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PURCHASED FOR THE
USIVERSITY OF TORONTO LIBRARY |
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CANADA COUNCIL SPECIAL GRANT
FOR
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CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
rA»IS. — IMPRIMKRIK K. I»KBONS HT C, lli, Ull-; DU CUOISSANT
LA
CHRONIQ_UE DES ARTS
ET
DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE T>ES BEAUX-ARTS
AIVÏVEI:: IHTS
PARIS
AUX BUREAUX DE LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
, RUE FAVART,
N" 1 — 187f
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
Vi Janvier
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLf-MKNT A LA GAZErTK DES BKAUX-AIITS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
J.es abonnés à une .innt'c enture de lu Gazette des Boux-Arts reçoivent grituicement
U Chronique des Aits lC dj la Curiosité.
Uu an ,
PARIS ET DÉPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 fr
CORRESPONDANCE D'ANGLETERRE
EXPOSITION DE LA GUOSVE.NOR GAM.ERY
( Suite )
Je me propose aujourd'hui de terminer ma
revue, bien incomplète, des dessins exposés à
la Grosvenor Gallery, par l'énuniération de
quelques-uns des plus beaux morceaux appar-
tenant aux autres écoles. En spécimens du
talent puissant et varié d'Albert Diirer, la col-
lection est remarquablement riche. Il y a ici
des portraits d'une vigueur étonnante, des
études d'animaux d'un travail exquis, des allé-
gories pleines de mysticisme et d'imagination;
enfin, il y a deux aquarelles, l'une représentant
un moulin à eau, et l'autre, les murs de la
ville de Trient, qui sont peut-être les plus an-
ciens essais dans cette branche de l'art qui
nous soient parvenus. A côté des œuvres de
Durer se trouvent celles de ses disciples et de
ses contemporains, Altdorfer, Burgkmair et
Hans Baldung Grïin. L'esprit satirique de ce
dernier ne pouvait manquer de donner un
coup de son pinceau à ce sujet si populaire
parmi les peintres des quinzième et seizième
siècles, la Danse de la Mort.
La reine Victoria a prêté encore une dizaine
des meilleures têtes dessinées par Ilolbein,
prises dans la collection conservée à Windsor.
Ces dessins, qui sont au nombre de 88, repré-
sentent les personnages les plus marquants de
la cour de Henri VIII et datent de U période
comprise entre 1327 et 1343, l'année de la
mort de Holbein.IIs ont d'abord appartenu au
roi Edouard VI, nitiis pendant les troubles de
son règne ils ont disparu de la collection pour
y reparaître au temps de Charles P»". Ce roi
les échangea avec le comte de Pembroke contre
le Saint Georges de Raphaël qui se trouve ac-
tuellement au Louvre. Après un intervalle
assez prolongé, ils ont de nouveau reparu dans
la collection royale, à Kensington, sous
Georges II, et, depuis lors, ils ont fait partie
de la collection particulière de la famille
royale. Dans le vestibule où se trouvent les
Holboin, il y a des spécimens intéressants de
la manière de Martin Schongauer, Israël Van
Mechenen, Jean Van Kyck (à la pointe d'ar-
gent), et de Wolgemuth, le maître de
Diirer.
L'école française est représentée par Claude
le Lorrain, dont les esquisses, si belles, à la
plume, à la sépia ou au bistre, sont pleines de
ce rare sentiment de la nature que l'on admire
dans ses tableaux. Nicolas Poussm et Watteau,
ainsi que Lancret et Pater, se réunissent har-
monieusement pour révéler à ceux qui J'iigno-
rent encore lesgràces etlafmesse du style fran-
çais. Les portraitspar Dumonstier, les études de
Janet et un pastolremarquahle par Latour, nous
font connaître un côté individuel do l'art
français, qu'on a trop souvent oublié, môme
en France ; tandis que l'école sentimentale de
Greuze, le genre humoristique de Saint-Aubin
et le style pseudo-pastoral de Boucher, sont
également représentés par des échantillons
dignes des noms qu'ils portent. Les Frago-
nard ne sont pas de la ])lus haute qualité,
mais il y a un portrait de Sterne, en pied, par
Carmontelle, qui donne une idée saisissante
de ce que l'auteur du Voyage sentimental a dC"
être.
Pour les écoles hollandaise et anglaise, je
me bornerai à dire que la collection ici ex-
posée oti're une idée juste et assez complète
des mérites et des défauts des peintres de ces
deux pays. Rembrandt et Rubens brillent au
premier rang.
Pour ceux qui s'intéressent aux dessins des
maîtres anciens, je devrai ajouter qu'il se pré-
pare un catalogue illustré de l'exposition de
la Gx'osvenor Gallery. Ce catalogue sera édité
par les soins de M. Comyns Carr. Les dessins
seront reproduits par les meilleurs procédés,
et il n'y aura de ce catalogue qu'un nombre
limité d'exemplaires.
M, Winter Jones, le bibliothécaii^e et secré-
ilKONlOUK DKS AU IS
...^ M-n^i»<>M«i Britiih-MuM'um. «Tant dft I beaux dossins. parmi losque^s sp irouvont lo
' ' " ' " 'î'if r.<ycht* tt lui (lonuant la
/«i/*7(', rpsiiuisso pour le Vor-
. .., troi;* t'tuilos |>inir doSaiiilo
!i»ill«\ Ole. K-ipôrons «lu'.ipr^s co pivinior
, li« duo iM «i'aiitivs oiilloi'lioiiiionrs pcr-
1,1 <|Uiiiiivpn>tliiisi' parles plKifoKrapliii's
..pu» aulro nrtirrdt^ analo^iio, los piiii-
cipauv laMoaux uo loiirs (;alt'r>t's, ddiil cpii>l-
(jtir-. un;, ne Mtut nn'rno pas r(tniiiis par la ^rra-
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A^anl sa inori, M. \Voriiuiu a pu ruiiiplôlor
In piililiration d'iino sorcimio .si^rio d'i-aux-
fortos, d'apn^s dos tnl>l<<aux do la National
(iallorv. l,o nouvoau vohiiiio qui vient de pa-
ist i"> la fois le dinne il val de son pré-
ir et rnn des plus lu-aiix livres di' luxe
. I lit- année. Il r(tnlienl dix-lmil eanx-forli's,
rnii l.'scjurlles il laiit sipnaler miiIouI iiiiMo-
iMiii et un portrait d'-\niliea de! Sarlo. par liii-
inéiiio, tous les doux ropr.nlnils parM. Moii^'in ;
lo portrait <^c (lérard Itow par liii-niènie,
pravt'r par M. Hajon; les oanx-lotles d'aiir("'s
Iluv>f1aél et Tiiiner, de M. Hnim-i-neliaisnes ;
ot eiitin la .S(i'»te Cnlherine de Hapliarl inter-
prétée par M. Lo liai.
On annonro la niMrl,à 07 ans, de M. Thomas
Wriplit.nn arrlirolof^iic distingué, aussi eoiinu
on Kranre qu'en ,\iigleti'rre. I,e ealalo|,'uo des
(luvragos dont il est l'auteur i-ullil à nionlirr
quel a élé son laliour, ol la réputation dont il
jouissait j^'irmi ses rontomptirains ju'onvo la
valeur do son travail. Il a déimlé par une
liistoire détaillée du ooiiite d'Kssex, dans un
ponro de littérature fort en faveur en Anple-
torro, où lérrivain jieiit faire valoir la pro-
fiindeur ol létenduc do ses rerlierclios sans
avoir liesoin d'un style littéraire, liiu fois
lancé sur celle voie, M. Wright ne l'a guère
quiltoo. Dans tous les travaux des sociétés sa-
vantt's, il a eompiis un rôle im|)orlanl chaque
fuis qu'il s'est agi d'éditer un vieux manuscrit
ou do faire des recherches sur l'iuigiiie des
noms, des mots et des coutumes. Toute la
science populaire du moyen âge avait pour lui
un attrait suprême, et il a fait de ce côté des
éludes et des découvertes importantes. l'Iiis
tard, il s'est oc<upé do l'histoire de la satire et
de la caricature surlout à l'épciqur- de l'avéne-
menl de la maison de Hanovre. De plus, ses
fouilles dans l'aiiriennc ville romaine d'L'ri-
conium, découverte dans le voisinage do sa
ville natale, lui ont valu une invitation à traduire
en anglais Vllisioirc ilc JuUs Crsdr, par Napo-
111 111. qui <'ul pour Alesia aulaiil d'enlhoii-
i -me d'archéologue que M. Wright jtourl'ri-
liiuni.
•'" '■' "' mom(;iit,au iSiirlington
i ult, une ex[)osilion do l'o-uvre de
l'.ili.iiii 1 .1 follcction, qui pro-
I s, ne contient pas
mariiisrrits ajoutés à la collect r»ii
lirilish Muséum, dans le couiant
dt . le plus imjiortanl, sans con-
If l'jurnnl du cardinal d'Vork,
frère liicgili iic du jeune prétendant Charles
KT DE LA CURIOSITÉ
Stiinrt. Ce journal comprend vingt volumes
in-t". En outre dos souvenirs personnels du
cardinal, il y a plusieurs volumes de corres-
pondances et de papiers iclatifs k la famille
Snbicski. Tons les papiers importants de
l'histoire d'Angleterre rolatifs aux SUiarts
sont depuis longtemps à Windsor.
Nous diron-j, en terminant, que M. Whistler,
dont les eaux-fortes et les gravures à la pointe
sèche sont recherchée-i avec autant de passion
en Francis qu'en Angleterre et en Amérique,
s'occupe en ce moment d'une uouvelle série
d'études sur le vieux Londres. Celles qui ont
déjà paru montrent que, loin d'avoir perdu
les méritesffui lui valurent son ancienne répu-
tation comme aquarelliste, son style a pris un
essor qui donnera aux O'uvres de cette
deuxième série une nouvelle valeur.
Lionel Robinsox.
NECROLOGIE
On annonce la mort, à Vevey (Suisse), de
Gustave Courbet.
Né à Ornans(Doubs)lelO juin 1819, Courbet
vint ;\ Paris en 1830 pour y étudier le droit :
il s'y livra ardemment à la peinture. En 18i4,
il faisait admettre un tableau au Salon. En
1848, il envoyait à l'Exposition |)lusieurs toiles
ou dessins qui obtinrent un vif succès. Mais les
années suivantes, ses tableaux l Aprés-Diner à
Ornans, l'Enterrement cVOrnans, les Baùpieises
soulevèrent de nombreuses critiques. Mécon-
tent de la place que le jury officiel avait
donnée à ses toiles, Courbet organisa à ses
frais, pendant l'Exposition universelle de 18oo,
une exhibition particulière.
Parmi les œuvres les plus connues de Gustave
Courbet, on peut citer le Portrait de Berlioz,
le Matin, h Soir, les Bonis de la Love, le Châ-
teau d'Ornans, les Cussew^s d", guerres, les Lut-
teurs, la Pileuse, les Demoiselles des hords de la
Seine, la Chasse au chevreuil, la Biche forcée à
la neige, le Cerf à Veau, la Boche Oragnon.
Courbet obtint une médaille de deuxième
classe en 1840, un rappel en 1857 et en 1801.
Il refusa la décoration qu'au mois de juin 1870,
M. Maurice Richard, ministre des beaux-arts,
lui avait fait obtenir et dont le décret avait
même paru au Journal officiel.
Une étude sera faite prochainement dans la
Gazette de ce « maitre-peintre », ainsi c[u'il se
qualifiait lui-même.
Un de nos paysagistes les plus connus,
M. Emile Lambinet, élève d'Horace Vernet,
vient de mourir à Bougival, à l'âge de soixante
et un ans.
Lambinet, né à Versailles, avait été décoré
de la Légion d'honneur en 1867, après avoir
remporté une médaille de troisième classe au
Salon de 1843, une de deuxième classe en 1863
et un rappel d© médaille en i8o7.
Nous ap|ii'ciions également la mort de
M. Adolphe Braun, chef d<î l'importante mai-
son de pliotographie de Dornach. M. Hraun
a rendu les plus grands services aux arlisU'%
et aux amateurs en reproduisant avec une rare
habileté les o'uvres des maîtres. Nous nous
bornerons à ra|)peler ses atlmirables photo-
gra[)hies d'après la voûte de la chapelle Six-
tine et les cliand)res du Vatican, et sa belle
collection des plus importants dessins con-
servés dans les principaux musées de l'Iùirope,
ï-c-îieaj>--»- —
SÉANCE DK L'aSSKMIîLIÎK GÉNÉRALE
SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE GRAVURE
TEMUE LIÎ "^'l OCTOIiKU 1877
RAPPORT SUR L'EXERCICE 1876
Api.robation des Comptes. — Renouvellement
dos Membres du Comité. — ■ Election des
Ce7iseurs.
Messieurs,
Conformément à l'article 16 de notre règle-
ment, je viens, au nom du Comité, vous rendre
compte de la situation de la Société française
degravureet vous tenir au courant des travaux
encours d'exécution quivous seront prochaine-
ment distribués. Le nombre de nos souscrip-
teurs a peu varié depuis le dernier exercice.
La mort a fait dans nos rangs quelques vides
qui n'ont pas encore été comblés; mais nous
avons tout lieu d'es[)érer que les places
devenues vacantes par le décès de leurs
titulaires ne tarderont pas à être occupées.
Vous pourrez connaitre exactement l'état des
finances dont vous nous avez confié l'adminls- •
tration, en jetant les yeux sur le tableau
suivant :
Recettes :
Les souscriptions des Mem-
bres fondateurs ont produit... 10.600 fr. »
Les souscriptions des Mem-
bres associés 6.150 »
La vente des gravures
isolées 4.040 »
Bonification d'intérêts du
compte courant au 31 décem-
bre 1876 871 80
Total 30.661 fr. 80
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M. -M.Mir>,do c^nouvol ouvratrc ilo imln' haiiilo
■ î.ltiMU'.
ii(> ili>vons pas. on (iiiissant, Messieurs,
(lo i»ayor iiM tribut do n\a;rct ^ M. lo
IU>11u«;mi qui, depuis le ddbut do notrn
I ' niplissait a\oc drvouomiMit los lonc-
■ 1 l'Uxnir. ('.Iia<p)(' auuôo il vcmlail hicii
. >ur les rares luoiuiMits do liliorlô (juo
.lit sa prt»fossiou, quol(pit>». liourospour
\ 11, .ICI- on détail los<()iii|dos quolui soiimet-
Uiit luitrc trôsoricr, cl linlt^rôl (pi'il purtait h
uoiro Sociôlô mujs a valu jtlusiouis adliôsions.
Apri^s locturode ro rappnii, M. lu prosidenl-
diroitour doinauiloà l'assoinlili'o ilo lii<'n vou-
loir ratilior par un vnio la dôponso do lu
Minuno do l.lKK» fr. atlriliuôo, dans Tassonibloo
ponoralo du 1i juillet l.S7(i, aux oniployôs
rijariii's des divers sorviros do la Sociôi»'-. O.Ue
d('|irii>o o>t approuvôo.
l,ov pduvoirs du' (loiuitô oxpirant au 31 d^*-
ciMnbro do rotto annôo.]\l. lo prôsident. invite
«•nsuito lassoniblôo à prorôdor au ronouvcllc-
luoiit d<'^ iiiciiibros du ninnié.
S<uit ntiMiiiiôs jiuur la 3'' piriodi; (|iiiii({iion-
n.ilo (187S-1S8-J) : __
Vit^sùlcut-divcctcur, M. HiCMUQUKI^DupONT,
iiHudiro do l'Institut ;
Vir,-piisidt'nt, M. LlillMANN, nioiiibro du
l'inslitut.
M'tiibrcs (lu ComH(\ MM. :
Vicomte Henri nKl.AliOHDK, .sfu'n'dairc por
jiétuci de l'Aridéiiiie des beaux-aris, ronsiM-
vatour du départcnient des estanipi-s i\ la H.-
bliotlu''<pie nationale ;
tiClM.AUMK, nionibro de l'inslitut, direc-
teur de l'Hcole nationale des beaux-arls ;
LouviUKH Dic LA.IOLAIS, directeur de l'Ixolo
nationale des arts décoratifs;
IJaron Ib-nri (îérard ;
A. Ahmani), arcbitecle ;
St'crélnirc, M. (ieorges DuPLESsiS, consor-
vateur-adjoinlà la HiblioMicMpie nationale.
Lnfin l'assemblée réélit, pour 1878, M. Eu-
doxfi .Marcille comme censeur, et, on i-oinpla-
cement de .M. le docteur Ijolbeau, nomuie
M. I.'-viromto, qui sera on même temps cliarf^é
de l'examen des comptes de rc'x.ici.c J87(i.
ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
"l,\.'«C« l)U 2K DÉCEMIIIIK 1877
■»I. ]\i\ià^i-<)a, présii/cn(, annonce «juil a été fait,
lion, d« nouvelles dlHitoBilionfl dans
- .'iiiliMiK- i!u Louvre. Des clasac-
'oiiiplia ; des objets,
m ou épars, ont été
|t h rulles ont reçu une décora-
■ !'• et du uieilb iir goftl; enfin la
linvillon I>'iion a été liviér; au
li jeu rnoniKiients de l'AsHyrie,
'V[irc cl «le lAf'ie-.Miiieurc,
irels, préscident aux visi-
)r^ i)./ ^'Tie- <i aiiiiulJi»lu8 inlércHeantes que
ET DE LA CURIOSITÉ
les diflerences et les affinités des groupes appa-
raissent sans effort et rendent en quelque sorte
palpables les découvertes les plus récenti.'s de
l'archéologie. Dans la salle de Phénicie et de
Chypre, il faut signaler l'énorme vase d'Amatlionte,
qui jadis coula dix-huit mille franc? de transport; les
objets rapportés par M. Renan de sa mission eu
Syrie (inscrijjtions phéniciennes d'Oum el Awaniid,
inscriptions grecques et latines, fragments d'ar-
chitecture, statues, stèles grecques de Sidon,
monuments phéniciens do Byblos) et qui n'avaient
pas encore trouvé jilace dans le musée ; la pierre
à libation du Séraiieum, avec inscription ]>héiii-
cienue, don de M. JMariett*. Parmi les antiquités
cypriotes, qui ont acquis un nouveau prix depuis
que leur é|)igra[)hie a cédé aux dernières tentatives
(le déchilTremciit, nous remarquons : les inscrip-
tions, les chapiteaux, les statues, la stèle de
Lirnaca, don de M. Melchior de Vogué, membre
de l'AcadéiMie, notre ambassadeur à Vienne ; il y a
aussi des inscriptions araméennes, données par
J\1.M. de Vogué et W. Waddington ; des inscrip-
tions bimyarites, provenant de l'Arabie, données
par M. Clermout-Gauneau; des inscriptions
palmyréuiennes, données par M. de Vogué; des
inscriptions du désert de Safa, dont nous avons
])arlé récemment, à propos de leur déchillVcment
[lar Bl. J. ilalévy; des inscriptions puniques
recueillies à Carthage et provenant des missions
de MM. de Sainte-Marie et Héron de Villefosse ;
enfin des iuscriptious grecques de Chypre,
données par M. de Vogué.
Nous n'avons rien à dire de la salle d'Assyrie
qui n'a subi que des modifications sans impor-
tauce.
Dans les salles consacrées aux antiquités de
l'Asie-Miueure, il y a deux: groupes très-impjr-
tants; le premier, le groupe milésieu. provcLaut
de la mission de .MM. Olivier Rayet et Thomas, a
été donné pj.r M.M. Gustave et Ed. de Rothschild ;
il se compose d'inscriptions, de hases de colonnes,
de chapiteaux et de fragments d'architecture : le
temple d'Apollon Uidyméen, la scèue du théâtre
de Milet et les ruines d'Héraclée du Latmos ont
fourni ces richesses.
On verra plus loin que M. 0. Rayet consacre
à cette exploration un ouvrage considéra-
ble, dont la première livraison a été déposée sur
le bureau et appréciée avec une grande faveur par
un juge très-compétent. A côté, on a placé des
marbres de Cyzique, donnés par M. W. Wadding-
ton, un bas-relief de Smyrne, représentant les
neuf muses, et une statue de Diane xjrovenant de
la mission de M. George Perrot. Le second groupe,
disposé dans la salle dite de .Magnésie, renferme
des bas-reliefs du temple de Diane Leucophryme
(de Magnésie du Méandre), représentant des
combats d'amazones, rapportés au Louvre eu
18'i3 par M. Texier; plusieurs inscriptions grec-
(fues recueillies dans les ruines du même temple ;
(les inscriptions grecques de Caryauda, d'Olymos,
de .Mjdasa, rapportées par M. Lehas ; des bas-
reliefs de Cyzique, représentant des banquets
funèbres, don de .M. Waddington ; des inscriptions
de Cilicie, provenant de la mission de M. Victor
Langlùis ; un bas-relief d'Épbèse, donné par
M. Beutivoglio d'Aragon.
M. Jules Girard fait hommage, au nom de
.M. Olivier Rayet, ancien membre de l'école fran-
(jaise d'Athènes, de la iiremière livraison d'un
ouwage important intitulé : Milet et Ip. rjolfc Lnt-
miqne, et publié sous les auspices du ministre de
l'instruction publique. Cet ouvrage contient le ré-
sultat des fouilles et exi)lorations archéologiques
faites aux frais de .M.M. les harons Giistav(! et E.
de Rollischild, avec la très-utile collaboration de
M. Albert Thomas, architecte, ancien pensionnaire
de l'Académie de Erancc à Rome.
Celte première livraison se compose de si.x plan-
ches et d'un volume de texte. La plupart des
planches se rapportent à la restauration du Icnqile
ionique d'Atliéné Poliad(! à Priène. On y a joint
deux reproductions héliographiques d'un lion eu
marbre, trouvé dans la iiécroiiole de .Milet, et de
l'Apollon Didyméen, bronze que possède le .Musée
du Louvr(!.
.Mais il faut d'abord mentionner deu.t cartes de
la vallée inférieure du .Méandre et des régions
adjacentes dressées par M. O. Rayet. L'une donne
l'état actuel, l'autre rétablit l'état des (;(*)tes tel
qu'il a dû exister vers le cinquième siècle avant
Jésus-Christ. Cette restitution était indispensable et
elle constituait une des parties à la fois les plus
intéressantes et les plus difficiles de la tâche que
l'auteur avait entreprise. 11 lui fallait d'abord dé-
terminer le champ de ses explorations; or, les
lieux ont tellement changé dejiuis l'antiquité, (jne
les ruines d'Héraclée du Latmos, autrefois sur le
golfe Latmique, sont aujourd'hui au fond d'un
grand lac, dont le bord opposé est à une distance
considérable du littoral actuel. La ville maritime
de .Myante et le champ de bataille de .Mycale sont
maintenant assez avant dans l'intérieur ties terres.
C'est le Méandre, dont les attérissements ont mo-
difié à ce point et modifient encore la nature de
ces régions. Ils ont complètement conddé le golfe
Latmique et ne cessent de faire reculer la mer
devant eux avec une rapidité qui a dû atteindre,
dans les parties où la vallée qu'il forme était en-
core resserrée entre les montagnes, .=> à 600 mètres
par siècle.
Tel est le sol mobile et changeant du pays ex-
ploré par M. Rayet. Il a remonté la vallée du
Méandre jusqu'à Tralles; puis, il a redescendu la
rive droite en reconnaissant et étudiant les empla-
cements de Magnésie et de Priène, pour ne citer
que les villes principales. De Priène, eu traversant
le fleuve, il s'est rendu en face, à ^Milet, et, vers
le sud de la presqu'île Milésienne à Didyme, où
ont été faites les fouilles du temple d'Apollon.
Enfin, de là, il est remonté jusqu'à Héraclée, au
pied du Latmos. M. Rayet a donc fait une explo-
ration complète du cours inférieur du Méandre,
la contrée la plus hellénique et de beaucoup la
plus curieuse. C'était la première fois qu'elle était
étudiée avec cette précision et cette sûreté. Les
erreurs de Chandler avaient été indiquées par
Leake, et Texier avait compris ce pays dans sa
Descrijjtion de l'Asie-M'meure, mais il restait beau-
coup à faire pour le géographe, l'historien et l'ar-
chéologue, et, en réalité, le travail de M. Rayet
est original.
Le premier tome de la publication renferme la
géographie physique de la vallée du Méandre et
des régions voisines. Pour le cours supérieur du
fleuve, M. Rayet s'est aidé surtout du travail de
M. Tchihatchef. Cette première partie est un mo-
dèle d'exposition méthodique, foudée sur l'exa-
men géologique du sol et sur l'étude attentive
des textes.
i v i^i! !u>M(ji I nis Ains
Là rMl» do TirtlooM», h«>«iK<»up pins rnu^ili^ra-
iir <!<»
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M f^T«rrI «mM'^TÎrnr "TArifltt.T
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stylo «lo conveulii»n ndopti^ eu Assyrio. I,a tîjmro
mIi". Cola paraît i^'lrnnfîo an pn'inior aliord,
un l'xamon plus nll.'ulif iliMUiMitrc nuo la
■ ilf la tiMo, c'osl-iVilin^ la ligure,
inine, tpi'ello iMai» probahleinonl
' : ir une eouehe de
ni i'i eo ipii a lieu
... - , (1,1.1. - .;. Iiienfs ailt^s à Irle
rts à K«»junjek et s"! Niinromi, a
. > sur l.i poitrine et les mains
■ ' 1 I ilne n «'t(^ rielieinent um^e «litr. les
et len eornes oui iMtN iueruslt^es
i"le, eoninie une sorle il'ailjune-
I la roitliue en foruio lie cornes donl elle est
. se trouve le piéilestal ornemental il'uno
j.. lilf colonne qui portait quelque lé>:er ("■ililico.
Autour (les bras, ou voit nin> paire de bracelets
dt)nt les oruemenLs d'un modèle c^irré rappellent
le style iirec.
Le second objet important de la collection est
au«?i une statuette de bronze; elle représente un
lion COU' li>\ 1 1. dilTéreute de la slaluetle que
ni>us venons de d/'crire. reproduit entièrement nu
animal d«s«iné avec beaucoup iliî iierfectiou. Kllc
il environ i |iouees de haut et l pouces I ide lonjç;
Il tête porte une seule paire de cornes, et non,
suivant i'usai:e, la coitTureou triple rauf; decorucs
< t I ' ' • i?nmaiuc, mai- daus celle œuvn; la face
i. Les pic<ls et les sabots sont mode-
la inconp d exactitude, ainsi que les cor-
nes, et nionlrenl qui; l'artisio étudiait la nature
avec plus dallentiou que cela se pratiquait ordi-
nairement en Assyrie.
r. •: deux objets purtenl des indii'atioiis
lies d'où l'on peut conclure cpi'ils ont été
i>s d'après îles dessins assyriens; la cheve-
lure, la coitTurc, la tête de bœuf à lijjnre humaine,
dénotent que ce sont des copies de moilèles assy-
rien-. Le lion couché est cependant une repro-
■ lii' li.iiiheaucoupplus fidèle de lu nature qu'amuiie
.l'iiie mliquité de Nimroud.
Le ti.ii-ieme objet intéressant dans la collection
est le jiiri! d'un autel ou rTun siégi;;
celte (iniv sive et bien des.sinée et
reiif -' ni • • \.'- eoiiventioimelle d'une patte do
Il !!. 1.1 I' util- -upérieure est décorée d'uu pan-
ne,m, lequel porte nu cercle ailé, décoration
eniMinnne à l'.Vssyrie et à l'H^^yple. La jiarlie
-'"■'' "'•• ■' ' ''■■•' ' •■ ••'■'• riidiement décoré<;
-éi- en bosse d'or-
. :il a environ sept
' l'I quatre de largeur; c'est mi
•I il.I'- -wliililé. Il s'y rattache un
. <.st vrai : il porte
ré«; /i nue éjtoque
:i le« antres objets de la collection, on i»eut
■\ ftanneau de bronze qui repré-
■i'>!i iiii pilais avec desraurscré-
eeux qui fi;,'urent daus le»
■int de l'importam e au jioint
re; ce sont de.-s parlii-s «riin
i.ii [lorte aunsi rindieatiun du
■tnt
ul
■fijetK, la [iremière qu<s-
I lit es^t celle de lu date
I ■■ I -.. :-._,•; c^-tle question, nous
pooToni beareiueaieut la résoudre au ojoyea de
ET DE LA CURIOSITE
l'inscription gravée sur un des fragments et qni
porte le nom d'un monarqu'i nommé Arfiisti:=,
ainsi qu'ime dédicace au roi Ilakli?, la principale
divinité du panthéon arménien. Sous le règne du
roi assyrien Sulmanazar 111 (85 ans avant J.-C), le
royaume de Mannaï ou Van. au nord-csl de l'As-
syrie, devint un adversaire puissant de la domi-
nation assyrienne, et des guerres éclatèrent
entre les Minnéens et les Assyriens. C'était à
l'époque où les Minnéens adoiitèrent l'écriture
cunéiforme, et comme Kalak ou NitUroud élail
alors la caiiitale de l'Assyrie, ils copièrent le style
lourd de l'art de cette période.
Mais le royaume de Van se trouva en rapports
directs et continuels avec l'Assyrie pendant les
règnes de Sargon (721 ans avant J.-C.) et ses suc-
cesseurs, et Sargon doune parmi les noms de ses
ennemis celui dont le nom a été trouvé sur ini
des bronzes de M. Layard ; nous pouvons, par
conséquent, placer ce roi Argistis vers l'année
71.') avant J.-C.
M. Layard, pendant ses premiers voyages en
Arménie, a copié un grand nombre d'inscriptions,
qui portent le nom d'inscriptions de Van, et
quoique un petit nombre de savants puissent en
lire les iiou)s propres, personne n'a encore pu
en déchiffrer les textes, qui seraient sans aucun
doute d'un grand secours pour l'histoire des der-
nières dynasties assyriennes.
La ville de Van, d"où M. Layard a tiré ces anti-
quités, est de date très-ancienne ; elle existait cer-
tainement déjà au dixième siècle avant l'ère chré-
tienne. Les rapports très-intimes entre sa fonda-
tion et TAssyrie sont établis par la légende locale
qui attribue son origine à la reine Sémiramis, de
qui procède l'ancien titre de Schanieramfard. On
disait que la reine d'Assyrie y avait fondé une de-
meure avec de splendides jardins et des cours
d'eau. C'est là qu'elle passait les mois d'été, au
milieu des fraîches et belles collines sur les bords
du lac Van, pour retourner à Ninive pendant l'hi-
ver. Cette légende n'est évidemment qu'un écho
de rapports réels qui ont existé entre l'Assyrie
et l'Arménie.
Les monarques de Van prennent le titre, dans
leurs inscriptions, de rois de Manûaï et de Nal-
vic. ce qui indique que leur domination s'étendait
au sud plus loin que les limites de l'xVrménie.
Dans un texte triomphal du roi Argistis, Baby-
lone est mentionnée comme, tributaire. Ce sont
les Minnéens qui, alliés aux Mèdes, ont renversé
Ninive 606 avant J.-C, et ont mis fin à l'empire
d'Assyrie. Van était une ville importante sous la
domination des Perses, et il y a des inscriptions
des rois perses dans les environs. Mais elle paraît
être tombée eu décadence et n'avoir pas eu beau-
coup d'importance jusqu'au second siècle avant
J.-C. ; à cette époque, le monarque Vagharschatz,
le premier roi de la dynastie des Arsacides en Ar-
ménie, Ta rebâtie et eu a fait la ville la plus forte
de sou empire. Au onzième siècle, elle a été cédée
par la famille des Ardzroumis aux empereurs
grecs ; après sa prise par les Turcs, elle a été sac-
cagée par Tamerlan en 1392.
BIBLIOGRAPHIE
Les Tapisseries de Liéye à Madrid, \uA\i in-S» de
2G6 pages. — J. Gothier, — Liège, 1876.
Les études si intéressantes que M.Ch. Kphrussi
l>ublie sur Albert Durer dans la Cnzette des
Beaux-Arts nous engagent à lui signaler, ainsi
qu'aux admirateurs du j^'rand artiste allemand, un
factuin anonyme que nous avons reçu naguère
de Belgique et qui cache sous un titre qui semble
étranger à Diirer quelque chose comme ce qu'en
termes familiers ou aiq)elle un éreinlen)ent.
Il existe au jialais de Jladrid quelques tapisse-
ries représentant des scèues de l'Apocalypse, exé-
cutées en Flandres, au xv^ siècle, d'après un
maître flamand que l'on dit être Roger Van der
Weyden. Un auteiu- belge, dont il ne nous appar-
tient pas de révéler le nom, i)uisqu'il n'a pas
jugé à propos de le faire imprimer sur la cou-
verture de son livré, les comparant aux gravures
d'A. Durer, qui ont aussi l'Apocalypse pour sujet,
trouve que les estampes sont la copie des tapisse-
ries et que c'est à cela seul qu'elles doivent de
posséder quelques qualités.
Tant qu'il n'a pas été guidé par un maître fla-
mand et même hégeois, Albert Diirer n'aurait rien
fait de supi)ortable, ce qui peut bien passer pour
excessif aux veux de tout le monde.
A. D.
Plume et Pinceau, études de littérature et d'art,
par Jules Troubat. — Paris, Liseux, 1878; iu-18
de XII et 348 pages.
Ce volume, formé en grande partie d'articles
insérés dans la République du Midi, contient de
curieuses études qui ne sont pas de notre res-
sort, mais il en renferme de nombreuses qui in-
téressent particulièrement nos lecteurs. Nous ci-
terons parmi ces dernières des pièces relatives à
la statue de Voltaire, par Houdou, à Montpellier ;
un Salon de 1877, conçu au point de vue exclusif
du département de l'Hérault; des Notes sur Cour-
bet, sur le Musée de Sèvres, sur la galerie Bruyas,
etc.; enfin, un travail très-étudié sur Du Guernier
et Sébastieu Bourdon. On voit que ceix qui s'oc-
cupent de l'histoire de l'art trouveront à y puiser
d'utiles renseignements.
P. Cn.
Articles concernant Gustave Courbet
L' Événement, 2 janvier, non signé. — La
France, 3 janvier, par Marins Vac'hou. — Le
17J« siècle, 3 janvier, par Henry Fouquier. —
Le Temps et Les Débats, 3 janvier, notes non
signées. — Le Moniteur universel, ' 3 janvier,
V. Ch. — Le Constitutionnel, 3 janvier, non
signé.
Journal de la Jeunesse, 266"^ livraison. Texte
par Alfred Assollant, Et. Leroux, Louis Rous-
selet, M"« Gouraud, Richard Cortambert et A.
Saint-Paul.
Dessins : Sahib, A. Marie, Gorski.
LA CIM05IQrC DES ART5 ET DE LA CCRIOSITE
I ri « i:»
Lirtit ic cmmixi?
Albom Csdart
L EAl -
EN
TRÎ
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Tcaec 4^
"^^ APIIÈS T'
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Dt.iCROiX Â
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jrr 1ÇTS. A quatre betires
K- : :.:i::-. y
W DELESTRE
M FERIL
M GEOF.GE
• ajtjut j<*ar, 4e 1 L.
VENTE
ouiTMBa sur
■i[iuf
l!1> UllUjKfttUiLI'Cf'
^':^- . 11 et sezaaâi 12 jazTier 1878
' " ■ le ftB Bbir.
TRE . c'.citnmisshiie-
...,-£. LABITTr ."."1
:.. i-TS II' AIT ET 33E CUMOSITI
E. LOWENGARD
>-.«^-»«T7,4tX
TilLEAll . Il M01iEL\ES
ANrrOIME BAER
Expert
— *^- F Z«»5» <■ >. 11 rw as CntiMU'.
1/ bcûarirur en c/^ geroM : UJCIS
.V i — 1S73
BUREAUX, b, RUE FAVART.
12 Janvier
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLF.MF.NT A LA GAZETTE DES REAUX-ARTS
PARAtsSANT L« SAMEDI MATIN
"La abonnes à une jimée entière de lu Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuiiemi-nc
Ij. Chronique de.-; A.ts cc du- la Curi.Dsité.
Un an .
PARI5 ET DÉPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 t
MOUVEMENT DES ARTS
DEUX TABLEAUX DE DELACROIX ET FROMENTIN
Vente du 8 janvier à l'hôtel Drouot
Portrait de George Sand, par Eag. Delacroix,
8.000 francs.
Le Simoun, par Fromentin, 7.000 fremcs.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
L'ouverture de rExposition de Nice est re-
culée au 23 janvier.
INSTITUT
La présidence de l'Institut pendant l'année
1878 est dévolue à TAcadémie des inscriptions
et belles-lettres.
Le bureau se compose de MM. Laboulaye,
le directeur de l'Académie française, qui
change tous les trimestres ; Fizeau, François
Bazin, Michel Chevalier, directeurs des diver-
ses sections de l'Institut.
Les fonctions de secrétaire sont remplies par
M. Doucet.
Voi' i la composition des diverses commis-
sions : Dictionnaif-e historique c?e la langue
française : MM. Camille Doucet, Migaet, Ni-
sard. Sandeau, de Sacv, Littré et Cuvillier-
Fleury.
Histoire littéraire de la France : M.M. Paris
(Paulin), Littré, Renan, Hauréau.
Travaux littéraires: Cette commission est
chargée de surveiller la continuation des
notices, des manuscrits, du recueil des histo-
riens des Gaules et delà France; .M.M. Naudet,
Eg-'cr, de Longpérier, Maury, Renan, Hau-
réau.
Antiquités de la France : Cette commission,
composée de MM. de Saulcy, Rénier, .Maury,
Delisle, de Rozière, est chargée de l'examen
et du classement des notices et documents
demandés à M.M. les [M'éfets des départe-
ments sur les anciens monuments de notre
histoire.
Commission du Dictionnaire de la langue
des bnaux-arts : .M.M. Lehmann fpeinture),
Guillaume (sculpture), Garnier (architecture),
r,atteaux (gravure), Reber (musique), et Dela-
borde, secrétaire perpétuel.
LE MUSÉE DE SÈVRES
La Chronique a déjà signalé les améliora-
tions que seflForcent de faire, en vue de
TExposifion de 1878, les divers conservateurs
des Musées nationaux. Une récente visite au
Musée de Sèvres nous a montré que cet ét^J
blissement ne reste pas en arrière des grandes
collections parisiennes.
Les travaux, depuis la réouverture du
Musée céramique, ont consisté d'abord en
aménagement des vitrines. Par un système de
gradins il n'existe plus actuellement d'espaces
vides derrière les faïences et les porcelaines ;
aucune des pièces, appuyée sur une surface
plane, n'enjambe sur l'autre et ne produit de
confusion. Ainsi les fragments les plus menus
prennent une importance particulière et nous
citerons entre autres les vitrines de poteries
10
l.A r.HROMOl'K HKS ARTS
élAtvnt caMVs
; .i.ilut'S
■ >\\r la
•. UOU5
ion lie
M78. Fabrique de Maheberg (Suède.)
. rc»cr» :
C" un. iiaie.
nile de ces fiches qu'il sorait .•^ouhaitaMc
- ' >' - du niOiiie ordre
- "M lumi/rc, il
- d«'ï. pii'ccs
grammes et
i «'nient au revers des
une oltservation à
lies explicatives des
• «1»'S vitrines devraient
1 ti'-n»? plus voyants que
les ne nous ont
[tour le [luMir ;
^ . .•t
•:i C4;rlaiû qu il Icra di\.A à
n.
L. G.
LE MUStED ARTILLERIE
-, tî i a 1 . r.
Mm.... .i'jrlijçric
.th-
n^pres de la cAte de la fiuini^e, Cafros, Mal-
parJies. .Vr.tln's du Zanzibar ot de la ctMc d'.\-
»len; ponrl.Vnu'rnpji' : les Kst|uiinaux, Peanx-
Houfîes, M''\ii'ains, les naturels do la répn-
Mi.pio lio I Kipialenr, du hrésil, du IVron, de
la Plat a.
(>> types, an nonilne de siuxanle-dix el de
prandenr naturelle, sont en plaire peint, et
ont rtê exéontrs dans l'atelier iln ninsee;
bon niinihre «l'entre enx ont «""t»'' e>tarnpés sur
les nioiilap-s ori^inanx pris sur nature de
nuire lii'ile palerii' anthropologique du Mtl-
si'UHi, et ollrent ainsi un précieux raraetèrc
de vérit".
(Ve>t \h conune un tour du monde f*uorrier,
présentant des peujdes |ilacés à des dep;rÙ3
liien dilléronts de rivilisation. (JufUpn's lies
de l'Oréanie m sont encore à là^o de la
pierre; d'antres ont di-s armes en os, rommo
les peuples qui halut.iient notre sol dans la
période dite <iu rciiir.
iNous voyons en Africjue des nègres portant
des sagaies en fer; d'autres ont des armes à
feu h ditférenls degrés d'avanet-menl. Ainsi
peut-on juger des progrès par lestpiels a dû
jiasser un même peuple, aujourd'hui civilisé,
pour arriver au dernier perfeclionni'inc'nf des
armes.
Otte curieuse rollection fait le |>lus grand
honneur au lieutenant-colonel Le (^lerc ; on
n'avait point enco'e réuni en un seul musée
un si urand nombre de types diUérents. Il a
fadu, jiour arriver à des résultats aussi com-
plets, une science si^re Joinle i'i de persévé-
rantes recherch»'S. M. Le Clerc a rendu un vé-
ritable service aux amateurs du |)itlori'squc et
a encore mieux mérité de tous les savants ou
artistes qui s'occupent d'ethnographie.
tlh". E.
NOUVELLES
.*. L'.Vcadémic desbeaui-arts vient de renou-
veler son bureau.
•M. François Ha/in, qui était vice-jirésident,
[irend la jirésidence, en remplacement de
M. François, de la section de gravure,
M. Louis .Muller, de la section de peinture,
a été nommé vice-président i la place do
M. François Bazin.
.*. M. Taine a ouvert mercredi, à l'École des
beaux-arts, son cours d'esthétique etd'histoire
de 1 art.
Il fait cette année l'histoire de la peinture
vénitienne et la (in de l'histoire de la jiein-
tiire en Italie. Ce cours est public pour les
hrtmmes (les mercredis et samedis à deux
li'iir i-».j,
. . 1^1 Colonnade du F,ouvre est complétc-
iif- lit débarrassée des échafaudages qui la
ma-quaient d»'|)uis longtemjts.
Le travail de restauration est complètement
terminé. Ce travail était très-important.
ET DE LA CURIOSITÉ
11
En outre du grattage des colonnes des deux
ailes, on a restauré complètement l'avant-
corps central du bâtiment.
On a remis ;i neuf l'œuvre de Lemot, bas-
relief représentant le busiede Louis XIV, placé
sur un piédestal par Minerve. Dans la compo-
sition de ce bas-relief entrent également des
Amours, des Muses, et nombre d'autres ligures
mytbologiques.
Le dessus de la grande porte est orné d'un
autre bas-relief, sculpté par Cartellier et repré-
sentant une Renommée montée sur un char,
conduite par des Génies et distribuant des
couronnes.
^% A Olympie on continue activement les
fouilles. L'éditice circulaire qui a été récem-
ment découvert est, du moins à ce qu'on
suppo-e, le Pliilippéion. Ce bâtiment avait été
construit par Phibppe de Macédoine, a[)rès la
bataille de Chéronéc, comme monument vutif
et poui- y placer les images «le sa famille. Il a
été décrit par Pausanias, qui le représente
comme entouré de colonnes. Cette trouvaille
est importante pour la topograpbie de l'Altis
ou bois sacré, dans lequel, comme on sait,
étaient e.'îposés les statues et les monuments
des vainqueurs aux jeux Olympiques.
En même temps que ces nouvelles, on areçu
à Berlin les premières photographies de la
statue d'Hermès, également trouvée à Olympie
dans les fouilles et. qu'on croit être de Praxi-
tèle. Il est vrai que ce pourrait bien n'être
qu'une copie. Il a été aussi trouvé une tablette
de bronze qui con-titue, parait-il, un document
important. Il s'agit d'un contrat probablement
du temps des guerres persiques, et semblable
à celui relatif à la ville d'Hérée (Herœa), que
sir William Gell a envoyé d'Olympieen Angle-
terre en 1813.
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
J'ai sous les yeux un extrait des Documents
de la Chambre 'les Représentants qui a trait à l'art.
La section chargée des Beaux-Arts appelle no-
tamment l'attention du gouvernement sur la
convenance de faire participer, dans une large
mesure , les sculpteurs au fonds d'encou-
ragement. Elle émet également l'idée de ré-
server aux sculpteurs belges les travaux de
sculpture d'art des établissements publics,
« Le gouvernement, ajoute le rapport, ne
saurait être, quant à la préiérence à accorder
aux statuaires belges, d'un autre avis que la
section centrale, surtout dans un moment
critique comme celui-ci, où les commandes
des particuliers et des marchands faisant dé-
faut aux artistes, il ne leur reste que l'appui
de l'Etat. »
Il est très-vrai que les sculpteurs vendent
peu et l'on ne peut qu'applaudir à la sollici-
tude de la section. De grands travaux sont en
pré{)aration ; il y a d'abord l'énorme Palais de
Justice qui dominera Bruxelles de son archi-
tecture compacte ; il y a encore la construc-
tion monumentale de la rue de la Régence,
spécialement destinée aux expositions trien-
nales ; ce sont de beiles occasions d'étaler de
la sculpture. Je souhaite qu'on la demande ;\
de vrais artistes. Je souhaite aussi que les mo-
tifs ne traînent plus da'is celte banalité cou-
rante des morceaux purement décoratifs. Quand
il s'agit d'art l't de justice, il y a mieux à faire
que des poncifs ; des cerveaux véritablement
(trganisés trouveront toujours le moyen de
frapper de grands coups avec les grandes
idées ; mais il faut leur laisser l'invention et
ne plus leur imposer des sujets qui font
quelquefois très-bien sous la plume d'un
commis des beaux-arts et sonL impossibles
sous la main d'un artiste.
Je n'ai pu oublier les malencontreuses chi-
mères commandées à M, Caliier et dont il a
été parlé ici. Des cliimèrcs sur un palais où se
donnt! la justice! On ne pousse pas plus loin
rinconséquoace et l'illogisme.
Puisque j'en suis à formuler des souhaits,
je souhaite qu'on ait recours à la science et
au tact de riiispccleur des beaux-arts, M. Jean
Rousseau ; il a longuement étudié la sculp-
ture, en Italie et en Flandres, et il imprimera
une direction très-nette aux commandes, si on
veut l'écouter.
L'extrait desDocuments énumère ensuite les
œuvres faites pour le compte de l'Etat. C'est
d'abord un monument à Termonde, par
M. Fraikin ; un autre monument à Philippe
ville, (»ar M Jacquet; le monument du .Jean
Van Eyck, à Bruges, par M. Pickery; un buste
pour l'Acidémie des Sciences, par M. Sa'iiain ;
le buste de Mercator, par M. Van Haverinaet;
le lion colossal de la Cileppe et deux lions
pour la décoration du mur à balustrades de la
l'ue Royale, par M.Bouré; une Bacchante, pour
le musée de Tournai, par M. Dutrieux; un
groupe pour le musée d'Anvers, par M. Sa-
main ; le monument du peintre Verhaegen,
par M. Courroit; enfin un Samson, par M. Van
Heffen, et une statue par M. Van der Stappen,
dont j'ai, parlé dans une de mes lettres, le
Jeune homme à iépée.
De tous ces travaux, le plus important par
ses dimensions est le Lion de M. Bouré. Le
sculpteur s'est installé à la Gileppe même, au
cœur des montagnes, pour pouvoir présider
en personne à la construction de son énorme
lion, qui n'aura pas moins de douze mètres
trente centimètres de haut sur douze mèti'es ■
vingt centimètres de long et formera une masse
d'environ trois cents mètres cubes de pierre.
Le lion doit couronner le barrage de la Gi-
leppe, et ce barrage est lui-même une chose
très-audacieuse. Figurez-vous une digue de
quarante-sepr. mètres de ^hauteur, deux cerrt
dix de longueur, soixante d'épaisseur à la base
et dix-huit au sommet; l'énorme construction
retient un volume d'eau qu'on évalue à treize
millions et demi de mètres cubes. Or cette
eau est celle d'une petite rivière capricieuse,
la Gileppe, qui tantôt débordait et tantôt était
à sec. Retenue à présent |iar le barrage, elle
remplit l'entonnoir des montagnes qui s'éta-
gent par delà le barrage, d'une superbe nappe
qui s'étend sur une superficie de plusieurs
lî
LA THRONKU K l^J-^^ AHTS
•f do
.jiit^l •« Lww UcUchorA >a Mil» tu«»tto
In vorlion,
•. rnoin^ «jiiVllo
■ •* i\c\\\ nmis M
riuni«<»nco la
•'"* Kl lo* por-
•nt-ih dan*
^ ■>
• no SI» soit
;r<> |«>S (Irullii
. M nalun'lio-
millit»^ dos toilos
^ ■ \rn-. Willonis, Ma-
is Ihiltois, pir., ont
'• lart national,
iiix (1p chevalet,
I iii-!MiM' réunis, avec le
te Irnrs niMros courants
,« .. .Mr fii.i part, le cou-
i< ratii>n ce j>as-
i lion des Heaux-
;".-«urais touIu un parajjraphc
it5 du musée niodrrne. Il
;iie U spclion atlirAt l'at-
't sur la nécessité de
• volution de ces dix
irt. Il T a eu depuis Four-
'î'>*r. Kindermans, Dillen-^,
■ms, Gallait, un mou-
:iiable. Or, ce mouve-
•'• ijue jiar Alfred Verwée,
. ff. Je ne parle pas d'AI-
' st en dehors et au-dessus
'• en question avec une
• ''lie. Mais ni Baron, ni
:'"rli, ni Roiivicr, ni
', ni Stnbhaerts, ni
- n«»nt de tableau au
, •• l'art se soit irnmoli-
llifion de M. Stallaert, un
heminée, et du Repos ro-
-oan», ane prétentieuse étiquette
c'est que le
■ mplétAt, la
bornée pour le
ijTainps et De-
-ande force pour
irA»-f»ïTnrable à
. Millet,
entrée
irir Troyon,
dont I indu*
; . . -r< «'11*.- Mir no* nriodcmcs
\:
tent»^r#nl les audacieux coups do brosse du
inallro dOrnans. AllVod Vorwéo fut coiupiis
oj;alom(Mi(. puis d .uilros ijuo j imblio. Aii^-si,
la mort de (.ourbet a-t-ello ou ici du lotonlisso-
inonl dans los aloliers. Tn marohaïul du boii-
lotard ("utval a eu l'idée d'orijanisor loutc
une vitrine do llourbol. avec dos oonroiiucs
voilées de cr/^pos soiis rlia(|iio tableau. Kl vrai-
mont, nous antres Klamaiuls nous avons ton-
jours été sensibles à rot art épanoui du
peintre qui sut par exrolloiiro oxpriiiior l'éfii-
derme des choses. Ile nioonp damât" iirs belles
«uit de trés-boau\ (iourbot. J'en oilt-rai trois,
;^ Hruxollos, MM. Cardon, qui a le paysage des
IhmniarlIiS lit lu Si inr. Van Trach et (io-lhals.
Happeions, entre pareiilliésos, que c'osl un
Holgo, M. Arthur Slovcns, ipii lit. acheter ù
M. tlo .Morny, un pou roiilre le gié de re der-
nier, rnne dos o'uvres les plus frunclios de
Courbet, les iktnotst'lh s <ic ht Svitte.
Je ne veux i>as terminer cette correspon-
daiire sans parler des oMivros de sriiipture
qu'un artiste liégeois, M. Lambert lloriiiaii,
vient <lo réunir dans la salle de VEniululidU, h
Liège. (> sont trois séries successives d'ou-
vrages fait» jX Home.
Le premier se compose de trois bustes de
Homaiiios, \'iffnna, Cliecrn et hnsa, dans les-
quels on remarque un |tou do dureté.
Cotto dureté s'adoucit notablement dans le
sbcond envoi qui consiste en deux bustes. Pal-
ma et hcrnnr<lina.
Le troisième envoi, enfin, comporte doux
bustes, une liomninp. et Ginlia, (ilicz collo-ci
régne la grAce ; elle s'attache une marguerite
au corsage, du bout de ses doigts linoment
modelés. Mollf tille, avec une sensation cliaudo
de vie. La liomdiue, au contraire, est sevéro.
Les modelés sont traités par grands plans ;
elle a l'ampleur des matrones, et sa chair est
forme, dans une silhouette large et franche.
Il Y a encore, au nombre des morceaux ex-
jtosés, un portrait, consciencifiisemenl modelé,
un bas-relief : Dvinc bandnnt son urc, léger,
heureux, dun bel accent décoratif; puis une
statue qui a été vue au dernier Sabm de Paris,
la Suit. Il n'en faut [)as davantage pour re-
connajire un tciii|(éramonl épris (le la vie à
travers une formule encore un peu vague.
C. L.
DEUX GRAVEURS DU SEIZIÈME SIÈCLE
Lf3 membres du Club df» beniix-nrl'» de nurllng-
ton viennent d'ouvrir a Londres une ex[to»ilion
de» fpuvre do deux graveurs du xvi" siècle de
l'école de Niiremherp : M.ini» Sebald Beham et son
frér»' BarihéloMiy. IxsnomH mémos deces deux ar-
lif»t''fi. fiil le Times, dont sans doute peu connus
(]f )-'i pluftarl de» amateurs de la gravure moderne;
f ojiendaut on trouve d.'ms leurs (ouvres le «en-
liuient artistique et le Uilonl d'exécution, réunis
à un (rrnnd mérile d'invention et de composition.
T. ut ce qu'on »ail d'un peu exact dei deux
ET DE LA CURIOSITÉ
13
Beham est di'i h des études récentes et surtout à
l'ouvrafie publié à Leipzig,' par Hosenberp, et au
catalogue que M. Loftie, spécialiste, qui de son
côté a beaucoup étudié l'œuvre de ces deux frères,
a rédigé de sa propre collection. C'est à lui qu'est
due la collection en ce monieut exposée au Bur-
lington Club avec un catalugiie intéressant. Ces
nouvelles sources d'informations rectitient sur
beaucoup de points les récils de Samlrart, qui a
fait pour les Allemands et les Hollandais ce (jue
Orlandi, l'abréviatcur de Vasari, a fait, sans beau-
coup plus d'exactitude peut-être, pour la biogra-
phie lies artistes italiens.
Jusqu'à présent, sur l'autorité des dictionnaires
de Bryan et de Pinkington, Barthélémy, ou Barthrl
tout court, a passé pour le frère aine et pour l<*maîlre
de Sebald; mais aujourd'hui les dates sont interver-
ties : Sebald, l'ainé, est né eu 150i), asur'vécudix ans
àson frère Uarthelet est mort en l.'iiiU. Tous les deux
se sont adonnés à la peinture dans de certaines
limites, suivant Sandrart; les peintures de Barthel
se trouvaient dans les galeries de l'Éhicteur de
Bavière à iMunich et du prince Neubourg; la seiûe
peinture de Ilans Sebald est au Louvre, elle re-
présente des scènes de la vie de David et porte la
date de 1524 II y a rais son j)ropre portrait. M.
Loftie mentionne un autre portrait du même
peintre qu'il a gravé sur pierre et qui a été gravé
par Hollar; plus un portrait peint, qui se trouve
dans le musée de Vienne.
Il fut l'élève d'Albert Durer, avec Altdorfer, Al-
degrever, Jacob B'nck, George Pencz, Jean Bro-
samer et son frère Barthel, qui, dit-on, partit
pour Rome, où il étudia sous Marc Antoine.
Ce sont là les sept maîtres qu'on a nommés les
« Petits maîtres», quoique l'un d'eux, George
Peucz, sesoitmoutré supérieur à cette qualitication
par ses beaux dessins et surtout par sa grande
planche « la Prise de Cartilage », dont il a em-
prunté le sujet à Jules Romain, et qui est digne
de son raaitre Marc Antoine.
Biuck passe aussi pour avoir travaillé dans l'a-
telier du grand graveur italien, comme sa gravure
du « Massacre des Innocents » semble l'indiquer.
Altdorfer a aussi copié ksfgravures de Marc An-
toine, mais sans aller eu Italie, et il est certaine-
ment remarquable que les meilleurs élèves d'Al-
bert Durer soient allés se placer sous un maître
qui avait si audacieusement pillé les fameuses gra-
vures sur bois de la Passion, du grand maître de
Nuremberg, et qui fut cité devant le sénat de Ve-
nise quand Albert Durer obtint enfin cette justice
de l'obliger à effacer son monogramme des gra-
vures qu'il publiait. Cela montre cependant que
les élèves, ainsi que le maître, avaient le senti-
ment de la beauté de l'art italien et subissaient
son influence, comme le prouvent, par le choix
des sujets mythologiques, la grâce supérieure des
lignes et l'ordonnance de la composition, beau-
coup de gravures exposées au Club Burlington.
A ce point de vue on peut citer les « Travaux
d'Hercule » et 1' « Enlèvement d'Hélène », qui
méritent une mention particulière. Viennent eu-
suite d'autres sujets classiques, tels que le Juge-
ment de Paris, la Cléopàtre, Lucrèce, Didon,
Léda, Apollon et Daphné, Vénus, tous remar-
quables par la beauté des contours, et les formes
plus nobles et moins raides que dans l'art alle-
mand.
Il faut noter la Didon comme une des premiè-
res oemTes de Sebald, portant la date de iîi20,
dont la gravure exposée est une épreuve dans
sou second état ; les épreuves dans le pn-mier
état sont excessivement rares ; le British Muséum
en possède une. On y remarque l'iniluence d'Al-
bert Diirer. Dans le mèmi! cadre s(? trouve une
Juditii avec sa suivante, deux ligures dc.'bout qui
ra^qicUcut .Mautegna. Un saint Sebald assis au
jiicd d'un arbr(! cl tenant l'Eglise dans sa nuiiu
est une autre des premières œuvres de Sebald,
tout à fait dans la manière d'Albert Diirer. Cette
œuvre porte U\ monogeamnie <• H. S. B. » et la
date de 1.'j-21. Dans le premier état, c'est une gra-
vure des plus rares.
Adam et Eve sont aussi deux petites gravures
très-rares, très-bien dessinées. En 15:11, Sebald
quitta Nuremberg pour s'établir à Francfort, il
modifia à celte époque son monogramme et
adopta celui-ci : « Il.-S-B. » Un vase dessiné à la
manière d'Holbein est la première gravure qui
l)orte cette signature.
Ses compositions les jilus magistrales sont pos-
térieures à la mort d'Albert Durer ; sa » Mélanco-
lie » est datée de 1539 ; cette, gravure passe pour
être une copie de l'œuvre bien connue de Diirer
de 1515, et on y sent, en effet, tou'e l'influence
de ce maître ; mais il s'en faut que ce soit une
copie; la pose est modifiée et l'expression de la
tête appartient à Sebald.
Les œuvres exposées de Barthel Beham sont en
petit nombre, mais elles démontrent qu'il n'était
pas inférieur à son frère, quoiqu'd fût moins la-
borieux. Le portrait de Charles V est d'un3 ex-
pression remar(iual)lement belle et d'une grande
dignité. D'autres portraits du môme maître méri-
tent aussi l'attention.
Quelle que soit la variété de la collection ex-
posée, elle est loin de comprendre la totalité de
l'œuvre des deux artistes. Beaucoup de leurs
gravures décrites par les meilleures « autorités »
ne peuvent être trouvées que dans les grands mu-
sées publics ou les grandes bibliothèques.
LES « SPOGLI VATICANI »
Le dernier numéro du Giornalc di Erudizio)ie
artistica de Pérouse (publié fin décembre 1877)
contient, sous le titre de Spogli Vaticani, une
série de documents dont la publication est destinée
à causer quelque émoi dans le monde des érudits.
Signalons, parmi eux, le texte de la convention
conclue entre Fra Angelico et l'œuvre du dôme
d'Orvieto, la liste des paiements faits au même
par le pape Nicolas V, celle des paiements faits
à Gentile da Fabriano, à Benozzo Gozzoli, à Ber-
nard Rossellino, à Mino de Fiesole, etc., etc.
Toutes ces pièces, par leur contenu, par les artistes
illustres auxquels elles se rapportent, sont des plus
intéressantes, et personne, à coup sûr, n'en mécon-
naîtra la valeur.
Malheureusement l'auteur de l'article, M. Adam
Rossi, a oublié de dire que les découvertes an-
noncées sous ce titre à sensation : Spogli Vaticani,
ont la plupart été faites depuis longtemps, et par
14
LA r.MROMOl K OKS A IMS
Fk«v:
r ■
doon-
.r ,1,.
1791.
il Fa-
, |>ui!> *\nuf riiiii-
«S77.
t vrai,
{mil-
1' oniui
M'iit<i faitu à
;. i:si-«M) n
.;V» .1»/*. IS76. n» du
mI din« h .Vf7r)"Vi* do
. t
l\ •->" lini" , rc- ilrr-
• t rii oxlr.iil» dans la
' -"'. p. SOS. Le do-
] dr.« d<)ciiin<-i)l!«
<!■ Xoronc, Isai8 de
I». 145 d s?.) on! été
.- ^■■■■jiq^ir, 1877, l»* livrai-
\ 1 .m !i,.;., . ..ntiniie h ox-
^on rfcin'il
■ \-'<)ir. Il
' j;je-
I Tarif
Ipp Mfmririf onginaii <li
. idi; il *n tirera la matière
iiei« du Giornn'e (fi Eruiiiziffir
poMm ç'attaffiier aux beaux
par M. Armand bas-
""1 'Ip Zalm. Le r)iam|i,
' •"•rnalrdi Eruiti-
; l«>t de cnpie.
■ aujourd'hui en
Ai: de Pérou^e,
- que M. Adora
1 S'alican n'ont
, .. . ,. . j. j„>iiiilc8 opiuies.
BIBLIOGRAPHIE
Ditiumnatrt- tf^i anUquit*.i t)r*riju^ f( romaine*,
t^rUM.Ct.lJvetnbcrg et Edui. Sagiio. 5« fa»ri-
c«le. lUebctte et O. Paru. I«77.
et qo.
. L,\-
.t la
F«9i<M« |irç>rbâio« looti
F*«f«ft d'estrc oona.
Ce dcraier (Mdcvle ne le cède en rien «u pré-
drs illustrations, qui sont au nomliro >]o i\:\. 11
lormiuf la liltrc H «•! i«muuhmioo la U'Ilro T..
Signalons |>aruu les arliolos los.plus imporlaiits
ceux ^ur li>s Hnctytin ^pi^>^•^*s-idol('s) ot sur li-s Ta-
Ariy.«, dus rt M. 1". Li'uoruiaiil. Dans ce dtM'iiii-r, on
*'ost «'iTort'é do <lislin>jui'r des uiythos diUcrtMils
qu«> l'on n essayé do fiiirt> rourtu'dor. mais qui
n'auraient d'autre analogie enlre eux (|u'une iden-
tité de noms.
La hranclie pélns^ii|ue <lt\ nivllie des Cahiri's,
(]ui se rapjiorle au rulle du feu, se sérail déve-
loppée eu Sanmthraee, aurait été importée en
Héolii'. et se retrouverait eu Tliessaloiiiqne. Klle
n'aurait rien de eomuum avee la hranche piiéni-
eieuue ort les eabires sont di's jiersoiMiiliealioua
eosmiques et sidérales.
I^a représentation de mounuieuls Irès-iuléres-
sants necompapne cet article fort développé.
M. I'. Lenormnnt s'ist moins étendu sur li- eidle
des linrlylio ou pierres-idoles, ces formes itrimi-
live* de la divinité qui oui le plus souvent une
appareuee ]>lialliqiu>.
Qu'on ni»us perinelte. à ce propos, d'énieltrn
un désir, et nous sommes eerlaiii (pi'on ne so ni6»
pr<Midra point sur le motif (|ui nous y engage.
Personne n'ignore, pour si peu i|u'nii ail jeté les
yeux s\)r les monuments de l'auliquilé, quelle
plaee importante la génération et ses ori-'aues ont
tenue dans la reli);ion et dans ses syuilndes. et
qiii'lli's moMirs singulières régnaient en (Irène,
(•r. par une raison ipie nous eonqireiioas, les au-
teurs et l'éditeur du Dictiontiairp des Atitif/uilifs
ffrrrffups et romaines se sont tenus dans ime
)iran<lc réserve sur ees sujets seahreux. Mais (•<!
li^Te, rependant, malgré lous les scrupules possi-
bles, n'est i»oinl fait pour les jeunes lilles, et,
chAtié comme il l'est, il risque, malgré la sciiMicc
et les recherches de ses auteurs et C(dlaiiorateur9,
d'élre incomplet et de ne nous donner qii'ime
connaissance imiiarfaile de la vraie antiquité. Ne
point parler de certaines choses lorsque l'on
écrit sur elles une œuvre scn-ntiliqne, c'est se taire
sur les organes de la génération dans un livre de
botanique ou de physiologie. Tel est du moins
notre avis. •
Nous voudrions donc f|u'au Dirlionnaire, tel
qu'il est cfunmencé, — comme il y aurait danger
d'en changer le caractère, — on adjoignit une
annexe réservée aux maliéres trop scabreuses.
L'achèterait qui voudrait, mais, du moins, ceux
qui tiennent à connaître le lin fond des choses le
pourraierd étudier.
Ce desideratum exprimé sans fausse honte,
nous revenons à ce (jni se trouve dans le livre
pour signaler les articles suivants, sf>uverit des
plus développés, et rpii «ont dus pour la plupart
à M. E. Sojçlio : fta/neum, Italteu^-H'irl/a, liarliari,
Bfnlùr Mnnxuet/r [en collaboration avec .M.L. Cou-
gny), où l'on voit que l'apprivoisement deH bétes
était poussé loin dans l'antiquité ; liihliotUena,
Burina et Bulla. C'est .M, Guadel qui a traité l'ar-
ticle Hasilica.
Nous négligeons ceux qui, bien qm; très-imfior-
tants, ne louchent point h. l'art, pour mention-
ner celui qui, encore inachevé, lermine le fasci-
cule et qui. «OU"* le litre de (.'.elnturn, est im vrai
traité de l'orfèvrerie et de la bijouterie dans l'an-
tiquité. Nou« le croyons de .M. E. Sagiio.
A. D.
ET DE LA CURIOSITE
i5
NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
Étude sur Pierre Ml'inard, sa vie, sa famille et
son œuvre, \tSiV Le ,Briiu-Dalbanue, conservateur
du nmsée do peinture de Troyes ; ouvrage orné
d'uu portrait inédit de Catherine .Mignard. Pa-
ris, R;ipilly, 1870; 1 voL in-S» de 2.'i8 pages. —
Le Portrait de François Snei/ders au Musée de
Troyes, par le même. Troyes, Dufour-Bouquol,
1876; brochure iu-8o de !(> pages. — Le Peiyitrc
de Lyen au Musée de Troyes, par le même.
Troyes. Dufour-Bouquot, 1876 ; brochure ia-8o
de 12 pages.
Nous réunirons ici ensemble, pour les signaler
à nos lecteurs, un volume et deu.x brochures si-
gnés d'un nom que nous tenons en haute estime.
M. Le Bran-Dalbanne appartient à cette race pa-
tiente et méticuleusement consciencieuse de
chercheurs provinciaux, comme Renouvier, comme
Léon La^Tange, comme M.M. Benjamin Fillon et
Houdoy, que la Gazette s'est toujours fait bon
neur de compter parmi ses correspondants et ses
collaborateurs, chercheurs qui jieu à peu bâtis-
sent l'histoire de nos arts nationaux et qui, beau-
coup mieux que nous autres Parisiens surchauf-
fés, peuvent rencontrer le calme et les loisirs
indispensables à ces sortes d'études. Beatus ille
qui procvl necjotiis.... ! M. Le Brun-Dalbanne est
doublement heureux, vivant loin de la capitale,
d'habiter une aussi charmante et artistique ville
que celle de Troyes. Un curieux Musée, une ma-
gnifique bibliothèque, des églises du plus haut
intérêt, de vieux hôtels ; dans la cathédrale, un
trésor d'uu prix inestimable: elle a tout à souhait.
Troyes a aussi donné naissance au célèbre
peintre de la coupole du Val-de-Gràce, à Pierre
Mignard. M. Le Brun-Dalbanne s'en est souvenu.
Son livre est d'uu grand intérêt. Tout en restant
dans les limites d'une étude, comme son titre
l'indique, il nous présente un tableau animé de
la vie et des travaux de Pierre Mignard. Il ré-
sume excellemment la biographie de l'abbé de
Monville, écrite eu quelque sorte sous la dictée
de Catherine Mignard, fille du peintre, devenue com-
tesse de Feuquières, les ^otes mr Pieire Mignard
et sa famille, pubUées par M. Auguste Huchard
dans la Gazette des Beaux-Arts, les notices de
Jal et d'Eudore Soulié, et enfin les documents
très-importants découverts par M. J.-J. Guiffrey,
aux Archives nationales, notamment son testa-
ment olographe et son inventaire après dé-
cès, et publiés récemment dans les Nouvel/es
Archives de la Société de l'Art français{\ilk-
1875), documents auxquels M. Le Brun-Dalbanne
en a ajouté plusieurs trouvés par lui, et fort in-
téressants, sur différents travaux exécutés par
Mignard à Troyes, On peut donc dire que cette
étude constitue un livre à peu près définitif sur
le peintre troyen. Il est de plus, ce qui ne gâte
jamais rien, par sa forme rapide et parfois humo-
ristique, d'une lecture attrayante. Tout ce qui
touche à la belle Catherine Mignard y est piquant
et très-complet. Il en est de même pour tout ce
qui appartient au séjour et aux ouvrages de Mi-
gnard à Troyes. A la fin, l'auteur a ajouté un ca-
talogue, qui n'était certes pas facile à rédiger,
celui de son œuvre et la liste alphabétique de ses
portraits peints, liste, comme on peut le sup-
poser, extrêmement considérable.
Le Portrait de Sneyders, après quelques consi-
dérations générales sur le peintre anversois et sur
les diverses images de sa physionomie qui nous
sont parvenus, nous révèle un intéressant tableau
du Musée de Troyes, dont .M. Le Brim-Dnliiaune
est l'actif et très-dévoué conservateur, qui d'après
lui serait un portrait de Sueyders. La peinture est,
parait-il, assez fatiguée; elle a cependant encore
d'assez beaux restesjiour (pie .M. Le Brun-Dalbanne
après l'avoir longuement étudiée s'arrête à penser
qu'elle pourrait être de Van Dyck lui-même.
Le Peintre de Lyen au Musée de Troyes nous
fait connaître dans une notice succincte un pein-
tre dont le nom était resté entièrement oublié
ijuoiqu'il eût fait partie de l'Académie de pein-
ture. Jacques François de Lyen était né à Gand
en 1684. Il avait reçu à Paris les leçons de Largil-
lière et était entré à l'Académie en 172.'i. Il mou-
rut à Paris en 17G1, Le Musée de Troyes, sous le
no 73 de son livret, possède un superbe portrait
de François de Lyen, longtemps attribué à Nat-
tier, celui de Nicolas -René Berryer, lieutenant
général de police, à Paris, et plus tard garde des
sceaux sous M™« de Pompadour. Il a été gravé
par Wille et provient du cabinet Paignou Dijonval. '
L. G.
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i\° dOO : H. Dauniier, par Aristide Ménandre,
avec portrait-photographie, et fac-similé de
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Athenœuîn, 29 décembre : Les Fouilles d'O-
lympie, par J. Schubring.
Academy, 29 décembre : La Société des Aqua-
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Teste : par Alfred Assollant, P. Vincent, Louis
Rousselet, M''^ Gouraud, M™« Gustave De-
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Dessins : Sahib, Bonnafoux, Maillard, A.
Marie, Mesnel.
Le Tour du Monde, 888» livraison. — Texte :
Expédition française au Pérou et en BoUvie,
par M. Wiener i87y-1877. Texte et dessins iné-
dits. — Treize dessins de Riou, P. Sellier et E.
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chœur des génies d'Oôéron, Weber; Symphonie
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(chœur), Mendelssohn; Ouverture de Manfred,
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16
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groupes ft ^t;llu»>tl^•s en poiTolaiiio île. Saxo ;
porcelaines do la C.hinp ot du Japon, sciil()ture3
en luarltro ot on ivoiro, liijonx anciens, arnios
ot fors, lironzos d'anioulilonuMif, nicnMos 11a-
niands. siôgos on Itois sciilplo du XVII" si^clo;
<piolquos taltloaux, dont 2 poriraits |iar Mie-
rcvelt ; tapisseries, le lonl anivanl do l'é-
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CONCOURS ET EXPOSITIONS
EXPOSITION UNIVERSELLE
Nous rappelons que M. le ministre de l'In-
struction publique, voulant faciliter aux artis-
tes rachèvement des œuvres qu'ils destinent
il l'Exposition universelle, a décidé, sur la
pîoposition du directeur des Beaux-Arts, que
le dépôt des ouvrages serait prolongé de vingt-
cinq jours.
MM. les artistes pourront, en conséquence,
déposer et faire enregistrer leurs œuvres
au Palais des Champs-Elysées, jusqu'au io fé-
vrier.
L'Exposition de peinture du Cercle de
rUnion artistique, place Vendôme, ouvrira
le 10 février.
Le remarquable Musée ethnographique
(Hôtel des Invalides), dont nous avons parlé
dans notre dernier numéro , a été ouvert au
public jeudi dernier.
NOUVELLES
,% La ville fait faire en ce moment des vues
panoramiques de Paris qui figureront à l'Ex-
position. Elles sont prises à 500 mètres de
hauteur. Il y en aura une qui, de la terrasse
des Tuileries, montrera la Seine descendant,
le Trocadéro, le Champ-de-Mars et, dans le
lointain, le Mont-Valérien. Le premier plan
est aux Champs-Elysées, où chaque maison
de l'avenue sera fidèlement représentée.
Une autre pcrpccliv»!, disent les /Jt;6'(f.s, don-
nera l'aspect des buttes Chaumout.
Les dessins sont iiiiinenseslo mètres carrés),
et dés aujourd'hui d"liabiies a(piarellistes y
travaillent activement.
Une dizaine de dessinateurs ont été occupés
pendant près de deux mois à ineltre les pers-
pectives en place.
,*, Depuis trois ans, MM. Ravaisson père et
fils, conservateurs du musée des Antiques, au
Louvre, travaillent à l'établissement du cata-
logue de ce département qui n'a pas été fait de-
puis de nombreuses années.
Ce catalogue vient d"èlre terminé, livré à
l'impression, et, au moment de l'ouverture de
l'Exposition, il pourra être mis entre les
mains du public.
Très-complet et volumineux, il indiquera :
1° le sujet représenté; 2" l'époque où l'o.'uvre
a été exécutée; 3° son origine; i" le nom de
l'auteur, si possible; 5° toutes les réparations
dont il aura été l'objet et les pièces qui y au-
ront été ajoutées.
,*, En Hollande, des artistes du pays ont été
chargés par le gouvernement de faire une sé-
rie de statues — probablement de statuettes
— représentant les différents costumes des
paysans dans les Pays-Bas. Ces oljjets d'art
sont destinés à figurer à l'Exposition univer-
selle de Paris; après quoi, elles serviront à
orner un des musées de la Hollande, sans doute
un de ces musées nouveaux dont nous avons
eu occasion de parler ici il y a quelque temps.
On se souvient du succès qu'ont obtenu, à
la dernière Exposition universelle de Paris, en
1867, les figurines représentant les costumes
des diiférentes classes, surtout de la classe
villageoise, en Suède, en Danemark et en Nor-
vège, en un mot en Scandinavie.
IS
LA CHROMO IK DES ARTS
DKE EXPOSITION RETROSPECTIVE
A iiu»o«i«'«r lo Dircctrur tic la iiazette lics
Bf3ltT-Att<.
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il li'y a j»rc**iuc partout que ténè-
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', d'indications certaines
res de relie période de
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arbitraires et
idciit 1» cou-
des, en ce qui
- mu!-ées, des
ventes piilili-
. où seraient
. les scijlpliin>
^••Sj,los pivrres
rtcvrene, les peintures,
. <'tadc5 et croquis de
• ' TK-s. i:rarures,
- : • >. aurait pour
r une f.iule de pro-
' 'iro répartir d'une
entre les
Heurtions
-, - II- I' - irtrards du
'-. Rouen, Arras, Lille,
Aix, Limopes, Tours,
•5, ont été des centres
iioins actifs, avant que
. <> qui en est sorti est
, ,,rif,,n,(ii T..M.._nié|e.
mer,
. • . -■-- duo
r '■X'-riiple, de cette école
'al si discret,
:.-•? De celle de
ii'i l'a.ien a subi une
I -«■■■; ru: i^Mi'f ' Oii»'|qu»"-
ditis-
, •.'• {TT-inj"» i iy',i.:.<-nT <:•■ i '^<.i<- pari-
dcs aaiears d« c«» cravoru meneil-
oootefr
de cer. \
'rails de tant de
lïi et de» pre-
brités françaises, à l'Kxposition universelle,
quelques-uns des portraits d'après lesquels
Tliotnas de Leu et ses énuiles t>nl pravé les
leurs. On n'en serait plus réduit, ensuite, à
attribuer aux C.Uiuet, à l,aiîn> au, aux Uunions-
lier ^dont on ne sait pas distinguer les a-uvrcs
indixiduelles , i'i deux ou irois autros au plus,
la ttit.tiiié de ces dessins, ipii accusent cepen-
dant des aptitudes et des sonfinienls très-
variés.
Pour les émaux, c'est autre chose. Nous
connaissons les ouvriers 4]ui les ont ]ifints,
mais non les artistes qui en ont fourni les
patrons, à moins qu'il ne s'agisse de copies de
gravures célèbres.
De la composition d'uiii;rand nonriire d'ori-
ginaux entre eux, naîtront des cerlitmles, qui,
présentement, nous manquent. C'est, en réa-
lité, le seul moyen pratique <le njeltre un peu
d'ordre dans cet inextricable chaos, et de
rappelt-r, sur notre art national, une partie de
rattenlion que nos critiques porterit, faute de
mieux, sur les inlinimenl petits des écoles
étrangères; ce dont noire patriotisme éprouve
quelque tristesse.
Si mon idée vous semble bonne, cher Mon-
sieur, prenez-la sous vcjtrc patronage, et
engagez vos amis et lecteurs à la mettre à
exécution. Ils rendront, soyez-en assuré, un
signalé service à l'histoire de l'ait français et à
la saine critique.
IL Kji.i.ox.
Saint-Cyr, \i janvier 1878.
Nous nous faisons un plaisir d'ouvrir les co-
lonnes de la. Chronifjue à l'intéressante lettre
que nous adresse notre ami, M. Menjamin
rillon. Il est certain (juc l'histoire de la Re-
naissance française reste à faire, que les quel-
ques matériaux qui ont été péniblement
amassés à droite et à gauche, ne peuvent suf-
Jire à en reconstruire l'édifice. (Jue de noms,
])armi les j»lus célèbres, que d'oeuvres, parmi
les |»lus illustres, demeurent dans le vague !
Que dénigines dans tous les sens! Que de dé-
^olanle^ ténèbres 1 Que sajt-un même de Jean
Goujon, de Cousin et de Rullant? Peu de
chose en vérité. Mais il eonviriit aus-i de dire
f|ue la réalisation du projet indiqué par
M. Killon serait une énorme atl'aire, (ju'il fau-
drait préparer de Irés-longue maiii et laisser
mûrir patiemment; »me vouloii- l'enlrepreudre
en ce moment, en dehors et en surcroit de
l'Exposition universelle, serait donner un coup
d'épée dans l'eau , qu'enfin, si quelque chose
peut encore être tenté dans ce sens pour la
présente année, il ne saurait l'être avec fruit
q ne par la commission de la s^^ction rét ro^pecti ve
■'1 Champ-de-Mars, qui, à côté de l'Exposition
■ inçaise des portraits, consacrerait des salles
-péciales, avec un clcissement chionoIof.'iqiie,
a toutes œuvres d art appartenant à notre art
riationaL D'ailleurs, ce que demande .M. Killon,
^ou5 forme d'exposition, la comniis!-ion de
l'Inventaire de^ Richesses d'art le poursuit sous
forme de catalogoe.<"e&t .'lelle que reviendrait
en bonne justice la tAche de répondre au vœu
formulé plus haut.
I L. G.
i:t de la curiosité
nt
CORRESPONDANCE D'ANGLETERRE
La Royal Academy, par ses Ex])0»itions d'hiviT,
poursuit ('iierfri((iioni('iit l;i tàclK! iiti'cllc s'est iiii-
posi'i' de faire coiiiiuilrc, peu à peu. au i)ul)lic,
les trésors de la peinture aueieiine tMit'ouis dans
les vieux châteaux du pays.
Nous sommes, celte auuée, à la neuvième expo-
sitiou de cette nature, et qu(ii(]ue à chaque fois
les nuirs aient été tapissés de ciiefs-d'tcuvre, il
existe bien encore une douzaine de galcies particu-
lières qui n'ont pas encore été « réquisitionnées ».
L'Acddemy a eu aussi la bonne idée de ne pas
renoncer à l'habitude qu'elle avait prise, dès le
début de ses Expositions d'hiver, de mettre eu
évidence une école ou un maître national. Tantôt,
c'est Romney, puis Gainsborough, c'est ensuite,
Reynolds, après lui Raeburii, llogarth, etc.
Cette auuée, c'est vers l'École de Norwich que
les directeurs de l'Academy se sont tournés. La
première salie est remplie des oeuvres de Cotman
et de Stark, du vieux Crome et de George Vincent.
Ce n'est pas assez, pour expliquer les tendances
et la manière des artistes de cette école, de dire
qu'ils vécurent à un moment où le naturalisme
triompbait, quand Cuyp, Ilobbema et Ruysdaél
étaient regardés comme les maîtres par excel-
lence.
Nous laisserons aussi aux etluiographes le soin
d'étudier la question intéressante des similitudes,
provenant des conditions mêmes de climat et
d'existence, qui se trouvent dans le mode d'expres-
sion des artistes de Dordrecht et de Norwich.
Les riches pâturages du cjmté, à travers lesquels
les rivières profondes roulent paresseusement,
ressemblent beaucoup aux vertes prairies de la
Hollande, arrosées en tout sens par les canaux.
La même atmosphère humide et tiède enveloppe
dans l'un comme dans l'autre les beaux bosquets
et les arbres séculaires. Les circonstances qui ont
fait naître cette école provinciale sont restées
obscures. La coterie qui se groupa autour du vieux
Crome se forma en 1805. Gainsborough, la vraie
source du paysage anglais, est mort en 1788 et sa
succession est échue à Constable (1776-1837). L'un
et l'autre, ils étaient de la même région de l'An-
gleterre que Crome. Le vrai maître de l'Ecole de
Norwich est le vieux Crome. Il avait le don de
prêter une dignité presque grandiose aux paysans
les plus simples; il saisissait avec une rare per-
ception cette lumière à la fois dorée et nébu-
leuse que Claude avant lui et, après, Turner, ont
répandue avec tant de profusion dans leurs tableaux.
Mais le plus grand mérite de Crome fut de saisir
la valeur relative des ombres. Il fut des premiers
parmi les modernes qui comprit la valeur réelle
des parties obscures du paysage.
Entre ces émules représentés ici, nous trouvons
d''abord Stannard (1797-1830), qui prit Cuyp
pour modèle. Il est un des plus intéressants,
quoique le moins bien représenté de cette expo-
sition. George Vincent, lui, avait des inspirations
charmantes autant que sa main était habile, mais
l'on sent trop, en regardant ses tableaux, le caprice
excessif des unes et l'indépendance sans contrôle
de l'autre.
Stark MTfti- 18.09), au contraire, donne l'idée
d'un artiste consciencieux, mais peu sensible. 11
ne reste guère que Cotman (I782-181-2) qui puisse
entrer en balance avec Crome. Le grand charme
de Cotman réside dans la siin[dicilé naïve, quali-
té qu'il sendjJe tenir autant de son amour pour la
nature, (pie de son vrai maître, Ilobbema, dont
la manière et le sentiment le passionnaient. Il y a
dans tout ce ipie fait (;olman la marque d'uni' na-
ture d'élite.
Je compte l'evenir jilus lard aux laiileaux (|ui se
trouvent exposés à la lluyal .Vcademy, et parler
alors de la riche colleclioii de gravures (pii a été
rassemblée, grûce au zèle intelligent du secrétaire,
M. j. A. Eaton.
Il y a i'i peu près un an, j'ai fait allusion à l'éco-
noniic mal placéi; du gouvernement anglais, qui
permettait aux Américains d'emporter les trésors
bistori({ue3 (pie le général de Cesnola avait décou-
verts dans l'île de Chypre. C'était la seconde l'ois,
en dix ans, ([ue notre gouvernement avait la bonne
chance de pouvoir combler une lacune importante
de notre collection nationale, et deux lois d(;s
considérations parcimonieuses ont arrêté le mi-
nistre des huances. La publication du magnilique
volume (l) qui vient de paraître, nous fait mieux
estimer la perte irréfiarable que nous avons subie»
D'abord il faut dire que l'ouvrage du Lfénéra' de
Cesnola sera aussi bien accueilli par les simples
curieux que par les artistes et par les archéolo-
gues. Il aura le don d'intéj'esser sans ennuyer. Le
général n'est pas seulement un narrateur habile,
mais encore et surtout un érudit spirituel et bien
informé. L'île de Chypre a été, comme on .suit, le
point de rencontre dans l'antiquité des civilisations
assyriennes, phéniciennes et égyptiennes. Elle de-
vint, de celle fa(;on, la vraie source de l'art grec,
tant en Asie JMineure (pie dans la Morée. L'auteur
passe légèrement sur tout ce qui touche à ces his-
toires iiriiuilives et arrive droit au but de son ou-
vrage, celui de faire connaître au lecteur les résul-
tats de ses fouilles et de leur assigner une date
approximative. Le général de Cesnola, malgré son
nom italien, est consul des États-Unis en Chypre.
11 a passé dans l'île plus de dix ans, et pendant ce
temps s'est voué presque exclusivement aux re-
cherches archi'ologiques.
Plusieurs archéologues francjais, notamment
M. le comte de Vogué, M. le duc de Luynes et
M. Lenormant, se sont préoccupés, à différentes
reprises, de cette île ; ils ilairaient en quelque
sorte les découvertes qui devaient un jour y être
faites. Ils ont vaillamment préparé le terrain pour
les explorateurs futurs par leurs études séj-ieuses
sur le rôle qu'ont joué les Cypriotes dans l'his-
toire ancienne et au moyen âge. C'est grâce à
leurs travaux que le général de Cesnola a pu éta-
bUr une sorte de chronologie dans les diilérentes
couches de découvertes qu'il a faites, chronologie
qui a été confirmée par ceux qui ont postérieu-
rement étudié les terres cuites, les marbres, les
bronzes, et les ornements eu or et argent qui ont
été la récompense de ses ardents efforts. Il serait
impossible de donner un ai>erçu à vol d'oiseau du
contenu de ce beau volume qui mérite l'honneur
(1) Cjpras, its aacieat Cities, tambs and temples, by
General L. P. di Cesnola. I.ondon, John Murray, 187%
a»
i.A (.iiiioMoi'K ni:> A in s
le* oniniMut
. l.<>^ illuolitili ..
1 tfXlO. Ils fiTOllI
\ i|tii u'oiil jxi Voit
I.ÎONKI IloBINSON.
CORRESPONDANCE DE HOLLANDE
Iji lliive, \:> janvier 187>.
."1 .!.' vixf nHii«liqiii\ mira
ni iiii riiiironrs.
. < t, ilaiis lotit n-la.
-itv par la rééilificalidii
■ <l Jn1rC!»s<> urtii ri
.. el à IV'IranptT.
'.-. Il on fsl viMHi Itcnii-
toutfs roiilriin» «-t <lc
ni» bii'ii iiifoniié. il ne
1* in ilinsso rapnbU' ilt*
a-t-«lle lUo cxri's-
.;■ . . « [inijrls, nu pou li/ili-
fvii In'iivail rcrlamciiiriit
' •■ -' Mialilcf I dur lixtT
(lir^i [las iiitcili-
..■_,i:o ^atiiil*' à rrliii
. iiiai;! cuinposi* de pens
il a fuiiii la iiiatirn-, on
rt^in, déiii(*i(* dans Ions cos
■ t II- . onpcs, les éléments
1". f>r, avec les res-
-e, ou ne pouvait
.<. i^i odlr*', «lans nn pays aussi
:il d^ vue archilecloniqne, a-t-on
iî.» XI k Jruil de •« montrer féroce ? Assurément
!ii| concours qui échoue
I- mois. O'iiii pour la
.1 eu, en effet, un nieil-
. j'fn df-menre dareord.
•'• n «•nvoyées. trace d'un
.Mais il faudrait savoir
-' ''laire. lu fij/ure de
•'. O'I^'lijllcS SCIllp-
j»arl»* de ro nio-
- en France, m'ont
• * i»a» m ftatue. >■
d une [K'ns«'-e fort juste.
'! ' ff<'t, il faut « voir ■
'i'^n i»our fKiuvoir
. ; et au point de
'f. U»t«lue de Sj'inoza
• .'lin» de» orpanita-
uit remarquer que
i juif », comme lap-
de trèn-sculptural, elje
r»nUine.
jiie roii-
..»-.i ■... ,„':.,^,,i.,Q œrait
Mai* on m'a réfH>odu
Noiei q
ua*i daxt'
tem
roinriMl «a tmti
,:i.- Spinoia lut'iitail nue slaluo. Il n'y a rien i\
.•lijecter i\ cela, si «-e n'est qu'idi'ver nue vilaine
«latue, c'est peul-t'^lri' moins bien liouiMcr la nié-
aïoire d'un prand iicinnn' inie di' lui coiisarViT
DU Iteail mouuinrid.
\a conelusioii i|u on peid tirer de là, —il c'est
i quoi nous voulions arriver, — c'est que l'in-
.•ompéleiu e des juj^es n est pas toujours i trauîîère
I In failile^j-ie des artistes.
Or. rinconipi'ten les jupes lioUandais vii'ut
de .«e faire jour tout réceuiiin/'nl dans n:ie dispute
. iieorr lout.M-liaude <'t qui vous lira so\irire assn-
•iiuent. Ku vojei l'orij^iiie : ilepnis quelques
.luiK-es. l'adiuiiiistratiou di-s |iran\-arts .-d siu'lie
de l'espère ilo l.'lhaivif où elle riait idonj.M''e. Klle
.1 essayé de galvanisi-r 1rs arts iq.entreaulres, s'est
!>enueou|t occupée d'aii liiteeliire.
Notez que je ne luvteuds poitd nn- l'iire sou
.vocal il'oniee. Klle a fait ce qu'elle a <mu devoir
. lire ou, pour mieux ilire, <•<• qu'idl.- a |iii lain-.
'.•• n'ai pas à érrire lélopi'de ses actes. lille possède
• M n'sif à sa tète un j.Miiie directeur, à la plume
■ ive el Itrdlaiitr, <pii a liée et oiiples pour se ilé-
:-udre. .Mais vous ne devineriez jamais quelli-
laison on invoque pour battre ivi brèelie la di-
l'ction qu'il imprime aux travaux coimiieiieér-. On
!-ii reproche de f.iire de 1' " archilecluri' ealho-
Ique. •
C'est là, u'cst-il pas vrai, une ohjiirpatioii siii-
iilière? De tous ceux qui me eoiiuaissciil, il n'eu
I ^l pas nn. j'en suis certain, qui osera m'accuser
le pactisiT avee le clériealisme, et ctqieiidaut j'a-
" oue qui- je rerais heureux qu'on voulût bien
in'apprfiidre Cl- que cria peut bien être que l'ar-
. liiteclure catlndique.
Nous avons vu en Sicile des temples antiques
Ivansformés en épliscs; à Hmne. les basiliques
-ont un comptoiiiis enire les dilTéreiils styles de
i antiquité et rarchiti'eture byzantine. iJuns le
l'udi de la France, nous voyous s'élever nue nd-
irdrable eollcctioii d'éjilisrs romanes. F^e style po-
fdque s'épanouit dans le eentrc el dans le nord
îe notre pays, l'ius tard, la Renaissance rappela
• 'ans nos monuments ndifiieiix les éléments de
l'uutiqiiité.et depuis Louis XIV jusqu'à Louis. Wlll.
;.'s II ordres » se sont plies à toutes les exipenccs
■ 'u culte Eiilin il n'est pas jusqu'à rarchiteclure
,:iaurfsque <jui n'ait produit ni Ksp.ipue des sanc-
!;iaires mervcilh-ux. DaiH tout cela, je le demande,
■ û est la plaii- de 1' " arcliiliMliire catholique » ?
S'il fallait bannir des monumi-iits civils actuels
î.juter IfS formes et tous lits slyh-s qui oui été ein-
|.loyés jiarle <atholi<isme, que reslerait-il.' L'archi-
tecture en f<T : les pares de chemin de fer elles
liallcs centrales. Ci-rtes, je n'iiii dirai pas de mal,
l'ir je les admire de toutes iiifs forces et je suis
«onvaineu que, en fait d'architecture, ce sera le
jilns sérieux de nos titres de ploire aux yeux de
II postérité. .Mais enfin on ue jieul jias tout faire
• le la sorte, et nialpré les services que ces con-
• tractions nous rendent, on ne jieul pas les plier
à tout'-" les exipences rt à tous les l^esoins de la
vie civile.
I>es Hollandais du bon teiiqis, de la grande
< poque, ceux qui avaient le seiitiiuenl de l'art et
de ses c<mvenanc^H, ne poussaient jioint au reste
'I loin les scruiiules. A léjioque de la Héformatioii
i> se «ont emjiarés de toutes les éplises catholi-
ques et, sans se soucier du style, les ont appro-
priées à leurs besoins. Pour être topique, il fau-
liT DE LA CL'UIOSITI-
(Irait tloncconirédier leurs dosceiuliiuts et resti-
tuer ail clergé romain les sanctuaires duiit ou l'a
dépossédé jadis ; francheineiit, je ne i-rois pas
qu'on s'y résolve.
Il nie restait à vous itarler dr rK\|Hisitiiin :
c'est celle des (i-iivres d(; Vcrlat, (ini fii ce luo-
nieiit sont réunies à Ainslerdani, dans les salons
lïArti rf Amiciti.T, mais cette lettre est déjà loni^nc
et je remets à quelcpies jours le soin de vous
parler de cette exlnhitimi.
llK.NHV IIaVAKU.
DEUX PORTRAITS DE DURER
11 n'y a point de petite découverte dans le do-
maine des arts, lorscpi'il s'affit d'un maître; tout ce
.jui intéresse lesprunds noms mérite d'être livré à
la piiiilicité. C'est à ce titre que nous croyons
(1 voir communiquer aux lecteurs de la Gazette
quelques nouveaux reusei,i,niements sur deux
])oriraits de Durer. Nous aurions pu reculer cette
contideuee jusqu'à la publication de nos dernières
études sur les dessins du maitre ; mais on nous
pardonnera notre empressement: il est bon, par
le temps qui court, de prendre date ; nous l'avons
appris à nos dépens.
L'un de ces portraits est le n^ 8G0 de l'exposi-
tion actuelle de la Grosvenor Gallcry. Le catalo-
gue le .nenlionne dans les termes suivants : « Lucas
de Leyde, tète d'homme, avec un chapeau à large
hoi'il, supposé être le portrait dii l'aiiiste. Char-
bon noir. Prêté par le comte de Warwick. »
Nous avions remarqué ce petit chef-d'œuvre au
Durlinglon Club où il était déjà considéré comme
un portrait de Lucas de Leyde par lui-même, à
cause de la signature L, acconqjagnée de la
date 1325.
L'oîuvre nous parut si magistrale, si puissante
que, malgré le talent du graveur hollandais, il
nous fut difficile de lui en attribuer la paternité.
En examinant le dessin de plus [irès, nous aper-
çûmes assez aisément, sous la lettre L, les restes
effacés du monogramme A. D. et sous le o de la
date 1525, le chiffre 1. Il ne pouvait plus subsis-
ter aucun doute dans notre esprit : le portrait
improprement attribué à Lucas de Leyde était
l'œuvre de Diirer. On sait que lors de son voyage
au Pays-Bas, le maître uurembergeois rencontra
eu lo"21 à Anvers le graveur de Leyde et qu'il lia
connaissance avec lui : « Maitre Lucas qui grave
sur cuivre m'a invité comme hôte ; c'est un tout
petit homme, natif de Leyde en Hollande ; il était
à Anvers... J'ai pourtraict le maitre Lucas, de
Leyde, avec la pointe (d'argent). » Le portrait de
\PiGrosvenor Gallery est au fusain; peut-être Durer
s'estil trompé dans son rapide Journal de voyage
en parlant de la pointe au lieu du fusain ; peut-
être encore, ce qui est plus probable et assez cou-
forme à ses habitudes, a-t-il fait deux fois le por-
trait de Lucas de Leyde (l).
(I) A ce propos, nous aurons à parler d'une étude pu-
bliée par M. Hymans dans le Bulletin des Commissions
royales d'art et d'arcltéologie de Bruxelles, sous ce titre :
Albert Diirer et Lucas de Leyie.
Nous devons noire autre découverte à l'obli-
geant concours de .M. William .Mitchell. de Lon-
dres, qui nous a déjà fourni de précieux ren-
seignements sur Din-er. .M. .Mitchell, d'ailleurs,
est conluniier du fait : c'est à lui <p:c .M. Thaiising
a dû, enire autres coinmnnications, ci'llc di' deux
lettres très-curieiises, adressées par l>invr à l'irk-
iieimer et à Niklas Kratzcr. Dans son zèle pour
la gloiri'de Durer, .M. Mitchell est d'une prodiga-
lité inépuisable pnur tous ceux ipii s'occupent du
inailre.
Possesseur d'une belle collection, connaisseur des
jilus éclairés, profondément versé dans l'art alle-
mand du xvr siècle, il pourrait aussi bien, on
mieux que tout autre, enrichir de ses travaux per-
sonnels l'histoire de Durer; il aime mieux se dé-
pouiller généreusement au profit d'aiitrui. Nous
saisissons cette occasion de témoigner toute notre
reconnaissance à l'aimable érudit, dont le nom,
du reste, est déjà familier aux lecteurs de -la Ga-
zette.
Ala vente de la colbM'.tion l)i<lot, M..Mil'iiell a ac-
([uis le beau portrait du Chancelier .Morhiy (à la mine
d'argent sur papier vert, avec ces mots de la main
de Durer: Heinrie/t Morlei/ aies Engrllnnt, 152:i). On
ignorailjusqn'ici (pud était ce personnage et dans
(pielles circonstances Durer avait pu faire son por-
trait. .M. Mitchell vient d'écla circe point historique:
^ Henri, VIII chargea, en 1523, Henri Parker, Lord
Morley, de porter les iusif^nes de la Jarretière
à larchidnc Ferdinand, frère de Charles-Quint,
plus tard empereur sous le nom de Ferdinand I".
Morley, accompagné du docleur Edward Lee et de
pir W'ra Hussey.se rendit à Nuremberg on la remise
des insignes eut lieu le 8 décembre 1 52:5. C'est donc
dans ceUe ville que Durer fit le dessin que l'on a
si justement admiré à la vente du regrette
M. Didot;
Nous aurons occasion de revenir plus ample-
ment sur ces deux morceaux importants.
GUARLKS EpHRUSSI.
11 janvier 1878.
Les Monuments de Desaix
Il est question de réédifier sur la rive gauche, à
l'un des carrefours du boulevard Saint-Michel, le
monument élevé place Dauphine au général De-
saix, et qu'on a démonté et transporté dans les
magasins de la ville. La fontaine qui décorait la
place Dauphine avait été dressée en 1802. Au pied
du soubassement étaient gravés sur une plinthe
de marbre les noms des souscripteurs, que les in-
lempéries de l'air avaient presque complètement
effacés. Autour du piédestal se déroulait un bas-
relief composé dun trophée d'armes modernes et
de la figure du Nil et du Rhin. Deux génies inscri-
vaient sur des cartouches les principales victoires
remportées par le héros. Sur la façade principale
un lisait : Desaix. Et plus bas les paroles
célèbres : « Allez dire au premier consul que je
lueurs avec le regret de ue pas avoir assez fait
pour la postérité. »
Sur le piédestal, un groupe du sculpteur Fortiu
LA OHIU>M0rK HKS AHTS
> on lt«ail ;
UNE NOUVELLE POMPÊI
L 1.11. .\NT. MiiAIX
», _ ;._.;. .lo|Miii«*Hiriil «lu l^^y-«l^»■I»«^lue
If \MI «»lM M. tx . .1. Mil
ui..: ; . Mnivr^o
W \\v )• \ ill tir In llcitiiMiquo
Cr I lin fut viexi^
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d« M k la vilTiU''
KkU» !<> c<xt»uUl «Ir ll«iu>i|>art«
I «Il tli\ <lo !•> Hi'|nibhi|U<<
M iMfu:.it
!Hir 1 «ulrr OH ii»aii :
u. Kfhl. Wi*^ ' MmU. . Clultrri:». elr.
fumil l*"» !>»s UlfiiU
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l.0f rlillt'llil»
1 m,.^ 1.1, ni ),' j»i)i(e
S«» K>'. :i<> roux «if Dayar-I
%;\ '. -ans n'|irocln'
Il T. rnl
il iiionnil
pour la patrie
I ■ 1" «"c moniinienl. nous l'avons dit,
hw> ir nn«» «on^rriplion iinlioiinlp. à In-
qr' - .le la sociéli- prirent jiart
aT. : *flns e\)MU|il(>, tant avait
H* ^i^c I niir' -i-i->u raufo»? pur la uiort »le ce
héfot, de r« »oldat si iub'sri.* il si brave. Uu
OMieoar» fut ouvert «-t ' dr.<>.«ins furent
•pn'« un*"
orroTé*;
Fa-'
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S'
••, p«r
li fgal* de U tUt
|iiil>li*{ue dan:=
.]. i i. .!• - (iror-Clieuets,
•ur 1»; j>r('jt:l, a.<.>iiréiiicnt
\ .,u.y . iijmirée en 1802.
nvillc.
'• ;i Dr-snix sur
- XIV. pla<'C des
sans inlrnH de
• !'ubip» |»nr luu? les nionn-
rer r.tte m<'UJoirc pi fflo-
1^ premier consul avait posé la jtre-
• c<.n^l^^rlion ayant la forme
li<-n l't qui devait être élevée
Klélj<'r i{ dr? D<'?aix
fut almndonnéc. Une
'f. par Hf-mond
!'• marbr*» blanc
■ !■ ii»tuf« éjry jitienne!".
'.<■ nu. la main droite ap-
■-'•' h<» •'•tendue ven< l'O-
••donnei renrereées,
colossale.
Oarifi fai«aient école, on le
'-t liT) fleTiii»- l'effet que pro-
}ue r^tle statue telle
' ' (rravures du terufif».
•iij enf«TTna dan» un éeha-
♦♦"nn «i rh<x}nant inauv-ais
> ' ifTil eDl«-v^e en ff^l î,
«uxqiiHii «e plaît le
[•ublirain «errit f>oar
d Henn T\.
1,'ne di''rouv«'rl<* récente attire, dit le 7/»/«'.v, l'al-
teillioii des archéologue.^ du su<l de l'iUlie; il no
s'agit de rien moins que de l'exliunialioii d'une nou-
velle l'iMiipèi. ('.'ost dans le voisinage de Alanfre-
«lonia. à HO milles environ au nord-nord-tun-sl de
Drindisi, (juo eelle déeouv(>rle a en lien, dans les
terrains bas qui s'étendent «lu pii'il iln inoni (lor-
gani> jusqu'à la mer. I/aneienne villi' qui a été ri'-
tnuivée est relie de Siptndnni.
Déjà les découvertes ont mis au jniir un liiniile
de Dume et une colonnade d'environ d.'i pieds de
long; «ni n en pallie expl<ué un(> nécropole sou-
terraine ipii parait avoir /|0 on 'i.'t pieds carrés.
Iteaiicoup d'inscriptions et de tKunbrenx objets
intéressants ont déjà été dé]iofés au nnisée de
Naples, et le gouverneuient italien a donné les
instructions nécessaires jiour ipip ces ex|doralioiis
sur une grande échelle soient immédialcmenl en-
treprises.
La ilisparilion île Sijiuntnm n'est pas duo fi des
pluies de cendres volcaniques comme colles qui
ont enseveli les villes napolitaines, mais à un ef-
fondreujeut du sol, qui a été causé prohnltlemenl
par des Irimblemenls de terre successifs. C'est à
cette circonstance que nous devons d'avoir con-
servé celle ville ancienne.
La dép ession du sol a été si considérable que
les anciennes conslrucfions se trouvent mainte-
nant à un niveau inférieur de 20 pieds h la plaine
qui les entoure. Une ]iartie de la ville moderne
de M.iMfredouin est b/itic sur les déliris de Siinni-
lum, exacteuient comme ces villes que le doc leur
Schliemaun a trouvées superposées les unes aux
autre- à llisçarlik.
Sipuutuni était originairement une colonie grec-
que dont la date est inconimc. Lalradilion, connue
dans le cas di' benucoup d'antres villes aniicpies de
r.\ptdie. attribuait sa fon<lali<ui à l)ioriiède. Elle
était vieille quand les Romains recoloniséreut
toute la contrée a[irés la seconde guerre punique.
Il esi jirobable que c'est alors que son nom jtrit la
forme qui lui a été conservée dans l'histoire; le
nom originaire était Sipus ou Sifions, qui lui fut
Bans doute donné à cause d'un poisson, la seiche.
sepia, qui se trouve près de ses côtes. De ce nom
le» Homains lirent Sifuintum, delà même manière
qu'ils lirent l^irenlum, Ilydrentum, elc.
Cette ville n'a jamais été llori-sante, et l'Apulie
ne se releva jamais des l<;rrib!es dévastations
qui suivirent la seconde gu.rre punique. On par-
vint cependant à conserver son existence, lauiiis
que d'autres villes disparaissaient si conqilétemenl
que la tradition même est muette sur l'eniidace-
ment qu'elles ont occupé. .Mais vers le milieu du
xrir» siècle, l'histoire nous a[q»rend que Sipunliiin
était considéré connnc très-malsain, à cause de sa
situation dans un bas-fond et des marécages qui
l'entouraient. En 1251, .Manfred, fils de l'empereur
Frédéric II, tiansjiorta sa population dans une
nouvelle ville qu'il avait fait b.'itir dans un lieu
plus MUB et jduA élevé, et qu'il uouiua, d'après
son lUMu, Maufredonia.
Uapotfl e« moment, le vieux Sifiontum fut aban-
donné aux Iremblemenl» de terre, qui setnhb'nl
ET DE LA CURIOSITE
23
ne l'avoir pas traité trop rudement et ne l'ont [las
secoué jusqu'à le réduire en ruine?, mais l'ont en-
veloijié d'une couelif d'argile et de tuf de ma-
nière à le cacher à tous les rej^ards pendant une
période de six siècles.
On ne doit pas s'attendre à y faire des décou-
vertes d'un intérêt de premier ordre et d'une
grande importance comme à l'ompéi et ù Ilercu-
lanuui, mais on y trouvera sans doute beaucoup
de renseignements qui auront leur valeur sur la
vie des Romains dans les provinces.
BIBLIOGRAPHIE
CIRUtK 1> inVKR
Symphonie eu soi, n° 29, Haydn ; Concerto
pour violoncelle, exécuté par .M. de .Munck(Saiut-
Saéus) ; le Comte d'Efjm ont, l\a<^v(]ic de Guîthe,
chant de guerre, romance de Claire, chantés par
M"" Dih-iu ; le solo de hautbois par .M. Thiébert
(Beethoven) ; Sérénade par tous les instruments
î"i cordes, T. Gouvv ; Ouverture des Frnn<:i Jiujes,
il. Herliiiz,
TIIKATHK UU ClIATELET
Ouverture de ('•uHlriuine Tell, llossiiii; Sym-
[ihonie, première audition. Messager; Concerto imi ut
mineur, exécuté parj.M. Al[)h. Uuvernoy, Beelhovea;
le Jiouet (l'Oniiiluile, |ioéme syniphodque, Saint-
Saëns; Audanle et variations par tous les instru-
ments à cordes, Schubert ; Roméo et Juliette, Ber-
lioz.
Le Temps, 13 janvier. Les Albums Japonais,
par Charles Blanc.
Athenœum, 5 janvier : Chypre, ses anciennes
cités, par M. de Cesnola (compte-rendu). —
Le Catalogue da Louvre. — M. Gustave Cour-
bet.
12 janvier : Exposition d'hiver de la R"yal
Academy (anciens maîtres et peintres anglais
décédés). — L'Eglise abbatiale de Saint-Alban,
par E. Godwin. — Les Antiquités de Hissarlik,
par H. Westropp.
Academy, 3 janvier : Gustave Courbet, par
W. Rossetti.
12 janvier : Neuvième oxposition d'hiver
d'anciens maîtres, etc., à la Royal Academy,
par Sidney Colvin. — L'Archéologie en Italie,
par F. Barnabei.
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faïences
Une importante et curieuse collection d'ancien-
nes faïences de Delft, de Rouen, de Nevers, de
porcelaines de Chine, de Saxe, du Japon, etc., a
été vendue la semaine dernière, à l'iiôiel Drouot,
par M<= Charles Pillet.
Voici quelques-unes des principales adjudica-
tions qui ont eu lieu dans cette vente.
Une grande et belle gourde de forme aplatie, à
deux anses, mascarons en relief, en ancienne
faïence de Delft, décorée de fleurs et d'ornements
bleus, 903 fr.; un plat rond, à décor bleu; au cen-
tre, une scène de bataille des premières années du
dix-septième siècle, orné de rinceaux dans lesquels
se jouent des Génies, 230 fr. Cette dernière pièce,
qui a été gravée, ainsi que la précédente, dans
VHistoire de la faïence de Delft, par M. Henry
Havard, porte au-dessous du sujet principal le
monogramme C. H. (Hermann Pieterz fils) et la
date de 163'i.
Un plat rond en ancienne faïence de Delft, décor
de style japonais, en bleu, rouge et or ; rosace au
centre encadrée de zones d'ornements» t de fleurs,
670 fr.; une assiette en vieux Delft, à décor imi-
tant les émaux de la famille verte, à médaillons de
fleurs et d'animaux, 180 fr.; un petit plat à barbe,
à décor polychrome, de style chinois, rehaussé
d'or, de Delft également, 330 fr.; une potiche à
pans, à décor bleu, faïence de Delft, 430 fr.
Parmi les autres faïences nous citerons : un
buste de Cléopâtre, sur piédouche décoré de paysa-
ges en bleu et portant les initiales M. A. G. en
relief, faïence de Rouen, 600 fr.; une fontaine à
deux anses formées de sirènes, en faïence de
Nevers, 205 fr.
Une cruche* en grès de Flandre, émaillée brun,
offrant au pourtour les bustes des évangélistes,
ainsi que la date de 1384 et les initiales C. P.,
300 fr.; une cruche de forme'conique, en grès
émaillé gris et bleu à feuillages gravés en creux,
datée de 1604 et portant le buste et les armoiries
en relief de Frédéric IV, comte palatin, 233 fr.;
une autre cruche en grès, du seizième siècle,
143 fr., etc.
Cette vente a produit la somme de 33.137 fr.
AUTOGlîAPHES
Une vente intéressante d'autographes a eu lieu
à l'hôtel Drouot : ces autographes portaient les
signatures des principaux écrivains, peintres,
compositeurs de musique et artistes dramatiques
contemporains.
La comparaison des noms et des prix offre un
certain intérêt. Citons, parmi les autographes
d'écrivains, le manuscrit du Tricorne enchanté, de
Th. Gautier, vendu 460 fr. ; celui d'Heimani, con-
tenant les corrections de la main de Victor flugo
et tous les passages supprimés par la censure,
320 fr. ; une lettre de Gérard de Nerval à Alexandre
Dumas, 110 fr. ; une letti'e de Lamartine, Ki fr. ;
deux lignes de Victor Hugo à E. Arago pour lui
annoncer l'envoi d'un billet de théâtre, 32 fr. ;
une lettre de J. Janin à Dumas, à propos de
M'ie iMars, 21 fr. ; un manuscrit de Claudie, avec
annotations de George Sand, 100 fr. ; une lettre de
Ponsard, 50 fr.
Parmi les autographes des compositeurs, citons
un reçu de 12.300 fr. pour les frais de l'exécution
à forfait du Te Deum chanté à l'occasion du bap-
tême du prince impérial, reçu signé d'Auber et
venfiu 100 fr. ; une lettre de Gounod, 26 fr. ; de
Méhul, 20 fr.
Une lettre de Rouget de Liste au comité de sû-
reté générale présentait un certain intérêt. Dans
cette lettre, l'auteur de la Marseillaise demande
un secours en denrées, à cause de la gène dans
laquelle il se trouve par suite de ses sacrilices
pour la cause de la liberté. Elle a été adjugée
pour 32 fr.
M
l.A CHRONIQUE DES ARTS
Har les priiiri-
. n'oiU »n>uvi'
l,- M" MiiT«
raconta un
a ntloinl
•« n'n nl-
fr.
>s «ionm^
1 fr. ; un
lovillo, tliiviMour des scumiccs of loliros au
rtiiiiisttToilo l'instriirtiou iMil)li(iii(', a oli' iiiau-
gurô nuMcivili, au palais <!(> l'iuduslrio.
Ainsi «|u<< liudiijuc siui litro, lo inusi'O o.lhuo-
graplii(]uo si> compose do tous les ol),jets rap-
port rs par les savants français chargés de
missions srienliliipies.
Les prandi's adioiiiistralions puliliipies et
les grands corps de l'I'.tal assislaieul ;"i celle
inauciiratu>n.
AuUv d lu^r«-4, 1 1 II,
CONCOURS ET EXPOSITIONS
l
ce I
■ ^>..i,,->n do dessins anciens a lien en
Marseille ; elle a été (U-ganisée
t^-,' - .':,' \ims des Arts de la ville,
-ervices à Tari el
■^ impte aujourd'hui
lemhres ; elle est en pleine voie
I». « 1S08. elle a réuni en un
- des divei*s amateurs
; tance est telle aujour-
ù Lai t^ut' iâ nuiniciiialité a consenti k lui
louer !*• I»**l h<M*'l do l'ancienne préfecture où
elk
çaise do
d'haï, T
étude de
dans le S
2 janTier.
quelques mois.
IIS anciens est très-in-
l'omprend 18<» numé-
'.<'s>ins sont des o-uvres
• ~. complètes, des « des-
• . conmie on disait au
i. . J,. .-. morceaux de l'école fran-
xvill* siècle, si recherchés aujnur-
' ■••' -^n majorité. l'ne excellente
Il a été publiée par M. Hrés
;;..., d»'i t.', i<>, -j:! dérctuliro et
la Société des Amis des Arts de Bordeaux
.'•rs jours de mar?. sa
. qui, nous ne saurions
.1 I'- mémo attrait et aura
. • c/>lios qui l'ont précédée.
■ '•'-c «>st devenu général
ies alfaires commer-
■'" ■'"" ■'"■•. suivant
raie au
a jus-
l'Oiir un
lancs de
Uiiieaax.
Il rient de
tenenren,
I comité »impo.<(é d'<«r-
■ •>, pour
juc des
liea dans les galeries de
" '■ f '• !''■''••; — . -r-- :na
;i.
ul-
1.' moseam ethnographique des missions
•uenuiupie» organué par M. le baron de Wat-
l,e lugtMniMil lin concours tnnicslriel d'es-
quisse pcinti- a été rendu dernièrement îi
1 Ecole des beaux-arts.
Le sujet deniandé était : llcriule lilaiil aux
pieds d'(>ni|ilialc.
Deux médailles ont été décernées i"! MM. Si-
nibaldi et Itiiland, élèves de M. Cahanel.
Ini' mention lniii()ral»le a été accordée à
M. l'duriiicr, élève du même professeur.
L'Exposition du Cercle Saint-Arnaud a été
ouverte hier 2o janvier.
NOU VELLE S
,*, .M. Charles Blanc vient d'être nommé
professeur d'esthétique au Collège de France.
.*. Le Louvre vient d'acquérir un beau por-
trait d'homme par Ingres, daté de 1811, el une
délicieuse, étude au pastel |)ar Prud'hon, d'un
buste de jeune lille, nu, de grandeur natu-
relle et à mi-corps.
Le portrait d'Ingres ne sera exposé dans les
galeries que dans (jucdque temps.
,*. L'Académie des beaux-arts, dans sa séance
de samedi 2(1 janvier, entendra la lecture des
lettres des candidats à la jdace devenue va-
cante dans la section de gravure, par suite du
décès de M. Martinet.
Parmi les artistes distingués qui se présen-
tent, nul ne nous semble plus digne que
M. (iaillard de prendre [)lace à l'Institut. Nous
n'avons pas besoin di- lapiicler à nos lecteurs
les titres de cet éminent grav(!ur : les plan-
ches que l'on doit à son talent si original et si
élevé seront l'honneur de la gravure contem-
poraine el de notre pays.
.', M, Cuillaumc. directeur de l'Ecole des
Beaux-Ai!s, a été chargé jtar M. Bardoux de
l'exécution de la statue de .M. Tliiers.
Plusieurs esquisses sont déjà [trêleset seront
soumises très prochainement h l'approbation
du ministre,
La statue de l'ancien président de la Répu-
blique doit être exécuté^ (-n marbn; blanc et
sera de grandeur naturelle. Elle sera placée
dans l'une des salles du Musée historique de
Versailles.
.*. Entre les diverses collections d'ceuvres
d'art que le public pourra étudier dans les
KT DE LA CURIOSITÉ
27
galeries historiques du Trocadéro, on doit si-
gnaler spécialement la série des œuvres do
Bernard Palissy et de ses doux fils qui con-
tinuèrent après lui sa fabrication.
La direction historique de l'Exposition uni-
verselle altaclie un prix tout particulier à la
formation de la collection dont nous ])arlons.
Déjà elle a pu s'assurer do l'envoi d'un très-
grand nombre de pièces; mais elle compte
sur la bienveillance des amateurs de céra-
mique pour arriver à former un ensemble
excei)tionnel. Avis donc à tous ceux qui pos-
sèdent des ])ièces isolées de l'ûiuvre dos Pa-
lissy ; leurs oÛ'res seront acceptées avec em-
pressement et gratitude.
/^ M. (^hai-les Durand, dessinateur aux Gobe-
lins et collaborateur de la Gazette, vient d'être
nommé oflicier d'Académie.
Nous apprenons également avec plaisir que
le roi do Hollande vient de conférer à notre
ami Henry Havard la croix de la Couronne de
fer, en récompense de ses belles et fécondes
recherches sur l'art et les artistes de la Hol-
lande.
NECROLOGIE
Les obsèques du statuaire Louis Rochet ont
ou lieu le '23 janvier.
Louis Rochet, né à Paris en 1817, et fils
d'un sculpteur ornemaniste, étudia sous David
d'Angers, et débuta par une Statuette au Salon
de 1838. Il se cousacra particulièrement aux
bustes et statues-portraits, et fut appelé, en
1854, par l'empereur du Brésil pour exécuter
le monument de son père. Parmi ses œuvres
les plus remarquables, on peut citer : leComte
Ugolm et ses enfants^ groupe (1839) ; le Christ
et les enfants (1841); Sai.nt Caprais, évéqiie
d'Agen, commandé parle ministère (1843); le
Boiteur Fodéré. pour la place de Saint-Jean de
Maurienne; \e Député Dumunt (184ti) ^Napoléon
Bonaparte à Brienne (1853 et Exposition uni-
verselle de 1855) ; Massé de la Bourdonnuis,^
pour l'ile Bourbon; la statue de M^^ de Sévi-
gné, inaugurée à Grignan en 1857 ; enfin un
buste d'homme au dernier Salon.
Cet artiste avait obtenu une 3*^ médaille en
1841 et en 1855, et la croix de la Légion d'hon-
neur en 1856.
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
Il y a treize mois environ, paraissait à
Bruxelles la dernière livraison d'une publica-
tion d'eaux-fortes intitulée VAlbuvi des aqua-
fortistes dont la Chronique a déjà eu occasion
de parler.
Cette publication avait vécu une année. Elle
paraissait de mois en mois, très-soigneuse-
ment éditée par l'éditeur-imprimeur Calle-
waert, sous la direction artistique de Félicien
Rops, et chacune de ses livraisons contenait
quatre eaux-furtes.
Un Cahier accompagnait les livraisons de
V Album; il était composé de quatre et même
de cinq plan''.hes, moins importantes que celles
qui pai'aissaient dans V Album et pour c(;tte
raison elles étaient l'éservées pour le Cahier.
Une Société d'aqua-fortistes patronnait l'uiu-
vro. Elle n'a pu tenir, malgré la volonté una-
nime, malgré d'excellents travaux, malgré de
hautes protections. 11 ne faut pas s'en prendre
au ]iublic exclusivement. L'entro|jrise man-
quait, je crois, d'une base matérielle solide et
MM. les a(}ua-fortistes faisaient de l'eau-forte
un peu trop en dilelt.intcs.
Il est certain tpio les raffinés aiment l'eau-
forte pour l'eau-forte, c'est-à-dire pour ses
accents, [lour sa nervosité, pour ses surprises
et ses ingéniosités ; mais le public y veut trou-
ver de l'intérêt, en dehors de ces mérites pu-
rement artistiques. 11 faut pour lui que l'eau-
forte précise un sujet, un fait, une figure et
ne se borne pas à de pures recherches de co-
loration. C'est ce ({ue n'avaient jias compris
les artistes de VAlburn, trop préoccupés de le
satisfaire avec des motifs et des croquis.
• 11 n'en est pas moins vrai que les planches
étaient souvent marquées de très-jolis accents
et j'ai gardé le souvenir d'im[)resftions nette-
ment burhiècs, signées par MM. Ilaiinon, Hip-
pert, Le Mayeur, Smits, Haclemans, Storm
de Gravesande et Rops. M"^*^ la comtesse de
Flandre avait voulu collaborer aussi à l'ojuvre.
On sait que la belle-sa^ur du roi Léopold est
grande amie des arts; elle fait de l'aquarelle et
grave à Feau-forte d'une main experte. Le
dessin qu'elle fit paraître avait une belle in-
tensité de ton.
.le regrette sincèrement la disparition de
V Album. La Société internationale des aqua-
fortistes , sous le patronage de laquelle il
paraissait, n'a pas jugé à propos de le conti-
nuer ou de le remplacer. C'est un tort : parce
(jue rien ne se fait sans apprentissage, et
ï Album tenait en éveil la curiosité des gens
du monde. Puis, cette disparition a eu des
résultats graves. Félicien Rops est parti pour
Paris, où il habite actuellement, et Nys, l'im-
primeur intelligent, a quitté la Belgique à sou
tour. C'étaient les deux hommes par lesquels
les artistes se tenaient en communication
constante avec l'art de l'eau-forte. Tous les
bons tirages de ces dernières années, en Bel-
gique, avaient été faits par Nys; il avait du
tact, du soin, un amour sincère de l'impres-
sion, et il aidait quelquefois le graveur de ses
conseils, avec sagacité. Quant à Rops, c'était
rame de la publication. La jdupart des colla-
borateurs étaient ses élèves ; il les avait nourris
à sa forte école, de son art simple et grand,
et souvent il retouchait leurs planches, ànioins
qu'il ne payât de sa personne et de sa pointe,
comme dans les planches très-accusées qu'il
signait du nom de Lesley ou de Nïderkorn et
qui sont bien de lui.
En ce temps, il y avait une ferveur d'eau-
forte. Les artistes cherchaient dans des bouts
de cuivre des motifs de tableau, etles amateurs,
de leur côté, gnilaieut, tailladaient, écor-
S8
LA l.HHOMOl'K nKS AUTS
rhairal * U point» dw fantaisies <iuj no man-
' .irxMcrio. l"no itraiulo
iJes oi-haj>pt''o> daiiti-
' ' • -Mi SMflJO. Iia-
. .-le «>t liiui-
nont. A l'iv-
■ iit luniohôs
Ai' ia rora-
- dos (lames
.tlos et do
, mais, rasMiro7.-vous. au-
u-.]u"à i»r»^sont vos beaux
'a pointure sur tuiles
K iiaut. (|ui a rio la
>iu «juartiiT l.od-
. .- tlccouvertos. ponl-
; ia peinture à Ihuile,
mai» cclic-ci a pr<'u\e qu'elle avait la vie
dore.
A;, ■ ' ' iTTurdissoment de l'oau-
fort Miiit demeurés lidéles
. .tu !•. I .11 .!<••. Ilranpjemond. des
,rt, des Inper et des Https. l»armi
.,,, .«..r^, ,in,M. Adolphe Siret, mon
, hs Uciiux-Arts. Il a rendu
.1 la cau«e de l'eau-forle «'l
ou ollo était le plus aban-
. nue, patronnée, mise en lu-
miTe. avec un dovoucnicnt absolu.
<«-i,' iV' inurnaux d"arl en Helgiijue, le
M<jwir(5 ouvre tous les ans un
•^^ure à leau-forte. Or, voilà
liiiq «11- 1 ettc petite institution fonc-
ti«^ne, < • iirs de cette année est le
sixième.
J*ai pris plaisir à relire le programme ; il
attribie une somme de douze rents francs aux
pni. i*Xi fr. pour la meilleure pravurc repré-
. 't inédit, soit une repro-
'1 llainand, ancien ou mo-
un sujet de genre, et lina-
de 200 et de' 100 fr. pour
\ mple amateur qui fait ce
tpt' . . l/ial, dans un pays où IKtat
it '. . Il ny a, en elf<;t, en Belgiq iC,
au ' liT' ment gouvernemental pour
'tartient à rx'tte branche ex-
- . ore, l'cdU-forte. L'initiative
cîe M. Sirct en e^l d'autant plus honorable, et
2'^:mr h hîi Tf-rrirt r^tte justire <jue ses ron-
inches tout à fait
j l'jua-Iortisles n'ou-
: ..' :.l C^iii, \hii C£t homme de bonne vo-
lonté.
Paiique ]'• ' Me devoir être le
Mijet de ma '. )•■ ne veux pas
• M. Storm de
'• chez (ioupil
!'• deuxième
■lié aritérieii-
..,,•.' (if dessiner
eau dnns le^ gra-
'• M. de (irave-
■ >id, correct,
- une langijt:
• lui voudrai^
. une chaleur
lUMsti citbctulivit. li Mul 90b inëlier; mais un
métier sans une Ame est peu de chose, et je
demande :^ .M. de (iravesande de me donner
une émotion. Je m Cmpresse au surplus de
tléclaroi qu'il y a tiiielt|iies liés-bonnes plan-
ches dans son cahier.
J'.'.urais i"» parler d'une exposition qui viiMil
de s'ouvrir ;■» la salb' Meriugg ; mais il ino
reste peu de plaee. Lt puis, c'est rendre ser-
vice aux artistes qui l'ont organisée de leur
promettre mieux qu'une parole d'enrourage-
ment quand ils auront mûri leur talent. Il ne
suflit pas de brosser de la toile: il faut avoir
une visée, et la plupart des exposants eu sont
enoiire i"» la virtuosité des débuts. Ilien n'est
abominable comme la couleur pour la cou-
leur; elle n'est qu'un moyen d'exiiression en
réalité, et ne suiqilée ni au dessin, ni i\ la
conception générale, ni ;\ la i>hilosophie de
l'art.
l'n homme de talent est un cerceau dans un
mécanisme.
Le Hoi a rni oepemlanl devoir se inoiitrer
bienveillant envers les élèves et anciens élèvivs
des .Vcadémies, cpii roriiieiit les ex]i(tsaiils. Il
a acquis les tableaux de M. lleiiiheimer, Alb.
Dillens, Hellis, Pennelie, Diaiiis, Dej^Toux.
Lviard, Ch. (idétlials et Canibier (statuaire,,
.MM. lleiiilieimer, Dillens et llellis méritaient
ces honneurs.
l'ne autre exposition e?t visible en ce mo-
ment à Bruxelles et celle-là a un haut intérêt.
C'est l'ex|)osition d'un assez grand nombre de
tableaux de Courbet, |)rovcnant des cabinets
d'amateurs belges. On i)arle de (juebiues-uns,
qui seraient admirables. .le ne sais pas; je
n'ai rien vu, mais je vous promets d'aller les
voir prochainement.
Je signalerai encore la commande qui vient
d'être faite ]iar le gcniveriiement à M. Kdouard
Lambriflils. Ot liabile artiste est chargé de
reproduire le beau jiortrait de I,éopold l'"", par
de Winiie, «pii est au iiuiséc inodcMne. Deux
autres artistes, .M.M. .\iiiédée Hourzon et Van
Keirsbilrk, avaient été chargées des copies du
Itiii et de la Heine, ces deux tros-iriédiocres toiles
de fallait payées lOO.Cloo fr. par le gouver-
nement. On assure qu'ils ont iiarfaitement ter-
miné ce travail. Je les plains et les admire.
Ca.mii.i-i-: Lk.monmkk.
CORRESPONDANCE DE HOLLANDE
La Hiye, 2\ jniivier 1878.
Je vous ai promis de vous |iarlfr de l'Kxjio-
sition de M. (iharles Verlat et je m'acfiuitte
d'autant plus volonli'rs de ma promesse, que
cette exhibition personnelle présente ii tous
les points de vue un certain intérêt.
Jusqu'à présent, en elfet, il n'a point été
«l'iisatre que b-f artistes conviassent le publie .'i
considérer leur o-uvre dans son ensemble.
Deux i»cintre» seulement, si j'ai bonne mé-
ET DE LA CURIOSITÉ
29
moire, ont fait exception à cette recèle géné-
rale: un ])eintre français, (iustavo (lourbet; un
peintre belge, Antoine Wiertz. VA encore cette
double tentative, qui ne réussit qu'à demi, fut-
elle très-vivement critiqui'e à l'époque. On
prétendit qu'il fallait une singulière infatua-
tion de sa personne ou tout au jiu)ins de sou
talent, pour oser ainsi aflrorter le public en
répétant le fameux « moi seul et c'est assez ».
Les quolibets tombèrent dru sur les jtauvres
exposants et il n'y a pas encore bien long-
temps que, l'esprit de })arti aidant, M. Maxime
du Camp reprocbait au maître peintre d'Or-
nans son aulo-exbibition de 18o5 comme le
fait d'un orgueil monstrueux.
Notre époque est jilus indulgente, ou pour
mieux dire, moins passionnée. M. Vorlat n'a
donc point à redouter les véhémences de lan-
gage dont furent abreuvés ses illustres devan-
ciers. Mais il trouvera bon qu'on ne tienne
point son essai pour décisif. 11 comprendra
qu'en un temps où les meilleurs esprits se de-
mandent, non sans raison, s'il est toujours
bien profitable pour la gloire d'un maître dé-
funt, de grouper son œuvre et d'en faire une
exposition générale, on n'accepte pas sans ré-
serve un mode de se produire qui pourrait
bien vite dégénérer en abus.
Somme toute, quel but s'est proposé M. Ver-
lat? 11 nous dit dans l'avaat-propos qui orne
son catalogue, qu'ayant séjourné pendant en-
viron deux ans en Palestine et en Egypte
il est bien aise de « soumettre les fruits de son
travail au jugement du public ».
Voilà qui est fort bien. Mais où irions-nous,
Dieux justes ! si tous ceux qui, à talent égal, ont
pas-é deux ans quelque part, se croyaient
obligés à une pareille exhibition ? Car enfin,
M. Verlat n'a découvert ni l'Egypte, ni la Pa-
lestine ; bien d'autres, avant lui, avaient par-
couru ces contrées, et sans parler d'une dou-
zaine d'expéditions plus anciennes, il suffit,
je pense, de rappeler la fameuse incursion
faite il y a sept ou huit ans, par MM. Gérôme,
Donnât, Leloir, Journault et consorts, en
Egypte, en Syrie et dans l'Arabie Pétrée.
Ces réserves étaient, je crois, indispensa-
bles, car il y a deux choses dans l'exposition
de M. Ch. Verlat, il y a les tableaux et la ma-
nière de les produire. En règle avec la seconde
partie, il me faut maintenant parler de la
première, c'est-à-dire des tableaux. .J'aborde
donc ce second chapitre.
C'est pour la deuxième fois que j'assiste au
défilé de l'œuvre de M. Verlat. La première
fois, je l'ai vu à Anvers, à l'époque du cente-
naire de Rubens, et les yeux éblouis par les
splendeurs sans pareilles du grand maître
llamand, je n'avais pas été absolument satis-
fait de l'ensemble des tableaux exposés par
l'artiste contemporain.
A côté de ces carnations merveilleuses, de
ces harmonies inimitables, de cette somptuo-
sité de conception, les braves gens crasseux
et bronzés dont M. Verlat a recueilli le type,
devaient faire maigre visage, il fallait s'y at-
tendre.
Dans le pays de Rembrandt le mécompte a
été moindre, mais je ne puis le cacher, il y a
eu mécompte.
M. Verlat est un luminariste ; ses tableaux
sont éblouissants, son modèle s'accuse par des
saillies extraordinaires, et c'est par là, j'en
suis convaincu, qu'il charmera la foule et qu'il
réussira dans le public. Mais pour les gens
qui connaissent le métier, le procédé qu'il
emploie est trop visible, ses jeux de lumière
sont, trop violents, ses contrastes sont tro[) ac-
cusés, ses valeurs heurtées produisent sur la
rétine un elfet désagréable, et il ne faut pas
oublier que le talent de l'artiste ne doit point
causer des souffrances aux spectateurs. Mais,
dira-t-on, la Palestine est ainsi éclairée. C'est,
jiossible, mais elle est chaude également, et
alors, pour être conséquent, il faudrait donc
ne considérer les vues de l'Orient qu'en (ire-
nant un bain de vapeur.
La seconde querelle que je chercherai à
M. Verlat est relative à sa technique. Son tra-
vail est partout le même. 11 crépit, il maçonne,
il truelle (je voudrais, pour rendre ma pen-èe,
avoir à mon service la plume si pitloresque-
ment technologique de mon spirituel confrère
M. Camille Lemonnier), en un mot, il peint
ses chairs, comme il peint les murailles ell'ri-
tées, les rochers rugueux et les terrains cail-
louteux. Tout cela est d'une facture identiqui;,
empâtée et revêche. Les tissus sont dans le
même cas. Quand ils sont grossiers, cela va
encore; mais pour les autres, il faudrait une
brosse plus légère, une couleur moins épaisse
et plus de souplesse dans la main.
Enfin, la composition même de cette expo-
sition déroute un peu l'esprit et ne satisfait
absolument ni le public ni les artistes. Elle se
compose d'une vingtaine de tableaux et d'au-
tant de dessins, aquarelles ou gouaches. Cette
seconde fraction, la plus intéressante pour les
gens du métier, Ifur semble un peu maigre.
On se demande comment, en deux années et
sur un si long parcours, le peintre n'a pu
trouver plus d'occasions de saisir au vol quel-
ques motifs curieux et de croquer quelques
types pittoresques. Ce sont là les notes qu'on
aime à étudier, parce que dans ces impressions
instantanément fixées, l'homme, pour me
servir de l'expression de Bacon, a moins le
temps de s'ajouter à la nature.
Quant aux tableaux qui sont mieux l'affaire
du public, ils le laissent un peu étonné parce
qu'il s'attendait à quelque chose de plus gé-
néral.
L'Egypte et la Judée ! On sait tant de choses
sur ces lointains pays dont l'histoire est si
intimement mêlée à notre éducation, qu'on a
peine à croire qu'ils se résument en une quin-
zaine de portraits assez peu plastiques et hor-
riblement déguenillés.
Restent encore deux grandes compositions
historico-bibliques, prétentieusement intitulées
l'une, vox jjopuli^ et l'autre, vox Dei. Je deman-
derai la permission de n'en rien dire. Les dis-
cuter nous entraînerait trop loin.
En sortant de l'Exposition Verlat, je suis
allé faire un tour au Tnppenhuisen. J'ai revu
la B.onde de nuit, les Syndics, le Banquet et
toutes les merveilles que chacun sait. C'est
une petite promenade ([ue je reconimand(> à
notre jeune exposant, 11 a de très-grandes
qualités, un talent très-réel, avec cela, de
30
LA eu au M Q LE UKS AllTS
l'andacv, c'est b«auct>up. Mais il lui manque
..... . — ^i.. t..,,f.. ^t. r.Mit,
I ;<•, ni t'u
. .,... , :..-:.;. .- acqui^nr
ntempuuon dc$ grantts iuaitjv> an-
Henry Havard.
LE PANTHEON DE ROME
le ror| 8 liii
ioviM>ir<Miic"nl
..itriii(>nt <i(>si^iire
In Voici i]nel(]iio.4
t<Mn|ili>. i)ui
' miuablo «me
• «iii temps do la r^pu-
-l<'. qui lo <l(^«lia à
I an 1 4 i)o Jr.'in.'s-
. i< <xi'iiciii •! un grand nombril
I' ...d,. ..,, oft une rotonde cou-
■ dp dianièlrc; mesure
I ' Hp de la li.iutenr.
. dit plaisamment
' : spnle de prr'.si'-ancc
dont iee statues «^toienl uuiror-
- rn Cl rrl.^. Pline ajoute : o La
tir repri'senter la
: '• dfs dieu.\. >. Le
«onnlliien.
-1 "ot jsty'c et sujijtorle
■ olonne» en p-nnit
: hautes de U".?.";.
■ ; ' \< ■ iiliMnlrùs-r«'U)nr<]ii.iM<'.
- au porti<]ue du Panllu'im
Il n'en reste plus ijur d<'Mx. A
tic de la grande jn-rte d'cnln'-e
' ■ naien'. les sla-
1''. Le plafond
iré <li' lames
\\<: à diverses
<pie ]>ar une
iipole et me-
L-
Hu;
dans Té-
lé dont
le d"en-
. lies can-
^ix eha-
diî mur;
■liies
de
les
■ar
troisième de
' îi Mîrvir
le foire
' Lo-
. on
1 1 ne
du
I.-
souhas.-seujent de la statue, derritre l'autel. Ses
re.xles, ayant été découverts le II seiitembre 1833,
furent rejilaeés au lUt'nie endroit li< IS oct(d)re en
gran<le pompe.
Ou a cru longtemps ipie le erAne do Uaidinél
se trouvait h l'académie de Saim-Luc à Home,
(îtvtlie lui-même partagea Perreiu" commune ; il
écrivait en I7s('> : <> L'académie de Saint-Luc pos-
séile le crrtne de l'amaul de la Kornarina. Celle
relique u>e parait véritable ; car la consirucliou
osseuse est admirable «îl disposée de manière
iju'une belle Ame eiM pu se |iromener là-dedans
à son aise. » C.'élait celle «l'un insigne sciilérat ;
le crAne de Itapliaél n'avait jamais quitté le Pua-
théon.
Celte église possédoil autrefois nue congréga-
tion <omposéo d'architectes, de peintres, de
sculpteurs, .\ussi y voyait-on une quantité in-
nonduable de bustes et de monuiiicnls funèbres ;
ils ont été transportés au Ca|iilole en ISil. A
coté du tombeau île Hapliael, on remarque encore
ceux de Maldassare l'erruzzi, de l'ierino del
Vaga, de (iiovanni <la l'dine, et d'.Vnnibal Car-
rache.
— — -p^Ciess";
BIBLIOGRAPHIE
Le,s Cakficiu, pcnliiteurs el fondeurs-ciseleurs,
élude sur la statuaire et sur Tari du bronze en
France au xvn» el au xvui" siècle, \)iir Jules
CiiKFHEY, avec sept gravures à l'eau-forte, par
.Maurice Leloir, et plusieurs fac-similé d'auto-
graphes. Paris, Morgand et Fuloul, 1 fort volume
in-80 de .550 (lages, lire h :u)0 exemplaires numé-
rotés sur papier de Hollande, donl KiO ne sont
pas mi.- dans le connneree, el 10 sur Cliine.
11 y aurait h écrire, au point de vue de l'Iiisloire
de noire art au xvin" siècle, surtout de notre art
décoratif, un conipte-rendu élemlu «le cel inqtor-
tant ouvrage de .M. (iuill'rey. Ce compte-rendu sera
fait dans la Gazrtti', i-l par notre collaborateur
l'aul .Mantz, si bien informé lui-niénu* sur les
Caflieri. Nous nous garderions bien de vouloir
enqiiéler sur mie t/lehe dont il s'aiipiilti-ra mieux
que jiersonne. Nous nous contenterons de signaler
le livre à tous ceux qu'intéresse cette iiériodc de
l'art. Le nom de l'auteur, qui nous a déjà rendu h
tous de si èminents services, tant en niellant son
dèvoueintnt au service de l'iniporlanle puliiiciilion
des Nouvelles wchivcs iJe /'.!;•< frinirriis, (pTen se
consacrant tout entier ù explorer, au point de vue
exclusif de l'art, notre grand dépôt jinblic de la
rue du Chaume, est déjà une recommandatiou
suffisante.
Ce volume sur les Cafderi est le recueil des re-
cherches les plus fiuctueiises et les [dus diverses;
il est une mine abondante de ren.'^ei^'iiemenls
d'un rare intérêt sur le muuvemeul artislitpie du
dernier siècle. Il est, j> dire ju-*te, d'un intérêl
plus étendu, par suite de trouvailles inattendues,
que n'avait d'abord pensé lui donner son auteur.
C'e.-t un beau et excellent livre, de forme un
peu c/jni|iacte peut-être; mais qu'importe. Per-
sonne n'eu voudra à M. 'iinlfrey d'avoir faK anqde
Djegure.
C<< i fioBé, l'dutcur nous iicnneltra - 1 - il un
ET DE LA CURIOSITE
31
très-minime point d'interrogation? Doit-on ùcrire
Caffiéri ou Cafficri, sans accent?
M. Guiffrcy tient pour l'accent nniformémenl,
et il a sans doute de bonnes raisons; à prendre
l'origine italienne du nom, nous écririons Caf-
fiéri, comme Allieri ou Loupardi.
L. G.
Les deux premiers vnliunes de la Bibliothèque
des Ecoles frcuiçaises d'Athènes et de Rome vien-
nent de paraître. Ils renferment les travaux sui-
vants : Mission philologique et arch6ologi([ue au
mont Atlios, par MM. Duchesne et Boyet ; —
Etude sur le Liher Pontificalis, par M. Duchesne;
— Etude sur les manuscrits archéologiques de J.
Grimaldi, par M. E. Miiutz ; — Etude sur le mys-
tère provençal de sainte Agnès, d'après le ma-
nuscrit de la Bibliothèque Chigi, par M. L. Clé-
dat. — Le troisième volume, actuellement sous
presse, sera consacré à l'histoire de l'art à la
cour des papes au xv^ et au xvi^ siècle ; il con-
tiendra la première partie du recueil de docu-
ments inédits que notre collaborateur, M. Mûntz,
a formé pendant son séjour à Rome. Rappelons
que quelques fragments de ce dernier travail ont
paru dans la Gazette et dans la Chronique.
Atlas de la civilisation du peuple suédois, par JI. N.
M. Mandelgren, petit in-folio. Knut Nilsson, à
Paris.
Nous venions de lire les différentes études que
M. A. Bertrand, le savant et ingénieux conserva-
teur du musée de Saint-Germain, vient de réunir
sous le titre général d'Archéologie celtique et gau-
loise. Nous étions encore tout préoccupé de ce fait
nouveau que le sol de notre France aurait été oc-
cupé par trois populations juxtaposées : les Gau-
lois ou Gaels à l'est, les Celtes au Sud, et des
peuplades encore innommées à l'ouest. ?ans comp-
ter les troglodytes des cavernes qui leur étaient
probablement antérieurs à tous.
L'auteur avait fait ressortir avec force les ana-
logies qui existent entre les monuments de pierre
brute : dolmens, allées couvertes et tumulées,
laissés comme vestiges de leur séjour, par les ha-
bitants de l'ouest, et les mêmes monuments exis-
tant encore en Scandinavie. 11 avait indiqué, de
plus, que ces demeures des morts avaient été
construites à l'imitation des demeures des vivants
lorsque V Allas de M. N. M. Mandelgren est venu
nous apporter une confirmation irrécusable de
cette hypothèse.
Des douze sections qui doivent former son At-
las de la civilisation du peuple suédois, Fauteur
n'a encore publié que deux fascicules, ceux qui
se rapportent à l'habitation. Les 20 planches qui
les composent i-euferment à une petite échelle
plus de 300 représentations d'habitations et de
leurs dépendances, depuis l'antiquité la plus re-
culée jusqu'au xvue siècle. Ces dessins avec le
texte, suédois et français, qui les commente et
les explique, montrent par quelles transforma-
tions successives, la tente et la hutte se sont méta-
morphosées en une cabane, puis en une maison,
et comment le dolmen, et l'allée couverte qu'ont
dû recouvrir et que recouvrent souvent encore des
umulus, ne sont autre chose que le foyer et la
hutte primitifs, qui, dans certains cas, ont eux-
mêmes été transformés en tombeaux, tant l'iden-
dité est frai>pante entre les uns et les autres.
La civilisation ayant pénétré plus tard ( n Scan-
dinavie que dans la partie la plus méridionale de
l'Europe, on y assiste presque à ses développe-
ments ainsi (ju'aux transformations qu'elle a fait
subir, à des dates relativement récenles, aux us-
tensiles et aux armes. Aussi l'élude des antiqui-
tés Scandinaves importe-t-elle essentiellement à
celle des antiquités de notre jtays.
Pour ces causes, un livre de vulgarisation comuu;
celui de M. N. M. Mandelgren doit-il être le bien-
venu parmi nous.
A. D.
Le Tour du Monde, 8!tO" livraison. Texte:
Huit jours d'aml)assHde à Hué (royaume d'An-
nara), par M. Brossard de Corbigny, lieute-
nant de vaisseau attaché à la mission, 187b.
Texte et dessins inédits. — Onze dessins de
P. Kauffmann, J. Lavée et E. Ronjat.
Journal de la Jeunesse. — 269^ livraison.
Texte : par Alfred Assollant, P. Vincent,
J. Girardin, Mademoiselle Gouraud et H. de
la Blanchère.
Dessins: |Sahib. Férat, A. Marie, Faguet.
Bureaux à la librairie Hachette et G®, 79,
boulevard Saint-Germain, à Paris.
CONCERTS DU DIMANCHE 27 JANVIER
CONSERVATOUIE
Symphonie en si bémol, Schumann ; Près du
fleuve étranger (chœur), paraphrase du psaume
Super flumina Bahylonis, Gounod ; fragment sym-
phonique d'Orphée, Gluck ; le Départ, chœur sans
accompagnement ,Mendelssohn; Symphonie en ut
majeur, Beethoven.
CIRQUE d'hiver
Symphonie pastorale, de Beethoven ; Menuet
{i^<^ audition), de Wormser, prix de Rome (t875) ;
Symphonie en mi bémol, de R. Schumann; 2^ con-
certo en mi bémol pour piano (i^s audition), de
Weber; Ouverture de Guillaume Tell, de Ros-
siui. Soli par MM. Brunet, flûte ; Triébert, cor an-
glais ; Vandergucht, violoncelle.
THÉÂTRE DU CHATELET
Christophe Colomb, ode- symphonie en quatre
parties, paroles de Méry, Chauvet et Sylvain Saint-
Ëtienne, musique de Félicien David.
M. Manoury (de l'Opéra), Christophe Colomb ;
jpie Vergin, Elvire, un mousse, la mère indienne ;
M. Warot (du théâtre royal de la Monnaie), Fer
nand ; M^e Rousseil, la Muse de l'histoire.
3i
LA CHROMOIK DES ARTS KT HE LA CURIOSITE
TABLEAUX
AQUARELLES & DESSINS
AMADO I PADL COLIN
ALLONGÉ P H DELANOY,
MAURICE BLUM. CODINA LANGLIN.
BODDICR SCHREIBLR
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Ltloadl 38 lanricr 1878. AShaarMl/S prteises.
\ i« iK r.vTAU>r.rK r.ntc/. :
M* Léon TDAL. rommissniro-jirisour. suc-
Co»44'ar de M. HouS&ATON, nie do la Vir-
loirr, 39 ;
M G. MEUSNIER. rxport. ruV Nenvc-Saint-
Ati|ri»tjn .'T.
fj7>r..w7iV<n, \o mororedi 23.
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I ...• .;.„,.,».. PU j,„ini aAlcnçon,
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'- "'""" •- «-maillé,
% xvii«
-, <^'vcn-
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- • ■■• ' n laque ;
luqnes, tre»-belJes K>ieries, cuirs
;«*. le dimanche ?7 janvier
. 5 heures 1/2.
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dos f.tbiiquos do Gubfno, Pcsaro, Urhino,
Fornza, Vrrnta, etr.; ('>niaux do Linio>»es,
scnlplun-s cii ivoin», arint's ancicmics, fers
oiivn'-s, i)ij()ux, orfi-vrorif, jnlir duiir vn verre
</(' Vrnj.sc, beau kioiiih' on lti()ii/.i\ doux cacho-
pots nionlôs on arj^otil; beau cdliinct du xvi"
siixir inrnislô d'ivdiro, objols variôs; laj)is.sc-
ries Honaissaiico.
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Le vendredi l'> février 1878, A 2 lieuros.
Par lo niiiiislôro do M» Charles PILLET,
conimis«aire-prisour, nio do l.i (;i;ni),'o-|{ato-
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AssistV- do M. Charles MANNHEIM, oxport,
rue Saint-(ioorpes, 7.
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Expositio7i publiqiir, le jeudi 31 Janvier 1878,
de 1 heure à 5 heures 1/2.
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Mo MAURICE-DELESTRE, conimissairn-
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Assisté de M. LABITTE, oxport, i, rue de
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2 Février
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT Ll SAMEDI MATIN
Les dhonnés à une année entière de U Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la. Chronique des Arts et do la Curiosité.
Un an.
PARIS ET DÉPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 fe
NOS MUSÉES NATIONAUX
DEVANT l'exposition UNIVERSELLE DE 1878
Le Conseil supérieur des Beaux-Arts, écho
en ceci de l'opinion publique, s'est occupé,
dans ses dernières séances, de la situation de
nos musées à l'approche de l'Exposition uni-
verselle, de la figure qu'ils pourront faire de-
vant les étrangers conviés des quatre coins de
l'univers à cette fête pacifique, que, entre
parenthèses, nous espérons ardemment ne point
voir entraver par les complications politiques
de l'extérieur. Paris est la ville du monde
entier qui contient les plus beaux et les plus
nombreux musées; il est plus que jamais de
notre honneur de nous préoccuper de leur
état matériel, de leur toilette extérieure, si je
puis me servir de ce mot. Ce que la France
fait pour ses musées est totalement insuffisant;
les maigres sacrifices qu'elle s'impose pour eux
sont indignes d'une nation aussi riche et qui
tire son prestige le plus incontesté de son
génie artistique. Cela est hors de doute. Le
Louvre, dans son ensemble, aussi bien par la
variété, la qualité et la quantité innombrable
de ses trésors, est le plus merveilleux musée du
monde; eu égard à son importance même, il
est le plus misérablement doté.
Mais passons. Je reviendrai sur ce sujet au
moment de la discussion à la Chambre du rap-
port, de M. Tirard sur le budget des Beaux-
Arts. Je retrouverai en même temps une bro-
chure que vient de faire paraître M. Caix de
Saint- Aymour, intitulée : Un Million pour nos
Musées nationaux, s'il vousplait!
Mais, au moins, pouvait-on sans grands frais
se préoccuper de certaines améliorations fa-
ciles. C'est ce que vient de faire le Conseil
supérieur des beaux-arts, réuni sous la prési-
dence du ministre de l'instruction publique,
M. Bardoux, qui témoigne une si grande solli-
citude pour nos grands établissements d'édu-
cation générale, bibliothèques et musées.
M. Tirard assistait à cette séance.
Le Conseil a surtout porté son attention sur
les réparations indispensables à faire opérer au
Louvre et aux Gobelins. Pour les Gobelins, une
commission prise dans le sein du conseil et dont
font partie MM. Duc et Lefuel,a présenté un pro-
jet d'arrangement provisoire, sans préjudice,
bien entendu, de lareconstitution totale, ou pour
le moins des parties détruites par les incendies
de la Commune, qui est décidée en principe. La
grande salle d'exposition qui menace ruine et
qui est soutenue par des étais extérieurs, serait
remplacée par une construction provisoire en
planches, essentiellement destinée à une exhi-
bition des produits de la manufacture. L'entrée
sur l'avenue des Gobelins, qui est plus que
modeste, serait mise en état convenable.
Pour le Louvre, on a préparé un projet
complet d'améliorations urgentes et de net-
toyages. — 1° Remplacement du carrelage de
la salle des bronzes par un parquet; 2* ré-
fection du parquet de la salle des bijoux an-
tiques qui est complètement usé par le pas-
sage incessant des visiteurs; 3° réparations,
nettoyages au grand escalier et, si possible,
mise en état de décoration provisoire ; 4° ra-
fraîchissement des peintures des salles de
dessins qui sont dans un état de malpropreté
pitoyable ; 5° peinture des parois de la salle de
sculpture française dite salle Chaudet; 6° dallage
de la salle Michel-Ange (elle en a bien besoin)
et des salles adjacentes ; 1'^ remplacement des
rideaux de la salle de la Vénus de Milo, qui
ont pris un ton sale impossible à décrire ;
8° remise à neuf de stores et de battants de
portes. Tout cela n'est que le stiict nécessaire.
D'autres travaux urgents, mais ceux-ci coûteux
et considérables, ont été admis en principe,
pour une époque prochaine, sans doute, mais
encore indéterminée. 11 faudra d'abord obtenir
les crédits de la Chambre, ce qui, espérons-le,
ne sera pas trop difficile. Ce sont : l'achèvement
34
de>
LA r.HRONlOrK HKS ARTS
! iiiatiou
• ^»ar on
tri'
'1"''
-I lt»iii;ti'inps
I- d'un M'H-
hiontôl
travaux
' daiis|«>
Si nous
•lis d"au-
s; par
■\\l .\lu>r<' <io iiia-
r,«|U(\ «'t lôtalilis-
:>\i\ ;i la plaro de
Il m. |»«iur arr/M^T
! . .1.-
u.HI.*^^^■lu. .M.ii>, à
■ anssi do 1\'-Ut
iiiil II* Musôe de
ihi.««!«oiin'nl iiiccs-
I lire ; il a d«''rid6
' la ()«lo^l^lro
iii moins dô-
Oniiï.liinlinc
I Hililiothè-
I plus visitr
es, cl c'est
î en est vi-
mLi
On 3 ^ira1<*m«Tt1 admis que de grandes fêles
. nu moment de l'Ex-
']*■ (;oiT'pi<''gnc cl de
:iv>il a obtenu de M. Bardoux
I de moulages de
lit rompirl/'c et
;<ir l<'^> visiteurs,
'lu Movfn-Agc cl
~ la rliapclle.
. fil dehors des
., l'.tM.i.. Il va
jtie^lion
l'i' iro-
nies
^ .ii-
Lûtà ùe Ci*iitË,< iiil «liiill UdiM il< C.
Louis Gonpf-
Le Mofce dci art-i décoratifs
i (Conseil des
''• ri'nion
le r>ro-
's: (ians
la leo-
lain, le
r.onsoil a voto uno apju'oltation romplMo du
projol. onf;ago;ml M. lo niinistro, »pii présidai!
-iMnoo. ;\ lavori^or, tians la mosuro du pos-
t', la onMtion do cotio inslilulioii si utile il
M ( auso ilo notre art national.
thi sait «pi'uii ooinitc, ayant pour présidiMit
M. le duo .l'AudiHrol-l'astpiior, prosidont du
Sonat, s'était oooupo, l'annôo dernière déjà, de
ji'tei .'^ 1 IN,'- <lii prt»jot.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Salon
Pans la derniôrc séanoe du conseil
su|iôriour dos lioaux-arts, il a ôlo décidé (|uo
l'oxposilion dos artistes vivants, au Palais do
rindnslrio,sorait |tridongéo d'onvinui un inoif,
alin ipio les joiinos artistes, dont les o'iivros
no sont pas assez éminonlos pour ligiii-or h
IKxposition univorsollo, puisseni copondant
prolilor. .iiitant cpie possible, de la visite des
étrangers.
Toutefois, ceux ipii préféreraient envoyer
leurs ouvrages aux expositions légionalos des
déparii'iii lit-, pourront les retirer du i'alais
de 1 Industrie Ims do la clôture toniporairecpii
, aura lieu à ré[)o(}ue habilucllo.
Le dernier délai pour le dépôl, i'i lEcole des
Hoaux-Arts, dos sujets destinés ;i la première
éprouve du concours du Prix de Sèvres de 1878
a ex[tiré le ',\\ janvier.
L'oxposilioii pul)li(pio aura lieu à I'KimjIo dos
Boaux-Aris les samedi 2, dimanche !t, et lundi
i février, de dix heures à cpiatre heures.
Le dimanche, jour du jugement, les portes
n'ouvriront qu'à midi.
On entrera par le quai Malaquais.
Le jugement du concours triine'-li loi d'es-
quisse peinte a été rendu à l'École des Beaux-
Arts.
Le sujet demandé était « Hercule lilaiit aux
pieds d'Omfdiale. »
Deux médailles sont décernées à MM, Sini-
lialdi et ituland, élevés de M. Calianel.
I lie nieiilion lionoralilc; a été accordée à
M. lunrnicr, élève du même prolcssour.
Nous av(jns parlé, dernièrement, de la consti-
tution d'un cfuiiité chargé d'oru'atiiser une
exposition de l'flliuvre de H. Daumier.
Voi< i la composition de cecdiiiité :
Vic,e-j»résider ts : MM. Corbon, Henri Martin,
f»eyral. sénateurs,
SfM. Th. de Banville. — Hé(.'uin, 12, rue des
l.ioii'-St-I'aul, — Bonvin. — Boiilard, l.'t, quii
d'Anjou. - Auguste Itttulard, 13, quai d'Anjou,
— Brame, 17, rue Tailboul. — IMiilippe Burly,
11 bis, boulevard dos Baligntdles — Cli ment
Caraguel. — Ostagnary. — Champlleury, ma-
nufacture de Sèvres. — Jules Clarelic. — Dau-
bigny, 4t, rue N,-I).-de-Lr»rette. — Karl I)au-
bi(friv. 37, rue Fontaine-St-Georges, — Jules
ET DE I-A CURIOSITE
35
I)upi;é,f)9, rue Ampère. — (IcoflVoy Dechaume,
1,J, quai d'Anj(ju. — Adolphe (ieoifroy, C, rue
Linuée. ^
MM. Emile de Girardin. -Lemaire. I, rue
Saint-Claude (Marais). — Ernest Miiuidron, 8,
rue Jean-de-Heauvais. — Eugène Mespiès, 17,
(juai d'Anjou. — Paul Mantz. — Antony Méray,
31, rue de Sèvre>. — P.inl Meurice. — Nadar,
rjl. rue d'Anjou-Saint-lIonoré. — CiimilU; Pel-
letan. — Paul de Saint-Victor. — Sleinlieil. i:;-,',
rue de Vau£,nrard. — Adolphe Stcinlu-il, i;;2,
rue de Vaugirard. — Auguste Vacqueiie. —
Pierre Véron.
Les noms suivis d'ac^resses sont ceux des
membres spécialement chargés de recueillir
les adhésions et de fournir aux propriétaires
des œuvres qu'il s'agit d'exposer, tuus les ren-
seignements nécessaires.
Le Cercle artistique de la rue Saint- Arnaud
a ouvert son exposilion, (jui durera jusqu'au
23 février.
Citons parmi les principaux exposants les
noms suivants :
Peinture : MM. Bastien Lepage, lîernier,
lionnat, Briguiboul, Brillouin, Caraud, Ben-
jamin Constant, Cot, Desbrosse, de Dramard,
Tony Faivre, Ferrier, de la Foulhouze, Fran-
çais, Henner, Jadin fils, de Jonghe, .lundt,
Landelle, Jean-Paul Laurens, Lavieille, Le-
matte, Hector Leroux, Luminais, Pasini, Vey-
rassat, etc., etc.
Sculpture : MM. Aizelin, Robert David
d'Angers, Aimé Millet, Oliva, Vasselot, etc.
Les œuvres les plus importantes do l'Expo-
sition sont incontestablement : Une chasf^e au
faite '71, de M. Pasini, tableau d'une exécution
et d'un charme exquis qui fait penser à Fro-
mentin ; le Portrait de M^^" V. K., par M. Bas-
tien Lepage, dans une manière toute ditie-
rente de celle que le jeune peintre avait
adoptée jusqu'à ce jour, et une puissante étude
d^animaux par M. Van Marke.
NOUVELLES
,\ Pendant l'année 1877, la bibliothèque
de l'Ecole des beaux-arts a été fréquentée par
7.907 lecteurs. Ce chiffre se décompose comme
suit :
Architectes, 2.323 ;
Peintres, 3.700;
Sculpteurs, 717 ;
Graveurs, 26 ;
Amateurs, 1.141.
En 1876, le nombre des lecteurs ne s'était
élevé qu'à 6.723, soit 1.182 de moins qu'en
1877 ; en 1873, à 5.763 seulement.
Depuis sa fondation, en 186 5-, la Biblio-
thèque a reçu en tout 63.746 lecteurs. C'est un
chiffre qui se passe de .commentaires,
.*, Le Musée de Cluny ouvrira prochaine-
ment au public une salle nouvelle, qui a été
installée dans les constructions récemment éle-
vées au-dessus de la salle dite des Voitures,
F]lle sera ouverte dans quinze jouis. Elle est
consacrée à la collection de céramii(uo persane
et orientale, formée par les soins de M. duSom-
merard, et dont noti-e collaborateur M. M.irius
Vaclion a 'écenmient sigi:alé dans la (iazette
toute l'importance. Cetli; collection, toute nou-
velle à Paris, est vraiment admirable, et nous
pouvons lui prédire un grand succès de pu-
1 lie.
On pourra voir également dans diverses
salles plusieurs monuments de haute vah'ur
récemment acquis.
On travaille au remaniement du catalogue
du musée, qui laissait beaucoup à désirer. Le
nouveau catalogue sera prêt pour l'Exposition,
,% \j Mhenœum annonce que les fouilles de
Kouyunjik, |)rés de Ninive, interrompues par
la mort prématurée de M. (i(^orges Smith, du
British Muséum, vont êtic reprises par M. Ras-
sam, déjà connu par ses nombreux travaux
snr les antiquités assyriennes.
NECROLOGIE
Les journaux de Strasbourg annoncent la
mort d'un dessinatnir alsacien bien connu,
M. Théophile Schuler, l'auteur des SchUiteiirs
et des Bûcherons iies Vosges. Il illustra presque
toutes les œuvres d'Erckmann-Chatrian, plu-
sieurs ouvrages de Jules Verne, les Châtiments^
de Vict'-r Hugo, et un grand nombre des pu-
blications pour l'enfance dont la maison lletzel
s'est fait une spécialit.é.
Le 14 de ce mois est rnorte, à Londres,
]^me Dury-Palliser, qui a écrit un livre sur la
dentelle, divers travaux sur des expositions
rétrospectives et a traduit ÏH'Stoire de la céra-
mique et VHistoire du mobilier, de Albert Jac-
quemart.
ACQUISITIONS DU LOUVRE
Nous avons parlé dans notre dernier numéro
d'un portrait d'Ingres, récemment entré au
Louvre. Voici, à ce sujet, quelques renseigne-
ments complémentaires.
C'est le portrait de M. Bochet, ami du pein-
tre. Il est représenté, jeune encore, en coetume
d'élégant de 1811, habit marron à collet de
velours, haute cravate blanche, pantalon gris
bleu sur lequel se détachent des breloques
finement ciselées. Les gants sont verts; de la
main droite il tient une badine et le chapeau
est placé sous le bras gauche. Tout ce costume
e-t curieusement et magistralement rendu. La
tête, qui regarde le spectateur, est peinte de
cette façon serrée et affirmé*', qui caractérise
surtout la première manière dumaître. Elle est
admirablement étudiée.
MM. Bochet fils, qui tenaient beaucoup à ce
l.A rUROMOlK ^^'^ AHTS
prv'
l\
qu
qu
U
là
eu:
, .. .-f^..! <f, 5ont entendus pour
On juMit pro^quc dire
(• |rix plu* que moilosto
.' quiMtion. sor.'UMnplovo
\ V utor 1rs sept copies que
• cmune souvenir. On s"of-
. c'est ce qui explique pour-
quoi ie |«.fU«»luc pourr» l'Ire exposi^ que plus
I '.l «il» l'nul liiin
<|^, a rtt^ acqui->e
de M. lUi.is!..:. |iiuU<-v.!M. r. qui eu iiuMne
tempo a .«iTrrt AU l.oii>re un pn-riiMU \itrail
<Ji: ' ' Mt'sonlant la Vi<t;;c
ff iiu^iui' niux'i' l'in-
\i ' Mayer. au pastel,
lions plus considéraMo.s
,,,.,...- i>,jmn»\lui fera un digne
rt .
p«nd«nt
irnf .rm^f.tllrr au l.ouvre, dans les
" -, au second étage, deux
^ laques et les ivoires
rhinoi» et japonais liguée par M. Le l.iboii,
rancien directeur général des Postes. (>s
deux 5^rie5 comprennent un choix d'objets
de« p!tî« Tins et des plus précieux. Pour ceux
qi. -nt l'art de rKxtrémc-Orient ces
Ti: :,t un vrai n'-g-il. (> ne sont i\ vrai
dire que des laques et des ivoires d'étagère
— en tout trois cents objets environ d«» très-
pr' ' . — mais du plus merveilleux
U'. là de première ipialité. Ce
c-xir'" reȔrp;i.i contient un monde d"in-
Tenlion et de caprice. Nulle part mieux que
• ^^inches minuscules do l'art le
— de l'Kxtréme-Orient ne se
...iilvt. I.a délicatesse de l'cmtil,
imapnative, la légèreté du tour
tient, dans cos petites coupes la-
c«*i iigtirines d'ivoire si vivantes,
ité san^ rivale de la matière.
M. L« Libon avait formé cette collection
î-vi-«-^Ti'i| était chargé d'aiîaires de France à
f.
U
d
lu
d
î
g
M
h
n
r.
f.
»-.
btK
nAij« permettrons à ce sujet de poser
ti du 1/iuvre une question sous
fritiquc. Pourquoi avoir en-
mur et de telle
hle d'en jouir,
;'[it ll^i^ que les autres
inodèment et en pleine
it peii^f-r qu'un jour vien-
'•I ciinvenaltlemenl quel-
T f I -titMible, — ce dont
trouvent relé-
-1 ^ - jij on appelle le
.' f!irr,Tf\ nr.us demanderons sans
' rnelle question du
iidset du musée chi-
■ liiKtiii. i^fi deux magnifiques
♦»t dûment payées de notre
• nt, doivent sans plus tar-
^ iio<k rnu'^es nationaux.
' reconnus
-• • uips saisi
•■ qiji est du
r ï)ieu que l'on
••■• ■ . •( . ■ • UM. 4 l'étude du pu-
et des artbtes, «a moment de i'Exf>osition
universelle, des collections »pi'aucuiie somme
d'argent no pourrait reconstituer. Ncuis fai-
sais appel dans cette question ;\ l'appui de
tous nus confrères do la presse. 11 iniporlo
gramleinent qu(> ce litige, pondant depuis sept
années, reijoive onlin une solution conforme
aux intérêts du pays. Qiï\ sait si ces collec-
tiims iniièrmimenl dérobées aux roganls ne
se détériorent pas ? Nous traiismellotis nos
vo'ux A rèiiiinont rapporteur du budget des
Heaux-Arts, M. Tirant , |»ersuadé qu'il est
mieux que persiuine en situation »b> faire ap-
pel au palri(disme éclairé de la Cbambro,
L. (].
EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE
DB 1878
RAPPORT
SUK LA SITUATION DES TRAVAUX l'RKPARA-
TOIRKS AV !•' NOVKMHHK 1877.
On sait que M. Kraniz a dressé un rapport
trés-étendii sur la situation générale de l'Kx-
position universelle au i*"' novcnibre 1877,
Nous extrayons de cet iniportanl rapport la
partie relative aux beaux-arts et aux exposi-
tions rélrosperfives :
BEAIX-ABTS
Les beaux-arts forment le preinier firoupe de la
clnssilicalion. Le liln; Il du rèfîlimiiit fiènéral et,
pour In serlion frainMi.se, les rèf^lenienis spéciaux
en date des iO octobre 1K76 et 7 février 1877, délî-
nisscnl les conditions dans lesquelles les artistes
peintres, sculpteurs, pravcurs et architectes sont
a])pelés à prendre part au concours intt;rnational
de 1878.
Le règlement du 2tj octobre a pour olijet l'ad-
niissiou des ouvrages des artistes français ; il
délcrmiae la composition des jurys d'admission
foriiiég. pour un tiers, de inembre.s de l'Institut ;
polir un tiers, de membres noinuiés à l'élection
par les artistes; pour le dernier tiers enfin, des
membres de l'administration. L'élection des mem-
bres du jurynvuil clé fixée au 12 novembre 1876,
le dépoiiiileiiient a eu lieu lel.T, et aussitôt après
la liste a été complétéi; par radjoiiclion des mem-
l>res <le droit et des iiieiiibres choisis i)ar l'adaii-
nistratiou. Le ministre de rinstruction [lublirpie
et des beaux arts a réuni ensuite les quatre sec-
lions du jury du groupe 1, qui se sont constituées
imniédialcmenl par la nomination de leurs bu-
reaux.
Le règlement [Miblié et distritiué le 7 février 1877
était relatif au dépôt des ouvrages ; les indications
de ce règlemenl ont été coriiplétécs ]>ar un avis
en date du 17 mai, par lequel les artistes étaient
invités à renouveler, jusqu'au l.ï juin, les décla-
rations failes antérieurement, ces déclarations, re-
flues et classée» pendant les mois de janvier, fé-
vrier, mars et avril, ayant été reconnues incom-
plète» et insuffisantes.
Le jury de peinture, convoqué pour l'examen
des déclarations, a fonelionoé le 20, le 21 et le 28
juin, les elle 7 juillet, le 24 octobre; le jury de
ET DE LA CURIOSITÉ
sculpture a fonctionné le 22 et le 26 juin; le jury
d'architecture, le 25 juin ; le jury de gravure et
de lithographie, le 25 juin.
Dans les derniers jours d'août, des lettres ont
été adressées aux artistes pour leur notifier le ré-
sultat des travaux du jury d'admission, suivant
les quatre catégories ci-après :
i° Ouvraiics admis d'oftice ; 2° ouvrages non
admis d'office, et dont l'examen est ajourné au
mois de janvier 1878; 3° dessins, jiastels, minia-
tures, etc., dont l'examen est ajourné au mois de
janvier, selon le vœu du jury; 4° enfin, lettres
d'avis faisant connaître que les notices non re-
nouvelées n'ont point été examinées.
Le travail du jury d'admission se décompose
ainsi qu'il suit :
GENRES
Peinture
Dessins
Sculpture
Gravure en médaille
et sur pierres fines.
Architecture
Gravure
Lithographie
Totaux
H H 5
- a
a aï
w o -M
= < —
i ? -j
O o 'ri
[S -^
— ~-
<
857
2.856
221
433
1.150
280
876
112
22
59
11
134
259
48
141
377
34
27
66
6
1.894
5.583
432
o « o
< ^ r
798
264
29
104
176
19
1.390
Les ouvrages admis d office sont donc au nom-
bre de 1.390. Il faudra ajouter à ce nombre les
dessins et autres ouvrages qui pourront être reçus
à l'examen de janvier 1878.
Cet examen définitif des œuvres dont le jury
n'avait pas conservé un souvenir précis a été fixé
du 5 au 20 janvier 1878. Le jury a même exprimé
le vœu que le dépôt des ouvrages admis d'office
eût lieu au palais des Champs-Elysées, du 15 au
20 mars, époque où il sera certainement j)0ssible
de les transporter, avec tout le soin et tout le
respect qu'ils méritent, dans les galeries du Champ
de Mars.
Dès le mois de septembre dernier, on a com-
mencé, pour les ouvrages admis d'office, la pré-
paration des fiches destinées à l'impression du
catalogue. En outre, on apprête, dès à présent,
tout ce qu'il convieut de prévoir pour l'enregis-
trement, le numérotage et la mise en ordre des
peintures, sculptures, gravures, etc., qui seront
présentées par les artistes au palais des Champs-
Elysées, en janvier et en mars 1878. Quant uu
matériel nécessaire au transport et au placement
des ouvrages dans les galeries de l'Exposition
universelle, un inventaire du matériel des expo-
sitions annuelles a été dressé, afin de se rendre
compte de l'outillage qui pourrait être prêté au
service de l'Exposition, et du matériel complé-
mentaire qu'il sera nécessaire de réunir pour le
travail du placement et du mouvement des œuvres
d'art.
En résumé, la marche des travaux administratifs
de la section des beaux-arts a été aussi régulière
que possible, malgré la nature complexe et déli-
cate des intérêts qu'elle doit ménager. L'Exposition
universelle de 1867 avait offert à l'appréciation
des connaisseurs environ 1.000 ouvrages des ar-
tistes français. Le tableau ci-dessus montre que
nous pouvons compter déjà sur 1.400 ouvrages
environ ; l'examen de janvier augmentera proba-
blement ce nombre de plus d'un tiers El comme
les jurys paraissent à bon droit préoccupés dé
n'admettre, dans ce concours international, que
des œuvres d'une valeur incontestable, nous pou-
vons espérer hautement que l'Exposition uni-
verselle de 1878 maintiendra l'Ecole française au
rang qu'elle a su conquérir en 1S55 et garder en
1867.
(.1 suivre.)
BIBLIOGRAPHIE
Les Mosaïques de Ravenne (die Mosaiken von Ua-
venna), par M. J. P. Kichter. Vienne, Braumei-
der, 1878, un vol. in-8o, avec 4 planches.
Un des élèves les plus distingués de M. de Rossi,
M. Ricbter, vient de consacrer aux Mosaïques de
Ravenne une étude approfondie, dans lafpielle il
décrit avec le pbis grand soin les (ouvrages encore
existants, en retrace l'histoire, établit entre eux et
les autres monuments chrétiens primitifs des rap-
prochements, qui sont aussi instructifs au point
de vue de l'iconographie et du symbolisme qu'à
celui de la peinture proprement dite. Le travail <le
M. Ricbter est divisé en trois sections correspon-
dant aux trois grandes périodes de l'art ravennate :
la période latine 'mosaïques du Baptistère des
Orthodoxes et du Mausolée de Placidie), la période
des Goths (mosaïques du Baptistère des Ariens et
de Sanl'ApoUinare-Nuovo), la période byzantine
(mosaïques de S^nt'Vital, delacbapelle archiépis-
copale, de Saint-ApoUinare in Classe, de Saint-
Jean l'Evangélisle).
Ce volume ne peut manquer d être favorable-
ment accueilli par tous ceux qui s'iutéressent à
l'histoire de l'art chrétien primitif, dont Ravenne
est, en quelque sorte, la seconde patrie. Il a droit
à d'autant plus de sympathie que, de l'autre côté
du Rhin, les études d'archéologie chrétienne sont
loin d'avoir suivi l'impulsion que leur ont donnée,
en Italie, M. de Rossi, en France, M. Le Blant. La
tentative de M. Ricbter est un heureux présage et
il faut espérer qu'il ne s'arrêtera pas en si beau
chemin. L'histoire de la miniature italienne, celle
de la sculpture et de la peinture des douze pre-
miers siècles, sont des sujets qui mériteraient
d'être étudiés à nouveau. Le champ, comme on
voit est vaste, et il est à souhaiter que les
hommes compétents et de bonne volonté ne fas-
sent pas défaut.
Quatre planches exécutées en héliogravure,
d'après les excellentes photographies de M. Ricci,
servent d'illustration au volume de M. Ricbter et
nous fout connaître les spécimens les plus parfaits
de la mosaïque ravennate.
E. M.
Revue des beaux-arts de Leipzig [Zeitschrift fur
bildende Kunst). 1878, 4« livraison.
Ouvra-es en métal et joyaux de l'Orient, par
M Falke -Esquisse de Michel-Ange pour le
Carton de la bataille de Gascina, parM, Thausmg.
LA CHUOMQUK OKS AIITS
La C«in;M,£tie de Rome, |>*r M. SUUer. — Let-
' " . 1, i> .},„ _ j;„|. l'hiMoire do
Iheriv do Homo, par
L«' Helour à In Mnisun,
Ziii.-. 1. - • !..< T<-m».l<' .lu
J> Trmp$. » janvier. L'OrftWrerie, par
;.^s lo Soint
t ili'vsiii ilo l'arlislc ;
(ia.>^t«in Sclu'-for.
' janvier : rjiypre. par M. île
, T.ii.lii i.ir \\ \owl«>Il\
• Ms iiiailrcs
^ ' ,Mii. Shako-
'IX. par l'Ii. Burly.
ir M. <ie ('.«'snola ^2"
I . Le monument de Wel-
ythrtfrHM. IS janvier : Histoire des cartes à
'" ' N«>uvelles pravures et
•I d<' la Hiiyal Ara-
article. — Los Kouil-
'ibrinpr. — 20 jan-
- • ; -, ... ....i de la Royal Aca-
demy, anciens maîtres, 3» et dernifr article.
.' 'irnal fit 1 :
I»
A M
• — 270* livraison.
liant, AlliorI !,évy,
■ f Mii-'Sil. Madeiiioi-
. M.'niiii<' llrli-nc.
b. de .>cuvillt, lloyer, Riou,
U Tottr du Uondr, 89i« livraison. Texte:
S .<i\-Tiir« .i'::i,.- ..iiilias-ade .mplaive à Kach-
|>ar MM. «Jiajiman et
:•• rariiba>.-ade. 1873-1874.
'^ • ' iri* médit*. — Dix dessins de
i - ( ^ rneu. A. Hixens, H. Clergct,
- brader, H. Catenac. i et K. Ronjat.
'- i la librairie Hachette et C*, 79,
boulerard Saint-Germain, à Paris.
VENTES PROCHAINES
i>e u.
niTv
rr<r '
D. Kl...
^ijlr
l*^ liant/"
M rnre-
;/rande
M. 1). Sch...,
'1 iirip d#'»
iclW-reii
lllotel
'Il C f.'-
' «onu'di
■9 curio-il»'»
ftuin", I rruTi'
'h''« falenc«*i ita-
iirruta, Gaffa^llo,
r.aslol- Durante, etc., et parliouH^nMiuMil une bcllo
coupe de l.iSS, ri'prosrnlanl le conibal tlos Con-
laur»'!! et des Lnpilhes ; «les t"'iujiux byzantins;
chi^sses et reliquaires; des émaux de Liniii^ies atlri-
liués pour la pluiarl aux ^jrands (''(uuillenrs ; deâ,
torreseuiles, des marbres, des bronzes. des bois
et des ivoires seulptés des xV. xvt" e| xvii" siè-
cles ; un petit elief (l'oMivre de l"ranc;ois Flamand,
uu eippe enloun'' d'enfants el de satyres dan-
sant ; des bijoux iineiens. do la vieille orfèvre-
rie, des anliquilés, des iné<lailles, des bronzes
d'anienblenient, de beaux inenbles, qnebpies tn-
bleaux, oie.
Cette vente sera fait"' par M" Clwule-* Pillel,
commissaire-priscur, assisté dt- MM. Manriheini et.
Ferai, experts.
VEMi: IIKI.I.Y
M. Léon Helly. ilonl l.i inorl récente a été vive-
ment ressentie dans le monde des arts, était un
de nos i>eiiitres orientalistes ji-s |iius renommés.
.Xprès Marilbal et Fromentin, il avait su repro-
duire dune faeon oriffiiiale et avec un talent tout
à fait iiers(Uinel les sites cl les nneurs de l'Afrique
et de IKfivpte. Ce ipii le distinfîuail surlonl, c'était
la sincérité, l'exactitude, en un mot, la conleui'
locale el toujours réaliste qu'il savait donner à
ses tableaux. Après l'avoir vu. on connaissait
l'Orient comme si l'on y eilt soi-même lonfttemps
voyagé. <Jnoi((ne nomlireuses, se? œuvres sout
relativement |tcii répandues. Aussi, la vente qui
va avoir lien à rii<'itel Droucit, jiar suite de son
décès, des tableaux, dessins et études qu'il a lais-
sés, servira t-i'llc à le faire connaître et apprécier
du jinblic amateur auquel elle réserve encore nue
autre surjirise : c'est de montrer M. Bdly sous un
jour eomplélement muiveau et inatleiulu, comme
un des meilleurs peintres de paysages français.
A ee litre, il relève de Rousseau et de Diaz et son
nom mérite d'être placé parmi les premiers & côté
des leurs.
Cette vente, conliée aux soins de -M.M. Charles
Pillel et Brame, est annoncée pour les lundi 11 et
mardi 12 février. Elle sera précédée de deux
ex|)08itioiis à l'iiôtel IJrouot, salles numéros 8 et9.
CONCEHT.S IJI; DI.MANCIIK .! FKVlilKU
CIHQI K DHIVKIt
L'Ori^f/n, symphonie, Hubiiistein ; Allr;ffrelto,
agilato, Mendelssohn ; Septuor, exécuté par MM.
«;ri.'<e7, felarinetle], Schubert (tiassori). ,Mohr (cor),
et tous les instrumenis à cordea, Heelhoven ; Con-
cert-Sfiirk, pour violon, exécuté [lar rautenr, Si-
vori ; Ouverture de Sii/urrl, E. Iteyer.
TIlKMItK m; <;ilATKI.KT
Christophe Colnrnh. ririe symphonie en ipialre
parties, paroles de Méry. Chauvel et Sylvain Saint-
Ktienne, musique de Félicien David.
.M. .Maiioury ^de rO[)éra), Chrislo|)he Colomb;
\jii. \r.rgin. Elvire. un mousse, la rnere indienne;
.M. Warot (du théâtre royal de la Monnaie;, Fer-
nand ; M"* Rousseil, la Musc de l'histoire.
ET DE LA CURIOSITE
39
OBJETS D'ART
ET D'AMEUBLEMENT
Porcelaines anciennes de Chine, faïences de
Délit et do Hliodes, p;ij-aiidoles et ajj[>liques
garnies de cristaux de roche, meubles des
époques Louis XV et Louis XVI, beau cabinet
en bois d'ébène sculpté.
VENTE HOTEL DROUOT, SALLEN°8
Le lundi 4 février 1878, à 2 heures.
M* Charles PILLET, comniissaire-priseur,
rue de la (Jrange-Balelière, 10;
M. Charles MANNHEIM, expert, rue Saint-
Georges, 7,
CHEZ LESQUELS SE TKOUVE LE CATALOGUK
Exposition, le dimanche 3 février 1878, de
1 heure à 5 heures 1/2.
VENTE
aux enchères publiques, par suite du décès
DE M. L ,.. T...
D'un BEAU TABLEAU par Horace Vcrnet,
représentant la Dernière Chasse de Louis XVI
à Fontainebleau et de divers objets en bronze;
porcelaines et cristaux.
HOTEL DES VENTES, SALLE N° 6
Le mercredi 6 février 1878, à 4 heures
M'' Léon LEBRUN, commissaire-priseur,
rue de la Michodière, 20.
M. GEORGE, expert, rue Laffitte, 12.
Exposition publique, le même jour , de
1 heure à 4 heures.
VENTE PAR SUITE DE DECES
DE
M. LÉON BELLY
DE SES
XABLB.A.XJX
ÉTUDES ET DESSINS
et quelques TABLEAUX par divers
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N°^ 8 ET 9
Les lundi 11 et mardi 12 février 1878, à 2 heures
précises.
M" Ch. PILLET, commissaire-priseur, 10,
rue de la Grange-Batelière ;
M. BRAME, expert, 47, rue Taitbout.
CHEZ LESQUELS ON TROUVE LE CATALOGUE.
Exposition particulière, le samedi 9 février ;
publique, le dimanche 10 février 1878, de
1 heure à 5 heures 1/2.
COLLECTION DE Bl. D. SC«...
Seo'c taire d'ambassade
OBJETS D'ART
Kï DE
HAUTE eu R I OS I TÉ
Faïences italiennes, faïences de Delft, Sculp-
tures en terre cuite, en marbre, en bois, en
ivoire.
BEAU RELrQUAUlE EN FOUME DE CHOIX
Émaux champlevés dits byzantins. Émaux
de Limoges, Bijoux et Orfèvrerie des xVjXVI",
XVII« et XVIII" siècles. Antiquités, Médailles. '
CIPPE sculpté par François Flamand
Porcelaines, ColIVets, Bi'unzes d'anieuble-
naent, Meubles sculptés. Broderies, Guipures,
Tableaux anciens.
Composant la Collection de M. I). Sch...
Secrétaire d'ambassade.
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N° 3.
Les jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 lévrier 1878,
à 2 heures.
M« Charles PILLET, connnissaire-priseur,
rue delà Grangi'-Batelière, 10.
M. Charles MANNHEIM, expert, rue Saint-
Georges, 7.
M. FÉRAL, peintre-expert, fauboui'g Mont-
martre, 54.
CHEZ LESQUELS SE TMOUVE LE CATALOGUE.
Exposition par^culiére, le mardi '6 février ;
publique, le mercredi 6 février 1878, de 1 heure
à 5 heures 1/2.
Succession de M. Alfred SENSIER
LETTRES AUTOGRAPHES
COMPOSANT LA COLLECTION
de Feu M. Alfred SENSIER
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N° 7
Les lundi 11, mardi 12 et mercredi 13 février
1878, à 2 heures précises.
M^ Ch. PILLET, commissaire-priseur, rue
de la Grange-Batelière, 10;
M. Etienne CHARAVAY, expert, rue de
Seine, oi.
Chez lesquels se trouve le catalogue.
Exposition publique, le dimanche 10 février
1878, de 2 heure à 5 heures.
OBJETS d'art. — AUTOGRAPHES
TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES
ANTOINE BAER
Expert
2, Rue Laffitte, Paris.
40
LA CHRONlOrK DES ARTS ET HE LA CURIOSITE
ORJFTS IV MÎT
ET D'AMEUBLEMENT
Buns nias dukkkmuhik
pur <.l ll«l \l'\
Piistr* en La- ri '.i. f tlo l.uujs XM et tU«
||«rir-Anloinrttrrn arjr*>nt ropou<sr. OrK-vrorio
fr*n{«i>e rt «Urinan.lc. Hijoux onnrlusilo roses
»t autrr« dr *-U\e iMni'^tjuo. Niuiatiiros par
A'.. H.\ll, ètf . Ht-ain fermoirs de livres
d rn (ir rnMilli'. U«'llo!« porcplainos
d, - ".-llo PU \ MMix St''vrps. Kaionc.es,
|! ,\i' l.duis WI en lerri' ruite.
li : .irnouhleniiMit.lH'anx canap«''S
rt ijurs Louis XV ••! Lcmis XVL
K'.. .. .... i; trt'-s-bollos tapisseries des
Gobclms . beaux Uldeaux par Drouais, Lanipi
et dr Vot.
LE TOUT APPARTENANT A W J. B...
vK:rrK. nOTF.i. drouot. sai.i.k. n" H
L«s lundi 18 «l mardi 19 lévrier. A 2 heures.
e de M* Charles PILLET,
iir. rue de l.i draiiitre-ltale-
Par
commi-
lière, i»i.
M. Ch. MANNHEIM. exp.rl, rue Saiiil-
Ceorgc». 7.
Erpofition partirulùre, le samedi Ift février
1878. PubU'juc, le dimanrbe 17 février.
De 1 heure à 5 heures.
LIVRES ANXIKXS
COMPOSANT LA
blbUuTUEQLE DE PEU M. HAilDY
VKNTE
Lm 21 et 22 février 1878 A 7 h. 1 2 du eolr.
RCK DE8 BOXi>-ENPANTS, 28,
MAl>0>- STLVE-TP.K , SALLE N" 1
M* Maurice DELESTRE, commissaire-pri-
»«or. »uc<:e»>eur de M» Dklbbrglb-Cormo.nt,
Î7. roc Dr'.uot.
M LABITTE. expert, 4, me de Lille.
TRBLEflUX ANCIENS
i ra Jjéfu a ANVERS la
^*' " Cflllerlion de T-hl"mu:
«o/r... .> i^ii^e p^r feu ji. p^ SCHLfcRMA.NS
d Anven.
L«« an»at<^ i .]*>- r^uiot^ues pour-
rool » «dr« ,çr Jean DIRI X, ou
kl'bai*««rVi...iii,ui.t.N. a Anver»
\:, \WA\j\ MANUSCRITS
DUS XIV KT XV» SIÈCLES
AVEC MINLVTl HKS
LIVRES RARES ET PRÉCIEUX
composant la vente de M...
VKNTK HOTKI, nUOUOT, S.VI LE N» 3
Lo lundi 2b 16vrior 1878, à 2 heures
M" MAURICE- DELESTRE, commissaire-
priseur, me Ilidimt. JT.
Assisté de M. LABITTE, expert, rue de
Lille, 4.
<:||RZ LR.SQUBL.S SE DISTRIBl'R l.K r.ATALOOUB
Erposidon, le dimanche 24 février.
JOLIE COLLECTION D'ESTAMPES
Boucher, Fragonard, Huet
Pour illustrations
flh'uvres de Delvaux, de Marcenay, p'icquet,
Gaucher, Grateloup, IiiKoiif, Savarl, Saint-
Aubin, etc. ViKiietles de Gravelot et autres
orntmcnia : l)ielerliii, Uucorceau, Pillemenl,
Hanson, etc.
VENTE, MAISON SYLVESTRE, RUE DES BONS-
ENFANTS, N" 28
Salle n° 2, au premier étage.
Les lundi 25, mardi 26 et mercredi 27 février
1878, â 7 h. du soir.
M» MAURICE DELESTRE, c,oinmi.ssaire-
pn^eur, UT.nir' llroiiot, successeur de M. Del-
BBROUE-CORMONT.
Assisté de M. VIGNÈRES, marchand d'es-
tampe-, 21, rue- de |ii Monnaie, 4 l'entresol.
CHEZ LESQUELS SE TROUVE I.E CATAI.OOUE.
01UETH I<"aHT et le CL'RIOSITÉ
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26, rue Buffault, Paris
Spécialité de Tapisserie» et d'étoffes anciennes.
Par*». I«>. r. bEBONS *i C». |6, rue de Crol«M,t. U Rédacteur en chef, gérant ; LOUIS GONSK
N" 6 — t878
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
9 Février
I. A
CHRONIQUE DES ARTS
Kl" i)K LA Ci kiosriÉ
Sl'PPI.FMKNT A LA GAZETTE DES BEAUX-ÀK IS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
I.es uhonnês j une jiinée entière de Ij. Gazette des Beaux-Arts icçuncn ^ijiintfnwu
Id. Chronique des Arts et do la Curiosité
Un an
PARIS ET DEPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 b
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Un concours est ouvert entre tous les --culp-
teurs français pour ériger une statue monu-
mentale à M. Thiers. sur la place de la gare,
à Nancy.
Les modèles présentés au concours, et qui
comprendront le monument complet, devront
être au cinquième de l'exécution définitive ; ils
seront en plâtre. Chaque artiste désignera la
matière qu'il entendra employer pour le monu-
ment.
Les modèles devront être rendus à Paris
avant le lo juin 1878, dans un local qui sera
ultérieurement désigné, et où ils seront publi-
quement exposés, avant et après leur classe-
ment par le jury.
Le jury cliargé de classer les esquisses et de
décerner les prix, sera celui de TExposition
Universelle section de sculpture); aucune
adjonction de membres étrangers ne sera auto-
risée. Les membres du jury qui auraient pris
part au concours, se récuseront.
Une somme de 4d.UC0 fr. sera allouée à
l'artiste qui aura obtenu le premier prix.
Le 2^ prix sera de 3.000 francs.
Le 3« — 2.000 —
Le 4« — 1.000 —
La statue définitive devra avoir un minimum
de 3 mètres de hauteur si elle est debout, et
proportionnellement si elle est assise. Le pié-
destal pourra être orné de bas-reliefs et de
statues allégoriques.
Pour plus amples renseignements, s'adresser
à M. Belle ville, trésorier du Comité, 8, rue
Montesquieu, à Nancy.
L'exposition publique des projets envoyés
au concours que la ville d'Angers a ouvert pour
l'érection d'un monument à David, le sculpteur
illustre, aura lieu pendant huit jours à la cha-
pelle de IKcole des beaux-arts, rue Bonaparte,
à partir d'aujourd'hui samedi !» courant.
Quatre prix seront décernés; il y a douze
exposants.
L'exposition du cercle de l'Union artistique
de la place Vendô^ne sera ouverte lundi pro-
chain, 10 février.
Parmi les ouvrages qui y figureront, nous
pouvons citer un Saint Jérôme de Gérome,
des sujets militaires de M.M. Détaille, de
Neuville et Berne-Bellecour ; un Portrait
d'homme de Carolus Duran ; Un intérieur de
Harem de G. Boulanger; un Portrait de jeunes
filles, de Jalabert;le Portrait de Diibufe, par
Bonnat; une Vue de Lo?iire.«,par de Nittis ; des
paysages de Japy, Benouville, etc.; une Nature
morte de Ph. Rousseau; un Catali<^r, par J. L.
Brown ; une Halte en Afrique, par Protais ;
diflérents sujets de M.M. Jacquet, Lefebvre,
Luminais, Landelle, Leloir, etc., etc. Nous
reviendrons sur cette exposition.
Appel aux poètes. Le vingtième concours
poétique, ouvert en France, le 15 février 1878,
sera clos le i'^^'juin 1878. Seize médailles, or,
argent, bronze, seront décernées. Demander
le programme, qui est envoyé franco, à M. Eva-
risle Carrance, président du comité, 6, rue
Molinier, à Agen (Lot-et-Garonne). Affranchir.
Le Concours de Sèvres
Le concours de Sèvres prouve une fois de
plus qu'il est moins facile qu'on ne le crafi
d'imaginer un vase de forme nouvelle.
Il s'agissait, en effet, de composer un vase
42
LA CHRONIQUE DES ARTS
et une coupe, ton? tieux sins anses, dostinc^s
à être donnés en prix à l'Exposition univiM-
selle, le premier dans la classe des Beaux-
Arts,' la seconde dans la classe de l'Agri-
culture.
Le concours du vase a i'\^'' a une fadtlesso
insigne, et. en dehors des quatre projets W'-
serv^'S, aucun n'est à citer. 11 n'en a pas élô de
même pour le concours de la coupe, car, en
outre des quatre projets rôservi'-s, le jury en a
mentiount* sent antres, auxquels nous nous
permettrons d'en ajouter un huitième.
Dans le concours du vase, les projets ré-
servés pour une seconde épreuve sont les sui-
vants: „ , . , •
N» 0.. Good Luch, i>ar M. Sandner, archi-
tecte. Vne urne à iorines géométriques sans
pied et à large col, décorée de zones de feuil-
lages en teintes plates, convenant autant i\
de's incrustations de pâtes colorées qu'à des
peintures. Inlluence des faïences anglaises.
N° 2S. l'n marteau et un ciseau ; M. E. Char-
rier. Urne à panse ovoïde galhée, à couvercle
et à pied, panse bleue décorée de pâtes blan-
ches rapportées. Style de la Renaissance.
^■° 40. Ncmo, M. Mayeux, architecte. Casso-
lette. Panse en forme de coupe, sur un pied,
haut couvercle à génératrice concave percé
d'oritices en arc. Décor de nielles noir et or
sur fond blanc. Le couvercle semble trop im-
portant.
N» 61. M. Edme Couty, élève de M. Galland.
Coupe cvlindrique à couvercle sur un haut
pied à balustre, dans le genre de celle que
l'on attribue ii Holbcin. Fond bleu à orne-
ments blancs saillants décorés de quelques
touches d'or. Le tout, très-éléganl.
Les projets les plus raisonnables portaient
les n°* 53. Porcellana. Urne funéraire par la
forme et la couleur, d'une tristesse désespé-
rante, et 37. Ahasvérus. Urne à fond vert
avec pâtes rapportées.
Dans le concours de la coupe, les projets
suivants ont été réservés.
N» 60. Un fleuron. M. E'ime Couty, élève de
M. Galland. Une coupe plate à génératrice
courbe très-accentuée, sur une tige courte et
un large pied. Deux projets de décor intérieur
et extérieur inspirés tous deux par celui des
faïences itaUennes du xvi« siècle que compo-
sent surtout des feuillages: l'un en camaïeu
bleu sur fond orangé : l'autre en camaïeu
orangé sur fond bleu pâle.
>'« 17. Ou monter ou descendre. M. Avisse de
Sèvres, dont trois autres projets ont été men-
tionnés (n°» U-lo-lfi), Coupe cylindrique à
fond galbé sur pied en balustre, décorée d'une
frise sur fond bleu et de nielles d'or. Coupe un
peu lourde pour le pied.
N» 26. Doncc. M. Aug. Clere, élève de UEcole
nationale des ails décoratifs. Coupe sur pied
en balustre, trop simple et lappelant un bout
de tahle des services courants. Décor intérieur
de sujets ruraux au trait d'un très-bon carac-
tère.
N" 62 bis. Une étoile, M. Daniel Alaux, élève
de -M. Galland, Une coupe cylindrique sur pied
en balustre. Frise à ornements hleus interrom-
pus par dos camaïeux blancs sur fond noir.
DéciM- intérieur de médaillons en* camaïeu sé-
parés par une épaisse guirlande de feuilles.
Style de la Renaissance.
Les projets mentionnés, en nuire de ceux
de M. J*aul Avisse de Sèvres, ont pour. auteurs
MM. Morand (n" 64) et G. AInux (n" 63), tous
deux élèves de M. Galland: MM. Faure (n" 13),
Ceyian (n" 31) et Peret (n" 38), tous trois élè-
ves de l'Ecole de Limoges qui avait envoyé un
certain nombre d'autres ])rojels. Ils étaient
tous reconnaissables à ce qu'ils indiquaient
une inlluence manifeste des anciens peintres
émailleurs limousins du xvi° siècle. Leur dé-
cor se compose presque exclusivement d'en-
trelacs blancs sur fond bleu lapis, ou bleus sur
fond blanc.
Nous mentionnerons ]iour notre compte par-
ticulier le n" 14 (Sf; vos non vobis). Les formes
de la coupe et de son pied sont un peu rigi-
des. Le décor par teintes plates est un peu
architectural par la simjdiilcation des for-
mes.
Ce modèle conviendrait mieux à la faïence
qu'à la porcelaine, mais en définitive, il indi-
que un excellent sentiment décoratif.
A. D.
ACTES ET DOCUMENTS OFFICIELS
Réorganisation des services administratifs
des Beaux-Arts,
Le Journal officiel publie un arrêté du mi-
nistre des beaux-arts en date du l""' février,
instituant une commission chargée de prépa-
rer un projet de réorganisation des services
administratifs de la direction des beaux-arts
près le ministère de l'instruction publique, des
cultes et des beaux-arts.
Cette commission est composée de :
MM. Edouard Charton, sénateur, président ;
le sous-secrétaire d'Etat, vice-président; Lam-
bert de Sainte-Croix, sénateur, membre du
conseil supérieur des beaux-art? et de la com-
mission des théâtres ; Tirard, député ; Anto-
nin Proust, député, membre de la commission
des théâtres; Quicherat, directeur de l'Ecole
des chartes, membre de la commission des
monuments historiques et de la commission
de l'inventaire général des richesses d'art de
la France ; Marficau, conseiller d'Etat ; le vi-
comte Delaborde, secrétaire perpétuel de l'A-
cadémie des beaux-arts; Du Mesnil, conseiller
d'Etat, directeur de l'enseignement supérieur;
Louis do Ronchaud, inspecteur des beaux-arts.
RAPPORT
AU MlXrSTRE DE l,'l>STRUCTIO.N PUBLIQUE,
DES CULTES ET DES BEAUX -AHTS
Monsieur le ministre,
Votre collègue, M. le ministre des travaux pu-
blics, dans les attributions duquel se trouvent
ET DE LA CURIOSITÉ
les bâtiments civils, préparc de vastes entreprises
à l'activité nationale. Ne jugerez-vons point qu'il
conviendrait d'associer à ce mouvenient votre
direction des beaux-arts, en rechercbant quelle
part pourrait être fuite dans les travaux futurs
à l'adujirable arnuie de peintres et de sculp-
teurs dont la Franco peut disposer en ce nio-
uieat?
Notre école montre, chaque année, dans ses
ex[)ositions publiques, combien elle est prête par
la solidité de ses études et l'habitude des grandes
ordonnances, à un ensemble de décorations mo-
numentales qui feraient l'orgueil de notre p«ys
tout entier. Que si ces fortes études qui ont pour
but de stimuler et d'entretenir, non -seulement
les expositions annuelles, uuiis le grand prix de
Rome elle prix du Salon, demeuraient inemployées
et, partant, inutiles, il n'est que trop certain qu'à
bref délai l'école en perdrait le respect et l'usage,
et qu'elle s'acheminerait rapidement vers nue
décadence désormais inévitable.
C'est à ce maintien salutaire de la grande pein-
ture d'histoire qu'avaient visé les commandes,
approuvées par vos prédécesseurs, de la décoration
du Panthéon, du palais de la Légion d'honneur,
des plafonds du Luxembourg et des quelques
monuments de la province qui s'étaient offerts à
nous, à Rouen, à Bordeaux, à Montpellier, à
Amiens, au Havre, etc.
Je vous proposerai aujourd'hui, monsieur le
ministre, d'étendre et de régulariser le principe
de tels travaux eu l'appliquant aux hôtels de ville,
aux palais de justice, aux facultés de droit et de
médecine, de sciences et de lettres, aux biblio-
thèques et aux. musées, aux chambres de com-
merce de la province, à tous les édifices, en un
mot, qui relèvent soit de TEtàt, soit des munici-
palités. Ce ne serait, d'ailleurs, que reprendre une
tradition fort usitée en France à nos grandes
époques d'art et particulièrement au dix-septième
siècle, et dont témoignent l'hôtel de ville de Lyon,
les palais de justice de Rennes et de Montpellier,
et l'histoire de tant d'autres monuments de pro-
vince à Rouen, à Aix, à Marseille, à Dijon, à Tou-
louse, partout!
Pour les édifices municipaux et départementaux,
peut-être trouverez-vous dans votre administration
des monuments historiques un précédent utile;
là, villes et départements" participent, pour une
somme convenue, aux dépenses qui sont résolues
et dont eux seuls profitent. Quant aux bâti-
ments de l'Etat, il va sans dire que l'Etat seul
devrait y supporter les frais de décorations [iro-
jelées.
Pour couduii'e sagement et avec ordre une œuvre
où toute la France serait mtéressée, vous jugerez
qu'il serait bon, monsieur le ministre, d'ouvrir
vme enquête sur les monuments i)ublics qui se-
raient digues d'être classés dans la répartition
successive des travaux de nos artistes. Et c'est
pourquoi j'ai l'Iionueur de vous pi'oposer d'adres-
ser à MAI. les préfets nue circulaire les invitant à
étudier avec soin quels édifices de leur ressort
appelleraient utilement la main de nos peintres et
de nos siulpteurs, lesquels pourraient être choisis
de préférence entre ceux que leiu' ville ou leur
département a envoyés ou pensionnés dans nos
grandes écoles d'art parisiennes et qui ont acquis
science et honneur.
Je suis profondément convaincu, monsieur le
le ministre, ([ue nos assemblées législatives, héri-
tières des prérogatives et des ressources de nos
anciennes assemblées provinciales, des Etats de
Bourgogne, de Brtîtagne, de Provence ou de Lan-
guedoc, ue se montreraient pas moins empressées
qu'elles à voter les fonds nécessaires pour la dé-
coration des monuments publics de leurs villes.
Elles ne seraient pas moins soucieuses d'élever
l'esprit et le goût de leurs populations par le spec-
tacle des plus belles inventions de leurs artistes
et des plus nobles souvenirs de leur histoire ; nos
Chambres, enfin, auraient certainement à ctcur
d'entretenir, en les répandant sur toute la surface
du pays, la sève et la vie d(! cet art framjais, source
de notre plus vraie richesse qui, par elles seides,
peut durer et qui, sans leur appui, peut tout à
coup s'étioler et mourir.
J'ai l'honneur d'être, avec un profond respect,
monsieur le ministre, votre très-humble et très-
dévoué serviteur.
Le direcleur des beaux-arts,
PII. DE CIIENNEVIÈKES.
Approuvé :
Le ministre da l'instruction publique,
des cultes et des beaux-arts ,
A. liAHDOUX.
A la suite de ce rapport, le ministre de l'in-
structiou publique et des beaux-arts a adressé
aux préfets une circulaire les priant de lui
faire parvenir l'état de tous les monuments
publics de chaque déportement qui par leur
construction et leur destination paraîtraient
de nature à recevoir des décorations pictu-
rales ou sculpturales. Les hôtels de ville, les
palais de justice, les facultés, devront spécia-
lement appeler l'attention, car c'est dans ces
édifices que les beaux-arts peuvent exercer
leur action la plus élevée, la plus morale, la
plus instructive. Il va sans dire qu'aucune
autre catégorie d'édifices publics n'est exclue
dB la liste que l'on devra dresser et qui sera
soumise à l'exameiî du conseil supérieur des
beaux-arts.
NOUVELLES
^% L'Académie des beaux-arts, dans sa der-
nière séance, a classé comme suit les candi-
dats au feuteuil laissé vacant par la mort du
graveur Martinet :
N° 1, MM. Blanchard , graveur en taille-
douce, etOudiué, graveur en médailles ;
N° 2, MM. Morley, graveur en médailles, et
Bertinot, graveur au burin;
N"» .3, M. Salmon, graveur au bui'in.
A cette liste, présentée par les deux sections
de gravure, l'Académie a joint les noms de
MM. Pollet et Huot, graveurs au burin ; Pons-
carme, graveur en médailles ; Gaillard et Fla-
meng, graveurs au burin et à l'eau-lbi-te. C'est
aujourd'hui samedi qu'aura lieu le vote
déiinitif.
/. MM. Teisserenc de Bort et Kianlz sent
i4
LA CHRONIQri: DK? AKTS
allés voir dans latolior do M. Raudrv le dessin
que cet éniinent artiste vient d'achever pour le
diplôme de IKxposition universelle de 1878.
M. Paul Haudiy a syniholisé la Frnvcc s'njt-
puyant sur hi l'aix pour protéiicr k Travail.
Cette leuvre sera reproduite juir le procédé
(iouj)il.
NECROLOGIE
Le célèbre caricaturiste anglais Ceorge
Cruikshank vient de mourir ;i Londres, à l'Age
de «]iialie-vingl-six ans. A\ec lui disparait le
dernier représentant de cette brillante école
de dessinateurs satiriques qui s'était l'orméc
sous le régne de «leorge 111 cl pendant la ré-
gence du tîls de ce souverain.
L'u'uvre de Cruikshank comj)rend des illus-
tration-ï qu'il ]irodii.M)a dans plus de 200 volu-
mes, livres d'élrenncs, albums, journaux, et
environ3.000 dessins à la ])lume élan crayon.
C'est toute une peinture des modes, des mirurs
ctdes coutumes anglaises pendant trois quarts
de siècle, retracées avec une humour et un
sens arlistiipie qui n'avaient pas été égalés
depuis llogarth.
Parmi les premières séries de caricatures
morales, il faut citer : la Maison du Marin,
V Homme de lu hmc, le Curdonnier politique, la
Vie de Londres ella Vie de Paris, les Anglais
peints par eux-mêmes.
La collection du Punch, dont il l'ut le con-
stant collaborateur, louniit aussi de nom-
breuses preuves du talent de George Cruiks-
hank comme caricaturiste.
Le sculpleui' CincinnatQ, Baruzzi, élève de
Canova, vient de mourir dans la villa prin-
cière qu'il s'était fait bâtir à Bologne (Italie),
et où il avait réuni une remaïquable collec-
tion de tableaux de maîtres et Qe statues an-
tiques.
Baruzzi, dont les principales œuvres ont
été acquises par les jnusées d'Europe, laisse
un nombre considérable de Vénus et de su-
jets mythologiques.
CORRESPONDANCE D'ANGLETERRE
Aiijounl'bui je iiif; propo-K lie jelL-r un ra(ii<lc
coup d'œil sur les tableaux les plus iuipijrtauts des
écoles Uuuiaiide et bollaudaise qui se Irouvenl à
l'Ex^'Ositiou d'iiiver de la Royal Academy. Ils ne
sout pas nombreux, mais quelques-uns sout de
grande valeur.
Eu première hgu<-, il faut citer une (i-iiviu de i-.n
luailre très-rare, Van der Meer, de iJelll, rlonl l«s
tableaux, depuis les travaux de Bûrj,'er, sont de-
venus le denletatuin des coUcclionueurs. L'bis-
toire du tableau exposé celle aunée à Burlinf-dou
House est assez remarquable. Il appartenait
depuis longtemps à M, Vernon, de Hatley-Park,
dont la galerie a été dispersée l'année passée.
Dans le catalogue, il était attribué à .Aletzu ; mais
avanl la veute, une discussion fut soulevée à pro-
pos de son véritable auteur, el de lavis uuaninie
des experts, il a élé reconnu pour être de A'an der
Meer. C'est sous ce nom qu'il a été aolieté par lord Po-
vverscourt. Ce tableau représente une jeune i'enune
devant une fenêtre ouverte. La couleur domiiiaule
est le bli'u clair du ciel, — d'un ciel bollandais.
Toute la ligure, les traits, les vèlemenls, — nue
capote el une pèlerine blancbes, — la table et
fous les acçessciires sont enveloppés de celte lu-
mière opaline. La jeune fenune, qui est sur le
lioinl de fermer la croisée, est pleine d'animation.
Elle est vêtue d'un corsage bleu el jaune recou-
vrant une jupe d'un bleu plus foncé. Eu somme,
l'harmonie claire du coloris et la liiiesse du dessin
rehaussenl encore dans ce tableau la réputation
de ce maître si rare et si recliercbé.
Terbuic; est représenté i)ar deux spécimens,
dont le meilleur est une Dôme à sa toilette. Ilieii
de plus riche que le saliu blanc de sa robe, ni de
plus habile comme exécution (jue le jeu de lu-
mière des deux bougies ])0sées sur la table. Mais
le coté le plus intéressauL de c(; tableau est dans
la tigure accessoire d'une jeune fille eu corset bleu
qui se tient au second plan.
De Jean Steeu il y a (piatre morceaux, dont le
plus imjiorlauL est, sans contestation possible,
celui prèle par la reine el intitulé la Chayniirc. à
coucher. C'est une j(;uue l'emme tpii suri du lit
dans tout le désordre d'uue loilelle à j^'ine com-
mencée, el son négligé uu peu exagéré fait un
eoulrasle frappant avec le riclic mobilier de la
cliandire. Tout près se trouve le eliarmant Corset
Iticu de Metzu, ap[iarlenaul aujourd'hui à sir.lolm
Neld, qui est trop connu des auiateurs jxmr qu'il
soit nécessaire d'en donner une description. Deux
jiortrails de Frans liais, deux d'Holbeiu, uu ta-
bleau exquis de Pierre de lloogh, se[it Ilendtrandt,
autant de Van Dyek, dont trois au moins du plus
haut mérite, el neuf llubens, suffisent [)our indi-
quer que les écoles du Nord sout bien représen-
tées celle année à Burlington House. Les tableaux
italiens soûl aussi d'un haut inlérèl, et je compte
en dire quelques mots plus lard.
La Royal Academy vient de remplir les rangs
de ses associés eu uonmiaul aux i)Iaces vacantes
M. Rivière, un peinlre d'auinuiux, M. Roehm, un
sculpteur, el M Waterhouse, un ardiilecle. M. Ri-
vière, dont le nom trahit l'origine fraucaise, est
surtout conim à l'élranger ])ar les gravures de
ses deux tableaux : les Coinita<inons d'Ulijsse el
Daniel dans la fosic aux lioîts. M. Roebin, malgré
son nom allemand, est plutôt français aussi dans
sa manière. Depuis quelque temps il a été re-
connu comme uu des rares artistes auf^lais qui
avaient à cœur d'émanciper la sculpture nationale
de,s langes du pseudo-classicisme doul elle a été
si lùugtemiis enveloitpèe. M. Waterhouse est aussi
un architecte qui a eu du courage, car il n'a ja-
mais voulu se prosterner devant le néo-gotliiquc;
dont sir Charles Rarry, sir Gilbert Scott et leurs
coutemporaius ont voulu inaugurei- la renaissance
en An<^lclerrc. Les ouvrages de M. Waterbouse
les plus remarquables sont le Palais dt; Justice de
Maachesler el le Musée d'histoire nalureUe di
ET DE LA CLIKIOSITE
45
South Kensinglon, qui est sur le point d'être
acbevé. L'un et l'autre bâtiment visent uu peu au
romantique architectural, mais, dans tous les cas,
ni l'un ni l'autre ne sont une imitation servile des
styles anciens.
Ai)rès un délai presque sans égal daus les an-
nales de la lenteur britannique, le monument
élevé dans la cathédrale de S;iint-Paul à la mé-
moire du duc de Wellington vient d'être achevé.
Le scul[»teur, M. Alfred Stevens, à qui le travail a
été conlié cl qui s'en est acquitté avec talent, est
mort avant de voir l'élaboration complète de son
projet. 11 a pourtant vécu assez longtenqis pour
que rien ne manquât au travail artistique, et sou
successeur, M. Collman, a dignement et religieu-
sement suivi les données de son aun. La hgure
du duc repose étendue sous une arcade élevée, qui
devait être surmontée d'un Saint (ieorges achevai,
mais les autorités ecclésiastiques de la cathédrale
se sont opiiosées à l'entrée d'un Ciivalier daus
l'enceinte sacrée. La hgure a donc été remplacée
par une couronne qui diminue de beaucoup l'am-
pleur du dessin original. A chaque extrémité du
sarc jphuge est un groupe, dont l'un représente
la Couardise se cachant sous son bouclier aux
pieds du Com-age, et l'autre la Vérité arrachant
de la bouche du Mensonge sa double langue. Ces
dsux groupes sont pleins de vigueur et de carac-
tère, et l'idée de représenter le courage et la vé-
rité sous des formes de femmes et le mensonge
et la couardise sous celles d'hommes est assez ori-
ginale.
Le dais est supporté par des colonnes corin-
thiennes dans le goût classique, qui sont à la fois
légères et solides.
Le comité chargé de faire honneur à la mémoire
de John Stuart Mill, a fait choix de M. Woolner
pour exécuter sa statue. Après un assez long délai,
ce travail a été achevé, et le monument mis en sa
place sur le quai du Temple. M. Mill est repré-
senté assis sur son banc, à la Chambre des Com-
munes. La tête est jetée en avant, comme si elle
guettait les points faibles de l'argumentation d'un
adversaire. Il y a daus la Hgure une expression
de malaise nerveux et d'irritation mesquine, qui
sont peu en accord avec les principes et la vie du
philosophe. 11 y eut bien uu moment de sa vie,
où Stuart Mill voulut se jeter dans l'arène poli-
tique, mais ce ne lut qu'un épisode transitoire.
Ses admirateurs aimeront mieux conserver le sou-
venir des services qu'il a rendus à l'économie
politique, à la logique et à la philosophie eu gé-
néral. Quant au reste de la ligure, M. Woolner
s'est laissé aller un peu trop à sou goût d'idéali-
sation. Comme intelligence Mill fut sans doute un
géant comme il y eu a peu de nos jours, mais
son corps était frêle et sa taille au-dessous de la
moyenne. 11 semble que le sculjiteur ait épuisé
ses efforts à reproduire les traits de la figure, et
qu'il ait laissé au fondeur le soin d'y ajouter un
corps quelconque, pris au hasard, sur un modèle
d'athlète.
(-■1 ■suivre.)
Lionel Uorinson
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
Je vous ai jiromis, dans ma dernière correspon-
dance, de vous parler de l'exiiosition des anivree
de Courbet au Cercle artistique de Uruxelles.
Il y en avait quatorze, ]u"esque toutes du plus
beau faire. L'une d'elles était une Marine, sur la-
quelle les altistes du Cercle avaient déposé \ui«
couronne d'inunorlelles. Je regrette, ])our ma part,
qu'on n'ait pas cherclu'! à rendre cette exposition
plus inq)orlante encore, eu demandant aux trois
amateurs (jue j'ai eu l'occasion de citer ici, les
Courbet ([u'ils possèdent.
IJu portiait de Courbet par lui-même raiipelait
ré[)0(|ue où il était troublé jiar les anciens. Il s'y
est représ(mlé jouant du violoncelle, la tête
t(jurnée vers le spectateur, avec les longs cheveux
noirs et la collier de ba.be qu'il a répiHés si sou-
vent. La pâleur des chairs est nuancée de tons ro-
sés, et Si- détache sur un fond noir. Lue des mains
tient l'archet avec un beau geste musical. C'est,
dans l'ensendjlo, la cuisine de Ribera.
Un autre portrait semblait préoccupé de Velas-
i{nez: c'est un portrait de femme maigre et pincée
La peinture est sèche comme le modèle, mais les
mains sont nerveuses, avec un mécanisme qui
tient du maître que je viens de nommer.
Une tête-portrait se faisait remarquer ensuite
par des recherches de distinction. Le galbe est dé-
licat et s'enlève en demi-teinte sur un fond vert
sondjre. C'est un joli morceau, mais secondaire.
Un buste de femme, la gorge nue, lui était in-
contestablement suiiérieur. La chair, laiteuse et
grasse, y est modelée dans une [ileine clarté,
avec ces bleuissements qui sont l'efflorescence des
veinules sous la peau. La dame tient un miroir à
la ujain et s'y regarde, la tête un peu penchée en
avant. Une chaleur de vermillon allume ses joues.
Belle peinture au pinceau souple et ferme.
Près de ce décolleté, se trouvait un nu. C'était
la réédition d'une des nombreuses limt/neuses que
Courbet a peintes, mais avec des qualités de pre-
mier ordre.
La lemme est debout, dans une demi-teinte
d'ombre, et son corps se cambre avec un beau
mouvement. Pour fond, un paysage constellé de
soleil. La chair a des moiteurs de pulpe et uu
peu de sang rose eu colore les contours, du côté
de la lumière. Des ombres grises soulignent les
potelés, dans les creux, mettent une sourdine aux
éclats nacrés de la peau; et un frisson d'aise
semble dilater le grain des jambes. Il y a peu de
morceaux de peintures modernes qui pourraient
tenir à côté de cette peinture ferme et sobre.
Cinq paysages montraient eu Courbet le i)eiid,rc
du plein air. J'ai surtout remarqué un Automne
d'uue belle humeur rare. Tout y est enlevé au
couteau, ciel, teiraiu, frondaisons, avec la vail-
lance des bons jours. Les tons de cuivre neuf,
orange, citron, acajou et fer rouillé y résounent
très-haut, par-dessus le calme des verts gris et
des verts noirs; au milieu de cet orchestre, un
bleu de roi tombe d'uue crevée de ciel. Exécution
preste, qui n'a pas l'air d'être, de l'exécution, tant
le morceau est improvisé.
Uu Turrent avait cette même furie. A droite, une
40
LA OnUONIQUK DES AUTS
maison, des rocbcrs pour fond, et an premier
plan nne eau bouillonnante sur laquelle crèvent
les l'ouuies. Courbet donnait à ses eaux ropacité
et l'éclat poli des marbres ; il les égratigiiait sur
des fonds de velours vert, laissant jouer les dessons
ù travers des reclierclies de tons ]ihospliorescents.
Cette cuisine se voyait encore dans un autre
paysa^re qui représentait «ne mare au fond don
entonnoir de rochei-s ; leau y avait un chatoiement
de moisissure, lustré par les reflets A-ert-de-gris
de la pierre. Entin. un paysaire largiMiient décoratif,
taillé dans le manteau rouge des autonnies, re-
portait à sa manière ancienne, un peu noire, mais
très-ferme et marmoréenne à force de sclidilé. Il
y avait à lavant-plan deux beaux chiens dune
allure sculpturale et un lièvre fourré de roux,,
grassement modeîé.
Une Marine, vraie symphonie du Lieu, et un
U'ès-lmnineux Bouquet complétaient cette petite
expositiou qui est si bien venue à sou heure et a
été, de la part des artistes et des amateurs belges,
comme un suprême hommage à la mémoire du
peintre.
11 nous reste à dire quelques mots d'Etienne Le
Roy, l'expert bien conQu qui vient de mourir.
C.\M1LLE LE.M0.\'.MEn.
(A suivre.)
BIBLIOGRAPHIE
Etude sur Franrois Bonneme H,, etc.. par R.
de Brébisson. iu-S" de .32 pages. — Le Blauc-
Hardel. Caen 1.S78.
François Bonnemer, baptisé à Falaise le 14 octo-
bre 1638 ; lauréat du prix de dessin en 1665, du
prix de peinture en 1666, puis pensionnaire du roi
à Rome, fut employé par Ch. Le Brun à son
retour pour exécuter eu peinture, soit d'après
ses com{tositions, soit d'après celles de Raphaël et
autres, un certain nombre de modèles pour les
Gobelios. où il mourut eu juin 16S9.
^L R. de Brébisson, en écrivant cette notice sur
unartit-têtrès-secoudaire, ne s'est pas fait d'illusion
sur ses méritp.=;. H lui suftisail qu'il fût Normand
pour ujériter d'être tiré de l'oubli où les biogra-
phes l'avaient laissé.
A. D.
Revue des Deux Mondes. 1^'' février 1878. —
Raphaël et .MioheJ-Ange, leur vie mondaine et
politique, leurs poésies et leurs amours, par
M. Henri Blaze de Bury.
Galerie contemporaine littéraire et artistique \
n" 104. Pils, par M. Ijecq de Fonquières. avec
dessin.s de l'artiste et photographie de son
tableau : Lts zouaves dans la tranchée.
Journal de la Jeunesse, 27 P livraison. —
Texte : par Alfred Assollant, L. Léger, Ch. de
Kaymond, M"= Gouraud et .M""" Gustave De-
iiiouiin.
iJessÏDS : Saliib, A, Marie, E. Théroiid
L'; Tour du Monde, 802" livraison. — Texte :
Souvenirs d'une ambassade anglai-^o à Kacbgar
(Asie centrale), par MM. Chapinan cl Gordon,
membres de lanibassade. 1873-1874. Texte et
dessins inéilits. — Onze dessins de Kiou, F.
Sorrieu, A. Rixt-in-, l'erdinandus, Sclirader,
Deiorl, 0. Matthieu, Valmy et K. Konjat.
Bureaux à la libniirie Hachette et C'", bou-
levard Saint-Germain, 70, à Paris.
VENTES PROCHAINES
Tableaux
COLLECTION DE FEU M. LE BAUO.N D...
La collection de M. le baron D... comptait parmi
les collections importai des de Paris. Par suite du
décès de son propriétaire, elle est aujourd'hui, en
partie, mise en vente.
Elle contient, sous le titre de : Cuisme flamande,
un des plus beaux David Teniers que l'on coQ-
naisse, fin. brillant, ayant toute la précision, l'es-
prit et la fermeté qui caractérisent les meilleures
oHivres de ce maître; en deux mots, un tableau
hors ligne.
A côté de cette pièce remarquable, figurent dans
divers genres, d'excellentes toiles ou panneaux,
comme par exemple : Ulysse chez Circé, de Mieris,
signé de 1G90 et qui a appartenu à plusieurs col-
leclious classées; la Passage dic Gué el V Abreuvoir,
par Duplessis, bous tableaux, signés ; deux spiri-
tuelles coHiiiositions de Boilly, signées et gravées :
Scènes de voleurs; des Heemsliorck qu'on prendrait
pour des Brauwer; un Senove, très-fin ; trois gra-
cieux Wouwermanu. un bon pâturage de Vau
Slry, des oiseaux et des insectes île G. Bégyn ou
de il. Ruysch, des fruits de Vau llnysum; d'autres
I noms encore, J. Bolh, Parrocel, Dictrich, K. Du-
jardin, Pater, et enfin un portrait de jeune fille
. qu'on peut attribuer à Boucher. Qiiehinès tableaux
' modernes, des aquarelles et des ouvrages illustrés
complètent cette collection dont la vente aura lieu
le 15 fé~-rier, après deux jours d'exposition.
M. Charles Pillet, commissaire-iiriseur ; M. Ferai,
expert.
Objets d'art et ameublements
Al'PAIiTENAM' A JU™" J. B.
Cette vente livre aux acheteurs une des plus
brillantes réunions d'objets d'art et d'ameu-
blement du temps de LouisXVI qu'on ait peut-
être jamais formée. Les tableaux y sont peu nom-
bri'ux, mais ils ont déjà une notoriété bien éta-
blie : ce sont trois portraits par Drouais; c(!ux du
comte de Provence et du comte d'Artois, enfants,
de la collection Penibrocke, et celui de la mar-
quise de Poinpadour; puis celui de la comtesse
Polocka par l>ainjii, et de l'infaute Isabelle des
Pays-Bas, i)ar Simon de Vos, gravé dans la Ga-
zelle des Beaux-Arts.
Une des plus attrayantes curiosités de cette
vente est assurément la magnifiipie garniture de
toilette, unique eu son genre, composée de onze
pièces, exécutées, en argent ciselé et doré, par
E. T. Germain, un des orfèvres célèbres du xviiic
siècle, pour le roi de Portugal.
On y trfiuve encore; hs bustes de Louis XVi et
de -Maiie-Autoinette, en argent re|)0ussé, ouvrages
tiès-liueuient faits ; des bijoiix aiicii-ns et étrus-
ques, des uiiuiatures |iar Augustin, Hall et autre~:
des bronzes i>ar llou bm, des terres-cuites de
Rolland; des Sevrés, des Saxe, ries faïences diver-
ses; mais surtout des meubles et des sièges du
temps de Louis XVI, très élégants et d'une perfec-
tion inouïe coujuie liuessi- de sculpture, par Rie-
seuer et autres; euiiu, de supeibes tapisseries
des Cobelins, à sujets, d'iiiuès Boucher.
Exposition pariiculière les 16 et 17 février ;
ventes, les lundi Ih et mardi 1!), par le nduistére
de M« Charles Pillet, assisté de M. Mauuheioi,
ET DE I.A CURIOSITE
47
CONCEKTS DU DIMANCHE 10 PKVIUEH
CO.NSEItVATOIIlE
Symplioiiip en In mineur, M<Mi(lcl»solin: Vrih-e
dumntin et du mir, clioMir <:nne ncconijta^'iii'iiiout,
Kmilio (Ici Cnvalieri!; 2<^ cl 3' iiailic df Itotm-o rt
.hi/ii-ltp, lirctor Ufrliuz; Clin-iii- iWiniiiih-, Liilly;
Oiivi'itill"' (le f.i't.tliirr, Jlfrllniviii.
r.inyiK i»'iiivh:n
Syin|>lii>nif! itii ré majeur, Hi-i'lliovcii : Frufiiiieiil
(Yllihigfiiio ni Tnurù/t', ciiaiilt'' riar M. (laillanl
(Piciiiii) ; \'Arli*tim»r, ilraini' de M. Alplinii.':c
Daiiilct, iniii:ii|ni- (lir (i. Ili/ct, — Mi-iiiirl, |..'ii lc>ii-~
les iii«tiiiiiifiils il coitlc-, Bûi liicriiii ; i\\r(\r.liii/iis
Mmliftliiif, rliaiili'- par M. «iaillard (llacridcl; : Oii-
vciliiir (1(1 Frcijsr/tiilz, Weber.
TIIKATKK DU CHATEI.KT
Si/)/i}i/iO)iie fidslinnlc, npi'tlioven ; Prrlinlc ol air
lie danse, 2" audition, Cli. Lt'fehvrc ; Onverlnre
du ('iiniarnl niiiirii/t, H. Deilioz ; Conrcrlo poni"
jiiano, ••xr-iiili' par .M. Lnui- Dii'mcr. .M. i'Ai. Widdr ;
Hucchana/r, 1'" audition, Saiul-Saëns ; Polonaisi'
de Struenzée, Meyerbeer.
VENTfci
après décès de M. Thiriet, ancien directeur
desécoles de Metz et du Havre.
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Meubles Louis XVT en acajou garnis de cui-
vre, baromètre en Imis doré, collVet Louis XIIL
encoignure laquée.
Tableaux, aquarelles anciens et modernes ;
cadres sculptés, porcelaines, faïences et bron-
zes, objets de montre, curiosités diverses :
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Les lundi 11 et mardi 12 février 1878, à
1 heure 1,2 précise
M MAURICE- DELESTRE, commissaire-'
prisnir. iiie Drouot, 21.
M GEORGE, expert, rue Laffitte, L2.
Exj)osition, le dimanche 10 février.
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Les lundi 1 1 et mardi 12 février 1878. à 2 heures
précises.
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Exposition particulière, le samedi 9 février ;
publique, le dimanche 10 février 1878, de
1 heure à 5 heures 1/2.
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Cnmmaiideni- tle la Légion d'Iiotineui-, ancien
ins|ieclcnr d.'s Finances, Conseiller-Mailn' jio-
noraii'e à la (mut des Corniile».
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sylvestre), salle N» i.
Les lundi 11, mardi 12 mercredi 13, jeudi 14.
vendredi 15 et samedi 16 février 1878 à 7
heures et demie du soir.
I»ar le ministère de M" ESCRIBE, commis-
saire-j»ri.seur, rue de Iiano\ rr. (;.
Assisté de M. Adolphe LABITTE, libraire
de la nibliolhèque nationale, rue de Lille, 4
CHEZ LESQUELS SE TltOLVE LE CATALOGUE
NOTA. — Il y aura Exposition chaque jour
de vente, de 2 heures à 4 heuies.
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ET D'AMEUBLEMENT
Très-beau meuble «le salun Louis XVI, com-
posé de : 1 canajié et 0 fauteuils, recouverts
en tajasserie des Gobelins, lits Louis XVI, fau-
teuils, chaises et taliourcis Louis XIII, F.ouis
XIV et Louis XVI, crédence Louis XIII, meu -
blés Louis XVI.
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(h-édence, vitrine, bureaux, tables, chaises, etc .
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Exposition publique, le dimanche 10 février
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I)ii Jardin. Diiplcssis. .1. \;m lliivsiim, \V. Mirris,
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De feu le baron D..
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(;i>.M»iis.>iAiiii:-i-iusi:in : i:xim;ut;
M^ Ch. PILLET I M. FÈRAL
1(1. rue (ir.-lliilflii'rc. • faiil». Mdiitiii.irln', ."li.
(liiez lesquels se trouve le ralaloRUe.
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I'iililii/ii(\ II! jeudi 14 février 1878.
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iiii[ie>, 21, rue de la .Monnaie, à leutrcsol.
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oner i6;«, a? heure$ 1/2. — De
' rier 1878, â 7 heure$ (/2,
'<T 1878, a 7 heures J/2. —
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la Chronique des Aits et dj Li Curiosité.
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PARIS ET DEPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 fr
MOUVEMENT DES ARTS
La vente d'une partie de l'œuvre de Léon BoUy
a eu lieu à l'hùtel Drouot avec un succès mar-
qué.
Parmi les toiles les plus importantes, citons :
Dahieh engravée, 12.000 fr.; Femmes fellahs au
bord du Nil, 12.000 fr.; Vue de la Basse-Egypte,
2.550 fr.; Bords du Nil, 2.900 fr.
Parmi les études :
L'Allée de Choubrah, 1.020 fr.; Beyrouth, 1.200 fr.;
Une rue du Caire, 1.400 fr.; Chameaux montés,
2.700 fr.
Les acquéreurs ont été invités à vouloir pi^êter
les tableaux vendus pour l'Exposition des œuvi'es
de Belly, qui est organisée à l'Ecole des beaux-
arts.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
La commission chargée de juger le concours
du monument de David d'Angers s'est réunie,
à l'Ecole des heaux-arts, sous la présidence de
M. le maire de la ville d'Angers.
Le nombre des concurrents était de douze :
Void les noms des lauréats :
l«"^prix: 3.000. — M. Louis Noël, de Pari--.
2« — 2.000. — M. Schœnewerli.
3« — 1.500. — M. Falguière.
4^ — 1.000. — M. Taluet.
M. Noël est chargé de l'exécution du monu-
ment dont les frais se montent à 40.000 fr.
Le jugement du concours d'architecture
exposé, ces jours derniers, àl'École des beaux-
arts, a été rendu.
Le sujet donné aux élèves architectes de la
première classe était : Un?, caserne de gendar-
merie paur une grande ville.
La première médaille a été (tbtenue par
MM. Dejean et Naudin, la seconde parM.M. Bas-
tien et Delagrave. MM. Beauvais, Moutiers,
Uavoust, Julien, Joaunes, Douillet, Ilénar,
Simal et Rivas ont eu des mentions hono-
rables.
Dans le concours d'esquisses pour la pre-
mière clisse, une deuxième médaille a été dé-
cernée à M. Chancelles.
Dans la seconde classe (ornement), MM. Rad-
wilwald, Schnell, Lechatelier ont obtenu des
mentions de dessin.
Conformément à l'arrêté ministériel du 2
août 1877, l'élève architecte qui obtient la
grande médaille d'émulation remporte aussi le
prix de fin d'année, mais il s'engage à faire
une étude sur un monument français dont
on lui laisse le choix.
Dans ces conditions, un rendu de l'église de
Gonesse (Seine-et-Oise), exécuté par M. Abel
Chance!, élève de M. Moyaux, a été accepté
par le jury, qui a toutefois expi'imé le désir
qu'à l'avenir le monument choisi ait plus d'im-
portance.
Le jury du Concours musical ouvert par la
ville de Paris s'est réuni hier, à trois heures,
au palais du Petit-Luxembourg, sous la prési-
dence de M. Ferdinand Duval, préfet de la
Seine.
Les membres présents étaient: MM. Ambroise
Thomas, Charles Gounod, François Bazin, mem-
bres de l'Institut; Banderali, Ernest Boulanger,
Cherouvier, Colonne, Léo Delibes, Franck,
Guilmant, Ernest Guiraud, Hérold, Lenepveu,
Leroux, Ortolan, Emile Perrin, Saint-Saëns,
Vaucorbeil,
Deux membres du jury, MM. Edouard André
et Massenet, étaient absents.
Il y a eu cinq tours de scrutin sansqu'aucun
des concurrents réunit la majorité absolue. En j
50
LA CH no M QUE DES ARTS
r.M 1«> «iii^nii tour a donné le n'-sultat suivant:
Viradis prrrfw. V» toix; n» 17. lo Tussr,
df
lot
1
• ; MM. I
rrrorron*
franc*.
.Ti\ de nouveau, a
voix contre 1. «jue
irait parla ce
4 et J7.
■~ i .iior> procédé à
innl les nom» de,*
/ > 1X7.M4 e>t Itruvie de
-. M. Itenjantin (iodard est
idé à la n>ajt»rité qu'il
ri-hiiiiorable.*.
e A la partition
, et la secjnde à la
s noms des auteurs de
lie seriMit ouverts que si les
/ et le Tasse, le* deux u-u-
f}uo. seront exécut<!*s inté-
.lélai rie six mois,
iieut de concours,
liilnii- <i itenjantin (iodanl
la somme de cinq mille
L'exposition des <ruvres du peintre Belly ou-
--'ledi 1 fi février à l'Ecole des beuux-
rontinuer les jours suivants de H à
■ : I franc, au pndit de l'Asso-
...... .; . .. listes peintres, sculpteurs, archi-
tectes, grmTcars et dessinateurs.
EXPOSITION DU CERCLE ARTISTIQUE
DE LA PLACE VENDOMK
l> • 'il (jerclc arlisti-
qnr- ;,,ir le bon ton ;
. Ceci ne fait pas
gens de bonne
;.;iitre, d'ailleurs, que
> rhoso'i. Tout y est
: ir des yeux.
' ossu et co-
ti.iij(.'nr<; cette année
'IX dire son nouveau
' ' 1''* pour
- iii.Jit pas,
■'•urs de ces
aux seuls
V- les ans à
. un éj»^ment
.'■ure ni pire
■ 'levons 5I.M. iJon-
, de Nittis, de
1^1. p. I ni.ijj.*- noti-^^.i, Gérôme, c'est-à-
dire liMilc la tlour élégante des grandes exhi-
bitions du l'alais des Champs-Elysées.
M. Carohis Duran expose deux jwirlraits, ce-
lui, grandeur nature, de M. Leroy-Ucaiiliou, lo
disert écrivain des Dclti'ts, assis à son bureau
et lie noir velu, et un petit portrait d'eiilanl,
debtuit devant une ample tliapeiie rouge ama-
rantlie, qui (d»tieniienl le plus vif succès. Nous
préférons le portrait dtMilan) qui est d'une
grande i;aieté (le ton ; le rouge de la (lra|>erie
ps\ superbe et |irol(tinl ; j'aime peu le modelé
du bas de la ligure, qui mainpie un |»eu d'as-
siette, mais les yeux et les joues sont d'un
éclat et dune vie extraordinaires. Les mains
sont traité' s trop en escpiisse, eu égard i"! la
nature d'exécution de certaines autres |iarlies.
M. Ronnat a eu la main bien plus heureuse
que dans le Portrait ti'Edvwiril Dnbufe. Le
modèle, il est vrai, est cobiré; il a l'expressicui
vive et |»étillante; mais il ne va pas jusipi'à
cetttf rulilance exagérée des chairs, (k' portrait,
traité en ébauche vdioiilairement violente, ne
doit pas être fouillé outre mesure. Heleiions
seulement l'aspect de vie des yeux et du Iront.
Ouant i"! la couleur, elle est, ce cpii est. lou-
j(Uirs la grande force do M. Moiinat, pleine
de vibrations lumineuses.
L'un des deux tableaux de M. Détaille,
l'A/cr/c, est vraiment excellent. M. Détaille a
rarement fait mieux. La touche est ferme, vi-
goureuse; l'ensemble est plein et bien d'ac-
cord; l'intérêt concentré. Par-dessus tout, les
expressitms sont d'une justesse parfaite. Il
y a même dans l'opposition entre la raideur
et le sang-froid du vieux général, vu de dos et
solidement campé sur ses jambes, et le trouble
inconscient des jeunes oflicicrl> (pii l'entourent,
un eliet (le mimique approfondi (pie ne désa-
vouerait jias M. Meissonier lui-même. Tableau
remanjuable en vérité, et (pii fait le j)lus
uraiiil honneur au jeune peintre. Nous en re-
• ommatidons léludc attentive. — VJ. de Nittis
se complaît dans les brouilbirds de l^ondres.
Tous ceux, et nous sommes du nombre, qui
éttiient les admirateurs de son talent si (in,
si délicat, d<»ivenl le regretter; car rien au
monde n'est plus anti-pictural (pie le brouillard
sans air, sans lumière, des bords de la Tamise.
Partout ailleurs le gris peut donner au peintre
des tons charmants, des délicatesses lumi-
neuses; ici, il est fumeux, opa(jue et monoto-
nement triste. Aussi, malgré tout le talent
déployé dans la vue delà Ihur/w; d Angleterre,
avec le féroce va-et-vient du giand carrefour
de la Cité, nous nous sentons mal à l'aise pour
faire auj(»urd'hui un éloge. Nous remarque-
rons, du reste, que les ligures du (tremier plan
sont beaucoup tr(q) éclairées et beaiJcou[t trop
faites pour un tel milieu et une telle* atmo-
sjdière; et puis, nous devrons dire que cette
toile, étouffée par les tonalités avoisinantes,
transjdanlée en quelque sorte, est difficile 'i
juger dans c»'tte ex|»osition. Elle nous séduit
peu, mais nous reconnaissons volontiers que
notre jugement n'est |(as sans appel.
Les deux tableaux ^e M. de Seuville nous
plaisent moins que d'habitude. La couleur en
est rude; les plans en avancent les uns sur
les autres, du moins pour l'un de» deux. Nous
nous contenterons de les signaler.
ET DE LA CURIOSITÉ
51
Quant aux deux nature morte de M. Phi-
lippe Rousseau, le rare et puissant peintre,
elles nous semblent tout bonnement do i»remière
qualité. Il serait [)énibie d'avoir à choisir entre
ces pèches au vin, qui orit une éloquence ir-
résistible, et ce fromage de Brie, à demi cou-
lant, qui est digne des suttVages des gourmets.
Touche grasse, transparente et savoureuse
dont le secret se perd.
Le Sai7it Jérôme^ de M. fiérôme, est un cu-
rieux tableau, et qui contient des parti, s de
modelé étonnantes. Le samt dort la tête ap-
puyée sui- son lion, un peu comme un cadavre
sur la table de l'amphithéâtre. C'est un tableau
mis sur le métier depuis longtemps. Ld, Gazette
a publié en 1876 l'étude au crayon de cette
œuvre singulière.
Après ces pièces à succès, nous citerons ra-
pidement parmi les peintres dont les envois
sont le plus justement regardés : MM. Berne-
Bellecour, — En tirailleurs, — Bernier, Clai-
rin, Duez, — un charmant tableau dans les
tons clairs, très-juste d'aspect, quoique traité
en impression, le Restaurant, où l'on voit à
droite un très-ressemblant portrait de M. De-
taille, — Harlamotï, — un bon portrait d'homme,
— Jacquet, Jalabart, — l'élégant et frais por-
trait de deux jeunes filles, debout et groupées
dans le même cadre ; œuvre de grande distinc-
tion, — Jules Lefèvre, — une petite marchande
d'oranges, finement burinée, — Emile Lévy,
Albert Maignan, — une curieuse composition
représentant Lucrèce Borgia à douze ans, — et
Protais; dans la sculpture: MM. d'Epinay,
Franceschi et de Saint-Marceaux.
L. G.
NOUVELLES
,\ Le budget des Beaux-Arts a été voté
hier : nous l'analyserons prochainement.
,*, Par décret du 7 février, M. Gérôme a été
promu au grade de commandeur de la Légion
d'honneur, et M. Ziem à celui d'officier.
MM. Ribot, Feyen-Perrin, Bin, Humbert, B.
Desgoife, Barrias et Hirsch (architecte) sont
nommés chevaliers.
,% M. le baron Charles Davillier vient de
faire don au Musée céramique de Sèvres de
diverses porcelaines et faïences recueillies dans
6K3 voyages en Espagne, en Italie et dans le
Midi de la France.
On remarque surtout parmi ce don un as-
semblage de grands carreaux de revêtement
qui décoraient le plafond de la grande salle
de l'ancien palais des rois de Navarre.
M. Je baron Davillier donne ainsi un bon
exemple aux collectionneurs en distrayant des
richesses de son cabinet les doub'es, ainsi que
certaines pièces marquées à légendes ou avec
gravures particulièrement intéressantes pour
des collections techniques, telles que celles du
Musée céramique de Sèvres.
,\ M. Il' ministre des beaux-arts vient d'ar-
rêter que l'escalier d'hoimeur du palais du
Luxembourg serait décoié do panneaux de
verdures et de lleurs exécutés par les manu-
factures des (îobelinset do Beauvais.
Les modèles ontélé commandés ;'i MM. Fran-
çais, IIar|iignies, Lansyor, l'aiil Flandrin, Bel-
let-(iaspard, Lacroix, Desgoll'e , Paul (]olin,
Tony Faivre et M"*" Escallier.
,\ On écrit de Bruxelles à la Pall Mail
Gazette que les antiquités (pierres précieuses)
qui ont été soustraites il y a deux mois au
British Muséum par le baron de Freitheg vien-
nent d'être restituées à ce musée par le marchand
de curiosités de Bruxelles qui les avait achetées.
Le gouvernement hollandais a demandé l'ex-
tradition du coupable.
NECROLOGIE
M. Auguste Poulet-Malassis, dont le nom
vivra dans la mémoire des bibliophiles, a suc-
combé à une cruelle maladie dont il était at-
teint depuis longtemps.
M. Poulet-Malassis s'associa, il y a vingt ans,
avec un imprimeur d'Alençon et s'efforça de
faire revivre le goût pour les belles éditions. Il
ressuscita les frontispices, les fleurons, les let-
tres ornées, les culs-de-lampe, les impressions
en deux couleurs. Chacune de ses éditions
était pour lui l'objet d'une étude spéciale, et
tout était combiné pour en faire une œuvre
harmonieuse. Il chercha en même temps à
mettre en relief des écrivains d'une réelle dis-
tinction, mais dont beaucoup n'étaient pas
encore appréciés du grand public.
Le succès ne couronna point ses efforts ni
son talent.
Mentionnons également la mort de M. Al-
bert de la Fizeliére, collaborateur du Monde
illustré, un lettré et un érudit de grand ta-
lent.
ERNEST VINET
Nous avons le regret d'annoncer la perte
douloureuse qu'ont faite les lettres et les arts
en la personne de notre collaborateur M. Er-
nest Vinet, bibliothécaire de l'Ecole des Beaux-
Arts, Les obsèques ont eu lieu mardi dernier,
au miUeu d'un grand concours de savants et
d'artistes. Des discours ont été prononcés sur
sa tombe par MM. Albert Lenoir, Egger et
Alfred Maury qui ont été les interprètes des
sentiments de sympathie unanime laissés par
M. Vinet.
Nous ne saurions rendre un meilleur hom-
st
LA (.H ROM OIT nrs ARTS
lU-.'cll T-
;ro lie notn' rollahoratour
. iiM \c (liscours i\v M. l.p-
i «j»io lo iiian(|uo tli'>|t;uM' no
pas tlo publior coux »loMM. Ki;-
g«f fl AifrcU Ma«iry.
Au nom de l'ÊcoIr nalionnlo do» h«»onx-arl!*. ri
• ' •'<.-i-< - ••■ < .... 'i «lirifîo, jf prends la pa-
1 a«ii«Mi à noir.' s.ivaul
M Vin. t <pii. par s. m
! pour r«''lii<lo,
-. rri'-or ot il"'-
. .'S noire prando
\ dans loiiles Ip?
;. C.«:-l a itUe sonroo inépnisaldi'
. porî^i^vt^ranoo, qne noln* jeiini'^se
IIS lo.« amis do.< aris viouncnl ap-
.dlre. à apprécier h li-ur juste va-
- Iravanx «le? artistes 'ini, depuis
iuà nos jours, oui illuflré celte
I est pour la luéiuoire de M. Vinet
'■ reronnaissanre publi(iue, ainsi
\'S «pii lui doivent nue partie
notre école.
' Vinel esl né en 180'i d'une
-: 'on aïeul était conseiller à
I : après avoir fait ses éludes
- l.< ons de lÉcole de droit,
rature, il fut juge audi-
• ise en 182»;. et substitut
• ur du fol à Nantes en ls.10. Tout eu
'1 d«»« devoirs de sa charge il avail «les
t l'en éloigner dan» l'avenir :
liicienneset modernes, un goût
!■ jiir i iiiti(piilé le conduisirent vers un
;i convenait mieux; il donna sa déniis-
AtUché au Cabinet des Médailles en 1849, ad-
"•• ' %i 'iiignaut, secrétaire pcrpé-
■ rijilions et beljes-leltres,
on archéologique, il nj»-
I à conn.iilre li?s monu-
_ • et de rilalie, et depuis
lor* il se livra meul à leur étude.
M. Vin* t .1 un volume, soue le titre
de rArt ■ • yip des mémoires et de nom-
^•v^îT nr* maux qu'il publia sur ces ma-
l.re de rinstitut archéologique
la Société des antiquaires de
<le la commission du Diction-
«lea heaux-arts, il était bien
lire de 1 Écolo des
d'État, .M. le comte
;)irff-tle place au mois
1 »rs réunissant avec ar-
publiés en France et à
n int-'rveulion active au-
;ic. les (in^andcn publica-
il fit entrer dan» notre
de la bibliographie an-
nrr
' iT^ ni enrichie au point d'at-
'-, et de pré.'»enter
■aux-artH une mine
I, .M. Vinet pensa
Ti«iteara ud guide
srtr pour diriger lors recherches; il se mil donc
A l'n'uvre, el sur un itlau nouveau qui lui appar-
tient, il pulili.i. l'U Is7:t. un ("..ilalogne niétlioiiiquo
des livres d'arl de la lUbliolhèciue. Km IST:!, le nii-
uislre de 1 iiislrnclion piilili<|iie, faisaul, eiiIreiiviMi-
<lre 1.1 grande piiltlicalioii destravaiix des peiisiou-
naires .nchilecles de la France en (ïrèee et en lla-
lie, M. Vinel fut niuniné secrétaire de la connnis-
sion chargée d'eu surveiller l'exécvilion, il en a
rédigé la préface historique. Mu IST.i il publiait
re?«piisse d'une llisloire de rarchilecliu'e cliissiquo
et faisait parait re la premier^' partie d'inie Uiblio-
graphie générale des b(;aux-arls, eiitieprise sous
les auspices du ministère de l'insliin lion jiMlili-
que.
Tels sont les nombreux et utiles travaux (pie
l'art doit à notre l.iborieux el savant l'oiifrère,
qui nous est si douioureusemenl ravi quand nous
espérions le voir longtemps encore auprès de
nous.
Adieu, cher collègin-, adieu.
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
Je luc suis promis de consacrer quelques lignes
de correspondance à un homme qui vient de
mourir et dont la mort esl une perle sérieuse pour
l'art.
Je veux parler rrKlienne Le Roy.
II était lils de |)einlre; son père a laissé des
dessins qui sont chez Wollinglon. Son frère, Pierre
Le Roy, qui peignait entre 1sno el ls:{5, avail une
vraie valvur; il mourut i>oifrinaire. Très-jeuuc,
Etienne s'occupa de tableaux ; il étudia avec
ardeur les anciennes écoles, ht son apprentissage
de restaurateur laborieusement el ne tanla pas à
faire autorité.
Je l'ai c(Uinu il y a cinq ans, lors de l'exposition
à Bruxelles des tableaux de la collection Suer-
inondt. L'iiouime était grand, large de carrure,
avec une apparence anticipée de vieillard; mais
l'œil avait un clignotemcnl très-lin au milieu de
ce masque caduc. Il |)îirl;iil pc-u, avec la it.'iiteur
qu'il mettait à se mouvoir, r'I no disait que ce
ipi'il voulait dire, prudent tout à la fois el fin
comme l'ambre. Sous celle lymphe se cachait une
admiration sans bornes pour les anciens, pour
Rubens surtout dont il avait à un degré prodi-
gieux déchiffré l'arl. Il aurait voulu retenir dans le
jiays tous ceux des Rubens qu'il jugeait iniliscu-
tables. n fit des efforts surhumains |)our acquérir
au .Musée de Bruxelles les deux sjilendidf!» por-
traits de Rubens, cédés au prix de ItJO.OOO francs
par la famille des comtes de Beaufort. f)n peut
dire que c'est grAce ;ï lui rpie ces deux joyaux font
partie des collections nationales. Une volonté trés-
tenace se découvrait en Le Roy, dans cesmoraeuta;
il n'épargnait ni paroles ni démarches, el le génie
de la peinture llamande semblait être descendu en
lui, jiour se défendre el faire va'oir ses droits.
Parmi ses titres de gloire figure en première
ligne la restauration des Bubens d'Anvers. Il nous
a rendu la Descente tir rroix, pour ne parler que
de ce merveilleux tableau, dans sa maturité
ET DE LA CURIOSITÉ
53
magnifique de chff-d'œuvro éraaillé rt patiné par
le temps. C'est peut-être la plus belli' page de sa
vie, et en tout cas cette restauration est pour les
restaurateurs de l'avenir, comme uu avertissement
de respecter les maîtres au point de se sacrifier
devant eux.
C'était, en fait d'art, un très-fort e.xpcrt en écri-
tures. 11 lisait couramment l'Iiistoire de l'art, savait
jiar cœur tout ce qui était le côté matériel des mai-
Ires, mais ne projetait pas au delà sa visée. La si-
gnification supéricnre, le cc'jté mystérieux et idéal
de l'art lui échappait. Il était saturé de pratiques,
de manières, de métier, et cela avait uni par fer-
mer ses yeux à la création même.
En i8'4(j, lors de la vente des collections du roi
de Hollande, quelqu'un lui demanda quel était le
premier peintre du temps.
— C'est de Keyzer, répondit-il, car c'est celui
qui ressemble le plus à Van Dyck.
Nicaise de Keyzer est ce peintre qui depuis a
pris la direction de l'Académie des beaux-arts
d'Anvers et dont, il y a quelques années, on inau-
gurait, dans le vestibule d'entrée du musée anver-
sois,les peintures décoratives l'epréseutant l'École
flamande.
Etienne Le Roy avait été touché par une cer-
taine élégance à fleur de peau qui est le caractère
du peintre de Keyzer, et il lui paraissait que le
plus grand peintre vivant devait nécessairement
ressembler à un grand peintre mort.
Il ne s'est pas attaché aux modernes, qu'il n'eût
pas compris ; sa préoccupation et sa tendresse
ont été pour les anciens, et il s'est absorbé dans
leur étude.
II était intéressant à écouter lorsqu'il parlait du
prix des tableaux. Des œuvres qui se vendaient
10.000 et 20.000 fr. avaient passé par ses mains
cotées 3.000 et 4.000 fr., et il s'étonnait de ces
hautes fortunes.
— Ils sont fous ! s'écriait-il eu faisant allusion
aux amateurs.
Etienne Leroy était expert des musées de
Bruxelles ; mais la commission des musées se
privait volontairement de son expérience et de
ses conseils, on ne sait trop pourquoi ; jamais on
ne le conseillait sur les achats. On avait plutôt re-
cours à un autre expert, M. John Nieuwenhuys,
lequel fait partie de la commission et en est resté
aux jMieris et aux Shalcken.
Cette injustice eût obtenu une réparation écla-
tante si M. Le Roy avait vécu. Tout récemment, le
nouveau directeur des beaux-arts avait proposé à
la signature royale la nomination d'Etienne Le
Roy aux fonctions de membre de la commission
des musées.
Camille Lemonnier.
TRIBUNAUX
L\ MAISON GOUPIL ET LÉO HERMANN. — COMMANDE DE
TABLEAUX DE GENRE
La maison Goupil prétendait que M. Léo Her-
manu, peintre, s'était engagé à exécuter pour elle
divers tableaux moyennant une somme de 10.700 fr.
Jusque-là, rien de bien curieux ; mais, ce qui
l'est, ce sont les titres des tableaux qui devaient
être exécutés ; les voici :
1° Deux Amis buveurs.
2" Un Curé déi/ustateur.
,{" Deux Curés rieurs.
.'|0 U?i Curé ilchout rieur.
ii» Vît Curé pécheur.
(')" Un Pâtissier pleureur.
.M. Ilerinann n'a exécuté (pi'une seule de ces
(lîuvres : le Curé rieur dehout. Il déclare rpi'il ne
s'est nullement engagé à exécuter, qu'il devait
seulement composer un autre tableau pourhMpiel
il avait reçu une somme de 2.000 fr.; que, ne
l'ayant point fait et ne voulant point le faire, il
s'olfrait de rendre cette somme.
Les livres de la maison Goupil contredisent ces
déclarations. Mais, devant le refus d'exécution
exprimé [lar le peintre, le tribunal ne peut que
déclarer le traité résilié et condamner M. Léo
Ilermann à 500 fr. de dommages-intérêts.
EXPOSITION UNIVERSELLE INTERNATIONALE
DE 1878
RAPPORT
SUR LA. SITUATION DES TRAVAUX PRÉPARA-
TOIRES AU l^"" NOVEMBRE 1877.
(Voir le n^ 5 de la Chronique)
Exposition des portraits nationaux historiques
Les organisateurs de l'Exposition, ont été ame-
nés de bonne heure à songer à donner à la
peinture ancienne, dans les galeries du Champ
de Mars, la place qu'elle ne pouvait trouver dans
les salles de l'Exposition archéologique du Troca-
déro, et ils se sont arrêtés, après examen, à la
pensée de réunir une collection de portraits de
personnages français, choisis dans les galeries
publiques et privées, au double point de vue de
l'intérêt historique et de la valeur artistique-.
Un arrêté du ministre de l'instruction publique
et des beaux-arts, en date du l^^'" février 1877, a
chargé la commission de l'inventaire général des
richesses d'art de la France d'organiser, au palais
du Champ de Mars, cette galerie des i)ortrait3
historiques nationaux.
Dès le mois de mars, la commission se mettait
en devoir de rédiger le règlement particulier de
l'Exposition. L'art. 3 de ce règlement a été modifié
par uu arrêté de M. le ministre de l'agriculture et
du commerce, en date du 24 avril 1877.
Eu mai, le règlement définitif a été rendu public.
Pendant ce temps, la commission jjrocédait au
dépouillement des livrets de nos musées de pro-
vince, et des expositions rétrospectives qui ont eu
lieu depuis un certain nombre d'années. Elle
retrouvait ainsi la trace d'un millier de pc>rtraits
historiques.
La circulaire du 20 juin a été suivie de près par
l'envoi des demandes de la commission de l'in-
ventaire adressées aux possesseurs de tableaux, et
déjà plus de cent cinquante portraits sont acquis
à la galerie dont l'organisation est confiée à cette
commission.
1 V en HdMOl »• HKS AUTS
vnndw «"ont ontrc
r <|Hi' lailuuiu.--
•If* i>i>|it à luiit
K\P*vsmo\ lUSTolUOl K I»K I. MIT ANCIKN
«î miMOOiurwir i>r!* rmn.»» JttRAV.H(>
!ivo <h* riiistoin» dn travail
M «nivorsollo de Istî" a
\ .-oiiviMiirs. Non-*oulciiioul
:it> rt dcf» nioyons ctiiis-
■ Ti-Fscnl 1«\« «'liiilrs piir
aussi une art ion nin-
i, ' >ur l.i prodiiclioii iiidiistricllo.
n\ Irouv»' ilos modt''l<'!ï licnn'iix
'MC.« de dérornlioii tomb»'?s
■ avions de proct^dés i|tii,
u-.iiKiu . iiKiit s, onl été par eux mis à
>
d
■ - urs rt Plhi)nprn|ihiqn«'s du
l>as moins d iiUcrêl. et
d'iiinuoncp sur nos indiis-
'.'' à le croire. Les rotlec-
;rer auront encore un ea-
l'en 1867, puisque, relte
.'■'rno pas à exposer ses
No» divers amateurs ont ex-
montrcr au public les séries
lou» les pays qu'ils ont patieni-
vs. GrAee à eux, nos galeries du
un asjterl encyclopédique ; elles
ut aussi bien peut-être que nos
Mars, mais à un point de
îuhle d«>s productions dues
C'est là un ré-
veimes de tous
-1 ii'iii- en collections
•rr. permettent de consi-
le nous puisons
.. . illant <le8 p<ju-
^•
•'tran^i'-rs nous per-
n
• r a cette partie de
J.ireoutUmé.
1
'U\ Trocadéro surpasse
- celle de la galerie
'•té. en IS67, consa-
r>tle aujzmentation
ri
1" d'fïdriM'ltre, à coté
ii
no, de lor-
t-
' ' imens de
•'
r des réu-
ri
!•-• mobilier
à^ >;
• t des temps
plw» «
l».-^ armes, des
*l,-.fï*-i
M'- ■• •■■i.-iil. des carions
.'>re«, des iostrumeol» de mu-
'1* et lei procédé! indus-
'fir d'- 'poqufcs le» plus
de l'Extrém"
. iront des repré-
.t» (itutiit* du Trocadéro ; mais on
y dpvra trouver encore des eolli'ctidiis dinstrn-
luiiils scieutiliques, «les ducunient!* iirmeiiaiit de
nos illustres inventeurs, des monuments de la pa-
l(S>pr«pliie, tels que manuscrits et inscriptions, et
nii'ine ces armes, ci-s ustensiles <runi! exéeution
rudimeulaire «lont la malit>re. la forme et l'em-
ploi, constituent connue des liens conununs entre
toutes les piiiiulalions du plohe h l'étal, d'ei\fanee
préhistorique. Les historiens et les arehéolopues
posséderont doue là im <'hamp d'observations
aussi fertile que relui (pii s'nll'rira aux artistes et
aux industriels. Au reste, l'adresse maïuielle jiré-
rède souvent l'état de civilisation policée. Ouel-
ques lames île silex recueillies dans le vieux sol
<le la (îaulo sont taillées avec une finesse (|ui
ét<ume nos lapidaires, et les nèpres de rAfri(|u«
équ.iloriale fabriquent des bijoux d'or avec uno
délicatesse «pic l'I'.urope pourrait leur envier ;
c'esi, un fait que, prAce à r<ibliî.'eauce de nos
exposants, le philosophe pourra amplement vé-
riHer.
f.,e succès des finleries historiques el ethnogra-
phiques de l'Kxposition de ls7s dépend entière-
ment de la bonne volonté des eoUeclionneurs qui
ne sont pas, comme les exposants de l'industrie,
encouragés par l'attrait bien légitime des récom-
penses. Mais cette bonne volonté désintéressée
s'est manifestée de toutes parts avec mi em|ires-
sement qui rlénote un véritable iialriotisme et un
désir il'élre utile auquel s'associent cordialement
qiu'lques-uns de nos plus éminents In'des étran-
gers ; ceux-là qu'on est toujours certain de ren-
contrer lorsqu'il s'agit d'accomplir une (Puvre
bonne ou grande.
Les membres de la eomniission d'adinisr-iun el
de classification s'acquittent avez zèle d'une tAche
qu'il onl acceiilée avec d. vouement. Il ne s'agit
pas seidement [lour eux de constater l'existence
d'objets d'une «irigine bien connue, comme ceux
que produit l'industrie coulenifiorainc. Ils ont sur-
t<iut ù apprécier 1 authenticité des renvres sou-
mises à b'urexnmen, à en déterminer l'Age ev.icl,
élément de première nécessité pour l'arrangenient,
chronologique adopté, jiarfois à en établir ^en
l'absence de fout renseignement) ce qu'on pour-
rait ap|ieler Vtfffit civil. De la comparaison qu'ils
sont afqn'lés à faire des objets les plus dillérents
d'âge et de patrie, résultent trés-Bouvent des lu-
mières nouvelles.
La science a singulièrement à gagner dans ces
assises tenues par des connaisseurs pleins d'ex-
périence el de [icrspicacitè.
Ce progrés d'insfructirm ne sera pas un des
moindres fruits île l'Kxposition de IS?»*.
L nislall.llion de foules les choses, précieuses à
tant de titres, qui viennent d'être soirnnairetnenl
signalées, a été [(ré|iatée avec sollicitude. In lo-
cal bien éclairé, slriclemenl clos el gardé, de bel-
les vitrines, à la construction desquelles l'expé-
rien«;e des Expositions précédentes a iicrmis d'ajt
porter diverses améliorations, telles sont les con-
ditions matéri<;lles indispensables qui s'ajouteiil
a o'iles rluii aul e ordre p'jur donner lieu de
com|»ter sur im résultai digne de la grande so-
lennité que nous préparons.
ET DE LA CURIOSITE
55
ACADÉMIE DES IN3CRIPTI0NS
FOUILLES DE PRENESTE
Voici, d'après une note de M. Fernique, membre
de l'Ecole française de Rome, l'énumération «om-
maire des principaux objets mis au jour sur l'em-
placement de la nécropole étrusque de Palestrina
(Préneste), au lieu dit Columbella. Les sarco-
phages explorés sont au nombre de cent trente
environ. La jiUipart ne renferment que des osse-
ments ; l'emplacement funéraire était marqué par
dos ornements en forme de pomme de pin sup-
portés par des bases, avec le nom du défunt.
On a trouvé dans le sol beauconp de fragments
de peintures, entre autres un buste de femme as-
sez bien conservé ; luie quarantaine de monnaies
impériales et un denier consulaire ; plusieurs bas-
reliefs en terre cuite représentant deux chevaux
tournés en sens inverse et séparés par un masque
de bon ; deux bas-reliefs eu terre cuite, en fornie
de cône, représentant l'enlèvement de Ganymède;
une dizaine de cistes (coffrets de toilette avec
anses, couvercle et pieds^, contenant des miroirs
de métal, des strigilles (sorte de racloir avec man-
che pour les soins de propreté au bain), des ai-
guilles, des boîtes à fard, des peignes, des
éponges.
Les miroirs sont presque tous ornés de ces des-
sins au trait qu'on nomme graffiti, mais ce sont
des œuvres grossières ; de même la fabrication
des cistes est vulgaire. Les poignées qui surmon-
tent les couvercles représentent, comme d'ordi-
naire, des lutteurs ou des femmes couchées. Ce-
pendant, parmi les figurines de ce genre, il faut
signaler deux types nouveaux ; d'abord une Mi-
nerve casquée, vêtue d'une tunique, portant l'é-
gide et le gorgonéion, tenant d'une main une
lance ; la déesse est debout à côté d'un cheval
qui se cabre ; le second type est formé d'un
groupe qui nous mniitie deux femmes portant le
corps d'un homme; l'une des femmes tient un
poignard.
UN VASE DE DODONE
Dans la belle collection de bronzes recueillie
par M. Carapauos dans la vallée de Tcbaracovis-
ta, sur l'emplacement du sanctuaire de Dodone,
il existe des anses, des cols, des goulots, des
fragments de panse qui fourniront pendant long-
temps aux antiquaires l'occasion d'exercer leur
sagacité. M. Léon Heuzey avait remarqué une
anse archaïque d'un très-beau travail et d'une
forme surélevée. La difficulté pour l'adapter à
une forme de vase quelconque gisait en ceci qu'à
la partie supérieure de l'ause étaient fixées deux
rondelles destinées à embrasser le col. En exa-
minant les autres pièces delà collection, M. Heu-
sey remarqua un col allongé, en forme de gout-
tière et dessinant à peu près un quart de cercle.
Bien que les dimensions comparées de l'anse et
du col indiquassent nettement que les deux mor-
ceaux provenaient de deux vases distincts, il était
évident qu'ils provenaient de deux vases analogues
pour la structure. D'ailleurs, l'anse et le col ainsi
déterminés permettaient de rechercher dans les
vases archaïques de terre un type analogue.
Ce type s'est rencontré dans un vase de Santo-
rin : on sait que la [loterie de cette île, trouvée
sous une couche épaisse de terrain volcanique,
remonte à une très-haute antiquité, puisque le
souvenir du catîiclysme n'a pas même laissé de
trace dans la légende.
Le vase est constitué par nufi panse ovoïde al-
longée, renversée en arrière et posée sur une base
aplalie; le col est long et va s'amincissanl jus-
qu'au goulot en gouttière ([uise projette en avant,
alfcctant une certaine caujbrure ; au point où
l'ause surélevée s'articule avec le goulot, on re-
marque deux grosseurs qui rappellent !• s ron-
delles du bronze.
La partie supérieure et antérieure de la panse
est ornée de deux pastillages qui représentent
les seins, tandis que les deux grosseurs de la base
du goulot semblent représenter des yeux. Il est
donc extrêmement probable que le vase de Do-
done appartenait à cette catégorie; elle était des-
tinée aux ablutions et figurait à ce titre dans le mo-
biber sacré du temple de Jupiter.
VENTES PROCHAINES
COLLECTION G. AROSA
Celle-ci est bien véritablement une collection
d'amateur. L'homme qui l'a formée est un des
plus fins connaisseurs de Paris, ayant, en pein-
ture, ses préférences marquées et cherchant avant
tout à satisfaire son goût personnel. Admira-
teur passionné du génie de Delacroix, il a réuni
dix-sept de ses œuvres, et dans le nombre : Des-
démone, Ivanhoé et Rebecca, Saint Sébastien, Arabe
montant à cheval, Campement arabe , Paysage du
Maroc, Hercule enchaînant Nérée, Sénèque mou-
rant, etc., etc., plus deux belles copies d'après
Rubens.
Tous les maîtres aimés de M. Arosa sont ici
non pas représentés seulement par un seul mor-
ceau, mais ils ont, quelques-uns, jusqu'à sept ou
huit tableaux. Ainsi Corot, avec le Petit Pécheur,
Allée sous bois, Vue de Picardie, etc.; ainsi Cour-
bet, avec les E^nvirons de Rambouillet, les Falaises
d'Etretat, Marée montante. Jeune Femme endormie
et le VioloncellisteAid<iv\\. de 1848; ainsi Jongkind,
Diaz, Daumier et Tassaert ; ainsi d'autres encore
comme Boudin , Chintreuil, Jacque, Harpignies,
Veyrassat, qu'il est juste de nommer, et enfin
Théodore Rousseau, dont la Lisière de bois, nue
de ses toiles les plus merveilleuses, complète di-
gnemeut cet ensemble d'œuvres charmantes, spi
rituelles ou émouvantes, toutes choisies avec une
intelligente délicatesse.
La vente de ces tableaux aura lieu à l'hôte
Drouot, salle 8, le lundi 25 févi-ier, après deux
jours d'exposition, par les soins de MM. Charles
Pillet et Georges Petit; quelques jours auparavant
aura lieu également la vente d'une très-intéres-
sante réunion de faïences appartenant au même
amateur.
l A CHHONIOUE '»Ks \!n«^ KT HK l.A (UMUOSITK
CONCERT» m* niMANCIIK «7 KKVIUKII
fv^ iM'ilÇIÎ .
■■ ■ ' Ili'or
piano
liitl.r :
i M. (lonnoti ; !"•
M. Laiicii-n.
M.imJii) ; flir d-
x^Mili' jiar
■ liniiii' csna-
|.iir M. Cn-
''«« t) Car-
•" (Rop-
OBJETS DE VITRINE
Tabaliôrc» pI honlionnièros en or •'•maillé et
•inaui, liijoiix divr>rs, por-
joli raharet, tapis, joli
■ii-i i»lcu turquoise, etc.; grou-
-' cil ancienne porcelaine de
.... .. .iue.
VKXTB HOTKL DROUOT, SALLE N» 5
Le mercredi 20 lévrier 1878 à deux heures.
M* Charles PILLET, < <>iiiiiii-->airr-prisenr,
rue d«- U «•r.*iic<-r..it<lii r.\ Kl;
M. Charles MANNHEIM, expert, rue ^.lint-
Gforge5, 7,
" • • • - ^r IhOl'VE I,E CATALOOIK
Et] ■ , I e m ardi 1 9 février 1 878 ,
de I heur« à ;« heures {/2.
VENTE
faïences ANCIENNES
-K^ fAllHlMUK-S
lUlienne*. Mau^e^<pJe«, Espagnoles,
de Persecl il*: UJiudes, de Dclft, dcXevers,
de Kouen et autres.
PORCELAIRES DE LA CHINE ET DU JAPON
. ;r '.K- i/K'.H A S i ii.i,. rS-.
Composant la collection de M.G. AROSA
'' V. N" .'{
LM)«adi2i ii23(«vrierl878.
""• Ch PILLET re-priscar, ru*-
HEIM, cx{»erl, rue Saini-
d#>l4
lT.''ryr. LE CATALOOLE.
-^Tf-di 20 féTfier
i t,2.
TAIILEAUX MdllERNES
y 1
AQUARELLES
par Alexandre FRANGIA
/; /' A Q r A ni: L l ks
par Loixis FRANGIA, son père
m;mk iU)rKi. duouoi', sai.i.k n" 8.
Lo vendredi 22 février 1878. à 2 heures 12.
M" Ch. PILLET. citininissaire-piiseiir, 10,
rii«> fie la (iraiiLri'-nalclière ;
M. HARO, itcinire-experl, 20, r, Bonaparlo.
/•>i)o.s(/jn» puhli<jw\ le jeudi il février I87K,
de 1 heure i"i !> heures.
MODERNES
Composant la collection de M. G. AROSA
VKNTK, HOTKL DROUOT, SALI.K N" H
Lo lundi 25 février 1878, à 2 h. 1/2
M' Charles PILLET, r(»ninii.>^.saire-priseiir,
rue dr la (ir.iii^'.-ltaleliére, 10.
M. Georges PETIT, marchand de lablcaux,
7, rue Sainl-lieorges.
<:lir.Z LKSyilKLS SK TROUVE LE CATALOGUE
Exposition particulirrc, lo samedi 23 février;
publiiiur, N- dimanche 2i février 1878, de
1 heure à li heures 1/2.
Kn distribution chez M. Etienne CHAR AVAY,
archivisfe-jialéogra[ilie, expert en aulngraplics,
rue de Seine, .'il :
(>atal<tguc d'une impoitanto colleclion de
l.ETTMKS AITOtiMAPlIKS et de DOCI'MlvVrS
IIMOI'.JOIKS, provenant de feu M. J.-H.-W.
WAGENER, consul de Suéde à Uerlin, dont
la veille aura lieu à jjerliii, le 20 février 1878,
par le>, M»in de M. All.erl i.OWS.
M. Ktienne r.HAHAVAV, devant assister à
la vente, se chargera des cdiiMnissions des
amateurs français.
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12 fr. I Six mois.
8 f[
MOUVEMENT DES ARTS
COLLECTION DE M^ J.-B.
Me Ch. Pillet, commissaire - pi'iseiir
Portrait du comte de Provence, enfant, par
Drouais, 10.000 fr.; — un portrait du comte d'Ar-
tois, par le même, 2.600 fr.; — un portrait de la
comtesse de Potocka, par Lampi, 12.700 fr.; — l'in-
fante Isabelle, par Simon de Vos, 3.600 fr.; — une
miniature sur ivoire, 1.300 fr.
— ^ Parmi les objets d'prfévrerie, citons : Un
miroir aux armes de Portugal, 8.000 fr.; — deux
plateaux, mêmes armoiries, 8.290 fr.; — Bustes
de Louis XVI et de Marie-Antoinette, argent re-
poussé, 2.o20 fr.; — deux fermoirs de livre en
émaux, 2.880 fr.; — un couple de pigeons en vieux
saxe, 4.700 fr.
Eu sculpture : terre cuite, deux bustes, par
Roland, 8.300 fr.
En ameublement : un canapé Louis XVI, sculpté
et doré, 8.100 fr. Enfin une tapisserie des Gobe-
lins, le Repas, la Danse et la Musique, d'après Bou-
cher, 12.000 fr.
BIBLIOTHEQUE DE M. P
Me Maurice Delestre, commissaire-priseur
No 1 (Catalogue). Bible, de Robert Estienne
{1343), 1.803 fr. — No 11. Les Provinciales, de
Louis de Moutalte, Cologne (1637), 880 fr. —
No 13. Oraison funèbre de la princesse Palatine,
parBossuet, Pari^, Mabre-Cramoisy(1685),édit. or,
1.600 fr. — No 19. Les Essais de Montaigne, Paris,
AbelLangelier(1388),1.100 f.— No 22.LesCharactères
des Passions, par le sieur de la Chambre, Paris,
Rocolet (1648), 360 fr. — No 34. Quatre dessins
originaux de Leprince pour les Saisons de Saint-
Lambert, 1.100 fr. — No 33. Quatre dessins de
Quéverdo pour le Déserteur de Sedaine, 1.000 fr.
— No 38. Iconologie par figures, avec 20 dessins
originaux de Cochin, 1.600 fr. — N'o G2. Margue-
rites de la marguerite des Princesses, Lyon, Jean
de Tournes (1547), 1.400 fr. — N» 73. Fables
choisies de La Fontaine, avec figures d'Oudry,
Paris, Desaint et Saillant (1733), 800 fr. — No 76.
Contes de La Fontaine, avec figures d'Eiseu e
Lemire, Amsterdam (1772), l.OPOfr.— N» 78. Poésies
de Me Deshoulières, Paris, Villette (1707), 1.000 fr.
— ÛEuvres de Rabelais, Paris, Jean-Frédéric Ber-
nard (1741), 5.900 fr., etc. . ■ •
La vente a produit 46.483 fr.
NOUVELLES
,% Les opérations du jury des beaux-arts, à
l'Exposition universelle, pour la peinture et la
sculpture, ont commencé cette semaine.
,*, Nous annonçons avec le plus vif plaisir
que notre collaborateur, M. Eugène Aliintz,
vient d'être nommé bibliothécaire à l'Ecole des
beaux-arts, en remplacement du regrettable
M. Vinet, dont il était l'adjoint.
Les artistes et les écrivains qui fréquentent
la bibliulhèque ne pourront que se féliciter
d'avoir pour guide l'un des jeunes savants qui
honorent au plus h ut point la gcience mo-
derne par l'esprit de méthode, l'ingéniosité et
l'ardeur infatigable qu'ils apportent dans leurs
travaux.
M. Jouffroy succède à M. Eug. Mûntz dans
l'emploi de bibliothécaire-adjoint, et M; Etienne
Arago est, croyons-nous, nommé archiviste de
l'Ecole.
*^ L'Académie des beaux-arts, dans sa
séance du 16 février, a nommé jurés-adjoints,
pourprei:dre part aux jugements des concours
aux grands prix de Rome :
Pour la peinture, MM. Boulanger, Biennoury,
58
I A (HHOMOrK HHS AUTS
rt I
•■ On II
Tsrd a V
,1.1, i.i..... ....i>i. JaUbprt,Bli-
ur* vu taille-*lo«CP. MM. Hollov
>. .-u in,-.i.»;n.>, MM M.rl.'v ol
. r. riMiiiiii'iit
ut miM>.'> au
I .iloi:ufs
iilplrto-
.(!! iiniiM' <M1-
•\ prient itnpir «le
iMii^ lurs, l'un <l<'s or-
. il> MM-viront aiii>i îi
, - .luxquols appartionnont
:i> dans le Vadcrland , journal
". Arnhom : •• M. Iloiirv Ha-
\ jours «lans nutn* ville à
■ ians les archives. ^Juoiijuil
un rertain mystère et »ju"il
. 'nies personnes, nous
i'Ut î'tail de retrouver
no labnque de faïence qui a
Tifs bien renseign»"", ce but
■ il aurait trouvé des pièces
... ..«tant rcxistcDce d'une pa-
mIIp de notre correspondant se
. ce serait une belle lin
!.f M. H.ivard a été chargé
-. laquelle mission
- dans les archives
jr Kcufillir les documents
:> à riiistoire de l'art et des
' Henry Havard, que nous
temps que le Yadcrland,
■ \c répondre à notre sym-
bien renseigné.
uvert à Arnhem
iixenl d'une manière
si controversée de la
même temps notre col-
" qu'il réserve la pri-
,..-.,. ., . .. ■> ,..,;. pour les lecteurs de la
GaieU* des Btaux-Artt.
mièret toile-
NÉGROLO GIE
- :i:cr ]n plu* fJoulolirCU'-e
Charles François Daubigny,
du
■ ■ ■ ■ ' : I . à
1 Pari!», aux suites
' : il était âgé de
a donné ses pre-
1838 et de 184^j;
en 18*8, une 1" en
. f-\ une de 1" classe à
... .:i,.-ry ede 1867.11 éUit olTi-
a Légion d'boDoear.
Charles Haubigny est resté sur la brèche
pre>qiic jn>qu'au diMiiiiM" jour. Ses dernières
e\posilioii> n'ont pas été les nuùns renurqua-
bles. Il seinlilc «pi'au dérliii de la vie de cet ar-
tiste, son vigoureiix talent de naturaliste se soit
connue alleiidri, et ipiune part plus grande
encore y ait été faite à la poésie, à l'idéal.
I.a (iaztttc des Ilcaur-Arfs a publié vu 1874
[\. IX. p. J.'ili et it)4) une (>xcelleiiti> élude de
M. Frédéric Ilenriet sur le grand peintre dont
il était l'ami et radniirateurlrès-entendu. Nous
rappebins cet im|)ortaiit travail à nos lecteurs;
ils y trouveront en même temps le catalogue
des pièces gravées à l'eau-l'orte |>ar Daubigiiy,
et dont nous avons eu la bonne foiliine de
publier les spécimens les plus imiMulanls : Le
sohil courhani, un Lever de Lune, le Mai'ais et
lu PhKjc de Villervillc.
EXPOSITION DES MISSIONS SCIENTIFIQUES
Cela est intéressant, mais cm pouvait espé-
rer que ce le serait encore davantage.
Peut-être y a-t-il dans les salles lro|t de
mannequins avec des oripeaux et dont les
types ne sont jamais d'accord avec ceux des
jdjotographies qui re|)résen1eiil les mêmes
races. In de ces j)réteii(lus Indiens ressemble
à un des acteurs du TliéAlre-Fran(;ais. Ailleurs,
une jolie dame en cire, sous la véranda d'une
li.icieiida, se penche à son balcon de bois et,
(jiKiiiju'elle ait l'air bien raide, inspire le re-
gret de n'avoir pas une guitare pour lui don-
ner une sérénade. Les savants missionnaires,
ainsi que les nomme la notice de l'exposition,
errent près de cette belle dame et lui envoient
des baisers.
Oui, trop de mannequins, gauches, pen-
chant de travers et sur (jui les oripeaux
jiendent all'aissés et pileux comme des loques
de noyés. Ce si>eclacle porto sans doute l'ef-
Iroi dans l'Ame des moineaux et terrifiera jjIus
d'un pauvre petit enfant. Je ne lui vois guère
d'autre utilité. Les p(ds ont le dessus dans
cette exhibition. L't'tlinograi)hie est une belle
chose, l'art colombien, péruvien et mexicain,
est aussi une belle chose; mais je crains que
les pots, les cailloux, les lléches, les crânes,
etc., ne nous reviennent plus cher par la voie
des missions que si on allait les acheter chez
les brocanteurs.
Les quelques spécimens de stèles carthagi-
noises exposés par .M. de Sainte-.Marie et dis-
traits de la collection de la Bibliothèque na-
tionale sont la partie la jdus intéressante et la
plus imposante de l'Exjiosition. Ce sont des
monuments unvjUtH en Liirope actuellement
et dont aucun musée étranger ne possède
d'exemplaires. Ils éclairciront bien des ques-
tions relatives i la civilisation et i l'art phéni-
ciens.
Une des choses les plus surprenantes qui en
ressortent au Palais de l'Industrie spéciale-
ment, c'est de retrouver le symbole lunaire
carthaginois et la figure de la divinité aux
bras levés sur les pots péruviens !
ET DE LA CURIOSITÉ
59
Un Anglais qui a écrit un livre sur le Pérou,
le consul Hutchinson, croit beaucoup à l'ori-
gine phénicienne de la civilisation du Mexique
et du Pérou. Selon lui, ïAmcrica, journal de
Bogota, prétendait, en 1870 ou 1872, qu'on
avait découvert une stèle sidonicnne à Guaya-
quil.
L'exposition montre aussi un rapport assez
frappant entre des idoles sibériennes photo-
graphiées par M. Uljalvy et les plâtres dressés
dans la salle péruvienne.
Les missionnaires sont fort inégaux dans
leurs récoltes. L'un, par exemple, n'a rap-
porté que trois petits paniers; l'autre, au con
traire, avec force mannequins, huttes, véran-
das d'haciendas, décors peints, et grands
plâtres reconstitués, c'est-à-dire un peu tra-
duits at assez révisés, remplit toute une
énorme salle.
Comme art, ce sont les tessons de faïences
et les briques ornementées, les bijoux du Tur-
kestan, les harnais en turquoises cloisonnées,
rapportés par M. Ufjalvy, et les bas-reliefs
Khmers, de M. Harniaiid, rappelant certaines
des sculptures sassanides de l'ouvrage de
MM. Coste et Flandin sur la Perse, qui sont les
objets supérieurs.
Du côté du Mexique, une statue en porphyre
du dieu Quetzalcoatl est assurément un beau
spécimen de l'art d'Amérique et rappelle la
facture égyptienne; des tètes coilfées et riantes
en terre cuite évoquent à leur tuur le souvenir
de figurines égypto-phéniciennes; des sceaux
ou empreintes à tatouages montrent une jolie
ornementation géomét'ique. Une certaine
liberté ou une certaine énergie de modelé
donne quelque souplesse vivante à divers
bonshommes des vases péruviens, que M. de
Longpérier, il y a déjà longtemps, trouvait
as>-ez analogues aux vases étrusques en terre
noire.
En somme, nous qui ne nous occupons que
d'art, nous sommes un peu désorientés au
milieu des oiseaux empaillés, des couleuvres
en bocal, des papilluns, des mannequins
penchés de travers, et des drôles de paysages
décoratifs qui forment, paraît-il, de précieux
adjuvants aux études ethnographiques.
J'oubliais l'exposition de M. Soldi, chargé
d'une mission pour l'étude des procédés de la
glyptique, depuis l'époque préhistorique jus-
qu'à nos jours.
li a constitué un petit musée composé de
moulages de pierres gravées des diverses
époques, auxquels est jointe la série des outils
qu'emploie la glyptique, accompagnés de
tableaux synoptiques et synchroniques, des
progrès du dessin, de la nature des substances,
et de l'outillage, selon les diverses périodes
artistiques.
En somme, l'idée de celte exposition a été
intelligente et sera féconde; sa réalisation
laisse quelque désenchantement, bien qu'elle
semble nous transporter sur les quais du
Havre, mais elle laisse entrevoir aussi tout
l'intérêt qu'aurait dans l'avenir un musée
comparatif complet, sérieux, des productions
industrielles et artistiques, anciennes ou ac-
tuelles, des races restées tant en dehors de
l'antiquité classique que de la moderne civili-
sation européenne, et tel que sera peut-être
le grou[)e ethnographique à l'Exposition uni-
verselle.
DURANTV.
CORRESPONDANCE
A PROPOS DU rORTHAlT DE LUCAS DE LEYDE
PAR Albert Durer.
Mon cher directeur,
Los lecteurs de la Chronique des A)-tx n'ont
peut-être pas oublié une courte note publiée par
moi dans le numéro du 19 janvier dernier.
Il y était établi qu'un portrait, exposé d'abord
au Burlmrjto>i Club, puis à la Groavenor Gallery,
et attribué à Lucas de Loyde, devait être, sans
aucun doute, restitué à Albert Durer.
Cette note a itrovoqué, de la part do M. Sidney
Colvin, dans The Acadenvj du 9 février, une rec-
tificatiou, ou plutôt nue protostation dont la por-
tée m'échappe.
L'auteur, en etl'ot, loin de contester la justesse
de mon attribution, la reconnaît pleinement :
« La note de M. Ephrussi, dit-il, montre claire-
ment qu'il a eu le mérite d'apercevoir le premier
la signature originale effacée, lorsque le dessin
n'était pas encore à la Grosvenor Gallery , mais
au Burlington-Club.» Fort bien. Mais comment
concilier cet aveu forcé avec quelques autres
passages de la même lettre : « La pubUcité
donnée à l'opinion de M. Ephrussi n'était pas né-
cessaire pour établir l'attribution du dessin à Al-
bert, et cette attribution n'est pas une question
en litige, mais une certitude. »... «Tous les
connaisseurs ont remarqué à la fois la différence
de style entre ce dessin et ceux de Lucas de Leyde
et sa parfaite ressemblance, au point de vue tech-
nique et général, avec toute une série de portraits
dessinés par Durer, spécialement avec ceux qu'il
fit à Anvers dans les anuées 1520 et 1521.» «Cette
découverte est devenue le bien commun de tous
les connaisseurs qui ont vu le dessin à la Grosve-
nor Gallerv depuis les premiers jours de l'Expo-
sition. » Mais pourquoi les visiteurs des deux
expositions n'ont-ils pas relevé l'erreur signalée
dans la Chronique ? Pourquoi le dessin figjire-t-il
encore dans le catalo^nle de la Grosvenor Gallery,
sous le numéro 8(iO, avec le nom de Lucas de
Leyde? Pourquoi, dans son travail sur Durer, où
il est longuement question des rapports des deux
maîtres, M. Sidney Colriu n'a-t-il pas saisi l'oc-
casion toute naturelle de rétablir la vérité? Pour-
quoi, enfin, rappelant i'entrevue des deux peintres
à Anvers et citant ces propres mois de Durer:
« J'ai pourtraict au crayon maître Lucas de
Leyde » (1), M. Colvin ne dit-il absolument rien
du beau dessin de la Grosvenor Gallery, dont il
parle aujourd'hui avec tant de complaisance?
Votre dévoué.
Charles Ephrussi.
Le 20 Février 1878.
(1) Voir Tlie Portfolio , août 1877, p. 119.
90
LA l'.llHOMOl 1 l'IS AUTS
U
CORRESPONDANCE D ANGLETERRE
t. ^iic .111 Miiil Inii cf
i« offr«< <l<" l'in* rt'iiinr
I • ' • "«■^- - n ):oliiio
luo l'on
iiiit Ira-
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iirwilu Ji- soin «le pré-
iivor, onl ru In bonne
*-.Uii tous lo» |tnuni>aux do
no (ivail pfinti* |»our lo
•■, à Kloirnro. Du vi-
-lo lui-mt'^iiie, rllc avait
.: iiii uivail plu» important qui
lutel bien connu cl cxislant «mj-
t
» question ayant été Iransforée
,1 ,.._,. y pj( ri>ji(<vg jusqu'au
■ le, rpoque à la<pu-lle
' ■ ^ 'iont la rollectiou
:ieaux de la pn'--
I f\ dispersés. Ils
vêtu à Uiirlingtiin
II valeur d'Lgolino
-•■urs. On peut y
• iir religieuse qui
■i ?ou travail.
ivera un «les rares la-
'e la main du grand
est au-dessu.^ de toute
■ f in Viergr, n[i[iartenanl à
•ort, est non-.'i-iilemciit de
; TfMuier rang des meil-
■ re. Elle fais^ait partie de
a que Giolto fit pour
^jrcnce. Vasori y (ait
■ I ■ '^" ..iisiagmc que
' [l'iiir la prc-
>r un lit de
•l de blanc
,:ie-des-F1eiirs.
Mst debout, prêt à
la forme dun petit
pleurs. La tête de
r un onjfe. Tout
' et d'ajx'.tres. L'ex-
liDie. Al. Willelt a
• Oîuvre qui n'est
cpII* de M. Brom-
/ '"■», peint
pie où il
' ri' i-.j ouvre, aux
' ' ' Saitoru
lis inlé-
*. '"6té
lils
.i de
Faftnllt;
•■''■; «ne
■lard de Vinci
qui avait tu
s'inspirer de la profomle tendresse du niatlre et
un portriiil de jeune hoiuine allribuc'' aussi i^i Léo-
nard. Il .lis (pu est vraiseiiiblaltleinent de Hellraf-
!lo. Ces talileaux ajonlè.s à <le curieux spécimens
de Cnnaletio, <lcs vues de Londres, où il a su
rendn» un ciel plus gris et «les îdus moins clairs
qtie dans son propre pays, h un Ihxjr du Tinloret,
h un Christ au Temjttr de IMris Jlortloi\e, snllisenl
h prouver qiu" les organisateurs de l'exposilion
di' l'Academv n'ont pas fail unecamiiagne inutile,
(.luand on ]iense au nombre de clii^lcaux seigneu-
riaux el nn''mi' île simples maisons de campagne
dont les colloclions de tableaux anciens n'ont pas
encore été mises h contribution jiar les exposi-
tions, nous avons bon espoir pour lu durée de
l'intérêt des expositions dliiver.
Les autorités du South Kensington .Muséum
viennent de faire reproduire l'un des ebefs-
d'œuvre de la Henaissance italienne, la célèbre
Cantoria, sculptée <'n collaboration par Donatello
et Luca délia Itobbia, et anjonrd'iiui conservée au
Dargello de Florence. La reiiroduction qui en a
été faite est à l'honneur des artistes qui s'en sont
occupés et elle est un supplément jirécieux «
l'histoire de la Renaissance italienne.
L'obélisque d'Ali'xandrie, coimii sons le nom
dAiguille de CléopiUre, a triomphé des dangers
du voyage et se trouve aujourd'hui tranquille-
ment amarré dans la Tamise. La place «pie le mo-
nolithe devra occuper est encore .ù découvrir.
Toutefois le premier emplacement choisi devant
le nouveau palais et h coté de la vieille abbaye
de Westminster a été fort heureusement aban-
«lonné. Il est question maintenant de l'ériger aux
bords de la Tamise même, par pure raison d'é«',o-
nomie. Je me suis permis de dire, quand il a été
question de faire venir l'obélisque à Lomlres, que
le site qui semblait réunir le [dus d'avuulagiis
était la place ouverte devant le Urilish .Muséum,
où se trouvent réunis b-s meilleurs échantillons
de la sculpture antique de tous les pays.
Vous avez annoncé la mort, à un Age fort
avancé, de George Criiikshank, le célèbre carica-
turiste et aquafortiste, le di^'ue successeur des
Ilogartb, des (iillray et des Rowlamlson. Connue
le premier, il a toujours visé au côté moral de la
caricaturi'.et s'il n'est pas toujours arrivé aux hau-
t<;ur9 qu'atteint son maître, il n'a jamais non plus
prêté son crayon aux violences de la caricature |io-
iitique, comme le faisaient troj) souvent ses deux
autres devanciers. Cruikshank avait, en même
temps que la vigueur humoristiipie, un ci'jté sen-
limental et idyllique. Et malgré la netteté parfois
réalisU; au pomt «l'être crue avec laquelle il pei-
gnait les terrible» conséipicnces de l'ivrognerie,
un sentait qu'il s'épanouissait en esquissant les
plaisirs de la vie paisible. Cruikshank s'est fait
connaître d'abord par ses illn'^tralions aux imimiers
romans de iJickens, Picnkk 'i\n<; Seymour avait
commencée» et que sa mort prématurée avait ein-
p<V-bé d'achever) el autres. Plus tard, c'est comme
moraliste et comme ajiôtre «le la sobriété «pi'il a
maintenu sa réputation.
On ne saurait rendre un jdus graufl bonniiage
à l'influenc*; qu'il a exercée, qu'en relatant ce fail.
Son tableau du South Kenhingb>n, Le Cu/tr; fJe
Bw.chus, attire pins de .-riccl-itenrs. surtout aux
ET DE LA CURIOSITÉ
61
fêtes populaires, qu'aucun autre tableau de la ga- f
lerie.
L'ancienne corporation des faiseurs d'éventails
vient de se réveiller de son long sommeil. La
compagnie, qui est une des plus vieilles corpora-
tions de la cité de Londres, vient d'iiistituer des
primes aux meilleurs dessins pour éventais. Il y
a longtemi>s qu'au Soulh Kensiugton un prix an-
nuel avait été créé.
La corporation, de son côté, a l'intention do
consacrer, cha(iue année, une somme considé-
rable au développement de cette branche de la
peinture.
L'étude du provençal et du vieux français est
toujours en faveur chez nous. M. John Payne, un
poète distingué du Parnasse contemporain, et ipii
est même connu en Fiance de la jeune école lit-
téraire, annonce une traduction métrique et litté-
rale des œuvres de François Villon. Il va sans
dire qu'un tel ouvrage ne s'adresse pas au public,
de sorte qu'il ne sera publié que par souscription;
et l'édition ne sera tirée qu'au nombre limité
des souscripteurs. Il serait à souhaiter que !\L Payne
donnât le texte de l'original en face de sa traduc-
tion.
En même temps, on annonce que M. Armitage
va faire paraître son volume sur la littérature
provençale, qui contiendra de nombreuses pièces
en prose, jusqu'ici ensevelies dans les manuscrits
de Paris, de Londres et d'Oxford. Il est question
de pièces du plus haut intérêt pour l'histoire de
la littérature.
Les amateurs de l'œuvre de Rubens apprendront
avec satisfaction que M. Lombardi, l'excellent
photographe d'objets d'art, vient de reproduire
les grands dessins de Rubens appartenant à la
National Gallery, dessins qui ne sont pas exposés
au public. Cette série comprend quinze clichés
superbes auxquels sont ajoutées les reproductions
des deux célèbres tableaux de Rubens, une Sai?ite
Famille et une Tète de vieillard, appartenant au
duc de Wellington. Parmi les dessins de la Na-
tional Gallery, qu'entre parenthèses M. Lombardi
avait reproduits pour la fête de Rubens à Anvers,
les plus remarquables comme compositions sont
quatre esquisses de la Chute des Damnés, deux
Crucifixions entièrement différentes, Rinaldo dans
les jardins d'Armide, et un Portrait de jeune fille.
Ces reproductions sont, il va sans dire, exécutées
d'après les originaux.
11 semblerait, d'après une acquisition récente
que vient de faire la bibliothèque du British Mu-
séum, que l'usage du papyrus ait subsisté en Italie
jusqu'à une époque relativement moderne. Il s'agit
d'un document du septième siècle ayant trait à un
bail de terrain aux environs de Ravenne. Ce titre
est en latin, de l'écriture courante de l'époque,
mais sur papyrus.
Le capitaine Abney, qui vient de quitter le ser-
vice militaire où il était officier du génie, pour
s'occuper au South Kensiugton Muséum de pour-
suites jiurement scientifiques, semble être sur le
point de faire une grande découverte dans le do-
maine de la photographie. Jusqu'ici, toutes les
tentatives de trouver une plaque assez sensible
pour reproduire la coloration des objets, ou du
moins, jiour la fixer, ont échoué. Le capitaine
Abney a fait un pas en avant. Déjà, dit-on, il est
parvenu à faire reudre d'abord au cliché et en-
suite à reproduire par l'impression plusieurs
nuances du bleu. En ce moment, il s'occupe du
rouge avec espoir de succès. Il va sans dire qu'en
attendant un résultat définitif, M. Abuey enve-
loppe son procédé du secret le plus absolu.
La Société d'Arts et Métiers (Society of Arts)
olfrira cette année un prix de 600 fr. au meilleur
dessin pour meuble, tapis ou autre étoile propre
à l'ameublcuient. Il faut que les concurrents aient
étudié les principes d'ornementation à l'école
d'Owen Jones, en mémoire de qui le prix a été
fondé, et que le dessin soit eu harmonie avec les
principes de cette école.
A la vente des portefeuilles et livres illustrés
de M. Grahame, la semaine passée, les prix sui-
vants ont été oblenns : Lebrun, Galerie des pein-
tres flamands, 2 vol., 473 fr.; Claude Lorrain, Liber
vcrilatis (reproduction moderne), 3 vol., 336 fr.;
la Galerie du Musée Napoléon, 13 vol., 580 fr. ; la
Galerie de Florence, 4 vol., 360 fr.; la Galerie de
Dresde, 3 vol., 7'i0 fr.; le Musée Royal, 2 vol. 623 fr.;
le Musée Français, 20 édition, 530 fr.; Hans Burg-
mair, le Triomphe de Maximilien, 420 fr.
Lionel Robinson.
CORRESPONDANCE DE HOLLANDE
A M. le Directeur de la Gazette des Beaux-Arts
La Haye, 17 février 1878.
II me souvient, mon cher ami, que lorsque, tout
chaud encore des grandes fêtes d'Anvers, vous
vîntes l'automue dernier vous reposer quelques
jours dans notre paisible Hollande, vous mûris-
siez un projet, celui de donner à Rubens une
place importante dans la Gazette (l).
Nous en causâmes longuement alors, sous les
verts ombrages de Ryswijck, et tout paraissait
concourir pour faire de ce travail une œuvre ap-
pelée à rester." Il se fera, je l'espère, et le public
y compte. Dans tous les cas, je viens vous ap-
porter, de mon côté, une toute petite pierre pour
votre édifice. C'est un document, inconnu peut-
être, qu'en tout cas je crois inédit, qui certai-
nement n'a jamais été publié entièrement, et que
le hasard de mes recherches incessantes dans les
Archives hollandaises a placé, il y a quelque
temps déjà, sous mes yeux.
Cette pièce intéressante figure sur les Registres
des Actes, pensicms, oc/roj's, etc., des États géné-
raux à la date du 23 février 1620. Comme on le
peut voir du premier coup d'œil, c'est un privilège
accordé à Rubens pour l'exploitation de ses gra-
(1) C'est notre collaborateur, M. Paul Mantz, qui est
charo-é de faire ce travail, qui commencera à paraître
prochainement, sur la vie et Tœuvre de Rubens. (N.D,
L. R.)
*t*
1 A i:MUOMUL E ULS AUÏS
Tiir
du .
tMBp*.
bft
1.1 |>r.>|iri«M«^ arlistii]ii(<
I <' )>.ir 1.1 Ifjislatioii liu
viwR rtKtSM MUKiiKXs »« iiiuirn
" " ^ ■ \ !.rlnnil<Mi.
lor.ili«n.
i 1 11. Il" m'iiilcr-
II mil!» ilescn,
II' Il van <l<' voors :
1 mot pl.u'lsiiyilfn
M Piolcr Hiiblicns,
Ml AiUivorpt'ii iiil
t. -n\cl.ii ilacrvnn
lihon vcr-
i i-ii im ti>
\.iii vrrbfiirl»' van
: • |irint<'ii cmli' diit'-
■ \>'r\ Cirolnspulilcns
;• iiilffl (liiTvnii t">t
Calcii^ic (loiMi snl,
i<*'n van deii Arnicn,
i-l tôt lichocfl van
\!<liis ;:i>ila<Mi to ver-
• K'It»» liforiMi .Slîili'n
WIM f.l.riMrv XVI'
t»cTtoi rorm pierrs ribe^is, peiytre
!.. i , ,. ...
!«■•
; l»ays-Rae-lnis, pour bons
ont (ii'fonilii cl intcnlit,
■■■■'- '•■- jirpspnles. à tons
-iir tonte l'étendue
r ondfs?inernncune
! «le l'inv-Milion de
nranl à Anvers, soil
doive *^tre encore jçravé
ip •* qui ont été présen-
. el cela pendant une
•inr« de confiscation
■ -tampe.s et en
■Iti" [lar cli.iqne
l'inée
.-. le
li.nivr"-- <'t le trui-<iènie
iiB dii «nsnommt' Pierre
' mblée de« ousdils
a U Haye le XXIII
I qne
ven-
ine,
r.Hs,
• ^es
du
lior*
Il de
•1. I .,
Hi>
* i^'i l'T*:* rf!\^in •{!)'
on dit reniement
it. d.- m- 'ir.int. ro
lient
• donc
Ictire f;.»ûtea'aijt Vhx-
pression otithouHrnde qui, sons la plume d'un
liourpi-ois d'Anvers, est au moins sinfjulii'Te.
.l'aurais vcnlu pmivoir vous donnt>r la copie de
la requrie pn^sentée par le mailre IImuuiihI, mais
je n.' l'ai pas trouvée. La eolleelion de rcs reipit''-
tes est. du rt'ste, vers ce temps, siufjulièicmcnt
incoini>lctc. On ne conservai! alors que lis missi-
ves des personnages très inlliicnis.
Il n'eu faudrait pas conclure toutefois ipic Huhens
fi"»! un inconnu pour leurs liantes p lissauces. Cet
«iciroi iicciinic par les Klals gcncraiix à un artiste
etran::er et demeurant à rélran;ier doit l'être
rej:ardé au contraire C(>mme )ine favenr lo>il
cNcepliomielie. Déjà le nom de Hnliens s'était
Irouvédii reste sous la |»lume du réd.iclenr liahi-
liitd de ces octrois, qui n'.ivail |»as hésité alors h
lui accoIer<lenx qualilie.ilifson ne peut plus lioiio-
r.ildes. C'est (laus nu .lutre privilégie octroyé à un
autre artiste ipie se trouve cette mention, docu-
ment assez lon^r (pie je vous dem:mde la permis-
sion de résumer, car celte pièce nouvelle n'a
plus, .si je puis m'exprimer ainsi, iiuiin iiiiéiêt de
raccroc.
Oi;Tnol pot R IIALTIIA/.AII KI.KSSIKRS
Les fitats généraux ont octroyé et octroient à
llaltlia^ar Flessiers, |teintre, domicilié à La Haye
de pouvoir seul éditer et vendre, le j)ortr.iit d'une
certaine Eva Flipen (1) et item une estampe du
Sacrifier il'AInnham inventée (ran<'ii'n Itivrnit)
parle prand artiste et illustre peintre [Konslryrkcn
nidr. vprmarn/rn srhil/ff't), M. Pielcr Paulo Huli-
liens. Défendant jiendant l'espace de quatre ans,
r-tc, sous peine de confiscation et d'une amende
de .ïo réaiix d'or, etc , etc. Fait à La Haye le, 24
dé<('Illlire ICI 'i.
Ce ne sont là certainement (pie de jietits faits,
mais le maître au(piel ils se ra[iporlenl est si
grand qu'on peut dire assurément (pi'ils prennent,
fjr.lce à lui, une Importance spéeiaW;. C'est ce (pii
m'a encouragé, mon cher ami, à voih his fairt;
connaître.
IIkmiy IIavmiii.
BIBLIOGRAPHIE
JyCt Ex-voto (lu temple fie Tanit ô Ctrl/inge, (ftc,
par M. Philippe Berger. Brochure io-i", avec
figures. — Paris, tK77, — Maisonneuve.
Ce travail, qui a paru dans la (iazrlle archdo-
lorfiquc, e^t justement un coiiim<!nlaire aux cu-
rieuses stèle» carthaginoi-es raiq)ortées par M. de
SainU'-.Marie, dont nous avons dit un mot à
>po%de l'KxpfJsition des .Missions 9cieiitiliqu<!s;
.iiiiienUiire net, prudent , ferme , qui ajoute
quelque nouveau bagage au peu qu'on savait »ur
1/ Cette Eva Fligen était une fille ph»!norn(!ne (pii
j . ii.ii»ait alor» d'uno (.'r.'iri'luwlébril»! : <!ll'! paxMiiit pour
être demeurée dix-iiepl ans Haas abi>orh':r aiiouiiu nour-
riture, et uui* cep>?a'laut avoir oM scriouvcrncnt
indisposée.
ET DE LA CURIOSITE
63
cette civilisation carthaginoise si ignorée et que
des médailles seules éclairaient d'une faible lu-
iiiière. Les stèles de M. de Saintc-.Maric fonn(;nt
la seconde catégorie des moDUUieuts figurés qu'on
ait encore pu se procurer sur la grande cité pu-
nique.
Les idées de splendeur qu'on s'était faites de
Cartilage sont singulièrement déconcertées par la
pauvreté des monuments dont il s'agit, humbles,
médiocres comme les ex-voto d'une de nos églises
de village. 11 semble que Carthage, éloignée du
foyer phénicien, tombe dans une espèce de dégé-
nérescence artistique, tellement ces images sont
loin à leur tour des sculptures qu'on peut voir
dans la salle phénicienne du Louvre, et de celles
qui jjrovieuuent de Rhodes et de Cypre. On est
bien i)rès de rester convaincu que si les Egyp-
tiens et les Assyriens n'avaient pas d'abord sti-
mulé la fabrication artistique des Phéniciens, et
si les Grecs et les Étrusques n'y avaient pas ensuite
greffé et enté leur esprit, les fameux marchands
et industriels de Sidon, de Tyr et de Carthage,
créateurs de l'alphabet ou à peu près, el teintu-
riers eu pourpre, n'auraient jamais su créer qu'une
école d'Epinal sémitique.
La brochure de M. Berger est très-intéressante
encore au point de vue des renseignemenls sur
les outils, armes, ustensiles de Carthage. D'ail-
leurs, tout ce qui concerne les Phéniciens prend
de jour en jour plus d'intérêt et d'importance, ce
peuple ayant résumé les religions, les industries,
les efforts intellectuels de toutes les nations qui
l'entouraient, et les ayant fait rayonner au delà
de la Méditerranée. Il est notre ancêtre par la
Grèce et l'Italie, et nos architectes inscrivent en-
core, à titre décoratif, plus d'un symbole phéni-
cien sur nos monuments.
D.
Événement, 21 février. — Daubigny, par
M. Paul Lefort,
La France, 21 février. — Id,, par Marius
Vachon.
Le Z/Je Siècle, 22 février. — Id., par M. H.
Fouquier.
Revue politique et littéraire, n. 33. 16 février
1878. — Peintres français contemporains. —
Gleyre, d'après M. Cli. Clément, par M. Levas-
seur (del'Oise.)
Academy; 2 février. Neuvième exposition
d'hiver d'anciens maîtres, à la Royal Acackmy
(suite), par F. Wedmore. — Découvertes
récentes à Olympie et à Mycènes. — 9 février.
George Cruikshank, par \V. Bêle Scott. Neu-
vième exposition d'hiver d'anciens maîtres à la
Royal Academy (4^ et dernier article), par
Sidney-Colvin. Ancien édifice sépulcial à Casi-
nam, par Ch. Heuth Wilson. — 16 février,
Gustave Courbet, par Ph. Burty.
Athenœum ; 2 février. Les fouilles d'Olympie,
par J. Schubring. — Les fouilhs de Mycènes,
par W. Percival. — 9 février. Gravures nou-
velles. — M. George Cruikshank. — Notes de
Madrid, par Juan Riauo. — 16 février. Gra-
vures et eaux-fortes nouvelles. — VArt Mu-
séum à Manchester. — Antiquités du lac de
Van.
Journal de la Jeunesse, 273« livraison. —
Texte : par M"'" Colomb, Louis Rousselet
M"'' (jonraud.
Dessins : Delort, P. Sellier, Riou, A. M^rie,
Le Tour du Monde, 89i« livraison. — Texte :
Souvenirs d'une amliassade anglaise à Kachgar
(Asie centrale), par MM. Cha|)man o.i Gordon,
membres de l'ambassade. 1873-1874. Texte et
dessins inédits. — Dix dessins de H. Clcr-
get, A. Rixens, Sellier, Schradcr et Delort.
Bureaux à la librairie Hachette et C'*, bou-
levard Saint-Germain, 79, à Paris.
VENTES PROCHAINES
Dans le mois de mars on vendra, à l'hôtel
Drouot, une très-belle collection d'estampes du
xvine siècle, dont environ 200 pièces en couleur.
CONCERTS DU DIMANCHE 23 FÉVRIER
CO.NSEliVATOlRE
Symphonie en fa, Beethoven ; Fragments du
Stab'/t, Pergolèse ; Concerto de violoncelle, Gol-
thermann ; Pavane du xvi« siècle (choeur sans ac-
compagnement) ; le Sonye d'une nuit d'été, Men-
delssohn.
CIRQUE d'hiver
Symphonie de La Reine (Haydn) ; Ouverture : La
Coupe et les Lèvres, première audition (Benoît) ;
Bourrée, Bach ; Symphonie eu ut mineur, Beetho-
ven ; 8e concerto pour violon, exécuté par M. Si-
vori (Rode); Polonaise, J. Ten Brink.
THÉÂTRE DU CHATELET
Symphonie en fa (no 8), Beethoven; Manfred,
poëme dramatique de Lord BjTon, Schumaun ;
Concerto en sol mineur, pour piano, Meudelssohu ;
Danse macabre, C. Saiut-Saêns; Larghetto du
Quintette eu la, Mozart ; Ouverture de Mazeppa
(3^ audition), G. Mathias.
MODERNES
Composant la collection de M. G. AROSA
VENTE, HOTEL DROUOT, SALLE N° 8
Le lundi 25 février 1878, à 2 h. 1/2
M^ Charles PILLET, commissaire-priseur,
rue de la Grange-Batelière, 10.
M. Georges PETIT, marchand de tableaux,
7, rue Saint-Georges.
CHEZ LESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE
Exposition particulière, le samedi 23 février;
publique, le dimanche 24 février 1878, de
1 heure à 5 heures 1/2.
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1 5 heures.
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-. \>.. ' "^ 'vos en bois et en
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trdi 26 février 1878,
TUil S^i
f '-.
tic 1 heure a oiituic; 1,::.
OIUKTS ])"A]!.T
ET DAMECBLEMENT
à* - .i.i-
Hl' • i i-i iiciu m'-i)|)i(; (jii
**' ■ riianjijeleri'" da liiuilc,
'^ ' " \V cl Louis \\ I,
lies l^nturfts chi-
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L« aamedt 2 ntara 1878, A 2 h«arM.
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mar'r-» .'.
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me <)e la (ir;n)Kr-l!ii^'liw'e v^i ,'.,,1 ^l [
Assisté de M. Georges PETIT, rue Saint-
Geo rpfe.^, "t-. " ■ • .'I -f/"/
, ,!, / M - ~K TnW^'d^'HÀVA'i(fo\J^'""
■ ,i -iKin 'niji •j.tiii'/'is'
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\H1H. I'uljli(/uc, le rlimancho3'niar3, (!•! 1 heure
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M. LABITTE, expert, 4, rne de Lilie,,,, ,,,
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Para. - Imp. F. DBBOXS et C*. I^ ru. d-a Croi».ai,t.
Le Rédacteur en chef, gérant : LOUIS GONSB
N° 0-1878
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
2 .Mur^.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPL^.MENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT Lt SAMEDI MATIN
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Un an.
PARIS ET DÉPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 fr
MUSÉE DU LOUVRE
LE DON DE M. HIS DE LA SALLE
Nous recevons de réminent directeur des
musées nationaux, M. Frédéric Reiset, la lettre
suivante que nous nous empressons d'insérer :
Cher Monsieur,
Je viens vous donner nue nouvelle qui, j'en
suis sûr, vous fera grand idaisir, a vous et à tous
ceux qui aiment le Louvre.
Mon vieil et respectable ami, M. His de la Salle,
vient de mettre à exécution un projet qu'il nour-
rissait depuis longtemps et que vous n'ignoriez
pas. Il a exigé, malgré tous nos scrupules, malgré
tous nos désirs de remettre à d'autres temps uue
prise de possession définitive, ([ue le Musée reçût
dès aujourd'hui, parmi ses trésors, cette magni-
fique collection de dessins anciens et modernes
à laquelle il a travaillé pendant plus de quarante
ans, et qui ne contient pas moins de /|34 pièces
choisies avec un goût exquis.
Il y a joint une vingtaine de tableaux qui, dans
leur dimension restreinte, sont des morceaux
excellents et,dans leur variété, des types nouveaux
et précieux des maîtres qu'ds viennent compléter
au Louvre.
N'est-il pas bon que le public tout entier ap-
prenne le plus tôt possible cette bonne nouvelle,
et que notre généreux donateur soit récompensé
par la reconnaissance unanime de ses contem-
porains ?
Mille compliments empressés.
Keiset.
25 février.
Tout le monde s'associera, nous en sommes
certain, aux sentiments de gratitude si délica-
tement exprimés dans cette lettre. L'acte de
générosité de M. His de la Salle, comme celui
de M. Lacaze, est de ceux qui vont droit au
cœur d'une nation. Le Louvre est noire patri-
moine à tous, et tout ce qui ronrichit nous
enrichit.
M. Bardoux, l'honorable ministre de Tin-
struction publique, a du reste été l'interprète
otticiel de ces sentiments dans une lettre que
M, de la Salle veut bien nous autoriser ti pu-
blier :
Monsieur liis de la Salle,
85, rue d'Amsterdam.
Paris, le J9 février 1878.
Monsieur,
Déjà, et à bien des reprises, vous avez enrichi
de vos dons le Louvre et l'École des Beaux-Arts.
Vous venez de mettre le comble à tant de géné-
rosités en donnant d'un seul-coup à l'administra-
tion des musées nationaux une suite de .'i3'i des-
sins précieux de maîtres anciens et modernes de
toutes les écoles, une vingtaine de peintures
pleines d'intérêt et quelques marbres antiques.
L'administration des musées aurait le vif désir
de réunir dans une salle spéciale tous les objets
si remarquables donnés par vous. Eu attendant
que ce vœu légitime puisse se réaliser, vos dons
seront répartis entre les divers départements, et
le public trouvera à chaque pas dans le Louvre et
dans chacune de ses collections , d'irrécusables
preuves de votre goût et de votre savoir, en même
temps que du sentiment élevé et patriotique qui
vous anime.
Croyez donc, Monsieur, à ma vive gratitude, et
veuillez agréer l'expression de ma considération
la plus distinguée.
Le Ministre de l'instruction publique,
des cultes et des beaux-arts.
Signé : A. B.vrdolx.
Les richesses de notre musée national vien-
nent, eu elFet, d'être accrues d'une façon très-
notable par l'acte généreux de M. de la Salle.
Tous ceux qui s'occupent d'art, les h-cteurs
de la Gazette en particulier, connaissaient de
longue date l'importance des trésors amassés
pendant près d'un demi-siècle par l'un des ama-
teurs les plus fins et les plus passionnés de ci
I.A CHRONIQUE DES ARTS
. ..M !/
t la mnjruro ; dcnT (îfrioault ot un I^o|iold Robert, qua le
.vi« lies priii- donittairi' a tenu i\ cotisci-vcr cuooro sous, ses
- 'MiTlion veux.
■ t.>, mfti*^ Si lc(« tiilileaux pn''sontoiit un vif intôr^t, Jcs
1 iT.i.l-' «iosiins i-(insli!atint lui «Misoinblo iluin' vaietr
inapprociuMf. Ils ap^furlLrnuiMit aux î'coles et
au\r|»oqiii'-lt*s|)lusdiV(M'>cs,(lcpiiislo xV siècle
.' aulro, au ilalion, <pii lu illr avec dos joyaux uuiipics, jiis-
1 Potîi;-in df qu'aux crtiuls ninitros français d(' la iireniiùro
r l.as-rci; tnmlit- du xix» ^iArh-. Toussontd'iin clioixirr^
'. C3\ br> ■ . prorliabJc; (lualre c^'^U 4U liioiiis soiif de la
l'Kr.il»- di'^ plus prandt' bcauto ot rnôriforaieiil ahsolutnonl
- d»' njaltro, d't^lro expos«''s dans des radios ; «(Ut>l(|ii('s-uns
. 'assaut, prendront i)la(0 an tout prornioi' raiitr do coux
-••s; an i que possède* le Ixxnri!. iNiwis î>o«b ooiilonloiis
.■; jtieoe.s qui ^ aujo'ird'bui d« luarqnor on doux mots l'iiu-
por(anrf»do rotto roilortion, (pii a»'l6 la^^rande
»• .». ii«' <rt >rfiio wj dùcom- jtrAorrnpstmn d« M. dr- ta Salte. iNouB ■yprp^:
: 'JO tableaux, i,'!i dessins viendrons (ros-prochuiiioincnt. •..! M
,' , . F.oms Go.N'SK.
U- ix ï^ont :
•i- -'"' '/'//«rO'/r, panoeau
iito aulbtMitii-iUi. ^
mV >-iocle : une
le nnrac'.e MOUVEMENT DES ARTS
, iio> d ur il des
o> puur irur dot. Ecole '
1 du XV' sioclc : un bn^te
I , / , ,. , , ,j |,ein- iiiEvu.iu; KiiiTin> hk siiakksi'Eaui-:
II... 11. duno l»anfi uuo vmite do livre."? qui a eu liou k Lon-
luiu, d une ctiuleur austère, dns ces jour? (liTni<r«. nu oxomplnire de ta pre-
■ nl Iros-ropardéo et très- mièrtr ëdiliun do. Sbakespoare, iiupniuce à, Lon«
lyu.'' eeui qui sintorossent dres» par iBttacJa^jKarlol Edmond Ulouul, 1G23,,^
• rilaiio. Hartuluninioo .Monta- .lUciul leprix A; .»8() bvrcs slerliug (I2.0i)(i fr.)., ,
■ petits Ou r«ujan|uo (pj'uu ex<;niplaiio do cetl'- luôuae
iinenls, , l'ulilion. devenue ixlrènieuieut rare, avait ét/t
• .11.1! Ml'. .Mi.in u.i.jtii-o jiar vendu aulérieun-Mn' ' "'^ '■■■ ■''■•' ^.' 'li!!
iture. Luiui : un^ tèlo daxijjro (\lA*iHlr. 'io,.
'•""■ lie. frapnieut de
une S'iinlc ta-
-i.iii- i.ioi'fiiino
r~ajicAJi.-r^~
CONCOURS ET EXPOSITIONS
i^nva. f'ruU ùun : i Etude.
i!i ^^rt.^lne1^ jtartios est à
n'rnr couverte, ot u„p exposition 4fpuvroft d'art aura Jiou à
ur... perfection £igge ^,„ ^^-;^^^ t;i|,. s'ouvrira le 14 mai, au
ut le monde f^y^r ^u Théâtre-Royal, pour être clôturée le
-in précieux «.-juin.
Mi» la con- Les objets doslinés à l'Exposilion devront
I «HTin de I être rendus au local de l'Kipositiou au plus
'*" tard le l*"^ avril. Us devront être adresse';» à
'' ï' Union (/<« Artistes, uu Thédlre-Roi/al, à
'"' Liég^.
,, , ,. .. i„ Les membres de la commission chargée dp
) juger le concours Roagevin se sont n'îuni» à
i! déi.i «'\\..t^<-y dans ' rhcoio de- beaux-arLs, sf)us la présidence de
M. (.uillaume, directeur. '
Le prix RouKovin est donné, dans les S«o-
«♦•i-^t d*»- lions d'architecture, a l'élevo auteur du meii-
prirmi 1^ ' leur jirojet sur un sujet donné.
'«•s l>; sujet de cette année était Une fontaine
1- puhllfJUf.
IJ une valear de *,(KiO franc», ie jirii Kouge-
'joatre labteaQX vm a été décerné comme suit :
«' •,'••'; un .Manltiat 1* médaille '^WMr.j à M. fienuys, élève de
•*»f^ M mi4i fU laFnmc^K M. Train ;
ET DE LA CURIOSITÉ
67
2* médaille (400 fr.) à M. Mouteii-o, élève de
M. Pascal.
Le concours était des pliïs brillants cotte
année ; aussi le jury s'est-il trouvé dans la
nécessité de décerner vingt-deux mention* ho-
norables.
Dispense du service militaire en faveur des
prix de Rome
M. le nfiinistrrf de la Guerre, par un arrêté
du 10 février, a pris les décisions suivantes an
sujet des élèves de l'Ecole des Beaux-Arts qui
remporteront les prix de Runie :
i° Les jeunes soldats des classes maintenus
dans leurs foyers en sursis d'appel, par appli-
cation de l'article 23 de la loi du 27 juillet
1872, qui obtiendront les grands prix de l'Ins-
titut, seront annotés sur les listes de recrute-
ment comme dégagés de toute obligation mi-
litaire, sous la condition déterminée par le ?;
numéroté 3 de l'article 20 de la loi précitée et
dans les mêmes conditions que les autres dis-
pensés, c'est-à-dire : <<■ à condition qu'ils pas-
seront à l'école de Rome les années réglemen-
taires et rempliront toute? leurs obligations
envers l'Etat. »
2* Lorsque des engagés conditionnels d'un
an en sursis [art. 37] remporteront Jes grands
prix de l'Institut, il y aura lieu de leur appli-
quer les dispositions de la circulaire ministé-
rielle du 7 novembre 1874. Leur acte d'en-
gagement sera résilié et la prestation qu'ils
auront versée leur sera remboursée. Ils seront
ensuite annotés sur les listes de recrutement
comme dégagés de leurs obligations militai-
res, sous les mêmes conditions que les précé-
dents.
Concours de Rome
Voici la date exacte des concours de Ro-
me de 1878 à l'Ecole des beaux-arts.
Les peintres exécuteront leur premier essai
le 28 mars ; le second essai aura lieu le
jer avril ; le jugement définitif sera rendu le
27 juillet.
Les sculpteurs feront leur premier essai le
4 avril ; le second essai le M avril, et le juge-
ment définitif sera rendu le 3 août.
Pour les arcbitectes : premier essai le
12mars; deuxième essai le lo mars; jugement
définitif le 5 août.
Pour la gravure en taille-douce : concours
d'essai le i 1 mars ; concours définitif le 2o mars;
jugement le i^"^ août.
Pour la gravure en médailles : premier essai
le 13 mars; deuxième essai le 18 mars; juge-
ment définitif le 20 juillet.
Pour la musique : concours d'essai le 1 1 mai;
choix de la cantate le 25 mai; jugement défi-
nitif, H l'Institut, le 29 juin.
NOUVELLES
^*, Au moment où les élèves de l'Ecole des
beaux-arts sont mis en demeure de remplir les
formalités déterminées par la loi pour contrac-
ter l'engagement militaire d'un an, nous rap-
pelons au souvenir de nos lecteurs rrj-uvre qui
est destinée à faoiliier à ces jeunes artistes
l'exercice du droit que la loi leur confère. La
cotisation (qui est toujours fixée h 10 francs)
et les dons seront reçus au Secrétariat de l'E-
cole tous les jours, de 10 à 4 heures. Ils seront
touchés à domicile poui" les persomies qui en
feraient la demande.
.*. L'Académie des beaux-arts, dans sa séance
du 23 février, a élu jui-és-adjoints, pour pren-
dre pai-t aux divers jugements du concours au
grand prix de sculpture, M.M. fiauthiei-, Lepère,
Mercié et Sanson.
,*. Dans une des dernièi'os séances du jury
de l'Exposition universelle, la section de sculp-
ture a émis le vo'u que les artistes pussent
faire suivre la nomenclature de leurs oîuvres
exposées de celles des autres ouvrages exécu-
tés sur ou dans des monuments publics, sans
voir cette nomenclature reléguée, a l'aide d'un
renvoi, à la lin du catalogue où le lecteur va
l'arement la chercher.
Ce voiu a été adopté à Vunaniinitc.
Les peintres et sculpteurs que la question
intéresse particulièrement auraient besoin
d'être éclairés sur la décision prise par l'ad-
ministration, relativement à ce vœu pour la ré-
daction définitive de leurs notices. Ils nous
prient d'être leur interprète.
,*, La direction des beaux-arts vient de
faire l'acquisition d'un objet des plus pré-
cieux : c'est un jîapyrus égyptien de grandes
dimensions. Il mesure 8 mètres oO centi-
mètres de longueur sur 43 centimètres de lar-
geur.
Lorsque, il y a environ deux mois, ce
papyrus fut veails à la direction des musées
du Louvre, il était, comme tous les papyrus,
en forme de rouleau, et il s'agissait de le dé-
ployer.
L'o[iération a si bien réussi que non-sea-
lement ou est parvenu à le déployer dans
toute sa longueur, mais qu'il a été encore pos-
sible de reconstituer eu entier le texte écrit
en hiéroglyphes.
Le manuscrit dont il s'agit est au nom d'une
princesse nonmiée Nedjem, mère du grand
prêtre d'Ammon Her-Hor, lequel usurpa le
pouvoir royal à la tin de la dynastie des Ranisès,
la X.V de Manéthon,
C'est un exemplaire hiéroglyphique du Livre
des Morts, formulaire religieux bien connu,
pour lequel il n'y a eu aucune restitution de
texte à établir, car il est d'une admirable con-
servation. Il otfre cet intérêt particulier qu'on
peut conclure de certains indices qu'il a été
rédigé au moment même où Her-Hor se sub-
stitua aux descendants lé-gitimes des Ramsès.
Il sera prochainement exposé dans la salie fu-
néraire du Musée égyptien.
♦;8
LA
u H KO N 1 0 u i: lu: s^ ^ a hts
.\ On *crit ti« lliUl
M. !
au journal
(H>
.•:vm<"nl> .\ rrpipraphio
ctlniiiY du fo\ an-
-1 ;ix mi iiii'- ii-niim» |tlu< jii.iinM
. I n'arMiit pa« jtibi la moludnî al-
■ \rt ii'«rt. <]\ij ponl ^«•utoHir 'a roin-
« »» il'nno :ii'ulo vcin.'
]'.'.ni in:irl»rc d«* Nu
L-rands frais
• lit.' Julia Hninna, ce
qni. . ucmrnl* |>o?itifs, peut
pArailrr \rdi>4'iiil»lHliI<*. .«-i l'on roii<idéro ipif^
,-^lto iniffcArHtrir»', ini^n* i\o (lararalia. tétait,
-, tr^s-vihnM«V* dan> la partie de
trrtiivait <\\\\è t'.ttiriilum (Dji-
I'. Hll
«>Hn bolk MatQp «>cm, dlt-on, très-prochai-
Den»iiHmn5port»«<» ^ f!nti?tAT^tino.
,'. '^'•Uo I Mri< -iwindant do Londres nons
T (iallor>- rciilera ouverte
, ir suite dune prit're adres-
~ Liiui>.a.v. Laiioyal Arademy
!■ irlir du 1(1 niar«.
NÉCROLO GIE
r> Alexandre Jean Anti-
li'T. \.'T (•'■TriiT, ri Paris. II
. ihlH. Après avoir fait
• nlli*. il entra dans l'ate-
. nti an apr»-?, dan- l'afe-
f. I^s premier- laldeaux
: a jS4S forent de^ «ujel»;
nnffea de mani^re et «adonna
'Te. Il expo«a «ncres^ive-
le Coin du f*'u, le Prr-
«>t )^ Baiffri^tiiicg, qui
f" mnv'»« d'OTl<'nn«. Son
• fr.'f !à 'oje e«t Vlncfniie, grand
Ul.l'Mi (] tïu ma»ée du Lu^rm-
• T«it ohtenn en 1847 tin«» médaille de '
■■- rn IMB tin« 2« m<^daî1l«, et nne K»
... . .". u rrvux
dlionafnir en iS^f.
'-; f
*^»r «roon/îe fa mnr* dr M. d'^ la Saassaye, )
I on. mem • i
K hflle*-
• • ' : ■ . -Mrs
.i . ..I"S
Il '-.t I autour
H Humi^matu/ut <
(/(• /o Gaule nnrbontuiisç: mais, il est s^urlout
ci>ntn) par ses histoiii's (les rli;ll,eau.\ do Ulois
ft de t'.hanihftrd, qui téuioj^noul d'une gniudc
inleiligenoc des travaux hislorinues rX d'uu
profond savoir.
KXPOSITIO.N IJKS OXVUES DK IJ^:U,V
A i.'Knoi K ï>BS'tiEktï*i'A'fti'fe
- • ; . III 'il ' n . .-■ J
••1 rt-iil 1'
i .vUi- fX|'i)M(j(m mnidro un Ijnoune ipii ft
)>oanroiip liMv.iilii' «t i|iii a m pai' sa position
juT-nic tuuli'K les iiicililé.s 'l'iiludo.* ; elle, ex|di-
quo et onruciùri&u une .sérif «rarlistes et 'Uhe!
naluroUteuvreu qui« niaiai'é les did'éreueesd't'^l-
poquu on d.ti mode., (uit un air do raniill^jWf'
dont on jMîut signaler le type r.ln'/. feu Bertin,'
l»u temps do Hertin, on son^ceait h POnSi^in,
on peignait ilos temples, de* paysages en gra-
dins «t des ix)chei"s à iinhMClno.sités iircliil«»tilu-l'
raies. I)n teni|is de Urjly, on point des 608*^
Iuni4!8 araltes. dos dessous de hoi^t d>o.'>i rètis'
du (jain^ : on éludic lu couleur, '^tottre-'
flu'reJie l.i familiariti-.l'intimitV! du |riltot«S(ïtr^"'
pInl/H quo sa solennité, ' .i"' 'i' '• '''''
Ik'Ily a [)u étudier à son aise, il a pu étU'-'
dieroùil roulait et qui i| voulait, ailéf en''
Orient, suivre rKcoie do KutilaincMeau, 'se ser-
vir des tentatives do Housseau et de ftO'-
inentin. ... i m:
Ltis ()eintjre8do figures dirent votOTitiers de
lui que .sa vi'nitahle vocation fql d'être paysa-
giste, et les paysagistes rifuistent ^|u'!l était
]ilulOtl né pour peindre des caravanes.
Ou a dit aushi de lui, avec un l)on .sens trop
évident, « qu'il ne put /'Ire un pr6curseur en
art, paire qu'il vint trop tard. " La vérité est
qin-, lùl-il venu plus lût, il aurait toujours
suivi quelqu'un. ■ - '-'i
Il a eu ju.stoniontle f(u-t do no p&^' i'é ré-
soudre a choisir une route. Ses qnfilitéft d'at-
t<-nli<»n, de rx<n8cience, de niéllio<le, la com- '
plèle connaissance du méfier qu'il avait, lui
auraient fait dévelopfH-r une note sinon Tt\\iA
originale, du moins plus appuyée, ]du9 déeidéfe''
que celles qu'il a talonnées tour à tour. ' '
« Il s'est essayé dans louh les genres », pel:*- '
suadé évidemment qu'il y avait une preuve de
su|tériorité, ou une m'-ccssité professionnelle
dans (>■ parcours successif ou simultané do là'
ComfKisition historique, du paysa^fe, du por-
trait <ft du pcnre, car il nn s'est jiermi» de
manquer li aucune de.* c.ulégorios Iradition'-
nelles. ■' ' ■•"■■ i' ' I
Son grand Bois de Fontainebleau, m' Ca'rà'j"
ritnc, et quelques notes de paysage, imprè^^
.slonnés par la tactore d* Troyon, de Diaz, de
Rousseau ou de Fromentin, .sont ce qu'il 3' u de
mieni dan» son «i-urre, exposée h l'Kcole defe
Ueanx-Arts. il y a un jioinl qui trahit toujonM
dans l'artiste rinférionté rJe dessous qui est en'
lui, c'ert lorsque dans Imégalité de ses |)rodtiift^
lions on surprend on ne sait quoi de volgaire,
de plat, d« in*diocM-e. - 'ii'.
Le^ portraits, les compoèi*iôri9 tié Belly'dilf
ht
/nr.
.1
'^f'nÉ'i^A MiSi\E
m
ce côté inférieur. C'est surtout quand il imite
([u'il se rcjéve, car, de inûnic que certains
littérateui'S ont bcsoiii de lire un auteyr cé-
ir'l)re avant de se mettre a écrire, plus d'un
peintre a Jjesoin de regax'der le voisin pour
pouvoir se tirer d'allaire.
Cela ne veut pasllîre que Tîelly n'ait été
supérieur encore à l)ien des artistes d'aujour-
d'hui. Il dessinait, il connais-ait « les lois »
du jiittoresque, s'en servait jtari'ois avec goftt
et justesse ; il donnait une assiette ferme à ses
terrains, il avait le sens des belles branches
daibres, il comprenait bien la lumière une l'ois
qu'il avait vu comment les autres, les forts,
ceux qui pei\oivent par eu.v-mcmcs, savaient
l'exprimer. . . ; ,, ;
Peu de peintresi pouri'aiènt venir' là boti*
d'un paysage comme son grand dessous de
lorèt; les arbres y montent bien, avec élégance
et netteté ; l'ombi'e^ largement étendue pour
faire valoir de vigoureux coups de soleil sur
quelques branchages, n'est pas pesante, bien
qu'elle sejuble distribuée de façon un p(!U con-
ventionnelle. Le tableau est bien mani.% d'une
venue grasse et pleine. ;i -i imi: . ■.
C'est curieux : ces arbresi s'élèvent^ dans
cette exposition, un peu comme dans une
plaine, où, si la C'tHYtua/ie ne venait faire
saillie à son tour, rien n'attirerait beaucoup
les yeux. ■ , .•:•( n...; i, ■!■''.!■< i-; ■
Mais aussi n'y a-t-il pas du ïroyon dans ce
tableau d'Orietjt, dans celte lumière matinale
qui borde de ses luisants les contours de ces
hommes et de ces bètes, dans le modelé lai-
neux ou vaporeux et dans les tons bruns
et gris verdàtres qui enveloppent les longs
anneaux serpentants de la caravane? Les cha-
meaux du premier plan ne se détachent pas
assez des croyants qu'ils portent, et d'un autre
côté ils ne forment pas assez bien avec eux
une seule grande silhouette ombreuse et un
peu fantastique qui eût ouvert la marche d'une
manière plus saisissante. Mais la caravane
s'avance, et il y a là le fait d'un homme qui a
été frappé d'un spectacle qu'il a rendu avec
sobriété et non sans une certaine émotion.
Comme peinture, j'aimerais mieux le nu-
méro 1 du Catalogue, une petite chose, une
allée de grands arbres, où passent des chame-
liers et que borde une eau brillante de tons
argentés, fins, délicats, tandis que l'ombre
des arbres est grasse, douce, enveloppante,
comme à ceux de Fontainebleau. Je citerai
encore, parmi ce qui, chez Belly, révèle le
mieux le sens artiste, le rellet réel d'une im-
pression, mais toujours subordonné à l'in-
tluence de la peinture d'autrui, le numéro 31,
qui est une rivière d'Orient, blonde, grise,
adoucie, dans l'une des façons de Fromentin
et rappelant aussi M. de Knyfl'; une étude
soyeuse et harmonieuse d'une figure de femme
élégante, maladive et un peu douloureuse;
le numéro 117, étude énergique de roches et
d'herbes; le numéi-o 118, plaine à végétations
pauvres, avec un beau ciel à lumière pâle,
rayonnante, peinte dans un heureux moment
de sensibilité; ailleurs, une esquisse d'hiver,
vive, colorée, ou une mare aux verts jaunis,
aux reflets légers et vibrants...
Je crois décidément que Belly aurait été.
aurait dû être un paysagiste. H eût peuplé,
par-dessus le marché, jes paysages de figures
agréables, bien lituMieH, A induire de ces
quelques percées à travers les bois, les eaux,
les champs, il est probable qu'il se fût dégagé
peu à peu. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait cepeii'' :
dant? ])eut-on demamU^r.
Il était loin de se montrer un esprit étroit,
et les visées, les tentatives nouvelles en poin-
ture l'attiraient, ainsi (ju'on le voit par les
imi)ulsii)ns qu'il allait chercher au[trés de
gens comme Honsseau et Fromentin, fort en
dehors de la routine classique. (Jue lui man-
quait-il donc? Un élan qu'il perdait dès qu'il
revenait à lui-même, un ressort qu'on croit
possédt'i- parce qu'on comprend le jeu de celui
qui anime les auti'es, et qu'on le leur a em-
prunté dt! temps en temps.
Sa Caravane tient au Luxembourg une place
honorable et méritée. Lui-même tient une
place honorable sur le bord de cette lisière
qu'il n'a j)as su franchir, et ({ui sépare les ta-
lents originaux, puissants ou hardis, des ta-
lents sérieux, appliqués, savants, mais qu'on
forme par l'élude intelligente, sans que les
dons préalables vous portent fortement à telle
fonction plutôt qu'à telle vautre." "-* .
'me Tt.q ."T/TûT r.r i"
LETTRES DE HOLLANDE
l'état civil de quiring brb:kelkxkamp
Le dernier numéro de la Gazette des Beaux-
Arts contenait à mon adresse une mise en
demcmre, très-aimable d'ailleurs, d'avoir à
m'occuper de Quiring Brekelenkamp. « Per-
sonne, disait M. Paul Mantz dans un article
que tout le monde aura lu, personne n'a en-
core interrogé au profit de Brekelenkamp les
Archives hollandaises. Ces vieux papiers sont
bien loin de nous et peut-être ne saurions-
nous pas les lire. Il ne nous reste qu'un espoir.
M. Henry Havard ne peut refuser de s'intéresser
à la fortune d'un artiste qui a beaucoup de
talent, et qui n'a pas même dans l'histoire un
commencement d'état civil, » -
M. Mantz n'est pas de ceux dont les paroles
sonnent dans le vide. Son appel est arrivé en
Hollande, fort heureusement avant que j'aie
quitté pour toujours la patrie des vieux maî-
tres. Son désir était trop légitime pour que je
refusasse d'y satisfaire. Je me suis donc mis à
l'œuvre. . : ■ , ,
Brekelenkamp, en effet, comme le dit fort bien
M. Mantz, est une sorte d'inconnu; jusqu'à ce
jour, on ne connaissait de Inique ses œuvres;
Immerzeel ne donne pas une date ; Kramm ne
lui consacre pas un mot.
Mais des raisons qu'il serait trop long d'ex-
pliquer ici, me faisaient croire qu'il avait dû
vivre à Leyde. Je suis donc parti pour la vieille
ville académique et j'ai été frapper à la porte
de M. Rammelman-ÉIsevier.
M. Rammelman-EIsevier n'est pas seulement
:*
l.A r.MHOMQUK DES AHl'S
; T TH T'1
rv.
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modMlie.
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. .' . V . ; ■.• : ,\i:! ! .ii> .»uiuU'r HJl'il
.1.1 nu M' ri t. s
! r Ji' iii'o-
ni. (>«|U0
i>o a eiiv-
i\ osl in-
•-ou ôru-
g:iii.!i', iiiiih gi.Mjcic l'iiçoro i'*l sa
• '■ ilir# d.injun tomps
iiio «A I«* iii'ttu", où
tiiiKlostef i|iicii|ii(>
■ i.n iJ riitr<" noiH x^
•'-.t 3i. HumiitvIiDan-
; y il trouto ans,
iliî Ri>mhrAn<lt o(
;iii.iu\ <|ui ixrniiK'itt de
ide limir*" .' i.omhion «le
..•rer *\iie r «•-» M. Hain-
:. rdiiniic je lo croyais
.amp a\;nt v«'tu et Ira-
iii'|iirr de le
Kpn' cité
'ne trr»mi
■■•■■'.!■« Iv i... ; I, , ■ ,■ ijif jii ci-
rai pour la prochaine
•••-. •" '. ' • -i-<'r«, salis-
ri.'iix (jui
, .. , i ^a juste
-reiaarriuable talent (i« ce Irès-
Henry Havard.
VENTES PROCHAINES
TAm.RALX DE pnEjTrER onom:
. oiiK. n.-vT rinVirfr.it
1 ^ r, "
rtC DK M. K..
Aiijoiinrhni ifWHn«> ri ilninAiii. i1iin«incli(>, a iiiMi
il lliiMfl Dnuiol iVxprtsiliiin i\e la rollcclinn pnr-
tirnli«^r»> de M. K..., dont la rcnîe ost ii)dii]in^i»
pour lundi S mar», «ullc* 8 etO.
Pour doniuT une idi^c de In trt'îs-jjrnndi' iiii|ii(r •
tanco de r^'tto v<m4rt, il suItlriM rfl]»pcl«'r <]iu' In
.iillfction do M.K... <«iiitii'iil, (Milrc .iiilros o'iivres
nmarriunldofl ; lo /.)«»<>■ , dr Moiosonior ;. Vh'roie
Tiirtjur, di- l)<'i'atupt> ; In Ihionn/r ilrt firiulen, do
Truyon ; Toinrau P7i liber U^, do lîriiscnssnl ; le Sflc
'/V liontr, do Koliorl -H/^ui y : lo TiVu.); vftt'ntf, di;
.lidon Dnpro : \' Antirlum^lire Hii Vntirnu. par Kor-
liniy ot Hovbol ; la l.fthp n/triuh/r. \i\ Tristi: ,\V*u-
it'ih. do bU'Vfns; plusiours l»uiz. notniimient
Courher rfr attleU nvmit inraqr : [(hisiouri* l»nu-
liifiliy, dmil il!* lioriis ilr l'Onn ol l.i /•;« ^/)i cvé-
lu^nilp : un Hiipprl)? Corot; lo Vont rlr T/iii^zac,
pir Hoiineoan; trois oliarmniits snjols do, Wilkmft,'
tableaux célobros qui, pour la pliiparl, onluppas^*
tonii à do? collootions trèp-osliinofi». I,a l'iuru Clù
rfii. do Boldini, ot ÏAvmiur t/n Hoix (!<• Ifonhqîir,
par do Nillii». toiU'S tT»*i»-curieuso.s au p«>iiiL tif
vuo do la poininre des niopurs paripioiuicn du
jour; ontin do? œii\Te8 de (>)uturo, Kniuiontin,
Au)i. Bonheur, Hnguet, de NcUvUle, Hou^'ueroMi,
E?ro«ura. f.ortnzzo, de Joii^lu% Toiilmotii lie,
Knaus?. MunkacAV, Castres, Barou, Merlo, l'iasàwi,
(i. Hio.ird. Ary Soholfor, Vollmi. Ziom ol quelqucfl
autro.s.
Colto veutc sora faite ()ar M" Cliarle» Pillol,
^,_...... ,1.. M ,;,.„rL'o<! |>r|if.
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UJ.NCtUTb DL Dl^lANCIlJi 3 MAllS
<;n»sp.uv\TOuilc
Symphonie en fa, Beflhovopi Fraginoiit? du
Slnfjat. P'TjJoTi'îi'o ; Conoorfo de violoncelle, fînl-
lliormann; Pavane du xvi" sjcjcle (chœur sapa ac-
oompngnomont) i le Srtny? d'une îimi (Cété, Men-
dols^nhn.
cinQVR D'iiivrn
Srmphonio en t<' innjeiir (n» 1', Mozart; Tasxo,
po.'mo syniphoniqne M''' audition'. Linzl : Inler-
HI07Z0, Larhiior ; '•" ooncorto pour j»iano, bainl-
Saotji ; iSon-nado. Tloolhovon : Oiivr^rfnro du .Iran''.
Henri.
thUatio: (ii; r.Hi^TFf.KT
i,.i liiir "' ' ii/ln(\, iô^t iidi: <i.iiiOL-:<;, lia-
j doction di' f f{. I>, Manf^oot, iiiuaiqui; de
, NieU W. <....i. .... ...i-.-aUo, de rOp/.ra; .M"'" Bru
j nol-Laflcur, ; Mnitfrcd (^edcmand/i/, Schiiiuana ;
!.. fuo 'I" l,nl.,,ro 'S,-, nnditi'.ri , M-r^-'-iiot.
ET DE LA CURIOSITE
71
COLLECTION PARTICULIÈRE Ote M.E...
MODERNES
DE PREMIER ORDRE
VENTE HOTEL DROUOT, SALLES N"* 8 ET 9
Le lundi 4 mars 1878, à 2 heures 12.
DÉSIGNATION
Bernc-Hellecour
Boldini
Bonvin
Bouguereau
Brascassat
Couture
Corot
ûdubigny
Decamps
Diaz
Dupré (Julos;
De Neuville
De xNittis
Forluny
Fromentin
Goupil
.»ac(|uo
Knauss
Meissonier
Madrazo
Munkacsy
Ricard
Hobert-Fleury
llousseaii (Th.;
Roybet
Schelier (Ary
Srlireyer
Steven?
Troyon
Willenis
Ziem
etc.
COLLECTro?^ ne'FEl' M. HARDY
(de BfMilogne-sur-.Mcr)
OBJETS D'ART
ET DE CURIOSITJÈ
Anciennes porcciaiut'.s lie la (Juin-, du Japon,
de Saxe, etc., faïences diverses, hijoux, orfè-
vrerie, sculptures en niarLre, Lois et ivoire,
bronzes d'art et d'aineubleinenl, plaiiiieltes
de la Renaissance, émaux de Limoges, meti-
blcs Louis \'V et Louis \'V[. Tableaux anciens
el iiioderne>, aquarelles.
VL.NiL APHKS DECKS
HOTEL 1>R0U0T, SALLE N° i
Les 7, 8 et 9 mars 1878, i 2 heures.
M'^ Maurice DELESTRE, conunissiure-|)ri-
seur, 'JT, rue Droii.)! .
M. Charles MANNHEIM, expert, rue Saint-
Geo i'i<es, 7.
Exposition, le mercredi 0 mars 1878.
TABLEAUX, ÉTUDES
ET ESQUISSES
M" Ch. PILLET, commissaire-priseur, 10,
rue de la Grange-Batelière ;
Assisté de M. Georges PETIT, rue Saint-
Georges, 7.
CHEZ tESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE
Exposition particulière, le samedi 2 mars
iSlS. Publique, le dimanche 3 mars, de 1 heure
à S heures 1 2.
OBJETS D'ART
ET DE CURIOSITE
Bronzes de l'Orient, jolie suite d'anciens
émaux cloisonnés de la Chine, bijoux, porce-
laines de Cliine et autres, faïences, vitraux,
anciens lacjues du Japon, objets variés, bron-
zes d'ameublenaent, meulsles Louis XV en bois
peint et couverts en damas rouge, très-belles
étoffes chinoises, étoffes et dentelles.
VENTE, HOTEL DROUOT, SALLE N° o
Le mercredi 6 mars 1878, à 2 heures.
M^ Charles PILLET, commissaire-priseur,
rue de la Grange-Batelière, 10;
Assisté de M. Charles MANNHEIM, expert,
rue Saint-Georges, 7,
CHEZ LESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE
Exposition publique, le mardi 5 mars 1878,
de 1 heure à 5 heures.
pai
EMILE
TABLEAUX
LAMBINET
ET DESSINS
par divers artistes
Porcelaines, bronzes, meubles, tapisseries,
composant l'atelier de M. E. Lambinet.
VENTE PAR SUITE DE DÉCÈS
HOTEL DROUOT, SALLE N'' 1
Les lundi 1 1 et mardi 12 mars 1878,
M'' ESCRIBE, commissaire-priseur, rue de
Hanovre, ii" 6.
M. E. FÉRAL, expert, faub. Montmartre, oi.
M. Ch. MANNHEIM,-. expert, rue Saint-
Georges, 7.
CHEZ LESQUELS SE DISTRIBUE LE CATALOGUE
Exposition particulière, le samedi 9 mars :
publique, le dimanche 10 mars.
ESTAMPES ANCIENNES
ÉCOLE FRANÇAISE DU XVIII» SIÈCLE
PIÈCES IMPRIMÉES
EN NOIR ET EN COULEURS
Par et d'après ; Baudouin, Lancrct, Freuden-
berg, Greuze, Boucher, Fragoaard, Lawreioce,
Moreau, Watteau, Wille, Descourtis, Janinet,
etc.
ÉCOLE ANGLAISE
Cosway. Hoppner, Strange, Reynolds,
Woocett, etc. — PORTRAITS
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N** 4
Les lundi 11, mardi 12 et mercredi 13 mars,
à 1 heure et demie.
M^ Philippe LECHAT, commissaire-priseur,
rue de la Chaussée-d'Antin, 2i> ;
MM. DANLOS tils et DELISLE, marchands
d'estampes, quai Malaquais, lo.
CHEZ LESQUELS SE DISTRIBUE LE CATALOGUE.
Exposition publique, le dimanche 10 mars
1878, de 2 heure à o heures.
Tt
LA OHKOMQUE DES AllTS ET DE LA C.L'IUOSITE
Bibliothèque de M ROBERT S. TURNER
I.IVHKS
RARES ET PRECIEUX
hupnims tt m>miucrits
LA PLIPART KRASr.AlS KT LATINS
Cl*&»iqucs lalii)!^ et français, ôiiition des Aldo
et Kl/orier, etc., de.
VKNTK HOTKl. DROUOT. SALIR N" 3.
Vt 13 13 14. 15 «t 10 mar« 1878. A 1 h. 1,3
M' MAURICE DELESTRE, . oniiiiissaiiv-
M. A LABITTE, CTppH, 4, rur' de I.illr.
<MtJ LKV..t »X* SK TIlOl VE I.E OATALilOl K
Erpofitîon, \c lundi H mars 1H78, do 2 li.
k \ heures.
OhJKTS Ij ART KT DK (URIOSITK
E. LOWENGARD
26, rue Bu (Ta ult, Paris
if-'-'-ialité do Tiipisscries et iCétoffes anHeimi^s.
OBJETS d'art. —AUTOGRAPHES
TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES
ANTOINE BAER
Expert
2, Rue Lallitte , Paris,
1 r\F nrrîK rni,i,Er,TioN ivrstampks
SUJETS GRACIEUX DU XVIIi SIECLE
■o vendra loa 18 ot 19 inara; on reiuanmo :
Un.' pouaclu' df lU>AUr.Mlîl<:il(; simiée ; des
miaifttuics ; dans les illiislratimis : les Contes
lit' L<i Foutititic d<'s Konuifis gc'-nôiaiix.
Les l'slanipes <'n noir et en couleur sont
d'une grande beauté, beaucoup a\aiil la lettre
et tonte marge.
I.K (ATAI.ddlK SK niMIllIU F. < IIK/ :
M. VIGNÈRES, iiiarrhaiid d'.-stampos, 21,
rue lie l.i Miiiiiiaie. ;i l'ans.
M' Maurice DELESTRE, rommissaira-|iri-
seur, 27, rue Drouot.
AMIoriTKS lu: CIIVIMIK
TERRES CUITES DE TANAGRA
MdNNAlliS D'iCCiYPTK
VKNTÏ, A I.'HOTKL DK.S COMMISS.-PRISEURS,
Salie n" 7
Lo lundi 4 mars 1878
Mo MAURICE-DELESTRE , commissuire-
|nispiir, 2' . rue lliounl. ■■'''
M. H. HOFFMANN, expert, :t;i, quai Vol-
taire.
<:IIE/ LESQURLS SR TUOI VK LE CATALOGUE.
Exposition publù/ue, le dimanche :i Mars
1878.
ESTAMPES ANCIENNES ET MODERNES
LIVRES D'ART
AH(:iirrE<;Ti HK, peinture, sculpture
i:t gkavube
R A PI LLY
5, quai Malaquais, PARIS
VHXTK DE l'ORCKLAIXES ANCIENNES
De Dresde, Berlin. Vienne, Cape di Monte, Buen- Retire, etc.
COLLECTION BOHN. SIXIEME ET DERNIER LOT
MM.
eofii'T*'*
2« m
<-h^l.^tl'■. Mauion et \VcMJ^l^ ont llifinneur d'inlornier le jiublic qu'ils vendront aux
, :i loiir» «-^ne^ de vente, 8, Kiiifj-Street, Saint-James's Square, k Londres, le mardi
qui kuivront,
''•1 de la crli'-brc rollcction d'objets d'art, réunis durant l(!S cinquante
: rc amateur Henrj- (,. Hohn, IJsq., de .North End Ibjusc, Twicken-
■ iid de.s porcelaines de IJrc«de, de tout (^enre et (Ic.s plus anciennes.
'• elle» iool des sp/tr imens uniqu<-H. Une collection Iré.s-compWîte des
ri, (.nr\ Théodore, Hochfit, elr., ainsi que de Hrihêmc, Hongrie, Suisse,
. Hollande «?l provinres Hbénanes; Hapue et vieux Tournay; tous les
ceux de Venise, .Naples, Iloccia, (>a[»o di Monte, Le Novc, etc., les
ment des Buen-Reliro. Plus de 1.0(K) spécimens en 760 lots. Au.ssi de
ile, bois .satiné, vieux meubles français, dan.s lesquels la collection a été
, •• y^J^^*^^^ <lc c«W« vente importante e^t envoyé (fratuifement à toute personne qui en
fut la demande.
' iyr**-
P»m. - I;t.^. p OEBOXS «t O. 1». ma da Croi..«Dt.
Le Rédaclcur en clief, gérant : LOUIS OONSE
N" 10 — 1878
arir^ouiu:)
IH^^H fi? A ^Vf^ (F^WÎ^ /. 0 fl HD
A.I
9 .Mars.
>':tqKAT?î3'n /^otToa.uoo ajjaa w
I^IV.^VT: .c TRlBOn m 9b QupbdâoUdiB
inoB w.!..:,. n ET' DE i m GUKiOSITÉ
■. ^:o^J.W.ÏI.-^ 1.' • ■ ' ' ' ■ • ■
Le* ahonn^'lStjtdieW'nïé'éhnire dç'jJ. Gazette des BeauV- Arts reçoivent grutuitemcnt
■ l-e-iir.gfeKnuioo ,aHT^aJ^a e'.r: .rr-^ .. , . ; I >V J .1 .^ 'K :\%^]oLV
_;,,[,,/«^jÇ,^içomque des A.ts et do la Curiosité. ,; ,_,.
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I Six mois 8 fr
378 f Bijern j> ibnirl eJ
MOUVEMENT DES ARTS i
, 'GJkh ;a 1 mu
TABLEAUX PE M. E..
d M
, '/; r '»M9iGli.r:Pillet, ^Gommisaaire-priseur
Un Boldiui, la Place CUchy en hiver, a. atteint
15.000 fv.\\s Piffcraro, de BoUguèreâu, 3.450 fr. ;
le Taureau en liberté, de Brascassat, 19.000 fr. ;
une Cascade, de Calame, 3.700 fr. ; Bords de ri-
vière, de Cd'rot, 3i000 ^\:.\ Matinée musicale , d^e
Cortazzo, ' 6.800 fr. ; VOiseleur, de Couture, 7.GâO
fr. ; \(i?, Deux Amis , de Diaz, 4.400 fr., Y Assomption ,
4.750 fr. ai Enfants surpris par im vautou^% fiJi^O
fr. ; un Dupré, le Vieuxxhéue, I.QOD fr. ; un Meis-
sonier, le hisein^, ..kl .6ff0.îr. • un .Madrazo, Réve-
ine, (t.OiO fr. ; Daubigny, la fjH du crépuscule,
3. 050 fr. ; Decamps, VÉcole turque, 3.450 fr. ; Es-
— cfysttra,- la Visite au chàteau;-'^:iioO"ÎT.; Fortuny '
et Roybet, Antichambre au Vaticart, G.OOO^fr. ;
Fromentin, une Halte, 4.250 fr. ; Induno, la Vi-
site des grands parents, 5.700 fr. ; Jacque, Trou-
peau dé mdutonS' sous bcis; 4.800 fr. ; Knauss, le
Voleur dajis la /"oire,, 6.500 fr.; Merle, l'Attente,
4.550 fr. ; Munkacsy, VIvrogne, 4.450 fr. ; de
Nittis, le Bo/5 de Boulogne, 3.350 fr.; Robert Fleury,
Sac deRome, 6.700 fr.; Roybet, le Trompette, 4.050
fr. ; Ary Sebeffer, la Bataille de Mora, 3.250 fr. ;
Scbreyer,la Halte, 4.850 fr. ; A. Steveus, la Lettre
attendue, 7.080 fr, ; id., la Triste nouvelle, 4.650
fr.;Toulniouche, les Confidences, 4.100 fr. ; Troyon,
la Provende des Pouliéé; Ti'^OSifp.'; Wiriems, là'
Collation, 6.600 fr." ' '''■- ''^''f '■'' ■■ ' ' ' '
'" lie'tdtal de la vente s'e!st'él¥v^ à'286.9't0 fr.
-i>;d'^ "ïîLiiîr.U .oiii'.ii.^}l •jY' ODp .^f-r
■A ..ote .OTo'/! o.I .otnoK ib '.,rt
:i >: if.iî Aj-pO^ECTION G. ABOSA
'"''M'.'Gli. 'Piflet, commissaire-priseur.
Corot, le Petit Pécheur, 5.500 fr. ; Allée sous
bois, 1.900 fr.; la Lettre, 3.310 fr. Courbet, Jeune
femme endormie, 3.000 fr. HdiXixiïïtv , Don Quichotte
et Sancho, 1.620 fr. Delacroix, Arabe montant à
cheval, 8.000 fr. ; le Bon Samaritain, 5.000 fr.
Campement arabe, 4.30O fr, ; Ivanhoé et Rebecca,
3.000 fr. Joiigkind, PfîT/.î'ff.rye, 1.800 fr.; Th. Rous-
seau, Lisière de buis, 8.900 fr.; Tassaert, le l'etit
malade, 4.550 fr. et Sarah la Baigneuse, 3.150 fr
Total de la vente des tableaux, 90.710 fr.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
8Hi''i.ifiiiiOM TA ci/lidiïi/iA AjAtiûuAî
EXPOSmON trNIVÉkSÉLLE DE 1878
La salle des fêtes du Trocadéro et l'une des
salles dites des conférences seront mises gra-
tuitement à la dispositîo'i des sociétés liljres
..françaises qui, seraient admises à se luire en-
tendre devant la commission des auditions
musicales. . -rTV T
Ces sociétés organiseront leurs concerts, à
leurs frais, risques et. périls. Elles auront
quatre mille places à leur disposition et elles
pourront percevoir les recettes qu'elles auront
provoquées.
Les œuvres choisies par la commission des
auditions musicales ne pourront être inter-
prétées par les sociétés libres qu'après l'avoir
été dans des auditions officielles.
'^L'eiposition' dé Pa'à èompte 4^1 ouvrages.
Parmi les œuvres les plus remarquées, nous
citerons celles qui sont signées : Allongé, Au-
guin, Donnât, Félix Cogen, Alexandre Djefaux,
Paul Flandrin, Froment, Gilbert, Gonzalez,
Hanoteau, Frédéric Henriet, A.-Eug. Lambert,
Landelle, Lanfant de Metz, Pallière, Emile He-
nard, Rivoire, Robinet, Amédée. Rosier, An-
tony Serres, Valadon. ' ■- ''''^'-'^
ilâi^OO dlJOA : ilt«'v'j(i ,Vj40 .>\à ■»iiyijD'ï;àh
SuBsaioiJ u.
74
LA CHRONIOUK DKS ARTS
an
pr
po
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MM
Daumier ii"»i-^ 1"""' •! .i.hi'-mt
• tui'--.»!.t .i|>|»*l aut possossour-i
- lit» rarti*lo. Los adlu^-
m'xcx sufliraionl k rllos
uM<i une (>x|Hisitu)ii fort
iîiverso5 iiMivrej dont iVxis •
,i.> n,> II)) ><>nt pas oncAiri'
'ir.
1 informer los nro-
ll.uiinior, quo le lU-lai
, lit 11\o au 20 fùvriiT
;<• n>pt>rti^ au
a «pifl.iuos doinantlfs
<• Coin»'»' veut inforiiior
1UX et dossiiis «pj'il a
tons m'rpssairps pour
ir fussont
,' $ur /■('.">■-
//<■ ^, soit sur
l(» jour où on
[.!i r. .U' ■: i: . a.jii- ir- l-.i <i .os de Durand
la loUhto des uMivros qu il s'agit d'ex-
/• la rcntn'c (Us uoticrs, le Comité
ju,. ^,n taicmcnt cinq de s« membres :
Jlramo. 17. nie Taitbout,
kar! n inl.ieny. 3", ruo Fontaine-Sainl-
<>■ •"_'«"^.
J . r.O. me Ampi'TP.
t, rhaumo, 13, quai d'Anjou,
trool Maindron, ^. ruo Jean-de-Beau-
Tajs,
qui font t-palement chargos de fournir tous les
renseignements qui p«^iiv....i .•i-.- .ml-^.., m.m es-
MJres.
NOUVELLES
.*, S. A. le prinre de Hohenlohe, ambas-
Mdear d'A"'"rm:7nf h Pnri-, vient de faire con-
iMltre a '"'•s /•tranffèrc'i que
S. M. • i iirne autorise les
arti^li"» {»f,i.tîe> «l m ulptour? allomands à
prendre part à l'Expo»ilion universelle de
Paris.
Lf- minUlre a reçu, en m^me temps, une
*' ' ■ " '• • ■■ ■■ ,tion-
; les
> de
. l'un
i ..»-...,. Il et
de nombre des
au . j.>. , ..,; .. .iSKS.
.*. Lapîr'i-ry-i^ionderAll'-m.Ttmc h l'Fiposi-
lion OT dans la ' lux-
A^. n nn rprt^ iient
.; avaient
par les
' • '-■ . : ; ont la galerie qui
•'■■,.: - - r. i>x rni- .fi.lures nationales
et les salons abandonntSs aux pointros diVo-
ratours ol aux inaquottos dt^ It^pi^ra.
On va oon^lruiro pour los iiianuracluios na-
tionalos un pavillon dans la grando calorie
»lontriV\ (»Mo du pont d'h'nia, qui fera pen-
dant au Imitais indien du prince de (ùilles.
/, Voiri quoKpios dotails sur la rôparlition
du rr(^dii do '23(».i>0() IV. alloc, è à la roparu-
lion dos inoiiuinonts puitlirs :
7r).(tO(> l'r. (Ml rôparalioMs à lOpora ('.0Mii«pie ;
13.000 fr. ;\ la rliapolle do IKoole des hoaux-
arts; 8.0(10 fr. au classeinont ol i\ rinslallalion
dos ninulapos do plAIre et au projet de res-
tauration dos aurions momiiiiortls dt! la (irùco
et do Homo; 3S.000 fr. l'i dos réparations ur-
gentes a X (iidiolins ; i.'i.QOO fr. il lu répara-
tion des .sallos du Louvre.
Os i.'l.OOO fr. «pii vionnont d'être accordés
au L<»uvre, sont destinés à divers travaux ur-
gents à exéouler à l'approche de rKxposition
univorselle et dont nous avons donné le dé-
tail dans un des précédents numéros de la
Chronique.
,*, Il y a un an ol demi à peine, au mois de
juin I87(), radiiiinislralioii des l3oaux-Arts a
déci<lé d'ouvrir un atelier pour les mosaïques,
à la manufacture de Sèvres.
.\ujourd'liui, cet atelier fonctionne régu-
lièrement,; plusieurs artistes y sont occupés
chaque jour, et travaillent aclivemeiit à
l'achèvement du grand panneau de mosaïque
qui doit orner la façade du musée de Sèvres,
et pour lequel on a laissé une vaste place
libre au-dessus des fenêtres du premier étage.
.*. Le docteur Demanjuay a donné, par tes-
tament, aux musées d'Amiens et de Péronne
divers tableaux de sa galerie, parmi lesquels le
Diner sur l'herbe, de Tragonard ; V Enfant de
France, la fi/euse, de Lawrence; lu. Jeune fille
de la cainpaijne Je Jiotne, de Lôopold Robert.
,*, On vient de faire i Rome, au milieu de
la Piazza di Pietro, près du Corso, une dé-
couverte intéressante au point de vue archéo-
logique. On a mis au jour un grand bloc de
marbre qui forme la partie antérieure d'un
piédestal mesurant 2 mètres carrés, et portant
sur l'une de ses faces un haut-relief représen-
tant un prince Oace.
Ce personnage a 1 mètre 1/2 de haut; les
pieds s'appuient sur la moulure supérieure de
la nlinlhe, et la tête touche à la corniche.
Malneureusement, la figiire a été détruite;
les draperies seules sont bien conservées. Ce
piédestal appai tenait au [»orlique des Argo-
nautes.
On a découvert aussi un fragment de cor-
nirhe gigantesque, une inscription relative à
Germanicus, et uu autre piédestal en marbre
,*. A Athènes, le conseil municipal, dans
l'une de ses dernières séances, a volé l'érection
d'une colonne comrnémorative qui sera placée
à l'entrée de l'Acropole, et sur laquelle seront
gravés les noms oc tous ceux (jui, soit par
leurs discours, soit par leurs écrits, soit de
toute autre manière, ont témoigné de leurs
sympathies pour les Hellènes,
ET DE LA CURIOSITÉ
75
L'ÉTAT CIVIL DE QUIRING BREKELENKAIViP
(Suite.)
(Voir la précédente Clirouique.) .
Brckolenkanip n'est pas né à Leyde, mais
probablement à Swammerdam, petite cmn-
miine où sa so-ur a certainement vu le jour.
Il habitait Leyde en 1648, demeurait à VAm-
skrdamsche Veer, et, le 8 mars de cette
année, il fut reçu membre de la gilde de Saint-
Luc.
Il appartenait à une famille catholique et
dépendait dune paroisse appelée le Bak-
kei'steeg. C'est da-is cette église qu'il épousa,
en avril 1648, un mois après son admission
dans la gilde, une joune lille nomin/e Maria
Jansd'' Caile [alias Charle, ou Scharle) née à
Leyde, y habitant sur le marché au bois {hout-
ma'Ct), orpheline de père, ayant encore sa
mère, Teuntgen Jansd"' van Ronsen, laquelle,
remariée en secondes noces, demeurait dans
la Heerenstteg.
De ce mariage naquirent six enfanis. Tous
furent baptisés à la Bakk( rsteeg ;Yoicï les dates
dn leurs baptêmes et leurs noms. 1649, o sep-
tembre, Magdalena. — 16.30, 5 mars, Gérard.
— 16ol, 28 avril, Abigaïl. — 16.Ï2, 17 octobre,
Magdalena. — lCo3, 17 novembre, Catharina.
— 16.o5 30 avril, Jan.
Vous remarquerez que deux de ces enfants
portent le nom de Magdalena. Il est donc à
présumer que l'aînée mourut en bas âge et
avant 1652. Il est également probable qu'elle
fut baptisée tardivement à cause du court
espace de temps compris entre le premier et
le second baptême. Son transport à l'église
retardé par sa frêle santé, pourrait, du reste,
nous expliquer sa mort rapide et préma-
turée.
Peu après ses dernii'res couches (celles de
1635) la femme de Quiring mourut. Celui-ci
se remaria le 23 octobre 1656. Il demeurait
alors sur le vieux Rhyn {opoudenRy)i).U épousa.
Elisabeth van Beaumoiit, veuve -de Willem
Symoulz.
De ce second mariage naquirent plusieurs
enfants. Trois nous sont connus : Anna, qui
fut baptiîée le 6 juin 1637; Arnoldus, le
30 avril 1664; Quirinus, le 29 mai 1668.
Le peintre n'eut, pas longtemps à jou r des
caresses du dernier de ses lils, sorte de Ben-
jamin auquel il avait donné son nom. Les
livres de Saint-Luc nous apprennent, en effet,
que Brekelenkamp qui, jusqu'en 1667, avait
ti'ès-exacteroent et très-ponctuellement payé
sa cotisalion, n'acquitta pas celle de 1668. Et
la mention d'émargement est remplacée par
cette inscription impressionnante dans son
laconisme :
QrnUNG GF.UniTSZOON BHEKELI.NGHKAJl DOOT
c'est-à-dire « Quiring Brekeleughkam, lils de
Cerrit, mort ». L'homme de talent, l'artiste ha-
bile et sincère, le charmant peintre d'intérieur
avait donc cessé d'exister.
Voici une restitution complète, je pense.
Satislera-l-elle .M. l'.iul Mantz? Je l'espère. S'il
veut cependant d'autres détails, il m'est encure
possible de lui (mi fournir quelques-uns, et je
me mets à son entière disposition.
En ce faisant, je n'ai point, du reste, grand
mérite, car je ne saurais vraiment dire ce qui
m'e4 le plus agréable, ou de mettre à contri-
bution la science et la cordiale amabilité de
l'archi-'iste de Leyde ou 'le répondre aux
questions de l'éminent critique parisicMi.
Henry IIavard.
La Haye, 25 février 1878.
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
Uu peiulre, tiui avait eu peut-être son lifure
de succès, vient de mourir. 11 s'ai)pelli: Eiluuani
Vau den Bosch.
Il était parvenu à s'assimiler les qualités faciles
de l'art, la correction du dessin, l'esprit dans le
choix des sujets, uue exécution honnête.
Son genre était « la bête, » non pas fruste ni
sauvage, mais humanisée, avec uos grimaces et
nos vices, la bête faite homme, comme chez Ver-
lat et, avaut lui, chezDecamps.
C'est de la comédie uu peu lourde et qui pa-
raît bien démodée aujourd'hui qu'on étudie les
bêtes et les hommes sur le vif.
Al. Van deu Bosch faisait en art ce qu'on pour-
rait nommer du travesti. Celui de ses tableaux qui
a surtout attiré l'attention sur son nom, repré-
sentait un chat en train de renverser un encrier
sur un article de critique. Une satire iuoffen^ive se
cachait sous cette physionomie de bon chat ma-
licieux. Peut-être aussi était-ce une petite ven-
geance de peintre. L'article, soigneusement peint,
pouvait se lire d'un bout à l'autre, et naturelle-
ment il était écrit dans un style abracadabrant.
Ed. Van den Bosch était un ancien peintre dé-
corateur, qui faisait de la peinture de tableaux
depuis sept à huit ans environ. Le Cercle artis-
tique de Bruxelles organisa, au lendemain de sa
mort, une exi)Osition de ses œuvres, où ses amis
l'ont retrouvé, avec les facultés moyennes qui le
caractérisent.
C'était un talent froid et appliqué.
Il était de ceux qui ont besoin de fortement
empâter pour paraître solides et il avait gardé de
sou ancien métier un bel aplonab de brosseur,
mais sous cet aplomb se cachait une timidité
récllG,
Peut-être se doutait-il de tout ce qui lui man-
quait pour être un vrai peintre.
L'Académie royale des lettres et des beaux-arts
de Belgique vient de faire connaître le programme
des concours pour 1879.
La première question est celle-ci : » Faire l'his-
toire de rarehitectnre qui florissait eu Belgique
pendant le cours du xv'' siècle et du commence-
ment du xvi«. »
La troisième : < Déterminer sur des documents
7«
LA CHRONIOUK 1>KS ARTS
• îo nuhoii* inrlu-
'. smiini 0 U pr»-
-: .Ir rnppP-n-
t • r.irl. <lnn»i
.1 la a.-<-
CORRESPONDANCE D ANGLETERRE
ivr<< la série de» eX|>o!ii
> '"C les a<|iian'ilt*9 de ses
l«> a un peu trop oublié lea proniié-
f<iadat«un>. Elle élail. da-
de hc*; aux recru»' s qui
" 'i porte des* sorjt'î-
KTil <|iic Ih Diid-
V. 1 ■..4. Il iiui.re à la Iloyal-
di-ux \Val4r C'ilour S>eii'lics.
:. - T., ,,,tr..^ ae jioilt quhli-
■ pciiir It'iirs pro-
■ >ir, pUrrs toul
~ et pelile!»,
/'■ n'e.'it pas
rie d'expo-
iiioiiiik buD,
liii Ijieij, il^ fuiildii turl
tj. n vrsit fa'i« inl«r«-t jxjur nos
r en délai! de»
■ iiL Je nie bome-
.e offre aux observa-
:i en Aii|rl>'l«Tre une
ne des
. uni- <]>■ j .iiitr«- : i < roleréa-
mUiv ctr iaift
• ' • ' d.- la
onniie
• i iJ'jHald
'■'i baron I^yi», cl
. I .!■■ tr:./. .1 -,
■ ■> <l 1 i U' «.«lit Moll-
ir »r\ 't Imnoiir de
•***•' on de
fmt*î ,. pour
■i le» drtwa^ ci le* e*qui«4«^ q,„ joi plairaient le
pins. Tiirner u'nyanl pas de parents ui d'héritiers
d.recl». M. lUiskin n pu profiter lari^ciueiit do
i-flte |iermi<sioM sans iTainto d'i'^tre indiscret. Des
lieux ou (rois cents esipiisses cpiil a conservc^es
-^Miiir lui, une bonne moitié au moins a «Hé donnéo
I irniversilé <l't>\ford, où M. llnskin lient la
' linin* des beanxaris.
yunni A l'antre moitié (|Ui' jiersonne , sauf
M.Hii^kin et ses intiiiK.s, neroniiaissait.il vient d'en
ilresser un calnlomie raisonné et deseri|ilif qui
ui fait le pins pra d honneur. Vax suivant l'ordre
iiron<dopiqne et liisttiriqne de l'ienvre si consi«ié-
.-îible de Tnrner, il a aieonipaKnécliaquo csqnisie
.1 une sorte de <li.sconr8 critique. Après M. Rus-
Lin, l'iiisloirc du célèbre peintre, n'est i>lus i»
faire.
Ce cataloune, auquel son auteur a dû travailler
avec tMiit d'amour, restera coiuine un témoinnatç«
lie proronde admiration pour la gloire du uiaUro.
II servira dinleriirète obligé à tons ces cheCe-.
iTtruvre que .M. Huskni a bit-'u voulu expoi^cr aux
veux du |iiiblic dan» la Fine-.\rl.s Galiery, ù iS'ew-
iloiid Street.
.M. llnskin partagela vie de Tnrner en six périodes
ou six phases distiintes, anxqnelb's il recunnuil
des raraet» res s|ié<"iaux. Tnrner était ué eu 1775.
La première périoile, relie de la jeunesse tt de
radoieseenee, s'éteml jus(|u".'i INOO. Pendant ce
lenips, Tnrner ne donna guère signe de s(ni génie
fulnr. Il travaillait ferme. Gisliii fut son innilre ;
mais c'est au docteur .Mnnro qu'il dut sa véri-
table direelion, car c'est lui qui engagea con-
>l.i minent le jeune artiste à se uitllie en piésenco
df i,a nature. Kn 1707, il commença ses voyages,
choisissant de préféren''e le voisinage des inonta-
gnep, pour mieux se rendre compte des effets des
nuages et des phnscs cliuugeautesde lalmosidièxe.
A partir de 1800,et pendant dix ang, c'est la
mythologie d'Homère et les sévérités de l'histoiro
liil»Iiqiie qui l'attirent. De 1810 à 1820, il revient à
la nature, mais avec une aiéthode d'exécution
plus raffinée. Il est parvenu à soulever le voile
qui ca'he tant de ses beautés; il est maître (Je sa
manière per.-ionnelle. Dans les vingt années qui
suivent, son talent atteint siui plus grand essor.
C est l'époque cm rinfluenee de Claude Lorrain est
souveraine. H y semble parfois presque atteindre
lei mêmes hauteurs que l'illustre paysagiste fran-
çai«. A partir de 1KiO, la période de la décadence
fommen' e. Tiiruer perd ce sens délicat des cou-
leurs qn il avait possédé à un rlegré si rare. Son
esprit s'accentue dans le sens de la bizarrerie, qui
devient de l'extravagance . ■
il travaille toujours avec acharnement, mais lu
j>roduit «le pou travail est inalaflif, il n'est plus
Miailrr- de son pincreau.
Tonte cette biographie artistique se trouve en
pielipie sorte écrite sur les murs de cette galerie.
ositioii de ce« esquisses sera une haute jouis--
pour les aiuateurs de Tnrner, et l'un de»
ewiieinfutji de la saisrui de Londres en 1H78.
Ceat surtout en Angleterre que depuis quelque
l^-mp!* le» ouviagei à aignille ont ae([uis l'impor-
• d'œuvres d art. Au .Soulh-Kensington, nous
déjà dit qud exi-tait une école artistique
■:. .• dans le but de créer un goftt intelligent et
artistique dans ce genre de travail, l'jusieurs ar-
li»let renoDiraés ont fourni des dessins et sur-
veillé le travail des étudiantes. A rËx{*ositioa uni
ET DE LA CURIOSITÉ
77
verselle de Paris, les étrangers pourront juger les
produits de ces travaux. En attendant, deux dames,
qui ont déjà conquis les premières places dans la
phalange des artistes à l'aiguille, viennent de pu-
blier un volume (1) à l'usage de ceux qui veulent
s'instruire dans les principes et la pratique de cet
art autrefois si en vogue et aujourd'hui si délaissé.
Les auteurs prennent grand soin de prouver que
l'imitation pure des objets réels est toujours
l'opposé du beau, quand ou essaie d'y arriver
avec les matériaux de la broderie. Il s'agit donc de
se mettre d'abord d'accord sur un type conven-
tionnel. Plus ce type sera simple, meilleur il sera.
Donc, le premier point pouf la brodeuse, après
avoir choisi son modèle, soit fleur, soit fruit, soit
animal même, est de le réduire à sa plus simple
expression. Les auteurs insistent sur les difficultés
de cette tâche. Puis elles montrent, d'une ma-
nière éminemment pratique, comment on peut
triompher des obstacles. 11 n'est pas difficile de
voir que ces dames sont enthousiastes de leur art ;
mais elles ont acquis le droit de l'être, et leur en-
thousiasme ne les empêche jamais d'être lucides
et pratiques dans tout ce qu'elles écrivent. Au
volume, qui est édité avec beaucoup de luxe, sont
ajoutées des planches coloriées avec soin.
Lionel Rodinson.
TRIBUNAUX
RESPONSABILITÉ DES COMMUNES ; LE DIRECTEUR DES
BE.\UX-ARTS DE LA VILLE DE TOURS CONTRE LA MUNI-
CIPALITÉ.
Une question de responsabilité communale vient
de se présenter devant le tribunal civil de Tours
dans des conditions assez nouvelles. Bien qu'il
ne s'agît que de l'interprétation d'un contrat, la
population tourangelle avait suivi avec une vive
curiosité ce procès qu'étaient allés plaider deux
sommités du barreau de Paris, M^'^ Allou et
Nicolet.
La ville de Tours possède un beau musée et
une école des beaux-arts. En 1871, le conserva-
teur du musée, qui est en même temps profes-
seur à l'école, se retira et il y eut lieu de lui dé-
signer un successeur. M. le maire de Tours, —
c'était alors M. Gouin, — songea à le remplacer
par M. Lafon, qui était loin d'être le premier
venu ; élève de Gros et de Delaroche, il avait
obtenu la médaille d'or. Toutefois, des raisons de
famille le déterminèrent à accepter cette position
relativement modeste, puisque le traitement n'é-
tait que de 4.000 fr.
M. Lafon vit s'augmenter le nombre des élèves.
Dans un discours prononcé à l'occasion d'une
distribution de prix à l'école, en 1875, M. Lafon,
exposant ce qu'il appelait un rêve d'artiste, dé-
veloppa des projets d'agrandissements pour la
ville de Tours : il rêvait de peupler les pro-
1. Arl Embroidery, par M. S. Lockwood et E. Glais-
ter. — Londres, Marcus "Ward et G», 1878.
menadcs de statues de rois et aussi d'illustres
roturiers comme Velpeau et Bretonneau. La
statue équestre d(! saint Martin devait orner
l'entrée du parc, et, enliu, il parlait de réé-
ditler l'ancienne basilique de Saint-Martin de
Tours.
Il fut répondu à ce discours par l'un des mem-
bres du nouveau conseil municipal élu en 187:1,
M. Schwob, rai)porteur du budget d(; la ville. Il
s"éli!va contre ces tendances rétrogradtis qui sem-
blaient, disait-il, un déii jeté .'i l'esitrit nouveau,
attesté par l'élection du nouveau conseil. 11 n'ad-
mettait pas que la statue de saint Martin rcm-
plaçât celle de Descartes, et terminait en expri-
mant, au nom de la commission du budget, un
blAme énergique à l'adresse du directeur de l'école
de dessin.
Une polémique s'ensuivit dans laquelle M. La-
fon s'exprima « trop vivement », c'est lui-même
qui le reconnaît, à l'égard du rapporteur du bud-
get municipal.
Le préfet engagea .M. Lafon à faire des excuses
directes. M. Lafon se prêta à ce désir, ce qui
n'emi)êcha pas de prendre un arrêté ipii rempla-
çait M. Lafon.
M" Nicolet soutenait qu'il existait entre la ville
de Tours et M. Lafon un contrat qui était violé
par l'arrêté municipal. Il demandait 20.000 fr. de
dommages-iutérêts à la ville.
M" Allou, au nom de la ville de Tours, re-
poussait cette demande et affirmait les droits de
l'autorité municipale, qui est libre de provoquer
l'exclusion du directeur d'une école de dessin.
M. Lafon, d'ailleurs, s'était mis en état de ré-
bellion contre l'autorité municipale ; il y avait
tout au moins incompatibilité d'humeur et la
rupture avait été rendue nécessaire par M. La-
fon. C'est donc lui qui a mérité le renvoi pro-
noncé : il ne peut y avoir lieu à aucun dédom-
magement.
Le tribunal, conformément aux conclusions du
procureur de la République, a, dans son audience
du 2 mars, rendu un jugement qui condamne la
ville de Tours à payer à M. Lafon 3.000 fr. à titre
de dommages-intérêts.
(Le Temps.)
BIBLIOGRAPHIE
Notre collaborateur M. Duranty vient de faire
paraître, à la librairie Charpentier, un nouveau
volume de nouvelles. Nous le recommanderons
sans hésiter à nos lecteurs parce que, sous bien
des rapports, il rentre dans le cadre des livres qui
ont des droits à. l'examen de ce journal. En effet,
l'auteur y affirme de nouveau, eu outre de son
talent de romancier, si original et si fin, des
qualités très-personnelles d'artiste et d'expert eu
critique d'art. Dans la première nouvelle du vo-
lume, celle qui lui donne son titre : Les Six Ba-
rons de Septfmtaines, et plus encore dans la se-
conde, « Gabrielle de Galardy » , si nous suivons
avec un intérêt soutenu toutes les péripéties de
l'action, nous ne sommes pas moins charmé de la
part que le romancier a bien voulu céder à l'ar-
78
LA CHRONKH K nKS ARTS
ti%Xù (>!!<• pnrL •T»' <';»» dm» \h f<»rn)a donuéo h
- ' ' r. tljtiii» un slylo
.1 r.» ol»ji»«tifs de la
.« tUo .>•«' il rtttilr. pour «'^tr«' un
• •lorno, M. Durniily n'a pns orn
V Ml.mlrr nus inrtninuMU |n--
•■<« : il n'i» pas l.i i«nli«nc«>
i]ui no onii-
r* Icflcurs à
~ l>nr i-i> mmiI oonrtop
«.
' •••;i\ » Hrir-h-lirao <»,
.'UKMit ; bt'ancoiip
; .'U iir<-l (If l'avoir
. s : c'<'s>l à rouji frtr la
. .i lo pins cbarmô, sans
iil.' <l nn sujet qui nons esl
r. Mari-haiuls ot amn leurs y
■i an vif, i»l c'est plaisir «le voir »<•
nies présomi<tions, les manifls
tle It.ns les n.leptes du bi-
-u n*stor Téritli'lue sans être
.i!if ; D'Mis suninips d«> ceux qui
attendu que les pierres lancées
■- dans notre jardin.
ni , sans arriére-pensée,
r . • Me 11 rlure à nos alionnés: ils y
t. sous des pseudonymes transparents,
. u< el desamateurs d'art que
dans la Gazette, c'e.st-â-dire
V rotrouverout eux-niêmes :
" M. Dnranly esl donc pour
.■ 1. . ;ure de famille.
A. FiE L.
'/ Bouru, par Jules lléduu. In-S"
ivec portrait à leau-fortc. Auge,
I-i Irîh .;rr-;r>iif, à Routrn, n'a jamais joué un
l'it, Di jeté un bien vif éclat. Ce-
bon de raconter ses coinmenof;-
«*i »<*a ♦ixistf'nr*'. maitil'Mianl qu'elle y est
•! m-^trl* qti^ !'B'i(*'iir cinpniiile la pointe
^^ \ NicoIIp, pnnr
- e-l remar-
!il^. -Tau-
j.i'- •) i.iu- iii- -nr le.« mérites
■ e, — ainsi q<ie par la précision
toal 1
i" à Rou^n est de plu? un livre
• e qui ne g4le jamais rien :r
IraiUde» qucstous d'art.
A. h.
J'fumaJ dé.» iMhaU, da 6 mars; David d'An-
«r«r* par M. Cb. Clément.
l/i Fnuioc, 7 mars: 1."» firi}*ic* allemarids à
I ExpAition nniTCTr' M .Manus Va-
cboo.
• nf,Ulttjratrcet nrti>tiifu( ,
p-ir M. Y.A"\v<rA [Imi
Aik*it^rum. 2-J i''\tv,T : Catalogop des gra-
vants »>t oaux-forlns dt> Ilans S(>l>ald Beh.im,
par W. I.nftieî ^l*oInpl('-ren(h^). — (îravure.s et
i;anx-A)rles nonvollcs. — Les dossiiis de Léo-
nard îi Windsor, nar A. Marks
2 njars : Los Imiille.s d'Olyinpii', par Julius
Schulu'iiig. — Dauliigiiy.
Amdviny, 21 février : William lllaki", par
\V. Hossetli. — L'Kxpositioii de l'Afaiiéniin
nivale d'Kcosse, par J. (iray.
2 mars : Le carton de l'ise de Micbe!-,\nf::(!,
par M. Heaton. — L'A ri de la Grèce préliislo-
ricpie, par il. Sayre.
Journnl di' la Jeunesse, 271)' livraison. —
Texte par M™" Colfrmb, LAon Dives, M"" Gou-
rand et Albert Lévy.
Dessins : DeiorI, Petol, Catonacci, A. Marie,
Honnafoux, GiIIicrl.
Lf. Tour du Motidr, 8it0* livraison. ■ — Texte :
L'Américjue éqniiioxialt! (Colombie, Kqnaleur,
Pérou), par K. -André, voyagiiur chartïé d'une
mission dn gouvernement fran(;ais. 187;)-187fi.
Texte et dessins inédits. — Douze dessins de
Riou.
Bureaux à la librairie Harlietlcî cl G'", bou-
levard Saint-Germain, "il, à Paris.
VENTES PROCHAINES
SL■cnESFIn^( sMNT-n<iMV
•M. de Saiut-Réniy était un des bons amateurs
àf notre Uiutps. Peintre Ini-niémo dans sa jeu-
nesse et élév(! du baron Gros, il était iiilimenieiit
lié avec quelques uns des artislcs célèbres (\v uo-
Irp école: Diîiz, Honsseati, Isabey, Koaiti^Uxu et
autres». Colleclioniipur d'un poAt sûr et fbi', les
tableaux et objets de euriosilé qu'il a laissés, se
ressentent de ses tendances et de ses amitiés ar-
tistiques.
Diaz, notauiUK ni, y est dignement représenté
par biiit tableaux imiiorinnts : Dirmn Chasseresse,
Femme turque et ses enfants, Hf'verie, Confif/ert-
rrt», (»tu.; C'iTol, jiar nne eharaïaute Vite (t Italie ;
Dnidiifîiiy, par un tableau très fin, les nordi de
t'Oise à Auvrrs; Isabey, par trois morceaux de
choix, la Plar/e, la Murée hns^e et les Côtes de
Uo'lnitde ; Housseau, par deux paysages remar-
quables. Y Abreuvoir et Ui Sentier.
Outre ces noms, nous trouv. JUS encore ceux de
Chai»lin, Boniupton, Cb. .lacque. Roqiieplan, ete.;
•■au" liaricr de superbes rupiarelle» et de beaux
di'ssins par Jules Uupré, llamon, Pils, Zieni, (H(-.
r,es principaux tableauA anciens sont de lluys-
man de Malines, Van Goyen. Vati der .Meuien,
I,.njouc. .Miffnard, Van Loo, ltiib'>ns, S.ilomou
HuyiMl.iël,el plu-'ieurs m.iilres de l'Keole frau(,'ai8e.
Les dessins sont de Catialetti, André del Sarle,
Oéricanlt, l'rud'hon. e«;. ■ •' '
D^mr les olfjetii d art.on sipiale de belles mirria-
tin»î.*, dch livn;^ précieiik, des v.lrauA du xvi" siècle.
i)e rielie»» pipreel.ijiies , des falein e^ de diverse»
proveuances, de» bronzes, quelques anliqpilé»,
d*>.<* meubles r-nrieux et de» tiipi&seriea', parfifkj-
ET DE LA CURIOSITE
79
lièrement une tenture de lit en soie blanche, époque
Louis XIV, provenant du château de .Ménièrcs.
La vente, par suite du décès de M. de Saint-
Remy, aura lieu à l'hôtel D -ouot, salle 8, les 18,
19 et 20 mars, après deux jours d'exposition. Elle
sera faite par Mi= Charles Pillet, assisté de MM. Fe-
rai et Maunheim.
CONCERTS DU DIMMCHE 10 MARS
CIRQUE d'hiver
Ouverture du Roi d'Ys, opéra inédit (E. Lalo).
— Chœur des génies d'Obéron (Weber). — Thème
slave varié (Léo Delibes). — Fragments à'Iphiyé-
liie en Aulide, ouverture, air d'Aganiemnon chanté
par M. Dufriche (Gluck). — Symphonie avec
chœurs, paroles françaises de M. Ruelle. Soli
chanté par Mi'^s Adèle Isaac et Henri; MM. Du-
friche et Frantz Villaret (Beethoven).
L'orchestre sera dirigé par M. Pasdeloup.
THÉ.\TRE DC CHATELET
La Fi//e du roi des Aulnes, M. Lassalle (de l'O-
péra), Mme Brunet-Lafleur (Niels Gade). — Varia-
tions sur un thème de Beethoven, M°^e Montigny-
Rémaury, M. C.-Saëns (G. Saint-Saëns).— Le Roi
de Lahoi-e, M. Lassalle (J. Massenet). — Trio des
jeunes Ismaélites (H. Berlioz). — Ouverture du
Freyschûtz (Weber) .
Prochainement, fe audition du Requiem de
Berlioz.
TABLEAUX, ÉTUDES
ET ESQUISSES
Ipar
EMILE LAMBINEÏ
TABLEAUX ET DESSINS
•par divers artistes
Porcelaines, bronzes, meubles, tapisseries,
composant l'atelier de M. E. Lambinet.
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M*' ESCRIBE, coinmissaire-priseur, rue de
Hanovre, n" 6.
M. E. FÉRAL, expert, faub. Montmartre, 54.
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Georges, 7.
CHEZ LESQUELS SE DISTRIBUE LE CATALOGUE
Exposition particulière, le samedi 9 mars ;
publique, le dimanche 10 mars.
TABLEAUX ANCIENS
DES DIVERSES ÉCOLES
PEINTURES DÉCOIUÏIVES
Tentures d'appartement, panneaux, dessus
de portes, cadres, boiseries sculptées, objets
d'art, armes, fusils arabes, objets de la Nou-
velle-Calédonie, faïences, curiosités diverses,
provenant de l'atelier de M. X..., artiste-
peintre, et 20 tableaux dépendant d'une suc-
cession.
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N° 9
Le lundi 11 mars 1878, à 2 heures.
M" Maurice DELESTRE, commissaire-pn-
seur, 2~ , rue Drouot.
M. GEORGE, expert, rue Lafiitte, 12.
Exposition publique, le dimanche 10 mars
1878.
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ET D'AMEUBLEMENT
Faïences italiennes, de Perse et autres; grès
de Flandres, sculptures en bois et en ivoire,
émaux de Limoges, orfèvrerie, statuettes ita-
liennes en bronze, joli vase chinois en cuivre
èmaillé, porcelaines de la Chine, du Japon et
autres, bronzes d'ameublement, meubles en
bois de noyer sculpté , torchères, miroirs,
meubles Louis XV et Louis XVI, belles tapis-
series des Gobelins et autres tapisseries go-
thiques.
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N° 1
Les jeudi 14 et vendredi 15 mars 1878, à 2 h.
M^ Charles PILLET, commissaire-priseur,
rue de la Grange-Batelière, 10;
Assisté de M. Charles MANNHEIM, expert,
j rue Saint-Georges, 7,
CHEZ LESQUELS £E TROUVE LE CATALOGUE
Exposition, le mercredi 13 mars 1878, de
1 heure à 5 heures.
ESTAMPES DU XVIir SIÈCLE
EN NOIR ET EN COULEUR
D'après Baudouin, Bailly, Bonnet, Boucher,
Carême, Challe, Debucourt : La Main, le
Menuet de la mariée, la Promenade publique,
etc. — Demarteau, Descourtis, Fragonard,
Greuze, Huet, Janmet, Jeaurat, Lancret, La-
vreince. Marin, Moreau le jeune, Saint- Aubin,
Schall, VVatteau, Wilie tils, etc.
jyjme £)^ Barry de Gautier Dagoty, très-rare.
]\jmo Je Pompadour, d'Anselin.
Vue de Bordeaux par Blarembeig, gouache
Contes de La Fontaine des Fermiers généraux
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Les lundi 18 et mardi 19 mars 1878.
Me Maurice DELESTRE, commi.saire-pri-
seur, 27, rue Drouot.
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— — • d'artiste 15 fr.
— — sur Hollande 10 fr.
— avec la lettre 5 fr.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
L'élection du jury du Salon
Le directeur des beaux-arts a l'honneur de
rappeler à MM. les artistes les principales dis-
positions du règlement concernant l'élection
du jury du Salon de 187H :
Le vote des noms à dé.-igner pour le jury
aura lieu le dimanche 17 mars, de dix heui'cs
du matin à cinq heures du soir.
Sont électeurs, tous les artistes, exposants ou
non, remplissant l'une des conditions suivan-
tes : membres de l'Institut ou décorés de la Lé-
gion d'honneur pour leurs œuvres, ou ayant
obtenu soit une médaille, soit le prix du Salon
aux précédentes expositions, soit le grand prix
de Rome.
Les artistes électeurs seront admis ù voter,
après avoir apposé leur signature sur un re-
gistre spécial. Chacun d'eux déposera dans
celle des quatre urnes qui correspondra à sa
section, un bulletin portant les noms des jurés
choisis par lui.
Les électeurs, exposants ou non exposants,
qui, domiciliés hors de Paris, ou absents mo-
mentanément de cette ville, ne pourraient ve-
nir en personne voter le 17 mars, pourront
adresser, par la poste, à M. le directeur des
beaux-aits, au palais des Champs-Elysées, un
pli cacheté, signé d'eux, contenant leur bul-
letin de vote également cacheté. Ces votes
seront mentionnés sur le registre des élec-
teurs.
Le dépouillement du scrutin aura lieu le
18 mars, à dix heures du matin, en présence
de M. le ministre des beaux-arts et des artistes
qui voudront assister à cette opération.
Les listes des quatre sections du jury élu par
les artistes seront composées de :
15 membres pour la section de peinture;
9 membres pour la section de sculpture ;
6 membres pour la section d'architecture;
9 membres pour la, section de gravure.
(La section de sculpture devra comprendre
au moins un graveur en médailles et un gra-
veur en pierres fines; la section de gravure
devra comprendre cinq graveurs au burin,
deux graveurs ù l'eau-forte, un lithographe et
un graveur sur bois.)
LES ARTISTES ALLEMANDS AL'EXPOSITION
On lit dans le Deutschcs Montag Blatt du
11 mars 1878 :
Nous sommes en mesure de donner divers
renseignements sur les dispositions qu'a déjà
prises la commission chargée de régler la
participation de l'Allemagne à l'Exposition
universelle de 1878 et composée, avec appro-
bation de l'Empereur, de huit membres, sous
la présidence de M. Antoine de Werner, direc-
teur de l'Académie des beaux-arts de Bei'iin.
L'empereur Guillaume a donné l'ordre de
soumettre à la commission d'examen toutes
les œuvres modernes se trouvant dans les
musées publics et dans les galeries de tableaux.
Les particuliers détenteurs de tableaux remar-
LA i: H K O.MO LE DKS A IM S
tiUAMe» et r»^ni|»m dans la nu'iuc rat«i;orio
... .'.- ..- , . ,'. \,.ii!»>ir birn l»»5 envoyer i^i
- »|i< roinpirf Vonr-
l't» nmn's i>our le
n»»»5. I.Vnip*»-
\ connus.
L.. ■ u iu!>iMi:u' .se rv-?cr\c dnppron-
1 < «rnvro»
lie l.ireo
f-i in » (Ml MM' «M
onxt 5\ IVnlr^^p du
rur ilo l'nraih'Mnio,
. ..jiprobMion do l'rm-
1 dirortion drs alVaircs
•\i>n (î.- r.\!IiMnacn«» à
! -.Mil. M des
"• Itirmor
ir lit-riin — riiarpro dn
r\ do t«mle> lo< autres
«rt«iro reiaUves m i arraneomont de l'Exposi-
Uon.
> Wcrnor a cboi-
JIVI. -
herl \
•.■••,;•.•-. Al-
1 s(iiijitcur).
|iri*ts à cntre-
so trou Vf au
NOUVELLES
doux «vnvros d'.uf sploiulidos, Iroiivt'os à Ve-
nise, li.uisun vioux palais où ollos jîisaiont ii^no-
rôos do l«iu>.
O sont doux picuipos on hronzo d'un niolro
ot donii environ, altiilmôs à Mieliol-Auiro ;
rh.icun d'eux i*epr/'sonlo une panliiôro sur
Inqiiollo s'apiuiio, dans unn pose ploino do
erAco et do forco. un fauin^ ou un salyro.
M"" Adolpln> do Mofli>;rliild a payé ces deux
irro\ipos prosipn» au |»oids do l'or, car ils ne
lui oiu'^ti'nl pas moins do ;t.'i(). (>(>(> t'r.
r/'dani aux instances do M. do Lotipp^rior,
M""" d" Hotli-olul'i a oonsonli à lonr oxhilulion
dan5 l'une des sallos du palais ilu Troraiirro,
où nos artistes pourront se rendre roniplo do
la valeiu" l'I do l'intorrt dores cliofs-d'o'iivrc
«sser l>eanx |pOiii- .ivcio' l'-ii' ;ill i iliiirs au ii<i'iu
lU^ .Michel-Ange.
,*. Ou maudc Uo Moi ton. au Vicu ^liliunul
do' Metz :
On vient d'- faire dans l'iulôrioui- de ce vil-
li'itjo la dôcouverlo anlioologiqiio la jilus im-
portante, celle d'un vôhtalileinonunicut gallo-
romain.
On vient d«; mcltre à jour l(^s ruines, soit
d'un tompli', d'un ari- d»^ triomplio ou d'un
tonilieau. Lu }u'oprié.taire do Morleii était on
train do l'aire orcu-^or un puits dans son jardin
ipiaud, ù SX grande snrpiisc, lapiochc àm ter-
rassiers reiconlra, à doux nit-tios de proi'on-
dcur, d'énormes pierres do taille.
On ])oursuivit la l'ouille et on trouva une
roloun- de :} nn'-tros de liauteur avec diaiii-
teaii doi-drc torinlhion d'un style tro.s-pur,
ptiis un buste d'homme, tin Lusto del'en)nie, la
moitié d'un cheval et des tôles plus grandes
que nature fl'honnn<'s (;t de jemrne.s. Les
hiuilles se continuent. La Sooiélé d'aichéologic
de la Moselle comj>te tenir hieulôt sur cette
trouvaille le rajipoil d'un de ses membre-',
demeurant à Bouzon\illo, M. le docl» ur Hé-
i-Miier, qui assistait, 1 un do premiers, ù cette
découverte.
M en
,.,.M. Ces
[lortraits
111 -
,-.,,
•. .).. la
•>!>
-qu'k il'.»"
-■•i uoi/i ti obtenir
;e Mat ne rolo.'.sale
4« U
• • ' iil<-e en
hTonif ■
. .■ • du pont
dl.i
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.•r.t alloné»
1 H. CU-MDger pour
^t'
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• • ' . . U ville
de
lé de U
dé^^ r:"-.
]y ro'nî-frc ';<■ l'in*^'" wr'i'in r.iililian- »-f
NÉCROLO GIE
M. Adolphe 'Viollet-le-Duc, ir<'re de l'énu-
nonl arcluti'ch;. xifiii de mourir. Paysaçiste
distingué, d'un goût j)ur et d'un slyle délicat,
N. Adolphe Viollet-le-Duc a publié dans les
Dtibats, où l'avait introduit son i-nclc Delé-
rluze. un grand nombre d'articles sur les arts.
Bu commerce le pin.-» aimable ci. Je jdu.s sur,
il lai-sc dans le n)onde des lettres cl des arts,
d'universels regrets.
CORRESPONDANCE DE HOLLANDE
ni .
intre pour ••ire àamnv*; au
.*. On ntm annonrc. dh te X1S* Siécfe,1'»cmri-
faitefar W^ Aë«éf»be de BoHucbiid de
Ton»» ceux fjn'i ont voyngé flans le» partie<? nep-
tentrionnl'"? de \a Néerlandc out été surpris de
rmconln-r. d.in? Ifi plupart des pflîtes villes un
yten ancienne», de vieilles habitation? municipales
ET DE LA CURIOSITÉ
8»
et des établissements de charité, avec des salles
entières tendues en cnir roponssé de la plus
irrandc magnificence et du goiU le plus dis-
tingut''.
Un grand nombre de ces tentures sont à champ
d'or avec des bou({iiets en relief d'une richesïc et
d'un éclat exceptionnels; d'autres font resplendir
à la lumière de majestueux hunbrerpiins d'un
style opulent et d'une noble ampleur; enlin, il en
est. qui, grâce à un fond savannnent estampé,
présentent, suivant l'angle de vision, une surface
vibrante dlternafivement verte et argentée sur
laquelle se détachent des vases, des draperies,
des fleurs et des guipures d'un effet éblouissant et
d'une maguiiicence sans pareille.
Le commerce des curiosités, ui-je besoin de le
dire? est à l'atrùt de ces admirables décorations.
Il ne se passe-guère d'années sans que quelqu'une
d'entre elles ne soit enlevée pour faire place <à un
papier peint d'allures tapageuses et de goût dou-
teux. Aussi, chacun comprendra la réserve que
j'apporte à ne pas préciser davantage. Il est cer-
taines convoitises mercantiles qu'on n'a certes pas
besoin de surexciter.
Jusqu'à présent on s'était demandé d'où prove-
naient ces magnifiques spécimens de i'art du
'( eordouannier ». Avaient-ils été importés d'Es-
pagne, étaient-ils au contraire le produit de l'in-
dustrie hollandaise? On cro3'ait savoir qu'une
fabrique de ces cuirs gaufrés et dorés avait
existé jadis à Amsterdam parce qu'à différentes
reprises, ces mots f/oiuleleet'huis (la maison aux
cuirs dorés) s'étaient trouvés sous la plume des
<îhercheurs. Mais encore s'a,!2issait-il d'une manu-
facture, ou simplement d'une maison décorée de
tentures particulièrement remarquables? c'est ce
qu'il était assez difficile de préciser; et la ([uestion
demeurait entière. Un document que j'r.i récem-
ment découvert aux Archives Royales de La Haye,
sur les Regi.itres des Actes, pensions et octrois, etc.,
des Etcds généi-nux, lève tous les doutes à cet
égard. En voici la traduction dans ses points es-
sentiels. Je le résume, en effet, car enveloppée de
toutes les paraphrases sacramentelles, parée de
tout un luxe de formules qui se répètent, sa pi-
blicfition intégrale sortirait du cadre que nous im-
pose la Chronique.
OuTi'.oi polu .iacoc DrncKsz de sw.vrt et iiaxs le
Les États généraux, etc., sur la requête pré-
sentée par Jacob Dircksz de Swart gaînier {custo-
diemaker) de Son Excellence et Hans le Maire,
tous deux bourgeois de la Haye, expliquant qu'a-
près de longues années, ils sont parvenus à fabri-
quer des feuilles de cnir peintes de diverses
eouleurs et dorées, et que grâce à leur travail et
à leur industrie ils sont arrivés, à l'aide de pro-
cédés artistiques par eux inventés et inconnus
avant eux, à pouvoir représenter des personnages,
des histoires, des bosquets, des chasses et autres
sujets divers, qu'eu outre ils sont également par-
venus à imprimer avec toutes espèces de couleurs
sur des tissus divers tels que satins, taffetas, toile
de lin et autres étoffes, desquelles impressions ils
ont fait des échantillons, et que ces échantillons
ayant été présentés à Leurs Excellences le prince
et la princesse d'Orange (1), L. L. A. A. en ont
exprimé un tid contentement, que la haute pria-
cesse a témoigné le désir d'avoir qiu'lques cham-
bres tendues de la sorte. — .Mais que les snp-
pliants sont dans l'impossibilité de mettre en
pratique leurs ]ii'Océdés et inventions parce que
la divulgation permcltrail ù d'antres de faire de
pareils cuirs dorés et argentés au grand dommage
et à la ruini- de leurs personnes. Ils demandent,
en conséquence, qu'il leur soit permis seids et à
l'exclusion de tous autres de fdbricjuer et de
vendre les produits dont ils sont les inventeurs.
Ils exposent ensuite qu'un certain Claes Jacobsz,
marchand à Amsterdam, a, <Iepiiis environ une
année, obtenu des Etats de Hollande un privilège
du même genre pour ]iouvoir seul, dans les pro-
vinces de Hollande et West-Friesland, faire cer-
taines sortes de ces mêmes cuirs dorés, mais
qu'ils ont acquis la preuve que ce Claes Jacobsz
tirait ses instruments et faisait venir ses ouvriers
du roj-aume du l^ortugal et autres pays, les faisant
transporter à grands frais et que toute son indus-
trie s'exerce [lar des mains étrangères, par lesquelles
il fait façonner et imprimer ses cuirs, fabriquer
ses couleurs au grand détriment des travailleurs
nationaux. Qu'au contraire, les suppliants off'rent
d'établir une invention nouvelle qui n'a jamais
été exploitéee pas plus en ces provinces qu'eu
d'autres pays; et dont les produits atteignent une
perfection qu'on ne peut obtenir qu'avec leurs
procédés. Qu'en outre, ils procureront du travail
aux bourgeois de la ville et répandront ainsi l'ai-
sanee dans le pays, etc., etc., etc.
Le privilège est accordé pour une durée de sept
années, comprenant les impressions en or, argent
et toutes nuances, non-seulement sur le cuir, mais
encore sur les satins, taffetas, toiles de lin et
autres étoffes pouvant servir comme vêtement,
tapis et tentures de salles, chambres, voitures et
autres, défendant à tous et chacun, dans cette
période de sept années, de contrefaire les pro-
duits de « l'art décrit ci-dessus » [voorschreven
lamste), de fabriquer, ni vendre, ni colporter
sous peine de la confiscation des ouvrages contre
faits et en outre d'une amende de 300 florins ca-
rolus à partager, etc., ftc.
Fait à La Haye, le xvh décem.bre 1613.
Ainsi donc, grâce à ce docunier.t, nous savons
qu'en. 1613 il existait déjà deux fabriques en Hol-
lande. L'une, sise à Amsterdam, dirigée par Claes
Jacobsz, installée depuis un an, faisant travailler
des artistes portugais, et favorisée par nu privi-
lège des États de Hollande ; l'autre, établie à La
Haye, employant un [procédé nouveau et occu-
pant des ouvriers du pays, joignant à sa fabrica-
tion des ateliers d'impression sur étoffes et pri-
vilégiée par les Etats généraux.
Nous manquons de renseignements précis sm*
Claes Jacobs, le fabricant d'Amsterdam ; avec Ja-
cob Dircksz de Swart nous sommes plus heureux.
Nous savons qu'il était primitivement gainier et
habile artiste, puisqu'il était fournisseur du stat-
liouder; eiDfin, un privilège qu'il obtint deux ans
plus tôt (S juin 1611) pour un nouveau système
de boucliers et de rondaches nous le dénonce
comme \\n esprit ingénieux et inventif.
(1) Il s'agit de la princesse douairiiii'c Louise Je
Coligny , morte à Fontainebleau ou lG-^0.
81
LACHUOMUUE DES ARTS
Il r»l ptobaW*' que ce* J«>ux maisous rivales
t« V.- rriMiro a-is«'i viv«»; oi'i>«'H<lniit
Qi •■ • !>nfc<>mlM^r»nl dans lu lutte.
Vo' . .11 »li' la rhaiiibrr «!«»» (^r|>U«-lins
d Ain^ui.' u ll«^. i*, p. iV OOU5 emnolf en
rflci. a la date «lu I& f^vrioT lAôO, uu i^rtnin
* J*n Jai>>J. iMriiilTP (laii* la maison dos ruirs
liait dotii. tou-
. ...il jinssiM' vers
ir n «'»t question.
Hollande, doté dv
■n lleuvel. fnbricatil do
Amsterdam.
0 de La Haye n'avait pas
Il i^ine nnui'o (déoeniljro
de Jacob de Swart,
i tient ^pnlenieut lies
Lt-.:> df iiv>l:..iido lia nouv.l octroi pour la «ra-
Ttirr -l** plan<'h«'« de cuirre. «lestmécs sans donle
Jor
U
l»r M>n cv\t'
à I.
I
TJII
A
de.-
de'
qo
mr
anniS\ un troi-sième
si^'ualc ut) certain
rdrecbl cl exerçant
« ' lie- iu-iuslrie darl hélait,
ment acclimati''e dans les pro-
. antique dédain pour les arts
-^à nnci nieilb'un'apprécinlion
par leure modestes mais pré-
.'• - r ,!. I. -hluer riiistoirc
1 t^lre quelque
jiioi j'ai iieusi';
de pofer les premiers
m tardive.
Hf.?(ry n.^v.ui).
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
s aprè» l'exposition des movres
'' ' " ; 're vivaid, bien
- salons*, dix à
' naliire-
-t Grfic ;
-iiars an-
. ;.A et inrtri
itA, il travaille
frt innUieureu-
• n.
/ lui, c e*l la i)alvel« et le
'-*i. Il ne paraît precque
^■r d*" H peinture et il y
bizarres. Mii^
ib; à pr«»riii^re
.>uUa* Ui» ci«.'it:ticA, et p«|«l à petit
i« 4« oaiauuioa
*4 aou Viendrait pat do Tem-
on est eboqué par la IVanehi^e île la bonhomie
tpii f7/7<r(Vj7^.«*i p«ig,*er vl|«\|»pfeiil^3sa(:i'.
M. Pantazis voit jusli'. Ses tons oui de la
fiuefse. Il y a une cinolion de l'iril dans ses
impressions. Mais tontes perlées qu'elles sont, ce
ne sont que des impressions et il ne me parait
pas <-oni|>ren(Ire le sens du tableau.
.\ulri' rh.ise est l'élude, autre chose le tableau.
M. Pau I axis fernn! sa bolli- au moment où sou Ame
devrait s'ouvrir. Personne [lourliinl uioiiiK que
moi ne denieurii insensible i\ ses i Ibuls pour
n mcllro dans l'nir. » C'est la visée des vrais ua-
turistcr, et lelli) de ses toiles n sous co rap|iorl
uii charme ipii attendrit. U poursuit au uioyon
du Ion juste la suisaliou des choies; c'est l'ùcnle
de ('.ourl)el dont il esl irè.s-iiéuétn'' ; mais le Ion
juste n« suflil pas j^our marquer la vérité élor-
nelle. ijiiauil .Millel lait uu paysaii,altousBeau un
chêne, llorot im lac. iU oiit dans le <'ervoau un
idéal qu'ilp traihiisnil «laim une jyiiljièse de cou-
leur «l de dessin, — les deu\ ae faisant qu'ttn.
Ils ont il ce point le. sealiment des ehosus qu'ils
seraient vrais, malgré la fausseté du ton.
Je reprocherai ù M. Paulazi.'t de se .salisfuhro ^
tro|i bon marché dans une exécnlioti d'à peu jirès.
Les maîtres ont été plus respeclueux devant la
nature; ils n'ont pas fait des terrains sans plans,
des arbres i^ans écones »îI des branches sans
feuiUes. 11 y a des feuilles dans la nature; il en
faut dans l'art. Mulheurenseaient ce u'e.-^l pas
avec le couteau (pte cela s'attrape, ol M. Pantazis
jiiue (lu couteau d'un bout à l'aiilre de ses bùies.
J'espérais un mouient de répit dan» ce, trucUft^c
féroce. Je (^'Uellais un coup <le brosse. Je n'en ai
pas Irouvé. Lu faraud diable de racleur de violon,
représenté en pied, ce qui manque d'inli'lli;ï.'uce,
est peint au couteau, comme les rocher», les arbres,
les marines el les lionnes. C est le systèiue poussé
à ses dernières con.sé^'uenccs.
,M. P.uitazis nianque-l-il de talent? Loin de \h.
Il seul, il u nu (i'il tin el qui l'émeut, il a une
vibration rare dans le ton, il donne ]>ieu Ja sen-
sation des choses. Je crois qu'il a du tonipérainenl
biBU qu'il paraiuHt! surtout avoir des nerfs, et cer-
tainement il est |»einlre par une cerlaine leudrusse
dans les K^is. .Mais sa main droite est trop rouiin;
je voudrais lui con=eiller de ii.:indre de la main
gauche. 11 est sur le mur mitoyen de la vir-
tuo.=ité qui confine d nu coté à la force calme et
de l'autre côté à ritnpnissancc lapaji^nse. J'esjtèro
qu'il me fournira bientôt l'occnsion de rendre jus-
tice il ses qualité», d'une manière moins parcimo-
nieuse.
11 a du rcalo une bonne occasion de voir les
luailrcs dau» l'intimité. Qu'il visite l'nxposilion
ai:tuellement ouverte au Cercle. Il y u deux jMillel
incooiparubles, un de c<i» Lever* de Jane qui ont
la beoiib: élernelle des nuits ol nue Çoiuieme d'un
style large et grand. Il y a encore un printi;ujps
de OiVoi, uu petit Jiuubigny d'une vision Irès-
netle, une étude de, vache de ïroyon dan.s une
belle lumière argculoe, un superbe Dupré et une
(le <u-n belles études un peu fatiguées, où 'tous-
seau cher<:bail son idt'Ml comme ù travers les pro-
foudfiur» d'uu creuset. Si j'ai le t«mp>«, je revien-
drai procUainenient sur celle très-remarquable
Lf
C. L.
ET DE LA CURIOSITÉ
85
BIBLIOGRAPHIE
La Monnaie dans u'Antiquité, par François Lenov-
mant. Paris, A. Lévy et Maisouneuve, 1878.
2 voL in-80 de 302 et /t84 pages.
Notre collaborateur, AL François Lenormant,
vient (le réunir et de publier, en deux volumes
de format iii-s», les leçons sur l'histoin^ de la
numismatique dans ranti(iuité, qu'il a ]>rofesst'e
de isTl) à 1S77 dans la chaire d'archéologie de la
Dibliotlièque nationale.
On sait (|ue M. Lenormant a succédé dans cette
chaire à M. Benlé. Le sujet qu"il a choisi était
fort intéressant ; il avait de plus cet avantage
d'être à peu près inédit comme cours public sur
la matière et comme résumé didactiiiue et classi-
Jicalcjur des grands Iravau.v antérieurs. Le but que
s'est proposé M. Lenormant et qui répondait du
reste entièrement à l'esprit du cours, était un but
de vulgarisation et de coordination d'un sujet
loutîu, hérissé, semé d'ornières et jus(pie-là à
peu près inaccessible au gros du- public. Dire que
Al. LpuorniMnt s'est acquitté de cette tâche à son
honneur et à la satisfaction de son public est
inutile. Nos lecteurs ont eu maintes fois occasion
d'apprécier le talent tout spécial d'expoï^ition, la
clarté de style et de diction de notre collabora-
teur. M. Lenormant, par cette clarté même, estde
ceux qui se font toujours lire.
Aussi ceux qui s'intéressent à la numismatique
et en particulier les collectionneurs de médailles
ap[daudiront-ils unanimement le savant profes-
seur d'avoir réuni en deux volumes, d'un prix et
d'un format accessibles à tous, ses excellentes
leçons. Ce n'est pas, bien entendu, un répertoire
de numismatique qui puisse servir à dénommer
tel type spécial dans un médaillier ou à distin-
guer une pièce fausse d'une pièce vraie ; c'est un
manuel, un codex rédigé en bon langage, si l'on
veut, où l'histoire des monnaies antiques et
l'histoire du monnayage en général dans l'anti-
quité est exposée avec méthode.
Malgré les nombreux et éminents travaux de
Raoul-Rochette, de Millingeu, de Mionnet, du duc
de Luynes, de Charles Lenormant, de Borghesi,
de Cavedoni, et, parmi les vivants, du baron de
Witte et de M. de Longpérier, un livre de cette
nature était à faire. On en est encore aujourd'hui
pour les lignes générales de législation et de clas-
sification au grand ouvrage du plus illustre de
tous les numismatistes, à la Doclrina numorum
veternm d'Eckhel, le directeur du Cabinet impé-
rial des médailles de Vi'.'nue sous Joseph II.
Comme le dit avec à-propos M. Lenormant dans
l'hommage qu'il rend à la mémoire du modeste
et profond Viennois, « les principes qu'il a établis
« demeurent inébranlables, la méthode qu'il ainau-
« gurée ou du moins conduite à son point deper-
« fectio-n, et dont il a laissé un modèle impossible
« à surpasser, est la vraie, celle dont il n'est pas
« permis de s'écarter. » M. Lenormant s'est donc
attaché à résumer avec précision, dans son
ouvrage, ajoutant au beso'n le fruit de ses
propres recherches, les grands travaux de ses
prédécesseurs. Nous louerons vivement et la tenta-
tive et le résultat.
L. G.
CONCERTb' DU DIMANCHE 17 MARS
C0N."5BUVAï0n»E
Sf/mpho}iie avec chœurs, Beethoven; soli par
MH« Soubre, .VI">« Bodin-Puisais, .MM. Villaret et
Auguez. --Romance de la Sipnjihonie de la Heine,
l\s.yda;[a Mort d'Oij/iélie, Berlioz — Ouverture
d'à héron, Weber.
cniQiE r>'invi;ii
Hnrold en Ualie, symphonie en quatre parties
(Berlioz); la partie d'alto principal sera exécutée
par M. Vau Wœflghem. — Concerto i)our piano,
l'o audition (E. Grieg), exécuté par M. C. de Bé-
riot. — Adagio et scherzo du !(.« quatuor, fugue
du 9" quatuor (Beethoven), exécutés par tous les
instruments à cordes. — Air de Jennnot et Colin
« Oh ! pour moi quelle peine extrême ! » chanté
par M"" Adèle Isaac. — Le Songe d'une nuit d'été
(Mendelssohu.)
THÉÂTRE OU CHATELKT
irc audition du Requiem de H. Berlioz. Requiem et
Kyrie; Dies irœ — Tubn mirum; Qui swn miîer ;
Rex tremendx; Quœrens me; Lacrijmosa; Offer-
toire; Hostins et preces; Sanctus Deus Sabaoth;
Agniis Dei.
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VKNTK HOTKL T)R0T:0T, SAI.T.K N» 8
lA samedi 23 mors 1878, a 2 heures.
M' Ch. PILLET, cuinuiissairo-piiseur, 10,
ru<' de la (iranqc-lîalclièro ;
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Baptiste GREUZE de la cuilcction de M.
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par Scrveleur Porparati, Ingoufet Dô Lnnnay.
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productions du maître, et elle est dans un
très-bon état do conservation.
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dans la possession de la famille de celui qui
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venu : 1 1.400 francs.
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faubourg Poissonnière, et M'' MASSION, o8,
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J. ■ nnmlrur llcnrv (i. Itolm, I><1., <i«' Noitli Knd lionso, Twickcn-
h , i des jMMOclaiiies de Dresde, de tout peine et des plus anciennes.
l : . d entre elles sont des spécimens nni(jiies. Vnn colleclion liès-cdmiiléle des
ri: :.e. Berlin. Cari Théodore, Horlist, etc., ainsi (pie de |{(dièine, Moiij^rie, Suisse,
» " . Russie, Hollande et pro\inres Rhénanes; llague cl vieux Tournay ; tous les
g< compris ceux de Venise, Naples, Poccia. Capo di Monte, Le Novc, etc., les
e-, ]>alement des Hucn-Retiro. IMus de 1.000 spéciniens en 100 lois. Aussi de
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transcrit pour le piano par Guiniilc Sainl-Saëns.
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MUSIQUE POUR PIANO
E. KiiK>^ ... La Damnation de Faust. r''<luii.' punr pinno ?. ni 12 >.
— f,-i ru'riK . r'.ln.l- p.iiir pinno k '« mninR 18 »
— Chanson gothique : n-illod*» du Koidc Tftulé, pour piano seul .1 »
— 1^1 iik'iii^. i onr piino k ; mairiH ;i »
— 8érénad« de Méphiatophélès, pour piano neui .ï »
— I iiio a « maiiiB 7 50
Lart .... Dî> hea. v;il»e i\f la Dninnnlion de l'aiist 6 »
Ea. WoLT . . Ma: .. »»• rr, ./.,. |,fjijr piano pcul 7 50
J. Bcnavrr . . f-> Ui- ■ ,rio à i main» 7 50
C, S»0rT-S*tJB Hymne î onr piano seul 0 »
Ta. Rntta . Le Songe Jjihri, pour piaao «rnl 9 n
„^_"~ Célèbre Trio - de ien/flncirf/w CAri»/, transcrit nour pinno. 7 50
OcTgatcaa vt "Waverley. ,-..,.,,,.• -. , ,,...,„■ 7 50
— Franca-Jnges. à 2 mains 7 50
— A . riiain* 10 »
— Roi Lear, a k mains . 9 »
— Corsaire, a ; mains . . 12 »
pMi». - la-^ F DEBO.X5 «t C». 1«. rj» <3a CroiiMnt. Li RédarAeur en chef, gérant : LOUI.S GONSB
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M. Maurice Delestre, commissaire-priseur,
M. Adolphe Labitte, libraire-expert.
Cette vente marquera dans le souvenir des
bibliophiles par l'énormité des prix atteints.
Elle contenait une partie importante de la cé-
lèbre biblio'hèque de l'amateur anpjlais,
M. Turner. Il faut dire que tous les exem-
plaires étaient de la plus rare beauté. Malgré
cela, certains prix ont dépassé les prévisions
les plus hardies. Le total de cette vente qui ne
contenait que 774 numéros s'est élevé à
320.000 francs.
Voici les prix de quelques-uns des articles
principaux :
La B bie, de Vitré (16G6, in-4°), reliure de
Du Seuil en mar. rouge doublé de mar. rou-
ge. 5.600 fr. ; le Psautier de David (Jamet
Mettayer, 1586, in-4°), en maroquin ancien
aux emblèmes de Henri III, 3,000 fr. ; la pre-
mière édition des Histovpirum VHeris T^-sta-
menti Icônes, d'Holtiein (Lyon, Trechsel, 1538),
3.000 fr. ; les Annotationes Jacobi Lopidis,
(1319), exemplaire de Grolier avec sa reliure
en veau à compartiments, 3.000 fr ; l'édition
originale in-4° de> Provinciales^ rehée par
Trautz,700 fr. ; les Heu e.>v d". la Vierge (Chris-
tophe Plantin, 1570), bel exemplaire dans sa
reliure ancienne à compartiments, 300 fr. ;
la Répnnfie à Jacques Davy du Perron, par Du-
plessis-Murnay, reliure ancienne à comparti-
ments, aux chiffres de celui ci, 2.000 fr. ; les
Co" tûmes de Normandie (1483), 1.500 fr. ; l'é-
dition oriifinale des Essais de Montaigne
(1580), reliée par Ti'autz, 1.300 fr. ; la Politique
de Bossuet (in-4°, 1709), aux arme? du duc du
Maine, 2.300 fr. ; l'arithmétique de Jacques
Peletierdu Mans (^Jean de Tournes, in-8» 1334),
reliure originale à compartiments, aux armes
du cardinal de Lorraine, 1.060 fr. ; l'édi'ion
originale de Vasari (Florence, 1350). d;ins sa
reliure ancienne aux arme- de Cosme de Mé-
dicis, 1.100 fr. ; un matrnifique exemplaire du
Vecellio, première édition (1390), relié par
Trantz, 2.480 fr. ; le Monument du costume
de Moreau, en 3 parties in-folio, superbeexem-
plaire, 3 300 fr. ; suite, en tirage à part, des
•22 vignettes de Duplessis-Bertaux pour la
Puct'lle de Voltaire, 803 fr. ; VHorace de Pine
(Londres, 1733-37), relié par Denîme, en mar.
bleu à compartiments, 3.000 fr. ; les Poèmes
macaroniques d'Alione d"Asti (1321, in-S")
1.220 fr. ; le Bomnn de la Rose (s. 1. n. d.)'
2.800 fr.;id. (Pierre Vidoue, 1329.) 1.000 fr.;le
Champion des Dames (s. 1. n. d.), 2.900 fr. ; le
Temi le de Boccace (Galliot du Pré, 1517), édi-
tion de toute rareté, 4.000 fr. ; les Œuvrps de
CnquUlart (1532), exemplaire de La Vallière,
3 400 fr. ; la Morosophie de La Perrière (Lyon,
1353), avec les ravissantes gravure.s sur hois
signées J. P. et J. M (non pas sans doute Jean
Muni et Jean Péréal, ou Jean Péresin, mais
tout simplement J. Monnier et J. Perrin, les
éditeurs mentionnés dans leprivilégedu livre),
780 fr. ; les Oies d'Olivier de Magny (Paris|
Wechel, 1359), reliées par Trautz, 1.230 fr. ;
les Premières (Euv7'es de Philippe des Portes
(Paris, Pâtisson, 1600, in-8°), leliure du t-mps
en mar. olive à riches entrelacs, 3.505 fr. ; les
Fables de La Fontaine (éditions originales, Paris
1678-94, 5 vol. in-12), reliées par Boyet,
11.930 fr.; les Contes, édition des Fermiers
Généraux, 1.250 fr. ; un Recueil de chansons
(Caen, Jacques Mangeant, 1615), 1 vol. in-12,
mar. relié par Trautz, 3.000 fr. ; VAr<0'<te de
Baskerville (1773, in-4''), relié par Padeloup,
4.400 fr. ; un Plau'e (Leyde, 2 vol. in-8°, 1664),
aux armes de Lungepierre, 2.5i'0 fr. ; le viys-
tére 'es actes des Ai ôtres (Paris, Nie. Couteau,
1537), in-folio, 3.000 fr. ; les Œuvres de Mo-
lière (Paris, Bauche, 1739, 8 vol. in-12). avec
les jolies figures de Punt, reliure de Derôme,
5.000 fr.; le Duphnis et Chloé, édition du Régent
M
LA CHRONIQUE DES ARTS
(1718). en maroqtiin ancien. 2.i50 fr. ; le W^-
Uvnr. de Ulaeu. |Oit>«»-TI. in-S». rclit^ par Hovet.
4 iKHi fr. ; le Jason <le Raoul le Ki"'vre. éililion
••■ ■ - ' 11. il.\ exemplaire île l.a Val-
. le Rabelais de ri!i3(Paris,
,!i.i.iwif, AAMH) fr. ; l'édiUon do
.:re sur papier viMin,
. ; le DiW'anieron, «'•di-
n avec les lîpures de (îravelol
.on ninr. ancien. 'J.OOO fr. ; le
' . Ilartli. Hiiyer, 1480,
■ re. ('dilion rarissime
lioiii i. jj t Vi>torrtil piwiil d"autre exemplaire
av«M- rt'ltii de la Ribln>th«''«jUi» nationale, fi 2:>0
riçinale dn Disroufs sur lUis-
. de Hossuet, aux armes de I.e
I :, t.i<»<i fr. ; un Monstrelet, édition de
\ .'I, s. d., exemplaire de l,a Vallière,
;>. ; VEntréc de Urnri 11 à Lyon, éd'tion
ne de i:;49, .'lOO fr. ; enfin le c6li''bre
i.e •.i.lde. divers }X>rlrnits et (loges cti vers [par
M"* de M"ntpensicr\ Paris, Ch. de Serrv, Ifij'l,
in-8* de 91 '2 pages, exemplaire en maroquin
aux armes de Mademoiselle, 14.400 fr. au li-
braire Fontaine, qui, dit-on, Ta revendu le
lendemain au baron James de R<ithschild.
C'est ici la troisi«"'me édition de ce recueil ; elle
n'est guère moins inirouvable que les deux
premièrrs. Le frontispice est gravé par Cliau-
Teau. L"n exemplaire, splendide et intéressant
à tous égards, de la première édition (Caen,
1659', ne s'était vendu que 25j francs à la se-
conde vente de Nodier! Heureux tempsi
I-. G.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Jury du Salon
Le lundi 18 mars, il a été procédé à l'élec-
tion de* membres du jury de l'EipoMlion des
Beaux-Arts de 1878.
Ont été élus :
SECnON DE PEIlfTURB.
MM. L*'fcbvre, Honnat, Laurens, Raudry,
iWt-iii'-'.- Dubufe, Busson, Henner, Buuguc-
r( ', Boulanger, Vollon, Bernier, De-
U ' pri.
ntaire$ : MM. Leloir, Gérôme,
H re.
Jurti iicj't-jnn par l'administration : MM.
Edouard André, Gottier, Kud. Marcille, le
comte d'O&moy, dépuié, le vicomte de Tau-
na.
Juri ivppUmentaire : M. ^. Turquet, dé-
poté.
SECTION DB SCULPTURE.
MM. P4u Dubois, Chapu, Guillaume, Schœ-
nr^Tk, Fali?aK;re. Mathurin Moreau, Gal-
branr;*r. D^rnorit, Thoma».
Jurit iuf.'f,l/:rrtintair€t : MM. Delaplancbe,
Meraé, C^veiier.
J»r<*.< (/('s/.'/Mf*.* nar l'administration: MM. Bar-
bet de Jouy, Michaux, le vicomte de Hainne-
ville, sénateur.
Jwt' supplàncntairc : M. Alfred Arago.
SECTION D'ARCHITliCTURE.
.M.M. Bailli. I.esucur, Bonnet, Uchard, No-
guel. Hopertlns.
JurtS- su})pl(:mentaires : MM. Duc, Qucslel,
Viollel-Le-l)uc.
Jun^s di\sigm^s par l'administratioti : MM. le
comte de Gardaillac, A. l.eiKiir.
Jwé supplémentaire : M. Boeswillwald.
SKCTION DK ORAVURK KT 1)K LITHOORAl'IIIK.
MM. Flaineng, llenri<jin'l-Duponl, Kran(;ois,
Didier, Waltner, llédouiu, Veyrassat, Gbauvel,
Pisan.
Jurés suppléinenl aires : MM. Blanchard, gra-
veur au burin; (iaurhcrol, f.;ravcur i"! l'eau-
forle ; Boëlzel, graveur sur bois ; Vernier, li-
thographe.
Juris désignés par l'administration : M.M. E.
Gharton, sénateur; le vicomte 11. Delaborde,
P. Mantz.
Juré supplémentaire : M. Louis Viardot.
L'exposition publique des Envois de Rome
aura lieu, à la villa .Médicis, du i'"^ au l.'l .ivril
prochain.
Cette cérémonie sera présidée par M. le mi-
nistre de France près le Gouvernement ita-
lien.
Après cette exposition, les travaux obliga-
toires de nos jeunes artistes seront adressés
au ministère des beaux-arts, à Paris, où une
nouvelle expositi'-n aura lieu, au mois do juin,
à la salle Melpnmène.
Nous donnons, d'après le Temps, la liste des
œuvres de nos artistes :
PEINTRES.
l'« ann(*e. — M. Wincker : Sainte Elisabeth
de Hon^rie^ soignant un lépreux.
2* année. — .M. Comerre : Le Lion amou-
reux.
.'}' année. — M. Besnard : Copie d'après Ra-
phnd (Vatican).
4* année. — M. .Morot: Les Femmes nmhronnes
protégeant la retraite de leurs maris contre Ma-
rins.
SCULPTEURS.
1" année. — M. Lanson : La Résurrection du
Christ.
2" année. — M. Hugues : Francesca da Rimini
et Paolo Malatista aux 'nfers.
y année. — M. Injalbcrt : Tête d'étude (buste
marbre).
■4* année. — M. Idrac : Mercure inventant le
caducée (marbre).
ARCHITECTURE.
1 '* année. — .M. Blondel : Etude sur les tem-
ples de 'Vesta (Romej, Fortune virile (Rome et
Go ri).
2* année. — .M. Paulin : Etudes sur le For-
KT DE LA CURIOSITE
01
tique d'Octavie, le Théâtre Marcellus et le Temple
du Soltil (Rome).
3« année. — M. Loriot : Monuinent de Lysi-
crate (Athènes). Restauration essai.
4« année. — M. Lambert (Oscar) : Etudes
sur V Acropole d'Athènes (état actuel et restau-
ration).
GRAVURE EN TAILLK-DOUCE.
i""" année. — M. Boisson : Etude diaprés Ra-
phirl (galerie Doria).
GRAVURE EN MÉDAILLES ET PIERRES FINES.
2° année. — M. Roty : Faune et Faunessc
(modèle de camée); médaille commémorative
de VExpotiition universelle de 1878 (projet es-
quisse); Jeum: fille (étude, plAtre).
DON DE M"" DDCHATEL AD LOUVRE
Au moment de mettre sous presse, nous ap-
prenons une nouvelle très-importante. M™^ la
comtesse Duchâtel, qui vient de mourir, a lé-
gué, par testament, au Musée du Louvre, la
nu- propriété de la magnifique et célèbre col-
lection de tableaux réunie par son mari et
dont nos lecteurs connaissent de longue date
toute la valeur.
Les héritiers, avec un sentiment de géné-
rosité qu'on ne saurait trop louer, en ont
abandonné immédiatement la jouissance. De
telle sorte que ces tableaux, au nombre des-
quels se trouvent la Source et VŒdipe, d'In-
gres, la Vierge au Donatevr de Memling, etc.,
vont entrer au Louvre, où ils seront exposés
provisoirement sur des chevalets. Nous revien-
drons avec détails sur ce legs si précieux. L'es-
pace et le temps nous manquent aujourd'hui.
L. G.
L'ART AU THEATRE
Si le théâtre de l'Odéon a déployé tout le
luxe imaginable pour encadrer le Balsamo
d'Alexandre Dumas, nous devons lui tenir
compte de ne l'avoir point poussé jusqu'à em-
ployer la lumière électrique. Malgré cette
absence, les esprits chagrins ont trouvé tant
de luxe un peu excessif sur une scène qui de-
vrait être avant tout littéraire, et que deux
ou trois drames ou comédies de jeunes auteurs
y auraient été mieux à leur place que tant de
satins et de brocarts brodés, et taillés en robes
ou en habits ; car c'est par le costume surtout
que brille la mise en scène de la nouvelle co-
médie.
Trois décors sont à citer cependant.
Un parc au printemps, par M. Chéret, fort
bien planté et d'un vert adouci très-agréable,
bien qu'un peu uniformément éclairé en
toutes ses parties ; un salon de Versailles, un
soir de présentation, tous ses lustres allumés,
et la place Louis XV, la nuit du feu d'ai tifice
du 50 mai 1770.
Le salon de Versailles doit être l'un de ceux
qui sont placés à chaque extrémité de la Ga-
lerie des glaces, bien que l'on voie celle-ci
non en perspective fuyante, corimie cela de-
vrait être, mais en travers, lorsque Ton ouvre
les portes du fond. On a beaucoup parlé de ce
fond de chAssis garnis de glaces, et l'on pré-
tend qu'on a été obligé de les tamponner atin
d'en anniiiiler le pouvoir réilecteur, sans cela
la salle s'y fût mirée. Aussi l'effet sur lequel
on comptait a-t-il été nul. Excellent argument
pour ceux (pii veulent que la fiction des choses
remplace au théâtre les choses elles-mêmes,
toutes les f"is qu'elles ne sont pas absolument
indispensables à l'action.
Le décor de la place Louis XV vue de l'ave-
nue Gabriel, fermée au premier plan par deux
files d'arbres où la foui 3 est entassée, est sur-
tout remarquable par la façon dont cette foule
est mise en scène.
Lorsque les premières fusées tirées dans la
coulisse ont éclaté en arrière-plan, une houle
se fait, découvrant une toile de fond où sont
figurées la place et la foule qui la couvre ; la
panique se déclare, un voile de crêpe noir
s'élève, et, dans la nuit, des formes vagues
s'agitent et des appels désespérés s'entendent,
puis le brouillard noir se dissipe, et l'allée
s'aperçoit de nouveau jonchée de cadavres et
de blessés qu'éclairent les lanternes des méde-
cins qui y cherchent ceux qui respirent encore.
Les costumes sont splendides, ceux des
hommes comme ceux des femmes, et taillés
dans des étoffes d'une richesse de bon goût.
On a surtout remarqué celui que porte à la
cour le duc de Richelieu. Il est d'une finesse
de ton charmante, mais d'une couleur qui
n'est point du temps, étant de celles que l'on a
extraites tout récemment de la houille.
De tous les costumes de femmes, celui qui
a produit le plus d'effet est celui que porte
M™" du Barry lorsqu'elle arrive à la cour, pour
être présentée à la Dauphine, au milieu de
l'émotion générale et lorsqu'elle n'y était plus
attendue. Il faut dire qu'il est élégamment
porté par M"^ Léonide Leblanc, dont la poi-
trine disparaît sous un quadruple rang de
diamants.
La coupe du corsage de cette robe a soulevé
de grandes discussions parmi les spectatrices.
Les manches laissent la naissance des bras
complètement nue, mais des bretelles passent
par-dessus les épaules.
II a semblé à plusieurs que dans les gravures
du temps ces bretelles étaient précisément
la limite du corsage. qui, coupé carrément, cou-
vrait toujours la naissance des bras, et qu'il
y avait un mélange hybride du décolleté mo-
derne et du décolleté ancien : celui-ci gagnait
d'ailleurs en descendant ce que l'autre gagne
en s'élargissaut.
Une gravure d'après Moreau et une autre
d'après Leclerc représentant une dame qui
quête vêtue de façon à perdre les âmes de
ceux qui se rachètent par leur offrande, sem-
blent donner raison à la couturière de M^^* Léo-
91
LA CHRONIOl'E HES ARTS
aide Leb'aac, soo$ cete réserve que la ligno
du forN«p<> s'y fontjnuo mieux sur \o hras
qv,- î",-».-'nrf ne nous la ujontn''.
rclaim, ajouton* que la
rii tS-harpo (]iii so >oil dans
i' u.iis a rl«.^ foiisorvt^o sur la
\ _ îttMis t\\w lorî^quollo porto
.»,■ »l«' \iUi\ «Uns Tact»' »»ù olloso rend
> »m<». M"" du Barry nail pas ivmMu
mo de rlj«ss«', moitn^ d'homiuo,
uf, qup douiio le soroud por-
If*! ' ''* . j II.
% (ff un costuino do soulirolto,
, , ir«^»->rai, coupô dans iiiu' rtollo
ce p*ss»* <•* pris.
NOUVELLES
• l>a direction des Hoaux-Arts \ionl (io
• ,,*r.r .î int...rt.HUÎos commandos aux artistes
_-.s dopuis bien longtemps
'm Mrouv UuU exôculor le ?/<//"<>'-(/ d Kug.
DelaVrn T qui est dans la galerie d'Apollon ;
H y . la Badiilk dts Ctmbrti du De-
r^nVi • «i'' '•* rollectiun de M. Collier,
nui a t U; Kra\<- par M. Cucinoita dan? la (i</-
Zfttf dit BM/iijr-Arfs; M. (.iibert, laJuHe ^hort,
de II HobiTt-Kloiirv, au Luxeinbouig; M. l'aul
FUndnn. jé>u>-Cluij,t it le» E>la,.ls, d Hippo-
Irin: M. Français, le i'ayxiye, «Je
Housvau. au l^uxemhourg ; M. V.r-
ni- r. i .\nij-lus. do J.-F. Mill. l ; M. Jules Lau-
rens. la bUxtlxcUion de suint L<jui.s, de M. l,.i-
» *' M Luxembourg; eiilin M. «.tiauvei, le
r. d bugéne Fromentin, egalemenl
rtu .... V .(ih«»urg.
l-cs pierres ^cront conservées à la chalcogra-
phie do Ivouvre.
.*. Un n«»UTcau prix de cinq mille francs
Tient détre fondé, a l'Ecxile des beaux-arts,
en fa^rrir d'*s éb'Ves archilectes, par M""" (x)n-
ven* qui a laiss/-, on m«*me temps,
an»- dix mille francs pour l'érection
d'un ijiu:-u:xienl au Père-Lachaiso en l'hon-
neur de K)n mari, décédé le 1 fsefitofubre J876.
Le lauréat du concours sera chargé de l'exé-
rution du monument et recevra une prime de
mille frfcnc».
Le second prix *era de JîJO francs.
,*, Il n'y aura pas d'Exposition d'aquarelles,
r«lle annéf?, au (>;rcle de la place Nend^'imo,
«n raison des deux Expo-itions .simultanées
du Champ de Mar» et du Palais de l'Indus-
tnc.
de
pou:
U
■ ■<• .M. !'■ ministre
'ïrc*; avait accepté
ifc" r 'i exécuter f»our la
, le plâtre d'une siatuo de
^ 'le voulait participer
— 'f '• a ac-cepté la proposi-
tion muitsténelJe, mai? à la condition que
loMivro projetée serait mise au concours ; de
ulns. il a émis Io vœu que la statue de la
lté|.ul)liqne oxécutt'io par Soitoiix, on 1848,
et qui fut couronnée au c«)nfours ouvert à
colto époque, fût enlevée dos magasins de
l'FMat. où elle est reléguée, et placée ;i l'en-
trée do l'Fxposititui universelle.
.*, Plusieurs des tableaux apparlenanl à la
ville et déposés au musée coniiiuuuil de
Liège ligurer»)nt à l'Exposilion universelle de
Pa is,
!,•• conseil communal a, en ollet, autorisé
le liansfeil du portrait de M. Piercot, par
Mssen ; le tableau do W.mlors, Marie de Bour-
(j gnr i n}>liir(int lu (/nJrc dv ses consciiers, et
un tableau de Hiielof, Une FonH en ■ utomnc
,*. Nous avons dit dans un de nos |)récédenls
nnnu ros (jue les manufactures de l'Etat, les
(iobelins, Reauvais et Sèvres , auront , au
Cliamp-do-Mars. un local réservé où seront
exposés leurs plus beaux pro luits.
Voici l'indicalion précise des sujets prove-
nant de la Manutarture des fiobelins qui gar-
niront l'un des ct'>lés de la salle d'exposition :
La Tinc, sujet imité de Charles Lebrun, le
célèbre peintre du xvn'' siècle, directeur des
CJobciins, oVi il mourut en IfiDfl : coifc tapis-
serie est terminée depuis i87i ; /'£au, sujet
également imité de Charles Lebrun, terminé
l'année dernière; Saint Jérom- , imité d'une
composition d'Antonio Allegri da (^orrcggio ;
le Vin, hs F-U't.s, la Cfiassi:, la l'échr, l-i Pdiis-
sc te, les Glaces, le Tlié, le Caf'ù (ces sujets for-
ment huit panneaux d'égale dimension qui
sont desiinés ,\ la salle du Ijull'.l de l'Opéra de
Pans) ; l<( Vis tatiun, imité de Ghirlandajo ; le
Vainqueur, de Kliriinnn; S(*léiié, de Jules Ma-
chard ; Turnaturii, S>:uli4uri, sujets de deux
panneaux décoratifs réservés à la Manufacture
de Sèvres (musée céramique); Pénélope, sujet
destiné au Conservatoire des Arts-et-M'tiers ;
une Vitr(/c et un Enfant J/sus, d'après Saivi ;
l Elude, d'après Fragonard ; Suinte Elisabeth
de Uonijrie, tapisserie qui s< ra fort remarquée:
elle est imitée d'un ouvrage de même nature fort
ancien, prêté à la Manufacture par M"* la ma-
re» haie de ,Mac-Mahon ; la Mélancolie, Sainte
Aynes.
D'autres tableaux de moindre importance et
des tapisseries exécutées par les élèves ligure-
ront dans celle salle.
La .Manufacture de Beauvais occupera le
mur ojqiosri. F;iIc aura trois tableaux: le Lion
devenu vieux, le Coq et la Perte, le Loup devenu
berger : trois fables de La Fontaine. On re-
marquera en outre un certain nombre de
compositions ayant pour sujets divers ani-
maux et des étolfes pour meubles ; plus, des
travaux d'élèves.
La Manufacture de Sèvres occupera les vi-
trines ga- niasant la salle et des socles élevés
au centre jKJur les grandes pièces.
,*, Ou lit dans la Gazette de Lausanne :
" I/Cs ateliers de marbrerie de .M. Doret de
la Harpe offrent ces jours-ci un intérêt tout
particulier. On v admire le monument funcbre
qui doit être érigé sur la tombe de Léopold
Robert au cimetière de Venise. Le monument
ET DE l,A CURIOSITE
93
est composé d'une stèle ou pyramide tronquée,
monolithe, haute de troi> mèlrc-s environ, en
granit rose de i'Oberland, ornée d"un médail-
lon portant la tète fort ressemblnnte, dit-on,
et de grandeur naturelle, du célèbre peintre
défunt. Ce médaillon est en bronze. Il est
l'œuvre fort bien réussie de M. Landry, de
Neuchàtel. Au-dessous se lisent ces mots , en
grands caractères :
A LÉOPOLI) HUBERT
SES AMIS
(t70i-183;i)
« Devant cette stèle massive d'un style grave
et sérieux, se trouve placé sur un socle un sar-
cophage, également en granit, mais qui, par
sa teinte grisâtre, atteste une origine valai-
sienne. Il vient en effet de Monthey.
« Sur le couvercle du sarcophage, l'artiste a
sculpté des palmes et des pinceaux reliés au
centre par une palette. Cette palette est la re-
production exacte de celle dont se servait Lèo-
pold Robert, et qui est actuellement déposée
au musée de Neuchàtei.
« L'impression que laisse la vue de ce mo-
nument est grave et sévère. Lorsque, au cime-
tière de Venise, le «feuillage épi ré » d'un
saule le couvrira de son ombre légère, il
produira certainement l'effet cherché par l'ar-
tiste,
<< Ceux qui savent quelle est la dureté du
granii, et avec quelle difficulté il se laisse
fouiller par le ciseau délicat du sculpteur, fé-
liciteront vivement M. Doret d'avoir mené à
bien cette patriotique œuvre d'art. »
VENTES PROCHAINES
Œuvre importante de Courbet
Ou vend, aujourd'hui samedi, salle n" 1 de
l'Hôtel Drouot, un tableau bien connu de Cour-
bet, une DemoispUe de la Seine, qui a été popu-
larisée par la lithographie de Gilbert. A la même
vente, les Iles du Rhin, l'œuvre capitale de
Yundt et qui lui a valu une médaille au Salon ;
puis une puissante marine de Manet : Comhat de
CAlabama, et divers autres tableaux remarqua-
bles.
COLLECTION DE M. LE COMTE DE B...
La vente de tableaux modernes composant la
collection de M. le comte de B... peut être consi-
dérée comme une des plus importantes de la sai-
son et ne manquera pas d'attirer à l'hôtel Drouot,
avec un nombreux public, l'élite des amateurs.
Presque tous les maîtres les plus recherchés au-
jourd'hui s'y rencontrent et quelques-uns d'entre
eux dans des conditions tout à fait exception-
nelles. Ainsi, Diaz, outre plusieurs beaux paysa-
ges, s'y montre sous un jour inattendu, dans sa
première manière, avec une grande et superbe
toile, toute remplie de mouvement, connue sous
e nom de la Châtelaine. Philippe Rousseau y fi-
gure avec une œuvi'e de proportions également
extraordinaires. Bassin sur une terrasse, où sont
très-batiilement peints des animaux et des vola-
tiles. On y trouve encore un des plus beaux mor-
ceaux de Decamps, Jésus et In Samaritaine; le
Pc'cheur Napolitain, de Corot, tableau d'une si
brillante coloration; deux ou trois autres paysages
du même; plusieurs Courbet excellents, entre
autres les Roches noires, etc. Pour tout dire enfin,
des bords de rivière par Daubigny, des sites nor-
mands de Chintrcuil, des {taysagcs ou des ani-
maux, par .Iules Du[)ré, Victor Dnpré, Harpignies,
Ch. Jacqup, Ziem, Palizzi, Fromentin, Mouchot,
Fortuny, et quelqu"S autres ; des chevaux de De-
dreux ; des sujets d.? genre, des fruits, des fleurs,
des natures-mortes, par Drillouiu, Roybet, Cha-
plin, Steveus, Vollon, etc.; deux sujets historiques,
[lar Robert-Fleury ; deux sujets religieux par Ri-
bot; et uous n'avons pas la prétention de tout
citer.
Cette vente, des plus intéressantes, confiée aux
soins de M" Charles Pillet et de M« Georges Petit,
aura lieu à l'hôtel Drouot, saUe no 8, vendredi
prochain, 29 mars, après deux jours d'exposition.
BIBLIOGRAPHIE
Le Français du 1 o mars: David d'Angers,
par Ch. Timbal.
Galerie contemporaine, littéraire et artistique
n° HO : Courbet, par M. Marins Vachon, avec
portrait, dessin de l'artiste et photographie
d'après la Ftmme au perroquet.
Le Tour du Monde, 898^ livraison. — Texte :
L'Amérique équinoxiale (Colombie, Equateur,
Pérou), par Ed. André, voyageur chargé
d'une mission du gouvernement français,
1873-1876. Texte et dessins inédits. — Onze
dessins de Riou et Varô.
Journal de la Jeunesse, 277* livraison. —
T^'Xte par M™° Colomb, Lucien d'Elne,Et. Le-
roux, M"* Gouraud et A. Saint-Paul.
Dessins : Delort, G. Doré, A. Marie, Thé-
rond.
Rureaux à la librairie Hachette et C'*, 79,
boulevard Saint-Germain, à Paris.
CONCERTS DU DIMANCHE 2', MARS
CONSERVATOIRE
Symphonie avec chœurs, Beethoven; soli par
Mlle Soubre, M^e Bodin-Puisais, MM. ViUaret et
Auguez. — Romance de la Si/mphonie de In Reine,
lia.ydn;[a. Mort d'Ophélie, Berlioz. — Ouverture
d'Oberon, Weber.
CIRQUE d'hiver
Symphonie en fa, Beethoven. — La Forêt en-
chantée (|r<= audition), V. d'Indy. — Concerto en
la, pour violon, Viotti. — Le Rouet d'Omphale,
Saiut-Saëns. — Adagio pour violon, Spohr. —
Ouverture d'Eurianthe, Weber.
Les soli de violon seront exécutés par .M^oNor
man-Neruda.
THÉÂTRE DU CHATELET
26 audition du Requiem de H. Berlioz : Requiem e
Kyrie; Dies iras — Tuha miruni; Qui sum miser
Rex tremcndse; Quœrens me; Lacryrnosa; Offer-
toire; Hostins et preces; Sanctus Deus Sabaoth;
Agnus Dei.
fti
l.A OH ROM 01 f- ItKS ARTS
VENTE
aux rnfh^n»* publiques
APRÈS DÉCÈS DE M. B"
n-ns ; i>k>>i .-t, ^ m i k >" <>
L« Mtmrdt 33 mars 1878. à 1 h 13 précise.
i»i: i.iM{i:s
I I Kuri>|n» illu>lri''«'. r» \o\. iii-l",
V Rrrt. 6 vol. in-8», roliur.* en mato-
* »ur les plais; (^into5 moraux dr
y . ITTr<; llrtiriado, pravuros d'iiscir.
V ..' . .:. ~r< >i<l., rt'litiro niaro(]tiin ; Ori(/«' (/o
Hn-.ur. , \,.l . bt-;io- .prouve*, plan de Tur-
\o l'artiste, etc., etr.
. rs i)K vithinf:s, mki iu.ks
M' Léon TDAL. rommissaire-iiri^eur. i^nr-
ceîK-rur d>' M Hormis \to\-. nie de la Vir-
Inire. 39.
M. LABITTE, . \poit pnir les livres, i. nir
de I.iii.v
M. RIFF. rvport pour les objels d'art, rue
de l.iil. . i.
F?^T.\M!'F>;. .MTOr.RAPHKS, LIVRES
M E r> . V I i ^ L, e: S
TABLEAUX
\'ENTF. APRKS I)R(.KS IiK .M. R...
IK'TKI, KBorOT. SAl.I.K N" C>.
Vm 35 26 37 38 39. 30 mars, â 2 heures
Pa- ]o M' Philippe LECHAT,
fomn. ; . nio do |.i ( .li.ni'-ii' li Aii-
tin. 2i.
A»M««A. pour les livres, do M A LABITTE.
" ". t;
Kstampes, de M. CLÉMENT, riio
. 3.
nai»;5,do ROLLIN 't FEDAR-
VA -aphes, de M. CHARAVAY,
quaj .,., i.-.ii.|. . A.
VOIR LES CATALOGUES
OIUKTS IVAltT
ET D'AMEUBLEMENT
r.ran.îo ;,::.. 1 ilalionne?,
iTi-*., objets
■ - d'art ita-
lien», Ancienn»'» tapi*»«n»"s.
VENTE HOTF.L T»ROIOT. SAI.I.B N" 1
Vem laodi 2S «t inardJ 26 mar» 1878.
i detix heures.
U* QUtYREMOlfT, commi»»aire-priîear,4fi,
M. GDILLAIII, eiperi, nie Notre- iJame-de-
loreit'*. 1«».
EzffOiiliûn publique, le dimaoche 24 mars
1878, de I heure k 5 bcores I 2.
faïences françaises
.MiMistu is, Novers, .Marseille, MiuitiicllitM",
Rouen, etc.
Plats à reflets nuMalliques, porrelaines di-
verses, euriositt's: mortiers en bronze du
\vi" si(Vle, elefs en fer, canne en urgent
massif. Ila(nbeaux Louis XIV argent, gilets
Louis XV ; tapisseries.
Le tout arrivant delà pro\inre.
VKNTK HOTKI, nROUOT, SAl.I.E N" 2
Le mercredi 27 mars 1878. à 2 heures
M" Maurice DELESTRE, conimissaire-pri-
sour, JT. riii' Drouot.
M. Ch. GEORGE, expert, rue Laftitle, 12.
Exposition ynldnjxic, avant la vente.
oi;ji:rs d art
ET DE CURIOSITÉ
DIAMANTS et RIJOI'X, faïences, porcelaines
de (Jiine, du Japon et autres; instruments de
musifjue, belle harpe du temps d(> Louis XVI,
vitraux, sculptures, graale buiic orientale en
enivre graV('',(;iirislen boiset en ivoire sculpté.
MKIRLKS LOLIS XVI; bronzes d'ameublement,
fauteuils et bel gères Louis XV; TAPISSKIUKS
et KTOKKKS, costumes.
VKNTK HOTKI- DROUOT, SAM.K N" I
Le ]cudi 28 mars 1878, à 2 heures.
M' Charles PILLET, commissaire-priseur,
rue delà di-ariL' ■Miiielière, 10.
M. Charles MANNHEIM, expert, rue Sainl-
deorges, 7.
iMVX I.BRQUKU» SK TriOlVK LK f.ATALOOUB
E.TposiUonputi!i'fUo^ le mercredi 27 mars IR78
de 1 heure h îl heures.
Anciens et modernes, de Litt/Matiire, de
Médecine, de (Chirurgie et de Sciences,
provenant de la hihliothéf]UC
De M. le D^ LEROY DÉTIOLLES
VENTE
RUK DES HONS-KNFANT.'^, 28
Les vendredi 29 et samedi 30 mars 1878,
a 7 heur*?» du soir.
M' Maurice DELESTRE, commissaire- pri-
f-eur, 27, ru'- IM ou jI .
M. Léon TECHENER.expnt, r. de lArbre-
Sec, 52.
ET DE LA CURIOSITE
95
TABLEAUX MODERNES
AQUARELLES, DESSINS
SCULPTURES, lïIARBRES, TERRES CUITES,
BRONZES
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N° 3.
Le vendredi 29 mars, 1878, à 2 heures.
COMMIS.-PRISEUR ;
Me ESCRIBE
rue de Hanovre, lî
ExrKUT :
M. BLOCHE
boulev. Muiituiartro, 11)
Exposition publique, le jeudi 28 mars i878. j
XufV B L E .fV U X
MODERNES
FORMANT EN PARTIE LA
COLLECTION de M. le comte de B***
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N" 8
Le vendredi 29 mars 1878, à 2 heures 1/2.
M® Ch. PILLET, commissaire-priseur, rue
de la Grange-Batelière, 10;
Assisté de M. Georges PETIT, marchand de
tableaux, rue Saint-lieorges, 7.
CHEZ LESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE.
Exposition pa'iicu/iere, le mercredi 21 mars;
publique, le jeudi 27 mars;
de 1 heure à 5 heures.
TABLEAUX ANCIENS
DES ÉCOLES
ITALIENNE, ESPAGNOLE
FLAMANDE & FRANÇAISE
VENTE, HOTEL DROUOT, SALLE N° 1
Le samedi 30 mars 1878, à 2 heures 1/2
M® Charles ?ILLET, commissaire-priseur,
rue de la Grange-Batelière, 10;
M. E. FERAL, peintre-expert, faub. Mont-
martre, 54;
CHEZ LESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE
Exposition, le vendredi 29 mars 1878, de
1 heure à 5 heures 1/2.
OBJETS d'art. — AUTOGRAPHES
TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES
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2, Rue Laiiitte, Paris.
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OBJETS D'ART
DES XV ET XVI» SIÈCLES
Sculptures en marbre , terre cuite et bois,
Bronzes d'art, Faïences italiennes.
Médailles italiennes et françaises
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bronze, objets variés
TABLEAUX ANCIENS
DESSINS, AQUARELLES ET PASTELS
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N" 8
Les lundi l^r, mardi 2 et mercredi 3 avril 1878,
a 2 heures.
M« Ch. PILLET, commissaire-priseur, 10,
rue de la Grange-Batelière ;
EXPERTS :
M. Ch. MANNHEIM, rue Saint-Georges, 7.
M. E. FÉRAL, peintre, cli, faubourg Mont-
martre
CHEZ LESQUELS ON TROUVE LE CATALOGUE.
Exposition particulière, le sa nedi 30 mars ;
publique, le Dimanche 31 mars;
de 1 heure à 5 heures 1/2.
TRÈS -BEAUX LIVRES
tNCIEHS ET KIODERIiES
PRINCIPALEMENT SUR
LES BEAUX-ARTS, L'HISTOIRE
ET LA LITTERATURE
Composant la bibliothèque de M. ***
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N» 3
Du Ipr au 6 avril 1878, à 1 heure et demie.
M^ Maurice DELESTRE, commissaire-pri-
seur, 27, rue Drouot.
Assisté de M. LABITTE, expert, 4, rue de
Lille.
Exposition, le dimanche 31 mars.
ESTAMPES ANCIENNES ET MODERNES
LIVRES D'ART
ARCHITECTURE, PEINTURE, SCULPTURE
ET GRAVURE
RA PI LLY
5, quai Malaquais, PARIS
«>6
nMnM.u »•• iu< \in"< ir ni: i..\ cnuosiTK
VENTE
awj- tHchrtxs, apr^s décès
De M. ]c marquis d'E'"
Fil >oin h<^u . rtio Ca>iinir-l*<ri«T, n" Ji j;».
Ua« 1 3 A 4 vt b avril 1 R7I1 .. 3 hruroa
ff! OBILIER. OBJETS D'ART
LT l)K «'.iHIOSrTK
I • Sinyiiii'. taltl<*anx
ai - praviiivs ; porrc
Uin- «■ <;. 1.1 (. nuir, «in J^pon, do S<*vrrs, prAs
émailU\«. faipticcs ; hron/i-s d'aiiiPiibloini-nt,
m."»-'" ires, bois sculptas, boltrs, laha-
U' ;uro«, «""vontail-, coffrets, (^niaiix,
ol Trmrs orionlalos. tr'iilaros,
|i : inrdailles; argenterie do
ta rillants
• 'it< M' AVRIL, roimnis-
«. , - . if Maub-^upo. 21.
tt ao M' GUERODLT, son confrère, rue de
Prorenre. b<>.
As&islés do M GEORGE, expert, nie l.af-
Mle, 12.
eau UB^vMJi st msrtKfVt u cataloovk
Erpo$ition partiruhérf. le samedi 30 iii.ti> ,
put^hque, le dimanclie 3l mars.
WltLIoTIU.Ul i: Itl.
M SCHWEIGHAEUSER
AF.UHI\.-lE-I'AI.tÛtiRAIUK
I îni^T, -r.ii-f. fir,..,,,o (]cf. Lanpiit -^. i;..i,.„i,
«t . Argot, Troubadour».
Tr w \ vr et AMI' !«i(;-
fl' , Solies, Ro-
n»' - 'iivelles.. Kaci'-
li* jre de Pari;-, Histoire
•il- '■, Bibliog'aphie, etc.
VENT*. RIE DKS BONS-ENKANTS, 2H
Du Intill l" aa mercredi 10 avril 1878, â 7 h.
du Buir.
U* MAURICE-DELESTRE
priMur. Î7. rue Drouot.
M. BAUB, expert, rue des bauib-l'crci, 11.
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VKNTK HOTKI, DROUOT, S.VLI.K N» 8
Les jondl 11 «t vondrodi 13 avril 1878. A 2 h. 1/2
M Charles PILLET, commi^saire-prisonr,
rui' lie la (iinnpe liatt-litre, K».
M. HARO '^, poinlrc-cxpert, 11, r. Visconli,
cl "20, rue Uonaparlc.
Erpnsilion pa'tii'.tiliérc. le mardi U avril;
publKiuc, le mercredi 10 avril.
i. i t » *l il il tj '
X y V 13 T^ T^ A. I J X
AUX CONNAISSEURS
KT A CEUX QUI FUNT UNE COLLECTION
In amat-'iir a dans sa possession un tr^s-
heau et trrs-iniportant ouvrage de Jean-^
Baptiste GREUZE de la collection de M.
].■ liiic (le ('lini-iiil. I.i peinture a Hé pravAe
par Scrveleur l'oiparali, IiiRouf et De Lunnay.
Kilo est une des plus exquises et estimables
productions du maître, et elle est dans un
in-s-bon étal de < oti^crvation.
La peinture a i'if' plus de cinquante ans
dans la jiossession de la famille de celui qui
l'annonce et qui veu' maintenant la vendre.
Adresse : MM. Uulf, Lasl et C", 42, Cannon-
^r, Londres.
4 1k II IklrlTIikV >"r une ench/'re en la
llPtIl IfM \ I lU.l chambre des notaires
de pHri>. le mardi !j avril 1878, à midi, de :
1» .Maison a Paris, boulevard Maleslierbes,
34. Hevenu : i;».20O francs.
1" .MAIS«)N k Paris, rue Lavoisier, 12. He-
venu : 1 1.4-00 francs.
Mise à Prix : H T.. 000 francs
Sadresier aux notaires M' BONNEAD, 7,
faubourp Pois-onni(''re, et M' MASSION, '.>h,
boulevard Haussmann , d/*|iô«ilaire de l'en-
chère.
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de l'HI-XY, prùs Joigny(Y(Hincj,
Ij II v-ivlrc H l'amittUi;, CHATEAU,
fAJU., I KhMK, BOIS, l'BÉS, MOULIN, HIVIKRK.
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sommes parvenus , au ptrix de grands ef-
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La Tête de cire du Musée Wicar
Gravée au burin par M. F. Gaillard
Épreuvesavantlalettresur Japonmonté.. 20 fr.
— — d'artiste.... ... .. io (v.
— — sur Hollande 10 fr.
— avec la lettre 5 f r.
TABLEAUX DONNÉS AU LOUVRR PAR M™" DUCHATEI.
La Source
Gravée par M. L. Flameng, d'après Ingres
Épreuves avant toutes lettres 40 fr.
— dites au camée 30 fr.
— d'artiste 20 fr.
— avec lettre 6 fr.
Œdipe expliquant l'énigme
Gravé par M. F. Gaillard, d'après Inyrc-
Épreuves avant lettre 10 fr.
— avec lettre G fr.
Vierge entourée de saints
Gravée par M. L. Flameng, d'après Memling
Epreuves avant lettre 6 fr.
— avec la lettre . . , 3 fr.
MOUVEMENT DES ARTS
Tapisseries des Gobelins
Dernièrement ont été vendues, à l'hôtel Drouot,
cinq tapisseries des Gohelias, du temps de
Louis XIV et provenant du château d'Oiron, ayant
appartenu à Mn^e de Montes pan. Ces tapisseries
représentent des arceaux garnis de feuillages et
de fleurs ; deux d'entre elles sont ornées, au
centre, d'un groupe de deux figures : Femme et
Amour; les deux autres, de vases et de fleurs, et
la dernière, d'un vase surmonté de divers iustrj-
meuts de musique et du blaron de France. Elles
ont été adjugées à 7.550 fr.
Parmi les autres objets d'art et d'ameublement
anciens qui out été adjugés par Me Charles Pillet
dans la même vente, nous citerons : une tapisserie
du temps de Louis XV, à sujet champêtre et fond
de paysage, 1.400 fr.; une tapisserie gothique à
ligures de berger et de bergère, le premier jouant
de la musette et la seconde chantant, portant les
inscriptions suivantes en caractèr.-s gothiqui-s
« Chantons sur lerbette avec la musette, quelque
note doulce, criant est de Georgette, elle a la voix
nette, mais je fais le trouble », 1.499 fr.; une ta-
pisserie de Flandre, sujet mythologique, com-
posé de sept flgures dans un parc, avec des cas-
cades et monuments, 1.750 fr.; un miroir, avec
cadre en noyer sculpté, surmonté d'un fronton,
composé de trois Amours, dont l'un est placé sur
une panthère et orné de fleurs et de fruits du xvne
siècle. 1.300 fr.; une glace Louis XVI, avec cadre
en bois sculpté et doré, portant au sommet le
blason de France entouré de guirlandes, 2.950 fr.;
garniture de cheminée, composée de trois pièces
eu bronze doré et marbre vert de mer, de l'é-
poque du Directoire, 950 fr.
M
l.A CHHOMOIK IU:S AKTS
^MNTKf.MY
M* Cti«rii>* l'iiifl, (*uiiiiut«<mir<>-prifii>iir
TabloAux c-t dessins
\V '1 r( is|i... ]>ar Donlnplon,
\.M0 fr.; les
_iiy, i.78« fr.;
un i. ni j'MUio rnfanl.
-.•rnV jiar nno roinltirv
' . un n^iiu-aii ({u'il
lirs ; (111 cliicn «'st
...u. i, . H.^viTi.'. 2.100 fr.;
fr.; IKiifaiil ot la Clièvr»^.
,, I ..1,. 1. K'MniiK* Inrqm'
. >sc, /i.oOo fr.:
; .. rAlirciivoir,
.; Pl«pi' H iimrt'o Itasec. imr
; 1»' Zoiiavi- à In Iraiirlii'i^.
(• fr.; Muriiii', aquan'IU" <1<^
. (|p Cninlirai, |«.ir Vnn dor
|p Moulin à vnU, «li- Van <i<\v<'ii,
ie U r.aninr>;i>, f'-tmlo au iiaslcl,
par Ls Tour, i60 tr.
Objets d'art
piirtrnit fl'hommo.l.^/'.'.ilp française ausoiziènx'
• - ' il". 500 fr.; d^ux aulr(>.«
.1 de .\l<'.\an«]re Karnc-sc.
310 fr.: portrait de jeune
«in pcizièinc siècle, 380 fr.;
' <ival** sur vélin,
\IV. 390 fr.; vitrail
,1 ;jiiiTi iiT «aiipuyanl d'une
1 drii\ niain? <•( de raulrc
'rié: dans le haut, PCène
r bas, la date de iS.'Si,
,|.|.. Adam Von ^irosviller,
1 h li(/ure de pnerrier debout,
. 710 fr.; di'ux itetits vitraux
une rlii\t«>laine près d'un
rtant la date, l'un <lc 1520 et
r.: falenefs italit-nues de lu
.1 jdat rond h ôfcor, ù reflets
el b'eu naep- : an centre,
•;1 !<" fflifnnates, f.BO fr.; un
•bout tenant un cicur
iluncrx)uronne, 525 fr.;
DU crucbe ea grès de Flao-
.itMluil 92.487 fr.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Prix de Sèvres de 1878
JUGEMENT DE I,A bECONDE ÉPREUVE
L>xpo»ition pabliqae aura lieu les .'i, <i. 7
„* i. .^. ,io {fj à 4 heures, à l'Ea^le de.-
.ée par le quai,. Le jugemeDt
L*- - »onl :
(' I inique destiné à être
donné e- • n»e aux exposant? du
groupe d* ■ . irts.
'J" l'no coupe en porcolainn destint''P à Hro.
donnée en réroiniiense aux oxpos.-uHs des
cla.<ses de raf^rienllnreet. des animaux viviints.
Huit arlisics ont été admis i"» la .sucondo
épreuve ; ce sont,, ]>our le premier sujet :
M.M.Il. (".liarrier. K. (Ituily, Mayeiix. San(iier.
Kt pour le seeomi snji'l : MM. 1'. A\is30,
Allanx. Clerc, K. Conty.
I.e ciHicours semestriel de peinture;'! lËcoIe
des beaux-arts *"esl terminé par les récom-
penses Miivanli's : IMeimères tnédailles :
MM. Piuicet, élève de M. Keil'elivre ; Hoger
l.ionnel, élève de M. Calianel. — Mention :
M. I.arue, élève de M. ('alianel.
La Société lorraine, des Amis des Arts ou-
vrira, le lîi mai proejiain, sa vingt-dcuxièmo
ox]»osition i\ Nancy.
Les u'uvre.'^tl art devront rire adressées, Hvani
h' f'' mai, à AL C/upeidier, rue Ilalévy, (i.
Pour plus am|)lcs renstiiKnemonts, s'adresser
à M. Conrnault, président de la Sociétù ù
Nancy.
LE LEGS DE LA COMTESSE DUCHATEL
Nous compléterons, en les rectilianl sur cer-
tains points, les renseignements que nous
avons donnés en dernière Jienre dans le précé-
dent numéro de la Chronique. O n'est pas
l'ensemble de sa rolleclion de tableaux que
M"= la comtesse DiicliAlel a légué au Louvre,
mais seulement les cinq tableaux (jui en l'ont
la célébrité curopéeime, tableaux qui mis en
vente eu>sent atteint des prix énormes et qiu;
notre Musée eût très-prol»ablement dû laisser
échap|»er. Ces cinq talileaux, (pie tout le
monde connaît au moins de léputation el
que l'on a j»u voir exjiosés aux Alsaciens-
Lorrains, représentent en effet une valeur
de cinq ou six cent mille Irancs. Ce sont
VŒdipc, d'Ingres, peint en 1808, la Source, du
même, de 18j9, deux volets s]tlendide3, par
Antonio Moro, enlin, la Vicri/c entourée de
Saints, de Memliiig, (jui est admise; unanime-
ment comrjic l'une des œuvres les mieux con-
servées, les pl.is im|)ortatites et les plus ma-
gnidqucmetit belles du peintre de la Chdse de
sainte Ursule. Ce dernier t.Jjleau peut /^tre
mis en parallèle avec l'Adoration des Slages,
de rb<jpital de Urnges.
.Nous n'avons pas besoin de rappeler h nos
lecteurs que ces tableaux ont été l'oltjet, dans
la Gazette de.« heaitx-A'ts (l. \l\, l"'[»ériode,
p. J; el 2^7), dune étude aj)profondie, signée
[»ar notre éminent collaborateur, M. le vicomte
ilenri IJelaborde, conservateur du f>abinet des
Lslampe». Les trois princi^iaux ont été l'oc-
casion de gravures qui comptent certainement
parmi les meilleures de la Gazette. Vd Source et
. le .Mcmling ont été gravé» par Flameng,
' VŒdijie, par fiaillard (t. XXIII, i'" |.ériode,
p. 202;.
ET DE LA CURIOSITÉ
99
Les ministres des finances et des beaux-arts
viennent de demander à la Chambre l'ouver-
ture, sur l'exercice de 1878, d'un crédit sup-
plémentaire de 15.000 fr.
Ce crédit est destiné à l'aménagement, au
musée national du Louvre, d'une salle où se-
ront exposés ces tableaux.
Nous extrayons le passage suivant de Tex-
posé des motifs de ce projet de loi :
La comtesse Ducliàtel vieut de léguer par st)n
testament, un Musée national du Louvre, cinq des
plus iuiportants tableaux de la collection formel-
[lur son mari, en eu rési-rvaut toutefois la jouis-
sauce à ses héritiers, leur vie durant. Ces cinq
lahlcaux, qui ont été naguère admirés à l'expo-
sition des Alsaciens-Lorrains, sont ÏŒdipc et le
Sp/iin.r; la Sonrre, par Ingres; la Vierge entourée
(l'une famille, par Ilaus iMomling; les deux por-
traits de Sei(j?ievr avec sex fils et de Dame nohle
en firière, par Antonio Moro, c'est-à-dire des chofs-
d'fpuvre de premier ordre, tels que le musée du
Louvre peut à peine espérer en pouvoir acquérir
de loin en loin.
.M. le comte Tanneguy-Duchàtel et .M™" ]fi prin-
cesse la Trémoïle, sa soeur, en faisant connaître
les dern'ères volontés de leur mère, ont informé
le ministre de l'instruction publique et des beaux-
arts qu'ils étaient disposés dès aujourd'hui à se
dessaisir de ces précieuses peintures en faveur de
l'Etat, à la seule condition que ces cinq tableaux
seraient exposés au musée du Louvre dans une
salle spéciale où seraient placés le buste du comte
Duchàtel, ancien ministre de l'intérieur et des
iieaux-arts, dès le 1^"^ mai prochain.
L'intérêt de notre Musée national fait au gou-
vernement un devoir d'accepter immédiatement,
au nom de l'Etat, l'otîre généreuse qui lui est
ftiite. Une somme de III.OOO fr. suffira à préparer
au musée du Louvre l'installation qui doit mettre
en lumière ces admirables tableaux dans les con-
ditions ci-dessus indiquées.
Une salle spéciale sera donc consacrée à ces
cinq chefs-d'œuvre, qui tous eussent été dignes
de figurer dans le Salon Carré. Nous croyons
que cette salle sera l'une de celles que l'on pré-
pare sur la façade de la Colonnade. Ce serait
naturellement la plus petite et elle porterait la
dé.iignalion de S(//on Dnchàtel. Lescinqtableaux
seraient isolés sur des fonds de draperies
rouges. Quant au buste du comte Duchàtel qui
figurera dans cette salle, c'est une omvre de
M. Cliapu, offerte également au Louvre par
les héritiers de la comtesse.
Nous ajouterons, en passant, que le Louvre
exposera dans ces nouvelles salies, en outre
des objets d'art qui leur sont destinés, les
belles tapisseries connues sous le titre de
C/iasses de MaximUien et tissées à Bruxelles
au XVI'' siècle, d'après les cartons de Van
Orley.
Rendons grâces encore au sentiment patrio-
ti([ue qui a inspiré M'"'' la comtesse Duchàtel,
remercions ses héritiers désintéressés, et sou-
haitons que ce noble exemple qui vient si opi-
nément de s'ajouter à celui de M. His de la
Salle, trouve dans l'avenir des imitateurs.
Notre Louvre joue de bonheur en ce mo-
ment.
L. G.
NOUVELLES
,*. Par décret inséré an Journnl Officiel du
27 mars, une chaire d'estJiétiquf! et d'histoire
(le l'art a été créée au Collège de Trance, et
M. Charles Blanc est nommé professeur titu-
laire de cette cliaire.
.% La décoration de la grande salle de la
Cour de cassation vient d'être confiée à M. Paul
Baudry.
.*, L'administration des Musées a acquis, au
prix de 2^.000 fr. pour h; Luxembourg, l'un des
plus beaux tableaux qu'ait peiids (lourbet.
C'est le Vaçiuc du Salon de 1870. Ceux qui ont
visité cette exposition se souviennent cer-
tainement de cette étonnante marine, où
Courbet a déployé toutes ses qualités de pein-
tre sans aucun de ses défauts habituels. Le
ciel et l'eau sont d'une puissance et d'une
vérité prodigieuses. Cette toile vient d'être
placée dans les galeries du Musée. On se souvient
aussi que c'est à la suite de l'exposition de ce
tableau queM. Maurice Richard, alors ministre
des Beaux-Arts, nomma Courbet clievaiier de
la Légion ri'lionnenr. La nomination parut au
Journal Officiel, mais le peintre refusa la
croix de la façon bruyante que l'on sait.
/, Lors de la discussion du budget de l'ins-
truction publique à la Chambre, M. Edouard
Locki-oy a signalé la nécessité d'isoler les
bàtimeiits de la Bibliothèipu', nationale en
expropriant, pour cause d'utilité publique,
les maisons particulières adjacentes à ce grand
établissement national, et qui, par la nature
des industries qu'elles contiennent, font
courir à ces incomparables collections un
danger permanent de destruction par l'in-
cendie.
Le ministre de l'instruction publique, frap-
pé par ces observations, vient de constituer
une commission extra-parlementaire chargée
d'étudier cette question. Il a nonmié pour
faire partie de cette commission MM. Lockroy
et Tirard, députés; M. Léopold Delisle, direc-
teur de la Bdjliothéque nationale; Aucoc, pré-
sident de la section au conseil d'Etat, etc.
^*, M. Walferdin nous prie d'annoncer que
pendant la durée de l'Exposition universelle, il
mettra à la disposition du public sa belle
collection d'œuvres de Fragonard, tous les
vendredis, à 2 heures, rueBudé, n° l (Ile Saint-
Louis).
,\ Une des curiosités de l'Exposition sera
l'exposition de la Préfecture de police qui sera
divisée en trois catégories ;
1" Collection des portraits de tous les lieute-
nants, ministres et préfets de police •;
2" Collection des portraits des criminels;
3° Reproduction des instruments de toute
sorte cliers aux voleurs, pinces, monseigneurs,
ciseaux à froid, etc.
MO
La r.HROMUlK OKS AHTS
,\ l.p bfitr.ir 1 <nu> Ion so jiro-
po«* t1>n^or«T .\ ' 1 nnivorsollo ili>
". u\ iiuxn-^ .tm>lii|UOS \\o la g.i-
k\c Berlin, «Mitre aiitivs :
. h ; /(i (Vnr, xiv «;olihartil ;
lîiorvni>ki; /«* Veuf, de
r. . ,,/ '• '«.«ii/i m. (le
< . . tlo llfn-
^: V . -/<■ /(i-
»»ii»l l'/r. .'. ''' In K( <>■ '/r.v MQrt>i^ ^\^'
lltif>t«hl. ,lf 1,1 Mort.iU' S|.aiip'ii-
Im rir. rt le i.u-lo eu inarbro ilo M. Adolphe
Mrniel, par i{ega>.
CORRESPONDANCE D'ANGLETERRE
Non» diroos «ujourd'lmi quelques inoU» du
t dM Be«us-Arls. Le ministre qui e»t
t'.f' H -itn Art» eu AU|j;lel«rrre, csl le
.!iou gi^iu'-niie. Il vicDt
187S.79 pour le déjiur-
Iteaux-ArU.
1 de ce déparlemeut
' -'11 .Muséum. Il demande
l l'anuff, la Puiiinie de
lUguieuUlion de 250.000 fr.
.t.
•irti :
fr.
ttll .(lOO
^ aies (Iiw-
• '-'■■-■ ■ Ici 3.474.400
Afhsu el reproductions d'œuvres
' "'^' 452.500
itioa du South
' 99?. 150
M - (nu» r«|>«rt4« i>ur tous les ser-
68r>.i">0
1'.n,.L'50
' — loO.i'OO
t : ii»*« géologique
'J-'- •'•'^•1 22.3.275
^' Art» d'ËJimbourg.. 270. 5S0
>'!• de Dubliu 250.275
Ecole» •cieoliliques de Dublin 1 97 . 0.10
•■■'— • ',n du cadastre du K ijaume
I .'•«•••■<.. 1.. iir i._i. ti..
I'-, i-n
J I. de»
iiaricr
:.,.-.4.-iO fr.
633.875
ir;jliv>n <\i
satiou indépendante, mais qui devrait former une
annexe «le la National (lallery, rei;oil une subven-
tion tle so.tuui fr. dont l'i peine la moiti.' est affectée
A l'acqn -ition de porlniits historiques. Kn nn^me
tenip.'», le gonveiueniiiit donni" iiO.OOO fr. à, la
Royal .Veadeniy «''foiJ!>aise. dont la jjalerle se
trouve à r.diinbonrf;. i-t CO.OO» fr à la (;alerie N.t-
tionale de Dnlilin. Il y a aussi quilques autres
dépenses telles ijUi' eidlcs de couslnietion de
musées et galeries qui ni» sont pis votées avec
le.« sommes susdites et qui sont assez iniporlantes,
lelli's que :
Hrtlmients an Soutli Kensin^tC»! : ajîràrihis-
semenls du musée, ^no.nno fr. Itrilish .Muséum
tîri.ono fr. Musée d'iiisloire niitiir.ll.', J.nOo.noo fr.,
faisant partie d'iine dépende toi, de de 1 4.:<a'i.0".0 fr.,
votée pour la eonstruetiuii e| r.imtMiMenient de ee
musée scientifique.
La saison des ventes s",inii>iii. . .,--.,. iimdosle-
ment. .lii-cni'iei les prix suit |ionr le>» ïablennx,
.«oit pour les objets d'art, sjut peu .sirtniticalifs.
La colleetion des vi^jnettes de Tnnier, les p<i»pee-
laiiies de .M. llolin, les /» /V/'/c.v des colleetlons
d'estampes, dessins, etc., du Lit/ Wdlinm Mu.*enin.
de Canibrid^'u. vienuenl d'otlrir aux (ini«li*ur>
spéciaux des ooeasiona exeelleulcB de compléter
leurs eolleetions. Mais, ju^quA présent, on n'en
tend point dire qu'au» nue fir.uniiî paierie wra
dispersée dans h; cornant de la sai.*on. • •<■
• • . ■ <, Il ■ i ■
Le liurlington Clult, qui de loinpa en. Usnip»
réunit dans nu de ses salons un certain noud)re
d'oMivres d'art ipi'il eniprunteà ses meinl;res ou
aillunrs, aura cette année uue petite exjiositioii
de* plus ran.'.s, ooniposée :!e« Immoix. de$.siiis des
mailles du xVii* siècb; île . llùiol^ Iiollainl li-^e.
Cette collection, quuiqu'eu partie tiric de^ilièmes
sources que celle formée à la (irosveiior (iallery»
sera d'un genre tout à fait spécial.
Parmi les plus récentes acquisilions faites jiar
le HrilisL .Muséum se trouvent certaines gravures
duDC mrelé renjarquuble. (in fKjul citer deux
épreuves (!<• Mare .Vm oine, dont l'une représente
un Cbrisl en jiied, avi-c un niuibtj et tunatlit '^me
Ton , et rippelmii surtout i iulbieuçH deiUulMël,
dont l'autre représente An^réliquc < t .Méanr«r?ou.'*
uu arbre, dau-s un l»cuu jiuy.sage, a U» lAçV'i d'Al-
bert Oiirer. Kii outre,, le .Musée a aelu lé une
épieuve de la grande Lw fAî ('olot/nn. pur iiollar,
."i^iiiée et datée /Vwj/MC 1 Gif». Ou ne coimail que
deux autres éjireuvts de eett« grhvar«', rmic à
( :(il(i MIC l'i !'..iOr'' ;i N'ieuue.
I.'Om:i- Uobinson.
>n t-n
dont
VENTES PLOCHAINES
Coll>ictic'n de leu M. Siguol
AnjMUtd inii 1 1 d' ui.iin .lui'.i lieu a l'iiolel i)roi|ol,
die n" )>, l'fApM-ili'^n de la collection de feu
\\. i^igrioL .NoMK ne saurions |pi»p engag^-r, le.s
iiin.'ileurs de. vrai'' curiosité a vi»ilfir <;elt«i o?po-
•itixu d»;» plus intéressantes.
.M. ^i;.'nol était non-seulement un des grands
i.'ircbandé de Paiir, oiai» encore un connais?eur
ET DE LA CURIOSITE
lOl
et un collectionneur émérite qui, tout en se li-
vrant aux affaires de sou eommercf , sV'taitfait pour
lui-même, avec une sollicitude toute spéciale, un
pn'cieux cabinet d'objets d'art, de médailles, d'an-
tiquités et de tableaux. L'art de la Reuaissance
tenait chez lui, comme chez tous les amateurs
sérieux, une large place. Sa collection de tableaux
contient donc surtout de vieux maîtres italiens et
allemands, parmi lesquels on distinguait particu-
lièrement un superbe Portrait d'ho)nme ([vw .M. Si-
gnol et beaucoup de connaisseurs avec lui u'hési-
taient pas à attribuer à Antonello de Messine; et un
précieux l'ortrait de fiunine attribué à Ilans liol-
bein; des sujets religieux de Cimabuë, Mabuseel
autres; deux très-beaux Tiepolo : Alexandre et
Bw.-éphule, et Jésus présente au peuple. Dans une
note moins sévère et appartenant à l'École fran-
çaise, la Leçon de lecture, par Siméon Chanlin ;
un Portrait de jexme fille i>ar le peintre anglais
John lloppner, etc. Comme jjastel, un charmant
Portruit de jeune femme par sir Thomas Lawrence
et une scène du temps do Louis XVI, les Joueurs
de Tric-trac par Lavreiuce.
La collection Signol présente en outre de très-
remarquables sculptures en marh<"e, des terres
cuites, des bronzes d'art, des faïences italiennes,
des estamijes, des livres anciens, et divers objets
très-curieux des xv^ et xvi'= siècb'S. Jlais ce que
nous devons signalersurtout, c'est une nombreuse
et importante réunion de médailles en brojize,
dues, pour lamajeure partie, au ciseau des gra-
veurs italiens de la Renaissance et présentant une
foule de personnages historiques ([ui ont joué un
rôle dans les événements de l'Italie et de la France
à celte é[iotiue. Mentionnons aussi toute une série
de plKiueltes eu bronze qui sont de précieuA;
objets de collection.
La vente de la collection Signol.faite par le mi-
nistère de M« Charles Pillet, assisté de MM. Ferai
et Mannheiui,aura lieu la seujaine pi-ochaiue, 1",
1 et 3 avril. Les tableaux seront vcudus le lundi,
les objets d'art i;t d'antiquités le mardi et, le mer-
ci'edi, li;s médailles.
CONCERTS DU DLMANCHE 31 MARS
CO.NSEUVATOIRE
Symphonie en ré majeur, deBeeHioven; frag-
ments du Stabat Mater de M. Salvayn- ; Adagio
du Septuor de Heethoven ; chœur de Paulus, de
Mendclssohn; Ouverture du Carnaval romnin, de
Berlioz.
ClUQL'Ii D'inVEK
La Damnation de Faust, de Berlioz, partition com-
plète, avec chœurs et soli chantés par M^ie Isaac,
MM. Valdéjo et Lauwers.
THÉÂTRE DU CHATELET
3" audition du Requiem de H. Berlioz : Requiem et
Kyrie; Dies irx — Tuba mirum; Quid sum miser;
Hex tremendx; Qxiœrens me; Lacryrnosu; Offer-
toire; Hostias et prtccs; Sa?ictus Deus Sabaoth;
Agnus Del.
COLLECTION' "LAURENT -RICHARD
La remarquable Collection de Tableaux de M. Laurent-Richard
sera vendue à l'hôtel Drouot, k Paris, les 23, 24 et 25 Mai prochain,
par le ministère de M« Charles PILLET, conimissaire-priseur,
MM. DURAND-RUEL, Georges PETIT et FÉRAL, experts.
Cette Collection se compose de quatre-vingt-dix Tableaux mo-
dernes et vingt-deux Tableaux anciens.
Le Catalogue est en préparation.
TABLEAU.X MODERNES
5 Corot,
{ Gh. Jacques.
1 Chardin.
1 Sal. Ruysdael.
2 Courbet.
1 Marilhat.
1 Fragonard.
1 M"« Meyer.
2 Couture.
2 Meissonier.
2 GUARDI.
1 Prud'hon.
2 Decamps
10 Millet.
1 Van Goyen.
1 Van der Pool.
8 Delacroix.
{ Protais.
1 Heda.
1 TÉNIERS.
12 DiA'z.
1 Pettenkofi-'en.
1 Dayiu de IIeem.
1 A'OENIX.
0 J. DUPRÉ.
3 ROYlîET.
i DUMÉNIL.
1 Crome le Jeune.
1 Daurignt.
l'J Th. Rousseau.
1 Debucourt.
1 Raeburn.
3 Fromentin.
5 Troyon.
1 Greuze.
1 i!.'JOLE française
1 ISABEY.
4 Tassaert.
1 Moucheron.
Le petit Voleur de pâté
i JONGKIND.
1 ZiBM.
1 Van der Neer.
I ÉnOLE FRANÇAISE
L'Oiseau mort.
TABLEAUX ANCIENS
ni'u.
k
101
I.A r.HHOMOt'K I>KS AHTS
CoUftCUon particulière de M T'
VENTE
UB DKPART
( r i; 1 OS IT i:.s
BRONZES
EMAUX. PORCELAINES
l'.oiv *<-ulptr!», noin^. I.ii}tn'*
MEUBLES TAPIS. ÉTOFFES
1> iuadl 1" myrrU 1878. A3 heures
M* IVLES BERLOQDIN, rn,M,nj»$âirc-(.ti
>*ur. rup SsMn!-l..i/^r.-. t,
ho :\{ mars
VENTE
APRÈS LE DECES DE M D
DK.
IIICIIK MOIUIJKR
BROIZES. ARCEUTERi. BIJOUX.
BRILUITS. TABLEAUX
Oaatrt p-anK TAftIK.M \ ; Mij.fs dn rhasse
Jin-li 1 manll 2 et mrcredi 3 avril 1878
a 2 h'-cr'-T
M E FÉRAL.
TAIU.KAUX
CLMDi: III (.\Uh
V» mOTCrcdi 3 arrll l =-''•■ - - ^- ~, ptéatmea
M' Léon TUAL r. %iir-
:■■■ M l( ^
( Ol.l.lH.TION
de feu M. SIGNOL
oiMi/is 1) Airr
m s W" Il \Vl SIKCI.KS
'^. iiI(.1iiivn «mi iiLti'Iuv, tcm' ruito t't b«»i»,
llroii/t's «r.irJ, K.iùMici's italimncs.
Médailles italienues et françaises
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Exposilioii publiiiuc, le vendredi il avril I87H
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Exposition particulière, lo samedi 0 avril;
pubtiiiue, le dimanche 7 avril 1878, do 1 houro
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3I»' Dn H.irn . par Hranvari.M ; M" !•<• Vom-
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8 t
LE DON DE rj. HIS DE LA SALLE
AU MUSÉE DU LOUVRE
En annonçant le don si important que ve-
nait de faire au Louvre M. His de la Salle, j'ai
dû négliger les dessins et r.e parler que des
tableaux. Le morceau était en effet trop gros,
et ce que j'en pouvais dire risquait d'être in-
sufljsant.
Aujourd'hui donc, sans préjudice du travail
qui sera fait dans la Gazilte, je leviendrai sur
cette collection de 434- dessins, d'un pris ines-
timable pour le Louvre, — dont elle vient si
heureusement accroître les richesses et com-
bler les lacunes, — et d'un intérêt hors ligne.
Ces 434 dessins sont la fleur d'une collection
plus ntuubreuse, fruit d'un demi-siècle de pa-
tientes recherches servies par un goût sur et
délicat, et d'heureuses trouvailles. On peut af-
firmer que ces 434 feuilles de choix valent
bien plus que tel amas que nous pourrions ci-
ter de plusieurs milliers de dessins. Eu égard
à leur ({ualité, ils représentent, au contraire,
un chitïre vraiment considérable.
Je l'ai déjà dit, trois cents au moins sont de
la plus grande beauté, de la plus excellente
conservation ; cinquante, peut-être, prendront
place parmi les pièces les plus rares de notre
vieille collection nationale, sirichi', ^i illu tre.
Nous promettons à ceux qu'intéressent les
beaux dessins un régal sans (pareil, le jour où
ceux-ci seriint exposés -ux regar is du public
dans une ou deux salles spéciaus. D'-jà il est
facile de se faire une idée de ces richesses par
les quatre ou cinq dessins tout (mcadrés qui
ont été placés dans 1 i salle ([ui précède les
pastels : une miniature étonnante, attribuée à
Lorenzo Monaco, deux Gèricault, un Mariihat
et un Prud'hon surprenants. La plupart de ces
dessins portent y^. niarque des plus célèbres
collectionneurs : Crozat, Mariette, comte de
Pries, Reynolds, Lawrence, Lagoy, Revil, Val-
lardi, etc.
Nous trouvons d'abord une série précieuse
de dessins italiens, sur parchemin, des xiV^et
xV^ sièc.es. On sait la rareté de ces sortes, de
dessins. Entre ceux-ci il faut, noter : une com-
position, à la plume, représentant les Trois
morts et les Trois vifs et qui rappelle assez la
manière de Benozzo Gozzoli; et deux dessins
de premier ordre, que tout indique comme
étant de Jacopo Beilini, le père et le maître de
Giovanni et deGentile. L'un des deux surtout, —
la Flagellation du Chri-t au milieu d'une somp-
tueuse composition architecturale, O'un style
analogue au Palais Ducal de Venise, — est du
plus haut intérêt. Il paraît avoir été détaché
du fameux recueil Vendramin, contenant 431
feuilles de dessins de la main de Jacopo, qui
fdt acheté, en 185o, 75.000 francs, pour le Bri-
tish Muséum. L'autre représente une ligure
tombale portée sur un bas-relief. On peut pla-
cer après une expressive Mise au winbcau de
Giovanni Beilini, qui n'est pas sans une lointaine
analogie avec la saisissante composition du
Brera. A la suite vient un groupe de dessins
du même temps, sur papier préparé, au stylet
d'argent ou au pinceau. Puis voici Man ègne
le grand, avec trois dessins, dont un bas-relief
bachique dans le goût antique et le fameux
projet jjour le monument de Virgile, commandé
par Isabelle d'Esté. Olui-ci a été gravé en fac-
similé hors texte dans la Gazette des Beaux-arts
(t. XX, P« période, p. 486). Plaçons à côté un
de-sin d'une beauté prodigieuse, un véritable
trésor; c'est un d-ssin, à la plume et lavé,
qui a toute la valeur d"un tableau. H repré-
sente Hérode assis sur un trôn.- somptueux,
it orné de bas-relielsà l'antique, présidant au
massacre des lunoceuts. Il parai* appartenir à
l'école ferraraise de la fin du xV siècle. A la
suite encore, un Christ ù la colonne, a la plume,
dessin superbe de Bartolnmmeo Montagna.
Un autre maître, qui n'est guère moins il-
lustre que Mantègne, et dont les dessins plus
106
LA CHROMO l'K HKS ARTS
ruro* o'>.»»ri- iw >ont em'^n' moins pn^cipiix, le
\ iiti'- par lu'uf do>>«ns,
. uno saveur do natiiro
>u au mnin5 »oi)( inroii-
.11. I'ui«, lo XV» MiTlc rsl
• \e M. do la Sallo,
oapilalos, — par
: un lujsto de
\ idiot, ot uno coni-
> l> iiiiio ot an piuooau.
\ rdn>|>(iMli<ins, h la
l'.iii M- liaccii) it.ililini.
I.- 1 \cn os pln> altondant on-
r .'. ■ 1.1 .\,' . it r li's n(un» do :
• ininod, Sodonia
iiio nno, au crayon
Il t'h.irniaiit |>ay>ano,
un pavsapo à laliri-
qur>. « la piuiiii*, dau> le Roùl «io> pay> igo> de
lï-îrrT . H i!ihî7nr l'oruzzi (uno supoiho rnm-
k la \io »l Horrulo). naccio
dol Sarlo (doux liolle» os-
Miatro «lossins, dont Jinora-
1 nii-rorpî*. a la ^angMlne,
ii|). l'iilydoro do Cara-
- do rarart^ro), Jules
! ipjuf r<iinpo>itinn ropré-
Eiirytirc}, ot Parniosan.
I tionl uno jilace iinpor-
1 tion ; notons surtout los
.ii< do Nircoltk delAltliutc
r*. yuaiit A r«V(»le bolonaise,
1 (liment ropré>ontoo, trop abon-
-•^trc, par des moneaux du
T J • me souvions encore;, à la
Mil';»-. <) 1. ISO aquarelle de Pannini,
uno Vw - inlifjues, et de croquades
de Guardi.
I."A/-ol<« hollaniai»e, qui vient après, est su-
it 5era«t didicile de rencontrer une
iin#^ pm» préciruse colloction d'os-
On sait quo
lit Ion pt'U
!: , ■ - I, .(u-M ijii il> ont »ou-
^ ■; i 1. lir .: I 1. r<"l do voril'ililfs in-
' '; i.l.rdiidl de M. His «io la Sahe
V en a wpl, t<>u» imporlints.
la copie Irès-curieuse d'une
•nn»' et la Vu': '(>■ xm nt>lu;t\
■■ '■■ i.iu- !.. ,111 dosMn du mai-
;• qujcstcon-ervé
pièc<'S capitvilcs
une ample de»-
lo Kinuesse, au
lise aquarelle de
qui ne vaut pas
1 plus finie, une lête
•. el une vraie rareté,
i-*'T, a la s/'[»ia. dessin
rr, et d'bumour dans son
* ■iiton» a c<;5 dessins
de Lovde et deux
'-• !•■■'■'-.
Elle brille
*; s'int por-
;u généreux
, <-r que dos
'IX compositions
res d "rlévrerio,
û Luebùe Ht Lëiijiâc, el ae ces viDgt et un
dessins du Poussin, côlobres dans lo monde
entier ? M. do la Sallo fut, on vérili'', lo plus
}»assionn«"' oolloctioiinoiir dos dessins liii maître
laiiç.ns ; il en a pnssôdo boaiiciuip ti'.iiilres,
et nntammoiit l'admirable suite dos Sept Sa-
crcnunts qu'il a donm'-o anli'riouromoiil. au
l.ouvro. I,a (iiizrltr :i doiuu^ on fac-similo bors
texte l'un dos plus beaux Poiisiii do M. do la
Salle, ,'lris et (i(iliitéi\
Que dire oiilin do tous los .iiilros dessins
français qui torminont cbronologii|iiomoiil la
cdlloclion '.' Tous sont do la plus oxcollonle
3ualilô. du plus indiscutablo ini-rtM? Il l'au-
r.iit d<'Ciiio, commo ib-s l.ibleaiix, co [t.iysago
(lo (llaiido, es quatre \V;itl. au, cof iiilôiiour
de (.Ibar.lin. ce-. Mavid n^-. (Ints, es (iiiodot,
ces Piiid bon, puis cos cpLiloizo (lônciull si
procioux, cos SIX Marilli.it, d'une sùroi»'' et
d'une linosse d'ox»''Ciilion si romarqiiables, ces
trois Obarlol, ces doux lloiiingl.n;, ces trois
aquarelles do (lavarni, cos dnix Doc.lmps ot
ces lieux Pils. Ici. au mili> ii de 'dus ces maî-
tres si varies, si imprévus, le ravissomont est
complot, et je ne saurais, en vôrilé, en par-
courant du regard de tels trésors, exprimer
le soiiliinenl do rocoiinaissance qui dob.inle
en moi et qui sera parlajço. J'en suis sùi' , par
tims ceux de mes compatriotes f{ui vieinlruiit
los adiiuior.
Louis Gon.sij;.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
I.o délai pour l'envoi dos esquisses destinées
au concours que le comité du ciMilonaire de
Voltaire a ouvert pour rércclion d'une statue
est ajourné au l.'i avril courant.
A la suit^ de rKx[ioMtinii org.inisée par la
Société dos Amis des arts d»; Pau, le musée de
cette ville a aclielé deux tal)l>-aiix, lo lit^jeu-
nc>- d'iiis In s rre, de M'"' Abbo/iia, ot r/n/tTJ*,'Mr
(/ un comptoir du cAon à la youOKlIc-Urleuris, de
M. D-Kis.
La Société et divers amateurs ont acbeté
47 tableaux de divers artistes exposants.
MOUVEMENT DES ARTS
Un tableau de Courbet
Une des œuvre» les plu» connue» de Courbet, les
iJffnoùif/leii flrtil/fif/e, vif nUic ]iii>»t:r en vente pu-
blique a l'bot*'! iJrouol. C«; tibleau, qui [(Foveuait
j de la Biice»;i<fii.jii Morny, avait été nlej/ué dans
une tnai(«ou do ':aini»a{iiie où il a 8oiill<;ft de l'bu-
I rnidité. et il exige un reutoilage complet. 11 a été
^ adjugé b.OOO fr.
ET DE LA CURIOSITÉ
107
NOUVELLES
,% On vient de placer au Panthéon deux
nouvelles statues colossales, ce qui [)urte ;i
(juatre les statues déjà installées dans cet édilicc;
pour s< décoration.
Les deux dernières oeuvres que l'on vient
d'installer sont : un Suint Bervarii., par F.
Jouil'roy, et w Saint Jean de M'itha, dû au ci-
seau de E. Hiolle.
,\ On sait que les déc(>rations picturales du
Panthéon ont été confiées ;iux plus habiles de
nos artistes.
M. Baudry, chargé de peindre les quatre
entre-colnnriements qui se trouvent à gauche
dans le bras de la croix, a choisi pour sujet la
légende de Jeanne d'Arc, suj-'t qui deman-
der it, pour être exécuté en entier, un espace
relativement considérable.
Forcé de s'en tetur aux limit^-s qui lui ont
été tracées, M. Baudry a choisi les quatre épi-
sodes suivants de I histoir de .leanne :
« La Vision, l'Entrevue de la Pucelle avec
Charles VII au cbâteau de Chinon, la Prise des
tourelles d'Orléans, une Scène dans la prison
de Houen entre Pierre Cauchon, Loiseleur et
les Anglais. »
L'éminent artiste peindra sur la frise :
« Les chevaliers apportant la sainte am-
poule à la cathédrale de Reims, et le Supplice
de Jeanne d'Arc. »
M. Baudry aura terminé son important tra-
vail au plus tard dans trois ans.
,*, On signale d'intéressantes découvertes
archéologiques à Rome. Au coin des rues
Monlebelio et Volturno, sur l'emplacement du
camp des prétoriens, on a mis au jour un
cellier contenant un niilli''r d'amphores dis-
posées sur dix rangs superposés.
Sur ces 1.000 amphores, il y en a environ
200 qui portent des inscriptio'S en couleur
(noir, blanc, rouge ou vert) ; ces i scriptions
ont une véritable importance au point de vue
de 1 histoire du commerce, des denrées ali-
mentaires chez les anciens.
A l'angle des rues Mazarino et Nazionale on
a trouvé une magnifique peinture murale en
mosaïque, aux couleurs éclatantes, et qui ne
mesure pas moins de 2 mètres 10 centimètres
de haut sur 1 mètres 90 centimètres de large.
Cette mofaïque représente une grande ga-
lère, toutes voiies dehors, avec son pavillon
llottant, au moment d'entrer dans les jetées
d'un port monumental. Ce port est garni de
quais, d'escaliers de débarquement, d'un môle
bàii sur des piles et .les arches, et d'un phare
dont la partie inférieure est rectangulaire et
la partie supérieure cylindrique.
Cette mosaïque, découverte dans la pro-
priété Pallavicini, a éié ofTerte par le prince
Pallavicini au musée Capitolin.
NÉCROLOGIE
Nous avons à annoncer la mort du peintre
paysagiste Ch. Boulogne, qui était né ;i Tour-
nai (B<'lt;i([iie|, de Claudius Jacquand ot de
.M. Auguste Rougevin, aiu icn architecte de
riiùUil des Invalides, chevalier de la i/égion
(l'Iionneur , fondateur du pri.x Rougevin à
l'Ecole des l)caux-arts.
On annonce la mort, à Londres, de l'archi
tecte sir George Gilbert Scott, l'un des restau-
rateurs de l'école ogivale en Angleterre.
Parmi ses oeuvres les plus connues, il faut
citer la construction de la chapelle des Mar-
tyrs, à Oxford, les églises de Croydon, de
Leeds, de Liverpool, de Saint-Jean-de Terre-
Neuve, de Doneaster, ainsi que la restaura-
t on des cathédrales d'Ely, d'IIereford, de
Westminster.
Sii' (iilbert Scott était le pptit-fiis du célèbre
auteur des Commentaires de la Bible.
L'ART AU THÉÂTRE
Le décor tient une place importante dans
les Misérables, pièce qui n'est qu'un résumé du
roman en quelques tableaux typiques et ra-
pides.
MM. Robecchi et Poisson ont été surtout
chargés de ceux qui exigent quelque compli-
cation dans les plantations et dans les Hétails
de la mise en scène, comme la ville d'Embrun,
dans le premier tableau : Un soir d'un jour de
marrhe, comme dan^ la salle des assises d'Ar-
ras, et le tableau de transformation de la tin,
celui qui montre un carrefour du quartier
Saint- \ntoine, puis le jardin du couvent de
Picpus.
Il en résulte nécessairement que les choses
s'y montrent à une échelle un peu petite pour
les personnages.
Dans le ()remier tableau, en effet, qui est de
M. Robecchi, il faut, en allant de gauche à
droite, une porte d'église praticable, une bou-
tique deeordonnier dont l'intérieur praticable
s(àt visible par une large fenêtre, et une porte
de prison précédée d'un perron aussi pratica-
ble. Puis une rue par oîi arrive Jean Valjean,
la porte du jardin de l'évêque Myriel. Une rue
et, en revenant au yiremier plan à droite, la
cuis' ne praticat>le d'un aubergiste que l'on
aperçoit par sa porte et sa devanture vitrées
toutes deux.
Ce sont bien des choses qu'il faut loger dans
l'espace relativement restreint d'une scène,
quelque grande qu'elle soit, choses dont il faut
nécessairement diminuer les dimensions, au
risque de les faire un peu petites pour les ac-
teurs, qu'on ne peut rapetisser.
10«
LA (IIHCMULK DtS ARTS
îl*m<" ohM'nat'oii pimr ravant-dornior ta-
>.!.'. M • . M rv vs lî oui ropn^scnto au con-
.\ nii>>. dont runo est
;vont Pir|ui<, formant
M', un doiiltio retour,
' . alado d«* Valjran. l,o
uitMociit |n'iT«' poiir l'action,
rt*.*-<!orlj.»ussr«' cl d'un»" fon^-
' (ro|» t^troit.
«on escalade, a hi.'S*^
r» lie lui, rt .s'osl racine
mur. lo d»Vor fîli>-se vers
hc le j.'.din cor-
I lune, et hord«'«
Il ( u.ij'iiM- inmimi-e pourla prii're
^" '--•'- 'VArras. d'un style gothi-
. peinle par M. Hobecrhi,
■ i\ f. .■: !'.• i^^i/ .» l'aise
' iros.
:i liiils
; .eis il manque le charme
<; ur. Ils soûl fri'iils, Juon
«ju »i V iiii plus iio recheiche dans ceux de
M, H-iV-^rcbi, auquel ou doit encore le Iroi-
^ T.
iu rocheux et nu est traversé obli-
irune route jalonnée de quelques
! milieu des bruyères rouges en lleur
is clair-semés, brûlés
1 t tourmcnté> par les
k'i.ii..j> \.i,i- ,1 iiiMT. 1 ne lumière éclatante
i inonde.
V... « décor qui s'harmonise le mieux
;. <îur M)y^térieuse avec le caractère
■'" . i-,. ,.^t celui qui repré-
ui'il, la nuii, ombra-
...•res l'arc moussu de
tite (Josette descend, trai-
. M. ('.In-ret en est lau-
s'v opposant c"i
'ies apparences
■ r ellrayer la [laiivre
* eau moindre bruit,
ic> pc.'.u.- ..u ciit'ijiâii ijui mène à la sour e.
M t h^T'-r H a-!-'-! peint le carrefour de la
■ de baies et de jardins
'■ro d- eranfls arbres, la
' 'ité du berceau
. un jjeu grand
i d'~li'j!i qui s'y passe,
lins autres qui sont trop
une ini|ireASion
■ni'- I iin(ir espion
• <■ i; i_'- w I elui que nous
. 'T.
r«Uon. i>
' ■ '' ,* '* ■ ris celui de
.e» frar me. fi dans
'»nriée mi-
' - de Ver>.el
<l 1» Lfi-ir,et ûou» ont co{ii>«né les »onve-
nir>.
A. D.
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
^Swite.)
.M. I'aiil;i/is a une belle occasion d'éliulier l;i
vérité de l'art. ;\ U p -rtée de la riiain. Qnil
aille visiter l'expo^ilion (|iii a succédé A la
sienne, au Cercle artisti<|tie. 11 y verra les
maîtres dans riiiliniilé de leur émotion et
de leur liavaii. 11 y verra les scrupules
de Th. Housseaii lorsqu'il avait !\ peindre
un coin de village perdu dans les acci-
dents d'un pjiy.^age bosselé, la l'oiigiie à la
fois eni|torlée et «aime de Diipré maitelaiit de
ses larg"'s coups de brosse les cuivres sonibrc-
ment tlamboyants d'un coucher de soleil sur
la mer ; la recherche des harmonies grasses et
Unes qui passionne Tioyondans les moindres
études; raltcndrissement [irol'ond d'un Mulot
rêvant d'associer à une silhoiietl(! de bergère
le grandissenienl de la vision religieuse.
Il n'est pa«. inutile que l'on saidie en France
combien la i{elgi»pie a été sensible à l'art des
Delacroix, de- Millet, dos Oovui et des ilous-
seau. Alors (]ue leurs o'uvres étaient encore en
France l'objet des jugements les plus troublés,
des collections s'ouvraient ici à leurs beaux
accents naturali tes, et .Ml'red Sensior. dans ses
Si'rtvrrnrs sur Th. lloiisscdn, n'a fait «pie rendre
justice à ce (pion pourrait a|>peler une preuve
de santé morale en félicitant les Meiges d'avoir
tressé les premiers des couronnes aux grands
artistes fran(.'His du xix° siècle.
Bruxelles fiossède à lui seul des trésors
inestimables en fait d'art contemporain. 11 n'y
a pas bien longtemps, il m'était donné do voir
chez M. Prosper Crabbc un des plus admira-
bl'-s Rousseau qu'on puisse voir, uiio Lisière
de (jois, ])n.< delà laquelle on sentait sans les
voir des pnd'onileurs de ciel énormes. Le
même amateur po-sède la réducli(ui du S'tr-
(/'/«'//j'i/c ri'l.ugètK! Delacroix, orchestre comme
une symphonie de Berlioz, avec d'étonnantes
llambées de gaz; un l'aysan à lu hmir, de
Millet, sculpté comme une cariatide; VOrdnn-
nuiH-e de Mi'issr)nier, des Diaz, un Corot qui
est une perle lino.
(Juehpie temps auparavant, je visitais une
autre demeure fl'art, celle de M. Waroccpiié,
chez qui se trouvent les Qu'itre Saisons <ï AU loA
Steveris, toule l'histoiie de )a fimime en
quatre pages, et, presque à la même é[H)(pic,
j admirais, chez M. Van den Kynde, un Millet
d'une ordonnance sévère connue celle d'un
bas relief; un Corot limpide comme une eau
ous une clarté de mai; une Citasse (\c Dela-
' roix qui a la férocité d'une tuerie ; enlin. un
portrait de jeune lille par Alfred Slovens,
tendre comui<; un boulon de ro-e.
J'ai déjà jtarlé plus d'une fois des collections
de M.M Van Praet, (ioetbals et (>ardon ; jo
[•rends plaisir à mentionner aujourd'hui celle
'lu banquier D'-k"ns, de lafpi.-lle proviennent
la plupart des toiles actuellement exposées au
Cercle de Bruxelles. Je les noterai en deux
mots, pour ceux d'entre les collectionneurs
français qui suivent les fortunes des tableaux
de maîtres.
KT DE LA CURIOSITE
109
Millet. La Cousni-e. — Elle est assise, le
corps penché sur son ouvrage. La tète et les
mains d'un beau caractère. Exécution très-
poussée. Happelle dans le ton et le dessin
certains Van Ostnde.
MiLLKT. ,\euiv' Bergère gardant son troupeau.
— Elle se détache en fine silhouette sur une
crevée de lumière, dans le milieu de la toile.
Un peu de terre et de ciel, c'est tout. L'im-
pression est immense. Pourtant, le talWeaa
n'est qu'à l'état d indication ; mais, chez les
vrais maitres, l'esquisse fait déjà tableau.
Th. Koi SSEAU. Pai/sag>\ — Une superbe
étude de terrains accidentés, avec des maisons
noyées sous des verdures métalliques, et par
delà, un fond de montagnes, dans des pris-
violets, très-fins. Ciel inharmonique et dur,
plaqué de blanc d'argent, qui donne l'impres-
sion d'une teujpéralure anormale : — séche-
resse? vent du midi?
Jules Dupré. Marine. — Ciel de tempête,
d'une belle férocité d'exécution. La mer sem-
ble rouler une boue bleue, qui s'éclaire de
filtrées de lumière coupante. Impression de
grandeur et de sévérité.
Une belle étude de Troyon, Vache vue de dos
dans les dunes. Le roux acajou de la robe
met sa tache chaude sur un fond de ciel perlé
— une clarté. Les accords de la bête et du
paysage sont exquis.
Un Paysage de Daubigny, nerveux et écrit,
avec des accents d'eau-forte. Le ciel a des
lumières blondes qui font penser à Boning-
ton.
Quatre envois de M. Arthur Stevens fai-
saient partie de l'Exposition. C'était d'abord
une esquisse de Géricault pour son tableau le
Veiige''r, une épopée en petit, où tout est
indiqué comme dans une toile de dix mètres,
avec une couleur de fournaise.
Puis un Goya, la Maison des tous, une cour
où le dénùment des formes hum ines, dans
une lumière de cave, verte et sourde, qui
semble éclairer à regret cette géhenne, i omme
pour rendre cette supposition plus réelle, le
peinire a imaginé une belle lumière argentée
et fluide, dans la partie supérieure de son
œuviv, là où finissent les murs de la sombre
cour.
Il n'y a pas d'ancien qui ait mis plus de
finesse et de poésie dans sim clair-obscur.
Enfin, M. Stevens avait envoyé une esquisse de
son frère Alfred, un délicieux Bébé rose sur un
fond grenat d'- tenture et de fauteuil, ei cette
noble-et touchante nuit, célèbre dans l'œuvre
de Millet, qui s'appelle la Bergerie.
C. L.
Note sur des tapisseries vendues à l'hôtel
Drouot
Le bulletin des ventes qui se trouve en tête du
« Mouvement des Arts », dans la Chronique des
Arts du 30 mars, annonce comme étant des Go-
belin?, ciuq tapisseries qui ont été vendues à l'hô-
tel Drouot, le 15 mars dernier. En cela, on a suivi
les indications du catalogue et nous croyons que
l'on a eu tort.
Les tapisseries en question ne sont certainement
point sorties des ateliers des Gobelins ; nous n'eu
trouvons la nii-nlion dans aucun document <lliur
qualité — inférieure — s'y oppose. Elles doivent
avoir été tissées au xvii» siècle dans quelque ville
du Nord.
Jlais leur vente a été assez intéressante, pour
que, cette rectiiication faite, nous croyions devoir
en indiquer les iueidents.
Cinq tapisseries de mêmes djinensious, ou à peu
près, — et de même style étant à vendre, ou en
souuiit une aux enchères, à choisir au gré de l'ad-
judicataire, avec le droit de pnndre au même jirix
tout ou partie des quatre autres.
Les enchères furent assez vives et se prolongè-
rent assez longtemps pour que l'on eût le temps
de se demander quel était le choix secret des con-
currents.
Or, sur les cinq tapisseries en présence et com-
posées d'après le même sy?tèmo : un berceau aljri-
tant ou un groupe do tigures, ou un vase, quatre
se faisaient pendants deux à deux.
Deux représentant le Printemps et l'Automne,
par les fleurs de ces deux saisons posées flous les
vases et les plantes grimpant le lor.g d" treillage
des berceaux, sont il'un excellent eU'et décoratif.
Des personnages empruntés certainement à
d'autres compositions, et introduits d'une façon
assez maladroite sous les berceaux trop petits
pour eux, remplissent le mdieu de deux autres
panneaux se faisant également pendants.
Dans le cinquième, consacré à l'hiver, un gros
vase d'or d'où s'échappe de la fumée, est placé
sous un berceau garni de sarments nus, en avant
d'un paysage sans feuilles, avec quelques attri-
buts gueiriers. — Nous y avons vainement cher-
ché l'écu de France qu'annonçait le catalogue.
Or, parmi les quelques amateurs de tapisseries
qut^ cette vente avait réunis, tous étaient d'accord
à trouver les deux panneaux à fleurs bien supé-
rieurs à ceux qui contiennent des iîgures. Aussi
lorsque le marteau de M« PUlet tomba sur l'en-
chère de 2.060 francs, l'étonuement fut grand de
voir choisir une des deux secondes, et prendre
son pendant au même prix : soit 4.1-20 francs pour
les deux.
La même opération ayant recommencé avec
les mêmes conditions, les enchères ne uiontèrrnt
qu'à 1.250 francs pour chacun des panneaux à
fleurs : soit 2.5o0 les deux.
Quant au dernier, il ne monte qu'à 930 francs,
et avec raison, car il n'est guère agréable.
La morale de ceci est qu'd est bien difticile de
prévoir les caprices des enchères, et que les ques-
tions df goût et de prix diffèrent souvent.
La verdure du xv^ siècle, qui fut vendue le
même jour au prix de i.499 francs, a eu une singu-
lière destinée.
Posée sur quatre perches, elle a servi quelque
temps d'abri à un âne dans une ferme des envi-
rons de Paiis. Le parent d'un des tapissiers des
Gobelins l'eut en sa possession sans trop en savoir
la valeur, et il se trouve avoir possédé pour rien
une chose que l'on a payée un prix bien supérieur
à celui que nous lui avions indiqué comme pro-
bable, loisqu'il viut nous le montrer et nous con-
sulter sur sa valeur.
A. D.
H<
LA CHKOMOUii DKS AUTS
«« Tfmp*. S7 mant : Moniimont romim^mo-
rn '' ' .1..... .,,^ Ktats-l'ius, par
H
i - > A!icu>to DolAIro. impri-
jxi par .M. «"«tMapiiarv-
; "J.» inar> : l.o Don tlo
M* 'ol, |»ar M. (.II. r.lriiHMit.
\ tr< : l.lHuvn» cravi- doTiir-
nr - - lît .iii\-.\rt-. l'.ir M.K. \N<*d-
rr.tl «les
- 1^ («Aieiie l)uOley,2* ar-
tti.
\ . ir» mar< : Kxposition dos dessins
: : .irtonant a M. Huskin. — 23
m << Homo, par H. Lanciani.
/ • "oo* livraison. — Toxtc :
1/ A i- (('.ii|iinibit>, Ktpn'.tMir,
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ae- . carte.
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J ht Jcuntssc, 279* livraison. —
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rau .1 Leroy.
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.««iRMVATOinR
ij'Mir. de Ucf'llioveu; frnp-
ip .M. Salvnyre ; Adiigio
I.' ui >.u ; clitciir de Pautus, de
<»uverlurc du Carnaval romnin, de
CIRQCB D niVRR
.;. p. . il )-,- r)io/_ |iiittj|i<>ri iiiiii-
iilés par M"« Isaac,
TBâATas oo CMAicLirr
/ ^ de Berlioz, partition
co: t ftrili cbaul^t par &!■<<
Verf.;i. .»i>i !,..-><..:- -i Laurent (de l Opéra).
VENTES PROCHAINES
L>a vente des Dix
On a- :•"!•• -i ri-\ .i !'•'!< 1 Dr •tint, une vente
ril on mai, cl
u\ d^jà d'une
•I nn cer-
■"jfi» de
■1 inx,
'ieiit
l!'rthon.
jny. Ha-
M- Ferai, txptxi.
,.,,-.r.jr ;
CoUeciion Paravey
M. P.irav(>y. ancien eoiiscillcr «i'I'.lal, «Mnit en
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riflie ( ahiniM île lui'il.iillcs, hrunzrs et terres
omti's qn: lif:iirera à IKApusilioii universelle el une
importante (-i>llei-ti»n de talilcaux et dessins an-
eiens o\\ rn(i<lernes <I(HiI la vente aura lien à
riiôlel Druuol. salle ii" I, le sainrili i:i avril eou-
ranl.
Parmi les «imivits ni.xlcrnes. \.\ iilnjiarl pro-
viiMinent des vente» apri'>» iléeùs ili* Delanroix. tle
Injires et de Klundrin. Aussi Ininve-t-on «liez
.\). Paravey ln-aueunii de lalileanx on dessins re-
présentant des coniposiliiHis relative» à la déco-
ration de réalise Saiul-(ierni.iiii-(les-Prés , |)ar
Hippolyte Flandrin, h rapolliéose d'jionière, par
Ingres : J^ms au Jmdin t/r.i O/iiirrs [lar Delacroix.
Puis, trois superbes pays-apes jtar Corot ; l<uile
une série île loiles et de fusains par Alfred de
Ciirzon eousncrés h la canijiMpue de Home on aux
ruines de la (îrèce, etc., etc.
Dans les talileanx ain-ieiis. il faut citer tout d'a-
bord (|natre |ianneaux décoratifs rie Crépin. (li^:ues
du pincean d llnliertitobert ; et des peiniures d(!
Filippino Lippi. lYaucia, (iliirlandajo. Maliuse el
autres, (.luainl aux de.s-ins. il y en a de tontes les
<^coles, depuis Clamle Lorrain, (^orrépe, Albert
Durer, jnsqn à Haidiaél, Micliel-Anpe cl l'rnil'bon.
Celte collection sera exposée les jeudi II el ven-
dredi a avril. La vente' sera faite le 13 par
.M«" Cbarles Pillel el Paul Hain, connniBsaires-pri-
seurs, assistés de M. l'Y'ral, expert.
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Picart,\c Kf've de Salomon; Suide hotf, lo Fu-
meur et le Hiiveur; Cor , Lurr^-ce; Hcmljrnn'U,
la F'-mme de IMiliphar et lAdoraliiui de^ Bei--
pers; W»f/e. ,Mu-ir.ieris airiliulanfs; /'.-./. hr^vit,
'nenne l^ecouvreur et le (/ird nal Duhrtis ;
iiuifn. Wuhjh; Aiisf'lin Madame di- Pompa-
dour à la jardinière ; Dmer, le Oinronnenn-nl
de la Vierge; une ein'pi.intainfr de feuilles
grav'''es par fjnllot, etc., etc.
t pri»:- de s adres-^er à C. UOKAM, lihraire à Pari», îi, rue des Sts-
nargé de la rente : Geoboes HETTKi, hi>>liothécaire à Berne (Suisse).
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LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET l)i: LA C[ RIOSIl'K
SUPPLÉMKNT A I.A CiJZKTTI-: JJllS HEAUX-AR I S
PARAISSANT lE SAMfDI MAIIN
J.es tibonnés à une annie enticre de A; Gazette des HcaLi\-Ai'ts reçoivent ^r.ii mii-nhiit
Li Chronique des Aits et* de la Curiosité '
Un ail
PARIS ET DKPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 fî
Coup d'œil sur l'état actuel de l'Exposition
L'Exposition se compose, on le sait, de deux
parties: l'une plus spécialement industrielle,
du moins par le caractère des constructions,
et qui est cHahlic au (^liHinp de I\Iars ; l'autre
tout à fait architecturale et qui couronne d'un
vaste monument de pierre les hauteurs du
Trocadéro. Les deux emplacements sont in-
comparables, et \q< deux genres de bâtiments
font contr.iste. L'ensemble en est presque
grandiose. On trouvera de nombrrux défauts
dans le détail, ji l'on veut, mais cette ordon-
nance générale, le vaste palais assis sur la
colline, et la cité de fer et de verre étendue à
ses pieds, avec ses dûmes, ses longues lignes
qui emmènent l'onl, son air un peu sévère
avivé de quelques colorations, de statues,
d'oriflammes, avec son assiette ferme et tran-
chée au milieu du fouillis de petits pavillons,
de hangars semés de tous côiès, et les deux
rangées de colonnes élancées dont la ilanquent
les cheminées d'usines destinées à faire tlam-
ber les foyers moteurs des machines, tout cela
forme un aspect, un décor digne de Paris, de
la France, et une vraie expression de la mo-
derne civilisation.
Au Champ de Mars se déploie un grand
rectangle d'environ 700 mètres sur 360, dont
les côtés sont divisés en deux galeries, elles-
mêmes subdivisées, et dont les façadi's, l'une
vers la Seine, l'autre vers l'Ecole militaire,
constituent deux immense.-? halls ou vestibules.
La double galerie de gauche est destinée à
l'exposition française, et celle de droite réser-
vée aux nations étrangères. Les immenses
salles des façides recevront les œuvres des ma-
nufactures de l'Etat et certaines pièces excep-
tionnelles tant de la France que des autres
pays. Les deux galeries latérales extérieures
recevront les machines, et les deux intérieures
les divers produits.
Le recl;mgle enveloppe cnmplélement deux
séries de bâtiments en pierres qui sont consa-
crés aux beaux-arts et qui s'ouvrent, l'une en
face de l'autre, au centre du Champ de Mars,
sépai-ées par le pavillon de la ville de Pari«
dont on a faitl'édilice-cu'ur, ou, mieux encor'e le
nombril, Vomphalos de l'Exposition.
Enfin toute la f;ice de la galerie étrangère
qui regarde l'intérieur du Champ de Mars et
qui s'oppose par conséquent aux murs de la
galerie des beaux-arts, a été décorée d'ar.-hi-
tectures empruntées aux styles historiques par-
ticuliers aux divers pays.
Telles sont les dispo-itions générales.
On peut se rendre compte dés à présent de
ce que va être l'Exposition. (Quelque défiance
qu'on ait eue, il faut reconnaître qu'elle sera
intéressante et remarquable. 11 y a là un
etfort, et un bel effort. Les puissances créa-
trices ou plutôt organisatrices de la civilisa-
tion à haute tension, telle que l'a laite le
monde moderne, s'y afiirment. Là oii une né-
cessité, un besoin bien défini demande et
commande, l'œuvre prend un caractère net,
harmonique, très-satisfaisant. Toutes ces salle?
immenses, les unes très-élevées, très-larges,
les autres plus basses, plus resserrées, où la
fonte, le verre, la brique doivent s'accorder
pour laisser passer la lumière, où l'ornemen-
tation doit livrer le plus de place possible aux
choses abritées, sont fort réussies. Les lignes
d'ensemble s'étendent et courent bien sous
le regard. Ce n'est ni maigre, ni massif.
Le verre, avec ses reflets ou ses transparen-
ces qui laissent voir du ciel derrière les vitra-
ges, s'encadre bien comme coloration entre
les montants et les bordures de fonte gris
bleuâtre. Presque partout on a fait un heu-
reux emploi de la faïence qui se développe
en frises ou en pilastres légei's. Les notes fer-
mes et discrètes de la brique soutiennent bien
l'aspect général. Il n'y a pas de fanfreluches àe.
coloriage, pas d'exagération de colossal, mais
une allure générale sobre, solide et légère en
même temps, dans ce grand quadrilatère du
114
LA iUrtOMOllE DKS ARTS
riiamp de Mars, où Im six ilAme? à vcrn^ros
d«5 (icui façade» doniuMit l'accont iiiitini-
laratiil
Lr- . <Jo f«*r, do vorre «mu-
plO) !nmacin;iMi»5, ri loiito
la ru'iif :' . tr.ivnillait i>t bourdon-
nait .lu son actjvilti qui soninit
ilion vous pr<>nd
<|ii on ontrpvoil sons
^•i'srt de loilos préscr-
ir'trf durarit rc- derniers instants
. on U' dr-
■ PS I*' pitlo-
. iiiv lit illiiniinées
HT U'. mieux lu
du Iravai. iiuuIcmh*, la noIliM»' do
lions, o\ la crandeni du d«*cor dont
iircr.
^s ont bion mérité de la pairie,
:i> dir»' avec, orguoil qu'il
. » tel que le u{\[vo jxmr
• avor ce goût, col on-
unc b-lle salin des
Jl .-a
I fi I ' 1 II ■ ' 1 11
Tout n'eM pas mervoillciix au Champ de
M-'- ■' '' -^ tr.in-.. ,l..v . llOSOS IlilMl pluS
lir que la st'-rie
11! llli i].' Iirl il -
i i;sp«;(;iî à Jiùtel
if . outre aulre.^,
u mali'riaux
- grises —
-I attrajanle.
Iiarg^es cl bnl-
. un fraemenl
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lussie,
M iMiii r. ■' i-n bois
us curieu-.cs; la
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;i\fC
il des
• , 'Il III 'r-ij"i iic, en
lit quelque«^uns pa-
i . , .
Ao centre de 1 ExpotiUoo se dresse le grand
• ])avillon do la vilio do Paris, conslrnotion poly-
climnio on briipio, on fonto ol (Mi vono. l,o
plan on osl trôs-dôconi^ô, ol dos sortes do tou-
. iTlIos.s'armndissanl dans los angles rentrants,
! T adonrissont l.i sécln losso dos creux angn-
I laires. La brique, à couleurs variées, coii'*-
litue le foml liu b.Atiinont. où les cadres de
fonte et lo< lutnlmo» do faionco joiioni aussi
un rAlo honreu\. Dt^ciiloinonl. il est visible
«pi'on nr tardera pas à trouver nne formule
t\ pi«pi(>, nno lommle d'opoquoot d^ spiirc, pour
la nouvelle nrcbiloof lire que l'industrie a intro-
nisôe dans ce monde.
Les linil on dix grandes cliominôes dusinc
qui llanqueni les bàlinpMits de rKxposilion,
lormonl doux lignes i\(> colonnes qui ne man-
quent corles pa- d'alliiro ni d'éU'ganco.
Le temps .'lyanl manqué, los plafonds cais-
sonnés, les montnnls pilastres do la grande
salle (pii occupe l.i façade, seront, croyons-
nous, seuls dorés ol points enlièroment. Ce
décor est un de conx (prou jiourra le plus cri-
tiquer cl il ne laisse pas do montror quelque
vnigarité, mais il s'enveloppe et se perd assez
dans les largos et longues fuites du Hall, pour
n'être p liiit cboquant. Los caissoiinagos elles
pilastrages de l'anlr ' s.tHc prirallolo, qui fait
face .'i PKcolc militaire, rester 'îilnioins riches
et n'en donneront ]ias un coup dcoil plus dé-
sagréable pour n'avoir p.is t.int de galon.
Lc'i statues se posent aux bases ou sur le
faîte des salles, tout marclie à la fuis, et chaque
journée transforme IKxiiosition. Déjà la Hol-
lande a déballé ol étalé ; nombre de machines
.mglaiscs atlenient sous des housses le mo-
ment de se montrer; des tableaux sont aux
murs. Par ])arcnthè3C, les deux galeries des
machines qui long? ni Tune la galerie française,
à gauche, l'autre l.i galerie étiangéic, ;'i droite,
ne produiront peut-êlro pas autant d'ellet que
la galerie circulaire de 1807. iMais on peut dé-
clarer, dé.s à présent, que notre Lxpbsilion de
1878, sous l»ien des rapports, sera supérieure
à la précédente, comme ordonnancf'menl et
aspect.
Le Palais du Trocadéro, nulgré les défauts
quon aura a lui rejtrofber et dont le principal
est labscnce d"amén;igomenl intérieur et la
diflicullé d a(q)roprier ses saiU's tournante* à
une destination (piclconque, garde une tour-
nure imposante, cl étend non sans ainpleur cl
I.iTL'i. sim|dicit/' ses deux grandes ailes tout
itr de la colline, toul autour du troupeau
j'-lits jiavillons (jn'oii a placés 'i ses pieds,
l'.irmi ci'S {tavillons, ceux de lAlgérie, qui
re|iroiluiscnt les monuments de 'Mcmcen, de la
jiriinitive et pure époque de l'art arabe, sont
îirt remarquables. L Lgypt<', la (diinc, la l'erse,
l-ar leur* c<inslnictionh, contribuent .'i animer
• t rendre amn-ants ces t'^rrains que domine
'• palais aux ailes déployées. Tout le monde
1 déjà blâmé la grande rotonde centrak cl
xenlrale de cet édiljce. Suspendons néanmoins
la critique, cl attendons que la loileite géné-
rale soit faite j)our nous prononcer tout ù
fait.
Le lecteur comprendra que c'est l'impression
prise dans \u\c man h" loi t rapide à travers
l'F^xposition, que nous lui donnons ici. Au mi-
lieu du tohu-bobu des travaux et de l'mstal-
ET DE LA CURIOSITÉ
115
lation, il n'est pas possible de regarder lon-
guement; les planches, les martcanK et les
auges de plâtre qui menacent do vouo tomber
sur la tète à chaijne instant, obligent le visi-
teur à passer vite. Mais limpi'ession qu'on
éprouve est très-bonne; on ressent un patrio-
tique plaisir à contempler ces formes qui sor-
tent du chaos. La France n'est pas amoindrie,
elle est encore bien vivante et supérieure, et
au premier rang en bien des choses. L'Expo-
sition de 1878 en témoignera fortement. S'il
n'y a pas de guerre entre les autres peuples,
on les verra afUuer à Paris en juillet et en
août, et les étrangers retourneront chez eux
en se disant : Allons, cette nation est encore
vraiment grande.
DURAXTY.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Le jury d'admission du Salon de 1878 a for-
mé hier ses bureaux comme suit :
Section de peinture et dessin. — Président,
M. Cabanel, membre de Flnstitut; vire-prési-
dent, M. Hébert; secrétaii^e, M. Cotter.
Section de scuplture et gravure. — Président,
M. Guillaume ; vice-président, M. Dumont,
membre de l'Institut; secrétaire, M. Michaux,
chef de division des beaux - arts à la préfec-
ture de la Seine.
Section d'architecture. — Président, M. Le-
soeur, membre de Flnstilut ; vice-président,
M. Ballu, membre de l'Institut; secrétaire,
M. Lenoir, secrétaire à l'Ecole des Beaux-
Arts.
Section d-^ gravure et lithographie. — Pré-
sident, M. Henriquel-Dupont, membre de l'Ins-
titut; vice-président, M. Henri Delaborde, se-
crétaire perpétuel de l'Académie des beaux-
arts; secrétaire, M. Mantz.
Sections réunies — Président, M. de Chen-
nevièrcs, directeur des Beaux-Arts ; vice-pré-
sident, M. Guillaume, directeur de l'Ecole des
beaux-arts; secrétaire, M. E. Marcillc.
trop d'éléments et qu'elle, gagnera ?» subir
quelques suppressions.
2° Une coupe destinée aux exposants de
l'agriculture et aux exposants de la classe des
animaux vivants.
Prix : M. Paul Avisse, delà manufacture de
Sèvres.
La coupe plate ;'i bords presque cylindriques
rappelle trop celle qui a été si souvent don-
née aux membres des jurys des beaux-arts. Le
pied en est très élégant. 11 y a plus d'origina-
lité dans les profils et surtout dans le décorde
celle de M. Daniel Alaux, élève de M. (ialland,
bien que sa tige soit un jjeu lourde.
A. D.
Le jury de l'Ecole des beaux-arts a décerné,
pour la -première fois, le nouveau prLx de
5.000 fi-ancs fondé par M'"° Convent, pour être
décerné à l'élève le plus méritant de la section
d'architecture.
Les lauréats sont :
l''' prix : MM. Naudin et Lemaire, élèves de
M. Coquart. Ils sont chai'gés également de
l'érection du monument que la veuve fait
construire au Père-Lachaise en l'honneur de
son mari. De ce chef, ils toucheront 1,000
francs.
2^ prix : ioO francs, à M. Beauvais, élève de
M. Vaudremer.
L'.\.cadémie des beaux -arts jugera le con-
cours du piùx de 4,000 francs, fondé par M. Duc,
le samedi 20 avril prochain.
Le nombre des concurrents est de trois.
Nous rappelons que l'exposition de Dau-
mier sera ouverte du 17 avril au' 15 juin.
NOUVELLES
Concours de Sèvres
Le concours de Sèvres comportait cette an-
née deux sujnts (1) :
1° Un vase destiné aux exposants du groupe
n" i (Œuvres d'art) de rExposition univer-
selle.
Prix : M. Edme Couty. élève de M. Gal-
laud, pour une coupe cylindrique à couvercle,
portée sur un haut pied : dans le style de la
Renaissance.
M. E. Couty avait bimi>lilié en exécution la
tige du pied indiqiiée bur son csquibse. ÎNous
ii'oyons que cette tige est encore composée de
^l) La Cin unique des arls du 'J ievrier a indique quel-
les étaient les obqui:.ses qui avaient été admises à subir
la seconde épreuve.
,\ M. Walferdin nous informe qu'une
grande partie des portraits historiques d'ar-
tistes de sa galerie étant envoyés à l'Exposi-
tion universelle, cette galerie ne sera pas ou-
verte au public ainsi que nous l'avions an-
noncé, sur sa demande, dans l'un de nos
derniers numéros.
,\ Le })ai)e vient de prendre une décision
qui fera grand plaisir aux amateurs de beaux-
arts.
Il y a au Vatican un grand nombre de ta-
pissei'ies dispersées sur les parois des appar-
tements ou enfouies dans les garde-robes, à
l'exception de celles de Raphaël, qui foiment
une section spéciale du musée.
Ces tapisseries proviennent de dili'érentes
écoles.
On remarque entre autres des tapisseries
u^
I V < HUONKU K HKS \ H IS
lUitt«adr>«
>, celles dos-
it sauTfo «iu
il ii««nihr»Ml. •<.
il.i-
aviins porté siir elles, c'est que la camarado-
ne est nue belle chose .. pour coux an moins
qu'elle arcable de ses favetir».
qnc df5"trinni« Intjtr?
NÉCRO LO GIE
.;i niutiujitcul .uUalique
publia p.%T la Gazette
' ■'•• '■ ' ■• •- (lion
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de
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fle^ ren-
dans les
'«» Flofncc Tient d'acquérir une
Mie avant servi de nm-
I.a -fatup représente
i-, ornée
. collier,
|| esl soi-
' le avant
izzn di tieira, on a exhumé une
'•• * ■•■■ i«* j)rovo-
<lans |c
•...■ iil> d'ina-
icnt les noms de <;iaude et
in fait
mois, et,
|jar le but et
■n fUfieuA à
'xhibitiooà a eu lieu à
" M.-nté
-ta-
iiM ue- des
''>. (>elle res-
I «le \oii-5
hîfmn a rn Vxrn h Am
•lU-
Nous avons annoncé. dans notre dernier nu-
méro, Il nioil de M. Claudios Jacquand,
peintre «rhi^toiie et de kciui'.
Clandius Jacquand était né ,i Lvon en iHo.'i.
Il CMininença ses études i\ l'Acaiiétnit' de Mar-
seille, sons la direction île M. l'N'urv Hidiard,
et débuta an Salon en ISJi. Jai'((iiiind composa
un faraud nond>re de toiles ipii lurent acqui-
ses par l.i liste civile. IMusietiis de ses tableaux
figurent aux musées du Luxenibonig et de
Versailles. Le tableau représentant la mort du
duc (l'Orléans, qui est placé dans la cha-
pelle Sainl-Kerdinaiid, a été p<iiil par Jac-
quand.
Il a obtiMHi une 2*^ médaille en I8'24, une
I"" médaille eti \H'M't et la croix de la Légion
d'honneur rn ISîo.
- * <*.>^*4 '^^^ —
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
M.i . ..1 '.sjMjnd.iiiif Vil se trouver un [x'U élroitf
■ 11 de rcnruiidjrcuKMil ijc 1.1 i|ijitiz.iin<'.
vuidii parler luu;iu<;nieul des tableaux de
M. Louis Uiibuis ex|iosés uu (<i;r<:le arlistiqui-,
après ceux de M.Pautuzis ; mais je suis (<>rcé d'é-
courler mes aiiprérjatious. .M. Lyuis Dubois est
uu peiulre llauiaud dans toute raeceplion du mot,
et ce serait une curieuse élude à faire que celle
de» raécouiples de cet artiste si iermenienl atta-
ché aux saines traditions <le la peinture, dans
une épijqiie qui s'éprend surlmil «lu «ùlé lilté-
raire des oeuvres d'art. Je la réserve pour des
jours meilleurs. Il me suftira de coii»taler Tespéce
de revirement prjdiiililans le publie,» ruceasion de
cette eX|iosi(ii)n du peintnr : on H'e«t entiti a(>er«.;ii
que .M. Louis lltibois est un tem|*érauient cuiilnnt à
])lems bords, iJn^z qni les déruiils sont en quelque
!-orl<; l'exrH's de» qualités mêmes. Notez qu il a
fallu plus de viii^:! ans pour cela, .le me kuu viens
'I Un t'Mnps où le nom seul di; l'artiste sufliisait a
■ lier les commissiouH. Sa peinture alors
' urleg peintre.., en n^f/le avef;lefl bienséances
Ilet «lu lambeau ruaii»: qu'on ai.'ite devant les
reaux, à celte dilference prés toutefois que le
ipenu é'.ait bien plutôt le peintre solide et con-
iii' M, objet de leur animosité. Il faut féliciter
' ilujis d'avoir lutté brnvenn-nt contre le» obsta-
- que le» jurv» tentaient u cette époque de
mettre eu travers de sa earriere. Jtéfirouvé par la
•ti4j'irite de» artiste.», aceepté seulement par un
lubre qui, a l'iieiire préseul<% est en pas-^"-
irer la m.ijorile a hqu tour, il a cuutinué .i
Il art daiin un beau i.idme votsiu du dé-
' '-tait I lieiire ou CourlR't, en Kr.ince,ameii
.ù I',- liaine.^ autour de «on réalisme.
I
ET DE LA CURIOSITE
H7
Louis Dubois a certainement été le Courbet
belge. Comme le peintre franc-comtois, il a été
abreuvé d'amertume ; il a connu les refus, les
soucis des débuts qui se prolougeut, le combat ù
outrance, et d'autre part les cliaudes admira-
tions, les ûères sympathies, l'acceptation enthou-
siaste de quelques-uns. Le parallèle, il est vrai,
s'arrête là : il n'a eu ni sa gloire retentissante ni
ses audaces. J'ai seulement voulu indiquer le li'
néament qui unit à l'art du peintre français cette
manière grasse, nourrie et, jusqu'à un certain
point, puissante du peintre flamand. Lui aussi a
remué les ateliers ; il a bouleversé les notions
d'art de sou temps avec la notion supérieure de
la nature ; il a fait école parmi la génération qui
le suivait.
Pour en revenir à ses tableaux du Cercle, ils
(lisent nettement cette préoccupation de faire vrai
et large qui est une des formes de son art. Louis
Dubois est, par excellence, un peintre de natures
mortes , bien qu'il ait peint de très-bons portraits
en coloriste épris de la chair plutôt qu'en obser-
vateur et en physionomiste ; mais peindre la chair
pour la chair est encore de la nature morte, et,
dans ce beau métier, je ne sais personne qui
l'approche. On dit qu'il manque de visées, que
sou art n'a pas de graudissement, qu'il est par
moments pesant, avec uue lourdeur toute fla-
mande ; c'est vrai. 11 ne faut lui demander aucune
des élégances mièvres qui sont à la mode dans
les salous, et j'avoue qu'il fait son art en bour-
geois épaissi par le ventre, sans autre idéal que
la grasse vie, l'amour du bien-être, la tendresse
pour ce qui correspond au large épanouissement
de son instinct. Mais c'est précisément pour
cela que je le trouve à louer; il ne s'empêtredans
aucune tendance étrangère à sa personnalité, et
il est à son aise brutal, puissant dans le ton,
fermedans la pâte, d'un dessinraboteux etgrossier,
en raison de l'espèce de cérébralité qui lui appar-
tient en propre. Il est fait de toutes pièces. L'aime
qui veut ; comme les excessifs, il est plein de
vices ; mais il est difficile de lui pardonner celui
qu'il a contribué à propager : l'ignorance érigée
en système. L'instinct du moins, chez lui, sup-
plée à l'éducation.
Ln même temps que Louis Dubois faisait les
irais de l'exposition du Cercle, une Société de
peintres, qui a pris le nom modeste de « Chrysa-
lide » réunissait quelques tableaux dans son local
de la place de Louvuis.
.Je me rappelle avoir parlé l'an dernier d'une
exposition semblable. J'espérais tout au moins
un progrès, mais il ne me semble pas que ce pro-
grès ait été réalisé. C'est à peu près la même in-
suffisance de science avec la même facilité à saisir
l'impression des choses. 11 ne suffit pas dans l'art
d'être un œil; il faut aussi avoir la main et
le cerveau qui guide la main. J'ai remarqué tou-
tefois quelques bons ouvrages d'ouvrier. Je citerai
en première ligne deux tigures de M. Wilson,
très-bien peintes et d'une exécution parfaite; des
Poires et Pommes grassement enlevées de M. Pan-
tazis qui exposait aussi une petite figure bien
posée, un Amateur, juste de ton, dans des gris
nu peu sourds; une Maison rustique àa i\J. Mans,
un débutant quia de la chaleur, de la verve, un
I oup de brosse large et vigoureux; une Tète (Fé-
lude de M. Taclemans dans des sourdines fines;
enfin un Paysage à Dombasle, de M. Théodore
Hannou, à mon sens, le travail le plus fait de
l'exposition, sous son laisser aller d'esquisse, et
du même artiste, une Mariiv^ grise, bien dans
l'air.
Je signalerai pour mémoire, l'achèvement de
six nouveaux poitrails pour le Sénat, par .M. Louis
Gaihiit. Ce sont les portraits de Pépin d'Herstal,
de Robertde Jérusalem, de Beaudouin deConstau-
tiuople, de l'évêque Noiger, de Guillaume le Bon
et de Philippe le Noble. J'ai eu occasion de les
voir dans les caissons ipi'ils occupent dans la pre-
mière de nos assemblées li';gislatives : ils ajoutent
à l'ornement de la salle, mais ils n'ajoutent ni à
la renommée du peintre, ni à la grandeur artis-
tique du pays. .\rt de défroques peintes dans un
accès de somnambulisme. J'y reviendrai i)lus tard
en détail.
Le nom de .M. Louis Gallait a été souvent pro-
noncé depuis quelque temps. On avait appris
que l'auteur de VAhdication de Charles V avait
manifesté le désir de ne point figurer à l'Expo-
sition universelle de Paris, et cette nouvelle avait
été généralement assez mal accueillie. Il parais-
sait inadmissible que celui qui à tort uii à raison
passe pour le représentant le plus accrédité de l'ai't
contemporain en Belgique, s'abstînt dans une lutte
où, pres(iue seul, il avait à lever l'étondard de la
grande peinture. Pardonnez-moi cette emphase ;
elle est de situation. Tout au moins espérait-on
l'envoi à Paris du Roi et de la Reine ou des douze
portraits terminés du Sénat; V Abdication n'étant
pas daus la limite de temps im[)osée. Et voilà que
le peintre se désiste! Il eût été curieux, en vé-
rité, de voir sortir de ses cendres ce vieux reste
d'un art qui a fait son temps, parent de celui de
Deveria et de Delaroche, avec aussi peu de vie et
d'humanité. Sous ce rapport, nous regrettons
l'abstention de M. Gallait, nous le regrettons
encore eu raison des dignités de toute sorte, des
honneurs, des commandes, des retentissements
qui ont illustré ce dernier prince de la pein-
ture.
Laissez-moi sigualer à la hâte, avant de fiuir,
quelques envois importants à l'Exposition univer-
selle. Alfred Stevens enverra de dix à quiuze ta-
bleaux. Le peintre, retenu à Paris par nue indispo-
sition sans gravité, quoi qu'en aient dit les journaux,
n'a pu venir encore les choisir lui-même tn Bel-
gique, où se trouve la fleur de son œuvre ; mais
je sais qu'il demandera aux cabiuels de .MM. Crabbe,
Cardon, Van Praet et Van den Eynde le plus clair
de son envoi. Je vous annonce à l'avance un por-
trait, chose rare dans l'œuvre du maître; c'estceliii
d'un garçon de douze ans, du fils de M. Crabbe,
une merveille de lumière, de jeunesse épanouie,
de fraîcheur daus les tons et la facture, une har-
monie gris-perle, uu chef-d'œuvre, puis le superbe
tableau des châles de M. Cardon, dont le vrai nom
est la Visite à l'Accouchée, puis l'Inde à Paris, de
M. Van den Eynde, et peut-être le terrible S^hynx
qui ap[)arlieut à Van Praet et dont j'ai parlé dans
mon étude de la Gazette.
Florent Willems expose duuze tableaux égale-
ment, la plupart de son œuvre si chatoyant, si
élégant, si discrètement éclatant.
Miue Maiàe Collard, cette àme de paysanne, eu
qui s'ébauche une parenté'avec le vieux Breughel,
envoie six toiles, — le poème champêtre des en-
virons de Bruxelles, une suite d'idylles bocagères
où vous verrez germer les arbres, pousser l'herbe,
ils
I.A i.MlvdMUlK I>KS AHTS
•>r4n<>nir I,., n.«i>r« rtA TOUS «»nlendrot mupir !<»<»
Dubois. Bmivi.>r. \lfpr«1
' molli.
Il y « ru,
' .'opla-
prociitin coumer.
I «Mivnr son
Il ilnns» lin
<:\MII 1 I I.KMONNIEU.
BIBLIOGRAPHIE
T artisfique. par I-Vruand Petit .
.. U><^n. S<'h»Mirin?, 1H78, 1 vol.
Ùl la A lie \i% pai-
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roslnil t"ntr<« Ifs pins bonux i-t snftisnil ninjilp-
uu'iU ;i ilomuT la ineill un* iilre (in innitro. .l'ai
rdov»'' au#si «buis ce |>i'lil volume mie note iuti''-
ressni.le sur Mariiiu:* de Zouw, peinlre très-rare,
Irî-s-cunoux et Ir^speu connu de l.i liasse Z(^-
lande.
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CONCEHTS nu DIMANCHE lA AVHII.
CliAlelel : hi Unwttntion de Faust, de Hector
berlioz («3» audition). S.>li |>ar M"» Vergiu, Vil-
larel lib i t l..ui\vers.
('o>/''.- ,."/'"'/^ ''" Cirque d'hiver et au
Cliillelel. le Vendreili-S.iinl, à s heures du soir.
ChAtelel ; .'i« audition du linjuirm de Berlioz
(.100 exécutants).
VENTES PROCHAINES
Atelier Paul Huet
jirpuis la mnrt du paysa^iislc l'aul Huel, arrivée
en lévrier Isii'J, les tahh.'au.x, études, esquisses
pi-intes, des.-ins et aqii.-irelles qui ^'ariiissaieut
alors t-ou atelier "Ut été reli^iieusemenl conservés
[»ar sa famille ipii se décide aujourd'hui à les li
vrer aii.x enehères. Nous n'avons pas besoin d'in-
sister sur l'imporlanee et rintérèl de celle veiile
(losthume. l'aiil Huet. chacun le sait, a été le
jiremier qui, vers Its.'Ji), au.\ débuts du loiiian-
lisme, n poussé le paysa;'e dans la voie du na-
tiiralisiue où il est .KUirieusenient entré piU' la
suite. Sa \ie, e.\clu«ivi'iue,nl eniisairee à I arl, a
élé laborieusement remplie. Aussi, les lableaii.\,
études et dessins qu'il a laissés Hoiit-ils nom-
breux. On trouvera dans sa viiile une dizaine de
beaux tableau.\ qui ont li(.'nré ;iux Expositions
universelles <le is:i;i-ls(i7 et divi.'rs autres Salon» ;
eomine études, dessins et aquarelles, di.'s vues
des eiiviroiib de Paris, des sites de i-'uuUunubleuu
et de Cumpiéf.'iie, des p.ltni'uges de Norniundie,deH
mouta^'iies d'Auver^'iie, des environs de Nice et
de Toulon, «les souvenirs d'Italie, etc., etc.; eu un
mol, le résumé de tout son ri'uvre.
(jette vente, f.iile jiar .M" Chailes Juillet assisté
di- .M. liraiiie, aura lieu à 1 liolel Dioiiol, i!ulles K
<-• '• 1' - lundi l.'i et mardi Id avril cnuraiit. K.x|i<i.
particulière et piiblii|ue le samedi et le
]ii- nui pi. ( édi-nuil la vente.
m
f '
Ib
• I Gt*
d* 1» GmjéUe de* Ii<^iut-A
Collection Tourgucneef
^I In.oi T<»iji(.'uei)eel n est pas (•euli-nienl b;
des romanciei s rosées ; il n'eirl (las
oix yeux de beaucoup de sea lecteurs,
I >)i:.» premiers écrivain» frunqaitf, il est enrx»re.
'lont bien des (iens ne se doutaient peut-être
p<t>, un collectionneur passionné, t, de plus, un
ET DE LA CURIOSITE
H9
vrai connaisseur, ilabilm'- de l'Hôlfl des vontos,
il s'est formé à la ion^ne une des ]iiiis impor-
tantes galeries de laMeanx de Paris. Le ;ienre qu'il
])réfèr3 est surtout le paysasp frauf-ais moderne.
Daubigny, Diaz. Corot, sont représentés (liez lui
d'une manière admirable |>ar qneliiues-nnes de
leurs œuvres les plus fortes, les plus fraîches el
les plus poétiques : bords onijoyanls de l'Oise,
vus aux douées clartés de la lune; beaux et grands
arbres i]o Fontaiuel)lean, r icbers arides on mys-
lérieusi>s clairières; resplendissant lever de soleil
à travers les brumes malinales. On iTnnve loul
cela dans la collection Tourfïueneef ; i)uis encore
des Cliintreuil exceptionnels ; nue perle, une vraie
perle, les Clunuitières de Oeorf^es Miiihei, labii'an
eilé et décrit dans le livre si complet d'Alfred
Sensier; des .Iules Dupré, des (liiarles .lacqne; des
paysages hollandais par .M.M. Vallée, (iegerfeld et
autres. Ce n'est pas tout, les maîtres anciens ne
sont pas exclus non plus, ^'ous citerons, entre
antres, un paysage célèbre de Courod Decker,
dont les figures ont été peintes par Ad. Van Os-
tade; le Départ du voyaqoiir, œuvre excellente et
presque émouvante de David Téniers, un gai Von
der Neer, on le peintre habituel des clairs de lune
s'est appliqué à rendre un lumineux cfl'et de
matin. Combien nous pourrions en signaler en-
core! mais mieux vaut renvoyer l'amateur à l'Ex-
position de cette belle collection qui aura lieu à
l'Hôtel Drouot, salle n» s, jeudi et vendredi pro-
chains. La vente sera faite samedi 20 avril, par
M* Charles Pillet, commissaire-priseur, et M. Ferai,
expert.
30 TABLEAUX
PAR
JULES HÉREAU
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N° 7
Le lundi 15 avril 1878, à 3 heures précises.
VOIR LE CATALOGUE CHEZ :
M*^ Léon TUA,L, commissaire-priseur, suc-
cesseur de M. BOUSSATOX, rue de la Vic-
toire, 39.
MM. MARTIN & PASCHAL, experts, rue
Saint-Georges, 29.
Exposition particulière^ le samedi 13; Pw-
blique, le dimanche 14.
ON OFFRE DE VENDRE
U.N MAGNIFUiLE Kl AUTHE.NTIQCE lABLEAL
DE ANNIBAL GARRACHE
Provenant de la galerie BUONOVISI de
Florence (Inventario di quadri nel Palazzo, da
Interne délia Casa Buonovisi 18 novembre 178i)
représentant une descente de Croi^. 8 figures,
hauteur l™7o, largeur 1™40. S'adresser au
propriétaire M. Guilmain-Bracq, rue porte-
Robert, 12, à Cambrai (Nord).
015.1 ET S 1) ART
PETIT P/IEUBLE RENAISSANCE EN CHÊNE
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lironzes, slaliietles, ]iu>l(^s, lustre et appli-
ques, miniatures ;'i l'huile, ]tortraits, objets
orientaux, émaux cloisonnés, cuivres, etc.,
porcelaines, l'aïenr.es, grès, tableaux, étoll'es
persanes, itroderies, tapisseries anciennes.
VRNTK IIOTKL DROUOT, SAI-T.E N° 4
Le lundi 15 avril 1878, à 2 h.
M^ Maurice DELESTRE, cummi-saire-pri-
.seiir, i'7, iiH' Krniiiil.
M. Ch. GEORGE, e.\peit, rui; Laflitte, 12.
Exposition, le dimanclie 14 avril 1878.
TABLEAUX
ÉTUDES ET DESSINS
PAR
El se trouvant enco^'e dana son atelier.
VENTE
HOTEL DROUOT, SALLE N°^ 8 ET 9.
Les lundi 15 et mardi 16 avril 1878, à 2 h. 1/2.
M' Charles PILLET, commissaire-priseur,
rue do la (Irange Batelière, 10.
M. BRAME, expert, rues Taiibout, 47, et de
la Paix, 22.
CHEZ LESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE.
Exposition particulière, le samedi 13 avril;
publique, le dimanche 14 avril 1878.
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De M. le baron J. de WYKERSLOOSH
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Di Rouen, Nevers, Moustiers, Sceaux-Pen-
tliièvre, Saint-Aman i, Sinceny, Marseille, Nie-
derwiller, Strasbourg, Delft," Bruxelles, Ter-
vueren, Baireuth, Marienberg et autres.
VENTE, HOTEL DROUOT, SALLE N° ;i
Le vendredi 19 avril 1878, à 2 heures
M^ Ch. PILLET, commissaire-priseur, rue
de la Grange-Bdtelière, 10;
M. Arthur SLAES, expert. G, r. St-Georges .
CHEZ LESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE
Exposition publique, le jeudi 18 avril 1878,
de 1 h. à o heures 1/2.
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Do M. IVAN TOURGUENEFF
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I.C iiAiiioHi 30 avril 1878. A 3 h.
M* Charles PILLET. riitiinii^->.'iirr-|iris(>iii',
nu* iV U Jtr.ini;o-|{,tt«ln»ri'. I(»;
M. E. r£llAL. iM'inItv .•M.. -II. f.iiil.. M,.iit-
inaiirv, 54;
w/ifrr, le joutU IH avril;
jw.i^u.. M- MMi<iii-«ii l!» avril <H7K.<lo t Immuc
j 5 heures l,'2.
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M* Charles PILLET. fununissaire-priseur,
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M. Cb. MANNHEIH. expert, rue Saint-
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du Palais l'ilti, de Dresde, de Dusseldorf, de
rilerniila^e, elr. — |{orrar,e avec (if;iires par
(iravelot ('i exeinpl.); lloplahiér()n-Kran(.ais;
Dorai, les R^isers; Voltaire, Hoiuans elt'.onlcs,
illusliés par Marillier; La Purelle,illustn''e par
Diipiessis-Hertaux (non roj^n.'), etc., elr,.
délaissés par le Docteur ONTYD.
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Collection Signol
Me Charles Pillet, commissaire-priseur
Tableaux anciens et aquarelles. — Jésus pré-
senté au peuple, par Tiepolo, 1.820 fr.; portrait
de femme attribué à Hans Holbein, 1.200 fr.; por-
trait de jeune femme (école de Bourgogne, xv^
siècle), 800 fr.; portrait d'homme, attribué à
Antonello de Messine, 10.000 fr.; les Joueurs
de trictrac, aquarelle gouachée, par Lawrence,
3.380 fr.
Objets (Tart. — Médaillon ovale peint sur émail
par Petitot, portrait du roi Louis XIV^ 425 fr.;
sculpture, travail italien du xv<= siècle : Filippo
Visconti, duc de .Milan, tête de profil, grandeur
nature, en marbre blanc, appliquée sur un mé-
daillon rond en terre cuite ; ce buste, derrière
lequel est écrit en vieux caractères le nom de
Filippo Visconti, était place au-dessus de la porte
de la Maison des Chiens à Milan, 1.410 fr.; iDuste
de jeune homme, bas-relief eu marbre blanc,
1.100 fr.; buste d'une jeune dame florentine terre
cuite, 2.000 fr.; groupe en bois, représentant la
Vierge debout, vêtue de long, portant l'Enfant
Jésus sur son bras gauche, 1.830 fr.; le maréchal
de Trivulce, buste en bronze, 4.680 fr.; petit mor-
tier à deux anses, avec bas-relief représentant
l'Enlèvement d'Hélène, 700 fr.; Faïences italiennes :
deux cornets à décor à reflets métalliques, fabrique
siculo-arabe, 400 fr.; vase ovoïde, fabrique Castel-
Durante, 310 fr.
Médailles italieiines en bronze du xv^ siècle :
Leonellus. Marchio. Estensis, tête de profil à
droite; au revers, marins sur un esquif. Opus.
Pisani. Pictoris, 355 fr.; Alfonsus. Rex. Regibus.
Imperans. Et Bellorum Victor; buste de profil à
droite, armure ornée de jeux d'enfants et d'un
mascaron. Revers : souverain assis et couronné
par Mars et Bellono, avec l'inscription en latin ;
COO fr.; Philippus Maria; (Visconti) Angélus. Dux,
Mediolani. Et cetera. Papie. Augleri. Que. Cornes.
Ac. Genve. Domiuus. Tête de profil à droite. Re-
vers : Guerriers marchant en sens divers. Opus.
Pisani. Pictoris, 500 fr.; Magnus Laurentivs. Me-
dices. Tête de profil à gauche. Au revers : femme
assise tenant des fleurs. Tutela patriœ Florenti
(œuvre de Nicolas de Florence), 1.000 fr.; Philippe.
Maserauo Veneto. Musis. Dilet;to. Tête de profil à
gauche. Revers. Génie porté par un Dauphin. Vir-
tuti omnia parent Arioni, 420 fr.; Carolus, Gralus,
Miles et Comes, Bononiensis. Au revers : deux
cavaliers armés ; l'un d'eux est agenouillé au pied
d'une croix; à la hauteur de la tête est le mot
Salve, 600 fr.; tête d'homme coiffée du mortier
profil à gauche. Sans revers, 400 fr.; Lucretia
Estn. de Borgia. Duc. Tête de profil à gauche,
sans revers (attribuée à Filippino Lippi), 300 fr.;
Tête de profil à gauche; au revers : les noms sui-
vants frappés : Galeazzo, Sforza duca Milano,
510 fr.; Tête de profil à gauche, encadrée d'une
couronne de laurier formant saillie, avec cette ins-
cription : Diva, Hoc in Rutilo. Celata. Est. Ere.
Thadea. 800 fr.
Médailles françaises : Felice Ludovico. Regnate
Duo Decimo. Ca;sare. Altero, Gaudet. Omnis.
Nacio. Buste de profil à droite sur fond semé de
fleurs de lis. Au revers : Lugdun. Re. Publica.
Gaudeto. Bis. Anna. Régnante. Bénigne. Sic. Fui.
Confl. Ata. 1499. Buste de profil à gauche sur
fond semé de fleurs de lis. Au-dessous de chaque
buste un lion rampant, 435 fr.; Ludovicus. Rex.
Francorum. mccccg. Tête de profil à gauche; sans
revers, 515 fr.
Le total de cette vente s'est élevé à 71.162
francs.
Tableaux de Paul Huet
Soleil couchant, Seine-Port (Exposition univer-
selle de 1853), 3.620 fr.
Le Parc, matinée de printemps (Salon de 1835,
Exposition universelle de 1867), 2.000 fr.
ISl
LA CHRONIOUK HKS ARTS
Mani» wlanls aux «uvirou» de Saiut-Vftljry-
y
f >..«; . i.ooo fr.
vilie, 1.650 rr."
CONCOURS ET EXPOSITIONS
1^ jorr dp peinture appoli^ A prononcer
50U - ■ lo< onvrapos des ^l('>vos ad-
nij. rouvos p'cliMnontain's ]i()nr
Taîi ,.-, 'Il .m lonroiii'^ du grand prix de
Rome -est n^uni dornii^renicnl à I Koole des
Boaii\-Art5.
Vi.i.i. par ordre de mérite, les noms :ies dix
élèvo» ijui prendront part h ce concours :
MM. lA><irtois. t'iévc de M. r.ér(>me ; Schom-
mer. «levé de M. I.ebniann ; Httver-LionncI,
«•lève de M. «..iliaïu^l ; iKiUtet, élève de M. Lc-
fcbvre; I»ai:nan.ilévc d.' M. (;é^^me ; Bnland,
Pritcl. Moreau de Tours, élèves de M. Caha-
ncl ; Lacaille, élève de M. Lehniann ; Janiin,
élève de M. Lefebvre.
Mardi, a eu lieu, à 1 École des Heaux-Arts,
l'ouverture de l'exposition des escjuisses en-
Tovèe^ .iu cnncour*. k loccasion du centenaire
deVoltaire. pour lérection d'une statue,
I •• I. iiilr.' des exposants était de vingt-six,
inds prix de Home, savoir : MM.
irrand prix de Home 18»)4; Le-
.. de Rome 1832, et M. Maillet, prix
1847.
L«i * oncurrents ont représenté Voltaire de-
bout. La statue sera coulée en bronze ; elle
aura trois mètres de hauteur et sera éle-
Tée sur une des grandes places publiques de
Paris.
Le jajïemenl a été rendu hier, par un
;, jç iTvii jurés désignés par le
Laurent Pirhat, Viollelle Duc et
<..,,.,.-, Mi..,,, et de jurés nommés jtar les
concurrents, MM. Chajiu, Ala>seur et Voizon.
I .. r.riT . . •• i,,;.iL'.'; rx-X'/uo, cutrc M.M
'•ntion honorable a été
I.
d'ei
tnii'
if la statue, (rrandeur
.1 somme de se[»t mille
L'Académie des lUaux-Arls jugera le con-
coure .1 ;.r, h.*, f tiir<- Duc. !'• samedi 27 avril.
I
dé<
I.
l'a
M. <.
l n honorable a été décernée à
M. L: juicr, • leve de M. Daamet.
Achille Leclerc a été
.).•- l..;iiix-arts.
.t le n* 1 qui
'.: ,;d. élève de
l.a commission instituée à l'elïet do décer-
ner rl>at|ue année le prix d'encouragoincut
fondé par M. Crozalier informe les ouvriers
ci'ieleur> sur lim> niélaux, domiciliés à Paris,
qui voudront concourir pour ce \m\\ en
1878 :
Qu'ils devront se faire inscrire, jusiiu'an 10
novembre inclusivement, chez. .M. Victor l'ail-
lard, rue de Turenne, !i!t, l'un des membres de
la commission, chargée de leur faire connaî-
tre les conditions du concour.s;
Que les ouvrages présentés au conctnirs de-
vront être déposés à la préfecture de la Seine,
bureau d'adminisi ration des mairies, direction
de radminislralion générale (f" division, 2"
bureau), rue do Vaugirard, :j(î, du 12 au 20 no-
vembre, de midi à tr(»i^^ Innires;
Que ce dépôt devra être accdinpagné d'une
déclaration signée, indiquant le n()m du pro-
priétaire de l'œuvre, et le ninn de l'ouvriiir (jui
l'aura exécutée ;
Ou'enlin le concours de 1^78 sera ouvert
pour l'ornement seulement.
L'L.XPOSITIO.N Dl:: UAUMlliU
C'est le Daumier des peintures, des aqua-
relles, des dessins, c'est-à-dire le Daumier le
moins connu, <jue nous montre cette exposi-
tion, où les lithographie-) apjiarailronl selon
un mode de rouicinent (jui les remplacera
deux fois par semaine.
(domine la (iazctd: consacrera un article ù
Daumier, nous ne dirons ici que quelques
mots sur celle exposition.
Llle est extrêmement intéressante, et il faut
aller la voir. On y trouvera un coloriste Irés-
remarquahle, qui a beaucouj) cherché, qui a
un sentiment |iarticulièremeiit vif de la lu-
mière, cl qui la répand, la balance, la manie
avec une certitude toute spéciale. Tout ce que
lei lithographies de Daumier nous ont appris
à apprécier se revoit dans ces dessins et ces
tableaux. Ce sont les avocats, les amateurs,
les baigneurs, les comédiens, les buveurs, les
boucheis, les loges, les wagons, tous ces per-
sonnages aux grands gestes, ces décors large-
ment et finement maniés que l'artiste a jtrodi-
gués dans son étonnante existence carica-
turale.
Nous signalerons, entre autres, et pour nous
borner, les quelques tableaux qui ont été ex-
posés au Salon à diverse» époques par Dau-
mier : son esquisse de la République, k Meu-
nier, son fils et l'dw, d'un ton superbe; le
Snwh'j désespéré d'une folie d(! son maître, et
une hlunc.liiDSCwn: marrhnnt sur les quais, qui
est une merveille de couleur.
.Nous conseillons vivement de visiter cette
exposition qui permet de compléter l'idée
qu'on a pu déjà se faire de l'oiuvre et de l'in-
dividualité du grand artiste qui se nomme
Daumier.
DURANTY,
ET DE LA CURIOSITÉ
123
CONCOURS DE L'UNION CENTRALE
L'Uuion Centrale des bcaiix-arts appliqn(''S à
l'industrie, dont le siège social est à Paris, place
des Vosges, n» 3, a orjanisé cette année trois
concours distincts, entre les écoles de dessin simi-
laires de Paris.
Les résultats de ces trois concours sont très-
satisfaisants ; les dessins primés sont exposés
place des Vosges, n» 3, et le seront ultérieurement
au palais du Champ de -Mars, dans le itavillon de
rUnion Centrale, pendant la durée de l'Exposition
universelle.
1° CONCOI'RS A
Etitre les élèves de l'École Jiationale des Arts
décoratifs, les élèves des écoles suhveiitionnécs de
la Ville de Paris et ceux de L'Ecole des Gohelins.
Sujet du concours : Dessus de la porte d'entrée
d'un musée des Arts décoratifs.
l'"" prix, M. Loron; 2« prix, M. Deschamps;
l'o mention ex-asquo, MM. Waret et Joignot;
2« mention, M. Dinkel.
2" Concours B
Entre les élèves des écoles dic soir (adultes) de la
Ville de Paris, et les élèves des écoles spéciales de '
la bijouterie et autres écoles professionnelles.
Sujet du concours : Marteau de porte avec sa
mouture. — Grandeur d'exécution.
l«r prix : M. Basse; 3" prix : M. Gambier;
l^e mention ex-asquo : MM. Gilton et Herbin ;
2« mention ex-œquo : MM. Dé vérin et Rembaud-
Furcy; 3c mention ex-sequo : MM Camerman et
Fischbach.
3° Concours C
Entre les élèves de l'École nationale de dessi7i
pour les jeunes filles, les élèves des écoles subven-
tionnées et celles des écoles jyrofessionnelles de jeunes
filles.
Sujet du concours : Décoration d'un écran-rou-
leau en développement, demi-grandeur d'exé-
cution ; 76 jeunes filles ont pris part à ce con-
cours.
l*"!" prix : Mi'e Marie Larsonneur; 2^ prix :
Mii^Kron-Méni; fe m.eni\o\-\ ex-aequo : M'ies Jeanne
Lapointe, Berthe Desmurs et Louise Langelier;
2<= mention ex-œquo : M'ics Angèle Boyer, Ga-
brieile Debillemont, RoseMaury et Blanche Moria;
3^ mention ex-ssqno : MUes Augusta Lnchet, Nina
Lezaire, Clarisse Bernamont et Berthe Burgkan.
Concours de l'Industrie
Eu outre, l'Union Centrale a organisé un autre
concours spécial pour l'industrie ; le sujet est
une aiguière et son plateau ; 52 compositions ont
été déposées.
Le jury a déclaré le concours extrêmement re-
marquable ; il a décidé qu'en outre des 2 prix, il
serait décerné 4 premières mentions ex-asquo
avec médailles d'argent, 5 secondes mentions ex-
aequo, avec médailles de bronze et 8 troisièmes
mentions.
(SOO fr.) 1er prix : M. Pomba; (200 fr.) 2" prix :
M. George; f" mention ex-œquo : médaille d'ar-
gent, .M.M. Fossey, Clerc, Wan-t .t. M"" -Marie Lar-
sonneur, 20 mention exwifuo : .Médailli; d<! bronze,
M"" Faure, .M.M. Beatrix, Mayeux, Conversât, Ra-
douan ; 3^ mention ex-,rquo : .M.NL Band, Huunot,
Legastelois, .M"" Evrard, .NLM. Clostre, Cliin-penticr,
Boureau, Rouillard.
Ces concours ont présenté un très-réel intérêt, et
ils montrent une fois de plus de quelle utilité est
pour nos industries d'art la création de riinion Cen-
trale. l!s téiuoignentd'un progrès des [dus sérieux
dans l'enseignement de nos écoles de dessin en
même tenqis que l'élévation progressive du goiit
dans les conceptions de l'art décoratif. Les con-
cours du marteau de porte et de l'aiguière, dont
nous retrouverons d'ailleurs les résultats à l'Ex-
position du Champ de Mars, étaient particuliè-
rement dignes d'attention; le second a même dé-
passé de beaucoup ce qu'il était permis d'espérer^
NOUVELLES
,*, Le Musée du Louvre vient d'acquérir,
pour la somme de 28.000 fr., le magnilique
torse de Vénus accroupie, un peu plus grand
que nature, qui a été découvert à Vienne, en
Daupliiné. Ce marbre figurait à l'Exposition
rétrospective de Lyon ; notre collal)orateur,
M. Alfred Darcei, en rendant compte de cette
e-xposition dans la Gazette, a signalé toute
l'importance de ce monument de l'art grec.
/, Le conseil supérieur des beaux-arts se
réunit aujourd'hui samedi pour discuter le
projet de loi, en préparation depuis près d'un
an, sur la conservation des monuments publics
et des œuvres d'art qui les décorent.
,*, Les travaux de placement des tableaux
dans les salles du Champ de Mars avancent
rapidement, à mesure que les ouvriers livrent
celles-ci ;'i l'administration des Beaux-Arts.
Mais on nous assure que le jury de la section
de sculptrzre se refuse à laisser placer sous la
galerie en plein vent et en plein soleil, où elles
sont reléguées en magasin, les œuvres qu'elle
a admises.
L'administration de l'Exposition, devant ce
refus, aurait oifert les trois salles réservées
à l'exposition des portraits historiques, mais
celle des Beanx-Arts se serait absolument
refusée à cette combinaison, estimant avoir fait
assez en consentant au déplacement des manu-
factures nationales dont le salon a été alfecté
à l'exposition des artistes allemands.
,*, Le conseil municipal de Rouen vient de
s'occuper des travaux de décoration sculptu-
rale du nmsée-bibliotlièque que la ville fait
construire.
M. Bartholdi a été chargé du fronton prin-
cipal ; le fronton sud sera confié à M. Léon
Chefdeville, et les quatre bustes devant orner
cette même façade méridionale seront l'œu-
vre de MM. de Vasselot, Bonnet père elGuillou
père.
\n
LA r.HROMOlK UKS AHTS
NÉ CRO L O GIE
On annooco la mort de M. Pierre Robinet.
Sv 'od crand prix de Hunu', iiuWl.ulle
i - «STO.
^' i avait rcstaur»^ \o jjrand jMirtail
d«' •" Senlis. Il est laiitciir do plu-
M« i. - .,.....<> qui ti«'Toroiil lo l>>u\ro cl le pa-
villon de Klon- aii\ Tiiilories.
l'ierro Hobmol était lun dos rnniMirroiits
pour la ^tatuo do Voltaire.
L'ART AD THEATRE
Bien que la comédie nouvelle de M. Kmile
Aopier soit de celles qui ne nordenf rien à^lre
jouof» entre Iroi* paravents, Vadministration de
la < Française a tenu à faire agir les
F- . Il dans un radre <• analogue au
sojct , Comme disent les affiches des théA-
tre5 de *ous-prèfecture.
I^ scène se passant au Havre, ce sont des
rues du Havre que montrent les toiles de fond
de deux décors.
L'un, qui représente le sa'on d'été d'un pa-
vil on de la cAte dinpouville, s'ouvre sur uie
terra.S'e qui domine la ville et la l»aie de
Seine ferm-e à l'horizon par les cAlcs de
baise Normandie estompées par la hrunie.
Cette vue, qui est due à M. IJuvigneau, est
fort exacte, et, si le panorama qu'elle repré-
»ente n'est pas tout a fait a la hauteur du
vers on (^isimir Uelavigne, un Havrais, il est
rrai. U r. l.'bra indi-^. il faut convenir qu'il est
n. aux.
1 - 'Tque la nature se mon-
tre iiè.jii.s c«>iiipl.4j>.inte que le pinceau lors-
nue T'-'H vont orner de végétation les treillages
d ' ly^mme celui qui sert d'encadre-
nr vue panoramaliqije. Dans le dé-
ci ■ l les Meurs sont toutes tour-
n* T de la pM-c*. Dans l-i réalité,
el. ' ' lier la lumière
ai. : ait guère.
de Paris, pen-
d« urs : pétunia,
ca Ml leurs têtes
Cl. d» fonte et se
p*" de l 'a ppar te-
rri- - liges,
i - Meure est donc
conventionnclie ; mais ia cunretition est néces-
saire.
L'autre vue prise au Havre est celle du
b*-»»;'î d'j «>'mm«'rr»'. aperçu à travers la glac«
s^' '•» d un salon.
I -enté dans sa longueur
avç . :-:i ; .: . • ;» amarrés le long des
miai« et la r rnAter qui se dresse au
fond, f-n arar.i l'i ui'-^itre, et des maisons qui
Fencairent, autour de* quinconces de la place
qu'arpentent du matin au soir des hommes
graves jouanl ;'i la hausse ou à la baisse du
pn\ des cottins.
C'est à M. l'.hapron qu'est dû ce décor oii les
navires sont mieux dessinés (pi'il n'est d'habi-
tude do le faire au théAIre.
L'n troisième décor représentant un salon
sévère, garni de panneaux de tapisserie enca-
drés dans di's Iioiserie.s sombres, intéresse
quelque peu la CuitrUe dru hrnu.v-Arts parce
que les motifs des tapisseries lui ont été em-
pruntés. c;e sontceiix quelle a publiés^ priq)0S
de l'exposition de rilistoire delà Tapisserie en
IMTti et qui appartiennent à la douxiéme moitié
du wi" siècle. Seulement M. Diivigni'au eiH
mieux fait de les copier en leur entier, que
d'y introduire des éléments étrangers qui en
rompent la com|)osilion ;\ son désavantage.
A. D.
Porte des Beaux - Arts à l'Exposition
universelle
La Chronique peut, dés aiijourd'hni, faire con-
naître à ses lecteurs ce que .■^cra la porte niuiiii-
meutale qui .s'élève au centre du Champ de Mars,
sous la loggia sud, à l'eutrée des salles des beau.v-
arls.
Exécutée sur les dessins et sous la direction de
.M. Paul Sédille, anliilerle, celte «eiivre considé-
rable ue mesure pas moins de i;i métrés de bail-
leur sur 10 uièlres de largeur. Elle est culiùrc-
uionl composée de pièces de terre cuite rehaus-
sées d'émaux el d'ors qui s'associent dans une
ebaude el harmonieuse coloration. Un riche
chanibraule r|.' feiiillis et d'entrelacs encadre la
porte. Le large linteau formant Irise au-dessus
est soutenu par deux puissants j)ied8-droils ou
pilastres couronnés de chapiteaux ornés de
sphinx aux ailes déployées. Sur ces pieds-droits,
s'enlaçant à des végétations montantes chargées
d'abondantes floraisons, s'élève el se déroule la
chronologie glori«Mise de nos artistes français
d<'|iui8 J<'ban Foiicqnel et Pii-rre de Monlereaii
jusqu'à Waltr-au el Louis Itavid. Sur la frise
supérieure, dont les carions ont été dessin*''»
|tar .M. Emile Lévy, ranbileclure, la sculidure et
la iieiuturc sont mises en a.'ilion par une suite de
nombreux personnages. Enliii, au-dessus de la
corniche qui couronne la jiorte, dans le vaste
tympan qui l'encailre, apparaît sur un quadrige,
dans un immense rayonnenicnl, Aiiollou, le ra-
meau d'or à la main. Les modèles de ce fronton
sont du statuaire André Allar.
On b; voit, par celle r.qiide description, c'est le
caractère triomphal qui domine dans I teiivreque
nous signalons. Nous ne douions pas qu'en raison
du mode particulier de sa construction, celle
fiorte, qui n'apftaralt encore que j)ar fragments
au travers de» cbarpcnles el des toiles qui l'en-
veloppent, u*" soit considérée bientôt à l'Expopilion
comme une de» œuvres d'art le» plu» dignes d'in-
térêt.
A. hv. L.
ET DE LA CURIOSITÉ
129
CORRESPONDANCE D'ANGLETERRE
M. Wallis, fidèle ù son habitnd»?, a inaiijj;un'' le
printemps j)ar une exposition de tai)iean.\ étran-
gers. Il a choisi ceux qm ont attiié le [dus l'atton-
tion, mais qui n'ont pas trouvé d'aerpiéreurs ans
Expositions de Paris, de lîerlin, de Bruxelles et
de Munich.
Pour étudier l'art conte:ri)orain étranger, il n'y
a ordinairement pas, à Londres, de meilleure oc-
casion que celle qu'oH're la galerie de .M. Wallis,
à l'all-Mall. Les deux places d'honneur ont été
réservées à M. Van Marcke, qui a envoyé la
Source de la Nes/cttr, un charmant paysage nor-
mauJ, et à M. Bertrand qui est représenté par
son Echo du dernier Salon de Paris.
M. Meissonier, avec une seule de ses petites
toiles, attire plus l'attention que ces messieurs
avec leurs grands tableaux. La distribution de la
lumière qui tombe sur son vieux savant absorbé
dans l'étude de ses parchemins, est ménagée avec
une adresse surprenante, et tout le tableau respire
cette santé d'aspect et cette vigueur d'exécution
qui rappellent les meilleurs peintres de l'école
hollandaise. Nous admirons profondément le génie
de M. Meissonier, mais nous regrettons que tant
de peintres cherchent à suivre la lettre de ses
procédés sans en comprendre l'esprit. M.Domingo
est un des imitateurs les plus distingués de
M. Meissonier et dans ses Joueurs de cartes on
mesure facilement la distance qui sépare le mo-
dèle de l'imitation. L'École de Fortuny se con-
tinue dans la sous-école de ]M. Madrazo, d'un
côté, et de M. Palmnroli, de l'autre, et il n'est
pas difficile de prévoir l'issue fatale de ce style
factice qui repose uniquement sur le désir de
briller par des contrastes, et de saisir l'attention
du passant par des effets heurtés de tons clairs
juxtaposés. Un petit dessous de bois, de Diaz,
vaut mieux à notre avis que tous ces papillotages.
Il y en a un ici qui risque de passer inaperçu,
mais qui est un vrai repos pour l'œil. Citons aussi
les deux envois de MM. Jules Breton et Pierre
Billet.
Sauf les exceptions que nous venons de signaler,
cette exposition est très-faible.
D'autres expositions de tableaux sont ouvertes
en ce moment. M. Maclean, dans Haymarket,
nous montre, entre autres œuvres intéressantes,
un beau portrait en pied par M. Tissot, conçu
dans un esprit différent de ce que cet artiste pro-
duit habituellement. La figure est de grandeur
naturelle; c'est celle d'une dame charmante ha-
billée de noir et à la dernière mode. Elle se re-
trousse en marchant et se penche en cherchant
son chemin au milieu des feuilles jaunies d'un
bois de châtaigniers. C'est une œuvre excellente,
où M. Tissot a prodigué toutes les ressources de
son talent si habile, mais qui manque un peu de
chaleur et de sentiment, et qui, à vrai dire, nous
a laissé un peu froid.
M. Goupil a aussi son exposition internationale
qui est pleine d'objets intéressants, et M. Everard
a pu réunir encore un bel assortiment de tableaux
belges et hollandais.
Au British Muséum, les autorités commencent à
reconnaître que les graAnires et les dessins ne
doivent pas être cul'ouis éternellement dans les
p(jrtefeuilles et réservés pour les amateurs (pii ont
assez de persévérance t-t de loisirs pour forcer la
C(jnsigne, qui les cache au public. Depuis quel-
ques jours on a fait un étala^^e public (l'une série
de portraits historiques duxvr' et d'une partie du
xvn" siècle. Et il faut espérer qu'aussitôt que les
bêtes empaillées auront émi^M'é dans leur nouvelle
demeure, à South Kensinf^lon, la place qu'elles
laisseront sera affectée à rex[)Osition des trésors
authentiques du musée.
Parmi les ac([ui-itions récentes on peut men-
tionner T.IS photographies, du jtrocédé au charbon,
des vieux maîtres du Louvre, de Florence, Venise,
et de Saxc-Weimar ; un dessin en bistre, une tête
de vieillard, par Jean Bellini ; une feuille d'études
par Benvenuto Cellini et l'étude d'une femme de-
vant un juge, par Rogicr Van der Weyden.
La National Gallery vient d'acquérir un tableau
du peintre brescian Gian (iirolamo- Savoldo qui
ornait autrefois la Casa Fcnaroli,dans la ville na-
tale du peintre. Le tableau représente une jeune
femme, vue à mi-corps, enveloppée d'un voile
blanc. Le fond rappelle un peu les lagunes de
Venise, où l'on sait que Savoldo demeura après la
prise de Brescia. Au musée de Berlin, il y a un
tableau du même artiste, intitulé la Madeleine
allant au sépulcre^ qui est éviilemment une va-
riante du même motif. Actuellement les ceuvres de
Savoldo sont d'une rareté extrême. De l'avis des
gens compétents, plusieurs de ses tableaux sont
passés sous les noms de Bellini, Giorgionc, Pade-
none et du Piombo. Le tableau que la National
Gallery vient d'acquérir était depuis longtemps
attribué au Titien. Au Louvre, il y a le portrait
d'un chevalier armé, h demi couché dans une
chambre sombre, qui pendant bien des années a
été regardé comme un Giorgione et qui est de Sa-
voldo. Mais ce tableau sévère ne saurait donner
idée de la délicatesse et de la grâce de celui qui
vient d'être acquis par la National Gallery.
Le gouvernement espagnol vient de publier un
livre intitulé Cartas de Indias qui aura le plus
grand intérêt pour les archéologues et les géo-
graphes. II contient de nombreuses lettres de
Christoi>he Colomb, Amerigo Vespucci, Barthélémy
de Las Casas, Bernard Diaz del CastiUo, etc. ; en
un mot, de tous les personnages historiques dont
les noms se rattachent à l'histoire coloniale de
l'Espagne au xvi'' siècle. Le volume est orné de
gravures et de cartes qui jettent la plus vive lui
mière sur les mœurs, les costumes et les arts des
populations autochthones des pays conquis par
les Espagnols. C'est au zèle éclairé du ministre
de l'instruction publique, M. le comte de Toreno,
que nous devons ce recueil de documents authen-
tiques qui touchent à toutes les questions politi-
ques, sociales, scientifiques et théologiques qui
s'agitaient en ce moment avec tant de violence
dans l'Espagne. Pour ceux qui étudient l'histoire
de l'art, la valeur de celte publication ne saurait
être méconnue, car elle reproduit en fac-similé
des dessins faits d'après les monuments du Pé-
rou, du Mexique, et des régions moins connues
de l'Amérique centrale.
IM
LA CHROMOl'K HKS AKTS
^ lr«. on peut cU<»r cfWi»
■MuW, tir«M>» du Fili-
>ltfr. I.'hidtiurt* «lt> »'«»llo
: iisi«. Tout Cl» quo Ion
-. .,.. . .i t7U. liforu*' l»'acliol«
o tif |»orlof<Mnllt'ii a In viiitiMiio-
1 ,ui' M«-"-.- .1 1 Aiin«''o siiivanl)*, le
roi en ti( radeau .i Urpuis plus de
o-;.'. > iv.Mil.- .i;»« d* . . Il pn^c ouhlii^s,
j où M. 5» du«\v Colwin, prorc«-
» Iv 1. V d'oouvnt ol I<s clnpiia.
I plnsitMits rxi'mplnires
■ ' .< me «'lai. Los autorili^s
.- il v« a.iro l«'« duplirnta jiour
!u!( h ln«'liat «laulrrs jjravurci».
I' ut Ht' offiTii'9 au pu-
l> iMUio do ."ifi.noo fr. I^
p juMOP l'iail lo Bosqurt cl
I iiidi*? do t«H«*s ol nu choval
^ 356 ; Uarlsoh . 3fi4 ;
H ..■ T.fii.i fr. I/ôprouve
«i liant do la colloclion
C- imme uniquo. On en
• : ,. . .
\jk rollootjon do.iux-forlo* df Hon)hran<lt. for-
ni''- I -«r f. M M. rvml.v S.Minmr, viont aussi
d qui la compo-
»' ' l.iaâfranrs.
L«-? «li-ruipr» tableaux de la odiortion do
M. Munro. l'ami ol Texf^cutour teelamontnire du
peintr<- Tunn-r. ont «"'té vondus la semaino passôc
par MM. rhri«f'>. I1« comprenaiont d'abord les
» ' <lc 3i vipiiollos de Turncr
p n-op dos fpuvres de Byron,
St'II. •! . 1 il d'uno finesse extraordi-
naire ol d'i; ir sans ôfiale. Ces pclitis
rhefKJ'rpurr- "tit j. réduit la somme totale cJo
420.39% fr. Vinrent ensuite neuf prands tableaux
*'' I . .. • -. . - T,r,-.ip„t,ja„t (Jcs vues
d ii\ l<-s amateurs ont
d .... ■ ■ -i .1 .iir<' on niovoMiio plus
«'• pour chacun. Parmi 1>'S aiilros la-
l' • ' r. t,,..r..nf.r. le mcillour <^tnil une
▼' ''i nu ftoix^on do Ho-
I ■ i.iO fr. ; une Vue rie.
- ost Tonduo tin [irix <^ftal.
•nie dos |0i tableaux et osquis-
- - '.' iâ coliectjooMuaros'est élevé à 1.837.n80fr.
Lionel Hobixson.
BIBLIOGRAPHIE
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olranjr-'-'' =< > Kip'-'-.-i par M. Kmile Hcr-
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de. — L- . . . du Panthéon, de MM.
PoTis d* Charannes et Jo«eph Blanc. — L«
M<Jrceou de M. J. P. Laurons, et le Priniiwpa
do M. Loloir, ['Attintot dWiKiijtii de M. A. Mai-
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Galerie ronicmporninc litti^.rairc et artisti({U(\
n" 1 12 : liiisl.ivo Don"', avec porlrail, dossins
et photopraphio do lalticaux. — N" Mil : Fran-
cisque Plaiitr, par M. Oscar ('oinellaul.
Jlevur des (luesfions liistoriquea, {" avril : La
I\<''voluti()n ol les musôos nationaux, par
M. F,<uiis ('ourajod. (i'"'' arlicloj
Urvue pnlitiiiuc et lilt(^raire, n" iO, f» avril :
Ino question nouvollo. — Le dovoloppoment
historique du sens de la couleur, par Arv<''do
Barino. — Ktudos nouvolios sur le Moyon-Apje.
— M. Demay : l.cs Sceaux do l'Artois et de
la Picardie.
Revue srirntifi(iw\ n" iO, (\ avril : L'Arc du
bronze on Franco, d'après M. Krnest (^li.inlrc.
Illustrazitmc Ilnliana, 7 avril : Dessins d'après
l'Heure du Repas do Knaus — Statue d'Apollon,
char anii(|un et divers bronzes trouvas dans
les dernières fouilles de Rome.
Aen'hmy. 30 mars : Les Fouilles d'Olympie.
Les Rembrandt de Cambridge, par Fn^d.
Wedmorc.
(î avril : LTlF.uvre dcManfopna reproduit par
Armand Durand, vtiomplo rendu j)ar II. Wallis.)
Sir (ioorge riilbort Scott.
Collection égyittienne de M. Allcmanf, par
Amolia Edwards.
La French (iallery.
La Société des Artistes antrlais.
Peintures envoyées à l'-Vcidémie et à la
Grosvonor-fiailery, par W. Hossetti.
Les F'ouilies d'Olympie.
13 avril : Société des artistes anglais.
Nott'S de Rome, par R. Lanciani.
Les fouilles d'Olyinpio, par Julius Schultring.
Athen(rum,2(\ mars : Sir Gilbert Scott (notice
nécndogique).
La l'ête de cire du Musée de FJIIe (compte-
rendu de l'article paru dans la fiazfffr).
(\ avril : Exposition de pointures dos artistes
des écoles continentales à la French-Gallery.
La (iaierie Goupil.
13 avril : rEx|tloration archéologique du lit
du Tibre, par F. Harnaboi.
Les tableaux de la collection Novar, par
F. Wedmore.
N^tessur l'archéologie en Italie.
L'exposition de .MM. Goupil, par W. Rossclti.
Journal (le la Jeunesse. — 281" livraison.
Texte : nar M"* Co'omb, E«. Leroux, et M. de
la RIanchéro.
Dessins : IJelort, Sahib, Riou.
Le Tour fin Monde, 'My-i" livraison. Texte :
Excursion au (Canada et à la Rivière Roiifre du
.Nord, par ,M. IL de Lamothe ('I873J. — Texte
et des«,ins inédits. — Dix dessins et une
carte.
Bureaux k la librairie Hachett»; et C**, 79,
boulevard Saint-fiermain, k F'aris.
ET DE LA CURIOSITÉ
127
VENTES PROCHAINES
COLLECTION FAURE
M. Faure, de l'Opéra, très-connu pour »on goût
et sa coiupéteuce on matière de peintures, possède
une des riches cullections de tableaux modernes
de Paris. De celte collection, il va détacher une
quarantaine d'œuvres, panui les plus reuianjuablcs,
pour les livrer aux enchères, à l'hôtel Drouot, le
29 avril courant.
Cette vente, qui sera faite par M" Charles Pillet,
assisté de MM. Brame et Georges Petit, iucontcsta-
blemeut une des plus importantes de cette année,
offrira toute une série de toiles par Corot, les plus
belles ({ui existent peut-être dans un cabinet d'ama-
teur. Ce sont d'abord de splendides, charmants et
poétiques paysages catalogués sous ces titres :
les Bûcheronnes, les Gaulois, les Baiijneuses, les
Etangs de Ville-d'Avray, Vue de Marcoussis, la
Foret de Coubroii, etc., et ensuite, chose plus
surprenante, des portraits ; ceux de M'io NiUson,
plein de grâce et d'une idéale beauté ; d'une
jeune femme italienne, fièrement campée; d'un
moine en méditation. Les Corot appartenant à
M. Faure, sont de notoriété publique, d'une
qualité tout à fait exceptionnelle.
Diaz, qui a naturellement sa place dans une
pareille collection, y ligure avec un des meilleurs
tableaux (ju'il ait peints, le Braconnier ; rien de
plus saisissant et de plus vrai. Les autres Diaz
s'appellent la Famille, les Roches, la Promenade
dans le parc, etc., œuvres merveilleuses où se
rencontrent toutes les quaUtés du grand paysa-
giste.
Il en est de même pour Jules Dupré ; dans les
Landes, notamment, se joint à une coloration blonde
une grande puissance d'effet ; C Etang et le Petit
Pêcheur appartiennent à un mode plus adouci. Un
autre paysagiste, M. Jongkind, nous montre les
canaux de la Hollande éclairés par de magiques
reliefs de lune.
La collection Faure contient encore, comme
peintures de genre, cinq ou six toiles de Boldini ;
deux esquisses magistrales de Fortuuy, la bataille
de Tétouan ; le célèbre tableau de M. Manet, le
Bon Bock ; puis du même, le Bal de VOpéra et
Polichinelle; le Chaudron de M. VoUon, tableau
également très-connu ; enfin, trois morceaux de
premier ordre par M. Madou, Intérieur de cabaret,
le Portrait et la Querelle de Jeu.
Les amateurs pourront voir ces très-intéressants
tableaux à l'hôtel Drouot, où ils seront exposés,
salles 8 et 9, le samedi 27 et le dimanche 28 avril
courant.
CONCERTS DU DIMANCHE 21 AVRIL
CONSERVATOIRE
Symphonie en la, Beethoven. — f» partie
û'Eve, Massenet ; soli par M^^^ Brunet-Latleur,
MM. Lassalle et Prunet. — Concerto pour orgue
et orchestre, Haendel. — Cantique sur une ode
de J.-B. Rousseau, Halévy. — Ouverture de
Cono/ff/j Beethoven. — 98e psaume (double chœur),
Mendelssohn.
Collection LAURENT-RICHARD
90 taTleaux
MODliRNES
DE PREMIER ORDRE
22 TABLEAUX ANCIENS
r()M|'(i-l.\ r
CETTE RE.MARQUAELE COLLECTION
VKNTK UOTKL DROUOT, SALLES N"" 8 KT ft
Les jeudi 23, vendredi 24 et samedi 25 mai 1878,
à 2 heures 1 2
EXPOSITIONS :
Pariiculière : | Publique :
Le mardi 21 mai 1878 1 Mercredi 22 mai 1878
de 1 heure à 5 heures 1/2
(■.(xmmissaihe-piuselr :
M« Ch. PILLET, 10, rue Grange-Batelière.
experts pour les tableaux modernes :
M. DURAND-RUEL
M. Georges PETIT
11, rue Le Pcllelier. 7, rue Saiul-(ieorges.
expert pour les tableaux anciens :
M. E. F£RAL, o4, rue du Faub.-Montmartre .
cuEz lesquels se trouve le catalogue
DÉSIGNATION
TABLEAUX MODERNES :
5 Corot
2 Courbet
2 Couture
2 Decamps
8 Delacroix
12 Diaz
0 J. Dupré
1 Daubigny
3 Fromentin
1 ISABEY
1 Jongkind
1 Ch. Jacque
1 Marilhat
1 Meissonier
10 Millet
1 P rotais
1 Pettenkoffen
3 Roybet
19' Th. Rousseau
5 Troyon
4 Tassaert
1 ZiEM
ETC.
TABLEAUX ANCIENS :
Chardin
Fragonard
GUARDI
Van Goyen
Heda
David de Heem
dumesnil
Debugourt
Greuze
Moucheron
Van der Neer
Sal. Ruysdael
M'i" Meyer
Prud'hon
Van der Poel
Teniers
Veenix
Ckome (le jeune)
Raeburn
École française :
Le petit Voleur de pâté.
École française :
L'Oiseau mort.
1S8
LA CHRONIQUE DES ARTS ET DE LA CURIOSITE
r\i!i.i:\i\ wc.iFNs
DL> Li.dLLn ILAMAMii;. HOLLAMi \I--1
KT niAMAl^K
PEINTURES DÉCOBATIVES
1 i'.imii\ui\ I , ..- \\ 1
TABLEAUX MODERNES
2 jolipj j;ouadio> attribiu'-os à Lairrincr,
Aqu.ir<»llr> par J.-V. Sicolk.
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dite MAZARINK, l'RhMIER LIVRE I-MPULMÉ
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x* au wiii'' ^iérle, avec ou sans miniatures.
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(jui indiqueront les lieux et jours des ventes,
a Paris :
1" A M" J. BOULLAND, commissaire-prlseur,
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27 AttiI.
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CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
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la Chronique des Arts et de la Curiosité
Un an.
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12 fr. I six mois.
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MOUVEMENT DES ARTS
Collection de M. Paravey
M^ Charles Pillet, commissaire-priseur.
Les Bergers, par Corot, 5.300 fr.; la Campagne
de Rome, par le même, 1.300 fr.; la Riccia (cam-
pagne de Rome), par le même, l.OoO fr.; plusieurs
toiles d'Alfred de Curzon : — Autour d'un berceau,
2.400 fr.; Rêve dans les ruines de Pompéi, l.OOO fr.;
— les ruines de Pœstum, 2.020 fr.; les Colonnes du
temple du Jupiter et l'Acropole d'Athènes, 700 fr.;
rilisus, 1.060 tr.; Débordement du Tibre, à Ostie,
1.600 fr.; la Rade de Lazaret, près des Sablettes
(Toulon), 800 fr.; le Joueur de mandoline, 1.120fr.;
Jésus-Christ au jardin des Oliviers,, parEug. Dela-
croix, 910 fr.; plusieurs compositions parH.Flan-
drin,, pour la décoration de la nef de l'église Saiut-
Germain-des-Prés : Adoration de l'Enfant Jésus
par les mages, 1.550 fr.; l'Institution de l'Eucha-
ristie, 2.000 fr.; Melchisédech offrant le sacrifice du
pain et du vin, bénit Abraham, père des croyants,
1.000 fr.; Isaac au moment d'être immolé par son
père, 1.050 fr.; plusieurs figures seulement, par le
même, pour la décoration du haut de la nef de
la même église : Jahel et Débora, 285 fr.; Judith,
200 fr.; Isaïe, 205 fr.; Ézéchias, 260 fr.; Ézôchiel,
270 fr.; Amos, Nahum et Malachie, 320 fr.; Tête
de jeune fille, vue de trois quarts, par Ingres,
700 fr.; Tête d'homme, de profil (étude pour
Eschyle dans l'Apothéose d'Homère), par le même,
810 fr.: Étude de pieds, pour la figure de l'Iliade,
dans l'Apothéose d'Homère, par le même, 1.020 fr.;
la Fornarina, dessin à la mine de plomb, pour le
tableau de Raphaël et la Fornarina, par le même,
420 fr.; étude de l'ensemble pour la figure de la
Source, par le même, 1.120 fr.; deux figures de
l'Iliade et deux figures de l'Odyssée, mine de
plomb, par le même 1.080 fr.
Tableaux anciens. — La Vierge allaitant l'Enfant
Jésus, par Antonio Allegri, dit le Corrège, 2.100 fr.;
la Vierge et l'Enfant Jésus, par Francia, 2.600 fr.;
la Nativité, par Lippi, 2.500 fr.; la Douane à Ve-
nise,de Francesco Guardi,700 fr.; quatre panneaux
décoratifs: la Fontaine, les Terrasses, les Casca-
des, Pastorale, par Crépin, 12.600 fr., etc.
Cette vente a produit environ 66.000 fr.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Sur la demande de l'administration, l'ou-
verture du Salon a été reculée au 24 mai.
Le grand concours semestriel des médailles
(nature) a été jugé à l'Ecole des beaux-arts,
parle jury de sculpture. Deux médailles ont
été décernées à MM. Pépin et Ollé, élèves de
M. Cavelier.
Les cours et ateliers de l'Ecole rouvriront
aujourd'hui samedi.
L'administration supérieure de l'Ecole des
beaux-arts informe les intéressés que les
catholiques de Lille ont ouvert un concours de
peinture pour honorer la mémoire de Pie IX.
Le concours reste ouvert jusqu'au 1" iuillet
1880. "^
Les concurrents devront présenter un
tableau rappelant la vie ou le pontificat de
Pie IX, soit dans son ensemble, soit dans l'un
de ses faits les plus importants ou même de
ses épisodes.
La commission désire, sans en faire une
obligation, que les dimensions du tableau ne
soient pas inférieures à une toile de 50.
Deux prix seront décernés. Ils consisteront:
le premier en l.oOO fr. et une médaille d'or;
le second en 700 fr. et une médaille de ver-
meil.
Les tableaux devront être envoyés franco au
IM
I.A r.HROMOllK DKS ARTS
I
li comiiU&.Mau, rue Ni^grtcr, 31,
,■ lit» d'uno cx|m.siU(>n
.> i:; juiiloi !sso.
',: .it'irs di' rhoi.<'r t.'u; f.iit
\ic do l'ie IX.
SOCIttnt DKMVtrRAORMKKT I^M'H l'vMltl.UV
nj<»« do 10. (MX» francs rincuno ont
; , ]^4r le (Aunilt^ do» cour^os pour
I'., do doux id>jol# d'arl qui doivent
l{ 111 iiiv. ^ Tari*, en IS*!'. La
C . î.'colaohalonvro,coninio
^•s nlos, un ronroiirs aux
Arti>tr» ii«n^i» uu ùtal»lis en Franco, (pu
voudront souraetiro dos prcjot,* h ?on appro-
balioo. (>* pmjots devront <^lrc dôposiis au
s«fT^t-inat <io la SociiM'-. J f>h, rur f>iribi,
I iR78, /«rm< rf/ riyu^ur; ils
i>ar la conunission, qui noti-
iirrent> lo i" abùt.
:it «^trc torminés et
■ ' Vrnitre \q i" l'ol'it
Se
fi.
i
Ii^
j(l t 1 lil<j<
est laîssi^c aux
concopUon de leur o^nre :
•upo, otc. ;Ia formo de l»ou-
is auront seulcinoul ;» tenir
• M.. 111)1 dm! IduiMiu".-. l'Il'o
pr
lue ezpasilioQ rétrospective d'objets d'art
et de cuniiiit^ est ouverte en ce moment à
Bâle
NOUVELLES
bh
q.j
vo-
la
»c:
pl-t
m.
r-r
O '
«t
co;.:
.,, .,■ . ..^ .lUX ai l.-:,
''•re do. l'instrurlion pu-
\l F! ir.luiix d'une lettre
fjae nou.s l'a-
- du juiv de
.1 i txpositiun univer-
rrtlf' Ifftrr' qn'nnr.une
I nos
.;, le
.C-. .s.illes
'>n des
aux
lion
' •: Irans-
I Troca-
rien
ure
.. .il ,1 j' t K 'jiii ,<it fr-i due
'; jKjuvajt séneu sèment lui
Mttt aouTcile ga'erie de scalptnre vient
1 t:-!
li riro ouverte au Mnsi^e du I,uxenil>o\irp. Klle
a porniis d'exiiosor divers niorooaux tri">s-iiili''-
rosî<.-u)ts qui n'avaionl pas vu lo jour depuis
les Salons ofi ils avaioni ^lû' aotpiis. On ,v re-
marque notamment l'exemplairo en argent du
'Vi.im/< )/(• fluViuHu i|iii avait fait partie do lu
rolloiMion de M. ^\(' Nieuwerkeriio. (lelte ga-
lerie s'ouvre à angle droit sur raiiiiiMine.
I.'arrangi'iiioiit i.U' celle galerie, leelassenieiil
ol le ehoix des «l'uvros exposées font grand
honneur au goût de M. Paul Dubois, lliono-
ralde Conservateur du iiiu«éc du Luxembourg.
,*, On peut voir eu ce moment, 41, rue de
la (lliaussi^o-d'Aiitin, chez MM. Hagne, un ta-
liloati de M. (o-rvex, dont le motif est em-
prunté !\ liolln, d'AlIred de Musset. Oi"'"'" quo
soit la V ilcnr de cotte poinluro, nous pensons,
avec radminislration, que le sujet était trop
scabreux poui- qu'on put l 'offrir en spectacle
aux fiunilles qui visitent lo Salon. u im
NÉGROLO GIE
Mardi 2rt avril, est mort snbitemont fi PdriS
lo poiutro Jaroslaw Cermak. ' ',''
M. Cermak était né .'i Prague. Il était él^ve
de Gallait et do Holiorl l'ioiirv ; médaille du,
Salon en IHfil et en \MH, il avait été nommé
chevalier de la I,égioii dlionnenr. 11 est moH
à l'Age de quarante-sept ans.
Deux de sos tableaux figureront à l'Exjibil-'
tion du Clianiji do Mars.
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
].VS Ol'ATHE SAISONS
ALFHIfcD STEVliNS
Panneaux exécutts pour le roi des Belges.
Au palais de Drnxelles se trouvent quatre
compositions d'Alfred Stevens, rcprésentaol
les Qaitre Saisons. Il n'y a pas bien longtertips
que le peintre los u terminées-, je f)ui.s donC
en parier comme d'Une chose ehcdrë nda-
vclle. ■'■ • ■'•'■ ' ■ ■ ' ■ '■'•'' ' •'"
.N'était VJliver, on pourrait dire irjiiie le.q
quatre Ages de la nature sont aussi le.s qua're
.•■aisois de la femme. Le va;u du roiaemnC-cbé
Alfred Stevens d achever logiquement son
oeuvr-; il a plu à Léo|)old de n'avoir sur le^
jnurs de son palais que la grAce jeune et
fraîche, et la quadrilugie s'est forcément arrê-
tée à l'Automne, cette incarjjatiou dernière de
lajeunes*e. ]///<i;«'r eut été pourtant, pour le
pemtre de la beauté moderne, l'occasion de
se renouveler dans cette chose extraordinaire:
la femme vieille.
Alfred Stevens a peint les quatre saisons
,i;h'' '"riij
■tcfoWmoTir.I tib O'V.iiW
ET DE LA CURIOSITE
131
sous la forme de quatre femmes ; il est de-
meuré lidèle ainsi à ses prédilections et à
son temps. Toutes quatre se d.Lachent sur
des foi ds de paysage ; c'est la vision de la
femme avec la nature pour cadre, et le paysage
devient ainsi quohjue chose comine le cadran
dont elle-même est l'heure. Seul, VHivcr n'est
pas en plein air; les murs capitonnés d'un
boudoir lui servent de fond. C'est un elfct de
cette logi(iue qui est une des caracléri-itiques
du peintre.
Une femme des champ? se risque dans la
neige, mais c'est à peine si la mondaine foiilo
celle-ci du pied eu descendant de voilure. Or,
Stevcns s'est donné à la femme riche, élé-
gante ; il ne peint ni la fiMnme du peuple ni
la paysanne. C'est (jourcpioi son //ùc/', ou du
moins la gracieuse femme qui le symbolise,
est debout devant la psyché, en satin blanc,
dans un appartement blanc comme ses satins.
Le peintre rentre de cette fnçon dans l'idée
qu'il avait à exprimer : blancheur de neige,
plaisirs d'hivt-r, mondaine se préparant pour
le bal.
ÎN'ous sommes loin de l'allégorie, comme on
voit, et pouitant l'allégorie n'a jamais été plus
fine, [)ius poéticiue et plus vraie.
Les Quatre Saisons sont devenues quatre
jolies femmes, c'est-à-dire quatre portions
d'humanité. Elles ont la beauté de leur âge,
moins celle des lignes du visage que celle de
l'âme, et la première espère, la seconde aime,
la troisième regr^te, la quatrième a l'espèce
de virginité vague, indéfinie de ÏHiver.
Chacune est préoccupée par le songe inté-
rieur. Li vie qui s'allonge pour Tune se rac-
' ourcit pour l'autre, ou bien elle plane mimo-
bile au-dessus de la splend' ur des rêves comme
un beau ciel de juillet. Ajoutez par la pensée
l'homme à ces femmes, vous aurez quatre
côtés diii'érents de la vie moderne. L'homme
en moins, elles restent quatre états de l'âme.
Il n'y a rien à reprendre dans cette manière
d'aliégoriser. Le peintre est absolument logi-
que, ne s'occupe que d'être vrai, et peint la
vie de son temp?, sans alliage. Les^ Quatre Sai-
sons sont des documents pour l'avenir, des in-
dications précises ' sur notre état moral, des
parcelles de notre mentalité. 11 n'est pas un
esprit éclairé qui ne puisse reconstituer en les
étudiant nos amours, nos ménages, nos joies,
nos soulfrances. Chaque époque a un certain
genre de femme qui est à la fuis le but des
convoitises et l'idéal des esprits. Raconter
cette femme est faire œuvre d'historien, car
c'est raconter du môme coup les eiforts que
nous faisons pour l'obtenir et les conditions
qu'elle met à se donner. Or, nul peintre n'a
touché par plus de côtés au mundus inulie-
tiris que Alfred Stevens ; il l'a détaillé avec
un génie d'observation sans égal, il l'a exprimé
dans toute sa vérité: il en a dégagé toutes les
sensations.il demeurera à ce titre un des his-
toriens les plus sincères de l'époque,
Les Quatre S'ùsons sont des créatures vivan-
tes, nullement des héroïnes de fantaisie ; elles
ont chacuiu! une famille, une histoire, une
âme, et chacune joue à sa manière son rôle
dans la société. Elles sont précises comme des
portraits.
J'ai déjà eu l'occasion de dire mon admira-
tion profonde pour le PrnUcnips. Cette vierge
est la sœur des vierges de Mcmling. Elle a la
virginité de la première heure, modifiée par
le type muderne. Elle est de tous les temps et
de notre é|)oque. Ue la même main ({u'il a
pétri la chair sensuelle, de ses .Madeleine,
Alfred Stevens a fait la femme avant l'amour,
c'est-à-dire la page sans tache où rien encore
n'est écrit.
L'Été est le printemps en Heur; c'est l'épa-
nouissement des promesses de la virginité ;
c'est la jeune fille faite femme. II y a dans le
pcis<jnnage du (teintre une satisfaction vague
des sens et la chair est heureuse, avec un sou-
rire qui vient du sang. L'Été est debout, en
robe rose, au bord d'une tf'irasse. La clarté
moire de tons vermeils l'incarnat velouté de ses
joues, illumine la transparence de ses robes, se
mêle aux tiMis d'épis miàrs de ses cheveux, puis
va mourir dans des végétations constellées de
t-.ches pourprées, au loin.
L'Automne, au contraire, a la désolation de
certaines figures de Shakespeare, avec un effioi
sombre dans les yeux ; vaguement, elle semble
ret^'arder tomber dans le goulfre des jours ses
illusions en lambeaux. La nuit descend sur
cetie âme irrémédiablement.
Qui a pu dire qu'Alfr^-d Stevens ne peignait
que la chair? Que celui-là contemple attenti-
vement VAutomne, qu'il sente se r-^'pandre
dans ses veines le froid grandissant qui entoure
cette désespérée, qu'il scrute ces yeux immo-
biles, emplis de visions funèbres, qu'il étudie
ces pâleurs, ces rides, ces cheveux dénoués,
cette gorge qui ne peut comprimer ses bat-
tements, qu'il écout»* monter de ce cœur les
regrets, de cette nature les lamentations, de '
l'œuvre entière son accent de sincérité admi-
rable; puis qu'il dise, celui-là, si Stevens ne
peint que la chair.
Son art est celui des maîtres supérieurs.
Comme les hummes extrêmement sei.sibles, il
n'étale pas la sensibilité. Il peint la douleur
sans larmes; le spasme est à l'intérieur; ce
n'est pas la comédie qu'il joue ; il croit à ses
personnages, à la douleur, à la vie, et son
théâtre, à lui, c'est l'âme.
Il suffit de signaler ces tendances pour éta-
blir de quelle hauteur elles dépassent i'ajçt des,,'
peintres qui s'arrêtent à la mimique. . ,.
Rien d'exagéré dnnscette figure douloureuse
de ÏAntomne. Ses tristesses sont vraies, sin-
cères, discrètes. 11 n'y a pas de saule pleureur
à l'horizon, elle n'aflecte pas l'éplorement de
l'élégie romantique. C'est une femme qui a
aimé, qui aime et qui en soulfre. Voilà tout.
Elle presse un livre contre son sein et il semble
que c est le livre de sa vie; peut-être ses re-
grets viennent-ils de ce qu'elle n'a pu le lire
jusqu'à la dernière page.
Alfred Stevens a dessiné ce petit drame in-
time avec sa logique habituelle. Le fond du
paysage, les vêtements, l'atmosphère du
tableau ont une tonalité sourde, des accords
feuille morte d'une mélancolie qui se commu-
nique. Le peintre fait servir ainsi la couleur à
l'état de l'âme qu'il exprime. Diins le Irni
tem-ps, le mode général était bleu, un bku doux
candide, couleur des premiers songes; das-
13*
LA CnRONIOUK OKS ARTS
ir.> ...» ^,- f^.;. A,i-,io"» h i*tireax. disait
l'.lKftimrir. coM
it la (iiinuiiâtitc
• lutil nous appa-
•, debout,
: si'5 vous
• ians 1.1 lîlaro sur la
-f'- rhovoux. lui dv
^rps. liomi-rou-
^ -.' ivoourhc aii-
>■ i.t t<lr. » l'rpatilo, ri s«>
\r x\T>*> T11 . Il' ppiit daipt
1 il, ftirinaiil tablier
moule, et se casse à
•; c .iii I pli dp trnlno ramena
lionne à la lîpunMinp svoltossc
inscinA nn «Vlairaj^ rose qui
^^ aur«^ole autour d'elle on
î honelte d'un reJlot vif, à
"'!Tit. (",('si riunnie le
. un feu riair counint
;..iiil. et tendrement la
•'e à la hlanrheur des fonds,
• Pair ri.irfiiMir inic .•.•(to ln^ija
:e rrypire.
, :,,1.I.. .1,, ■ .. ,
• irtu i~i ivijiii^. Il une (lis-
l'rution el le ^cnlinicnt
" '-. Alfred Stevcns est
" I cnlimèlre de pein-
' ... iu entier. Cela vient
'• ne rien lais.<^er à l'aban-
■'pt dune main, il polit
' ;irt avec la même perfection
.•• \He ou un buste. Aus^i une
^- 'bsulue caractérisf-(-el!e tous ses
r " ; voTi« nVn verrez j»as dont les
^ fiir à un autre corps
* . • jn.irceaux .ibstrai-
t^^nitnl diQiiii.
Tawili-K Ltiin<t:»iip..
DOCUMENTS SUR lA FAMILLE DE CALLOT
mande 'Anzeigrr
t. 1*07. Siirnhi'rg
deux documents qui
aux amateur» fran-
l'orgne, dan.s l'église
ûr€tji û* i;rcsliu, «e trouve riji«cription
Doa
'LAf Drr» CALL/>TH
.'«OaiLU LOTHABI>«r <«
IBUa fOUjHLC «GblH
rkUlAkil» PtCTUR
ftl«« cti oa^u vjvt jrr
* ' HIV
C ^ V|(f,
A*»0 i -.' i/it il At<it«TJ
-^4 de Breilau gardent Toriginal rln
testament de Claude Callot ; nous croyons inutile
dt< II' reproduire ici.
Jmgucs >.,illi)t, 11) priuiil Callot, mourut, ou Iç;
!5iiit. l'ail!» (Mirants. Cepciulanl. le piofosiscur à'"
ri'iniviTsil<^ de Drcslau, l)f Alwiu ScliuUz, i\ qù»
V Amrif^rr doit ces coinuuniicHlions, est d'avis
que Clntidc pourrait bien lUrc un tils do Jacques^
Cftlc ciiiijcriinc c.-^t mal fondi^c. Lo peintre des
rois de i'oloj;ue, enterré dans Ttyiise Saiul-Vin-
cpDt, u'csl autn- que Claude, troisièuic du nom,
fils dr Ji'uu, frère ain«'' de noire illustre .turques.
Il Hguro à In ^cm'ïnloKii! niuuuscrile de Nuacy,
ri'pro«luite par M. Meuuuie, ilaus sou preuiiei^ vo-
Les trois rois de Polopue seraient Jean-Caainur ,
(16'iK-tfi6sU Michel (ltt73) et Jean Sobieski. Ou ne
connaît rien des (euvres de Claude (ballot.
Toujours est-ilqu'il éluil à Home eu KmO ; il passa
on l'olopne vers Ifies el y mouml eulf»HGou 1687,
Le te.>*laiuriil est daté du rfO décembre 1086, el,
cette date est en contradiction avec celle de Tln-
scription. Mais l'iuscriplion est seulement peinte
en noir sur le pilier el n'est point ciselée daus la
pierre. Le J)» SibulU pense qu'un resLauralcur,
inaltentif aura commis cette erreur .«^L cela fîst
plausible,
Ë. MlISOBET.
ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS]
Le monument commémoratii de Mer-
ten. — D'après l'élude des fragments qui ont été
trouvés réccmmcul à Merlen (aucicu département
de U Moselle, arrondissenieut de Thion ville), on
a \m jirocéder à la reslitulion du monument tout
entier. .M. A. Prost, de la Société des Antiquaires
de France, communique à ce sujet une note inté-
ress.mte; la note est accompagnée d'un croquis
qui nous montre une colonne sujiportanl un
groupe de grandeur naturelle el reposaol sur un
soubassement à deux étn^res, le premier rcctau-
gulairc, le second octogone. Le preuiier était dé-
coré sur chaque face d'une niche cuuteuaul urvî
statue en pi«!d (deux guerriers et deux femmes
drapées). La partie octogonale avait sur ses huit
faces de» niches et des klalues analogues. La
hauteur du frdle de la colonne, calculée sur le
diamètre des tronçons, atteignait ciuq k six oic-
tres : l'ensemble du monnmenl avait douze ou
quinze mètre» d'élévalion. I>e groupe posé sur
le lihapitcau représenuit un civalier foulant aux
[lieds un ennemi vaincu. Le nionumeul était sans
doute destiné ii rafipeler le souvenir d'une vic-
toire des Homains ; nous ignorons h quel évéue-
mcDl il se rapporte. Ou peut eonjeelurer que la
ijonstrucliou date de la fin du iv« siècle et qu'elle
a été détruite par un retour oOensif des vaincus,
opéré peu de tenip.s après leur défaite.
Sculpture grecque archaïque. — M. Alb.
Dumonl, dire(;leur de 1 Lcole fraiiçai.ie d Athè-
nes, signale dans la collection des antiques dè-
'•ouvcrt» à Tatiagra, eu Béolie, et conservée au
ET DE LA CURIOSITE
133
musée de Skimatari, un groupe qui parait re-
monter aux temps qui ont précédé presque im-
médiatement la {génération des artistes d'où est
sortie l'école de Phidias. Ce groupe représente
•Jeux hommes nus, dehout l'un i)rès de l'autre, se
posant la main sur l'épaule. La face et les pieds sont
mutilés ; mais ce qui reste est très-caractéristique
et montre en germe les qualités que l'art grei" dé-
veloppera bientôt avec un incomparable éclat.
Ce qui domine ici, à travers une vague ressem-
blance avec la statuaire égyptienne, c'est la
spontanéité, c'est la libre recherche, c'est l'imi-
tation intelligente et directe de la nature. Le type
reproduit est bien hellénique : col long, tête pe-
tite, extrémités fines, taille svelte. 11 y a de sin-
gulières expériences; on sent un art à son au-
rore : les bras semblent sortir de la tablidte
posée, comme rcutublement d'un chapiteau, sur
la tête des personnages; les oreilles sont placées
trop haut ; les muscles et les os des genoux sont
indiqués avec une telle ex.igération qu'il faut ({uel-
quesoin pour s'assurer que lesmembres ne portent
pas d'anneaux ; la jambe qui s'avance est roide.
En somme, ou est frappé de la simitlicité de la
composition, de la recherche des proportions
élégantes, du parti pris de s'attacher à l'ensemble
eu accentuant seulement quelques détails, de la
gravité et du calme des attitudes, de la symétrie
des mouvements. Le monument est funéraire ; il
a été élevé, comme nous l'apprend une inscrip-
tion, sur la tombe de Dermys et de Kytylos (sans
doute deux amis), par Amphalkès.
BIBLIOGRAPHIE
Histoire générale de la Tapisserie. Paris, 1878. So-
ciété anonyme de publications périodiques, quai
g.. Voltaire, 13. In-folio, avec planches. Première
.c livraison.
8'- Notre collaborateur M. Darcel parlera plus tard,
i&vec sa compétence spéciale, de cette grande pu-
blication quand elle sera plus avancée. En atten-
dant son travail, il ne sera pas sans intérêt pour
les lecteurs de la Chronique d'être tenus au cou-
rant des livraisons successives par une contre-
«udication. La partie flamande sera due à M. Pin-
♦chart, la partie italienne et étrangère à M. Eugène
Muntz. La première livraison parue commence la
partie française qui est due à M. Guiffrey, et les
résultats auxquels sont arrivées ses recherches
sont bien considérables,
lij Les tapis sarrasinois et les tapis nostrez, c'est-
xà-dire à la façon française, ne sont pas des tapis-
series proprement dites ; le mot de haute-lisse ne
paraît pour la première fois qu'en 1302, et il n'y
a, au xni^ siècle, pas de texte certain se rapportant
incontestablement à une vraie tapisserie ; et pas un
seul fragment existant.
,8/ En même temps M. Guiffrey nous apprend, d'a-
près les comptes manuscrits, que la fameuse ta-
pisserie de l'Apocalypse d'Angers est l'œuvre
-parisienne du tapissier Nicolas Bataille, qu'il
-t'suit de 1363 à 1402, et qu'elle fut faite d'après les
s dessins de Hennequin de Bruges, c'est-à-dire de
ce Jean de Bruges, peintre du roi de France, dont
la Chronique (3 novembre 1877) a signalé un si
curieux portrait de Charles V. D'autres tapisseries
sont faites sur les patrons du peintre Coiart de
Laon. Autrement dit, les mentions les [ilus an-
ciennes avec date se rapportent à la fabrique de
Paris, qui se trouve ainsi très-aulérieure à celles
d'Arraset des Flaiidr(;s, ce qui est un résultat en-
tièrement nouveau.
Les cinq grandes planches photoglypticpies de
cette livraison, œuvre de M. Léon Vidal, chargé
de rilhistratioii, sont :
La Prési'utation au leiniile, tapisserie française
de la première uu)itié du xivo siècle, qui appartient
à M. Escosura. C'est jusqu'à présent la plus an-
cienne tapisserie connue.
De l'Apocalityse d'Angers : un vieillard assis
sous une ordonnance! utchilecturale et lisant le
livre des visions de saint Jean. — Les vieillards
déposant leurs couronnes au.\ pieds de Jésus-
Christ. — Deux anges portant les instruments de
la Passion; cette dernière des premières années du
xvic siècle.
Enlin le mariage du roi Orient et de Béatrix,
d'après la tapisserie flamande du commencement
du xvi^ siècle, qui appartient à Sir Richard Wal-
lace. On sait les noms des personnages jjar l'ins-
cription du ciel suspendu au-dessus de la tête de
l'évoque ofli<-iant et des époux : Rex Oriens ob
amorem — beatricem ducit inuxorc7n.M.ais on n'a,
croyons-nous, pas encore retrouvé à quel ouvrage
le sujet est emprunté. Ce qu'il y a de sûr, c'est
que le roi Orient n'a rien de commun avec le roi
Avenir, auquel est consacré un Mystère manuscrit,
analysé dans la Bibliothèque du Théâtre-Français
du duc de La Vallière.
À. DE M.
Notes sur les cuirs de Cordouc, guadamaciles d'Es-
pagne, etc., par le baron Ch. Davillier. — In-S»
de 38 pages avec gravure. — A. Quanlin, 7,rue
Saint-Benoit. Paris, 1878.
Par un hasard étrange, mais dont nous avons
eu déjà plusieurs exemples, lorsque M. H. Havard
pub'.iali ■lans la Chronique des Arts (n» 11-1878)
quelques documents sur la fondation dans les
Pays-Bai, au xvn^ siècle, des fabriques de ten-
tures en cuir, M. le baron Ch. Davillier mettait au
jour une très-élégante plaquette où le même sujet
est traité pour l'Espagne.
Après avoir rappelé, d'après d'anciens textes,
que, dès le xiv« siècle, les tentures en cuir venaient
d'Espagne, et que celles-ci y portent le nom de
guadamacilrs , il démontre que leur fabrication
était connue dès le xu» siècle dans l'oasis deGha
dàmès (Sahara), qui a imposé son nom à ce pro-
duit. Pour la France, les guadamaciles sont deve-
nus les cuirs de Cûrdoue,bieu qu'on en fabriquât
aussi à Ciudad-Real, à Séville, et surtout à Bar-
celone. Leur importation chez nous a duré du
xive au xvuie siècle où la fabrication a cessé en
Espagne.
M. le baron Ch. Davillier, qui aime à aller à la
découvei'te sur les routes inexplorées, cite tous
les documents, tant espagnols et italiens que
français, qui viennent donner quelque éclaircis-
sement sur le sujet neuf qu'il traite et sur lequel,
s'il ne dit pas le dernier mot, peut-être, il donne
tout ce qu'on peut souhaiter de concluant.
La plaquette de M. le baron Ch. Davillier appar-
i^
I A CHUONIOUK DKS AHIS
T
tifrH 4 ni
^'t e»d*l« Corio- • rccomniBiule la fondation dn l'écolo ffrntiiftè dp
do la (iairllf ' ilt.'ssiii on ITO"»; il y u joint qnolqncs» iiolt'S où il
-••(ml anjour- «|<|ili<juo avoo ipiflqui' iimlico à 1 orxniiisaliou iM
<■! Il' lii\«> à la rdliricidioii «iliiolli' di» la inamifartiin» lio
, . i-, M^il nir- ôxrrs inirlijiK siiiii'^ liis ■ li^i |V,|( ji ns fio TUp
y . A. I).
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■ t<- , I ar r.iiil l'irircl,
NjMi^n du lAMivre. —
; c.
-■\" 4 nmou*
niylbiqiii»
il «lis no-
li 1«'6 nligiond aftti-
'iiin>M)ci' à s'»^«'Iaimr.
tX l»»U< JOH poindt'8
uji- qu'U tt fjillii re-
' 1« - manuel!) d'histoire
faut reprendre k nouveau
M. Pierrot vient dVs-
: 1 Franco, en romii-n-
' fort poigué, ce
Ire aujourd'hui
• . precque, as-
. clc. etc.
••■' Il dis-
- 8<.ii
1 .••,....
!• iitur
UluU-
iive» et «idera hieu «Jc.s
•'• débrouiller. }iriucipal<--
vrc5 il'nrt de l'E^Mple, de
. ;iiiîs de la liréce et de
t (Ji^jà rendu au
ex^'elleiit pelil
Ti'iliofi'i/e
'. M. Guftnvo tJouellain,
f'CCU-
■M>u.
-ni*- de reim-
•ic rarti*t« que i
Gesr/iirhlc t/er ila/crti {Hisinire de la printuie)
publit^o par AUred Woltuiann cl Karl \Vo*r-
nianu. — i vol. gr. iu S» avec, environ WtO ilhi.s-
tralions, i\ paraître eu !• ou in livraisouH.— Leip-
zig, 1878. Chez T. A. Socuiaiin. - l•r^•nli^^e li-
vnijson.
(Iclle liisloire de la peinture, dans l'intention de
se« auteurs, doit faire suite aux HistDivex //« /u
sculj tion pt de raicJiiivrttne, de Willieini Lhhké,
livres d« vnl;^Mrisation ul do doilrine à la fui.*., fort
reuouioK''.-!, traduits en Angleterre, et doat uOUt
n'avons pas l'aualoiiuo en France, ' '^^- ■
Lu première livraison do l'ouvrage de .MM. Woll-
inann cl Woerninnii vient de paraître. Flh; débute
|>ar la pcinlure «égyptienne et les briqiu's peintes
< t l' maillées de Ua!)yloue et île Niuive, puis elle
passe à la Grèee, laisanl, d'après les textes, un
ré.iunM' de riiisloire do la peinture greetjue et
gr(^co-ilalienne. Ensuite sont abordés les vase.'»
peints au.xqui'is succèdent, connue traci^B à la
pointe égdlciiicul et jiar unaiogit: <le dessins, les
ouvrages en nuUal gravie, considéréH en outre
connue les précurseurs de la gravure moderne.
Kusuilu vieiiiicul la ni(isuii|ui', lu peinlur)' sur
pierre, la luiui alufe, et enfin la peinture uuirale
étrusque puis romaine. La livraison rei^to à cbe- '
val sur celte dernière. L'ouvrage, fait avec netteté
et Irès-subslantii'l, fournit les principales indica-
tions bii>liographiques et donne volontiers «juel-
ques e.xtraitri des liavau.x spéciaux. Les illuxtrn-
tious montrent, outre les pièces tradition ne Iles
les plus connues, ua certain nombre de monu-
nieiils qui n'oiil pis couru a travers le monde des
publi'-atioiis illustrée*. . ji
L'IJutoire </'■ /a ]teiniutv «e tient au cout>aiJt>âeBin
• .•bercbcg et des induction» le* plus réeenlcB de
ruditiou alicuiautlt; cl euro|iéonne, et elle nous
prjrail d<'Voir en effet coniplétcr le .-ycle <les in-
téressants manuels et lésumés généraux, si utilfH
au puM ' .;; étudiant^, qui a été enU/'pr^s pur
Kugl. I it p.u Liilil^é. dont les oUfralteH
sont di:\i:jiii- iiarniqucr "11 A l!iiiiag..c et ea Au-
""'■""'■■■■ ■^',»' r- _ ,,1 ,3«niJ«Ti
i:>in>in(iit, lit avril: H. Ijaumierfl" article),
Il ■>.', .ivnj (2*afliele), par .M. Parti I,«'frtr1.
Le. T'-mjis, 'Jf et 2ii avnl : L'ojA' vrerie, par
! Charles Blanc.
Hi'viic si:i(:rdifif{uc, u" i2: jji.'îUlul^^Ui rwale.
: lu (jrandé-l'rel.igne. I.eclure-i dii vencljrg(|i,.
ir. — Le.s a!l/T.ilion.î des peintures à rhuïïe.
1 M. H. l.iei»r;ié,li. ' ^
\"i'li;npj, 20 avnl : Note.s sur l'ar'chilRcin're '
use, jiar le coruti; de Dunraven, t. II
• -un îii par Noi mari .Mooie ; ilnstifnt,
'aquarelle, par \V. i\,irSf'.\\'\ \^ ,
me,, par Pli. IJurly; Index
d*-!, Ii-tire^ t-t aiitrih documents adressé» ix
Michel-Ange Buouarotti, et ccobervés dans
ET DE LA CURIOSITÉ
<35
les archives de la casa Biionarotf i h Florence,
par C. Hcalh Wilson.
A Athenœam^ 20 avril : L'Inslitut des peintres
h l'aquai-elle, par E. R. Taylor ; catalogue du
Britisli Muséum (compte reiidti'i ; l'Exposition
ititernationale.
VENTES PROCHAINES
Atelier Daubigny
Par suite du décès de Daubigny, arrivé dans le
courant de février dernier, les tableaux, études,
dessins et croquis qui se trouvent encore à son
atelier, vont être livrés aux enchères dans une de
ces intéressantes ventes posthumes qui suivent
aujourd'hui la mort de tout artiste sérieux.
Daubin;iiy, on le sait, a été un des grands paysa-
gistes de notre époque. Avec quelques autres, il a
largement contribué pour sa ])art h faire du paysage
non une peinture de convintion, comme il avait
été jusque-là ou à peu près, mais l'expression
fidèle et intelligente de la nature telle qu'elle est.
Doué d'un talent plein de cliarme et de sincérité,
il s'est presque exclusivement appliqué à rendre
les paysages qui nous entourent, les bords de la
Seine et de l'Oise. Les eailx calmes de l'une et de
l'autre, leurs rives verdoyantes et les grands
arbres qui les bordent, ainsi que les horizons pro- -
fonds qu'ils laissent entrevoir, tel a été le sùjet'i
constant de ses études. jdiijiIi'-:' jIhi;.',
On retrouvera donc, dans la vente dont nous
parlons, une grande quantité de dessins, d"e#quisses
peintes représentant piur la j^lupart les sites les
plus connus et les plus attrayants des environs
de Paris, et des départements voisins.
Ces dessins ne sont connus que de quelques
intimes, le peintre n'ayant jamais voulu consentir
à s'en séparer. On y trouvera également un certain
nombre de tableaux terminés, et des meilleurs !
Leur nomenclature nous entraînerait trop loin,
mais MM. les amateurs pourront en voir la descrip-
tion détaillée au catalogue.
La vente de l'atelier Daubigny, faite par M'^
Charles Pillet, assisté de M. Brame, aura lieu à
l'hôtel Drouot, salles 8 et 9, les 6, 7 et 8 mai et
jours suivants. Exposition le samedi A et dimanche
5, de 1 h. à 5 h. *
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ceiseur de M. BOUSSXTOX, rue de la Vic-
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12 fr. I Six mois.
8 h.
MOUVEMENT DES ARTS
Collection Faure
Voici les prix obtenus par les principaux
tableaux: les Gaulois, de Corot (mise à prix
20.300 fr.), 13.100 fr.; les Bûcheronnes, du
même (mise t\ prix 30.000 fr.), 1 3.500 fr.; l'/^f-
licnne, du même, 8.000 fr.; le BraconniPr, de
Diaz, 14.600 Ir.; le Bon Bock, de Manet (Salon
de 1873), 10.000 fr. (cbiffre fgal à la mise à
prix) ; le Bal de rOp>-ra, du même. 6.000 fr.;
les Dômes de Boldini, 8.000 fr.; le Piano, du
même, 13.000 fr.
Total des quai'ante-deux toiles vendues,
209.000 fr. " ~ - ,
Collection de M. Ivan Tourguéneff
Me Charles Pillet, cominissaire-pri.seur. i
Tableaux modernes
Le matin, par Corot, l.oOO fr. ; la Plage, par
Courbet, 430 fr, ; le Soir, paysage, par Daubigny,
2.250 fr. ; Paysage par le même, 1.A20 fr.; Inté-
rieur de forêt, par Diaz, 2.250 fr. ; Chemins dans
un bois, par le même, 1.000 fr. ; Femmes turques
dans un paysage, par le même, 1.220 fr. ; les Ge-
nêts, par Chintreuil, 490 fr. ; les Cabanes, de Jules
Diipré, 3.030 fr. ; Pâturage, par Jacque, 3.600 fr.;
la Bergerie, par le même, 2.200 fr. ; Fruits, par
Jeannin, 450 fr. ; les Chaumières, par Georges Mi-
chel, 530 fr. ; une Aiguière en argent et son pla-
teau posés siir une table couverte d'un tapis vert,
par VoUon, 650 fr.
Tableaux anciens
La Mare, par Cornélis Decker, avec figures d'A-
drien Van Ostade, 1.520 fr. ; Paysage, par Van der
Neer, 2.800 £r. ; Paysage-marine, de Salomon
Ruysdael, 2.420 fr.; le Départ, de David ïéniers,
3.100 fr.
Avec la collection de M. Ivan Tourguéneff
a été vendue la collection d'un autre amateur,
formée d'une vingtaine de tableaux seulement,
presque tous de l'école ancienne. Nous cite-
rons :
Port de mer, par J. Breughel, dit de Velours,
820 fr.; Vue de Rhenen, d'Albert Cuyp, 1.000 f^.;
le Forgeron, par le même, 4.520 fr.; Châtoan fort,
de Van Goyen, 510 fr.; Paysage-marine, site hol-
landais, eftet de clair de lune, par Van der Neer,
810 fr.; les Deux Musiciens, de Peters Codde,
1.100 fr.; les Dun?s de Scheveningen, par Vander
Poel, 1.000 fr.; r.4uberge, par Salomon Rnysdael,
82(1 fr.; le Cours d'eau par Jacqups Ruysdael, 4.860 fr,
les Joueurs de cartes, de Van Brekelenkamp, 660 f;
l'Abreuvoir, de Philippe Wouwerman, 3.300 fr.;
Bords de l'Oise, par Daubigny, 2.155 fr.
' Le total des adjudications de ces ventes s'est
élevé à 69.708 fr.
*>'3
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Exposition Universelle
L'ouverture de l'Exposition a été célébrée
le 1"' mai avec un écial exceptionnel: cette
solennité a été une véritable fête nationale,
la plus belle, la plus spontanée, que l'on eût
jamais vue à Paris.
Les sections nrtistiques n'étaient pas ouver-
tes au public le premier jour, mais dès le
lendemain, plusieurs salles, notamment -elles
de l'Angleterre, s'offraient aux regards des
visiteurs, et l'impression générale était excel-
lente .
No us nous bornons aujourd'hui à Ces quelques
lignes pour constater le fait matériel de l'ou-
verture, et l'effet produit dès l'abord, effet
qui permet de présager un succès sans précé-
._ dent à r Exposition, quand même la paix.de
138
I A rURON 101 H DKS ARTS
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irîmporUnts
qui
par les
I tU^*iror
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tiques à rinduâ-
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Salon
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un rir.i if
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I i lit
ir> juin «>t
«'\|iosauls
can/'. aii\
Le
piel.
il n«
dont
pirt.
NOUVELLES
Inndi dernier, notre éniinent collabora-
' , • ' T" r a ouvert son cour d'eslhé-
Fraiire devant une iioin-
.t!,.f .j.ii lui a fait le plus chaleu-
:I.
},]...,,■ . .i.inné la définitiun de
la science du senli-
t rti'udu sur l'ori-
. dit-il, a créi'.-^
lit dans la nature
le, les trois qualités qui
I-, et qu'il possède, lui,
ut degrv : l'ordre, la proportion et
' ' l'S Hlanr, a (-té coin-
:i du débuta laquelle
) -nt se soustraire, et
t. du reste, faire la
...uinent chu/. MM.
■•ra, la Vkryc mix
. . ..., .quiv.ii'tn' vi-niliii' à
'.<-s p4r MM. UirisLic et Mans<>i
;.ar .M""^ la
.i.if «'-s dans
rains.
• salli'
'•, lont la
'• [)ar l<.'s
ijij i,"ii\ie.
< ir 1^ fnrjt^p du pa-
• p'ir .y, Lr.'iuk.
• si : •' la Forc^j:
rfr;aii-'ir»i'-- soua le règne de
■ , .,. ,1,. 1.. f ,; ...» «usissumn
de la Loi,
.,. . ..., ,„ ,...;.ce. Sur les
de la Force cl de la Prospé-
rité, jiorsonniliées par do jeunes femmes,
s'étendent, ayant à leurs pieds des enfanis
ailrs. .V i;auolie. la Force se dresse sur le bras
dnùl ; do la main gauche elle saisit l'épéo que
lui préseiilo le (iénie (jiii se groupe avec elle.
.\ druite, la Prospérité lienl une corne
d'abondance.
Divers attributs relatifs aux symboles rem-
plissent li'S vides dos oiMôs. Le fronlo.'i mo-
suii' 10 mètres d'élovalion. el les limiros en
ont 4.
Le Giuic </es arts île .M. Moi'cio vient d'elfe
placé au-dessus du pavillon du Louvre, en face
le p<tiil des Saints-l'oies, dans lempSicemeut
(pioccu|iait. le Napoléon 111 de Harye. Les
éiliafaudages ne sont pas encore enlevés.
,*. Le niuséedeiterlin a acquis récemment, au
prix do KKl.dOO francs, les tbîiix bustes bien
connus du palais Strozzi ; run d'eux, celui de
Madilalena Stro/zi, est sifj;né sous le piédestal
parpesiderin da Sellipnano : il a été jj;raTépar
l'erkiiis. L'autre est un bustt! d'iiomino d'ajirés
un personnage delà même famille.
NÉCROLOGIE
.M. Mis do La Salle vient de mourir à l'Age de
quatre-vingt-trois aris. Sa (in était pressentie
dojiuis quelque temps déjà par ses nombreux
amis.
Il est ù peine besoin de rap|ieler ù nos lec-
teurs les litres que le généreux bionfaileur de
nos musées s'est arcjuis à la reconnaissance
juibliqne.
M. Mis de La Salle a donné, entre autres,
l(Mi dessins de premier ordre k l'Ecole des
beaux-arts, tiiO environ au niiiséi' de Dijon,
d'admirables Poussin au Louvre, une superbe
suite de gravures d'après le même maître, et
d "autres pièces d'une grande rareté au cabi-
iKît des Estampes, des dessins aux musées de
Lyon, d'Alençon, d'Orléans, un labJeau de Gé-
ij. ault h celui de Houen. Kiilin il avait mis ù
exécution un |»rojct lornié depuis longtemps :
il avait fait passer dans les salles du Louvre
l'élite de ses collections : d'abord ses bronzes
italiens que l'on voit dans la salle Michel-Ange,
jiuis, il y a un mois, 2.'» ou :iO tableaux el iijô
dessins de la [tins grande beauté.
Enfin, la semaine dernière, s»^nlantses forces
décliner, il avait envoyé à notre musée natio-
nal les quatre tableaux de premier oidre qu'il
avait désiré coiiierver jusqu'à la fin: la Jour.use
ilf: tainhouiin, de Léiqiold Hobert; un admi-
rable pity$(igc (le Marilhat ; la ravissante Courue
df rluxaiix niontt's, de dériiault, et la copie
par le ménie peintre de la Juslve divim de
l'rudhon. M. le ministre de rinstruc,li(»n jiu-
bJique venait de témoigner au généreux dona-
teur la reconriaissanie du pays en le nommant
ofticier de la Légion d honneur,
M. le baron de Guilhermy vient de mourir i
l'âge de 69 ans. Il était membre du Comité
des Monuments historiques depuis 1838. C'était
ET DE LA CURIOSITÉ
139
un (les archéologues les plus distingués do no-
tre pays. Quoiqu'il fût malade depuis long-
leni])s déjà, sa perte sera très-vivement ressen-
tie. Nous rappelleronsles titres de quelques-uns
de ses remarquables travaux : Monojniphir de
l'église royale de Sant-Denis et fie ses tombeaux
(I8i8) ; Itinéraire archéologique rfc Pdn's (i8;i."i) ;
Description de Notn-Dame, cathédrale de Paris
(18;;0) ; la Sainte-Chapelle du Palais (1857).
Nous avons aussi à annoncer la mort de
M. Victor Thirion. Ce jeune peintre, élùve de
Gleyre et de M. Bouguereau, avait exposé au
dernier Salon un portrait d'homme et une
Psyrjté abandonnée qui permettaient de bien
augurer de son avenir.
RÉUNION DES DÉLÉGUÉS DES SOCIÉTÉS SAVANTES
DES DÉPARTEMENTS
Beaux-arts. - Nous empruntons au Temps
le résumé qu'où va lire :
La séance a été ouverte par uu discours de
M. de Cheuneviéres. Le directeur des beaux-arts
au ministère de l'instruction publique a parlé
d'abord de l'Exposition où il a réuni les portraits
nationaux prêtés par les musées, les cathédrales,
les châteaux ; il rappelle que les écoles de dessin
de province seront représentées dignement à
côté de celles de Paris. M. de Cheuneviéres an-
nonce, avec une légitime satisfaction, que l'In-
ventaire des richesses d'art de la France, pour
lequel il l'éclamait Fan dernier le concours des
sociétés départementales, et qui n'était encore
qu'à l'état de projet, a reçu un commencement
d'exécution. Le premier volume a paru et promet
une série de beaux livres à nos bibliothèques. Le
second volume, relatif aux villes de Montpehier,
Oiléans, Chalon-sur-Saône et Versailles, est com-
plètement terminé, et le troisième s'avance rapide-
ment; il sera consacré aux premières uomencla-
tures des monuments civils de Paris.
L'enseignement du dessin a soulevé dans ces
derniers temps des questions qui touchent à leur
solution. M. Bardoux va très-prochainement tracer
le plan de l'organisation de ces écoles dans un des
projets de loi qu'il élahore. n Nous avons recueilli,
ajoute M. de Cheuneviéres, par l'entremise des pré-
lectures, tous les éléments d'information sur les
musées, sur les écoles de dessin, sur les métho-
des qui y sont observées, sur toutes les institu-
tions, eu un mot, qui peuvent servir au perfec-
tionnement du goût et à la pratique du dessin
dans nos départements. Ce seront là de précieux
renseignements pour la mise à exécution, sensée
cl rapide, selon le caractère et les besoins de cha-
que province, de la grande réforme qu'étudie M. le
ministre. "
M. de Ghennevières est particulièrement fier, ou
e conçoit sans peine, des travaux d'art exécutés
par ordre et pour le compte de l'État ; il recom-
mande donc aux délégués, s'ils veulent se faire
une idée exacte de l'état de l'école française con-
temporaine, de ne pas se borner à visiter les ga-
leries du Champ de Mars; ils devront surtout
étudier les peintures de l'Opéra, de Sainte-Gene-
viève, dt* la Trhiitè; on aurait pu ajouter aussi
celles d ■ Snint-Gcrmain-dcs-Prés. C'est appliquées
aux murs dus édlli(*<;s, conllune M. h' directeur
des beaux-arts, qu'il faut (rliercher les œuvres
maîtresses, c'est à de telles œuvres caiiitale;' que
doit avant tout se reconnaîlrc la nation artiste.
M. (h\ Ghennevières conqncnd très-bien aussi
qu'on sollicite les vocations d'artistes par les ea-
couragenii-nts juiblics et privés. Mais ce n'est pas
assez de faire des [)ciiilres, il faut encore . t sur-
tout les provoquer à la production, atdieter leurs
tableaiiN, leur otVrir une carrière. C'est jjéché,
dit-il, de solliciter la jeunesse à co rwU: métier si
nous ne trouvons moyen d'utiliser plus tard les
lahiuts acquis. Voilà une bonne pensée et une
charitable parole. l*ar malheur, les ressources de
l'État sont minces; il faut les émietter sur une
immense surface, où elles produisent relTet d'une
maigre rosée sur un sol altéré. M. de Ghenne-
vières est bien près de se plaiudr.; qu'on le con-
damne à opérer des miracles; il affirme pourtant
qu'il eu fait. .Mais il demainle pour l'avenir la
collaboration des conseils municipaux qui doivent
être jaloux de bâtir ou di; décorer des monu-
ments.
M. Charvet, de Lyon, raconte les tentatives réi-
térées ets uvent infructueuses faites dans cette ville
pour organiser l'enseignement public du dessin.
En 1689, la première tentative fut accomplie par
un peintre, Thomas Blanchet, qui obtint des let-
tres-patentes, mais ne réussit qu'à enfanter un
projet. En 1731, l'abbé Lacroix veut fonder à Lyon
une académie de dessin d'après la figure ; les
dessinateurs pour 1 industrie des tissus s'y oppo-
sent et demandent la création d'une école de
fleurs. Celle-ci se heurte au mauvais vouloir des
intendants du commerce et des arts," elle ne s'é-
tablit qu'à la fin du xvino siècle par l'initiative
de quelques particuliers qui eu faisaient les frais.
En 1780, l'école gratuite de d.'ssin prit la place
de cette entreprise et lui donna une existence as-
surée.
M. l'abbé Laferrière traite de l'histoire de l'art
eu Aunis et en Saiutonge. Il lit la préface d'un
inventaire des richesses d'art du diocèse de La
Rochelle. M. Vérou, directeur de l'Ecole des beam.x-
arts de Poitiers, se lance dans une série de rap-
prochements destinés à relever chez les peintres
les qualités des sculpteurs, et chez ceux-ci les
qualités des peintres. Y aurait-il donc deux arts,
deux méthodes? La peinture et la sculpture se-
raieut-elles condamnées chacune dans leur sphère
à se faire des emprunts plus ou moins légitimes,
plus ou moins heureux? M. Millet proteste contre
cette dualité : l'art est un, en dépit des moyens
divers qu'il emploie pour se manifester. Que l'ar-
tiste tienne le burin, le pinceau, le ciseau, le
crayon, peu importe, le but qu'il cherche, l'inspi-
ration qui le soutient et le guide ne changent pas.
M. Noël, d'Orléans, communique un mémoire
intitulé : « Des arts industriels au moyeu âge et
à l'époque moderne. » L'auleur étudie les trans-
formations de la classe des artisans depuis l'an-
tiquité grecque et romaine, où elle était composée
d'esclaves, jusqu'au xi» siècle, où elle se réfugie
dans les monastères. Au xn^ siècle, les laïques
s'emparent de l'industrie et se réunissent en cor-
porations qui portent au plus haut degré la pra-
tique. Mais, à la fin du xvm^ siècle, les nécessités
IM
LA CHROMOir DKP ARTS
1)
trut*, « U
dn
^Tr^^ f'.i
delà eon»A^nimiilion <1«n« niu> société plu? mii-
T^- ! .if l»ris«'r los onimvrs
q . «iiJ À la pro«lii. lion.
t: - aillant. In tradition «Ips
a- hi<» Pt n'rt point onroro «'"te ;
f, .... . ... I,... ,^,^„lr!^ Hi' I
,1, 11 aoluoUf.
1 .ilclior au ,
. Inoult«^(l<'sl«»tlro8
.! !!.' notice sur Ift vie et
|. .ur. Ji-nn <1p Bolo<.?ni\
1 .\0!H\ <lo Bol 'inii'
11.1. «niiL'n^ p<'p pa-
c. Il «li'x-int nppriMili
iioij. Il ovnil vingt!»i\
;ul. >ur Ips r< n««>il» <Ip son
~.in Toynpp «ritalif. Il Annt
irnn ilenx nni». La Un-
t alors ilos mains «lis
f'*; Micliel-An^'f . lian?
rt'. avait pt-int Ipp aii-
i< M riiipclli» Sixtinp. Jcai' pnt
rorhpr le (îran<l arlisto. <raHiri'r
\.' ppcpvoir f^oi» cotiPi'ilp. Noiro
•Mi«ui|p Florence ; il v sf^jonma
•"'t )i favf'tir Af Bernanlo V< r-
. son pr< micr niarltre ; .lean
V<iiiH <jni lui valut lousli-s
fut un vrai rou[i de
lit jiour les .M/'dici? le
"Irnx «Mil'iut!» prriinnt à riiauieçon;
'.f Snni= m terrassant un Philistin. Sa
' : on l'appela à décorer une
•pie le pape ('•levait h Bolo-
destmalion qu'il Fculpta la
' [.tune. En 1572, nous le re-
ii irii «ni le rapfielait l'iiivinrible at-
- ffrands tréoors artistiques; cegt là,
•f. qu'il retrempait se:» farces <•! son
Il y «finçut protiatilciiient la preniién-
\i,.^.,.^„ 'niant, (p jirodive de l/'jîèrelé,
f, qui fut eiMut*'! en 157!».
. ..• va, en 1583, lilluslre compo-
'!« le litre d'enlèvement des Sabi-
<m'il avait trouv<^ dans un beau
•né Ginori, le type héroïque
- fo chef-d'fpuvre. Un jour
iticn. s'adressa humblf-
iintâ ses ardente? inulan-
■ virdemodi'Ie.Jean de Bologne
nf-ii'-o ; «ulre If'S (rrands iiior
!<• Citer, nous avons de
• ut. d*"- erufilix d une
' ' se'i Venus, h
el à UPS Ira.
■. jni fie 1. f;.:.|. ni prtint en déli-
;•• B«^Tennlo Oliini.
re une notice aux
Ifame de Bèhuard,
' i <•.- inta'le jlJ^qll■;■|
v qui repré'cnl^'nt
que L/jui« XI ''I
." repr<'»*;ntant de
. . . .. ..- XI, un calice, une
'mtom, ooe ricrige en orfèvrerie
L ■ •• date de l'époque
<ï't« , on Tient d'y dé-
coHTîiî iU» i^tature* uiuraiei) da xt« «iècle. \je.
sujet principal est un arbre de .lesst^ exiVuté avec
une firande sobriiMé de couleurs. M. l'abbt''
l'.lieyssac u donné une «loscnplion «le ces pein-
tnn's. M. labbé llchaisues annonce «pie la com-
niissiiMi liisl. nique «lu «lépartcnii-nl du Nnnl, «loul
il est an hiviste, a dressé un inventaire «les ri-
chesses il'art conservées dans l(> (li'|).irti'ini'iil.
M. .Marionueau. «b'Nnnti's, a coinnuinii|ué nne no-
tice biopraidiique sur Inrchitccte Louis, cpii rec-
tille plusieurs erreurs ayant cours dans les dic-
lionnaires. Louis na«piil h l'aris le RO nini I7:U ; il
fut pensionnaire du roi n lloine en i'iie. L'auteur
insiste sur les déboin's éprouvés à Bordeaux par
L«juis njtrès la c«uislruction du IhéAire, «pii est son
chef-d'oMivre ; il lit nue lel Ire fort «liirue di' l'ariiBle
ft M. Dupré de Sailli Maur. inleiuiaiil de la pro-
vin«'e ; celle lettre conlieni «les plaiiili's «'«uilie les
procé«lés des jurais de la ville, «pii le laiss«'iil |iar-
lir en lui devant une somiiie considérable. Louis
inonrul à Paris, non à rh«'ipital, en isn7. mais rue
de la place Ven«l<^nle, le 2 jnilb'l ISOO. M. Marion-
neau «spêre que la ville d«' li«irde;iux ven{:ern la
niéiiuiire <i"' Louis, lors «le la «éléhration «lu cente-
naire du <Jran«l-TliéAtre.
M Braipieliaye «lonn«-«les renseifinenients liislo-
ri"]nes sur lori^'ine de I éc«tle fie peinliire et de
seuljiture (le H«tr(leaux ; bi fondation dut" delfi'.tO;
elle e>t due à .M. Le Blond «le La Tour, [teinln-
ordinaire «lu roi. Ln 1701, elle fut inaugurée so-
lennelliiiient «lans le collège de Guyenne. Dispa-
rue en 1709, elle fui rétablie en IT'i'i par l«'8 ma-
gistrats de Bonlcaux, «pii fondèrent «les prix en
17.ïi. P«'ndanl l'orage révolutionnaire, elle se ré-
fugia dans l'ali'lier de Laconr p«!;re, qui se chargea
généreusement de tous les frais jusqu',à la fonda-
lion «les écoles cenlr.des (1800).
M. Brocard, de F^angres, raconte les origines de
la société archéologique de Langres. Elle fui fon-
dée en 18.16, malgré les résistances de l'adminis-
tration, par 110 associés, (|ui voulaient assurei la
conservation de débris antiques déeuuvcrts en
183*. Elle a créé un musée d'ar«'héologie et de
peinture-, elle a publié des mémi^ires sur l'Iiistoire
et r.irdiéolru'ie de ce déparleiiient.
— »^. --<-ra'
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
Le printemps a ramené les aquarelle.^ : la di\-
neuviéme exposition annuelle des aquarelles s'est
onvi'rte le premier avril. Il y a des Italiens, des
Allemands, fies Hollandais et des Belges, comme
toujours; mais je n'«i vu qu'un seul Frain;ais,
M. Ilarjiignies. M. Jacquemart, qui exposait l'an
dernier trois impressions extpjises , n'a rien
envoyé cette ann»'*. C'est donc M. Ilarpignics qui
I va nous dire l'allure prête et Houple de l'arpia-
' relie française.
Je ne sais rien de rejtosé comme le Coin il'ntp-
lier où l'artiste a peint les objets qui président à
la vie intellectuelle de tous les jours. Ce n'est pas
un amas de bibelots <l de défroques, comme
chez les mosaïstes du ton. Vnc lumière tranquille
baigne tout juste ce qu'il faut pour être heureux
rhfx soi, des portefeuilles, un bout de table
I chargé d« jtapiers, un chevalet et l'ûtre avec son
j creuset de fonte pour le» jours d'hiver. Rien ne
ET DE LA CURIOSITÉ
141
détonne dans cet ensemble de colorations paisibles;
un chàle éteint ses vivacllés d'aindrantlic dans la
clarté sourde et fine tamisée par un lanteruau qui
se devine sans être vu. Ou n'est pas plus maître
de son procédé.
Cette mémo blondeur dans les tonalités se re-
marque dans Tautre aquarelle de M. llarpignies,
Soiivetiir de r Allier \ il y a toutefois eu plus la
largeur de la lumière en jdein air; les quatre murs
de l'atelier ne sont plus là pour mettre une sour-
dine à l'intensité du ton.
Oq voit peu il Paris l'artiste extraordinaire qui
s'appelle Adolpbe Menzel. Je n'ord)lierai jamais
l'impression qu'il produisit sur moi lorsque je le
rencontrai pour la première fois dans la collection
de M. Sueraioudt : il y avait une ardeur de pein-
ture de missel dans l'admirable Intérieur d'église
que possédait cet amateur. Depuis, j'ai retrouvé
M. Menzel aux expositions et je suis toujours
resté sous le cliarnie de sa manière faite de fuiesse,
de vibrations, de coloris puissant et souple. C'est
encore un Intérieur d'église qu'il envoie cette
année ; mais comme les artistes supérieurs,
Menzel trouve moyen de ne pas se répéter en
reproduisant ses sujets. Ici, la voûte nage dans un
pur rayonnement de blancheurs; le paradis s'ouvre
au delà, avec un éblouissement lacté; une douceur
infinie, une clarté immaculée, un printemps de
lumière enveloppe le vaisseau de l'église, inexpri-
mablement empli de paix, et l'or s'y amollit
comme une lumière un peu plus haute seulement.
La complication des orfèvreries est travaillée dans
celte belle page avec une minutie de bénédictin.
Mais la minutie a pour correctif la largeur. Rien
de plus large d'aspect, à trois pas de distance, que
le guillochis des petites touches ailées qui, de
près, ressemblent à des points de dentelles. Un
clerc rougeaud allume, au premierplan, la lampe du
tabernacle; c'est large comme le pouce et cela a la
grandeur nature.
Je reprocherai h l'autre aquarelle de JI. Menzel,
Projets de Voijage, de se noyer un peu dans les
ciselures du détail ; les figures secondaires man-
quent aussi de l'importance que le peintre partaL:e
d'ordinaire entre tous ses personnages. Le sujet
est du reste tout indiqué par le titre Deux mes-
sieurs, dont l'un suit du doigt les linéaments co-
loriés d'une carte, avec un très-étonnant penche-
meut de corps, font le rêve de se mettre en rupture
de mariage. Une rougeur d'aise enflamme leurs
cous ; on ne peut mieux indiquer l'ardeur d'un
grand projet conçu à la faveur du {letit verre de
cognac, et tout à coup une dame montantles mar-
ches de la terrasse va dissiper le nuage rose qui
entoure les deux messieurs. J'ai été très-ému de
la tournure de celte petite scène qui a tout juste
l'esprit qu'il faut, comme les œuvres vraiment spi-
rituelles. Une balustrade découpe ses fleurons sur
un fond de paysage vert et rose ; c'est un motif
qui revient souvent dans le subtil pinceau épris
des étonnantes combinaisons du fer forgé. Une
chaleur lumineuse et grasse, alourdit l'air, met
une buée sur les personnages, et la comédie
s'achève ainsi dans la forte réalité d'un jour
d'été.
Combien cet art est plus franc, plus solide et
plus humain que l'art lassant et ornemaniste
des imitateurs de Fortuuy I L'adresse chez eux est
extraordinaire ; ils font faire à leur pinceau d'a-
quarelliste des métiers surprenants ; mais ils
n'ont ni les fermetés de la vie, ni les curiosités
permises à l'art. M. Simoni a eu un beau mou-
vement de bonne fui en nouunant une de ses
a(piarelles Costume de l'Empire. Cela dit tout, eu
elTet, non pas uniquement ce que AL Simoni a
fait, mais ce que font tous ceux qui font comme
lui. Costume! Eh oui, et rien de plus, si ce n'est
nue grAce mince et fi agile, un air emprunté d'hu-
manité, des silhouettf^s qui se démènent sans
atteiuflre au geste large de l'action. Et pourtant
M. Simoni serait de force à me faire riigretler
mes conviclions, si j'en étais capable, tant il y a
de charme dans saniièvre et exquise figure de cire
allongée les jambes en avant.
M. Cipriani s'attaque aux nus, dans son Arabe;
c'est de la chair bronzée, avec des finesses gri-es.
\]ne Japonaise t\ti. )>\. Maccari a un joli chatoiement.
Je citerai aussi M. Joris, un peu froid cette année,
M. Carlandi, qui tire un feu d'artifice sous pré-
texte de Printemps et M.\I. Da Rios et Zazzos.
Un artiste romain, dont le nom a une saveur
germanique, M. Culeman, se rattache à la fois à
l'école allemande par le dessin caractérisé de ses
paysages et à l'école italienne par la subtilité de
l'exécution. Les Allemands toutefois, sauf peut-
être M. Graeb, ne sont pas celte fois à la hauteur
de leur science habituelle. MM. Roovey, Robinson
Cox, de leur côté, m'ont paru insuffisants à re-
présenter l'aquarelle anglaise.
J'ai trouvé plus de personnalité chez les Hol-
landais et les lielges. M. J. Maris a envoyé deux
aquarelles (jui ont au plus haut degré l'accent
écrit tout à la fois et cursif du croquis à l'eau
Le ton fait sur le grain entrevu du papier une
tache expressive, émue, qui semble tombée là
d'elle-même. C'est de l'impromptu à la couleur
Le Village et le Moulin sont des modèles du
genre. L'autre Maris ("Willem) a des bonheurs
aussi, mais sa facture mollit par places, l'ardeur des
tons n'est pas non plus poussée aussi loin que
chez J. Maris. M. Mesdag,au contraire, est gris,
ferme, ténu, dans sa note des mers du Nord
fouettées par les averses et les coups de vent. Sa
lourdeur même a encore de l'accent. M.Blonuners
fait avec un art aimable de jolies filles roses et do-
dues, eu train de montrer dans des sourires les pa-
lettes blanches de leurs dents ; premières amours,
premiers désirs, premiers rendez-vous.
M. David Oyens touche aussi à l'idylle, mais
avec drôlerie. Son Fiancé à cheveux gris, la mine
trognonnante, s'épanouit dans sa cravate de
noces très-comiquement. Les Chaumières en Hol-
lande, du même artiste, sont une des choses les
plus fraîches 'de l'Exposition. Je n'oublie pas
MM. Rochussen et Weissembroeck.
Il y a chez les Belges un sentiment très-franc de
l'aquarelle. MM. Staquet, Uytterschant, lluberti,
par exemple, sont tout à fait doués au point de
vue de la pratique vive, irrésistible, spontanée
qu'exige cet art d'improvisation. Tous trois se
ressemblent par nue certaine douceur dans le
ton et le côté nerveux du dessin.
M. Pecquereau recherche plus particulièrement
les tonalités fortes ; il sème d'éclats de soleil
l'ombre fourrée de ses arbres. M. Huberti re-
cherche au contraire l'indécision des temps vapo-
reux. Sou Matin à Lillo flotte dans les buées avec
une clarté où l'on sent déjà le soleil. Il est vra
que le soleil est tout à fait levé dans sou Camp
de Beverloo, un très-beau morceau de plein air
I4t
A (HHOMOIK HKS AUT<Î
rnapli du hnii$5ei«ent dr»
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Irf.
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loi.;
looiiMir* do In
il Ir* pnnlros d'nnr
■ «ini. clioi! lo pr»'-
ri< ^t so roiiiltninil
n.iir m«''|i' «iK Ions.
~ lilaiirs de |iA-
~ ;i |ilfil d'iino
, nlioiirs,
. il y a un
-« et Pauvirlè,
t ospril ni-
1 la ui< MK' luilf dans sa Wm*"
niorronii ooriî, mais un jn'ii
' rorlio quo Ion ynxi laire
us «ou «imisaiilo aqua-
. l no fonlo sr lioiisoulant
•• rhftrcuUor <iaii« des uniolos
l do vorl. alors quo le voisin,
• Udarl.ost ri-duit à la fail-
\ iiif- . ti iii,,i . «•aux. Il y a là
i' d'adrofso et
1M.X aquarelles
. l>o ilol ot Hecker : ils nie con-
quo jo mo suis faito de l'aqua-
. rraoolio, colorée, d'an acceut
Camille Lkmonnikr.
BIBLIOGRAPHIE
I^M Prophrtet du Christ, otudo sur les origines du
|K,4-..,„ ... „.. •„ ^„ jç ,33 paRPS. — £,<?
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M
\i-r-
V
H ,
un .
Ur
»«'■•
Ur.
Mflhn» p^ppf q»tt. dopuis dix an», s'occupe
- uiii^ioos dt notrollKjAIro
on doux volnmos les dif-
1 ;! a publiés sur ci-t inlérog-
L .■iiil»-iir y dt-uioutre. pro.uvfs
iderno est issu de»
tre'cullc catholique
«église» et
- dos xir
le puisse
' -ire liltô-
..-iialoe aux
M laiitoDr na-
-, . le la inij4« en
ir c< cou. il n avait touché à un
' do lart dr^iiiiatique e»Benli«'lle-
oetlo revue, lie uiéme que
Ton Afre ei«t M>rti des textes
o uoe forme visilde et
- n'a été qu'une inife on
x ou, i>i l'on veut, l'bis-
iiée.
•>• jr*rioior^ rc»;j': du draïue-uiodeme fui lo
ilni'ur do lu basilicino. pni< la n.-f; <'nlÎM le por
lail ou If parvis do nos oalli(Slralos aiu^iipic. par
«Xtonsion, In cour d."8ololtro3 oanoni.iiix. P.uli do
l'antol lît kMKlant toujours à sYniuiiciiior, à rt>von
diqu>r la hborlti do. 80S allures o| sou iiidiviilua
lilo, lo tlioi'ilio mil do louiiuis auui'os à Iranrliir cos
iMapos suorossivos qui 1») si^pninioiil iW plus on
plus do tioa bon-o.au. M. Sopol, doni lu solide éru-
dition o;:alo lo laloiil d'éoriv.iiu, déoril à la l'ois.
avec couleur cl prorision. les dive.rsos phases jnir
oA passa l'art drn\ualiquo. 11 dépeint, avoo dp cu-
rieux détail.-;, les eéléhraiils des ollii-os litui'nicpics
qui fui-ojii loj» preuiiors aciours du drame primi-
tif. Il expose quels furent leurs rôles, leurs cos-
tumes, les déeors i\i> la r.eéno. Il nous fait assis-
ter à des rcprésoiilnlioiis IhéAlrnlos de^ xiii». xiv»,
XV et XVI» sièeles. \.vs luuidireux amis <lu lliéAlre
modorne. ipii, scrutant de. plus en plus ses ori^îini's,
fouilletl(.>nt avec aoliaruemonl ses lointaines anna-
les, seront heureux de ces nouvelles révéla-
lions.
VENTES PROCHAINES
RIBMOTUftorE
DE M AMBROISE FIRMIN-DIDOT
De l' Avnilettiir ilis msii ijiliiins ri hrllcs-lfitlrcs
La vente dune [tarlie de celte eolleclion eélo-
lire aura lion dans la première quinzaine du mois
do juin [irooliain, à l'hôtel Drouol. par le minis-
toro de M» .Mauric* Delesiro, eomniissaire-priseiir.
suocosseur do .M« Delherpue-Gorniont. nette partie
ooinprendra ■'oixfmfe-fh.r manuscrits, avec ou sans
miniatures, relatifs aux iii:i.i,i:s-LKrrnBS et à l'uis-
ToiRE, et un choix de livres anciens, les plus rares
et les |dus précieux, aiqiarlenani é^alomenl aux
BEi.LES-i-KTTfiES ol àrnisToiitK irhélonrs et orateurs,
[loëtos grecs et latins, une collection iii)|»orl!iule
de poêles français, le théûlre do CorniMlle, Mo-
lière et Ra.^iIll• on éditions orifiinales, une série
nombreuse de rom.'ius do ohovalerie, etc., etc.).
On y trouvera des e.vemplairos uniques et sur peau
de vélin, de riches reliures anciennes r-t moder-
nes, des exennpIairPR de <Jrolior, Maioli, Mare
Laurin, f>anevariu.-. Lon^epiirre, etc.
Le oatalo^uo par.dira vers le milieu du mois de
mai. et il sera di-lribué par b-s sfdns de M. Adol-
[die Lahittc, libraire-expert, ohar^é de la vente
Cl, rue de Lille). Il sera fuiblié une ériition illus-
trée du ;riême oatalo;/uo,a un petit nombre dexoin-
plaires, au prix de 30 fr. On peut y «ouscrire à la
librairie Firniin-Didot et (;'«•, ':,>;. rue .lacob, n
Paris.
En vente au bureau de la Gazette des Beaux-Arls:
La Tête de cire du Musée Wicar
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— - d'arliste I.ï fr.
— lur Hollande 10 fr.
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ET DE LA CURIOSITÉ
143
Collection LAURENT-RICHARD
VENTE
90 TABLEAUX lettres autographes
MODERNES
DE PREMIER ORDRE
22 TABLEAUX ANCIENS
COIMI'OSKNT
CETTE REMARQUABLE COLLECTION
VENTE HOTEL DROUOT, SALLES N">* 8 ET 9
Les jeudi 23, vendredi 24 et samedi 25 mai 1878,
à 2 lieures 1/2
EXPOSITIONS :
Particulière : | Publique :
Le mardi 21 mai 1878 1 Mercredi 22 mai 1878
de 1 heure à 5 heures 1/2
COJIMISSAIRE-PRISEUK I
M« Ch. PILLET, 10, rue Grange-Batelière,
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M. DURAND-RUEL
11, rue Le Peletier.
EXPERT POUR LES TABLEAUX ANCIENS :
M. E. FËRAL, o4, rue du Faub, -Montmartre.
CHEZ LESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE
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7, rue Saint-Georges.
TABLEAUX MODERNES :
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2 GOURBET
2 GOUTURE
2 Decamps
8 Delacroix
12 DiAZ
5 J. DUPRÉ
1 Daubigny
3 Fromentin
1 ISABET
1 jongkind
1 Ch. Jacque
1 Marilhat
1 Meissonier
10 Millet
1 Protais
1 Pettenkoffen
3 Roybet
19 Th. Rousseau
5 Troyon
4 Tassaert
1 ZiEM
ETC.
TABLEAUX ANCIENS :
Chardin
Fragonard
GUARDI
Van Goyen
Heda
David de Heem
Dumesnil
Debucourt
Greuze
Moucheron
Van der Neer
Sal. Ruysdael
Mil- Meyer
Prud'hon
Van der Poel
Teniers
Veenix
Gbome (le jeune)
Raeburn
École française :
Le petit Voleur de pâté.
ÉCOLE française :
L'Oiseau nwrl.
De Gi'-li'brilrs iiiicitiniiL's et m'oderncs, (lor-
res[)ondances do Pluuvier et de Méry; Docu-
ments sur ['Histoire de Paris pendant la lit^vo-
lution.
HOTEL DROUOT, SALLE N" 7
Le lundi 6 mai 1878, à 2 heures.
M" Maurice DELESTRE, commissairc-pn-
seur, 27, rue Drcjiii)!.
Assisté de M. Etienne CHARAVAY, expert,
rue de Seine, îil.
CHEZ LESQUELS SE DISTRIBUE LE CATALOGUE.
ExpositiuH, le dimanche 5 mai 1878, de 2 h.
à 0 heures.
M« Charles PILLET
COMMISS.-PRISEUR
10, r. Grange-Batelière.
VENTE
PAR SUITE DU DÉCÈS DE
DAUBIGNY
TABLEAUX
ÉTUDES
DESSINS ET CROQUIS
HOTEL DROUOT, SALLES N"^ 8 ET 9
Le lundi 6 mai 1878 et jours suivants à deux
heures 1/2.
M. BRAME, expert,
rues Taitbout, 47,
et de la Paix, 22.
CHEZ LESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE
D'OUVRAGES ANCIENS
Sur la Littérature et sur l'Histoire française
et étrangère
RUE DES BONS-ENFANTS, 28
Les lundi 6 et mardi 7 mai 1878, à 7 heuree 1/2
du soir
M" MAURICE DELESTRE, commissaire-
priseur, rue Drouot, 27.
Assisté de M. A. LABITTE, expert, rue de
Lille, 4.
CHEZ LESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE
OBJETS d'art et DE CURIOSITÉ
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Spécialité de Tapisseries et d'étoffes anciennes.
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IV rHHKMOlK HKs \HT< KT OK LA CLKIOSITE
OWFTS 1»\IIT KT li'AMKlT.LKMKNT
lies «lo la l.liino.dii J.»|>i»i).
Hronros. inarhros, l»ijoii\ .
• io tl di»n^; hrun/os <i "a
<(u«> IamusMII, l.miis MV
.* \\J. lapi^MM'io», ur vl art^oiiL, ohj«>t«
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M.NTK par Mulo liii »i«i . v
les**' de "•
HOTKl. nKOl'OT. SAl.l.i; N 2
Lm lundi 6. et mardi 7 mai 1878. à a heures
M» Belliot. •*oiniiii»!>airo-pnseur, hnulpv.
V.. •.,..:■>. .s.
M Charle» MANNHEIM, expert, rue Saint-
M. E. FÉRAL, peintre-expert, faub. Mont-
11 ■
puNi'iuc, le dimanche '1 mai, de
TKtS HEAl CHOIX UE
roiiTHAITS ANCIENS '
Efrann iiititil ht ktlif ou de nmurqxu
POHTIUlTs |i|- XVin* SIKI.LK
, par Ansilni, M"" Du |
j«reuv»'5 avant la lettre
• -. HOTKL DROrOT, SAI.LK N» i
L« J«udl 9 mai t878, A 2 heures précises
!!• Maurice DELESTRE, comnii saire-pri-
>eur. 27. r«.- IirMij,,t.
MM. Danlos tils & Delisle, marchanfl d'cs- !
titiip.*. quai \l.ila.ju;)is. l.S.
EipotUion yuhliqw avant la vente. |
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1-ea mercredi 8. Jeudi 9. rendredl 10 et samedi 1 1
mai 1878 i 7 heure» 1 2 du soir.
M- Maurice DELESTRE <-tn.,H--airf-r.ri
Vïur. -.'T. r\u- Droijol. '
M. LABITTE. cxpcj;, ,, ,„.- ,i,. j,,jje
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' roupes, etr.
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(ilijetsdo vilriiic-, mniitrescliùltolaiiifs, boiles,
i.dialièri'.s. évent^iiK. dentelles.
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Le jeudi 9 et vendredi 10 mai 1878, à 1 heure 1 2
M*" Charles PILLET, rommissaire-piiseur,
rue delà (iranK''-|{alclièrc, 10.
Exposition ;)»////'/»(% le mercredi 8 mai tH7H,
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l'ar Aelieidi.icli, I!ellaii;,'é, I{lès, [{osIxxhu,
(^alame, David (Loui"), liHvarni, dirardel,
liamrnan, llavé f Van), Ko'rkko'ck, Lami fKng.),
I.epoiteviti (Eu|f^ne), .Madou, Maris, Meissnnier,
IMulIcr, O'Connell (madame). Haftety, Pnrtaëls,
Rr)queplan, SrheHer (Arv),Schelfont, Vei'boerk-
hoven, Vcrveer, etc., etc.,
HOTliL DROUOT, SALLE N» 8
Le Jeudi 16 mai 1878 à 2 heures.
Par le ministère de M'^ Charles PILLET,
rfimmissaire-priseur, rue de la (dange-Hate-
lière, 10:
A«sisl«; de M. Georges PETIT, marchand de
tableaux, rue S.iiiit-(ieor>:es, 7.
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ExprinHion particulière^ le mardi 14 mai
1878: puhliijuc, le mercredi 15 mai 1878, d<!
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CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZKTTK DES REAUX-AH TS
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la Chronique des A.ts et d.j la Curiosité.
Un an
PARIS ET DliPARTEMENTS
12 tr. I Six mois.
8 t-
CONCOURS ET EXPOSITIONS
L'Académie dos Beaux-Arts, dans sa ■^éanoc
du 27 avril, a décerné le prix d'architecture
Duc à M. François Boitte, auteur du tombeau
du général de Lamoricière.
Voici les noms des dix élèves de l'École des
beaux-arts qui ont été admis à rentrer en loges
pour le grand prix de Rome (sculpture) après
jugement du second essai :
1° Edmond Grasset, élève de M. Dumont; —
2" Alfred Bouchet, élève du même; — 3" Au-
guste Sucbetet, élève de M. Cavelier; — 4° Do-
minique Labattut, élève de M. Jouti'roy ; —
5° Camille Lefebvre. élève de M. Cavelier; —
6° Jean Mombur, élève de MM. Dumont et
Bonnassieux; — 7° Paul Puech, élève de
MM. Falguière et Dumont; — 8° Pierre-Au-
guste Pœne, élève de M. Dumont; — 9° Dar-
befeuille, élève de M. Cavelier; — 10° Léon
Fagel, élève de M. Cavelier.
L'entrée en loges a eu lieu le G mai.
La sortie est fixée au 29 juillet.
L'exposition du concours durera trois jours
à partir du 3i juillet.
Le jugement sera rendu le samedi 3 août.
La direction des beaux-arts vient d'auto-
riser le transport à Strasbourg du tableau la
Lapidation de saint Etienne, de M. Wencker,
prix de Rome, qui se trouve à l'Exposition
universelle. M. Wencker est Strasbourgeois.
Son tableau arrivera à Strasbourg pour l'expo-
sition de la Société des beaux-arts qui s'ou-
vrira dans cette ville le 25 mai.
INous croyons savoir qu'un petit nombre
seulement des artistes invités ont répondu
jusqu'à ce jour à l'appel du comité strasbour-
geois, ce qui est d'autant plus regrettable
que la ville do Strasbourg d'spose de sommes
assez considérables, destinées à lu reconsti-
tution de son musée de peinture, et semble
désireuse d'acquérir un certain nombre de
tableaux.
L'exposition de la Société des amis des arts
de Strasbourg devant ouvrir le 2o, les inté-
ressés n'ont que le temps de remettre leurs
toiles à M. Potlier, rue Caillou, l(i, qui est
chargé de leur expédition.
NOTES LATÉRALES
A PROPOS DE l'exposition
L'Exposition rétrospective est fort on relard
au Trocadéro; mais on comprendra qu'elle ne
peut avancer promptement, à U façon dont les
architectes du jialais en usent avec elle.
Comme il y aura là quelques valeurs, et que
les exposants r.'ont qu'un intérêt purement
moral à les montrer au public, ceux qui diri-
gent cette exposition attendent qu'on leur
fasse àes portes pour défendre les valeurs dont
ils auront la garde. Tant qu'ils n'auront pas de
portos, solides, fermant bien, ils ne mettront
rien dans les salles du Trocadéro.
Autre chose : Avant le 1" mai, ils avaient
placé leurs vitrines, divisé leurs salles par des
cloisons en biiques, recouvertes de toile peinte,
bordées de plinthes en bois. Les architectes
ont trouvé bon, pour donner un plus beau
passage an cortège inaugurateur, de faire en-
lever les cloisons, et fourrer IfS vi'rines en tas
dans des recoins. L'économie et la rapidité de
l'installation, on le voit, ne gagneront pas pré-
cisément à cette petite oiiération.
Les architectes tiennent à leur palais, mais
ils semblent ne pas plus se soucier de l'expo-
sition rétrospective que d'une pomme
u«*
l.A r.HROMOllE DR!^ AHTS
iiip porsun-
- r.irirs do
,i«ir iju'oii |S«i7,
m ni une polilc
11. nisi ration
il <-t vrai,
, inr pas
noinrau r«Uo «iiitco, li c?l Miiijtlt'iiK'nl 1raii>-
1^ inr<uro ■; >'<' roitrodiiclioii
,^,»« f»i.,,.-« .vu- i.ins lo< sallosilu
1 1 1 i.'nni(iin>« ijiK' lih"-
• II nous assuré (jui-llo
rii liridolo^ fals'firalnirs
1. qui, à \'n\i\o dfs ronsoi-
- j«.ir les phnlocrapliioî5, onl
K' rir.'onslanrr, fahriijuor di-s
- rlc, »i bien omproints d'un
ipip. qiif Ips connaisTiii' s'y
, ir«*. Mai*. rnnv<«nnTis-on. depuis
if par la jdiotoiîrajdnp. !<' dessin,
'■• if on publie dos obj-ls d'arf an-
r !<»« ont on \o loisir de prend ro
|. Mionl*: rion no les onipè lie non
j :r Ips mo<iè!os mémos, on rorlains
(*. 'S, «ju'ils voulonl rontrofairo. I.c
ri ir fait, ot l'intordiction •'•dirtée nn
r. 1 V.'. np l<* puérira. Pour pr.'S<?rver
'ijnesraros niôros, valant,
ind |)rix. fie l'ennni peu
Acr •■(Midain un second
l'o. nnconirarie do'^ intiv
r. tants, ceux de l'art,
d. do réftandro la con-
n i.j ii« oi»jftls parmi les
a \-, otr , etc. Mais cnlin,
Ir I id/ro sont parlailenent
]r cr leurs conditions, el
D inloidu !inn dU rèjçlfi-
111 . an moins
l. -ation for-
ri. ir I -s proprifjiaires,
d> ^ .'rapliiqiios puissent
être fûtes.
DUIIAM .
1.1 uni. du (..ilal.iLiiie a lion an biiro.in du
Hardo-maj;asiii (lu Tiésnr. nie de Hivo i, |>t2,
A l'angle d(> la plaee îles P\ ramidi"-. de neuf
lienro> îI «piain* bénies.
— 1.0 public osi prAvenn (pio de linil à dix
lioures (tu inilin (lienres ré«eivêes aux études),
los visilenrs seront admis dans l'enivinlo de
ri-Apusilion inoyonnant le paiemenl de deux
tirkels do t ir.
!,os porteurs de caries d'alioiiniiurMit ont de
rlroil accès dans l'Kxpositidii d(>s huit luMircsdu
matin.
l,os porteur.* i\o cartes ib' s(>rvice et do cartes
d'exposants onlreronl A |»artir desix Iiouios du
matin.
— L'exposition des porirails liistoriipios
sera biontôl installée. Ces ]»orlrails, on le sait,
doivent êiro placés dans la salle des conférences
du Trocadéro, mais les précautions les plus
mimitienses nul été priso.^ jtour ipie los visi-
teurs ne |>uissenl pas on a]iproc.ber de trop
jirés. n'aulre jiart, îles ordres formels ont ét6
donnés pour .prauciine expérience de pbysique
ou de cliiii) e, (!(• nalnie i\ nuire aux tableaux
exposés, m; soit faite dans la s.illc.
Aucune détérioration n'est donc à redouter
pour les personnes qui ont bien voulu
confier des tableaux à la direction dos IJcaux-
Arls.
Ites mesures sont également ])rises pour at-
ténuer la lumière trop crue du soleil dans les
salles de l'expo-ilion de peinlnie. Kiilin l'expo-
.sition de scul()tiire, dont les murs seront ornés
de tapisseries lies (iobelins, se p()iir.--iiit ;iv('c la
plnspr.'inde ;iili\ ilc'- r-l sera 1rr,-|irii( Ii.iiiicmi'iit
achevée.
— Plusieurs juiiniaux avaient exprima le dé-
sir qu'une médaille commémorative di* ri']x[)0-
sition fiU frappée à la Monnaie au lieu el, place
des vulgaires échantillons cjne déliite l'indus-
trie privée. La cli isc va être faite. La direction
des monnaies a donné l'ordre de graver le
coin : la médaille sera frapnée au Cbainj) de
Mars même, sous les yeux ries visiteurs. Il va
sans dire (|u'elle sera vendue à lias prix, et que
chacun pourra s'offrir ce souvenir de la fête
pacifique de \h:h.
.1. ~ V-.
H VI. —
,1m ( :,fMi.
aie c<»mplernen taire »cra
> a taellement fais à la
'ont :
lise : France. —
.1 68. — Prix :
fr.
Ijê inme 111. — Section française : France. —
'■'.] i n. — Classes 69 à 90. — Algé-
— Piix;.3fr.
NOUVELLES
. . pendant la durée de l'Expo.^ition, le pu-
oin jioiirra visiter sans cartes ni permissions
les manufariures nationales rlo Sèvres et des
(iobelins tou^ les junrs, de midi à cinq lieurcs.
I^s dimanches et fêles, les ateliers seront
fermés, m^c- '■• mu-.-. <i i-^ (r,ir..|-., i<-Hteront
ooTert*.
.*, L'aft»eiiibJ>'e gi-nérale aruiue Jo de la So-
ciété de» nouvelles Archives de lait français a
ou lien dernièrement rue de Valois, dans la
.salle des séances de la Commission des monu-
ments historiques. Nous rendrons compte ulté-
rieurement de cette intéressante séance.
ET UE LA CURIOSITE
147
.*, Le Journal officiel du 0 mai publie le rap-
portée M. Darcol, sur la réuDiun de la Société
des Beaux-arts.
,*^ On lit dans le Progrés de l'Est :
(i 11 y a au nuisée de Nancy un magiiiliquo
paysage do Uobbema qui vaut des sommes
considérables.
« Voici comment ce tableau a été placé dans
la galerie du nmsée de cette ville :
(( M. A..., de Pont-à-Mousson, venait se fixer
à Nancy en liSTI. Comme il était encombré
dans son appartement au moment d'enunéna-
ger, il donna ;\ un tapissier de notre ville cette
grande toile qui était toute couverte de pous-
sière, de vernis et de couleurs criardes.
« Le ta|)issier eut l'idée de la [)orter au mu-
sée. Il demanda la clef au concierge et i>laça
lui-même le tableau au pied de la Transjxiin ra-
tion. Le directeur du musée ne sut qu'assez
longtemps après d'où il venait. Il le lava, le
décrassa soigneusement. Aujourd'bni cette
œuvre magnifique occupe une place d'honneur
dans le musée. »
,*, Parmi les objets d'art que l'Allemagne
vieut d'envoyer à l'Exposition universelle de
Paris, on signale trois tableaux que les artis-
tes ademands s'accordent à cou'^idérer comme
des œuvres de premier ordre. Deux de ces ta-
bleaux ont été peints expressément pour l'Ex-
position par Louis Knaus. L'un de ces t 'bleaux
représente un vieux marchand d'habits qui,
après avoir fait fortune, comprend (]u'il n'a
plus besoin de son commerce pour vivre, et
qui pourtant le continue afin de pouvoir le
passer avec plus d'avantage à un élève. Le
second représente le jeune homme à un âge
où il a pris lui-même les affaires et les con-
tinue en digne élève du patron. Le troi-
sième tableau est de Gussovi^ ; il a pour titre :
Dans l'atelier. La figure principale est une
vieille femme occupée à nettoyer un tableau.
Parmi les ouvrages de sculpture envoyés
à Paris, on signale deux groupes de valeur,
VAmmu' et YénuSy etMercuie etPsyhé. Tous
les deux sont du célèbru sculpteur Keii bold
Bega';.
Jusqu'à la fin d'avril, il a été expédié de
Berlin pour l'Exposition quatre-vingt-dix ta-
bleaux et œuvres de sculpture, préalablement
assurés pour une somme de 2.200.000 marcs.
J"^ Le Bachifjlione de Padoue par e d'une édi-
tion de la Divinn Comédie qu'un imprimeur de
cette ville enverra à l'Exposition de Paris.
C'est, dit-il, un vrai chef-d'œuvre de l'art ty-
pographique. Qu'on se figure un livre un peu
plus long que la phalange du doigt, un livre
destiné à servir de breloque à une cliaine de
montre, où les vers de rAiiijhiei'i sont repro-
duits en caractères si petits qu'ils ressemblent
à des grains de sable.
L'œil qui n'est pas armé d'une bonne loupe
a de la peine à les lire. ComniB il est absolu-
ment impossible de procéder à la distribution
après le tirage, il a îallu faire fondre les cai'ac-
tères.
Ce volume microscopique est relié en ve-
lours rouge avec fermoirs en argsnt. (]e ne
sera pas une des moindres curiosités de l'Expu-
silion.
,*, D'après Vlllustiirte-Zeitnn;/, on voit en ce
moment, à Manchester, une machine venue
d'Amériipie qui ex ile l'atlentiori : c'est une
machine qui coud les cahieis, les livraisons,
li's brochures, les livres, etc., avec du fil de fer.
Le fil de fer cm[iloyé est, parait-il, meilleur mar-
ché que le fil ordinaire. Les li\ivs riches, cou-
sus par ce procédé, se tiennent parfaitement
ouverts. La machine peut coudre 2.0i 0 bro-
chures ;i l'heure.
CORRESPONDANCE D'ANGLETERRE
Il est importuuL du sigualer un ariicle di; lu
plus i^rande valeur, sous tous les riippoiis, de
M. le professeur Colviu, qui vieut de iiarailre
d.nis la dcruière livraisou de la New Quitcly Id-
vieiv sur l'Apollon du Belvédère. Lu posiliou éuii-
neule dans la critique artistique dout jouitTauleur
le met à J'abri de tout sou[]çou d'avoir voulu
rouqire eu visière avec les opinions acceptées
pour se poser eu original ou [lour faire parade
de sou savoir. M. Colviu, il est vrai, avance une
théorie nouvelle, appuyée sur des arguments fort
sérieux. 11 reste aux parlisaus des idées aucicuues
de lui répoudre. Je me bornerai, pour ma part, à
reproduire les points saillants de sou article.
Depuis le temps de Wiuckelmann, il a été
admis presque sans contestaliou que la statue
trouvée à Porto d'Auzio vers la lin du xv^ siècle et
placée au Vatican par le pape Jules II, représen-
tait Apollon tirant sou arc.Malgié ce fait hien connu
que la main gauche a été ajoutée par MoutorsoP,
les critiques persistèrent à voir daus celte ligure
l'ApoUou vainqueur (kalliuikùs) , vainqueur de
Pilhyos, ou des enfanis de Nioi)é, ou uièuie l'A-
pollon d'Héeatebolos d'Homère. M. Colviu rejette,
upi'ès un mûr examen, chacune de ces théories et
donne alors sa propre solution. D'abord il regarde
la statue du Belvédère et la fameuse statuette en
bronze appartenant au comte Slroganotf, de Saint-
Pétersbourg, dont elle porte aujourd'hui le nom,
comme doux reproductions, peut-être contempo
raines , d'une statue originale , également en
bronze, et aujourd'hui perdue. L'Apollon du
comte Strogaiiotf ne porte point d'arc, mais le
reste informe d'un objet brisé. Il s'agit donc de
découvrir ce qui manquait au dieu. Heureuse-
ment nous avons le témoignage du consul et an-
tiquaire Pouqueville, qui était en Grèce au temps
où la statuette avaii été donnée par Veli-Pacha au
docteur Fi-ank, en 1809. M. Pouqueville constate
que daus la mêiue fouille heureuse qui avait mis
au jour la statuette se trouvait uu autre morceiiu
en bronze, une tète de Méduse, détachée, mais
faisant évidemment partie de la statue e complé-
tant ainsi l'égide d'Apollou.
Quant à la date à assigner à l'Apollon du Belvé-
dère, presque toutes les autorités sont d'accord
pour admettre qu'elle ne remonte pas au delà de
148
I.A (.11 HO M LU 1 MIS ARTS
A r
«« .
1
Cf..
'.' avant J.-C
. n)«'nt rn«»)Ut
- ,476 nno
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i.M.t il In
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.. jiio lApol-
; lnl«^lniro tin*l-
«Mi mnin, no««
1 ilt> i nmi!>ati(Mi lir nin-
ii^nl. ol n>iii> m» fnitsoiis
• . iiuicijiio (If^j.'ï (Inns
non* IrrtnvoiiR un
Ai'oiioD «OD (gidc pour
ilalion (\o M. Colvin o<«l h
re, en nn'mo trinp!» qii-*
il « »ori liypo||i(''^o qui' In
parlu" ri lin prnupi» avrc
■ ■ nr 1 rst pn!» liioiits.
p<' lr»«uv;-i>. nints In Dinnr»
. ■ ;< <lo rAp"llon «lu Hciv^-
:i«<r qiio imns pouv )ns ro«li-
- - - . deiis lier» liii pronpr» orifrinal
r«f«y>dail par uo arlisle qui InvAil vu ontier.
I. \
A suixn .)
Lionel IIobinson.
BIBLIOGRAPHIE
>r»r*T.^i«» M MK(-.\F. vr. I>f>ri« XIV. par If romtc de
(ji'fnur. T. VI. Paris, Hmouard. fR7s.
ire* tfe Iliicnnt foiivpnt
^I.l^.lriIl se forvanl de
Franf.! fii An-
">ii parliculiom
liarl.'i» I". M. le
!iq preniien* v<i-
l'iililii- tant
■\c, a ou la
r au iiiiiiif>tère dc«
'rr»'»poiid«iKf ûcliaii-
l k' CATiilOAl nii HUJot
kIii nii v»f it.'ihlo ?er-
■ ' ' " • celle
iir.
iii*fiii>'
)*ii
j.ro
1 a ' t»' I'; pr</ii/i'T •l'-
an, ce qui m*» faraM
lri*(i-iiivraiscml)laMi', on conviendra du moins
•lu'oi» no pcnl jiniTO en faire honneur à la «jaliM ii>
•il' 1.1 rue Siiut-Merry. M. «le Hordeanx l'aelieln h
l.on«lros .1 par l'enlreinise dini liourj^eois -. Au
mois de niMP:» Ir>.i3, il lui avait i^lé refu«è pour
V.OOO lirre:*; eu mai.i'U en deiuauclail O.oOO livres.
Six tnoiii plus tard, à la Un d'oetolire, on pouvait
l'avoir poiu- ...iioo livres, mais l'amliassadenr d'Ks-
paiine. don Aloiiro de Cardenns, en oITrail 'i.ooo li-
vres et il fall.ut eonelure; ee (|ui fut fait ;\ la lin de
novendire piiur i..TOO livres. L'amliassadenr dl'.s-
pn^tne vnd aussilol n la traverse, oIVraut SOU livres
de plus iiour faire ri'-siUer le marelié ,i sou profil,
niaiH • le lionrgeuis » fui lidi^-le «.t le talile.iu |Hit
passer en France.
Le méu)C envoi romprennil un Saint Jéi'Avir, de
•Inles llomaini?), payé I.SiO livres, »im» IVir de
Uapliael. et In belle f.'ouaelin du (',orrè>?e, le Vire
(cal. Heisel. n" ls|. appelm alori» le Toininml dr
Mnint/ns, que lirienne nvhil déjà si(?nnlée connue
une. de? nequi«ilion8 de M de Horde.iux. Ce der-
nier la retira de!> maiii.s d'un peintre qui l'avait
nclielée pour lui-même. Ouaut au |iendaul. In
Vrrlu «eal. Heisel, u*» <7), ou répète à tort que
«■ell4; nouaelie fut ae(|uisi' pnr .laliaeh à la veuti'
de Charles I"'. Lue lettre de .M, de H..., du a7 oc-
tohre li»;».'l, prouve i|u°uii maniiaud, appelé On-
.laiieour, luvail payée H.OOii livres, à Londres, et
l'avait portée eu Frauet- où sans doule il In rc-
vendd à .lahaih. (jet (tudaue.our était '< de la
coj;noissiiiie,e du sjeur llennrd ». niieien valet de
cliandire du conuuunde;u- de Souvré, qui tenait
dans le jardin de« Tuileries un reslaiirnut où tous
les élégiuts et les gens de qualité ee donnaient
rendez-vous. Comme, le pâtissier à la mode d'alors,
le sieur Triliou, dont le i.aliiru'l était cité, il se
Miël lit de cullection, et avnit acheté à Londres la
tapisserie de MtUcni/rr, |iour en ^'nrnir les jiièces
de sou pavillon. Il faisait sans doute affaire avec
Oudancoiir et trouvait [irès de ses clienls un jda-
cemeut certain de ce que son associé lui pro-
curait.
Sigualon» au.ssi l'achat fait le 18 décembre, au
prix de 7.0O(» livres, d(! l.lnlioi^ir <lu Tilien (la
]'énus d'KsiuKjnr) ; elhi se trouvad entre les ninin»
d'un colonel é qui elle avait coûté ft.OOO livres.
Knr.ore un tableau qu'd faut enlever à la (paierie
de Jabrfch! car il n'est tiiiére aduiis.sible qu'd l'ait
brocanté depuis nvije le cardinal jiour le lui recéder
ensuile ! Celte com-spoudance contient en outre
beaucoup de reuseignements flur Ich tapinserien
que Maxarin recherchait avec tant de pa-ision. On
y Irouvo cités : ÏHhtoirc i/r l)aiid. le Mmi^yr, la
l'itxiion, VlliHldiie d'Ahrahani, Iph Aposlres, une
Sntnité, Jointd, Vllistoirc île Joxfiih, lldiv et
U'indre, Mr/énf/rfl... etc., tapisseries dont |ilusienrs
fijii. raient, en 1K7C. a lexposition du Palais de l'In-
lustiie.
M. le comte de Cosoac, qui a fait eiilri-r tme
'• lire» d'ins un des |ilus inléressants
- Souvenirt, SI! propose <\e faire
h ■ mol niK- piildicatiou Héparée et coniidéle de
tous les passades de la ciinrHiioiidauec de ,M. de
Uord'-aiix reJalifK aux aequi-iiioiis d'fdijels d'art,
en y j'd^inant d'autre- docuinent'* | réciejx. Nous
- . 1. .,i,.M- .111 il fcili-c |irom{)t>-menl ce projet.
Am. IIkiio!» ur. Vu.lbkosmk.
ET ni: LA ClirUOSITH
149
NiMisMATiQ^K DK l'Orient LATIN, par G. Sfhliini-
berper, de ia Socitilc des antiquairef» de Friurc,
secrétaire général de la directiou des sections
historiques à 1 l'.xpoBition universelle. Publié
f»ar E. Leruux, éditi/ur, sous li; iiatruuafjri- de
a Sociéln de l'Orient latin. XU — 520 pa'jes df
texte in-4° et 19 planches de médailles reprodui-
sant 500 types.
L'étude des (euvres parfaites de l'art rétrospectif
it l'exclusive recherche de ses chefs-d'o'nvre ne
snfUseut plus à l'ardente curiosité de l'intellifiencc
humaine qui tend, par l'analyse de tonte chose,
vers une syntliése progressive, capable de lui
donner une ])lus ample conscience d'elle-même et
de ses forces futures. Aujourd'Imi l'iiistoire de
l'art doit étendre son domaine jusqu'en celui des
sciences archéologiques, pour en tirer des révé-
lations sur les objets même les plus connus.
Que d'ouvrages, que de vestiges du passé négli-
gés ou méprisés comme barbares sont redevenus
l'objet d'un ]uiissant intérêt! Au xvi= siècle, les
princes romains bouleversaient sans remords les
ruines du Palatin pour n'en tirer que les plus
belles statues ; et cependant, des décombres et
des humbles débris qu'ils avaient dédaignés, sont
sortis les éléments qui ont permis de reconslitiuT
l'ordonnance et la beauté architecturales de ce
lieu célèbre qui paraissait effacé pour jamais.
Telle la numismatique pour la grande histoire
comme pour l'histoire de l'art: ces humbles
monnayages d'un art souvent grossier, ce sont
les laisses infaillibles des mondes disparus, qui
nous restituent, et leurs vicissitudes petites ou
grandes, et les iulluences les plus pénétrantes
qu'ils aient imposées ou subies.
C'est à ce point de vue élevé que se place M.
Schlumberger. Dans un petit livre plein de vie et
d'attrait, publié l'an dernier (1), il nous avait
instruits des résultats et des surprises de tous
genres que fournit sur le caractère intime des
croisades, l'étude patiente des monnaies fiauques
d'outre-mer. On y voyait déjà s'esquisser les
contours vrais d'un monde à physionomie étrange
que les vieux chroniqueurs, par négligence des
petits faits, ou que las clercs, par fanatisme, nous
avaient montré d'une manière incomplète.
Ce premier travail n'était que le précurseur de
ce grand ouvrage, élaboré pendant des années de
recîierohes et de voj'ages, qui vient de paraître
et de réunir des suffrages qui le porteront haut et
loin. En effet, tant par la masse et la nouveauté
des matériaux que par le cadre extrêmement
vaste qu'il remplit, ce travail dépasse l'impor-
tance de ceux qui l'ont précédé : ce n'est plus
seulement la numismatique des croisades que
l'auteur étudie, c'est celle de l'Orient latin tout
entier. Ce qu'il envisage est cet ensemble d'éta-
blissements militaires ou commerciaux qui
régnaient de l'Adriatique à l'Euphrate et des
bouches du Nil à Kaffa en Crimée, pendant cette
période de 500 ans qui s'étend de la première
croisade à la fin du xii^ siècle, jusqu'à la chute
des colonies italiennes, vénitiennes et génoises
coubommée par la reddition de Famagouste, en
lo71.
1- Les priricipmil's franaues du Levant. iCnprcs les
pl'is récentes découvei tes de la 'numismatique. I^aris,
K. L roux, ;R77 in-8" (Publie partieilenient dans la
Revue des Deux-Moaics, l" juin 1876).
Au milieu de ce conflit iterpétuel entre races si
diverses, l'art du monnayage subit le premier,
selon les éj^xpics, l'ialluence de la nation prépon-
dérante en Orient ; et les débris de cet art, re-
trouvés (j'à et là, sont souvent le seul guide de
l'histoire au uiilicu des variations oubliées on
inconnues.
L'influence byzantine est la i)reniière qui marqiu'
sur les monnaies franqnes du Levant : un ilau-
doin. un IJohémond, frappent, au delà d'Euphrale,
des monnaies purement byzantines où leurs nom-*
occidentaux se parent des formes grec(|nes. By-
zance donne son nom au type monétaire qui s'in-
titule le liesmit, c'est-à-dire le « byzantin. »
L'intluence sarrazine lui succède. Pendant îles
siècles les Francs copient si servilem- ut hulifiar ou
denier d'or desArabes avec ses légendes nmsulmaues
qu'ils ne lisaient pas, qu'on fut très-longtemps à
les distinguer et à s'expliquer le vide manifeste de
certaines séries monétaires de ce tem[)S. Il fallut les
excommunications du pape Innocent IV pour
couper ct)urt à cette imitation qui lui paraissait
sacrilège. Alors hîs princes chrétiens, afin de
tourner la difliculté sans trop choquer leurs sujets
musulmans avec lesquels ils s'enfendaieni parfai-
tement, imaginèrent d'inscrire sur leurs monnaies
des légendes chrétieimes en caractères arabes, en y
prenant le titre à'éiairs et parfois en ori'ant leur
effigie d'un immense turban surmonté de la
croix.
Sur ce terrain d'observation, un livre de nnmis
matique, on le voit, n'est plus un simple cata-
logue de monnaies : c'est une source d'inductions
précieuses. M. Schlumberger l'a bien compris, en
présentant la science qu'il honore comme art de
vérifier les dates et en consacrant plus d'un tiers
de son livre à l'histoire de chaque règne, de
chaque île, colonie ou principauté. Les planches
présentent, au point de vue de l'art, une éton-
nante variété de types exécutés par les chrétiens
d'Orient, depuis leurs premiers besants byzantins,
leurs deniers sarrazins du temps de saint Louis,
jusqu'aux monnaies françaises à légendes fran-
çaises des Lusignan, des Vénitiens copiées sur les
sequius de Venise et enfin des Génois de Kaffa en
Crimée, avec leurs légendes tartares où brille le
nom du grand Kaan de ia Horde -dor.
Ces belles études semblent montrer nue fois de
plus que les races les jdus diverses pourraient s'en-
tendre à merveille si le fanatisme ne venait souffler
la discorde, et qu'une race conquérante qui croi
en avoir terrassé une antre, s'affaiblit tôt ou tard
en se laissant fatalement absorber par elle.
Ahthuu Rhonk.
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Mercredi prochain 15 mai, sera vendue à l'Hôte
Drouot, salle u» 3, par les soins de M« Charles
Pillet, assisté de M. Ferai, peintre-expert, une
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que, Courbet, plus Un intérieur d'écurie par ce
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tmtfTlfT . .!.•> t' uU par do Dramant ; la Jeune
ft f- ni t«'.»)rn«x qtiî aient com-
y J«1<'« I.ofobvr»'; daiitrc:'
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e< 1 Japon et de Sèvres ; d<-
II -. dos liOMlioniiiôres en or
Ci- • nips de I.oui!» XVI; <|Up1-
q le viL'UX meuble? en mar-
q . • uiarqualiirs par la |iiirt't«'
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22 TABLEAUX ANCIENS
CETTE REMARQUABLE COLLECTION
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M. DURAND-RUEL \ M. Georges PETIT
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1 Dalhio.ny
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I Mahilmat
1 .MKISSONlltH
10 MlLI.ET
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1 l'ETTKNKOFKKN
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:; Tkoyon
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1 ZlKM
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TABLEAUX ANCIENS :
(J^ARDIN
Fragonard
(lUARDI
Van Goyen
IIeda
Davili de IIeem
hu.mesnjl
DkBU COURT
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Van der Neer
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l'UtTD'lION
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1^ pelil Voleur de pâli-,
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bigny, de Jontçlic, Disiz, de iJriiiiiard, Uiipray,
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Georges, 7.
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Exposition particulière, le jeudi 1(3 mai 1878,
de 1 heure à 3 heures; publique, le même
jour, de 3 heures à 5 heures.
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TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES
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'' ' • • 1 ' ' nui/o iltin*
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: . , ...iiios ancion-
t :i ot de S«'vrcs, orf»'-
\ sii'rlo, montres rf
«In l(>mp* Mo Louis WI ;
li . , Mes iL's «'•poijiH's Louis \V
t \ \ I rn niftrqtiotprio ot pu arajou.
I . niar<|urt('rie rt on vomis do Mar-
t. -4 <io salon dti tonips do Loni- W.
»'. 'S.
Le tout appartenant à M. E. G*"
HOTKt. 1>B01"0T. SM.Î.K N" 1
Vt «ainedi 18 mal 1878. A 2 heures.
M' Ch. PILLET. rommissaire-priseur, 10,
ni>* do la (ir.inLTo-Hatoliore ;
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Giov.-B. MoROXi
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c«/M<-f li'.ii, qui n est et ne !w?ra visi-
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iM. ALESSANDRO CASTl-LLANI
HOTKL DROIJOT, SAI.LK N" I
Les lundi 27, mardi 28 et mercredi 29 mai 1878
à 2 hourcB.
M« Charles PILLET, commissaire-priseur,
ruo do la (ir;iiif,'o-|t.iloliore, lU;
M. CH. MANNHEIM. <\porl, 7, rue Saint-
(ioor^'o!,.
<;IIBZ I.ESQLKLS fE TnOfVK l,K r.,\T.n*)r^K
Exposition particulière, le samedi 25 mai ;
Publique, le dimanche 2Ci mai, do 1 h. à ii h.
\I)JUDICATI0N' sur une enchère, en la ch. des
not. do Paris, le mardi 'JM mai 1878, de :
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contigus.- Mise .'i prix : llii.ooo fr.; :{" 1 Bois
.'t k. du rhiUoau, 2ru; h.— ,M. à pr.: 2:t(i.000 lr.
Faculté do réunion |iour lo» 2 premiers lots.
S'ad. pour visiter, au oliAtoau, et poi/r ron-
seif^neiiionl», à M" Mas.siox, notaire, boule-
vard. Hauhâmann, 58.
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N° 20 - 1878
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18 Mai.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CLRIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
. Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Aits et do la Curiosité.
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PARIS ET DEPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
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MOUVEMENT DES ARTS
Tableaux et études de Daubigny
Mb Charles Pillet, commissaire-priseur.
M. Brame, expert.
Ile de Bezons, 950 fr.; Péniche (à Bezons),490;
la Rentrée du blé, 500 fr.; Chevaux de labour au
repos, 500 fr.; Plaine à Optevoz, 850 fr.; la Porte
d'Optevoz, 600 fr.; Maison à Optevoz, 1.200 fr.;
Optevoz (village), 750 fr.; Coteau d'Optevoz,
505 fr.; Étang de Gylien, 800 fr. Montée à Val-
mondois, 600 fr.; Ferme de l'Orne, (^25 fr.; So-
leil couchant, à Villerville, 900 fr.; Mare, à Vil-
lervilie, 3.170 fr.; Villerville (pleine mer), 740 fr.;
Portijoie, 2.200 fr.; Départ poiu" la pèche, à Vil-
lerville, 900 fr.; Au Pratier, 805 fr.; Cabane de
Daubigny, à Villerville, 760 fr.; Champ de trèfle
à Anvers, 405 fr.;; Villerville (plage), 530 fr.; le
Ratier, 800 fr.; la Pressée de raisin, 510 fr.;
Labour à Anvers, 500 fr.; Attelage de bœufs ,
505 fr.; Forêt de Compiègne (coupe de bois),
40a fr.; Pont-Marie (Paris), 1.090 fr.; Ile de Vaux,
1.005 fr.; Trcuville (récolle des pommes de terre),
1.200 fr.; La Bonneville (pommiers), I,3G0 fr.;
Moutons parqués, 2.370 fr.; Kérity, les Varechs,
1.450 fr.; Limay (pointe de l'île), 1.030 fr.; Mouhn
Kérity (Bretagne), 1.470 fr.; la Tamise, près Lon-
dres, 1.000 fr.; Bords de la Tamise, à Erith ,
1.060 fr. ; Anvers (la Vendange), 1.020 fr.; Pom-
miers en fleurs, 1.010 fr.; le Canau (en novem-
bre), 1.250 fr.; Pêcherie (Poissy), 1.650 fr.; Viller-
ville (le brise-lames), 1.505 fr.; le Ru (Valmondois),
1.620 fr.; Anvers (Vieux Chemin), 1.105 fr.; Caute-
terets (Mahousa), 3.100 fr.; Cauterets (le lac de
Gaube), 1.000 fr.; Pleine mer, 1.360 fr.; les Gra-
ves, 1.330 fr.; Villerville, 1.580 fr.; Pointe d'In-
queville, 2.500 fr.; Villerville (la plage), 1030 fr.;
Villerville (vue des falaises), 1.000 fr.; Vallée
d'Arqués, 1.280 fr.; Anvers, 1.800 fr.; Anvers (les
Gaules), 2.200 fr.; Villerville (vue de la mer) ,
2.000 fr.; Villerville (tilleuls), 1.200 fr.; La Bonne-
ville (bords de l'Oise), 1.850 fr.; Villerville (les-
Graves), coup de soleil, 1.150 fr.; Villerville (vue
de la mer), 1.600 fr.; Anvers, 2.505 fr.; les Roches
noires (Villerville), 1.100 ; Anvers (la Raviue) ,
1.420 fr.; Parc aux moutons, elîet de lune,1.800f.;
Vendange en Bourgogne, 10.000 fr., etc., etc.
Ce dernier tableau (Vendange en Bourgogne) a
été acheté pour le musée du Louvre.
Total, 223,095 francs.
LES JURYS DES INDUSTRIES D'ART
Il serait , croyons-nous, très-opportun et
très-important d'appeler l'attention du con-
seil supérieur de l'Exposition universelle sur
la question des jurés rapporteurs pour les in-
dustries d'art , du but qu'ils devraient se pro-
poser et des services qu'ils pourraient rendre
à l'éducation de notre goût national : nous
voulons parler de ce fait, que bien des gens
ignorent et qui paraîtra sans doute invraisem-
blable, c'est que, dans la distribution des ré-
compenses décernées aux exposants des diffé-
rentes classes d'industries d'art, dans nos expo
sitions universelles , le mérite matériel de
l'exécution et la valeur technique de la fabri-
cation sont seuls en cause ; quant au goût, \x
l'à-propos ou à l'originalité décorative qui
auront présidé à la confection du modèle des-
siné pour le fabricant et mis en oîuvre par
l'ouvrier, ils n'entrent pas en ligne de compte,
du moins d'une façon apparente ; ils ne pèsent
point dans la balance. Il y a là une erreur
grave et un danger absolu pour l'avenir de
nos industries artistiques.
Voici d'ailleurs ce qui se passe en pareille
circonstance. Les rapports se divisent en rap-
ports généraux sur les grandes branches du
travail et en rapports particuliers sur chaque
classe. Le rapport général est une œuvre d'en-
i:»»
I A (IIRONIQUK DES ARTS
s<>mbl« qni «mbrasse de haut les grandes
tji; ■ ' it au «It^voIoppouuMit «11»
n .0 iirsc ou o«>n)parai$oii
n. • lo# aiilro> natious.
I.. ■ rt'sorv»'' i\ l'apprô-
r: . ...ii\ «jui luolivcnt los
r. «T dans cliaipu* classo.
O li.' tout proinior orili»»
|> i ni"ttn\ (]ui no pou-
>. '- i.ippitrl pt^-noral,
Il . Dans lo pre-
t\\ - pitlHiqnos ot
a >\?, loï travailleurs no
tt «l'une façon |)ralii]ue,
]>: mieux faire. (Juant aux
r.. . ils sont fiiits dans une
d- :i' toute spôrialo , très-pr«'-
n- 1. pour le classonienl par nié-
rr ■ . mais presque toujours
il, ]ias «tire absolumoul
ni rations supôiioun-s qui,
d' los, d«-vraiont tout domi-
n< '• celles qui ont trait à
l") \ d- s modèles, au pnùt
et 'S dans la composition
d' lie. Kn elfet, sil .suffit
d.i i-^o iKiiir être un bon
jr.- 1 ieucc des af-
frt, ■• de la falirira-
ti' • du ciiraclère. ces qua-
lit' _ Il elles soient, aeviennent
in- pour le jugement de nos indus-
Ir: 1 ces qualitrs, il conviendrait lou-
jf. :ier celle d'artiste ou au moins
d ; pont, et par artiste nous n'en-
l«' • utant, mais oncorc
ar' 1 -ation. artiste i)ar
11: "iiner les prc»-
bl' i". Il faudrait
cntiM ']"'■ i^r^iii'"- <ji- iiiMii-iiies d'art fus-
sent rompus à des t-tudes spéciales de cri-
y,,.,.. ...-1, .(,.,„.. ,]o„t la plupart de nos in-
di les plus émérites, ignorent
n< '
'ir)n, d'emploi judi-
. bref do tout ce qui
• l'art sans laqindlo
1 -tire, y sont traib':cs
• 1", la plus fu-
té et Celte in-
:t à la dé-
CI'
c-
n-
a
fi'
de
C-i
ei
•,'dans la
ma'
i^di
impii-
cilè
11. Si
n-
r
c>
ci.
g
Miue
rieo
; éfni-
• haut
,..it dé-
cette ab-
, ■il- dans le
jjiart, LAngle-
.1 d'avoir notre
eo ce sens plus d'un
*ÛC,
iAii»
vouloir
changer à l'organi-
sation a»tuollt> tics jurys de récompenses, nous
demandons instamment que l'on adjoigne au
jury do ohatpie classe dos indiistrios qui tou-
çliont i\ l'ail un juré artiste, orilitpio on
amateur, «pii. par son senlinionl tout à l'ait at-
fiaiiilii di's questions do personnes, par son
goi'lt éprouvé et son éducation j^éiiéralo, soit ù
mémo <lo remplir oetl(> diflioilo mission. Lo
but serait moins do discuter dos mérilos ac-
quis que do montrer la voie oi^ chacun devrait
b engager, en indiquant sur les o'uvres niémes
ce »pie l'on doit poursuivre ou ce que l'on doit
éviter pour répondre à ces principes généraux
de la décoration qui domounMit éternels, que
r«ui soit du Japon ou de la France. .
Ainsi, j\ côté d'un bon et solide enseigne-
ment du d«>ssin, qu il faut il'aliord ai>pelor do
tous nos v(eux, nous souhaiterions une haute
direction du goût. Nous sommes encore les
premiers, grAce à Dieu, mais n'oublions pas
les «'Ibtrls (pii partout sont faits pour nous dé-
posséder de notre royauté; l'Anglotorre, l'Au-
triche, la Helgitpie gagnent chacpie jour du
terrain. Nous pouvons leur résister à morveillo,
mais encore laiit-il ijne nous le voulions et
surtout <pie nous ne négligions rien jiour con-
server et développer cette cpialilé de race «luo
tout le monde nous envie : le goùl. Par ce
temps que nous j)révoyons de coimopulitisme
univorsol, le goùl pourra seul établir une su-
prématie parce qu'il ne s'acquiert pas.
Lo juré auxiliaiK! que nous demandons
pourrait être désigné par le conseil supérieur
des beaux-arls. Nous admettrions môme, pour
ne léser aucun des droits légitimes créés par
l'excellence technique de l'exécution, que le
rapport de ce juré no lût jiublié qu'après la
distribution des récompenses; mais, (mcoro
une fois, nous demandons instamment (jue
quelque chose soit fait en ce sons pour la di-
rection artistique de nos industries.
Louis fiONSE.
NOUVELLES
.*, L'Académie des Ileaux-Arts vient de
décerner un certain nombre de prix de la fonda-
tiim .Monlyon ;i des ouvrage» de librairie
récemment publiés. Parmi les lauréats, nous
remarquons avec plaisir ,MM. Arthur Hhoné et
A. Hougot qui ont (ddonu un prix do 1.000 fr.,
M. Hhoné pour le livre dont nous rendions
compte dernièrement : l'Kyi/ptc d petites jour-
nées, et tiM. Uougot pour SUD Essai surlacriti-
fjue d'art.
,*, M. le ministre des beaux-arts vient de
commandera M. Chassovent une copie du célè-
bre portrait de Corneille par Lebrun.
Oltc coftie o.-il destinée à figurer dans la
maison qu'habitait Pierre Corneille i Petit-
Couronne (Houen;,
/, .M.M, Protais, Thirion et Machard ont été
chargés par M. iJardoux d'exécuter les pein-
ET DE LA CURIOSITÉ
155
ures décoratives de la salle dite du Coniitù
des Maréchaux et de l'escalier principal, dans
es nouveaux l);\tiinents du ministère de la
guerre.
,*," Sauf la section belge et la sculpture
française, toute l'exposition des beaux-arts
îst maintenant ouverte au public. La grande
salle de l'empire allemand obtient un succès
rès-vif et très-mérité. Nous nous bornerons
l signaler les œuvres les plus importantes: la
Foi'fje de M. Menzel, les tableaux de genre di'
lIM. Gussow et Knaus, les portraits de MM.
^enbach et Liehl, les paysages de MM. Acbcn-
ïach, Baiscli, Krôner, Brendel ; diverses toiles
le MM. Fritz Aug. Kaulbach, Gab.Max, Bokel-
nann, Defregger , Ilotf, Brandt, Petcrssen,
3iez, Gebbardt, Gentz, etc., enfin, les sculp-
ures de MM. Begas et Hildebrandt.
,*, Nous lisons dans le Journal de Saint-Pé~
ersbourg :
A l'occasion du congrès international des
irientalistes à Saint-Pétersbourg (1870), le dé-
)artement asiatique du ministère des affaires
itrangères, sur la présentation du directeur
le l'institut des langues orientales attaché à ce
ninistère, M. le conseiller privé Gamazow, a
mtrepris la publication des catalogues des
ïoUections de monnaies et de manuscrits orien-
aux appartenant à l'institut.
Deux livraisons de cette publication ont paru
écemment.
L'une renferme la description des manus-
xits arabes, due à la plume érudite de M. le
)aron Victor Rosen, professeur adjoint d'arabe
i l'université de Saint-Pétersbourg; l'autre
lontient l'inventaire des monnaies des califes,
tressé sous la direction de notre savant acadé-
nicien, M. le conseiller privé Dorn.
Sur 229 manuscrits arabes enregistrés dans
'ouvrage du baron Rosen, un grand nombre
brment l'objet de notices étendues, souvent
iccompagnées d'extraits considérables. Un
Lvant-propos de l'auteur placé en tète, trois
istes alphabétiques (en arabe) : 1° des ouvra-
ges ; 2° des auteurs, et 3° des copistes et pos-
esseurs ; une table chronologique des manus-
Tits datés, enfin trois planches de fac-similé à
a fin complètent ce travail remarquable et en
acilitent l'usage.
L'inventaire des monnaies des califes com-
)rend o62 numéros, sans compter un appen-
lice considérable. Une préface de M. Uorn
ournit aux numismates d'intéressants détails
lur l'origine et la composition du médaillier de
'institut.
Une préface de M. Gamazow, jointe au vo-
ume du baron Rosen, nous communique des
tonnées générales sur les collections de l'ins-
itut et fait un historique de la présente publi-
lation.
Le monde savant appréciera hautement la
ollicitude éclairée du ministère des afi'aires
itrangères, qui a autorisé et subventionné
'impression de ces catalogues. Il attendra les
ivraisons suivantes avec une impatience pro-
Dortionnée au grand intérêt des collections de
l'institut, qui entrent dès à présent dans le
domaine de la science universelle, pour y occu-
lter l;i place qui leur est duc et que leur répu-
tation leur a assignée depuis longtemps.
Le Retable de l'hospice de Beaune
au Louvre
On expose once moment dans une des salles
de l'ancien Musée des Souverains, au Louvre,
un des i)Ins grands tai)leaux daiitel et une
des plus belles œuvres qu'ail vu faire le .w" siè-
cle.
C'est le retable du Jugement dernier, peint
par Rogier Van der Woyden, de I4V3 à lit?,
pour le chancelier do Bourgogne Rollin, lors-
que celui-ci fonda, avec l'auloi'isation du pape
Kugène IV, l'hospice de Beaune, en mémoire
de la poste qui avait ravagé cette ville. Rollin,
chancelier du duc Philippe le Bon, fut le pro-
tecteur des artistes et patrona successivement
Jean Van Eyck et Rogier Van der Weyden.
Le Louvre possède justement de Jean Van
Eyck un admirable tableau qui porte le n° 162
du catalogue Villot, qu'on appelle la Vierge au
donateur, et qui représente ce même chancelier
Rollin.
Le retable de Beaune appartient à l'admi-
nistration de l'hospice. Il a été envoyé à Paris
pour y être restauré et rétabli dans son état
original, car il avait subi, au xvii" siècle pro-
bablement, des retouches inspirées par un esprit
de décence assez ridicule, et qui consistèrent à
revêtir d'habits ou à envelopper de llammes
certains petits personnages nus figurant les
élus ou les réprouvés.
Les travaux de restauration et de nettoyage
n'ont pas duré moins de trois ans et font le
plus grand honneur à l'Administration du
Louvre qui les a dirigés.
Il a fallu scier quelques-uns des panneaux à
ras, pour ainsi dire, de l'épaisseur de la pein-
ture et les réappliquer sur du bois nouveau.
D'autres parties du retable ont dû être sou-
mises au rentoilage. Enfin on a repeint, que
ce mot n'effarouche personne, quelques points
qui avaient soulfert dans les angles des pan-
neaux et dont la restitution n'altère en rien
l'ensemble de l'œuvre.
Le résultat le plus important de toutes ces
opérations délicates et conduites avec une re-
marquable habileté a été de faire disparaître
les faux habits et les fausses llammes qui ca-
chaient la plupart des figures nues. Celles-ci
ont revu le jour, et l'extrême intérêt qui s'y
attache montre qu'on a eu parfaitement rai-
son de tenter cette curieuse et intelligente res-
tauration.
Dans les Anciens peintres flamands de Crowe
et Cavalcaselle, et dans le Manuel d'histoire de
la peinture de Waagen, entre autres, on trouve
reproduit le retable de Beaune, dans l'état de
prétendue décence où l'avaient mis les scru-
pules d'une époque antérieure. On peut donc
comparer les deux aspects de l'œuvre.
Le Jugement dernier de Rogier van der Wey-
IM
LA CHROMQIIE DES ARTS
p..
den. car »! ft^X hor* de doute qu'it np »oit d«» la
jii.\:n «In T" i' *î"'' tlnniand. puisque tous los
ircon*tanr«>5 hi>li>n(jnes
«. est «llVIv». vu IMMif
^ -ur asMs «iir uno
houl nu-dcssiMis d**
n vrrt ipii
•es vnllllll
ç- Il .'iii]"'tt(>, (irni-
1 f»» d<Mi\ |i.iniir mu
• ' lit. <ruii«
(if saints
OMloiino
N lo pajii'
_■ ■ . Le paii-
n. iite 1 l'iifer. co-
?', , kIis. HiMIX |t»'-
, ut relui du rentre
nrlant deux à deiix
M.
' i itis ôtnges. En lifis
es,: il 1' s hommes re-susrit«'s
et ■ aMnie? de l'enf» r qu'à
ri II-, planent dan> le
Cl . Lnlin le Christ do-
uves, se dirigeant respcc-
1 • c demeures, sont de
p itercesseurs, lange
d" 111. lis le:> anges latéraux
n- > que les figures nues.
l'r •'• ••(. r.v rougeAlres en-
U. tes, que l'es-
p^ en outre de la
t* :.x halances et
r. is.
fdurnaisc, en
jiie , surmonte
■ grande composition ne le cède en di-
ii.-.on qu'à l'Agneau mystir/uc des Van Eyrk,
i G and
»
Vierir^; U
tr- * '••
(.
- volet* du retahle où se
■ nt quatre en grisaille,
■.. de saint Antoine,
lit h;\li rhospici» de
-'iation et de la
' sont les por-
' de sa femme
ns, agenouillés
'i accompagnés
:es.
r.il.les; quant
raient «*lre
r Van der
nient.
{lie uti
B<"inn* e»t un** des splen-
prnndioses nutour de la scAne si ingénue, i
ilairo et si noble. '
Par un contraste qui tiut plniro inliniment
l'esprit (le l'artiste, i\ C(Mé di- ces persunnage
divins aux larges ilriilteries, aux gestes ralmei
i\ la physionomie sérieuse, charités d'exjirimt
lo caractère auguste d'un tribunal céleste, I
grand peintre ll.imand a viuilu montrfl
Ihomnie n'cl, dans sa pauvre et mesquin
nudité, dans son aspect cliélif et dans ses ag
talicins. Kliis et réprouvés ont les jambes
les bras prèles, le biisie llii(>t, le ventre groi
la tMe forte. Knirainés pai' les joies de l'exlJisi
ou saisis par les convulsions d'une rage ft
rieuse, ils lèvent les bras, se plitnif, se toi
dent. Les maudits grincent des dents, hurler
et ont des yeux de fous.
Il y n là un c(^té unique, spécialement ci
rieux. Les œuvres de l'époque n ont jania
aborde un aussi grand nombre de ligure-
nues, traitées dans ce sentiment de vérité.
tjuelle ccmsc.ience, quel soin rigoureux cl
jiieiix dans l'élude de tous ces petits corps, et
de tous ces mouvements 1 Les genoux, b
pieds, les maïus, les poitrines, les dos, \<
jambes sont si délicaiemcnt rendus et dé-
taillés, avec de douces et parfois Irès-tJnes
carnations, aven un modelé en demi-teinte
léger, si'^r et solide 1 On sont si bien l'amour
et la dévotiim de la nature dans ces ligurines
un peu gauches (.à eti.'i, mais ou la maladresse
répand un jiarfum de candeur, et qui exhalent
on ne sait quel sens droit, siiiq)le, proftind,
honnête, ce sens adorable de tous les |»riiiii-
tifs.
Le retable de Beaune ne doit rester que
deux mois au Louvre. Le jour où il partira,
sera un jour de grand regret.
Ce serait un nouveau et beau joyau pour lo
Louvre que ce retable, qui est considéré
comme le chef-d'o'uvre de Hopier Van der
Weyden. Notre musée n'a [loint d'«ruvr<'8 lla-
mandes de cette espèce, de «.'tle grandeur; il
n'a point de tableaux de ce Itogicr Van der
\Ve\den, le maitre de .Memlinp, et l'élève (!•
Van Kyck, après lesquels il fut l'inspirateur >
tout l'art dans le nord de l'Europe, uu x>
siècle.
Mais, nous le répétons, on ne peut ici qu'ex-
primer des regrets de voir partir ces magni-
liqiies panneaux; car il ue semble pas i)ro-
bible «piils eniretii jamais dans notre prande
colb-rtion de Paris, malgré le vif désir qu'en
ex|»riment tous le» amis de l'art.
.Nous ne savons, en effet, ni si l'hospice do
Beaune serait disposé .'i se dessaisir de son
retable, ni si la (Jiambre voudrait, le cas
échéant, ouvrir, c«iriim<' pour la fresque de la
Magliana, un crédit extraordinaire, destiné à
l'achat de cette pièce sjilendide.
DURANTV.
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
.. ut
Je U<tun à vous parler de l'exposition d onivre»
d'art aelnellemeul ouverte au C'-rcle art clique de
Bruxeller!. Ceet daos ces expositions privées que
ET DE LA CURIOSITÉ
157
se voit mieux le courant de l'art. On e?t là comme
dans l'atelier, au milieu du déshabillé des prépa-
tions, et c(!la n'a pas rimporlunce apprêtée des
expositions ofticielles. Cependant, j'éprouve un peu
d'ennui. Nous qui, par notre âge et nos eouvic-
tions, sommes les amis des jeunes, nous nous at-
tendions à un elTort, et il y a lassitude au con-
traire. Est-ce bien lassitude, après tout? Et ne
serait-ce i)as cette ell'royable paresse qui pèse si
lourdement sur la i)lupart des jeunes peintres bel-
ges ? J'ai à m'expliquer. Le labeur du taltleau, la
recherciie «l'im î.,'rand caractèi'e et d'une forte
expression manquent à la jeune école. Il y a une
tendance [iresque universelle à se satisfaire de
l'impression. C'est-à-dire que l'esprit s'arrête au
moment où il a le plus besoin de s'exercer. Je ne
sais s'il est un autre mot que paresse pour expri-
mer cela. Je ne voudrais pourtant pas dire impuis-
sance.
Non, l'impuissance n'aurait pas ce beau jet de
quelques-unes des préparations du Cercle. On
sent seulement qu'on est en jjrésence d'artistes
dont l'éducation a été mal faite.
Il est certain que la Marine de M. Artan, par
exemple a des qualités exceptionnelles de tinesse,
et cependant, aucun amateur sérieux ne l'accepte-
rait si ce n'est comme une grosse indication
incapable de donner la continuation dans le
plaisir qui fait l'attrait des œuvres d'art. RI.
Ch. Hermans, à propos de qui l'on a fait du
bruit, n'arrive pas davantage à se formuler. Ses
deux figures de femme se ressentent plus de l'ate-
lier que de la rue. Une chose m'étonne chez ce
peintre, c'est que son exécution s'accorde si peu
avec ses tendances. Il a une énergie dans le cer-
veau qui ne va pas avec la médiocrité de son exé-
cution. L'esquisse qui s'appelle Tète de jetme fille,
est brossée dans des pâles grasses ; mais le blanc
rosé de la ctiair se fait brun dans la demi-
teinte sans ces adorables finesses qui sont dans la
nature. C'est le portrait d'une femme par un
bonnue qui ne voit pas la femme. L'autre étude.
Femme aux bocks, mérite un reproche plus grave
encore : elle est commune. Cette figure a des
tons de buis sec sur un fond de sirop, et le des-
sin n'existe pas plus dans les bras que dans la
ête. Une Fantaisie de M. Emile Sacré est tout
aussi mal dessinée. En outre, les rose, les bleu,
les caroubier, qui forment l'accord du tableau
manquent d'harmonie. Une qualité rachète en par-
tie ces défauts : la chair a une puli)e nacrée, qui
rendrait presque attrayante cette fille mal bâ-
tie.
Je suis plus à l'aise pour parler des deux toiles
de Smits. Il peut manquer de dessin et de modelé
]iar moments, mais il n'est jamais vulgaire et il a
à demeure un sentiment fin dans la couleur et
l'expression de ses figures de femme. Catherine
mêle le rose pâle de ses joues aux bleus
éteints du fond, avec des douceurs tout à fait par-
ticulières à l'artiste. Mé/anco/ie est dans la même
note tranquille et harmonique : c'est un peu de la
couleur de Véronèse et des Vénitiens dans les gris
brumeux du Nord.
M. Camille Van Camp semble partir d'un même
principe. Il a des élégances minces qui, parfois,
tournent au poitrinaire, avec un sentiment déli-
cat de l'expression. Il garde une personnalité
fine, une honnêteté de travail, au milieu des bru-
talités lâchées des peintres de son milieu. Je me
plais à reconnaître chez M. Louis Verwée un soin
pareil dans l'exécution de ses tableaux. L'Anneau
est l'œuvre d'un esprit tenace qui manque de sou-
plesse mais nullement d'émotion. A .\1. Wilson,
(pii envoie u'.ie Trte détude, je ferai le reproche
de i)0usser la chair au ton lie de vin, et puis la
touche est molle. .M. Wilson avait une meilleure
exposition au cercle de la Chrysalide, on s'en
souvient M. Cardon sait campi-r une ligure; mais
le ton est toujours un peu froiil. .M. Cogcn, au
contraire, chendie les tons clairs et jolis; j'avoue
n'avoir jamais rencontré de pêcheurs aussi lus-
trés que ceux qu'il [leiut. Cela doit dépendre des
points de vue. Je signalerai des tendances excel-
lentes chez -M.M. Th. Gérard, Eontainr,-, Heinhei-
mer, Ringel, llaeynialkers, qui indiciuent très-
nettement la figure en plein air, et cliez .M"« Clé-
mence Van der Droeck. Il y a aussi des portraits à
citer, ceux de M.M. llennebicq, Bourson et Lam-
brichs.
J'arrive aux peintres de la gaieté. C'est un mot
qu'il faudrait définir. Lei peintres croient avoir
reculé les limites de la gaieté quand ils ont fait
un vieux monsieur dormant les pouces entrecroi-
sés sur le ventre, ou un jeune monsieur pris du mal
de mer devant deux marins qui se le montrent
du doigt. Cela n'est ni comique ni gai. Il faut se
reporter à la grimace humaine de Jean Steen, à
l'énorme plaisanterie de Jordaens, pour savoir
combien la gaieté a changé. L'époque n'est j)lus à
la farce haute en gueule, et Jean Steen aurait de
la peine à faire accepter ses gaillardises dans une
scène de genre contemporaine.
La société moderne a une drôlerie froide, une
gaieté sans rire, et cela est devenu le vrai comi-
que aujourd'hui. Il faudrait consulter à cet égard
certains acteurs de ce temps, qui ont merveilleu-
sement exprimé la tenue correcte de cette gaieté
à part. Or, je trouve que la plupart des peintres
qui se croient gais ne cherchent pas assez la note
comique là où elle existe vraiment. Souvenez-
vous du Ventre parlementaire de Daumier, de la
Comédie humaine de Gavarni, de quelques plan-
ches mordantes de Félicien Rops : il y a là ua
comique intense, terrible, qui vous emporte. Au
rebours, les artistes fout de l'esprit, peignent des
intentions, réalisent des mots, des situations, un
comique littéraire qui est le contre-coup des vau-
devilles. Ou bien ils tirent la langue pour nous
obliger à rire. Je trouve, par exemple, que M. Eu-
gène Verdyen, qui donne une note si heureuse
dans sou Coin du Boulevard, n'a plus le même
bonheur dans ses Affiches, une aquarelle anmsantc
qui souligne trop ce qu'elle veut dire. Les deux
frères Oyens n'ont pas cet esprit pointu, mais ils
ont une tendance à grossir la grimace de leurs
personnages, comme s'ils se défiaient du public.
Chose singulière, j'ai grandi en même temps
qu'eux et il y a bientôt quinze ans que je les suis à
travers les expositions. Nous avons tous changé
eux seuls sont demeurés au même point, traitant
les mêmes sujets, peignant de la même manière,
progressant dans un cercle qui ne s'est pas
élargi. C'est encore de la force, cela. Quelque
chose expliquerait cette immobiUté : MM. D. et P
Oyens sont Hollandais.
(A suivre.)
Camille Leuornier.
158
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BIBLIOGRAPHIE
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1- III-
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i la
'■ 1.1
'T.ll'pJC M'-
Cii. E.
flo-
Porrot. d<> rinstilut do Kranro. — IN mai 1878;
havul (1 Anirors. sos onvros ot sos doctrines,
par M. Henri Itclaluirde, i1t> l'Institut de'
iraiiro. ..im.>
I I
Jouniiil (li's DH>o($, i, (>, 1 1 ,17 mai; les I^mux-
Arts à ri"\p(i>ili(>n, par M. C.harlt's CléimMil.
Le Sitrti. 10 tuai ; les Iloaux-Arls à l'Kxponi
sillon, par M. ('astagnary. — 1.1; l.a Hevuc des.
Nations, par ^I. Henry llavanl.
J<)urniil of/iriri^ |2 ni.ii ; la Chine, par M.
I lianinos. — ir. mai; les oxposiUons wnivor-
'lles, nar M. Henri nandrillarl.
/.-■ /V<n»rrj/s, i niai ; Deux amateurs parv,.
;ens, par M. (!h. Tiniltal. ,, ,
Vnris-Journal, 10 mai; les Bcaux-Arts à
rExjiosiliou, par M. IJerlall.
linui- Suisse (les lioiu.c-Artu, n" 7; les fro?n ,
que? d'Holhein au palais Opiscopal do GoiTd,
par lî. Pihier.
Athciurum ; i mai, la Ilot/al-Acndemy {["' arti-
cle) ; la hociôlés (les iieinlrcs à l'aquarelle"
(1" article) ; la (irosvenor (Jallery (1"" article). '
Acodem;/\ i~ avril, les temples des juifs, etc., '
par James Fer^'ussun (compte rendu par W. '
Simpson i; î- mai, exposilioii de dessins de
maitres liollaiidais, au Iiurlin;ftorv-Club (!•• ''
article), par M. llealon.
Le Tour du Monde, OOfi" livraison. Texte : ,
Voyape on (JrAce, par M. Henri Belle (1801- ,
18li8-187i). Texte et dessins inéilifs. Dix dessins '
de H. Helle, Th. Weher et KanlTmann.
J.jurwd de la Jeunesse, 281" livraison. Texte:
par M""" Colomh, Th. Lally, Léon (lahun, P.
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avec fil ifravores dans le texte et 2 f^ravnré»
hors-texte d'après un dessin de Mapliaèl et la '■
■f"te de rire, titre im|)rimr;en roiigo et noir. '
Tirage ;i part à iiO exemplaires sur grand
;'a|»ier <lo Hollande avec les deux gravures
avant la lettre et la Télc de cire, par M.(iail-
lard, en douhle épreuve, et ,'i 100 exemplaires
sur papier ordinaire, des articles ftarusdans la
Gazettr des IU'fiii.T-Arts. Kn venie chez M. Dé-
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Hfillando, et de ;J franco pour le pajtier ordi-
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i59
pour la plupart, de merveilleux échanlillons de
l'art céramique aux xV et wi'^ siècles. Uue di-
zaine de vases siculo-arabes datent de 1400. Uu
buste, un bas-relief et une fontaiuo de Lucu délia
Robbia vieuneut ensuite. Puis, toutes les fabri-
ques les jjIus renommées de 1 Italie : Call"af,'iulo,
Gubbio, Pesaro, Dernta, Caslel-Durante, Faenza,
Urbiuo, Roma, Caslelli, y sont représentées par
des morceaux do clioix. Beaucoup «ont l'œuvre
des plus f.imeux artiï^tcs, les Giorgi Audreoli, les
Orazio Fontana, les Francesco Xaulo, Giau Paolo
Savino, Carlo Antonio Grue, etc. Elles portent
presque toutes soit le nom du maître ou sou
signe, et souvent une date. Outre les sujets reli-
gieux ou m\tbologiaues qu'elles reproduisent,
beaucoup contiennent de gracieux i)ortraits do
femmes avec les écussous des plus illustres fa-
milles. Ou ne saurait trop admirer l'état de leur
conservation, la vivacité des couleurs et des re-
flets métalliques cbez certaines, la beauté et l'ori-
ginalité des décors.
Nous regrettons que l'espace ne nous permette
pas de décrire ici quelques-unes des plus remar-
quables; nous ne laisserons cependant pas que
de signaler le beau portrait de Charles-Quint,
coupe ronde, n» 269; le no270, Hercule terrassant
l'hydre, aux armes des Montmorency; G^'gès et le
roi Candaule, n*" 275 du catalogue ; les n»» 34, 48,
53, 65, et combien d'autres encore ! Surtout
n'oublions pas deux pièces très-rares de la cé-
lèbre porcelaine des Médicis : une cuvette et un
plat rond, décorés d'après des dessins de Jules
Romain, portant comme marque de fabrique le
dôme de Santa-Maria del Fiore et l'initiale de
Francesco.
La collection de M. Castellaui sera exposée à
l'hôtel Drouot, salle n° 1, les samedi et dimanche
25 et 21 mai et vendue les lundi, mardi et mer-
credi suivants, par le ministère de M^ Charles
Pillet, assisté de M. Maunheim.
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contigus. Miso îi prix : 1 l.i.itoo ir.; :i" 1 Bois
'i k. (in chAliMii, 2M) li.— M. à pr.: 2:«<i. (»()(> Ir.
Farullè (le ivunion pour li's 2 premiers lois.
S'ad. p(inr visiter, au chAtcau, et pour ren-
soijjnrmiMils. à M" Massion, notaire, boule-
vard llaussmnnn, liH.
A 11.1
M\
SSION
manu, 2
1
ACT.
2
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2
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:)
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I)
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.T
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36 ACT.
U^TI/llIiJ -fi'*" â o t^cos en l'é-
i I lUll^d.'td'.'l^iNlud.MleM''
, iKtlain», à Paris, IIS, lionl. Ilauns-
i mai 1H7H, midi.
Mi 80 i\ prix
<1<) i-lin({ui> aoliun.
Ass. (JKNKRAi.KS (incnndic) 2S.()00 f.
Ass. ubni-;kai.es (vie) . . 20.000
NATlONALK (incendie) . . , 18.000
l'HKMX (incendie) .... fi.OOO
UHiiAlNK (incendie) . . . 12.000
l'HANCE (incendie) .... i.OOO
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la Chronique des A ts et do la Curiosité
Un an
PARIS ET DEPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Salon de 1878
L'exposition des ouvrages des artistes vi-
vants s'ouvrira au palais des Champs-Elysées,
auiourdliui samedi 23 mai 1878.
Le public entrera par la porte principale
(côté de Favenue des Champs-Elysées). La sor-
tie aura lieu par la porte Est (côté de la place
de la Concorde). , ,. .
Les lundis, mardis, mercredis, vendredis et
samedis, il sera perçu un droit d'entrée de
i franc par personne. Le dimanche et le jeudi,
l'entrée sera gratuite.
Dans le cas où l'affluence des visiteurs se-
rait trop grande, l'administration se réserve
la faculté de fermer momentanément les
portes. . * 1 • ^
L'exposition sera ouverte tous les jours à
dix heures, sauf le lundi, où elle ne sera
ouverte qu'à midi. — Les portes d'entrée
seront fermées à cinq heures un quart. —
On fera évacuer les salles à cinq heures trois
quarts. . , i. . ,
Le dimanche et le jeudi les portes d entrée
seront fermées à cinq heures. On fera éva-
cuer les salles à cinq heures et demie.
La porte de sortie sera fermée, tous les
jours, à six heures.
Statue de M. Thiers à Nancy
Le dépôt des esquisses se fera à l'Ecole des
beaux- arts de Paris, jusqu'au 14 juin au soir,
par la porte située quai Malaquais.
L'exposition sera ouverte au public le di-
manche 16, le lundi 17 et le mardi 18, de dix
heures du matin à quatre heures du soir. Le
jugement sera rendu le mercredi 19. L'expo-
sition, après jugement, aura lieu le jeudi 20
et le vendredi 21, de dix heures du matin h
quatre heures du soir.
Les projets envoyés au concours devront
être retirés dans les troi-* jours qui suivront
la clôture de la dernière exposition.
En conséquence des dispositions ci-dessus,
MM. les artistes sont priés d'expédier franco
leur modèle à l'adresse de M. l'inspecteur des
beaux-arts, à Paris, avec indication sur l'a-
dresse de leur dépôt à l'École par la porte si-
tuée quai Malaquais, et avec la mention :
Esquisse pour le concours de la statue Tkiers de
Nancy.
Dernièrement, à l'Ecole des beaux-arts, le
jury, appelé à se prononcer sur le concours
annuel de perspective (section de peinture], a
décerné les récompenses suivantes :
Médailles. — MM. Bogino et Lemains, élè-
ves de M. Lehmann ; Munier-Florimond, élève
de M. Munier-Florimond ; Merwatz, élève de
M. Lehmann.
Mentions. — MM. Cresson, élève de M. Gé-
rôme; Taravant et Poirson, élèves de M. Leh-
mann; Réraon, élève de M. Gérôme; Lan-
delle, élève de M. Landelle.
ENSEIGNEMENT DU DESSIN
A la suite d'un rapport adressé par M. de
Chennevières et publié dans le Journal officiel
du 23 mai, le ministre de l'instruction publi-
que, des cultes et des beaux-arts a rendu les
arrêtés suivants :
TITRE 1er
ENSEIGNEMENT DU DESSIN DANS LES ÉTABLISSEMENTS
PUBLICS d'enseignement PRIMAIRE
Art. le"". — Le programme de l'easeigûement du
dessin dans les écoles normales primaires et les
I.A r.HROMQllK nKS ARTS
f<olr« pnoiâirr» fup^rifuro» fM dÏTi»* on trois
:urut .
'. ilion.
i il le ^icfiu'' «lo leur force. soTtmt
•{>l>ii<iuv« * tel ou l«l gonrc d'étude».
Art.
\jr .!
r..
' ••.7»r#.
.,ro romprnul :
ilroJlM. pcrppndiculnirof».
,'. - (iM |troi>orlion-
l.rrs «loiiin'-s ;
iri']in!» foriiK^i'S par
il!» trianglos, do» pa-
7.09 ;
•PS, cercles, roiirboB à
.>p inscrits <lnnp nn cercle.
i.li<. t.ls i]Ui« le cube, la
. , l.rll, .; .
Us
1..S
.u\ ;
res (le la perspective.
Itntin (fomemrnt.
Art. 3. — Le dessin d'ornomenl comprend :
!>" nidimenU de loruement, tels que :
>U parallèle» différents de mesure et d'è-
it:
. n linéaires ;
ires de mesure égale formées par
<j/ ntournées ;
variétés, et autres orne-
nt, '■■''><-ture, tels que dcuti-
c , ''te.;
] ; J, s profils d'objets, tels
q . 'l vasfp ;
j_ jucmcnt profiremenl dit.
De$$m d'imitation.
Art. 4. — LeoMigneinenl du dessin d'imitation
eompren'î :
I - dessinés, gravés ou litho-
g- ■ ' veux des élt'ves ;
! ■ •]>eri\\<t d objets nrti-
ft, -M l'espace ;
iriit» et feuillages ;
: de l'ensemble de la figure
,:• , !, .ri.rn. " ■■t.
Xj\ i, — ■ pn'-cédent sera suivi
(ko* \r* *^'. - ' . . ';.-- -l lo» écoles primaires
ot 1 «i»<igneiDent du dessin e»l ou pourra être
orfanûé.
TITRE II
M»r«^r«rTK.*» Arruci»LU acx étailissuie^ts d'kîi-
- StCO!n»AIRK «T A CMKX I.'«:«»IUO!«ai«!«(T
Mof/elrj.
Art. «•».
Mim à 1
4eMio '.' ■•-.
TTonl't--
te» pbot^,;;-,.
re. du
'j iijiii'iii'^n de-
tre de linstruc-
--, sur l'aviB du
. .;.l adiDues qu'en
Innt iju'ollcs reproduiront dos dessins on i\o^
ostantpcs.
l'ntfesseurs.
Art. 2. — Les professeurs do dessin sont nom-
mé» par lo ministio ; ils sont rlioisis : l» parmi
les nnciiMis (•li''Vi's de l'ocolo nationale des Iteaiix-
arts de Paris munis des diplômes ol eerlilleats de
capacitif établis par rarrt*'tt'' en date du 8 août
ISTfi; i» parmi les artistes jioiirvus d'un ccrlillcat
de caitacilé délivré A la suite d'un examen spécial
dont les conditions seront ultérieurement éta-
blies.
Insprriiit'ix.
Art. .3. — L'cnseignenii'iit ilu (lessin, dans loua
les établissements jiublics d'enseignement pri-
maire oil cet enseignement est donné, sera soumis
h une inspection spéciale.
Los inspecteurs (le col ordre seront cboisis jiar
le ministre sur la iirésentation du conseil supé-
rieur des beanx-arls.
Le directeur des beaux arts et le directeur de
l'enseignement primaire sont cbargés, cbacun en
ce qui le concerne, de l'exécution du présent
arrêté.
Paris, le 21 mai 1«7«.
A. Bardoux.
NOUVELLES
.*. La 1" vacation de la vente Lanrent-Ri-
chard a produit 4."i2.<10;) fr. Nous publierons
le;- prix des principaux tableaux dans le pro-
chain nunit'Mo.
.*. La deuxième sous-ccimtnission de la com-
mission supérieure de l'Kxposition universelle
s'est occupée du premier travail de la nomi-
nation des membres du jury des beaux-arts.
Ces membres sont au nombre de soixatile-
Irois, dont trente-deux étrangers et trente et
un Français. Ces membres sont ainsi ré-
partis :
Peinture, 20 étrangers et 1!» Français.
Sculpture, 4 étrangers et 4 Français.
Architecture, !i étrangers et ;» Français.
(iravure, lithographie, etc., 3 étrangers et
3 Français.
A l'unanimité, le duc d'Aoste a été nommé
président.
.*. Nous apprenons avec plaisir que notre
collaborateur, JA. Kugéne Muntz, bibliothécaire
de l'école des Beaux-Arts, vient d'être élu
membre de la Société des Antiquaires.
.*. L'Académie française vient de décerner
un de se» prix de la fondation Marcelio
fiuérin à l'ouvrage do M. Henri Jouiii : David
d'Anger», sa vu', son œuvre, ses écrils et ses
contemporains.
,*, Le musée d'Anvers vient de s'enrichir
d'une œuvre capitale de Rubens : un portrait
d'hornme A rni-c-irps de la meilleure qualité
ET DE LA CURIOSITE
163
de peinture. Ce portrait, dit VAthenœum belge,
est. bien connu des amateurs. Non-seulonient
il faisait autrefois partie d'une collection célè-
bre, la galerie Van Saceghem, mais il a été
gravé, ainsi que son pendant, — un portrait de
femme, — par le graveur Sjjruyt. Les deux
toiles ont été décrites par Smith sous les n""
889 et 8'JO de son Catalogue raisonné. La
femme fait actuellement p irtie du cabinet
Wilson.
Le personnage représenté dan-. la tuile du
musée d'Anvers semble Agé d'une quarantaine
d'années. Il est blond et porte une barbe lé-
gère. Il est vu presque de face et complète-
ment vêtu de noir. Le pourpoint est de satin
broché, le manteau de drap, et ce manteau,
ramené horizontalement à la hauteur de la
poitrine, est serré au corps par le bras gauche
allongé, qui tient le chapeau, visible seulement
en partie.
La main droite repliée repose sur la hanche,
La tête ressort vigoureusement sur une large
draperie rouge; elle est d'un admirable mo-
delé.
Une large collerette plissée recouvre le haut
du buste et touche à l'emmanchure du [»our-
point.
Nous avons constaté, au sujet de cette col-
lerette un détail curieux. Le personnage por-
tait d'abord une fraise à tuyaux, et par l'elfet
perspectif, la tète se détachait sur cette partie
du costume dont le bord extrême gagnait la
crête de l'oreille. Mais la mode changea et la
fraise à tuyaux perdit de sa raideur, pour dis-
paraître, comme on sait, vers le milieu du dix-
septième siècle. Sans doute par un caprice de
son modèle, Rubens fut contraint de modifier
la collerette primitive en la rabattant. Mais les
traces de la première version sont encore vi-
sibles.
Le portrait dont il s'agit et son pendant
avaient été adjugés à la vente Van Saceghem
à M. le comte de Cornelissen au prix de 11.100
francs les deux. Il y a vingt-sept ans de cela.
Nous croyons savoir que l'homme seul a été
payé plus du double par le musée d'Anvers, et
c'est peu de chose assurément.
CORRESPONDANCE D'ANGLETERRE
Les autorités du South Kensington Muséum
ont été bien inspirés en choisissant leur succur-
sale à Bethnal Green comme le siège de l'exposi-
tion du mobilier ancien qu'elles avaient préparée.
Bethnal Green Muséum est placé au beau milieu
du quartier des travailleurs, — c'est le faubourg
Saint-Antoine de Londres, — et, dans son voisi-
nage immédiat, se trouve le chef-lieu des ébénis-
tes, des sculpteurs eu bois, et des fabricants de
meubles établis dans la capitale. L'idée de faire
connaître à cette colouie iudustiielle les chefs-
d'œuvre du mobilier du moyen âge et de la Re-
naissance pourrait bieu porter des fruits dans son
industrie. San? prétendre lutter avec les splen-
deurs du musée de Cluny, ni même rappeler
les attraits de l'exposition << Alsace-Lorraine »,
les objets empruntés par les autorités du South
Kensiiigtou aux différents châteaux du pays, ou
puisés daus les collections des amateurs, sout di-
gnes d'attirer le monde fashionable de Londres
dans ce quartier peu aristocratique; bien que ce soit
pour les ouvriers surtout que cette collection ait
été formée.
La distribution du mobilier est faite par natio-
nalité, tout en conservant, autant que possible,
la suite chronologique.
A voir les premiers exeuqjles de l'art italien du
.\iv« siècle, on serait tenté de croire que l'inva-
sion des Barbares avait eu pour résultat de dé-
truire presque entièrement l'idée même du con-
fort, pour lequel les Romains de l'empire avouaient
un culte sincère. A voir les sièges, les sellettes,
les fauteuils qu'on fabriquait en Italie au xv« siè-
cle, on dirait que, même depuis le temps du roi
Dagobert, l'idée d'être à sou aise était de-
venue de moins en moins importante. Du reste,
la beauté de la sculpture, surtout en bois de
châtaignier, rachète bien des désagréments phy-
siques qu'occasionne le mobilier italien de cette
é[ioque.
L'art allemand qui, h son début, se distingue
peu de l'art flamand, est représenté à Bethnal
Green par de nombreux objets qui nous frappent
plutôt par leur bizarrerie que par leur beauté,
et cette impression ne se dissipe pas, si ce n'est
iuqierceptiblement, avant la fin du xvui* siè-
cle.
La France ayant subi, avec Marie de .Médicis,
l'influence italienne, répand aussitôt ses propres
lumières sur les pays voisins, quoique sans doute
les intimes relations qu'avaient les Tudors avec
les princes et les papes italiens entrassent pour
quelque chose daus le goût pour les meubles
sculptés que les Anglais développaient de si
bonne heure. On suivra bien ici la transition du
style lourd et empesé qui trouvait sa dernière
expression dans les meubles de la reine Anne,
aux délicatesses de forme et à la pureté des li-
gnes de l'époque de Chippendale et de- ses com-
temporains à la fin du dernier siècle. Et l'on peut
également tracer le contre-coup de l'influence de
Boule et de Gouthière sur l'art français. En spé-
cimens des mobiliers chinois, indiens, japonais et
persans, l'exposition est extrêmement riche, et je
compte revenir plus en détail sur ce sujet.
Les amateurs delà porcelaine japonaise, connue
sous le nom de Nankin, pourront voir en ce
moment chez M. Masks la belle collection de sir
Henrv- Thompson, chirurgien distingué et artiste
de mérite. Il serait difficile de trouver, même en
Hohande, où depuis le seizième siècle le goût du
« bleu et blanc » a été si vif, une collection supé-
rieure à celle-ci en objets à la fois rares et
superbes. Rien ne saurait donner une meilleure
idée de la place qu'occupe l'art japonais dans
l'histoire esthétique que ces trois cents exemples
réunis par sir Henry Thompson. Ceux qui connais-
sent le livre de Stanislas Julien apprécieront le
goût et la science qui ont également inspiré sir
Henry Thompson. Ils lui sauront gré d'avoir
coopéré avec M. Whistler à répandre par le
moyen d'un catalogue illustré la connaissance de
ses chefs-d'œuvre. Suivant l'exemple de M. Albert
Jacquemart, ces deux artistes, également enthou-
siastes pour le « bleuet blanc », ont reproduit
i^
LA eu HO MO II: ni: S akts
1 .-.., r.,,^t „n i^n lier» de la
>a nianif lo burin
! <>s tlossins fonl
< >t (1 une liniito
, . uvf ; mais M.
A - se* osquissos une tcn-
.jui .!..nni' nu iiouvoaii
(■(> «alalopuo
:.T«"l v^,i\ povir
Uf , |K»rt:ul4iUti jajtouaiso et do»
Il u d tlf Urr iju'A doux rouis ot vinpl oxom-
pUire», dnnl un nomliro liimit^ o>l n'S'^rvi'' nu
\*ab\tc, 1 • MM. Kliis .1 Wliilo.
«S», Xow I
L'c«pnt de Mlf-(roT<«rniu«ul di'jk a^soz Tort rlioz
■ • ••' — ' •• ')!• i\ 1.1 pulitiiiiic, «
-rUniil |tcu à yo»
.. v.iiis ai jiarli^ dans le
■ « («ar IfS anl<tril»''s niiini-
!is d<' province pour olt-
t en pormanonco soit pour un temps
uii" parlio dos trésors amassés au
1 Nslioiinl tîallory, ot au South
M on devait s'y atlondro. leur.»
! <rl<'- sans ri'i^uUat. Mais au lion do
r. los niuniripalilés se sont vaillam-
i r<Puvro p -iir rir'ci.injilir les vroux
!iyon<i. Ht-jà à •ila^^^.'nw. .Manoliostor,
Mm et ailleurs, des must''cs de
fondés. Les fonJs souscrits
tés à l'achat de reproductions
-, et ensuite à former des
lî- <i 1 1^' i.- d'art contemporain.
,.,...,. f ,1,,., „„ç nMélirilé du monde
1 surtout ronnu par son
-i-..jtp à Innalyse de la
formes, Voudrait que les
- "nt au moins les éléments
de U lumu^re et deg luis ijui régis-
•• de la euulour. Anlrofois les grands
que Léonard et Mirliel-Ange ne
|ia« de recourir aux connaissances
- que la géométrie et l'anato-
iin que les découvertes d'opti-
I autres furent euivies des
II. M. Ix)ckyer se ydaint
t Ipg artii'tos se
[>lus rudimen-
t'ie, mais il
(«•s qui ont
,. - . M iii'-nts de la
lont que. tandis que
- •• d'un cheval sont
i fuite de» rou-
'-t \i- résultat
théfie, M.
ix tatticaux
et démontre
.que, les artiste»
• l de la vérité.
t'-mp» originale,
■II-, point de vue
' i)f vur» de l'art,
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La urnisou Cassell jouit depuis des années du
privilège iufontosié de populariser la liltéraluro,
li's si-itMU'os et toutes les eounai,<saures utiles. i;(is
éditeurs entreprenants viennent uiijoiud'lini con-
vier le pulilif A entrer avec eux dans li! domaine
des heanx-arts. Dans ce but, ils oui lancé leur
Maijozinr of Art, qui, à en juger par la preiuière li-
vraison, promet d'être un iiislnmieul île vulgari-
sation très-bien fait.
Chaque livraison de ce Magasin de l'.Vrl est en-
richie <le plusieurs gravures, tant des œuvres
contemporaines, <pii ont attiré l'atlcntiou el l'ap-
probation générales, «jue de rejiruduilioiis de
ehefs-d'ivuvre do l'art ancien. Il faut remlre celle
justice aux éditeurs qu'ils u'onl épargné auniiic
peine pour maiuleuir bi répiilalion (lu'oiil acipiisf
les graveurs sur bois anglais.
A la dernière séance de la Société des Aulujuai-
res, un membre a ex|iosé un émail do Limoges
qui a été roconnu comme datant du xiii" siècle. Le
sujet de l'émail est le Clirisl sur la croix.
Au-<lessous est la Vierge. Sur le revers, le CbrisL
en gloire, avec les symboles desqiialre évaugélis-
tes aux extrémités de la croix. L'émail élail •sur-
tout intéressant à cause de l'influence orienlali-
qu'il indique, ù celle époque, parmi les Lravoil-
leur.- de Limoges. L'idéo de représenter le Chri«l
couronné, el les deux pieds séparés, n'élail pas en-
core acceptée en Occident, comme elle l'a élé plus
tard.
A coté des galeries de tableaux ouvertes en eu
moment, il faudrait réserver une place pour dire
un mol sur les esquisses el dessins de l'école
hollandaise, qui se trouvent au Hiirlinglon Fine
Arts Club. Nous trouvons ici, réunis dans un petit
cercle intime, rpwbpics rares échantillons de no»
meilleurs amis : Ostade, Diisart, (jovaert, Flinch,
et Nicola.-; Maas, iiarnii les [leintres de genre; Van
Goyon, SaurcJam el (^uyp, partni les paysagistes ;
de Hcmbrandt, il y en a une vingtaine donnnnl
uoe idée de l'universalité de son génie, de l'Iia-
bileU'; de son pinceau el de la pnrt'lé de son sen-
timent. Il serait impossible de faire un catalogue
coniplet du contenu de cette petite salle, mais
après les expositions de l'hiver, il semblf; étonnant
que les mêmes collectionneiirs aifiil jm trouver
dans leurs portefeuilles tant de chefs-d'eeuvres.
Lionel Hobinson.
Il [l'ifii
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
(Suite.)
Pour terminer avec les comiques, j'avoue n'être
que très-médiocrcmenl touché des mnlice<^ do MM.
Meerts, de la Hoe^c ol Mcrbo, bien (ju'il y ait
chez les premier» une esjiêce de science poncive
et correcte qui n'est pa» même chez le troisième.
Je m'aperçois que j'ai omis de jiarler de la
('■onralexcence d'Agneessens. l'einture brune, tona-
lité un peu morte, exécution large, seiilimcnl
juste, voilé ce que discnl mes nolen, El j ajoute
ET DE LA CURIOSITÉ
165
que la Convalescente est la figure la plus étudiée
de l'expositioi).
J'ai perdu un peu de temps ù m'égayer de la
gaieté des peintres. Me voilà obligé de débiter en
gros le paysage. Je mets bors pair, premièrement,
les deux motifs de M. Tii. Baron, Camphin et
Peupliers, dans de belles lumières tranquilles. Ce
sont des études de la terre sévère? et larges. Une
Mare de M. Asselbergs est bien écrite, d'un accent
ferme dans les gris. Deu.x toiles de M. Coose-
mans ont ce même caractère écrit. Puis je cite ai
]\iuc» Beernaert, Iléger et Becker, MM. Crépin,
Dauge, de Simpel, Cilleman, Gœthals, Ilagemans,
Hamesse, lluberls, Le iMayenr, .Meliery, Monti-
gny, Pautazis, Raeymackers, Gustave SpeecUaers,
Storm de Gravesande, Toussaint, Van der Ilecht,
V'an Loemputten. M. Léopold Speeckaers envoie
deux indications très-justes, un Champ d'avoine
et un repos de cavaliers Sous le r/rand tilleul. Je
loueM. Verbeyden de pousser son paysage jusqu'au
tableau. J'ai vu peu d'esquisses de lui aux
expositions. Il y a là une sorte de respect de soi-
même que je prends plaisir à constater. Il y a
aus.si un talent énergique, une verve qui commence
à se tenir en haleine et l'étoffe d'une personnalité.
Je le félicite d être moins habile que parle passée
il désapprend ; o'est par là que commencent les
plus forts, et je souhaite qu'il aille jusqu'au bout.
M. Th. Hannona, un Etang aux environs de Nancy,
d'une belle coloration vermeille. Je ne résiste pas
au plaisirdedire ici la bonne impression qu'a faite
sur moi son Chester-Célcri, une nature morte, spiri
tuellemoiit enlevée sur un coin de table. Le
vert du céleri a un accent blond, très-fin, qu
tranche sur le jaune crémeux du beurre et l'or
rousselé du chester.
Quelques bonnes vues de villes. J'ai particulière-
ment remarqué une entrée du cÀmciièvc Montmartre,
par M. F. Taelemaus. C'est une des œuvres les plus
franches de l'exposition. La note est flamande,
avec une brusquerie rude, et le peintre a tiré un
partL très-heureux de ce peinturlurage cru des
enseignes, des balcons et des volets. On voudrait
voir toujours cet accent chez les Belges qui vont
à Paris. M. Blanc-GarJn a de la justesse dans les
tons ardoisés d^; son Jardin botanique ; mais il y a
vraiment par trop de buée sur l'ensemble.
Quelles fraîches floraisons toujours que les bou-
quets de Jules Ragot! Il en a deu.x, l'un pâle et
blond, dans une douceur d'étoffes roses et bleues,
où frissonne la lumière; l'autre sonore, vif de
tons, avec des pétarades de rouge et d'amaranthe
sur un fond éclatant de verdures reflétées par une
glace. Le premier bouquet a une simplicité tran-
quille qui me charme peut-être plus profondément
que le second, mais celui-ci a des ardeurs de
palette que n'a pas l'autre. M. Bellis me paraît par
moments un peu uoir dans la Nature mûrie. Je
n'ai pas oublié ses Pensées dans lesquelles il excel-
lait et qui avaient une si saine saveur.
''•'*' De Louis Dubois, une petite toile, franche^ grasse,
largement touchée. Des Chrysanthèmes, de M^e
de Vigne. Un Païuieau décoratif de Toussaint.
Je remarque que j'ai omis, dans la nomencla-
ture des paysagistes, tout un groupe uni par les
tendances, la manière de voir et la manière de
peindre. Ce sont les farineux. Je ne mets nulle-
ment en doute leur talent : MM. Rosseels, Cour-
tens, Goemaus, Meyers sont pour moi tout en tête
du paysage belge. Mais leur parti pris des bleus
est agaçant; la nature ne donne pas ces effets;
c'est de la i)ure virtuosité et je hais tout ce qui
sent la recette d'atelier. Je n'en trouve pas moins
le Midi de M. Rosseels, une page étudiée, et pour
dire le mot, un effort sérii-ux. M. Ileymaus, qui
se rattache au groupe avec plus d'ampleur peut-
être, a deux notes. Je iiréfère l:i p.-tite avec sa jo-
lie lumière argentée ; le Lever de lune est gros sans
grandeur.
Depuis Millet, on n'a plus guère fait que des
ombres chinoises eu fait de paysages de nuit.
Camille Lemonnier.
TRIBUNAUX
Le Portrait de Mme Turr
Un dill'érend est survenu entre .M"'" Turr et le
jeune peintre, M. Bertier. qu'elle avait chargé de
faire son portrait. Celui-ci terminé. M™" Turr
trouva qu'il ne lui ressemblait pas. Elle refusa
donc d'en prendre livraison. Le prix du portrait
avait été fixé à 6.000 francs. M. Bertier n'avait
pas supposé qu'il pourrait arriver qu'on refuserait
de lui payer les 6.000 francs et qu'on serait
quitte envers lui en lui abandonnant un portrait
dont il ne pouvait rien faire, et qu'il n'avait même
pas le droit de vendre. M. Bertier saisit donc la
justice de sa réclamation.
Le tribunal nomma un expert. M. Cot fut
chargé d'examiner l'œuvre, de la comparer à l'ori-
ginal.
Après avoir constaté la ressemblance, M. Cot
ajouta :
» Ce portrait tient bien son rang dans l'ensem-
ble des œuvres de M. Bertier, connues ou expo-
sées jusqu'à présent.
.< Du reste, ce portrait ayant été admis au Salon
de 1877, ce seul fait est une consécration de la
valeur de Tœuvre.
« Au cours du procès, il a été affirmé que la
commande avait été réellement faite et le prix
fixé à 6.000 fr. La valeur connnerciale est très-
relative en fait de portraits ; elle dépend entière-
ment des conventions faites entre les parties, et,
à défaut de conventions, elle est fixée d'après les
prix qui ont été payés à l'artiste pour des œuvres
précédentes, et il est de notoriété que M. Bertier
a fait des portraits aux prix de 6 et 7.000 fr.
« Par suite de ces considérations, nous con-
cluons donc que, dans les circonstances actuelles,
ce portrait vaut 6.000 fr. »
Sur ce rapport, le tribunal, sur la plaidoirie de
Me Caraby, pour M. Bertier, a condamné M™« Turr
à prendre livraison du portrait et à payer 6.000 fr.
à M. Bertier.
BIBLIOGRAPHIE
Causeries sur l'art et la curiosité, par Edmond
Bonnafi'é. — 1 vol. iu-8" de 237 pages. Frontis-
pice par Jules Jacquemart. A. Quantin. Paris,
1878.
Nous n'avons point à présenter M. Edmond Bou-
naffé, notre collaborateur, aux lecteurs de la Ga-
zette des Beaux-Arts et de la Chronique. Tout au
166
I.A r.HHOMOl'K MKS A IMS
(khu avons
ni 111 >i
.1 la plii|)art. d'nn-
■'. il a. i'H .(T.l.
- plusiour» nN'Ui'ilî»
; formor IVIt^anl
■lit «Je f«iro oiUnT
■ dp l'Art ••! ilo la Curio-
ii. tvtimoml UonnatT^ est un nmnloiir doubli&
tî"i!5î l'T-:;*)!. cf (]ir.n p-'urr.nt n|>pol«T un t'trc
('/* ncn r.iuiplail
:liculi»^r«»|>arjui se»
ro «juf le» chosoR
. nn!»si «le cpIIps
•n livre sur
/?(>/»i'- -. Ses
l>our titre ol
.. ; un juis.<npc
; un tnltlrti. r. tourneur sur
■ temps im.Mk'i'T. Elle tend À
- l'utt et l'industrie élnieul
-. Cette prnpi-e, ou plutôt ce
' ■i'^ toutes les parties du
11.
t les P»-o;<ot de Maître
r du roi Henri II, qui
- Ifl enliinet de rnutenr.
• inns sa li iiiiie •■ clinyèie >•
di' • carreaux ••. ilispo-'es au
le sa jiari'sse. Ils Sf rappel-
:i' Hnitrr hifinurt. le vieux
' qui proteste contre l'inva-
nne plirase ht'té-
In ni^iiie valeur
1 ; *.; larajilie capricieu-
"t trace dajis respac«parla canne de roncle
^ité est un travail ini-
nnus. i|ui niotilre par
l'iiM-ur j aiijuurd hui, eu passant
- rnm«»nT du xviii* siècle oonl les
lujoiu'd'liui ; et,
■i un-, depuis le
. ...•ircliaiurs, plus ou
lurs.
vr rfrt mortf entre im
• — Philibert de
de hAtisaes d»'s
If des (lurnons.
'■I''is de J'IutiirijUP.
loui ce fiu'oiit dit
.U c^neux coiiUe les choees d'art et
'■lùternit rien.
'-Aits, nous
■ •• ■■•■'• , ...,,. la ce qu'i; y
r lan* les bureaux des ministères
"TleurH d'nn
. )U« enlrete-
« binet du seertMaire jnMiiM*at. Mais l'un de ces
.. sous miiiislres trouva ipi'il n'avail ni l,i largeur
" ni la lon^:iH'ur auNi]U("ll<'s il avait droit suivant
■ !a liiérarehie. Car les burenux sont pour les bu-
• reaucrales ce «jiie «ont K's galon» pour les niili-
« taires. Ma foi! je m'en emparai, bien ()u'il
' n'eiU pas non jilus les diuieiisious où j'aurais
>■ pu pnMendre. Mais i\ l'aidi' d'une table de
" rallonge j'ai compleltV la surface règleiueiilaire,
■• tout en conservant ce meuble liistorique cl de
" liant goût.
" La pendule de ma clieiiiiiiée el les bras qui
«• raccompagiieiil de clia«pie ci'ilt'- de la glace, ne
" sont pas iidii plus à dédaigiier. el le casier qui
« est derrii'ïri' vous est cgali'iiicut digue ilallen-
<i lion. »
Si le fonctionnaire de poùl qui nie narlail ainsi,
s'en (\tail tenu au rf-glemeiit, le trop étroit bureau
ort le roi Louis» XVI, accoude, dut faire de si Irislcs
réllcxions. risipiait d'cclKUicr, de cliiili' en cliule,
dan* l'aiilicliainliri' où il aurait servi de rempart >\
l'iiisolenle imperliiience de l'Iiuissier ou d'un
garçon.
I*cut-<''tre un jour — si le musée à créer se foude
jamais — ce bureau en fera-l-il nue des pièces les
plus curieuses !
Nous l'avons dit, l'amour des clioses du temps
passif rexjilicnlion de leur raison d'<^tre. 1 analyse
de leurs formes, la misrî eu relief de leurs mérites
la défense de l'organisation industrielle des temps
qui li's ont vu faire, tout cela est le fond de divers
cbapitres du livre: c'est celle idée (pii les relie.
.Mais .M. Kd. llonnalTé y a mis quelque diose en
plus : un grain de fautaisie et de bonne bumcur
(|ui lui douiie une idiysioiiomie toute particulière
parmi les critiques d'art.
Il est savant sans avoir l'air de s'en douter et
surtout sans i>araitre vouloir le laisser deviner. Il
amuse et instruit.
Am'Rkd Darckl.
Articles sur les beaux-arts à l'Expo-
sition universelle
Le Journal des Débats, 21 mai — La pein-
Ime aux Pay.s-Mas el en Italie, par M. Cliarles
(élément.
Lu Frnno, *2(( mai. — La peinlme ilalienne,
par M. Marins Varhon.
Jouninl offir-icl, 17-23 niai. — L'école an-
glaise, par M. Kniile Ilergeral; 21 : les Sculp-
teurs .sur bois en Chine, par M. Cliaulncs.
Le ConstiUitionnil, 14-23 mai. — La l''raricc,
par M. Henry Trianon.
Le Paris-Journal, 21 mai. — ^ L'exfiosilion al-
lemande, par .M, Hertall.
L'Illustration, 18 mai. — L'iocob; anglaise,
par .M. Jules fjomte.
Le. Sié'le, 23 mai. — La collection du prince
de dalles, par M. Houry Ilavard.
U/iU •! amener la
il m'intéresi*aient
>ii de Louis XVI
I. En'tirinrnt, 21 mai. — La collection de
.M. Laurenl-llichard, par .M. l'aul Lefort.
Aihi-wrum, 11 mai : rKx[iosition interna-
tiriualc. — l^a Hoi/nl Aiademy l'2" article^. —
La HocÀf'.U'. des fieinlies à rat/uareile (2" et
dernier article). — .Nouvelles de Paris, par V.
— 18 mai : l'ICxposilion internaliona'e (2" ar-
ticle). — La liin/al, A'iidcmy (3" et dernier
article), — La (irosvinor-GalUry (2" et dernuri
article). — Le» Fouille.s d'Olympe, par J. Schu-
bring. -- Souiidlch de Paris, par V.
ET DE LA CURIOSITE
<67
Academy, i\ mai : l'Exposition de la Royal
AcarlPiny, pir W. Udsselti. — Exposition do
dessins de niaitres hollandais ù Hui-linglon-
Club, par M. Ilcalon. — Exposition de la So-
ciété des peintres à ranuarclle. — Nouveau
procédé de signor Lespanni pour le nettoyage
des peintures, par Ch. Ilealli Wilson. —
18 mai : les Acquisitions du British Muséum
(imprimés, manuscrits, médailles). — La Gros-
venor-Galkry (!'='■ article) par W. Rossetti.
PORCELAINES ANCIENNES
De la Chine, du Japon et de Saxe : garnitures
de 3 et 5 pièces, vases, potiches, plats, assiet-
tes ; faïences, bronzes Louis XV et Louis XVI,
pendules, candélabres, lustres tlamands, ob-
jets divers; meubles en marqueterie, objets
de vitrine, orfèvrerie ; tentures et étoiles.
Le tout arrivant de Hollande
VENTE, HOTEL DROUOï , SALLE N" 10
Les lundi 27, mardi 28 et mercredi 29 mai 1878,
à 1 heure 1/2.
Par le ministère de M^ Charles PILLET,
commissaire-priseur, rue de la Grange-Bate-
lière, 10.
Exposition, le dimanche 20 mai 1878, de
1 heure à 5 heures.
VENTE
de M"^e Camille F...
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HOTEL DROUOT, SALLE N" 8
Les mercredi 29 et vendredi 31 mai 1878, à
deux heures.
COMMIS. -PRISEUR :
Me CH. OUDART
rue Le Peletier, 31
EXPERT
M. BLOCHB
boulev. Montmartre, 19
CHEZ LESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE.
Exposition le mardi 28 mai 1878, de 1 h. 1/2
à 5 h. 1/2.
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Des xv«, XVI» et .\vii« siècles, sculptures
en bois, en ivoire et en marbre, (;maux champ-
levés et de Limoges, faïences italiennes et
autres, armes et l'ers ; belle i)endul(! en mar-
bre blanc, sculpté par Julien, en 1791; vitraux
orlévrerie, plateau en cristal de roche, objets
variés: panneaux et bahuts en bois sculpté;
tapisseries, guipures et costumes.
VENTE, HOTEL DROUOT, SALLE N° G
Le samedi 1"^ juin 1878, à 2 heures.
M' Charles PILLET, commissaire-priseur,
rue de la (ii ang(;-i{atrlière, 10.
M. Charles MANNHEIM, expert, rue Saint-
Georges, 7.
CHEZ LESQUELS SE ULSTIUBUE LK CATALOGUE
Exposition, le vendredi 31 mai i878, de 1 h.
à 0 heures.
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Parmi lesquels on reniarque la
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et de MANUSCRITS
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HOTEL DROUOT, SALLE N» ^ au 1" étage,
Le samedi 1" juin 1878, à deux heures précises.
LE CATALOGUE SE DISTRIBUE CHEZ :
Me J. BOULLAND, commissaire-priseur,
26. rue Neuve-des-Petits-Champs.
Et à l'ancienne librairie Bachelin-Deflorenne
(Emile LLÇAT et G'^, successeurs), boulevard
des Capucines, dO.
Exposition particulière, boulevard des Capu-
cines, 10, chaque jour, de 2 h. à 4 heures ;
publique, hôtel Drouot, le jour de la vente, de
1 heure à 2 heures.
TABLEAUX ET ÉTUDES
PAR
Eugène LAVIEILLE
VENTE HOTEL DROUOT , SALLE N° 8
Le lundi 3 juin 1878, à 3 h. précises
VOIR LE CATALOGUE CHEZ :
M® Léon TUAL, commissaire-priseur, suc-
cesseur de M. BOUSSATON, rue de la Vic-
toire, 39.
M. Georges PETIT, expert, r. St-Georges, 7.
Expositions particulière, le l^""; publique, le 2.
OBJETS d'art ET DE CURIOSITÉ
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168
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M* LÉON TOAJj. rommisiiairi^-prisour, suc-
ccsxMir ...• M. K 't>s\TON, r. do la Victi>in\ 39.
M. HORSIN-DÉON. oxpcrl, place Valois, 6.
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Van dor Ncer. Hondeku/ter, David Lyckacrt,
B.-l>. Oiuiiicganck, etc.
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M. DU PASQUIER DE DOMMARTIN
NhMK H Jl bL DKÛl'JT, .S.VLl.K N" '.<
Lo mercredi & Join 1878, à deux heures.
M* Charles PILLET, commissaire-priseur,
me de 1.1 «tranpi'-BatelK^ro, 10.
M. GEORGE, expert, rue Laflitte, 12.
'J<r7 LtiyaLILS SE TROIVB LE CATALOOLE
Ezpofition le mardi 4 juin 1878, de 1 heure
k Sheure».
ItlI'.LIOTHKOrK DE
M. Auibroise FIRMI.V - IMDOT
de l'Académie
deî inscriptions et J>clles-iettres
MVRKS PRfiCIELX
MANUSCRITS ET IMPRIMÉS
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▲ L'HOTEL DKS COMXISS.-I'Rl.SKL'RS, f», BLK
DBOUOT Salle n» S i
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à 2 h pr^cUea.
M« Maurice DELESTRE, comiui sairc-pri-
•ear, 27. rue Drouof.
A^,.u ^. M Adolphe LABITTE, expert de
'• '■ »• rue de Lille.
e LE OATAUHiCK |
f- 'It^e, le lundi 3 juin 1878;
f^- . -• *. mercredi 5 et lundi 10
jwn 197 s, de 2 heure» à 5 heures.
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I Mt''f;iilal(Mirs. iMiiiI--l.»l)ri's, cIumicIs, iusfros,
! des t'-piiques Louis .\1V, Louis XV i«l Louis XVI;
1 Belle Pendule Louis XV et Louis XVI ;
Sculplures en uiarbre et eu terro cuile, pur-
I mi lesipiclles uno lhii<jncusc, par Falcnunet;
Itijoux et orfi'vrerio aiu'.ieuMe ; vitraux, beaux
éventails, arnu's ancietiiies, objets varii's ;
meubles anrieiis, tapisseries du \VI" siècle ;
tableaux el aquarelles par Heliy, Bouclier,
Daubigny, Dia/, (ireuze, (uand-Jeau, J.-M.
Muet, lùigène Laïui, Pali//,i, l'Iessis IJerleaux,
etc., etc.; (iratures anciennes, par Debucourt,
Destourlis. Troost, etc., coniposaiit la collec-
tion de M. E. S***.
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Lo vendredi 7 et s.imedl 8 Juin, à 2 heures
M" Ch. PILLET, conunissaire-priseur, 10,
rui' (le la (irantre-Balelière ;
M. Arthur SLAES, expert, (i, r. Sl-(ieorges.
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E-rpiisitiiin puhliquc, le jeudi fj juin 1878, de
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Les mercredi l'2et jeudi 13 juin 1878, à 2 heures.
M» Ch. PILLET, rominis>ain;-[)riscur, rue
de la (iranKc-Uttilii re, 10;
M. Ch. MANNHEIM, expert, rue Saint-
Georges, 7.
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Kjposition particulière, le lundi 10 juin 1878,
pu/y/iV/uc le mardi 11 juin 1878, de! heure à
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CHRONIQUE DES ARTS
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SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnes à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et do la Curiosité.
Un an
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12 fr. I Six mois.
8 t
AVIS IMPORTANT
A partir cravjonrcVfmi, la Chronique j^^
paraîtra que tous les cpiinzejoîirs, comme
d'usage. Le n° 23 sera publié le l^ juin.
LE MUSÉE DES ARTS DÉCOR/VTIFS
« N'ius sommes heureux d'enregistrer une
nouvelle qui sera accueillie avec joie par tous
ceux dont la préoccupation constante est de
mnintenir la suprématie de nos industries
d'art.
« Le musée des arts décoratifs va enfin être
définitivement fondé, et c'est au pavillon de
Flore, aux Tuileries, qu'il va s'installer. Les
hommes qui se sont voués avec une clair-
voyance patriotique à cette entreprise d'utilité
nationale sont convoqués aujourd'hui même,
au pavillon de Flore, pour prendre possession
de ce magnifique local, auquel aucune destina-
tion meilleure ne pouvait être donnée.
« Les ministres des beaux-arts, des travaux
publics et des finances, sur l'avis favorable de
la commission des beaux-arts , orit prouvé,
en accordant cette hospitalité à la société
fondatrice du musée des arts décoratifs, com-
bien ils compremient eux-mêmes que la
France ne pouvait }ilus longtemps rester pri-
vée d'un établissement dont le South Kensing-
ton de Londres présente un si parfait modèle.
On SH demande comment un tel exemple n'est
pas venu de nous; mais nous espérons que la gé-
nérosité de tous les artistes, amateurs, collec-
tionneurs, enfin de tous les amis des arts, per-
mettra de réparer le temps perdu. »
A ces lignes, que nous empruntons au Mo-
niteur universel du 23 mai, nous pouvons
ajouter que les membres du comité directeur
ont ouvert par acclamations une souscription
qui a produit un chitire important. La liste
.A>Tir A -T
AH
de souscription sera prochainement ])ubliée
par la presse et restera ouverte à la partie du
public qui s'intéresse aux o-uvres d'utilité
nationale.
iNous nous bornons aujourd'hui à men-
tionner les souscriptions suivantes :
M. le duc de Chaulnes 10.000 fr.
M. le baron Gérard 10.000
M. A. Dubouché, président
du musée céramique de Li-
moges 10 000
M. Edouard André, président
de l'Union centrale 2o.000
ACTES ET DOCUMENTS OFFICIELS
Commission des bâtiments civils et des
palais nationaux
Le Journal officiel du 28 mai a publié deux
décrets instituant une commission permanente
dite des bâtiments civils et des palais natio-
naux, qui doit fonctionner sous la présidence
du ministre des travaux publics. Les minis-
tres des finances et de l'instruction publique,
le vice-président du conseil d'Etat, le secré-
taire général du ministère des travaux pu-
blics, le préfet de la Seine et le directeur des
bâtiments civils et palais nationaux font de
droit partie de cette commission. Dans le
rapport qui accompagne ce décret, M. de
Freycinet expose que le conseil général des
bâtiments civils qui fonctionne au ministère
des travaux publics ne peut guère s'occuper
que d.'s questions techniques relatives à la
bonne exécution des édifices. Chaque fois qu'il
s'agit d'une question générale, telle que le
choix d'un emplacement ou de l'opportunité
d'une création, il faut nommer une commis-
170
LA CHRONIQUE DES AHIS
>ion sp^iale. Mais ces commissions transi-
toirp*. ne pnîvnr.t |ia< avoir de tiadilii>ns.
po- ti'inps on tAtoniHMiuMjts
et r i"«Ia que lo miiiislro
d, - [»r»Mu>sj^ d'flaMir une
Ci' '<•. i-o di'iixi«'*mo ii«''.rot
i., -.iiiatrt' nnMnl»r«>> <ip cette
Cl M d«* Krevriiiot ost lo |»r«'si-
d. ' \r.ipi) lo viro-pn^siilont,
eX iro. Voici Ion 15 ncitns :
\ » ;rtoii . liôniUi,
I.., - ty. >6n.ttours;
d. .. i , 1. Tirard,Tiir-
<ji. \ . II. <io Lal)(tr<lo. Viol-
Ic*. . .... ...iiis, Morno, (tiiillaumo.
l.rfuol. Duc. (Juostol , liarnior; H<'Viian<l.
insportoiir «le- punt-* ot chaiissôos; (.onrho,
inj|>«'clriir do? minos; Alphand cl Lcvasseur,
directeur des domaines.
La Direction des beaux-arts
r ^ en dale du 27 mai. M. Kiipène
lit, t- noinniô directeur dos B<-aux-
Af l'Ont do M. lo marqiii.s de
Oi , Il est admis à faire valoir ses
df' traite et qui est nuinmé direc-
te
« n a ét(^ accueillie avec la
pli. ion dans la [)ro5.s.e et d'insle
moriiit- jes arlisle*. Quant à la Goutte, elle ne
peut que bon r/jouir, nos lecteurs le com-
prendront s-aDs prine. Nous ne pouvons
mi**tix fain» pnnr opprimer notre opinum à ce
«io;> n- lo commontairo dor»t
le J irmmjtapno la [lulilica-
tion '!»■- (1 < , .• - : on ne !>aiirait trop applau-
dir au choix de M. le ministre do rin>lructioii
' M «. '.jume n ost pas soulemt'nl le
• <jui tient une dos promiè-
!• ■ -..»..(,. s r()niem|)orains;
il .. ■ ur de l'Ecole des
*■'• .1 iiiiinistratnes de
lui que IHcole a dû les
- (Il) ollo a faits depuis
M. (iiiilhume a en
• ns arrot«';es, mais
nO'. ns pas d esprit plus ouvert
et j i'ie le sien. Son caractère est
un heureux iii»-lanpro de horine gn'ico et de
fermeté, deux quili'/'» indi^(i'*nyah!cs pour
pré4id«»r au • a -arts et
au»»i d<»» ar^ , l'allies et
qui .1 contenter,
Sf< lie y réussira.
Ln t'.u- LcL-, M. J' niJiiJ-'r>' oo l'instruction
publique et des beaux-arts ne pouvait pas
' ' ;'us diurne de
. >' Nous nous
.on».
'^ . .'• mettre sous
... ..• ■ . ren)[i'acé à
par M. Paul Dubois.
1 . . — ;:raàce chou excellent.
I .Nous enropisirons i^galoniont avec plaisi''
I la nomination donoiro ^yl^pallll(Juo collabora-
! tour. M. Hogor ll.dlii, au po>to do sccrôtairo
J do la direction dos l)oaux-arls.
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Jncque, 4.500 fr.; iino Miiro pn-s Auvors, pnr Dau-
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Isnhnj, 4.fi00 fr.; uiio Clnirièro, pnr />/'/:, 3.S00 fr ;
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par Ciirol, 8.100 fr.; Souvouir do Atarissol, par le
iii/*uio, l(i.8.'>0 fr.; Paysanne vonaril th^ puisor de
l'enu, pnr Millet, 3.500 fr.; Joum- Paysanne en
forêt, par lo niômo, .'i.870 fr.; In Piaiiio de Harbi-
zon, par Th lUnisxrou. 4.500 fr.; Li«ioro do polit
bois, pnr lo niAnio. (i.880 fr.; Marliizun, oIT.l dr
[iriiitemps, pnr b- môme, it.îtno fr.; Orme pi-iuiiô
sur rOiso. par Jt'lrx Du//ré, 7.000 fr.; la Ab-ri-
dioiino. par le mr-nie, 20.700 fr.; les Conluriôros,
par Milirt, 10.700 fr.; la Vi-illôo, pur lo môino,
S.fiOO fr.; un Villnpi-en Pionnlif, pa»' ïh. Himsspuu,
6.500 fr.; lo .Matin, | ar le môme, 27.000 fr,; les
doux Van de Voido, par Meissonier, .'i7.IOO fr.;
Auimaux nu pâturage, par Truijon, 4r).ooo fr.;
Berffor gardant ses moutons, pur lo môme,
30.000 fr.; Chevaux sortant de l'eau, par Hugàne
Delacroix, 16.100 fr.; Tigre coiirbô, par le inôino,
ll.^OO fr.; le Dornioir, par Th. fioi/ssean, 13.000
fr.; Sf'nlicr montant dans les roohors, jiur lo mômo,
12.100 fr.; la IJfsccnto des Bnliôniirns, [lur Diaz,
l'i.KOO fr.; Sous bois, par le mômo, 9. 800 fr.; la
.Mort »t le Bilcberon, \y.iT MiUrt, 12.000 fr.; Entrée
de village, par Th. Rousseau, O.'OO fr.; les Eobo-
viijg de Paris, aipiarollo, par Mcissonier, 5.750
fr.; Terrains boisôs, par Dinz, .'î.lOO fr.; Diano ot
Aoléon, par Tnssaerl, 6.000 fr.; .Mort do la .Mado-
loiuo, par lo niômo, 7.000 f r ; le .Monticule do
Jean de Paris, par Th Koussmu, C.300 fr.; En
forôl, ctfol daiiloinno, ]»ar le môme, 5.000 fr.;
Lion en arrôl, par Enijène llclofroLr, 2.!)05 fr ;
Liou giiottant sa proio, par le môme, 3.260 fr.;
b; Chariot de blessôs, par Prtln.lntler,, 5.000 fr.î
une Barque de pôcheor, par hujné, 3.650 fr.; le
Soir, pnr Corot, 3.000 fr.; Crép'isculo, par /irr/i,
2.500 fr.; un Canal en Hollando, par Jon;/kind,
1.ît20 fr.; Après la pluie, par Diaz, 2.800 fr.
Cotte vacation, qui comf)rcnait 45 tableaux seule-
ment, a produit 453.605 fr.
HEIXIF.MK VACATIO.-^
Fleur», par Diaz, 1.280 fr.; Chiens griffons, par
le môme, l.ooo fr.; le Kévo, par le mémo, 1.720 fr.;
la Toilette, par .Millet, l.OoO fr.; Forêt de Foiitai-
nobloaii fgri»aille,, par Th. lioussmu, 2.900 fr.;
iJéversoir du moulin de Fiatignies, jiar le môme,
2.400 fr.; l'Éducation d'AcbilIc.par fi'w.v. Delacroix,
ET DE LA CURIOSITÉ
171
1.580 fr.; un Porfe-Etendard, par lioyhet, 3.700 fr.;
le Rat retiré i.u moude. par Drcnm/ix, 3.950 fr.;
un Chenil, par le même, 5.1-20 l'r.; Marche d'Ara
bes, ]}i\T Fro»ie?iti7i, 8.100 fr ; un Campement dans
le Sahara, par le même, 7.000 fr.; le Retour à la
ferme, p;n- Mil/et, 6.000 fr.; le Retour du marché,
par Ju/cs Diipré, 3.100 fr.; l'Orape, par l)inz,
7.'i00 fr.; Baigneuse, par le même, 8.900 fr.; la Bn-
rattense, par Millet, 9.800 fr.; le Ruisseau du
Pnits-Noir, par Courbet, 13.100 fr.; le Chàleau
d'Ornans, par le même, 7.600 fr.; Animaux au
b.ird d'une rivière, par Th. Rousseau, 5.100 fr.;
une Chaumière dans le Berry, par le même,
10.000 fr.; l'Étang (coucher de soleil), par le même,
9.100 fr.; le Vanneur, par Millet, 16.605 fr.; le Soir,
parle même, 15.500 fr.; les Laudes, par 7. Duprc,
11.200 fr.; Chasse au laucon, par Fromentin,
.■^'(.100 fr.; Berger ramenant son tronpeau, par
Troijon, 17.900 fr.; le Retour à la ferme, par le
même, 23.000 fr.; Coucher de Soleil après l'orage,
par Th. Rousseau, 19.500 fr.; Bords de l'Oise, par
le même, 19.500 fr.; le Givre, par le même,
'16.500 fr.; le Giaour et le Pacha, par Eug. Dela-
croix, 27.000 fr.; la Mise au tombeau, par le même,
9.800 fr.; Christ en croix, par le même, 8.500 fr.;
le Retour de l'Enfant prodigue, par Marilhnl,
11.000 fr.; la Sainte Famille, par Diaz, 11.100 fr.;
Pierrot malade, par Couture, 8.000 fr.; l'Orgie, par
le même, 6.300 fr.; Pâturage aux environs de Hon-
ileur, par Troyon, 7.6ti0 fr.; Une Alerte, par Pro-
tfiis, 12.O11O fr.; les Grès de Fontainebleau, par Th.
Rousseau, 3.800 fr.; Charles lei" insulté, pa.v Roijhet,
11.005 fr.; Un Joueur d'échecs, par le même,
6.300 fr.: Bacchante, par Tassaert, 7.150 fr.; le Rêve,
par le même, 3.900 fr.
Cette seconde vacation, qui ne comprenait,
comme la première, que 45 tableaux, a produit
457.110 fr. Le total des deux vacations consacrées à
la vente des tableaux modernes, seulement, s'est
élevé à 910.715 fr.
Voici le prix de vente des principaux tableaux
anciens :
Chardin, le Gobelet d'argent, 2.000 fr.; Crame
le jeune. Près de Norwich, la nuit, 9.700 fr.; De-
bucourt, la Consultation redoutée, 1.950 fr.; D;^-
mesnil,lf. ieune dessinateur, 5.400 fr.; Fragonard,
le Pacha, 1.220 fr.; J. Van Goyen, l'Hiver en Hol-
lande, 5.020 fr.; Greuze, la Petite fille blonde,
15.600 fr.; Guardi. Ruines dans les environs de
Paris, 1.820 l'r.; — Monuments à Pola, 1.728 fr.;
Hfda, le Déjeuner, 2.000 fr.; Heem, la Corbeille de
fruits, 2 0(10 fr.; .M"« Mayer, l'Enlèvement de Psy-
ché, 2.050 fr.; Moucheron, le Torrent, 550 fr.; F«n
der Necr, Clair de lune, 2.080 fr.; Vo7i der Pocl,
les Dunes de Scheveningen, 72.? fr.; Prud'lmn, kn-
dromaque, 6 000 fr.; Rœburn, Portrait d'invalide,
2.020 fr.; S. Ruysdaèl, la Meuse, 4.950 fr.; Téniers,
le Joueur de flûte, 4.050 fr.; Weenix, Oiseaux morts,
1.550 Ir.; — École française : le Petit Voleur de
l'àtés, 2.350 fr.; l'Oiseau mort, 3.700 fr.
Le produit total de la vente s'est élevé à la
somme de 989.250 fr.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
L'exposition des œuvres de sculpture de
Louis Rocliet, mort récemment, a lieu en ce
moment dans l'atelier qu'il occupait, 5, rue
des Trois-Hurnes. On y voit des fragments de
hi grande statue de (lliarleinagne exposée en
bronze au Champ de Mars.
On compte au Salon 2,2:50 talileau.\,
l,f).'i7 dessins, Gk» sculptures, 4(» gravures en
médailles, oli projets d'arcliileclnre, 2:ii gra-
vures, 20 lithographies.
Une exposition de Tableaux militaires,
exclus du Salon do l'Exposition universelle
par mesure adininistralive, est ouverte chez
M.M. Con|)il, tt, rue Cha|)tal.
Elle comprend des peintures de M.M. Bcrne-
Bellecour, Détaille, Dupray, de Neuville et
Protais (tous les jours de 10 heures c\ o heures,
le dimanche excepté).
NECROLOGIE
On annonce la mort, ;\ l'âge de soixante-dix
ans, du peintre Hiesener. auteur de plusieurs
peintures décoratives dans le palais du Luxem-
bourg, et d'un pl.il'ond de l'ancien Hôtel de
Ville. Il était le lil.-? d'un peintre assez réputé
de l'époque du premier empire et le pelit-lils
du célèbre ébéniste du tem[)s de Louis XVI.
Cette année encure, il avait exposé au Salon
les portraits de ses petites-iilles.
M. Julien Noble, artiste-peintre très-estimé
et dont la tlernièrc o.'uvre figure au Salon
de cette année, vient de mourir. Il était né au
Pradct (Var), le 10 août lf<34 et avait étudié
dans l'atelier de Gleyre . Pendant la guerre de
1870-71, Noble servit avec honneur a l'armée
des Vosges, où il avait contracté les germes
de la maladie dont il est mort.
Nous avons enfin à annoncer la mort de
M. Aies, graveur en taille-douce, qui vient de
succomber à l'âge de quatre-vingt-un ans. M.
Aies n'a pas cessé de travailler jusqu'à ses der-
niers moments, et l'on peut voir au Salon la der-
nière gravure qu'il ait faite, d'après une Vierge
de Murillo. Son œuvre est considérable ; nous
rappellerons notamment sa collaboration à l'Ar-
tiste, et ses illustrations pour les ouvrages de
Thiers.
LES CARTONS DE RAPHAËL
La galerie nationale écossaise d'Edimbourg vient
d'ajouter à sa collection de peintures un fragment
précieux d'une œuvre de Raphaël, qui, outre sa
valeur intrinsèque, est intéressant par l'histoire
qui s'y rapporte. Cette œuvre, dit le Scotsman,
n'est autre qu'une partie d'un des célèbres car-
I7i
LA CHROMOt'K DES ARTS
UMit p^inU pour L^on X. comme de»5tn(> de ta-
y a de Irès-curiuux, cVft «jiio ccito
.. ., I .hii,>..,iir,. .1...; .11.1, ...1. i aprcji
-«• par
topn^-
•i I l'oiuliliiui
.; (110 ili* ct'llc
- romrrrnilrr rommcnt i rtto p(Vi''frrii)alion
i so rcporliT
.1 'inpui'iliiibt,
es oti ii'i>l pa9 (l'occoril
iiont tires «lo JEvaiipilo ci
i' «lit H^ lormiiii'cs en <520,
1 . 1 vi<« du poinlre. Klh's ont
«' ^r<\ où les dessins ont
*■'■ ■«, pous la direction
tir 11 v,i:i ■>ri'-y ij no M. Coxric, arlistos
flamand», qui araient été leséK-Tes de Rapbadl en
Ita'if.
Vu-\nd le» cartons eurent servi h cet usnire (ils
ffii,' I.! .'.v..:r . !.• 1 .m-t , m ps Il.-plipés Ct OUltilés),
f ■ 'ompli'ts ; les autres
, ' « par mnrrenux, sui-
ioes dc« ouvriers tapissiers, et
- en différentes mains dans les
i'«^^-b.l*.
!»-în« Il ^n]\f df>s temps, les sept dessins en-
t tés de Itubens pnr Charles I"
« t - font restes en An^lclerre. Très-
apjjrLL.tr par Lromwell, ils furent ntpligés par
Charles II. qui. dit-(in. I«»» aurait rendus si lord
T> ' i tonips. ils Irouvéïenl
• i lin-' <iuillannii^ III, qui
!■ iZi rTf a Hauiptuu-Cuurt. où
1. au jour où on les transporta au
n -ion.
en Angleterre par ces belles
a .- - 1>'P collprtioiineurs à rechercher
»' • nt les carions perdus, et fiarmi ceux
0 !it en r.îr.mv.-r nn ceft liu lionihre
'' 'ii»n Hichardson, pein-
'î^ I- ^'T la ptiiitiire. Il
r 'jue 1p frnptnent
»■• -• est sorti ; il de-
^ iric du dut oAr«}ll, et à sU mort,
* " fut a- h' {<^. fivc.; un autre fragment
plu» |*€l.l. j.Ar \f Haxman. Flaxman en
fit dnn * un M . df. Bath ; cest de ce
^' ' y. Monro la acheté
r liT. «t.
dimension, est
I' r deux tê|i>« de
i-
U pcir
•jt*e a quelque cti
■ X fTi*. rit- rf-marqn
.1 du mailre lii
. Je U maturité de
ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
La Bible du Puy est un ninnuscril de l'époque
rariiivinjjniuie. pu rienscnient conservé «laiis le
trésor de la catliédriiie du Puy, et qui va lif^urer
dans les vitrines de 1 Kx position. M. Léopold De-
lisle lui consacre une notice de laquelle nous
extrayons les intlications suivantes. Lo volume
est sur panbentin; plusieurs n^uillcts sont teints
de jiourpre et couverts d'une écriture d'or ou
darpcut ; il renferme les livres de l'Aucien et du
Nouveau Testament, suivis de quatre opusculcsi
ajiiutés pour aider à conijirendre la chronologie et
le sens figuré d'un grand nombre de passages.
Ces quatre opuscules sont : la chronofjrapbie de
saint Isidore, l'explication des noms bébraiqiics
par saint Kucher, la Clef de Méliton, le .Mémoire
de saint Augustin. En télé du volume sont deux
préfaces, l'une en vers, l'autre eu jirose, ayant
pour objet commun de rappeler la succession et
le sujet des différentes parties de la Bible. A la
fin. une seconde pièce de vers explique l'utilité des
traités. L'auteur de ces morceaux a tenu à se faire
connaître, c'est Tbéodulfe , qui occu|)a le siège
épiscopal d'Orléans depuis 788 jusqu'en 821 en-
viron.
Ou citerait difficilement un plus magnifique mo-
nument de la calligraphie du temps de Charlema-
gne. Nulle part ailleurs, ajoute M. L. Delisle,je
n'ai vu de plus remarquables exemples de régula-
rité et de li osse d'écriture II n'y a point, ù pro-
prement parler, de peintures ; mais l'emploi qu'on
y a fait de l'or et de l'argent sur des fonds pour-
prés, l'élégance des inscriptions en grandes lettres
enclavées, la pureté et la variété des encadre-
ments suffisent pour constituer une très belle dé-
coration et pour augmenter encore la valeur de
la Bible qui forme le plus jirécieux joyau du trésor
de la cathédrale du l'uy.
Lue tradition locale, qui jiaraU pour la première
fois au xvii" siéi le, voudrait que Tbtoilulfe. après
avoir fait exécuter cette Bible, l'eût offerte a Notre-
Dame du l'uy. La Bibliutlièque nationale possède
également une Bible sortie de l'atelier de l'évèque
d Orléans où l'on trouve la même dispo.sition des
f<uill»;l8 pourprés, le même ordre des livres sacrés,
la même reliure, le même 8y^lèm•; de litres cou-
rant'', les mêmes minuscules microscopiques etn-
ployees pour les préfaces et les cliapitres, les
mêmes procédés pour l'application de l'or et de
l'argent.
On a lieu de penser que ce volume est entré
dans notre prand déjxit à la fin du dernier siècle,
après être sorti des collections de la famille de
Mesmei. Au xi« siècle, il se conservait au trésor
ie la cathédrale d'Orleuns, comme l'attotc une
tiarte (1025) copiée au folio .3i6.
Il i-erait fort curieux de rechercher jusqu'à quel
■ ' les Bibbf* d'Alcuin et dcTbéodulle ontservi
:.es aux copies des livres saints exécutées en
. ... j: sous les Carlovingiens, mais la question
l rendue des [Aua délicates, par suite de l'habi-
tude qu'on avait alors de consulter et de combi-
ner plusieurs exernjdaires pour l'établis-ernont du
texte. Ainsi, les deux volumes si matériellement
pareils de la Bible de Tbéodulfe coolieniient beau-
ET DE LA CURIOSITE
173
coup de variantes et d'annotations marginales,
qui, pour avoir été tracées par les mfimfs scribes,
n'en constituent pas moins des différences fort
sensibles.
Le musée danois de Rosenborg est uur
collection d'objets précieux par leur travail on
leur matière, par les souvenirs historiques qu'ils
rappellent. D'après M. Casati, qui l'a étudié eu
détail, ce musée e?t divisé clironologiquement, et
chaque rè^'ue y est représenté par uu groupe de
monuments spéciaux. A ces indications, il con-
vient d'ajouter les suivantes :
Le règne de Frédéric III est représenté par un
ameublement où nous retrouvons le même cachet
d'ampleur, de lourdeur et d'éclat que Ton re-
maïque dans tout ce qui appartient au règne de
Louis XIV. Citons : le cabinet du roi, le guéridon
et la table de la reine Sophie-Amélie, une magni-
fique coupe en cristal de roche, supportée par
une statuelt'î d'enfant, probablement un don du
landgrave de Hesse-Ca?sel, l'écrin de la renie,
beau colTret d'argent et de cristal de roche repré-
sentant le jugement de Paris ; il avait été volé
lors de l'incendie de Christianborg ; un heureux
hasard l'a fait rentrer dans le trésor royal.
Dans les salons affectés au régne de Christian V,
voici :
10 Un lustre en cristal de roche, ofîert par
Louis XIV; le gobelet de Wismar, souvenir de la
reddition de cette ville ; il ligure un poisson sup-
porté par deux dauphins entrelacés; il est enrichi
d'or et de rubis.
3° Un chaperon de faucon de style oriental.
Christian était grand chasseur et passionné pour
l'art oriental de la fauconnerie, qui fut porté en
Danemark à une si grande perfection. Ce prince
mourut des suites d'une blessure qu'il avait reçue
d'un cerf aux abois.
On voit à Rosenborg le bois de l'animal encore
taché du sang royal. Au règne de Frédéric IV ap-
partiennent les objets disposés dans la vaste ga-
lerie des Chevaliers, douze belles tapisseries exé-
cutées à la manufacture de Kjoge, sur les cartons
du peintre Peter Andersen, et représentant des
événements militaires. Sur le plafoud sont scul[ités
en haut-relief des scènes qui rappellent les prin-
cipaux faits du règne. Dans deux salles attenan-
tes, occupant des tourelles, sont le cabinet des
verres et le cabiuet des porcelaines. La collection
de verres vénitiens formée par Frédéric IV est la
plus belle et la plus complète qui existe. Un go-
belet d'or rappelle la réunion du Sleswig au
Danemark (1721). Sur ce vase, la rivière de l'Eider
est représentée avec cette légende, dont la pré-
diction ne s'est pas réalisée : « L'Eider ne sera
jamais ravi au royaume héréditaire de Fré-
déric IV. »
BIBLIOGRAPHIE
Daubigny et son œuvre
PAR Frédéiuc Henriet
édité chez A. Lévy, 13, rue Bonaparte.
Nous avons déjà signalé à nos lecteurs le hvre
que M. Frédéric Henriet a consacré à l'émiaent
paysagiste que nous venons de perdre, C. Dau-
bigny. Ce travail qui s'arrêtait à l'année iST'i,
date h laquelle l'ouvrage a paru, a été repris et
complété tout récemment par l'auteur. La physio-
nomie intime de Danjjigny n'est pas moins heu-
reusement saisie dans ces pages sincères, que le
caractère de son talent. Q'"»!''' ^ l'œuvre gravé
du maître, il est décrit avec mi soin et une exac-
titude qui donnent à cette partie du livre de
M. Hcnrii't la valeur d'un document sûr et déli-
nilif. L'éditiun nouvelle est enrichie de deux eaux-
fortes su|)plémentaires qui portent à dix le
nombre des planches de ce beau volume.
A. i)K L.
MUSÉE DE LILLE : LE MUSÉE WICAR
Par m. Louis (io.NSK
Paris, Gazette des Beaux-Arts et Edouard
Détaille, 1878, 1 vol. gr. in-8" de 112 pages,
avec 51 gravures dans le texte et 2 gravures
hors-texte d après un dessin de Raphaël et la
Tète de cire, titre imprimé en rouge et noir.
Tirage à part à !jO exemplaires sur grand
papier de Hollande avec les deux gravures
avant la lettre et la Tète de cire, par .M. Gail-
lard, en double épreuve, et à 100 exemplaires
sur papier ordinaire, des articles par^ s dans la
Gazette des Beaux- Arts. En vente chez M. De-
taille, au prix de 10 francs pour le papier de
Hollande, et de 5 francs pour le papier ordi-
naire, et au Musée de Lille,
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décoration d'appartement du ,xviii<' siècle
0 I nous prie de signaler qu'il existe, à Bernay
(Eure), une déc'iration complète d'appartement
dans le style du xvni« siècle, peinte en camaïeu
bleu et signée Michel-IIuhrri Dkscours.
Descours, né et mort à Dernay (1707-1775), était
élève de Rigaud et ou lui a longtemps attribué
plusieurs tableaux reconnus depuis pour des
Jouvenet (Education de la Vierge. Cath. d'Evreux.)
Cette décoration comprend 7 panneaux :
1. Le Joueur de flûte, haut. 1.80, larg, 79 cent.
2. Le Bol de lait renversé, haut. l.SO, larg. 2 m.
3. La Chasse aux lapins, haut. 1.85, larg. 1.60.
4. Les Abeilles, haut. 1.73, h)ng. 1.90.
5. La Femme au tambour de basque, haut. 1.83,
larg. 1.03.
6. La Femme montée sur une perche, haut.
1.70, larg. 1.43.
7. Le Dénicheur de nids, haut. 1.80, larg. 1.95.
Plus un panneau de glace sculpté et doré,
haut. 1.45, larg. 1.20 avec sujet la Camargo,
d'après Lancret.
S'iidresser pour traiter à M. Malbranche, greffier
du Tribunal de commerce, à Bernay ; des photo-
graphies sont déposés chez M. Rouveyre, 7, quai
Voltaire.
174
LA CHIIOMOI'K HKS \|{TS
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Pinui !<*» vfulo importante» qui iVKtont oiu'orc
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.- .Ir MM. llharl.s Pillft il
juiu. Kxpusilion <i<nnain lii
b;
F. r.U
Ui > :i>ii
on r
lui'
l.v
br
•<-
Ma .. .
In Chnvtt nu pâturage, beau ot inli^repsant ta-
bleau ]• . '.irr. un prinlro «loiil les œuvres
•ont r il'un nni^oe, nyniit succossivc-
ni' I uuprratricp t^nlhorino cl au
\'-
" -iigf par Jacques Ruy^dar-l.
par Fragonard, provenant
Miniont. «Inus rcttc v<>nto :
.le J. Il Tiopoio, rrprosou-
..jno» »'l d«;.s Aniour»; Iri-s
• l'iiuf roulour claire <t
• If par I). Ticpolo ••!
, ir In grando-durhoRi!!'
iri
d<
P.
Ta
COTJI
■ de? autre.» tableaux qui
. jle proviennent de la col-
;<•. il y a quelques années, avec un
.!•■ f • n M. AirriMJ ôudry, ancien inpé-
iiutainnu'ut la 0/ori-
ice à lluliens; Marir
'ne sous lextrnitx de sainte
' k: Job et sa famille, par
r lif f enfant prodigue, par un
lie école italienne, etc.
■:^: un morceau Irès-curicux, le Chien
J. Van Balen; Y Ahreuvoir, de Dc-
'' de b. Ruysdaôl ; des œuvres
■• [lar Tilljorp. Lucas Van Uden,
.1, A<1. de Heoni, A. Bef.'yn, Sclioe-
u, Pillement.Hipaud.Nallier, Moreau,
• 1. < i'".. elc.
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176
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.0 louis XV et Louis XVI ;
i marhro et en \crrc ruitp, par-
- une Boiijnrusc, par Kaironnet ;
., - .. . .. . . ;t vrerie ancu'uni' ; vitraux, beaux
é\ont;iil*, armes annennes. objets van<^s ;
meubles anciens, tapisseries du wi' siècle ;
t^lexux el aquarelles par Relly, Hitucher,
n.ïubipny. nia/. <;ren7e. (Irand-JeHU. J.-M.
Hucl, ku^èn La iii,Pali77.i. Pip essis Herleanx,
etc.. eic.i tiravures anciennes, par Debucourt,
l)«»(i(ur(i«, Tp'ost, etc., composant la cullec-
tjon lie M. K. S'".
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Un an
PARIS ET DEPARTEMENTS
12 fr. I six mois.
8 b
JURY DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE
Le Journal officiel du 10. juin a publié la
liste des membres du jury inlernatioual des
récompenses à décerner à l'occasion de l'Expo-
sition universelle. Voici la partie de cette liste
qui nous intéresse plus particulièrement, celle
relative au groupe des Beaux-Arts.
GROUPE I
Œuvres d'art.
Italie. — Tullo Massarani, sénateur, président.
France. — Meissonier, membre de l'académie des
beaux-arts, l^r vice-président.
Suède et Norwège. — H. Gude, artiste peintre
professeur, 2^ vice-président.
France. — Georges Lafenestre, chef de bureau
à la direction des beaux-arts, secrétaire,
— Crépiuet, membre du conseil général des
bâtiments civils ; architecte de la direc-
tion de la section française, secrétaire.
— Etienne, architecte du Domaine et de la
direction des sections étrangères pour
l'Exposition universelle de 1878, secré-
taire.
— Jamain (Joseph), conservateur du dépôt lé-
gal à la direction des beaux-arls, atta-
ché à la direction des sections étrangères
pour l'Exposition universelle de 1878,
secrétaire.
Ire Section
CLASSES 1 ET 2 RÉUNIES
Peintures à l'huile, peintures diverses et dessins.
Angleterre et ses colonies. — Edouard Armitage,
esq. R. A.
— Frederick Leightou, esq. R. A.
— WilliauiC.Ï. Dobson, es.[. 1{. A.
Etats-Unis. — Francis D. .'\Iillet.
Suède et Norvège. — F.-L. de Dardd, intendant
général et chef de l'administration des
édifices de l'Etat, président de l'académie
royale des beaux-arts.
— Docteur L. H. S. Dietrichson, professeur
do littérature à l'Université de Christiania.
Italie. — Le coniuiaudeur E. Pagliano, peintre,
professeur.
Espagae. — Theodoro Ponte de k Hoz.
Autriche-Hongrie.— Louis Passiui, artiste peintre.
— François Pulsky, directeur des musées et
collections publiques, président de la so-
ciété des beaux-arts à Budapest.
Russiç. — Bogoluboff, professeur à l'académie des
beaux-arts de Saint-Pétersbourg.
— Jacoby, professeur à l'académie des beaux-
arts de Saint-Pétersbourg.
Suisse. — Théodore de Saussure.
Belgique. — Vervoot, ancien président de la
chambre des représentants à Bruxelles.
— Slingeneyer, artiste peintre, membre de
l'académie royale de Belgique
— De Lavcleye, membre de l'académie royale
de Belgique, professeur à l'Université de
Liège.
Danemark. — L. Frœlicli, peintre d'histoire.
Portugal. — Le marquis de Penafiel, pair du royau-
me, 5, avenue du Roi de Rome.
Pays-Bas, W. Roelofs, peintre.
— G. Stortenbeker.
France. — Baudry, membre de l'académie des
beaux-arts, membre du jury d'admission
à l'Exposition universelle de 1878.
— Bouguereau, membre de l'académie des
beaux-arts, membre du jury d'admission
à l'Exposition universelle de 1878.
— Cabanel, membre de l'académie des beaux-
arts, membre du jury d'admission à l'Ex-
position universelle de 1878.
— Gérome, membre de l'académie des beaux-
arts, membre du jury d'admission à l'Ex-
position universelle de 1878.
LA CHRONIQUE DES ARTS
— Hébert, uicnime -h- l'académie des beaiix-
arl?. uiiiiiliro du jury d'adiuissiou à l'Ex-
l>osilion univorselle de 187S.
— Lclnnaun, membre de Tacadéuiie des beaux-
arts, meiiil)re du jury d'admissiou à l'Ex-
positiou universelle de 1878.
— Robert-Fleury, membre de l'académie des
beaux-arts, membre du jury d'ailmissiou
à lExposiliou uuiversello de 1878.
— Donnât, artiste peinlre, membre du jury
d'admissiou à lExiiositiou universelle de
1878.
— Doulaujier. artiste peintre, membre du jury
d'admissiou à l'Expositiou universelle de
iS7S.
— Jules Breton, artiste peintre, membre du
jury d'admission à lExposiliou univer-
selle de 1878, me de Vaugirard, 30.
— Delauuay, artiste peintre, membre du jury
d'admission à l'Exposition universelle, de
1878.
— Leloir, arti-te peintre, membre du jury
d'admission à l'Exposition universelle de
1878.
— Jalaberf. artiste peintre, membre du jury
d'admissiou à l'Exposition univers lie de
1878.
— Maurice Cottier, membre du conseil supé-
rieur des beaux-arts, membre du jury
d admission à l'Exposition universelle de
1878.
— Laurens, artiste peintre, membre du jury
d'admission à l'Exposition universelle de
1878.
— Reiset, directeur des musées nationaux,
membre du conseil supérieur des beaux-
arts, membre du jury d'admission à l'Ex-
position universelle de 1878.
— Hesse, membre de l'académie des beaux-
arts, membre du jury d'admissiou à l'Ex-
position universelle de 1878.
— Vicomte de ïauzia, conservateur des pein-
tures du musée du Louvre, membre du
jury d'admission à l'Exposition universelle
de 1878.
— Gruyer, membre de l'Académie, inspecteur
des beaux-arts, membre du jury d'ad-
mission à l'Exposition universelle de
1878.
Su///>/can/. — Heuner, artiste peintre, inspecteur
des beaux-arts, membre du jury d'ad-
mission à lExposilion universelle de
1878.
2" Section
CLASSE i
Sculptures et gravures sur médailles.
Angleterre et ses colonies. —W. Calder Marsball,
R. A.
Italie.— Le coirmandeur Monteverde, sculpteur.
Autriche-Hongrie. — Charles Kuudmaun, sculpteur
et professeur à l'académie des beaux-arts
de Vieunc.
Belgique. — Fraiiiin, membre de l'académie royale
de Belgique.
France. — Chapu, scuiijteur et memljre du jury
d'admission.
— Guillaume, membre de l'académie des beaux-
arts, directeur des beaux-arts.
— Dubois (Paul), sculpteur, membre du jury
d'admission à l'Exposition universelle de
1878.
— Cavelier, membre de l'académie des beaux-
arts, membre du jury d'admission à l'Ex-
posilion universelle de 1878.
Supp/éaiif. — Millet (Aimé), sculpteur, membre du
jury d'admissiou à l'Exposition universelle
de 1878.
3« Section
CLASSE 4
Dessins et modèles d'arc/iitecture.
Angleterre et ses colonies. — Charles Barry, F. S.
A. P. R. J. B. A.
Italie. — Le commandeur Basile, professeur d'ar-
chitecture à l'université de Palerme.
Autriche-Hongrie. — Le chevalier Henri de Ferstel,
conseiller supérieur des travaux publics à
Vienne.
Egypte. — Mariette-Boy, membre de l'Institut,
commissaire général de l'Egypte, 33, rue
Caumartin.
Pays-Bas. — N...
France. — Ballu, membre de l'académie des beaux-
arts, membre du jury d'admission à
l'Expositiou universelle de 1878.
— Duc, membre de l'académie des beaux-arts,
membre du jury d'admissiou à l'Exposi-
tion universelle de 1878.
— Lefuel, membre de l'académie des beaux-
arts, membre du jury d'admission à l'Ex-
position universelle de 1878.
— Bœswilwald, inspecteur général des monu-
ments historiques, membre du jury de la
commission supérieure, membre du jury
d'admission à l'Exposition universelle de
1878.
— Vaudremer, architecte, membre du jury
d'admission à l'Exposition universelle de
1878.
Suppléant. — Ginain, architecte, membre du jury
d'admission à l'Exposition universelle de
1878.
4^ Section
CLASSE 5
Gravures et lithographies.
Angleterre et ses colonies. — Gibson Craig, esq.
Etats-Unis. — Joseph K. Riggs.
Pays-Bas. — H. J. Burgers, artiste peintre.
France. — Vicomte Delaborde, secrétaire perpé-
tuel de l'académie des beau.\-arts, mem-
bre du jury de la couuuission supérieure,
membre du jury d'adLaission ci l'Expo-
sition universelle de 1878.
— Gatteaux, membre de l'académie des beaux-
arts, membre du jury d'admission à l'Ex-
jiositiou universelle de 1878.
— Henriquel, membre de l'académie des
ET DE LA CURIOSITE
179
beaiix-arls, mcmhn^ du jury trniiuussion
à rExposition univcrsellf «If \iilA.
Suppléant. — f^hnuvel, lilliograplio, ini'iiilire <lu
jury (i'adiiiission à l'Exiinsitiuu iniiver-
sellt: (II' Is78.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Une exposition de pcinfuro et fl<^ srulptnrc
est ouverte di'puis le 2 juin au Cercle artis-
tique et littéraire do la rue Saitit-Artiaiid,
Le rataliitruf touiiirond I Lt iiuiiitTos ; 108
de peinture et ."i de sculpture. La valeur de
rexposilioii so ressent de l'absence de plu-
sieurs artistes importants qui d'hahitude figu-
rent avec hofineur dans la belle salle de la
rue Saint-Arnaud. Nous avons cep<'ndant ù
signaler qui-Niues œuvres remarquables : un
beau portrait, de iM. (iabriel Ferrior, d'après
une jeune l'emnie en toilette de nuances Pom-
padour ; la ttHe, vue de prolil sur le buste de
lace, s'enlève sur un fond amarantlic; peinture
fraîche, harmonieuse et largement traitée,
sans préjudice |)our le dessin qui est indiqué
avec une grande justesse; — un portrait-
esquisse de femme, [tar M. Louis Dc^champs;
— des Gitcrriers-pa^tcws, de M. Luminais,
dans un paysage heureusement trouvé ; — un
Souvtnir de Tanijcr, par M. Benjamin Con-
stant; — une Nature morte de M. Defaux ; —
un gracieux portrait de jeune lille , par
M. Jules Lefebvre ; — une figure de Lesbie, par
M. Hector Leroux, drapée avec grâce et d'une
facture très-soignée ; — une toile militaire à
deux personnages, cU'et de neige, par M. Mai-
gret : Reconnaissance des positions ennemies ;
peinture un peu sèche, mais juste dellet et
du dessin le plus correct ; enfin, d'intéres-
sants paysages de MM. Princeteau, Vernier et
Aug. Flameng.
Cette exposition restera ouverte jusqu'au \'6
juillet, de 1 1 heures à i heures.
Une exposition double ouvrira vers le 20juin
dans les salles de M. Durand Ruel, rue Le Pe-
letier. Elle comprendra d'une part des œuvres
importantes de Diaz, Millet, Rousseau, Fro-
mentin, Tassaert, Ricard et Courbet, c'est-à-
dire une partie notable de l'Ecole française
qui n'est pas représentée au palais du Champ
de Mars, et, de l'autre, les tableaux d'histoire
militaire exilés de l'Exposition universelle et
du Salon.
Les envois de Rome
Les envois annuels des élèves de l'École
de Rome sont arrivés à l'Ecole des beaux-arts,
où ils seront exposés dans la seconde qunizaine
de ce mois.
Voici la liste des œuvres envoyées par nos
artistes :
l'cinlurr : T" année. — M, Wincker : Sainte
Elisabeth (il! II(tn);ri(» st)it;nanl. un lépnux,
ligure de grandeur naturelle.
2' année. — ,M. Cumerre : le Lion amou-
reux, tableau de doux ligures do grandeur na-
turelle.
3" année. — M. no-^nard : Copie d'après
Raphaël, tableau ^MMiilenr de l'original.
■k" année : — .M.Muiol : li-> Femmes ambron-
nesprotégeant la retraite de b.'ur.s inari^ contre
Marius. Ce tableau, de ohisieurs ligures, a |»lus
de quatre nu'-lres dans sa plus grande dimen-
sion.
Sculpture : f" année. — M. Lanson : la Hé-
siirreclion liu Christ, bas-relief do grandeur
naturelle.
2'" année. — .M. Hugues : Francosca da Mi-
mini et Paolo Malalesta aux enb-r?. — Sept
ligures qui ont quarante centimètres de pri>
portion.
:r année. — M. Injalbert : Tète d'étude,
buste inaibre.
4" année. — M. Idrac : Mercure inventant le
caducée (marbre).
Architecture : l'" année. — M.Rlondcl: Etu-
des sur les temples de Vobta (Rome), Forluno
virile.
2'' année. — M. Paulin : Eludes sur le porti-
que d'Oclavie, — le Théâtre Marcellus et le
Temple du Soleil.
3° année. — M. Loviot : Monument de Lysi-
cratc (Athènes). Ce travail est accompagné
d'un mémoire.
4" année. — M. Oscar Lambert : Etudes sur
l'Acropole d'Athènes. Un mémoire historique
et explicatif est joint au travail.
Gravure et taille-douce : f" année. — M.
Boisson : Elude d'après Raphaël (galerie Do-
ria).
Gravures en méduilles et j)icrres fines : 2° an-
née. — M. Roty : Faunes et launesses (modèle
de camée).
Médaille commémoralive de l'Exposition
universelle de 1878 (projet esquisse). — Jeune
lille, étude en plaire.
MOUVEMENT DES ARTS
Collection Novar
On vient de vcndro à Loniires la célèbre gale-
rie de tableaux connue sous le nom de collection
Novar.
Le total de la vente aatteint l.IoO.OOOfr. pour
cent cinquanfe-troii? toile?, iiarnii lesquelles on
remarquait la Vierr/e aux candélahrcs, de Raphaël,
qui était exposée, il y a peu de temps, chez MM.
Goupil.
Ce tableau, qui date de lol9 et qui a fait partie
successivement des galeries Borghèse, du prince
Lucien Bonaparte, de la reine d'Etrurie et de
Munro, est peint sur bois ; la Vierge est assise.
180
LA CHHOiMOrK IHS ARTS
traant «nr «c« rrï^ooT ITnfsnt J»^»!? ontiiVomojjt
n . t uno \^\c (l'ange cl,
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F-
*)
11
V ■ '000 fp.. In
, soo.too fr.
, \ irtiffà la
il «Ji> nia-
Il' (illMIZO.
,,. .„ ,,, , ailoblic-
.1 Carrachc, »lu tînon-hiu^pt «rAnjiron
Tableaux modernes de M. E.
Me Cl». IMlcl, conuiii^sairo iirifour.
M. (i. Pttil, expert.
Baron, scène chauipilre, l.8or. fr. — lirnic-Iirl
1. f-.., . ,.,1,,.,..- I ,, fr — /;,,;./,>iî. la
m, !.•
.•Il li-
fii biiipso.
U'. r.>00 fr.
__ .7 .fiïw (r. — Decamps,
\-\ fr. — J. Dupré, le Vieux
Chenet î.sdô ir. — Escosura, la Vi?ilc au (IiAlcau,
3 j;-- fr. _ fortumj cl Hoyhet, Autioliambre au
V < fr. — Gou/nl, la Musrailine, 2.200 fr.
_ \ rhT'"' au faufôii, l.SîO fr. — In-
dufiu. U \ . iu<ls-i>areul?, 5.700 fr. —
Jacquf, Mou. fr. — De Jonrjhc, leslJeu.x
Anu». î-500 (r. — Kiijus, le Voleur <lani! la foire,
e.WO fr. — Mndrazo. Hf'-verie, 4.010 fr. — Mcisso-
ffier, l< 1 Vrr/c, l Atlonlc. 4.:i;)ft
f^. '_ ■ . 4.i50 fr. — liobcrt-
Fkury, >-.• ■ . iMi fr. — Anj Schrf/er,
Bataille «le <• fr. — Scfircyer, la Halle,
j. - '- '■ ! -"-f ,iH«M]<liiÇ, 7.0S0
f^ . — Tniilmourhc,
\, . , ... ;. .,y.-;i_ la l'rovende
jj r. — U'i//e»/j.î, la Collation, 6.600
uise, 3.100 fr. —
:;.Kfiii fr. _ Ay«,
CondolU<>rc, t.650 (ranc*.
Total de U vente : i86.K40 innK»..
Collection Hoschedé
B^'T»! in. 'ifpur, 755 fr, —
— biaz, laCon-
■ Tc», 4.170; Sen-
I •., h.i^. — A. tU Urciix, Ch;)Psc à
<• • fr. '- K. t.'"-lfjirr, la Chai«.«e, i20 fr.
— i-i^ iS.OOO. — Manrt,
1» M* !<• an perrofiiict,
" ' — Monft. Saint G*t-
T /'A. /fc<l/JH/>(7»/^ )<>s
'. .': J-.r'J U ]tili<-:il'. a \';rjj-'
Total lié li Tèoïc, W-îr; francs.
faïences italiennes
(œLI.KCTION castellam)
Veille des 27, 2S cl 29 mai 1878
.M"" Ciiviur.s Pii.i.KT, roiumissaire - priseur;
.M. M \.NMii:iM, l'xpcrl.
ralrtirra siciilo-nrntirx. — 1. Va'^e ovoide à cou-
MTte pilioeuse «le slyle per.*an. Trois» gazelles et
simulacre «rinseriplioiis arulte», 1.200 fr. — 2.
Va?e «le forme «no!«le. Paons l'I feuillage.'i, 1.420 fr.
— ;i. Va?e ovoiile. lléservis Mamlie.'' et llcur» de
Ivs sur fon«l bleu, l.fiOi» fr. — 7. lleaii ba.'^.siu rond,
3.120 fr. — 8. Coupe rou«le «le faliriiiiie hispaiio-
m.iures«pie, 1.200 fr.
Fn'irnrcs (/r.<i Robliin. — 11. Has-relief. Lu
Vierpe en a(i«)ralion devant l'enfant Jésus. 4.r.00 fr.
Fnliviquc dr Cha/fo;/ioi<). — lii. Cou|i<! à boire.
Au fond, bnst«' «le jeune boninie courounti de
pampref-, S.o.io fr. — Ifi. Cou]»' r'imie à c«Me8. Au
centre busle de jeune feinnie, 2.00) fr. — 20. IMal
rond et creux. Au c«'nlre. enfant debout armé,
2.000 fr. — 33. Petit plal rond. Amour deboof
tcnaul un javelot cl un bouclier, 10.100 fr. —
3i. Autre plal rond. Au cenire, amour à califour-
rbon sur son arc, 9.200 fr. — 35. Plal rond. Ar-
moiries, S.o.io fr. — 30. Plal rond. Ecussou
armorit!*, 1.500 fr.
Fairifjue de Sienne. — 4k. Plal rond. Femme
nue dans un pa.ysage, I.50O fr.
Faïences >i re/Icts inctnlliqncs. — 53. Coupe
daccouch(''e. Buste de .Minerve, 2.010 fr. — 55.
Cjupe «l'aceoncbée. Amour «leboul, 2.0ti0 fr. —
59. Plat rond et creux. Hercule et Anlée, 15.000 fr.
— 60. Petit plal rond. Ecussou armorit', 3.000 fr.
— 61. Vase à une anse de forme curieuse. Ar-
moiries, 13.500 fr. — r.2. Plat rond cl creux. Sc«ine
allé)zoriqne de la vie et de la mort, 5.700 fr. — 63.
Plat rond. Enfant barcbant et .satyre, 2.500 fr.— 64.
Plat rond el creux. Au fond, buste de jeune femme,
11.500 fr. — 66. Petit plat rond. Enfant satyre
tenant na serpenl, 1.140 fr. — 66. Plal rond. La
Chasse au sanglier de Calydou, 5.05(i fr. — 67.
Coupe ronde sur jiied ba«. Sujets mylliologique»,
3.000 fr. — 6H. Plat rond cl creux. Ecueson armo-
rié, une licorne au cenire, 4.400 fr. — 69. Plat
rond el creux. Au cenire, un enfant uu debout en
plein champ, 3.050 fr. — 70. Plalroml. Au centre,
buste de Sainl-Pelronio, 3.500 fr. — 71. Plal rond
à c6le8 en spirale. Ecussou armorié, 2.000 fr. —
72. Coupe ronde. Génie couronnant un aigle,
1.900 fr. — 73. Plat rond. Amour d.-bout, l.'.OO fr.
— 74. Plat rond. Amour combattant un ser[»ent,
3.400 fr. — 7c. Plat rond et creux. Un liijvre uu
repos, 2.000 fr. — 77. Plat rond el cr iix. Amour
d'-boul, 1.320 fr. — 78. Plal rond. Amour tirant
de l'arc, 1.700 fr. — 79. Plal rond. Amour assis,
1.821 fr. — 80. Plal rond. Oénie nu debout, 1.660 fr.
— «1. Plat rond. Amour jouant du tambourin,
1.380 fr. — 82. Coupe ronde. .Joseph el Puliphar,
■>-M'\ fr. — 83. Coupe ronde. Buste de jeune
:;.", 1.420 fr, — 84. Plat rond. Jupiter el Danaé,
.1 fr. — 85. Platr<jnd, S linte Catherine debout,
4.000 fr. — t<6. Plat rond. Deux cliieuH jouant,
3.020 fr. — 87. Plat rond. Portrait de jeune femme,
3.5<:o fr. Presque toutes les faïences qui précèdent
ET DE LA CURIOSITÉ
181
sont de maestro Giorgio.— 88. Coupe ronde. L'ado-
ration des berpers, 2.100 fr. — 8t). Petit plat rond.
Le monogramme du Christ, 2.000 fr. — 90. Vase à
deux anses en S sur piédouche. Amour et dau-
phin (Deruta), 1.600 fr. — .92. Plat rond. Au
centre, un troiihue d'armes (Guhbio), 2.500 fr. —
9(). Coupe ronde. Au centre, buste de saint per-
sonnage, 2.350 fr. — 9S. Petite coupe ronde sur
pied bas. Au centre, la Madone de Lorelte (Gub-
bio), 1.010 fr.
108. Coui)e ronde à bossages. Au centre, amour
debout, 1.100 fr. — 113. Coupe ronde. liérodiade
présentant la tête de saiulJean ùllérode (Dcruta),
1.820 fr. — 116. Grand plat rond. (Jualre nymphes
au bain (Pesaro), 5.700 fr. —119. Plat "rond et
creux Buste de guerrier (Pesaro), 2. 'i:;o fr. — 125.
Plat rond. Buste île jeune femme, l.li'iO fr. — 131.
Grand plat rond. Buste de guerrier (Pesaro), 1850 f.
— 133. Plat rond et creux. Armoiries de la ville de
Pérouse (Pesaro), 2.050 fr. — 135. Grand plat rond
dit de liançailles. Au centre, groupe de deux li-
gures debout (Pesaro), 2.800 fr. — 138. Plat rond
et creux. Buste de jeune femme, 2.500 fr. — 139.
Plat rond et creux. Buste de jeune fille; (Pesaro),
1.100 fr. — 113. Plat rond. Buste de jeune femme
tenant une fleur (Pesuro), 1.800 fr. — 111. Plat
rond. Ecuîson armorié (Pesaro), 1.100 fr. — 169.
Plat rond. Buste de jeune femme (Pesaro), 3.020 f.
— 171. Plat rond et creux Sphinx tenant un écus-
son aux armes de la famille Colonna, 1.200 fr. —
173. Plat rond et creux. Ecuosou portant une main
tenant une hache (Pesaro), 2.850 fr. — 175. Plat
rond. Dragon héraldique tenant lécusson de la
ville de Pérouse (Pesaro), 1.380 fr. — 186. Plat
rond. Vieillard blessé aux pieds d'un guerrier,
3.000 fr.
Fabrique de Castel Durante. — 189. Plat creux.
Écusson losange, 1.800 fr. — 190. Coupe ronde
sur pied bas. Armoiries de la famille Esteusi,
2.300 fr. — 196 Grand vase de pharmacie. Le
souper sacré, l.lCii fr.
Fabriques de Faeiiza et de la Romagiie. — 219.
Plat rond. Femme fouettant un vieillard qui fait
tourner son rouet, 1.200 fr. — 226. Large coupe
ronde sur piédouche. Sphinx, cariatides et ara-
besques, 1.200 fr. — 228. Grand plat rond. Au
centre, médaillon avec écusson armorié, 1.050 fr.
— 229 Plat rond. Sujets mythologiques, 1.020 fr.
— 233. Coupe ronde repoussée à bossages. Au
centre, figure de Diane, 1.010 fr. — 240. Coupe
ronde à bords évasés. Trophée d'armes, 1.859 fr.
— 242. Plat rond et creux. Au fond, écusson ar-
morié, 1.500 fr. — 243. Un autre semblable, 1.500
fr. — 244. Grand plat rond. Alexandre et Diogéue,
3.000 fr. — 217. Plat rond. Amoir assis jouant du
violon, 930 fr. — 218. Plat rond. Au centre, deux
ligures dans un intérieur d'aspect monumental,
1.630 fr.
Fabrique d'Uibino. — 269. Coupe ronde. Por-
trait de Charles-Quint, 20.000 tr. — 271. Plat rond
et creux. Vulcaiu forgeant, 1.000 fr. — 272. Plat
rond et creux. Jeune femme assise sur une plinthe
de marbre au milieu d'un monument à colonnes,
1.520 fr. — 273. Plat rond et creux. Caïn et Abel
en grisaille, 1.3-25 fr. — 274. Plat rond. La vision
d'Alcione, 1.225 fr. — 273. Plat rond. Gygès et le
roi Candaule, 2.550 fr. — 279. Plat rond. Vulcain
forgeant une flèche, 1.270 fr. — 281. Grand plat
rond. Couronnement d'un général romain en
présence de sa légion, 1.800 fr. — 282. Plat rond.
Un souverain, assis sur son trône, fait un discours
à son armée, 800 fr.— 284. Gourde de forme apla-
tie. D'un ct'ité Diane et ses compagnes au bain, et
de l'autre Vénus et Adonis, 2.340 fr. — 291. Très-
grand plat rond. Un souverain, assis sur son
tronc, reçoit la soumission de trois prisonniers,
2.220 fr. — 293. Bassin en forme de carapace de
tortue. Au centre, cartouche composé de cariatides
de sirènes, de festons de fleurs et de fruits, etc.,
25.000 fr. — 294 et 295. Deux vases ovoïdes à
anses ornées de mascarons en relief, 13.500 fr. —
297. Grand plat rond. Le. Déluge, 1.180 fr. —308.
Graïul plat rond. Diogène près de son tonneau et
devant lui Alexandre à cheval, 1.100 fr. — 314.
Plat rond. Scène de combat, 1.000 fr.
Porcelaine des Médicis. — 339. Cuvette ronde,
10.000 fr. — 340. Plat rond, 1.100 fr
NOUVELLES
,% L'Hôtel continental qui vient d'être
construit ;\ Paris, rue Castiglione et rue de
Rivoli, est orné de remarquables peintures dé-
coratives dont nous parlerons prochainement ;
nous nous bornerons aujourd'hui à signaler
à nos lecteurs ces œuvres nouvelles de
MM. Luminais, Mazcrolle, Laugée, Faustin-
Besson et Tournier.
.% Le préfet de police vient d'autoriser la
consUtution régulière d'une asbociation fondée
f ous le nom de Société d'excursions artistiques,
scientifiques et industrielles.
Cette société, présidée par M. Krantz et pla-
cée sous le patronage de M. Teisserenc de
Bort et de M. Bardoux, a pour but d'organiser,
pour les monuments, les musées et les usines,
pour les expositions et notamment pour celles
de 1878, des séries de visites pendant lesquel-
les les auditeurs, groupés autour d'un dé-
monstrateur éclairé, recevront des explications
sur les établissements qu'ils visitent.
*^ On vient de trouver au château de Chau-
mont-sur-Loire, prés Blois, plus de deux cents
médaillons en terre cuite de Mnit. La plupart
étaient malheureusement brisés ])ar les coups
de pioche des terrassi.-rs qui creusaient juste-
ment une tranchée à l'endroit où étaient si-
tués, au xvin'= siècle, les ateliers de moulage
et de cuisson de ces charmants médaillons.
M'"^ la princesse de Broglie, qui est actuelle-
ment propriétaire du château, s'occupe de les
faire réparer.
NECROLOGIE
Dantan aîné, sculpteur, est mort le 23 ma
dernier à Saint-Cloud où il itait né le 8 dé-
cembre 1798.
Fils d'un sculpteur sur bois, il fut d'abord
élève de son père, puis il entra dans l'atelier
de Bosio, et débuta au Salon de 1819 par un
1S2
( A liHUOMuiK iu:< Ains
T^^mMTtif fort r*»marqiu^: — en 182V, uno
s» > ' ■ • ' .5 valut uiio inc-
li . l'I prix tloUmnc
en '."-'•. Il l'i'i.iii • ^'iiiiiiii ^laïul prix on
J
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\:x (^omnuiiic ;
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I .arc ; la Ilriiif
il, à I.(in<lros ;
Dieppe et eello de
iiui>t''0 de Versailles
ronniips de VHIars,
f, prince (h' Condi\
: une grande <juan-
i-ls nouî' nous rap-
'' - 'il Maison,
.■....-.. i.. r.i..ii d'honneur
Danlan jeune, son frère, fut son
BIBLIOGRAPHIE
Biblioth' 'I..'- <J' 'u
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M.Quanlin (imprinic-
r une om\^-
uger auprès
■ '• jour pour
■ lit il aentre-
:i lui, du rcpte,
! s «ont Ifs exi-
iir de
"nif/tie
<;t (pic la Ca-
jamaie quittée.
]ff devants en
f" du 2"; mai du
iiardia de
hune et on soulignent nver esprit les /«pisodos
ilnssique?.
PiMir le second volume d(i sn eolleetion.M. Quan-
liu a reiïsupeiti^ Adit/p/ir de Reujainiu Constant ;
ressuseili- est peut être un peu fort, mais eonvo-
n .1. ,in .,11 avait u\\ |>eti perdu <le Vue Adolphe,
'loines. M"""» de Charrit^re, de Slai-l et
Hioi (pi'il en soit, ou lira eneore avec
Mi'l le rêeil de» teiulres auf^oisses du
liciste. aussi versatile dans ses amours
ipi'd le lut en poliliipie. Dans une préfaee qu'il
intitule « Les feuunes d'Adolphe «, — «ni tilre k
jvreudre pour 1rs ]iaroliers de eafé-eoncert, —
M. A. J. Pons enlAve sans faeon le masque de ces
dames, et eu voyant qui elles sont, on est moins
surpris cpie la fausse candeur de l'amoureux
A<lolplie n'ait eu qu'un médiocre succès auprès
d'i'llf^. Quihpjes eatix-forlea bien venues de M. F.
Itéi^'amey eonmienteiil avec tme spiritmllc exagé-
ration 1rs faux lrans|>orts de ces passions litté-
raires. Ainsi présenté, nous ne doutons pas que
II' livre de Henjamin Cousiaul ne récolle le regain
de l'immense succès qii'il eut aulrefnis.
Il nous reste h signaler, dans la i\ihlinlhi)(Hie 'fc
ln.rr, vuie édition minusr nie de la l'aldi- de Vi^ychi^
avec reproduction sur l)ois de plafonds de Na-
toire qui se trouvent l'i l'ancien liôli'l Sonhise, et
dans la nHiliothrqiie de l'art et de la riirionilé, mqk
intéressante plaquette de M. A. J. Pons, de 85
pages, sur les tV/(7jo?j.î illustrées de Knciite, a.\cc
deux portraits à l'cau-forle, l'un d'après une
toile du musée de Langres, l'aulre d'ajirès le ta-
bleau de Tournièrcs qui lipurc au musée de Caen
sous le titre de : Chapelle et liacinc. Ce curieux
ouvrage s'adresse à la fois aux artistes et aux
liililiopliiles : il est conçu de manière à satisfaire
les uns et li's autres.
Nous croyons presque suiicrflu d'ajouter que,
dans tous ses livres, M. Quanlin, éilili'ur, n'a eu
qu'ii se louer de M. Quantiu, iuqirimiur : caractè-
res superbes, inqiression soignée, avec encadre-
ments en filets rouges, rien de ce qui constitue le
luxe dans la typograjdiie moderne ne lui a été
Tf^fusé ; aussi ne douions-nous pas un instant de
l'aivucil favorable réservé par les amateurs de
A. de L.
L'Événement, 13 juin: Le Salon de 1S78.
Histoire et décoralion, l"' article, par M. Paul
Lefort.
Le T>mpf>, 11 juin: L'arcliileclurc à l'Flxpo-
sitiou universelle: 11, constructions en fer, par
M. tJjHrles IJlanc.
L( Moniteur universel, 2'* mai : l ji mot sur
es
forte* de M. F. lic^jkOi^j <»uip;«U:ut c« i/eâu v>j- 1 quilé.
i'arl industriel français, par Paul Perret. ■
ijuin: L'enseignement du dessin dans 1
écoles primaires, par M. V. (>li.
La R vue des Deux-Mondes, l'"'jnin:.I. P.
Laurens, par M. Ferdinand Fabre.
Uliipir ri littéraire. N" 18, 1"'' juin :
universelle. — La peinture. — I.
•, par M. (Jiarles iJigot. — M,
Miant : La monnaie dans l'anti-
.N" 40, 8 juin : Exposition universelle.
ET DE LA CURIOSITE
183
— Les arts et les industries de rextrème Orient.
— I. La Chine, par M. Léon Roussel.
Revue scicntifli/ue. N° 48, l'^'" juin : L'i'claire-
ment dans les tableaux, par M. C. Brûcke.
Athenœum, 2o mai : L'Exposition interna-
tionale (3" article). — Notes de Paris. — Les
fouilles d'Olvnipie, par J. Scliuhring. —
l"" juin : Le Salon de Paris. — Notes de Puis,
par E. S. Pattison.
Academy, 2.") ni;.i : L'Exposition de la Huijnl
Academy (2° article), par W. Rossetti. —
!'>'' juin : L'Exposition internationale de Paris
(T'' article), par E. Pattison. — La Grosveno/--
Gallery (2^ article), par W. Rossetti.
Le Tour du Monde, diO" livraison. - Texte :
Quatre mois en Russie, par F. de Mély. —
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Weber, llubert-Clerget, E. Thérond et Barclay,
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et de Paris -Lyon-Méditerranée délivrent aux
touristes qui désirent visiter une partie de la
Suisse, rOberland-Bernois, le lac de Genève,
des billets à prix réduits, valables pendant un
ou deux mois, avec arrêt facultatif dans les
principales localités du parcours, et notam-
ment en Suisse : à Olten, Lucei-ne, Alpnach,
Brienz, Giessbach, Interlaken, Thoune, Berne,
Fribourg, Lausanne, Genève.
Cet attrayant voyage peut s'effectuer indif-
féremment en partant par la ligne de l'Est
(Belfort-Delle-Bâle ou Belfort-Mulïiouse-Bàle),
et en revenant à Pazûs par celle de Lyon, ou
bien dans le sens inverse.
Les billets seront délivrés dans tous les
quartiers de Paris : aux gares des chemins de
fer de l'Est et de Lyon ; au bureau central des
chemins de fer de l'Est, oO, rue Basse-du-
Rempart ; aux bureaux de la Compagnie de
Lyon : 88, rue Saint-Lazare; 11, rue des Pe-
tites-Écuries; 6, rue Coq-Héron; 4b, rue de
Rennes; et à l'Agence des chemins de fer an-
glais, 4, boulevard des Italiens.
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avant la lettre et la Tèle de cire, par M. Gail-
lard, en double épreuve, et ;'i lOU exemplaires
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I Gazette des Beaux- Aiis. En vente chez M. De-
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12 fr. I Six mois.
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CONCOURS ET EXPOSITIONS
Récompenses du Salon
En vertu de l'article 29 du règlement géné-
ral du Salon, deux médailles d'honneur, de la
valeur de 4.000 fr. chacune, sont décernées
aux auteurs des deux œuvres les plus éminen-
tes du Salon, par les sections réunies des
deux jurys.
Ces deux médailles ont été décernées à la
sculpture.
Voici les noms des lauréats :
M. Ernest-Louis Barrias, élève de MM. Gave-
lier et JoulFroy, pour son œuvre : les Premières
Funérailles : Adam et Eve emportent le corps
cVAhel.
M. Eugène Delaplanche, élève de Duret, qui
a exposé , n»^ 4.177 et 4.178 du livret : la
Vierge au lis et la MusiqU''.
Le prix du Salon, décerné au jeune artiste
qui, par les qualités de son œuvre exposée,
parait le plus propre à profiter d'un séjour de
trois années à l'étranger, dont deux devront
être passées en Italie, a été attribué cette
année à M. Hector Lemaii-e, élève de MM. Du-
mont et Falguière, pour son œuvre : Samson
trahi par Dalila.
Voici maintenant la liste des artistes aux-
quels le jury a distribué les médailles :
PEINTURE
Médailles de i^'^ classe. — MM. Ferrier, Ro-
not, Gautier.
Médailles de 2^ classe. — MM. Butin, Flahaut,
Brozik, Dubufe, Aubert, Zuber. ,
Médailles de 3"^ classe. — MM. Dagnan, Le
Blant, Jeannin, Pointelin, Courtois, Carteron,
Guay, Douillard, Dameron, Betsellère, Maurice
Lenoir, Boutet de Monvel.
Mentions honorables. — MM. Poilpot, Moreau
de Tours, Damoye, Haquette, Escalier, Dela-
noy, Lerolle, Capdevieilie, Charlemont,Doucet,
Salmson, Vernier, Deiance, Bejlavoine, Hirsch,
d'Alheim, Bramtot, Wagrez, Béraud, Dieterle.
SCULPTURE
Médailles de l'« classe. — MM. Injalbert,
Dumilâtre.
Médailles de 2« classe. — MM. Turcan, Bey-
lard, Boucher, Lemaire.
Méd'nlles de 3= classe, — MM. Peiffer, Hu-
gues, de Vauréal, Lefèvre, Frère , Albano,
Decorchemont, Engrand.
Mentions honorables. — MM. Pezieux,Gossin,
Gaudez, Adrien, Béguine, Leduc, Conibarieu,
Lawes, Broussard, de Tombay, Jouandot, Leo-
fanti, Maurelo, Lange, Irvoy, Voyez, Barrau,
Ferrari, Barré.
GRAVURE ET LITHOGRAPHIE
1''^ médaille. — M. Levaseur.
2*^ médaille. — MM. Deveaux, Lalauze.
3*= m-édaille. — MM. Leenhoff, Gilli, Milius,
Teyssonières.
Mentions honorables. — .M.M. Bénard, Bellen-
ger, graveur sur bois; Gaujean, graveur -jLou-
trel, lithogi'aphe ; Damman, graveur.
Les jurys de l'Exposition
On sait que le règlement du jury des beaux-
arts, en contradiction sur ce point avec les
règlements de tous les autres jurys de l'Expo-
sition universelle, n'interdit pas aux jurés, qui
sont en même temps exposants, de prendre
part à la distribution des récompenses.
On sait aussi que dans la dernière séance
du jury des beaux-arts, un certain nombre de
jurés, qui sont en même temps exposants, ont
donné leur démission afin de protester contre
l'attribution éventuelle de médailles par le
jury à ses membres.
18»;
LA t.HHOMOl'K DBS AHTS
le*
hu.
A
prf5tt1fn<« df ton* J«»« «rronpps du jury
i'mr disculor
louis survo-
l«'S
JoriiKTo -"• nui- du jurv »
• : ' ■■ -• ' il«»s
- il
,.. . s, .,.-... .M. une
: " Hors concours,
(ii's boaux-
>'it user de
ion avec
:!tS.
: union tcnuti
I' ino, ceux dos
.1 |iiirliripcr aux
imor lour démis-
lundi 8 jiiillot jusqu'au joudi II juillet inclu-
sivoinoul, pour tr.tvaux iiiti'Tiours.
La roouvorluro .uiia liou lo vondrodi 1*2 juil-
let, ol rKxposilimi sora diMinitivonioui closo
le 10 aiull, a six litMiros du sinr.
Diiraiil rollo pori(»do. l'Kxposilion sera ou-
vorto, (ouunc pr.'TÔdouimt'nt, tous los jours à
dix lioui'fs et fcrniéo j^i six houros.
Par oxcoplion, lo lundi IKxposilioM n'ouvrira
qu'à midi.
1,0 diinanolio ot lo jeudi l'ontrôo sora pra-
tuito; pitur los autres jours, lo droit d'onlrée
reste lixé h I IV. par porsonne.
LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
I.e jnrr de *enlptt)re de rKxpositlon uni-
Mi. A IKcolo des Itoaux-
ville de Paris avait.
lU d une statue en I hon-
i ■
2.t
A
Uliîl.
en présence.
. \i. (lUilbert.
, M. Pètro.
'• 1» îiili rc.
mit.
. ... ..,..,,( nt aura lieu le
> ;i.
.,ni,- ,1,1. m). Il ne porte
l'i redingote
il li'S noms
■uricrit pour
iir : .Meuse, Vos-
-cll-'. Kilos sont
■ies de CCS ré-
crie :
A M. THIKHS
LIBÉRATEUR DU TERRITOIRE.
ville de Belfort avec
■lîprin-
jue de
c. . ,i inotî :
\j' jiirr de JlW>!o fi •- firmjx -art'*, chargé de
• - •■ r.- :,*..,....'... f,.ndé parFor-
II a décerné
rabie : M. Bog
, elevc
I Iiono-
le M. Lehmanu.
Salon dd 1S78
l/ExfM'itttion des u'avrc» des arlisles vivante
iu I aliiî des CLaniii»-Elys«:e9, sera fermée le
Nous avons annoncé, dans notre numéro du
l*"' juin, la ftindalion d'un Musée des arts
décoratifs et son installation prochaine au
jtavillon de Flore (pie radniiriistralion a mi» à
la disposition de la société l'ondatricc' du
musée. Nous ])ouv(»ns aujourd'hui donner
quelques rensoipnoments ^ur les travaux
accomplis depuis ce moment, et qui nous per-
mellenl de dire que cette utile création est
dés à présent en jjleino voie de réalisation.
Si, comme il y a tout liou de le supposer,
rem|iressemcnt du ]iuhlic ré[>ond A l'appel
que lui adressent les hommes étninents 'i cpii
revient l'honneur de cette généreuse entre-
pris"', la fin de l'aimée ne se passi-ra pas sans
que les portos du nouveau musée soient
ouvertes a;; puhlic. JJùt-on n'avoir qu'une
salle prête à montrer, ce i)rcmier pas sera
fait, et alors loîuvre marcliora rapidement,
on peut l'aflirmor sins crainte, car en France
plus que [lartoul ailleurs, il n'y a «pie le pre-
mier ()as qui f'oi^tc.
L'A*socialion du Munir, dix Arts déroratifa
s'est formée p.iracto passé par-devant M"" Se-
gond et Aumont-Thiévill •, notaires ,'i Paris, le
27 avril 1877. Elle a reçu les autorisations
de l'autorité compétente qui a approuvé ses
statuts.
Cette Association n'a aucun caractère com-
mercial ; ses membres déclarent renoncer à
tout bénéfice et ne vouloir s imposer que des
ohligatmns dans un intérêt f,'éM Tal. D'après
l'article H de ses statuts, dans le cas où
lAssocidlion cesserait d'exister, tous les
objets d'art qu'elle aurait réunis feraient
retour à l'Et'it et deviendraient propriété
nationali;.
Celle as-o''iation est composée: 1" d'un
Comité. d<i pnti'onnq(t\ 2° d'un Comité directeur
dont les membres, au nondirc de trente,
fceront renouvelés, après cinq ans d'exercice,
yiar l'Association tout entière réunie en assem-
blée géru'jrale.
Il n'a pas paru nécessaire de former une
Société dont la conslitulio'i permit de faire
tous le-J ados commerciaux, inhérents au
fonctionnement de l'Association. Cette Société,
en effet, exi.stait déjà; elle avait prouvé »i
bonne orgauLsaiion, et rendu de tels service»
KT DE LA CURIOSITE
187
à la cause de l'enseignement populaire des
arts décoratifs qu'il y avait autan' d'honneur
que de profit à lui demander sou concours.
La SociiHé de VlJnio7i centrale des Beaux-
Arts appliqués à l'Industrie a r'-pondii avec
empressement il cet appel. Son Conseil
d'administration et le Conuté directeur se
sont mis d'accord pour numcr, de concert,
l'entreprise, et le Musée des Arts dé orntifs
sera, en réalité, leur œuvre commune.
Le Comité de patronage est ainsi constitué
Président d'honneur.
M. le duc d'Auditfret-Pasquier.
Président du Sénat.
Présidents Honoraires.
M. Philippe Cunlilfe Owen, directeur du
SoutJi Kensington Muséum.
Sir Richard 'NVallace.
Présidents.
M. le marquis de Chcnnevières, directeur
honoraire des Beaux-Arts.
M. Edouard André, président de V Union
centrale dis Btaux-Arts appliqw's à l'Industrie.
Vice-Présidents.
MM. le duc de Chaulnes ; Adrien Dubouché,
directeur du Musée céramique de Li:noges ;
le vicomte de Ganay ; Eugène Guillaume,
directeur des Beaux-Arts ; l.douard Reynart,
administrateur des musées de Lille.
Secrétaire génèraL
M. Eugène Véron.
Le comité directeur, pour les années 1877-
1882, se compose de : MM. le duc de Chaulnes,
président; le vicomte de Ganay, vice-président ;
de Champeaux et Tardieu, secrétaires.
Souscription publique
L'Association didt, pour la formation de son
capital, faire appel à tous les dévouements et
à toutes les bourses. L'o;uvre a un caractère
national ; elle a pour but l'honneur et la pros-
périté de la France : tous doivent contribuer à
son succès.
Déjà de généreux amateurs ont répondu au
premier appel du comité fondateur eu sous-
crivant des sommes importantes. Le comité
espère donc que les industriels, que les artis-
tes, que les ouvriers, que tous les Français en-
fin suivront cet exemple dans la mesure de
leur fortune. Si minime que soit l'obole, elle
sera un témoignage de patriotisme.
Les souscriptions peuvent être faites, au
gré du donateur, soit par un versement immé-
diat, soit par annuités. Elles sont actuellement
reçues :
1° Au pavillon de Flore, quai des Tuileries,
au nom de M. Sensier, trésorier de l'Associa-
tion ;
2" A l'Ecole des arts décoratifs, 5, rue de
l'Ecole-de-Médecine et au siège de ['Union
central'', '■], place des Vosges ;
30 Aux bureaux du journal VArt, 3, Chaus-
sée-d'.\ntin ; aux bureaux du Mo7nteur univer-
sel et du Monde illustré, \"), cpiai Voltaire;
■i° A la Gazrtte dis Heaux-urts, 8, rue Fa-
vart.
Nous nous sommes empressés, sur la de-
mande du comilé-fnndateur, do mettre nos
bureaux à la disposition de nos lecteurs et de
toutes l(!s personnes (pii désireraient souscrire.
L'un des deux propriétaiies de la Gazctti ,
M. Edouard André, a déjà sou'-crit pour2."i.U00
fi'ancs d(!vanl le comité de patronage dont il
est président. iNous inaugurons notre sous-
cription en inscrivant :
M. Maurice Cottier, jtropriélfiiro de la Ga-
zette des Beaux-arts, pour ij.dOO francs.
M. Louis Gonse, rédacteur en chef, pour
200 francs.
Les fonds recueillis seront déposés chez
M. Al|ihoiise de Rothschild, baïKfuicr do la
Société du Musée des Arts décoratifs.
Les envois de Rome
liN 1878.
L'exposition des envois de Rome vient di-
s'ouvrir à l'Ecole des beaux-arts ; l'iminession
générale est très-satisfaisante, je me hâte de
le dire : l'ensemble fait honneur aux pension-
naires de la villa Médicis.
De tontes les œuvres exposées, la toile de
M. A. Morot (4® année) est, sans contredit, la
plus remarquable et la plus digne d'être atten-
tivement considérée. Après la défaite des Am-
brons par les Romains, les femmes des vaincus
défendent leur camp contre li cavalerie romaine
et la forcent à recider. Tel est le sujet choisi
par le peintre. Il y a dans l'interprétation une
énergie saisissante. Tout ce que des femmes
barbares, exaspérées par la défaite, peuvent
avoir de fureurs et de colères, l'acharnement
de la lutte dernière, la haine violente et désor-
donnée, l'énergie sauvage du combat à bras-
le-corps , tout cela est exprimé d'une façon
qui frappe et secoue le spectateur. Il s'échappe
de ce tableau comme un long cri de rage. La
composition, un peu chargée, peut çà et là
paraître ditfuse, la violence môme des attitu-
des est parfois exagérée, mais il faut louer
dans cette œuvre des ligures réellement su-
perbes, des morceaux d'une grande allure,
qui révèlent un peintre passionné, d'un tem-
pérament puissant, avec lequel il nous faudra
compter désormais. Cet envoi pourra effrayer
les uns, intimider les autres, je ne cruis pas
qu'il puisse complètement déplaire, car il
contient ce je ne sais quoi qui fait penser au
grand art. Nou- sommes ici en présence d'un
vin jeune qui fermetite et s'agite dans l'am-
phore; mais le vin est de race généreuse ;
dans peu de temps, il aura sa pleine saveur...
L'avenir dira si je me suis trompé.
Il faut quitier ces airs de prophète devant
l'œuvre de M. Besnard , non point que je
veuille préparer une critique sévère , mais
parce que cet essai décoratif se présente
esquissé à peine. L'Arrivée de François I^' à
Bologne rencontrant le cordival d'Ostie venu
188
LA CHROMQrE DES ARTS
UIJP eu: •»'
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Il /»i.<-
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orifri-
r ù la
i.iii;i.
renvoyé une Suinte EUsn-
. dans un mouvement
un vieillard demi-nu
! lave la blessure
ir.he, une ftMnnie
Ml- (i(»nt va st^ l'evèlir
simple a du charme:
1. .ivi.-uiiu _ii,i.i la pratique étonnante
de rarti»-t<; ainsi «pie la Irès-rcelle jiurcté des
formes et des litrufs; mai? je regrette l'éclat
rof€ blanc du furp? du viti'l.trd : celte colora-
lion est colle dun corps lic femme jeune, et ne
rtnvient pas aux déloriiialions et aux rides du
sTx'd âtre. Je sipnale en outre dans le faire
'lie une propreté lisse un peu froide à la-
';u- , c l'artiste no devra pas s'abandonner.
O rapide coup d'o-il jeté sur les peintres,
allon* rnir l»*« «rnip*'"-Mr-. I.e Mfrntr^' inv^yTfnnt
l
\eux noii.- « î .
nale si elle ne
Salomc d'Honn i{t j
M. Wenkrr nous
qu il
de
. Miii;
I,e J,
Tue du sentiment <;
! * I lliTiier e-I
lient, donne
'■ \ue, on pense
t par un maître ;
■ i- .. • -. |.'. ...... (ire, les nerson-
1 hearea»cmenl groupés dans la
«us en-
i.te sans
T-iil une fciivi >•
•}Hi:> pcn.-^t 1
ï»er;
fant 'pi.
figure de
M. Hugu- -.'Ht
.1 Injal-
•le «n-
fjri'iTi' a» M'iiun 'i/fi (t '/Ç
Frnuccucn dn Himini, a fait preuve do qualités
supérieures. Je reprocherai à la lij^'ure de
femme d'èNe un peu lourde de formes; mais
il y a \\ un gr.uid sentiment de douleur éter-
nelle el de désespoir profond.
M. Ilotv (section de gravure) a envoyé une
chose charmante : l'aune vt fuunrsse dansant.
J'aime moins r(>squisse de la Màlaille commé-
morât ivc pour l'Kx position universelle : cola
iiiaiirpie d'origina ilé, d'eiiirain. X.'Etudc de
l>ait-ri /*(/■ est tn's-satisfaisan(e.
La pléiade d<!s pensionnaires architectes a
donné avec un enscmblt! remanjuable. Mais
leurs relevés ou leurs jtrojets do restauration
sont plus intéressants à regarder (ju'à décrire.
M. Paulin a donné trois dessins du Portique
d'Ortavie et du tliéAIre de Marcellus à Home,
ainsi «prune aquarelle trés-soignée de l'Ambon
de la Basilique do Saint-Laurent. M. Loviat
expose une restauration du monument de Ly-
sicrato à Athènes, ainsi que trois dessins du
palais ducnl, à Venis(3,et, deux dessins du mo-
nument de Colle(mi. M. Lambert nous montre
l'Acroiiole d'Athènes. Eiitin, le travail de
M. Hlondel comprend «pialn; dessinsdu temple
de la Fortune virile à Rome, trois dessins du
temple de Vesta et du temple d'Hercule, à
Cori.
En somme, — malgré les réclamalions pé-
riodiques absurdes et heureusement impuis-
santes que soulève l'Exposition df!S Envois de
Rome, chaque foi» qu'elle ouvre ses portes, -
ou peut se réjouir : l'année est bonne.
ROOKH H\I,I,U.
NOUVELLES
.', L'abondance des matières nous force ii
ajourner b; compte rcuidu du diverses ventes
de tableaux et do livres qui ont eu lieu dan>
cette dernière quinzaine.
.*, L'expo- ition des envois do Home, à i'l>
cole des beaux- arts, sera fermée lundi [irochain,
!'"■ juillet, à quatre heures du soir.
,*, La distribution des prix d'honneur et des
médailles du Salon de celte année est fixée au
jeudi, 11 juillet, sous la présidence de M. Guil-
laume, directeur des beaux-arts.
^\ L'Académie des beaux-arts, dans sa
séance du samedi <» juillet, entendra la lecture
des lettres des candidats à la place de direi;-
'•■Mr de l'Académie de France a Homo.
■, La National (lallery a acquis au f)rix de
•^'i.t)'i.ï fr. l'un des plus beaux tableaux de la
collection Novar, Sainte Hélène retrouvant la
croix, de Paul Véronèsc.
/, On lit dans la Gazette d'Auysbûury du 22
juin :
Nou^ apprenons qu'on a l'intention d'orga-
niser, l'année prochaine, une exposition intcr-
ET DE LA CURIOSITÉ
189
nationale des l)eaux-arts h Munich, et qu'on a
déjà fait les premières démarches dans ce but.
/, Les expositions d'art rétrospectif se mul-
tiplient. Ainsi, à Hanovre, où doit avoir lieu,
dans les premiers jours de juillet, une exposi-
tion régionale consai-rée à Findiistrie, on an-
nonce comme annexe une exposition rétros-
pective d'objets relatifs à l'art industriel. Les
cathédrales d'Ildesheim et dOsnabrûch, des
cloîtres et des couvents fort anciens, un grand
nombre de municipalités et de particuliers ont
déjà envoyé des objets précieux qui avaient
été jusqu'à ce jour soustraits aux regards du
public.
,*, L'auteur de Ceinture dorée, M. d'Ëpinay,
vient de terminer une charmante statue de
Baigneuse, qui a été acquise par M. Edouard
André.
LE PALAIS DE SAINT-MARC A ROME
DOCUMENTS NOUVEAUX
Au début du règne de Nicolas V un modeste
édifice, construit aux frais d'un prêtre d'Anagni,
occupait l'emplacement sur lequel devait daus la
suite s'élever le gigantesque palais de Saint-Marc,
ou, pour l'appeler de sou nom actuel, le palais de
Venise. Plus entreprenant que les souvei'ains
pontifes eux-mêmes, PiexTe Barbo, le neveu du
prédécesseur de Nicolas V, n'hésita point à jeter
bas l'édifice qui mettait obstacle à ses desseins, et
il fut donné à un simple cardinal de réaliser un
projet vainement caressé par les plus grands
papes du xv^ siècle, de créer au beau milieu de
Rome un monument entièrement nouveau, un
monument dont toutes les parties proclameraient
le triomphe définitif de la Renaissance.
Les travaux entrepris par le cardinal Barbo ne
sauraient être antérieurs au règne de Nicolas V
(1447-1455), car ce fut seulement sous ce pape
que le cardinal fut nommé au titre de Saint- Jlarc.
(Auparavant il avait été titulaire de Santa-MaWa
Nuûva). On mauque de détails sur les débuts de
la construction. Tout ce que nous savons, c'est
qu'en 145?i Pierre Barbo fit couler une médaille
représentant un palais flanqué de deux tours et
portant l'épigraphe suivante : PETRL'S. BARBUS.
VENETUS. CARDINALTS. SANCTL MARGI. —
ANNO. CHRISTI. MCCCCLV. HAS. AEDES. CON-
DIDIT. Cette médaille était destinée à être placée
dans les fondations du monument; il e?t donc
possible que la pose de la première pierre ait
seulement eu lieu en 145n.
L'artiste auquel Vasari attribue le dessin du
palais de Saint-Marc, Giidiano da Majano, ne
comptait alors que 23 ans. Il nous parait donc
difficile qu'on lui ait confié, dès cette époque, une
tâche aussi considérable. Daus la suite, non plus,
nos registres ne font mention de lui.
On a mis en avant, avec plus de raison^ l'œuvre
d'un autre Florentin, Bernardo di Loreuzo (1).
Lorsque Pierre Barbo, devenu pape sous le nom
de Paul 11, reprit eu 1465, avec une activité nou-
velle, les travaux de son palais favori, ce fut lui
(l) Nous avons eu l'occasion de ninis occuper de cet
artiste dans la Chronique des Arts do 1877, p. 182, 205.
en effet qu'il chargea, le i:i novembre 1405, de
restaurer la toiture de l'église de Saiul-Marc, et
le 26 mars 1406 île voûter les bas-côtés et de
refaire le ponicpie de la même église, comme
aussi d'ajouter un certain nombre de pièces au
palais adjacent (.Marin!, Arckinlri pontifici, t. III,
p. 199, etTheiner, Cod. dip/., t. III, p. 445).
Gardons-nous bien cepenilnnt de faire hoiuicur,
sans plus ample informé, à Bernardo di Lon-nzu
du vaste ensendile de constructions qui constitue
le palais de Saint-Marc. Au xv" sièrle, et surtout
à Rome, les questions sont d'ordinaire plus com-
plexes, et ce serait un procédé bien peu scientifi-
que que de s'emparer d'un nom unique pour lui
attribuer une œuvre évidemment due à une
collaboration multiple. Marini déjà d'ailleurs
avait annoncé que d'autres architectes avaient
pris pari, dès le 16 juin 1406, aux travaux
ordonnés par Paul II ; ces architectes étaient
Manfredus Antonii de Comis, Andréa de Arsolis cl
Antonius de Gonzaga. A eux s'était joint un de
ces grands entrepreneurs, si nombreux à Rome
à l'époque de la Renaissance, Nucio Rosi de
Varni.
Une étude attentive du contrat visé par .Marini,
contrat dont nous avons fait prendre copie aux
Archives secrètes du Vatican, nous permet d'aller
plus loin encore et d'affirmer que si Bernardo di
Lorenzo, Manfredo di Antonio de Côme, Andréa
d'Arsolis et Antonio da Gonzaga ont partici[)é à
l'édification du palais de Saint-Marc, c'est non
pas comme architectes, mais comme simples entre-
preneurs. En effet, ils s'engagent, moyennani une
somme fixe de 19 gros pour chaque pas de ma-
çonnerie, à faire creuser les fondations, à cons-
truire les murs, etc., etc. Le notaire a soin, chaque
fois, d'ajouter que ces travaux seront exécutés
conformément aux mesures qu'on leur indiquera.
Cette mention ne prouve-t-elîe pas que les plans
étaient tracés par d'autres?
Rien de plus fréquent au xv^ siècle que ces
sortes de conventions. C'est ainsi que sous Nico-
las V, Beltramo di Martino di Virese s'était chargé
à forfait de reconstruire la tribune de Saint-
Pierre. Sous Paul IL les exemples de contrats
analogues abondent également. A Saint-.Marc
même nous voyons concourir à l'édification du
palais, à titre do simples entrepreneurs, deux ar-
tistes bien autrement célèbres que ceux dont les
noms précèdent : Giuliano da san Gallo et Meo
del Caprino. Giuliano de San Gallo, ou comme
l'appellent nos documents, .lulianus Francisci de
Florentia, seudde avoir surtout été chargé des ou-
vrages de maçonnerie. Meo del Caprino (Meus de
Septignano) au contraire, l'architecte de la cathé-
drale de Turin, était occupé, avec un grand nombre
d'autres « scarpellini » à tailler les blocs de tra-
vertin nécessaires à la construction. Il recevait
10 bolonais par brasse. Quelquefois cependant on
le voit exécuter des travaux plus intéressants:
embrasures de fenêtres, cheminées de marbre, etc.
Mais, nous dira-t-on, si des artistes d'une telle
valeur ont consenti à travailler comme de simples
artisans, tantôt à la tâche, tantôt à la journée,
c'est donc qu'ils avaient au-dessus d'eux un chef
bien émiuent, un de ces maitres dont le génif>
s'impose. Comment se fait-il alors que le nom de
ce maître ait été jusqu'ici absolument inconnu ?
[A suivre.)
EUG. MUNTZ.
190
LA CHRÛMUtii UES AUTS
Vento de la collection d'autographes
U
rotn t
.If .M B.'Uja-
<lii iiKiis (to
I .13
Kmor\
«1<> la
le U
iilomont In lotiro
1<> futur |>arraiii
-t-riiiq ail!», et il
iiis la lanutii* l.i-
■ j Vcspucoi, noire
Lé<jcnrir lies Se-
ra ytaU' i^oii nom
le voir iju'cllc aii-
iroiMciiic vente sont encore
lie la Gairtte ; il n'y a ilonc
•.cf. cl i»«<ii« ne pouvons que rappeler
1 de» noms. Après Rabelais, dont la
• . très-authentique, est de sa jeunesse,
ro t'Oia nos écrivains : Honsard. Mou-
1 illierbe. Voilure, ("lUy-Palin,
eu, La Hochefoueauld. Uetz,
• ..•nieille, Molière représenté par
' l c'est beaucoup. l>a FouUiine,
— .• est la lettre de Vlsoffrap/iie. —
Fayette , M"« de Sévjpné , Boi-
L .1 ^ Il ..,r,p,j ^ ponlenellc ,
iiieu . Voltaire .
:; jiisseau, Di<lerol,
■■ . Chateaubriand,
, . .. : .laulres. Dans les
-te, le Tasse, Cervantes et Milton
r ici dans le détail des
ir.-nl pourtant les ca-
• Lecouvreur, Clai-
■1 . an et Hachel. Je
in^-ut .11» lOiO; la lettre de Jenn-
•Mi r<")'»tive à une Vie Hn Molière
■■• pour M.dcChaiivelin,
de lédilion célèbre par
T. Voltaire en a fait, dans la
qui n'a pas été acceptée
— de M™*' de Graf-
ir une Vie écrite
'■^lle de Itousseau
r il avait connu
... :, V,, ,1:,,.. r.r-
« CeiUl lie* pre-
•t«ra À la fois un
t qiielqae* ooméros reUUfs
ui h.:X* ;
La l«Ure do chimiste Mar^juer qui, ayant trouvé
U aviiL f. IM.
une nouvelle pAte de porcelaine «liMit les inaté-
riaui: existent en France, déclare qu'il est dès
lors inutile iracquérir (i'Il.innong le secret do sa
porcelaine ;
l'iie lettre de Calvet relative A ses collections
d'objets et de inoiiiiaies aiilicpies qui fonnent le
fond du iiiUHie d'Aviffiion ;
Une lettre <l<' l'alibé de M.irolles où il dem.nnde
h ne pas comprendre dans la vente nu roi un
volume de portraits de Thomas de Leii, dont les
doubles se retrouvent dans les porlefetiilles remis
au secrétaire de. Colberl, et un carton de portraits
.1 dessinés nu crayon » des premiers chevaliers du
Saint -F-spril ;
Ine lettre do Chaptal où il déplore la destruc-
tion qu'il aurait fallu ccjiijiirer <le l'abbaye de
Cliiny, mais de son temps il devait sur ce point
passer pour avoir de. dnMes d'idées;
La grande pièce ih; vers ilc Fromenliii, que la
Gairtlr a publiée dans son numéro d'avril 1877.
Citons enliii deux lettres italiennes :
L'une de Paul Jove, datée de Côme le i3 octobre
iôi.l, est relaliviï à l'agression dirigée contre le
peintre Franc.esco da l'esiiia, peiil-élre « da Pescia».
alors qu'il peignait au Musée, sans doute le
Museo, la maison de cam|)agne de Paul Jove,
l'Amour avec une villageoise. Les (ieu.x agresseurs
ont été bannis, et Jove sollicite la gr.ice de l'un
d'eux, un certain (Jiorgio, qui était pécheur.
L'autre pièce, — il serait diflicilc de n'en pas
parler ici, — est de Michel-Ange; c'est une page
de rxcordi datée du 2f> oct(»bre 1.")2I, le reçu de
diverses sommi's ipii lui sont dues ji.ir un certain
Lionardo, sellier, et le paiement de ipialre écus
d'or fait à Federigo Frizzi, sculpteur lloreiiliii.
pour avoir terminé h Home le marbre <i« son
Christ de la .Minerve; cela s'ajoute à ce qui en n
été dit dans la Vie de Michel Amje, p. 2r)3-.1.
•Mais, quand nous serons à l.i série dos artistes,
qui ne viendra que cet hiver, il faudra s'en oc-
cupter autremenl et lui consacrer une véritable
élude.
A. i.F. M.
BIBLIOGRAPHIE
Les Spogli vaticani
.Nouvelle tféi i.; '1).
.M. Ad.mi Itossi, avec une assurance qui ne se
dément pas, continue A publier comme inédits
des dociiinenls qui ont depuis longtemps vu le
le jour, soit ici uiéme, soit dans de» ro'ueils ita-
liens. Quelques exemples suffiront à édifier le lec-
teur sur la valeur de c/;s préleodue.M découvertes :
P. 19S-199. Les documents relatifs h Antonio di
Francesco ont été re[iroduits, analysés ou résu-
mé» dans la Chronique dea Arls du 5 mai 1877
'f>a«e IH-l;); il en est de même de ceux qui con-
< • rrient Bernard Bos^ellino {(Jhronique iUi '■:> mai
1^71, p. iHiî, et Bi'vue archàolof/ique juillet 1877,
'li fiittrnnLe di Eru'lizi<>iie nrlinli'a, livrai<ion<i Vil
et VIII ([>tihlr<:<;i> au co.iiinenc'îiiiefit 'lu rnoin di) rnni
1878». Voir »ur la première série la Chronii/ue de» ArU
dn 12 jaavi«r 1878.
ET DE LA CURIOSITK
m
pp. 28, 29.)- — P- 200. Deux des documents re-
latifs à Aristotele di Finravanto ont paru dès lo
mois do septembre ISTO dans la Rirur iin/irù/oi/i
(ywe (j). 17t.) — P. 211. Le texte du paiement lait à
Caradosso a été publié en 1875, par M. Berlol dli,
dans YArc/iivio storico lombardo (p. 10 du tiraj^e à
part, réimprimé dans WArchivioat irico... di liomn,
187S, p. 38). —P. 220. Giovanni d'Andréa de Flo-
rence : documents rapportés dans la Gazette des
Beoux-Ai'ts, avril 1877, p. 418, et dans la linur
archéolr/gique, juillet 1877, p. 29. — P. 221. Var-
roBe d'Àngelo Uelferdeli : le paiement relatif aux
portes du pont Saint Anpe a été mentionné dans
la Gazette des Beaux-Arts (avril 1877, p. 418).—
P. 222. Mandat signé en faveur de Paolo Roma-
no, connu depuis 1866 par la publication qui en a
été faite dans VArchivio stoico italiano, t. IIF, p.
214. — P. 225. Restauration de la statue équestre
de Marc-Aurèl?, cf. la Revue archéolor/ique de
septembre 1876, p. 162, etc., etc.
Traité de lu gravure à l'eau- forte, texte et planches
par Maxime Lalanue, avec une lettre-préface de
Charles Blanc. 1 vol. iu-8", chez Cadart, 2<= édi-
tion, prix 8 fr.
Maxime Laianne, l'excellent dessinateur, le
maître aquafortiste, — il est inutile de le présen-
ter plus longuement à nos lecteurs, — vient de
faire paraître la seconde édition de son Traité de
la gravure à l'eau-forte. Le fait qu'un livre aussi
spécial n'ait pas épuisé en une seule édition la
somme des amateurs qui peuvent y prendre in-
térêt, proclame à la fois l'excellence du livre et les
progrès accomplis par la culture de l'eau-forte.
Nous nous féliciterons avec l'aDteur de ce dernier
résultat et nous en attribuerons en partie l'hon-
neur à son enseignement.
M. Laianne a eu le bon esprit de laisser la pa-
role à M. Charles Blanc pour la préface d'intro-
duction que doit contenir tout livre qui se res-
pecte ; l'éminent écrivain était plus apte que
personne à bien dire les mérites d'un jeune gra-
veur qu'il connaît à merveille pour l'avoir lui-
même pratiqué. La présentation faite, l'auteur en-
tre de plain-pied dans son sujet, et alors com-
mence le cours le plus complet, le plus explicite
et aussi le plus savant qui ait jamais été écrit sur
la matière. M. Laianne suppose un dialogue entre
lui, professeur de gravure à l'eau-forte, et un jeune
homme bien intentionné qui le prie de lui dévoi-
ler, séance tenante, les secrets de son métier. L'é-
lève, sur ce terrain tout nouveau pour lui, voit
successivement passer devant ses yeux le cuivre
tout battant neuf, puis recouvert d'une couche de
vernis et noirci à la chandelle ; on lui apprend à
faire le calque du dessin qu'il veut graver et à le
fixer au moyen de la pointe. L'œuvre terminée, il
est appelé à faire mordre la planche, et ce n'est
pas de la faute du professeur s'il s'échaude un
peu les doigts au contact de l'acide. Puis vient la
constatation des résultats acquis, le tirage d'une
épreuve, et enfin, la reprise des travaux qui pè-
chent par omission ou par excès. C'est ici qu'inter-
viennent le burin, le brunissoir, les remorsures
et enfin tous les trucs que M. Laianne dévoile
avec une générosité d'autant plus louable que ce
sont les armes toutes personnelles par lesquelles
U a si souvent triomphé.
De jieliles rau.v-fortes graduées, explicatives,
font passer les lecteurs de l'ouvrage par toutes
les péripéties du drame (jiie nous venons dcs-
quisser, — le mot n'est pas trop fort; il y a dans
chaque gravure k reau-fcirlf toute une série de
surprisi's et d'incidents dramaliqufs duneémotion
réelle, cl les plus vieux «(juafiirlistes n'y échap-
pent pas plus que les néo|)hyte8. — Le livre de
M. Laianne imprimé av(!C soin, avec luxe même,
par M. Quantin, figure avec honni'ur chez M. Ca-
dart, i>rès des albums d'eau-forte d<! la nuiison; et
l'on peut dire qu'il est bien à su place, puisqu'il
y complète l'exfiosition de ce genre de gravure on
montrant l'enseignement à côté de l'outillage et
des jiroduits.
A. de L.
Histoire métallique des États-Unis d'Amérique,
1776-1876, l)ar J. T. Louhat, avec 170 eaux-
fortes de Jules Jacquemart, publiée par l'auteur,
1878, Paris.
Cette magnifique édition est d'un luxe hors
ligue.
La partie importante en consiste dans les eaux-
fortes de M. Jacquemart qui représentent les prin-
cipales médailles que le congrès fit frapper en
l'honneur des hommes politiques et citoyens mé-
ritants de l'Amérique du Nord.
Les premières de ces médailles, à la fin du
xvm'5 siècle et au commencement du xrx», ont été
gravées par nos graveurs français ; Dupré, le di-
recteur des monnaies de la Réitublique, Pierre-Si-
mon Duvivier, Fleury, Gatteaux, Bertrand An-
drieux, Raymond Gayrard.
Notre Académie des inscriptions et belles-lettres
a été souvent consultée pour les inscriptions de
ces pièces.
C'est un ouvrage qui introduit dans la numis-
matique un élément nouveau et qui, on le voit,
intéresse directement notre iiays.
Nous n'avons jdus à faire l'éloge du talent de
M. Jacquemart. Son nom à lui seul recommande
donc vivement l'ouvrage.
VENTES PROCHAINES
DÉCORATION D'aPPARTEMENF DL' XYIII" SIÈCLE
On nous prie de signaler qu'il existe, à Bernay
(Eure), une décoration complète d'appartement
dans le style du xvnic siècle, peinte en camaïeu
bleu et signé Miche -Hubert Descouks.
Descours, né et mort à Bernay (1707-1755), était
élève de Rigaud et on lui a longtemps attribué
plusieurs tableaux reconnus depuis pour des Jou-
venet (Education de la Vierge, Cath. d'Evreux).
Cette décoration comprend 7 panneaux:
1. Le Joueur de flûte, haut. 1.80, larg. 70 cent.
2. Le Bol de lait renversé, liant. 1.80, larg. 2 m.
3. La Ciiasse aux lapins, haut. 1.85, larg, 1.60.
4. Les Abeilles, haut. 1.73, long. 1.90.
5. La Femme au tambour de basque, haut. 1.8d,
larg. 1.03.
6. La Femme montée sur une perche, haut. 1.70,
larg. 1.43.
7. Le Dénicheur de nids, haut. 1.80, larg. 1.95
Plus un panneau de glace sculpté et doré, haut.
1.45, larg. 1.20, avec sujet la Camargo, d'après
Laucret.
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LA CHRONIOl'K DBS ARTS ET DE LA CURIOSITÉ
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U Cliroiiiqiie dcA A ts et dj la Curiosité.
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8 h
MOUVEMENT DES ARTS
VENTE DE LA PREMIÈRE PARTIE
Bibliothèque A. Firmin-Didot.
Le manque de place nous a empêché de parler,
dans la précédente CJironique, de la vente de la
première partie de la bibliothèque laissée par
Ambroisri Firmin-Didot. Cette biblintlièque, cé-
lèbre dans l'Europe entière, sera sans doute dis-
persée en entier. Elle était riche dans tous les
sens, surtout dans le sens des manuscrits à mi-
niatures et des livres à figures. On peut dire que
depuis le commencement du siècle, aucune biblio-
thèque de cette valeur et de cette importance
n'aura été soumise au feu des enchères. La pre-
mière partie, comprenant les Belles-Lettres et l'His-
loire (soit 715 numéros), a été vendue à l'hôtel
Drouot du 6 au 15 juin. Elle ne formait guère que
le quart de la collection réunie par l'illustre et
passionné bibliophile. Les grands amateurs de la
France et de l'étranger s'en sont di«puté les
épaves. Le duc d'Aumale, le baron James de
Rothschild, M, de Lacarellp, la Bibliothèque na-
tionale de Paris, la Bibliothèque de la ville de
Rouen, MM. Quaritch et EUis pour l'Angleterre,
ont été les principaux acquéreurs. Le total s'est
élevé à près de 900.000 francs. Nous donnons
quelques-uns des prix les plus importants.
Manuscrits.
Virgile (Italie, xv« siècle), in-fol., 1.600 fr. ; id.
(Italie, xv^ siècle), in-12, 3.800 fr.; Horace (Italie,
xye siècle), in-fol., 6.00O fr. (M. Quaritch) ; Juvénal
(xe siècle), in-40, 3.600 f. (M. Quaritch); Térence (xnie
siècle), in-40, 1.800 fr.; Tragédies de Sénèque (xin^
siècle), gr. in-fol., 1.550 fr.; Prudence (x^ siècle),
in-40, 3.750 fr; Dictionnaire latin-français de Le
Ver (manuscrit inédit de 1440 et du plus haut in-
térêt pour l'histoire de notre langue), in-fol.,
9.000 fr. (Bibliothèque nationale) ; Beuve d'An-
stone : Fierabras d'Alixandrc (xii» siècle), in-40
2.800 fr.; le Roman de la Rose (xiv» siècle), in-fol.
3.800 fr.; id (xu" siècle), in-40, 9.600 fr.; le Combat
de trente Bretons contre trente Anglais (fin du
xiye siècle), in-40, 3.700 fr.; Poésies d'Alain Cliar-
tier (xve siècle, dans une admirable reliure lyon-
naise du xvii^ siècle), in-fol. oblong, 4.000 fr.; le
Triomphe de l'Espérance, d'Alain Chartier (xvi"
siècle), in-40, 2.400 fr.; le Débat de la nuire et de
la tannée (xv^ siècle), in-40, 5.9 0 fr. (.M. de Laca-
relle) ; le Livre des trois âges d'Etienne Porchier
(xvo siècle, avec charmantes miniatures de l'école
de Touraine), in-fol., 8.000 fr.; le Débat d'amour
de Marguerite de Navarre (xvi" siècle, avec onze
miniatures dans chacune desquelles la n-ine est
représentée), in-40, 20.100 fr. (le baron James de
Rothschild) ; le Roman de Joseph d'Arimathie
(daté de 1301), in-40, 3.600 fr.; Lancelot du Lac
(xine siècle), in-fol., 2 SCO fr.; la Divine Comédie
du Dante (daté de 1378, manuscrit non décrit et
l'un des plus anciens connus de ce poème), in-fol.
7.900 fr.; Épitres de Cassiodore (xvi« siècle),
in-f()l., 2.180 fr.; les Chroniques de Saint-Denis
(fin du xive siècle), gr. in-fol., 1.600 fr ; les Chro-
niques de Normandie (xv^ siècle, admirable ma-
nuscrit français orné de quinze grandes miniatu-
res de la plus grande beauté représentant des
scènf'S empruntées à l'histoire de la Normandie],
in-fol., relié en parchemin, 51.000 fr. (Bibliothèque
publique de Rouen); Chroniques abrégées des
anciens rois et ducs de Bourgogne (xv^ siècle)
in-40, 20.500 fr.; le Trépas de l'Hermine regrettée
(funérailles d'Anne de Bretagne) (daté de 1515,
manuscrit inédit orné de cinq miniatures de la
plus grande beauté), in-40, 13.300 fr. (baron James
de Rothschild) ; les Funérailles d'Aune de Bre-
tagne, par Pierre Choque (commencement du xv«
siècle, onze miniatures), in-fol., 10. 100 fr. (id.) •
Statuts de l'ordre de Saint-Michel (xvic siècle), in-40
1.500 fr. (duc d'Aumale); Diplôme délivré à Marie-
Antoinette par l'Académie d'Augsbourg (daté 28
avril 1770), in-fol. de 3 ff., 500fr.
(^4 suivre.
L. G.
19»
l.A r.HRONlOlIK DKS ARTS
Collection de M Jarry
rvrnl. -. "1 ■•. '. > onliou « l'h.Mcl Urouol la vi'nio
^\ r nM»^. nuiiiisuiali* dos plus ilis-
l; iVt>rl<^au!«. uiori il y a «Kmix
4; .lîis. cht>n-lu'«r iiif.iJi(;al<l<\
ij • 1.1 \A\\9 rouipli^li* <l«» iiKin-
li»,e» : • \i*l«' «M» F'"anrc; l<Mitf!« \c9
tt\r* - > dam» rrUo graixlf juilf
le 10 <l 1 l))>lniro anli'pie; la clirono-
i, 4 .ip^mirs oxiste d.ui» tous Ifs nuMniix
et .;.>•.!* t'.i* le» nioduir».
Il V avait dan» rrtlo «olliTti>>ii dos pitVo» d'uno
f:^ ■ ' ..... Voiri los prini-ipaux prix atloints
|, . dcntr*" rlks :
V V'itoino «M do.-lavio. I.TOOfr.;
T t.'.»oo fr.; Didia Clara (fillo
df ..... :Allortus. tyran (294-297).
I.KSO fr.;<M\ Ti'fLUf trois njois, 1.'05 fr.;
|j.-in.\ Kl! : nr do Valenlinien IIP,
i 267 1. 2.350 fr.; Jnlia
M , ..20.'» fr.; Annia Faus-
Uoa (i* foinmc dKl«K<»''a'i''' »•'•'<' fr.: Albin, Côsar
(I9J à 196 . 2.495 fr.; Manlia Sranlilln (foinnio do
Dido Julius), 2.2S0 fr.; Julio itillo do Titus . Busio
à* J'îl'' .^ droite; paon de faco, .1.099 fr.; Laclion
(*. " - -to lame et cuirasse^. L'Espagne cou-
ci. •, 3..'i00 fr.
Le lutâl dos quatro promitTcs vacations s"opI
élevé à la somme do 125.3t^G fr.
Tableaux d'Antigna
On » Tondu 1(( tahloaux do petite dimonsion
comprenant Waucoup de portraits et «juolques
étade».
Sou» citerons entre autros : la Visite du Curé,
I.Î55 fr. ,'mi»e à prix 600 fr. seuloniont,; to Stpur
de la Prctiidrnre, k20 fr.; ff Retour du bois, 7r.o fr.
(miM? k prix, 200 fr.}; la Mort du Pauvre, 205 fr.;
Bretonne à la fontaine, 250 fr.; la Fille à Cécuelte,
VA fr ; VEtcalier du j>ère Julien, ',00 Ir.
Bofita. 235 fr; ilerrédét. 155 fr.; le Petit sau-
vage, 155 fr.; Suzelte, 115 fr.; Louis XVII. 2?0 fr.:
Hosette, Î50 fr.; Yvonne. 213 fr.
Tableaux anciens
A l>îndre«, a en lieu, ce» jours derniers, une
t>nte de tableaux provenant de la collection lio
l<-»rd Stratford et Redcliffe, ainsi que d'autres ama-
leorf.
Oo a rendn : Portrait de Wellington, par sir J.
Lawrenr*' *"'. t'uinées (la guinéo vaut 25 fr.;
dooc : î '-7 Madone et F enfant, de Mu-
rillo. «" i»' r^f) fr. ; Paynage [>ar Gains-
ht>T l'orlrait de lady Clarges,
^•f '*• : la Thf'i'f f/e bonne
U Grand
if-o», etc.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
1 ui'os aux artistes exposants du Salon do IS78:
! la lislo dos lauroats a »^lo pulilioo dansl.i Clivo-
niifue du *2J>juiii; nous n'y roviondioiis pas.
I La soanre «Mait pri''>idô« par M. Hardoux,
' ministre do l'instruction piil)li(]iio ol dos hoaux-
I arts, ayant à sa i:aui'lioSl. Ihirnonl, snilptour,
\ n^eniltie do rin>ititul, à satiroilo M. io vic-omlo
Henri Dolaliordo, soorôtairo porpôtuol do l'Aca-
doniio dos boaux-arls.
1.0 disooiirs d'usatro a ^lô pntnonci' par
M. ilardoux : nous nous contonicrons pour le
nittuionl don oxtrairo los passapes qui suivent,
dont l'imporlanio n'ôoliappoia pas à nos lec-
teurs :
« Il nous a seinlih'- (pie rlia<|no jour l'opi-
nion se prononçait davantage pour que le droit
d'ôlire le jury ot It; droit d'ox|tosor fussent
étendus A un plus f^rand noniliro d'artistes
ayant fait leurs prouves.
•' Kn doft'Tant à re désir, en continu.int d'ou-
vrir larponiont les cxposilions, l'Klal ne peut
se dôsintôrossor de l'un dos moyens les plus
eflicaccs qui lui soient donnés d'exerrcr son
action sur les arts.
« Des cxposilionsplus restreintes, et presque
de choix, pourraient, en outre, avoir lieu tous
les cinq ans. Kilos pormollraienl de mieux
ronstalor les prof^rôs accomplis et seraient un
puissant oncouragemcnl. »
A la lin de la séance, M. Guillaume a pro-
clamé los nominations et promotions suivantes
dans l'ordre national de \A Lésion d'honnour:
Offiricrs. — M. Jean-Jacques Iloimer, prix
de Home, chevalier depuis 1873, peintre.
-M. Emmanuel Fremiet. sculpteur, chevalioi-
depuis t8(J0.
Chevaliers. — .M. Victor-Joan Hanvier, pein-
tre.
M. Paul-Josepli IJlanc, ]irix do Home do ISliT,
peintre.
M. Eugène-Antoino-Sanniei Lavjcille, pein-
tre.
-M. Rerne-nollerour, peintre.
M. Henjamin Constant, peintre.
M. Edme-Antouy-Paul Noël, sculpteur, piix
de Home de 18fi8.
M. Frédéric- Ktienne Leroux, scuIj)lour.
Les médailles d'honneur des beaux-arts à
rExpositioD.
Le jury des beaux-art^ h l'Exposition (sec-
tion fie iteinturo, a distribué les grandes mé-
dailles (i'honneiir comme suit :
France. — MM. .Moissonior, Cabanel, fîéro-
me, Français et Hou^rncroau.
Angleterre. — MM. .Millais, Herkonier.
Hongrie. — ,M. .Munkacsy.
Autriche, — .MM. Makari, Matojko.
Belgique. — ,M. Wautcrs.
Halie, — .M. F'asini.
Russie. — ,M. Séniiraiki.
Espagne. — M. l'radilla.
Récompenses da Salon.
Jeudi a ej ii-îu. au [«alai» des Champs-Ely-
sées, la distribution de» récompenses décer-
Lcs concurrents du grand prix de Rome (pein-
ture) .sorlentaujourd'hui k .sfpt heures, de loges,
après un travail de soixante-d.iuze jours.
L'exposition des oiuvrcs sera publique et
gratuite, k l'Ecole des beaux-arts, salle Mel-
ET DE LA CURIOSITE
195
pomène, le mercredi "2 '», le jeudi -iil, le ven-
dredi 20 et le diiiianolie 28 juillet, de dix heures
à quatre heures du soir.
Voici l'ordre dans lequel seront placés les
roticiirrents : 1 M. Courti.is, 2 M. Sclioininer,
:} M. Hoyer-Lionnel, i iM. Doncel.o M. iJaf^'uan,
<j M. Buiand, 7 M. Friclel, H M. Moreau, de
Tours, 9 M. Lacaillc, 10 M. Jainin.
Les logistes de la fjjravure on médailles et en
pierres Unes sortiront de loges le mardi IG cou-
rant, à sept heures du soir.
L'exposition des bas-reliefs aura lieu à la
salie Louis XIV. Les travaux seront exposés
dans l'ordre suivant : 1 M. l'atey, 2 .M. Hottéi',
3 M. J. Dubois, 4 M. Cliarpentier, les 17, 18,
i9 et "21 juillet, de dix heures à quatre heures
du soir.
L'Académie des beaux-arts propose, pour le
concours de paysage Troyon de l'année 1879,
le sujet suivant : î'n groupe de vieux chênes
au bord de l'eau et au pied desquels un paire
garde des chèvres. Fin de l'été.
Le jugement du concours d'archéologie
commun aux peintres et aux sc.iil|iteuis a
eu lieu, la semaine dprnière, à l'Ecole des
beaux-arts, en présence de M. Heuzey, profes-
seur.
Le cours de cette année portait sur l'ar-
chéologie orientale. Sujet du concours : « Re-
présentation allégorique de la bataille de;
Mageddo entre les Egyptiens et les Babylo-
niens. »
Le jury a décerné les récompenses sui-
vantes :
Peintres. — Troisièmes médailles. —
M.M. Fournier, élève de M. Cabanel; Guyot,
élève de M. Galland.
Mentions honorables. — MM. Perruchot,
élèv- de M. Gérome ; Lacaille, élève de M. Leh-
niann; Mangeant, élève de M. Gérome; Flan-
dfin. élève de M. Lehmann.
Sculpteurs. — Secondes médailles. —
MM. Chavaillaud, élève de MM. Joutfroy et
Ruubaud jeune; Fossé, élève de M. (^avelier.
Mentions honorables. — MM. Récipon, élève
de M. Dumont; Baudelot, élève de M. Juiif-
froy.
Le grand concours de composition, dans les
sections de peinture, vient d'être jugé à l'E-
cole des beaux-arts.
La médaille a été obtenue par M. Pinta,
élève de M. Cabanel, pour les Funérailbs
d'Hfctor.
Dans la section des médailles, d'après l'an-
ti(|ae, M. Gardette, élève de M. Lehmann, a
obtenu une grande médaille pour le Cuicin-
natus.
Une Exposition rétrospective des œuvres
des maîtres modernes vient de s'ouvrir dans
les galeries Durand-Ruel, 11, rue Le Peletier,
et 16, rue Laffitte. Elle est fort intéressante ;
Millet, Corot, Courbet, Fromentin, Tassaert,
Diaz, Rousseau, Delacroix et Ricard y sont
largement représentés, quoique plusieurs
toiles importantes ne soient |»as encore mises
en place. Dès ((ue le catalou'ue sera fait, nous
relèverons pour nos lecteurs les titres des
tableaux principaux. Nous tenons pour lo
moment à signaler dans l'œuvre de Courbet :
Les demoiselles de la Seuic, les portraits de
(iui !/mard, Berlioz el de M. C(ista(ju<iry ei rie
iKjinbreux paysages. Alexandre Dumas a
envoyé un choix de ses meilleurs Tassaert,
entre autres Id Tentatinn de saint Antoine. Il y
a un ensemble de Corot inconqiarable et des
Millet admirables.
Les Portes de la cathédrale de Strasbourg,
exécutées en bronze repoussé par M. ( JierlitT,
sur les sculptures faites par M. A. (ieoll'roy,
d'après les conq)Ositions de M. Steinheil, et
sous la direction de .M. Kiotz, architecte de
la cathédrale, viennent d'être terminées, et
elles sont exposées chez M. Chertier, 7, ruo
Férou, jusqu'au 31 juillet prochain.
LE JURY DES BEAUX-ARTS
DE l'exposition UNIVERSELLE
Le jury des beaux-arts de l'Exposition uni-
verselle a beaucoup fait parler de lui dans ces
derniers temps. La presse et tout le public
artistique se sont occupés de ses tiraillements
intérieurs, qui, d'ailleurs, ont présenté un
caractère d'acuité insolite. La distribution des
médailles aura été une opération des pins
rudes et pour laquelle il a paru bien difficile
de s'entendre. Aujourd'hui la liste des mé-
dailles d'honneur est connue et nous la
publions plus haut; nous pouvons donc dire
quelques mots précis sur ce qui s'est passé.
Cela nous permettra en même temps de nous
élever avec la plus grande énergie contre
l'absurdité d'un règlement qui a fait, con-
trairement à toutes les lois de l'équité, les
jurés juge et partie dans leur propre cause.
JNous ne parlons que de la France, car l'étrange"
a eu le tact de choisir pour jurés des honmiei
beaucoup moins mêlés à la lutte que les
nôtres. Ceux-ci, du reste, n'ont pas tar^té à
sentii'la fausseté de leur cas. Ils se sont divisés
en trois groupes: 1" ceux qui, se tenant à
cheval sur la lettre du règlement, ont voulu
rester juge et partie. C>'. groupe n'est pas
nombreux, car il com[»rend M. Meissonier
seul, pour la peinture, et M. Cavelier, pour la
sculpture. Qu'on appelle l'attitude du pre-
mier du nom que l'on voudra, il est certain
qu'elle ne manque pas de crànerie. 2'' Ceux
qui sont restés juges en se retirant du droit
aux récompenses : ce sont MM. Hébert, Bau-
dry, qui d'ailleurs n'avait rien f-xposé,
B'Minat, Laurens, Jules Breton, pour la pein-
ture, et Chapu, pour la sculpture. Ceux-ci ont
évidemment fait preuve d'un sentiment de
scrupule très-délicat, mais ils nous parais>ent
avoir pris un parti hybride et peu logique,
puisque, dès l'instant que leurs œuvres sont
exposées ils participentde par le règlement aux
récompenses et que, d'autre part, il leur est
impossible de retirer leurs œuvres. 3° Ceux
LA CHROMQUK DES ARTS
qui. <>n v..iiiiii.\ onl pri» le meillfur ]»arti.
j.^j„j lir |H»ur los rt''"romponso> on
^ f, ]"ry. l.p sont, notainmoMt.
]^^ , lunànn. ('-abanol, Honpurrr.tti.
Il,.„„ :r«'r. l.rloir, lïolnntiav. pour l.i
i..Mn»i»n\ »-U p»^'""" '* sculpturp.MM.iiuiIlaumr.
Ihihois Millol.
S««ulo«noiit, fait tivs-pravc au point <1o vno
.1,'ViNinil'l'r^ n'iperlif tio.* divorces nations,
. , : l's qui , aprôs tout,
' pas i'if' roniplar»'-;-.
|,<- MU^ ilo 11 iii.i^>-iiu a donc «'•t«'«it'plact^ ol
l'..«nnt nui « pn î>i«l«' a la »li>lnloiti.in des ré-
. V a ^li> »an> doulo tout antre «pi'il
1 »>tn». Il no faillira pas perd e cola
.:,■• >•:'> .M ii>."in1 la !•>"' d*'s roroinpon«os. On
\ot M»'* '« mal' !>•«'»''«• '* poursuivi la section
V;. l»oaux-drt«^ ,),| moins la poin-
i,> dans les Op,tratioiis de son jnrv.
.00, niai exposée, mal distribnco,
'.tlisamnicnl composée, elle aura, m
...iilo. été mal juiiéo.
simple remarque, on terminant, k
• - des- cinq médailles d'honneur de la
po;nture française. On avait parlé de rappojs
pur roux qui, comme M.M. Meissonier, (ié-
<t (xihanol, avaient déji^ olitenn la mé-
• dhonneur aux Kxpositions universelles
<if Taris. L'idée était juste et tout le mimde
V applaudi-sait, puisqu'elle permelliiii de trou-
ver cinq nouveaux élus jiarmi les jioiiilifs
d'une eéneration po»térifiire. MM. Ilennor,
i . Voljun et d'autres encore ireusscnl
; nous semble, indicnes dune iné-
• nneur. Mais il n'en a rien été. MM.
. Géromo et (^abanel sont remédaillé.s
II, avec un rappel pour la forme
■'• ocj ij[iant trois médailles sur cinq,
.r»o .j,].. \(.\i, artistes comme ceux
• ^ de citer, qui ne sont plus tout
lit patiemment attendre une
-ilion, s'il y en a jamais une,
;\e que l'usage des réc(»mpenses
.i-arisest chose a-sez fiuérile,
■ju'on le pratique aujourd'hui.
LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
t/. ,«,.
■ n ,f_.,.,]f. l'ifiivre du Mustr
de tenir dans la partie
accordée à la Société
de Klore, une impor-
'•. La sAance «'tait pré-
•ni*e par M. fcdouard .André, en l'absence de
M. ^f duc d'Audiffrft-Pa*quier , président
'. qui s'était excusé par Jetlre de ne
i«*»*ter.
M André a exposé, en un discours
Ir** !e but et les effort'! de la Sfj-
: 'ioter la France d'une institution
•fK/^tion universelle démontre la
-■'■', croissants
d'art. Les
.\ci»- -I- i.j i- > -fi h' n-i'i ii'.n Ma*eum: nous
devoDs créer le Mu^ét 4e$ArU décorati^t. * Ar-
iin>n>- MOUS dfl vijiilanre, a dit en substance
M. Kd. .\ndré. tjm' notre niiisée soit pour nos
talirifanls, pour nos ouviiers, pour le public
tout oiilior, une écolo de goût prnti(]iio qui
otimulo diiiu> façiui ellicHce nos lieiireuses ta-
iMiltés. S'il n'y a pas lieu de s'exapérer l'im-
piirtanre de la concurrence tpii nous est faite,
il |iarait pianil temps, si nous vcuilons conser-
ver notre avance, (l'étudier avec la iiiéiiie
ardeur que nos rivaux los moyens d'éducation
arlistiqiie cpii mléressont la p o>péiilé maté-
rielle de notri' pays aussi bien cpie sa gloire.»
Puis, entrant dans le détail de l'organisa-
tion du musée au pavillon de I'Iiut, M. i-d.
.\iidré a brièvement indicpié au comilé de pa-
tronage los travaux préparatoires accomplis
par le comilé directeur de|uiis jtrés d'une
.innée, et a constaté l'iieureiix accord de la
Société du nouveau musée avec celle do
I liiion centrale qui, depuis dix ans, n'a cessé
lien poursuivre la création et ipii, en atten-
dant le moment op|tortiin, a préparé la voie
par les remariinables expositions ipii ont eu
tant de succès. ,\ la suite de ce discours, l'as-
semblée a voté à l'unanimité, sur la |»roposi-
tioii de M. Paul Dalli'Z, des remerciiiM-nls à
l'Inion centrale qui, en cette circonstance, a
continué à prouver son dévouement aux
grands intérêts de l'art.
l'ne brorliiire distribuée à cliaque membre
ex|)li(piait les divisions adiqttées pour le clas-
sement des objets, divisions imiremenl discu-
tées et com|irenaiit onze seclioiis, dont font
partie les hommes les plus compétents.
Oommc \i' South Knisnnjton 3/»w;///j,le Musée
(/es Arts (Ircoratif- organisera dans nos dé-
partements des expositions circulantes ; il y
établira des succursales formées avec les mou-
la^^es, les copies de ses modèles qui, en ré-
[•andaiil dans tous les coins de la France les
rlief.i-d'o'iivre de l'art, classés avec une mé-
thode rigoureuse, seront pour nos ouv'rierset
n 'S artistes de la pro\
fécond moyen d'éduca
Des correspondants seront choisis dans
toutes les principales villes parmi les conser-
vateurs des bibliothèques et des musées,
pa'-mi les amateurs, etc., pour propager l'in-
stitution.
L'assemblée a décidé que le titre de mem-
bres du comité de patronage serait offert aux
membres du syndicat de la presse pour bien
indiquer que l'a-iivrc se place, sans distinction
de jiartis.sous la firotection de l'opinion publi-
blique. Ln outre, une somme de 20. OO'i francs
a été immédiatement votée pour les premières
acquisiiions qui devront être faites à l'Exposi-
tion universelle, suivant le classement adopté
par les sections du .Musée. En attendant l'or-
ganisation com[»lète, une exposition d'objets
d'art sera faite au pavillon de Flore, 'i [)artir
du mois prochain.
.Nous rajqielons à nos lecteurs (pi'une
souscription publique est ouverte :
!• Au pavillon de Flore, quai des Tuileries,
au nom de .M. Sensier, trésorier de l'Associa-
tion ;
2' A l'Ecole des arts décoratifs, .->, mic de
i'Ecolc-de-Médecine et au siège de l'Union cen-
, traie, 3, place des Vosges ;
n 'S artistes de la province un inestimable et
oyen d'éducation.
i:t i)k i.a ci'hiositl:
197
3° Aux bureaux du jiiurn;il /'A>7,3, Chaussée-
d'Antin ; aux bureaux du Mmiitiur uniccrsel et
du Mondeillustré . ili, quai Voltaire;
4" A ]a Gdzetle des Beaux-Arts, 8, rue Pa-
vait
Nous avonspiihlii'' daus uolvo. [iroordoiit, uu-
méro notre première li-te de souscription,
montant à S.'iOO francs. Voici une seconde
liste :
MM. Edouard Didroii oOO fr.
(payaljjes en dix annuités de
oO fr.)
Alfred Darcel (l«'' verseineni) 2o0
Galiand (eu cinq ans). , '.'M)
1 .l'M)
Première liste ii 200
Total 0.450 fr.
L'ensemble de la souscription s'élève au-
jourd'hui cl environ KIO.OOO francs.
Notre rédacteur en chef, M Louis Gonse, vient
d'être nommé membre du comité de patronage.
NOUVELLES
/, L'Académie des beaux-arts, dans sa
séance du samedi 20 juin, a décerné le premier
grand prix de composition nmsicale à M. Brou-
tin, élevé de M. Victor Massé. Elle a en outre
décerné un second premier grand i)rix à
M. Rousseau, élève de M. François Bazin, et
accordé deux mentions honorables, la pre-
mière à M. Hue, élève de M. Keber, et la
seconde à M. Dallier, élève de M. François
Bazin.
,% Le pi'éfet de la Seine vient de soumettre
au conseil municipal le dossier concernant la
donation faite à la ville de Paris, par M™= la
duchesse de Galliera, de sa magnifique collec-
tion de tableaux, curiosités, objets rares et
précieux, etc.
Cette donation sera valable seulement apiès
la mort de M'"'= la duchesse de Galliera.
La discussion de cette affaire vient en tête
de l'ordre du jour de la séance d'aujourd'hui
au conseil municipal. C'est M. Jobbé-Uuval qui
est rapporteur.
ENSEIGNEMENT DU DESSIN
Le Journal n/^rirf piilili.' iiii iirrAt"' niidii en
date (lu ^juillet, pur in niiuistre d»- riiislrucliou
publique, des cidles et dei» lieuiix-nrls, relftlif il
l'ensei^'iieineiil du dessin et duiil voiii les princi-
palos dispositions :
L'enseif^'ueuient du dessin d.iusies élaiilifsenieiils
publics est ohlinatoire à partir de, la (!liissiî de
sixième ; il est couliuué dauiiée en aiuiée Justin'i'i
la classe de pliilnso[)hie iuclusiveMieul.
Cet ensei|,'ueuient est donné a tous les élèves
internes et exterui's.
Il y aura un enseignement particulier pour les
élèves de mathématiques élémentaires et spé-
ciales.
Pour rensei|.,'neuienl du dessin, les élèves son
partaf,'és en trois séries :
jo La ]>reudère série comprend les élèves de
sixième et de cinquième ;
2" La secoïKle série, les élèves de quatrième et
de troisième ;
3° La troisième série, les élèves de seconde, de
rhétorique et de i)hilosophie.
L'enseignement de la première série a pour
objet le dessin linéaire, le dessin d'ornement et
le dessin d'imitation, couqjrenant :
1° La représenlation des ligures simples:
2" Les éléments de roruementation ;
3" L'imitation des i.arties de la ligure humaine.
L'enseignement de la deuxième série a pour
objet :
1° L'étude théorique et pratique des jiremiers
éléments de la perspective, comprenant le dessin
des objets daus l'espaix- ;
2° L'étude élémentaire de la structure de
l'homme et des proportions du corps humain;
3° L'étude des parties de la ligure humaine
d'après les modèles grajdiiques ou d'après la
bosse.
L'ensi'iguemeut de la troisième série a pour
objet l'étude de la Ugure d'après des modèles
graphiques et d'après la bosse.
L'enseigi émeut du dessin dans tous les établis-
sements publics où cet enseignement est donné
sera soumis à une inspection spéciale.
NEGROLO GIE
J.-A. Duval-Le-Camus qui vient de mourir
était né à Paris en 1817. Fils unique de
Pierre Duval-le-Camus, peintre privilégié de
la duchesse de Berri, il fut d'abord, élève de
son père, puis de Delaroche et de Drolling.
Le nombre de ses tableaux est considérable,
nous rappellerons notamment: Tobie et l'ange,
\g Chassmr perdu, les Petits déjeuners ''e Marly,
VHeure du Berger... et dans un genre plus
élevé, le Christ au tombeau, la Fuite en Egypte,
Sainte Elisabeth de Hongrie, etc., etc.
M. Duval-le-Camus avait obtenu une troi-
sième médaille en 1843, une deuxième en
1843 et la décoration en 1839.
CORRESPONDANCE DE HOLLANDE
Je viens un peu tard p Mit-être pour vous parler
de l'exposition triennale de peinture de La Haye.
Notre Salon du liosrJtkant est ouvert en effet "de-
puis un mois. Mais votre Exposition universelle et
votre Salon exercent en ce moment une telle fasci-
nation sur tous les esprits amis des arts, ([u'on a
presque du remords à les distraire de ces préoc-
cupations majeures, pour leur parler d'une exhi-
bition qui n'a, somme toute, qu'un intérêt local
ou tout au plus un intérêt national.
Mais si notre exposition triennale n'est point
appelée à marquer dans les fastes artistiques de
1878, elle n'en a pas moins excité ici même une
198
LA r.llUOMOl'K l»KS AHTS
très-TiT* ruriofit^; car fil* a élA pr^ct^iiée de
' MJlrr* rspo'i!u<ns, linbord collo ilos lal)loati\
• * 4U Ct>.tmp «!<♦ Mars cl ousuito ivUo lios
« d art finovoi-s au Salon do.« Ch«nii>sKly-
<-! dr« <NMn|>Arait!on9 «|u\»n a pu fain*. dos
|in ont eu lieu tout uaturollomcnl,
iif »»rlt« di> base d'ai>|«r<Sialion
'. ■ de» progrt>!« n^n-
l>nr liS-ole n^er-
liAle de le dire, ii'onl rien
- ' ■■■ :-i'--. Ils ?c Itonieut
niant je me liAte
.-. .... .~-..l.>n et qui se Irou-
1 Ui\vi^ au uidieu de votre océan de
...:iii. iiv nou.< a paru bien préfi-rnble
ii.icnp de Mars ; la présente
<\. . iul notis semble encore nieil-
rure que lenvoi f.iit à votre Salon.
r.-r1«in> cr-inds nom» ou toul au n)/>ins ccr-
loeales nous manquent, mais le
!it comblé par ceux dont la ré|)U-
.i faire et qui iravailleni éérieu-
.r des artistes niérilauls.
Coujuic Jaii.' tous le.s pays où les fortes études
font défaut, le Paysa^je est chez nous la braui he
de la peinture qui donne les plus heureux résul-
tat*. Nous avons toujours dans riulerprétaliun <le
'"" ' " ' ■' ' ' 'UXTiers, cl des anciens
artistique, c'est à jieii
,.- .• -.111 .ju( .ni ..Mi-.i\e un certain écl.it.
.\u premier ranp panui ces héritiers de Jacques
BM\..i^.i noQg plaçons M. Van de Sande B »c-
*^ .i sait (aire «n'and et large et qui, tout
• "' ^■•'- Ilote trè>-per!>onnelle (jiii le
ite de la lumière de ses em-
!■• Vur i/r Ijr/ft de Van der
M'er qu on admire au musée de la Haye, est
•'! 'in" m-rveilleuse vérité. Sa l'i/e r/e-t hnsqHPts dr
'if" qu'il expose cette année confirme de
' e que nous savions de lui.
surprenante est aussi V Allée df.
■ >■ par M. iJilders. Le feuillage e.«l
1 trop largement traité et les bota-
: y lrouv<»r a n-dire ; mais l'eiret
une et l'aspect général
• de notre province de
• 1 i.iqij'iie retie excellente toile est em-
• ' '■ - «i j'ai bonne mémoire, est
marche hardiment sur les
multre. Sa Mattnée et sa
ruittrau sont au.««i d'une
'. . .1 1.1..., V.... 1....II com-
; beau-
• l dauH
ler, un
• îiaiiv»-
. '>a anjuiuiuie dont il étoffe -
Je profère de beaucoup le tableau de M. Du-
i-balel Avûihtsltmd qui représente uu troupeau de
iiioiiloiis tnivers.iiit un ponl. Là encore nous
soninus dans des tonalités uu |ieu elTacécs, mais
qui, elles au moins, font penser à votre grand
Corot .
M. (i.ibrii'l vous est aussi comm. Mais depuis
quelqiH's années il nous semble qu'il se néglige ;
ses ouvrages loiirneiil de plus en plus h V « im-
pression ". c'e.-l-à-dire à rébaiiche ; des tieux
tableaux <]u"il expose celte année un seul, VAiiri'S'
tnidt nti.r rnvivoris r/c Vliflanil, mérite (pron parle
tie lui. J'en dirai autant de ,M. Xavier de Cocq
dont l'étercelle verdure priiilanière linil |>ar <ilre
agaeante, el de deux petites tuiles tiii peintre
allemand Acheiibacli qui ne eompleronl jamais
pour les meilleures (|ue le peintre ail pro-
duites.
A côté de ces vétérans peu (idèles à leurs gloires
passées, il nous faut ineulionuer un débiitaDt,
iloiil nous n'avions encore rien vu el qui n'en a
pas moins exposé deux petits tableaux pleins
<le iiromesses, nous voulons parler de M. Edouard
VaiKh-rmecr. C'est là, il faut l'avouer, un nom
assez difficile à porter pour un peintre; surtout
en tenant compte de celte parliculiarité que ce
jeune artiste esl de Delft. Il y a biaïuoiip de
promesses, je le répèle, dans les deux tableaux de
ce nouveau Van der \leer de Delft, bien qu'il ne
doive jias. croyons-nous, effacer encore de long-
temps son glorieux homonyme.
pour en terminer avec les principaux paysagistes
et piinlres d'animaux qui ligiirenl celle année
.111 lioschknnt, il nous reste h. dir<î un mot d'un
ji-une peintre, M. Louis Ajiol, qui lui aussi nous
avait donné de bien grandes esiérances, et qui
niallieureiisenienl depuis quelques années semble
avoir oublié les promesses sur lesquelles nous
coinpliois, el à parler de deux excellents tableaiu
d'animaux expo^és par .M. de Haas.
Ces deux tableaux qui [daceiil leur auteur dans
le voisinage deM. Vun Manke sont très-supérieurs
aux fRiivres couriMib-s du jifinlre. Aussi onl-elles
été acquises de suite, el l'une d'elles figurera
bientôt ù notre musée communal de la Haye.
Notre exposition triennale conlieiil '»90 objets
d'art, presque tous tableaux, je vous ai indiqué
les paysages qui me semblaient les plus dignes
d'attenlion.
Il me reste à vous parler des tableaux de ligure
et de genre ; c'est ce dont je m'acquitterai dans
une prochaine lettre.
n. V.
BIBLIOGRAPHIE
ai rim de M.
■». '•-ir i( f<Ti)rf
cieL
Mauve qu*- von»
tré# -fidèlement a
-le, que je sache.
r son nom. Tout
'itôt l'étude qu'il
•le.. Son ciel e^t
brebis bnjii
blouse d un
■I» mauves du
D'il' moderne Kûnsl, etc. 'L'Art moderne ri Irx
ErimsiUonn de fArad/imie de fierlin). 1*' vol. :
rKrjiOfition de ls77, p.ir Otto de Leixner; iii-|K,
12.3 p. Berlin, efiez Giiltentîi^.
Ce livre est d'uu critique distingué qui voit
bien le mouvement de l'art et eu détermine les
différences et les nuances avec beaucoup de jus-
ET DE LA CURIOSITE
109
tesse et de vivacité. On dirart un critiiitie franç;ii.*
sous ce dernier rapport.
Après avoir iudiipié les directions et les ten-
dances que suivent les diverses écoli's, montré
Dusseldorf à denii-conservaleur, Berlin porté à un
certain réalisme idéalisé, Wcimar et Carlsruhe
disposés au laturalisme, Municli entraiiié i)ar la
couleur et l'habileté d'e.xécntion, M. de Leixner
examine les œuvres des artistes qu'il réparlil
dans les chapitres suivants: le Faux Idènlis/iw cl
1(1 Co7iventio}i, les Naturalistes et les TriviaUstes,
le Héalisme, les Isolés et les Incertains^ le Coluns-
me du Sud.
En passant. M. de Leixner s'élève hcaucoiiii
contre la peinture de batailles et déclare <|u'niii'
bataille moderne est un sujet absolument anti-
artistique, si on veut la représenter dans sa
réalité. Je suis de cet avis.
A projios de l'école naturaliste qui a ses prin-
cipaux adeptes dans le nord de l'Alleniagne, le
critique reconnaît qu'elle compte des talents
remarquables daus ses rangs, mais il n'aime pas
ceux qui suivent les exemples de Courbet. Dans
le réalisme il voit une disposition à exprimer
quelque chose par l'observation de la nature. Dan-:
le naturalisme, il n'apercevrait guère qu'une biu-
taie reproduction sans esprit ni sentiment , en
tant que direction générale.
Sa conclusion est que pour le mieux de larl il
faudrait que le courant coloriste à la rech>rche
des effets et des accords de tons qui domine dans
le sud, et le courant du nord où Ton étudie pins
directement la nature, se réunissent pour couler
dans le même lit.
Si donc on sait l'allemand, on aura une idée
fort nette des mouvemeuls de l'art en Allemagne,
après avoir lu ce petit livre qui les résume très-
clairement, les met en saillie, témoigne d'un
esprit indé[)endaut, cite les principaux représen-
tants de chaque école, et les caractérise avec
verve.
Dlraxtv.
L'Iconographie Voltairienne que publie M. G.
Desnoiresterre, à la librairie académique Didier
et C''^, est un recueil de documents intéressants
pour l'histoire de l'art et des lettres ; il est im-
primé sur beau papier de Hollande et est accom-
pagné d'estampes curieuses du xvni^ siècle, rela-
tives à Voltaire. Le l"^"" fascicule vient de pa-
raître et contient cinq portraits différents du
grand écrivain, avec un texte sur Largillière,
La Tour, Vanloo et Lenoir.
'Revue scientifique, 13 juin: Les laques du
Japon. Laque ordinaire et laque d'or, par
M. Maëda.
22 et 29 juin : Porcelaines et faïences japo-
naises, histoire et fabrication, par MM. Matsu-
gata et Maèda,
Revue des questions historiques, 1" juillet:
La Révolution et les musées natio naux,2'^ par-
tie, par M. Louis Courajod.
Athcnœwn, 29 juin : L'Kxposition du noir et
blanc à la (iaiene Dudiey (i" article). — Notes
de Home, par H. Lanciàni.
0 juillet : L'Kxposition inicrnalionain (7* et
dernier article, les (Jaieiies historiques, salles
IV a .\\ lllj. — Les l'ouilics dOlympic, par
J. Scliiihring.
* Acadniv/, 20 juin : Le Salon {■>•' ai-licle :
Scul|)tniei, par IMi. IJurty. — L'dlùivre à l'cau-
loi-lc! et au burin de M. \V. IL Scott, par M. Hea-
ton.
(i juillet : La gilerie de peinture du PaJaz/o
Miranda, à iNaples, par (Claude Phillips. —
l/l]xposition internationale de Paris {i" arti-
cle : Autriche, Allemagne, (irèce, Italie, Amé-
rique, Angloteirc), par K. Pattison. — Los
portraits de la duchesse Lléonore d'Lrbin, j)ar
Titien, par M. Ileaton.
Le Tour du Monde, ^MV livraison. — Texte
A travers le noir continent, ])ar M. Stanley.
— Texte et dessins inédits. — Unit dessins dt;
Cl. Vuillier, E. Ifayard et E. Ronjat, et une
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Tr-xte [)ar Louis Rousselet, Paul Pelet, Léon
(lahun et Aimé Giron. Dessins : A. Marie,
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La vpnle aura lieu à Fonlonay-lo-Conilo
(Non-i.-- . nio Hnyalo, jiar le niinistoro de
M' LOUIS, rornrni*saire-prisour, le 21 juillet
I8T8 et jours suirants à niidi.
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VEKTE, RUE DKS BONS-ENKANT.S, 28
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L« MiD«dl 13 Juillet 1878. A 8 heures du colr.
l'ar lo rtiiniMere do M* BADDRY, « .iinniis-
Mire-priî^or à Pari*, nio S\-i,i<,r\ii-*^ 2i^.
AsiJiU do M. ETIENNE CHARAVAY, archi-
Tjsle-paloographo, ni<- d.- s-ino, jj.
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Ln in:s anciens
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M. LE COMTE DE L'*'
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«ulvnnts. a 7 h. 1 2 du soir.
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roninii-saire-prisoiir i'il'.m-. Ii.iiil.v.ird Si-has-
lopol. .17, surooN-our i\,' M. JUST ROGUET.
Assislô do M. Antonin CHOSSONNERY, li-
lirairo-oxporl, t|iiai >\r^ (.iaiuis-,\iigiisliiis, 47.
<:ilKZ I.KSQDKLS SK DISTMIllIK I.K CATALOOIIR
Nota. — A la fin do la d» rniôre varation,
il sora vendu environ .KKl volumes do lions
(»u vraies on lois.
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CHRONIQUE DES ARTS
ET l)i: LA CLRIO^ITK
SUPPLÉxMENT A LA GAZETTE DES REAVX-ARI S
P A R A I s s A N 1 L t SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des A.ts et de la Curiosité.
Un
PARIS ET DÉPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 fc
MOUVEMENT DES ARTS
Collection d'autographes de M. B. Fillon
SERIES V A VIII
Voici les prix qu'ont atteints les principaux
autographes de cette vente.
Navigateu7's et explorateurs. — Americ Vespuce,
2,600 fr.; S. Champlain [signatui-e], 145 fr.; John
Hawkins, 160 fr.; Chardin, 51 fr.; Blosseville,
50 fr.
Savants et érudits. — Jean Flamel, 100 fr.;
Ficin, 75 fr.; Pic de la Mirandole, 600 fr.; Paul
Manuce, 80 fr.; Cujas, 82 fr.; Orteliii?, 100 fr.;
Leibnitz, 100 fr.; Digby, 105 fr.; Newton,
500 fr.
Ecrivains français . — Juvénal des Ursins,
70 fr.; Jean Bouchet, 50 fr.; Rabelais {1. s.),
1,000 fr.; Ronsard, 250 fr.; Pibrac, 230 fr.; Des-
portes, 100 fr.; d'Aubigné, 120 fr.; M^e de Gour-
nay, 400 fr.; Guez de Balzac, 250 fr ; Voiture,
200 fr.; Scarron, 200 fr.; La Fontaine, 3^5 fr.;
Signature de Molière à la fin du dernier feuillet
d'un acte en mauvais é^at, 300 fr.; Th. Coi^neille,
140 fr.; Boileau, 210 fr.; Jean Racine, 810 fr.;
Fénelon, 270 fr.; Lesage, 540 fr.; Montesquieu,
181 fr.; l'abbé Prévost, 460 fr.; Vauvenargues,
350 fr.; Robespierre, 110 fr.; André Chénier,
700 fr.; Alfred de Musset, 260 fr.
Ecrivains étrangers. — Le Pogge, 90 fr.; Poli-
lien, 115 fr.; l'Arioste, 350 fr.; Viitoria Colonna,
150 fr.; l'Aretin, 250 fr.; le Tasse^ 600 fr.; Michel
Cervantes, 600 fr.; Lope de Vega, 399 fr.; Locke,
200 fr.; Swift, 222 fr.; Sterne, 171 fr.; Byron,
150 fr.; Gœthe, 110 fr.; Edgar Poë, 175 fr.
Artistes dramatiques. — Adrienne Lecouvreur,
500 fr.; Mii« Clairon, 100 fr.; Lekain, 175 fr.;
Garrick, 85 fr.; iNourrit, 75 fr.; Rachel, 221 et
190 fr.; Sarah Bernhardt, 26 fr.
L'ensemble de cette troisième vente a produit
36,000 fr. — Le catalogue de la série des Artistes
(architectes, sculpteurs, peintres, graveurs) el de
celle (les Compositeurs de musique est en voie
d'e.xécutiou.
VENTE FIRMIN-DIDOT
(suite)
Imprimés
La Rhétorique de Fichet (Paris, Ulrich Gering,
1471), petit in-4'>, 1,800 fr.; l'Oraison funèbre
d'Henriette d'Angleterre par Bossuet (éd. origi-
nale, exemplaire de Bossuet) 5,000 ; id. du prince
de Condé (id.) 3,100; l'Homère de Florence (éd.
princeps, 1488), 2,550 ; l'Homère des Aides (l^e éd.,
exemplaire de François l") 4,900 ; les Idylles de
Bion et Moschus (Paris, 1686, in-S»), reliure de
Longepierre en maroq. rouge doublé de mar.,
10,900; le Virgile des Aides (1501), 900; THorace
des Aides (1501), 580 ; les OEuvres de Sannazar
(Aide, 1535) k la reliure de Grolier, 5,800; le Ro-
man de la Rose (l""e éd.) 5,500 ; le Roman de la
Rose, magnifique exempl. de la 2^ éd, de Vérard,
8,000 ; l'Estrif de fortune de Martin Franc, im-
primé par Colard Mamion à Bruges, vers 1477,
in-fol. (l'un des deux exempl. connus), 21,500
(baron de Rothschild) ; les Folles entreprises de
Gringore (Pierre le Dru, 1305, in-8"), sur vélin,
1,350 ; id. les Heures de Notre-Dame (fe éd.),
1,930 ; id. (2e éd.), 2,200; le Chevalier aux Dames
(1516), petit in-4°, admirablement relié par Bau-
zonnet-Trautz, 11,100; l'Adolescence clémenliu
de Marot (Lyon, Guill. BouUe, 1534, in-16), seul
exempl. connu, 3,200; Délie de Maurice Scève
(Lyon, Sabon, 1544), avec de charmantes fig. sur
bois, exempl. de M>"e de Pompadour, en mar.
vert, 2,359; les Fables de la Fontaine, in fol.
avec les fig. d'Oudry, en mar. rouge de Pade-
loup, 3,550; les Contes du même, éd. des Fer-
miers Généraux, superbe exempl., 2,400 ; les Bai-
sers de Dorât, 1.330; les Fables du même, 730;
les Chansons de La Borde, exempl. ordinaire en
maroquin ancien, 2,250 ; la Divine Comédie du
Dante (Foligno, 1472), 1,810; le Pétrarque édité
par Bcmbo chez les Aides (1501), exempl. sur vélin
soi
LA CMIU^MOUK DES ARTS
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iiuiquo ri»li«^ p«r Traiilz-Hnii-
1 âc Rollisriiilil) ; los NiMif
rr.. <;,srard. HR7^ 3.950; les
H ve. IV.ti. iii-ful.). .1,350;
■ II. Rarth. Hiiyor, 147s,
MitTiii Mi'ijiiin (Lyon, Ho-
'>"'. i.oiO; 1rs Chroniqups do
t (\n I»ri^. 1.117, 4 vol.
1 Hi'iiri Kslieniip, !581),
\" «J Aitj/lelerre, dan» nne ndmi-
r Fvc. on mnr. roiipp. 6,000 ; Proropc
à ia ' "<* ; Kroissart (1" éd. do
\>r - t (ex. sur vélin, de la
Wrjjd, dans une magnifique ro-
30,500.
L. G.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
J|r '•■■-.{ ouverte à l'Ecole dos bcaux-
arU r le ^uai MaUquai.sj l'exposi-
Uon i' . . . • ' t ffratuilo du içratid concours
do Pru de Rome, pour la section de peinture.
Le sujet <lc cette année est le suivant :
« AuKusle lit ouvrir le tombeau d'Alexandre
rt f-n 'iv fi-'T !• riir;»*. Anrès l'avoir considéré,
nnc dorsur la tête, le cou-
rendil toutes sortes d'hom-
\'.:n r-irdro dai" loqtio] font exposées les
: 1' M. (yjurtois,
.'lornmer, élévode
.-.i , '.j M. Hoyer Hionnei,
: '»'' M. I)oric<ît, /•lève de
: ;:i'".M. Da-
IluJHut ./-lève
. . ^. i ' ^'V Mi!-
S'M.Mcr '!'•
il.'... i •...♦' M. Lacii. • . • .■ .. ■.., .1. i.eli-
roabn . 10* M. Jamin, éicTe de M. Lefebvre.
].'\rAi^^vn:f 'î'^ bf^nT-arl' rient déjuger le
année 1878.
f; dans une
èla^ii LkkciàAiù i^: >-ji iujtl d'histoire, de
théorie on de critique se rattachant aux
hoaux-arls, h traiter d'après un propramme
tioiiné.
(".«•Ite année, le sujet proposé par r.Voadénue
était relui-ci ;
■I Herliercher les ditlerences liiéori(|ues et
pr.ititpies (pii existent entre le corps des ingé-
nienr> et n-lui des areliileeles. Se rendre
compte des avantages et des inci.nvénients de
la division eidre les deux prtd'es.'^ions, et dé-
duire de celle élude ce qui devrait être fait
dans rintérèl de l'art, soit, une division abso-
lument marquée, soit au contraire une fusion
complète. »
Sep! mémoires ont é|é adressés à l'Académie ;
celui |iortant pour épij^raphc : » Nourri dans
le sérail, j'en connais les détours », a obtenu
le pri.x li l'uninimité. L'enveloppe cachetée,
après son ouverture, a fait connaître «pie
M. Davioud, l'un des architectes du palais du
Trocadéro, était l'auteur de ce travail.
I,e jury de la section de sculpture, réuni
sous la présidence de M. Dubois, directeur de
l'école, a r<Midu le Jugement des concours
de composiiion et d-î médailles pour l'anti-
que.
Le nombre des concurrents était de 84-.
Crmcours de composition. Esquisses mo-
delées. I.,e sujet proi)osc était : Coriolan et Vo-
la mnic.
neuxiéme médaille. — M. Kinsburger, élève
de M. Uiimont.
Troisièmes médailles. — M. Boutry et
M. Fossé, élèves de M. Cavelier.
Concours pour les grandes ligures mo-
delées d'après l'antique. — Le sujet était
l'Achille.
Iti'iixième médaille. — M. (^arlc, élève de
.M. Joulfroy.
Troisième médaille. M. Haniaux, élève de
M. Duinont.
Le jury de l'École des beaux-arts s'est
réuni sous la présideiu;»' de M. l'.iul Dubois,
pour juger les travaux de lin d'année dans les
sections de sculpture et de gravure en médail-
les et en pierres fines.
Voici les noms des lauréats pour les divers
ateliers :
Atrlier de M. Ponscarmc. — Récompense :
M. .Manuelo ; mentionshonorables, MM. Poin-
signon et (<ham|)lier.
Àtclifr de M. Jouffroy. — t" récompcn.se :
M. Cariés; 2% M. Chavailliand ; 3% M. de
liosly.
Menlionsli morables: MM. Puech,Bouteillier,
Dandelos et Ha ssigner.
Atelvr de M. (Uiytlicr. — l" récompense :
M. Houtry; 2% M. Mouleau; :r, M. Lombard.
.Mentions honorable : MM. Sleigol, Gilbert,
Huhrer, Carion, Verlet, (iouquier.
Afflier d'i M. humont. — 1" récompense :
M. Thomet; 2% M. Devcnet ; 3% M. Bri-
den».
Mentions honorables : .MM. l'ollard, Pechi-
nié, Hanneau, Recipon, Ferrer, Buot et Geor-
gesco.
ET DE LA CURIOSITE
203
Le jury a exprimé sa hante satisfaction sur
l'ensemble des travaux.
L'exposition générale des beaux-arts do
1878, à Bruxelles, commencera le o septem-
bre et se fermera le 15 octobre.
Nui objet n'est reçu après le 7 aoAt.
Toutefois, les ouvrages qui ligurent au Sa-
lon de Paris pourront être admis jus([u'au
26 août à la condition qw les auteurs donnent
à la commission directrice, avant le 7 août,
l'indication et les dimensions de ceux qu'il? se
proposent d'exposer.
CONGRÈS INTERNATIONAL DES ARCHITECTES
Un congrès international des architectes,
provoqué par la Société centrale lics architec-
tes, se tiendra à Paris, avec le patronage du
gouvernement français, du lundi 20 juillet au
samedi 3 anùt, au [)alais du Tiocadéro.
Le but lie ce congres est de réunir, comme
pendant l'Exposition universelle de i8()7, les
architectes et les artistes de tous les pays qui
voudront discuter les questions se rattachant
aux progrès de l'architecture, des industries et
des arts qui s'y rattachent.
Programme des questions
I. — Etat actuel de l'architecture pub'ique et
privée. — Intluence Je la nationalité" — Con-
servation des monuments historiques.
II. — Enseitjnement de rarchitecture. —
Ecoles nalionales publiques et privées.
III. — De la Situation faite à l'architecte. —
Responsal'ilité. — Propriété artistique. —
Honoraires.
IV. — Personnel du bâtiment. — Organisa-
tion du chantier. — Apprentissage.
V. — Concours publics.
VI. - Conférences et rapports sur Vesthéti-
que, le Salon de 1878 et l'Exposition univer-
selle de 1878. (Architecture et arts et indus-
tries se rattachant à rarchitecture.)
Le congrès tiendra dans l'ordre suivant ses
séances, ré|>arties en séances de congrès et en
conférences :
Lundi 29 juillet, de 3 à o h. s. — Mardi 30,
de 9 h. à M h. m. et de 3 h. à 5 h, s. - - Mer-
credi 31 , de 9 h. à U h. m. et de 3 h. à 5 h. s.
— Jeudi i"^ août, visite de la ville de Reims, à
8 h. 30, réunion à la gare du Nord. — Ven-
dredi 2 août, de 9 h. à H h. m. et de 1 h. à
3 h. s. — Samedi 3, de h. à II h. m. et de
I h, 3 h. soir. A 7 h. 1/2, dîner confraternel.
— Audition musicale.
La galerie Mazarine
A LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
L'administration de la Bibliothèque natio-
nale vient d'installer dans la galerie du pre-
mier étage qui conduit au département des
manuscrits (entrée par la place Lnuvois) et
dite galerie Mazarine, une exposition d'un cer-
tain nombre de ses principales richesses en
livres imprimés, manuscrits, reliures et au-
tographes. Cette exposition, d'ailleurs encore
incomplète, n'est peut-être pas tout ce que
nous aurions voulu qu'elle soil, mais elle est
digne cependant de la première bibliothèque
du monde et jnésenle un magiiilique intérêt.
Nous y reviendrons dans uu article sjiécial.
L. G.
Les nouveaux Salons
Dans un article publié au mois d'octobre
dernier, la Gazette proposait d'apporter un
changement radical aurégiiiK; des Salons, (pii,
de l'avi'U unanime, parait exercer sur l'art
une iniluence lAcheuse.
Il serait ([U(;slion, nous dit-on, d'entrer
dans la voie de ces réformes qu'indicjuait
la Gazette.
On prendrait un moyen terme. Un Salon
extraordinaire et solennel s'ouvrirait tous les
quatre ou cinq ans, oUianl au public les tra-
vaux im|)orlants exécutés [jcndanl ce laps de
temps. De grandes récompenses y seraient dé-
cernées. L'Elal se réserverait la direction de
cette exposition, nommerait le jury, choisi
dans le sein de l'Institut et complété par les
membres auxiliaires qu'on a l'habitude d'ad-
joindre aux artistes de profession.
Concurremment aurait lieu un Salon an-
nuel dtjut les conditions ne sont pas encore
bien a-rètées, mais qui, progressivement,
conduirait les artistes à une liberté à peu près
entière dans l'organisation de leurs exposi-
tions, et seconderait la création de cette Aca-
démie libre des Beaux-Arts dont M. de Chen-
nevièi'es avait eu l'idée.
En l'absence de dispositions précises, nous
ne pouvons discuter les réformes qu'on an-
nonce, mais on nous permettra de rappeler
quelques-unes des idées qui furent exprimées
dans la Gazette à ce sujet.
Nous combattrons d'abord l'espace de qua-
tre ou cinq ans qu'on parait vouloir adopter
entre un grand Salon et l'autre.
Il nous semble que le délai serait trop long.
S'il est bon de donner aux artistes le temps
de rétléchir, de niùrir leurs œuvres, d'en exé-
cuter un nombri! suffisant pour former un
ensemble témoignant de leurs efforts , de
leurs idées, et de leur valeur personnelle, s'il
est bon de soustraire l'individualité aux en-
trainements de l'imitation, aux attraits des
tentatives tapageuses, et aux avidités com-
mei'ciales, il ne faut pas cependant priver les
artistes de l'aiguillon, si nécessaire, de la
lutte, et les refroidir en les écartant trop
longtemps de la mêlée. Trois ans nous parais-
saient donc un espace bien suffisant entre un
S lion et l'autre. En trois ans, un artiste peut
exécuter plusieurs œuvres importantes et
variées, donner une ex[)ression décisive, sinon
toute la mesure de son tempérament et de sa
force. Mais il se dégoûterait, se découragerait,
s'il lui fallait attendre cinq ans pour se me-
surer avec ses rivaux, et les fièvres de l'im-
patience, en pareil cas, pourraient lui être
aussi nuisibles que l'était le contact annuel et
SM
lA CHROMOl'K DES ARTS
incejyyint arfc \e ctimfMagf qui fait la hase
du comm«»rc<» jirli*tiquo.
No«< rrttvons pouvoir rappeler «]n'nno dos
conditions le* meilleures nour encourager et
(* - ' - • ■,'• • '-1 lie Vf j»(is limiter le
• ■ ' -i artiste ymt et veut
t,,,f, , ,., ; V.-! d"onlinaire le i>roiM'e
des fort.*, et rtinune on le «lisait dans la (lU-
:-ff, ,- .>vt parcef^ grands ravoiinenients dune
1 nombreuse qu'ils manifestent leur
'.(• et «ju'ils donnent matière à ce
qu on les appn'-cie dans l«Hite leur enverpure.
Si on leur fait attendre trois ans pour se
montrer, c'est bien le moins qu'ils aient le
dc.^nmmatjement d't'-taler sous nos yeux leur
'1 dans toute son abondance, et cette
• m^me pennettra au jurv, trés-
s(\t.:t, ann^ d'une serpe impitoyable, d'éla-
gaer les oMirres im^diocres. et d'écarter tout
k fait les mauvaises, puisqu'il en aura de bon-
nes pour garnir les salles dont il dispo-
sera.
Il faudrait aussi, persistons-nous A le croire,
'- • nu système des exemptions et de la
roncour*. I,e concours dure toute
.o .iT ... .artiste. Kt ni les artistes, ni les cri-
tiques, ni le public ne l'exemptent jamais de
leurs jugements et de leurs si-v(^rités.
Rendez la lutte diflicile pour les artistes, et
TOUS leur donnez de r«^nergie. Mais tant de
douceurs jusqu'ici accumulées tout le long de
la carrière leur faisaient le chemin trop com-
mode.
Arec les Salons espacés, on se trouvera
moins souvent dans le cas d'accorder telle
année, à une o-uvre secondaire, une récom-
pense aussi haute qu'à telle œuvre supérieure
de l'année précédente, et nous croyons tou-
jours qu'un ordre variable de récompenses
Taudra beaucoup mieux que ces nombres
fixes de quatre, six ou douze médailles. Tel
Mion peut c^mtenir plus de quatre, de six, de
j — ^ ruTres méritant des premières, des
médailles, etc., et tel autre peut ne
r assez d'a-uvres méritoires pour
lire au nombre des récompenses
I ... ■ Ai,rf I ';<'1ministration a, il est vrai,
v* ttiques. .Mais il serait
pour' , .0 de régler le nombre
de* prix aprcj jugement plutôt (\u avant l'ou-
\«T*.urc de l'exposition, c'est-à-dire en con-
de cause plutôt qu'au hasard et
' .f-ment.
Uuiiil à ce Salon annuel et prrjy-ressivvicnt
Vihr* qn'on nou' promet, nous croyons que
lier la bride que peu à peu
' artistes auront beaucoup
f'." l'Jir.'j à 5 organiser. Il est question entre
•ax en ce moment d'un congrès artistique, ou
lis <*.. * ' on ne sait trop quoi. Mais enfin
on ; •'•ndre la réunion de eji congre."»
pouf xiji ^ Il en sortira quelque idée prati-
que.
\r.„. r,-,r,.;.«»r,.r,. r.,, j,jr ^^ deUJ. pOiotS,
fort vagues, et nous
- ,. . . - lie. de part ou d'autre,
qaeiqae projet nettement défini.
UU BA.NTY.
NOUVELLES
,*, I.'.Vcadéinie des Heaux-.Xrls, dans sa
séance du samedi '20. juillet, a nommé corres-
pondant M. Scliolamler, .nYliiteclc du roi, ;\
Stocklmliii.
,*, Nous sommes priés de déclarer que
M"' la duchesse de (taillera n'.i fait don pré-
sentement à la ville de l'.ris(|ue d'un terrain
situé .ivenuedu Trocadéro ; qm-surcc terrain,
elle se propose de créer ;'i ses frais un square
et de faire élever un bAtimenI dont elle se ré-
serve de déterminer plus lard A son gré la des-
tination.
LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
Souscripliiin ouverte à la linzrKr ilis liemix-
Oi'tS.
Liste précédente <i.4.')0 fr.
M. Henry Dasson, fabricant de
bronzes, A Paris (en ii annuités). iiOO
.M. Jacques Letoiirneur, directeur
Crédit Lyonnais, à Lyon Km
Total 7.050 fr.
NÉCROLOGIE
Un arché(»loguc modeste, dont la persévé-
rance inlaligable, les recherches patientes
cl l'érudition tonte spéciale ont rendu d'im-
menses services aux éludes et à la connaissance
dcllii-loire de la cité parisienne au moyen Age.
.M. Arthur Forgeais, vient do mourir, Agé de
cin<juanle-six ans seulement.
Président fondateur de la Société de sphra-
gistique, lauréat de l'Institut et mcn^bre de
plusieurs sociétés savantes. Forgeais avait eu
l'heureuse idée de réunir tout ce que la dragm^
tirait du lit de la Seine, pendant tout le temps
qu'ont duré les constructions des quais et
des ponts de Paris, de débris de poteries, de
vases en cristal, de monnaies et de médailles.
Dans ces épaves, et parmi bcaucou|i d'autres
choses précieuses au point de vue archéologi-
que, .se trouvait écrite l'hislfiire des métiers et
corporations sur des jeton.s de plomb (pii for-
ment, avec de nombreuscsenseignes de pèlerina-
ges et les méreaux des collèges religiciiix, t-ute
une imagerie populaire qui va du XIII" au
xvi" siècle, et qui est doublement intéressante,
au point de vue de l'histoire et de l'art.
Tous les archéologues connaissaient la petite
boutique de Forgeais; beaucoup y ont été
chercher des renseignemenls précieux qu'il
donnait avec une complaisance sans égale, et
beaucoup aussi pourraient citer de lui des traits
nori'breux qui ont prouvé son grand désinté-
ressement et le profond arnour qu'il porlail/ila
cité qui l'avait vu nai re. .Nous nous bornerons
k citer le don qu'il a si libéralcrnenl fait au
musée céramique de la rnanufaclun; de Sè-
vres, dont l'ancien et regretté conservateur,
ET DE LA CURIOSITÉ
205
M. Riocreiix, avait ponr lui une affection pro-
fonde. C'est une collection uniqne de rares et
précieux échantillons de la céramique gallo-
romaine, des ^rés du xiv" siècle, de poteries
vernissées à ornements en relief et à emblè-
mes, de jouets d'enfants et d'ustensiles usuels
en terre cuite que Forgeais avait donnée, à la
simple condition qu'ils fussent réunis dans une
vitrine spéciale.
Malade depuis de longs mois, il avait vu s'é-
puiser rapidement les petites économies qu'il
avait réalisées par un travail opiniâtre; il est
mort pauvre.
Forgeais a laissé plusieurs ouvrages dont il
dessinait lui-même les planches et qui sont
bien connus des archéologues; il avait été
nommé chevalier de la Légion d'honneur en
1867.
LE BUDGET DES BEAUX-ARTS
On sait déjà que M. Bardoux a conféré avec la
deuxième sous-commission du budget, au sujet
du budget des beaux-arts. Voici, d'après le Temps,
quelques détails sur les observations qui ont été
échangées dans cette (!utrevue.
Au sujet des mauufactures nationale.-» de Sèvres
et des Gobehns, la commission a demandé qu'on
opérât les réformes proposées par la commission
de réorganisation nommée en 1876. Il s'agirait
notamment de créer une école de céramique à
Sèvres, où l'on formerait un personnel propre au
recrutement ultérieur des artistes. Il s'agit ensuite
de faire que désormais aucune tapisserie ne soit
exécutée aux Gobelins que sur des cartons soumis
à un concours préalable.
La commission a exprimé le regret que l'on n'ait
pas demandé aux Chambres, avant leur sépara-
tion, un crédit pour acheter, au uom de l'Etat, un
certain nombre d'objets d'art tîguraut à l'Exposi-
tion universelle. Le ministre du commerce a déjà
obtenu un ci'édit de 100.000 francs pour ar-quisition
de macliines ou modèles; les Chambres n'auraient
certainement pas refusé un crédit analogue pour
les beaux-arts. M. Bardoux a fait remarquer que
les Chambres rentr?iieut le 28 octobre et qu'à la
rigueur il sera encore temps d'ouvrir le crédit
avant la clôture de l'Exposition.
En ce qui concerne les écoles départementales
de beaux-arts, le rapporteur a demandé que
l'école de Toulou-e, qui a formé tant d'artistes
éminents, notamment les sculpteurs Mercié et
Falguière, et le prix de Rome Idrac, fût comprise
dans la répartition des subventions accordées par
l'Etat aux établissements de ce genre.
Il a également demandé que le crédit de
30.000 fr. ouvert pour subventionner les écoles de
dessin fût employé à encourager l'enseignement
du dessin et non à acheter des prix pour décerner
aux élèves.
Sur le crédit affecté à la décoration des monu-
ments publics, le rapporteur s'est plaint de l'in-
suffisance des sommes allouées à ce service et
qui n'atteignent que 400.000 francs. Il a fait re-
marquer que la majeure partie de ce crédit était
engagée pour plusieurs exercices, par suite de
J "exécution des décorations murales au Panthéon.
En outre, il a fait observer que, conformément à
un ra|i[iorl réi^enl du directeur des beaux-arts, on
devrait prék'ver sur celte somme des subventions
pour les dé[iartemen1s cl les villes qui veulent
restaurer ou décorer leurs ujonnments civils et
leurs liotels de ville.
Le nnnistre a reconnu l'insuflisance du crédit;
mais en l'élat actuel du budget, il lui a paru diffi-
cile de l'augmeuler.
Enlin s'est posée la question de la disjonction
de l'administralion des beaux-arts et de sa consti-
tution en ministère ou en service spécial indé-
pendant (le l'instruction publitpie. Le rapporteur
a rappelé que déjà son prédécesseur dans la com-
mission du butlget [trécédeute, l'honorable .M. Ti-
rard, avait signalé l'absence de cohésion des ser-
vices administratifs des beaux-arts, et que, sur ce
rapport, le ministre avait nonuné une commis-
sion chargée d'étudier la réorgainsation de ces
services. Cette commission a conclu à l'unne-xion
aux beaux-arts du service des bâtiments civils
dépendant actuellement du ministère des travaux
publics.
Le service des bâtiments civils disposant d'un
budget double de celui de l'administration des
beau.x-arts, il est évident, d'après le rapporteur,
que lorsque la jonction sera faite il y aura lieu
d'ériger ces services en ministère spécial des
beaux-arts ou en une almiuistratiou indépendante
du ministère de l'instruction publique et <les
cultes déjà trop chargé.
Le ministre s'est borné à recevoir communica-
tion de ces observations, et n'a pas encore fait
connaître son avis.
SALON DE 1878
ACQUIS1TI0.^S FAITES PAU l'ÉTAT JUSQU'a CE JOCR
TABLEALX
Ln Brûlée, par Jean d'Alheim.
La Hécolte des atuundes, par Baudouin.
Jésus calynan'. la tempête, par Bclsellère.
Le maréchal de Co?i/luns, par John Lewis-Brown.
L''Enfant Prodigue, par Cai'teron.
Biaise Pas al au milieu de ses coiitradideurs, par
Charbonuel.
Le Harem, par Benjamin Constant.
Le Printemps, par Courtat.
Les HuiJies le L'acropole d'Athènes, par de Curzou.
Les bords de i' Aven, par Dameron.
Pâturages de Cucq, par Damoye.
Un déjeuner sur Vherhe, par Delanoy.
Les bords de la Creuse, par Armand Delille.
La Saiîit-Ruch, par Destrem.
Sainte Agnès, par Ferrier.
Le Lévite d'Éphraïm, par Gabriel Guay.
La Tournée du meunier, par Ilauoteau.
Sur ta plage de Villervdle, par J. Hèreau.
Le Zerby. par Huguet.
La Nuit, à la Celle-sous-Moret-sur-Loing, par La-
vieille.
Minerve Poliade, par Hector Leroux.
La levée du Siège de Metz, par Lucien Mélingue.
Le Paradis perdu, par Némoz.
Î06
l.A CHRONIQUE DES AKTS
Ia froie, pw Poîlpol.
Vmf /V«tri> ifrn» h CMe-^rOr. par PoiiU^Ho.
Mi;;. 1 »r F.milo Renard.
Sa: i>«r S.nilai.
JH luniiT.
L'I ■ r. par Jnrqne» Wa^nu.
i«s ■■■ WerlJ.
S*: .me Duluif»'.
l^( : . •ïi/r. par H>i5!>on.
Lft r^rruiertt /"fniZ/rx, par llomlirr.
Dfrant tes rrttqurs de tatnt Georges, par Dio-
l^rle.
Lft Ltfuri fit gerbes, par Julien DnpnV
l^ mont Cervxn. par Franrai».
Vue tCAmt ir-lfs-B<itns, par dr lîroijeillipi.
Paru, tue 'fu font -tes Satuls-Pères. par Horpin.
Les Falaurs (f Y fort, par M»» La ViUtUtf.
Mort (in çtneral tfKlf'ée. j.ar l.o Hlant.
Lonù IX fon.'ote un l^preuj.. par Mnijinan.
Lt Bon Samiintain, par Boutot do Monvol.
Let AwiAnes lie sainte Elùaheth de AonyriV, par
Ronol.
Tu Etang aux enriront de Paris, par Sanzay.
/»<>r^- ■■'- ■- ^tanche, par TbiolU't.
Jir , rj GrnndratH/t. par Emile Yeriiier.
L* u'- ...<r. par Au blet.
Aux mriroiu «/r Monlhourg, par Flahaut..
firiUPTlIlK
CAarmeiur. statue plâtre, par Allouard.
G^lntée. Ftatue marbre, par Aub<^.
Le Tf-rrent. statue bronze, par Lrbain Basset.
Le Gtnie du mil, ftatue plâtre, par Boi'^penu.
Evt aftr^t ta faute, «latue plâtre, par Alfred Bou-
cher.
fXriix huttes tfEtquimaux. plâtre, par Cordier.
Or*>- ri par iet Furies, statue plâtre, par
r» :.t.
Saint Uirr. croupe décoratif, plâtre, par Deloye.
Le iMpari f^ur Cythére, Ftatuc plâtre, par Daniel
Dupui*.
Arion, jrroupe plâtre, par Enfrrand.
La Source de C Yvette, Ftatue marbre, par Four-
quel.
Chevalier errant, statue équestre plâtre, par Fré-
miet.
Chantew oriental, statue plâtre, par Fréro.
L'Enf ince de Jupiter, groupe plâtre, par fiaudez.
i> Paradis perdu, groupe plâtre, par Gautherin.
Enfant et l'afitll/m. statue plâtre, par Gossin.
AttI m'^f. ïl-itt]r m rbr'". par Lange Guglielmo.
/</> ' Charles L<'n<iir.
'>« ' . [lar Morenii Vauthier.
'-" ■. .<; marbre, par P.-iffer.
'**'' nt un c"7 nu comhut, «tatue
I X.
*»«- plâtre, par Turcan.
Jeu^r Q-rurir rjrrr ^ statuc marbre, par Marquet de
VaM«loL
SamMtn et Dabla, groupe plâtre, par Hector I>e-
tDAire.
La !
Lt
M':
Lt Lttr%it au I
tHmotlh^net , -
r Cugnot.
r Icard.
r.-ir L-i franco.
par Leofanli
• iiii«- Ltoux.
Vn amour, statue plâtre, par Mabille.
Persée, statue pl;\lrt', par de Vaurcal.
Prisonnier de gtwirc, groupe niurbro, par ChriS-
tien.
Miirijueritr à l'fiylisr. statue niarlirc. par Lefi-vre.
La \'ieri/c au iis, .<tatiu< iiiarlin\ |iar Kclaplan-
cbc.
Sainte T>i('i>dechildr, slaluc niarlire, jiar Leliari-
vel-Duroi luT.
Méditation, statue iiiarlirc, pur Toiiy-Noi'l.
LE PALAIS DE SAINT-MARC A ROME
nOr.UMRNTS NOUVEAUX
( Voir la Chronique du 2!» juin.)
Parmi les artistes romains sacriliés par Vasari
à la gloire de (iiuliano da Mnjauo et de Uaccio
Fontelli, Giacouio da Pielra.suuta occupe inrontes-
tabUMueut le premier rang. C'est lui qui cons-
truisait l'église .Sttiut-Auguslin, dont Vusari allri-
' bue le dessiu à Poutelli. Ce fait résulte di' di'cu-
meutâ inédits oxumiués par Lauducci {Origine
del tcmpio... de/ Populo, Uome,IGiG, p. 52) et plus
récemmeut par M. l'erri [l'Ai'chileltura in Huma
nei sccoti xv e xvi, Home 1867, p. 181.) Dans celte
entreprise Giacomo eut pour collaborateur le Flo-
rrnliu Sebastiano.
Ses droits sur Saiiil-Augustiu une fois établis,
qui sait si l'on no di'vr.i pus rosliluer à ce mullrc
une série d'églises dont Vasari a fait honneur,
aans plus ample informé, ù son favori Poa-
telli !
Vers la mèuic époque, eu 1172, Giucomo da
Pietrasnuta rt-rul de Sixte IV une mission des plus
flatteuses : le pajte le cliurgea d'aller, eu compa-
gnie de Ileruardo di Loreuzo, étudier à Assise
les réparations uécessaircs à la basilique de Saint-
Frauçois (1^.
Cet artiste, on le voit, était loin d'être un in-
connu, ei si iiiMis mettons en. avant son nom.
comme celui, nous ne duons pas de l'architecte,
mais d'un de.s architectes du palais de Suint-
3lurc, personuc, à coup sur, ne nous accusera de
témérité.
C'est «ou? Nicolas V que nous rencontrons
pour la première fois Giacomo di Cristoforo da
Pietrasantu. A la fois sculpteur et arcliitect<;,
comme la plupart île ses contemporains, Giacomo
••xéciila en lio2 plusieurs portes de marbre dcs-
tinéi:B uu Capitol'.-. Sous Pie 11, nous le voyons
piésider, avic le titre de ■■ nuperstes fuliricx puL-
pitx Oenediclionis » ù la conslruiJiou de la loge
du haut de laquelle le pape donnait la bénédic-
tion (1463j.
Ués le début du règne de Paul 11, en mars 1/|66,
Giacomo da Pietiasanta ligure pai uii les témoins
du contrat figue avec iicriiardo di Lorenzo pour
la contMiualion des travaux de l'église et du pa-
lais de SaintrMarc, Sa présence n était probable-
ment pas fortuite, et nous ne serons pas loin
de la vérité, en admelUint que, dès cette époque,
il était attaché à cette double entreprise.
(t) LKKMimerit publié par la Chronique dii Arts du
ET D1-: LA cuiuosrrK
207
Ce qui est certain, c'est qu'en février 1466, il
fut chargé, avec Evangeiista de Pesaro, Evnnge-
lisla de Fiesole et daulres maîtres, de transporler
sur la place Saint-Marc une vasque provenant du
Colisée, et qu'en juin I 't67, les couiptes des Lâti-
ments de Paul II rappellent « superslans viarmo-
rariis lahorantibus lapides tnarmoreos pro ecclesia
et palatio S. Marci. » En 1468 enfin (juillet-octo-
bre) il ?e présente à nous avec le titre de << prœ-
sidens fabricat pnlatii nposlolici. »
Ce qui prouve plus encore que le titre l'impor-
tauce des fonctions de M" Giacomo, c'est le chif-
fre exceptionncilomeut élevé de ses appointe-
ments. Il touchait dix llorins d'or par mois. Quel-
ques exemples suffiront à montrer combien cette
situation était supérieure à celle de ses collabo-
rateurs. C'est ainsi que Giovanni Destro de Bolo-
gne, « soprastante de la munitione dcllu f'abrica, »
et Francesco di Bartolomeo Lori, « men^uratore de
la fabrica... a San Marco et a Sun Pietro » ne re-
cevaient que quatrp ducats par mois. Johannes
Benedicti Pugeti ou Giovanni Poggielto Francioso,
u prestans fabrica palatii aj90s-<o//ci <> (1468-1471)
et son collègue Desiderio de Alberto étaient
moins bien partagés encore : leur salaire mensuel
ne s'élevait qu'à un ducat.
Quant à Autonello d'Albano, qui, sous Nicolas V,
avait déjà occupé un poste analogue, il touchait
huit ducats par mois, comme « prœsidens fabri-
cs. » Mais, selon toute vraisemblance, il était
plutôt chargé de la comptabilité que de la direc-
tion artistique.
Deux autres personnages encore : maestro Colla
Bollatore, également déjà attaché au service de
Nicolas V, et maestro Janiuo (Johanninus Pétri
de Dulcibus, de Florence) se présentent souvent
aussi à nous avec le titre de « soprastanti de la
fabrica di San Marco. » Mais, ici encore, il s'agis-
sait plutôt de la vérification dos travaux et des
fournitures, que d'une direction véritable.
{A suivre.)
EUG. MU.NTZ.
BIBLIOGRAPHIE
Courbet et son œuvre, par M. Camille Lemonnier.
— Brochure in-S", avec un portrait et cinq eaux-
foites. — Paris, Alph. Lemerre.
Au moment où la Gazette publie un important
travail sur Courbet, il ne sera pas sans intérêt de
de signaler le livre que vient de faire paraître
M. Camille Lemonnier.
M. Camille Lemonnier est un esprit hardi, vi-
goureux, largement ouvert aux choses de l'art.
Une étude de lui sur Courbet était donc u-ie chose
fort curieuse: il l'a faite dans ce style imagé que
conna ssent les lecteurs de la Chronique et de la
Gazette, appréciant bien cette étonnante machine
à peinture qui fut Courbet, et C3 robuste sens
rustique qui donne à son art un aspect si parti-
culier.
Néanmoins il ne l'aime pas partout, et le croit
inférieur comme intelligence, point de vue où
M. Lemonnier se rencontre avec bien des gens.
L'achat de la Vague par le musée du Louvre
donnera un intérêt particulier à cette page de
M. Li'inonnier sur li's marines de Courbet :
" Il faudrait parler incore de ces bell<>P marines
si étonnanininnt nacrées, (|ui «ont secubiables à
de la lumière figée et dans lesquelles le peintre a
rais ses plus beaux cliatuiemeuls émeraude, tur-
quoise, saphir et lapis-lazuli...
« La musi(iue enchantée des accords marins fit
vibrer sur sa palette luule une gamme de bleus,
allant du cobalt au gris perlé. Il se grisa des
rosées qui bruinent dans l'air Iransparetit de la
mer, des irisations qu'y allume h- soleil, des traî-
nées de perles qui font scintiller à l'infiui les pla-
ges, et une belle réalité d'eaux lamées de lumière,
de crêtes étincelaules, d'écumes phosphorescen-
tes, donna à ses toiles une raugie extraordi-
naire.
« Par moments, il est vrai, ces ujariues sph-n-
dides ressemblent à des incrustations de marbre
et de métal, les vagues ont des cabremeuts de
cheval, et l'écume qui plaque à leurs pointes s'ef-
frite comme les éclats dun marbre taillé à coups
de maillet. Mais le ciel a toujours des fluidités
admirables, et des bouts de vague, grands comme
l'ongle, renferment tout un paradis de lumières
dans leurs facettes claires comme h cri-^tal. »
Une lettre du docteur Paul Collin sur les der-
niers jours de Courbet accompagne la brochure et
est fort intéressante. Cinq eaux-fortes de M.M. Des-
boutin, Courtry, Waltner, Paul Collin et Trimolel
ajoutent à l'intérêt de Courbet et son œuvre.
DURANTY.
L'atelier d'Ingres, souvenirs par Amaury Du val.
Paris, Charpentier, un vol. in-18.
Livre écrit par un homme bien élevé et de bon
goût, naïf, sincère et spirituel en même temps.
Ce ton réservé, simple devient rare s'il n'a tout
à fait disparu de nos habitudes.
L'atelier d'Ingres, M. Amaury Duval le fait
remarquer, fut un atelier de gens comme il faut
et un atelier sérieux. La gravure représentant
l'atelier d'Horace Yernet où l'on battait du tam-
bour, l'on jouait de la trompette, on caracolait à
cheval et l'on se livrait à tous les exercices, sauf
à celui de peindre, « nous étonne beaucoup », dit
M. Amaury Duval.
De nombreuses anecdoctes sur Ingres, ses idées,
ses jugements, ses bizarreries, son premier
mariage si singulier, ses heurts avec M. Thiers ;
quelques traits personnels à M. Amaury Duval
qui parle de lui-même avec cette tranquillité de
bon goût déjà signalée, sans fausse modestie et
sans vanité, racontant certains désagréments de
sa vie artistique; enfin une charge à fond de train
contre l'Ecole des Beaux-Arts, et contre les jurys,
puis d"amusants récits sur les souffrances réser-
vées aux gens qui sollicitent leur admission à
l'Institut, et à travers tout cela diverses phy?iono-
mis d'artistes formant une curieuse figuration
autour du premier rôle : voilà ce que contient ce
livre qui continue le David de Delécluze. L'Ate-
lier d'Ingres se classe en quelque sorte parmi les
documents de l'histoire de l'art moderne, et
parmi les volumes les plus intéressants à lire qui
se soient publiés de ce temps,
DURANTY.
SM
LA CHRONIOITK DRS ARTS KT OK LA CU RIO SITE
JmmalofJUnel.^l juillet: Mariano FoHuny,
p«r M. K. IJcrjrorat.
Lt rnwfM, 51 juillet : La Sculplun- il.xposi-
tion universelle), par M. t'.harlos Rlaiu\
/ ■ . («et '2'J juin. «ijuJllet :
Le-. r M. Kalire lils.
t«- lotir lin Mon>ù\ liM'i' livraison. Tkxtk:
A travers le noir continent, par M. Stanley. —
Texte et dc&$in$ intMiU. — Dix dessins de K.
Bavard .
Jourtiiii df /(i J(»/«(.<s»-. '21 juillet t87K. —
Texte par Louis lloiisselet, Paul Pelet, Léon
<lahun, IL Norval et Alliert Li'-vy.
Uessins : A. Marie. Suhil». Tln-rond, Jahan-
dier.
Bureaux k la librairie Hachette cl C", bou-
leTard Saint -Germain, à Pans.
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•iide sur riiistoire de rnrcliitocture du
;ii XVIII' siècle, pnr M. Holiert Dolime ;
Titien et la «liichesse Eléonorc dUrbino, par
M. Mauri<e Tbausing; Lettres de Bonavputiire Ge-
Df-lli et Karl Rahl, publiées par le I)'' Liouel von
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lippe 11; Le Christ mort el Marie-Mau:deleine.
Unis : Porliait illioinme ; Pmlraildc femme.
Uulhein : Purtrait dhomme.
Murill'i : Saint Antoine de Padoiu;.
l'filmn Ver-fiin : Portrait, de l'omme.
Tl'iphni'l : jMadonna Colonna.
hduhrmvU : Saskia, femme de Rembrandt.
Huhrus : Résurrection de Lazare; le (>hrist
enfant avec saint Jean et ses anges.
Hulimx et Hnifders : Diane chasseresse.
È"ilf Milnn'iisr : La Sainte face.
Deuxième livraison
Léda; lo et Jupiter.
; Portrait do .Maria Mancini.
Le Christ avec Marie, Elisalieth, et
CurrcffC :
Miijnnvd
MÔrcHo :
saint Jean.
Murillo :
huhcnfi :
Portrait de femme.
Persée el Andromède.
Siiftiorclli : Tableau d'autel.
Holhein : Portrait de jeune homme.
H'iftlmel : Madone.
lUIliui : Le Christ mort.
l'isnc : Le graveur Schiiiidt el sa femme.
Unis : liille Hobbe.
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CONCOURS ET EXPOSITIONS
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Gravure en taille-douce
)»i'ix :M. CharleA-Tliéodore Deblois, élève
de MM. Henriquel-Dnponi et Cabanel, né à
Fleurmes (Oise), le 6 juin 1851.
2° grand prix : M. Edmond-Achille Ra-
bouille, élève de MM. Henriquel-Dupont et
Lehmann, né ù Paris, le 2 avril ISol.
Mention honorable : M. Henri-Félix Vion,
élève de MM. Henriquel-Dupont et Gérôme, né
à Paris, le 12 novembre 1853.
Sculpture
l^'^ prix : M. Grasset (Edmond], né le
26 juin 1852, à Preuilly (Indre-et-Loire), élève
de M. Dumont.
2'^ grand prix : M. Camille Lefèvre, né
le 31 décembre 1853, à Issy (Seine), élève
de MM. Cavelier et Millet ; 2= second grand prix
en 1877.
Mention honorable : M. Sucbet (Edme-Au-
guste), né le 3 décembre 1853, à Vaudœuvre-
sur-Bar (.\ube), élève de M. Cavelier.
Architecture
1" piix : M. Laloux (Victor-Alexandre),
élève de M. André, né à Tours, le 15 novembre
1850.
l^"^ second grand pi4x : M. Dauphin (Louis),
élève de M. André, né à Paris, le 7 août 1849.
2'' second grand pi'ix : M. Blavette (Victor),
élève de M. Ginain, né à Brains (Sarthe), le
4 août 1850.
Salon
Le public est prévenu que l'Exposition des
beaux-arts, au palais des Champs-Elysées,
sera close le lundi 19 août^ à six heures du
soir.
Les artistes sont avertis que leurs ou-
vrages devront être retirés dans le courant du
mois qui suivra la clôture, et que ces ouvra-
ges ne seront rendus que sur la préscnlafioM
du récépissé. S'adresser au palais des Chainf>s-
Eiysées, porte n» 9, de dix heures à quatre
heures.
L'exposition des Portraits historiques fran-
çais a été ouverte hier au Trocadéro. Elle
occupe lés parois des deux grandes salles
du premier étage affectées aux conférences.
Cette exposition, si tardivement ouverte pour
des raisons qui ont été indiquées dans la Cja-
zette, est du plus haut intérêt. Elle renferme
de véritables trésors, dont quelques-uns étaient
à peu près inconnus; mais nous devons dire
que l'emplacement choisi pour cette exposi-
tion est très-mauvais. On a tiré le meilleur
parti possible du local, voilà tout ce que l'on
peut dn-e, La Gazette étudiera ultérieurement
cette exposition.
Une salle a été également ouverte au pre-
mier étage du Trocadéro, pour l'Art rétros-
pectif arabe. L'exposition est très-importante
en céramique, bijoux, tissus, bronzes, ivoires,
etc.
L'exposition des peintres militaires français
est transférée, depuis quelques jours, à la salle
Frascati, 49, rue Vivienne.
Le catalogue de l'Exposition rétrospective
de peinture moderne, ouverte dans les gale-
ries Durand Ruel, vient de paraître; il corn-
sto
LA CllUOMOr»" DKS AUTS
prend »« numéros. Cette exjHisition, dont
no,.. ■ i Mpnalt^ l'iinportanco, est
f,^, .io montivr tiivcrs mailros
— > au palais du ('.liauip-
roijriMIro. |M»ur l'Iion-
„,. '.-■n.- N.ms «Migagl'ons
vi% ■ nsitor cotte
l.c» listes de candidats ;\ I éCOlO spéciale
d'ar'">'>''""«uro -..lU ouvertes, (lepui-» le î aoùl,
au
1 -iiur Tadmission f(Mnpn'n-
nent:
!• Tn dessin d'apn^s un ornement en rc-
S* l.r de«in 'phn, rnnpe, élévation) d un
édr -é;
4» t..
A. —
les ■
no«\
, iii.int sur :
. raI>;i'liro y compris
nie dcpri- h une inron-
•iomi'trn]ues, la gî-om/^
Ii's surfaces de ré-
I». - 1».- 11. ru. .11- (if ^<o graphie ethnogra-
phique.
Il ' • -• ■• - •- '"- ■- 'ndidats des »''ludcs
arr!. i faites, ainsi que
-^ ■•- .. -cnptive et de des-
- fournissent à l'appui
. . ..lussion.
I i'admission auront lieu, i\
Par
L- irtements qui en font
h iirs examens dans les
examinateurs spécialement
Les |.i d«''taillés des matières exi-
gées k . :i sont envoyées aux candi-
dats qat le Uc^ircnt.
Appel aux poètes
Le vingt et unième conrxiurs politique ouvert
"■' " ' • •■it 1878, sera clos le l" dé-
z>^ m<;daille3, or, argent,
|> .m me. qui est envoyé
' t^nrrancc, président du
: Minier, à Agen (Lot-et-Ga-
NOU VELLES
,•, 0>ttrs.«>Tn^in«*a rv Iieo,à l'Ecole des beaox-
■ '■^ prix aux élèves de
Gr.
3«ii oe i eiaituâJ^'raen;. ei»:.
'■arM. Kng/'ne
dfs he-jux-
• r fU- l>ajolai5,di-
sseurs et du con-
MM.Kug. (tui|iaumo,Mnll(M'l l.inivrior do La-
jolais ont prononct' dos discours livs-applandis;
puis, apn^'s la loctiiro, \m\v M. Auiiio l.rm(\\Mo,
d'une Udtioo biograpliMpio fort inloiossaiito
sur Bolloc, HUrioii (lirrrlour do riCcolo, la pi'o-
clamation dos prix a commonrô. A la lin do
la séanoo, M. (iiiillaume a ooiirc'Tô la dtVora-
tion d'oflicii r iracadriiiio à MM. .\. l.iMnoviu> oi
Mullo.
,*, (l'osl par suilo <1 imo orrour biou invo-
lont.ure que. dans le niimôro do la i'hranùjue
<{çs Arts en date du i;< juillol, M. (-avolior a
été cité parmi les nioinlires du jury dos
lioaux-arts do l'Kxposilion univorsoilc , (|ui
t'taiont restés juge et paille.
L'ômiiionl sculpteur, doiil (nul lo iikmuIo
connaît d'ailleurs les sotiliinonis ôlovés, s'est
tenu on dehors do toute r()iii|i('lilinn, puisqu'il
n'a pas mt'^iiio exitosc'-. Ha|ip('lons (|uo, lors do
rKxposilion univorsfllo do j.SIIT, lil. C.ivolior,
faisant partie du jury et ôlani ro[)rôscnlé par
ses oeuvres, avait tenu à se déclarer hors con-
cours,
.*. La ville de Paris, dit In Tcmpi^, doit
consacrer cotte annôo unesoiiimo de (iO.OOOfr.
aux achats d'o'uvros d'art.
Nous croyons savoir qu'iin(> partie do ce
crédit sera tros-prohahlonienl C(insacr»'!0 à des
acquisitions do'uvros admises à IKxposition
universelle. En vue de ces acquisitions, la
commission des heaux-arts doit faire Irés-
prochainomenl une visite au (^hamp-de-Mars.
Lo conseil municipal de Paris n'a pas
d'ailleurs, conlrairomont li ce qui a clé dit,
encore statué -ur la rr|iarlition du crédit dc<
beaux-arts dans IcquoI est comprise la part
afToctôo aux achats de sciilpinro. Iticn no
peut donc être fait avant la délibération du
conseil.
Kn ce qui concerne le Salon de sculpture, la
commission des beaux-arts s'est déjà réunie
plusieurs fois; elle a discuté le mérite do cer-
taines œuvres, elle est même entrée en pour-
parlers avec certains artistes. Hien qu'elle
n'ait pu prendre de décision dôlinilive, nous
croyons savoir que son atlenlion s'est parli-
culiérofiiont portée sur les Premières funé-
railles^ de IJarrias; le prix du Salon, Samson
et Daliln: le Vnrndis ptrdn, de fiautherin ; la
Méditation, d'Antony ,Nool.
Il a été question d'autres otuvres encore,
mais, nous le répétons, rien n'a pu être décidé
et il est difficile que la commissisn «les beaux-
arts puisse statuer avant une quinzaine.
/. Vendredi dernier, M. Paul Sédille a fait
devant le t>»ni;rès international dos architectes,
réunis au pavillon <1e Flore, une inléro.ssante
conférence sur les vieux monuments du Portu-
gal. (Chargé parle commandeur da Silva, pré-
sident de l'Académie royale de» architectes
et archéologues portugais et correspondant
de l'Institut de p'rance , de présenter au
Congre» une étude sur l'important monas-
tère de F}at;ilha et sur sa restauration en
cours d'exécution, M. Paul Sédille a jirolilé
de l'occasion qui lui était offerte pour mener
ses confrères à Lisbonne, à Cintra, à Ma-
KT DE LA CI'KIOSITI:
21<
fra, {\ Obidos, à Alcohaça, et leur faire vi-
siter les beaux monuments de ces pays curieux
par les ruines de l'ait conune pai les beautés
de la natunî. Les cloîtres et les éKlJM's d.- Hc-
iem, d'Alcobaçaet de Ratalha, qui (mt foui ni
à M. Pascal, l'architecie de la serlion portu-
gaise au Champ-de-Mars, les motifs d'une in-
génieuse décoration, ont été particnliéi-emcnt
décrits par M. Paul Sédille et mis sons les
yeux du (iongrès au moyen des belles et nom-
breuses photographies de M. Laurent, d(^ Ma-
drid.
,*. M. le ministre de l'instruction publitpie
et M. (iuillaume, directeur des beaux-arts, ont
chargé M. Alfred Miihiels d'aller en Italie et
en Angleterre compléter ses investigations au
suji^'t de la biographie et des œuvres de Van
Dyck.
,% La galerie nationale de Londres vient
d'acquérir i)ar testament un maguitique spé-
cimen d'un maître de l'école Uamaiide, dont
les œuvres sont extrêmement rares : (ihee-
rardt David van Oudewater, ou de Bruges,
imitateur, sinon disciple de Van Eyck, menil)re
de la compagnie des peintres de Bruges, dans
laquelle il entra le 4 janvier liSi et dont il
était doyen on 1501 et 1302. Le tableau légué
à la galerie nationale est une de ses plus belles
œuvres. Il formait autrefois le panneau de
droite d'un triptyque exécuté pour l'autel de
Saint-Jean-Baptiste et de sainte Marie-Made-
laine, dans la cathédrale de Saint- Donat , à
Bruges; il avait été peint pour Bcrnardino de
Salviatis, fds naturel d'un ricin? Florentin,
chanoine de la cathédrale, qui y est repré-
senté au premier plan, à genoux, vêtu d'une
robe noire ornée de fourrures brunes et d'un
large surplis blaac.
Le donateur est accompagné de trois saints:
à gauche, saint Donat en habit pontifical ; en
arrière, saint Bernard son patron et, à droite,
un évêquc dont le costume est d'une grande
magnificence. Le plan du fond représente un
paysage, un château et des arbres. A l'excep-
tion de quelques retouches, ce tableau est
dans un état de conservation presque parfait,
de la couleur la plus brillante et la plus pure.
Il avait été acheté, en 1792, par M. T. Barett;
à la vente de ce dernier, M. White, qui vient
d'en faire don à la galerie nationale, en était
devenu acquéreur moyennant 531 liv. st
( 13.775 fr.).
,\ Voici, d'après la Revue britannique, un
résumé du budget des beaux-arts de l'Angle-
terre :
Le budget de 1878-79, récemment présenté
aux Chambres par le départementdes sciences
et des beaux-arts du Royaume-Uni, départe-
ment confié, comme chez nous, au ministre
qui surveille l'éducatioa générale, contient
des chilfres éloquents. La somme demandée
pour les dépenses ordinaires de Tannée s'élève
à 7. 685. 330 francs, en augmentation de
250.000 francs sur le budget précédent. Elle
se répartit comme suit:
Administration, 21 i.OOO francs ; subventions
aux classes locales (instruction, prix, bour-
ses, etc.), .3.t74.tOO; achat.s et reproductions
d'ri'uvres d'art, i-;i2.000; entretien et admi-
ni>tration du South Keu.'>ingtun Muséum,
99:1.130; menus frais répartis sur tous les ser-
vices, 0H().23O; entrelien du Bethnal Green
.Muséum (siieeursale), I9(i.230; rechenhes
sci(!nti(iques, 100. 000 ; Ecole des mines el .Mu-
sée uéolof^iqui.' (c 'urs, instructions, etc.),
22:î.27.i ; Musée des beaux-arts il'IMimbourg,
270.330; de Dublin, 230.273 ; Ecoles scienlili-
({ues de Dublin, 197.030; directi(»n du cadas-
tre du Iloyaume-L'ni, 39ii.730.
Vi(!nt ensuite le Bi'itish Muséum, qui possè-
de, en outre des sommes allouées [)ir le l'ar-
lement, des fonds particuliers : Admiiii>tia-
tion, I.32;{.i3<l francs; achats et actpiisiiions,
033.873 ; reliure de livres, préparation de ca-
talogues el de spécimens, 38k300; menus
frais, 233.423.
La National Gallery reçoit une subvention
en chiffres r(uids de 300.000 francs seulemtmt,
dont 123.000 francs sont alloués aux achats.
La National Portrait Gallery, qui a son orga-
nisation indépendante, mais qui devraitformer
une annexe de la National Gallery, reçoit
une subvention de 30.000 francs, dont à peine
la moitié estalfectée à l'acquisition de portraits
historiques, En même temps, le gouvernement
donne 30.000 francs à la Royal Academy écos-
saise, dont la galerie se trouve à Edimbourg,
et 60.000 francs à la Galeri.- national d« Dublin.
Il y a aussi quelques autres dépenses, telles
que celles de consti uction de nmsées et
galeries, qui ne sont |ias votées avec les som-
mes susdites, et qui sont assez importantes,
telles que : bâtiments au South K'-nsington,
agrandissements du musée, 400.000 francs ;
British Muséum, 123.000 francs ; Musée d'his-
toii'e naturelle, 2 millions de francs, faisant
partie d'une dépense totale de 14.323.030 fr.,
votée pour la construction et l'ameublement
de ce musée scientifique.
LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
Souscription ouverte à laGazette des Beaux- Arts
Précédentes listes 7 .030 fr.
M. Paul Sédille (en cinq an-
nuités) 1.000
.M. Edouard Lièvre (en cinq an-
nuités) oOO
Total "sTsSOir.
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
lES PEI.NTUUES DE -M. LOUIS GALLAIT AU SÉ-NAT
J'ai eu roceasioa de visiter tout récemment les
travaux d'aménagement du palais do la Nation.
Ils m'amèneront à parler tout à l'heure des pein-
tures exécutées par Louis Gallait pour la salle des
délibérations du Sénat. J'ai déjà touché uu mot
de ces peintures dans une précédente correspon-
dance. Comme il s'agit d'une grande illustration,
on ne saurait trop y revenir. Quant au palais, il
est rempli de souveuirs d'art qu'il est bon de si-
gnaler en passant.
SIS
I \
< HUUMOl^l' IJKS AKÏS
L'«chiU«« df» Ch«iul»iv«' hoJges osl M. l'tovnerl».
•^ -- • • • ^' \ Willam.
irlciiioul
.. , .tilor «lo»
: »lun pn>jel
iliinv .1. Iiii'l-
Mlll
,i.>s
.1 (if la placo
,!.' l'h.M.'l «hi
l'an- jucl <Mi-
■ . «l'hAlcIs, ttii
-juci» «'«iiève 1«} âifual, «.es large* masses
l : ito au palais de la
N«li la rue Nolrc-l)nai«î-
lirr l \:\ neuf ri Irùs-active-
»e. Los lecUnirs de la C/ii-om-
souvieunont de la
iirnie vers le Parc
.11. i.-- inl.« (le (iodtcli.irles.
flic aux h(M(^ls des uiiiiislères
cuire 1779 et 17s3. Lnrchi-
pa5i à se prcoorupcr daoror-
<.. : ._ .. i.ii voisiuagc de coMiitructioiis.
n a pu. |»ar constVjuent, choisir liltreiuenl s. s
coupes; el on réalité, il a élé lieureu^cment ins-
piré. La fa(^ade. eu retrait sur deux avaut-corps,
est en pierre bleue, d'uu aspect sévère qui s'ac-
corde avec la simplicité des ligues arcbitecloni-
qae>.
Une porte prati<juéc dans l'avant- corps de
dr^îl'' mirre «^îr un vf^film'e fii innrbre blanc
lices et à
, d'entrée,
\iac poric ûuuue aci^â a la salle des céréiuo-
oief.
Cette - "■ principalement la pr(ioccupa-
tioa de <)ui l'a traitée eu style
Lou. T' ' :i marbre vert
de ' u faïc de la
'liar-
- de
li • ■ . li.iiiiois
1 note reposée.
L .' • '* d'une glace;
e«?' glace qui fait
ri' l'-'s tons verts,
j , lU dêc^iratif du
p», une iue ilu Pont-Neuf,
•o :in.tlp= I..- morceau est
I*T. l'ialanles
î',- iiiiifons.
' <\>'. l'autre
ropréfen-
U.. r. le
r- fin
II.
pa:
pan-
;.. ... . ... jre le
qni produit la plu» grande
T<>*)t«» rtt* peiolure* ont él'^ exécutées aux eu
virons de 1840. Elles ont l'intért^t df l'hisloiro
pour ceux qui les voient h pn'-scnl. lu cerlain
goiM roui..;ilii|uo y peive à travers une couleur
poisseuse el des fi^roiit(''S d'exéculioii (|u'oii rap-
portait de ses voyages eu llalie.
Tue éu(»riue lniie du pcinlre des agufau.x mi-
nuscules. Verlxifi'kliovf 11, pnVise m'-s-iiflteiucnl
celte tendance. Kllc représente un pAtre à cheval
chassant des Imllles devant lui, dans des propor-
ti(Uis de nature, lue luiiii(Te jaune inonde In
campagne (pii est la campagne romaine avec ses
ruines. L'ensemble a de {'('uergic. C'est l'efforl
épique d'un bomiiie d<in.\. .lai relevé la date :
isr.i.
Prés de là un Itili'ririir i/'rij/ise dt^ploie ses ar-
ceaux dans l'éternel ton jaune (|iii est commun à
tonte l'école de ce temps. On s'imaginail nietlri" le
soleil en couleur avec du cadminm ; alors, c'était
chez les niariiiisles, iiaysagisles el Inniinisles, une
hireur/l jaunir les terrains el les ciels (pii depuis
a fait place à des allernalivcs de gris cl de noir.
Comme si la lumière était dans union |ilnliM que
dans un nuire! Comme si In lumière était une
couleur! Il y a un livre h faire sur les variations
du soleil en peinture. Dans Vlnlérirur d érjiisc
dont je parle, In liiuiière s'étale en larges tranches
jaune d'o-uf battu sur un des piliers. Même em-
portement de brosse du reste que dans les antres
panneaux : ces grands espaces s'enlevaient n In
force du poignet. J'ui cherché en vain une signa-
ture, mais on jieut altribner l'ceuvre, je crois,
sans se tromper, k un peintre diiitérieurs
d'églises qui avait une vogue en Hcigiqne, vers
1851-6!, (îenissieu.
(A suivre) Camille Lemonnier.
(XlRRBSPONnAKCK DR HOLLAISDR
EXPOSITION TRIENNALE DE LA HAYE
(Suite)
Aux paysage», dont je von.s entretenais dans mn
dernière lettre et qni formenl le {,Tonpe de ta-
bleaux le [ilus important de notre exposition du
Boschknnt, on i»eul rattacher tout nntnrellemenl
Ips vues de ville el les marines.
Dans le premier de ces deux genres, toutefois,
nous sommes as-ez pauvres, et en fait de toiles
avant une indisculable valeur, je ne trouve guère
h citer que la Matiîirr tlu juinlemps (voorjuars-
niorgen) de ,M. Klinkcn-ber(i.
C'est une œuvre sérieuse. Suivant l'habitude du
peintre, elle est maçonnée vu pleine pAte, pré-
Fentant des reliefs extraordinaires et des empA-
tcments excesFifs; très-bimineiise, malgré cela,
avec def seconds (dans composés de vieilles mai-
iiOiiH ensoleillée» et rendues plus éblonifisantes
encore par le quai du pi «minier plan qui, baignant
dans une ombre discrète el transparente, sert de
rejiou«eoir.
Pour b's maririi'-l' H, nous sommes mieux servis
',/jrnnie nombre. ,M Van llecrnskcrck, malade, parait-
il, et retiré à la campagne, nons manque; mai»
nous avons ,Mei>dag, K'*ekkoek, Jansen et nu jeune
peintre M. E. Koster, quieoutir^iinent vaillamment
ET DE LA CURIOSITÉ
213
le drapeau néerlandais pendant que MM. de
Berg, Musin, Clays et Ziem reprôsfutfnt fort
coiivciiiiblemeiit la Suède, la Belf^ique et lu
France.
Suivant sou habitude, M. .Ale^da^; a emprunté
le uidtif de ses deux tal)leau.\ à la i>laf,'e de Sclie-
veninpiie. Le plus j^rand est de beaucoup préfé-
rable à l'autre. L'ell'et de lumière est f:raudiose.
Les bateaux de pêcheurs ali}j;ués le lonj,' de la nier
dctaclieut d'une façon magistrale leurs >ilhoueltfs
sur l'horizon. Par contre, les personnages et les
chevaux sont bien iusuftisauls.
Le tableau de M. Koeklcoek la Vue du Havre de
Ramsgatc, bien qu'il puisse compter parmi les
meilleursouvrages que le peintre ait exposés depuis
longtemps, n'est cependant exempt ni de dureté
ni de sécheresse, h Hiver sur Venu, de M. Jansen,
est d'une couleur un peu terne, rappelant la sépia,
mais cependant intéressant et vrai; quanta M. E.
Koster, il semijle s'être inspiré de M. lleemskerck
dans le joli eil'et de lumière qu'il développe sur
le HoUandsch Dicp.
Si nous passons aux étrangers, le tableau de
Ziem est comme toujours éblouissant. Il repré-
sente Coyistmilmoplc. Les deux marines de
M. Musiu sont médiocres. Les deux Clays sont de
bonne qualité, surtout la vue de liroiiwers/utvcri.
Enfin les Côtes suédoises, de M. de Beruh, ne sont
pas sans mérite, quoique nous ayons vu de ce
ce peintre des marines certainement mieux
réussies.
Pour mémoire, je mentionnerai encore Un épi-
sode du combat naval livré près de Douvres le
10 décembre 1652, écrit avec plus d'enthousiasme
que de talent par le général A. C. A. Schônstedt.
Ce vénérable militaire fait preuve d'un cou-
rage exceptionnel et d'une énergie dont il faut lui
savoir compte, eu abordant les expositions à sou
âge.
Heureusement, en manière d'antithèse, nous
pouvons opposer à ce doyen de notre armée tout
un bataillon de jeunes et fraîches artistes,
MUes Adriana Ilaanen, Marguerite Roosemboom,
Yan de Sande Backhuysen et Adrieune 'S Jacob,
qui nous offrent avec une prodigalité toute juvé-
nile d'éclatantes gerbes de fleurs et uni' w [r ré-
colte de fruits savoureux.
C'est encore une demoiselle, M'''^ Thérèse
Schwartze, à qui nous devons les deux meilleures
études du Salon, celles qui se rapprochent le plus
de la grande peinture. Afra est, sur le livret, un
épisode du martyre des premiers chrétiens, et dans
le tableau de M^'» Schwartze un prétexte à nous
montrer la figure et la poitrine très-énergiquement
brossées d'une femme enchaînée sur un bûcher.
Quant à son autre tableau représentant une tête
d'homme, l'artiste l'intitule ellti-mème : Studie.
Beaucoup de talent dans ces deux œuvres un peu
sommaires, mais on sent encore le besoin d'ac-
quérir une habileté et une science qui font défaut.
Notez que nous ne sommes point au bout de
nos surprises féminines ; et la peinture hollan-
daise semble vraiment être tombée en quenouille,
car c'est M^^e Bisschop qui nous donne assuré-
ment le meilleur tableau de genre que compte
Texposition. Son « Home, sweet home » est em-
prunté aux intérieurs deMarken. C'est une petite
scène à trois, père, mère et enfant, gracieuse,
charmante de conception, de sentiment et de
couleur.
Auprès de cette œuvre délicate et vibrante, la
vieille ft-mme de Schi'vcniugue, tricotant dans
uni! chaudjre mal éclairée et sans meubles que
.M. Israël appelle Tranquillement n l'ouvrage (Stil
aanhct werk), fait une assez sombre figure. C'est
beaucoup de se croire du génie, uiuis cela ne
dispense ni de dessiner ni de peindre.
Je ne vous parlerai |ias de l'élenu-l rayon de
soleil « à la sauce rembrauesque » »pie .M. Slroebel
enferme dans tous ses tableaux cl que nous re-
trouvons dans sa Noce de cette année, aussi bien
que dans sa Chambre des réyents. Je menUoiiuerai
seulement les Rraconniers de M. Mari ten Kale,
iiMivre un peu enfantine, qui réjouira les papas
et les mamans quand elle aura passé [tar la gra-
vure ; le Util (jcnut de .M. lleiikes, qui perd
beaucoup de ses qualités hiunoristupios lorsqu'il
grandit ses personnages el je me bornerai à signa-
ler en passant un très-petit el très-excellent
tableau de M. Rochussen, Une salle d'attente au
temps de la république balave et une Sipiagogue
de M. Bosboom qui est remarquable à tous les
égards.
Le temps me presse du reste et il me tarde d'ar-
river an tableau de M. Willem Oeels qui est le
plus important de l'exposition comme taille el
aussi comme sujet, car c'est i)resque un tableau
d'histoire.
Il s'agit eu effet de la Vengeance de Jeannf. de
Castille, une page détachéi; du séjour de Charles-
Quint dans les Pays-Bas : vengeance de fenmie,
mutilation d'une jeune et jolie Brabançonne,
maîtresse de son empereur el mari. La victime
est nue ; trois duègnes la garrottent et la vindi-
cative Jeanne tient à la maintes ciseaux qui vont
lui servir pour accomplir sa mutilation. La scène
est bien composée, la couleur est bonne, les
étoffes bien traitées; pourquoi faut-il que la seule
figure à reprendre soit justement la figure prin-
ci[)ale, celle de la victime qui occu[te les deux
tiers du tableau?
Le liobert Esticnyie de M. Van Trigl a aussi
quelques prétentions à la peinture d'histoire. Et
il les justifie par le soin avec lequel il est composé.
L'effet de lumière est très-cherché et assez bien
trouvé. Estienue est près d'une fenêtre et deux
ouvriers viennent lui présenter l'épreuve d'une
gravure. Vous devinez qu'on voit la gravure en
transparence et que son reflet éclaire la figure de
l'imprimeur français. On n'est pas impunément
dans le pavs de Rembrandt et du bourgmestre
Six.
Pour être complet je devrais vous parler de
VAbundanzia de M. Cromer,et mieux encore de la
Mort de Michel-Ange de M. Robert Fleury, de la
Réunion dans un jardin àQ M. E. Dupray, du Pm-o-
quetàQ M. de Cormon, de la Hwhmet de M. Landelle,
etc., car je suppose que les œuvres de vos compa-
triotes (bien qu'elles vous soientsans doute connues)
vous intéresseraient plus que les virtuosités
criardes et préraphaëlesques du peintre allemand.
Mais le Salon du Boschkant n'est point assez
important pour qu'on l'étudié à fond, et, si vous
le voulez bien, je bornerai là notre visite, me
réservant toutefois de vous soumettre encore une
réflexion.
Cette réflexion m'est inspirée par la façon dont
nous arrivent les œuvres de vos peintres. Elles
nous viennent toutes par l'entremise de marchands,
dont je n'entends nullement suspecter l'honorabi-
514
LA CUUOMOIK DKS ARTS
lit*, m»!» '^ni n«» *<^nt mndA*. linnshnirs envois, ni
! .r 11» n'sju'cl ilos arlisli'î.
" i< sont lians li's ronvo-
.1 ><!it.- .1 ir> i»sijî««iicoi> ili» la rlionlMo.
Ito »iui» r«rl français osl loin d'^lre
Jans les oxposHions «^IranfjiTos nvoo.
.1 la puisssanro ijifil pourrait y avoir.
■ •' ! uuo partit' «lo son prcsligo,
et s'aniointlril innlilonuMit.
..lier h cet iMat do (liosos?ol
«. plus souriiMix di' Irnr rononunôo cl
•' iLrlisli<]uo do la Franro.no pourraiont-
k'or pour quo dan» nos oxhibitions
au lion do voir appnr.TlIro dos nMivros
ronaurs. refsa.»siV», f.digu^os de voynpor à
IrtTors lo continont, nous ayons au moins nn
«porru do votro arl national et un roflot de voire
Salon aonuol?
B. V.
BIBLIOGRAPHIE
Afhfri Durer, sa vte et ses œitvref, par .Moriz Thnn-
»ing.trnduit do l'allemand av.-o l'anlonsiilion de
l'auleur par Gustave Gruycr ; oavrape illustré de
75 gravures en laillc-douce, en lilho<irapliic et
*ur bois. —Librairie Firmin Didot et C'«. J878.
Los lortours de la Gazrlte connaissent l'ouvrage
d» M Miriz Thausing par la tn-^-oomiilèto ana
! -1 donnée .M. Eugène Mnntz. La traduction
ii> 00 s.-ivanl travail vii-nl de paraître ;
c;!'-; < .'l iluo à M. Gustave Gruyor. Ce n'/'lail pas
une tAcbe facile que de mettre en notre langue
un livre de plus de 560 pages in-i|uarlo,écritosnvec
plu» do »rionco que de facilité, semées de ces in-
' * ' ' ' répugnent un peu à la
'à et là du vieux alle-
■ jMf >-'•>* eompatriotes mêmes ne
is sans eiïoil. C<imme le dit fort
• ■; . t coura^reux traducteur, -. labon-
t>?rmo» techniques et les nombreuses
.-. rtw . M,'.,,^. i nu x\'* et au xvi« siècle,
if; style [(.irticuliers au
temps, accumulaient de-
les. » M. Gruyer a triomphé
tés. grAc€ à une persévérance
' -iim; fpii mérite les félicitations de tous
1 irt. Il a rendu acce-;-il»le au public
'îon nn [»eu charj^ée du direct*;ur
'- «i dans rott« tradu'tion, quelque
• lecteur ne retrouve pas cer-
' lal. il y rcnoyjiitre toujours
il parfois à l'auteur
lié.
■ . " : - . '•• litres à notre recon-
f' ' ".'. • I w- - ■ -t ;. .- . .;it<rjté de traduire, il
' ■ ' 1 lie de tables
: plu» faciles à
■1 •■'Kinnif'ii. Outre une
i"* noms propres, l'édition
♦-■•Me alphabétique d»-» ta-
're de ses aquarelles, de
' - -?in«, une troisième de
•et çr»Tor*» sur caivre, niie qnatrième de se»
gravures sur bois, une riniiuiéine. ciilin, de ses
écrits.
L'illustration de i.i Iraduetion a aus^i beaucoup
plus «riniporlanci- que celle du vo'aiine allemand.
Aux planelios (]ui ornent l'original, M. Grnyer
a ajouté vingt-trois gravures dans le texte et
dix-huit hors texte, don! ipiebines-iines d'après
<les dessins (ju'on n'avait pas encoie re|)roduit9.
Toutes ces gravures no sont pas égulenienl heu-
reuses ; quelques-unes, c^imme le Sainson trr-
vassant les Pfii/istius (donné d'abonl par la da-
n'ttr\ la Safiviti', les études pour trois des petits
anges de la Fi'tf du Hoxiiirr et surtout la Vierge
du Cabinet des estampes de Pans, sniil dune exé-
cution vraiment reniaïquable. Mais d'antres, parmi
lesquelles le jiortrait d'Agnès Frey, de 1504, ne mé-
ritent pas le même éloge. Le choix a «l'ailleurs été
fait avec nn soin qui révèle h la fois un sincère nd-
miraleur de DOrer et un homme d'un goiH sAr.
Parmi les nond)reuse8 reproductions des gra-
vures sur bois, le morceau capital est le C/iar
triompha/ de l'Emj)crcur Mnximilirn, vaste com-
position présentée dans son entier i)onr la i>rc-
u)iérc fois.
Des erreurs de détails, dont plusieurs assez
graves, qui étonnaient un peu le lecteur dans l'ou-
vrage primitif, ont été rectiliées dans la traduc-
tion. En outre, .M. Gruyer a ajouté aux notes de
M. Thausing (pielques observations jiersonnelles,
qui sont d'une importance réelle, entre autres celle
qui est relative au beau dessin que lit Dilrer
pour le portrait gravé ibï Frédéric le Sage, et
qui se trouvt! aujourd'hui chez M. Armand, à
Paris.
La librairie Firmin-Didol a édité ce sérieux ou-
vrage avec un luxe et un soin ly|)ographique dont
il faut hautement la remercier. Les pnblieations
de ce genre, qui s'adressent ft un assez petit nom-
bre de curieux, cxi;.'ent de grands sacrifices que
ne s'imposent pas volontiers les éditeurs con-
temporains. La vieille maison de la rue Jacob,"
si hospitalière à tous les chefs-d'œuvre de l'art,
reste Ddèle à ses traditions de désintéresse-
ment.
La nouvelle publication permettra d'apprécier
sous ses faces multi|des un fécond génie, qui a
déjà conquis le droit de cité en France et surtout
à la Gazette des ticaux-Artx.
Cil. Ei'H.
Sludies iti eng/iih art. Etudes sur fart anif/ois,
par P'rédérick Wedmore. Londres, in-8». Bentley
et fils. 1S76.
Ce livre, quoique paru il y a deux «n», peut se
rattacher jusqu'à un certain point à l'Expooition
de 1H7S, en ce qu'il parle de deux artistes de la
nouvelle école qui joue maintenant un tMc im-
portant dans la peinture anglaise : Mason et
Walker.
Il contient une série d'articles les un» biogra-
phiques, le» autres pureiuenl <;ritiqiies sur qiiel-
ques-Tms de» bomiiies qui depuis la lin du siècle
dernier ont eu de linfluence sur le développement
de l'art en Angleterre :
Gainsboroiigh : Morland le débauché, le coureur,
qui a peint si curieusement le ftetit monde;
Wheatley et ses paysages conventionnels à l'aqua-
ET DE LA CURIOSITÉ
215
relie; le prand Reynolds, rillusiraleur Stoliiard,
Flaxman ; Girtin, rHqnarelli?te à qui l'on doit
entre autres de curieuses vues de Paris ; le vieux
Crôme, qui fut avec Turner le pivot de l'école de
Norwich; Cotnian aussi de la même école, aqua-
fortiste et peintre ; Turner considéré au point de
vue de ses dessins et gravures du recueil intitulé
Liber Studiorum ; de Wint, encore un aquarelliste ;
enfin Masou et Walker.
L'ensemble montre une sorte de suite, ces ar-
tistes se rattachant les uns aux autres par les
relations, l'étude, les dérivations. La critique
résume l'opinion définitive qui s'est formée sur
leurs œuvres. Il est donc bon d'avoir ce volume
dans la série des renseignements à propos de
l'art anglais du xixe siècle.
D.
Histoire géiiérale de la tapisserie, par JLM. Guif-
frey, Mûntz et Pinchart. Livraisons 2 à 4.
SOMM.MRE :
2e livraison. — tapissëiues italiennes. — Texte :
Introduction. Origines de la tapisserie italienne.
Le xive siècle. Le xv^ siècle.
Planches : La Présentation de la tête de Pompée
à César, tapisserie italienne du xv^ siècle; la
Descente du Saint-Esprit, tapisserie italienne du
xvi^ siècle; Fragmeiit des douze Mois, d'après les
cartons du Bachiaca, tapisserie florentine du mi-
lieu du xvi« siècle ; Histoire de saint Marc, tapis-
serie vénitienne du milieu du xvi'= siècle.
38 livraison. — tapisseries flamandes. — Texte :
Introduction. La première mention de tapisserie
de haute lisse fabriquée à Arras en 1367. Les
principaux tapissiers du xiv^ siècle : Vincent
Boursette, Jacques Davion, Jean Cosset, Michel
Bernard. Grande tapisserie de la bataille deRose-
beke. André de Tonchy et autres tapissiers de
moindre importance. Inventaire des tapisseries de
Philippe le Hardi et de sa femme.
Planches : Épisode de la légende de saint Piaf,
tapisserie exécutée à Arras en 1402. Couronnement
de Clovis et prise de Soi'^sons, fin du xv* siècle ;
Histoire d'Alexandre, fin du xv^ siècle (2 planches).
4e livraison. — tapisseries françaises. — Texte :
La tapisserie et les tapissiers de haute lisse sous
les règnes de Charles V et de Charles VI (suite).
Les tapisseries et les tapissiers de haute lisse de
Charles VII à François I<='". Tapisseries de Troyes,
d'Angers, du Mans, de Saumur, de Sens, de Beau-
vais, de la Chaise-Dieu, etc., etc. Les tapisseries
et les toiles peintes de Reims.
Planches : Verdure, appartenant à la cathédrale
d'Angers, xv" siècle ; la Piscine prohatique, toile
peinte appartenant à l'hôpital de Reims, xvi« siè-
cle ; Préseiitation du jeune pri7ice, pièce de la
suite d'^?'</i<imtse, xvie siècle; Tenture des Indes,
par Desportes, règne de Louis XV.
Le Temps, 27 juillet : La sculpture à l'Expo-
sition universelle (3e article), par M. Charles
Blanc.
Journal des Débats, 16 et 31 juillet : Exposi-
tion rétrospective des beaux-arts au Trocadéro,
section française, par M. Ani. de Caix de Saiiit-
Aymour. - 4 août : La Chine et le Japon a
l'Exposition universelle, par M. G. de Moli-
nari.
Journal officiel, 30 juillet: Les arts industriels
et leur formation historique, par M. Henri
Baudrillart; 8 août : Lo Musée des arts décora-
tifs au pavillon de Flore, par M. René l)e-
lorme.
Le Siècle, 30 juillet : L'Exposition : la verre-
rie, les verres soufllés et éinaillés, par M. Heury
Havard.
Le Moniteur tiniverscl, 3 et C> août : Le Tour
du monde dans le Champ-de-Mars, promena-
des artistiques (suite), par M. Paul Dalloz.
Revue pratique et littéraire, 27 juillet : Le
Japon k l'Exposition universelle, par M. Léon
Rousset.
Galerie contemporaine, littéraire et artistique,
n° 130. Pierre-Marie Beyie, peintre, par M. Ju-
les Gros, avec portrait et dessins de l'artiste.
Athenœum, 3 aoiit : Le département des im-
primés et dessins au British Muséum. — Les
fouilles d'Olympie, par J. Schubring.
Academy, 3 août : Anatomie pour les artis-
tes, par M. John Marshall (compte-rendu par
A. Evershed). — L'Exposition internationale
de Paris, 6^ et dernier article (Paysages, ani-
maux, sculpture), par E. Pattison. — Seize
eaux-fortes de John Crome, reproduites par le
procédé mécanique autotype (compte-rendu
par Mary Heaton).
Le Tour du Mo7îde, Nouveau journal des
voyages. — Sommaire de la 91 S*' livraison
(10 août 1878). — Texte : A travers le noir
continent, par M. Stanley. —Texte et dessins
inédits. — Neuf dessins de E. Ronjat, Th.
Weber, G. Vuillier, Taylor et A. de Bar, et
deux cartes.
Journal de la Jeunesse. — 297^ livraison.
Texte par Louis Rousselet, M™« Barbé, H. de
la Blan chère, M°^« Gustave Desmoulin et Albert
Lévy.
Dessins : A. Marie, Férat, Boudet, Bonna-
foux.
Bureaux à la librairie Hachette et C'% 79,
boulevard Saint- Germain, à Paris.
îin
I \ (HHOMOIK DES ARTS ET Dli LA CURIOSITÉ
LA GALERIE DE BERLIN
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lin .'prtMi(lrt> l;i puMicalioii
do tuuU'> h*> lu'iutun's rai)ital('s ilu
Musoe, «"U nia;_Miifinuos j)hol()};rai)hies
lie 67 <ent. s\ir87. Louvrairo comprcu-
Jn in livraisons : ch'<[uo livraison
; • i3 ùjm'uves et coûte iu.'i fr.;
vii.i.jin feuille séparée tjc veud 15 fr.
î*ne HMiiise de 33 "Z» est faite aux
souscripteurs à la totalité «ie l'ouvrage.
1^^ di'i>wt L'éiiéral pour toute la France
est au bureau de la Ga:ef(c des Bcaux-
.!'-/<•. «. rno Favnrt. où l'on peut, dés à
iiais>ancedes deux
- - dont voici le som-
mai i\;.
Première livraison
Van î)yck: Portrait d'isaholjp, fille de Phi-
lippe II; \.c Christ mort o\ Mario-Macdcleitic.
linh : Portrait .i'hitmnip ; Portrait de fL-i)iriie.
H'Utein : Portrait d'homme.
Murilli : Saint Antoine de Padoue.
f'nlmij V(r hio : Portrait de femme.
hophai I : Midonna Colonna.
IX'u.K'r-nn'It : Sa>kia, femme de Remhrandt.
irrer.lion de Lazare; le Christ
.1 Jean et ses anges.
ii! : Diane rhasseressc.
E l,a Sainte face.
Deuxième livraison
'■'•rr'7. : LZ-da; lo et Jupiter.
MiQn'ud : Portrait de Maria Mancini.
'' " : Le Christ avec Marie, Elisabeth, et
Ai -'.. : portrait di- ff-mme.
huh.m : F»er-<c et Andromède.
Si'jnf.rdli : Tableau daritel.
Jiolfj*in : Portrait de jeune homme.
Hait : ij
PUfKk : i
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U Rédacteur en chef, gérant : L/JUI3 OONSE
N° 28 — 1878
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
2i Août.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CL'RIOSITÉ
SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent g/aiiiutiiicr/^
la Chronique des A.ts et d; la Curiosité.
Un an
PARIS ET DEPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 t
CONCOURS ET EXPOSITIONS
EXPOSITION UNIVERSELLE
Les jurys des classes industrielles
M. Edouard André, président de ïUnioncen-
trale, avait adressé, dernièrement, ùM.Krantz
une lettre pour le prier d'examiner s'il n'y au-
rait pas lieu de désigner ou d'adjoindre dans
chacun des jurys des classes industrielles un
membre qui aurait pour mission particulière
de faire un rapport spécial sur la valeur artis-
tique des ]iroduits exposés. M. le commissaire
général de l'Exposition a donné son entière
approbation à cette idée dont la réalisation
comblerait une lacune importante : en elfet,
les rapports des classes, faits toujours par les
hommes les plus compétents, ont cependant
un caractère trop spécial puisqu'ils se bornent
à apprécier les produits au point de vue de la
technique et des progrès industriels réalisés.
Nous espérons que M. le ministre de l'agri-
culture et du commerce, ainsi que la commis-
sion supérieure des expositions, comprendront
toute l'importance de cette innovation qui
compléterait d'une façon si utile les renseigne-
ments qu'il importe de recueillir sur l'état de
nos industries qui relèverit plus particulière-
ment de l'art. La Chronique avait précédem-
ment émis le même vœu; elle le renouvelle
aujourd'hui avec une plus vive insistance.
EXPOSITION RETROSPECTIVE DE TABLEAUX
au pavillon de Flore
Mardi, à deux heures, a eu lieu au palais
des Tuileries, dans le pavillon de Flore,
l'ouverture de l'exposition rétrospective des
tableaux anciens et modernes. Cette exposition
comprend plus de 500 tableaux, dont la plu-
part .-ont signés de noms de maîtres. Elle
occupe les quatre salles du rez-de-chaussée.
Le produit des entrées est destiné k la fon-
dation du Musée des arts décoratifs, orga-
nisé par les Sociétés réunies de l'Union cen-
trale et du Musée des arts décoratifs.
Cette exposition, des plus intéressantes,
contient beaucoup d'œuvres déjà connues et
précédemment exposées soit aux Alsaciens-
Lorrains, soit au boulevard des Italiens, soit à
l'Union centrale. Quelques (envres sont, au
contraire, nouvelles pour le public et mérite-
ront un examen attentif. Des vitrines d'objets
d'art compléteront cette exposition à laquelle
nous pouvons prédire dès maintenant un vif
succès, même au milieu de toutes les autres
attractions de Paris en ce moment. Nous
citerons parmi les principaux exposants :
MM. Edouard André, l'un des présidents du
Comité de patronage du .Musée des arts déco-
ratifs, Rothan, de lieurnonville, etc.
La deuxième exposition de peinture de la
Société artistique l'Union est ouverte depuis
le 17 de ce mois, lu, rue de Lancry ; elle
durera jusqu'au 1 i septembre.
La distribution des récompenses décernées
aux artistes exposants du Salon de Saint-Ger-
main aura lieu demain dimanche 25 août, à
une heure très-précise , dans la salle du
Théâtre.
L'ouverture de la XX Vl™^ Exposition des
Beaux-Arts, que la ville de Rouen doit avoir
en 1878, est fixée au 1'"' octobre prochain; sa
clôture aura lieu le lu novembre suivant.
218
LA CHRONIQUE OKS ARTS
NOUVELLES
î n J'urir.iii (1 llilîli-'^ >iiiii <i I itr jii.iif
«u* Louvn», sâlU" lif» Se|«t-lJirinin«^«>. (Vo>t
c«lui de M. IV>cheJ, ami »iii pniitn». Nous
«l'on» uarlt^ ici im'mo de coMr «iMivrc inlêros-
sAtitA, il y a onviron cmq ou jix ini^i«, ,iti
momoot uù oile ejl oolrt^e au miis«v<-
%}§. Horh«t \\h ont o\\or\ cp pn'Ti<ii\ jim-
IraU ao Lotivro. ;« Li condition qu'une copie
54>r«i( jTiniM» A rhacHii des >ept membres de
la famille, condition aujourd'hui remplie.
\ Il Conservation du musée égyptien au
1^,' ■ ' ■ '- ■ r en Ci» moment des écriteaux
oï: taill»''* sur la base des piùces
le* iiw- ;ii ■ I ■ --.liite^ de ce musre.
Db' a aussi exposé, depuis quelques mois,
un certain nombre de papyrus rclaLif-i à la
TIC civile, avec la traduction au-dessous.
Ceci csl de bon augur»^; nous arriverons,
p«u à pcti,A avoir un musée bien organisé.
,*. Le conseil municipal de Paris, sur la
prr:* - '• - '•'' M. .' -^hé-buval, au nom de la
5» , :f le^^ conclusions d'un
no iiit à employer comme
sui' "' fr. alfecté aui beaux -
art- -> :
Tr. ,1 exécution.. 2U0.GI4 fr.
^ de sculpture au
; iiniéresPunéraUles. 2;i.O00 fr.
; li.OOO
idit prrtlu KI.OOO
PeàlW*, i«» HuMiululki . . i. 0<»()
Tolai .•2.000 fr.
.* Le l"a "''i, <! 1 Ac'inemie fran-
çaise, la séa ne annuelle, présidée
p4r II. Il ■ -t sur les con-
cours d .taire perpé-
tO'-' iui' 'Ji ' •-- ivi.a-.'i sur les livres
d*- ' 1 et HambosioQ que TAcadémie
co .
qu'elle croit avoir d'encourager,
pf -.1.. .1.- fifiiieet de style, des
tx , qui, tout d'abord,
j«^ U'H' r 'i >a compé-
Ir içué l'ou-
Tj- ., . > et celui
<Jc Ji. i 1 sur ^.» tlatrftoiuei du son tt
tltl irîi' • rnu**'plC.
d»
leij..geiGt> . part C(jn''id'-rai,.l''
est fii'e à comme à l'étude
^f. T ' que
II) -son
Cî . i'" por-
U< de main
de r;!^!.;*- y-ii -i . i" iii,. -i )>; '-liileaU de.S
rapports que le çranâ artiste eut avec le»
bommes illustres de son temps est si heureu-
sement présenté, si b.ibiienuMit mis en reliel',
qu'en faisant un livre d'art l'auteur se trouve,
«n lin de compte, avoir fait aussi un livre de
b.Miiie liltératiire et de same morale. »
.'. Aujcuird'liui samedi, ("i deux heures pré-
ci^l■^, .M. Ijnile Trélat, directeur de l'école
spéciale d'ar(!iitecture, fera au palais du Tro-
cadéro \Salle du pavillon de >;auclie, cAlé de
Passy), une conférence sur le Mobilivr.
LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
Souscription ouverte ;\ la Gazdtc des Bcau.V'Art^
Précédentes listes 8.550 fr.
M. Jules Cousin, bibliothécaire
de la ville de Paris, .'i l'hôtel
Carnavalet, |)ar an 20
M. Jules Sonrdois {ii Creil, Oise) <00
ToUl
8.070 fr
NÉCROLOGIE
On annonce la mort subite, à Bruxelles, de
.M. Modeste Carlier, fifintre, ancien (''lève de
Picul. Il avait ci(i<]uaiit.e-ipialre ans.
Lo |<ouvernenient liclffe lui avait commandé
récemment quatre (ijrandes toiles «lécoratives
pour le palais des Académies. Ces toiles, re-
présentant l'art égyptien, l'art grec, l'art go-
thique el l.i Renaissance, restent inachevées.
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
I.BS PKf.VrtBES DR M. LOI IS OAU.MT AC pÉMAT
(Suite)
Loui.s Gallait, à qui je vais arrivi-.r, a gardé de
celte époque le pmcédé iurgenieul décoratif, lu
Couleur épaispe et sonore, l'ignorance absolue du
ton vrai dans la vraie luinièrc. Son innneuce, très-
grande entre I8i0 et 18C0, n uiéine aggravé daoR
l'école du teiii;i9 la teudauce romautique.
Il l'avait subie lui même au coula';l de* peintu-
re» de iJcveria et de Iloberl-FifMjry.
Six portraits bii^toriques ee muuI ajouté» à oeux
qui fifniraient déjà au .^énal. Les anciens élnierit
Chariemagne, Godffroid de Bouillon, Philippe
d Alsace, Jean II, I»abelle el Albert. Le» nouveaux
font Pépin de Heristbal, Robeit de Jérusalem,
iSaiidouin de Conslanlinople, lévéque de Liège
Notger, Guillaume le Bon, Philippe le Noble.
Trois panneaux attendent le complcmeot de la
série; ils sont réservés à Philippe le Boa, Charles-
ET DE LA CURIOSITE
219
Quint et Marie-Thérèse. On saura définitivement
alors si cet ensemble de portraits manquait h
l'histoire de l'ar/, contemporain de l)rl;,'i(|u('.
Je ne le pense [las pour ma part. Ciiailruiaj^'iic
pas plus que Godel'roid de Bouillon ne sont faits
pour grandir l'art belpc. Et ils ne grandissent pas
davantage l'artiste qui les a peints. J'en trouve une
preuve dans la manière dont les nouveaux por-
traits ont été compris.
Pépiîi est debout, la jambe gauche repliée. Une
main est posée sur la hanche; l'autre main serre
la garde d'un poignard à gaine rouge. 11 porte une
corne en sautoir. Ses jambes sont entourées de
lanières. Un casque cerclé d'une couronne couvre
sa tête. Par-dessus sa cuirasse un manteau de
peau de bête s'étend et retombe le long de la
jambe g.iuche. La tournure du personnage est vio-
lente. Cela est bien dans le caractère lie Pé|)in.
Mais le peintre aurait dû négliger un elTet facile,
l'expression terrible du visage obtenue au moyen
du froncement de la face. On ne peint pas autre-
ment Croquemitaine.
Robert de Jérusalem est appuyé des deux mains
sur son bouclier, le glaive dans la main droite. Il
est vu de face, le corps en trois quarts. Un cein-
turon retombe sur sa robe couleur olive. Ni ex-
pression, ni style. Au surplus, la figure pose sans
aucune indication sur le caractère de l'homme, ni
les mœurs du temps. A quoi bon dès lors la nom-
mer historique?
Même observation pour le Baudouiji. Il est re-
présenté debout, de face, une main posée sur un
des bras du trône. L'autre main tient le sceptre.
Un manteau brodé d'or couvre ses épaules, relevé
sur l'épaule droite par une agrafe. De ce que ce
personnage a pensé et voulu, pas un indice. Nous
sommes en pleine convention. Baudouin, comme
Pépin, comme Robert, est simplement un modèle
d'ateher à qui on a mis une défroque. Encore le
peintre aurait-il très-mal interprété le modèle : je
n'en connais pas d'aussi noirs ni d'aussi engoncés.
Baudouin et Robert ressemblent à des saints de
village, effroyablement immobiles et tout sales de
vieille poussière, qu'on habille de paillon et de
velours, les jours de la procession.
J'aime mieux VÉvêque Notger. La tête est résolue
et me dit un caractère. Le geste de la main aidant,
je puis du moins rétablir une série d'actions en
conformité avec les indications de la figure.
L'évèque est habillé de vêtements sacerdotaux.
Un surplis broché d'or et enchâssé de pierreries
s'aperçoit sous la dalmatique vert et or. Il est
debout, un bras tendu, la crosse pastorale dans la
main droite.
Guillaume le Bon a bien aussi la face de l'em-
ploi. Une débonnaireté se lit sur son visage pla-
cide. Chose plus rare chez Gallait, les mains sont
en rapport avec la tête. Il tient dans l'une d'elles
une charte. Robe vert or, avec un surtout couleur
feutre broché de lions héraldiques rouges et
noirs.
Philippe le Noble, le dernier des six portraits,
porte une robe ardoisée soutachée d'or et de pier-
reries, avec une escarcelle pendante sur le côté.
Un manteau de pourpre, doublé d'hermine mou-
chetée, garnit ses épaules. Il tient de la main
gauche un parchemin. Le bras droit retombe
le long de son corps, avec im mouvement raide ;
une couronne est posée sur sa tête.
On voit qu'il n'a pas fallu un grand effort d'i-
magination ponr mettre ie« six personnages sur
pied. Notger, Guillauine le Bon et Philippe le
Noble, qui sont le mieux étudiés sous le rapport
du caractère, s'indiquaient d'eux-mêmes, à cause
de la ueltfté de leurs types. 11 est aisé de faire
réussir la figure li'uii homme déboniiairt', et ce
qu'on appelle la noblesse n'est pas plus diftieilt; à
saisir. Les trois personnage», tout définis qu'ils
sont, n'en restent pas moins du petit art par la
correction banale du dessin et le peu de profon-
deur de l'observation. 11 est à remanpjer combien
peu le peintre cherche à varier les attitudes de
ses portraits ; à cela presque l'un est debout et
l'autre assis, tous se ressemblent. Puis on sent
une même charpente invariable à tous les
tempéraments, pourtant si différents. L'un n'estni
plus grand ni plus fort que l'autre ; c'est une
moyenufi de force et de taille qui s'impote à la
coll(>clivité. Naturellement, les mains sont les
mêmes, mains gélatineuses et non musclées,
cojiiées sur des mains de vieillard. Je pourrais
pousser plus loin la critique ; il me suffit de dire
qu(i le dessin a des dessus fermes généralement,
avec des di;ssous mous; généralement aussi, il
manque de puissance, de souplesse et de gran-
deur. C'est le dessin des forts en thème, ce n'est
pas le dessin des maîtres.
La couleur ? Tous les visages semblent bouca-
nés. Un ton fumé, d'un roux qui, par moments,
tourne à l'ambre, avec des dorures de sole frite,
ou se fait cuir de Cordoue tout à fait, e.st la cou-
leur ordinaire des mains et des têtes. Le fond
d'or qui entoure les portraits renforce encore les
colorations et va même jusqu'à les faLçe paraître
noires.
Certainement on ne peut contester à M. Louis
Gallait une grande connaissance des piMcédés ; il
a du métier, largement ; mais il est fâcheux qu'il
ait si peu pris garde à l'obscurité de la salle où ses
portraits devaient figurer et à l'assombrissement
que l'or devait produire sur ces derniers.
Encore un mol. Celui qui aurait entendu appe-
ler M. Gallait coloriste et n'aurait rien vu de son
œuvre serait en droit de trouver l'appellation sin-
gulière devant les peintures du Sénat. La large
facture do ce pinceau, manié pendant plus d'un
demi-siècle, n'emi)êche pas que les tons ne soient
juteux, dans les rouges particulièrement , et
d'autres fois communs, avec des noirs de salis-
sure. L'ensemble, toutefois, est sobre, avec un
eflet sourd qui annonce un peintre en possession
de certaines harmonies plutôt qu'un chercheur de
lumière, assoupli à l'étude des corps dans l'air.
Camille Lemonnier.
LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
AT PAVILLON DE FLORE
L'idée de l'intervention de l'art dans l'industrie,
bien qu'assez nouvelle, est devenue rapidement
populaire, grâce aux expositions universelles qui,
en mettant en présence les produits des diverses
nations, ont montré combien quelques-unes bril-
laient par le bon goût et par l'élégance. Les peu-
MO
l.A rfiRONlQl'K HK? ARTS
ont .
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Loiiun «. 1 11 i"»'
1 ^^- - • -
Mitl*<> ont su «««"tln-A
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^M. lo« An^-'lni*. <Mi iMn-
'- • l'ompris qu'il
i|..»;in!! COUl-
- -. , ,.,,-. - .1' #nli'lilo qni
lotir-» iir.idiiils, Irnvaillor h
.- ), .Il irini'. la fonno, Ifl
;ii!(i>nl onooro. Ils
r pur un liangor^ux
•tni' n» ont «MK»»rt les yeux sur lo <h^-
i,il !. ]tnr f.ibrio.iJion qui «Mail la
pliqufî, di'i» 00 moment,
.V* b«t qu'ils o^it fon«l<^.
•a aBti<>niain nx'iitf <i*' I Kx position il<' Loiiilro!',
If* niu-ro» «lo Sydiuhani ri iie Marlhorough-
H.'uso H onviît «inn* li; Uoyatuiio-rn« un tr^s-
prniKl U'-mhr* .) /•■'••lo* ilo d^«i>tii. I.our» pro^ros
^ - avons ooust«lo.s en t«55
Il 18fi^ Il IKiposition do
.1 I Kvp.ifiilion uiiivor?i'lle, on
aux K\positioii« uuivprsoll<s <!.'
: * c. ol A siiflil de pnnviu-
II hritanniquo au palais
• .. .'..1- I voir ipji' la fubrirntiou
ac({ui^ un cnchi't •irtii^liquo iIoj; plu.<:
- Il i-.i vr.ii .Mil' ii;.ii- r/'s (lo.rnièros
au:: :i nrlii^tiqur> S(>
• I ui, et quaiix
.0 nous a\ .i.iis liaul c»t vonn
m niilf^ée . . iiii inu8<^c pratiqua
â« iAinicleft arliBtiquea, le ^<mth'Ken<tington Mu-
toujours i';ti'; r pntée
' {iMf. Nous avons pour
iciuoipniKes du (•.-isfc, h-s
ie DOU8 •iouii«nl i exnujen de
loin, réial.ipre
I- A ce point
■ r«- dune certaine
Mais il ferait usrii-
' - Loiicurrono«»u
iirlii cun^UiiilH
. . . . Hi^i^iquo, qiio
■ ndorujil avec udr trop
il ent temps, ei noufi
r«H(j. d olndier, avec la
iiix. les moyoïjf» d'édu-
léTelo[ipcr le goAt
la ua<f question qui
■^'A^r'tf.llf^ de Mfdre pays»
■ilt^s
- le
; c a de»
I <\f rap-
■I el ks
r l'Union
! 'rie ?
lient
w.n. d.-«
'ifnx H intelligontf^
a - r ,1 r|||p^ fi OÙ
on t-'ird.
■ " ' )/ <pie
UD
ler,
icer au t>»-oin
itri, UD mua^
L
do
Toi.
ùntu
.nrtii on. pounnioux ilire. Tlh<» ^rolo filire do jïoiM
l^rn^ique rassomlilanl ton? los moyoïis d'tMudo p""-
«•l.imi^s p ir les itiduslrios d'art : colloclioii* de
chofs-d'o'nvre. onllorliotis tocliniipios, hililioihi^-
quo», ronfôrenre?, pn^t* ilo inodi^lep, otc, clc.
Cotli- fn<titniion a prit» le titre de Mus6e di»9 arts
diTor-tif-
Nous supprimons iri qiiclipios pnrjïp[Taplios
qui foraient doiildo emplcu avno oo que nous
avon< ('-rrit do l'oriî.inisation de I Association ;
voici niHintonant re que dit rautour d« l'ar-
ticle à propos do rinstallatioii du musée dans
le pavillon do KIoro :
C'e«t donc dans oe vaste ol mapniflque local,
qui porte à son front, commo une niorvoilloiiso
onsoi^nie artistique, un dos ohors-d'fPiivre de Car-
jiortux, que va tHre orf/anist' lo MusAp riex arts
it^rorntifs. Il se trouvera fdacé oinai au oontre de
l'aelivili^ parisienne.
Do quels objets le uius(^c val-il ôtrc formé?
Hans la pensée dos fondateurs, un ter muscle,
desliiK^ à l'i^duealion (»imultan«'o des ouvriers et
du publie, des firodurtours et des eonsoinmatours,
doit eouiprendre tous les types capables de déve-
lopper renseifinemonl si>éeial et l*chniqne, en
m/^nie temps que l'intelligence de* entchiblcs
décoratifs.
La elassificalion à adopter a été soumise aux
méditations dos hommes les pins comiiétents, car
de celle-ci dépendait, pour une prande part, l'iili-
lilé du Musée. Il fallait, on effet, présenter le8
olijol» dans nn ordre clair et logique, qui fi'it n\\
•ruiile pour la réflexion en même temps qu'un
sontien jMinr l'attention. Doux systeine.s étaient
en présence: l'un, qui classait les objets par ordre
de iniitiéres, pi(>rro. bois, verre, etc.; l'autre,
qui iireniiit pour base la fonction de» objeta labri-
qu*s.
La première motliode aurait eu le défaut de
sépnrer les métiers qu'il fallait rapproclM>r, de
siitiordonnor la fabrienlion a In matière el peut-
être do faire contester l'utiliti' du .Musée. Le second
système a donc pn-valu. Avec la classification
adoptée, l'attention des travailleurs fo trouvera
constamment appelée, non pins sur la distinction
des matières, distinction brutale ni toute d'afipa-
rence, iiiaiH sur la distinction de bos emplois, dis-
tinction rationnelle et vivante, qui leur fournira,
por mille oonip.irai«ons utiles, doB oetuisions bien
plo« fécondes d'as-ijiner à la matière soi diiïè-
rents rAles dan* la dècoralron. Comme In dit fort
juBteinent .M. fieorgos Lafeneslre, dans un r«p|iorl
<ïne nous avons sou« les yeux : " Ne semble-l-il
paa qu'une porte de boi» seulidé, qu'une porte
de bronze ciselé, qu'une porte do f<»r forpA, qu'une
porte de vitrages peints ou iirnvk*, placées côte
h côte dan» la section du décor architfîctiiral, y
seront d'un enseiîfnemeiit plus saisissant pour
l'ouvrier et lui aiiprendront mieux le« conve-
nancen du décor npplienhb'H à ciiaqtie matière,
que si ces quatre portes sont lifséminées l'une
dauB la oeciion des bois, deux autres dans la sec-
tion des métaux, la quatrième dans la section de
la verrerie? Elles serviraient peut-être mieux alors
à rétade du progrès de la fabrication en tant que
fahricalioTi: mais elles parlfiraient bien moins de
leor de8tin«lion d'art, qui e)>t celle d'être des
ET DE LA CURIOSITÉ
221
portes et de montrer ce qu'on peut, avec telle ou
telle matière, mettre d'art daus le travail d'une
porte. »
Ces coaflusious ayant été adoptées, il a été di'-
cidé qu'où t'urmurait deux (j;raudes basses subdi-
visées eu un certaui uombre de sections :
ire classe, le décor des édillces (extérieur et in-
térieur).
2» classe, le décor de l'homme et des objets à
son usage.
Onze sections ont été instituées. Elles ont cha-
cune un président et un nombre variable de
membres choisis parmi les hommes spéciaux.
Celles qui composent la première classe sont au
nombre de six : section d'architecture, présidée
par M. Duc ; section de sculpture et de peinture,
présidée par MAI. Guillaume et (iérôuie ; section
du décor fixe, présidée par M. Paul Manlz; sec-
tion du décor mobile (métaux, brouzcs, orfèvre-
rie), présidée ])«■ -M. Odiot; section des meubles,
présidée par M. Bocher; section des émaux, de
la verrerie et de la céramique, présidée par M. Paul
Dalloz.
Les cinq sections de la seconde classe sont
celles du vêtement (M. Dupont-Auberville, prési-
dent) ; de la parure (M. Berger, président) ; des ar-
mes (M. Longperier, président) ; de l'enseigne-
ment (M. Louvrier de Lajolais, président); de la
bibliothèque (M. le baron Gérard, président).
Outre ces onze sections, une commission spé-
ciale a été établie pour l'organisation des. exposi-
tions temporaires. Elle est présidée par M. le ba-
ron Ad. de Rothchild.
Ou voit par ces détails, que nous avons tenu à
faire couuaitre, combien est forte et inteUigeute
l'organisation du Musée des arts décoratifs. Rien
n'a été négligé pour en faire une institution du-
rable et féconde. Tout est prévu, même le mo-
ment où l'association pourra, comme le Sout-Keu-
sington Muséum, organiser dans les départements
des expositions circulantes, établir des succursa-
les formées avec des moulages ou des copies de
ses modèles, et porter dans toutes les parties de
la France, avec les chefs-d'œuvre de l'art, un
moyen d'éducation inestimable. Des correspon-
dants seront choisis dans toutes les principales
villes parmi les conservateurs des bibhothèques
et des musées et parmi les amateurs pour propa-
ger l'institution.
Pour réaliser ce projet national, qui a pour but
l'honneur et la prospérité de la France, l'associa-
tion doit faire appel à tous les dévouements et à
toutes les bourses. Une souscription pubUque a
été ouverte à cet effet. Dans la séance du comité
de patronage où cette décision a été prise, un cer-
tain uombre des membres du comité se sont fait
inscrire comme co-fondateurs en souscrivant uue
somme de 500 fr. dont le versement peut, d'après
le règlement, être immédiat ou se faire par an-
nuités de 50 fr. Sir Richard Wallace, qui tient à
prouver en toute occasion son zèle éclairé et pas-
sionné pour les progrès de la France, s'est fait
inscrire pour lO.OOo fr. Bref, la première liste at-
teint un total de 132.680 fr.
Ce n'est là qu'un commencement. Comme
cette œuvre, qui est à la fois un musée et une
école, se recommande d'elle-même à tous ceux
qui veulent le développement de l'instruction, à
tous ceux qui aimeut les beaux-arts, à tous ceux
qui veulent que la France conserve et développe
son génie artistique, à tous ceux qui veulent que
notre industrie soit itrospére, les listes do sous-
cription ne sont pus près d'être doses. Industriel--,
artistes, ouvriers, cluicuu voudra, suivant su for-
tune, contribuer putriotiquement u lu création de
cette institution nationale.
(Moniteur Universel.)
Rkm': DisI.mumk.
CGURESPONDAN'CE
La tapisserie de haute lice, à Arras.
<< Dans le L-rand ouvrage (|iie nous puliiion.s eu
collaboration avec M.\l. .Iules Guitfrey et Eugène
Mimtz, et dont cimi livraisons ont paru à l'heure
qu'd est, noius disons que le plus ancien docu-
ment connu jusqu'ici qui établit l'existinice de la
manufacture de haute lice à Arras ne remonte
qu'à l'année 13C7. Celte date doit être aujourd'hui
reculée de beaucoup. Lorsqu'on en est livré aux
conjectures pour prouver l'origine des choses, on
doit toujours s'attendre à des découvertes. Nous
devons à l'obligeance de M. Richard, archiviste
du département du Pas-de-Calais, la communica-
tion d'une pièce de coraplabililé dans laipielle on
lit qu'Isabeau Gaurrée, dite des Hallènes, de-
meurant à Arras, a vendu à Mahaut, comtesse
d'Artois, V dras ouvrés de hnute-lice, en 1313.
Dans les comptes de l'hôtel de cette princesse qui
régna de 1302 à 1329, date de sa mort, et dont
plusieurs sont conservés au dépôt d'Arras, nous
avions trouvé quelques articles relatifs à l'achat
de drnps et de tnjdft, mais aucune mention de
haute Hce, et l'absence de ce terme nous avait
porté à croire que la mauufucture de cette espèce
de tapisseries ne remontait pas au delà des pre-
mières années de la seconde moitié du xiv sièclej
Nous signalons donc le fait à l'attention de nos
collègues, afin qu'ils soient attentifs à recueillir
tout document ancien qui parle des draps de
haute lice. »
Alexandre Pi.ncii.sht,
Chef de section aux Archives générales
du royaume de Belgique.
BIBLIOGRAPHIE
Histoire générale de la Tapisserie, par MM. Guif-
frey, Mùutz, Pinchart.
5° livraison. Tapisseries italiemies. Texte: Le
xve siècle (suite et fini. Le xvi'' siècle. Les tapis-
series de Raphaël, de Jean d'Udine, de Perino
del Vaga et de Jules Romain.
pi^vivcHES. — Mois d'octobre, tapisserie ita-
lieune du xve-xvic siècle. — Les Enfants jouant,
fac-similé d'un dessin, d'après une tapisserie de
Jean d'Udine, aujourd'hui perdue. — La Récolte
de la maune, tapisserie du milieu du xvi": siècle.
Un Tournoi, tapisserie florentine de la fin du
xvie siècle. — La Réception du cardinal Chigi par
Louis XIV (photochromie). — 8 gravures sur bois
intercalées dans le texte.
tn
LA CHRONIQUE DES AUTS
La 'Hiiû. K Fl^'ttr:
, 4 i. f^J iv,\r L«N6i\ I^^|«<ir(te.
l
M T>on
Dr-
d mio lislo
ch-
k'os impna)^9 par IMaiilin
à A
I
: rsl, «»n (toniuip. In mon.^prn-
pb
'..' .ittr iuli.'nii'rii* ^^•I^h^^> nu
\T1* « l .,
' ni unr Jcscri|>-
tirtn <iAT
ijii'rllo d'offre
^u c-aiir treilliissiV
•ù s<> ouiM'nl lale-
Iirr
if l^uiiaii j1(» Juslc Lipsc cl
u.
iiir«. fon«1rrio, bi-
r ri Mvlioir. Osl
iiij>u. ivro une «losigiMlioii
■ le* ricli«\<»»cs ttrli?tiqiu's ^t
">'•« uujqini. qui înnhle
ux l'arUviU^ des grande*
On Uv>uTcr« dp» i^n««»îtmcmcnUt prc^cis .«ur les
l'^rlr-.s A- riuLens, Van Dyok <>l Ponrbns, les
iiivr.s et liiMnx-f.irtos. les mamis-
-. M. Uopftirpo Ipji a rttevés scn)-
pulruwmrDt.
î.'nTTTraer. triV-bi*»!! Imprima par Je« soins do
un po«le important dans une
'iineriesdc Bnixelli-i:, rgl orné
..l de l'iantin, daprô^ \Vi«;rix, d uu
.''• da reï-dr-chaii?s6c rt de la marque
tjpjgraiihiqiwdw Plantin.
I
l'Ev
Molinan.
L.
des hfhais,\H ,iortf : Visjfos à
" \utr .Iic-H'iniçrie, par M. H. de
.; . I,., MMilpffîi^îiiExposi-
i . par M. Cii.uioï. Filanc.
.les étraDi;» res : llalie, par
■mpo!
iicininrf. ii.-tr
l'Ar» nfn-
tior
J"
M. Paul Man(z.
<•♦ août : U Porcelaine , par M. Alfred
Darr*!.
22 aoftt : I/Ecoie Trancai
M. (;barl«s Blanc.
fin!, ri.
Em
L- - .- Iranre, i* livrai
ciel, par Camille PelleLaii.
f' ' ' " ' \ \" HOUI ; 1^,1 i:,iiinc
'* 'tion nniv^rfplle, par
M. «...,. u- «> M;-...ii-i. - |>a prinlurc A l'Expo-
Mlion uni\er»el)«, par M. Victor ChTboliez.
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df tai'l'^uï et Ici jutl.*"* dVxposition, par
M. E. Bnjrke. — N» 4, 27 jujUcI : J>C9 arts
f^t I*» indii«tri' '-'^me Orient: II, Le J;i-
pon, par M. I "t.
""■ ,.Jes iur
il- »;t :xvin*
• l'hi'.toirede
ifie , par
'ronvée
'-.- • .,11-
— Jeunes peintres viennois, par Oscar Varg-
prnen. — Lettres do H<tnav«'nliiro r.onoili et
de Car! Hahl publiées par L. von Donop.
/,r Tntir du Momh\ i)iO" livraison. — Texte :
A travers le noir continent, par M. Stanley. —
Text<' et dessins intidits. — [V\\ dessins do
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Raphaël : Madonnu Colonna.
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Rube7is et Snyders : Diane chasseresse.
École Milanaise : La Sainte face.
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Moretto :
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Portrait de femme.
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Signorelli : Tableau d'autel.
Holbein : Portrait de jeune homme.
Raphaël : Madone. ,
Bellini : Le Christ mort. "' ',^
Pesne : Le graveur Schmidt et sàf^mme.
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'• 2
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•••.•,;,• Eniiforlf (11' M Gilbert, <l nim-s André (Irl Sarti'.
è-''nii>Mi iT >l'"" VIiîEK-
LEBRIN Eaii-rorlodi' M. Waltner. d'après M<n<!ViK<''c.-L<>I)rnii. •> 3
— — sur ia|iiiii monlt! 1" »
LA TOILETTE. . Eau-fortodc M. Boilvin. da|.n> llnilly '• 2
— surjuiioM mont)'; '" »
LORD HEATHUKLl» Enn-fortp do M Rajon, dai.r.s Reynolds 'i 2
— — sur jupon nninlr... . U) »
I^i.» V, r\Ti i.i ^iiiiiitMiENs Eau-f..rlo d." M. Desbrosses, d'npnVs Diaz '< 2
' 1 lE (llironiiditli(ij.M.iplii.'. il .i|irr< Iiif-rcs f-lpuici'.
' i • F^iii-forto de M. Gilbert, d'apivs Andri- de] Snrl<'. . '> 2
— Piir japon monlf^ K' »
EN>EVELISSEMEXTDir.HHIST H.'liitf.'ravnro .].• M Goupil, d après mn! t.ii)iss(fric. . Épuisé.
1>,.»,. .V7..V1. ,1 i|.^n,, Eaii-forlp de M. Lalauze, d'aprt's Vrlasfun'z Épuisé i
i - V(»LOX-
~ Ean-forle de M. Greux, d'apn'-s IVltt'nk(dTen '' 3
. -,„ ~ — sur japon monté '" »
LE THOlMuRE Eau-foric do M. Courtry, d'après Coulure 4 2
. — ."«nr jaiion uionlé 10 »
hiRTFlAIT DE MADAME DE
iH\MI»CENETZ Bnnii li.- M. Morse, ir.ipr.s Crouzo (i 3
LE DE MAIIIE-ANTUI-
^^- ■••: ;••• Eau-forlo di' M. Jacquemart A i
j l'h M. THIEH.S Eau-forlf clc> M. Bonnat, il'aiirès s(MI tableau Épuisé 2
' TAM.OFt ihirin tle M. Morse, "lapré.-; .M. Diirangel 'i 2
I-, ...... .L AL PA.MKIl Eiiu-f«jrt<- d.- M Rajon, d'après I,r Corrép ^ 2
I FTtminriT- sur japnii monté 10 »
LtTH'aihAi Eau-forte de M. Jacquemart, ilapro^ l'anl Potier. . fi 3
TÉ-ri: nr \-iriiT»t>i sur japi.n monté 10 ..
ibiK, Ut. \it.iLLAJUj Eau-forlc de M. Jacquemart, d'ajirès Ht inlirandt.. 0 3
câfvT ir- .V T,."^i- sur Japon moulé 10 »
rJ^LJ. .-^r r- .. .^'■' Héliogravure d. M. Goupil, d'après M. Ilnnuor 2 1
|H»KTRAIT DEM°"DW Eau-lorle de M. de Mare, d'après son labloan 2 1
nriti-miiv r^r- m:>»kic> sur japon monté la ..
I^IHTRAIT DE FEMME Eau-forte d.; M. Hanriot, d'apre.s cluplin t, 2
^.r.^.^r-..^ , m« . „ „ — .sur japon moulé 10 »
SAIKmEH> DANS LE BOIS DE ^
yLIMEHCH ,^. Eau-forte do M. G. Bernier, d'njirès 8on tableau... 4 2
I i rnAvr.\ii.ni.- ~ sur japon monté 10 »
UA OKA.NUMbRL Eau-forte de M Renouard 1 2
Piv<irp ~ tur japon morde 10
rAisA'ic ^ Eau-forte de M. Jacquemart, d'après Itembrandl.. « .•»
rRi-rra rr nriïâcr^vc ~ sur jaj.on monlé 10
r«tlTS FTT pcjliSiîQ>> Eau-forto do M. Jacquemart, da(.rès Jean Fj t. 0 3
..,.., sur japon monté 10 »
.'.„,.. '' • Eau-forto do M. "Worma, d'ajtrè» son tableau 2 1
**"'*' '''^ Ean-lorte d.- M. Greux, dapns Van Govon -i 2
JAMjrES MATHIAS SCHMLT- " «ur japon monté 10
I -rvPAvV ÙLV'.i/i^V-P '*'"^"' ''•■ M. Jacoby Épuisé
i.t.>rA>T PKUUIGLE Eau-forto .1. M. Jacquemart, d après Téniers.... 6 3
, ,__ — sur JHjion inonté 10 »
i-t^>rA.>i - Héliogravure de MM. Yves et Barret, d'après
jt-Tv T..r, Albert DOror. »ir<'"f' m ijthojfrapbie 2 1
r, ' ,. • Héliogravure <!• M. Goupil, d'après Albert Durer. . 2 1
î. '''V.^ — d. M. Goupil, d après Hébert 4 2
» . „ DL-
J_" Raii-fort« de M. Mongin, d'apré'« Moi«sonier 10 5
?»" - -ORASSAÎfT LES " sur japoa moulé. . .. 2S
f, "' Héliogravure d>' M. Goupil. d'aprèH Albert Diirer. . . 1 2
Eau-forte de M. Greux, d'après S. Ruygdael '• 2
Pâti». — imf. F. DBBOXg «i o, 10, n» in Cr.,i«ijoi. U MPtrMuf en chef, gérant : LOU IS OONSB
N° 29 — 1878
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
7 Septembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CLlUOSnÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent ^rattiilemen''
la Cliroiiique des Arts et do Li Curiosité.
Un an .
PARIS ET DEPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 t
La livraison de septembre de la Ga-
zette des Beaux-Arts ne sera distribuée
aux abonnés que du 9 au H courant.
Cette livraison, qui a l'importance de
deux numéros ordinaires, est presque
entièrement consacrée à l'Exposition
universelle. Nous prions nos lecteurs
d'excuser un retard que l'abondance des
gravures rendait inévitable.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Le jugement du concours pour les prix
de 2.100 francs fondés par M. Jauvin d'Attain-
ville a été rendu dernièrement à TÉcole des
beaux-arts.
Après deux épreuves successives, les con-
currents ont été admis en loge dans l'ordre
suivant :
Pemture historique. — l""" Lacaille, élève de
M. Lehmann; 2^ Fritel, élève de MM. Aimé
Millet et Cabanel ; 3" Thévenot, 4« Berton, élè-
ves de M. Cabanel ; 5° Zier, élève de MM. Zier
et Gérôme ; 6^ Bettanier, élève de M. Lehmann ;
7« Lambert, 8^ Barnouin, 9° Bourgoanier, élè-
ves de M. Cabanel; 10« Dumont, élève de
M. Delaunay.
Paysage. — 1" Cari Cartier, élève de MM. Gé-
rôme et Carolus Duran ; 2<= Thivet, élève de
MM. Millet et Gérôme ; 3^ Paul Sain, élève de
M. Gérôme ; i" Fournier, élève de M. Cabanel ;
5« Ambroise, élève de M. Lehmann ; 6^ De-
peige, élève de MM. Lehmann et Etes; 7^ Wal-
let, élève de M. Cabanel; S" Christel, élève de
MM. Flandrin et Gérôme ; 9« Vincent, élève de
M. Lehmann.
NOUVELLES
,% Par arrêté, en date du 26 juillet, M. Mi-
chel Dumas, peintre d'histoire, a été nommé
directeur de l'Ecole nationale des Beaux-Arts
de Lyon pour cinq années consécutives. Il
remplira en outre les fonctions de professeur
de peinture.
.% Par arrêté préfectoral en date du 22
juin 1878, M. Elle Delaunay vient d'être chargé
d'exécuter un Christ en croix, accompagné de
deux figures allégoriques, destiné au prétoire
de la l""^ chambre du Tribunal civil au Palais
de Justice. Cette décoration picturale doit
remplacer le tryptique l'école dès de Van Eyck,
qui a été transporté, il y a quelques années,
dans la salle de la Cour d'appel.
Aux termes du même arrêté, M. Moreau
(Mathurin) a été également désigné pour
l'exécution de deux figures décoratives en
pierre qui doivent surmonter la porte de
l'horloge dans la salle des Pas-Perdus.
,% Dans sa dernière réunion, l'Académie
des beaux-arts avait à pourvoir à l'élection
d'un correspondant libre. Elle a élu sir Ri-
chard Wallace.
/^ La Bibliothèque nationale vient d'ac-
quérir un exemplaire à'Hérodien, aux armes
du duc de Lujnes, donné par ce dernier en
prix, et accordé, en l'année 1618, ù Pierre
Corneille, âgé de douze ans, élève de troisième
au collège de Rouen.
,% On lit dans la Gazette de Péronne :
Le musée vient de s'enrichir d'une toile sur-
passant en valeur les tableaux que possédait
déjà ce musée naissant. Cette toile fut décou-
verte et elle fut acquise par M. A. Dani-
court. Cela vaut à notre musée non-seule-
226
LA CHRONIQUE DES ARTS
ni«Mit imo o'uvn» de maitro. mais, de plus, une
,, . int«^n^t s|>t'-oial<Mi)OMt loral. Cotto
t .<-o Hyacintho Ui^aud, roprosonlo
1 .'U. origiitatro do i*i^roimo cl secnS-
l > I >*uot.
/. On TJont do dt^couvrir dans un quartier
li '■ ' * rips ot do* pointiiivs d'un
t: 'ut ^t«\ carlioos en 1S73
j .; . :.'.iu.Mi »lo Santa-Maria in Valli-
r lio touips avant la priso «lo pos-
w. c«' a^uvcnt par la junte iiquiiia-
Irico.
t.
1
t^
t-v
bue à
•••'■■ "^nni les objets retrouvt^s, une
r».(HV) fr. : une vasque en niar-
. évahn^e 2.i.<X)0 fr. ; des (Jon-
: iine robe en amiante et un
•liant tine Suinte Fawillc, attri-
Andrea dei Sarto.
.*. On nous annonce, comme tr^s-pro^haine,
A ('timbrai la vente aux enchères de la coller-
tion d« tableaux, livres d"arl et ral»inet (riiis-
loin? naturelle de feu M. Alexandre Dumonl,
ancien vice-président de la Société d'Emulation
de cette ville.
LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
Souscription ouverte à la Gazette des Beaux-Arts
Pt ' ' Oistes 8.070 fr.
Il ! -stre, à Lyon (en dix
aiiii uii^sj oOO
Total 9.170 fr.
EXPOSITION
de la Société des Amis des Arts de
Seine-et-Oise à Versailles.
"lis, après des profçrès
année, est panenu à un
i fait sati'-faisant. Il se-
• de prétendre à mieux ;
..-r...r,.r qtJC l'étût aCtUCl
irtancc et k la
-in du Lycée, si
if; sont pas trop
■ 5, les aquareî-
't même quelques petits spé-
■'irc. Loin de nous plaindre de
:% nous étonnons plutôt qu'en
ou nul n'est refusé , — du
moins p.>;if .its motifs purement arti-tiques, —
si T><»n d'onvr^e»» restent inférieur» à une
b ible moyenne. Les quel-
henrensement, assez vi-
1 éclaire les au-
familier ; j'en
j.r-ju.t; ijans ce fait que
r
n.
f.
(!
i
i
c.
u q
□ne
'i
n:
las amateon, et ja&qu'aux femmes et jeunes
filles du monde, se plaisent ;\ exposer, sous
leur nt)m, des portraits, des éludes d'après
nature, et surloiil de jolies reproductions.
Voili'i donc cpie s'ellace le préju^:é bourLj(>ois,
jadis si inéliaul du talent féminin ; etraiiiour-
Kropre ne trouve pas seul son compte i\ cetlo
eureuse évolution. Nos amateurs siu;nenl des
travaux sérieux et corrects (jui sonlieiment j^i
leur honneur le grand jour de la |»ul»licilé et,
n'ont jilus rien (le conimiin avec les fadaises
et les mièvreries enluminées qui ré|»ondaiont
au nom trompeur lie Idhnt d'agrénicnt. A vrai
dire, nous n'avons plus devant nous que des
artistes, ayant également droit i\ une imjjar-
tiale criticpie. Ne frtt-ce que |)ar ce résultat,
nos ex|>osilions annuelles anrai(>nt incoulesta-
blemenl exercé une lionne iniluence. La So-
ciété (les Amis des Arts enlrc |ilusdirectement
dans la voie des encourageinenls. Justiu'ici
elle se contentait d'acquisitions nécessaire-
ment lilnilées |»ar un modeste budget et diri-
gées selon le goût |»résumé des futurs pos-
sesseurs ; elle a voulu, en outre, rehausser le
prestige artistitpie de son Salon au moyen de
récompenses : lin prix d'honneur, une mé-
daille lie vermeil, des médailles d'argent (cette
année au nombre do trois) et des médaillles
de bronze.
Le prix d'honneur eût été décerné au suf-
frage universel comme il l'a été par le jury, à
M. V. Gilbert pour son double envoi : la Mar-
chande de volailles et Co>/uetterie. Pour nous,
n'étant ])oint de ceux que le mot réalisme
ellraic lorsqu'il signifie observation franche de
la nature et représentation simple et sincère
des scènes or^linaires de la vie, nous estimons
plus haut l'étalage vraiiTienl [larlail de la bou-
tique en plein vent «pie le [lorlrait-étude inti-
tulé Coqtuittcric, appartenant à un genre supé-
rieur, il est vrai, et lui aussi, solidement peint
et modelé, mais d'une inspiration peu naïve.
Médaille de vermeil : M. Courboin, auteur
d'un tableau minuscule tout couvert do per-
sonnages microscopiques, représentant un
atelier au XVIII" siècle ; les modèles se rha-
billent en bAte derrière une grande toile que
le peintre fait admirer à de nobles visiteurs.
Sans discuter un succès que le talent justifie,
nous n'apprécions bien, il faut l'avouer, que
la peinture visible à l'oîil nu. — Médailles d'ar-
gent ; M. FJerlrand-Perrony, pour le plus im-
iiortant de ses deux portraits de dames âgées,
les meilleurs portraits du Salon, qui n'est
certes pas pauvre en ce genre. Le modèle du
Iiortrait récompensé a une tète tyi)ique.
^'attitude de la figure est animée sans exagé-
ration et le manque d'apprêts du costume
ajoute au caractère individuel l'indication du
milieu social, des goûts et des habitudes.
.M. Eugène fjirardet , le Lahour Maroc, et
M. Laroche, Symphes au bain. A ces trois
noms, il faut ajouter un rappel de médaille
d'argent à M. Dupuis.sculptiair et [)eintre,pour
son portrait |)eint. Enfin, ont obtenu la mé-
daille de bronze : .M"" Jeanne Liuiosin d'Al-
heim, Pensées ; M, Ebner, t'uy.soye; M. iJatne-
ron, le Petit hatuf ; .M. Georges Lefebvre, Coin
d'aleliet ; M. Loisel. L'ensemble de l'exposition
de ce peintre veut être signalé : il consiste en
trois petites vue» d'une variété et d'une dis-
ET DE LA CURIOSITE
227
tinction remarquables : la Plage des vaches
noires, à Vilicrs, étude sombre et d'une sévère
fidélité; Une Rue à Tanyer, aux murs blancs
qui étincollent sous le ciel bleu; puis un petit
coin tout intime, une Allée prés de Beauvais,
allée étroite, ombreuse et verte, propice à la
rêverie, au fond de laquelle on entrevoit de
profd la maison ensoleillée. C'est peu de chose,
mais complet en soi, composé, bien vu et sur-
tout bien senti. — M. Ilieco : un buste en
marbre et deux petites têtes de genre, en
terre cuite. — M. Tboler : étude de ceri-
ses. (La Société des Amis des Arts a acheté ces
cerises et d'autres encore, peintes per M. Si-
monet.) — M. L. Leblanc, qui expose deux
aquarelles solidement et excellemment dessi-
nées, est récompense plus spécialement pour
sa Vue de la Seine à Bezons. — M. L. Wannez,
auteur d'une grande Nutiwe morte, gibier de
plume suspendu à un mur et déposé sur une
table de pierre, le tout du plus vigoureux co-
loris et d'une exécution magistrale.
Un membre de la Société des Amis des Arts
ayant consacré spécialement à la céramique
une médaille d'argent et une de bronze, le
jury décerne la première à M™*^ Mélina d'Epou-
ville, qui a l'envoi le plus considérable du
genre, notamment une copie sur émail du
Gloria Vicfis et une très agréable peinture
camaïeu sur faïence , représentant la Porte
Saint- Antoine, acquise inmiédiatement par un
membre de la Société. Une tète peinte sur
faïence vaut à M. Jobard la médaille de bronze
de ce concours exceptionnel.
Quelques maîtres passent à côté, au-dessus
des récompenses. M. Harpignies nous envoie
une note autobiographique sous la forme
d'une aquarelle : L'Atelier de V Auteur. M. Félix
de Vuillefroy nous mène dans les montagnes
d'Auvergne, sous les conifères où des bœufs
attelés traînent péniblement un char primitif.
M. Bercbère a un petit bijou oriental : La
Mosquée du sultan Moês au Caire, que la Société
des Amis des Arts n'a point voulu laisser
échapper. Heureux le sociétaire qui la recevra
en partage.
Voici que nous ressentons vivement l'em-
barras des richesses ; il faut être bref; mais ce
serait injustice de ne point indiquer parmi
les portraits, une petite tête d'bomme par
M. G. Renault; puis trois ouvrages de mains
de femmes, non sans défaut assurément, mais
offrant de l'intérêt. Le portrait de M™^ des S...
jiar M™^ Thorel gagnerait à être plus achevé,
et la critique contraire pourrait s'adresser au
portrait en pied de M. le vicomte de R. B...
sénateur, par M"'' Scapre. Un autre portrait
en pied, celui de M. le capitaine J..., par
M™^ Junière semble provoquer la comparaison
avec le précédent. Abstraction faite d'une ha-
bileté de pmceau plus grande chez M'^^ Scapre,
qui s'est laissée aller d'ailleurs à trop de né-
gligence dans le dessin des mains, le portrait,
du capitaine J... l'emporte par plus d'unité
dans la conception, une attitude plus libre et
plus dégagée, quelque chose de plus spontané
dans la manière de voir et de faire. La tète du
portrait de M'^" Scapre est modelée avec un
charme et une douceur favorables à la physio-
nomie ; mais pourquoi ce clair-obscur blafard
et ce coloris triste? Sans doute, M"° Scapre
Comprend l'utilité de chercher dans la nature-
morte les secnds de la couleur. Encore quel-
(jues f)etits tableaux comme son Thé et elle
vaincra le gris. Lanaturc-morle, gibier, fruits
et Heurs, voil;\ le genre le plus recherché ici,
ce semble. La Société des Amis des Arts a ac-
quis le Perroquet becquetant des fruits, le plus
brillant des ouvrages exposés celte armée par
M. Ilareux; ]tuis un des deux tableaux éga-
lement agréables de M"" Marthe de Jouli'roy,
Fleurs des champs. En outre, les roses avec
leurs branches que M"° Dussienx a jetés sur
un livie; assurément, ces Heurs sont d'un
puissant ell'et; mais pourquoi persévérer dans
l'habitude de peindre de si grands tableaux,
de si grosses ileurs? Délicat et énorme sont
mots et choses qui refusent de s'associer.
Parmi les paysages, je remarque les Bords du
Rhône prés d'Aviqnon, de M. d'Alheim; Une
Cour de ferme, aquaielle, par M. Battaille. Le
petit elfet de neige dans une plaine de la Po-
logne, traversée par une voiture découverte
qui emporte deux voyageurs transis, œuvre de
M. Brochocki (achetée par la Société des Amis
des Arts); de M. de Champeaux le Port de
Granville à marée basse qui a une bonne sa-
veur maritime.
Dans le Parc de Saint-Cloud, petit paysage
très-achevé par M. Pierdon. Bords de la Seine,
par M. Quinet. Landes datis la forêt de Fontai-
nebleau, par M. Schneider. La Seine à Heur-
teauvillc, par M. Jules Hozier. La rivière neuve
ï Bougival, par M. Trochu. Au Bas-Meudon,
par M. Jules Cornilliet; Un vieux hangar, par
M"° Courlin; puis une Route romaine près
d'Alger, par M. Jules Girardet, sont encore des
acquisitions de la Société des Amis des Arts.
MM. Jules et Eugène Girardet se sont adonnés .
exclusivement à l'orientalisme cette année ;
puisse leur succès ne pas les retenir aux rives
ûarbaresques. Ces jeunes artistes sont assu-
rément des paysagistes d'avenir; mais, sauf la
race et les costumes des personnages, leurs
tableaux l'appellent aussi bien la Suisse, la
iNormandie ou la Beauce que l'Afrique. Il
manque à ces images l'àme de l'Orient; que
l'on regarde, comme contraste, les chaudes et
fines harmonies du petit tableau de M. Ber-
cbère, et l'on nous comprendra.
Le Souvenir de Cernay, par M. Faure-Beau-
lieu, qui aurait à notre gré mérité d'attirer
l'attention de qui de droit; la Plage d'Yp<>rt
à marée basse, de M. Flick; le Bouleau soli-
taire et la Rue des Tours à Montfort-l'Amaury,
par M. Guignet; une très-grande aquarelle de
M. Lebas, Vue prise aux environs de Cacn (A la
Société des Amis des xVrts), les aquarelles de
M. Serrier; une petite vue prise à l'étang de
Chalais, Meudon, par M™" Esielle Lâchés et le
bel Effet du malin, fusain par M™^ de >'ainbré
termineront notre revue trés-écourtée du jjay-
sage.
Convoitise est une amusante scène à deux
personnages, où un petit chat fait tous les
frais de la pantomime. Il est en contemplation
d'un oiseau mort qu'il ne peut atteindre ; et,
si l'on sentait son corps bien solide sous sa
robe fourrée, ce serait en son genre un petit
chef-d'œuvre.
5Î8
LA CnnOMQUE UKS ARTS
Encoro un mot de louanpo'A M"» Michmi
nour SA rtMnarquablo miniatiiro, portrait do
II»» Saiiito-lhiborty a'apnS unocirf »lu mu-i"'o
du louvn», ci »u enrouragomont au dobut
plcm <ip promcsM' do M'" C. Habol qui a ro-
im>duit sur porcolainc TAunTc d'Uavion.
La soulpturo no pout jouor un \:\nm\ r«Mo
ici- uno nMuftion do la Matuo do Horho on-
fant, par M. Max l.laudot, fait bonuo ligure îi
p u< .Vun titro. Nous vovons avor ^rand plaisir
., ..in d'arrhitooturo siiitroduiro plus
'j., .,.„t. Dan> l'onvoi do M. Dailh, nous
aimons a Mpnaler uno aquarollo «pii. on do-
hor* do la sp(.ViaIit»\ a un nu^rito dart,1 les
JVopy/<y.<. , . , , f
(.os quelques notes sont loin de rendre sul-
fisammont compte du Salon de Versailles;
mais, en cette annt^e d'Kxposition univorsolle,
nous devons moins que jamais abuser do Ihos-
pitaliti^ de la Chonii^uc. Nous n'irons donc pas
plus avant; non sans exprimer le ^inoè^o re-
prit davoir passé sous silence maint sujet
intéressant, qui eût mérité au moins une
mention.
C. S.
PROJET DE LOI
Pour la conservation des monuments histori-
ques et des objets d'art.
Présenté au nom de M. le Président do la Ré-
publique française, par .M. Hardoux, minis-
tre de 1 instruction publique, des cultes et
des beaux-arts.
Les
La
N do I aiili'piit'', du moyen ilfie ot
■. loBmonumenl.i civils, relipieux
iincuts apparlonant à toutes
, ment à rarchitecluro fran
'IL- lit 'iiie. concourenl à donner à
1 art sur notre sol une importance et
■ • tionnels.
• ..n dajsfurer la conservation des
montiiii- iJi- ' ' î'apsé appartient à la société mo-
derne ; en Franre. elle apparaît pour la première
foi« à la fin du f-ïMc dernier. Il existe des dé-
rr^t» de» 15 DOTembre 1790, 16 Beptembre et
15 novembre 1792. qui instituent une commission
et autoriïent le* dépeuBes en vue de celle con-
wr^,-i'., :i. Toutefoj* le mouvement ne se déclare
. décisive qu'aux derniers jours de la
i . f :i. al'>r« que les Chateaubriand, les
Ouuol. i'- ' Thierrv-, leR Victor Hugo, les
Viiiçt. le» .'•'. ;.iilarisaienl par leurs écrits
le goût et le rtiptct de no» antiquité» nationa-
Vt*. en mAme t^'myiH qu'ils donnaient la notion
pluâ précise de : '•?.
En IXW. le» ' s" associant à ce mou-
'•;.':.' -o'r-rit 'i.'i j.r-mier crédit de KO. 000 fr.
, ■ .: .i '^ :.-'-rvaiion des monument^ hi8torique!>,
• iD». depuis cette époque, une alloca-
'- nature fut portée au budget.
r.j i - ,., .M. «^inizot, ministre de linstruction
pubbqae, institua b- romilé historique des arts et
moDoments en Tue de la publication des docu-
ioédita de l'histoire de France et de l'éta-
blissoiiiont d'un iuvonluiro dos monuments d'ar
ol <raroli(Wi|of:ii« (nioublos ot immoublos).
Dos in.«lrnrtions liicii coinuios furent rédigées h
col oITol p(ir M.M. MériimS», ,\lbort Lonoir, Aug.
LoprévtM ol (^linrlos Loiuuiiiant.
Kutiii, on 18H7, lo ininistro do l'iiitoriiMir institua
une idunnission spéciulo pour la répiirtilion du
crédit dos inonuinoiits historiques ot roxauion
dos projots do rostaunilion soumis h son iiiiprolm-
tion. C.otto commission dite <•. dos moniimonts
historiquos », dont uno ordonnauoo royale du
l'.t fovnor is3!t a consacré loxislonco, fut roorga-
uiséo ;i dilT^'-ronlos roprisos on vertu do décrets
dont lo «lernior romonto h IHGO ; elle est aujour-
d'hui pincéo dans h-s attributions du ministre de
l'inslructiou publiqiio cl dos beaux-arts, cpii eu est
le jirésidonl.
Lo premier soin de la commission des monu-
monts historiquos fut de drosser une statistique
do tous les monunioiits sur losquols devait s'éteu-
dro son action. Ce travail a eu pour résultat une
liste <pn constitue oc qu'on .ippcllc le « classe-
mont " dos mounmonts historiques.
Telle qu'elle est constituée, avec les ressources
et le pouvoir restreint dont elle dispose, la com-
mission <les monuments historiques a rendu, de-
puis (juarante ans, d'immenses services, mais,
n'étant pas armée d'une loi qui la constitue seule
jupe de l'opportunité des travaux à exécuter dans
les monuments classés, il arrive souvent qu'elle n'est
pas consultée, ou mémo que ses avis ne sont |)as
suivis; bien plu8,cllc ne peut [las toujours emi)écber
(pi'aucuue atteinte ne soit portée aux édiliccs déjà
restaurés et pour lesquels l'État s'est imposé des
déiienses importantes. Eulin, il est souvent arrivé
(}ue pour régulariser une place ou aligner une rue,
on a démoli des monuments qui avaient uœ va-
leur considérable, ol cela sans que la commission
chargée de les protéger ail eu seulement connais-
sance du projet de destruction. Alors môme qu'elle
est jirévenue à temps, ses elTorts ne sont pas tou-
jours couronnés, de succès. Des destructions et
mutilations se reproduisent chaque année, se conti-
nuent chaque jour et mettent h néant quelque
fragment de notre art et de notre histoire.
Il ne suffit pas, pour maintenir intacte une
œuvre d'art, d'être j)0S8édé de la volonté de la
conserver; il faut avoir acquis les connaissances
nécessaires pour la pouvoir restaurer sans altérer
son caractère et sans faire disparaître des traces
précieuses aux yeux de l'archéologue, de l'artiste,
de rbistorien, de l'homme de science et de goût.
Le savoir et l'expérience de l'homme du métier
ne sont pas moins néccpsaires quand il s'agit de
conduire des fouilles importantes. Cependant le
plus souvent, on ne songe aies signalera la com-
mission qu'alors qu'elles sont déjà très-arancées.
Or, si les déblais n'ont pas été tout d'abord bien
dirigés, il faut, sous peine de ne pouvoir continuer
ce» fouilles, reprendre les terres qui ont été déjà
relevées et le» porter sur un autre point. De la
des dépenses considérables qui auraient pu être
évitées.
Enfin, il est très-important, s'il s'agit de ruines
d'un monument, que chacun de» fragments trou-
vés soit relevé par un artiste à la place même et
dans la situation ou il a été déc iUvcrt, car en pa-
reil cas les moindres indice» ont une valeur et sont
des éléments de restitution.
Il existe encore un autre danger non moins me-
ET DE LA CURIOSITÉ
229
naçant et contre lequel l'État n'a que des moyens
(le défense insuffisants. Les églises et certains
établissements publics renferment des objets mo-
biliers ou autres d'un grand iulérèt pour l'histoire
de l'art, qui sont recherchés, poursuivis par les
collectionneurs, les marcbauds et les brocauteurs
de tous les pays du monde. Or, il arrive trop sou-
vent que les municipalités ou les fabriques re-
çoiventj si elles consentent à se dessaisir de ces
objets, des offres qui leur paraissent avantageuses
et très-souvent aussi elles se laissent aller à ces
tentations.
Lorsque l'aliénation a été connue en temps utile,
la résiliation en a été quelquefois provoquée, et
la réintégration de l'objet vendu a pu être obte-
nue. Mais le plus souvent cette disparition n'a pu
être constatée, par suite de l'absence d'un inven-
taire général, sans lequel la vérification était im[ios-
sible. La plupart de ces objets précieux s'en vont
H l'étranger enrichir à nos dépens les musées pu-
bhcs ou les galeries des particuliers.
Contre des abus si graves, peut-être trouve-t-on
dans la législation actuelle quelques remèdes, mais
très-incertains et très-précaires.
Il résulte d'une discussion qui a été soulevée
devant les Chambres et qui a précédé le vote de
la loi du 3 mai ISVl, relative à l'expropriation
pour cause d'utilité publique, que l'acquisition de
monuments historiques menacés de destruction
ou de restauration périlleuse peut constituer un
cas d'utilité publique motivant l'expropriation ;
mais on comprend que ce n'est pas là un remède
très-pratique ni d'un emploi très-facile.
Quant aux objets d'art appartenant aux com-
munes, aux fabriques ou autres établissements
publics, l'Etat n'est pas absolument désarmé, au
moins eu ce qui touche ceux qui se trouvent dans
les églises. En effet, d'après la jurisprudence ac-
tuelle, sont considérés comme propriété de l'Etat
tous les objets d'art qui se trouvaient dans les
églises au moment où elles furent rendues au
culte lors du Concordat. Les fabriques sont seule-
ment affectataires de ces objets, comme elles le
sont des bâtiments.
Enfin, les dons faits aux églises par l'Etat, les
départements ou les communes, sont eux-mêmes
considérés comme une affectation et restent dans
le domaine public national, départemental ou
communal. Mais, d'une part, cette jurisprudence,
qui ne repose que sur quelques décisions judi-
ciaires, n'a pas encore reçu la sanction du conseil
d'Etat ni de la cour de cassation ; d'autre part,
elle ne s'applique qu'aux églises, et il n'y a rien
de jugé eu ce qui touche les communes. Enfin, si
bien fondé qu'il puisse être et si loin qu'on le
pût étendi'e, ce droit de revendication réservé à
l'Etat n'est pas toujours efficace, car souvent
l'objet vendu se trouve hors de France avant que
la revendication le puisse atteindre.
Il résulte de ce qui précède que l'Etat n'a que
des moyens d'action très-limités et tout à fait
insuffisants pour protéger les monuments et les
objets d'art dont la conservation intéresse le pays
tout entier, qu'il ne peut imposer à cet effet son
intervention aux départements, aux communes,
aux fabriques et aux autres établissements pu-
blics, et qu'ii est réduit souvent à voir détruire ou
à laisser disparaître beaucoup de ces monuments
et de ces objets sans pouvoir rien faire pour les
défendre.
Il y a là une de ces questions qui sont d'un in-
térêt national. Si l'on veut que celles de nos ri-
chesses qui ont échappé jusqu'à ce jour à lu ruine
ou ù la mutilation soient désormais à l'abri du
vandalisme, de la cupidité et de l'ignorance ; si
l'on estime que Ic-s sacrifices considérabh-s déjà
faits par l'Etat pour la i-.onservutiou de ces ri-
chesses ne doivent pas être sans cesse exposés à
devenir inutiles, il faut donner à l Etal les pou-
voirs qui lui manquent et assurer lu sanction de
ses décisions.
Si une loi nouvelle, dans le but de pnjlégcr
des œuvres d'art dont la conservation est pour la
France d'une im|)orlance capitale, vient limiter le
droit de propriété dans les mains des personnes
morales qui les possèdent ou les détiennent, ce
ne sera i)as une entrei)ris(! excessive sur leur in-
dépendance, qui doit toujours demeurer subor-
donnée aux intérêts généraux de la nation.
D'ailleurs, en édiclant cette loi salutaire, les
Chambres françaises ne feront que suivre l'exem-
ple donné par plusieurs pays de l'Europe. L'Ita-
lie, la Grèce, l'Espagne, la Turquie, la Suède, le
Danemark et la Norvège, ont depuis longtemps
pris des mesures efficaces pour les préserver de
toute atteinte. Les chambres du royaume d'Italie
ont été saisies d'un projet de loi qui n'est pas
moins sévère que la législation pontificale, sur
laquelle il a pris modèle.
Dans la séance du 7 mars 1877, la chambre des
conunuues, en Angleterre, a favorablement ac-
cueilli un bill relatif à la conservation des monu-
ments hist(jriques.
Enfin l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, se pré-
occujiant également de cette question, font re-
chercher quelles sont les dispositions régissant la
matière dans les pays étrangers les plus riches en
monuments.
Si la France s'est laissé devancer dans cette
voie, elle ne peut pas du moins refuser de sui-
vre les nations qui l'ont précédée.
Elle n'a malheureusement que trop attendu et
t 'a déjà que trop laissé détruire ou mutiler ces
monuments et ces œuvres d'art dans lesquels
est écrite l'histoire de ses origines, de sa civilisa-
tion et de son génie.
Les dispositions contenues dans le projet de
loi que nous soumettons à vos délibérations nous
ont paru suffisantes pour donner à l'Etat les
pouvoirs qui lui manquent.
PROJET DE LOI
CHAPITRE i^^"". — Monuments histot-v/ues apparie'
nant à rEtat, aux départements, aux commu-
nes, fah'iques et établissements publics.
Alt. 1er. — Il sera procédé au classement des
monuments historiques.
Seront compris dans l3 classement tous les im-
meubles par nature ou par destination dont lacon-
servation peut avoir un intérêt national.
Le ministre des beaux-arts est chargé de dresser
la hste des édifices appartenant à l'Etat, aux dé-
partements, aux fabriques et établissements jiu-
blics susceptibles d'être classés parmi les monu-
ments historiques. Le classement sera opéré par
décret rendu en la forme des règlements d'admi-
nistration publique, sur l'avis des établissements
propriétaires.
xao
LA CHHOMQUK DES AUTS
Art. î. — L«'s moniinuMits class»^ ainsi q\j'il
TiftJt rf'i*tîv A::. «pnMit i-oiuiuc loi tMifices cl ob-
j«t-« : '■ >lu doiuaiuc public, iui-
prr- .Mes.
L<' lii - la.-^i lia :.t iii- jxiit «voir lieu «ju'cn vertu
d'un diVrt't mulu en la nu'^nie forme que le d*-
crrl d* claM<Miient. Toutefois r«^t«blisseuiiMil pro-
pri^l*ir* tura l« droit d'obtenir le dt^classenu'ut si
l'Etal n'a pas fait de dispenses pour In r«»slnura-
Uon du monument.
Aucun irtrad de r^parition. aucune modifica-
tjon et aucune restauration s'appliqunnt h un
monument daas^ ne pourront iMre autorisas
que »ur raris conforme du ministre des beaux-
Art. S. — Liirsque |v>r suite de fouilles ou de
traraux sur des terrains appartenant aux dt^par-
tetnents. communes, fabri(]ues ou à des iMablis-
sementii publics, il aura élo dtVouvert des ruines
ou de» objets intéressants nu point de vue de l'art
et de l'arch^olopie, l'autoriti^ municipale sera tenue
d'en assurer la conservation proTisoire cl devra
aviser immédiatement le préfet.
Le préfet en réfère durpencc au ministre des
beanx arts qui statue dans les dix jours sur les
mesures h prendre. Si aucune dérision n'e.«t inter-
venue dans ce délai, les travaux interrompus
poorroDt être repri.s.
CBAriTHE n, — Iwmeu/'îes npjinrtrnant à des
particuliers.
Art. 4. — Les immeubles appartenant à des
particulier* pourront être classés, soit sur la de-
mande des propriétaires, soit sur la demande du
ministre des beaux-arts.
Oa immeubles étant classés pourront béné-
ficier de la répartition des crédiU ouverts pour
le» monuments hi.«Ujrique8. « Ils sont pres-
criptibles et aliénables, dans les termes du droit
commun. »
cBArrruE m. — OhjeU d'art appartenant à PÉtat,
aux dtparlemrntf, communes, fahrique$ et éta-
blutemenlt publics.
Art. 5. — Les objets d'art, ayant un intérêt ar-
' 'le, les meubles historiques ou précieux,
ons artistiques, « scientifiques et litté-
r-.irf», fl généralement tous les objets mobiliers
présentant les mêrne« caractores nap[tartenanl
; ' ' f'int fiarlie du domaine
'••ments. de,s communes,
'i-%.ii,'^'i^' fi .; ;.i publics. >.
Art. 6. — Il . par les «oins du mi-
r, i'r*. ,1,.=; >•,,;,;,,-. ,,i, iriventair»; de tous les
- en lartide précédent et faisant
; --. - . '.'> T.nMr <\,. lEut.
Ol jnv- Ira :
!• Le» ^ i' s objets précieux qui se
trouvent dan» le» edihces, parce, jardins ou ter-
rain» ap[»artenant à l'Etat.
i* L/"» objets de même nature qui. tout en étant
resté» la propriété de l'Etat, se trouvent sur des
terrain» ou dans des cx»n?truclions appartenant
aux d*^^^^1*m•n^•. omx '"ommunes, aux fabriques
etétv
t" venlaire sera déposé au
mini-'ier» --ïrls el à la préfecture de
chaque •: '. où le public pourra en
prendre connaissance tur place.
Art. 7. — l'n inventaire général des objets d'nrt,
soit donnés par l'Etal, soit appartenant, k des
litres divers, aux départements, aux comunines,
aux fabriques el aux étalilissements publics, sera
pareillenu'ul dressé juir les soins du luinislre do
linstniclion imbliqiie et des boaux-nrls.
Art. s. — L'aliéualion des objets énuniérés dans
l'inventaire iircscr l par l'article 7 ne pourra
avoir lieu sans l'avis du ministre des beaux-arts et
sans qu'il ail refusé d'en faire l'acquisilion.
Toutefois, ne pourront être aliénés, les objets
inventoriés provenant de donations de l'Etal ou
«le IcfTet de la loi.
Art. 9. — Un règlement (radininislration pn-
bli<|ue déterminera les conditions de conservation
el d'entretien des objets d'art compris dans les
deux articles précédents.
BIBLIOGRAPHIE
Vandgewdldr, etc. Peintures murales du palais
épiscopal de Coire avec des représentations dos
Images de la .Mort de Ilolbein, par F. S. Vô-
gelin. Zurich, 1878, in-4°, planches.
Drr HoUirin Tisch, etc. La table de Ilolbein à la
Bibliothèque de la ville do Zurich, par le même.
Vienne, 1S78, in-folio, plauciies.
Un des professeurs les plus brillants de l'Uni-
versité de Zurich, M. S. Vogelin, auquel nous
devons déjà de si précieuses recherches sur Ilol-
bein, vient de [lublicr, sous les auspices do la
Société des Antiijuaires do Zurich, nu travail qui
est appelé h jeter une lumière nouvelle sur un
des plus grands chefs-d'œuvre du maîtio, la
Danse des Morts, ou, plus exactement, les Images
de la Mort.
L'élude dos fresques, pendant longtemps igno-
rées, qui ornent le palais épiscopal de Coire, a
fait naître chez .M. Vôgelin la conviction qm; Ilol-
bein avait traduit ses compositions en jieinlure
avant de les dessiner sur bois : les fresques de
Coire, exécutées en partie |)arle maître lui-même,
en partie par ses élevés, sont comme le proto-
type de ces a imagos, » que la gravure allait rendre
SI poi)ulairos. Ce premier cycle, d après M. Vô-
gelin, date de 1518, ou de 1519. ilolbein a dû le
commencer peu de temps après son retour de son
voyage dans l'Italie sejiloiitrionale. L'Alphnhet de
/a iWoc< (I5ii-1527) est comme une nouvelle ré-
daction, postérieure de quelques années. L'hu-
mour y a fait place à l'ironie.
Le succès de colle nouvelle série décida l'ar-
tiste k reprendre le tlièuio primitif et à transpor-
ter sur bois, en les roinaiiianl el en les complé-
tant, les compositions de l'évêché do Coire. C'est
ainsi que i)rirenl naissance les 51 /muf/es ouSi/nu-
larres de la Mort, dont 't\ furent gravées jiar l'é-
minent xylographe Jean Lulzclburger, iiKjii plus
tard en 1520 (voir l'article do M. Mis dans la
Gazette des Ueatix-arfs, décembre 1871) el les 10
autres longtemps après, en lôi'i seiiloiiieiit.
A l'appui de ce système si ingénieux, .M. V ge-
liu a réuni les arguments les plus sèduisauls
avec une sagacité et une érudition vraiment di-
gnes d'éloges. Des jiigo-^ autorisés, MM. Woltriinnn
el Ilahn, ont pu combattre sa théorie principale.
•Main ce que personne ne saurait songer à mer,
c'est la masse de faits nouveaux dont il a enrichi
la biographie de Ilolbein, ot, uolammeut, l'his-
toire des Imaf/es de la Mort.
Le second ouvrage de .M. Vôgelin est consacré
à une table peinb^ qu'il a découverte au mois
ET DE LA CURIOSITÉ
231
d'août 1S71 à la Bibliothèque de Zurich, sous un
monceau de vieux volumes poudreux, et qui, vé-
rification faite, s'est trouvée provenir de li main
mtMue de Holbein. Charles Patin et Sandrart
avaient sifïnalé, dès le xvn" siècle, celte œuvre
curieuse ijue l'ignorance du siècle dernier avait
si légèrement sacrifiée. Ils la décrivent comme
étant une << tabula quadrata, quinque cirriter pal-
morum, in qua choreœ, piscationes, venationes,
hastiludia, aliaque ludicra plurima picta conspi-
ciuntur ». La composition, moitié boull'onne,
moitié sérieuse, est fort compliquée et nous ren-
voyons le lecteur, désireux d'eu apprendre da-
vantage, aux planches qui accompagnent le tra-
vail de M. Vôgelin : elles sont gravées avec le
plus grand soin. Ce qui frappe dans cette pein-
ture, malheureusement fort dégradée, que nous
avons eu l'occasion de voir en 1873, c'est, d'un
côté, l'exubérance des idées, la fraîcheur des im-
pressions, de l'autre, une sûreté de main vrai-
ment étonnante.
On demeure encore plus émerveillé quand on
pense que la table peinte de Zurich est le i>re-
mier ouvrage à date certaine de Jean Ilolbein le
Jeune. L'élude des armoiries dont elle est ornée
nous apprend qu'elle a dû être exécutée en ISl'i,
au plus tard en 1315. L'illustre peintre d'Augs-
bourg ne comptait alors que dix-sept ans.
Tous les admirateurs de Holbein, et il en compte
beaucoup dans notre pays, seront très-certaine-
ment reconnaissants à M. Vôgelin des deux
belles monographies qu'il vient de consacrer au
maître.
E. M.
Le château de Saint-Cloiid,^3iT M. Marins Vachon.
A. Quantin, éditeur, Paris.
Cette plaquette de 74 pages, ornée de gravures
sur bois et d'une eau-forte représentant la grande
cascade de Saint-Cloud, fournit un appoint im-
portant au dénombrement des ruines occasion-
nées par la dernière guerre. Elle nous édifie, par
de nouveaux exemples, sur la férocité de vanda-
lisme qui animait nos vainqueurs, quoique, il
faut le dire, elle laisse pendante la question si
controversée des incendiaires du château de
Saint-Cloud. Que les flammes aient été engendrées
par les obus du mont Valérien, ou allumées, de
propos délibéré, par les troupes de l'ennemi, le
fait est qu'elles ont anéanti des richesses artisti-
ques de premier ordre, dont on trouvera le triste
inventaire dans l'opuscule de M. Marias Va-
chon.
Le Temps, !«"• septembre : La peinture en
Espagne, par M. Paul Mantz.
5 septembre : Le verre et le cristal, par
M. Alfred Darcel.
Le JLY« Siècle, 26 et 27 août : Jean Bologne,
d'après des documents inédits, par M. Abel
Desjardins.
Le Moniteur universel, 1" septembre : La
peinture en Belgique, par M. Ernest Ches-
neau.
5 septembre : Le mobilier, par M. F. Chaul-
nes.
Le Journal offidel, 1" septembre : L'Ecole
italienne par M. Emile Bergeral.
Revue des Deux-Mondes, 15 août 1878: La
Peinture à l'Exposition universelle. — II. Bel-
gique, Allemagne, Autriche, Hollande, Suisse,
Italie, Angleterre, Espagne, par M. Victor
Cherbuliez.
Revue scientifique, 17 août: Exposition uni-
verselle. — Le verre et la mosaïque de Venise,
par M. (".h. Yriarle.
Athf.ns;uin, 25- août: L'ancienne argenterie
anglaise, ses l'abricants et ses niarcjues, par
W. (^rip^)s (compte-rendu). L'art et les indus-
tries artisli<iues au Ja|)nii, par sir Uulherford
Alcock (compte-retidu).
— 31 août: Dodone et ses ruines, par
M. C-arapanos (compte-rendu).
Acadcwy. 24 août: La cathédrale de Saint-
Paul, par J. T. Mfiklelliwaite. — Les trésors
assyriens de ,'\L Ha-^sarn, pur Th. Pinches. —
Lettres de (iaviii ILirnilton, éditées d'après le
inauuscril de Lansdowne house, par lord Ed-
mond Fitz-Maurice.
— 31 août: Trente-six dessins d'Antoine
Watteau, re[)roduits d'après les originaux (so-
ciété Arundel); compte-rendu, par Frédéric
Wedmore. — Les monnaies urienlale.s du mu-
sée de la Société archéologique d'Odessa, par
le D"" Blan, compte-rendu |jar M. Statdey Lane
Poole). — Lettres de Gavin Ilamilton suite).
Journal de la Jeunesse, 301'^ livraison. Texte
par J. Girardin, IL de la Blanchére, L. Sevin,
M"« Zénaïde Fleuriot et Albert Lévy.
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Ml" SAC ......... Eauforlc dr M. Gilbert, .1 njin-.'^ André dol Sartt^
h 2
l.\
jNuM ixMi 1»K M»' VIC.KK-
LKBRIN Eau-fortcdo M. "Waltner, d'après M"«Vipt''e-Lpbrun. <> 3
. . .^.......^.. ~ ~ .«iir japon monté 10 ■
LA TOILETTE Eau-forl.' do M. Boilvin. dni.r.''^ n..illy 'i 2
— — sur japon nionlé !•> »
LORD HE.\THFIELL> Eau-fort*' <!-• M. Rajon, dapri-s Ucynolds '. 2
~~ — sur japon monté 10 »
LAr.v V, j VTKDKSHOHE.MIENS Eau-forl.' d.> M. Desbrosses, d'après Diaz '• 2
\-'^ \LH»»vTIE riiromolithoL'r;i|ilii.'. .i'aprr- luf^rcs f;puisO.
Ll 'KL FEUE • Eau-forte di- M. Gilbert, d'après André d.'l Sartc. ^ 2
— — sur japon n)onté..a.. l'' "
p>SK\TLlSSEMENTI)rCHIUST Héliopravuro <!.■ M. Goupil, «l'après une tapissoric. . Épuisé.
jl, .V . . V T^. .y;^^^ DK ILVIU t . . . . Eau-forte d.- M. Lalauze, d'après Velasquez Éi.uisé 2
' ~ 'NùHuIS Eau-forte do M. Greux, d'après IVttonkolT<Mi <> 3
IF TPnr\'t-op~ ~ sur japon monté 10
ui lHUL>b.Kb Eau-forte de M. Courtry. d'après Cnutnro 4 2
K.RTHAIT DFrM.VDAME DE ^ sur japon monté 10
PE^pV^s'^'ÏI^MARiÉlÀNTOI- ^"''" ^' ^ *'°^"^' ''"^"'' '"'"''' ' '
Pfitn-Vuf f .V '\i Tiitr iVc Eau-forte d. M. Jacquemart 4 2
i P lAu. V TÏv, . .w Eau-forte ,],■ M. Bonnat, d'après son tableau Épuisé 2
I A \ irii \-\V r I viVÙ »*'""'" '>'■ M. Morse, d après .M. Durangel 4 2
LA \ ILR..h AL l'A.MKH Eau-forte d. M. Rajon, d'après Le Corréf^
sur japon monté 10
„ d'après l'aid Potier. . 0
sur jajion monté l(t
LETROLPEAU ^ Eau-forte .l-' M. Jacquemart, d'aîirès Paul Potier. . 0 '^
tPtv uv xivM t kUTt sur jajion monté 10 »
itiE ut MtiLUVMU Eau-forte de M. Jacquemart, d'après Rembrandt.. 0 3
<;ai\t JFiv RiDTiiiTir ~~ sur japon monté 10 »
paiTtr lîT ne u-, i.n: Héliogravure d.- M. Goupil, rlaprès .M. Henner 2 1
PORTRAIT DE M». D 0 Eau-forte de M. de Mare, d'après son tabl-au 2 1
PORTRAIT DE FEMME Eau-forte de MTHanriot, d'apî-'ès^CaplIn?". .'.' ." .' .' .' 4 2
SABOTIERS DANS LE BOIS DE " '"'' J"P''° '"*'°^^ "
QL IMERCH .^. Eau-forte de M. G. Beroder, d'après son tableau ... 4 2
I À r.RAvrrurnr ~ sur japon monté 10 n
LAr,RA.\DMERE Eau-forte de M Renouard 4 . 2
PATSA'^E ~ sur japon monté 1" »
^ Eau-forte de M. Jacquemart, d'après Rembrandt., ti 3
ptiiTTC ï-r oTkiccrkvc '~ sur lapon monté 10 <>
ritLiiSKT PfJ^bONS Eau-forte de M. Jacquemart, d'après Jean F) t. 6 3
L.K FLEUR PI sur japon monté 10 »
L'HI\'ER ÏS ï Eau-forte d'- M. Worma, d'après son tableau 2 i
_ ' Eau-lorte de M. Greux, d'après Van Goven 4 2
JAajLTS MATHUS SCHMUT- ~ 8ur japon monté 10
l-SfaSt PRODIGUE :::::::: ?",7"f ï *!• i^%°^^ ;^- ,• 'r ■r/- ,- ^^"''^ 7
_ Lau-forte d.- M. Jacquemart, d après Téniera 0 3
L-ENFA>T JÉSUS „zr ."" w^ ^ sur japon monté. ... . 10
_ ■ • Mébo(n-avure d»- MM. Yves et Barret, d après
TtTF \t \Pf)THy Allx-rl iJOrer. firco eu |ii)iocra[diie 2 1
K^RIKAlf DE r/\viD DANGERS "^''^^fra^ure de M Goupil, d après Albert DCirer. . 2 1
K>RTB AIT D ALEX.\>DRE DU- ~ de M. Goupil, d âpre» Hébert 4 2
MAS
JJ Eau-forte de M. Mongin, d'après Meissonier 10 !»
SAJISfiN TERRASSA.NT LES ~ sur japon monté 25
PXT-i'Tr Héliofirravure de M. Goupil, d'après Albert Durer... « 2
Eaa-fort« de M. Greux, d'après S. Ruyadael * 2
Parti. I«p. 9. DSB3.>-3 «l G-, 1^, ru« da CroU»ant. Le Ré'l/irAeur en, chef, gérant : LOUIS OO.VSE
N» 30 — 1878
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
21 Septembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA ClRKJ.-^ri l'i:
SUPPLE'MENT A LA GAZETTE DES HEAUX-AHTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçont-u j^raunLiiuciif
la Cliroiiique des A;ts et do la Curiosité.
Un an
PARIS ET DEPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 fc
ACTES ET DOCUMENTS OFFICIELS
Le président de la République française,
Sur le rapport du ministre de l'instruction
publique, des cultes et des beaux-arts,
Vu le décret du o septembre 1870, quia fait
passer au ministère de l'instruction publique
la direction des beaux-arts et des musées,
Décrète :
Art. l''''. — Les services des beaux-arts for-
ment une direction générale relevant du mi-
nistre de l'instruction publique, des cultes et
des beaux-arts.
Art. 2. — Cette direction comprend :
1° Une administration centrale composée
d'un directeur général, d'un sous-directeur,
du personnel de l'inspection des beaux-arts
et des bureaux désignés ci-après :
Bureau du personnel et de la comptabilité,
— de l'encouragement des arts,
— de l'enseignement des arts,
— des monuments historiques,
— des théâtres nationaux,
— des manufactures nationales.
2° Les établissements dont le détail suit :
Les musées nationaux(Louvre, Luxembourg,
Saint-Germain, Versailles),
Le palais du Luxembourg,
Le musée de Cluny,
Les manufactures nationales de Sèvres, des
Gobelins et de Beauvais,
L'Académie de France à Rome,
L'école nationale des beaux-arts,
L'école nationale des arts décoratifs,
L'école spéciale de dessin pour les jeunes
personnes,
Les écoles des beaux-arts, dans les départe-
ments.
Le dépôt des marbres.
Le Conservatoire de musique et de décla-
mation,
Les succursales du Conservatoire dans les
départements,
L'exposition des œuvres des artistes vivants,
Les théâtres nationaux.
Art. 3. — Le directeur général des beaux-
arts est le chef immédiat du personnel de
l'administration centrale. Il propose au mi-
nistre les admissions, les avancements et les
révocations.
Il dirige et contrôle tous les établissements
ressortissant aux beaux-arts ; aucune mesure
intéressant le service ou engageant le budget
ne peut être prise sans son avis.
Il préside de droit, en l'absence du ministre,
toutes les commissions, ainsi que le conserva-
toire des musées nationaux.
Il pourra proposer à ce conservatoire des
acquisitions d'objets d'art ; et dans le cas où
il verrait un danger dans une opération pro-
posée, il aurait la faculié de s'y opposer, en
s'en référant au ministre.
Rien n'est modiUé, pour tout ce qui con-
cerne l'organisation du service intérieur des
musées nationaux, au décret du 4 mars 1874
et à l'arrêté du (J du même mois ; toutefois le
directeur général des beaux-arts propose k la
signature du ministre toutes les atfaires éma-
nant de la direction des musées.
Art. 4. — Les inspecteurs des beaux-arts se-
ront chargés de missions, feront des rapports
sur toutes les questions qui leur seront sou-
mises et pourront être attachés aux travaux
d'un service spécial ; ils formeront un conseil
qui se réunira, au moins: une fois par mois,
sous la présidence du directeur général des
beaux-arts.
Un inspecteur fera partie de droit de cha-
cune des commissions des beaux-arts.
Art. 5. — Nul ne pourra être nommé em-
ployé de l'administration centrale, s'il n'a été
déclaré admissible après examen passé devant
une commission composée du directeur géné-
ral et de deux chefs de bureau. Les conditions
de cet examen seront réglées par le ministre
des beaux-arts. Les candidats devront avoir
134
I.A CHKONIOUK DES A K PS
s«ti<^ait ;\ la loi sur le recrutement militaire
et ètrv .\c»"> lie inoiu* do In'nte ans.
Art, 6. — Los liisposiUons du dtVret du
26 ffvriortSTS sur lorfranisation de railmiiiis-
tration centrale du mini>t(>re de linslrucli<in
publique, des cultes et de^ beaux-arts, sont
appiuablfs au personnel de ladunnistralion
centrale des beaux-art*.
.\rt. 7. — Toutes les dispositions contraires
aa présent décret sont et d(Mneurent abro-
Art. 8. — Le ministre de l'inslruction nubli-
3ue, des cultes et des beaux-arts est chargé
e l'exécution du présent décret.
Fait à Paris, le t> septembre 1878.
Mal DB MaC-MaHON,
duc de Magenta.
Par le Président de la République :
Le minifitrc (k rinstrnction publique, des cultes
et des beaux-arts,
A. Bardoux.
Le l'r.'-i'i.iit >le la République française,
Sur le rapport du ministre de rinstruclion
publique, des cultes et des beaux-arts,
Décrète :
Le décret du 22 mai 1875, constituant le
conseil supérieur des beaui-arts , est modifié
ainsi qu'il suit :
COMPOSITION DU CONSEIL. — MEMBRES
DE DROIT
Art. 1". — Le ministre, président;
Le sous-secrétaire d Etat, vice-président ;
Le directeur général des beaux-arts, vice-
président ;
Le préfet de la Seine,
Le secrétaire perpétuel de l'Académie des
beaux-arts.
Le directeur des musées nationaux,
Le directeur du Conservatoire national de
musique,
Le directeur des bâtiments cirils.
MEMBRSS NOMMÉS ANNUELLEMENT PAR LE
MINISTRE :
Douze artistes pris dans Tlnstitat on en
dehors,
SaToir :
Six peintres, deux sculpteurs, deux archi-
tectes,
Un c"-""-. un musicien,
Dei, s de l'Académie des inscriptions
etbe..
Deux membres de l'Académie des scien-
ces,
Dei> s
D^c
Un c<jQà*iJier d'État,
Un membre de la commission de perfection-
nement de la manufacture de Se vres,
La membre de la commission de perfec*
lionnement de la manufacture des Gobe-
lins,
Vn inspecteur des beaux-arts,
(Jnatre personnes distinguées parla connais-
sance quelles ont des arts.
L'inspecteur des beaux-aris reniplil les fonc-
tions de secrétaire du conseil ; il est assisté
d'un secret.! iro adjoint.
ATTRIHUTIONS DU CONSEIL
Art. 2. — Le conseil supérieur des beaux-
arts s'assemble une fois par mois. Kn dehors
de ses réunions ordinaires, il peut toujours
être convocjiié ]»ar le ministre.
Le conseil peut créer des snus-commissions
chargées d'étudier, dans l'intervalle de ses réu-
nions, les questions sur lesquelles il est con-
sulté, et de lui en l'aire un rapport.
Art. 3. — Le conseil peut être aj)pelé à don-
ner son avis sur les (pieslions qui lui seront
soumises par le ministre et notamment :
Sur le règlement des expositions des artistes
vivants ;
Sur les concours ;
Sur les questions générales intéressant l'en-
seignement des beaux-arts et le travail des
manufactures nationales;
Sur les musées nationaux;
Sur les souscriptions de l'État aux ouvra-
ges et publications qui concernent les beaux-
arts ;
Sur les ouvrages et missions qui sont relatifs
aux beaux-arts.
Une sous-commission nommée |)ar le minis-
tre, présidée, en son absence, par le directeur
général des beaux-arts, pourra être consultée
sur les commandes et les acquisitions d'o;uvres
d'art.
Art. i. — L'ordre du jour de chaque séance
est arrêté par le ministre; les convocations
sont faites par le directeur des beaux-arts.
Art. i). — Le conseil, avec l'agrément du
ministre, peut appeler dans son sein les chefs
de service, qu'il croira devoir entendre sur les
questions qui sont de leur ressort.
Art 0. — Le ministre, quand il le juge conve-
nable, peut réunir la commission des théâtres
au conseil supérieur des beaux-arts.
Art. 7. — Le ministre de l'instruction pu-
blique, des cultes et des beaux-arts est chargé
de l'exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 9 septembre t878.
M» DE Mac-Maiion,
duc de Magenta.
Par le Président de la République :
Le ministre de rinstruclion publique, des cultes
et des beaux-arts,
A. Bardoux.
Par décret du ii septembre, M. Eug. Guil-
laume, membre de l'Institut, directeur des
beaux-arts, a été nommé directeur général.
ET DE LA CURIOSITÉ
235
L'exposition du Musée des Arts décoratifs
Le catalogue de l'Exposition rétiOb()oclive
organisée au pavillon de Flore par le Musée
des Arts décoratifs vient, de paraître. C'e'-t un
charmant volume qui contient en guise de
préface le plan du Musée tel qu'il sera cons-
titué dans quelques miiis.
L'Exposition du Musée des Arts décoratifs,
dont nous avons annoncé la brillante ouver-
ture, continue d'obtenir le plus vif succès.
Le total des entrées montait hier au chiffre de
4.500.
LE SALON DE BRUXELLES
La Belgique est dans un courant mixte d'ar-
chaïsme et de naturalisme ; son enseignement
ofliciel la prédispose à des retours vers le passé,
à une peinture de logogriphes et de rébus his-
toriques, que contre balance son amour très-
franc de la réalité. De là des tendances con-
trariées qui se font, jour dans ses expositions
d'art.
Le Salon de Bruxelles subit, dans son en-
semble, la double influence historique et mo-
derne. Toutefois, l'élément archaïque pur est
en décroissance. Ce qui fait l'attrait particu-
lier du Salon, c'est la prédomicaDce des œu-
vres vivantes et d'impression, portraits, scè-
nes de mœurs, paysages. D'un accord una-
nime, le Portrait de famille de M. Fantin La-
tour a été considéré comme l'expression la
plus haute des tendances générales. Il revient
à la France d'avoir su caractériser, dans une
œuvre forte et simple, le mouvement qui porte
les esprits vers un idéal d'intimité. Et ce mou-
vement est si bien celui de l'art de ce temps,
que plusieurs autre- artistes, qui n'ont rien
de commun avec le peintre de la Famille D...,
ont pressenti la portée de cette conception de
la vie contemporaine dans des œuvres infé-
rieures comme résultat, mais basées sur un
sentiment semblable de l'individualisme mo-
derne.
MM. Charlet et Reinheimer ont peint comme
M. Fantin Latour les habitudes d'être et d'es-
prit de deux familles. Lors même qu'ils n'au-
raient pas réussi à dégager la vie, je ne pour-
rais leur tenir rigueur à cause de la dignité
des intentions. M. Fantin Latour, par une
sobriété d'exécution qui se comprime partout
pour faire porter aux figures la plénitude des
effets, détache une vision respectueuse jus-
qu'à la religion. On sent le parti de n'em-
bellir et de n'agrandir le modèle, pas plus par
le moyen des accen' nations de lignes et de
couleurs que par les ressources extéi'ieures de
l'enveloppe, du cadre et de la lumière. C'est
un procédé hiératique qui, par l'austérité de
la recherche, arrive à une gravité d'aspect
extraordinaire et ne doit rien aux manipula-
tions de la virtuosité. Il semble que la Famille \
D... est de celles qu'on a toujours connues et
qui sollicitent, à force de simplicité de cœur,
l'amitié dos plus indill'érents. Des souvenirs
d' liguies loyales, mêlées aux intimités
du co'ur dans un temps indéterminé, se
renouvellent avec certitude autour de cet en-
semble de (luatre jiersonnes naturellement
prises dans la représentation d'un fait
familier. Le charme de l'œuvre est d'être si
peu (l'uvre, ou, du moins, de si peu prétendre
à la marque de fabri(pie. Elle ne retient que
ceux qui ont le don de la seconde vue. Et,
pour ceux là, elle est mieux (pie de l'exécu-
tion ; elle est un coin d'humanité entrevu à
travers une tranquillité un peu endormie
peut-être, mais singulièrement exi)ressi\e. Un
labeur obstiné a présidé à l'éclosion des idées
sur les visages ; le piMntre ne les a peintes si
bien, semble-t-il, que pour les avoir len-
tement apprivoisées. On a la perception d'une
volonté d'artiste arrivant par éta|)es à la réa-
lisation, à l'aide de ju-océdés en apparence
hostiles et de grandes difllcultés vaincues.
Sublimité de conscience qu'il faut glorifier
par-dessus les artifices et les adresses de la
main et qui met ce portrait collectif au pre-
mier rang des efforts vraiment artistes du
Salon bruxellois.
Ce n'est pas, en eff'et, M. Wauters qui peut
balancer la suprématie intellectuelle et la
portée morale de l'œuvre de M. Fantin La-
tour.
M. Wauters fait un art qui n'ajoute rien à la
mémoire des choses évolues, et n'an réveille
que très-imparfaitement la sensation. Leys,
Lies, Henri de Brackelaer, celui-ci, dans une
synthèse moins archaïque, ont rendu jusqu'à
l'acuité, jusqu'au paroxysme, irràce à une ^orte
de somnambulisme de l'esprit, le rêve con-
tenu et les énergies de geste des temps anté-
rieurs.
Je ne sais rien d'extraordinaire comme l'im-
pression de certains Leys, vraies fenêtres ou-
vertes sur un monde qui n'est {dus et vacille
au fond de nous, avec des mouvements indé-
cis d'ombres chinoises. Mais cette faculté de
regarder les morts avec des yeux de vivant,
était en lui phénoménale ; peut-être même
est-elle unique dans l'histoire actuelle de l'art.
Le songe du passé s'entr'ouvrait avec d'é-
tranges dessous de vie familière, dans ses ré-
surrections de la modernité ancienne.
Leys se désintéressait naturellement de
la société au miheu de laquelle il vivait; sa
demeure, ses habitudes d'esprit, son idéal
étaient demeurés d'accord avec cette ré-
trogradation d'horloge, qui lui faisait retrou-
ver des aspirations mortes , et galvaniser
une vie depuis longtemps accomplie. Mais
M. Wauters n'est qu'un simple curieux du
passé, un passant parmi des ombres qui, sans
vocation ni prédestination, se livre à des pra-
tiques inefficaces en vue de révolutionner la
poussière glacée des nécropoles. Quel sti-
mulant espère-t-il susciter en nous avec son
Jean IV et les Métiers de Bruxelles ? Leys et
les quelques très-rares vrais peintres d'histoire
ont marqué derrière le fait qu'ils ont peint
des évolutions d'âges et de gestes, et, par là,
ont vivitié l'art historique au point de lui
;36
LA (.UROMOIK lu: S ARTS
= .«* fho*os ro5sontips; ils
If livro dos impror»sions,
1 costos do I i^poijno
'i"Z i|n'aiissi laixo qiio
. I lu^toiro, dan* son sons
ot no jMMit {^\rc que l'ox-
- par un nurapo
itiidos. dos ports
, I- . \ i. rioiiivs do la por-
. •/ M. Waulor-i, lont o>l
j.. , ..,,, K.,.n ,jno »os
'• bonnos a
l'ppôos par
. > n'ont pas l'intiinitô
, l'Ilos l'art n'ost qu'un
. une fantasmagorie do
; ir le cfpur rt la raison.
1 - t II- quo je fontcsle l'halii'elt^ do
::; ■ • -«lo ot les adresses de n»ano\ivrier
<■ beige qui a su renonvoior si
ment les ordonnanres fastu'usos
il.- l.ou..> (iallait? M. Waulors a la somme
de défauts mo<l.'>to<i qui est indispensable
"irl clair, t: . introublé qu'il pra-
. • . Cjc qui I pour lui, c'est qu'un
I 'i. ji.'litôrôo, se soit d'un
■" par uos procédôs ol des
mu. m. m OÙ -OU art apparaît dans
•" ot son squelette. 1,'art dos mailro>
,,.< ,..,, TV-; Mais ce M ^rtin Luther
-•■lit qui triuive la clef
. .iW ,.i r et sajqtlique la re-
• son patron doit ses succès.
. le satellite va jusqu'à porter
-que do carton don'* danslecpicl
:•• sa lumière ; le publio o.-'t plu>
' M. De pôrèe que par M Wauters.
■]\j\ U'^ ni'èmeus que pour la vie, je
; ' :<'iit à la question de
., .itation d'un procéd»'
> •«. l). (i., qui dan.-» le fond n'est pas plus à
M. F», qii'.'i M. \V.. mais appartient en jtartage
.\ qui ont de la mômoiro, de l'ingé-
la main, une moyenne honn»''te de
M. Hrozik. un Honirrois, a mis des qualités
' "' - il dans une grande et
-tant VAtiibassaflc du
■ •• a if/rk à la cour de Chnr-
^ li 'lit la merveille de tous les pays
^■■•■'•' ^ I
; --ii'-nt
ri- lo-
, dit de Barante, à qui
'■l'Tiients de son sujet. \
' '"tn rend bien le
royales. Les cos-
hargés de placa-
ant aux groupes
• chabiir de fête
superbe. .Mais si l'on
■de vie se cache sous
H pas un personnage
. j.a« nne tôle qui se
. C'est une
'1 "-cène en-
';-t comme
moi ça. "
U 1 .oV.r^r.
-!.'>i;'j ;
A,, r
costumiers
'■ •-) '^•mpiir Qf " décrochez-
citadelle de Gand jiar lea Espaipioh. io me se-
rais ligiirô la scène plus grandomont. Le sol-
dat (|ui baise le drap'-au no sullit pas ;\ douncf
/" Uiite. I.''> autres personnages ont une alti-
tud-' tliôAlralo ot inollo (pio no raclièio p-4S
l'expression tourmonléo dos visages. Kn gé-
néral, colto loilo, cotumo la plupai I do colles
protondùmoiit liislorii|uos, maiiquo do jtortéo
et n'att<Mnl pas Io but proposé. L'énormo com-
position do M. Hoiiiiobicq ronrormo dos mor-
ceaux do pratique étalés et vigoureux sans
alloi dre davantaiîo à la vision circons-
tanciée du passé. M. Van Camp, dans sa Mort
■e Mane de Hnurynjite, llollo entre le dessin
précieux de la vignette ot les énergies de l'exé-
cutit'ii de tableaux ; ronsomblo, (|iiolque dé-
cousu et j"» eii!é dft tim historiiiue ipiil soit, met
en relief tmitefois des intentions norveusoâ
qui ne sont pas communes au S;ii«m. MM. Sou-
bre et Van llamméc, compatriotes de M. Van
(]amp, ont découpé en tableaux deux pa-
ges |»res(pie contemporaines de l'histoire
de Belgique. Je les loue de s'être rapprochés
de nous. Ils paient tous deux de tendances
plus que de réalisation.
Je sitjnale encore les envois de MM. Ooms,
C. Meunier, Vanderouderaa et Luminais.
.M. Maignan, avec plus de palette que
.M. J.-P. Laiirens, concentre son sujet, Carlo
Zenti, dans des formules rpii rappellent la ma-
nière du peintre de la Mnrt de Mnrruni ; mais
la virtuosité, le ton (ratelior obsèdent l'o'il.
Même observation |ionr la Judith do M. Uich-
ter, qui u la raideur d'un inaiineqtiin sous ses
étolTements de chape, il fallait oxiirimcr le
fatalisme de celte ligure histori(pie, (|ui a des
côtés éternels; la rajeunir dans l'observation
de la vie contem[>oraine, en faire une Judith
redioivn. M. Hichler s'est borné 'i donner un
reflet adouci do la féroce Salomé de Ilcgnault,
Il a mis ses recherches dans un coloris artifi-
ciel et Huent qui ne sert pas à caractériser le
crime commis.
M. Goujtil, (jui touche à l'histoire, lui aussi,
par des tendresses d'outre-tombe, a, du moins,
un maniérisme pimpant sous lequel se décèle
une sorte d'hystérie mondaine, un [)Htit accent
humain, précieux et tourmenté. Cet accent et
bien d'autres funt défaut à Yllahil de M. de
Louvois du peintre Serrure, un échicpiier de
figurines séchant sur pied, jiincées, mièvres,
correctement silhouettées dans un style d'il-
lustration.
.MM. Staliaert, Priou, Metzener attentent à
la mythologie dans des pages «lui n'ont ni le
grandissement des épopée.s, ni la précision de
la nature, et demeurent à mi-c»'»le 'lu songe et
de la réalité, dans des conditions moyennes
de concenlion et d'exécution.
Regardons passer la rue.
(A continuer.)
Camille Lemonmer.
• de rendre pa-
Reddition de la
ET DE LA CURIOSITÉ
237
Tradition et espièglerie
Une espièglerie de savants fait le principal
ornement d'une des salles de l'expositiDn du
ministère de l'instruction i»'jbli(jiu'; file est
passablement fantaisiste. Nous voulons parler
de la porte carthaginoise, avec cette inscrip-
tion punique : <( Élevée pour la gloire de
M. Sainte-Marie, hicM-ograminate, sillonn;int les
mers, protégé do Tanit, la grande et la sacrée,
bien-aimée de Baal ; Mac-Malion étant sull'éte,
Vatteville chef des scribes, Bardoux grand-
maître des inspirés, et Krantz, le sénateur,
chargé des expositions universelles. »
Nous ne sommes pas tout à fait d'accord
avec les savants pour la traduction de leur
inscription, mais nous ne nous érartons pas
beaucoup du sens qu'ils en donnent dans le
catalogue de l'exposition du ministère. En
tout cas, les savants carlhaginisants admet-
tront bit^n qu'on puisse dilférer l'un de l'autre,
dans l'interprétalioii d'une langue et d'une
écriture encore aussi peu répandues, et que si
l'on se moque d'eux avec une fui punique,
c'est qu'ils l'ont voulu.
D.
Exposition de la bibliothèque Sainte-Gene-
viève.
La bibliothèque Sainte-Geneviève, sur la place
du Pauthéon, a inauguré dernièreuient la série
d'expositions partielles organisées à l'occasion de
l'Exposition universelle par les bibliothèques de
Paris, qui dépendent du ministère du l'instruction
publique. Ce dernier ayant décidé que les ri-
chesses des difïérentes bibliothèques ne sortiraient
pas de ces éLablissements, chaque bibliothèque
fait son exposition particulière, laquelle sera
comme une annexe de l'exposition rétrospective
au Trocadéro.
La Bibliothèque nationale a également la sienne:
nous avons été d'abord visiter celle do Sainte-
Geneviève, la première ouverte.
Les premiers objets qui s'otTrent aux regards
rappellent, comme il convient, l'origine de la
collection de livres au milieu de laquelle on se
trouve.
La bibliothèque actuelle continue celle qui avait
été formée dans l'ancienne abbaye de Sainte-Gene-
viève. Des bustes décoraient les galeries de la
bibliothèque du célèbre couvent; ou les retrouve
disséminés dans les salles actuelles.
D'après un inventaire de 1790, ces bustes étaient
au nombre de 106; il n'eu reste plus que 94.
Quelques-uns sont fort beaux; ils sont de Girar-
don, Coysevox, Coustou, Caffieri, etc. Nous signa-
lerons pntre autres ceux de Michel Le Tellier, le chan-
celier de France, de Jules Hardouin, de Mansart,
de Robert de Cotte, d'Antoine Arnauld ou le grand
Arnauld, le célèbre Janséniste, etc. Le buste, en
marbre, de ce dernier, est un des plus vivants qui
soient sortis des mains de Girardon.
N'oublions pas non plus ceux du cardinal
François de la Rochefoucauld et de Charles-Mau-
rice Le Tellier, archevêque de Reims. Ces deux
personnapes ont été les bienfaiteurs de la biblio-
thèque de la coniuuuiauté. Le premier en est le
fondateur, le second lui lé^ua lu collection de
10.000 volumes, la plupart reliés eu maroquin
rou{j;e, à ses arme*.
L'no autre collection intéressante e«t celle dcB
{)orlraits des rois de Franco, pastels dont ou
i|,'nore l'auteur et ipii furent exécnl<-s do 1680 à
1082. Mais un ilétail qu'on no connaissait [las et
qui vient seulement d'être révélé lors du nettoyage
des cadres, r'est la |provenanie de ces vinf,'l-deiix
portraits conqirenaul la série des rois de France
depuis Louis IX juscpi'à Louis XIV. Une note que
nous recommandons aux amateurs indique aujour-
d'hui cette provenance. Ainsi, l'eflinio do saint
Louis — pour no parler que de celle-là — a été
faite d'après l'original ou ronde-bosse qui ornait
le portail de l'ancienne église des Cordeliers, à
Paris. D'autres ont été reproduites d'après les
tombeaux do Saint-Denis.
A côté, il faut adunrer des épreuves de
choix, supérieurement conservées, de gr.vnres
d'Edoiinck, de Van Schuppen, de Drevet, de Ver-
lueuleu, etc.
Près de là. une peinture, d'un goût médiocre,
dans laquelle lady Morgan, la touriste anglaise, a
voulu reconnaître le portrait de Marie Stuart,
portrait que la reine d'Ecosse aurait donné elle-
même aux moines de Sainte-Geneviève; et, d'un
autre côté, le portrait d'une négresse en costuuie
de religieuse. Est-ce, comme on l'a prétendu,
cette religieuse de Moret, connue par les Mé-
moires du temps et qui était, dit-on, une fille
naturelle de Louis XIV?
Le monument pontagonal qu'on aperçoit à doux
pas est une horloge planétaire, construite |)ar
Oronce Fine, savant mathématicien du xvi* siècle,
le premier professeur pour les mathématiques
qui ait été nommé au Collège de France. Cotte
horloge, décorée d'une manière exquise, vient
d'être restaurée, et fort bien restaurée pour la
circonstance : seulement on n'a pu encore, eu
raison de la dépense, faire réparer son mécanisme
intérieur.
L'exposition dont nous parlons a lieu dans les
salles du rez-de-chaussée, au milieu du dépar-
tement de la Réserve, là où sont renfermés, dans
des armoires vitrées, la collection entière des
manuscrits, ainsi qu'un choix des livres les plus
précieux et les plus rares ipie possède la biblio-
thèque. La section dont il s'agit est arrangée avec
un goût parfait, et cette installation fait hounour
à l'administration ainsi qu'au personnel de réta-
blissement. On est étonné d'apprendre que le
nombre des ouvrages qui y sont contenus : incu-
nables, éditions princeps, livres à gravures, à
reliures de luxe, etc., dépasse 15.000, sans compter
les 3.000 manuscrits.
Ce qui frappe, dans une promenade à travers
ces galeries, c'est que la bibliothèque Sainte-
Geneviève vous apparaît sous un jour tout autre
et avec un caractère bien diflèrent de celui qu'on
est habitué à lui accorder. Cette bibliothèque, à
l'usage surtout des collégiens et des étudiants,
est, il faut bien le reconnaître, une bibliothèque
de curiosités et de raretés. C'est l'impression qui
se dégage, pour nous, de la visite que nous y
avons faite; ce caractère survivra, nous tespérons,
à l'exposition actuelle qui n'est que passagère,
d'autant que les étudiants ont de plus en plus de
V»
LA CHROMUUK UKS ARTS
rPMOurce* dans le* t^tiibli»$oinenU qiio l'adminis-
tntion «it> rii)>truclion piihliqur loiir oiivro «io
toute» |>ar(5 : U\ nouvelle Itiltliothèquc de l'i^cole
' • '- • loll.» lie IWoli» d«> modt't iuo, agrandie et
.■ell*" di' la Sorbouiio. pour les ouvrages
.... .,,.->. otr.
l'u coup «IjimI jet»'' sur les vitrine» de Texpo-
»iti.>n d*" l.i liilili.ilu'tjuc pn^uver.T la vérité de ee
t\ue i>ou< Voiei un trésor : la Cité </»•
Dtru. <I< i^tin. ninn<i.serit de la lin du
xi\* ,ilus belles miniatures peut-on
voit ut d est orné? Plus loin, un
Tite-Ljve, du MV«^ siècle, traduit pour le roi .lean
e Bon. avant apparirnu au duc de Bedford ipii le
donna eu loiT a son heau-frére. le duc de Glo-
coster. Bien d'autres manuscrits d'écrivains clas-
siques, manuscrits provenant di> la bihliothèipie
du papo Pje VI. auraient pu é^ialement être expo-
*<^s; car la bibliolbéque en possède, croyons-nous,
un Ivin nombre. Citons encore un Evanttéliaire du
IX» siècle; une Bible auglo-normando. du xiii*
fiérl<«. en trois volumes; des Heures, des Chro-
111.11,..^ Ao Saint-Denis, où l'on voit dans une des
- un portrait de saint Denis, qu'on dit
■ <■ .le.
1*1 i- d'antres vitrines, consacrées aux
ivT< - _ ; VExtiif (te foriune, dont on ne
connail que .1 exemplaires (l'un d'eux vient
d'èlre adjugé ii.OOO fr. à la vente Didot); un
choix de reliures, à partir du xv« siècle, reliures
française» et italiennes, des Grolier, des Ma-
joli. etc.
En passant, nous rencontrons des bustes «le
Louis III. duc d'drléans, fils du Régent, dont la
bibliothèque conserve encore d'autres souvenirs,
entre autres une magnifique table-buffet, avec
dessus de marbre, que doivent connaître tous
les vii-iteur^ Je ia bililiulliùqiie. On siil que
ce prince, las du monde et affligé de la perte
■' '" "ise aimée, se relira à l'abbaye Sainle-
Là, il se fit construire une maison de
.11 , -t qiijoiird'liui le presbytère dr;
■ lii-.Mont. Il s'y livra à l'élude
tire*, dirtribiiniil aux pauvres
ie million ou les i.8it0.ooo livres qu'il s'était ré-
serrées. Il y mounil le 4 février J752.
{Journal officiel.)
BIBLIOGRAPHIE
F«M «/i Cfiorf Cfsnrinnfi, arrhUelfn mUfintuf,
irrilta ffri IVf)-,ji-.f, ftf l'aqnix", ptiblieala dal
dotlor « Milano. jpirola, 1878. 1 vol.
tn-i; A-
t ami. le marquis d'Adda, non»
■ tin ;if1t» rriîurrK» que nous» nous
' iix que
le. C'est
Cesare
îat ma-
M fin du
•rjijii-r'-ur en mati'TC
- tout of qui touche
'-lire du
<c, Ve-
par le»
» au Va-«ari de Si'';jii' :
de nombreux é'nl-
iii^a'ii>cri« /ri loui i, clorions; préparé» pour
l'impression, qui ont successivement passé entre
les mains de plusieurs antres savants, nolanunont
entre celles du iieintre Josepii Itossi. avani d'ar-
river dans la «olleclion du comte Mel/i. le célèbre
bibliopliile milanais, où ils sont anjourd'lmi. C'est
là que M. Casfti a trouvé la vie de Cesariano qu'il
vient de publier.
Celle vie de (Cesariano est éminemment inté-
ressante, d'abord parci' qu elle nous donne îles
détails jirécieux sur l'un des plus habiles arclii-
tecles de rilalie. ensuite parce que, embrassant
tonte celte liiniineuse et triste épocpie pour le
duché, ipii s'eleiid de la tin du xv" siècle au
eommencemiMil du xvi", elle louche à Louis lo
More, à Léonard, a Urainaiile et à loiile la pléiade
des artistes nidanais. du sail ipie Cesariano a été
le premier conimenlaleur de Vilruve, et que les
nomlreuses indices (pi'il y a ajoutées sent très-
imiiorlantes (elles se Ironvenl dans la précieuse
édition lie Ci'niie, (lotardo .la l'onle, Iliil. in-fol.^
]>onr l'histoire de l'art lombard. Vasari lui con-
sacre à peine trois lignes dans la l'ic du Rrn-
nifin/r. et Venanzio de l'agave eût sans doute été
fort eninèché décrire sa biographie s'il n'eût
Iroiivé dans la niêiiie collcclum .Mel/i un exem-
plaire du Vitruve de Cônie, entièriMiient rempli
de notes marginales de la main de Cesariano et
en i>arlie consacré3s à des détails anto-biogra-
]>hiquep.
L. <;.
Le Journal dcx Débats, i I septembre : I)o-
done et se.s mines, par M. (]onslanliri Carapa-
nos; compte rendu jiar M. Arsénié Houssaye.
Lr Trmps, 12 septembre : La peinture à
l'Kxpositidii niiiver.-clle : Anlrirlie-IIongric ,
par M. Paul Manl/, — l.iid.: L'Lco le fran-
çaise, par M. (Charles lilanc.
Journal officiel, 14 septembre : Exposition
universelle : le Mobilier, [lar iM. Chanines. —
1!) sept. : L'Kcole austro-hongroise : M. Mun-
kacsy, par IM. E. Ilergerat. — 10 sept. : La
C«''ramiiinc, par M. Louis Enault.
Le SiérAe, 10 septemlire : l-e-s Antiques au
Tmcadéro. — 18 id. : !<• Moyen Age, par
M. Henry Havard.
Le Mémorial diplomatif/uc, i't sej)li'iiibn! :
L'Ait céramique, par M. K. Collinol.
R'vue des Deux Mondes, l.ï septembre:
(>harles (ileyre, par M. Kinili; Montégut.
Revue polili(/ije et littérain\, '2t août : Salon
de 1878 : la Peinture, par M. Cli. Migot.
Le (]onstituti(ainel. 11» seplembrc : La Soulp-
liire française à l'Exposition universelle, par
M. Henry Trianon.
Galerie, contemporaine, n" 1;J4 : Baudry, par
Em. Bergerat, avec dessins et pliotogra[)hi(,'s.
— iV L'}:, : M. de MareV-re, par M. Paul Hip-
peau. — N» 130 : .M. l'uvis de Chavannes.
Le Tow du Monde, W-lï" livraison. — Texte, :
Bécit d'un voyagea la mer Polaire, par le ca-
pitaine G. S. jNares. — Texte et dessins iné-
dits. — Onze dessins de Hioii.
Journal de la ./r-j/rje.we,r{0.'r livraison. — Texte
par J. Girardin, L. SeviOiM"" Zénaide j'Ieiiriot
et Albert f>évy.— Bessin^i : A. Marie, C. Ijelorf,
H. Clerget.
lînreanx a la librairie Hachette et C", 79,
boulevard Saint-Germain, à Paris.
I
ET DE LA CURIOSITÉ
239
LA GALERIE DE BERLIN
La Société de photographie de Ber-
lin a entrepris la pubhcation de
toutes les peintures capitales du
Musée, en magnifiques pliotographies
de 67 cent, sur 87. L'ouvrage compren-
dra 10 livraisons : ch .que livraison
comporti' 13 épreuves et coûte 195 fr.;
chaque feuille séparée se vend 15 fr.
Une remise de 33 °/o est faite aux
souscripteurs à la totalité o l'ouvrage.
Le dépôt général pour toute la France
est au jjureau de la Gazette des Beaux-
Arts, 8, rue Favart, où l'on peut, dès à
présent, prendre connaissance des trois
premières livraisons dont voici le som-
maire.
Première livraison
Van Dyck : Portrait d'Isabelle, fille de Phi-
lippe II; Le Christ mort et Marie-Magdeleine.
Hais ; Portrait d'homme ; Portrait de femme.
Holbein : Portrait d'homme.
Murillo : Saint Antoine de Padoue.
Palma VecMo : Portrait de femme.
Raphaël : Madonna Colonna.
Rembrandt : Saskia, femme de Rembrandt.
Riibens : Résurrection de Lazare; le Christ
enfant avec saint Jean et ses anges.
Rube7is et Snyders : Diane chasseresse.
École Milanaise : La Sainte face.
Corrége :
Mignard
Moretto :
saint Jean.
Murillo :
Rubem :
Deuxième livraison
: Léda; lo et Jnpiter.
; Portrait de Maria Mancini.
Le Christ avec Marie, Elisabeth, et
Portrait de femme.
Persée et Andromède.
Signorelli : Tableau d'autel.
Holbein : Portrait de jeune homme.
Raphaël : Madone.
Bellini : Le Christ mort.
Pesne : Le graveur Schmidt et sa femme.
Hais : Hille Bobbe.
Flinck : Portrait de femme.
Troisième livraison
Rubens : Sainte Cécile.
Holbein le jeune : Portrait d'homme.
Ribera : Saint Borroniée.
Rogier van der Weyden ; L'autel du chance-
lier Roslin.
id. L'autel de Miraflores.
id. L'autel de Saint Jean.
Caravaggio : L'ensevelissement du Christ.
Velasquez : Le général Boito.
Andréa Mantegna : Le Christ et Marie.
Tiepolo : La réception solennelle.
Antoine Pesiie : Frédéric le Grand.
Greuze : Portrait de jeune fille.
Antonello de Messine : Jésus et Marie.
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théquo. caliinet d'histoire naturelle, meul)Ies
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de M"" DUMONT, par le miiiislere de M" Emile
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Le lundi 30 septembre 1878, et jours suivants,
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publique, le 29, de 1 h. à 5 h.
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GRANDE EXPOSITION RÉTROSPECTIVE
DE TABLEAUX ET DOBJETS D'ART ANCIENS
Jn«<ï«** pr^eonf. on ne s'est occupé que des expositions «le tableaux o\ olijpis ilart uiodornes, parce
-unie iTitliV du reste est In^s-loualdi'l, l'obji'rlK iniraissnil consister h encourager
I e d'artistes dont les «ruvres en tableaux et objets d arl ont ét<^ successiveuieut
— . - expositions qui se sont succiSlé. Je ne parle pas de la belle exposilinn n'-lros-
iMitive d .ilijeu* d art qui a eu lieu k Lyon, ni de celle de Paris, al'eiidM (jne le- objets n'étaient pas à
vp.yi-,^ • TU ->!- r.Mle que j'orpanise à Nice est une exposition exclusivenii'ul conunerciale, où Ions les
d pas à vendre ne .seront pas reçus. Je n'accepterai que les tableaux anciens proprement
- les «^coles. remontant à l'époque la jdus reculée jusqu'à la lin du siècle passé. Je
•'- les antiquités sans distinction et les obji-ts d art, tels que : bronzes, marbres,
- diverses, le» porcelaines, faïences, émaux, ivoin-s, niinialures, meubles, armes,
, iix, ainsi que les livres rares en tous peures, curiosités de toute espèce, en un mol,
daUiil dfs i.-mp« ie.. plus anciens jusqu'en 1789. Par exception, cependant, j'admettrai les bustes et
ft*lues modernes eu marbre et en bois.
PROGRAMME GÉNÉRAL
DE L EXPOSITION DE LA GALERIE PORTALLIER DE NICE
:»end .
1 est permanente et §e renouvelle
innée, surtout en septembre pour
'" et en mai pour la saison d'été.
i it une ville bivernale, elle n'en
' , JiiP liclle cité de passaj^e, où les
faiiiiiicr» Mjouruent volontiers quelque temps,
même pendant lélé, et font toujours des acquisi-
tions.
♦• M. PoRTALLiiR, qui depuis longtemps esttrès-
- le commerce des be^ux-arts, fera tout
■ pour faciliter les affaires et attirer
!•- - r?.
2* Im» tableaux et objets d art sont placés de
manière à pouvoir être appréciés des amateurs :
il« »eronl du reite exposés dans une des plus
b«lle§ pal^ri*» connues; elle est éclairée par le
*•-"* ' ''■". exprès.
ri^tair'» «»»t prié d'informer M. Por-
contenant les ex-
't le dernier prix
',' , ^ - - , - , •'; ne pas manquer
U »eoie. ^
r.' E'i fA* d^ vent*. M. Poutalmeh prélève à son
l' . ssjon de dix pour cent sur les
f r-1e '■hamp il expédie le rcfU: tmx
'i t^ vendus.
.'••nd à sa charge les frais de
"rr. pçtitf viltme; et à rUfaut
•r ett à la charge des propriétaire!.
ris des tableaux ou objets d art
' ' ' itesse demeureront A la charge
haut
»• Le» objets d art ou Ubleaux envoyés à l'ex-
S^ï**°'.ix, "'^P^ y '■'^'^ »'* ™^'« »" «oins :
P*»s* c« délai, ili peuvent être renvoyé» à leurs
propriétaires, sur leur demande expresse bien en.
tendu, mais à leurs frais.
90 Les objets, vendus ou invr'udus. n'ont aucun
frais d'emmagasinage à iiaycr.
10° Les tableaux ou objets d'art qui ne convien-
draient pas jioiir la vente, tant sous le ra[)port
de l'imporlance des œuvres rjne jiar i'exaf^ération
des jirix cotés, seront rigoureusement refusés :
et dans ce cas seulement .M. I'oiitalukh se char-
gera à ses frais du renvoi aux propriétaires.
11° Les objets, quels qu'ils soient, dont la va-
leur est inférieure à 200 trancs, ne seront pas ad-
mis : excepté les collections de bibelots, mé-
dailles, etc., qui, dans leur ensemble, devront au
moins équivaloir à ladite somme.
12" M. PoRTALMKrt ne ^.irantit ni la casse ni les
détériorations résultant des emballa^fes et trans-
ports ; mais les objets rendus à bon [lort chez lui
sont assurés contre la casse, le vol et l'incendie;
et ce, pendant tout<3 la durée de leur dépAt ou
■exposition dans sa (galerie. Aucune exposition
na jusqu'à ce jour donné de pareilles garan-
ties
13° Les stitues destinées à l'exposition, qu'elles
soient en marbre ou en bronze, ne devront pas
dépasser 1.000 kilos de poids.
14" L'exposition est ouverte toute l'année et tous
les jours, dès 7 heures du matin; le soir elle est
éclairée.
p. -S. — Où pourrait faire des avances de fonda aux
ezpoaaoU (|ui on feraient la demande.
Paur avoir de plus amplea renseignements, s'adresser
direct«iDent à M. Pohtallier, expert et propriétaire,
avenue de la Oare, 21, â Nice (A.lpes-Maritimes;.
P*r* - Imp. r. ua«K>NS «t C«. 1». t^^ d« Groiawuit.
U RédMteur en chef, gérant : I^OULB aoNSK
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LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAVX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les tihûiinés à une aniu'e entière de lu Gazette des Beaux-Arts reçoivent grutuitemen''
U Chronique des Aits et do la Curiosité.
Un an
PARIS ET DÉPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
La livraison de la Gazette sera dis-
tribuée aux ahonnès à partir du Mardi
8 Octobre. Le retard provient , comme la
dernière fois, de ce que cette livraison,
consacrée à rExpositlon universelle, a
Vk^ gages au lieu de 100, chifre moyen
de la revue.
MOU V£LL.£S
^*^ La clûture de l'exposition rétrospective
des œuvres de no? nnîtres modernes, ouverte
dans les galeries Durand-Ruel, rue Le Pele-
tier, aura lieu le 15 octobre.
,*, A la liste que nous avons publiée des
acquisitions au Salon, il faut ajouter les œu-
vres suivantes :
Sijies, statue en plâtre par M. Laoust,
bisk'i, porteur d'eau à Alger, tableau, par
M. Hippolyte Lazerges.
Enterrement d'un marin à Vdlerville , ta-
bleau, par M. Ulysse Butin.
Apothéose de M. Ttmrs , tableau , par
M. Georges Vibert.
Le Vieux Noyer., souvenir de V Allier, tableau,
par M. Harpignies.
{/ne nuit à Epernon, tableau, par M. Dien.
La ville de Paris, de son côté, a acquis :
L^s Premières Funérailles, par M. E. Barrias
(médaille d'honneur), groupe plâtre pour être
reproduit en marbre.
Le Paradis perdu, par M. Gautherin, groupe
plâtre pour être reproduit en marbre.
La Méditation, par M. Antony Noël, statue
marbre.
Les Ilironlellcs, par M. I^oiller (3'' médaillfj,
statue marbre.
,% Par arrêté en date du 10 août, .M. Mata-
bon, altiste sculpteur, a été chargé d'exécuter
un buste en marbre de Félicien David, destiné
à l'Opéra- Gumique.
/, M. le ministre de l'instruction publique
et des beaux-arts a procédé lundi dernier à
l'inauguration de l'ancienne chapelle du palai;;
des beaux-arts, qui vient d'être admirable-
ment restaurée et transformée en musée his-
torique.
On sait que, dans cette ancienne chapelle,
se trouve la magnifique copie à l'huile du
Jugement dernier, de Michel-Ange, exécutée
par Sigalon, presque dans les proportions de
la fresque originale, ainsi que de nombreux
moulages de statues et de bas-reliefs des
maîtres italiens de la Renaissance.
M. le ministre de l'instruction publique et
des beaux-aris était accompagné de MM. Guil-
laume,membre de rin4itut, directeur général
des beaux-arts; Paul Dubois, membre de l'Ins-
titut , directeur de l'Ecole des beaux-arts ;
Langlois de Neuville, directeur des bâtiments
civils et palais nationaux au ministère des tra-
vaux publics; Albert Lenoir, membre de l'Ins-
titut , secrétaire de l'Ecole des beaux-arts ;
Coquart, architecte de l'Ecole.
M. Bardoux a mis à profit sa visite pour
étudier en détail, avec les hauts fonctionnaires
dont nous v»'nons de citer les noms, toutes les
améliorations qui pourraient être introduites
dans les bâtiments du palais des beaux-arts.
Il s'est vivement préoccupé aussi des expro-
priations qui sont devenues nécessaires pour
assurer la conservation même de l'Ecole des
beaux-arts.
/. Nous apprenons que M. le baron Adolphe
de Rothschild vient d'acquérir la partie la
- ♦ J
A r.HRONIQUK DKS ARTS
plus intéressant*» do la côlt'>bro collection
d"objcl5 d'art do M. Otijjlwna, do Gand.
• I ^".■.^l<» do> braux-aris vient do fairo
dc<|<reiiMor> oxomplairosdo Td-nvro
11. ~a uttuvel 0 in«''lhodo sinipliliop
noiU do l'anatomio (niyologio),
. ro sujets, dont los orig n.iux
.1 Champ do-M.«rs, classo VllI,
1 int^mo dti inini^li'To do l'iii-
>lrucliou puliluiiio.
•^ lî ", ' - journaux iiifiii.unir-. 'Ui .lU-
rail r< Mn'romont tlans un manuscrit
,î ' :;. .jtio NVairaf, ;\ (".cilognc, un ren-
pn^oijMix roncornant la mort de
«ni. ■.■..!.. I.o manuscrit dont il s'agit ron-
tiont des po«'sios latines d'un certain Jean
i!i.-.!.;,rh : or, d^ns un de ces poëmos, datôdc
rt compost^ d'environ 2.0(>0vers, il est
, .. de l'invention n-cento grAce .'i laquelle
on pt-ut mettre au jour rapidement les œuvres
d'anciens «Vnvains; mais on y ajnutoque celte
découverte a «H6 fatale à son inventeur. En
effet, ce dernier aurait ôté saisi dans sa maison
par une bande de gens malintentioniH >, en-
iraini^. enlevé dan< une voiture, puis égnrgt''.
L histoire se termine par cette réllcxion qui j
arrive assez mal à propo* : que l'amour du ]
gain est bien souvent la cause de noire ruine.
,'. On a découvert récemment h Rome, près
du Ponte-Sislo, l'ancien pont dn Janiculo, des
fragments, en bronze doré ayant appartenu .1
une statue d'empereur de 9 pieds ao liant. Les
fragments mi« au jour sont de la m.illourc
p4'-ri.>de de l'art grî-co-romain et fontlns dans
le bronze corinthion aux épaisses incrustations
d'or. Il y a un bras, une éf>aiile, des pieds et
des chevilles encore adiiorents à la plinthe de
marbre du piédestal, des débris de draperies
el une douzaine de ni'tits fragments.
On continue les touilles pour r» trouver la
t/te «*t !♦• reste du corps. Il est probable que
f ■ ■ est une de cel'rs que le peuple a
j. > Tibr«* <;n exécatinn du jn-ison-
f. r.lait. Sur le bras, on re-
II, de coups d'épée, tandis
ij •• -i.jMru'ure du poignet a dû être
. ir un instrument plus lourd, sans
d«'ij ■ wii' uache. A en juccr par le fini du
bronze, de l'incrustation et de la dorur-î, cette
!il«tQc remoTiterait au i«' siècle et pourrait
bien ^re celle de Domitien.
Conférence de M. Panl Sédille, au Trocadéro
V p^.il Sédille a fait demiêr«»ment une con-
Trocadéro, sur la polychromie dans
te n'a pas eu de peine .'i
c ';urs, rx>mp0îé5 d'artistes
pour le piu» grand n^-robre, de la nécessité
où l'on se trouve de revenir aux ancienne;
traditions, ioieirompoes chez nous depuis
Louis XIV, qui résorvaiout une si grande paît
j\ la coloration, dans les édifices tant privés
que publics. C/ost une erreur do croire que la
polychromio no jniisso s'iicclimalor dans les
pays do rOcciiloiit : l'oxporience a été f;iito
sous toutes los latitudes et avec uo succès in-
contesté. Si notre ciol ost peu propice aux do-
ctirations innrales, pointrs ;\ Irosquos, coiunio
il en a été fait de si pitoyables essais ;\ Munich,
r.Mliénos moilerne, U décoration parles terres
cuites et les terres émaillées n'a rion à redou-
ter dos trislosses du temps. C'est collo-là que
roconiinandail M. l'anl Sédillo dans son in-
téressante conférence, aux appiainiissoments
de tous ses auditeurs.
M.iis les choses bonnes à dire sont excel-
lentes ;"i écrire; nous espérons (pie M. Sédillo
Voudra, par la juibijcation de sa conférence,
pré-orvor ses pari>los du triste sort qui les at-
teindrait : Scrtpta manent.
A. i)K !..
LE SALON DE BRUXELLES
(deixikxe article)
M. Charles Hermans a imaginé une Snlne de
Conscrits. Ils sont l;ï qnalro co"panlla largeur
de la rue de leur ligne de blouses bleues, hras
dessus bras dessous, la casquette oblique. La
ban :1e bat la rue, déhanchée, stupide. Ce sont
quatre (ils d'ouvriers : ils viennent de tirer au
sort. Leurs numéros cocardent leurs coiffures,
et ils ont la boissim triste des malhoureux
pour qui servir à l'armée est le renoncement
à la familio,au travail, îi de vieilles habitudes.
C'est un trait île misère dont il faut savoir gré
à rarti>le. Sa toile est mélancoli<pie dans la
mesure des choses vraies. Il ne fait pas un
article sur la conscriplion ; il [leint des conscrit:!
sim|dement, tels cpi'il les a vus, tels qu'on
peut les voir, a[iiatis sous leur inalechance et
cherchant îi étouifor leur rancœur dans les
assommoirs le long du chemin. Los poses ont
le rom[Hi, l'allalé de l'ivresse h. son premier
degré, quand la jambe titiilio, mais obéit en-
core. Je tiens sa silhouette générale pour
expressive ; elle fait pressentir la fermentation
furieuse qui, dans un moment, disjoindra la
bande; elle indopu; des analomies peuple,
défigurées par le labeur journalier. Tout serait
bien sans le parti-jiris de-» oppo:ii ions noires.
M. Hermans détache ses per-onnages 'a la
façon des ombres chinoises sur un fond gris
clair de rue montante. La lumière passe
par-dessus eux sans le-t toucher, les laissant
dans la demi-teinte froide des avant-plans et
rnélés à un vague de pénombre Leurs sar-
raux indigo font tache sur l'enfilafle des mai-
sons. C'est à peine si les visages s'indiquent
autrement que par des masses rougeâtres cer-
clées de brun. Kt ainsi un c6lé intéressant de
l'o.'uvre, la physionomie, échappe k l'analyse
pour ne laisser qu'une sensation un peu grosse,
obtenue par un procédé sommaire. L'effort
ET DE LA CURIOSITE
243
n'en est pas moins sensible. Il est autrement
aisé de machiner un tableau de mémoire avec
des morceaux rapportés. J'ai un reproche plus
grave à faire à l'œuvre de M. Herinan?. : elle
est d'une exécution lourde, [lâteuse, estompée,
à base de noirs tristes et de gris sa'es qui ren-
dent imparfaitement le jour aigre, les coups
de lumière z/mjuant des aprés-nudi de mars.
M. Jan Van Bee's forait bien de prendre i\
cette école la qualité maitrosse des vrais artis-
tes, le sérieux. M. Ilormans n'a pas visé à
l'esprit en peigiianl ses buveurs; il a su con-
server la gravité digue de l'homme ipii verba-
lise. Mais M. Van Heers semble avoir cédé à un
besoin de souligner d'inlentioos malsaines le
sujet suffisanmient indiqué de sa Liiticre. Une
belle nilo, tournée vers le spectateur, renverse
la tête en arrière et rit d'un large rire provo-
cant en pressant de ses doigts alertes le pis
d'une vache. Vous voyez cela d'ici. L'ell'et est
dans le rire et dans cette bête docile qui si; prête
aux manipulations de la tille. Je me bâte d'a-
jouter que la seconde toile de M. Van lîeers,
/f/V7/«-Lt/"c,n'a pas les sous-entendus irritants
de la Laitière. Trois femmes entourent un
l)etit crevé n'-gre, et celui-ci rit en leur mon-
trant le fond de sa cravate. (Toujours le même
rire agaçant des peintre* anti-comiques.) J'i-
gnore dans quels endroits d'Anvers le peintre
cherche ses modèles, mais leur bigh-lifc semble
se ressentir du voisinage du port. Bien de com-
mun comme l'attitude du nègre et des deux
dames assises. La dame debout se rachète par une
belle élégance de robe feuille morte prise au
maitre des mondaines, Alfred Stevens. Je
plains M. Van Beers de se vouer à un genre
pour lequel il n'est pas né. On n'.ipprcnd pis
la distinction, on nait avec elle. Et je crois
pouvoir lui assurer qu'elle n'était pas à son
berceau le jour où il a ouvert les yeux. Ses
adresses de brosse le guideront sûrement
mieux ailleurs.
M. Gussow est un virtuose allemand. Il
se complaît aux gammes aiguës, aux tons
montés, à une sorte de diéze perpétuel de la
note. Le colons, heureusement, ne co.isiste
pas à forcer celle-ci, mais à la tenir en équi-
libre dans une série de vibrations discrètes,
dans un accord parfait de la tonal ;té géné-
rale, dans un sentiment constanmient expressif
du sujet. Les modulations jaunes et rougesde
M. Gussow exécutent sur ma rétine un thème
abstrait de variations riches, heureuses, plei-
nes, mais sans rapport avec l'idée de rusticité
qu'éveille son groupe de paysans. M. Impens.
un Belge, fait également jouer à sa couleur
très-chaude et montée un rôle antl-particula-
)iste ; ses enfants devraient être modelés dans
des lumières chatoyantes au lieu de s'enfu-
mer de tons glutineux de pain d'épice.
Les plus rutilantes splendeurs de palette ne
sont belles que si elles sont en situation. Le
mot de Millet est juste pour la peinture au.^si
bien que pour la conception : Ce qui est beau
ist ce qui convient. M. Jan Verhas, le délicat
peintre des grâces enfantines, se rapproche du
but quand il emprunte aux nacres les douceurs
gris perlées qui lui servent à peindre la chair
de ses bébés. Ce peintre mérite du reste une
mention spéciale : il y a dans ses dernières
œuvres un notable élargissement de pro-
cédé.
MM. de Los Rios, Béraud, Gilbert, Grand-
jean cl Blanc-Garin nianoBuvrent les coins de
rues, les bords de ha le, les aspects mouve-
mentés de la vie ({ui passe. .M. de Los Bios a,
dans son Pavilbm MolUcn, des surprises de sil-
houettes à la de .Niltis, moins di'-cou|)ées et
moins écrites toutefois. M. Béraud rech' relie
les pjses subtiles dans des coloralio is d'air un
peu sèches et aiguës, malheureu>ement.
M. Graudjean est pincé, mancpie de lumière,
l'ait en graïul de la vignette dans son Itéfdr des
('hainj)s-ElijsCfs, où les intentions foiiiniillenl.
trop pressées. Je préfère l'elfel sourd, noyé
du Carredu des Halles de M. Gilbert, et les lu-
mières grises un peu indécises de M. Blanc-
Garin.
M. de la Ilœse, peintre bruxellois, détaille
spirituellement un Atrlitr de modiit^s.
Les minois prennent, dans la lumière tami-
sée de la chandjre, des mutineries iiui feront
le succès du tableau auprès des amis île l'amu-
sant. M. Fontaine, un grisistc aussi, dégage
une élégance nourrie de ses attitudes de fem-
mes, l'une assiie et l'autre debout; il ne lui
manque qu'une émotion de l'ojil et un peu
plus de souplesse de main pour savoir fixer
sur la toile le rêve de la beauté féminine.
Cette beauté, M. Louis Dubois la demande aux
pâtes grasses, aux vibrations des roux et des
bleus dans sa Joueuse do billard, i]u'on pour-
rait intituler plus justement, Un coup mala-
droit. Elle est pour lui dans la sensation des
tons bien plus que dans la netteté de la ligne.
On aurait tort toutefois de s'imaginer que
celle-ci soit exceptionnellement l'apanage des
peintres-sculpteurs. M. La France étale sur un
divan brun la forme cliilfonnée d'une dame
qui a médité, parait il, de réparer son Dé»ur-
dre ; elle eût bien fait de redresser en même
temps sa toilette dans une pose plus nerveuse.
M. Toudouze ouvre l'esprit à des contempla-
tions japonaises. Sa Plage d'Yporl est du japo-
nismc intelligent mis en œuvre avec un senti-
ment juste des résonnâmes du ton. Le groupe
des dames s'agence élégamment dans la lu-
mière crue du ciel, avec des élotfements car-
rés de robes à l'imitation des filles de Koï.
qu'on voit sur les év<nlailsdu Japon. M. Duez,
plus préoccupé dos transparences de l'a'r, en-
veloppe d'une buée lumineuse son Accouchée,
très-gracieusement allongée dans une attitudir
alanguie. iNote exquise qui contraste avec les
brutalités des frères Oyens, deux marteleurs
de pâtes, les arrangements compliqués du
peintre Ravet, les lumières ardoisées de
M. H'-nkès et les ell'ets un pen secs de M. Fa-
rasyn. M. Castres arrête en pleine neige, à la
porte d'une hôtellerie, une diligence dont le
jaune serin tranche sur les valeurs un peu
molles du paysage. M. Bohm, au contraire,
troue les ombres du soir d'un pailletiement
de petites taches qui vont et viennent autour
des croix d'un cimetière. M. Van Ilove entre-
bâille la porte sur un intérieur zélaudais mi-
raculeusement propret. M. Hubert lance au
trot des attelages campinois, remplis de,
personnages allumés, se rendant à une ker-
messe.
:4i
l.A r.HHOMQL'E DE? ARTS
J
lin
M.
M
•J
II..
e signalerai cnooro la /lixi de M. Pliilippot,
ronicrn «Jo l.uy«', lo- actents pleins île
U'i !..il et les loiwliti^s ehatoyaiiles »ie
\ ."! i;'.-l!i M. Lioheinnnn, p.ir qnije veux
l.ituro, ni«Mitorait, ;^ lui seul,
■les sabruros ;"» la Krans liais
' i^ ses po SM>iiiii<'>res une
• nante. Elle* ont la pAto,
■ --is violentes et jus-
m'os du niailrc du
I..,. ., .,,ii louriio un peu au
lier. rhc7 M. I.iflicrmann. toute savoureuse
.iu\ j.isniins les fines co-
1» ma. M. Jimonez joue du
bleu dan« sa Femme nu repos, sans en tirer des
»cc'•T^~ moelleux. M. Breton s'en tient aux
. " ■ >nventionnelles dan? sa lîpiin> ma-
ri e la Mom(tc. M. Panlazi> module
les ^•n> d\oc une certaine émotion de l"o,'il,
iiK^in' ftnemrnt toutefois que M. \Vilson, un
Il discret. M. Cardon cherche rcffot
r ns neutres.
quelques lions portraits de MM. Le-
L lUs. Sacré. I.ambrichs, Seeghers et
«1 ^ . r, M. Botirlard. dans lessiens, chcr-
I uelie étotrée, le pli pittoresque du
>.i- iij'M.i. il y a de l'analogie eiiire son grand
l>ortrait d'homme et celui de M. Meynard, très-
' " ■ -t expressif.
• gamme un peu sourde, M. Holl a
'Oiilraire; les lueurs miroitantes
• 1 sur les chairs et les velours de sa
• ilnnnent .i l'ensemble de son por-
iiit'talliijue.
• a frajqié tout le monde au
les. (,est qu'à part quelques
ni fortes et signées de iioms
iniité appartenait aux fcm-
' Hart apporte au contingent
la Heur des impressions prin-
.-. J' ue sache rien dans toute l'expo-
qui ait la tendresse de ses f^eriiùrs en
■ ■|iil»' de la petite haie sur la-
• S*iir. Une âme nt-uve et jeune
■ -'- émus, cherchés
) ves qui ressem-
.M ij'shordes, de son
le attendri des Heurs en
• --•, .1.1-, profondément retentis-
' ave.; du sang qu'elle peint ses
. !,,iirli^. pr>'sque cruelle qui va au
nonisc ave< d'exquises mo-
••menth des cristaux élin-
1 narre de pf-rle. .M"'' Dun-
trouve dun coup la for-
nue d'un trés-lif;! art de
v-iri.-iV' ri=; dt gris dans la
!e petits accents
f ijn<», dont nous
i.i j>remiére fois, dé-
' l> rouges <l hlanr>
■lie de ia note tendre,
vigueur-» discrètes.
, oont trois, M""* De-bor-
-, sont élèves d'Alfred Ste-
' ■ triomphante a'i Sa-
peu, ont au même
- difficultés de l'art.
qui ne sont pas, comme on l« croit trop aisé-
ment, l'adresse de la main et la uiaïueuvro
mécaniipie, mais l'émolion racontée par dos
diugts nerveux et sensibles. Ce sont quatre
Irés-lines natures touchées de la grAce et di-
versement ouvertes à la contemplation des
chosi's.
Aussi bien, ne sont-elles pas seules. Leurs
compagnes en succès son! .M"""" Bernaert, Boch,
Ilépi-r, U'osenbooni, \Vappers, toutes les cinq
clairvox alites et jirat ici. -unes.
Je n'ai remarqué de paysagistes français que
MM. Emile Breton, Ch.ibry, K. Daiibigny et
Defaux. M. de Kiiytl', un itelge de Paris, en-
voie une Brvyvrr rose sur laquelle moutonne
un be.ui ciel d'ondées.
M. Ileymans dans des notes reposées, d'iino
frani bise robuste, peint les plaines coupées
de lignes de saules. On est là dans le plein air
même, livré aux senteurs de la terre grasse et
tiède. L'élude des ions d'air est, du reste, une
des qualités de l'école llamande. Il me suffit
ici de citer des noms qui se sont rencontrés
souvent dans mes correspondances;
MM. Asselbergs, Coosemans, Baron, Rosseels
Meyers, Toussaint, Vander llcilit, lluberli,
Vcrheyden, etc. M. Ilannon a un Irais paysage
baigné de brunies dans des tons roses de so-
leil couchant.
De belles profondeurs d'ombre dans un
Unir de Lune de M. Leemans, des tons légers
et justes dans un |»clil jiaysage de M. Hœte-
rii'X, un aspect très-personnel dans la Vue de
M. .Marcelle, des finesses dciiu dans la marine
de M. Vogols, des verts appuyés, veloutés dans
une rive de Ueiive de M. Louis Dubois, une
austérité triste dans la Mcu.^c de M. Daiidoy,
et j'aurai dit mon impression sur les paysa-
gistes du Salon.
Restent les mariuisles. Ici, nous sommes en
présence d'une a-uvrc dans le large sens du
mol. Les Bunjuis de M. Mesdat;, le Hollandais,
sont une des impressions qui survivront au
Salon. La mer les secoue d'un iiiouvciiieiit
! puissant et b>urd du dos de ses vagues vertes
éc'èlées d'écume. Et cela est une merveille de
santé et de sim|)li(;ilé. Pas de rouerie de fae-
' ture. Pas un ton inutile. Son exécution est
' large, soutenue, ap[Miyée exclusivement sur
la recherche de la noie saum'ilre, de la mas-
■ siviî scintillation lumineuse des vagues. De
longtemps, nous n'avions vu un pareil accent de
nature, une si éloiiiianlc impression de mer
obtenue avec aulaiil de franchise.
Je m'en vou'lrais cependant de demeurer
sur cette chaude loiHngt; sans vous parler de
MM, Arlan et Bouvier (jui tous deux ont peint
la mer aussi, mais sans surpises nouvelles,
avec leurs (jualités et leurs défauls habituels.
L'n débutant, M. (ia-too Ragot, se révèle dans
une gamme ailendrie d<; tons perlés. (Jair et
blond est M. de Los Rios 'lanssa petite marine
ensanglantée de rouges d'aurore
Ces mêmes rouges, je les ai retrouvés dans
un paysage de ville de M. Louis Verwée, qui
n'a, dan» <•»• genre, de concurrent au Salon
que ,M. .Meliery, un œil un |>eu noir, mais
exercé k de certaines sévérités d'elbt.
Dans le camp des animaliers, un grand ta-
lent, un peintre de hèles puissant, nerveux.
ET DE LA rJIRÎOSITÉ
243
sculptural à force d'ampleur : Joseph Slevens.
Son chien dételcS Après le travail, est de la
forte race des Jan Fyt et des Snyders, do lu
vraie de.-coiidance des chiens de |»eiritres. Je
voudrais un peu de cette Jarpe envergure aux
vaches et aux chevaux de M. Alfred Verwée,
le peintre des tons appuyés, résonnants,
étofl'és, très-flamand dans ses maniements de
verts, de rouges, de hleus estompés et moites
de la huée qui monte di s ileuves. M. Veyrassat,
et ses chevaux hiancs, d'un hianc aigre,
M. Montigny et ses campagnes mouillées où
pataugent des attelages, MM. Ter Meulen, Van
Leemputten, Stobbaerts méritent une men-
tion.
J'aurais voulu ni'étendro sur les peintres de
nature morte et les peintres fleuristes. Mais la
place m'est comptée. Je ne puis que citer les
étoftements chatoyants de M. Auhry, le sujjerhe
chaudron de M. Maiise, la casaque rouge de
M. Verhaeren, si bien dans le ton de certains
Brekelencamp, les finesses dorées du Dcjcmier
de M. Ilannon, composé d'un chester et d'un
céleri, enfin les taches chaudes et rutilantes
des charretées de fleurs et de fruits jetées sur
le carreau du salon, par MM™''* Roosenhoom, de
Vigne, Vandenbos, et MM. Bel lis, Capeinick,
Hagot, Brackedeit, Bidau, Evenopoel.
La sculpture est moins riche en œuvres
véritables. Cependant quelques-unes de celles
que j'ai vues ont une fierté d'alures qui suffi-
rait au succès d'une exposition. M. Delaplanche
a imaginé d'exprimer l'idée de la musique au
moyen d'une forme contenue de jeune fille
cambrée dans l'attitude déterminée par le
maniement du violon. Une vibration semble
courir dans les mains et la tête. Les muscles
à fleurs de peau ont une exaspération di^crè-
lement indiquée, comme s'ils allaient fcémir à
l'unisson de la note. Et toute la figure, avec
son modelé sourd et délicatement gras, se
silhouette dans un sentiment de grâce et
d'énervement bien exprimé où perce l'influence
de Paul Dubois. A ce point de vue, la Poverella
de M. Paul de Vigne parait plus personnelle.
C'est une œuvre fine et subtile aux contours
chastes, aux élégances simples et noblement
maniérées, un marbre attendri où la main a
laissé traîner des douceurs d'exécution, sans
tomber dans la romance.
Une curiosité un peu inquiète attendait ce
sculpteur charmant à sa 'première ojuvre :
Statuaire. Mais le large gioupe pour le mo-
nument de l'horticulteur gantois M. Van-
denhoute a dissipé tous les doutes. La figure
qui couronne le buste est d'un beau mou-
vement onduleux et sévère, dans des plissés
serrés de draperie qui modèlent les élégances
fioreniines du corps. Le défaut capital est peut-
être que le groupe ne fait pas motif de tous
les côtés.
Un jeune artiste un peu indécis encore,
mais qui a de la trempe, M. Herman, de Liège,
dans un beau nu souple el largement plastique
refait une Dimie bandant l'arc. La main qui
ploie l'arc s'allonge avec un mouvement vrai-
ment antique, hardi et noble. M. Brunin, au
contraire, est plutôt tenté par le jeu de la
forme en action. Sa Charmeuse de serpents lui
a fourni le prétexte d'uncamhrementde rems.
On si'ul dans l'oeuvre une étude sérieuse de la
nature, gAiée mallicureiisement par des mala-
dresses d'exécution, telles que les plis tortillés
de la draperie, le modelé iusuflisant des
jambes, etc. ['ne maquette de la statue du
piince de Ligm-, que M Brunin va fxécuter
nnur Belœil, a plus de jet. La main, lincnient
iaborée, a une nervosité ititiHligente (jù vibre
l'éerivain. Bel c el bonne observation.
Je n'ai plus que le temps de mentionner le
Hallali, de M. (Àiypt-rs, un<^ sillioui'lte bien
trouvée, le Torturé, dii M. de Tondiay le Sunit-
Jcan, de M. La France, le ('c:iar, de M. Maillet,
une statuette nerveuse de M. .Namur, un marbre
pimpant et travaillé ;i l'italienne, de .M. Siima-
rin; enfin une hilruse el un relief en marbre
de M. Sussniann-Helborn, inspirations oii la
grâce se fait sérieuse avec une nnauce indéfi-
nissable d'archaïsme.
Camili,e Lemonnier.
LE CERCLE DE LA l-IBltAlIUE
L'hùtcl que .M. Cliailfs Ganiier, architecte de
l'Opéra, construit eu ce luouieut boulevard Sainl-
Germaiu, 117, à l'augfe de la rue (iréfzoire-de-
Tours, avance rapidement. Le gros œuvre du
deuxième étage est presque termmé. Le cercle
qui s'y installera prochaiuenieut est établi actuel-
lement rue Bonaparte, 3. Il a été fondé eu 1847,
et son titre complet indique le but que se prop -
salent ses organisateurs. C'est le cercle, en effet,
de la librairie, de la [iaiieterie, du commerce, de
la musique, des estampes et de toutes les pro-
fessions qui concoureut à la publication des
œuvres de la littérature, des sciences et des
arts.
Il a eu successivement pour pi'ésidents depuis
sa création : J.-B. Bailliére, eu 1847 ; Firuiifl-Didot,
1S47-184S; Pagnerre, IS'f91834 ; Thuuot, 18bo ;
Langlois, 1856-1857 ; Delalaiu, 1858-1860 ; Roulbac,
18^1-1863; L. Hiichette, 1804; Bretou, 1865-1867;
Cli. Laboulaye, 1868-1871 ; G. Massou, 1872-1874:
Bassiit, 1875-1877.
Les huit premiers sont morts. Le président ac-
tuel est M. Georges Hachette. Le secrétaire est
M. Nourrit, aujourd'hui associé de la maison
Pion, ancien avocat à la cour de cassation el
fils du célèbre ch.mteur dont la triste fin est
CDU nue.
Le cercle compte ^75 membres français, 18
membres anglais, tous libraires à Londres, et 60
membres correspondants à l'étrau^'er. Toutes les
notabilités de l'imprimerie, de la librairie, de la
fabrication des papiers, figurent sur la hste. Le
cercle publie un journal rcuferuiant des rensei-
goeinents précieux et traitant toutes les ques-
If ns qui peuvent intéresser ses membres. Il
possède, en outre, une bibliothèque fort riclie
déjà et qui sera certainement un jour une des
plus curieuses.
ii^
LA CHRONIQUE DES AHTS
DtCOUVERTES EN ASSYRIE
lit yrécitafcf' »K''OounTl*» qui tSluironl ilun
iiouTMu jour Ihistoirt* a#»yiionne vi<»nn«>nl dôtro
faite* pAT lAr^'hi^ologuc an^ilaifi n.isi'Am sur les
Îm-TvI? iiu Tipre. A 30 millps au-ilo5!'ous de Mo8-
vt> presque |»erpeiiili<'ulnireiueiit au
ongue rhaiue «l'cltoilj moiitioules où
olis le» toniples el le? pnlais d'une
Kh.tlakli. oapilalc di' l'nucien empire
!•• i A rieure.
Il > - auD«>e5, M. Georges Smith y on-
•5. Ses fouille? fiirenl prati(piôes
. partie nord. Après In luori de
-traleur? du Brili»li Muséum
:i di- poursuivre les explora-
1 i. orient.ile de In ;;rnnde pjra-
le la cb.due des monticules près
du dieu de lu Guerre.
iumencé ses reclicrrlie:s dans une
en 18iO par M. Layard. .M. Has-
:h a lest dans la relia d'un temple près
■^ <le lautel et mit bieukM à découvert
la plu^ graude partie de cr temple qui a 150 pieds
d<- ! viir sur 90 de large. A l'extrémité occidentale
'■ -e trouve l'autel auquel on monte par
lies, et deux marches ad<liliounel!e8
pliites^ de chaque côté. A droite et n gauche de
r«alo|. «■*t'>ndeol des rangées de sièges qui
ment réservés aux prêtres. A l'est,
- sièges en pierre adossés aux pi-
ii< rt.
A l'iotérieur de ce temple, .M. Rassam a mis an
•' '■" r - - ' . (uiieg peintes qui avaient
: du toit; leur surface est
• figure» géoioéiriques. Les
■s ont la forme d'une croix
•'ç signes couveulionnels de
:i d«- lotus. Autour de la base
, 'Lion : • Palais d'Assur-nazir-
pai. la ncbose 'l«Bil-Kilmuri,qui est situé à Kha-
l4kh .
•"h^^ m aU e«t porc/- d'un trou des-
■ h '.-i ■ l'une lampe. Ces tuiles sont
' ■ <'t . ..-6 par eudroits; dans quelqucs-
■ ' •' d'un vert pâle. Ces ornements,
; . ■ du V>\1. devaient être du
- I"» inscriptions recueille»
licaces à I«lar, reine de
• lui de l'Aphrodite assy-
\ "TiTiroD 9 mille* de Ninirod. M. Rassam dé-
. . j _- _ . . ,1. ■ .. , ,( u„ go.
t. Sous
1. .i>. .i.; pii-rre
- iarpielle étaient
" ■■■ntenant éga-
au point de
, . , b- nom. les
','1 monarque assyrien
• ver les plus b<'aux mo-
Les inscriptions donnent les
•t ia g'
r,-.zirr.:Ô
' on découvrit des
' . i- Le plus grand
conml' ta ua aJrc dt bois rccoavert de plaques
de brotiïe oil sont gravées les annales du roi. De
chaque côté s'étendent sept bras clinrgéf de bas-
reliifs et nitacbés nu cadre par des dons, de
bronze. Ce trophée, qui est parfaitement conservé,
contient In descrjpii.Mi d'une des campngnes en-
trepri.<es par l'armée assyrienne, en 870, avnnt
l'ère chrétienne. î>ur une des pi npies est repré-
senté le pas«ag'' du Tigre.
Le roi traverse le fleuve à cheval, conduit par
un eunuque, léte nue ; il porte une longue robe
flottante, sn télé est couverte d'une coiiïure lé-
gère. Drrrière le roi marcht'ul deux eunuque.^ qui
portent les armes royales, l'urc et le carquois, la
masse et Tépée. Les chars se disposent h traver-
ser le Tigre ; les cavalier.^ oui mi-< pied h terre et
conduisent leurs chevnux pnr In bride. Au-dessus
de cette !K'^^\\r. on lit ria.-^criiilion : « J'ai traversé
le Tigre. »
M. Rasanm a aussi exi)loré Koyunjik, oii s'éle-
viiil Niiiive, el il n trouvé dan- les palais de Scn-
nnclierib et d'Assur plus de 1 . 'lOO fragments d'ins-
criptions cunéiformes. Dans la biblioliiéque
d'Assur, il a découvert un cylindre portant
12.00(1 ligne.-» d'écriture où sont relaies les évéïie-
inenlM du rèuiie pendant nIiil'I années.
LLs lorii.i.i.s lu: mv'.knks
Los curieuses découvertes de M. Scjili. manu
ont doimé lieu, comme on le sait, h des polémi-
ques assez vives. L'éniinenl érudil regarde comme
extrêmement antiques les sépultures qu'il a mises
au jour. Sflon lui, on a tort de voir dans les .m-
tiquités de Mycènes une iiiflui^nce indienne ou
phénicienne. Il ne croit jias non pins que les Ca-
riens aient |>ris p irt à la conslrnclion de la ville
grceipie. C'est surtout en r.gy|te qu'il rouvicn-
drail de chercher les lypes et les monuments de
In civilisation qui a pu agir sur les premiers habi-
tants de Mycènes, et, |iour cela, il faudrait re-
monter au xvr ou au xvn« siècle avant Jésus-
Christ. De curif'use? analogies avec l'art babylo-
nien méritent aussi d'être signalées. Sur les
cylindres de l'ancien emi>ire de liabjlone, on voit
des hommes ayant une coiffure avec deux longues
cornes, des ffuimes coiffées de turbans el babil
lées de larges pantalons, dont réloffe est divisée
par cinq bandes parallèles ; les vases el les bijoux
de .Mycènes nous offrent des repré^-entations [par-
faitement analogues. I,es relations entre l'Egy[>li'
et Mycènes sont .itteslées par le culte de la divi-
nité lunaire, llérn, sous la forme d'une vache.
Celte divinité est identique à l'Isis égyptienne.
Elles sont attestées par le mythe grec d'Apis, roi
argien devenu souverain de l'R^/ypte et adoré,
après sa mort, dans la vallée du Nd, sous le nom
de Sérapi"»; par les =pbinx d'or, l'o-iif d'Autruche,
le ruban ou uœud de porcelaine qui ont été
trouvés à Mycènes et que l'on voit dans la main
des rois, des prêtres et des grands personnages
de l'Egypte.
A l'appui de fe? opinions, M. S'.hliemann cite
des lettres qui lui ont été écrites par plusieurs
orientalistes anglais. M. Sajer, d'Oxford, croit *
ET DE LA CURIOSITÉ
•247
une action de la Bibylonie sur la région orientale
du ba?sin de la Méditerranée et pen?e que l'art
de graver les pierres est venu de cette iturtie de
l'Asie eu Grèce à une époque que l'on peut fixer
au xvi® siècle avant notre ère. M. P. MahalTy, de
Dublin, est d'avis que Mycènes doit avoir été dé-
traite bien des siècles avant l'année 4G8. Cette
thèse est celle de M. Schliemunn, qui entre, pour
la démontrer, dans des développements que nous
ne pouvons reproduire ici. La haute antiquité des
objets qu'il a découverts lui paraît surtout res-
sortir de ce fait que la représentation de Héra e?l
inie vache ; il est bien difficile d'admettre que
cette représentation eût encore cours an v= siècle
avant Jésus-Christ.
Quant au sixième tond)eau trouvé sur l'empla-
cement de l'agora de Mycènes depuis les fouilles
de M. Schliemnnn, et dont la découverte semble
battre en brèche son système, le savant explora-
teur n'éprouve aucune surprise qu'on ail pu le
rencontrer à cette place; car, d'après lui, le pas-
sage de Pausanias concernant les sépultures d'A-
trée et des compagnons d'Agamemuon égorgés
avec l'époux de Clylemnestre à leur retour de
Troie, ne limite nullement le nombre des tom-
beaux. On a donc tort de chercher dans ce texte
détourné de son sens une objection irréfutable, et
la découverte d'un plus grand nombre de sépul-
tures u'ébr.Tulerait en rien sur ce point les con-
victions de M. Schliemann.
JULES LEVALLOia.
sc,Si6aj>--»~— -
LES ARCRIVES NATIONALES
Les démolitions qui se font actuellement rue
des Francs-Bourgeois, pour l'établissement des
annexes du Mont-de-Piété, vont avoir pour résul-
tat le dégagement de la façade du palais des
Archives nationales.
L'emplacement occupé aujourd'hui par cet édi-
fice réunissait dans son enceinte plusieurs hôtels
souvent mentionnés dans l'histoire de Paris.
La partie la plus ancienne, qui donne sur la
rue du Chaume, fut occupée par la famille de
Clisson, par le comte de Penthièvre et par la
famille Babou de lu Bourdaisière.
Le duc de Guise et le cardinal Charles de Lor-
raine achetèrent en 1356 ce vieil hôlel qu'ils firent
l'é parer.
François de Rohan, prince de Soubise, acheta,
en 1697, l'hôtel des princes lorrains, n'en laissa
subsister qu'une partie, et chargea Le Maire, ar-
chitecte de Mme de Pompadour, de lui bâtir un
palais somptueux. Celui-ci chercha à donner un
ensemble régulier aux divers bâtiments. Les tra-
vaux commencèrent en 1706. La principale porte,
qui se présentait en pan coupé sur l'angle de la
rue du Chaume et du passage, et qui était flan-
quée de deux tourelles, encore debout, fut fermée
pour en ouvrir une nouvelle dans l'alignement
de la rue du Chaume, faisant face à la rue de
Braque. La porte principale fut pratiquée dans la
rue de Paradis.
L'intérieur del'lKMel fut admirablement décoré.
Plusieurs artistt.'S célèbres : Natoire, Buuiher,
C.irle Vaii Loo, Trémollièrc, Bertaut, en lin-nl un
séjour d'une niagniliceuce royale. Tel on le voyait
encore au nitum'ut où la Révolution de 89 eu lit
UUH propriété nationale.
La piécieuse colkclion de litriîs et de docu-
ments que nous devons à la Révolution était au-
trefois disséminée dans un grand nombre d'éta-
blissenu'nts reli;,'ieux et enfouie dans divers édi-
fices des principales villes de France.
Les Arc! ives ne furent d'abunl que le dépôt
des papiers de l'Assemblée constituante.
Par un article de son règlement du 29 juilli-t
17S0, cette Assemblée, en créant rélablissi-mcut,
ordonna qu'on y conserverait les pièces originales
qui lui seraient adressées et l'une des deux
minutes du procès-verbal de ses séances. Ce dé-
pôt fut définitivement constitué, sons le nom
d'Ai'chIvcs nationalex, par décrd du 7 seplenduc
1789.
Ce ne fut iju'à partir de l'année 179:J iju'un son-
gea à faire des Archives le centre de tous les
dépôts appartenant à l'Etat. ElU's furent considé-
rablement augmentées pendant les années 1810,
IMl et 1812. On transporta h 1 hôtel de Soubise
des richesses en telle quantité, qu'il fallut songer
à son agrandissement.
On en aura une idée quand on saura qu'on a
calculé que les cartons et portefeuilles qui y sont
renfermés, rangés les uns à côté des autres,
s'étendraient sur une longueur de vingt-huit
kilomètres.
En 1847, l'extension des archives nécessita l'ac-
quisition de l'hôtel d'Arsy. De nouveaux corps de
logis ont été construits le long de la rue des
Quatre-Fils, pour ce dépôt gigantesque dont l'or-
ganisation a été remaniée par les décrets des
22 décembre 1853, 22 mars et l^- août 1836, et
par règlement de ministre d'Etat en date du
12 novembre 1856.
C'est là qu'on dépose tous les documents d'in-
térêt public dont la conservation est jugée utile,
et qui ne sont plus nécessaires au service des dé-
partements ministériels ou administrations qui en
dépendent.
C'est là que se font les cours de l'Ecole des
chartes. Ciite pépinière de savants, fondée en
1821, a pour objet l'enseignement des sources de
notre histoire et la mise en œuvre des matériaux
de tout genre que nojs ont laissés les siècles an-
térieurs.
Avant d'être à l'hôtel Soubise, l'Ecole des char-
tes se trouvait à la Bibliothèque nationale, qu'elle
quitta à la fin de 1846.
Le dégagement résultant des démolitions dont
nous parlons ci-dessus mettra bien en vue, doré-
navant, la façade du palais des Archives, dont la
restauration a été des plus heureuses, et dont
on pourra alors mieux juger le caractère monu-
mental.
D.
?4S
i A t inu.Mori: pks ahts et dk i.a ci-iui^^itk
BIBLIOGRAPHIE
j :i soplombre : Haiis Makarl,
l''> t'. — 2V : O'H'lqiii's inaltn^s
..tifrifs Uiirand-Kurl'. par M. A. Bai-
- 'i«», 28 : Les industries dn hronze
ti des iiioUux d'ornement, par M. I.nnis
Knault
Lf Tcntp*, 21 soptcniltro : Aquarelles, des-
sins et pravuros A IKxjiosition, par M. Cliar-
les Blanc. — 2 orlohrc. los Koolos i^trangères :
la Russie, par M. Paul Mantz.
In<irj>fn(ionri fct/.^r. 24 septembre : le Salon
de Bruxelles, signé XX.
Le Monitmr utuvcrfrl, 26 septembre : IKn-
seienenient du dessin, par M. Ernest (.liesneau.
— 28. la Damasquine et les armes orientales,
|Mir M. E. Dalloz.
Lf Si(ch\ 25 septembre : la Renaissance au
Trocadèro, par .M. Henry Havard.
Journal de la Jntnesxe. .'^O;»* livraison. —
T'^xte par J. (;iranlin, Albert IMv, Craftv,
Charles Raymond. M"' Zénaide Fleuriot et H. de
la Blanrhère. Dessins : A. Marie, Craftv. (.re-
nier, l'elort.
Lr Tf>ur du Mmdc, 92C« livraison, — Texte :
Récit dun voya^'e à la mer polaire, par le ca-
pitaine r.. S. Nares. — Texte et dessins iné-
dits. — Quinze dessins de Riou.
Bureaux h la librairie Hachette et C', 79,
boulevard Saint-fiermain, à Paris.
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! t-Mfi tn.dessméepar JamesNeale,
-rendu t. — Mytènes, lettres
-Iropp et Haiis Hildebrand.
les Collections particulières
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,],-
— 2S septembre
d'Angleterre, n»
Hall, Thir>k.
,4^, ,;, „../ vi «.ej.u-fnbre : la Collection histo-
"q '-crits à l'Exposition uniTerselle,
P^r J - ^l<*r. — 28 septembre : Lettres de
\* ilkie a Pem- Nursev.
Les anialours d'aï l s.int prévenus qu il y a à
veniire iiti tableau signé (<t daté ;
• DELIA KALEKCHIRI, RCiE 1012. »
S'adresser à Mlle C. R. à "Versailles, rue
Lafayette, i, et pour voir le tableau, chez
M. PLESSIS, huissier, iO, rue Notre-Dame-
des- Victoires, ù Paris.
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La vente de la collection de peintures laissée par M. S. E. M. OPPENHEIM,
' ' '^«rt-sur-lc-Mcin, aura lieu à Cologne le 14 et le 15 octobre, parl'cntre-
- o '^^- Cette collection contient d'excellents travaux originaux émanant
(U maîtres anciens, ainsi que des tableaux modernes très-remarquahles. On peut se pro-
curer le caulogue composé de loi numéros et orné de 10 photographies.
\. M. Heberle (H. Lempertz fils), à Cologne.
I
PM-t. - Imp. F DKbONS «t G*. «, m* du Cn.,.
U Hédacleur en chef, gérant : LOUIS OONSB
N" 32 — 1878
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19 octobre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CLRlOc^liÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE S A M f D I MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette îles Beaux-Arts reçoivent gratincemenf
la Chronique des Aits et de la Curiosité.
Un an
PARIS ET DEPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 fr
NOUVELLES
,*, Voici le programme de la séance publi-
que annuelle de l'Académie des beaux-arts qui
aura lieu aujourd'hui samedi, sous la prési- \
dence de M. Hébert : 1
Exécution de la scène lyrique qui a rem- [
porté le second premier grand prix de com- |
position musicale, et dont l'auteur est M. Sa- j
muel-Alexandre Rousseau, né à Neuve-Maison
(Aisne), le H juin 1833, élève de M. François
Bazin ;
Discours de M. le président et prn:^lamation
des prix décernés en vertu de diverses fon-
dations;
Dislribuiiun des grands prix de peinture,
de sculpture, d'architecture, de gravure et de
composition musicale ;
Notice sur la vie et les ouvrages de M. Heiiry
Labrouste, membre de l'Académie, par M. le
vicomte Henri Delaborde, secrétaire perpé-
tuel ;
Exécution de la grande scène lyrique qui a
remporté le premier grand prix de composi-
tion musicale, et dont l'auteur est M. Clénaent-
Jules B'ouiin, né à Orchies (Nord), le 4 mai
1831, élève de M. Victor Massé.
/, A l'école spéciale d'architecture, les exa-
mens d'admission pour l'année 187S-1879 au-
ront lieu le mercredi 23 de ce mois.
Les argumentations publiques pour le con-
cours général de sortie auront lieu le samedi
suivant, 26, et le jugement des travaux de
vacances, le 1^"^ novembre.
,\ Notre collaborateur, M. de Montai glon,
avait annoncé dans son travail sur la sculpture
à l'Exposition universelle, que M. le duc d'Au-
male venait de commander à M. Paul Dubois,
l'éminent statuaire, la statue équestre du con-
nétable Anne de Montmorency. Les jour-
naux de l'Oise confirment cette importante nou-
velle.
Cette statue sera élevée au-dessus de la
montée des terrasses, dans l'axe de l'allée
gigantesque qui perce la forêt de Chantilly et
dont elle marquera l'entrée.
,% Le gouvernement a commandé une sta-
tue et deux bustes de M. Thiers : la statue,
destinée au musée de Versailles, à M. Guil-
laume, et les deux bustes, destinés l'un à
l'Institut et l'autre h la ville natale de l'illustre
homme d'Etat, à M. Chapu et à M""" Claude
Vignon.
/, VAthenseum donne une nouvelle qui
sera accueillie avec joie par les assyriologues
et, en généi'al, par tous ceux qui s'intéressent
à l'histoire des vieilles civilisations asiatiques.
Grâce aux etforts de M. Hormusd Rassam,
appuyés par sir A. H. Layard, les directeurs
du British Muséum ont obtenu de la Porte un
firman leur permettant de faire explorer à
fond la Mésopotamie. Le nouveau firman ne
sera pas limité, co nme les précédents, aux
localités de Koyoundjik. Nimroudet Ballawat;
il s'étendra aux pachaliks de Mossoul et de
Bagdad tout entiers, et comprendra les con
trées jusqu'à présent inexplorées de la Baby-
lonie méridionale. Tout fait prévoir que
nous sommes à la veille d'importantes décou-
vertes.
.*, On vient de découvrir, dit l'agence Ba-
vas, dans les caves du musée artistique de
Berlin, des caisses contenant de précieuses
mosaïques originaires de Ravenne. Ces caisses
se trouvaient en cet endroit depuis le 17 mars
18i8, et, par suite de la confu^on occasion-
née par la révolution, l'administration du
musée avait oublié de les faire ouvrir.
150
LA CHHOMULlfc: DES ARTS
NÉCROLO GIE
Sir Francis Grant «'•tait m-, ph 1803, ;\ f!:<iim-
bourc. Il fxpo>.» i»oiir la |tr«Mni«'»r«' foir. ou iS;H.
Il ne Urda pa5 à trouvor sa \ou\ ot, um» fois
qu'il Tout trouvtW». on v»^ritabli» Kcossais qu'il
élAit. il no s'en écarta plus. C'était avant tout
un portraitiste. 1^ nature, qui l'avait «louA
d'un irranil talent »i'obsorvatioii ot d'imitation,
|ui «v.iit rofusi- Ion quaiitt'-s rrôalrices et ima-
ginative>. Peu .^ |>eu il lievinl le peintre à la
nio»ie. et peu d'artistes ont vu posi-r <lans leurs
ateliers plus d'illustres personnapes.
On aurait tort pourtant d'exagérer la portée
de ses (Viivres. qui ont réussi, surtout au dé-
but, parre qu'elles étaient de ronsrieutiiMises
études, et parce que sir Francis eut de hou ne
heure la chance détre charpé de portraits iin-
portanls. Ce furent les modèles (|ui mirent
souvent le peintre en relief. .Mais, piqué au
jeu, le peintre redoubla d'elforts et arriva à
mériter sa n^putation. La mort de sir Thomas
Laurence, le grand portraitiste, vint aussi à
pT^int pour sir Francis. Il ne tarda pas .i héri-
ter de la vogue de son devancier, qui avait
immortalisé non-seulement beaucoup rie lords
et de ladies, mais beaucoup de leurs compa-
Îf^nons de high life, je veux dire force chiens et
orce chevaux.
Il est probable que la prochaine exposition
d'hiver, a Burlington Hou-e, contiendra un
Srand nombre de tableaux comiiosanl r<T>uvre
c sir Francis Grant. L'aristocratie anglai;^c
'" ■ ' ~ - •■ ^^ i<,'.|,ondre à l'appel de
et à décrocher ses plus
; - - I- ..Il les envoyer à Piccadilly.
l'f' ; j • ; .ii'^s les célébrités de U dernière
c M «.ut pissé par râtelier de sir Fran-
I ut lui-même au plus haut degré un
; t'r;4nd monde. Il a |)eint les pre-
• d'Etat de son temps, comme
-Iird Derby: d'émments guer-
r ■ I et ll.irdinge ; de grands
Macaulay, etc. Malgré son
■-• ivancé. Il a produit et exposé jusqu'à la
; . • t i! T aTîit encore trois tdics de lui h la
ition. Son nom restera surtout
.frc de directeur et aux hautes
îortcÀiijHi> qu il a remplies à la satisfaction gé-
nérale. Le peintre pourra être oublié prjut-
ètre, mais non le président de l'Académie
royale qui a eu l'honneur d'inaugurer, ou au
moins de restaurer l'usage des expositions
d'hiver, qui ont exercé une si précieuse in-
fluence sur le goût public, en général, et sur
l'école anglaise, en particulier.
(Le Temps.)
LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
, .,..,, ,,. ,. ... „.. ^^^_ ,j...,,ri.li!* fie
1 de Flore. Déjà
- - ; - . - • ,■•■ ■■' ■ .".(iable exposition de
tableaux anciens actoellemeot ouverte dans le»
salles <lii rez-de-chaussée, avec quelle nrdeiir la
direction du nouveau musée s'applique i\ la lAclie
uraiidiose et vraiment pulriotiquo qu'elle t\ entre-
prise.
Kucore quelque temps, et l'on coinnicneerii dans
les salies des étages supérieurs le classement des
objets ncijuis mi donnés ipii ooniposeronl le pre-
mier fonds d'éludé de celte grande école d'art dé-
coratif. M. Le*'Mel, l'arcliilecte du palais des Tuile-
ries, vient d iiiforuier la direcliou du musée qu'il
avait pris ses mesure» pour préparer l'i cet effet
le iireinier étage du pavillou de Flore.
L'iic coiniuission d'acquisition a été constituée
pour choisir à riîxpos.tion du Champ-de-Mar»,
parmi les produit» français ou étrangers, les i>lns
beaux spécimens d'art appiiipié (\ riiiduplrie.
Celle commission o maintenant presipie achevé
sa lAi'he. lilie n acheté |>our ]»rés <1(î 20.000 francs
d'dhjels, sarrélanl exclusivement à ceux qui, par
leur caractère typique, la qualité du travail ou
de la luulière, oui paru digues d'être olîerls eu
modèles à no? ouvriers français.
Mais cequi prouve comhieu le nouveau musée était
désiré par les fahricants de notre pays, c'est l'accueil
enthousiaste que ceux-ci lui font, coin prenant
qu'il est desli:ié à exercer une inllnence sérieuse
sur l'instnictiou de leurs ouvriers cl sur le goût
du public, comme cela est arrivé en Angleterre,
grAce au South Kcnsington Mtixcnm. Un grand
nombre d'entre eux ont spontanémenl et géné-
reusement offert des spécimen» de leur fabrica-
tion. Nous citerons principalement M. Deck, notre
célèbre céramiste, qui donne au Musée des arts
décoratifs pour six ou huit mille francs de pièces
sorties de son atelier ; la maison de blanc Meus-
nier, qui offre une nappe d'une valeur de trois
mille francs, re|irésenlaul un tableau de M. Ma-
zerolle, etc., etc. M. Pierre llaffner, le fabricant
de coffres- forts, a donné un coffre qui est une
merveille de serrurerie et de mécanique. C'est
un meuble de style Heiiaissancc qui, outre les
mérites spéciaux de la fabrication et les difficul-
té» de comhi.iaison» servant à fermer ses triples
portes d'acier, préssute une rare élégance de
form c .
Tout le monde, on le voit, comprend chaque
jour davantage l'imporlance de la nouvelle créa-
lion, et ce ne sera pas un des moindres bienfaits
de 1 Exposition de is7s d'avoir coiilrihué à faire
établir en France un Musée des arts décoratifs
dont grand nombre de pays sont déjà dotés.
VINGT-SIXIÈME EXPOSITION MUNICIPAtE DE ROUEN
Bien que l'exposition des beaux-arts, dont les
porte» se soiil ouvertes le I»' octobre, soit plus
nombreuse qu'aucune de celles qui l'ont pré-
rj-.déa, il nous semble qu'elle doit laisser, vue
dans son ensemble, une impression première plus
favorable.
Ce n'est pas qu'en l'étudiant quelque peu on ne
découvre un grand nombre d'œiivre» hfttive» et
de peintures de [lacotille destinées à courir d'ex-
position en ex[»o=itron jusqu'à ce qu'elles dispa-
raissent on ne Fait ort, car tout finit par trou-
ver acheteur à la longue.
n y a moins de portraits que d'habitude, et de
ET DE LA CURIOSITE
2'Sl
portraits prétentieux surtout , ce qui e?t déjà
quelque chose ; mai^, par coutre, il y a moins de
paysages remarquables, ce nous Sfuible, qu'aux
dernières expositious.
Enfin, quel qu'en soit le motif, l'impression est
bonne.
La grande peiuture est toujours rare, mais
parmi les artistes qui s'y sont essayés, nous au-
rons à citer tout d'abord M. Zacliarie, avec une
scèue de la Divine Com die ; M^io Salles-Wagner,
avec une es|)èce de résurroctiou des morts aux
Aliscamps d'Arles; M. Barrias, avec la Fée aux
perles, femme nue qui est bien un peu longuette;
M. Dantau, avec une imitation un peu trop litté-
rale d'un dessin de Pruii'hou; MM. Julian, Go-
mont, Coessin de la Fosse, Laporle, Devos,
avec des études d'hommes i-t de femmes plus ou
moins heureusement transformées en tableaux.
Dans le genre proprement dit, nous retrouvons
M. Landelle, toujours fidèle à nos expositions ;
Mlle Rougier, une nouvelle venue qui traite avec
beaucoup de charme les sujets du xvuc siècle ;
M. Gilbert, qui peint d'une touche si grasse et d'une
couleur si juste de petits sujets familiers; M. Ja-
couiin, dont la grande composition est un pré-
texte à jouer de la couleur à grand et bruyant or-
chestre; M. A. de Boucherville, qui m^!t, au contraire,
une sourdine à sa couleur pour nous montrer une
assemblée du grand monde au temps du Direc-
toire ; M. Lesrel, qui a traité avec un peu de dureté
le portrait eu pied d'un enfant qu'on dirait une
infante, et avec beaucoup de brio un morion de
fer damasquiné du xvi^ siècle ; M. Jundt qui, sur
les Bords du Rhiv, nous fait voir des Alsaciennes
bloudes parmi les roseaux et dans les vapeurs du
matin, qui sont aussi fraîches qu'elles, un des
meilleurs et des plus solides tableaux qu'ait peints
cet Alsacien amoureux des chairs nacrées; M. G,
do Cool, avec une Sortie d'église en Espagne,
d'un effet un peu étrange, rnais qui n'est pas
sans qualités ; M. Forcade, dont les personnages,
bien dans l'air, sont enveloppés de l'atmosphère
grise delà Fin de la Journée; M. Ed. Hédouin,
dont le Marché aux cochons emprunte beaucoup
de pittoresque aux costumes des paysans de
Saint-Jean-de-Luz; M. Lahaye, dont les figures,
traitées un peu en impressionniste, sont cependant
d'une justesse de ton remarquable.
Le public, que le sujet intéresse avant tout, qui
veut savoir 1' « histoire » du tableau qu'il voit, et
que l'on appelle assez improprement « httéraire »,
puisqu'il manque souvent de littérature, ce pu-
blic, ami des émotions douces et sentimentales,
pourra les éprouver devant les Fleurs de la Patrie
de M. Barrias, devant la petite saltimbanque,
Seule au Monde, que Mn^ M Ruffo nous montre
méditant la fugue que M™e Chaumout raconte avec
tant d'esprit dans la Cigale.
M. Defaux, qui nous avait envoyé jadis de si
beaux paysages, en a encore exposé, mais de
moindre importance, et puis il a voulu nous mon-
trer que peindre un plat d'huîtres tout humide
de l'eau de mer n'était pas une œuvre de sorcier,
qu'un simple paysagiste pouvait y prétendre, et
il y est arrivé du premier coup. Ceci, d'ailleurs,
ne fait aucun tort à celles que M. Bergeret nous
a expédiées, en compagnie d'une friture de bar-
billons exécutés avec l'aisance qu'on lui sait, ni à
celles de M. Claude, car notre exposition a l'air
d'un concours d'ostréiculture.
Les natures mortes, puisqu'il nous est arrivé
d'en parler, sont, comme à l'ordinaire, nom-
breuses, et parmi elles nous devons signaler
quelques tableaux de (leurs de M. Biunner-
Lacoste, de M. Quost et de M. G. Thurner; les
animaux de M. Lecleire; le Chevreuil perdu, de
M. Vuagnat; Souvenir de Morestrel, de .M. Julien
de la Rochenoire, qui est toujours fidèle aux
pâturages normands; et les chiens de M. Mermann
Léon.
Les portraits sont peu nombreux, avons-nous dit.
M. Melotte en a exposé un de dimensions peu
considérables; M. Gislain, un autre qui est très-
étudié; M Givon, celui d'un ami costumé à
la mode du xvi" siècle, et M. Genty, celui d'un
cheval accompagné de son jeune cavalier dans les
proportions de la nature.
Quant aux paysages, en outre de celui de
M. Defaux, nous signalons tout d'abord la Plage
de Viiters, œuvre des plus remarquables de
M. Guillemet; le bois de M. Ifemhart; le Parc de
M. 'Véron; la Mare de M. L. de Gallaix; le (.ué de
M. Barillot; le sous-bois de M. Allongé, et même
les Bois noirs, ainsi nommés, sans doute, parce
qu'ils sont tout blancs, de M. P. Jacomin.
Dans cette rapide revue, nous oublions bien d<»3
œuvres, nous contentant de signaler auj(jurd"hui
les tableaux qui nous ont frappé tout d'abord.
La section des dessins est importante autant et
plus même qu'à l'ordinaire. Les porcelaines y
tiennent une place importante, fort malheureu-
sement, car il y en a peu de recommandables.
Parmi les dessins, nous signalerons les fusains
de M. Allongé et ceux de M. Max. Lalanne, surtout
le Quai de Bordeaux, les dessins élégants de M. de
Curzon et de M. Bellel, les vues de Paris de
M. Brunet-Desbaines, les aquarelles de M. Lahure
et de M.Wyld, les beaux pastels de M. Galbrund et
les études' de MM. Carpentier et Zacharie, les
portraits, enfin, de M. Tourtin.
L'eau-forte s'est « affirmée », comme on dit au-
jourd'hui. Nous ne savons p:.s trop, il est vrai, ce
que cette expression signifie; mais on s'en sert,
et nous faisons comme les critiques nos con-
frères.
Elle s'affirme donc par les nombreuses vues de
Rouen que M. Nicolle exécute d'une pointe large
et vigoureuse; par les vues de deux de nos monu-
ments que M. J.Adeline a peut-être un peu trop tra-
vaillées; par une copie lumineuse d'après Turner,
par M. Brunet-Debaisnes; par une forêt sous la
neige, de M. E. Lefebvre, qui indique des progrès
considérables, et par les estampes d'un noir si
velouté que M. Max. Lalanne a exécutées d'après
lui-même et d'après quelques peintres.
La section d'architecture ne compte guère d'ha-
bitude; cette année cependant elle est doublement
intéressante en ce qu'elle nous montre les études
de deux monuments construits dans notre ville.
L'un, par M. J. Adeline, le monument commémo-
ratif de M. Pouchet, dont le buste très-ressemblant
a été exposé par M. Devaux ; l'autre, l'é^tlise
Saint-Hilaire, que l'architecte de la ville, M. L. Sau-
vageot, vient de construire dans un style transi-
toire entre le xu^ et le xui^ siècle, robuste et
énergique.
La sculpture, par laquelle nous terminons, est
généralement de peu d'importance. Aussi ne trou-
vons-nous guère à signaler que le buste en marbre
de M. Buquet, le généreux fondateur de l'asile
252
LA CHRONIQUE DES ARTS
Saint Paul, par M. Fxilconis; le Crti'atirr et ta
B'tcrSttntf. prou|»^ do pranJtMir inMurollp cliin
beau uunivo«>cnl. par M. A. Le Du.-, plaoi'" sur
l>*,-ahor dhoniu'ur de llKMol-de- Ville; les un^-
dâillons do M. V. Potor. et la Fill'-llr. de formes
encort un peu en(;<»rjiees. par M. Vnsselol.
M. riraillou, dans ses pelils gniupes, clierclie les
couleur» de la nature. Nous le pn^fi^rons lorsquil
•Vn tient k la teinte rosée de la terre cuite
No» pistes uormands. et panui eux les artistes
rouennais, dont nous avons «li'-jÀ cil»^ quelques-
uns, ont iris une part importante à l'Kspo-
silion. plus par le nonil»re peut-t'^trc que par
le mérite do.< œuvres. Plusionrs, orpendanl, n^-
riaiuent un uamen qu'ils nous permettront d'a-
journer. Nous n'avons eu d'autre priMention
aujourd'hui que de faire une revue ^M^iérale d'une
exposition qui renferme un certain nombre d'œu-
Tre« robustes et remarquables.
(Journal de Boum.', Ai.frei> DancBi..
LA COLLECTION MOTTELEY
A LA BIBLIOTH^l'B OU LOrVRS
Le second volume de l'inlêressanl ouvrage que
notre collaborateur .M. Marins Vaehon a entre-
pris: L'Inventaire des œuvres d'art détruites pen-
dant la guerre franco-allemande et pendant la
Commune, va paraître dans quelques jours à lu
librairie A. Quantin.
Ce volume est consacré à 1 incendie de la Di-
Kli.th.' lue du Louvre et contient un inventaire
;••? ouvrages qui composaient la célèbre
;, bibliographique Motleley, qui en faisait
parue. Il sera illustré d'une planche très-curieuse:
la reproduction photographique de la lettre ini-
tiale d'un des plus beaux manuscrits qui aient été
détruits, les Croniquet et Gestes des très hauts et
tris tortueux faits du très chrestien roi François
premier de ce nom.
M. Marius Vachon met à notre disposition b-s
épreuves de ee volume ; nous en extrayons le
cbapitre relat'f & la collection Motteley:
L'une des plus précieuses collections de la
bibliothèque du Louvre était la collecUon
Jlottelev, fonn< c [»ar le célèbre bibliophile de
ce nom. Elle se composait de plus de 2.000 vo-
lâmes, tous remarqualdes soit par leur re-
liure, soit par leur rareté, ou pour avoir
appartenu à de grands personnages, rois,
reines, inncesses de France, à de célèbres
bibliophiles, etc. Mais c'est particulièrement
au point de vue de la reliure que c^'tte cullec-
lion avait un grand prix et était admirée des
amateur: ; on j rencontrait les reliures types
les plo'* rares et les plus splendides depuis le
xvr M^cie jusqu'à nos jours, chefs-d'œuvre de
Le Gascon. Duseuil, Derome, Bojet, Padeloup,
Pargold. Bozérian, Duru, Cape, Thouvenin,
Baazonne ; reliures en bois, avec fermoirs
en coiTre, en bronze, mosaïques, incrusta-
tions; reliures en parchemin, telles qu'elles
étaient lors*|ue l'ouvrage sortait de la librairie
def Elzévirs ; reliures historiques, avec armoi-
ries. ehitlVes, devises, oti\ (".'était, on nii mol,
un véritable mn>ée de reliure |in'.<(ine unique
au mont!'.
Los ouvrages (pio roroin raient ces incrvoil-
lousos roiiuro^ n'iMaiont point indignes do leurs
parures pnneiéres, cl l'admiration se parta-
geait entre l'intérieur et i'extérionr. Il y avait
lA une rollortion nombronso ilo précieux clztS-
virsdo lapins incontostal>le anihonticité, entre
autres : Vllorncc, le Tacite, le \'>»v//7e. du
comte d'iloym ; le Procéa de Charles Siuart
(rAui/ldcrrc, oxem|)lairo dit do Coligiiy, des
Ovide, dos Séiiéque, dos Pétrone, dos Lncain,
dos Virgile d'une conservation parfaite ; le
lialnlais du cdiiile d'Iloym ; VOviilr de Longe-
pierre, les Vroplit^tiiH de yostraduwiis, la /jj7»/c
Iti't.raiquc on V volnnies, VAppini et Vlhstoire
romaine de Hobcrl Lsticnne, l.i J{//(/r (lIKw) de
François Kslienno; lo Novum Trstaiiimtum, \e
Xcnophon.\'M\ (exemplaire du comlc d'Iloym),
de Henri Ksiicnne ; le l'Iaufc (1522), VAusone
(l[il7), le LiiTC duCourtisan (ili'tl) des Aide ;
les Contes de La Fontaine (179:J), le Jioilrau
(1781), le Corneille (1783) de Didot; des gothi-
ques comme les Faits de rnaitrc Alain Char-
</cr (l.'ili).
Pour former la collection des eizévirs,
M. Motteley avait mis quarante ans, parcou-
rant rEurojic eiilière, fouillant dans leurs
moindies recoins la Ilullando, rAllomagne, la
Hongrie et la Belgique. Pas une bibliolbèijue
un lieu imporlanle, i)as un magasin de librai-
rie ne lui avaient échappé. Aussi l'infatigable
et ardent bibli(i|iliile avait-il acquis en cette
matière une rare compélencc et une science
profonde, science dont il a tracé les règles
dans divers ouvrages qui sont devenus le bré-
viaire de tous ceux qui s'occupent de biblio-
graphie. Il avait divisé cette collection en
trois parties :
1* Les eizévirs authentiques avec ou sans
nom, par ordre chronologique et par imprime-
ries, .Vmsterdam, Leyde, Utrecht;
2° Les faux eizévirs ou pscudo-eizévirs sor-
tis de diverses imprimeries de Hollande, de
Belgique, d'Allemagne et de France;
3° Les petits livres imités des eizévirs, avec
leurs formats, leurs caractères et leurs fleu-
rons.
Les dédicaces, ex lihris, armoiries, portaient
les noms suivants : François I"', Henri 11,
Henri III, Diane de Poitiers, Henri IV,
Louis .Mil, Anne d'Autriche, Marie-Thérèse
d'Autriche, .Marie Lecszinscka, Alexan-
dre VII, Grégoire VII, Pie V, Napoléon I"',
comtessse d'Artois, M°"= de Pompadour, S6-
goier, Grolier, comtesse de Verrue, Choi-
seul, cardinal Alexandre, Letellior, cardi-
nal de Noailles, de Thon. d'Hozier, Colbert,
duchesse d'Angouléme, .M"'' de Mainlf^non,
cardinal Mazarin, maréchal d'Eslrées, cardinal
Albain, Giotius, cariinal Salviali, ,Marie-An-
toinett", etc., etc.
La section des manuscrits comprenait des
richesses nombreuses. Nous citerons entre au-
tres raretés :
Un manuscrit de la Cité de Dieu de .saint
Augustin, daé de 1476, Florence, avec minia-
tures; un Virfjile du xv« siècle ; un manuscrit
j sur vélin, ayant appartenu à Anne do Bret*-
ET DE LA CURIOSITÉ
253
gne ; un Traité de qéomotrie par Léonard de
Pise, écrit au xiv^ siècle; un Horace in-folio,
du milieu du xii^ siècle; les Evangiles et
la pasion de Jésus-Christ, manuscrit avec
peintures de style byzantin, dn ix* siècle; un
E'oangéliiu7'C du x^ siècle; un antre du ix^ siè-
cle, avec canons or et couleur en style byzan-
tin, oifert à Agobart ; un Extrait des offi'-es de
Cicéron, dédié à Enœas Syivius, le papo Inno-
cent II; une Bible du xiii'' siècle ; un Horace
du xii" siècle; les Tables asti ouomiques du rid
Alphonse, du xiii® siècle ; les Campagnes de
Louis XIV, avec plans de ville coloriés et des-
sin en tète de la campaçne de 1G92; un ma-
nuscrit, en langue basque de 14b2; des Chartes
nombreuses et des Portulans très-bien con-
servés.
Grâce à des documents privés dont nous
avons eu communication, il nous a été possi-
ble de dresser un catalogue complet de toutes
les richesses bibliographiques et de les sauver
de l'oubli.
M. Motteley avait, de son vivant, légué au
pays sa collection bibliographique.
Voici le texte de la clause de son testament
relative à ce don :
Je donne de mon vivant, et, en cas de mort pré-
maturée, je lègue à la iiatioa française, sous les
auspices de M. le président de la République, ma
remarquable bibliothèque, à coodiliou :
1° Que le gouvernement la fera {ilacer dans une
galerie ou salon portant cette inscription : Musée
bibliographique formé par le bibliophile Ch. Mot-
teley;
2" Qu'il n'y sera introduit d'autre livre ou ma-
nuscrit que ceux que le donateur y pourra ajou-
ter de sou vivant;
3° Qu'il sera construit, dans le local où elle sera
établie, un longue montre en acajou, avec glaces,
propre à recevoir le plus nombreux et le plus
beau musée de reliures exécutées depuis Louis XII
et Anne de Bretagne, jusqu'à nos jours, qu'il y ait
bien certainement en Europe.
Quant à moi ou à ma famille, je laisse à la gé-
nérosité du gouvernement d'agir coinuie il l'en-
tendra, lui offrant en outre, aulant que mou âge
et mes forces me le permettront, d'ê!re le conser-
vateur honoraire de ce musée, jusqu'à mon décès,
mais avec l'aide d'un employé ou sous-conserva-
teur, rétribué, qui pourra me suppléer au besoin.
Après la mort de M. Motteley, le gouverne-
nement fut invité à entrer en possession du
legs princier du savant bibliophile. Pour nous
ne savons quels motifs sérieux, le directeur de
la Bibliothèque nationale, qui était à cette
époque M. Taschereau, refusa d'ouvrir les
portes de cet établissement à la collection
Motteley. Le gouvernement la proposa à la
Bibliothèque du Louvre, dirigée par M. Bar-
bier, le fils de son illustre fondateur. M. Bar-
bier accepta avec empressement. Cimformé-
ment aux intentions du donateur, un corps de
bibliothèque fut affecté à la collection Motteley,
et l'on installa les volumes dins des vitrines à
hauteur d'appui, de manière à ce que le pu-
blic pût aisément les voir et étudier leurs su-
perbes reliures. Un bu.ste de M. Motteley était
placé au centre de ces vitrines.
Toutes ces merveilles do typographie, tous
ces chefs d'o-uvre de re iure ont été anéantis.
En quelques minutes, le feu a réduit en cen-
dres celte collection précieuse que la patiente
et infatigable érudition d'un bibliophile avait
mis quarante atis à formisr, voltitne par vo-
lu.me. II n'en reste plus aujourd'hui ([ue le
souvenir, souvenir doidonrenx (jn'aggrave en-
core cette triste pensée que I on m- peut im-
puter cette perte immense à un caprice du
hasard on à des circonstances indépendantes
de la volonté hunuiine. 0 sombre et néfaste
é|)oqne où il a été donné au monde stu|iéfait
de voir ce spectacle navrant des compatriotes
de G(ethe et de Schiller, détruisant à cou|»s
d'obus la Bibliothèque de Strasbourg, et de
Français, brûlant dans un moment de folie
la Bibliothèque du Louvre ! Mais ne ravi-
vons point les blessures qui saignent encore
au cœur de tous ceux qui aiment notre France
et de tous les amis des lettres. Celui qui a mis
le premier le feu au Louvre ne savait peut-être
point lire, et le canonnier qui a pointé la pre-
mière pièce sur le Vieux-Temple de la cité al-
sacienne pouvait être un docteur es sciences
philosophiques.
]\L\niLs Vachon.
l'art et la littérature
La cinquième série des Etudes sur la littéra-
ture cordemporaine, de M. Edmond Scherer,
vient de paraître chez Calmann-Léyy. Le
Temps en a extrait une intéressante disserta-
tion que nos lecteurs nous sauront gré de re-
produire. M. Scherer part de ce point de vue
qu'en apparence tous les arts s'adressent à
l'esprit et qu'ils renferment par conséquent
un élément littérnire. Cela n'est vrai, ajoute-
t-il, que dans une certaine mesure; il y a des
di.Mincti.ns à faire. Le propre de la littérature
est de s'adresser rfjVecfcmenf à l'esprit. C'est un
art dont la matière est le langage; or, le lan-
gage ne fait qu'un avecl'idée; c'est une forme,
mais une forme si légère, un voile si transpa-
rent, un intermédiaire si indépen<lant par lui--
même qu'il ne saurait avoir de valeur à lui
seul. Prenez la poésie dans ce qu'elle a déplus
imagé, l'éloquence dans ce qu'elle a de plus
émouvant, l'esprit dans ce qu'il a de plus im-
prévu, vous ne pourrez jamais séparer l'ex-
pression de la pensée, la forme du fond, la
parole du sens. II y a sinon identité, du moins
indissoluble union entre les deux choses, et,
à les considérer à part l'une de l'autre, elles
vous échappent toutes les deux à la fois :
« Il en est autrement, dit alors le critique, de
la musique, par exemple, et de la peinture. Ces
deux arts ne s'adressent à l'esprit qu'indirecte-
ment. S'ils arrivent à l'idée, c'est par le senti-
ment, et le sentiment même, ils ne le produisent
qu'au moyen de la sensation. C'est de l'ébranle-
ment physique qu'ils partent. On est d'accord, si
je ne me trompe, à le reconnaître : la forme la
m
LA AittHOMQUE DES AUTS
plus «ppropri^^ et la plus élevtV il? la uinsiquo
pjt 1. ,,, v ...,• iu$lriim<-nl lo, et cvllpci iw .«ni!
j«'; *v>» j;«Wiio que quaiui, au lion d'ac-
fou. .» i«'xif> tioril ou dianU^ , ollo n,
coiiun<> «laus la Minphoiiie, la pleino liluTli^ do
la f.i:it.A!*:.v
fM ici jVa appelle h IVxp^riencp
J' nal.'urs, que le vrai moyen de jouir
d'un coucerto ou d'uue symphonie n'est pas de
chercher à Iraduin* au fur el à mesure les pen-
sifs du c<>mjv-v«iteur, de cben-lier dans ses effets
de» idée* pn-ases. mais plutôt de livrer, pour
ainsi parler, son organisme ,\ la pnissaneedu sou.
de r>'*!f*r p;»«<)f «oti» IVinolion, de laisser le sens
de
d^I
-i tant est qu'on arrive à le
.-•er tout seul des sensntiocs
•l Jt ui' pas en vouloir h cette obscu-
vairue. à 1 incertitude des intentions, ii
<les interprétations possibles, con-
priviléffe d>; la musique est préci-
-•III :.{ ,].■ ,]ire les choses qu'aucun autre langage
ne peut exprimer.
' El de même pour la peinture. Elle aur=si,bien
que dans un moindre dej;r«''. a sou langage pro-
pre : elle aussi ne parle à l'esprit que par la sen-
sation ; d'elle aussi on ne saurait jouir, si l'on ne
commence par comprendre et goiHer ses moyens
d expression pour eux-mêmes ; ajoutons enfin
que. dans I un et dans l'autre des deux aris, telle
est la valeur de la matière dont ils se servent
qu'elle suffit à elle seule à la délectation des con-
lui&seurB.
• Ainsi, à la différence de ce qui a lieu eu lit-
térature, il faut reconnaître, dans la peinture et
dans la musique, un côté technique ou de métier,
ici la mélodie et 1 harmonie, là le dessin et le co-
lori», un élément qui peut se séjiarer de rid»^e u
exprimer, qui a son prix par lui-même, qui suffll
è constituer une œuvre d'art et auquel, par consé-
quent, le sens littéraire de lœuvre doit se subor-
donner, tandis qu'il ne saurait, lui, se subordon-
oer à rien.
« D faut avant tout, en effet, que la musique
jue et que la peinture soit de la
- aller plus loin et admettre qu'un
■' •' œuvre d'art considérable,
y préside, témoin les A'ocw
i >• ronèse, tandis que la préoccu-
• a été s<^.uvenl fatvile à la peinture,
... I,. (jç pQ^ jours, presque toute
.'ocbe et d Ary Scheffer. Je ne
la réflexion, même appliquée
le» du métier, ne nuise pas à
• la seul qu'elle en exclut la
port*- atteint*! & l'intuition pitto-
•ij! dit'-.
ns. c'est qu'il faut un
i "• pour tenir cette ré-
flexiou ku equiiiJire. (jui n'a éprouvé quelque
cbo»e de ce que je veux dire en présence des
oorra^je» de c« Poussin dont Delacroix a si bien
dit qu'il « crève d" 'nor^,;. du cMé de la composi-
tion • ? Et hé' me, dans ses Stances et
«es carton» d*^ .. dans VEcoU (TAthnies
et la bùpuie d. buim-Socremrnt , ce» chefs-
d'œuvre de la yteinture de style, ne noua donne-
t-il pas I ri qu'en marquant l'apogée
dune c^,- \i- larl , il en a en même
temps marqrjf ..-s ..«-faut» el pré[.aré le déclin ?
N'y »rt-il paa là le germe, je dia le germe, de la
aax
1^
fort
décadence postérieure ? La peintiin', iirrivéeii cet
excès de pensée, ne devait-elle, pas revenir à
riiupression iuimédiatc sous peine de périr ?
" Eu lésiimé, el pour établir iicltiMni'iit un
grand iirineipe, nous dirons : la furiue dans l'arl
d'iTrire doit êlrc assujettie au fond, et la lenta-
livf lie lioiiner an style une valeur imlépendante
trahit les liltéralures de décadence; dans la nui-
sique. an conlraire, et dans les ails plastiques, le
fond est assujetti à la forme, et c'est lorsipie le
fond nu la pensée tend à prédominer que l'ail
coinnicuce à dégénérer. »
BIBLIOGRAPHIE
! Lks AUT8 A I.A coi'ii ORS PAi'Ks pendant le xV el le
I xvi» siècle, recueil de documents inédits tirés
des archives et des bibliotl'éiiues romaines, par
M. Ki'(;ÈNE .MiNT/, bibliothécaire de l'Ecoli! na-
tionale des Ueaiix-Arts. Paris, Thoriu, 1 vol. iu-
«» de 364 pages.
Premiàic partie: Martin Y-Pie II (l/il7-l'iG'i).
Nous soninies heureux de signaler à nos lec-
teurs la mise an jour de la pninière partie du
grand travail de AI. Eugène Mi'inlz sur la Renais-
sance h la cour des Papes, d'abord, parce que
toutes les patientes recherches que iionrsuit dans
le domaine de l'érudition artistique notre excel-
lent collaborateur, naguère membre de l'école
française le Rome, aujourd'hui bibliothécaire du
l'Ecole des Beaux-Arts, méritent ])leiiienient de
fixer ralteutioii. ensuite parce que le sujet em-
brassé est «les plus vastes el des plus intéressants
dans l'histoire de l'art. La Gnzctlp, en outre, a
récemment publié en substance el comme en rac-
courci quelques-uns des ciiapiircs les plus cu-
rieux de celte publication. Nos lecteurs peu-
vent juger de l'iinporlance el de la solidité du
travail définitif par ces fragments. Nous n'avons
pas besoin de faire remarquer qu'une grande par-
tie des mat'-riaux mis "en rniivre sont inédits.
M. Miinfz a employé son séjour à Rome à dé-
pouiller le plus qu'il a pu des archives romaines,
du moins celles qui étaient à sa portée ; car on
sait que les archives vaticane» sont à peu prés
iùaccessibles. Ce qui lui a manqué dans les docu-
ments manuscrits, souvent dispersés et fort peu
noiubrenx, il l'a com[ilélé par une compilation
très-sagace des auteurs contemporains el de tous
les ouvrages modernes fonlenanl des documents
publiés ; il s'est aidé notamment den grands tra-
vaux de l'illustre érudil italien, M. .Milanesi.
Ce i)»"emier volume contieut les papes Martin V,
Eugène IV, Nicolas V, Calixte III et Pie II, avec
des notices spéciales, en dehors des documents
eu.x-même9, sur tous les grands travaux d'archi-
tecture, de peinture, de sculpture, d'orfèvrerie,
de tapisserie, etc., exécuté» par eux, «oit li Rome
ou dans les environs, soit h Florence, soit à
Sienne.
L. <;.
L's Viriu Al il ilu Feu, i»ar Claudius Popelin.
Paris, Alph. Lemerre, 1878.
M. Claudius Popelin, l'habile émailleur, le pein-
tre épris de larl des Limosin, des Courloy et des
ET DE LA CURIOSITÉ
25S
Penicaud, vient de publier im livre qu'il a illus-
tré de sou crayon et Je sa i)lume, je dis ilhisIrA
de sa plume, car sou lanija^^e est imapé ; il a des
prosateurs du xvi" siècle le tour ingénieux, l'ad-
jectif coloré, le mol d'étyin )logie grec(iui', l'allu-
sion mythologique. Ce n'est pas un pédagogue
qui raconte, encore moins un pédant, c'est quel-
que artiste familier de Palissy et de Ronsard en
qui se mêlent la poétique de celui-ci et la prose
substantielle de celui là. On le croirait; mais non,
Claudius était un des bons amis de Gautier et il
a hérité du hou Théo son goût pour les précieu-
ses ciselures du vieux langage.
La pré'face est un petit chef-d'œuvre eu ce style
et le reste du livre, bien qu'écrit de façon plus
intelligible au vulgaire, demeure un pur régal
pour l'amateur.
C'est, de plus, une instructive grammaire _ des
arts du feu. M. Popelin analyse le Verre, VÉmail
et la Terre ; il eu dit l'origine, les vertus el l'his-
toire. C'est une trilogie que persouuifient Venise,
Limoges et le duché d'Urbiu.
Les gourmets de bou style, les curieux de bel-
les choses, les amants de bien faire liront ce
livre qui plaît aux yeux, à l'esprit et à l'oreille. Il
vient à point en ce temps où ressuscitent les
vieiix arts du feu, et oii verriers, émailleurs et
céramistes ont la faveur des geus de goût.
FF.
Mes médailles. — Les médailles d'en face : Notes
sur l'Exposition universelle^ par Camille Le-
monnier; petit in-S" de 1/|4 pages. — Librairie
générale, 72, boulevard Haussmaun.
Il ne s'agit pas, comme on pourrait le cro're,
d'un pamphlet-réclame lancé par le propriétaire
de la vitrine qui est au coin... d'une saUe du
Trocadéro. C'est le récit d'un examen non rapide
à tra ers la peinture, fait par un écrivain qui
voit clair et qui s'exprime avec hardiesse dans
une langue fortement imagée dont les lecb urs de
la Chrojiique ont pu maintes fois apprécier le ca-
ractère original.
M. Camille Lemonnier s'arroge le droit, qui
appartient à to ^t bon juge, de décerner des cou-
ronnes. Tant pis pour les médailles d'en face, si
elles ne figurent pas sur la liste du spirituel cri-
tique ; le caractère effectif, officiel qui les relève,
leur conservera toujours uae certaine valeur aux
yeux des artistes qui les ont obtenues.
Publications de la maison A. Quantin
Les éditions luxueuses soignée^ des chefs-d'œu-
vre de notre littérature se succèdent sans relâche
dans la librairie de M. Quantin. — Nous annon-
çons aujourd'hui une élégante réimpression des
Contes de Voisenon. Cette édition, publiée dans
un format in-go anglais, sur vergé de Hollande,
est précédée d'une longue et intéressante notice
sur Voisenon, par M. Octave Uzanne, unjeune éru-
dit bien connu des bibliophiles, et est ornée d'un
portrait par A. Lalauze et deux vignettes fineoient
gravées par A. Mongin.
Le second volume de cette jolie édition des Pe-
tits Conteurs du dix-huitième siècle u'esiT^aiS moins
bien venu; il renferme les Contes du chevalier de
Boufflers, ces nouvelles charmantes d'un littéra-
teur mi(!ux informé que ne l'était Voisenon eu-
rent nue vogue iounense au xviiio siècle; rien
n'empêche qu'il en soit de même aujourd'hui que
les délicatesses du style el l'esprit oui rcjtris la
place qui leur est due dans l'estime des biblio-
philes. MM. Uzauue et Lalauze sont encore les col-
laborateurs de M. Uuaiitiu dans cette heureuse
réini[)ression.
Voici enfin le roman de Cazolte, tant de fois
édité et qui ne cessera jamais de l'être : le Dia-
ble amoureux. Cette nouvelle édition est présentée
par M. Pons dans une excellente el instructive
préface, où les rapports i)énibles, et ruineux |)Our
lui, que Cazolte eut avec l.!S Jésuitbs soûl spiri-
tuellement racontés; on y trouve aussi do curieu-
ses lettres, jusqu'ici inédiles, de Laurent Ricci, et
une bibliographie des œuvn-s de Cazolte. L'ou-
vrage est illustré de figures grotesques attribuées
à Moreau et d'euiétes finement gravés h l'eau-forte
par M. Buhot.
La Bibliothèque de luxe s'est enrichie d'un vo-
lume moins connu el qui n'en est pas moins cu-
rieux à lire : Valérie, par M™" de Kriidener. C'est
par excellence le livre dos dames : s'il est vrai
qu'elles soient sensibles à leurgropre glorification,
son succès est assuré. M. Quantin n'a rien négligé
du reste pour que le volume fil bonne figure
entre les mains de ses lectrices ; l'édition est très-
belle et s'ouvre par un brillant portrait de l'auteur
gravé par M. Maurice Leloir, ainsi que les autres
vignettes à l'eau-forte qui accompagnent le texte.
Enfin, pour clore dignement cette revue trop
rapide des publications nouvelles de M. Quantin,
nous avons un livre qui nous intéresse plus parti-
culièrement et par son sujet, Inventaire de la
Duchesse de Valenti7iois, et par le nom de l'auteur.
M. Ed. Bonnaffé n'a pas besoin de recommanda-
tion auprès de nos lecteurs ; on sait avec quel es-
prit et dans quel excellent langage il fait revivre
les hommes et les choses du passé. Son livre au-
rait pu porter un titre plus ambitieux, car ce n'est
pas seulement le catalogue bien diessé, savam-
ment commenté, que l'on pouvait attendre; c'est
un livre d'histoire et tel qu'on d(jit les écrire au-
jourd'hui, c'est-à-dire d'une érudition précise et
portant avec lui ses pièces justificatives.
Nous regrettons que le temps et l'espace ne
nous permettent pas d'examiner attentivement un
livre de cette importance, mais le peu que nous
en avons dit suffira du moins à donner l'éveil aux
bibliophiles et aux curieux qui ne l'auraient pas
encore placé dans leur bibliothèque.
A. de L.
Journal de la Jeunesse. — Sommaire de la
306« livraison (12 octobre 1878). Texte : Le
Neveu de l'oncle Placide, deuxième partie,
par J. Girardin. — L'Exposition Universelle de
1878 : Le Canada, par Paul Pelet.— Anecdote
sur Thémistocle, par Marie Maréchal.— Grand-
cœur, par M'^'^ Zénaïde Fleuriot. — A travers
la France : Montauban, par A. Saint-Paul.
Le Tour du Monde. — Nouveau journal des
voyages. — Sommaire de la 927» livraison (12
octobre 1878). — Texte : Voyage à l'Ile de
Pâques (Océan Pacifique), par M. A. Pinart
(1877). — Texte et dessins inédits. — Quinze
xu
LA i.HROMOUE DKS AHTS KT DE LA CURIOSITÉ
dM«ios de A. de Bar et E. Bavard, uvoc. uno
carte.
Hurv>aux h U librairio liadtottc et C", 7i»,
boulevaril Saint (iennain, à Paris.
Acalfuty, 5 octobre : L'Eclise Abbatiale de
<^,..., » t ... p^j. j.ipïps Noale compte- n»ndu
jw J.ihn kinir\ — Addidutis nW'ente»
 i.« ..>>an es Mïr fitien. par J.-A. Cn»w'c.
— l ettres de Wilkie à Perrv Sur>ev, IL
art
N\
do !
lièir^
Slre«t-HaJl, Tlur>k.
. r» orlobre : Anat(Muie pour les
JoImi M.in>bali* romple-roiiiiu). —
Uire do M. Hossi'lti : « La Vision
i. f — Les Colioctions parlicu-
.Àijjloterre, n» xxxix. Thoniton-Io-
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vient hebdomadaire.
EXPOSITION UNIVERSELLE
NOMIXATIONS ET PROMOTIONS DANS l'0R1/RE ht. LA
LÉGION d'hONNELR
Commandeur
Henriquel-Dupont, graveur en taille-douce.
Officiers
Crauk, Falguière, sculpteurs.
Delaunay, Carolus Duran, J.-P. Laurens, Jules
Lefebvre, Yollon, peintres.
Revoil, architecte.
Chevaliers
AUar, Becquet, Gautherin, Lafrance, Mani-
glier, Tournois, sculpteur.-.
Breton (Emile), Cabasson (professeur à l'E-
cole des arts décoratifs), Dupray, Ginain, Gos-
selin, Guillaumet, Michard, Pelouse, Quesnct,
Yevrassat, peintres.
Blondel (J.-:M.), Brune, Darcy, Etienne, Gua-
det, Mimey, Picq, Paul Sédille,Tronquois, ar-
chitectes.
Huot, graveur.
ARTS DÉCORATIFS
Officiers
Bouilhet, de la maison Christotle.
Deck, céramique.
Fannière aine, orfèvrerie.
Gillou (Pierre), papiers peints.
Lecomte (Charles), dt^ntelies.
Lemercier, imprimeur-lithographe.
Martial-Bernard, joaillerie.
Sevin (Constant), de la maison Barbedienne.
Thiébault père, fondeur en cuivre.
Ch'ivaliers
Adam (E.j, dessins industriels.
Allard fils, tapisserie, ébénisterie.
Aiidresset, châles.
Appert, verrerie et cristaux.
Ayle-Idoux, broderies.
Biais, ornements d'église.
Boulcnger (IL), céramique,
Cherct, décorations théâtrales.
Colin, chef d'atelier aux Gobelins.
Davanue, président de la société de photo-
graphie.
Comte des Fossez, librairie Vve Morel.
Didot (A.), librairie Firmin-iJidot.
Dubreuil, céramique.
Dujardin, héliogravure.
Falize fils, bijouterie.
Gagneau, bronzes.
Gand, instrumenls de musique.
Halot, céramique.
Hamel, sculpteur ornemaniste.
D'Huart, céramique.
Lamy (Antoine), étoffes de soie.
Lavastrc jeune (.L-B.), décorations théâtra-
les.
Leféburc (E.), dentelles.
Lortic, reliure.
De Marnyhac, bronzes.
Mellerio, bijouterie.
Milet, chef de la fabrication à la manufac-
ture de Sèvres.
Odiot (J.), orfèvrerie.
Oudinot, peintre sur vitraux.
Penon, tapissier décorateur.
Perrot (H.), bronzes.
Ranvier, zincs d'art.
Richarme, verrerie.
Roger (J.), papiers peints.
Rose, cristaux de Baccarat.
Rousselon, photographie, maison Gouiiil
et C'«.
Vacquerel, papiers peints.
Veyrat, orfèvrerie.
Vieillard, céramique.
258
LA l'.UKO.MULE DES AllIS
N ' !i> l'caloinrni.d.mslo Jownxi/o/'/î-
cifl. •* personm»* qui ont roc" 'i* m«"ino
(iist rvicrs nMiiins i1;ui> l'ori;.ini-
sjiti luMi ol parliculn^roinoiil <los
sec' •- • .iu\ boaux-arb : M. il<' l.«>ng-
pér. 1 ur ili' roxjutsition ri-lros|>orlivo.
a ... , . ...n au iirad»' de coniniamliMir.
VM. C,ii>la\«' Urovfus. Soldi. SrhluinlMMpor.
lla.-l.'lUni . Spitzoï. Kmilo Movor. MorlilliM.
•sont nommas rhrvdliors.
M. Krant/. roiiunissairc ^l'-iu'-ral do l'Kx|><t-
Mtion.a t^'tt'-pmnui au gra«1o de j^rand-oflinor;
Mil. lioorco* Horgor rt I)ii>l/-Moiuii à coliii
dofllcier.
EXPOSITION UNIVERSELLE
I ISTK PKS RKCOMPKNSKS
Peintares diverses et Dessins
GRANDS PRIX
Rappels de médailles d'honneur
Cabanel Franrp.
Gérùme M.
M«i»»ODier . . l'I
MMnilht fThnnnniy
Frnnoi'.
f . 1.1.
HrTkonier \i\.) An({lel<Tri'.
M&karl Aulr.-Huiigr.
Mat^jko Id.
Mil!u'« 'J -E ». Aiiplelerre.
Anlr.-Hongr.
Italie.
i P>pagac.
Mii«?ie.
^^ iiii- r- Belgique.
MKnuiIKS DE 1" CLASSE
Happel*
Bid» France.
Calderan fP.-H.) \tipletcrre.
- '• i*] Id.
rie Espagne.
.-;• T<:i- w.rf] Belgique.
Willeint (F.) Id.
ifi^DAILLES DK I" CLASSE
Aima Tidema Angleterre.
Bl<Kh lifirif-mark.
Breton 'Emile . Fr'inre.
Bnav)a II.
lt'.i.rih\ M.
M.
U^oner.. \i\.
l»T»èU 'i. Pavi» Bas.
L^fetiTT* J France.
U-rj 'Em.i Id.
U-ry 'Henri . IrJ.
Madrazo (R.) Espagne.
.Miintlio Norvc^gi'.
Nillis [{\. «loi Italie.
UiiIh'H l'icun' ;Ton\ ) {•'r.uici'.
lliuissi'au ^Pliilippi'^ Id.
V.iu-.Ma-cke lo.
VaMli<'r ;B.).. Sui^^sc.
Wrini Bi'lgiqiii-
Volliin Franco.
Walilherg \.\.] Sni"><li'.
Watts ((Î.-F.* Aiigl.'l.'rr.'
Winn»' ;di') Itcl^'iipic.
Mi-:i»Aii.i.i;s i>K -J" c.i.v
Boinior (Caniilli-^
Biscliop
Blan.- (P.-J.)
Boulanger («î.)
Bridgni.'iii
Cnnuii
Cedorstrom (Baron <i. '
Clays
(^luvsenaar :
Cot!
Curzon (de)
I)oniin;.Micz (1). Manuel)
Dubufe (Edouard)
Duran (Carolus)
Goupil (J.)
Maanon (C.-H. van)
HarlamofT
Ilarpipnir!5
.I;i.'.nic;narl (.M"" N.)
KolIfT (B.i..!
Kovalevski
L'.Mleniand
Lfloir (Louis^
.Macliard
•Moroau (Gustave)
Ouless (W-W.)
Pagliano lE.)
Peloiist;
Pelterscn
Thirion (E.)
SSK
France.
Pays-Bas.
France.
id.
Klals-i;nis.
Autr.-Ilongr
Suède,
llcluiqne.
Id.
Frnnce.
Id.
Kspagiie.
Friiiice.
Id.
Id.
P.iys-Ilas.
Russie.
France.
Id.
Suisse.
Bnssie.
Aulr.-ll.in<-'r
l'r.ince.
Id.
Id.
Angleterre.
Italie.
France.
Norvège.
France.
MÉDAILLES DE 3« CLASSE
An^'eli (V.) Autriche.
Baslien-Lejiafîe ...... France.
Beiiezur Cyula Hongrie.
Berchère France.
Berne-Bellecour . Id.
Bertrand (J.) Id.
Collart [.M"" M.) Belgique.
Constant (B.) France.
Cor mon Id.
Dana Etats-Unis.
Defregjïer Autriche.
Gilbert (Sir John) Angleterre.
Guillauinet
Gyzi»
Heyerdahl
Iluudjerl
Indiirio (Girolamo'
Jacquet (G )
Kram»koi
Lnmbert Eugène).
Lamorinière (F.).. .
Le Boux (Hectorj.
France.
Grèce.
Norv/îge.
Fr.'ince.
Italie.
France.
Russie.
France.
Belj/ique.
France.
Lupi Portugal .
Me=da{f CH.-W.) Pay.^-Bas.
Orchard-aon 'W.-Q.) Angleterre.
I-:T de la CUKIOSITE
2o9
Parrot France.
Plasencia (C.) Espagne.
Protais France.
Ribot Id.
Rico (M.) K^pagnc.
Rivière (B.) Angleterre .
Rotta (A.) Italie.
Sautai France.
Segé Id.
Toulmouche ... Id.
Verwée Belgique.
Vibert France.
Worms Id.
MENTIONS HONORABLES
Alt Autr.-Hougr.
Becker France.
Becker (A. von) Russie.
Blanchard (E.) France.
Braekeleer (H. de) Bflgiiiue.
Claude (J.-.M.) France.
Desgoffe (Biaise) M.
Dupain Id.
Durand (Simon) Suisse.
Ferrier France.
Feyen-Perrin ....." Id .
Gaillard Id.
Giaconiolti Id.
Girard (Firmin) Id .
Green (C.) Angleterre .
Hauoteau France.
Herpin Id.
Hennebicq (A.) Belgique
Jerudorff' Danemark.
Keil Portugal.
La Farge Etats-Unis.
Lecomte du Nouy France.
Lematte Id.
Leslie (G..-D.) Angleterre.
Maignan France.
Maris i.J.) Pays-Bas.
Moreau (Adrien) France.
Pal (L.) Autr.-Hongr.
Perrault France.
Pettie fJ.) Angleterre.
Ribera (P.) Espagne.
Robert (L.-P.) , Suisse.
Roll France.
Sainlin (J.-E.) Id.
Salmson Suède.
Shirlaw Etats-Unis.
Sinding Norvège.
Vertunui (A.) Italie.
DIPLOMES A LA MÉMOIRE D'ARTISTES
DÉCÉDÉS
Belly France.
Corot Id.
Daubigny Id.
Diaz...." Id.
Fromentin Id.
Millet Id.
Pils Id.
Regnault Id.
Ricard , Id .
Rousseau (Théodore) .. Id.
Landseer (Sir Edwinj Angleterre .
Lewis (J.-F.) Id.
Mason (G.-H.) Id.
PhiUil» (.).) Angleterre.
Walker (F.) Id.
Ccrinak Autr.-Hongr.
Fiihrich (Von) Autriche.
Levs (Baron) Belgique.
.Madou (J.-B.) Id.
Wappers (Baron) Id .
Forluny (.M.) Espagne.
R(. sales (E.) M-
Zamat-ois (E.) Id .
Meyer (L.) Pays Bas.
Veroeer (L.) Id.
Waldorp (A.) Id.
Tidcman Norvège.
Faruftini Italie.
Frafassini Id .
Bruni Russie.
Glcvre Suisse.
Sculptures et gravures sur médailles
GR/NDS l'KIX
Rappel de médaille d'honneur.
Guillaume (Eugène) France.
Mi'dailles d'honneur.
Antokolski Russie.
Dubois (Paul) France.
HioUe W-
Mercié (A.) Id.
Monteverde (G.) Italie.
MÉDAILLES DE 1" CLASSE
Rappels
Crauck France.
Faiguière Id.
Millet (Aimé) M.
Ponscarme (N.), graveur vn mé-
dailles !'••
Thomas (G.-J.) U-
MÉDAILLES DE l""" CLASSE
AUar France.
Barria? (E.) • Id.
Chaplaiu U-
Civilelti (B.) Italie.
Delaplanche France.
De Vigne Belgique.
Lafrance France.
Leighton Angleterre.
Moreau (Mathurin) France.
Srhœnewerk Id.
Zumbusch Autr.-Hongr.
MÉDAILLES DE 2'' CLASSE
Aizelin France.
Becquet (J.j I''-
Belliazzi (R.) Italie.
Boehm Angleterre.
Caiu France.
Degeorge Id-
Gérôme (J.-P-) I*^-
Ginolti (G.) Italie.
Lenoir (Alfred) France.
Le père U-
Leroux (Etienne) Id.
Marqueste Id-
260
LA CHUOMQUt; DES AUTS
Migoou '.L- '
NiH-1 Tou>
S«n*»>»
TAuUubaju
TiSsuer
Tournoi-
MKPAU t.l•.^ i'r.
Aiih...
Baiijault
B*>nrhi A.'
B< ^
B» .r>in Ch.-A
CaiUe
Boluiqu»'-
France.
la.
Autr.Honjîr.
Kl.
France.
ASSE
France.
la.
Ualu>.
M.
France.
IJ.
C*Hier«A.) Helgiquo.
D«iMé • ""a"*^^'-
Dupuis iD.i, graveur en mWailles. M.
Gantheria '^'•
(îauaaritts J Espagne.
Hore n. vau^ Pays Bas.
Moreau-Vaulhier. France.
Morice ''^•
Moulin '•!
Sioioes dAlineiaa Portngal.
Tchijoff Russie.
Viugtne P.-.\. Bavir-I de la. . .. France.
Wa^er
.\iilr.Uoil}:r.
ml:nti'>ns honoh.vrles
Ahlborn ' M»« L.^ Suèae.
Barthélémy France.
Berg O.i.'. Suède.
Bertaux M»* L. France.
Borjesson Sut-de.
Fruiiie.
Id.
Italie.
F'rance.
Id.
Ualie.
Hiifsie.
Aulr.-Honpr.
Id.
Smith Danemark.
Soare« dos Reis Portuf-al.
Tabachi T) Italie.
Wieoe.' Belgiqnp.
MPLÔMt^ A LA MtMOlRE DARTISTES
Comein fP.)
Corbel
Dor* Guslare;
Ferrari E
François, graveur en pierres fines
Idrac
Maccaifoani E . .
Rnneberg
Scbarff
Scfamidgruber
I.Kf :KItK->
Barre
1 1
r .' •
i<l
<
Id
f*»:ti i'i'i
Id
R >'^h«'t Louis;..
l't
Dessins et modèles d'architecture
GBAND.S PBIX
M^'ffnill^t ff honneur. [HafipfU.)
F - \utriche.
V . Anj;let*Tre.
MèdaiUet (Thonncu'-.
Pans expoaitioQ darchitectore de
la ville de'. France.
Miiii.-lère de l'instmclion puldique.
acs cultes cl aes beaux-arts. ^Tra-
vau.x acs envois de Home et mo-
numents historiques.) France.
Harry ^Fl.-.M.^ , Angleterre.
Scliuiidt Aulriclie.
PREMIÈRES Ml-iDAILLES
(ittrihuées ex aequo otuc architectes <fr In ville de
Paris.
Hailly (A.- N.). {DiplAme.) l'rance.
Hnltaid (Feu V.). (Diplôme.) Id.
Diet (A.-S.\ (Diplôme.'* Id.
(ioilehiruf lE.). (Diplôme.) Id.
tleraiant (P.-A.-A.). I Diplôme.) Id.
Janvier ,L. J.^. (Diplôme.) Id.
I.heurenx. (Diplôme.) Id.
Mamie,\.J.V (Diplôme.) Id.
PREMIIÎRES MEDAILLES
n/trifiiiées l'X jcquo nut travaux des envois de
Rome.
Dernier ;S.-L.). [Diplôme.] France.
Dutert (C.-L.-F.\ (Uiplômr. Id.
(;uadet(J.l. (Diplô)nc.^ Id.
Leclcre ;C.-A.'. [Diplômi-.] Id.
Nognet (L.}. (Diplôme ) Id.
Pascal (.l.-L.). [Diplôme.) Id.
l'I'.E.MiÈRES MÉDAILLES
altribiiées e.x iequo aux travaux des monuments
hi lui i(/ucs.
Bruyère [L.-C.;. [Diplôme.) ... France.
Corroyer [E.). [Diplôme.) Id.
Darcy (D.V (Diplôme.) Id.
Diilhoil (C.-.M.;. (Diplôme.) Id.
Lafolye (J.-A.). (Diplôme.) Id.
Lisch' (.l.-J.j. (Diplôme.) Id.
Millet (E.-L.). Diplôme.) Id.
Hn[irich-Robert. (Diplôme.' Id.
Sauvageot (L.-C.;. (Diplôme.) Id.
Simil (A.-P.). (Diplôme.) Id.
Viollet-lc-Dnc (E.-E.). (Diplôme... Id.
PREMIÈRES MÉDAILLES
Chardon (E.; et Lambert (.M.) France.
klcole royale d'architecture Espagne.
Ilanscn Chevalier T. de) Autr.-Hongr.
Misenauer (baron C. de} Id.
Pear.sou (J.-L.) Angleterre.
Slrfrl (, -E. Id.
DEi;XlÈ.MES MÉDAILLES
attribuées e.v jrqiio aux architectes de la ville de
l'aris.
Aldrophe (A.-P.). [Diplôme., France.
Bonnet (P.-E.). (Diplôme.) Id.
Con.'-tant Dufeux (feu). (Diplômr Id.
Daumet (P.-.1.-H.J (Diplôme) Id.
Davioud (G.-J.-A.j. {Diplôme.) Id.
Depeithes fP.-J.-E.). (Diplôme.)... M.
havrez (l)-U.-L.). {Diplôme.).. Id.
maurd (X.i). (Diplôme.) M.
Lavczzari E). (Dij/lôme.' . M.
Lebouteu.x D. . (Diplôme Id.
Roger (N.-A. . [Diplôme.) Id.
Rogaet (F. . (Diplôme.) Id .
Salleron C.-A.-L. . (Diplôme.) Id.
Uchard 'T.-F.-J.,. Diplôme.]. Id.
ET DE LA CURIOSITE
261
DEUXIEMES MEDAILLES
attribuées ex aequo aux envois de llunie.
Chabrol (W.-F.). [Diplôme.) France.
Dutert (Feu). [Diplôme.) Id.
Gerhardt (C.-A.). [Diplôme.) I-J.
Thomas (A.-T.-F.j. [Diplôme.) l'I.
DEUXIÈMES MÉDAILLES
attribuées ex lequo aux travaux de: monuments
historiques.
Baudot J.-E.A. de> [Diplôme ) France.
Béiard (E.). [Diplôme.) Id.
Bœswillw-ald fils iP.-L.). [Diplôme.) Id.
Bourraancé (J.-P.). [Diplôme.) Id.
Brune (E ). [Diplô>/ie ) Id.
Bruaeau lE.). [Diplôme.) Id.
Danjoy (G.-E.-E.). [Diplôme.) . . Id.
Darcy fils [Diplôme.] Id.
Formigé (J.-C). [Diplôtne.) Id.
Hugelin (V.-F.). [Diplôme.) Id.
Ouradoii. (Diplôme.) Id.
Selmersheim if.). (Diplôme.) Id.
Suisse (C.-L-)- (Diplôme.) Id,
DEUXIÈMES MÉDAILLES
Amador de les Bios (R . ) Espagne.
Aguado (.M.) Id.
Boudier (A.) France.
Cuypers (P.-J.-H.) Pays-Bas.
Guillaume (Edmond et Renaud.). . . France.
Normand (A. -N.) Id.
Schmoranz :J.-.\.) Machytka .\ulr.-Hougr.
Schaw (N.) Angleterre.
Trêves (M.) Italie .
Welemans (A.) Autr.-Hougr,
Wyatt (J.) Angleterre.
TROISIÈMES MÉDAILLES
attribuées ex eequo aux architectes de la ville de
Paris.
BiUon (E.-iM.). [Diplôme.) France.
Bourdais (J.). [Diplôme.) Id.
Cailliat (P.-V.). [Diplôme.) Id.
Chat (J.-E.-A.). [Diplôme.) Id.
Decouchy (J.-J.). [Diplôme.) Id.
Gancel (A.-F.) [Diplôme.) Id.
Hédin(A.). [Diplôme.) Id.
Héret (L.-A.-J.). [Diplôme.) Id.
Huillard (C.-G.). [Diplôme.) Id.
Train (E.). [Diplôme.) Id.
Varcolier (M. -F.). [Diplôme.) Id.
TROISIÈMES MÉDAILLES
Balhi ' A.j fils France.
Baudry (A.) Id.
Bourgeois (A.) Id .
Carpenticr Belgique.
Fellaer et Heimer Autr.-Hougr.
Ferrario (G.) ... Italie.
GeymûUer iH.-A. de Suisse.
Guérinot (Â.-G.j France.
Jones (A.) Angleterre.
Reboul (.\.-C.-J.) France.
Seddon Angleterre.
Steiudl Autr.-HoDgr.
MENTIONS HONORABLES
attribuées ex aî<|uo aux architectes de la ville de
l'ai t'y
Curdier Ei. Diplôme.) France.
.Mar.'clial i H . . i Diplôme Id .
Narjoux (F.). [Diplôme.) Id.
Soudée (A ). (Diplôme.) Id.
Villain ^feu). [Diplôme.^ M.
MENTIONS HONORABLES
Areudt (C.) Luxembourg
Benouville (P.-L.-\.) France.
Boffi L.... Itali.-.
Busiri A.) Id.
Cuzaux (G. -H.: France.
Coisel (.\.) Id.
Dartcin :.M.-F. dej Id.
Herniain (J.-A.) Id.
Jackson t.T.-G.^ .Viiglelerrc.
Koniug (G.) > .\utr.-lIongr.
Muller [.\.) et Ulrich ;G.; Suisse.
Neumana ^F.) Autr -Ilongr.
Rumeny Guarini (ILi Espagne.
Sédille (P.) France.
Weber (A.) Autr.-IIongr.
Gravures et Lithographies.
MÉDAILLES D'HONNEUR
Huot France.
Jacquemart (Jules) Id.
Redlich Russie.
MÉDAILLES DE I'"'' CLASSE
Rappels
Bertinot France.
MÉDAILLES DE i^° CLASSE
Biot (G.; Belgique.
Danguin , France.
Didier (A.i Id.
Gaillard Id .
MÉDAILLES DE ti^ CLASSE
Blanchard France.
Chauvel Id .
Levasseur Id .
Rajon Id .
Soonenleitner Vutr.-Hongr.
Weber 'F.) Suis;e.
MÉDAILLES DE o" CLASSE
Bour . France.
Flameng Id .
Gilbert Id.
Klaus Autr.-Hougr.
Unger Id .
Waltner France.
MENTIONS HONORABLES
Gilli (A.i Italie.
Greux France.
Jacquet (J. ; Id.
.Mitehr'll Etats-Unis.
.Moi'se France.
Pauneraaker (St. Belgique.
ibi
LA CUUOMULb; UKS AUTS
CONCOURS ET EXPOSITIONS
L'oxpoMiion dos grands prix de Romo do
!S*s «■*• ouvcrle et l'Ecole dos I «aux-Arts.
M est publique et pratuili'. I,a dunV
:on s.ora do i.i jour>.
Li- u.tv.iux 5ont exposas sillo Louis XIV,
quai Maiaquai.v.
Le juiromont du conroui> 5onio<lriol jioiir
la MH>tinn do pointure a vii- rendu à l'Ecole
des beatu-arts.
Tr. 1- promioros nn^dailles ont été accordées
par lo jurj- aux élèves dont les iK.ms suivent :
.M. Lacaille. olove do M. I.ohmann ; M. Dou-
ret. oi.-ve do MM. Lofobvre ot Boulanger;
M Hottanier. élève do M. Lelimann.
M I ., ,. j.|^ve do M. Leianann, et M. Jamin,
"'M. Lefobvro et Boulanger, ont en
:iu des mentions.
La Société des Amis des arts do Lyon
■ inme à lordinaire. son exposition
ms la première quinzaine d • jan-
con«eiI municipal a pris une décision
"''♦••u*e pour la Société que favorable
^ qui prennent part à ses exposi-
• "1 voulu mettre à la disposition
n executive la somme de six
:. Ja rh.ir^reant d'acquérir, pour
■10 la ville, une des a-uvres d'art
• u Salon annuel, l'u-uvre d'art arhc-
•t^-nant la propiiéfé de la ville et devant
ynr rnn= -quent placée dans un.- des .sal-
■iiblics.
<e acquisition do «.00(» fr.
• commission fait frapper une
'• qui sera dutribuée a la suite
îpoiiUoD. en or, argent et bronze.
Le
I
r;
do j
pelée touh les ans o\\ >éaiu'o piil)li(|u.>. Kn
f>>n>èipiouco, l'Acaili'niio déclare que M. Si-hom-
nirr. pour la iiointiiro, M. Crassof, p uir la
xuipturo, M. Liltiiix, pour l'arohitocturo. et
.MM. hoblois <l Bitltéo. pour la ^^laviiro, sont
appelés, on |S7S, ;"! proliter ilo la uénôronso
donation do M™*" L»'princc.
rUIX FONDi: IVVH m. Lli BAUON DKTliK.MONT
M. le baron do Trémont a légué à l'Acadé-
niio des boaux-urts une inscription do diux
v.ilU' fr(i)K's ,1c t-Ltilc, pour la fondation do
prix d'enconragcnient à décornor ,i divers ar-
tistes.
L'Acidèmio décerne ces prix à .MM. t.our-
ti'is, peintre; Lefebvrc, statuaire ; Dell'ùs, couî-
pii>itinr do iiiusiquo
l'Hl.X l-'ONDli r.Mi M. (.|Mii;iil'.> l.AM ItKKT
tio piix est décerné chaque année, par l'Aca-
démie française et |»ar l'Académie des beiiux-
arls, à de> linmmes de lettres, à des artistes,
ou a des veuves d'arlisles ou d'IiDinincs Je
lettres, comme nianpie puliliqne d'o^limc.
LWcadéniie partage ce prix entre M""" veu-
ves (jiron et I^aniio, .MM. Cliaiiibard, statuaire,
et Vigier, peintre.
PRIX ACHILLE LECLÈRK
M"'' Estber Leclére, au ntmi de son frère,
feu M. Achille l.eclèro, membre de l'Acadé-
mie, a fondé un jirix de la valeur de initie
francs, destiné à l'antenr du meilliiir projet
d'architecture sur un sujet mis au concours
par l'Acailéniie.
Le sujet du concours de 1878 était :
Vne snllc pour les scxnccs du S6n(d.
Seize projets ont été déposés.
L'Académie décerne le prix à l'auteur du
projet n" L», M. Maillard (Norbert!, élève de
M. Guadel.
Elle accorde, en outre, une mention lioiio-
lalilo à l'aiitonr du ii" o, M. Esqnié, élève de
M. Daumel.
Deux -Mji,.f..,irs Orléanais, M. M.i.ceau
r *• ', ' f""ui- Ja tète le Mur liupan-
J['"'' ' • ^-I'"'" ■' fris également,
''•ché, plusieur.-)
• ti'iiir .•Yifiifir
et. loirbrc U ^Ulue du prélat.
ACADtMIE DES BEAUX-ARTS
rmx FONDÉ PAR W* VEUVE LEPRINCE
I \r..\.
F'
f
r^
• n séance du IH ocUjbrc
I fondation de M°" Le-
. une rente de (rois mille
cliwque année, entre l«s lau-
pnx de peinture, de sculp-
ture, d architcctur* et de gravure, .serait rap-
Piux Duc, décorné aux hautes études archi-
tectoni(|ues, i.OOO fr.
L'Académie, pour l'année 1878, décerna le
prix à M. Boitte, auteur, pour la partie archi-
tecturale, du tombeau dn général Lamori-
' iéro.
Deux l'BLX Jkan Li.claire, de .'lOO fr.
MM. Uuy, élève do MM. Vaudremer et André,
<■[ Dans, élève do M. André.
l'KIX CHAUDKSAUiUKS. 2.000 fr.
L'Académie, dans sa séance du H novembre
1 877, a décerné le prix (ihaudi-sai^'ues à .M. Jouve
Bruno , né à Sl-Elienno, le 20 rlérenihre 18.^:,
élève do M. André.
Pkix hKLANNOV, 1.000 fr — - M. Laloiix, ar-
' hitectc.
KONDATION Jakv. M. Lambf.'it, uichi-
lecte.
Grandes médadlea d'Cinuhdion : l'cinlure :
M. Doucet, élève de M. Lefebvre; scjlpture :
M. Camille Lefèvre, élève de MM. Cavelier et
ET DE LA CURIOSITÉ
263
Millet; architecliiro : M. Rny, iMi'vo dp MM.Vau-
drornpr et André.
Prix Abcl lUonct : M. Cliancpl. Adiicn, ar-
chitecte.
Prix J ai/ : M. Rpiiainl, Paul, rlrvc lii- M. i'.n-
quart.
NÉCROLOGIE
(»ii ai)iiotioe la iin»rl, à ('Jiaiiii, |)ii''^ Dmii ■
IVuiil ((h'p.o), du pr,ul|>tpur Victor Le Harivel-
Durocher, auquel on doit, le ,hi'(mi|i(' de la Co-
riiclic kuinaiuc, qui est au l.uxemliourg; le
Juif-Errant et la statue de rimpéi'alrice Jtjst''-
jthinc, qui orne l'avenue de ce nom, à Paris.
M. Le Harivel-Durocher était àçé de soix'ante-
deu.x; ans; il avait obtenu une médaille de
3^ classe en 1849, une de 2"= en 187;), un rappel
en 1861 , et la croix de la Légion d'honneur
en 1870.
On annonce également la mort du paysa-
giste Gaspard Lacroix, né à Turin, de parents
français, et qui a tenu une place honorable
dans nos expositions : il avait obtenu une
médaille de troisième classe en 1842, une
de deuxième classe en 1843 et en 1848.
M. Pierre Emile Queyron, architecte, ins-
pecteur des édilices diocésains de Paris, chargé
exclusivement de Notre-Dame de Paris, dont
il a fait la restauration comme inspecteur de
M. Viollet-Ie-Duc, vient de mourir, à la suite
d'une longue et douloureuse maladie.
En vente à la Gazette des Beaux-Arts
Portrait de DUM GUÉRANGER, abbé de
Solesmes, gravé par P. Gaillard.
Epreuves avant la lettre 30 fr.
Epreuves avec la lettre 5 fr.
Librairie REXOUARD, Henri LOONES, successeur
6, RUE DE TOUKNON
Vi':?it de paraître :
LES BEÂUX-ÂRTS
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
PAR
M. Charles BLANC
DE l'académie française et des beaux-arts
1 joli volume in 18 anglais 3 fr. 30
A L'
D'une remarquable galerie de tableaux an-
ciens : Murillo , Velasquez , Goya ,
Morales, Alonso-Gano, Ribera,Zurba-
ran, Teniers, Lucas de Leyden, etc.
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LIVRES RARES ET CURIEUX
l'IliiM N KM hl ( MII.M.I
de M le Marquis de "Villeneuve -Trans
.Manuscrits, éditians g()tlii([ues , ouvrages
illusliés du xvnr siècle, pnefes et auteurs
IVaniai^.
HOTKI, l)KOi;oi', SAI.I.l'; N" 3
Les lundi 4 et mardi b novembre 1878, à doux
heures précises
M*" J. BODLLAND, commissaire pris, ur, rue
Neuve-d"s-l 'dits-Champs, 2(i,
lau:/. lequel se thouvb le <:vtal()guk
Exposition publique le dimanche 3 noveiubre,
de 2 à 4 heures, et chaque jour de vente, de
1 heure à 2 heures.
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ANCIENNES POHCELAINES
De la Chine, du Japon et de Sa.xe : garni-
tores de 3 et 5 pièces, potiches, cornets, bols,
plats, assiettes, tasses et soucoupes; groupes
et figurines en Saxe, faïences de Delf't et auti'cs,
objets de vitrine, montres, châtelaines, orfè-
vrerie, éventails, dentelles, BRONZES i>ouisXV
et Louis XVI; MEUBLES incrustés, meubles
en laque et en marqueterie, cadres de gla-
ces sculptés, TAP1SSI::U1ES, ÉTOFFES, le
tout arrivant de Hollande et appartenant à
MM. Hamburger frères, d'Utrecht.
HOTEI. DROUOT , SALLES N"" 8 et 9
Les lundi 4, mardi 5, mercredi 6, jeudi 7 et ven-
dredi 8 novembre 1878, à 1 h. 1/2 précise.
Me Charles PILLET, commissaire-priseur,
rue de la Grange-Batelière, 10.
Exposition publique le dimanche 3 novem-
bre 1878, de 1 h. à 0 heures.
Vente aux enchères publiques
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Provenant de la garde-robe d'une artiste
lyrique.
HOTEL DROUOT, SALLE N** 13
Le mardi 5 novembre 1878, à 2 h. de relevée
Par le ministère de M'= Ernest GIRARD,
commissaire-priseur, à Paris, o, rue Saint-
Georges.
264
LA i:HUOM0LI-,^1^;>, -VW^, î/^ i":;>^.!^;Tj.v^ CLiuosiTii,
VENTE après le décès de M. X .
arii>t«»-printr<>
ttiiJKTs II \i{T KT ni: ar.îosiTi .
AnuP-, lUiinzPs. P\ii\ri'>. «hnn-», vcrnuic,-
\itr.iu\. poiTolainos. fauMirr-, .intiquitôs, rn-
i|uill.ii;«'s ot iniiicratix. inoiitih-^ «ix'jnM'^, ,
Ktoifes ancienne*, «oieriev. tn(Ms^^ries.' co!t-'
tumei;. ustensiles dateher, niannoi[uins.
HOTKI. nROfOT. <\1.1.K N" fi '
X^a* vendredi 8 et samedi 9 novenibro 1876.
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prinnir. rue lin m.. t. j'. il,
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lu K. DKS nONS-K\ïï\NTS, N" Î8
Lft*l4, "ih et Id novembre 1878 à 7 li. 12 prû
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^eiir, 27, nii; itruiid.
As.Msl('' (le M.Adolphe LABITTE, lihn.iiT do
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DOriN. expert des Domaines nationaux, 42,
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la Chronique des Arts et do la Curiosité-
Un an.
PARIS ET DÉPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 t
DOCUMENTS OFFICIELS
RÈGLEMENT CONCERNANT
Les Commandes et Acquisitions d'œuvres d'art
§ 1er. — Dispositions générales
Art. 1er. — Les commandes et acquisitions d'ou-
vrages d'art sont faites par le ministre, sur la pro-
position ou avec l'avis du directeur giniéral des
beaux-arts, la commission du conseil supérieur
des beaux-arts entendue.
Art. 2. — L'administration, dans la lettre de
commande, peut fixer des délais dans lesquels le
projet sera soumis à l'approbation du ministre et
dans lesquels le travail devra être achevé et livré.
Toute commande pour laquelle les délais n'au-
raient pas été fixés et qui n'aurait pas, au bout de
deux années, d'après le rapport des inspecteurs,
reçu un sérieux commencement d'exécution, est
nulle et sans effet.
Il en est de même lorsque le projet n'a pas été
présenté dans les délais prescrits ou que ce
projet a été définitivement rejeté par le minis-
tre, sur l'avis du conseil supérieur des beaux-
arts.
Art. 3. — Les projets de travaux (dessins, es-
quisses, maquettes) uae fois approuvés par le
ministre, sur l'avis de la commission du conseil
supérieur, la surveillance du travail est confiée à
l'inspecteur des beaux-arts chargé du service des
commandes. Dans les départements, à défaut d'un
inspecteur, ce soin pourra être confié soit à un
inspecteur de l'enseignement du dessin, soit à un
conservateur de musée, soit à toute autre per-
sonne compétente, spécialement déléguée à cet
effet par le directeur général.
Art. 4. — Tous les projets de travaux (dessins,
esquisses, maquettes) approuvés par le miuistre
et revêtus de son visa, doivent être rendus, après
l'achèvement du travail, à l'administration, qui
les conserve daus une galerie spéciale, en at-
tendant qu'ils fassent retour aux musées natio-
naux.
Art. 5. — Les paiements des commandes se
font par à-compte, suivant le degré d'avancement
du travail certifié par l'inspecteur ou par le délé-
gué de l'administralion. Le solde est délivré sur
le vu d'un certificat de livraison après l'approba-
tion du rapport de l'inspecteur ou du délégué
chargé de suivre le travail, et de l'architecte du
monument lorsqu'il s'agira de peintures ou de
sculptures dans un édifice public. Daus le cas de
dissentiment entre les artistes et les inspecteurs
ou architectes, un rapport sera dressé par les ins-
pecteurs des beaux-arls réunis, et soumis au con-
seil supérieur des beaux-arls, sur l'avis duquel le
ministre statue définitivement.
Les paiements des acquisitions sont faits sur le
vu d'ua certificat de livraison délivré par l'agent
de l'administration qui prend en charge l'ouvrage
acquis.
Art. 6. — Les commandes ou acquisitions eUr
traînent, pour l'Etat, le droit exclusif de faire ou
de laisser reproduire, par tous les mo3'ens qui
lui conviendront, les ouvrages commandés ou
acquis par lui. Aucune répétition d'une œuvre
commandée ou acquise par l'Etat ne peut êt;e
faite sans l'autorisation expresse de l'adminis-
tration. Cette autorisation, lorsqu'elle sera accor-
dée, déterminera les modiScations qui devront
être apportées par l'artiste dans la reproduction
de son œuvre, afin que la répétition ne puisse être
confondue avec l'original.
§ IL — Décoratio7i des édifices publics
Art. 7. — Chaque année, sera dressée une liste
des demandes de travaux décoratifs dans les mo-
numents publics adressées au ministre par les
administrations publiques, les départements ou
les communes.
Toute demande doit être accompagnée d'un
rapport de l'architecte du monument et d'un en-
266
LA r.lIllO.MOl K DKS Aiirs
pifffœnl (ios .iiituriU.-$ localos, r^.iUI i^ la part
ooiitriî iiix. .1- .' îi-iiM- .lu'i'Hcs pourront avilir
il i de travaux i^ rx.'Cii-
i.- lin ni-MUinii^nt !ii-t."'T.
Il, IMIMpI
«jur. «la
r.wx CI
— U i
(inn» 1< p < tUitl;tion.->
:r atMu^o, à louvorturo
.1 jiipôriour di's bonux arts.
r non nvi* «ur riiit<^rt^l quo
'. — Sit ^
•Il
I' (lan.<«
1 I ;..i. <ii> (ii'ii.iitfiiu'nis
i' !i , Ia iJinTtion pon^'rnli» (\o<t
K .iix-Rfi- .-- 1 Jii- mira avec ladmini^tralion coni-
p#trBt<> jN)ur U sMn-eillanfo et la rôroption di'<
lrava«x.
i; ni. — A ••■■<iliûns pour hx édificti publics
rina d'on^riffes d'art
»icti.u«;.- a.;i UiUrCcf fnil faite*" h l>Tpo<»ition
annii<^ll« de» i«rti«lp« vivant»", ?nr In propopiiion
du . iir d»*? hpanx-art«. \^^ ncqnisi-
îi- lit en v«»n(''« pnbliiinoi». pnji h
r* - i.^ ronrnnt de l'annA^, font fnit(>«
sur n d'un insprrtcnr d«»p hcnnx-artp i\f'-
lè^u ■ .1 Cl l'ffot.
Art- 11. — Cba<|ue ann<^e. le coneervatoire dfs
uj....... „..; ^ „ . Irrité à dAsi^^r, parmi les
o :ni seront Té9^rr(-9 pont le
né:
to;
qu
ai-;
d\..
tic-
qw
<> IV. - r
Art. 1
I«^
D>-'
tf
Hp- (.. .
tist«.
A* ■
•Ci
{•f\6 h tine r'p.irtîfion p/'-
f .f r.,]'.- pfir l'Klnl rnfre
■-. rhnqiip foi«
';ri nf-'V L"-:iti(I
■inietni«« aTanee
.!, en
. en
lient «Tancée, et
en
difiéreDt.- , .
Trait, en njéuté uoii»» (ju«^ iù pUiaciie Uniuiain
U' di's<in qui leur a .«orvi pour IVxtVntion. Les
planohos ronunand«S»< ou acipiisc-j par l'Etat
Hont «lcpo*i''os à la eh alcopraphio du Louvri*.
apii'-: lo j>riMl<i<»> Uiairèy (Wln6 lOiflonditions pros-
. r.lc--.
Art. It'i. — Il opl aocordi" niix frrnvour!; i-n t.iillc-
doncf viupt é]tro»ivi's d'artiste, et aux firnvenrs
en mt'^ilailli'!» dix l'iireuvi's en bronze du travail
qui leur a l'Ii^ «xnnni.ind^.
l'uris, le 3 novembre 187s.
Lr ministre de finitruclifH puhliqv^e^ <fc.<
''•s- hMft9-arfs\
t <•_<:»> <v-»- —
lUînOKT r»KS BEAUX-ART-
I.a commission .1 ajonrn^^ lo voto d'nn m'-dii
de ol.OOn flancs demandé par le ministre
pour la création do dix-sept inspecteurs dn
dessin jusqu'à ce que ret onseiû;ncmenf hli-
nièmo ait «'•té, introduit dan? ,nQ8,écojlfs, F.a
commission a exprimé le va;u oe voir mettre
un terme à la regrettable baltitudn de l'admi-
nistration, consistant fi eniployor, par des
commandes faites ù l'avana' à un petit nombre
d'arli*tes priviléjjiés, tyut l'argiint que l'Etal
peut consacrer h l'acbat d'oiuvres, d'ai't ; ^n
présence des somme.s immeoscj consacrées
depuis nombre d'années à l'achat d'œuyres
souvent insigniliaotes, au jtrolil des églises,
<*lle a décidé ([u'une partie importante du cré-
dit qui était exclusivemeiit allouée à ces der-
nières serait all'ectée à Ja décoration des mai-
ries, des palais de justice, des ju.sliccs de jiaix.
Kniin, la commission a décidé qu'un crédit
de j:t7.<)()(i francs alleclé ii des commandes de
taiileani reliRioux serait désormais employé à
accroître le crédit pour les acijuisilions des
masées nationaux, loqnel ^i,*,^fu^i jhhI.' .
2S7.(K»Ofr, ., ,,,
Un« subvention de t(».00(> fr.|$ é-'é
dée à l'école des beaux-arts de To; m
a formé tant d'artistes éminents : jt-
tonrs Falguiére et Mercié, le peinU'q Jean-
Paul Lauréns, etc. . i.!,i .....
Le Conservatoire de innsiqne de Lyon, sur
la demande de MM. Millaud, Varamboo cl
^lUyot, députés du Kbône, a été élevé de
elasse et recevra une .subvention de ^.300
' incs,
"^ur la proposition du rapporteur, utie {lug-
'ion de 4.000 francs a été accordée aux
- de la manufacture nationale de ta-
" vai-s.
oluiions seront &oumi&c»au
(iiiiii-in- m- ii<aux-art^, dans nnc conférence
qrje la commission aura avec loi avant le dé-
j>ol du rapp ■' ' " P- ; ' ' ' •; • ''"
ia Chambre .
«L{S«.>» ■
î( /.
ET
<AU .1
DE LA
II
dèkVô's'iT
2fi7
( . I M I .. . ' ' '
NOUVELLES
,*. Un des collaborateurs les plus utiles i^ la
manufacture de Sèvres, M. E. Milet, 1(! chef de
la fabrication, vient d'èlre décoré à l'occasion
de l'Exposition universelle.
Les nombreux ouvriers do cet établissement
auxquels s'étaient joints les peintres, les déco-
rateurs, les sculpteurs ot quelques chefs de
service qui rendent hommage aux recherches
et au labeur de leur collègue, se sont réunis
au nombre de cent trente pour oHrir à M. Mi-
let un banquet, voulant lénu)i!;ner|>ar là com-
bien ils éiaient sensibles à l'honneur qui re-
jaillit sur le compagnon de leurs travaux.
Dans ses rares loisirs, M. E, Milet a apporté
par diverses publications sa pierre ù l'histoire
de la céramique, et cette non)ination, chaleu-
reusement accueillie dans les ateliers de Sè-
vres, sera, en outre, approuvée parles archéo-
_Ipgu,es,pt les historiens de l'art de terre.
'^^^^*^'t'à'c'drtimièyiôn chargée d'organiser au
'■f)avil!on de Flore l'exposition de l'art contem-
porain d'après les plus parfai's spécimens qui
se trouvent au Champ-de-.Mars a cojamencé
ses travaux. Elle a minutieusement examiné,
dans la section des meubles et dans la sec-
tion de la céramique, les objets digne» de
figurer dans cette exposition de cheJs-d'oeu-
vre. ''■'■■'' 1 ,!,. - : i .. -..,,1 i'
Les exposants qui ont obtenu les plus gran-
des récompenses du jury, ceux nièiiie qui ont
eil le plus de succès ne sont pas les moius
empressés à otlriv leur concours au Musée des
arts décoratifs. Ils savent, en effet, que les
mérites spéciaux de leur fabrication, le talent
de leurs artistes et leur goût personnel seront
bien davantage mis en lumière quand on
pourra les apprécier dans un petit nombre de
pièces savamment choisies par de&juges v^oxii-
péteuts, que dans l'immense étalage du
Champ-de-Mars, où le médiocre se : trouve ifor-,
cément mêlé au beau. ; , :,
,*^ Par arrêté du minisire-. 4,e.; l'instruction
publique, des cultes et des beaux-arts, en
date du 4 novembre, M. Huvelte-Besnault, an-
cien élève de l'Ecole normale supérieure, agré-
gé des lettres, a été nommé membre de l'E-
cole française d'Athènes.
^"^ Les journaux de la Vendée ont annoncé
que la sépulture d'un légionnaire »omain avait
été trouvée à Jart, arrondissement des Sables,
le 20 juillet dernier. L'importance de cette
découverte a été signalée par plusieui^s savants
antiquaires. Le javelot à rondelle de plomb et
le casque de plomb n'existent dans aucun musée.
Ce sont donc des objets uniques et d'une Va-
leur historique inappréciable. On a aujoui-d'hlii
la certitude que cette sépulture était celle d'un
légionnaire ou prétorien romain. La forme du
casque, la lance et son anneau de plomb, en-
fin le javelot ne laissent aucun doute sur leur;
provenance entièrement romaine. C'est donc
i (j.ii 1,1 l'ifj i ,j I. I
a^hs le sol d'une commune de la Vendée
qu'on aura fait une des plus curieuses décou-
vertes concernant rarmement d'un soldat de
(^^ésar lors de l'occupation de la r.aule par h^s
légions romaines.
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
Deux nouveaux portraits' historiques, do
M. Louis Callait, viennent d'être placés au sé-
nat belge: ce sont ceux de l*hilip[ic le Bon et
de Chirles-Quint. Un dernier jianncau reste
à couvrir; il est destiné au portrait de Marie-
Thérèse. Mais on peut, dés maintenant, juger
de l'ensemble de ces quinze représentations.
Nous avons dit déjà notre impression; elle
n'est pas favorable au peintre de V Abdication,
et franchement le Ckarltm-Qnint et le PfiiHp-pc
le Bon ne sont pas faits pour la modifier. Le
puissant empereur est peint de trois quarts à
droite, la main posée sur la garde de son épée,
dans une attitude fam.ilière qui rappelle l'atti-
tude antérieurement choisie pour le portrait
de l'archiduc Albert. Le corps pose sur la jambe
droite ferme et tendue, laissant s'arquer la
gauche dans un angle brusque. La figure est
d'aplomb et de belle tournure sous le noir du
costume, avec sa charpente soUde et ses mol-
lets secs, que le bas enveloppe un peu plate-
ment, sans les plis souples que Meissonier
n'oublie jamais dans ses figures de cavaliers.
La ressemblance est rigoureusement histori-
que, j'en crois le peintre sur parole; il était
de longue date familiarisé avec cett" tête hau-
taine et ojtiuiâtre qu'il avait représentée dans
V Abdication, alors que, lléchissante sous
l'âge et les soucis, elle annonçait la lassitude
des grandeurs. Do l'expérience ancienne est
sorti un Charles-Quint allier, portant haut le
front, et ce n'est certes pas à l'expression du
visage ni à la silhouette générale qu'on pourra
trouver à reprendre. Cela est bien bâti, mais
la peinture, malheureusement ici comme
dans les autres portraits, est noire, sourde,
monotone, d'une application froidement of-
ficielle; les personnages se détachent sur les
fonds d'or avec des ai'êtes dures et de cassan-
tes angulations, comme des découpures de pa-
pier. Il eût été de bonne tactique d'assortir
aux clartés de l'or les gris rosés des carnations
par le moyen de lentes dégradations, de lu-
mières discrètes où le fond se fût rétlété et
mêlé. Au contraire, le peintre semble n'avoir
été préoccupé que de son dessin sans chercher
les accords de sa peinture avec le champ gau-
fré des ors. Il a imité le procédé rudimentaire
des vieux maîtres italiens, qui consistait à pla-
quer la chair dans son ton absolu, au lieu
quuue pratique plus conforme à l'état de l'art
aux jours présents lui eût permis dètre lumi-
neux, léger et puissant tout à la fois.
Ce grave reproche, on est en droit de le
faire au Philippe le Bon comme au Charles-
Quint. La tête et les mains sont boucanées,
168
l.A llIKOMOl'K
d'un brun cuir de r-onlouo. qui> l'or fonce on-
con\ rî i'i; ;«> o>t on rougo, la Toison au roi,
un .' !a main ; il a l'oxprvssion gravo
el . [ui a ii6 r«'j>ro(1uito k f.aut'lé.
Noo> uuiloi):- bien que la rossoniblanco ici en-
core soit Marte, mais elle est «'-Iroilt' el d'une
nirueur banale. Cola peut t'tre un roi; cela
neM |^a> la rovant»^ Or le portrait histori«iue,
c'est -à -^t ire le porir.iit invent»\ recr<'H'\ de\uu'',
n'a de \aleur A nos veux que s'il prèle aux
^"il contient nn idiSil, sil est la
onnagt? et' du tom]ts où ce per-
V :i:KiW'' .1 > 'TU.
Quoi qu'il en soit de cette appréciation toute
' ■"" "~ ■"' "ensemble des quinze pan-
I. nous ne pou\ons mc'con-
• '- •- • • >'( I "■'"' *ïf f^** P<?iul"'"os au poiul
de vue de l'orneinentation gt'ni'rale do la salle;
lacajou sombre des boiseries qui monte jus-
quA Ja colonnade des tribunes, s'aiiinio au
1' n des ors; des harmonies graves el riches re-
«^inture des portraits à renseniLlo
it:ons de la salle, et celle-ci a vrai-
Mté bien rôglôc cl digne de
Me elle sert do liru de rôu-
UiOil.
Broxellf? pu-sède un musée luiuveau. Ou lui
a donné le titre de Musée communal. 11 est
<:tabli dans une cour de lAcadénne des beaux-
arts, transformée en salle par les soins do
I excellent et très-habile décoratour M. Jean
<.«rdon. Ce musée n'est pas public; il ne sera
«'UTcrt qu'aux élèves de l'Académie et aux pei-
si.iines munies dune autorisation. Il se coni-
-•-- vingt-sept tableaux de maîtres mo-
anriens oITertscn don pai M. NVilson,
-. .1 \ ^ ," de Bruxelles : don royal, il faut bien
le reronnalfre, el qui va rendre cher à bien
de* jeunes artistes le nom de ce grand ami des
arts.
Je TOUS signalerai particulièrement un Jaa
Fyt, des chiens couchés ou debout prés d un
r>- rc~ ifntMnfifni/.s carnages coiumc il s"en-
••, gueule ensanglautée de
' ' roux de dievrcuil, robe
d<? base. ; du chasseur. Prés de
là, one i: jijuée à Jordaens, tej--
reose et dure ; un beau portrait de dame pas-
sant des brons ensoleillés dans les chairs, par
CoTp; nn grand paysage portant la signature-
d» R*T'h«»m. I«fi3. et ffiii ôM maigre, bjou que
" ! 1 d'une belle
-oirci tami-
nu \ au ]iey« reu de la plus belle
' »m'» mHr-e de plies et de raies
' iigi/; ç i et là par
■ > ; un important
•ible chargée
- divers, arec
'C-iriant on rideaa et
i.n; un («oJtzius rer>ré'-
.' peinte ju.'^qu aux
de ses mains u.ie
oii .sont deux
maiDs er
que " i<:
plume n. Cette ^
d'an ion chaad, a
btoet dn doc de BackïniçiiaD;.
signifiant
' que la
■''(Àifi et
J'ai noté un tableau d'un maître rare dans les
musées; il j»"y a h Hruxellos qn^in seul Siehc-
recht-, ou o(lct,«lii roslo trôs-iiervoux et diino
allure toute jtor.-oiuiolli'. l,o paysag(» du mu;Aoe
ooninuiiial ost une (ros-nrando page étollée de
ligures ot d'animaux sur un l'onil do végéta-
tioiisdecogrisvortallectionnopar le pointrt>.l'n
|»ortrait, donné li Holboin, montre nn homme
silliouellé à mi-corps, en ajiislomeiils sombres,
^ur un l'und verl, qui dôtaehe linomerit les
pàlours (II! la chair. Helle conservation. !'n
autre portrait, d'un (our égaloment liolbe-
r.csque.osl donné i» AnliuiioMoro. Deux petites
ligures lré>-liluvmeiil tou( liées portent la si-
gnature de Pioter Codilo. aveo ces larges coups
de brosso qui rappolltMit l'rans Hais et ont
permis la rxîiit'iision avoc certains Dirk Mah.
On se souvient du petit Vurnavul âc, la collec-
tion Suermundt qui avait longtemps passé pour
un Dirk.
Je vous signalerai une allégorie de la pros-
périté de.s Piovinces-riiies, tableau criard el
mou de Van Colic, un Snydors somptueux dans
un de ces vastes étalages de fruits noués en
guirlande;, au milieu des(iuels se jouent des
singes, nn OUI Cromw mystérieux {înéériha' (!<•
forvi) l't iiii \.)tlior
C. L.
— — l.g^ffvO\» ■■ ■
1/ / n'\ :i(i r- t nr;Hl
ACADÉ.MIE DES INSCRIPTIONS
Séance du 23 octobre ,
Un nxanuscrit pillé; — rtn Bé Bfihvient. <lii
bruit (jiK? lit !i;ipn<in! l'airure <\p >!. Libri, acouert
d'avoir abusé de ?P9 forintions d'iiipppetfiir' g<?nf^
rai de nos bibiiuthèqiios pour les niellre uu |il-
lage et s'approjiricr b-s dépouilles de nos établis-
sciuents. Sans préloiidre renouveler ici ùctte accu-
sation, .>;aus U0U3 prononcer dans ectic (iravi:
afraire,uous allons exposer les faits inln en Iniiiii^re
par une n'-jeiile découverte de l'éuiinent udniinis^
traleur d<: la Uibliotbëqiié nationale, M: LéOpbld
Deliale. i •
il existe dans la bibliothèque de Ly6û, i>0H8 te
n" .j4, un loannscrit décrit inexaeleinenl pur le
cal.ibigue comme étant du ix'' siècle, et' é^^.ril en
caractères de l'époque f-arlovlngienne. M. Deliple
a constate qu'il est du n" Bjéole cl é^rit en lettres
onciaies asrcz néyligécc II eoidientla jibis grande
partie dune verFion latine de la fîeuéPC, de'
i'Eïode et du I)«nitéronoine, Jïntérieure h la tW-
duclioii de wiiut Jén'inio, coilnue Km» le nom de
Vul^ate. M. lielisle «'est assuré que îa plincipaV,
lacune du manuscrit de Lyon, portant sur lé tei<ie
du Lévitiquc et de« Nombre?, se trouve comblée
par un rnaiin*crit aujourd'hui possédé pat lord
Ashburnhani, «t acquis par ledit lord, ea 18i7,
à la vente du fonds Libri, où il portait le n' 6, él
était déeigné comme remontant au v* eiécle.
La prenne que ]f mauui»crit de lord Ashbiifn-
h'irn provient du manuscrit de Lyon est fournie :■
1" par la re?Reniblauce absolue d<;8 deux rna-
nuserits : m^me écriture, même disposition sdr
trois colonne?, mêmes feuilles de lierre servant de
points, etc ; l» par la rigoureuse exactitude avec
__Ei:_-IUiL-lJU
îjni/OMii:» /. I
im
i,.'i iinn — ■iii'iti'nr, < '»^» tiii'
laquelle les fragmeats de lord Ashburuham com-
blent kl lacune qui existe entre les feuillets Î9 et
50 du manuscrit de Lyon; 3" jiar la srrio des si-
gnatures qu'un rétablit très-régiilii-M'iiicnf, on
combinant, comme il vient d'être dit, li-s cahiers
conservés à Lyon et ceux de lord Ashbuniham.
La découverte est intéressante d'ailleurs au
point de vue scientifique. Il résulte de t;es rap-
prochements nouveaux que nous avons dans un
mamiscrit unique, dont les cahiers sont aujour-
d'hui difperséû, lo texte à peu près complet d'une
ancienne veisiou latine du Peutateuque. Il y al& le
sujet de travaux imporlants pour les jeunes gttlis
de nos écoles. Plus que tout autre le texte de
Lyou pourra servir à prouver qu'avant saint. Jé-
rôme il existait plusieurs versions latines fuileg
sur le grec des Septante ; il permettra de rôi-'
couaajtre à quelle l'amille de manuscrits de la
version des Septanle apparleuuit 1 e.xonipiuirB
qu'avait sous les yeux le rédacteur d'une de» phis
anciennes versions latines ; il fera conuaiti-e Tuii
des premiers systèmes de la coupure de lu Bible
en versets; il fournira des exemples de mots et
de locutions de la latinité vulgaire des premiers
siècles de l'Église; il donnera dos variations de
l'orthographe et de la prononciation. C'est plus
qu'il n'en faut pour attirer sur lui l'attention des
paléographes et des philologues.
INSTITUT DE FRANCE
d/iOIîHWOri/lI 83'J 3Il/.au/::'/.
NOTICE SUR M. DE CAILLEUX
Sous ce titre : « Un directeur des musées »,
M. Emile Perrin, de l'Académie des beatKi-
arts, a fait, à la séance publique aimuelled-es
cinq Académies, la lecture suivante ; M' i" '
!, i . (Âlessieurs,
11 y a au Louvre, dans une des salles consacrée?
à l'école française moderne, un tableau que PAcu-
démie des beaux-arts pourrait revendiquer à plus
d'un titre, car il a pour elle l'intérêt et le prix
d'un tableau de famille. Il n'est pas seulement
l'œuvre très-distinguée d'un artiste qui tint une
place émineute parmi ses confrères ; il est, en
même temps, uue page remarquable de l'art con-
temporain et uue date curieuse de son histoire ;
je veux parler du tableau de M. Ileim^ connu
sous ce Dom : Distribution des récoMp&nses aux
artistes après le Salon cl:: 1824. '.-il'jit' ^■■'^(; ^^>li;i.'!
Dans les soixante- dix-huit années qui cômpd-^
sent l'ùge de notre siècle, l'année 1824 est une des
plus dignes de fixer l'attention de ceux qui ai-
ment à suivre le mouvement des esprits et les
évolutions du goût, qui se plaisent à s lisir le
point de dépait d'un courant d'idées nouvelles, à
étudier comment se forment et se succèdeut les
générations d'artistes. Pour ces générations-là, la
loi 4e durée n'est pas la moyenne de la vie hu-
maine ; c'est l'influence plus ou moins énergique,
plu^QUimQins persistante du génie des bommes
supéi;jç,i^f^;^PJiel^^,:,à, j^,vi^r.,^^;^pflg, (jle ckefs , .d'ér
cole,,,, .,,,,,;, ,,, ;, _,:.:,,,.;,, -, |. ;.',[:. ■ ; ;
En '1821, l'école de David pouvait paraître en-
core, dans tout son éclat. L'autorité presque des-
potique que, depuis près de quarante ans, Louig
David exerçait sur les arts, ne semblait pas s'être
a£falblic. Le vieux mdtre vivftiVà Brui^Ue»^ «xilé
et solitaire; son nom avait ^l^riiyé «ur, le» an-
nuaires de rinstilul, mais sa doulrine el son in/
ilueucc restaient préduiiiinautci au rteju dju- l'Aca-
démie ; il y régnait toujours, aijiun \>iiJt lui, du
moins par ses glorieux ûlèvts. Civrard, le peitilro
du roi, était au comble dt-s IjuiuJt'urs; Ouodet,
miné par la maladie, |)roduisuil pt-u, lauis la fu-
veur publique ne lui en domeuruil qiu- pius lidwk' ;
Gros venait de teruiiucr fuu admirable <-.<jii|jo1()
de sainte-Geneviève. Pourtant, aux ye.ux alUmlifn
des synintùmes^se m.amfcslftiym, pr^^onjcifi-Ui-» d-
la révolte: l'éco^^ ^pj^paviti »llai,t.bi«uliH elp.-
menacée. ' ' ' '. ' ' ,' , , , , i/
A quelques mois de distauûe venaient d<j di.spu-
raitre deux grands uirlisles que locole modorno
considère comme ses précurseurs, l'nu ijour qui
la vie n'avait été qu'une longue et iiéuiblu Inlt.i,
l'autre, dont la carrière, trop tôt iuterrompuo, ^
s'ouvrait avec un ^claL surprwjant. tu ihi',, llus- !
titut portait le deuil réceut de l^rudhou, «l, duash
le livret du Saloxi de cptle uiéMu; auM^^e, yii ptrutu
lire cette brè|Ve rt|d^u^ç|y^e^ij^ei,,VWiUoaf.!f.i*"'w. '
Géricdult! « ' ■ . ^^^^^^^
Par un singulier contraste, l'Académi».' des
beau.x-arts comidait encore paruù sed uiemirrete
deux réprésentants de l'école fiauçaÎBe antérieure
à la réforme opérée paj: David. Le céléhns Hculf»-
teur Houdon et le baron Dciion étaient nés lou? >
les deux dans la première moitié du dix-buiti«;nie I
siècle; ils avaient vu la cour de, Lpiiis XV. L'un ■
avait été chargé de classer le pj;'écieuï cabiuei de
médailles et' de pierres taillées légué au roi par
M™» de Pompadùur; l'autre avait modelé d'après .\
nature les bustes d^. JlM^s Adélaïde et Viitoire de
France, ceux de Gluck, de Voltaire, de Rousseau,
de 'Washington, de l;'ranklin| ^tqqs .IcjS d^ux .-ils .,
avaient été appelésyàj'Saiut,-Ç;^texçl^'9J!>,ça|.;,§a!ru i|^,^
grande Catherine. ' " " ' ' - ■ ■ -- ' ,\.^
Deiion avait servi son pays dau^ la diplomatie
compile dans les arts. Après avoir suivi U général
Bonaparte sur l'.s champs de bataille de l'Orient,
il était devenu le conseiller intime, en fait d'art,
de l'empereur Napoléon I". Houdon, à tvav,<2rs la
première Révolution, à travers le premiei; Empire,
n'avait pas cessé d'être le continuateur et l'émule
des Coysevbx, des Lepautre, des Uouchardou, des
Constou. ■■'•' ■ '■ ',,•.-,,,,.,., .,j(,.,,, -...i !r,,.
L'année' id^V liréséûié" aôûc e^t,, ■intérêt Apm^i. i
particulier qu'éll'e fut c'dnîm'e'iin point de renc<^a-r,!-,
tre entre Je passé, qui n'était déjà plus le présent,, ,i
et ce qui allait être l'avenir. Dans les remous de,, ,
ces courants si divers se fQrmait le couvant dc^ ij
idées nouvelles. Ce l'tit la gloire de la Restaurai,,,
tion de préparer, de fomenter le grand mouve-, |,
ment qui s'accomplit alorè dans les lcttre,s^.,df;a3 ,]
les sciences, comme dans lés arts.'l,', ;., ,,,;,,,, ,; ;.
En ce qui touche les arts, ce inoiiyeon^nt s'éla(t,i,
manifesté aux Salons de 1819 et de 1822 ;, il. B'a.t-,,,j
Armait d'une façon définitive au Salpo, de 18^4.,, r,
Ingres revenait d'Italie, fortifié ]iar plus de ving|t,.-,>
années d'isolement, d'études séyères, d'izilimitiè,.j
avec les œuvres de Rapbaêl, le maître immortel, iq
dont il professait le culte. Son iiom u'était pas^rfi
enéore populaire, mais lès artistes racclamaientjii-,
déjà; il apportait de Florence, où il venait de l'uriq
chever, Le Vuixh de Louis 'S.llt. Ingres était prêt,]^,
pour l'action souveraine qu'il allait exercer. E|iv,,-{
même temps, Eugène Delacroix exposait 7e« ilf as-
sacres de Scio.
î:o
ér
m>
ph.
U:
U
n
LA CHHOMOrK I)KS A HT S
.llH'1Afl..>ni TMIH
1 »>s Pi cou-
«til f\i \\>
• I «r.1«MilP pl>M
\ <'Tn^\. Sifrdion.
. ('ondor. Paul
, ni>)ii)t>iilan<Mii(Mil
V, Uavid ilAuj^orn,
ir.iup (1 cuire voua ;
•]ito non^ avoua 1«>
MM. Lo'ii r,.::ni.l
Se.
f'^ - par Itt (itiiMirc. purtrul 1<'
m».. . MM. I»nin<'n1, Oitti-ntir. |?.'ii
riquL;. .jui. .. :t. mf'iw
ppmtvrr ]Hvn*T>.
^- -Ij». loiivrfturi tlii baloii a%.iit tu
^■»- 1 .i"ur il« la f^'te .lu roi. Oiirtijuts
*»■" uior» «le LouiR XVIII aiijielnif
*-^ lie. l-a dulritiittiou deB recoin
r<- r- Innl»'.'. CVtiiit alor^«
w 1 cottt» rrrtjnonio ; le
f-oi i.iir «Jfl n uu'ttre, de êa
UM' rque? «le distinction Cftiil^s
**•• 1 'u-îiiljuliu» des rt'oompenscs
dit'"' e j>ar le roi Cliarles X. elle m-
pu! -,....»] nioi.« lie janvier 1(si5. Vous
■*■'• .' toue, niesfieurs, le tableau de
M.
7 ...,, ...ii.ii, non pins avec
qu.
ion universelle
(îf •
quelques an-
i que l'onappc-
■ trouva que,
; i-re Heini tint nue
Mos^aoe f/cs Juifs
U .42 Duli tùUliOH
. e>is>'s au Salon ife
18«.
Ce n".
Ml un iirlisle
1iM> U r
1 onti'niporaine,
;iluiU. L'éléiin-nl pilto-
• un pfn i'T nltord ; il
'Voir
l.ler-
jiar
la
lin
ta
: a
,r.l..
•ne table,
fntifr-îiif
•m-
de
qui
rent huit portraits il n'iMi est pus un que vous
ue puis^ieji nouuuer, il ueSt piis un de ces noiûs
qui uevdllcî dan» volro einur un souvenir de
.«ympalhie. un seulimiul de respect ou d'admira-
, recpunaifiâtOile i sa ^cUo i'rp8i«,ncr,
a i.i iioiih >se d»J SC8 ti'ails, ^ g^ lou^çue l'iu-veluri',
Gros dont IVxjsIcutx' j^lorieij.-^e devait s'eleuiJ^T
dnuft nu aecès de spmbre «lécouruf-enieul ;, %-
jjuault, le peintre de \'li:<lurutU,ii (l'j^r/(U,'(<: ,pr(L'8
de lui. Utfrsent, i]ui fui. api<'s Pierre (lui'u^u, |t^on
plus illiislro l'iève ; M"" Her.-cnl, loulo. flèri\ ^1»
-"■■•- ■'•■ - ■" joli tableau : Luui.s .V.'l' •■ ■■'
^^ ; le baron l]o»;io f
b . . .. ., iii à larfje:- : . '.!■•
polirait < élèbre, ;;ravi; p^r Alul-
., I' '4 i;,'nit elle.-mùuif. ^a ii.ilrilc à l:i
UJOiu, ilans tout l'éclul du lu j '
Ve.ruel, idor.s un l^pe aceoiopli d. . :-•
«Lul|>U'ur Rauicy; Oalle, qui o lai&tc un uou^ *i,u.y<'
1 arl .s UiXliçile de lu gravure en médailles; ^lan-
zaisse, Bloudel. Sur uji plan plus i;lij^j;n^, ii^ l'en-
trée de la prande galerie, ("lérfird senlrelieul avei'
Fontaine; tous deux |>orlenl 1 babil noir boudnué
sur la poitrine ; Perciur, qui 1«« écoule, a rtvéln,
eonnne tous ses autres coufrfn'Cs, l'babil officiel
de rinstitut. , ,, -,
A droite, le baron Leuiol, laulcur de la çlaluc
dHenri IV et de celle de Luuis}ilV ù Lyon; s<jn
rival Dupaly, le baron De.'^uoycrs, Lolbiiiref dont
l'atelier était alors tièo-fréquenlé ; p. son cô^é,
éner^^ique. ré.-olu, e.ounne rninassé; dau^ sa PV'UI'-'
tuille.prêl au couibal et sûr de la viclpire, jli^gçcs,
pour qui les porLes do l'-Vcadéuiie dovaienl «'ou-
vrir l'uuné* biiivante et qui va, ce jour-lù nicme,
avec David dAnj-'ers, Lira, ëcLncU, Ileii|i, Plcj^',
Drolliug, rAn;/lais sir Tlioiuas Lawreme, recevoir
la «roix de la b-giou dbouneiir, Sur le pr.co^er
I>laxi, Mwe Ancelul, jy!"»" llaudcbourl-Lesçûl,;4'uiif'
ciiercbait alors à .-e fdre dans le« arl? un, ip^^n
que lui donnèrent plus lard les lettres et le , Ib/éil-
Ue ; l'autre, avec deo productions aiuaable-s, faci-
les, lr( s-recUori:hées des aniateiuj», )iuau{,'urail
Ijiour ainsi dire la vogue, des tubl^iau^t ,*\(i genre.
Corlol, Debay, Ab«l de Pujul, l'urcliiteç^e JLcba.-,
Huyol, dont la vie. eut tout l'iulérêl d'un romau :
le mvaul yuilreiuére de Quincy, le secoijd,, par
ordre de date, des émincnt.'j prédécesseui;^, de
noire cher becrélairc perpétuel. Ài\ fond, dans la
foule plu» compacte, on iieul difitinfucr Paul
Delarwebe, Pradier, Isabey,, Cliailc» Nodiei-, le
bii'ou Taylor, Ciceri, Duguerre qui, en ili^djant
les ellets de la lumière, devait arra'^ber un secret
de plu8 ù la ualure et doter Ibumanilé d'une des
pj„ .,,.,., .,...,.1... .1....,.,,,. ,i,,j ,],. im Hcience ; les
COI ■ ihini, Doieldieu, qui
(i(:l. .. ;[ ..: , la p.lHilÎMil dé II
Uumc DlancUf.; llossini, qui allait bieiii
i,M-..iht -'Oi ( 11. r-']'MiiMi: pour la scèue
( natioàat bi?9 iettn
ET DE LA CURIOSITÉ
271
BIBLIOGRAPHIE
' Les Beaur.-art^ à l'Exposition imivprse/lc, pnr
Cbarle? Blanc, de l'Acadi-mie françfii?e. —
"tTol. chez Renouard, à Paris.
Nos lecteurs nous sauront gré de leur annoncer
la misé en vente, par la librairie Renouard, d'un
nouvel ouvrage de M. Charles Blanc, l'éminent
écrivain qui a vain à la critique artistique l'hon-
neur d'un fauteuil à l'Académie et d'une chaire
an Collège de France.
' Dans ce volume, qui a pouf; titre : Les Beaux-
Arts à rExjiosition universelle de 187S, l'auteur
parconrt la rue des Nations, les palais du Chainp-
de-Mars et du Trocadéro, les annexes françaises
et étrangères, les galeries consacrées aux beaux-
arts. Il étudie le détail des constructions, le carac-
tère des architectures, le mérite des tableaux, des
sculptures, dessins, médailles, de tout ce qui
forme le noble département des arts, et, embras-
sant d'un regard les productions des dix dernières
années, il note les progrès accomplis, les défail-
lances, il compare les individus, les nations, les
époques, il marque les étapes parcourues et le
mouvement artistique de l'Europe.
Histoire générale ae la Tapisserie, par MM. Guif-
frey, Mûntz et Pinchart.
60 livraison. Tapisseries flamandes. Texte: Ta-
pisseries acquises ou commandées par Jean-sans-
Peur. Tapisseries de Ihôtel du Porc-Epic à Paris,
en 1409. Description d'une tapisserie exécutée à
Àrras en 1402 et conservée à Tournai. Hauts lis-
seurs d'Arrassous le règne de Philippe le Bon. In-
ventaire des tapisseries de ce prince et détails sur
celles qu'il a achetées. Tentures citées par les
chroniqueurs du xv^ siècle. Tapisseries de Char-
les le Téméraire à Berne et à Nancy.
Planches hors texte : Le Baptême du Christ, ta-
pisserie flamande commencement du xvr» siècle.
— Scènes du Roman de la Rose, commencement
du XYi« siècle (deux planches). — La Manne dans
le Déserl, xyi" siècle. • i
7" livraison. Tapissei'ies françaises. Texte : 'L'es
tapisseries et les tapissièrs^ de haute lisse, de
Charles VII à François h'^. — Tapisseries des égli-
ses de Troyes, d'Angers, du Mans, de' Sens, de
Beauvais, de la Chaise-Dieu, de Saumur. ' H
Planches hors texte : Un miracle de saint Rémi,
tapisserie française du commencement du xvi« siè-
'clê. — La Nativité de la Vierge, commencement
du xvi«;siècle. — La Circoncision, commencement
du xVhc siècle. — Ensevelissement des corps de
' saint Gervais et tfé sWht' Pi*otais', eôDiiajeacement
'du xvie siècle.''" '"■"'' -''•^*''"' ' ' ■•'
La maison Giacomo Broggi, de Florence, vient
de pubUer en français le catalogue général de ses
photographies d'après des tableaux, fresques, des-
sins et sculptures, anciens et modernes (1.212 nu-
méros). Ce catalogue a 236 pages; il comprend
aussi le répertoire des vues d'Italie et des repro-
ductions de gravures modernes qui sont éditées
par la même maison.
ni -'MM li:i 'I
Gazette des beaux-arls de Leipzig, 24 octobre
Ex|)licalion de la table musicale dans l'école
d'Atlièn^'.s de Raphaèl, par Emile Naumaïui. —
L'iirt industriel à lExposilion universi'llo de i'aris,
par A. Rosonberp {iliuslratioQs). — La collection
Oclzelt à. Vienne, par Oscar Vergiirueu. — His-
toire de l'art. Exaujen de l'ilistoire ««"érule de la
tapisserie, du MM. Gnillrey, Miiulz el Pinchart, j>ar
Eugène Obermayer. — Notice» diverses.
Le volume de Ch. Clément sur Glq/re a été la
publication artistique la plus remarquable de
l'année. , '
Il en reste encore cinq ou six exemplaires, sur
grand pajiièr de Hollande, que la librairie Didier
signale aux amateurs au prix de 00 francs.
Journal de la Jeunesse. — Sommaire de la
SIO"^ livraison (9 novennbre 1878). Texte :
Le Neveu de l'oncle Placide, deuxième par-
lie, par J. Girardin. — L'Exposition univer-
selle de 1878 : Manufacture de Sèvres, par
Paul Pelet. — Grandcœur, par M"" Zénaide
Fleuriot. — Travaux des Madrépores, par
M"'" Gustave Dcmoulin.
Dessins : A. Marie, Clerget, Sellier, De-
lort.
Le Tour du Monde. — Nouveau journal dos
voyages. — Sommaire de la 931" livraison (Il
novembre 1878). — Texte : Voyage aux mi-
nes de diamants dans le sud de l'Afrique (Caji
de Bonne-Espérance), par M™' P. (1872-1877).
— Texte et dessins inédits. — Huit dessins de
H. de Drée, avec une carte.
Bureaux à la librairie Hachette et'C?'*, "79,
boulevard Saint-Germain, à Paris.
CONCERTS DU 10 NOVEMBRE 1878.
xiONCERT PASDELOUE, —, Symphonie , pastorale de
Beethoven, — Fragment symphonique de Schu-
bert, — Air de ballet, de F. David. — Concerto
pour piano, de M. Godard, exécuté par -M. Lf-
wita. — Thème et variations de Mozart, par
G^jisez.^-7,'i^fifpf<jf/ie j^o^î^-owe, de Liszt.
s\
I .,r.
Mvit -ii(,Mi:n
coNCERt DU CHATELET. — 16<' et dernière audi-
tion de la Damnation de Faust, de Berlioz.
Solistes chanteurs : M"e Yergiti ; MMl Villaret,
'(ils, Lauvrers et Carroul.
Mb 3i|il.!( n
VENTE A L'AMIABLE
D'une remarquahie galerie de tableaux an-
ciens ; Murillo , Velasquez , Goya ,
Morales, Alonso-Cano, Ribera, Zurba-
ran, Teniers, Lucas de Leyden, etc.
9,i/'tie QadeU
LA i.HROMOrK DES Ains l- T 0 K I.A CrulOSlTK
VENTE
Vll.l.K n \UKAS
\|(iN\\li:S nOMAIM.S
F'->"' Tisae et Étraugèi-«s
\ KT ANTjgllTltS DIVKRSKS
Par suile do dc^ct^s de M. r.Kn.AMhlN
porcopipiir ik Sj^jt.inii'
UOTKI. DEOIIOT, SiLLb x
X.M lundi 11 9t mardi 13 novembre 1878, A 2 b.
M' MAURICE DELESTRC, commissaire-
pri*our. nu' l»r(»n(>l, 'J7.
AvMst^ de M. VAN PETEGHEM .\|miI,
qn.ii des Grand>-Augii5tin>, .1.
Exposition le dimanche K» novouilue. de
.1- ' -1. .
VENTE
IIUB.IKTS [l^LA PERSE
Cuivres anciens gravés el incrustés d'av-
-. haî^in*. Itraspro?. llamboaui.
i:=. fie; Faïences ilc l'erse,
j'ia^^ uf îtiiiMifs. (.l.jflv (Il |.>r. niciiMes.
Tentures et Étoffes
HOTEI. DROUOT, SALLK X» 3
L« mercredi 13 novembre 1878, à 2 heures,
M' Charles PILLET, onrmnissairo-priseur,
nie d*' iar,ran£î'--U,ii«'liero. 10.
AfMsUl- de M. Charles MANNHEIM, expert,
rue St-Georges, 7.
Expoiiticn publique 1." mardi 12 novem-
bre 1878, de 1 h, à 5 heures.
VENTE
ti'ryr. jome coi.i.fxtio.n de
i>oi',ci:l.\i.m:.s anciennes
De U CHINE. ta*«i décoré* en ématu: de la
Ide» liirquoisf. poli-
's anciens émaux
CiOiouiiiic.i • .1 t.,.;r,i;, hroHics, ohjcts Va-
rié?.
hmtkl dp.ouot, sam.k >• :\
Ve vendredi 15 oorembre 1878, A 2 heures.
Par le minM*re do M' Charles PILLET.
'""'"■ 'lire-prisear, rnç dr- la Grangc-Batc-
de H. CB. MANNHEIM. expert,
-lint-GeOnïes,
Jii2. LfO r.Li <.F, TBOrVE LE CATALOGCB
Ejj>oiiti«n jtuhliqui: le jetidi U nr.v^-ml.re
IS78, de I heure à 3 heures.
rdliCELAIXES KT FAÏENCES
Anciennes
j Camposaiil lo oabiiiot de M. 0. IMillï, ^
Honl In vciil'' .■lur.-i liiMi
I Lm 18. 19, 20. 21, 22, 23 novembre 1878 et fours
' suivants
En son doiiiirilt',, 7, nio do l'Arsonal, l'i Arras
dp dix h. ;\ midi et de deux à six h. du soir
I Parle ministère de M" H KNHY el ADVIKM.E,
I coniniissaires-|)riseur.s, assistés de M. K. (;aN-
noriN. expert des Domaines n.ifionanx, 42,
rue I.e Pelelier, Paris, et hrHel de Vlhnvcrs, i\
I Arras,
CHK/ IKMJl KI.S .>-K niMlUHlK r.K C.ATAI.dCil K
VEsposition pnhlif/nc aura lieu le din)ancbo
17 novembre 1878, de midi à Gheuresdu soir.
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Le Rédacteur en chef, gérant : LOUIS GONSE
N" 35 — 1878
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
16 novembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITC
^nîoe^oî. S\J??LÉ!!A'El^f^',)t''t^A GAZETTE DES BEAUX-ARTS
HW^VH PARAISSANT LE SAMEDI MATfN
~^'^ ''Lés abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gfutuix/uncn'^
lu Chronique des Arts et du la Qutr^9pi,t;^.XJ4 y^k'^ W
! , . -I', I i ■ ■■ jli /. - - f'iii. ■,
^i^iioiir.urii.i ai Ub\\ i.
PARIS ET DÉPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
âTiaoïauD aa ra tha'o &t3.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
LE MUSEE DES ARTS DECORATIFS
La belle exposition de tableaux du Musée
des Arts décoratifs, au pavillon de Flore, vient
d'être fermée. Elle va être remplacée, dans
quelques jours, par une Exposition de J/4'"^
contemporain, c'est-à-dire par les pins beaux
spécimens do l'art, appliqué à l'industrie, qui
ont figuré au Champ-de-Mars.
Cette exposition, qui durera une partie de
l'hiver, sera; raagnifiquemeiit installée dans
les salles du Pavillon de Flore, au rez-de-
chaussée et au premier étage. Une armée
d'ouvriers a été mise à l'œuvre pour procéder
aux aménagements nécessaires, et l'on pense
être prêt dans le courant du mois. La direction
du Musée, qui fait preuve de la plus grand^_
activité, vient de faire pour 2^.000 francs
d'acquisitions. En outre, elle reçoit de toutes
parts les otfres des amateurs et des exposants
du Ghamp-de-Mars qui sollicitent l'honneur
d'exposer leurs plus belles pièces au ^asée (^s
Arts décoratifs.
Cette semaine, à l'Ecole des Beaux-Arts, a
été rendu le jugement du concours trmiestriei
de composition (esquisse peinte).
Le sujet traité par les élèves était : « Jésus
et la Samaritaine. »
Deux médailles ont été décernées dans
l'ordre suivant :
2^ médaille. — M. Lacaille, élève de M. Leh-
mann.
3° médaille. — M. Dawant, élève de M. Lau-
rens. t J J i 'i A H
aiHA*T aïf:Trnv.u,ir. U.
L'Ecole spéciale d'architecture a ouvert pour
la treizième fois, le lundi 11 novembre 1878,
l'enseignement qu'elle a Htaugun'; en ISSiV.
La séance a eu lieu au siège de l'Ecole, à
une heure très-précise, sous la présidence de
M. Jules Simon, sénateur.
NOUVELLE SA
,*, En vertu de l'article 2 du règlement gé-
néral de l'Académie de France h Rome, le
dnecteur est nommé par le chef de l'Etat, sur
la proposition du ministre do l'instruction
publique et des beaux-arts; il est choisi sur
une liste de trois candidats présentés par
l'Académie des beaux-arts. Cette dernière
vient de présenter en première ligne, à l'una-
nimité, M. Louis-Nicolas Cabat, peintre, mem-
bre de l'Institut, où il a remplacé, en 18i)7,
M. Brascassat.
Le directeur est nommé pour six ans.
Né à Paris, M. Cabat a été médaillé en 1834
ef successivement nommé chevalier de la Lé-
gion d'honneur en 1843, oflicier en IH.")."). Il a
obtenu une médaille de troisième classe en
1807 à l'Exposition universelle, et est entré à
l'Aicadémie des beaux-arts la même aimée. Il
est hors concours depuis cette dernière épo-
que et n'a exposé que fort peu de tableaux
aux Salons annuels. ■ ,:r ,,:- : , .:■.
,% Par arrêté du 7 novembre, M. le minis-
tre de l'instruction publique et des cultes
vient d'allouer une nouvelle somme de 249.000
francs pour la continu-ition des travaux de
construction de la cathédrale de .Marseille ; au
mois de mars dernier, une allocation^ de
150.000 francs avait déjà été affectée au même
objet.
Par arrêté du même jour, une nouvelle
somme de 80.000 francs a été allouée pour la
continuation des travaux d'agrandissement de
27i
LA CHHONIOUE DES ARTS
la cathoiirale «ie iJormont-Forrand pi>ur l.t-
quellf un ort'-dit do liiO.tHH) francs avait di-j.'i
Aé accorda au mois do mars.
,*, 1^ Jourmil tifficifl dit qu'on pn^>onro du
prand noml»ro do lotlivs adioi^sôos dopiiis
quolquos jours .\ la diroclion gonoralo dos
boaux-art*. au sujol du mode de ronvoi dos
pcirlrait* histonques oxposcs dans los s«llos du
paUi> du Tn>o-ad«'To. l°.-uiinini>tration se
tn^uvodans l'nnp«»ssibilil«'' de n''pondr« si^par»^-
mont à rhacuno d'ollos ol croil. devoir rappe-
ler aux propriétains do;. ii-u\ro> prt'têes qu'el-
le* s<»ront rendues fran'-o i) liomicile, confor-
mi^ment mux eni^agemenU contenus dans
la lettre circulaire du mois de février dcr-
LE MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS
Souscription ouvorlo A la (î«i;i;//(' ilt't ttcaux-
Arl$ :
PnV.ùdeiiles listes,
M. K. nischotlslieiin,
Total .
'.».I71» IV.
l.OUO
10.170 fr.
Les portes de Salmanazar
.'. A la liste des artistes dôcorôs à l'occa-
sion de IK^position universello, nous devons
ajouter le nom do M. H. (iiaroniolli (pii a il-
lustrô d'j cravon le plus lin ot |«' plus «hstiripur
tant d'tPurros charmantes île la librairie fran-
çai-^o.
l'n seul des ouvrages auxquels a collaboré
M. (iiacomelli, VInseclp, de Miolielot, le ren-
dait dipne de Phonneur qu'on vient de lui
fairo.
.*. Os jnur«-ci. on apron-dr-à l'installation
f!o f.T «tatue de Berrver. dans la salie dos Pas-
. au Palais d»* justice.
'» que cette statue,, œuvre du sculptoiir
t.: ^ronipatrt'-e dedans autres figures,
Vf. ' des femmes assises : h droite,
l'A/ V""' ; -i paurho, la Fidrlité.
Ces statues <mt été po-éos sur le monument
qui leur a été préparé dans la nouvelle salle
dos Pas-Perdus, en face de la paierie Mer-
bère.
I^ statue de Herrver est recouverte d'un
TOile cl doit rester ainsi jusqu'à l'inaupura-
tioD du monument.
.*. Tout le monde connaît les incidents
bizarres ot i..t--)/.rioTjx qui se rattachent à
l'histoire d«' :ale de Colopne ; le son-
Tonir en a «'i ::.inonf ravivé par l'impos-
sîbilité où l'on a été, pondant un an, de faire
rel^-ri'ir Ta n ii^ell.- r lurlie fondue avec les
c-^' ' !o prétend que ne
cJj' _ iiqu'-. dont le diable
a, dil-C'le, fuurni le plan, ne sera jamais
achevé ; au moment m'i les travaux onirepris
depoi? le^ dernièro'. quarante années avancent
de pin» *'n pins et «embl'-nt donner un dé-
menti h la tradition
savant profes*ear d
ï. Heim. vient
pierre, tirés du :
le> i ■
état d
m?T-''
df
m-
voilà que le
'•'; do Zurich,
'jijo \on blocs do
Is. ot qni ont été
'•nt pour les
_•>'. r'ost-.i-diro
- j. i:.t -. «Miit dan* un toi
' et de décom[>osition chi-
[«robablement avant la fin
n peot s'attendre à l'écroixle-
'édifice.
A la «lernière rétiiiion de la Soeiélé (rarchéolo-
pio biblique «le Londres, il n été doinié lerlnro
d'un inénioire très-inléres!;nnt de M. Tliéo|iliil(!
Piuehos, <pii a reMi|Hacé M. (ioor^fe Sniilli «ti dé-
parleineiit dos niiliqiiilés orioutalos du llrilisli
Muséum. Ce niénioin' n jioiir objet les « l'orlos do
bronze do Sa.iiianazar III ••. qui ont été déeouver-
tos réconiuient par M. Horninzil Hassan h Halawiit,
pendant sa ileniière exiiéililion en Assyrie, où il
n repris les travaux d'exploration que la mort de
.M. (leorfie Siiiilli avait iiiterromiius.
Nous avons iei niêmo iiarié de ces iDoi.innonts h.
ré|ioque où ils sont arrivés au itrilisli .Muséum,
vers le commeiiccmonl du mois d'août dernier ;
on les dési;.'nail alors comme des tropliées, ol
leur forme, à vrai dire, no porniettait guère de
déterminer quelle avait été leur destination |»ri-
mitive.
On a depuis reconnu qu'ils aj)partenaient à
deux portos. M. ll'îady a le méiile de cette dé-
couverte ; c'est lui qui avait été chargé de net-
toyer les fragnionls do bronze, do les réadapter
les uns aux autres ot de les clouer avec leurs
rious primitif.s sur des pièces de bois» delà même
épaisseur ol de mêmes dimensions que colles
donlon s'était servi quand co monument unique a
été eonslruil, il y a environ 28 siècles.
Dans le cours de son travail, M. Iteady re-
connut que les plus prandos piéres de bronze
avaienl formé le rovélemenl d'énormes panneaux
do portos reetaupuinires. Chaque panneau avait
environ 22 pieds do long et 6 de largo. Ils avaient
évidemment tourné sur dos pivots qni sont actuel-
lement au Hrilish .Muséum, quoique les Rockets
qui les portaieiii noient inalboureuscment restés
sur le lieu de la dèeouverle.
Le soniinel des jiortes était retenu par de forts
anneaux fixés dans la maeonnorie. Le corps de la
porte était on bois de trois pouces d'épaispour,
ainsi qu'on peut le mesurer j)ar les clou» dont
les Assyriens se sont servis pour clouer les fda-
quo<j de bronze sur le bois.
Los dessins on repoussé sur les plaques hori-
zontales représentent les batailles, les siège», les
inarcbes triomphales de Salmanazar, ainni que
les actes de oruaulé qu'il a fait subir à ses enne-
mis, et ses adorations aux dieux. Les inserijitioDS
ne laissent aucuu doute quant au monarque
dont l'histoire est représentée sur ce monu-
ment.
ET DE LA CURIOSITE
275
INSTITUT DE FRANCE
NOTICE SUR M. DE CAILLEUX
Lue par M. Pcrrin
[Suite et fin.)
Au centre du tableau, les hrillants uniformos
du roi et des personnafies ofliciels forment un
point lumineux parmi les fracs noirs et les habits
à palmes vertes, h haut collet des membres de
l'Institut. Le sculpteur Cartellier sindiue en rece-
vant de Sa Majesté le ^rrand eorduu de Saint-
Michel; Carie Vernet vient de le recevoir et tient
encore entre ses doigts le lar^e ruban de moire
noire, insigne de cet ordre que le gouvernement
de la Restauration avait, après Louis XIV, rétabli
comme ime récompense spéciale des services
rendus aux arts, aux lettres et aux sciences. Près
du roi, le duc de Maillé, le vicomte de la Roche-
foucauld, celui-là même qui réglementait la lon-
gueur du jupon des danseuses et qui voulait cou-
vrir d'un voile la nudité des statues, le marquis
d'Autichamps, gouverneur militaire du palais
du Louvre, le directeur des musées royaux,
comte de Forbin, et sou secrétaire général,
son futur successeur, votre futur confrère, M. de
Cailleux.
Vous me pardonnerez, messieurs, d'avoir fait ce
long détour. J'ai pris, pour arriver à .M. de Cailleux,
le chemin que l'on appelle le chemin des écoliers,
mais il est des hommes dont on ne peut retracer
la vie qu'en parlant de ceux au milieu desquels
ils ont vécu. Ils sont moins par eux-mêmes que
par la situation qu'ils ont occupée, par l'influence
que cette situation leur a permis d'exercer, par
le bon usage qu'ils eu ont fait. Comme, dans notre
pays, le gouvernement ne s'est encore jamais des-
saisi de la haute direction des choses de l'art, on
le rend volontiers responsable de leur plus ou
moins de prospérité, et cela est juste puisqu'il en
a tiré parfois son plus grand éclat. Des souverains
ont eu l'insigne honneur de donner leur nom à
une éclosion simultanée, presque providentielle,
de génies supérieurs; de grands ministres ont per-
sonnifié en quelque sorte tout un ensemble
d'œuvres considérables suscitées par leur impul-
sion féconde, accomplies avec leur puissante coo-
pération.
Dans une sphère plus modeste, ceux qui ont pris
une part active à l'administration des beaux-arts,
qui ont apporté dans l'exercice de ces délicates
fonctions un esprit élevé, un sens droit, un goût
sûr, l'amour des belles entreprises, le tact néces-
saire pour pressentir chez l'artiste, et dès ses pre-
miers pas, l'éclat futur de sa carrière ; ceux qui,
sachant toujours faire des aptitudes diverses un
emploi également judicieux, ont bien dirigé
chacun dans sa voie, qui ont donné au talent
l'occasion de se produire, qui l'ont aidé à se déve-
lopper, qui l'ont encouragé à propos et dignement
récompensé; ceux-lli, messieurs, vous les consi-
dérez comme des vôtres, vous leur faites place
parmi vous et vous voulez qu'on honore leur
souvenir.
M. de Cailleux fut un de ces hommes. Il élait
né à Rouen en 1787, d'une ancienne famille par-
lementaire, et comptait, dit M. II. Delaborde,
parmi ses aïeux des capilouls toulousains. Sou
g'ùt ualiuel pour les arts l'avait amené de bonne
heure h Paris, afin d'y faire son éducation d'jir-
tiste. Il avait rencontré le jeune Tuylor dans
l'atelier du peintre Suvée. Il avait euRuitc étudié
l'architecture et reiju les leçons de .M. Abadie
père. Puis, comme tous les jeunes gens de ce
temps, il lui avait fallu faire le métier de soldat.
Là encore il avait retrouvé .M. Taylor. Les deux
camarades d'atelier, les deux compaenous d'ar-
mes, devaient plus tard devenir cidlaboraleur».
Lorsque vers 1KI8, M. Tnylor conimenca la publi-
cation des Voj/fiqfx jiittovpsqueit et roifinntù/ws
dnns l'rmcirnne Frrnicp, l'entreprise était eoucue
sur un plan trop va^te pour qu'il pftt sou</er &
l'accomplir h l'aide de ses seules force?. Il s'ua-
sura le concours de Charles Nodier et de M. de
Cailleux, qui devaient, à leur tour s'adjoindre
d'autr?s écrivains.
M. de Cailleux fut chargé spécialement de
l'étude des deux anciennes provinces de la Nor-
mandie et de la Brelacue. Il faut lui rendre cette
justice que c'est peut-être la partie la |ilu.s inté-
ressante et la plus complète de eetle immense
publication destinée, par ses proportions mêmes,
h rester inachevée. .M. de Cailleux apportait à ce
travail des connaissances toutes particulières,
une naturelle ardeur, puisqu'il s'agissait de dé-
crire son propre pays. On était alors au commen-
cement de cette fièvre des études rétrospectives
qui ouvrirent un champ nouveau à l'art et à l'hi.s-
toire. M. de Cailleux n'utilisa i>as seulement son
propre savoir; il mit en lumière les travaux des
chercheurs modestes et patients, des savants an-
tiquaires qui n'ont jamais manqué à la vieille
terre normande, et dans cette tâche complexe il
ne montra pas seulement le tact d'un érudit, le
sentiment d'un artiste, il fut tout de suite un boa
administrateur.
M. de Cailleux avait été attaché à l'état-major
du général marquis de Lauriston. Lorsque celui-
ci devint, en 1820, ministre de la maison du roi,
les musées se trouvaient dans ses attributions. Il
appela M. de Cailleux au poste de secrétaire gé-
néral, sous la direction de M. le comte de Forbin.
La vie de M. de Forbin était fort diversement oc-
cupée. Homme du monde, familier de la cour,
peintre distingué, écrivain, voyageur, chargé de
missions importantes qui nécessitaient parfois de
longues absences, il avait pris tout le côté brillant
de la situation, se dépensant volontiers au de-
hors, s'en remettant à son secrétaire général pour
le travail assidu et les mille détails de l'adminis-
tration. L'importance de M. de Cailleux s'en trou-
vait d'autant agrandie, il fut bien vite désigné
pour occuper plus tard la première place.
M. de Cailleux avait, en 1824, environ trente-
six ans. Le pinceau de Heini nous le représente
d'une taille élevée, d'un maintien réservé, d'un
aspect froid, d'un assez grand air. Il n'était point,
en effet, d'un abord facile, et le reproche d'être
banal ne lui a jamais été adressé. Il avait gardé
dans ses habitudes administratives une rigidité
presque militaire et ce singulier mélange de ru-
desse et de courtoisie, de grâce revêche et de bon
vouloir le firent, il faut bien le dire, plus souvent
craindre qu'aimer. Ceux qui le connaissaient bien
l'appelaient le bourru bienfaisant ; ceux qui
n'avaient pas le temps de pénétrer l'enveloppe
276
LA r.HROMOUE OES AHTS
•'en tenainit N.i.Mn:- :- a i i pt^mièrr ^pîthè!?. La
Vou* TOUS *oii>»M)o», mpssipurs. dr cotl^ |»o1itP
coor du Louvrt». qn*o» nppolnit : In Cour du
c.vi,.. , .',, n.>ni d'un prnnd «idiins «le* uraiiH <iui
,11 |>cu ot *\\w M. henon avait rnjt-
f'osl dan? un iMitri'sol, plnn^ an
, ort d«»» f«»n«^lro)« cintn^i's vor-
-. iii.Mit In lnnii«V<\ <]n«» M. do
IS4S. SnoocFoivemont se-
:.d, dinvlotir adjoint, di-
rfrlf ur k'-n<rnl d.>i» nms»^*»!». il no vonhit jamnis
qnillpr cp ni»>d«'(>t«' iii»p«rt<in«Mit afi il nvnit pnr-
Ciiuni tons les d«*»n^<« d<> IVchollo administrât ivc.
(irmnd Iraraillenr. l«»vA nrrc \o jotir. il nininil h
donow Kfi» nudirnopf» h nn*» lionn' tyranniqne
pour do» totnpi'rnmonts nioin? notifsel moins ma-
tinoux qno If pion.
Un de Ton5. me? sieur?, me racontait on première
entr M. do Cailloux. C'était en t846. si
je I o. Notre confri^r»' nvnit rem de M. le
din-iiui .i.? ntiiséos lavis de sa nomination
eoœnie chevalier do la Lopion dlionncnr. M. do
Caillenx y avait ajouté une monlion spéciale, il
voulait ^\TC le parrain du nouveau rlnvalicr et
désirait lui roni' tir. Im-m/'me les insiL'nos do l'or-
dre. Celui-ci I lie Paris. A son retour,
il s'empressa •: : ■ an Louvre à l'heure ma-
tinale qni lui avait été indiquée. 11 trouva le di-
recteur général déjà au travail et dans un néplifié
a»sei excusable à sept heures du matin. « Ah !
c'e*t vous, monsieur, fit .M. de Onilleux ; les jeunes
pens se font donc attendre aujourd'hui, il y a long-
temps que je vous ai écrit. " L'artiste s'excusa du
mieux qu'il put sur son absence. « C'est bien.
monweur ». interrompit le directeur; puis il sonna;
un ralet de chambre yiarut. « Jean . dit-il à ce
fidèle serviteur qui aurait dft s'appeler .lasmin,
comme le val' ' iibrodu marqui« de la Sei-
gliére. Jean, n, i mon habit et monépée.»
Pai= «Il iiaim d'uniforme sur un négligé
un : lire, il prit en main son épée. <■ Ap-
pr«."ii/ — . lit-il au réoipiendaire un peu
étonné: dire qu'il lui lit mettre un pc-
no') '•" '<M bout de son épée. il lui
toi: . puis lui tendit les bras
fx>-' ide fralemelle... Hayard,
armant ■ ,•• roi François I*r. sur le
champ ■; 'liripuan. n'y mettait pas
plu» de Mlennité que .M. de Cailleux, recevant che-
Tali'T •*,(■ ]i Léfrion d'honneur notre cher et émi-
ne: • M. .Meissonier.
I- (.»ur8 de la vie de M. de Caillenx.
ItouiÈttai tie sa longue cimère. le titre en vertu
doqn*'! il f'it snrl'Vit adirti» [larmi vous, c'est la
T»ar' du musée de Ver-
»*; rtZ-e" de «on règne,
I>^ ■ dan.H
'* î aux
jtloif. - ':c :-i ti.hc-. (,- lisait
ainsi, de la demeure V: i. un
pal"-' ■ ■ * - -il ; ilMUvait'i* i iii.in. ion -i»' la lente
d' - 1 en ejjt la suite, un monument ad-
roi.'-...,-. ., -i^it une nob' • -, royale et y>a-
trioljqne k la foij. Le r< . t l'exécution de
ce r.r • ! >:c. v.i.c activ,; , — . ijnée. Le musée
<1« ron œuvre [»ergonnelle. il s'y
'!«• l;i T,,]:\..jno il . V Ponso-
dé:
lait des
11 trouva.
.'nep.
■J'uri*'
incomparable érudition historique et la salisfuc-
tion d'un profond nnionr pour sou pays.
M. Fiintaiiio ot M. do Cailloux fuivni ses coUa-
bi^ralours los plus assidus. Pour n(la\ilor l'anoion
jialais A sa destination nouvollo. il ne fallait pas
moins que l'habilolé. l'expérience c.onsoininéo do
M. roiilaino. sa féoondilé do rossouiTOs et siivloul
son éiiorpiiiuo volonté. A M. do Cailloux n'incom-
bait pas une moindre lAcho. On avril commencé
par réunir toutes les iruvros d'art concernant notre
liistoire qui se trouvaient épnrsos dans les rési-
dences royales, dans les dépiMs dos musées, dans
lo.« magasins do l'Ktat, dans les édilices nalionaux.
Mais ce n'était là qu'un point di! départ. La pen-
.*éo souveraine qui avait jirésidé h l.i création du
musée de Versailles voulait que ce fût comme un
livre immense, ouvrant, aux regards de tous, les
fastes vivants de notre histoire, depuis son origine
jusqu'à nos jours. 11 ne s'agissait donc pas soiilo-
inent de réunir et do classer des oeuvres déj/i exis-
tantes, il fiillail en susciter de nouvelles. dosliuéi'S
à combler de nombreuses lacunes, à retnicor des
scènes inéinorablos qui lie prennent souvent leur
jii^to iiroporlion ipi'à distance. ,'i reproduire oiiliii,
le plus fidèlement i>iissible, les événeinents qui se
sont occoniplis sons nos yeux. C'était un vaste
chanqi ouvert an génie de nos peintres et de nos
sculpteurs, et l'on ne saurait nier le mouvenienl
considérable qu'imprima aux arts un jiariil en-
semble de travaux.
Le rôle du directeur des musées jinl une impor-
tance extrême. C'était à lui de répartir, entre tant
d'hommes de mérite, h chacun sa juste part d'hon-
neur et de i>rofit, k lui de se reconnaître dans ce
vaste réseau de commandes, d'en surveiller, d'en
activer l'exécution. Commencé eu 1833, le musée
de Versailles put ttlrc inauguré le 10 juin 1837. Il
n'était point achevé sans doute, mais le résultat
n'était pas moins surprenant quand on songe à ce
qui avait été déjà fait, et .'i l'activité qui régnait
alors dans les ateliers «le nos peintres et de nos
sculpteurs.
Sans doute, dans une aussi nombreuse réunion
d'œuvres d'art, si rapidement formée, tontes ne
sont pas d'un é.gal mérite. Il n'en est pas moins
vrai que le musée de Versailles rcjirésente avec
éclat, sinon tout le mouvement de l'art soiis le
règne de Louis-Philippe, du moins une grande
partie de cet art. Ce que l'on appelait alors, en
affectant un certain dédain : l<i peinture officielle,
eut cet avantage de mettre les artistes & mé.mc
d'appliquer leur talent à des œuvres de vasl^îs
proportions, ce qui est un point capital non-seu-
lement pour l'artiste, mais pour l'art en liii-inc^me,
pour son honneur, pour son enscignenienl.
Sans le musée de Versiillcs, Eugène Delacroix
n'aurait peint ni la Baiaile dn Tai/k-fjourr/, ni VEn-
trée des CroUdi à Constantinople. Sans le musée
de Versailles, l'auteur de la fiatail/e de Lawfeldt,
le peintre des Étnti-Gèniivaux, de la Fédération au
C/i^w/y-^/c-jl/rtr.?, Auguste Couder n'aurait [tas donné
le rare exemple d'un artiste ayant fourni, pour
ainsi dire, deux carrières et de ix carrières dis-
linctfJB, dont la seconde l'emfiorte sur la pre-
mière par la jeunes.-e. la vigueur elle sentiment
de la vérité. Où peut-on mieux admirer le génie
abondant et facile d'Horace Vernet que dans c(!8
salles exinsacrécH à nos campagnes d'Afrique que
sa main infatigible a emplies, à elle seule, de vie,
'14 soleil, de mouvement, j'allais prcBquc dire de
ET DE LA CURIOSITÉ
277
bruit? Combien d'autres artistes distingués durent
aux galeries de Versailles leur plus juste notoriété,
et, pour ne citer que quehiues uoujs que vous
n'avez pas oubliés, MM. Alaux, Larivicre, Boucbot,
Court et taut d'autres u'onl-ils pas là des œuvres
qui font le plus f^^raud liouucur à l'éeole conleiu-
poraine ?
Depuis louptemps déjà, M. de Cailleux occupait
la première place dans l'aduiiiiistralioii îles musées;
car, dès 1S28, la direction de M. le comte de For-
bin n'avait été que nominale. Pendant vin|.rl-cin(i
ans, M. de Cailleux avait vécu parmi les artistes,
il avait été parfois l'arbitre de leurs destinées,
souvent le témoin de leurs luttes, le conbdent de
leurs espérances, le promoteur de leurs succès. 11
s'était créé paruii eux de solides sympathies, il
avait su se concilier l'estime et le respect de tous.
En 18'i5, l'Institut l'appela Jaus sou seiu : il lut
nommé académicien libre, en remplacement de
M. le comte de Vaublauc; c'était la juste récom-
pense d'une carrière déjàlougue, laborieuse, utile,
dévouée, et que lés événements politiques de-
vaient bii'Ulùt abréger.
La révolution de février fit, en effet, descendre
M. de Cailleux du poste élevé où l'avaient placé la
confiance et l'amilié du souverain. Les relations
intimes, les liens de reconnaissance qui l'atta-
chaient au roi déchu, lui commandaient de se re-
tirer. Il le fit avec la diguité simple et la résigua-
tion silencieuse de l'homme de bien. A dater de
ce moment, M. de Cailleux se condamna à une re-
traite al)Solue. Les années s'accumulaient sur sa
tête, emportant l'un après l'autre ses quelques
amis, faisant le vide autour de lui. L'étude lui res-
tait, il y a|)portait l'ardeur d'une dernière passion.
Il vivait au milieu d'un amoncellement de livres,
de cartons, de gravures ; il en chérissait le désor-
dre, il n'en détestait pas la poussière. La tristesse
et le deuil avaient jeté leurs tninles grises sur ce
petit donjon où il s'était fait une solitude presque
inaccessible dans un des quartiers les plus poim-
leux de Paris. Une fois par semaine, il descendait
de ces hauteurs et se dirigeait vers l'Institut. Il
était assidu à vos séances qui, seules, le rame-
naient à la vie présente. Hors de là, il s'était réfu-
gié dans le passé. 11 en était resté où s'était arrêtée
la période de sa vie active, et se persuadait diffi-
cilement que, depuis, on eût pu faire quelque
chose de bon. Il fermait les yeux pour ne pas voir
le mouvement irrésistible qui entraîne l'humanité,
et ce n'était chez lui ni faiblesse d'esprit, ni indif-
férence, c'était plutôt chaleur de cœur.
Tel vécut M. de Cailleux depuis 1S48, pendant
plus d'un quart de siècle. Dieu sait si ces vingt-
huit années furent fécondes en grands événe-
ments. Il assista à ce spectacle tour à tour glo-
rieux et terrible, soufi'rant des douleurs de son
pays, mais se disant que le pays avait peut-èt'-e
rompu de lui-même les liens qui auraient pu le
sauver de ces dures alternatives de fortune et de
désastres. Cette persistance dans ses opinions,
cette affection inébranlable envers ceux qu'il avait
aimés et servis, cette indépendance altièrc jus-
qu'à la rudesse, sont les traits principaux du ca-
ractère de M. de Cailleux. La mort ne surprit pas
ce sage, il l'attendait.
Ainsi, dans les grands travaux de nivellement
qui transforment aujourd'hui si rapidement nos
cités, les ouvriers laissent debout de petits tertres
qui marquent l'ancien niveau et servent à mesu-
rer la prof.mdeup de la tranchée. Cela s'appelle, je
crois, des témoins. De même, quaiul la mort fait
ses coupes sombres dau:? la futaie humaine, elltî
épargne quelques grands vieillards, vestiges vé-
nérés du temps qui n'est plus. Ceux-là aussi pour-
raient sappelfr des témoins. Sous leurs yeux, des
dynasties ontété em|)ortées, les formes de gouver-
nement se sont modifiées, la science n découvert
et découvre chaque jour îles horizons nouveaux;
l'art liii-méuu;, plus contraint à la précision qui
est uuii lui favoiite, exjiresse du génie modi-nif,
cherche un m^uvel idéal dans une intimité plus
étroite avtn; la nature; tout est chancre autour
d'eux, mais eux ne se mêlent point à la vie nou-
velle ; ils restent spectateurs muets et impassibles
de cet incessant combat, portant au cœur, coumie
une l)lessure secrète, le souvenir du passé, bles-
sure df)nt ils ne veulent fias guérir, qui ne peut
se cicatriser, car elle est sans cesse ravivée par
deux des plus nobles sentiments de l'ûme : la re-
connaissance et la fidélité.
Les plans de Paris
Voici des détails fort curieux et très-précis, re-
latifs aux plans delà ville de Paris. La nomencla-
ture de ces ouvrages est aussi complète que pos-
sible. Au moment où l'administration fait jiroduire
les anciens j)lans de la capitale, le travail qui suit
ne peut qu'otfrir beaucoup d'intérêt.
Le plus ancien plan gravé de Paris que l'on
connaisse est une estampe sur bois qui représente
cette ville vers i.oSO ; c'est une vue à vol d'oiseau
très-grossièrement exécutée.
Dans un ouvrage in-folio, publié à Bruxelles et
à Amsterdam en 1572, et contenant la description
de plusieurs villes, se trouvait un plan de Paris
sur cuivre, de petite dimension, mais d'une grande
exactitude. Il était désigné : Pinn de Braun, du
nom de son auteur.
Une image reproduisant la vue de Paris d'a-
près une tapisserie appartenant à Turgot, pré-
vôt des marchands, fut faite à la gouache vers
1785 ; elle représentait l'état de la capitale en
1540.
Androuet du Cerceau, le célèbre architecte,
grava à l'eau-forte, vers 1560, un plan d'une har-
diesse remarquable qui-fut longteuifis possédé par
les prieurs de Saint- Victor. Cet ou%Tage devint la
propriété de la Bibliothèque de l'Arsenal, à l'épo-
que de la suppression des couvents.
Un plan de Paris qui ne manque pas de mérite
fut dressé en 1575 par les soins de François de
Belleforest. Il est un peu imité du précédent.
Il existe au Dépôt de la guerre un plan de Pa-
ris à vol d'oiseau, de huit feuilles, gravé sur bois,
grossièrement enluminé, qui, à défaut d'autre
mérite, a celui de la rareté, car il est unique. Ce
plan paraît appartenir au règne d'Henri IV.
On a retrouvé à Bâle, en 1874, dans une liasse
de vieux papiers, un plan en huit feuilles qui
a quelque analogie avec celui du Dépôt de la
guerre.
François Quesnel, peintre d'Henri IV, dressa en
1609 un plan de Paris en douze feuilles. Ce plan
est fort remarquable. Il est exécuté avec une faa-
:t8
LA CHKONlULt; DES AKTS
à la
r
lùf-lri'
Le
krre
pinine d'attraits. Il y a le ]».>rtrait <in roi. lo
.>«.»r--. ' ,1 M . ii.i.iuo carrefour «ne t^ohello
parnii* d'un p(*U(iu. Il
«le Cl' \i\n\\ oons«'rv«>e
iio la nip Ilirliflit'U.
îri^--' i la nii^nii' i'|»oqu«* |>ar \o
lire dans la rolloo-
.'. On y riMuanjuo
ri^;u,tltU> ; lo Mii>j>lu«' de IV^Irajiadc. adini-
sur la placo i]ni porli* co nmn.
plan de Mntliioii M«^rian. «-mVuI^ en l(".|5,
un |H)r(rait di> l.onis XIII onranl, i^lail trùs-
• de «"OU t«uip!'. lia L'ic frotptciuiucul rcpro-
' Moit«i d<i XVII» ?iirle, on ritr
ir>i6>, lio \Vi«ohor (mis) Pl
ii>'i I. Il» ont tous nn lu\o dp
- ot de d«'vi«!t»i».
■ tiiMir Jean noissi-au fit cravor ot
- <lr I llospilal. cMulc de RoRoy.
.. _ iiuu-lral di' Paris dont on voit une
;ir«Miv«' an l»«'|iùl do la mu-rre.
, i»an:l un plan rt^tdlonn'nt PXt'fulé sur
les pnnci[kes de la gcomiHric, cl qui servit de
base à tous lej« plans postiTieurs pendant près
d'un siècle; c*e*t le plan de l'ingénieur J, Gom-
lK»USt.
Nicoln» Bérey édita en Ifiôfi nn plan à vol d'oi-
seau <]Hi était une sorte de contrefaçon grossière
de celui de tioinhousl.
En 16S7 et années suivantes, on publia une
î iiité de plans de Paris, (jue nous ne
; - dénombrer tous. Voici les plu.s reiuar-
'.I de Pierre Buiiet et Nicolas Ulondcl en
■ : ' - 'r.iijvfi à la Bibliotbèque du Luxcin-
iVf'S nationales et aux Invalides.
' '; • '■•■fort, en 1»i90, coinpre-
■ le Paris ; Pas^y, (Jhail-
;> . .... .Cbaruiiue, Bercy, Gen-
béposé au Luxembourg et à la
.iial.-.
liuit plans de Paris, de
MHS un Volume traitant
ia poli<'e de Paris, par le
1 re.
17 1«, pi«ii •irei>i^ par l'impriiniMir Jean de la
nanl
1..: \l
ba l7od. ou
l'iif'- f.iit-ii-i.-
¥m
tr*-
■r liil^^tlirc. \rt Lolel:
V fait paraître un |ilan
.1 avec tons leurs détails
, les éftlises, les uionu-
Kri '" iir Honssel lève un
pUn . ité pour sou exac-
!•! 'i !•■ iiiii >}>■ 1 exécution. Il était
•;■' Brcter dre».«a. de I7:i4àl731>,
.ris à vol d'oi-*caii ^énérale-
V/" Twyot. 11 est coiii|>oȎ Je
■ . de c«t ouvrage, de nou-
i^s avec luxe.
paMicattoo du plan dû è Hul/ert de
Lri îe Debarme avec les indications
d^n';.- nié» par la population, les mes-
- - ••*. ir- '«^ bef, les stations des voitures, les
ba: • .le. i>.-i-
mrei. . ouiétres
du QOIQ ùc Jai^IuL L^ UieiLcur Je LvUs ces plane
ot le pins recluTché est celui do ,I.-B. .Miohel Jail-
l(d, li> pins énulil des liistoriogrnphes parisiens.
Nous arrivons h nn iilan tpii est resté le modèle
et la sonrhe do tons ( eux qui ont été levés de-
puis Uns : eelni de rarehitecle Verniipiot, repré-
sentant Paris vers 178'.). Il est composé do 7i feuil-
les.
lA'lte ImNve notice ne peut «onlenir d'iiniiiles dé
tails sur re dernier ouvrage qui est resté le plus
parfait (|ni ail jamais élé exécnlé.
Nous allons, pour terminer ce travail, indiquer
rapidement jiar ranjj de dates les plans de Paris
(]ui ont paru dans le conruul de noire siècle jus-
qn'h notre époque :
En 1S(H, les plans de Pieqnet, nindernisé d'an-
née en année jus(]n'eii 1S',7.
Kn iSâH, les plans de Maire, portant iixlieation
des carrières sous Paris.
Dti I8i7 il 1S3(), les plans de Vasserol cl Uoiil-
langer.
De IS31 h 183fi, plan de Jacoiilict.
En IS40, plan de Girard, géo^^Taplie d<'s postes.
La conslrurtion de reneeinle de Paris lit naître h
celte époque nn grand nombre de plans.
En IS'iy, plan de Cli. Oyonnet.
Eu 1850, plan de Naviei et Walter.
En 1860, les ;'éomèlres dn service municipal
ont dressé nn plan général de Paris et de ses en-
virons.
Citons en dernier lieu le travail remarquable de
M. Berly qui publia eu iKdG et isfis un plan de
reslilnlion et une topograpbie bislorique du vieux
Paris.
[Jourunl (les Dél-ats.)
BIBLIOGRAPHIE
AUium ne lu lipuftis.sfmce , pnlilié par Gi.'orges
Ilirlb, éditeur de YArt jindiijw. h Mnnicli. —
Édition française, librairie iJiiclier et C", à
Paris. — 1 vol. in'i" de 2.ï2 idancbes en fuc-
siuiile, avec table analytique.
Nous avons sous les yeux un aliium loil inté-
ressant édité par M. le docteur Ilirlb, de Municb,
et re|troduisanl y\n ensemble d'teuvres décoratives
de la Itenais.sancc. Le but de celte jinblicaliou est
de vulgariser une série de composiliuus magis-
trales dont idusieurs sont inédites. Elle a sa raison
d'être dans un moment on lurl industriel l'ail de
vailianl» elforls i»our égaler, biuon irur[)ariser ce
que l'art aucieu a produit de remarquable dan»
tous les genres.
La Renaissance italienne, qui a su s'assimiler
avec tant de boiibeur le riclie bérilagt; di^ arts
de l'Orient, a versé dan» le domaine inteliecluel
une masse d'éléments iii(:<im[iarabies. S'inspiriUit
à ces sources et laissant \ii les vieilles formuh»
golbiqucs, quelques grand» esprit» du xvi" siècle,
en France, eu Alleinaj^ne, dan» les Flandres, ont
éU';, dan» les n'î^ions dn Nord, les initiateur»* de
cet art nouvean. Anjonrd'bui encore, leurs for-
mules, empreiutch d'une griiee robuste, sont dan»
le domaine de tonte» le» indutlries où l'oriiement
joue son rôle : elle» y resteront tant qu'un artiste
de génie n'aura point créé un style nouveau eu
ET DE LA CURIOSITÉ
»T9
empruntant au livre de la nature des motifs de
compositiun sobres et brillants dont la nerveuse
élégance puisse lutter avec avantage contre les
droits acquis de la volute menuisée, du rinceau
et de la feuille d'acanthe.
En attendant que cette évolution se produise
dans l'arl moderne, il est bon de se retremper
dans l'étude des belles choses que nous a léguces
le passé ; il est bon de voir avec quelle prodi-
gieuse dextérité di' main, avec quelle souplesse
d'imagination l'art décoratif a été traité jiar de?
maîtres tels (ju'AIbert Durer, Ilolbein, .Manlegna.
Virgile Solis, Aldegraver, Jean d'Udine, Le Bor-
gognone,Sansovino, et toute la pléiade des grands
et petits maître^ du xvi» siècle. 11 est intéressant
de voir aussi, par les reproductions en fac-similé
des dessins d'Holbein conservés au Musée de
Bâle, que le peintre immortel n'a pas dédaigné
de fournir des modèles aux artisans ses contem-
porains, en improvisant, au courant du crayon et
de la plume, des dessins de vases, de bijoux, de
pendules, de cheminées, de frontispices de livres
et autres ornements ty[iographiques, et jusqu'à
des bordures de serviettes brodées.
L'Album que nous signalons abonde en repro-
ductions de ce genre. Il donne aussi une série de
dessins de Burgkmair, l'élève de Martin Schoen et
le collaborateur de Durer pour le Triomphe de
Maximilien.
Il restait, pour compléter cet ouvrage, à puiser
dans le fonds français de la Renaissance, si riche
en belles œuvres; mais les magnifiques publica-
tions des éditeurs parisiens laissent peu à giauer
dans ce domaine si bien connu.
M. le Dr Hirtli vient, d'ailleurs, de commencer
la publication d'un second k\h\xm,y Art pratique,
recueil de docUmejlts choisis dam lis œuvrts des
fji^ands maîtres français, italiens, alleinands, néer-
landais, etc. Ajoutons que les deux ouvrages se
recommandent par une exécution soignée et un
prix très-abordable.
G. G.
Dans la drruière séance de l'Académie des ins-
criptions et belles-lettres , notre collaborateur
M. Léon Heuzey a présenté le premier fascicule de
son ouvrage: Les Fùjurines antiqtiesde terre cuite
du musée du Louvre. Cast un recueil de planches,
classées méthodiquement, comprenant tous les
types qui présentent de l'intérêt pour l'art ou
pour la science, deiiuis les origines orientales jus-
qu'au plein développement de cette forme popu-
laire de la plastique. Une place importante y est
faite aux terres cuites de Tanagre, dont le musée
du Louvre a formé depuis plusieurs années une
collection de choix, et aussi à celles de la Cyré-
naïque, que les découvertes plus récentes ne sau-
raient faire oublier. La classification t^t celle
môme que l'auteur a adoptée pour le catalogue des
terres cuites, qui sera publié en même temps que
le dernier fascicule des planches ; mais l'ouvrage
n'en possédera pas moins un texte indépendant,
sous forme de table explicative. M. Achille Jacquet,
qui a exécuté les figures, s'est efforcé de donner
à la gravure toute la souplesse et toute la légèreté
désirables pour rendre le caractère particulier du
travail de la terre. Nous reviendrons ultérieure-
ment sur cet important travail de notre éminent
collaborateur, M. Heuzey. L. G-
Le Temps, 31 octobre : La tapisserie, par
M. Alfred Darcel. — Il noveinl)re : La pein-
ture eu Angleterre, par M. Paul Mantz.
Le Siècle, 'J novembre : La tapisserie, par
M. Hetuy Havard.
Galerie contemporaine, Httériiirc et artisti-
que, numéro 142 : Le sculpteur Honnassioux,
avec photogr. du grovpe les Heures, nar
Honé Delorine. Numéro lii- : i.-V. Millet,
avec photogr. du Retour des champs et des-
sins, par Félix Jahyer.
Acadrmy, 2 novembre : Livres d'art. — Ex-
positions d'hiver, [)ar J. Coinyns Carr. —
Héceiitos découvertes à IMalill'au. — !j no-
veml)re : Livres d'art. — (.liarks Suinniers,
par Mai y ilealon.
Athenœum, 1 novp.mhre : Expositions do pein-
tures anglaises et étrangères, ;ï la KrcMich-fial-
lery. — Les collections pai-liculières d'Angle-
terre; XLI Bolton Altbiy, Broughlon Hall. —
9 noveiiil)re : Nouvelles gravures. — Rem-
brandt (II), par W. Mode. — Ruines romaines
à Heidelberg, par W. Ihne.
Journal de la Jeunesse. — 311'= livraison.
Texte par J. Girardin, Paul Pelet, M"'' Zé-
naïde Fleuriot et IL B.
DESSINS : A. Marie, F. Férat, de Penne,
Delort, A de Neuville.
Le Tour du Monde. — 932'= livraison — Texte :
Voyage aux mines de diamants dans Je sud de
l'Afrique (Gap de Bonne-Espérance), par
M™« P. (1872-1877). — Texte et dessins iné-
dits. — Huit dessins de H. de Drée,
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la Chronique des Arts et de la Curiosité.
Un an
PARIS ET DEPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 t
NOUVELLES
^\ La distribution des récompenses aux élè-
ves de l'Ecole des lieaux-arts, pour l'année sco-
laire 1877-1878, aura lieu dimanche prochain,
à dix heures, à la salie Melponume, quai Mala-
quais, sous la présidence de M. Guillaume, di-
recteur général des beaux-arls.
/, L'Académie des beaux-arts, dans sa
séance du samedi 16 novembre, a nommé cor-
respondants : 1° dans la section d'architec-
ture, M. Révoil, architecte; 2° dans la section
de musique, M. Mels-Gade, à Copenhague.
*^ Les galeries du musée du Luxembourg
sont fermées depuis le lundi 18 novembre,
pour la réinstallation des ouvrages ayant fait
partie de l'Exposition universelle.
,% Les membres de l'Académie royale de
peinture de Londres, réunis en audience solen-
nelle, viennent de choisir comme président et
successeur de feu sir Francis Grant, M. John
Leighton, peintre distingué, qui faisait partie
du jury international des beaux-arts à l'Expo-
sition universeille.
^^*, Un collectionneur bernois vient, parait-
il, de découvrir et d'acheter la pendule-réveil
de campagne du roi George II d'Angleterre,
prise à son second fils, le duc de Cumberlan'i,
le 1 1 mai 1745, à la bataille de Fontenoy.
Cette relique avait été rapportée de France
par un des officiers suisses au service de la
France, et fut achetée il y a quelque vingt ans
à ses héritiers, dans le canton de Bàle-cam-
pagne, par un amateur de la ville; elle est
de fabrication anglaise et porte le chiffre
G. B. (^Georges Bea) dans des rinceaux d'orne-
ments entrelacés de cuivre et d'argent.
Conseil supérieur des beaux-arts
Le conseil des beaux-arts, réorganisé par
un récent décret, a tenu dernièrement sa
première séance sous la présidence du mi-
nistre de l'instruction publique et des beaux-
arts.
Le ministre a communiqué au conseil les
décrets qui ont paru récemment au Journal
officitl et qui réorganisent d'une manière com-
plète l'administration des beaux-arts. Il a sou-
mis ensuite au conseil un projet tendant à
l'organisation de l'enseignement du di-ssin et
un autre tendant à modifier considérablement
le règlement du Salon annuel de peinture eu
invitant le conseil à délibérer sur ces deux
projets et à lui donner son avis.
Nous pouvons faire connaître, dès aujour-
d'hui, les points principaux du nouveau projet
de règlement pour le Salon.
Le jury d'admission serait élu désormais
par un corps électoral formé de tous les artis-
tes ayant été admis au moins trois fois à ex-
poser. Ces artistes seraient électeurs de droit
et exempts eux-mêmes de l'examen du jury
pour leurs œuvres personnelles.
Il y aurait un jury d'admission et un jury
des récompenses. Tous les genres devraient
être représentés dans ces jurys.
A l'issue du Salon, on organiserait une lote-
rie officielle sur le modèle de celle qui vient
d'être créée à l'occasion de l'Exposition uni-
verselle. Les fonds provenant de cette loterie
seraient atfectés à l'achat d'œuvres exposées,
de manière à permettre d'employer les crédits
inscrits annuellement au budget à l'acquisi-
tion d'œuvres de grand art.
On supprimerait les entrées de faveur qui
sont prodiguées annuellement sans motif, et
l'on accorderait des entrées gratuites aux élè-
ves des écoles, aux ouvriers employés dans les
ai'ts industriels et aux soldats.
t8S
LA CHHOMOl^K U KS ARTS
J(>\\tx <oM Im innovations les plus consid»^-
pil.', . ;..ir l«^ ministre »ies boaux-
jj^. \ n>n> onron» les suivanlos
.yjr '•-.• itnportanoe :
l ,1 soraiont oxrUios du
»val n-i. >' i.iit tonu d'insrnro dans
un tuMU ft \o sniol do son ivuvro ;
l'in. ui ratalotnie «î<*s dimensions se-
i-;ii: <» pour lo!« labloaiix. Les o-uvros
ac.'i iKtal porteraient la mention de
cet v>n.
A lîn «ju*A cAti^ du Salon des ad-
nu^ t un Sillon des refusas, et
qu«' . ins on orpanisi-rait une ex-
position «les o-«vr<>s d'élite ayant figun'' aux
cinq Salon* annuels antérieurs.
1^ conseil suptTieurdes beaux-arts a nommé
une commission pour examin r ce pr-jet de
rècli»nient. Il a également organisé deux au-
tr«'s commissions trîjs-imporlantes : celle des
commandes et acijuisitions et celle des sous-
criptions et missions artistiques.
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
l.F> M( SÉES DK BRrXRLLES
J'ai eu l'occasion de voir fonctionner, dans les
»ai|es du Musée de Briixflles, un système de ven-
tilati.in Pt d'éciairafte ingénieux. C'est un méca-
-;»nt mouvoir soit les parties latérales
neaux dans les salles. où les lanterneaux
éuijl vai4e« . soit le centre des lanterneaux
daovles sall<>» éelairées par des vilra(i«>s plus pe-
Ut«.l^ toiture vitrée qui s'élpnd par-dessus les lan-
tern^n'n «'ouvre d-* son cAté pour hiriser passer
; la lumière, en sort'' qu'il est tou-
ie donner aux salles le degré de
: i-eïsaire. Enfinun stor e.
et le lanternein. obéit
iiii-ii»f et plisse par-dessus
ie? lanterneaux. tamisant le
-••«-cni en HelRique. L<'s mé-
iiirf)rede trois, un pour chaque
.:.,;de manœuvrer une manivelle
it. fait jouer les afipareilf». H est
,ue ceux-ci ne fonctionnent qu'on
■lejrré dérlairajre et de ventilation qu'on
ir. La eombinai'on est neuve, «urtout
an : ;» de la distribution de la lumière;
Hl'- pa»ser en très-peu de temps, selon
W bexrtbs. du jour le 7>lus vif au jour le plus
tempéré; elle permet aussi de neutraliser l'action
da s«)lei| »nr un det f»oint« de la salle feulement,
en l«i«Mnt !q iijrniij^ •» reporter sur le« autres
f h leurs musées un
• ee celui-ci, mai» le
lismes en vue d'ob-
' un perfectionne-
■ :■• 'if Willame, l'arctiilecte
d'- t. J'a cru pouvoir signa-
^ -''n d'art.
A it de voas parler des
ira-— „ ,.. i, ,..1 Musée de Bruxelles.
L*i vatmeatt- mieux choisi que l'ou-
vertore dea ta. Urs eat prochaine et que
peut-être alors ma correspondance sera prise par
une étude des collections. 11 y a deux ans, on
inaugurait une auncM* importante aux bAliuieuts
anciens-: trois ^jnnules salles étnieiit eousiierées
i\ rèviiliition artistique qui s'«''teud des Van Eyck
M Kiiliens. On entrait ensuite dans les salles pré-
existantes, ort les Flamands, les Hollandais et les
Italiens avaient été rangés par écoles, et trois
autres salles, «'paiement nouvelles, complétaient,
par la eolleetion des inodenies, ee niatjuilique
ensemble eliroiiolo^ique. Des vieux musées était
sorti un palais jeune et brillant, véritable demetire
de lart. Ld'uvre n'était eneore qii'ébaueliée, ou
pliitAt elle ne faisait «piindiquer riin|»ortaiit re-
maniement qui devait transformer le (groupe des
ediistrnctioiis consacrées il l'histoire des beaux-
arts. Aujourd'hui on est plus prés de la réalisation,
et bien <|iie tous les travaux soient loin d'être ter-
minés, on commenee à mieux saisir la vaste pen-
sée qui a présidé h la coneeiitratiou de tous les
musées «laiis nu même et immenso local. Il ne s'a-
git «le rien moins, en cITi-l, que de réunir aux
eollectious de peinture les colleetioiis arehéolupi-
qiies disséminée.s nctiieilement au musée d'artillo-
rie de la porte de liai ( qui ne conserverait que
les armures,, les estampes, les manuscrits, le
cabinet «les médailles et la bibliolbéfpic propre-
ment dite. Le «abinet d'histoire naturelle, si mal-
heureusement enclavé au milieu des œuvres d'art,
trouverait sa place .ailleurs, au Jardin zoolopique
probablement. Il en serait de même du Musée in-
dustriel (|ue l'on transporterait au Champ des
Manœuvres; on donne ce nom à une vaste jilaiiie
située à l'est <!e la ville. Deux monuments, reliés
par une colonnade eu fer à cheval, seraient cons-
truits sur cet emplacement, lun qui servirait au
musée de l'industrie, l'autre qui diviendrail un
musée d<;s copies.
Eu haut de lescalier de marbre qui conduit
aux collections de tableaux, il existe une ro-
tonde en style Louis XV'I décorée par Dclvaux de
bas-reliefs et «le trophées ; elle était, autrefois,
l'entrée des Ai;adêmie?. Les Aca^lf^mies ayant été
recueillies au Palais-Ducal, l'éléffante rotonde va
devenir le trait «l'union entre les peintures et les
gravures, les manuscrits, les médailles et les
livres. Ce sera l'accès nouveau ménagé au public;
à t'auche, il eonduira à l'enfilade des salles où
sont pardées les œuvres de peinture, à droite, aux
riches cabinets que je viens de citer. Je m'en
tiendrai aux salles de peinture. Trois salles nou-
velles vont être ajoutées aux trois galeries exis-
tantes. La première, parallèle à la salle qui suit
immédiatement la rotonde, est réservée aux por-
traits historiques; il en es», un certain nombre qui,
faute de place, se détérioraient dans les greniers :
Napoléon l", les deux Guillaume, Charles de
Lorraine, l'architecte Taydherbe, par exemple.
On va les tir r de là et les a«:crocher au mur. La
salle aboutira à la galerie des Précurseurs, Van
Kyck, Memling, Quintiii Matzys, Stuerbout, Van
Orley, Van Coxie, etc. Rien de changé, de ce c('jté,
si cji n'est qu'un e>>rtain nombre de toiles repré-
sentant les serments et des corporations seront
enlevées de la place qu'elles occupent mainte-
nant et transportées plus loin à l'extrémité de la
galerie, dans une salle flamande qui sera une des
curiosités des musées. L'architecte a reconstitué
là, avec les matériaux du temps, l'intérieur à la
fois grave et charmant de nos pères.
Un lambrin de chêne sculpté court le long des
ET DE LA CURIOSITÉ
283
murs, sons l'emplacement qui est destiné aux
représentations des fêtes des Serments; et vers
le haut, les murs sont tapissés d'admirables cuirs
de Cordoue, aux dessins alternés.
Les portes, les cheminées, le plafond, coupé de
travées en chêne reliées par des parchemijis, con-
courent à la belle ordonnance de cette reconstitu-
tion. Et ne croyez pas à un simple caprice d'ar-
tiste ; l'architecte a cédé à une considération plus
haute. Il s'est dit qu'il serait piquant et hardi de
mettre en regard le vieux Bruxelles qui sera là,
pendu aux murs, et le Bruxelles nouveau, celui
qui s'apercevra, à travers les larges baies dont la
salle est éclairée, et que celui-ci aussi, à l'égal des
œuvres d'art, avait droit à figurer dans la collec-
tion des Musées, non pas peint à l'huile ou à la
détrempe, mais rissolé par le soleil, lavé par les
averses, dans son cadre infini de vieux toits, boi-
teux, déchiquetés, dentelés en scie, aiguisés en
pignon aux rouges sang-de-bœuf ou crête-de-coq,
que hérisse la cohue des cheminées encapuchon-
nées de suie. C'est un trait de tendresse, de vie
et de force, d'avoir osé cela, et il faut en féliciter
l'architecte au nom des personnes très-nombieu-
ses qui aimeront à reposer sur les larges ho-
rizons de la ville leurs yeux fatigués de pein-
ture.
Un cabinet succède à la salle Oamande. 11 est
là à titre archéologique. On a utilisé pour le
garnir les anciennes tapisseries chinoises du ca-
binet du prince Charles de Lorraine. C'est le
point extrême de la galerie ; il n'y a plus ensuite
que l'escalier qui conduit au panorama, c'est-
à-dire à la plate-forme d'où l'on découvre Bruxelles
et ses alentours, mais de haut cette fois ; le ta-
bleau, vu des fenêtres de la salle flamande, s'élargit
ici, s'enfonce à des profondeurs troublantes,
devient une œuvre prodigieuse et qui bouge,
tremble au vent, s'allume au soleil et a toutes
les sérénités et les angoisses des grandes villes.
J'ai dit que trois salles nouvelles allaient être
adjointes aux autres et j'ai cité la salle des «■ Histo-
rique » la seconde et la troisième iront accroître
l'emplacement des collections modernes. Il ne
fallait rien moins qu'une salle, du reste, pour
loger les quatre grandes toiles qui, avec YAf.di-
dication de Charles-Quirt, de Gallait, ont signalé
le réveil de l'art en Belgique. Ces quatre toiles
sont le Compromis des Nobles, par de Biefve,
dont j'ai parlé déjà dans la Chronique; la Belfpqne
couronnant ses enfants illustres, par Henri De-
cnisne; la Bataille de Woerinf/en, par Gustaf
Wappers, et du même peintre, la Révolution de
1830 à Bruxelles.
Je me suis étendu un peu longuement sur les
embellissements des musées. Mais, outre que je
suis un des premiers à parler des travaux faits
depuis deux ans, l'œuvre est, comme je l'ai dit. la
réalisation d'une haute pensée tendant à réunir
comme en un faisceau, sur un même point, toutes
les richesses artistiques de la capitale. Cette vaste
conception est due à la direction des bâtiments
civils; mais surtout elle est due à l'architecte
délégué, à M. Etienne Willame, qui a fait sienne
l'œuvre du musée, qui, depuis bientôt vingt ans,
n'a cessé de présider à tous les travaux, qui a
vécu de la vie et de la destinée de nos collections,
les animant d'une tendresse qui ne s'est pas
lassée, se dévouant à leur procurer un asile digne
d'elles, bataillant pour son monument, quémandant
des subsides, s'acheminant lentement à la réalisa,
tion.non sans peines ni luttes. Et son dernier mot
n'est pas dit; il ne s'avouera satisfait que lorsiiu'il
aura pu rendre à la sculpture la chapi'lle évangé-
lique qui, elle aussi, enclave encore à 1 heure pré-
sente les bâtiments du musée. Nul doute que le
ministre des travau.x publics actuel, M. Saincle-
lettf", très-dévoué aux choses de l'art, ne secon<le
la direction et son architecte dans celle entreprise
glorieuse pour le pays
Je n'ai rien dit de la déroratiou ih's iiouvelleR
salles. Elle est chaude, riche, discrète, avec de.<(
ors doux qui s'harmonisent au gris des fonds.
C'est l'œuvre d'un praticien expérimenté, M.Jean
Cardon. Encore un nom qui dcnn-urera associé h
l'histoire des musées.
C. I,.
La vente des œuvres laissées par le peintre
Madou est annoncée pour le milieu de décemlire.
Inilépendamniinit de quelques tableaux a(;hevé8
et d'esquisses de composition depuis longtemps
célèbres, on verra passer en vente une série excep-
tionnelle de dessins en grisaille et eu couleurs
exécutés par le maître en vue de ses tableaux.
C'est surtout sous cette forme que se tiadnisaient,
dans leur tour le plus vif, les qualités d'entrain et
d'observation du malicieux artiste.
CORRESPONDANCE
Moulins, 19 novembre 187«.
Lundi matin, vers six heures, le bruit se répan-
dait dans notre ville que le feu venait d'être si-
gnalé à l'hôtel-de-ville, qui comprend, outre les
services administratifs, la bibliothèque et le musée
de peinture provisoirement installé et dont les
toiles sont réparties un peu partout. Grâce à Dieu,
une seule salle a été atteinte, mais aucune des
toiles qu'elle contenait n'a pu être sauvée. 'Voici
la liste des peintures détruites par l'incendie :
Une belle Annonciation, toile de grande pro-
portion, du Caravage; — une Adoration de In
sainte Trinité, composition avec de nombreuses
figures ; — un très-beau portrait de prélat par
Largillière.
Plusieurs toiles provenant du dernier envoi de
l'administration des beaux-arts, à la suite d'une
révision du Louvre. Parmi celles-ci :
he Christ en pèlerin reçu par saint Augustm,
attribué au Dominiquin ; — Sibjjlle avec un anqc,
par Gennari ; — deux Bergeries du Bassan, plu-
sieurs portraits des xvii« et xvin^ siècles.
Dans les œuvres modernes :
Christ au roseau, par Jouy ; — Convalescence,
par Baume ; — Magdeleine au désert , par Sté-
phane Baron; — Paysage (effet d'hiver), par Eug.
Lavieille ; — Bazar au Caire, par Mouchot ; — un
Arabe, par Claudius Jacquand ; — Plage à marée
basse, par Hildebrand ; — une Fontaine dans l'At-
tique. par Aligny; Vue des bords du Nil, par
Berchèr" • Etude fie femme, fusain rehaussé de
pastel, par Borione.
^ Arm. Q.
2S4
LA CHHONIQUE DKS ARTS
ACADÉMIE DES INSt^inPTKAS
S''niice du 8 novembre
U.\ COCHER DU cmQiE. — Oïl a trouvé à Rouie,
du côlé de la porte >lei Pupo/o, uue pierre sur
laquelle est -.TaYée une curieuse iuscriptiou du
rùgue dHadriju. Elle coueerne un cocher du
nom de Crescens, qui fit, eu uioius de deux aus,
uue praude fortuue, jinice aux victoires qu'il rem-
porta dans le cirque. Le texte a été publié et
coumieulé avec beaucoup de savoir par M"» la
comtesse de Lovatelli, dont JI. Renan dépose sur
le bureau de TAcadéuiie liutéressaut travail.
Cresceus était d'origine mauresque; il avait
vingt deux ans quand il courut pour la première
fois, lors des fête? données pour l'anniversaire de
Nerva. Il était engagé dans le vingt-quatrième dé-
part nous dit le monument. Ce détail rappelle
qu II pouvait y avoir, eu effet, le même jour, jus-
qu a vingt-quatre luttes dont les conditions va-
riaient, et dans plusieurs desquelles le même atte-
lage était parfois engag.'.
Ces conditions portaient sur la distance à par-
courir, sur laccouplementdes quadriges qui tan-
tôt allaient un à un, deux à deux, trois à trois
sur la quotité du prix, probablement aussi sur les
succès précédents des cochers et des chevaux.
L attelage, dont la supériorité était établie par le
nombre ou limporlance des prix antérieurement
remportes, pouvait ainsi être obligé daccorder
une avance plus ou moins grande à ses concur-
rents.
Crescens a voulu faire connaître à la postérité
les noms des nobles animaux qui ont contribué à
sa première Vicloire : ils s'appelaient Circius, Ac-
ceptor. Ddicatiui et Cotyrius, vocables faisant allu-
sion sou aux exercices de l'arène, soit aux qualités
individuelles des .ûursiers. Al. Renan croit recou-
uailre dans le mol Cotyiim uue racine sémitique,
appartenant au dialecte de Palmyre. et traduisant
dune manière exacte le latin Delicatus (fluH,
élancé). Nous aurions donc affaire ici à un auimal
de race syrienne, et il résulterait de là que les
anciens savaient, aussi bien que noiis, apprécier
la supériorité des chevaux du désert. Mais reve-
nons à rénumération des glorieux travaux de
Crescens.
Il avait vingt-deux ans quand il commença sa
carrière, terminée deux ans jilus tard. Nous ne
savons si les chevaux lui appartenaient ou s'il les
tenait de l'entrepreneur des jeux, qui d'ordinaire
traitait avec le préteur pour les représentations.
Crescens prit part à 6S6 concour.s ; il remporta 47
premiers prix, 130 seconds, 111 troisièmes ; une
seule fois il reçut de l'avance, huit fois il eut et
garda la corde, trente-huit fois il regagna l'avance
prise par ses rivaux. Il gagna 1.558. .346 sesterces,
soit environ 312.000 fr., en estimant le sesterce à
vingt centimes. L'heureux Cresceus voulut jouir
sans doute dans le repos d'une fortune si écla-
tante, et on suppose que c'est aux environs de la
retraite qu'il se ménagea dans un faubourg de la
capitale qu'il érigea à sa gloire le monument dont
nous venons de parler.
1 \\f'IV\ UOTKI.
I.A l'IlKlKr, niiK
Il ne reste plus rien de l'ancien hôtel de la Pré-
fecture de police dans la cour de la Sainte-Cha-
pelle. Sur son emplacement ou est en train d'édi-
ûer le petit parquet.
Cette substitution des services du Priais de Jus-
lice à ceux de la Préfecture de police est la
conséquence de liustallation délinitive de cette
dernière administration dans les deux hôtels des
étals-majors de la garde républicaine et des sa-
peurs-pompiers, sur le boulevard du Palais et
dans la caserne de la Cité.
Avant que la physionomie de la cour de la
Saiiitc-Chaptdic se soit de nouveau modifiée, le
BulloAin français fait revivre le vieil hôtel des
premiers ] résidents au Parlement :
Lbôiel du Bailliage, devenu plus tard hôtel de
la Présidence, puis hôtel de la Préfecture de jto-
lice, fut construit en 1485, ainsi que le constatait
l'inscription en lettres d'or et d'azur placée au-
dessus de la porte principale et ainsi conçue :
I.es lettres d'or disent l'année
Que l'œuvre fut encommencée :
Au temps du roi Charles le huict
Gestuy hostel-cy fust coustruict.
En effet, les lettres d'or du second distique,
prises comme chiff'res, donnaient 1485.
Sous Henri IV, les chefs du Parieineut ayant
pris la place des baillis du Palais, l'hôtel du Bail-
liage disparut devant une construction plus ré-
cente, celle de l'hôtel des premiers présidents.
Composé dp maçonneries en moellons, avec re-
vêtement ou placage de briques et encadrement
de pierres en bossages, ce bâtiment ap[)arleuait
évidemment à l'époque qui vit édifier la place
Royale et la place Dauphine.
Or, nous savons que c'est en 1607 que Henri IV
fit commencer la place Royale, terminée en 1613,
et, d'après les chartes de concession, c'esteucore
en 1607 qu'il conçut le projet de faire bâtir sur
l'île du Palais, d'y ouvrir des rues, d'y créer
une place publique et de couvrir les quais de
maisons.
Déjà en 1578, au moment où il posait la première
pierre du Pont-Neuf, Henri III avait fait combler
l'espace séparant entre elles les îles du Palais, des
Vignes et de Bnssy, dont la réunion compose
aujourd'hui la Cité. Le terrain qui s'étendait
depuis les murs d'enceinte du Palais jusqu'à la
ligne du Pont-Neuf était couvert alors «l'un bâ'.i-
roeiit d'assez pauvre ap7>arence, dans lequel ou
avait établi des éluves destinées aux princes et
aux officiers de leur maison.
Par lettres patentes de 1607, Henri IV fit don
de ce terrain au premier {tré.«ident Achille de H ar-
lay, à la condition d'y faire bâtir suivant les plans
et devis du grand-voyer.
Tout en dirigeant ces constructions, le premier
président fit commencer, sur l'emplacemenl de
l'hôtel du Bailliage, l'hôtel qu'il devait lui-même
occuper et qui futoccu|)é ])ar M. de Verdun, son
successeur.
On a d'autant plus de peine à comjirendre le
silence des historiens contemporains à ce sujet,
que ce monument n'était pas indigne de leur
ET IM. lA CIIKIOSITK
ne
attention, à ne considérer que la double fai-atlo
fioiiiiniil nlor:» sur 1>' janliu. tli's.«iiii''t? uvim- une
sév«;rt' t';lég.uir.u, cl doul lu tlécoruliuii offrait uu
jjui.-suut lUli-nH hisloiiqu»:. De nos jours iiiéiue,
cet iult-n'l u.iv.iil pas cnlièreuient disparu.
Les inrdailluus placés entre les cmisies présen-
taient une série «le porlrails exéeulés pur une
main lial)ile et dont Teusenilile reproiluisail exne-
teinenl le tahleau lii'S liantes jnridictinns ayant
siéi.'c an Palais : la cimnétablie, repn>8rnt«S«! par
Dufîuepclin et le dur de liourlion : la cour des
innréeluinx de France, par IJIaizede Montluc et
Henri de Omdé; lu ffraude" chumellerie, par le
cardinal du l'rat, L'H<'>|'ilal r'I tUiiveniy.
Feints à riiuile sur un en<luit de mortier do
chaux el de subie, ces niédadlons étaient d'un
travail très-liui. Des tablettes de marbre noir pla-
cées au-dessous portaient les noms et les titres
des personnage?.
Trois de ces tablettes, celles de Bertrand Du-
guesclin, du duc de Bourbon et du uiuréclial de
Âlontluc, existaient encore en IK55.
Tel était, vers 1ti20, I'IkVipI île lu première pré-
sidence. Durant les deu.\ premiers lier» du .xvn»
siècle, aneimi- nHxlilicalion notable n'y fut intro-
duite. .Mais en IfiTI, uu arrêt du conseil oousacra
eu faveur de .M. de Lainoi^'uon laliénation du
jardin du baillia^'e, c'esl-à-dire tout le terrain
compris entre le Palais el la rue de Harlay. 11 en
résultait pour lacqnéreur l'oblifintion d'exécuter
divers travaux d'utilité et deinbellisscr.icnl.
C'est ainsi que Guillaunu! ri.- Lamoifznon fit
ucliever la fralerie commencéi! a la suite de l'ail»,'
méridionale de l'iiolel et poussa la construction
jusqu'à la rencontre des maisons bordant la rue
de IJarlay, laissant un double espace, l'un au sud
pour le nouveau jardiu, l'autre au nord {tour la
place appelée depuis cour Neuve et cour de Har-
lay. Une porte fut ouverte sur la rue de Mi.rl ly,
dans l'axe de la place Dauphine, el on éleva un
b/ilimenl séparant la cour Neuve de la cour La-
moifznon, tandis qu'aux deux extrémités de ce
bâtiment ou pr.ili(|uuil deux escaliers.
A ces imiiorlaiils travaux, .M. de Lamoi|;aon en
ajouta d'autres dans le liut d'ajirandirla demeure
des premiers présidents. Alors fut eousfruil le
corps de logis faisant face à la porte d'euln e et
dont le style contrastait d'une façon si choquante
avec la façade des antres bâtUneuts. Là se trou-
vait, au premier étage, une grande salle luxueu-
sement décorée et s'élendant vers la partie main-
tenant occupée par le Dépôt.
Tous les ans, à la Sainl-.Martin, le premier pré-
sident y dounaii à diner aux membres du Parle-
ment, qui s'ouvrait le leudeujain. Celte salle en
prit le nom de salle Saint- .Martin, quelle consirva
après voir changé de destination. Depuis long-
temps elle n'existe plus, et pourlaut il n'est pas
rare d'entendre parler de la salle Saiut- .Martin
pour désigner la salle commune du Depot. Il y a
encore la cour Saint-Martin.
A jtartir de celle époque, l'hôtel de la Prési-
dence cessa d'être une résidence spéciale jusqu'en
1792, où il devint la demeure des maires de Paris,
qui y établirent successivement la commission
administrative de police et le bureau central du
cantou de Paris. Cette dernière administration
l'occupail encore quand elle dut céder la place à
la préfecture de police, instituée conformément
au décret du 28 pluviôse an VIII.
l(>M-<innu di'puis i<Mit.'tiMnp» il"- l"iii'- iu-> «-ptiile,
riïoleni.ut du Pal d' .!.• Justice et de lu Pr.feitiirtf
lie pnh.e uvail île Vol.- ell Isiti C<' projet, loii^'-
lemp« délai«»-é, reçut iu« roninUMie^-iynl dVir< u-
tion. Le m.ii'.<au fut un* û llndid île b* Préfee-
lure. Un plaça aux deux exlrémili-K «le la rw d<-
llurlay, 8ur le» quaih, uiuxi qu'au fond de la pince
Danidiine. «le.^ grilles iservanl «r«litrée pr.AÏ'oire
aux bureaux de la |»réfe«-ture de |i--Iic.- eu ntl«-u-
liant l'achi^vi-nicul du nouvel édili'
t)n sait le rc-*te.
Eu résiimi\ l'ancien bô(<d de lu Préf.clurA de
police prés.'nt«> quatre périodes prim-ipalen : Ttine
où, sans désigmilion t«|>éciale. il isiTt de den <:
aux conri«'r>.'cs-baillis «lu Palais '«le 1100 h \
l'aulre, où il prend le lilr.: d'b«)lel du Bailb-i^." . i
reçoit successivement les baillis et Icb preuiur»*
présidents (de H85 h ir.M ; une troini^nie où, re
construit par les présidents Adiilb' de ilarbiy et
Nicolas de Verdun, il eut désigné sous le nom
d hôtel de la Présidence (de U'.ll u lG7«i; une
quatrième enlin. où. par suite de l'aliénation en
faveur d.' M. de Lamoignon, il se complet.' pur
l'a.ijonctioii de plusieurs corps do brttimenl ide
1071 h 1700).
En ITilO, les Parb-ments sont Ruppnniés. les
scellés sont apposés sur les jiapiers du Par1i-m«-nl
de Paris, et la liste de ses prenners présidents hc
trouve close après le nom de M. Bocliard de Se-
rons, celui-là même qui. dans la séun.te du
23 juillet ITsîi. avait aiq.orté à lA-^seinblée natio-
nale l'acte d'ail hésion de sa compuguic.
D'après les dispositions nouvelles, dont nous
avons déjà entretenu nos lecteurs, les div.-rs
étages des bâtiments du quai des Orfèvres se-
raient affectés aux services de la cour, à labdilio-
Ihèque des avoials et aux bureaux et dépôts de
l'étal civil.
Le rez de-eliauss.''e comprendrait le quartier d--s
hommes du Dépôt (côté du Mid-ouesl„ qui si ru
augmeidé de quatre-vingt-dix cellnb-s, d une salle
de dépôt et de quatre grands préaux.
Les nouveaux bâtiments placés nu centre lU
Palais, entre la cour Saint-Martin et la cour de
Mai, renfermeraient des cellule^ ji .ur les femm-s
et un quartier pour les coudannu-s qui obliei ut
la faveur de subir leur peine ii la Conciergirii-.
Prés de ce bAiimenl central, h la place de
l'ancien hôlel de la Préfecture de police, serait
disposé, comme nous le disons plus haut, le petit
parquet.
BIBLIOGRAPHIE
Le Français, 4 novembre. — Le musée de U
Hen ii.ssanc-3 à l'Ecole des beaux-arl;', par
M. Ch. Tinibal.
Arademy, 16 novembre : .Manuel d.; l'ar-
chéologie de l'art, par C.-H. Slaik, (compte-
rendu par A. Murrayj. — Westminster Abbey,
par J. Micklelliwarie. — Exposition d'u-uvrcs
d'art à Berlin, par G. lirandes.
Athrnxum, 46 novembre : Bois de Hans Sc-
liald Beham, par F. Fry. — Les coUedions
particulières d'Angleterre : XLII, Newby Hall,
jtipon. — Rembrandt, m, par W. Bode.
iS6
LA CUUOMULK DES AHTS
Journal (U la Jetinensf. — 312* livraison,
Texte par J. (îirardin. !.. Sorin. Elisa Frank
el AllxTt l.évv.
Dk^vSIXS : A. Mario. K. Uayard, lJ»in, A. Ja-
handier.
L< Tottr i/ii Moniif. «KKi' livraison Toxte :
Voyage aux niinos de «iianiants «1ati5 Ip sud de
l'Afrique ^C«l|> de B«>nno-EsptSrani-e'i, par
M»' 1». 4 8:2-1877). — TexI.- .M dessins iné-
dit*. — Neuf dessins de H. do Oroe.
Hun^aux à la librairie Harliolto et O', 7'.»,
l..ui!.«v.^rJ Sainl-ricrniain, à Paiis.
CONCERTS DU â( NOVEMBRE 1878.
concMmr rASOELOt-p. — Symphonie La Surprise,
par Haydn. — Le* Erinni/rs. par M. J. Ma.<«9pnet.
— Symphonie ^cottaite. par .Mciidflssohn. — So-
nate en ut mtn,ur pour piano seul, par Beethoven,
jouée par M. Th. Ritter. — J/drc/ie turque, par .Mo-
zart.
oosotar or r.iuTKLrr.
par Berlioz.
La Damnation de Faust,
\ r Y T r après décès, HcStel Drouot, salie
! L.l I L n» 6, les 2.5 et 26 novembre 1878,
à deux heures,
DF OIAMITF DE lîIJOl'X
De touto swrles, orné.s de Itnilants, roses,
rubis, saphirs, émeraudes, perles, etc. .Magni-
fique tabalière enrichie de 30 brillants avec
miniatures sur émail, portrait du duc d'Or-
léans et vues du parc de N'euiliy; montres à
remontoir et autres.
M" NAVOIT ft LEBRUN, commissaires-
priseur-.
Ezpodtion le dimanche 2i novembre, de
une heure à cinq heures.
TABLKAIJX ANCIKNS
f>es écoles iUhenne, flamande, hollandai.se et
française, provenant en partie de la famille
da pape Clément XII, délia Torre di Rez-
zonico.
VENTE, HOTEL DROUOT, SALLE N" fl
La mardi 2e ncnrembre 1878, ft deux heures.
l'ar le ministère de M« Charles PILLET,
c/jmmissaire-priseur, rue de la Grange-Bate-
lière, 10,
Assisté df M. E FÉRAL, peintre-expert, rue
du Faubourg-Montmartre, 51.
caaz uaocKLS >t troctk ta catalooii
Exposition, lundi 25 novembre, de 1 h. à 5 h.
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VKNTE aux enchères publiques, à la requête
de M. le nirortetir de rKnrepistroinont et dos
Domaines
TABLEAliX
ANCIENS KT MODF'UINES
Parmi les«|uels on remarque plusieurs
jiavsapcs par Jules Dupré, et nti ti^s-lwati
1M)UTH\1T dhciiimc p.ii Th. Géricault.
(iroiipes en bronzf, meubles aiicuMis, por-
celaines, faïences, tapisseries, meuble de salon
du temps de Louis Wl en bois sculpté recou-
vert en tapisserie, DIAMANTS, elc
HOTEL DROUOT, .SAI.LK N" 1
Le lundi 25 novembre 1878. à "2 heures.
Par le ministère de M" ProsperDUBANTON
commissaire-priseur, rue de Manbeug»*, 20,
Assisté de M. E. FERAL, peintre expert,
rue du Faubonr^-.Mnntmartre, 5i,
CHKZ LESyUKLS SE TKOLVE LK CATALOGUE
Exposition piihlir/ne le dimanche 24 novem-
bre, 1878 de 1 h. à i; heures.
OBJETS D \V R T
DE CURIOSITÉ
Orfèvrerie, serrure gothique en Icr, jolie
pendule Louis .\VI, bronzes, SCULPTUHLS
LN MAHHHL des xvii* et xviii" siècles, deux
grandes cheminées Louis XIV en boss de
noyer, objets variés.
Collection de GUIPURES et DENTELLES.
Etoffes et Tapisseries
VENTE HOTEL DROUOT, SALLE N" 8
Le lundi 25 novembre 1878, à deux heures.
Par le ministère de M'^ Charles PILLET,
commissaire-priseur, rue de la (iiatigc-lJale-
li.-re, 10.
M. Ch. MANNHEIM, exp.Tt, rue Saint-
Georges, 7.
CHEZ LESQl'KtS SB THOI.VK l,E CATALOGUE.
Exposition publique le dimanche 24 novem-
bre 1878, de 1 h. à ;j heures.
VE.NTE A L'AMIAliLË
D'une remarquable galerie de tableaux an-
f iens : Murillo , Velasquez , Goya ,
Morales, Alonzo-Gaiio, Ribera, Zurba-
ran, Teniers, Lucas de Leyden, etc.
U, rue Cadet.
ET DE LA CUKIOSITÉ
287
VENTE
Par suite du Décès
DE
B. THOLLOT
DES
ÉTUDES, ESQUISSES
DESSINS
AQUARELLES, TABLEAUX
Provenant do son atelier
HOTEL DROUOT, SALLE N° 5
Le jeudi 28 novembre 1878, à deux heures.
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Commis.- priseur Peintre-Expert
46 , rue Richer. 27, r. N^-St-Augustin
Exposition publique le mercredi 27 novem-
bre 1878, de 1 h. à 5 heures 1/2.
OBJETS D'ART
ET D'AMEUBLEMENT
Ivoires, bois sculptés, bronzes, cires; Vol-
taire de Houdon, statue en plâtre; fers ouvrés,
armes, coupe en cristal de roche, bijoux, ar-
genterie, cuivres, coiFrets, faïences, porcelai-
nes; Tableaux, cadres sculptés \ beau triptyque
peinture sur tissu de l'école de Raphaël.
MEUBLES DE DIVERS STYLES
Composés par Ch, Jacque
MEUBLES ANCIENS, BRONZES
Beau guéridon en bronze, cheminée en
marbre; garniture de cheminée, chenets, etc.,
du temps de l'Empire; meubles et pendules
Louis XV et Louis XVI; bahuts et tables Re-
naissance, grande tapisserie, couvre-lits.
De la collection de M. Gh. JACQUE
DONT LA VENTE AURA LIEU
HOTEL DROUOT, SALLE N» 3
Le jeudi 28 et vendredi 29 novembre 1878,
à deux heures.
M- CH. PILLET j M. GEORGE
commissaire - priseur expert
r. Grange-Batelière, 10 | 12, rue Laffitte, 12
CHEZ LESQUELS SE TROUVE LE CATALOGUE
Exposition publique, le mercredi 27 novem-
bre 1878, de 1 h. à 5 heures.
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PHYSIQUE, OPTIQUE, MATHÉMATIQUE
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TABLEAUX
AQUARELLES & DESSINS
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Accard, Allongé, Arniand-Dumaresq, Baron,
Bandit, Bcauino. Emile Bay .ni, B<-il('!, I,. Bel-
ly, Benassit, E. Brrgeret, 15 -yle, Bida, (i. Bou-
langer. Boiinac, Bouguereau, Braquenioiid, Fa-
bius Brest, Brillouin, Henriette Browne, Jolin-
Lévis Brown, Busson, Butin, A. Cahanel, Cals,
Chaplin, Ciairin, Claude, Castiglione, Léon
Couturier, P.-L. Ctmturier, Gustave Colin,
César de Cock, Xavier de Cock, Comte-f^alix,
Coessin de la Fosse, de Curzon, Louise Darru,
Daubigny, Karl Daubigny, E. Decan, Uel'aux ,
Degrave, Elle Delaunay, Doria, Julien Du-
pré, Jules Dupré, Dutz-Schhold, Tony Faivre,
Feyen-Perrin, Feyen, Ficliel, L. Flabaut,
Français, Edouard Frère, Théodore Frère,
Charles Frère, Jules Garnier, Gérûme, Gervex,
Giacomotti, A. Guérard, Guillemin, Guillemet,
Harpignies, Léon Hayon, A. Hébert, Henner,
J. Héreau, Isabey, Ch. Jacque, L. Japy. Ju-
glar, Jongkind, de Knytf, D. I.augf-e, G. Lan-
gée, J.-P. Laurens, Lavieille, de la Roche-
noire, J. Lefebvre, Léman, A. Leloir, Lenep-
veu, Lépine, Leray, Leroux, Emile Lévy,
l^uminais, Maignan, vicomtesse de Maupéou,
Mazerolle, E. Massé, H. Merle, Merlot, Mungi-
not, G. Moreau , Ch.-L. Muller, de ISeu-
ville, A. NozaI, Palizzi, Pallière, Papeleu,
Pabst, Pasini, Pécrus, Perrault, Plassan, Pro-
tais, Puvis de Chavannes, Quost, F. Reynaud,
Robert-Fleury, baronne N. de Rothschild, Ph,
Rousseau, Roybet, A. Rosier, A. Stevens, Ed.
Sain, Ségé, Vély, Vollon, Veyrassat, Washing-
ton, F. Willems, Ziem.
Céramiques. — Aviland et Aube, Jules Cedos,
Aviland et Couturier, Aviland et Dammouse,
Charles Houry. Quost, Ulysse.
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Le mercredi 27 novembre 1878, à 1 heure 1/2.
M« QUEVREMONT
commissaire -priseur,
rue Richer, 46;
M. P. DETRIMONT
expert,
27, rue Laffitte,
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Exposition publique le mardi 26 novembre
1878, de 1 h. à 5 heures 1/2.
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Al'MiK, KI»IT[ONS Jnuaust,
,. HELIl HKS de Oipe, Lor-
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L« mardi 3 décembre 1>)78 et les quatre Jours
suivants, à 2 h. précises.
EXW»smON-chaqBeji.ur de vente, <ir i h. ,
2 heur.?.
M' Barizel. commis«.airc-priseur, passage
Saulriier. 7 Erytcrts. MM. \. Voisin, libraire,
m* Mararino, :j7. et Yignères, iiiarchaud d*es-
tampes me de laMuimaie, 21,
dhU LCSOCELS SK TMÛCVR IX CA'^ALOGI i:
1
JOIJ V.VSK A lle.urs forme (.éventail en Si'^vres.
MKI'KIKS ANCIKNS de^ Apoques l.onis XIV,
Louis XV, I.onis XVI <'t Knipirc.
I,ii>tre en rristnl de rorhe, nnrietiu**:* 4mh-
TABLEAUX
M* BARIZEL, romiiussairc.pri.>;cur à.rftaBiy
passufs'f SaiilnitT, 7,
ÀssisTéHe'M. Charles GÏÔ'ft(îE,~*expert,*fïï%
Laflilte, 12.
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. , tfiN DISilllIWTlOS
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" a'i ôni/^'"^*^^ ^*^ ^^ Province quife adrfsscront direcldîi'eht à la Gazette dt$ Èéaux-AHa
Ui ALBUMS ocroui envoyé» dana une caisse sanB augmentation de prix. / ■ <u> 'n
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N» 37 - 1878
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30 novembre.
LA
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ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
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Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
Un an.
PARIS ET DÉPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 t
AVIS A NOS LECTEURS
Sous ce titre : Les Beaux-Arts et
les Arts décoratifs à l'Exposition
universelle de 1878, la ^Gazette a
réuni en deux forts volumes, tirés sur
papier de luxe, toutes les études qu'elle
a consacrées à l'Exposition universelle.
L'ouvrage contiendra, en plus des illus-
trations qui accompagnaient chacun des
articles , un grand nombre de gravures
antérieurement publiées dans les livrai-
sons de la Revue, et représentant des ob-
jets d'art exposés. C'est ainsi que l'illus-
tration ne comportera pas moins de 500
gravures dans le texte et 45 eaux-fortes ou
gravures au burin.
Le premier volume est consacré à l'yl/"^
moderne, le second à VArt rétros/iecii/.
Les deux volumes paraîtront en même
temps dans la seconde quinzaine de dé-
cembre. Une importante réduction de
prix sera faite aux abonnés de 187U qui
désireraient recevoir l'ouvrage comme
prime de renouvellement.
Nous publierons prochainement les
conditions de souscription.
La livraison de décembre de la Gazette
est encore entièrement consacrée à l'Ex-
position universelle; ainsi que les précé-
dentes, elle paraîtra avec quelques jours
de retard occasionnés, comme nous l'a-
vons déjà dit à nos lecteurs, par le nom-
bre considérable d'illustrations que le
sujet nous impose.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Le jury de la section de sculpture s'est n'iuni
à l'Ec le des Beaux-Arts pour rendre son ju-
gement sur li's concours de composition (es-
quisse roiide-i)Osse) et de figures modelées
d'après nature.
Les récompenses suivantes ont été décer-
nées :
Composition. — 2" médaille : M. Peynot,
élève de M. Jonffroy ; S" médailles : MM. De-
venet et Hécipion, élèves de M. Dumont;
M. Lée, élève de M. Cavelier.
Figures m'deli}es. — 3** médailles : M. Gli.'i-
vailiiaud, élève de MM. Jouirroy et Roubaud,
jeune ; M. Larclie, élève de MM. Joull'ruy et
Delaplanche.
La commission chargée de juger le con-
cours annuel du prix fondé en ISo.J par
M. Ciozatier :^'est réun;(î à lu pr/ft-cture de
la Si'iiie, sous la présidence de M. Mou-
ton Duvernet, membre du conseil de préfec-
ture.
Le nombre des concurrents était de six.
La commission a décerné les récompenses
suivantes :
Prix : ;iOO fr. — M. Uault (Louise
Menlions honorables. — i^M. Edouard Mas-
selin , 2° M. Ghautard.
La commission a exprimé le regret que les
ouvriers ciseleurs en bronze et en orlévrerie
ne se soient pas présentés en grand nombre ;
elle espère que cette brandie d industrie trou-
vera, l'année prochaine, des concurrents sé-
rieux.
Une exposition publique du concours aura
lieu à une époque qui n'est pas encore
fixée.
290
LA'fcklà'(J!ll'Q'uE DK5 ARTS
l.« Cercle nrtistiquo «1» la rue Saint-Arnaud
cxpoM' on (c ' v pamu'aux peints
nar M (>. Ni,i iitaut l'un iino vue
S V •'; - M
fir:
.\ V 1 <'t»'>
... 1 .;» ri
I cdiilce; a^ra
I II. Vundt seront expo-
^eo ro.
Le Musée des Arts décoratifs
1 •! .le l'Art fon((Vi})i)rniu, tui'or-
{l\} (-o dp» Arts diToralifs du Pavil-
ou ùc rivii". ouvrira To 9 décembre prochain,
pu rnmprpn.Jra. f-immc noti»; Tavotis dit, If;*
^ do iRrt «pplitun'? h
rt'' à rKxi'Osiliiiii uni-
\.' } <'".\ 1 t(^ le plus r^'Hiarqnô?.
On ra, dati? «n urdrp loijitfue ol
'" ■" ■ ■'■lomont iiidij'iin^l , les
t'niliqiiM faiPnt^^, les
. etr.. qui ont ùtc le
-(io-Mar>, dans les sec-
I. .s dcâ cuLutuisâaires ô.lran-
vf:- ^ du mgnde outier fcfoul
urs o'uvro dans cette expus-ilioii
iiK-lle, qui soTa connnie lo r^^buiué, la
' ncc de celle du Cbainp-dc-Marà.
.\ indiistrieb français, ils ont répondu
u* vif eropresao.ment à Jappe] du
' ■ t heaucuup ont proposé ni)n-soui,e-
■ r leurs nu-illeurâ produiL-". uiais
- drms et des souscriptions au
Mu- -«^ <:• - .MIS décoratifs.
Pour classer ie «rand nomlire d'ctbje.l^
• porte de tout'is f»art» au liluséw, pour
.1 des cb(iix riL'ouic'Ux et les prù-
' '■" '"'■* "(Itlabie a IViLseignc-
• nin r/oniuiisÀUtUh ont
..... ... .....o «ont coinposû<--^ des
le.s plus compétents dan» cliaquo
., Vr.ici les Domâ des présidents de
c«s
.*> chiff.rfurc, président ît. Titid^
:iç, directeur g'^néral
■■-; M. f)f't^>mi;, f.ap-
^utz ; Ihy.'r r lonzcs),
MM. E-^ M. Paul
liwlloz ; "i-viMe ;
M. <.<or -..r-,
j-'-Tier: 7 ni.
*. deux J'i, p;n
, et font preuve
sition du Musée des Arts décorât:.
i:NSi:ir.NK.MiCM' nu dkssin
le lliini?eil supérieur des beaox-arts a Hé
. iivoqiu'i dii^anohe, pour ilonnor sou avis d(§-
hiufil >ur la question du l'ornauisatiun de l'on-
ïioinnoniciil du <io<.sin et mii' i.i créaliim de dix-
wpl inspecteurs do retiseimienveut du dessin
dans les élalili;»seni('iits d'iiistrurlioi) primaire
oi secondaire, qui vont venir en d'^'''"*sion
(levant lu (Ibunuiro celle 'ftomaîne, lovs dç
l'ox.unen du bnd^'et (i(>s lie,aux-ar1?.
1.J1 (".(Mnndssion du budget est en dé.sfiPCord
avec lo miiiistjv sur ces points, et elle a rièfusé
le crédit demandé do lij .000 fr. (f).' ' '
M. (inillaunu», directeur ^jéiiéral dos bean'i-
arts, a exposé que la sous-commissioit cjiac-
géo d'élmlier tonf(>s I(*s question» Ipii se râp*
portent i\. ren?ei^T>ement s'était réunie, qii'i'llo
'avail délibèVé et qu'elle avait conli^ j^ Ah Jour-
dain le soin de faire .au €onseil supérieur' lur
rapport dét.ullù.
A lahuile de celle connnn nient ioTj, M. J^mr-
dain a lu \\n rapport conrlnanl .\ la création
imniédiale de l'inspection du dcsfsin.
Les inspecteurs, seldh ïc rappoi*tcotV'feT>tljt
ind)^pen.s;Ujles,si l'on veut .sérieusement orgà--
niser l'enseipncnie'rit du 'dessifl. IN deti'Ottl
inuiiédjatenient procéder à une enquête sur Ifc
nialériel ci sur le personnel; expliquer pitr-
lout l'esprit dos arrêtés ministériels sur l'eh-
seifçuemeul du dessin; survciilct- l'eli^butirtli
de.-dils arrôlés; entrer eii hoilimlinl,c.ltit)h tt^'^b
los munici[ialités partout: o'dil'y Ji"uh6"iécbJ'c
municipale do dessin. ' -
NOUVELLES
,*, Le Musée du Louvre vient 4^, fairfl, ùfft
acquisition très-imporiantO'etdont nouslc.fcli-
cjtons cbaleureusoMicnt. Il a acquis le buste
c6l«'bre de Filippo Strh'zzi par BenefU-tio da
ilajano. Ce marbre admirable vient d'ari«ive,r
a Paris et sera incessamment exposé dans la! fça-
Jefie d'Apollon. Nous reviendrons dans le ptv>-
cbuîu DUnnifo sur cette acipiisition. : :. '
,*, Nous av<»ns aiinoin(i6 il ^ a quelque (çp^
que la direc|.ion du Louvre avait acquis une
statjie de rcmioe Irouv^-e amc environ;} .de
Vienne {Isfcrc). Ce reniarqnablo ouvraffft,' qui
repré.scîite une "VJ'rtus rtr<"ronple, vidnt (rètru
plac/5 dan» une des sallps des Antiqufs.|^
,*. Les cours du premier semestre 1878-jlfi7(â,
pàû-MM. les k'cteurs et jiroffssoufvj du />o1U;^î
de France, ouvriront le lundi 2 df-erUiibroi^^?**.
^A. (JharifM BlanA.'^rofesM'ur d'r'sth6ti(}uc| et
d'histoire de l'art, fera " riiislcrtroideia. lienui?
!t^n(^ rtalienneDi'Ies lunëisot inercfrâdifliâutrois
beures. '■' ■' . ■ "1 'i- i- ;i. iHi i' ■.ii|i(ld
,*, L'Académie do.? ihscrijtfiohft" et bi^Ui'i^-
leltres tiendra sa téance pubtiqnW afinuelle'le
veûdrcdi 6 décexubre, iiouslà ^iT§si'déft^é'*dfe
M. Laboulaye. " ' ' " "^■
J. Ou verr.i plu?» loin «jue ce credft vient d être
voté par la Cbambre.
ET DE Li^ CURIOSITÉ
201
Voici l'ordre des lectures :
1° Discours du présidei>t annonçant les prix
décernés en 1878 et les sujets dt; prix propo-
sés.
''2** Nb^ice hislorique sur la vie et les travaux
dé M. Clî. Lenorm.int, membre de l'Académio,
par M. Wallon, seMvtairo perpétuel. :,ii^
3° Les anciens statuts de la ville do Rome
au moyen âge, par M. de Rozière, membro de
l'Académie. ■ — - ■ . • . - i,
,,j ,\ Le Journal officièt'dn''^ piivéÀhtëton-
tîent le rapport de i'Àc'adt^rriié'des' beaiix-aris
sur les envois de Rome de Vannée 1878 et le
rapport fait au nom de la commission dii bud-
get dès dépenses de l'exercice 1879, partie re-
lative aux beaux-arts.
-"-*■ ...... n, • f
-'i',*i, Mw Léon Glaize vient d'achever à la cha-
pelle Saint-François-Xavier, dans l'église Saint-
Merri, deux grandes fresques, comiHaudées
par la Ville et représentant deux scènes de la
vie pastorale du saint.
. „*^ On sait qii,ç le, département de la Seine
consacre chaque année une somme de 2o.000 l'r.
aux beaux-arts; jusqu'à présent, la libre dis-
position de cette somme était laissée au pré-
fet de la Seine qui en fixait l'emploi après
^yoir,pri3, l'avis d'un^, commission nommée
parjuv, , -,,',,,,,'.',,, j/,_ i^t, .'•'i' !..'■'' ■ ' '
;, Cette, ^iiiéç,, lë'çoiis^èir genéi^£iï'â"« àjbtj'ï'Hè
ta décision touchant le chiffre et l'emploi de
|a,:30mme à consacrer aux beaux-avts en 1879,
jusqu'à ce que Tadministration lui ait fourni,
à l'appui de cjiaque proposition faite, les ren-
seignements indispensables , c'e^t-à-dire le
sujet de l'œuvx'e, son prix, sa destination, et
le nom de l'artiste à qui son exécution doit
être confiée, .p , -^ ^, ,, ...
/, On vient de restaurer et de redorer la
grille du Palais de Justice de Paris, qui est
un à^■s chefs-d'œu\Te 'de* lA =>9en*urerie .du
temps de Louis XIV. i'.!-'^-;!"» -■ ■ i i .r
iib**; :Un emploi de maître de dessin devant
être prochainement vacant â l'Ecole poly-
technique,, les candidats à cet emploi sont
invités à, faire parvenir, dans un délai de
vingt jours, , leur demande, accompagnée
.d.'une notice sur leurs titres et travaux, à
Mi' le général commandant l'école. . i
''"'• ■' ■ ■■ ■ (-, '
H ,*, Le prince de Galles a fait don au musée
'de Sèvres d'un tombeau en faïence qui figu-
rait à l'Exposition dans la section des Indes.
,*, M. Teisserenc de Bort, ministre de l'agri-
culture et du commerce, a décidé qu'une mé-
daille commémorative serait délivrée à chaque
exposant de 1878.
Les coins de cette médaille viennent, d'être
gravés par M. Oudiné.
La médaille représente, sur la face, la Répu-
blique française debout, distribuant des cou-
ronnes à toutes les nations. Deux génies, por-
tant les attributs de l'industrie et de l'agricul-
ture, se tiennent des deuxcôtés de la République.
Au-dessous, une femme couchée représente la
Seine.
Au revers de. la médaille, deux génies ailés
supportent un plan général de, l'Exposition.
Au-dessous est un cartouche contenant l'ins-
cri]ttion commémorativp. i.''/'ii on
Getto médaille, qui est en bron2Q'et a huit
centiniiHres de diamétro, sera envrn-jeaQX ex-
posants, arrompMf»née d'uno loltre aflirmurit
leur admission à l'Kxposition universelle.
.*, On vient do (lécouvrir |a friso en mo-
saïque (pii décqro le bALiniçnî djj 'musée' de la
manufacLuro du Sèvres. :^ ,~'' '' ' ""■"
Cet ouvratre, sur loquoi nous donrteron^
sous peu qucl(iuc9 détalli, a été t'xécnté par
l(>s mosaïstes de fièvres souj; la direction de
M. Poggesi, chef d'alelier, d'après les modèles
de M. Loménie.
,*. On vient de découvrir à Paris une tour
de l'eneeiatc.dt? Pliilippe-Auguste.
Cette tour est située entre les rues des
Krancs-Bourgenis et des Blancs-Manteaux.
Attenant aux bAtimenls du Alont-de-Piété,
elle fait face à l'hôtel Soubise et rx>nstiliie un
point de repère très-important pour le tracé
de l'enceinte. Englobée dans un pAté de vieil-
les maisons qu'on vient de démolir, elle ser-
vait do cage d'escalier et est parfaitement re-
contiaissable, tant à sa forme cylindrique qu'à
l'appareil de sa maçonnerie. Elle était la
dixième à partir de la tour Barbeau, ou « iJar-
bel sur l'Veane », dont on a retrouvé les tra-
ces il y a quelques mois en creusant les fon-
dations du nouveau marché de VAvc Maria.
I
,*, Le conseil municipal de Lyon vient de
voter les fonds nécessaires à l'entreprise d'un
grand travail de restauration du vieux palais
Saint-Pierre.
On va reconstruire les portiques cloîtres qui
menacent ruine. Le muséum sera transféré au
Parc, afin de dégager la partie du palais qu'il
occupe et de l'attribuer, soit à la bibliotlièquf;,
soit à la collection des dessins. Enfin le grand
musée de peinture va être complètement réor-
ganisé. La grande salle actuelle sera dédoublée
dans toute sa hauteur, la surélévation des
combles permettant de lui superposer une nou-
velle galerie qui recevra la lumière par des ciels
vitrés. La galerie du haut recevra comme dé-
coration permanente les célèbres cartons que
Chenavard a composés pour le Panthéon, et
cette salle portera le nom de l'éminent ar-
tiste lyonnais.
,*. Les journaux d'Arras annoncent çftie le
musée de cette ville s'est enrichi dopuis peu
de temps d'une pierre tombale trouvée prés
des fortifications, dans les travaux nécessités
par l'ouverture d'une nouvelle route.
C'est une grande dalle de 2'"i.ï de long sur
2"'3o de large, sur laquelle est gravée l'image
d'un personnage couché, les mains jointes,
sous un dais d'architecture. La figure, les
mains et les ornements sont creusés sur une
profondeur de 5 millimètres et devaient être
ainsi accusés par un mastic d'une couleur dif-
férente de celle de la pierre.
Le nom du défunt était sans doute écrit
sur ce mastic qui a complètement disparu ; il
ne reste plus que ces mots qui étaient gravés
sur la pierre :
« Tespassa l'an de l'incarnacioun MCCL' et
VIII le jour S. Vasr. »
t9i
LA CHROMOIE DES ARTS
i i i- mil i 1 f..> ■.!" Li
Le costume f5t celui des clercs du treizième
5i*'r!'' : tv'> liinenc rohe à maochos étroites.
^nsans nianclios, à l« nai$fanr<'
r»vi petit capuchon, sur la l»*to
■i miiualures et li .luUvs
do noinbrfux evomplcs et
t collFure la plnr>comiiuino
- stuil rJiau>M!'s dan.s les
i-cKi' ; >rino qui pnVrda la modo h
'• .1VPC un crevé sur rrinpciçno. ; son
. _■ -. rn«(^, ses cheveux ?ont tai|lô.s à la
rn.i 1.» ,ir?.-»pt. I' par les laïques du lomps Je
-• ' > "••< .'■-*->-dire ral»atlus sur, le Xront.
•il.ilenient ;\ soM iniliHi»,
.'ù ils aîlcigneni au iu*}ias
\* l>a* d^i nreifles.
Autour de la tombe on voit la traco de
' ''^-hnit ]>etit« êcussons disposés en bor-
' .!•• <ftii lîgtiraient sans doute les armes da
• \,ii.- f<v,iQs annoncé dernièromenf.. avec
...ix, que lo succeswur di> sîf
' . I.i invsid-iice de la Hnrnl
Leiuhlon. Qu< iqae la
po.-sible, nous dcvorrs
rertilier le ^vmoin qui c.-t inriiart. il s'agit, on
(fT.;. fî" s:r Kr«Jéfic Leighton. mcnd)re cor-
. InsUliit de Franco et président
wionai de pointure à IKxposilioh
uu rémineixt artiste ("'tait digne-
•scnlo par le portrait do C'ipitm'nc
Hu:t:n. Kii^ il'ins le Désrrt, In Leçon de Musiqnc
et par nne sculpture importante, l'AthUtc hit-
•jicnt python, ili. ]y\ç:M<>n \icnl
t, d'Ajre rréi- rlmvalier par la
f .1." ■; Ara-.'uri'e. \\ jHtrlera désormais le ti-
tre de fir, comme tous ses nr<^d<^cesseurs ft la
pr/'*idencc de la Ho.val Academy.
,*, La Voiesaerèe a Hé entièremci^t décovi-
vei-l", dans le Forum, depuis l'avenue de /|ji-,
tus au temple de Itomulus. ,. , ,
Ce IraTait a mis à découvert des vestiges
aaCicns et dn moyen âge. Oq a trouva beau-
- ■: '.- débris de colonnes et de décorations
f : nn des sodcs jiorte le nom de Fa-
i...i- 1 ./i.iiuii», consul et préfet de 339 à 3iil;
ce monunaent semble »^tre celui qui était viai;
bie ail XVI* sieck, devant T^glise Sâia^Ciû^^e
cl liamien. ' !-
In autre socle est dédié à l'empereur Con»-
tJinrq, par l« ^féfct de home, Flavius Léon-
zio?, en rjSf) ; te muste du Capitoje possède
iine pièce 8#»inblable dédiée au nrême empe-
reor poT le 7ni%»' fonctionnaire.
,\ Oo écrit de Rom^ à la Aasione;
,, f, .1... , :,, ,,..,,,. ,u cii</«_dV/'Hvre de la
J»ei:. -ot Icteodard attribué
^ f' .'u»t aujourd'hui à la
.rite Trimléd* (jttà di
'--- ' l'«'Ha» de cette Tille,
la crainte que ce
• arec le t/fmps, a
•ïr dans la galerie
de»
• ■ ■ ré au désir du tniiiis*
i<Tt Ce . i publique, i-
.*. L« ; ' Vlfl a n-^mmA M, de Rosm
préfet du musée chrétiep ai^ncxé à-l^.l^i^Uo-
Ihéquo du Vatican. ' 1''' ». . - niil i'
MONUMENTS HISTORIQUES
.V la Tm du nxds de mai demie*!', M'.' In 'hiï-
nistre do lin'-truelion ptihlique a déposa' hiir
le bureau de la lilmiiibre un f'fojpf de 'loi
ayaivl Irait A la nmserration des liioiinriichts
Ui.stori(|nû^ et dos objets d'art, nappciohs 'Mi
quvbjucs mots l'éooTioime de la loi prajét»|'.e.;
il serait prorédfc an rl;is«:ernent des rihôflu-
ment.'' iiisloriijues appartenant à Ililt'àiy'hli^
<téi]iartenien1s, uns rortimunes et étabjUse-
ments publics. L<'s inmjenbles dorit la 'conser-
vation pourrait uvnir «n i4it.eré(, nutibnaj''.!Mr
raient ccmipri.s dans le clussementl" ' ' ,' ',
Los monuments cl iteéfe' 'serAiehi'' rnlïij'ès-
cjijAibles et inaliéiïtiblets; • I/é dé'daVsefi\^nt
n'aiii'iiil lieu qu'en VtMlu d'nn'défcré't' fendu
eu la même forme fluo les di^hrt't!? 'dé' 'liasse-
ment. . .:n,,.M.^,f^^4
Les immeubles appartenant k des particu-
liers pourraient Atriî rbiSS^s "sur la demande
des propriétaires ou sur ceilt! du ministre des
beaux-arts. Dans ce ,Cii6,; i'.s biinôUoieraiiem. 'de
laTéparfitVôn des crédits oifvorUs ponr les rtio-
nnraonts bistoriq^es. ; Us ,&«raicnt iircscrip-^
tiblei^ et àliéiiatles d,^)3,lps,leri*és.da'4roilt
commun. ' :■ ■' f ■•!■ •■■'"'•' • '"■''•
Les objets d'art, le? obiets ayant un jnt«5r('l(
arcl^ébtogiquc, les meubles hisloriqurts ' ou
pténeilx, les collections artistiiiues, 9ci»enti-
liques et littéraires, et généralement txiUs l'es
objets mobiliers ])résentant les mémos cai^à'rt'-
tères, n'appartenant pas à des particuliers,
feraient partie du domaine puWic dtf l'Etat,
des départements, des comyiua.es, ,laljï^i<yps
cl établissements publics, ^i .. . , ,.,),,t>iiir. 'il
La conmiisfiion spécialie app.eLéç^iéJjJ5di»r'
cô projet concernant là coriservalio/j 4^? :/M0-
numents historiques à <^té jiommée récera
mt'nt. Elle est ainsi Ci.imposéc : ilM. Duchas^:
seiiit, Papon, Mefcief, le général de Chenal, i
Talion, Noël Parfait, B?in^bergef,,„|yi^,.jtiwer'
Parent, Hoissy-d'Anglâs. , , ,,i„i<.i/.'j ik.^î, •■Mi.ii
nul) .STil. b1 '>JJll)p £11
an'b aniRiii «'*'
li'Mii'l Ctl» ici!
Vote du budget des beaux-att*"
l> i>i)ori
Le gouvernement demandait un crédit d®
.ïl.tiOO francs, pouf eréer dans les dii-sj;^',
cixconscriptions universitaires dix-!>èpt iti?-,,
]><fclmns oe renM>ifçrienï*'ni du défesin.t^é'cf^-
dit a éi« voté JMidi par la (':?r;irrtb're, éontrçi
l'avb de la commission du bndget des béàil;^-
arts. '
On a volé é(?alement le cbap. S^f— X/|rnu
nistration «entraie ' matéi»lel>- iO.rx^O fï-Àttcîi; le
cbap. J^> : — f^tabliy-emenlfi des beaux-art*,
fi i3.990 francs, au lieu de -6:52. 8iO demandés
par le içoorernernent ; le eban. i\ '. — Ouvi.i-
gea d'art et déeoratiMi â'«dtfice$ ptlbfiç
>jç t> J» oiui«n «< B
flcw 'ptlWiCs, ,
sJ.)6t<flri>»ïï.'[n'.i)
ET
DE
a:iOi/oMii /
LA CURIOSITÉ
293
"'Î^H 1640 francs; le chap. 42j-r^iE<position des
a'iivres ries artistes vivants, ;)02.30(» iVancs ; le
chap. 43 : — Tlitiàlrps nationaux ot (".oiiserva- '
toire de musiqne, 1.748.700 francs, an lieu rie
2.028.500 demandas .par le gouvernement; le
chap 'ki'hih'j — Siiliventioiis aux (ioucerts po-
pulaires et aux Matinées i)opulaiics, IJO.OOO tV.;
le chap. 44: — Souscriptions aux ouvrages
(^;,^rl;,9f|.000 francs au lieu de 130.000 ;de-
niandés par le gonvej'aenient ; Je chap. 4J)'f'-^
Iîlhcour!(o;i',ments et scconrs' (hea'^x-arts),
jJ^O.OOO Iranc:?; le chapitre 4i> : — Knconrage-
menls ct.s^'cours i, (théâtres), 130.000 francs';
Jç .çhap..' 47 : ' ^^ Monuments historiqoYîS,
l,'3ob|..S00 francs, au lieu de I.-IOO.OOO, de-
mçmclés par le gouvenietut nt ; le chap. 48: —
l^u^éçjs, nationaux, 783.780 francs ; le chap. 40:
^ i^alais du Luxembourg, 82.000 francs; le
cjiâp^ î)0,: — M an u tact ur os nationales,
8^7.800 francs, au Heu de 883.800. francs • de-
mandés par le, gouvernement. '
,. Kq somme, l'enseuible du budget desbeanx-
cif-ts g. été v(^té, sans resliiction importante et
iiyec une libéralité, qui fait honneur à nttii
gouvernants. ' '"
-uoihBO eab è jnnr-.i n-..| i.. .o!:.-.,,....' --. !
eob o'ii.i^nlM. ;i!. AV^;-^- '"l'^'r " n! /l'-^î
lîJLBiUWiMsli^eiiâé i'inétrticiîo'ri 'piiblique, âes
cuAtcS'èt dos bcan.x-arfs a présidé ' dimanche
di^mier, à dix heures du matin, la distribution
dps prix à l'Ecole nationale des beaux-arts. Il
était entouré de M. le directeur général, de
M. le directeur et des professeurs de l'école,
diC plusieurs mémbre^'de l'Institut et de M. le
viee-recteur de l'Académie de Paris
r Le
"^^o.ihsq ?.ab B 2^q tnBnatiBqqB
1 TTMbss»i^niFmo.hr.b e-HBO tn^m,<.ot
ëlPBëSlef des beaQX-afts,,^i^o»y^ ç9P>i^^. ,^er^i /ip.,
le constater, est entrée daus. uije période active
(.f€P''d'éVel{>pp'emètit'. SI elle ,,ea est, redeva4>le,
d-'a'bôrd au travail, à l'émulatlciu,, à l'assiduité de
seéi'élèves,' nous rie saurions oublier, ce; .qu'elle'
dt)il ' à l'artiste émiaent digue d'être i'aaii des-
hdfinnés de la Renaissauce, à l'^jitelligeat aulûn-i
uj&tî^afeuffiiri vëns a, péridau.t , ,dau^§ ^^.^xx^aSi ^(t^ i
digue son expérience et son' dévouement, et qui
n'a quitté la direction que pour J^a remettre entre
les mains d'un autre' artiste, amoureux comme
lui de l'idéal, peintre et «milptenr à la foiç,, à qui
nous deY{>i^g,.rii!i":.6â[té' d'adrairaM^'^' pbrtraits, le
tombeau de Lamoricière.
Ces développements, on les doit aussi à la sol-
liciliid.e.du gonverneaient de !&• Mép4rl)lique"-p6i!r
la'^i'aridi'ur iXh l'art national. Des Tessourdes ■ iiti-
p'irlautes [vou.s,n'avez,qu.'à consulter' les derdiers'
biidgetf) ont ét^ dçpw^ici^^q années consacrée^' à* ^
rairiélioration -de , tçus yos services; Mai.«i ces 'pro'-J
:v;...,f ,.f, t»'.inn ?nh i»h'» ♦y "'""' '■'' "-^
Cr» qui pourra Ctrc réalis»'! par rappropri.ilion
dos liîUinierits qui vous cnserrpul «t vous étouf-
fent, vous pouvez déjà rfulnvuir. eu jclnnl les
yftux sur la (ransformatiou opérée iiar l'Iiubilc
architiîcHe de l'école, de votre uneioinie <;bupelle
Wi musée du moyeu Afre et de lu itcnaissunce.
Toute l'œuvre de Micliel-Apge, groupée nv«('-H<u"it,
n^ revit-elle pp dans uue lumière haluleuietil
dl9[K)*ée, <'i' he riîyoil-oii \i^ f.oiuu\e iluiuj un
M'oîntniti 'îiov venir une îma^e de ce tu- Flureu<!i'
(^u'ôki gardé dans '.yo)i çunir ava6 all(;iidris»-iuicul.'
PatH doute il fallait lési'rviir, » l'auliquilé \u
primauté et le rang supérieur qui d^iwiil lui op-
parteidr dans un établissement clai>f.jque ; uia(i)
r.'iilmiiiislratiuu u'cùl pas douué UQ léuiuiguage
suflisanl de .«e? idées Ii!)épale8, si j\\\& tiit laissé
dans l'oudjre deux .aulree jy:a,u,d^8. ^ppquc*>, où
l'art contemporain est allé chercher ses uieilleu-
res ins[iiratious.
Un pouvait craindre aussi que chaque eusei-
gueuient reslàtreufcrme <li)ns une spécialité \r(\\\
al)Soiue ; le règlement qui doit cire publié dans
quelques jours douue.ra satisfaction à e« besoin
4c sortir des cadres jusqu'à c^ jour trop étroits.
,, Les élèves pourront désopunus fréquenter, s'jils
ie désirent, les ateliers des diverses sections. Les
p,eiutres s'iuilieroul h !a technique de la sculp-
ture et ji la connaissauce de l'architecture ; le?
ar,c)iitectea, ix leur tour, acquerront les uolioris
dus iirls plaialiques et. les conditions du
resque. i • • . > ^ '-'•*'■ ' ' "
Comme chaque amélioraliori ne
peut
.<tabllr
que par une pratique lente
Lion sera attentive à toute
et sûre, i'ndminislra-
réfornie nécessaire.'
ecteur de lAcadémie de Pans. . ,,,yil
luiiiistre a prononcé les paroles^'|SJÙ^7,
*::t"i!""^f T'^aBO 'inBnaJiBqqB'a ;fc.V^i
grè^, et le ponpibre,:t0ujour& croissant des élevée;
vdift' 'exiger de lapart des pouvoirs publics de-'
nouvqa^x sacri^ce^f,,;-; ni ln'^iniij.vi ■')'•''' ^' "*J
Le 'temps eSit.prpche pii.,le?i' locanlci doafciVflik*»/
disposez pour l'enseignement devfont être 'agran^
dis. Les ateliers, seront alors placés dans de* con-'
ditions meilleureg, les collections mieux rangées;
et chaq,ue,brauche des études, verra enfin se créer ~
un inilîieil adapté à sa nature et à ses besoins
Poursuivez donc, jeunes i geus. Vos études aVec
contiance. Rien ne sera négligé par les mallres
qui m'eutoureut pour vous faire marcher dans la
voie du, progrès )i,i,p,Y.i^r,dyi}uec (à,iVoiro imagjna-
trdiL'èçtte b|rûiq^e^ç'f)^pî)çiri|j^,fiW n0 «l'eflacp 'ja-'
màis.^'' '■ "■' " ^i.'ii' ''"/I ■■•il •îii'H i' ^1- '-iiî
Celle année n'a-t-ellç, pa?, d'ailleurs, été parti-
ciilièrernent favorable au ,.dév^lop{)emeQt dcB
jeunes artistes? L'E.vjiosIliQn unjyeraeille n'a-t-elle
pas ajouté aux leçons liabitueUe^, de .l'école des
leçoiis extraordinaires,? J.3 tu<(iO'j .'i;nw;iMl l'id
Ouelle rare fortune qç,?^ ,^^fl^y«r,|^n (pleine: jei»-^
nesse, a râ"è oii le, taleti|t|Se.,iforine,;eni firèience'
dé înatirféêlations telles qu'en a otl'ert lii.Cbaiil [ti-
lde Mars! ^ ^_ ^ -^ ^ ..lii^t» te'» :,ù'jo% -vxSui- 'i J
TbùtW ^é5|'è'(iOTeWd^iîEujçgpe,^y,^©Uv»ientiir^ '
pré'séàtéés' par leûrs c;jauipjons les plus illustres,
et il a été pei'uns, sinon d^ choisit iPes modèles,
diï m'oins, pour emprunter une parole élevée de
M. Guillaume, d'écouter les voix intérieun-s qui,
comme les vocatioris, sO' fout entendre dans toute
âme quele-souOledu beau a tràveriîé^. ' ., iL-jf,,,
1^'gxposition, pernK'ttez-moi de le procJan\er,,'
aura été avilssi pour vonà xinit occasion de recoi^?','
nqitretes' mérites variés de nôtre école r^ational^)
et surtout kbatiLo valeur des maîtres qui raar^'i
client à sa tête. Plusieurs d'entré eii.t ont l'hon-
neur de professer dan^é cette 'nfiaison ; lé^ j'irj;^,
le^ on^iplacés au' premier rang avec
tewr,d,'hier èt-oelui d'aujo>ird'hui.
otre dirfio-,,,
: Des diplômes d'honneur,- de^' rfJedrfilfés'' 3ê prg-
mier ordre, et surtout l'adniîi'Htibn' piibîlquejSo,^,.
venus consacrer le choix; 'Ijili^'yadriimistration
avait fait et ^iisldier -ainsi de, sentioieat qui -phusse
les élèves à rechercher, messieurs les profes-
seurs, vos conseils et v»s lumières.
SM
LA CrtltOtlOtlE DBS'AhTS
> >v.- . ; -tr^ L v.ir.S ti>iir.' iiimi'kfliMis. <1«» lois»
lient 1«* l»nt
> i« /iiifi"^) I'"
nt l^'proinii'To
)-<-. «il eitv «x»u3«r>» TH 4à U Ir-nnoe col
..qi»4 qui, flprèiT' «v«ir éU ii»ire r.oo»<v
rance. ^,^ i .i ■ . / ■ M , -'■ .>\ , ^^
A \n Mïitf «*# ♦'♦i rt?*^Mf^, 1^3 nVompenses
ont • il.itij l'ordre MÙv«nt :
Ij! {Mimtos. — rronùiYfSj pV"
dAiîio< ; it^L Ld' iJll«, Sdiomnior . tlouret,
Rorer-I.ionfl.
4râîiH<»5 nenr<«» modotA^?. — iVf irtî^rr»!* i^i<^-
dailio* : .MM. l.eli'vro. IVviiot. Ouint(tii.rirH«r!»»'t-.
nii<'rf~« 1!: \\M. r>;ir«auf, Robert. War^
ooin. r>»ii.>;, .. ''■■ '' '/
Fi^riirps niodel^og d'nprA* mtnrp. — Pas â^
premi^reâ aiùdailJes. — Uciixièiues médailles :
MM. Corlès, Sucbetet, Boutrr, Dolivet, Roul-
lr«u.
V>.iui.-sr pcùilo. — , Troisièmes .médailles.:
iw. UâidV. i>ih(ii.( >' 1 '^ I / / in / /
Elsqui?»os niodcli'ps. — n«Mixièmcs médail-
lée : MW. Stoitiot; Oh«T,ill^nd. ) -i
5 roinninnos anx sriilptours cl aux
— Troisii^mrs médailles tMM.Pucch,
FONDATION CaVLUS
Peinttr». — Prix : M.^*«mdji7
Srnlpturo. — Prix: M. Siirhotet.
Pni d',\U;iinviIle. — l»r«mier prix: M.Lucas.
— Ueuxif-me prix : M. Dantan. ,, , ^
Pnx Hucuior. — Prix : M Hailj^'.'-'- M'èn-
tir.n? : MM. H. t.nyoi, Lhroy. Bnv.
Ifrtx Korlin djivrj. — Prix de t'0i frapçs :
M. Meuniâr-i-'lorimond. — Mention M'ès-lii^iu)-
rahio : M. l\na\no.
SECTION U'A^CHITaCTU^E , .,
Pn'mi'^'rp médaille : M. Heoaud.-— jDcuxièpic
' 1.— Tro'isièraes médailles ;
' idière. , ,;
l'.i.! Jv,. — i'fix de. 700 francs,: %. y^iu^
Pr: " " ' jif'c. — M. Uodsley!
P.- . — M. Daus.
Piii nni--...i. — Pr*>/nière médailio pt
(/)(} francs : M. de <ienu)s. — DRuxi^-mc m^r-
dàik'. '■' ■'' •' ' '^ : M. de Monl«iro.
Pr ■ centrale d'architectore. —
M. C:
Pnx Al»el Bloant. — M. Adrien (Jiaricel.
Pnx Jean r>- " • >< '/^ M T<:iv
Gratidesié^ ntnrf :
M. DoBoot, -<- >• . I Archi-
te^tore : M. Hiiv.
f,:,,iA„,. j'^Vrh:»r.^Ps : MM. Daaphin ,
it, Faféftt^"'' Gauthier,
BIBLIOGRAPHIE' ^l>IH^^^<^'>
J.< MoiUtau- wuvcr.'icl, 27 novembre :, L"^t,
par -M. l'ôlix Uavai^sDii .Mollicn. , ,
L'i Frnno\ i*] nijvninbn» : Le Musée» dty la
<'.onu>(lie-KrançaisOk par M. Miii'iiis Var.honjx \\\
^(Hthihl ô/yi(»>Vf. 28 novembre I lUlptiôrt' 'il
rAcadt'-mie snr le.s envois de Home (fo 1878"*
rapport de lu commission du biidffil pour les
beaii.\-arU. — 2!> iJ. DlscuSi-imi et vote de «ç
binlf|;et. .> I uoiUtiUJ. niMiiem^
/Mif^nn/ ftc //^ ;>»«<•<*(», '^1 y tlvfaisdW.'^
Texte par J. r.irardin, Paul Polet, Kli*à Vrkh)k)
\J'(m Caluin et A. Sainl-Paul. , ' '' '"f '' " '
Dessins : A. Marj«^ Lsncelôt,' ValôrWJ'fK
Schr^ider. ■• •'' ' -' -•^■^'u\ .^7tinl
Lr Tour du ^fonde, 03'!" livraison. — L'ilo no
r.hio Tnrqn'i^ Vl'Asle\^ ]>ar M. le doetntfTcftlo-
vnide 1^77).— Texte rt dessins im'-dibs;';^
Unit dessins de St. de F)rée, avec deux cttrie^.'
Bnrentix à' la librnirie llacheltc et C',bÔtfld-
vàrdSr.int-r,ermain.71», ?i P.-iris. '■ '' ■ ''•""
.■■. . I Ù. .1. '\' ■li'Vi< r,\
Athfnxum, 23 novembre : Livres d étren-
nes. — Ln disque étrusque on bronze. — -
L'Kx position dOlympie à Berlin, par J. Schu-
GaietlrÀ dJs~ Beau.T-Ar(&* dà lé{/);^9/iK>4embre
1878. — Raphaël Meiigs, par Fr. Pocht.— Le père
de D0rer'^tei3-^lîoS?*-WÎ*I«-"l;w Frt* en Auié-
riune. — L'Expositiou d art à Naplps, en 1877, Bar
E de Fahriczy. — Ltll<'Talure artislifjuc : >& t>e-
tlls écrits de Leooe .Hattista, Alberti, puï)l|é8 pii|
H'ibcrl .laiiitscbek.— Apprècianon par Anll Spfiyi|-
gCr. — Notices diverses. . ' ,
f' ; ;' ■ _j_'i i;f; ; ••;■;■ '...nii ri! ,)•)
' K'ià V4illç' des felr<!rt'neç.' ^'ôiU, :'ci'(ijr6t{à '^^Hir
h»enniTnaird>'T à nos ledPiir.'* fjfiel^lres^o'xivr'a^cs ae
la LiBRAiniE HKNOCAiin, si honornbWment cfiniiùç
pour èef> publitratfons ArlisriOlïes. Ellf n^r^l'eti Ti^frtfr,
cpfie aniïé«, tiû 'rtrtuvt?^m Kflhimé illni^tV^ sut* llî
.Mt'sfct? i>C LotrviiR,' Emtfi ifdlii'nrifi,fAii':iulii\i\tr>'k
celui qui a jtaru rnfîlfivè Vff^rtiWA'e sur fE'^o/e'/'A/iTt'-
çaiie. F^UiHTOiPE i>E la vjb dct Pwintijiî^.Iii (iruM-
MAIRK DES ABTS Kl DKSSIN, l'.VaT t)AMS I.A PAlirHF,
l'HisTOihR ùK»* Rvf^ir^oi.';. t^i^e cHfe 'Wiilic^ a fait
ricbeirjei^t relier jKinr./^Hrcniics, ne sont pfvSijin-
roniMJs de no« lecteurs.
VENTE PROCHAINE
/
WHf*.
jHiàliothrfpip. de M. B.-M. LaOide, i:xperl. — Lnn
5, fi et 7 d/;f,embre 187fi, sera vr-ndiiq à la flalfe ^ij-
veslnî, une collection de Livres sur ia'piellf^ iiÀus
n'béftilou» pas à appeler toute rallcritiou des lec-
teur» de la Clironique, rar elle renft^nne des ou-
vraueB trèi-iniiidrtia^it'' et iidt'rwt^nt)» : litTea à
lUTîi- ' '■ lii Bible d'ÎI " ' '/'virs,
du II': ■'. <lt.\ et f.afi,.. ,• - ,.Mi,.,.,iliotrH
modvrn^y^ ,c^ que le» OAïiduta ont p^^blié, ^yee le
plus de gofll et de luxe; le tout en épreuves de
choix, sut pfe(jk-ra-tle Cbiue, V^liatui/ifi cl de Hol-
lande ; '-t j-nfin fjuelijueB chefs-d'œuvre de reliure
d«So8«^itU»tr»«»ti«teeii'l .HâYOS ,A
.e;Ta d% (^ A-( PV b l os ITÉ ^
205
CONCERTS l>lJiWMA.^b^,tf'j^B^MBUE 1K7S
■ CONSERVATOIRE. — Svmphouie on ré (Beethoven)-
— Chœur de l'iutroduction A'Élv- (Mendelssolni^
— Andanle et Inlenuczzo de la i« symplioliie «u
/a mineur (Alfred Holiuès). — Chœur du priiitenii)s
des A'aiso/i»- (Haydu). — Ouverture du Carnaval
rotjiain (Berlioz).
'i «ongërts pasdelolt. — Syiuphouie héruiiipie
(BeeUio^en). >— Sadko, lépnndtj' populaire russe,
première auditiou (Riuiski Kursakoii). — Syiuphu*
uie en, mi ^à7?ip/,(uMozaj.t). , — Audu^le cou vufia-
ziqni po\ir piauq et.violoii, op. ^7 (^celhovcn], exé-
èùt'é par .M. Théodore Ritter et tous lès, pT;euuer6
v4ojlous. — Scherzo pour piauo, et ^orchestre (Ul-
tolf). — Invitation à la valse (Weber), orçii/estrûe
par Berlioz.
..,pO.'<CKn.TS ijf CHATELET. — Le Puradis pcrdu, drame
ûratof'ip çpurmuié ^UiCpnctJurF rau^^icalde la, Ville
4e,P<^ris,iliusiquede Al. Théodore Dubois. Chœurg
et lorchesti-e; . ^9liftte^„/\lmc!^ jejaoy llowe et Sarah
Bonheur, .MM. Furst, Villaret fils et Lauw^rai sou^
la direction de .Si. Ed. Colonne.
-Il'Vl.M D /i-' '71.1 ; rp;: , . i
— .i.^n.tTri nrt ^tip,.
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Aiicienhes porcelaines de la Chine, du.'Jari
po'n et de Saxe, figurines, faïences, buste en
marbre blanc ; BRONZES D'ART et d'ameu-
blement, garniture de cheminée en porcelaine
et bronze doré; meubles en bois sculpté et
autres, de style Louis XVI, BEAU MEUBLE
DE SALON DE STYLE LOUIS XVI en bois
sculpté, couvert, en tapisserie d'Aubussun ;
bonnes grâces et tapis de même qualité, coliVe
Louis XlV, bergère Louis XVI couverte en ta-
pisserie au. petit poipt, rideaux ep soie havaoe
J^piiés i ileurs, TAPISSERIES. ,,| „;,,,, i.u., .
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"'Pai'' l'd"niinister6 "de M^ Charles PILLET,
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ESTAMI>ES I:T DESSINS
De feu M. Paul ARNAULDET
BKAUX-AKTS , C.KK AMlnT'K, MTTKKATl'HE,
HiSTOiRK, lUHî.iofînAi'urK, KIMTIONS Jonnust,
Lmietre, bidol, Ga;/. RELIIHES df Cfip(\ Lor-
tic, Duru, Cuzin, Allô, Amand, H. Petit
VENTE après décès
HOÏKL DHOUOT, SALT.B V" 5,
Le luardi 3 décembre 1878 et les quatre Jours
Boivants, à 2 h. précieee.
EXPOSITION chaque jour do venté, d&- th. à
2 heures. —
M'' Barizel, comniissaire-priseur, passage
Saubiier, 7. Ejup^rU, MM, .\. Vousin, hhraini,
rue .Mazarine, 137, et Vignéres, marchand d'e»r
tampos, rue de la Monnaie, ;il,
kMtt LB$QURL3 Sk' TKOUVr i-B OAYXLOOtl
ANCiËMÉS "PORCÉLÂrNES
De la Chine, du Japon et de Saxe
Faïences de Délit, Bronzes, Cadres sculptés,
Objets de vitrine. Éventails, Dentelles, Meuble^
hollandais, PÎtolles, Tapisseries, Cuirs de Cor-
doue, le tout arrivant de Ilollaride et apparte-
nant à
M. FRENKEL, d'Utrecht
VENTE HOTEL DHOUOT, SALLE N" 8i ,'J
Les lundi 2, mardi 3, mercredi 4, jeudi 5 et
vendredi 6 décembre 1878 à 1 h. 1(2 précise,
Pat- le ministère de M" Charles PILLET,
commissàire-priséhr, rue de ]^ Grange-Bate-
lière, 10. .odi^oJl AT ■ '.tiu.!
Exposition publique le dimanche l*' décem-
bre 1878, de 1 h. à .o heures.
"C'ètt^ vente se compose d'une 'grande quan-
tité dé Porcelaines de Chine, du Japon et de
Saxe, Garnitures de trois et de cinq pièçefe,
PHtichéfe, Cornets, Plats, Aésiéttes, Tass'e?^
Soucoupes, Groupes, etc. Faïences de Delfc,
Verrerie de Venisë^ et de Bohême,' Bi-'ônzes du
temps de Louis ^V et Loniè XiVr," Lustres,
Cadres scnlptés, Glà'ces," Objets de Vitrine,
Moiitres, Éveritait^, Dentelles, Guipures, Meu-
bles hollandais, Cabinets en laqùè. Étoffes,
Tènt'iii^èsV €iiirs de Gordoùe; , Tapi^selie^ '.'. =
'-■ ^'■'''' •'■:'■■!>/ t/ - <"^. •! '■■■•: ■■■■" -
D'une remarquable galerie de tahleaùxi 'àîl-
ciens ; : Murillo , Vêlas quez, Goya,
Morales, Alonzo-Cano, Ribera, Zurba-
ran, Teniers, Lucas de Leyden, etc.
% rut (ktdet.
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LA CHRONIOLK DBS ARTS ET OE LA CURIOSITÉ
VENTE
un DKS RONS KNFANT8, 28, SALIE N» 2
L* v«odr«dl • d6oembr« 1878. A 7 h. l 'a du aoir
'1i:th\ks AiiïM.nvriiKs
Do Boifldicn. Boismonl, Hon»hotfi\ n.tnin-
rrau-l.inti, J. Janin, Malil»Kn, llonf^tspàn,
PinuK l'riin. TisMit, Vauccollrs, Balzac, (iau-
lirr, Hnp\\ Mtis«ot, Thicrs. «lucliossc lU* Uerri,
L«H>|M>ld 1", l*iMi*sipr. HarhpI. Talfna.
M* Q. CARR£. r>«innii<*airc-i)riscur, rue dos
Petit«*'i-K("nrn'-. t.>.
M. E. CHARAVAT, «xpcrt, nio de Seine, :il .
Par 5uitp de liquidation do la
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Meul'ks de styles
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p^nd«)I«5. cand/'lal)res, lustres, suspensions,
\ <'t rlx-nols en hrotizt.- dnrt'.
i.S n AHT, SClU'ilHtS EN MAR-
luu ,
Pièces ranarquablts (n étnail cloisontui de lu
Chine.
l'orcelaines de Saxe: groupes, figurines;
CùOMiles, table«, torchères eu bois sculpté,
sièges couverts en tapisserie.
nOTKJL LROVOT. SALLK N" S
Les lutidl 9 et mardi 10 décembre 1878. A 2 h.
M' Ch. PILLET M. Ch. MANNHEIM
l*. r. (jP»' r-. I ru<' St-<Jeorg.'s, 7.
cma UEVH'UJ) on moivi lu cataloole.
Exposition particulière, le samedi 7 décembre;
— publique, le dimanche H décembre,
d« I h. à ■; heures.
LETTRES AUTOGRAPHES
Coinposiuit la roUrctioti
De leu M. LAURENT VEYDT,
Anticn \iAinijtc ^iu jvij~U i —Uilues. i
VKNTK A PARIS, Rl'K DliS HONS-ENFANTS, 28,
SA 1,1. K N" 2.
Lo mardi 10 d<^combro 1878, ot Ihs 3 Jours «ul-
vants, A 8 hour«s im-ôoLmb du soir.
Par If> tnini-ili'To (io M" BAUDRY, Cdtnrnis-
*aire-pri»«'ur A Paris, nie Sl-licoi i;i's, -.Ji-,
Assisté do M. ETIENNE CHARAVAY, archi-
visle-[)aléograplii!, vm- de Sfiiu-, ."il.
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Il a été lire cinquante e-y-niplairca de luxe, Wxlv.
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Par* - I»(». F DEBONS «t O. 16. rw da Croiwtut.
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la Chronique des Arts et de la Curiosité.
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jAdrrS A NOS LECTEURS
^^\^^è^mve^ I?ëê- 'B'éfeiTJÉK^Arts et
les Arts décoratifs à l'Exposition
universelle de 1878, la Gazette a
réuui c,n dçLix forts volumes, tirés sur
papier de luxe, toutes les éludes qu'elle
a consacrées à l'Exposition universelle.
L'ouvrage contiendra, en pins doè illus-
trations qui accompaiJ'naieut chacun des
articles, un grand nombre de gravures
antértèli refilent publif^n^ dans 'tes livrai-
sons de la ll,evu(3. ot représ^ntanl^des ob-
jets d'art exposés. C'est ainsi que l'illus-
tration, ne comportera pas moins, de ,0(^0
■graviires dans le texte et -40 eaux-fortes où
"gravures au burin.
Le premier volume est consacré à XArt
mmleriui, le second, à XArt rétrospectif.
Léi? doux volumes paraîtront en même
temps dans la seconde quinzaine de dé-
cembre. Une importante réduction de
prix sera faite aux abonnés de 1879 qui
désireraient recevoir l'ouvrage comme
rnim^îde renouvellement : ils pourront
|e laiBQ p'rendre au bureau de la Gazette,
ail pni tle 25 francs les deux volumes, au
lieu de 40 francs, prix de vente. On sous^-
crit dès à présent./ , , ,y ,, ' -
, Les deux volumes 'iiéjèè|yèiçidè^^
iBparément. mumi:. /!■ .'. >.....
La livraison de déc^ïpibr^ de la, G-azetf^,
est encore entièrement consacrée à l'Exr
position universelle; ainsi que les précé-
dentes, elle paraîtra avec quelques jours
de retard occ^,gionn.ég,c gon:ime. nous .l'a-
vons déjà dit à nos lecteurs, par le nom-
bre considérable d'illustrations que le
s^et nous impQS,ç- ^^, ,,, ^^^^^^^^^ ,^
CONCOURS ET EXPOSITIONS
TMJfflJJâui^À BH3iH
L'Académie des beaux-arts a rQnd^jde.â dé-
cembre, 1(! Jugciuent du concours pour le
dijîlome d'architecte de 1" classe. Les épreu-
ves ont comrijQncé au ^Qiois.' de ijuitl^^.pt.orit
continué' en' "loges péndaiit toutes leàlVap
cances.
Voici, par ordre de mérite, le nom des lau-
réats qui, ont été nopiiués, architectes de, l»"
. wtr,; ;:; «io<f no gs-iéilriot ,?y(dr.l .aylo^no.-)
j^jAj oij't^-iiiiil (l'.t ÈJ'i'ii/uor) aoj^àiz
Abel Chancelf ëlève âé^M^J^ATimi''^
Giéret .srsi .airirnas^ii Ci MM- Constant ■ et ^i-
^£ î 3 H i^lî AM d3 . M J, nain. . ; , f - ^ rvi
Blavette — M. Gmain.
Langlois^ ;.'.'. — M. Ginain.
Jaifeare, ,r- i M. André.
Fauconnier . . — M. Vaudremer.
Provosf.r.'M'.-' "^ ^"[■" U. Pascal.
IVlonteroyIj .". ih'nn6à.>i M. Dûpesey.
Boimefaut i^.Vil'J"'>*J*'*' M. Goquart.
Navarre .... ..go-iuTii . / M- Vaudremer.
Ruy . . . . ^.^^ == M, Andi'^J^.
Diapezaud. .1 -, — r^ rU- André, wy y «
Morin / I — H I P*- yaiiâi'enier. ! [\
Pujol. ..... ./ ■, L j.-i 1 y b. André. i i\
L'Académie des beaux-arts a é.gaiement
rendu le jugement, des deux importants con-
cours de perspnctive et de stéréotomie entre
les élèves de la section d'architecture. "
l.e nombre des concurrents était de cent
.,T^ngt-c[uatre.;r OOr xr
,' Stéréotomie. — Les premières médailles
d'ari.;eiit ont été accordées à M.VI. Guicestre,
élève de M. André, et Richardièrè- élève de
M, Vaudremer. , , ,, ■;
Une d'eilxièmé médaille "cT été décernée à
■ M. Schobinger. élève de M. Goquart.
Pp-rspeçtivè. .jrrr Aucune médaille ^a -été^ie-
COrdée. „b eai ,Ô1 ,'» le «Vioaaa .'-i .qsal -- .eiia'i
90S
V (-.imoMoi^K nK< aki's
M. : i MM. M;\nrol. I»au-
Jiti. 1' ^\ 1 oi halolliiT, C.o-
,'.:, A:. .'.!<•, riiiiUT. Bouvoan, Bricn.
m «"t IIiMiiart.
^ de 5" olasso A MM. Ho-tloy. I.c-
iitaiin. I.Nt >>ii)hn, Briiiul, liernai'd,
i»ii ilo> iSijiiisM s oiivi^vi^os au
\i'- la statao do Rabelnis. ijui sera
.'iiverlo mororedi .^ l'Ei'ole
n/i' litMiio? ;i quairo Iumi-
: MM. DiimuDt. pit'si-
' n. MiMri»', Itola-
k. Doublemard,
•iM.i. > . .,i..Mi wu'lon, et pour la
ir< MM. Holle, Moncu. DituincM" et
V aura trois prix de la valeur sui-
i'.ris, 2.000 fr.-, 2« prix, i. 000 fr.; 3"
U.ie Minime de o.OOO fr. sera allouée à l'au-
t' ii: îu l'r.tjet couronnt^, et les frais de prati-
f 'nt à fa charge de la ville de Tours,
I ji.t? drpisser celle allouée au lau-
réat. Lf II ' fciurni par la ville. I.c ino-
nunicut Si'! . é le 1" août IST'J.
CONCOURS FOUR LA STATUE DE RABELAIS
La
a Ah
behi-
ment
marli
é-
r-
n.
vr- '^
sancc
h
ville d*» Tours, pour donner un pondant à
tue de \)-< artes, va en élever une à Ra-
-, le prand TiMir-imeau; il s'en suit forcé-
que la - i. être debout et en
i'e. I^ r rnaquettt»s, qui ont
.x-arts mercredi
Il était mônic
réunissait pas
r.ïnd liuiiixji'j a
s. On pense i
urs, c'est 1"
ut elle pai-
à bien de-
ine ventru.
nii'ino d'un docteur. .Sa f^randeur et sou carac-
lére devant' l'admiration de la postérité, c'est
déirc un ^rand saliiique et un écrivain do,
l?énie. (Vest la plume «pii est son attribut, et
l'expression île ^es traits, comme le geste de
son rorps, doit donner l'idée de l'oltservulion
attentive et de la réilexion. C.'e.')tcc qu'oui bien
senti et poununt bien rendre ceux de.-, con-
e.urrciits parmi lesquels le jury aura h choi-
sir après la première liéi-atomlie des élimi-
nations qui se font eu quelque sorlc delkSf
mémos. I Mt
Voici les devises et les numéro* des ina<-
quettes les plus reinarqnabies parmi cellos qui
auront à être discutées cl comparées :
21. A X H. — 33. La parole est, donnée îl
tous, mais h peu li sagesse. — 30. Dire, la vé-
rité »'t éviter le fagot. — -t(i. Je vais chercher
un friand peul-êlre. — 03. Mieux est de ris que
de larmes écrire. — lli.Castiyat rùlcndo mores.
— 38. Hnnrgiiitïnon je soi*. f |^
Tons ont le manteau à manches ; dans toiifr,
le inouvemeut des bras, détacJiés ou réunis,
clioiclie h expiimer et fera bien compreiidru
raltention coni-enlréecl puis-ante de la ponsôe
intéri'ure. Le numéro 30 est le plus grave ot
le plus élevé. Le numéro -i-O a un mouvciuont
plus pilloresipie ; le bras gauche replié- sur la
hanche et le droit appuyé en arriére .sur d<}S
livres pourraient avoir une ligne et nue exprn^-
sion d une certaine originalité. Le nuiyéro 21,
le plus étudié ]iuut-êlre elle jtlus prés de l'exé-
cution, est parliculiércnienl spirituel. '
Il y a don •- de quoi juger et de quoi choikif.
Il y aura certainement à revenir sur les traits
( récis de la tète. L'on ne connaît absolument
qu'un seul portrait de Rabelais qui puisse être
con-idéré comme authentique, celui de la fin
du XVI" siècle, qui lait partie de la buitc
qu'on appelle la Clirouolofrie coupée ou collép;
mais ceci est un détail de i'exéculiua. Ce qui
importe aujourd'hui, c'est le profil des hilhouçt.-
tes, c'est l'ensemble de la composition e|t, de
l'idée. jj
A. DK M.
; . ^. — l -^pUA, u" :o, .'\1. II. Du Maigc; 2",
a" 33, .M. Aube; 3'S n» 30, Jl. Albert-Lcfeuvre.
liîie sont
NOUVELLES
i;
1. ...
même un ;
tinf aver
cherché à
d'il (ro<Te .
i..
pv,.
ne .vj!: >: jn
cardinal, ni
M et un curi'
■ <• Îmii r-. l'-
en sou-
ri ■itif. .-1
mieux u,i
.'. Rabelais
Df-r j ; ; •■ ru 'J nn -■•. .;']:ie, ni d'un
d'un président de f»arlement, ni
, . Par arrêté on date du 30 novembre^ ' 'le
jijuiislre de l'inslruclioii publique, de.s cullfes
et des beaux-arts, a nommé une dommissibn
L'ée de préparer les éléments d'un projet
I. en conséquence des vfpux émis par 'le
es de la propriété artistique tenu |îeb-
1 Exporition universelle de 1878. ''
t.> lie commission est ainsi composée: '
M. le mini.itre d-s buiux-arts, j'résident ;
M. i,. .Il-/- fciir général des beaux-arls, pre-
:dent ; '\ \ ' "' ''';'
il. .^.. .. r, rn'Tiil.n- dn Tîn^liftit, d(^n-
xieme vice-présidc'.
MM. Oérômc, peintre ; L. Thomas, statuaire ;
ET DE LA CURIOSITE
299
Duc, architecte ; Gounod, compositeur de
musique ; Gru3er, inspectoui- des heaux-aits ;
Ilérold, sénateur; Muzeau, sénateur; Juzon,
député ; Corentin Guyho, député ; Gh. Tliiiion,
inpjénieur ; Hochet, statuaire ; Ch. Lucas, ar-
chitecte ; Heugel, éditeur; liarbedienne, édi-
teur; (îoupil, éditeur; Rousse, avocat à hi
cour d'apfjcl ; Iluard; Pouillct; Clunet ; Ro-
ger-Ballu, secrétaire particulier du directeur
général des beaux-arts.
,*, L'Académie des ])eaux-arts, toutes sec-
tions réunies, s'est assemblée dernièrement,
pour nommer un membre de la section de
musique, en remplacement de M. François Ba-
zin,
Les deux candidats en présence étaient MM.
Massenet et Saint-Saëns. Ce dernier avait été
présenlé en tète de liste par les compositeurs
de l'Institut ; mais le vote, en séance générale,
a renversé l'ordre des candidats : c'est M. Mas-
senet qui a été nommé.
Tl y a eu deux tours de scrutin ; au premier,
M. Saint-Saëns a eu 13 voix, M. Massenet 12,
M; Boulantrer 6, M. Membrée 2, et M. Duprato
■1 ; au deuxième tour, o voix qui s'étaient por-
tées d'abord sur MM. Boulanger et autres can-
didats se sont reportées sur l'auteur duBoi de
Laliore^ qui a obtenu i 8 voix. M. Saint-Saëns
en a obtenu 13.
M. Massenet est né le 12 mai 1842. Il a donc
aujourd'hui moins de 37 ans ; il est le plus
jeune membre de l'Académie.
»*, M. F. Lenormant a ouvert le mercredi
4 décembre, à une heure et demie ".près midi,
son cours d'archéologie près la Bibliothèque
nationale. Il continuera, cette année, l'étude
des monuments figurés relatifs aux mythes, au
culte et aux mystères de Bacchus en Grèce et
à Rome.
/, Les tableaux donnés à la Loterie ou
achetés par la commission sont au nombre de
240. Nous citerons parmi les noms des pein-
tres les plus connus : MM. J. Caraud, de (iUr-
zon, Hébert, Hég. Wetter, J.-J. Wetier, Paul
Robinet, Gérôme, Eugène Feyen, Emile Bre-
ton, Alexandre Protais, Paul Flandrin, Hano-
teau, Toulmouche, Gustave Moreau, Vidal, Be-
nouville, J. Mazerolle, Elie Delaunay, E. Salin-
son, Armand Dumaresq, Paul Vayson, Fabius,
Brest, Gustave Doré, H. Pille, Moyse, Meisso-
nier, Jules Garnier, F. Barrias, Maisiat, Lnzer-
ges, Hector Leroux, Luminais, M'"'^ E. Escalier,
M"'^ Aima Tadéma, Guillauinet, Allongé, Vol-
Ion, de Groizeillier, Japy, Veyrassat, J.-J. Bel-
lel, Guillemin, Schutzemberger,* de Penne,
Bonnefoy, Michel, Ch. Landelle, Mazure, Emile
Vernier, Glayze,E. Bayard, Pelouse, P. Parot,
Lansyer, E. Levy, Herpin, Ernest Hillemacher,
E. Sain, Henri Motte, Lapostolet, Alphonse
Lambert, Lecomte de iNouy, Jean Aubert,
Brillouin, Harpignies, Lavieille, Em. Saintin,
Fischer, Fichel, Mouchot, Sckenke, Brissot.
J. Laurens.
Parmi les peintres étrangers, on cite MM.
Buhlmayer, Zacho, Mantegazza, Junge, James
Macbeth, Burton Knight, Anka'erona, Casa-
nova, Ditschner, Nikutowski, Rossano del Rin-
con, Heymans, Melkey, Œder, Oyens, Alida
Stock, Bennetter, Rosa Vernemman, Letters-
troin, Gcdncy-Bunce, Bollon Jones, Spoerer,
Sautai, Ward, Pazaka, Fichier, Brernaert,
Zugel, Grcevé, Bakiiysen, A. Vertunni, Mar-
jiuurite Roosemboom, Macku, deSchampeleer,
Pallik Bêla, IL Lovas, Fcssly Arpad, Nicolas
(le Dmitriell', etc.
,*, Le Rappel annonce qu'au prochain Sa-
lon figurera le portrait de Victor Hugo, par
Bonnat.
Il n'y avait que deux portraits peints de
l'illustre poète: le pre/nier, d'Auguste de Châ-
lillon (1838), où Victor Hugo est assis, avec
so'i plus jeune fils devant lui ; le second de
Louis Boulanger (1842), debout.
,*. La ville de Paris vient d'autoriser la
librairie Curmer à reproduire quelques-unes
des magnifiques peintures de Sa'nt-Germain-
des-Prés. Il manque à cette collection un car-
ton de vitrail, la Vierge et l'enfant Jdsus, peint
par Flandrin, et acheté en janvier 18G9, à la
vente Gérente, par un amateur inconnu. Si
ces lignes tombent sous ses yeux, il rendra un
véritable service à ^'art français, en se faisant
connaître.
NECROLOGIE
Un des graveurs les plus distingués de l'An-
gleterre, M. Robert Wallis, vient de mourir
à Brighton, à l'âge de quatre vingt-quatre
ans. 11 était né le 7 novembre 1794, et avait
acquis une grande réputation dès 1818, prin-
cipalement par la gravure de quelques œuvres
de Turner, Depuis 1859, M. Wallis ne travail-
lait plus et s'était retiré à Brighton.
Commission supérieure des Beaux-arts
Mardi, la sous-commissioQ du conseil supérieur
des beaux-arts, chargée d'établir le nouveau pro-
jet de règlement pour les expositious, s'est réu-
nie à la direction générale des beaux-arts.
La discussion générale seule a été abordée, et
l'examen des difïereuts articles du futur règle-
ment n'a point encore eu heu. La sous-commis-
sion a décidé, à la suite d'une très-intéressante
discussion, à laquelle ont pris part successive-
ment MM. Delaborde, Guillaume, Cabanel, Lam-
bert Sainte-Croix, Lehmann, Cavelié, Heuriquel
Dupont et Turqueî, qu'il y avait heu d'organiser
deux espèces d'expositions : une exposition an-
nuelle et une expobition triennale ou quinquen-
nale.
L'exposition annuelle, dans les intentions de la
sous-commission, devrait être très-large, et elle
devrait être réglementée de telle sorte que le
plus grand nombre d'artistes possible pût y pren-
dre part.
L'exposition triennale^ au contraire, devrait
être réglementée de façon que les œuvres hors
ligne y fussent seules admises.
La sous-commission des beaux-arts a été saisie
300
lA OUHOMQL'E UKS ABTS
en ootr* d'un projfl complet df n^pl-Mix^nt ilu
Salon de IS"?».
V>.;.'! ] :■ \'. ^^ .-,rIioJ««s principaux
•uvrAgo tlovrn otr«' uni ni
>'9 noin^s port«nl Je nom
Aflislc, on d^posftnl SCS
;i iix'iur lempR. ronioUrc une
1 lui. contonnnt fos nom ol ]<n^-
I sigct cl la (Jiuicusiou
« Ar*. lo. — l.' - i;-ic- lies quatre sériions du
jorr ^\l par \cf artiste» ?er. ni oomposi^os ilc
q ' : Il st'itiou <|c |iiinlnri'.
I sculplnre, neuf po>ir I;i
^<<...'.r li .i: l neuT pour Id 9oclion de
gramrp.
' ' • ^' ■ ■ inture devra c<"»in|tren<Ve
liant la i»einlure iJe pay-
ir-;. <!c unturo luorle. elc.
iir« tous les arlîslos
«•<. . - int Tune des condi-
tions suirautes : Monii>re9 de l'Institut ou décorés
de ]^ I.",;ion (nviTinrnr i.our leurs OMivrcs, ayaul
< ■ «it le prix du Salon
f.' ■ -. soit le cT.nnd prix
.: ;il trl« dtj, ^
I!
' Art. 17. — Le rote de? nouu i disiginr par
le jnry aura tien !<» dimaHche 23 mars, de dix
li«nire« dn v. ' ; Tieures du soji
• Le « art; :rs seront adii.
••: ■ l'ur signature sur un re^i~iie
: eur disposera dans colle des
•• -- n,}ra ^ ça secliou un
l' - jiir<*s choisis par lui.
. (• iil adresser par la jioete
•' ' (zénéral des beaux-arts un pli
<" V 'v<ntcnanl leur buUeliu de
r. 1 IIS sans examen les ou-
■* - de rinslitut, etc.,
<• . . ""O'I l^ois à TExposi-
tJOD.
- Arl. *'. — Le jury des récompenses sera
d'artistps Irréê au ' sort
piijr uioilié. de membres
; 1. sur la présentation
•' lUX-arts. Chaque scc-
'• -énaleur, un député
": des beaux-arls, un
ui»iii:re ,ii. h liimenls civils, un mem-
bre de la n des luonumenls bi^to-
= fonction» do jilré entraînent la neboûcià-
' " 1'^ ordre*^ de récom(v-n«/^s. '
— ... Celui qiii aura obtenu la pr«»-
■" -•" -■'''■'• ' "-' çffti-
■■!■ m^-
.-. . ,...,.,.i J.; l'exa-'
n- d'-« îiirr« tli'~ rh.
"' o.\ tiers au moins dr»
î^ î pour U Tolidilé de«
■icrt d*s chufnc. Classe ne
r À phfis de deux tours d«
rcruU:. à ià Uii.yj:.ui idtmhie, ef, d\ui troisième à
U majont« relalire.
« Art. 3Î. — L'entrée sera gratuite le |, jeudi ^
]iartir de midi 42t le dimanche i\ partir de ,a^x^,.,
iicures.
» Les uutres ji>urR. le droit d'outrée sera de
tlcux francs jusipi'i'i midi et de un fruuc dans la ,
journée. ,, , T,, 'i,
n Art. 33. — Des carte? (J'cnt^-fte f^quvQUf-
ment personnelles, sorout nilses ù la disposUiou
de? artistes exposants, do? «riistes électeurs non
exposants qui ou feront la tleiuando et <)1.4;p rep^T-
pciitantis th; la (irosso. , i ,, ) |, |
■• MM. lc« sénateurs et M.M. les députes sçponl ,
admis sur la présenlaliou de leurs inciluillos. ^^ |
'• En dehors des porsonucs ci-dcsfus (lcsigi|6e8,. ,
nul ne sera admis à visiter rE,\position sans un |
permis spécial de M. Jle dir|i;ctcnr général ,,4f^^)
heux-arts. . , .; i i . n •. i
■■ Des cartes d'ahonnettienl valables pour V|i;îp»,|
deux, trois personnes et donnant accès ai) pj^jai?^ |
(lès huil lieurce du matin, si.-roiil délivrées ai^, prix |
de vingt francs pi>ur nii" pcrsoiino, trente frj|n<:8||
pour deux persuiiiies cl quarante frui^c^|P^(^Uf^tji;'flip,
P'Tsonnes. , ; ,, ^. . .;.,.,„,
M Art. i',. \.r l'inWuil <lrs çuli;^eq. Qsl, vep^,,,
au Trésor public ; l'Elat cons{icre /i l'acqujsitioift, ,
d'onivres exposées une somme éq^uivalçule i^ycei^
VrodyiiU ,,, ; .^ ,, -, ....u-.i'i
« Art 35. — Puxant le coufs de lex,pp|éiti(ï^,,|
une loterie sera organisée au profit des artislp»,
exposants par les soins de l'administratioUf, »,
Ixlrait (l'on comple-reinlii du XIX* SHoic;)^' '^
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
J'ai une nouvelle im|iorlaiUc à vous annoncer ;,
elle ne peut manquer de faire sensation dans 1^ ,
monde des arts. Le firanJ tableau de Meissouier,;
les Cui/YiSf ler.s-, vient d'être vendu à un amateur
belge au prix de 300.000 francs. L'amateur n'a
mis qu'une condition à la vento, c'est de n'être,
pas connu. Soyez assuré toutefois que le cahibet,
(jù va figurer l'iruvro du grand artiste est de ceujt
qui honorent notre pays. La mode.slic du «omp-
tuçux amateur, si bien gardée qu'elle soit par
le secret, ne tiendra pas devant l'imprescriptiblç.
Iiublicité qui s'attache aux destinées des to,ile8 ,4f?,i
maîtres. J'espère alors être nn des premier», ,4.
voua révéler le nom de l'heureux propriétaire,?
comme je suis, à l'heure qu'il est, un des premiers
à vous faire connaître son acquisition, . i,,,,!,/ |/
Vous vous souvenez que les preujier8,,p|i^iw,
ottraieul, dans l'œuvre exposée h l'Expositip^ W}:r
vçrselle, une largeur de facture qui n'était, p^^
flans la manière si scrupuleuse de Jl|ei^8i.m|erf,,
Les terrains étaient largement pétri», eorume.i.,
coups de pouce, dans une pAle f.'ra*:C qui(/par
placestlais.sait voirie champ de la toile. Le malireiK
pres-^é par la temps n'avait abandonné sa ren
lienhc accoutumée du rendu e.vacl qu'avec la
l'Tuie intention de la rejtrendre plus tard, l'tt
Ct(ira.îiierj sont aujourd'hui sur le cbfJYalel ^ ils
rcfjoiveni la touche suprême; quand ils revie/i-
dront 4 Bruxelb-», il» seront mi de cos cbefsr
d'rfuvTc acconifdis devant Jesquelfil^, critique, p'iftT,
cliiie, touchée [>ar le miracle d'un ^,<i\ii ^^fi|^^^^f^6
grand en restant précis. , :; , , /. ,
ET DÉ-^fiA^^H§ài6SlTÉ
36T
Une particularité s'attache à la cession des
Cuirassiers. Je ne crois pas /-tre indiscret en vous
disant combien vive a été la joie de l'illustre
peintre à la nouvelle de cette vente qui allait
fixer en Belgique l'œuvre caressée de ses dernières
années de travail. Meissonier n'a jamais vu partir
ses tableaux pour l'Amérique sans un peu de cha-
grin de les savoir si loin et cl^'z un peuple qui
n'a pas la réputation d'être l'ami des arts. Plu-
sieurs cabinets belges et, pour le répéter, ceux de
MM. Cardon, Crabbe, Van Praet et Van den Eynde
possédaient déjfi des joyaux signés de son nom ;
mais aucun n'avait la forme définitive à laquelle
le maître n'est arrivé que sur le tard, je veu.^ dire
le large et puissant tableau d'ensemble dont les
Cuirassiers sont une des plus hautes expressions.
Ce n'est pas sans fierté que j'écris ces lignes.
Je suis touché de ce que, dans ces moments trou-
blés, une fortune se rencontre en Belgique, h Bruxel-
les, qui soit à la fois assez haute et assez gé-
néreuse pour payer le prix d'une telle oeuvre. J'a-
jouterai qu'il n'y avait qu'un seul homme pour
vaincre les résistances qui auraient pu se pro-
duire, et cet homme est précisément celui qui a
servi d'intermédiaire à la vente : j'ai nommé
M. Arthur Stevens.
Presque eu même temps, il nous procurait une
autre joie,bien précieuse aussi. Gr.lceà lui, une des
merveilles de l'œuvre de Rousseau, la Hutte du
charbonnier, entrait dans une c dlectiou belge.
Cette fois, je ne suis plus tenu au silence; je puis
révéler le nom de Iheureux acquéreur de ce ta-
bleau célèbre. M. Van den Eynde l'a acheté au
prix de 90.000 francs. C'est une splendeur de plus
pour sa.galerie déjà si n9i4Tl)çei^^e,ç;i,.m^jl,tres mo-
dernes.'^" ■ -i/Iî.'.';.- -.i.a.i..... j
On se souvient que M. Van den Eynde avait
acheté récemment les Deux Amis, de Meissonier,
qui, pour bien des amateurs éclairés, contreba-
lançait, à force de souplesse dans la touche et
d'intensité dans la lumière, l'ampleur et la solen-
nité des Cuu-assiers. M. Van den Eynde l'avait
payé t20.000 francs. C'est encore lui qui enlevait
à la France, lors de la vente Laurent Richard, cet
autre chef-d'œuvre de Rousseau, les Bonis de
VOise. Le prince Demidqff eut alors un repentir:
il lui fit une offre fabuleuse pour obtenir de lui
ce Rousseau. La réponse de ce bourgeois flamand
mérite d'être consignée : » Nous autres Belges,
répondit-il, nous achetons de la peinture pour la
garder et, plus tard, nous la laissons à nos
enfants. »
''J'tiiiuiie' dette de réconnaissance à payer à
M. Arthur Stévén3,et je la paie ici, publiquement.
On n'aura pas de peine, un jour, à retrouver sa
rûain dans toutes les transactions qui ont amené
sur notre sol les grandes œuvres de la peinture
moderne. Plus que personne il a été associé aux
incertitudes qui ont assailli l'art des Rousseau,
des Millet, des Corot, des Delacroix, des Alfred
Stevens. Il a été, on peut le dire, le prophète et
le porte-flambeau de cette interprétation nouvelle
et féconde ; il a connu les maîtres dans leur dé-
faillance, il les a glorifiés à l'époque des doutes,
alors qu'ils étaient contestés, et par la parole et
l'exemple, mieux que quiconque, il les a aidés à
prendre dans la lu:i;ière la place qui leur était
dérobée au profit des anciens. ''''
Arthur Stevens achetait à Millet,' rie roùblioiis
pas, quand Millet était encore le peintre grossier
qu: n'avait pas même trouvé grâce aux yeux de
Th. Gautier et de W. Biu-gfT. Pour ma part, je ne
sais ce qu'il faut admirer le [iliis en cet obstiné
qui s'acharnait à prophétiser les soleils dans la
nuit où rindiirérence les reléguait et si la flnesse
du critique, le nurveilleux et subtil instinct de
l'amateur ne l'emportait pas sur sa lénaeité et sa
résolution Mais bien idulùt ces choses allaient de
pair avec Stevens, et ii siiflit de relire les pages
d'art auxquelles il a allaché .«on nom pour con-
naître la mesure de son larg(! esprit si admi-
rablement ouvert aux grandeurs et aux leu(Jrpssc3
de l'art. , , .. , > 1 ,
J'ai parlé de recoanaissaoce ; elle lui e»t due,!
et par tous, pour ses luttes au profit de la bonne
cause; elle lui est due iiarliculièrcment par mes
compatriotes pour le constant souci qu'il a eu de
former en Belgique des cabinets irréprodiablea
ov'i glorieusement sont représentés les maiirtîs de
la grande époque. Je me permets d'ajouter que je
lui garde une reconnaissance personnelle pour sa
haine des médiocrités (pii, toute sa vie, a été
comme l'inflexible pudeur de son esprit.
Si je ne craignais d'irriter des amours-propres,
d'autant plus dangereux à renmer qu'ils se livrent
carrière dans un petit pays, je dirais quel appui il
a prêté aux recherches d'art en Belgique, combien
il a aidé constamment au talent vrai, de quelle
rharilé inépuisable il a soutenu les défaillants et
les vaincus, et enfin le défi public, à visage dé-
couvert, et l'hostilité insoumise qu'il a opposés
aux envahissements de l'art marchand — lui qui
est un marchand pourtant aussi, mais comme le
lui disait un jour le prince Gortehakofl", un mar-
chand à la façon des Médicis. Il me suffit pour le
moment que son nom se soit rencontré dans une
de mes correspondances. Qu'il y demeure con-
signé comme une note et comme un renseignement
pour tous ceux qui sont curieux des soldats de
l'idéal moderne.
Camille Le.mo.^.mer.
sioiJ sunbii • ■'
CONCERTS DU DIMANCHE 7 DÉCEMBRE 1878
<-. n,-.ilr;-'t-;r:-rfif',f',! -irfT »''"(!fn','i
CONSERVATOIRE. — Symphomc en re (Beethoven).
- Chœurs de l'iotroduction iVÊlin (Mendelssohn),
— Andaute et Intermezzo de la 2« symphonie en
lamineur (Alfred Holmes).— Choiurs du printemps
des Saisons (Haydn). -7- Çjuycrture du Carnaval
romain (Berlioz).
coNCEKTS PASDELOUP, — Symphouic en fa (Bee**
thoven). — Ave Maria de Righini (xviiio siècle),
chanté par M'i" Maria Adler. — Manfrcd (Schu-
mann) : ouverture, eutr'acte, ranz des vaches, ap-
parition de la fée des Alpes.— Andanle con varia-
zioni pour piano et violon (Beethoven), joué par
M. Ritter et tous les instruments à cordes. — Me-
nuet de VArlésienne (G. Bizet) po Or piano. i-t^ Ou-
verture de Sitjurd (E. Reyer). ■ • • ■ .;i'. •
CONCERTS DU cHATËLET. — Le Purudis pcrdu, drame
oratorio couronné au concours musical de la Ville
de Paris, musique de M. Théodore Dubois. Chœurs
et orchestre; solistes, M^^cs Jenny Hd-we et Sarah
Bonheur, MM. Furst, Villaret fils et Lauwers, soHS
la direction de M. Ed. Colonne. ^ -' ' -iiJiJi-'S
. fjBlai »Jnoi,Bm ai
302
LA ciinoMoiK im;s auts
BIBLIOGRAPHIE
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IIVCIIIIX
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' 'S celte question ci diffîrile des rapports 1'
"■" '■ ' ■ <5t Hi-linliii|(z ni'
-t lios probli'inps
..ir cli's ôqiia-
aiix nrti^tps
ni d'«planir
/instinct du
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/ do In por»p«'clive
,1 ,]•■ In « Mliiiiirp ;
- lÔ
nu stijct de celte
lient d/'pagsf» d«?
K\u.u*U4i k aAVwtr de la plupart d*s artist -.
A. de L.
EtÊide tvr Henri Secnr
,].• M\! Il
mil a le don
r !•■- i.iiii.s
-Uf «•;»
" dn la
Ji iirnnl (i>' la jrtinrsar, 'M\° livraison. —
Ti'Nio par J. (uraniii). i.ouis Hoiissclol, Louis
l•:l^»^^l^ c( iWhftl J/vt. . ^ • j ^^ ,]
Dfssi.s : A. Mani'.'li. C.lorgbt,' K. Hn>4»nl,
Itiou, l^inimfuux.
I.r Titur liu Manie. 035* livraison. — l.'llr do
C.hio Torf^iiif d'A?i(>\ pur !H. (é rtoftAurïosli'-
Viiido 'IS77). — Toxtt* cl dessins iaôdifs, —
Neuf dessins do IIu1mm-1 C.lorgel, Tli. NYoln^r',
K. Rnyard l't A. l'aptirl.
Hurraux j^i la liluairio Hacliollo cl C%boulc-
,Aj^r^^M»t-Gynu»in,79, ù l'^*»'!?' ,,.:;.(( on M
, Acndcwy, :iO novembre: La pafono nnaloy.
— Kanx-forto* d»« prands niaitros daits''lfi5
Ralcrios ilc la Socii-N'! des llcaux-Arls, ^a^"J^.
t^)Mi^us Carr. — f-r Catalogue de la Nalional-
CalNM-y, par J. P. Hi.-h1<T.
Atlnnftmn. '.W novembre. -**>; Exposition
d'bivor de la Dudley Galli'ry. — l.o monumonl
de Hogina.
r .V I î 1 . 1-] y\ u X
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SCHMIDT, VAN SCIlUri'EN, SUYDERIIOEF
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d'Ovide, etc., provenant de la collcclion de
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or repousso, verres de Venise éinaillés, Cuirs
de Id Henaisiance, éinaui de [>ijnoKe.s, bronzes,
plats his|>ano-nioresque, plats italiens et d'Al-
cora, porcelaines de Sèvres, cristau,\ de roche,
lii.joiix:, boiseries sculpt<'?es, très-belle laniue
en urgi-ni, colliet du xV siècle, etc.
M* Ch. PILLET, commi.ssiiii" i.'-.iM
de la Gi'ancçe-Batelii'Te, 10;
M. Charles MANNHEIM, e.\p<Ti, me >ainl-
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chands d'estampe.', qu.ii .M.ilaqtiais, i.'i
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bre 1878. de 2 h. à :i heures { 2.
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14 décembre.
ïflaVîWO880f'
LA
ÏÏ-XUA3
laoi
DES ARTS
ET 1)K LA CLRIOSiri:
"l 'A ■
SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAVS.-AH I S
PARAISSANT VI SAMfDI MATIN
6iifiril!fi^^"^îi'^ ""^ '"'"^^ ^/ifiVre Je U Gazette des Beaux-Arts nçoLvent ^rMiiiiemep^
' ■ '• ■ U Chronique des Arts et de la Curiosité.
•-. >\<V\'t.i.v\
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8 t
M
POUR PARAITRE FIN DECEfflBRE
Les Beaux-Arts et les Arts déco-
ratifs à l'Exposition universelle
de 1878, deux volumes in-8° grand-
aigle, de 600 pages chacun, tirés sur
papier de luxe.
L'ouvrage contiendra environ 500 gra-
vures dans le texte et 45 eaux-fortes ou
gravures au burin.
Le premier volume est consacré à VArt
moderne, le second à XAH rétrospectif.
Une importante réduction de prix sera
faite aux abonnés de 1879 qui désire-
raient recevoir l'ouvrage comme prime
de renouvellement : ils pourront le faire
prendre au bureau de la Gazette, au prix
de 30 francs les deux volumes, au lieu
de 40 francs, prix de vente.
Dan?, la dernière Chronique, une erreur
d'impression nous a fait donner le prix de 25 fr.
au lieu.dik.30 francs.
On souscrit dès à présent.
Les deux volumes ne se vendent pas
séparément.
La livraison de décembre de la Gazette,
entièrement consacrée à l'Exposition uni-
verselle,sera distribuée à partir de Lundi.
aaWOi) 2HJ0J. ■. Siva^^V. .\51\C «a 'vuarofii>3n ■ >
MOUVEMENT DES ARTS 1
TABLK.XUX SIODEKNKS
Nous relevons dans le supplément à la
Gazette des Beaux-Arts de Leipzig l'indicalion
des prix obtenus par quelques tableaux fran-
çais, à une vente importante qui a eu lieu ré-
cemment à Vienne :
Florins
niaz. — Nymphes 3.0fiO
Favorite avec sa suite.. 3.300
Nymphes endormies. . . . 2.330
Paysage 2.000
Guillenfin. — Paysans basques. . . 1.470
Isabey. — Marine 2.900
Intérieur d'église 1 .700
Roqueplan. — Paysanne normande 61a
Truyon. — Chiens de chasse îj.fiOO
Deux vaches 3.600 -
'T' Ci Vache et moutoTis.... 3.900' _.
- Moutons au pâturage. 1.070
Willems. — La Convalescente... 5.000
Ziem. — Conbtanlinople 2.600
Nous y joignons les prix atteints par les
oeuvres do quelques-uns des principaux maî-
tres allemands modernes : . . r ^■
Knaus. — Enfants jouant 17.100
La petite Dessinatrice* . 8.830
Achenhach. — L'Inondation du
moulin 7.600
Lessing. — L'Incendie du cloître. 8.550
Makart. — Le Page favori j .360
Matejko. — L'Alchimiste 3.370
Peitenkoffen. — Marché hongrois. 8.500
Vautier. — Le Dimanche après-
midi 6.100
Et enfin, pour la Belgique et la Suisse :
Madou. — Cabaret hollandais 2.800
Calame. — Forêt par un temps
d'orage 12.000
Nota. — Le Qorin vaut 2 fr. 43
.iazt^i^<' "b oJ'
-/AOn'dii
a'î
306
LA CHRONIQUE DKS ARTS
CONCOURS ET EXPOSITIONS
I.*ouT(»rturo do l'Kxpi^silion do l'art rontom-
porain du Musée des Arts décoratifs, «iiii de-
vait avoir liou lo S> de co mois, no -e l'ora <|iio
dan? quoiquos jours. Lo suer <^s qu'a obtenu
ri«l»V du iiius«'e auprès des artistes et des fa-
l>ricant> et l'abondance dos objets envoyés
sont cause de ce retard. La direction du musée
nous inft'rme que lejour délinitil do l'inaugura-
lion a été tixo au lundi (î janvier.
Otte exposition, pour lat|uollo le ministre
des Boaux-.\rts a donné de riches collections
de Sévre> et do Heauvnis, et à laquollo |)ren-
n^'Ut pari les plus célèbn's artistes et labri-
canLs français ou étrangers, promet d'être
Irés-ialéressante.
L'Académie des Beaux-.\rfs tiendra lo ppo-
erainme du concours d'architecture Achille
Leclére a la disposition des conrurronts à par-
tir du samedi 14 décembre.
Ecole des Beaux-Arts. — A la suite de l'ex-
position publique qui a eu lieu salle Melpo-
iii'tie, à 1 Ecole des Beaux-.Vrts, l'Académie
dos Beaux-Arts a rendu le jugement du con-
cours de dessin d'ornement, auquel ont pris
jiarl les élèves de- trois sections réunies.
Voici, par sectnms, les principales récom-
penses décernées :
Arcktterture. — L'no médaille d'argent a été
accordée à M. Libaudiére, élève de M. Pascal,
Peinture — .Médailles d'argent de 1" classe
a MM. Henry Meuvait. élève de M. Lehman:
«ioverie, élève de .M. Cabane I ; Fauchon, élève
de M. Maillard; Danger, élève de .M. (iérôme.
Sculpture. — Des médailles d'argent ont été
décernées a MM. Hecipon, élève de M. Duinont;
RozeL, élève de M. Cavelier.
Le jugement des concours semestriels de
composition et d'esquisses à l'Ecole des Beaux-
Arts, section d'arcliileclure, a été également
rendu.
Concours de composition. — Le sujet pro-
posé était : Une villa dans un pays méridio-
ntl.
Des médailles d'argent de 1" classe ont été
accordées à MM. Naudin, élève de .M. Co-
quart; Mauduit, élevé de M. Guadet ; Corréde,
élève de M. André.
Lne deuxième médaille a été décernée à
M. Jasîon, élevé de M. André.
Des premières mentions ont, en outre, été
accordées à MM. Cirault, élève de M. Davdult;
Gossart. ■' ' M. Oquart: Hauduc^Kur,
élfve de " : Homarl, »-léve de M, An-
dré ; Braii- li* . ■ • <• de .M. Vaudremer; Miche-
lin, eleve de M. André.
Concoorr d'esquisse. — Le sujet proposé
était : Un*: tf-rroête.
Des premières médailles ont été décernées à
MM. Cennuys, éJéve de M. Train ; Chaize, élève
de M. Ginain.
Des deuxièmes médaille» d'argent à MM. Gi-
rault. olovo do M. Daiiiiiot ; Toudoire, élève d
,M. Pascal; Lat'argue, élève do M. Coqiiarl,
La Société dos Amis dos Arts de Pau ouvrira
sa l;i'' exposition niurjollo dos Boaiix-.Vrts, le
3 février iSTO : la cb^ture est lixée au 7 avril.
Les ouvrages devront être ren<liis i^i Pau
avant le IS janvier. MM. les artistes invités
jouissent seuls de la gratuité du transport.
Pour tous rooseignemonts, s'adresser à M. le
secrétaire do la Société au musée de Pau.
Le noinbro considérable dos et rangers d'élite
(pli font tlo Pau leur résidence d'hiver, et par-
mi los<juels se rencontroiit toujours un certain
nombre d'amateurs aobetours, motive et jus-
tice ces expositions annuelles.
Do plus, la Société consacre intégraloinont
le montant dos souscriptions et de ses res-
sources de toute nature ;\ dos acijuisitions
d'o'uvres d'art .idmises à ses ex|)ositi()iis. De
son côté, la ville de Pau inscrit cbaijuo année
;\ son biidg'l, jiour y ôlre employée dans ces
oxpositidiis, mit! somme de huit m ili.k FRANCS
destinée à l'actjuisili'iii de tableaux pour son
Musée (legs de .M. Noulibos).
En 187(i, 07 toiles ont été achetées par des
particuliers, et (i3 en 1877. Cette année, le
nombre des achats dépasse 70, sans compter
une douzaine de toiles achetées chaque année
par la Loterie.
L'exijosition aniiuello de Nice s'ouvrira le
j.'i janvier et sera fermée b; 'i.'i février.
Les œuvres doivent être remises aux frais
des exposants, du 2b décembre au 27 jan-
vier.
Pour tous les renseignements, s'adresser à
M. Carpentier, G, rue Halévy, Paris.
NOUVELLES
/, Le conseil municipal de Paris vient de
se rendre acquéreur de la réduction en cuivre
repoussé du Lion de bclfurt de .M. Bartholdi.
Cette oîuvre sculpturale, faite au tiers de la
grandeur originale, sera placée au sommet de
la principale des deux buttes Chaumont.
,*. La Société centrale des architectes a,
dans son assemblée générale du l*' décembre,
nommé membres de son buieau pour l'année
1879:
.M.M. Lesueur, membre rie l'Institut, prési-
dent ; de Joly et Uchard, \ice présidents ; Nor-
marid, secrétaire principal ; G. Hénara, secré-
taire-adjoint; Ctiarles Lucas, secrétaire-rédac-
teur; Eug. Millet, archiviste, et Léon Rivière,
trésorier.
Ont été nommés censeurs: .MM. UfUlly,
membre de l'Institut, Ach. Ileiinant et Cli.
•Morin,
,*. Les travaux de la grande basilique dite
du Vœu National ou du Sacré-Co;ur qui s'élève
sur les hauteurs de Montmartre avancent assez
ET DÉ LA CURIOSITE
aô?
rapidement. Le 13 juin dernier, les premièrfs
pierres de la crypte étaient posées, et le mo-
nument sortait de terre; le P"" août, on en
était à la troisic'^me assise. Aujourd'hui, on
peut déjà se rendre compte de l'n=;pect vrai-
ment grandiose que présentera l'édillro lors-
qu'il sera terminé.
La septième assise est achevée sur toute
l'étendue de la crypte et atteint sous les cmq
dômes, c'est-à-dire sur les façades sud, est et
ouest, une hauteur de 3 mètres 40 centimètres.
On commence la huitième assise de la crypte,
celle des chapiteaux, ainsi que la construction
des chapelles absidales.
La crypte de l'éç^lise du Vœu National a 100
mètres de profondeur sur 50 de largeur. Elle
mesure 9 mètres d'élévation sous clef.
Eclairée par trente-six fenêtres, elle se com-
pose d'une p'irtic centrale reliant sans inter-
ruption les quatre piliers du grand dôme et
destinée à recevoir les tombeaux des bienfai-
teurs de l'œuvre. C'est dans cette partie cen-
trale de Ifi basilique que S. Km. le cardinal
Guibert, archevêque de Paris, a choisi l'empla-
cement de sa sépulture. Au pourtt)ur de la
crypte s'ouvriront quinze chapelles.
A l'intérieur, deux grands escaliers, sur les-
quels les yirocessions pourront se déployer à
l'aise, établiront une conununication avec
l'église supérieuse. L'accès extérieur de la
crypte aura lieu par une entrée directe, au
moyen d'un tunnel percé dans la butte du côté
de Paris, et par quatre grands escaliers des-
cendant de l'esplanade.
De puissantes machines, de systèmes per-
fectionnés, sont employées pour la pose des
matériaux dans les chantiers du 1 église de
Montmartre que visitent chaque jour des ec-
clésiastiques et une foule de fidèles curieux de
constater les progrès des travaux.
,*, L'Indépendant, journal de l'arrondis-
sement de Péronne, mentionne la trouvaille
faite près d'Albert, dans cet arrondissement,
de 3.400 pièces de monnaies françaises en ar-
gent, remontant au règne du roi Louis VI
(1108-1137). Cette découverte comprend les
variétés suivantes :
Louis VI, frappé pour Montreuil ; Guy d'Ab-
beville ; Eustache de Boulogne ; Anschair,
abbé de Coi'bie ; Amiens, Ambianis^pax civibus
tuis; Thibaut de Champagne; Gauthier et
Burcar, évoque de Meaux; puis enfin une pièce
du plus grand intérêt au point de vue de l'his-
toire monétaire de la Picardie : c'est un denier
jusqu'alors complètement inconnu , frappé
pour Ancre, aujourd'hui Albert, et portant
d'un côté pour légende INCRINSIS. M. Letel-
lier, marchand de monnaies à Paris, a pu
acquérir la totalité de la trouvaille, et a cédé
au cabinet des médailles de la Bibliothèque
nationale la pièce qui porte la légende :
INCRINSIS.
/, On lit dans le Patriote d'Angers :
La belle mosaïque découverte sur la Place
du ralliement est aujourd'hui complètement
mise à nu. Cette mosaïque, qui occupe une
superficie de 5 mètres 50 de côté, se compose
de dessins géométriques d'une grande élé-
gance. La bordure est décorée de palmettes
grecques altflrnées. Malheureusement, le sujet
central a disparu sous une sépulture. Des
cubes de marbre d'environ huit millimètres
d'épaisseur forment la décoration, qui est
noire, jaune et rouge sur fond blanc.
Ce remarquable travail remonte très-proba-
blement au ni" siècle. .M. Demoget, archi-
tecte de la ville, en a levé le plan et reproduit
les dessins au moyen d'estampages ; il prend
ses dispositions pour le faiie transporter au
iimsée Sai'it-Jean.
Une construction voisine, sorte de cuve sur
la destination de laquelle les arrliéologiies ne
se sont pas ennore mis d'accord, attire éga-
lement la curiosité.
Peu d'objets ont été trouvés dans les fouil-
les. On a recueilli seulement «[uelqnes mon-
naies romaines de Constantin et de Constance,
les débris d'une agrafe mérovingienne et un
reli(iuaire du XV* .■>iècle.
,*. On sait que l'abbaye de Westminster
renferme une foule de monuments élevés à la
mérjioire des hommes célèbres dont s'enor-
gueillit l'Angleterre. On y rencontre Sha-
kespeai'c, Milton, Pitt, Newton, Macaulay.
Les journaux anglais annoncent <|ue l'on
doit placer ces jours-ci dans celte académie
funérair».' un monument commémoratif en
l'honneur du voyageur africain David Living-
stone.
,*, La cathédrale de Peterborough, dans le
comté de Northampton, est l'un des plus ma-
gnifiques monuments de l'architecture nor-
mande en Angleterre. C'est dans cette cathé-
drale, en face de l'entrée se[tlentvionale du
chanir, que se trouve le tombeau de la reine
d'Angleterre Catherine d'Aragon, l'épouse ré-
pudiée de Henri VIII, morte au château de
Kimbolton en I53(i. Une modeste plaque de
marbre noir, sans ornements, et sur laquelle
on ne lit qui> ces deux mots « queen GATFîe-
RINE », indique la place ov'i repose depuis 340
ans la fille de Ferdinand et d'IsabidIe,
Cette plaque de marbre a été placée au lieu
qu'elle occupe immédiatement après les céré-
monies funéraires, auxquelles a présidé le
dernier abbé de Peterborotigh, John Cham-
bers, en présence de l'amie Jidèle de la reine,
lady Willoughby.
Le chapitre de la cathédrale cherche en ce
moment les moyens à prendre pour assurer la
conservation du tombeau royal et de la plaque
qui le recouvre. Sa situation près de l'entrée
du cho'ur est une cause de difficulté. Le cha-
pitre se propose non-seulement de préserver
le tombeau '^ans son état actuel, mais d'éri-
ger un monument distinct à la mémoire de la
Tiialheureuse femme de Henri VIII.
,*, La T'iblett annonce qu'un numismate de
Londres vient d'enrichir sa collection de qua-
tre spécimens très-curieux trouvés dans le
voisinage de la cathédrale de Saint-Paul.
Le premier est un scenu en bronze de la di-
mension d'une pièce d'un shelling représentant
le martyre de saint Etienne avec la légende :
Eece video cœlos apertos. Il a été trouvé dans la
vase de la Tdndse, près du pont de Vestmins-
ter, et il est dans un état merveilleux de con-
308
LA CHRONIOI'E DES ARTS
nervation. Les licurcs et nu'^me les iMerrcs que
l'on jolteau martyrso dtHacheut parfaitement .
maigri^ qu'il soil t^viilent que lit iiu^iiaille e^t
du km' ou du XIV» sit'cle. On croit que c'est
le M-eau d'une confn^rie de Saint-Ktienne dont
le* n>uuions se tenaient prohaMenient dans la
chapelle de ce saint, dans l'abbaye de We.sl-
minster.
Le deuxième r^t un sceau de plotnb qui pen-
dait à une bulle de Honiface IV et que l'on a
trouvi^ près de la station de ("aiinon Street.
Les autres qui sont les plus intéressants con-
sistent en deux nièces de monnaie d'or d'Ali
Ibn Zous*ef, troisi»">nie nii de la dynastie des
Almoravide* «pii rècni^rent à (".ordoue an
llll* siècle. L'inscription en caractères Icouti-
Îues sur la face peut se traduire : A'on est
ifu> ni>.i Dcus. Muhavuii (i}wslolus Ihi. Vrin-
crps inusdmorufu AU Jf>n Zosrf. \u revers on
lit : /»H«in Abdollah, ynnrc lien ryoyants.
Dans les deux pièces se lit en outre l'ins-
cription suivante : Au nom de Dieu, celte
monnaie a ètè frappée à Almeria l'an î.2^ (de
l'hègirei.
On distinfnie parfaitement sur ces pièces le
Croissant, ce qui prouve que cet emblème était
employé par Ifs musulmans lontriemps avant
la prise de ('.onstantinople. Os jnèces ont ètè
mises en vente comme étant chinoises, et elles
ont été achetées dans la cniyance qu'elles
étaient persanes. Ce n'est «pi'après avoir été
nettoyées et déchillrées qu'un a pu connaître
leur véritable origine et leur valeur.
,*. l'ne commission d'experts vient de se
réunir à Pesth j»oiir examiner le testament de
LuthT. Ce curieux document historique ap-
partient h l'Eglise évangéli(ju<; d<' Hongri»*.
Apres avoir comparé scrupuleusement chaque
mot du texte avec l'écriture de lettres origina-
les du célèbre réformateur, les experts ont
connu que c'e-t bien le testament authentique
de Martin Luther.
Le Tcftamrntum Luthpri apparlinl d'abord
au savant théologien Benedicl Orjizovius; il
fat acheté ensuite par le riche collectionneur
honprois Jankovics. Cyettc relique attira l'at-
tention de r<>rchiduchesse Maria-I)orothea,qui
I a'-h'^'-T pour une somme considérable et l'of-
l'ie évanfrélique de Hongrie, qui l'a
i A conservée. .Mais ses projiriètai-
n-^ Il -»■. aient jamais osé la soumettre à l'exa-
iiT^n rritiqii»" de p^Tsonnes compétent*»s. Klle
;'• Tictorieus<.'ment des archives
••t doit être déposée jirorhaine-
m- fjT ;iij nm~>-f national de l'esth, dont elle ne
•■^ra j»as une den moindres curiosités.
.*. !>** journaux de la Lusace signalent de
très-curienses découvertes qui ont été faites
dans c^tte contrée. On a trouvé prés de FJa-
>iow. f-n creo'ant un fossé, un véritable trésor
'. des rois wendes ; il y a là vingt-qua-
anneaux en bronze f>our orner les
fr^-. TroiT cxiUiers, une parure complète de
femme, etc., tous objets qui remontent à la
plas haute antiquité.
I>es notice* qui rendent compte de c^tte dé-
couverte ajout<rnt — et ce n'est pas le fait le
moins curieux — que, d'après les traditions
qm ont cours dans ce pays, il &<* imiiv» rait
dans les environs immédiats de Habow un en-
droit où serait enfoui non seiilenient le trésor
du dernier roi des Wendes, mais encore une
statue do Dieu et un cercueil en aimMit
massif, C" iitenanl les restes do ce monar-
que.
,*. (In vient de «lécouvrir près de Naiiidie,
en (irèce, une vaste nécropole. Les tombeaux
sont creusés dans le roc t>l renferment des
idoles et des objets funéraires.
NÉCROLO GIE
M. Th.-Ch.-L. Sensier, ancien notaire h
Tours, sonétaire général de Xl'nion centrale
(les tn'du.r-arts applicpiés A l'industrie, tréso-
rier du Musée d«'s aris décoratifs, vient de
mourir snlolement A l'Age de O'.tans.M. Sensier
laisseradunaiiimes regrets parmi les jiersonnes
qui 1 ont connu, et particulièrement auprès de
tous les inembies du Vl'iuim centrale qui
avaient pu apprécier la bienveillance de son
caractère «-t son dévouement à l'o-uvr»! géné-
reuse (pie p-.nirsuil celte société : l'enseigne-
meul du dessin.
CORRESPONDANCE DE BELGIQtE
.Je von? •il Fi;;iialé autrefois le projet de coiis-
Irucliou d'un inoiiiinn.'iil à la niéuioire du roi
Léopold I'''"..)'ai iiiéuie essayé de relever rnnomalie
de celle royauté toute roii^liliilioiiiielle à la(pielle
1 areliiteclc elioisi. M. de Curie, élevait un inoniiinenl
^'othiqne. M. l'orlaels, <:\mr<{é de floniier le dessin
di's ligures rpii doivent servir à la décoration,
avait tenté de concilier les allures nnliaiqnes de la
eonslruction avec les exi<;eii(es modenir-s ; il s'était
inspiré, nrassiire-l-on, des Uonalello fin Baplistère
de Sainl-GeorgeB. Mais ses dessin» n'ont pas été
du poftl de la eoinniissioii. C'est le sculpteur Paul
de Vipne qui a été déliniti veinent chargé de fournir
les niaqiietles. On se rappelle <pie M. Paul de
Vigne a obtenu cette année la première médaille
à rExpOBitton universelle.
Voiei les noms des arlisk'S qui concoiirronl
à la décoration de l'œuvre de M. de Curie :
.M.M. Van der Slnppen, de Vif/iie, Uruiiin, Djeker»,
Vinçotle, Pickery, Fassiii, Sopers, Van Rasbroeck.
Chacun d'eux exécutera une dcH figures symboli-
sant les neuf provinces. Détail signiticalif : on a
choisi les artistes dans la province que chacun
d'eux avait h représenter. Enfin, la statue du roi
I^éopold I'"' est confiée à .M. Ciiillaiiiiie Ceef», et la
Henonirnén 'qui malheureusenienl se placera par-
dessus la couronne terminale du monument) est
confiée à M. de Croot.
Ij'aulres grands travaux «ont en i)ré|»aration. C'est
d'atiord iiu eii«einble IréR-iniposant de scul|)lureH
pour le Palai'^ de- Heaux-arts, en voie de cons-
truction à Bruxelles; 4 statue», 3 bustes, ï grands
ET DE LA CURIOSITÉ
309
bas-relief?, 2 groupes de la dimension de ceux, de
l'Opéra de Paris. Puis viendra la décoration du
Palais de Justice, également en voie d'éditication.
On a eu recours à l'invention correcte et fertile
de M. Jean Portaelf, directeur de l'Académie des
beaux-arts de Bruxelles, pour la maquette des
figures qui doivent oruer cet énorme monument.
Par arrêté du roi des Belges, la médaille d'or a
été décernée aux artistes suivants pour leurs œu-
vres, exposées en ce moment à Bruxellt'> :
Peinture : MM. V. Brosik, à Paris; Ilenri-Ciuil-
laume Mesdag, à la Haye; Cli. (toms, à Anvers;
Jean Yerhas, à Bruxelles; Jean Van Beers, à An-
vers; Emile Dclpérée, à Liège; Kduuard Huherti,
à Bruxelles; A. Bouvier et Edm. de Pratorre, à
Bruxelles.
Sculpture : MM. Eug. Df.laplanclio, à Paris;
Georges Geefs, à Anvers; Jean-Henri Cuypers, à
Louvain, et Alb Desenl'ans, à Bruxelles.
Architecture : M. Jean Baes, à Bruxelles.
Une nouvelle piquante :
M. Emile Wauters, le médaillé d'honneur de la
peinture historique belge, va faire le portrait de
M™* Judic dans son costume du troisième acte de
Niniche. Eh b.en! et les tendances?
C. L.
LA SCULPTURE SUR LES PLACES PUBLIQUES
Les artistes étrange'^s venus à notre Exposition
universelle ont fait la remarque que les jardins
des Tuileries, du Luxembourg et du Palais-Royal
possèdent seuls des statues, îles groupes, des
vases, qui ajoutent sans contredit à la perspective
décorative et offrent de beaux modèles artistiques,
mais que les vingt squares de Paris, irréprocha-
bles d'ailleurs sous le rapport du dessin et du
pittoresque de leurs contours, n'ont guère comme
objets d'art que des cascades ou des roches,
sauf le parc de Monceaux où l'on voit des ruines
et des fragments de colonnes.
Les places publiques n'ont, en général, i|ue des
fontaines, les places de la Concorde, Royale et
de la Victoire exceptées.
En se reportant à un siècle de distance, c'est-
à-dire à une époque où la sculpture était repré-
sentée par les plus séduisantes créations mytholo-
giques et allégoriques, on trouve que l'idée pré-
dominante chez les chefs de l'édilité parisienne
consistait à oruer les monuments et les places
publiques de P. ris , de statues des grands
hommes.
Ainsi, en 1750, Pigalle exécutait pour le jardin
du Luxembourg le charmant Mercure qui attache
ses talounières, et, plus tard, les quatre statues
qui ornaient le piédestal de la statue équestre de
Louis XV sur la place de la Concorde. En 1779,
Houdou exposciit la statue de Vollaire assis, que
l'on voit au foyer du Théâtre-Français. Quelques
années avant, Pajou travaillait à la statue de
Descartes ; Lecomte, à celle de Fénelou ; Mouchy,
à celle de Sully ; Gois, à celle du chancelier de
L'Hospital. Ces œuvres d'art, en marbre, étaient
mises en place sur les voies publiques d'où elles
ont disparu à la (in tiu sièch; dernier.
AiiM's 1777, Louis XVI ((jmmaudait pour divers
monuments t-l promcnadi-s publiques les statues
di! Bossuft et dt^ Turenm; à Pajou, celles de La
Fontaine et (lu Poussin à JuUieu, celle de Tour-
ville à Houdou, celle de Catinat à Dejoux, celle
de Coudé à Rolland, celle de Corneille à Caffieri,
Quelques-uns de ces ouvrages ont ligure plus lard
sur le pont de la Concorde.
Comme modèles de genre existant encore, on
doit citer les chevaux de Marly à l'entrée des
Champs-Elysées, exécutés par Coustou en 1745,
ainsi (jue les villes de France assises sur le»
pavillons de la place dt; la Concorde. Citons aussi
la statue équestre de Louis XIII sur la place
Royale, érigée eu 1639, et celle de la place des
Victoires , exécutée sous la Restauration par
Bosio.
On ignore généralement les phases subies par
cette bell(! place dan» sa décoration artistique.
Quatre ouvrages d'art s'y sont succédé : 1» en
1686, la statue colossale pédestre de Louis XIV,
couronnée par la Victoire, abattue eu 1793 ; ï° en
1793, une pyramide en |tlanches sur laquelle
étaient écrits les noms des départements et des
victoires remportées par les armées franijaises ;
3° la statue en bronze du général Desaix, eu
1805 ; 4<^ la statue actuelle , en bronze, de
Louis XIV.
Comme monument des plus remarquables des
rues de Paris, citons en dernier lieu la fontaine
de la rue de Grenelle-Saint-Gerniaiii. Cette (euvre
d'art, dont on admire la richesse de la décora-
tion, construite aux frais de la ville de Paris,
sous la prévôté de Michel-Etienne Turgot, lut
achevée en 1739 par le célèbre statuaire et archi-
tecte Bouchai don.
iN'oublions pas de rappeler qu'une fontaine a
existé sur le milieu de res[)lanade des Invalides ;
elle avait pour ornement un des chefs-d'œ.uvre de
l'art italien le lion de Saint-Marc, apporté de Ve-
nise en IS04. Ce lion, repris par les Autrichien»
eu 1815, fut brisé en éclats pendant l'opération
de l'enlèvement. Les morceaux furent recueillis
et le lion, raccommodé, fut remis sur la colonne
de la place Saint-Marc.
[Journal des Débats)
BIBLIOGRAPHIE
Hans Holbein, par Paul Mantz
Illustrations sous la direction d'EDOUARD Lièvke
(Un volume in-folio.;
Nous signalons avec un véritable plaisir à l'at-
tention du public le nouvel et splendide ouvrage
que vient de publier la maison Ouantin.
Le dessein de l'éditeur serait de publier, sur les
grands artistes de tous les pays et de toutes les
époques, une série de monographies consacrées
à la fois à la reproduction de leurs chefs-d'œu-
vre, à l'étude raisonnée de leur talent, au récit de
leur vie laborieuse. Il a commencé par Hans Hol-
bein, l'illustre peintre, l'infatigable dessinateur
dont le génie n'a pas été seulement l'honneur de
M«
LA CHRONIOUK Di£S Al«TS
l« Suisse, (ic rAlInuacoe. de l'AnssIrten^. rar il
reste l'un il«-« ■tant* les plus tidiM»** de
l'eapril du \\
V 1' ■M lU^ la Tic. jusqu'à pr^st'iH
M Holbeiu. Areo lardenle
cur. - , .. >.• sa manière, l auteur a
pTi» foin de recueillir de toutes paris li«» infor-
nMtion» les plus sùrco , il o n^suuie Ks di'onuver-
*r» le» plus récentes. .Mais il ne sest pas boru»^ à
mettre en onlr»' les doruroentii trouTco dans le»
arvhivrs : il a replace Holhein dans son milieu
hislonijue : :1 iiiMis montre larlisle travaillant
pour It - irs de BAle, di^eorant de peintu-
res, aii^ .spanios. les monuments et les
maisons do la tinsse, ilhislrant les livres d'Krasme
et de Thomas Mon^ et devenant en Angleterre le
portraitiste oftmel de Henri Vlll, des reines et des
sei|;neurs de la «oiir. Il parle des «vuTres perdues
et des «ruvr»>s «^ui sulisistent eneore, et. condui-
sant le leeteur dans la plupart des galeries de
l'Karope. il caractérise les évolutions successives
du tAlenl de Holbem. il appn^cie son jîéiiie «ians
d*" • ■•- ;;i rendent pleine justice à cet inépui-
sa' .r.
l ■■■ ne va pas sans pravures. M. Edouard
Li^Tre. l'auteur du Unsér imiifrsel et des CoHer-
ttons ctirhrrt. a fait reproduire dans le texte les
plus heaii\ dessins, les plus beaux t.ibleaux qu'on
admire a Bile, au rhAteau de Wimisor. k Dann-
stadt, à la Haye, à Berlin, à Dresde, sans parler
da musA«> du Louvre, qui est si riche en œuvres
de Holhein. <»n n'a ouhliéni les Images rie. In
Btble^l les Simuinrrff de la Mort, dont les an
'iieanes Mitions sont dev<»nue9 introuvables, ni
les B3 d<><sins improriscj» par Holbein sur les
oiarpes d'un exemplaire de VfClo<jf tie In Folie,
\a volume comprend en outre nu certain nombre
d'eaux-fort^'s tirées hors texte : il nous suffira de
citer XEratmt du Louvre . les Costumes tlex femmes
bâlois^f. la séné de dessins de la Pussion. le
Ckrttt mrirf et le j^ortrait df la Femme tir Hol-
*er»i. S'il est impossible de pouvoir réunir en un
Tolnine loulet l.-s rpuvres «l'un pénie fécond, on
p*'ut dire qiH» c«»t oiivrape considérablf» donne une
id^ complète de,« différentes manières de l'ar-
tiste et ne laisse ignorer aucune îles œuvres fa-
mea>es de l'un des plus grands maîtres de la Re-
nai«*anre.
*'•> et nrenturet de BnhiTuon Cl usoé, par Daniel de
■raduc|ir>n de pelnis Borell, avec buiteaiix-
par Mouillerori et un portrait pravé par
ne. Pari». Librairie des Itibliopbiles^ j vol.
•!/*• d^nt pr<"fiiiT« Toliiinee «enl^ «ont
;aru-
f
pl.
/t.
et
XT
rjer
• 11/ ni- 14 i,iiiraill<' 0<'- tillillû-
vieut d ajouter, suivant son
•'). deux volume» à sa fetiie
Il >-'e.t adrei'-é cplte fois,
■ n .1. - i.iiii cbiriiianl' oii-
I (ilua po|iulaire
'je Daniel de Foè.
caiso en nu^me temps que la plus lilt«^ralo. El
devinej! de qui est cette Iraduclinn écrite dans le
style simple et éléfraiit qui rappelle la bonne façon
du wiii'" siècle : de IVtrus Hori'l. de ce riiniantiiine
extravnsant qui s'inlilulait lui-mAme le/t/cnn^/ivo/ir
et liont les élucubratioiis nous paraissent au-
jourd'hui aussi ridicules que les manches ?! gigot
et les coiffures i^i l'oiseau royal.
M. Jouausl nous promet niainlenaul (itl lilns el
les Chansons de Nadaud.
L. ri.
Chffs-ii'œttrrr de peinture au Musée du Louvre,
Ecole Italienne, |»ar M. Louis Heniard. Paris,
librairie Henouanl. H. Loones, successeur, t»,
rue de Touriion.
En prou|iant autour d'un excellent choix de
gravures d'après les chefs-d'œuvre de VEcolc Ita-
lienne que possède notre .Musée du Louvre, des
analvses descriptives, critiques, s.ivaules. toujours
claires et substantielles dans leur élégante con-
cision, .M. L. Bernard sesl appliqué et a réussi à
résou<lre le double el difficile |irublùme d'être à
la fois vivant, amusant même el vraiuieiit ins-
tructif.
Son nouveau livre, conçu sur le même plan que
le volume édité l'an dernier par la maison He-
nouanl et qui ne traitait que des chefs-d'œuvre
de VErole F'VJWfii.^c, s'adresse comme celui-ci aux
lecteurs de toutes les conditions : c'est h la fois
un beau livre d'étrennes et un bon livre d'é-
tude.
En parcourant les nombreuses gravures qui
lilliislrent, l'amateur verra revivre devant ses
yeux le? merveilleux ouvrages que nous ont lé-
gués les plusprands peintres de V Ecole Italienne ;
l'homme du inonde y puisera de sérieuses et
solides connaissances, et l'adolescent, l'enfant,
s'y initieront aux beautés élevées, impérissables,
que seul l'art sait inspirer el produire.
P. L.
Le «-boix était eic*-ljent. malgré que c^; livre fftt
lin de ceux qni ..ri .Mé le plus souvent publiés,
en raivjn m*' ut ce qo'il offre à l'imagi-
natton d'un ,r habile. M. Jouau^t s'est
«O ootre adres-é à la meilleure traduction fran-
Dnphnis et (hloé. édition nouvelle avec en-tête en
couleur, genre étrusque. A. Qiiaritin, impri-
meor-édileur, 7, rue Saint-Benoît, Pari- .
Dans la nouvelle édition de ce chef-d'œuvre,
que vient de faire paraître M. Qiiantin, le texte,
d'une grande netteté et doux à l'œil, se trouve
admirablement enchA^sé et mis en relief par un
cadre couleur brique formé d'nrjements du meil-
leur goAl. Chafpie livre est illiislré d'une minia-
ture fin.Miient dessi:iée par M. Scott et gravée,
comme jadis les camaïeux, par couches superpo-
sées et de couleurs difTéreules, de manière que
l'une serve de fond el que la ligure sorte dans
l'autre. Cette heureuse disposition leur donne un
air archaïque fort agréable et voile avec, grAco ce
que le sujet aurait parfois d'un peu libre.
Oimrne pour VAuiour et pt/c/ié, le volume est
coniplété par une abondante et claire notice rie
M. Pons, où sont groupés tous les renseigne-
ments désirables sur la bibliographie de la pasto-
rale, sur sa fortune littéraire et sur les œ.uvres
d'art qu'^'^Ue a inspirées.
ET DE LA CURIOSITÉ
3li
Un tel ensemble coatribue à foriut-r un petit
bijou de bibliothèque, une vraie merveille d'im-
pression.
Journal officiel, 10 décembre : Séance de
l'Académie des inscriptions ; Notice sur
M. Charles Lenormant, par M. H. Wallon.
Le Siècle, 12 décembre ; l'Administration
des Beaux-Arts.
Le XIX'^ Siècle, 13 décembre : Lu question
des musées, par M. E. VioUet-le-Duc.
Journal de la Jeunesse , IMo" livraison. —
Texte par J. (îirardin, Louis Roussclet, Ch.
Schiller, Louis Euault,
Le Tour du Monde, 936" livraison. — Voyage
au Gabon et sur le lleuve Orgôoiié, parM. Al-
fred Marche (1875-1877). — Texte et dessms
inédits. — Dix dessins de Hiou, H. Valette,
D. Maillart, D. Sellier, avec une carte.
Bureaux à la librairie Hachette et C'^, bou-
levard Saint-Germain, 79. à Paris.
VENTES PROCHAINES
Tableaux modernes
COLLECTIONS DE MM. S. B... ET ED. F...
La vente des collections de MM. S. B... et Ed.
F..., la plus importante sans contredit de toutes
les ventes de lableaux faites depuis la rentrée de
l'hôtel Drouot, offrira aux amateurs un certain
nombre d'oeuvres remarquables signées de quel-
ques-uns des grands noms de l'école moderne.
Ainsi, on y trouve deux tableaux de Decamps :
Jouas sortant de la baleine, et surtout la Samari-
taine aux pieds de Jésus, œuvre d'un faire gran-
diose dont ia réputation est depuis longtemps éta-
blie; V Approche de l'orage, un des meilleurs pay-
sages animés de figures que la forêt de Fontai-
nebleau ait inspirés à Diaz ; des bords de TOise,
par Daubigny; un site normand par Troyon,
provenant de sa vente; un Corot d'un merveilleux
effet : les Bords de la Mi-Douze; la Seine à An-
dresy, par Boldini, œuvre de coloriste, s'il en fut
jamais; le Guet-apens, par Marchetli, autre colo-
riste, ainsi que la Sentinelle durai; une Odalisque
et Serva7îte et cavalier; des Types de gitanos, une
allée de l'Alhambra, par Fortuny, mais avant tout,
une toile célèbre : Enfant nu sur la plage de Por-
tici; Ylntf'.ruur de l'ate ler, de ce même Fortuny,
à Rome, 1874, par sou ami Fernandez ; uie spiri-
tuelle réduction du Volontaire , lïun an, par
Lobricbon; le Trou du Diable, par H.îRegnault;
des peintures ou des aquarelles de Berchère,
Roybet, César de Cook, Dauzats, Cb. Jacque,
Lansyer, Pille, Villegas, VoUon, Voil!emot, Simo-
neti et Louis Leloir, dont la Tentation de saint
Antoine fut très-remarquée au Salon de 1869 ainsi
qu'à l'Exposition de 1878.
Cette vente, confiée aux soins de M^ Charles
Pillet et de M. Ferai, aura lieu hôtel Drouot, salle
no 8, le jeudi 19 décembre; exposition la veille de
1 heure à 5 heures.
1ilarl»res italiens
On n'a pas oublié le succès qu'obtint, cette an-
née, au Champ-de-.Mara, l'exposition de la sta-
tuaire italienne. Ses produits furent des plus re-
marqués parmi les œuvres dart; c'est que la
statuaire italienne moderne, tout en couservanl
beaucoup de la beauté classique, sait se plier aux
exigeni;es du sentiment artistique conteuiporain,
et s'est rendue par là accessible à tous.
C'est donc une véritable bonne fortune pour les
amateurs, après avoir admiré les marbres que les
artistes de l'Italie ont envoyés h l'Exposition uni-
verselle, de les retrouver presque tous à l'Hôtel
Drouot. dans une vente où il sera possible à cha-
cun de se les approprier. En effet, au lieu de ren-
voyer leurs o'uvres dans leur pays, les artistes
italiens préfèrent les vendre à Paris. Ils les ont en
quelque sorte mises en commun, et vendredi 20
décembre, elles seront livrées aux enchères.
On reverra là les Fiancés de Manzoni, par Alexan-
dre Rossi, la Future artiste de Zanonni Ugo, VA-
mour-propre de Magni, la Vanité de Pierre Tan-
tardini, VEsclare dépouillée de Boniusagna, si par-
faite d'exécution, la Bérénice d'Ambrogio Borghi,
offrant sa chevelure à Vénus, la Première douleur
par Vêla, et tant d'autres œuvres parM.M. Ch. Abate,
Ant. AUegretti, Bernasconi. Bottinelli, J. Branca,
H. Butti, Buzzi-Giberti, Alex. Conti. Corbellini,
Galli-Rizzardo, V. Gemito, Laurenl-Gori, Guarue-
rio, F. Ferace, Urb. Luchessi, Micotti, Paiidiani,
Pessina, Piatti, Ramazotti, Al. Bondmi, Spertini,
Rota et M™« R. Beduzzi, œuvres que le suffrage
de nombreux connaisseurs a déjà consacrées L-t qui
sont digues par leur mérite de figurer dans les
collections les plus difficiles.
Cette vente, faite par M* Charles Pillet, com-
missaire-priseur, aura lieu Hôtel Drouot, salle n" 1,
le 20 décembre, après deux Jours d'exposition.
CONCERTS DU DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 1878.
CONSERV.VTOIRE. — Symphouie en mi bémol [Schn-
manu.) — Pater noster, chœur saus accompagne-
ment (Meyerbeer.) — Andante et fijiale d'un con-
certo pour violon (M. Taudou). exécutés par M.
Desjardins — Chœu'-s à'Obéron (Weber), — Ouver-
ture d'Eléonore (Beethoven).
co.NCERTS PASDELOUP. — Sympliouie en si bémol
(Haydn) ; la Jeunesse d'Hercule (Saint-Saëns) ; an-
dante et tarentelle pour violon (Lancien), exécutés
par Fauteur ; Fragments de Bornéo et Jwiette, sym-
phouie dramatique (Berlioz) ; air de ballet de
Prométhée [Beethoven) ; ouverture û^EuryantUe
(Weber).
co.NCERTS DU cH.\TELET. — La FUle. de Jeplité (can-
tate qui a valu cette année à MM. Clément Broutiu
le premier grand-prix de Rome), exécutée par
Mlle Cécile Mézeray, M.M. Talozac et Lorrain.
OBJETS DART ET DE CURIOSITE
E. LOWENGARD
26, rue Bufifault, Paris
Spéicialité 4.e Tapisseries et d'Étoffes anciennes.
312
LA CllHO.MULJt DES AKXS Jfc:T DE UA CURIOSITIi
lUSTKS EN M\rju;E
Buste de Lt- Moyne, célt^bre sculpteur, [lar
P<y<JU, A<&9 ; Busto do Pd^ou par iicZ/unti.
^ I TABI.h:Al\ Pt ni.5S»NS
!Mt Datid. f»o Mirrno^, M'" r.rranf. (>o^. M.mi-
len ^Van dor . Meunior, l'ajou i.-\.\ Iluct
«'t autres.
HHONZh:S et TKURES CIITKS
Vente »|u"è? d«;c<^3
HOTKl. I»ROtOT, SAI.T.K N° 4
Le lundi 16 décembre 1878. à 3 heures.
M' GUERREAU. nmimissaire-jiriseur, nip
de Tn'-MM'. •:■' .
.\>si*t.-, pour les marbres et bronzes, de
M. MANNHEIM, expert, rue St-f.eorp-s 7:
Pour les tableaux et dessins, de M. FÉRAL,
f>eintre-eipert , rue du Faubourg-Mont-
martre, 54.
cHsx ulsoi.els se trol*\e lk cataloolk
Exposition ;)u'»/i7«r le dinianrhe I "> diVembre
1878, de 1 heure à 5 heure.*.
VENTE
PORCELAINES ANCIENNES
do l.iiiu'' et (lu Japun, belle vasque en vieux
Chine émailie. erande garniture de 3 pièces
en Japon, va.^es plats, assiettes, tasses, etc.;
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traux, bronzes; objets de vitrine, bijoux
émaillés, beaux éventails, belles dentelles,
jruipures ; MEUBLES incrustés et sculptés ;
TAPISSERIES, étotres.
Le tont arrivant de Hollande.
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de la «irange-Hàtelit're, 10;
Anîsté de M. BLOCHE, expert, boul. .Mont-
martre, 19.
Exposition publique le dimanche 1^ dé-
cembre 1878, de 1 heure â 6 heures.
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2. Rue Lamtte, Paris.
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I VENTE
1U)TKI. OROIIOT, SAI.T.K N" (i
Lo Jeudi 19 décembre 1878. A trois heures.
j Par 1p niitïi^t^fQ du M" Henri LECHAT, eoiii-
I mis.sairewpriselir, rue n.»udiii, (;, st^ii.iie Moii-
tholon.
, IDOLK DU JAPON
- (Pnsant environ WOO Jùlos), jçi-andeur iialu-
relle en bronze aver inscriptions japonaises
sur le soc,l«\
(i.irnilure en porcelaine décorée et bronze.
Pol i\ «an en cuivre repoussé (travail Irès-lin).
.Médaillons en enivre poli, Louis XVI et Marie-
Aiitoinelte.
Kaignense d'.Vllegrain, Baigneuse de Kal-
cdiinel. Jeanne d'Arc.
Brflle-Parfunis en porcelaine et bronze.
Une statuette de Napoléon ^^ Mercure ot
Iris, statuettes bronze. Vénus et Diane, slà-
luelles eu bronze. Un buste Alsace-Espérance.
Grand et beau Tapis de Sniyrne ancien.
Bouteilles du Japon gros bleu et or avec mé-
daillons. Vases cloisonnés. ColIVets incrustés
Vases Céladon. Ecran en jade. Belle' pen-
dule Louis XVI çn bronze ave «.«jon socle.
Porcelaines, faïences, bijoux, etc.
MARBRES
Ayant figuré à 1 Exposition Universelle
(KUVKK IJKS l'KINCIl'AU.X
ARTISTES ITALIENS
HcyrùiCiilci par
.M. le Professeur Chevalier Alexandre HOSSI
VKNTlî HOTKL DROTIOT, SALT.E H" \
Le vendredi 20 Décembre 1878 à 2 heares
M* Charles PILLET, comniissaire-prisenr,
rue de la Grange.-Baleliére, 10, ■ ■ ',
CHKZ J.t<./1 Kl. SE TKOLVE LK CATALOGUE
Expositien pHrlieulfè'e ': le merctedi Ife'Mé-
cembre 1878 de 1 h. à 5 heures.
Exposition publifjue Je jeudi ly décembre/ 1878
fie 1 h. à î> heures, i i ,» i •
En vente chez PAPÏLLY^ qtiariWalaqnâÎB, S, Paris.
ŒUVRES DIVE^^SES
VICTOR ORSEL
1795-18501
Mises en lumière et présentées
Par A. PEHI.N
peintre d'histoire .
Pari» ls:'.2-78, cf;nt dix planches avec texte expli-
f-atif. ln-4 en [.orlefeuUe. . , . . 100 fr.
Il a été tiré cinquante exemplaires de luxe, texte
in-4 et planchea ia-folio en feu illes. 125 fr.
Le RédafAeur en chef, gérant : IXJUI8 OONSB
N" 40 - 1878
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
21 décenibi'e.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CCRIOSITK
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARl S
PARAISSANT LE SAMEDI M A 1 I N
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Arts prie les personnes dont l'abonnement vient
d'expirer de vouloir bien h renouveler le plus tôt
possible, pour ne pas éprouver de retard dans
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Les travaux exceptionnels occasionnés par
l'Exposition universelle étant terminés, les li-
vraisons paraîtront désormais exactement à leur
date, c'eU-à-dire le l*^"" de chaque mois.
MM. les abonnés de province qui désireraient
recevoir en prime l'ouvrage : Les Beaux-Arts et
les Arts décoratifs (pour plus amples détails,
voir la dernière page de ce n°) sont pnt's de
joindre au montant de l'abonnement la somme
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et 5 francs pour le port).
MM. les abonnés de Paris peuvent faire reti-
rer un exemplaire au bureau de la Gazette au
prix net de 30 francs.
L'ouvrage a été tiré à un nomhre restreint
d'exemplaires. MM. le- soubcripteurs seront servis
dans l'Ordre des demandes.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
L'Académie des beaux-arts a rendu le juge-
ment des concour.s de ni(;daillos d'après l'anti-
que et d'après modèle vivant, entre les élèves
de la section de peinture.
Concours d'après l'antique. — Le nombre
des concurrents était de 72.
Le sujet du concours était : Le Gladiateur.
Des médailles d'argent de 2" classe ont été
décernées à MM. Surana, élève de M. Lucas ;
Perdrelle, élève de M. Boulanger.
Médailles de 3° classe à MM. Michel, élève
de M. Boulanger ; Flandrin et Linoux, élèves
de M. Lehmann.
Concours d'après modèle vivatit. — 88 élèves
ont été admis à y prendre part.
Une 2^ médaille a été décernée à M. Dar-
vaud, élève de M. Laurens.
Des troisièmes médailles ont été décernées
à MM. Ilierlé, élève de M. Cabanel ; Sauvé,
élève de M. Lehmaan.
L'Académie des beaux-arts a publié le sujet
du concours annuel fondé par M. Achille Le-
clére. Les concurrents peuvent le réclamer au
secrétariat de l'Institut.
Les esquisses devront être remises le jeudi
26 décembre, terme de rigueur, au secrétariat
de l'Institut.
Le jugement des esquisses aura lieu le sa-
medi 28 décembre. Les dessin* rendus seront
remis au secrétariat le samedi i'^'" mars 1879,
avant quatre heures. Le jugement délinitif
aura lieu le 8 mars.
Pour être apte à concourir, il faut être
Français et n'avoir pas trente ans le jour de
la publication du programme. Un pli cacheté,
contenaot l'acte de naissance et l'adresse des
concurrents, doit accompagner les projets.
«14
I A r.HROMOrK DKS A,H,Tb
La S ti^té des Amis dos arts de Bordeaux
ouviiiK <■ V, ■:-»eplièiuo Exposition auuucUc
l« I" Il
A ;< \im;l-«ixit''ine UxposiUuii, lu
s«> ,tlu> <.\'' ruillo inciiibrt'^. .lyant
sr • i^iuf coj\\ dix-se^«l actions
d> 'i.> f 'in««.
La xr iio Exposition, ouverte du 17
marc au lï» lu.ti ISTS, coniprenail lui'.\ ouvra-
jj..,. foi) „„j ^if, ach''lt^s «u prix de ii.i.lHO îr.
!otaI d''> aoqui>itii<is faites aux
quiMtii»'
tlxpositi
premières £lxpositionâ est de
l.iM.i..;iii Ir.
Quararilf-six ourrai^cs, ayant coûté ensem-
hli ■ mes, oui clô sur^e^sive-
ni' Je Bordeaux.
NOUVELLES
^•^ \.Hr.> ri» lalioratenr, M. MiMijamin Killon,
vient de donner an r^ihinet des mf^-daillcs la
■ • ■■ i la VicU'ire, en bronze, rare et
nen de la scul(ifiiie galio ro-
: .1 >iè.'l ;, dont k (inzette a donné
. lire dans sa livraison d'octobre der-
M. Patil Foncart, professeur d'épigraphie
France, élu membre de
' ions et belles-lettres, le
. pour le fauteuil de
• nommé directeur de
.1'—. tu ^emplacement de M. Al-
M. \
Ifc.
ber
(I
12
no!
rei;
L).
ponib
"t Diimont, nommé, le
. r de la Facnlt* de Gre-
-(■•"•■• ;i .Montpellier, eu
, qoi remplace a
..inii.' mis iMi lii-.-
lii;
• ■
iii:"a'-'X .iripMi' jiiHir
la ;
L^ .- ;;.
on, on remar(fne :
'- '- moxqnée. de M. Gé-
rAme ; la F
. de M. Vett.T : les
A'J-...^ A.-
des Arrnnn-.f, de
M
<$, fie M. Huj-'ène
F.
/. de M. Prot-iis; le
■ reat; : une Fvjure,
. i\r M. (iiir /ii/i ; le
b'Ht-i. «le M.
prés
. ; un
I'ayt«i§4 de ^i*»^. de M. (fustave Duré; une
'^1-^lt*'lHt'. fie M Jii'f« Garnier, et Octobre ù
ti.
•inc TiUriuf iirip somme
annuel,
'•i !\ son
'" • • par la mani-
•i choix sur les
uicsiiço'- trois tableaux
I et Jourdan, peinires
mar «-iiai^. ttuii^ jUtue de jeune garçon, par
M. 0. Allar.
.*. On écrit de Luxeoil à l'Union ftancom-
rif.
de
fo»s"c que l'on vient de découvrir un trésor
dan> le pair de IhAtel des Tijer'ii»«s.
Knciensant les fiidalions d'un l)Alim<'nt,
les itiiviiiMs ont brisé d'un coup de pioche une
amphore r-mplie de moiméies romaines en
arvreiit. i.'n.xvdation les avait tontes ntîtîlnti-
nées en une seule nïhsse, et' pour les ♦extraire
les ouvriiM's ont brisé le vaso en nombreux
fia^menlb.
Les pièces sont Irés-bien (((nserv^^f's. On re-
connait <ies ]iièces à rt-lligie de ("lOrdien, de
Philippe l'Arabe, de Déco, de Gallus, de Vo-
lusien, de (iallien, ete.
Les fouilles continuent.
,*, Un amateur de Itruxelles, M. Van-
veinbeym, vioul d'acheter la7/?</(t du Charhon-
nùr, de Théodore Houssean, au prix de cent
mille francs.
l'n autre Uruxeilois a aclifté une Halte de
('u/n/vsfVr.s, de Meib»onier, qu'on a vue à
l'Exposition universelle, pour la sonnne de
:27:;.(»(io l'r.
Le fait nous avait été annoncé par M. Ca-
mille Lemonnier. daris sa correspondance de
B.'lf;ique, sans nom d'acrpiéreur. Le K»';/'iro
dit que ret opulent amateur n'est autre que
M. Crabbe.
.*. Le roi Louis de Bavière, qui possède
déj.'i tant (b> châteaux, en fait élever en ce mo-
ment un nouveau qui éclipsera tous le» autres.
On le construit dans la région des Alpes ba-
varoises sur lile de Herrenxvoirlh au milieu
du lac Chienisee. Ce sera, lisons-nous dans la,
Suddfutrhr Post,hnv. reproduition du cli;\teau
de Versailles, avec trois f^rands corps de bâti-
ments, une partie centrale et deux ailes; dans
la cour du milien, on jdact'ra d(!S statues co-
los«ales de gnerrieis fl d'bonunes d'Etat cé-
lèbres de la Bavière ainsi que, dCiS terrasses
avec balustrades.
Lesjarilins, dessinés à la française, seront
pourvus d'eau, remplis de statues mytliol.gi-
ques, de Lancs en marbre massif, de visses en
bronze à profusion. On y veria une reproduc-
tion du Tapis- Vert de l'Orangerie, des bassins à
gerbes d'eau et des fontaines que l'on admire
à Versailles. 11 ne manquera, pour compléter
la ressemblance, que le Grandet Ji.e ^|^tit,'^ria-.
non avec leurs jardins ariglais.
Cette immense con.strnction ne pourra pas
être achevée avant une quinzaine d'^intiées et
cùteraenvironiO i/iillions de francs. l'Iusieiirs
centaines d'ouvi'icfs y travaillent Journelle-
ment; les maty-rianx sont conduits jusqu'à^
lac par un r.hemin de fer, puis transportés .
dans l'Ile j»ar bateaux à vapeur. Le roi.a égale-
ment décidé qu'un grand phare 'i feux lour-
nan's serait placé à l'une des extrémités de
1 iie de manière â éclairer le lac «.■l la foret
qui est peuplée de daims et de gibier de toutes
sortes.
Le chJlteau de Chîemsee sera la plus somf-
lueuse des résidences royales de l'Allemagne.
De ses terrasses, on embrassera un magnifi-
qiie panorama sur la longue chaioe de mon-
tagnes de la Bavière et au Tyrol ; on aj>erce -
vra à l'est, dans le fond, le Gaisberg de
Sal/bourg et le massif de Brestenstein.
KT DE LA CURIOSITK
.115
NÉCROLOGIE
Un statuaire de talent, M. Robinet, vient
de mourir à Paiis, laissant une lauii le dans
une position trôs- précaire. Parmi les œuvres
de Roltinct, o)i cite les statues de Keller, do
Jean B.ullant au Louvre, les statues du baron
Larrey et du baron Desgcnetles À l'Académie
de médecine, une Charmeuse, une Sa[iho,
une Pandore, récompensées aux salons de
1864 et de 18(35.
UN PORTRAIT Ï)ë;RABELAIS
Un de nos abonnés, M. d'Albenas,nous adresse
l'intéressante lettre suivaule :
Montpellier, 16 décembre 1878.
Monsieur le Directeur,
Dans son numéro du 7 décembre, la Chro-
nique à publié le résultat du concours ouvert
par la ville de Tours pour éleviv." une statue à
Rabelais, statue qui devra enfin, il faut l'es-
pérer, faire justice des images plus ou moins
fantaisistes que la légende a vulgarisées en
donnant au grand écrivain le masque du sa-
tyre ou du 1d ou lion.
J'ai pensé qu'il pouvait y avoir quelque
opportunité à signaler les documents sui-
vants relatifs à unportrait de Rabelais qui se
trouve à la faculté de médecine de Montpel-
lier, documents qui jettent une certaine lu-
mièl-e sur l'authenticité de ce portrait. On
peut avec certitude affirmer que cette pein-
ture est antérieure à 1632. Un médecin établi
à Lyon, reçu docteur à Montpellier, réduit à
faire des almanachs, Lazare Meybsonnier, rap-
pelle dans un « Almanach illu trc composé
de plusieurs pié en curiew^es pour Ta^i 16.39 »
le souvenir de Rabelais dont il avait , dit-il,
porté la robe et vu le portrait entre ceux des
plus célèbres docteur:; et professeurs dans la
salle où se font les actes publics et où se
donne le bonnet à ceux qui y prennent leurs
degrés en médecme (1).
Orjd'api'ès les registres de la faculté de méde-
cine, le susdit M^yssonnier fut, immatriculé
comme élève en médecineen 1632, ainsi qu'il
résulte de la pièce suivante :
« Ego infra scriptus examinatus fui a Reve-
rendis Dominis Procuratoribus in Medicis ;
atque a Donlinio Ranchino cancellario relatns
in numerum studiosorum, soluto prius uni-
versitatisjure, et pra?stito juramento de obser-
vandis statutis Academiœ. Actum in coUegio
Papœ.die décima tertia mensis julij annii632.
« Meyssonnier. »
Si Meyssonnier avait vu le portrait de Rabe-
lais parmi les plus célèbres docteur^ et profes-
seurs, c'est que le docte Rancbin (né en lo60,
cha'icelier en 1612 et consul, mort eii 1641)
avait fait orner et restaurer fastueusement les
(1) Rathery, Notice biographique sur Rabelais.
écoles dèTnftdeftinedf Montpellier, «pi il y avait
i-énni les |)ortrits, dans la grande salle des
actes, lies inole-siMirs qui y avaient enseigné
la médecine et jeté ui vif "éclat sur celtfi fa-
culté. Ces portraits, il est vrai, furent très-
probablement exécutés, an moins pour ceux
remontant à une origine déj;'i fort ancienne,
sur des données plus ou moins imaginaire^;
mais n'estil pas ;\ présumer, en ce qui con-
cerne celui de R.ibehiis, dont le culte a tou-
jours existé A la faculté dé médecine de
Montpellier (cuhe dont témoigne la robe que
fit faii'c Rancbin, en y niellant en broderie
les initiales de Rabelais : F. R. (].), qu'on ait
puisé aux sources les plus certaines, qu'on ait
cherché un document authentique ?
Antoine Le Roy. qui a travaillé longtemps
dans le cabinet de Rabelais, va nous apporter
un précieux concours à l'appui de notre dire.
Kn ])arlant des portraits de son illustre pré-
décesseur à la cure de Meudon, dans son livre
de : Flnr^tnm phil<>sophicum,\)uh\\éen 1649(1),
il s'exprime ainsi :
« Pra^terià, si imago animi vultiis est indi-
« cesqxie oculi, ex sola depicta ejus sperie
« conjicere est, dignâ certè imperio, quantus
« fuerit Rahilxsus, non illA quidem lict.l et
« commentitiâ quie passim vulgo circumter-
« tur, quamque vidi plnribus in locis, Meudn-
'( n*?', in Ilorto t). Aniomi Grondit; canomn-
« nis apud ilichaelent. BiKjkau, regium tal)el-
« larium, mei amantissimum ; Parisiis pas-
ce sim, qupe omnes Momi poilus vel Mimi pér-
it sonam referunt, seu hominis ridiculi, ([uam
<( viri prsecellentis : sed quam vidi ad vivum
« (lepi'tam et commentitifc oppos tam ai)ud
tt D. Guidoncin Patin, doctoreni medicurh ]*a-
« risiis, quem frequentissimè nominare non
(( eriibnimus, oui cum sit ascomiitissiniaî re-
« conditissimapque réi literarifle studiosus ,
« nec non inex((uirendis comparandisque anti-
t'quitatisstemmatibus valde cuiiosus,suam qiio-
« que nondedignaturbililiothecamstudiosi-cu-
« riosisque viris amplissimam patere, eosque
« suisjuvare colloquiis quam huninnissimé,
« unde et mihi absque ulla aliorum conimen-
« datione supplicanti et incognito maximani
« scribcndi materiam impertivit. Vidi et non
« absimilem apud D. Du S >ul, advocatum in
« supremo senatu , sed ridicu|am gesticula-
« tionibus, quippe quœ seniorem lefert vul-
« tum et canos absque rugis ullis, et vero ca-
« put opertuni striatopiieolo et pne manibus
« crystallinum cyathum vino rubenti redun-
« dantem, quoique responde it temulentia' per
« Ronsnrdum descriptse : tenue profecto atque
« haud satis dignum in consanguinea dnmo
« monumentum. De caetero autem prioris,
« quœ est apud D. Patin, non dissimilis mihi
(!) Floretum philo?ophicum seu ludus Meudo-
nianns in termine* tolius pliilosophiœ , autore
Autouio Le l{oy presbylero Cenomanensi I. V.
liceiit. Opus elncubraluin Meudnnij in musteo cla-
riss. Fr. Rabelsepi, ibideui aliquamio Redoris,
Doctoris Mediei, et scriptoris iiotissimi. Piaeniis-
sie diver?is Meudonij Elogiis, et amplissima ejiis-
dem Rabeloppi commendatione.
Parisiis 1649.
(Pro prtefatione i iij.) (Ouvrage rare.)
3i(>
LA (;HM(»M01K l»KS ARTS
videtur. si llort?ntioris nMati.s voiiusUs, ot
V graritAti<i. ut ita dicani, doccntia non abcs-
i $ot. Fait itaoup R»^^f/;^'s^ foriin ol species et
5t«tura ad uignit.itoin Hppo>ita. fanes vo-
nusta in qui» iiiliil iiieptuin vitiosuinqtip sit.
nec severa niniium nec tristis, scd quiv ijra-
vilatein cuin comitalo conloniporot. Nulla
•« frontij ac suporcilii rontractio . (iruli vo-
nu^tj, color aiiavis. lia>i nulla prorsus re-
« nroluMïtj.i p.<t. «oiia- levitor «'iniiicutos, salis
hon.' capillatiis c{ ha'ba s-itis «ir.pla ro-
tundaquR . refvrcns ro!orvn» iim is avcllantr
a pr«>matnr.T; orisca fuit vtMjii^tas alquo sua-
>• xitas, ut in illud mcl snum Ai>t's dixeris
<< rong¥5sis9e. »-
Ottp description du portrait de Haholais que
1^ Rov a vu dans lo robinet de (iuy Pal in et
qu'il signale comme le plus lidèle detous ceux
qui soûl à sa connaissance ^et il en avait vu
un grand nombre^ correspond de tous points i'i
cplui qui se trouve à la faculté de Montpellier;
on ucn saurait donner un signalement meil-
leur et pins exact.
Ne doii-on na.s, avec quelque raison, sup-
poser que Guy Patin, auquel Vigncul-Marville
donne le Ti^age et lair de Cicéron, l'c-jint et
le caracli-re satirique de Rabelais, poss/'dail
une reproduction authentique de Rabelais et
que cesl chez lui, dans sa c^ileclion, ipie Ran-
chiû, homme de goùl, qui avait fait jilusieurs
fois le voyage de Paris et entretenu des raji-
ports avi.r son Oiiunenl collègue, avait connu
ce portrait dont il aurait fait prendre une co-
pie s'il ne pouvait en avoir roripinal?
Dernière remarque qui nie parait de haute
raJeur. Le portrait de Montpellier nous donne
un Rabelais simple, naturel, bon, ouvert,
sans celle grimace ou cette expression saicas-
tique et satirique qu'on s'est tant plu à lui
donner déjà dès la fin du xvr siècle. Or .si ce
portrait avail èt4:-fail purement d'imagination,
n'efi(-jl i..i> ir.èvitablpinenl présenté le curac-
iide avait popularisée et que ses
I '-ni conlirmer?
li après tuules ces considérations, on est
autorisé a conclure, ce nous semble, que le
portrait de la faculté do médecine de Mont-
pHli^r ♦•-( r'-lui qui doit bt-rvir de type et élrc
; a nouvelles découvertes com-
gages les plus surs et les plus
■ - '-^0 /idélilé parmi les portraits
' s vers l'âge de quarajite ans.
. ''^' yanl ces quelques notes, Mon-
***"f if, j'oi burttjul cédé à l'iiiipé-
"«"* lesrechei-
*-"*^* j si obscure
"' "' ui._.-. j.iî^u a Cl- ji.ii; ce- jioitraitb de
i4â, que*Uuii qui olfre pourlaul un vif
.cl.
Si vous pensez quelles puûsenl ôlre de
quelque utilité pour les lecteurs de la ''h>oni-
qtu, TOUS pouvez en faire l'usage que. vous ju-
orerez convenable.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, Lis-
-^uraoce de ma eonsidération la j'îii- fii-tif|-
guée,
G. D'ALB£^„..
fi' b. L. h. Noos noDs juigDoas à notre
honorable correspondant pour exprimer le
voni que la question du j)ortrait do Rabelais
soit étudiée avec tout rinlévèl ipie lui doone-
son caractère d'aclualilé. r\,,^ i,,,.
I.ETTRKvS UE DELAC.lUMX V.T \)K HERLIOZ^
Le ha?nri1 vient défaire pnrnttre en même
temps ces deux volninc» qui mettent an jour les
pensées inliuins dos deux plus grand? atlifsles de la
Fronce nu six" siècle, qui. exaelemeni eontempo-
raius, oui joué un rôle ]tjirnllèle en iwintnre et «n
musique. A ce titre, on ne i)eut 1<»h loïinher
sans émotion. Rien n'est plu.'» précieux, M>lon
nous, que ces recueils posilntmes de crtrrespon-
daneoft lorsqu'elles émanent d'individualités
e.xcepliûnucll'is.
Ici l'intérêt se double non-seulement de la Ta-
leur géuérale des bounnes^ mais dé leur haute
r.ullure intellectuelle, de leur ëxpérieniiît! ttiAmè à
inauier Ja plume. ' '
Les lettres d'Eugène Delacroix ont élè pnhliées
l»ar M. IJurty, chez notre ininrimeur-édileur. M.
Qtianlin, daas cette élèjçnule eoUeçtioU qu'il intitule
Hil>lii>lhr(juf. de l'art et de la curiosité. Elles pré-
Fenleiit, on pouvait s'y aUendfe, ml vif intérél au
point de vue de.l'liisloire d«s liavalix exécutés par
larLisle. iM. llurly b's a fait précéder d'un^ courte
iulroduction et du testament si curieux^ si noble,
si lionnète d Eu((ènc Delacroix. Elles vont de
18).=) à 1KW, année de la mort du iteintrc. On peut
croire que la récolte u été abondante, — il y "en a
plus dfî Iro.s ceuls, — sous la maiu d^iiî hoiilnie
aussi jiassionuément elierclieiir et lussi maître de
son sujet. ."M. Durly, en effet, se [tréparait à cette
puijli(;iitiou depuis de longues nnnéçB. •' '
11 u eu outre fuiuolé ces lettres, tOuleÀ lis fois
que cela a été nécessaire, d'uni! façôti trèê-'déli-
eate et très-judicieuse. Lu première est adressée
à .M.Jules Allnrd; elle esl datée de 181Ï, alors
que Delacroix élaiteucore au l_\cée Louis-le-Oruud,
et appurlienl à noire ami, .M. li. Fillon. La dei-
nière, bdiet triste et laconique, datéi- du 6 août
1»G3, esl adressée à M. lliésener. TiehicroiXI est
mort le 13 du même mois. Ellen sont gèhérale-
mtîut écrites sur un lou é^'aj, mesuré., sotivent re»
levé d'humour, parfois iuordu,Ol et railleiit', tou-
jours env(;io|ipé de celle exipiise poljtes^e dont il
ne *u déparlail jamais. Elles sont jibùneg de faits,
elles ahoudeut en peusées. Delacroix n'ètalt'point
de ceux qui pienueut la pliiuje poq'r né r'ien dire.
Elles uppelleul lu réflexion el l'étude, ni la Ua-
zettc<-a tirera l'un de ces jouis le suc el la Inoelle.
U y en h de r>rl piquantes, témoin la lettré (pi'il
I. fjfttra ll'Ruf/fnr f}cl/wrolx ilH\:)-m:i>. publiée*
I<ar ,W. l'h. BurOj. l'ari», Quantio, 1870. J voluinc in-8»
de :v.>\ patreu, at'-e fao-Minil*; do luUres «t 4c .palettc-i
el uti portrait 'Ju peiotr« daju« Jia j«mi«3'>e, grave à
l'eau-forte par traderic ViJi.U en 1817.
CorretpQ/uljncf inédite d'Hector Bcrlyjz (J^l0-I8(>8),
«Tec uoe aoiice b o^^raphique par Daniel Uernard.
l'arii, Calminn Lét^y, 1«7!», 1 VoluWfe ln'l?d«()qi pag<;».
^i« m<H
3 J
CURIOSITE
317
adresse à Alexandre Dmuas^vpçce jmst-criptum :
« Je proliterai- de rocciisinn pour mettre Ift main
sur nips deux bras. » 11 s'fif^'il des beaux bras,
moulés à son intention, de Mn^c Ida pi'cilfer,
qui devint plus tard réj^ulièrenient M™'' Alexan-
dre Dumas. Eu dehor.^ des amis, beaucoup d<'
ces lettres sont adressées aux personnages
marquants de répo(}ue. Nnus en avons même
relevé une adress^ép à M. Cliarlos Blanc, comme
directeur de la Gazf.tlc des Beaux-Arts. ' "^-T.l
Ce beau volume est indispensable à ceux qui
s'occupent de l'histoire de l'art français.
Quant à la Correspondance de Berlioz, elle est telle
qu'on pouvait l'allendre de l'écriviiiu iXi'.n Soirées de
l'orchestre^ (VA travers c!ia?i (s, des Grotesques de la
musique, et surtout des McDioires, ce livre étin- :
celant, cette étonnante autobiographie. Berlioz
est le plu? original écrivain-artiste ipie la France
ait produit, en môme tempsqtt'il en est' le-^plus;
grand musicien. , , i.-..''., ' ^~ ;ji'jiMii!ii ;
Il a joué, en musique, beaucoup dii l'oie de Delà-'
croLx, — bien qu'il n'ait été un romantique (\w
dans ses débuts — , mais avec une envergure plus
grande, un vol plus haut encore. L'un et l'autre
eut poursuivi l'exiiression de la passion vraie et
i. humaine : ilsont eu, à un degi'é presque aussi
intense, l'amour et lé culte de l'art shakespearien,
-- et. par-dessus tout, une énergie indomptable dans
.('legéuie de la composition, le sentiment exalté
ilideja couleur. 11 ne faudrait pas pousser plus
•.;. .loin le, parallèle ; au fond, c'étaient deux esprits,
(t!, non-seulement de nature, mais de force trè.s-
;/( différentes. L'auteur des Troyens et du Reqttiein,
Hjrde Y Enfance du Christ, de Roméo et de Faust,
^1,' a une puissance dé style, une feruieté et une
ih sûreté de métier, une hardiesse michel-angesque,
jji une audace expressive que n'a pas atteintes l'au-
, , teur, An Massacre de Scio, si grand peintre pillo-
•jMjiresque et dramatique qix'il se soit montré. Par
. i. couïre, ce derni<^r a eu, comme homme, certaines
■ M., qualités tempérées qui ont fait défaut à Berlioz et
dont l'absence lui a créé tant d'hostilités
Km! Dans l'homme, en effet, les différences n'étaient
ji'nipas moins profondes. Delacroix et Berlioz ne se
y'i.,japprochaie,ut guère que par leur dédain pour
p-;.j)^es sots jugements du public, et par leur haine
; ,, yivace poiu' tout ce qui est en art mensonge ou
. I ,( comjîromis. i\Iais autant Delacroix dans ses de-
tii,,i:bors,et dans ses .relations sociales était calme,
j;.j ^aesuré, prudent, autant Berlioz était impétueux,
-r|fp,cgL,ssant et parfois excessif. Sa correspondance
,g.f .se ressent de cet état nerveux. Elle est nette, ima-
.y,,l gée, impromptue, débordante de pensées, pro-
j; If, digue de boutades et de traits acérés, parfois
; ;,, jSanglants. C'est une merveille; on ne saurait être
;,,. ni plus original, ni plus spnituel, ni plus varié
de ton, ni plus droit, plus incisif dans le bon sens.
Ces lettres ne nous ont pas étonné; nous les
_qJ[,j^ attendions ainsi, mais elles nous ont donné une
Ij'jip .(Jes plus vives jouissances de lecture que nous
" ayons éprouvé depuis longtemps. Elles sont bien
françaises celles-là; bien françaises par le fond et
par la forme. On ne pourra jjas dire en les lisant
que Berlioz est uu esprit germanique. Et quelle
teadresse exquise pour ceux qu'il aime, pour son
cher ûis Louis, qui est mort tristement dans lés
mers de l'Extrème-Oiient,^^ et qui ne pacaît , pas
avoir été digne d'un tel père ï " 'i -<'io'i-.,).vj-i ;
La plupart de ces lettres jètttot les lueurs les
IjIus précieuses sur son œuvre, et complètent les
[ renseignements contenus dansles A/^wioirM. Quel-
qiu's-uues, malgré leur libre jUluro , sont d^s
cheis-d'oMivrt! qui peuvent flreiiiiKen pendant des
nii'illi'urf's (i'fiiiv(iill('< dr l'iiul-U^ui» Courier.
LOUlS' fiONSK.
BIBLIOGRAPHIE
t>UBI.ICATIONS DE LA LIBRAIRIB
. ' ' , ' p'eS 'BliBLIOiPHlLES '"
M^ichel-Ange, Léonard de Vinci et Raphaël, 4*édi-
j,^on, revue, et considérablement augmentée,
par M. Charles Clément. Paris, ilelzel, 1 voL iutl2
^!^' ^e 410 pages. Prix : 3 fr.^' i't> • .■''',ti^,\r i. ij.
-iM. Charles Clément vient' (Je' t]oïinéT''tin&'' ii^ila-
frièmc édition de son excellent ouvragé ' sur Rli-
chel-Ange, Léonard et llaphaël, ouvi'nge bien
connu de tous nos lecteurs "e^t entifè''lé8"itiàid& 'de
Ifi plupart certainement. ' "''^'' '"''I '' ^_"''f
Aussi n'aurions-nous jioint à parler de cette
nouvelle édition si elle ne se distinguait des autres
par de très-notables additions, surtout pouh tout
ce qui touche h la chronologie des travaux et le
renvoi aux sources historiques et aux documents
eux-mêmes. M. Clément n'a pas manqué de faire
profiter son livre des recherches et des découvertes
les plus récentes de l'érudition. Voilà certes une
bonne conquête de M.' Hetzel. Ajoutons que le
prix de ce volume le rend accessible à tout le
iJ^çujiei;, L. G,
'iiOli-div —
De plus en plus on voit les éditions d'amateurs
se classer, dans le monde .des gens de goût,
parmi les livres d'élrenues. Aussi la librairie des
Bibliophiles, qui met en vente lés éditions. louaust,
a-t-elle toujours soin maintenant de publier ses
livres à gravures de préTérenee à la tin de l'année.
Nous avons parlé' du linhinson Crusoé, publié
dans la très-complète et très^lidèle traduction de
IPetrus Borel, 'dorit le tPôisrème Toltim^ Tient de
paraître.' "' '_^' '•' '■■ ,'' i-y^l'inu':, i. >:';:-,,,
^^ Cette édition de Rofnnsàn forme 4 volumes in-
16 dé' la Petite Bibliothèque artistique. Dans le
même format parait un t*nul et Virginie dont les
eaux-fortes sont de M. Laguillermie. Cet habile
peintre graveur n'a pas cédé à la tendance qui,
en général, a poussé li3s artistes à trop' idéaliser
les personnages du romaTi. Il les a représentés
tels que Bernardin de Suint-Pi-erre les a décrits,
et la simplicité de sou interprétation, entièrement
conforme à l'esprit de l'auteur, n'en exclut ni la
grâce ni la distinction qui font le charme ordi-
naire de ses travaux. Nous reviendrons sur ce
jjetit volume et sur hîs Romans de Voltaire^
illustrés parle même artiste. ') ^uu.' ;•
La superbe édition du Tiiéâtt^^diii^àlière (gr.
in-80), ornée des dessins de Louis Leloir gravés
par Léopold Flameng, se continue par son troi-
sième volume. Nous n'âvoTis rien ù ajouter à ce
que nous avons dit de cette importante publica-
tion, aujourd'hui classée dans le monde des
bibliophile&; les compositions de M. Leloir sont
toujours aussi fines et aussi spirituelles. Le
.3e volume qui vient de paraître contient Vlm-
318
LA CHKOMOrK HKS AUTS
I
promptu dt VfrsniUts, le Maringe forcé, la Prin-
ctsse <tShdt et />»>•» Juan.
I , ,w,— . âj. . ,. j,yp^ ^j5 ehamxttitéïi éotn-
■. V t>t ilt'rtiijVoiuclli onlonrt^ps
.. . . .- . . ,- .-..i;!'*, lia rien ajouti^ octto
aïKn .' .'.Il lf-it>hiiis et C/tloé, nu ^*ii/ e< \'in/inie
et a r.lr^jAi; mais ces trois volunii- f,.iinfni
d^jà. à eux seul», uu tout complet.
Jourtml <^ffn'f1. 10 décembre: Exposition
univei>ell. nture en Russie, par K.
IJercorat.
Gt ;iijc Utténirc et artiftiijuc,
n» 1 ♦ ' ^. jiar M. Hon«'' Deloime.
Jrntmnf de la Jeuncffr. — 3H>* livraison,
Tottic par J. nirardin, Louis Rou.-<sclct, Loiiis
V' 1 t c\ Albert 1 »M7.
1I:-v:n-: \ M., H,.. Th.'rnn.K Rion. A. dp
Nea
Le 1 n- '''i.'iiiit. — ;'.i r U\ l'.ii-»! Ml. — icxii'.
Vovaee au Gabon et sur le fleuve Oc'^«ulf,
par M. Alfnd Marche , lS7ii-1877). —'Texte
tM d»»-sin5, inédits, — Onze dessins de Riou et
D. Maillart.
Bureaux à la librairie Hachette et C'\
CONCERTS nr dimanche 22 décembre ISTs.
otr^çERv Même concert que diuiaucbe
domicr.
C011CERTP ^r: véZ, sympho- ;
Riff . — Prélu.]i: Paljdilku,. — Ouvertm-e de
'•■■(tfffe Finfjnl iM'inlelssolin). — Concerto '
• n ut min'-ur, pour piano B*»elhovpn1, joué par !
M"« Cloliliie KI«'4'l>erg. — Hymne jiour , iu^'lru- ,
m. n!î ;i cjrdei: /H;»ydn^. — Air de ballet de Phi- >
/^ un et liauris {i'u>\iiiO'\ . "~ ' ' |
ojxcKiTs DU CHATF.LBT. — Le Tossc, sytBphoDle i
dramatique, rar .M. Benjamin Godard, 0(Mirônn<îe 1
au r. -i."al de la ville d'- Piris. Soli jiar !
MM. > Lauwer^ et Taskiu; M.Mn"!» Bru- I
uel-Liiii'i.r • i >erfriii. '
VENTE PROCHAINE
Tableaux anciens
COLLECTION I.E Ktt M. Jl LES i- I..-
Une tr*»-intépe«sante vente de tableaux anciens
p" ' de la rollertion de feu M. J. Dnclo?,
1 hflitH Dr.iHOt. «aile 3, lundi prochain,
- . . - 1 . «.-.re lie .M» Henri Lcehat,
■'■• ' ■' ' -1
.^vrt-/.., ,,,,û Ti'.rnntainei'
pin* en
, , . jiar Ilnn»
tine«-e «1 exécution et
une famill»'. dnri r-Mt-.
'■ l'autre, '
j^ la y»rot'
-Mari îh^rin*- : fond de p
'{ • n rpver», l'Ann'
de eette rniivre ï-pl'-n-
•n? Un Bol ma.^f/ué à
]uii.< »-.\<ciition facile et «piri-
li petit/;» C'jfnpos.itions par E'wen,
la lo'Mtt". •:t la C<mtfr$a(ion, toaten le» deux
eharniantes,fïraciensseset8if;néos en tonlcs lettres;
des pHuneauv diî .salle à mander par Desportes :
fruits, gibier* «H' It'iîUmes ; /n Cihu'inoriir ifii ma-
fiiiifi- itu dur de. Itourijoqnf, pi«'^iti historiipie, par
Detroy; un l'tnfxaije avee effet do .soleil ooucliunt,
par Monoheroii et A. Van de Velde. gravé danslliif»*
ttdre de Cli. Blanc; grav(^ aussi dans le uif'Uie
onvrape, un Pni/s'if/r de Rrenglud de Velours ;
et des tableaux par Aalst, (îreure, .M™'' Leljrun,
Nets. her. Srlialkeu, Vilelb. Th. Wy<k. olc, otc.
Parmi res tableaux so trouvent quelques bons por-
traits qni ont nu l'iionnenf d'iître expo?»^ ibius la
paierie des portrait» historiques, celte aini<''e, au
Trocadéro. ,,■■!!,>;. !i '
Exposition publique, le dimancbe'SÎ d^cetnbrp,
de t heure à 5 heures.
VENTE
tableaux' anciens
PRO VEN.AN'e^ r ^ 1 y
DE L.*. COLLECTION' DE
M. Jules DUCLOS
Parmi lescjncls on remarque :
DEUX BEAUX VOLETS DE TRIPTYQUE
p A i;
HANS MEMLING
La B'il à Vtnisc, par Lunjihi
Deux charmantes petites compositions
par KISEN
Et autres o-iivres par AalsF, Breuglicl,
Grcuzc, Hais, M""" Le Hrun, Moucheron, Nest-
cher, Viteili, SchaiJven, etc.
Beaux pannieaù^.de*' iwille à iiianger par
Desportes.
HOTEL DROUOT, SALLE N" .'<
Le lundi 23 décembre 1878, à 3 heures
Par le niinisiùro de M' Henri LECHAT, e.om-
iiii>-airc-priseni-, yuc Baudiii, 6.(^(Uiare .Mon-
tliolon); ■' ^ ^
M. É. FÉRALj pe;ntre-efxfertJL.faubourg
.Montmartre, .'iî-,'
CHEZ LESQtELB SE b|STHIBt;E LE CVTALOGLE
ExpoaitinnpiOilifiuG le dimanche 22 décembre
1878, de 1 heure à .t heures.
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TA'BLEAÛX ANCIENS ET MODEPuNES
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El DE LA OU H l USITÉ
319
TABLEAUX ANCIENS
ET MODERNES
La plupart des écoles espagnole, pnri'tnde,
aUenian.de tt italienne, provenant d'une impor-
tante COLLECTION FORMÉE EN ESPAGNE
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'Le lundi 23 Décembre 1878, à 2 heures
Par le ministère de M- ESCRIBE, commis-
saire-phseur, rue de Hanovre, 0,
Assisté de M. ROo ILLARD, peintre -expert,
rue d'Assas, 68.
Eœpositim publique le dimanche 22 décem-
bre 1878, de 1 h. à 5 heures.
En vente chez RAPILLY, quai Malaquais, 5, Paris.
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(1795-1850)
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Par A. PÉRIN
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Paris 1852-7S, cent dix planches avec texte expli-
catif, hi-4 en portefeuihe 100 fr.
Il a été tiré cinquante exemplaires de luxe, texte
iu-4 et planches in-folio en feuilles. 125 fr.
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Sculptures en marbre i)ar Casoni et autres ;
TRÈS-BEAU LIT en boù sculpté et doré, garni
en tapiss'rie d'Anhiiison; rui'uliles de style
Louis XIV^, Louis XV et Louis X\T, beau vieu-
bic en liois noir sculpté ave'- cubant en ébéne
incrusté d'ivoire; très-uelle fontaine à par-
fums en bronze et émaux, pendules, candéla-
bres, lustres, des Vases importants en porce-
laines tendre, porcelaines de saxe,
Dépendant des magasins do la maison LÉVY
et WORMS, en li(j[uidation.
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M« Gh. PILLET i M. Ch. MANNHEIM
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COMMISS.-PIUSEUR
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Exposition particulière, le samedi 21 décem-
bre 1878.
Exposition publiijue, le dimanche 22 décembre
1878, de 1 h. à 5 heures.
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Spécialité de Tapisseries et d'Étoffes anciennes.
A MAND -DURAND, 69, rue du Cardinal-Lemoine, Paris
JNOTES ET CROQUIS
DE
R AFFET
Mis e/i ordre et publiés
PAR
A. __RAFFET FILS
_ , - ipi-| DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
Ce beau volume qui vient de paraître n'est pas, à proprement parler, un livre, c'est un recueil de
notes écrites au iour le jour, nu journal de voyages dans lequel RufTet consigne pour lui et pour les
siens les choses qui frappent le plus ses regards ou qui l'intéressent particuherement. Au retour
d'une excursion, d'une visite ou d'une promenade pendant laquelle d a trace ?ur son carnet quelque
croquis ou esquissé quelque projet de composition, il éprouve le besoin do raconter ce quil a vu, ce
qu'il aiait pour rafraîchir sa mémoire le jour où il aura intérêt à utiliser ses voyages. A ces notes
limes, pcrites sans piétentiou,,le lils de l'auteur a eu la bonne idée de joindre un grand noml^re de
oquis des-^iués à la plume, ([ui nous api.reunent à connaître comment procédait leminent artiste
^aut de tracer sur la nierre ou sur le papier les lithographies ou les aquarelle-s qui ont ^'alu a son
cr
avant
nom une légitime renomaiée. En feuilletant ce pieux monument élevé à la gloire de Raffet par sa
.amiUe, on verra avec quelle conscience procédait l'artiste.
Cet ouvrage comprend 257 pi. gravées en rehef par A.MAND-DURAND. Prix, broché, 40 francs.
350 l.\ CHROMQllK DES AHTS KT l> K lA tUiRIOSITft
LES LEAUX-ARTS
KT LES
\\m iiHùiRATiFs A i;h\P()siti(in universelle
Texte par MM. Paul Manlz, AllVed Darcel, AiiaLolo de Montaiglon,
0. Rayet, Diiranty, Paul Lofort, Eupr«Mift Piot, lioujamin Fillon, Louis
Gon?e, Paul Sédillo, Edmond Bounallc, f>nest Cliesneau, Henri Lavoix,
Kd. deBeaumont, Henri Havard, Alfred de Lostalol, L. Falizeiils, Arthur
Khoné, Paul Gasnault, A. -H. de Liesville, Th. Biais, Marins Vachon,
Henry Darcel et M"**" Germaine de Poligny.
Dessins dans le texte, par MM. J. Jacquemart, F. Gaillard,
A. Gilbert, Paul Laurent, Boilvin, Goutzwiller, Maillart, P. Le Rat,
Kreutzbercrer, Ch. Durand, Félix Buhot, H. Valontin, Camille Gilbert,
H. Guérard, Toussaint, Edouard (ïarnier et Saint-Elmo Gautier.
.Nombreux dessins (r.irlistes d'après leurs ouvrages exposés
Gravures hors texte, par MM. J. Jacquemart, F. Gaillard, L. Fla-
menir, Mor.<e, \\\illner, Boilvin, Lalauze, A. Jacquet, Mongin, Gaujean,
Gaucherel, Félix Buhot, Ed. Yon, Champollion.
Faux-fories originales de MM. K. de Madrazo, Knaus, F. -A. Kaulbach,
«iabl, Knillé, Evershed, Delaunay, Zamaçois et G. Bernier.
Deux forts volumes de i'AU) pages chacun environ, in-8 grand aigle,
tirés sur papier de luxe, illustrés de plus de 500 r/ravures dans le texte et
de 45 eaux-fortes ou fjravures au bitrùi, reproduisant des objets exposés.
Le 1" volume est consacré à l'Art moderne; le second à l'Art
rétrospectif (ils ne se vendent j)as séparément).
Les deux volumes paraîtront en même temps à la fin de ce mois.
Prix de l'ouvrage broché : 40 francs
Pour les Abonnés de la Gazette des Beaux- Arts, en 1879 : 30 fr.
Pour recevoir franco en province : .S5 fr.
MM. les Abonnés de l'étranger sont priés de faire prendre l'ouvrage
par un commissionnaire en librairie.
Édition Hollande tirée à 50 exemplaires : 60 fr.
On souscrit dès à présent au bureau de la Gazette des Beaux- Arts,
8, rue Favart.
Paria. — Imp. V 0KBON8 «t O. 10. ra« da Croiuaot. U Hédaeleur en chef, gérant : I>OUl8 OON8B
N" 41 — 1878
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
28 décembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
tlSUPPLKMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LB SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et do la Curiosité.
ilfn, .an
PARIS ET DEPARTEMENTS
12 fr. I Six mois.
8 îf
AVIS IMPORTANT
V administration de la Gazette des Beaux-
Arts ytrie les personnes dont l'abonnement vient
d'expirer de vouloir bien U renouveler le plus lût
possible, pour ne pas éprouver de retard dans
la i'cception de la lioraisnn de janvier.
Les travaux exceptionnels occasionnés par
l'Exposition universelle étant terminés, hs li-
vraisons paraîtront désormais exactement à leur
date, c'età-dire le 1" de chaque mo'S.
MM. les abonnés de provitice qui désireraient
recevoir en prime Vouvrage : Les Beaux-Arts et
* ' îe"s Arts décoratifs (pour plus amples détails,
voir la dernière page de ce n") sont priés de
joindre au montant de V abonnement la somme
de 35 francs (30 francs, prix des deux volumes,
et 3 francs pour le port).
MM. les abonnés de Paris peuvent fa're reti-
rer un exemplaire au bwcau de la Gazette ou
prix net de 30 francs.
Vouvrage a été tiré à un nombre restreint
d' exemptait es. MM. le-i souscripteurs seront senis
dans l'ordre des demandes.
MOUVEMENT DES ARTS
La plupart des œuvres de sculpture qui ligu-
raient dans la section italienne des beaux-arts,
à rKxposition universelle, ont été vendues
à l'hùtel Drouot.
Le catalogue comprenait oi pièces, bustes
et statues.
Deux bustes, la Joie et la Douleur, d'Ain-
broise Borghi, ont été vendus 1 .1)20 te. ; la Re-
vanche du Coq, une composition du chevalier
Louis Buzzi Oiberti, 2.000 fr, ; la Pompéienne,
de Pierre Guarnerio, 2.000 fr. ; la Prière forcée,
du même, 2.030 fr. ; le Messager d'amour, du
professeur Jean Spertini, 3.000 fr. ; \<i Première
Douleur, de Vincent Vêla, 2.520 fr.
EXPOSITION UNIVERSELLE
Les artistes peintres et sculpteurs dont les
œuvres ont été acquises pour la Loterie natio
nale sont invités à venir retirer, iivant le 29 dé-
cembre, leurs mandais de paiement déposés
dans les bureaux de M. Georges Berger, au
Champ-de-Mars, porte Ilapp.
Après cette date, les artistes s'exposeraient
à subir de longs retards pour le paiement de
leurs œuvres.
Règlement du Salon pour l'année 1879
Nous recevons au dernier moment le texte
ofticiel du r(Xglcment du Salon ; le manque
d'espace nous force don ajourner la publica-
tion à samedi prochain, mais nous donnons
place à l'intéressant tableau qu'on va lire ci-
après.
aaVLÙO aiuoa •. ia^th^ ,■^9^3 «9 twaî^i^sH
•s4
32J
LA CHHOMOLIfc." UKS A K PS
KÉ(iLtnE\TS COMPARATIFS
DE L'EXPOSaiON ANNUELLE ET DE L'EXPOSITION TRIENNALE
r>>
Exposition annuelle
Am. i. — l.f.- arliste* uf \>
deux ouvrage*.
.( .-Iiv.
Ait. 13. — Laihuissioii de» ouvrages e.*l pro-
nonctV parut) Jury «•ntiôremcnl composta do mciii-
bre$ Domuié» à l'i^lcctiou.
Art. 16. — S<>iil éloi-ttfurs tous Ii-s arli.<lcs, ox-
posanU, nniiiili^^sanl l'iiiif des «(.nidilious sui-
Taates :
M. inl.m dr f Ipv^iint.
I la Lcgiuu (l'houueur.
(jr«iuiï Prix de Rome.
Prix du Salon.
Montions honorables.
.V}a.il exposé lroi< fois.
AnT. iî. — S^-ronl r«?ii» sans examen Ips ou-
VT.i^ef d« < arti>t''* moiuhro? de riii.-^titiit. d»^ort'8
dfl la Lrtfion d'honneur pour levire rpum-s, nyont
obl<>!i<i -hI uftp in^dailli» aux précédente* Expo-
»il: jins diiSaUin. .soil le Grand l'rix dr
Hoi ..> iiicuti -n huuorable.
Nul ne jouir» do cette exemption que dont lu
M»et on 0*1 il .inra obtenu st-s réiompeuî<e?.
Le jurv des réconii*enseâ »era cou>-
jH.-. . i ..ijr iiKiitit-, d'articles tirés au sort parmi
les yirvs flus. et pour luuilic de membres ntiUiiués
par l'Administration.
Akt. *f. h V^ "- f>e/ médftiJlf!» w^oUt de trois
cla- l'^i spécitié à larlicl'- 29.
L. -•• d'iHK- vaU.'unle l.dOO fruur>;
la ilfuMiiÀiit: (juiic \al<Mir de 600 francs; la troi-
«ièuie d'une Tal<»ur de loo franc*.
Les propositioQs du Jury ne pourront dé-
passer :
r ' - ' ' future, d<"^?in9, etc., troU
m* -il lucdailler du 2< clasic,
do-
r rf. (ftavure en mé-
dai.i- •> ,. ,. - M,.-. .Jt-ux inérl.iilles de
l" rlasse, qu;itr«- mMiW^ de f classe, huit uié-
da.i;.. .:. :.' ■ ::...■
\ iui#iuf M9V réM/vi.« À la (^n."
tu: • l un»- a \h gravure en pierr».'B
bn»-«.
INmr 1« MclioD d'arcbitecture. une médaille de
I** cl*Me, truia owèdaiUea de %* elaase, trois mé-
dtàkâ de ■)• claaae.
Poar U MTction de (cravure, une médaille de
\'* tlaaae. de«x nèdttillœ de 3* cUuKe, quatre
médailles de 3* 'las^e.
Uf-è mentions bononblea poarroul être dê<;«r-
Exposition triennale
Aiu. 2. — Le nonil)ii' des ouvrages (|ue pi'ul
présenter clia<pio arlinlf est illiiuilé, L<J nombre
loldl des ouvrages à recevoir sera délermiué.
A HT. 13. — L'admission dos ouvrages est pro-
noncée par un jury composé jtour moitié de
uieuibros élus, et pour moitié de membres nommés
par i'Ailmiuistration, sur la proposition du conseil
supérieur dos beaux-arts.
AnT. IG. — Sont électeurs les artistes ap|iar-
lenaut aux mêmes catégorie.^, sauf ceux qui u'oul
obtenu iju'uno mention lionorable, et ceux dont
le seul titre est d'avoir cxpt)sé Irois fois.
AnT. ii. — Nul ouvrage ne, stni exemiit de
l'examou du jury.
AnT. 2^. — L<' jury d'admission est chargé
aussi de décerner le» récomjK'Uses.
AiiT 2(i. — Six médailles d'honneur seront les
seules récoiiqteuses <pii jtourroiit être accr)r<lées
an\ auteurs des «euvres les idus remanjuables
\mv les jurys, toutes sections rénuio», sous la pré-
sidence du Directeur général des beaux-arts.
La Direction ^rénérab» desbeaux arts S(! (-hargera
de faire reproduire par la gravure l'ouvrage ou
les ouvr.'iges qui auront mérité les médailles
d'honneur.
Les DiédailleH d'honneur ne pourront iftre ob-
tenues qu'une seule fois.
KT UK LA CURIOSITK
32;i
uèes daiis chaque section à la suite desmédailN
savoir :
12 pour lu [H'iiiluie ;
8 jjour la sLulpture;
3 ixnir rarchitecture ;
I pour la yravuro.
AiiT. iS. - i'iix (lu Salon.
Ail r. -.'«. — Il n y iiuia |ias d'.' [>ïi\ du .S;don.
NOUVELLES
,*, Nous apprciion-; avec plaisir tjur notre
collaborateur, M. Paul (ia.snauU, vient d'être
nommé secrétaii-c général du Jiiusée des Arts
décoratifs.
,*»Leeonseii d'administration des musées de
la ville de Lj'on est ainsi composé :
MM. Armand-Caillat, orfèvre. — A.vnard.
— E. Bouvard, négociant. — Camhcfort,
— Courciérc, inspecteur d'académie.- Duboi-.
— Dumas, directeur de l'Ecole nationale des
Boaux-Aris de Lyon. — Gailleton, membre du
conseil municipal de Ljon. — (îalline, j)rési-
dent de la •cliand)re de commerce. — Paul
(ù'and, rentier. — Hirscli, arclutecle en cliel"
de la ville. — Pruvaz, membre du conseil mu-
nicipal de Lyon. — Koyé-Belliard, conseillera
la cour d'appel de Lyon. — Tisseur, secrétaire
de la chambre de commerce. — Chenavard,
ancien professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de
Lyon, correspondant de l'Institut. — (Iba-
brièros-Arlès, négociant. — Fabisch, sculpteur-
statuaire. — Ponthus-Cinier, artiste ptnntre.
— Bresson, architecte. — Hector Allemand,
artiste peintre. ~- Vachei'on, membre du con-
seil municipal de Lyon.
Sont nommés :
ï" Conservateur des musées de ]ieinUire et
de sculpture : M. (iuichard, directeur et pro-
fesseur à l'Ecole des Bcaux-Arls de Lyon ;
i'^ Conservateur des musées d'épigrajjhie, de
numismatique et de sigillographie, M. Allmer,
mendnt' correspondant de l'Institut;
Et sous- conservateur des mêmes nmsée^,
M. Paul Dissard ;
;}» Conservateur des musées archéologiques,
M. J.-B. Giraud, ancien secrétaire général de
l'exposition rétrospective de Lyon en 1877.
Erratum. — Dans l'article Leltria de Ikln-
r,ru/x et de Berlioz de la ptécédente Cluorn({ue,
une correction mal exécutée nous a fait écrire
une phrase incompréhensible.
Il faut rétablir le passage à la Tl'^ ligne
coinme suit :
« Us ont eu, à un degré presque aussi in-
u tcnse, l'amour et le culte de l'art shakes-
K pearien, le génie de la cojiiposition, le sen-
n timentexalté.dela couleur et, par-dessus tout,
« une énergie indomptable dans le travail. »
NECROLOGIE
In artiste, (jui s'était laissé un peu oublier
comme peinti-e, mais qui jouit d'une ceiiaine
nolmiété comme graveur, Auguste Péqué-
gnot, professeur de dessin à l'Ecole commer-
ciale, oflicier d'Acadé/nie, etc., e>t mort le I!»
de ce mois dans sa soixantième année. Pécpié-
gnot était un travailleur dont le labeur sur-
vivra; c'était en même temps une ligure ori-
ginale et sympathi(|ue, qui mérite un souvenir
particulier.
Elève de (liceri, Péquégnot a débuté, il y a
une quar.mtaine d'années, par des aijuarelles
et des dessins pleins de largeur et d'ell'et, re-
])résentant généralement des motifs de bara-
ques ins[)irés de Mon' martre, de la Biévre et
de Montfaucon. Puis, ses prédilections l'en-
trainùrent vers un art délaissé alors, qu'il a
vaillamment contribué à ressusciter : la gra-
vure à l'eaa-forte. Il publia d'abord quelques
cahiers où il se livra entièrement j cette cu-
riosité pittoresque qui préoccupait, à cette
époque, toute la jeune phalange dont il fai-
sait partie, et dont Bonvin était le chef écoulé.
Mais bientôt il sentit le besoin d'attacher son
nom à une onivre utile, qui satisfit S(hi goût
artistique tout en lui donnant les moyens de
vivre honorablement. C'est alors qu'il entrc-
piit de gravei', a l'usage des fabricants et des
industriels, une collection de modèles, boise-
ries, llambeaux, cartouches, panneaux déco-
ratifs et meubles de toutes sortes. Pendant
trente ans, nous l'avons vu, couibé sous son
châssis, construisant pièce à pièce le monu-
ment qui sauvera son nom. Car cet ouvrage,
aujourd'hui considérable, composé de plu-
sieurs centaines de planches, constitue une
vaste encyclopédie de rornement (jui a rendu
et qui rendra encore de grands services dans
les écoles piofessionnelles et dans les ateliers
de fabrication.
Péquégnot était un homme de coMir d'un
esprit fin et cultivé, de relations sûres, mo-
deste autant qu'instruit, d'une bonté qui n'a-
vait d'égale que son inaltérable gaieté. Ses
élèves de l'Ecole commerciale l'adoraient, car
il avait le secret d'enseigner en amusant. Il
est l'auteur d'une savante méthode de pers-
pective qui atteste des connaissances àpécia-
lesen sciences mathématiques, — souvenir de
ses premières études, — car son père, légion-
naire'du premier Empire, qui comptad sans
3λ
I A i:iiHi»Mui'»". i»i;s .\Hi>
les i-i'sistaiicos do la \ocatiuii do siui lils, lo
dfx^tiiiait i4 l'Krolo Sainl-r.« r ot ;\ l'otat militijiro.
1 . II.
(tii .(Diioui'o la mort <lo M. Edouard Mo-
reaa. lo pointro on ininialmo. Ses cxojitails
••t.»iont In^s rcrhorch^s ; lo inusoo tlo Kon-
-.tijton on rt»n«ervo un dos j>lus roniari|ua-
IK rR*Kr- .r. M. WaiMLKU CONTRF.
M. RUSKIN
Tous nos locleurs connaissont M. Whisf-
1er, lo peintro sinRiiIior, délicat, aventu-
reux, ot M. Iluskin, lo critique ot l'esthéticien
ronomnu''.
En IST7. à (irosvonur-lialierv. où, comme
on sait, les artistes noxnosent (|uc sur l'invi-
tation désir C.outts I.inosay. le propriétaire de
tiros\onor, M. \Vhi*tlor. avait [ilusiours jicin-
tures. d<»nt les titres étaient fort curieux.
Tétaient des Soctitmcs in unir rt or, en hint
et <irg(tit, etc., dos Arran'jcinen'ft en noir ou en
brun, des Hannonics en amhtcil n<iir.
Voici ce rpic dans >a revue, intitulée Fors cla-
vign-'i. M. Huskin écrivit, on juillot 1S77, h.
profKi!- de ces tentatives de M. \Miistlor :
'• Dans l'intérêt de M. Wliisllor, non moins
que pour protéger les acquéreurs, sir (joutts
Kindsay n'aurait pas drt admettre dans sa ga-
lène ces tpuvrcs où l'esprit sans éducation de
l'artiste semble tourner à une volontaire im-
posture. Jusqu'ici, j'ai vu, ou je connais, jiar
oui-dire, bien des impudences de cockncy,
mais je ne me serais jamais attendu à ce qu'un
farceur viendrait df-mander di-ux cents gui-
nér« pour avoir jeté un pot d*- peinture i la
fac/" du puMic. <-
.\u mois de novembre dernier. M. Whistler
a assigné M. Huskin en paiement de domma-
ges et intéK-ts.
I^ cause a été fort intéressante en ce sens
surtout que le jupf ayant voulu s'édairer sur
la valeur arlistup-c du peintre, le tribunal est
devenu une galerie de tableaux où les criti-
qno« ei Irs confrères de M. NMiistler ont été
appelés à donner leur 0|tinion. On est rnéiric
;i.l.- iiii.Ti) à faire venir, par-devatit la cour, un
T / Titien, apfia; tenant à .M. Ituskin,
i lir, avec exemjde a l'appui, la diffé-
rence qu'il y a entre des fruvre» finies et
celles qui ne le sont pas.
I>5S plaisanterie*, n'ont pas été épargnées a
M. Whistler, mai» il a eu un mot fort ju.ite et
fort digne, L« baron Huddieston. i»résidenl de
la chambre de l'fxhiqnier, demandant au
p^'intre : " Vou* a-t-il fallu beaucxiup de
temps pour peindre le So:turn€ en noir et or?
Vou^ dorez lavoir enlevé en un tour demam /
Bires,; •• M. NNhi.stJer a répondu d'abord :
« Je l'ai enlevé d'un tour d« main en deux
jours ; un jour pour faire le travail, et un jour
P'iur le finir. >• •■ Kt voilà le labeur pour le-
quel Vous domandioz "JiK) guinét<s? <> a repris
10 j»rési(lent. >■ Non, mais pour lo savoir ac-
quis poiidaul touli' une vio (li> travail, >• a ré-
pliqué iM. NMiisIloi".
liM l'audiloiio a éclalé en applaiulissonionts,
et lo iirésidenl a déclaré que ^i paroillo iiiaiii-
foslalion se renouvelai!, il iViMil évacuorla
sallo.
La pallie la plus inléro>>aiilo tlo laUaicc a
été lo nidniont. où critiqiios ol poiiilros sont
venus donner leur opinion sur los (rii\ los do
M. Wliistlor.
.M. Micliol llosclli. ciiliipio coiiiiu, loue ces
tali!oau\ ot oslinio que lo prix do JOO guinées
demandé pour lo h'oclurnc en noir et cr on est
parfaitenionl la valeur.
— Kl NOUS los donneriez? lui domaiido un
(b's avocats do .M, Uu^kin.
— Jo suis trop pauvre |»r)iir acliotor aucune
pointure à ce pri.\.
M. .Mberl Mooro, un artiste fort délicat,
tlont la Gazette a i)iiltlié un dessin d'apiés un
de ses tableaux de l'Kxposilion universelle, est
tros-louangcur ])our lo [ilaignant. Il lui rccon-
nait certaines (jualités sans rivales ot lo re-
garde comme un moivoiileux ])oinlro de l'air.
11 dfuinerail fort bien, s'il était riche, iidl» gui-
nées pour lo Nocturne en noir ci or.
M, (îormaii NVills, auteur dramatique et
rrili(jue d'art, se déciari! un admirateur ab-
solu des (ouvres de >\lii>tler,
M. Munie .lones, le peintre |tréraphaéiito, es-
time beaucoup les iabloaux de M. Whistler à
titre d'esquisses, mais il ne los considère pas
coninie terminés. Pour lui, le Nocturne noir et
or ne vaut pas 200 guinées, alteiuiu que des
ouvrages des plus soignés so vendent pour
beaucoup moins d'argent. Mais M, Whist-
ler a un incomparable sentiment de l'atmos-
phère.
•M. l'rilh, lo peintre du Derby Day, est hos-
tile à M. Whistler. A ses yeux, le Nocturne
jïoir et or n'est pas une sérieuse o-uvic d'art.
Il y reconnait cependant dos qualités de cou-
leur, mais ne trouve pas qu'il vaille 'JOO gui-
nées. Il n'admet pas que son confrère soit
sans rival dans h* rendu de ratniosphéro.
Pour embarrasser M. Kritli, le [irincipal
avocat du plaignant lui dr-rnaïuie s'il sait que
Turner est une idole pour .M. Ituskin. — « Ce
devrait être une idole pour tous les [leintrcs, »
répond .M. Krilh. — «.Mais ne savez-vous pas
qu'un critique a comparé certains tableaux de
liirner a des amas d'écume de savon?» re-
prend l'avocat. — «J'en aurais dit autant,
répli«pie .M. Fritli, lo Turner à demi l'on de la
dornién; période a [iroduit des clut.sc^s aussi
peu saines que les jiersonnes qui les admi-
rent; lui-même du reste n'y attachait pas
[)lu3 d'importance qu'à de la salade et de la
moutarde. »
.M. J(nn Taylor, le critique accrédité du
T'mes, ne considi-rc pas le Nocturne noir et or
comme une bonne peinture, et, en général,
pense que si on limite ces «ouvres de ,M. Whist-
ler au rang d'esquisses, on peut alors les ap-
peler do bons ouvrages.
rmalemcnt, on plaide, et le président pose
les divers aspects de la question d<;vant le
jury, qui aura à reconnaitic si la critique de
i:t ih: la ciihiositk
■.\-i:
M. Ruskin porto un caractère injurieux etdif-
fainaluire, (;lc.
Le jui'V d(''lil)rro une licure environ et ac-
corde à M. Wliisller un fiirtlting de domma-
ges-intérêts, Ja valeur d'un liard !
De plus, il ne paiera pas de dépens pour le
procès.
Celte singulière atl'aire a Iteaucoup occupé
le public anglais, et le Punch du i décembre
a traduit celte impression par une caricature
où figurent les deux adversaires.
1)1 UANTV.
ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
Séance du \[\ décembre.
Explorations archéologiques.— M.Scblic."
manu expose le résultat dfs ex[)loratioas nou-
velles accomplies par lui dans l'île d"Itbaque et
dans la plaine de Troie. A Ithaque, le voyageur
s'est assuré d'abord que rieu, daus la vallée de
Polis, ne pouvait autoriser la conjecture suivant
laquelle la capitale homérique aurait été située en
cet endroit. Mais les recherches auxquelles il s'est
livré sur les pentes du mont Aetos, dont la cime,
s'élevant à 360 mètres au-dessus de la mer
Ionienne, marque l'isthme qui joint les deux par-
ties (nord et sud) de l'île, lui ont révélé la pié-
sence de constructions cyclopéennes destinées à
élargir le plateau de la montagne, ensuite une en-
ceinte établie sur les versants pouvant contenir
environ ^2.000 habitations. M. Sehliemaun a re-
trouvé les substructions de 190 maisons d'appa-
X'eil cyclopéen.
Suivant lui, le sommet de l'Aetos portait le pa-
lais d'Ulysse ; au-dessous s'étageait la ville avec
ses rues et ses places, protégée par un solide
rempart; le pied du mont avait même été taillé à
pic pour rendre à l'ennena l'accès de la place
plus difficile. Au bas dans la plaine, M. Schlie-
mann croit reconnaître le port de Phorcys et la
grotte merveilleuse des nymphes. Cette caverne,
en elTet, a deux entrées : l'une, accessible aux
mortels, de plaiu-pied avec la route; l'autre, ou-
verte aux seuls immortels : c'est une ouverture
perpendiculaire qui monte à travers les assises de
la colline et qui donnait peut-être issue à la fu-
mée des sacrifices. Les stalactites qui pendent des
voûtes ont suggéré au poëte l'idée de placer là
l'atelier des nymphes ; ces colonnades naturelles
«ont comme des métiers qui servent de support
aux fils de pourpre dont les déesses tissaient
leurs merveilleux ouvrages. Enlin M. Sehliemaun,
qui prend évidemment au pied de la lettre les
descriptions homériques, croit avoir retrouvé non
loin de là les douze étables u du divin porcher »,
Eumée.
Malgré la mararia qui sévissait daus la plaine
de Troie, M. Sehliemaun, muni du firmau néces-
saire, protégé même par une dizaine de gen-
darmes turcs, s'est remis avec une extrême ar-
deur à fouiller les collines d'Hissarlik. Il croit
avoir retrouvé, non loin de l'enceinte, le palais
de Priam. 11 a recueilli cette fois encore une véri-
tablr- moisson d'objets précieux, non-seuli-nient
par ItMir antiquité, mais par b-iir fornii'.lfur stylo
et Iruis nrni'iiient*. Les trouvailles juimMpali's se
répartissent l'ii trois f/roupcrt au.X(|Ui'ls .M.Srhlic-
mann diume l.> nom de trénors. La «piaiilité df
pi'Udanls d'oreilles mis mi jour est invraisi-miila-
ble, ainsi que le nouilirt; des i»erli's d'or dt; di-
verses dimensions; Ir plus s(juvimiI le pendant
d'ori'illc ra|)pi'lle la forme du serpent : il va aussi
des plaques d'or, des ornements d'or ru spirab-,
analogues à ceux de .Mycènes, des épingles à
cheveux, des fra;.çnienls de colliers, des vases, des
haches de condjat eu bronze, des morceaux <le
poijiuards en silex et en obsidienui-, eli-., etc.
l'arloul des traces persistantes d'un inceiulic
d'une grande violence (pii a vitrifié l'argile des
planchers, soudé les objets mélalliipies, et, pour
ainsi dire, volatilisé les pièces de bois dont les
charbons ont disparu.
M. Sehliemaun, sans paraître attribuer aux
vers de Vlliadc la précision historique et géogra-
phique qu'il leur a parfois accoi'dée, n'en persiste
jias moins à ajqielçr Troie la ville e.xhumée par
lui sur les collines d'Hissarlik et à signaler les
ravages du « grand désastre », c'est-à-dire de
l'incendie qui a détruit la cité de Priam et
d'Hector.
C'est à tort qu'on a annoncé la nomination du
successeur de M. A. Dumont à la direction de
l'Ecole d'Athènes. Dans la séance de ce jour, con-
formément à la loi, M. lîardoux a informé l'Aca-
démie que la place de directeur de l'École d'A-
thènes était vacante, et lui a demandé de lui
présenter une liste de candidats.
L'Académie a accepté avec reconnaissance
l'otlre généreuse de la veuve de Jean lleynaud.
jlme ]{eyuaud propose à l'Institut de fonder un
prix annuel de 10.000 fr. qui sera décerné, chaque
année, à tour de rôle, par les diverses académies
et portera le titre de prix Jean lleynaud. U sera
accordé intégralement à une oeuvre originale et
neuve, ou, à son défaut, à quelque grande infor-
tune artistique ou littéraire. Les membres de
l'Institut ne seront pas exclus du concours.
(Le Temps.
BIBLIOGRAPHIE
Tableaux illustrés pour Vhisloire de l'art. (Kunst-
historische Bilderbogen.) — Leipzig, 1878,
chez Seemann. 2 vol. in-folio.
L'intérêt de cette collection vient de ce qu'elle
est destinée aux académies, cours publics, gym-
nases, écoles professionnelles et hautes écoles de
garçons et de filles.
La façon dont elle a été comprise mérite tous
les éloges.
Elle se compose de deux cent quarante-six
feuilles, contenant chacune de quatre à quinze et
dix-sept sujets : monuments, plans et détails d'ar-
chitecture, sculptures, peintures, objets d'art, soit
320
l.A r.HHOMOlK DKS A UT S
dfux mille sfize ile,<sin<. olnssi^â rJironolojiiijuo-
in«M)t ot î' nr iny>. >!r inanu'ir à oonstiluiT uin"
c\- rhi>^loin' (le Vart. Vnv li"--
^ji'.. lupapin' cli.njui" ticssiii.
EtiSiu, lUi S' \ ;'if, (i".iill(Mirs indis|>«'nsa-
bl,.. vs ,'\r" :.'nl ptiMIt^.
I - ;;i I o«t nno <1o« prnn<lr.< luai-
$.' : flic ^ililo l>(«nu(<->in> «le livros
J'art ( t-t, i^"ur In jilns grandi' iiarlio, eu rôu
nlssAiit l«>s ;;ramro- ilf <•»!! pro|>ros li\TOs qn'flU'
a pu forincr «r rc-uril, niais fil." v a joint aussi
«!«»,< «Ifssins «juVlli' a pris ailleurs. Elle imi u imij
pninti^ qiiol(]u<»s-nns onlro autres ii la Cazritr,
et elli» nxMitionae soipnenspmenl Ift source «te se?
enipninls.
On ue sera pas iMonm* si nous insistons \m peu
«snr «-es (.-ibleaux. Kn Alleinapne. l'Iiistoire de l'art
fait parti' «le rinstrnclion conranto, et on la vnl-
parise par tons les moven?. Chez nons, an con-
traire, les livres liestin»"'* h vtilparlser l'cnseigne-
nienl «te l'histoire de l'arl sunt fort rares, et celle
hisfoir* n'a pas de place dans les programmes de
notre instniction secondaire.
M. S«'eniann nous parait avoir compris le meil-
leur systi-me pour le ras donné. Le jioint princi-
pal est la mnltipliciié des dessins, dont le texte,
l'éclaircissement écrit est un accompuf'nement.
Si Ion examine In façon dont les séries de ce
recueil ont été composées, il fiiut y reconnaître
un ••;-il ' ■ entente et une véritÂilde impar-
ti >1< . liien que le livre soit Tait
Cii • • '•■ • ..iuds, d n'y faudruil «pn; inen
peu d additiuus puur ra<Ja(i(er ti l'enseignement
daii- 1- imiitrte quel autre pays.
m devrait ni«uie ee décider, dès au-
j- '.y ajouter quelques feuilles. Comme
ces (euiiies se vendent par jieliles séries et qu'el-
le reviennent à environ deux guns iiiècc à la-
cheteur. la lollection totale peut s'auf:menier
fun* f]n*f l'élAvation de son prix derienne bien
f«Bi>ii«le.
I>» r^n«"il Tant la peîne qu'on ^numéro briève-
ment Cfa rieh^s<>!i et qu'on y slanale «le létrère!
lacune* qu'il «»ra bien facile de <y)nibler.
I '^'M>, créco-lntine. romaine,
MiiieiiK' emhm'»pe cent qna-
J-j» »«'nl[t|iire CT^"l'>e et préeo romaine est re-
\>r<^*>-nl^f p-- •' 'ruaraiitp-<]natre deertinti, au
nombr'-d»'-, :'ntd<'s statut-tles de Tami-
sa et de» î » ,..,,, ..nt^ ,1,.,,,.; Ips f.jujljc-:
récente» d ' i désirer, en i>lii>.
un p<'n d'j . _. ., ...
!^« va«i»«. ii«ten»iles, l'urfévrerie de l'antiquité
• '•mr>r>-nnent 41 dftaioB. ch «ont ooprésenté'^ une
l'objet*. La eeulpiyre étrusque fipure en
- n«.
LKjiypte erl repréwnté.« par 3i de.^fiug. Noui
en aiiiviDii wxilu d'ivanla^te. L'iiriporl«nc« (!•-
l'Éprple, cnmm'» -aaree «rliftiquis, esL iaintoife.
De p!'j«. i\ f!î'i'!r«î'» 'boisir de; planches qui nimi
■ • «eience du de««in rhn les
1 - qnf en montrent hien le«
L'A P'T-*- ont un apport de 37 de"-
•tn?. In !• ;;ii' T»»pré«entant qnplqne« rpuvrc-
«i<- a-X art mixte qu'on admet comme phi*nirien
*" ■■■ * --^ -''- «i pTè« à rarchaT»nie frrT, serait
'.ru primitir et hxttuiin, «colptin-e et
arcliileelnre. comprend .10 dessins, tjiie siiivciil
^:i dessins pour l'art isiamilc.
I.anliilecture romane, puis oj-ivale, est repré-
sentée par :?no dessins. Peul l'iro quelques jrijivu-
rcs lie jdiis pour K^s Vlai>dres et li- Portnpal com-
plcteniienl-elles cette vasie série de manière ;"i
•:atisfair«< les plus difllciles.
I,a sculpture des jiavA du Nord, du \'' au xv"
siècles, comprend 3!» dessins. La p.ut pourra,
dans l'avenir, y être laite un peu plus grande à
tous les pays, et surtout h In Kcnliilure fi-nncaiso
qui a eu des u'uvres élnunantes durant celle pé-
riiide.
l/arcbiteefnre de la Henaissance en Italie est
lijjurée en '.'i dessins, e| comme e\em|)le. entre
|»lnsieurs. du soin inlelli;;cnf ap])orléiila réc-olle.
nous cilerons quatre plans coiu|tarés de Saint-
Pierre de Home qui sont dnniiés dans cotte série,
les plans de pern/zi, Braniaide, Micjiei-Anpe et le
plan actuel.
La scnipinre italienne pi'ndant la Renaissance
roiirnit loi dessins. La seiilplure ^iénérale des
xxr et xvir siècles n'en ilynne ipie j7 ; il y a ici
insuftisam t la FrnJicecsl à pou près mise de
ciMé. Tu revanche, elle est lùen (railéc dans la
série arcliiteclurale t\vi^ xvi", xvii" elNViir .sièclep
qui embrasse '.)() dessins et pourrait être un peu
aufjineiilée, bien que riche.
L'art décoratif, depuis le moyen Age jusqu'à h\,
tin du xviir siècle, comprend 37"> dessins où sont
lif-urés aussi bien un carreau do poêle qu'une
décoration de jilafond ou de lambris. 1/arl asia-
tique n'y est pas assez représenté, le .lapon sur-,
loid qui a aujourd'hui une leili; action sur le?
arts européens. L'Inde, ne ligure presque pas en
arcliileelnre et poini du tout en sculpture,
quoiqu'elle vaille la [mmiic qu'on lui fasse un peu
plus d'honneur.
Le reste de la c.dieetion est consacré à la pcin-
lure. depuis llCpyfite jusqu'en |so;', et contient
:\',0 dessin.s,parinilesqiii;lsles portraits des peintres
laits par eux-mêmes ; mais nous estimons qu'une
centaine de dessins déplus viendraient ici à point.
Ouelques miniatures arabes, persanes, indouee,
quelques dessins obinojs, japonais devraient lipu-
rcr dans rensemble.
Knfiu, nous croyons qu'il serait Ivon encore
d'ajouter nu peu d'art péruvien, mexicain et d'art
des sauvages. Alors on aurait un recueil tout à fait
complet et d'une utilité vraiment inr.^limnhle [loiir
répandre le ^;oût cl la l'oiinaissniice de Vart.
S'ous avons sérieusemenl p.xamin'é et eritiqpé
le.s tableaux de, .M. .Seeinniin, parte que! cette coÏt
ieôtioD si utile nous inspire un j-rand iniérêt et
que nous voudrions la voir fiortée jdus tard ^
toute la perfection ;>ov.?f/>/^, quelque cqnsidérabbj
que soit déjà 'son mérite usuel. I,a iiieillcure
preuve de cet intérêt, e'esl que nous souhaitons
que .M. beçrnaou fasse, s'il le peut, u;ie édition
fr-inçaise de son recueil, car il met ù la dîsposi-
ti'ju du public une masse énorme et un <;lioif
trè?-judieieux de rcnseipnements et d'rruvres
d'art, et cela pour un j)rix minime, choix et niassç
tels, comme 1« dit ,M. Lf'ibké, réniinent historien
d'art, que le» générations qui noiu» ont précédé»
n'auraient oeé rAverla réalif!a(|pi^ (i'qnecijlleçtioii
par«»ille,
Di'nVVTY.
ET DE LA CURIOSITÉ
327
CONCERTS DU DIMANCHE 2!» DÉCEMBRE 1S7S.
CONCERTS PASDELOL'P. — PyillpllOllio (\c 1.1 Reitlr
(Haydn). — Sridko, lé;-'ende po]pnl;iirB russe
(Riinski-Korj^akofï). — Coiui'rto puiir violon
(Max Rruclc. — Sfjituor fReelhoveii i. — Air «le
la coiutos?!' dos Noms fie Fujdvo (Mozart). — <lii-
verture du Carnaval romoin (H. Berlioz).
conceuïs or r.n.\TEi.F.T. — Le Tasxr, pyin|i]i(inif'
dramatique, jiar M. Benjamin Godard, coiironnt'O
an coniours niut^ieal de la ville de Paris. Soli par
M.M. Yillaret lils, Lanwors et Taskin; .M.M'»''» Brn-
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DE
MICHEL-ANGE
DESSINATEUR, SCULPTEUR, PEINTRE, ARCHITECTE ET POÈTE
PAK
MM. Charles Blanc, Eugène Guillaume,
Paul Mantz, Charles Ganier, Mézières, Anatole de Montaiglon,
Georges Duplessis et Louis Gonse.
L'ouvrage forme un volume de 3oO pages, de format in-8° grand-aigle, illustré de 100 gra-
vures dans le texte et de 11 gravures hors texte. Il a été tiré à oOO exemplaires numérotés,
sur deux sortes de papier.
1° Ex. sur papier de Hollande de Yan Gelder, gravures hors texte avant la lettre, n" 1 a 70.
2° Ex. sur papier vélin teinté, n" 1 à 430.
Le prix des exemplaires sur papier de Hollande est de 80 fr. (Il n'en reste plus que quelques
exemplaires.)
Le prix des exemplaires sur papier teinté est de 45 fr.
En vente au bureau delà Gazette des Beaux- Arts ^ 8, rue Favart.
3i8 LA ciiHoMui'i' i>i-:s A m S i; I i»i; i.a ci' h kisiik
VIENT DE PARAITRE
LES BEAUX-ARTS
ARTS |i|'j:ii||,\I1I'S \ LBI'IISITIIIS UNIVERSEIU;
Texte par MM. Paul ^Manlz, Allïvd Dinvl. Aiialole de MoiilaÏLi^loii,
0. Kavt'l, Duranly. Paul Lofort, l'Aif^vuc» l'iol, li(Mijaiiiin ImIIoii, Louis
Gdiiî^i, Paul Sodille, Edmond Ponualio, EnK^t^l Cliosncau, ll(}iiri l^avoix,,
Ed. deBeaumout, Henry llavard, Alfivddo Loslalot^L. Falizeiils, ArthiiP
Rhoné, Paul Grtsnault, A.-K. de Liesvillc, Th. Biais, Marius Vaçho'n,
Henry Dai''^i -t Al'"' (jermain*' do Poligny.
Dessins dans le texte. i)ar MM. .T. .Tacijuoniai'l, F. (laillard,
A. uiLbert, i'aiil Laurent, lîoilvin, Goutzwiller, MaillarL, P. Le Kal,
Kreulzberger, Gh. Durand, Félix Buliot, II. Valentin, Carnille Gilbert,
H. Guérard, Toussaint, Edouard Garnier et Saint -El uie (îautior.
Nojiihreiix dessins rriifli^tes d^ijurs jctii's iiuvragcs ♦exposés
Gravures hors texte, par .MM. .). .laecpieniart, F. Gaillard, L. Fia-
men;j. M«>r-<', W.ilinfi-, Jinihin, Lalauze, A. Jacquet, Mongin, Gaujean,
Gaucherel, Félix Biiliot, Ed. Yen, Gliampollion.
Envx-forks orifii/iaJes de MM. K. de Madrazo, Knaus, F. -A. Kaulbach,
Gabl, Knillé, Evefrliod, Delaunay, Zarudeois et G. Bernier.
Deux forts volumes de plus de ')()() ijaires cluicun, in-8 Liiand aiL,de,
tirés sur papier de luxe, illustrés de jjIus de 5(JU gravures dans le texte et
de 45 eaux-fortes ou gravures auhvr'm, repi'oduisant des objets exposés.
Le l*' volume est consacré à 1 Art moderne; le second à l'Art
rétrospectif (ils ne se vendent pas séparément).
Prix de l'ouvrage broché : 40 francs
Pour les .Abonnés de la Gazette des Maux- Arts, en 1871) : ;!() IV.
Pour recevoir fraoœ en province : 35 fr.
MM. les Abonnés de Tétran^er .sont priés de faiie jjrendre l'ouvragé
par un commissionnaire en librairie.
Édition Hollande tirée à 50 exemplaires : OU IV.
En vente au bureau de la Go.zette des Beaux-Arts, 8, rue Favart.
Paria. — Imp. ¥. DKBONS et O, 16, ma da Croiuajit. U Rédacteur en chef, gérant : LOUIS Q0N8B
3HTIARAS
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TAP.L1-: DES MATlIimW
1^ ''^ AtL
:i[J38}I'iVT'A'i vmvAV\n\ i ^'frfAJiOOHi
' — «♦-*8<X-
MOUVEMENT DES ARTS ET DE LA CURIOSITK
Ventés : Délits labkeaux de •Déliici.'dixi'dt Fro-
mentin, .9 — Faïence?, 2."i. — Léon Bdly, 'lO. —
Collection de AK .I.-B'., 57. — Bibliolli'èque diî
MjiP^*^, 37.— Tableaux de M. E;. 73.— Culleciion
(i. Arpsïij, "3. — ;Bi]ilio(iiè(|ne <le M. ll.-S. Turner,
sV. — ! 'TapÎ8?t>ries des (iobelin.«, 07. — Collcetion
Saint-Reniy, 9.s. — Le? Dcmoisrl/ns de Villaf/c, Ad
Courbet, 106. — CoUeclion Signol, 12-2. — Ta-
bleaux de Paul Hnet, 122. — Collection de M. Pa-
ravey, 120. — Collection Faune, 137. — Collection
Tvau TouriiUf'uelf, 137. — Ta]>Ieaux de l>aubi^;ay.
lo3. — Collection Laurent l{icliard, 170. — Col-
lection Novar. r79. Tableaux modernes de
M. E., iso. — Collection Hoschedé, 180. -r- Golr
lection Castellani, ISO. — Autofjrapbes de M. B.
Fillon, 190, 201. — Bibliotbèque A. Firmin-Didot,
193, 201. — Coîlection Jarry, in4. — Tableuux
d'Antigna, 19'.. — Tableaux anciens, 194. — Ta-
bleaux modernes (vente faite à Vienne), 30b. —
Sculptures italiennes, 321. ,';((!'<;' iri, I.
: Li'J! jiii;
GQ>'COURS
■■^'n-i^'à .. , .:, ■
Prix de Sèvres, 34, U, 97, llo.
Ecole des beaux-aris,^26, 3V;'i2^,''l"(5I, îî)5-'â$2.'
. 2G2Vâ73, 2^0, 306, 313.. , . ; :, ,,
Statue de M. Tliiers (Nancy), 41 , liVl.
Statue de M- Thiers' fPari8"j,'U86.-
Monument à David (Angers), 41, 49.
Gojû^ars uuistcal de la Mlle <^^*'^ff%^2)OiïI i
llf.'ugevin, (jt).
Prix de Rome, 67, 122, l'io, iO'i, 202, 209. '2(32;
Statue de Voltaire, 106, 122.
Mme Couvent, 115. * k i
Duc, 115, 122, usa'^rrttî U-±^ ' ^fi^.Ùf^ 0*0 ^TTrrr^'f ^h vf^^
Achille Leclere, 12l,T(fC3ll ^* ' yiiwUlJ -.k^-l./U^i, 3j;j Xx. ^.
Crozatier, 122, 289. EXPO.SITIOXS A l'ÉTRAXOKR
Union centrale, 122.
Pie IX, 129.
Fortin d'Ivry, 186.
Troyon, 193. .
Bordin, 202.^ ■nlHi'vi,|
Ecole spéciale d'archilecUire, 210, 273.
.lauvin d'Atlainville, 22o.
Prix de l'Académie des beaux-arts, 262.
Diplôme, d'arcbitecte, 207.
Sidtu(^ aé'Udbielàis, "§98/ SJot
EXPOSITIONS A PARIS ET EN PROVINCE
-Nice, q,,30G. ' Jp, '[ i u • .«I
Le .\fusee d\artilleri'e, 10. ■' J t//.fl
■lîtposiKion universelle, 17i;36, 53; r73.'dl,H3 («r-
/ ticle do .M, Diu-auty). 124, 137, l:'i;i,,lo3 (le jury
des industries d"arl. p.ir .M. Louis Vibnseï, 177
(jnry), 1S6, 194, 195, 209, 217, l'tî^ a:;7.(Uéc.jni-
, penses;. ,;,,;.,,,, , - r/ , , .,,.^,,, , - , , ,
Union artistique (place Vendôme), \1, 'A, ào.
Marseille, 2().
Bordeaux, 26. ffEb Bn'lP.ciSG
Dauniier, 26. ;i4, 73, 11 3, 122.
Muséum ethnographique, 20.
Ecole des Beaux-Arts, 2(i, 202, 262.
Cercle Haiat-Arnaud. 26. ,35, 179.
Exposition de M. Ch. Verlàt, 2S.
Le .Musée des Arts décoratifs, 34, 169, 1R6, 196,
;, 217, 219, 235, 2y0, 273, 290, 30C, i-Ii.
Salon, 3.s; 81, 90 (Election du jury , li:;, 129, 138,
161, 171, is;; et 19', Récompenses), 186, 203,
20:3 i Acquisitions. de l'État). ... ■ > ivp «13
(il'.iivfcs de Léqn Belly ■ .=iO,' 68' ('article de AL Du-
niuty).' U"ri iMii 11.,; // '■<--\(,\f. . j:: '.■
Ex|iosition de.s !\[ission» scientifiques, :j8.
Pau, 73, 106, 306.
OEuvres (le Louis Rochet, 171.
Tableaux militaires, 171', 209.
Enyois ^le l,l.qiue, 179, ,1.87., ,. . ..,..,./.
Tableaux modèrries (galeries Durand- ituel^ 179,
t.. 209. ''\<\ • !' ^^!;I'-''.' - l;:w :"■• '
Portes (le la cathédrale de Str^g.h9grg, 193.
L'Union 'rue de Laucry ,217. ' '
Saint-Gerrimiu, 217.
Rouen, 217, 2;jO.
Versailles, 226. . ,,,,.(,
tîibliothèque Sainte-CencvièYe, 237.
Lyon , 262. tîiO S q ci 0 1 J ..
Burdeaux, 31 4.
■:t ^ViliKX.l/
Grosveuor Gullery aho}3<^'te»p'r(^-,/ .
Burlington House, id., 60.
lîoyal Academy, id., 19, W.' ^' ' -''
(iKuvres de Gaurbetà BBUxellesi,.4r'.
Liège, 66. ■' , ,■
Bàlc, 130.'' -> -'î.J'lil ■MnUjUOÏL iU.>.
Bruxelles, 203, 235, 242,
La Haye, 197, 2H.
330
I.A (IIKiiMUl I- l>l> AU rS
ACTKS KT IHH.l Ml M> l'IlK.iM
AUTICLKS DINKUS
Kspitl'itJon iiiiiver!««'l!o ; n)»|»jii»rt ^e 51. 1m.> ii .
S7, 5S.
ll^>rffanis«lion d(>s servirez admitiislntlifs
l.. • .:;. «3.
IW» - luoiiuiiiiMiti» |)nltlir>, Ci.
« ■' '"M. Itil, l!C.
I sS.
. ;!nls civils ol des iial.ii>
naliouaiix. |('>9.
Pr»i' ! • !'i ;■ 11 "i «ons^Tvaliou des uiouu-
II
r.o lUX-Atls. 2.H.!«»9.
;i»>n univcrsiMIe, 2.>T
ii.-i «i'criivri's »l"arl, :.'
~ U^iiix-ans. i9i.
1 rix à ri-jcolo uuliuuali
în-,iu\ .ui.-. -■'.;-
R0>!% iiKMit Jii Salon pour 1979, 331-
TRIIJUNAVX
La iii.ii.-on <i"U|<ii <t Ia'o lli'iuiaiiii, .>.'>. — Lu lun-
scrvaU'ur «in Mu8''e de la ville de Tuurs cuiilre
h - lit.-, 77.
Le ; M'- Tiirr, li>*.
bKCOUVERTKS ABClIEOLOGlyL K>
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OlTai]*ie, il.
Un*" n-.nvfn.^ l».-tnp'1. ii.
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L* ralif de .Mcricu. iii.
S^i. mitif. \M.
L* IM.'.- -lu 1»!;^ ITi.
Le ii(U*«-e daiiou de Rosciilf
I».
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Aiu'i' amiuelli- «le la Soi-iclc ftaiiiiiisi' do fir.i-
\nro, -i.
Lxidoralion df Milft. par»(). Uaycl, !>.
Aiiti<|iiilrs artufiiiemics au niilish .Miisoiiiii, (>.
\.i' Miisi'c deSé»re!J, par Louis Gonse, i».
Diux f^raveui-s du \\i« .•<i«clc. M,
l'uc fxitoaitiou rrlros|ii'clivc, par H. Killon, IS.
Deux jiorlrail!» df Dftivr. par Cli. Kphrussi, il.
Lrs .MiMiuuji'uls i\o Dfsaix. Jl
Le l'.'iiit: (>iin ^\>• ItoniP, 30.
iM'c.^ iialioiiaux dnvaiil I LxpoMlinii uiii-
lli'. par Loui^ (ïousi'. .U.
Miiriliuns (lu !.tiiivh>. pnr Llmls l'iousi', 3(1.
T"pi>!« «lu porlmil di- l.iii'as dt> Leydi" par AI
lirrt DiiNT. pai- Cil. Kpil^(l^'^^i. 30.
Li' don df M. jlis de La Snllc nu Lniivrc, par
I.iMiIk (ilMIS)'. Ii!i. IO(i.
Lcr! arliplfs allcuiaDd.» à rH\pi>siliiiii. SI.
Larl au llif'iUr.'. par Aifr.'d iJiirc.l, oi. 107. I-J4.
Lp li'^'s di' la coiiili'?!»^ IJutliàPl, jiar Louis
(inljuc. ;t!i.
Niilc sur (]<■<■ lapirisi-rics vi'UiiiK'ï» à lHoIci llrtiuiii.
par Alfred Dan-rl. 10().
UrHinneiil!* .'^ur la raiiiiiln do (jiilrd, par 1!. Miini-
r.l, K'.J.
Itéiiuioii des d<d«'mié* des socitHt';» Savaidi'> ,
1 :•.!>.
Lr Ki'lalile de 1 liuspice «le IJeaiiuc au 1. juvn'.
]iar Duraidy. LiO.
La nouvflii! diri-clifui des lifatix-arl.<, 170.
Les cartons de Kiiplinï-l, 171.
Le palais de Saiul-.Maïc à Home, par Kiiff. Miinlz.
IK'J, iO(i.
Le jury des heaux-arls à l'LxposilioM niiivi-i ~rllr,
par Louis 'iouse, l!i;i.
Les nouveaux Salous, par Duranly, :Jo:i.
CoUiT-s ii.'tenialioiial des architecte!', 203.
Le budfj;et des Lcaux-arla, iSUl,
Le liuiséc des arts décoratif!», pur llené Ueloruie
Les areliiMr,.: nationali ■=, i'û .
La collccliou Mottcley, jiar .Mariu.-* Vaciiou. 232.
I.art et la Mléralure, par S<;liércr, 2:i.L
N dire sur ,M. de Cuilienx, par K. l»(iriu, iW,
L'-- plau!» de Pari», i'i>.
I.r- : \\<rr dç llruxellc.<, par C-iMi ilif L luoiinier,
Il liolel de la IV^fi'.lUre de Police, 2k..
iilure sur lef places puMiqiies, SfiO,
l,<' i'"r irait de Ualielais, 3i:j.
L<'llreH di' DeJaeroix et de lli-rliox, pa; l.oiii'
'iMii-.-. .ik;.
Corre*|»oiidaace d'Augieterre, j;ar M. L. Robin-
*-,f, I 1'. . . . : , iM h:,. h7. u>i.
Oj: I.iir M. Cnriiid'- L«*-
' »*. fa*. Ji«, U«, ita,
fiî, ii,l. 3«o, :i<»«.
<y '•.rrU-. p r M. Uiiify *'. ,
!|l.
LIVRES KT GRAVURES
le de Liège à .Madrid, pur .M. .1. 'io-
TABLE DES MATIÈRES
331
Plume et pinceau, par Jule.* Troubal, 7.
Les u Spogli vaticaui », \.\, l!)0.
Dictionnaire des anliquili'S ;:;recqiie et runiiiinc,
par Cil. Dareniljei'ji cl Sa^lio, l'i.
Etude sur Pierre .Miynard, par Li' Urun-Dal-
baue, 11),
Les Calticri, par Jules Guifl'rey, 30.
Bibliothèque des Ecoles frani^aises d'Allicnes et de
Rome, .'il.
Atlas de la civilisation dii^jieuple suédois, :il.
Les mosaïques de Kavenue, pur J.-P. lU» li-
fer, 37.
Etude sur François Houucnie 11., par 11. ih' Itié-
bisson, 4(5.
Les ex-voto du teni[)le de Tauil, par Ph. Ucr-
gcr, 62.
Les Six barons de Sepl-Fonlaincs , par i)n-
ranty, 77.
La litl)uj,'raiiliic à Rouen, par. Iules ilédon, 78.
La monnaie dans l'antiquité, par François Leuor-
mant, 85.
Notes sur l'Espagne iirtisti(iue, i>ar Feruand l'e-
til, lis.
Histoire générale de la tapisserie, [)ar (iuitl'rey,
E. Miintz et Piucliart, i;{;(, 215, 271.
Notes sur les cuirs de Cordoue, par le baron Da-
villier, l;f3.
Petit manuel de mythologie, par Paul Pier-
ret, 134.
.Mémoire historique sm- la manufacture nationale
de porcelaine de France, par Bachelier, rééditée
par Gustave Gouellaiu, 134.
Histoire de la peinture, par Alfred Wollemann et
Karl Woermann, 134.
Les prophètes du Christ, par Marins Sepet, 142.
Souvenirs du règne de Louis XIV, par le comte de
Cosuac, 148.
Numismatique de l'Orient latin^ par G. Selilmn-
berger, 149.
Les peintres impressionnistes, par Théodore Du-
ret, 158.
Causeries sur l'art et la curiosité, i>.ir Edmond
Bonnatlë, lt)5.
Daubigay et son œuvri-^ par Frédéric Hen-
riet, 173.
Bibliothèque de luxe et bibliothèque de l'art et de
la curiosité, éditées par M. Quantin, 182, 2.'i.'>,
309, 310.
Traité de la gravure à Teau-forte, par Maxime
Lalanne, 191.
Histoire métallifère des Etats-Unis, pur J. -T. Lou-
bat, 191.
L'art moderne et les expositions de l'Académie de
Berlin, par Otto de Leixner, 198.
L'iconographie voltairienne, par M. G. Desnoires-
terres, 199.
Courbet et son œuvre, par Camille Lemounier, 207.
Latelier d'Ingres, par Amaury Duval, 207.
Albert Durer, par Moriz Thausing, 214.
Etudes sur l'art anglais, par Frederick Wed-
more, 214-
La maison Plantia à Anvers, par Léon Degcorge^
222.
Peintures murales du jialais épi8Co[)al de Coirre,
par F. S. Vœgelin, 23().
Le château de Saint-Cloud, par .Marins \ ;n hon,
231.
Vie de César Cesariano, par G. Casali, 238.
Les arts à la cour des ])ain'S pendant le xv' et le
xvi» siècle, par Kug. .Miintz, 2,~)i.
Li.'s vieux arts du feu, par Claudins Pope-lin, 2.i3.
-Mes médailles, par Cimille Lenionnier, 255.
Les Beaux-Arts à l'Exposition universelle, par
Ciiarles Blanc, 271.
Album de la Renaissance, par George Ilirlii, 278.
Les ligurines antiques de terre cuile du iiiusée du
Louvre, 279.
Principes scientiliques des Beaux-.Vrls , par
E. Brueke et H. Ilehnholtz, 3(i2.
Elude sur Henri Regnault, jtur .\. Augellier, 3ii2.
Mans llolbein. par Paul .Manlz, 309.
lloliinson Crusoé, traduit par Petrus Bord, 3Iti,
317.
Cliefs-d'd'uvre de peinture au musée ilu Louvre,
])ar Louis Bernard, 310.
Daphnisi't Ciiloé, édition Ouantin, 310.
Lettres de Delacroix et de Berlioz, par .M.M. lîuily
et Daniel Bernard, 316.
Publications de l.i maison Jouanst, 317.
Tableaux illustrés pour l'Histoire de l'arl, par
-M. Seemann, 325.
BIBLIOGRAPHIE (JOURNAUX ET REVUES)
Pages 7, la, 23, 31, 37, iii, 03, 70, 78, !t3, 110,126,
134, 158, 166, 182, 19'.l, 208, 215, 231, iU, 248,
255, 271, 279, 285, 29'i, 302, 311, 318.
NECROLOGIE
Gustave Courbet. :.*. — Adolphe Braun, 3. —
Louis Rochet, 27. — Théophile Schuler, 35. —
jlmc Dury-Palliser, 35. — Cruikshank, 44,60. —
Baruzzi, 44. — Poulel-.MaJassis, 51. — Albert de
la Fizelière, bl. — Ernest Vinet, 51. — Etienne
Le Roy, 52. — Charh.'S-Framiois Daubigny, 58.
— Alexandre-Jean Anligna, 68. — M. de la .Saus-
suye, 68. — Van deu Bosch, 75. — Adolphe
"\'iollel-le-Duc, 82. — Ch. Boulogne, lo7. —
Claudius Jacqi.and, 107 et 116. — Auguste Rou-
gevin, 107. — Sir Gilbert Scott, 107. — Pierre
Robinet, 124. — Jaroslavv Cerinak , 130. —
Ilis de la Salle. 1 18. — Baron de Guilhermy,
138. — Victor Thirion, 138. — llicsener, 171.—
Julien Noble, 171. — Aies, 171.— Dantau aîné,
181.— Duval-le-Camus, 197. — Arthur For-
geais, 204. — Le Harivel-Durocher, 263. —
Gaspard Lacroix, 263. — Emile Oueyron, 263.
— Robert Wallis, 299. — Th.-Ch.-L. Sensier.
30S. — M. Robinet, 315.
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PARIS. — IMPRIMERIE F. ftliBONS ET C«, 16, Rt» DU CROISS.VNT,
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Chronique des arts et de la
curiosité
G55
1878
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