinus,  accepit  et  emit.  Lî 
Kicn  pang  lapsus,  ad  sanitatem  rediit.  ])e 


非 

知 

收 
買。 
李 
m 
邦 
傷 
已 
平 

複 e 

均 

lâ 

哦, 

m 


APPEL  AU  TRIBUNAL  DE  L'EMPEREUR 


493 


17.  Les  satellites  Li  Tcheii  siang,  Ts'ao  Te  k'oiiei  et  len  Wang, 
d'après  l'enquête,  n'ont  pas  engagé  les  voleurs  à  piller;  mais, 
chargés  de  chercher  les  coupables  et  les  objets  volés,  ils  n'ont  pas 
usé  de  diligence  pou r  arriver  à  les  saisir,  et  ont  occasionné  un 
appel  au  tribunal  de  l'Empereur. 

18.  Li  Tcheu  siang,  Ts'ao  Te  k'oiiei  et  len  Wang,  d'après  la  loi, 
qui  pour  cette  faute  n'admet  pas  un  grave  châtiment,  doivent  être 
punis  de  quatre-vingts  coups  de  bâton.  Li  Tcheu  siang  et  len  Wang 
étant  morts  de  maladie  dans  une  auberge,  il  n'y  a  plus  à  délibérer 
sur  leur  châtiment.  Il  convient  de  frapper  Ts'ao  Te  k'oiiei  avec  la 
planchette,  de  le  renvoyer  dans  sa  sous-préfecture,  et  de  l'obliger  à 
trouver  les  'voleui's  avant  un  temps  déterminé.  Li  Tcheu  siang  et 
son  compagnon  sont  morts  de  maladie  dans  une  auberge,  sansavoir 
subi  aucun  mauvais  traitement,  ni  de  la  part  des  satellites,  ni  de  la 
part  d'autres  personnes. 

19.  D'après  l'interrogatoire,  Liu  Kiang  a  acheté  et  gardé  im 
objet  volé  sans  en  connaître  la  provenance.  Li  Kien  pang  est  guéri 
de  ses  blessures.  Il  n'y  a  pas  lieu  de  délibérer  sur  leur  compte.  On 
rendra  au  propriétaire  ceux  des  objets  volés  qui  ont  été  trouvés,  et 
on  cherchera  les  autres.  On  donnera  ordre  de  rechercher  les 
voleurs  qui  ont  échappé.  Quand  ils  seront  pris,  une  nouvelle  sen- 
tence sera  rendue.  Les  prévenus  qui  ne  seront  pas  reconnus  cou- 
pables, seront  mis  en  lilDcrté  au  chef-lieu  de  la  province. 

20.  J'ai  envoyé  au  Tribunal  des  peines  une  lettre  d'information, 
avec  les  cahiers  contenant  les  dépositions,  et  l'acle  qui  a  été  signé 
à  la  fin  de  la  procédure.  En  outre,  j'ai  dû  vous  exposer  les  circons- 
tances du  jugement  et  les  raisons  de  la  sentence.  Je  prie  humble- 
ment rEmpeieiir  de  vouloir  bien  lire  ce  compte-rendu,  ordonner 
au  Tribunal  des  peines  d'en  délibérer  et  de  donner  sa  réponse,  et 
permettre  l'exécution  de  la  sentence.  Rapport  respectueux. 

21.  L'empereur  a  marqué  d'un  point  rouge  et  donne  la  réponse 
suivante  :  a  Que  le  Tribunal  des  peines  délibère  et  nous  fasse  con- 
naître son  avis.  »  Respect  à  cet  ordre. 


ut  roque  non  opus  est  deliberare.  Quœ 
repertae  sunt,  res  furatae  dabuntur 
recipiendœ.  Qua?  iiondum  leperlaî  sunt, 
quœientur  reddeiidye.  Qui  évase  runt 
fures,  mandabilur  ut  quœranlur,-  Quo 
capU  ei'unt  die,  rursus  judicata  causa 
liniptur.  Insontes  in  provinciœ  metro- 
poli  dimilleiilur. 

20.  Pryc'terquam  quod  teslimonia, 
confessiones,  et  schedulam  in  qua,  tiiii- 
la  causa,  subscripta  sunt  nomina,  seor- 
sim  misi  cum  lilteris  meis  ad  pœnai  um 
Tribunal  ;  qufo  fuerunt  iiiquisilioiiis  et 
senteiiUie  adjuncla,  ralioni  consenla- 


neuni  erat  reverenter  scribere  et  litteiis 
exponere.  Proslratus  rogo  Imperatorem 
ut  dignetor  inspicere,  mandare  ut  pœ- 
narum  Triliunal  deliberet  et  respondeat, 
sinere  ut  fiant  (ea  quio  proposai  ). 
Reverenter  scripsi. 

21.  Accepta  est  rubro  puncto  notata 
Impeiatoris  sentenlia:  «  Pœnarum  Tri- 
bunal deliberet  et  me  cei-liorem  facial.  » 
Revereiida  sunt  h  sec. 

批 P'î.  Juger,  criliquer,  jugement 
porté  au  sujet  d'une  accusation,  juge- 
ment porté  par  un  maître  sur  la  com- 
posilion  (le  son  élève. 


494 


ÉDITS  ET  MÉMORIAUX 


XXXVI 1.  1.  Pien  Pao  U  schedula. ― 
Insuper,  ex  Rilumn  legibus,  "ion  licet 
occidere  besliarum  fœtus,  perimere 
juiiioi'es  aves.,)  Reges,  Ijejiefica  adminis- 
tralione,  de  animalibus  a\ibus(iae  ip.sis, 
miserantes  eoruin  conceplus  partus- 
que,  vêtantes  iuhiliuerunt  ne  quis 
Irederet  nocerelve;  (iiianlo  ni  agi  s  de 
parvis  pueris?Cf. 禮 王 ^\   11.  "25. 

2.  Hi  sec  tenipoiibus,  in  populo, 
inimi、【;is  nutriunl  lilioi'uni  sponsas.  Non 
pnclerilo  lerlio  quartovo  ; ulalis  au  no, 
slalini  manu  ducuul  \  n  domos  suas.  Qui 


bénigne  eas  alunt,  ce  rie  non  desunt 
homines.  Sed  qui  ad  libita  aspere  cru- 
delileique  tractant  et  dire  la?dunt,  ita 
ut  morte  afflciout  cas,  eliam  ubique 
locorum  iiuilli  sunt. 

3.  Servus  vidil  Liou  iang  bien  sub- 
proofecli  inquisilionis  relalionem  de 
plebeiie  malieris  Leao  Tcheou  cheu, 
qure consultooccidit innuptam  nutrilam 
filii  sponsarn,  Lou  ciijusdani  sororem 
miDorem,  causa.  (Suhpra^fectus)  inspexit 
(li  ligeiiter  (occisic  puolho  cadaver).  I.ou 
soi'or  cl' ta  le  vix  sex  annorum  erat.  A 


卞 寶第片 

禮經、 毋殺 虫胎、 毋妖 夭鳥。 王者 仁收於 虫鳥、 尙 

憐 其 萌 幼、 禁 止妝害 •  ?S 於幼 孩乎。 近時 民間、 衆養 

兒 不 過 三 四 歲 卽 携 帶 回 il 其 恩 養 If^ 固 HT  \^^ 

人。 而任 意凌氣 慘殺. 教斃者 * 亦所 在多有 r 臣 見瀏 

陽 0 審報, 民 婦摩周 &f 故殺 養子 婦霍妹 一 鼠 

明。 魯 妹年僅 六歲, 自 三歲過 sj 童 養" 體弱多 病. 

周 心 生 厭 惡。 光 緒 八 年 十 二 月 初 八日、 魯妹 

腹演, S; 穢 衣裤, 摩周^ 用香火 §i 燃炙傷 其左右 

肐脉魯 姊哭吼 周氏用 燒熟鐡 火.^ 格 傷其顧 

門 偏左。 妹愈加 ^突。 摩周& :  © 意致死 用木瓢 

挹取鍋 £: 潦 氷邁向 li! 妹潑貌 致傷其 ®  、仏顧 

左右額 咽喉, 項頸 〈直 至右賺 肪等鼠 旋卽^ 命。 


495 


XXXVII.    BELLES-MÈRES  CRUELLES. 

1.  Note  de  Pien  Pao  li.  ~  Une  autre  affaire.  Le  Mémorial  des 
Usages  et  Cérémonies  défend  de  faire  périr  les  jeunes  animaux 
dans  le  sein  de  leurs  mères  et  de  tuer  les  petits  des  oiseaux.  Les 
souverains  ont  étendu  leur  compassion  et  les  bienfaits  de  leur 
administralion  jusqu'aux  fœtus  et  aux  petits  des  animaux,  et 
défendu  de  leur  nuire.  A  plus  forte  raison  n'est-il  pas  permis 
d'attenter  à  la  vie  des  jeunes  enfants. 

2.  Depuis  quelque  temps,  les  gens  du  peuple  ont  l'habitude 
de  nourrir  les  fiancées  de  leurs  fils.  Ils  les  prennent  chez  eux 
dès  l'âge  de  trois  ou  quatre  ans.  Certainement  il  en  est  qui  les 
élèvent  avec  bonté  ;  mais  il  en  est  aussi  partout  un  grand  nombre 
qui  les  maltraitent  cruellement  selon  leur  caprice,  au  point  de 
leur  donner  la  mort. 

3.  Votre  serviteur  a  lu  le  rapport  du  sous - préfet  de  Lion  iang 
lîien,  sur  le  procès  intenté  à  une  femme  du  peuple,  dont  le  père  s'ap- 
pelait Tcheou  et  le  mari  Leao.  Elle  a  fait  mourir  r'e  propos  délibéré 
la  sœur  cadette  d'un  nommé  Lou,  qu'elle  nourrissail  chez  elle  pour 
la  donner  en  mariage  à  son  fils.  Le  sous-préfet  a  fait  l'inspection  du 
cadavre.  La  sœur  de  Lou  avait  à  peine  six  ans.  Dès  l'âge  de  trois 
ans,  elle  avait  passé  dans  la  famille  de  son  fiancé  pour  y  être  nourrie. 
Elle  était  faible  et  maladive.  Sa  belle-mère  la  prit  en  aversion. 

4.  Le  16  janvier  1882,  la  sœur  de  Lou,  ayant  le  flux  de  ventre, 
salit  son  caleçon.  Sa  belle-mère  lui  brûla  les  côtés  et  les  coudes  avec 
une  baguette  de  bois  aromatique  allumée.  La  sœur  de  Lou  poussa 
de  grands  cris.  La  belle-mère,  avec  des  pincettes  chauffées  au  feu,  lui 
brûla 】es  sutures  du  crâne  au  côté  gauche  de  la  tête.  La  sœur  de  Lou 
redoubla  ses  cris.  Alors  la  belle-mère  résolut  delui  donner  la  mort. 
Puisant  de  l'eau  bouillante  dans  une  chaudière  avec  une  grande 
cuiller  de  bois,  elle  la  jeta  sur  la  sœur  de  Lou,  et  lui  brûla  le  sommet 
de  la  têle,  les  sutures  du  crâne,  les  deux  angles  du  front,  la  gorge, 
le  cou,  le  flanc  et  le  côlé  droit.  L'enfant  en  mourut  peu  après. 


tertio  anno  transierat  in  sponsi  domum 
innupta  nutrienda.  Corpus  erat  débile, 
niultis  morbis  affectum.  Leao  Tcheou 
cheu  in  animo  concepit  faslidium  et 
odium. 

4.  Kouang  siu  octavi  an  ni  duodecimi 
mensis  octavo  die,  Lou  soror,  alvo  tlu- 
ente,  inquinavit  vestes,  femoralia.  Liao 
Tcheou  cheu,  ad  h  i  be  n  s  aromalicam 
\irgiilam  igne  acceiisam,  adurens  lœsit 
ejus  siuislrum  et  dextrum  latus  et  cubi- 
lum.  Lou  soror  ploians  claraavit.  Leao 
Tcbeou  cheu,  utens  calefaclo  ferreo 
forci  pe,  adurens  kesit  ejus  cal  vie  sutu- 


ra ru  m  latus  siuislrum.  Lou  soror  magis 
ejulans  ploravit.  Leao  Tcheou  cheu  cepit 
consilium  ut  ei  niortetn  in  ferre  t.  Utens 
ligneo  cochleai  i,  liausit  in  cacabo  ebul- 
lienteni  aquam,  conliiiuo  in  Lou  soro- 
】'em  projecit  excaldaiis,  ita  ut  kc.deret 
ejus  capitis  verlicem,  calvte  suluras, 
turn  sinistrum  lu  m  dexli'um  frontis 
anguluni,  guUur,  col  lu  m,  recle  usque 
ad  dexti'uin  latus  et  costas,  ojusniodi 
loca;  subiiule  perempta  est  vita. 

tié  Kouénn.  Bouillonner,  bouillir. 

提 Tâng.  Btissin,  baignoire,  bai- 
gner, écliauder. 


496 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


5.  Eliam  (  legi  )  Giiing  hiang  liicn 
subpnt'ft'Cli  iiiquisilioiiis  rclalioneni,  ex 
qua  i)lebeia  mu  lier  Sie  Tchoou  clicu, 
(juia  iiinupla  iiutrila  imrus  Tcheou 
(e  génère  orla)  filia  morbo  laborabat, 
et  Sie  Tcheou  cheu  anxia  eittt  quod 
adhibere  remédia  forci  sumpUii,  iniit 
consilium  ut  niorlem  ei  iiifei  ret.  Mani- 
bus  stringens  lasit  ejus  gultur;  spiriUi 
intercluso,  perempla  est  \ita.  Adjuiida 
in  utro(|ue  scelero  fucrunt  val  de  sa' va 
et  ci'udeiia. 


6.  Ex  logis  tenoro,  qui  injuste  con- 
luiid e'iis  filii  uxorom  consullo  occidit, 
fuslis  perculilur  centum  iclibus,  et  in 
cxsilium  perpeluuni  abit  ad  duo  niillia 
sladiorum.  Si  sit  mulier  quie  occidit, 
f'x  lege  accijiitur  redemplioiiis  prelium. 
Vere  licet  sit  puiiiendi  scelei  is  verbum, 
minime  est  puniLi  sceleiis  factum.  Ha 
fil  ul  (  socrus)  minime  limeiiles  vereaii- 
lii  1-  veil 0110  veiberibusve  dire  occidere 
(janiores  nutus);  et  valcle  litdunl  cctli 
tcnaMjue  clemt'iUorum  temptM'k'n). 


又潔鄕 縣審報 、民婦 謝周 a 童 養媳周 女患疯 

謝周 li< 慮及醫 藥費錢 、起 意教死 用手榕 慯其咽 

^氣 絶頻 4i 情節 均極 按律 ié 非理毆 子婦、 

故殺者 、杖 一  }dJ 流二 千氣 係婦人 照例收 ^6 雖 

有治罪 iV 各並無 罪 W  g" 以教 * 無 畏 忌毒毆 

慘 il 大 傷天地 之抓现 閜刑部 修改律 例擬懇 

as 慈 

飭下 刑部, 將非理 故貌年 十四歳 ,3  童養 幼媳者 >  酌 

予 監 禁 數 年, 以 消 虐 iV 風 *  Ê 保 童 穉 iV 命。 是 否 

有 ci  a 附片具 陇伏乞 

聖讓訓 ît^ 謹 

軍機大 g 奉 

#, 刑 鄧議氣 欽此。 


BEI 丄 ES- 血 ES  CRUELLES 


497 


5.  Voici  un  aulrefait.Le  sous-préfet  de  Gninghiang  liicn  annonce 
qu'il  a  jugé  une  femme  nommée  Sie  Tcheoii  cheu.  Elle  nourrissait 
chez  elle  sa  future  belle-fille,  nommée  Tcheou.  La  voyant  malade, 
et  craignant  de  dépenser  de  l'argent  pour  acheter  des  remèdes,  elle 
résolut  de  lui  donner  la  mort.  Elle  lui  serra  la  gorge  avec  les  mains 
et  l'étrangla.  Ces  deux  crimes  ont  été  commis  d'une  manière  [très 
bail)arc. 

G.  Aux  termes  de  la  loi,  quiconque  sans  raison  frappe  la  femme 
de  son  fils  et  la  met  à  mort  volontairement,  est  puni  de  cent  coups 
de  bàloii  et  exilé  à  une  distance  de  deux  mille  stades.  Si  l'auteur 
du  meurtre  est  une  femme,  la  loi  lui  permet  de  se  racheter  de  celle 
peine  par  argent.  Dans  ce  cas,  la  peine  existe  de  nom  ;  mais  de  fait 
elle  est  nulle.  Il  cii  résulte  que  les  belles-mères  ne  craignent  aucu- 
nement de  faire  périr  leurs  belles-filles  par  le  poison  ou  sous  les 
coups  ;  ce  qui  (  attire  la  colère  du  ciel  et  )  trouble  grandement  l'har- 
monie des  éléments  au  ciel  et  sur  la  terre. 

7.  J'ai  entendu  dire  que  le  Tribunal  des  peines  s'occupe  d'arran- 
ger et  de  modifier  le  code  pénal.  Je  crois  devoir  prier  la  cour  impé- 
riale d'ordonner  au  Tribunal  des  peines  de  délibérer  pour  qu'il  soit 
permis  de  couda  inner  à  quelques  années  de  prison  la  belle-mère 
qui,  volontairement  et  contre  le  droit,  aura  mis  à  mort  une  fille 
âgée  de  moins  de  quatorze  ans,  qu'elle  nourrissait  pour  en  faire  la 
femme  de  son  fils.  Cette  loi  aura  pour  but  de  mettre  un  terme  à  une 
cou  lu  me  barbare  et  de  pro  léger  la  vie  desjeunes  personnes.  Convient- 
il  de  donner  suite  à  ma  proposition?  J'écris  avec  respect  cette  note 
additionnelle,  et  prie  humblement  l'Impératrice  et  l'Empereur 
de  la  lire  et  de  donner  des  instructions.  Lettre  respectueuse. 

8.  Le  Grand  Conseil  d'Etat  a  reçu  la  réponse  suivante:  (cQue  le 
Tribunal  des  peines  délibère  et  nous  fasse  connaître  son  avis.  » 
Respect  à  cet  ordre. 


Dans  les  cas  où  la  loi  permet  à  une 
femme  de  se  racheter,  la  somme  fixée 
n'atteint  pas  une  once  d'argont,  môme 
lorsqu'il  s'agit  de  l'exil  ou  de  la  peine 
de  mort,  comme  on  le  voit  dans  le 
太 淸 律 例 Code  pénal  de  la  dynas- 
tie actuelle. 

7.  Nunc  audivi  pœnarum  Tribunal 
componero  et  mu  lare  pœnales  leges. 
Mihi  visum  est  supplicare  régi  a  m  1 誦卜 
laleni  ut  jubeat  pœnai'um  Tribunal, 
de  niulieribus  qua?  inj  us  te  et  consul  to 
occidc'iiiit  nonduhi  qualuordecini  an- 
iils  natas  iniiujttas  enulritas  ten  eras 
nurus,  do  M  he  rare  iitconcedatur  iu  car- 
cere  deliiiere  illas  ali(|uot  aiinis,  ad 
delcndani  sa_;vaii】    coiiswliuliiit'iii  et 


tu  en  dam  puellarum  juniorum  vUam. 
Utrum  sit,  necoe,  congruum  ?  Reve- 
reiiter,  yddita  schedula,  scripsi  expo- 
siliunem,  et  prostialus  rogo  rcgîutii 
itiluilum,  documenta  ac  nioniLa. 
Reve renter  scripsi. 

下 Tch'éu  hià.  Donner  un  ordre 
à  un  inft'i  it'ur. 

以下 î  hià.  En  descendant,  au- 
dessous. 

意 T'ôung.  Enfant  de  huit,  à  quinze 
ans,  jeune  homme  ou  jeune  (ille  qui 
n'a  pas  encore  conlracté  mariage. 

8.  Summum  regni  Consilium  accepit 
rogiiim  decretuni:  «  Pœnarum  Tribunal 
deliheret  et  nos  moneat.»  Révérend  a 
sunl  liœc  verba. 


32 


498 


EDITS  ET  MÉMORIAUX 


XXXVI II.  1.  Kouang  siu  vicesimî 
lerlii  anni  octavi  meiîsis  secundo  die 
acceptum  régi  u  m  decretum.  一  Ver  is 
et  Auhimni  annalium  (  scriptorum  ) 
soiitentia  erat  solis  delectus  necessarîo 
insciibendos  esse.  3IuIto  ni  agis  quum 
acciduiit  anni  initio,  cursus  principio  ; 
continua;  generationes  assumenles  fece- 
runl  cteli  monita.  Nostra  familia  régnan- 
te, K'ang  lii  et  K'ien  loung  aniiis, 
primi  mensis  primo  die  solis  defectus 
jam  l)is  visus  est. 

D'après  une  opinion  probable,  les 
annales  de  la  principauté  de  Lou,  inlî- 
tult;es  Le  Printemps  et  l'Aulomne,  fu- 
rent composées  au  fur  et  à  mesure  par 
différents  auteurs.  Confucius  ne  ïit  que 
les  revoir  et  les  conlinuei . 

履 Li.  Chaussure,  marcher,  fouler 
du  pied.  1 端 (左 傳文 元年) 十  touân. 
Comnieiiceinenl  du  cou rs  de  rannC-e. 


2.  Porro  ex  astronoiiiicre  specuIîB 
praposUorn m  litleris  mihr  scrîptîs,  vice- 
si  nii  quarli  anni  primi-  mensîs  primo 
die,  sol  deficiet.  Ego  vereor  et  timeo 
velienionter  ;  vere  oportet  consulere  et 
inspicere  slatutas  publican  admiiiistra- 
tionis  leges,  (  i.  e.  inspicere  aïi  illae 
leges  fi(iHU(M,  sorvoiUur). 

監于先 王成憲 (書 '説 ^  ) 

Tenez  les  ivgai'ds  fixés  sur  les  régies 
admirables  laissées  par  votre  aïeul. 

3.  Proxinie  venluri  anni  primo  die, 
in  Côdeslîs  puritalis  palatio  accipiam 
revere  litige  teslimoiiia.  Non  adîbo  Sum- 
rm€  con  cord  icC  palalium  ad  accipiendas 
saltUaU'cmes.  Omîss.um  inhibebitur 
cogiKîlorum  propinquorunKiue  festivum 
con  vivium. 

乾  淸 宫  K'iên  ts'ïng  kôung. 
lia  liment  qui  est  silué  au  sud  des  appar- 
tenieuls  parliculiers  de  l'empereur,  et 


光 緒二十 一 二年八 月初二  B 奉 

上 É 春 秋 之 義 tn 食 必 ii  値 歳 首 屐 

黾歷 代引" A 天戒。 我 朝康熙 乾隆年 

St 正 旦 日食曾 經 見兹據 欽天監 

題奏, 二十 四年 正月初 一 日食。 朕寅 

畏 W 餘, 允 宜 參 稽 成 明年元 曰、 一 於 

乾淸 宮受齓 >^ 御太和 殿受氣 停止 

宗 親 筵 〔化 將屆 日食^ 卽換常 1 仍 

於 內殿恭 設香案 * 虔申 祈醍 用體曰 ÎK 

穹 垂謦之 氣至 

慈 審宫慶 IS 一係尊 養隆氣 昔天踢 福 {m 鼠 

循例舉 11;- 着各該 鬥敬 謹 預 氬 欽 

此. 


499 


XXXVIII.    ECLIPSE   DE  SOLEIL 
LE  PREMIER  JOUR  DE  L'ANNÉE. 

1.  Décret  reçu  le  2  du  huitième  mois  de  la  vingt-troisième  année 
Kouang  siii (29  août  1897).  —  Les  ailleurs  du  Tch'oucnn  Tsioii 
ont  cru  qu'il  fallait  inscrire  les  éclipses  de  soleil.  On  doit  les  noter 
surtout  lorsqu'elles  arrivent  au  commencement  de  l'année,  quand 
tout  se  renouvelle;  de  tout  temps  elles  ont  été  considérées  comme 
des  avciiissemeiîts  du  ciel.  Sous  notre  dynaslic,  durant  les  années 
K'ang  hi  et  K'ien  loung,  deux  éclipses  de  soleil  ont  été  vues  le 
premier  jour  de  l'année. 

2.  Les  directeurs  de  l'observatoire  astronomique  m'ont  informé 
qu'il  y  aurait  éclipse  desoleil  le  premier  jour  de  la  vingt-quatrième 
année  de  mon  règne  (  22  janvier  1898  ).  J'éprouve  un  profond  senti- 
ment de  crainte  respectueuse  ;  certainement  il  faudra  examiner  en 
conseil  comment  les  lois  administratives  sont  observées. 

3.  Le  premier  jour  de  l'année  prochai  ne,  je  recevrai  les  souhaits 
de  bonne  année  dans  le  Palais  de  la  pureté  céleste.  Mais  je  n'irai 
pas  recevoir  d'hommages  dans  le  Palais  de  la  grande  harmonie. 
Le  festin  des  princes  de  ma  famille  n'aura  pas  lieu  cette  fois. 

4.  Un  peu  avant  l'éclipsé,  je  reprendrai  mes  vêtements  ordinai- 
res. Selon  l'usage,  retiré  dans  mes  appartements,  devant  une  table 
où  brûleront  des  parfums,  je  renouvellerai  avec  respect  mes  prières 
et  mes  supplications,  pour  me  conformer  aux  désirs  de  l'augusle 
ciel  qui  nous  envoie  des  avertissements. 

5.  Pour  ce  qui  est  des  vœux  et  des  hommages  (  que  je  dois  pré- 
senter à  ma  mère)  dans  le  Palais  de  la  tranqiiillilé  bienfaisante,  c'est 
un  haut  témoignage  de  respect  et  de  sollicitude  filiale,  un  acte  qui 
attirera  nalurellemcnt  sur  lout  l'empire  les  faveurs  célestes  ;  celte 
cérémonie  aura  lieu  connue  de  coutume.  Que  tous  les  tribunaux 
qui  doivent  y  prendre  pai't,  s'y  préparent  d'avance  avec  soin  et 
respect.  一  Respect  à  cet  ordre. 


où  sa  Majesté  reroil  les  hauts  dignilniros. 

太 fU 殿 T  ai  houô  tién.  Salle  où 
se  font  les  pompeuses  réceptions. 

4.  Instante  solis  defeclus  tempore, 
adieus  mulabo  (  i.  e.  induam  )  solitas 
vestes  ;  de  more  in  inteiioii  (  i.  e.  in 
piivato)  pahiUo,  reverenler  apposita  aïo- 
niatum  mensa,  reverentcr  rm'sus  precu- 
1)01'  (  bona  )  ac  deprecahor  (  mala  ),  hac 
ope  obsequons  aiigusli  cœli  deinitteiUis 
monila  volunlali. 

祈 K'î.  Demander  au  ciel  une  faveur. 

纏  Jàng.  Faire  des  o  lira  n  de  s  ou 
(1  es  |)ri()res  pour  obtenir  d'èlre  [)i  oservé 
ou  (lélivi'é  (l'un  mal. 


5.  Quod  allinct  ad  loffercndas  niatri) 
in  Almœ  IriiiiquilliUiUs  palalio  gra- 
tulaliones  ac  salutationes,  est  l'eve- 
renliic  et  fi  liai  is  obseq  uii  allissima  i^igni- 
licalio,  cui  ul)i(|ue  sul)  ca'lo  remuiieran- 
lis  ciL'Ii  bénéficia  spoiite  respondebunt; 
ohse(|uen  1er  legi,  susceptuin  agetur. 
lubeo  unumquodque,  quod  debet  (  illo 
fungi  officio),  tribunal  revere  nier  ac 
diligentei-  prius  paraie.  ―  Reverenda 
sunt  Irnoc. 

慈 M 宫 Ts'éugnîng  kôung.  Bà liment 
si l lié  à  l'ouest  des  apparlemeiils  de 
l'cMiipcreur  et  habité  par  l'impératrice. 

養 lâng.  Soigner  ses  [lait'iils. 


QUATRIÈME  PARTIE. 

GAZETTE  DE  PÉKIN. 


NOTICE. 


Le  gouvernement  cliînoîs  publie 
chaque  jour  un  Moniteur,  destiné  spé- 
cialement aux  officiers,  et  offert  en 
■vente  à  tous  les  particuliers  sans 
exception.  La  livraison  quotidienne  se 
compose  de  cinq  ou  six  feuillets  dou- 
bles, longs  de  dix-huit  cenlimèires  et 
larges  de  dix.  Les  pages  sont  divisées 
chacune  en  sept  colonnes  par  des  lignes 
rouges.  Une  colonne  contient  quatorze 
caractères,  sans  compter  les 接 頭 字 
t'âi  t'eôu  tzéu  loltres  qui  dépassent  les 
autres  en  lèle  des  ligues,  et  peuvent 
atteindre  le  nombre  (le  quatre.  Le  tout 
est  cousu  entre  deux  minces  feuilles 
de  papier  jaune  servant  de  couverture. 

Sur  la  première  feuille  de  la  cou- 
verture, en  haut,  à  l'angle  gauche, 
sont  imprimés  en  rouge  les  mots 京 報 
Kîng  paà  Annonces  de  la  capitale. 
C'est  le  nom  ordinaire  de  celte  publi- 
cation. Elle  s'appelle  aussi 京 抄 Kîng 
tch'aô  Documents  copiés  à  la  capilale, 
et 邸 報 Ti  pao  ou  |i> 抄 Ti  tch'aô 
Annonces  publiées  ou  Documents  copiés 
à  l'hôtel  de  la  poste.  Les  Européens 
la  nomment  cominuiiémenl  Gazette 
de  Pékin. 

A  Pékin,  les  hôtels  ou  élaljHsse- 
ments  centraux  de  la  poste  impériale, 
appelés 提 T'î  t'âng  Stations  établies 
pour  transniellrc  les  dépèclics,  sont  au 
nombre  de  seize.  Ils  sont  aiïeclf'S  cha- 
cun au  service  d'une  province  ou  (jucl- 
quefois  de  deux.  Un  seul  est  cliaigé  à 
la  fois  du  Chen  si  et  (lu  Kan  siu;  un 
autre,  du  Kiang  sou  el  du  Ngan  houei. 
Ils  dépendent  du  兵 部 Pîng  pou 
MinisU'i-e  de  la  gucrie,  qui  préside  à 
】fi  transmission  do  la  com'spoiKhince 
olTicielle  entre  la  capitale  et  les  pro- 
AiiR'cs.  Los  diiocU'Ui's  soul  des 逛 士 


tsin  chéu  on,  à  Icnr  défaut,  des 舉 A 
kiù  jênn  militaires.  Les  courriers  sont 
des  soldats  montés  à  cheval.  Ils  font 
tFois  cents  stades  par  jour,  en  temps 
ordinaire  ;  cinq  ou  six  cents,  en  cas 
d'à  Ha  ire  pressante.  Chaque  établisse- 
ment a  un  atelier 報 房 pao  fâng,  où 
il  imprime  lui-même  la  Gazette  pour  sa 
province  particulière.  Il  se  sert  de  carac- 
tères mohrles  gravés  sur  bois,  inven- 
tion importée  sans  doute  par  les  mis- 
sion naîres  au  dix-seplième  ou  au  dix - 
luùlii.'me  siècle. 

Les  premières  pages  de  chaque 
livraison  sont  occupées  par  les 宫 門 
i'P  Kôung  mênn  tch'aô.  C'est  un  extrait 
du  journal  tenu  par  les  directeurs  de:; 
la  maison  impériale 內務府 néi  6u 
iôu.  Après  la  dale  du  jour,  on  com- 
mence par  nommer  les  différents  corps 
de  l'État  et  la  division  de  la  garde 
nianrlchoue  qui  ont  clé  de  service  au 
palais  ce  jour-là.  On  note  ensuite  les 
and ie  11  cos  impériales,  les  présentations 
trofticiers,  les  rares  déplacements  dej 
son  aiigusle  Majesté. 

La  seconde  partie   comprend  —les: 
édils,  les  décrets,  les  réponses  ou  re.s^ 
ci'Us  (le  l\'in perpur.  Tout  le  reste  e 
rempli  par  les  rap  ports  et  les  mém 
riaux  (les  aulorilés  supérieures  de 
capUale  el  des  provinces. 

Les    mcmoiiaux    dos  Tribunau 
supérieurs  et  des  liantes  corn's  de 
Cil  [li  ta  le,  sont  fournis  aux  diiecleurs 
la  Gazelle  chacun  par  le  Tribunal 
la  Cour  dont  il  émane.  Les  édits 
rcmiiereur  et  les  mémoriaux  des  a 
toritcs  provinciales  sont  copiés  el  livn 
aux  employés  de  la  rédaclioii  dans 
六 科  leu  k'ouô  six  bureaux  qui  é 
poiidi'iil  (lu 內 問 Conseil  privé.  De 


GAZKTTE  DE  PÉKIN 


501 


vient  le  nom  de 科 沙 K'ouô  tch'aô 
donné  à  cotte  partie  (lu  joarn:il. 

Oalre  Fédilion  ofTicielle  do  la  Ga- 
zette, il  sVmî  fait  une  autre  sur  un 
papier  plus  long  et  un  peu  moins  large 
長 本 tch,âng  pènn.  Elle  paraît  quel- 
que peu  avant  la  première;  mais  elle  est 
parfois  à  peine  lisible,  parce  qu'elleest 
gravée  et  imprimô(i  à  la  liàl(3  su r  lalïlel- 
tes  enduites  de  cire.  Ceux  qui  désirent 
avoir  les  nouvelles  encore  plus  tôt, 
achètent  des  copies  manuscrites 寫 本 
sié  pènn,  qui  sont  faites  par  des 
entreprises  parti  eu  lières,  et  devancent 
de  plusieurs  jours  les  exemplaires 
sortis  d'Os  presses  de  rÉlat. 

11  est  curieux  de  voir  à  certaines 
heures,  dans  les  i-ues  de  Pékin,  des 
porteurs  qui  ont  sur  une  épaule  deuN. 
paquets  de  gazettes,  Fun  par  devant, 
l'autre  par  derrière,  aux  d-eux  exti'rnii- 
tés  d'un  baton,  et  courent  distribuer 
ces  feuilles  aux  abonnés,  comme  on  le 
fait  dans  les  villes  de  F  Europe. 

A  la  capitale  de  chaque  proviiîce,  H 
existe  un  établissement  plus  ou  moins 
reconnu  par  raulorité,  où  l'on  réimpri- 
me la  Gazelte,  à  Fusage  des  abonnés 
de  la  province.  On  y  ajoute  une  feuille 
où  Von  fait  con  naître  les  principaux 
actes  (lu  vice-roi  ou  du  gouverneur, 
les  visites  qu'il  a  reçues  ou  rendues, 
les  changements  qu'il  a  opérés  dans  le 
personnel  des  ofliciers.  f/est  la  Gazette 
du  gouverneur 賴 門 叙 luéu  mênn 
paô. 

11  est  fait  mention  des 邸 Ti 
paô  An  nonces  do  la  capitale  dans  uti 
écrit  du  potHe 蘇 Sou  Chëu,  sur- 
nommé 東 坡 Tôung  p'ouô,  qui  mou- 
rut en  l'armée  1101,  et  dans  une  lettre 
écrite  par  le  ministre 蔡 京 Ts'âi  King 
à  Penipereur  '(^  宗  Houèi  tsôung, 
qui  régna  de  1111  à  1 117.  Il  en  est 
aussi  parlé  dans  les  notes  ajoutées  au\ 
唐 詩  Poésies  (le  la  dynastie  des 
T,ang  (G  18-007).  On  en  a  conclu  que, 
dès  ces  temps  recules,  les  souverains 
du  Célesle-Em pire  avaient  à  cœur 
dY'clai vev  leurs  officiers  et  tous  leurs 


sujets  sur  les  principaux  actes  de  leur 
administration . 

Le  7  noveml)re  1873,  le  goiiverne- 
meiU  a  proscrit  Us  règles  suivantes  : 

1.  «  Les  décrets  (jui  sont  copiés 
chaque  jour,  seront  livrés  iminédiate- 
niont  aux  diirérents  bureaux  de  la 
Gazette  pour  être  imprimés  dans 
chaijuo  établissement.  Si  quelqu'un  se 
permettait,  comme  il  est  arrivé  par  le 
passé,  d'omettre  la  publication  d'une 
remise  d'impôt  ou  d'une  autre  décisio» 
semblable,  il  serait  poursuivi  et  puni 
sévèrement. 

2.  "  La  livraison  de  chaque  jour 
comptera  au  moins  dix  pages.  Dans 
le  cas  où,  par  exception,  les  pièces  se- 
raient trop  étendues  ou  trop  nombreu- 
ses pour  être  imprimées  en  une  seulo 
fois,  on  devrait  d'abord  en  exposer 
clairement  rohjet  ;  puis  dire  dans  une 
noie  c<jmbieii  U  resle  rie  documents  à 
publier,  et  an HOiicer  leur  publicaLiou 
pour  les  jon rs  suivants. 

3.  «  Quant  aux  nominations  d'of- 
ficiers faites  par  reinper<iur,  aux  au- 
diences accordées  par  sa  majesté,  au 
clit)i\  mensuel  des  candidals  pour  les 
diiré renies  charges,  les  listes  seront 
imprimées  e»  entier.  Il  ne  sera  pas 
libre  d'omettre  les  noms  des  officiers 
admis  à  faire  leur  probation  comme, 
censeurs,  ni  des  délégués  que  les 
.Miiiislères  (TÉtat  chargent  à  certaines 
époques  (l'un  contrôle  sur  la  police, 
sur  les  greniers  publics,.., 

4.  «  Les  rapports,  les  mémoriaux 
de  cliafjue  jour  seront  aussi  imprimés 
en  entier.  Si  un  rapport  est  d'une 
longueu r  extraordinaire,  on  pourra 
dépasser  la  limite  de  dix:  pages.  Chaque 
document  doit  être  imprimé  d'un  bout 
à  Fautre  et  paraître  en  une  seule  fois, 
et  non  en  trois  ou  quatre  fois,  comme 
cela  a  été  fait. ') 

Afin  de  faire  mieux  connaître  cette 
gazelle  officielle  et  d'en  donner  une 
idre  plus  exacte,  nous  allons  en  repro- 
duire d eux  cahiers  ou  livraisons,  avec 
la  Iratluclion  en  français. 


D02 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


ANNONCES  DU 

Établissement  postal  du  Chan  toung. 

Le  16  du  troisième  mois  de  la  deu- 
xième année  Kouang  siu. 

Liste  (  des  officiers  présentés,...  )  et 
Décrets  impériaux. 

Le  IG  du  troisième  mois,  le  Tribunal 
des  offices  civils,  le  collège  des  han 
lin,  et  les  soldats  enrôlés  sous  la  ban- 
nière rouge  bordée  ont  été  de  service 
dans  le  palais. 

Le  Tribunal  des  offices  civils  a  con- 
duit neuf  officiers  à  l'audience  de 
l'impératrico-réifeiUe. 

No,  prince  du  troisième  rang,  re- 
venu du  He  loung  l'an  à  Pékiu,  a  salué 
l'impératrice. 


10  AVRIL  1876. 

King  Lien  a  remercié  de  la  faveur 
qui  lui  a  élé  faite  d'être  admis  au 
Grand  Conseil  d'État  pour  apprendre  et 
s'exercer  à  gérer  les  affaires. 

Houang  Kouo  tclienn  et  Wang 
Tcli'onenn  liouo,  dont  les  noms  ont  été 
inscrits  pour  le  grade  de  général  de 
brigade,  ont  remercié  de  cette  faveur. 

Tsai  iouiig,  ayaiît  terminé  son 
congé,  a  salué  l'iinpérati'ice. 

Liou  Kouo  kouang  et  Wenn  Ilouei 
se  sont  préparés  à  paraUre  devant 
l'impératrice,  qui  les  a  mandés. 

Jouei  Jenn  el  Tchouo  Pao  ont 
demandé  l'un  el  l'autre  dix  jours  de 
congé. 


山 東塘務 

光緒 二年三 月十六 lu 

目  錄 

諭  昔 

三 月十六 1:1:-吏§§ 翰林^ 鑲 紅就値 

日。 吏都引  見九 々?。 

那 貝勒由  白龍潭 同京請  {^ 

景廉 謝在軍 機大臣 上學習 行 走 恩。 

m. 名 總 兵,黄 國 王 春執謝  ^ 

載容 假滿請  安。 

劉 國光文 會預備  召見 

睿妥" 卓保, 各 請假十 ni 


GAZETTE  DE  PIPKIN 


503 


Houangluet  NgennTsMuen  ont  obtenu 
chacun  vingt  jours  de  congé  de  plus. 

L'impératrice  a  mandé  et  reçu  le 
grand  Conseil,  Liou  Kouokouang,  Wenii 
Houei,  Hoiiang  Kouo  Ichenn,  Wang 
Tch'ouenn  houo  et  le  prince  Tch'ouenn. 

Décret  impérial.  ―  pluie  n'élaut 
pas  tombée  en  son  temps,  le  censeur 
luen  Tch'engie  dans  une  supplique  nous 
prie  de  réformer  le  personnel  de  Tad- 
ministralion.  D'après  lui,  depuis  quel- 
que temps,  les  officiers  se  laissent  sou- 
vent corrompre  par  arguât  et  vendent 
Jeur  protection.  Parfois,  à  la  capitale 
et  ailleurs,  tes  hauts  diguitaires  et  les 
autres  magistrals  poursuivent  des  into- 
nHs  particuliers,  et  semblent  vouloir 
cacher  la  vérité  et  faire  illusion  à  la 
com'impériale.  Il  demande f|u'on  ordon- 
ne à  tous  les  Tribunaux  d'observer  avec 


soin  les  lois  existantes,  et  de  travailler 
de  tout  leur  pouvoir  à  réformer  les 
abus.  Il  propose  l'envoi  d'une  circulaire 
pour  solliciter  des  avis. 

Cette  année,  à  cause  de  la  séche- 
resse, on  a  plusieurs  fois  dressé  des 
autels  et  fait  d^s  supplicalions.  De  plus, 
nous  avons  recommandé  d'examiner 
et  de  terminer  les  causes  criminelles. 
Nous  savons  que  les  chàtimenls  mal 
appliqués  amènent  infailliblement  des 
intempéries;  et  que,  si  les  récompen- 
ses sont  accordées  à  ceux  qui  ne  les 
mérilenl  pas,  le  desordre  s'introduit 
dans  le  personnel  de  l'administralion. 

A  l'avenir,  tous  les  oHiciers,  à  la 
ville  et  au - dehors,  devront  avoir  soin 
de  se  montrer  justes  et  fidèles,  s'efTor- 
cer  de  ban nir  entièrement  l'usage  de 
recoil  ri  i"  à  la  faveur  et  à  la  brigue,  et 
s'abstenir  de  toute  cabale,  afin  que  les 


黃 鉱恩. 各續 e  二十 ci 

召 見軍蛾  劉國 t 文會、 黄國^ 王春執 

醇 王。 

奉 

上 睢御 史 袁承業 雨澤 0 亂 請 修明政 

ii  一  據稱近 來濫捐 濫保過 ^  e 外 

臣 工, 或有泡 私圖便 、情 同蔽 ië  00 各 

衙門 恪遵成 力 挽 類 氣益 下詔求 îïii 

等語。 本 年雨澤 慰 M00 設 壇祈 É  0 

降 諭 昔 * 淸理刑 a 惟刑濫 * 固傷天 ,而 

賞 亦非 國體。 嗣 接內外 •  E 工 、務 宜各 

矢. $^1^ 除奔競 勿用調 停之亂 


50i 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


encouragements  et  les  répressions,  les 
récompenses  et  les  chàtimeiils  suivent 
toujours  leur  cours  régulier. 

Si  la  cour  impériale  commet  des 
fautes  dans  radmiiiislralion,  il  faut 
J'en  avertir  sans  détour  et  ne  lui  rien 
cacher.  11  est  à  désirer  que  tous  con- 
tribuent par  leurs  avis  au  bien  général. 
Si  flans  l'empire  les  sentiments  secrets 
du  peuple  sont  portés  à  la  connaissan- 
ce des  chefs  de  l'Élat,  si  les  supé- 
rieurs et  les  inférieurs  s'excitent  mu- 
tuellement à  remplir  leurs  devoirs,  ils 
toucheront  le  cœur  du  Ciel  et  oblien- 
droiU  (les  saisons  bien  tempérées. 

Qu'on  évite  désormais  de  so  jouer 
dos  lois,  (le  négliger  ses  devoirs,  de 
suivre  la  routine,  de  rester  dans  une 
commune  indolence,  et  de  tenir  les 
lèvres  fermées,  quand  il  faudrait  parler. 
― Respect  à  cet  ordre. 


Décret  imperial.  ―  J'ordonne  que 
Tcli'ourig  Fou  remplisse 】a  charge  de 
trésorier  général  du  Hou  nan,  et  Fou 
K'ing  i,  celle  de  juge  criminel  de  la 
même  province.  ―  Respect  à  cet  ordre. 

"Votre  serviteur  Li  Houng  tclia ng, 
jn'csident  du  Conseil  privé,  gouverneur 
général  de  la  province  de  Tclieu  li,  Pe 
de  première  classe,  écrit  à  genoux, 
pour  prier  rimpéiatrice-mère  et  l'Em- 
pereur de  lire  celte  lettre,  par  laquelle 
il  leur  fail  connaître  la  sentence  portée 
selon  les  lois  contre  un  criminel,  qui  a 
mis  à  mort  trois  personnes  d'une  même 
famille,  et  dont  la  cause  a  élé  examinée 
avec  soin 

Un  homme  du  district  de  Tsao 
k'iang,  nommé  Tsii)g  Werm  ts'ing-, 
pour  satisfaire  sa  haine,  a  tué  avec  une 
pioche  et  un  poignard  trois  personnes 


勸 懲 賞 氬 胥得其 I 朝 iSî 政 *i 如有闕 

失、 必 當 直 W 無 il 庶 幾集思 廣益國 •  s 

民隱 KT 壅上 si 以 期上下 交儆, 感召和 

廿。 毋再玩 忽因貌 共安喊 亂欽此 

奉 

上齓祟 一1 着 輔授湖 南布政 湖 南按察 

, 使、 着傅麗 輔授。 欽^ 

. 大 學七直 隸總氦 一 等: ë 臣李 鴻音: • 

危 

奏, 爲審 明殺死 一 家 三 命, 案內兇 犯, g 

例辦 珧恭招 1 仰祈 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


505 


d'une  même  famille,  à  savoir,  Tsing 
Cheu  p'ing,  qui  était  son  parent  éloi- 
gné, de  deux  degrés  plus  rapproché  que 
lui  de  la  souche  commune,  la  femme 
de  ce  parent,  nommée  Tsing  Wang 
cheu,  et  leur  fils  Tsing  Ki  tcheng. 
D'abord  le  sous-préfet  cl u  district  a 
inspecté  les  cadavres,  fait  une  enquête 
et  m'a  envoyé  un  rapport  détaillé. 

Le  crime  et  ses  circonstances  étant 
très  graves,  j'ai  aussitôt  don  né  ordre 
de  conduire  le  coupable  sous  bonne 
garde  au  chef-lieu  de  la  province,  et  de 
le  livrer  au  préfet  de  Pao  ling  fou  pour 
être  jugé.  Le  préfet  Li  P,ei  hou,  après 
avoir  bien  examiné  la  caus^  avec  des 
juges  délégués  à  cette  fin,  prononça  la 
sentence,  et  envoya  le  coupable  à  Fan 
Lcang,  juge  criminel  de  la  province. 
Celui-ci,  après  avoir  revu  PaOaire,  la 


renvoya  à  mon  tribunal.  Je  l'ai  exami- 
née moi-même  avec  le  plus  grand  soin. 

Tsing  Wenn  ts,ing  est  du  Tsao 
k'iang  hien.  Autrefois  U  n'y  avait 
aucune  inimitié,  aucun  désaccord  entre 
lui  et  Tsing  Cheu  pMng,  son  parent 
éloigné,  de  deux  degrés  plus  rappro- 
ché que  lui  de  la  souche  commune, 
Tsing  Wang  cheu,  sa  parente  (  par  al- 
liance), et  Tsing  Ki  tcheng,  son  parent, 
tVim  degré  plus  rapproché  que  lui  de  la 
souche  commune!. 

Vers  le  commencement  de  janvier 
1868,  Tsing  Ma  cheu,  mère  de  Tsing 
Wenn  IsMng,  alla  à  la  maison  de  Tsing 
Cheu  p'ing  demander  qu'on  lui  prêtât 
une  meule.  Tsing  Wang  cheu  ayant 
refusé,  il  s'en  suivit  une  altercalion. 
Tsing  Ma  cheu,  enflammée  de  colère, 
se  jola  dans  un  puils  et  y  perdit  la  vie* 


聖 

變 

g 用事。 
平, 鐡 竊 
同镢查 
妻尖東 
井 刀 强 
王等縣 

械, 民 
及殺人 
子死井 
井無议 
繼 服 靑. 
怔 族 因 

丽、 挾 
一 井 ^ii?. 


家 n 一命 一 氣前 據該縣 方宗誠 飢 

詳報。 當因情 罪璽大 批飭解 ^  s  1^ 

保 定 府 審 辦. 據 該 府 李 培 督 同 委 

員、 0 明 擬 議, 解由 臬司范 覆 ® 解 

m 臣 親提 研鞫。 綠井 汶靑籍 諫康强 

甄與 已死 無服族 腿井, a  族腿毋 

井王 &-族 叔井繼 ft 先無^ 隙" 同治 

六年十 二月亂 井汶 靑之 毋、 井馬氏 

至井世 平# 借用碾 井王 氏不允 

借^  口 化井馬 K 氣分 ^ 自行投 塌 


506 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


Le  sous-préfet  ayant  été  averti,  inspocla 
le  cadax ro,  fil  une  onqurlo  exacte, 
écrivit  u u  rapport,  el  sur  nia  K'pouse 
il  termina  rall'ajrt'. 

Depiiis  lors,  Tsing  Woim  ts'ing  eut 
on  aversion  Tsing  Clieii  [l'ing  et  sa  fa- 
mille. Plus  tard,  réduit  à  l'indigence, 
It  vendit  sa  maison  cl  loules  ses  l(M'res. 
Avec  son  frère  cadel  Tsing  lùil,  il  alla 
chercher  à  gagner  sa  vie  hors  do  son  pays. 

Vers  Je  commencement  do  sepleiu- 
bre  1875,  Tsiiig  Wenn  Is'ing  irayaiil 
pas  de  travail,  l'elourua  dans  son  vil- 
lage et  sYUablit  dans  une  paiiode. 
Tsing  Cil  (Mi  p'iiig  l'a  y  a  ii  t  a  pe  r (;  ii  en 
passant,  lui  reprocha  d'avoir  dégi'adc 
la  pagode.  Tsing  Wenn  ts'ing  indigne 
€«lry.  eu  discussion  avec  lui,  el  ils  se 


dirent  mutuellement  des  injures.  Tsing 
Chou  iViïjg  appela  Tsiiig"  Ki  tclieng  et 
(l'auli'cs,  et  chassa  du  village  Tsing 
Werm  Is'iiig.  Tsing  We  un  tsMng  sentit 
son  ancienne  haine  se  raviver.  Se 
voyant  insulté  par  Tsing  Cheu  \)\ng  et 
les  siens,  il  conçut  une  violente  colère, 
et  forma  le  projet  de  se  venger  en  les 
mellaiit  à  mort. 

Le  11  septembre  1875  après  midi, 
uiellanl  un  poignard  à  sa  ceinture,  il 
alla  c h rc her  et  t ro u v a  Tsing  Cheu 
p'iiig  et  Tsing  Wang  cheu,  qui,  avec 
leurs  tils  Tsing  Ki  tcheng  et  Tsing  Ki 
iiicn,  travail laieiU  dans  les  cliamps 
hors  du  village.  Aussi  lot  Tsing  Wen  ii 
tsMng  reprocha  à  Tsing  cheu  p'ing  de 
l'avoir  chassé  de  village.  Tsing  Cheu 


命, 覆縣驗 試明確 • 詳 經批^ 井汶靑 

自此與 井世平 等有亂 嗣井汶 靑* 因 

家 ^將 房地 w  é 與 S 井一 「均 謀食 

外 3^ 光緖元 年八月 初間、 井 汶靑, 因 

無工 俛间村 在廟住 tté 井世 平路過 

.瞥 見、 斥 其 遭 蹋廟宇 。井 坟 靑不服 • 分 

氣 彼 此 詈 灣 。井 世平 ®  < 井繼怔 

將井 汶靑、 攆逐 出村。 井议靑 憶及前 

g 〔今叉 被井世 平等欺 心生 氣 分一 

起 意將井 世平導 殺死報 卽于八 

月十 二日下 if 腰掖 尖刀。 找 見井世 

王 與其 子井繼 te 井繼 元、 均 在 

村外 地內作 工, 井汶靑 卽\}^: 井世平 


GAZliTTE  DE  PÉKIN 


刀, 

肚 

倒 

陽 

m 

井 

右 

額 

iS 

頃 

鳜 

攆 

將 

平 

地 U 

穴> 

赶 

胞 a 

汶 

耳 

顧、 

下、 

心。 

逐 

井 

等 

井 

M 

m 

靑 

fô。 

倒 

致 

乘 

武 

Z. 

世 

不 

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欤 

井 

m 

m 

井 

地。 

傷 

勢 

井 

非。 

平 

死> 

元 

傷 

汶 

鼻 

鐡 

繼 

井 

其 

汶 

井 

右 

挠 

畏 

其 

主 
円 

梁. 

鐘 

怔 

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戀 

主 
円 

太 

欒 

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m 

用 

m 

格 

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靑 

心 

奪 

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平 

陽 

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哭 

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她。 

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疆, 

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竹 

用 

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左 

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王 

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鐵 

右 

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出 

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毆 

赶 

額 

世 

致 

募 

身 

主 

円 

亦 

傷 

向 

毆 

角. 

被 

扎 

W 

恐 

喊 

左 

四 

it 

帮 

傷 

相 

il 

劃 

用 

傷。 

尖 

井 

跌 

太 

齒 

護. 

其 

砍 

傷 

鐵 

pMng  irrité  lui  dit  de  grossières  inju- 
res, puis  le  frappa  avec  le  tranchant 
d'une  pioche.  Tsing  Wen n  ts'iiig  n'eut 
pas  le  temps  de  s'écai'ter  pour  évi tel- 
le coup,  et  reçut  une  longue  blessure 
au  sommet  de  la  tête.  A  l'iiistant,  il 
enleva  la  pioche  des  mains  de  son 
agresseur,  et  avec  le  tranchant  donna 
deux  coups  de  suite  à  Tsing  Clieu 
p'ing,  qui  fut  blessé  au  sommet  (le  la 
tète,  à  la  partie  droite  et  au  milieu  du 
front,  et  tomba  à  terre.  Tsiiig  Wcnn 
Is'iiig  le  frappa  de  nouveau  avec  la 
pioche  à  la  racine  de  l'oreille  droite. 

Tïsing  Ki  tcheng,  prenant  un  râteau 
de  bamhou,  courut  au  secours  de  son 
père.  Tsing  Wenn  IsMiig  avec  la  pioche 
lui  fit  tomber  des  mains  le  râteau,  le 


blessa  à  l'œil  droit  et  au  dos  du  nez,  et 
le  renversa  à  terre.  Tsing  Wang  dieu 
prit  un  râteau  à  quaLre  (lents  et  alla 
défendre  son  fils.  Tsiiig  We  un  ts'ing 
avec  la  pioche  la  blessa  à  la  tempe  gau- 
che, et  avec  le  tranchant  lui  rompit  les 
sutures  du  crâne.  Tsiiig  Wang  cheu 
toin ba  aussi  à  lerre  en  pousso ni  des 
cris.  Tsing  Ki  iuen  épouvaiilé  retourna 
au  village  en  se  lamtMilaiit. 

Tsing  Wenn  tsMng,  craigiuiiit  que 
ses  trois  viclimes  ne  fussent  pas  mor- 
tes, je  la  la  pioche  et  lira  le  couteau 
qu'il  avait  sur  lui.  Il  perça  la  tempe 
droite  et  la  joue  gauche  à  Tt^ing  Cheu 
ping  ;  en  môme  temps,  il  lui  leiulit  la 
joue  droite  et  le  bras  droit. 

Eiisuilc  il  perça  et  blessa  à  Tsing 


508 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


上 

子 

者、 

無 

首. 

均 

太 

陽 

願. 

4li 

井 

ÉÊ 

流 

M 

各 

陽 

穴 

左 

左 

繼 

帶 

犯, 

二 

遲 

篩. 

m 

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骨 

腮、 

腿 

it. 

征 

割 

千 

處 

查 

詳 

右 

損、 

頗. 

肚, 

腮 

右 

僞 

明 

里。 

死, 

m 

報, 

井 

眼 

胸 

右 

致 

鎮. 

太 

其 

後、 

X 

財 

載' 

批 

汶 

胞, 

膛 

耳 

井 

胸 

陽 

侬 

例 

牧 

飭 

主 
P3 

相 

心 

根 

ilt 

腔 

穴 * 

腮 

律 

載、 

斷 

m 

卽 

連 

坎 

It 

平 

左 

右 

紙 

定 

殺 

付 

家 

省。 

鼻 

透 

右 

化 L 

耳、 

右' 

罪 * 

死 

非 

児 

梁, 

既 

井 

額 

心 

并 

m 

家 

者 

死 

供 

器. 

右 

井 

王 

角. 

坎、 

王 

膊, 

面 

Z 

不 

赴 

耳 

氏 

\\\ 

右 

又 

奏 

命 

家。 

"羊, 

m 

骨 

怔 

左 

逸 

手 

左 

扎 

以 

m 

人 

案 

損。 

右 

太 

額 

大 

耳、 

傷 

Ki  tcheng 】a  tempe  droite  et  l'oreille 
droite;  et  à  Tsing  Wang  clieu,  roreille 
gauche,  avec  la  joue  gauche,  la  poitri- 
ne, la  mamelle  gauche,  le  creux  de 
resloniac,  le  pouce  de  la  main  droite 
et  le  mollet  de  la  jambe  gauche.  Ainsi 
Tsing  Cheu  p'ing  fut  blessé  à  la 
partie  droite  et  au  milieu  du  front,  à 
la  joue  gauche  et  ù  Vos  de  la  racine  de 
l'oreille  droite.  Tsing  Wang  cheu 
eut  l'os  de  la  te  m  pe  gauche  endom- 
magé, les  membranes  de  la  poitrine 
et  du  creux  de  restomac  percées. 
Tsing  Ki  Icheng  fut  blessé  à  la 
tempe  droite,  à  l'œil  droit,  au  clos  du 
liez  et  à  l'os  de  roreille  d roi  le.  Tous 
trois  moururent. 

Aussitôt  Tsing  Wenn  ts'ing,  pre- 
nant les  itistruments  du  crime,  alla  se 


déclarer  à  la  sous-préfecture  et  livrer 
sa  tète.  Le  sous-préfet  inspecta  les 
cadavres,  fil  une  enquête,  »^xrivit  ua 
rapport  détaillé.  Je  lui  répondis  d'en- 
voyer le  coupable  sous  bonne  garde 
à  la  capitale  de  la  province.  A  l'inter- 
rogatoire, le  meurtrier  avoua  tout  sans 
rien  cacher,  et  dm,a"-t  la  procédure  il 
n'usa  ni  de  subterfuge  ni  de  dissimu- 
lation. 

D'aprùs  la  loi,^  celui  qui  a  tué  trois 
personnes  qui  apparteïiaient  à  une 
même  famille  et  ne  méritaient  pas  la 
mort,  doit  être  coupé  en  morceaux  et 
périr  dans  ce  supplice.  Ses  biens  doi- 
vent être  adjugés  à  la  famille  des  vicli- 
111  es  ;  sa  femme  et  ses  enfants,  envoyés 
en  exil  pour  toujours  à  une  dislance 
de  deux  mille  stades. 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


509 


La  loi  porte  aussi  que,  si  le  crime  est 
plus  grave  que  celui  d'avoir  lue  trois 
personnes  d'une  même  famille,  après 
que  la  cause  a  été  bien  examinée  et  la 
sentence  portée,  on  doit  informer  Tem- 
pe reur,  et  lui  demander  l'orcl rede  met- 
tre à  mort  le  criminel  avant  l'époque 
ordinaire  des  exécutions.  Telle  est  la 
teneur  de  la  loi. 

Tsing  Wenn  IsMng  avait  du  l'es - 
sentiment  contre  Tsing  Cheu  pMng  et 
les  siens,  qui  l'avaient  chassé  du  vil- 
lage. De  plus,  il  se  rappelait  qu'autre- 
fois sa  mère  Tsing  Ma  cheu,  ayant  eu 
une  altercation  avec  Tsing  Wang  cheu, 
femme  de  Tsing  Cheu  p'ing,  s'était 
don  né  la  mort  en  se  jetant  dans  un 
puits,  il  voulut  se  venger.  Soiuloin, 
avec  une  pioche  et  un  autre  iiislru- 
monl,  il  tua  Tsing  Cheu  pMng,  Tsing 


Wang  cheu,  Tsing  Ki  tcheng,  trois 
pei'son nés  d'une  même  famille.  Il  a 
enfreint  la  loi  par  une  crime  atroce. 

Tsing  Cheu  pMng  et  les  siens 
étaient  ses  parents  éloignés,  mais  plus 
rapprochés  que  lui  de  la  souche  com- 
mune ; cetlo  [)mei】【é  ne  compte  pas. 
La  sentence  doit  cire  porlée  confor- 
mément à  la  lui.  D'après  la  loi  qui 
condamne  à  être  coupé  en  morceaux 
le  meurtrier  qui  a  tué  trois  personnes 
qui  appartenaient  à  une  même  famille 
et  n'èlaieiit  pas  dignes  de  mort,  Tsing 
Wen n  tsMng  doit  périr  coupé  en  mor- 
ceaux. 

Déjà,  apiL'S  que  la  cause  eut  élé 
bien  examinée,  votre  serviteur  qui 
avait  présidé  au  jugement,  d'accord 
avec  le  Irt'sorier  général,  1h  juge  crimi- 
nel el  le  cliel*  de  sa  brigade  parliculière, 


S#  1 面恭請 

王命 • 先 K 正法。 各等 É 此 案井汶 S 挾 

井 a 平等, 將 伊攆逐 出村之 *  ^ 憶 

及從前 母井 馬民與 井世平 

井王& :口  致伊毋 投井鎮 <^ 冀圖 

報復輒 用鐡繊 等槭殺 死井世 井 

王 井繼怔 1 家三 <é 實 屬兄惡 

不 & 已死 井世平 係該犯 無服族 

長、 至 死應同 凡論。 CI 應按律 間擬。 井 

汶 合依殺 一 家 非死罪 ni 人者、 凌 

運處 死歡應 凌遲處 死業經 于蕃 

明 督同藩 臬雨司 * 臣 標中 Effif 照例 

^ 有 


510 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


a,  d  après 】a  loi,  pilé  humblement 
la  cour  crordoiiner  que  le  susdit  cou- 
pable Tsing  Won n  ts'ing  fût  lié,  con- 
duit au  Jieu  des  exéculions,  et  mis  à 
mort  avant  l'époque  ordinaire,  afin  de 
faire  un  exemple.  Ce  criminel,  comme 
il  consle  \\nv  rcîiqiuMe,  ne  possède 
aucun  bien  et  n'a  ni  IVm 読 ni  enfanls; 
il  n'y  a  donc  jias  lieu  de  délibérer  à 
ce  sujet. 

Outre  (|ue  j'ai  envoyé  au  Tiibunal 
des  peines  la  copie  des  déposilions  avec 
une  lettre  d'infonnalioii,  c'était  mon 
devoir  d'écrire  ce  rapport.  Je  prie 
humblement  l'Imix'M'atrice-régente  et 
l'Em piM-eur  de  vouloir  bien  le  lire. 
Le  lire  respocludiso. 

I-e  gi'oiul  Cnnsril  d'Etat  a  veçn  lo 


décret  suivant  :  «  Que  le  Tribunal  des 
peines  en  pren ne  connaissance,  » 
Respect  à  cet  ordre. 

Votre  esclave  Chouei  Lien  vous 
écrit  à  genoux  au  sujet  d'un  juge  qui 
déjà  a  élé  laissé  clans  sa  charge  après 
Je  terme  ordinaire.  Il  vous  supplie  de 
laisser  ce  juge  exercer  ses  fonctions 
encore  un  an,  afin  de  mettre  à  profit 
son  expérience  ;  et  vous  prie  de  vouloir 
bien  lii*e  celte  lettre. 

Le  tribunal  du  conimnndant  mili- 
taire de  Jéliol  emploie  trois  juges, 
dont  rmi  dépend  du  Ministore  de  la 
Mongolie  et  du  Tliibet,  et  les  deux 
autros,  du  Tribunal  dos  peines.  D'après 
la  loi,  qiiniul   ils  ont  terni i né  leurs 


王 <| 將該犯 井汶靑 郝赴市 先 行正& 

以 船炯戒 該 犯 試 無 財 氬 亦 無 妻 

均毋 庸氣除 備錄供 招, 咨 送刑鄧 

理合恭 IS 具 亂伏乞 

皇 太后, 

皇上 sa 謹 。軍機 大臣奉 

. 氛刑 都 .suai 欽此。 

奴才 端聨? S 

爲司員 留任期 .Ji 籲 懇 

恩^ 再准留 辦 1 年 >  以 資 熟 恭 a 仲祈 

0 鑒 事。 竊熱河 都銃衙 gj 辦事 司晁例 定 

理藩院 一 氣刑 鄧二氣 三 年 期 ë 奏 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


511 


trois  ans,  on  doit  informer  l'empereur, 
et  le  prier  de  les  changer  et  de  leur 
en  subsliluer  d'autres.  Si  parmi  eux 
il  en  est  un  qui  montre  une  énergie 
l)arliculièrê,  ou  qui  n'ait  pas  terminé 
toutes  les  a  Ha  ires  qu'il  a  prises  en  main, 
ou  prie  rEmpereur  do  le  laisser  en 
charge.  A  différentes  époques,  celle 
demande  a  été  accordée  ;  les  arcliives 
en  font  foi. 

Liou  Si  H,  officier  du  qualrirme 
rang,  secrétaire  du  Tribunal  des  peines, 
remplit  à  présent  rofiice  de  juge.  Il 
a  été  choisi  et  envoyé  à  Jéhol  dans  le 
courant  du  troisième  mois  de  la  neu- 
vième année  T,oung  tcheu.  Il  est 
ai  rivé  à  son  posLe  le  25  du  quatrième 
mois  de  la  même  année.  En  dccornp- 
tant  le  mois  i  nie  real  aire,  il  avait  ter- 


miné SOS  trois  ans  le  25  du  troisième 
mois  (le  la  douzième  an  née. 

{*arce  que  ce  juge  iiiéritaît  toute 
coiifianco  pour  les  aiïaires,  K,ou  k,e  ki 
l'ai,  qui  était  alors  commandant  mili- 
taire, pria  l'Eiupereui'  de  le  laisser 
continuel'  ses  fondions  encore  troisans. 
Sa  demande  lui  fat  accordée  par  un 
décret.  En  comptant  de|)uis  le  jour  où 
com men^'a  la  proloni^^alioii  de  son  ser- 
vice, et  en  retranchant  le  mois  inter- 
calaire, le  25  du  deuxième  mois  de  celle 
an  née,  le  terme  des  trois  ans  sera  arri- 
vé. Liou  Siu  m'en  a  informé  d, avance. 

Ce  j uge  a  une  longue  expérience, 
est  irréprochable  et  circonspect  dans 
l'exercictï  de  sa  charge,  examine  les 
causes  avec  soin,  counoil  pafailc- 
niciit  les  lois,  est  très  oiilciul u  dans 


請 s 鼠間有 辦事得 力、 或 因經手 * 

ill-  0 請 留 差 歴 經 奉 

Jjîn 允 亂 在 3^加 兹 查 辦 事 司 員一  il 品銜、 刑都 

郎屯劉 g 前于 同治九 年三月 

簡放 熟河、 埋 刑司氣 于是年 四月二 十五日 

到任 • 邀 閏机 至十二 年三月 二十五 

^ 三 年期藏 經前任 都絲, 庳&凡 吉 €4 

因 該司員 辦事可 *t  S5; 請 辦 三 年. 

. 奉 

曾允 ë 計自 留辦 W 日起, 邀 閏机至 本年二 

月 二十五 日>  留任 期滿" 據該 司員先 

期 呈報前 t 奴才查 該司員 劉緒老 

成端 si 辦事 満詳、 明習例 案去 熱 河 


5J2 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


l'es  affaires.  A  Jéhol,  il  est  habitué  aux 
usages  du  pays  et  au  caractère  des 
habitants.  Depuis  six  ans  qu'il  est  en 
charge,  toutes  les  affaires  qu'il  a  trai- 
tées ont  été  terminées  à  la  satisfacLion 
de  tout  le  monde. 

Les  pièces  judiciaires  sont  naturel- 
lemoMt  nombreuses  et  de  dilTê rents 
genres.  Ajoutez  que,  plusieurs  années 
de  suite,  il  a  fallu  extertniiiei'  ou  clui- 
lier  des  brigands  (ou  <los  rebelles)  à 
cheval,  saisir  plusieurs  grands  crimi- 
nels, citer  devant  le  Iribiuial,  faire  des 
enquêtes,  régler  des  affaires  i»ubli(|uos 
ou  judiciaires,  tout  cela  deux  t'ois  jUus 
souvent  (jue  par  le  passé.  ï.e  j uge  sus- 
dit combine  ses  plans  el  arrange  les 
liai  res  sans  craindre  la  peine  ni  la 
fatigue.  !l  déploie  une  aclivilé  vraiment 
teniaiïiuable. 

Je  vois  qu'autrefois,  un  juge  sY'taiit 


signalé  par  son  inlégrité  et  sa  d  roi  lure 
dans  r exercice  de  sa  charge  pendant 
six  ans,  on  a  demandé  à  r  Empereur 
de  le  laisser  encore  un  an.  EsL-il  à 
propos  de  supplier  humblement  la 
cour  de  vouloir  bien  autoriser  le  juge 
Liou  vSiu  à  exercer  sa  charge  encore 
un  an,  et  de  laisser  à  votre  serviteur 
le  secours  d'un  aide  qui  est  son  bras 
droit?  Mademaïule  est-elle  raisonnable 
ou  MOii?  II  convenait  de  l'exposer  res- 
pectueusement. Je  prie  humblement 
Vin] pé ra Iri ce- lége n te  et  l'Empereur  de 
lire  celle  supplique.  Lettre  respec- 
tueuse. 

Le  grand  Conseil  (rÉlat  a  reçu  le 
décret  suivant:  «  Qu'il  soit  fait  coin  nie 
railleur  de  la  suppliiiue  le  demande. 
Que  le  Tribunal  com  pèlent  (  le  Tri- 
bunal des  peines)  en  suit  informé.  » 
Respect  à  ccL  ordre. 


地 方風土 人情、 允爲熟 在 任六年 

辦理 事務、 均臻安 si 刑司案 牘本極 

, 紛!! 加以 連年勦 辦馬赕 屨&大 si 

提轅試 ^^務 一  ^較 前倍敏 è 該司 

員 s 營辦理 、不辭 fô-  ^ 實 屬 a  s 得 

九 s 從前辦 事司員 淸端、 在任 六 年, 

復 X 奏 淮 ffi 留 一 年。 合 無 仲 懇 

天&〕  W 准將該 司員劉 M 再 行 留辦 一 年 * 

俾奴 才得收 犓臂^ 助。 是否有 (ni 理 

合恭 s 具 氣伏乞 

皇 太 后、 

皇上 聖 響一 謹奏。 軍機大 E 奉 

着照 所請。 該鄧知 M 。欽, ^ 


GAZETTK  DE  PÉKIN 


513 


Note  (le  Li  Houng  tcliang.  ―  Une 
autre  a  (Ta  ire.  Tcheoii  Tclieu  mien,  (lu 
district  de  Fou  tiiig  dans  le  Kouei 
tchcou,  âgé  (le  cinijuaiile  ans,  a  été 
reçu  tsin  cl  ten  aux  concours  de  1871, 
désigné  pour  èlre  employé  corn  me 
sous-pi'élet,  et  assigné  par  le  sort  à  la 
province  de  Tchea  li,  \u>\\v  y  remplir 
cette  place.  Il  est  arri\é  à  la  capitale 
de  la  province  vers  le  comiiH— 'nceint'iit 
de  septembre  de  rannée  1X71. 

A  présent,  il  trouve  lui-même  'lu'il 
n'a  ni  la  copacilé  ni  Paclivilé  nécossai- 
l'es  pour  raiJniinisli'alioïi.  11  demande 
à  reiitrei*  dans  la  classe  des  tsin  cheu 
qui  sont  destinés  à  diriger  les  éludes, 
et  à  (\ ui  le  Tribimal  des  offices  civils 
donne  dcb  em|)lois  en  rapport  avec 
leurs  tnlcnls.  Il  tiVa  ad ressé  sa  suppli- 
f]uc  par  roiilicmiso  du  trésorier  g(''m'' - 
i"al,  (\u\  ra  cxatiiinéo,  cl   iii"a  assit iv 


f|ue  ce  k'Ure  n'a  en  main  aucune 
atr.iirc  (|ui  ne  soit  pas  terminée. 

Sa  demande  est  conforme  aux  règle- 
ments, et  au\  aulorisalions  accordées 
précéd (Moinciit.  11  convient  de  rautori- 
ser  à  rciitivi*,  coinine  ii  le  désire,  dans 
la  classe  (li's  Isiu  cheu  qui  sont  desli- 
nt's  à  diriger  les  études,  et  dont  la 
nu iniiialion  aux  emplois  dépend  du 
Tribunal  dos  otTices  civils. 

J'ai  fait  pi'otid re  acle  de  son  propre 
téinuignayo  et  l'ai  LMivoyé  au  Tribu na!. 
Je  lui  ai  permis  de  retourner  dans  ses 
foyiM's,  et  lui  ai  fait  connaître  quo 
j'avais  examiné  son  affaire.  De  plus,  je 
devais  écrire  ce  court  exposé.  Je  prie 
liiimblemeiit  leu rs  Majestés  de  vouloir 
bien  lire  celle  note  ad(liti(»niielle. 

Le  gi'aihl  conseil  (i,Élat  a  re (; u  le 
décret  suivant  :  «  Que  le  Tribunal  des 
oflices  civils  un  soit  ii】romi(:、 、) 

33 


李 鴻 章 片 

再卽 m 知縣周 W  i 年五十 i 貴州 

普定 縣九由 辛未科 進士、 簽 分 直 緣 

以知縣 卽用。 同 治十年 七月到 ^ 兹 

該 員自 揣才力 難膺民 請 仍 就 逸 

士改教 原&歸 鄧鈴^ 禀 由 藩司查 

^益無 輕手未 完事^ 具詳前 t 查 

與 例 案 «  . 綵自應 准如所 ^ 仍 就 逸 

士改 教原爽 歸部鈴 §^  倚. 诹親供 

送部 •  一 面 M 咨 回 籍、 飽 分 咨 查 § 外 

埋合附 fc; 具 M 伏乞 

m 亂 謹 氣 軍 機大&  » 

吏部知 s^j 欽 此 


5U 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


Note  additionnelle  de  Li  Houng^ 
lchang.  ―  Une  autre  affaire.  Le  com- 
mandant qui  est  secrétaire  du  général 
de  brigade  de  T'oung  tcheou  et  de 
loung  p'ing  fou,  occupe  sur  le  bord 
de  la  mer  un  poste  important,  qu'il  faut 
garder  avec  la  plus  grande  vigilance. 
Un  officier  peu  diligent  et  peu  habile 
est  incapable  d'y  maintenir  une  bonne 
administration. 

Le  commandant  Tch'ang  Tch'ou'fenn, 
actuellement  en  charge,  est  cassé  de 
vieillesse  et  à  bout  de  forces  ;  de  plus 
il  fume  l'opium.  On  ne  peut  espérer 
qu'il  déploie  quelque  énergie,  et  il 
n'est  pas  expédient  d'user  d'indulgence 
plus  longtemps.  D'après  le  rapport  du 
général  de  brigade,  il  convient  de 
prier  la  cour   impériale    d'ordon iier 


que  ce  commandant  Tclfang  Tch'ouenn 
quitte  le  service,  avant  un  terme  fixé, 
afin  (le  maintenir  l'ordre  dans  les 
rangs  de  l'armée  ;  et  pour  remplir 
sa  place,  il  convient  de  prier  leurs 
majestés  de  me  permettre  de  choisir 
ui)  officie"  dont  je  leur  proposerai  la 
nomination.  Celait  mon  devoir  d'ex- 
poser cette  demande  dans  une  note 
additionnelle.  Je  supplie  humblement 
rimpératrîce  et  FEmpereur  d'en  pren- 
dre connaissance  et  de  donner  leurs 
instruclions.  Supplique  respectueuse. 

Le  grand  Conseil  d'État  a  reçu 
le  décret  suivant  :  «  Que  Tch'ang 
Tch'ouen n  quitte  le  ser\ice,  avant  un 
temps  qui  lui  sera  marqué.  Que  le 
Tribunal  (le  la  guerre  en  soil  informé.» 
Respect  à  cet  ordi'c. 


李 鴻章片 

再通东 鎭標中 軍遊殿 ^係沿 海要统 

橾防 極宜愼 亂非勤 幹之員 • 不 足以 

資整 飯現任 遊擊長 春年力 衰鼠且 

有« 好 。難 期振作 *未 便姑容 • 據該鐄 

禀 辦前^ 應 請 

旨,將 該 遊 » 長 勒 令 休 致、 以 肅 營 所 

遺 题 缺, 容 臣 楝員請 紘理合 附片具 

m  0 訓 示* 謹 奏, 軍 機大 &率 

氣長 春着勒 令休^ 兵部知 道* 欽此 • 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


515 


ANNONCES  DU  29  AVRIL  1876. 


Établissement     postal    du  Clian 

Le  5  du  quatrième  mois  de  la  deu- 
xième année  Kouang  siu. 

Liste  et  Edits  impériaux. 

Le  5  du  quatrième  mois,  ont  êlé  de 
service  à  leur  tour  dans  le  palais  le 
Tribunal  des  rites,  la  cour  qui  juge 
les  affaires  de  la  famille  impériale,  le 
Tribunal  de  raslrononiie  et  les  soldais 
de  la  banniùre  rouge  unie. 

PersOiine  n'a  été  présenté  à 
ri  m  péralrice-régeute. 

Foung  lun  kou,  ayant  été  nomme 
préfet  (le  Kao  tchoou  fou  dans  le 
Kouang  toung,  a  remercié  de  celle 
faveur. 

Le  Conseil  piivé  ("aii【  proposé'  de 


députer  des  dignitaires  pour  examiner 
les  nouveaux  officiers,  avant  rie  les 
envoyer  à  leurs  postes  respectifs; 
rimpératrice-régente  a  député  Houo 
Cheou  ts,eu,  Tcl】,oiing  Heou,  In  Tchao 
ioung  et  Cliao  K,i. 

Le  Tribunal  des  rites  ayant  proposé 
de  députer  un  général  pour  inspecter 
la  garde  placée  à  la  porte  gauche  du 
centro  de  la  capitale,  rimpératrice- 
régente  a  désigné  Ngenn  Lin. 

Le  même  Tribunal  ayant  demandé 
de  fixer  l'époque  des  examens  prélimi- 
naires pour  le  grade  de  tsln  cheu, 
rimpératrice-régente  a  décidé  qu'ils 
auraient  lieu  le  10  du  mois  courant. 

1/ 1  m péra Iri ce- régen te  a  appolé  à 
son  audience  le  grand  Conseil  d'Élat, 


山 東塘務 

光緖二 年四月 初五日 

目  籙 

四月初 五日、 禮 部 人示人 脉欽天 &| 正 

紅旗 値!: i 無引  見。 

逢潤古 謝授廣 泉 高州 府知府  ^ 

內 il 奏派 © 放之大 id 

派 出 賀 壽 兹 f 崇厚 、殷 兆鼸紹 載。 

禮鄧 奏派稽 查中左 鬥 W 護 軍絲徵 

派 出恩称 

叉奏 請覆試 日期、 奉 

41曰>  着于, 初十 ni  . , 

召見 軍機。 


51G 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


On  a  reçu  de  nmiH!'i'atrice-rt''g:en【e 
le  décret  suivant  :  «  J'ordonne  que  Fou 
Tch'ang  soit  laissé  à  la  capitale  et 
employé  dans  un  tribunal.  J'ordon ne 
que  Ing  K'ou{3Î  rem  plisse  fa  place 
vacante  de  second  iiitondanl  à  Jéhol. 
Respect  à  cet  ordre. 

Documents  copiés  et  envoyés. 

Li  Ho  gnicn  ayant  p  1*0 posé  de  des - 
lUuor  un  lieutenant  qui  a  Irés  mau- 
vaise réputation,  on  a  reçu  lo  d(''cret 
suivant  :  «  J'ordonne  que  Fmuiy'  Xgan 
kouo  soit  i  111  m  c'  d  i  a  le  m  e  n  t  d  c  s  li  1 11  ù .  Que 
le  Tribunal  de  la  guerre  en  soit  infor- 
mé. )) Respect  à  cet  oi'clre. 

Le  Conseil  privé  ayant  proposé  de 
délôguer  dos  oflicîors  pour  conliôler 
les  actes  des  sucrélaircs  de  ce  conseil. 


run peratrice  a  désigné  Koung  Tzeu 
Iioung,  en  marquant  son  nom  d'uri 
cercle  sur  la  liste.  Respect  à  cet  ordre, 

loang  Ts'iuen  ayant  sollicité  des 
récompenses  pour  les  officiers  qui  ont 
été  envoyés  h  la  tète  des  compagnies, 
eL  pour  ceux  (]Uî  oiït  travaillé  au  trans- 
port des  effets  publics,  on  a  reçu  le 
décret  suivant:  «  Que  le  Tribunal  com- 
pétent en  délibère  et  fasse  connaître 
son  avis.  Qu'on  lui  transmette  à  la  fois 
les  deux  listes  et  les  quatre  notes.  » 
Respect  à  cet  ordre. 

Le  même  ayant  demandé  que  Pao 
Cheng  occupât  de  nouveau  à  Kiri»  un 
poste  vacant  de  commandant  sous  la 
bannière  blanche  unie,  on  a  reçu  hi 
rôponso  suivante  :  «  Lu.  »  Respi'ct  à 
celle  parole. 


奉 

上; i 福 長着留 京 當 差" 熟河 副總 着英 

奎铺^ 欽此  V 

發^- 

李鶴 年奏^ 名甚劣 千總革 職>  翠 

言、 馮 安 a 着 卽行革 貌該! t 知 a 欽此 a 

內 閣奏派 稽查中 書乳牽 

眷 * 圈 出龔 en: 亂 欽此。 

榮 全 奏 出 隊 當 .A^ 及 運 解 出 力 各 宫 

震^ 奉 

化 該 鄧 議 ii 罩 1 Î I 片四^ 倂^ 敛 ■  =^ 

叉保升 仍坐铺 吉林正 白旗」 â  m 牽 

化 i4 欽 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


517 


Le  même  ayant  demande  que 
Kouang  Fou,  qui  était  lieutenant- 
colonel  dans  la  garde  impériale  et  a  été 
déslitué,  fût  rétabli  dans  sa  charge,  a 
reçu  la  réponse  suivante:  «  Lu.  »  Res- 
pect à  celte  parole. 

Voire  serviteur  lang  lo  fou,  second 
tuteur  de  riiéritier  présomptif,  inspec- 
teur des  forces  navales  du  Grand 
Kiang,  auparavant  gouverneur  général 
du  Chen  si  et  du  Kan  sia,  vous  écrit  à 
genoux,  pour  vous  faire  connaîti'e 
l'époque  où  votre  petit  serviteur  partira 
el  CO  m  m  on  CO  ra  rinspeclion  dos  forces 
navales  du  Grand  Kiang,  el  pour  vous 


prier  humblement  de  lire  celle  lettre. 

J'ai  reçu  l'ordre  d'inspecter  une 
fois  chaque  année  les  forces  navales  du 
Grand  Kiang.  L'année  dernière,  au、 
douzième  mois,  riiispection  étant  ter- 
minée, je  suis  allé  au  K,ien  Icheou 
dans  mon  pays  natal,  voir  mes  parents. 
J'en  ai  informé  la  cour  par  une  let- 
tre  spéciale,  et  j,aî  reçu  la  répouse 
suivante  signée  rl'im  point  rouge: 
(( Nous  en  avons  pris  connaissance.  » 
Respect  à  celte  parole.  Ces  deux  pièces 
sont  dans  les  luu't 、; uix. 

Volro  srrvileur  est  peu  intelligent. 
Il  cruiiiL  beaiicoiip  que,  après  avoir  été 
encouragé  et  comblé  de  faveurs  par  la 


已 革 委 護 軍 參 領 廣 域 闘 種 原 官 

奉 

aliS 覽" 欽 =^  、 

太子少 像巡閱 長江水 lÈt 前 陳廿總 

|ii 臣 揚岳域 §^ 

ë 爲恭 報微臣 巡閱長 江水師 a 程日 

耻仲祈  . 

聖變氣 竊臣奉 

é 每年 巡閱長 江水師 一 次。 上年 十二月 

事 t4 囘乾 州原賑 省親尋 IS 具瓯業 

輕牽到 

硃 I 知 道 欽 此 在 1 臣 赋 性 顓 ^ 競 


518  GAZETTE  DE  PÉKIN 


m 皇 

fi 

生 

恩 

訓。 仁、 

恤。 

育 

成 

深 

斷 

緊 

特 

取 

m 恪 M 

雖。 

Z 

延 

重、 

不 

要 

郎 

道 

手守戴 

犬 

fl 鴻 

% 

罔 

年 

報 

敢 

事 

臣 

長 

三 

馬 

衷、 慈, 

德, 

非 

就 

稱 

偶 

件. 

沙. 

月 

庸 

竟 淸 

荷 

沐 

養。 

愈 

生 

臣 

玉 

山 

初 

質、 

上 夜 

-"^ ■ 

P。 

怠 

卽 

麟. 

州 

一 

亦 

邀 撫 

見、 

卽 

惰 

分 

詳 

一 

B、 

思 

夫 心. 

臣 

111 

道 

商 

mi 

Wo 

由 

効 

感 

膝 

A 

循 

巡 

長 

會 

乾 

其 

激 

下 

旬 

查、 

江 

晤 

州 

m 

零 

承 

餘 

情。 

按 

前 

原 

勞。 

涕。 

歡。 

父 

仍 

營 

切 

兵 

禾 3 

臣 

夫 

庭 

母、 

赶 

訓 

應 

鄧 

惟 

以 

前 

得 

m 

練. 

辦 

右 

程, 

有 

M 

服 

以 

cour  impériale,  il  lui  soit  de  plus  en  plus 
difficile  (le  répondre  à  tant  de  bienfaits. 
Après  de  longues  années  d'absense, 
il  m'a  été  donné  d'aller  soigner  mes 
parents  âgés  (le  plus  de  quatre-vingts 
ans.  En  les  revoyant,  mon  cœar  de  tils 
a  été  heureux  de  voir  leur  joie. 

Si  j'ai  pu  donner  mes  soins  à  mes 
parents,  je  le  dois  uniquement  à  votre 
bienfaisance  auguste,  qui  fait  vivre  et 
perfection  ne  vos  sujets.  Après  avoir 
reçu  celte  faveur  de  votre  immense 
bonté  et  de  votre  bienveillance  com  pa- 
lissante, la  nuit,  la  main  sur  le  cœur, 
je  verse  des  laimes  de  reconnaissance. 
Comme  le  petit  du  corbeau,  je  désirais 
satisfaire  mon  affection  envers  mes 
parents.  La  cour  a  eu  compassion  (le 
moi.  Après  une  telle  faveur,  fussr-je  de 


la  nature  des  animaux  sans  raison,  je 
m'efforcerais  de  nionlrer  mon  dévoue- 
ment. Votre  serviteur  sera  à  jamais 
reconnaissant  pour  vos  bien  faits  et 
fidèle  à  suivre  vos  instraclions. 

Conformément  à  vos  ordres,  le  26 
mars,  je  partirai  du  K'ien  tclieou,  de 
mon  pays  natal,  et  prendrai  la  roule 
(le  Tch'ang  clia  et  de  lo  tcheou.  J'aurai 
une  entrevue  îmc  Feng,  lu  lin,  autre- 
fois second  vice-président  du  Tribunal 
de  la  guerre  ;  nous  délibérerons  ensem- 
ble sur  toutes  les  affaires  imporlan- 
les  qui  concernent  le  Kiang.  Ensuite, 
j'irai  dans  toutes  les  circonscriplioii  s 
inspecter  chaque  bataillon,  examiner 
si  les  soldats  sont  instruits  et  bien 
exercés.  Certainement  je  ne  nie  per- 
met Irai  pas  de  rester  an  iublant  oisif, 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


519 


ni  de  céder  le  moins  du  monde  à  des 
sentiments  particuliers. 

Je  re verrai  ensuite  les  observations 
et  les  notes  que  j'aurai  recueillies  sur 
les  noms  et  la  position  des  pays,  et  sur 
la  configuration  du  terrain,  dans  un 
voyage  de  plus  (le  cinq  mille  stades  le 
long  (lu  Kiang.  Dès  que  je  les  aurai 
réunies  et  disposées  dans  un  ordre 
clair,  ce  sera  pour  moi  un  devoir  de 
dessiner  des  caries  et  de  les  envoyer 
respectueusement  à  la  cour. 

Je  devais  vous  informer  du  jour  et 
des  circonstances  de  mon  départ  pour 
rinspeclion.  Je  prie  humblement 
rimpératrice-régentc  et  l'Empereur  de 
lire  cette  lettre  et  de  me  donner  leurs 
instructions.  Lettre  respectueuse. 

Le  Grand  Conseil  a  reçu  la  réponse 
s-uivaute:  «  Nous  en  avons  pris  con- 


naissance. »  Respect  à  cette  parole. 

Votre  serviteur  K'ing  Cheou,  cen- 
seur pour  la  partie  centrale  de  la  ville 
de  Pékin,  et  ses  collègues,  vous  écrivent 
à  genoux,  pour  vous  prier  de  conserver 
encore  deux  mois  au-delà  du  terme 
fixé  les  établissements  où  l'on  distribue 
la  nourriture  aux  pauvres  dans  les  cinq 
quartiers  de  la  ville,  d'étendre  ainsi  les 
bienfaits  de  la  cour,  et  de  secourir  le 
peuple  dans  sa  détresse. 

D'après  les  anciens  règlements,  les 
établissements  où  les  pauvres  reçoivent 
la  nourriture  dans  les  cinq  quartiers  de 
la  capitale,  doivent  être  fermés  le  20 
du  troisième  mois.  Les  années  passées, 
voyant  que  les  pauvres  trouveraient 
difricilemeiît  leur  nourriture,  nous 
avojis  demandé  &t  la  cour  a  accordé  la 


. 所查記 長江五 千餘里 地輿形 反 

覆 考訂、 一 俟一 1 集明 铺後謹 當繪圖 

逸呈 • 所 有微臣 巡閲 啟程日 期綠. Ë 

理合 ÎS 陳^ 伏乞 

皇 太后, 

皇 上 聖變訓 示。 謹 

奏。 軍機大 E 奉 

化知道 了。 欽此。 

巡視中 城御史 、臣 慶壽等 §1 

奏 * 爲請將 五城飯 1 仍展 吸雨個 J 以 

. 皇仁 * 而蘇民 困事, 竊查 五城 飯廠、 向例于 

三月 二十日 截化歴 年因窮 民謀食 


520 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


prorogation  de  ce  terme.  Les  pauvres 
en  ont  été  très  reconiiaissanls;  ils  se 
sont  considérés  coin  nie  étanl  redeva- 
blesdeJa  vie  à  la  bienfaisance  impériale. 

Cette  année,  chaque  établissement 
a  nourri  sept  ou  huit  cents  ijcrsouiics, 
et  quelquefois  plus  de  mille  ;  le  nombre 
a  varié.  A  présent,  répo(|ue  de  la  clo- 
ture de  ces  maisons  approche,  et.  le 
temps  de  la  moisson  du  blé  n'est  pas 
encore  venu.  Les  vieillards  et  les  per- 
sonnes faibles  n'ont  aucune  ressource 
pour  vivre.  La  vue  do  leur  faiblesse 
et  de  leur  maigre  a  r  excite  la  plus 
grande  compassion.  Convient-il  ou  non 
de  vous  supplior  de  laisser  subsister 
deux  mois  au-dehi  du  terme  fixé  les 
quinze  étal)lissemenls  de  bienfaissancc 
dans  les  cinq  quartiers  de  la  ville,  et  de 
ne  les  fermer  que  le  20  du  cinquième 


mois  (11  juin  )  ? 

Si  vous  daignez  accorder  cette 
faveur,  il  fcuuii'a  écrire  au  Tribuiml  dtîs 
revenus,  afin  que,* (Fapi'ès  les  règle- 
ments, il  fournisse  le  grain  pour  pré- 
parer la  nourriture  cle  chaque  jour,  et 
i 'argent  pour  acheter  le  chautrage.  Vos 
serviteurs  coulinueront  de  surveiller 
enx-mèmes  l'admiiiistralion  de  ces 
établissements,  afin  que  tous  les  mal- 
heureux y  trouvent  un  véritable 
secours,  selon  le  désii*  de  nos  augustes 
iiiaîlres,  dont  la  sollicitude  pour  les 
pauvres  augmente  sans  cesse  et  n'a 
point  cle  terme. 

Nous  avons  cru  devoir  écrire  cette 
supplique.  Nous  prions  luimblemeut 
riiii[)éra[rice-régente  et  l' Empereur 
(l'en  prendre  con  naissance,  de  don  nor 
leurs  iiislruclionsj  et  de  permettre  de 


維 齓 奏 奉 

.恩 綸, 屆 期展 fôt 翳 黎 感 戴、 允 荷 

生成。 本年各 甌就食 人數七 A 百 人或千 

餘 人 不 現 在 » 値 截 .i-  亂 f§ 麥 

秋未 nâ 老 til 無計 謀生羸 瘠情^ 珠 

堪惻 g 合無 譲懇 

天恩 將五城 十五& 仍展限 雨月、 五月二 

十日截 如蒙 

愈允? 應卽行 文戶^ 將毎日 應用米 H? 、及 

柴薪銀 鼠照例 支貌臣 仍 親督司 

.^ 安 s  IS 氣務期 實 惠 均 s 以仲 符 

聖 主 忿 貧 民>有 加 無 已 之 至 ^4 謹 合 詞 

奏 請。 伏 乞 

皇太后 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


521 


faire  ce  que  nous  proposons.  Lettre 
respectueuse. 

Le  décret  impérial  en  réponse  à 
celte  supplique  a  été  publié  précédem- 
ment dans  la  Gazette. 

Votre  serviteur  Ing  Kguei  et  ses 
collègues  vous  écrivent  avec  respect, 
pour  demander  vos  ordres.  Nous  avons 
reçu  de  Kouo  Tsiun,  lettré  du  Ts'eu 
tcheou  dans  le  Tcheu  li,  une  accusa- 
lion  dans  laquelle  il  dil  qu'un  homme 
de  son  village,  nom mè  Li  Tcheu  liouo, 
ayant  pris  en  aversion  son  père  Kouo 
Cheu  〖》ei,  l'a  tué  en  le  perçant  d'un 
coup  de  couteau. 

Votre  serviteur  et  ses  collègues  ont 
écrit  aux  juges  do  faire  une  enquête  et 
(rexainiiior  celle  cause  avec  soin. 

Voici  la  déposition  de  Kouo  Tsiun. 
«  Je  suis  un  lettré  du  Ts'eu  tcheou,  sous- 


préfeclure  dépendant  de  Kouang  pMng 
fou  dans  le  Tcheu  li.  J,ai  vingt-cinq 
ans.  Je  demeure  au  village  de  Kouo 
siao  rouenn  et  cultive  la  terre. 

(( Un  habitant  de  mon  village,  nom- 
mé Li  Tcheu  houo,  avait  depuis  long- 
temps de  la  haine  et  des  soupçons  con- 
tre ma  famille.  L'année  dernière,  le  4 
septembre,  pendant  la  nuit,  mon  père 
Kouo  Clieu  mei  dormait  profondément 
à  l'entrée  de  la  porte.  Li  Tcheu  houa 
arrive  inopinément,  et  lui  enfonce  un 
couteau  dans  le  creux  *  de  l'estomac. 
Mon  père  le  saisit  par  le  pan  de  sa 
veste  et  pousse  des  cris.  Li  Tcheu 
houo  abandonne  sa  petite  veste  doublée 
et  s'enfuît.  Je  m'avance,  regarde,  exa- 
mine et  interroge  mon  père.  Il  me 
répond  seulement  que  Li  Tcheu  houo 
l'a  percé  (Tun  coup  de  couteau,  et  à 
rinstant  il  expire. 


皇 上 聖 歡 0  施 行。 謹 奏。 奉 

曾 已 錄。 

奴才英 桂等謹 

奏, 爲 請 

昔事。 據直隸 1^ 州 文童郭 i 以本 村民人 

李 志和挾 a» 伊父郭 士美扎 傷« 

命 * 等詞, 控新前 ^ 奴 才等督 债司員 

詳 加 問。 據 郭 俊 供、 我 係 直 練 廣 平 

府磁州 文窗。 年二 十五氣 在州觀 郭 

小 Is- 村居: ft 種地度 H 。本村 民人李 

志 孰與我 家 素 有 挪疑 。上 年八月 初 

五日 、我 夂親郭 士莠在 門口睡 g! 

不 料李志 孰用刀 將我父 親 心口扎 


522 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


«  J'en  informai  le  sous-preiet 
Moung.  Le  sous-préfet  inspecla  le  cada- 
vre, vit  la  blessure.  Comme  Li  Te  h  eu 
houo  avait  pris  la  fuile,  il  fil  conduire 
à  son  tribunal  la  mère  du  meurtrier,  et 
Li  T'ai  tiouo,  son  frère  cadet,  né  de  la 
même  mère. 

«  Le  maire  Kouo  Tchoung  lac  el  te 
chef  des  satelliLes  Foung  T'ai  leng, 
parce  qu'ils  voulaient  m'exlorquer  de 
l'argent  et  que  je  refusais  de  leur  en 
donner,  cachéreiit  si  bien  le  meurtrier 
quMI  ne  parut  pas.  Je  portai  plainte  au 
tribunal,  et  le  sous-préfet  Moung  fixa 
un  terme  avant  lequel  les  satellites 
devaient  saisir  le  coupable  sous  peine 
de  châtiment.  Alors  on  fin  ils  conduisi- 
rent Li  Tcheu  houo  au  tribunal.  Inter- 
rogé par  le  sous-pré  f et  Moung,  il 
avoua,  sans  (létour  ni  ré  licence,  qu'il 


avait  prémédite  et  com  mis  le  meurtre. 

«  Kouo  Tchoung  tao  et  les  autres, 
qui  n'avaient  pas  réussi  à  extorquer 
de  l'argent,  engagèrent  Li  Tcheu  houo 
à  profiter  d'un  second  interrogatoire 
pour  impliquer  injustement  dans  cette 
affaire  nia  mere,  qui  est  âgée  de  soi — 
X  ail  te  ans.  J'allai  porter  plainte  au  pré- 
fet ( de  Kouang  p'ing  fou  ),  puis  au 
préfet  général  (  de  Tai  min  g  fou).  Tous 
deux  me  renvoyèrent  au  sous-préfet. 

(( Les  satellites  du  sous-préfet  se 
mirent  d'intelligenco  et  l'em péchèrent 
de  connaître  la  vérité.  Ils  firent  dire  à 
Li  Tcheu  houo  quMl  avait  commis  le 
ineurlre  involonlaireuient  ;  et  sans  que 
j'eusse  élé  interrogé  en  présence  de  Lî 
Tcheu  houo,  ils  emmenèrent  celui-ci 
à  la  préfecture  pour  avoir  une  sentence 
défini  live. 


氣 我父親 抓住衣 s! 喊气李 志和脫 

下 小狭禊 一  ^逃踉 我進前 S! 看查 

問。 我 父 親 只 香 李志 和扎^ 立時 „s 

命。 我禀明 本州蒙 * 驗明傷 因 李 志 

和逃^ 將伊胞 弟李太 和、^ 伊 母.. 帶 

{^ 甲長 郭中 鼠與原 差封太 S 索 

錢未允 * 竟 將兇手 隱匿不 a 我在州 

呈 1^ 蒙州主 勒限比 5^ 始將 李志和 

送 案。 蒙 明 供 認 謀 貌 不 詠 郭中 S 

因索詐 未 遂、 教 唆 李 志 和 覆 將 

我六旬 W 母、 妄奴案 rê 我赴 本脉及 

0 臺 前呈控 * 均批木 &差役 等 同 li 

蒙 蔽縣 主唆使 李志和 供 認 ^  前 

未令我 對覧卽 將李志 和解府 定 ,^ 


GAZETTE  DE  PÉKIN 


523 


«  Le  susdit  chef  de  salelliles  et 
autres  me  conduisirent  enchaîné  à  la 
sous-préfecture,  et  me  retinrent  élroi- 
temeiit  gardé  dans  la  prison  prévenlive. 
Ils  im  pressèrent  de  leur  don ner  des 
saprHjues,  et  ne  purent  en  obtenir. 
Ensuite  je  cherchai  des  ré[)ondanls  et 
obliïis  ma  liberie.  Mon  désir  élait  de 
venir  en  toute  liàte  porter  a |»pel  Pé- 
kin. )) Telle  est  la  teneur  deraccusalion. 

D'après  raccusalioii  de  Kouo 
Tsiun,  raulom ne  dernier,  un  voisin, 
nommé  Li  Teliou  houo,  ennemi  de  sa 
famille,  aborda  inopinément  son  pùre 
Kouo  Cheu  niei...  Enfin  Li  Tcheu 
houo,  déclaré  auteur  involontaire  du 
in  eu  rire,  fut  conduit  à  la  préfeclure 
pour  la  senlence  défuiilive. 

Si  ce  récit  est  vrai,  il  faut  examiner 
Gt  traitor  cette  a iïa i rc  sans  re t a  ni . 
Nous  envoyons  avec  respect  une  copie 


de  l'accusalion  à  rimpératrice-régente 
et  à  FEm pereur,  el  allendons  humble- 
ment leurs  inslrucLions,  qui  seront  la 
règle  de  notre  conduite. 

De  plus,  d,ai)i,ôs  les  règlements 
établis  pour  les  mémoriaux  adressés 
à  la  cour,  nous -devons  aussi  vous  faire 
connaître  PaUestalion  des  répondants 
( 1  u  plaignant  Kouo  Tsiiui.  Ils  affirment 
qu'il  s'est  adressé  successivement  au 
préfet  général  et  au  préfet  parlicnlier, 
que  ceux-ci  l'ont  renvoyé  au  soas-préfet, 
sans  examiner  eux-mijmes  sa  plainte. 

Nous  vous  in  formons  respectueu- 
sement de  cette  affaire,  et  sollicitons 
vos  ordres. 

La  réponse  a  été  reproduite. 

N.  B.  ―  Los  réponses  un  peu  lon- 
gues et  les  édiLs  sont  ordinairement 
pal)!ic's  dans  la  GazeUr  avaîil  les  mémo- 
riaux qui  les  ont  suliicilés. 


該 原差^ 將我鎖 帶進氣 嚴柙班 

勒索錢 宋 si 後我 求保得 歡我情 

急來 京赴案 呈 告 訴。 等 語。 查 郭 俊 

因 村鄰李 志 親與 伊 家素有 驟 ^ 去 

秋伊 父郭士  在門外 被李志 

和用刀 礼傷靡 報 州驗^ 勒限比 

追。 始將正 兒疆案 、供 認 謀 a 不 諱" « 

0 役 等勒索 未遂" 朦 蔽 該 亂 唆使李 

志 和 覆 翻 曰勿 前 龍 妄 坂 伊 像 竟 3 

蜈殺解 府定^ 等 ^ 如 m 屬實、 M 應 

究 鼠 謹 杪錄原 呈、 恭 呈 

御 覽" 伏 候 

訓 示、 遵 一化 再 遵 照 奏 定 章 程 *  ® 具 該 原 告 

郭俊結 稻歴控 道 均批 本肌、 述未 

親^ 合倂 s  s-fi 此 謹 奏、 請 

4 曰。 奉  静 已錄。 


52  i 


MÉLANGES 


1.  1 .  Inspicientes  re  peri  ni  us  al)  an- 
liquis  ad hibilos  hospites,  qui  eranl  in 
iiovem  Sin  a  rum  provinciis  intra  decern 
niillia  stadia  et  amplius,  ipsos  fuisse 
remotos  maxime  vix  jam.  Nostras  regiic 
familiar  decoro,  pivTclaro  prosperoque 
tempore,  diligiintur  et  foventur 
( advenœ  ),  pj^oferunUir  amicRia?. 

ff^ 兆 Kïng  tchao  ou 府 尹 Fôii 
in.  Préfet  du  M 天 府. 

2.  AclvenieiUe  sub  regno  Wnn  li 
anno  cycli  decimo  scplimo  (  1580),  fuit 
ex  inagno  occidente  doctiis  vir  Ricciiis 
Mallhaius,  cognominc  Si  l'ai,  qui  cum 
sociis  pluries  denis,  enavigatis  maris 
iionagies  mille  sladiis,  luslravUSiniam. 

光 Kouâng.  Aspect. 觀 |  Kouân 十. 
Considérer  rasped  d'un  pays,  visiter 
«n  pays. 

3.  Pri mum  transiit  per  Tcliao  k'ing. 
Prator  Liou,  vir  priniarius,  diplomate 
<Joiia\it  cum  ;  ((jiio  diploimile  Uiccius  ) 


freins,  habitavit  Tch,ao  iang  in  ui'be. 
Tune  temporis,  ego,  accepto  mandato, 
p  v'cv  fectus  e  ra  m  urbi  Ling  kiang. 
liiinieritus  parlicipansaccepi  auditionem 
(i.e.audivi)  euni,  sequenlibus  coniitaii- 
libusque  nonnullis  sociis,  cum  donis  et 
lilteris  (ml  iniperatorem  scriptis),  pro- 
fecUini  esse  Pekiiiuin. 

S3 慶 Tchaô  k  ing  (Hait,  sous  les 
ÎMing,  la  capitale  de  la  province  de 廣 
東 Kouàng  tôung. 

大, 司 憲 Tà  sëu  hién  ou 巡 撫 
Siùn  fôu.  Gouverneur  d'une  province. 

^  Kôung,  placé  après  le  nom  de 
famille,  signifie  Illustrissime  sei- 
gnejn\  Monsieur. 

潮 Wj  Tch'aô  iâng.  A  présent 潮 
州 dans  le  Kouang  toung. 

凌 江  Lîng  kiâng.  A  présent 南 
雄 Nàn  hiôung  dans  le  Kouang  toung. 

燕  lén.  Ancienne  principauté,  à 
présent  comprise  dans  le  Chouenn  rien 


順天 京兆王 應麟與 刺瑪竇 特撰碑 

一一  lia 

粤 稽古用 Sli 、在 九州廣 萬餘里 者, 斯 

爲遼絶 僅已。 我國 家文明 盛世, 懷柔 

傅 ^ 迄 萬 歷 庚氣有 泰 西 儒 士利瑪 

氰號西 t4 友 W  ® 七航 海九萬 sf! 觀 

光 中 a 始 經 *  a 大 司 憲 劉 么 旌 ^^ 

託居潮 陽都。 時 余 翠 0  、a,  m 與 有 

亂 隨同傅 像蕭表 酏燕一 驟腐嶺 * 駐豫 

氧 SI 安王挹 si 若追 歡篤^ 誼 狼 

宗 伯 王 s 宏 m 竟 傾 蓋 校 契合之 宇。 

« 與 诉游長 红、 覽景 建 業。 箴 尹 祝 s 

世藏司 徒張. ^孟男 、淹款 s 歡相杼 


CINQUIl  ME  PAÏITIE. 

MÉLANGES 

I.  SÉPULTURE  DE  MATTHIEU  RICCI. 

,  Inscription  composée  par  Wavg  huj  lin,  préfet  de  Pékin. 

1.  D'après  l'histoire,  les  anciens  avaient  des  hôtes  à  une  disfance 
de  dix  mille  stades  et  au-delà  dans  l'intérieui'  de  la  Chine.»  Sous  la 
dynastie  actuelle,  qui  a  ouvert  une  ère  de  gloire  et  de  prospérité, 
les  étrangers  sont  traités  avec  bonté,  et  les  relations  amicales 
s'étendent  plus  loin  que  jamais. 

2.  Dans  les  années  Wan  li,  en  1580,  un  savant  de  l'extrètiie 
Occident, Matthieu  Ricci,  surnommé  Si  t'ai,  avec  quelques  dixaiiies 
de  compagnons,  accomplit  un  voyage  de  quatre-vingl-dix  mille 
stades  par  mer,  et  visita  la  Chine. 

3.  Il  passa  d'abord  par  Tchao  k'ing.  Il  obtint  des  lettres  patentes 
de  Lioii,  gouverneur  du  Kouang  toung,  et  s'établit  à  Tch'ao  iang. 
J'étais  alors  préfet  de  Ling  kiang.  J'entendis  parler  de  lui,  et  j'ap- 
pris que,  en  compagnie  d'un  certain  nombre  de  personnes,  il  était 
parti  pour  Pékin,  avec  des  présents  et  des  lettres  pour  l'empereur. 

4.  Il  passa  le  mont  lu,  et  demeura  quelque  temps  dans  la  province 
de  Kiang  si.  Le  prince  Kien  ngaii  l'accueilli!:  et  le  visita,  comme 
un  ami  qui  retrouve  son  ami  et  jouit  de  ses  sages  entreliens.  Wang 
Houng  hoiiei,  président  du  Tribunal  des  rites,  qui  voyageait  dans 
le  Kiang  si,  devint  son  ami  et  son  compagnon  fidèle.  Descendant 
avec  lui  le  cours  du  Kiang,  il  alla  visiter  Nankin.  Le  censeur  Te  h  ou 
Cheu  loii  et  le  président  du  Tribunal  des  revenus  Tchang  Meng 
nan 】e  traitèrent  longtemps  comme  un  ami,  et  curent  avec  lui  des 
entretiens  intimes. 


fou.  Il  lén.  Hirondelle;  festin,  repos. 

4.  Transiit  lu  monlem  et  moral  us  est 
in  Kiang  si  provincia.  Kien  iigan  piiii- 
ceps  excepit  et  adiil  eu  m,  quasi  reci- 
piens  (lelectalus  esset  intinii  a  m  ici 
colloquio  optinio.  Riluuin  Tribunalis 
prœses  Wang,  vir  piimarius,  Houng 
houoi  dictus,  omiiino  inclinans  vehiculi 
umbel  lain  (  i.  e.  in  ilinere),  conjunxit 
aniiciliam  et  socielatom  fidelem;  eu  m  co 
obsecuUis  tlumini  Kiang,  luslravil  Kien 
ic  ui  ljem.  Censor  Tchou,  vir  p ri  ma- 
rias, Cheu  lou  diclLis,  et  vectigaliuin 
Tri  11  utialis  prases  Tcliaiig,  vi  r  p  ri  m  a  ri  u  s , 
Meng  n;in  diclus,  d i ii  cgei  unt  cum  eo 
umici  et  socii  ;  iiivicetu  expresscruiit 


animi  soiisiis  sincere. 

嶺 lù  ling.  Montagne  si  liiée  sillies 
con  Un  s  du  Kouang  louiig  et  du  Kiang  si. 

f% 章 lù  tchàng.  Ancien  nom  de 
la  province  de  Kiang  si. 

宗 伯 Tsôung  pë  ou  ^ 部 尙 書 
Président  du  Tribunal  des  ri"'s. 

尹 Tchènn  in  ou 紛 事 中 
Censeur. 

司 徒 Sêu  t'ôu  ou 戸 部 尙 書 
Présideiit  du  Tribunal  des  revenus. 

傾 盖 K'Ing  kài.  Incliner  1rs  dais 
dos  voilures  :  se  renrontrcr  en  voynge 
et  converser  oiisiMiihlr. 

景 King.  Asprcl. 覽 |  Lan 十. Coiisî- 
dérer  l'aspi^cl  d'un  pays,  visiterai)  pnys. 


526 


MELANGES 


5.  Si  t'ai  cum  P'ang  docto  vire, 
( nomine  )  Ti  ngo,  cognomine  Cliouenn 
iang,  vix  aliquot  sociis,  Inde  Inijecit 
Flavum  amnem  etadiil  Lin  ts'iiig  urbem. 
Praposilus  vectigalibus,  palalii  eunu- 
clius  Ma  Tang,  copions  ejus  dona  et 
litteras,  reverenler  oblulit  in  resiaaula. 

6.  Iniperator  evolvens  aspexit  ca'lo- 
rum  Domini  saci'am  imaginem  et,  ut 
rem  preliosam,  recondidit  in  intoriori 
Ihesauro.  Suapte  sonanlia  lioroloyia, 
omnium  régi  on  u  m  universaleni  descrip- 
liouem,  cithar?e  simile  iristrumciUum 
divisim  dislribuit  prœfeclis  ( servanda 
et  curanda  )•  Gaudenler  considerans 
illos  ex  longinquo  veiiisse,  a rccssivit 
îllos  ut  a  p  parc  relit  iti  privalo  roiiclavi, 
bénigne  donavit  ali(|uu  rmuuu'c  puMico. 
Recusaverunt  dignitalen),  incurvanlis 


venli  instar. 

召 見 Tchad  hién.  Êlro  appelé  et 
parailrc  devant  ren)[)ereur.  Wan  li  ne  se 
laissait  voir  qu'à  un  trrs  petit  nombre 
d'eunuques  et  de  hauts  dignitaires. 
Les  officiers  qui  éiauml  appfMés  à  son 
audk'nce,  se  rendaient  dans  une  salle 
où  il  était  censé  présent,  et  faisaient 
les  salulaLions  (r usage  ;  mais  lui-même 
n'y  paraissait  pas. 

折 風 Tchè  fôung.  L'influence  des 
exemples  bons  ou  mauvais  su r  la  mul- 
liiudc  est  comparée  à  la  Uivce  du  vent 
qui  courbe  les  plantes.  爾 '[[È 風 下 
R  m  (書君 隙) Vous  ùlcs 
comme  le  venl,  et  vos  sujets  comme  les 
lirins  (l'iiorbo. 

7.  E[)ul;c  fis  aj^|)osila}  sunt  tribus 
cliebus  ;  dignali  su  ni  convi\io  iii  ivgio 


情# 西泰 同隱子 迹我, 號順陽 僅 數: 

犮輩 • 廼越 黃 河; 抵 臨 淸。 督 稅 宮官馬 ^ 

待 其 貢 表、 恭獻闕 &皇上 1^  S  一 

天 主 m 像, 珍 藏內 自鳴 载 萬國輿 a 琴 器 i 

分布有 lï^ 欣 念遠爽 〔召見 龍頒 一 一 

眦 辭爵析 HI 饌設三 11^ 叨燕 陛鼠欲 sd 

貌顔 *更 H 繪圖。 上命 禮部賓 iV 、遂享 太! 

官廪& 是時大 宗伯嗎 ^瑪 討其所 ë 

則學事  , 

天士 { 倶吾人 躬繕 ttî 據義箱 碼因是 數數威 

親 棑擊 â 幻之齓 欲彰其 嗣 後李家 

曹都 亂徐太 李都. ^龔大 象諸^  一 

問^^勒板成氣至於鄭宮?!;;;彭都藏周一 


SÉPULTURE  DE  MATTHIEU  RICCI 


527 


5.  Ricci,  avec  le  savant  Didacc  de  Pan  toi  a  et  quelques  autres 
compagnons,  traversa  le  Fleuve  Jaune  et  alla  à  Lin  ts'irig  (dans  le 
Chaii  toiing).  Là,  reuniiquc  Ma  T'ang,  inspecteur  des  douanes,  prit 
leurs  présents  et  leurs  lettres  et  les  porta  à  la  cour  impériale. 

6.  L'empereur,  ayant  déroulé  et  considéré  l'image  du  Maître 
du  ciel,  la  plaça  avec  respect  dans  son  trésor  particulier.  Il  confia 
à  ses  officiers  les  horloges  sonnantes,  la  mappemonde  et  le 
clavecin.  Heureux  de  recevoir  des  hommes  venus  de  si  loin,  il 
leur  donna  audience  dans  une  salle  particulière,  et  leur  offrit  une 
charge  à  la  cour.  Ils  refusèrent  toute  dignité,  et  donnèrent  ainsi  un 
bel  exemple  de  modestie. 

7.  L'empereur  leur  fit  servir  à  manger  durant  Irois  jours  et  pré- 
parer un  festin  dans  le  palais.  Désirant  avoir  sous  les  yeux  les  traits 
de  leurs  visages,  il  chargea  un  peintre  habile  de  les  dessiner.  Il 
ordonna  au  Tribu nal  des  rites  de  leur  continuer  les  honneurs  de 
l'hospitalité,  et  de, leur  fournir  toujours  des  vivres  aux  frais  de  la 
maison  impériale. 

8.  Alors  Foung  K,i,  président  du  Tribunal  des  rites,  interrogea 
Ricci  sur  sa  doctrine.  Il  apprit,  connut  avec  certitude  et  étudia 
parfaitement  la  vraie  manière  d'honorer  Dieu,  d'obtenir  le  bonheur 
et  d'arriver  à  la  perfection.  Ensuite  il  ne  se  lassait  pas  de  l'expliquer 
à  d'autres,  et  réfutait  les  futiles  assertions  et  les  erreurs  contraires, 
voulant  mettre  en  lumière  la  vérité. 

9.  Plus  tard,  Li,  président  du  Tribunal  des  offices  civils,  Ts'ao, 
censeur  d'un  Tribunal,  Siu,  historiographe,  Li,  assesseur  du 
Tribunal  des  travaux  publics,  Koung,  trésorier  général,  et  beaucoup 
d'autres  hommes  distingués,  curent  avec  Ricci  des  entretiens  qui 
furent  consignés  et  publiés  dans  des  livres. 

10.  Tcheng,  directeur  des  études  de  l'héritier  présomptif,  P'eng, 


palalio.  (  Imperatore  )  cupiente  ipso 
videre  illorum  vultus,  perilus  arlifex 
pingens  delineavit.  Imperator  jussit 
riluum  Tribunal  traclare  eos  ut  hospilt!s; 
conlinuo  usi  sunt  i'egi;p  donius  ci ba ri  is. 

更 Kêng. 五 I  ( 禮 祭義) Les 
cinq  hommes  expérimentés. 

錄 Hi.  Vivres  olferts  en  présent, 
oiïrir  des  vivres. 

8.  Jllo  tempore,  rituuin  Tribuiialis 
prseses  Foung  vir  primarius,  nomine 
KM,  percontatus  est  ea  quse  ille 
( Riccius  )  didicerat.  Turn  didicit  colère 
Deum,  simul  nostram  hominum  et  for- 
tuiiare  personatn  et  perficere  naturaiii, 
juxta  ralionem  veram  et  omnino  cor- 
ta【n.  Prop  1er  hoc  creliro  explicavit 
illarn  ralionem,  rcfulavit  et  prolrivit 


inanes  fallacesque  sectas,  volens  illus- 
Irare  illiiis  (Riccii)  docLrinam. 

m  Tchêu.  Bonheur,  tranquillité. 

9.  Postea  Li,  civilium  magisU'atuum 
Tribunalis  prases,  Ts'ao  censor,  Siu 
rogins  historiograph us,  Li,  operutn 
publicorum  Tribunalis  adjutor,  Koung, 
provincicB,  an'arii  curator,  om nés  vii  i 
p  ri  m  a  ri  i,  interrogaverunt  et  responde- 
runt  (sermonem  coiUulerunt  cum  eo), 
et  iiicisis  tabiilis  coiifecU  sunt  libri. 

家 宰 TcLôung  tsài.  Premier  mi- 
nistre; titre  des 吏 部尙書  prési- 
dents (In  Tril 画 al  des  offices  civils, 

都 諌 Tôu  kién, 給 諫 Kl  kién 
ou 給事中 Censeur. 

H).  Ou 0(1  atlinet  ad  Tcheng,  pra- 
foclu m  stiulicrum  hir redis  principis, 


528 


MÉLANGES 


P'eng,  Tiibunalis  censorem,  Tcheou, 
histoi'iograpliiim  regiuni,  Wang,  h  an  lin 
doctorein,  Hioung,  Tiibunalis  censo- 
rem, -laiig,  sludiorum  prœfectum, 
P'eng,  régi u m  censorem,  Foung,-  cri- 
miiuim  judicis  adjutorem,  Ts'uuei, 
civilium  luagisLraluum  Tribunalis 
adjiitorem,  T.cirenii,  cri  milium  jmlkis 
adjulorern,  Liou,  suljprjéfeclum,  pari- 
ter  littéral' uni  peiilia  val  de  insignes, 
apparent  in  librorum  prtefaliônibus. 

太 史 T'ai  chèu.  Conipilaleuc  du 
llaii  lin  iuen. 

都 水 ou 工 部 郎 中 Sécrétai  re 
du  Tiibunal  des  travaux  publics. 

大 參 Ta  Ts'èn  ou 布 政 使 
Trésorier  génrral  d'une  province. 

宫 尹 Kôung  in  ou 詹 事 Tchên 
chéu.  iJii-ecleur  de  riiislfuclioii  de 
riiéi'ilic r  pirsomplif. 

屮 蔬' Tchôung  pi.  H;ui  lii】. 


柱   è    Tchôu    chèu  ou 御 史 

Censeur  de  l'admiiiistralioi]  impériale. 

憲 Hién. 中 I  Tchôung 十 ou 俊 | 
Ts'iên 十. Sécrétai  1-e  tl'mi 按察 "^. 

1Jl  宰  Meôu  tsài  ou  知  || 
Tchêu  hién.  Sous- préfet. 

'11.  0|)tiinatum  doctoraraque  liomi- 
luim,  qui  Lisi  smil  |K'iiicillo  et  a  Ira  me  ii- 
to,  riovitas,  regni  niinisUorum,  qui  di- 
gnali  sunt  cos  hospilio  exciperc,  obser- 
vai! lia,  faïua  percropaiile,  spoclaculo 
fueruiit  jam.  CoiUiiiiio  accepei'unl  h  os- 
pi  lii  ilona  (lec('ti)  aiiiiis. 

矜 Kin.  Collet  bleu  porté  par  ceux 
qui  ont  un  degré  dans  les  k'ilres,  degré 
liU('M;iii-o,  lettré. 

槐  Houâi.  So  pliera,  niiiiisli-e 
d'État. 

12.  Accidit  ut  cycii  amio  vigesimo 
sepliino  vere,  Ricci  us  doclus  \  ir  more - 
relu  [•.  Paiiluia  oiDnesquo  socii  si  mal, 


太. 王中觚 熊鈴直 楊學^ 彭 柱 史 

馮 命 害 『崔 鈴鄧 • 陳中 W) 劉茂 si^ 同文 

甚 都、 見 於 叙 ^< 衿 紳 秉 翰 墨 W 氛 槐 

位 賁 行 館 iV 軍一 班班可 鏡 已。 歴 受 館 

鎮 十靜。 適庚戌 氣 利 ^ 卒。 迪我 32 兼 

具 奏 睛 «C 詔 鼠 禮 部 少 宗 伯 %  ^  M 

南 署部鼠 W 其 慕義遠 夾〔 動 學 明 氣 

著述 有数且 迪我等 願以生 死相依 

宜加優 氣伏乞 勅下順 天府、 查給地 

畝收葬 安 »  § 我聖朝 * 遠 W 仁。 奉 

m  # 是, 宗伯 廼移文 少京 兆 黃 吉 +^ 

行 宛 平 縣。 有 籍沒 楊內宦 » 創二里 

溝佛 寺房屋 一  二十 八軋地 二十氣 


SÉPULTURE  DE  MATTHIEU  UICCI 


5-29 


censeur  d'un  Tribunal,  Tchcou,  historiographe  impérial,  Wang, 
bail  lin,  Hiomig,  censeur  d'il n  Tnl)iinal,  lang,  directeur  des  éludes, 
P'eng,  censeur  impérial,  Foung,  secretaire  d'un  juge  criminel, 
Ts'oiiei,  assesseur  du  Tribunal  des  offices  civils,  Tch'eiin,  secrétaire 
d'un  jnge  criminel,  Lion,  sous-préfet,  tous  ces  hommes  qui  excel- 
laient également  dans  les  lettres,  ont  leurs  noms  dans  les  préfaces 
des  livres  écrits  en  faveur  de  la  religion. 

11.  Ce  zèle  qui  a  porté  tant  d'hommes  distingués  par  leur  rang  et 
leur  science  à  exercer  leur  pinceau  sur  un  sujet  tout  nouveau,  cette 
haute  estime  qui  a  déterminé  des  ministres  d'Etat  à  accorder  à  des 
étrangers  les  honneurs  de  l'hospilalité,  ont  fait  beaucoup  de  bruit  et 
ont  été  donnés  en  spectacle  à  tous  les  yeux.  Pendant  dix  ans,  Ricci  et 
les  siens  n'ont  pas  cessé  de  recevoir  les  bienfaits  de  l'hospilalité. 

12.  Au  printenij)s  (le  11  mai  )  de  l'année  1610,  Ricci  mourut. 
Pantoia  et  ses  compagnons  en  informèrent  l'empereur  par  une  lettre 
commune,  et  le  prièrent  d'accorder  des  honneurs  posthumes.  L'em- 
pereur ordonna  une  délibération. 

13.  Ou  Tao  nan,  vice-président  du  Tribunal  des  rites  et  chargé 
d'expédier  les  affaires  de  cette  cour,  dit  que  Ricci  était  venu  de 
loin  par  amour  de  la  ver  lu,  qu'il  avait  étudié  avec  application 
et  approfondi  les  sciences,  que  ses  écrits  étaient  en  grand  renom, 
que  Pantoia  et  ses  compagnons  désiraient  n'être  jamais  séparés  de 
lui  ni  durant  la  vie  ni  après  la  mort,  qu'il  convenait  de  lui  accorder 
généreusement  une  faveur.  Il  pria  rempereiir  d'ordonner  au  préfet 
du  Chouenn  t'ien  fou  de  chercher  et  de  donner  un  I  erra  in  pour  la 
sépulture  du  défunt,  afin  de  signaler  la  bienveillance  de  la  dynaslie 
actuelle  à  l'égard  des  étrangers.  L'empereur  accorda  la  demande. 

14.  Le  président  du  Tribunal  des  rites  écrivit  à  Houng  Ki  cheii, 
préfet  en  second  du  Chouenn  t'ien  fou,  qui  se  rendit  dans  le  luen 
p'ing  hien.  Dans  le  village  de  Eiil  li  keoii,  se  trouvaient  une  pagode 
de  Bouddha  et  une  maison  de  bonzes,  en  lout,  trente-huit  travées, 
bâties  sans  aiUorisalirm  sur  un  emplacement  de  vingt  meoii  par 
l'eunuque  lang,  dont  les  biens  avaient  élé  confisqués.  Le  président 


se  ri  plis  ad  impenilorem  liltoris,  roga- 
veruiil  honores  iDoiliiu.  Inipcratoi'  j as- 
sit deliberare. 

13.  Ritiium  Tiibunalis  assessor  Ou 
vil"  primarius,  Tao  nan,  qui  res  Ti ibu- 
nalis  gerelial,  dixit  entn  (  Ricci iim  ) 
amoro  virlulis  a  Ioiigin(|uo  venisse, 
diligeiiler  didicisse  et  iiilellexisse  scieii- 
lias,  ejus  eclitos  lihros  lial)ere  laudcm, 
insuper  Piinloiam  suciosquo  cup  ère 
vivos  ol  morluos  ei  ad  habere,  decero  ut 
liibuerelur  arnpius  honor,  se  démisse 
ro^fai'H  ul  inipcratoi"  jiiboret  Cliout'un 
l  ien  fou  [irœfcclum  qu;r;rm!  cl  donoïc 


a  g  ri  jugera,  iii  quilius  eoiulilus  liuma- 
reliir  cl  deposilus  collocarelur  ;  ad 
illiisli'andam  noslroruni  sapienlissiniu- 
ruin  iiii|)oraloi'i]in  erg  a  advenas  hurna- 
iiiliitcm.  Acceplum  est  regium  (lecre- 
lum  annucns. 

1 1.  RilQum  Ti  ilnuKilis  prœscs  lune 
inisil  lilteras  ;ul  Clioueim  L'ieii  pra-t'ecli 
adjutm'f'm  Hollan,^^.  Ki  cliou,  qui  ivil  ad 
lu  en  p'ing  (iiœcesim.  EraiU  a  quodam, 
cujus  piu'dia  fueraiit  amissa  (  i.  o. 
publiciila),  lang  rogio  eunucho  privaliiii 
exsti'ucla  in  Eiil  li  keou  pniro  Bii(ldh;u 
fa  nu  m  aliaquc  a'difkia,  liigiiita  et  oclo 


31 


530 


MÉLANGES 


iûlerlignia,  in  fundo  viginti  jugorum. 
Li  lté  ri  s  vecligalium  Tribunalis  prases 
nionitus  est  de  facto  mandato,  et  dédit 
illud  (p  radia  m)  habitandum.  Referens 
cerliorem  fecit  imperatorcm  ;  accepit 
licenliam. 

45.  Ego  functus  officio  Kiang  si  pro- 
\inciie  (|ua.*storis,  niigravi  funclurus 
officio  Kouang  iang  magislrî  et  exem- 
plaris.  Rêvera  habui  suscipienilorum 
defluenlium  (  beneficorum  decrelor 誦 ) 
et  ditTundcndorum  docuinentorum  offi- 
cium.  L?elus  audivi  de  illo  negolio ; 
îdeo  et,  corn positis  rebus  nieis,  adii 
donium  (illorum  Europceorirm  ), 
Chouenn  iang  (  Pan  loi  a  )  vir  doctus, 
ej  usque  socii,  Louiig  Tsing  houa 
(Longobardi  ),     lliuung     Joii  kang 


( de  Ursis),  Iang  len  si  (Diaz)  et  alii 
progrediontes  exceperunt  diu. 

岳 妆 lô  mcu  。u 布政使 
Trésorier  général  d'une  province. 

江 右  Kiâng  iôu.  La  province  de 
Kiaîig  si. 

廣 P 易 Kouàng  iang.  Ancien  nom 
de  la  préfecture  de  Chouenn  rien  fou. 

16.  Attente  observavi  illorum  sermo- 
ncni  et  habitum;  vere  sunt  oplimi,  valde 
honebli  viri.  Exhausi  (  i.  e.  perscrutalus 
sum  )  illorum  in  animis  conditos  sen- 
sus.  Obserjuiiim  prastilum  cieli  teir.Te- 
(]ue  Domino,  dileclionem,  a  m  o  rem, 
fi  (Je  m  et  spem  in  Deum  habent  pro  re 
sum  ma  ;  universaleni  dileclionem  et 
erudilionem  hominum  habent  pro  mcri- 
toria  exorcilalione;  pœnitenliam  pce- 


牒大 司徒壞 成命, 而 £1;  W 風覆 奏蒙^ 余 

職 江右岳 收轉任 廣陽師 氣實有 承流宣 

.化2|^ 欣聞 是舉、 因而 取節、 抵 1^ 順陽子 • 

與 其 友人龍 箱華, 熊 有蹶陽 演西 S 舉 晉 接 

兀習 其詞& 洵彬彬 大雅& 子。 輝 其 底 ë 

以事 天地之 

主 以 仁 愛 信 望 

天主爲 î,;s 廣愛 瞎人爲 功用、 以 梅菲歸 誡爲入 

sl/s 生 死大象 有備無 1^ 爲究 視其立 

身謙& 履道高 % 杜物 薄名孰 擔世. i 

勤德 與賢智 共, 饥挈愚 不 肖共, &主賴 

象氟 學究天 人樂工 音律、 法盡 方圓。 正 歴 

元以副 農晚施 水器以 資民用 "翼 我中華 


SÉPULTURE  DE  MATTHIEU  RICCI 


531 


du  Tribunal  des  revenus  ayant  été  informe  par  lettre  de  l'ordre  de 
rempereur,  accorda  cette  propriété,  fit  son  rapport  à  l'empereur  et 
obtint  son  assentiment. 

15.  Pour  moi,  après  avoir  été  trésorier  général  du  Kiang  si,  je 
suis  venu  à  la  capitale  en  qualité  de  maître  el  de  modèle  (en  qualité 
de  préfet).  J'ai  été  chargé  de  faire  exécuter  les  ordres  bienfaisants 
et  de  publier  les  instructions  de  l'empereur.  J'ai  appris  avec  joie 
ce  dont  il  était  question.  Après  avoir  mis  ordre  à  mes  affaires,  je 
suis  allé  à  la  maison  des  savants  Européens.  Pantoia,  et  ses 
compagnons,  Longobardi,  de  Ursis,  Diaz  et  les  autres  sont  allés 
au-devant  de  moi,  el  nous  avons  eu  un  long  entretien. 

16.  J'ai  observé  attentivement  leurs  discours  et  leur  manière 
d'agir;  j'ai  trouvé  qu'ils  sont  hommes  de  bien  et  très  distingués.  J'ai 
pénétré  le  fond  de  leurs  sentiments.  Leur  principale  affaire  est  d'ho- 
norer le  Maître  du  ciel  et  de  la  terre,  de  l'aimer,  de  croire  et  d'espé- 
rer en  lui.  Ils  font  consister  les  bonnes  œuvres  dans  l'amour  et 
l'instruction  de  tous  les  hommes  sans  exception,  le  commencement 
de  la  vie  chrétienne  dans  le  repentir  des  fautes  et  la  pratique  de  la 
vertu,  et  la  fin  dernière  dans  la  préparation  à  la  mort  par  une 
bonne  vie,  qui  sauve  de  tout  embarras  à  la  dernière  heure. 

17.  J'ai  reconnu  qu'ils  se  conduisent  avec  modestie  et  déférence, 
suivent  des  principes  élevés  et  lumineux,  répriment  les  désirs  des 
choses  terrestres,  méprisent  la  gloire  et  la  réputation,  ne  goûtent 
pas  les  délices  du  siècle,  s'appliquent  à  la  pratique  de  la  vertu,  sont 
savants  avec  les  sages  et  les  savants,  et  condescendants  envers 
les  ignorants  et  les  imparfaits  qu'ils  aident  avec  bonté. 

18.  Ils  connaissent  admirablement  l'astronomie.  Ils  ont  appris, 
scruté  loiit  ce  qui  concerne  le  ciel  et  l'homme.  Ils  sont  très  versés 
dans  la  musique  et  très  habiles  dans  tous  les  arts.  Ils  ont  corrigé  le 
calendrier  pour  régler  les  travaux  des  laboureurs,  et  donné  des 
machines  hydrauliques  qui  sont  iililes  au  peuple.  Sont-ce  là  de 
médiocres  services  rendus  à  notre  pays  de  Chine ? 


catorum  et  sectali.^nem  virtulis  h  a  bent 
pro  initio  discipliiia3;  vitam  et  mortem, 
il  las  iHagnas  res,  qiue  si  prapparentur, 
vilatuf  angor,  lia  bent  pro  uUimo  fine. 

蕴 lùn.  Amasser,  cacher. 

17.  Porspexi  illos  staUiere  so  mod  es- 
tes et  obse(juentes,  insislere  vite  subli- 
nii  et  illusiri,  colli  be  re  lerum  cupidi- 
latem,  parvi  fa  cere  noiiien  et  laurlem, 
non  sapere  syeculi  delicias,  esse  diligen- 
tes in  bonis  operibiis,  cum  sapienLibiis 
et  prudeiUibus  viris  siinul  ess (;  |)ru den- 
tés, iiiaimm  prie  here  ru(】il)us  et  virtule 
C-ii'cn'iba-;,  |»:u.Ut!r  accomiiiodaïUes. 

擔 Tan.  Sans  saveur,  iiisipitle. 


18.  Mire  novei'iint  siilera  ac  planetas. 
DidicerunL  et  sci'ulali  sunt  c;eleslia  et 
humaiia.  In  inasica  callent  sonorum 
leges.  Jn  arlihus  oninino  cognoscuiit 
régulas.  Recte  coinpularuiit  siicceden- 
liurn  temporum  iiiilia,  el  ita  adj  ave  runt 
(ad  nosceiula  )  agiicolarum  ope  ru  m 
congrua  tempora.  Dederunt  hydraulicas 
macliiiias,  et  ita  pr^ebuerunt  populo 
ulilitatem.  Illos  arljuvisse  nostrum 
Medium  rcgiuiin,  num  diceudum  est 
parvo  adjuineiito? 

圓 luên.  Rond,  rendre  rond. 力 { 
Fàng  f.  Ce  qui  osl  carré  ou  ce  qui  est 
rond,  règles  (l'un  art. 


532  MELANGES 


19.  In  illis  rebus  adjuverunt,  ut  per- 
feclus  esset  imperator,  optima  adminis- 
ti'atio,  correct)  mores,  homines  undi- 
que  concorditer  coiivenirent  el  convei- 
sarenlur,  vere  ex  locis  longinquiuribus 
iiniUo  quam  unquam  anliquitus. 

驚  Hiûn.  Plante  odoriférante  ; 
odoriférant,  parfum,  parfumer  ;  ensei- 
gner. I 風 Corriger  les  ruœurs. 

20.  Hoc  tempore,  ego,  accepte  man- 
dato  ut  regerem  orSenlalem  australern- 
que  regionem,  quomodo  non  haberein 
eundi  volunlatem  vehemenlcm  ? 
Advenue  commoranles  in  suburhano  loco 
lime  11  du  m  est  ne  rerum  nocessariarum 


inopia  laborent.  Reverend  uni  régi  am 
Il 扇 datum  faciendum  est  quanti!  Ego 
parliceps  habeo  officium  implendum. 

21.  Ideo  inscribens  majora  et  minora 
in  firmo  lapide,  comniemoravi  nostri 
imperatoris  in  fovendis  advenis  bene- 
ficas  acUones,  illuslranda^  suse  benefi- 
cenline  in  decern  millia  annos  et  hono- 
rifice  benefaciendi  peregrin  is  in  ten  tarn 
volunlatem.  Proplerea  inscripsi. 

II.  1.  Imperator  litteiis  certiorem 
facU,  qui  curat  aslronomicarum  obser- 
valionuin  prsesidis  negotia,  T,ang 
Joannem. 

2.  Ego  considerOj  regia  familla  incU 


豈云小 於 是贊成 皇 上 盛治嚣 風, 翊 洽 遘 ^ 

眞毚 絶千 古者矣 •  W 時. 余承 命轄展 fi 寧 無 

去思之 附居 郊處、 慮有薪 水之憂 • 赫 赫王命 

^> 謌 何, 余 與 有 責焉。 用-識 顯 末 於 貞 珉, 紀 我 皇 

上 «  s 休徵 •  § 惠 萬 跳嘉惠 遠人. 至 一:!!!^ 爲 之 

記 

皇帝敕 諭醬欽 天監正 事湯若 1 

朕惟 國家肇 造鴻^ 以授時 定曆爲 急務, 羲和 而 

殺, 如 漢洛下 a 張衡, 唐李淳 1 僧 一 行諸 人於曆 

法代有 根益。 濁 於口月 朔望、 會分秒 W 數錯 K 

尙夕  ^3 教氣候 刻應不 。至 於有元 孰守敬 * 號爲 

lg 密、 然經緯 W 鼠^ 未能: 符合 天 行。 其^ 晷艮亦 


DIPLOME  IMPÉRIAL 


533 


19.  Ils  ont  aidé  l'empereur  à  remplir  parfaitement  ses  devoirs,  à 
établir  le  plus  bel  ordre  dans  l'Etat,  à  réformer  les  mœurs,  à  éten- 
dre les  relations  amicales  beaucoup  plus  loin  que  jamais. 

20.  A  présent,  mes  nouvelles  fonctions  m'appellent  dans  le  sud- 
est.  Comment  n'éprouverais-je  pas  un  vif  désir  de  m'y  rendre?  Mais 
il  est  à  craindre  que  des  étrangers,  demeurant  à  la  campagne,  ne 
manquent  des  choses  nécessaires.  Et  quel  respect,  quelle  crainte  ne 
doit  pas  inspirer  l'ordre  de  rempereur  (  qui  a  commandé  de  pren- 
dre soin  d'eux)!  J'ai  un  devoir  à  remplir  à  leur  égard. 

21.  Pour  cette  raison,  j'ai  fait  graver  sur  la  pierre  cette  inscrip- 
tion, où  j'ai  signalé  les  faveurs  accordées  par  l'empereur  aux  étran- 
gers, et  le  vif  désir  qu'il  a  de  rendre  sa  bienfaisance  à  jamais  célè- 
bre, et  de  traiter  avec  honneur  ceux  qui  viennent  de  loin. 

II.  DIPLOME  IMPÉRIAL 

1.  Lettre  de  l'empereur  à  Jean  Adam  Schall,  qui  remplit  les  fonc- 
tions de  président  du  Tribunal  de  l'astronomie. 

2.  A  l'avènement  d'une  dynastie,  la  publication  du  calcul  des 
temps  est  une  affaire  urgente.  Hî,  Houo  et  leurs  successeurs,  tels 
que  Houng  de  Lo  hia  et  Tcliang  Heng  sous  les  Han,  Li  Chouemi 
foung  et  le  bonze  I  hing  sous  les  T'ang,  tous  ces  hommes  ont 
retranché  ou  ajouté  successivement  aux  règles  du  calcul  des  temps. 
Sans  parler  du  reste,  dans  la  détermination  du  nombre  des  minutes 
et  des  secondes  pour  la  nouvelle  lune,  la  pleine  lune,  les  nœuds 
lunaires,  ils  ont  commis  beaucoup  d'erreurs.  Ils  en  sont  venus  au 
point  de  mal  fixer  le  commencement  des  saisons. 

3.  Sous  les  luen,  Koiio  Cheou  king  avait  reçu  le  titre  d'Astrono- 
me très  savant  et  très  exact.  Cependant  il  n'a  pas  su  calculer  le  cours 
des  étoiles  fixes  ni  des  planètes.  Ceux  qui  ont  vécu  après  lui,  ont 
accumulé  les  erreurs  dans  leurs  calculs  sur  les  données  du  gnomon. 


pi  en  te  eonstitaere  sum  m  am  admiiiîs- 
Irationem,  edei'e  tempo  ru  m  statu  tam 
ralionem  habendum  esse  pro  urgenli  l'e. 
Hi,  Houo  (書 堯 典) et  posteriores,  qu ca- 
les fuerunl  sub  Han  imperatoribus  Lo 
Ma  Houng  et  Tchang  Heng,  sub  T'ang 
imperatori bus  Li  Choueiin  ïoung  et 
bonzius  I  hiiig,  oinnes illi  homines  coni- 
pulandoruni  tem|iorum  ralioni,  in  vice  m 
succedeates,  adetnei'unt  et  addiderunt. 
Solummodo  cîrca  solis  lunspque  con- 
junclionis,  opposiLionis,  iiodoruin  ho  rte 
parlicularuiii  /  minutes  et  secondes  ) 
numei'um,  erravei'unt  eliani  multain  ; 
ila  ut  an  ni  temporum  computatto  h  or  ce 


respondere  non  probarenlur  effectu. 

洛 下 間  Astronome  et  historio- 
graphe nommé  Houng,  originaire  de  Lo 
hia  dans  le  Seu  tch'ouen,  sous 漠 武 
帝 ( I  iO-86  avant  notre  ère  ). 

If' 長 '衡 Tchâng  Hêng.  Historiographe 
et  astronome  (78-139  ). 

3.  Quod  allitiet  ad  eu  m  qui  fuit  sub 
luen  aiDperatonibus,  Kouo  Cheou  king, 
nomine  erat  perilis&imus  et  perfectus  ; 
ta  m  en  de  lixis  slellis  et  planelis 
numéros  ipse  iiescivit  concordes  fa  cere 
eu  in  cœloi'um  陽 tu.  Ejus  posleii, 
guonionis  ope  mensiirantes,  eliam  pau- 
lalim  congessei'uul  eiTores. 


534 


MÉLANGES 


順 

治 

十 美 

年 

三 故 

月 諭 
初 
四 
日。 


然 
也。 

其 

懋 

厥 

修、 

以 

月 ^ 

厥 

官。 

傳 

Z 

史 

册》 


歷、 

輔 

m 
千 
年 

綱 


教 問心迄 


師, 諳 

餘 人、 
不 
既 


成 

代 
z 

鴻 


守 
m 
如 

故。 
俾 
知 
天 
生 


乎。 
今 

特 


非 
偶 


佐 
佑 
定 


名、 

通 


軋 
率 

官、 

可 

5 田 

un 
忠 
矣。 

Z 

古 
洛 
下 


於 
有 
成* 

可 

mi 


又 

能 


身 
待 
行. 


天 
眷* 

定 

鼎 終 

Z 不 
初, 見 

爱 用。 

諮 朕 

爾 承 

姓 

名。 

朕 
修 
大 

淸 

時 


及 

爾。 

但 
以 
遠 
人 
之 

故, 

多 
忌 
成 
功。 

歴 

十 


時 大 

尋 學 
家 士 

治 徐 

曆. 光 
如 w、 

魏 特 


文 


椎 
測 

z 
法, 


於 
朝、 
令 


局 
中. 


年 • 不 一 


里, 遂 
明 積 

末 達 
5 矣。 
京 爾 
師。 湯 

於 W 

象 來 

緯 .0 

m 西 
通 洋、 
|# 涉 
法. 海 
其 十 

3$  M 


李^: 風  Li  Chouénn  fôung  du 
鳳 Mî 縣 Fôung  siàng  hién  dans  le 
Chen  si,  astionome  et  historiographe, 
sous 唐玄宗 (713-75(3). 、 

—行  ï  hing  ou 張 遂 Tchâng 
Souéi.  Bonze,  originaire  iiu 南樂縣 
Nàn  lô  hién  dans  le  Tcheu  li,  astro- 
nome impérial  sous 唐玄宗 

/"  Tu,  T'ang  Joannes,  venisli  ex 
Earopa;  trajecisli  maris  ctMilies  mille 
stadia  ;  Ming  imperatorum  nilimis  an- 
nis  sedem  fixisli  in  urhe  rogia.  Plane 
noscens  conslellalioiies  et  planetas, 
uni  versas  intclligebas  letnporum  com- 
putalionis  leges.  Illo  tempore,  privali 
Consilii  prases  Siu  Kouang  k,i  pocu- 
liariler  commendavit  te  in  aula  regia, 
fecit  ut  curares  tempo  ru  m  computa- 
lioiiem  in  Asti-onom'KC  curia. 


徐 光 啓 SiùK。uàngk,ié【ait 閣 老 
ko  laô  ou  ^ 閣 大 學 士  néi  ko  tà  hiô 
chéu,  sous 萬 歴 Wan  li.  Il  fut  l'ami  et 
le  protecteur  de  Matlhieii  Ricci,  et  em- 
brassa la  religion  catholique.  Outre  ses 
écrits  sur  la  religion,  il  a  laissé  un  com - 
mer)  taire  sur  le  Clin  a  king,...  Son  tom- 
beau est  à  /余 家謹 Siù  kiâ  houéi  près 
de  t 海 Chàng  hài.  (  1562-1033). 

5.  Tulius  illius  iietalis  spéciales  doc- 
tores  qui  curabant  de  tempo  ru  m  com  - 
putalione,  ut  Wei  Wenii  k'ouei  aliique, 
computaiidi  et  scrutamii  ralione  cerle 
non  pares  era  ut  tibi.  Solum  modo  quia 
pei'egrinus  homo  eras,  inulli  invidia 
insectali  sunt  perfecta  opera.  Elaben- 
tibus  decern  amplius  aniiis,  o amino  non 
fuisli  adhibitus. 

G.  Eyo,  acceplo  Cieli  favoi'c,  coiisli- 


DIPLOME  IMPÉRIAL 


535 


4.  Vous,  Adam  Schall,  venu  de  l'Europe,  après  une  traversée 
de  cent  mille  stades,  vers  la  fin  de  la  dynastie  des  Ming,  vous 
avez  établi  votre  demeure  dans  la  capitale.  Très  habile  dans  l'as- 
tronomie, vous  connaissiez  parfaitement  les  règles  du  calcul  des 
temps.  Sill  Kouang  k'i,  alors  président  du  Conseil  privé,  vous  a 
recommandé  à  la  cour  d'une  manière  particulière,  et  vous  a  fait 
confier  la  rédaction  du  calendrier. 

5.  Tous  ceux  qui  en  étaient  alors  spécialement  chargés,  comme 
Wei  Wenn  k'ouei,  vous  étaient  certainement  inférieurs  pour  les 
méthodes  d'observation  et  de  calcul.  Mais,  parce  que  vous  étiez 
étranger,  vos  travaux  ont  eu  beaucoup  d'envieux.  Pendant  plus  de 
dix  ans,  vous  êtes  resté  sans  emploi.  , 

6.  Dès  que,  par  la  faveur  du  Ciel,  je  fus  parvenu  au  souverain 
pouvoir,  votre  nom  me  fut  présenté.  Pour  moi  vous  avez  rédigé  le 
Calendrier  de  la  dynastie  des  Ts'ing.  Ce  travail  terminé,  vous 
méritez  d'être  appelé  diligent. 

7.  Irréprochable  et  parfait  dans  votre  conduite,  vous  avez  rempli 
votre  office  et  dirigé  vos  subordonnés  avec  soin ;  vous  méritez 
d'être  appelé  fidèle  et  dévoué.  N'avez-voiis  pas  bien  surpassé 
Ho  un  g"  de  Lo  hia  et  les  autres  anciens'? 

8.  A  présent,  par  un  décret  spécial,  je  vous  confère  le  titre 
honorifique  de  Docteur  très  profond  ;  et  vous  conserverez  le  grade 
que  vous  avez  déjà.  Je  veux  qu'on  sache  que  ce  n'est  pas  par 
hasard,  ( mais  par  un  bienfait  singulier  de  sa  Providence),  que  le 
Ciel  a  fait  naître  un  savant  qui  a  fixé  le  calcul  des  temps,  réparé 
les  défauts  et  les  négligences  de  plusieurs  milliers  d'années,  et 
rédigé  un  calendrier  général  pour  toute  une  dynastie, 

9.  Appliquez-vous  de  plus  en  plus  à  cultiver  la  vertu  et  à  remplir 
les  devoirs  de  votre  charge.  L'histoire  en  perpétuera  le  souvenir.  Ne 
sera-ce  pas  glorieux!  Décret  spécial.  —  Le  2  avril  1653. 


tuendi  imperii  initio,  turn  propositum 
est  tuutii  no  men  et  prœnomeu.  Mi  hi 
coinposuisll  raagiiae  Ts'ing  regiœ  fa  mi  lite 
temporum  rationem.  Quum  perveneris 
ad  perficiendura,  dicendus  es  dilîgeiis. 

7.  Tu  eliam  valuisli  pu  ruai  servare 
te,  firmiter  【nodei'ari  taas  acliones, 
impendei'e  aiiimum  tuo  muneri,  regei'e 
■et  du  cere  omnes  admiiiistros  ;  dicendus 
es  fidelis.  Tecum  comparalis  anliquis 
Lo  hia  Ho  un  g  «îeteiHsque  hominibus, 
nonne  funsU  multo  prsestanlior? 

8.  Nuuc  peculiariter  dono  lihi  hoiio- 
riHcum  no  m  en  ;  diceris  Qui  inlelligit 
sublilia  doctrinœ  magisler ;  de  cœ- 
tero,  servabis  gradum  tuum,  sicat 
X)i4us;  ut  coguoscatur,  quoi!  Cicluin 


fecerlt  sapientissimiim  ac  peritum  vi- 
rum,  qui  omni  cuia  adjuvans  slaluit 
temporum  suppatalionem,  supplevit 
plu  ries  mille  amioruni  defectus  et  negli- 
gentias,  confecit  lolius  setatis  générale 
Caieiidaiium,  non  casa  accidisse. 

9.  Tu  m  agis  ac  m  agi  s  incumbas  tua 
virtuU  peificiendie,  et  ita  fungaris  tua 
m  Q  11  ere.  Tradent  illud  liistoricis 
com  men  tariis  ;  nonne  pulchrum  ei'it! 
Peculiare  e dictum. 

Cliouenn  tcheui0anni3mensis4  die. 

Ce  diplôme  fut  gravé  sur  une  tablette 
ornée  de  dragons,  qui  aété retrouvée  par 
M.  Devéïia,  et  envoyée  par  lui  en  1880 
à  la  résidence  des  Diissionnaiœs  près 
de  Ilien  liiea  dans  le  Uo  kieii  fou. 


53G  MÉLANGES 


cognomiiie  Servaiis  modesliam,  Em'o- 
pœus,  Lusitaniœ:  Evohe  pi'?efeclura3 
homo,  liatus  est  régnante  faniilia  Ts'ing, 
Choucnn  Ichcu  secundi  an  ni  cyclique 
quad  ragesinii  sexU  an  ni  octavo  m  en  se. 
A  puero  reliquit  domu m,  coluil  vîrLu- 
tem.  Qulndecimo  cClalis  aiino,  ingressus 
est  in  Jesu  soci (? tatcm.  K'aiig  hi  decimo 
tertio  anno,  cycli  quinquagesirno  primo, 
ingressus Medium  regnum,tradiclit  c 丄' li 


decimi  octavi  an  ni  tertio  mense,  ingres- 
sus  in  urbem  regiam,  in  (  proxima  ) 
Siueii  ou  portai  cseli  Domini  domo, 
adjulor  curavit  aslronomicce  corn  pu  ta- 
lionis  rem.  Decimi  noni  an  ni  oclavo 
inense,  advocatus  respondit  Imperatori 
ill  interiori  aula  regia,  donatus  est  thea, 
et  donatus  est  regio  penicillo  scriptis 
dalisque  Foung  tcheu  Idiouen  kiao 
( i.  e.  Acceplo  regio  mandato  diiïundens 


111.  Vir nobilis,  sacro  nomine  Simon 


A  00 默 守 謙 ^if 西 路 西 大 ft 亞 國 厄 阿 拉 府 W 

人生於 一  â 

皇淸順 治二年 乙西八 凡自幼 棄家修 sa 。十 五年 入耶©  I 

會, 康 熙十三 年甲寅 「入 中國傳  * 

天主聖 教、 十 八年 三月進 一《- 在 宣武門  】 

天主堂 rS: 、助 埋天文 曆政。 十 九年八 凡召對 賜茶 • 及賞 1 

御翰 敛鈴奉  會傳教 四字。 卒於 康熙四 十二年 努未九 

月初十 ni 享年五 十九象 入 中 函傳教 三十年 。統計 

在會四 十六年 。於四 十三年 三月十 二日, 安 靠於蘇 

州 府長邑 壹都十 三圖白 鹤嶺" 

康熙 四十三 年三月  日、 同 會修士 恭日述 古; 碑。 

天主敎 司鏵敎 士李^ 守 謙之墓 


537 


III.  ÉPITAPHE. 


Monsieur  (  Rodriguez),  nommé  Simon  au  l)aptéme,  surnomme 
Observateur  de  riiiimilité,  Européen,  naqiiil  à  Évora  en  Portugal, 
au  temps  de  la  dynastie  des  Ts'ing,  dans  le  courant  du  huitième 
mois  de  la  deuxième  année  Chouenn  tclieii  et  de  la  quarante- 
sixième  année  du  cycle  (octobre  1645).  Dès  sa  jeunesse,  il  quitta  sa 
famille  et  se  consacra  à  Dieu.  A  l'âge  de  quinze  ans,  il  entra  dans  la 
Compagnie  de  Jésus.  La  treizième  année  K'ang  hi,  cinquante  et 
unième  du  cycle  (1674),  il  arriva  en  Chine  et  prêcha  la  doctrine 
chrétienne.  Dans  le  courant  du  troisième  mois  de  la  dix-huitième 
année  K'ang  hi  (avril  1679),  il  se  rendit  à  la  capitale,  et  fixé  dans 
】a  résidence  des  Missionnaires  près  de  la  porte  Siuen  ou,  aida  à 
rédiger  le  calendrier.  Au  mois  de  septembre  c^e  l'année  1680.  il  fut 
appelé  au  palais  et  présenté  à  l'empereur,  qui  lui  offrit  le  thé,  et 
lui  donna  une  attestation  en  quatre  lettres  'écrites  de  sa  main  : 
Prédicateur  autorisé  par  l'empereur.  Il  mourut  le  20  octobre  1703.  Il 
vécut  59  ans,  fut  missionnaire  en  Chine  durant  trente  années,  et 
passa  en  tout  46  ans  dans  la  Compagnie.  Le  15  avril  1704,  il  fut 
inhumé  sur  la  colline  de  la  Grue  blanche,  dans  le  treizième  cercle 
de  la  première  circonscripliôn  du  Tch'ang  tcheou  bien  qui  dépend 
de  Soil  tcheou  fou. 

Koung  Jeu  chou,  religieux  de  la  même  Compagnie,  a  dressé 
cette  pierre,  le  avril,  1704. 

Tombe  de  Simon  Rodriguez  prêtre  et  missionnaire  catholique. 

l'étude  des  lettres  ou  de  la  sagesse. 修 I 
Celui  qui  s'applique  à  rétude  de  la 
sagesse  et  à  la  pratique  de  la  vertu  ; 
nom  donné  aux  religieux. 教 |  Celui  qui 
possède  et  enseigne  la  doctrine  cli ré- 
lien ne  ; nom  donné  aux  missionnaires. 

鐸 To.  Clochette. 木 1  ( 書 1« 征) 
Mou  f .  Clochette  à  battant  de  bois 
qui  servait  à  l'officier  chargé  de  pro- 
clamer les  ordres  de  l'empereur  et  de 
rappeler  au  peuple  les  maximes  des 
sages ;  celui  qui  enseigne  le  peuple. 天 
將以夫 子爲木 1  ( 諭 語) Le  Ciel 
va  se  servir  du  Maître  (  Con fucius  ) 
pom'  enseigner  le  peuple. 司 {  Séu 十. 
Celui  qui  est  chargé  d'enseigner  le 
peuple  ;  directeur  des  écoles 學 宫 
hiô  kouàn  dans  une  préfecture  ou  une 
soas-prùfeclure  ;  missionnaire,  piêlre. 


doctrinam  )  quatuor  litteris. 
est  K'ang  hi  quadragesimi  secuiidi  anni 
cyclique  vigesimi  anni  noni  niensis 
decimo  die.  Usus  est  (i.  e.  vixil  )  annis 
59.  Ingressus  in  Medium  regnum  tra- 
didit  doctrinam  30  annis.  Suinma  com - 
putata,  fuit  in  Societale  4-6  annis. K'ang 
hi  (juadragesimi  terlii  anni  tertii  mensis 
duodecimo  die,  depositus  humatus  est 
in  Sou  tcheou  fou  Tch'ang  tcheou  hit;n 
prim*  region  is  decimo  lerlio  ciixulo, 
supra  Albœ  gruis  collem. 

K'ang  hi  quadragesimi  terlii  anni 
terlii  niensis  die,  ejusdein 

Societalis  religiosus  Koung  Jeu  chou 
erexit  lapidera. 

CaUiolicœ  religionis  sacerdoLis  et 
missionarii  Li  Cheou  k'ien  tumulus. 

士   Chéu.    Celui  qui  s'adonne  à 


538 


MÉLANGES 


於 

月 
十 
四 

領 
帖 


?旦 

稻 ^ 
祖免兒 

免 娃 

元 曰 
孫 孫玉 

家傅維 
拭, 

狼 m 很 
頓 頓頓 

苗 首首 


閜, 


戚 友年寅 

IS. 

哀 
此 
訃 


五 
月 
曾 


正 

倫儘鏽 


孤 


子 


5* 

制  封 顯 

世鄕成 梁縣夫 妣不 

服. 在 本人、 " 
星 籍 籍 周 
夜 侍內太 
葡 奉、 寢, 夫 
匐 親 距 人。 
齊視 生痛. 
喪、 含 g 於 
回 絵。 嘉 光 
籍 不慶緒 
期 孝努壬 
安 錦 亥 辰 
葬, 文、 年 年 


校 


期 

羅 

服 

錦 

孫 

文 

滎 m: 李 泣 
泣  血 


叨 在六十 


在 ft 


月二 
i 初月 


7^ 
大 
順 

廣 

任 

間九 終。 

訃 十 四。 
遵 歲。 川 


六十 
日 九 
« 日 
時, 亥 

享時 


孫 


錦 
文 
罪 

孽 

氣 
不 

â 

歹 Ji 
滅. 


延 


幕設 大順廣 署 


、  53'J 
IV.  DEUIL  D'UNE  MÈRE. 

Annonce  du  décès. 

1.  Chancellerie  du  préfet  général  du  Tai  min  g  fou,  du  Choiieim 
te  fou  et  du  Kouang  p'ing  fou. 

Kin  weniî,  fils  dénaturé,  a  commis  de  très  grandes  fautes  et  attiré 
de  terribles  châtiments.  Sa  perte  n'a  pas  été  consommée  ;  mais 
le  malheur  a  frappé  son  illustre  mère,  honorée  du  titre  de  fou 
je  nu,  la  noble  dame  Tcheou.  Hélas  !  elle  est  morte  dans  un  âge 
avancé,  le  5  février  1803,  de  9  à  11  heures  du  soir,  dans  ses  appar- 
tements particuliers,  en  son  pays  situé  dans  le  Tch'oung  gning  bien 
du  Seii  tch'ouen.  Née  le  24  juillet  1803,  de  une  heure  à  trois  heures 
du  matin,  elle  a  vécu  90  ans.  Son  petit 漏 fils  Wan  leang,  qui  était  à 
la  maison,  lui  a  donné  ses  soins.  Il  a  vu  nieltrc  des  objets  dans  la 
bouche  et  revêtir  le  corps  de  la  défunte. 

2.  Kin  wenn  était  dans  le  Tcheu  li,  à  son  poste  de  préfet  général. 
Ayant  reçu  celte  douloureuse  nouvelle,  il  a  pris  le  deuil  selon 
l'usage.  Voyageant  jour  et  nuit,  il  se  hâleia  d'aller  aux  cérémonies 
funèbres.  De  retour  dans  son  pa3^s,  il  choisira  un  jour  heureux,  et 
déposera  sa  mère  dans  sa  dernière  et  paisible  demeure. 

3.  Dans  sa  douleur,  il  envoie  cette  annonce  à  ses  collègues,  à  ses 
compagnons  de  succès  dans  les  examens,  aux  amis  de  sa  famille,  à 
ses  propres  amis,  à  ses  compatriotes,  à  toutes  ses  connaissances. 

4.  Louo  Kin  wenn,  privé  de  son  père  et  de  sa  mère,  frappe  du 
front  la  terre  en  versant  des  larmes  de  sang.  Les  petits-fils  de  la 
défunte,  Wan  Icang,  Wan  ioung  et  Wan 】i,  revêtus  de  la  tunique  de 
deuil  à  ourlets,  et  en  deuil  pour  un  an,  inclinent  la  tête  jusqu'à  terre 
en  versant  des  larmes.  Les  arrière-petits-fils  Tcheng  jou,  Tcheng 
liun  et  Tcheng  ioung,  revêtus  de  la  tunique  de  deuil  à  ourlets,  et  en 
deuil  pour  cinq  mois,  inclinent  la  tète  jusqu'à  terre  en  essuyant 
leurs  larmes.  Le  petit-neveu  lu  wei,  les  épaules  et  la  tête  nues,  in- 
cline le  front  jusqu'à  terre  en  essuyant  ses  larmes.  L'arrière-petit- 
neveu  Tch'oucn  kia,  les  épaules  el  la  lèle  nues,  incline  le  front  jus- 
qu'à terre  en  essuyant  ses  larmes.  Les  fils  de  l'arrière-petit-neveii 
Kia  mou  et  Kia  k'iai,  les  épaules  et  la  tête  nues,  inclinent  le  front 
jusqu'à  terre  en  essuyant  leurs  larmes. 

Le  31  mars  (1893)  est  le  jour  que  j'ai  choisi  pour  recevoir  les 
cartes  de  visite. 


IV.  1.  Ex  labernaculo  collocato  in 
Tai  ming  fou,  Chouenii  te  fou  et  Kouang 
p'ing  fou  generalis  praefecli  pralorio. 

Non  pu  (  erg  a  parentes  )  Kin  wenn 
peccala  et  infortunia  valde  gravia  sunt. 
Non  ipse  peremptus  delelus  est  ; 
iiifelicilas  atligit  ejus  claram  mal  rem 
niortuam,  rogio  diplomate  conslilulam 
fou  jenn,  Tcheou  matron 議 fou  jeun. 
Pro  11    dolor  !     Kouang     siu  jenn 


tch'enn  aniii  duodeciuii  mensis  19  die, 
hcti  hora,  longttva  obiit  iii  Sou  tch'ouen 
Tch'oung  giiing  liien  proprio  loco  in 
interiori  conclavi.  Ex  natali  Kia  k'ing 
k'ouei  liai  anni  se\ti  mensis  sexli  diei 
tcli'eoH  hora,  usa  est  ; 13  ta  lis  nonagiiila 
minis.  Ejus  iie[)us  Wan  leaiig,  in  natali 
solo,  adstans  ei  niinislravit.  Ipse  vidit 
ill  os  im|)ot]i  don  a  et  corpus  indiii. ― 
2.  i\on  pins  Kin  wenn,  in... 


5i0 


MELANGES 


5.  Cum  lucU  signiricatum.  ―  Mor- 
tua  mater  mea  quum  veiiit  nuptura, 
palris  niei  pater  et  【nater  jam  non  erant. 
Constanler,  quod  non  assecuta  est  eis 
<idslare  et  ope  ram  pra^bere,  ill!  fuit 
(iolori.  All  111  quatuor  tern  poi  ihus,  eis 
ofTerebat  dona,  prom pLe  ita  eos  remi- 
ïiiscons  et  aniaiis. 

(i .  () pe ra m  p vieb ml  niortuo  pa t ri 
meo  submissa,  obsei] uens,  reverens, 
^llenta.  Servavit  sel|)sam  pa  ream,  si  m- 
j)licem  ;  sed  o|)ilulata  est  aflinibus  ac 
<:ognalis  non  pai  uin  nec  avare.  Docuit 
iilios  fiUasque  severe  et  graviter  ;  at 
rexit  servos  ac  ancillas  cum  beriigiiitate. 
SapienlicB  fa  ma  pcrcrebuit  in  pago  et 
vicinia. 

7.  Defuncfus  paler  jussit  non  pi  uni 
<i.  e,  me  )  operain  dare  oplitnis  niagis- 


tris,  ad  eos  faniiliailtor  adire,  stipen- 
(liis  certe  pinguibus.  Detuncla  mater 
semper  nen do  el  texendo  succu n'il  ejus 
inopicG  ac  peniiriije.  Ego,  ou  on  an  no 
( cycli  quhKjuagesimo  quiiito  anno  ), 
accepi  in  proviiicialibus  certaniinibus 
pronjolionein,  (  id  est,  pi  oniotus  sum 
ad  graduni  kiu  jenn  ).  Defuncta  mater 
habuU  laHum  vullum,  et  eu  ravît  de  ha€ 
re  (.id  est,  de  studiis  m  eis  )  mngis  dili- 
gonler. 

8.  Jenn  s  in  anno  (  cycli  quinqua- 
gosi mo  nono  ),  paler  meus  desîit  curaii 
(i.  e.,  inortuus est).  Malcr  dolens renuU 
viveie.  Aqua  liquoi  ve  non 化 [ravit  m 
os  ejus  aliquot  diobus.  Ego,  ducens 
(loineslicos,  genibus  llexis,  rogavi  earn 
et  obtuli  paululum  oryzai. 

9.  Exiudc  les  fauiiliads  paulatim 


命 肅、 ,。 憾. 來 
不而 持歲歹 K 
孝 御 躬 時 ^ 
從 臧儉, 

H  S 素>  SG、 先 
師 以而輒 胆 
友 恩。 賙 用 i 
游, 賢 戚迫前 

脯 m 族 慕. n 


哀啟 ^  先妣之 

恒 以不逮 侍奉爲 

事  先 t 巽順恭 

無 少恡, 教 子女嚴 

溢於里 jii  先考 

艇 必腆。 先姚每 s 舫紝 * 供其 皱之。 不孝 

戊午 領鄉齓  先姚 有喜色 f§ 督 W 彌勤。 

i 戌 先 考棄氰 先姚疝 不欲生 • 水雞 

不 K  口者 B  P 。不孝 率 家 人 跺 而 鼠 乃進 

溢米。 自 梭家漸 1^。 不孝 KT 複爲 §3  ® 計。 

先 妣麗趣 計龍倖 得 通籍。 先姚 以詞曹 

伟氣 不 肯 就養。 丁亥蒙 

恩授 大順廣 ^年迎 板輿 至署。 晨昏 在爾、 必 


541 


Notice  sur  la  défunte. 

5.  Notice  écrite  dans  les  larmes.  --  Quand  feu  ma  mère  se  maria, 
le  père  et  la  mère  de  mon  père  n'étaient  déjà  plus.  Elle  regretla 
lo  11  jours  de  n'avoir  pu  les  aider  et  les  servir.  Aux  différentes  saisons 
de  l'année,  elle  leur  faisait  des  offrandes,  et  s'empressait  de  leur 
témoigner  ainsi  son  souvenir  affectueux. 

6.  Envers  feu  mon  père,  elle  était  soumise,  obéissante,  respec- 
tueuse, attentive.  Toujours  économe  et  simple  en  ce  qui  la  regardait 
personnellement,  elle  fournit  aux  familles  de  notre  parenté  des 
secours  abondants,  sans  la  moindre  parcimonie.  Elle  donna  à  ses 
enfants  une  éducation  ferme  et  sévère,  et  dirigea  ses  domestiques 
avec  bonté.  Les  voisins,  tous  les  habitants  du  pays  louaient  sa  rare 
sagesse. 

7.  Mon  père  m'ordonna  de  suivre  les  leçons  de  maîtres  habiles 
el  de  fréquenter  leurs  écoles  ;  il  fallut  leur  payer  des  salaires  très 
élevés.  Ma  mère  suppléa  sans  cesse  à  la  faiblesse  des  ressources  de 
mon  père  en  filant  et  en  tissant.  En  1858,  j'obtins  le  grade  de  kiii 
jeun.  Ma  mère  en  manifesta  une  grande  joie,  et  eut  à  cœur  plus  que 
jamais  de  nie  faire  continuer  mes  études. 

8.  En  18(32,  mon  père  fut  ravi  à  nos  soins  affectueux.  Ma  mère 
dans  sa  douleur  ne  pouvait  plus  supporter  la  vie.  Elle  passa  plu- 
sieurs jours  sans  prendre  même  une  goutte  d'eau.  Conduisant  avec 
moi  les  personnes  de  la  maison,  je  me  mis  à  genoux  devant  elle,  et 
la  conjurai  de  prendre  une  cuillerée  de  riz. 

9.  Ensuite  notre  patrimoine  diminua  peu  à  peu.  Je  ne  voulais 
plus  continuer  mes  études,  ni  aspirer  au  grade  supérieur.  Mais  ma 
mère  poursuivit  son  dessein  conslainment  et  avec  ardeur;  j'eus  le 
bonheur  d'être  reçu  tsin  cheii.  Le  traitement  d'un  officier  au  collège 
des  han  lin  étant  peu  de  chose,  ma  mère  refusa  d'aller  recevoir  mes 
soins  à  la  capitale. 

10.  En  1887,  la  cour  impériale  me  fit  la  faveiii'  de  me  nommer 
préfet  général  du  Tai  ming  fou,  du  Choiienn  te  fou  et  du  Koiiang 
p'ing  fou.  L'année  suivante,  j'allai  au-devant  de  la  chaise  qui 
amena  ma  mère  à  mon  tribunal. 

11.  Du  matin  au  soir,  elle  ne  cessa  de  m'instruire,  de  m'inculqiier 


decrevit.  Ego  non  l'ursus  liabebam  pro - 
gredieiuli  (in  litleris),  ut  adinitlcrer  (ad 
superiorem  gradam  ),  consilium.  Mater 
constanter  prosecula  est  suum  consi- 
lium tolis  viiibus.  Féliciter  asseculus 
sum  ut  inscriberer  in  cotlicibus,  (id  est, 
ut  aniuinierarer  inter  tsin  cheu).  Mater, 
quia  han  lin  prjefecli  stipendia  lenuia 
sunt,  lion  aiinuit  adiie  (  urbem  I'egiain  ) 
alenda. 

司 Sèu.  I 林 十 lin,  \ 曹 I  ts'aô. 


Collège  des  Han  lin.  大  |  翰 Ta 十 
hàn.  Directeur  du  collège  des  Han  lin. 

10.  Ting  h  ai  (cycii  vigesimo  (|uar- 
to  anno),  accepi  regio  beneOcio  com - 
inissain  Tai  ming  fou,  Chouen n  le  fou, 
Kouaiig  p'ing  fou  generalem  pritfec- 
turym.  Sequenli  aiino,  obviam  ivi 
( raatris  )  ligne»  lecliae,  qmc  venit  ad 
pryetoiium. 

1 1 .  A  mane  ad  vesperam,  tola  in 
docendo,  cerle  Uei'um  UermiKiuemoimit 


5-12 


MÉLANGES 


de  benefaciendi  popnlaribus  et  m 龍、 (ii 
homines  rationo.  l)ni:scrLiin  iiieinora- 
、U  defu  nctum  pal  rem,  Iota  vita,  cons- 
tan  li  aiiiino  ila  traclavisse  homines  ut 
laclus  sit  exem[)lar. 

宅  Tchë.  Ilabitaliun,  fixer  sa 
dernfMii'o,  hahitcr;  cliarye.  I 》& 知 訓 
(書 康 ta  ) 十 sïn  tchèu  hiùn.  AlTer- 
niir  son  cœur  dans  la  vertu,  et  a ppreu- 
dî'C  à  inslriiire  les  au  1res. 

1:2.  lllo  ipso  anno,  liimnt^  f rater  nalu 
minor  Kin  Icliaiig'  niurho  moiUius  est. 
Mater  mea  doIcMJs  de  co,  iiulo  habuit 
repelendi  do  mu  m  volunlaleni.  Eiio 
rogavi  ut  niainTot ;  non  piobavit,  Ki 
tch'eou  (  rvcii  \  iccsiiDi  soxli  aiiiii  ) ""- - 
lio  im'iisr,  jîissil  frai  ri  s  liliiiiii  Waii 
】c;ang    couiilaiilctii    piolicisci.  Ehou ! 


quis  cogi (asset  poslea  mue  non  riusus 
nuMpsuni  acccplurum  esse  ejus  vuUus 
risuni  ?  Quomocio  non  dolerein? 

猶 lôu.  Comme,  semblable,  même, 
do  iiiêmc^  que,  eiicoi'e,  de  nouvon n, 
aussi.  I 子 (禮 弓 ) Comme  un 
iils;  fils  (lu  noire  IVùre. 

1:}.  Maler  poslquam  rediilin  pagum, 
sana,  liriiia,  îigilis,  foi'lis,  men  le  per- 
spicax,  mu)  tlefecla,  com ponens  curavit 
fl 議 esticam  miministraliunem.  Eliam 
i|»sanîct  accedebat  ad  puloi  et  mortarii 
opera,  (kl  est,  ad  liam'iiMidam  aqtimn 
e\  puloo  eL  ad  tumiendain  decoi  lican- 
danniue  oryzam  iti  morlario,  sou  ad 
facientia  tloincslica  imilicrum  opera  )• 
Ei^o  volclKmi  rogai'o  ut,  'k'posito  ma- 
gislralu,  earn  cui'arcjn.  Mater  pim'ies 


諄 諄於仁 民愛物 WM" 且舉 先 考生平 宅, 

心待 人以爲 é 是年 il, 第錦 眾病现  先姚 

働. N/ 遂有 歸志。 不孝 0 留>  不可 • 己丑 三凡命 

® 子 ^li 梁倚行 。於 轨意 自此遂 不複 親承 

色 笑 乎。 謝 不 痛 先妣 歸里& 康鼉矍 i 

0 明*^^  一贫 料 量 家 政 •  SÎ 親 井白 iV 歡不孝 

將告養 •  先 妣 ® 書 止 唯 免 s  0  ë  & 年 

不 孝 以 河 防 勞、 蒙 

賞 二品 歡恭遇 

國嵐  先 妣晉封 夫入。 i 辰六月 * 九 秩生朝 *  m 粱 

及家人 牽觴上 壽, 親賓畢 i  先姚 顧而樂 

賴采 彌健。 書聞時 至* 不 孝 * 用自慰 "今年 

正月十 一 日、 成都電 傳〔 先 妣於去 年十二 


DEUIL  D'UNE  MÈRE 


5i3 


les  principes  de  la  bienfaisance  envers  le  peuple  et  de  l'afTcclion 
envers  tout  le  monde.  Elle  me  rappelait  surtout  l'exemple  (le  fcii 
mon  père,  qui  loiite  sa  vie  a  conslammcnt  traite  les  hommes  avec 
une  bonté  digne  de  servir  de  modèle. 

12.  Cette  même  année,  pendant  l'hiver,  mon  frère  cadet  Kin 
tcliang  mourut  de  maladie.  Ma  mère  profondément  affligée,  voulut 
retourner  à  la  maison.  Mes  prières  furent  im puissantes  à  la  retenir. 
Au  mois  d'avril  de  l'année  1889,  elle  prit  pour  compagnon  de 
voyage  mon  neveu  Wan  leang.  Hélas  !  qui  aurait  pensé  que  je  ne 
verrais  plus  jamais  son  visage  me  sourire?  Comment  ne  scrais-je 
pas  dans  l'affliction? 

13.  Ma  mère,  de  retour  dans  son  village,  jouissait  d'une  bonne 
santé.  Forte,  agile,  courageuse,  conservant  une  grande  lucidité 
d'esprit,  nullement  cassée  par  l'âge,  elle  réglait  et  dirigeait  les  affaires 
domestiques.  Elle  prenait  encore  part  à  tous  les  travaux  ordinaires 
des  femmes.  Je  voulais  demander  l'autorisation  de  quitter  ma  char- 
ge, et  d'aller  prendre  soin  de  ma  mère.  Mais  elle  m'écrivit  plusieurs 
leltres  pour  m  "en  empêcher,  et  ne  me  donna  d'autre  conseil  que  de 
remplir  parfaitement  les  devoirs  de  mon  emploi. 

14.  La  même  année,  en  récompense  de  mes  travaux  aux  digues 
du  Fleuve  Jaune,  la  cour  impériale  m'éleva  au  grade  d'officier  de 
deuxième  classe,  et  par  une  faveur  spéciale,  donna  à  ma  mère  le 
titre  de  fou  jeun. 

15.  Au  sixième  mois  de  l'annéeye/?/?  tch'enn  (1892),  pour  le  quatre- 
vingt-dixième  anniversaire  de  la  naissance  de  ma  mère,  Wan  leang  et 
les  autres  personnes  de  la  maison  préparèrent  un  festin  en  son  hon- 
neur. Quand  tous  les  parents  et  les  autres  invités  furent  réunis,  elle 
fut  heureuse  de  les  voir.  Elle  paraissait  plus  forte  que  jamais.  Les 
lettres  qui  ni 'arrivaient  de  temps  en  temps  me  consolaient  beaucoup. 

16.  Le  27  février  de  cette  année,  un  lélégramme  venu  de Tch'eiig 
ton  fou  m'annonça  que  nia  mère  avait  quitté  la  terre  le  5  février,  de 


litleris  inhibuit  illud,  unico  liortans  ut 
implerem  mngislralus  officia. 

還  Kouô.  Regarder  avec  effroi, 
effrayé,  éperdu,  j  十 chô.  Agile  et 
courageux,  viii liant. 

驟  Chô.  Faire  fondre  un  inùtal  ; 
beau,  brillant  poli,  parfait,  glorieux. 

1:3  Kiou.  Mortier. -弁 1 之事 
Tsing 十 tchêu  chéu.  Travaux  qui  con- 
sisleiit  à  tirer  (le  l'eau  du  puits,  et  à 
écorcer  le  riz  en  le  pilant  dans  un  mor- 
tier : travaux  domestiques. 

i  i. 川 0  anno,  quia  an  Flavmii  Flu- 
■viun]  coercoiulurn  la  bora  vera  m,  accepi 
dun  a  turn  socundi  ordiiiis  gradii!)),  et 
1-e vcrc nier  acceplo  rogiie  curi;e  l)eiicO- 


cio,  mater  promota  creata  est  /bu  jenn. 

晉 封  Tsin  fôung.  Promouvoir  et 
conférer  un  lilre.  Les  lilros  hoiiorili- 
ques,  en  récomp'—'iisc !  de  services  rendus, 
sont 授 eheou  doiiiios  aux  oflici^rs  qui 
ont  l)ieii  méi ité,  ou 卖 •[  fôung  conlérés 
à  leurs  femmes,  à  leurs  parents  ou  à 
louis  raniLs-parenls  encore  en  vie,  ou 
bien 贈 tséng  accordés  à  leurs  parents 
ou  à  leurs  ancêtres  déoédôs.  Les 
diplùmes  par  lesquels  ils  sont  conférés 
s'appellent  tfi  命 kao  ming  pour  les 
cinq  premiers  rangs,  et  -敕 命 tch'ëu 
ming  pour  les  quatro  derniers.  La  lisle 
de  ces  litres  se  ti'ouvc  ci-après,  pogeoili. 

15.  Jean  Icli'enn  (  cycli  vicesimi 


54-i 


MÉLANGES 


nom  aiini  )  sexto  mense,  nonagenaiio 
iiatalilio  die  niane,  Wan  leang  et  domes- 
homines  obtulerunt  convivium 
ob  summam  senectulein.  Cognali  et 
alii  convivœ  poslquam  ornnes  cotivene- 
runt,  mater  respiciens  gavisa  est  illo 
cœtu.  Vigoris  species  erat  magis  firm  a. 
LUtei'fe  et  nuiUia  iiiterdum  veniebant. 
Ego  in  animo  ideo  nie  coiisolabar. 

?^"  Tchëu.  Dix  ans. 

船. Châng.  Coupe,  banquet. 

采 Ts'ài.  Cueillir,  couleur  h li Hante, 
belle  apparence,  bonne  foilune. 

16.  Hujus  anni  priini  menais  unde- 
cimo  die,  ex  Tch'eng  lou  ui  be  telogra- 
pliio  trad  i  lu  m  est  m  al  rem  ni  earn, 
superioiis  an  ni  duodecimi  mcnsis  de- 
ci 賺 nono  (lie,  hai  Ijora  (ab  hoia  noua 
ad  undeciniam  vespere),  liquisse  mim- 
(Jum.  Furieslo  nunlio  subito  adveniuiite, 
(juiiique  viscera  disrupta  discissaque 
sunt.  Eheu !  (Idemliim! ' 

成 都 Tch'êng  tôu.  Ville  capitale 
de  la  province  de  Seu  tch'oucn. 

摧 Ts'ouêi.  Pousser,  presser,  agiter, 
briser. 

17.  Ego,  tolus  in  inunere  exercendo, 
releiilus  et  iinpedilus,  non  seculus  sum 
rt'douiHli  et  (imUrcm  mcam)  curaiicli 


voluiUatem.  /Egrotanti  non  potui  offer - 
re  puliones;  mor【uoenoi】  polul  videre  \tx 
os  i  m  pont- nie  s  doua,  corpus  veslientes. 
Impietalis  culpa  pi'ofecto  jam  sufsum 
pcrveniL  ad  Caelum.  Et  quia  telegraphi- 
cum  nuiiliuin  erat  brève,  etiam  non 
novi  inorbi  iiiljuncta  nec  speciem.  Tolo 
die  niagnus  dolor  quemnam  haberet 
fiiiem  et  mod  uni?  Eheu  !  dolendum  ! 
Clamo,  impiiigo  caput,  me  pœiiitet,  me 
con'ii'io.  Jlcipsiim  offero  decern  mil- 
libus  morlibus. 

含 Hàn.  Mettre  des  grains  de  riz, 
dos  pierres  de  prix,...  dans  la  bouche 
d'un  mort. 

搶 Ts'isng.  Frapper  con  Ire,  heur- 
ter. 以頭 I 地 ( 戰 國 策 ) Fi'apper 
la  terre  avec  la  lète. 

Él  Kân.  Doux,  ; igiéable,  avoir  pour 
agréable,  accepter  volonliers. 

艾 Ngài.  Armoise.  ||  i.  乂.  Gou- 
verner, reformer. 自 怨 Q  I  ( 孟子) 
Tzéu  iuén,  tzéu 十. 】1  se  repenUl  et  se 
conigea. 

I(S.  Jntoi'im  producto  rcliquo  spiiilu, 
vol  sul)  slollalo  cœlu  (id  est,  Uer  faciens 
vel  noctii  ),  pi  opei  aiKs  ruvertar  donmm, 
ad  suscipiendam  magna  m  rem,  '  nenipo 
exscn  nias). 


月十九 n 亥 時欒世 SI 聞 ® 

^ 五內 櫂裂於 痛 不孝 

1 宫羈!^宋遂歸養^^ 志,疾 

不 0 奉 湯 藥, 歿 KT 能 視 合 絵。 

不 ^^.i-  ill 固 已 上 通 於 天。 而 

電文 g 氍幷 不知 疾病: e 氣 

終天 大倾、 何有翳 &於& :痛 

哉. 呼槍 艾。 @ 廿萬死 ;姑 廷 

餘 喘, 戴星奔 歸, 3 當 大 氣 苦 

凶 迷 罔, 措 0 無 倫. 伏 <>0 

棘人羅 錦文泣 血榜顙 


à 


DEUIL  D'UNE  MÈRE 


545 


neuf  à  onze  heures  du  soir.  A  l'arrivée  soudaine  de  celte  fatale  nou- 
velle, j'eus  le  cœur  brisé  et  les  entrailles  déchirées.  Hélas !  que 
c'est  douloureux ! 

17.  Tout  entier  à  l'exercice  de  ma  charge,  j'ai  été  retenu  loin  de 
ma  mère,  et  n'ai  pu  suivre  mon  désir  d'aller  lui  donner  mes  soins. 
Je  n'ai  pu  lui  offrir  les  potions  durant  sa  maladie,  ni  être  pi'ésent 
quand  on  lui  a  mis  des  objets  dans  la  bouche  et  qu'on  a  revêtu  son 
corps  après  sa  mort.  Certainement  ce  manque  de  piété  filiale  a 
excité  le  courroux  du  Ciel.  Le  telegram  me  étant  très  court,  je  ne 
connais  même  pas  les  circonstances  de  la  maladie.  Comment 
n'éproiiverais-je  pas  toute  la  journée  des  regrets  sans  bornes  et 
sans  fin?  Helas !  que  c'est  douloureux !  Je  crie  et  me  frappe  la  tête 
contre  terre  ;  je  me  repens  et  me  fais  des  reproches.  Je  m'offre 
moi-même  de  bon  cœur  à  dix  mille  morts. 

18.  Me  résignant  à  conserver  un  reste  de  misérable  vie,  je 
voyagerai  nuit  et  jour;  j'irai  entreprendre  la  grande  affaire  des 
funérailles. 

19.  En  deuil  et  couché  sur  la  natte,  j'ai  l'esprit  troublé,  égaré ; 
mes  idées  ne  se  suivent  pas.  Je  vous  prie  humblement  de  lire  cette 
lettre  avec  un  sentiment  de  compassion. 

20.  Le  malheureux  Louo  Kiii  wenn  incline  le  front  jusqu'à  terre, 
en  versant  des  larmes  de  sang. 


喘 Tch'ouén.  Être  essoufflé,  res- 
piration pénible,  餘 ( lù  f.  Un  reste 
de  respiration,  un  reste  de  vie. 

戴 星 Tài  sîng.  Avoir  les  étoiles 
au-dessus  de  la  tête  ;  à  la  clarté  dos 
étoiles,  pendant  la  nuit. 

19.  Super  mattam,  inter  fiinerea, 
mente  lurbalus  et  impedilus,  atlhibeo 
verba  non  ralioni  conseritanea.  Démisse 
rogo  ul  mi  se  ran  s  legas. 

苦- Chén.  Paillasson,  grosse  natte. 
寢 I 枕塊 ( 艚 幢弓) Ts'in 十, tchénn 
k'ouài.  Coucher  sur  la  paille,  la  ItHe 
appuyée  sur  une  motte  de  terre  :  pleurer 
la  mort  de  son  père  ou  de  mère. 

罔 Wang.  Filet,  tromper,  embarras- 


ser, embrouiller,  troubler. 

20.  Lugeiis  homo  Louo  Kin  wenn, 
lacrymaDs  sanguiiiem,  ad  le  n'a  m  demU- 
til  froiitein. 

棘 Kî.  Epines,  souffrances,  faligue. 
1  A 築欒兮 (詩 检風) Kï  jénn 
louân  louân  hî.  Homme  appliqué  à 
garder  les  observances  du  deuil  et 
devenu  maigre. 

'y^L  K 1.  Pleurer  en  silence.  I  jil 
三 年 (禮檀 弓) Verser  des  larmes 
de  s:'ng  (kiiaiit  Irois  ans  de  fleuil. 

觀 Sàng.  Front. 稽 1  ( 禮 擅弓) 
K'i  -J-.  Frappe  I-  du  front  la  terre  eri 
signe  de  deuil. 


3 


516 


TITRES  HONORIFIQUES 


RANG 


OFFICIERS  CIVILS 


FEMMES 


9 


正 

光 

祿火夫 Kouâng  lôu  tài  fôu 

一品夫 A 

從 

榮 

祿 火 夫 lôung  lôu  tài  fôu 

ï  p'in  fôu  jêniî 

正 

資 

政大夫 Tzêu  tchéng  tài  fôu 

二 品夫入 

從 

通 

奉 大 夫 T'ôung  f&ung  tài  £ôu 

Eùl  p'in  fôu  jéan 

正 

通 

議 大 夫 T'ôung  i  tài  fôu 

m  A 

從 

中 

議 大 夫 Tchôung  i  tài  fôu 

Chou jênn 

正 

中 

憲 大 夫 Tchôung  hién  tai  fôu 

恭 A 

從 

朝 

議 大 夫 Tch^aô  i  tài  fôu 

Kôung jênn 

正 

奉 

政大失 Fôung  tchéng  tài  fôu 

梵 A 

從 

奉 

直大夫 Foung  tchëu  tài  fôu 

î  jénn 

正 

德 郞 Tch'êng  të  lâng 

安 人 

從 

鐘 
Mi 

林 郞 Jôu  lin  làng 

Ngân  jénn 

正 

文 

林 郞 Wen  lîn  lâng^ 

孺 人 

從 

徵 

仕 郞 Tchéng  chéu  lâng 

Jôu  jénn 

正 

修 

職 郎 Siôu  tchëu  lâng 

A 品 孺 人 

從 

修 

職佐 Mis  Siôu  tchëu  tsouô  làng 

Pà  p'in  jôu  jênn 

正 

登 

仕 郞 Têng  chéu  lâng 

九 A/< 孺 A 

從 

登 

仕 佐 郞 Téng  chéu  tsouo  lâng 

Eiôu  p'in  jôu  jénn 

Les  officiers  militaires  du  premier  et  du  second  rang  reçoivent  le  titre  de 
jiÇ 軍 Isidng  hiïin,  et  ceux  des  plus  bas  rangs,  les  titres  de 者 [5 尉 iôu  iu,  de 
麟 M'  fil  et  de 麟 ^  ou  de  Jdaô  ià.  On  y  adjoint  une  épithéte  en  rapport  avec 
les  services  rendus. 


TABLE  DES  LETTRES 

CONTENUES  DANS  LES  ANNOTATIONS, 

DISPOSÉES  PAR  ORDRE  DE  RACINES 
AVEC  l'indication  DES  PAGES. 


R.  1.  一 

7  Tîng.  463. I 憂 
463.  I  II  463. 
I  m  463. 

七 Ts'ï.  i 政 90. 

下 Hià.  284. 飭 I 
497. 

三 San.  I 司 32. 
I 尺 52.  I 角 
A 線 307. 

丈 Tchâng.  398. 

世 Chéu.  I 襲 11. 

R.  2.  I 

中 Tchôung.  | 外 
11.1:»^:73  I 式 
301.  I 原 3S4. 
I 書 432.  I 書 
科 I 書 432. 

R.  3. 、 

主 Tchoa.  137. 
I 事 168,  433. 

R.  4  ) 

乏 Fà.  338. 
乘 Chèng.  190. 

11  5. 乙 

九 Kiôu.  I 卿 14. 


I  35.  I 門 
提 督  141. 
I  pa  155.  I 数 
304. 

乾 K'iên.  91.  I 淸 
宫 498. 

R.  6  J 

予 IÛ.  158. 
事 Chéu. 147. I  ^£ 
17. 

R.  7.  二 

云 lùn.  99. 
井 Tsing.  151. 

R.  8. 上 

7l  K'àng.  147. 

交 Kiaô.  119. 

亨 Héng.  215. 

京 King.  220.  I 察 
235.  I 後 道' 
92.  I  "ë"  320. 
小 I 官 320 
I 報 500.  1 沙 
500.  I 兆 524. 

R.  9. 人 

介 Kiài.  253. 
ïi  Tài.  149. 


仗 Tchâng.  278. 

ft-  Kién.  119. 

101. 

PO 

倖 King  455. 

nil  làng.  20. 

倪 î.  450. 

住 Jcnn.  68. 

倚 Î.218  I 界 218. 

住 Tchôu.  146,446. 

Fou.  85. 

ffi  lôu.  149. 左 1 

偷 Liùn.  188. 

124. 

修 Siôu.  164. 

估 Kôa.  373. 

値 Tchéu.  236. 

伺 Séu  404. 

倉 Ts'âng.  281. 

佔 Tchèn.  246. 

I 猝 281. 

fi  Tsouo.    I 領 

il".  Kià.  217. 

287. 

偶 Ngeôa.  328. 

CO 

ië  P'ièn.  364. 

流 

停 T'îng.  323. 

侍 Chéu.  1 郞 433. 

偉 Wéi.  238. 

î.  101. 

備 Pi.  292. 

供 Kôung.C6,110. 

M  K  ing,  241. 

例 Li.  119. 

僅 Kin.  390. 

佩 Péi.  297. 

M  Tch'ouên.  139, 

侈 Tch'éu.  376. 

僚 Leaô.  193. 

係 Hi.  89. 

in  Tchâi.  386. 

保 Paô.  55.  I 甲 

儀 î.  88,  196. 

CM 
CO 

IPG 

億 î.  165. 

太子少 1 

00 

322. 

懾 Kiàng.  454. 

便 Pién.  219. 

i'M  Tch'ài.  193. 

俟 Séu.  255. 當 1 

償 Chàng  389. 

255. 

優 lôu.  188. 

信 Sin.  276. 

M  Tch'ôu.  171. 

俗 Siù.  80. 

東 1  171.  Ê  I 

俸 Fôung.  315. 

171    I 君 171 

1  il  315. 

1  E  m. 

548 

R.  10. 几 

TÉ  luên.  i 氣 236. 

允 lùn.  149. 

光 Kouâng.  482. 

I 祿 寺 31.  I 

1^19.111  524. 
兆 Tchad.  196. 

1 民 196. 
"%  Tch'ôung.  74. 

I  '^.  74. 
免 Mièn.  119. 

R.  11.  A 

内 Néi.  455.  I 簡 
12,  432.  I 務 
府 150.  i 外 
236.1 簡學士 
432.  內 閣 
侍 讀學士 
432. 內 閣 侍 
m  432. 內 
典 11  432. 內 

m 中 書 432- 
全 Ts'iuên.  64. 
雨 Leàng.  1 院 32. 

I 宮 16. 

11.  12.  A 


六 LÔU.   I 部 4. 

六 科 92,304. 

六 藝 304. 
公 Kôung.  11,524. 
兵 Ping.  I  ffn  48. 

I 備 道 48. 

1 部 4. 
其 K'î  22. 
具 Kiû.  135.  1 文 

411. 
典 Tièn.  18. 


TABLE  DES  LETTRES 


11.13.  ri 

^  Tsài  395.  j 三 

I 四 395. 
冒 Ma6.233,  1 味 

233. 


R.  14. " 

^  luên.  132. 
冥 Ming.  448. 

R.  15.  î 

决 Kiuë.  75. 
冲 Tch'ôung.  190. 
凌 Ling.  I 江 524. 
? fl  Tchouènn.  13, 
47. 

凝 Gnîng.  146. 
復 Tôu.  217. 

R.  17.  U 

出 Tch'ôu.    I 缺 
101.  I 身 297. 

R  18. 刀 


分 Fênn. I 巡 道 
48.  1 別 318. 
Ts'ié.  123. 
King.  430. 
1 部 4. 

Lie.   1 聖 13. 
Chàn.  430. 
Li.  265. 
P'àn.  482. 通 
I  482.      州 I 
482. 

Tch'ôu.  452. 
K'ô.  97. 
K'ouêi.  153. 
Tchéu. 23, 107 


切 

m 
列 


初 

刻 

制 


副 Fou.  90,  392. 
監 1  90.  1 都 
統 287.  I 將 
287.  I 爺 287. 

剖 P'eou.  132. 

|1]  Pouô.  370. 

剴 Kâi.  71. 

fl]  Tch'ouâng.292. 

M  Tsiaô.  281. 

劇 Kï.  78. 

劑 Tsi.  183. 

R  19  力 

加 Kiâ.  23. 
功 Kôung.  191. 
劣 Liuë.  454. 

K'iû.  153. 
^  Hé,  Hô.  166. 
é)  Hiao.  I 力 P_i 

罪 463. 
勇 lôung.  57. 
勃 Pou.  173. 
勒 Lë.  401. 
務 Où.  19,  101. 
動 Tdung.  181,417 
]§  Chéng.  86. 
^  Chéu.  243.  M 

I  329. 
募 Mou.  129. 
勵 Li.  254. 
fi  K'iuén.  247. 

R  20. 勺 

勾 Keôu.  447. 
包 Paô.  75. 

R  21.  t 

化 Houà.  108. 
北 Pë.  1 面 192. 


R  22. 匚 

g|  Fèi.  121. 


匯 Houèi.  294. 

R.  23  U 

區 K'iû.  85. 
M  Pièn.  151. 

R  24 十 

千 Ts'iën.l 總55. 
協 Hiè.  23.  1 裹 

23,  287.1 辧 23. 

1 頗 287.  I 辧 

夭學士  432. 
卓 Tchouô.  314. 
^  Tsôu.  264. 
南 Nân.  288.  1 面 

192. 安 1  28 &. 

越 i  288. 
博 Pouô.  74. 

R  25  卜 

1、  PÔU.  36. 

■jr  Tsà,  K'iâ.  167. 


K  26.  P 


印 
危 

危 

卻 


în.  25. 

Tchêu.  370. 
漏 1  370. 
Wêi  202.  I 言 
I 行 202. 
Sié.  245. 
K'iô.  280. 
卿 K'ing.  31. 九 1 
14. 三 iVu  I 
286. 

R   27. 厂 

JX  Fàn.  452. 
原 luên. 中 1  384. 
M  K  in.  201. 
M  Li.  205. 


TABLE  DES  LETTRES 


5i' 


R  28. 工、 

參 Ts'ân.  102. 
I  if'ï  287.  I 贊 
297. 天 I  528. 

R  21).  X 

; 5  lou.  430. 

及 Kï.   36. 不 I 

266. 
叙 Siù.  277. 

R  3».  口 

P  K'eou.  448. 
古 Kôu.  I  iM-  309. 
史 Chéu.  158 太 1 

528. 拄 I  528. 
叩 K'eou,    1 蹈 

484. 

司 Sèu.    32,  81. 

I 業 163.  1 宫 

480.  I 肩 480. 

i 徒 525. 大 I 

憲 524. 
召 Tcha6.  201. 

I 見 526. 
PJ]  T'aô.  85. 
另 Ling.  185. 
lé  Keou.  S 太 I 

13.  j 稷 147. 
向 Hiâng.  464. 
合 Ho.  68. 
吃 K'l.  221. 
吏 Li.  168.  I 部 4. 
^  Mîng.  270. 

莫 1  271.  ^  I 

271.  I 器 297. 
词 T'ôung.    I 知 

76.  1 文 298. 
含 Hàn.  204.  I 混 

204.  I 糊 204. 

Hàn  544, 


吟 în.  199. 
吿 Kao.  361. 
J?l  Où.  367. 
吻 Wénn.  85,  211. 

I 合 85. 
帅 Chânn.  1G9. 
ÎU  Houô.  1  M  11. 
咎 Kiôa.  184. 
味 Wéi.  432. 
化 rf  Ming.  384. 
周 Tcheôu.  286. 

1 密 283.  I 內 

4b5. 

品 P'in.  401,  155. 

九 1  155. 正 1 

155. 從 I  155. 
咨 Tzêu.  60,  297. 
PU  Chao.  55. 
員 luén.  11. 
唐 T'âng.  389. 
il^  K'i.2. 徑 1 者 

2.        I  ^  2. 

敬 1 者 2. 復 

1 者 2. 
啖 Tân.  354. 
問 Wénn.     I  支 

74. 

商 Chang.  400. 
喪 Sâng.  23. 
眾 Tân.  318. 
窗 Chéu.  225. 
嗣 Séu.  172. 
嘉 Kiâ.  283.  I 名 

283. 
嘖 Tchë.  224. 
噬 Chéu.  336. 

I  1] 齊 337 . 
器 K'i.  297. 

R  31.  口 

în.  144,  165. 
I  M  165. 


m  lôu. 239. 
圆 K  iuén.  178. 

國 K。uô.  ! 史 

158.1 子 監 163 
il  luên.  530. 
if  luên.  147. 
國 T'ouân.  53. 

R.  32  土 

地 Ti    1 方 官 

39. 見 I  380. 
在 Tsài.  I 案 3. 
均 Kiûn.  120. 
坐 Tsouo.' 67,  451. 
诉 Tch'ë.  171. 
M  Tch'éng.  278. 
堂 T'àng.  313. 正 

1  26. 過 1  4". 

1 宫 313.  I 兄 

第 444. 
執 Tchëu.  I 照 9. 
垂 Tch'ouêi.  149. 

I 簾 16. 
堡 Paô.  356. 
報 Pao.  149. 京 I 

500.  I 慕 500. 

•fâ 門 Î  501. 
塞 Së.  295.  I 責 

295. 

T'a.  250. 
il  T'iên.  254. 
塗 T'ôu.  461. 
境 King.  396. 
塲 Tch'àng.  161. 

三 I  161. 料 

I  161. 古 1  309. 
n£  Ts'ién.  328. 
螯 Hô.  367. 
壇 T'àn.  148. 
壓 là.  123. 
壟 Lôung.  377. 

I  M  377. 


U  33  士 
士  Chéu. 310.  I 子 

310. 大 m  I 

310.  ^  I  537. 
修 I  537. 
壽 Cheou.   I  皇 
M143.X[^|13. 

R  36  夕 

外 Wâi. 內 1  236. 
多 Touô.  I  E 君 
王 11. 

11.  37. 大 

大 Ta.  1 有 78.  Î 
理 寺 14,441. 
I 行 16.  1 光 
殿 151. 
i.  I 官 31. 

32.  I 僕 
283.  1 禾 U 
499. 

夫 Fôu.       I  548. 

I  A  548. 
失 Chëu.  I 盜 78. 

5.  1 利 265. 
3?;;  Kià.  193. . 
奉 Foung.  136. 

I 先 殿 143. 
奇 K'î.  303,  398. 
奏 Tseou.  55. 
套 T'ao.  409. 
奠 Tién.  332. 
奪 Touô.  282. 
獎 Tsiang.  283. 

11.  38. 女 

奴 NÔU.  I 才 229. 
如 JÔU. 無 I... 何 
258. 


明 T  I" 寺殿 

太. 


550 


TABLE  DES  LETTRES 


安 Ngàn.  I  288. 
妥 T'ouô  120. 
姑 Kôu.  99. 
委 Wèi.  211,  245. 

I 蛇 237.  ! 靡 

237. 
蹈 Méi.  166. 
嬰 ïng.  65. 

R.  39.  ^ 

存 Ts'uênn.  387. 
字 Tzéu.  152. 
孚 Fôu.  345. 
孜 Tzêu.  205. 
孤 Kôu.  255.  I  â 
255. 

學 Hiô.  299.  I 院 
299.  I 臺 299. 
1 政 299.  I 臣 
299.  I  士  432. 

R.  40.  ^ 

守 Che6u.32.  1 簡 
287.  I 府 287. 
î.  190.  I  A  546. 

宛 Iuèn.71.  I 轉 
71. 

宗 Tsôung.  396. 

I  fâ  524. 
室 Chëu.  152. 
宣 Siuên.  64. 
宰 Tsài.  27.  I 相 

27. 冢 I  527. 

IM  I  528. 
容 lôung.  341. 
宮 Kôung.  16.  Wî 

1 16. 東 r  16. 

西 1  IS.  1 保 
322.  I 門 沙 
500.  j 尹 528. 

M  Tch'ênn.  345. 

寅 în.  149. 


菟 

•03 

寄 

Ki.  125.  I 諭 

CO 

密 

CO 

I 近 357. 

宿 

Siù.    87,  146. 

1 衞 329, 

寓 

lù.  155. 

資 

Chëu.  363.  口  1 

363. 

K'ouân. 119. 

察 

135 
OO 

I  235.  I 議 482. 

R.  41. 寸 

寺 Séu.  77. 

封 Fôung.  151,232, 

545. 
耐 Nài.  391. 
專 Tchouën.  197. 
將 Tsiàng.  147. 

I 軍 147,  287. 
對 Touéi.  I 制 107. 
3^  Tao.  134. 

R.  42. 小 

尙 Chang.  335. 
I 書 4,  433. 

H   43 尤 

尤 lôu.  63. 
就 Tsiou.  383. 

R    44. 尸 


尺 

Tch'ëu. 

52.  1 

一  52. 三 1  52. 

局 

Kiù.  275 

, 391. 

尾 

Wéi.  246 

銜 1 

246. 

居 

Kiû.  240 

I 心 

240. 

屈 K'iù.  118. 
屋 Où.  I 漏 79. 
屛. Fing.  216.1  ,; i 

216. 
展 Tchén.  285. 
à  Li.  498  . 1 端 498. 
層 Ts'êng.  116. 
/1  Chou.  i23. 

R  45.  }}4 
屯 T'ouénn.  348. 

R.  46. 山 

屹 ï.  372, 
M  Kï.  268. 

Tchèu.  256. 
崩 Pêng.  171. 
#  Tch'ôung.  369. 
嵌 K'ién.  84. 

R  47  % 

州 Tcheôu    I 同 
76.   I   II  81. 

d 隸 l  81. 
散 I  81. 
巡 Siûn.  I 撫 32, 
81.  I 檢 81. 

R  48. 工 

工 Kôung.  17.1 部 4 
巧 K'iao.  464. 
左 Tsouo.  124. 

I 右 124. 
差 Tch'âi.  11. 

R  49. 已 

巳 i.  185. 
巴 Pà.l 閽 魯 44. 
后 Tchèu.  370. 
漏 I  370. 


R.  50. 巾 

市 Chéu. 458.1 曹 
459. 

布 P6u.  I 政 使 

64,  81. 
帛 Pé. 179. 三 尺 

I 綢 179. 
^  T'àng.  284. 

內 !  284. 
帖 T'ië.  138. 
帥 Chouâi.  281. 
師 Chëu.  144. 
帶 Tài.  201. 
常 Tch'âng.  189. 
蝗 FÔU.  84.  I 隕 

325. 
慕 Mouô.  430. 

R  51. 千 

干 Kân.  439. 
甲 P'îng.  120. 
幸 Hing.  376. 
幷 Ping.  401. 
#  Kàn.  348. 

R  52 么 

幾 Ki.  194. 萬 I 
195.  I 手 195. 
庶 1  195.  I 何 
代 數 307. 

R  53 广 

庋 Ki.  129 
庇 Pi.  75. 
府 Fôa.  81. 

Hiôu.  149. 
底 Ti.  177. 
度 Tou.  243. 
庭 T'ing.  204. 


TAHfJ-:  f)KS  LETTRES 


551 


庶 Chou. 242. 1 子 
243.  I 幾 195. 
I 手 193. 

肅 lôung.  219. 

庵 Ngân.  77. 

M  Liên.  133. 

廢 Féi.  178. 

廣 Kouàng.  I  !'^ j 
530. 

M  Miaô.  77. 

R.  54.  l 

廷 T'îng.  27. 

Kién. 187.  | 言 
187. 

11.  55 升 

^  Pién.  253. 
弄 Lôung.  454. 
弊 Pi.  492. 

II.  5G. 戈 

式 Ghéu. 中 1  301. 

R.  57.  ^ 

引 in.  220.  I  ii 

221. 
她 Chéu.  119. 
5]J  Mi.  164. 
張 Tchâng.  292. 

I 惶 292. 
彌 Mi.  455.  I 縫 

455. 
51  T'àn.  123. 

II.  58.  H 

'1  Wéi.  71.  I 案 
71. 

11.  59.  ^ 

形 King.  13 情 1 
13. 


彭 Tchâng.  154. 

51.  00  ; :} 
役 Ï.  288. 
征 Tchâng.  58. 
往 Wang  130. 
律 Liù  119.  I 例 
119. 

待 Tâi.  145,  177. 
徑 King.  2.  I 

者 2. 
徠 Lâi.  397. 
徒 T'ôu.  70,  121. 
御 IÙ.  20.  I 前 21. 

I 極 21.  I 史 

168. 

從 Ts'ôung.  74. 

I   11  58.  I  ^ 

58.    I 重 58. 

1 品 155. 
復 FÔU.  273.  j 啟 

者 2. 
循 Siûn.  185. 
%  laô.  ki. 
微 Wèi.  402. 
ki  Tchèng.  58. 

R  61. 心 

忍 Jénn.  65. 
M  Ki.  62,  197. 
志 Tchéa.  390. 
忽 Hôu.  1S9. 治 1 

411. 
it  Ghênn.  213. 
快 K'ouâi.  460. 

I 役 460.  I 班 

460. 
M  T'ién.  85. 
怙 Hou.  226.  1 過 

226. 
怨 luén.  66. 
怪 Kouài.  426. 
fjfi  Tch'ôu.  356. 


恒 Hèng.  337. 
恢 K'ouèi.  273. 
恭 Kôung.  143. 

I 入 546. 
恤 Siû,  158. 
恣 Tzéu  104. 
; à  Si.  208. 
俊 Ts'iûn.  226. 
'1 毎 Houéi.  227. 
'iâ  T'î.  205. 
惊 Taô.  195. 
惜 Si.  375. 
情 Ts'ing.  338. 

I 形 13. 
意 i.  333. 生 i 

333. 
li  Kàn.  149. 
您 K'iën.  234. 
窓 Si.  285. 
It  K'ài.  274. 
慈 Ts'êu.   149.  1 

1  15.  I 安 l4. 

I 安端^ 康 

慶 U.  1 鵡 端 

ifj 康 颐 IS. 

1 騭 宫 499. 
慶 K'ing.  412. 
懊 Liu.  185. 
慕 Mou.  103. 
tï  Fénn.  253. 
憑 P'îng.  53. 
憲 Hién.  77. 中 1 

528. 愈 I  528. 
li  ing.  151. 
愫 Lin.  164. 
慰 Meou.  274. 
'j 霜 Jôu.  266. 
懲 Tch'êng.  292 
馕 Houài.  203. 
懸 HiuêQ.  361. 
懿 î  16.  I 旨 16 
if  K;ù.  227. 


R.  62. 戈 

戒 Kiài.  286.  I  H 

286. 
截 Tsië.  281. 
戮 Lou.  446. 
M  Tài.  30,  173. 

I  M  544. 

R.  63. 戶 

^  Hou.  75.  I 部 4. 
所 Chôu.3.  I 有 3. 

R  64. 手 

才 Ts'âi.  303. 
扎 Tchâ.  17. 
扣 K'eôu.  316. 
抑 ï.  438. 
技 Ki.  348. 
5 厄 Ngô.  269. 
if  Chou.  293. 
批 P'ï.  493. 
h  Pà.  293.  I 握 

293.  1 風 437. 
折 Tchë.  265. 

I 賫 490. 
^  Tch'êng.  172. 1 
宣布 HA 使 64. 
枯 Gnién.  145. 

I  If  145. 
押 la.  268,  443. 
拘 Kiû.  117. 
拐 Kouài.  121. 
招 Tchaô.  202. 

I  Wf  202. 
抵 Ti.  137.   I 踏 

160. 

拓 T'ouô.  293. 
拷 K'ao.  451. 
挂 Kouà.  143. 
g  Kouô.  325. 


552 


TABLE  DES  LETTRES 


拔 Ngàn.258.| 兵 
258.  I  '£< 使 406 

îa  Tchéu.  460. 

#  Tch'êu.  247. 
挑 T'iaô.  370, 

大 I  475. 
I 夾 Hië.  271,  417. 
根 ï.  401. 
披 ï.  302. 
捐 luén.  78,  389. 
报 Tchénn.  240. 
挽 Wàn.  266. 
i'i  Cheou.  316. 
控 K'oung.  137. 
拂 P'âi.  251. 
探 T'ân.  308.  I 花 
321. 

掌 Tchàng.  I 印 93 
M  Tch'éu.  340. 

I  JH'  340. 
雅 Tch'ouéi.  137. 
M  Ts'ài.  128. 
接 Tsië.  208. 
措 Ts'6u.277,386. 
Gnië.  265. 
Houêi.  248. 
指 1  248. 
? 1  lâng.  197. 
握 lô.  293. 
拔 luén. 141.  I 案 
141. 

揭 Kiè.  127.  1 帖 
138. 

f^-  Tch'ouéi.  397. 

投 Kouéi.  243. 

插 Tch'â.  358. 

提 T'î.  37,  438.  I 
督 44.  I  *  44, 
287.  I 督 學 

院 44.  I 督 衙 
門 化 I  ^ 
211.  I 城 501. 
搶 Ts'iâng.  544. 


搜 Cheôu.  402. 

îf  Ta.  79. 

損 Suénn.  153. 

摒 Ping.  220. 

措 Tchë.  19. 
Tchëu.  205. 

揽 Ts'ouèi.  544. 

撲 P'ôu.  267. 

描 Pouô.  122. 
撥 Pouô.  286. 

Tchë.  134. 
撫 Fou.  194.  I 院 

32.  I  5. 
搏 Tsuénn.  373. 
m  Chén.  78. 
揽 Kiù.  126. 
檔 Tàng.  220. 
操 Ts'aô.  225. 
M  îàdng.  173. 
擢 Tchouô.  159. 
擡 T'âi.  342. 
擾 Jao.  104. 
il  Làn.  409. 
拠 T'ân.  40. 
燈 Làn.  355. 

n  05. 支 

支 Tchèu.    I 離 
203. 

歧 in.   1 誤 278. 

R.  G6. 支 

攻 Kôung.  249. 
放 Fàng.  28"2. 
à.  Kou.  15G.  I  ^ 
355. 

政 Tchéng.  90. 

七 I  00. 
敕 TcL'éu.  53. 
散 San. 散 州 81. 
敬 King.  I'i3. 

1 啟者 2. 


Ét  Chou. 448. 九 I 
304.  I 倍 341. 
敷 Fou.  286. 

R.  67. 文 

文 Wénn.  同  I 
298.  二  I  ― 
詩 309. 具 I 
411, 

R.  68. 斗 

斗 Teôu.  448. 

舆 I  448. 
料 Leaô.  181. 

R  G9. 斤 

斤 Kïn.  331. 
乐 Tch'éu.  J 62. 
斬 Tchàn.  170. 
M  Sêu.  176. 

R.  70, 方 

方 Fâng.  114. 

I 言 298. 
施 Chéu.  208. 

fà  Liù.  'm 

旋 Siuén.  G8. 

旌 Tsing.  31,  154. 

M  K'î.  A  I  287. 

正 I  287.  §i  I 

287. 

n.  71. 无 

^  Ki.  206. 

R.  72.  g 

旨 Tchéu.  l8o. 
昊 Haô.  149. 
眛 Méi.  18;{. 
I 死 183. 


昂 

Ngâng,  39i. 

星 

Sîno.  4,15  f 

415. 戴 I  545. 

Chêu.  249. 

晉 

Tsin.  366, 543. 

King.  30.  1  ^ 

16.   I    敎 31. 

1 帝 175. 

M 

Kouéi.  86. 

晰 

Si.  354. 

智 

Tchéu.  355. 

"夕; 

K'ouéi.  338. 

M- 

15 

m 

Pou.  84. 

R.  73. 曰 

曲 K'iù.  218,  245. 

Kêng.  5^27. 
W  Ts'aô.  458. 

市 I  459. 
*  Houéi.  9.  I 計 

850.  I 試 321. 

R.  74. 月 

M  Fou.  U2,  382. 
五 i  290. 甸 

I  m  I 緩 I 

耍 I  1;  I  ^iyo. 

朕 Tchénn.  18. 
^'J  Tch'aô.  27, 

195.  I 珠 143. 

I 者 321. 

R   75 木 

本 Pénn.  13.  | 爵 
4. 

未 Wéi.  m. 
札 Tchâ.  25. 
束 Chou.  167. 
杖 Tchàng.  107. 
杜 T6u.  350,  404. 
I 太 后 175. 


TABLE  DES  [.ETTHES 


553 


材 Ts'âi.  306. 
果 Kouô.  326. 
权 Mèi.  236,  342. 
板 Pàn.  446. 
析 Sî.  323. 
极 Sôung.    I 揪 
220. 

柬 Tôung.l 宫 16. 
枉 Wàng.  434. 
柔 Jeôu.  211. 
校 Kiao.  28. 
枯 K'ôu.  383. 
査 Tch'â.     I 議 

482. 
核 Hë.  339. 
裕 Ké.  293,  443. 

I 物 306. 破 

1  293. 
案 Ngàn.  3. 在 1 

3. 

藥 Sâng.  I 梓 59. 
橡 Tchôu.  284. 
染 Jèn.  227. 
極 Kéng.  341, 
415. 

條 T'iaô.38.  1 約 
38. 

梓 Tzéu.  59.  I 舍 
59. 

棘 KÏ.  416.  I  A 

545. 
極 KÏ.  18. 
粱 K'i.  226. 
業 lé.    163. 司 1 

163. 

楚 Tch  ôu.   三  I 

369. 
槐 Kouâi.  528. 
^  Tchài.  439. 

Kài.  124. 
標 Piaô.  211.  1 提 

211. 

M  Tch'ôu.  236. 


樹 Chou.  233. 
橫 Hôung.  270. 
機 KÏ.  291  I  a 

326.  I 耍 326. 
橋 K'iaô.  I 山 179. 
极 Hi.  127. 
檢 Kién.  234,449. 
ilii  K'iuên.l6,|  ^ 

46.  I 輿 ; 299. 

R   7«.  ^ 

次 Ts'éu.  125. 
欵' K'ouàn.48,118. 
欽 K'm.11.1 此 11. 

1 差 11.  I 天 

監 90. 
§:  K'ién.  80. 

Kô.  173. 

R  77. 止 

正 Tchéng.  87.  I 
堂 26.1 品 155. 

步 Pou.  1  in 統 a 

領 141. 
歲 Souéi.  77.  I 試 

300. 
歴 LÏ.  86. 
歷 LÏ.  86.  I 練 

235. 

R.  78. 歹 

%  T'ién,  281. 
殊 Chôu.  274. 
歹句 Siùn.  159. 
殘 Ts'ân.  128. 
%  Pi.  281. 
^  Lién.  135. 

R.  79. 交 

^  Chôu.  253. 
\yi  Touân.  359. 


âx  în.  14£k 
殼 K'iô.  71. 
殿 Tién. 143.1  I 
321. 

R  80. 

毎 Mèi.  398. 
毒. Tôu.  222. 
毓 lù.  191.   I  I 
宫 191. 

R  81.  ^ 

瑟 Pi.  292. 
毗' P'î.  164. 


R.  82. 


毛 
I  331. 


毛 Maô.  二  I 
毫 Haô.  105. 


R  83.  ^ 
氏 Chéu.  155. 

R  84. 气 
氣 K'i.  381. 

R.  85. 水 

水 落石出 

Sin.  45^2. 
m  KÏ.  318. 
決 Kiuë.  75. 
汴 Pién.  368. 
沈 Tch'ênn.  249. 
法 Fà.  273. 正 1 

泥 Gnî.  117. 

河 Hô.  I 標 81. 
I。 東 I 道總督 
81.  M  I  81. 

沿 luên.  7 1 . 


泣 K'ï.  5i5.  I 血 

Li.  IGi. 
îà  Pouô.  2iG. 
M  Séu.  3G9. 
M  Siôu.  253. 
治 Tch'êu.  265. 
注 Tchou.  348. 
fb'  T'ouô.  148. 
M  Ts'iuén.  35. 
洋 Iâng.29S.H  I 

298. 東 I  298. 
fti  Ki.  178. 
洛 Lô.  368. 
ïlsj  Toung.  325. 
5b  Si.  227. 
洲 Tcheôu.  383. 
'律 Tsîn.  121. 
派 P'ài.  11. 
流 Liôu.  74. 

Chë.  116. 
浮 Feôu.  3i5. 
海 Hài.  1 運 81. 

總 m  I  :'îî 事 

B 衙 門 322. 

I 部 3 '22. 
消 Siaô.  140. 

Sièn.  336.  M  I 

336. 
mi  Hàn.  266. 
淮 Houâi.  369. 

M  I  339. 
y?^  lén.  8^2. 
添 T'iên.  334. 
淸 Ts'îng.  9,  379. 
游 lôu.  252. 
瑜 îù.  207. 
j^i  Kiàng.  400. 
潘 Miaô.  439. 
湘 Siâng.  342. 
itlij  Tch'ë.  95. 
渡 Tou.  366. 
接 Ts'eou.  3(37. 


55-i 


TABLE  DES  LETTRES 


364. 


m  Tsiên.  227. 
i&  ï.  540. 
M  Mië.  UH. 
f$  P'àng.  "8. 
im  Tien.  290. 
滋 Tzèu.  122. 
i)'  ï.  146. 
i:à  Kouénn.  m 

Mân.  28  i. 
M  Leou.  79. 屋 

79. 
i 費 Ts'aô. 

I 運 81. 
;: j|f  Tsién.  21 
澆- Kiaô.  G5. 
W、  Laô.  371. 
i 竊 Màn. 

80. 

îf.  T'ân.  146. 
潮 Tch'aô.    I  PI 
5-24.  I 州 5-24. 
M  Tchou.  U8. 
; îm  Lôu.  3(31. 
激 Kl.  59. 
il  Tân.  531. 
%  Tchë.  l'.5. 
濫 Lan.  311. 
濟 Tsi.  241,  3G8. 
M  Ts'iên.  197. 
Xà  Tôu.  217. 
經 Lï.  2-2-2. 
灌 Koaàn.  348. 

R.  86. 火 

火 Houô.  I  ^  60. 
灼 Tchô.  38-2. 
iï,  Tchou.  1/|.4. 
烈 Lie.  238. 
然 Jèn.  m. 
焚 Fénn.  2i9. 
焦 Tsiaô.  145. 
煙 lên.  333. 


煤 Mêi.  393. 

照 Tchao.  9,  212. 

I 會 0.  I 覆 

9.   I 錄 212. 

護 I  9. 執 I  9. 

路 I  9. 
熟 Chou.  131. 
^  Chén  35  i. 
燕 lèn.  52 i. 
#  Tâng.  105. 
'M  Houéi.  219. 
營 ïng.   5(),  223. 

屛 I  '21C.  1 務 

IM  7-2. 
燭 Tchou.  il  I. 

ïi.  87. 爪 

爭 Tchëng.  183. 
爲 Wéi.   I... 事 
13. 

R.  81).  ^ 

爽 Choaàng.  220. 

R  91. 片 

jr  P'ién.  "1. 
1^  I  Ul. 

牌 P'ài.  56. 

R.  93. 牛 

4k  Mou.  352. 岳 I 
530. 

牵 K'iên.  121. 
I 制 H'j. 

R.  94 犬 

犬 K'iuèn.    I 牙 

相 錯 527. 
M  Fan.  170. 
B.  Gniou.  312. 


P  IÔU.  542.  I 子 

542. 
II  lu.  429. 
獲 Houë.  510. 
獻 Hién.  I  1  84. 


王 

玩 

珉 
班 


現 
球 

m 
瑞 

瑕 


II  95 玉 
Wàng. 叙 I  11. 

多 H 邶 1 11. 

Wan.  ioi. 
Min.  532. 
Pan.  U (;'  31(3. 
輪 I  116,  316. 
I  B  "5. 
Hién.  405. 
K'iôu.  216. 受 
小 1 夭 I  216. 
Li.  I 藩院 13. 
大 I 寺 "I. 
Chouéi.  213. 
$Jf 五 I  213. 
Hià.        菜 I 
220. 

Houân.  179. 


R.  93. 

玄 Hiuên 

535. 

率 Chouë, 

159. 

R  98. 

S 

甄 Tchènn 

229. 

R.  99. 

'[]'  Kân.  20,  514. 

R   100 生 

生 Chèng.  300. 

i  jg、  333. 
產 Tch'én.  310. 


R  101. 用 

甫 Fôu.  65. 

R.  102. 田 

申 Chênn.  23. 
itj  IÔU.  125,  483. 
甲 Kiâ.    296.  一 

I  ' 二  1 三 l  321. 

科 I  321. 
fe]  Tién.  3 (JO. 
^  Pi.  218. 
留 Liôu.  I 住 99. 
畝 P^eôa.  ; 598. 
^  Leo.  129. 
S*  Houà.  29:2. 
番 Fan.  128. 
當 Tâng.  "255. 
暢 Tch'àng.  3i0. 

Tié.  29-2. 

R   103. 疋 

疏 Chôu.  100. 

R  104  、广 

'夜 Kidu.  195. 
疲 P'i.  253. 
'■Jifi  T'oung.  "2-27. 
in.  2-24. 

R.  105.  rt 

登 Têng.  200. 
1  fi;  18. 

R.  108.  ja 

盆 P'ênn.  455. 

擅 I  i55. 
盛 Chéng.   I  京 

353. 
盟 Mêng.  27i. 


TABLE  DES  LETTRES 


監 Kién. 欽 天 I 
90.  I 副 90. 國 
子 I  生 

1G3,  309. 

R.  109. 目 

目 MÔU.  55.  I 前 

378. 

直 Tchëu.  238. 
I  ?J  81,  i2:i. 

I 省 109.  r 隸 

省 109. 1 隸州 
81.  A  I  238. 

省 Chéng.  31. 

盾 Chouénn.  437. 
矛 I  437. 

骄 P'ân.  U5. 

眚 Chéng.  2-10. 

荐 Kiuén.  53 i. 

督 Tôu.  I 撫 38. 

I  m  73. 

膀 K'ouéi.  338. 
瞀 Meou.  180. 
M  Kouô.  513. 
I 鑠 

R.  110. 矛 

矛 Meôu.  I  Mi37 
矜 King.  170. 

R  mi. 矢 

矢 Chéu.  157. 
短 Touàn.  9H. 

R  112 石 

石 Chëu. 370. 
ijf  lên.  137. 
糊 Ts'i.  203. 
破 P'ouo. 273,293. 

I 裕 293. 
碎 Souéi.  391. 


確 K'iô.  265. 

îii'  K'ô.  486.  I 頭 

486. 
礙 Ngâi.  370. 

R.  113. 示 

社 Ché.  147.  I 稷 
擅 Ii7. 

ï 已 Séu.  532. 
M  K'î.  114. 

K'î.  148. 

Chênn.  542. 

I 機 198.  1 機 

營 198. 

Fou.  230. 
f')t  Tchôu.  153. 
M'  Pï. 中 1  528. 
IfipJ  Séu.  78. 
fi^  Tsou.  98. 
M  Tchëu. 148,  151 
祥 Siâng.  180. 

不 I  180. 
^  P'iao.  60,374. 

iK  I  60. 
祭 Tsi.  U8. 
M  Tsin.  426. 
禁 Kin.  3-29.  I  M 
329.  I 中 329, 
380.  I 軍 329. 
M  Pin.  15i}. 
jpS  Houo.  279. 
視 Tchëu.  52G. 
M  lù.  292. 
鱧 Li.    28,  143. 

I 部 k. 
崎 Tao.  U7. 
M  Jâng.  499. 

R  115 禾 

秀 Siôu.  I 才 303. 
秉 Ping.  6-2. 
秦 Ts'în.  353. 


料 K'ouô.  85. 六 I 

9-2,  30i.  I 道 

92.  I 沙 501. 

I 試 300.  I 甲 

3-21. 
秩 Tchëu  5". 
fiï  Chao.  265. 
程 Tch'êng.  07. 

工 I  198.  u!H  I 

198. 
禾 ê  Jénn.  80. 
真 Pin.  152. 
稱 Tch'éng.  (3C. 
稿 Kaô.  212. 
稽 Kï.  168.  I 顧 

515. 

稷 Tsï.  U7. 后 I 
147. 

H  i  l  G. 穴 

究 Kioa.  134. 
%  Tch'ouên.  88. 
窒 Tchëu.  m. 

%  wô.  m. 

窺 K'ouêi.  129. 
薪 K'ouàn.  3-25. 
寶 Teou.  433. 
竊 Ts'ië.  82. 

R.  117.  i 

立 Lï.  243. 

站 Tchàn.  359. 

竟 King.  270. 

童 T'ôung.  m. 

竪 Chou.  352. 

竭 Kië.  239. 

tà  Touân. 履 I  498. 

R.  118. 竹 

符 Fôu.  157. 
笨 Pénn.  396. 


555 

策 Tch'ë.  300. 
等 Téng.  24.  I 處 

2i.  I 因 25. 
與 Kï.  "8. 
管 Kouàn.  307. 

I 駕 307.  I 兒 

103. 

Tchâ.  17. 
fe^  Tchênn.    I 尹 

5-25. 
%  Tchôu.  357. 
簽 Tchouén.  222. 
tlJ  Tsië.  13.  I 哀 

順 變 22. 
篤 Tôu.  391. 
簡 Kién.  282. 
簷 lên.  66. 
簾 Liên.  310. 內 î 

外 1  310.  ^  I 

16. 

籌 Tch'eôu.  69. 
籍 Tsï.  83,  222. 

R.  i  19. 米 

%  lue.  290.  I 省 

290.  I 東 290. 

I 西 290. 
粒 Lï.  195. 
精 Tsîng.  88,  !6i. 

I  ; îijl  165. 
糊 Hôu.  205.  a"  I 

265.  I 塗 4G1. 
魔 m.  370. 
釋 Chëu.— 61. 

R.  120. 糸 

糾 KlOd.m,  439. 
ifiC  Hôung.  352. 

女 I  352. 
^•I  lô.  167. 
紀 Ki.  187.  I  11  I  GO. 
殺 Fènn.  138. 


550 

M  Gniôu.  236. 
M  Kï.  35,  160. 
Wî  Sou.  22. 
'M  Souô.  167. 
紙 Tchéu.  25. 
'钟 Chênn.  28. 
M  Lèi.  39 i. 
%  Tchà.  57,  251. 
細 Tchôu.  253. 
紛 Kï.    I 事中 

92.  I 諌 527. 
結 Kië.  112,  153. 
絡 Lô.  3i8. 聯 I 

348. 
統 T'ôung.  16. 
|g  Tsiuë.  267. 
^  King.  130. 九 J 

215.  I 緯 383. 
緩 Souéi.  264. 

死 I  264. 
^  K'î.  78. 
綜 Tsoung.  339. 

I 核 339. 
iïîi"  Wan.  365. 
雜 Wêi.  188. 
緩 Houàn.  177. 

luèn.  83,i83. 

Kién.  325. 

Siù.  19. 
編 Piên.  55   I  ^ 

55.  I  55. 
M  Ts'ï.  111. 
籍 Tsin.  28.  I 紳 

縫 Fôung.    彌 I 

45  . 

M  Hién.  81.  I 令 
32.   I 試 45. 

纏 Liu.  35i. 

IB  Tsôang.  | 督 
81. 河 東 


I 兵 


河 
督 81. 
M  287. 


TABLE  DES  LETTRES 

千 I  287. 把 I 
287. 外 委 
千 I  287. 外 
委 把 I  287. 


霧 Chén.  180. 
繩 Chêng.  176. 
M  Hi.  185. 
纂 Tsouàn:  312. 

I 修 312. 
Il  Ki.  17  2. 

R.  121  ^ 

缺 K'iuë.  101.  §^ 
I  101. 出 1  101. 

R.  122  m 

Pti  Wàng.  377, 

5i5. 
置 Tchéu.  139. 
'jp  Tsouéi.  % !、  I 

470. 公 I  .i7G. 
署 Chou.  17.  I  M 

17. 

罷 Pâ.  225. 

Lî.  288. 
P  Louô.  331. 

I 列 334. 

î{    123 羊 

着 Tchô.  VI,  38(3. 
I 落 386. 

Il   12  4. 剩 

M  Siâng.  532. 
11  P'ièn.  410. 
翰 Hàn.528.  I 林 

3^21. 
翼 ï.  532. 
翻 Fân.  137. 

R.  125. 老 

者 K'aô.  301. 


R.  127. 

%  Hao.  78. 


耒 


R  128. 耳 

耳 Eùl.  8i. 
ig  Chéng. 】3. 
on  Wênn.  185. 
聯 Lien. 119.  I 絡 
318. 

聲 Ghèng.  115, 
m.  I  #  329. 
職 Tchëu.  99. 
M  T'îng.  135. 

R.  129. 率 

嫁 î.  305.  I 業 

305. 
0  Séu.  105. 
t\  Siù.  223. 
肇 Tcha(j.  27i. 

I 慶 5。2i. 

3{,  îm 肉 

肯 K'èng.  /"53. 
股 Kou.  339.  I 商 

339. 
背 Péi.  271. 
胥 Siù.  332. 
脈 Më.  3Ni. 
脆 Ts'ouéi.  391. 
IJîlî  Fôa.  510. 
脚 Kiô.  S'Jli. 
艇 T  ing.  540. 
脱 T'ouô.  /i5l. 
腔 Tsouô.  230. 

一  W.  I  ^30. 
舰 T'ién.  540. 
腹 Feu.  333. 
腰 laô.  "231. 山 1 
251. 


膜 Mouô.  323. 
膈 I  323. 

膛 T'âng.  313. 

M  I.  :597. 

齊 ïng.  2,ji. 

Mi  Lôu.  323.  f$  I 
321. 鴻 I 寺 
3-23.  ' 

R. 131  E 

臥 v/6.  m. 

M  Tsâng.  5i0. 
臨 Lîn.  I 御 2K 
I 淸 5-26. 

R.  132.  g 

Mi  Gnië.  I 臺 81. 
I 司 亂 

R  133. 至 

致 Tchéu.  140. 
直' T'ài.  31.  I 灣 

27 1 .  '4i  I  463. 

I 践 4G3.  I 菜 

414.. 

R.  134. 白 

£5  Kiou.  513. 

并 I  5i3. 
與 IÙ.  85. 
典 Hîng.  578. 
舉 Kiù.  19.   I  A 

16 1. 

R.  135. 舌 

舍 Ché.  :!91. 
館 Kouàn.  5. 

ÎV.  138. 夕 4 

舞 Où.  351. 


TABLE  DES  LETTRES 


557 


R.  1:Î8. 良 

真 Leâng.  308. 

R.  139. 色 

色 Che.  G8,  314. 
出 I  3U. 

R   140.  Jl"[.' 

3c  Ngài.  84,  514. 
花 Houà.  -488. 

K'în.  84. 
苫 Chen.  545. 
fj-  HÔ.  43. 

Jô. 氣 1 干 305. 
苦 K'ou.  !G9. 
M  Ts'aô.  177. 
荷 Eô.  5. 
荆 King.  368. 

lôu.  122. 
荬 Mouô.  307. 

I 若 367. 
莊 Tchouâng.  180. 
華 Houà.  340. 

I 國 340. 
落 Lô.  130. 
著 Tchô.  9,  380. 

Wan.  1 壽 13. 
蓋 Kài.  25,  419. 

倾 I  525. 
蔵 Môung.  80. 

I 古 SO. 
M  Pouô.17.1 海 17. 


薪 Sin.  354.  1 

水 

354. 

蒸 Hiûn.  53-2. 

i  Fân.  13.  I 

司 

13, 

81.   1 侯 

13. 

I 憲 13..  I 

垣 

13.   1 庫 

13. 

M  1  13. 

藩 i. 六 1  30.i. 
戴 Seôu.  ^*I8. 
il  lùn.  305. 

R  141 

號 Haô.  252,  311. 
Tch'cu.  119. 
I 分 159,  483. 

議 1 査議 

.4cS2. 
虞 lù.  3:3;3. 
魁 K'ouêj.  340. 

R.  142 虫 

蛋 Tàn.  55. 
蜀 Chôu.  3(37. 
蝕 Chëu.  371. 
焼 Màng.  142. 

1  1  1化 
蠢 Tch'ouénn.  247 
蠹 Tou  371. 

R  143.  JÛ 

HI)  Siû.  158. 
Hin.  122. 
Tchoung.  150. 

R.  144. 行 

行 King.  29,  38, 
334,  358.  I 走 
109.  Jl  I  310. 

衍 lèn.  37-2. 

銜 Tch'ôung.  249. 

R.  145. 衣 

哀 Ngài.  22.  I 子 
22. 

Kîn.  528. 
衷 Tchôung.  204. 
^  Meou.  308. 


莉 

Hz 

P'aô.  I.i'2. 

救 

Ts'âi.  il'ùi,  1 97 . 

Mr 

Fou.  iio. 

相 
r 二 

Tàn.  3U1. 左 I 

noi . 

裔 

i.  40 i. 

Fou.  101. 候 I 

lÛl. 

製 

Tchéu.  88. 

.CO 

襄 

Siàng.m  3(38 

褻 

Sië. 

m 

Si.  il. 

Nàng.  325. 

U.  14G. 而 

覆 Fôu.  21-2.  I 試 

/i5,  321. 
羈 Ki.  435. 

II.  147. 見 

i)l  Kouèi.  56,  4/1.7. 
M  Ts'în.  I 王 11. 

I  1-  13. 
Il  Kin.  3. 
覺 Kiô.  227,  357. 

1 生 寺 145. 
1:  Lan.  15,  136. 

1  :?;  525. 
觀 Kouèn.77. 1 光 

524 . 

R.  148. 角 

解 Kiài.  134,  363. 
脇 Châng.  544. 
觸 Tch'ôu.  165. 

R.  149. 曹 

計 Ki.  204. 
訂 Ting.  2(i9. 
E  Ki.  315.1 名 315. 
fi  Sin.  03. 


M  Chë.  2 13. 
E  Wô.  277. 
詞 Sêu.  G2.  I 林 
511.  1  W  oil. 
詔 Tchao. 18. 
註 Tchou.  3". 
^  Tzêu.  3i3. 
試 Chéu.  45,  ICI. 

M  I 府 I 院 
I  45. 小 I  161. 
鄕 I  1GI,  309. 
會 I  161,  321. 
殿 1  3-21. 歳 I 
300. 科 1  300. 
該 Kâi.  19. 
詰 K,i.  267. 
pf  Siâng.  155. 
M  Tchèn.  2-27. 

l 事 府 227. 
餐: Chéu.  J 57. 
M  Jénn. 117.  I  M 
117. 

i^l  K'o.  191.  I 程 
l'J8. 

M  Leàng.  193. 
調 T'iaô.  72. 
諉 Wéi.  245.  I  M 

2i5. 
Mi  Tsiù.  289. 
諷 Fôung.  150. 
f 聿 Houéi.  1 97 . 
謁 lè.  1 U. 
謀 Meôu.  293. 
si  Ngàn.  419. 
îîf  Tchôu.  213. 
謂 Wéi.  3-27. 
謠 laô.  122. 
講 Kiàng.    1  求 

m. 

Mi  Sié.  150,  264. 
謹 Kin.  143. 

Môu.  243. 
Il  Chëu.  1U7. 


558 

議 î.  1 處査 I 

482. 
Il  K'ién.  240. 
護 H6u.  1  m  9. 
變 Pién.  319,  330. 
譽 Tch'eôu.  66. 

R. 151 豆 

豎 Chou.  352. 

R. 152 豕 

鎖 Siàng.  91. 

天 1  95. 
豢 Houàn.  120. 
豫 lù.  203,  305. 

I  M  525. 

R.  153. 豸 

豹 Paô.  1 尾 班 

侍 衞 "235. 

R  154. 貝 

,、 Péi.  I 勒 23. 

1 子 "23. 
U  Fou.  101. 
财 Ts'âi.  /i58. 
買 Koung.  "212. 
:霣 Kouàn.  88. 

1 穿 88. 

Eùl.  171. 國 I 

171.  I 府 7r), 

171. 

H  Houâng.  119. 
貿 Meou.  355. 
g  T'ài.  71. , 
ij-  Tchë.  i95. 
M  Hô.  411 
M  Houèi.  435. 
胺 Eâi.  405. 
Ji(  Kôu. 


TABLE  DES  LETTRES 


赃 Tsâng.  437. 
資 Tzêa.  58. 不 I 

294 
賦 Fou.  309. 
賢 Hiên.  407. 
質 Tchéu.351,438. 
jîS  P'éi.  135,  386. 
賫 Tsi.  217. 
M  Lài.  210. 
赌 Tou.  73. 
赌 Keou.  375. 
贊 Tsàn.  297. 
圼' e  Tchéu.  343. 
M  îng.  339. 
贓 Tsâng.  437. 
Pi  Tsâng.  437. 

R.  155 赤 

赤 Tch'ëu.  49. 
I 子 49. 

R  156. 走 

M  K'i.  330. 

M  luë.  451.  1 南 

-288. 
iB  Tch'aô.  23  i. 
趁 Tch'énn.  358. 

R. 157 足 

Kiù.  336. 
路 L(ju.  272.  i  M 
9. 

跡 Tsi.  G5. 
{é  Kiù.  280. 
踐 Tsién.  35. 
Hfj  loung.  389. 
踵 Tchôung.  "263. 
蹕; Pi.  ii± 
蹈 Taô.  234. 
'靈 Tsii.  1G7. 
蹶 Kiuë.  239, 
PJj  1  力. 


躍 lô.  389. 

R.  158. 身 

身 Chênn.  出 
297. 

R  159 車 

軍 Kiûn.  483. 1 
I 機 13. 

I 臺 44,  463. 
較 Kiao.  80. 

Fou.  110.  I 國 

公 146. 
>M  K'îng.  397.  I 

車都 if  U. 
輒 Tché.  417. 
輝 Houêi.  ! 213. 
^}.  Lièn.  355. 
輸 Liùn. 146. I 班 

U6. 
輙 Tchë.  417. 
輸 Chou.  332. 
幅 Fou.  3(U. 
Il  Ts'eôu.  3Gi. 
轄 Hià. 
與 lù.  115. 
穀 Kôu.  355.  I 

355. 
fi  Tchén.  277. 
|!;}  Tchouén.  80, 

277. 
.fié  Tchë.  72. 

R  160. 辛 

辟 Pï.  A59. :;《 I 

450. 
辨 Pién.  138. 
辭 Sêu.  26 i. 

R  102  ^ 

迄 Hï.  m. 


'3;  lù.  326. 
返 Fàn.  269. 

là.  145. 

îng.  151,  465. 
迫 Pë.  179. 
逃 T'aô.  437. 
追 Tchouéi.  193. 
逢 Fôung.  i65. 
逝 Chéu.  195. 
逕 King.  2.  1 庭 

204. 

Tch'éng.  200. 
逐 Tchôu.  95. 
透 T'eou.  148. 
通 T'ôung.  318. 
I 政 司  14. 
變 1  31». 
逸 Ï.  191. 
進 Tsin.  302. 1  士 
321. 

56, 
-287. 
81. 

...  海、 
81. 

過 Kouô.  156. 

I 門 156. 
逼 PÏ.  268. 
遂 Souéi.  281. 
ii  Ta.  183. 
道 Taô.  48.  I 薹 

48.  I 謀 381. 
遜 Suénn.  374. 
ig  Ti.  60,  396. 
遺 i.  22, 137.  1 書 

I 古 4") 
I      口    -- • 

遼 Leaô.325.  | 東 

三 省 353. 
'; §  Lin.  211. 
選 Siuén.  79. 
遷 Ts'iën.  335. 

遨 laô.  no. 


r  .s-i 擊府 河,, ; 

- 0  /  5 


: 身 ^ 


7^  m 

8  Ù 


司 


遊  運 


TABLE  DES  LETTRES 


550 


tÊ  Mai.  305. 
避 Pi.  Ul. 
邊 Piên.  383. 

R.  163. 邑 

邑 ï.  80. 

邸 Ti.  103.  I  m 

500.  I 沙 500. 

%\  Kiaô.  3 GO. 

郞 Làng. 侍 |  433. 
I 中 433. 員 
外 I  433. 

郵 lôu.  34-9. 

部 Pàu.  4. 六 I  i. 
I 院 4.  I 院大 
臣 4..  I 堂 4. 

^f)  Ngô.  3H5. 

都 Tôu.  I 察 院 
14,  168.  I 統 
287.  I 司 287. 
I 諫 527.  I 水 
528.  I  ^  548. 

郷 Hiàng.  I 試 
161,  309. 

M  Tchéng.  3 17. 
I 重 347. 

R.  164. 酉 

M  P'éi.  128. 
©  Tchô.  206. 
酸 Suân.  203. 
隨 Gniàng.  .192. 

R.  165. 釆 

采 Ts'ài.  544. 
釋 Ghéu.  61.  1 家 
61.   I    P3  61. 
I 氏 61. 

R.  1G6. 

里 Li.  7-J. 


重 Tchôung.  179. 

九 I  n'j. 

量 Leàng.  200. 
董 Lî.  106,  351. 
I 金 1G7. 

R   1«7. 金 

銜 Hiên.  35,  101. 
銓 Ts'iuën.  313. 
鋅 Fôung.    前  I 

287. 
銷 Siaô.  160. 
錮 Kou.  223. 
錯 Ts'ouô.  327. 
M  Lien.  275,  455. 
錄 Lou.  7G. 
It  Tchénn.  j 薹 

287. 
癦 Ngaô.  263. 
鐸 Touô.  33. 木 I 

33. 司 I  537. 
it  Kién.  330.  Mf.  I 

330.  7k  i  330. 
鎮 Tchou.  393. 
鑠 Chô.  54.3. 
fi  Siâng.  84. 
靈 Tsô. 確 I  341. 


II.  169.  f'J 


開 

K'âi.  27,  303. 

I 缺 lui,  316. 

閒 

Kiên.  173,  387 . 

間 

Kién.  173. 

閣 

K'ô. 內 1  m. 

I 老 53  i . 

閩 

Min.  33. 

m 

lue.  295. 

閻 

Houénn.  叩  | 

m. 

m 

K'ouô.  3-25. 

m 

Ngàn.  iOG. 

閥 Hô.  80. 

M  K'iuë.  8i. 

léH  Kouàn.  9,  89. 

I 防 M 屮 

306.  I 東 3G(i. 
, Tch'én.  325. 
m  P'ï.  27. 

R.  170. 阜 

防 Fâng.  9.  1 鎖 

287. 

Ffî  Fou.  202.  I 會 
20-2.  I  )r  Ul. 
院 luén.  32. [ 試 

45. 

降 Kiàng.  Gl. 

I  M  io9. 
除 Tch'ôu.  293. 

I... 外 39. 
陣 Tchénn.  222. 
I>fi  Hién.  391. 
陵 Ling.  179. 
陸 Lôu.  m.  I  $ii 

2i.6. 

陪 P'éi.  82.  I 臣 

82,  211. 

Tch'énn.  222. 
隅 lù.  29 i. 
隆 Loung.  113. 

I 福 寺 113. 
隊 Touéi.  tiG. 
\m  lài.  357. 
L 黾 lùn.  3-25. 幢 I 

325. 
隙 K'ï.  275. 
M  Ko.  12U. 
際 Tsi.  173. 
隨 Souêi.  U3. 

I 帶 加 三 

級 59. 
隱 în.  338. 
M  Lôung.  :J53. 


H.  171. 

U  Li. 化 123. 
U.  172 佳 

集 Tsï.  m. 

雜 Tsà.  391.  I 宫 

391. 
離 Lî.  21  i. 

n  17a. 雨 

雰 Lîng.  387. 

電 Tién.2n.  I 線 

24.7. 

震 Tchénn.  218. 
雲 Chà.  I  Jl#  250. 
霑 Tchén.  82. 
靈 Lîng.  151. 

R.  175. 非 

B  Mi.  29 i. 

H  176  g] 

面 Mién.  450. 
― I  450. 

Il   177. 革 

革 Ko.  99.   I 職 
留 住 99. 
T'aô.  231. 

U  181.  ^ 

JI  Ting.  435. 
項 Hiàng.  ol,28.i. 
M  Siû.  123. 
預 lù.  62. 
M  Pân.  f8. 
頭 Ling  l  [g  287 . 
颇 P'ouo.  83,  m*. 
頓 Touénn.  351». 


560 

m  î.  21. 

频 P'în.  U9. 
顆 K'ouô.  9. 
額 Ngô.  31,  326. 
題 T'î.  300.  1 本 
U. 

顯 Sang.  545. 

稻 I  5i5. 
顧 K(5u.  359. 

R.  182. 風 

風 Fôung.  381. 
折 I  526. 
薰 I  532. 

R.  184. 食 

0j  Tch'ëu.  53. 

I 下 497. 
飾 Chëu.  237. 


TABLE  DES  LETTRES 


M  Eùl.  451. 
餉 Hiàng.  1(37. 
養 làng.  156, 499. 
M  Hôu.  33 i.  I  口 

334. 
錄 Hi.  527. 
饗 Hiàng.    I 殿 

143. 


R.  185. 

首 Cheôu. 

196. 

R.  186. 


香 Hiàng.  145. ― 
灶 I  115. 

R  187. 馬 

!IX  lu.  22. 


fil  Siùn.  348. 
馳 Tch'éu.  245. 
.15  Pouô.  1G2,  323. 
験 Chéa.  216. 
M  Nôu.  219. 
駕 Kiâ.  179. 
驻 Tchôu.  17. 
驟 Chéu.  216. 
驚 Où.  375. 
■¥f  P'iên.  455. 
騰' T'êng.  213. 

I  lË  414. 
P:  ï.  3G6. 
驅 K'iù.  241. 
Il  Ts'àn.  366. 
lÊ  Kiaô.  I  ,1 校 

287. 委 署 I 

M 校 287. 

I  Mt  548. 
體 T'i.  110. 


P'ë.  220. 
.êM  Sâi.  360. 
鴻 Hôung.  149. 

I 臚 寺 323. 
SI  lén.  I 大 使 

152. 

黃 Houâng.  {  ^ 
35.  I  ^  179. 

點 Tién.  220. 1 派 
312. 

鼎 Ting  179.  | 湖 

179. 
鼓 K6u.  351. 
^  Tchâi.  149. 
齎 Tsî.  217. 
齒 Tch'éu.  84. 
B  Ling.  100. 
lâ  Tsiù.  I  1^416.