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Full text of "Chronique des arts et de la curiosité"

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USIVERSITY  OF  TORONTO  LIBRARY     | 

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CANADA  COUNCIL  SPECIAL  GRANT 


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CHRONIQUE    DES   ARTS 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


rA»IS.    —    IMPRIMKRIK    K.     I»KBONS     HT    C,     lli,     Ull-;    DU    CUOISSANT 


LA 


CHRONIQ_UE    DES    ARTS 


ET 


DE    LA    CURIOSITÉ 


SUPPLÉMENT    A    LA    GAZETTE    T>ES    BEAUX-ARTS 


AIVÏVEI::       IHTS 


PARIS 


AUX    BUREAUX    DE     LA    GAZETTE    DES    BEAUX-ARTS 


,      RUE      FAVART, 


N"  1  —  187f 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


Vi  Janvier 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLf-MKNT   A    LA    GAZErTK   DES   BKAUX-AIITS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

J.es  abonnés  à  une  .innt'c  enture  de  lu  Gazette  des   Boux-Arts  reçoivent  grituicement 
U  Chronique  des  Aits  lC  dj  la  Curiosité. 


Uu    an , 


PARIS    ET    DÉPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six   mois. 


8  fr 


CORRESPONDANCE  D'ANGLETERRE 

EXPOSITION  DE  LA  GUOSVE.NOR  GAM.ERY 

(  Suite  ) 


Je  me  propose  aujourd'hui  de  terminer  ma 
revue,  bien  incomplète,  des  dessins  exposés  à 
la  Grosvenor  Gallery,  par  l'énuniération  de 
quelques-uns  des  plus  beaux  morceaux  appar- 
tenant aux  autres  écoles.  En  spécimens  du 
talent  puissant  et  varié  d'Albert  Diirer,  la  col- 
lection est  remarquablement  riche.  Il  y  a  ici 
des  portraits  d'une  vigueur  étonnante,  des 
études  d'animaux  d'un  travail  exquis,  des  allé- 
gories pleines  de  mysticisme  et  d'imagination; 
enfin,  il  y  a  deux  aquarelles,  l'une  représentant 
un  moulin  à  eau,  et  l'autre,  les  murs  de  la 
ville  de  Trient,  qui  sont  peut-être  les  plus  an- 
ciens essais  dans  cette  branche  de  l'art  qui 
nous  soient  parvenus.  A  côté  des  œuvres  de 
Durer  se  trouvent  celles  de  ses  disciples  et  de 
ses  contemporains,  Altdorfer,  Burgkmair  et 
Hans  Baldung  Grïin.  L'esprit  satirique  de  ce 
dernier  ne  pouvait  manquer  de  donner  un 
coup  de  son  pinceau  à  ce  sujet  si  populaire 
parmi  les  peintres  des  quinzième  et  seizième 
siècles,  la  Danse  de  la  Mort. 

La  reine  Victoria  a  prêté  encore  une  dizaine 
des  meilleures  têtes  dessinées  par  Ilolbein, 
prises  dans  la  collection  conservée  à  Windsor. 
Ces  dessins,  qui  sont  au  nombre  de  88,  repré- 
sentent les  personnages  les  plus  marquants  de 
la  cour  de  Henri  VIII  et  datent  de  U  période 
comprise  entre  1327  et  1343,  l'année  de  la 
mort  de  Holbein.IIs  ont  d'abord  appartenu  au 
roi  Edouard  VI,  nitiis  pendant  les  troubles  de 
son  règne  ils  ont  disparu  de  la  collection  pour 
y  reparaître  au  temps  de  Charles  P»".  Ce  roi 
les  échangea  avec  le  comte  de  Pembroke  contre 
le  Saint  Georges  de  Raphaël  qui  se  trouve  ac- 
tuellement au  Louvre.  Après  un  intervalle 
assez  prolongé,  ils  ont  de  nouveau  reparu  dans 
la  collection  royale,  à  Kensington,  sous 
Georges  II,  et,  depuis  lors,  ils  ont  fait  partie 


de  la  collection  particulière  de  la  famille 
royale.  Dans  le  vestibule  où  se  trouvent  les 
Holboin,  il  y  a  des  spécimens  intéressants  de 
la  manière  de  Martin  Schongauer,  Israël  Van 
Mechenen,  Jean  Van  Kyck  (à  la  pointe  d'ar- 
gent), et  de  Wolgemuth,  le  maître  de 
Diirer. 

L'école  française  est  représentée  par  Claude 
le  Lorrain,  dont  les  esquisses,  si  belles,  à  la 
plume,  à  la  sépia  ou  au  bistre,  sont  pleines  de 
ce  rare  sentiment  de  la  nature  que  l'on  admire 
dans  ses  tableaux.  Nicolas  Poussm  et  Watteau, 
ainsi  que  Lancret  et  Pater,  se  réunissent  har- 
monieusement pour  révéler  à  ceux  qui  J'iigno- 
rent  encore  lesgràces  etlafmesse  du  style  fran- 
çais. Les  portraitspar  Dumonstier,  les  études  de 
Janet  et  un  pastolremarquahle  par  Latour,  nous 
font  connaître  un  côté  individuel  do  l'art 
français,  qu'on  a  trop  souvent  oublié,  môme 
en  France  ;  tandis  que  l'école  sentimentale  de 
Greuze,  le  genre  humoristique  de  Saint-Aubin 
et  le  style  pseudo-pastoral  de  Boucher,  sont 
également  représentés  par  des  échantillons 
dignes  des  noms  qu'ils  portent.  Les  Frago- 
nard  ne  sont  pas  de  la  ])lus  haute  qualité, 
mais  il  y  a  un  portrait  de  Sterne,  en  pied,  par 
Carmontelle,  qui  donne  une  idée  saisissante 
de  ce  que  l'auteur  du  Voyage  sentimental  a  dC" 
être. 

Pour  les  écoles  hollandaise  et  anglaise,  je 
me  bornerai  à  dire  que  la  collection  ici  ex- 
posée oti're  une  idée  juste  et  assez  complète 
des  mérites  et  des  défauts  des  peintres  de  ces 
deux  pays.  Rembrandt  et  Rubens  brillent  au 
premier  rang. 

Pour  ceux  qui  s'intéressent  aux  dessins  des 
maîtres  anciens,  je  devrai  ajouter  qu'il  se  pré- 
pare un  catalogue  illustré  de  l'exposition  de 
la  Gx'osvenor  Gallery.  Ce  catalogue  sera  édité 
par  les  soins  de  M.  Comyns  Carr.  Les  dessins 
seront  reproduits  par  les  meilleurs  procédés, 
et  il  n'y  aura  de  ce  catalogue  qu'un  nombre 
limité  d'exemplaires. 

M,  Winter  Jones,  le  bibliothécaii^e  et  secré- 


ilKONlOUK     DKS    AU  IS 


...^  M-n^i»<>M«i   Britiih-MuM'um.  «Tant  dft  I  beaux  dossins.  parmi  losque^s  sp  irouvont   lo 
'     '  "  '         "  'î'if    r.<ycht*  tt  lui  (lonuant   la 


/«i/*7(',  rpsiiuisso  pour  le  Vor- 

.    ..,   troi;*  t'tuilos  |>inir    doSaiiilo 

!i»ill«\   Ole.    K-ipôrons    «lu'.ipr^s  co    pivinior 

,   li«    duo    iM  «i'aiitivs  oiilloi'lioiiiionrs  pcr- 

1,1  <|Uiiiiivpn>tliiisi' parles  plKifoKrapliii's 

..pu»  aulro  nrtirrdt^  analo^iio,  los  piiii- 

cipauv   laMoaux    uo  loiirs  (;alt'r>t's,  ddiil  cpii>l- 

(jtir-.  un;,  ne  Mtut  nn'rno  pas  r(tniiiis  par  la  ^rra- 


n* 


*-  une  «Tio  do 

Il  H  Ipac^  la 

■"art    pror 

lire,  qui 


Il  que  la 

on    Ai^io 

un  rons- 

i-^iiic  du 

iiplo 

ion, 

'  I  uc- 

,'ilalo 

«••iitiiit'  lai-auso 

Tari    alb»''nion. 


ilUil 

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■uro 
intc 

)-  do 
I  de 

lit  à 
iL'i- 


;  qu  fil  Wiocc 

nr-f  r\  ni/'-nic 

'    les 

itres 

'  »r» 

tout 


lî»  Tt-  TOiiliiff  ■; 


liJXJtiii   Àslwlj^s   uiii.  i:rig'airtf 


,    r    le 

de    fri;»  plo» 


A^anl  sa  inori,  M.  \Voriiuiu  a  pu  ruiiiplôlor 

In    piililiration    d'iino    sorcimio    .si^rio  d'i-aux- 

fortos,    d'apn^s    dos    tnl>l<<aux  do  la    National 

(iallorv.  l,o  nouvoau  vohiiiio  qui  vient   de   pa- 

ist  i">  la  fois  le  dinne  il  val  de  son   pré- 

ir  et  rnn  des  plus  lu-aiix  livres  di'  luxe 

.  I  lit-  année.  Il  r(tnlienl  dix-lmil  eanx-forli's, 

rnii  l.'scjurlles  il  laiit  sipnaler  miiIouI  iiiiMo- 
iMiii  et  un  portrait  d'-\niliea  de!  Sarlo.  par  liii- 
inéiiio,  tous  les  doux  ropr.nlnils  parM.  Moii^'in  ; 
lo  portrait  <^c  (lérard  Itow  par  liii-niènie, 
pravt'r  par  M.  Hajon;  les  oanx-lotles  d'aiir("'s 
Iluv>f1aél  et  Tiiiner,  de  M.  Hnim-i-neliaisnes  ; 
ot  eiitin  la  .S(i'»te  Cnlherine  de  Hapliarl  inter- 
prétée par  M.  Lo  liai. 

On  annonro  la  niMrl,à  07  ans,  de  M.  Thomas 
Wriplit.nn  arrlirolof^iic  distingué,  aussi  eoiinu 
on  Kranre  qu'en  ,\iigleti'rre.  I,e  ealalo|,'uo  des 
(luvragos  dont  il  est  l'auteur  i-ullil  à  nionlirr 
quel  a  élé  son  laliour,  ol  la  réputation  dont  il 
jouissait  j^'irmi  ses  rontomptirains  ju'onvo  la 
valeur  do  son  travail.  Il  a  déimlé  par  une 
liistoire  détaillée  du  ooiiite  d'Kssex,  dans  un 
ponro  de  littérature  fort  en  faveur  en  Anple- 
torro,  où  lérrivain  jieiit  faire  valoir  la  pro- 
fiindeur  ol  létenduc  do  ses  rerlierclios  sans 
avoir  liesoin  d'un  style  littéraire,  liiu  fois 
lancé  sur  celle  voie,  M.  Wright  ne  l'a  guère 
quiltoo.  Dans  tous  les  travaux  des  sociétés  sa- 
vantt's,  il  a  eompiis  un  rôle  im|)orlanl  chaque 
fuis  qu'il  s'est  agi  d'éditer  un  vieux  manuscrit 
ou  do  faire  des  recherches  sur  l'iuigiiie  des 
noms,  des  mots  et  des  coutumes.  Toute  la 
science  populaire  du  moyen  âge  avait  pour  lui 
un  attrait  suprême,  et  il  a  fait  de  ce  côté  des 
éludes  et  des  découvertes  importantes.  l'Iiis 
tard,  il  s'est  oc<upé  do  l'histoire  de  la  satire  et 
de  la  caricature  surlout  à  l'épciqur-  de  l'avéne- 
menl  de  la  maison  de  Hanovre.  De  plus,  ses 
fouilles  dans  l'aiiriennc  ville  romaine  d'L'ri- 
conium,  découverte  dans  le  voisinage  do  sa 
ville  natale, lui  ont  valu  une  invitation  à  traduire 
en  anglais  Vllisioirc  ilc  JuUs  Crsdr,  par  Napo- 

111  111.  qui  <'ul  pour  Alesia  aulaiil  d'enlhoii- 

i -me  d'archéologue  que  M.  Wright  jtourl'ri- 

liiuni. 

•'"  '■' "'        mom(;iit,au  iSiirlington 

i  ult,  une  ex[)osilion  do  l'o-uvre   de 

l'.ili.iiii     1  .1    follcction,  qui    pro- 

I  s,  ne  contient  pas 

mariiisrrits  ajoutés  à  la  collect  r»ii 

lirilish  Muséum,  dans  le    couiant 

dt  .  le  plus  imjiortanl,  sans  con- 

If  l'jurnnl   du    cardinal    d'Vork, 

frère  liicgili  iic  du  jeune  prétendant  Charles 


KT     DE     LA     CURIOSITÉ 


Stiinrt.  Ce  journal  comprend  vingt  volumes 
in-t".  En  outre  dos  souvenirs  personnels  du 
cardinal,  il  y  a  plusieurs  volumes  de  corres- 
pondances et  de  papiers  iclatifs  k  la  famille 
Snbicski.  Tons  les  papiers  importants  de 
l'histoire  d'Angleterre  rolatifs  aux  SUiarts 
sont  depuis  longtemps  à  Windsor. 

Nous  diron-j,  en  terminant,  que  M.  Whistler, 
dont  les  eaux-fortes  et  les  gravures  à  la  pointe 
sèche  sont  recherchée-i  avec  autant  de  passion 
en  Francis  qu'en  Angleterre  et  en  Amérique, 
s'occupe  en  ce  moment  d'une  uouvelle  série 
d'études  sur  le  vieux  Londres.  Celles  qui  ont 
déjà  paru  montrent  que,  loin  d'avoir  perdu 
les  méritesffui  lui  valurent  son  ancienne  répu- 
tation comme  aquarelliste,  son  style  a  pris  un 
essor  qui  donnera  aux  O'uvres  de  cette 
deuxième  série  une  nouvelle  valeur. 

Lionel  Robinsox. 


NECROLOGIE 


On  annonce  la  mort,  à  Vevey  (Suisse),  de 
Gustave  Courbet. 

Né  à  Ornans(Doubs)lelO  juin  1819,  Courbet 
vint  ;\  Paris  en  1830  pour  y  étudier  le  droit  : 
il  s'y  livra  ardemment  à  la  peinture.  En  18i4, 
il  faisait  admettre  un  tableau  au  Salon.  En 
1848,  il  envoyait  à  l'Exposition  |)lusieurs  toiles 
ou  dessins  qui  obtinrent  un  vif  succès.  Mais  les 
années  suivantes,  ses  tableaux  l Aprés-Diner  à 
Ornans,  l'Enterrement  cVOrnans,  les  Baùpieises 
soulevèrent  de  nombreuses  critiques.  Mécon- 
tent de  la  place  que  le  jury  officiel  avait 
donnée  à  ses  toiles,  Courbet  organisa  à  ses 
frais,  pendant  l'Exposition  universelle  de  18oo, 
une  exhibition  particulière. 

Parmi  les  œuvres  les  plus  connues  de  Gustave 
Courbet,  on  peut  citer  le  Portrait  de  Berlioz, 
le  Matin,  h  Soir,  les  Bonis  de  la  Love,  le  Châ- 
teau d'Ornans,  les  Cussew^s  d",  guerres,  les  Lut- 
teurs, la  Pileuse,  les  Demoiselles  des  hords  de  la 
Seine,  la  Chasse  au  chevreuil,  la  Biche  forcée  à 
la  neige,  le  Cerf  à  Veau,  la  Boche  Oragnon. 

Courbet  obtint  une  médaille  de  deuxième 
classe  en  1840,  un  rappel  en  1857  et  en  1801. 
Il  refusa  la  décoration  qu'au  mois  de  juin  1870, 
M.  Maurice  Richard,  ministre  des  beaux-arts, 
lui  avait  fait  obtenir  et  dont  le  décret  avait 
même  paru  au  Journal  officiel. 

Une  étude  sera  faite  prochainement  dans  la 
Gazette  de  ce  «  maitre-peintre  »,  ainsi  c[u'il  se 
qualifiait  lui-même. 


Un  de  nos  paysagistes  les  plus  connus, 
M.  Emile  Lambinet,  élève  d'Horace  Vernet, 
vient  de  mourir  à  Bougival,  à  l'âge  de  soixante 
et  un  ans. 

Lambinet,  né  à  Versailles,  avait  été  décoré 
de  la  Légion  d'honneur  en  1867,  après  avoir 
remporté  une  médaille  de  troisième  classe  au 


Salon  de  1843,  une  de  deuxième  classe  en  1863 
et  un  rappel  d©  médaille  en  i8o7. 


Nous  ap|ii'ciions  également  la  mort  de 
M.  Adolphe  Braun,  chef  d<î  l'importante  mai- 
son de  pliotographie  de  Dornach.  M.  Hraun 
a  rendu  les  plus  grands  services  aux  arlisU'% 
et  aux  amateurs  en  reproduisant  avec  une  rare 
habileté  les  o'uvres  des  maîtres.  Nous  nous 
bornerons  à  ra|)peler  ses  atlmirables  photo- 
gra[)hies  d'après  la  voûte  de  la  chapelle  Six- 
tine  et  les  cliand)res  du  Vatican,  et  sa  belle 
collection  des  plus  importants  dessins  con- 
servés dans  les  principaux  musées  de  l'Iùirope, 


ï-c-îieaj>--»- — 


SÉANCE  DK  L'aSSKMIîLIÎK  GÉNÉRALE 


SOCIÉTÉ   FRANÇAISE   DE  GRAVURE 


TEMUE   LIÎ  "^'l  OCTOIiKU    1877 


RAPPORT  SUR  L'EXERCICE  1876 

Api.robation  des  Comptes.  —  Renouvellement 
dos  Membres  du  Comité.  — ■  Election  des 
Ce7iseurs. 


Messieurs, 

Conformément  à  l'article  16  de  notre  règle- 
ment, je  viens,  au  nom  du  Comité,  vous  rendre 
compte  de  la  situation  de  la  Société  française 
degravureet  vous  tenir  au  courant  des  travaux 
encours  d'exécution  quivous  seront  prochaine- 
ment distribués.  Le  nombre  de  nos  souscrip- 
teurs a  peu  varié  depuis  le  dernier  exercice. 
La  mort  a  fait  dans  nos  rangs  quelques  vides 
qui  n'ont  pas  encore  été  comblés;  mais  nous 
avons  tout  lieu  d'es[)érer  que  les  places 
devenues  vacantes  par  le  décès  de  leurs 
titulaires  ne  tarderont  pas  à  être  occupées. 
Vous  pourrez  connaitre  exactement  l'état  des 
finances  dont  vous  nous  avez  confié  l'adminls-  • 
tration,  en  jetant  les  yeux  sur  le  tableau 
suivant  : 

Recettes  : 

Les  souscriptions  des  Mem- 
bres fondateurs  ont  produit...       10.600  fr.     » 

Les  souscriptions  des  Mem- 
bres associés 6.150  » 

La  vente  des  gravures 
isolées 4.040  » 

Bonification  d'intérêts  du 
compte  courant  au  31  décem- 
bre 1876 871         80 

Total 30.661  fr.  80 


I  niiiiMoiT    nr 


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ItRrKNÀR^ 


lit        li'v  ,l/.ii   Ml^'H         <|0 

lliT 

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ù  votre 

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|iuur    la 


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Fr,nitr<*s 

■'    'iii.if. 


adauTA 


fr 
If 
M, 


f:; 


M.  -M.Mir>,do  c^nouvol  ouvratrc  ilo  imln'  haiiilo 

■     î.ltiMU'. 

ii(>  ili>vons  pas.  on  (iiiissant,  Messieurs, 
(lo  i»ayor  iiM  tribut  do  n\a;rct  ^  M.  lo 
IU>11u«;mi  qui,  depuis  le  ddbut  do  notrn 
I  '  niplissait  a\oc  drvouomiMit  los  lonc- 
■  1  l'Uxnir.  ('.Iia<p)('  auuôo  il  vcmlail  hicii 
.   >ur  les  rares  luoiuiMits  do    liliorlô  (juo 
.lit  sa  prt»fossiou,  quol(pit>».  liourospour 
\   11,  .ICI- on  détail  los<()iii|dos  quolui  soiimet- 
Uiit  luitrc  trôsoricr,   cl  linlt^rôl  (pi'il  purtait  h 
uoiro  Sociôlô  mujs  a  valu  jtlusiouis  adliôsions. 
Apri^s  locturode  ro  rappnii,  M.  lu  prosidenl- 
diroitour  doinauiloà  l'assoinlili'o  ilo  lii<'n    vou- 
loir   ratilior   par    un    vnio    la    dôponso   do  lu 
Minuno  do  l.lKK»  fr.  atlriliuôo,  dans  Tassonibloo 
ponoralo    du    1i    juillet    l.S7(i,    aux    oniployôs 
rijariii's  des  divers  sorviros  do  la  Sociôi»'-.  O.Ue 
d('|irii>o  o>t  approuvôo. 

l,ov  pduvoirs  du' (loiuitô  oxpirant  au  31  d^*- 
ciMnbro  do  rotto  annôo.]\l.  lo  prôsident.  invite 
«•nsuito  lassoniblôo  à  prorôdor  au  ronouvcllc- 
luoiit  d<'^  iiiciiibros  du  ninnié. 

S<uit  ntiMiiiiôs  jiuur  la  3''  piriodi;  (|iiiii({iion- 
n.ilo  (187S-1S8-J)  :  __ 

Vit^sùlcut-divcctcur,  M.  HiCMUQUKI^DupONT, 
iiHudiro  do  l'Institut  ; 

Vir,-piisidt'nt,  M.  LlillMANN,  nioiiibro  du 
l'inslitut. 

M'tiibrcs  (lu  ComH(\  MM.  : 

Vicomte  Henri   nKl.AliOHDK,  .sfu'n'dairc   por 
jiétuci  de   l'Aridéiiiie    des   beaux-aris,  ronsiM- 
vatour  du  départcnient  des  estanipi-s  i\   la  H.- 
bliotlu''<pie  nationale  ; 

tiClM.AUMK,  nionibro  de  l'inslitut,  direc- 
teur de  l'Hcole  nationale  des  beaux-arls  ; 

LouviUKH  Dic  LA.IOLAIS,  directeur  de  l'Ixolo 
nationale  des  arts  décoratifs; 

IJaron  Ib-nri  (îérard  ; 

A.  Ahmani),  arcbitecle  ; 

St'crélnirc,  M.  (ieorges  DuPLESsiS,  consor- 
vateur-adjoinlà  la  HiblioMicMpie  nationale. 

Lnfin  l'assemblée  réélit,  pour  1878,  M.  Eu- 
doxfi  .Marcille  comme  censeur,  et,  on  i-oinpla- 
cement  de  .M.  le  docteur  Ijolbeau,  nomuie 
M.  I.'-viromto,  qui  sera  on  même  temps  cliarf^é 
de  l'examen  des  comptes  de  rc'x.ici.c  J87(i. 


ACADÉMIE  DES  INSCRIPTIONS 


"l,\.'«C«   l)U  2K    DÉCEMIIIIK  1877 


■»I.  ]\i\ià^i-<)a, présii/cn(,  annonce «juil  a  été  fait, 

lion,  d«  nouvelles  dlHitoBilionfl  dans 

-    .'iiiliMiK-    i!u  Louvre.  Des     clasac- 

'oiiiplia  ;  des    objets, 

m    ou  épars,  ont   été 

|t  h  rulles  ont  reçu  une  décora- 

■  !'•  et  du  uieilb  iir  goftl;  enfin  la 

linvillon    I>'iion  a  été  liviér;  au 

li  jeu    rnoniKiients  de  l'AsHyrie, 

'V[irc  cl   «le  lAf'ie-.Miiieurc, 

irels,  préscident  aux  visi- 

)r^  i)./     ^'Tie-  <i  aiiiiulJi»lu8    inlércHeantes   que 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


les  diflerences  et  les  affinités  des  groupes  appa- 
raissent sans  effort  et  rendent  en  quelque  sorte 
palpables  les  découvertes  les  plus  récenti.'s  de 
l'archéologie.  Dans  la  salle  de  Phénicie  et  de 
Chypre,  il  faut  signaler  l'énorme  vase  d'Amatlionte, 
qui  jadis  coula  dix-huit  mille  franc?  de  transport;  les 
objets  rapportés  par  M.  Renan  de  sa  mission  eu 
Syrie  (inscrijjtions  phéniciennes  d'Oum  el  Awaniid, 
inscriptions  grecques  et  latines,  fragments  d'ar- 
chitecture, statues,  stèles  grecques  de  Sidon, 
monuments  phéniciens  do  Byblos)  et  qui  n'avaient 
pas  encore  trouvé  jilace  dans  le  musée  ;  la  pierre 
à  libation  du  Séraiieum,  avec  inscription  ]>héiii- 
cienue,  don  de  M.  JMariett*.  Parmi  les  antiquités 
cypriotes,  qui  ont  acquis  un  nouveau  prix  depuis 
que  leur  é|)igra[)hie  a  cédé  aux  dernières  tentatives 
(le  déchilTremciit,  nous  remarquons  :  les  inscrip- 
tions, les  chapiteaux,  les  statues,  la  stèle  de 
Lirnaca,  don  de  M.  Melchior  de  Vogué,  membre 
de  l'AcadéiMie,  notre  ambassadeur  à  Vienne  ;  il  y  a 
aussi  des  inscriptions  araméennes,  données  par 
J\1.M.  de  Vogué  et  W.  Waddington  ;  des  inscrip- 
tions bimyarites,  provenant  de  l'Arabie,  données 
par  M.  Clermout-Gauneau;  des  inscriptions 
palmyréuiennes,  données  par  M.  de  Vogué;  des 
inscriptions  du  désert  de  Safa,  dont  nous  avons 
])arlé  récemment,  à  propos  de  leur  déchillVcment 
[lar  Bl.  J.  ilalévy;  des  inscriptions  puniques 
recueillies  à  Carthage  et  provenant  des  missions 
de  MM.  de  Sainte-Marie  et  Héron  de  Villefosse  ; 
enfin  des  iuscriptious  grecques  de  Chypre, 
données  par  M.  de  Vogué. 

Nous  n'avons  rien  à  dire  de  la  salle  d'Assyrie 
qui  n'a  subi  que  des  modifications  sans  impor- 
tauce. 

Dans  les  salles  consacrées  aux  antiquités  de 
l'Asie-Miueure,  il  y  a  deux:  groupes  très-impjr- 
tants;  le  premier,  le  groupe  milésieu.  provcLaut 
de  la  mission  de  .MM.  Olivier  Rayet  et  Thomas,  a 
été  donné  pj.r  M.M.  Gustave  et  Ed.  de  Rothschild  ; 
il  se  compose  d'inscriptions,  de  hases  de  colonnes, 
de  chapiteaux  et  de  fragments  d'architecture  :  le 
temple  d'Apollon  Uidyméen,  la  scèue  du  théâtre 
de  Milet  et  les  ruines  d'Héraclée  du  Latmos  ont 
fourni  ces  richesses. 

On  verra  plus  loin  que  M.  0.  Rayet  consacre 
à  cette  exploration  un  ouvrage  considéra- 
ble, dont  la  première  livraison  a  été  déposée  sur 
le  bureau  et  appréciée  avec  une  grande  faveur  par 
un  juge  très-compétent.  A  côté,  on  a  placé  des 
marbres  de  Cyzique,  donnés  par  M.  W.  Wadding- 
ton, un  bas-relief  de  Smyrne,  représentant  les 
neuf  muses,  et  une  statue  de  Diane  xjrovenant  de 
la  mission  de  M.  George  Perrot.  Le  second  groupe, 
disposé  dans  la  salle  dite  de  .Magnésie,  renferme 
des  bas-reliefs  du  temple  de  Diane  Leucophryme 
(de  Magnésie  du  Méandre),  représentant  des 
combats  d'amazones,  rapportés  au  Louvre  eu 
18'i3  par  M.  Texier;  plusieurs  inscriptions  grec- 
(fues  recueillies  dans  les  ruines  du  même  temple  ; 
(les  inscriptions  grecques  de  Caryauda,  d'Olymos, 
de  .Mjdasa,  rapportées  par  M.  Lehas  ;  des  bas- 
reliefs  de  Cyzique,  représentant  des  banquets 
funèbres,  don  de  .M.  Waddington  ;  des  inscriptions 
de  Cilicie,  provenant  de  la  mission  de  M.  Victor 
Langlùis  ;  un  bas-relief  d'Épbèse,  donné  par 
M.    Beutivoglio  d'Aragon. 

M.  Jules  Girard  fait  hommage,  au  nom  de 
.M.  Olivier  Rayet,  ancien  membre  de  l'école  fran- 
(jaise  d'Athènes,   de  la    iiremière    livraison  d'un 


ouwage  important  intitulé  :  Milet  et  Ip.  rjolfc  Lnt- 
miqne,  et  publié  sous  les  auspices  du  ministre  de 
l'instruction  publique.  Cet  ouvrage  contient  le  ré- 
sultat des  fouilles  et  exi)lorations  archéologiques 
faites  aux  frais  de  .M.M.  les  harons  Giistav(!  et  E. 
de  Rollischild,  avec  la  très-utile  collaboration  de 
M.  Albert  Thomas,  architecte,  ancien  pensionnaire 
de  l'Académie  de  Erancc  à  Rome. 

Celte  première  livraison  se  compose  de  si.x  plan- 
ches et  d'un  volume  de  texte.  La  plupart  des 
planches  se  rapportent  à  la  restauration  du  Icnqile 
ionique  d'Atliéné  Poliad(!  à  Priène.  On  y  a  joint 
deux  reproductions  héliographiques  d'un  lion  eu 
marbre,  trouvé  dans  la  iiécroiiole  de  .Milet,  et  de 
l'Apollon  Didyméen,  bronze  que  possède  le  .Musée 
du  Louvr(!. 

.Mais  il  faut  d'abord  mentionner  deu.t  cartes  de 
la  vallée  inférieure  du  .Méandre  et  des  régions 
adjacentes  dressées  par  M.  O.  Rayet.  L'une  donne 
l'état  actuel,  l'autre  rétablit  l'état  des  (;(*)tes  tel 
qu'il  a  dû  exister  vers  le  cinquième  siècle  avant 
Jésus-Christ. Cette  restitution  était  indispensable  et 
elle  constituait  une  des  parties  à  la  fois  les  plus 
intéressantes  et  les  plus  difficiles  de  la  tâche  que 
l'auteur  avait  entreprise.  11  lui  fallait  d'abord  dé- 
terminer le  champ  de  ses  explorations;  or,  les 
lieux  ont  tellement  changé  dejiuis  l'antiquité,  (jne 
les  ruines  d'Héraclée  du  Latmos,  autrefois  sur  le 
golfe  Latmique,  sont  aujourd'hui  au  fond  d'un 
grand  lac,  dont  le  bord  opposé  est  à  une  distance 
considérable  du  littoral  actuel.  La  ville  maritime 
de  .Myante  et  le  champ  de  bataille  de  .Mycale  sont 
maintenant  assez  avant  dans  l'intérieur  ties  terres. 
C'est  le  Méandre,  dont  les  attérissements  ont  mo- 
difié à  ce  point  et  modifient  encore  la  nature  de 
ces  régions.  Ils  ont  complètement  conddé  le  golfe 
Latmique  et  ne  cessent  de  faire  reculer  la  mer 
devant  eux  avec  une  rapidité  qui  a  dû  atteindre, 
dans  les  parties  où  la  vallée  qu'il  forme  était  en- 
core resserrée  entre  les  montagnes,  .=>  à  600  mètres 
par  siècle. 

Tel  est  le  sol  mobile  et  changeant  du  pays  ex- 
ploré par  M.  Rayet.  Il  a  remonté  la  vallée  du 
Méandre  jusqu'à  Tralles;  puis,  il  a  redescendu  la 
rive  droite  en  reconnaissant  et  étudiant  les  empla- 
cements de  Magnésie  et  de  Priène,  pour  ne  citer 
que  les  villes  principales.  De  Priène,  eu  traversant 
le  fleuve,  il  s'est  rendu  en  face,  à  ^Milet,  et,  vers 
le  sud  de  la  presqu'île  Milésienne  à  Didyme,  où 
ont  été  faites  les  fouilles  du  temple  d'Apollon. 
Enfin,  de  là,  il  est  remonté  jusqu'à  Héraclée,  au 
pied  du  Latmos.  M.  Rayet  a  donc  fait  une  explo- 
ration complète  du  cours  inférieur  du  Méandre, 
la  contrée  la  plus  hellénique  et  de  beaucoup  la 
plus  curieuse.  C'était  la  première  fois  qu'elle  était 
étudiée  avec  cette  précision  et  cette  sûreté.  Les 
erreurs  de  Chandler  avaient  été  indiquées  par 
Leake,  et  Texier  avait  compris  ce  pays  dans  sa 
Descrijjtion  de  l'Asie-M'meure,  mais  il  restait  beau- 
coup à  faire  pour  le  géographe,  l'historien  et  l'ar- 
chéologue, et,  en  réalité,  le  travail  de  M.  Rayet 
est  original. 

Le  premier  tome  de  la  publication  renferme  la 
géographie  physique  de  la  vallée  du  Méandre  et 
des  régions  voisines.  Pour  le  cours  supérieur  du 
fleuve,  M.  Rayet  s'est  aidé  surtout  du  travail  de 
M.  Tchihatchef.  Cette  première  partie  est  un  mo- 
dèle d'exposition  méthodique,  foudée  sur  l'exa- 
men géologique  du  sol  et  sur  l'étude  attentive 
des  textes. 


i  v    i^i!  !u>M(ji  I     nis    Ains 


Là  rMl»  do  TirtlooM»,  h«>«iK<»up  pins    rnu^ili^ra- 


iir  <!<» 


ip'    1.1 

.rit.- 

liin'iil 
nr  un 
Ml     à 

:i,i<li.- 


(111 


ir   d«pou8cr   Antouîa,    la    fllle   <lii 
1.  M.  Uayrl 


.1.-    l.i 

«mont 

,ncé    pren- 


Fuu>iAAAb  Dklao A  ^ 


J(>U  t 


Anliqmtci  anneniennes  au  Briush  M 


M  f^T«rrI  «mM'^TÎrnr  "TArifltt.T 


useuia 


stylo  «lo  conveulii»n  ndopti^  eu   Assyrio.  I,a  tîjmro 

mIi".    Cola    paraît  i^'lrnnfîo   an  pn'inior  aliord, 

un   l'xamon  plus    nll.'ulif  iliMUiMitrc  nuo    la 

■    ilf  la  tiMo,  c'osl-iVilin^  la  ligure, 

inine,  tpi'ello  iMai»  probahleinonl 

'  :  ir  une    eouehe  de 

ni  i'i  eo  ipii  a  lieu 

...  -  ,  (1,1.1.  -  .;.    Iiienfs  ailt^s  à  Irle 

rts  à  K«»junjek   et  s"!  Niinromi,  a 

.     >   sur    l.i    poitrine   et    les    mains 

■    '  1     I  ilne  n  «'t(^  rielieinent  um^e  «litr.  les 

et  len    eornes  oui  iMtN   iueruslt^es 

i"le,  eoninie  une   sorle   il'ailjune- 

I  la  roitliue  en  foruio  lie  cornes  donl  elle  est 

.   se  trouve    le  piéilestal    ornemental  il'uno 

j..  lilf  colonne  qui    portait  quelque    lé>:er  ("■ililico. 

Autour  (les  bras,  ou    voit   nin>    paire  de  bracelets 

dt)nt  les  oruemenLs  d'un  modèle  c^irré  rappellent 

le  style  iirec. 

Le  second  objet  important  de  la  collection  est 
au«?i  une  statuette  de  bronze;  elle  représente  un 
lion  COU'  li>\  1 1.  dilTéreute  de  la  slaluetle  que 
ni>us  venons  de  d/'crire.  reproduit  entièrement  nu 
animal  d«s«iné  avec  beaucoup  iliî  iierfectiou.  Kllc 
il  environ  i  |iouees  de  haut  et  l  pouces  I  ide  lonjç; 
Il  tête  porte  une  seule  paire  de  cornes,  et  non, 
suivant  i'usai:e,  la  coitTureou  triple  rauf;  decorucs 
<  t  I  '  '  •  i?nmaiuc,  mai-  daus  celle  œuvn;  la  face 
i.  Les  pic<ls  et  les  sabots  sont  mode- 
la    inconp  d  exactitude,  ainsi  que  les  cor- 
nes, et  nionlrenl  qui;  l'artisio  étudiait  la  nature 
avec  plus  dallentiou  que  cela  se  pratiquait  ordi- 
nairement en  Assyrie. 
r.  •:  deux  objets  purtenl  des  indii'atioiis 
lies  d'où  l'on  peut  conclure  cpi'ils  ont  été 
i>s  d'après  îles  dessins  assyriens;  la  cheve- 
lure, la  coitTurc,  la  tête  de  bœuf  à  lijjnre  humaine, 
dénotent  que  ce  sont  des  copies  de  moilèles  assy- 
rien-. Le  lion  couché  est  cependant  une  repro- 
■  lii'  li.iiiheaucoupplus  fidèle  de  lu  nature  qu'amuiie 
.l'iiie  mliquité  de  Nimroud. 

Le  ti.ii-ieme  objet  intéressant  dans  la  collection 
est    le  jiiri!  d'un  autel  ou  rTun  siégi;; 

celte    (iniv  sive    et    bien     des.sinée    et 

reiif  -'  ni  •  •  \.'-  eoiiventioimelle  d'une  patte  do 

Il  !!.  1.1  I' util- -upérieure  est  décorée  d'uu  pan- 
ne,m,  lequel  porte  nu  cercle  ailé,  décoration 
eniMinnne    à    l'.Vssyrie    et  à     l'H^^yple.    La    jiarlie 

-'"■''   "'••  ■'  '    ''■■•' '   •■    ••'■'•   riidiement  décoré<; 

-éi-  en  bosse  d'or- 

.  :il  a  environ  sept 

'  l'I    quatre    de  largeur;  c'est  mi 

•I  il.I'-  -wliililé.  Il   s'y  rattache  un 

.  <.st  vrai  :  il  porte 

ré«;  /i  nue  éjtoque 

:i  le«  antres  objets  de  la  collection,  on  i»eut 

■\  ftanneau   de  bronze   qui  repré- 

■i'>!i  iiii  pilais  avec  desraurscré- 

eeux    qui    fi;,'urent  daus  le» 


■int  de  l'importam  e  au  jioint 

re;  ce  sont  de.-s  parlii-s  «riin 

i.ii   [lorte    aunsi    rindieatiun  du 


■tnt 


ul 


■fijetK,  la  [iremière  qu<s- 
I   lit  es^t  celle  de  lu  date 

I  ■■  I    -.. :-._,•;  c^-tle  question,  nous 

pooToni  beareiueaieut  la  résoudre   au  ojoyea  de 


ET     DE     LA    CURIOSITE 


l'inscription  gravée  sur  un  des  fragments  et  qni 
porte  le  nom  d'un  monarqu'i  nommé  Arfiisti:=, 
ainsi  qu'ime  dédicace  au  roi  Ilakli?,  la  principale 
divinité  du  panthéon  arménien.  Sous  le  règne  du 
roi  assyrien  Sulmanazar  111  (85  ans  avant  J.-C),  le 
royaume  de  Mannaï  ou  Van.  au  nord-csl  de  l'As- 
syrie, devint  un  adversaire  puissant  de  la  domi- 
nation assyrienne,  et  des  guerres  éclatèrent 
entre  les  Minnéens  et  les  Assyriens.  C'était  à 
l'époque  où  les  Minnéens  adoiitèrent  l'écriture 
cunéiforme,  et  comme  Kalak  ou  NitUroud  élail 
alors  la  caiiitale  de  l'Assyrie,  ils  copièrent  le  style 
lourd  de  l'art  de  cette  période. 

Mais  le  royaume  de  Van  se  trouva  en  rapports 
directs  et  continuels  avec  l'Assyrie  pendant  les 
règnes  de  Sargon  (721  ans  avant  J.-C.)  et  ses  suc- 
cesseurs, et  Sargon  doune  parmi  les  noms  de  ses 
ennemis  celui  dont  le  nom  a  été  trouvé  sur  ini 
des  bronzes  de  M.  Layard  ;  nous  pouvons,  par 
conséquent,  placer  ce  roi  Argistis  vers  l'année 
71.')  avant  J.-C. 

M.  Layard,  pendant  ses  premiers  voyages  en 
Arménie,  a  copié  un  grand  nombre  d'inscriptions, 
qui  portent  le  nom  d'inscriptions  de  Van,  et 
quoique  un  petit  nombre  de  savants  puissent  en 
lire  les  iiou)s  propres,  personne  n'a  encore  pu 
en  déchiffrer  les  textes,  qui  seraient  sans  aucun 
doute  d'un  grand  secours  pour  l'histoire  des  der- 
nières dynasties  assyriennes. 

La  ville  de  Van,  d"où  M.  Layard  a  tiré  ces  anti- 
quités, est  de  date  très-ancienne  ;  elle  existait  cer- 
tainement déjà  au  dixième  siècle  avant  l'ère  chré- 
tienne. Les  rapports  très-intimes  entre  sa  fonda- 
tion et  TAssyrie  sont  établis  par  la  légende  locale 
qui  attribue  son  origine  à  la  reine  Sémiramis,  de 
qui  procède  l'ancien  titre  de  Schanieramfard.  On 
disait  que  la  reine  d'Assyrie  y  avait  fondé  une  de- 
meure avec  de  splendides  jardins  et  des  cours 
d'eau.  C'est  là  qu'elle  passait  les  mois  d'été,  au 
milieu  des  fraîches  et  belles  collines  sur  les  bords 
du  lac  Van,  pour  retourner  à  Ninive  pendant  l'hi- 
ver. Cette  légende  n'est  évidemment  qu'un  écho 
de  rapports  réels  qui  ont  existé  entre  l'Assyrie 
et  l'Arménie. 

Les  monarques  de  Van  prennent  le  titre,  dans 
leurs  inscriptions,  de  rois  de  Manûaï  et  de  Nal- 
vic.  ce  qui  indique  que  leur  domination  s'étendait 
au  sud  plus  loin  que  les  limites  de  l'xVrménie. 

Dans  un  texte  triomphal  du  roi  Argistis,  Baby- 
lone  est  mentionnée  comme,  tributaire.  Ce  sont 
les  Minnéens  qui,  alliés  aux  Mèdes,  ont  renversé 
Ninive  606  avant  J.-C,  et  ont  mis  fin  à  l'empire 
d'Assyrie.  Van  était  une  ville  importante  sous  la 
domination  des  Perses,  et  il  y  a  des  inscriptions 
des  rois  perses  dans  les  environs.  Mais  elle  paraît 
être  tombée  eu  décadence  et  n'avoir  pas  eu  beau- 
coup d'importance  jusqu'au  second  siècle  avant 
J.-C.  ;  à  cette  époque,  le  monarque  Vagharschatz, 
le  premier  roi  de  la  dynastie  des  Arsacides  en  Ar- 
ménie, Ta  rebâtie  et  eu  a  fait  la  ville  la  plus  forte 
de  sou  empire.  Au  onzième  siècle,  elle  a  été  cédée 
par  la  famille  des  Ardzroumis  aux  empereurs 
grecs  ;  après  sa  prise  par  les  Turcs,  elle  a  été  sac- 
cagée par  Tamerlan  en  1392. 


BIBLIOGRAPHIE 


Les  Tapisseries  de  Liéye  à   Madrid,  \uA\i    in-S»   de 
2G6  pages.  —  J.  Gothier,  —  Liège,  1876. 

Les  études  si  intéressantes  que  M.Ch.  Kphrussi 
l>ublie  sur  Albert  Durer  dans  la  Cnzette  des 
Beaux-Arts  nous  engagent  à  lui  signaler,  ainsi 
qu'aux  admirateurs  du  j^'rand  artiste  allemand,  un 
factuin  anonyme  que  nous  avons  reçu  naguère 
de  Belgique  et  qui  cache  sous  un  titre  qui  semble 
étranger  à  Diirer  quelque  chose  comme  ce  qu'en 
termes  familiers  ou  aiq)elle  un  éreinlen)ent. 

Il  existe  au  jialais  de  Jladrid  quelques  tapisse- 
ries représentant  des  scèues  de  l'Apocalypse,  exé- 
cutées en  Flandres,  au  xv^  siècle,  d'après  un 
maître  flamand  que  l'on  dit  être  Roger  Van  der 
Weyden.  Un  auteiu- belge,  dont  il  ne  nous  appar- 
tient pas  de  révéler  le  nom,  i)uisqu'il  n'a  pas 
jugé  à  propos  de  le  faire  imprimer  sur  la  cou- 
verture de  son  livré,  les  comparant  aux  gravures 
d'A.  Durer,  qui  ont  aussi  l'Apocalypse  pour  sujet, 
trouve  que  les  estampes  sont  la  copie  des  tapisse- 
ries et  que  c'est  à  cela  seul  qu'elles  doivent  de 
posséder  quelques  qualités. 

Tant  qu'il  n'a  pas  été  guidé  par  un  maître  fla- 
mand et  même  hégeois,  Albert  Diirer  n'aurait  rien 
fait  de  supi)ortable,  ce  qui  peut  bien  passer  pour 
excessif  aux  veux  de  tout  le  monde. 

A.  D. 


Plume  et  Pinceau,  études  de  littérature  et  d'art, 
par  Jules  Troubat.  —  Paris,  Liseux,  1878;  iu-18 
de  XII  et  348  pages. 

Ce  volume,  formé  en  grande  partie  d'articles 
insérés  dans  la  République  du  Midi,  contient  de 
curieuses  études  qui  ne  sont  pas  de  notre  res- 
sort, mais  il  en  renferme  de  nombreuses  qui  in- 
téressent particulièrement  nos  lecteurs.  Nous  ci- 
terons parmi  ces  dernières  des  pièces  relatives  à 
la  statue  de  Voltaire,  par  Houdou,  à  Montpellier  ; 
un  Salon  de  1877,  conçu  au  point  de  vue  exclusif 
du  département  de  l'Hérault;  des  Notes  sur  Cour- 
bet, sur  le  Musée  de  Sèvres,  sur  la  galerie  Bruyas, 
etc.;  enfin,  un  travail  très-étudié  sur  Du  Guernier 
et  Sébastieu  Bourdon.  On  voit  que  ceix  qui  s'oc- 
cupent de  l'histoire  de  l'art  trouveront  à  y  puiser 
d'utiles  renseignements. 

P.  Cn. 


Articles  concernant  Gustave  Courbet 

L' Événement,  2  janvier,  non  signé.  —  La 
France,  3  janvier,  par  Marins  Vac'hou.  —  Le 
17J«  siècle,  3  janvier,  par  Henry  Fouquier.  — 
Le  Temps  et  Les  Débats,  3  janvier,  notes  non 
signées.  —  Le  Moniteur  universel,  '  3  janvier, 
V.  Ch.  —  Le  Constitutionnel,  3  janvier,  non 
signé. 

Journal  de  la  Jeunesse,  266"^  livraison.  Texte 
par  Alfred  Assollant,  Et.  Leroux,  Louis  Rous- 
selet,  M"«  Gouraud,  Richard  Cortambert  et  A. 
Saint-Paul. 

Dessins  :  Sahib,  A.  Marie,  Gorski. 


LA    CIM05IQrC    DES    ART5    ET    DE    LA    CCRIOSITE 


I        ri  «  i:» 


Lirtit  ic  cmmixi? 


Albom    Csdart 


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K-  :  :.:i::-. y 

W    DELESTRE 

M    FERIL 

M    GEOF.GE 

•    ajtjut  j<*ar,  4e  1  L. 

VENTE 


ouiTMBa  sur 


■i[iuf 


l!1>  UllUjKfttUiLI'Cf' 


^':^-    .    11  et  sezaaâi  12  jazTier  1878 
'   "  ■  le  ftB  Bbir. 

TRE .     c'.citnmisshiie- 
...,-£.  LABITTr     ."."1 

:..  i-TS     II' AIT     ET    33E    CUMOSITI 


E.    LOWENGARD 


>-.«^-»«T7,4tX 


TilLEAll  .  Il  M01iEL\ES 

ANrrOIME    BAER 
Expert 


—  *^-  F    Z«»5»  <■  >.  11  rw  as  CntiMU'. 


1/  bcûarirur  en  c/^  geroM  :  UJCIS 


.V  i  —  1S73 


BUREAUX,    b,     RUE    FAVART. 


12  Janvier 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLF.MF.NT   A    LA    GAZETTE   DES   REAUX-ARTS 

PARAtsSANT     L«      SAMEDI      MATIN 

"La  abonnes  à  une  jimée  entière  de  lu  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuiiemi-nc 
Ij.  Chronique  de.-;   A.ts  cc  du-  la  Curi.Dsité. 


Un   an . 


PARI5     ET    DÉPARTEMENTS 

12  fr.         I        Six   mois. 


8  t 


MOUVEMENT  DES  ARTS 

DEUX  TABLEAUX  DE  DELACROIX  ET  FROMENTIN 

Vente   du  8  janvier  à  l'hôtel  Drouot 

Portrait    de   George  Sand,  par  Eag.  Delacroix, 
8.000  francs. 
Le  Simoun,  par  Fromentin,  7.000  fremcs. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


L'ouverture  de  rExposition  de  Nice  est  re- 
culée au  23  janvier. 


INSTITUT 


La  présidence  de  l'Institut  pendant  l'année 
1878  est  dévolue  à  TAcadémie  des  inscriptions 
et  belles-lettres. 

Le  bureau  se  compose  de  MM.  Laboulaye, 
le  directeur  de  l'Académie  française,  qui 
change  tous  les  trimestres  ;  Fizeau,  François 
Bazin,  Michel  Chevalier,  directeurs  des  diver- 
ses sections  de  l'Institut. 

Les  fonctions  de  secrétaire  sont  remplies  par 
M.  Doucet. 

Voi'  i  la  composition  des  diverses  commis- 
sions :  Dictionnaif-e  historique  c?e  la  langue 
française  :  MM.  Camille  Doucet,  Migaet,  Ni- 
sard.  Sandeau,  de  Sacv,  Littré  et  Cuvillier- 
Fleury. 


Histoire  littéraire  de  la  France  :  M.M.  Paris 
(Paulin),  Littré,  Renan,  Hauréau. 

Travaux  littéraires:  Cette  commission  est 
chargée  de  surveiller  la  continuation  des 
notices,  des  manuscrits,  du  recueil  des  histo- 
riens des  Gaules  et  delà  France;  .M.M.  Naudet, 
Eg-'cr,  de  Longpérier,  Maury,  Renan,  Hau- 
réau. 

Antiquités  de  la  France  :  Cette  commission, 
composée  de  MM.  de  Saulcy,  Rénier,  .Maury, 
Delisle,  de  Rozière,  est  chargée  de  l'examen 
et  du  classement  des  notices  et  documents 
demandés  à  M.M.  les  [M'éfets  des  départe- 
ments sur  les  anciens  monuments  de  notre 
histoire. 

Commission  du  Dictionnaire  de  la  langue 
des  bnaux-arts  :  .M.M.  Lehmann  fpeinture), 
Guillaume  (sculpture),  Garnier  (architecture), 
r,atteaux  (gravure),  Reber  (musique),  et  Dela- 
borde,  secrétaire  perpétuel. 


LE  MUSÉE  DE  SÈVRES 


La  Chronique  a  déjà  signalé  les  améliora- 
tions que  seflForcent  de  faire,  en  vue  de 
TExposifion  de  1878,  les  divers  conservateurs 
des  Musées  nationaux.  Une  récente  visite  au 
Musée  de  Sèvres  nous  a  montré  que  cet  ét^J 
blissement  ne  reste  pas  en  arrière  des  grandes 
collections  parisiennes. 

Les  travaux,  depuis  la  réouverture  du 
Musée  céramique,  ont  consisté  d'abord  en 
aménagement  des  vitrines.  Par  un  système  de 
gradins  il  n'existe  plus  actuellement  d'espaces 
vides  derrière  les  faïences  et  les  porcelaines  ; 
aucune  des  pièces,  appuyée  sur  une  surface 
plane,  n'enjambe  sur  l'autre  et  ne  produit  de 
confusion.  Ainsi  les  fragments  les  plus  menus 
prennent  une  importance  particulière  et  nous 
citerons    entre  autres  les   vitrines   de  poteries 


10 


l.A     r.HROMOl'K     HKS     ARTS 


élAtvnt    caMVs 


;  .i.ilut'S 

■  >\\r   la 

•.    UOU5 

ion  lie 


M78.  Fabrique  de  Maheberg  (Suède.) 


.   rc»cr»  : 

C"  un.  iiaie. 


nile  de  ces  fiches  qu'il  sorait  .•^ouhaitaMc 
-    ' >'        -  du  niOiiie  ordre 

-   "M  lumi/rc,  il 

-  d«'ï.  pii'ccs 

grammes   et 

i «'nient  au  revers  des 

une     oltservation   à 

lies   explicatives   des 

•  «1»'S  vitrines    devraient 

1  ti'-n»?  plus  voyants  que 

les  ne  nous  ont 

[tour  le  [luMir  ; 

^  .        .•t 

•:i   C4;rlaiû   qu  il  Icra  di\.A   à 
n. 

L.  G. 


LE  MUStED  ARTILLERIE 


-,  tî  i     a  1   .  r. 


Mm....      .i'jrlijçric 

.th- 


n^pres  de  la  cAte  de  la  fiuini^e,  Cafros,  Mal- 
parJies.  .Vr.tln's  du  Zanzibar  ot  de  la  ctMc  d'.\- 
»len;  ponrl.Vnu'rnpji'  :  les  Kst|uiinaux,  Peanx- 
Houfîes,  M''\ii'ains,  les  naturels  do  la  répn- 
Mi.pio  lio  I  Kipialenr,  du  hrésil,  du  IVron,  de 
la  Plat  a. 

(>>  types,  an  nonilne  de  siuxanle-dix  el  de 
prandenr  naturelle,  sont  en  plaire  peint,  et 
ont  rtê  exéontrs  dans  l'atelier  iln  ninsee; 
bon  niinihre  «l'entre  enx  ont  «""t»''  e>tarnpés  sur 
les  nioiilap-s  ori^inanx  pris  sur  nature  de 
nuire  lii'ile  palerii'  anthropologique  du  Mtl- 
si'UHi,  et  ollrent  ainsi  un  précieux  raraetèrc 
de  vérit". 

(Ve>t  \h  conune  un  tour  du  monde  f*uorrier, 
présentant  des  peujdes  |ilacés  à  des  dep;rÙ3 
liien  dilléronts  de  rivilisation.  (JufUpn's  lies 
de  l'Oréanie  m  sont  encore  à  là^o  de  la 
pierre;  d'antres  ont  di-s  armes  en  os,  rommo 
les  peuples  qui  halut.iient  notre  sol  dans  la 
période  dite  <iu  rciiir. 

iNous  voyons  en  Africjue  des  nègres  portant 
des  sagaies  en  fer;  d'autres  ont  des  armes  à 
feu  h  ditférenls  degrés  d'avanet-menl.  Ainsi 
peut-on  juger  des  progrès  par  lestpiels  a  dû 
jiasser  un  même  peuple,  aujourd'hui  civilisé, 
pour  arriver  au  dernier  perfeclionni'inc'nf  des 
armes. 

Otte  curieuse  rollection  fait  le  |>lus  grand 
honneur  au  lieutenant-colonel  Le  (^lerc  ;  on 
n'avait  point  enco'e  réuni  en  un  seul  musée 
un  si  urand  nombre  de  types  diUérents.  Il  a 
fadu,  jiour  arriver  à  des  résultats  aussi  com- 
plets, une  science  si^re  Joinle  i'i  de  persévé- 
rantes recherch»'S.  M.  Le  Clerc  a  rendu  un  vé- 
ritable service  aux  amateurs  du  |)itlori'squc  et 
a  encore  mieux  mérité  de  tous  les  savants  ou 
artistes  qui  s'occupent  d'ethnographie. 

tlh".  E. 


NOUVELLES 


.*.  L'.Vcadémic  desbeaui-arts  vient  de  renou- 
veler son  bureau. 

•M.  François  Ha/in,  qui  était  vice-jirésident, 
[irend  la  jirésidence,  en  remplacement  de 
M.  François,  de  la  section  de  gravure, 

M.  Louis  .Muller,  de  la  section  de  peinture, 
a  été  nommé  vice-président  i  la  place  do 
M.  François  Bazin. 

.*.  M.  Taine  a  ouvert  mercredi,  à  l'École  des 
beaux-arts,  son  cours  d'esthétique  etd'histoire 
de  1  art. 

Il  fait  cette  année  l'histoire  de  la  peinture 
vénitienne  et  la  (in  de  l'histoire  de  la  jiein- 
tiire  en  Italie.  Ce  cours  est  public  pour  les 
hrtmmes  (les  mercredis  et   samedis    à    deux 

li'iir  i-».j, 

.  .  1^1  Colonnade  du  F,ouvre  est  complétc- 
iif-  lit  débarrassée  des  échafaudages  qui  la 
ma-quaient  d»'|)uis  longtemjts. 

Le  travail  de  restauration  est  complètement 
terminé.  Ce  travail  était  très-important. 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


11 


En  outre  du  grattage  des  colonnes  des  deux 
ailes,  on  a  restauré  complètement  l'avant- 
corps  central  du  bâtiment. 

On  a  remis  ;i  neuf  l'œuvre  de  Lemot,  bas- 
relief  représentant  le  busiede  Louis  XIV, placé 
sur  un  piédestal  par  Minerve.  Dans  la  compo- 
sition de  ce  bas-relief  entrent  également  des 
Amours,  des  Muses,  et  nombre  d'autres  ligures 
mytbologiques. 

Le  dessus  de  la  grande  porte  est  orné  d'un 
autre  bas-relief,  sculpté  par  Cartellier  et  repré- 
sentant une  Renommée  montée  sur  un  char, 
conduite  par  des  Génies  et  distribuant  des 
couronnes. 

^%  A  Olympie  on  continue  activement  les 
fouilles.  L'éditice  circulaire  qui  a  été  récem- 
ment découvert  est,  du  moins  à  ce  qu'on 
suppo-e,  le  Pliilippéion.  Ce  bâtiment  avait  été 
construit  par  Phibppe  de  Macédoine,  a[)rès  la 
bataille  de  Chéronéc,  comme  monument  vutif 
et  poui-  y  placer  les  images  «le  sa  famille.  Il  a 
été  décrit  par  Pausanias,  qui  le  représente 
comme  entouré  de  colonnes.  Cette  trouvaille 
est  importante  pour  la  topograpbie  de  l'Altis 
ou  bois  sacré,  dans  lequel,  comme  on  sait, 
étaient  e.'îposés  les  statues  et  les  monuments 
des  vainqueurs  aux  jeux  Olympiques. 

En  même  temps  que  ces  nouvelles,  on  areçu 
à  Berlin  les  premières  photographies  de  la 
statue  d'Hermès,  également  trouvée  à  Olympie 
dans  les  fouilles  et.  qu'on  croit  être  de  Praxi- 
tèle. Il  est  vrai  que  ce  pourrait  bien  n'être 
qu'une  copie.  Il  a  été  aussi  trouvé  une  tablette 
de  bronze  qui  con-titue,  parait-il,  un  document 
important.  Il  s'agit  d'un  contrat  probablement 
du  temps  des  guerres  persiques,  et  semblable 
à  celui  relatif  à  la  ville  d'Hérée  (Herœa),  que 
sir  William  Gell  a  envoyé  d'Olympieen  Angle- 
terre en  1813. 


CORRESPONDANCE   DE    BELGIQUE 


J'ai  sous  les  yeux  un  extrait  des  Documents 
de  la  Chambre  'les  Représentants  qui  a  trait  à  l'art. 
La  section  chargée  des  Beaux-Arts  appelle  no- 
tamment l'attention  du  gouvernement  sur  la 
convenance  de  faire  participer,  dans  une  large 
mesure  ,  les  sculpteurs  au  fonds  d'encou- 
ragement. Elle  émet  également  l'idée  de  ré- 
server aux  sculpteurs  belges  les  travaux  de 
sculpture  d'art  des  établissements  publics, 

«  Le  gouvernement,  ajoute  le  rapport,  ne 
saurait  être,  quant  à  la  préiérence  à  accorder 
aux  statuaires  belges,  d'un  autre  avis  que  la 
section  centrale,  surtout  dans  un  moment 
critique  comme  celui-ci,  où  les  commandes 
des  particuliers  et  des  marchands  faisant  dé- 
faut aux  artistes,  il  ne  leur  reste  que  l'appui 
de  l'Etat.  » 

Il  est  très-vrai  que  les  sculpteurs  vendent 
peu  et  l'on  ne  peut  qu'applaudir  à  la  sollici- 
tude de  la  section.  De  grands  travaux  sont  en 
pré{)aration  ;  il  y  a  d'abord  l'énorme  Palais  de 
Justice  qui  dominera  Bruxelles  de   son   archi- 


tecture compacte  ;  il  y  a  encore  la  construc- 
tion monumentale  de  la  rue  de  la  Régence, 
spécialement  destinée  aux  expositions  trien- 
nales ;  ce  sont  de  beiles  occasions  d'étaler  de 
la  sculpture.  Je  souhaite  qu'on  la  demande  ;\ 
de  vrais  artistes.  Je  souhaite  aussi  que  les  mo- 
tifs ne  traînent  plus  da'is  celte  banalité  cou- 
rante des  morceaux  purement  décoratifs.  Quand 
il  s'agit  d'art  l't  de  justice,  il  y  a  mieux  à  faire 
que  des  poncifs  ;  des  cerveaux  véritablement 
(trganisés  trouveront  toujours  le  moyen  de 
frapper  de  grands  coups  avec  les  grandes 
idées  ;  mais  il  faut  leur  laisser  l'invention  et 
ne  plus  leur  imposer  des  sujets  qui  font 
quelquefois  très-bien  sous  la  plume  d'un 
commis  des  beaux-arts  et  sonL  impossibles 
sous  la  main  d'un  artiste. 

Je  n'ai  pu  oublier  les  malencontreuses  chi- 
mères commandées  à  M,  Caliier  et  dont  il  a 
été  parlé  ici.  Des  cliimèrcs  sur  un  palais  où  se 
donnt!  la  justice!  On  ne  pousse  pas  plus  loin 
rinconséquoace  et  l'illogisme. 

Puisque  j'en  suis  à  formuler  des  souhaits, 
je  souhaite  qu'on  ait  recours  à  la  science  et 
au  tact  de  riiispccleur  des  beaux-arts,  M.  Jean 
Rousseau  ;  il  a  longuement  étudié  la  sculp- 
ture, en  Italie  et  en  Flandres,  et  il  imprimera 
une  direction  très-nette  aux  commandes,  si  on 
veut  l'écouter. 

L'extrait  desDocuments  énumère  ensuite  les 
œuvres  faites  pour  le  compte  de  l'Etat.  C'est 
d'abord  un  monument  à  Termonde,  par 
M.  Fraikin  ;  un  autre  monument  à  Philippe 
ville,  (»ar  M  Jacquet;  le  monument  du  .Jean 
Van  Eyck,  à  Bruges,  par  M.  Pickery;  un  buste 
pour  l'Acidémie  des  Sciences,  par  M.  Sa'iiain  ; 
le  buste  de  Mercator,  par  M.  Van  Haverinaet; 
le  lion  colossal  de  la  Cileppe  et  deux  lions 
pour  la  décoration  du  mur  à  balustrades  de  la 
l'ue  Royale,  par  M.Bouré;  une  Bacchante,  pour 
le  musée  de  Tournai,  par  M.  Dutrieux;  un 
groupe  pour  le  musée  d'Anvers,  par  M.  Sa- 
main  ;  le  monument  du  peintre  Verhaegen, 
par  M.  Courroit;  enfin  un  Samson,  par  M.  Van 
Heffen,  et  une  statue  par  M.  Van  der  Stappen, 
dont  j'ai, parlé  dans  une  de  mes  lettres,  le 
Jeune  homme  à  iépée. 

De  tous  ces  travaux,  le  plus  important  par 
ses  dimensions  est  le  Lion  de  M.  Bouré.  Le 
sculpteur  s'est  installé  à  la  Gileppe  même,  au 
cœur  des  montagnes,  pour  pouvoir  présider 
en  personne  à  la  construction  de  son  énorme 
lion,  qui  n'aura  pas  moins  de  douze  mètres 
trente  centimètres  de  haut  sur  douze  mèti'es  ■ 
vingt  centimètres  de  long  et  formera  une  masse 
d'environ  trois  cents  mètres  cubes  de  pierre. 

Le  lion  doit  couronner  le  barrage  de  la  Gi- 
leppe, et  ce  barrage  est  lui-même  une  chose 
très-audacieuse.  Figurez-vous  une  digue  de 
quarante-sepr.  mètres  de  ^hauteur,  deux  cerrt 
dix  de  longueur,  soixante  d'épaisseur  à  la  base 
et  dix-huit  au  sommet;  l'énorme  construction 
retient  un  volume  d'eau  qu'on  évalue  à  treize 
millions  et  demi  de  mètres  cubes.  Or  cette 
eau  est  celle  d'une  petite  rivière  capricieuse, 
la  Gileppe,  qui  tantôt  débordait  et  tantôt  était 
à  sec.  Retenue  à  présent  |iar  le  barrage,  elle 
remplit  l'entonnoir  des  montagnes  qui  s'éta- 
gent  par  delà  le  barrage,  d'une  superbe  nappe 
qui   s'étend  sur   une    superficie  de  plusieurs 


lî 


LA     THRONKU  K     l^J-^^     AHTS 


•f    do 
.jiit^l  •«  Lww  UcUchorA  >a  Mil»  tu«»tto 


In  vorlion, 

•.    rnoin^    «jiiVllo 

■  •*  i\c\\\    nmis  M 

riuni«<»nco    la 

•'"*    Kl   lo*  por- 

•nt-ih  dan* 
^  ■> 

•  no  SI»  soit 

;r<>  |«>S  (Irullii 

.    M    nalun'lio- 
millit»^  dos  toilos 
^  ■  \rn-.  Willonis,    Ma- 
is Ihiltois,  pir.,  ont 
'•     lart    national, 
iiix  (1p  chevalet, 
I  iii-!MiM'  réunis,  avec   le 
te  Irnrs  niMros  courants 
,«    ..  .Mr  fii.i  part,  le  cou- 
i<  ratii>n  ce  j>as- 
i  lion  des  Heaux- 


;".-«urais  touIu  un  parajjraphc 

it5  du  musée  niodrrne.  Il 

;iie   U   spclion  atlirAt  l'at- 

't   sur  la  nécessité    de 

•  volution    de    ces  dix 

irt.   Il  T  a  eu  depuis  Four- 

'î'>*r.  Kindermans,  Dillen-^, 

■ms,    Gallait,  un  mou- 

:iiable.  Or,  ce  mouve- 

•'•  ijue  jiar  Alfred  Verwée, 

.  ff.  Je  ne    parle   pas   d'AI- 

'  st  en  dehors  et  au-dessus 

'•    en   question    avec    une 

•    ''lie.  Mais  ni  Baron,  ni 

:'"rli,    ni   Roiivicr,  ni 

',    ni    Stnbhaerts,    ni 

-  n«»nt  de  tableau  au 

,  ••    l'art  se  soit  irnmoli- 

llifion  de  M.  Stallaert,  un 

heminée,  et    du  Repos  ro- 

-oan»,  ane  prétentieuse  étiquette 

c'est  que  le 

■  mplétAt,    la 

bornée    pour  le 

ijTainps  et  De- 

-ande  force  pour 

irA»-f»ïTnrable  à 

.  Millet, 

entrée 

irir  Troyon, 

dont  I  indu* 

;  . . -r<  «'11*.-    Mir    no*     nriodcmcs 


\: 


tent»^r#nl  les  audacieux  coups  do  brosse  du 
inallro  dOrnans.  AllVod  Vorwéo  fut  coiupiis 
oj;alom(Mi(.  puis  d  .uilros  ijuo  j  imblio.  Aii^-si, 
la  mort  de  (.ourbet  a-t-ello  ou  ici  du  lotonlisso- 
inonl  dans  los  aloliers.  Tn  marohaïul  du  boii- 
lotard  ("utval  a  eu  l'idée  d'orijanisor  loutc 
une  vitrine  do  llourbol.  avec  dos  oonroiiucs 
voilées  de  cr/^pos  soiis  rlia(|iio  tableau.  Kl  vrai- 
mont,  nous  antres  Klamaiuls  nous  avons  ton- 
jours  été  sensibles  à  rot  art  épanoui  du 
peintre  qui  sut  par  exrolloiiro  oxpriiiior  l'éfii- 
derme  des  choses.  Ile  nioonp  damât"  iirs  belles 
«uit  de  trés-boau\  (iourbot.  J'en  oilt-rai  trois, 
;^  Hruxollos,  MM.  Cardon,  qui  a  le  paysage  des 
IhmniarlIiS  lit  lu  Si  inr.  Van  Trach  et  (io-lhals. 
Happeions,  entre  pareiilliésos,  que  c'osl  un 
Holgo,  M.  Arthur  Slovcns,  ipii  lit.  acheter  ù 
M.  tlo  .Morny,  un  pou  roiilre  le  gié  de  re  der- 
nier, rnne  dos  o'uvres  les  plus  frunclios  de 
Courbet,  les  iktnotst'lh s  <ic  ht  Svitte. 

Je  ne  veux  i>as  terminer  cette  correspon- 
daiire  sans  parler  des  oMivros  de  sriiipture 
qu'un  artiste  liégeois,  M.  Lambert  lloriiiaii, 
vient  <lo  réunir  dans  la  salle  de  VEniululidU,  h 
Liège.  (>  sont  trois  séries  successives  d'ou- 
vrages fait»  jX  Home. 

Le  premier  se  compose  de  trois  bustes  de 
Homaiiios,  \'iffnna,  Cliecrn  et  hnsa,  dans  les- 
quels on  remarque  un  |tou  do  dureté. 

Cotto  dureté  s'adoucit  notablement  dans  le 
sbcond  envoi  qui  consiste  en  deux  bustes.  Pal- 
ma  et  hcrnnr<lina. 

Le  troisième  envoi,  enfin,  comporte  doux 
bustes,  une  liomninp.  et  Ginlia,  (ilicz  collo-ci 
régne  la  grAce  ;  elle  s'attache  une  marguerite 
au  corsage,  du  bout  de  ses  doigts  linoment 
modelés.  Mollf  tille,  avec  une  sensation  cliaudo 
de  vie.  La  liomdiue,  au  contraire,  est  sevéro. 
Les  modelés  sont  traités  par  grands  plans  ; 
elle  a  l'ampleur  des  matrones,  et  sa  chair  est 
forme,  dans  une  silhouette  large  et  franche. 

Il  Y  a  encore,  au  nombre  des  morceaux  ex- 
jtosés,  un  portrait,  consciencifiisemenl  modelé, 
un  bas-relief  :  Dvinc  bandnnt  son  urc,  léger, 
heureux,  dun  bel  accent  décoratif;  puis  une 
statue  qui  a  été  vue  au  dernier  Sabm  de  Paris, 
la  Suit.  Il  n'en  faut  [)as  davantage  pour  re- 
connajire  un  tciii|(éramonl  épris  (le  la  vie  à 
travers  une  formule  encore  un  peu  vague. 

C.  L. 


DEUX  GRAVEURS  DU  SEIZIÈME  SIÈCLE 


Lf3  membres  du  Club  df»  beniix-nrl'»  de  nurllng- 
ton  viennent  d'ouvrir  a  Londres  une  ex[to»ilion 
de»  fpuvre  do  deux  graveurs  du  xvi"  siècle  de 
l'école  de  Niiremherp  :  M.ini»  Sebald  Beham  et  son 
frér»' BarihéloMiy.  IxsnomH  mémos  deces  deux  ar- 
lif»t''fi.  fiil  le  Times,  dont  sans  doute  peu  connus 
(]f  )-'i  pluftarl  de»  amateurs  de  la  gravure  moderne; 
f ojiendaut  on  trouve  d.'ms  leurs  (ouvres  le  «en- 
liuient  artistique  et  le  Uilonl  d'exécution,  réunis 
à  un  (rrnnd  mérile  d'invention  et  de  composition. 

T. ut  ce  qu'on    »ail   d'un  peu    exact    dei   deux 


ET    DE    LA     CURIOSITÉ 


13 


Beham  est  di'i  h  des  études  récentes  et  surtout  à 
l'ouvrafie  publié  à  Leipzig,'  par  Hosenberp,  et  au 
catalogue  que  M.  Loftie,  spécialiste,  qui  de  son 
côté  a  beaucoup  étudié  l'œuvre  de  ces  deux  frères, 
a  rédigé  de  sa  propre  collection.  C'est  à  lui  qu'est 
due  la  collection  en  ce  monieut  exposée  au  Bur- 
lington Club  avec  un  catalugiie  intéressant.  Ces 
nouvelles  sources  d'informations  rectitient  sur 
beaucoup  de  points  les  récils  de  Samlrart,  qui  a 
fait  pour  les  Allemands  et  les  Hollandais  ce  (jue 
Orlandi,  l'abréviatcur  de  Vasari,  a  fait,  sans  beau- 
coup plus  d'exactitude  peut-être,  pour  la  biogra- 
phie lies  artistes  italiens. 

Jusqu'à  présent,  sur  l'autorité  des  dictionnaires 
de  Bryan  et  de  Pinkington,  Barthélémy,  ou  Barthrl 
tout  court,  a  passé  pour  le  frère  aine  et  pour  l<*maîlre 
de  Sebald;  mais  aujourd'hui  les  dates  sont  interver- 
ties :  Sebald,  l'ainé,  est  né  eu  150i),  asur'vécudix  ans 
àson  frère  Uarthelet  est  mort  en  l.'iiiU.  Tous  les  deux 
se  sont  adonnés  à  la  peinture  dans  de  certaines 
limites,  suivant  Sandrart;  les  peintures  de  Barthel 
se  trouvaient  dans  les  galeries  de  l'Éhicteur  de 
Bavière  à  iMunich  et  du  prince  Neubourg;  la  seiûe 
peinture  de  Ilans  Sebald  est  au  Louvre,  elle  re- 
présente des  scènes  de  la  vie  de  David  et  porte  la 
date  de  1524  II  y  a  rais  son  j)ropre  portrait.  M. 
Loftie  mentionne  un  autre  portrait  du  même 
peintre  qu'il  a  gravé  sur  pierre  et  qui  a  été  gravé 
par  Hollar;  plus  un  portrait  peint,  qui  se  trouve 
dans  le  musée  de  Vienne. 

Il  fut  l'élève  d'Albert  Durer,  avec  Altdorfer,  Al- 
degrever,  Jacob  B'nck,  George  Pencz,  Jean  Bro- 
samer  et  son  frère  Barthel,  qui,  dit-on,  partit 
pour  Rome,  où  il  étudia  sous  Marc  Antoine. 

Ce  sont  là  les  sept  maîtres  qu'on  a  nommés  les 
«  Petits  maîtres»,  quoique  l'un  d'eux,  George 
Peucz,  sesoitmoutré  supérieur  à  cette  qualitication 
par  ses  beaux  dessins  et  surtout  par  sa  grande 
planche  «  la  Prise  de  Cartilage  »,  dont  il  a  em- 
prunté le  sujet  à  Jules  Romain,  et  qui  est  digne 
de  son  raaitre  Marc  Antoine. 

Biuck  passe  aussi  pour  avoir  travaillé  dans  l'a- 
telier du  grand  graveur  italien,  comme  sa  gravure 
du  «  Massacre  des  Innocents  »  semble  l'indiquer. 
Altdorfer  a  aussi  copié  ksfgravures  de  Marc  An- 
toine, mais  sans  aller  eu  Italie,  et  il  est  certaine- 
ment remarquable  que  les  meilleurs  élèves  d'Al- 
bert Durer  soient  allés  se  placer  sous  un  maître 
qui  avait  si  audacieusement  pillé  les  fameuses  gra- 
vures sur  bois  de  la  Passion,  du  grand  maître  de 
Nuremberg,  et  qui  fut  cité  devant  le  sénat  de  Ve- 
nise quand  Albert  Durer  obtint  enfin  cette  justice 
de  l'obliger  à  effacer  son  monogramme  des  gra- 
vures qu'il  publiait.  Cela  montre  cependant  que 
les  élèves,  ainsi  que  le  maître,  avaient  le  senti- 
ment de  la  beauté  de  l'art  italien  et  subissaient 
son  influence,  comme  le  prouvent,  par  le  choix 
des  sujets  mythologiques,  la  grâce  supérieure  des 
lignes  et  l'ordonnance  de  la  composition,  beau- 
coup de  gravures  exposées  au  Club  Burlington. 

A  ce  point  de  vue  on  peut  citer  les  «  Travaux 
d'Hercule  »  et  1'  «  Enlèvement  d'Hélène  »,  qui 
méritent  une  mention  particulière.  Viennent  eu- 
suite  d'autres  sujets  classiques,  tels  que  le  Juge- 
ment de  Paris,  la  Cléopàtre,  Lucrèce,  Didon, 
Léda,  Apollon  et  Daphné,  Vénus,  tous  remar- 
quables par  la  beauté  des  contours,  et  les  formes 
plus  nobles  et  moins  raides  que  dans  l'art  alle- 
mand. 

Il  faut  noter  la  Didon  comme  une  des    premiè- 


res oemTes  de  Sebald,  portant  la  date  de  iîi20, 
dont  la  gravure  exposée  est  une  épreuve  dans 
sou  second  état  ;  les  épreuves  dans  le  pn-mier 
état  sont  excessivement  rares  ;  le  British  Muséum 
en  possède  une.  On  y  remarque  l'iniluence  d'Al- 
bert Diirer.  Dans  le  mèmi!  cadre  s(?  trouve  une 
Juditii  avec  sa  suivante,  deux  ligures  dc.'bout  qui 
ra^qicUcut  .Mautegna.  Un  saint  Sebald  assis  au 
jiicd  d'un  arbr(!  cl  tenant  l'Eglise  dans  sa  nuiiu 
est  une  autre  des  premières  œuvres  de  Sebald, 
tout  à  fait  dans  la  manière  d'Albert  Diirer.  Cette 
œuvre  porte  U\  monogeamnie  <•  H.  S.  B.  »  et  la 
date  de  1.'j-21.  Dans  le  premier  état,  c'est  une  gra- 
vure des  plus  rares. 

Adam  et  Eve  sont  aussi  deux  petites  gravures 
très-rares,  très-bien  dessinées.  En  15:11,  Sebald 
quitta  Nuremberg  pour  s'établir  à  Francfort,  il 
modifia  à  celte  époque  son  monogramme  et 
adopta  celui-ci  :  «  Il.-S-B.  »  Un  vase  dessiné  à  la 
manière  d'Holbein  est  la  première  gravure  qui 
l)orte  cette  signature. 

Ses  compositions  les  jilus  magistrales  sont  pos- 
térieures à  la  mort  d'Albert  Durer  ;  sa  »  Mélanco- 
lie »  est  datée  de  1539  ;  cette,  gravure  passe  pour 
être  une  copie  de  l'œuvre  bien  connue  de  Diirer 
de  1515,  et  on  y  sent,  en  effet,  tou'e  l'influence 
de  ce  maître  ;  mais  il  s'en  faut  que  ce  soit  une 
copie;  la  pose  est  modifiée  et  l'expression  de  la 
tête  appartient  à  Sebald. 

Les  œuvres  exposées  de  Barthel  Beham  sont  en 
petit  nombre,  mais  elles  démontrent  qu'il  n'était 
pas  inférieur  à  son  frère,  quoiqu'd  fût  moins  la- 
borieux. Le  portrait  de  Charles  V  est  d'un3  ex- 
pression remar(iual)lement  belle  et  d'une  grande 
dignité.  D'autres  portraits  du  môme  maître  méri- 
tent aussi  l'attention. 

Quelle  que  soit  la  variété  de  la  collection  ex- 
posée, elle  est  loin  de  comprendre  la  totalité  de 
l'œuvre  des  deux  artistes.  Beaucoup  de  leurs 
gravures  décrites  par  les  meilleures  «  autorités  » 
ne  peuvent  être  trouvées  que  dans  les  grands  mu- 
sées publics  ou  les  grandes  bibliothèques. 


LES  «  SPOGLI  VATICANI  » 


Le  dernier  numéro  du  Giornalc  di  Erudizio)ie 
artistica  de  Pérouse  (publié  fin  décembre  1877) 
contient,  sous  le  titre  de  Spogli  Vaticani,  une 
série  de  documents  dont  la  publication  est  destinée 
à  causer  quelque  émoi  dans  le  monde  des  érudits. 
Signalons,  parmi  eux,  le  texte  de  la  convention 
conclue  entre  Fra  Angelico  et  l'œuvre  du  dôme 
d'Orvieto,  la  liste  des  paiements  faits  au  même 
par  le  pape  Nicolas  V,  celle  des  paiements  faits 
à  Gentile  da  Fabriano,  à  Benozzo  Gozzoli,  à  Ber- 
nard Rossellino,  à  Mino  de  Fiesole,  etc.,  etc. 
Toutes  ces  pièces,  par  leur  contenu,  par  les  artistes 
illustres  auxquels  elles  se  rapportent,  sont  des  plus 
intéressantes,  et  personne,  à  coup  sûr,  n'en  mécon- 
naîtra la  valeur. 

Malheureusement  l'auteur  de  l'article,  M.  Adam 
Rossi,  a  oublié  de  dire  que  les  découvertes  an- 
noncées sous  ce  titre  à  sensation  :  Spogli  Vaticani, 
ont  la  plupart  été  faites  depuis  longtemps,  et  par 


14 


LA     r.MROMOl  K     OKS     A  IMS 


Fk«v: 

r     ■ 


doon- 

.r    ,1,. 


1791. 


il   Fa- 

,  |>ui!>  *\nuf  riiiii- 

«S77. 

t  vrai, 

{mil- 

1'  oniui 

M'iit<i  faitu  à 

;.    i:si-«M)  n 

.;V»   .1»/*.  IS76.  n»    du 

mI  din«  h  .Vf7r)"Vi*  do 

.  t 
l\  •->"  lini"  ,    rc-    ilrr- 

•  t   rii   oxlr.iil»  dans  la 

'  -"'.  p.  SOS.  Le  do- 

]  dr.«  d<)ciiin<-i)l!« 

<!■    Xoronc,  Isai8  de 

I».  145  d  s?.)  on!   été 

.- ^■■■■jiq^ir,  1877,  l»*  livrai- 

\  1  .m  !i,.;.,  .  ..ntiniie  h  ox- 

^on  rfcin'il 

■    \-'<)ir.  Il 

'  j;je- 

I  Tarif 

Ipp    Mfmririf   onginaii  <li 

.  idi;   il  *n  tirera  la  matière 

iiei«   du  Giornn'e   (fi    Eruiiiziffir 

poMm    ç'attaffiier  aux   beaux 

par  M.  Armand  bas- 

""1   'Ip  Zalm.  Le  r)iam|i, 

'  •"•rnalrdi  Eruiti- 

;  l«>t  de  cnpie. 

■  aujourd'hui  en 

Ai:  de   Pérou^e, 

-  que  M.  Adora 

1  S'alican  n'ont 

, .. .   ,.  .  j.  j„>iiiilc8  opiuies. 


BIBLIOGRAPHIE 


Ditiumnatrt-  tf^i  anUquit*.i  t)r*riju^  f(  romaine*, 
t^rUM.Ct.lJvetnbcrg  et  Edui.  Sagiio.  5«  fa»ri- 
c«le.  lUebctte  et  O.  Paru.  I«77. 


et   qo. 


.  L,\- 
.t    la 


F«9i<M«  |irç>rbâio«  looti 
F*«f«ft  d'estrc  oona. 
Ce  dcraier  (Mdcvle  ne  le  cède  en  rien  «u  pré- 


drs   illustrations,  qui   sont  au  nomliro  >]o  i\:\.    11 
lormiuf  la  liltrc  H  «•!  i«muuhmioo  la  U'Ilro  T.. 

Signalons  |>aruu  les  arliolos  los.plus  imporlaiits 
ceux  ^ur  li>s  Hnctytin  ^pi^>^•^*s-idol('s)  ot  sur  li-s  Ta- 
Ariy.«,  dus  rt  M.  1".  Li'uoruiaiil.  Dans  ce  dtM'iiii-r, on 
*'ost  «'iTort'é  do  <lislin>jui'r  des  uiythos  diUcrtMils 
qu«>  l'on  n  essayé  do  fiiirt>  rourtu'dor.  mais  qui 
n'auraient  d'autre  analogie  enlre  eux  (|u'une  iden- 
tité de  noms. 

La  hranclie  pélns^ii|ue  <lt\  nivllie  des  Cahiri's, 
(]ui  se  rapjiorle  au  rulle  du  feu,  se  sérail  déve- 
loppée eu  Sanmthraee,  aurait  été  importée  en 
Héolii'.  et  se  retrouverait  eu  Tliessaloiiiqne.  Klle 
n'aurait  rien  de  eomuum  avee  la  hranche  piiéni- 
eieuue  ort  les  eabires  sont  di's  jiersoiMiiliealioua 
eosmiques  et    sidérales. 

I^a  représentation  de  mounuieuls  Irès-iuléres- 
sants  necompapne  cet  article  fort  développé. 
M.  I'.  Lenormnnt  s'ist  moins  étendu  sur  li-  eidle 
des  linrlylio  ou  pierres-idoles,  ces  formes  itrimi- 
live*  de  la  divinité  qui  oui  le  plus  souvent  une 
appareuee  ]>lialliqiu>. 

Qu'on  ni»us  perinelte.  à  ce  propos,  d'énieltrn 
un  désir,  et  nous  sommes  eerlaiii  (pi'on  ne  so  ni6» 
pr<Midra  point  sur  le  motif  (|ui  nous  y  engage. 

Personne  n'ignore,  pour  si  peu  i|u'nii  ail  jeté  les 
yeux  s\)r  les  monuments  de  l'auliquilé,  quelle 
plaee  importante  la  génération  et  ses  ori-'aues  ont 
tenue  dans  la  reli);ion  et  dans  ses  syuilndes.  et 
qiii'lli's  moMirs  singulières  régnaient  en  (Irène, 
(•r.  par  une  raison  ipie  nous  eonqireiioas,  les  au- 
teurs et  l'éditeur  du  Dictiontiairp  des  Atitif/uilifs 
ffrrrffups  et  romaines  se  sont  tenus  dans  ime 
)iran<lc  réserve  sur  ees  sujets  seahreux.  Mais  (•<! 
li^Te,  rependant,  malgré  lous  les  scrupules  possi- 
bles, n'est  i»oinl  fait  pour  les  jeunes  lilles,  et, 
chAtié  comme  il  l'est,  il  risque,  malgré  la  sciiMicc 
et  les  recherches  de  ses  auteurs  et  C(dlaiiorateur9, 
d'élre  incomplet  et  de  ne  nous  donner  qii'ime 
connaissance  imiiarfaile  de  la  vraie  antiquité.  Ne 
point  parler  de  certaines  choses  lorsque  l'on 
écrit  sur  elles  une  œuvre  scn-ntiliqne, c'est  se  taire 
sur  les  organes  de  la  génération  dans  un  livre  de 
botanique  ou  de  physiologie.  Tel  est  du  moins 
notre  avis.  • 

Nous  voudrions  donc  f|u'au  Dirlionnaire,  tel 
qu'il  est  cfunmencé,  —  comme  il  y  aurait  danger 
d'en  changer  le  caractère,  —  on  adjoignit  une 
annexe  réservée  aux  maliéres  trop  scabreuses. 
L'achèterait  qui  voudrait,  mais,  du  moins,  ceux 
qui  tiennent  à  connaître  le  lin  fond  des  choses  le 
pourraierd  étudier. 

Ce  desideratum  exprimé  sans  fausse  honte, 
nous  revenons  à  ce  (jni  se  trouve  dans  le  livre 
pour  signaler  les  articles  suivants,  sf>uverit  des 
plus  développés,  et  rpii  «ont  dus  pour  la  plupart 
à  M.  E.  Sojçlio  :  fta/neum,  Italteu^-H'irl/a,  liarliari, 
Bfnlùr  Mnnxuet/r  [en  collaboration  avec  .M.L.  Cou- 
gny),  où  l'on  voit  que  l'apprivoisement  deH  bétes 
était  poussé  loin  dans  l'antiquité  ;  liihliotUena, 
Burina  et  Bulla.  C'est  .M,  Guadel  qui  a  traité  l'ar- 
ticle Hasilica. 

Nous  négligeons  ceux  qui,  bien  qm;  très-imfior- 
tants,  ne  louchent  point  h.  l'art,  pour  mention- 
ner celui  qui,  encore  inachevé,  lermine  le  fasci- 
cule et  qui.  «OU"*  le  litre  de  (.'.elnturn,  est  im  vrai 
traité  de  l'orfèvrerie  et  de  la  bijouterie  dans  l'an- 
tiquité. Nou«  le  croyons  de  .M.  E.  Sagiio. 

A.  D. 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


i5 


NOTES    BIBLIOGRAPHIQUES 

Étude  sur  Pierre  Ml'inard,  sa  vie,  sa  famille  et 
son  œuvre,  \tSiV  Le  ,Briiu-Dalbanue,  conservateur 
du  nmsée  do  peinture  de  Troyes  ;  ouvrage  orné 
d'uu  portrait  inédit  de  Catherine  .Mignard.  Pa- 
ris, R;ipilly,  1870;  1  voL  in-S»  de  2.'i8  pages.  — 
Le  Portrait  de  François  Snei/ders  au  Musée  de 
Troyes,  par  le  même.  Troyes,  Dufour-Bouquol, 
1876;  brochure  iu-8o  de  !(>  pages.  —  Le  Peiyitrc 
de  Lyen  au  Musée  de  Troyes,  par  le  même. 
Troyes.  Dufour-Bouquot,  1876  ;  brochure  ia-8o 
de  12  pages. 

Nous  réunirons  ici  ensemble,  pour  les  signaler 
à  nos  lecteurs,  un  volume  et  deu.x  brochures  si- 
gnés d'un  nom  que  nous  tenons  en  haute  estime. 
M.  Le  Bran-Dalbanne  appartient  à  cette  race  pa- 
tiente et  méticuleusement  consciencieuse  de 
chercheurs  provinciaux, comme Renouvier, comme 
Léon  La^Tange,  comme  M.M.  Benjamin  Fillon  et 
Houdoy,  que  la  Gazette  s'est  toujours  fait  bon 
neur  de  compter  parmi  ses  correspondants  et  ses 
collaborateurs,  chercheurs  qui  jieu  à  peu  bâtis- 
sent l'histoire  de  nos  arts  nationaux  et  qui,  beau- 
coup mieux  que  nous  autres  Parisiens  surchauf- 
fés, peuvent  rencontrer  le  calme  et  les  loisirs 
indispensables  à  ces  sortes  d'études.  Beatus  ille 
qui  procvl  necjotiis....  !  M.  Le  Brun-Dalbanne  est 
doublement  heureux,  vivant  loin  de  la  capitale, 
d'habiter  une  aussi  charmante  et  artistique  ville 
que  celle  de  Troyes.  Un  curieux  Musée,  une  ma- 
gnifique bibliothèque,  des  églises  du  plus  haut 
intérêt,  de  vieux  hôtels  ;  dans  la  cathédrale,  un 
trésor  d'uu  prix  inestimable:  elle  a  tout  à  souhait. 

Troyes  a  aussi  donné  naissance  au  célèbre 
peintre  de  la  coupole  du  Val-de-Gràce,  à  Pierre 
Mignard.  M.  Le  Brun-Dalbanne  s'en  est  souvenu. 
Son  livre  est  d'uu  grand  intérêt.  Tout  en  restant 
dans  les  limites  d'une  étude,  comme  son  titre 
l'indique,  il  nous  présente  un  tableau  animé  de 
la  vie  et  des  travaux  de  Pierre  Mignard.  Il  ré- 
sume excellemment  la  biographie  de  l'abbé  de 
Monville,  écrite  eu  quelque  sorte  sous  la  dictée 
de  Catherine  Mignard,  fille  du  peintre,  devenue  com- 
tesse de  Feuquières,  les  ^otes  mr  Pieire  Mignard 
et  sa  famille,  pubUées  par  M.  Auguste  Huchard 
dans  la  Gazette  des  Beaux-Arts,  les  notices  de 
Jal  et  d'Eudore  Soulié,  et  enfin  les  documents 
très-importants  découverts  par  M.  J.-J.  Guiffrey, 
aux  Archives  nationales,  notamment  son  testa- 
ment olographe  et  son  inventaire  après  dé- 
cès, et  publiés  récemment  dans  les  Nouvel/es 
Archives  de  la  Société  de  l'Art  français{\ilk- 
1875),  documents  auxquels  M.  Le  Brun-Dalbanne 
en  a  ajouté  plusieurs  trouvés  par  lui,  et  fort  in- 
téressants, sur  différents  travaux  exécutés  par 
Mignard  à  Troyes,  On  peut  donc  dire  que  cette 
étude  constitue  un  livre  à  peu  près  définitif  sur 
le  peintre  troyen.  Il  est  de  plus,  ce  qui  ne  gâte 
jamais  rien,  par  sa  forme  rapide  et  parfois  humo- 
ristique, d'une  lecture  attrayante.  Tout  ce  qui 
touche  à  la  belle  Catherine  Mignard  y  est  piquant 
et  très-complet.  Il  en  est  de  même  pour  tout  ce 
qui  appartient  au  séjour  et  aux  ouvrages  de  Mi- 
gnard à  Troyes.  A  la  fin,  l'auteur  a  ajouté  un  ca- 
talogue, qui  n'était  certes  pas  facile  à  rédiger, 
celui  de  son  œuvre  et  la  liste  alphabétique  de  ses 
portraits  peints,  liste,  comme  on  peut  le  sup- 
poser, extrêmement  considérable. 


Le  Portrait  de  Sneyders,  après  quelques  consi- 
dérations générales  sur  le  peintre  anversois  et  sur 
les  diverses  images  de  sa  physionomie  qui  nous 
sont  parvenus,  nous  révèle  un  intéressant  tableau 
du  Musée  de  Troyes,  dont  .M.  Le  Brim-Dnliiaune 
est  l'actif  et  très-dévoué  conservateur,  qui  d'après 
lui  serait  un  portrait  de  Sueyders.  La  peinture  est, 
parait-il,  assez  fatiguée;  elle  a  cependant  encore 
d'assez  beaux  restesjiour  (pie  .M.  Le  Brun-Dalbanne 
après  l'avoir  longuement  étudiée  s'arrête  à  penser 
qu'elle  pourrait  être  de  Van  Dyck   lui-même. 

Le  Peintre  de  Lyen  au  Musée  de  Troyes  nous 
fait  connaître  dans  une  notice  succincte  un  pein- 
tre dont  le  nom  était  resté  entièrement  oublié 
ijuoiqu'il  eût  fait  partie  de  l'Académie  de  pein- 
ture. Jacques  François  de  Lyen  était  né  à  Gand 
en  1684.  Il  avait  reçu  à  Paris  les  leçons  de  Largil- 
lière  et  était  entré  à  l'Académie  en  172.'i.  Il  mou- 
rut à  Paris  en  17G1,  Le  Musée  de  Troyes,  sous  le 
no  73  de  son  livret,  possède  un  superbe  portrait 
de  François  de  Lyen,  longtemps  attribué  à  Nat- 
tier,  celui  de  Nicolas -René  Berryer,  lieutenant 
général  de  police,  à  Paris,  et  plus  tard  garde  des 
sceaux  sous  M™«  de  Pompadour.  Il  a  été  gravé 
par  Wille  et  provient  du  cabinet  Paignou  Dijonval.  ' 

L.  G. 


Galerie  contemporaine,  littéraire  et  artistique, 
i\°  dOO  :  H.  Dauniier,  par  Aristide  Ménandre, 
avec  portrait-photographie,  et  fac-similé  de 
dessins. 

Athenœuîn,  29  décembre  :  Les  Fouilles  d'O- 
lympie,  par  J.  Schubring. 

Academy,  29  décembre  :  La  Société  des  Aqua- 
rellistes, i"  article,  par  W.  M.  Rossetti. 

Journal  de  la  Jeunesse,  267^  livraison.  — 
Teste  :  par  Alfred  Assollant,  P.  Vincent,  Louis 
Rousselet,  M''^  Gouraud,  M™«  Gustave  De- 
moulin. 

Dessins  :  Sahib,  Bonnafoux,  Maillard,  A. 
Marie,  Mesnel. 

Le  Tour  du  Monde,  888»  livraison.  —  Texte  : 
Expédition  française  au  Pérou  et  en  BoUvie, 
par  M.  Wiener  i87y-1877.  Texte  et  dessins  iné- 
dits. —  Treize  dessins  de  Riou,  P.  Sellier  et  E. 
Bayard. 

Bureaux  à  la  librairie  Hachette  et  C'«,  bou- 
levard Saint-Germain,  79,  à  Paris. 


CONCERTS  DU  DIMANCHE  13  JANVIER 

CO.XSERVATOIRE 

Symphonie  easol  mineur.  Mozart;  Pater  noster 
chœur,  Meyerbeer;  Ouverture  du  Roi  d'Vs,    Lalo 
chœur  des  génies  d'Oôéron,    Weber;    Symphonie 
en  ut  mineur,  Beethoven. 

CIRQLE  d'hiver 

Symphonie  en  ?<^  majeur,  Beethoven  ;  Le  Départ 
(chœur),  Mendelssohn;  Ouverture  de  Manfred, 
Schumann  ;  Air  de  Femand  Cortez,  Spontini  ; 
Fragments  de  l'oratorio  les  Saisons,  Haydn. 


16 


LA     CHROMOIK     HES     ARTS     KT     OK     LA     CURIOSITE 


Ik^mt^oo-  r\>inaiilii]Uti    (utur 

«»ukm.  1>  ^U<l,    Lulli  ;   Frau- 

da Mi^lu.  '.  B. .  UlOWU, 


VENTE 


MAlLLin:.^   1)1.  lA.NAGHA 

Vav,-»  .Ar.t'onc?    irrr.-i  ri    fîr   niMailIes  ro- 

JUP5.  5roaMX 
;it   Irs  collec- 
i...  proîoi>.«-tui ,  à  Athènes,  et  de 
'■  Paris. 

UrB      DROrOT.    0.     SAl.LK     N»    « 
L«  luidi  14  JanvUr  1878.  A3  heure*  très-pr6cUe«. 


■•    MAURICE  DELESTRE 


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Akm>U  do  MM    ROLLIN  et   FEDARDENT, 
expert*,  4,  rue  I.ôuvni*. 

Ult3   Ut»Ql'EL3   SK   IROl'VE  LR  CVTALOGCB. 

Kaposifon,  de  midi  à  2  heures. 


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modernes 

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1 1 ,  rue    Le    Peletier. 


oin  ixsicaji  se  mom  lk  catalogci!. 

Lrpiftitton,  le  jeudi    17  janvier    1878,   de 
(  beare  k  5  heures. 


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fcjUTAia»,   r 


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groupes  ft  ^t;llu»>tl^•s  en  poiTolaiiio  île.  Saxo  ; 
porcelaines  do  la  C.hinp  ot  du  Japon,  sciil()ture3 
en  luarltro  ot  on  ivoiro,  liijonx  anciens,  arnios 
ot  fors,  lironzos  d'anioulilonuMif,  nicnMos  11a- 
niands.  siôgos  on  Itois  sciilplo  du  XVII"  si^clo; 
<piolquos  taltloaux,  dont  2  poriraits  |iar  Mie- 
rcvelt  ;  tapisseries,  le  lonl  anivanl  do  l'é- 
tranger. 

HOTKL  DROUOT,  SAI.I.K  N"  8 

Les  lundis  14.  mardi  16,  ractorcdi  16  ot  jeudi 
17  Janvier  1878,  à  2  heures. 

Par    lo  ininist»\re    do  M»  Charles    PILLET, 

rominissairo-prisour,  rue  de  la  (irango-Hatc- 
lii^ro,  10, 

AsMstr  do  M.  Charles  MANNHEIM,  export, 
ruo  Sainl-Cioorpo;-,  7, 

Chez  lesquels  se  trouve  le  catalogue. 

Exposition,  le  dimanche  13  janvier  1878,  de 
1  heure  ;\  ii  heures. 


ADJUDICATION 

En  l'étude  de  M''  MASSION,  notaire  à  Paris, 
Itoulovard  ilaussmaim,  iiS,  le  18  janvier  1878, 
à  midi  lie  : 

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rales ^viej. 

Mises  à  prix  de  chacune IH.OOO  fr. 

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ternelle (incendie). 

Ml-''  a  ]ii  i\  de  rhacune.    1  .000  fr. 

i;t  60  ACTIONS  do  la  C*  des  Mines  de  VU- 
lebœuf  à  St-Etienne  (Loire). 

Mise  à  prix  de  chacune 80  fr. 


OBJETS     d'art     et    de     CURIOSITÉ 


Mir 
A^ 


M     LU4&D«   Charava/,    archi- 
'j'k*.  me  de  S«ine,  51. 

Bry^iu*  n  puU^qiu,  le  dimanche  ÎOjanrJer 
de  drâz  k  ciiMi  bevrei. 


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20,  rue  Buiïault,  l'aris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes. 

OBJETS  d'à BT.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERiNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2 ,    Rue    Lallitte ,     Paris. 


I^wi».  -  tof.  F-  DEBOKS  et  O,  16.  fm  da  CroiMaat. 


Le  Rédacteur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  GONSE 


N"  3  -  187i 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


19  Jauvicr 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT   A    LA    GAZETTE   DES   BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

Les  .ihonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux- Arts  reçoivent  gratuitcmint 
la  Chronique  des  Aits  et  de  la   Curiosité 


Un    an.      ,      .      . 


PARIS     ET    DEPARTEMENTS 

12  fr.         I        Six   mois. 


«  tt 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


EXPOSITION   UNIVERSELLE 

Nous  rappelons  que  M.  le  ministre  de  l'In- 
struction publique,  voulant  faciliter  aux  artis- 
tes rachèvement  des  œuvres  qu'ils  destinent 
il  l'Exposition  universelle,  a  décidé,  sur  la 
pîoposition  du  directeur  des  Beaux-Arts,  que 
le  dépôt  des  ouvrages  serait  prolongé  de  vingt- 
cinq  jours. 

MM.  les  artistes  pourront,  en  conséquence, 
déposer  et  faire  enregistrer  leurs  œuvres 
au  Palais  des  Champs-Elysées,  jusqu'au  io  fé- 
vrier. 


L'Exposition  de  peinture  du  Cercle  de 
rUnion  artistique,  place  Vendôme,  ouvrira 
le  10  février. 


Le  remarquable  Musée  ethnographique 

(Hôtel  des  Invalides),  dont  nous  avons  parlé 
dans  notre  dernier  numéro ,  a  été  ouvert  au 
public  jeudi  dernier. 


NOUVELLES 


,%  La  ville  fait  faire  en  ce  moment  des  vues 
panoramiques  de  Paris  qui  figureront  à  l'Ex- 
position. Elles  sont  prises  à  500  mètres  de 
hauteur.  Il  y  en  aura  une  qui,  de  la  terrasse 
des  Tuileries,  montrera  la  Seine  descendant, 
le  Trocadéro,  le  Champ-de-Mars  et,  dans  le 
lointain,   le  Mont-Valérien.    Le  premier  plan 


est  aux  Champs-Elysées,  où  chaque  maison 
de  l'avenue  sera  fidèlement  représentée. 

Une  autre  pcrpccliv»!,  disent  les /Jt;6'(f.s,  don- 
nera l'aspect  des  buttes  Chaumout. 

Les  dessins  sont  iiiiinenseslo  mètres  carrés), 
et  dés  aujourd'hui  d"liabiies  a(piarellistes  y 
travaillent  activement. 

Une  dizaine  de  dessinateurs  ont  été  occupés 
pendant  près  de  deux  mois  à  ineltre  les  pers- 
pectives en  place. 

,*,  Depuis  trois  ans,  MM.  Ravaisson  père  et 
fils,  conservateurs  du  musée  des  Antiques,  au 
Louvre, travaillent  à  l'établissement  du  cata- 
logue de  ce  département  qui  n'a  pas  été  fait  de- 
puis de  nombreuses  années. 

Ce  catalogue  vient  d"èlre  terminé,  livré  à 
l'impression,  et,  au  moment  de  l'ouverture  de 
l'Exposition,  il  pourra  être  mis  entre  les 
mains  du  public. 

Très-complet  et  volumineux,  il  indiquera  : 
1°  le  sujet  représenté;  2"  l'époque  où  l'o.'uvre 
a  été  exécutée;  3°  son  origine;  i"  le  nom  de 
l'auteur,  si  possible;  5°  toutes  les  réparations 
dont  il  aura  été  l'objet  et  les  pièces  qui  y  au- 
ront été  ajoutées. 

,*,  En  Hollande,  des  artistes  du  pays  ont  été 
chargés  par  le  gouvernement  de  faire  une  sé- 
rie de  statues  —  probablement  de  statuettes 
—  représentant  les  différents  costumes  des 
paysans  dans  les  Pays-Bas.  Ces  oljjets  d'art 
sont  destinés  à  figurer  à  l'Exposition  univer- 
selle de  Paris;  après  quoi,  elles  serviront  à 
orner  un  des  musées  de  la  Hollande,  sans  doute 
un  de  ces  musées  nouveaux  dont  nous  avons 
eu  occasion  de  parler  ici  il  y  a  quelque  temps. 
On  se  souvient  du  succès  qu'ont  obtenu,  à 
la  dernière  Exposition  universelle  de  Paris,  en 
1867,  les  figurines  représentant  les  costumes 
des  diiférentes  classes,  surtout  de  la  classe 
villageoise,  en  Suède,  en  Danemark  et  en  Nor- 
vège, en  un  mot  en  Scandinavie. 


IS 


LA     CHROMO  IK     DES     ARTS 


DKE    EXPOSITION     RETROSPECTIVE 
A   iiu»o«i«'«r   lo    Dircctrur   tic  la   iiazette  lics 

Bf3ltT-Att<. 


.11    rt    A  cA\c 

il  n\o  .«oinblc, 

ur»   fratjçais. 

.s,  uiu»  e\|»o- 

«luon  poiir- 

.»!  aux  XV»  et 

s  du  premiiT 

lit   ain?>'.  dans 

•lie   coinpri»»'    rntre  la 

ont  trav.«ill»''    pour  les 

,.<,  et  Tentn^e  en  scène 

îti  P(»uv<iin.  A  dater  de 

iir  se  fait  dans    les 

i«avs,  tandis  qu'au- 

il  li'y  a  j»rc**iuc  partout   que  ténè- 


cr 

irr 


Or 
il' 
P 

C 
F* 


ilfrf- 


',  d'indications  certaines 
res  de    relie  période  de 
iiini-e-:.    Iteau- 
arbitraires  et 
idciit  1»  cou- 
des, en  ce  qui 
-  mu!-ées,  des 
ventes  piilili- 
.    où   seraient 
.  les  scijlpliin> 
^••Sj,los  pivrres 
rtcvrene,  les  peintures, 
.    <'tadc5    et    croquis  de 
•    '  TK-s.  i:rarures, 

-    :  •  >.  aurait  pour 
r  une  f.iule  de  pro- 
'  'iro   répartir  d'une 
entre  les 
Heurtions 
-,  -   II-    I'  -    irtrards  du 
'-.    Rouen,  Arras,  Lille, 
Aix,    Limopes,    Tours, 
•5,   ont  été  des   centres 
iioins  actifs,    avant  que 
.  <>   qui  en  est  sorti  est 

,  ,,rif,,n,(ii      T..M.._nié|e. 

mer, 
.      •    .  -■--   duo 

r '■X'-riiple,  de  cette  école 
'al  si  discret, 
:.-•?  De  celle  de 

ii'i  l'a.ien  a  subi  une 
I  -«■■■;  ru:  i^Mi'f  '  Oii»'|qu»"- 


ditis- 
, •.'•  {TT-inj"»  i  iy',i.:.<-nT  <:•■  i '^<.i<-  pari- 
dcs  aaiears   d«  c«»  cravoru  meneil- 


oootefr 
de  cer.  \ 


'rails  de  tant  de 
lïi  et  de»  pre- 


brités  françaises,  à  l'Kxposition  universelle, 
quelques-uns  des  portraits  d'après  lesquels 
Tliotnas  de  Leu  et  ses  énuiles  t>nl  pravé  les 
leurs.  On  n'en  serait  plus  réduit,  ensuite,  à 
attribuer  aux  C.Uiuet,  à  l,aiîn>  au,  aux  Uunions- 
lier  ^dont  on  ne  sait  pas  distinguer  les  a-uvrcs 
indixiduelles  ,  i'i  deux  ou  irois  autros  au  plus, 
la  ttit.tiiié  de  ces  dessins,  ipii  accusent  cepen- 
dant des  aptitudes  et  des  sonfinienls  très- 
variés. 

Pour  les  émaux,  c'est  autre  chose.  Nous 
connaissons  les  ouvriers  4]ui  les  ont  ]ifints, 
mais  non  les  artistes  qui  en  ont  fourni  les 
patrons,  à  moins  qu'il  ne  s'agisse  de  copies  de 
gravures  célèbres. 

De  la  composition  d'uiii;rand  nonriire  d'ori- 
ginaux entre  eux,  naîtront  des  cerlitmles,  qui, 
présentement,  nous  manquent.  C'est,  en  réa- 
lité, le  seul  moyen  pratique  <le  njeltre  un  peu 
d'ordre  dans  cet  inextricable  chaos,  et  de 
rappelt-r,  sur  notre  art  national,  une  partie  de 
rattenlion  que  nos  critiques  porterit,  faute  de 
mieux,  sur  les  inlinimenl  petits  des  écoles 
étrangères;  ce  dont  noire  patriotisme  éprouve 
quelque  tristesse. 

Si  mon  idée  vous  semble  bonne,  cher  Mon- 
sieur, prenez-la  sous  vcjtrc  patronage,  et 
engagez  vos  amis  et  lecteurs  à  la  mettre  à 
exécution.  Ils  rendront,  soyez-en  assuré,  un 
signalé  service  à  l'histoire  de  l'ait  français  et  à 
la  saine  critique. 

IL  Kji.i.ox. 

Saint-Cyr,  \i  janvier  1878. 

Nous  nous  faisons  un  plaisir  d'ouvrir  les  co- 
lonnes de  la.  Chronifjue  à  l'intéressante  lettre 
que  nous  adresse  notre  ami,  M.  Menjamin 
rillon.  Il  est  certain  (juc  l'histoire  de  la  Re- 
naissance française  reste  à  faire,  que  les  quel- 
ques matériaux  qui  ont  été  péniblement 
amassés  à  droite  et  à  gauche,  ne  peuvent  suf- 
Jire  à  en  reconstruire  l'édifice.  (Jue  de  noms, 
])armi  les  j»lus  célèbres,  que  d'oeuvres,  parmi 
les  |»lus  illustres,  demeurent  dans  le  vague  ! 
Que  dénigines  dans  tous  les  sens!  Que  de  dé- 
^olanle^  ténèbres  1  Que  sajt-un  même  de  Jean 
Goujon,  de  Cousin  et  de  Rullant?  Peu  de 
chose  en  vérité.  Mais  il  eonviriit  aus-i  de  dire 
f|ue  la  réalisation  du  projet  indiqué  par 
M.  Killon  serait  une  énorme  atl'aire,  (ju'il  fau- 
drait préparer  de  Irés-longue  maiii  et  laisser 
mûrir  patiemment;  »me  vouloii- l'enlrepreudre 
en  ce  moment,  en  dehors  et  en  surcroit  de 
l'Exposition  universelle,  serait  donner  un  coup 
d'épée  dans  l'eau  ,  qu'enfin,  si  quelque  chose 
peut  encore  être  tenté  dans  ce  sens  pour  la 
présente  année,  il  ne  saurait  l'être  avec  fruit 
q  ne  par  la  commission  de  la  s^^ction  rét  ro^pecti  ve 
■'1  Champ-de-Mars,  qui,  à  côté  de  l'Exposition 
■  inçaise  des  portraits,  consacrerait  des  salles 
-péciales,  avec  un  clcissement  chionoIof.'iqiie, 
a  toutes  œuvres  d  art  appartenant  à  notre  art 
riationaL  D'ailleurs,  ce  que  demande  .M.  Killon, 
^ou5  forme  d'exposition,  la  comniis!-ion  de 
l'Inventaire  de^  Richesses  d'art  le  poursuit  sous 
forme  de  catalogoe.<"e&t  .'lelle  que  reviendrait 
en  bonne  justice  la  tAche  de  répondre  au  vœu 
formulé  plus  haut. 
I  L.  G. 


i:t    de   la   curiosité 


nt 


CORRESPONDANCE  D'ANGLETERRE 


La  Royal  Academy,  par  ses  Ex])0»itions  d'hiviT, 
poursuit  ('iierfri((iioni('iit  l;i  tàclK!  iiti'cllc  s'est  iiii- 
posi'i'  de  faire  coiiiiuilrc,  peu  à  peu.  au  i)ul)lic, 
les  trésors  de  la  peinture  aueieiine  tMit'ouis  dans 
les  vieux  châteaux  du  pays. 

Nous  sommes,  celte  auuée,  à  la  neuvième  expo- 
sitiou  de  cette  nature,  et  qu(ii(]ue  à  chaque  fois 
les  nuirs  aient  été  tapissés  de  ciiefs-d'tcuvre,  il 
existe  bien  encore  une  douzaine  de  galcies  particu- 
lières qui  n'ont  pas  encore  été  «  réquisitionnées  ». 
L'Acddemy  a  eu  aussi  la  bonne  idée  de  ne  pas 
renoncer  à  l'habitude  qu'elle  avait  prise,  dès  le 
début  de  ses  Expositions  d'hiver,  de  mettre  eu 
évidence  une  école  ou  un  maître  national.  Tantôt, 
c'est  Romney,  puis  Gainsborough,  c'est  ensuite, 
Reynolds,  après  lui  Raeburii,  llogarth,  etc. 

Cette  auuée,  c'est  vers  l'École  de  Norwich  que 
les  directeurs  de  l'Academy  se  sont  tournés.  La 
première  salie  est  remplie  des  oeuvres  de  Cotman 
et  de  Stark,  du  vieux  Crome  et  de  George  Vincent. 

Ce  n'est  pas  assez,  pour  expliquer  les  tendances 
et  la  manière  des  artistes  de  cette  école,  de  dire 
qu'ils  vécurent  à  un  moment  où  le  naturalisme 
triompbait,  quand  Cuyp,  Ilobbema  et  Ruysdaél 
étaient  regardés  comme  les  maîtres  par  excel- 
lence. 

Nous  laisserons  aussi  aux  etluiographes  le  soin 
d'étudier  la  question  intéressante  des  similitudes, 
provenant  des  conditions  mêmes  de  climat  et 
d'existence,  qui  se  trouvent  dans  le  mode  d'expres- 
sion des  artistes  de  Dordrecht  et  de  Norwich. 
Les  riches  pâturages  du  cjmté,  à  travers  lesquels 
les  rivières  profondes  roulent  paresseusement, 
ressemblent  beaucoup  aux  vertes  prairies  de  la 
Hollande,  arrosées  en  tout  sens  par  les  canaux. 
La  même  atmosphère  humide  et  tiède  enveloppe 
dans  l'un  comme  dans  l'autre  les  beaux  bosquets 
et  les  arbres  séculaires.  Les  circonstances  qui  ont 
fait  naître  cette  école  provinciale  sont  restées 
obscures.  La  coterie  qui  se  groupa  autour  du  vieux 
Crome  se  forma  en  1805.  Gainsborough,  la  vraie 
source  du  paysage  anglais,  est  mort  en  1788  et  sa 
succession  est  échue  à  Constable  (1776-1837).  L'un 
et  l'autre,  ils  étaient  de  la  même  région  de  l'An- 
gleterre que  Crome.  Le  vrai  maître  de  l'Ecole  de 
Norwich  est  le  vieux  Crome.  Il  avait  le  don  de 
prêter  une  dignité  presque  grandiose  aux  paysans 
les  plus  simples;  il  saisissait  avec  une  rare  per- 
ception cette  lumière  à  la  fois  dorée  et  nébu- 
leuse que  Claude  avant  lui  et,  après,  Turner,  ont 
répandue  avec  tant  de  profusion  dans  leurs  tableaux. 
Mais  le  plus  grand  mérite  de  Crome  fut  de  saisir 
la  valeur  relative  des  ombres.  Il  fut  des  premiers 
parmi  les  modernes  qui  comprit  la  valeur  réelle 
des  parties  obscures  du  paysage. 

Entre  ces  émules  représentés  ici,  nous  trouvons 
d''abord  Stannard  (1797-1830),  qui  prit  Cuyp 
pour  modèle.  Il  est  un  des  plus  intéressants, 
quoique  le  moins  bien  représenté  de  cette  expo- 
sition. George  Vincent,  lui,  avait  des  inspirations 
charmantes  autant  que  sa  main  était  habile,  mais 
l'on  sent  trop,  en  regardant  ses  tableaux,  le  caprice 
excessif  des  unes  et  l'indépendance  sans  contrôle 
de  l'autre. 


Stark  MTfti- 18.09),  au  contraire,  donne  l'idée 
d'un  artiste  consciencieux,  mais  peu  sensible.  11 
ne  reste  guère  que  Cotman  (I782-181-2)  qui  puisse 
entrer  en  balance  avec  Crome.  Le  grand  charme 
de  Cotman  réside  dans  la  siin[dicilé  naïve,  quali- 
té qu'il  sendjJe  tenir  autant  de  son  amour  pour  la 
nature,  (pie  de  son  vrai  maître,  Ilobbema,  dont 
la  manière  et  le  sentiment  le  passionnaient.  Il  y  a 
dans  tout  ce  ipie  fait  (;olman  la  marque  d'uni'  na- 
ture d'élite. 

Je  compte  l'evenir  jilus  lard  aux  laiileaux  (|ui  se 
trouvent  exposés  à  la  lluyal  .Vcademy,  et  parler 
alors  de  la  riche  colleclioii  de  gravures  (pii  a  été 
rassemblée,  grûce  au  zèle  intelligent  du  secrétaire, 
M.  j.  A.  Eaton. 

Il  y  a  i'i  peu  près  un  an,  j'ai  fait  allusion  à  l'éco- 
noniic  mal  placéi;   du   gouvernement  anglais,    qui 
permettait  aux  Américains  d'emporter    les  trésors 
bistori({ue3  (pie  le  général  de  Cesnola  avait  décou- 
verts dans  l'île  de  Chypre.  C'était  la  seconde  l'ois, 
en  dix  ans,  ([ue  notre  gouvernement  avait  la  bonne 
chance  de  pouvoir  combler  une  lacune  importante 
de  notre   collection    nationale,    et    deux  lois    d(;s 
considérations  parcimonieuses   ont    arrêté  le    mi- 
nistre des  huances.  La  publication  du  magnilique 
volume  (l)  qui  vient  de  paraître,  nous  fait  mieux 
estimer  la  perte  irréfiarable  que  nous  avons  subie» 
D'abord  il    faut  dire  que  l'ouvrage  du  Lfénéra'  de 
Cesnola   sera  aussi    bien  accueilli  par  les  simples 
curieux  que  par   les  artistes  et   par   les  archéolo- 
gues. Il  aura  le  don  d'intéj'esser  sans  ennuyer.  Le 
général   n'est  pas  seulement  un  narrateur  habile, 
mais  encore  et  surtout  un  érudit  spirituel  et  bien 
informé.  L'île  de  Chypre  a  été,  comme  on  .suit,  le 
point  de  rencontre  dans  l'antiquité  des  civilisations 
assyriennes,  phéniciennes  et  égyptiennes.  Elle  de- 
vint, de  celle  fa(;on,  la  vraie  source  de   l'art  grec, 
tant  en  Asie  JMineure  (pie  dans  la  Morée.  L'auteur 
passe  légèrement  sur  tout  ce  qui  touche  à  ces  his- 
toires iiriiuilives  et  arrive  droit  au  but  de  son  ou- 
vrage, celui  de  faire  connaître  au  lecteur  les  résul- 
tats de  ses  fouilles   et    de  leur   assigner  une  date 
approximative.  Le  général  de  Cesnola,  malgré  son 
nom  italien,  est  consul  des  États-Unis  en  Chypre. 
11  a  passé  dans  l'île  plus  de  dix  ans,  et  pendant  ce 
temps  s'est  voué  presque  exclusivement  aux    re- 
cherches archi'ologiques. 

Plusieurs  archéologues  francjais,  notamment 
M.  le  comte  de  Vogué,  M.  le  duc  de  Luynes  et 
M.  Lenormant,  se  sont  préoccupés,  à  différentes 
reprises,  de  cette  île  ;  ils  ilairaient  en  quelque 
sorte  les  découvertes  qui  devaient  un  jour  y  être 
faites.  Ils  ont  vaillamment  préparé  le  terrain  pour 
les  explorateurs  futurs  par  leurs  études  séj-ieuses 
sur  le  rôle  qu'ont  joué  les  Cypriotes  dans  l'his- 
toire ancienne  et  au  moyen  âge.  C'est  grâce  à 
leurs  travaux  que  le  général  de  Cesnola  a  pu  éta- 
bUr  une  sorte  de  chronologie  dans  les  diilérentes 
couches  de  découvertes  qu'il  a  faites,  chronologie 
qui  a  été  confirmée  par  ceux  qui  ont  postérieu- 
rement étudié  les  terres  cuites,  les  marbres,  les 
bronzes,  et  les  ornements  eu  or  et  argent  qui  ont 
été  la  récompense  de  ses  ardents  efforts.  Il  serait 
impossible  de  donner  un  ai>erçu  à  vol  d'oiseau  du 
contenu  de  ce  beau  volume  qui    mérite  l'honneur 


(1)  Cjpras,  its  aacieat  Cities,  tambs  and  temples,  by 
General  L.  P.  di  Cesnola.  I.ondon,  John  Murray,  187% 


a» 


i.A    (.iiiioMoi'K   ni:>    A  in  s 


le*  oniniMut 


.    l.<>^  illuolitili  .. 

1    tfXlO.     Ils    fiTOllI 

\  i|tii  u'oiil  jxi  Voit 


I.ÎONKI     IloBINSON. 


CORRESPONDANCE   DE   HOLLANDE 


Iji  lliive,  \:>  janvier  187>. 

."1     .!.'    vixf   nHii«liqiii\  mira 

ni    iiii    riiiironrs. 

.  <  t,  ilaiis  lotit    n-la. 

-itv  par  la  rééilificalidii 

■  <l   Jn1rC!»s<>  urtii  ri 

..     el    à    IV'IranptT. 

'.-.  Il  on  fsl  viMHi  Itcnii- 

toutfs  roiilriin»  «-t    <lc 

ni»   bii'ii    iiifoniié.  il  ne 

1*  in  ilinsso   rapnbU'   ilt* 

a-t-«lle    lUo    cxri's- 

.;■    . .  «  [inijrls,  nu  pou  li/ili- 

fvii    In'iivail    rcrlamciiiriit 

'   •■  -'  Mialilcf    I  dur      lixtT 

(lir^i  [las    iiitcili- 

..■_,i:o  ^atiiil*'  à    rrliii 

.  iiiai;!  cuinposi*  de  pens 

il  a   fuiiii  la  iiiatirn-,  on 

rt^in,  déiii(*i(*    dans    Ions    cos 

■  t  II-  .  onpcs,  les  éléments 

1".  f>r,  avec  les  res- 

-e,  ou  ne    pouvait 

.<.  i^i  odlr*',  «lans   nn    pays   aussi 

:il   d^    vue  archilecloniqne,  a-t-on 

iî.»  XI   k    Jruil  de  •«  montrer  féroce  ?  Assurément 


!ii|  concours  qui   échoue 

I-  mois.    O'iiii    pour   la 

.1  eu,  en  effet,  un    nieil- 

.  j'fn  df-menre  dareord. 

•'•  n   «•nvoyées.  trace  d'un 

.Mais  il  faudrait  savoir 

-'  ''laire.  lu    fij/ure    de 

•'.    O'I^'lijllcS  SCIllp- 

j»arl»*  de    ro    nio- 

-    en  France,  m'ont 

•  *  i»a»  m    ftatue.  >■ 

d  une  [K'ns«'-e  fort  juste. 

'!   '  ff<'t,  il    faut  «  voir  ■ 

'i'^n    i»our  fKiuvoir 

. ;   et   au    point   de 

'f.  U»t«lue  de   Sj'inoza 

•  .'lin»    de»    orpanita- 

uit  remarquer  que 

i   juif  »,  comme    lap- 

de  trèn-sculptural,  elje 

r»nUine. 

jiie    roii- 

..»-.i  ■...  ,„':.,^,,i.,Q  œrait 

Mai*    on   m'a  réfH>odu 


Noiei  q 
ua*i  daxt' 


tem 


roinriMl  «a  tmti 


,:i.- Spinoia  lut'iitail  nue  slaluo.  Il  n'y  a  rien  i\ 
.•lijecter  i\  cela,  si  «-e  n'est  qu'idi'ver  nue  vilaine 
«latue,  c'est  peul-t'^lri'  moins  bien  liouiMcr  la  nié- 
aïoire  d'un  prand  iicinnn'  inie  di'  lui  coiisarViT 
DU  Iteail  mouuinrid. 

\a  conelusioii  i|u  on  peid  tirer  de  là,  —il    c'est 

i  quoi  nous  voulions  arriver,  —  c'est  que  l'in- 
.•ompéleiu  e  des  juj^es  n  est  pas  toujours  i  trauîîère 

I  In  failile^j-ie  des  artistes. 

Or.  rinconipi'ten les  jupes    lioUandais    vii'ut 

de  .«e  faire  jour  tout  réceuiiin/'nl  dans  n:ie  dispute 
.  iieorr  lout.M-liaude  <'t  qui  vous  lira  so\irire  assn- 
•iiuent.  Ku  vojei  l'orij^iiie  :  ilepnis  quelques 
.luiK-es.  l'adiuiiiistratiou  di-s  |iran\-arts  .-d  siu'lie 
de  l'espère  ilo  l.'lhaivif  où  elle  riait  idonj.M''e.  Klle 
.1  essayé  de  galvanisi-r  1rs  arts  iq.entreaulres, s'est 
!>enueou|t  occupée  d'aii  liiteeliire. 
Notez  que  je  ne    luvteuds   poitd    nn-    l'iire     sou 

.vocal  il'oniee.  Klle  a  fait  ce  qu'elle  a  <mu  devoir 
.  lire  ou,  pour  mieux  ilire,  <•<•  qu'idl.-  a  |iii  lain-. 
'.••  n'ai  pas  à  érrire  lélopi'de  ses  actes.  lille  possède 

•  M  n'sif  à  sa  tète  un  j.Miiie  directeur,  à   la    plume 

■  ive  el  Itrdlaiitr,  <pii  a  liée  et  oiiples  pour  se  ilé- 
:-udre.  .Mais  vous  ne  devineriez  jamais  quelli- 
laison  on  invoque  pour  battre  ivi  brèelie  la  di- 
l'ction  qu'il  imprime  aux  travaux  coimiieiieér-.  On 
!-ii  reproche  de  f.iire  de  1' "  archilecluri'  ealho- 
Ique.  • 

C'est   là,  u'cst-il  pas  vrai,  une  ohjiirpatioii  siii- 
iilière?  De  tous  ceux  qui  me   eoiiuaissciil,  il  n'eu 

I  ^l  pas  nn.  j'en  suis  certain,  qui  osera  m'accuser 
le  pactisiT  avee  le  clériealisme,  et  ctqieiidaut   j'a- 

"  oue  qui-  je  rerais  heureux  qu'on  voulût  bien 
in'apprfiidre  Cl-  que  cria  peut  bien  être  que  l'ar- 
.  liiteclure  catlndique. 

Nous  avons  vu  en  Sicile  des  temples  antiques 
Ivansformés  en  épliscs;  à  Hmne.  les  basiliques 
-ont  un  comptoiiiis  enire  les  dilTéreiils  styles  de 
i  antiquité  et  rarchiti'eture  byzantine.  iJuns  le 
l'udi  de  la  France,  nous  voyous  s'élever  nue  nd- 
irdrable  eollcctioii  d'éjilisrs  romanes.  F^e  style  po- 
fdque  s'épanouit  dans  le  eentrc  el  dans  le  nord 
îe  notre  pays,  l'ius    tard,  la    Renaissance  rappela 

•  'ans  nos  monuments  ndifiieiix  les  éléments  de 
l'uutiqiiité.et  depuis  Louis  XIV  jusqu'à  Louis. Wlll. 
;.'s  II  ordres  »  se  sont  plies  à  toutes  les    exipenccs 

■  'u  culte  Eiilin  il  n'est  pas  jusqu'à  rarchiteclure 
,:iaurfsque  <jui  n'ait  produit  ni  Ksp.ipue  des  sanc- 
!;iaires  mervcilh-ux.  DaiH  tout  cela,  je  le  demande, 

■  û  est  la  plaii-  de  1'  "  arcliiliMliire  catholique  »  ? 

S'il  fallait  bannir  des  monumi-iits  civils  actuels 
î.juter  IfS  formes  et  tous  lits  slyh-s  qui  oui  été  ein- 
|.loyés  jiarle  <atholi<isme,  que  reslerait-il.'  L'archi- 
tecture en  f<T  :  les  pares  de  chemin  de  fer  elles 
liallcs  centrales.  Ci-rtes,  je  n'iiii  dirai  pas  de  mal, 
l'ir  je  les  admire  de  toutes  iiifs  forces  et  je  suis 
«onvaineu  que,  en  fait  d'architecture,  ce  sera  le 
jilns  sérieux  de  nos  titres  de  ploire  aux    yeux    de 

II  postérité.  .Mais  enfin    on   ue  jieul  jias  tout  faire 

•  le    la    sorte,  et  nialpré  les  services  que   ces  con- 

•  tractions  nous  rendent,  on  ne  jieul  pas  les  plier 
à  tout'-"  les  exipences  rt  à  tous  les  l^esoins  de  la 
vie  civile. 

I>es  Hollandais  du  bon  teiiqis,  de  la  grande 
<  poque,  ceux  qui  avaient  le  seiitiiuenl  de  l'art  et 
de  ses  c<mvenanc^H,  ne  poussaient  jioint  au  reste 
'I  loin  les  scruiiules.  A  léjioque  de  la  Héformatioii 
i>  se  «ont  emjiarés  de  toutes  les  éplises  catholi- 
ques et,  sans  se  soucier  du  style,  les  ont  appro- 
priées à  leurs  besoins.  Pour   être  topique,  il    fau- 


liT     DE     LA     CL'UIOSITI- 


(Irait  tloncconirédier  leurs  dosceiuliiuts  et  resti- 
tuer ail  clergé  romain  les  sanctuaires  duiit  ou  l'a 
dépossédé  jadis  ;  francheineiit,  je  ne  i-rois  pas 
qu'on  s'y  résolve. 

Il  nie  restait  à  vous  itarler  dr  rK\|Hisitiiin  : 
c'est  celle  des  (i-iivres  d(;  Vcrlat,  (ini  fii  ce  luo- 
nieiit  sont  réunies  à  Ainslerdani,  dans  les  salons 
lïArti  rf  Amiciti.T,  mais  cette  lettre  est  déjà  loni^nc 
et  je  remets  à  quelcpies  jours  le  soin  de  vous 
parler  de  cette  exlnhitimi. 

llK.NHV    IIaVAKU. 


DEUX  PORTRAITS  DE  DURER 


11  n'y  a  point  de  petite  découverte  dans  le  do- 
maine des  arts,  lorscpi'il  s'affit  d'un  maître;  tout  ce 
.jui  intéresse  lesprunds  noms  mérite  d'être  livré  à 
la  piiiilicité.  C'est  à  ce  titre  que  nous  croyons 
(1  voir  communiquer  aux  lecteurs  de  la  Gazette 
quelques  nouveaux  reusei,i,niements  sur  deux 
])oriraits  de  Durer.  Nous  aurions  pu  reculer  cette 
contideuee  jusqu'à  la  publication  de  nos  dernières 
études  sur  les  dessins  du  maitre  ;  mais  on  nous 
pardonnera  notre  empressement:  il  est  bon,  par 
le  temps  qui  court,  de  prendre  date  ;  nous  l'avons 
appris  à  nos  dépens. 

L'un  de  ces  portraits  est  le  n^  8G0  de  l'exposi- 
tion actuelle  de  la  Grosvenor  Gallcry.  Le  catalo- 
gue le  .nenlionne  dans  les  termes  suivants  :  «  Lucas 
de  Leyde,  tète  d'homme,  avec  un  chapeau  à  large 
hoi'il,  supposé  être  le  portrait  dii  l'aiiiste.  Char- 
bon noir.  Prêté  par  le  comte  de  Warwick.  » 

Nous  avions  remarqué  ce  petit  chef-d'œuvre  au 
Durlinglon  Club  où  il  était  déjà  considéré  comme 
un  portrait  de  Lucas  de  Leyde  par  lui-même,  à 
cause  de  la  signature  L,  acconqjagnée  de  la 
date  1325. 

L'oîuvre  nous  parut  si  magistrale,  si  puissante 
que,  malgré  le  talent  du  graveur  hollandais,  il 
nous  fut  difficile  de  lui  en  attribuer  la  paternité. 
En  examinant  le  dessin  de  plus  [irès,  nous  aper- 
çûmes assez  aisément,  sous  la  lettre  L,  les  restes 
effacés  du  monogramme  A.  D.  et  sous  le  o  de  la 
date  1525,  le  chiffre  1.  Il  ne  pouvait  plus  subsis- 
ter aucun  doute  dans  notre  esprit  :  le  portrait 
improprement  attribué  à  Lucas  de  Leyde  était 
l'œuvre  de  Diirer.  On  sait  que  lors  de  son  voyage 
au  Pays-Bas,  le  maître  uurembergeois  rencontra 
eu  lo"21  à  Anvers  le  graveur  de  Leyde  et  qu'il  lia 
connaissance  avec  lui  :  «  Maitre  Lucas  qui  grave 
sur  cuivre  m'a  invité  comme  hôte  ;  c'est  un  tout 
petit  homme,  natif  de  Leyde  en  Hollande  ;  il  était 
à  Anvers...  J'ai  pourtraict  le  maitre  Lucas,  de 
Leyde,  avec  la  pointe  (d'argent).  »  Le  portrait  de 
\PiGrosvenor  Gallery  est  au  fusain;  peut-être  Durer 
s'estil  trompé  dans  son  rapide  Journal  de  voyage 
en  parlant  de  la  pointe  au  lieu  du  fusain  ;  peut- 
être  encore,  ce  qui  est  plus  probable  et  assez  cou- 
forme  à  ses  habitudes,  a-t-il  fait  deux  fois  le  por- 
trait de  Lucas  de  Leyde  (l). 


(I)  A  ce  propos,  nous  aurons  à  parler  d'une  étude  pu- 
bliée par  M.  Hymans  dans  le  Bulletin  des  Commissions 
royales  d'art  et  d'arcltéologie  de  Bruxelles,  sous  ce  titre  : 
Albert  Diirer  et  Lucas  de  Leyie. 


Nous  devons  noire  autre  découverte  à  l'obli- 
geant concours  de  .M.  William  .Mitchell.  de  Lon- 
dres, qui  nous  a  déjà  fourni  de  précieux  ren- 
seignements sur  Din-er.  .M.  .Mitchell,  d'ailleurs, 
est  conluniier  du  fait  :  c'est  à  lui  <p:c  .M.  Thaiising 
a  dû,  enire  autres  coinmnnications,  ci'llc  di'  deux 
lettres  très-curieiises,  adressées  par  l>invr  à  l'irk- 
iieimer  et  à  Niklas  Kratzcr.  Dans  son  zèle  pour 
la  gloiri'de  Durer,  .M.  Mitchell  est  d'une  prodiga- 
lité inépuisable  pnur  tous  ceux  ipii  s'occupent  du 
inailre. 

Possesseur  d'une  belle  collection, connaisseur  des 
jilus  éclairés,  profondément  versé  dans  l'art  alle- 
mand du  xvr  siècle,  il  pourrait  aussi  bien,  on 
mieux  que  tout  autre,  enrichir  de  ses  travaux  per- 
sonnels l'histoire  de  Durer;  il  aime  mieux  se  dé- 
pouiller généreusement  au  profit  d'aiitrui.  Nous 
saisissons  cette  occasion  de  témoigner  toute  notre 
reconnaissance  à  l'aimable  érudit,  dont  le  nom, 
du  reste,  est  déjà  familier  aux  lecteurs  de -la  Ga- 
zette. 

Ala  vente  de  la  colbM'.tion  l)i<lot,  M..Mil'iiell  a  ac- 
([uis  le  beau  portrait  du  Chancelier  .Morhiy  (à  la  mine 
d'argent  sur  papier  vert,  avec  ces  mots  de  la  main 
de  Durer:  Heinrie/t  Morlei/  aies  Engrllnnt,  152:i).  On 
ignorailjusqn'ici  (pud  était  ce  personnage  et  dans 
(pielles  circonstances  Durer  avait  pu  faire  son  por- 
trait. .M.  Mitchell  vient  d'écla  circe  point  historique: 
^  Henri,  VIII  chargea,  en  1523,  Henri  Parker,  Lord 
Morley,  de  porter  les  iusif^nes  de  la  Jarretière 
à  larchidnc  Ferdinand,  frère  de  Charles-Quint, 
plus  tard  empereur  sous  le  nom  de  Ferdinand  I". 
Morley,  accompagné  du  docleur  Edward  Lee  et  de 
pir  W'ra  Hussey.se  rendit  à  Nuremberg  on  la  remise 
des  insignes  eut  lieu  le  8  décembre  1 52:5.  C'est  donc 
dans  ceUe  ville  que  Durer  fit  le  dessin  que  l'on  a 
si  justement  admiré  à  la  vente  du  regrette 
M.  Didot; 

Nous  aurons  occasion  de  revenir  plus  ample- 
ment sur  ces  deux  morceaux  importants. 

GUARLKS   EpHRUSSI. 
11  janvier  1878. 


Les  Monuments  de  Desaix 


Il  est  question  de  réédifier  sur  la  rive  gauche,  à 
l'un  des  carrefours  du  boulevard  Saint-Michel,  le 
monument  élevé  place  Dauphine  au  général  De- 
saix, et  qu'on  a  démonté  et  transporté  dans  les 
magasins  de  la  ville.  La  fontaine  qui  décorait  la 
place  Dauphine  avait  été  dressée  en  1802.  Au  pied 
du  soubassement  étaient  gravés  sur  une  plinthe 
de  marbre  les  noms  des  souscripteurs,  que  les  in- 
lempéries  de  l'air  avaient  presque  complètement 
effacés.  Autour  du  piédestal  se  déroulait  un  bas- 
relief  composé  dun  trophée  d'armes  modernes  et 
de  la  figure  du  Nil  et  du  Rhin.  Deux  génies  inscri- 
vaient sur  des  cartouches  les  principales  victoires 
remportées  par  le  héros.  Sur  la  façade  principale 
un  lisait  :  Desaix.  Et  plus  bas  les  paroles 
célèbres  :  «  Allez  dire  au  premier  consul  que  je 
lueurs  avec  le  regret  de  ue  pas  avoir  assez  fait 
pour  la  postérité.  » 

Sur  le  piédestal,  un  groupe  du  sculpteur  Fortiu 


LA     OHIU>M0rK     HKS     AHTS 


>  on  lt«ail  ; 


UNE  NOUVELLE  POMPÊI 


L   1.11.  .\NT.  MiiAIX 
»,  _   ;._.;.  .lo|Miii«*Hiriil  «lu  l^^y-«l^»■I»«^lue 

If    \MI    «»lM     M.  tx  .  .1.    Mil 

ui..:  ;   .  Mnivr^o 

W  \\v  )•  \  ill  tir  In  llcitiiMiquo 

Cr    I  lin     fut   viexi^ 

.  .  iS 

d«  M  k  la  vilTiU'' 

KkU»   !<>    c<xt»uUl    «Ir    ll«iu>i|>art« 

I  «Il  tli\  <lo  !•>  Hi'|nibhi|U<< 

M  iMfu:.it 

!Hir  1  «ulrr  OH  ii»aii  : 


u.  Kfhl.  Wi*^         '  MmU.  .  Clultrri:».  elr. 

fumil  l*"»  !>»s  UlfiiU 

ri  %!•    -  ■  .  .     wi.i>:<' 

l.0f  rlillt'llil» 

1  m,.^  1.1,  ni    ),'   j»i)i(e 

S«»  K>'.  :i<>  roux   «if   Dayar-I 

%;\  '.  -ans  n'|irocln' 

Il  T.  rnl 

il  iiionnil 

pour  la  patrie 

I  ■  1"    «"c    moniinienl.  nous  l'avons  dit, 

hw>  ir  nn«»  «on^rriplion  iinlioiinlp.  à  In- 

qr'  -  .le  la  sociéli-  prirent  jiart 

aT.  :    *flns  e\)MU|il(>,  tant  avait 

H*    ^i^c  I  niir' -i-i->u  raufo»?  pur  la  uiort   »le  ce 
héfot,  de  r«    »oldat  si  iub'sri.*    il   si    brave.    Uu 

OMieoar»  fut  ouvert  «-t                   '     dr.<>.«ins  furent 


•pn'«    un*" 


orroTé*; 
Fa-' 

le 
bi 
p».. 
I 
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V.. 
ra: 

ri' 


d<; 
k>t 

tr 

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d- 

S' 

••,  p«r 

li  fgal*  de  U  tUt 


|iiil>li*{ue    dan:= 

.].  i  i.   .!•  -  (iror-Clieuets, 

•ur   1»;  j>r('jt:l,  a.<.>iiréiiicnt 

\  .,u.y  .    iijmirée  en  1802. 

nvillc. 

'•  ;i  Dr-snix    sur 

-  XIV.  pla<'C  des 

sans  inlrnH  de 

•  !'ubip»  |»nr  luu?  les  nionn- 

rer  r.tte  m<'UJoirc  pi  fflo- 


1^  premier  consul  avait  posé  la  jtre- 

•    c<.n^l^^rlion  ayant   la  forme 

li<-n   l't   qui   devait  être  élevée 

Klélj<'r  i{  dr?  D<'?aix 

fut  almndonnéc.  Une 

'f.  par  Hf-mond 

!'•  marbr*»  blanc 

■  !■    ii»tuf«  éjry jitienne!". 

'.<■   nu.  la  main  droite  ap- 

■-'•'  h<»  •'•tendue  ven<  l'O- 

••donnei  renrereées, 

colossale. 

Oarifi    fai«aient   école,   on   le 

'-t  liT)  fleTiii»-  l'effet  que  pro- 

}ue  r^tle  statue  telle 

'  '  (rravures  du  terufif». 

•iij   enf«TTna  dan»  un    éeha- 

♦♦"nn    «i   rh<x}nant    inauv-ais 

>  '    ifTil  eDl«-v^e  en  ff^l  î, 

«uxqiiHii  «e  plaît  le 

[•ublirain  «errit  f>oar 

d  Henn  T\. 


1,'ne  di''rouv«'rl<*  récente  attire,  dit  le  7/»/«'.v,  l'al- 
teillioii  des  archéologue.^  du  su<l  de  l'iUlie;  il  no 
s'agit  de  rien  moins  que  de  l'exliunialioii  d'une  nou- 
velle l'iMiipèi.  ('.'ost  dans  le  voisinage  de  Alanfre- 
«lonia.  à  HO  milles  environ  au  nord-nord-tun-sl  de 
Drindisi,  (juo  eelle  déeouv(>rle  a  en  lien,  dans  les 
terrains  bas  qui  s'étendent  «lu  pii'il  iln  inoni  (lor- 
gani>  jusqu'à  la  mer.  I/aneienne  villi'  qui  a  été  ri'- 
tnuivée  est  relie  de  Siptndnni. 

Déjà  les  découvertes  ont  mis  au  jniir  un  liiniile 
de  Dume  et  une  colonnade  d'environ  d.'i  pieds  de 
long;  «ni  n  en  pallie  expl<ué  un(>  nécropole  sou- 
terraine ipii  parait  avoir  /|0  on  'i.'t  pieds  carrés. 
Iteaiicoup  d'inscriptions  et  de  tKunbrenx  objets 
intéressants  ont  déjà  été  dé]iofés  au  nnisée  de 
Naples,  et  le  gouverneuient  italien  a  donné  les 
instructions  nécessaires  jiour  ipip  ces  ex|doralioiis 
sur  une  grande  échelle  soient  immédialcmenl  en- 
treprises. 

La  ilisparilion  île  Sijiuntnm  n'est  pas  duo  fi  des 
pluies  de  cendres  volcaniques  comme  colles  qui 
ont  enseveli  les  villes  napolitaines,  mais  à  un  ef- 
fondreujeut  du  sol,  qui  a  été  causé  prohnltlemenl 
par  des  Irimblemenls  de  terre  successifs.  C'est  à 
cette  circonstance  que  nous  devons  d'avoir  con- 
servé celle  ville  ancienne. 

La  dép  ession  du  sol  a  été  si  considérable  que 
les  anciennes  conslrucfions  se  trouvent  mainte- 
nant à  un  niveau  inférieur  de  20  pieds  h  la  plaine 
qui  les  entoure.  Une  ]iartie  de  la  ville  moderne 
de  M.iMfredouin  est  b/itic  sur  les  déliris  de  Siinni- 
lum,  exacteuient  comme  ces  villes  que  le  doc  leur 
Schliemaun  a  trouvées  superposées  les  unes  aux 
autre-  à  llisçarlik. 

Sipuutuni  était  originairement  une  colonie  grec- 
que dont  la  date  est  inconimc.  Lalradilion,  connue 
dans  le  cas  di'  benucoup  d'antres  villes  aniicpies  de 
r.\ptdie.  attribuait  sa  fon<lali<ui  à  l)ioriiède.  Elle 
était  vieille  quand  les  Romains  recoloniséreut 
toute  la  contrée  a[irés  la  seconde  guerre  punique. 
Il  esi  jirobable  que  c'est  alors  que  son  nom  jtrit  la 
forme  qui  lui  a  été  conservée  dans  l'histoire;  le 
nom  originaire  était  Sipus  ou  Sifions,  qui  lui  fut 
Bans  doute  donné  à  cause  d'un  poisson,  la  seiche. 
sepia,  qui  se  trouve  près  de  ses  côtes.  De  ce  nom 
le»  Homains  lirent  Sifuintum,  delà  même  manière 
qu'ils  lirent  l^irenlum,  Ilydrentum,  elc. 

Cette  ville  n'a  jamais  été  llori-sante,  et  l'Apulie 
ne  se  releva  jamais  des  l<;rrib!es  dévastations 
qui  suivirent  la  seconde  gu.rre  punique.  On  par- 
vint cependant  à  conserver  son  existence,  lauiiis 
que  d'autres  villes  disparaissaient  si  conqilétemenl 
que  la  tradition  même  est  muette  sur  l'eniidace- 
ment  qu'elles  ont  occupé.  .Mais  vers  le  milieu  du 
xrir»  siècle,  l'histoire  nous  a[q»rend  que  Sipunliiin 
était  considéré  connnc  très-malsain,  à  cause  de  sa 
situation  dans  un  bas-fond  et  des  marécages  qui 
l'entouraient.  En  1251,  .Manfred,  fils  de  l'empereur 
Frédéric  II,  tiansjiorta  sa  population  dans  une 
nouvelle  ville  qu'il  avait  fait  b.'itir  dans  un  lieu 
plus  MUB  et  jduA  élevé,  et  qu'il  uouiua,  d'après 
son  lUMu,  Maufredonia. 

Uapotfl e«  moment,  le  vieux  Sifiontum  fut  aban- 
donné   aux  Iremblemenl»  de  terre,   qui  setnhb'nl 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


23 


ne  l'avoir  pas  traité  trop  rudement  et  ne  l'ont  [las 
secoué  jusqu'à  le  réduire  en  ruine?,  mais  l'ont  en- 
veloijié  d'une  couelif  d'argile  et  de  tuf  de  ma- 
nière à  le  cacher  à  tous  les  rej^ards  pendant  une 
période  de  six  siècles. 

On  ne  doit  pas  s'attendre  à  y  faire  des  décou- 
vertes d'un  intérêt  de  premier  ordre  et  d'une 
grande  importance  comme  à  l'ompéi  et  ù  Ilercu- 
lanuui,  mais  on  y  trouvera  sans  doute  beaucoup 
de  renseignements  qui  auront  leur  valeur  sur  la 
vie  des  Romains  dans  les  provinces. 


BIBLIOGRAPHIE 


CIRUtK   1>  inVKR 

Symphonie  eu  soi,  n°  29,  Haydn  ;  Concerto 
pour  violoncelle,  exécuté  par  .M.  de  .Munck(Saiut- 
Saéus)  ;  le  Comte  d'Efjm  ont,  l\a<^v(]ic  de  Guîthe, 
chant  de  guerre,  romance  de  Claire,  chantés  par 
M""  Dih-iu  ;  le  solo  de  hautbois  par  .M.  Thiébert 
(Beethoven)  ;  Sérénade  par  tous  les  instruments 
î"i  cordes, T.  Gouvv  ;  Ouverture  des  Frnn<:i  Jiujes, 
il.  Herliiiz, 

TIIKATHK    UU    ClIATELET 

Ouverture  de  ('•uHlriuine  Tell,  llossiiii;  Sym- 
[ihonie,  première  audition.  Messager;  Concerto  imi  ut 
mineur,  exécuté  parj.M.  Al[)h.  Uuvernoy,  Beelhovea; 
le  Jiouet  (l'Oniiiluile,  |ioéme  syniphodque,  Saint- 
Saëns;  Audanle  et  variations  par  tous  les  instru- 
ments à  cordes,  Schubert  ;  Roméo  et  Juliette,  Ber- 
lioz. 


Le  Temps,  13  janvier.  Les  Albums  Japonais, 
par  Charles  Blanc. 

Athenœum,  5  janvier  :  Chypre,  ses  anciennes 
cités,  par  M.  de  Cesnola  (compte-rendu).  — 
Le  Catalogue  da  Louvre.  —  M.  Gustave  Cour- 
bet. 

12  janvier  :  Exposition  d'hiver  de  la  R"yal 
Academy  (anciens  maîtres  et  peintres  anglais 
décédés). —  L'Eglise  abbatiale  de  Saint-Alban, 
par  E.  Godwin.  —  Les  Antiquités  de  Hissarlik, 
par  H.  Westropp. 

Academy,  3  janvier  :  Gustave  Courbet,  par 
W.  Rossetti. 

12  janvier  :  Neuvième  oxposition  d'hiver 
d'anciens  maîtres,  etc.,  à  la  Royal  Academy, 
par  Sidney  Colvin.  —  L'Archéologie  en  Italie, 
par  F.  Barnabei. 

Le  Touv  du  Monde,  889°  livraison.  Texte: 
Huit  jours  d'ambassade  à  Hué  (royaume  d'An- 
nam),  par  M.  Brossard  de  Corbigny,  lieute- 
nant de  vaisseau  attaché  à  la  mission,  18?;'. 
Texte  et  dessins  inédits.  —  Douze  dessins  de 
P.  Sellier,  P.  Kaulimann,  Th.  Weber  et  E. 
Ronjat. 

Journal  de  la  Jeunesse.  —  268^  livraison. 
Texte  :  par  Alfred  Assollant,  Albert  Lévy, 
Louis  Rousselet,  Mademoiselle  Gouraud  et  A. 
Saint-Paul. 

Des^ins:  Sahib.  Th.  Weber,  Emile  Bayard, 
A.  Marie,  Taylor. 

Bureaux  à  la  librairie  Hachette  et  C",  79, 
boulevard  Saint-Germain,  à  Paris. 


CONCERTS  DU  DLMANCHE  20  JANVIER 

CONSEnVATOIRE 

Symphonie  en  si  bémol,  Schumaun  ;  Près  du 
fleuve  étranger  (chœur),  paraphrase  du  psaume 
Super  flumina  Batiylonis  ,Gounod  ;  fragment  sym- 
phonique  d'Orphée,  Gluck  ;  le  Départ,  chœur  sans 
accompagnement  ,Mendel?sohn;  Symphonie  en  ut 
majeur,  Beethoven. 


TABLEAUX  ANCIENS 

HES    Knoi.KS    ll.A.MAMii;s  KT    lIMI.I.A.MiA  ISICS 

QUELQUES  TABLEAUX   MODERNES 

Objets  de  curiosité,  Livres. 
VENTE   après    décès     de    M.    H.     LAGARDE 

HOTEL  DROUOT,   SALLE  N»  3 

Les   lundi  21.   mardi  22  et  inercredi    23  jan- 
vier   1878,  à  2  heures. 

Par  le  ministère  de  M^  Charles  PILLET, 
commissaire-priseur,  rue  de  la  Grange-Bate- 
lière, 10. 

Expei  ts  : 

M.  GH.  GEORGE      |    M.  LABITTE,  libraire, 
12,  rue  Lailitte.        |  ij,  rue  de  Lille. 

Chez  lesquels  se  trouve  le  catalogue. 

Exposition  publique,  le  dimanche  20  janvier 
1878,  de  I  heure  ù  o  heures. 


BELLES  ÉTOFFES  A.^OE.^ 


I  niEUBLES  ET  TENTURES 

Beaux  velours  de  Gènes,  étoffes  de  soie  bro- 
dées, lampas,  tapis  de  tables,  broderies  ;  eo- 
j   vironcinquante  vitraux,  objets  variés,  quelques 
1   tableaux;  beau  meuble  de  salon  couvert  en 
I   tapissei'ie  de  Beauvais,  meubles  Louis  XVI    en 
I   bois  sculpté,  armoires  des  époques  Louis  XV  et 
Louis  XVI,  cariatides  en  bois  de  noyer  sculpté; 
grande  cheminée  monumentale. 

TAPISSERIES    VERDURES 

VENTE    HOTEL   DROUOT,     SALLE   X°  1. 
Le    mercredi  23  janvier    1878,   à    deux    heures. 

M''  Charles   PILLET,    commissaire-priseur, 
rue  de  la  Grange-Batelière,    10  : 

Assisté  de  M.  Charles  MANNHEIM,  expert, 

rue  Saint-Georges,  7. 

Exposition,  le    inardi    22  janvier    1878,    de 
1  heJTfe  à  5  heures. 


jt 


iiaOMOl'K     DES     ARTS     HT     P  K     I.A     CIUIOSHI: 


orji'/rs  n'Airr 

r  ECURIOSITÉ  ET  D'AMEUBLEMENT 


\ 


\orr<Mio,  triivs 
ot  hollandaises, 
i>,\    i>t.\  ;    bijoux 

ti'-S,   IIMMI- 

-,  tapis  i\o 


\  1  N  ;  !      m  >  1  1  1      l 'iM  '  i  '  •  I  ,    ;-A  l.I.K    N       i . 

L«  |«udi  24  fanvicr  1S78.  *  3  beure*  ti-<ès-pr«clsea. 

\  'in    1  r  <■  M  vicx'.t  r  1  iii'i  : 

M'  Lcon  TUàL.    «•.>mmi«sa  ro-pns<Mir,  mic- 

erssrar  de   M.    IlOUSSATON.    ni<«    «le    la    Vir- 

toirc.  W  : 

M    BLOCHE.    ox|>crt,  19,    Itoulovari   Mont- 

.  le  mercredi  23. 


TA  li  1.  K  A  l  X 


DESSINS    MODERNES 

TRBLEÛUX    ANCIENS 

Appar«rna«l     on     purlio     si     Mme     k"* 

%KNTK     lidTKI.     UHUIOT.    SVLI.K  N"8 
L»   Tendredl     25  tanvier    1878.    &     3  heures. 
M*  Charles   PILLCT,    commissaire-j>riseur, 

M    BRAME,  -xpcrl,  i7,  rue  Taiihout. 
m  /  Il  -.1  ris  ox  TnofVE  le  cit.^i.ocle. 

ETprtsition  particulière,  le  mercredi  23  jan- 
TÎer:  publique,  le  jeudi  2't  janvier  1^78  de 
I  hcore  A  5  heure?. 


INTKHKs-'iAMK    HKL'MON    I»K 

TAliLEAUX    ANCIENS 

r.  w>crnc>.    m.  pe  cRAMPAir.xE,  l.  cnA:<!Acii, 

•^   twil'.   «.ILtOT,    HlOTt.SBrnO,    liB     )IAn>E,      .>AmBI), 

\TtsToii,  m.  WOI-WER1IA5,  etc.,  clc. 

\>NTF..  nOTEL  DROUOT.    SALLE   N"    I 
V»  KAiDcdl    26    lancier    1878,   A   2   heures    1/2. 
c  i<Mi»«»i»r--rii:»rfik  ;  rxj-riiT: 

M*    Ch.  PILLET      I  M.  FÉRAL 

10,  rue  Gr.-Ralelièrc.  I    faul».  Montmartre, ot 
cma  LssMlccu  M  morvE  le  catauxji'e. 

F- '    n  publique,  le   vendredi  2.*j  janvier, 

d'  ••    à  cmq  heures. 

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2,    Rua    Lallitte,     Paris. 


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li's  *JS  JatiNu  T  1S7S  et  jnin>  Miiv;iiit<, 
dfs    liililiiillii''«|uos    ooiisult''ralil(>s    (ii>    l'eu 

M.  J.-A.  BOOGAARD 

Professeur  lie  la  Farulh-  ii>iilii;ili'  ^\v  I.i'Vih'ii, 
ain^i  i|Ue  tic  Icn  M.  \.  \an  \\ Ctcriiii;,  p;istciir 
à  Puniirrendi'.  paiiiii  laipicllt»  une  niaiiiiilicpie 
rolIeiMion  d'ouvrages  illnsln's,  des  dessins, 
des  gra\ures  anrieiines  et  nindciiies.des  lillio- 
grapliies,  ele.,  etc.,  à  la  luaisoi  du  liliraire 
K.-J.  I»rill,;i  l.evden-HapenlMM),',  'IK  (ilnlIanJe'!. 


VENTE 

hi:   I  IVIÎKS  I  lîANÇAlS 

an(Ti:ns  i;t  moi)i;hm:s 

bien  relii's 
coin  'osanl  la  lul)liolhèque  «le  M.  L*** 

UVV.    DKS    ltON.S-KM'.\NT.S,    N"    -'S 

Le  lundi  28  janvier  1878,  et  les  trois  jours  su  • 
vants,  à  7  heures  du  soir. 

Me  MAURICE-DELESTRE,  r..iiinii.ssairc- 
|>ri>t'iir,  1!7.  nii-  Uiniidl ,  siiccc.sM'iir  de  M.  Dkl 
»KR<iUK-(loi  KMO.M  . 

Assist.i  d.-  M,  LABITTE,  expert,  i,  rue  de 
Lille. 

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Les   mardi  29,  mercredi  30   et  jeudi    31    Janvier 
1878.  à  2  heures. 

M'     MAURICE-DELESTRE,     cominissaire- 
priseur,  rue  iJrouol,  27. 

M.  VOISIN,  ex[»ert,  rue  Mazaiinc,  37. 

r.llt/.    LESgiELS  tr.  THOUVK  le  CATALOGLg 
OBJET.S     d'art     et     DE     CURIOSITÉ 


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20,  rue  Buffault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes. 
U  fiédacleur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSE 


N«  4  —  1878 


BUREAUX,    8,    RUE    FAVART. 


26  Janvier 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPL^-MENT  A   LA   GAZETTE  DES  BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE     SAMEDI     MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Arts  et  do  la  Curiosité. 


Un   an, 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six   mois. 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


faïences 

Une  importante  et  curieuse  collection  d'ancien- 
nes faïences  de  Delft,  de  Rouen,  de  Nevers,  de 
porcelaines  de  Chine,  de  Saxe,  du  Japon,  etc.,  a 
été  vendue  la  semaine  dernière,  à  l'iiôiel  Drouot, 
par  M<=  Charles  Pillet. 

Voici  quelques-unes  des  principales  adjudica- 
tions qui  ont  eu  lieu  dans  cette  vente. 

Une  grande  et  belle  gourde  de  forme  aplatie,  à 
deux  anses,  mascarons  en  relief,  en  ancienne 
faïence  de  Delft,  décorée  de  fleurs  et  d'ornements 
bleus,  903  fr.;  un  plat  rond,  à  décor  bleu;  au  cen- 
tre, une  scène  de  bataille  des  premières  années  du 
dix-septième  siècle,  orné  de  rinceaux  dans  lesquels 
se  jouent  des  Génies,  230  fr.  Cette  dernière  pièce, 
qui  a  été  gravée,  ainsi  que  la  précédente,  dans 
VHistoire  de  la  faïence  de  Delft,  par  M.  Henry 
Havard,  porte  au-dessous  du  sujet  principal  le 
monogramme  C.  H.  (Hermann  Pieterz  fils)  et  la 
date  de  163'i. 

Un  plat  rond  en  ancienne  faïence  de  Delft,  décor 
de  style  japonais,  en  bleu,  rouge  et  or  ;  rosace  au 
centre  encadrée  de  zones  d'ornements»  t  de  fleurs, 
670  fr.;  une  assiette  en  vieux  Delft,  à  décor  imi- 
tant les  émaux  de  la  famille  verte,  à  médaillons  de 
fleurs  et  d'animaux,  180  fr.;  un  petit  plat  à  barbe, 
à  décor  polychrome,  de  style  chinois,  rehaussé 
d'or,  de  Delft  également,  330  fr.;  une  potiche  à 
pans,  à  décor  bleu,  faïence  de  Delft,  430  fr. 

Parmi  les  autres  faïences  nous  citerons  :  un 
buste  de  Cléopâtre,  sur  piédouche  décoré  de  paysa- 
ges en  bleu  et  portant  les  initiales  M.  A.  G.  en 
relief,  faïence  de  Rouen,  600  fr.;  une  fontaine  à 
deux  anses  formées  de  sirènes,  en  faïence  de 
Nevers,  205  fr. 

Une  cruche*  en  grès  de  Flandre,  émaillée  brun, 
offrant  au  pourtour    les   bustes  des  évangélistes, 


ainsi  que  la  date  de  1384  et  les  initiales  C.  P., 
300  fr.;  une  cruche  de  forme'conique,  en  grès 
émaillé  gris  et  bleu  à  feuillages  gravés  en  creux, 
datée  de  1604  et  portant  le  buste  et  les  armoiries 
en  relief  de  Frédéric  IV,  comte  palatin,  233  fr.; 
une  autre  cruche  en  grès,  du  seizième  siècle, 
143  fr.,  etc. 

Cette  vente  a  produit  la  somme  de  33.137  fr. 


AUTOGlîAPHES 

Une  vente  intéressante  d'autographes  a  eu  lieu 
à  l'hôtel  Drouot  :  ces  autographes  portaient  les 
signatures  des  principaux  écrivains,  peintres, 
compositeurs  de  musique  et  artistes  dramatiques 
contemporains. 

La  comparaison  des  noms  et  des  prix  offre  un 
certain  intérêt.  Citons,  parmi  les  autographes 
d'écrivains,  le  manuscrit  du  Tricorne  enchanté,  de 
Th.  Gautier,  vendu  460  fr.  ;  celui  d'Heimani,  con- 
tenant les  corrections  de  la  main  de  Victor  flugo 
et  tous  les  passages  supprimés  par  la  censure, 
320  fr.  ;  une  lettre  de  Gérard  de  Nerval  à  Alexandre 
Dumas,  110  fr.  ;  une  letti'e  de  Lamartine,  Ki  fr.  ; 
deux  lignes  de  Victor  Hugo  à  E.  Arago  pour  lui 
annoncer  l'envoi  d'un  billet  de  théâtre,  32  fr.  ; 
une  lettre  de  J.  Janin  à  Dumas,  à  propos  de 
M'ie  iMars,  21  fr.  ;  un  manuscrit  de  Claudie,  avec 
annotations  de  George  Sand,  100  fr.  ;  une  lettre  de 
Ponsard,  50  fr. 

Parmi  les  autographes  des  compositeurs,  citons 
un  reçu  de  12.300  fr.  pour  les  frais  de  l'exécution 
à  forfait  du  Te  Deum  chanté  à  l'occasion  du  bap- 
tême du  prince  impérial,  reçu  signé  d'Auber  et 
venfiu  100  fr.  ;  une  lettre  de  Gounod,  26  fr.  ;  de 
Méhul,  20  fr. 

Une  lettre  de  Rouget  de  Liste  au  comité  de  sû- 
reté générale  présentait  un  certain  intérêt.  Dans 
cette  lettre,  l'auteur  de  la  Marseillaise  demande 
un  secours  en  denrées,  à  cause  de  la  gène  dans 
laquelle  il  se  trouve  par  suite  de  ses  sacrilices 
pour  la  cause  de  la  liberté.  Elle  a  été  adjugée 
pour  32  fr. 


M 


l.A    CHRONIQUE    DES    ARTS 


Har  les  priiiri- 
.  n'oiU  »n>uvi' 


l,-  M"    MiiT« 


raconta  un 

a  ntloinl 

•«  n'n  nl- 

fr. 

>s   «ionm^ 

1    fr.  ;   un 


lovillo,  tliiviMour  des  scumiccs  of  loliros  au 
rtiiiiisttToilo  l'instriirtiou  iMil)li(iii(',  a  oli'  iiiau- 
gurô  nuMcivili,  au  palais  <!(>  l'iuduslrio. 

Ainsi  «|u<<  liudiijuc  siui  litro,  lo  inusi'O  o.lhuo- 
graplii(]uo  si>  compose  do  tous  les  ol),jets  rap- 
port rs  par  les  savants  français  chargés  de 
missions  srienliliipies. 

Les  prandi's  adioiiiistralions  puliliipies  et 
les  grands  corps  de  l'I'.tal  assislaieul  ;"i  celle 
inauciiratu>n. 


AuUv  d  lu^r«-4,  1 1  II, 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


l 
ce  I 


■  ^>..i,,->n  do  dessins  anciens  a  lien  en 

Marseille  ;  elle   a  été  (U-ganisée 

t^-,'         -  .':,'   \ims    des  Arts  de  la  ville, 

-ervices  à    Tari  el 

■^  impte  aujourd'hui 

lemhres  ;  elle  est  en  pleine  voie 

I».  «    1S08.  elle  a  réuni   en  un 

-   des  divei*s  amateurs 

;  tance  est  telle  aujour- 

ù  Lai   t^ut'    iâ   nuiniciiialité   a    consenti    k  lui 

louer  !*•    I»**l  h<M*'l  do  l'ancienne  préfecture  où 


elk 


çaise  do 
d'haï,   T 
étude  de 
dans  le  S 
2  janTier. 


quelques  mois. 

IIS  anciens  est  très-in- 

l'omprend    18<»  numé- 

'.<'s>ins  sont  des  o-uvres 

•  ~.    complètes,    des  «  des- 

•  .   conmie  on    disait     au 

i.  .    J,. .-.    morceaux    de  l'école  fran- 

xvill*   siècle,   si  recherchés  aujnur- 

'  ■••'    -^n    majorité.    l'ne    excellente 

Il  a  été  publiée  par  M.  Hrés 

;;...,  d»'i  t.',  i<>,  -j:!  dérctuliro  et 


la  Société  des  Amis  des  Arts  de  Bordeaux 

.'•rs  jours   de  mar?.  sa 

.  qui,  nous  ne  saurions 

.1  I'-  mémo  attrait  et  aura 

.  •  c/>lios  qui  l'ont  précédée. 

■  '•'-c    «>st  devenu  général 

ies   alfaires   commer- 

■'"  ■'""  ■'"■•.  suivant 

raie  au 

a  jus- 

l'Oiir  un 

lancs  de 

Uiiieaax. 


Il  rient  de 


tenenren, 


I  comité »impo.<(é  d'<«r- 

■  •>,  pour 
juc  des 

liea  dans  les  galeries  de 

"  '■  f  '•  !''■''••;  —  .    -r--  :na 
;i. 
ul- 


1.'     moseam  ethnographique  des  missions 
•uenuiupie»  organué  par  M.  le  baron  de  Wat- 


l,e  lugtMniMil  lin  concours  tnnicslriel  d'es- 
quisse pcinti-  a  été  rendu  dernièrement  îi 
1  Ecole  des  beaux-arts. 

Le  sujet  deniandé  était  :  llcriule  lilaiil  aux 
pieds  d'(>ni|ilialc. 

Deux  médailles  ont  été  décernées  i"!  MM.  Si- 
nibaldi  et  Itiiland,  élèves  de  M.  Cahanel. 

Ini'  mention  lniii()ral»le  a  été  accordée  à 
M.  l'duriiicr,  élève  du  même  professeur. 


L'Exposition  du  Cercle  Saint-Arnaud  a  été 
ouverte  hier  2o  janvier. 


NOU  VELLE  S 


,*,  .M.  Charles  Blanc  vient  d'être  nommé 
professeur  d'esthétique  au  Collège  de  France. 

.*.  Le  Louvre  vient  d'acquérir  un  beau  por- 
trait d'homme  par  Ingres,  daté  de  1811,  el  une 
délicieuse, étude  au  pastel  |)ar  Prud'hon,  d'un 
buste  de  jeune  lille,  nu,  de  grandeur  natu- 
relle et  à  mi-corps. 

Le  portrait  d'Ingres  ne  sera  exposé  dans  les 
galeries  que  dans  (jucdque  temps. 

,*.  L'Académie  des  beaux-arts,  dans  sa  séance 
de  samedi  2(1  janvier,  entendra  la  lecture  des 
lettres  des  candidats  à  la  jdace  devenue  va- 
cante dans  la  section  de  gravure,  par  suite  du 
décès  de  M.  Martinet. 

Parmi  les  artistes  distingués  qui  se  présen- 
tent, nul  ne  nous  semble  plus  digne  que 
M.  (iaillard  de  prendre  [)lace  à  l'Institut.  Nous 
n'avons  pas  besoin  di-  lapiicler  à  nos  lecteurs 
les  titres  de  cet  éminent  grav(!ur  :  les  plan- 
ches que  l'on  doit  à  son  talent  si  original  et  si 
élevé  seront  l'honneur  de  la  gravure  contem- 
poraine el  de  notre  pays. 

.',  M,  Cuillaumc.  directeur  de  l'Ecole  des 
Beaux-Ai!s,  a  été  chargé  jtar  M.  Bardoux  de 
l'exécution  de  la  statue  de  .M.  Tliiers. 

Plusieurs  esquisses  sont  déjà  [trêleset  seront 
soumises  très  prochainement  h  l'approbation 
du  ministre, 

La  statue  de  l'ancien  président  de  la  Répu- 
blique doit  être  exécuté^  (-n  marbn;  blanc  et 
sera  de  grandeur  naturelle.  Elle  sera  placée 
dans  l'une  des  salles  du  Musée  historique  de 
Versailles. 

.*.  Entre  les  diverses  collections  d'ceuvres 
d'art  que  le  public  pourra  étudier  dans   les 


KT     DE     LA     CURIOSITÉ 


27 


galeries  historiques  du  Trocadéro,  on  doit  si- 
gnaler spécialement  la  série  des  œuvres  do 
Bernard  Palissy  et  de  ses  doux  fils  qui  con- 
tinuèrent après  lui  sa  fabrication. 

La  direction  historique  de  l'Exposition  uni- 
verselle altaclie  un  prix  tout  particulier  à  la 
formation  de  la  collection  dont  nous  ])arlons. 
Déjà  elle  a  pu  s'assurer  do  l'envoi  d'un  très- 
grand  nombre  de  pièces;  mais  elle  compte 
sur  la  bienveillance  des  amateurs  de  céra- 
mique pour  arriver  à  former  un  ensemble 
excei)tionnel.  Avis  donc  à  tous  ceux  qui  pos- 
sèdent des  ])ièces  isolées  de  l'ûiuvre  dos  Pa- 
lissy ;  leurs  oÛ'res  seront  acceptées  avec  em- 
pressement et  gratitude. 

/^  M.  (^hai-les  Durand,  dessinateur  aux  Gobe- 
lins  et  collaborateur  de  la  Gazette,  vient  d'être 
nommé  oflicier  d'Académie. 

Nous  apprenons  également  avec  plaisir  que 
le  roi  do  Hollande  vient  de  conférer  à  notre 
ami  Henry  Havard  la  croix  de  la  Couronne  de 
fer,  en  récompense  de  ses  belles  et  fécondes 
recherches  sur  l'art  et  les  artistes  de  la  Hol- 
lande. 


NECROLOGIE 


Les  obsèques  du  statuaire  Louis  Rochet  ont 
ou  lieu  le  '23  janvier. 

Louis  Rochet,  né  à  Paris  en  1817,  et  fils 
d'un  sculpteur  ornemaniste,  étudia  sous  David 
d'Angers,  et  débuta  par  une  Statuette  au  Salon 
de  1838.  Il  se  cousacra  particulièrement  aux 
bustes  et  statues-portraits,  et  fut  appelé,  en 
1854,  par  l'empereur  du  Brésil  pour  exécuter 
le  monument  de  son  père.  Parmi  ses  œuvres 
les  plus  remarquables,  on  peut  citer  :  leComte 
Ugolm  et  ses  enfants^  groupe  (1839)  ;  le  Christ 
et  les  enfants  (1841);  Sai.nt  Caprais,  évéqiie 
d'Agen,  commandé  parle  ministère  (1843);  le 
Boiteur  Fodéré.  pour  la  place  de  Saint-Jean  de 
Maurienne;  \e  Député  Dumunt  (184ti)  ^Napoléon 
Bonaparte  à  Brienne  (1853  et  Exposition  uni- 
verselle de  1855)  ;  Massé  de  la  Bourdonnuis,^ 
pour  l'ile  Bourbon;  la  statue  de  M^^  de  Sévi- 
gné,  inaugurée  à  Grignan  en  1857  ;  enfin  un 
buste  d'homme  au  dernier  Salon. 

Cet  artiste  avait  obtenu  une  3*^  médaille  en 
1841  et  en  1855,  et  la  croix  de  la  Légion  d'hon- 
neur en  1856. 


CORRESPONDANCE  DE  BELGIQUE 


Il  y  a  treize  mois  environ,  paraissait  à 
Bruxelles  la  dernière  livraison  d'une  publica- 
tion d'eaux-fortes  intitulée  VAlbuvi  des  aqua- 
fortistes dont  la  Chronique  a  déjà  eu  occasion 
de  parler. 

Cette  publication  avait  vécu  une  année.  Elle 
paraissait  de  mois  en  mois,  très-soigneuse- 
ment  éditée  par  l'éditeur-imprimeur    Calle- 


waert,  sous  la  direction  artistique  de  Félicien 
Rops,  et  chacune  de  ses  livraisons  contenait 
quatre  eaux-furtes. 

Un  Cahier  accompagnait  les  livraisons  de 
V Album;  il  était  composé  de  quatre  et  même 
de  cinq  plan''.hes,  moins  importantes  que  celles 
qui  pai'aissaient  dans  V Album  et  pour  c(;tte 
raison  elles  étaient  l'éservées  pour  le  Cahier. 

Une  Société  d'aqua-fortistes  patronnait  l'uiu- 
vro.  Elle  n'a  pu  tenir,  malgré  la  volonté  una- 
nime, malgré  d'excellents  travaux,  malgré  de 
hautes  protections.  11  ne  faut  pas  s'en  prendre 
au  ]iublic  exclusivement.  L'entro|jrise  man- 
quait, je  crois,  d'une  base  matérielle  solide  et 
MM.  les  a(}ua-fortistes  faisaient  de  l'eau-forte 
un  peu  trop  en  dilelt.intcs. 

Il  est  certain  tpio  les  raffinés  aiment  l'eau- 
forte  pour  l'eau-forte,  c'est-à-dire  pour  ses 
accents,  [lour  sa  nervosité,  pour  ses  surprises 
et  ses  ingéniosités  ;  mais  le  public  y  veut  trou- 
ver de  l'intérêt,  en  dehors  de  ces  mérites  pu- 
rement artistiques.  11  faut  pour  lui  que  l'eau- 
forte  précise  un  sujet,  un  fait,  une  figure  et 
ne  se  borne  pas  à  de  pures  recherches  de  co- 
loration. C'est  ce  ({ue  n'avaient  jias  compris 
les  artistes  de  VAlburn,  trop  préoccupés  de  le 
satisfaire  avec  des  motifs  et  des  croquis. 
•  11  n'en  est  pas  moins  vrai  que  les  planches 
étaient  souvent  marquées  de  très-jolis  accents 
et  j'ai  gardé  le  souvenir  d'im[)resftions  nette- 
ment burhiècs,  signées  par  MM.  Ilaiinon,  Hip- 
pert,  Le  Mayeur,  Smits,  Haclemans,  Storm 
de  Gravesande  et  Rops.  M"^*^  la  comtesse  de 
Flandre  avait  voulu  collaborer  aussi  à  l'ojuvre. 
On  sait  que  la  belle-sa^ur  du  roi  Léopold  est 
grande  amie  des  arts;  elle  fait  de  l'aquarelle  et 
grave  à  Feau-forte  d'une  main  experte.  Le 
dessin  qu'elle  fit  paraître  avait  une  belle  in- 
tensité de  ton. 

.le  regrette  sincèrement  la  disparition  de 
V Album.  La  Société  internationale  des  aqua- 
fortistes ,  sous  le  patronage  de  laquelle  il 
paraissait,  n'a  pas  jugé  à  propos  de  le  conti- 
nuer ou  de  le  remplacer.  C'est  un  tort  :  parce 
(jue  rien  ne  se  fait  sans  apprentissage,  et 
ï Album  tenait  en  éveil  la  curiosité  des  gens 
du  monde.  Puis,  cette  disparition  a  eu  des 
résultats  graves.  Félicien  Rops  est  parti  pour 
Paris,  où  il  habite  actuellement,  et  Nys,  l'im- 
primeur intelligent,  a  quitté  la  Belgique  à  sou 
tour.  C'étaient  les  deux  hommes  par  lesquels 
les  artistes  se  tenaient  en  communication 
constante  avec  l'art  de  l'eau-forte.  Tous  les 
bons  tirages  de  ces  dernières  années,  en  Bel- 
gique, avaient  été  faits  par  Nys;  il  avait  du 
tact,  du  soin,  un  amour  sincère  de  l'impres- 
sion, et  il  aidait  quelquefois  le  graveur  de  ses 
conseils,  avec  sagacité.  Quant  à  Rops,  c'était 
rame  de  la  publication.  La  jdupart  des  colla- 
borateurs étaient  ses  élèves  ;  il  les  avait  nourris 
à  sa  forte  école,  de  son  art  simple  et  grand, 
et  souvent  il  retouchait  leurs  planches,  ànioins 
qu'il  ne  payât  de  sa  personne  et  de  sa  pointe, 
comme  dans  les  planches  très-accusées  qu'il 
signait  du  nom  de  Lesley  ou  de  Nïderkorn  et 
qui  sont  bien  de  lui. 

En  ce  temps,  il  y  avait  une  ferveur  d'eau- 
forte.  Les  artistes  cherchaient  dans  des  bouts 
de  cuivre  des  motifs  de  tableau,  etles  amateurs, 
de   leur   côté,    gnilaieut,   tailladaient,    écor- 


S8 


LA     l.HHOMOl'K     nKS     AUTS 


rhairal  *  U  point»  dw  fantaisies  <iuj  no  man- 

'     .irxMcrio.   l"no  itraiulo 

iJes  oi-haj>pt''o>  daiiti- 

'     '  •      -Mi  SMflJO.    Iia- 

.  .-le  «>t  liiui- 

nont.  A  l'iv- 

■  iit    luniohôs 

Ai'    ia   rora- 

-    dos   (lames 

.tlos     et     do 

,    mais,  rasMiro7.-vous.  au- 

u-.]u"à  i»r»^sont    vos    beaux 

'a  pointure   sur  tuiles 

K  iiaut.  (|ui  a  rio  la 

>iu  «juartiiT  l.od- 

.  .-  tlccouvertos.   ponl- 

;  ia  peinture  à  Ihuile, 

mai»   cclic-ci    a    pr<'u\e    qu'elle   avait   la    vie 

dore. 

A;,       ■         '        '       iTTurdissoment  de  l'oau- 

fort  Miiit  demeurés  lidéles 

.    .tu    !•.  I     .11  .!<••.   Ilranpjemond.  des 

,rt,    des    Inper    et  des  Https.  l»armi 

.,,,     .«..r^,  ,in,M.  Adolphe  Siret,  mon 

,  hs  Uciiux-Arts.  Il  a  rendu 

.1  la  cau«e  de  l'eau-forle  «'l 

ou  ollo  était  le  plus  aban- 

. nue,  patronnée,  mise  en  lu- 

miTe.  avec  un  dovoucnicnt  absolu. 

<«-i,'   iV'    inurnaux    d"arl  en    Helgiijue,    le 

M<jwir(5  ouvre  tous  les   ans    un 

•^^ure  à    leau-forte.    Or,   voilà 

liiiq  «11-  1  ettc  petite  institution  fonc- 

ti«^ne,  <  •  iirs  de   cette    année   est   le 

sixième. 

J*ai  pris  plaisir  à  relire    le   programme  ;    il 

attribie  une  somme  de  douze  rents  francs  aux 

pni.  i*Xi  fr.  pour  la  meilleure  pravurc  repré- 

.  't   inédit,  soit   une    repro- 

'1  llainand,  ancien  ou    mo- 

un  sujet  de  genre,  et  lina- 

de  200  et  de' 100  fr.   pour 

\  mple  amateur   qui   fait   ce 

tpt'  .    .  l/ial,   dans  un  pays  où  IKtat 

it  '.  .  Il  ny  a,  en  elf<;t,  en   Belgiq  iC, 

au  '  liT' ment    gouvernemental   pour 

'tartient  à  rx'tte  branche  ex- 
-    .   ore,    l'cdU-forte.    L'initiative 
cîe  M.  Sirct  en  e^l  d'autant  plus  honorable,  et 
2'^:mr  h  hîi  Tf-rrirt  r^tte  justire  <jue  ses  ron- 

inches  tout  à  fait 
j  l'jua-Iortisles  n'ou- 

:  ..'  :.l  C^iii,    \hii  C£t   homme    de   bonne    vo- 
lonté. 

Paiique   ]'•       '  Me  devoir    être   le 

Mijet  de  ma  '.    )•■  ne  veux   pas 

•  M.  Storm  de 
'•  chez  (ioupil 
!'•  deuxième 
■lié  aritérieii- 

..,,•.'   (if    dessiner 

eau  dnns  le^  gra- 

'•     M.  de   (irave- 

■  >id,   correct, 

-  une   langijt: 

•  lui  voudrai^ 
.  une  chaleur 

lUMsti  citbctulivit.  li  Mul  90b  inëlier;  mais  un 


métier  sans  une  Ame  est  peu  de  chose,  et  je 
demande  :^  .M.  de  (iravesande  de  me  donner 
une  émotion.  Je  m Cmpresse  au  surplus  de 
tléclaroi  qu'il  y  a  tiiielt|iies  liés-bonnes  plan- 
ches dans  son  cahier. 

J'.'.urais  i"»  parler  d'une  exposition  qui  viiMil 
de  s'ouvrir  ;■»  la  salb'  Meriugg  ;  mais  il  ino 
reste  peu  de  plaee.  Lt  puis,  c'est  rendre  ser- 
vice aux  artistes  qui  l'ont  organisée  de  leur 
promettre  mieux  qu'une  parole  d'enrourage- 
ment  quand  ils  auront  mûri  leur  talent.  Il  ne 
suflit  pas  de  brosser  de  la  toile:  il  faut  avoir 
une  visée,  et  la  plupart  des  exposants  eu  sont 
enoiire  i"»  la  virtuosité  des  débuts.  Ilien  n'est 
abominable  comme  la  couleur  pour  la  cou- 
leur; elle  n'est  qu'un  moyen  d'exiiression  en 
réalité,  et  ne  suiqilée  ni  au  dessin,  ni  i\  la 
conception  générale,  ni  ;\  la  i>hilosophie  de 
l'art. 

l'n  homme  de  talent  est  un  cerceau  dans  un 
mécanisme. 

Le  Hoi  a  rni  oepemlanl  devoir  se  inoiitrer 
bienveillant  envers  les  élèves  et  anciens  élèvivs 
des  .Vcadémies,  cpii  roriiieiit  les  ex]i(tsaiils.  Il 
a  acquis  les  tableaux  de  M.  lleiiiheimer,  Alb. 
Dillens,  Hellis,  Pennelie,  Diaiiis,  Dej^Toux. 
Lviard,  Ch.  (idétlials  et  Canibier  (statuaire,, 
.MM.  lleiiilieimer,  Dillens  et  llellis  méritaient 
ces  honneurs. 

l'ne  autre  exposition  e?t  visible  en  ce  mo- 
ment à  Bruxelles  et  celle-là  a  un  haut  intérêt. 
C'est  l'ex|)osition  d'un  assez  grand  nombre  de 
tableaux  de  Courbet,  |)rovcnant  des  cabinets 
d'amateurs  belges.  On  i)arle  de  (juebiues-uns, 
qui  seraient  admirables.  .le  ne  sais  pas;  je 
n'ai  rien  vu,  mais  je  vous  promets  d'aller  les 
voir  prochainement. 

Je  signalerai  encore  la  commande  qui  vient 
d'être  faite  ]iar  le  gcniveriiement  à  M.  Kdouard 
Lambriflils.  Ot  liabile  artiste  est  chargé  de 
reproduire  le  beau  jiortrait  de  I,éopold  l'"",  par 
de  Winiie,  «pii  est  au  iiuiséc  inodcMne.  Deux 
autres  artistes,  .M.M.  .\iiiédée  Hourzon  et  Van 
Keirsbilrk,  avaient  été  chargées  des  copies  du 
Itiii  et  de  la  Heine,  ces  deux  tros-iriédiocres  toiles 
de  fallait  payées  lOO.Cloo  fr.  par  le  gouver- 
nement. On  assure  qu'ils  ont  iiarfaitement  ter- 
miné ce  travail.  Je  les  plains  et  les  admire. 

Ca.mii.i-i-:  Lk.monmkk. 


CORRESPONDANCE  DE  HOLLANDE 


La  Hiye,  2\  jniivier  1878. 

Je  vous  ai  promis  de  vous  |iarlfr  de  l'Kxjio- 
sition  de  M.  (iharles  Verlat  et  je  m'acfiuitte 
d'autant  plus  volonli'rs  de  ma  promesse,  que 
cette  exhibition  personnelle  présente  ii  tous 
les  points  de  vue  un  certain  intérêt. 

Jusqu'à  présent,  en  elfet,  il  n'a  point  été 
«l'iisatre  que  b-f  artistes  conviassent  le  publie  .'i 
considérer  leur  o-uvre  dans  son  ensemble. 
Deux  i»cintre»  seulement,  si  j'ai   bonne    mé- 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


29 


moire,  ont  fait  exception  à  cette  recèle  géné- 
rale: un  ])eintre  français,  (iustavo  (lourbet;  un 
peintre  belge,  Antoine  Wiertz.  VA  encore  cette 
double  tentative,  qui  ne  réussit  qu'à  demi,  fut- 
elle  très-vivement  critiqui'e  à  l'époque.  On 
prétendit  qu'il  fallait  une  singulière  infatua- 
tion  de  sa  personne  ou  tout  au  jiu)ins  de  sou 
talent,  pour  oser  ainsi  aflrorter  le  public  en 
répétant  le  fameux  «  moi  seul  et  c'est  assez  ». 
Les  quolibets  tombèrent  dru  sur  les  jtauvres 
exposants  et  il  n'y  a  pas  encore  bien  long- 
temps que,  l'esprit  de  })arti  aidant,  M.  Maxime 
du  Camp  reprocbait  au  maître  peintre  d'Or- 
nans  son  aulo-exbibition  de  18o5  comme  le 
fait  d'un  orgueil  monstrueux. 

Notre  époque  est  jilus  indulgente,  ou  pour 
mieux  dire,  moins  passionnée.  M.  Vorlat  n'a 
donc  point  à  redouter  les  véhémences  de  lan- 
gage dont  furent  abreuvés  ses  illustres  devan- 
ciers. Mais  il  trouvera  bon  qu'on  ne  tienne 
point  son  essai  pour  décisif.  11  comprendra 
qu'en  un  temps  où  les  meilleurs  esprits  se  de- 
mandent, non  sans  raison,  s'il  est  toujours 
bien  profitable  pour  la  gloire  d'un  maître  dé- 
funt, de  grouper  son  œuvre  et  d'en  faire  une 
exposition  générale,  on  n'accepte  pas  sans  ré- 
serve un  mode  de  se  produire  qui  pourrait 
bien  vite  dégénérer  en  abus. 

Somme  toute,  quel  but  s'est  proposé  M.  Ver- 
lat?  11  nous  dit  dans  l'avaat-propos  qui  orne 
son  catalogue,  qu'ayant  séjourné  pendant  en- 
viron deux  ans  en  Palestine  et  en  Egypte 
il  est  bien  aise  de  «  soumettre  les  fruits  de  son 
travail  au  jugement  du  public  ». 

Voilà  qui  est  fort  bien.  Mais  où  irions-nous, 
Dieux  justes  !  si  tous  ceux  qui,  à  talent  égal,  ont 
pas-é  deux  ans  quelque  part,  se  croyaient 
obligés  à  une  pareille  exhibition  ?  Car  enfin, 
M.  Verlat  n'a  découvert  ni  l'Egypte,  ni  la  Pa- 
lestine ;  bien  d'autres,  avant  lui,  avaient  par- 
couru ces  contrées,  et  sans  parler  d'une  dou- 
zaine d'expéditions  plus  anciennes,  il  suffit, 
je  pense,  de  rappeler  la  fameuse  incursion 
faite  il  y  a  sept  ou  huit  ans,  par  MM.  Gérôme, 
Donnât,  Leloir,  Journault  et  consorts,  en 
Egypte,  en  Syrie  et  dans  l'Arabie  Pétrée. 

Ces  réserves  étaient,  je  crois,  indispensa- 
bles, car  il  y  a  deux  choses  dans  l'exposition 
de  M.  Ch.  Verlat,  il  y  a  les  tableaux  et  la  ma- 
nière de  les  produire.  En  règle  avec  la  seconde 
partie,  il  me  faut  maintenant  parler  de  la 
première,  c'est-à-dire  des  tableaux.  .J'aborde 
donc  ce  second  chapitre. 

C'est  pour  la  deuxième  fois  que  j'assiste  au 
défilé  de  l'œuvre  de  M.  Verlat.  La  première 
fois,  je  l'ai  vu  à  Anvers,  à  l'époque  du  cente- 
naire de  Rubens,  et  les  yeux  éblouis  par  les 
splendeurs  sans  pareilles  du  grand  maître 
llamand,  je  n'avais  pas  été  absolument  satis- 
fait de  l'ensemble  des  tableaux  exposés  par 
l'artiste  contemporain. 

A  côté  de  ces  carnations  merveilleuses,  de 
ces  harmonies  inimitables,  de  cette  somptuo- 
sité de  conception,  les  braves  gens  crasseux 
et  bronzés  dont  M.  Verlat  a  recueilli  le  type, 
devaient  faire  maigre  visage,  il  fallait  s'y  at- 
tendre. 

Dans  le  pays  de  Rembrandt  le  mécompte  a 
été  moindre,  mais  je  ne  puis  le  cacher,  il  y  a 
eu  mécompte. 


M.  Verlat  est  un  luminariste  ;  ses  tableaux 
sont  éblouissants,  son  modèle  s'accuse  par  des 
saillies  extraordinaires,  et  c'est  par  là,  j'en 
suis  convaincu,  qu'il  charmera  la  foule  et  qu'il 
réussira  dans  le  public.  Mais  pour  les  gens 
qui  connaissent  le  métier,  le  procédé  qu'il 
emploie  est  trop  visible,  ses  jeux  de  lumière 
sont,  trop  violents,  ses  contrastes  sont  tro[)  ac- 
cusés, ses  valeurs  heurtées  produisent  sur  la 
rétine  un  elfet  désagréable,  et  il  ne  faut  pas 
oublier  que  le  talent  de  l'artiste  ne  doit  point 
causer  des  souffrances  aux  spectateurs.  Mais, 
dira-t-on,  la  Palestine  est  ainsi  éclairée.  C'est, 
jiossible,  mais  elle  est  chaude  également,  et 
alors,  pour  être  conséquent,  il  faudrait  donc 
ne  considérer  les  vues  de  l'Orient  qu'en  (ire- 
nant  un  bain  de  vapeur. 

La  seconde  querelle  que  je  chercherai  à 
M.  Verlat  est  relative  à  sa  technique.  Son  tra- 
vail est  partout  le  même.  11  crépit,  il  maçonne, 
il  truelle  (je  voudrais,  pour  rendre  ma  pen-èe, 
avoir  à  mon  service  la  plume  si  pitloresque- 
ment  technologique  de  mon  spirituel  confrère 
M.  Camille  Lemonnier),  en  un  mot,  il  peint 
ses  chairs,  comme  il  peint  les  murailles  ell'ri- 
tées,  les  rochers  rugueux  et  les  terrains  cail- 
louteux. Tout  cela  est  d'une  facture  identiqui;, 
empâtée  et  revêche.  Les  tissus  sont  dans  le 
même  cas.  Quand  ils  sont  grossiers,  cela  va 
encore;  mais  pour  les  autres,  il  faudrait  une 
brosse  plus  légère,  une  couleur  moins  épaisse 
et  plus  de  souplesse  dans  la  main. 

Enfin,  la  composition  même  de  cette  expo- 
sition déroute  un  peu  l'esprit  et  ne  satisfait 
absolument  ni  le  public  ni  les  artistes.  Elle  se 
compose  d'une  vingtaine  de  tableaux  et  d'au- 
tant de  dessins,  aquarelles  ou  gouaches.  Cette 
seconde  fraction,  la  plus  intéressante  pour  les 
gens  du  métier,  Ifur  semble  un  peu  maigre. 
On  se  demande  comment,  en  deux  années  et 
sur  un  si  long  parcours,  le  peintre  n'a  pu 
trouver  plus  d'occasions  de  saisir  au  vol  quel- 
ques motifs  curieux  et  de  croquer  quelques 
types  pittoresques.  Ce  sont  là  les  notes  qu'on 
aime  à  étudier,  parce  que  dans  ces  impressions 
instantanément  fixées,  l'homme,  pour  me 
servir  de  l'expression  de  Bacon,  a  moins  le 
temps  de  s'ajouter  à  la  nature. 

Quant  aux  tableaux  qui  sont  mieux  l'affaire 
du  public,  ils  le  laissent  un  peu  étonné  parce 
qu'il  s'attendait  à  quelque  chose  de  plus  gé- 
néral. 

L'Egypte  et  la  Judée  !  On  sait  tant  de  choses 
sur  ces  lointains  pays  dont  l'histoire  est  si 
intimement  mêlée  à  notre  éducation,  qu'on  a 
peine  à  croire  qu'ils  se  résument  en  une  quin- 
zaine de  portraits  assez  peu  plastiques  et  hor- 
riblement déguenillés. 

Restent  encore  deux  grandes  compositions 
historico-bibliques,  prétentieusement  intitulées 
l'une,  vox  jjopuli^  et  l'autre,  vox  Dei.  Je  deman- 
derai la  permission  de  n'en  rien  dire.  Les  dis- 
cuter nous  entraînerait  trop  loin. 

En  sortant  de  l'Exposition  Verlat,  je  suis 
allé  faire  un  tour  au  Tnppenhuisen.  J'ai  revu 
la  B.onde  de  nuit,  les  Syndics,  le  Banquet  et 
toutes  les  merveilles  que  chacun  sait.  C'est 
une  petite  promenade  ([ue  je  reconimand(>  à 
notre  jeune  exposant,  11  a  de  très-grandes 
qualités,    un   talent  très-réel,   avec    cela,    de 


30 


LA     eu  au  M  Q  LE     UKS     AllTS 


l'andacv,  c'est  b«auct>up.   Mais  il  lui  manque 

..... . — ^i.. t..,,f..  ^t.  r.Mit, 

I  ;<•,  ni  t'u 

.    .,...    , :..-:.;.    .- acqui^nr 

ntempuuon  dc$  grantts  iuaitjv>  an- 

Henry  Havard. 


LE  PANTHEON  DE  ROME 


le    ror|  8  liii 

ioviM>ir<Miic"nl 

..itriii(>nt  <i(>si^iire 

In    Voici  i]nel(]iio.4 

t<Mn|ili>.   i)ui 

' miuablo  «me 

•    «iii  temps  do  la  r^pu- 

-l<'.  qui  lo  <l(^«lia  à 

I  an  1 4  i)o   Jr.'in.'s- 

.  i<  <xi'iiciii  •!    un  grand  nombril 

I' ...d,. ..,,    oft    une    rotonde  cou- 

■    dp  dianièlrc;  mesure 

I  '  Hp   de    la    li.iutenr. 

.    dit    plaisamment 

'  :  spnle  de  prr'.si'-ancc 

dont  iee  statues   «^toienl    uuiror- 

-    rn    Cl  rrl.^.      Pline  ajoute  :  o  La 

tir    repri'senter  la 

:  '•  dfs  dieu.\.  >.  Le 

«onnlliien. 

-1  "ot  jsty'c  et  sujijtorle 

■  olonne»  en  p-nnit 

:  hautes  de  U".?.";. 

■  ;  '  \<  ■  iiliMnlrùs-r«'U)nr<]ii.iM<'. 

-    au  porti<]ue    du    Panllu'im 

Il    n'en  reste    plus  ijur  d<'Mx.    A 

tic    de    la  grande    jn-rte  d'cnln'-e 

'  ■   naien'.  les  sla- 

1''.  Le  plafond 

iré  <li'  lames 

\\<:  à  diverses 

<pie    ]>ar  une 

iipole  et  me- 


L- 


Hu; 


dans  Té- 
lé dont 
le   d"en- 
. lies    can- 
^ix    eha- 
diî    mur; 
■liies 
de 

les 

■ar 


troisième   de 

'  îi  Mîrvir 

le  foire 

'    Lo- 

.  on 


1 1  ne 
du 

I.- 


souhas.-seujent  de  la  statue,  derritre  l'autel.  Ses 
re.xles,  ayant  été  découverts  le  II  seiitembre  1833, 
furent  rejilaeés  au  lUt'nie  endroit  li<  IS  oct(d)re  en 
gran<le  pompe. 

Ou  a  cru  longtemps  ipie  le  erAne  do  Uaidinél 
se  trouvait  h  l'académie  de  Saim-Luc  à  Home, 
(îtvtlie  lui-même  partagea  Perreiu"  commune  ;  il 
écrivait  en  I7s('>  :  <>  L'académie  de  Saint-Luc  pos- 
séile  le  crrtne  de  l'amaul  de  la  Kornarina.  Celle 
relique  u>e  parait  véritable  ;  car  la  consirucliou 
osseuse  est  admirable  «îl  disposée  de  manière 
iju'une  belle  Ame  eiM  pu  se  |iromener  là-dedans 
à  son  aise.  »  C.'élait  celle  «l'un  insigne  sciilérat  ; 
le  crAne  de  Itapliaél  n'avait  jamais  quitté  le  Pua- 
théon. 

Celte  église  possédoil  autrefois  nue  congréga- 
tion <omposéo  d'architectes,  de  peintres,  de 
sculpteurs,  .\ussi  y  voyait-on  une  quantité  in- 
nonduable  de  bustes  et  de  monuiiicnls  funèbres  ; 
ils  ont  été  transportés  au  Ca|iilole  en  ISil.  A 
coté  du  tombeau  île  Hapliael,  on  remarque  encore 
ceux  de  Maldassare  l'erruzzi,  de  l'ierino  del 
Vaga,  de  (iiovanni  <la  l'dine,  et  d'.Vnnibal  Car- 
rache. 

— — -p^Ciess"; 

BIBLIOGRAPHIE 


Le,s  Cakficiu,  pcnliiteurs  el  fondeurs-ciseleurs, 
élude  sur  la  statuaire  et  sur  Tari  du  bronze  en 
France  au  xvn»  el  au  xvui"  siècle,  \)iir  Jules 
CiiKFHEY,  avec  sept  gravures  à  l'eau-forte,  par 
.Maurice  Leloir,  et  plusieurs  fac-similé  d'auto- 
graphes. Paris,  Morgand  et  Fuloul,  1  fort  volume 
in-80  de  .550  (lages,  lire  h  :u)0  exemplaires  numé- 
rotés sur  papier  de  Hollande,  donl  KiO  ne  sont 
pas  mi.-  dans  le  connneree,  el  10  sur  Cliine. 

11  y  aurait  h  écrire,  au  point  de  vue  de  l'Iiisloire 
de  noire  art  au  xvin"  siècle,  surtout  de  notre  art 
décoratif,  un  conipte-rendu  élemlu  «le  cel  inqtor- 
tant  ouvrage  de  .M.  (iuill'rey.  Ce  compte-rendu  sera 
fait  dans  la  Gazrtti',  i-l  par  notre  collaborateur 
l'aul  .Mantz,  si  bien  informé  lui-niénu*  sur  les 
Caflieri.  Nous  nous  garderions  bien  de  vouloir 
enqiiéler  sur  mie  t/lehe  dont  il  s'aiipiilti-ra  mieux 
que  jiersonne.  Nous  nous  contenterons  de  signaler 
le  livre  à  tous  ceux  qu'intéresse  cette  iiériodc  de 
l'art.  Le  nom  de  l'auteur,  qui  nous  a  déjà  rendu  h 
tous  de  si  èminents  services,  tant  en  niellant  son 
dèvoueintnt  au  service  de  l'iniporlanle  puliiiciilion 
des  Nouvelles  wchivcs  iJe  /'.!;•<  frinirriis,  (pTen  se 
consacrant  tout  entier  ù  explorer,  au  point  de  vue 
exclusif  de  l'art,  notre  grand  dépôt  jinblic  de  la 
rue  du  Chaume,  est  déjà  une  recommandatiou 
suffisante. 

Ce  volume  sur  les  Cafderi  est  le  recueil  des  re- 
cherches les  plus  fiuctueiises  et  les  [dus  diverses; 
il  est  une  mine  abondante  de  ren.'^ei^'iiemenls 
d'un  rare  intérêt  sur  le  muuvemeul  artislitpie  du 
dernier  siècle.  Il  est,  j>  dire  ju-*te,  d'un  intérêl 
plus  étendu,  par  suite  de  trouvailles  inattendues, 
que  n'avait  d'abord  pensé  lui  donner  son   auteur. 

C'e.-t  un  beau  et  excellent  livre,  de  forme  un 
peu  c/jni|iacte  peut-être;  mais  qu'importe.  Per- 
sonne n'eu  voudra  à  M.  'iinlfrey  d'avoir  faK  anqde 
Djegure. 

C<<  i  fioBé,    l'dutcur   nous   iicnneltra  - 1  -  il     un 


ET    DE     LA    CURIOSITE 


31 


très-minime  point   d'interrogation?  Doit-on  ùcrire 
Caffiéri  ou  Cafficri,  sans  accent? 

M.  Guiffrcy  tient  pour  l'accent  nniformémenl, 
et  il  a  sans  doute  de  bonnes  raisons;  à  prendre 
l'origine  italienne  du  nom,  nous  écririons  Caf- 
fiéri, comme  Allieri  ou  Loupardi. 

L.  G. 


Les  deux  premiers  vnliunes  de  la  Bibliothèque 
des  Ecoles  frcuiçaises  d'Athènes  et  de  Rome  vien- 
nent de  paraître.  Ils  renferment  les  travaux  sui- 
vants :  Mission  philologique  et  arch6ologi([ue  au 
mont  Atlios,  par  MM.  Duchesne  et  Boyet  ;  — 
Etude  sur  le  Liher  Pontificalis,  par  M.  Duchesne; 
—  Etude  sur  les  manuscrits  archéologiques  de  J. 
Grimaldi,  par  M.  E.  Miiutz  ;  —  Etude  sur  le  mys- 
tère provençal  de  sainte  Agnès,  d'après  le  ma- 
nuscrit de  la  Bibliothèque  Chigi,  par  M.  L.  Clé- 
dat.  —  Le  troisième  volume,  actuellement  sous 
presse,  sera  consacré  à  l'histoire  de  l'art  à  la 
cour  des  papes  au  xv^  et  au  xvi^  siècle  ;  il  con- 
tiendra la  première  partie  du  recueil  de  docu- 
ments inédits  que  notre  collaborateur,  M.  Mûntz, 
a  formé  pendant  son  séjour  à  Rome.  Rappelons 
que  quelques  fragments  de  ce  dernier  travail  ont 
paru  dans  la  Gazette  et  dans  la  Chronique. 


Atlas  de  la  civilisation  du  peuple  suédois,  par  JI.  N. 
M.  Mandelgren,  petit  in-folio.  Knut  Nilsson,  à 
Paris. 

Nous  venions  de  lire  les  différentes  études  que 
M.  A.  Bertrand,  le  savant  et  ingénieux  conserva- 
teur du  musée  de  Saint-Germain,  vient  de  réunir 
sous  le  titre  général  d'Archéologie  celtique  et  gau- 
loise. Nous  étions  encore  tout  préoccupé  de  ce  fait 
nouveau  que  le  sol  de  notre  France  aurait  été  oc- 
cupé par  trois  populations  juxtaposées  :  les  Gau- 
lois ou  Gaels  à  l'est,  les  Celtes  au  Sud,  et  des 
peuplades  encore  innommées  à  l'ouest.  ?ans  comp- 
ter les  troglodytes  des  cavernes  qui  leur  étaient 
probablement  antérieurs  à  tous. 

L'auteur  avait  fait  ressortir  avec  force  les  ana- 
logies qui  existent  entre  les  monuments  de  pierre 
brute  :  dolmens,  allées  couvertes  et  tumulées, 
laissés  comme  vestiges  de  leur  séjour,  par  les  ha- 
bitants de  l'ouest,  et  les  mêmes  monuments  exis- 
tant encore  en  Scandinavie.  11  avait  indiqué,  de 
plus,  que  ces  demeures  des  morts  avaient  été 
construites  à  l'imitation  des  demeures  des  vivants 
lorsque  V Allas  de  M.  N.  M.  Mandelgren  est  venu 
nous  apporter  une  confirmation  irrécusable  de 
cette  hypothèse. 

Des  douze  sections  qui  doivent  former  son  At- 
las de  la  civilisation  du  peuple  suédois,  Fauteur 
n'a  encore  publié  que  deux  fascicules,  ceux  qui 
se  rapportent  à  l'habitation.  Les  20  planches  qui 
les  composent  i-euferment  à  une  petite  échelle 
plus  de  300  représentations  d'habitations  et  de 
leurs  dépendances,  depuis  l'antiquité  la  plus  re- 
culée jusqu'au  xvue  siècle.  Ces  dessins  avec  le 
texte,  suédois  et  français,  qui  les  commente  et 
les  explique,  montrent  par  quelles  transforma- 
tions successives,  la  tente  et  la  hutte  se  sont  méta- 
morphosées en  une  cabane,  puis  en  une  maison, 
et  comment  le  dolmen,  et  l'allée  couverte  qu'ont 
dû  recouvrir  et  que  recouvrent  souvent  encore  des 
umulus,  ne   sont  autre  chose  que  le    foyer  et   la 


hutte  primitifs,  qui,  dans  certains  cas,  ont  eux- 
mêmes  été  transformés  en  tombeaux,  tant  l'iden- 
dité  est  frai>pante  entre  les  uns  et  les  autres. 

La  civilisation  ayant  pénétré  plus  tard  (  n  Scan- 
dinavie que  dans  la  partie  la  plus  méridionale  de 
l'Europe,  on  y  assiste  presque  à  ses  développe- 
ments ainsi  (ju'aux  transformations  qu'elle  a  fait 
subir,  à  des  dates  relativement  récenles,  aux  us- 
tensiles et  aux  armes.  Aussi  l'élude  des  antiqui- 
tés Scandinaves  importe-t-elle  essentiellement  à 
celle  des  antiquités  de  notre  jtays. 

Pour  ces  causes,  un  livre  de  vulgarisation  comuu; 
celui  de  M.  N.  M.  Mandelgren  doit-il  être  le  bien- 
venu parmi  nous. 

A.  D. 


Le  Tour  du  Monde,  8!tO"  livraison.  Texte: 
Huit  jours  d'aml)assHde  à  Hué  (royaume  d'An- 
nara),  par  M.  Brossard  de  Corbigny,  lieute- 
nant de  vaisseau  attaché  à  la  mission,  187b. 
Texte  et  dessins  inédits.  —  Onze  dessins  de 
P.  Kauffmann,  J.  Lavée  et  E.  Ronjat. 

Journal  de  la  Jeunesse.  —  269^  livraison. 
Texte  :  par  Alfred  Assollant,  P.  Vincent, 
J.  Girardin,  Mademoiselle  Gouraud  et  H.  de 
la  Blanchère. 

Dessins:  |Sahib.  Férat,  A.  Marie,  Faguet. 

Bureaux  à  la  librairie  Hachette  et  G®,  79, 
boulevard  Saint-Germain,  à  Paris. 


CONCERTS  DU  DIMANCHE  27  JANVIER 


CONSERVATOUIE 

Symphonie  en  si  bémol,  Schumann  ;  Près  du 
fleuve  étranger  (chœur),  paraphrase  du  psaume 
Super  flumina  Bahylonis,  Gounod  ;  fragment  sym- 
phonique  d'Orphée,  Gluck  ;  le  Départ,  chœur  sans 
accompagnement  ,Mendelssohn;  Symphonie  en  ut 
majeur,  Beethoven. 

CIRQUE   d'hiver 

Symphonie  pastorale,  de  Beethoven  ;  Menuet 
{i^<^  audition),  de  Wormser,  prix  de  Rome  (t875)  ; 
Symphonie  en  mi  bémol,  de  R.  Schumann;  2^  con- 
certo en  mi  bémol  pour  piano  (i^s  audition),  de 
Weber;  Ouverture  de  Guillaume  Tell,  de  Ros- 
siui.  Soli  par  MM.  Brunet,  flûte  ;  Triébert,  cor  an- 
glais ;  Vandergucht,  violoncelle. 

THÉÂTRE   DU    CHATELET 

Christophe  Colomb,  ode- symphonie  en  quatre 
parties,  paroles  de  Méry,  Chauvet  et  Sylvain  Saint- 
Ëtienne,  musique  de  Félicien  David. 

M.  Manoury  (de  l'Opéra),  Christophe  Colomb  ; 
jpie  Vergin,  Elvire,  un  mousse,  la  mère  indienne  ; 
M.  Warot  (du  théâtre  royal  de  la  Monnaie),  Fer 
nand  ;  M^e  Rousseil,  la  Muse  de  l'histoire. 


3i 


LA     CHROMOIK     DES     ARTS     KT     HE     LA     CURIOSITE 


TABLEAUX 

AQUARELLES  &  DESSINS 


AMADO  I  PADL  COLIN 
ALLONGÉ  P    H    DELANOY, 

MAURICE  BLUM.  CODINA  LANGLIN. 

BODDICR  SCHREIBLR 

VENTK,  HOTKI.  PROUOT,   SALI.K  N"     J 

Ltloadl  38  lanricr  1878.  AShaarMl/S  prteises. 

\   i«  iK  r.vTAU>r.rK  r.ntc/.  : 

M*  Léon  TDAL.  rommissniro-jirisour.  suc- 
Co»44'ar  de  M.  HouS&ATON,  nie  do  la  Vir- 
loirr,  39  ; 

M  G.  MEUSNIER.  rxport.  ruV  Nenvc-Saint- 
Ati|ri»tjn  .'T. 

fj7>r..w7iV<n,  \o  mororedi  23. 


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rtiiti'.ELAiNHs  [mnm 

DE  LA  CHINE,  DD  JAPON  &  OE  SAXE 

^-mr--.  f^rnlrllrs.  nhjpts    d*^   monirp,  lapisse- 
.  cuirs  de   Coidoue,  le 

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Vm  landi  28.  mardi  39.  mercredi  30  et  jeudi 
31  JanTier  1878 

l'hr  lo  miniMérf  d.*  M'  Charles  PILLET. 
commissaire-priseur,  rue  de  Li  (.r.iiif:(-I{;iic- 
lière,  10: 

AssbU-  dp  M.  L.  BLOCHE,  expert,  19,  boule- 
Tari    *'      '      irire. 

«  ^e  rompose  de  grands  et  beaux 

dn  Japon  et  de  Chine, 

•rni^   f.\  i]o  rin-f  pièces 

tt09, 

>  pes 

•  de 

;.dle 

I  ...•    .;.„,.,»..   PU  j,„ini    aAlcnçon, 


eo 


'-  "'""" •- «-maillé, 

%  xvii« 

-,  <^'vcn- 

\V    H 

-  •  ■■•    '  n  laque  ; 

luqnes,  tre»-belJes  K>ieries,  cuirs 

;«*.  le  dimanche  ?7  janvier 
.  5  heures  1/2. 


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r.KLLKS   I  \IENCi:S 

ITALIENNES 

dos  f.tbiiquos  do  Gubfno,  Pcsaro,  Urhino, 
Fornza,  Vrrnta,  etr.;  ('>niaux  do  Linio>»es, 
scnlplun-s  cii  ivoin»,  arint's  ancicmics,  fers 
oiivn'-s,  i)ij()ux,  orfi-vrorif,  jnlir  duiir  vn  verre 
</('  Vrnj.sc,  beau  kioiiih'  on  lti()ii/.i\  doux  cacho- 
pots  nionlôs  on  arj^otil;  beau  cdliinct  du  xvi" 
siixir  inrnislô  d'ivdiro,  objols  variôs;  laj)is.sc- 
ries  Honaissaiico. 

HOTF.L   DROnOT,    SALÎ.K   N"  8, 

Le  vendredi  l'>  février    1878,  A    2    lieuros. 

Par  lo  niiiiislôro  do  M»  Charles  PILLET, 
conimis«aire-prisour,  nio  do  l.i  (;i;ni),'o-|{ato- 
iière,  10. 

AssistV-  do  M.  Charles  MANNHEIM,  oxport, 
rue  Saint-(ioorpes,  7. 

r.nr.7.  i.F.syiEi.s  ?k  thouvi-;  lk  cATAi.or.t'B 

Expositio7i  publiqiir,  le  jeudi  31  Janvier  1878, 
de  1  heure  à  5  heures  1/2. 


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RARES     ET     PRÉCIEUX 

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Provenant  du  cabinet  de  M.  P*** 

VKXTI-:,     HOTKL     DROUOT,     SALLE    N"   3 

Lo  lundi  4  février  1878.  à  2  h.  précises. 

Mo    MAURICE-DELESTRE,     conimissairn- 
|iri.«oiir,  21.  nio  hroiiot,  successeur  do  M.  Del- 

HKRfiUE-OjKMOM-. 

Assisté   de    M.  LABITTE,    oxport,  i,  rue  de 
Lille. 

CHEZ   LESQUKI-S    SF.    DISTrilBI'K  LE  CATAI.OODE 

Exposition,  lo  diiiianclu;  3  février  1878. 

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-  tof.  F.  DEBOXS  H  C-.  îç.  r^,  ^„  CroiMMt. 


U    Uédar.l(;ur  en  clipf,  gérant  :  LOL'IS  OONSE 


N«  5  —  1878 


BUREAUX,    8,    RUE    FAVART. 


2  Février 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLEMENT  A  LA   GAZETTE  DES  BEAUX-ARTS 


PARAISSANT     Ll     SAMEDI      MATIN 


Les  dhonnés  à  une  année  entière  de  U  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la.  Chronique  des  Arts  et  do  la  Curiosité. 


Un   an. 


PARIS    ET    DÉPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six   mois. 


8  fe 


NOS    MUSÉES   NATIONAUX 

DEVANT  l'exposition   UNIVERSELLE   DE   1878 


Le  Conseil  supérieur  des  Beaux-Arts,  écho 
en  ceci  de  l'opinion  publique,  s'est  occupé, 
dans  ses  dernières  séances,  de  la  situation  de 
nos  musées  à  l'approche  de  l'Exposition  uni- 
verselle, de  la  figure  qu'ils  pourront  faire  de- 
vant les  étrangers  conviés  des  quatre  coins  de 
l'univers  à  cette  fête  pacifique,  que,  entre 
parenthèses,  nous  espérons  ardemment  ne  point 
voir  entraver  par  les  complications  politiques 
de  l'extérieur.  Paris  est  la  ville  du  monde 
entier  qui  contient  les  plus  beaux  et  les  plus 
nombreux  musées;  il  est  plus  que  jamais  de 
notre  honneur  de  nous  préoccuper  de  leur 
état  matériel,  de  leur  toilette  extérieure,  si  je 
puis  me  servir  de  ce  mot.  Ce  que  la  France 
fait  pour  ses  musées  est  totalement  insuffisant; 
les  maigres  sacrifices  qu'elle  s'impose  pour  eux 
sont  indignes  d'une  nation  aussi  riche  et  qui 
tire  son  prestige  le  plus  incontesté  de  son 
génie  artistique.  Cela  est  hors  de  doute.  Le 
Louvre,  dans  son  ensemble,  aussi  bien  par  la 
variété,  la  qualité  et  la  quantité  innombrable 
de  ses  trésors,  est  le  plus  merveilleux  musée  du 
monde;  eu  égard  à  son  importance  même,  il 
est  le    plus    misérablement  doté. 

Mais  passons.  Je  reviendrai  sur  ce  sujet  au 
moment  de  la  discussion  à  la  Chambre  du  rap- 
port, de  M.  Tirard  sur  le  budget  des  Beaux- 
Arts.  Je  retrouverai  en  même  temps  une  bro- 
chure que  vient  de  faire  paraître  M.  Caix  de 
Saint- Aymour,  intitulée  :  Un  Million  pour  nos 
Musées  nationaux,  s'il  vousplait! 

Mais,  au  moins,  pouvait-on  sans  grands  frais 
se  préoccuper  de  certaines  améliorations  fa- 
ciles. C'est  ce  que  vient  de  faire  le  Conseil 
supérieur  des  beaux-arts,  réuni  sous  la  prési- 
dence du  ministre   de  l'instruction  publique, 


M.  Bardoux,  qui  témoigne  une  si  grande  solli- 
citude pour  nos  grands  établissements  d'édu- 
cation générale,  bibliothèques  et  musées. 
M.  Tirard  assistait  à  cette  séance. 

Le  Conseil  a  surtout  porté  son  attention  sur 
les  réparations  indispensables  à  faire  opérer  au 
Louvre  et  aux  Gobelins.  Pour  les  Gobelins,  une 
commission  prise  dans  le  sein  du  conseil  et  dont 
font  partie  MM.  Duc  et  Lefuel,a  présenté  un  pro- 
jet d'arrangement  provisoire,  sans  préjudice, 
bien  entendu,  de  lareconstitution  totale, ou  pour 
le  moins  des  parties  détruites  par  les  incendies 
de  la  Commune,  qui  est  décidée  en  principe.  La 
grande  salle  d'exposition  qui  menace  ruine  et 
qui  est  soutenue  par  des  étais  extérieurs,  serait 
remplacée  par  une  construction  provisoire  en 
planches,  essentiellement  destinée  à  une  exhi- 
bition des  produits  de  la  manufacture.  L'entrée 
sur  l'avenue  des  Gobelins,  qui  est  plus  que 
modeste,  serait  mise  en  état  convenable. 

Pour  le  Louvre,  on  a  préparé  un  projet 
complet  d'améliorations  urgentes  et  de  net- 
toyages. —  1°  Remplacement  du  carrelage  de 
la  salle  des  bronzes  par  un  parquet;  2*  ré- 
fection du  parquet  de  la  salle  des  bijoux  an- 
tiques qui  est  complètement  usé  par  le  pas- 
sage incessant  des  visiteurs;  3°  réparations, 
nettoyages  au  grand  escalier  et,  si  possible, 
mise  en  état  de  décoration  provisoire  ;  4°  ra- 
fraîchissement des  peintures  des  salles  de 
dessins  qui  sont  dans  un  état  de  malpropreté 
pitoyable  ;  5°  peinture  des  parois  de  la  salle  de 
sculpture  française  dite  salle  Chaudet;  6°  dallage 
de  la  salle  Michel-Ange  (elle  en  a  bien  besoin) 
et  des  salles  adjacentes  ;  1'^  remplacement  des 
rideaux  de  la  salle  de  la  Vénus  de  Milo,  qui 
ont  pris  un  ton  sale  impossible  à  décrire  ; 
8°  remise  à  neuf  de  stores  et  de  battants  de 
portes.  Tout  cela  n'est  que  le  stiict  nécessaire. 
D'autres  travaux  urgents,  mais  ceux-ci  coûteux 
et  considérables,  ont  été  admis  en  principe, 
pour  une  époque  prochaine,  sans  doute,  mais 
encore  indéterminée.  11  faudra  d'abord  obtenir 
les  crédits  de  la  Chambre,  ce  qui,  espérons-le, 
ne  sera  pas  trop  difficile.  Ce  sont  :  l'achèvement 


34 


de> 


LA     r.HRONlOrK     HKS     ARTS 


!  iiiatiou 
•  ^»ar  on 


tri' 


'1"'' 

-I  lt»iii;ti'inps 

I-  d'un  M'H- 

hiontôl 

travaux 

'  daiis|«> 

Si    nous 

•lis  d"au- 

s;     par 

■\\l    .\lu>r<'  <io  iiia- 

r,«|U(\  «'t  lôtalilis- 

:>\i\  ;i   la  plaro  de 

Il  m.  |»«iur  arr/M^T 

!  .   .1.- 

u.HI.*^^^■lu.   .M.ii>,   à 

■  anssi    do  1\'-Ut 

iiiil  II*  Musôe  de 

ihi.««!«oiin'nl  iiiccs- 

I lire  ;  il   a   d«''rid6 

'    la    ()«lo^l^lro 

iii  moins dô- 

Oniiï.liinlinc 

I  Hililiothè- 

I  plus   visitr 

es,  cl   c'est 

î   en   est  vi- 


mLi 


On  3  ^ira1<*m«Tt1  admis  que  de  grandes  fêles 

.  nu   moment  de   l'Ex- 

']*■  (;oiT'pi<''gnc  cl    de 

:iv>il  a  obtenu   de   M.    Bardoux 

I  de  moulages    de 
lit    rompirl/'c    et 

;<ir   l<'^>    visiteurs, 

'lu  Movfn-Agc  cl 

~  la    rliapclle. 

.    fil    dehors    des 

.,    l'.tM.i..     Il    va 

jtie^lion 
l'i'  iro- 
nies 
^    .ii- 

Lûtà  ùe  Ci*iitË,<   iiil  «liiill   UdiM  il<  C. 

Louis  Gonpf- 


Le  Mofce   dci   art-i  décoratifs 

i  (Conseil  des 
''•    ri'nion 


le  r>ro- 
's:  (ians 
la  leo- 
lain,  le 


r.onsoil  a  voto  uno   apju'oltation  romplMo  du 

projol.  onf;ago;ml  M.  lo  niinistro,  »pii  présidai! 

-iMnoo.  ;\  lavori^or,  tians  la  mosuro  du  pos- 

t',  la  onMtion  do  cotio  inslilulioii  si  utile  il 

M  (  auso  ilo  notre  art  national. 

thi  sait  «pi'uii  ooinitc,  ayant  pour  présidiMit 
M.  le  duo  .l'AudiHrol-l'astpiior,  prosidont  du 
Sonat,  s'était  oooupo,  l'annôo  dernière  déjà,  de 
ji'tei     .'^  1   IN,'-  <lii  prt»jot. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


Salon 

Pans  la  derniôrc  séanoe  du  conseil 
su|iôriour  dos  lioaux-arts,  il  a  ôlo  décidé  (|uo 
l'oxposilion  dos  artistes  vivants,  au  Palais  do 
rindnslrio,sorait  |tridongéo  d'onvinui  un  inoif, 
alin  ipio  les  joiinos  artistes,  dont  les  o'iivros 
no  sont  pas  assez  éminonlos  pour  ligiii-or  h 
IKxposition  univorsollo,  puisseni  copondant 
prolilor.  .iiitant  cpie  possible,  de  la  visite  des 
étrangers. 

Toutefois,    ceux  ipii    préféreraient  envoyer 

leurs  ouvrages   aux  expositions  légionalos  des 

déparii'iii  lit-,  pourront  les    retirer  du     i'alais 

de  1  Industrie  Ims  do  la  clôture  toniporairecpii 

,  aura  lieu  à  ré[)o(}ue  habilucllo. 

Le  dernier  délai  pour  le  dépôl,  i'i  lEcole  des 
Hoaux-Arts,  dos  sujets  destinés  ;i  la  première 
éprouve  du  concours  du  Prix  de  Sèvres  de  1878 
a  ex[tiré  le  ',\\  janvier. 

L'oxposilioii  pul)li(pio  aura  lieu  à  I'KimjIo  dos 
Boaux-Aris  les  samedi  2,  dimanche  !t,  et  lundi 
i  février,  de  dix  heures  à  cpiatre  heures. 

Le  dimanche,  jour  du  jugement,  les  portes 
n'ouvriront  qu'à  midi. 

On  entrera  par  le  quai  Malaquais. 


Le  jugement  du  concours  triine'-li  loi  d'es- 
quisse peinte  a  été  rendu  à  l'École  des  Beaux- 
Arts. 

Le  sujet  demandé  était  «  Hercule  lilaiit  aux 
pieds  d'Omfdiale.  » 

Deux  médailles  sont  décernées  à  MM,  Sini- 
lialdi  et  ituland,  élevés  de  M.  Calianel. 

I  lie  nieiilion  lionoralilc;  a  été  accordée  à 
M.  lunrnicr,  élève  du  même  prolcssour. 

Nous  av(jns  parlé,  dernièrement,  de  la  consti- 
tution d'un  cfuiiité  chargé  d'oru'atiiser  une 
exposition  de  l'flliuvre  de  H.  Daumier. 

Voi<  i  la  composition  de  cecdiiiité  : 

Vic,e-j»résider  ts  :  MM.  Corbon,  Henri  Martin, 
f»eyral.  sénateurs, 

SfM.  Th.  de  Banville.  — Hé(.'uin,  12,  rue  des 
l.ioii'-St-I'aul,  —  Bonvin. —  Boiilard,  l.'t,  quii 
d'Anjou.  -  Auguste  Itttulard,  13,  quai  d'Anjou, 
—  Brame,  17, rue  Tailboul.  —  IMiilippe  Burly, 
11  bis,  boulevard  dos  Baligntdles  —  Cli  ment 
Caraguel. —  Ostagnary.  —  Champlleury,  ma- 
nufacture de  Sèvres.  —  Jules  Clarelic.  —  Dau- 
bigny,  4t,  rue  N,-I).-de-Lr»rette.  —  Karl  I)au- 
bi(friv.  37,   rue  Fontaine-St-Georges,   — Jules 


ET     DE     I-A     CURIOSITE 


35 


I)upi;é,f)9,  rue  Ampère.  —  (IcoflVoy  Dechaume, 
1,J,  quai  d'Anj(ju.  —  Adolphe  (ieoifroy,  C,  rue 
Linuée.  ^ 

MM.  Emile  de  Girardin.  -Lemaire.  I,  rue 
Saint-Claude  (Marais).  —  Ernest  Miiuidron,  8, 
rue  Jean-de-Heauvais.  —  Eugène  Mespiès,  17, 
(juai  d'Anjou.  —  Paul  Mantz.  — Antony  Méray, 
31,  rue  de  Sèvre>.  —  P.inl  Meurice.  —  Nadar, 
rjl.  rue  d'Anjou-Saint-lIonoré.  —  CiimilU;  Pel- 
letan.  — Paul  de  Saint-Victor.  —  Sleinlieil.  i:;-,', 
rue  de  Vau£,nrard. — Adolphe  Stcinlu-il,  i;;2, 
rue  de  Vaugirard.  —  Auguste  Vacqueiie.  — 
Pierre  Véron. 

Les  noms  suivis  d'ac^resses  sont  ceux  des 
membres  spécialement  chargés  de  recueillir 
les  adhésions  et  de  fournir  aux  propriétaires 
des  œuvres  qu'il  s'agit  d'exposer,  tuus  les  ren- 
seignements nécessaires. 

Le  Cercle  artistique  de  la  rue  Saint- Arnaud 
a  ouvert  son  exposilion,  (jui  durera  jusqu'au 
23  février. 

Citons  parmi  les  principaux  exposants  les 
noms  suivants  : 

Peinture  :  MM.  Bastien  Lepage,  lîernier, 
lionnat,  Briguiboul,  Brillouin,  Caraud,  Ben- 
jamin Constant,  Cot,  Desbrosse,  de  Dramard, 
Tony  Faivre,  Ferrier,  de  la  Foulhouze,  Fran- 
çais, Henner,  Jadin  fils,  de  Jonghe,  .lundt, 
Landelle,  Jean-Paul  Laurens,  Lavieille,  Le- 
matte,  Hector  Leroux,  Luminais,  Pasini,  Vey- 
rassat,  etc.,  etc. 

Sculpture  :  MM.  Aizelin,  Robert  David 
d'Angers,    Aimé   Millet,    Oliva,  Vasselot,    etc. 

Les  œuvres  les  plus  importantes  do  l'Expo- 
sition sont  incontestablement  :  Une  chasf^e  au 
faite  '71,  de  M.  Pasini,  tableau  d'une  exécution 
et  d'un  charme  exquis  qui  fait  penser  à  Fro- 
mentin ;  le  Portrait  de  M^^"  V.  K.,  par  M.  Bas- 
tien  Lepage,  dans  une  manière  toute  ditie- 
rente  de  celle  que  le  jeune  peintre  avait 
adoptée  jusqu'à  ce  jour,  et  une  puissante  étude 
d^animaux  par  M.  Van  Marke. 


NOUVELLES 


,\  Pendant  l'année  1877,  la  bibliothèque 
de  l'Ecole  des  beaux-arts  a  été  fréquentée  par 
7.907  lecteurs.  Ce  chiffre  se  décompose  comme 
suit  : 

Architectes,  2.323  ; 

Peintres,  3.700; 

Sculpteurs,  717  ; 

Graveurs,  26  ; 

Amateurs,  1.141. 

En  1876,  le  nombre  des  lecteurs  ne  s'était 
élevé  qu'à  6.723,  soit  1.182  de  moins  qu'en 
1877  ;  en  1873,  à  5.763  seulement. 

Depuis  sa  fondation,  en  186  5-,  la  Biblio- 
thèque a  reçu  en  tout  63.746  lecteurs.  C'est  un 
chiffre  qui  se  passe  de  .commentaires, 

.*,  Le  Musée  de  Cluny  ouvrira  prochaine- 
ment au  public  une  salle  nouvelle,  qui  a  été 
installée  dans  les  constructions  récemment  éle- 


vées au-dessus  de  la  salle  dite  des  Voitures, 
F]lle  sera  ouverte  dans  quinze  jouis.  Elle  est 
consacrée  à  la  collection  de  céramii(uo  persane 
et  orientale,  formée  par  les  soins  de  M.  duSom- 
merard,  et  dont  noti-e  collaborateur  M.  M.irius 
Vaclion  a  'écenmient  sigi:alé  dans  la  (iazette 
toute  l'importance.  Cetli;  collection,  toute  nou- 
velle à  Paris,  est  vraiment  admirable,  et  nous 
pouvons  lui  prédire  un  grand  succès  de  pu- 
1  lie. 

On  pourra  voir  également  dans  diverses 
salles  plusieurs  monuments  de  haute  vah'ur 
récemment  acquis. 

On  travaille  au  remaniement  du  catalogue 
du  musée,  qui  laissait  beaucoup  à  désirer.  Le 
nouveau  catalogue  sera  prêt  pour  l'Exposition, 

,%  \j  Mhenœum  annonce  que  les  fouilles  de 
Kouyunjik,  |)rés  de  Ninive,  interrompues  par 
la  mort  prématurée  de  M.  (i(^orges  Smith,  du 
British  Muséum,  vont  êtic  reprises  par  M.  Ras- 
sam,  déjà  connu  par  ses  nombreux  travaux 
snr  les  antiquités  assyriennes. 


NECROLOGIE 


Les  journaux  de  Strasbourg  annoncent  la 
mort  d'un  dessinatnir  alsacien  bien  connu, 
M.  Théophile  Schuler,  l'auteur  des  SchUiteiirs 
et  des  Bûcherons  iies  Vosges.  Il  illustra  presque 
toutes  les  œuvres  d'Erckmann-Chatrian,  plu- 
sieurs ouvrages  de  Jules  Verne,  les  Châtiments^ 
de  Vict'-r  Hugo,  et  un  grand  nombre  des  pu- 
blications pour  l'enfance  dont  la  maison  lletzel 
s'est  fait  une  spécialit.é. 


Le  14  de  ce  mois  est  rnorte,  à  Londres, 
]^me  Dury-Palliser,  qui  a  écrit  un  livre  sur  la 
dentelle,  divers  travaux  sur  des  expositions 
rétrospectives  et  a  traduit  ÏH'Stoire  de  la  céra- 
mique et  VHistoire  du  mobilier,  de  Albert  Jac- 
quemart. 


ACQUISITIONS  DU  LOUVRE 


Nous  avons  parlé  dans  notre  dernier  numéro 
d'un  portrait  d'Ingres,  récemment  entré  au 
Louvre.  Voici,  à  ce  sujet,  quelques  renseigne- 
ments complémentaires. 

C'est  le  portrait  de  M.  Bochet,  ami  du  pein- 
tre. Il  est  représenté,  jeune  encore,  en  coetume 
d'élégant  de  1811,  habit  marron  à  collet  de 
velours,  haute  cravate  blanche,  pantalon  gris 
bleu  sur  lequel  se  détachent  des  breloques 
finement  ciselées.  Les  gants  sont  verts;  de  la 
main  droite  il  tient  une  badine  et  le  chapeau 
est  placé  sous  le  bras  gauche.  Tout  ce  costume 
e-t  curieusement  et  magistralement  rendu.  La 
tête,  qui  regarde  le  spectateur,  est  peinte  de 
cette  façon  serrée  et  affirmé*',  qui  caractérise 
surtout  la  première  manière  dumaître.  Elle  est 
admirablement  étudiée. 

MM.  Bochet  fils,  qui  tenaient  beaucoup  à  ce 


l.A     rUROMOlK     ^^'^     AHTS 


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,     ..  .-f^..!     <f,   5ont     entendus  pour 
On    juMit  pro^quc  dire 
(•  |rix  plu*  que  moilosto 
.'  quiMtion.  sor.'UMnplovo 
\    V  utor  1rs  sept  copies  que 
•    cmune  souvenir.  On  s"of- 
.  c'est  ce  qui  explique  pour- 
quoi ie  |«.fU«»luc  pourr»  l'Ire  exposi^  que  plus 

I  '.l  «il»  l'nul  liiin 
<|^,  a  rtt^  acqui->e 
de  M.  lUi.is!..:.  |iiuU<-v.!M.  r.  qui  eu  iiuMne 
tempo  a  .«iTrrt  AU  l.oii>re  un  pn-riiMU  \itrail 
<Ji:  '  '  Mt'sonlant  la  Vi<t;;c 
ff  iiu^iui'  niux'i'  l'in- 
\i  '  Mayer.  au  pastel, 
lions  plus  considéraMo.s 
,,,.,...-   i>,jmn»\lui    fera    un   digne 


rt  . 
p«nd«nt 


irnf    .rm^f.tllrr    au    l.ouvre,    dans  les 
"  -,  au  second  étage,  deux 

^  laques  et  les  ivoires 
rhinoi»  et  japonais  liguée  par  M.  Le  l.iboii, 
rancien  directeur  général  des  Postes.  (>s 
deux  5^rie5  comprennent  un  choix  d'objets 
de«  p!tî«  Tins  et  des  plus  précieux.  Pour  ceux 
qi.  -nt    l'art  de   rKxtrémc-Orient  ces 

Ti:  :,t  un  vrai  n'-g-il.  (>  ne  sont  i\  vrai 

dire  que  des  laques  et  des  ivoires  d'étagère 
—  en  tout  trois  cents  objets  environ  d«»  très- 
pr'        '  .  —  mais  du  plus  merveilleux 

U'.  là    de   première  ipialité.  Ce 

c-xir'"     reȔrp;i.i     contient     un     monde     d"in- 
Tenlion   et    de  caprice.  Nulle   part  mieux  que 
•  ^^inches  minuscules  do  l'art  le 
—    de   l'Kxtréme-Orient  ne  se 
...iilvt.  I.a  délicatesse  de  l'cmtil, 
imapnative,  la  légèreté    du  tour 
tient,   dans  cos  petites  coupes  la- 
c«*i  iigtirines  d'ivoire  si  vivantes, 
ité  san^  rivale  de  la  matière. 
M.    L«  Libon  avait    formé   cette    collection 
î-vi-«-^Ti'i|  était  chargé  d'aiîaires   de  France   à 


f. 

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nAij«  permettrons  à    ce  sujet  de  poser 
ti  du  1/iuvre  une  question  sous 
fritiquc.  Pourquoi  avoir  en- 
mur  et  de  telle 
hle  d'en  jouir, 
;'[it  ll^i^   que  les  autres 
inodèment   et    en  pleine 
it  peii^f-r  qu'un  jour  vien- 
'•I  ciinvenaltlemenl  quel- 
T     f  I -titMible, —  ce  dont 
trouvent  relé- 
-1  ^  -    jij  on   appelle  le 

.'  f!irr,Tf\  nr.us  demanderons  sans 

'   rnelle    question  du 

iidset  du  musée  chi- 

■  liiKtiii.  i^fi  deux  magnifiques 

♦»t    dûment   payées  de  notre 

•  nt,  doivent  sans  plus  tar- 

^  iio<k  rnu'^es  nationaux. 

'    reconnus 

-•  •  uips    saisi 

•■    qiji    est    du 

r  ï)ieu  que  l'on 

••■•        ■  .  •(  .      ■ •  UM.   4  l'étude  du  pu- 

et  des  artbtes,  «a  moment  de  i'Exf>osition 


universelle,  des  collections  »pi'aucuiie  somme 
d'argent  no  pourrait  reconstituer.  Ncuis  fai- 
sais appel  dans  cette  question  ;\  l'appui  de 
tous  nus  confrères  do  la  presse.  11  iniporlo 
gramleinent  qu(>  ce  litige,  pondant  depuis  sept 
années,  reijoive  onlin  une  solution  conforme 
aux  intérêts  du  pays.  Qiï\  sait  si  ces  collec- 
tiims  iniièrmimenl  dérobées  aux  roganls  ne 
se  détériorent  pas  ?  Nous  traiismellotis  nos 
vo'ux  A  rèiiiinont  rapporteur  du  budget  des 
Heaux-Arts,  M.  Tirant ,  |»ersuadé  qu'il  est 
mieux  que  persiuine  en  situation  »b>  faire  ap- 
pel au  palri(disme  éclairé  de  la  Cbambro, 

L.  (]. 


EXPOSITION  UNIVERSELLE  INTERNATIONALE 


DB    1878 


RAPPORT 


SUK    LA   SITUATION  DES    TRAVAUX     l'RKPARA- 
TOIRKS    AV    !•'   NOVKMHHK    1877. 


On  sait  que  M.  Kraniz  a  dressé  un  rapport 
trés-étendii  sur  la  situation  générale  de  l'Kx- 
position  universelle  au  i*"'  novcnibre  1877, 

Nous  extrayons  de  cet  iniportanl  rapport  la 
partie  relative  aux  beaux-arts  et  aux  exposi- 
tions rélrosperfives  : 

BEAIX-ABTS 

Les  beaux-arts  forment  le  preinier  firoupe  de  la 
clnssilicalion.  Le  liln;  Il  du  rèfîlimiiit  fiènéral  et, 
pour  In  serlion  frainMi.se,  les  rèf^lenienis  spéciaux 
en  date  des  iO  octobre  1K76  et  7  février  1877,  délî- 
nisscnl  les  conditions  dans  lesquelles  les  artistes 
peintres,  sculpteurs,  pravcurs  et  architectes  sont 
a])pelés  à  prendre  part  au  concours  intt;rnational 
de  1878. 

Le  règlement  du  2tj  octobre  a  pour  olijet  l'ad- 
niissiou  des  ouvrages  des  artistes  français  ;  il 
délcrmiae  la  composition  des  jurys  d'admission 
foriiiég.  pour  un  tiers,  de  inembre.s  de  l'Institut  ; 
polir  un  tiers,  de  membres  noinuiés  à  l'élection 
par  les  artistes;  pour  le  dernier  tiers  enfin,  des 
membres  de  l'administration.  L'élection  des  mem- 
bres du  jurynvuil  clé  fixée  au  12  novembre  1876, 
le  dépoiiiileiiient  a  eu  lieu  lel.T,  et  aussitôt  après 
la  liste  a  été  complétéi;  par  radjoiiclion  des  mem- 
l>res  <le  droit  et  des  iiieiiibres  choisis  i)ar  l'adaii- 
nistratiou.  Le  ministre  de  rinstruction  [lublirpie 
et  des  beaux  arts  a  réuni  ensuite  les  quatre  sec- 
lions  du  jury  du  groupe  1,  qui  se  sont  constituées 
imniédialcmenl  par  la  nomination  de  leurs  bu- 
reaux. 

Le  règlement [Miblié  et  distritiué  le 7  février  1877 
était  relatif  au  dépôt  des  ouvrages  ;  les  indications 
de  ce  règlemenl  ont  été  coriiplétécs  ]>ar  un  avis 
en  date  du  17  mai,  par  lequel  les  artistes  étaient 
invités  à  renouveler,  jusqu'au  l.ï  juin,  les  décla- 
rations failes  antérieurement,  ces  déclarations,  re- 
flues et  classée»  pendant  les  mois  de  janvier,  fé- 
vrier, mars  et  avril,  ayant  été  reconnues  incom- 
plète» et  insuffisantes. 

Le  jury  de  peinture,  convoqué  pour  l'examen 
des  déclarations,  a  fonelionoé  le  20,  le  21  et  le  28 
juin,  les  elle  7  juillet,  le  24  octobre;  le  jury  de 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


sculpture  a  fonctionné  le  22  et  le  26  juin;  le  jury 
d'architecture,  le  25  juin  ;  le  jury  de  gravure  et 
de  lithographie,  le   25  juin. 

Dans  les  derniers  jours  d'août,  des  lettres  ont 
été  adressées  aux  artistes  pour  leur  notifier  le  ré- 
sultat des  travaux  du  jury  d'admission,  suivant 
les  quatre  catégories  ci-après  : 

i°  Ouvraiics  admis  d'oftice  ;  2°  ouvrages  non 
admis  d'office,  et  dont  l'examen  est  ajourné  au 
mois  de  janvier  1878;  3°  dessins,  jiastels,  minia- 
tures, etc.,  dont  l'examen  est  ajourné  au  mois  de 
janvier,  selon  le  vœu  du  jury;  4°  enfin,  lettres 
d'avis  faisant  connaître  que  les  notices  non  re- 
nouvelées n'ont  point  été  examinées. 

Le  travail  du  jury  d'admission  se  décompose 
ainsi  qu'il  suit  : 


GENRES 


Peinture 

Dessins 

Sculpture  

Gravure   en   médaille 
et  sur  pierres  fines. 

Architecture 

Gravure 

Lithographie 

Totaux 


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a   aï 

w  o  -M 

=  <  — 

i  ?  -j 

O  o  'ri 

[S  -^ 
—    ~- 

< 

857 

2.856 

221 

433 

1.150 

280 

876 

112 

22 

59 

11 

134 

259 

48 

141 

377 

34 

27 

66 

6 

1.894 

5.583 

432 

o  «  o 
<  ^  r 


798 
264 

29 
104 
176 

19 

1.390 


Les  ouvrages  admis  d  office  sont  donc  au  nom- 
bre de  1.390.  Il  faudra  ajouter  à  ce  nombre  les 
dessins  et  autres  ouvrages  qui  pourront  être  reçus 
à  l'examen  de  janvier  1878. 

Cet  examen  définitif  des  œuvres  dont  le  jury 
n'avait  pas  conservé  un  souvenir  précis  a  été  fixé 
du  5  au  20  janvier  1878.  Le  jury  a  même  exprimé 
le  vœu  que  le  dépôt  des  ouvrages  admis  d'office 
eût  lieu  au  palais  des  Champs-Elysées,  du  15  au 
20  mars,  époque  où  il  sera  certainement  j)0ssible 
de  les  transporter,  avec  tout  le  soin  et  tout  le 
respect  qu'ils  méritent,  dans  les  galeries  du  Champ 
de  Mars. 

Dès  le  mois  de  septembre  dernier,  on  a  com- 
mencé, pour  les  ouvrages  admis  d'office,  la  pré- 
paration des  fiches  destinées  à  l'impression  du 
catalogue.  En  outre,  on  apprête,  dès  à  présent, 
tout  ce  qu'il  convieut  de  prévoir  pour  l'enregis- 
trement, le  numérotage  et  la  mise  en  ordre  des 
peintures,  sculptures,  gravures,  etc.,  qui  seront 
présentées  par  les  artistes  au  palais  des  Champs- 
Elysées,  en  janvier  et  en  mars  1878.  Quant  uu 
matériel  nécessaire  au  transport  et  au  placement 
des  ouvrages  dans  les  galeries  de  l'Exposition 
universelle,  un  inventaire  du  matériel  des  expo- 
sitions annuelles  a  été  dressé,  afin  de  se  rendre 
compte  de  l'outillage  qui  pourrait  être  prêté  au 
service  de  l'Exposition,  et  du  matériel  complé- 
mentaire qu'il  sera  nécessaire  de  réunir  pour  le 
travail  du  placement  et  du  mouvement  des  œuvres 
d'art. 

En  résumé,  la  marche  des  travaux  administratifs 
de  la  section  des  beaux-arts  a  été  aussi  régulière 
que  possible,  malgré  la  nature  complexe  et  déli- 
cate des  intérêts  qu'elle  doit  ménager.  L'Exposition 
universelle  de  1867  avait  offert  à  l'appréciation 
des  connaisseurs  environ  1.000   ouvrages  des  ar- 


tistes français.  Le  tableau  ci-dessus  montre  que 
nous  pouvons  compter  déjà  sur  1.400  ouvrages 
environ  ;  l'examen  de  janvier  augmentera  proba- 
blement ce  nombre  de  plus  d'un  tiers  El  comme 
les  jurys  paraissent  à  bon  droit  préoccupés  dé 
n'admettre,  dans  ce  concours  international,  que 
des  œuvres  d'une  valeur  incontestable,  nous  pou- 
vons espérer  hautement  que  l'Exposition  uni- 
verselle de  1878  maintiendra  l'Ecole  française  au 
rang  qu'elle   a  su  conquérir  en  1S55  et  garder  en 

1867. 

(.1  suivre.) 


BIBLIOGRAPHIE 


Les  Mosaïques  de  Ravenne  (die  Mosaiken  von  Ua- 
venna),  par  M.  J.  P.  Kichter.  Vienne,  Braumei- 
der,  1878,  un  vol.  in-8o,  avec  4  planches. 
Un  des  élèves  les  plus  distingués  de  M.  de  Rossi, 
M.  Ricbter,  vient  de  consacrer  aux  Mosaïques  de 
Ravenne  une  étude  approfondie,  dans  lafpielle  il 
décrit  avec  le  pbis  grand  soin  les  (ouvrages  encore 
existants,  en  retrace  l'histoire,  établit  entre  eux  et 
les  autres  monuments  chrétiens  primitifs  des  rap- 
prochements, qui  sont  aussi  instructifs  au  point 
de  vue  de  l'iconographie  et  du  symbolisme  qu'à 
celui  de  la  peinture  proprement  dite.  Le  travail  <le 
M.  Ricbter  est  divisé  en  trois  sections  correspon- 
dant aux  trois  grandes  périodes  de  l'art  ravennate  : 
la  période  latine  'mosaïques  du  Baptistère  des 
Orthodoxes  et  du  Mausolée  de  Placidie),  la  période 
des  Goths  (mosaïques  du  Baptistère  des  Ariens  et 
de  Sanl'ApoUinare-Nuovo),  la  période  byzantine 
(mosaïques  de  S^nt'Vital,  delacbapelle  archiépis- 
copale, de  Saint-ApoUinare  in  Classe,  de  Saint- 
Jean  l'Evangélisle). 

Ce  volume  ne  peut  manquer  d  être  favorable- 
ment accueilli  par  tous  ceux  qui  s'iutéressent  à 
l'histoire  de  l'art  chrétien  primitif,  dont  Ravenne 
est,  en  quelque  sorte,  la  seconde  patrie.  Il  a  droit 
à  d'autant  plus  de  sympathie  que,  de  l'autre  côté 
du  Rhin,  les  études  d'archéologie  chrétienne  sont 
loin  d'avoir  suivi  l'impulsion  que  leur  ont  donnée, 
en  Italie,  M.  de  Rossi,  en  France,  M.  Le  Blant.  La 
tentative  de  M.  Ricbter  est  un  heureux  présage  et 
il  faut  espérer  qu'il  ne  s'arrêtera  pas  en  si  beau 
chemin.  L'histoire  de  la  miniature  italienne,  celle 
de  la  sculpture  et  de  la  peinture  des  douze  pre- 
miers siècles,  sont  des  sujets  qui  mériteraient 
d'être  étudiés  à  nouveau.  Le  champ,  comme  on 
voit  est  vaste,  et  il  est  à  souhaiter  que  les 
hommes  compétents  et  de  bonne  volonté  ne  fas- 
sent pas  défaut. 

Quatre  planches  exécutées  en  héliogravure, 
d'après  les  excellentes  photographies  de  M.  Ricci, 
servent  d'illustration  au  volume  de  M.  Ricbter  et 
nous  fout  connaître  les  spécimens  les  plus  parfaits 
de  la  mosaïque  ravennate. 

E.  M. 

Revue  des  beaux-arts  de  Leipzig  [Zeitschrift  fur 
bildende  Kunst).  1878,  4«  livraison. 

Ouvra-es  en  métal  et  joyaux  de  l'Orient,  par 
M  Falke  -Esquisse  de  Michel-Ange  pour  le 
Carton  de  la  bataille  de  Gascina,  parM,  Thausmg. 


LA     CHUOMQUK     OKS     AIITS 


La  C«in;M,£tie  de  Rome,  |>*r  M.  SUUer.  —  Let- 

'    "  .    1,  i>  .},„    _  j;„|.  l'hiMoire  do 

Iheriv   do    Homo,   par 

L«'   Helour  à  In    Mnisun, 

Ziii.-.  1.  -  •  !..<  T<-m».l<'    .lu 


J>  Trmp$.    »    janvier.    L'OrftWrerie,    par 

;.^s  lo  Soint 
t  ili'vsiii  ilo  l'arlislc  ; 
(ia.>^t«in  Sclu'-for. 

'   janvier  :  rjiypre.  par   M.   île 

,     T.ii.lii      i.ir      \\         \owl«>Il\     

•  Ms  iiiailrcs 

^  '     ,Mii.  Shako- 

'IX.  par  l'Ii.  Burly. 

ir  M.   <ie  ('.«'snola  ^2" 

I  .    Le  monument  de  Wel- 


ythrtfrHM.  IS  janvier  :  Histoire  des  cartes  à 
'"       '  N«>uvelles  pravures   et 

•I  d<'  la  Hiiyal  Ara- 
article.  —  Los  Kouil- 
'ibrinpr.   —    20   jan- 

-  •      ;  -,      ...    ....i    de    la    Royal    Aca- 

demy,  anciens  maîtres,  3»  et  dernifr   article. 


.'    'irnal   fit    1  : 


I» 
A    M 


•    —    270*  livraison. 

liant,     AlliorI    !,évy, 

■  f  Mii-'Sil.    Madeiiioi- 

.  M.'niiii<'   llrli-nc. 

b.  de   .>cuvillt,    lloyer,    Riou, 


U  Tottr  du  Uondr,  89i«    livraison.   Texte: 

S  .<i\-Tiir«    .i'::i,.-  ..iiilias-ade  .mplaive  à  Kach- 

|>ar    MM.    «Jiajiman     et 

:••  rariiba>.-ade.    1873-1874. 

'^  •    '  iri*    médit*.  —  Dix    dessins  de 

i         -     (      ^   rneu.    A.    Hixens,   H.    Clergct, 

-  brader,  H.  Catenac.  i  et  K.  Ronjat. 

'-  i  la    librairie   Hachette  et  C*,  79, 
boulerard  Saint-Germain,  à  Paris. 


VENTES    PROCHAINES 


i>e  u. 


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D.  Kl... 


^ijlr 


l*^  liant/" 

M  rnre- 

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M.  1).  Sch..., 

'1    iirip  d#'» 

iclW-reii 

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'Il  C  f.'- 

'    «onu'di 

■9    curio-il»'» 


ftuin",    I  rruTi' 


'h''«  falenc«*i   ita- 
iirruta,  Gaffa^llo, 


r.aslol- Durante,  etc.,  et  parliouH^nMiuMil  une  bcllo 
coupe  de  l.iSS,  ri'prosrnlanl  le  conibal  tlos  Con- 
laur»'!!  et  des  Lnpilhes  ;  «les  t"'iujiux  byzantins; 
chi^sses  et  reliquaires;  des  émaux  de  Liniii^ies  atlri- 
liués  pour  la  pluiarl  aux  ^jrands  (''(uuillenrs  ;  deâ, 
torreseuiles,  des  marbres,  des  bronzes. des  bois 
et  des  ivoires  seulptés  des  xV.  xvt"  e|  xvii"  siè- 
cles ;  un  petit  elief  (l'oMivre  de  l"ranc;ois  Flamand, 
uu  eippe  enloun''  d'enfants  el  de  satyres  dan- 
sant ;  des  bijoux  iineiens.  do  la  vieille  orfèvre- 
rie, des  anliquilés,  des  iné<lailles,  des  bronzes 
d'anienblenient,  de  beaux  inenbles,  qnebpies  tn- 
bleaux,  oie. 

Cette  vente  sera  fait"'  par  M"  Clwule-*  Pillel, 
commissaire-priscur,  assisté  dt-  MM.  Manriheini  et. 
Ferai,  experts. 


VEMi:   IIKI.I.Y 

M.  Léon  Helly.  ilonl  l.i  inorl  récente  a  été  vive- 
ment ressentie  dans  le  monde  des  arts,  était  un 
de  nos  i>eiiitres  orientalistes  ji-s  |iius  renommés. 
.Xprès  Marilbal  et  Fromentin,  il  avait  su  repro- 
duire dune  faeon  oriffiiiale  et  avec  un  talent  tout 
à  fait  iiers(Uinel  les  sites  cl  les  nneurs  de  l'Afrique 
et  de  IKfivpte.  Ce  ipii  le  distinfîuail  surlonl,  c'était 
la  sincérité,  l'exactitude,  en  un  mot,  la  conleui' 
locale  el  toujours  réaliste  qu'il  savait  donner  à 
ses  tableaux.  Après  l'avoir  vu.  on  connaissait 
l'Orient  comme  si  l'on  y  eilt  soi-même  lonfttemps 
voyagé.  <Jnoi((ne  nomlireuses,  se?  œuvres  sout 
relativement  |tcii  répandues.  Aussi,  la  vente  qui 
va  avoir  lien  à  rii<'itel  Droucit,  jiar  suite  de  son 
décès,  des  tableaux,  dessins  et  études  qu'il  a  lais- 
sés, servira  t-i'llc  à  le  faire  connaître  et  apprécier 
du  jinblic  amateur  auquel  elle  réserve  encore  nue 
autre  surjirise  :  c'est  de  montrer  M.  Bdly  sous  un 
jour  eomplélement  muiveau  et  inatleiulu,  comme 
un  des  meilleurs  peintres  de  paysages  français. 
A  ee  litre,  il  relève  de  Rousseau  et  de  Diaz  et  son 
nom  mérite  d'être  placé  parmi  les  premiers  &  côté 
des  leurs. 

Cette  vente,  conliée  aux  soins  de  -M.M.  Charles 
Pillel  et  Brame,  est  annoncée  pour  les  lundi  11  et 
mardi  12  février.  Elle  sera  précédée  de  deux 
ex|)08itioiis  à  l'iiôtel  IJrouot,  salles  numéros  8  et9. 


CONCEHT.S  IJI;  DI.MANCIIK  .!    FKVlilKU 

CIHQI  K   DHIVKIt 

L'Ori^f/n,  symphonie,  Hubiiistein  ;  Allr;ffrelto, 
agilato,  Mendelssohn  ;  Septuor,  exécuté  par  MM. 
«;ri.'<e7,  felarinetle],  Schubert  (tiassori).  ,Mohr  (cor), 
et  tous  les  instrumenis  à  cordea,  Heelhoven  ;  Con- 
cert-Sfiirk,  pour  violon,  exécuté  [lar  rautenr,  Si- 
vori  ;  Ouverture  de  Sii/urrl,  E.  Iteyer. 

TIlKMItK   m;    <;ilATKI.KT 

Christophe  Colnrnh.  ririe  symphonie  en  ipialre 
parties,  paroles  de  Méry.  Chauvel  et  Sylvain  Saint- 
Ktienne,  musique  de  Félicien  David. 

.M.  .Maiioury  ^de  rO[)éra),  Chrislo|)he  Colomb; 
\jii.  \r.rgin.  Elvire.  un  mousse,  la  rnere  indienne; 
.M.  Warot  (du  théâtre  royal  de  la  Monnaie;,  Fer- 
nand  ;  M"*  Rousseil,  la  Musc  de  l'histoire. 


ET    DE    LA    CURIOSITE 


39 


OBJETS    D'ART 

ET  D'AMEUBLEMENT 

Porcelaines  anciennes  de  Chine,  faïences  de 
Délit  et  do  Hliodes,  p;ij-aiidoles  et  ajj[>liques 
garnies  de  cristaux  de  roche,  meubles  des 
époques  Louis  XV  et  Louis  XVI,  beau  cabinet 
en  bois  d'ébène  sculpté. 

VENTE    HOTEL    DROUOT,    SALLEN°8 

Le  lundi  4  février  1878,  à  2  heures. 

M*  Charles  PILLET,  comniissaire-priseur, 
rue  de  la  (Jrange-Balelière,  10; 

M.  Charles  MANNHEIM,  expert,  rue  Saint- 
Georges,  7, 

CHEZ    LESQUELS  SE   TKOUVE  LE  CATALOGUK 

Exposition,  le  dimanche  3  février  1878,  de 
1  heure  à  5  heures  1/2. 


VENTE 

aux    enchères    publiques,   par  suite  du  décès 
DE   M.   L ,..  T... 

D'un  BEAU  TABLEAU  par  Horace  Vcrnet, 
représentant  la  Dernière  Chasse  de  Louis  XVI 
à  Fontainebleau  et  de  divers  objets  en  bronze; 
porcelaines  et  cristaux. 

HOTEL   DES   VENTES,    SALLE  N°  6 
Le  mercredi  6    février    1878,  à  4  heures 

M''  Léon  LEBRUN,  commissaire-priseur, 
rue  de  la  Michodière,  20. 

M.  GEORGE,  expert,  rue  Laffitte,  12. 

Exposition  publique,  le  même  jour  ,  de 
1  heure  à  4  heures. 


VENTE  PAR  SUITE  DE  DECES 
DE 

M.  LÉON  BELLY 

DE  SES 

XABLB.A.XJX 

ÉTUDES  ET  DESSINS 

et    quelques    TABLEAUX  par  divers 

VENTE  HOTEL  DROUOT,  SALLE  N°^  8  ET  9 

Les  lundi  11  et  mardi  12  février  1878,  à  2  heures 
précises. 

M"  Ch.    PILLET,    commissaire-priseur,  10, 
rue  de  la  Grange-Batelière  ; 
M.  BRAME,  expert,  47,  rue  Taitbout. 

CHEZ  LESQUELS  ON  TROUVE   LE  CATALOGUE. 

Exposition  particulière,  le  samedi  9  février  ; 
publique,  le  dimanche  10  février  1878,  de 
1  heure  à  5  heures  1/2. 


COLLECTION    DE  Bl.    D.    SC«... 

Seo'c taire  d'ambassade 

OBJETS   D'ART 


Kï     DE 


HAUTE    eu  R  I  OS  I  TÉ 

Faïences  italiennes,  faïences  de  Delft,  Sculp- 
tures en  terre  cuite,  en  marbre,  en  bois,  en 
ivoire. 


BEAU  RELrQUAUlE  EN  FOUME  DE  CHOIX 

Émaux  champlevés  dits  byzantins.  Émaux 
de  Limoges,  Bijoux  et  Orfèvrerie  des  xVjXVI", 
XVII«  et  XVIII"  siècles.  Antiquités,  Médailles.  ' 

CIPPE  sculpté  par  François  Flamand 

Porcelaines,  ColIVets,  Bi'unzes  d'anieuble- 
naent,  Meubles  sculptés.  Broderies,  Guipures, 
Tableaux  anciens. 

Composant  la  Collection  de  M.  I).  Sch... 

Secrétaire  d'ambassade. 

VENTE    HOTEL   DROUOT,    SALLE    N°    3. 

Les  jeudi  7,  vendredi  8  et  samedi  9  lévrier  1878, 
à  2  heures. 

M«  Charles  PILLET,  connnissaire-priseur, 
rue  delà  Grangi'-Batelière,  10. 

M.  Charles  MANNHEIM,  expert,  rue  Saint- 
Georges,  7. 

M.  FÉRAL,  peintre-expert,  fauboui'g  Mont- 
martre, 54. 

CHEZ    LESQUELS    SE    TMOUVE    LE    CATALOGUE. 

Exposition  par^culiére,  le  mardi  '6  février  ; 
publique,  le  mercredi  6  février  1878,  de  1  heure 
à  5  heures  1/2. 


Succession  de  M.  Alfred  SENSIER 

LETTRES  AUTOGRAPHES 

COMPOSANT  LA  COLLECTION 
de   Feu  M.  Alfred  SENSIER 

VENTE  HOTEL  DROUOT,  SALLE  N°  7 

Les  lundi    11,  mardi  12    et    mercredi  13   février 

1878,  à  2  heures  précises. 

M^  Ch.  PILLET,  commissaire-priseur,  rue 
de  la  Grange-Batelière,  10; 

M.  Etienne  CHARAVAY,  expert,  rue  de 
Seine,  oi. 

Chez  lesquels  se  trouve  le  catalogue. 

Exposition  publique,  le  dimanche  10  février 
1878,  de  2  heure  à  5  heures. 


OBJETS  d'art.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rue    Laffitte,     Paris. 


40 


LA     CHRONlOrK     DES     ARTS     ET     HE     LA     CURIOSITE 


ORJFTS   IV  MÎT 

ET    D'AMEUBLEMENT 

Buns  nias  dukkkmuhik 

pur    <.l  ll«l  \l'\ 

Piistr*  en  La-  ri '.i.  f  tlo  l.uujs  XM  et  tU« 
||«rir-Anloinrttrrn  arjr*>nt  ropou<sr.  OrK-vrorio 
fr*n{«i>e  rt  «Urinan.lc.  Hijoux  onnrlusilo  roses 
»t  autrr«  dr  *-U\e  iMni'^tjuo.  Niuiatiiros  par 
A'..  H.\ll,  ètf .  Ht-ain  fermoirs    de    livres 

d  rn  (ir  rnMilli'.    U«'llo!«  porcplainos 

d,    -  ".-llo  PU  \  MMix  St''vrps.  Kaionc.es, 

|!  ,\i'  l.duis  WI  en  lerri'   ruite. 

li  :  .irnouhleniiMit.lH'anx  canap«''S 

rt  ijurs  Louis  XV  ••!  Lcmis  XVL 

K'..  ..   ....  i;  trt'-s-bollos    tapisseries    des 

Gobclms .  beaux  Uldeaux  par  Drouais,   Lanipi 

et  dr    Vot. 

LE  TOUT  APPARTENANT  A  W    J.  B... 

vK:rrK.    nOTF.i.    drouot.    sai.i.k.   n"  H 

L«s  lundi  18   «l    mardi    19   lévrier.    A    2   heures. 


e    de  M*  Charles    PILLET, 

iir.  rue    de    l.i  draiiitre-ltale- 


Par 
commi- 
lière,  i»i. 

M.    Ch.    MANNHEIM.     exp.rl,    rue   Saiiil- 
Ceorgc».  7. 

Erpofition  partirulùre,  le  samedi  Ift  février 
1878.  PubU'juc,  le  dimanrbe  17  février. 
De  1  heure  à  5  heures. 


LIVRES   ANXIKXS 

COMPOSANT    LA 

blbUuTUEQLE  DE  PEU  M.   HAilDY 

VKNTE 

Lm  21  et  22  février  1878    A  7  h.  1  2  du  eolr. 

RCK  DE8  BOXi>-ENPANTS,   28, 
MAl>0>-     STLVE-TP.K  ,     SALLE     N"     1 

M*  Maurice  DELESTRE,  commissaire-pri- 
»«or.  »uc<:e»>eur  de  M»  Dklbbrglb-Cormo.nt, 
Î7.  roc  Dr'.uot. 

M   LABITTE.  expert,  4,  me  de  Lille. 


TRBLEflUX    ANCIENS 

i  ra    Jjéfu    a    ANVERS  la 

^*'  "  Cflllerlion  de  T-hl"mu: 

«o/r...  .>  i^ii^e  p^r  feu  ji.  p^  SCHLfcRMA.NS 
d  Anven. 

L««  an»at<^  i  .]*>-  r^uiot^ues  pour- 

rool  »  «dr«  ,çr  Jean  DIRI      X,  ou 

kl'bai*««rVi...iii,ui.t.N.  a  Anver» 


\:,  \WA\j\  MANUSCRITS 

DUS   XIV    KT    XV»  SIÈCLES 

AVEC   MINLVTl  HKS 

LIVRES     RARES      ET     PRÉCIEUX 
composant  la  vente  de  M... 

VKNTK    HOTKI,     nUOUOT,      S.VI  LE     N»    3 
Lo  lundi  2b  16vrior  1878,  à  2  heures 

M"     MAURICE- DELESTRE,     commissaire- 
priseur,  me  Ilidimt.  JT. 

Assisté    de    M.   LABITTE,    expert,    rue    de 
Lille,  4. 

<:||RZ   LR.SQUBL.S    SE    DISTRIBl'R  l.K  r.ATALOOUB 

Erposidon,  le  dimanche  24  février. 


JOLIE  COLLECTION  D'ESTAMPES 
Boucher,  Fragonard,  Huet 

Pour    illustrations 

flh'uvres  de  Delvaux,  de  Marcenay,  p'icquet, 
Gaucher,  Grateloup,  IiiKoiif,  Savarl,  Saint- 
Aubin,  etc.  ViKiietles  de  Gravelot  et  autres 
orntmcnia  :  l)ielerliii,  Uucorceau,  Pillemenl, 
Hanson,  etc. 

VENTE,  MAISON    SYLVESTRE,    RUE    DES    BONS- 
ENFANTS,  N"  28 

Salle  n°  2,  au  premier  étage. 

Les  lundi  25,  mardi  26  et  mercredi  27  février 
1878,  â  7    h.  du  soir. 

M»  MAURICE  DELESTRE,  c,oinmi.ssaire- 
pn^eur,  UT.nir'  llroiiot,  successeur  de  M.  Del- 
BBROUE-CORMONT. 

Assisté  de  M.  VIGNÈRES,  marchand  d'es- 
tampe-, 21,  rue-  de  |ii  Monnaie,  4  l'entresol. 

CHEZ    LESQUELS    SE    TROUVE    I.E    CATAI.OOUE. 


01UETH      I<"aHT     et     le     CL'RIOSITÉ 

E.     LOWENGARD 

26,  rue  Buffault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisserie»  et  d'étoffes  anciennes. 


Par*».       I«>.  r.  bEBONS  *i  C».  |6,  rue  de  Crol«M,t.  U  Rédacteur  en  chef,  gérant  ;  LOUIS  GONSK 


N"  6  —  t878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


9  Février 


I.  A 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

Kl"    i)K   LA   Ci  kiosriÉ 

Sl'PPI.FMKNT   A    LA    GAZETTE   DES   BEAUX-ÀK  IS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

I.es  uhonnês  j  une  jiinée  entière  de  Ij.  Gazette  des  Beaux-Arts  icçuncn  ^ijiintfnwu 
Id.  Chronique  des  Arts  et  do  la  Curiosité 


Un    an 


PARIS     ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I         Six   mois. 


8  b 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


Un  concours  est  ouvert  entre  tous  les  --culp- 
teurs  français  pour  ériger  une  statue  monu- 
mentale à  M.  Thiers.  sur  la  place  de  la  gare, 
à  Nancy. 

Les  modèles  présentés  au  concours,  et  qui 
comprendront  le  monument  complet,  devront 
être  au  cinquième  de  l'exécution  définitive  ;  ils 
seront  en  plâtre.  Chaque  artiste  désignera  la 
matière  qu'il  entendra  employer  pour  le  monu- 
ment. 

Les  modèles  devront  être  rendus  à  Paris 
avant  le  lo  juin  1878,  dans  un  local  qui  sera 
ultérieurement  désigné,  et  où  ils  seront  publi- 
quement exposés,  avant  et  après  leur  classe- 
ment par  le  jury. 

Le  jury  cliargé  de  classer  les  esquisses  et  de 
décerner  les  prix,  sera  celui  de  TExposition 
Universelle  section  de  sculpture);  aucune 
adjonction  de  membres  étrangers  ne  sera  auto- 
risée. Les  membres  du  jury  qui  auraient  pris 
part  au  concours,  se  récuseront. 

Une    somme   de    4d.UC0   fr.   sera  allouée  à 
l'artiste  qui  aura  obtenu  le  premier  prix. 
Le  2^  prix  sera  de  3.000  francs. 
Le  3«  —  2.000    — 

Le  4«  —  1.000     — 

La  statue  définitive  devra  avoir  un  minimum 
de  3  mètres  de  hauteur  si  elle  est  debout,  et 
proportionnellement  si  elle  est  assise.  Le  pié- 
destal pourra  être  orné  de  bas-reliefs  et  de 
statues  allégoriques. 

Pour  plus  amples  renseignements,  s'adresser 
à  M.  Belle  ville,  trésorier  du  Comité,  8,  rue 
Montesquieu,  à  Nancy. 


L'exposition  publique   des   projets   envoyés 
au  concours  que  la  ville  d'Angers  a  ouvert  pour 


l'érection  d'un  monument  à  David,  le  sculpteur 
illustre,  aura  lieu  pendant  huit  jours  à  la  cha- 
pelle de  IKcole  des  beaux-arts,  rue  Bonaparte, 
à  partir  d'aujourd'hui  samedi  !»  courant. 

Quatre  prix  seront  décernés;  il  y  a  douze 
exposants. 

L'exposition  du  cercle  de  l'Union  artistique 
de  la  place  Vendô^ne  sera  ouverte  lundi  pro- 
chain, 10  février. 

Parmi  les  ouvrages  qui  y  figureront,  nous 
pouvons  citer  un  Saint  Jérôme  de  Gérome, 
des  sujets  militaires  de  M.M.  Détaille,  de 
Neuville  et  Berne-Bellecour  ;  un  Portrait 
d'homme  de  Carolus  Duran  ;  Un  intérieur  de 
Harem  de  G.  Boulanger;  un  Portrait  de  jeunes 
filles,  de  Jalabert;le  Portrait  de  Diibufe,  par 
Bonnat;  une  Vue  de  Lo?iire.«,par  de  Nittis  ;  des 
paysages  de  Japy,  Benouville,  etc.;  une  Nature 
morte  de  Ph.  Rousseau;  un  Catali<^r,  par  J.  L. 
Brown  ;  une  Halte  en  Afrique,  par  Protais  ; 
diflérents  sujets  de  M.M.  Jacquet,  Lefebvre, 
Luminais,  Landelle,  Leloir,  etc.,  etc.  Nous 
reviendrons  sur  cette  exposition. 


Appel  aux  poètes.  Le  vingtième  concours 
poétique,  ouvert  en  France,  le  15  février  1878, 
sera  clos  le  i'^^'juin  1878.  Seize  médailles,  or, 
argent,  bronze,  seront  décernées.  Demander 
le  programme,  qui  est  envoyé  franco,  à  M.  Eva- 
risle  Carrance,  président  du  comité,  6,  rue 
Molinier,  à  Agen  (Lot-et-Garonne).  Affranchir. 


Le  Concours  de  Sèvres 


Le  concours  de  Sèvres  prouve  une  fois  de 
plus  qu'il  est  moins  facile  qu'on  ne  le  crafi 
d'imaginer  un  vase  de  forme  nouvelle. 

Il  s'agissait,  en  effet,   de  composer   un  vase 


42 


LA    CHRONIQUE     DES    ARTS 


et  une  coupe,  ton?  tieux  sins  anses,  dostinc^s 
à  être  donnés  en  prix  à  l'Exposition  univiM- 
selle,  le  premier  dans  la  classe  des  Beaux- 
Arts,'  la  seconde  dans  la  classe  de  l'Agri- 
culture. 

Le  concours  du  vase  a  i'\^''  a  une  fadtlesso 
insigne,  et.  en  dehors  des  quatre  projets  W'- 
serv^'S,  aucun  n'est  à  citer.  11  n'en  a  pas  élô  de 
même  pour  le  concours  de  la  coupe,  car,  en 
outre  des  quatre  projets  rôservi'-s,  le  jury  en  a 
mentiount*  sent  antres,  auxquels  nous  nous 
permettrons  d'en  ajouter  un  huitième. 

Dans  le  concours  du  vase,  les  projets  ré- 
servés pour  une  seconde  épreuve  sont  les  sui- 
vants: „  ,  .  ,  • 
N»  0..  Good  Luch,  i>ar  M.  Sandner,  archi- 
tecte. Vne  urne  à  iorines  géométriques  sans 
pied  et  à  large  col,  décorée  de  zones  de  feuil- 
lages en  teintes  plates,  convenant  autant  i\ 
de's  incrustations  de  pâtes  colorées  qu'à  des 
peintures.  Inlluence  des  faïences  anglaises. 

N°  2S.  l'n  marteau  et  un  ciseau  ;  M.  E.  Char- 
rier. Urne  à  panse  ovoïde  galhée,  à  couvercle 
et  à  pied,  panse  bleue  décorée  de  pâtes  blan- 
ches rapportées.  Style  de  la  Renaissance. 

^■°  40.  Ncmo,  M.  Mayeux,  architecte.  Casso- 
lette. Panse  en  forme  de  coupe,  sur  un  pied, 
haut  couvercle  à  génératrice  concave  percé 
d'oritices  en  arc.  Décor  de  nielles  noir  et  or 
sur  fond  blanc.  Le  couvercle  semble  trop  im- 
portant. 

N»  61.  M.  Edme  Couty,  élève  de  M.  Galland. 
Coupe  cvlindrique  à  couvercle  sur  un  haut 
pied  à  balustre,  dans  le  genre  de  celle  que 
l'on  attribue  ii  Holbcin.  Fond  bleu  à  orne- 
ments blancs  saillants  décorés  de  quelques 
touches  d'or.  Le  tout,  très-éléganl. 

Les  projets  les  plus  raisonnables  portaient 
les  n°*  53.  Porcellana.  Urne  funéraire  par  la 
forme  et  la  couleur,  d'une  tristesse  désespé- 
rante, et  37.  Ahasvérus.  Urne  à  fond  vert 
avec  pâtes  rapportées. 

Dans  le  concours  de  la  coupe,  les  projets 
suivants  ont  été  réservés. 

N»  60.  Un  fleuron.  M.  E'ime  Couty,  élève  de 
M.  Galland.  Une  coupe  plate  à  génératrice 
courbe  très-accentuée,  sur  une  tige  courte  et 
un  large  pied.  Deux  projets  de  décor  intérieur 
et  extérieur  inspirés  tous  deux  par  celui  des 
faïences  itaUennes  du  xvi«  siècle  que  compo- 
sent surtout  des  feuillages:  l'un  en  camaïeu 
bleu  sur  fond  orangé  :  l'autre  en  camaïeu 
orangé  sur  fond  bleu  pâle. 

>'«  17.  Ou  monter  ou  descendre.  M.  Avisse  de 
Sèvres,  dont  trois  autres  projets  ont  été  men- 
tionnés (n°»  U-lo-lfi),  Coupe  cylindrique  à 
fond  galbé  sur  pied  en  balustre,  décorée  d'une 
frise  sur  fond  bleu  et  de  nielles  d'or.  Coupe  un 
peu  lourde  pour  le  pied. 

N»  26.  Doncc.  M.  Aug.  Clere,  élève  de  UEcole 
nationale  des  ails  décoratifs.  Coupe  sur  pied 
en  balustre,  trop  simple  et  lappelant  un  bout 
de  tahle  des  services  courants.  Décor  intérieur 
de  sujets  ruraux  au  trait  d'un  très-bon  carac- 
tère. 

N"  62  bis.  Une  étoile,  M.  Daniel  Alaux,  élève 
de  -M.  Galland,  Une  coupe  cylindrique  sur  pied 
en  balustre.  Frise  à  ornements  hleus  interrom- 


pus par  dos  camaïeux  blancs  sur  fond  noir. 
DéciM-  intérieur  de  médaillons  en*  camaïeu  sé- 
parés par  une  épaisse  guirlande  de  feuilles. 
Style  de  la  Renaissance. 

Les  projets  mentionnés,  en  nuire  de  ceux 
de  M.  J*aul  Avisse  de  Sèvres,  ont  pour. auteurs 
MM.  Morand  (n"  64)  et  G.  AInux  (n"  63),  tous 
deux  élèves  de  M.  Galland:  MM.  Faure  (n"  13), 
Ceyian  (n"  31)  et  Peret  (n"  38),  tous  trois  élè- 
ves de  l'Ecole  de  Limoges  qui  avait  envoyé  un 
certain  nombre  d'autres  ])rojels.  Ils  étaient 
tous  reconnaissables  à  ce  qu'ils  indiquaient 
une  inlluence  manifeste  des  anciens  peintres 
émailleurs  limousins  du  xvi°  siècle.  Leur  dé- 
cor se  compose  presque  exclusivement  d'en- 
trelacs blancs  sur  fond  bleu  lapis,  ou  bleus  sur 
fond  blanc. 

Nous  mentionnerons  ]iour  notre  compte  par- 
ticulier le  n"  14  (Sf;  vos  non  vobis).  Les  formes 
de  la  coupe  et  de  son  pied  sont  un  peu  rigi- 
des. Le  décor  par  teintes  plates  est  un  peu 
architectural  par  la  simjdiilcation  des  for- 
mes. 

Ce  modèle  conviendrait  mieux  à  la  faïence 
qu'à  la  porcelaine,  mais  en  définitive,  il  indi- 
que un  excellent  sentiment  décoratif. 

A.  D. 


ACTES    ET    DOCUMENTS   OFFICIELS 

Réorganisation  des  services  administratifs 

des  Beaux-Arts, 

Le  Journal  officiel  publie  un  arrêté  du  mi- 
nistre des  beaux-arts  en  date  du  l""'  février, 
instituant  une  commission  chargée  de  prépa- 
rer un  projet  de  réorganisation  des  services 
administratifs  de  la  direction  des  beaux-arts 
près  le  ministère  de  l'instruction  publique,  des 
cultes  et  des  beaux-arts. 

Cette  commission  est  composée  de  : 
MM.  Edouard  Charton,  sénateur,  président  ; 
le  sous-secrétaire  d'Etat,  vice-président;  Lam- 
bert de  Sainte-Croix,  sénateur,  membre  du 
conseil  supérieur  des  beaux-art?  et  de  la  com- 
mission des  théâtres  ;  Tirard,  député  ;  Anto- 
nin  Proust,  député,  membre  de  la  commission 
des  théâtres;  Quicherat,  directeur  de  l'Ecole 
des  chartes,  membre  de  la  commission  des 
monuments  historiques  et  de  la  commission 
de  l'inventaire  général  des  richesses  d'art  de 
la  France  ;  Marficau,  conseiller  d'Etat  ;  le  vi- 
comte Delaborde,  secrétaire  perpétuel  de  l'A- 
cadémie  des  beaux-arts;  Du  Mesnil,  conseiller 
d'Etat,  directeur  de  l'enseignement  supérieur; 
Louis  do  Ronchaud,  inspecteur  des  beaux-arts. 


RAPPORT 

AU   MlXrSTRE  DE   l,'l>STRUCTIO.N    PUBLIQUE, 
DES    CULTES    ET  DES    BEAUX -AHTS 

Monsieur  le  ministre, 
Votre  collègue,  M.  le  ministre  des  travaux  pu- 
blics, dans   les  attributions    duquel    se    trouvent 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


les  bâtiments  civils,  préparc  de  vastes  entreprises 
à  l'activité  nationale.  Ne  jugerez-vons  point  qu'il 
conviendrait  d'associer  à  ce  mouvenient  votre 
direction  des  beaux-arts,  en  rechercbant  quelle 
part  pourrait  être  fuite  dans  les  travaux  futurs 
à  l'adujirable  arnuie  de  peintres  et  de  sculp- 
teurs dont  la  Franco  peut  disposer  en  ce  nio- 
uieat? 

Notre  école  montre,  chaque  année,  dans  ses 
ex[)ositions  publiques,  combien  elle  est  prête  par 
la  solidité  de  ses  études  et  l'habitude  des  grandes 
ordonnances,  à  un  ensemble  de  décorations  mo- 
numentales qui  feraient  l'orgueil  de  notre  p«ys 
tout  entier.  Que  si  ces  fortes  études  qui  ont  pour 
but  de  stimuler  et  d'entretenir,  non -seulement 
les  expositions  annuelles,  uuiis  le  grand  prix  de 
Rome  elle  prix  du  Salon,  demeuraient  inemployées 
et,  partant,  inutiles,  il  n'est  que  trop  certain  qu'à 
bref  délai  l'école  en  perdrait  le  respect  et  l'usage, 
et  qu'elle  s'acheminerait  rapidement  vers  nue 
décadence  désormais  inévitable. 

C'est  à  ce  maintien  salutaire  de  la  grande  pein- 
ture d'histoire  qu'avaient  visé  les  commandes, 
approuvées  par  vos  prédécesseurs,  de  la  décoration 
du  Panthéon,  du  palais  de  la  Légion  d'honneur, 
des  plafonds  du  Luxembourg  et  des  quelques 
monuments  de  la  province  qui  s'étaient  offerts  à 
nous,  à  Rouen,  à  Bordeaux,  à  Montpellier,  à 
Amiens,  au  Havre,  etc. 

Je  vous  proposerai  aujourd'hui,  monsieur  le 
ministre,  d'étendre  et  de  régulariser  le  principe 
de  tels  travaux  eu  l'appliquant  aux  hôtels  de  ville, 
aux  palais  de  justice,  aux  facultés  de  droit  et  de 
médecine,  de  sciences  et  de  lettres,  aux  biblio- 
thèques et  aux. musées,  aux  chambres  de  com- 
merce de  la  province,  à  tous  les  édifices,  en  un 
mot,  qui  relèvent  soit  de  TEtàt,  soit  des  munici- 
palités. Ce  ne  serait,  d'ailleurs,  que  reprendre  une 
tradition  fort  usitée  en  France  à  nos  grandes 
époques  d'art  et  particulièrement  au  dix-septième 
siècle,  et  dont  témoignent  l'hôtel  de  ville  de  Lyon, 
les  palais  de  justice  de  Rennes  et  de  Montpellier, 
et  l'histoire  de  tant  d'autres  monuments  de  pro- 
vince à  Rouen,  à  Aix,  à  Marseille,  à  Dijon,  à  Tou- 
louse, partout! 

Pour  les  édifices  municipaux  et  départementaux, 
peut-être  trouverez-vous  dans  votre  administration 
des  monuments  historiques  un  précédent  utile; 
là,  villes  et  départements" participent,  pour  une 
somme  convenue,  aux  dépenses  qui  sont  résolues 
et  dont  eux  seuls  profitent.  Quant  aux  bâti- 
ments de  l'Etat,  il  va  sans  dire  que  l'Etat  seul 
devrait  y  supporter  les  frais  de  décorations  [iro- 
jelées. 

Pour  couduii'e  sagement  et  avec  ordre  une  œuvre 
où  toute  la  France  serait  mtéressée,  vous  jugerez 
qu'il  serait  bon,  monsieur  le  ministre,  d'ouvrir 
vme  enquête  sur  les  monuments  i)ublics  qui  se- 
raient digues  d'être  classés  dans  la  répartition 
successive  des  travaux  de  nos  artistes.  Et  c'est 
pourquoi  j'ai  l'Iionueur  de  vous  pi'oposer  d'adres- 
ser à  MAI.  les  préfets  nue  circulaire  les  invitant  à 
étudier  avec  soin  quels  édifices  de  leur  ressort 
appelleraient  utilement  la  main  de  nos  peintres  et 
de  nos  siulpteurs,  lesquels  pourraient  être  choisis 
de  préférence  entre  ceux  que  leiu'  ville  ou  leur 
département  a  envoyés  ou  pensionnés  dans  nos 
grandes  écoles  d'art  parisiennes  et  qui  ont  acquis 
science  et  honneur. 

Je   suis  profondément   convaincu,  monsieur  le 


le  ministre,  ([ue  nos  assemblées  législatives,  héri- 
tières des  prérogatives  et  des  ressources  de  nos 
anciennes  assemblées  provinciales,  des  Etats  de 
Bourgogne,  de  Brtîtagne,  de  Provence  ou  de  Lan- 
guedoc, ue  se  montreraient  pas  moins  empressées 
qu'elles  à  voter  les  fonds  nécessaires  pour  la  dé- 
coration des  monuments  publics  de  leurs  villes. 
Elles  ne  seraient  pas  moins  soucieuses  d'élever 
l'esprit  et  le  goût  de  leurs  populations  par  le  spec- 
tacle des  plus  belles  inventions  de  leurs  artistes 
et  des  plus  nobles  souvenirs  de  leur  histoire  ;  nos 
Chambres,  enfin,  auraient  certainement  à  ctcur 
d'entretenir,  en  les  répandant  sur  toute  la  surface 
du  pays,  la  sève  et  la  vie  d(!  cet  art  framjais,  source 
de  notre  plus  vraie  richesse  qui,  par  elles  seides, 
peut  durer  et  qui,  sans  leur  appui,  peut  tout  à 
coup  s'étioler  et  mourir. 

J'ai  l'honneur  d'être,  avec  un  profond  respect, 
monsieur  le  ministre,  votre  très-humble  et  très- 
dévoué  serviteur. 

Le  direcleur  des  beaux-arts, 

PII.    DE    CIIENNEVIÈKES. 

Approuvé  : 
Le  ministre  da  l'instruction  publique, 
des  cultes  et  des  beaux-arts , 

A.    liAHDOUX. 

A  la  suite  de  ce  rapport,  le  ministre  de  l'in- 
structiou  publique  et  des  beaux-arts  a  adressé 
aux  préfets  une  circulaire  les  priant  de  lui 
faire  parvenir  l'état  de  tous  les  monuments 
publics  de  chaque  déportement  qui  par  leur 
construction  et  leur  destination  paraîtraient 
de  nature  à  recevoir  des  décorations  pictu- 
rales ou  sculpturales.  Les  hôtels  de  ville,  les 
palais  de  justice,  les  facultés,  devront  spécia- 
lement appeler  l'attention,  car  c'est  dans  ces 
édifices  que  les  beaux-arts  peuvent  exercer 
leur  action  la  plus  élevée,  la  plus  morale,  la 
plus  instructive.  Il  va  sans  dire  qu'aucune 
autre  catégorie  d'édifices  publics  n'est  exclue 
dB  la  liste  que  l'on  devra  dresser  et  qui  sera 
soumise  à  l'exameiî  du  conseil  supérieur  des 
beaux-arts. 


NOUVELLES 


^%  L'Académie  des  beaux-arts,  dans  sa  der- 
nière séance,  a  classé  comme  suit  les  candi- 
dats au  feuteuil  laissé  vacant  par  la  mort  du 
graveur  Martinet  : 

N°  1,  MM.  Blanchard  ,  graveur  en  taille- 
douce,  etOudiué,  graveur  en  médailles  ; 

N°  2,  MM.  Morley,  graveur  en  médailles,  et 
Bertinot,  graveur  au  burin; 

N"»  .3,  M.  Salmon,  graveur  au  bui'in. 

A  cette  liste,  présentée  par  les  deux  sections 
de  gravure,  l'Académie  a  joint  les  noms  de 
MM.  Pollet  et  Huot,  graveurs  au  burin  ;  Pons- 
carme,  graveur  en  médailles  ;  Gaillard  et  Fla- 
meng,  graveurs  au  burin  et  à  l'eau-lbi-te. C'est 
aujourd'hui  samedi  qu'aura  lieu  le  vote 
déiinitif. 

/.  MM.  Teisserenc   de  Bort   et  Kianlz  sent 


i4 


LA     CHRONIQri:     DK?     AKTS 


allés  voir  dans  latolior  do  M.  Raudrv  le  dessin 
que  cet  éniinent  artiste  vient  d'achever  pour  le 
diplôme  de  IKxposition  universelle  de  1878. 

M.  Paul  Haudiy  a  syniholisé  la  Frnvcc  s'njt- 
puyant  sur  hi  l'aix  pour  protéiicr  k  Travail. 

Cette  leuvre  sera  reproduite  juir  le  procédé 
(iouj)il. 


NECROLOGIE 


Le  célèbre  caricaturiste  anglais  Ceorge 
Cruikshank  vient  de  mourir  ;i  Londres,  à  l'Age 
de  «]iialie-vingl-six  ans.  A\ec  lui  disparait  le 
dernier  représentant  de  cette  brillante  école 
de  dessinateurs  satiriques  qui  s'était  l'orméc 
sous  le  régne  de  «leorge  111  cl  pendant  la  ré- 
gence du  tîls  de  ce  souverain. 

L'u'uvre  de  Cruikshank  comj)rend  des  illus- 
tration-ï  qu'il  ]irodii.M)a  dans  plus  de  200  volu- 
mes, livres  d'élrenncs,  albums,  journaux,  et 
environ3.000  dessins  à  la  ])lume  élan  crayon. 
C'est  toute  une  peinture  des  modes,  des  mirurs 
ctdes  coutumes  anglaises  pendant  trois  quarts 
de  siècle,  retracées  avec  une  humour  et  un 
sens  arlistiipie  qui  n'avaient  pas  été  égalés 
depuis   llogarth. 

Parmi  les  premières  séries  de  caricatures 
morales,  il  faut  citer  :  la  Maison  du  Marin, 
V Homme  de  lu  hmc,  le  Curdonnier  politique, la 
Vie  de  Londres  ella  Vie  de  Paris,  les  Anglais 
peints  par  eux-mêmes. 

La  collection  du  Punch,  dont  il  l'ut  le  con- 
stant collaborateur,  louniit  aussi  de  nom- 
breuses preuves  du  talent  de  George  Cruiks- 
hank comme  caricaturiste. 


Le  sculpleui'  CincinnatQ,  Baruzzi,  élève  de 
Canova,  vient  de  mourir  dans  la  villa  prin- 
cière  qu'il  s'était  fait  bâtir  à  Bologne  (Italie), 
et  où  il  avait  réuni  une  remaïquable  collec- 
tion de  tableaux  de  maîtres  et  Qe  statues  an- 
tiques. 

Baruzzi,  dont  les  principales  œuvres  ont 
été  acquises  par  les  jnusées  d'Europe,  laisse 
un  nombre  considérable  de  Vénus  et  de  su- 
jets mythologiques. 


CORRESPONDANCE  D'ANGLETERRE 


Aiijounl'bui  je  iiif;  propo-K  lie  jelL-r  un  ra(ii<lc 
coup  d'œil  sur  les  tableaux  les  plus  iuipijrtauts  des 
écoles  Uuuiaiide  et  bollaudaise  qui  se  Irouvenl  à 
l'Ex^'Ositiou  d'iiiver  de  la  Royal  Academy.  Ils  ne 
sout  pas  nombreux,  mais  quelques-uns  sout  de 
grande  valeur. 

Eu  première  hgu<-,  il  faut  citer  une  (i-iiviu  de  i-.n 
luailre  très-rare,  Van  der  Meer,  de  iJelll,  rlonl  l«s 
tableaux,  depuis  les  travaux  de  Bûrj,'er,  sont  de- 
venus le  denletatuin  des  coUcclionueurs.  L'bis- 
toire  du  tableau  exposé  celle  aunée  à   Burlinf-dou 


House  est  assez  remarquable.  Il  appartenait 
depuis  longtemps  à  M,  Vernon,  de  Hatley-Park, 
dont  la  galerie  a  été  dispersée  l'année  passée. 
Dans  le  catalogue,  il  était  attribué  à  .Aletzu  ;  mais 
avanl  la  veute,  une  discussion  fut  soulevée  à  pro- 
pos de  son  véritable  auteur,  el  de  lavis  uuaninie 
des  experts,  il  a  élé  reconnu  pour  être  de  A'an  der 
Meer.  C'est  sous  ce  nom  qu'il  a  été  aolieté  par  lord  Po- 
vverscourt.  Ce  tableau  représente  une  jeune  i'enune 
devant  une  fenêtre  ouverte.  La  couleur  domiiiaule 
est  le  bli'u  clair  du  ciel,  —  d'un  ciel  bollandais. 
Toute  la  ligure,  les  traits,  les  vèlemenls,  —  nue 
capote  el  une  pèlerine  blancbes,  —  la  table  et 
fous  les  acçessciires  sont  enveloppés  de  celte  lu- 
mière opaline.  La  jeune  fenune,  qui  est  sur  le 
lioinl  de  fermer  la  croisée,  est  pleine  d'animation. 
Elle  est  vêtue  d'un  corsage  bleu  el  jaune  recou- 
vrant une  jupe  d'un  bleu  plus  foncé.  Eu  somme, 
l'harmonie  claire  du  coloris  et  la  liiiesse  du  dessin 
rehaussenl  encore  dans  ce  tableau  la  réputation 
de  ce  maître  si  rare  et  si  recliercbé. 

Terbuic;  est  représenté  i)ar  deux  spécimens, 
dont  le  meilleur  est  une  Dôme  à  sa  toilette.  Ilieii 
de  plus  riche  que  le  saliu  blanc  de  sa  robe,  ni  de 
plus  habile  comme  exécution  (jue  le  jeu  de  lu- 
mière des  deux  bougies  ])0sées  sur  la  table.  Mais 
le  coté  le  plus  intéressauL  de  c(;  tableau  est  dans 
la  tigure  accessoire  d'une  jeune  fille  eu  corset  bleu 
qui  se  tient  au  second  plan. 

De  Jean  Steeu  il  y  a  (piatre  morceaux,  dont  le 
plus  imjiorlauL  est,  sans  contestation  possible, 
celui  prèle  par  la  reine  el  intitulé  la  Chayniirc.  à 
coucher.  C'est  une  j(;uue  l'emme  tpii  suri  du  lit 
dans  tout  le  désordre  d'uue  loilelle  à  j^'ine  com- 
mencée, el  son  négligé  uu  peu  exagéré  fait  un 
eoulrasle  frappant  avec  le  riclic  mobilier  de  la 
cliandire.  Tout  près  se  trouve  le  eliarmant  Corset 
Iticu  de  Metzu,  ap[iarlenaul  aujourd'hui  à  sir.lolm 
Neld,  qui  est  trop  connu  des  auiateurs  jxmr  qu'il 
soit  nécessaire  d'en  donner  une  description.  Deux 
jiortrails  de  Frans  liais,  deux  d'Holbeiu,  uu  ta- 
bleau exquis  de  Pierre  de  lloogh,  se[it  Ilendtrandt, 
autant  de  Van  Dyek,  dont  trois  au  moins  du  plus 
haut  mérite,  el  neuf  llubens,  suffisent  [)our  indi- 
quer que  les  écoles  du  Nord  sout  bien  représen- 
tées celle  année  à  Burlington  House. Les  tableaux 
italiens  soûl  aussi  d'un  haut  inlérèl,  et  je  compte 
en  dire  quelques  mots  plus  lard. 

La  Royal  Academy  vient  de  remplir  les  rangs 
de  ses  associés  eu  uonmiaul  aux  i)Iaces  vacantes 
M.  Rivière,  un  peinlre  d'auinuiux,  M.  Roehm,  un 
sculpteur,  el  M  Waterhouse,  un  ardiilecle.  M.  Ri- 
vière, dont  le  nom  trahit  l'origine  fraucaise,  est 
surtout  conim  à  l'élranger  ])ar  les  gravures  de 
ses  deux  tableaux  :  les  Coinita<inons  d'Ulijsse  el 
Daniel  dans  la  fosic  aux  lioîts.  M.  Roebin,  malgré 
son  nom  allemand,  est  plutôt  français  aussi  dans 
sa  manière.  Depuis  quelque  temps  il  a  été  re- 
connu comme  uu  des  rares  artistes  auf^lais  qui 
avaient  à  cœur  d'émanciper  la  sculpture  nationale 
de,s  langes  du  pseudo-classicisme  doul  elle  a  été 
si  lùugtemiis  enveloitpèe.  M.  Waterhouse  est  aussi 
un  architecte  qui  a  eu  du  courage,  car  il  n'a  ja- 
mais voulu  se  prosterner  devant  le  néo-gotliiquc; 
dont  sir  Charles  Rarry,  sir  Gilbert  Scott  et  leurs 
coutemporaius  ont  voulu  inaugurei- la  renaissance 
en  An<^lclerrc.  Les  ouvrages  de  M.  Waterbouse 
les  plus  remarquables  sont  le  Palais  dt;  Justice  de 
Maachesler    el  le    Musée    d'histoire  nalureUe  di 


ET     DE     LA     CLIKIOSITE 


45 


South  Kensinglon,  qui  est  sur  le  point  d'être 
acbevé.  L'un  et  l'autre  bâtiment  visent  uu  peu  au 
romantique  architectural,  mais,  dans  tous  les  cas, 
ni  l'un  ni  l'autre  ne  sont  une  imitation  servile  des 
styles  anciens. 

Ai)rès  un  délai  presque  sans  égal  daus  les  an- 
nales de  la  lenteur  britannique,  le  monument 
élevé  dans  la  cathédrale  de  S;iint-Paul  à  la  mé- 
moire du  duc  de  Wellington  vient  d'être  achevé. 
Le  scul[»teur,  M.  Alfred  Stevens,  à  qui  le  travail  a 
été  conlié  cl  qui  s'en  est  acquitté  avec  talent,  est 
mort  avant  de  voir  l'élaboration  complète  de  son 
projet.  11  a  pourtant  vécu  assez  longtenqis  pour 
que  rien  ne  manquât  au  travail  artistique,  et  sou 
successeur,  M.  Collman,  a  dignement  et  religieu- 
sement suivi  les  données  de  son  aun.  La  hgure 
du  duc  repose  étendue  sous  une  arcade  élevée,  qui 
devait  être  surmontée  d'un  Saint  (ieorges  achevai, 
mais  les  autorités  ecclésiastiques  de  la  cathédrale 
se  sont  opiiosées  à  l'entrée  d'un  Ciivalier  daus 
l'enceinte  sacrée.  La  hgure  a  donc  été  remplacée 
par  une  couronne  qui  diminue  de  beaucoup  l'am- 
pleur du  dessin  original.  A  chaque  extrémité  du 
sarc jphuge  est  un  groupe,  dont  l'un  représente 
la  Couardise  se  cachant  sous  son  bouclier  aux 
pieds  du  Com-age,  et  l'autre  la  Vérité  arrachant 
de  la  bouche  du  Mensonge  sa  double  langue.  Ces 
dsux  groupes  sont  pleins  de  vigueur  et  de  carac- 
tère, et  l'idée  de  représenter  le  courage  et  la  vé- 
rité sous  des  formes  de  femmes  et  le  mensonge 
et  la  couardise  sous  celles  d'hommes  est  assez  ori- 
ginale. 

Le  dais  est  supporté  par  des  colonnes  corin- 
thiennes dans  le  goût  classique,  qui  sont  à  la  fois 
légères  et  solides. 

Le  comité  chargé  de  faire  honneur  à  la  mémoire 
de  John  Stuart  Mill,  a  fait  choix  de  M.  Woolner 
pour  exécuter  sa  statue.  Après  un  assez  long  délai, 
ce  travail  a  été  achevé,  et  le  monument  mis  en  sa 
place  sur  le  quai  du  Temple.  M.  Mill  est  repré- 
senté assis  sur  son  banc,  à  la  Chambre  des  Com- 
munes. La  tête  est  jetée  en  avant,  comme  si  elle 
guettait  les  points  faibles  de  l'argumentation  d'un 
adversaire.  Il  y  a  daus  la  Hgure  une  expression 
de  malaise  nerveux  et  d'irritation  mesquine,  qui 
sont  peu  en  accord  avec  les  principes  et  la  vie  du 
philosophe.  11  y  eut  bien  uu  moment  de  sa  vie, 
où  Stuart  Mill  voulut  se  jeter  dans  l'arène  poli- 
tique, mais  ce  ne  lut  qu'un  épisode  transitoire. 
Ses  admirateurs  aimeront  mieux  conserver  le  sou- 
venir des  services  qu'il  a  rendus  à  l'économie 
politique,  à  la  logique  et  à  la  philosophie  eu  gé- 
néral. Quant  au  reste  de  la  ligure,  M.  Woolner 
s'est  laissé  aller  un  peu  trop  à  sou  goût  d'idéali- 
sation. Comme  intelligence  Mill  fut  sans  doute  un 
géant  comme  il  y  eu  a  peu  de  nos  jours,  mais 
son  corps  était  frêle  et  sa  taille  au-dessous  de  la 
moyenne.  11  semble  que  le  sculjiteur  ait  épuisé 
ses  efforts  à  reproduire  les  traits  de  la  figure,  et 
qu'il  ait  laissé  au  fondeur  le  soin  d'y  ajouter  un 
corps  quelconque,  pris  au  hasard,  sur  un  modèle 
d'athlète. 

(-■1  ■suivre.) 

Lionel  Uorinson 


CORRESPONDANCE  DE  BELGIQUE 


Je  vous  ai  jiromis,  dans  ma  dernière  correspon- 
dance, de  vous  parler  de  l'exiiosition  des  anivree 
de  Courbet  au  Cercle  artistique  de  Uruxelles. 

Il  y  en  avait  quatorze,  ]u"esque  toutes  du  plus 
beau  faire.  L'une  d'elles  était  une  Marine,  sur  la- 
quelle les  altistes  du  Cercle  avaient  déposé  \ui« 
couronne  d'inunorlelles.  Je  regrette,  ])our  ma  part, 
qu'on  n'ait  pas  cherclu'!  à  rendre  cette  exposition 
plus  inq)orlante  encore,  eu  demandant  aux  trois 
amateurs  (jue  j'ai  eu  l'occasion  de  citer  ici,  les 
Courbet  ([u'ils  possèdent. 

IJu  portiait  de  Courbet  par  lui-même  raiipelait 
ré[)0(|ue  où  il  était  troublé  jiar  les  anciens.  Il  s'y 
est  représ(mlé  jouant  du  violoncelle,  la  tête 
t(jurnée  vers  le  spectateur,  avec  les  longs  cheveux 
noirs  et  la  collier  de  ba.be  qu'il  a  répiHés  si  sou- 
vent. La  pâleur  des  chairs  est  nuancée  de  tons  ro- 
sés, et  Si-  détache  sur  un  fond  noir.  Lue  des  mains 
tient  l'archet  avec  un  beau  geste  musical.  C'est, 
dans  l'ensendjlo,  la  cuisine  de  Ribera. 

Un  autre  portrait  semblait  préoccupé  de  Velas- 
i{nez:  c'est  un  portrait  de  femme  maigre  et  pincée 
La  peinture  est  sèche  comme  le  modèle,  mais  les 
mains  sont  nerveuses,  avec  un  mécanisme  qui 
tient  du  maître  que  je  viens  de  nommer. 

Une  tête-portrait  se  faisait  remarquer  ensuite 
par  des  recherches  de  distinction.  Le  galbe  est  dé- 
licat et  s'enlève  en  demi-teinte  sur  un  fond  vert 
sondjre.  C'est  un  joli  morceau,  mais  secondaire. 

Un  buste  de  femme,  la  gorge  nue,  lui  était  in- 
contestablement suiiérieur.  La  chair,  laiteuse  et 
grasse,  y  est  modelée  dans  une  [ileine  clarté, 
avec  ces  bleuissements  qui  sont  l'efflorescence  des 
veinules  sous  la  peau.  La  dame  tient  un  miroir  à 
la  ujain  et  s'y  regarde,  la  tête  un  peu  penchée  en 
avant.  Une  chaleur  de  vermillon  allume  ses  joues. 
Belle  peinture  au  pinceau  souple  et  ferme. 

Près  de  ce  décolleté,  se  trouvait  un  nu.  C'était 
la  réédition  d'une  des  nombreuses  limt/neuses  que 
Courbet  a  peintes,  mais  avec  des  qualités  de  pre- 
mier ordre. 

La  lemme  est  debout,  dans  une  demi-teinte 
d'ombre,  et  son  corps  se  cambre  avec  un  beau 
mouvement.  Pour  fond,  un  paysage  constellé  de 
soleil.  La  chair  a  des  moiteurs  de  pulpe  et  uu 
peu  de  sang  rose  eu  colore  les  contours,  du  côté 
de  la  lumière.  Des  ombres  grises  soulignent  les 
potelés,  dans  les  creux,  mettent  une  sourdine  aux 
éclats  nacrés  de  la  peau;  et  un  frisson  d'aise 
semble  dilater  le  grain  des  jambes.  Il  y  a  peu  de 
morceaux  de  peintures  modernes  qui  pourraient 
tenir  à  côté  de  cette  peinture  ferme  et  sobre. 

Cinq  paysages  montraient  eu  Courbet  le  i)eiid,rc 
du  plein  air.  J'ai  surtout  remarqué  un  Automne 
d'uue  belle  humeur  rare.  Tout  y  est  enlevé  au 
couteau,  ciel,  teiraiu,  frondaisons,  avec  la  vail- 
lance des  bons  jours.  Les  tons  de  cuivre  neuf, 
orange,  citron,  acajou  et  fer  rouillé  y  résounent 
très-haut,  par-dessus  le  calme  des  verts  gris  et 
des  verts  noirs;  au  milieu  de  cet  orchestre,  un 
bleu  de  roi  tombe  d'uue  crevée  de  ciel.  Exécution 
preste,  qui  n'a  pas  l'air  d'être,  de  l'exécution,  tant 
le  morceau  est  improvisé. 

Uu  Turrent  avait  cette  même  furie.  A  droite,  une 


40 


LA     OnUONIQUK     DES     AUTS 


maison,  des  rocbcrs  pour  fond,  et  an  premier 
plan  nne  eau  bouillonnante  sur  laquelle  crèvent 
les  l'ouuies.  Courbet  donnait  à  ses  eaux  ropacité 
et  l'éclat  poli  des  marbres  ;  il  les  égratigiiait  sur 
des  fonds  de  velours  vert,  laissant  jouer  les  dessons 
ù  travers  des  reclierclies  de  tons  ]ihospliorescents. 

Cette  cuisine  se  voyait  encore  dans  un  autre 
paysa^re  qui  représentait  «ne  mare  au  fond  don 
entonnoir  de  rochei-s  ;  leau  y  avait  un  chatoiement 
de  moisissure,  lustré  par  les  reflets  A-ert-de-gris 
de  la  pierre.  Entin.  un  paysaire  largiMiient  décoratif, 
taillé  dans  le  manteau  rouge  des  autonnies,  re- 
portait à  sa  manière  ancienne,  un  peu  noire,  mais 
très-ferme  et  marmoréenne  à  force  de  sclidilé.  Il 
y  avait  à  lavant-plan  deux  beaux  chiens  dune 
allure  sculpturale  et  un  lièvre  fourré  de  roux,, 
grassement  modeîé. 

Une  Marine,  vraie  symphonie  du  Lieu,  et  un 
U'ès-lmnineux  Bouquet  complétaient  cette  petite 
expositiou  qui  est  si  bien  venue  à  sou  heure  et  a 
été,  de  la  part  des  artistes  et  des  amateurs  belges, 
comme  un  suprême  hommage  à  la  mémoire  du 
peintre. 

11  nous  reste  à  dire  quelques  mots  d'Etienne  Le 
Roy,  l'expert  bien  conQu  qui  vient  de  mourir. 

C.\M1LLE     LE.M0.\'.MEn. 

(A  suivre.) 

BIBLIOGRAPHIE 


Etude  sur  Franrois  Bonneme  H,,  etc..  par  R. 
de  Brébisson.  iu-S"  de  .32  pages.  —  Le  Blauc- 
Hardel.  Caen  1.S78. 

François  Bonnemer,  baptisé  à  Falaise  le  14  octo- 
bre 1638  ;  lauréat  du  prix  de  dessin  en  1665,  du 
prix  de  peinture  en  1666,  puis  pensionnaire  du  roi 
à  Rome,  fut  employé  par  Ch.  Le  Brun  à  son 
retour  pour  exécuter  eu  peinture,  soit  d'après 
ses  com{tositions,  soit  d'après  celles  de  Raphaël  et 
autres,  un  certain  nombre  de  modèles  pour  les 
Gobelios.  où  il  mourut  eu  juin  16S9. 

^L  R.  de  Brébisson,  en  écrivant  cette  notice  sur 
unartit-têtrès-secoudaire,  ne  s'est  pas  fait  d'illusion 
sur  ses  méritp.=;.  H  lui  suftisail  qu'il  fût  Normand 
pour  ujériter  d'être  tiré  de  l'oubli  où  les  biogra- 
phes l'avaient  laissé. 

A.  D. 

Revue  des  Deux  Mondes.  1^''  février  1878.  — 
Raphaël  et  .MioheJ-Ange,  leur  vie  mondaine  et 
politique,  leurs  poésies  et  leurs  amours,  par 
M.  Henri  Blaze  de  Bury. 

Galerie  contemporaine  littéraire  et  artistique  \ 
n"  104.  Pils,  par  M.  Ijecq  de  Fonquières.  avec 
dessin.s  de  l'artiste  et  photographie  de  son 
tableau  :  Lts  zouaves  dans  la  tranchée. 

Journal  de  la  Jeunesse,  27 P  livraison.  — 
Texte  :  par  Alfred  Assollant,  L.  Léger,  Ch.  de 
Kaymond,  M"=  Gouraud  et  .M"""  Gustave  De- 
iiiouiin. 

iJessÏDS  :  Saliib,  A,  Marie,  E.  Théroiid 

L';  Tour  du  Monde,  802"  livraison.  —  Texte  : 
Souvenirs  d'une  ambassade  anglai-^o  à  Kacbgar 
(Asie  centrale),  par  MM.  Chapinan  cl  Gordon, 
membres  de  lanibassade.  1873-1874.  Texte  et 
dessins  inéilits.  —  Onze  dessins  de  Kiou,  F. 
Sorrieu,  A.  Rixt-in-,  l'erdinandus,  Sclirader, 
Deiorl,  0.  Matthieu,  Valmy  et  K.  Konjat. 

Bureaux  à  la  libniirie  Hachette  et  C'",  bou- 
levard Saint-Germain,  70,  à  Paris. 


VENTES    PROCHAINES 


Tableaux 

COLLECTION    DE    FEU    M.    LE    BAUO.N    D... 

La  collection  de  M.  le  baron  D...  comptait  parmi 
les  collections  importai  des  de  Paris.  Par  suite  du 
décès  de  son  propriétaire,  elle  est  aujourd'hui,  en 
partie,  mise  en  vente. 

Elle  contient,  sous  le  titre  de  :  Cuisme  flamande, 
un  des  plus  beaux  David  Teniers  que  l'on  coQ- 
naisse,  fin.  brillant,  ayant  toute  la  précision,  l'es- 
prit et  la  fermeté  qui  caractérisent  les  meilleures 
oHivres  de  ce  maître;  en  deux  mots,  un  tableau 
hors  ligne. 

A  côté  de  cette  pièce  remarquable,  figurent  dans 
divers  genres,  d'excellentes  toiles  ou  panneaux, 
comme  par  exemple  :  Ulysse  chez  Circé,  de  Mieris, 
signé  de  1G90  et  qui  a  appartenu  à  plusieurs  col- 
leclious  classées;  la  Passage  dic  Gué  el  V Abreuvoir, 
par  Duplessis,  bous  tableaux,  signés  ;  deux  spiri- 
tuelles coHiiiositions  de  Boilly,  signées  et  gravées  : 
Scènes  de  voleurs;  des  Heemsliorck  qu'on  prendrait 
pour  des  Brauwer;  un  Senove,  très-fin  ;  trois  gra- 
cieux Wouwermanu.  un  bon  pâturage  de  Vau 
Slry,  des  oiseaux  et  des  insectes  île  G.  Bégyn  ou 
de  il.  Ruysch,  des  fruits  de  Vau  llnysum;  d'autres 
I  noms  encore,  J.  Bolh,  Parrocel,  Dictrich,  K.  Du- 
jardin,  Pater,  et  enfin  un  portrait  de  jeune  fille 
.  qu'on  peut  attribuer  à  Boucher.  Qiiehinès  tableaux 
'  modernes,  des  aquarelles  et  des  ouvrages  illustrés 
complètent  cette  collection  dont  la  vente  aura  lieu 
le  15  fé~-rier,  après  deux  jours  d'exposition. 
M.  Charles  Pillet,  commissaire-iiriseur  ;  M.  Ferai, 
expert. 


Objets   d'art    et    ameublements 

Al'PAIiTENAM'    A  JU™"   J.   B. 

Cette  vente  livre  aux  acheteurs  une  des  plus 
brillantes  réunions  d'objets  d'art  et  d'ameu- 
blement du  temps  de  LouisXVI  qu'on  ait  peut- 
être  jamais  formée.  Les  tableaux  y  sont  peu  nom- 
bri'ux,  mais  ils  ont  déjà  une  notoriété  bien  éta- 
blie :  ce  sont  trois  portraits  par  Drouais;  c(!ux  du 
comte  de  Provence  et  du  comte  d'Artois,  enfants, 
de  la  collection  Penibrocke,  et  celui  de  la  mar- 
quise de  Poinpadour;  puis  celui  de  la  comtesse 
Polocka  par  l>ainjii,  et  de  l'infaute  Isabelle  des 
Pays-Bas,  i)ar  Simon  de  Vos,  gravé  dans  la  Ga- 
zelle des  Beaux-Arts. 

Une  des  plus  attrayantes  curiosités  de  cette 
vente  est  assurément  la  magnifiipie  garniture  de 
toilette,  unique  eu  son  genre,  composée  de  onze 
pièces,  exécutées,  en  argent  ciselé  et  doré,  par 
E.  T.  Germain,  un  des  orfèvres  célèbres  du  xviiic 
siècle,  pour  le  roi  de  Portugal. 

On  y  trfiuve  encore;  hs  bustes  de  Louis  XVi  et 
de  -Maiie-Autoinette,  en  argent  re|)0ussé,  ouvrages 
tiès-liueuient  faits  ;  des  bijoiix  aiicii-ns  et  étrus- 
ques, des  uiiuiatures  |iar  Augustin,  Hall  et  autre~: 
des  bronzes  i>ar  llou  bm,  des  terres-cuites  de 
Rolland;  des  Sevrés,  des  Saxe,  ries  faïences  diver- 
ses; mais  surtout  des  meubles  et  des  sièges  du 
temps  de  Louis  XVI,  très  élégants  et  d'une  perfec- 
tion inouïe  coujuie  liuessi-  de  sculpture,  par  Rie- 
seuer  et  autres;  euiiu,  de  supeibes  tapisseries 
des  Cobelins,  à  sujets,  d'iiiuès  Boucher. 

Exposition  pariiculière  les  16  et  17  février  ; 
ventes,  les  lundi  Ih  et  mardi  1!),  par  le  nduistére 
de  M«  Charles  Pillet,  assisté  de  M.  Mauuheioi, 


ET    DE     I.A    CURIOSITE 


47 


CONCEKTS  DU  DIMANCHE  10    PKVIUEH 

CO.NSEItVATOIIlE 

Symplioiiip  en  In  mineur,  M<Mi(lcl»solin:  Vrih-e 
dumntin  et  du  mir,  clioMir  <:nne  ncconijta^'iii'iiiout, 
Kmilio  (Ici  Cnvalieri!;  2<^  cl  3'  iiailic  df  Itotm-o  rt 
.hi/ii-ltp,  lirctor  Ufrliuz;  Clin-iii-  iWiniiiih-,  Liilly; 
Oiivi'itill"'  (le   f.i't.tliirr,  Jlfrllniviii. 

r.inyiK  i»'iiivh:n 

Syin|>lii>nif!  itii  ré  majeur,  Hi-i'lliovcii  :  Frufiiiieiil 
(Yllihigfiiio  ni  Tnurù/t',  ciiaiilt''  riar  M.  (laillanl 
(Piciiiii)  ;  \'Arli*tim»r,  ilraini'  de  M.  Alplinii.':c 
Daiiilct,  iniii:ii|ni- (lir  (i.  Ili/ct,  — Mi-iiiirl,  |..'ii  lc>ii-~ 
les  iii«tiiiiiifiils  il  coitlc-,  Bûi  liicriiii  ;  i\\r(\r.liii/iis 
Mmliftliiif,  rliaiili'-  par  M.  «iaillard  (llacridcl;  :  Oii- 
vciliiir  (1(1  Frcijsr/tiilz,  Weber. 

TIIKATKK   DU   CHATEI.KT 

Si/)/i}i/iO)iie  fidslinnlc,  npi'tlioven  ;  Prrlinlc  ol  air 
lie  danse,  2"  audition,  Cli.  Lt'fehvrc  ;  Onverlnre 
du  ('iiniarnl  niiiirii/t,  H.  Deilioz  ;  Conrcrlo  poni" 
jiiano,  ••xr-iiili'  par  .M.  Lnui-  Dii'mcr.  .M.  i'Ai.  Widdr  ; 
Hucchana/r,  1'"  audition,  Saiul-Saëns  ;  Polonaisi' 
de  Struenzée,  Meyerbeer. 


VENTfci 

après  décès  de  M.    Thiriet,  ancien    directeur 
desécoles  de  Metz  et  du  Havre. 

jVJ  OIÎlLIJErt 

Meubles  Louis  XVT  en  acajou  garnis  de  cui- 
vre, baromètre  en  Imis  doré,  collVet  Louis  XIIL 
encoignure  laquée. 

Tableaux,  aquarelles  anciens  et  modernes  ; 
cadres  sculptés,  porcelaines,  faïences  et  bron- 
zes, objets  de  montre,  curiosités  diverses  : 
livres. 

IIOTKL  DROUOT,  SALLE  N"  3 

Les   lundi    11  et  mardi    12    février  1878,  à 
1  heure  1,2  précise 

M      MAURICE- DELESTRE,     commissaire-' 
prisnir.  iiie  Drouot,  21. 
M   GEORGE,  expert,  rue  Laffitte,  L2. 

Exj)osition,  le  dimanche  10  février. 
VL.MK  PAR  SUITE  DE  DÉCÈS 

DE 

M.  LÉON  BELLY 

DE   SES 

ÉTUDES  ET  DESSINS 

et    quelques    TABLEAUX  par  divers 

VENTE  HOTEL  DROUOT,  SALLES  N''"  8  ET  !» 

Les  lundi  1 1  et  mardi  12  février  1878.  à  2  heures 
précises. 

M*^  Ch.  PILLET,  commissaire-priseur,  10, 
rue  de  la  Grange-Batelière  ; 

M.  BRAME,  expert,  47,  rue  Taitbout. 

CHEZ   LESQUELS  ON   TROUVE    LE   CATALOGl  E. 

Exposition  particulière,  le  samedi  9  février  ; 
publique,  le  dimanche  10  février  1878,  de 
1  heure  à  5  heures  1/2. 


VENTE 

aux  enchères  publiques 
ffitiipostml  lu  liifiliiilhéf/uc 

de    feu    M.    LAFAURIE 

Cnmmaiideni- tle  la  Légion  d'Iiotineui-,  ancien 
ins|ieclcnr  d.'s  Finances,  Conseiller-Mailn'  jio- 
noraii'e  à  la  (mut  des  Corniile». 

1U:E    DES    nO.NS-ENFANTS,    28   (mAIS(i\ 

sylvestre),  salle   N»  i. 

Les  lundi  11,  mardi  12  mercredi  13,  jeudi  14. 
vendredi  15  et  samedi  16  février  1878  à  7 
heures  et  demie  du  soir. 

I»ar  le  ministère  de  M"  ESCRIBE,  commis- 
saire-j»ri.seur,  rue  de  Iiano\  rr.  (;. 

Assisté  de  M.  Adolphe  LABITTE,  libraire 
de  la  nibliolhèque  nationale,  rue  de  Lille,  4 

CHEZ    LESQUELS  SE    TltOLVE  LE  CATALOGUE 

NOTA.  —  Il  y  aura  Exposition  chaque  jour 
de  vente,  de  2  heures  à  4  heuies. 


OBJETS    D'ART 

ET  D'AMEUBLEMENT 

Très-beau  meuble  «le  salun  Louis  XVI,  com- 
posé de  :  1  canajié  et  0  fauteuils,  recouverts 
en  tajasserie  des  Gobelins,  lits  Louis  XVI,  fau- 
teuils, chaises  et  taliourcis  Louis  XIII,  F.ouis 
XIV  et  Louis  XVI,  crédence  Louis  XIII,  meu - 
blés  Louis  XVI. 

IHIEUBtES  D'ART  ITALIENS 

(h-édence,  vitrine,  bureaux,  tables,  chaises,  etc . 
Anciennes  porcelaines  de  la  (]hine,  bronzes, 
gaines  en  marbre,  objets  de  vitrine. 

ANCIENNES     TAPISSERIES 

VENTE    HOTEL    DROUOT,      .SALLE     N°     I 
Les  lundi  11  et  mardi  12  février. 

M'^  QUÉVREMONT,  commissaire-priseur,  40, 

rue  llichf-r. 

M.  FULGENCE,  expert,  9,  rue  Buffaut. 

Exposition  publique,  le  dimanche  10  février 
1878,  de  1  heure  1/2  à  ii  heures  1/2. 


OBJETS     d'art     ET    DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buffault,  Paris 
SpéciaUté  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes. 


I   \     OHROMOIF     HKS     ARTS     KT     HK     LA     (UlRIOSITE 


TABLEAUX 

LANGEROGK 

VKVTK,    IIOTKI.     PROnOT.     SAU.K    N"   H 

rue  Kl.  II.  1 .  t". 
H    nriTi.iNT.rR    ...ri.  i...   ,V.  ......  :, 

ui.inii  lî  W'vrierl878. 


ANCIENS  ET  WIODERHES 

'      -IN>.    (.HA\  I  |{l.> 
'T,   SAU.K   N"     I 
l^  jcud»  1*  tvvncr  1878,  ft  2  heures 

M'   Charles    PILLET.   coniml  -  .n,.-i,- ;...,,, 
rue  do  I.T  <ir.'»nf;««-|iatplM«iv,  In. 

M.  E.  FÊRAL,    pointro-r\|MM  (.  mui..    .\i<.ni- 
martre,  îi4. 

TROrVE  I.K  r.\TAI,Or.l'E 

^n  .    I''  morrrrdi  IH  février 


TABLEAUX    ANCIENS 

IMPOUT.VNTK  (X')Mr(iSITI(i\  P  \  K 

David     TENIERS 

KT  AITKKSllK  :  !..  |l(illl\  ,  .1.  ISolll,  l»i<>t  lirll, 
I)ii  Jardin.  Diiplcssis.  .1.  \;m  lliivsiim,  \V.  Mirris, 
llii\>cli,  N.iii  SIrv,  W  iiiiw  iM  in.iMii,  i't<'. 

TABLEAUX  lYIODERNES,  AQUARELLES 

(»i;VUA(iKS      ILl.l  .STKLiS 

IHdVIWM     Kl      I   \    <  (tl.l  II  TION 

De     feu    le    baron    D.. 

VKMK    IIOTKI,  DKOUOT.  .SAI.LK   N"    8 
Le  vendredi  15  février  1878,  à  2  heures  1/2. 

(;i>.M»iis.>iAiiii:-i-iusi:in  :  i:xim;ut; 

M^    Ch.  PILLET       I  M.  FÈRAL 

1(1.  rue  (ir.-lliilflii'rc.  •    faiil».  Mdiitiii.irln',  ."li. 
(liiez  lesquels  se  trouve  le  ralaloRUe. 
E.rpnsition  jiartiridicrc,  le  mercredi  I  :i  Irviici- 

I'iililii/ii(\  II!  jeudi  14  février  1878. 
]U'  I  liriiri'  à  .'»  liriires  1/2. 


VENTE 

MVliKS    ANCIENS 

ET     MODERNES 


(tvmt-, 


iT-firls   et  la   Révoluli") 
;.  ..*  'iMP,  etc. 

«:OJ|POSA\T  LA  RIHLIOTIIICOrK 
de   Feu  M.  Alired   SENSIER 


»oy^} 


i->on  Sylvestre 


ijcodl  14.  vendredi  15.  et  samedi  16  février 
â  7  hcîjrç»  1   2  du  soir. 

M«  Charles    PILLET, 

i'-     ']■■     î.i    (.r  ,i:,..,     l:.,t..- 


"      î      BAUi 


i«,      'iiij.iijr--i'\j,,.i  I 


lol.II-:  COLLECTION  D'ESTAMPKS 
Boucher,  Fragonard,  Huet 

I *<  >lt  I   It.VI  l>S 

Vour    illustvdlions 

(lliiivrcs  <]<•  helvaiiN,  de  Marcenay,  Fir.ijiieL. 
Gaucher,  Gratcloup,  lriL,'niit,  Savart,  Saint- 
.\iiliiu.  efc.  \  iL'iiiltc-   de    Gravelot    et    aiilres 

ORNEMENTS 

|)innii.i\.  iJn  1  iK.KAi  ,  lMi,i.KMO\T,  IIa.nson,  bti;. 
Vente,  Maison  Sylvestre, 

HUE     DKS     BONS-ENFANTS,     N"     28 

Salle  n"  2,  au  jnernier  étagi;. 

Les  lundi  25,  mardi  2G  et  mercredi  27  février 
1878.  A  7    h    du  Boir. 

Me  MAURICE-DELESTRE,  eoniiiiissaire- 
ftri-seur,  27,  iiie  Mrouol,  surcess«'ur  de  .M.  Dki,- 

ItKROt.K-COUMONT. 

Assisté  de    M.  VIGNfcRES,   marrharid  d'es- 
iiii[ie>,  21,  rue  de  la  .Monnaie,  à  leutrcsol. 

.  MKZ    LESQUELS    SE    TItOLVK    I,E    CATALOGUE. 


oner  i6;«,  a?   heure$  1/2.  —  De 

'    rier  1878,  â  7  heure$  (/2,  

'<T  1878,  a  7   heures  J/2.   — 
nt.de  I  k   131,  et  qucl- 


-tmf.r   DiSBOXS  1  O.  li.  r«  du  C«i.«u.t. 


OBJETS  D  AKT.   — AUTOORAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 
Expert 

2,    Rue    Lailitte,     Paris. 


Le  Ré<tacUw  en  chef,  gérant  :  LOUIS  GONSE 


N°  7-1878 


BUREAUX , 


RUE    FAVART, 


16  Février 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT   A   LA    GAZETTE   DES   BEAUX-ÀRTS 

PARAISSANT     LE      SAMfDI      MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Aits  et  dj  Li  Curiosité. 


Un   an . 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six  mois. 


8  fr 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


La  vente  d'une  partie  de  l'œuvre  de  Léon  BoUy 
a  eu  lieu  à  l'hùtel  Drouot  avec  un  succès  mar- 
qué. 

Parmi  les  toiles  les  plus  importantes,  citons  : 

Dahieh  engravée,  12.000  fr.;  Femmes  fellahs  au 
bord  du  Nil,  12.000  fr.;  Vue  de  la  Basse-Egypte, 
2.550  fr.;  Bords  du  Nil,  2.900  fr. 

Parmi  les  études  : 

L'Allée  de  Choubrah,  1.020  fr.;  Beyrouth,  1.200  fr.; 
Une  rue  du  Caire,  1.400  fr.;  Chameaux  montés, 
2.700  fr. 

Les  acquéreurs  ont  été  invités  à  vouloir  pi^êter 
les  tableaux  vendus  pour  l'Exposition  des  œuvi'es 
de  Belly,  qui  est  organisée  à  l'Ecole  des  beaux- 
arts. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


La  commission  chargée  de  juger  le  concours 
du  monument  de  David  d'Angers  s'est  réunie, 
à  l'Ecole  des  heaux-arts,  sous  la  présidence  de 
M.  le  maire  de  la  ville  d'Angers. 

Le  nombre  des  concurrents  était  de  douze  : 

Void  les  noms  des  lauréats  : 

l«"^prix:  3.000.   —  M.  Louis  Noël,  de  Pari--. 

2«    —      2.000.   —  M.  Schœnewerli. 

3«     —       1.500.   —  M.  Falguière. 

4^     —       1.000.  —  M.  Taluet. 

M.  Noël  est  chargé  de  l'exécution  du  monu- 
ment dont  les  frais  se  montent  à  40.000  fr. 


Le  jugement  du  concours  d'architecture 
exposé,  ces  jours  derniers,  àl'École  des  beaux- 
arts,  a  été  rendu. 


Le  sujet  donné  aux  élèves  architectes  de  la 
première  classe  était  :  Un?,  caserne  de  gendar- 
merie paur  une  grande  ville. 

La  première  médaille  a  été  (tbtenue  par 
MM.  Dejean  et  Naudin,  la  seconde  parM.M.  Bas- 
tien  et  Delagrave.  MM.  Beauvais,  Moutiers, 
Uavoust,  Julien,  Joaunes,  Douillet,  Ilénar, 
Simal  et  Rivas  ont  eu  des  mentions  hono- 
rables. 

Dans  le  concours  d'esquisses  pour  la  pre- 
mière clisse,  une  deuxième  médaille  a  été  dé- 
cernée à  M.  Chancelles. 

Dans  la  seconde  classe  (ornement),  MM.  Rad- 
wilwald,  Schnell,  Lechatelier  ont  obtenu  des 
mentions  de  dessin. 

Conformément  à  l'arrêté  ministériel  du  2 
août  1877,  l'élève  architecte  qui  obtient  la 
grande  médaille  d'émulation  remporte  aussi  le 
prix  de  fin  d'année,  mais  il  s'engage  à  faire 
une  étude  sur  un  monument  français  dont 
on  lui  laisse  le  choix. 

Dans  ces  conditions,  un  rendu  de  l'église  de 
Gonesse  (Seine-et-Oise),  exécuté  par  M.  Abel 
Chance!,  élève  de  M.  Moyaux,  a  été  accepté 
par  le  jury,  qui  a  toutefois  expi'imé  le  désir 
qu'à  l'avenir  le  monument  choisi  ait  plus  d'im- 
portance. 


Le  jury  du  Concours  musical  ouvert  par  la 
ville  de  Paris  s'est  réuni  hier,  à  trois  heures, 
au  palais  du  Petit-Luxembourg,  sous  la  prési- 
dence de  M.  Ferdinand  Duval,  préfet  de  la 
Seine. 

Les  membres  présents  étaient:  MM.  Ambroise 
Thomas,  Charles  Gounod,  François  Bazin,  mem- 
bres de  l'Institut;  Banderali,  Ernest  Boulanger, 
Cherouvier,  Colonne,  Léo  Delibes,  Franck, 
Guilmant,  Ernest  Guiraud,  Hérold,  Lenepveu, 
Leroux,  Ortolan,  Emile  Perrin,  Saint-Saëns, 
Vaucorbeil, 

Deux  membres  du  jury,  MM.  Edouard  André 
et  Massenet,  étaient  absents. 

Il  y  a  eu  cinq  tours  de  scrutin  sansqu'aucun 
des  concurrents  réunit  la  majorité  absolue.  En  j 


50 


LA    CH  no  M  QUE    DES    ARTS 


r.M  1«> «iii^nii tour  a  donné  le n'-sultat  suivant: 
Viradis  prrrfw.  V»  toix;  n»  17.  lo  Tussr, 


df 


lot 


1 


•  ;  MM.  I 

rrrorron* 
franc*. 


.Ti\  de  nouveau,   a 

voix  contre  1.  «jue 

irait    parla  ce 

4  et  J7. 

■~  i    .iior>   procédé  à 

innl   les  nom»  de,* 

/  >     1X7.M4    e>t      Itruvie    de 

-.  M.  Itenjantin  (iodard  est 

idé  à  la    n>ajt»rité  qu'il 
ri-hiiiiorable.*. 

e   A    la   partition 
,  et  la  secjnde  à  la 

s  noms  des  auteurs  de 
lie  seriMit  ouverts  que  si  les 

/  et  le  Tasse,  le*  deux  u-u- 

f}uo.  seront  exécut<!*s  inté- 

.lélai  rie  six  mois, 

iieut  de  concours, 

liilnii-    <i  itenjantin  (iodanl 

la    somme    de    cinq   mille 


L'exposition  des  <ruvres  du  peintre  Belly  ou- 

--'ledi  1  fi  février  à  l'Ecole  des    beuux- 

rontinuer  les  jours  suivants  de  H  à 

■  :  I  franc,  au  pndit  de  l'Asso- 
......  .; .  ..  listes  peintres,  sculpteurs,  archi- 
tectes, grmTcars  et  dessinateurs. 


EXPOSITION  DU  CERCLE   ARTISTIQUE 
DE  LA  PLACE  VENDOMK 


l>  •  'il   (jerclc  arlisti- 

qnr-  ;,,ir   le  bon   ton  ; 

.  Ceci  ne  fait  pas 

gens   de    bonne 

;.;iitre,  d'ailleurs,  que 

>  rhoso'i.  Tout  y   est 

:    ir  des  yeux. 

'  ossu    et  co- 

ti.iij(.'nr<;  cette   année 

'IX  dire   son    nouveau 

'         '   1''*  pour 

-  iii.Jit    pas, 

■'•urs  de  ces 

aux   seuls 

V-   les  ans  à 


.  un  éj»^ment 

.'■ure  ni  pire 

■    'levons  5I.M.  iJon- 

,    de    Nittis,   de 

1^1.  p.  I  ni.ijj.*-  noti-^^.i,  Gérôme,  c'est-à- 


dire  liMilc  la  tlour  élégante  des  grandes  exhi- 
bitions du  l'alais  des  Champs-Elysées. 

M.  Carohis  Duran  expose  deux  jwirlraits,  ce- 
lui, grandeur  nature,  de  M.  Leroy-Ucaiiliou,  lo 
disert  écrivain  des  Dclti'ts,  assis  à  son  bureau 
et  lie  noir  velu,  et  un  petit  portrait  d'eiilanl, 
debtuit  devant  une  ample  tliapeiie  rouge  ama- 
rantlie,  qui  (d»tieniienl  le  plus  vif  succès.  Nous 
préférons  le  portrait  dtMilan)  qui  est  d'une 
grande  i;aieté  (le  ton  ;  le  rouge  de  la  (lra|>erie 
ps\  superbe  et  |irol(tinl  ;  j'aime  peu  le  modelé 
du  bas  de  la  ligure,  qui  mainpie  un  |»eu  d'as- 
siette, mais  les  yeux  et  les  joues  sont  d'un 
éclat  et  dune  vie  extraordinaires.  Les  mains 
sont  traité' s  trop  en  escpiisse,  eu  égard  i"!  la 
nature  d'exécution  de  certaines  autres  |iarlies. 
M.  Ronnat  a  eu  la  main  bien  plus  heureuse 
que  dans  le  Portrait  ti'Edvwiril  Dnbufe.  Le 
modèle,  il  est  vrai,  est  cobiré;  il  a  l'expressicui 
vive  et  |»étillante;  mais  il  ne  va  pas  jusipi'à 
cetttf  rulilance  exagérée  des  chairs,  (k'  portrait, 
traité  en  ébauche  vdioiilairement  violente,  ne 
doit  pas  être  fouillé  outre  mesure.  Heleiions 
seulement  l'aspect  de  vie  des  yeux  et  du  Iront. 
Ouant  i"!  la  couleur,  elle  est,  ce  cpii  est.  lou- 
j(Uirs  la  grande  force  do  M.  Moiinat,  pleine 
de  vibrations  lumineuses. 

L'un    des    deux    tableaux    de   M.    Détaille, 
l'A/cr/c,  est  vraiment  excellent.  M.  Détaille  a 
rarement  fait  mieux.  La  touche  est  ferme,  vi- 
goureuse;   l'ensemble  est  plein  et  bien   d'ac- 
cord; l'intérêt  concentré.  Par-dessus  tout,  les 
expressitms    sont   d'une   justesse    parfaite.    Il 
y    a  même  dans  l'opposition  entre  la    raideur 
et  le  sang-froid  du  vieux  général,  vu  de  dos  et 
solidement  campé  sur  ses  jambes,  et  le  trouble 
inconscient  des  jeunes  oflicicrl>  (pii  l'entourent, 
un  eliet  (le  mimique  approfondi  (pie  ne  désa- 
vouerait jias  M.  Meissonier  lui-même.    Tableau 
remanjuable    en  vérité,   et    (pii    fait    le    j)lus 
uraiiil  honneur  au  jeune  peintre.  Nous  en   re- 
•  ommatidons  léludc  attentive.  —  VJ.  de  Nittis 
se  complaît  dans   les   brouilbirds  de    l^ondres. 
Tous    ceux,  et  nous  sommes    du    nombre,  qui 
éttiient    les   admirateurs   de  son  talent  si  (in, 
si    délicat,  d<»ivenl   le  regretter;   car  rien  au 
monde  n'est  plus  anti-pictural  (pie  le  brouillard 
sans  air,  sans  lumière,  des  bords  de  la  Tamise. 
Partout  ailleurs  le  gris  peut  donner  au  peintre 
des   tons   charmants,   des   délicatesses    lumi- 
neuses; ici,  il  est  fumeux,  opa(jue  et  monoto- 
nement  triste.    Aussi,  malgré  tout    le   talent 
déployé  dans  la  vue  delà  Ihur/w;  d Angleterre, 
avec  le  féroce  va-et-vient  du  giand   carrefour 
de  la  Cité,  nous  nous  sentons  mal  à  l'aise  pour 
faire  auj(»urd'hui    un    éloge.    Nous  remarque- 
rons, du  reste,  que  les  ligures  du  (tremier  plan 
sont  beaucoup  tr(q)  éclairées  et  beaiJcou[t  trop 
faites  pour  un  tel    milieu  et  une    telle*  atmo- 
sjdière;  et  puis,  nous  devrons  dire   que  cette 
toile,  étouffée  par   les  tonalités  avoisinantes, 
transjdanlée  en  quelque  sorte,  est  difficile  'i 
juger  dans  c»'tte  ex|»osition.  Elle  nous  séduit 
peu,  mais   nous  reconnaissons   volontiers  que 
notre  jugement   n'est  |(as  sans  appel. 

Les  deux  tableaux  ^e  M.  de  Seuville  nous 
plaisent  moins  que  d'habitude.  La  couleur  en 
est  rude;  les  plans  en  avancent  les  uns  sur 
les  autres,  du  moins  pour  l'un  de»  deux.  Nous 
nous  contenterons  de  les  signaler. 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


51 


Quant  aux  deux  nature  morte  de  M.  Phi- 
lippe Rousseau,  le  rare  et  puissant  peintre, 
elles  nous  semblent  tout  bonnement  do  i»remière 
qualité.  Il  serait  [)énibie  d'avoir  à  choisir  entre 
ces  pèches  au  vin,  qui  orit  une  éloquence  ir- 
résistible, et  ce  fromage  de  Brie,  à  demi  cou- 
lant, qui  est  digne  des  suttVages  des  gourmets. 
Touche  grasse,  transparente  et  savoureuse 
dont  le  secret  se  perd. 

Le  Sai7it  Jérôme^  de  M.  fiérôme,  est  un  cu- 
rieux tableau,  et  qui  contient  des  parti,  s  de 
modelé  étonnantes.  Le  samt  dort  la  tête  ap- 
puyée sui-  son  lion,  un  peu  comme  un  cadavre 
sur  la  table  de  l'amphithéâtre.  C'est  un  tableau 
mis  sur  le  métier  depuis  longtemps.  Ld,  Gazette 
a  publié  en  1876  l'étude  au  crayon  de  cette 
œuvre  singulière. 

Après  ces  pièces  à  succès,  nous  citerons  ra- 
pidement parmi  les  peintres  dont  les  envois 
sont  le  plus  justement  regardés  :  MM.  Berne- 
Bellecour,  —  En  tirailleurs,  —  Bernier,  Clai- 
rin,  Duez,  —  un  charmant  tableau  dans  les 
tons  clairs,  très-juste  d'aspect,  quoique  traité 
en  impression,  le  Restaurant,  où  l'on  voit  à 
droite  un  très-ressemblant  portrait  de  M.  De- 
taille, — Harlamotï, — un  bon  portrait  d'homme, 
—  Jacquet,  Jalabart,  —  l'élégant  et  frais  por- 
trait de  deux  jeunes  filles,  debout  et  groupées 
dans  le  même  cadre  ;  œuvre  de  grande  distinc- 
tion, —  Jules  Lefèvre,  —  une  petite  marchande 
d'oranges,  finement  burinée,  —  Emile  Lévy, 
Albert  Maignan,  —  une  curieuse  composition 
représentant  Lucrèce  Borgia  à  douze  ans,  —  et 
Protais;  dans  la  sculpture:  MM.  d'Epinay, 
Franceschi    et  de  Saint-Marceaux. 

L.   G. 


NOUVELLES 


,\  Le  budget  des  Beaux-Arts  a  été  voté 
hier  :  nous  l'analyserons  prochainement. 

,*,  Par  décret  du  7  février,  M.  Gérôme  a  été 
promu  au  grade  de  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur,  et  M.  Ziem  à  celui  d'officier. 
MM.  Ribot,  Feyen-Perrin,  Bin,  Humbert,  B. 
Desgoife,  Barrias  et  Hirsch  (architecte)  sont 
nommés  chevaliers. 

,%  M.  le  baron  Charles  Davillier  vient  de 
faire  don  au  Musée  céramique  de  Sèvres  de 
diverses  porcelaines  et  faïences  recueillies  dans 
6K3  voyages  en  Espagne,  en  Italie  et  dans  le 
Midi  de  la  France. 

On  remarque  surtout  parmi  ce  don  un  as- 
semblage de  grands  carreaux  de  revêtement 
qui  décoraient  le  plafond  de  la  grande  salle 
de  l'ancien  palais  des  rois  de  Navarre. 

M.  Je  baron  Davillier  donne  ainsi  un  bon 
exemple  aux  collectionneurs  en  distrayant  des 
richesses  de  son  cabinet  les  doub'es,  ainsi  que 
certaines  pièces  marquées  à  légendes  ou  avec 
gravures   particulièrement  intéressantes  pour 


des  collections  techniques,  telles  que  celles  du 
Musée  céramique  de  Sèvres. 

,\  M.  Il'  ministre  des  beaux-arts  vient  d'ar- 
rêter que  l'escalier  d'hoimeur  du  palais  du 
Luxembourg  serait  décoié  do  panneaux  de 
verdures  et  de  lleurs  exécutés  par  les  manu- 
factures des  (îobelinset  do  Beauvais. 

Les  modèles  ontélé  commandés  ;'i  MM.  Fran- 
çais, IIar|iignies,  Lansyor,  l'aiil  Flandrin,  Bel- 
let-(iaspard,  Lacroix,  Desgoll'e  ,  Paul  (]olin, 
Tony  Faivre  et  M"*"  Escallier. 

,\  On  écrit  de  Bruxelles  à  la  Pall  Mail 
Gazette  que  les  antiquités  (pierres  précieuses) 
qui  ont  été  soustraites  il  y  a  deux  mois  au 
British  Muséum  par  le  baron  de  Freitheg  vien- 
nent d'être  restituées  à  ce  musée  par  le  marchand 
de  curiosités  de  Bruxelles  qui  les  avait  achetées. 
Le  gouvernement  hollandais  a  demandé  l'ex- 
tradition du  coupable. 


NECROLOGIE 


M.  Auguste  Poulet-Malassis,  dont  le  nom 
vivra  dans  la  mémoire  des  bibliophiles,  a  suc- 
combé à  une  cruelle  maladie  dont  il  était  at- 
teint depuis  longtemps. 

M.  Poulet-Malassis  s'associa,  il  y  a  vingt  ans, 
avec  un  imprimeur  d'Alençon  et  s'efforça  de 
faire  revivre  le  goût  pour  les  belles  éditions.  Il 
ressuscita  les  frontispices,  les  fleurons,  les  let- 
tres ornées,  les  culs-de-lampe,  les  impressions 
en  deux  couleurs.  Chacune  de  ses  éditions 
était  pour  lui  l'objet  d'une  étude  spéciale,  et 
tout  était  combiné  pour  en  faire  une  œuvre 
harmonieuse.  Il  chercha  en  même  temps  à 
mettre  en  relief  des  écrivains  d'une  réelle  dis- 
tinction, mais  dont  beaucoup  n'étaient  pas 
encore  appréciés  du  grand  public. 

Le  succès  ne  couronna  point  ses  efforts  ni 
son  talent. 

Mentionnons  également  la  mort  de  M.  Al- 
bert de  la  Fizeliére,  collaborateur  du  Monde 
illustré,  un  lettré  et  un  érudit  de  grand  ta- 
lent. 


ERNEST  VINET 


Nous  avons  le  regret  d'annoncer  la  perte 
douloureuse  qu'ont  faite  les  lettres  et  les  arts 
en  la  personne  de  notre  collaborateur  M.  Er- 
nest Vinet,  bibliothécaire  de  l'Ecole  des  Beaux- 
Arts,  Les  obsèques  ont  eu  lieu  mardi  dernier, 
au  miUeu  d'un  grand  concours  de  savants  et 
d'artistes.  Des  discours  ont  été  prononcés  sur 
sa  tombe  par  MM.  Albert  Lenoir,  Egger  et 
Alfred  Maury  qui  ont  été  les  interprètes  des 
sentiments  de  sympathie  unanime  laissés  par 
M.  Vinet. 

Nous  ne  saurions   rendre  un  meilleur  hom- 


st 


LA     (.H  ROM  OIT     nrs     ARTS 


lU-.'cll      T- 


;ro  lie  notn'  rollahoratour 
.  iiM   \c  (liscours  i\v  M.  l.p- 
i    «j»io   lo    iiian(|uo  tli'>|t;uM'  no 
pas  tlo  publior  coux  »loMM.  Ki;- 
g«f  fl  AifrcU  Ma«iry. 


Au  nom  de  l'ÊcoIr  nalionnlo  do»  h«»onx-arl!*.  ri 

•    '  •'<.-i-<  -  ••■ <   ....  'i  «lirifîo,  jf  prends  la  pa- 

1    a«ii«Mi    à  noir.'  s.ivaul 

M    Vin.  t    <pii.  par    s. m 

!  pour  r«''lii<lo, 

-.   rri'-or  ot  il"'- 

.  .'S    noire    prando 

\    dans    loiiles    Ip? 

;.  C.«:-l  a  itUe  sonroo  inépnisaldi' 

.  porî^i^vt^ranoo,  qne  noln*  jeiini'^se 

IIS  lo.«  amis  do.<  aris  viouncnl  ap- 

.dlre.  à  apprécier  h   li-ur  juste  va- 

-  Iravanx    «le?    artistes  'ini,  depuis 

iuà   nos    jours,  oui  illuflré  celte 

I  est  pour  la  luéiuoire  de  M.  Vinet 

'■  reronnaissanre  publi(iue,  ainsi 

\'S  «pii  lui  doivent  nue  partie 

notre  école. 

'  Vinel  esl  né    en    180'i  d'une 

-:  'on  aïeul  était  conseiller  à 

I  :  après  avoir  fait  ses   éludes 

-  l.<  ons  de    lÉcole  de  droit, 

rature,  il  fut  juge   audi- 

•  ise  en    182»;.  et  substitut 

•  ur  du  fol    à  Nantes   en  ls.10.  Tout  eu 

'1  d«»«  devoirs  de  sa  charge  il   avail  «les 

t    l'en  éloigner  dan»  l'avenir  : 

liicienneset  modernes,  un  goût 

!■  jiir  i  iiiti(piilé  le  conduisirent  vers  un 

;i  convenait   mieux;   il  donna  sa  déniis- 

AtUché  au   Cabinet  des  Médailles  en  1849,  ad- 

"•• '        %i   'iiignaut,  secrétaire  pcrpé- 

■  rijilions  et  beljes-leltres, 

on  archéologique,  il  nj»- 

I  à  conn.iilre    li?s    monu- 

_  •  et  de  rilalie,  et  depuis 

lor*  il  se  livra  meul  à  leur  étude. 

M.  Vin*  t  .1  un  volume,  soue  le  titre 

de  rArt  ■  •  yip  des  mémoires  et  de  nom- 

^•v^îT  nr*  maux  qu'il  publia  sur  ces  ma- 

l.re  de  rinstitut  archéologique 

la  Société  des  antiquaires  de 

<le  la  commission  du  Diction- 

«lea   heaux-arts,    il   était  bien 

lire    de   1  Écolo    des 

d'État,  .M.  le  comte 

;)irff-tle   place  au  mois 

1  »rs  réunissant  avec  ar- 

publiés  en  France  et  à 

n  int-'rveulion  active  au- 

;ic.  les  (in^andcn  publica- 

il  fit  entrer  dan»   notre 

de    la  bibliographie  an- 

nrr 

'  iT^ ni  enrichie  au  point  d'at- 

'-,    et    de    pré.'»enter 

■aux-artH  une  mine 

I,  .M.   Vinet  pensa 

Ti«iteara  ud  guide 


srtr  pour  diriger  lors  recherches;  il  se  mil  donc 
A  l'n'uvre,  el  sur  un  itlau  nouveau  qui  lui  appar- 
tient, il  pulili.i.  l'U  Is7:t.  un  ("..ilalogne  niétlioiiiquo 
des  livres  d'arl  de  la  lUbliolhèciue.  Km  IST:!,  le  nii- 
uislre  de  1  iiislrnclion  piilili<|iie,  faisaul,  eiiIreiiviMi- 
<lre  1.1  grande  piiltlicalioii  destravaiix  des  peiisiou- 
naires  .nchilecles  de  la  France  en  (ïrèee  et  en  lla- 
lie,  M.  Vinel  fut  niuniné  secrétaire  de  la  connnis- 
sion  chargée  d'eu  surveiller  l'exécvilion,  il  en  a 
rédigé  la  préface  historique.  Mu  IST.i  il  publiait 
re?«piisse  d'une  llisloire  de  rarchilecliu'e  cliissiquo 
et  faisait  parait re  la  premier^'  partie  d'inie  Uiblio- 
graphie  générale  des  b(;aux-arls,  eiitieprise  sous 
les  auspices  du  ministère  de  l'insliin  lion  jiMlili- 
que. 

Tels  sont  les  nombreux  et  utiles  travaux  (pie 
l'art  doit  à  notre  l.iborieux  el  savant  l'oiifrère, 
qui  nous  est  si  douioureusemenl  ravi  quand  nous 
espérions  le  voir  longtemps  encore  auprès  de 
nous. 

Adieu,  cher  collègin-,  adieu. 


CORRESPONDANCE  DE  BELGIQUE 


Je  luc  suis  promis  de  consacrer  quelques  lignes 
de  correspondance  à  un  homme  qui  vient  de 
mourir  et  dont  la  mort  esl  une  perle  sérieuse  pour 
l'art. 

Je  veux  parler  rrKlienne  Le  Roy. 

II  était  lils  de  |)einlre;  son  père  a  laissé  des 
dessins  qui  sont  chez  Wollinglon.  Son  frère,  Pierre 
Le  Roy,  qui  peignait  entre  1sno  el  ls:{5,  avail  une 
vraie  valvur;  il  mourut  i>oifrinaire.  Très-jeuuc, 
Etienne  s'occupa  de  tableaux  ;  il  étudia  avec 
ardeur  les  anciennes  écoles,  ht  son  apprentissage 
de  restaurateur  laborieusement  el  ne  tanla  pas  à 
faire  autorité. 

Je  l'ai  c(Uinu  il  y  a  cinq  ans,  lors  de  l'exposition 
à  Bruxelles  des  tableaux  de  la  collection  Suer- 
inondt.  L'iiouime  était  grand,  large  de  carrure, 
avec  une  apparence  anticipée  de  vieillard;  mais 
l'œil  avait  un  clignotemcnl  très-lin  au  milieu  de 
ce  masque  caduc.  Il  |)îirl;iil  pc-u,  avec  la  it.'iiteur 
qu'il  mettait  à  se  mouvoir,  r'I  no  disait  que  ce 
ipi'il  voulait  dire,  prudent  tout  à  la  fois  el  fin 
comme  l'ambre.  Sous  celle  lymphe  se  cachait  une 
admiration  sans  bornes  pour  les  anciens,  pour 
Rubens  surtout  dont  il  avait  à  un  degré  prodi- 
gieux déchiffré  l'arl.  Il  aurait  voulu  retenir  dans  le 
jiays  tous  ceux  des  Rubens  qu'il  jugeait  iniliscu- 
tables.  n  fit  des  efforts  surhumains  |)our  acquérir 
au  .Musée  de  Bruxelles  les  deux  sjilendidf!»  por- 
traits de  Rubens,  cédés  au  prix  de  ItJO.OOO  francs 
par  la  famille  des  comtes  de  Beaufort.  f)n  peut 
dire  que  c'est  grAce  ;ï  lui  rpie  ces  deux  joyaux  font 
partie  des  collections  nationales.  Une  volonté  trés- 
tenace  se  découvrait  en  Le  Roy,  dans  cesmoraeuta; 
il  n'épargnait  ni  paroles  ni  démarches,  el  le  génie 
de  la  peinture  llamande  semblait  être  descendu  en 
lui,  jiour  se  défendre  el  faire  va'oir  ses  droits. 

Parmi  ses  titres  de  gloire  figure  en  première 
ligne  la  restauration  des  Bubens  d'Anvers.  Il  nous 
a  rendu  la  Descente  tir  rroix,  pour  ne  parler  que 
de    ce    merveilleux   tableau,    dans    sa    maturité 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


53 


magnifique  de  chff-d'œuvro  éraaillé  rt  patiné  par 
le  temps.  C'est  peut-être  la  plus  belli'  page  de  sa 
vie,  et  en  tout  cas  cette  restauration  est  pour  les 
restaurateurs  de  l'avenir,  comme  uu  avertissement 
de  respecter  les  maîtres  au  point  de  se  sacrifier 
devant  eux. 

C'était,  en  fait  d'art,  un  très-fort  e.xpcrt  en  écri- 
tures. 11  lisait  couramment  l'Iiistoire  de  l'art,  savait 
jiar  cœur  tout  ce  qui  était  le  côté  matériel  des  mai- 
Ires,  mais  ne  projetait  pas  au  delà  sa  visée.  La  si- 
gnification supéricnre,  le  cc'jté  mystérieux  et  idéal 
de  l'art  lui  échappait.  Il  était  saturé  de  pratiques, 
de  manières,  de  métier,  et  cela  avait  uni  par  fer- 
mer ses  yeux  à  la  création  même. 

En  i8'4(j,  lors  de  la  vente  des  collections  du  roi 
de  Hollande,  quelqu'un  lui  demanda  quel  était  le 
premier  peintre  du  temps. 

—  C'est  de  Keyzer,  répondit-il,  car  c'est  celui 
qui  ressemble  le  plus  à  Van  Dyck. 

Nicaise  de  Keyzer  est  ce  peintre  qui  depuis  a 
pris  la  direction  de  l'Académie  des  beaux-arts 
d'Anvers  et  dont,  il  y  a  quelques  années,  on  inau- 
gurait, dans  le  vestibule  d'entrée  du  musée  anver- 
sois,les  peintures  décoratives  l'epréseutant  l'École 
flamande. 

Etienne  Le  Roy  avait  été  touché  par  une  cer- 
taine élégance  à  fleur  de  peau  qui  est  le  caractère 
du  peintre  de  Keyzer,  et  il  lui  paraissait  que  le 
plus  grand  peintre  vivant  devait  nécessairement 
ressembler  à  un  grand  peintre  mort. 

Il  ne  s'est  pas  attaché  aux  modernes,  qu'il  n'eût 
pas  compris  ;  sa  préoccupation  et  sa  tendresse 
ont  été  pour  les  anciens,  et  il  s'est  absorbé  dans 
leur  étude. 

II  était  intéressant  à  écouter  lorsqu'il  parlait  du 
prix  des  tableaux.  Des  œuvres  qui  se  vendaient 
10.000  et  20.000  fr.  avaient  passé  par  ses  mains 
cotées  3.000  et  4.000  fr.,  et  il  s'étonnait  de  ces 
hautes  fortunes. 

—  Ils  sont  fous  !  s'écriait-il  eu  faisant  allusion 
aux  amateurs. 

Etienne  Leroy  était  expert  des  musées  de 
Bruxelles  ;  mais  la  commission  des  musées  se 
privait  volontairement  de  son  expérience  et  de 
ses  conseils,  on  ne  sait  trop  pourquoi  ;  jamais  on 
ne  le  conseillait  sur  les  achats.  On  avait  plutôt  re- 
cours à  un  autre  expert,  M.  John  Nieuwenhuys, 
lequel  fait  partie  de  la  commission  et  en  est  resté 
aux  jMieris   et   aux  Shalcken. 

Cette  injustice  eût  obtenu  une  réparation  écla- 
tante si  M.  Le  Roy  avait  vécu.  Tout  récemment, le 
nouveau  directeur  des  beaux-arts  avait  proposé  à 
la  signature  royale  la  nomination  d'Etienne  Le 
Roy  aux  fonctions  de  membre  de  la  commission 
des  musées. 

Camille  Lemonnier. 


TRIBUNAUX 

L\    MAISON   GOUPIL  ET    LÉO  HERMANN.    —  COMMANDE     DE 
TABLEAUX   DE  GENRE 

La  maison  Goupil  prétendait  que  M.  Léo  Her- 
manu,  peintre,  s'était  engagé  à  exécuter  pour  elle 
divers  tableaux  moyennant  une  somme  de  10.700  fr. 

Jusque-là,  rien  de   bien   curieux  ;  mais,  ce  qui 


l'est,  ce  sont  les  titres  des  tableaux  qui  devaient 
être  exécutés  ;  les  voici  : 

1°  Deux  Amis  buveurs. 

2"   Un  Curé  déi/ustateur. 

,{"  Deux  Curés    rieurs. 

.'|0   U?i  Curé  ilchout  rieur. 

ii»  Vît  Curé  pécheur. 

(')"  Un  Pâtissier  pleureur. 

.M.  Ilerinann  n'a  exécuté  (pi'une  seule  de  ces 
(lîuvres  :  le  Curé  rieur  dehout.  Il  déclare  rpi'il  ne 
s'est  nullement  engagé  à  exécuter,  qu'il  devait 
seulement  composer  un  autre  tableau  pourhMpiel 
il  avait  reçu  une  somme  de  2.000  fr.;  que,  ne 
l'ayant  point  fait  et  ne  voulant  point  le  faire,  il 
s'olfrait  de  rendre  cette  somme. 

Les  livres  de  la  maison  Goupil  contredisent  ces 
déclarations.  Mais,  devant  le  refus  d'exécution 
exprimé  [lar  le  peintre,  le  tribunal  ne  peut  que 
déclarer  le  traité  résilié  et  condamner  M.  Léo 
Ilermann  à  500  fr.  de   dommages-intérêts. 


EXPOSITION  UNIVERSELLE  INTERNATIONALE 

DE    1878 
RAPPORT 

SUR   LA.  SITUATION  DES    TRAVAUX     PRÉPARA- 
TOIRES   AU    l^""  NOVEMBRE    1877. 

(Voir  le  n^  5  de  la  Chronique) 

Exposition  des  portraits  nationaux  historiques 

Les  organisateurs  de  l'Exposition,  ont  été  ame- 
nés de  bonne  heure  à  songer  à  donner  à  la 
peinture  ancienne,  dans  les  galeries  du  Champ 
de  Mars,  la  place  qu'elle  ne  pouvait  trouver  dans 
les  salles  de  l'Exposition  archéologique  du  Troca- 
déro,  et  ils  se  sont  arrêtés,  après  examen,  à  la 
pensée  de  réunir  une  collection  de  portraits  de 
personnages  français,  choisis  dans  les  galeries 
publiques  et  privées,  au  double  point  de  vue  de 
l'intérêt  historique  et  de  la  valeur  artistique-. 

Un  arrêté  du  ministre  de  l'instruction  publique 
et  des  beaux-arts,  en  date  du  l^^'"  février  1877,  a 
chargé  la  commission  de  l'inventaire  général  des 
richesses  d'art  de  la  France  d'organiser,  au  palais 
du  Champ  de  Mars,  cette  galerie  des  i)ortrait3 
historiques  nationaux. 

Dès  le  mois  de  mars,  la  commission  se  mettait 
en  devoir  de  rédiger  le  règlement  particulier  de 
l'Exposition.  L'art.  3  de  ce  règlement  a  été  modifié 
par  uu  arrêté  de  M.  le  ministre  de  l'agriculture  et 
du  commerce,  en  date  du  24  avril  1877. 

Eu  mai,  le  règlement  définitif  a  été  rendu  public. 
Pendant  ce  temps,  la  commission  jjrocédait  au 
dépouillement  des  livrets  de  nos  musées  de  pro- 
vince, et  des  expositions  rétrospectives  qui  ont  eu 
lieu  depuis  un  certain  nombre  d'années.  Elle 
retrouvait  ainsi  la  trace  d'un  millier  de  pc>rtraits 
historiques. 

La  circulaire  du  20  juin  a  été  suivie  de  près  par 
l'envoi  des  demandes  de  la  commission  de  l'in- 
ventaire adressées  aux  possesseurs  de  tableaux,  et 
déjà  plus  de  cent  cinquante  portraits  sont  acquis 
à  la  galerie  dont  l'organisation  est  confiée  à  cette 
commission. 


1    V      en  HdMOl   »•      HKS     AUTS 


vnndw  «"ont  ontrc 

r  <|Hi'  lailuuiu.-- 
•If*    i>i>|it   à   luiit 


K\P*vsmo\    lUSTolUOl  K    I»K   I. MIT    ANCIKN 
«î  miMOOiurwir  i>r!*   rmn.»»  JttRAV.H(> 

!ivo  <h*  riiistoin»  dn   travail 

M    «nivorsollo    de     Istî"    a 

\  .-oiiviMiirs.  Non-*oulciiioul 

:it>    rt   dcf»    nioyons   ctiiis- 

■  Ti-Fscnl  1«\«  «'liiilrs  piir 

aussi  une  art  ion  nin- 

i,  '  >ur  l.i  prodiiclioii  iiidiistricllo. 

n\  Irouv»'  ilos  modt''l<'!ï   licnn'iix 

'MC.«    de  dérornlioii    tomb»'?s 

■  avions    de    proct^dés   i|tii, 

u-.iiKiu  .  iiKiit  s,  onl  été    par    eux    mis    à 


> 

d 


■   -     urs  rt  Plhi)nprn|ihiqn«'s    du 

l>as     moins    d  iiUcrêl.    et 

d'iiinuoncp  sur  nos  indiis- 

'.''  à  le  croire.    Les    rotlec- 

;rer  auront  encore    un  ea- 

l'en    1867,     puisque,    relte 

.'■'rno    pas    à    exposer    ses 

No»    divers    amateurs   ont   ex- 

montrcr    au  public   les    séries 

lou»  les  pays  qu'ils  ont  patieni- 

vs.  GrAee  à  eux,  nos  galeries  du 

un  asjterl  encyclopédique  ;  elles 

ut  aussi  bien  peut-être  que  nos 

Mars,  mais  à  un  point   de 

îuhle  d«>s  productions  dues 

C'est  là    un    ré- 

veimes  de    tous 

-1    ii'iii-    en   collections 

•rr.  permettent    de   consi- 


le  nous  puisons 

.. .   illant   <le8    p<ju- 

^• 

•'tran^i'-rs   nous  per- 

n 

•  r  a    cette  partie   de 

J.ireoutUmé. 

1 

'U\   Trocadéro    surpasse 

-  celle   de    la    galerie 

'•té.    en   IS67,    consa- 

r>tle    aujzmentation 

ri 

1"  d'fïdriM'ltre,  à  coté 

ii 

no,  de    lor- 

t- 

' '  imens    de 

•' 

r   des    réu- 

ri 

!•-•    mobilier 

à^  >; 

•  t    des    temps 

plw»  « 

l».-^    armes,    des 

*l,-.fï*-i 

M'-     ■•     •■■i.-iil.    des    carions 

.'>re«,    des    iostrumeol»  de   mu- 

'1*  et  lei  procédé!    indus- 

'fir  d'-  'poqufcs    le»    plus 

de     l'Extrém" 

.  iront   des   repré- 

.t»  (itutiit*  du  Trocadéro  ;  mais  on 


y  dpvra  trouver  encore  des  eolli'ctidiis  dinstrn- 
luiiils  scieutiliques,  «les  ducunient!*  iirmeiiaiit  de 
nos  illustres  inventeurs,  des  monuments  de  la  pa- 
l(S>pr«pliie,  tels  que  manuscrits  et  inscriptions,  et 
nii'ine  ces  armes,  ci-s  ustensiles  <runi!  exéeution 
rudimeulaire  «lont  la  malit>re.  la  forme  et  l'em- 
ploi, constituent  connue  des  liens  conununs  entre 
toutes  les  piiiiulalions  du  plohe  h  l'étal,  d'ei\fanee 
préhistorique.  Les  historiens  et  les  arehéolopues 
posséderont  doue  là  im  <'hamp  d'observations 
aussi  fertile  que  relui  (pii  s'nll'rira  aux  artistes  et 
aux  industriels.  Au  reste,  l'adresse  maïuielle  jiré- 
rède  souvent  l'état  de  civilisation  policée.  Ouel- 
ques  lames  île  silex  recueillies  dans  le  vieux  sol 
<le  la  (îaulo  sont  taillées  avec  une  finesse  (|ui 
ét<ume  nos  lapidaires,  et  les  nèpres  de  rAfri(|u« 
équ.iloriale  fabriquent  des  bijoux  d'or  avec  uno 
délicatesse  «pic  l'I'.urope  pourrait  leur  envier  ; 
c'esi,  un  fait  que,  prAce  à  r<ibliî.'eauce  de  nos 
exposants,  le  philosophe  pourra  amplement  vé- 
riHer. 

f.,e  succès  des  finleries  historiques  el  ethnogra- 
phiques de  l'Kxposition  de  ls7s  dépend  entière- 
ment de  la  bonne  volonté  des  eoUeclionneurs  qui 
ne  sont  pas,  comme  les  exposants  de  l'industrie, 
encouragés  par  l'attrait  bien  légitime  des  récom- 
penses. Mais  cette  bonne  volonté  désintéressée 
s'est  manifestée  de  toutes  parts  avec  mi  em|ires- 
sement  qui  rlénote  un  véritable  iialriotisme  et  un 
désir  il'élre  utile  auquel  s'associent  cordialement 
qiu'lques-uns  de  nos  plus  éminents  In'des  étran- 
gers ;  ceux-là  qu'on  est  toujours  certain  de  ren- 
contrer lorsqu'il  s'agit  d'accomplir  une  (Puvre 
bonne  ou  grande. 

Les  membres  de  la  eomniission  d'adinisr-iun  el 
de  classification  s'acquittent  avez  zèle  d'une  tAche 
qu'il  onl  acceiilée  avec  d.  vouement.  Il  ne  s'agit 
pas  seidement  [lour  eux  de  constater  l'existence 
d'objets  d'une  «irigine  bien  connue,  comme  ceux 
que  produit  l'industrie  coulenifiorainc.  Ils  ont  sur- 
t<iut  ù  apprécier  1  authenticité  des  renvres  sou- 
mises à  b'urexnmen,  à  en  déterminer  l'Age  ev.icl, 
élément  de  première  nécessité  pour  l'arrangenient, 
chronologique  adopté,  jiarfois  à  en  établir  ^en 
l'absence  de  fout  renseignement)  ce  qu'on  pour- 
rait ap|ieler  Vtfffit  civil.  De  la  comparaison  qu'ils 
sont  afqn'lés  à  faire  des  objets  les  plus  dillérents 
d'âge  et  de  patrie,  résultent  trés-Bouvent  des  lu- 
mières nouvelles. 

La  science  a  singulièrement  à  gagner  dans  ces 
assises  tenues  par  des  connaisseurs  pleins  d'ex- 
périence el  de  [icrspicacitè. 

Ce  progrés  d'insfructirm  ne  sera  pas  un  des 
moindres  fruits  île  l'Kxposition  de  IS?»*. 

L  nislall.llion  de  foules  les  choses,  précieuses  à 
tant  de  titres,  qui  viennent  d'être  soirnnairetnenl 
signalées,  a  été  [(ré|iatée  avec  sollicitude.  In  lo- 
cal bien  éclairé,  slriclemenl  clos  el  gardé,  de  bel- 
les vitrines,  à  la  construction  desquelles  l'expé- 
rien«;e  des  Expositions  précédentes  a  iicrmis  d'ajt 
porter  diverses  améliorations,  telles  sont  les  con- 
ditions matéri<;lles  indispensables  qui  s'ajouteiil 
a  o'iles  rluii  aul  e  ordre  p'jur  donner  lieu  de 
com|»ter  sur  im  résultai  digne  de  la  grande  so- 
lennité que  nous  préparons. 


ET    DE     LA    CURIOSITE 


55 


ACADÉMIE  DES  IN3CRIPTI0NS 


FOUILLES    DE    PRENESTE 

Voici, d'après  une  note  de  M.  Fernique,  membre 
de  l'Ecole  française  de  Rome,  l'énumération  «om- 
maire  des  principaux  objets  mis  au  jour  sur  l'em- 
placement de  la  nécropole  étrusque  de  Palestrina 
(Préneste),  au  lieu  dit  Columbella.  Les  sarco- 
phages explorés  sont  au  nombre  de  cent  trente 
environ.  La  jiUipart  ne  renferment  que  des  osse- 
ments ;  l'emplacement  funéraire  était  marqué  par 
dos  ornements  en  forme  de  pomme  de  pin  sup- 
portés par  des  bases,  avec  le  nom  du  défunt. 

On  a  trouvé  dans  le  sol  beauconp  de  fragments 
de  peintures,  entre  autres  un  buste  de  femme  as- 
sez bien  conservé  ;  luie  quarantaine  de  monnaies 
impériales  et  un  denier  consulaire  ;  plusieurs  bas- 
reliefs  en  terre  cuite  représentant  deux  chevaux 
tournés  en  sens  inverse  et  séparés  par  un  masque 
de  bon  ;  deux  bas-reliefs  eu  terre  cuite,  en  fornie 
de  cône,  représentant  l'enlèvement  de  Ganymède; 
une  dizaine  de  cistes  (coffrets  de  toilette  avec 
anses,  couvercle  et  pieds^,  contenant  des  miroirs 
de  métal,  des  strigilles  (sorte  de  racloir  avec  man- 
che pour  les  soins  de  propreté  au  bain),  des  ai- 
guilles, des  boîtes  à  fard,  des  peignes,  des 
éponges. 

Les  miroirs  sont  presque  tous  ornés  de  ces  des- 
sins au  trait  qu'on  nomme  graffiti,  mais  ce  sont 
des  œuvres  grossières  ;  de  même  la  fabrication 
des  cistes  est  vulgaire.  Les  poignées  qui  surmon- 
tent les  couvercles  représentent,  comme  d'ordi- 
naire, des  lutteurs  ou  des  femmes  couchées.  Ce- 
pendant, parmi  les  figurines  de  ce  genre,  il  faut 
signaler  deux  types  nouveaux  ;  d'abord  une  Mi- 
nerve casquée,  vêtue  d'une  tunique,  portant  l'é- 
gide et  le  gorgonéion,  tenant  d'une  main  une 
lance  ;  la  déesse  est  debout  à  côté  d'un  cheval 
qui  se  cabre  ;  le  second  type  est  formé  d'un 
groupe  qui  nous  mniitie  deux  femmes  portant  le 
corps  d'un  homme;  l'une  des  femmes  tient  un 
poignard. 

UN    VASE    DE    DODONE 

Dans  la  belle  collection  de  bronzes  recueillie 
par  M.  Carapauos  dans  la  vallée  de  Tcbaracovis- 
ta,  sur  l'emplacement  du  sanctuaire  de  Dodone, 
il  existe  des  anses,  des  cols,  des  goulots,  des 
fragments  de  panse  qui  fourniront  pendant  long- 
temps aux  antiquaires  l'occasion  d'exercer  leur 
sagacité.  M.  Léon  Heuzey  avait  remarqué  une 
anse  archaïque  d'un  très-beau  travail  et  d'une 
forme  surélevée.  La  difficulté  pour  l'adapter  à 
une  forme  de  vase  quelconque  gisait  en  ceci  qu'à 
la  partie  supérieure  de  l'ause  étaient  fixées  deux 
rondelles  destinées  à  embrasser  le  col.  En  exa- 
minant les  autres  pièces  delà  collection,  M.  Heu- 
sey  remarqua  un  col  allongé,  en  forme  de  gout- 
tière et  dessinant  à  peu  près  un  quart  de  cercle. 
Bien  que  les  dimensions  comparées  de  l'anse  et 
du  col  indiquassent  nettement  que  les  deux  mor- 
ceaux provenaient  de  deux  vases  distincts,  il  était 
évident  qu'ils  provenaient  de  deux  vases  analogues 
pour  la  structure.    D'ailleurs,  l'anse  et  le  col  ainsi 


déterminés  permettaient  de  rechercher  dans  les 
vases  archaïques  de  terre  un  type  analogue. 

Ce  type  s'est  rencontré  dans  un  vase  de  Santo- 
rin  :  on  sait  que  la  [loterie  de  cette  île,  trouvée 
sous  une  couche  épaisse  de  terrain  volcanique, 
remonte  à  une  très-haute  antiquité,  puisque  le 
souvenir  du  catîiclysme  n'a  pas  même  laissé  de 
trace  dans  la  légende. 

Le  vase  est  constitué  par  nufi  panse  ovoïde  al- 
longée, renversée  en  arrière  et  posée  sur  une  base 
aplalie;  le  col  est  long  et  va  s'amincissanl  jus- 
qu'au goulot  en  gouttière  ([uise  projette  en  avant, 
alfcctant  une  certaine  caujbrure  ;  au  point  où 
l'ause  surélevée  s'articule  avec  le  goulot,  on  re- 
marque deux  grosseurs  qui  rappellent  !•  s  ron- 
delles du  bronze. 

La  partie  supérieure  et  antérieure  de  la  panse 
est  ornée  de  deux  pastillages  qui  représentent 
les  seins,  tandis  que  les  deux  grosseurs  de  la  base 
du  goulot  semblent  représenter  des  yeux.  Il  est 
donc  extrêmement  probable  que  le  vase  de  Do- 
done appartenait  à  cette  catégorie;  elle  était  des- 
tinée aux  ablutions  et  figurait  à  ce  titre  dans  le  mo- 
biber  sacré  du  temple  de  Jupiter. 


VENTES    PROCHAINES 


COLLECTION  G.    AROSA 

Celle-ci  est  bien  véritablement  une  collection 
d'amateur.  L'homme  qui  l'a  formée  est  un  des 
plus  fins  connaisseurs  de  Paris,  ayant,  en  pein- 
ture, ses  préférences  marquées  et  cherchant  avant 
tout  à  satisfaire  son  goût  personnel.  Admira- 
teur passionné  du  génie  de  Delacroix,  il  a  réuni 
dix-sept  de  ses  œuvres,  et  dans  le  nombre  :  Des- 
démone,  Ivanhoé  et  Rebecca,  Saint  Sébastien,  Arabe 
montant  à  cheval,  Campement  arabe ,  Paysage  du 
Maroc,  Hercule  enchaînant  Nérée,  Sénèque  mou- 
rant, etc.,  etc.,  plus  deux  belles  copies  d'après 
Rubens. 

Tous  les  maîtres  aimés  de  M.  Arosa  sont  ici 
non  pas  représentés  seulement  par  un  seul  mor- 
ceau, mais  ils  ont,  quelques-uns,  jusqu'à  sept  ou 
huit  tableaux.  Ainsi  Corot,  avec  le  Petit  Pécheur, 
Allée  sous  bois,  Vue  de  Picardie,  etc.;  ainsi  Cour- 
bet, avec  les  E^nvirons  de  Rambouillet,  les  Falaises 
d'Etretat,  Marée  montante.  Jeune  Femme  endormie 
et  le  VioloncellisteAid<iv\\.  de  1848;  ainsi  Jongkind, 
Diaz,  Daumier  et  Tassaert  ;  ainsi  d'autres  encore 
comme  Boudin ,  Chintreuil,  Jacque,  Harpignies, 
Veyrassat,  qu'il  est  juste  de  nommer,  et  enfin 
Théodore  Rousseau,  dont  la  Lisière  de  bois,  nue 
de  ses  toiles  les  plus  merveilleuses,  complète  di- 
gnemeut  cet  ensemble  d'œuvres  charmantes, spi 
rituelles  ou  émouvantes,  toutes  choisies  avec  une 
intelligente  délicatesse. 

La  vente  de  ces  tableaux  aura  lieu  à  l'hôte 
Drouot,  salle  8,  le  lundi  25  févi-ier,  après  deux 
jours  d'exposition,  par  les  soins  de  MM.  Charles 
Pillet  et  Georges  Petit;  quelques  jours  auparavant 
aura  lieu  également  la  vente  d'une  très-intéres- 
sante réunion  de  faïences  appartenant  au  même 
amateur. 


l  A     CHHONIOUE     '»Ks      \!n«^     KT     HK     l.A     (UMUOSITK 


CONCERT»  m*  niMANCIIK  «7    KKVIUKII 


fv^    iM'ilÇIÎ  . 


■■    ■      '     Ili'or 

piano 

liitl.r  : 

i  M.  (lonnoti  ;    !"• 

M.  Laiicii-n. 

M.imJii)  ;  flir    d- 

x^Mili'    jiar 

■  liniiii'   csna- 

|.iir    M.    Cn- 

''««    t)    Car- 

•"   (Rop- 


OBJETS  DE  VITRINE 

Tabaliôrc»  pI  honlionnièros  en  or  •'•maillé  et 

•inaui,  liijoiix  divr>rs,  por- 

joli    raharet,    tapis,  joli 

■ii-i  i»lcu  turquoise,  etc.;  grou- 

-'  cil  ancienne    porcelaine  de 

.... ..  .iue. 

VKXTB    HOTKL    DROUOT,      SALLE    N»    5 
Le  mercredi  20  lévrier  1878  à  deux  heures. 

M*  Charles   PILLET,    <  <>iiiiiii-->airr-prisenr, 
rue  d«-  U  «•r.*iic<-r..it<lii  r.\  Kl; 

M.  Charles  MANNHEIM,  expert,  rue  ^.lint- 
Gforge5,  7, 

"    •  •  •  -    ^r    IhOl'VE  I,E  CATALOOIK 

Et]  ■ ,  I e  m ardi  1 9  février  1 878 , 

de  I  heur«  à  ;«  heures  {/2. 


VENTE 


faïences    ANCIENNES 

-K^    fAllHlMUK-S 

lUlienne*.  Mau^e^<pJe«,    Espagnoles, 

de  Persecl  il*:  UJiudes,  de  Dclft,  dcXevers, 

de  Kouen  et  autres. 

PORCELAIRES  DE  LA  CHINE  ET  DU  JAPON 

.  ;r '.K-   i/K'.H  A  S  i  ii.i,.  rS-. 

Composant  la  collection  de  M.G.  AROSA 

''  V.  N"  .'{ 

LM)«adi2i  ii23(«vrierl878. 

""•  Ch   PILLET  re-priscar,  ru*- 

HEIM,  cx{»erl,  rue  Saini- 


d#>l4 


lT.''ryr.   LE  CATALOOLE. 

-^Tf-di   20  féTfier 
i  t,2. 


TAIILEAUX  MdllERNES 

y  1 

AQUARELLES 

par    Alexandre    FRANGIA 

/;  /'   A  Q  r  A  ni:  L  l  ks 

par    Loixis    FRANGIA,    son    père 

m;mk  iU)rKi.  duouoi',  sai.i.k  n"  8. 

Lo  vendredi  22  février  1878.  à  2  heures  12. 

M"  Ch.     PILLET.    citininissaire-piiseiir,  10, 
rii«>  fie  la  (iraiiLri'-nalclière  ; 

M.  HARO,  itcinire-experl,  20,  r,  Bonaparlo. 

/•>i)o.s(/jn»  puhli<jw\  le  jeudi  il  février  I87K, 
de  1  heure  i"i  !>  heures. 


MODERNES 

Composant  la  collection  de  M.  G.  AROSA 

VKNTK,  HOTKL  DROUOT,    SALI.K   N"   H 
Lo  lundi  25  février  1878,  à  2  h.  1/2 

M'  Charles  PILLET,  r(»ninii.>^.saire-priseiir, 
rue  dr  la  (ir.iii^'.-ltaleliére,  10. 

M.  Georges  PETIT,  marchand  de  lablcaux, 
7,  rue  Sainl-lieorges. 

<:lir.Z   LKSyilKLS    SK   TROUVE  LE  CATALOGUE 

Exposition  particulirrc,  lo  samedi  23  février; 
publiiiur,  N-  dimanche  2i  février  1878,  de 
1   heure  à  li  heures  1/2. 


Kn  distribution  chez  M.  Etienne  CHAR AVAY, 

archivisfe-jialéogra[ilie,  expert  en  aulngraplics, 
rue  de  Seine,  .'il  : 

(>atal<tguc  d'une  impoitanto  colleclion  de 
l.ETTMKS  AITOtiMAPlIKS  et  de  DOCI'MlvVrS 
IIMOI'.JOIKS,  provenant  de  feu  M.  J.-H.-W. 
WAGENER,  consul  de  Suéde  à  Uerlin,  dont 
la  veille  aura  lieu  à  jjerliii,  le  20  février  1878, 
par  le>,  M»in  de  M.  All.erl  i.OWS. 

M.  Ktienne  r.HAHAVAV,  devant  assister  à 
la  vente,  se  chargera  des  cdiiMnissions  des 
amateurs  français. 


OBJETS  D'aBT.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rue    Laffitte,     Paris. 

OHJKTS     d'art     et     DE     CURIOSITÉ 

E.     LOWENGARD 

20,  rue  Buffault,  l'ari.s 
S[>écialité  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes. 


P.W.  -  I»^  r   DEBOM  et  C.  I».  m.  Ja  CroUtw^l. 


U  Rédacteur  en  chef,  gérant  :  IX)UI8  OONSE 


N°  8  -  1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


23  Février 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    Di:    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT  A   LA    GAZETTE  DES  BEAUX-ARTS 


PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 


Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux- Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Arts  et  de  la  Curiosité 


Un    an, 


PARIS    ET    DÉPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six  mois. 


8  f[ 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


COLLECTION  DE  M^  J.-B. 

Me    Ch.    Pillet,    commissaire  -  pi'iseiir 

Portrait  du  comte  de  Provence,  enfant,  par 
Drouais,  10.000  fr.;  —  un  portrait  du  comte  d'Ar- 
tois, par  le  même,  2.600  fr.;  —  un  portrait  de  la 
comtesse  de  Potocka,  par  Lampi,  12.700  fr.;  —  l'in- 
fante Isabelle,  par  Simon  de  Vos,  3.600  fr.;  —  une 
miniature  sur  ivoire,  1.300  fr. 

— ^  Parmi  les  objets  d'prfévrerie,  citons  :  Un 
miroir  aux  armes  de  Portugal,  8.000  fr.;  —  deux 
plateaux,  mêmes  armoiries,  8.290  fr.;  —  Bustes 
de  Louis  XVI  et  de  Marie-Antoinette,  argent  re- 
poussé, 2.o20  fr.;  —  deux  fermoirs  de  livre  en 
émaux,  2.880  fr.;  —  un  couple  de  pigeons  en  vieux 
saxe,  4.700  fr. 

Eu  sculpture  :  terre  cuite,  deux  bustes,  par 
Roland,  8.300  fr. 

En  ameublement  :  un  canapé  Louis  XVI,  sculpté 
et  doré,  8.100  fr.  Enfin  une  tapisserie  des  Gobe- 
lins,  le  Repas,  la  Danse  et  la  Musique,  d'après  Bou- 
cher, 12.000  fr. 


BIBLIOTHEQUE  DE   M.  P 

Me  Maurice  Delestre,  commissaire-priseur 

No  1  (Catalogue).  Bible,  de  Robert  Estienne 
{1343),  1.803  fr.  —  No  11.  Les  Provinciales,  de 
Louis  de  Moutalte,  Cologne  (1637),  880  fr.  — 
No  13.  Oraison  funèbre  de  la  princesse  Palatine, 
parBossuet,  Pari^,  Mabre-Cramoisy(1685),édit.  or, 
1.600  fr.  —  No  19.  Les  Essais  de  Montaigne,  Paris, 
AbelLangelier(1388),1.100  f.— No  22.LesCharactères 
des  Passions,  par  le  sieur  de  la  Chambre,  Paris, 
Rocolet  (1648),  360  fr.  —  No  34.  Quatre  dessins 
originaux  de  Leprince  pour  les  Saisons  de  Saint- 
Lambert,  1.100  fr.  —  No  33.  Quatre  dessins  de 
Quéverdo  pour  le  Déserteur  de  Sedaine,  1.000  fr. 
—  No  38.  Iconologie   par  figures,  avec  20  dessins 


originaux  de  Cochin,  1.600  fr.  —  N'o  G2.  Margue- 
rites de  la  marguerite  des  Princesses,  Lyon,  Jean 
de  Tournes  (1547),  1.400  fr.  —  N»  73.  Fables 
choisies  de  La  Fontaine,  avec  figures  d'Oudry, 
Paris,  Desaint  et  Saillant  (1733),  800  fr.  —  No  76. 
Contes  de  La  Fontaine,  avec  figures  d'Eiseu  e 
Lemire,  Amsterdam  (1772),  l.OPOfr.— N»  78.  Poésies 
de  Me  Deshoulières,  Paris,  Villette  (1707),  1.000  fr. 
—  ÛEuvres  de  Rabelais,  Paris,  Jean-Frédéric  Ber- 
nard (1741),  5.900  fr.,  etc.  .  ■     • 

La  vente  a  produit  46.483  fr. 


NOUVELLES 


,%  Les  opérations  du  jury  des  beaux-arts,  à 
l'Exposition  universelle,  pour  la  peinture  et  la 
sculpture,  ont  commencé  cette  semaine. 

,*,  Nous  annonçons  avec  le  plus  vif  plaisir 
que  notre  collaborateur,  M.  Eugène  Aliintz, 
vient  d'être  nommé  bibliothécaire  à  l'Ecole  des 
beaux-arts,  en  remplacement  du  regrettable 
M.  Vinet,  dont  il  était  l'adjoint. 

Les  artistes  et  les  écrivains  qui  fréquentent 
la  bibliulhèque  ne  pourront  que  se  féliciter 
d'avoir  pour  guide  l'un  des  jeunes  savants  qui 
honorent  au  plus  h  ut  point  la  gcience  mo- 
derne par  l'esprit  de  méthode,  l'ingéniosité  et 
l'ardeur  infatigable  qu'ils  apportent  dans  leurs 
travaux. 

M.  Jouffroy  succède  à  M.  Eug.  Mûntz  dans 
l'emploi  de  bibliothécaire-adjoint,  et  M;  Etienne 
Arago  est,  croyons-nous,  nommé  archiviste  de 
l'Ecole. 

*^    L'Académie    des    beaux-arts,    dans    sa 

séance  du  16  février,  a  nommé  jurés-adjoints, 

pourprei:dre  part  aux  jugements  des  concours 

aux  grands  prix  de  Rome  : 

Pour  la  peinture,  MM.  Boulanger,  Biennoury, 


58 


I  A     (HHOMOrK     HHS     AUTS 


rt  I 


•■  On  II 

Tsrd    a    V 


,1.1,    i.i..... ....i>i.   JaUbprt,Bli- 

ur*  vu  taille-*lo«CP.  MM.  Hollov 

>.    .-u  in,-.i.»;n.>,  MM    M.rl.'v  ol 


.  r.  riMiiiiii'iit 

ut    miM>.'>  au 

I  .iloi:ufs 

iilplrto- 

.(!!     iiniiM'    <M1- 

•\    prient itnpir  «le 

iMii^  lurs,   l'un  <l<'s  or- 

.  il>    MM-viront  aiii>i  îi 

,  -  .luxquols  appartionnont 

:i>  dans  le  Vadcrland  ,   journal 

".  Arnhom  :  ••  M.  Iloiirv  Ha- 

\    jours  «lans  nutn*  ville    à 

■  ians  les  archives.  ^Juoiijuil 

un  rertain  mystère  et  »ju"il 

.  'nies     personnes,    nous 

i'Ut  î'tail  de    retrouver 

no    labnque   de   faïence    qui   a 


Tifs    bien  renseign»"",  ce    but 

■  il  aurait  trouvé  des  pièces 
...  ..«tant   rcxistcDce  d'une  pa- 

mIIp  de  notre  correspondant  se 

.   ce    serait   une    belle    lin 

!.f  M.  H.ivard  a  été  chargé 

-.  laquelle  mission 

-  dans  les  archives 

jr  Kcufillir  les  documents 

:>  à  riiistoire  de  l'art  et  des 

'     Henry    Havard,  que    nous 
temps  que     le    Yadcrland, 

■  \c  répondre  à   notre   sym- 

bien    renseigné. 

uvert   à   Arnhem 

iixenl   d'une  manière 

si  controversée    de  la 

même  temps  notre  col- 

"  qu'il  réserve  la    pri- 

,..-.,.  .,    . ..  ■> ,..,;.  pour    les  lecteurs  de  la 

GaieU*  des  Btaux-Artt. 


mièret  toile- 


NÉGROLO  GIE 


-     :i:cr  ]n  plu*  fJoulolirCU'-e 

Charles  François  Daubigny, 

du 

■  ■  ■  ■    '     :  I .    à 

1  Pari!»,   aux  suites 

'  :    il   était   âgé  de 

a   donné   ses  pre- 

1838   et  de    184^j; 

en   18*8,    une  1"  en 

.  f-\  une  de  1"   classe  à 

...   .:i,.-ry    ede   1867.11   éUit  olTi- 

a  Légion  d'boDoear. 


Charles  Haubigny  est  resté  sur  la  brèche 
pre>qiic  jn>qu'au  diMiiiiM"  jour.  Ses  dernières 
e\posilioii>  n'ont  pas  été  les  nuùns  renurqua- 
bles.  Il  seinlilc  «pi'au  dérliii  de  la  vie  de  cet  ar- 
tiste, son  vigoureiix  talent  de  naturaliste  se  soit 
connue  alleiidri,  et  ipiune  part  plus  grande 
encore  y  ait  été  faite  à  la  poésie,  à    l'idéal. 

I.a  (iaztttc  des  Ilcaur-Arfs  a  publié  vu  1874 
[\.  IX.  p.  J.'ili  et  it)4)  une  (>xcelleiiti>  élude  de 
M.  Frédéric  Ilenriet  sur  le  grand  peintre  dont 
il  était  l'ami  et  radniirateurlrès-entendu.  Nous 
rappebins  cet  im|)ortaiit  travail  à  nos  lecteurs; 
ils  y  trouveront  en  même  temps  le  catalogue 
des  pièces  gravées  à  l'eau-l'orte  |>ar  Daubigiiy, 
et  dont  nous  avons  eu  la  bonne  foiliine  de 
publier  les  spécimens  les  plus  imiMulanls  :  Le 
sohil  courhani,  un  Lever  de  Lune,  le  Mai'ais  et 
lu  PhKjc  de  Villervillc. 


EXPOSITION  DES  MISSIONS  SCIENTIFIQUES 


Cela  est  intéressant,  mais  cm  pouvait  espé- 
rer que  ce  le  serait  encore  davantage. 

Peut-être  y  a-t-il  dans  les  salles  lro|t  de 
mannequins  avec  des  oripeaux  et  dont  les 
types  ne  sont  jamais  d'accord  avec  ceux  des 
jdjotographies  qui  re|)résen1eiil  les  mêmes 
races.  In  de  ces  j)réteii(lus  Indiens  ressemble 
à  un  des  acteurs  du  TliéAlre-Fran(;ais.  Ailleurs, 
une  jolie  dame  en  cire,  sous  la  véranda  d'une 
li.icieiida,  se  penche  à  son  balcon  de  bois  et, 
(jiKiiiju'elle  ait  l'air  bien  raide,  inspire  le  re- 
gret de  n'avoir  pas  une  guitare  pour  lui  don- 
ner une  sérénade.  Les  savants  missionnaires, 
ainsi  que  les  nomme  la  notice  de  l'exposition, 
errent  près  de  cette  belle  dame  et  lui  envoient 
des  baisers. 

Oui,  trop  de  mannequins,  gauches,  pen- 
chant de  travers  et  sur  (jui  les  oripeaux 
jiendent  all'aissés  et  pileux  comme  des  loques 
de  noyés.  Ce  si>eclacle  porto  sans  doute  l'ef- 
Iroi  dans  l'Ame  des  moineaux  et  terrifiera  jjIus 
d'un  pauvre  petit  enfant.  Je  ne  lui  vois  guère 
d'autre  utilité.  Les  p(ds  ont  le  dessus  dans 
cette  exhibition.  L't'tlinograi)hie  est  une  belle 
chose,  l'art  colombien,  péruvien  et  mexicain, 
est  aussi  une  belle  chose;  mais  je  crains  que 
les  pots,  les  cailloux,  les  lléches,  les  crânes, 
etc.,  ne  nous  reviennent  plus  cher  par  la  voie 
des  missions  que  si  on  allait  les  acheter  chez 
les  brocanteurs. 

Les  quelques  spécimens  de  stèles  carthagi- 
noises exposés  par  .M.  de  Sainte-.Marie  et  dis- 
traits de  la  collection  de  la  Bibliothèque  na- 
tionale sont  la  partie  la  jdus  intéressante  et  la 
plus  imposante  de  l'Exjiosition.  Ce  sont  des 
monuments  unvjUtH  en  Liirope  actuellement 
et  dont  aucun  musée  étranger  ne  possède 
d'exemplaires.  Ils  éclairciront  bien  des  ques- 
tions relatives  i  la  civilisation  et  i  l'art  phéni- 
ciens. 

Une  des  choses  les  plus  surprenantes  qui  en 
ressortent  au  Palais  de  l'Industrie  spéciale- 
ment, c'est  de  retrouver  le  symbole  lunaire 
carthaginois  et  la  figure  de  la  divinité  aux 
bras  levés  sur  les  pots  péruviens  ! 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


59 


Un  Anglais  qui  a  écrit  un  livre  sur  le  Pérou, 
le  consul  Hutchinson,  croit  beaucoup  à  l'ori- 
gine phénicienne  de  la  civilisation  du  Mexique 
et  du  Pérou.  Selon  lui,  ïAmcrica,  journal  de 
Bogota,  prétendait,  en  1870  ou  1872,  qu'on 
avait  découvert  une  stèle  sidonicnne  à  Guaya- 
quil. 

L'exposition  montre  aussi  un  rapport  assez 
frappant  entre  des  idoles  sibériennes  photo- 
graphiées par  M.  Uljalvy  et  les  plâtres  dressés 
dans  la  salle  péruvienne. 

Les  missionnaires  sont  fort  inégaux  dans 
leurs  récoltes.  L'un,  par  exemple,  n'a  rap- 
porté que  trois  petits  paniers;  l'autre,  au  con 
traire,  avec  force  mannequins,  huttes,  véran- 
das d'haciendas,  décors  peints,  et  grands 
plâtres  reconstitués,  c'est-à-dire  un  peu  tra- 
duits at  assez  révisés,  remplit  toute  une 
énorme  salle. 

Comme  art,  ce  sont  les  tessons  de  faïences 
et  les  briques  ornementées,  les  bijoux  du  Tur- 
kestan,  les  harnais  en  turquoises  cloisonnées, 
rapportés  par  M.  Ufjalvy,  et  les  bas-reliefs 
Khmers,  de  M.  Harniaiid,  rappelant  certaines 
des  sculptures  sassanides  de  l'ouvrage  de 
MM.  Coste  et  Flandin  sur  la  Perse,  qui  sont  les 
objets  supérieurs. 

Du  côté  du  Mexique,  une  statue  en  porphyre 
du  dieu  Quetzalcoatl  est  assurément  un  beau 
spécimen  de  l'art  d'Amérique  et  rappelle  la 
facture  égyptienne;  des  tètes  coilfées  et  riantes 
en  terre  cuite  évoquent  à  leur  tuur  le  souvenir 
de  figurines  égypto-phéniciennes;  des  sceaux 
ou  empreintes  à  tatouages  montrent  une  jolie 
ornementation  géomét'ique.  Une  certaine 
liberté  ou  une  certaine  énergie  de  modelé 
donne  quelque  souplesse  vivante  à  divers 
bonshommes  des  vases  péruviens,  que  M.  de 
Longpérier,  il  y  a  déjà  longtemps,  trouvait 
as>-ez  analogues  aux  vases  étrusques  en  terre 
noire. 

En  somme,  nous  qui  ne  nous  occupons  que 
d'art,  nous  sommes  un  peu  désorientés  au 
milieu  des  oiseaux  empaillés,  des  couleuvres 
en  bocal,  des  papilluns,  des  mannequins 
penchés  de  travers,  et  des  drôles  de  paysages 
décoratifs  qui  forment,  paraît-il,  de  précieux 
adjuvants  aux  études  ethnographiques. 

J'oubliais  l'exposition  de  M.  Soldi,  chargé 
d'une  mission  pour  l'étude  des  procédés  de  la 
glyptique,  depuis  l'époque  préhistorique  jus- 
qu'à nos  jours. 

li  a  constitué  un  petit  musée  composé  de 
moulages  de  pierres  gravées  des  diverses 
époques,  auxquels  est  jointe  la  série  des  outils 
qu'emploie  la  glyptique,  accompagnés  de 
tableaux  synoptiques  et  synchroniques,  des 
progrès  du  dessin,  de  la  nature  des  substances, 
et  de  l'outillage,  selon  les  diverses  périodes 
artistiques. 

En  somme,  l'idée  de  celte  exposition  a  été 
intelligente  et  sera  féconde;  sa  réalisation 
laisse  quelque  désenchantement,  bien  qu'elle 
semble  nous  transporter  sur  les  quais  du 
Havre,  mais  elle  laisse  entrevoir  aussi  tout 
l'intérêt  qu'aurait  dans  l'avenir  un  musée 
comparatif  complet,  sérieux,  des  productions 
industrielles  et  artistiques,  anciennes  ou  ac- 
tuelles, des  races  restées  tant  en  dehors  de 
l'antiquité  classique  que  de  la  moderne  civili- 


sation européenne,  et  tel  que  sera  peut-être 
le  grou[)e  ethnographique  à  l'Exposition  uni- 
verselle. 

DURANTV. 


CORRESPONDANCE 


A  PROPOS  DU  rORTHAlT  DE  LUCAS  DE  LEYDE 

PAR  Albert  Durer. 
Mon  cher  directeur, 

Los  lecteurs  de  la  Chronique  des  A)-tx  n'ont 
peut-être  pas  oublié  une  courte  note  publiée  par 
moi  dans  le  numéro  du  19  janvier  dernier. 

Il  y  était  établi  qu'un  portrait,  exposé  d'abord 
au  Burlmrjto>i  Club,  puis  à  la  Groavenor  Gallery, 
et  attribué  à  Lucas  de  Loyde,  devait  être,  sans 
aucun  doute,  restitué  à  Albert  Durer. 

Cette  note  a  itrovoqué,  de  la  part  do  M.  Sidney 
Colvin,  dans  The  Acadenvj  du  9  février,  une  rec- 
tificatiou,  ou  plutôt  nue  protostation  dont  la  por- 
tée m'échappe. 

L'auteur,  en  etl'ot,  loin  de  contester  la  justesse 
de  mon  attribution,  la  reconnaît  pleinement  : 
«  La  note  de  M.  Ephrussi,  dit-il,  montre  claire- 
ment qu'il  a  eu  le  mérite  d'apercevoir  le  premier 
la  signature  originale  effacée,  lorsque  le  dessin 
n'était  pas  encore  à  la  Grosvenor  Gallery  ,  mais 
au  Burlington-Club.»  Fort  bien.  Mais  comment 
concilier  cet  aveu  forcé  avec  quelques  autres 
passages  de  la  même  lettre  :  «  La  pubUcité 
donnée  à  l'opinion  de  M.  Ephrussi  n'était  pas  né- 
cessaire pour  établir  l'attribution  du  dessin  à  Al- 
bert, et  cette  attribution  n'est  pas  une  question 
en  litige,  mais  une  certitude.  »...  «Tous  les 
connaisseurs  ont  remarqué  à  la  fois  la  différence 
de  style  entre  ce  dessin  et  ceux  de  Lucas  de  Leyde 
et  sa  parfaite  ressemblance,  au  point  de  vue  tech- 
nique et  général,  avec  toute  une  série  de  portraits 
dessinés  par  Durer,  spécialement  avec  ceux  qu'il 
fit  à  Anvers  dans  les  anuées  1520  et  1521.»  «Cette 
découverte  est  devenue  le  bien  commun  de  tous 
les  connaisseurs  qui  ont  vu  le  dessin  à  la  Grosve- 
nor Gallerv  depuis  les  premiers  jours  de  l'Expo- 
sition. »  Mais  pourquoi  les  visiteurs  des  deux 
expositions  n'ont-ils  pas  relevé  l'erreur  signalée 
dans  la  Chronique  ?  Pourquoi  le  dessin  figjire-t-il 
encore  dans  le  catalo^nle  de  la  Grosvenor  Gallery, 
sous  le  numéro  8(iO,  avec  le  nom  de  Lucas  de 
Leyde?  Pourquoi,  dans  son  travail  sur  Durer,  où 
il  est  longuement  question  des  rapports  des  deux 
maîtres,  M.  Sidney  Colriu  n'a-t-il  pas  saisi  l'oc- 
casion toute  naturelle  de  rétablir  la  vérité? Pour- 
quoi, enfin,  rappelant  i'entrevue  des  deux  peintres 
à  Anvers  et  citant  ces  propres  mois  de  Durer: 
«  J'ai  pourtraict  au  crayon  maître  Lucas  de 
Leyde  »  (1),  M.  Colvin  ne  dit-il  absolument  rien 
du  beau  dessin  de  la  Grosvenor  Gallery,  dont  il 
parle  aujourd'hui  avec  tant  de  complaisance? 


Votre  dévoué. 


Charles  Ephrussi. 


Le  20  Février  1878. 


(1)  Voir  Tlie  Portfolio  ,  août  1877,  p.  119. 


90 


LA     l'.llHOMOl  1      l'IS     AUTS 


U 


CORRESPONDANCE    D ANGLETERRE 


t.  ^iic     .111   Miiil  Inii   cf 

i«  offr«<  <l<"    l'in*   rt'iiinr 

I  •  '    •  "«■^-  -  n  ):oliiio 

luo    l'on 

iiiit  Ira- 

:.Hl     lis 

:i«',  qui  «li'vait 

.; .    lA'f-   nradi^- 

iirwilu  Ji-  soin  «le    pré- 

iivor,  onl  ru    In   bonne 

*-.Uii  tous  lo»    |tnuni>aux    do 

no     (ivail    pfinti*    |»our     lo 

•■,  à    Kloirnro.    Du    vi- 

-lo  lui-mt'^iiie,  rllc  avait 

.:  iiii  uivail  plu»    important    qui 

lutel  bien  connu  cl    cxislant    «mj- 

t 

»   question   ayant    été    Iransforée 

,1    ,.._,.    y    pj(    ri>ji(<vg  jusqu'au 

■  le,  rpoque   à    la<pu-lle 

'  ■  ^    'iont    la    rollectiou 

:ieaux    de    la    pn'-- 

I  f\   dispersés.    Ils 
vêtu  à   Uiirlingtiin 

II  valeur  d'Lgolino 
-•■urs.  On    peut    y 

•  iir  religieuse    qui 
■i  ?ou  travail. 

ivera  un  «les   rares    la- 

'e    la    main    du    grand 

est  au-dessu.^  de    toute 

■  f  in  Viergr,  n[i[iartenanl   à 

•ort,   est    non-.'i-iilemciit    de 

;  TfMuier    rang  des    meil- 

■  re.  Elle    fais^ait  partie  de 

a  que  Giolto    fit   pour 

^jrcnce.     Vasori    y    (ait 

■     I  ■  '^"  ..iisiagmc    que 

'  [l'iiir  la  prc- 

>r  un  lit    de 

•l    de     blanc 

,:ie-des-F1eiirs. 

Mst  debout,  prêt    à 

la  forme  dun  petit 

pleurs.   La  tête  de 

r    un    onjfe.  Tout 

'  et  d'ajx'.tres.  L'ex- 

liDie.   Al.  Willelt  a 

•  Oîuvre  qui    n'est 
cpII*  de  M.   Brom- 

/    '"■»,  peint 

pie  où  il 

'  ri'  i-.j  ouvre,  aux 

'     '  '  Saitoru 

lis  inlé- 

*.  '"6té 

lils 

.i  de 

Faftnllt; 

•■''■;    «ne 

■lard  de  Vinci 

qui  avait  tu 


s'inspirer  de  la  profomle  tendresse  du  niatlre  et 
un  portriiil  de  jeune  hoiuine  allribuc''  aussi  i^i  Léo- 
nard. Il  .lis  (pu  est  vraiseiiiblaltleinent  de  Hellraf- 
!lo.  Ces  talileaux  ajonlè.s  à  <le  curieux  spécimens 
de  Cnnaletio,  <lcs  vues  de  Londres,  où  il  a  su 
rendn»  un  ciel  plus  gris  et  «les  îdus  moins  clairs 
qtie  dans  son  propre  pays,  h  un  Ihxjr  du  Tinloret, 
h  un  Christ  au  Temjttr  de  IMris Jlortloi\e,  snllisenl 
h  prouver  qiu"  les  organisateurs  de  l'exposilion 
di'  l'Academv  n'ont  pas  fail  unecamiiagne  inutile, 
(.luand  on  ]iense  au  nombre  de  clii^lcaux  seigneu- 
riaux el  nn''mi'  île  simples  maisons  de  campagne 
dont  les  colloclions  de  tableaux  anciens  n'ont  pas 
encore  été  mises  h  contribution  jiar  les  exposi- 
tions, nous  avons  bon  espoir  pour  lu  durée  de 
l'intérêt  des  expositions  dliiver. 

Les  autorités  du  South  Kensington  .Muséum 
viennent  de  faire  reproduire  l'un  des  ebefs- 
d'œuvre  de  la  Henaissance  italienne,  la  célèbre 
Cantoria,  sculptée  <'n  collaboration  par  Donatello 
et  Luca  délia  Itobbia,  et  anjonrd'iiui  conservée  au 
Dargello  de  Florence.  La  reiiroduction  qui  en  a 
été  faite  est  à  l'honneur  des  artistes  qui  s'en  sont 
occupés  et  elle  est  un  supplément  jirécieux  « 
l'histoire  de  la  Renaissance  italienne. 

L'obélisque  d'Ali'xandrie,  coimii  sons  le  nom 
dAiguille  de  CléopiUre,  a  triomphé  des  dangers 
du  voyage  et  se  trouve  aujourd'hui  tranquille- 
ment amarré  dans  la  Tamise.  La  place  «pie  le  mo- 
nolithe devra  occuper  est  encore  .ù  découvrir. 
Toutefois  le  premier  emplacement  choisi  devant 
le  nouveau  palais  et  h  coté  de  la  vieille  abbaye 
de  Westminster  a  été  fort  heureusement  aban- 
«lonné.  Il  est  question  maintenant  de  l'ériger  aux 
bords  de  la  Tamise  même,  par  pure  raison  d'é«',o- 
nomie.  Je  me  suis  permis  de  dire,  quand  il  a  été 
question  de  faire  venir  l'obélisque  à  Lomlres,  que 
le  site  qui  semblait  réunir  le  [dus  d'avuulagiis 
était  la  place  ouverte  devant  le  Urilish  .Muséum, 
où  se  trouvent  réunis  b-s  meilleurs  échantillons 
de  la  sculpture  antique  de  tous  les  pays. 

Vous  avez  annoncé  la  mort,  à  un  Age  fort 
avancé,  de  George  Criiikshank,  le  célèbre  carica- 
turiste et  aquafortiste,  le  di^'ue  successeur  des 
Ilogartb,  des  (iillray  et  des  Rowlamlson.  Connue 
le  premier,  il  a  toujours  visé  au  côté  moral  de  la 
caricaturi'.et  s'il  n'est  pas  toujours  arrivé  aux  hau- 
t<;ur9  qu'atteint  son  maître,  il  n'a  jamais  non  plus 
prêté  son  crayon  aux  violences  de  la  caricature  |io- 
iitique,  comme  le  faisaient  troj)  souvent  ses  deux 
autres  devanciers.  Cruikshank  avait,  en  même 
temps  que  la  vigueur  humoristiipie,  un  ci'jté  sen- 
limental  et  idyllique.  Et  malgré  la  netteté  parfois 
réalisU;  au  pomt  «l'être  crue  avec  laquelle  il  pei- 
gnait les  terrible»  conséipicnces  de  l'ivrognerie, 
un  sentait  qu'il  s'épanouissait  en  esquissant  les 
plaisirs  de  la  vie  paisible.  Cruikshank  s'est  fait 
connaître  d'abord  par  ses  illn'^tralions  aux  imimiers 
romans  de  iJickens,  Picnkk  'i\n<;  Seymour  avait 
commencée»  et  que  sa  mort  prématurée  avait  ein- 
p<V-bé  d'achever)  el  autres.  Plus  tard,  c'est  comme 
moraliste  et  comme  ajiôtre  «le  la  sobriété  «pi'il  a 
maintenu  sa  réputation. 

On  ne  saurait  rendre  un  jdus  graufl  bonniiage 
à  l'influenc*;  qu'il  a  exercée,  qu'en  relatant  ce  fail. 
Son  tableau  du  South  Kenhingb>n,  Le  Cu/tr;  fJe 
Bw.chus,  attire     pins     de  .-riccl-itenrs.  surtout  aux 


ET    DE    LA     CURIOSITÉ 


61 


fêtes  populaires,  qu'aucun  autre  tableau  de  la  ga-  f 
lerie. 

L'ancienne  corporation  des  faiseurs  d'éventails 
vient  de  se  réveiller  de  son  long  sommeil.  La 
compagnie,  qui  est  une  des  plus  vieilles  corpora- 
tions de  la  cité  de  Londres,  vient  d'iiistituer  des 
primes  aux  meilleurs  dessins  pour  éventais.  Il  y 
a  longtemi>s  qu'au  Soulh  Kensiugton  un  prix  an- 
nuel avait  été  créé. 

La  corporation,  de  son  côté,  a  l'intention  do 
consacrer,  cha(iue  année,  une  somme  considé- 
rable au  développement  de  cette  branche  de  la 
peinture. 

L'étude  du  provençal  et  du  vieux  français  est 
toujours  en  faveur  chez  nous.  M.  John  Payne,  un 
poète  distingué  du  Parnasse  contemporain,  et  ipii 
est  même  connu  en  Fiance  de  la  jeune  école  lit- 
téraire, annonce  une  traduction  métrique  et  litté- 
rale des  œuvres  de  François  Villon.  Il  va  sans 
dire  qu'un  tel  ouvrage  ne  s'adresse  pas  au  public, 
de  sorte  qu'il  ne  sera  publié  que  par  souscription; 
et  l'édition  ne  sera  tirée  qu'au  nombre  limité 
des  souscripteurs.  Il  serait  à  souhaiter  que  !\L  Payne 
donnât  le  texte  de  l'original  en  face  de  sa  traduc- 
tion. 

En  même  temps,  on  annonce  que  M.  Armitage 
va  faire  paraître  son  volume  sur  la  littérature 
provençale,  qui  contiendra  de  nombreuses  pièces 
en  prose,  jusqu'ici  ensevelies  dans  les  manuscrits 
de  Paris,  de  Londres  et  d'Oxford.  Il  est  question 
de  pièces  du  plus  haut  intérêt  pour  l'histoire  de 
la  littérature. 

Les  amateurs  de  l'œuvre  de  Rubens  apprendront 
avec  satisfaction  que  M.  Lombardi,  l'excellent 
photographe  d'objets  d'art,  vient  de  reproduire 
les  grands  dessins  de  Rubens  appartenant  à  la 
National  Gallery,  dessins  qui  ne  sont  pas  exposés 
au  public.  Cette  série  comprend  quinze  clichés 
superbes  auxquels  sont  ajoutées  les  reproductions 
des  deux  célèbres  tableaux  de  Rubens,  une  Sai?ite 
Famille  et  une  Tète  de  vieillard,  appartenant  au 
duc  de  Wellington.  Parmi  les  dessins  de  la  Na- 
tional Gallery,  qu'entre  parenthèses  M.  Lombardi 
avait  reproduits  pour  la  fête  de  Rubens  à  Anvers, 
les  plus  remarquables  comme  compositions  sont 
quatre  esquisses  de  la  Chute  des  Damnés,  deux 
Crucifixions  entièrement  différentes,  Rinaldo  dans 
les  jardins  d'Armide,  et  un  Portrait  de  jeune  fille. 
Ces  reproductions  sont,  il  va  sans  dire,  exécutées 
d'après  les  originaux. 

11  semblerait,  d'après  une  acquisition  récente 
que  vient  de  faire  la  bibliothèque  du  British  Mu- 
séum, que  l'usage  du  papyrus  ait  subsisté  en  Italie 
jusqu'à  une  époque  relativement  moderne.  Il  s'agit 
d'un  document  du  septième  siècle  ayant  trait  à  un 
bail  de  terrain  aux  environs  de  Ravenne.  Ce  titre 
est  en  latin,  de  l'écriture  courante  de  l'époque, 
mais  sur  papyrus. 

Le  capitaine  Abney,  qui  vient  de  quitter  le  ser- 
vice militaire  où  il  était  officier  du  génie,  pour 
s'occuper  au  South  Kensiugton  Muséum  de  pour- 
suites jiurement  scientifiques,  semble  être  sur  le 
point  de  faire  une  grande  découverte  dans  le  do- 
maine de  la  photographie.  Jusqu'ici,  toutes  les 
tentatives  de  trouver  une  plaque  assez  sensible 
pour  reproduire  la  coloration  des  objets,  ou   du 


moins,  jiour  la  fixer,  ont  échoué.  Le  capitaine 
Abney  a  fait  un  pas  en  avant.  Déjà,  dit-on,  il  est 
parvenu  à  faire  reudre  d'abord  au  cliché  et  en- 
suite à  reproduire  par  l'impression  plusieurs 
nuances  du  bleu.  En  ce  moment,  il  s'occupe  du 
rouge  avec  espoir  de  succès.  Il  va  sans  dire  qu'en 
attendant  un  résultat  définitif,  M.  Abuey  enve- 
loppe son  procédé  du  secret  le  plus  absolu. 

La  Société  d'Arts  et  Métiers  (Society  of  Arts) 
olfrira  cette  année  un  prix  de  600  fr.  au  meilleur 
dessin  pour  meuble,  tapis  ou  autre  étoile  propre 
à  l'ameublcuient.  Il  faut  que  les  concurrents  aient 
étudié  les  principes  d'ornementation  à  l'école 
d'Owen  Jones,  en  mémoire  de  qui  le  prix  a  été 
fondé,  et  que  le  dessin  soit  eu  harmonie  avec  les 
principes  de  cette  école. 

A  la  vente  des  portefeuilles  et  livres  illustrés 
de  M.  Grahame,  la  semaine  passée,  les  prix  sui- 
vants ont  été  oblenns  :  Lebrun,  Galerie  des  pein- 
tres flamands,  2  vol.,  473  fr.;  Claude  Lorrain,  Liber 
vcrilatis  (reproduction  moderne),  3  vol.,  336  fr.; 
la  Galerie  du  Musée  Napoléon,  13  vol.,  580  fr.  ;  la 
Galerie  de  Florence,  4  vol.,  360  fr.;  la  Galerie  de 
Dresde,  3  vol.,  7'i0  fr.;  le  Musée  Royal,  2  vol.  623  fr.; 
le  Musée  Français,  20  édition,  530  fr.;  Hans  Burg- 
mair,  le  Triomphe  de  Maximilien,  420  fr. 

Lionel  Robinson. 


CORRESPONDANCE   DE   HOLLANDE 


A   M.  le   Directeur  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts 

La  Haye,  17  février  1878. 

II  me  souvient,  mon  cher  ami,  que  lorsque,  tout 
chaud  encore  des  grandes  fêtes  d'Anvers,  vous 
vîntes  l'automue  dernier  vous  reposer  quelques 
jours  dans  notre  paisible  Hollande,  vous  mûris- 
siez un  projet,  celui  de  donner  à  Rubens  une 
place  importante  dans  la  Gazette  (l). 

Nous  en  causâmes  longuement  alors,  sous  les 
verts  ombrages  de  Ryswijck,  et  tout  paraissait 
concourir  pour  faire  de  ce  travail  une  œuvre  ap- 
pelée à  rester."  Il  se  fera,  je  l'espère,  et  le  public 
y  compte.  Dans  tous  les  cas,  je  viens  vous  ap- 
porter, de  mon  côté,  une  toute  petite  pierre  pour 
votre  édifice.  C'est  un  document,  inconnu  peut- 
être,  qu'en  tout  cas  je  crois  inédit,  qui  certai- 
nement n'a  jamais  été  publié  entièrement,  et  que 
le  hasard  de  mes  recherches  incessantes  dans  les 
Archives  hollandaises  a  placé,  il  y  a  quelque 
temps  déjà,  sous  mes  yeux. 

Cette  pièce  intéressante  figure  sur  les  Registres 
des  Actes,  pensicms,  oc/roj's,  etc.,  des  États  géné- 
raux à  la  date  du  23  février  1620.  Comme  on  le 
peut  voir  du  premier  coup  d'œil,  c'est  un  privilège 
accordé   à  Rubens  pour  l'exploitation  de  ses  gra- 


(1)  C'est  notre  collaborateur,  M.  Paul  Mantz,  qui  est 
charo-é  de  faire  ce  travail,  qui  commencera  à  paraître 
prochainement,  sur  la  vie  et  Tœuvre  de  Rubens.  (N.D, 
L.  R.) 


*t* 


1  A     i:MUOMUL  E     ULS     AUÏS 


Tiir 
du    . 
tMBp*. 


bft 


1.1    |>r.>|iri«M«^   arlistii]ii(< 

I  <'  )>.ir  1.1    Ifjislatioii    liu 


viwR  rtKtSM  MUKiiKXs  »«  iiiuirn 

"  "     ^  ■    \    !.rlnnil<Mi. 

lor.ili«n. 

i  1  11. Il"  m'iiilcr- 

II   mil!»   ilescn, 

II'  Il  van  <l<'  voors  : 

1    mot    pl.u'lsiiyilfn 

M    Piolcr    Hiiblicns, 

Ml     AiUivorpt'ii    iiil 

t.     -n\cl.ii   ilacrvnn 

lihon  vcr- 

i     i-ii    im    ti> 

\.iii    vrrbfiirl»'    van 

:  •  |irint<'ii  cmli'  diit'- 

■  \>'r\  Cirolnspulilcns 

;•  iiilffl   (liiTvnii   t">t 

Calcii^ic  (loiMi  snl, 

i<*'n  van  deii  Arnicn, 

i-l  tôt    lichocfl   van 

\!<liis  ;:i>ila<Mi  to  ver- 

•  K'It»»  liforiMi   .Slîili'n 

WIM    f.l.riMrv    XVI' 


t»cTtoi  rorm  pierrs  ribe^is,   peiytre 


!..  i  ,  ,.    ... 


!«■• 


;  l»ays-Rae-lnis, pour  bons 

ont  (ii'fonilii  cl  intcnlit, 

■■■■'-  '•■-  jirpspnles.  à    tons 

-iir    tonte    l'étendue 

r  ondfs?inernncune 

!    «le  l'inv-Milion    de 

nranl  à  Anvers,  soil 

doive  *^tre  encore  jçravé 

ip  •*  qui  ont  été  présen- 

.  el  cela  pendant  une 

•inr«  de  confiscation 

■  -tampe.s    et  en 

■Iti"  [lar  cli.iqne 

l'inée 

.-.  le 

li.nivr"--    <'t  le  trui-<iènie 

iiB    dii   «nsnommt'  Pierre 

'  mblée    de«    ousdils 

a  U  Haye  le  XXIII 


I  qne 
ven- 
ine, 
r.Hs, 
•  ^es 
du 
lior* 
Il  de 
•1.  I  ., 


Hi> 


*  i^'i  l'T*:*  rf!\^in  •{!)' 


on   dit  reniement 

it.    d.- m- 'ir.int.    ro 


lient 

•  donc 

Ictire  f;.»ûtea'aijt  Vhx- 


pression  otithouHrnde  qui,  sons  la  plume  d'un 
liourpi-ois  d'Anvers,  est  au  moins  sinfjulii'Te. 

.l'aurais  vcnlu  pmivoir  vous  donnt>r  la  copie  de 
la  requrie  pn^sentée  par  le  mailre  IImuuiihI,  mais 
je  n.'  l'ai  pas  trouvée.  La  eolleelion  de  rcs  reipit''- 
tes  est.  du  rt'ste,  vers  ce  temps,  siufjulièicmcnt 
incoini>lctc.  On  ne  conservai!  alors  que  lis  missi- 
ves des  personnages  très  inlliicnis. 

Il  n'eu  faudrait  pas  conclure  toutefois  ipic  Huhens 
fi"»!  un  inconnu  pour  leurs  liantes  p  lissauces.  Cet 
«iciroi  iicciinic  par  les  Klals  gcncraiix  à  un  artiste 
etran::er  et  demeurant  à  rélran;ier  doit  l'être 
rej:ardé  au  contraire  C(>mme  )ine  favenr  lo>il 
cNcepliomielie.  Déjà  le  nom  de  Hnliens  s'était 
Irouvédii  reste  sous  la  |»lume  du  réd.iclenr  liahi- 
liitd  de  ces  octrois,  qui  n'.ivail  |»as  hésité  alors  h 
lui  accoIer<lenx  qualilie.ilifson  ne  peut  plus  lioiio- 
r.ildes.  C'est  (laus  nu  .lutre  privilégie  octroyé  à  un 
autre  artiste  ipie  se  trouve  cette  mention,  docu- 
ment assez  lon^r  (pie  je  vous  dem:mde  la  permis- 
sion de  résumer,  car  celte  pièce  nouvelle  n'a 
plus,  .si  je  puis  m'exprimer  ainsi,  iiuiin  iiiiéiêt  de 
raccroc. 

Oi;Tnol   pot  R  IIALTIIA/.AII    KI.KSSIKRS 

Les  fitats  généraux  ont  octroyé  et  octroient  à 
llaltlia^ar  Flessiers,  |teintre,  domicilié  à  La  Haye 
de  pouvoir  seul  éditer  et  vendre,  le  j)ortr.iit  d'une 
certaine  Eva  Flipen  (1)  et  item  une  estampe  du 
Sacrifier  il'AInnham  inventée  (ran<'ii'n  Itivrnit) 
parle  prand  artiste  et  illustre  peintre  [Konslryrkcn 
nidr.  vprmarn/rn  srhil/ff't),  M.  Pielcr  Paulo  Huli- 
liens.  Défendant  jiendant  l'espace  de  quatre  ans, 
r-tc,  sous  peine  de  confiscation  et  d'une  amende 
de  .ïo  réaiix  d'or,  etc  ,  etc.  Fait  à  La  Haye  le,  24 
dé<('Illlire  ICI  'i. 

Ce  ne  sont  là  certainement  (pie  de  jietits  faits, 
mais  le  maître  au(piel  ils  se  ra[iporlenl  est  si 
grand  qu'on  peut  dire  assurément  (pi'ils  prennent, 
fjr.lce  à  lui,  une  Importance  spéeiaW;.  C'est  ce  (pii 
m'a  encouragé,  mon  cher  ami,  à  voih  his  fairt; 
connaître. 

IIkmiy  IIavmiii. 


BIBLIOGRAPHIE 


JyCt  Ex-voto  (lu  temple  fie  Tanit  ô  Ctrl/inge,  (ftc, 
par  M.  Philippe  Berger.  Brochure  io-i",  avec 
figures.  —  Paris,  tK77,  —  Maisonneuve. 

Ce  travail,  qui  a  paru  dans  la  (iazrlle  archdo- 
lorfiquc,  e^t  justement  un  coiiim<!nlaire  aux  cu- 
rieuses stèle»  carthaginoi-es  raiq)ortées  par  M.  de 
SainU'-.Marie,    dont   nous    avons   dit    un    mot    à 

>po%de  l'KxpfJsition  des  .Missions  9cieiitiliqu<!s; 

.iiiiienUiire  net,  prudent  ,  ferme  ,  qui  ajoute 
quelque  nouveau  bagage  au  peu  qu'on  savait  »ur 


1/  Cette  Eva  Fligen  était  une  fille  ph»!norn(!ne  (pii 
j  .  ii.ii»ait  alor»  d'uno  (.'r.'iri'luwlébril»!  :  <!ll'!  paxMiiit  pour 
être  demeurée  dix-iiepl  ans  Haas  abi>orh':r  aiiouiiu  nour- 
riture, et  uui*  cep>?a'laut  avoir  oM  scriouvcrncnt 
indisposée. 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


63 


cette  civilisation  carthaginoise  si  ignorée  et  que 
des  médailles  seules  éclairaient  d'une  faible  lu- 
iiiière.  Les  stèles  de  M.  de  Saintc-.Maric  fonn(;nt 
la  seconde  catégorie  des  moDUUieuts  figurés  qu'on 
ait  encore  pu  se  procurer  sur  la  grande  cité  pu- 
nique. 

Les  idées  de  splendeur  qu'on  s'était  faites  de 
Cartilage  sont  singulièrement  déconcertées  par  la 
pauvreté  des  monuments  dont  il  s'agit,  humbles, 
médiocres  comme  les  ex-voto  d'une  de  nos  églises 
de  village.  11  semble  que  Carthage,  éloignée  du 
foyer  phénicien,  tombe  dans  une  espèce  de  dégé- 
nérescence artistique,  tellement  ces  images  sont 
loin  à  leur  tour  des  sculptures  qu'on  peut  voir 
dans  la  salle  phénicienne  du  Louvre,  et  de  celles 
qui  jjrovieuuent  de  Rhodes  et  de  Cypre.  On  est 
bien  i)rès  de  rester  convaincu  que  si  les  Egyp- 
tiens et  les  Assyriens  n'avaient  pas  d'abord  sti- 
mulé la  fabrication  artistique  des  Phéniciens,  et 
si  les  Grecs  et  les  Étrusques  n'y  avaient  pas  ensuite 
greffé  et  enté  leur  esprit,  les  fameux  marchands 
et  industriels  de  Sidon,  de  Tyr  et  de  Carthage, 
créateurs  de  l'alphabet  ou  à  peu  près,  el  teintu- 
riers eu  pourpre,  n'auraient  jamais  su  créer  qu'une 
école  d'Epinal  sémitique. 

La  brochure  de  M.  Berger  est  très-intéressante 
encore  au  point  de  vue  des  renseignemenls  sur 
les  outils,  armes,  ustensiles  de  Carthage.  D'ail- 
leurs, tout  ce  qui  concerne  les  Phéniciens  prend 
de  jour  en  jour  plus  d'intérêt  et  d'importance,  ce 
peuple  ayant  résumé  les  religions,  les  industries, 
les  efforts  intellectuels  de  toutes  les  nations  qui 
l'entouraient,  et  les  ayant  fait  rayonner  au  delà 
de  la  Méditerranée.  Il  est  notre  ancêtre  par  la 
Grèce  et  l'Italie,  et  nos  architectes  inscrivent  en- 
core, à  titre  décoratif,  plus  d'un  symbole  phéni- 
cien sur  nos  monuments. 

D. 


Événement,  21  février.  —  Daubigny,  par 
M.  Paul  Lefort, 

La  France,  21  février.  —  Id,,  par  Marius 
Vachon. 

Le  Z/Je  Siècle,  22  février.  —  Id.,  par  M.  H. 
Fouquier. 

Revue  politique  et  littéraire,  n.  33.  16  février 
1878.  —  Peintres  français  contemporains.  — 
Gleyre,  d'après  M.  Cli.  Clément,  par  M.  Levas- 
seur  (del'Oise.) 

Academy;  2  février.  Neuvième  exposition 
d'hiver  d'anciens  maîtres,  à  la  Royal  Acackmy 
(suite),  par  F.  Wedmore.  —  Découvertes 
récentes  à  Olympie  et  à  Mycènes.  —  9  février. 
George  Cruikshank,  par  \V.  Bêle  Scott.  Neu- 
vième exposition  d'hiver  d'anciens  maîtres  à  la 
Royal  Academy  (4^  et  dernier  article),  par 
Sidney-Colvin.  Ancien  édifice  sépulcial  à  Casi- 
nam,  par  Ch.  Heuth  Wilson.  —  16  février, 
Gustave  Courbet,  par  Ph.  Burty. 

Athenœum  ;  2  février.  Les  fouilles  d'Olympie, 
par  J.  Schubring.  —  Les  fouilhs  de  Mycènes, 
par  W.  Percival.  —  9  février.  Gravures  nou- 
velles. —  M.  George  Cruikshank.  —  Notes  de 
Madrid,  par  Juan  Riauo.  —  16  février.  Gra- 
vures et  eaux-fortes  nouvelles.  —  VArt  Mu- 
séum à  Manchester.  —  Antiquités  du  lac  de 
Van. 


Journal  de  la  Jeunesse,  273«  livraison.  — 
Texte  :  par  M"'"  Colomb,  Louis  Rousselet 
M"''  (jonraud. 

Dessins  :  Delort,  P.  Sellier,   Riou,  A.  M^rie, 

Le  Tour  du  Monde,  89i«  livraison.  —  Texte  : 
Souvenirs  d'une  amliassade  anglaise  à  Kachgar 
(Asie  centrale),  par  MM.  Cha|)man  o.i  Gordon, 
membres  de  l'ambassade.  1873-1874.  Texte  et 
dessins  inédits.  —  Dix  dessins  de  H.  Clcr- 
get,  A.  Rixens,  Sellier,  Schradcr  et  Delort. 

Bureaux  à  la  librairie  Hachette  et  C'*,  bou- 
levard Saint-Germain,  79,  à  Paris. 


VENTES    PROCHAINES 


Dans  le  mois  de  mars  on  vendra,  à  l'hôtel 
Drouot,  une  très-belle  collection  d'estampes  du 
xvine  siècle,  dont  environ  200  pièces  en    couleur. 


CONCERTS  DU  DIMANCHE  23   FÉVRIER 

CO.NSEliVATOlRE 

Symphonie  en  fa,  Beethoven  ;  Fragments  du 
Stab'/t,  Pergolèse  ;  Concerto  de  violoncelle,  Gol- 
thermann  ;  Pavane  du  xvi«  siècle  (choeur  sans  ac- 
compagnement) ;  le  Sonye  d'une  nuit  d'été,  Men- 
delssohn. 

CIRQUE   d'hiver 

Symphonie  de  La  Reine  (Haydn)  ;  Ouverture  :  La 
Coupe  et  les  Lèvres,  première  audition  (Benoît)  ; 
Bourrée,  Bach  ;  Symphonie  eu  ut  mineur,  Beetho- 
ven ;  8e  concerto  pour  violon,  exécuté  par  M.  Si- 
vori  (Rode);  Polonaise,  J.  Ten  Brink. 

THÉÂTRE  DU    CHATELET 

Symphonie  en  fa  (no  8),  Beethoven;  Manfred, 
poëme  dramatique  de  Lord  BjTon,  Schumaun  ; 
Concerto  en  sol  mineur,  pour  piano,  Meudelssohu  ; 
Danse  macabre,  C.  Saiut-Saêns;  Larghetto  du 
Quintette  eu  la,  Mozart  ;  Ouverture  de  Mazeppa 
(3^  audition),  G.  Mathias. 

MODERNES 

Composant  la  collection  de  M.  G.  AROSA 

VENTE,  HOTEL  DROUOT,    SALLE   N°   8 
Le  lundi  25  février  1878,  à  2  h.  1/2 

M^  Charles  PILLET,  commissaire-priseur, 
rue  de  la  Grange-Batelière,  10. 

M.  Georges  PETIT,  marchand  de  tableaux, 

7,  rue  Saint-Georges. 

CHEZ   LESQUELS    SE    TROUVE  LE  CATALOGUE 

Exposition  particulière,  le  samedi  23  février; 
publique,  le  dimanche  24  février  1878,  de 
1  heure  à  5  heures  1/2. 

OBJETS     d'art     ET    DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buffault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes. 


l.A     OHHOMOIK     PKS     ARTS     KT     OK     l.A     CURIOSITE 


BEAU     MOBILIER 


i>.> 


n 
c»- 

|ar    N.    N.  IV   i\.    \ 

femnio. 

\KNTK    noTKt,    nROrOT.    SAI.t.tî  N"  'J 
L.4    lundi    26   lévrier    1673,    A    3  h«urcs. 


•trrr. 

Il  in.iili*- 
\lr.i  iiMi- 
1.   Mi;r  l.« 

.  Inshos, 

-K»J»«   lit" 


(  oi  I mioN  PARTir.n.iKnK  \w.  m.  k... 
TO      MODERNES  -'      ^ 

DE  PREMIER   OBDRE V 

MMK    ll«vn;i,  DKOl'OT,  SM.I.KS  N"'  8  KT  !) 
I.O  lundi   .'♦  m^rs  t878.  à  2  heures  1  2. 


M*      H 

nie  ila 


'  rCHAT.    O' 

iro  Motr 


•-' -prise  >ir, 


/»f,   le  dimanche  ?i  n'errer"" 
1  5  heures. 


o  ni  ET  S  nviiT 

ET  DE  CURIOSITÉ 

•  s  du  xvjii'  et  Hijoux  de,*»  ^vj',,  ^vVll» 

-.    \>..  '         "^  'vos   en    bois    et  en 

ittuti^  ;  ■  i-l  Lniaux  rlois?n- 

U»r4    (jâ    .  •  * .•  .  •■-  '!■■  '  ''•'!■•    -•!   •'" 

^ue.  IUronze«  4i  . 


VFVTH.    H'THI 


S  \M  K 


L««   mercredi  27    et  Jeadi  28  février  1878.  à 
2  beuret  prëoises 

M*  Charles   PILLET.    c«imiiii>sairc-priseur. 
M    Charles  MANNHEIM,  o^|.fit. 

-    >-F.    Il.ri  VF.  LB  CATAU'iilj; 

trdi  26  février  1878, 


TUil  S^i 


f  '-. 


tic  1  heure  a  oiituic;  1,::. 


OIUKTS    ])"A]!.T 

ET  DAMECBLEMENT 


à*   -  .i.i- 

Hl'  •  i      i-i    iiciu    m'-i)|)i(;   (jii 

**'  ■  riianjijeleri'"  da  liiuilc, 

'^  '     "      \V  cl  Louis  \\  I, 

lies  l^nturfts  chi- 

ptjr  \ui(u«><on  el  awln 

.  TABLEAUX  ARCIERS 

frvttnant  ■/■  '/..;  .V'  U  uAnUm-  V" 

TBVTE    HOTEL    DHOl'OT,      !?ALLE    N» 
L«  aamedt  2  ntara  1878,  A  2  h«arM. 
!!♦  Ch.  PILLET.       'mmissaire-prisfur,   rue 

y  MANNHEIM  19  Saiht- 

M.  E    rtRAL,  T'^ntrd-etpert,  faob.   Monl- 
mar'r-»     .'. 


18 


lo    v.-;f.€ix«4lL  1^?,  mars 


l{iMni'-Hfll«T()iir 
Itdldini 
Ronyin      ,^. 
RÔugucVeau 

_Çp  u  lu  re 

Corot 

Daubign^^A 

Deranips 

Ditiz 

I)ll|in''    Jules  1 

UrlNrtîrtttP 

De  Nittis 

Forluny 

Fromentin 

Goupil      3HVU0J    DQ 


DÉSIGNATION 

J.if(|ue 

Kiiau.ss 

Mciissonier 

Madrazo 

Muukac.sy 

R  i  card 

TTcnierî^neiTry 
Rousseau  (Th.j 
Rovl.el 

SilioM'er  (Ary) 
Sr  lire  ver 

~"  '  Sfl'VlMIS  ■ 

Trovoii 
Wil'lcMiis 
Zieiii 
3àri8.M 


M    Ch.     PILLET.    eorninissaire-priscur,  10, 

me  <)e  la  (ir;n)Kr-l!ii^'liw'e  v^i     ,'.,,1    ^l  [ 

Assisté    de    M.  Georges  PETIT,   rue  Saint- 
Geo  rpfe.^,  "t-.    "    ■  •  .'I    -f/"/ 

, ,!,  /  M -  ~K  TnW^'d^'HÀVA'i(fo\J^'"" 

■  ,i   -iKin  'niji   •j.tiii'/'is' 
hriinsitinn    parliruliérc,    lo  samedi    2    mar.s 
\H1H.  I'uljli(/uc,  le  rlimancho3'niar3,  (!•!  1  heure 
;'i  0  lieures  fl/i.  •..,!.    ■■■..,:.'■   .m.,-  - 
'  '      -■-  '  '■  .li^.i.l'i  I. ■)■■!:-  M'.^  .iiMV 

LIVRES 

RARES    ET    PRÉCIEUX 

iini»  imifs  et  manuscrits 

1   r    .,  •;;     ■il/.    -■)! 

l.A  PLUPART  FRANÇAIS  ET  LATINS     , 

Provcnanl 
De  la  bibliothèque  de  M.  ROBERT  S.  TDRNER 

VKNTK    H')|  Kl,    ItlUM'OT.    SAf.LE    S"    '.i. 

Le  mardi  12  mars  1878.  et  les  quatre  jours 
suivant»,  à  1  h.  l'2 

M^    MAURICE    DELESTRE,     cOttimissaire- 

lu  jiiii-.  I  II''  Iti  uu'il.  27.  '  . 

M.  LABITTE,  expert,  4,  rne  de  Lilie,,,, ,,, 

Krprtsitton,  I«î   lundi   U    nnars  1878,  do  2  h. 
i  hrnrcs. 


OBJETS  d'à  BT.    —  AUTOOBAPHES 

TABLEÂIX  ANCIENS  ET  MODERNTS 

ANTOINE    BAER 

txpert 

2 ,    Rue    Laifitte ,     Paris. 


Para.  -  Imp.  F.  DBBOXS  et  C*.  I^  ru.  d-a  Croi».ai,t. 


Le  Rédacteur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  GONSB 


N°  0-1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


2  .Mur^. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPL^.MENT  A   LA   GAZETTE  DES  BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     Lt      SAMEDI      MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Aits  et  de  la  Curiosité 


Un    an. 


PARIS    ET    DÉPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six  mois. 


8  fr 


MUSÉE    DU    LOUVRE 


LE    DON     DE     M.    HIS    DE     LA    SALLE 

Nous  recevons  de  réminent  directeur  des 
musées  nationaux,  M.  Frédéric  Reiset,  la  lettre 
suivante  que  nous  nous  empressons  d'insérer  : 

Cher  Monsieur, 

Je  viens  vous  donner  nue  nouvelle  qui,  j'en 
suis  sûr,  vous  fera  grand  idaisir,  a  vous  et  à  tous 
ceux   qui  aiment  le  Louvre. 

Mon  vieil  et  respectable  ami,  M.  His  de  la  Salle, 
vient  de  mettre  à  exécution  un  projet  qu'il  nour- 
rissait depuis  longtemps  et  que  vous  n'ignoriez 
pas.  Il  a  exigé,  malgré  tous  nos  scrupules,  malgré 
tous  nos  désirs  de  remettre  à  d'autres  temps  uue 
prise  de  possession  définitive,  ([ue  le  Musée  reçût 
dès  aujourd'hui,  parmi  ses  trésors,  cette  magni- 
fique collection  de  dessins  anciens  et  modernes 
à  laquelle  il  a  travaillé  pendant  plus  de  quarante 
ans,  et  qui  ne  contient  pas  moins  de  /|34  pièces 
choisies  avec  un  goût  exquis. 

Il  y  a  joint  une  vingtaine  de  tableaux  qui,  dans 
leur  dimension  restreinte,  sont  des  morceaux 
excellents  et,dans  leur  variété,  des  types  nouveaux 
et  précieux  des  maîtres  qu'ds  viennent  compléter 
au  Louvre. 

N'est-il  pas  bon  que  le  public  tout  entier  ap- 
prenne le  plus  tôt  possible  cette  bonne  nouvelle, 
et  que  notre  généreux  donateur  soit  récompensé 
par  la  reconnaissance  unanime  de  ses  contem- 
porains ? 

Mille  compliments  empressés. 

Keiset. 
25  février. 

Tout  le  monde  s'associera,  nous  en  sommes 
certain,  aux  sentiments  de  gratitude  si  délica- 
tement exprimés  dans  cette  lettre.  L'acte  de 
générosité  de  M.  His  de  la  Salle,  comme  celui 
de  M.  Lacaze,  est  de  ceux  qui  vont  droit  au 
cœur  d'une  nation.  Le  Louvre  est  noire  patri- 


moine à  tous,  et    tout  ce    qui    ronrichit    nous 
enrichit. 

M.  Bardoux,  l'honorable  ministre  de  Tin- 
struction  publique,  a  du  reste  été  l'interprète 
otticiel  de  ces  sentiments  dans  une  lettre  que 
M,  de  la  Salle  veut  bien  nous  autoriser  ti  pu- 
blier : 

Monsieur   liis    de    la   Salle, 
85,  rue  d'Amsterdam. 

Paris,  le  J9  février  1878. 
Monsieur, 

Déjà,  et  à  bien  des  reprises,  vous  avez  enrichi 
de  vos  dons  le  Louvre  et  l'École  des  Beaux-Arts. 
Vous  venez  de  mettre  le  comble  à  tant  de  géné- 
rosités en  donnant  d'un  seul-coup  à  l'administra- 
tion des  musées  nationaux  une  suite  de  .'i3'i  des- 
sins précieux  de  maîtres  anciens  et  modernes  de 
toutes  les  écoles,  une  vingtaine  de  peintures 
pleines  d'intérêt  et  quelques  marbres  antiques. 

L'administration  des  musées  aurait  le  vif  désir 
de  réunir  dans  une  salle  spéciale  tous  les  objets 
si  remarquables  donnés  par  vous.  Eu  attendant 
que  ce  vœu  légitime  puisse  se  réaliser,  vos  dons 
seront  répartis  entre  les  divers  départements,  et 
le  public  trouvera  à  chaque  pas  dans  le  Louvre  et 
dans  chacune  de  ses  collections  ,  d'irrécusables 
preuves  de  votre  goût  et  de  votre  savoir,  en  même 
temps  que  du  sentiment  élevé  et  patriotique  qui 
vous  anime. 

Croyez  donc,  Monsieur,  à  ma  vive  gratitude,  et 
veuillez  agréer  l'expression  de  ma  considération 
la  plus  distinguée. 

Le  Ministre  de  l'instruction  publique, 
des  cultes  et   des  beaux-arts. 
Signé  :  A.  B.vrdolx. 

Les  richesses  de  notre  musée  national  vien- 
nent, eu  elFet,  d'être  accrues  d'une  façon  très- 
notable  par  l'acte  généreux  de  M.  de  la  Salle. 
Tous  ceux  qui  s'occupent  d'art,  les  h-cteurs 
de  la  Gazette  en  particulier,  connaissaient  de 
longue  date  l'importance  des  trésors  amassés 
pendant  près  d'un  demi-siècle  par  l'un  des  ama- 
teurs les  plus  fins  et  les  plus  passionnés  de  ci 


I.A     CHRONIQUE     DES     ARTS 


.    ..M    !/ 

t  la  mnjruro  ;  dcnT   (îfrioault  ot  un  I^o|iold  Robert,  qua  le 

.vi«  lies  priii-  donittairi'  a  tenu  i\  cotisci-vcr  cuooro  sous, ses 

-  'MiTlion  veux. 

■  t.>,  mfti*^  Si  lc(«  tiilileaux  pn''sontoiit  un  vif  intôr^t,  Jcs 

1  iT.i.l-'  «iosiins  i-(insli!atint  lui  «Misoinblo  iluin'  vaietr 

inapprociuMf.  Ils  ap^furlLrnuiMit  aux   î'coles  et 

au\r|»oqiii'-lt*s|)lusdiV(M'>cs,(lcpiiislo  xV  siècle 

.'  aulro,  au  ilalion,  <pii  lu  illr  avec  dos  joyaux  uuiipics,  jiis- 

1  Potîi;-in  df  qu'aux  crtiuls  ninitros  français  d('  la  iireniiùro 

r  l.as-rci;  tnmlit- du  xix»  ^iArh-.  Toussontd'iin  clioixirr^ 

'.    C3\    br>            ■  .  prorliabJc;  (lualre  c^'^U    4U    liioiiis  soiif  de  la 

l'Kr.il»-  di'^  plus  prandt' bcauto  ot  rnôriforaieiil  ahsolutnonl 

-  d»' njaltro,  d't^lro   expos«''s  dans  des  radios  ;  «(Ut>l(|ii('s-uns 

. 'assaut,  prendront  i)la(0  an  tout  prornioi'  raiitr  do  coux 

-••s;    an  i   que  possède*  le  Ixxnri!.   iNiwis  î>o«b  ooiilonloiis 

.■;  jtieoe.s  qui  ^   aujo'ird'bui    d«    luarqnor  on  doux    mots  l'iiu- 

por(anrf»do  rotto  roilortion,  (pii  a»'l6  la^^rande 

»•  .».  ii«'  <rt   >rfiio  wj  dùcom-  jtrAorrnpstmn  d«  M.  dr-  ta  Salte.    iNouB  ■yprp^: 

:  'JO  tableaux,  i,'!i  dessins  viendrons  (ros-prochuiiioincnt.                •..!    M 

,'                                      ,  .  F.oms  Go.N'SK. 
U-                                  ix  ï^ont  : 

•i-  -'"'  '/'//«rO'/r,  panoeau 

iito  aulbtMitii-iUi.  ^ 

mV  >-iocle  :  une 

le    nnrac'.e  MOUVEMENT  DES  ARTS 

,         iio>  d  ur  il  des 

o>    puur    irur   dot.    Ecole  ' 
1  du  XV'  sioclc  :  un  bn^te 

I                       ,    /     ,  ,.  ,  ,     ,j     |,ein-  iiiEvu.iu;   KiiiTin>    hk  siiakksi'Eaui-: 

II... 11.  duno  l»anfi  uuo  vmite  do  livre."?  qui  a  eu  liou   k    Lon- 

luiu,  d  une  ctiuleur  austère,  dns  ces  jour?  (liTni<r«.  nu  oxomplnire  de  ta  pre- 

■  nl  Iros-ropardéo    et  très-  mièrtr  ëdiliun  do.  Sbakespoare,  iiupniuce    à,  Lon« 

lyu.''   eeui    qui   sintorossent  dres»  par  iBttacJa^jKarlol  Edmond  Ulouul,  1G23,,^ 

•    rilaiio.     Hartuluninioo  .Monta-  .lUciul  leprix  A;  .»8()  bvrcs  slerliug  (I2.0i)(i  fr.).,  , 

■           petits  Ou  r«ujan|uo  (pj'uu  ex<;niplaiio  do  cetl'-   luôuae 

iinenls,  ,    l'ulilion.    devenue    ixlrènieuieut    rare,    avait    ét/t 

•    .11.1!  Ml'.    .Mi.in  u.i.jtii-o    jiar  vendu    aulérieun-Mn' '     "'^    '■■■      ■''■•'      ^.'      'li!! 

iture.     Luiui  :  un^  tèlo  daxijjro  (\lA*iHlr.  'io,. 


'•""■  lie.    frapnieut  de 
une  S'iinlc   ta- 

-i.iii-      i.ioi'fiiino 


r~ajicAJi.-r^~ 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 

i^nva.     f'ruU  ùun  :  i  Etude.  

i!i     ^^rt.^lne1^   jtartios  est  à 

n'rnr  couverte,  ot  u„p  exposition  4fpuvroft   d'art  aura  Jiou  à 

ur...    perfection  £igge  ^,„   ^^-;^^^   t;i|,.  s'ouvrira   le    14  mai,   au 

ut  le  monde  f^y^r  ^u  Théâtre-Royal,  pour  être  clôturée  le 

-in  précieux  «.-juin. 

Mi»  la   con-  Les  objets  doslinés    à    l'Exposilion    devront 

I  «HTin  de  I   être  rendus  au  local  de    l'Kipositiou    au    plus 

'*"  tard  le  l*"^  avril.  Us  devront  être    adresse';»    à 

''  ï' Union    (/<«     Artistes,     uu     Thédlre-Roi/al,     à 

'"'  Liég^. 

,, , ,. ..  i„  Les  membres  de  la  commission  chargée  dp 

)  juger  le  concours  Roagevin  se  sont  n'îuni»  à 

i!   déi.i  «'\\..t^<-y  dans    '    rhcoio  de-  beaux-arLs,  sf)us  la    présidence   de 

M.  (.uillaume,  directeur.  ' 

Le  prix  RouKovin  est   donné,  dans    les  S«o- 

«♦•i-^t  d*»-       lions  d'architecture,  a  l'élevo  auteur  du    meii- 

prirmi    1^    '    leur  jirojet  sur  un  sujet  donné. 

'«•s  l>;  sujet  de  cette   année   était  Une   fontaine 

1-         puhllfJUf. 

IJ  une  valear  de  *,(KiO  franc»,  ie  jirii  Kouge- 
'joatre  labteaQX       vm  a  été  décerné  comme  suit  : 
«'  •,'••';    un  .Manltiat  1*  médaille  '^WMr.j  à  M.   fienuys,  élève  de 

•*»f^  M  mi4i  fU   laFnmc^K       M.  Train  ; 


ET     DE    LA     CURIOSITÉ 


67 


2*  médaille  (400  fr.)  à  M.  Mouteii-o,  élève  de 
M.  Pascal. 

Le  concours  était  des  pliïs  brillants  cotte 
année  ;  aussi  le  jury  s'est-il  trouvé  dans  la 
nécessité  de  décerner  vingt-deux  mention*  ho- 
norables. 


Dispense    du  service  militaire  en  faveur  des 
prix  de  Rome 


M.  le  nfiinistrrf  de  la  Guerre,  par  un  arrêté 
du  10  février,  a  pris  les  décisions  suivantes  an 
sujet  des  élèves  de  l'Ecole  des  Beaux-Arts  qui 
remporteront  les  prix  de  Runie  : 

i°  Les  jeunes  soldats  des  classes  maintenus 
dans  leurs  foyers  en  sursis  d'appel,  par  appli- 
cation de  l'article  23  de  la  loi  du  27  juillet 
1872,  qui  obtiendront  les  grands  prix  de  l'Ins- 
titut, seront  annotés  sur  les  listes  de  recrute- 
ment comme  dégagés  de  toute  obligation  mi- 
litaire, sous  la  condition  déterminée  par  le  ?; 
numéroté  3  de  l'article  20  de  la  loi  précitée  et 
dans  les  mêmes  conditions  que  les  autres  dis- 
pensés, c'est-à-dire  :  <<■  à  condition  qu'ils  pas- 
seront à  l'école  de  Rome  les  années  réglemen- 
taires et  rempliront  toute?  leurs  obligations 
envers  l'Etat.  » 

2*  Lorsque  des  engagés  conditionnels  d'un 
an  en  sursis  [art.  37]  remporteront  Jes  grands 
prix  de  l'Institut,  il  y  aura  lieu  de  leur  appli- 
quer les  dispositions  de  la  circulaire  ministé- 
rielle du  7  novembre  1874.  Leur  acte  d'en- 
gagement sera  résilié  et  la  prestation  qu'ils 
auront  versée  leur  sera  remboursée.  Ils  seront 
ensuite  annotés  sur  les  listes  de  recrutement 
comme  dégagés  de  leurs  obligations  militai- 
res, sous  les  mêmes  conditions  que  les  précé- 
dents. 


Concours  de  Rome 

Voici  la  date  exacte  des  concours  de  Ro- 
me de  1878  à  l'Ecole  des  beaux-arts. 

Les  peintres  exécuteront  leur  premier  essai 
le  28  mars  ;  le  second  essai  aura  lieu  le 
jer  avril  ;  le  jugement  définitif  sera  rendu  le 
27  juillet. 

Les  sculpteurs  feront  leur  premier  essai  le 
4  avril  ;  le  second  essai  le  M  avril,  et  le  juge- 
ment définitif  sera  rendu  le  3  août. 

Pour  les  arcbitectes  :  premier  essai  le 
12mars;  deuxième  essai  le  lo  mars;  jugement 
définitif  le  5  août. 

Pour  la  gravure  en  taille-douce  :  concours 
d'essai  le  i  1  mars  ;  concours  définitif  le  2o  mars; 
jugement  le  i^"^  août. 

Pour  la  gravure  en  médailles  :  premier  essai 
le  13  mars;  deuxième  essai  le  18  mars;  juge- 
ment définitif  le  20  juillet. 

Pour  la  musique  :  concours  d'essai  le  1 1  mai; 
choix  de  la  cantate  le  25  mai;  jugement  défi- 
nitif, H  l'Institut,  le  29  juin. 


NOUVELLES 

^*,  Au  moment  où  les  élèves  de  l'Ecole  des 
beaux-arts  sont  mis  en  demeure  de  remplir  les 
formalités  déterminées  par  la  loi  pour  contrac- 
ter l'engagement  militaire  d'un  an,  nous  rap- 
pelons au  souvenir  de  nos  lecteurs  rrj-uvre  qui 
est  destinée  à  faoiliier  à  ces  jeunes  artistes 
l'exercice  du  droit  que  la  loi  leur  confère.  La 
cotisation  (qui  est  toujours  fixée  h  10  francs) 
et  les  dons  seront  reçus  au  Secrétariat  de  l'E- 
cole tous  les  jours,  de  10  à  4  heures.  Ils  seront 
touchés  à  domicile  poui"  les  persomies  qui  en 
feraient  la  demande. 

.*.  L'Académie  des  beaux-arts,  dans  sa  séance 
du  23  février,  a  élu  jui-és-adjoints,  pour  pren- 
dre pai-t  aux  divers  jugements  du  concours  au 
grand  prix  de  sculpture,  M.M.  fiauthiei-,  Lepère, 
Mercié  et  Sanson. 

,*.  Dans  une  des  dernièi'os  séances  du  jury 
de  l'Exposition  universelle,  la  section  de  sculp- 
ture a  émis  le  vo'u  que  les  artistes  pussent 
faire  suivre  la  nomenclature  de  leurs  oîuvres 
exposées  de  celles  des  autres  ouvrages  exécu- 
tés sur  ou  dans  des  monuments  publics,  sans 
voir  cette  nomenclature  reléguée,  a  l'aide  d'un 
renvoi,  à  la  lin  du  catalogue  où  le  lecteur  va 
l'arement  la  chercher. 

Ce  voiu  a  été  adopté  à  Vunaniinitc. 

Les  peintres  et  sculpteurs  que  la  question 
intéresse  particulièrement  auraient  besoin 
d'être  éclairés  sur  la  décision  prise  par  l'ad- 
ministration, relativement  à  ce  vœu  pour  la  ré- 
daction définitive  de  leurs  notices.  Ils  nous 
prient  d'être  leur  interprète. 

,*,  La  direction  des  beaux-arts  vient  de 
faire  l'acquisition  d'un  objet  des  plus  pré- 
cieux :  c'est  un  jîapyrus  égyptien  de  grandes 
dimensions.  Il  mesure  8  mètres  oO  centi- 
mètres de  longueur  sur  43  centimètres  de  lar- 
geur. 

Lorsque,  il  y  a  environ  deux  mois,  ce 
papyrus  fut  veails  à  la  direction  des  musées 
du  Louvre,  il  était,  comme  tous  les  papyrus, 
en  forme  de  rouleau,  et  il  s'agissait  de  le  dé- 
ployer. 

L'o[iération  a  si  bien  réussi  que  non-sea- 
lement  ou  est  parvenu  à  le  déployer  dans 
toute  sa  longueur,  mais  qu'il  a  été  encore  pos- 
sible de  reconstituer  eu  entier  le  texte  écrit 
en  hiéroglyphes. 

Le  manuscrit  dont  il  s'agit  est  au  nom  d'une 
princesse  nonmiée  Nedjem,  mère  du  grand 
prêtre  d'Ammon  Her-Hor,  lequel  usurpa  le 
pouvoir  royal  à  la  tin  de  la  dynastie  des  Ranisès, 
la  X.V  de  Manéthon, 

C'est  un  exemplaire  hiéroglyphique  du  Livre 
des  Morts,  formulaire  religieux  bien  connu, 
pour  lequel  il  n'y  a  eu  aucune  restitution  de 
texte  à  établir,  car  il  est  d'une  admirable  con- 
servation. Il  otfre  cet  intérêt  particulier  qu'on 
peut  conclure  de  certains  indices  qu'il  a  été 
rédigé  au  moment  même  où  Her-Hor  se  sub- 
stitua aux  descendants  lé-gitimes  des  Ramsès. 
Il  sera  prochainement  exposé  dans  la  salie  fu- 
néraire du  Musée  égyptien. 


♦;8 


LA 


u H  KO N 1 0 u  i:   lu: s^  ^ a  hts 


.\  On   *crit  ti«  lliUl 

M.  ! 


au  journal 


(H> 


.•:vm<"nl>  .\  rrpipraphio 
ctlniiiY  du    fo\   an- 

-1  ;ix  mi      iiii'-     ii-niim»     |tlu<     jii.iinM 

.  I  n'arMiit  pa«  jtibi  la  moludnî  al- 

■  \rt  ii'«rt.  <]\ij  ponl  ^«•utoHir  'a  roin- 

«  »»  il'nno    :ii'ulo  vcin.' 
]'.'.ni  in:irl»rc  d«*  Nu 
L-rands  frais 


•  lit.'  Julia  Hninna,  ce 

qni.   .  ucmrnl*  |>o?itifs,    peut 

pArailrr  \rdi>4'iiil»lHliI<*.  .«-i  l'on   roii<idéro   ipif^ 

,-^lto    iniffcArHtrir»',    ini^n*  i\o  (lararalia.    tétait, 

-,  tr^s-vihnM«V*  dan>  la  partie  de 

trrtiivait  <\\\\è  t'.ttiriilum   (Dji- 

I'.        Hll 

«>Hn  bolk  MatQp  «>cm,  dlt-on,  très-prochai- 
Den»iiHmn5port»«<»  ^  f!nti?tAT^tino. 

,'.    '^'•Uo    I  Mri< -iwindant   do    Londres  nons 

T  (iallor>-  rciilera  ouverte 

,  ir  suite  dune  prit're  adres- 

~  Liiui>.a.v.   Laiioyal  Arademy 

!■  irlir  du  1(1  niar«. 


NÉCROLO  GIE 


r>  Alexandre  Jean  Anti- 
li'T.  \.'T  (•'■TriiT,  ri  Paris.  II 
.  ihlH.  Après  avoir  fait 
•  nlli*.  il  entra  dans  l'ate- 
.  nti  an  apr»-?,  dan-  l'afe- 
f.  I^s  premier-  laldeaux 
:  a  jS4S   forent  de^  «ujel»; 

nnffea  de  mani^re  et  «adonna 

'Te.    Il  expo«a   «ncres^ive- 

le  Coin  du  f*'u,   le  Prr- 

«>t    )^   Baiffri^tiiicg,   qui 

f"    mnv'»«  d'OTl<'nn«.    Son 

•  fr.'f  !à  'oje   e«t   Vlncfniie,  grand 

Ul.l'Mi   (]  tïu    ma»ée    du     Lu^rm- 

•  T«it  ohtenn  en   1847  tin«»   médaille  de  ' 
■■-  rn  IMB  tin«  2«  m<^daî1l«,  et  nne  K» 


...    .  .".  u  rrvux 
dlionafnir  en  iS^f. 


'-;     f 


*^»r  «roon/îe  fa   mnr*  dr  M.  d'^  la  Saassaye,   ) 

I    on.    mem  •    i 
K    hflle*- 

•  •    '      :  ■     .     -Mrs 

.i        .        ..I"S 

Il   '-.t    I  autour 
H   Humi^matu/ut   < 


(/(•  /o  Gaule  nnrbontuiisç:  mais,  il  est  s^urlout 
ci>ntn)  par  ses  histoiii's  (les  rli;ll,eau.\  do  Ulois 
ft  de  t'.hanihftrd,  qui  téuioj^noul  d'une  gniudc 
inleiligenoc  des  travaux  hislorinues  rX  d'uu 
profond  savoir. 


KXPOSITIO.N  IJKS  OXVUES  DK  IJ^:U,V 

A  i.'Knoi  K  ï>BS'tiEktï*i'A'fti'fe 

-   •  ; .       III       'il    '  n .  .-■  J 
••1  rt-iil  1' 

i  .vUi-  fX|'i)M(j(m  mnidro  un  Ijnoune  ipii  ft 
)>oanroiip  liMv.iilii'  «t  i|iii  a  m  pai' sa  position 
juT-nic  tuuli'K  les  iiicililé.s  'l'iiludo.*  ;  elle,  ex|di- 
quo  et  onruciùri&u  une  .sérif  «rarlistes  et  'Uhe! 
naluroUteuvreu  qui«  niaiai'é  les  did'éreueesd't'^l- 
poquu  on  d.ti  mode.,  (uit  un  air  do  raniill^jWf' 
dont  on  jMîut  signaler  le  type  r.ln'/.  feu  Bertin,' 

l»u  temps  do  Hertin,  on  son^ceait  h   POnSi^in, 
on  peignait  ilos  temples,  de*  paysages  en  gra- 
dins «t  des  ix)chei"s  à  iinhMClno.sités  iircliil«»tilu-l' 
raies.  I)n   teni|is  de    Urjly,  on   point   des  608*^ 
Iuni4!8  araltes.  dos  dessous   de    hoi^t  d>o.'>i  rètis' 
du    (jain^  :  on    éludic  lu    couleur, '^tottre-' 
flu'reJie  l.i  familiariti-.l'intimitV!  du  |riltot«S(ïtr^"' 
pInl/H  quo  sa  solennité,  '      .i"'  'i'      '•   ''''' 

Ik'Ily  a  [)u  étudier  à  son    aise,  il    a   pu  étU'-' 
dieroùil   roulait  et    qui    i|    voulait,  ailéf   en'' 
Orient,  suivre  rKcoie  do  KutilaincMeau, 'se  ser- 
vir des   tentatives   do    Housseau    et    de   ftO'- 
inentin.      ...  i    m: 

Ltis  ()eintjre8do  figures  dirent  votOTitiers  de 
lui  que  .sa  vi'nitahle  vocation  fql  d'être  paysa- 
giste, et  les  paysagistes  rifuistent  ^|u'!l  était 
]ilulOtl  né  pour  peindre  des  caravanes. 

Ou  a  dit  aushi  de  lui,  avec  un  l)on  .sens  trop 
évident,  «  qu'il  ne  put  /'Ire  un  pr6curseur  en 
art,  paire  qu'il  vint  trop  tard.  "  La  vérité  est 
qin-,  lùl-il  venu  plus  lût,  il  aurait  toujours 
suivi  quelqu'un.  ■  -  '-'i 

Il  a  eu  ju.stoniontle  f(u-t  do  no  p&^'  i'é  ré- 
soudre a  choisir  une  route.  Ses  qnfilitéft  d'at- 
t<-nli<»n,  de  rx<n8cience,  de  niéllio<le,  la  com-  ' 
plèle  connaissance  du  méfier  qu'il  avait,  lui 
auraient  fait  dévelopfH-r  une  note  sinon  Tt\\iA 
originale,  du  moins  plus  appuyée,  ]du9  déeidéfe'' 
que  celles   qu'il    a    talonnées  tour  à  tour.      '    ' 

«  Il  s'est  essayé  dans  louh  les  genres  »,  pel:*-  ' 
suadé  évidemment  qu'il  y  avait  une  preuve  de 
su|tériorité,  ou  une  m'-ccssité  professionnelle 
dans  (>■  parcours  successif  ou  simultané  do  là' 
ComfKisition  historique,  du  paysa^fe,  du  por- 
trait <ft  du  pcnre,  car  il  nn  s'est  jiermi»  de 
manquer  li  aucune  de.*  c.ulégorios  Iradition'- 
nelles.  ■'  '    ■•"■■    i'  '  I 

Son  grand  Bois  de  Fontainebleau,  m'  Ca'rà'j" 
ritnc,  et  quelques  notes  de  paysage,  imprè^^ 
.slonnés  par  la  tactore  d*  Troyon,  de  Diaz,  de 
Rousseau  ou  de  Fromentin,  .sont  ce  qu'il  3'  u  de 
mieni  dan»  son  «i-urre,  exposée  h  l'Kcole  defe 
Ueanx-Arts.  il  y  a  un  jioinl  qui  trahit  toujonM 
dans  l'artiste  rinférionté  rJe  dessous  qui  est  en' 
lui,  c'ert  lorsque  dans  Imégalité  de  ses  |)rodtiift^ 
lions  on  surprend  on  ne  sait  quoi  de  volgaire, 
de  plat,  d«  in*diocM-e.  -     'ii'. 

Le^  portraits,  les   compoèi*iôri9  tié  Belly'dilf 


ht 


/nr. 
.1 


'^f'nÉ'i^A  MiSi\E 


m 


ce  côté  inférieur.  C'est  surtout  quand  il  imite 
([u'il  se  rcjéve,  car,  de  inûnic  que  certains 
littérateui'S  ont  bcsoiii  de  lire  un  auteyr  cé- 
ir'l)re  avant  de  se  mettre  a  écrire,  plus  d'un 
peintre  a  Jjesoin  de  regax'der  le  voisin  pour 
pouvoir  se  tirer  d'allaire. 

Cela  ne  veut  pasllîre  que  Tîelly  n'ait  été 
supérieur  encore  à  l)ien  des  artistes  d'aujour- 
d'hui. Il  dessinait,  il  connais-ait  «  les  lois  » 
du  jiittoresque,  s'en  servait  jtari'ois  avec  goftt 
et  justesse  ;  il  donnait  une  assiette  ferme  à  ses 
terrains,  il  avait  le  sens  des  belles  branches 
daibres,  il  comprenait  bien  la  lumière  une  l'ois 
qu'il  avait  vu  comment  les  autres,  les  forts, 
ceux  qui  pei\oivent  par  eu.v-mcmcs,  savaient 
l'exprimer.  .      .       ;  ,,    ; 

Peu  de  peintresi  pouri'aiènt  venir' là  boti* 
d'un  paysage  comme  son  grand  dessous  de 
lorèt;  les  arbres  y  montent  bien, avec  élégance 
et  netteté  ;  l'ombi'e^  largement  étendue  pour 
faire  valoir  de  vigoureux  coups  de  soleil  sur 
quelques  branchages,  n'est  pas  pesante,  bien 
qu'elle  sejuble  distribuée  de  façon  un  p(!U  con- 
ventionnelle. Le  tableau  est  bien  mani.%  d'une 
venue  grasse  et  pleine.         ;i    -i     imi:  .       ■. 

C'est  curieux  :  ces  arbresi  s'élèvent^  dans 
cette  exposition,  un  peu  comme  dans  une 
plaine,  où,  si  la  C'tHYtua/ie  ne  venait  faire 
saillie  à  son  tour,  rien  n'attirerait  beaucoup 
les  yeux.  ■  ,  .•:•(     n...;  i,  ■!■''.!■<    i-;  ■ 

Mais  aussi  n'y  a-t-il  pas  du  ïroyon  dans  ce 
tableau  d'Orietjt,  dans  celte  lumière  matinale 
qui  borde  de  ses  luisants  les  contours  de  ces 
hommes  et  de  ces  bètes,  dans  le  modelé  lai- 
neux ou  vaporeux  et  dans  les  tons  bruns 
et  gris  verdàtres  qui  enveloppent  les  longs 
anneaux  serpentants  de  la  caravane?  Les  cha- 
meaux du  premier  plan  ne  se  détachent  pas 
assez  des  croyants  qu'ils  portent,  et  d'un  autre 
côté  ils  ne  forment  pas  assez  bien  avec  eux 
une  seule  grande  silhouette  ombreuse  et  un 
peu  fantastique  qui  eût  ouvert  la  marche  d'une 
manière  plus  saisissante.  Mais  la  caravane 
s'avance,  et  il  y  a  là  le  fait  d'un  homme  qui  a 
été  frappé  d'un  spectacle  qu'il  a  rendu  avec 
sobriété  et  non  sans  une  certaine  émotion. 

Comme  peinture,  j'aimerais  mieux  le  nu- 
méro 1  du  Catalogue,  une  petite  chose,  une 
allée  de  grands  arbres,  où  passent  des  chame- 
liers et  que  borde  une  eau  brillante  de  tons 
argentés,  fins,  délicats,  tandis  que  l'ombre 
des  arbres  est  grasse,  douce,  enveloppante, 
comme  à  ceux  de  Fontainebleau.  Je  citerai 
encore,  parmi  ce  qui,  chez  Belly,  révèle  le 
mieux  le  sens  artiste,  le  rellet  réel  d'une  im- 
pression, mais  toujours  subordonné  à  l'in- 
tluence  de  la  peinture  d'autrui,  le  numéro  31, 
qui  est  une  rivière  d'Orient,  blonde,  grise, 
adoucie,  dans  l'une  des  façons  de  Fromentin 
et  rappelant  aussi  M.  de  Knyfl';  une  étude 
soyeuse  et  harmonieuse  d'une  figure  de  femme 
élégante,  maladive  et  un  peu  douloureuse; 
le  numéro  117,  étude  énergique  de  roches  et 
d'herbes;  le  numéi-o  118,  plaine  à  végétations 
pauvres,  avec  un  beau  ciel  à  lumière  pâle, 
rayonnante,  peinte  dans  un  heureux  moment 
de  sensibilité;  ailleurs,  une  esquisse  d'hiver, 
vive,  colorée,  ou  une  mare  aux  verts  jaunis, 
aux  reflets  légers  et  vibrants... 

Je    crois   décidément   que   Belly  aurait  été. 


aurait  dû  être  un  paysagiste.  H  eût  peuplé, 
par-dessus  le  marché,  jes  paysages  de  figures 
agréables,  bien  lituMieH,  A  induire  de  ces 
quelques  percées  à  travers  les  bois,  les  eaux, 
les  champs,  il  est  probable  qu'il  se  fût  dégagé 
peu  à  peu.  Pourquoi  ne  l'a-t-il  pas  fait  cepeii'' : 
dant?  ])eut-on  demamU^r. 

Il  était  loin  de  se  montrer  un  esprit  étroit, 
et  les  visées,  les  tentatives  nouvelles  en  poin- 
ture l'attiraient,  ainsi  (ju'on  le  voit  par  les 
imi)ulsii)ns  qu'il  allait  chercher  au[trés  de 
gens  comme  Honsseau  et  Fromentin,  fort  en 
dehors  de  la  routine  classique.  (Jue  lui  man- 
quait-il donc?  Un  élan  qu'il  perdait  dès  qu'il 
revenait  à  lui-même,  un  ressort  qu'on  croit 
possédt'i-  parce  qu'on  comprend  le  jeu  de  celui 
qui  anime  les  auti'es,  et  qu'on  le  leur  a  em- 
prunté dt!  temps  en  temps. 

Sa  Caravane  tient  au  Luxembourg  une  place 
honorable  et  méritée.  Lui-même  tient  une 
place  honorable  sur  le  bord  de  cette  lisière 
qu'il  n'a  j)as  su  franchir,  et  ({ui  sépare  les  ta- 
lents originaux,  puissants  ou  hardis,  des  ta- 
lents sérieux,  appliqués,  savants,  mais  qu'on 
forme  par  l'élude  intelligente,  sans  que  les 
dons  préalables  vous  portent  fortement  à  telle 
fonction  plutôt  qu'à  telle  vautre."  "-* . 


'me  Tt.q  ."T/TûT  r.r  i" 


LETTRES  DE  HOLLANDE 


l'état  civil  de  quiring  brb:kelkxkamp 


Le  dernier  numéro  de  la  Gazette  des  Beaux- 
Arts  contenait  à  mon  adresse  une  mise  en 
demcmre,  très-aimable  d'ailleurs,  d'avoir  à 
m'occuper  de  Quiring  Brekelenkamp.  «  Per- 
sonne, disait  M.  Paul  Mantz  dans  un  article 
que  tout  le  monde  aura  lu,  personne  n'a  en- 
core interrogé  au  profit  de  Brekelenkamp  les 
Archives  hollandaises.  Ces  vieux  papiers  sont 
bien  loin  de  nous  et  peut-être  ne  saurions- 
nous  pas  les  lire.  Il  ne  nous  reste  qu'un  espoir. 
M.  Henry  Havard  ne  peut  refuser  de  s'intéresser 
à  la  fortune  d'un  artiste  qui  a  beaucoup  de 
talent,  et  qui  n'a  pas  même  dans  l'histoire  un 
commencement  d'état  civil,  »  - 

M.  Mantz  n'est  pas  de  ceux  dont  les  paroles 
sonnent  dans  le  vide.  Son  appel  est  arrivé  en 
Hollande,  fort  heureusement  avant  que  j'aie 
quitté  pour  toujours  la  patrie  des  vieux  maî- 
tres. Son  désir  était  trop  légitime  pour  que  je 
refusasse  d'y  satisfaire.  Je  me  suis  donc  mis  à 
l'œuvre.  .  :    ■  ,   , 

Brekelenkamp,  en  effet, comme  le  dit  fort  bien 
M.  Mantz,  est  une  sorte  d'inconnu;  jusqu'à  ce 
jour,  on  ne  connaissait  de  Inique  ses  œuvres; 
Immerzeel  ne  donne  pas  une  date  ;  Kramm  ne 
lui  consacre  pas  un  mot. 

Mais  des  raisons  qu'il  serait  trop  long  d'ex- 
pliquer ici,  me  faisaient  croire  qu'il  avait  dû 
vivre  à  Leyde.  Je  suis  donc  parti  pour  la  vieille 
ville  académique  et  j'ai  été  frapper  à  la  porte 
de  M.  Rammelman-ÉIsevier. 

M.  Rammelman-EIsevier  n'est  pas  seulement 


:* 


l.A     r.MHOMQUK     DES    AHl'S 


;  T     TH     T'1 


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modMlie. 


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.    .'  .  V     .  ;   ■.•    :  ,\i:!  !  .ii>  .»uiuU'r  HJl'il 

.1.1  nu  M' ri  t. s 
!  r  Ji'  iii'o- 

ni.  (>«|U0 

i>o  a  eiiv- 

i\   osl  in- 

•-ou    ôru- 

g:iii.!i',  iiiiih  gi.Mjcic  l'iiçoro  i'*l  sa 

•  '■  ilir#  d.injun  tomps 

iiio  «A  I«*  iii'ttu",    où 

tiiiKlostef    i|iicii|ii(> 

■  i.n  iJ  riitr<"  noiH  x^ 

•'-.t  3i.  HumiitvIiDan- 

;   y   il    trouto    ans, 

iliî    Ri>mhrAn<lt    o( 

;iii.iu\  <|ui  ixrniiK'itt  de 

ide  limir*"  .'  i.omhion  «le 

..•rer  *\iie  r  «•-»   M.  Hain- 


:.  rdiiniic  je   lo   croyais 

.amp  a\;nt    v«'tu  et   Ira- 

iii'|iirr  de  le 

Kpn'    cité 

'ne  trr»mi 
■■•■■'.!■«  Iv  i...  ;  I,  ,  ■    ,■    ijif  jii  ci- 
rai   pour    la    prochaine 
•••-.  •"  '.  '  •  -i-<'r«,    salis- 
ri.'iix    (jui 
,  ..  ,  i  ^a  juste 

-reiaarriuable    talent  (i«  ce  Irès- 

Henry  Havard. 


VENTES    PROCHAINES 


TAm.RALX  DE  pnEjTrER  onom: 


.  oiiK.  n.-vT  rinVirfr.it 


1  ^  r,  " 

rtC  DK  M.   K.. 


Aiijoiinrhni  ifWHn«>  ri  ilninAiii.  i1iin«incli(>,  a  iiiMi 
il  lliiMfl  Dnuiol  iVxprtsiliiin  i\e  la  rollcclinn  pnr- 
tirnli«^r»>  de  M.  K...,  dont  la  rcnîe  ost  ii)dii]in^i» 
pour  lundi  S  mar»,  «ullc*  8  etO. 

Pour  doniuT  une  idi^c  de  In  trt'îs-jjrnndi'  iiii|ii(r  • 
tanco  de  r^'tto  v<m4rt,  il  suItlriM  rfl]»pcl«'r  <]iu'  In 
.iillfction  do  M.K...  <«iiitii'iil,  (Milrc  .iiilros  o'iivres 
nmarriunldofl  ;  lo /.)«»<>■ ,  dr  Moiosonior  ;.  Vh'roie 
Tiirtjur,  di-  l)<'i'atupt>  ;  In  Ihionn/r  ilrt  firiulen,  do 
Truyon  ;  Toinrau  P7i  liber U^,  do  lîriiscnssnl  ;  le  Sflc 
'/V  liontr,  do  Koliorl -H/^ui  y  :  lo  TiVu.);  vftt'ntf,  di; 
.lidon  Dnpro  :  \' Antirlum^lire  Hii  Vntirnu.  par  Kor- 
liniy  ot  Hovbol  ;  la  l.fthp  n/triuh/r.  \i\  Tristi:  ,\V*u- 
it'ih.  do  bU'Vfns;  plusiours  l»uiz.  notniimient 
Courher  rfr  attleU  nvmit  inraqr  :  [(hisiouri*  l»nu- 
liifiliy,  dmil  il!*  lioriis  ilr  l'Onn  ol  l.i  /•;«  ^/)i  cvé- 
lu^nilp :  un  Hiipprl)?  Corot;  lo  Vont  rlr  T/iii^zac, 
pir  Hoiineoan;  trois  oliarmniits  snjols  do,  Wilkmft,' 
tableaux  célobros  qui,  pour  la  pliiparl,  onluppas^* 
tonii  à  do?  collootions  trèp-osliinofi».  I,a  l'iuru  Clù 
rfii.  do  Boldini,  ot  ÏAvmiur  t/n  Hoix  (!<•  Ifonhqîir, 
par  do  Nillii».  toiU'S  tT»*i»-curieuso.s  au  p«>iiiL  tif 
vuo  do  la  poininre  des  niopurs  paripioiuicn  du 
jour;  ontin  do?  œii\Te8  de  (>)uturo,  Kniuiontin, 
Au)i.  Bonheur,  Hnguet,  de  NcUvUle,  Hou^'ueroMi, 
E?ro«ura.  f.ortnzzo,  de  Joii^lu%  Toiilmotii  lie, 
Knaus?.  MunkacAV,  Castres,  Barou,  Merlo,  l'iasàwi, 
(i.  Hio.ird.  Ary  Soholfor,  Vollmi.  Ziom  ol  quelqucfl 
autro.s. 

Colto  veutc  sora  faite  ()ar  M"  Cliarle»  Pillol, 
^,_......  ,1..  M    ,;,.„rL'o<!  |>r|if. 


BIBLIOGRAPHIE 


p«  V. 


l'ar.M.  «.ti 


M—  r 


Hert'^ral. 

>   h.T,} 


Ttldp-KIenriof, 
'  îrio,  Tay- 


U  Tour  éii  M-Mde.  bOZ'  Iivr;i. 


xUt 


Dijuic  ^i^;>i;n.s  de 
.  bou- 


UJ.NCtUTb  DL   Dl^lANCIlJi  3  MAllS 

<;n»sp.uv\TOuilc 

Symphonie  en  fa,  Beflhovopi  Fraginoiit?  du 
Slnfjat.  P'TjJoTi'îi'o  ;  Conoorfo  de  violoncelle,  fînl- 
lliormann;  Pavane  du  xvi"  sjcjcle  (chœur  sapa  ac- 
oompngnomont)  i  le  Srtny?  d'une  îimi  (Cété,  Men- 
dols^nhn. 

cinQVR  D'iiivrn 

Srmphonio  en  t<'  innjeiir  (n»  1',  Mozart;  Tasxo, 
po.'mo  syniphoniqne  M'''  audition'.  Linzl  :  Inler- 
HI07Z0,  Larhiior  ;  '•"  ooncorto  pour  j»iano,  bainl- 
Saotji  ;  iSon-nado.  Tloolhovon  :  Oiivr^rfnro  du  .Iran''. 
Henri. 

thUatio:  (ii;  r.Hi^TFf.KT 

i,.i  liiir  "'  '       ii/ln(\,  iô^t  iidi:  <i.iiiOL-:<;,  lia- 

j   doction  di'  f  f{.  I>,  Manf^oot,  iiiuaiqui;  de 

,    NieU  W.  <....i.     ....  ...i-.-aUo,  de  rOp/.ra;  .M"'"  Bru 

j   nol-Laflcur,  ;    Mnitfrcd   (^edcmand/i/,  Schiiiuana  ; 

!..  fuo  'I"   l,nl.,,ro  'S,-,   nnditi'.ri  ,  M-r^-'-iiot. 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


71 


COLLECTION  PARTICULIÈRE  Ote  M.E... 

MODERNES 

DE  PREMIER    ORDRE 

VENTE   HOTEL  DROUOT,  SALLES  N"*  8  ET  9 
Le  lundi  4  mars  1878,  à  2  heures  12. 


DÉSIGNATION 


Bernc-Hellecour 

Boldini 

Bonvin 

Bouguereau 

Brascassat 

Couture 

Corot 

ûdubigny 

Decamps 

Diaz 

Dupré  (Julos; 

De  Neuville 

De  xNittis 

Forluny 

Fromentin 

Goupil 


.»ac(|uo 
Knauss 
Meissonier 
Madrazo 
Munkacsy 
Ricard 

Hobert-Fleury 
llousseaii  (Th.; 
Roybet 
Schelier  (Ary 
Srlireyer 
Steven? 
Troyon 
Willenis 
Ziem 
etc. 


COLLECTro?^  ne'FEl'  M.  HARDY 

(de  BfMilogne-sur-.Mcr) 

OBJETS    D'ART 

ET  DE   CURIOSITJÈ 

Anciennes  porcciaiut'.s  lie  la  (Juin-,  du  Japon, 
de  Saxe,  etc.,  faïences  diverses,  hijoux,  orfè- 
vrerie, sculptures  en  niarLre,  Lois  et  ivoire, 
bronzes  d'art  et  d'aineubleinenl,  plaiiiieltes 
de  la  Renaissance,  émaux  de  Limoges,  meti- 
blcs  Louis  \'V  et  Louis  \'V[.  Tableaux  anciens 
el  iiioderne>,  aquarelles. 

VL.NiL  APHKS  DECKS 

HOTEL      1>R0U0T,      SALLE     N°     i 
Les    7,    8    et   9   mars    1878,    i    2  heures. 
M'^  Maurice   DELESTRE,    conunissiure-|)ri- 
seur,  'JT,  rue  Droii.)! . 

M.  Charles  MANNHEIM,  expert,  rue  Saint- 
Geo  i'i<es,  7. 
Exposition,  le  mercredi  0  mars  1878. 

TABLEAUX,    ÉTUDES 

ET    ESQUISSES 


M"  Ch.  PILLET,  commissaire-priseur,  10, 
rue  de  la  Grange-Batelière  ; 

Assisté  de  M.  Georges  PETIT,  rue  Saint- 
Georges,  7. 

CHEZ   tESQUELS  SE   TROUVE  LE  CATALOGUE 

Exposition  particulière,  le  samedi  2  mars 
iSlS.  Publique,  le  dimanche  3  mars,  de  1  heure 
à  S  heures  1  2. 


OBJETS  D'ART 


ET  DE  CURIOSITE 

Bronzes  de  l'Orient,  jolie  suite  d'anciens 
émaux  cloisonnés  de  la  Chine,  bijoux,  porce- 
laines de  Cliine  et  autres,  faïences,  vitraux, 
anciens  lacjues  du  Japon,  objets  variés,  bron- 
zes d'ameublenaent,  meulsles  Louis  XV  en  bois 
peint  et  couverts  en  damas  rouge,  très-belles 
étoffes  chinoises,  étoffes  et  dentelles. 

VENTE,  HOTEL  DROUOT,    SALLE  N°   o 
Le  mercredi  6  mars  1878,   à  2  heures. 

M^  Charles  PILLET,  commissaire-priseur, 
rue  de  la  Grange-Batelière,  10; 

Assisté  de  M.  Charles  MANNHEIM,  expert, 
rue  Saint-Georges,  7, 

CHEZ    LESQUELS  SE  TROUVE  LE  CATALOGUE 

Exposition  publique,  le  mardi  5  mars  1878, 
de  1  heure  à  5  heures. 


pai 


EMILE 

TABLEAUX 


LAMBINET 
ET    DESSINS 


par  divers  artistes 

Porcelaines,  bronzes,  meubles,  tapisseries, 
composant  l'atelier  de  M.   E.  Lambinet. 

VENTE   PAR   SUITE    DE  DÉCÈS 

HOTEL  DROUOT,   SALLE  N''    1 
Les    lundi    1 1   et    mardi    12    mars    1878, 
M''  ESCRIBE,    commissaire-priseur,   rue   de 
Hanovre,  ii"  6. 

M.  E.  FÉRAL,  expert,  faub.  Montmartre,  oi. 
M.    Ch.    MANNHEIM,-.  expert,    rue   Saint- 
Georges,  7. 

CHEZ    LESQUELS   SE    DISTRIBUE   LE  CATALOGUE 

Exposition  particulière,  le  samedi  9  mars  : 
publique,  le  dimanche  10  mars. 

ESTAMPES   ANCIENNES 

ÉCOLE     FRANÇAISE     DU     XVIII»      SIÈCLE 

PIÈCES  IMPRIMÉES 

EN     NOIR     ET     EN     COULEURS 
Par  et  d'après  ;  Baudouin,  Lancrct,  Freuden- 
berg,  Greuze,  Boucher,  Fragoaard,  Lawreioce, 
Moreau,  Watteau,  Wille,    Descourtis,  Janinet, 
etc. 

ÉCOLE    ANGLAISE 

Cosway.  Hoppner,  Strange,  Reynolds, 

Woocett,  etc.   —   PORTRAITS 

VENTE  HOTEL  DROUOT,  SALLE  N**  4 

Les  lundi    11,    mardi  12    et  mercredi     13  mars, 

à  1  heure  et  demie. 

M^  Philippe  LECHAT,  commissaire-priseur, 
rue  de  la  Chaussée-d'Antin,  2i>  ; 

MM.  DANLOS  tils  et  DELISLE,  marchands 
d'estampes,  quai  Malaquais,  lo. 

CHEZ     LESQUELS    SE  DISTRIBUE    LE    CATALOGUE. 

Exposition  publique,  le  dimanche  10  mars 
1878,  de  2  heure  à  o  heures. 


Tt 


LA     OHKOMQUE     DES     AllTS     ET     DE     LA     C.L'IUOSITE 


Bibliothèque  de  M    ROBERT  S.  TURNER 

I.IVHKS 

RARES    ET    PRECIEUX 

hupnims  tt  m>miucrits 
LA  PLIPART  KRASr.AlS  KT  LATINS 

Cl*&»iqucs  lalii)!^  et  français,  ôiiition  des  Aldo 
et  Kl/orier,  etc.,  de. 

VKNTK    HOTKl.   DROUOT.    SALIR    N"    3. 
Vt  13     13    14.  15  «t  10  mar«  1878.  A  1  h.  1,3 

M'     MAURICE    DELESTRE,     .  oniiiiissaiiv- 
M.  A    LABITTE,  CTppH,  4,  rur'  de  I.illr. 

<MtJ    LKV..t  »X*   SK    TIlOl  VE   I.E   OATALilOl  K 

Erpofitîon,  \c   lundi    H    mars  1H78,  do  2  li. 
k  \  heures. 


OhJKTS      Ij  ART     KT     DK     (URIOSITK 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Bu  (Ta  ult,  Paris 
if-'-'-ialité  do  Tiipisscries  et  iCétoffes  anHeimi^s. 

OBJETS  d'art.   —AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rue    Lallitte ,     Paris, 


1      r\F  nrrîK  rni,i,Er,TioN  ivrstampks 

SUJETS  GRACIEUX  DU  XVIIi  SIECLE 

■o  vendra  loa  18  ot  19  inara;  on  reiuanmo  : 

Un.'  pouaclu'  df  lU>AUr.Mlîl<:il(;  simiée  ;  des 
miaifttuics  ;  dans  les  illiislratimis  :  les  Contes 
lit'  L<i  Foutititic  d<'s  Konuifis  gc'-nôiaiix. 

Les  l'slanipes  <'n  noir  et  en  couleur  sont 
d'une  grande  beauté,  beaucoup  a\aiil  la  lettre 
et  tonte  marge. 

I.K     (ATAI.ddlK    SK    niMIllIU  F.     <  IIK/  : 

M.  VIGNÈRES,  iiiarrhaiid  d'.-stampos,  21, 
rue  lie    l.i  Miiiiiiaie.  ;i  l'ans. 

M'  Maurice  DELESTRE,  rommissaira-|iri- 
seur,  27,  rue  Drouot. 


AMIoriTKS   lu:  CIIVIMIK 

TERRES  CUITES  DE TANAGRA 

MdNNAlliS    D'iCCiYPTK 
VKNTÏ,    A    I.'HOTKL   DK.S     COMMISS.-PRISEURS, 

Salie  n"  7 
Lo  lundi  4  mars  1878 

Mo    MAURICE-DELESTRE  ,     commissuire- 

|nispiir,  2'  .  rue  lliounl.  ■■''' 

M.   H.  HOFFMANN,    expert,    :t;i,  quai  Vol- 
taire. 

<:IIE/    LESQURLS    SR    TUOI  VK    LE    CATALOGUE. 

Exposition  publù/ue,    le    dimanche    :i   Mars 

1878. 

ESTAMPES  ANCIENNES  ET   MODERNES 

LIVRES   D'ART 

AH(:iirrE<;Ti  HK,   peinture,   sculpture 

i:t  gkavube 

R A  PI  LLY 

5,  quai    Malaquais,    PARIS 


VHXTK  DE  l'ORCKLAIXES  ANCIENNES 

De    Dresde,    Berlin.    Vienne,    Cape    di    Monte,    Buen- Retire,    etc. 

COLLECTION  BOHN.  SIXIEME  ET  DERNIER  LOT 


MM. 

eofii'T*'* 
2«  m 


<-h^l.^tl'■.    Mauion  et   \VcMJ^l^  ont  llifinneur  d'inlornier  le  jiublic  qu'ils  vendront  aux 
,    :i   loiir»  «-^ne^  de   vente,  8,  Kiiifj-Street,  Saint-James's  Square,  k  Londres,  le  mardi 
qui  kuivront, 

''•1  de  la  crli'-brc  rollcction  d'objets  d'art,  réunis  durant  l(!S  cinquante 

:  rc  amateur  Henrj-  (,.  Hohn,  IJsq.,  de  .North  End  Ibjusc,  Twicken- 

■  iid  de.s  porcelaines  de  IJrc«de,  de  tout  (^enre  et  (Ic.s  plus  anciennes. 

'•  elle»  iool  des  sp/tr imens  uniqu<-H.  Une  collection   Iré.s-compWîte  des 

ri,  (.nr\  Théodore,  Hochfit,  elr.,  ainsi  que  de  Hrihêmc,  Hongrie,  Suisse, 

.  Hollande  «?l  provinres  Hbénanes;  Hapue  et  vieux  Tournay;  tous  les 

ceux  de  Venise,  .Naples,   Iloccia,   (>a[»o   di  Monte,   Le  Novc,   etc.,   les 

ment  des  Buen-Reliro.    Plus  de    1.0(K)  spécimens  en   760  lots.  Au.ssi   de 

ile,  bois  .satiné,  vieux  meubles  français,  dan.s  lesquels  la  collection  a  été 

,  ••  y^J^^*^^^  <lc  c«W«  vente  importante  e^t  envoyé  (fratuifement  à  toute  personne  qui  en 
fut  la  demande. 


'  iyr**- 


P»m.  -  I;t.^.  p    OEBOXS  «t  O.  1».  ma  da  Croi..«Dt. 


Le  Rédaclcur  en  clief,  gérant  :  LOUIS  OONSE 


N"  10  —  1878 

arir^ouiu:) 


IH^^H  fi? A  ^Vf^  (F^WÎ^  /.  0  fl  HD 


A.I 


9  .Mars. 


>':tqKAT?î3'n  /^otToa.uoo  ajjaa  w 


I^IV.^VT:  .c  TRlBOn  m  9b  QupbdâoUdiB 


inoB  w.!..:,.  n  ET'   DE i  m    GUKiOSITÉ 

■.       ^:o^J.W.ÏI.-^       1.'  •  ■    '      '  '  ■    •         ■ 

Le*  ahonn^'lStjtdieW'nïé'éhnire  dç'jJ.  Gazette  des  BeauV- Arts  reçoivent  grutuitemcnt 

■  l-e-iir.gfeKnuioo    ,aHT^aJ^a     e'.r:  .rr-^      ..  ,  .   ;  I >V J .1  .^ 'K    :\%^]oLV 

_;,,[,,/«^jÇ,^içomque  des  A.ts  et  do  la  Curiosité.  ,;    ,_,. 


ITIffAi    A 


•(T^Toa  (1  eaiAXVîOM 


EPARTEMENTS  t 
I        Six  mois 8  fr 


378 f  Bijern  j>  ibnirl  eJ 

MOUVEMENT  DES  ARTS  i 


,  'GJkh  ;a  1  mu 


TABLEAUX    PE    M.     E.. 


d    M 


,  '/;    r    '»M9iGli.r:Pillet,  ^Gommisaaire-priseur 

Un  Boldiui,  la  Place  CUchy  en  hiver,  a.  atteint 
15.000  fv.\\s  Piffcraro,  de  BoUguèreâu,  3.450  fr.  ; 
le  Taureau  en  liberté,  de  Brascassat,  19.000  fr.  ; 
une  Cascade,  de  Calame,  3.700  fr.  ;  Bords  de  ri- 
vière, de  Cd'rot,  3i000  ^\:.\  Matinée  musicale ,  d^e 
Cortazzo,  '  6.800  fr.  ;  VOiseleur,  de  Couture,  7.GâO 
fr.  ;  \(i?,  Deux  Amis ,  de  Diaz,  4.400  fr.,  Y  Assomption , 
4.750  fr.  ai  Enfants  surpris  par  im  vautou^%  fiJi^O 
fr.  ;  un  Dupré,  le  Vieuxxhéue,  I.QOD  fr.  ;  un  Meis- 
sonier,  le  hisein^,  ..kl .6ff0.îr.  •  un  .Madrazo,  Réve- 
ine, (t.OiO  fr.  ;  Daubigny,  la  fjH  du  crépuscule, 
3. 050  fr.  ;  Decamps,  VÉcole  turque,  3.450  fr.  ;  Es- 
— cfysttra,-  la  Visite  au  chàteau;-'^:iioO"ÎT.;  Fortuny  ' 
et  Roybet,  Antichambre  au  Vaticart,  G.OOO^fr.  ; 
Fromentin,  une  Halte,  4.250  fr.  ;  Induno,  la  Vi- 
site des  grands  parents,  5.700  fr.  ;  Jacque,  Trou- 
peau dé  mdutonS'  sous  bcis;  4.800  fr.  ;  Knauss,  le 
Voleur  dajis  la  /"oire,,  6.500  fr.;  Merle,  l'Attente, 
4.550  fr.  ;  Munkacsy,  VIvrogne,  4.450  fr.  ;  de 
Nittis,  le  Bo/5  de  Boulogne,  3.350  fr.;  Robert  Fleury, 
Sac  deRome,  6.700  fr.;  Roybet,  le  Trompette,  4.050 
fr.  ;  Ary  Sebeffer,  la  Bataille  de  Mora,  3.250  fr.  ; 
Scbreyer,la  Halte,  4.850  fr.  ;  A.  Steveus,  la  Lettre 
attendue,  7.080  fr,  ;  id.,  la  Triste  nouvelle,  4.650 
fr.;Toulniouche,  les  Confidences,  4.100  fr.  ;  Troyon, 
la  Provende  des  Pouliéé;  Ti'^OSifp.';  Wiriems,  là' 
Collation,  6.600  fr."    '    '''■-  ''^''f   '■''  ■■  '       '  '    ' 

'"    lie'tdtal  de  la  vente  s'e!st'él¥v^  à'286.9't0  fr. 

-i>;d'^    "ïîLiiîr.U  .oiii'.ii.^}l  •jY'  ODp  .^f-r 

■A  ..ote   .OTo'/!  o.I  .otnoK  ib  '.,rt 

:i  >:      if.iî  Aj-pO^ECTION  G.   ABOSA 

'"''M'.'Gli.  'Piflet,  commissaire-priseur. 
Corot,    le   Petit   Pécheur,  5.500  fr.  ;    Allée   sous 
bois,  1.900  fr.;  la  Lettre,  3.310  fr.    Courbet,  Jeune 
femme  endormie,  3.000  fr.  HdiXixiïïtv ,  Don  Quichotte 


et  Sancho,  1.620  fr.  Delacroix,  Arabe  montant  à 
cheval,  8.000  fr.  ;  le  Bon  Samaritain,  5.000  fr. 
Campement  arabe,  4.30O  fr,  ;  Ivanhoé  et  Rebecca, 
3.000  fr.  Joiigkind,  PfîT/.î'ff.rye,  1.800  fr.;  Th.  Rous- 
seau, Lisière  de  buis,  8.900  fr.;  Tassaert,  le  l'etit 
malade,  4.550  fr.  et  Sarah  la  Baigneuse,  3.150  fr 
Total  de  la  vente  des  tableaux,  90.710  fr. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 

8Hi''i.ifiiiiOM  TA  ci/lidiïi/iA  AjAtiûuAî 

EXPOSmON  trNIVÉkSÉLLE   DE   1878 

La  salle  des  fêtes  du  Trocadéro  et  l'une  des 
salles  dites  des  conférences  seront  mises  gra- 
tuitement à  la  dispositîo'i  des  sociétés  liljres 
..françaises  qui,  seraient  admises  à  se  luire  en- 
tendre devant  la  commission  des  auditions 
musicales.  .      -rTV   T 

Ces  sociétés  organiseront  leurs  concerts,  à 
leurs  frais,  risques  et.  périls.  Elles  auront 
quatre  mille  places  à  leur  disposition  et  elles 
pourront  percevoir  les  recettes  qu'elles  auront 
provoquées. 

Les  œuvres  choisies  par  la  commission  des 
auditions  musicales  ne  pourront  être  inter- 
prétées par  les  sociétés  libres  qu'après  l'avoir 
été  dans  des  auditions  officielles. 


'^L'eiposition'  dé  Pa'à  èompte  4^1  ouvrages. 
Parmi  les  œuvres  les  plus  remarquées, nous 
citerons  celles  qui  sont  signées  :  Allongé,  Au- 
guin,  Donnât,  Félix  Cogen,  Alexandre  Djefaux, 
Paul  Flandrin,  Froment,  Gilbert,  Gonzalez, 
Hanoteau,  Frédéric  Henriet,  A.-Eug.  Lambert, 
Landelle,  Lanfant  de  Metz,  Pallière,  Emile  He- 
nard,  Rivoire,  Robinet,  Amédée.  Rosier,  An- 
tony  Serres,  Valadon.     '       ■-   ''''^'-'^ 


ilâi^OO  dlJOA  :  ilt«'v'j(i  ,Vj40  .>\à  ■»iiyijD'ï;àh 


SuBsaioiJ  u. 


74 


LA     CHRONIOUK     DKS     ARTS 


an 


pr 
po 


q« 
le* 


tir. 

ff'.. 

Hurl. 

pO' 

/ 
MM 


Daumier  ii"»i-^  1"""'  •!  .i.hi'-mt 

•  tui'--.»!.t   .i|>|»*l  aut   possossour-i 

-  lit»  rarti*lo.  Los  adlu^- 

m'xcx  sufliraionl  k  rllos 

uM<i    une    (>x|Hisitu)ii    fort 

iîiverso5  iiMivrej  dont  iVxis  • 

,i.>    n,>  II))  ><>nt   pas   oncAiri' 

'ir. 

1  informer  los   nro- 

ll.uiinior,  quo  le   lU-lai 

,  lit    11\o  au  20    fùvriiT 

;<•  n>pt>rti^   au 

a  «pifl.iuos   doinantlfs 

<•  Coin»'»'  veut  inforiiior 

1UX  et  dossiiis   «pj'il    a 

tons  m'rpssairps    pour 

ir fussont 

,'  $ur  /■('.">■- 

//<■  ^,  soit  sur 

l(»  jour  où  on 

[.!i  r.  .U'  ■:  i: .  a.jii-  ir-  l-.i  <i  .os  de  Durand 

la    loUhto  des  uMivros  qu  il  s'agit  d'ex- 

/•  la  rcntn'c  (Us  uoticrs,  le  Comité 
ju,.  ^,n  taicmcnt  cinq  de  s«  membres  : 

Jlramo.  17.  nie  Taitbout, 

kar!  n  inl.ieny.  3",  ruo  Fontaine-Sainl- 

<>■    •"_'«"^. 
J  .  r.O.  me  Ampi'TP. 

t,  rhaumo,  13,  quai  d'Anjou, 

trool  Maindron,  ^.  ruo  Jean-de-Beau- 

Tajs, 

qui  font  t-palement  chargos  de  fournir  tous  les 
renseignements  qui  p«^iiv....i  .•i-.-  .ml-^..,  m.m  es- 
MJres. 


NOUVELLES 


.*,  S.  A.  le  prinre  de  Hohenlohe,  ambas- 
Mdear  d'A"'"rm:7nf  h  Pnri-,  vient  de  faire  con- 
iMltre  a  '"'•s  /•tranffèrc'i  que 

S.    M.    •  i  iirne   autorise    les 

arti^li"»  {»f,i.tîe>  «l  m  ulptour?  allomands  à 
prendre  part  à  l'Expo»ilion  universelle  de 
Paris. 

Lf-   minUlre   a  reçu,  en  m^me  temps,  une 

*'  '  ■     "    '•      •  ■■  ■■  ,tion- 

;  les 

>    de 

.  l'un 

i ..»-...,.  Il    et 

de  nombre   des 

au  .       j.>.  , ..,;    ..       .iSKS. 

.*. Lapîr'i-ry-i^ionderAll'-m.Ttmc  h  l'Fiposi- 
lion    OT  dans  la  '     lux- 

A^.  n  nn  rprt^  iient 

.;  avaient 

par   les 

'         •     '-■  .     :  ;      ont  la  galerie  qui 

•'■■,.:    -   -  r.        i>x    rni-  .fi.lures   nationales 


et  les  salons  abandonntSs  aux  pointros    diVo- 
ratours  ol  aux  inaquottos  dt^  It^pi^ra. 

On  va  oon^lruiro  pour  los  iiianuracluios  na- 
tionalos  un  pavillon  dans  la  grando  calorie 
»lontriV\  (»Mo  du  pont  d'h'nia,  qui  fera  pen- 
dant au  Imitais  indien  du  prince  de  (ùilles. 

/,  Voiri  quoKpios  dotails  sur  la  rôparlition 
du  rr(^dii  do  '23(».i>0()  IV.  alloc,  è  à  la  roparu- 
lion  dos  inoiiuinonts   puitlirs  : 

7r).(tO(>  l'r.  (Ml  rôparalioMs  à  lOpora  ('.0Mii«pie  ; 
13.000  fr.  ;\  la  rliapolle  do  IKoole  des  hoaux- 
arts;  8.0(10  fr.  au  classeinont  ol  i\  rinslallalion 
dos  ninulapos  do  plAIre  et  au  projet  de  res- 
tauration dos  aurions  momiiiiortls  dt!  la  (irùco 
et  do  Homo;  3S.000  fr.  l'i  dos  réparations  ur- 
gentes a  X  (iidiolins  ;  i.'i.QOO  fr.  il  lu  répara- 
tion des  .sallos  du  Louvre. 

Os  i.'l.OOO  fr.  «pii  vionnont  d'être  accordés 
au  L<»uvre,  sont  destinés  à  divers  travaux  ur- 
gents à  exéouler  à  l'approche  de  rKxposition 
univorselle  et  dont  nous  avons  donné  le  dé- 
tail dans  un  des  précédents  numéros  de  la 
Chronique. 

,*,  Il  y  a  un  an  ol  demi  à  peine,  au  mois  de 
juin  I87(),  radiiiinislralioii  des  l3oaux-Arts  a 
déci<lé  d'ouvrir  un  atelier  pour  les  mosaïques, 
à  la  manufacture  de  Sèvres. 

.\ujourd'liui,  cet  atelier  fonctionne  régu- 
lièrement,; plusieurs  artistes  y  sont  occupés 
chaque  jour,  et  travaillent  aclivemeiit  à 
l'achèvement  du  grand  panneau  de  mosaïque 
qui  doit  orner  la  façade  du  musée  de  Sèvres, 
et  pour  lequel  on  a  laissé  une  vaste  place 
libre  au-dessus  des  fenêtres  du  premier  étage. 

.*.  Le  docteur  Demanjuay  a  donné,  par  tes- 
tament, aux  musées  d'Amiens  et  de  Péronne 
divers  tableaux  de  sa  galerie,  parmi  lesquels  le 
Diner  sur  l'herbe,  de  Tragonard  ;  V Enfant  de 
France,  la  fi/euse,  de  Lawrence;  lu.  Jeune  fille 
de  la  cainpaijne  Je  Jiotne,  de    Lôopold   Robert. 

,*,  On  vient  de  faire  i  Rome,  au  milieu  de 
la  Piazza  di  Pietro,  près  du  Corso,  une  dé- 
couverte intéressante  au  point  de  vue  archéo- 
logique. On  a  mis  au  jour  un  grand  bloc  de 
marbre  qui  forme  la  partie  antérieure  d'un 
piédestal  mesurant  2  mètres  carrés,  et  portant 
sur  l'une  de  ses  faces  un  haut-relief  représen- 
tant un  prince  Oace. 

Ce  personnage  a  1  mètre  1/2  de  haut;  les 
pieds  s'appuient  sur  la  moulure  supérieure  de 
la  nlinlhe,  et  la  tête  touche  à  la  corniche. 
Malneureusement,  la  figiire  a  été  détruite; 
les  draperies  seules  sont  bien  conservées.  Ce 
piédestal  appai tenait  au  [»orlique  des  Argo- 
nautes. 

On  a  découvert  aussi  un  fragment  de  cor- 
nirhe  gigantesque,  une  inscription  relative  à 
Germanicus,  et  uu  autre  piédestal  en  marbre 

,*.  A  Athènes,  le  conseil  municipal,  dans 
l'une  de  ses  dernières  séances,  a  volé  l'érection 
d'une  colonne  comrnémorative  qui  sera  placée 
à  l'entrée  de  l'Acropole,  et  sur  laquelle  seront 
gravés  les  noms  oc  tous  ceux  (jui,  soit  par 
leurs  discours,  soit  par  leurs  écrits,  soit  de 
toute  autre  manière,  ont  témoigné  de  leurs 
sympathies  pour  les  Hellènes, 


ET     DE    LA     CURIOSITÉ 


75 


L'ÉTAT  CIVIL  DE  QUIRING  BREKELENKAIViP 

(Suite.) 
(Voir  la  précédente  Clirouique.)     . 


Brckolenkanip  n'est  pas  né  à  Leyde,  mais 
probablement  à  Swammerdam,  petite  cmn- 
miine  où  sa  so-ur  a  certainement  vu  le  jour. 
Il  habitait  Leyde  en  1648,  demeurait  à  VAm- 
skrdamsche  Veer,  et,  le  8  mars  de  cette 
année,  il  fut  reçu  membre  de  la  gilde  de  Saint- 
Luc. 

Il  appartenait  à  une  famille  catholique  et 
dépendait  dune  paroisse  appelée  le  Bak- 
kei'steeg.  C'est  da-is  cette  église  qu'il  épousa, 
en  avril  1648,  un  mois  après  son  admission 
dans  la  gilde,  une  joune  lille  nomin/e  Maria 
Jansd''  Caile  [alias  Charle,  ou  Scharle)  née  à 
Leyde,  y  habitant  sur  le  marché  au  bois  {hout- 
ma'Ct),  orpheline  de  père,  ayant  encore  sa 
mère,  Teuntgen  Jansd"'  van  Ronsen,  laquelle, 
remariée  en  secondes  noces,  demeurait  dans 
la  Heerenstteg. 

De  ce  mariage  naquirent  six  enfanis.  Tous 
furent  baptisés  à  la  Bakk( rsteeg ;Yoicï  les  dates 
dn  leurs  baptêmes  et  leurs  noms.  1649,  o  sep- 
tembre, Magdalena.  —  16.30,  5  mars,  Gérard. 

—  16ol,  28  avril,  Abigaïl.  —  16.Ï2,  17  octobre, 
Magdalena.  —  lCo3,  17  novembre,  Catharina. 

—  16.o5    30  avril,  Jan. 

Vous  remarquerez  que  deux  de  ces  enfants 
portent  le  nom  de  Magdalena.  Il  est  donc  à 
présumer  que  l'aînée  mourut  en  bas  âge  et 
avant  1652.  Il  est  également  probable  qu'elle 
fut  baptisée  tardivement  à  cause  du  court 
espace  de  temps  compris  entre  le  premier  et 
le  second  baptême.  Son  transport  à  l'église 
retardé  par  sa  frêle  santé,  pourrait,  du  reste, 
nous  expliquer  sa  mort  rapide  et  préma- 
turée. 

Peu  après  ses  dernii'res  couches  (celles  de 
1635)  la  femme  de  Quiring  mourut.  Celui-ci 
se  remaria  le  23  octobre  1656.  Il  demeurait 
alors  sur  le  vieux  Rhyn  {opoudenRy)i).U  épousa. 
Elisabeth  van  Beaumoiit,  veuve  -de  Willem 
Symoulz. 

De  ce  second  mariage  naquirent  plusieurs 
enfants.  Trois  nous  sont  connus  :  Anna,  qui 
fut  baptiîée  le  6  juin  1637;  Arnoldus,  le 
30  avril  1664;  Quirinus,  le  29  mai  1668. 

Le  peintre  n'eut,  pas  longtemps  à  jou  r  des 
caresses  du  dernier  de  ses  lils,  sorte  de  Ben- 
jamin auquel  il  avait  donné  son  nom.  Les 
livres  de  Saint-Luc  nous  apprennent,  en  effet, 
que  Brekelenkamp  qui,  jusqu'en  1667,  avait 
ti'ès-exacteroent  et  très-ponctuellement  payé 
sa  cotisalion,  n'acquitta  pas  celle  de  1668.  Et 
la  mention  d'émargement  est  remplacée  par 
cette  inscription  impressionnante  dans  son 
laconisme  : 

QrnUNG    GF.UniTSZOON    BHEKELI.NGHKAJl    DOOT 

c'est-à-dire  «  Quiring  Brekeleughkam,  lils  de 
Cerrit,  mort  ».  L'homme  de  talent,  l'artiste  ha- 
bile et  sincère,  le  charmant  peintre  d'intérieur 
avait  donc  cessé  d'exister. 


Voici  une  restitution  complète,  je  pense. 
Satislera-l-elle  .M.  l'.iul  Mantz?  Je  l'espère.  S'il 
veut  cependant  d'autres  détails,  il  m'est  encure 
possible  de  lui  (mi  fournir  quelques-uns,  et  je 
me  mets  à  son  entière  disposition. 

En  ce  faisant,  je  n'ai  point,  du  reste,  grand 
mérite,  car  je  ne  saurais  vraiment  dire  ce  qui 
m'e4  le  plus  agréable,  ou  de  mettre  à  contri- 
bution la  science  et  la  cordiale  amabilité  de 
l'archi-'iste  de  Leyde  ou  'le  répondre  aux 
questions  de  l'éminent  critique  parisicMi. 


Henry  IIavard. 


La  Haye,  25  février  1878. 


CORRESPONDANCE  DE  BELGIQUE 


Uu  peiulre,  tiui  avait  eu  peut-être  son  lifure 
de  succès,  vient  de  mourir.  11  s'ai)pelli:  Eiluuani 
Vau  den  Bosch. 

Il  était  parvenu  à  s'assimiler  les  qualités  faciles 
de  l'art,  la  correction  du  dessin,  l'esprit  dans  le 
choix  des  sujets,  uue  exécution  honnête. 

Son  genre  était  «  la  bête,  »  non  pas  fruste  ni 
sauvage,  mais  humanisée,  avec  uos  grimaces  et 
nos  vices,  la  bête  faite  homme,  comme  chez  Ver- 
lat  et,  avaut  lui,  chezDecamps. 

C'est  de  la  comédie  uu  peu  lourde  et  qui  pa- 
raît bien  démodée  aujourd'hui  qu'on  étudie  les 
bêtes  et  les  hommes  sur  le  vif. 

Al.  Van  deu  Bosch  faisait  en  art  ce  qu'on  pour- 
rait nommer  du  travesti.  Celui  de  ses  tableaux  qui 
a  surtout  attiré  l'attention  sur  son  nom,  repré- 
sentait un  chat  en  train  de  renverser  un  encrier 
sur  un  article  de  critique.  Une  satire  iuoffen^ive  se 
cachait  sous  cette  physionomie  de  bon  chat  ma- 
licieux. Peut-être  aussi  était-ce  une  petite  ven- 
geance de  peintre.  L'article,  soigneusement  peint, 
pouvait  se  lire  d'un  bout  à  l'autre,  et  naturelle- 
ment il    était  écrit  dans  un  style  abracadabrant. 

Ed.  Van  den  Bosch  était  un  ancien  peintre  dé- 
corateur, qui  faisait  de  la  peinture  de  tableaux 
depuis  sept  à  huit  ans  environ.  Le  Cercle  artis- 
tique de  Bruxelles  organisa,  au  lendemain  de  sa 
mort,  une  exi)Osition  de  ses  œuvres,  où  ses  amis 
l'ont  retrouvé,  avec  les  facultés  moyennes  qui  le 
caractérisent. 

C'était  un  talent  froid  et  appliqué. 

Il  était  de  ceux  qui  ont  besoin  de  fortement 
empâter  pour  paraître  solides  et  il  avait  gardé  de 
sou  ancien  métier  un  bel  aplonab  de  brosseur, 
mais  sous  cet  aplomb  se  cachait  une  timidité 
récllG, 

Peut-être  se  doutait-il  de  tout  ce  qui  lui  man- 
quait pour  être  un  vrai  peintre. 

L'Académie  royale  des  lettres  et  des  beaux-arts 
de  Belgique  vient  de  faire  connaître  le  programme 
des  concours  pour  1879. 

La  première  question  est  celle-ci  :  »  Faire  l'his- 
toire de  rarehitectnre  qui  florissait  eu  Belgique 
pendant  le  cours  du  xv''  siècle  et  du  commence- 
ment du  xvi«.  » 

La  troisième  :    <  Déterminer  sur  des  documents 


7« 


LA    CHRONIOUK     1>KS    ARTS 


•  îo  nuhoii*  inrlu- 

'.  smiini  0  U  pr»- 

-:  .Ir  rnppP-n- 

t  •  r.irl.  <lnn»i 


.1  la  a.-<- 


CORRESPONDANCE    D ANGLETERRE 


ivr<<   la    série    de»   eX|>o!ii 
>  '"C    les    a<|iian'ilt*9    de    ses 

l«>  a  un  peu  trop  oublié  lea  proniié- 

f<iadat«un>.  Elle   élail.    da- 

de  hc*;    aux    recru»' s    qui 

"  'i  porte  des*  sorjt'î- 

KTil  <|iic  Ih   Diid- 

V.     1  ■..4.  Il  iiui.re    à    la    Iloyal- 

di-ux    \Val4r   C'ilour  S>eii'lics. 

:.  -    T.,  ,,,tr..^    ae    jioilt     quhli- 

■  pciiir  It'iirs  pro- 

■  >ir,    pUrrs     toul 

~  et  pelile!», 

/'■  n'e.'it   pas 

rie    d'expo- 

iiioiiiik   buD, 

liii  Ijieij,  il^  fuiildii  turl 

tj.    n    vrsit   fa'i«    inl«r«-t    jxjur  nos 

r  en    délai!    de» 

■  iiL  Je  nie  bome- 

.e  offre  aux    observa- 

:i    en    Aii|rl>'l«Tre    une 

ne  des 

.  uni-  <]>■  j  .iiitr«-  :  i  <  roleréa- 


mUiv  ctr  iaift 


•      '    •   '      d.-    la 
onniie 
•         i     iJ'jHald 
'■'i  baron  I^yi»,  cl 

.  I      .!■■      tr:./.  .1      -, 


■  ■>  <l  1  i   U'    «.«lit   Moll- 
ir  »r\    't    Imnoiir    de 


•***•'  on  de 

fmt*î  ,.   pour 

■i  le»  drtwa^  ci  le*  e*qui«4«^  q,„  joi  plairaient  le 


pins.  Tiirner  u'nyanl  pas  de  parents  ui  d'héritiers 
d.recl».  M.  lUiskin  n  pu  profiter  lari^ciueiit  do 
i-flte  |iermi<sioM  sans  iTainto  d'i'^tre  indiscret.  Des 
lieux  ou  (rois  cents  esipiisses  cpiil  a  conservc^es 
-^Miiir  lui,  une  bonne  moitié  au  moins  a  «Hé  donnéo 

I  irniversilé  <l't>\ford,  où  M.  llnskin  lient  la 
'  linin*  des  beanxaris. 

yunni  A  l'antre  moitié  (|Ui'  jiersonne  ,  sauf 
M.Hii^kin  et  ses  intiiiK.s,  neroniiaissait.il  vient  d'en 
ilresser  un  calnlomie  raisonné  et  deseri|ilif  qui 
ui  fait  le  pins  pra  d  honneur.  Vax  suivant  l'ordre 
iiron<dopiqne  et  liisttiriqne  de  l'ienvre  si  consi«ié- 
.-îible  de  Tnrner,  il  a  aieonipaKnécliaquo  csqnisie 
.1  une  sorte  de  <li.sconr8  critique.  Après  M.  Rus- 
Lin,  l'iiisloirc  du  célèbre  peintre,  n'est  i>lus  i» 
faire. 

Ce  cataloune,  auquel  son  auteur  a  dû  travailler 
avec  tMiit  d'amour,  restera  coiuine  un  témoinnatç« 
lie  proronde  admiration  pour  la  gloire  du    uiaUro. 

II  servira  dinleriirète  obligé  à  tons  ces  cheCe-. 
iTtruvre  que  .M.  Huskni  a  bit-'u  voulu  expoi^cr  aux 
veux  du  |iiiblic  dan»  la  Fine-.\rl.s  Galiery,  ù  iS'ew- 
iloiid  Street. 

.M. llnskin  partagela  vie  de  Tnrner  en  six  périodes 
ou  six  phases  distiintes,  anxqnelb's  il  recunnuil 
des  raraet»  res  s|ié<"iaux.  Tnrner  était  ué  eu  1775. 
La  première  périoile,  relie  de  la  jeunesse  tt  de 
radoieseenee,  s'éteml  jus(|u".'i  INOO.  Pendant  ce 
lenips,  Tnrner  ne  donna  guère  signe  de  s(ni  génie 
fulnr.  Il  travaillait  ferme.  Gisliii  fut  son  innilre  ; 
mais  c'est  au  docteur  .Mnnro  qu'il  dut  sa  véri- 
table direelion,  car  c'est  lui  qui  engagea  con- 
>l.i  minent  le  jeune  artiste  à  se  uitllie  en  piésenco 
df  i,a  nature.  Kn  1707,  il  commença  ses  voyages, 
choisissant  de  préféren''e  le  voisinage  des  inonta- 
gnep,  pour  mieux  se  rendre  compte  des  effets  des 
nuages  et  des  phnscs  cliuugeautesde  lalmosidièxe. 
A  partir  de  1800,et  pendant  dix  ang,  c'est  la 
mythologie  d'Homère  et  les  sévérités  de  l'histoiro 
liil»Iiqiie  qui  l'attirent.  De  1810  à  1820,  il  revient  à 
la  nature,  mais  avec  une  aiéthode  d'exécution 
plus  raffinée.  Il  est  parvenu  à  soulever  le  voile 
qui  ca'he  tant  de  ses  beautés;  il  est  maître  (Je  sa 
manière  per.-ionnelle.  Dans  les  vingt  années  qui 
suivent,  son  talent  atteint  siui  plus  grand  essor. 
C  est  l'époque  cm  rinfluenee  de  Claude  Lorrain  est 
souveraine.  H  y  semble  parfois  presque  atteindre 
lei  mêmes  hauteurs  que  l'illustre  paysagiste  fran- 
çai«.  A  partir  de  1KiO,  la  période  de  la  décadence 
fommen'  e.  Tiiruer  perd  ce  sens  délicat  des  cou- 
leurs qn  il  avait  possédé  à  un  rlegré  si  rare.  Son 
esprit  s'accentue  dans  le  sens  de  la  bizarrerie, qui 
devient  de  l'extravagance .  ■ 

il  travaille  toujours  avec  acharnement,  mais  lu 
j>roduit  «le  pou  travail  est  inalaflif,  il  n'est  plus 
Miailrr-  de  son  pincreau. 

Tonte  cette  biographie  artistique  se    trouve  en 

pielipie  sorte  écrite  sur  les  murs  de  cette  galerie. 

ositioii  de  ce«  esquisses  sera  une  haute  jouis-- 

pour  les  aiuateurs   de    Tnrner,  et    l'un    de» 

ewiieinfutji  de  la  saisrui  de  Londres    en  1H78. 

Ceat  surtout  en  Angleterre  que  depuis  quelque 
l^-mp!*  le»  ouviagei  à  aignille  ont    ae([uis  l'impor- 

• d'œuvres  d  art.    Au  .Soulh-Kensington,  nous 

déjà  dit  qud  exi-tait  une  école  artistique 
■:.  .•  dans  le  but  de  créer  un  goftt  intelligent  et 
artistique  dans  ce  genre  de  travail,  l'jusieurs  ar- 
li»let  renoDiraés  ont  fourni  des  dessins  et  sur- 
veillé le  travail  des  étudiantes.  A  rËx{*ositioa  uni 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


77 


verselle  de  Paris,  les  étrangers  pourront  juger  les 
produits  de  ces  travaux.  En  attendant, deux  dames, 
qui  ont  déjà  conquis  les  premières  places  dans  la 
phalange  des  artistes  à  l'aiguille,  viennent  de  pu- 
blier un  volume  (1)  à  l'usage  de  ceux  qui  veulent 
s'instruire  dans  les  principes  et  la  pratique  de  cet 
art  autrefois  si  en  vogue  et  aujourd'hui  si  délaissé. 
Les  auteurs  prennent  grand  soin  de  prouver  que 
l'imitation  pure  des  objets  réels  est  toujours 
l'opposé  du  beau,  quand  ou  essaie  d'y  arriver 
avec  les  matériaux  de  la  broderie.  Il  s'agit  donc  de 
se  mettre  d'abord  d'accord  sur  un  type  conven- 
tionnel. Plus  ce  type  sera  simple,  meilleur  il  sera. 
Donc,  le  premier  point  pouf  la  brodeuse,  après 
avoir  choisi  son  modèle,  soit  fleur,  soit  fruit,  soit 
animal  même,  est  de  le  réduire  à  sa  plus  simple 
expression.  Les  auteurs  insistent  sur  les  difficultés 
de  cette  tâche.  Puis  elles  montrent,  d'une  ma- 
nière éminemment  pratique,  comment  on  peut 
triompher  des  obstacles.  11  n'est  pas  difficile  de 
voir  que  ces  dames  sont  enthousiastes  de  leur  art  ; 
mais  elles  ont  acquis  le  droit  de  l'être,  et  leur  en- 
thousiasme ne  les  empêche  jamais  d'être  lucides 
et  pratiques  dans  tout  ce  qu'elles  écrivent.  Au 
volume,  qui  est  édité  avec  beaucoup  de  luxe, sont 
ajoutées  des  planches  coloriées  avec  soin. 

Lionel  Rodinson. 


TRIBUNAUX 


RESPONSABILITÉ  DES  COMMUNES  ;  LE  DIRECTEUR  DES 
BE.\UX-ARTS  DE  LA  VILLE  DE  TOURS  CONTRE  LA  MUNI- 
CIPALITÉ. 

Une  question  de  responsabilité  communale  vient 
de  se  présenter  devant  le  tribunal  civil  de  Tours 
dans  des  conditions  assez  nouvelles.  Bien  qu'il 
ne  s'agît  que  de  l'interprétation  d'un  contrat,  la 
population  tourangelle  avait  suivi  avec  une  vive 
curiosité  ce  procès  qu'étaient  allés  plaider  deux 
sommités  du  barreau  de  Paris,  M^'^  Allou  et 
Nicolet. 

La  ville  de  Tours  possède  un  beau  musée  et 
une  école  des  beaux-arts.  En  1871,  le  conserva- 
teur du  musée,  qui  est  en  même  temps  profes- 
seur à  l'école,  se  retira  et  il  y  eut  lieu  de  lui  dé- 
signer un  successeur.  M.  le  maire  de  Tours,  — 
c'était  alors  M.  Gouin,  —  songea  à  le  remplacer 
par  M.  Lafon,  qui  était  loin  d'être  le  premier 
venu  ;  élève  de  Gros  et  de  Delaroche,  il  avait 
obtenu  la  médaille  d'or.  Toutefois,  des  raisons  de 
famille  le  déterminèrent  à  accepter  cette  position 
relativement  modeste,  puisque  le  traitement  n'é- 
tait que  de  4.000  fr. 

M.  Lafon  vit  s'augmenter  le  nombre  des  élèves. 
Dans  un  discours  prononcé  à  l'occasion  d'une 
distribution  de  prix  à  l'école,  en  1875,  M.  Lafon, 
exposant  ce  qu'il  appelait  un  rêve  d'artiste,  dé- 
veloppa des  projets  d'agrandissements  pour  la 
ville    de   Tours  :    il   rêvait   de    peupler    les   pro- 


1.  Arl  Embroidery,  par  M.  S.  Lockwood  et  E.  Glais- 
ter.  —  Londres,  Marcus  "Ward  et  G»,  1878. 


menadcs  de  statues  de  rois  et  aussi  d'illustres 
roturiers  comme  Velpeau  et  Bretonneau.  La 
statue  équestre  d(!  saint  Martin  devait  orner 
l'entrée  du  parc,  et,  enliu,  il  parlait  de  réé- 
ditler  l'ancienne  basilique  de  Saint-Martin  de 
Tours. 

Il  fut  répondu  à  ce  discours  par  l'un  des  mem- 
bres du  nouveau  conseil  municipal  élu  en  187:1, 
M.  Schwob,  rai)porteur  du  budget  d(;  la  ville.  Il 
s"éli!va  contre  ces  tendances  rétrogradtis  qui  sem- 
blaient, disait-il,  un  déii  jeté  .'i  l'esitrit  nouveau, 
attesté  par  l'élection  du  nouveau  conseil.  11  n'ad- 
mettait pas  que  la  statue  de  saint  Martin  rcm- 
plaçât  celle  de  Descartes,  et  terminait  en  expri- 
mant, au  nom  de  la  commission  du  budget,  un 
blAme  énergique  à  l'adresse  du  directeur  de  l'école 
de  dessin. 

Une  polémique  s'ensuivit  dans  laquelle  M.  La- 
fon s'exprima  «  trop  vivement  »,  c'est  lui-même 
qui  le  reconnaît,  à  l'égard  du  rapporteur  du  bud- 
get municipal. 

Le  préfet  engagea  .M.  Lafon  à  faire  des  excuses 
directes.  M.  Lafon  se  prêta  à  ce  désir,  ce  qui 
n'emi)êcha  pas  de  prendre  un  arrêté  ipii  rempla- 
çait M.  Lafon. 

M"  Nicolet  soutenait  qu'il  existait  entre  la  ville 
de  Tours  et  M.  Lafon  un  contrat  qui  était  violé 
par  l'arrêté  municipal.  Il  demandait  20.000  fr.  de 
dommages-iutérêts  à  la  ville. 

M"  Allou,  au  nom  de  la  ville  de  Tours,  re- 
poussait cette  demande  et  affirmait  les  droits  de 
l'autorité  municipale,  qui  est  libre  de  provoquer 
l'exclusion  du  directeur  d'une  école  de  dessin. 
M.  Lafon,  d'ailleurs,  s'était  mis  en  état  de  ré- 
bellion contre  l'autorité  municipale  ;  il  y  avait 
tout  au  moins  incompatibilité  d'humeur  et  la 
rupture  avait  été  rendue  nécessaire  par  M.  La- 
fon. C'est  donc  lui  qui  a  mérité  le  renvoi  pro- 
noncé :  il  ne  peut  y  avoir  lieu  à  aucun  dédom- 
magement. 

Le  tribunal,  conformément  aux  conclusions  du 
procureur  de  la  République,  a,  dans  son  audience 
du  2  mars,  rendu  un  jugement  qui  condamne  la 
ville  de  Tours  à  payer  à  M.  Lafon  3.000  fr.  à  titre 
de  dommages-intérêts. 

(Le  Temps.) 


BIBLIOGRAPHIE 


Notre  collaborateur  M.  Duranty  vient  de  faire 
paraître,  à  la  librairie  Charpentier,  un  nouveau 
volume  de  nouvelles.  Nous  le  recommanderons 
sans  hésiter  à  nos  lecteurs  parce  que,  sous  bien 
des  rapports,  il  rentre  dans  le  cadre  des  livres  qui 
ont  des  droits  à.  l'examen  de  ce  journal.  En  effet, 
l'auteur  y  affirme  de  nouveau,  eu  outre  de  son 
talent  de  romancier,  si  original  et  si  fin,  des 
qualités  très-personnelles  d'artiste  et  d'expert  eu 
critique  d'art.  Dans  la  première  nouvelle  du  vo- 
lume, celle  qui  lui  donne  son  titre  :  Les  Six  Ba- 
rons de  Septfmtaines,  et  plus  encore  dans  la  se- 
conde, «  Gabrielle  de  Galardy  »  ,  si  nous  suivons 
avec  un  intérêt  soutenu  toutes  les  péripéties  de 
l'action,  nous  ne  sommes  pas  moins  charmé  de  la 
part  que  le    romancier  a    bien  voulu  céder  à  l'ar- 


78 


LA     CHRONKH  K     nKS     ARTS 


ti%Xù   (>!!<•  pnrL  •T»'  <';»»  dm»  \h  f<»rn)a  donuéo   h 

-  '  '  r.    tljtiii»  un  slylo 

.1      r.»   ol»ji»«tifs  de  la 

.«   tUo  .>•«'  il  rtttilr.  pour  «'^tr«'  un 

•  •lorno,  M.  Durniily    n'a  pns  orn 

V  Ml.mlrr  nus   inrtninuMU  |n-- 

•■<«  :    il    n'i»    pas   l.i  i«nli«nc«> 

i]ui  no  onii- 

r*  Icflcurs  à 

~  l>nr  i-i>  mmiI  oonrtop 

«. 

'  •••;i\  »  Hrir-h-lirao  <», 

.'UKMit  ;  bt'ancoiip 

;  .'U  iir<-l  (If  l'avoir 

.  s  :  c'<'s>l  à  rouji  frtr  la 

.    .i  lo   pins   cbarmô,  sans 

iil.'  <l  nn  sujet    qui  nons  esl 

r.  Mari-haiuls  ot  amn leurs  y 

■i  an  vif,  i»l  c'est  plaisir  «le  voir  »<• 

nies  présomi<tions,  les  manifls 

tle   It.ns  les  n.leptes  du  bi- 

-u  n*stor  Téritli'lue  sans  être 

.i!if  ;    D'Mis  suninips  d«>  ceux  qui 

attendu  que  les  pierres  lancées 

■-    dans    notre    jardin. 

ni ,  sans  arriére-pensée, 

r    .  •  Me  11  rlure  à  nos  alionnés:  ils  y 

t.  sous  des  pseudonymes  transparents, 

.  u<  el  desamateurs  d'art  que 

dans  la  Gazette,  c'e.st-â-dire 

V  rotrouverout  eux-niêmes  : 

"  M.  Dnranly  esl  donc  pour 

.■    1. .  ;ure  de  famille. 

A.  FiE  L. 


'/    Bouru,  par  Jules  lléduu.  In-S" 
ivec  portrait  à   leau-fortc.  Auge, 

I-i  Irîh  .;rr-;r>iif,  à   Routrn,    n'a  jamais  joué  un 
l'it,  Di  jeté  un  bien  vif  éclat.  Ce- 
bon  de    raconter  ses  coinmenof;- 
«*i    »<*a  ♦ixistf'nr*'.  maitil'Mianl  qu'elle  y  est 
•!    m-^trl*    qti^    !'B'i(*'iir  cinpniiile  la  pointe 
^^     \     NicoIIp,  pnnr 

-  e-l  remar- 

!il^.  -Tau- 

j.i'-  •)  i.iu-    iii-    -nr  le.«  mérites 

■  e,  —  ainsi  q<ie  par  la  précision 


toal  1 


i"  à   Rou^n  est   de  plu?  un  livre 
•  e  qui  ne  g4le  jamais  rien       :r 
IraiUde»  qucstous  d'art. 

A.  h. 


J'fumaJ  dé.»  iMhaU,  da  6  mars;  David  d'An- 
«r«r*  par  M.  Cb.  Clément. 

l/i  Fnuioc,  7  mars:  1."»  firi}*ic*  allemarids  à 
I  ExpAition   nniTCTr'  M     .Manus    Va- 

cboo. 

•  nf,Ulttjratrcet  nrti>tiifu( , 
p-ir    M.    Y.A"\v<rA    [Imi 


Aik*it^rum.   2-J   i''\tv,T  :  Catalogop  des  gra- 


vants »>t  oaux-forlns  dt>  Ilans  S(>l>ald  Beh.im, 
par  W.  I.nftieî  ^l*oInpl('-ren(h^).  —  (îravure.s  et 
i;anx-A)rles  nonvollcs.  —  Les  dossiiis  de  Léo- 
nard îi  Windsor,  nar  A.  Marks 

2  njars  :  Los  Imiille.s  d'Olyinpii',  par  Julius 
Schulu'iiig.  —  Dauliigiiy. 

Amdviny,  21  février  :  William  lllaki",  par 
\V.  Hossetli.  —  L'Kxpositioii  de  l'Afaiiéniin 
nivale  d'Kcosse,  par J.  (iray. 

2  mars  :  Le  carton  de  l'ise  de  Micbe!-,\nf::(!, 
par  M.  Heaton.  —  L'A  ri  de  la  Grèce  préliislo- 
ricpie,  par  il.  Sayre. 

Journnl  di'  la  Jeunesse,  271)'  livraison.  — 
Texte  par  M™"  Colfrmb,  LAon  Dives,  M""  Gou- 
rand  et  Albert  Lévy. 

Dessins  :  DeiorI,  Petol,  Catonacci,  A.  Marie, 
Honnafoux,  GiIIicrl. 

Lf.  Tour  du  Motidr,  8it0*  livraison.  ■ —  Texte  : 
L'Américjue  éqniiioxialt!  (Colombie,  Kqnaleur, 
Pérou),  par  K.  -André,  voyagiiur  chartïé  d'une 
mission  dn  gouvernement  fran(;ais.  187;)-187fi. 
Texte  et  dessins  inédits.  —  Douze  dessins  de 
Riou. 

Bureaux  à  la  librairie  Harlietlcî  cl  G'",  bou- 
levard Saint-Germain,  "il,  à  Paris. 


VENTES    PROCHAINES 


SL■cnESFIn^(  sMNT-n<iMV 

•M.  de  Saiut-Réniy  était  un  des  bons  amateurs 
àf  notre  Uiutps.  Peintre  Ini-niémo  dans  sa  jeu- 
nesse et  élév(!  du  baron  Gros,  il  était  iiilimenieiit 
lié  avec  quelques  uns  des  artislcs  célèbres  (\v  uo- 
Irp  école:  Diîiz,  Honsseati,  Isabey,  Koaiti^Uxu  et 
autres».  Colleclioniipur  d'un  poAt  sûr  et  fbi',  les 
tableaux  et  objets  de  euriosilé  qu'il  a  laissés,  se 
ressentent  de  ses  tendances  et  de  ses  amitiés  ar- 
tistiques. 

Diaz,  notauiUK  ni,  y  est  dignement  représenté 
par  biiit  tableaux  imiiorinnts  :  Dirmn  Chasseresse, 
Femme  turque  et  ses  enfants,  Hf'verie,  Confif/ert- 
rrt»,  (»tu.;  C'iTol,  jiar  nne  eharaïaute  Vite  (t Italie  ; 
Dnidiifîiiy,  par  un  tableau  très  fin,  les  nordi  de 
t'Oise  à  Auvrrs;  Isabey,  par  trois  morceaux  de 
choix,  la  Plar/e,  la  Murée  hns^e  et  les  Côtes  de 
Uo'lnitde  ;  Housseau,  par  deux  paysages  remar- 
quables. Y  Abreuvoir  et  Ui  Sentier. 

Outre  ces  noms,  nous  trouv. JUS  encore  ceux  de 
Chai»lin,  Boniupton,  Cb.  .lacque.  Roqiieplan,  ete.; 
•■au"  liaricr  de  superbes  rupiarelle»  et  de  beaux 
di'ssins    par   Jules  Uupré,  llamon,  Pils,  Zieni,  (H(-. 

r,es  principaux  tableauA  anciens  sont  de  lluys- 
man  de  Malines,  Van  Goyen.  Vati  der  .Meuien, 
I,.njouc.  .Miffnard,  Van  Loo,  ltiib'>ns,  S.ilomou 
HuyiMl.iël,el  plu-'ieurs  m.iilres  de  l'Keole  frau(,'ai8e. 
Les  dessins  sont  de  Catialetti,  André  del  Sarle, 
Oéricanlt,  l'rud'hon.  e«;.   ■      •'       ' 

D^mr  les  olfjetii  d  art.on  sipiale  de  belles  mirria- 
tin»î.*,  dch  livn;^  précieiik,  des  v.lrauA  du  xvi" siècle. 
i)e  rielie»»  pipreel.ijiies  ,  des  falein  e^  de  diverse» 
proveuances,  de»  bronzes,  quelques  anliqpilé», 
d*>.<*  meubles  r-nrieux  et    de»  tiipi&seriea',  parfifkj- 


ET    DE     LA    CURIOSITE 


79 


lièrement  une  tenture  de  lit  en  soie  blanche, époque 
Louis  XIV,  provenant  du  château    de  .Ménièrcs. 

La  vente,  par  suite  du  décès  de  M.  de  Saint- 
Remy,  aura  lieu  à  l'hôtel  D -ouot,  salle  8,  les  18, 
19  et  20  mars,  après  deux  jours  d'exposition.  Elle 
sera  faite  par  Mi=  Charles  Pillet,  assisté  de  MM.  Fe- 
rai et  Maunheim. 


CONCERTS  DU  DIMMCHE  10  MARS 

CIRQUE  d'hiver 

Ouverture  du  Roi  d'Ys,  opéra  inédit  (E.  Lalo). 
—  Chœur  des  génies  d'Obéron  (Weber).  —  Thème 
slave  varié  (Léo  Delibes).  —  Fragments  à'Iphiyé- 
liie  en  Aulide,  ouverture,  air  d'Aganiemnon  chanté 
par  M.  Dufriche  (Gluck).  —  Symphonie  avec 
chœurs,  paroles  françaises  de  M.  Ruelle.  Soli 
chanté  par  Mi'^s  Adèle  Isaac  et  Henri;  MM.  Du- 
friche et  Frantz  Villaret  (Beethoven). 

L'orchestre  sera  dirigé  par  M.  Pasdeloup. 

THÉ.\TRE  DC   CHATELET 

La  Fi//e  du  roi  des  Aulnes,  M.  Lassalle  (de  l'O- 
péra), Mme  Brunet-Lafleur  (Niels  Gade).  —  Varia- 
tions sur  un  thème  de  Beethoven,  M°^e  Montigny- 
Rémaury,  M.  C.-Saëns  (G.  Saint-Saëns).—  Le  Roi 
de  Lahoi-e,  M.  Lassalle  (J.  Massenet).  —  Trio  des 
jeunes  Ismaélites  (H.  Berlioz).  —  Ouverture  du 
Freyschûtz  (Weber) . 

Prochainement,  fe  audition  du  Requiem  de 
Berlioz. 


TABLEAUX,    ÉTUDES 

ET   ESQUISSES 

Ipar 

EMILE  LAMBINEÏ 
TABLEAUX  ET    DESSINS 

•par  divers  artistes 

Porcelaines,  bronzes,  meubles,  tapisseries, 
composant  l'atelier  de  M.  E.  Lambinet. 

VEiNTE  PAR   SUITE   DE  DÉCÈS 

HOTEL  DROUOT,  SALLE  N"    1 

Les    lundi    1 1   et    mardi    12    mars    1878, 

M*'  ESCRIBE,    coinmissaire-priseur,   rue  de 
Hanovre,  n"  6. 

M.  E.  FÉRAL,  expert,  faub.  Montmartre,  54. 

M.    Gh.    MANNHEIM,    expert,    rue  Saint- 
Georges,  7. 

CHEZ   LESQUELS  SE    DISTRIBUE  LE  CATALOGUE 

Exposition  particulière,  le   samedi  9  mars  ; 
publique,  le  dimanche  10  mars. 


TABLEAUX  ANCIENS 

DES   DIVERSES   ÉCOLES 

PEINTURES    DÉCOIUÏIVES 

Tentures  d'appartement,  panneaux,  dessus 
de  portes,  cadres,  boiseries  sculptées,  objets 
d'art,  armes,  fusils  arabes,  objets  de  la  Nou- 
velle-Calédonie, faïences,  curiosités  diverses, 
provenant  de  l'atelier  de  M.  X...,  artiste- 
peintre,  et  20  tableaux  dépendant  d'une  suc- 
cession. 

VENTE      HOTEL    DROUOT,    SALLE  N°   9 
Le  lundi  11  mars  1878,    à  2  heures. 

M"  Maurice   DELESTRE,    commissaire-pn- 

seur,  2~ ,  rue  Drouot. 
M.  GEORGE,  expert,  rue  Lafiitte,  12. 

Exposition  publique,  le  dimanche  10  mars 
1878. 

OBJETS    D'ART 

ET   D'AMEUBLEMENT 

Faïences  italiennes,  de  Perse  et  autres;  grès 
de  Flandres,  sculptures  en  bois  et  en  ivoire, 
émaux  de  Limoges,  orfèvrerie,  statuettes  ita- 
liennes en  bronze,  joli  vase  chinois  en  cuivre 
èmaillé,  porcelaines  de  la  Chine,  du  Japon  et 
autres,  bronzes  d'ameublement,  meubles  en 
bois  de  noyer  sculpté ,  torchères,  miroirs, 
meubles  Louis  XV  et  Louis  XVI,  belles  tapis- 
series des  Gobelins  et  autres  tapisseries  go- 
thiques. 

VENTE   HOTEL  DROUOT,  SALLE  N°    1 
Les  jeudi  14  et  vendredi  15  mars  1878,  à  2  h. 

M^  Charles  PILLET,    commissaire-priseur, 
rue  de  la  Grange-Batelière,  10; 
Assisté  de  M.  Charles  MANNHEIM,  expert, 

j   rue  Saint-Georges,  7, 

CHEZ    LESQUELS  £E  TROUVE  LE  CATALOGUE 

Exposition,  le  mercredi  13  mars  1878,  de 
1  heure  à  5  heures. 

ESTAMPES  DU  XVIir  SIÈCLE 

EN  NOIR   ET  EN    COULEUR 

D'après  Baudouin,  Bailly,  Bonnet,  Boucher, 
Carême,  Challe,  Debucourt  :  La  Main,  le 
Menuet  de  la  mariée,  la  Promenade  publique, 
etc.  —  Demarteau,  Descourtis,  Fragonard, 
Greuze,  Huet,  Janmet,  Jeaurat,  Lancret,  La- 
vreince.  Marin,  Moreau  le  jeune, Saint- Aubin, 
Schall,  VVatteau,  Wilie  tils,  etc. 

jyjme  £)^  Barry  de  Gautier  Dagoty,  très-rare. 

]\jmo  Je  Pompadour,  d'Anselin. 

Vue  de  Bordeaux  par  Blarembeig,  gouache 

Contes  de  La  Fontaine  des  Fermiers  généraux 

VENTE    HOTEL    DROUOT,    SALLE  N°  4 
Les  lundi  18  et   mardi  19    mars   1878. 

Me  Maurice  DELESTRE,  commi.saire-pri- 
seur,  27,  rue  Drouot. 

LE  CATALOGUE  SE  DISTRIBUE  CHEZ   i 

M.  Vignères,  marchand  d'estampes,  21,  rue 
de  la  Monnaie,  à  l'entresol» 


ao 


LA    CHRONIQUE    DES    ARTS    ET     DE    LA    CURIOSITE 


SrCCESSION   nK    m.    DI:  S.VlNT-Uh'MY 

r.v  1 5  1  .1  :.viT^L 

MODERNES  ET  ANCIENS 

ACl  ARKU.KS.  DKSSIKS  RT  ORAVl'RKS 

OBJi:iS   I)  ART 

PORCBI.A1NBS.  VITBAIX,  FAIKNCKS.   MKriUKS 

Etoiles  anciennes 

romivtT  L.\ 

CoUechnn  d(    fnt   M.    DE   SAIKT-RÉMY 

VENTE 

nOTKL    DRolOT,    SAI.I.K   N»  8. 

Xjub  lundi  18.  mardi  19  et  mercredi  20  mars, 
A  2  heures 

M*  Ch.  PILLET,    rtinimissairo-priseur,   rue 
lie  la  r.ranct^-HatfiirTo,  !0; 

M.  E.  FÉRAL,    ppintrc-oTprrt.  faiib.    Mont- 
tnartrr.  ^)^•. 

M.  Charles  MANNHEIM,  .xiMit,  me  Saint- 
Geo  rgo  s.  7. 

cari.  LSMjVK\.s  o>  tboive  lk  catalocib. 
Exp^-sitt'in  pnrtiruliérc,  lo  sa  iiedi  16  mars; 
pubtiquc,  le  iJiman.ho  17  mars; 

de  1  heure  à  5  heures  1/2. 


OBJETS     d'art     et     DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buffaull,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes. 


r.VlîLE^VXJX 

AUX  CONiJAISSIiXJRS 

lïT  A  cicoxorr  FONT*,  ù^^:  -coixectio^ 

t'n  ainaf«*up  a  dans  sa  possession  un  lr^s- 
boaii  cl  II i'^  iniiMMt.iiit  iiuvrafî(»  de  Jean- 
Baptiste  GREUZE  di>  la  cnllociion  do  M. 
le  cliic  di'  (.lioiseiil.  la  peinture  a  t'-h''  pravc^e 
par  Scrvt'Icur  l'orparali,  Ini^oiif  et  De  l.unnay. 
Elle  est  une  des  plus  exquises  et  eslitnanles 
productions  du  maître,  et.  elle  est  dans  un 
tri^s-bon  l'-tat  d«  conservation. 

l.a  jicinture  a  éli^  plus  de  cinquante  ans 
dans  la  possession  de  la  faiiiillt'  de  celui  qui 
l'annonee  el  nui  veut  maintenant  la  vendre. 

Adresse  :  MM.  Duir,  Lasl  el  C»,  12,  Caiinon- 
St.,  Londres. 


OBJETS  d'art.    —  AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 
Expert 

2,    Rue    LaUitte,     Paris. 

,.,.,  ,.,( 

ESTAMPES  ANCIENNES  ET   MODERNES 


LIVRES   D'ART 

ARCHITECTIRE,     l'LINTURE,    SCULPTURE 

ET    GRAVURE 

R A  PI  LLY 

5,  quai   Malaquais,   PARIS 


VEXTH  DE  PORCELAINES  ANCIENNES 

De    Dresde,    Berlin,    Vienne,    Gapo    di   Monte,    Buen- Retire,    etc. 
COLLECTION  BOHN.  SIXIEME  ET  DERNIER  LOT 


MM 

enchère 
26  mar 


I, 


âfr 

h 

I 

espai.' 
jolw  nos 
exposée 

L 
flûtla  . 


.  Chrislie,  Maason  et  Woods  ont  l'honneur  d'informer  le  public  qu'ils  vendront  aux 
s^  à  leurs  salles  de  vente,  8,  King-Slreet,  Saint-James's  Square,  à  Londres,  le  mardi 
f\  ]f*  iroi.*  jours  qui  suivront, 

•  l  dernier  lot  de  la  rZ-i^bre  collection  d'objets  d'art,  réunis  durant  les  cinquante 

-.  r-  ir  !<•  rP.:\.rf  amaleur  lïpnry  G.  Bohn,  Esq.,  de  North  End  House,  Twicken- 

porcelaincsde  Dresde,  de  tout  genre  et  des  plus  anciennes, 

.t  des  sp*^'cimens  unique??.  Une  collection   tr('!S-conipi«^te  des 

I.  Cari  Ih/odore,  Hocbst,  etc.,  ainsi  que  de  Bohême,  Hongrie,  Suisse, 

.  Hollande  et  provinces  Rh<'nanes;  Hague  et  vieux  Tournay;  tous  les 

c/'ox  de  Venise,  Naples,  Doccia.  Capo  di  Monte,   Le  Nove,   etc.j  les 

des  Buen-Hetiro.    Plus  de   1.000  spi^cimens  en   760  lots.  Aussi    de 

u:.;IeA  de  B.jQle,  bois  saline,  vieux  meubles  français,  dan.s  lesquels  la  collection  a  6té 

'  de  celle  renie  impoiiante  est  envoyé  gratuitement  k  toute  personne  qui  en 


Paris.  -  bap.  F.  DBBO.fS  «t  C«,  iç.  rue  <ia  CroiMant 


U  RédacUW  en.  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSE 


N°  11  —  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


10  Mars. 


^    I 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CLRIOSnÉ 

SUPPLÉMENT  A  LA    GAZETTE   DES  BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI     MATIN 

Les  abonnes  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Arts  et  dj  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS     ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I         Six   mois. 


8  Ir 


En  vente  au  bureau  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts: 
La  Tête  de  cire  du  Musée  Wicar 

Gravée  au  burin  par  M.  F.  Gaillard 

Épreuves  avant  la  lettre  sur  Japon  monté..  20  fr. 

—  — •         d'artiste 15  fr. 

—  —         sur  Hollande 10  fr. 

—  avec  la  lettre 5  fr. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


L'élection  du  jury  du  Salon 

Le  directeur  des  beaux-arts  a  l'honneur  de 
rappeler  à  MM.  les  artistes  les  principales  dis- 
positions du  règlement  concernant  l'élection 
du  jury  du  Salon  de  187H  : 

Le  vote  des  noms  à  dé.-igner  pour  le  jury 
aura  lieu  le  dimanche  17  mars,  de  dix  heui'cs 
du  matin  à  cinq  heures  du  soir. 

Sont  électeurs,  tous  les  artistes,  exposants  ou 
non,  remplissant  l'une  des  conditions  suivan- 
tes :  membres  de  l'Institut  ou  décorés  de  la  Lé- 
gion d'honneur  pour  leurs  œuvres,  ou  ayant 
obtenu  soit  une  médaille,  soit  le  prix  du  Salon 
aux  précédentes  expositions,  soit  le  grand  prix 
de  Rome. 

Les  artistes  électeurs  seront  admis  ù  voter, 
après  avoir  apposé  leur  signature  sur  un  re- 
gistre spécial.  Chacun  d'eux  déposera  dans 
celle  des  quatre  urnes  qui  correspondra  à  sa 
section,  un  bulletin  portant  les  noms  des  jurés 
choisis  par  lui. 

Les  électeurs,  exposants  ou  non  exposants, 
qui,  domiciliés  hors  de  Paris,  ou  absents  mo- 
mentanément de  cette  ville,  ne  pourraient  ve- 
nir  en   personne   voter  le  17  mars,  pourront 


adresser,  par  la  poste,  à  M.  le  directeur  des 
beaux-aits,  au  palais  des  Champs-Elysées,  un 
pli  cacheté,  signé  d'eux,  contenant  leur  bul- 
letin de  vote  également  cacheté.  Ces  votes 
seront  mentionnés  sur  le  registre  des  élec- 
teurs. 

Le  dépouillement  du  scrutin  aura  lieu  le 
18  mars,  à  dix  heures  du  matin,  en  présence 
de  M.  le  ministre  des  beaux-arts  et  des  artistes 
qui  voudront  assister  à  cette  opération. 

Les  listes  des  quatre  sections  du  jury  élu  par 
les  artistes  seront  composées  de  : 

15  membres  pour  la  section  de  peinture; 

9  membres  pour  la  section  de  sculpture  ; 

6  membres  pour  la  section  d'architecture; 

9  membres  pour  la,  section  de  gravure. 

(La  section  de  sculpture  devra  comprendre 
au  moins  un  graveur  en  médailles  et  un  gra- 
veur en  pierres  fines;  la  section  de  gravure 
devra  comprendre  cinq  graveurs  au  burin, 
deux  graveurs  ù  l'eau-forte,  un  lithographe  et 
un  graveur  sur  bois.) 


LES  ARTISTES  ALLEMANDS  AL'EXPOSITION 


On  lit  dans  le  Deutschcs  Montag  Blatt  du 
11  mars  1878  : 

Nous  sommes  en  mesure  de  donner  divers 
renseignements  sur  les  dispositions  qu'a  déjà 
prises  la  commission  chargée  de  régler  la 
participation  de  l'Allemagne  à  l'Exposition 
universelle  de  1878  et  composée,  avec  appro- 
bation de  l'Empereur,  de  huit  membres,  sous 
la  présidence  de  M.  Antoine  de  Werner,  direc- 
teur de  l'Académie  des  beaux-arts  de  Bei'iin. 

L'empereur  Guillaume  a  donné  l'ordre  de 
soumettre  à  la  commission  d'examen  toutes 
les  œuvres  modernes  se  trouvant  dans  les 
musées  publics  et  dans  les  galeries  de  tableaux. 
Les  particuliers  détenteurs  de  tableaux  remar- 


LA     i:  H  K  O.MO  LE     DKS     A  IM  S 


tiUAMe»  et  r»^ni|»m    dans  la    nu'iuc   rat«i;orio 

...    .'.-    ..-  ,  .   ,'.    \,.ii!»>ir    birn    l»»5  envoyer  i^i 

-  »|i<    roinpirf  Vonr- 

l't»    nmn's    i>our    le 

n»»»5.    I.Vnip*»- 

\    connus. 
L..  ■  u  iu!>iMi:u'  .se  rv-?cr\c  dnppron- 

1  <  «rnvro» 
lie  l.ireo 

f-i    in  »  (Ml   MM'  «M 

onxt  5\  IVnlr^^p  du 

rur  ilo  l'nraih'Mnio, 

.  ..jiprobMion  do  l'rm- 

1  dirortion    drs   alVaircs 

•\i>n    (î.-    r.\!IiMnacn«»    à 

!  -.Mil. M  des 

"•    Itirmor 

ir  lit-riin  —  riiarpro  dn 

r\  do  t«mle>  lo<   autres 

«rt«iro  reiaUves  m  i  arraneomont   de  l'Exposi- 

Uon. 

>  Wcrnor  a  cboi- 


JIVI.    - 
herl     \ 


•.■••,;•.•-.  Al- 

1     s(iiijitcur). 
|iri*ts  à  cntre- 

so   trou Vf  au 


NOUVELLES 


doux  «vnvros  d'.uf  sploiulidos,  Iroiivt'os  à  Ve- 
nise, li.uisun  vioux  palais  où  ollos  jîisaiont  ii^no- 
rôos  do  l«iu>. 

O  sont  doux  picuipos  on  hronzo  d'un  niolro 
ot  donii  environ,  altiilmôs  à  Mieliol-Auiro  ; 
rh.icun  d'eux  i*epr/'sonlo  une  panliiôro  sur 
Inqiiollo  s'apiuiio,  dans  unn  pose  ploino  do 
erAco  et  do  forco.  un  fauin^  ou  un  salyro. 
M""  Adolpln>  do  Mofli>;rliild  a  payé  ces  deux 
irro\ipos  prosipn»  au  |»oids  do  l'or,  car  ils  ne 
lui  oiu'^ti'nl  pas  moins  do  ;t.'i(). (>(>(>  t'r. 

r/'dani  aux  instances  do  M.  do  Lotipp^rior, 
M"""  d"  Hotli-olul'i  a  oonsonli  à  lonr  oxhilulion 
dan5  l'une  des  sallos  du  palais  ilu  Troraiirro, 
où  nos  artistes  pourront  se  rendre  roniplo  do 
la  valeiu"  l'I  do  l'intorrt  dores  cliofs-d'o'iivrc 
«sser  l>eanx  |pOiii- .ivcio'  l'-ii'  ;ill  i  iliiirs  au  ii<i'iu 
lU^  .Michel-Ange. 

,*.  Ou  maudc  Uo  Moi  ton.  au  Vicu  ^liliunul 
do' Metz  : 

On  vient  d'-  faire  dans  l'iulôrioui- de  ce  vil- 
li'itjo  la  dôcouverlo  anlioologiqiio  la  jilus  im- 
portante, celle  d'un  vôhtalileinonunicut  gallo- 
romain. 

On  vient  d«;  mcltre  à  jour  l(^s  ruines,  soit 
d'un  tompli',  d'un  ari-  d»^  triomplio  ou  d'un 
tonilieau.  Lu  }u'oprié.taire  do  Morleii  était  on 
train  do  l'aire  orcu-^or  un  puits  dans  son  jardin 
ipiaud,  ù  SX  grande  snrpiisc,  lapiochc  àm  ter- 
rassiers reiconlra,  à  doux  nit-tios  de  proi'on- 
dcur,  d'énormes  pierres  do  taille. 

On  ])oursuivit  la  l'ouille  et  on  trouva  une 
roloun-  de  :}  nn'-tros  de  liauteur  avec  diaiii- 
teaii  doi-drc  torinlhion  d'un  style  tro.s-pur, 
ptiis  un  buste  d'homme,  tin  Lusto  del'en)nie,  la 
moitié  d'un  cheval  et  des  tôles  plus  grandes 
que  nature  fl'honnn<'s  (;t  de  jemrne.s.  Les 
hiuilles  se  continuent.  La  Sooiélé  d'aichéologic 
de  la  Moselle  comj>te  tenir  hieulôt  sur  cette 
trouvaille  le  rajipoil  d'un  de  ses  membre-', 
demeurant  à  Bouzon\illo,  M.  le  docl»  ur  Hé- 
i-Miier,  qui  assistait,  1  un  do  premiers,  ù  cette 
découverte. 


M     en 

,.,.M.  Ces 

[lortraits 

111  - 

,-.,, 

•.  .)..    la 

•>!> 

-qu'k  il'.»" 

-■•i  uoi/i   ti  obtenir 
;e  Mat  ne  rolo.'.sale 

4«     U 

•    •  '  iil<-e    en 

hTonif  ■ 

.  .■  •  du  pont 

dl.i 

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1  H.  CU-MDger  pour 

^t' 

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•      •   '    .  .  U  ville 

de 

lé  de   U 

dé^^  r:"-. 

]y    ro'nî-frc   ';<■  l'in*^'" wr'i'in    r.iililian-    »-f 


NÉCROLO  GIE 


M.  Adolphe  'Viollet-le-Duc,  ir<'re  de  l'énu- 
nonl  arcluti'ch;.  xifiii  de  mourir.  Paysaçiste 
distingué,  d'un  goût  j)ur  et  d'un  slyle  délicat, 
N.  Adolphe  Viollet-le-Duc  a  publié  dans  les 
Dtibats,  où  l'avait  introduit  son  i-nclc  Delé- 
rluze.  un  grand  nombre  d'articles  sur  les  arts. 
Bu  commerce  le  pin.-»  aimable  ci.  Je  jdu.s  sur, 
il  lai-sc  dans  le  n)onde  des  lettres  cl  des  arts, 
d'universels  regrets. 


CORRESPONDANCE   DE   HOLLANDE 


ni  . 


intre   pour  ••ire  àamnv*;  au 


.*.  On  ntm  annonrc.  dh  te  X1S*  Siécfe,1'»cmri- 
faitefar  W^  Aë«éf»be  de  BoHucbiid  de 


Ton»»  ceux  fjn'i  ont  voyngé  flans  le»  partie<?  nep- 
tentrionnl'"?  de  \a  Néerlandc  out  été  surpris  de 
rmconln-r.  d.in?  Ifi  plupart  des  pflîtes  villes  un 
yten  ancienne»,  de  vieilles  habitation?  municipales 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


8» 


et  des  établissements  de  charité,  avec  des  salles 
entières  tendues  en  cnir  roponssé  de  la  plus 
irrandc  magnificence  et  du  goiU  le  plus  dis- 
tingut''. 

Un  grand  nombre  de  ces  tentures  sont  à  champ 
d'or  avec  des  bou({iiets  en  relief  d'une  richesïc  et 
d'un  éclat  exceptionnels;  d'autres  font  resplendir 
à  la  lumière  de  majestueux  hunbrerpiins  d'un 
style  opulent  et  d'une  noble  ampleur;  enlin,  il  en 
est.  qui,  grâce  à  un  fond  savannnent  estampé, 
présentent,  suivant  l'angle  de  vision,  une  surface 
vibrante  dlternafivement  verte  et  argentée  sur 
laquelle  se  détachent  des  vases,  des  draperies, 
des  fleurs  et  des  guipures  d'un  effet  éblouissant  et 
d'une  maguiiicence  sans  pareille. 

Le  commerce  des  curiosités,  ui-je  besoin  de  le 
dire?  est  à  l'atrùt  de  ces  admirables  décorations. 
Il  ne  se  passe-guère  d'années  sans  que  quelqu'une 
d'entre  elles  ne  soit  enlevée  pour  faire  place  <à  un 
papier  peint  d'allures  tapageuses  et  de  goût  dou- 
teux. Aussi,  chacun  comprendra  la  réserve  que 
j'apporte  à  ne  pas  préciser  davantage.  Il  est  cer- 
taines convoitises  mercantiles  qu'on  n'a  certes  pas 
besoin  de  surexciter. 

Jusqu'à  présent  on  s'était  demandé  d'où  prove- 
naient ces  magnifiques  spécimens  de  i'art  du 
'(  eordouannier  ».  Avaient-ils  été  importés  d'Es- 
pagne, étaient-ils  au  contraire  le  produit  de  l'in- 
dustrie hollandaise?  On  cro3'ait  savoir  qu'une 
fabrique  de  ces  cuirs  gaufrés  et  dorés  avait 
existé  jadis  à  Amsterdam  parce  qu'à  différentes 
reprises,  ces  mots  f/oiuleleet'huis  (la  maison  aux 
cuirs  dorés)  s'étaient  trouvés  sous  la  plume  des 
<îhercheurs.  Mais  encore  s'a,!2issait-il  d'une  manu- 
facture, ou  simplement  d'une  maison  décorée  de 
tentures  particulièrement  remarquables?  c'est  ce 
qu'il  était  assez  difficile  de  préciser;  et  la  ([uestion 
demeurait  entière.  Un  document  que  j'r.i  récem- 
ment découvert  aux  Archives  Royales  de  La  Haye, 
sur  les  Regi.itres  des  Actes,  pensions  et  octrois,  etc., 
des  Etcds  généi-nux,  lève  tous  les  doutes  à  cet 
égard.  En  voici  la  traduction  dans  ses  points  es- 
sentiels. Je  le  résume,  en  effet,  car  enveloppée  de 
toutes  les  paraphrases  sacramentelles,  parée  de 
tout  un  luxe  de  formules  qui  se  répètent,  sa  pi- 
blicfition  intégrale  sortirait  du  cadre  que  nous  im- 
pose la  Chronique. 


OuTi'.oi  polu  .iacoc   DrncKsz  de  sw.vrt  et  iiaxs  le 


Les  États  généraux,  etc.,  sur  la  requête  pré- 
sentée par  Jacob  Dircksz  de  Swart  gaînier  {custo- 
diemaker)  de  Son  Excellence  et  Hans  le  Maire, 
tous  deux  bourgeois  de  la  Haye,  expliquant  qu'a- 
près de  longues  années,  ils  sont  parvenus  à  fabri- 
quer des  feuilles  de  cnir  peintes  de  diverses 
eouleurs  et  dorées,  et  que  grâce  à  leur  travail  et 
à  leur  industrie  ils  sont  arrivés,  à  l'aide  de  pro- 
cédés artistiques  par  eux  inventés  et  inconnus 
avant  eux,  à  pouvoir  représenter  des  personnages, 
des  histoires,  des  bosquets,  des  chasses  et  autres 
sujets  divers,  qu'eu  outre  ils  sont  également  par- 
venus à  imprimer  avec  toutes  espèces  de  couleurs 
sur  des  tissus  divers  tels  que  satins,  taffetas,  toile 
de  lin  et  autres  étoffes,  desquelles  impressions  ils 
ont  fait  des  échantillons,  et  que  ces  échantillons 
ayant  été  présentés  à  Leurs  Excellences  le  prince 


et  la  princesse  d'Orange  (1),  L.  L.  A.  A.  en  ont 
exprimé  un  tid  contentement,  que  la  haute  pria- 
cesse  a  témoigné  le  désir  d'avoir  qiu'lques  cham- 
bres tendues  de  la  sorte.  —  .Mais  que  les  snp- 
pliants  sont  dans  l'impossibilité  de  mettre  en 
pratique  leurs  ]ii'Océdés  et  inventions  parce  que 
la  divulgation  permcltrail  ù  d'antres  de  faire  de 
pareils  cuirs  dorés  et  argentés  au  grand  dommage 
et  à  la  ruini-  de  leurs  personnes.  Ils  demandent, 
en  conséquence,  qu'il  leur  soit  permis  seids  et  à 
l'exclusion  de  tous  autres  de  fdbricjuer  et  de 
vendre    les  produits  dont  ils  sont  les  inventeurs. 

Ils  exposent  ensuite  qu'un  certain  Claes  Jacobsz, 
marchand  à  Amsterdam,  a,  <Iepiiis  environ  une 
année,  obtenu  des  Etats  de  Hollande  un  privilège 
du  même  genre  pour  ]iouvoir  seul,  dans  les  pro- 
vinces de  Hollande  et  West-Friesland,  faire  cer- 
taines sortes  de  ces  mêmes  cuirs  dorés,  mais 
qu'ils  ont  acquis  la  preuve  que  ce  Claes  Jacobsz 
tirait  ses  instruments  et  faisait  venir  ses  ouvriers 
du  roj-aume  du  l^ortugal  et  autres  pays,  les  faisant 
transporter  à  grands  frais  et  que  toute  son  indus- 
trie s'exerce  [lar  des  mains  étrangères,  par  lesquelles 
il  fait  façonner  et  imprimer  ses  cuirs,  fabriquer 
ses  couleurs  au  grand  détriment  des  travailleurs 
nationaux.  Qu'au  contraire,  les  suppliants  off'rent 
d'établir  une  invention  nouvelle  qui  n'a  jamais 
été  exploitéee  pas  plus  en  ces  provinces  qu'eu 
d'autres  pays;  et  dont  les  produits  atteignent  une 
perfection  qu'on  ne  peut  obtenir  qu'avec  leurs 
procédés.  Qu'en  outre,  ils  procureront  du  travail 
aux  bourgeois  de  la  ville  et  répandront  ainsi  l'ai- 
sanee  dans  le  pays,  etc.,  etc.,  etc. 

Le  privilège  est  accordé  pour  une  durée  de  sept 
années,  comprenant  les  impressions  en  or,  argent 
et  toutes  nuances,  non-seulement  sur  le  cuir, mais 
encore  sur  les  satins,  taffetas,  toiles  de  lin  et 
autres  étoffes  pouvant  servir  comme  vêtement, 
tapis  et  tentures  de  salles,  chambres,  voitures  et 
autres,  défendant  à  tous  et  chacun,  dans  cette 
période  de  sept  années,  de  contrefaire  les  pro- 
duits de  «  l'art  décrit  ci-dessus  »  [voorschreven 
lamste),  de  fabriquer,  ni  vendre,  ni  colporter 
sous  peine  de  la  confiscation  des  ouvrages  contre 
faits  et  en  outre  d'une  amende  de  300  florins  ca- 
rolus  à  partager,  etc.,  ftc. 

Fait  à  La  Haye,  le  xvh  décem.bre  1613. 

Ainsi  donc,  grâce  à  ce  docunier.t,  nous  savons 
qu'en.  1613  il  existait  déjà  deux  fabriques  en  Hol- 
lande. L'une,  sise  à  Amsterdam,  dirigée  par  Claes 
Jacobsz,  installée  depuis  un  an,  faisant  travailler 
des  artistes  portugais,  et  favorisée  par  nu  privi- 
lège des  États  de  Hollande  ;  l'autre,  établie  à  La 
Haye,  employant  un  [procédé  nouveau  et  occu- 
pant des  ouvriers  du  pays,  joignant  à  sa  fabrica- 
tion des  ateliers  d'impression  sur  étoffes  et  pri- 
vilégiée par  les  Etats  généraux. 

Nous  manquons  de  renseignements  précis  sm* 
Claes  Jacobs,  le  fabricant  d'Amsterdam  ;  avec  Ja- 
cob Dircksz  de  Swart  nous  sommes  plus  heureux. 
Nous  savons  qu'il  était  primitivement  gainier  et 
habile  artiste,  puisqu'il  était  fournisseur  du  stat- 
liouder;  eiDfin,  un  privilège  qu'il  obtint  deux  ans 
plus  tôt  (S  juin  1611)  pour  un  nouveau  système 
de  boucliers  et  de  rondaches  nous  le  dénonce 
comme  \\n  esprit  ingénieux  et  inventif. 


(1)    Il    s'agit    de  la    princesse    douairiiii'c      Louise  Je 
Coligny  ,  morte  à  Fontainebleau  ou  lG-^0. 


81 


LACHUOMUUE    DES    ARTS 


Il  r»l  ptobaW*'    que  ce*  J«>ux    maisous   rivales 
t«  V.-  rriMiro    a-is«'i  viv«»;    oi'i>«'H<lniit 

Qi  •■  •  !>nfc<>mlM^r»nl  dans  lu  lutte. 

Vo'  . .11    »li'    la    rhaiiibrr    «!«»»   (^r|>U«-lins 

d  Ain^ui.'  u  ll«^.  i*,  p.  iV  OOU5  emnolf  en 
rflci.  a  la  date  «lu  I&  f^vrioT  lAôO,  uu  i^rtnin 
*  J*n   Jai>>J.  iMriiilTP  (laii*    la    maison    dos    ruirs 


liait  dotii.    tou- 

.    ...il    jinssiM'  vers 

ir  n    «'»t    question. 

Hollande,  doté    dv 

■n    lleuvel.  fnbricatil   do 

Amsterdam. 

0  de  La  Haye  n'avait  pas 

Il  i^ine  nnui'o  (déoeniljro 

de  Jacob   de  Swart, 

i  tient  ^pnlenieut  lies 

Lt-.:>  df  iiv>l:..iido  lia  nouv.l   octroi  pour   la  «ra- 

Ttirr  -l**  plan<'h«'«  de  cuirre.  «lestmécs  sans  donle 


Jor 
U 


l»r  M>n  cv\t' 


à  I. 
I 


TJII 

A 

de.- 


de' 

qo 

mr 


anniS\  un  troi-sième 

si^'ualc  ut)    certain 

rdrecbl  cl  exerçant 

«  '  lie-  iu-iuslrie    darl    hélait, 

ment  acclimati''e  dans  les  pro- 

.  antique  dédain  pour  les  arts 
-^à  nnci  nieilb'un'apprécinlion 
par  leure   modestes  mais  pré- 

.'•  -  r  ,!.     I.  -hluer   riiistoirc 

1  t^lre    quelque 

jiioi    j'ai    iieusi'; 

de    pofer   les    premiers 

m  tardive. 

Hf.?(ry    n.^v.ui). 


CORRESPONDANCE  DE  BELGIQUE 


s  aprè»  l'exposition  des  movres 

''       '     "      ;       're    vivaid,  bien 

-  salons*,  dix  à 

'     naliire- 

-t  Grfic  ; 

-iiars  an- 

.  ;.A  et  inrtri 

itA,  il  travaille 

frt  innUieureu- 

•  n. 

/  lui,  c  e*l  la  i)alvel«  et  le 

'-*i.  Il   ne  paraît  precque 

^■r  d*"  H    peinture  et  il  y 

bizarres.   Mii^ 

ib;  à  pr«»riii^re 

.>uUa*  Ui»  ci«.'it:ticA,  et  p«|«l  à  petit 


i«  4«  oaiauuioa 
*4  aou Viendrait  pat  do  Tem- 


on  est  eboqué  par   la    IVanehi^e  île    la    bonhomie 
tpii  f7/7<r(Vj7^.«*i  p«ig,*er  vl|«\|»pfeiil^3sa(:i'. 

M.  Pantazis  voit  jusli'.  Ses  tons  oui  de  la 
fiuefse.  Il  y  a  une  cinolion  de  l'iril  dans  ses 
impressions.  Mais  tontes  perlées  qu'elles  sont,  ce 
ne  sont  que  des  impressions  et  il  ne  me  parait 
pas  <-oni|>ren(Ire  le  sens  du  tableau. 

.\ulri'  rh.ise  est  l'élude,  autre  chose  le  tableau. 
M.  Pau I axis  fernn!  sa  bolli-  au  moment  où  sou  Ame 
devrait  s'ouvrir.  Personne  [lourliinl  uioiiiK  que 
moi  ne  denieurii  insensible  i\  ses  i  Ibuls  pour 
n  mcllro  dans  l'nir.  »  C'est  la  visée  des  vrais  ua- 
turistcr,  et  lelli)  de  ses  toiles  n  sous  co  rap|iorl 
uii  charme  ipii  attendrit.  U  poursuit  au  uioyon 
du  Ion  juste  la  suisaliou  des  choies;  c'est  l'ùcnle 
de  ('.ourl)el  dont  il  esl  irè.s-iiéuétn'' ;  mais  le  Ion 
juste  n«  suflil  pas  j^our  marquer  la  vérité  élor- 
nelle.  ijiiauil  .Millel  lait  uu  paysaii,altousBeau  un 
chêne,  llorot  im  lac.  iU  oiit  dans  le  <'ervoau  un 
idéal  qu'ilp  traihiisnil  «laim  une  jyiiljièse  de  cou- 
leur «l  de  dessin,  —  les  deu\  ae  faisant  qu'ttn. 
Ils  ont  il  ce  point  le.  sealiment  des  ehosus  qu'ils 
seraient  vrais,  malgré  la  fausseté  du  ton. 

Je  reprocherai  ù  M.  Paulazi.'t  de  se  .salisfuhro  ^ 
tro|i  bon  marché  dans  une  exécnlioti  d'à  peu  jirès. 
Les  maîtres  ont  été  plus  respeclueux  devant  la 
nature;  ils  n'ont  pas  fait  des  terrains  sans  plans, 
des  arbres  i^ans  écones  »îI  des  branches  sans 
feuiUes.  11  y  a  des  feuilles  dans  la  nature;  il  en 
faut  dans  l'art.  Mulheurenseaient  ce  u'e.-^l  pas 
avec  le  couteau  (pte  cela  s'attrape,  ol  M.  Pantazis 
jiiue  (lu  couteau  d'un  bout  à  l'aiilre  de  ses  bùies. 

J'espérais  un  mouient  de  répit  dan»  ce,  trucUft^c 
féroce.  Je  (^'Uellais  un  coup  <le  brosse.  Je  n'en  ai 
pas  Irouvé.  Lu  faraud  diable  de  racleur  de  violon, 
représenté  en  pied,  ce  qui  manque  d'inli'lli;ï.'uce, 
est  peint  au  couteau,  comme  les  rocher»,  les  arbres, 
les  marines  el  les  lionnes.  C  est  le  systèiue  poussé 
à  ses  dernières  con.sé^'uenccs. 

,M.  P.uitazis  nianque-l-il  de  talent?  Loin  de  \h. 
Il  seul,  il  u  nu  (i'il  tin  el  qui  l'émeut,  il  a  une 
vibration  rare  dans  le  ton,  il  donne  ]>ieu  Ja  sen- 
sation des  choses.  Je  crois  qu'il  a  du  tonipérainenl 
biBU  qu'il  paraiuHt!  surtout  avoir  des  nerfs,  et  cer- 
tainement il  est  |»einlre  par  une  cerlaine  leudrusse 
dans  les  K^is.  .Mais  sa  main  droite  est  trop  rouiin; 
je  voudrais  lui  con=eiller  de  ii.:indre  de  la  main 
gauche.  11  est  sur  le  mur  mitoyen  de  la  vir- 
tuo.=ité  qui  confine  d  nu  coté  à  la  force  calme  et 
de  l'autre  côté  à  ritnpnissancc  lapaji^nse.  J'esjtèro 
qu'il  me  fournira  bientôt  l'occnsion  de  rendre  jus- 
tice il  ses  qualité»,  d'une  manière  moins  parcimo- 
nieuse. 

11  a  du  rcalo  une  bonne  occasion  de  voir  les 
luailrcs  dau»  l'intimité.  Qu'il  visite  l'nxposilion 
ai:tuellement  ouverte  au  Cercle.  Il  y  u  deux  jMillel 
incooiparubles,  un  de  c<i»  Lever*  de  Jane  qui  ont 
la  beoiib:  élernelle  des  nuits  ol  nue  Çoiuieme  d'un 
style  large  et  grand.  Il  y  a  encore  un  printi;ujps 
de  OiVoi,  uu  petit  Jiuubigny  d'une  vision  Irès- 
netle,  une  étude  de,  vache  de  ïroyon  dan.s  une 
belle  lumière  argculoe,  un  superbe  Dupré  et  une 
(le  <u-n  belles  études  un  peu  fatiguées,  où  'tous- 
seau  cher<:bail  son  idt'Ml  comme  ù  travers  les  pro- 
foudfiur»  d'uu  creuset.  Si  j'ai  le  t«mp>«,  je  revien- 
drai   procUainenient   sur     celle   très-remarquable 


Lf 


C.   L. 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


85 


BIBLIOGRAPHIE 


La  Monnaie  dans  u'Antiquité,  par  François  Lenov- 

mant.    Paris,  A.    Lévy    et  Maisouneuve,    1878. 

2  voL  in-80  de  302  et  /t84  pages. 

Notre  collaborateur,  AL  François  Lenormant, 
vient  (le  réunir  et  de  publier,  en  deux  volumes 
de  format  iii-s»,  les  leçons  sur  l'histoin^  de  la 
numismatique  dans  ranti(iuité,  qu'il  a  ]>rofesst'e 
de  isTl)  à  1S77  dans  la  chaire  d'archéologie  de  la 
Dibliotlièque  nationale. 

On  sait  (|ue  M.  Lenormant  a  succédé  dans  cette 
chaire  à  M.  Benlé.  Le  sujet  qu"il  a  choisi  était 
fort  intéressant  ;  il  avait  de  plus  cet  avantage 
d'être  à  peu  près  inédit  comme  cours  public  sur 
la  matière  et  comme  résumé  didactiiiue  et  classi- 
Jicalcjur  des  grands  Iravau.v  antérieurs.  Le  but  que 
s'est  proposé  M.  Lenormant  et  qui  répondait  du 
reste  entièrement  à  l'esprit  du  cours,  était  un  but 
de  vulgarisation  et  de  coordination  d'un  sujet 
loutîu,  hérissé,  semé  d'ornières  et  jus(pie-là  à 
peu  près  inaccessible  au  gros  du- public.  Dire  que 
Al.  LpuorniMnt  s'est  acquitté  de  cette  tâche  à  son 
honneur  et  à  la  satisfaction  de  son  public  est 
inutile.  Nos  lecteurs  ont  eu  maintes  fois  occasion 
d'apprécier  le  talent  tout  spécial  d'expoï^ition,  la 
clarté  de  style  et  de  diction  de  notre  collabora- 
teur. M.  Lenormant,  par  cette  clarté  même,  estde 
ceux  qui  se  font  toujours  lire. 

Aussi  ceux  qui  s'intéressent  à  la  numismatique 
et  en  particulier  les  collectionneurs  de  médailles 
ap[daudiront-ils  unanimement  le  savant  profes- 
seur d'avoir  réuni  en  deux  volumes,  d'un  prix  et 
d'un  format  accessibles  à  tous,  ses  excellentes 
leçons.  Ce  n'est  pas,  bien  entendu,  un  répertoire 
de  numismatique  qui  puisse  servir  à  dénommer 
tel  type  spécial  dans  un  médaillier  ou  à  distin- 
guer une  pièce  fausse  d'une  pièce  vraie  ;  c'est  un 
manuel,  un  codex  rédigé  en  bon  langage,  si  l'on 
veut,  où  l'histoire  des  monnaies  antiques  et 
l'histoire  du  monnayage  en  général  dans  l'anti- 
quité est  exposée  avec  méthode. 

Malgré  les  nombreux  et  éminents  travaux  de 
Raoul-Rochette,  de  Millingeu,  de  Mionnet,  du  duc 
de  Luynes,  de  Charles  Lenormant,  de  Borghesi, 
de  Cavedoni,  et,  parmi  les  vivants,  du  baron  de 
Witte  et  de  M.  de  Longpérier,  un  livre  de  cette 
nature  était  à  faire.  On  en  est  encore  aujourd'hui 
pour  les  lignes  générales  de  législation  et  de  clas- 
sification au  grand  ouvrage  du  plus  illustre  de 
tous  les  numismatistes,  à  la  Doclrina  numorum 
veternm  d'Eckhel,  le  directeur  du  Cabinet  impé- 
rial des  médailles  de  Vi'.'nue  sous  Joseph  II. 
Comme  le  dit  avec  à-propos  M.  Lenormant  dans 
l'hommage  qu'il  rend  à  la  mémoire  du  modeste 
et  profond  Viennois,  «  les  principes  qu'il  a  établis 
«  demeurent  inébranlables,  la  méthode  qu'il  ainau- 
«  gurée  ou  du  moins  conduite  à  son  point  deper- 
«  fectio-n,  et  dont  il  a  laissé  un  modèle  impossible 
«  à  surpasser,  est  la  vraie,  celle  dont  il  n'est  pas 
«  permis  de  s'écarter.  »  M.  Lenormant  s'est  donc 
attaché  à  résumer  avec  précision,  dans  son 
ouvrage,  ajoutant  au  beso'n  le  fruit  de  ses 
propres  recherches,  les  grands  travaux  de  ses 
prédécesseurs.  Nous  louerons  vivement  et  la  tenta- 
tive et  le  résultat. 

L.  G. 


CONCERTb'  DU  DIMANCHE  17  MARS 

C0N."5BUVAï0n»E 

Sf/mpho}iie  avec  chœurs,  Beethoven;  soli  par 
MH«  Soubre,  .VI">«  Bodin-Puisais,  .MM.  Villaret  et 
Auguez. --Romance  de  la  Sipnjihonie  de  la  Heine, 
l\s.yda;[a  Mort  d'Oij/iélie,  Berlioz  —  Ouverture 
d'à  héron,  Weber. 

cniQiE  r>'invi;ii 

Hnrold  en  Ualie,  symphonie  en  quatre  parties 
(Berlioz);  la  partie  d'alto  principal  sera  exécutée 
par  M.  Vau  Wœflghem.  —  Concerto  i)our  piano, 
l'o  audition  (E.  Grieg),  exécuté  par  M.  C.  de  Bé- 
riot.  —  Adagio  et  scherzo  du  !(.«  quatuor,  fugue 
du  9"  quatuor  (Beethoven),  exécutés  par  tous  les 
instruments  à  cordes.  —  Air  de  Jennnot  et  Colin 
«  Oh  !  pour  moi  quelle  peine  extrême  !  »  chanté 
par  M""  Adèle  Isaac.  —  Le  Songe  d'une  nuit  d'été 
(Mendelssohu.) 

THÉÂTRE   OU    CHATELKT 

irc  audition  du  Requiem  de  H.  Berlioz.  Requiem  et 
Kyrie;  Dies  irœ  —  Tubn  mirum;  Qui  swn  miîer  ; 
Rex  tremendx;  Quœrens  me;  Lacrijmosa;  Offer- 
toire; Hostins  et  preces;  Sanctus  Deus  Sabaoth; 
Agniis  Dei. 


C'EST  DEMAIN  DIMANCHE  L'EXPOSITION 

PE    LA  BELLE    COLLECTION    DES 

ESTAMPES  DU  XVIir  SIÈCLE 

EN  NOIR  ET  EN  COULEUR 
La  gouache  de  BLAREMBERG 

Les    Livres  illustrés 

VENTE  lundi   18  et  mardi  19  mars    1878 

IIOÏEL  DROUÔT,  SALLE  N°   4 

M'=  Maurice    DELESTRE,    commissaire-pri- 
seur,  27,  rue  Drouot. 

LE     CATALOGLE    SE    DISTRIBUE     CHEZ  I 

M.  VIGNÈRES,    marchand    d'estampes,  21, 
rué  de  la  Monnaie,  à  l'eatresoL 


COLLECTION 

de  feu  M.  Henri  REGNAULT 

MONNAIES  ET   MÉDAILLES 

françaises  et  étrangères 
VENTE  aux  enchères  publiques 

Les  lundis  18.    mardi  19,    mercredi  20,    jeudi  21 
&  vendredi  22  mars  1878,  à  une  heure  précise. 

EN      L'iiOTEL      DROUOT,       SALLE      N°     7 

Par  le  ministère  de  M^  BAUDRY,  commis- 
saire-priseur  à  Paris,  rue  St-Georges,  24. 

Et  de  M«  Maurice  DELESTRE,  son  confrère, 
rue  Drouot,  27. 

Assistés  de  M.  HOFFMANN,  expert,  quai 
Voltaire,  33. 

CHEZ    LEQUEL    SE  DISTRIBUE    LE   CATALOGUE. 

Exposition  publique,  le  dimanche  17  mars 
1878,  de  2  heure  à  5  heures. 

Au  Comptant  3  0/0  en  sus. 


SA- 


LA    CHUONIQLE    DES    ARTS 


sri:ce>sioN  Dt  m.  i^  saim  hkmv 

r.\  1^1 .5^  V  i   X 

■ÛÛEHNES  ET  ANCIENS 

AOrARKLl.KS.  nRSSINS  KT  OHWfKKS 

OIMKIS    D'A  UT 

PÛSCKLAiNSSf  VITRAUX,  VAiRMCES,  MKUtILES 
Etoiftts  «noiannes 

t   irv  «NT  1  \ 

'   .    V.    IiF.    SM\T  ni-MY 

VENTE 

HOTEL  nnoi  OT,  SVIJ-1-:  n"  8. 

L**  luDdl  18.  mardi  19  et  mercredi  20  mars. 
A  2  heures 

M*  Ch.  PILLET.   roniiiiis?airc-pri.seur,   ino 
Je  Ix  <ir.in.r««-R  iteliOrc,  10; 

M.  E.  FÊRAL,   |»eintrc-cxpert,  fauh.    Monl- 
martrr.  :.  »  ; 

M.  Charles  MANNHEIM,  oxpcrt,  rue  Saint- 

IJty.ulfn  r,  ]r  sa  nodi  {C,  mars, 

pulf'ique,  le  I'  IT  mars; 

de  l  keure  à  5  heures  f/L 


VENTE 


LIA   l^E«i^ 

•'■"'J'nco,    IJtau.x-Arl.s, 
Fables,    Runians,  His- 
;^";    *•■''"'"=  ""'  '  """  <i«    France,   Archéo- 
logie. Histoire  lilU'-raire. 

De    feu   M.    MORTREUIL 


Da 


n-nr.  nr.  rtnt  ne  «almui  g 

:'i:_s  nr.Ns-KMr-AVTi.  2h  Mai. m   Sylveslrc 

"'■"""  *>  •■  I««î»i  28  m.TT»  1878,  a  7  heures 
da  »oir. 

M«    MAURICE  DELESTRE  ,     commissiirc- 
pn*ear,  27,  ruo  [Jr  .i,  .'. 

AftsisLédelf.    LABITTE.   ^«Tt./rt     ;    m.wU 
Ul'e. 


<-  «tl  LA*..    ^_ 


\  i  <LI.''ii    1,  . 


■SKJkXPES  iJk^EMMB.<>  £T  UOBBBN 


ES 


LIVRES   D'ART 

'""'     '■         .     l'iJ.Nii  HL,     M.l  IJ'fll'.K 

R  A  P  I  L  L  Y 

5.  quai  Malaquais,  PARIS 


X.Viîl.T:^'iC''t'F^ 

ÉTUDES    ET    DESSINS 

C  A  L  S 

VI'NTK    HOTKL    I>R01I0T.    SAI,  LEN"!) 
Le  jradl  21  mars  1878,   <i  2  heures. 

vom  i.K  cAiALoiiiK  r.iiFy  : 

M"  Léon  TDAL,    »•l>^lUllis^.•^'lv-prisonr,  Mic- 
ccsMiir   (ir   M.    l!(>us~ArON',    rui!    (le    la   Vir- 

lt>ir.\  :i'.t. 

M.  MARTIN,  e\i)cil,  rue  SI-CieorgL-s,  'J'.l. 
Exposition,  le  inci-credi20  mars  1878. 

ANCIENNES  PORCELAINES 

|)ksi::viu:.s,saai:,(.iii.m;i;tai  iiu^s 

Khipuccs  italiennes,  l-^maux.  Bronzes. 

Orfévreh'e,  Cristaux  de  roche. 

DE!  x    r.Ki.i.KS    colo.n.m:.-    i;.\    i.h.v.mt    nosK    ORn:.>T\L 

Table  en  mosaïque,  Cabiiicts  Louis  XI H. 

TROIS    MEUBLES 

L.N     M.VHUI  1-^TLHlL     DE     lidll.r. 

TAni,E.M-X   DE   nrCORATION 

MA(iMFIQLES    ÉTOFFKS     BHODKES 

(proTenant  d'un  sj'Tail  dn  ?iiltnn  Ah-<liil-.\zi9) 

Curiosités,  objets  diver.«. 

l'ronnnvt    m   partie    dr    /' 

COLLECTION  de  f  tu  M.  le  comte  de  *** 

VKNTK   HOTEL   DROUOT,   {JALLK   N"   .3. 
Le  vendredi  22   mars,  1878.    à  2   heturea. 

COMMIS. -iT.i-<iTn  :  I  T-xfrr.T  : 

Me     ESCRIBE     j  M.    BLOCHE 

rue  de  ll.iii')\  ro,  C  '       iniiil'\  ..'»!.>;.  lni;irtro,    l!l 

EXPOSITION,    le    jeudi  ?l    iiiar>^   1878,    de 
1  Ueure  1/2  ;'i  H  Ik-'i---  I  ?. 


!NiEW'>SAME   HtUMO.N  l»K 

DESSINS 


DE    BOISSIEU 

VKNTK      HOTKL     T)R0T:0T,     SAI.T.K    N»   8 

lA  samedi  23  mors  1878,  a  2  heures. 
M'  Ch.    PILLET,    cuinuiissairo-piiseur,  10, 
ru<'  de  la  (iranqc-lîalclièro  ; 

M.  BRAME,  erperl,  47,  rue  Taiibout. 
fjiEZ  LK%(ivr.i.-i  KT  rnoirvt  ur.  catai.oiïtk. 

ExpotUion    particulière,  le  jeudi  21    mars; 
puUi'^/ue,  le  vfiidrr-di  22  mars; 

de  1  lieare  à  'i  heures. 


ET    DE    LA    CURIOSITE 


W7 


BIBLIOÏllÈQUË  NUMISMATIQUE 

VENTE   IIOTKL  DK0UOÏ„SALm  N°  7 
"  Le  samedi  23  mars  1878,  à  1  h. 

M«  Maurice    DELESTRE,    coinuii  saiie-pri-  | 

seur,  27,  rue  Droiiot.  i 

EXPKi.rs  :  I 

M.  HOFFMANN,  quai  Voltaire,  33;  ; 

M.  CHAMPION,  quai  Malaquais,  lo.  j 

CHEZ   LESQUELS  SE   DISTRIBUE  LE  CATALOGUE  ; 

VENTE 

Par  suite  de  cessation  de  coniiuercc  do 
MM.  VIDALENC   Frères 

Marclronds  do  Guriositc.s 

DE  MEUBLES,  BBQIZES 

;  .^  BOIS  SCULPTÉS 

Bibliothôques,    armoires,   tneubIes'''T7"'^tro- 
deux,  tables  à  jouer,  bureaux  plais  et.  autres, 
encoignures  des  époques  Louis  XIV,  Louis  XV    ; 
et  Louis  XVI,  sièges,   écrans,   glaces    eu    bois    1 
sculpté.  I 

Pendu'es,  candélabres,  chenets,  Ilambeaux  ! 
en  bronze  doré,  des  époques  Louis  XV,  Louis 
XVI  et  autres,  Lustres  garnis  de  cristaux  de 
roche  et  de  Bohème,  pendules  en  marquete- 
rie, queh|ues  porcelaines,  Tapisseries  et  Soie- 
ries. 

HOTEL  DROUOT,    SALLE  K"   8 
Les  Itiudi  25  et  mardi  26  mars  1878,  à  2  b. 

M«  Charles  PILLET,   conimissaire-priseur, 
rue  de  la  Grange-Batelière,  10; 

M.  Gh.  MANNHEIM,  expert,  rue  Saint- 
Georges,  7. 

CHEZ    LESQUELS  SE  TROUVE  LE  CATALOGUE 

Exposition,  le  dimanche  24  mars  1878,  de 
i  heure  à  o  heures. 

VENTE 

DE 

LIVRES   ANCIENS 

RARES    ET    CURIEUX 

PROTENANT   DE    LA    BIBLIOTHÈQUE 

OE    M.    LE    COLONEL    COMTE  DE    L*** 

Éditions  d'Horace,  Aldines  et  EIzéviriennes. 
Ouvrages  à  ligures.  Publications  de  Mame, 
Jouaust  et  Lenierre. 

Les  lundi  25  et  mardi  26  mars  1878. 
A  L'HOTEL  des    COMMISS.-PRISEURS. 

(Libraire  A.  CHOSSONNERY,  47,  quai  des 
Grands-Augustins.) 


OBJETS  d'art.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rue    Laflitte^     Paris. 


VENTE 

DUM:  ni.LLL  CULLLCTIO.N  DL 

LIVRES  D'ART 

Livres     à    fujures,    Archittcturc,    Scuiplure^ 
Ornements. 

Le    mercredi   27    et    jeudi    28   mars   1878. 

A    l'uOTEL    des  commis. -l'UISEURS. 

Li])raire  A.  CHOSSONNERY,  47,  quai  des 
Grands-Auguslins. 

X  .^  13  L  E  A^TJ  X^ 

AUX  CONNAISSEURS 
ET  A   CEUX   QUI    EONT    UNE     COLLECIIQN' 

Un  aniati'ur  a  dans  sa  possession  un  très- 
brau  et  Irés-inijtoi-lani:  ouvrage  de  Jean- 
Baptiste  GREUZE  de  la  cuilcction  de  M. 
le  duc  de  Choi>eul.  la  peinture  a  été  gravée 
par  Scrveleur  Porparati,  Ingoufet  Dô  Lnnnay. 
Elle  est  une  des  plus  exquises  et  esliinables 
productions  du  maître,  et  elle  est  dans  un 
très-bon  état  do  conservation. 

La  peinture  a  été  plus  de  cinquante  ans 
dans  la  possession  de  la  famille  de  celui  qui 
l'annonce  et  qui  veu*  maintenant  la  vendre. 

Adresse  :  MM.  Uulf,  Last  et  C'",  42,  Cannon- 
St.,  Londres. 

sur  une  enchère  en  la 


uAfl  Ilfi*   chambre  des  notaires 
de  Paris,  le  mardi  9  avril  1878,  à  jnidi,  de  : 

1"  MAISON  à  Paris,  boulevard  Malesherbes, 
34.  Revenu  :  13.200  francs. 

2"  MAISON  à  Paris,  rue  Lavoisier,  12.  Re- 
venu :  1 1.400  francs. 

Mise  à  Prix  :  llo.OOO  francs. 

S'adresser  aux  notaires  M"  BONNEAU,  7, 
faubourg  Poissonnière,  et  M''  MASSION,  o8, 
boulevard  Haussmann ,  dépositaire  de  l'en- 
chère. 

AD.r\'ACTio^'s  .K  e"\-Asr 

en  l'étude   do  M^  MASSION,  nut.  à  Paris,  o8, 
boulevard  Hau--smann,  22  mars  1878,  à  midi. 

Mise  à  prix 
par  action 

Actions  Pénix,  incendie 6.000  f. 

Action  As-urance  Générale,  vie.  .  20.000  » 

Actions  Nationale,  vie 13.000  >' 

Actions  Union,  vie 3.000  » 

Actions  Paternelle,  incendie.  .    .  2.000  » 

Actions  Caisse  Paternelle,  vie.    .  .i2u  » 


de  PRÉCV,  près  Joigny  (Yonne), 
à  vtndre  à  l'amiable,  château, 

PARC,  FERME,  BOIS,  PRÉS,  MOULIN,  RIVIÈRE. 

Cout.  292  hect.  On  pourra  joinirc  89  iiect.  de 
bois  conticjus,  CHASSE.  S'adr.  à  M^  MASSION, 
not.  à  Paris,  boulevard  Haussmann,  o8. 

objets     d'art     et    de     CURIOSITÉ 

E.    LOWEMGARD 

26,  rue  BufTault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'étoffes  ancimms. 


LA    CHRONIQUE    DBS    ARTS    KT    HK    LA    CURIOSITE 


VKXTK   DK   POUCKI.AINKS  ANCIENNES 

De    Dresde,    Berlin.    Vienne,    Capo    di    Monte,    Bnen- Retire,    etc. 
COLLECTION  BÛHN.  SIXIÈME  ET  DERNIER  LOT 


Mil.  l.Uri.-Uc,  .M.IUMU1  cl  NNnod--  ont  riuuuii-ur  d'inforiiicr  lo  piiMic  (ju'ils  voiulront  aux 
rnch^rp»,  A  lrin-«  smlirs  (!o  vente.  S,  King-Strcol,  Saint-Jainos's  Scpiaro,  à  Loinlrcs,  lt>  ni.iidi 
26  mar»  et  le»  troi>  jours  (|ui  stnvmnt, 

I  ..  siM.  II  ,    ■  :  .'iriii.  I     ..1  ■!.>  la  féièluT  rollcclion  d'dltjels  darl,  iviiiiis  diii.iiit  les  riininaiile 

J.  ■  nnmlrur  llcnrv  (i.  Itolm,  I><1.,  <i«'  Noitli  Knd  lionso,  Twickcn- 

h  ,          i  des  jMMOclaiiies  de  Dresde,  de  tout  peine  et  des  plus  anciennes. 

l  :  .    d  entre  elles   sont  des  spécimens  nni(jiies.  Vnn  colleclion   liès-cdmiiléle   des 

ri:  :.e.  Berlin.  Cari  Théodore,  Horlist,  etc.,  ainsi  (pie  de  |{(dièine,  Moiij^rie,  Suisse, 

»  "          .  Russie,  Hollande  et  pro\inres  Rhénanes;  llague  cl  vieux  Tournay  ;  tous  les 

g<  compris  ceux  de  Venise,  Naples,  Poccia.   Capo  di  Monte,   Le  Novc,   etc.,   les 

e-,  ]>alement  des  Hucn-Retiro.    IMus  de    1.000  spéciniens  en   100  lois.   Aussi    de 

jo  lUiulo,   bois  satiné,  vieux  meubles  Tranchais,   dans  lesquels  la  colleclion  a  été 
espo6cc 

Le  calalocuo  de  celte  vcnlc  iniporlanle  est  envo3é  gratuiteincnt  à  loulc  personne  «jui  en 
fkit  la  demande. 


Richault  et  C",  éditeurs,  4,  boulevard  des  Italiens,   Paris. 


OEUVRES  DE  BERLIOZ 


es«>  i 


MUSIQUE    DE    CHANT 

Lél'o  ou  le  r«lûur  à  'a  vie.  <•]..  r..  monodrnnie  lyrique  avec  orchestre,  chœurs  i.'l  eolis  iuvisililes; 

transcrit  pour  le  piano  par  Guiniilc  Sainl-Saëns. 

ml    8      n 

L  I                                                 i',,  Tril.tgifi  s.-icrée,  lextr  français  et  nllemntiil. 
I  I>.ir  A.  Méheaix  el  Tu.  Hniàn. 
.  m-*-» net  M     » 

Co1!e:lion  de  33  mélodies  pour  une  ou  plusieurs  voix  el  clueurp.  Parlilion   in-R"  .   .    .  net  13    » 

Lia  Daxnaation  de  Faust,  parlilion  dianl  el  piano nel  20    » 

MUSIQUE    POUR    PIANO 

E.  KiiK>^  ...  La  Damnation  de  Faust.  r''<luii.'  punr  pinno  ?.  ni 12    >. 

—  f,-i  ru'riK  .  r'.ln.l-  p.iiir  pinno  k   '«  mninR 18    » 

—  Chanson  gothique  :  n-illod*»  du  Koidc  Tftulé,  pour  piano  seul .1     » 

—  1^1  iik'iii^.  i  onr  piino  k  ;  mairiH ;i     » 

—  8érénad«  de  Méphiatophélès,  pour  piano  neui .ï    » 

—  I                                   iiio  a    «    maiiiB 7  50 

Lart  ....      Dî>                              hea.   v;il»e  i\f  la    Dninnnlion  de  l'aiist 6     » 

Ea.    WoLT    .    .  Ma:    ..                       »»•      rr,     ./.,.  |,fjijr  piano  pcul 7  50 

J.  Bcnavrr  .    .      f->  Ui- ■                                      ,rio  à  i  main» 7  50 

C,  S»0rT-S*tJB  Hymne                                         î  onr  piano   seul 0    » 

Ta.  Rntta  .      Le  Songe                                            Jjihri,  pour  piaao   «rnl 9     n 

„^_"~                   Célèbre  Trio  -  de  ien/flncirf/w  CAri»/,  transcrit  nour  pinno.  7  50 

OcTgatcaa   vt  "Waverley.  ,-..,.,,,.•  -.  ,    ,,...,„■ 7  50 

—  Franca-Jnges.  à  2  mains 7  50 

—  A   .  riiain* 10     » 

—  Roi  Lear,  a    k  mains   .  9    » 

—  Corsaire,  a  ;  mains  .    .  12     » 

pMi».  -  la-^  F    DEBO.X5  «t  C».  1«.  rj»  <3a  CroiiMnt.  Li   RédarAeur  en  chef,  gérant  :  LOUI.S  GONSB 


N»  12  —  1878 


■TROJM'JD    BUREAU3f,.8^     R^E    FAVART.    ..-,^.^_ 


23  Mars. 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT   A   LA    GAZETTE   DES  BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

I^es  abonius  à  une  jiuwe  entière  de  lu  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratitiieinent 
la.  Chronique  des  A,ts  et  do  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six   mois. 


8  Ir 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


BIBLIOTHÈQUE   DE    M.     R0BERr-i/MÔÉC'"1'U^NÈÏf.  '    ^ 

M.  Maurice  Delestre,  commissaire-priseur, 
M.  Adolphe  Labitte,  libraire-expert. 

Cette  vente  marquera  dans  le  souvenir  des 
bibliophiles  par  l'énormité  des  prix  atteints. 
Elle  contenait  une  partie  importante  de  la  cé- 
lèbre biblio'hèque  de  l'amateur  anpjlais, 
M.  Turner.  Il  faut  dire  que  tous  les  exem- 
plaires étaient  de  la  plus  rare  beauté.  Malgré 
cela,  certains  prix  ont  dépassé  les  prévisions 
les  plus  hardies.  Le  total  de  cette  vente  qui  ne 
contenait  que  774  numéros  s'est  élevé  à 
320.000  francs. 

Voici  les  prix  de  quelques-uns  des  articles 
principaux  : 

La  B  bie,  de  Vitré  (16G6,  in-4°),  reliure  de 
Du  Seuil  en  mar.  rouge  doublé  de  mar.  rou- 
ge. 5.600  fr.  ;  le  Psautier  de  David  (Jamet 
Mettayer,  1586,  in-4°),  en  maroquin  ancien 
aux  emblèmes  de  Henri  III,  3,000  fr.  ;  la  pre- 
mière édition  des  Histovpirum  VHeris  T^-sta- 
menti  Icônes,  d'Holtiein  (Lyon,  Trechsel,  1538), 
3.000  fr.  ;  les  Annotationes  Jacobi  Lopidis, 
(1319),  exemplaire  de  Grolier  avec  sa  reliure 
en  veau  à  compartiments,  3.000  fr  ;  l'édition 
originale  in-4°  de>  Provinciales^  rehée  par 
Trautz,700  fr.  ;  les  Heu  e.>v  d".  la  Vierge  (Chris- 
tophe Plantin,  1570),  bel  exemplaire  dans  sa 
reliure  ancienne  à  compartiments,  300  fr.  ; 
la  Répnnfie  à  Jacques  Davy  du  Perron,  par  Du- 
plessis-Murnay,  reliure  ancienne  à  comparti- 
ments, aux  chiffres  de  celui  ci,  2.000  fr.  ;  les 
Co" tûmes  de  Normandie  (1483),  1.500  fr.  ;  l'é- 
dition oriifinale  des  Essais  de  Montaigne 
(1580),  reliée  par  Ti'autz,  1.300  fr.  ;  la  Politique 
de  Bossuet  (in-4°,  1709),  aux  arme?  du  duc  du 
Maine,  2.300  fr.  ;  l'arithmétique  de  Jacques 
Peletierdu  Mans  (^Jean  de  Tournes,  in-8»  1334), 


reliure  originale  à  compartiments,  aux  armes 
du  cardinal  de  Lorraine,  1.060  fr.  ;  l'édi'ion 
originale  de  Vasari  (Florence,  1350).  d;ins  sa 
reliure  ancienne  aux  arme-  de  Cosme  de  Mé- 
dicis,  1.100  fr.  ;  un  matrnifique  exemplaire  du 
Vecellio,  première  édition  (1390),  relié  par 
Trantz,  2.480  fr.  ;  le  Monument  du  costume 
de  Moreau,  en  3  parties  in-folio,  superbeexem- 
plaire,  3  300  fr.  ;  suite,  en  tirage  à  part,  des 
•22  vignettes  de  Duplessis-Bertaux  pour  la 
Puct'lle  de  Voltaire,  803  fr.  ;  VHorace  de  Pine 
(Londres,  1733-37),  relié  par  Denîme,  en  mar. 
bleu  à  compartiments,  3.000  fr.  ;  les  Poèmes 
macaroniques  d'Alione  d"Asti  (1321,  in-S") 
1.220  fr.  ;  le  Bomnn  de  la  Rose  (s.  1.  n.  d.)' 
2.800  fr.;id.  (Pierre  Vidoue,  1329.)  1.000  fr.;le 
Champion  des  Dames  (s.  1.  n.  d.),  2.900  fr.  ;  le 
Temi  le  de  Boccace  (Galliot  du  Pré,  1517),  édi- 
tion de  toute  rareté,  4.000  fr.  ;  les  Œuvrps  de 
CnquUlart  (1532),  exemplaire  de  La  Vallière, 
3  400  fr.  ;  la  Morosophie  de  La  Perrière  (Lyon, 
1353),  avec  les  ravissantes  gravure.s  sur  hois 
signées  J.  P.  et  J.  M  (non  pas  sans  doute  Jean 
Muni  et  Jean  Péréal,  ou  Jean  Péresin,  mais 
tout  simplement  J.  Monnier  et  J.  Perrin,  les 
éditeurs  mentionnés  dans  leprivilégedu  livre), 
780  fr.  ;  les  Oies  d'Olivier  de  Magny  (Paris| 
Wechel,  1359),  reliées  par  Trautz,  1.230  fr.  ; 
les  Premières  (Euv7'es  de  Philippe  des  Portes 
(Paris,  Pâtisson,  1600,  in-8°),  leliure  du  t-mps 
en  mar.  olive  à  riches  entrelacs,  3.505  fr.  ;  les 
Fables  de  La  Fontaine  (éditions  originales,  Paris 
1678-94,  5  vol.  in-12),  reliées  par  Boyet, 
11.930  fr.;  les  Contes,  édition  des  Fermiers 
Généraux,  1.250  fr.  ;  un  Recueil  de  chansons 
(Caen,  Jacques  Mangeant,  1615),  1  vol.  in-12, 
mar.  relié  par  Trautz,  3.000  fr.  ;  VAr<0'<te  de 
Baskerville  (1773,  in-4''),  relié  par  Padeloup, 
4.400  fr.  ;  un  Plau'e  (Leyde,  2  vol.  in-8°,  1664), 
aux  armes  de  Lungepierre,  2.5i'0  fr.  ;  le  viys- 
tére  'es  actes  des  Ai  ôtres  (Paris,  Nie.  Couteau, 
1537),  in-folio,  3.000  fr.  ;  les  Œuvres  de  Mo- 
lière (Paris,  Bauche,  1739,  8  vol.  in-12).  avec 
les  jolies  figures  de  Punt,  reliure  de  Derôme, 
5.000 fr.;  le  Duphnis  et  Chloé,  édition  du  Régent 


M 


LA    CHRONIQUE     DES    ARTS 


(1718).  en  maroqtiin   ancien.  2.i50  fr.  ;  le  W^- 
Uvnr.  de  Ulaeu.  |Oit>«»-TI.  in-S».  rclit^  par  Hovet. 
4  iKHi  fr.  ;  le    Jason  <le  Raoul  le  Ki"'vre.  éililion 
••■  ■    -    '     11.  il.\  exemplaire  île  l.a  Val- 
.    le  Rabelais  de   ri!i3(Paris, 
,!i.i.iwif,  AAMH)  fr.  ;  l'édiUon  do 
.:re  sur    papier  viMin, 
.  ;  le  DiW'anieron,  «'•di- 
n    avec    les    lîpures  de  (îravelol 
.on  ninr.   ancien.    'J.OOO  fr.  ;  le 
'  .  Ilartli.  Hiiyer,  1480, 

■  re.    ('dilion  rarissime 
lioiii  i.    jj  t  Vi>torrtil  piwiil    d"autre  exemplaire 
av«M-  rt'ltii  de  la  Ribln>th«''«jUi»  nationale,  fi  2:>0 
riçinale    dn    Disroufs  sur  lUis- 
.  de   Hossuet,  aux  armes  de  I.e 
I         :,   t.i<»<i   fr.  ;  un    Monstrelet,   édition  de 
\      .'I,   s.   d.,     exemplaire    de    l,a    Vallière, 
;>.  ;    VEntréc  de  Urnri  11  à  Lyon,  éd'tion 
ne  de    i:;49,    .'lOO   fr.  ;  enfin    le    c6li''bre 
i.e  •.i.lde.  divers  }X>rlrnits  et  (loges  cti  vers  [par 
M"*  de  M"ntpensicr\  Paris,  Ch.  de  Serrv,  Ifij'l, 
in-8*  de  91 '2  pages,    exemplaire  en  maroquin 
aux    armes  de   Mademoiselle,  14.400  fr.  au  li- 
braire  Fontaine,    qui,  dit-on,    Ta    revendu  le 
lendemain    au    baron    James  de    R<ithschild. 
C'est  ici  la  troisi«"'me  édition  de  ce  recueil  ;  elle 
n'est  guère   moins    inirouvable   que  les  deux 
premièrrs.  Le  frontispice  est  gravé  par  Cliau- 
Teau.  L"n  exemplaire,  splendide  et  intéressant 
à  tous  égards,   de   la   première  édition  (Caen, 
1659',  ne  s'était  vendu  que  25j  francs  à  la  se- 
conde vente  de  Nodier!  Heureux  tempsi 

I-.  G. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


Jury  du  Salon 

Le  lundi  18  mars,  il  a  été  procédé  à  l'élec- 
tion de*  membres  du  jury  de  l'EipoMlion  des 
Beaux-Arts  de  1878. 

Ont  été  élus  : 

SECnON  DE  PEIlfTURB. 

MM.  L*'fcbvre,  Honnat,  Laurens,  Raudry, 
iWt-iii'-'.-  Dubufe,  Busson,  Henner,  Buuguc- 
r(  ',  Boulanger,  Vollon,  Bernier,  De- 

U  '  pri. 

ntaire$  :  MM.  Leloir,  Gérôme, 
H  re. 

Jurti  iicj't-jnn  par  l'administration  :  MM. 
Edouard  André,  Gottier,  Kud.  Marcille,  le 
comte  d'O&moy,  dépuié,  le  vicomte  de  Tau- 
na. 

Juri  ivppUmentaire  :  M.  ^.  Turquet,  dé- 
poté. 

SECTION  DB  SCULPTURE. 

MM.  P4u  Dubois,  Chapu,  Guillaume,  Schœ- 
nr^Tk,  Fali?aK;re.  Mathurin  Moreau,  Gal- 
branr;*r.  D^rnorit,  Thoma». 

Jurit  iuf.'f,l/:rrtintair€t  :  MM.  Delaplancbe, 
Meraé,  C^veiier. 


J»r<*.< (/('s/.'/Mf*.* nar  l'administration:  MM.  Bar- 
bet de  Jouy,  Michaux,  le  vicomte  de  Hainne- 
ville,  sénateur. 

Jwt'  supplàncntairc  :  M.  Alfred  Arago. 

SECTION    D'ARCHITliCTURE. 

.M.M.  Bailli.  I.esucur,  Bonnet,  Uchard,  No- 
guel.  Hopertlns. 

JurtS-  su})pl(:mentaires  :  MM.  Duc,  Qucslel, 
Viollel-Le-l)uc. 

Jun^s  di\sigm^s  par  l'administratioti  :  MM.  le 
comte  de  Gardaillac,  A.  l.eiKiir. 

Jwé  supplémentaire  :  M.  Boeswillwald. 

SKCTION   DK  ORAVURK  KT  1)K   LITHOORAl'IIIK. 

MM.  Flaineng,  llenri<jin'l-Duponl,  Kran(;ois, 
Didier,  Waltner,  llédouiu,  Veyrassat,  Gbauvel, 
Pisan. 

Jurés  suppléinenl aires  :  MM.  Blanchard,  gra- 
veur au  burin;  (iaurhcrol,  f.;ravcur  i"!  l'eau- 
forle  ;  Boëlzel,  graveur  sur  bois  ;  Vernier,  li- 
thographe. 

Juris  désignés  par  l'administration  :  M.M.  E. 
Gharton,  sénateur;  le  vicomte  11.  Delaborde, 
P.  Mantz. 

Juré  supplémentaire  :  M.  Louis  Viardot. 


L'exposition  publique  des  Envois  de  Rome 
aura  lieu,  à  la  villa  .Médicis,  du  i'"^  au  l.'l  .ivril 
prochain. 

Cette  cérémonie  sera  présidée  par  M.  le  mi- 
nistre de  France  près  le  Gouvernement  ita- 
lien. 

Après  cette  exposition,  les  travaux  obliga- 
toires de  nos  jeunes  artistes  seront  adressés 
au  ministère  des  beaux-arts,  à  Paris,  où  une 
nouvelle  expositi'-n  aura  lieu,  au  mois  do  juin, 
à  la  salle  Melpnmène. 

Nous  donnons,  d'après  le  Temps,  la  liste  des 
œuvres  de  nos  artistes  : 

PEINTRES. 

l'«  ann(*e.  —  M.  Wincker  :  Sainte  Elisabeth 
de  Hon^rie^  soignant  un  lépreux. 

2*  année.  —  .M.  Comerre  :  Le  Lion  amou- 
reux. 

.'}'  année.  —  M.  Besnard  :  Copie  d'après  Ra- 
phnd  (Vatican). 

4*  année.  —  M.  .Morot:  Les  Femmes  nmhronnes 
protégeant  la  retraite  de  leurs  maris  contre  Ma- 
rins. 

SCULPTEURS. 

1"  année. —  M.  Lanson  :  La  Résurrection  du 
Christ. 

2"  année.  —  M.  Hugues  :  Francesca  da  Rimini 
et  Paolo  Malatista  aux  'nfers. 

y  année.  —  M.  Injalbcrt  :  Tête  d'étude  (buste 
marbre). 

■4*  année.  —  M.  Idrac  :  Mercure  inventant  le 
caducée  (marbre). 

ARCHITECTURE. 

1  '*  année.  —  .M.  Blondel  :  Etude  sur  les  tem- 
ples de  'Vesta  (Romej,  Fortune  virile  (Rome  et 
Go  ri). 

2*  année.  —  .M.  Paulin  :  Etudes  sur  le   For- 


KT     DE     LA     CURIOSITE 


01 


tique  d'Octavie,  le  Théâtre  Marcellus  et  le  Temple 
du  Soltil  (Rome). 

3«  année.  —  M.  Loriot  :  Monuinent  de  Lysi- 
crate  (Athènes).  Restauration  essai. 

4«  année.  —  M.  Lambert  (Oscar)  :  Etudes 
sur  V Acropole  d'Athènes  (état  actuel  et  restau- 
ration). 

GRAVURE  EN  TAILLK-DOUCE. 

i"""  année.  —  M.  Boisson  :  Etude  diaprés  Ra- 
phirl  (galerie  Doria). 

GRAVURE  EN  MÉDAILLES  ET  PIERRES  FINES. 

2°  année.  —  M.  Roty  :  Faune  et  Faunessc 
(modèle  de  camée);  médaille  commémorative 
de  VExpotiition  universelle  de  1878  (projet  es- 
quisse); Jeum:  fille  (étude,  plAtre). 


DON  DE  M""  DDCHATEL  AD  LOUVRE 


Au  moment  de  mettre  sous  presse,  nous  ap- 
prenons une  nouvelle  très-importante.  M™^  la 
comtesse  Duchâtel,  qui  vient  de  mourir,  a  lé- 
gué, par  testament,  au  Musée  du  Louvre,  la 
nu- propriété  de  la  magnifique  et  célèbre  col- 
lection de  tableaux  réunie  par  son  mari  et 
dont  nos  lecteurs  connaissent  de  longue  date 
toute  la  valeur. 

Les  héritiers,  avec  un  sentiment  de  géné- 
rosité qu'on  ne  saurait  trop  louer,  en  ont 
abandonné  immédiatement  la  jouissance.  De 
telle  sorte  que  ces  tableaux,  au  nombre  des- 
quels se  trouvent  la  Source  et  VŒdipe,  d'In- 
gres, la  Vierge  au  Donatevr  de  Memling,  etc., 
vont  entrer  au  Louvre,  où  ils  seront  exposés 
provisoirement  sur  des  chevalets.  Nous  revien- 
drons avec  détails  sur  ce  legs  si  précieux.  L'es- 
pace et  le  temps  nous  manquent  aujourd'hui. 

L.  G. 


L'ART    AU    THEATRE 


Si  le  théâtre  de  l'Odéon  a  déployé  tout  le 
luxe  imaginable  pour  encadrer  le  Balsamo 
d'Alexandre  Dumas,  nous  devons  lui  tenir 
compte  de  ne  l'avoir  point  poussé  jusqu'à  em- 
ployer la  lumière  électrique.  Malgré  cette 
absence,  les  esprits  chagrins  ont  trouvé  tant 
de  luxe  un  peu  excessif  sur  une  scène  qui  de- 
vrait être  avant  tout  littéraire,  et  que  deux 
ou  trois  drames  ou  comédies  de  jeunes  auteurs 
y  auraient  été  mieux  à  leur  place  que  tant  de 
satins  et  de  brocarts  brodés,  et  taillés  en  robes 
ou  en  habits  ;  car  c'est  par  le  costume  surtout 
que  brille  la  mise  en  scène  de  la  nouvelle  co- 
médie. 

Trois  décors  sont  à  citer  cependant. 

Un  parc  au  printemps,  par  M.  Chéret,  fort 
bien  planté  et  d'un  vert  adouci  très-agréable, 
bien     qu'un     peu    uniformément   éclairé   en 


toutes  ses  parties  ;  un  salon  de  Versailles,  un 
soir  de  présentation,  tous  ses  lustres  allumés, 
et  la  place  Louis  XV,  la  nuit  du  feu  d'ai  tifice 
du  50  mai  1770. 

Le  salon  de  Versailles  doit  être  l'un  de  ceux 
qui  sont  placés  à  chaque  extrémité  de  la  Ga- 
lerie des  glaces,  bien  que  l'on  voie  celle-ci 
non  en  perspective  fuyante,  corimie  cela  de- 
vrait être,  mais  en  travers,  lorsque  Ton  ouvre 
les  portes  du  fond.  On  a  beaucoup  parlé  de  ce 
fond  de  chAssis  garnis  de  glaces,  et  l'on  pré- 
tend qu'on  a  été  obligé  de  les  tamponner  atin 
d'en  anniiiiler  le  pouvoir  réilecteur,  sans  cela 
la  salle  s'y  fût  mirée.  Aussi  l'effet  sur  lequel 
on  comptait  a-t-il  été  nul.  Excellent  argument 
pour  ceux  (pii  veulent  que  la  fiction  des  choses 
remplace  au  théâtre  les  choses  elles-mêmes, 
toutes  les  f"is  qu'elles  ne  sont  pas  absolument 
indispensables  à  l'action. 

Le  décor  de  la  place  Louis  XV  vue  de  l'ave- 
nue Gabriel,  fermée  au  premier  plan  par  deux 
files  d'arbres  où  la  foui  3  est  entassée,  est  sur- 
tout remarquable  par  la  façon  dont  cette  foule 
est  mise  en  scène. 

Lorsque  les  premières  fusées  tirées  dans  la 
coulisse  ont  éclaté  en  arrière-plan,  une  houle 
se  fait,  découvrant  une  toile  de  fond  où  sont 
figurées  la  place  et  la  foule  qui  la  couvre  ;  la 
panique  se  déclare,  un  voile  de  crêpe  noir 
s'élève,  et,  dans  la  nuit,  des  formes  vagues 
s'agitent  et  des  appels  désespérés  s'entendent, 
puis  le  brouillard  noir  se  dissipe,  et  l'allée 
s'aperçoit  de  nouveau  jonchée  de  cadavres  et 
de  blessés  qu'éclairent  les  lanternes  des  méde- 
cins qui  y  cherchent  ceux  qui  respirent  encore. 

Les  costumes  sont  splendides,  ceux  des 
hommes  comme  ceux  des  femmes,  et  taillés 
dans  des  étoffes  d'une  richesse  de  bon  goût. 
On  a  surtout  remarqué  celui  que  porte  à  la 
cour  le  duc  de  Richelieu.  Il  est  d'une  finesse 
de  ton  charmante,  mais  d'une  couleur  qui 
n'est  point  du  temps,  étant  de  celles  que  l'on  a 
extraites  tout  récemment  de  la  houille. 

De  tous  les  costumes  de  femmes,  celui  qui 
a  produit  le  plus  d'effet  est  celui  que  porte 
M™"  du  Barry  lorsqu'elle  arrive  à  la  cour,  pour 
être  présentée  à  la  Dauphine,  au  milieu  de 
l'émotion  générale  et  lorsqu'elle  n'y  était  plus 
attendue.  Il  faut  dire  qu'il  est  élégamment 
porté  par  M"^  Léonide  Leblanc,  dont  la  poi- 
trine disparaît  sous  un  quadruple  rang  de 
diamants. 

La  coupe  du  corsage  de  cette  robe  a  soulevé 
de  grandes  discussions  parmi  les  spectatrices. 
Les  manches  laissent  la  naissance  des  bras 
complètement  nue,  mais  des  bretelles  passent 
par-dessus  les  épaules. 

II  a  semblé  à  plusieurs  que  dans  les  gravures 
du  temps  ces  bretelles  étaient  précisément 
la  limite  du  corsage. qui,  coupé  carrément,  cou- 
vrait toujours  la  naissance  des  bras,  et  qu'il 
y  avait  un  mélange  hybride  du  décolleté  mo- 
derne et  du  décolleté  ancien  :  celui-ci  gagnait 
d'ailleurs  en  descendant  ce  que  l'autre  gagne 
en  s'élargissaut. 

Une  gravure  d'après  Moreau  et  une  autre 
d'après  Leclerc  représentant  une  dame  qui 
quête  vêtue  de  façon  à  perdre  les  âmes  de 
ceux  qui  se  rachètent  par  leur  offrande,  sem- 
blent donner  raison  à  la  couturière  de  M^^*  Léo- 


91 


LA     CHRONIOl'E     HES     ARTS 


aide  Leb'aac,  soo$  cete  réserve  que  la  ligno 
du  forN«p<>  s'y   fontjnuo    mieux    sur    \o    hras 

qv,-  î",-».-'nrf  ne  nous  la  ujontn''. 

rclaim,  ajouton*    que    la 

rii  tS-harpo  (]iii  so  >oil  dans 

i'     u.iis    a  rl«.^  foiisorvt^o    sur   la 

\  _     îttMis    t\\w    lorî^quollo    porto 

.»,■  »l«'  \iUi\  «Uns  Tact»'  »»ù  olloso  rend 

>  »m<».  M""  du  Barry  nail    pas  ivmMu 

mo  de  rlj«ss«',  moitn^  d'homiuo, 

uf,  qup  douiio    le    soroud    por- 

If*!  '  ''*  .  j  II. 

%  (ff   un    costuino  do     soulirolto, 

,  ,  ir«^»->rai,  coupô  dans   iiiu'  rtollo 
ce  p*ss»*  <•*   pris. 

NOUVELLES 

•    l>a  direction    des    Hoaux-Arts   \ionl    (io 

•  ,,*r.r  .î   int...rt.HUÎos   commandos   aux    artistes 

_-.s  dopuis  bien    longtemps 

'm  Mrouv  UuU  exôculor  le  ?/<//"<>'-(/  d  Kug. 
DelaVrn  T  qui  est  dans  la  galerie  d'Apollon  ; 
H    y  .  la  Badiilk  dts  Ctmbrti  du    De- 

r^nVi  •  «i''  '•*  rollectiun   de   M.  Collier, 

nui  a  t  U;  Kra\<-  par  M.  Cucinoita  dan?  la    (i</- 
Zfttf  dit  BM/iijr-Arfs;  M.  (.iibert,  laJuHe  ^hort, 
de  II    HobiTt-Kloiirv,  au  Luxeinbouig;  M.  l'aul 
FUndnn.  jé>u>-Cluij,t  it  le»  E>la,.ls,   d  Hippo- 
Irin:    M.     Français,    le    i'ayxiye,    «Je 
Housvau.  au  l^uxemhourg  ;  M.  V.r- 
ni-  r.  i  .\nij-lus.  do  J.-F.  Mill.  l  ;    M.  Jules    Lau- 
rens.  la  bUxtlxcUion  de  suint  L<jui.s,  de  M.  l,.i- 
»       *'      M  Luxembourg;  eiilin  M.  «.tiauvei,  le 
r.  d  bugéne  Fromentin,    egalemenl 
rtu  ....  V  .(ih«»urg. 

l-cs  pierres  ^cront conservées  à  la  chalcogra- 
phie do  Ivouvre. 

.*.  Un  n«»UTcau  prix  de  cinq  mille  francs 
Tient  détre  fondé,  a  l'Ecxile  des  beaux-arts, 
en  fa^rrir  d'*s  éb'Ves  archilectes,  par  M"""  (x)n- 
ven*  qui   a  laiss/-,  on   m«*me   temps, 

an»-  dix  mille  francs  pour  l'érection 

d'un  ijiu:-u:xienl  au  Père-Lachaiso  en  l'hon- 
neur de  K)n  mari,  décédé  le  1  fsefitofubre  J876. 

Le  lauréat  du  concours  sera  chargé  de  l'exé- 
rution  du  monument  et  recevra  une  prime  de 
mille  frfcnc». 

Le  second  prix  *era  de  JîJO  francs. 

,*,  Il  n'y  aura  pas  d'Exposition  d'aquarelles, 
r«lle  annéf?,  au  (>;rcle  de  la  place  Nend^'imo, 
«n  raison  des  deux  Expo-itions  .simultanées 
du  Champ  de  Mar»  et  du  Palais  de  l'Indus- 
tnc. 


de 


pou: 
U 


■  ■<•  .M.  !'■  ministre 

'ïrc*;  avait  accepté 

ifc"  r     'i  exécuter    f»our    la 

,  le  plâtre  d'une  siatuo  de 

^  'le   voulait    participer 


—  'f  '•  a  ac-cepté  la  proposi- 
tion   muitsténelJe,  mai?  à    la  condition   que 


loMivro  projetée  serait  mise  au  concours  ;  de 
ulns.  il  a  émis  Io  vœu  que  la  statue  de  la 
lté|.ul)liqne  oxécutt'io  par  Soitoiix,  on  1848, 
et  qui  fut  couronnée  au  c«)nfours  ouvert  à 
colto  époque,  fût  enlevée  dos  magasins  de 
l'FMat.  où  elle  est  reléguée,  et  placée  ;i  l'en- 
trée do  l'Fxposititui  universelle. 

.*,  Plusieurs  des  tableaux  apparlenanl  à  la 
ville  et  déposés  au  musée  coniiiuuuil  de 
Liège  ligurer»)nt  à  l'Exposilion  universelle  de 
Pa  is, 

!,••  conseil  communal  a,  en  ollet,  autorisé 
le  liansfeil  du  portrait  de  M.  Piercot,  par 
Mssen  ;  le  tableau  do  W.mlors,  Marie  de  Bour- 
(j  gnr  i  n}>liir(int  lu  (/nJrc  dv  ses  consciiers,  et 
un  tableau  de  Hiielof,  Une  FonH  en  ■  utomnc 

,*.  Nous  avons  dit  dans  un  de  nos  |)récédenls 
nnnu  ros  (jue  les  manufactures  de  l'Etat,  les 
(iobelins,  Reauvais  et  Sèvres ,  auront  ,  au 
Cliamp-do-Mars.  un  local  réservé  où  seront 
exposés  leurs  plus  beaux  pro  luits. 

Voici  l'indicalion  précise  des  sujets  prove- 
nant de  la  Manutarture  des  fiobelins  qui  gar- 
niront l'un  des  ct'>lés  de  la  salle  d'exposition  : 

La  Tinc,  sujet  imité  de  Charles  Lebrun,  le 
célèbre  peintre  du  xvn''  siècle,  directeur  des 
CJobciins,  oVi  il  mourut  en  IfiDfl  :  coifc  tapis- 
serie est  terminée  depuis  i87i  ; /'£au,  sujet 
également  imité  de  Charles  Lebrun,  terminé 
l'année  dernière;  Saint  Jérom- ,  imité  d'une 
composition  d'Antonio  Allegri  da  (^orrcggio  ; 
le  Vin,  hs  F-U't.s,  la  Cfiassi:,  la  l'échr,  l-i  Pdiis- 
sc  te,  les  Glaces,  le  Tlié,  le  Caf'ù  (ces  sujets  for- 
ment huit  panneaux  d'égale  dimension  qui 
sont  desiinés  ,\  la  salle  du  Ijull'.l  de  l'Opéra  de 
Pans)  ;  l<(  Vis  tatiun,  imité  de  Ghirlandajo  ;  le 
Vainqueur,  de  Kliriinnn;  S(*léiié,  de  Jules  Ma- 
chard  ;  Turnaturii,  S>:uli4uri,  sujets  de  deux 
panneaux  décoratifs  réservés  à  la  Manufacture 
de  Sèvres  (musée  céramique);  Pénélope,  sujet 
destiné  au  Conservatoire  des  Arts-et-M'tiers  ; 
une  Vitr(/c  et  un  Enfant  J/sus,  d'après  Saivi  ; 
l  Elude,  d'après  Fragonard  ;  Suinte  Elisabeth 
de  Uonijrie,  tapisserie  qui  s<  ra  fort  remarquée: 
elle  est  imitée  d'un  ouvrage  de  même  nature  fort 
ancien,  prêté  à  la  Manufacture  par  M"*  la  ma- 
re» haie  de  ,Mac-Mahon  ;  la  Mélancolie,  Sainte 
Aynes. 

D'autres  tableaux  de  moindre  importance  et 
des  tapisseries  exécutées  par  les  élèves  ligure- 
ront  dans  celle  salle. 

La  .Manufacture  de  Beauvais  occupera  le 
mur  ojqiosri.  F;iIc  aura  trois  tableaux:  le  Lion 
devenu  vieux,  le  Coq  et  la  Perte,  le  Loup  devenu 
berger  :  trois  fables  de  La  Fontaine.  On  re- 
marquera en  outre  un  certain  nombre  de 
compositions  ayant  pour  sujets  divers  ani- 
maux et  des  étolfes  pour  meubles  ;  plus,  des 
travaux  d'élèves. 

La  Manufacture  de  Sèvres  occupera  les  vi- 
trines ga- niasant  la  salle  et  des  socles  élevés 
au  centre  jKJur  les  grandes  pièces. 

,*,  Ou  lit  dans  la  Gazette  de  Lausanne  : 
"  I/Cs  ateliers  de  marbrerie  de  .M.  Doret  de 
la  Harpe  offrent  ces  jours-ci  un  intérêt  tout 
particulier.  On  v  admire  le  monument  funcbre 
qui  doit  être  érigé  sur  la  tombe  de  Léopold 
Robert  au  cimetière  de  Venise.  Le   monument 


ET     DE     l,A     CURIOSITE 


93 


est  composé  d'une  stèle  ou  pyramide  tronquée, 
monolithe,  haute  de  troi>  mèlrc-s  environ,  en 
granit  rose  de  i'Oberland,  ornée  d"un  médail- 
lon portant  la  tète  fort  ressemblnnte,  dit-on, 
et  de  grandeur  naturelle,  du  célèbre  peintre 
défunt.  Ce  médaillon  est  en  bronze.  Il  est 
l'œuvre  fort  bien  réussie  de  M.  Landry,  de 
Neuchàtel.  Au-dessous  se  lisent  ces  mots  ,  en 
grands  caractères  : 

A    LÉOPOLI)    HUBERT 

SES    AMIS 
(t70i-183;i) 

«  Devant  cette  stèle  massive  d'un  style  grave 
et  sérieux,  se  trouve  placé  sur  un  socle  un  sar- 
cophage, également  en  granit,  mais  qui,  par 
sa  teinte  grisâtre,  atteste  une  origine  valai- 
sienne.  Il  vient  en  effet  de  Monthey. 

«  Sur  le  couvercle  du  sarcophage,  l'artiste  a 
sculpté  des  palmes  et  des  pinceaux  reliés  au 
centre  par  une  palette.  Cette  palette  est  la  re- 
production exacte  de  celle  dont  se  servait Lèo- 
pold  Robert,  et  qui  est  actuellement  déposée 
au  musée  de  Neuchàtei. 

«  L'impression  que  laisse  la  vue  de  ce  mo- 
nument est  grave  et  sévère.  Lorsque,  au  cime- 
tière de  Venise,  le  «feuillage  épi  ré  »  d'un 
saule  le  couvrira  de  son  ombre  légère,  il 
produira  certainement  l'effet  cherché  par  l'ar- 
tiste, 

<<  Ceux  qui  savent  quelle  est  la  dureté  du 
granii,  et  avec  quelle  difficulté  il  se  laisse 
fouiller  par  le  ciseau  délicat  du  sculpteur,  fé- 
liciteront vivement  M.  Doret  d'avoir  mené  à 
bien  cette  patriotique  œuvre  d'art.  » 


VENTES    PROCHAINES 


Œuvre  importante  de  Courbet 

Ou  vend,  aujourd'hui  samedi,  salle  n"  1  de 
l'Hôtel  Drouot,  un  tableau  bien  connu  de  Cour- 
bet, une  DemoispUe  de  la  Seine,  qui  a  été  popu- 
larisée par  la  lithographie  de  Gilbert.  A  la  même 
vente,  les  Iles  du  Rhin,  l'œuvre  capitale  de 
Yundt  et  qui  lui  a  valu  une  médaille  au  Salon  ; 
puis  une  puissante  marine  de  Manet  :  Comhat  de 
CAlabama,  et  divers  autres  tableaux  remarqua- 
bles. 

COLLECTION   DE  M.    LE    COMTE    DE  B... 

La  vente  de  tableaux  modernes  composant  la 
collection  de  M.  le  comte  de  B...  peut  être  consi- 
dérée comme  une  des  plus  importantes  de  la  sai- 
son et  ne  manquera  pas  d'attirer  à  l'hôtel  Drouot, 
avec  un  nombreux  public,  l'élite  des  amateurs. 
Presque  tous  les  maîtres  les  plus  recherchés  au- 
jourd'hui s'y  rencontrent  et  quelques-uns  d'entre 
eux  dans  des  conditions  tout  à  fait  exception- 
nelles. Ainsi,  Diaz,  outre  plusieurs  beaux  paysa- 
ges, s'y  montre  sous  un  jour  inattendu,  dans  sa 
première  manière,  avec  une  grande  et  superbe 
toile,  toute  remplie  de  mouvement,  connue  sous 
e  nom  de  la  Châtelaine.  Philippe  Rousseau  y  fi- 
gure avec  une  œuvi'e  de    proportions   également 


extraordinaires.  Bassin  sur  une  terrasse,  où  sont 
très-batiilement  peints  des  animaux  et  des  vola- 
tiles. On  y  trouve  encore  un  des  plus  beaux  mor- 
ceaux de  Decamps,  Jésus  et  In  Samaritaine;  le 
Pc'cheur  Napolitain,  de  Corot,  tableau  d'une  si 
brillante  coloration;  deux  ou  trois  autres  paysages 
du  même;  plusieurs  Courbet  excellents,  entre 
autres  les  Roches  noires,  etc.  Pour  tout  dire  enfin, 
des  bords  de  rivière  par  Daubigny,  des  sites  nor- 
mands de  Chintrcuil,  des  {taysagcs  ou  des  ani- 
maux, par  .Iules  Du[)ré,  Victor  Dnpré,  Harpignies, 
Ch.  Jacqup,  Ziem,  Palizzi,  Fromentin,  Mouchot, 
Fortuny,  et  quelqu"S  autres  ;  des  chevaux  de  De- 
dreux  ;  des  sujets  d.?  genre,  des  fruits,  des  fleurs, 
des  natures-mortes,  par  Drillouiu,  Roybet,  Cha- 
plin, Steveus,  Vollon,  etc.;  deux  sujets  historiques, 
[lar  Robert-Fleury  ;  deux  sujets  religieux  par  Ri- 
bot;  et  uous  n'avons  pas  la  prétention  de  tout 
citer. 

Cette  vente,  des  plus  intéressantes,  confiée  aux 
soins  de  M"  Charles  Pillet  et  de  M«  Georges  Petit, 
aura  lieu  à  l'hôtel  Drouot,  saUe  no  8,  vendredi 
prochain,  29  mars,  après  deux  jours  d'exposition. 


BIBLIOGRAPHIE 

Le  Français  du  1  o  mars:  David  d'Angers, 
par  Ch.  Timbal. 

Galerie  contemporaine,  littéraire  et  artistique 
n°  HO  :  Courbet,  par  M.  Marins  Vachon,  avec 
portrait,  dessin  de  l'artiste  et  photographie 
d'après  la  Ftmme  au  perroquet. 

Le  Tour  du  Monde,  898^  livraison.  —  Texte  : 
L'Amérique  équinoxiale  (Colombie,  Equateur, 
Pérou),  par  Ed.  André,  voyageur  chargé 
d'une  mission  du  gouvernement  français, 
1873-1876.  Texte  et  dessins  inédits.  — Onze 
dessins  de  Riou  et  Varô. 

Journal  de  la  Jeunesse,  277*  livraison.  — 
T^'Xte  par  M™°  Colomb,  Lucien  d'Elne,Et.  Le- 
roux, M"*  Gouraud  et  A.  Saint-Paul. 

Dessins  :  Delort,  G.  Doré,  A.  Marie,  Thé- 
rond. 

Rureaux  à  la  librairie  Hachette  et  C'*,  79, 
boulevard  Saint-Germain,  à  Paris. 


CONCERTS  DU  DIMANCHE  2',  MARS 

CONSERVATOIRE 

Symphonie  avec  chœurs,  Beethoven;  soli  par 
Mlle  Soubre,  M^e  Bodin-Puisais,  MM.  ViUaret  et 
Auguez.  — Romance  de  la  Si/mphonie  de  In  Reine, 
lia.ydn;[a.  Mort  d'Ophélie,  Berlioz.  —  Ouverture 
d'Oberon,  Weber. 

CIRQUE   d'hiver 

Symphonie  en  fa,  Beethoven.  —  La  Forêt  en- 
chantée (|r<=  audition),  V.  d'Indy.  —  Concerto  en 
la,  pour  violon,  Viotti.  —  Le  Rouet  d'Omphale, 
Saiut-Saëns.  —  Adagio  pour  violon,  Spohr.  — 
Ouverture  d'Eurianthe,  Weber. 

Les  soli  de  violon  seront  exécutés  par  .M^oNor 
man-Neruda. 

THÉÂTRE  DU   CHATELET 

26  audition  du  Requiem  de  H.  Berlioz  :  Requiem  e 
Kyrie;  Dies  iras  —  Tuha  miruni;  Qui  sum  miser 
Rex  tremcndse;   Quœrens   me;  Lacryrnosa;  Offer- 
toire; Hostins  et  preces;   Sanctus  Deus    Sabaoth; 
Agnus  Dei. 


fti 


l.A     OH  ROM  01   f-      ItKS     ARTS 


VENTE 

aux  rnfh^n»*  publiques 
APRÈS    DÉCÈS     DE    M.     B" 

n-ns  ;    i>k>>i  .-t,  ^  m  i  k  >"  <> 

L«  Mtmrdt  33  mars  1878.  à  1  h    13  précise. 

i»i:  i.iM{i:s 

I         I  Kuri>|n»    illu>lri''«'.  r»  \o\.  iii-l", 

V  Rrrt.  6  vol.  in-8»,  roliur.*  en  mato- 
*  »ur  les  plais;    (^into5   moraux  dr 

y  .  ITTr<;  llrtiriado,  pravuros  d'iiscir. 

V  ..' .  .:.  ~r<  >i<l.,  rt'litiro   niaro(]tiin  ;  Ori(/«'  (/o 
Hn-.ur.  ,  \,.l  .  bt-;io-  .prouve*,  plan  de  Tur- 

\o  l'artiste,  etc.,  etr. 

.  rs  i)K  vithinf:s,  mki  iu.ks 

M'  Léon  TDAL.  rommissaire-iiri^eur.  i^nr- 
ceîK-rur  d>'  M  Hormis \to\-.  nie  de  la  Vir- 
Inire.  39. 

M.  LABITTE,  .  \poit  pnir  les  livres,  i.  nir 
de  I.iii.v 

M.  RIFF.  rvport  pour  les  objels  d'art,  rue 
de  l.iil.  .  i. 


F?^T.\M!'F>;.  .MTOr.RAPHKS,  LIVRES 

M  E  r>  .  V  I  i  ^  L,  e:  S 

TABLEAUX 

\'ENTF.  APRKS   I)R(.KS  IiK  .M.  R... 

IK'TKI,    KBorOT.     SAl.I.K    N"  C>. 
Vm  35    26    37    38    39.  30   mars,    â  2    heures 

Pa-  ]o   M'  Philippe  LECHAT, 

fomn.         ;  .   nio  do  |.i  (  .li.ni'-ii'  li  Aii- 

tin.  2i. 

A»M««A.  pour  les  livres,  do  M     A    LABITTE. 
"    ".  t; 

Kstampes,  de    M.    CLÉMENT,  riio 
.  3. 
nai»;5,do  ROLLIN    't  FEDAR- 

VA  -aphes,  de  M.  CHARAVAY, 

quaj  .,.,  i.-.ii.|.  .  A. 

VOIR    LES    CATALOGUES 


OIUKTS    IVAltT 

ET    D'AMEUBLEMENT 

r.ran.îo        ;,::..  1  ilalionne?, 

iTi-*.,    objets 
■  -    d'art    ita- 
lien», Ancienn»'»  tapi*»«n»"s. 

VENTE     HOTF.L    T»ROIOT.    SAI.I.B   N"    1 

Vem  laodi  2S  «t  inardJ  26    mar»   1878. 
i  detix  heures. 

U*  QUtYREMOlfT,  commi»»aire-priîear,4fi, 

M.  GDILLAIII,  eiperi,   nie  Notre- iJame-de- 
loreit'*.  1«». 

EzffOiiliûn  publique,  le  dimaoche    24    mars 
1878,  de  I  heure  k  5  bcores  I  2. 


faïences  françaises 

.MiMistu  is,  Novers,  .Marseille,  MiuitiicllitM", 
Rouen,  etc. 

Plats  à  reflets  nuMalliques,  porrelaines  di- 
verses, euriositt's:  mortiers  en  bronze  du 
\vi"  si(Vle,  elefs  en  fer,  canne  en  urgent 
massif.  Ila(nbeaux  Louis  XIV  argent,  gilets 
Louis  XV  ;  tapisseries. 

Le  tout  arrivant  delà  pro\inre. 

VKNTK  HOTKI,    nROUOT,  SAl.I.E  N"  2 
Le    mercredi    27    mars    1878.  à    2   heures 

M"  Maurice  DELESTRE,  conimissaire-pri- 
sour,  JT.  riii'  Drouot. 

M.  Ch.  GEORGE,  expert,  rue  Laftitle,  12. 

Exposition  ynldnjxic,  avant  la  vente. 


oi;ji:rs  d  art 

ET    DE    CURIOSITÉ 

DIAMANTS  et  RIJOI'X,  faïences,  porcelaines 
de  (Jiine,  du  Japon  et  autres;  instruments  de 
musifjue,  belle  harpe  du  temps  d(>  Louis  XVI, 
vitraux,  sculptures,  graale  buiic  orientale  en 
enivre  graV('',(;iirislen  boiset  en  ivoire  sculpté. 
MKIRLKS  LOLIS  XVI;  bronzes  d'ameublement, 
fauteuils  et  bel  gères  Louis  XV;  TAPISSKIUKS 
et  KTOKKKS,  costumes. 

VKNTK  HOTKI-   DROUOT,  SAM.K  N"  I 
Le  ]cudi  28  mars  1878,  à  2  heures. 

M'    Charles    PILLET,    commissaire-priseur, 

rue  delà   di-ariL' ■Miiielière,  10. 

M.  Charles  MANNHEIM,  expert,  rue  Sainl- 
deorges,  7. 

iMVX   I.BRQUKU»    SK   TriOlVK  LK  f.ATALOOUB 

E.TposiUonputi!i'fUo^  le  mercredi  27  mars  IR78 
de  1  heure  h  îl  heures. 


Anciens   et    modernes,  de    Litt/Matiire,    de 
Médecine,  de  (Chirurgie  et  de  Sciences, 

provenant  de  la  hihliothéf]UC 

De  M. le  D^  LEROY  DÉTIOLLES 

VENTE 

RUK   DES    HONS-KNFANT.'^,  28 

Les  vendredi  29  et  samedi  30  mars  1878, 
a   7  heur*?»  du  soir. 
M'  Maurice   DELESTRE,    commissaire- pri- 
f-eur,  27,  ru'-  IM  ou  jI  . 

M.  Léon  TECHENER.expnt,  r.  de  lArbre- 
Sec,  52. 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


95 


TABLEAUX    MODERNES 

AQUARELLES,     DESSINS 

SCULPTURES,   lïIARBRES,  TERRES   CUITES, 

BRONZES 

VENTE    HOTEL   DROUOT,    SALLE   N°   3. 
Le  vendredi  29    mars,  1878,    à  2    heures. 


COMMIS.-PRISEUR  ; 

Me     ESCRIBE 

rue  de  Hanovre,  lî 


ExrKUT  : 
M.    BLOCHE 

boulev.  Muiituiartro,    11) 


Exposition  publique,  le  jeudi  28  mars  i878.      j 

XufV  B  L  E  .fV  U  X 

MODERNES 

FORMANT  EN    PARTIE  LA 

COLLECTION  de   M.  le  comte  de  B*** 

VENTE      HOTEL     DROUOT,     SALLE    N"   8 

Le    vendredi   29  mars  1878,  à  2  heures  1/2. 

M®  Ch.  PILLET,   commissaire-priseur,   rue 
de  la  Grange-Batelière,  10; 

Assisté  de  M.  Georges  PETIT,  marchand  de 
tableaux,  rue  Saint-lieorges,  7. 

CHEZ  LESQUELS  SE  TROUVE  LE  CATALOGUE. 

Exposition  pa'iicu/iere, le  mercredi  21  mars; 
publique,  le  jeudi  27  mars; 

de  1  heure  à  5  heures. 

TABLEAUX  ANCIENS 

DES    ÉCOLES 

ITALIENNE,    ESPAGNOLE 

FLAMANDE  &  FRANÇAISE 

VENTE,   HOTEL  DROUOT,    SALLE   N°    1 

Le  samedi  30  mars  1878,   à  2  heures  1/2 

M®  Charles  ?ILLET,   commissaire-priseur, 
rue  de  la  Grange-Batelière,  10; 

M.  E.  FERAL,   peintre-expert,  faub.    Mont- 
martre, 54; 

CHEZ    LESQUELS  SE  TROUVE  LE  CATALOGUE 

Exposition,  le    vendredi  29  mars   1878,  de 
1  heure  à  5  heures  1/2. 

OBJETS  d'art.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rue    Laiiitte,     Paris. 


COLLECTION 

de  feu  M.  SIGNOL 

OBJETS   D'ART 

DES  XV  ET  XVI»  SIÈCLES 

Sculptures   en    marbre ,  terre    cuite   et  bois, 
Bronzes  d'art,  Faïences  italiennes. 

Médailles  italiennes  et  françaises 

Estampes,    livres,    antiquités,    plaquettes    en 
bronze,  objets  variés 

TABLEAUX    ANCIENS 

DESSINS,   AQUARELLES  ET  PASTELS 

VENTE  HOTEL   DROUOT,  SALLE  N"  8 

Les  lundi  l^r,  mardi  2    et  mercredi  3  avril  1878, 
a  2  heures. 

M«  Ch.  PILLET,  commissaire-priseur,  10, 
rue  de  la  Grange-Batelière  ; 

EXPERTS  : 

M.    Ch.  MANNHEIM,  rue   Saint-Georges,  7. 
M.  E.  FÉRAL,    peintre,  cli,  faubourg  Mont- 
martre 

CHEZ  LESQUELS  ON  TROUVE    LE  CATALOGUE. 

Exposition  particulière,  le  sa  nedi  30  mars  ; 
publique,  le  Dimanche  31  mars; 

de  1  heure  à  5  heures  1/2. 

TRÈS -BEAUX  LIVRES 

tNCIEHS  ET   KIODERIiES 

PRINCIPALEMENT    SUR 

LES      BEAUX-ARTS,     L'HISTOIRE 

ET    LA    LITTERATURE 

Composant   la   bibliothèque    de   M.    *** 

VENTE  HOTEL  DROUOT,  SALLE  N»  3 
Du  Ipr  au  6  avril  1878,  à  1  heure  et  demie. 

M^  Maurice  DELESTRE,  commissaire-pri- 
seur, 27,  rue  Drouot. 

Assisté  de  M.  LABITTE,  expert,  4,  rue  de 
Lille. 

Exposition,  le  dimanche  31  mars. 

ESTAMPES  ANCIENNES  ET   MODERNES 


LIVRES  D'ART 

ARCHITECTURE,    PEINTURE,     SCULPTURE 

ET    GRAVURE 

RA  PI LLY 

5,  quai  Malaquais,  PARIS 


«>6 


nMnM.u  »••    iu<    \in"<    ir    ni:    i..\    cnuosiTK 


VENTE 

awj-  tHchrtxs,  apr^s  décès 
De  M.    ]c   marquis  d'E'" 

Fil  >oin  h<^u  .   rtio  Ca>iinir-l*<ri«T,  n"  Ji  j;». 

Ua«  1    3    A    4  vt  b  avril  1 R7I1    ..  3  hruroa 

ff!  OBILIER.  OBJETS  D'ART 

LT  l)K  «'.iHIOSrTK 

I  •  Sinyiiii'.  taltl<*anx 

ai  -    praviiivs  ;  porrc 

Uin-  «■  <;.  1.1  (.  nuir,  «in  J^pon,  do  S<*vrrs,  prAs 
émailU\«.  faipticcs  ;  hron/i-s  d'aiiiPiibloini-nt, 
m."»-'"  ires,    bois    sculptas,  boltrs,  laha- 

U'  ;uro«,   «""vontail-,  coffrets,  (^niaiix, 

ol  Trmrs    orionlalos.      tr'iilaros, 

|i  :  inrdailles;    argenterie    do 

ta  rillants 

•    'it<    M'  AVRIL,    roimnis- 
«.       ,    -         .  if  Maub-^upo.  21. 

tt  ao  M'    GUERODLT,  son  confrère,  rue  de 
Prorenre.  b<>. 

As&islés  do    M      GEORGE,    expert,  nie  l.af- 
Mle,  12. 

eau  UB^vMJi  st  msrtKfVt  u  cataloovk 

Erpo$ition   partiruhérf.  le  samedi  30  iii.ti>  , 
put^hque,  le  dimanclie  3l  mars. 


WltLIoTIU.Ul  i:  Itl. 

M     SCHWEIGHAEUSER 

AF.UHI\.-lE-I'AI.tÛtiRAIUK 

I  îni^T,  -r.ii-f.    fir,..,,,o  (]cf.   Lanpiit -^.  i;..i,.„i, 

«t  .    Argot,    Troubadour». 

Tr  w     \  vr  et  AMI'  !«i(;- 

fl'  ,    Solies,  Ro- 

n»'  -  'iivelles..  Kaci'- 

li*  jre    de    Pari;-,    Histoire 

•il-  '■,  Bibliog'aphie,  etc. 

VENT*.    RIE   DKS    BONS-ENKANTS,  2H 

Du  Intill  l"  aa  mercredi  10  avril  1878,  â  7  h. 
du  Buir. 

U*    MAURICE-DELESTRE 

priMur.  Î7.  rue  Drouot. 

M.  BAUB,  expert,  rue  des  bauib-l'crci,  11. 


ON    OFFRE    DE   VENDRE 
•    ■AftMnote    n    jarmaAiiQVM.    tahleai- 

DE  AWII'.AL  CAP.P.AGIIK 


f 
Fi- 
Int 


■     BUONOVISI    de 
''  T"-    J'-il'iz/o.  da 
l-re  ITHly 
"  figures, 
»"     "  uiwi^fr    au 
)in-Bracq,    rue   porte- 
Nord. 


ANCIENS  ET  lYIODERNES 

AQUARELLES  &  SCULPIURES 

l'\U 

Zacharie    ASTRUG 

SCULPTURKS     DIVKRSKS,     MKUULKS, 
OIUKTS  D'AHT 

VKNTK    HOTKI,     DROUOT,      S.VLI.K     N»    8 
Les  jondl  11  «t  vondrodi  13  avril  1878.  A  2  h.  1/2 

M  Charles  PILLET,  commi^saire-prisonr, 
rui'  lie  la  (iinnpe  liatt-litre,  K». 

M.  HARO  '^,  poinlrc-cxpert,  11,  r.  Visconli, 
cl  "20,  rue  Uonaparlc. 

Erpnsilion  pa'tii'.tiliérc.  le  mardi  U  avril; 
publKiuc,    le    mercredi  10  avril. 

i.  i        t    »       *l  il  il   tj   '  

X  y  V 13  T^  T^  A.  I J  X 

AUX  CONNAISSEURS 
KT  A    CEUX   QUI    FUNT    UNE     COLLECTION 

In  amat-'iir  a  dans  sa  possession  un  tr^s- 
heau  et  trrs-iniportant  ouvrage  de  Jean-^ 
Baptiste  GREUZE  de  la  collection  de  M. 
].■  liiic  (le  ('lini-iiil.  I.i  peinture  a  Hé  pravAe 
par  Scrveleur  l'oiparali,  IiiRouf  et  De  Lunnay. 
Kilo  est  une  des  plus  exquises  et  estimables 
productions  du  maître,  et  elle  est  dans  un 
in-s-bon  étal  de  < oti^crvation. 

La  peinture  a  i'if'  plus  de  cinquante  ans 
dans  la  jiossession  de  la  famille  de  celui  qui 
l'annonce  et  qui  veu'  maintenant  la  vendre. 

Adresse  :  MM.  Uulf,  Lasl  et  C",  42,  Cannon- 
^r,  Londres. 


4  1k  II  IklrlTIikV  >"r  une  ench/'re  en  la 
llPtIl  IfM  \  I  lU.l  chambre  des  notaires 
de  pHri>.  le  mardi  !j  avril  1878,  à  midi,  de  : 

1»  .Maison  a  Paris,  boulevard  Maleslierbes, 
34.  Hevenu  :  i;».20O  francs. 

1"  .MAIS«)N  k  Paris,  rue  Lavoisier,  12.  He- 
venu :  1 1.4-00  francs. 

Mise  à  Prix  :  H  T.. 000  francs 

Sadresier  aux  notaires  M'  BONNEAD,  7, 
faubourp  Pois-onni(''re,  et  M'  MASSION,  '.>h, 
boulevard  Haussmann  ,  d/*|iô«ilaire  de  l'en- 
chère. 


iiiniu\E 


de  l'HI-XY,  prùs  Joigny(Y(Hincj, 
Ij  II  v-ivlrc  H  l'amittUi;,  CHATEAU, 
fAJU.,  I  KhMK,  BOIS,  l'BÉS,  MOULIN,  HIVIKRK. 
Cont.  292  hect.  i m  pourra  j'dn  Ir»'.  H'.S  lntJ.  ilr 
bO'S  i:ontuu8,  CHA.s.'^E.  S'adr.  à  M*  MASSION, 
not.  à  Paris,  boulevard  Haussmann,  '6S. 


r^tr».  -  Ix?.  P    DEBOJCS  «1  C«.  16.  m*  da  CroiMao». 


OBJKTS     DAPT     KT     HE     CURIOSITB 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buflault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisserie»  et  d'étoffes  anciennes. 

U   Hédacleur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSE 


N"  13  —  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


30  Mars. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CL:RI()>ITÉ 

SUPPLÉMENT   A    LA    GAZETTE   DES   BEAUX-ARIS 

PARAISSANT      LE       SAMEDI       M  A  P  I  N 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  de;  A  ts  et  d^  la  Curiosité. 


Un    an. 


PARIS     ET    DÉPARTEMENTS 
12  fr.         I         Six    mois. 


8  fc 


Malgré  les  difficultés  que  nous  a  créées 
la  grève  des  ouvriers  typographes,  nous 
sommes  parvenus ,  au  ptrix  de  grands  ef- 
forts, à  faire  le  nuivAro  de  la  Gazette 
du  mois  d'avril.  Il  jmraitra  seulement 
avec  trois  ou  quatre  jours  de  retard. 


En  vente  au  bureau  de  la  Gazette  ths  Beaux-Arts: 
La  Tête  de  cire  du  Musée  Wicar 

Gravée  au  burin  par  M.  F.  Gaillard 

Épreuvesavantlalettresur Japonmonté..  20  fr. 

—  —         d'artiste....  ... ..   io  (v. 

—  —        sur  Hollande 10  fr. 

—  avec  la  lettre 5  f r. 

TABLEAUX  DONNÉS  AU  LOUVRR  PAR  M™"  DUCHATEI. 

La  Source 

Gravée  par  M.  L.  Flameng,  d'après  Ingres 

Épreuves  avant  toutes  lettres 40  fr. 

—  dites  au  camée 30  fr. 

—  d'artiste 20  fr. 

—  avec  lettre 6  fr. 

Œdipe  expliquant  l'énigme 

Gravé  par  M.  F.  Gaillard,  d'après  Inyrc- 

Épreuves  avant  lettre 10  fr. 

—  avec  lettre G  fr. 

Vierge  entourée  de  saints 

Gravée  par  M.    L.  Flameng,  d'après  Memling 

Epreuves  avant  lettre 6  fr. 

—  avec  la  lettre  . . , 3  fr. 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


Tapisseries   des  Gobelins 

Dernièrement  ont  été  vendues,  à  l'hôtel  Drouot, 
cinq  tapisseries  des  Gohelias,  du  temps  de 
Louis  XIV  et  provenant  du  château  d'Oiron, ayant 
appartenu  à  Mn^e  de  Montes  pan.  Ces  tapisseries 
représentent  des  arceaux  garnis  de  feuillages  et 
de  fleurs  ;  deux  d'entre  elles  sont  ornées,  au 
centre,  d'un  groupe  de  deux  figures  :  Femme  et 
Amour;  les  deux  autres,  de  vases  et  de  fleurs,  et 
la  dernière,  d'un  vase  surmonté  de  divers  iustrj- 
meuts  de  musique  et  du  blaron  de  France.  Elles 
ont  été  adjugées  à  7.550  fr. 

Parmi  les  autres  objets  d'art  et  d'ameublement 
anciens  qui  out  été  adjugés  par  Me  Charles Pillet 
dans  la  même  vente,  nous  citerons  :  une  tapisserie 
du  temps  de  Louis  XV,  à  sujet  champêtre  et  fond 
de  paysage,  1.400  fr.;  une  tapisserie  gothique  à 
ligures  de  berger  et  de  bergère,  le  premier  jouant 
de  la  musette  et  la  seconde  chantant,  portant  les 
inscriptions  suivantes  en  caractèr.-s  gothiqui-s 
«  Chantons  sur  lerbette  avec  la  musette,  quelque 
note  doulce,  criant  est  de  Georgette,  elle  a  la  voix 
nette,  mais  je  fais  le  trouble  »,  1.499  fr.;  une  ta- 
pisserie de  Flandre,  sujet  mythologique,  com- 
posé de  sept  flgures  dans  un  parc,  avec  des  cas- 
cades et  monuments,  1.750  fr.;  un  miroir,  avec 
cadre  en  noyer  sculpté,  surmonté  d'un  fronton, 
composé  de  trois  Amours,  dont  l'un  est  placé  sur 
une  panthère  et  orné  de  fleurs  et  de  fruits  du  xvne 
siècle.  1.300  fr.;  une  glace  Louis  XVI,  avec  cadre 
en  bois  sculpté  et  doré,  portant  au  sommet  le 
blason  de  France  entouré  de  guirlandes,  2.950  fr.; 
garniture  de  cheminée,  composée  de  trois  pièces 
eu  bronze  doré  et  marbre  vert  de  mer,  de  l'é- 
poque du  Directoire,  950  fr. 


M 


l.A     CHHOMOIK     IU:S     AKTS 


^MNTKf.MY 
M*  Cti«rii>*  l'iiifl,  (*uiiiiut«<mir<>-prifii>iir 

TabloAux  c-t  dessins 

\V   '1     r(  is|i...   ]>ar    Donlnplon, 

\.M0  fr.;   les 

_iiy,  i.78«  fr.; 

un  i.  ni  j'MUio  rnfanl. 

-.•rnV  jiar  nno  roinltirv 

' .  un  n^iiu-aii  ({u'il 

lirs  ;  (111  cliicn    «'st 

...u.  i,  .    H.^viTi.'.  2.100  fr.; 

fr.;    IKiifaiil   ot    la  Clièvr»^. 

,,    I   ..1,.  1.       K'MniiK*  Inrqm' 

.  >sc,  /i.oOo  fr.: 

; ..  rAlirciivoir, 

.;  Pl«pi'  H  iimrt'o   Itasec.  imr 

;    1»'   Zoiiavi-  à   In    Iraiirlii'i^. 

(•  fr.;    Muriiii',  aquan'IU"    <1<^ 

.     (|p  Cninlirai,   |«.ir  Vnn   dor 

|p   Moulin  à  vnU,  «li-  Van  <i<\v<'ii, 

ie  U  r.aninr>;i>,    f'-tmlo  au  iiaslcl, 

par  Ls  Tour,  i60  tr. 

Objets  d'art 

piirtrnit  fl'hommo.l.^/'.'.ilp  française  ausoiziènx' 

•    -  '   il".  500  fr.;    d^ux   aulr(>.« 

.1  de  .\l<'.\an«]re  Karnc-sc. 

310    fr.:    portrait   de  jeune 

«in  pcizièinc  siècle,  380  fr.; 

'  <ival**  sur   vélin, 

\IV.  390  fr.;  vitrail 

,1  ;jiiiTi  iiT  «aiipuyanl  d'une 

1   drii\   niain?    <•(    de  raulrc 

'rié:  dans  le  haut,  PCène 

r  bas,   la  date  de  iS.'Si, 

,|.|..    Adam  Von  ^irosviller, 

1  h  li(/ure  de  pnerrier  debout, 

.  710  fr.;  di'ux  itetits  vitraux 

une  rlii\t«>laine    près    d'un 

rtant  la  date,  l'un  <lc  1520  et 

r.:  falenefs  italit-nues  de    lu 

.1  jdat  rond  h  ôfcor,  ù  reflets 

el  b'eu  naep-  :   an   centre, 

•;1  !<"  fflifnnates,  f.BO  fr.;  un 

•bout    tenant   un    cicur 

iluncrx)uronne,  525  fr.; 

DU  crucbe  ea  grès  de  Flao- 

.itMluil  92.487  fr. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 
Prix  de  Sèvres  de  1878 

JUGEMENT     DE     I,A     bECONDE     ÉPREUVE 

L>xpo»ition   pabliqae   aura  lieu  les  .'i,  <i.  7 
„*    i.    .^.      ,io    {fj   à  4   heures,  à  l'Ea^le  de.- 
.ée  par  le  quai,.   Le  jugemeDt 

L*-  -  »onl  : 

('  I  inique  destiné   à  être 

donné   e-  •  n»e     aux     exposant?     du 

groupe  d*  ■  .        irts. 


'J"  l'no  coupe  en  porcolainn  destint''P  à  Hro. 
donnée  en  réroiniiense  aux  oxpos.-uHs  des 
cla.<ses  de  raf^rienllnreet.  des  animaux  viviints. 

Huit  arlisics  ont  été  admis  i"»  la  .sucondo 
épreuve  ;  ce  sont,,  ]>our  le  premier  sujet  : 
M.M.Il.  (".liarrier.  K.  (Ituily,  Mayeiix.  San(iier. 

Kt  pour  le  seeomi  snji'l  :  MM.  1'.  A\is30, 
Allanx.  Clerc,  K.  Conty. 

I.e  ciHicours  semestriel  de  peinture;'!  lËcoIe 
des  beaux-arts  *"esl  terminé  par  les  récom- 
penses Miivanli's  :  IMeimères  tnédailles  : 
MM.  Piuicet,  élève  de  M.  Keil'elivre  ;  Hoger 
l.ionnel,  élève  de  M.  Calianel.  —  Mention  : 
M.  I.arue,  élève  de  M.  ('alianel. 

La  Société  lorraine,  des  Amis  des  Arts  ou- 
vrira, le  lîi  mai  proejiain,  sa  vingt-dcuxièmo 
ox]»osition  i\  Nancy. 

Les  u'uvre.'^tl  art  devront  rire  adressées, Hvani 
h'  f''  mai,  à  AL  C/upeidier,  rue  Ilalévy,  (i. 

Pour  plus  am|)lcs  renstiiKnemonts,  s'adresser 
à  M.  Conrnault,  président  de  la  Sociétù  ù 
Nancy. 


LE  LEGS  DE  LA  COMTESSE  DUCHATEL 


Nous  compléterons,  en  les  rectilianl  sur  cer- 
tains points,  les  renseignements  que  nous 
avons  donnés  en  dernière  Jienre  dans  le  précé- 
dent numéro  de  la  Chronique.  O  n'est  pas 
l'ensemble  de  sa  rolleclion  de  tableaux  que 
M"=  la  comtesse  DiicliAlel  a  légué  au  Louvre, 
mais  seulement  les  cinq  tableaux  (jui  en  l'ont 
la  célébrité  curopéeime,  tableaux  qui  mis  en 
vente  eu>sent  atteint  des  prix  énormes  et  qiu; 
notre  Musée  eût  très-prol»ablement  dû  laisser 
échap|»er.  Ces  cinq  talileaux,  (pie  tout  le 
monde  connaît  au  moins  de  léputation  el 
que  l'on  a  j»u  voir  exjiosés  aux  Alsaciens- 
Lorrains,  représentent  en  effet  une  valeur 
de  cinq  ou  six  cent  mille  Irancs.  Ce  sont 
VŒdipc,  d'Ingres,  peint  en  1808,  la  Source,  du 
même,  de  18j9,  deux  volets  s]tlendide3,  par 
Antonio  Moro,  enlin,  la  Vicri/c  entourée  de 
Saints,  de  Memliiig,  (jui  est  admise;  unanime- 
ment comrjic  l'une  des  œuvres  les  mieux  con- 
servées, les  pl.is  im|)ortatites  et  les  plus  ma- 
gnidqucmetit  belles  du  peintre  de  la  Chdse  de 
sainte  Ursule.  Ce  dernier  t.Jjleau  peut  /^tre 
mis  en  parallèle  avec  l'Adoration  des  Slages, 
de  rb<jpital  de  Urnges. 

.Nous  n'avons  pas  besoin  de  rappeler  h  nos 
lecteurs  que  ces  tableaux  ont  été  l'oltjet,  dans 
la  Gazette  de.«  heaitx-A'ts  (l.  \l\,  l"'[»ériode, 
p.  J;  el  2^7),  dune  étude  aj)profondie,  signée 
[»ar  notre  éminent  collaborateur,  M.  le  vicomte 
ilenri  IJelaborde,  conservateur  du  f>abinet  des 
Lslampe».  Les  trois  princi^iaux  ont  été  l'oc- 
casion de  gravures  qui  comptent  certainement 
parmi  les  meilleures  de  la  Gazette.  Vd  Source  et 
.  le  .Mcmling  ont  été  gravé»  par  Flameng, 
'  VŒdijie,  par   fiaillard  (t.  XXIII,   i'"    |.ériode, 

p.  202;. 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


99 


Les  ministres  des  finances  et  des  beaux-arts 
viennent  de  demander  à  la  Chambre  l'ouver- 
ture, sur  l'exercice  de  1878,  d'un  crédit  sup- 
plémentaire de  15.000  fr. 

Ce  crédit  est  destiné  à  l'aménagement,  au 
musée  national  du  Louvre,  d'une  salle  où  se- 
ront exposés  ces  tableaux. 

Nous  extrayons  le  passage  suivant  de  Tex- 
posé  des  motifs  de  ce  projet  de  loi  : 

La  comtesse  Ducliàtel  vieut  de  léguer  par  st)n 
testament,  un  Musée  national  du  Louvre,  cinq  des 
plus  iuiportants  tableaux  de  la  collection  formel- 
[lur  son  mari,  en  eu  rési-rvaut  toutefois  la  jouis- 
sauce  à  ses  héritiers,  leur  vie  durant.  Ces  cinq 
lahlcaux,  qui  ont  été  naguère  admirés  à  l'expo- 
sition des  Alsaciens-Lorrains,  sont  ÏŒdipc  et  le 
Sp/iin.r;  la  Sonrre,  par  Ingres;  la  Vierge  entourée 
(l'une  famille,  par  Ilaus  iMomling;  les  deux  por- 
traits de  Sei(j?ievr  avec  sex  fils  et  de  Dame  nohle 
en  firière,  par  Antonio  Moro,  c'est-à-dire  des  chofs- 
d'fpuvre  de  premier  ordre,  tels  que  le  musée  du 
Louvre  peut  à  peine  espérer  en  pouvoir  acquérir 
de  loin  en  loin. 

.M.  le  comte  Tanneguy-Duchàtel  et  .M™"  ]fi  prin- 
cesse la  Trémoïle,  sa  soeur,  en  faisant  connaître 
les  dern'ères  volontés  de  leur  mère,  ont  informé 
le  ministre  de  l'instruction  publique  et  des  beaux- 
arts  qu'ils  étaient  disposés  dès  aujourd'hui  à  se 
dessaisir  de  ces  précieuses  peintures  en  faveur  de 
l'Etat,  à  la  seule  condition  que  ces  cinq  tableaux 
seraient  exposés  au  musée  du  Louvre  dans  une 
salle  spéciale  où  seraient  placés  le  buste  du  comte 
Duchàtel,  ancien  ministre  de  l'intérieur  et  des 
iieaux-arts,  dès  le  1^"^  mai  prochain. 

L'intérêt  de  notre  Musée  national  fait  au  gou- 
vernement un  devoir  d'accepter  immédiatement, 
au  nom  de  l'Etat,  l'otîre  généreuse  qui  lui  est 
ftiite.  Une  somme  de  III.OOO  fr.  suffira  à  préparer 
au  musée  du  Louvre  l'installation  qui  doit  mettre 
en  lumière  ces  admirables  tableaux  dans  les  con- 
ditions ci-dessus  indiquées. 

Une  salle  spéciale  sera  donc  consacrée  à  ces 
cinq  chefs-d'œuvre,  qui  tous  eussent  été  dignes 
de  figurer  dans  le  Salon  Carré.  Nous  croyons 
que  cette  salle  sera  l'une  de  celles  que  l'on  pré- 
pare sur  la  façade  de  la  Colonnade.  Ce  serait 
naturellement  la  plus  petite  et  elle  porterait  la 
dé.iignalion  de  S(//on  Dnchàtel.  Lescinqtableaux 
seraient  isolés  sur  des  fonds  de  draperies 
rouges.  Quant  au  buste  du  comte  Duchàtel  qui 
figurera  dans  cette  salle,  c'est  une  omvre  de 
M.  Cliapu,  offerte  également  au  Louvre  par 
les  héritiers  de  la  comtesse. 

Nous  ajouterons,  en  passant,  que  le  Louvre 
exposera  dans  ces  nouvelles  salies,  en  outre 
des  objets  d'art  qui  leur  sont  destinés,  les 
belles  tapisseries  connues  sous  le  titre  de 
C/iasses  de  MaximUien  et  tissées  à  Bruxelles 
au  XVI''  siècle,  d'après  les  cartons  de  Van 
Orley. 

Rendons  grâces  encore  au  sentiment patrio- 
ti([ue  qui  a  inspiré  M'"''  la  comtesse  Duchàtel, 
remercions  ses  héritiers  désintéressés,  et  sou- 
haitons que  ce  noble  exemple  qui  vient  si  opi- 
nément  de  s'ajouter  à  celui  de  M.  His  de  la 
Salle,  trouve  dans  l'avenir  des  imitateurs. 

Notre  Louvre  joue  de  bonheur  en  ce  mo- 
ment. 

L.   G. 


NOUVELLES 


,*.  Par  décret  inséré  an  Journnl  Officiel  du 
27  mars,  une  chaire  d'estJiétiquf!  et  d'histoire 
(le  l'art  a  été  créée  au  Collège  de  Trance,  et 
M.  Charles  Blanc  est  nommé  professeur  titu- 
laire de  cette  cliaire. 

.%  La  décoration  de  la  grande  salle  de  la 
Cour  de  cassation  vient  d'être  confiée  à  M.  Paul 
Baudry. 

.*,  L'administration  des  Musées  a  acquis,  au 
prix  de  2^.000  fr.  pour  h;  Luxembourg,  l'un  des 
plus  beaux  tableaux  qu'ait  peiids  (lourbet. 
C'est  le  Vaçiuc  du  Salon  de  1870.  Ceux  qui  ont 
visité  cette  exposition  se  souviennent  cer- 
tainement de  cette  étonnante  marine,  où 
Courbet  a  déployé  toutes  ses  qualités  de  pein- 
tre sans  aucun  de  ses  défauts  habituels.  Le 
ciel  et  l'eau  sont  d'une  puissance  et  d'une 
vérité  prodigieuses.  Cette  toile  vient  d'être 
placée  dans  les  galeries  du  Musée.  On  se  souvient 
aussi  que  c'est  à  la  suite  de  l'exposition  de  ce 
tableau  queM.  Maurice  Richard,  alors  ministre 
des  Beaux-Arts,  nomma  Courbet  clievaiier  de 
la  Légion  ri'lionnenr.  La  nomination  parut  au 
Journal  Officiel,  mais  le  peintre  refusa  la 
croix  de  la  façon  bruyante  que  l'on  sait. 

/,  Lors  de  la  discussion  du  budget  de  l'ins- 
truction publique  à  la  Chambre,  M.  Edouard 
Locki-oy  a  signalé  la  nécessité  d'isoler  les 
bàtimeiits  de  la  Bibliothèipu',  nationale  en 
expropriant,  pour  cause  d'utilité  publique, 
les  maisons  particulières  adjacentes  à  ce  grand 
établissement  national,  et  qui,  par  la  nature 
des  industries  qu'elles  contiennent,  font 
courir  à  ces  incomparables  collections  un 
danger  permanent  de  destruction  par  l'in- 
cendie. 

Le  ministre  de  l'instruction  publique,  frap- 
pé par  ces  observations,  vient  de  constituer 
une  commission  extra-parlementaire  chargée 
d'étudier  cette  question.  Il  a  nonmié  pour 
faire  partie  de  cette  commission  MM.  Lockroy 
et  Tirard,  députés;  M.  Léopold  Delisle,  direc- 
teur de  la  Bdjliothéque  nationale;  Aucoc,  pré- 
sident de  la  section  au  conseil  d'Etat,  etc. 

^*,  M.  Walferdin  nous  prie  d'annoncer  que 
pendant  la  durée  de  l'Exposition  universelle,  il 
mettra  à  la  disposition  du  public  sa  belle 
collection  d'œuvres  de  Fragonard,  tous  les 
vendredis,  à  2  heures,  rueBudé,  n°  l  (Ile Saint- 
Louis). 

,\  Une  des  curiosités  de  l'Exposition  sera 
l'exposition  de  la  Préfecture  de  police  qui  sera 
divisée  en  trois  catégories  ; 

1"  Collection  des  portraits  de  tous  les  lieute- 
nants, ministres  et  préfets  de  police  •; 

2"  Collection  des  portraits  des  criminels; 

3°  Reproduction  des  instruments  de  toute 
sorte  cliers  aux  voleurs,  pinces,  monseigneurs, 
ciseaux  à  froid,  etc. 


MO 


La     r.HROMUlK     OKS     AHTS 


,\  l.p  bfitr.ir  1  <nu>  Ion  so  jiro- 

po«*  t1>n^or«T   .\   '  1   nnivorsollo   ili> 

".  u\  iiuxn-^  .tm>lii|UOS  \\o  la  g.i- 

k\c    Berlin,    «Mitre     aiitivs  : 

.  h  ;   /(i  (Vnr,  xiv  «;olihartil  ; 

lîiorvni>ki;    /«*   Veuf,   de 

r.  . ,,/  '• '«.«ii/i  m.    (le 

<  .  .  tlo  llfn- 

^:  V     .        -/<■  /(i- 

»»ii»l  l'/r.     .'.       '''  In     K(  <>■      '/r.v     MQrt>i^    ^\^' 

lltif>t«hl.  ,lf  1,1   Mort.iU'  S|.aiip'ii- 

Im  rir.  rt  le  i.u-lo  eu    inarbro    ilo    M.   Adolphe 
Mrniel,  par  i{ega>. 


CORRESPONDANCE  D'ANGLETERRE 


Non»   diroos   «ujourd'lmi    quelques    inoU»    du 
t    dM    Be«us-Arls.    Le    ministre     qui     e»t 
t'.f'    H  -itn  Art»    eu     AU|j;lel«rrre,    csl   le 
.!iou  gi^iu'-niie.  Il  vicDt 
187S.79  pour  le  déjiur- 
Iteaux-ArU. 
1  de    ce    déparlemeut 
' -'11   .Muséum.    Il    demande 
l  l'anuff,    la     Puiiinie    de 

lUguieuUlion  de  250.000  fr. 
.t. 
•irti  : 

fr. 

ttll  .(lOO 

^  aies  (Iiw- 

•    '-'■■-■  ■ Ici 3.474.400 

Afhsu    el     reproductions     d'œuvres 

'  "'^'     452.500 

itioa    du  South 

' 99?. 150 

M       -  (nu»  r«|>«rt4«  i>ur  tous   les   ser- 

68r>.i">0 

1'.n,.L'50 
'  — loO.i'OO 

t  :  ii»*«  géologique 

'J-'-  •'•'^•1 22.3.275 

^'                              Art»  d'ËJimbourg..  270. 5S0 

>'!•                     de   Dubliu 250.275 

Ecole»  •cieoliliques  de  Dublin 1 97 . 0.10 

•■■'— •  ',n  du    cadastre    du    K  ijaume 

I  .'•«•••■<..  1..  iir  i._i.  ti.. 

I'-,  i-n 

J  I.  de» 

iiaricr 

:.,.-.4.-iO  fr. 

633.875 


ir;jliv>n  <\i 


satiou  indépendante,  mais  qui  devrait  former  une 
annexe  «le  la  National  (lallery,  rei;oil  une  subven- 
tion tle  so.tuui  fr.  dont  l'i  peine  la  moiti.'  est  affectée 
A  l'acqn  -ition  de  porlniits  historiques.  Kn  nn^me 
tenip.'»,  le  gonveiueniiiit  donni"  iiO.OOO  fr.  à,  la 
Royal  .Veadeniy  «''foiJ!>aise.  dont  la  jjalerle  se 
trouve  à  r.diinbonrf;.  i-t  CO.OO»  fr  à  la  (;alerie  N.t- 
tionale  de  Dnlilin.  Il  y  a  aussi  quilques  autres 
dépenses  telles  ijUi'  eidlcs  de  couslnietion  de 
musées  et  galeries  qui  ni»  sont  pis  votées  avec 
le.«  sommes  susdites  et  qui  sont  assez  iniporlantes, 
lelli's  que  : 

Hrtlmients  an  Soutli  Kensin^tC»!  :  ajîràrihis- 
semenls  du  musée,  ^no.nno  fr.  Itrilish  .Muséum 
tîri.ono  fr.  Musée  d'iiisloire  niitiir.ll.',  J.nOo.noo  fr., 
faisant  partie  d'iine  dépende  toi, de  de  1 4.:<a'i.0".0  fr., 
votée  pour  la  eonstruetiuii  e|  r.imtMiMenient  de  ee 
musée  scientifique. 

La  saison  des  ventes  s",inii>iii. .  .,--.,.  iimdosle- 
ment.  .lii-cni'iei  les  prix  suit  |ionr  le>»  ïablennx, 
.«oit  pour  les  objets  d'art,  sjut  peu  .sirtniticalifs. 
La  colleetion  des  vi^jnettes  de  Tnnier,  les  p<i»pee- 
laiiies  de  .M.  llolin,  les  /» /V/'/c.v  des  colleetlons 
d'estampes, dessins,  etc.,  du  Lit/  Wdlinm  Mu.*enin. 
de  Canibrid^'u.  vienuenl  d'otlrir  aux  (ini«li*ur> 
spéciaux  des  ooeasiona  exeelleulcB  de  compléter 
leurs  eolleetions.  Mais,  ju^quA  présent,  on  n'en 
tend  point  dire  qu'au»  nue  fir.uniiî  paierie  wra 
dispersée  dans  h;  cornant  de  la  sai.*on.        •    •<■ 

•  •  .  ■  <, Il ■     i  ■ 

Le  liurlington  Clult,  qui  de  loinpa  en.  Usnip» 
réunit  dans  nu  de  ses  salons  un  certain  noud)re 
d'oMivres  d'art  ipi'il  eniprunteà  ses  meinl;res  ou 
aillunrs,  aura  cette  année  uue  petite  exjiositioii 
de*  plus  ran.'.s,  ooniposée  :!e«  Immoix.  de$.siiis  des 
mailles  du  xVii*  siècb;  île  .  llùiol^  Iiollainl  li-^e. 
Cette  collection,  quuiqu'eu  partie  tiric  de^ilièmes 
sources  que  celle  formée  à  la  (irosveiior  (iallery» 
sera  d'un  genre  tout  à  fait  spécial. 

Parmi  les  plus  récentes  acquisilions  faites  jiar 
le  HrilisL  .Muséum  se  trouvent  certaines  gravures 
duDC  mrelé  renjarquuble.  (in  fKjul  citer  deux 
épreuves  (!<•  Mare  .Vm  oine,  dont  l'une  représente 
un  Cbrisl  en  jiied,  avi-c  un  niuibtj  et  tunatlit  '^me 
Ton  ,  et  rippelmii  surtout  i  iulbieuçH  deiUulMël, 
dont  l'autre  représente  An^réliquc  <  t  .Méanr«r?ou.'* 
uu  arbre,  dau-s  un  l»cuu  jiuy.sage,  a  U»  lAçV'i  d'Al- 
bert Oiirer.  Kii  outre,,  le  .Musée  a  aelu  lé  une 
épieuve  de  la  grande  Lw  fAî  ('olot/nn.  pur  iiollar, 
."i^iiiée  et  datée /Vwj/MC  1  Gif».  Ou  ne  coimail  que 
deux  autres  éjireuvts  de  eett«  grhvar«',  rmic  à 
( :(il(i  MIC  l'i   !'..iOr''  ;i  N'ieuue. 

I.'Om:i-   Uobinson. 


>n  t-n 

dont 


VENTES    PLOCHAINES 


Coll>ictic'n  de  leu  M.  Siguol 

AnjMUtd  inii  1 1  d'  ui.iin  .lui'.i  lieu  a  l'iiolel  i)roi|ol, 

die  n"  )>,   l'fApM-ili'^n    de  la    collection    de   feu 

\\.  i^igrioL  .NoMK    ne    saurions    |pi»p    engag^-r,   le.s 

iiin.'ileurs    de.  vrai''  curiosité  a  vi»ilfir    <;elt«i  o?po- 

•itixu  d»;»  plus  intéressantes. 

.M.    ^i;.'nol    était    non-seulement  un  des  grands 

i.'ircbandé  de  Paiir,  oiai»  encore  un  connais?eur 


ET    DE     LA     CURIOSITE 


lOl 


et  un  collectionneur  émérite  qui,  tout  en  se  li- 
vrant aux  affaires  de  sou  eommercf ,  sV'taitfait  pour 
lui-même,  avec  une  sollicitude  toute  spéciale,  un 
pn'cieux  cabinet  d'objets  d'art,  de  médailles,  d'an- 
tiquités et  de  tableaux.  L'art  de  la  Reuaissance 
tenait  chez  lui,  comme  chez  tous  les  amateurs 
sérieux,  une  large  place.  Sa  collection  de  tableaux 
contient  donc  surtout  de  vieux  maîtres  italiens  et 
allemands,  parmi  lesquels  on  distinguait  particu- 
lièrement un  superbe  Portrait  d'ho)nme  ([vw  .M.  Si- 
gnol  et  beaucoup  de  connaisseurs  avec  lui  u'hési- 
taient  pas  à  attribuer  à  Antonello  de  Messine;  et  un 
précieux  l'ortrait  de  fiunine  attribué  à  Ilans  liol- 
bein;  des  sujets  religieux  de  Cimabuë,  Mabuseel 
autres;  deux  très-beaux  Tiepolo  :  Alexandre  et 
Bw.-éphule,  et  Jésus  présente  au  peuple.  Dans  une 
note  moins  sévère  et  appartenant  à  l'École  fran- 
çaise, la  Leçon  de  lecture,  par  Siméon  Chanlin  ; 
un  Portrait  de  jexme  fille  i>ar  le  peintre  anglais 
John  lloppner,  etc.  Comme  jjastel,  un  charmant 
Portruit  de  jeune  femme  par  sir  Thomas  Lawrence 
et  une  scène  du  temps  do  Louis  XVI,  les  Joueurs 
de  Tric-trac  par  Lavreiuce. 

La  collection  Signol  présente  en  outre  de  très- 
remarquables  sculptures  en  marh<"e,  des  terres 
cuites,  des  bronzes  d'art,  des  faïences  italiennes, 
des  estamijes,  des  livres  anciens,  et  divers  objets 
très-curieux  des  xv^  et  xvi'=  siècb'S.  Jlais  ce  que 
nous  devons  signalersurtout,  c'est  une  nombreuse 
et  importante  réunion  de  médailles  en  brojize, 
dues,  pour  lamajeure  partie,  au  ciseau   des  gra- 


veurs italiens  de  la  Renaissance  et  présentant  une 
foule  de  personnages  historiques  ([ui  ont  joué  un 
rôle  dans  les  événements  de  l'Italie  et  de  la  France 
à  celte  é[iotiue.  Mentionnons  aussi  toute  une  série 
de  plKiueltes  eu  bronze  qui  sont  de  précieuA; 
objets  de  collection. 

La  vente  de  la  collection  Signol.faite  par  le  mi- 
nistère de  M«  Charles  Pillet,  assisté  de  MM.  Ferai 
et  Mannheiui,aura  lieu  la  seujaine  pi-ochaiue,  1", 
1  et  3  avril.  Les  tableaux  seront  vcudus  le  lundi, 
les  objets  d'art  i;t  d'antiquités  le  mardi  et,  le  mer- 
ci'edi,  li;s  médailles. 


CONCERTS  DU  DLMANCHE  31  MARS 

CO.NSEUVATOIRE 

Symphonie  en  ré  majeur,  deBeeHioven;  frag- 
ments du  Stabat  Mater  de  M.  Salvayn- ;  Adagio 
du  Septuor  de  Heethoven  ;  chœur  de  Paulus,  de 
Mendclssohn;  Ouverture  du  Carnaval  romnin,  de 
Berlioz. 

ClUQL'Ii   D'inVEK 

La  Damnation  de  Faust,  de  Berlioz,  partition  com- 
plète, avec  chœurs  et  soli  chantés  par  M^ie  Isaac, 
MM.  Valdéjo  et  Lauwers. 

THÉÂTRE  DU    CHATELET 

3"  audition  du  Requiem  de  H.  Berlioz  :  Requiem  et 
Kyrie;  Dies  irx  —  Tuba  mirum;  Quid  sum  miser; 
Hex  tremendx;  Qxiœrens  me;  Lacryrnosu;  Offer- 
toire; Hostias  et  prtccs;  Sa?ictus  Deus  Sabaoth; 
Agnus  Del. 


COLLECTION' "LAURENT -RICHARD 


La  remarquable  Collection  de  Tableaux  de  M.  Laurent-Richard 
sera  vendue  à  l'hôtel  Drouot,  k  Paris,  les  23,  24  et  25  Mai  prochain, 
par  le  ministère  de  M«  Charles  PILLET,  conimissaire-priseur, 
MM.  DURAND-RUEL,   Georges  PETIT  et  FÉRAL,  experts. 

Cette  Collection  se  compose  de  quatre-vingt-dix  Tableaux  mo- 
dernes et  vingt-deux  Tableaux  anciens. 

Le  Catalogue  est  en  préparation. 


TABLEAU.X  MODERNES 


5  Corot, 

{  Gh.  Jacques. 

1  Chardin. 

1  Sal.  Ruysdael. 

2  Courbet. 

1  Marilhat. 

1  Fragonard. 

1  M"«  Meyer. 

2  Couture. 

2  Meissonier. 

2  GUARDI. 

1  Prud'hon. 

2  Decamps 

10  Millet. 

1  Van  Goyen. 

1  Van  der  Pool. 

8  Delacroix. 

{  Protais. 

1  Heda. 

1    TÉNIERS. 

12  DiA'z. 

1  Pettenkofi-'en. 

1  Dayiu  de  IIeem. 

1    A'OENIX. 

0  J.   DUPRÉ. 

3    ROYlîET. 

i    DUMÉNIL. 

1  Crome  le  Jeune. 

1  Daurignt. 

l'J  Th.  Rousseau. 

1  Debucourt. 

1  Raeburn. 

3  Fromentin. 

5  Troyon. 

1  Greuze. 

1    i!.'JOLE  française 

1    ISABEY. 

4  Tassaert. 

1  Moucheron. 

Le  petit  Voleur  de  pâté 

i    JONGKIND. 

1    ZiBM. 

1  Van  der  Neer. 

I    ÉnOLE  FRANÇAISE 
L'Oiseau  mort. 

TABLEAUX  ANCIENS 


ni'u. 


k 


101 


I.A     r.HHOMOt'K     I>KS     AHTS 


CoUftCUon  particulière  de  M    T' 

VENTE 


UB  DKPART 


(  r  i;  1  OS  IT  i:.s 

BRONZES 

EMAUX.     PORCELAINES 

l'.oiv  *<-ulptr!»,  noin^.  I.ii}tn'* 
MEUBLES      TAPIS.     ÉTOFFES 


1>  iuadl  1"  myrrU  1878.  A3  heures 

M*  IVLES    BERLOQDIN,    rn,M,nj»$âirc-(.ti 
>*ur.  rup  SsMn!-l..i/^r.-.  t, 

ho  :\{    mars 


VENTE 

APRÈS    LE   DECES    DE    M       D 

DK. 

IIICIIK  MOIUIJKR 

BROIZES.    ARCEUTERi.     BIJOUX. 
BRILUITS.   TABLEAUX 

Oaatrt  p-anK   TAftIK.M  \  ;    Mij.fs  dn  rhasse 


Jin-li  1     manll  2  et  mrcredi  3  avril  1878 
a  2  h'-cr'-T 


M    E   FÉRAL. 


TAIU.KAUX 

CLMDi:  III  (.\Uh 

V»  mOTCrcdi  3  arrll    l  =-''•■     -     -   ^-    ~,      ptéatmea 
M'  Léon  TUAL  r.   %iir- 

:■■■   M    l(  ^ 


(  Ol.l.lH.TION 

de  feu  M.  SIGNOL 

oiMi/is  1)  Airr 

m  s  W"   Il  \Vl    SIKCI.KS 

'^.  iiI(.1iiivn    «mi    iiLti'Iuv,   tcm'    ruito   t't   b«»i», 
llroii/t's  «r.irJ,   K.iùMici's  italimncs. 

Médailles  italienues  et  françaises 

li^t.iiiipoâ,     Inri'S,    aiitiqiiitrs,     |ila<|iifttos    on 

TABLEAUX    ANCIENS 

DKSSINS,    AUl'AHKI.Î.KS  KT  l'ASTKI.S 

VKNTK  HOTKL   DROUOT,  SALI.K  N»  8 

Lc^  lundi  1".  mardi  2    et   mercredi  3  avril  1878> 
a  2  heures. 

M'  Ch.    PILLCT,    roiiiinissuinî-prisoiir,  10, 
riK-  <lo  la  (iraniji'-Haff'li»'!»' ; 

KVPKI'.TS  : 

M.  Ch    MANNHEIM,  ru.'    Saii.l  )..•.. rK.'s,  7. 
M.  E.  FERAL,    |Miii(ri.-,  lit,  faMiioiirg  Monl- 

iii.iili.'. 

I        >    -  i),x  TRncVI  vr.  r..tTAi.<>.i  i:. 

/.(/.  ^tli'iii    ))nrtirulitii\  !•>  sa  ittïdi  :io  mars; 

;.(.''.  fi)f  .  !.■  nitnriiicLe  :;i    mars  JSTH,  <l«    1    li. 


Cj  4  k  n    ti  r- 


VENTE 

PAU  M  m;  lii   i»K(j;s  \n.  m.  x*** 

!;.''0|i»i:)lc 

T.\BLi:.\l  \    ANCIKNS, 

dont  un  LENAIN  capital 

IM  il  par  P\ll-sv. 

i  i.iin*'*  .'incit-nncs,  tapi»»erie»' 

j,.^..'     ir.itt.  miiliK-.  LTaviires. 

HOTEL  l> 

Lo  mercredi  3  .ivril   1S78     à    1   heure 

M"  J.  BOULLANO,  r'>rnmi!>>airi:-pris«ur,  2H, 
rue  Nfiiv<'-<1''-  -P<'lil'^-(  Jiantp». 

M    HORSIN-DÉON,  <  xpcrt,   place  Valois,  fi. 

y/.  tXbWU»  sr.  TiiouvK  lb  cataumh;* 
lifsitvm  puhti  :         '      iriarili  2  avril  I87K, 
df;  1  lipijr»"*'  a  W  li 


ijtUKTb      DaKT      KT     l.V.     (.LKIOSIIK 

E.    LOWENGARD 

•-'♦i.  n;';  iîulliull,  l'.'i. 
Sft'icialité  de  Tupissenes  et  d'étoffes  unrAennes. 


FT     OE     LA     CUHIOSITE 


i«3 


VENTE 

D'ANCIENNES   POROELAINES 

De  la  CHINE  et  du  JAPON 

(ianiituriîs  de  trois  ot  dt>  riiiq  pièces,  poU- 
chos,  vases,  plais,  jissiettes,  lasses  ol.  st>u- 
coupes,  faïences  de  Dellf,  ol)Jet.s  de.  vitrine, 
montres,  eliAtelaines,  orfèvrerie,  éventails, 
lustres  en  bionze  dn  temps  de  Louis  XV.  Le 
tout  arrivant  de  llollnri'te. 

UOTKT,    DUOIIOT,   SAI.I.K    N"    I 

Les  jeudi  4,  vendredi  5  et  snmedi   G  nvril    1878, 
;\  1  heure  et  1,  2. 

Me  Ch.  PILLET,  oomiiiissaire-prisenr,  me 
de  la  Liraui^e-Uiili'lière,  10; 

Exposition  puliliqtte,  le  mei'credi  :i  avril  iSTS, 
de  1  heure  à  a  heures. 


VENTE 

AUX  ENCIIKIILS   IMUUdOllIlS  1)K 

TABLEAUX 

l'AR 

ANTONY   SERRES 

UOTKL    DROUOT,  SALLK  M''   l.'i 
Le  vendredi  5  avril,  1878,  à  3  heures. 

M"  QUÉVREMONT,  commissaire-priseur.iG, 
rue  Iticher. 

M.  F.  REITLINGER,  exi.ert,  nie  d(>  Nava- 
rin, 1. 

Exposition  publique,  le  Jeudi  4  avril,  de 
\  heure  ;\  6  heures. 


VENTE 

D'OIUETS  D'ART 

ET    DE    CURIOSITÉ 

nijoux  anciens,  monlre  en  cristal  de  roche 
cl,  anlr(>s  des  xvii"  et  xvni'^  siècles,  lahalières 
en  porcelaine  et  en  émail  de  Saxe,  servic(!  (h; 
table  en  ancienne  porcelaine  de  Sèvres,  pâle 
tendre,  éventails,  miniatures,  orfèvrcriiî  an- 
cienne, groupes  et  stal.uelt.es,  panneau  en  bois 
sculpté,  collection  de  statuettes  en  terre  cuite 
avec  costumes  en  ètolfc  do  soie,  pouvant  ser- 
vir de  modèles  aux  artistes,  (fucl(|uc;s  armes, 
objets  variés,  ]tendule  Louis  XV  en  vernis  Mar- 
tin, tapisseries  Renaissance,  broderi  s  et  étoiles. 

H0T1<;L   DROUOT,   SALLE   N°   (î 
Le    samedi    6    avril    1878 ,   à    2   heures 
M''   Charles    PILLET,    commissaire-priseur, 
rue  d(>  la  (irani;c-nate!ière,  10. 

M.  Charles  MANNHEIM,  expert,  rue  Saint- 
Georges,  7. 

CIUÎZ    LKSOUHLS    Sli    TIIOUVK  LU  CATAI-OCUIÎ 

Exposilioii  publiiiuc,  le  vendredi  il  avril  I87H 
do  1  heure  à  5  heures. 


.SmXESSION  DR 

M»'"  \.\  M.\hoi;isK  FOUCHER  de  CIRCÉ 

VENTE 

d'iNK    IMIMIRTANTI-;  Cni.l.KCTION 

IT()B.il<;TS     IVART 

ET   D'AMEUBLEMENT 

BELLES  &  ANCIENNES  PORCELAINES 

!)!•:  LA  ciiim:  i:t  du  .iaimin 

SC.ri.ITlUK   SIH    MAHIIKK    IH-.s    WU"    lil     Wni"   SUvC.I.KS 

MEUBLES  &  BRONZES  D'ART 

m.s     wc",     xvM''    Kl     XVIII''      siKia.Ks 

PORPHYRE  ROUGE    ORIENTAL 

SKKl'l'.NriN     D'KCÎVI'TI': 

75  KILOGRAMMES  D'ARGENTERIE.  BIJOUX 

i)i:,xri;i,i.i;s,  i oi  iiiii:ni.;s,  i,i\mi:s 

VOITURES     &     HARNAIS 

111,  rue  de  l'Lniversilé,    1  !» 

Les  lundi  8  avril  &  jours  sulvanta,  A  2  h.  précises 

M- DURANTON,  commissaiie-priseur,  à  Pa- 
ris, '20,  rue  MaiibeiiLjc. 

Assisiè  .1,.  M.  MANNHEIM,  (expert,  7,  ruo 
Sainl-lleorges. 

CIIKZ   LUSQUKLS  SK   TUOUVIi   l,K   C.ATAI-OOUK 

Exposition  particulière,  lo  vendi'edi  !»  et  su- 
nu'di  (i  avril  ;  Vubli(]ue^  lo  dimanche  7  avril 
1878,  de  I  heure  à  5  heui'es. 


VENTE 


l.f^.l3I^E;A.UX 


vEmrs  vAii 


Hail. 

Bektiion  (N.). 

iÎEAUVKlUK. 
ClIAlGNEAU  (l'\). 

Clairin. 


Damoyk. 
d.vuiîigny  (k.). 
Manotkau  (IL). 

La1'0ST0I-ET  (Cil.). 
LiiMAIRE  (L.). 


HOTEL   DROUOT,    SALLIS   N°  8. 

Le    lundi    8   avril  1878,  à  3  heures. 

M«  Charles  PILLET,  conmiissairc-priseur, 
ru(!  (le  la  (Il  aii^'e-lJatelière,   10; 

M.  E.  FÉRAL,  peintre-expert,  faub.  Mont- 
martre, [y't; 

CIIHZ    LESQUELS  SE  TUÙUVE  LE  r.ATAI.OGUK 

Exposition  particulière,  lo  samedi  0  avril; 
pubtiiiue,  le  dimanche  7  avril  1878,  do  1  houro 
à  5  heures  1/2. 


I#ft 


LA     CHROMOrK     DKS     ARTS     KT     PK     I.A     CURIOSITE 


TRÈS^KLLK    r.OI.I.KCTlON 

DKSTAMIM'.S 


r«i5urAiJïMi»T 


DE  L'ECOLE  FRAKÇAISE  DU  XVIII^  SIECLE 


mort,  rt 


»N    >Oin    I  T     KN    toi  I  M   lis 

!i\.-    A\.\\\\   \:\   lottro   ou  .« 

>    HaïKltuiin. 

Tri  inli'lti'rir. 

Saint- 

I  urlis,  Ja- 


PORTRAITS 


3I»'  Dn  H.irn  .  par  Hranvari.M  ;  M"    !•<•  Vom- 
p«d(tur.  par  Aiixlin.  <|>ro»vo>  avant  la  Icltn'. 

COLLECTION  DE  288  DESSINS  ORIGINAUX 
liK   l'.-C.  Makiimkr 

VKVTK  HOTKI.  DROUOT.  SAM  K  N"  V 

Vaa  lundi  8.  mardi  9  et  incrcr«di  10  avril  1878, 
A  i  heure  1  2  précise. 

H'  Maurice    DELESTRE,    cotiiniissaire-]iii- 

veur.  1*7.  nu-  l>r.HiM;. 

MM.  DANLOS  Vi\-  <t  DELISLE,  marchands 
dV^t.anipci,  <juai  M  i.  njniis  ):.. 

£fpoiil*0H   publique,    le   dimanche    7    avril 
{878,  de  2  heures  k  .">  heure». 


\n4%,\(,Ti(i\s,.KC"\Asr 

M*  MASSION,  uot.  à  Paris,  îiS; 
.      ;--Mi.iriii.  1(1  avril   1878,  'a  rnidi. 

Mi«<-  ià  prix 
par  action 

5  Afti  ••..- A--iirHn'^'-^r,.'i,.'T.il<-.\i.-.   20.000  •> 

S  .'  c.oiiO  f. 

4  .V  0.500  f. 


20  AcUuDs  Patemeile,  lucendie. 


2.00 


Li\jii;s  \\(:ii:\s 

RARES    ET    CURIEUX 

▼  «XTB,     RUE     DES    BON  S-EX  PANTS,     28 

Maison  Silvestre.) 

L*  )>u<li  1 1  a-rrll  1878  &  8  heure*  du  soir 

M*    Maurice  DELESTRE,  a^mmi5saire-pr<- 
>eor.  27.  ru?  Iiri'iut. 

M  ADOLPHE  LABITTE.  Iibraire-eipert,  4, 
roe  d*  Lii'.e. 

cnz  Lca<2(rEU  m  Msnnrt  li  cataumkk. 

^•riA.  —  Xmp.  V.  DSBOXS  et  C*.  16.  dm  da  CroUaut. 


ANCIENS  ET  lïlODERNES 


AQUARELLES  &  SCULPTURES 
Zacharie     ASTRUC 

S<:iI,PTT'UKS      DIVKRSKS,      MKUni,KS, 
OUJKTS  DAKT 

VKNTK    HOTEL    DROUOT,      S.M.I.K     N»    8 
Les  Jeudi  11  et  vendredi  12  avril  1878.  «i  2  h.  1/2 

M^  Charles  PILLET 


M.  HARO  ^ 

l'KIM  U|-,-KXrKUT 

l'i,  r.  Nisntiiti,  ot  20,  r. 
Bonaparln. 


CiiMMiss.-riusKrii 

10,  r.  firangc-nalfliôn*. 

rilF.7.   I.F.SQI  F.I.S  SE  DISTRIRl'K   I.F.  CATAI.OOUB. 

Exposition  particulière,    le   mardi  9    avril; 
publique,   le    mercredi  10  avril. 


ON    OFFRE   DE  VENDRE 


r>      M\r.MFrOt'K      K.T      MTHF.MIoLE      TAnLE.\L' 

DE  ANNIBAL  CARRAHHE 

Provenant  de  la  paierie  BUONOVISI  de 
Flon*nre  invcntarin  di  «luadri  nel  l'alazzo,  da 
Intcrno  di'jla  Casa  Hnonovisi  18  nnvemhro  1784-) 
représentant  ime  descente  de  Croix.  8  figures, 
hauteur  i"";»,  larK''iir  l'^iO.  S'adresser  au 
propriétaire  M.  Guilmain-Bracq,  rue  porte- 
Kobert,  12,  à  (.Hrnl)rai  (^Nord;. 


ESTAMPES  ANCIliNNES  ET    MODERNES 


LIVRES  D'ART 

.\ilCilHLCil  iU.,    PtlMLHE,     SCILF'TURE 

KT    GRAVURE 

R A  PI  LLY 

5.  quai   Malaquais,    PARIS 


OBJETS  d'art.    —  AUTOORAPHKS 

ABLEALX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Flxpert 

2,    Rue    Lailitte,     Paria. 


U   fUdMleW  en.  chef,  gérant  ;  LX)U18  00X8E 


N°  l'i  —  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


G  Avril. 


I.A 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSirÉ 

SUPPLÉMENT   A   LA    GAZETTE   DES   BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la.  Gazette  des  Bc;uix-Arts  reçoivent  gratttiiement 
la  Cltroiiique  des  A  ts  et  d;  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 

12  fr-         I         Six,  mois. 


8  t 


LE  DON  DE  rj.  HIS  DE  LA  SALLE 

AU  MUSÉE  DU  LOUVRE 

En  annonçant  le  don  si  important  que  ve- 
nait de  faire  au  Louvre  M.  His  de  la  Salle,  j'ai 
dû  négliger  les  dessins  et  r.e  parler  que  des 
tableaux.  Le  morceau  était  en  effet  trop  gros, 
et  ce  que  j'en  pouvais  dire  risquait  d'être  in- 
sufljsant. 

Aujourd'hui  donc,  sans  préjudice  du  travail 
qui  sera  fait  dans  la  Gazilte,  je  leviendrai  sur 
cette  collection  de  434-  dessins,  d'un  pris  ines- 
timable pour  le  Louvre,  —  dont  elle  vient  si 
heureusement  accroître  les  richesses  et  com- 
bler les  lacunes,  —  et  d'un  intérêt  hors  ligne. 

Ces  434  dessins  sont  la  fleur  d'une  collection 
plus  ntuubreuse,  fruit  d'un  demi-siècle  de  pa- 
tientes recherches  servies  par  un  goût  sur  et 
délicat,  et  d'heureuses  trouvailles.  On  peut  af- 
firmer que  ces  434  feuilles  de  choix  valent 
bien  plus  que  tel  amas  que  nous  pourrions  ci- 
ter de  plusieurs  milliers  de  dessins.  Eu  égard 
à  leur  ({ualité,  ils  représentent,  au  contraire, 
un  chitïre  vraiment  considérable. 

Je  l'ai  déjà  dit,  trois  cents  au  moins  sont  de 
la  plus  grande  beauté,  de  la  plus  excellente 
conservation  ;  cinquante,  peut-être,  prendront 
place  parmi  les  pièces  les  plus  rares  de  notre 
vieille  collection  nationale,  sirichi',  ^i  illu  tre. 
Nous  promettons  à  ceux  qu'intéressent  les 
beaux  dessins  un  régal  sans  (pareil,  le  jour  où 
ceux-ci  seriint  exposés  -ux  regar  is  du  public 
dans  une  ou  deux  salles  spéciaus.  D'-jà  il  est 
facile  de  se  faire  une  idée  de  ces  richesses  par 
les  quatre  ou  cinq  dessins  tout  (mcadrés  qui 
ont  été  placés  dans  1  i  salle  ([ui  précède  les 
pastels  :  une  miniature  étonnante,  attribuée  à 
Lorenzo  Monaco,  deux  Gèricault,  un  Mariihat 
et  un  Prud'hon  surprenants.  La  plupart  de  ces 
dessins  portent  y^.   niarque   des  plus   célèbres 


collectionneurs  :  Crozat,  Mariette,  comte  de 
Pries,  Reynolds,  Lawrence,  Lagoy,  Revil,  Val- 
lardi,  etc. 

Nous  trouvons  d'abord  une  série  précieuse 
de  dessins  italiens,  sur  parchemin,  des  xiV^et 
xV^  sièc.es.  On  sait  la  rareté  de  ces  sortes,  de 
dessins.  Entre  ceux-ci  il  faut,  noter  :  une  com- 
position, à  la  plume,  représentant  les  Trois 
morts  et  les  Trois  vifs  et  qui  rappelle  assez  la 
manière  de  Benozzo  Gozzoli;  et  deux  dessins 
de  premier  ordre,  que  tout  indique  comme 
étant  de  Jacopo  Beilini,  le  père  et  le  maître  de 
Giovanni  et  deGentile.  L'un  des  deux  surtout,  — 
la  Flagellation  du  Chri-t  au  milieu  d'une  somp- 
tueuse composition  architecturale,  O'un  style 
analogue  au  Palais  Ducal  de  Venise,  —  est  du 
plus  haut  intérêt.  Il  paraît  avoir  été  détaché 
du  fameux  recueil  Vendramin,  contenant  431 
feuilles  de  dessins  de  la  main  de  Jacopo,  qui 
fdt  acheté,  en  185o,  75.000  francs,  pour  le  Bri- 
tish  Muséum.  L'autre  représente  une  ligure 
tombale  portée  sur  un  bas-relief.  On  peut  pla- 
cer après  une  expressive  Mise  au  winbcau  de 
Giovanni  Beilini,  qui  n'est  pas  sans  une  lointaine 
analogie  avec  la  saisissante  composition  du 
Brera.  A  la  suite  vient  un  groupe  de  dessins 
du  même  temps,  sur  papier  préparé,  au  stylet 
d'argent  ou  au  pinceau.  Puis  voici  Man  ègne 
le  grand,  avec  trois  dessins,  dont  un  bas-relief 
bachique  dans  le  goût  antique  et  le  fameux 
projet  jjour  le  monument  de  Virgile,  commandé 
par  Isabelle  d'Esté.  Olui-ci  a  été  gravé  en  fac- 
similé  hors  texte  dans  la  Gazette  des  Beaux-arts 
(t.  XX,  P«  période,  p.  486).  Plaçons  à  côté  un 
de-sin  d'une  beauté  prodigieuse,  un  véritable 
trésor;  c'est  un  d-ssin,  à  la  plume  et  lavé, 
qui  a  toute  la  valeur  d"un  tableau.  H  repré- 
sente Hérode  assis  sur  un  trôn.-  somptueux, 
it  orné  de  bas-relielsà  l'antique,  présidant  au 
massacre  des  lunoceuts.  Il  parai*  appartenir  à 
l'école  ferraraise  de  la  fin  du  xV  siècle.  A  la 
suite  encore,  un  Christ  ù  la  colonne,  a  la  plume, 
dessin  superbe  de  Bartolnmmeo  Montagna. 

Un  autre  maître,   qui  n'est  guère  moins   il- 
lustre que  Mantègne,  et   dont  les  dessins  plus 


106 


LA    CHROMO  l'K     HKS     ARTS 


ruro*  o'>.»»ri-  iw  >ont  em'^n'  moins  pn^cipiix,  le 

\  iiti'-  par   lu'uf  do>>«ns, 

.  uno  saveur  do  natiiro 

>u  au   mnin5    »oi)(  inroii- 

.11.     I'ui«,  lo  XV»   MiTlc   rsl 

•  \e  M.  do  la  Sallo, 

oapilalos,  —  par 

:    un    lujsto    de 

\  idiot, ot  uno  coni- 

>  l>  iiiiio  ot  an  piuooau. 

\     rdn>|>(iMli<ins,  h    la 

l'.iii  M-   liaccii)  it.ililini. 

I.-  1  \cn   os    pln>  altondant  on- 

r  .'.  ■   1.1  .\,'  .  it  r  li's  n(un»  do  : 

•  ininod,   Sodonia 

iiio  nno,  au  crayon 

Il   t'h.irniaiit  |>ay>ano, 

un   pavsapo   à   laliri- 

qur>.  «  la  piuiiii*,  dau>  le  Roùl  «io>  pay>  igo>  de 

lï-îrrT  .  H  i!ihî7nr    l'oruzzi   (uno  supoiho  rnm- 

k  la  \io  »l  Horrulo).  naccio 

dol   Sarlo  (doux  liolle»    os- 

Miatro  «lossins,  dont  Jinora- 

1  nii-rorpî*.  a  la  ^angMlne, 

ii|).  l'iilydoro  do  Cara- 

-   do   rarart^ro),    Jules 

!  ipjuf   r<iinpo>itinn    ropré- 

Eiirytirc},    ot    Parniosan. 

I  tionl  uno  jilace    iinpor- 

1  tion  ;    notons    surtout  los 

.ii<  do   Nircoltk     delAltliutc 

r*.    yuaiit    A    r«V(»le  bolonaise, 

1  (liment  ropré>ontoo,  trop  abon- 

-•^trc,    par  des    moneaux    du 

T  J  •    me  souvions  encore;,  à   la 

Mil';»-.  <)  1.  ISO  aquarelle  de   Pannini, 

uno  Vw    -  inlifjues,  et   de   croquades 

de  Guardi. 

I."A/-ol<«  hollaniai»e,  qui  vient  après,  est  su- 
it 5era«t  didicile  de  rencontrer  une 
iin#^  pm»    préciruse  colloction  d'os- 
On  sait  quo 
lit    Ion    pt'U 
!:  ,  ■  -  I,      .(u-M    ijii  il>  ont  »ou- 

^    ■;      i       1.    lir    .:      I    1.  r<"l   do    voril'ililfs   in- 
'        ';     i.l.rdiidl  de    M.    His  «io  la  Sahe 
V  en  a   wpl,    t<>u»    imporlints. 
la    copie    Irès-curieuse  d'une 
•nn»'  et  la    Vu':    '(>■  xm    nt>lu;t\ 
■■  '■■  i.iu-    !..  ,111  dosMn  du  mai- 
;•  qujcstcon-ervé 
pièc<'S  capitvilcs 
une  ample  de»- 
lo  Kinuesse,  au 
lise  aquarelle  de 
qui  ne  vaut  pas 
1  plus  finie,  une  lête 
•.  el  une  vraie  rareté, 
i-*'T,    a    la  s/'[»ia.    dessin 
rr,   et   d'bumour  dans  son 
*    ■iiton»    a    c<;5  dessins 
de    Lovde    et   deux 
'-•    !•■■'■'-. 

Elle  brille 

*;  s'int  por- 

;u  généreux 

,       <-r   que   dos 

'IX  compositions 

res    d  "rlévrerio, 

û  Luebùe  Ht  Lëiijiâc,  el   ae   ces   viDgt    et   un 


dessins  du  Poussin,   côlobres    dans   lo   monde 
entier  ?   M.    do   la  Sallo  fut,  on  vérili'',  lo  plus 

}»assionn«"'  oolloctioiinoiir  dos  dessins  liii  maître 
laiiç.ns  ;  il  en  a  pnssôdo  boaiiciuip  ti'.iiilres, 
et  nntammoiit  l'admirable  suite  dos  Sept  Sa- 
crcnunts  qu'il  a  donm'-o  anli'riouromoiil.  au 
l.ouvro.  I,a  (iiizrltr  :i  doiuu^  on  fac-similo  bors 
texte  l'un  dos  plus  beaux  Poiisiii  do  M.  do  la 
Salle,  ,'lris  et  (i(iliitéi\ 

Que  dire  oiilin  do  tous  los  .iiilros  dessins 
français  qui  torminont  cbronologii|iiomoiil  la 
cdlloclion '.'    Tous   sont    do   la  plus  oxcollonle 

3ualilô.  du  plus  indiscutablo  ini-rtM?  Il  l'au- 
r.iit  d<'Ciiio,  commo  ib-s  l.ibleaiix,  co  [t.iysago 
(lo  (llaiido,  es  quatre  \V;itl.  au,  cof  iiilôiiour 
de  (.Ibar.lin.  ce-.  Mavid  n^-.  (Ints,  es  (iiiodot, 
ces  Piiid  bon,  puis  cos  cpLiloizo  (lônciull  si 
procioux,  cos  SIX  Marilli.it,  d'une  sùroi»''  et 
d'une  linosse  d'ox»''Ciilion  si  romarqiiables,  ces 
trois  Obarlol,  ces  doux  lloiiingl.n;,  ces  trois 
aquarelles  do  (lavarni,  cos  dnix  Doc.lmps  ot 
ces  lieux  Pils.  Ici.  au  mili>  ii  de  'dus  ces  maî- 
tres si  varies,  si  imprévus,  le  ravissomont  est 
complot,  et  je  ne  saurais,  en  vôrilé,  en  par- 
courant du  regard  de  tels  trésors,  exprimer 
le  soiiliinenl  do  rocoiinaissance  qui  dob.inle 
en  moi  et  qui  sera  parlajço.  J'en  suis  sùi' ,  par 
tims  ceux  de  mes  compatriotes  f{ui  vieinlruiit 
los  adiiuior. 

Louis  Gon.sij;. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


I.o  délai  pour  l'envoi  dos  esquisses  destinées 
au  concours  que  le  comité  du  ciMilonaire  de 
Voltaire  a  ouvert  pour  rércclion  d'une  statue 
est  ajourné  au  l.'i  avril  courant. 


A  la  suit^  de  rKx[ioMtinii  org.inisée  par  la 
Société  dos  Amis  des  arts  d»;  Pau,  le  musée  de 
cette  ville  a  aclielé  deux  tal)l>-aiix,  lo  lit^jeu- 
nc>-  d'iiis  In  s  rre,  de  M'"'  Abbo/iia,  ot  r/n/tTJ*,'Mr 
(/  un  comptoir  du  cAon  à  la  youOKlIc-Urleuris,  de 
M.  D-Kis. 

La  Société  et  divers  amateurs  ont  acbeté 
47  tableaux  de  divers  artistes  exposants. 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


Un  tableau   de  Courbet 

Une  des  œuvre»  les  plu»  connue»  de  Courbet,  les 
iJffnoùif/leii  flrtil/fif/e,  vif nUic  ]iii>»t:r  en  vente  pu- 
blique a  l'bot*'!  iJrouol.  C«;  tibleau,  qui  [(Foveuait 

j  de  la  Biice»;i<fii.jii  Morny,  avait  été  nlej/ué  dans 
une  tnai(«ou  do  ':aini»a{iiie  où  il  a  8oiill<;ft  de  l'bu- 

I    rnidité.  et  il  exige  un  reutoilage  complet.    11  a  été 

^   adjugé  b.OOO  fr. 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


107 


NOUVELLES 


,%  On  vient  de  placer  au  Panthéon  deux 
nouvelles  statues  colossales,  ce  qui  [)urte  ;i 
(juatre  les  statues  déjà  installées  dans  cet  édilicc; 
pour  s<  décoration. 

Les  deux  dernières  oeuvres  que  l'on  vient 
d'installer  sont  :  un  Suint  Bervarii.,  par  F. 
Jouil'roy,  et  w  Saint  Jean  de  M'itha,  dû  au  ci- 
seau de  E.  Hiolle. 

,\  On  sait  que  les  déc(>rations  picturales  du 
Panthéon  ont  été  confiées  ;iux  plus  habiles  de 
nos  artistes. 

M.  Baudry,  chargé  de  peindre  les  quatre 
entre-colnnriements  qui  se  trouvent  à  gauche 
dans  le  bras  de  la  croix,  a  choisi  pour  sujet  la 
légende  de  Jeanne  d'Arc,  suj-'t  qui  deman- 
der it,  pour  être  exécuté  en  entier,  un  espace 
relativement  considérable. 

Forcé  de  s'en  tetur  aux  limit^-s  qui  lui  ont 
été  tracées,  M.  Baudry  a  choisi  les  quatre  épi- 
sodes suivants  de  I  histoir    de  .leanne  : 

«  La  Vision,  l'Entrevue  de  la  Pucelle  avec 
Charles  VII  au  cbâteau  de  Chinon,  la  Prise  des 
tourelles  d'Orléans,  une  Scène  dans  la  prison 
de  Houen  entre  Pierre  Cauchon,  Loiseleur  et 
les  Anglais.  » 

L'éminent  artiste  peindra  sur  la  frise  : 

«  Les  chevaliers  apportant  la  sainte  am- 
poule à  la  cathédrale  de  Reims,  et  le  Supplice 
de  Jeanne  d'Arc.  » 

M.  Baudry  aura  terminé  son  important  tra- 
vail au  plus  tard  dans  trois  ans. 

,*,  On  signale  d'intéressantes  découvertes 
archéologiques  à  Rome.  Au  coin  des  rues 
Monlebelio  et  Volturno,  sur  l'emplacement  du 
camp  des  prétoriens,  on  a  mis  au  jour  un 
cellier  contenant  un  niilli''r  d'amphores  dis- 
posées sur  dix  rangs  superposés. 

Sur  ces  1.000  amphores,  il  y  en  a  environ 
200  qui  portent  des  inscriptio'S  en  couleur 
(noir,  blanc,  rouge  ou  vert)  ;  ces  i  scriptions 
ont  une  véritable  importance  au  point  de  vue 
de  1  histoire  du  commerce,  des  denrées  ali- 
mentaires chez  les  anciens. 

A  l'angle  des  rues  Mazarino  et  Nazionale  on 
a  trouvé  une  magnifique  peinture  murale  en 
mosaïque,  aux  couleurs  éclatantes,  et  qui  ne 
mesure  pas  moins  de  2  mètres  10  centimètres 
de  haut  sur  1  mètres  90  centimètres  de  large. 

Cette  mofaïque  représente  une  grande  ga- 
lère, toutes  voiies  dehors,  avec  son  pavillon 
llottant,  au  moment  d'entrer  dans  les  jetées 
d'un  port  monumental.  Ce  port  est  garni  de 
quais,  d'escaliers  de  débarquement,  d'un  môle 
bàii  sur  des  piles  et  .les  arches,  et  d'un  phare 
dont  la  partie  inférieure  est  rectangulaire  et 
la  partie  supérieure  cylindrique. 

Cette  mosaïque,  découverte  dans  la  pro- 
priété Pallavicini,  a  éié  ofTerte  par  le  prince 
Pallavicini  au  musée  Capitolin. 


NÉCROLOGIE 


Nous  avons  à  annoncer  la  mort  du  peintre 
paysagiste  Ch.  Boulogne,  qui  était  né  ;i  Tour- 
nai (B<'lt;i([iie|,  de  Claudius  Jacquand  ot  de 
.M.  Auguste  Rougevin,  aiu  icn  architecte  de 
riiùUil  des  Invalides,  chevalier  de  la  i/égion 
(l'Iionneur  ,  fondateur  du  pri.x  Rougevin  à 
l'Ecole  des  l)caux-arts. 


On  annonce  la    mort,  à  Londres,  de    l'archi 
tecte  sir  George  Gilbert  Scott,  l'un  des  restau- 
rateurs de  l'école  ogivale   en  Angleterre. 

Parmi  ses  oeuvres  les  plus  connues,  il  faut 
citer  la  construction  de  la  chapelle  des  Mar- 
tyrs, à  Oxford,  les  églises  de  Croydon,  de 
Leeds,  de  Liverpool,  de  Saint-Jean-de  Terre- 
Neuve,  de  Doneaster,  ainsi  que  la  restaura- 
t  on  des  cathédrales  d'Ely,  d'IIereford,  de 
Westminster. 

Sii'  (iilbert  Scott  était  le  pptit-fiis  du  célèbre 
auteur  des  Commentaires  de  la  Bible. 


L'ART  AU   THÉÂTRE 


Le  décor  tient  une  place  importante  dans 
les  Misérables,  pièce  qui  n'est  qu'un  résumé  du 
roman  en  quelques  tableaux  typiques  et  ra- 
pides. 

MM.  Robecchi  et  Poisson  ont  été  surtout 
chargés  de  ceux  qui  exigent  quelque  compli- 
cation dans  les  plantations  et  dans  les  Hétails 
de  la  mise  en  scène,  comme  la  ville  d'Embrun, 
dans  le  premier  tableau  :  Un  soir  d'un  jour  de 
marrhe,  comme  dan^  la  salle  des  assises  d'Ar- 
ras,  et  le  tableau  de  transformation  de  la  tin, 
celui  qui  montre  un  carrefour  du  quartier 
Saint- \ntoine,  puis  le  jardin  du  couvent  de 
Picpus. 

Il  en  résulte  nécessairement  que  les  choses 
s'y  montrent  à  une  échelle  un  peu  petite  pour 
les  personnages. 

Dans  le  ()remier  tableau,  en  effet,  qui  est  de 
M.  Robecchi,  il  faut,  en  allant  de  gauche  à 
droite,  une  porte  d'église  praticable,  une  bou- 
tique deeordonnier  dont  l'intérieur  praticable 
s(àt  visible  par  une  large  fenêtre,  et  une  porte 
de  prison  précédée  d'un  perron  aussi  pratica- 
ble. Puis  une  rue  par  oîi  arrive  Jean  Valjean, 
la  porte  du  jardin  de  l'évêque  Myriel.  Une  rue 
et,  en  revenant  au  yiremier  plan  à  droite,  la 
cuis' ne  praticat>le  d'un  aubergiste  que  l'on 
aperçoit  par  sa  porte  et  sa  devanture  vitrées 
toutes  deux. 

Ce  sont  bien  des  choses  qu'il  faut  loger  dans 
l'espace  relativement  restreint  d'une  scène, 
quelque  grande  qu'elle  soit,  choses  dont  il  faut 
nécessairement  diminuer  les  dimensions,  au 
risque  de  les  faire  un  peu  petites  pour  les  ac- 
teurs, qu'on  ne  peut  rapetisser. 


10« 


LA     (IIHCMULK     DtS    ARTS 


îl*m<"  ohM'nat'oii    pimr   ravant-dornior  ta- 

>.!.'. M    •      .  M    rv   vs  lî    oui  ropn^scnto  au  con- 

.\  nii>>.  dont  runo  est 

;vont  Pir|ui<,  formant 

M',  un  doiiltio  retour, 

'    .  alado  d«*  Valjran.    l,o 

uitMociit    |n'iT«'  poiir   l'action, 

rt*.*-<!orlj.»ussr«'  cl  d'un»"  fon^- 

'  (ro|»  t^troit. 

«on  escalade,  a  hi.'S*^ 

r»  lie    lui,  rt  .s'osl   racine 

mur.    lo   d»Vor  fîli>-se  vers 

hc  le  j.'.din  cor- 

I  lune,    et  hord«'« 

Il  (  u.ij'iiM-  inmimi-e  pourla  prii're 

^" '--•'-  'VArras.  d'un  style   gothi- 
.  peinle  par  M.    Hobecrhi, 

■  i\  f.  .■:      !'.•    i^^i/  .»  l'aise 

'  iros. 
:i    liiils 

;  .eis  il  manque  le  charme 

<;  ur.    Ils  soûl  fri'iils,  Juon 

«ju  »i    V    iiii    plus  iio  recheiche  dans  ceux    de 
M,  H-iV-^rcbi,  auquel  ou  doit  encore   le  Iroi- 

^  T. 

iu  rocheux  et  nu  est  traversé  obli- 
irune   route  jalonnée  de  quelques 
!  milieu  des  bruyères  rouges  en  lleur 

is  clair-semés,  brûlés 
1  t  tourmcnté>  par  les 

k'i.ii..j>  \.i,i-  ,1  iiiMT.    1  ne    lumière  éclatante 
i  inonde. 

V...     «    décor    qui  s'harmonise    le  mieux 
;.  <îur  M)y^térieuse   avec  le  caractère 

■'" .  i-,.    ,.^t  celui  qui  repré- 

ui'il,  la  nuii,  ombra- 

...•res  l'arc    moussu  de 

tite  (Josette  descend,  trai- 

.    M.   ('.In-ret  en  est  lau- 

s'v  opposant  c"i 

'ies    apparences 

■  r  ellrayer  la  [laiivre 

*  eau  moindre  bruit, 

ic>  pc.'.u.-  ..u  ciit'ijiâii  ijui  mène  à  la  sour  e. 

M   t  h^T'-r  H  a-!-'-!  peint   le  carrefour    de    la 

■  de  baies   et  de  jardins 
'■ro   d-   eranfls  arbres,  la 

'  'ité  du  berceau 

.    un   jjeu  grand 

i  d'~li'j!i    qui   s'y    passe, 

lins  autres  qui  sont  trop 

une    ini|ireASion 

■ni'-  I  iin(ir espion 

•    <■  i;  i_'-  w  I  elui    que   nous 

.  'T. 


r«Uon.    i> 

'  ■    ''    ,*    '*  ■  ris  celui  de 

.e»  frar  me.  fi  dans 

'»nriée  mi- 
'  -  de  Ver>.el 

<l    1»   Lfi-ir,et  ûou»  ont  co{ii>«né  les  »onve- 
nir>. 

A.  D. 


CORRESPONDANCE  DE  BELGIQUE 

^Swite.) 

.M.  I'aiil;i/is  a  une  belle  occasion  d'éliulier  l;i 
vérité  de  l'art.  ;\  U  p  -rtée  de  la  riiain.  Qnil 
aille  visiter  l'expo^ilion  (|iii  a  succédé  A  la 
sienne,  au  Cercle  artisti<|tie.  11  y  verra  les 
maîtres  dans  riiiliniilé  de  leur  émotion  et 
de  leur  liavaii.  11  y  verra  les  scrupules 
de  Th.  Housseaii  lorsqu'il  avait  !\  peindre 
un  coin  de  village  perdu  dans  les  acci- 
dents d'un  pjiy.^age  bosselé,  la  l'oiigiie  à  la 
fois  eni|torlée  et  «aime  de  Diipré  maitelaiit  de 
ses  larg"'s  coups  de  brosse  les  cuivres  sonibrc- 
ment  tlamboyants  d'un  coucher  de  soleil  sur 
la  mer  ;  la  recherche  des  harmonies  grasses  et 
Unes  qui  passionne  Tioyondans  les  moindres 
études;  raltcndrissement  [irol'ond  d'un  Mulot 
rêvant  d'associer  à  une  silhoiietl(!  de  bergère 
le  grandissenienl  de  la  vision  religieuse. 

Il  n'est  pa«.  inutile  que  l'on  saidie  en  France 
combien  la  i{elgi»pie  a  été  sensible  à  l'art  des 
Delacroix,  de-  Millet,  dos  Oovui  et  des  ilous- 
seau.  Alors  (]ue  leurs  o'uvres  étaient  encore  en 
France  l'objet  des  jugements  les  plus  troublés, 
des  collections  s'ouvraient  ici  à  leurs  beaux 
accents naturali  tes,  et  .Ml'red  Sensior.  dans  ses 
Si'rtvrrnrs  sur  Th.  lloiisscdn,  n'a  fait  «pie  rendre 
justice  à  ce  (pion  pourrait  a|>peler  une  preuve 
de  santé  morale  en  félicitant  les  Meiges  d'avoir 
tressé  les  premiers  des  couronnes  aux  grands 
artistes  fran(.'His  du  xix°  siècle. 

Bruxelles  fiossède  à  lui  seul  des  trésors 
inestimables  en  fait  d'art  contemporain.  11  n'y 
a  pas  bien  longtemps,  il  m'était  donné  do  voir 
chez  M.  Prosper  Crabbc  un  des  plus  admira- 
bl'-s  Rousseau  qu'on  puisse  voir,  uiio  Lisière 
de  (jois,  ])n.<  delà  laquelle  on  sentait  sans  les 
voir  des  pnd'onileurs  de  ciel  énormes.  Le 
même  amateur  po-sède  la  réducli(ui  du  S'tr- 
(/'/«'//j'i/c  ri'l.ugètK!  Delacroix,  orchestre  comme 
une  symphonie  de  Berlioz,  avec  d'étonnantes 
llambées  de  gaz;  un  l'aysan  à  lu  hmir,  de 
Millet,  sculpté  comme  une  cariatide;  VOrdnn- 
nuiH-e  de  Mi'issr)nier,  des  Diaz,  un  Corot  qui 
est  une  perle  lino. 

(Juehpie  temps  auparavant,  je  visitais  une 
autre  demeure  fl'art,  celle  de  M.  Waroccpiié, 
chez  qui  se  trouvent  les  Qu'itre  Saisons <ï AU loA 
Steveris,  toule  l'histoiie  de  )a  fimime  en 
quatre  pages,  et,  presque  à  la  même  é[H)(pic, 
j  admirais,  chez  M.  Van  den  Kynde,  un  Millet 
d'une  ordonnance  sévère  connue  celle  d'un 
bas  relief;  un  Corot  limpide  comme  une  eau 
ous  une  clarté  de  mai;  une  Citasse  (\c  Dela- 
'  roix  qui  a  la  férocité  d'une  tuerie  ;  enlin.  un 
portrait  de  jeune  lille  par  Alfred  Slovens, 
tendre  comui<;  un  boulon  de  ro-e. 

J'ai  déjà  jtarlé  plus  d'une  fois  des  collections 
de  M.M  Van  Praet,  (ioetbals  et  (>ardon  ;  jo 
[•rends  plaisir  à  mentionner  aujourd'hui  celle 
'lu  banquier  D'-k"ns,  de  lafpi.-lle  proviennent 
la  plupart  des  toiles  actuellement  exposées  au 
Cercle  de  Bruxelles.  Je  les  noterai  en  deux 
mots,  pour  ceux  d'entre  les  collectionneurs 
français  qui  suivent  les  fortunes  des  tableaux 
de  maîtres. 


KT     DE     LA     CURIOSITE 


109 


Millet.  La  Cousni-e.  —  Elle  est  assise,  le 
corps  penché  sur  son  ouvrage.  La  tète  et  les 
mains  d'un  beau  caractère.  Exécution  très- 
poussée.  Happelle  dans  le  ton  et  le  dessin 
certains  Van  Ostnde. 

MiLLKT.  ,\euiv'  Bergère  gardant  son  troupeau. 

—  Elle  se  détache  en  fine  silhouette  sur  une 
crevée  de  lumière,  dans  le  milieu  de  la  toile. 
Un  peu  de  terre  et  de  ciel,  c'est  tout.  L'im- 
pression est  immense.  Pourtant,  le  talWeaa 
n'est  qu'à  l'état  d  indication  ;  mais,  chez  les 
vrais  maitres,  l'esquisse  fait  déjà  tableau. 

Th.  Koi  SSEAU.  Pai/sag>\  —  Une  superbe 
étude  de  terrains  accidentés,  avec  des  maisons 
noyées  sous  des  verdures  métalliques,  et  par 
delà,  un  fond  de  montagnes,  dans  des  pris- 
violets,  très-fins.  Ciel  inharmonique  et  dur, 
plaqué  de  blanc  d'argent,  qui  donne  l'impres- 
sion d'une  teujpéralure  anormale  :  —  séche- 
resse? vent  du  midi? 

Jules  Dupré.  Marine.  —  Ciel  de  tempête, 
d'une  belle  férocité  d'exécution.  La  mer  sem- 
ble rouler  une  boue  bleue,  qui  s'éclaire  de 
filtrées  de  lumière  coupante.  Impression  de 
grandeur  et  de  sévérité. 

Une  belle  étude  de  Troyon,  Vache  vue  de  dos 
dans  les  dunes.  Le  roux  acajou  de  la  robe 
met  sa  tache  chaude  sur  un  fond  de  ciel  perlé 

—  une  clarté.  Les  accords  de  la  bête  et  du 
paysage  sont  exquis. 

Un  Paysage  de  Daubigny,  nerveux  et  écrit, 
avec  des  accents  d'eau-forte.  Le  ciel  a  des 
lumières  blondes  qui  font  penser  à  Boning- 
ton. 

Quatre  envois  de  M.  Arthur  Stevens  fai- 
saient partie  de  l'Exposition.  C'était  d'abord 
une  esquisse  de  Géricault  pour  son  tableau  le 
Veiige''r,  une  épopée  en  petit,  où  tout  est 
indiqué  comme  dans  une  toile  de  dix  mètres, 
avec  une  couleur  de  fournaise. 

Puis  un  Goya,  la  Maison  des  tous,  une  cour 
où  le  dénùment  des  formes  hum  ines,  dans 
une  lumière  de  cave,  verte  et  sourde,  qui 
semble  éclairer  à  regret  cette  géhenne,  i  omme 
pour  rendre  cette  supposition  plus  réelle,  le 
peinire  a  imaginé  une  belle  lumière  argentée 
et  fluide,  dans  la  partie  supérieure  de  son 
œuviv,  là  où  finissent  les  murs  de  la  sombre 
cour. 

Il  n'y  a  pas  d'ancien  qui  ait  mis  plus  de 
finesse  et  de  poésie  dans  sim  clair-obscur. 
Enfin,  M.  Stevens  avait  envoyé  une  esquisse  de 
son  frère  Alfred,  un  délicieux  Bébé  rose  sur  un 
fond  grenat  d'-  tenture  et  de  fauteuil,  ei  cette 
noble-et  touchante  nuit,  célèbre  dans  l'œuvre 
de  Millet,  qui  s'appelle  la  Bergerie. 

C.  L. 


Note  sur  des  tapisseries  vendues  à  l'hôtel 
Drouot 


Le  bulletin  des  ventes  qui  se  trouve  en  tête  du 
«  Mouvement  des  Arts  »,  dans  la  Chronique  des 
Arts  du  30  mars,  annonce  comme  étant  des  Go- 
belin?,  ciuq  tapisseries  qui  ont  été  vendues  à  l'hô- 
tel Drouot,  le  15  mars  dernier.  En  cela,  on  a  suivi 
les  indications  du  catalogue  et  nous  croyons  que 
l'on  a  eu  tort. 


Les  tapisseries  en  question  ne  sont  certainement 
point  sorties  des  ateliers  des  Gobelins  ;  nous  n'eu 
trouvons  la  nii-nlion  dans  aucun  document  <lliur 
qualité  —  inférieure  —  s'y  oppose.  Elles  doivent 
avoir  été  tissées  au  xvii»  siècle  dans  quelque  ville 
du  Nord. 

Jlais  leur  vente  a  été  assez  intéressante,  pour 
que,  cette  rectiiication  faite,  nous  croyions  devoir 
en  indiquer  les  iueidents. 

Cinq  tapisseries  de  mêmes  djinensious,  ou  à  peu 
près,  —  et  de  même  style  étant  à  vendre,  ou  en 
souuiit  une  aux  enchères,  à  choisir  au  gré  de  l'ad- 
judicataire, avec  le  droit  de  pnndre  au  même  jirix 
tout  ou  partie  des  quatre  autres. 

Les  enchères  furent  assez  vives  et  se  prolongè- 
rent assez  longtemps  pour  que  l'on  eût  le  temps 
de  se  demander  quel  était  le  choix  secret  des  con- 
currents. 

Or,  sur  les  cinq  tapisseries  en  présence  et  com- 
posées d'après  le  même  sy?tèmo  :  un  berceau  aljri- 
tant  ou  un  groupe  do  tigures,  ou  un  vase,  quatre 
se  faisaient  pendants  deux  à  deux. 

Deux  représentant  le  Printemps  et  l'Automne, 
par  les  fleurs  de  ces  deux  saisons  posées  flous  les 
vases  et  les  plantes  grimpant  le  lor.g  d"  treillage 
des  berceaux,  sont  il'un  excellent  eU'et  décoratif. 

Des  personnages  empruntés  certainement  à 
d'autres  compositions,  et  introduits  d'une  façon 
assez  maladroite  sous  les  berceaux  trop  petits 
pour  eux,  remplissent  le  mdieu  de  deux  autres 
panneaux  se  faisant  également  pendants. 

Dans  le  cinquième,  consacré  à  l'hiver,  un  gros 
vase  d'or  d'où  s'échappe  de  la  fumée,  est  placé 
sous  un  berceau  garni  de  sarments  nus,  en  avant 
d'un  paysage  sans  feuilles,  avec  quelques  attri- 
buts gueiriers.  —  Nous  y  avons  vainement  cher- 
ché l'écu  de  France  qu'annonçait  le  catalogue. 

Or,  parmi  les  quelques  amateurs  de  tapisseries 
qut^  cette  vente  avait  réunis,  tous  étaient  d'accord 
à  trouver  les  deux  panneaux  à  fleurs  bien  supé- 
rieurs à  ceux  qui  contiennent  des  iîgures.  Aussi 
lorsque  le  marteau  de  M«  PUlet  tomba  sur  l'en- 
chère de  2.060  francs,  l'étonuement  fut  grand  de 
voir  choisir  une  des  deux  secondes,  et  prendre 
son  pendant  au  même  prix  :  soit  4.1-20  francs  pour 
les  deux. 

La  même  opération  ayant  recommencé  avec 
les  mêmes  conditions,  les  enchères  ne  uiontèrrnt 
qu'à  1.250  francs  pour  chacun  des  panneaux  à 
fleurs  :  soit  2.5o0  les  deux. 

Quant  au  dernier,  il  ne  monte  qu'à  930  francs, 
et  avec  raison,  car  il  n'est  guère  agréable. 

La  morale  de  ceci  est  qu'd  est  bien  difticile  de 
prévoir  les  caprices  des  enchères,  et  que  les  ques- 
tions df  goût  et  de  prix  diffèrent  souvent. 

La  verdure  du  xv^  siècle,  qui  fut  vendue  le 
même  jour  au  prix  de  i.499  francs,  a  eu  une  singu- 
lière destinée. 

Posée  sur  quatre  perches,  elle  a  servi  quelque 
temps  d'abri  à  un  âne  dans  une  ferme  des  envi- 
rons de  Paiis.  Le  parent  d'un  des  tapissiers  des 
Gobelins  l'eut  en  sa  possession  sans  trop  en  savoir 
la  valeur,  et  il  se  trouve  avoir  possédé  pour  rien 
une  chose  que  l'on  a  payée  un  prix  bien  supérieur 
à  celui  que  nous  lui  avions  indiqué  comme  pro- 
bable, loisqu'il  viut  nous  le  montrer  et  nous  con- 
sulter sur  sa  valeur. 

A.  D. 


H< 


LA     CHKOMOUii     DKS     AUTS 


««  Tfmp*.  S7  mant  :   Moniimont    romim^mo- 

rn  ''  '       .1.....     .,,^     Ktats-l'ius,  par 

H 

i  -                         >      A!icu>to  DolAIro.  impri- 

jxi  par  .M.  «"«tMapiiarv- 

;  "J.»  inar>  :    l.o    Don    tlo 

M*  'ol,  |»ar  M.  (.II.  r.lriiHMit. 

\  tr<  :  l.lHuvn»  cravi-  doTiir- 

nr  -  -  lît  .iii\-.\rt-.  l'.ir  M.K.  \N<*d- 

rr.tl     «les 

-  1^   («Aieiie  l)uOley,2*  ar- 
tti. 
\  .  ir»  mar<  :  Kxposition  dos  dessins 

:  :  .irtonant    a    M.  Huskin.  —  23 
m  <<  Homo,  par  H.  Lanciani. 

/  •     "oo*  livraison.  —  Toxtc  : 

1/ A  i-  (('.ii|iinibit>,  Ktpn'.tMir, 

•'•  .    .       ....In-,     vinaciv.r    charp«'' 

■1    du     ponvcrncnu'nl     français, 
\lc    it      ovsins  in^dils.  —   Sept 
ae-  .   carte. 

I  rie  HachoUc  et  C",  79, 

b«'  nt-dnniain, à  Paris. 

J  ht   Jcuntssc,    279*    livraison.  — 

Tf ^  r.olnnili,  J.  (lirarJin,  M'"  Gou- 

rau  .1  Leroy. 

DesMiu  :  Deiort,  A.    Marie. 


CûNTF.nTS  nu  DIMANCHE  7  AVRIL 

.««iRMVATOinR 

ij'Mir.  de  Ucf'llioveu;  frnp- 

ip    .M.    Salvnyre  ;  Adiigio 

I.'    ui   >.u  ;  clitciir    de    Pautus,  de 

<»uverlurc  du  Carnaval  romnin,  de 


CIRQCB  D  niVRR 

.;.  p.  .     il     )-,-  r)io/_  |iiittj|i<>ri  iiiiii- 

iilés  par  M"«  Isaac, 


TBâATas  oo  CMAicLirr 

/  ^  de    Berlioz,    partition 

co:  t   ftrili    cbaul^t  par   &!■<< 

Verf.;i.  .»i>i    !,..-><..:-  -i  Laurent  (de  l  Opéra). 


VENTES    PROCHAINES 

L>a   vente   des    Dix 

On    a- :•"!••   -i  ri-\  .i    !'•'!<  1  Dr  •tint,  une    vente 

ril   on    mai,  cl 

u\   d^jà   d'une 

•I    nn    cer- 

■"jfi»  de 

■1  inx, 

'ieiit 

l!'rthon. 

jny.   Ha- 


M-  Ferai,  txptxi. 


,.,,-.r.jr  ; 


CoUeciion  Paravey 

M.  P.irav(>y.  ancien  eoiiscillcr  «i'I'.lal,  «Mnit  en 
nn'^nie  temps  un  nnuili-iir  dislinfini''.  Il  a  n-iini  nn 
riflie  (  ahiniM  île  lui'il.iillcs,  hrunzrs  et  terres 
omti's  qn:  lif:iirera  à  IKApusilioii  universelle  el  une 
importante  (-i>llei-ti»n  de  talilcaux  et  dessins  an- 
eiens  o\\  rn(i<lernes  <I(HiI  la  vente  aura  lien  à 
riiôlel  Druuol.  salle  ii"  I,  le  sainrili  i:i  avril  eou- 
ranl. 

Parmi  les  «imivits  ni.xlcrnes.  \.\  iilnjiarl  pro- 
viiMinent  des  vente»  apri'>»  iléeùs  ili*  Delanroix.  tle 
Injires  et  de  Klundrin.  Aussi  Ininve-t-on  «liez 
.\).  Paravey  ln-aueunii  de  lalileanx  on  dessins  re- 
présentant des  coniposiliiHis  relative»  à  la  déco- 
ration de  réalise  Saiul-(ierni.iiii-(les-Prés ,  |)ar 
Hippolyte  Flandrin,  h  rapolliéose  d'jionière,  par 
Ingres  :  J^ms  au  Jmdin  t/r.i  O/iiirrs  [lar  Delacroix. 
Puis,  trois  superbes  pays-apes  jtar  Corot  ;  l<uile 
une  série  île  loiles  et  de  fusains  par  Alfred  de 
Ciirzon  eousncrés  h  la  canijiMpue  de  Home  on  aux 
ruines  de  la  (îrèce,  etc.,  etc. 

Dans  les  talileanx  ain-ieiis.  il  faut  citer  tout  d'a- 
bord (|natre  |ianneaux  décoratifs  rie  Crépin.  (li^:ues 
du  pincean  d  llnliertitobert  ;  et  des  peiniures  d(! 
Filippino  Lippi.  lYaucia,  (iliirlandajo.  Maliuse  el 
autres,  (.luainl  aux  de.s-ins.  il  y  en  a  de  tontes  les 
<^coles,  depuis  Clamle  Lorrain,  (^orrépe,  Albert 
Durer,  jnsqn  à  Haidiaél,  Micliel-Anpe  cl  l'rnil'bon. 

Celte  collection  sera  exposée  les  jeudi  II  el  ven- 
dredi a  avril.  La  vente'  sera  faite  le  13  par 
.M«"  Cbarles  Pillel  el  Paul  Hain,  connniBsaires-pri- 
seurs,  assistés  de  M.  l'Y'ral,  expert. 


.SUCCESSION  DE 

M»-  LA  MAHQriSK  FOUCHER  de  CIRCÉ 
VE'v-TE 

d'i  NE    IMI'ORrAftTK  COLLECTION 

D'()1},.ETS     D'ART 

ET    D'AMEUBLEMENT 

BELLES  &  ANCIENNES  PORCELAINES 

DK  LA  CIMNK  LT  IJII  JAPON 

SCLLPTIflF   ^11!    MMIiliF    |i|>    XVII"    V.T    WHI"   SIÈCLES 

MEUBoES  &  BRONZES  D'ART 

i.(  ~      \  \  I'  ,     \  \  ir      I  r      \\  iir       -ii  i;i,i-,s 

PORPHYRE  ROUGE    ORIENTAL 

seri'p:ntin   d'écjymk 

75  K  LOGRAMMES  D'ARGENTERIE,  BIJOUX 

M  \n  II  I  -,    I  ''I  l;HI  Ml  •-,    l,l\  lus 

VOITURES     &     HARNAIS 

1'.»,  me  «le  I  I  iiiveisité,    \  !j 
Les  lundi  8  avril  &  Jours  suivants,  à  2  h.  précises 

M'  DUR  ANTON,  comrnissairc-priseur,  .'i  F'a- 
ris,  l'O,  ni'"  .M;tiibeiiL'e. 

As-i.-»  (i  de  M.  MANNHEIM,  expert,  7,  rue 
S'iint-lJeorges. 

CHEZ    I  ESfjCEL»  HE   TWOLVE  LE   CATALOOLE 

Exposition  pfirii'iiliére,  le  vendredi  ,'}  et  sa- 
medi fi  avril  ;   Puhlif/ne,    le    dimanche  7    avril 

1878,  de   1   lieiire   ;i   :',  beiircs. 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


111 


PORCELAINES  ANCIENNES 

Dt-    LA    CHLNE,     DU   JAPON    LT    DE   SAXE 

Garnitures  de  3  et  de  5  pièces,  crands  vases 
du  Japon,  potiches,  plats  t''nuiillés,  assiet  es, 
faïences;  Hronzos  Louis  XV  et  Louis  XVI, 
peridules,  can'lélabrcs,  lustres  tlainands,  ob- 
jets divers.  Meubles  en  marqueterie;  objets 
de  vitrine  :  montres  en  or  éinaillees,  éventails. 

TENTURES  ET  ÉTOFFES 

Tenture  en  velours  roupie,  environ  2.'J0  m. 
Tenture  en  satin  rouge,  environ  luO  ni. 

COSTUMES 
VÊTEMENTS     E.N     SOIK      LOl'IS     XV      ET     I.OLIS     XVI 

Le  tout  arrivant  de  Hollande 

VEMTE    HOTEL    DROUOT  ,     SALLE     K"     ',) 

Les  lundi  8  et  mardi  9  avril  1878,  à  1  heure  1/2 

M<=  Charles  PILLET,  comniissaire-priseur, 
rue  delà  Grangi'-Batehùre,  10. 

Edposition  publique,  le  dimanche  7  avril  1878, 
de  1  heure  à  5  heures. 


ESTAMPES   ANCIENNES 

dj:  toutes  les  écoles 

Lithographies  et  eaux-fortes  modernes, œu- 
vre de  DaU-MIER,  composant  la  collection  de 
feu  M.  HARDY,  de  Buulugne-sur-Mer. 

VENTE  HOTEL  DROUOT,   SALLE  N°  4 
Le  samedi  13  avril  1878,  à  1  h. 

M«  Maurice  DELESTRE,  commissaire- 
priseur,  rue  Drouot,  27. 

M.  CLÉMENT,  expert,   rue  des  Sts-Pères,  3. 
ON    OFFRE    DE   VENDRE 

UN      MAGNIFIQUE      ET      AUTHE.NTIQUE       TABLEAU 

DE  ANNIBAL  CARRACHE 

Provenant  de  la  galerie  BUONOVISI  de 
Florence  (Inventario  di  quadri  ne  Palazzo,  da 
Interno  délia  Casa  Buonovisi  18  novembre  1784) 
représentant  une  descente  de  Croix.  8  figures, 
hauteur  i™7o,  largeur  1™40.  S'adresser  au 
propriétaire  M.  Guilmain-Bracq,  rue  porte- 
riobert,  12,  à  Cambrai  (Nord). 


OBJETS  d'art.   — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rue    Lailitte,     Paris. 


ANCIENS  ET  MODERNES 


AQUARELLES  &  SCULPTURES 

l'A  H 

Zacharie    ASTRUG 

sculptures    diverses,    meubles, 

ODJETS  d'art 

VENTE    HOTEL     DROUOT,       SALLE    ^■°     8 

Les  jeudi  11  et  vendredi  12  avril  1878,  à  2  h.  1/2 


M'  Charles  PILLET 

CI)MM1SS.-I  KISKUR 

10,  r.  Grauge-Batelière. 

CHEZ   LESQUELS  SE  DISTRIBUE   LE  CATALOGUE, 

Exposition  partii-uliére,    le   mardi   9    avril; 
publique,  le    mercredi  10  avril. 


M.  HARO  * 

i-i';i.NTUi:-i:itJ-i.UT 

14,  r.  Viscoiiti,  et  20,  r, 

Boudparle. 


TABLEAUX 

ANCIENS    &    MODERNES 

École  moderne  :  Ingres,  Flaiidrin,  de  Cur- 
zon,  Corot,  Eug.  Delacroix,  etc. 

École  ancienne:  Filippo  Lippi,  Ghirlandajo, 
Franci.a,  Mabuse,  etc. 

4  GRANDS  PANNEAUX  DÉCORATIFS 

Par  CRÉPIN 

DESSINS  ET  AQUARELLES 

VENTE  par  suite  du  décès  de  M.  PAHAVEY, 
ancien  conseiller  d'État,  oiticier  de  la  Légion 
d'honneur. 

HOTEL   DROUOT,    SALLE   N°   i 
Le    samedi    13    avril    1878,  à    2   heures 

M^  Ch.  PILLET,  commissaire-priseur,  rue 
de  la  Gran^e-Bdtelière,  10; 

M*'  Paul  RAIN,  son  confrère,  ru(!  Bleue,  19. 

M.  E  FÉRAL,  peintre-expert,  rue  du  Fau- 
bourg-Montmartre, o4. 

CHEZ    LESQUELS    SE    TROUVE  LE  CATALOGUE 

Exposition  particulière,  le  jeudi  11  avril  1878; 
publique,  le  vendredi  12  avril  1878. 

ESTAMPES  ANCIENNES  ET   MODERNES 


LIVRES  D'ART 

ARCHITECTURE,     PEINTURE,     SCULPTURE 

ET    GRAVURE 

R A  PI  L  LY 

5,  quai  Malaquais,   I>ARIS 


La     t;Hll(»M<Jl   I       ltK>     A  Kl  s     Kl      DK     |,A      CI"  l{  1 OSIT  K 


lilIlUdTIII-nl  I-; 

De    ieu    M.     BASSE 

I  ii^\  .  ,.  -r  .'.   I ,    l.i'-mon    tl'luuiiUMir,    aiiiUMi 

LIVRES  ANCIENS  ET  WOD  RNES 

CoLLKt-.TIOJ»   IMPORTANTK 

DES  r.DmONS  ORIGINALES  DE  PASCAL 

VKMr.    Kl  K     l•^S    1(1 'N-    l-.M AM.s.    JS 
L«  lundi  13   avril  1878.  A  7  h.  1  2  du  soir. 

'''     'laurice    DELESTEE,    r«>nuui-sairo-pri- 

■    :;.■    niMli..t. 

M.  Léon  TECHENER,  «-xp.rl.rue 


TAJU.EAUX 

ÉTUDES  ET  DESSINS 

1  Vil  i*  A  |_  t  .  H  LJEi 

£1  *t-  lri.iXixnn\  cnco'C  tlavs   \,,ii   nt,l,,r. 
VENTI 

TEL   DROUOT,  SALI  r  9. 

ï-f^  ;undi   15  et  mardi  16  avril  1878,  à  2  h.  12. 

M    Charles  PILLET.    commi-saire-priseur, 
rur  <ic  la  Grange  Kateiière,  10. 

M.  BRAME     • 

la  Paix,  22. 


^  Taithout,  47,  et  de 


>      l-E    CATAI.Or.lR. 

••  samedi    13  avril; 
f.uU.:ju> ,  le  UiUiiiii-iie  1 1  avril  1878. 


10  S  T  A  AI  P  E  S 

GRAVEURS    MODERNES 

MA(iMI-l«.)t  Ks    Kl'IlKlNKS    AV.VM    I  \    1.1  I  IIIK 

la  plii|iiirl  siffiiÔL's 

et  <lr  In  jilus  ijrnmti'  fr»h,hr\ir. 

COLLECTION    de    M.  JEAN    CHATAIN 

\  !■  N  I  1-.    llnlKI.  liU(M(iT.   SAI.I.K    N"    i 

Lo  Bninodi  20  uvril   1878.  i\  1   lioure  très-prèoiso, 

M''  Maurice   DELESTEE,    cinniiiissain-  pri- 
MMir,  'J7,  nu-  hmn.it. 

n     c   MMni.ll.    SI.  DIMUIlll  K  r.lll'7.   : 

M.  VIGNÈRES,    marchand    d'estampes,  21, 
rdu  de  la  iMuntiaie,  à  Paris. 


fflODERNES  ET  ANCIENS 

1  i)»M  wr  r.\  I  (ii.i.k;ii()\ 
De    M.     IVAN     TOURGUENEFF 

YICNTl":,   IIOTKI,  DROt'OT,  SAI.I.K  N"  H 
Le  samedi  20  avril  1878,  à  2  h. 

M*  Charles  PILLET,  coinmissairo-priseiir, 
rur  (le  la  (iiaiiK«î-B;it<!lière,  10; 

M.  E.  FÉRAL,  poiiitre-ex|)t'rl,  faiih.  .Mont- 
martre, .■;»  ; 

CHEZ    LKSfJIKI.S  SK  TIIOUVK  I.K  CATAI.OOUB 

Fxposition  •particulière ^  le  jeudi  IS  avril; 
puhli'/up,  le  vendredi  l'.l  avril  1878,  de  1  heure 
à  5  heures  1/2. 

OBJETS     d'art     et    DE     CURIOSITÉ 

E.     LOWENGARD 

20,  rue  Bu H'ault,  Paris 
Sp/'cialité  de  Tapisseries  et  (Vetoffes  anciennes. 


VEMF  [)i:  T\nLE\UX   ET  DE  f'.BWri'.ES 

A     BERNE     C  Suisse) 


f 
Pu-   . 


80U8    PRESSE  : 

grand  nomltrc  de  ^çravure»,  il  faut  citer  :  Au- 
dran,  'es  iritaillfs  d'Alvxanflrfr  le  (irand  ;  Ji. 
Picart,\c  Kf've  de  Salomon;  Suide hotf,  lo  Fu- 
meur et  le  Hiiveur;  Cor  ,  Lurr^-ce;  Hcmljrnn'U, 
la  F'-mme  de  IMiliphar  et  lAdoraliiui  de^  Bei-- 
pers;  W»f/e.  ,Mu-ir.ieris  airiliulanfs; /'.-./.  hr^vit, 
'nenne  l^ecouvreur  et  le  (/ird  nal  Duhrtis  ; 
iiuifn.  Wuhjh;  Aiisf'lin  Madame  di-  Pompa- 
dour  à  la  jardinière  ;  Dmer,  le  Oinronnenn-nl 
de  la  Vierge;  une  ein'pi.intainfr  de  feuilles 
grav'''es  par  fjnllot,  etc.,  etc. 

t  pri»:-  de  s  adres-^er  à  C.  UOKAM,  lihraire  à  Pari»,  îi,  rue  des  Sts- 
nargé  de  la  rente  :   Geoboes  HETTKi,  hi>>liothécaire  à  Berne  (Suisse). 


'rf$,  etc.,  for- 

'/.    (If    BONOA- 

/•">*»',  Pen/inar.J 
V">'*''  '''    l'.oi  de 

forf 


'"  J'  an- 

"/»"/:,    le 

>>ii  le  Irès- 


P»n*.  -  ïtÊ^  V.  DEBCna  et  O.  |«. 


nie  au  Croitunt. 


U  Rédacteur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSE 


N°  15  —  1878 


BUREAUX,     ô,     RUE    FAVART. 


13  Avril. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    l)i:    LA    C[  RIOSIl'K 

SUPPLÉMKNT   A    I.A    CiJZKTTI-:   JJllS    HEAUX-AR  I  S 

PARAISSANT      lE      SAMfDI      MAIIN 

J.es  tibonnés  à  une  annie  enticre  de  A;   Gazette  des   HcaLi\-Ai'ts  reçoivent  ^r.ii mii-nhiit 
Li  Chronique  des  Aits  et*  de  la   Curiosité  ' 


Un    ail 


PARIS     ET    DKPARTEMENTS 
12  fr.         I         Six   mois. 


8  fî 


Coup  d'œil  sur  l'état  actuel    de   l'Exposition 


L'Exposition  se  compose,  on  le  sait,  de  deux 
parties:  l'une  plus  spécialement  industrielle, 
du  moins  par  le  caractère  des  constructions, 
et  qui  est  cHahlic  au  (^liHinp  de  I\Iars  ;  l'autre 
tout  à  fait  architecturale  et  qui  couronne  d'un 
vaste  monument  de  pierre  les  hauteurs  du 
Trocadéro.  Les  deux  emplacements  sont  in- 
comparables, et  \q<  deux  genres  de  bâtiments 
font  contr.iste.  L'ensemble  en  est  presque 
grandiose.  On  trouvera  de  nombrrux  défauts 
dans  le  détail,  ji  l'on  veut,  mais  cette  ordon- 
nance générale,  le  vaste  palais  assis  sur  la 
colline,  et  la  cité  de  fer  et  de  verre  étendue  à 
ses  pieds,  avec  ses  dûmes,  ses  longues  lignes 
qui  emmènent  l'onl,  son  air  un  peu  sévère 
avivé  de  quelques  colorations,  de  statues, 
d'oriflammes,  avec  son  assiette  ferme  et  tran- 
chée au  milieu  du  fouillis  de  petits  pavillons, 
de  hangars  semés  de  tous  côiès,  et  les  deux 
rangées  de  colonnes  élancées  dont  la  ilanquent 
les  cheminées  d'usines  destinées  à  faire  tlam- 
ber  les  foyers  moteurs  des  machines,  tout  cela 
forme  un  aspect,  un  décor  digne  de  Paris,  de 
la  France,  et  une  vraie  expression  de  la  mo- 
derne civilisation. 

Au  Champ  de  Mars  se  déploie  un  grand 
rectangle  d'environ  700  mètres  sur  360,  dont 
les  côtés  sont  divisés  en  deux  galeries,  elles- 
mêmes  subdivisées,  et  dont  les  façadi's,  l'une 
vers  la  Seine,  l'autre  vers  l'Ecole  militaire, 
constituent  deux  immense.-?  halls  ou  vestibules. 
La  double  galerie  de  gauche  est  destinée  à 
l'exposition  française,  et  celle  de  droite  réser- 
vée aux  nations  étrangères.  Les  immenses 
salles  des  façides  recevront  les  œuvres  des  ma- 
nufactures de  l'Etat  et  certaines  pièces  excep- 
tionnelles tant  de  la  France  que  des  autres 
pays.  Les  deux  galeries  latérales  extérieures 
recevront  les  machines,  et  les  deux  intérieures 
les  divers  produits. 


Le  recl;mgle  enveloppe  cnmplélement  deux 
séries  de  bâtiments  en  pierres  qui  sont  consa- 
crés aux  beaux-arts  et  qui  s'ouvrent,  l'une  en 
face  de  l'autre,  au  centre  du  Champ  de  Mars, 
sépai-ées par  le  pavillon  de  la  ville  de  Pari« 
dont  on  a  faitl'édilice-cu'ur, ou,  mieux  encor'e  le 
nombril,  Vomphalos  de  l'Exposition. 

Enfin  toute  la  f;ice  de  la  galerie  étrangère 
qui  regarde  l'intérieur  du  Champ  de  Mars  et 
qui  s'oppose  par  conséquent  aux  murs  de  la 
galerie  des  beaux-arts,  a  été  décorée  d'ar.-hi- 
tectures  empruntées  aux  styles  historiques  par- 
ticuliers aux  divers  pays. 

Telles  sont  les  dispo-itions  générales. 

On  peut  se  rendre  compte  dés  à  présent  de 
ce  que  va  être  l'Exposition.  (Quelque  défiance 
qu'on  ait  eue,  il  faut  reconnaître  qu'elle  sera 
intéressante  et  remarquable.  11  y  a  là  un 
etfort,  et  un  bel  effort.  Les  puissances  créa- 
trices ou  plutôt  organisatrices  de  la  civilisa- 
tion à  haute  tension,  telle  que  l'a  laite  le 
monde  moderne,  s'y  afiirment.  Là  oii  une  né- 
cessité, un  besoin  bien  défini  demande  et 
commande,  l'œuvre  prend  un  caractère  net, 
harmonique,  très-satisfaisant.  Toutes  ces  salle? 
immenses,  les  unes  très-élevées,  très-larges, 
les  autres  plus  basses,  plus  resserrées,  où  la 
fonte,  le  verre,  la  brique  doivent  s'accorder 
pour  laisser  passer  la  lumière,  où  l'ornemen- 
tation doit  livrer  le  plus  de  place  possible  aux 
choses  abritées,  sont  fort  réussies.  Les  lignes 
d'ensemble  s'étendent  et  courent  bien  sous 
le  regard.  Ce  n'est  ni  maigre,  ni  massif. 

Le  verre,  avec  ses  reflets  ou  ses  transparen- 
ces qui  laissent  voir  du  ciel  derrière  les  vitra- 
ges, s'encadre  bien  comme  coloration  entre 
les  montants  et  les  bordures  de  fonte  gris 
bleuâtre.  Presque  partout  on  a  fait  un  heu- 
reux emploi  de  la  faïence  qui  se  développe 
en  frises  ou  en  pilastres  légei's.  Les  notes  fer- 
mes et  discrètes  de  la  brique  soutiennent  bien 
l'aspect  général.  Il  n'y  a  pas  de  fanfreluches  àe. 
coloriage,  pas  d'exagération  de  colossal,  mais 
une  allure  générale  sobre,  solide  et  légère  en 
même  temps,  dans    ce  grand   quadrilatère  du 


114 


LA    iUrtOMOllE    DKS    ARTS 


riiamp  de  Mars,  où  Im  six  ilAme?  à    vcrn^ros 

d«5  (icui  façade»     doniuMit    l'accont     iiiitini- 
laratiil 

Lr-  .  <Jo  f«*r,  do  vorre  «mu- 
plO)  !nmacin;iMi»5,  ri  loiito 
la  ru'iif  :' .  tr.ivnillait  i>t  bourdon- 
nait   .lu  son    actjvilti  qui    soninit 

ilion  vous   pr<>nd 


<|ii  on   ontrpvoil   sons 
^•i'srt  de  loilos  préscr- 

ir'trf  durarit  rc-  derniers  instants 

.  on    U'    dr- 

■  PS  I*'  pitlo- 

.  iiiv  lit  illiiniinées 

HT  U'.    mieux    lu 

du   Iravai.  iiuuIcmh*,  la  noIliM»'    do 

lions,  o\  la  crandeni  du  d«*cor  dont 

iircr. 

^s  ont  bion  mérité  de  la  pairie, 

:i>  dir»'  avec,  orguoil   qu'il 

.  »  tel    que    le    u{\[vo    jxmr 

•  avor  ce  goût,  col  on- 

unc   b-lle    salin    des 


Jl  .-a 


I  fi  I  '  1  II  ■  '  1 11 


Tout    n'eM  pas  mervoillciix    au    Champ    de 

M-'-        ■'      ''     -^     tr.in-..      ,l..v     .  llOSOS     IlilMl      pluS 

lir  que   la   st'-rie 

11!   llli      i].'      Iirl  il  - 


i  i;sp«;(;iî  à  Jiùtel 

if .  outre  aulre.^, 

u  mali'riaux 

-  grises  — 

-I  attrajanle. 

Iiarg^es  cl  bnl- 

.    un    fraemenl 

■    Waller 

lussie, 

M  iMiii r. ■'  i-n  bois 

us  curieu-.cs;  la 

'  ■'■•  car  illon  ; 

uii  temple 

.  ipii  a  mis 

avec    des 

-    (  :  I  i  1 1  ^  1 1 1 1 1- 


.L 
;i\fC 

il  des 
•  ,  'Il  III  'r-ij"i iic,  en 
lit  quelque«^uns  pa- 

i .  ,      .       

Ao  centre  de  1  ExpotiUoo  se  dresse  le  grand 


•  ])avillon  do  la  vilio  do  Paris,  conslrnotion  poly- 
climnio  on  briipio,  on  fonto  ol  (Mi  vono.  l,o 
plan  on  osl  trôs-dôconi^ô,  ol  dos  sortes  do  tou- 

.  iTlIos.s'armndissanl  dans  los  angles  rentrants, 
!  T  adonrissont  l.i  sécln  losso  dos  creux  angn- 
I  laires.  La  brique,  à  couleurs  variées,  coii'*- 
litue  le  foml  liu  b.Atiinont.  où  les  cadres  de 
fonte  et  lo<  lutnlmo»  do  faionco  joiioni  aussi 
un  rAlo  honreu\.  Dt^ciiloinonl.  il  est  visible 
«pi'on  nr  tardera  pas  à  trouver  nne  formule 
t\  pi«pi(>,  nno  lommle  d'opoquoot  d^  spiirc,  pour 
la  nouvelle  nrcbiloof  lire  que  l'industrie  a  intro- 
nisôe  dans  ce  monde. 

Les  linil  on  dix  grandes  cliominôes  dusinc 
qui  llanqueni  les  bàlinpMits  de  rKxposilion, 
lormonl  doux  lignes  i\(>  colonnes  qui  ne  man- 
quent corles  pa-  d'alliiro  ni  d'éU'ganco. 

Le  temps  .'lyanl  manqué,  los  plafonds  cais- 
sonnés,  les  montnnls  pilastres  do  la  grande 
salle  (pii  occupe  l.i  façade,  seront,  croyons- 
nous,  seuls  dorés  ol  points  enlièroment.  Ce 
décor  est  un  de  conx  (prou  jiourra  le  plus  cri- 
tiquer cl  il  ne  laisse  pas  do  montror  quelque 
vnigarité,  mais  il  s'enveloppe  et  se  perd  assez 
dans  les  largos  et  longues  fuites  du  Hall,  pour 
n'être  p  liiit  cboquant.  Los  caissoiinagos  elles 
pilastrages  de  l'anlr  '  s.tHc  prirallolo,  qui  fait 
face  .'i  PKcolc  militaire,  rester  'îilnioins  riches 
et  n'en  donneront  ]ias  un  coup  dcoil  plus  dé- 
sagréable pour  n'avoir  p.is  t.int  de  galon. 

Lc'i  statues  se  posent  aux  bases  ou  sur  le 
faîte  des  salles,  tout  marclie  à  la  fuis,  et  chaque 
journée  transforme  IKxiiosition.  Déjà  la  Hol- 
lande a  déballé  ol  étalé  ;  nombre  de  machines 
.mglaiscs  atlenient  sous  des  housses  le  mo- 
ment de  se  montrer;  des  tableaux  sont  aux 
murs.  Par  ])arcnthè3C,  les  deux  galeries  des 
machines  qui  long? ni  Tune  la  galerie  française, 
à  gauche,  l'autre  l.i  galerie  étiangéic,  ;'i  droite, 
ne  produiront  peut-êlro  pas  autant  d'ellet  que 
la  galerie  circulaire  de  1807.  iMais  on  peut  dé- 
clarer, dé.s  à  présent,  que  notre  Lxpbsilion  de 
1878,  sous  l»ien  des  rapports,  sera  supérieure 
à  la  précédente,  comme  ordonnancf'menl  et 
aspect. 

Le  Palais  du  Trocadéro,  nulgré  les  défauts 
quon  aura  a  lui  rejtrofber  et  dont  le  principal 
est  labscnce  d"amén;igomenl  intérieur  et  la 
diflicullé  d  a(q)roprier  ses  saiU's  tournante*  à 
une  destination  (piclconque,  garde  une  tour- 
nure imposante,  cl  étend  non  sans  ainpleur  cl 
I.iTL'i.  sim|dicit/'  ses  deux  grandes  ailes  tout 
itr  de  la  colline,  toul  autour  du  troupeau 
j'-lits  jiavillons  (jn'oii  a  placés  'i  ses  pieds, 
l'.irmi  ci'S  {tavillons,  ceux  de  lAlgérie,  qui 
re|iroiluiscnt  les  monuments  de  'Mcmcen,  de  la 
jiriinitive  et  pure  époque  de  l'art  arabe,  sont 
îirt  remarquables.  L  Lgypt<',  la  (diinc,  la  l'erse, 
l-ar  leur*  c<inslnictionh,  contribuent  .'i  animer 

•  t  rendre  amn-ants  ces  t'^rrains  que  domine 
'•  palais  aux  ailes  déployées.  Tout  le  monde 
1    déjà  blâmé  la    grande  rotonde   centrak  cl 

xenlrale  de  cet  édiljce.  Suspendons  néanmoins 
la  critique,  cl  attendons  que  la  loileite  géné- 
rale soit  faite  j)our  nous  prononcer  tout  ù 
fait. 

Le  lecteur  comprendra  que  c'est  l'impression 
prise  dans  \u\c  man  h"  loi  t  rapide  à  travers 
l'F^xposition,  que  nous  lui  donnons  ici.  Au  mi- 
lieu du  tohu-bobu  des  travaux  et  de   l'mstal- 


ET     DE    LA     CURIOSITÉ 


115 


lation,  il  n'est  pas  possible  de  regarder  lon- 
guement; les  planches,  les  martcanK  et  les 
auges  de  plâtre  qui  menacent  do  vouo  tomber 
sur  la  tète  à  chaijne  instant,  obligent  le  visi- 
teur à  passer  vite.  Mais  limpi'ession  qu'on 
éprouve  est  très-bonne;  on  ressent  un  patrio- 
tique plaisir  à  contempler  ces  formes  qui  sor- 
tent du  chaos.  La  France  n'est  pas  amoindrie, 
elle  est  encore  bien  vivante  et  supérieure,  et 
au  premier  rang  en  bien  des  choses.  L'Expo- 
sition de  1878  en  témoignera  fortement.  S'il 
n'y  a  pas  de  guerre  entre  les  autres  peuples, 
on  les  verra  afUuer  à  Paris  en  juillet  et  en 
août,  et  les  étrangers  retourneront  chez  eux 
en  se  disant  :  Allons,  cette  nation  est  encore 
vraiment  grande. 

DURAXTY. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


Le  jury  d'admission  du  Salon  de  1878  a  for- 
mé hier  ses  bureaux  comme  suit  : 

Section  de  peinture  et  dessin.  —  Président, 
M.  Cabanel,  membre  de  Flnstitut;  vire-prési- 
dent, M.  Hébert;  secrétaii^e,  M.  Cotter. 

Section  de  scuplture  et  gravure. — Président, 
M.  Guillaume  ;  vice-président,  M.  Dumont, 
membre  de  l'Institut;  secrétaire,  M.  Michaux, 
chef  de  division  des  beaux  -  arts  à  la  préfec- 
ture de  la  Seine. 

Section  d'architecture.  — Président,  M.  Le- 
soeur,  membre  de  Flnstilut  ;  vice-président, 
M.  Ballu,  membre  de  l'Institut;  secrétaire, 
M.  Lenoir,  secrétaire  à  l'Ecole  des  Beaux- 
Arts. 

Section  d-^  gravure  et  lithographie.  —  Pré- 
sident, M.  Henriquel-Dupont,  membre  de  l'Ins- 
titut; vice-président,  M.  Henri  Delaborde,  se- 
crétaire perpétuel  de  l'Académie  des  beaux- 
arts;  secrétaire,  M.  Mantz. 

Sections  réunies  —  Président,  M.  de  Chen- 
nevièrcs,  directeur  des  Beaux-Arts  ;  vice-pré- 
sident, M.  Guillaume,  directeur  de  l'Ecole  des 
beaux-arts;  secrétaire,  M.  E.  Marcillc. 


trop  d'éléments  et  qu'elle,  gagnera  ?»  subir 
quelques  suppressions. 

2°  Une  coupe  destinée  aux  exposants  de 
l'agriculture  et  aux  exposants  de  la  classe  des 
animaux  vivants. 

Prix  :  M.  Paul  Avisse,  delà  manufacture  de 
Sèvres. 

La  coupe  plate  ;'i  bords  presque  cylindriques 
rappelle  trop  celle  qui  a  été  si  souvent  don- 
née aux  membres  des  jurys  des  beaux-arts.  Le 
pied  en  est  très  élégant.  11  y  a  plus  d'origina- 
lité dans  les  profils  et  surtout  dans  le  décorde 
celle  de  M.  Daniel  Alaux,  élève  de  M.  (ialland, 
bien  que  sa  tige  soit  un  jjeu  lourde. 

A.   D. 


Le  jury  de  l'Ecole  des  beaux-arts  a  décerné, 
pour  la  -première  fois,  le  nouveau  prLx  de 
5.000  fi-ancs  fondé  par  M'"°  Convent,  pour  être 
décerné  à  l'élève  le  plus  méritant  de  la  section 
d'architecture. 

Les  lauréats  sont  : 

l'''  prix  :  MM.  Naudin  et  Lemaire,  élèves  de 
M.  Coquart.  Ils  sont  chai'gés  également  de 
l'érection  du  monument  que  la  veuve  fait 
construire  au  Père-Lachaise  en  l'honneur  de 
son  mari.  De  ce  chef,  ils  toucheront  1,000 
francs. 

2^  prix  :  ioO  francs,  à  M.  Beauvais,  élève  de 
M.  Vaudremer. 


L'.\.cadémie  des  beaux -arts  jugera  le  con- 
cours du  piùx  de  4,000  francs,  fondé  par  M.  Duc, 
le  samedi  20  avril  prochain. 

Le  nombre  des  concurrents  est  de  trois. 


Nous  rappelons   que    l'exposition    de  Dau- 
mier  sera  ouverte  du  17  avril  au' 15  juin. 


NOUVELLES 


Concours   de   Sèvres 

Le  concours  de  Sèvres  comportait  cette  an- 
née deux  sujnts  (1)  : 

1°  Un  vase  destiné  aux  exposants  du  groupe 
n"  i  (Œuvres  d'art)  de  rExposition  univer- 
selle. 

Prix  :  M.  Edme  Couty.  élève  de  M.  Gal- 
laud,  pour  une  coupe  cylindrique  à  couvercle, 
portée  sur  un  haut  pied  :  dans  le  style  de  la 
Renaissance. 

M.  E.  Couty  avait  bimi>lilié  en  exécution  la 
tige  du  pied  indiqiiée  bur  son  csquibse.  ÎNous 
ii'oyons  que  cette  tige  est  encore  composée  de 


^l)  La  Cin  unique  des  arls  du  'J  ievrier  a  indique  quel- 
les étaient  les  obqui:.ses  qui  avaient  été  admises  à  subir 
la  seconde  épreuve. 


,\  M.  Walferdin  nous  informe  qu'une 
grande  partie  des  portraits  historiques  d'ar- 
tistes de  sa  galerie  étant  envoyés  à  l'Exposi- 
tion universelle,  cette  galerie  ne  sera  pas  ou- 
verte au  public  ainsi  que  nous  l'avions  an- 
noncé, sur  sa  demande,  dans  l'un  de  nos 
derniers  numéros. 

,\  Le  })ai)e  vient  de  prendre  une  décision 
qui  fera  grand  plaisir  aux  amateurs  de  beaux- 
arts. 

Il  y  a  au  Vatican  un  grand  nombre  de  ta- 
pissei'ies  dispersées  sur  les  parois  des  appar- 
tements ou  enfouies  dans  les  garde-robes,  à 
l'exception  de  celles  de  Raphaël,  qui  foiment 
une  section  spéciale  du  musée. 

Ces  tapisseries  proviennent  de  dili'érentes 
écoles. 

On    remarque    entre   autres   des  tapisseries 


u^ 


I    V      <   HUONKU   K      HKS      \ H IS 


lUitt«adr>« 


>,  celles  dos- 
it  sauTfo  «iu 
il  ii««nihr»Ml. •<. 

il.i- 


aviins  porté  siir  elles,  c'est  que  la  camarado- 
ne  est  nue  belle  chose  ..  pour  coux  an  moins 
qu'elle  arcable  de  ses  favetir». 


qnc   df5"trinni«  Intjtr? 


NÉCRO  LO  GIE 


.;i  niutiujitcul  .uUalique 

publia   p.%T  la  Gazette 

'   ■'••  '■ '  ■•  •-  (lion 

une 

'  >>cr 

du 

lUCS. 

de 

iiiiis- 

fle^  ren- 

dans  les 

'«»  Flofncc  Tient    d'acquérir  une 

Mie  avant  servi  de  nm- 

I.a    -fatup   représente 

i-,    ornée 

.   collier, 

||  esl  soi- 

'  le  avant 

izzn  di  tieira,  on  a  exhumé  une 

'••     * ■•■■ i«*  j)rovo- 

<lans   |c 

•...■  iil>   d'ina- 

icnt  les   noms  de  <;iaude  et 


in     fait 

mois,  et, 

|jar  le  but  et 

■n    fUfieuA    à 

'xhibitiooà  a  eu  lieu  à 

"  M.-nté 

-ta- 

iiM    ue-    des 

''>.  (>elle  res- 


I  «le  \oii-5 


hîfmn  a  rn  Vxrn   h   Am 


•lU- 


Nous  avons  annoncé. dans  notre  dernier  nu- 
méro,   Il    nioil   de  M.    Claudios   Jacquand, 

peintre  «rhi^toiie  et  de  kciui'. 

Clandius  Jacquand  était  né  ,i  Lvon  en  iHo.'i. 
Il  CMininença  ses  études  i\  l'Acaiiétnit'  de  Mar- 
seille, sons  la  direction  île  M.  l'N'urv  Hidiard, 
et  débuta  an  Salon  en  ISJi.  Jai'((iiiind  composa 
un  faraud  nond>re  de  toiles  ipii  lurent  acqui- 
ses par  l.i  liste  civile.  IMusietiis  de  ses  tableaux 
figurent  aux  musées  du  Luxenibonig  et  de 
Versailles.  Le  tableau  représentant  la  mort  du 
duc  (l'Orléans,  qui  est  placé  dans  la  cha- 
pelle Sainl-Kerdinaiid,  a  été  p<iiil  par  Jac- 
quand. 

Il  a  obtiMHi  une  2*^  médaille  en  I8'24,  une 
I""  médaille  eti  \H'M't  et  la  croix  de  la  Légion 
d'honneur  rn  ISîo. 


-  *  <*.>^*4  '^^^ — 


CORRESPONDANCE    DE   BELGIQUE 


M.i  .  ..1 '.sjMjnd.iiiif  Vil  se  trouver  un  [x'U  élroitf 

■  11  de    rcnruiidjrcuKMil    ijc    1.1    i|ijitiz.iin<'. 
vuidii  parler  luu;iu<;nieul  des  tableaux  de 

M.  Louis  Uiibuis  ex|iosés  uu  (<i;r<:le  arlistiqui-, 
après  ceux  de  M.Pautuzis  ;  mais  je  suis  (<>rcé  d'é- 
courler  mes  aiiprérjatious.  .M.  Lyuis  Dubois  est 
uu  peiulre  llauiaud  dans  toute  raeceplion  du  mot, 
et  ce  serait  une  curieuse  élude  à  faire  que  celle 
de»  raécouiples  de  cet  artiste  si  iermenienl  atta- 
ché aux  saines  traditions  <le  la  peinture,  dans 
une  épijqiie  qui  s'éprend  surlmil  «lu  «ùlé  lilté- 
raire  des  oeuvres  d'art.  Je  la  réserve  pour  des 
jours  meilleurs.  Il  me  suftira  de  coii»taler  Tespéce 
de  revirement  prjdiiililans  le  publie,»  ruceasion  de 
cette  eX|iosi(ii)n  du  peintnr  :  on  H'e«t  entiti  a(>er«.;ii 
que  .M.  Louis  lltibois  est  un  tem|*érauient  cuiilnnt  à 
])lems  bords,  iJn^z  qni  les  déruiils  sont  en  quelque 
!-orl<;  l'exrH's  de»  qualités  mêmes.  Notez  qu  il  a 
fallu  plus  de  viii^:!  ans  pour  cela,  .le  me  kuu  viens 
'I Un  t'Mnps  où  le  nom  seul  di;  l'artiste  sufliisait    a 

■  lier  les    commissiouH.    Sa    peinture    alors 
'    urleg  peintre..,  en  n^f/le  avef;lefl  bienséances 

Ilet  «lu    lambeau    ruaii»:  qu'on  ai.'ite  devant   les 

reaux,  à  celte  dilference  prés  toutefois  que    le 

ipenu  é'.ait  bien  plutôt  le    peintre  solide  et  con- 

iii' M,  objet  de  leur  animosité.    Il    faut    féliciter 

'  ilujis  d'avoir  lutté  brnvenn-nt  contre  le»    obsta- 

-   que    le»   jurv»    tentaient  u  cette  époque  de 

mettre  eu  travers  de  sa  earriere.  Jtéfirouvé  par  la 

•ti4j'irite  de»  artiste.»,  aceepté    seulement   par    un 

lubre  qui,  a  l'iieiire  préseul<%  est  en   pas-^"- 

irer  la  m.ijorile  a  hqu  tour,  il  a  cuutinué  .i 

Il    art    daiin  un  beau  i.idme  votsiu  du    dé- 

'   '-tait  I  lieiire  ou  CourlR't,  en  Kr.ince,ameii 

.ù  I',-  liaine.^  autour  de    «on  réalisme. 


I 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


H7 


Louis  Dubois  a  certainement  été  le  Courbet 
belge.  Comme  le  peintre  franc-comtois,  il  a  été 
abreuvé  d'amertume  ;  il  a  connu  les  refus,  les 
soucis  des  débuts  qui  se  prolougeut,  le  combat  ù 
outrance,  et  d'autre  part  les  cliaudes  admira- 
tions, les  ûères  sympathies,  l'acceptation  enthou- 
siaste de  quelques-uns.  Le  parallèle,  il  est  vrai, 
s'arrête  là  :  il  n'a  eu  ni  sa  gloire  retentissante  ni 
ses  audaces.  J'ai  seulement  voulu  indiquer  le  li' 
néament  qui  unit  à  l'art  du  peintre  français  cette 
manière  grasse,  nourrie  et,  jusqu'à  un  certain 
point,  puissante  du  peintre  flamand.  Lui  aussi  a 
remué  les  ateliers  ;  il  a  bouleversé  les  notions 
d'art  de  sou  temps  avec  la  notion  supérieure  de 
la  nature  ;  il  a  fait  école  parmi  la  génération  qui 
le  suivait. 

Pour  en  revenir  à  ses  tableaux  du  Cercle,  ils 
(lisent  nettement  cette  préoccupation  de  faire  vrai 
et  large  qui  est  une  des  formes  de  son  art.  Louis 
Dubois  est,  par  excellence,  un  peintre  de  natures 
mortes  ,  bien  qu'il  ait  peint  de  très-bons  portraits 
en  coloriste  épris  de  la  chair  plutôt  qu'en  obser- 
vateur et  en  physionomiste  ;  mais  peindre  la  chair 
pour  la  chair  est  encore  de  la  nature  morte,  et, 
dans  ce  beau  métier,  je  ne  sais  personne  qui 
l'approche.  On  dit  qu'il  manque  de  visées,  que 
sou  art  n'a  pas  de  graudissement,  qu'il  est  par 
moments  pesant,  avec  uue  lourdeur  toute  fla- 
mande ;  c'est  vrai.  11  ne  faut  lui  demander  aucune 
des  élégances  mièvres  qui  sont  à  la  mode  dans 
les  salous,  et  j'avoue  qu'il  fait  son  art  en  bour- 
geois épaissi  par  le  ventre,  sans  autre  idéal  que 
la  grasse  vie,  l'amour  du  bien-être,  la  tendresse 
pour  ce  qui  correspond  au  large  épanouissement 
de  son  instinct.  Mais  c'est  précisément  pour 
cela  que  je  le  trouve  à  louer;  il  ne  s'empêtredans 
aucune  tendance  étrangère  à  sa  personnalité,  et 
il  est  à  son  aise  brutal,  puissant  dans  le  ton, 
fermedans  la  pâte, d'un  dessinraboteux  etgrossier, 
en  raison  de  l'espèce  de  cérébralité  qui  lui  appar- 
tient en  propre.  Il  est  fait  de  toutes  pièces.  L'aime 
qui  veut  ;  comme  les  excessifs,  il  est  plein  de 
vices  ;  mais  il  est  difficile  de  lui  pardonner  celui 
qu'il  a  contribué  à  propager  :  l'ignorance  érigée 
en  système.  L'instinct  du  moins,  chez  lui,  sup- 
plée à  l'éducation. 

Ln  même  temps  que  Louis  Dubois  faisait  les 
irais  de  l'exposition  du  Cercle,  une  Société  de 
peintres,  qui  a  pris  le  nom  modeste  de  «  Chrysa- 
lide »  réunissait  quelques  tableaux  dans  son  local 
de  la  place  de  Louvuis. 

.Je  me  rappelle  avoir  parlé  l'an  dernier  d'une 
exposition  semblable.  J'espérais  tout  au  moins 
un  progrès,  mais  il  ne  me  semble  pas  que  ce  pro- 
grès ait  été  réalisé.  C'est  à  peu  près  la  même  in- 
suffisance de  science  avec  la  même  facilité  à  saisir 
l'impression  des  choses.  11  ne  suffit  pas  dans  l'art 
d'être  un  œil;  il  faut  aussi  avoir  la  main  et 
le  cerveau  qui  guide  la  main.  J'ai  remarqué  tou- 
tefois quelques  bons  ouvrages  d'ouvrier.  Je  citerai 
en  première  ligne  deux  tigures  de  M.  Wilson, 
très-bien  peintes  et  d'une  exécution  parfaite;  des 
Poires  et  Pommes  grassement  enlevées  de  M.  Pan- 
tazis  qui  exposait  aussi  une  petite  figure  bien 
posée,  un  Amateur,  juste  de  ton,  dans  des  gris 
nu  peu  sourds;  une  Maison  rustique  àa  i\J.  Mans, 
un  débutant  quia  de  la  chaleur,  de  la  verve,  un 
I  oup  de  brosse  large  et  vigoureux;  une  Tète  (Fé- 
lude  de  M.  Taclemans  dans  des  sourdines  fines; 
enfin    un  Paysage  à  Dombasle,  de    M.    Théodore 


Hannou,  à  mon  sens,  le  travail  le  plus  fait  de 
l'exposition,  sous  son  laisser  aller  d'esquisse,  et 
du  même  artiste,  une  Mariiv^  grise,  bien  dans 
l'air. 

Je  signalerai  pour  mémoire,  l'achèvement  de 
six  nouveaux  poitrails  pour  le  Sénat,  par  .M.  Louis 
Gaihiit.  Ce  sont  les  portraits  de  Pépin  d'Herstal, 
de  Robertde  Jérusalem,  de  Beaudouin  deConstau- 
tiuople,  de  l'évêque  Noiger,  de  Guillaume  le  Bon 
et  de  Philippe  le  Noble.  J'ai  eu  occasion  de  les 
voir  dans  les  caissons  ipi'ils  occupent  dans  la  pre- 
mière de  nos  assemblées  li';gislatives  :  ils  ajoutent 
à  l'ornement  de  la  salle,  mais  ils  n'ajoutent  ni  à 
la  renommée  du  peintre,  ni  à  la  grandeur  artis- 
tique du  pays.  .\rt  de  défroques  peintes  dans  un 
accès  de  somnambulisme.  J'y  reviendrai  i)lus  tard 
en  détail. 

Le  nom  de  .M.  Louis  Gallait  a  été  souvent  pro- 
noncé depuis  quelque  temps.  On  avait  appris 
que  l'auteur  de  VAhdication  de  Charles  V  avait 
manifesté  le  désir  de  ne  point  figurer  à  l'Expo- 
sition universelle  de  Paris,  et  cette  nouvelle  avait 
été  généralement  assez  mal  accueillie.  Il  parais- 
sait inadmissible  que  celui  qui  à  tort  uii  à  raison 
passe  pour  le  représentant  le  plus  accrédité  de  l'ai't 
contemporain  en  Belgique,  s'abstînt  dans  une  lutte 
où,  pres(iue  seul,  il  avait  à  lever  l'étondard  de  la 
grande  peinture.  Pardonnez-moi  cette  emphase  ; 
elle  est  de  situation.  Tout  au  moins  espérait-on 
l'envoi  à  Paris  du  Roi  et  de  la  Reine  ou  des  douze 
portraits  terminés  du  Sénat;  V Abdication  n'étant 
pas  daus  la  limite  de  temps  im[)osée.  Et  voilà  que 
le  peintre  se  désiste!  Il  eût  été  curieux,  en  vé- 
rité, de  voir  sortir  de  ses  cendres  ce  vieux  reste 
d'un  art  qui  a  fait  son  temps,  parent  de  celui  de 
Deveria  et  de  Delaroche,  avec  aussi  peu  de  vie  et 
d'humanité.  Sous  ce  rapport,  nous  regrettons 
l'abstention  de  M.  Gallait,  nous  le  regrettons 
encore  eu  raison  des  dignités  de  toute  sorte,  des 
honneurs,  des  commandes,  des  retentissements 
qui  ont  illustré  ce  dernier  prince  de  la  pein- 
ture. 

Laissez-moi  sigualer  à  la  hâte,  avant  de  fiuir, 
quelques  envois  importants  à  l'Exposition  univer- 
selle. Alfred  Stevens  enverra  de  dix  à  quiuze  ta- 
bleaux. Le  peintre,  retenu  à  Paris  par  nue  indispo- 
sition sans  gravité, quoi  qu'en  aient  dit  les  journaux, 
n'a  pu  venir  encore  les  choisir  lui-même  tn  Bel- 
gique, où  se  trouve  la  fleur  de  son  œuvre  ;  mais 
je  sais  qu'il  demandera  aux  cabiuels  de  .MM.  Crabbe, 
Cardon,  Van  Praet  et  Van  den  Eynde  le  plus  clair 
de  son  envoi.  Je  vous  annonce  à  l'avance  un  por- 
trait, chose  rare  dans  l'œuvre  du  maître;  c'estceliii 
d'un  garçon  de  douze  ans,  du  fils  de  M.  Crabbe, 
une  merveille  de  lumière,  de  jeunesse  épanouie, 
de  fraîcheur  daus  les  tons  et  la  facture,  une  har- 
monie gris-perle,  uu  chef-d'œuvre,  puis  le  superbe 
tableau  des  châles  de  M.  Cardon,  dont  le  vrai  nom 
est  la  Visite  à  l'Accouchée,  puis  l'Inde  à  Paris,  de 
M.  Van  den  Eynde,  et  peut-être  le  terrible  S^hynx 
qui  ap[)arlieut  à  Van  Praet  et  dont  j'ai  parlé  dans 
mon  étude  de  la  Gazette. 

Florent  Willems  expose  duuze  tableaux  égale- 
ment, la  plupart  de  son  œuvre  si  chatoyant,  si 
élégant,  si  discrètement  éclatant. 

Miue  Maiàe  Collard,  cette  àme  de  paysanne,  eu 
qui  s'ébauche  une  parenté'avec  le  vieux  Breughel, 
envoie  six  toiles,  —  le  poème  champêtre  des  en- 
virons de  Bruxelles,  une  suite  d'idylles  bocagères 
où  vous  verrez  germer  les  arbres,  pousser  l'herbe, 


ils 


I.A     i.MlvdMUlK     I>KS     AHTS 


•>r4n<>nir  I,.,  n.«i>r«  rtA  TOUS  «»nlendrot  mupir  !<»<» 


Dubois.    Bmivi.>r.    \lfpr«1 

'    molli. 

Il  y  «  ru, 
'      .'opla- 


prociitin  coumer. 


I  «Mivnr  son 

Il   ilnns»  lin 


<:\MII  1  I     I.KMONNIEU. 


BIBLIOGRAPHIE 


T  artisfique.  par  I-Vruand   Petit . 
..  U><^n.   S<'h»Mirin?,   1H78,    1  vol. 
Ùl  la  A    lie   \i%  pai- 


O  \^\\\  vo'- 

-     — •■,  .  -l    -u.  i.-    )..,,:-   Kl. .-,),,  uni- 

brochurr,  ni^ 

-ipualé  à  ciMix  ijiii  aiuifut 

le.    »       vv       - 

il'    %ni»»  Ae^   juiiifebanres  c*l 

d- 

tiques  qu'ils    doiinciil  et  à 

r« 

:;ii  11..  iiti'dl    dall<T  faire 

ut. 

Quoique    l'Es- 

[M. 

•   .iimiucbut  de 

Tovaire.  fiir 

■  lie  le 

mènerait    I 

'  iicorn 

coan  a 

i.-     J<'    |.iiil»'  r.'ttleUii  ut  .111  pOnil 

d^  Tfî# 

-  iVriTl  cu'i'l!'-  n-îiVriup.  J'ai  «'té 

fr 

.1  visité  cA-l 

M- 

-  ''nlralne- 

ra 

1  ■  Ulnl 

;u 

lue  la 

•  II-  ui'orsd'art 

*  '  volume  de 

M 

<)in'  ilï-tre 

m. 

'      prisée 

«1. 

!ire  se 

1" 

....     urdi- 

0-- 

'S   rouiuie 

C,r 

.  j'y  ai  jiris 

pi. 

1  auteur  a  déjà 

b- 

.;..  .  1  .•  .jui    cft 

BL 

lupa- 

r*- 

ti.M,. 

roslnil  t"ntr<«  Ifs  pins  bonux  i-t  snftisnil  ninjilp- 
uu'iU  ;i  ilomuT  la  ineill  un*  iilre  (in  innitro.  .l'ai 
rdov»''  au#si  «buis  ce  |>i'lil  volume  mie  note  iuti''- 
ressni.le  sur  Mariiiu:*  de  Zouw,  peinlre  très-rare, 
Irî-s-cunoux  et  Ir^speu  connu  de  l.i  liasse  Z(^- 
lande. 

I  .  <.. 


CONCEHTS  nu  DIMANCHE  lA  AVHII. 

CliAlelel  :  hi  Unwttntion  de  Faust,  de  Hector 
berlioz  («3»  audition).  S.>li  |>ar  M"»  Vergiu,  Vil- 
larel  lib  i  t   l..ui\vers. 


('o>/''.-  ,."/'"'/^  ''"  Cirque  d'hiver  et  au 
Cliillelel.  le  Vendreili-S.iinl,  à  s   heures    du     soir. 

ChAtelel  ;  .'i«  audition  du  linjuirm  de  Berlioz 
(.100  exécutants). 


VENTES    PROCHAINES 


Atelier    Paul    Huet 

jirpuis  la  mnrt  du  paysa^iislc  l'aul  Huel,  arrivée 
en  lévrier  Isii'J,  les  tahh.'au.x,  études,  esquisses 
pi-intes,  des.-ins  et  aqii.-irelles  qui  ^'ariiissaieut 
alors  t-ou  atelier  "Ut  été  reli^iieusemenl  conservés 
[»ar  sa  famille  ipii  se  décide  aujourd'hui  à  les  li 
vrer  aii.x  enehères.  Nous  n'avons  pas  besoin  d'in- 
sister sur  l'imporlanee  et  rintérèl  de  celle  veiile 
(losthume.  l'aiil  Huet.  chacun  le  sait,  a  été  le 
jiremier  qui,  vers  Its.'Ji),  au.\  débuts  du  loiiian- 
lisme,  n  poussé  le  paysa;'e  dans  la  voie  du  na- 
tiiralisiue  où  il  est  .KUirieusenient  entré  piU'  la 
suite.  Sa  \ie,  e.\clu«ivi'iue,nl  eniisairee  à  I  arl,  a 
élé  laborieusement  remplie.  Aussi,  les  lableaii.\, 
études  et  dessins  qu'il  a  laissés  Hoiit-ils  nom- 
breux. On  trouvera  dans  sa  viiile  une  dizaine  de 
beaux  tableau.\  qui  ont  li(.'nré  ;iux  Expositions 
universelles  <le  is:i;i-ls(i7  et  divi.'rs  autres  Salon»  ; 
eomine  études,  dessins  et  aquarelles,  di.'s  vues 
des  eiiviroiib  de  Paris,  des  sites  de  i-'uuUunubleuu 
et  de  Cumpiéf.'iie,  des  p.ltni'uges  de  Norniundie,deH 
mouta^'iies  d'Auver^'iie,  des  environs  de  Nice  et 
de  Toulon,  «les  souvenirs  d'Italie,  etc.,  etc.;  eu  un 
mol,  le  résumé  de  tout  son  ri'uvre. 

(jette  vente,  f.iile  jiar  .M"  Chailes  Juillet  assisté 
di-  .M.  liraiiie,  aura  lieu  à  1  liolel  Dioiiol,  i!ulles  K 
<-•  '•   1'  -  lundi  l.'i  et  mardi  Id  avril  cnuraiit.  K.x|i<i. 

particulière  et    piiblii|ue    le    samedi    et    le 

]ii-  nui  pi.  (  édi-nuil  la    vente. 


m 
f  ' 

Ib 


•  I    Gt* 

d*  1»  GmjéUe  de*  Ii<^iut-A 


Collection  Tourgucneef 

^I     In.oi    T<»iji(.'uei)eel    n  est    pas   (•euli-nienl    b; 

des  romanciei  s  rosées  ;  il    n'eirl   (las 

oix  yeux  de  beaucoup  de  sea  lecteurs, 

I  >)i:.»  premiers  écrivain»  frunqaitf,  il  est  enrx»re. 

'lont  bien  des  (iens  ne  se  doutaient  peut-être 

p<t>,  un  collectionneur  passionné,    t,  de  plus,  un 


ET    DE    LA    CURIOSITE 


H9 


vrai  connaisseur,  ilabilm'-  de  l'Hôlfl  des  vontos, 
il  s'est  formé  à  la  ion^ne  une  des  ]iiiis  impor- 
tantes galeries  de  laMeanx  de  Paris.  Le  ;ienre  qu'il 
])réfèr3  est  surtout  le  paysasp  frauf-ais  moderne. 
Daubigny,  Diaz.  Corot,  sont  représentés  (liez  lui 
d'une  manière  admirable  |>ar  qneliiues-nnes  de 
leurs  œuvres  les  plus  fortes,  les  plus  fraîches  el 
les  plus  poétiques  :  bords  onijoyanls  de  l'Oise, 
vus  aux  douées  clartés  de  la  lune;  beaux  et  grands 
arbres  i]o  Fontaiuel)lean,  r  icbers  arides  on  mys- 
lérieusi>s  clairières;  resplendissant  lever  de  soleil 
à  travers  les  brumes  malinales.  On  iTnnve  loul 
cela  dans  la  collection  Tourfïueneef  ;  i)uis  encore 
des  Cliintreuil  exceptionnels  ;  nue  perle,  une  vraie 
perle,  les  Clunuitières  de  Oeorf^es  Miiihei,  labii'an 
eilé  et  décrit  dans  le  livre  si  complet  d'Alfred 
Sensier;  des  .Iules  Dupré,  des  (liiarles  .lacqne;  des 
paysages  hollandais  par  .M.M.  Vallée,  (iegerfeld  et 
autres.  Ce  n'est  pas  tout,  les  maîtres  anciens  ne 
sont  pas  exclus  non  plus,  ^'ous  citerons,  entre 
antres,  un  paysage  célèbre  de  Courod  Decker, 
dont  les  figures  ont  été  peintes  par  Ad.  Van  Os- 
tade;  le  Départ  du  voyaqoiir,  œuvre  excellente  et 
presque  émouvante  de  David  Téniers,  un  gai  Von 
der  Neer,  on  le  peintre  habituel  des  clairs  de  lune 
s'est  appliqué  à  rendre  un  lumineux  cfl'et  de 
matin.  Combien  nous  pourrions  en  signaler  en- 
core! mais  mieux  vaut  renvoyer  l'amateur  à  l'Ex- 
position de  cette  belle  collection  qui  aura  lieu  à 
l'Hôtel  Drouot,  salle  n»  s,  jeudi  et  vendredi  pro- 
chains. La  vente  sera  faite  samedi  20  avril,  par 
M*  Charles  Pillet,  commissaire-priseur,  et  M.  Ferai, 
expert. 


30  TABLEAUX 

PAR 

JULES    HÉREAU 

VENTE     HOTEL    DROUOT,    SALLE   N°   7 
Le  lundi  15  avril  1878,  à  3  heures  précises. 

VOIR      LE   CATALOGUE    CHEZ  : 

M*^  Léon  TUA,L,  commissaire-priseur,  suc- 
cesseur de  M.  BOUSSATOX,  rue  de  la  Vic- 
toire, 39. 

MM.  MARTIN  &  PASCHAL,  experts,  rue 
Saint-Georges,  29. 

Exposition  particulière^  le  samedi  13;  Pw- 
blique,  le  dimanche  14. 


ON    OFFRE    DE   VENDRE 

U.N      MAGNIFUiLE      Kl       AUTHE.NTIQCE       lABLEAL 

DE  ANNIBAL  GARRACHE 

Provenant  de  la  galerie  BUONOVISI  de 
Florence  (Inventario  di  quadri  nel  Palazzo,  da 
Interne  délia  Casa  Buonovisi  18  novembre  178i) 
représentant  une  descente  de  Croi^.  8  figures, 
hauteur  l™7o,  largeur  1™40.  S'adresser  au 
propriétaire  M.  Guilmain-Bracq,  rue  porte- 
Robert,  12,  à  Cambrai  (Nord). 


015.1  ET  S   1)  ART 

PETIT  P/IEUBLE  RENAISSANCE  EN  CHÊNE 
jMarbre  ])laiic  (l.i  Liseuse,  ivniics  sciil|>tés, 
lironzes,  slaliietles,  ]iu>l(^s,  lustre  et  appli- 
ques, miniatures  ;'i  l'huile,  ]tortraits,  objets 
orientaux,  émaux  cloisonnés,  cuivres,  etc., 
porcelaines,  l'aïenr.es,  grès,  tableaux,  étoll'es 
persanes,  itroderies,  tapisseries  anciennes. 

VRNTK    IIOTKL    DROUOT,     SAI-T.E     N°   4 
Le  lundi  15   avril  1878,  à  2  h. 

M^  Maurice  DELESTRE,  cummi-saire-pri- 
.seiir,  i'7,  iiH'  Krniiiil. 

M.  Ch.  GEORGE,  e.\peit,  rui;  Laflitte,  12. 
Exposition,  le  dimanclie  14  avril  1878. 

TABLEAUX 

ÉTUDES  ET  DESSINS 

PAR 

El  se  trouvant  enco^'e  dana  son  atelier. 
VENTE 

HOTEL   DROUOT,   SALLE   N°^   8   ET   9. 
Les  lundi  15  et  mardi  16  avril  1878,  à  2  h.  1/2. 

M'   Charles  PILLET,   commissaire-priseur, 

rue  do  la  (Irange  Batelière,  10. 

M.  BRAME,  expert,  rues  Taiibout,  47,  et  de 
la  Paix,  22. 

CHEZ  LESQUELS  SE  TROUVE  LE  CATALOGUE. 

Exposition  particulière,  le  samedi  13  avril; 
publique,  le  dimanche  14  avril  1878. 

COLLECTION 
De  M.  le  baron  J.  de  WYKERSLOOSH 

'de  Bruxelles) 

BELLES  FAÏENCES  ANCIENNES 

Di  Rouen,  Nevers,  Moustiers,  Sceaux-Pen- 
tliièvre,  Saint-Aman  i,  Sinceny,  Marseille,  Nie- 
derwiller,  Strasbourg,  Delft,"  Bruxelles,  Ter- 
vueren,    Baireuth,  Marienberg  et  autres. 

VENTE,    HOTEL   DROUOT,    SALLE   N°    ;i 
Le   vendredi    19    avril    1878,  à    2   heures 
M^  Ch.  PILLET,    commissaire-priseur,   rue 
de  la  Grange-Bdtelière,  10; 

M.  Arthur  SLAES,  expert.  G,  r.  St-Georges . 

CHEZ  LESQUELS  SE  TROUVE  LE  CATALOGUE 

Exposition  publique,  le  jeudi  18  avril  1878, 
de  1  h.  à  o  heures  1/2. 

ESTAMPES  ANCIENNES  ET  MODERNES 


LIVRES  D'ART 

ARCHITECTURE,     PEINTURE,     SCULPTURE 

ET    GRAVURE 

R A  PI  LL Y 

5,  quai  Mâlaquais,   PARIS 


ISO 


l.A     CHRONiOlK     DES     AHTS     Kl      1)  K     l.A     CURIOSITE 


i\v  I  :  I  .  I  :.v  I T  X 

inODERNES  ET  ANCIENS 

Do    M.     IVAN     TOURGUENEFF 

\TIl,   HOTKl.  OBOUOT,  SAI.I.K  N"  8 
I.C  iiAiiioHi  30  avril  1878.  A  3  h. 

M*  Charles   PILLET.    riitiinii^->.'iirr-|iris(>iii', 
nu*  iV  U  Jtr.ini;o-|{,tt«ln»ri'.  I(»; 

M.  E.   r£llAL.     iM'inItv  .•M.. -II.  f.iiil..     M,.iit- 
inaiirv,  54; 


w/ifrr,  le  joutU  IH  avril; 
jw.i^u..  M-  MMi<iii-«ii  l!»  avril  <H7K.<lo  t  Immuc 
j  5  heures  l,'2. 

OH.lF/rs     D'ART 

ET   D  AMEUBLEMENT 

Faioncos  de  D«'in,  do  Novers,  do  Hoiicn,  «-le, 
».,.r,  oî.iii,-  Ai-  (liiiio.  du  Japon  r[  autres,  dh- 
u7.e>  d'amruhloinout,  objets 
1  laque  et  en  vitiiI^  i\r  Mar- 
tin. 

TAPISSERIES.    irroKKES 

VENTK  HOTKI,   DROLOT.  SAI.I.K  N"    1 
L«  i«»udi  18  avril   1878,  à  2  h. 

M*    Charles    PILLET.    fununissaire-priseur, 
rue  de  la  dr.iTik'  -|{.il<!:<'re,  10. 

M.   Cb.    MANNHEIH.     expert,    rue    Saint- 
George*..  7. 

rJHtZ  I.ES</tEl.S  0>   TKOLVB    LE  C\T.\1.0Glh. 

ïajtoiition   puUiqut,  le   mercredi   17   avril 
1878,  de  I  he«r<^     •  '    •  • 


ESTAMPES  kW'W^m 

DESSINS    A    LA    PLUME 
LIVRES,  r HA HTES  ET  M  TUGHM'HES 

«»1IP<»^A^T     l,\ 

de    feu     M.     TAUPIER. 

VENTE       IKTKl.     I»ROi:OT.      SAI.LK     N"      7 
L«  mercredi    24     avril.  A    deux    heures    précises. 

M«  G.-L  GUtROULT      Gabriel    CHARAVAT, 


66, rue  de   Provence 


I  M  t  11 

8,    quai    du     Lou\: 

eau  LUKUtlA    *r.  bf^THlKL'C  t£  CATALOOIK 


Expottiion  publique,  mardi,  23,  de  l  heure 
à  3  beare5. 


OBJETS  d'art.    — AUTOORAPUE.S 

TABLEAU  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

fcjf^rt 

2,    Rue    LaUitte,     Paris. 


N  KMKS  lUlK/    Kin-.DKHIK    Ml'UKU    KT  C» 

\    Amstkuham   : 

,   i:sT\\ipi:s 

Kriilc  li.tut.aise  du  .Wlll"   .si»"»!!!-  :   Kaudouiii, 
MouiImm,  (llianliu,  l']i>en,    !■  ra^ttinanl,  (;reuze, 
llurt,  Me  l.auuay,  Lavreince,     Walleau,    etc. 
en  siipcrlics  (épreuves, 

I  <iii\i  vM     I  \     I III I  II  iiii\     m. 

M.      LIBERT,     <!<•      Itruxelles. 

\eute  :  '>:,  cl  "Jti  avril  |«7H. 

u  LIVRES  A  FIGURES 

.Musée  français,  Musée  l'ox.il,  (ialeiie  EiJhol, 
I  (ialerie  du  l'alais-Moyal,  <le  Veisailles,  du 
l.uxenilHiiirf,',  Caliiriets  Clioiseul  et  l'oiijlain, 
(Ialerie  |.e  Hiiin,  (ialerie  de  Florence,  (ialerie 
du  Palais  l'ilti,  de  Dresde,  de  Dusseldorf,  de 
rilerniila^e,  elr.  —  |{orrar,e  avec  (if;iires  par 
(iravelot  ('i  exeinpl.);  lloplahiér()n-Kran(.ais; 
Dorai,  les  R^isers;  Voltaire,  Hoiuans  elt'.onlcs, 
illusliés  par  Marillier;  La  Purelle,illustn''e  par 
Diipiessis-Hertaux  (non  roj^n.'),  etc.,  elr,. 

délaissés  par  le  Docteur  ONTYD. 

\  KNTK.  HoTKi,  <'  Mkakkk  (iu(JM)  "  le  i'k  avril 
1878. 

I  fis  hi  I  \  I  M\iiM.ii>  sK  iiisrainit.NT  lau;/  : 

Frédérik  MULLER  &  C'«.   qui   les    envoient 
gratis,  sur  demande. 


42  TABLEAUX 

MODERNES 

iitK>-iMr<inr \M>,   i)Ki'KMi\>r  \n:  i.\ 

COLLECTION    F*^^* 

VENTE 

MOTEL    DROL'OT,    SALLK.S  N""  H  KT  !» 
L:  lundi  2!»  avri'  1S78,  à  2  lieujes  1/2. 

M'  Cb.    PILLET,    commissaire-priseur,  10, 
rue  de  la  Granfîo-Hatxîlière  ; 
Kxer.rtTs  : 

M  BRAME,  rue  Taitbout,  47,  et  rue  de  la 
l'.iix,    -22. 

M.  Georges  PETIT,  rue  Saint-Georges,  7. 

CHEZ    LUmiVtLSi   HE   TROUVE    I.E  CATALOGUE 

Expositions  parti(uliér(',\(i  samedi  27  avril 
1878;  puhlt'/ue,  dimanche  28  avril  1878,  de 
1  heure  à  5  heures  1/2. 


Piri».  — 


jN5  «t  C<-  l'.    T 11  il  CroisMat. 


OBJKT.S     DART     ET     DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

2*i,  rue  iJuffault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes. 
U  RéiiarV'.nr  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSB 


N°  16  -  1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


20  Avril. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT  A   LA   GAZETTE   DES   BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Arts  et  de  la  Curiosité, 


Un    an 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I        six   mois. 


8  fi 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


Collection  Signol 

Me  Charles  Pillet,  commissaire-priseur 

Tableaux  anciens  et  aquarelles.  —  Jésus  pré- 
senté au  peuple,  par  Tiepolo,  1.820  fr.;  portrait 
de  femme  attribué  à  Hans  Holbein,  1.200  fr.;  por- 
trait de  jeune  femme  (école  de  Bourgogne,  xv^ 
siècle),  800  fr.;  portrait  d'homme,  attribué  à 
Antonello  de  Messine,  10.000  fr.;  les  Joueurs 
de  trictrac,  aquarelle  gouachée,  par  Lawrence, 
3.380  fr. 

Objets  (Tart.  —  Médaillon  ovale  peint  sur  émail 
par  Petitot,  portrait  du  roi  Louis  XIV^  425  fr.; 
sculpture,  travail  italien  du  xv<=  siècle  :  Filippo 
Visconti,  duc  de  .Milan,  tête  de  profil,  grandeur 
nature,  en  marbre  blanc,  appliquée  sur  un  mé- 
daillon rond  en  terre  cuite  ;  ce  buste,  derrière 
lequel  est  écrit  en  vieux  caractères  le  nom  de 
Filippo  Visconti,  était  place  au-dessus  de  la  porte 
de  la  Maison  des  Chiens  à  Milan,  1.410  fr.;  iDuste 
de  jeune  homme,  bas-relief  eu  marbre  blanc, 
1.100  fr.;  buste  d'une  jeune  dame  florentine  terre 
cuite,  2.000  fr.;  groupe  en  bois,  représentant  la 
Vierge  debout,  vêtue  de  long,  portant  l'Enfant 
Jésus  sur  son  bras  gauche,  1.830  fr.;  le  maréchal 
de  Trivulce,  buste  en  bronze,  4.680  fr.;  petit  mor- 
tier à  deux  anses,  avec  bas-relief  représentant 
l'Enlèvement  d'Hélène,  700  fr.;  Faïences  italiennes  : 
deux  cornets  à  décor  à  reflets  métalliques,  fabrique 
siculo-arabe,  400  fr.;  vase  ovoïde, fabrique  Castel- 
Durante,  310  fr. 

Médailles  italieiines  en  bronze  du  xv^  siècle  : 
Leonellus.  Marchio.  Estensis,  tête  de  profil  à 
droite;  au  revers,  marins  sur  un  esquif.  Opus. 
Pisani.  Pictoris,  355  fr.;  Alfonsus.  Rex.  Regibus. 
Imperans.  Et  Bellorum  Victor;  buste  de  profil  à 
droite,  armure  ornée  de  jeux   d'enfants  et   d'un 


mascaron.  Revers  :  souverain  assis  et  couronné 
par  Mars  et  Bellono,  avec  l'inscription  en  latin  ; 
COO  fr.;  Philippus  Maria;  (Visconti)  Angélus.  Dux, 
Mediolani.  Et  cetera.  Papie.  Augleri.  Que.  Cornes. 
Ac.  Genve.  Domiuus.  Tête  de  profil  à  droite.  Re- 
vers :  Guerriers  marchant  en  sens  divers.  Opus. 
Pisani.  Pictoris,  500  fr.;  Magnus  Laurentivs.  Me- 
dices.  Tête  de  profil  à  gauche.  Au  revers  :  femme 
assise  tenant  des  fleurs.  Tutela  patriœ  Florenti 
(œuvre  de  Nicolas  de  Florence),  1.000  fr.;  Philippe. 
Maserauo  Veneto.  Musis.  Dilet;to.  Tête  de  profil  à 
gauche.  Revers.  Génie  porté  par  un  Dauphin.  Vir- 
tuti  omnia  parent  Arioni,  420  fr.;  Carolus,  Gralus, 
Miles  et  Comes,  Bononiensis.  Au  revers  :  deux 
cavaliers  armés  ;  l'un  d'eux  est  agenouillé  au  pied 
d'une  croix;  à  la  hauteur  de  la  tête  est  le  mot 
Salve,  600  fr.;  tête  d'homme  coiffée  du  mortier 
profil  à  gauche.  Sans  revers,  400  fr.;  Lucretia 
Estn.  de  Borgia.  Duc.  Tête  de  profil  à  gauche, 
sans  revers  (attribuée  à  Filippino  Lippi),  300  fr.; 
Tête  de  profil  à  gauche;  au  revers  :  les  noms  sui- 
vants frappés  :  Galeazzo,  Sforza  duca  Milano, 
510  fr.;  Tête  de  profil  à  gauche,  encadrée  d'une 
couronne  de  laurier  formant  saillie,  avec  cette  ins- 
cription :  Diva,  Hoc  in  Rutilo.  Celata.  Est.  Ere. 
Thadea.  800  fr. 

Médailles  françaises  :  Felice  Ludovico.  Regnate 
Duo  Decimo.  Ca;sare.  Altero,  Gaudet.  Omnis. 
Nacio.  Buste  de  profil  à  droite  sur  fond  semé  de 
fleurs  de  lis.  Au  revers  :  Lugdun.  Re.  Publica. 
Gaudeto.  Bis.  Anna.  Régnante.  Bénigne.  Sic.  Fui. 
Confl.  Ata.  1499.  Buste  de  profil  à  gauche  sur 
fond  semé  de  fleurs  de  lis.  Au-dessous  de  chaque 
buste  un  lion  rampant,  435  fr.;  Ludovicus.  Rex. 
Francorum.  mccccg.  Tête  de  profil  à  gauche;  sans 
revers,  515  fr. 

Le  total  de  cette  vente  s'est  élevé  à  71.162 
francs. 


Tableaux  de   Paul  Huet 

Soleil  couchant,  Seine-Port  (Exposition  univer- 
selle de  1853),  3.620  fr. 

Le  Parc,  matinée  de  printemps  (Salon  de  1835, 
Exposition  universelle  de  1867),  2.000  fr. 


ISl 


LA     CHRONIOUK     HKS     ARTS 


Mani»  wlanls   aux   «uvirou»  de  Saiut-Vftljry- 

y 

f  >..«;  .  i.ooo  fr. 

vilie,  1.650  rr." 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


1^  jorr  dp  peinture  appoli^  A  prononcer 
50U       -  ■    lo<  onvrapos  des  ^l('>vos  ad- 

nij.  rouvos  p'cliMnontain's  ]i()nr 

Taîi  ,.-,  'Il  .m  lonroiii'^  du  grand  prix  de 
Rome  -est  n^uni  dornii^renicnl  à  I  Koole  des 
Boaii\-Art5. 

Vi.i.i.  par  ordre  de  mérite,  les  noms  :ies  dix 
élèvo»  ijui  prendront  part  h  ce  concours  : 

MM.  lA><irtois.  t'iévc  de  M.  r.ér(>me  ;  Schom- 
mer.  «levé  de  M.  I.ebniann  ;  Httver-LionncI, 
«•lève  de  M.  «..iliaïu^l  ;  iKiUtet,  élève  de  M.  Lc- 
fcbvre;  I»ai:nan.ilévc  d.'  M.  (;é^^me  ;  Bnland, 
Pritcl.  Moreau  de  Tours,  élèves  de  M.  Caha- 
ncl  ;  Lacaille,  élève  de  M.  Lehniann  ;  Janiin, 
élève  de  M.  Lefebvre. 


Mardi,  a  eu  lieu,  à  1  École  des   Heaux-Arts, 
l'ouverture   de  l'exposition   des  escjuisses  en- 
Tovèe^  .iu  cnncour*.  k  loccasion  du  centenaire 
deVoltaire.  pour  lérection  d'une  statue, 
I  ••  I.   iiilr.'  des  exposants  était  de  vingt-six, 
inds  prix  de  Home,  savoir  :  MM. 
irrand   prix  de  Home  18»)4;   Le- 
..  de   Rome   1832,  et  M.    Maillet,  prix 
1847. 
L«i  * oncurrents  ont  représenté  Voltaire  de- 
bout. La   statue    sera  coulée  en  bronze  ;  elle 
aura    trois    mètres  de    hauteur  et    sera  éle- 
Tée  sur  une  des  grandes  places  publiques  de 
Paris. 

Le  jajïemenl  a  été    rendu    hier,    par     un 

;,  jç  iTvii  jurés  désignés  par  le 

Laurent  Pirhat,  Viollelle  Duc  et 

<..,,.,.-, Mi..,,,    et    de    jurés   nommés   jtar    les 

concurrents,  MM.   Chajiu,  Ala>seur  et  Voizon. 

I  ..  r.riT    .  .  ••    i,,;.iL'.';   rx-X'/uo,   cutrc   M.M 

'•ntion  honorable  a  été 


I. 
d'ei 
tnii' 


if  la  statue,   (rrandeur 
.1  somme  de  se[»t  mille 


L'Académie  des   lUaux-Arls  jugera  le  con- 
coure   .1  ;.r,  h.*,  f  tiir<-  Duc.  !'•    samedi  27  avril. 


I 

dé< 
I. 
l'a 

M.  <. 

l  n  honorable  a  été  décernée  à 

M.  L:  juicr,  •  leve  de  M.  Daamet. 


Achille  Leclerc  a  été 

.).•-  l..;iiix-arts. 

.t    le  n*  1   qui 
'.:        ,;d.    élève    de 


l.a  commission  instituée  à  l'elïet  do  décer- 
ner rl>at|ue  année  le  prix  d'encouragoincut 
fondé  par  M.  Crozalier  informe  les  ouvriers 
ci'ieleur>  sur  lim>  niélaux,  domiciliés  à  Paris, 
qui  voudront  concourir  pour  ce  \m\\  en 
1878  : 

Qu'ils  devront  se  faire  inscrire,  jusiiu'an  10 
novembre  inclusivement,  chez.  .M.  Victor  l'ail- 
lard,  rue  de  Turenne,  !i!t,  l'un  des  membres  de 
la  commission,  chargée  de  leur  faire  connaî- 
tre les  conditions  du  concour.s; 

Que  les  ouvrages  présentés  au  conctnirs  de- 
vront être  déposés  à  la  préfecture  de  la  Seine, 
bureau  d'adminisi ration  des  mairies,  direction 
de  radminislralion  générale  (f"  division,  2" 
bureau),  rue  do  Vaugirard,  :j(î,  du  12  au  20  no- 
vembre, de  midi  à  tr(»i^^  Innires; 

Que  ce  dépôt  devra  être  accdinpagné  d'une 
déclaration  signée,  indiquant  le  n()m  du  pro- 
priétaire de  l'œuvre,  et  le  ninn  de  l'ouvriiir  (jui 
l'aura  exécutée  ; 

Ou'enlin  le  concours  de  1^78  sera  ouvert 
pour  l'ornement  seulement. 


L'L.XPOSITIO.N    Dl::    UAUMlliU 


C'est  le  Daumier  des  peintures,  des  aqua- 
relles, des  dessins,  c'est-à-dire  le  Daumier  le 
moins  connu,  <jue  nous  montre  cette  exposi- 
tion, où  les  lithographie-)  apjiarailronl  selon 
un  mode  de  rouicinent  (jui  les  remplacera 
deux  fois  par  semaine. 

(domine  la  (iazctd:  consacrera  un  article  ù 
Daumier,  nous  ne  dirons  ici  que  quelques 
mots  sur  celle  exposition. 

Llle  est  extrêmement  intéressante,  et  il  faut 
aller  la  voir.  On  y  trouvera  un  coloriste  Irés- 
remarquahle,  qui  a  beaucouj)  cherché,  qui  a 
un  sentiment  |iarticulièremeiit  vif  de  la  lu- 
mière, cl  qui  la  répand,  la  balance,  la  manie 
avec  une  certitude  toute  spéciale.  Tout  ce  que 
lei  lithographies  de  Daumier  nous  ont  appris 
à  apprécier  se  revoit  dans  ces  dessins  et  ces 
tableaux.  Ce  sont  les  avocats,  les  amateurs, 
les  baigneurs,  les  comédiens,  les  buveurs,  les 
boucheis,  les  loges,  les  wagons,  tous  ces  per- 
sonnages aux  grands  gestes,  ces  décors  large- 
ment et  finement  maniés  que  l'artiste  a  jtrodi- 
gués  dans  son  étonnante  existence  carica- 
turale. 

Nous  signalerons,  entre  autres,  et  pour  nous 
borner,  les  quelques  tableaux  qui  ont  été  ex- 
posés au  Salon  à  diverse»  époques  par  Dau- 
mier :  son  esquisse  de  la  République,  k  Meu- 
nier, son  fils  et  l'dw,  d'un  ton  superbe;  le 
Snwh'j  désespéré  d'une  folie  d(!  son  maître,  et 
une  hlunc.liiDSCwn:  marrhnnt  sur  les  quais,  qui 
est  une  merveille  de  couleur. 

.Nous  conseillons  vivement  de  visiter  cette 
exposition  qui  permet  de  compléter  l'idée 
qu'on  a  pu  déjà  se  faire  de  l'oiuvre  et  de  l'in- 
dividualité du  grand  artiste  qui  se  nomme 
Daumier. 


DURANTY, 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


123 


CONCOURS  DE  L'UNION  CENTRALE 


L'Uuion  Centrale  des  bcaiix-arts  appliqn(''S  à 
l'industrie,  dont  le  siège  social  est  à  Paris,  place 
des  Vosges,  n»  3,  a  orjanisé  cette  année  trois 
concours  distincts,  entre  les  écoles  de  dessin  simi- 
laires de  Paris. 

Les  résultats  de  ces  trois  concours  sont  très- 
satisfaisants  ;  les  dessins  primés  sont  exposés 
place  des  Vosges,  n»  3,  et  le  seront  ultérieurement 
au  palais  du  Champ  de  -Mars,  dans  le  itavillon  de 
rUnion  Centrale,  pendant  la  durée  de  l'Exposition 
universelle. 

1°   CONCOI'RS  A 

Etitre  les  élèves  de  l'École  Jiationale  des  Arts 
décoratifs,  les  élèves  des  écoles  suhveiitionnécs  de 
la  Ville  de  Paris  et  ceux  de  L'Ecole  des  Gohelins. 

Sujet  du  concours  :  Dessus  de  la  porte  d'entrée 
d'un  musée  des  Arts  décoratifs. 

l'""  prix,  M.  Loron;  2«  prix,  M.  Deschamps; 
l'o  mention  ex-asquo,  MM.  Waret  et  Joignot; 
2«  mention,  M.  Dinkel. 

2"  Concours  B 

Entre  les  élèves  des  écoles  dic  soir  (adultes)  de  la 
Ville   de  Paris,  et  les  élèves  des  écoles  spéciales  de  ' 
la  bijouterie  et  autres  écoles  professionnelles. 

Sujet  du  concours  :  Marteau  de  porte  avec  sa 
mouture.  —  Grandeur  d'exécution. 

l«r  prix  :  M.  Basse;  3"  prix  :  M.  Gambier; 
l^e  mention  ex-asquo  :  MM.  Gilton  et  Herbin  ; 
2«  mention  ex-œquo  :  MM.  Dé  vérin  et  Rembaud- 
Furcy;  3c  mention  ex-sequo  :  MM  Camerman  et 
Fischbach. 

3°  Concours  C 
Entre    les   élèves  de  l'École  nationale  de  dessi7i 
pour  les  jeunes  filles,  les  élèves  des  écoles  subven- 
tionnées et  celles  des  écoles  jyrofessionnelles  de  jeunes 
filles. 

Sujet  du  concours  :  Décoration  d'un  écran-rou- 
leau en  développement,  demi-grandeur  d'exé- 
cution ;  76  jeunes  filles  ont  pris  part  à  ce  con- 
cours. 

l*"!"  prix  :  Mi'e  Marie  Larsonneur;  2^  prix  : 
Mii^Kron-Méni;  fe  m.eni\o\-\  ex-aequo  :  M'ies  Jeanne 
Lapointe,  Berthe  Desmurs  et  Louise  Langelier; 
2<=  mention  ex-œquo  :  M'ics  Angèle  Boyer,  Ga- 
brieile  Debillemont,  RoseMaury  et  Blanche  Moria; 
3^  mention  ex-ssqno  :  MUes  Augusta  Lnchet,  Nina 
Lezaire,  Clarisse  Bernamont  et  Berthe  Burgkan. 

Concours  de  l'Industrie 

Eu  outre,  l'Union  Centrale  a  organisé  un  autre 
concours  spécial  pour  l'industrie  ;  le  sujet  est 
une  aiguière  et  son  plateau  ;  52  compositions  ont 
été  déposées. 

Le  jury  a  déclaré  le  concours  extrêmement  re- 
marquable ;  il  a  décidé  qu'en  outre  des  2  prix,  il 
serait  décerné  4  premières  mentions  ex-asquo 
avec  médailles  d'argent,  5  secondes  mentions  ex- 
aequo,  avec  médailles  de  bronze  et  8  troisièmes 
mentions. 


(SOO  fr.)  1er  prix  :  M.  Pomba;  (200  fr.)  2"  prix  : 
M.  George;  f"  mention  ex-œquo  :  médaille  d'ar- 
gent, .M.M.  Fossey,  Clerc,  Wan-t  .t. M""  -Marie  Lar- 
sonneur, 20  mention  exwifuo  :  .Médailli;  d<!  bronze, 
M""  Faure,  .M.M.  Beatrix,  Mayeux,  Conversât,  Ra- 
douan  ;  3^  mention  ex-,rquo  :  .M.NL  Band,  Huunot, 
Legastelois,  .M""  Evrard,  .NLM.  Clostre,  Cliin-penticr, 
Boureau,  Rouillard. 

Ces  concours  ont  présenté  un  très-réel  intérêt,  et 
ils  montrent  une  fois  de  plus  de  quelle  utilité  est 
pour  nos  industries  d'art  la  création  de  riinion  Cen- 
trale. l!s  téiuoignentd'un  progrès  des  [dus  sérieux 
dans  l'enseignement  de  nos  écoles  de  dessin  en 
même  tenqis  que  l'élévation  progressive  du  goiit 
dans  les  conceptions  de  l'art  décoratif.  Les  con- 
cours du  marteau  de  porte  et  de  l'aiguière,  dont 
nous  retrouverons  d'ailleurs  les  résultats  à  l'Ex- 
position du  Champ  de  Mars,  étaient  particuliè- 
rement dignes  d'attention;  le  second  a  même  dé- 
passé de  beaucoup  ce  qu'il  était  permis  d'espérer^ 


NOUVELLES 


,*,  Le  Musée  du  Louvre  vient  d'acquérir, 
pour  la  somme  de  28.000  fr.,  le  magnilique 
torse  de  Vénus  accroupie,  un  peu  plus  grand 
que  nature,  qui  a  été  découvert  à  Vienne,  en 
Daupliiné.  Ce  marbre  figurait  à  l'Exposition 
rétrospective  de  Lyon  ;  notre  collal)orateur, 
M.  Alfred  Darcei,  en  rendant  compte  de  cette 
e-xposition  dans  la  Gazette,  a  signalé  toute 
l'importance  de  ce  monument  de  l'art  grec. 

/,  Le  conseil  supérieur  des  beaux-arts  se 
réunit  aujourd'hui  samedi  pour  discuter  le 
projet  de  loi,  en  préparation  depuis  près  d'un 
an,  sur  la  conservation  des  monuments  publics 
et  des  œuvres  d'art  qui  les  décorent. 

,*,  Les  travaux  de  placement  des  tableaux 
dans  les  salles  du  Champ  de  Mars  avancent 
rapidement,  à  mesure  que  les  ouvriers  livrent 
celles-ci  ;'i  l'administration  des  Beaux-Arts. 
Mais  on  nous  assure  que  le  jury  de  la  section 
de  sculptrzre  se  refuse  à  laisser  placer  sous  la 
galerie  en  plein  vent  et  en  plein  soleil,  où  elles 
sont  reléguées  en  magasin,  les  œuvres  qu'elle 
a  admises. 

L'administration  de  l'Exposition,  devant  ce 
refus,  aurait  oifert  les  trois  salles  réservées 
à  l'exposition  des  portraits  historiques,  mais 
celle  des  Beanx-Arts  se  serait  absolument 
refusée  à  cette  combinaison,  estimant  avoir  fait 
assez  en  consentant  au  déplacement  des  manu- 
factures nationales  dont  le  salon  a  été  alfecté 
à  l'exposition  des  artistes  allemands. 

,*,  Le  conseil  municipal  de  Rouen  vient  de 
s'occuper  des  travaux  de  décoration  sculptu- 
rale du  nmsée-bibliotlièque  que  la  ville  fait 
construire. 

M.  Bartholdi  a  été  chargé  du  fronton  prin- 
cipal ;  le  fronton  sud  sera  confié  à  M.  Léon 
Chefdeville,  et  les  quatre  bustes  devant  orner 
cette  même  façade  méridionale  seront  l'œu- 
vre de  MM.  de  Vasselot,  Bonnet  père  elGuillou 
père. 


\n 


LA     r.HROMOlK     UKS     AHTS 


NÉ  CRO  L  O  GIE 


On  annooco  la  mort  de  M.  Pierre  Robinet. 

Sv  'od  crand  prix  de  Hunu',  iiuWl.ulle 

i    -  «STO. 

^'  i   avait    rcstaur»^  \o  jjrand  jMirtail 

d«'  •"    Senlis.    Il  est    laiitciir  do  plu- 

M«  i.   -  .,.....<>  qui  ti«'Toroiil  lo  l>>u\ro  cl  le  pa- 
villon de  Klon-  aii\  Tiiilories. 

l'ierro    Hobmol    était    lun  dos  rnniMirroiits 
pour  la  ^tatuo  do  Voltaire. 


L'ART  AD    THEATRE 


Bien  que  la  comédie  nouvelle  de  M.  Kmile 
Aopier  soit  de  celles  qui  ne  nordenf  rien  à^lre 
jouof» entre  Iroi*  paravents, Vadministration  de 
la  <  Française  a  tenu  à  faire  agir   les 

F-  .  Il   dans   un   radre  <•  analogue  au 

sojct  ,  Comme  disent  les  affiches  des  théA- 
tre5  de  *ous-prèfecture. 

I^  scène  se  passant  au  Havre,  ce  sont  des 
rues  du  Havre  que  montrent  les  toiles  de  fond 
de  deux  décors. 

L'un,  qui  représente  le  sa'on  d'été  d'un  pa- 
vil  on  de  la  cAte  dinpouville,  s'ouvre  sur  uie 
terra.S'e  qui  domine  la  ville  et  la  l»aie  de 
Seine  ferm-e  à  l'horizon  par  les  cAlcs  de 
baise  Normandie  estompées  par  la  hrunie. 
Cette  vue,  qui  est  due  à  M.  IJuvigneau,  est 
fort  exacte,  et,  si  le  panorama  qu'elle  repré- 
»ente  n'est  pas  tout  a  fait  a  la  hauteur  du 
vers  on  (^isimir  Uelavigne,  un  Havrais,  il  est 
rrai.  U  r.  l.'bra  indi-^.  il  faut  convenir  qu'il  est 
n.  aux. 

1  -       'Tque  la  nature  se  mon- 

tre iiè.jii.s  c«>iiipl.4j>.inte  que  le  pinceau  lors- 
nue  T'-'H  vont  orner  de  végétation  les  treillages 
d  '  ly^mme    celui  qui  sert  d'encadre- 

nr  vue  panoramaliqije.   Dans  le  dé- 

ci  ■  l    les  Meurs  sont  toutes  tour- 

n*  T  de  la  pM-c*.  Dans  l-i  réalité, 

el.  '  '       lier  la  lumière 

ai.  :  ait  guère. 

de  Paris,  pen- 
d«  urs  :  pétunia, 

ca  Ml   leurs  têtes 

Cl.  d»  fonte  et  se 

p*"  de   l 'a  ppar  te- 

rri- -  liges, 

i  -  Meure  est  donc 

conventionnclie  ;  mais  ia  cunretition  est  néces- 
saire. 

L'autre  vue  prise  au  Havre  est  celle  du 
b*-»»;'î  d'j  «>'mm«'rr»'.  aperçu  à  travers  la  glac« 
s^'  '•»  d  un  salon. 

I  -enté  dans  sa  longueur 

avç  .  :-:i  ;  .:  .  •  ;»  amarrés   le   long  des 

miai«  et  la  r  rnAter  qui  se  dresse  au 

fond,  f-n  arar.i  l'i  ui'-^itre,  et  des  maisons  qui 
Fencairent,  autour  de*  quinconces  de  la  place 


qu'arpentent  du  matin  au  soir  des  hommes 
graves  jouanl  ;'i  la  hausse  ou  à  la  baisse  du 
pn\  des  cottins. 

C'est  à  M.  l'.hapron  qu'est  dû  ce  décor  oii  les 
navires  sont  mieux  dessinés  (pi'il  n'est  d'habi- 
tude do  le  faire  au  théAIre. 

L'n  troisième  décor  représentant  un  salon 
sévère,  garni  de  panneaux  de  tapisserie  enca- 
drés dans  di's  Iioiserie.s  sombres,  intéresse 
quelque  peu  la  CuitrUe  dru  hrnu.v-Arts  parce 
que  les  motifs  des  tapisseries  lui  ont  été  em- 
pruntés. c;e  sontceiix  quelle  a  publiés^  priq)0S 
de  l'exposition  de  rilistoire  delà  Tapisserie  en 
IMTti  et  qui  appartiennent  à  la  douxiéme  moitié 
du  wi"  siècle.  Seulement  M.  Diivigni'au  eiH 
mieux  fait  de  les  copier  en  leur  entier,  que 
d'y  introduire  des  éléments  étrangers  qui  en 
rompent  la  com|)osilion  ;\  son  désavantage. 

A.  D. 


Porte    des    Beaux  -  Arts    à     l'Exposition 
universelle 


La  Chronique  peut,  dés  aiijourd'hni,  faire  con- 
naître à  ses  lecteurs  ce  que  .■^cra  la  porte  niuiiii- 
meutale  qui  .s'élève  au  centre  du  Champ  de  Mars, 
sous  la  loggia  sud,  à  l'eutrée  des  salles  des  beau.v- 
arls. 

Exécutée  sur  les  dessins  et  sous  la  direction  de 
.M.  Paul  Sédille,  anliilerle,  celte  «eiivre  considé- 
rable ue  mesure  pas  moins  de  i;i  métrés  de  bail- 
leur sur  10  uièlres  de  largeur.  Elle  est  culiùrc- 
uionl  composée  de  pièces  de  terre  cuite  rehaus- 
sées d'émaux  el  d'ors  qui  s'associent  dans  une 
ebaude  el  harmonieuse  coloration.  Un  riche 
chanibraule  r|.'  feiiillis  et  d'entrelacs  encadre  la 
porte.  Le  large  linteau  formant  Irise  au-dessus 
est  soutenu  par  deux  puissants  j)ied8-droils  ou 
pilastres  couronnés  de  chapiteaux  ornés  de 
sphinx  aux  ailes  déployées.  Sur  ces  pieds-droits, 
s'enlaçant  à  des  végétations  montantes  chargées 
d'abondantes  floraisons,  s'élève  el  se  déroule  la 
chronologie  glori«Mise  de  nos  artistes  français 
d<'|iui8  J<'ban  Foiicqnel  et  Pii-rre  de  Monlereaii 
jusqu'à  Waltr-au  el  Louis  Itavid.  Sur  la  frise 
supérieure,  dont  les  carions  ont  été  dessin*''» 
|tar  .M.  Emile  Lévy,  ranbileclure,  la  sculidure  et 
la  iieiuturc  sont  mises  en  a.'ilion  par  une  suite  de 
nombreux  personnages.  Enliii,  au-dessus  de  la 
corniche  qui  couronne  la  jiorte,  dans  le  vaste 
tympan  qui  l'encailre,  apparaît  sur  un  quadrige, 
dans  un  immense  rayonnenicnl,  Aiiollou,  le  ra- 
meau d'or  à  la  main.  Les  modèles  de  ce  fronton 
sont  du  statuaire  André  Allar. 

On  b;  voit,  par  celle  r.qiide  description,  c'est  le 
caractère  triomphal  qui  domine  dans  I  teiivreque 
nous  signalons.  Nous  ne  douions  pas  qu'en  raison 
du  mode  particulier  de  sa  construction,  celle 
fiorte,  qui  n'apftaralt  encore  que  j)ar  fragments 
au  travers  de»  cbarpcnles  el  des  toiles  qui  l'en- 
veloppent, u*"  soit  considérée  bientôt  à  l'Expopilion 
comme  une  de»  œuvres  d'art  le»  plu»  dignes  d'in- 
térêt. 

A.  hv.  L. 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


129 


CORRESPONDANCE    D'ANGLETERRE 


M.  Wallis,  fidèle  ù  son  habitnd»?,  a  inaiijj;un''  le 
printemps  j)ar  une  exposition  de  tai)iean.\  étran- 
gers. Il  a  choisi  ceux  qm  ont  attiié  le  [dus  l'atton- 
tion,  mais  qui  n'ont  pas  trouvé  d'aerpiéreurs  ans 
Expositions  de  Paris,  de  lîerlin,  de  Bruxelles  et 
de  Munich. 

Pour  étudier  l'art  conte:ri)orain  étranger,  il  n'y 
a  ordinairement  pas,  à  Londres,  de  meilleure  oc- 
casion que  celle  qu'oH're  la  galerie  de  .M.  Wallis, 
à  l'all-Mall.  Les  deux  places  d'honneur  ont  été 
réservées  à  M.  Van  Marcke,  qui  a  envoyé  la 
Source  de  la  Nes/cttr,  un  charmant  paysage  nor- 
mauJ,  et  à  M.  Bertrand  qui  est  représenté  par 
son  Echo  du  dernier  Salon  de  Paris. 

M.  Meissonier,  avec  une  seule  de  ses  petites 
toiles,  attire  plus  l'attention  que  ces  messieurs 
avec  leurs  grands  tableaux.  La  distribution  de  la 
lumière  qui  tombe  sur  son  vieux  savant  absorbé 
dans  l'étude  de  ses  parchemins,  est  ménagée  avec 
une  adresse  surprenante,  et  tout  le  tableau  respire 
cette  santé  d'aspect  et  cette  vigueur  d'exécution 
qui  rappellent  les  meilleurs  peintres  de  l'école 
hollandaise.  Nous  admirons  profondément  le  génie 
de  M.  Meissonier,  mais  nous  regrettons  que  tant 
de  peintres  cherchent  à  suivre  la  lettre  de  ses 
procédés  sans  en  comprendre  l'esprit.  M.Domingo 
est  un  des  imitateurs  les  plus  distingués  de 
M.  Meissonier  et  dans  ses  Joueurs  de  cartes  on 
mesure  facilement  la  distance  qui  sépare  le  mo- 
dèle de  l'imitation.  L'École  de  Fortuny  se  con- 
tinue dans  la  sous-école  de  ]M.  Madrazo,  d'un 
côté,  et  de  M.  Palmnroli,  de  l'autre,  et  il  n'est 
pas  difficile  de  prévoir  l'issue  fatale  de  ce  style 
factice  qui  repose  uniquement  sur  le  désir  de 
briller  par  des  contrastes,  et  de  saisir  l'attention 
du  passant  par  des  effets  heurtés  de  tons  clairs 
juxtaposés.  Un  petit  dessous  de  bois,  de  Diaz, 
vaut  mieux  à  notre  avis  que  tous  ces  papillotages. 
Il  y  en  a  un  ici  qui  risque  de  passer  inaperçu, 
mais  qui  est  un  vrai  repos  pour  l'œil.  Citons  aussi 
les  deux  envois  de  MM.  Jules  Breton  et  Pierre 
Billet. 

Sauf  les  exceptions  que  nous  venons  de  signaler, 
cette  exposition  est  très-faible. 

D'autres  expositions  de  tableaux  sont  ouvertes 
en  ce  moment.  M.  Maclean,  dans  Haymarket, 
nous  montre,  entre  autres  œuvres  intéressantes, 
un  beau  portrait  en  pied  par  M.  Tissot,  conçu 
dans  un  esprit  différent  de  ce  que  cet  artiste  pro- 
duit habituellement.  La  figure  est  de  grandeur 
naturelle;  c'est  celle  d'une  dame  charmante  ha- 
billée de  noir  et  à  la  dernière  mode.  Elle  se  re- 
trousse en  marchant  et  se  penche  en  cherchant 
son  chemin  au  milieu  des  feuilles  jaunies  d'un 
bois  de  châtaigniers.  C'est  une  œuvre  excellente, 
où  M.  Tissot  a  prodigué  toutes  les  ressources  de 
son  talent  si  habile,  mais  qui  manque  un  peu  de 
chaleur  et  de  sentiment,  et  qui,  à  vrai  dire,  nous 
a  laissé  un  peu  froid. 

M.  Goupil  a  aussi  son  exposition  internationale 
qui  est  pleine  d'objets  intéressants,  et  M.  Everard 
a  pu  réunir  encore  un  bel  assortiment  de  tableaux 
belges  et  hollandais. 


Au  British  Muséum,  les  autorités  commencent  à 
reconnaître  que  les  graAnires  et  les  dessins  ne 
doivent  pas  être  cul'ouis  éternellement  dans  les 
p(jrtefeuilles  et  réservés  pour  les  amateurs  (pii  ont 
assez  de  persévérance  t-t  de  loisirs  pour  forcer  la 
C(jnsigne,  qui  les  cache  au  public.  Depuis  quel- 
ques jours  on  a  fait  un  étala^^e  public  (l'une  série 
de  portraits  historiques  duxvr'  et  d'une  partie  du 
xvn"  siècle.  Et  il  faut  espérer  qu'aussitôt  que  les 
bêtes  empaillées  auront  émi^M'é  dans  leur  nouvelle 
demeure,  à  South  Kensinf^lon,  la  place  qu'elles 
laisseront  sera  affectée  à  rex[)Osition  des  trésors 
authentiques  du  musée. 

Parmi  les  ac([ui-itions  récentes  on  peut  men- 
tionner T.IS  photographies,  du  jtrocédé  au  charbon, 
des  vieux  maîtres  du  Louvre,  de  Florence,  Venise, 
et  de  Saxc-Weimar  ;  un  dessin  en  bistre,  une  tête 
de  vieillard,  par  Jean  Bellini  ;  une  feuille  d'études 
par  Benvenuto  Cellini  et  l'étude  d'une  femme  de- 
vant un  juge,  par  Rogicr  Van  der  Weyden. 

La  National  Gallery  vient  d'acquérir  un  tableau 
du  peintre  brescian  Gian  (iirolamo-  Savoldo  qui 
ornait  autrefois  la  Casa  Fcnaroli,dans  la  ville  na- 
tale du  peintre.  Le  tableau  représente  une  jeune 
femme,  vue  à  mi-corps,  enveloppée  d'un  voile 
blanc.  Le  fond  rappelle  un  peu  les  lagunes  de 
Venise,  où  l'on  sait  que  Savoldo  demeura  après  la 
prise  de  Brescia.  Au  musée  de  Berlin,  il  y  a  un 
tableau  du  même  artiste,  intitulé  la  Madeleine 
allant  au  sépulcre^  qui  est  éviilemment  une  va- 
riante du  même  motif.  Actuellement  les  ceuvres  de 
Savoldo  sont  d'une  rareté  extrême.  De  l'avis  des 
gens  compétents,  plusieurs  de  ses  tableaux  sont 
passés  sous  les  noms  de  Bellini,  Giorgionc,  Pade- 
none  et  du  Piombo.  Le  tableau  que  la  National 
Gallery  vient  d'acquérir  était  depuis  longtemps 
attribué  au  Titien.  Au  Louvre,  il  y  a  le  portrait 
d'un  chevalier  armé,  h  demi  couché  dans  une 
chambre  sombre,  qui  pendant  bien  des  années  a 
été  regardé  comme  un  Giorgione  et  qui  est  de  Sa- 
voldo. Mais  ce  tableau  sévère  ne  saurait  donner 
idée  de  la  délicatesse  et  de  la  grâce  de  celui  qui 
vient  d'être  acquis  par  la  National  Gallery. 

Le  gouvernement  espagnol  vient  de  publier  un 
livre  intitulé  Cartas  de  Indias  qui  aura  le  plus 
grand  intérêt  pour  les  archéologues  et  les  géo- 
graphes. II  contient  de  nombreuses  lettres  de 
Christoi>he  Colomb,  Amerigo  Vespucci,  Barthélémy 
de  Las  Casas,  Bernard  Diaz  del  CastiUo,  etc.  ;  en 
un  mot,  de  tous  les  personnages  historiques  dont 
les  noms  se  rattachent  à  l'histoire  coloniale  de 
l'Espagne  au  xvi''  siècle.  Le  volume  est  orné  de 
gravures  et  de  cartes  qui  jettent  la  plus  vive  lui 
mière  sur  les  mœurs,  les  costumes  et  les  arts  des 
populations  autochthones  des  pays  conquis  par 
les  Espagnols.  C'est  au  zèle  éclairé  du  ministre 
de  l'instruction  publique,  M.  le  comte  de  Toreno, 
que  nous  devons  ce  recueil  de  documents  authen- 
tiques qui  touchent  à  toutes  les  questions  politi- 
ques, sociales,  scientifiques  et  théologiques  qui 
s'agitaient  en  ce  moment  avec  tant  de  violence 
dans  l'Espagne.  Pour  ceux  qui  étudient  l'histoire 
de  l'art,  la  valeur  de  celte  publication  ne  saurait 
être  méconnue,  car  elle  reproduit  en  fac-similé 
des  dessins  faits  d'après  les  monuments  du  Pé- 
rou, du  Mexique,  et  des  régions  moins  connues 
de  l'Amérique  centrale. 


IM 


LA     CHROMOl'K     HKS     AKTS 


^  lr«.  on  peut  cU<»r    cfWi» 

■MuW,  tir«M>»    du    Fili- 

>ltfr.  I.'hidtiurt*  «lt>  »'«»llo 

:    iisi«.  Tout  Cl»  quo    Ion 

-.  .,..  .  .i  t7U.  liforu*'  l»'acliol« 

o  tif  |»orlof<Mnllt'ii  a  In  viiitiMiio- 

1 ,ui' M«-"-.-    .1   1  Aiin«''o    siiivanl)*,  le 

roi    en    ti(    radeau  .i  Urpuis  plus    de 

o-;.'.  >  iv.Mil.-  .i;»«  d*  .  .    Il    pn^c    ouhlii^s, 

j  où    M.    5»  du«\v    Colwin,  prorc«- 

»  Iv  1.  V  d'oouvnt    ol    I<s   clnpiia. 

I  plnsitMits  rxi'mplnires 

■  '  .<  me  «'lai.  Los  autorili^s 

.-   il  v«  a.iro  l«'«    duplirnta    jiour 

!u!(    h  ln«'liat  «laulrrs  jjravurci». 
I'  ut  Ht'  offiTii'9  au  pu- 

l>  iMUio  do  ."ifi.noo  fr.    I^ 

p  juMOP  l'iail  lo    Bosqurt  cl 

I  iiidi*?  do  t«H«*s   ol  nu  choval 

^  356  ;     Uarlsoh  .    3fi4  ; 

H  ..■  T.fii.i    fr.  I/ôprouve 

«i  liant  do   la   colloclion 

C-  imme  uniquo.  On    en 

•  : ,. . . 

\jk  rollootjon  do.iux-forlo*  df  Hon)hran<lt.  for- 
ni''-  I -«r  f.  M  M.  rvml.v  S.Minmr,  viont  aussi 
d  qui    la    compo- 

»'  '  l.iaâfranrs. 

L«-?  «li-ruipr»  tableaux  de  la  odiortion  do 
M.  Munro.  l'ami  ol  Texf^cutour  teelamontnire  du 
peintr<-  Tunn-r.  ont  «"'té  vondus  la  semaino  passôc 
par  MM.  rhri«f'>.  I1«  comprenaiont  d'abord  les 
»  '  <lc  3i  vipiiollos  de  Turncr 

p  n-op  dos  fpuvres  de  Byron, 

St'II.  •!  .  1  il  d'uno  finesse  extraordi- 

naire ol   d'i;  ir  sans    ôfiale.    Ces   pclitis 

rhefKJ'rpurr-     "tit    j. réduit    la    somme   totale    cJo 
420.39%  fr.  Vinrent  ensuite  neuf  prands    tableaux 

*''  I  .  ..  • -.    .     -  T,r,-.ip„t,ja„t    (Jcs  vues 

d  ii\  l<-s  amateurs    ont 

d  ....  ■  ■ -i  .1  .iir<'    on    niovoMiio  plus 

«'•  pour  chacun.  Parmi  1>'S    aiilros    la- 

l'  •   '  r.  t,,..r..nf.r.  le  mcillour  <^tnil  une 

▼'  ''i  nu  ftoix^on  do    Ho- 

I  ■  i.iO  fr.  ;    une  Vue   rie. 

-  ost  Tonduo  tin  [irix  <^ftal. 

•nie  dos  |0i  tableaux  et  osquis- 
-  -  '.'  iâ  coliectjooMuaros'est  élevé  à  1.837.n80fr. 

Lionel  Hobixson. 


BIBLIOGRAPHIE 


Joumoi  offrir] ,  31  mars  :  Les  Ecole»  d'art 
olranjr-'-''  =<  >  Kip'-'-.-i  par  M.  Kmile  Hcr- 
geral. 


M.  H.  T. 


'•a/*,   il   et    12  avril  :  GIcvre 
!;vro  Af  M.  (M.  f.I/-mont  ,  par 


Li'/t"''  ;  -,  .wTw  :  <>ravijros  t-m- 
ï>0'>i  '*'  mrnce.  *tatno  de  M.  Mor- 
de. —  L- .    .     . du    Panthéon,  de    MM. 

PoTis   d*   Charannes  et    Jo«eph  Blanc.  —  L« 


M<Jrceou  de  M.  J.  P.  Laurons,  et  le  Priniiwpa 
do  M.  Loloir,  ['Attintot  dWiKiijtii  de  M.  A.  Mai- 
piian. 

Galerie  ronicmporninc  litti^.rairc  et  artisti({U(\ 
n"  1 12  :  liiisl.ivo  Don"',  avec  porlrail,  dossins 
et  photopraphio  do  lalticaux.  —  N"  Mil  :  Fran- 
cisque Plaiitr,  par  M.  Oscar  ('oinellaul. 

Jlevur  des  (luesfions  liistoriquea,  {"  avril  :  La 
I\<''voluti()n  ol  les  musôos  nationaux,  par 
M.  F,<uiis  ('ourajod.  (i'"''  arlicloj 

Urvue  pnlitiiiuc  et  lilt(^raire,  n"  iO,  f»  avril  : 
Ino  question  nouvollo.  —  Le  dovoloppoment 
historique  du  sens  de  la  couleur,  par  Arv<''do 
Barino.  —  Ktudos  nouvolios  sur  le  Moyon-Apje. 
—  M.  Demay  :  l.cs  Sceaux  do  l'Artois  et  de 
la  Picardie. 

Revue  srirntifi(iw\  n"  iO,  (\  avril  :  L'Arc  du 
bronze  on  Franco,  d'après  M.  Krnest  (^li.inlrc. 

Illustrazitmc  Ilnliana,  7  avril  :  Dessins  d'après 
l'Heure  du  Repas  do  Knaus —  Statue  d'Apollon, 
char  anii(|un  et  divers  bronzes  trouvas  dans 
les  dernières  fouilles  de  Rome. 

Aen'hmy.  30  mars  :  Les  Fouilles  d'Olympie. 

Les  Rembrandt  de  Cambridge,  par  Fn^d. 
Wedmorc. 

(î  avril  :  LTlF.uvre  dcManfopna  reproduit  par 
Armand  Durand,  vtiomplo  rendu  j)ar  II.  Wallis.) 

Sir  (ioorge  riilbort  Scott. 

Collection  égyittienne  de  M.  Allcmanf,  par 
Amolia  Edwards. 

La  French  (iallery. 

La  Société  des  Artistes  antrlais. 

Peintures  envoyées  à  l'-Vcidémie  et  à  la 
Grosvonor-fiailery,  par  W.  Hossetti. 

Les  F'ouilies  d'Olympie. 

13  avril  :  Société  des  artistes  anglais. 

Nott'S  de  Rome,  par  R.  Lanciani. 

Les  fouilles  d'Olyinpio,  par  Julius  Schultring. 

Athen(rum,2(\  mars  :  Sir  Gilbert  Scott  (notice 
nécndogique). 

La  l'ête  de  cire  du  Musée  de  FJIIe  (compte- 
rendu  de  l'article  paru  dans  la  fiazfffr). 

(\  avril  :  Exposition  de  pointures  dos  artistes 
des    écoles  continentales  à  la  French-Gallery. 

La  (iaierie  Goupil. 

13  avril  :  rEx|tloration  archéologique  du  lit 
du  Tibre,  par  F.  Harnaboi. 

Les  tableaux  de  la  collection  Novar,  par 
F.  Wedmore. 

N^tessur  l'archéologie  en  Italie. 

L'exposition  de  .MM.  Goupil,  par  W.  Rossclti. 

Journal  (le  la  Jeunesse.  —  281"  livraison. 
Texte  :  nar  M"*  Co'omb,  E«.  Leroux,  et  M.  de 
la  RIanchéro. 

Dessins  :  IJelort,  Sahib,  Riou. 

Le  Tour  fin  Monde,  'My-i"  livraison.  Texte  : 
Excursion  au  (Canada  et  à  la  Rivière  Roiifre  du 
.Nord,  par  ,M.  IL  de  Lamothe  ('I873J.  —  Texte 
et  des«,ins  inédits.  —  Dix  dessins  et  une 
carte. 

Bureaux  k  la  librairie  Hachett»;  et  C**,  79, 
boulevard  Saint-fiermain,  k  F'aris. 


ET    DE     LA    CURIOSITÉ 


127 


VENTES    PROCHAINES 


COLLECTION   FAURE 

M.  Faure,  de  l'Opéra,  très-connu  pour  »on  goût 
et  sa  coiupéteuce  on  matière  de  peintures,  possède 
une  des  riches  cullections  de  tableaux  modernes 
de  Paris.  De  celte  collection,  il  va  détacher  une 
quarantaine  d'œuvres,  panui  les  plus reuianjuablcs, 
pour  les  livrer  aux  enchères,  à  l'hôtel  Drouot,  le 
29  avril  courant. 

Cette  vente,  qui  sera  faite  par  M"  Charles  Pillet, 
assisté  de  MM.  Brame  et  Georges  Petit,  iucontcsta- 
blemeut  une  des  plus  importantes  de  cette  année, 
offrira  toute  une  série  de  toiles  par  Corot,  les  plus 
belles  ({ui  existent  peut-être  dans  un  cabinet  d'ama- 
teur. Ce  sont  d'abord  de  splendides,  charmants  et 
poétiques  paysages  catalogués  sous  ces  titres  : 
les  Bûcheronnes,  les  Gaulois,  les  Baiijneuses,  les 
Etangs  de  Ville-d'Avray,  Vue  de  Marcoussis,  la 
Foret  de  Coubroii,  etc.,  et  ensuite,  chose  plus 
surprenante,  des  portraits  ;  ceux  de  M'io  NiUson, 
plein  de  grâce  et  d'une  idéale  beauté  ;  d'une 
jeune  femme  italienne,  fièrement  campée;  d'un 
moine  en  méditation.  Les  Corot  appartenant  à 
M.  Faure,  sont  de  notoriété  publique,  d'une 
qualité  tout  à  fait  exceptionnelle. 

Diaz,  qui  a  naturellement  sa  place  dans  une 
pareille  collection,  y  ligure  avec  un  des  meilleurs 
tableaux  (ju'il  ait  peints,  le  Braconnier  ;  rien  de 
plus  saisissant  et  de  plus  vrai.  Les  autres  Diaz 
s'appellent  la  Famille,  les  Roches,  la  Promenade 
dans  le  parc,  etc.,  œuvres  merveilleuses  où  se 
rencontrent  toutes  les  quaUtés  du  grand  paysa- 
giste. 

Il  en  est  de  même  pour  Jules  Dupré  ;  dans  les 
Landes,  notamment,  se  joint  à  une  coloration  blonde 
une  grande  puissance  d'effet  ;  C Etang  et  le  Petit 
Pêcheur  appartiennent  à  un  mode  plus  adouci.  Un 
autre  paysagiste,  M.  Jongkind,  nous  montre  les 
canaux  de  la  Hollande  éclairés  par  de  magiques 
reliefs  de  lune. 

La  collection  Faure  contient  encore,  comme 
peintures  de  genre,  cinq  ou  six  toiles  de  Boldini  ; 
deux  esquisses  magistrales  de  Fortuuy,  la  bataille 
de  Tétouan  ;  le  célèbre  tableau  de  M.  Manet,  le 
Bon  Bock  ;  puis  du  même,  le  Bal  de  VOpéra  et 
Polichinelle;  le  Chaudron  de  M.  VoUon,  tableau 
également  très-connu  ;  enfin,  trois  morceaux  de 
premier  ordre  par  M.  Madou,  Intérieur  de  cabaret, 
le  Portrait  et  la  Querelle  de  Jeu. 

Les  amateurs  pourront  voir  ces  très-intéressants 
tableaux  à  l'hôtel  Drouot,  où  ils  seront  exposés, 
salles  8  et  9,  le  samedi  27  et  le  dimanche  28  avril 
courant. 

CONCERTS  DU  DIMANCHE  21  AVRIL 

CONSERVATOIRE 

Symphonie  en  la,  Beethoven.  —  f»  partie 
û'Eve,  Massenet  ;  soli  par  M^^^  Brunet-Latleur, 
MM.  Lassalle  et  Prunet.  —  Concerto  pour  orgue 
et  orchestre,  Haendel.  —  Cantique  sur  une  ode 
de  J.-B.  Rousseau,  Halévy.  —  Ouverture  de 
Cono/ff/j  Beethoven.  — 98e  psaume  (double  chœur), 
Mendelssohn. 


Collection   LAURENT-RICHARD 

90  taTleaux 

MODliRNES 

DE     PREMIER     ORDRE 

22  TABLEAUX  ANCIENS 

r()M|'(i-l.\  r 

CETTE  RE.MARQUAELE  COLLECTION 

VKNTK    UOTKL  DROUOT,   SALLES  N""  8  KT  ft 

Les  jeudi  23,  vendredi  24  et  samedi  25  mai  1878, 
à  2  heures  1  2 

EXPOSITIONS  : 

Pariiculière  :  |  Publique  : 

Le  mardi  21  mai  1878   1   Mercredi  22  mai  1878 

de  1  heure  à  5  heures  1/2 

(■.(xmmissaihe-piuselr  : 

M«  Ch.  PILLET,   10,  rue  Grange-Batelière. 

experts  pour  les  tableaux  modernes  : 


M.  DURAND-RUEL 


M.  Georges  PETIT 


11,  rue    Le   Pcllelier.       7,  rue  Saiul-(ieorges. 
expert  pour  les  tableaux  anciens  : 
M.  E.  F£RAL,  o4,  rue  du  Faub.-Montmartre . 

cuEz  lesquels  se  trouve  le  catalogue 

DÉSIGNATION 


TABLEAUX   MODERNES  : 

5  Corot 
2  Courbet 
2  Couture 

2  Decamps 

8  Delacroix 
12  Diaz 

0  J.  Dupré 

1  Daubigny 

3  Fromentin 

1    ISABEY 

1  Jongkind 
1  Ch.  Jacque 
1  Marilhat 
1  Meissonier 
10  Millet 
1  P  rotais 
1  Pettenkoffen 

3  Roybet 

19'  Th.  Rousseau 
5  Troyon 

4  Tassaert 

1    ZiEM 

ETC. 


TABLEAUX  ANCIENS  : 

Chardin 
Fragonard 

GUARDI 

Van  Goyen 

Heda 

David  de  Heem 

dumesnil 

Debugourt 

Greuze 

Moucheron 

Van  der  Neer 

Sal.  Ruysdael 

M'i"  Meyer 

Prud'hon 

Van  der  Poel 

Teniers 

Veenix 

Ckome  (le  jeune) 

Raeburn 

École  française  : 

Le  petit  Voleur  de  pâté. 

École  française  : 

L'Oiseau  mort. 


1S8 


LA     CHRONIQUE     DES     ARTS     ET     DE     LA     CURIOSITE 


r\i!i.i:\i\  wc.iFNs 

DL>     Li.dLLn     ILAMAMii;.      HOLLAMi  \I--1 

KT    niAMAl^K 

PEINTURES  DÉCOBATIVES 

1  i'.imii\ui\  I  ,   ..-   \\  1 

TABLEAUX      MODERNES 

2  jolipj  j;ouadio>  attribiu'-os   à    Lairrincr, 
Aqu.ir<»llr>  par  J.-V.  Sicolk. 
Ucssjn.'i,  (lhrl^t  pu  ivoire,  etc. 

VKNTK    HOTEL    DROUOT,      SALLK    N"    U 
L«  mardi  23  avnl  1878.  A  3  heures. 

M*  ALCGATIÊRE.  commissaire-priseur,  ruo 

M.  GEORGE,  export,  rue  Laditto,  \2. 
ET}H'SitH>ti   publitjue,  le  lundi  22  avriL 


TABLEAUX 

MODERNES 
CULLECTIOX    FAURE 

VENTE 

HOTKL  DROUOT,   SALLE  X»  8 

L*  lundi  29  avril  1878,  à  2  heures  1/2. 

M'  Ch.    PILLET.    commissaire-priseur,  10, 
rue  de  la  Grauf^e-Hatelière  ; 
Exrp.RTs  : 

M    BRAME,  rue  TaiLbout,   47,  et  rue  de  la 
PâiX.    Tl. 
U.  Georges  PETIT,  rue  Saint-Georges,  7. 
aux  LCM/iiLs  n  t«oob  u  catalooub 

^"        '  "     •'    "■'.  le    samedi  Î7  avril 

1"  28   avril  1878,    de 


VENTE 

PAH  snri:  m  ni::ci>s  de 

DAUBIGNY 


l'Alil.RAUX 

ÉTUDES 

DESSINS     ET     CROQUIS 

IIOTKI,    PHoroT,    SAI.LKS   N""  H  KT  !• 

Le  lundi  0  uini  1878  ot  joura  suivants  à  deux 
lieures    lf2. 


M    Charles  PILLET 

I     'MMiSs-l  lUM  III 

10,  r.  Grangf-Unlt'iiùro. 


M.    BRAME,    expert, 

rii('>    T.iitiiitut,    47, 
cl    (le    la     Paix,    22. 


CHEZ  LESQUELS   SB  TnOCYE  LE  CATALOODK 


ESTAMPES  ANCIENNES  ET  MODEBNES 

LIVRES   D'ART 

ARCHITECTI  HK,    PLINTI  HE,    SCULPTURE 

Kl     ()  i'.  A  '.  I    i'.  K 

R  A  P  I  L  L  Y 

5.  quai   Malaquais,   PARIS 


OBJETS  D'aKT.   —  AUTOGRAPHES 

T.\BLEAIX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 
2,    Rue    Laffitte,     Paris. 


Pmri».  -  lap.  F    DEBOXS  et  O.  16.  nm  da  CroiMut. 


VENTES 

bi:  LIVKi:S  IWVRES 

l'UEMlEIiliMIiM 

HIBLIOTlIKyLE   IH' 

MARQUIS     DE    MORANTE 

C(iiii(»o>é<'  trniivra^îi'S  IraïK.ais,  latins  et 
étrangers  :  Jlistnirc,  Littératun.,  Beaux- Arls^ 
f_;.  ,:<  Vf/,-  /,   f>rot»st(tntisiiir,  rtc,  rfr. 

lŒUXŒMEMKNT 

Bibliothèque    de    DON    JOSÉ    MIRO 

(de  Ma.iiidi 

Composée  de  livres  précieux  :  HtmanS  île 
Chnalirie,  llomaneeros,  Cuncionvrof!,  Chrcmi- 
ques  des  X\*  et  xvr  .siècles,  etc.,  etc. 

TROISIEMEMENT 

LIVRES  RAHLS,  parmi  lesquels  se  trouve 
un  exf-iiiplairc  sur  peau  dt^  vélin  de  la  RIMLK 
dite  MAZARINK,  l'RhMIER  LIVRE  I-MPULMÉ 
PAR  GITENRERC,  et  Mmittufrih  prlcirxix  du 
x*  au  wiii''  ^iérle,  avec  ou   sans   miniatures. 

Adresser  les  demandes  de  ces  catalogues, 
(jui  indiqueront  les  lieux  et  jours  des  ventes, 
a  Paris  : 

1"  A  M"  J.  BOULLAND,  commissaire-prlseur, 

T-  A  lanri.Tiiir.  jil.raiii'' BACHELIN-DEFLO 
RENNE  Emile  LEGAT  et  C'  ,  surcosseur-;, 
boulevard  des  Capucines,  10. 


OBJKT.S     D'aBT     et     DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buffault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes. 
Le  ftédacleur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSE 


N"  17  —  1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


27  AttiI. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLEMENT  A   LA   GAZETTE  DES  BEAUX-ARTS 


PARAISSANT     LS      SAMEDI      MATIN 


Les  abonnés  à  une  année  entière  de  lu  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Arts  et  de  la  Curiosité 


Un   an. 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 

12  fr.        I        six   mois. 


8  fr 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


Collection    de    M.    Paravey 

M^    Charles  Pillet,    commissaire-priseur. 

Les  Bergers,  par  Corot,  5.300  fr.;  la  Campagne 
de  Rome,  par  le  même,  1.300  fr.;  la  Riccia  (cam- 
pagne de  Rome),  par  le  même,  l.OoO  fr.;  plusieurs 
toiles  d'Alfred  de  Curzon  :  —  Autour  d'un  berceau, 
2.400  fr.;  Rêve  dans  les  ruines  de  Pompéi,  l.OOO  fr.; 
— les  ruines  de  Pœstum,  2.020  fr.;  les  Colonnes  du 
temple  du  Jupiter  et  l'Acropole  d'Athènes,  700  fr.; 
rilisus,  1.060  tr.;  Débordement  du  Tibre,  à  Ostie, 
1.600  fr.;  la  Rade  de  Lazaret,  près  des  Sablettes 
(Toulon), 800  fr.;  le  Joueur  de  mandoline,  1.120fr.; 
Jésus-Christ  au  jardin  des  Oliviers,,  parEug.  Dela- 
croix, 910  fr.;  plusieurs  compositions  parH.Flan- 
drin,,  pour  la  décoration  de  la  nef  de  l'église  Saiut- 
Germain-des-Prés  :  Adoration  de  l'Enfant  Jésus 
par  les  mages,  1.550  fr.;  l'Institution  de  l'Eucha- 
ristie, 2.000  fr.;  Melchisédech  offrant  le  sacrifice  du 
pain  et  du  vin,  bénit  Abraham,  père  des  croyants, 
1.000  fr.;  Isaac  au  moment  d'être  immolé  par  son 
père,  1.050  fr.;  plusieurs  figures  seulement,  par  le 
même,  pour  la  décoration  du  haut  de  la  nef  de 
la  même  église  :  Jahel  et  Débora,  285  fr.;  Judith, 
200  fr.;  Isaïe,  205  fr.;  Ézéchias,  260  fr.;  Ézôchiel, 
270  fr.;  Amos,  Nahum  et  Malachie,  320  fr.;  Tête 
de  jeune  fille,  vue  de  trois  quarts,  par  Ingres, 
700  fr.;  Tête  d'homme,  de  profil  (étude  pour 
Eschyle  dans  l'Apothéose  d'Homère), par  le  même, 
810  fr.:  Étude  de  pieds,  pour  la  figure  de  l'Iliade, 
dans  l'Apothéose  d'Homère,  par  le  même, 1.020  fr.; 
la  Fornarina,  dessin  à  la  mine  de  plomb,  pour  le 
tableau  de  Raphaël  et  la  Fornarina,  par  le  même, 
420  fr.;  étude  de  l'ensemble  pour  la  figure  de  la 
Source,  par  le  même,  1.120  fr.;  deux  figures  de 
l'Iliade  et  deux  figures  de  l'Odyssée,  mine  de 
plomb,  par  le  même  1.080  fr. 

Tableaux  anciens.  —  La  Vierge  allaitant  l'Enfant 
Jésus,  par  Antonio  Allegri,  dit  le  Corrège,  2.100  fr.; 
la  Vierge  et  l'Enfant  Jésus,  par   Francia,  2.600  fr.; 


la  Nativité,  par  Lippi,  2.500  fr.;  la  Douane  à  Ve- 
nise,de  Francesco  Guardi,700  fr.;  quatre  panneaux 
décoratifs:  la  Fontaine,  les    Terrasses,  les    Casca- 
des, Pastorale,  par  Crépin,  12.600  fr.,  etc. 
Cette  vente  a  produit  environ  66.000  fr. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


Sur  la  demande  de  l'administration,  l'ou- 
verture du  Salon  a  été  reculée  au  24  mai. 

Le  grand  concours  semestriel  des  médailles 
(nature)  a  été  jugé  à  l'Ecole  des  beaux-arts, 
parle  jury  de  sculpture.  Deux  médailles  ont 
été  décernées  à  MM.  Pépin  et  Ollé,  élèves  de 
M.  Cavelier. 

Les  cours  et  ateliers  de  l'Ecole  rouvriront 
aujourd'hui  samedi. 

L'administration  supérieure  de  l'Ecole  des 
beaux-arts  informe  les  intéressés  que  les 
catholiques  de  Lille  ont  ouvert  un  concours  de 
peinture  pour  honorer  la  mémoire  de  Pie  IX. 

Le  concours  reste  ouvert  jusqu'au  1"  iuillet 
1880.  "^ 

Les  concurrents  devront  présenter  un 
tableau  rappelant  la  vie  ou  le  pontificat  de 
Pie  IX,  soit  dans  son  ensemble,  soit  dans  l'un 
de  ses  faits  les  plus  importants  ou  même  de 
ses  épisodes. 

La  commission  désire,  sans  en  faire  une 
obligation,  que  les  dimensions  du  tableau  ne 
soient  pas  inférieures  à  une  toile  de  50. 

Deux  prix  seront  décernés.  Ils  consisteront: 
le  premier  en  l.oOO  fr.  et  une  médaille  d'or; 
le  second  en  700  fr.  et  une  médaille  de  ver- 
meil. 

Les  tableaux  devront  être  envoyés  franco  au 


IM 


I.A     r.HROMOllK     DKS     ARTS 


I 


li  comiiU&.Mau,  rue  Ni^grtcr,  31, 
,■  lit»  d'uno  cx|m.siU(>n 

.>  i:;  juiiloi  !sso. 
',:   .it'irs  di'  rhoi.<'r  t.'u;  f.iit 
\ic  do  l'ie  IX. 


SOCIttnt   DKMVtrRAORMKKT  I^M'H   l'vMltl.UV 

nj<»«  do  10. (MX»  francs  rincuno  ont 
;  ,  ]^4r  le   (Aunilt^  do»  cour^os    pour 

I'.,  do  doux   id>jol#  d'arl  qui  doivent 

l{  111   iiiv.   ^    Tari*,   en   IS*!'.   La 

C  .    î.'colaohalonvro,coninio 

^•s  nlos,    un    ronroiirs    aux 

Arti>tr»  ii«n^i»  uu  ùtal»lis  en  Franco,  (pu 
voudront  souraetiro  dos  prcjot,*  h  ?on  appro- 
balioo.  (>*  pmjots  devront  <^lrc  dôposiis  au 
s«fT^t-inat  <io  la  SociiM'-.  J  f>h,  rur  f>iribi, 
I  iR78,  /«rm<  rf/  riyu^ur;  ils 
i>ar  la  conunission,  qui  noti- 
iirrent>  lo  i"  abùt. 
:it  «^trc  torminés  et 

■  '    Vrnitre    \q  i"  l'ol'it 


Se 
fi. 

i 
Ii^ 


j(l  t  1  lil<j< 


est  laîssi^c  aux 
concopUon  de  leur  o^nre  : 
•upo,  otc.  ;Ia  formo  de  l»ou- 
is   auront  seulcinoul   ;»  tenir 

•  M..      111)1   dm!     IduiMiu".-.    l'Il'o 


pr 


lue  ezpasilioQ  rétrospective  d'objets  d'art 
et  de  cuniiiit^  est  ouverte  en  ce  moment  à 
Bâle 


NOUVELLES 


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''•re  do.  l'instrurlion  pu- 

\l    F!  ir.luiix  d'une  lettre 

fjae  nou.s  l'a- 

-  du  juiv   de 

.1   i  txpositiun    univer- 

rrtlf'    Ifftrr'  qn'nnr.une 

I  nos 

.;,  le 

.C-.  .s.illes 

'>n     des 

aux 

lion 

'  •:  Irans- 

I  Troca- 

rien 

ure 

..  .il    ,1  j'  t  K  'jiii  ,<it  fr-i  due 

';  jKjuvajt  séneu sèment  lui 

Mttt  aouTcile  ga'erie  de  scalptnre  vient 


1    t:-! 

li  riro  ouverte  au  Mnsi^e  du  I,uxenil>o\irp.  Klle 
a  porniis  d'exiiosor  divers  niorooaux  tri">s-iiili''- 
rosî<.-u)ts  qui  n'avaionl  pas  vu  lo  jour  depuis 
les  Salons  ofi  ils  avaioni  ^lû'  aotpiis.  On  ,v  re- 
marque notamment  l'exemplairo  en  argent  du 
'Vi.im/<  )/(•  fluViuHu  i|iii  avait  fait  partie  do  lu 
rolloiMion  de  M.  ^\('  Nieuwerkeriio.  (lelte  ga- 
lerie s'ouvre  à  angle  droit  sur  raiiiiiMine. 

I.'arrangi'iiioiit  i.U'  celle  galerie,  leelassenieiil 
ol  le  ehoix  des  «l'uvros  exposées  font  grand 
honneur  au  goût  de  M.  Paul  Dubois,  lliono- 
ralde  Conservateur  du  iiiu«éc  du  Luxembourg. 

,*,  On  peut  voir  eu  ce  moment,  41,  rue  de 
la  (lliaussi^o-d'Aiitin,  chez  MM.  Hagne,  un  ta- 
liloati  de  M.  (o-rvex,  dont  le  motif  est  em- 
prunté !\  liolln,  d'AlIred  de  Musset.  Oi"'"'"  quo 
soit  la  V  ilcnr  de  cotte  poinluro,  nous  pensons, 
avec  radminislration,  que  le  sujet  était  trop 
scabreux  poui-  qu'on  put  l 'offrir  en  spectacle 
aux  fiunilles  qui  visitent  lo  Salon.  u    im 


NÉGROLO  GIE 


Mardi  2rt  avril,  est  mort  snbitemont  fi  PdriS 
lo  poiutro  Jaroslaw  Cermak.  '     ','' 

M.  Cermak  était  né  .'i  Prague.  Il  était  él^ve 
de  Gallait  et  do  Holiorl  l'ioiirv  ;  médaille  du, 
Salon  en  IHfil  et  en  \MH,  il  avait  été  nommé 
chevalier  de  la  I,égioii  dlionnenr.  11  est  moH 
à  l'Age  de  quarante-sept  ans. 

Deux  de  sos  tableaux  figureront  à  l'Exjibil-' 
tion  du  Clianiji  do  Mars. 


CORRESPONDANCE    DE    BELGIQUE 


].VS     Ol'ATHE     SAISONS 


ALFHIfcD     STEVliNS 

Panneaux  exécutts  pour  le  roi  des  Belges. 

Au  palais  de  Drnxelles  se  trouvent  quatre 
compositions  d'Alfred  Stevens,  rcprésentaol 
les  Qaitre  Saisons.  Il  n'y  a  pas  bien  longtertips 
que  le  peintre  los  u  terminées-,  je  f)ui.s  donC 
en  parier  comme  d'Une  chose  ehcdrë  nda- 
vclle.  ■'■  •    ■'•'■     '  ■  ■  '       ■     '■'•''  '  •'" 

.N'était  VJliver,  on  pourrait  dire  irjiiie  le.q 
quatre  Ages  de  la  nature  sont  aussi  le.s  qua're 
.•■aisois  de  la  femme.  Le  va;u  du  roiaemnC-cbé 
Alfred  Stevens  d  achever  logiquement  son 
oeuvr-;  il  a  plu  à  Léo|)old  de  n'avoir  sur  le^ 
jnurs  de  son  palais  que  la  grAce  jeune  et 
fraîche,  et  la  quadrilugie  s'est  forcément  arrê- 
tée à  l'Automne,  cette  incarjjatiou  dernière  de 
lajeunes*e.  ]///<i;«'r  eut  été  pourtant,  pour  le 
pemtre  de  la  beauté  moderne,  l'occasion  de 
se  renouveler  dans  cette  chose  extraordinaire: 
la  femme  vieille. 

Alfred    Stevens    a   peint  les  quatre  saisons 


,i;h''  '"riij 


■tcfoWmoTir.I  tib  O'V.iiW 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


131 


sous  la  forme  de  quatre  femmes  ;  il  est  de- 
meuré lidèle  ainsi  à  ses  prédilections  et  à 
son  temps.  Toutes  quatre  se  d.Lachent  sur 
des  foi  ds  de  paysage  ;  c'est  la  vision  de  la 
femme  avec  la  nature  pour  cadre,  et  le  paysage 
devient  ainsi  quohjue  chose  comine  le  cadran 
dont  elle-même  est  l'heure.  Seul,  VHivcr  n'est 
pas  en  plein  air;  les  murs  capitonnés  d'un 
boudoir  lui  servent  de  fond.  C'est  un  elfct  de 
cette  logi(iue  qui  est  une  des  caracléri-itiques 
du  peintre. 

Une  femme  des  champ?  se  risque  dans  la 
neige,  mais  c'est  à  peine  si  la  mondaine  foiilo 
celle-ci  du  pied  eu  descendant  de  voilure.  Or, 
Stevcns  s'est  donné  à  la  femme  riche,  élé- 
gante ;  il  ne  peint  ni  la  fiMnme  du  peuple  ni 
la  paysanne.  C'est  (jourcpioi  son  //ùc/',  ou  du 
moins  la  gracieuse  femme  qui  le  symbolise, 
est  debout  devant  la  psyché,  en  satin  blanc, 
dans  un  appartement  blanc  comme  ses  satins. 
Le  peintre  rentre  de  cette  fnçon  dans  l'idée 
qu'il  avait  à  exprimer  :  blancheur  de  neige, 
plaisirs  d'hivt-r,  mondaine  se  préparant  pour 
le  bal. 

ÎN'ous  sommes  loin  de  l'allégorie,  comme  on 
voit,  et  pouitant  l'allégorie  n'a  jamais  été  plus 
fine,  [)ius  poéticiue  et  plus  vraie. 

Les  Quatre  Saisons  sont  devenues  quatre 
jolies  femmes,  c'est-à-dire  quatre  portions 
d'humanité.  Elles  ont  la  beauté  de  leur  âge, 
moins  celle  des  lignes  du  visage  que  celle  de 
l'âme,  et  la  première  espère,  la  seconde  aime, 
la  troisième  regr^te,  la  quatrième  a  l'espèce 
de  virginité  vague,  indéfinie  de  ÏHiver. 

Chacune  est  préoccupée  par  le  songe  inté- 
rieur. Li  vie  qui  s'allonge  pour  Tune  se  rac- 
'  ourcit  pour  l'autre,  ou  bien  elle  plane  mimo- 
bile  au-dessus  de  la  splend'  ur  des  rêves  comme 
un  beau  ciel  de  juillet.  Ajoutez  par  la  pensée 
l'homme  à  ces  femmes,  vous  aurez  quatre 
côtés  diii'érents  de  la  vie  moderne.  L'homme 
en  moins,  elles  restent  quatre  états  de    l'âme. 

Il  n'y  a  rien  à  reprendre  dans  cette  manière 
d'aliégoriser.  Le  peintre  est  absolument  logi- 
que, ne  s'occupe  que  d'être  vrai,  et  peint  la 
vie  de  son  temp?,  sans  alliage.  Les^ Quatre  Sai- 
sons sont  des  documents  pour  l'avenir,  des  in- 
dications précises  '  sur  notre  état  moral,  des 
parcelles  de  notre  mentalité.  11  n'est  pas  un 
esprit  éclairé  qui  ne  puisse  reconstituer  en  les 
étudiant  nos  amours,  nos  ménages,  nos  joies, 
nos  soulfrances.  Chaque  époque  a  un  certain 
genre  de  femme  qui  est  à  la  fuis  le  but  des 
convoitises  et  l'idéal  des  esprits.  Raconter 
cette  femme  est  faire  œuvre  d'historien,  car 
c'est  raconter  du  môme  coup  les  eiforts  que 
nous  faisons  pour  l'obtenir  et  les  conditions 
qu'elle  met  à  se  donner.  Or,  nul  peintre  n'a 
touché  par  plus  de  côtés  au  mundus  inulie- 
tiris  que  Alfred  Stevens  ;  il  l'a  détaillé  avec 
un  génie  d'observation  sans  égal,  il  l'a  exprimé 
dans  toute  sa  vérité:  il  en  a  dégagé  toutes  les 
sensations.il  demeurera  à  ce  titre  un  des  his- 
toriens les  plus  sincères  de  l'époque, 

Les  Quatre  S'ùsons  sont  des  créatures  vivan- 
tes, nullement  des  héroïnes  de  fantaisie  ;  elles 
ont  chacuiu!  une  famille,  une  histoire,  une 
âme,  et  chacune  joue  à  sa  manière  son  rôle 
dans  la  société.  Elles  sont  précises  comme  des 
portraits. 


J'ai  déjà  eu  l'occasion  de  dire  mon  admira- 
tion profonde  pour  le  PrnUcnips.  Cette  vierge 
est  la  sœur  des  vierges  de  Mcmling.  Elle  a  la 
virginité  de  la  première  heure,  modifiée  par 
le  type  muderne.  Elle  est  de  tous  les  temps  et 
de  notre  é|)oque.  Ue  la  même  main  ({u'il  a 
pétri  la  chair  sensuelle,  de  ses  .Madeleine, 
Alfred  Stevens  a  fait  la  femme  avant  l'amour, 
c'est-à-dire  la  page  sans  tache  où  rien  encore 
n'est  écrit. 

L'Été  est  le  printemps  en  Heur;  c'est  l'épa- 
nouissement des  promesses  de  la  virginité  ; 
c'est  la  jeune  fille  faite  femme.  II  y  a  dans  le 
pcis<jnnage  du  (teintre  une  satisfaction  vague 
des  sens  et  la  chair  est  heureuse,  avec  un  sou- 
rire qui  vient  du  sang.  L'Été  est  debout,  en 
robe  rose,  au  bord  d'une  tf'irasse.  La  clarté 
moire  de  tons  vermeils  l'incarnat  velouté  de  ses 
joues, illumine  la  transparence  de  ses  robes,  se 
mêle  aux  tiMis  d'épis  miàrs  de  ses  cheveux,  puis 
va  mourir  dans  des  végétations  constellées  de 
t-.ches  pourprées,  au  loin. 

L'Automne,  au  contraire,  a  la  désolation  de 
certaines  figures  de  Shakespeare,  avec  un  effioi 
sombre  dans  les  yeux  ;  vaguement,  elle  semble 
ret^'arder  tomber  dans  le  goulfre  des  jours  ses 
illusions  en  lambeaux.  La  nuit  descend  sur 
cetie  âme  irrémédiablement. 

Qui  a  pu  dire  qu'Alfr^-d  Stevens  ne  peignait 
que  la  chair?  Que  celui-là  contemple  attenti- 
vement VAutomne,  qu'il  sente  se  r-^'pandre 
dans  ses  veines  le  froid  grandissant  qui  entoure 
cette  désespérée,  qu'il  scrute  ces  yeux  immo- 
biles, emplis  de  visions  funèbres,  qu'il  étudie 
ces  pâleurs,  ces  rides,  ces  cheveux  dénoués, 
cette  gorge  qui  ne  peut  comprimer  ses  bat- 
tements, qu'il  écout»*  monter  de  ce  cœur  les 
regrets,  de  cette  nature  les  lamentations,  de  ' 
l'œuvre  entière  son  accent  de  sincérité  admi- 
rable; puis  qu'il  dise,  celui-là,  si  Stevens  ne 
peint  que  la  chair. 

Son  art  est  celui  des  maîtres  supérieurs. 
Comme  les  hummes  extrêmement  sei.sibles,  il 
n'étale  pas  la  sensibilité.  Il  peint  la  douleur 
sans  larmes;  le  spasme  est  à  l'intérieur;  ce 
n'est  pas  la  comédie  qu'il  joue  ;  il  croit  à  ses 
personnages,  à  la  douleur,  à  la  vie,  et  son 
théâtre,  à  lui,  c'est  l'âme. 

Il  suffit  de  signaler  ces  tendances  pour  éta- 
blir de  quelle  hauteur  elles  dépassent  i'ajçt  des,,' 
peintres  qui  s'arrêtent  à  la  mimique.       .    ,. 

Rien  d'exagéré  dnnscette  figure  douloureuse 
de  ÏAntomne.  Ses  tristesses  sont  vraies,  sin- 
cères, discrètes.  11  n'y  a  pas  de  saule  pleureur 
à  l'horizon,  elle  n'aflecte  pas  l'éplorement  de 
l'élégie  romantique.  C'est  une  femme  qui  a 
aimé,  qui  aime  et  qui  en  soulfre.  Voilà  tout. 
Elle  presse  un  livre  contre  son  sein  et  il  semble 
que  c  est  le  livre  de  sa  vie;  peut-être  ses  re- 
grets viennent-ils  de  ce  qu'elle  n'a  pu  le  lire 
jusqu'à  la  dernière  page. 

Alfred  Stevens  a  dessiné  ce  petit  drame  in- 
time avec  sa  logique  habituelle.  Le  fond  du 
paysage,  les  vêtements,  l'atmosphère  du 
tableau  ont  une  tonalité  sourde,  des  accords 
feuille  morte  d'une  mélancolie  qui  se  commu- 
nique. Le  peintre  fait  servir  ainsi  la  couleur  à 
l'état  de  l'âme  qu'il  exprime.  Diins  le  Irni 
tem-ps,  le  mode  général  était  bleu,  un  bku  doux 
candide,  couleur   des  premiers  songes;    das- 


13* 


LA     CnRONIOUK     OKS    ARTS 


ir.>    ...»  ^,-  f^.;.    A,i-,io"»    h  i*tireax.  disait 

l'.lKftimrir.  coM 

it  la   (iiinuiiâtitc 

•  lutil  nous  appa- 

•,    debout, 

:    si'5  vous 

•  ians    1.1  lîlaro  sur  la 

-f'-   rhovoux.    lui   dv 

^rps.  liomi-rou- 

^  -.'  ivoourhc  aii- 

>■  i.t    t<lr.  »  l'rpatilo,  ri  s«> 

\r  x\T>*>  T11  .    Il'    ppiit  daipt 

1  il,  ftirinaiil    tablier 

moule,  et  se  casse  à 

•;  c  .iii  I  pli  dp  trnlno  ramena 

lionne  à  la  lîpunMinp  svoltossc 

inscinA  nn  «Vlairaj^   rose  qui 

^^  aur«^ole  autour  d'elle  on 

î  honelte  d'un  reJlot  vif,  à 

"'!Tit.    (",('si   riunnie    le 

.  un  feu  riair  counint 

;..iiil.  et  tendrement  la 

•'e  à  la  hlanrheur    des  fonds, 
•  Pair  ri.irfiiMir  inic   .•.•(to  ln^ija 
:e  rrypire. 

,    :,,1.I..    .1,,     ■  ..  , 

•  irtu  i~i  ivijiii^.  Il  une  (lis- 

l'rution    el   le    ^cnlinicnt 

"  '-.  Alfred  Stevcns    est 

"  I  cnlimèlre  de  pein- 

'  ...    iu  entier.  Cela    vient 

'•  ne  rien  lais.<^er  à  l'aban- 

■'pt    dune   main,    il  polit 

'  ;irt   avec    la  même    perfection 

.••  \He  ou  un  buste.    Aus^i  une 

^-  'bsulue   caractérisf-(-el!e    tous   ses 

r  "  ;    voTi«  nVn  verrez  j»as    dont    les 

^  fiir  à  un  autre  corps 

*  .  •  jn.irceaux    .ibstrai- 

t^^nitnl  diQiiii. 

Tawili-K  Ltiin<t:»iip.. 


DOCUMENTS  SUR  lA  FAMILLE  DE  CALLOT 


mande  'Anzeigrr 

t.  1*07.  Siirnhi'rg 
deux  documents  qui 
aux  amateur»    fran- 

l'orgne,  dan.s    l'église 

ûr€tji  û*  i;rcsliu,  «e  trouve   riji«cription 

Doa 

'LAf  Drr»    CALL/>TH 
.'«OaiLU    LOTHABI>«r  <« 
IBUa    fOUjHLC    «GblH 

rkUlAkil»     PtCTUR 

ftl««  cti  oa^u  vjvt jrr 

*    '  HIV 

C  ^  V|(f, 

A*»0   i     -.'    i/it     il    At<it«TJ 

-^4   de    Breilau  gardent  Toriginal  rln 


testament  de  Claude  Callot  ;  nous  croyons  inutile 
dt<  II'  reproduire  ici. 

Jmgucs  >.,illi)t,  11)  priuiil  Callot,  mourut,  ou  Iç; 
!5iiit.  l'ail!»  (Mirants.  Cepciulanl.  le  piofosiscur  à'" 
ri'iniviTsil<^  de  Drcslau,  l)f  Alwiu  ScliuUz,  i\  qù» 
V Amrif^rr  doit  ces  coinuuniicHlions,  est  d'avis 
que  Clntidc  pourrait  bien  lUrc  un  tils  do  Jacques^ 
Cftlc  ciiiijcriinc  c.-^t  mal  fondi^c.  Lo  peintre  des 
rois  de  i'oloj;ue,  enterré  dans  Ttyiise  Saiul-Vin- 
cpDt,  u'csl  autn-  que  Claude,  troisièuic  du  nom, 
fils  dr  Ji'uu,  frère  ain«''  de  noire  illustre  .turques. 
Il  Hguro  à  In  ^cm'ïnloKii!  niuuuscrile  de  Nuacy, 
ri'pro«luite   par  M.  Meuuuie,  ilaus  sou  preuiiei^  vo- 

Les  trois  rois  de  Polopue  seraient  Jean-Caainur  , 
(16'iK-tfi6sU  Michel  (ltt73)  et  Jean    Sobieski.  Ou  ne 
connaît  rien  des  (euvres  de  Claude   (ballot. 

Toujours  est-ilqu'il  éluil  à  Home  eu  KmO  ;  il  passa 
on  l'olopne  vers  Ifies  el  y  mouml  eulf»HGou  1687, 
Le  te.>*laiuriil  est  daté  du  rfO  décembre  1086,  el, 
cette  date  est  en  contradiction  avec  celle  de  Tln- 
scription.  Mais  l'iuscriplion  est  seulement  peinte 
en  noir  sur  le  pilier  el  n'est  point  ciselée  daus  la 
pierre.  Le  J)»  SibulU  pense  qu'un  resLauralcur, 
inaltentif  aura  commis  cette  erreur  .«^L  cela  fîst 
plausible, 

Ë.    MlISOBET. 


ACADÉMIE  DES  INSCRIPTIONS] 


Le  monument  commémoratii  de  Mer- 
ten.  — D'après  l'élude  des  fragments  qui  ont  été 
trouvés  réccmmcul  à  Merlen  (aucicu  département 
de  U  Moselle,  arrondissenieut  de  Thion ville),  on 
a  \m  jirocéder  à  la  reslitulion  du  monument  tout 
entier.  .M.  A.  Prost,  de  la  Société  des  Antiquaires 
de  France,  communique  à  ce  sujet  une  note  inté- 
ress.mte;  la  note  est  accompagnée  d'un  croquis 
qui  nous  montre  une  colonne  sujiportanl  un 
groupe  de  grandeur  naturelle  el  reposaol  sur  un 
soubassement  à  deux  étn^res,  le  premier  rcctau- 
gulairc,  le  second  octogone.  Le  preuiier  était  dé- 
coré sur  chaque  face  d'une  niche  cuuteuaul  urvî 
statue  en  pi«!d  (deux  guerriers  et  deux  femmes 
drapées).  La  partie  octogonale  avait  sur  ses  huit 
faces  de»  niches  et  des  klalues  analogues.  La 
hauteur  du  frdle  de  la  colonne,  calculée  sur  le 
diamètre  des  tronçons,  atteignait  ciuq  k  six  oic- 
tres  :  l'ensemble  du  monnmenl  avait  douze  ou 
quinze  mètre»  d'élévalion.  I>e  groupe  posé  sur 
le  lihapitcau  représenuit  un  civalier  foulant  aux 
[lieds  un  ennemi  vaincu.  Le  nionumeul  était  sans 
doute  destiné  ii  rafipeler  le  souvenir  d'une  vic- 
toire des  Homains  ;  nous  ignorons  h  quel  évéue- 
mcDl  il  se  rapporte.  Ou  peut  eonjeelurer  que  la 
ijonstrucliou  date  de  la  fin  du  iv«  siècle  et  qu'elle 
a  été  détruite  par  un  retour  oOensif  des  vaincus, 
opéré  peu  de  tenip.s  après  leur  défaite. 

Sculpture  grecque  archaïque.  —  M.  Alb. 
Dumonl,  dire(;leur  de  1  Lcole  fraiiçai.ie  d  Athè- 
nes, signale  dans  la  collection  des  antiques  dè- 
'•ouvcrt»  à  Tatiagra,  eu  Béolie,    et  conservée  au 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


133 


musée  de  Skimatari,  un  groupe  qui  parait  re- 
monter aux  temps  qui  ont  précédé  presque  im- 
médiatement la  {génération  des  artistes  d'où  est 
sortie  l'école  de  Phidias.  Ce  groupe  représente 
•Jeux  hommes  nus,  dehout  l'un  i)rès  de  l'autre,  se 
posant  la  main  sur  l'épaule.  La  face  et  les  pieds  sont 
mutilés  ;  mais  ce  qui  reste  est  très-caractéristique 
et  montre  en  germe  les  qualités  que  l'art  grei"  dé- 
veloppera bientôt  avec  un  incomparable  éclat. 
Ce  qui  domine  ici,  à  travers  une  vague  ressem- 
blance avec  la  statuaire  égyptienne,  c'est  la 
spontanéité,  c'est  la  libre  recherche,  c'est  l'imi- 
tation intelligente  et  directe  de  la  nature.  Le  type 
reproduit  est  bien  hellénique  :  col  long,  tête  pe- 
tite, extrémités  fines,  taille  svelte.  11  y  a  de  sin- 
gulières expériences;  on  sent  un  art  à  son  au- 
rore :  les  bras  semblent  sortir  de  la  tablidte 
posée,  comme  rcutublement  d'un  chapiteau,  sur 
la  tête  des  personnages;  les  oreilles  sont  placées 
trop  haut  ;  les  muscles  et  les  os  des  genoux  sont 
indiqués  avec  une  telle  ex.igération  qu'il  faut  ({uel- 
quesoin  pour  s'assurer  que  lesmembres  ne  portent 
pas  d'anneaux  ;  la  jambe  qui  s'avance  est  roide. 
En  somme,  ou  est  frappé  de  la  simitlicité  de  la 
composition,  de  la  recherche  des  proportions 
élégantes,  du  parti  pris  de  s'attacher  à  l'ensemble 
eu  accentuant  seulement  quelques  détails,  de  la 
gravité  et  du  calme  des  attitudes,  de  la  symétrie 
des  mouvements.  Le  monument  est  funéraire  ;  il 
a  été  élevé,  comme  nous  l'apprend  une  inscrip- 
tion, sur  la  tombe  de  Dermys  et  de  Kytylos  (sans 
doute  deux  amis),  par  Amphalkès. 


BIBLIOGRAPHIE 


Histoire  générale  de  la  Tapisserie.  Paris,  1878.  So- 
ciété anonyme  de  publications  périodiques,  quai 
g..  Voltaire,  13.    In-folio,  avec  planches.  Première 
.c  livraison. 

8'-  Notre  collaborateur  M.  Darcel  parlera  plus  tard, 
i&vec  sa  compétence  spéciale,  de  cette  grande  pu- 
blication quand  elle  sera  plus  avancée.  En  atten- 
dant son  travail,  il  ne  sera  pas  sans  intérêt  pour 
les  lecteurs  de  la  Chronique  d'être  tenus  au  cou- 
rant des   livraisons  successives  par  une  contre- 
«udication.  La  partie  flamande  sera  due  à  M.  Pin- 
♦chart,  la  partie  italienne  et  étrangère  à  M.  Eugène 
Muntz.  La  première  livraison  parue  commence  la 
partie  française  qui  est  due  à  M.  Guiffrey,  et  les 
résultats   auxquels   sont  arrivées    ses   recherches 
sont  bien  considérables, 
lij    Les  tapis  sarrasinois  et  les  tapis  nostrez,  c'est- 
xà-dire  à  la  façon  française,  ne  sont  pas  des  tapis- 
series proprement  dites  ;  le  mot  de  haute-lisse  ne 
paraît  pour  la  première  fois  qu'en  1302,  et   il  n'y 
a,  au  xni^  siècle,  pas  de  texte  certain  se  rapportant 
incontestablement  à  une  vraie  tapisserie  ;  et  pas  un 
seul  fragment  existant. 
,8/    En  même  temps  M.  Guiffrey  nous  apprend,  d'a- 
près les   comptes  manuscrits,  que  la  fameuse  ta- 
pisserie   de    l'Apocalypse    d'Angers    est    l'œuvre 
-parisienne    du    tapissier    Nicolas    Bataille,    qu'il 
-t'suit  de  1363  à  1402,  et  qu'elle  fut  faite  d'après  les 
s  dessins  de   Hennequin  de  Bruges,  c'est-à-dire    de 
ce  Jean  de  Bruges,  peintre  du  roi  de  France,  dont 


la  Chronique  (3  novembre  1877)  a  signalé  un  si 
curieux  portrait  de  Charles  V.  D'autres  tapisseries 
sont  faites  sur  les  patrons  du  peintre  Coiart  de 
Laon.  Autrement  dit,  les  mentions  les  [ilus  an- 
ciennes avec  date  se  rapportent  à  la  fabrique  de 
Paris,  qui  se  trouve  ainsi  très-aulérieure  à  celles 
d'Arraset  des  Flaiidr(;s,  ce  qui  est  un  résultat  en- 
tièrement nouveau. 

Les  cinq  grandes  planches  photoglypticpies  de 
cette  livraison,  œuvre  de  M.  Léon  Vidal,  chargé 
de  rilhistratioii,  sont  : 

La  Prési'utation  au  leiniile,  tapisserie  française 
de  la  première  uu)itié  du  xivo  siècle,  qui  appartient 
à  M.  Escosura.  C'est  jusqu'à  présent  la  plus  an- 
cienne tapisserie  connue. 

De  l'Apocalityse  d'Angers  :  un  vieillard  assis 
sous  une  ordonnance!  utchilecturale  et  lisant  le 
livre  des  visions  de  saint  Jean.  —  Les  vieillards 
déposant  leurs  couronnes  au.\  pieds  de  Jésus- 
Christ.  —  Deux  anges  portant  les  instruments  de 
la  Passion;  cette  dernière  des  premières  années  du 
xvic  siècle. 

Enlin  le  mariage  du  roi  Orient  et  de  Béatrix, 
d'après  la  tapisserie  flamande  du  commencement 
du  xvi^  siècle,  qui  appartient  à  Sir  Richard  Wal- 
lace.  On  sait  les  noms  des  personnages  jjar  l'ins- 
cription du  ciel  suspendu  au-dessus  de  la  tête  de 
l'évoque  ofli<-iant  et  des  époux  :  Rex  Oriens  ob 
amorem  —  beatricem  ducit  inuxorc7n.M.ais  on  n'a, 
croyons-nous,  pas  encore  retrouvé  à  quel  ouvrage 
le  sujet  est  emprunté.  Ce  qu'il  y  a  de  sûr,  c'est 
que  le  roi  Orient  n'a  rien  de  commun  avec  le  roi 
Avenir,  auquel  est  consacré  un  Mystère  manuscrit, 
analysé  dans  la  Bibliothèque  du  Théâtre-Français 
du  duc  de  La  Vallière. 

À.    DE  M. 


Notes  sur  les  cuirs  de  Cordouc,  guadamaciles  d'Es- 
pagne, etc.,  par  le  baron  Ch.  Davillier.  —  In-S» 
de  38  pages  avec  gravure.  — A.  Quanlin,  7,rue 
Saint-Benoit.  Paris,  1878. 

Par  un  hasard  étrange,  mais  dont  nous  avons 
eu  déjà  plusieurs  exemples,  lorsque  M.  H.  Havard 
pub'.iali  ■lans  la  Chronique  des  Arts  (n»  11-1878) 
quelques  documents  sur  la  fondation  dans  les 
Pays-Bai,  au  xvn^  siècle,  des  fabriques  de  ten- 
tures en  cuir,  M.  le  baron  Ch.  Davillier  mettait  au 
jour  une  très-élégante  plaquette  où  le  même  sujet 
est  traité  pour  l'Espagne. 

Après  avoir  rappelé,  d'après  d'anciens  textes, 
que, dès  le  xiv«  siècle,  les  tentures  en  cuir  venaient 
d'Espagne,  et  que  celles-ci  y  portent  le  nom  de 
guadamacilrs ,  il  démontre  que  leur  fabrication 
était  connue  dès  le  xu»  siècle  dans  l'oasis  deGha 
dàmès  (Sahara),  qui  a  imposé  son  nom  à  ce  pro- 
duit. Pour  la  France,  les  guadamaciles  sont  deve- 
nus les  cuirs  de  Cûrdoue,bieu  qu'on  en  fabriquât 
aussi  à  Ciudad-Real,  à  Séville,  et  surtout  à  Bar- 
celone. Leur  importation  chez  nous  a  duré  du 
xive  au  xvuie  siècle  où  la  fabrication  a  cessé  en 
Espagne. 

M.  le  baron  Ch.  Davillier,  qui  aime  à  aller  à  la 
découvei'te  sur  les  routes  inexplorées,  cite  tous 
les  documents,  tant  espagnols  et  italiens  que 
français,  qui  viennent  donner  quelque  éclaircis- 
sement sur  le  sujet  neuf  qu'il  traite  et  sur  lequel, 
s'il  ne  dit  pas  le  dernier  mot,  peut-être,  il  donne 
tout  ce  qu'on  peut  souhaiter  de  concluant. 
La  plaquette  de  M.  le  baron  Ch.  Davillier  appar- 


i^ 


I  A     CHUONIOUK     DKS     AHIS 


T 


tifrH  4   ni 


^'t  e»d*l«  Corio-  •   rccomniBiule  la  fondation    dn    l'écolo   ffrntiiftè  dp 

do    la    (iairllf  '    ilt.'ssiii  on  ITO"»;  il  y  u  joint    qnolqncs»  iiolt'S  où    il 

-••(ml   anjour-  «|<|ili<juo  avoo  ipiflqui' iimlico  à    1  orxniiisaliou    iM 

<■!    Il'   lii\«>  à    la     rdliricidioii    «iliiolli'   di»  la  inamifartiin»    lio 

,  .  i-,  M^il  nir-  ôxrrs     inirlijiK  siiiii'^     liis       ■  li^i  |V,|(  ji  ns     fio     TUp 

y       .  A.   I). 


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■  t<-  ,  I  ar  r.iiil  l'irircl, 
NjMi^n  du    lAMivre.  — 

;  c. 

-■\"  4  nmou* 

niylbiqiii» 

il    «lis    no- 

li  1«'6  nligiond    aftti- 

'iiin>M)ci'  à  s'»^«'Iaimr. 

tX    l»»U<     JOH    poindt'8 

uji-  qu'U  tt    fjillii    re- 

'    1«  -     manuel!)    d'histoire 

faut  reprendre  k  nouveau 

M.  Pierrot  vient  dVs- 

:  1  Franco,  en  romii-n- 

'  fort  poigué,    ce 

Ire    aujourd'hui 

•  .  precque,    as- 

.  clc.  etc. 

••■'    Il    dis- 

-  8<.ii 
1  .••,.... 
!•  iitur 

UluU- 

iive»  et    «idera    hieu    «Jc.s 

•'•  débrouiller.  }iriucipal<-- 

vrc5  il'nrt  de   l'E^Mple,  de 

.  ;iiiîs  de    la  liréce  et    de 

t  (Ji^jà  rendu  au 

ex^'elleiit    pelil 


Ti'iliofi'i/e 


'.  M.  Guftnvo  tJouellain, 

f'CCU- 

■M>u. 


-ni*-    de    reim- 
•ic   rarti*t«  que   i 


Gesr/iirhlc  t/er  ila/crti  {Hisinire  de  la  printuie) 
publit^o  par  AUred  Woltuiann  cl  Karl  \Vo*r- 
nianu.  —  i  vol.  gr.  iu  S»  avec,  environ  WtO  ilhi.s- 
tralions,  i\  paraître  eu  !•  ou  in  livraisouH.— Leip- 
zig, 1878.  Chez  T.  A.  Socuiaiin.  -  l•r^•nli^^e  li- 
vnijson. 

(Iclle  liisloire  de  la  peinture,  dans  l'intention  de 
se«  auteurs,  doit  faire  suite  aux  HistDivex  //«  /u 
sculj  tion  pt  de  raicJiiivrttne,  de  Willieini  Lhhké, 
livres  d«  vnl;^Mrisation  ul  do  doilrine  à  la  fui.*.,  fort 
reuouioK''.-!,  traduits  en  Angleterre,  et  doat  uOUt 
n'avons  pas  l'aualoiiuo  en  France,  '     '^^-  ■ 

Lu  première  livraison  do  l'ouvrage  de  .MM.  Woll- 
inann  cl  Woerninnii  vient  de  paraître.  Flh;  débute 
|>ar  la  pcinlure  «égyptienne  et  les  briqiu's  peintes 
<  t  l' maillées  de  Ua!)yloue  et  île  Niuive,  puis  elle 
passe  à  la  Grèee,  laisanl,  d'après  les  textes,  un 
ré.iunM'  de  riiisloire  do  la  peinture  greetjue  et 
gr(^co-ilalienne.  Ensuite  sont  abordés  les  vase.'» 
peints  au.xqui'is  succèdent,  connue  traci^B  à  la 
pointe  égdlciiicul  et  jiar  unaiogit:  <le  dessins,  les 
ouvrages  en  nuUal  gravie,  considéréH  en  outre 
connue  les  précurseurs  de  la  gravure  moderne. 
Kusuilu  vieiiiicul  la  ni(isuii|ui',  lu  peinlur)'  sur 
pierre,  la  luiui alufe,  et  enfin  la  peinture  uuirale 
étrusque  puis  romaine.  La  livraison  rei^to  à  cbe- ' 
val  sur  celte  dernière.  L'ouvrage,  fait  avec  netteté 
et  Irès-subslantii'l,  fournit  les  principales  indica- 
tions bii>liographiques  et  donne  volontiers  «juel- 
ques  e.xtraitri  des  liavau.x  spéciaux.  Les  illuxtrn- 
tious  montrent,  outre  les  pièces  tradition  ne  Iles 
les  plus  connues,  ua  certain  nombre  de  monu- 
nieiils  qui  n'oiil  pis  couru  a  travers  le  monde  des 
publi'-atioiis  illustrée*.  .      ji 

L'IJutoire  </'■  /a  ]teiniutv  «e  tient  au  cout>aiJt>âeBin 
•  .•bercbcg  et  des    induction»  le*  plus    réeenlcB  de 

ruditiou  alicuiautlt;  cl  euro|iéonne,  et  elle  nous 
prjrail  d<'Voir  en  effet  coniplétcr  le  .-ycle  <les  in- 
téressants manuels  et  lésumés  généraux,  si  utilfH 
au  puM  '  .;;  étudiant^,  qui  a  été  enU/'pr^s  pur 
Kugl.  I  it  p.u  Liilil^é.  dont  les  oUfralteH 

sont  di:\i:jiii-  iiarniqucr  "11  A l!iiiiag..c  et  ea  Au- 

""'■""'■■■■  ■^',»'   r-  _      ,,1  ,3«niJ«Ti 

i:>in>in(iit,  lit  avril:  H.  Ijaumierfl"  article), 
Il  ■>.',  .ivnj  (2*afliele),  par  .M.  Parti  I,«'frtr1. 

Le.  T'-mjis,  'Jf  et  2ii  avnl  :  L'ojA' vrerie,  par 
!    Charles  Blanc. 

Hi'viic  si:i(:rdifif{uc,  u"   i2:   jji.'îUlul^^Ui  rwale. 
:     lu  (jrandé-l'rel.igne.  I.eclure-i  dii   vencljrg(|i,. 
ir.  —  Le.s  a!l/T.ilion.î  des  peintures  à  rhuïïe. 
1    M.  H.  l.iei»r;ié,li.  '  ^ 

\"i'li;npj,  20  avnl  :  Note.s  sur  l'ar'chilRcin're     ' 
use,  jiar  le   coruti;  de    Dunraven,   t.   II 
• -un  îii   par  Noi  mari  .Mooie   ;   ilnstifnt, 

'aquarelle,    par   \V.    i\,irSf'.\\'\  \^  , 
me,,  par   Pli.    IJurly;    Index 
d*-!,   Ii-tire^    t-t    aiitrih   documents   adressé»   ix 
Michel-Ange    Buouarotti,    et   ccobervés    dans 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


<35 


les  archives  de  la  casa  Biionarotf  i  h  Florence, 
par  C.  Hcalh  Wilson. 

A  Athenœam^  20  avril  :  L'Inslitut  des  peintres 
h  l'aquai-elle,  par  E.  R.  Taylor  ;  catalogue  du 
Britisli  Muséum  (compte  reiidti'i  ;  l'Exposition 
ititernationale. 


VENTES    PROCHAINES 

Atelier    Daubigny 

Par  suite  du  décès  de  Daubigny,  arrivé  dans  le 
courant  de  février  dernier,  les  tableaux,  études, 
dessins  et  croquis  qui  se  trouvent  encore  à  son 
atelier,  vont  être  livrés  aux  enchères  dans  une  de 
ces  intéressantes  ventes  posthumes  qui  suivent 
aujourd'hui  la  mort  de  tout  artiste  sérieux. 

Daubin;iiy,  on  le  sait,  a  été  un  des  grands  paysa- 
gistes de  notre  époque.  Avec  quelques  autres,  il  a 
largement  contribué  pour  sa  ])art  h  faire  du  paysage 
non  une  peinture  de  convintion,  comme  il  avait 
été  jusque-là  ou  à  peu  près,  mais  l'expression 
fidèle  et  intelligente  de  la  nature  telle  qu'elle  est. 
Doué  d'un  talent  plein  de  cliarme  et  de  sincérité, 
il  s'est  presque  exclusivement  appliqué  à  rendre 
les  paysages  qui  nous  entourent,  les  bords  de  la 
Seine  et  de  l'Oise.  Les  eailx  calmes  de  l'une  et  de 
l'autre,  leurs  rives  verdoyantes  et  les  grands 
arbres  qui  les  bordent,  ainsi  que  les  horizons  pro-  - 
fonds  qu'ils  laissent  entrevoir,  tel  a  été  le  sùjet'i 
constant  de  ses  études.  jdiijiIi'-:'  jIhi;.', 

On  retrouvera  donc,  dans  la  vente  dont  nous 
parlons,  une  grande  quantité  de  dessins,  d"e#quisses 
peintes  représentant  piur  la  j^lupart  les  sites  les 
plus  connus  et  les  plus  attrayants  des  environs 
de  Paris,  et  des  départements  voisins. 

Ces  dessins  ne  sont  connus  que  de  quelques 
intimes,  le  peintre  n'ayant  jamais  voulu  consentir 
à  s'en  séparer.  On  y  trouvera  également  un  certain 
nombre  de  tableaux  terminés,  et  des  meilleurs  ! 
Leur  nomenclature  nous  entraînerait  trop  loin, 
mais  MM.  les  amateurs  pourront  en  voir  la  descrip- 
tion détaillée  au  catalogue. 

La  vente  de  l'atelier  Daubigny,  faite  par  M'^ 
Charles  Pillet,  assisté  de  M.  Brame,  aura  lieu  à 
l'hôtel  Drouot,  salles  8  et  9,  les  6,  7  et  8  mai  et 
jours  suivants.  Exposition  le  samedi  A  et  dimanche 
5,  de  1  h.  à  5  h.  * 

TABLEAUX  ANCIENS 

DES  ÉCOLES 

ITALIENNE,    FLAMANDE    ET    FRANÇAISE 

DEUX  BEAUX 

'      .PANNEAUX    DE    FLEURS 
jjsq  ;oito     Par  BOSSCHAERT 

VENTE     HOTEL    DROUOT,    SALLE  N°    9 
'     Le  lundi  29  avril  1878,  à  2  heures. 

CÔMMISSAIRE-I'RISEUR   :  EXPERT,' 

M«    Ch.  PILLET       I  M.  FÉRAL 

10,  rue  Gr.-Batelière.  I   faub.  Montmartre,  54. 

CHEZ  LESQUELS  ON  TROUVE    LE  CATALOGUE. 

Exposition   publique,  le   dimanche  28   avril 


1878,  de  1  heure  à  5  heures. 


TABLEAUX 

MODERNES 

Thi;s-LMr'Onr\M-,   i)i;i'K..ND\Nr  de  la 

COLLECTION    FAURE  ^ 

VENTE 

HOTEL   DROUOT,   SALLE  N*  8 

Le  lundi  29  avril  1878,  à  2  heures  1/2. 

M"  Ch.  PILLET,  commissaire-priseur,  10, 
rue  de  la  Grange-Ralelière  ;  ' 

EXPEItTS  ; 

M.  BRAME,  rue  Taitbout,   47,  et  rue  de  la 
l>aix,  22. 
M.  Georges  PETIT,  rue  Saint-Georges,  7. 

CHEZ    LESQUELS    SE    TIIOUVE   LE  CATALOGUE 

Expositions  particulière,  le  samedi  27  avril 
1878;  publique,  dimanche  28  avril  1878,  de 
1  heure  à  o  heures  1/2. 


VENTE 

IJE  LIVRES 

DE    JURISPRUDENCE,    DE    LITTÉRATURE, 
D'HISTOIRE  ET  DE  BIBLIOGRAPHIE 

COMPOSANT   UNE      PARTIE      DE     LA     BIBLIOTHÈQUE 

DE  RIQNSIEUR  D*'' 

Le  lundi  29  avril  1878  et  les  deux  jours  suivants, 
à  7  heures  1/2  précises  du  soir. 

RUE    DES    BONS-ENFANTS,    28   (MAISON 

sylvestre),    salle    N°    1.  .:r,U 

M«   Maurice  DELESTRE,  commissaire-prA^ 

seur,  27,  rue  Drouot. 

M.  LABITTE,  expert,  4,  rue  de   Lille. 


OBJETS  d'art.   — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rue    Laiiitte,     Paris. 

TjnrJ  ahjuài,»  •:i."fiiM:t.lit/i?,lt  tj[^  3ii' 

OBJETS     d'art     ET    DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buffault,  Paris 
SpéciaUté  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes. 


136 


LA     CHROMOl'K     HKS     ARTS     KT     DE     LA     CURIOSITE 


VENTE 
APIUS   Phi  KS  nh    M*  V*** 

BEAU    MOBILIER 

BRONZES  &  BRILLANTS 

HOTKL  DROUOT,   SALLK   N»  8 

h»    Jeudi    a    mai  1878.  à    2    haurM. 

M*  BERLOQDIN,  rx)mniissaire-priseur,   rue 
S»nU-l.a;are.  •>. 

Ejr}x>fttvin  }ml-h<jut\  le  inerrredi  i"  mai,  de 
2  b.  à  5  heure*  el  demie. 


TABLEAUX  ANCIENS 

Flaniuiidr    vi    llollunclHiHr 

Jacques    RUYSDAEL 

roHMAvr  L*  <  oi.i.e<;ti"> 

MM.H0AREz>0.iAY7/  y./y,scssEX) 

VEVTK      nOTK!.     DROUOT,     SAM-K    X"   8 
Le  ]eudl  2  mai  1878,  A  2  heures. 

M*   Charles    PILLET,    cummiâsaire-priscur, 
rue  de  la  (irang.-Uatehère,  10. 

M.  E.  FÊRAL,   peinlre-expert,  faub.    Mont- 
martre, Tt^\ 

r.BEX    LESQt'ELS  tK  TROUVE  LR  C.KTALOGUB 

LxyfjsUum,  le    mercredi    i*'  mai    1878,    de 
I  heure  à  5  heures. 


TABLEAUX   X   AQUARELLES 

l'AK 

Jr  A  L(  1 ZZ I 

VENTE    HOTEL    DBOUOT,     SALLE    N»    « 
L«  — modl  4  nud,  A  3  heures  précises. 

VOtlt      LK  rjk7ALO<MB   CHE/  : 

M'  LêoD  TUAL,  coinmi»»aire-priseur,  suc- 
ceiseur  de  M.  BOUSSXTOX,  rue  de  la  Vic- 
toire, 39. 

M.  BRAME,  eipert,  47,  rue  Taitbont. 

Erjy.ii/i'yn  pirfiVji/jV/-. ,    \(;  jeudi  2    mai    1878; 
fuHiq}u,  le  vendredi  3  mai  1878. 


OBJETS  D  ART 

ET    DE    CURIOSITÉ 

Meuhlos,  ^rulptnrop,  lustres  do  cristal  do 
rochi',  (iobeliiis,  tientcllos,  (MoiVos,  objets  de 
poterie  (anciens  po(^les  alItMn.indsV  porcelaines, 
verreries,  objets  décorai  ifs  en  l'erl'orj^é,  armures 
ete.,  etc. 

KOHMANT      LA      C.OI.I.FCTION      I)K 

VKNTK  A  MUNICH 
Lo  lundi  20  moi  1878 

Le  catalogue  illustré  de  |iliolographios  sera 
envoyé  sous  Itandc  aux  amateurs  qui  le 
demanderont  au  prix  do  2  fr.  50  c. 


m.    mONTMORILLON 

A  MUNICH 

VENTE 

PAl'.  SIITK  Dr  DÉCÈS  DE 

DAUBIGNY 

HK   SKS 

TABLEAUX 

ÉTUDES 

DESSINS     ET     CROQUIS 

IIOIKL   DROUOT,   .SALLIi.S   N""  8  KT  M 

Le  lundi  6  mai  1878  et  jours  suivants  à  deux 
heures    1/2. 

i    M'  Charle»  PILLET        M.    BRAME,    expert, 

rues    'i'ailbout,    47, 
et    de    la     Paix,    22. 


f,'..MhllSS.-rlU.SEUK 

10,  r.  Grange-Batelière. 


Cam  LI8QUBL8   SB  TROUVE  LI  CATALOODB 


ESTAMPES  ANCIENNES  ET   MODERNES 


LIVRES   D'ART 

AltClUTECTLHh,     l'LIMLHE,     .SCULPTURE 


ET    GRAVURE 


R A  PI  LLY 

5,  quai   Malaquais,   PARIS 


ï*«»*^  -  t»»-  ^    DBBON8  «t  C«,  16.  n»  da  CrvissMt. 


U  Uàacuwr  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSE 


N"  18  —  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


Mai. 


TfT/ 


LA 


■CHRONIQUE  DES  ARTS 


ET    DE    LA    CURIOSITE 

SUPPLÉMENT   A   I.A    GAZETTE   DES   BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 


Ofld 


Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Arts  et  de  la  Curiosité. 


£15 


Un    an 


PARIS     ET    DEPARTEMENTS 

12  fr.         I        Six   mois. 


8  h. 


MOUVEMENT  DES  ARTS 

Collection  Faure 

Voici  les  prix  obtenus  par  les  principaux 
tableaux:  les  Gaulois,  de  Corot  (mise  à  prix 
20.300  fr.),  13.100  fr.;  les  Bûcheronnes,  du 
même  (mise  t\  prix  30.000  fr.),  1 3.500  fr.;  l'/^f- 
licnne,  du  même,  8.000  fr.;  le  BraconniPr,  de 
Diaz,  14.600  Ir.;  le  Bon  Bock,  de  Manet  (Salon 
de  1873),  10.000  fr.  (cbiffre  fgal  à  la  mise  à 
prix)  ;  le  Bal  de  rOp>-ra,  du  même.  6.000  fr.; 
les  Dômes  de  Boldini,  8.000  fr.;  le  Piano,  du 
même,  13.000  fr. 

Total  des  quai'ante-deux  toiles  vendues, 
209.000  fr.       "  ~  -  , 

Collection    de    M.    Ivan  Tourguéneff 

Me  Charles  Pillet,  cominissaire-pri.seur.  i 

Tableaux  modernes 

Le  matin,  par  Corot,  l.oOO  fr.  ;  la  Plage,  par 
Courbet,  430  fr,  ;  le  Soir,  paysage,  par  Daubigny, 
2.250  fr.  ;  Paysage  par  le  même,  1.A20  fr.;  Inté- 
rieur de  forêt,  par  Diaz,  2.250  fr.  ;  Chemins  dans 
un  bois,  par  le  même,  1.000  fr.  ;  Femmes  turques 
dans  un  paysage,  par  le  même,  1.220  fr.  ;  les  Ge- 
nêts, par  Chintreuil,  490  fr.  ;  les  Cabanes,  de  Jules 
Diipré,  3.030  fr.  ;  Pâturage,  par  Jacque,  3.600  fr.; 
la  Bergerie,  par  le  même,  2.200  fr.  ;  Fruits,  par 
Jeannin,  450  fr.  ;  les  Chaumières,  par  Georges  Mi- 
chel, 530  fr.  ;  une  Aiguière  en  argent  et  son  pla- 
teau posés  siir  une  table  couverte  d'un  tapis  vert, 
par  VoUon,  650  fr. 

Tableaux  anciens 

La  Mare,  par  Cornélis  Decker,  avec  figures  d'A- 
drien Van  Ostade,  1.520  fr.  ;  Paysage,  par  Van  der 
Neer,  2.800  £r.  ;  Paysage-marine,  de  Salomon 
Ruysdael,  2.420  fr.;  le  Départ,  de  David  ïéniers, 
3.100  fr. 


Avec  la  collection  de  M.  Ivan  Tourguéneff 
a  été  vendue  la  collection  d'un  autre  amateur, 
formée  d'une  vingtaine  de  tableaux  seulement, 
presque  tous  de  l'école  ancienne.  Nous  cite- 
rons : 

Port  de  mer,  par  J.  Breughel,  dit  de  Velours, 
820  fr.;  Vue  de  Rhenen,  d'Albert  Cuyp,  1.000  f^.; 
le  Forgeron,  par  le  même,  4.520  fr.;  Châtoan  fort, 
de  Van  Goyen,  510  fr.;  Paysage-marine,  site  hol- 
landais, eftet  de  clair  de  lune,  par  Van  der  Neer, 
810  fr.;  les  Deux  Musiciens,  de  Peters  Codde, 
1.100  fr.;  les  Dun?s  de  Scheveningen,  par  Vander 
Poel,  1.000  fr.;  r.4uberge,  par  Salomon  Rnysdael, 
82(1  fr.;  le  Cours  d'eau  par Jacqups Ruysdael,  4.860  fr, 
les  Joueurs  de  cartes,  de  Van  Brekelenkamp,  660  f; 
l'Abreuvoir,  de  Philippe  Wouwerman,  3.300  fr.; 
Bords  de  l'Oise,  par  Daubigny,  2.155  fr. 
'  Le  total  des  adjudications  de  ces  ventes  s'est 
élevé  à  69.708  fr. 


*>'3 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


Exposition  Universelle 

L'ouverture  de  l'Exposition  a  été  célébrée 
le  1"' mai  avec  un  écial  exceptionnel:  cette 
solennité  a  été  une  véritable  fête  nationale, 
la  plus  belle,  la  plus  spontanée,  que  l'on  eût 
jamais  vue  à  Paris. 

Les  sections  nrtistiques  n'étaient  pas  ouver- 
tes au  public  le  premier  jour,  mais  dès  le 
lendemain,  plusieurs  salles,  notamment  -elles 
de  l'Angleterre,  s'offraient  aux  regards  des 
visiteurs,  et  l'impression  générale  était  excel- 
lente . 

No  us  nous  bornons  aujourd'hui  à  Ces  quelques 
lignes  pour  constater  le  fait  matériel  de  l'ou- 
verture, et  l'effet  produit  dès  l'abord,  effet 
qui  permet  de  présager  un  succès  sans  précé- 
._ dent  à  r Exposition,   quand  même  la  paix.de 


138 


I  A     rURON 101  H     DKS     ARTS 


tMjhlt^P 


irîmporUnts 

qui 


par    les 

I  tU^*iror 

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li't»-'  il.« 


oonroriio 
tiques  à  rinduâ- 


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un  rir.i  if 

1  .,11. 


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ir>  juin  «>t 

«'\|iosauls 
can/'.  aii\ 


Le 
piel. 
il  n« 
dont 
pirt. 


NOUVELLES 


Inndi  dernier,  notre  éniinent  collabora- 

'  ,  •      '      T"     r  a  ouvert  son  cour  d'eslhé- 

Fraiire  devant  une  iioin- 

.t!,.f  .j.ii  lui  a  fait  le  plus  chaleu- 

:I. 

},]...,,■    .  .i.inné  la  définitiun   de 

la  science  du  senli- 

t    rti'udu    sur   l'ori- 

.    dit-il,    a   créi'.-^ 

lit  dans  la  nature 

le,  les  trois  qualités  qui 

I-,    et  qu'il  possède,  lui, 

ut  degrv  :  l'ordre,   la  proportion  et 

'      '  l'S  Hlanr,    a  (-té  coin- 

:i  du  débuta  laquelle 

)  -nt  se  soustraire,   et 

t.  du  reste,    faire  la 

...uinent  chu/.  MM. 
■•ra,    la    Vkryc   mix 

.    .      ..., .quiv.ii'tn'  vi-niliii' à 

'.<-s  p4r  MM.  UirisLic  et  Mans<>i 

;.ar   .M""^  la 

.i.if  «'-s  dans 

rains. 

•  salli' 

'•,    lont  la 

'•     [)ar    l<.'s 

ijij  i,"ii\ie. 

<  ir  1^   fnrjt^p  du    pa- 


•  p'ir  .y,  Lr.'iuk. 

•  si  :  •'  la  Forc^j: 
rfr;aii-'ir»i'--  soua  le  règne  de 

■    , .,.  ,1,.  1..  f ,;  ...»  «usissumn 

de   la  Loi, 

.,.  .     ...,  ,„  ,...;.ce.  Sur  les 

de  la  Force  cl  de  la  Prospé- 


rité, jiorsonniliées  par  do  jeunes  femmes, 
s'étendent,  ayant  à  leurs  pieds  des  enfanis 
ailrs.  .V  i;auolie.  la  Force  se  dresse  sur  le  bras 
dnùl  ;  do  la  main  gauche  elle  saisit  l'épéo  que 
lui  préseiilo  le  (iénie  (jiii  se  groupe  avec  elle. 
.\  druite,  la  Prospérité  lienl  une  corne 
d'abondance. 

Divers  attributs  relatifs  aux  symboles  rem- 
plissent li'S  vides  dos  oiMôs.  Le  fronlo.'i  mo- 
suii'  10  mètres  d'élovalion.  el  les  limiros  en 
ont  4. 

Le  Giuic  </es  arts  île  .M.  Moi'cio  vient  d'elfe 
placé  au-dessus  du  pavillon  du  Louvre,  en  face 
le  p<tiil  des  Saints-l'oies,  dans  lempSicemeut 
(pioccu|iait.  le  Napoléon  111  de  Harye.  Les 
éiliafaudages  ne  sont  pas  encore  enlevés. 

,*.  Le  niuséedeiterlin  a  acquis  récemment,  au 
prix  do  KKl.dOO  francs,  les  tbîiix  bustes  bien 
connus  du  palais  Strozzi  ;  run  d'eux,  celui  de 
Madilalena  Stro/zi,  est  sifj;né  sous  le  piédestal 
parpesiderin  da  Sellipnano  :  il  a  été  jj;raTépar 
l'erkiiis.  L'autre  est  un  bustt!  d'iiomino  d'ajirés 
un  personnage  delà  même  famille. 


NÉCROLOGIE 


.M.  Mis  do  La  Salle  vient  de  mourir  à  l'Age  de 
quatre-vingt-trois  aris.  Sa  (in  était  pressentie 
dojiuis  quelque  temps  déjà  par  ses  nombreux 
amis. 

Il  est  ù  peine  besoin  de  rap|ieler  ù  nos  lec- 
teurs les  litres  que  le  généreux  bionfaileur  de 
nos  musées  s'est  arcjuis  à  la  reconnaissance 
juibliqne. 

M.  Mis  de  La  Salle  a  donné,  entre  autres, 
l(Mi  dessins  de  premier  ordre  k  l'Ecole  des 
beaux-arts,  tiiO  environ  au  niiiséi'  de  Dijon, 
d'admirables  Poussin  au  Louvre,  une  superbe 
suite  de  gravures  d'après  le  même  maître,  et 
d "autres  pièces  d'une  grande  rareté  au  cabi- 
iKît  des  Estampes,  des  dessins  aux  musées  de 
Lyon,  d'Alençon,  d'Orléans,  un  labJeau  de  Gé- 
ij.  ault  h  celui  de  Houen.  Kiilin  il  avait  mis  ù 
exécution  un  |»rojct  lornié  depuis  longtemps  : 
il  avait  fait  passer  dans  les  salles  du  Louvre 
l'élite  de  ses  collections  :  d'abord  ses  bronzes 
italiens  que  l'on  voit  dans  la  salle  Michel-Ange, 
jiuis,  il  y  a  un  mois,  2.'»  ou  :iO  tableaux  el  iijô 
dessins  de  la  [tins  grande  beauté. 

Enfin,  la  semaine  dernière,  s»^nlantses  forces 
décliner,  il  avait  envoyé  à  notre  musée  natio- 
nal les  quatre  tableaux  de  premier  oidre  qu'il 
avait  désiré  coiiierver  jusqu'à  la  fin:  la  Jour.use 
ilf:  tainhouiin,  de  Léiqiold  Hobert;  un  admi- 
rable pity$(igc  (le  Marilhat  ;  la  ravissante  Courue 
df  rluxaiix  niontt's,  de  dériiault,  et  la  copie 
par  le  ménie  peintre  de  la  Juslve  divim  de 
l'rudhon.  M.  le  ministre  de  rinstruc,li(»n  jiu- 
bJique  venait  de  témoigner  au  généreux  dona- 
teur la  reconriaissanie  du  pays  en  le  nommant 
ofticier  de  la  Légion  d  honneur, 


M.  le  baron  de  Guilhermy  vient  de  mourir  i 
l'âge  de  69  ans.  Il  était  membre  du  Comité 
des  Monuments  historiques  depuis  1838.  C'était 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


139 


un  (les  archéologues  les  plus  distingués  do  no- 
tre pays.  Quoiqu'il  fût  malade  depuis  long- 
leni])s  déjà,  sa  perte  sera  très-vivement  ressen- 
tie. Nous  rappelleronsles  titres  de  quelques-uns 
de  ses  remarquables  travaux  :  Monojniphir  de 
l'église  royale  de  Sant-Denis  et  fie  ses  tombeaux 
(I8i8)  ;  Itinéraire  archéologique  rfc  Pdn's  (i8;i."i)  ; 
Description  de  Notn-Dame,  cathédrale  de  Paris 
(18;;0)  ;  la  Sainte-Chapelle  du  Palais  (1857). 


Nous  avons  aussi  à  annoncer  la  mort  de 
M.  Victor  Thirion.  Ce  jeune  peintre,  élùve  de 
Gleyre  et  de  M.  Bouguereau,  avait  exposé  au 
dernier  Salon  un  portrait  d'homme  et  une 
Psyrjté  abandonnée  qui  permettaient  de  bien 
augurer  de  son  avenir. 


RÉUNION  DES   DÉLÉGUÉS  DES  SOCIÉTÉS  SAVANTES 

DES    DÉPARTEMENTS 

Beaux-arts.  -  Nous  empruntons  au  Temps 
le  résumé  qu'où  va  lire  : 

La  séance  a  été  ouverte  par  uu  discours  de 
M.  de  Cheuneviéres.  Le  directeur  des  beaux-arts 
au  ministère  de  l'instruction  publique  a  parlé 
d'abord  de  l'Exposition  où  il  a  réuni  les  portraits 
nationaux  prêtés  par  les  musées,  les  cathédrales, 
les  châteaux  ;  il  rappelle  que  les  écoles  de  dessin 
de  province  seront  représentées  dignement  à 
côté  de  celles  de  Paris.  M.  de  Cheuneviéres  an- 
nonce, avec  une  légitime  satisfaction,  que  l'In- 
ventaire des  richesses  d'art  de  la  France,  pour 
lequel  il  l'éclamait  Fan  dernier  le  concours  des 
sociétés  départementales,  et  qui  n'était  encore 
qu'à  l'état  de  projet,  a  reçu  un  commencement 
d'exécution.  Le  premier  volume  a  paru  et  promet 
une  série  de  beaux  livres  à  nos  bibliothèques.  Le 
second  volume,  relatif  aux  villes  de  Montpehier, 
Oiléans,  Chalon-sur-Saône  et  Versailles,  est  com- 
plètement terminé,  et  le  troisième  s'avance  rapide- 
ment; il  sera  consacré  aux  premières  uomencla- 
tures  des  monuments  civils  de  Paris. 

L'enseignement  du  dessin  a  soulevé  dans  ces 
derniers  temps  des  questions  qui  touchent  à  leur 
solution.  M.  Bardoux  va  très-prochainement  tracer 
le  plan  de  l'organisation  de  ces  écoles  dans  un  des 
projets  de  loi  qu'il  élahore.  n  Nous  avons  recueilli, 
ajoute  M.  de  Cheuneviéres,  par  l'entremise  des  pré- 
lectures, tous  les  éléments  d'information  sur  les 
musées,  sur  les  écoles  de  dessin,  sur  les  métho- 
des qui  y  sont  observées,  sur  toutes  les  institu- 
tions, eu  un  mot,  qui  peuvent  servir  au  perfec- 
tionnement du  goût  et  à  la  pratique  du  dessin 
dans  nos  départements.  Ce  seront  là  de  précieux 
renseignements  pour  la  mise  à  exécution,  sensée 
cl  rapide,  selon  le  caractère  et  les  besoins  de  cha- 
que province,  de  la  grande  réforme  qu'étudie  M.  le 
ministre.  " 

M.  de  Ghennevières  est  particulièrement  fier,  ou 
e  conçoit  sans  peine,  des  travaux  d'art  exécutés 
par  ordre  et  pour  le  compte  de  l'État  ;  il  recom- 
mande donc  aux  délégués,  s'ils  veulent  se  faire 
une  idée  exacte  de  l'état  de  l'école  française  con- 
temporaine, de  ne  pas  se  borner  à  visiter  les  ga- 
leries   du    Champ  de  Mars;    ils  devront  surtout 


étudier  les  peintures  de  l'Opéra,  de  Sainte-Gene- 
viève, dt*  la  Trhiitè;  on  aurait  pu  ajouter  aussi 
celles  d  ■  Snint-Gcrmain-dcs-Prés.  C'est  appliquées 
aux  murs  dus  édlli(*<;s,  conllune  M.  h'  directeur 
des  beaux-arts,  qu'il  faut  (rliercher  les  œuvres 
maîtresses,  c'est  à  de  telles  œuvres  caiiitale;'  que 
doit  avant  tout  se  reconnaîlrc  la  nation  artiste. 
M.  (h\  Ghennevières  conqncnd  très-bien  aussi 
qu'on  sollicite  les  vocations  d'artistes  par  les  ea- 
couragenii-nts  juiblics  et  privés.  Mais  ce  n'est  pas 
assez  de  faire  des  [)ciiilres,  il  faut  encore  .  t  sur- 
tout les  provoquer  à  la  production,  atdieter  leurs 
tableaiiN,  leur  otVrir  une  carrière.  C'est  jjéché, 
dit-il,  de  solliciter  la  jeunesse  à  co  rwU:  métier  si 
nous  ne  trouvons  moyen  d'utiliser  plus  tard  les 
lahiuts  acquis.  Voilà  une  bonne  pensée  et  une 
charitable  parole.  l*ar  malheur,  les  ressources  de 
l'État  sont  minces;  il  faut  les  émietter  sur  une 
immense  surface,  où  elles  produisent  relTet  d'une 
maigre  rosée  sur  un  sol  altéré.  M.  de  Ghenne- 
vières est  bien  près  de  se  plaiudr.;  qu'on  le  con- 
damne à  opérer  des  miracles;  il  affirme  pourtant 
qu'il  eu  fait.  .Mais  il  demainle  pour  l'avenir  la 
collaboration  des  conseils  municipaux  qui  doivent 
être  jaloux  de  bâtir  ou  di;  décorer  des  monu- 
ments. 

M.  Charvet,  de  Lyon,  raconte  les  tentatives  réi- 
térées ets  uvent  infructueuses  faites  dans  cette  ville 
pour  organiser  l'enseignement  public  du  dessin. 
En  1689,  la  première  tentative  fut  accomplie  par 
un  peintre,  Thomas  Blanchet,  qui  obtint  des  let- 
tres-patentes, mais  ne  réussit  qu'à  enfanter  un 
projet.  En  1731,  l'abbé  Lacroix  veut  fonder  à  Lyon 
une  académie  de  dessin  d'après  la  figure  ;  les 
dessinateurs  pour  1  industrie  des  tissus  s'y  oppo- 
sent et  demandent  la  création  d'une  école  de 
fleurs.  Celle-ci  se  heurte  au  mauvais  vouloir  des 
intendants  du  commerce  et  des  arts,"  elle  ne  s'é- 
tablit qu'à  la  fin  du  xvino  siècle  par  l'initiative 
de  quelques  particuliers  qui  eu  faisaient  les  frais. 
En  1780,  l'école  gratuite  de  d.'ssin  prit  la  place 
de  cette  entreprise  et  lui  donna  une  existence  as- 
surée. 

M.  l'abbé  Laferrière  traite  de  l'histoire  de  l'art 
eu  Aunis  et  en  Saiutonge.  Il  lit  la  préface  d'un 
inventaire  des  richesses  d'art  du  diocèse  de  La 
Rochelle.  M.  Vérou,  directeur  de  l'Ecole  des  beam.x- 
arts  de  Poitiers,  se  lance  dans  une  série  de  rap- 
prochements destinés  à  relever  chez  les  peintres 
les  qualités  des  sculpteurs,  et  chez  ceux-ci  les 
qualités  des  peintres.  Y  aurait-il  donc  deux  arts, 
deux  méthodes?  La  peinture  et  la  sculpture  se- 
raieut-elles  condamnées  chacune  dans  leur  sphère 
à  se  faire  des  emprunts  plus  ou  moins  légitimes, 
plus  ou  moins  heureux?  M.  Millet  proteste  contre 
cette  dualité  :  l'art  est  un,  en  dépit  des  moyens 
divers  qu'il  emploie  pour  se  manifester.  Que  l'ar- 
tiste tienne  le  burin,  le  pinceau,  le  ciseau,  le 
crayon,  peu  importe,  le  but  qu'il  cherche,  l'inspi- 
ration qui  le  soutient  et  le  guide  ne  changent  pas. 

M.  Noël,  d'Orléans,  communique  un  mémoire 
intitulé  :  «  Des  arts  industriels  au  moyeu  âge  et 
à  l'époque  moderne.  »  L'auleur  étudie  les  trans- 
formations de  la  classe  des  artisans  depuis  l'an- 
tiquité grecque  et  romaine,  où  elle  était  composée 
d'esclaves,  jusqu'au  xi»  siècle,  où  elle  se  réfugie 
dans  les  monastères.  Au  xn^  siècle,  les  laïques 
s'emparent  de  l'industrie  et  se  réunissent  en  cor- 
porations qui  portent  au  plus  haut  degré  la  pra- 
tique. Mais,  à  la  fin  du  xvm^  siècle,  les  nécessités 


IM 


LA     CHROMOir     DKP     ARTS 


1) 

trut*,  «  U 

dn 

^Tr^^  f'.i 

delà  eon»A^nimiilion  <1«n«    niu>   société  plu?    mii- 
T^-  !  .if  l»ris«'r  los  onimvrs 

q  .  «iiJ  À  la    pro«lii.  lion. 

t:  -    aillant.  In    tradition    «Ips 

a-  hi<»  Pt    n'rt  point  onroro  «'"te    ; 

f,  ....        .  ...     I,...    ,^,^„lr!^  Hi'    I 

,1,  11    aoluoUf. 

1  .ilclior  au    , 

.  Inoult«^(l<'sl«»tlro8 
.!  !!.'  notice  sur  Ift  vie  et 

|.  .ur.  Ji-nn  <1p  Bolo<.?ni\ 

1  .\0!H\  <lo   Bol  'inii' 

11.1.  «niiL'n^  p<'p  pa- 
c.   Il   «li'x-int    nppriMili 
iioij.  Il  ovnil   vingt!»i\ 
;ul.  >ur  Ips  r<  n««>il»  <Ip  son 
~.in   Toynpp  «ritalif.  Il   Annt 
irnn  ilenx  nni».  La  Un- 
t  alors  ilos  mains  «lis 
f'*;  Micliel-An^'f .   lian? 
rt'.  avait  pt-int  Ipp  aii- 
i<    M  riiipclli»  Sixtinp.  Jcai'  pnt 
rorhpr  le  (îran<l  arlisto.  <raHiri'r 
\.'    ppcpvoir    f^oi»  cotiPi'ilp.    Noiro 
•Mi«ui|p   Florence  ;  il  v    sf^jonma 
•"'t    )i   favf'tir  Af  Bernanlo  V<  r- 
.  son  pr<  micr  niarltre  ;  .lean 
V<iiiH  <jni  lui  valut  lousli-s 
fut    un  vrai   rou[i  de 
lit   jiour  les  .M/'dici?  le 
"Irnx  «Mil'iut!»   prriinnt    à   riiauieçon; 
'.f  Snni=  m  terrassant  un  Philistin.   Sa 
'  :  on  l'appela  à  décorer  une 
•pie  le  pape  ('•levait  h  Bolo- 
destmalion  qu'il  Fculpta  la 
'   [.tune.   En  1572,  nous  le  re- 
ii   irii    «ni  le  rapfielait  l'iiivinrible  at- 
-  ffrands  tréoors   artistiques;  cegt  là, 
•f.  qu'il  retrempait   se:»  farces    <•!  son 
Il  y  «finçut  protiatilciiient  la  preniién- 
\i,.^.,.^„  'niant,  (p  jirodive  de  l/'jîèrelé, 
f,  qui  fut  eiMut*'!  en  157!». 
.  ..•  va,  en  1583,  lilluslre  compo- 
'!«  le  litre  d'enlèvement  des  Sabi- 
<m'il  avait  trouv<^  dans  un  beau 
•né  Ginori,  le    type   héroïque 
-    fo  chef-d'fpuvre.   Un  jour 
iticn.  s'adressa  humblf- 
iintâ  ses  ardente?  inulan- 
■  virdemodi'Ie.Jean  de  Bologne 
nf-ii'-o  ;  «ulre  If'S  (rrands  iiior 
!<•  Citer,   nous  avons  de 
•  ut.  d*"-   erufilix   d  une 
'     '  se'i  Venus,  h 
el  à  UPS  Ira. 
■.    jni  fie  1.   f;.:.|.  ni  prtint  en  déli- 
;••  B«^Tennlo  Oliini. 

re    une  notice  aux 

Ifame   de  Bèhuard, 

'  i  <•.-  inta'le  jlJ^qll■;■| 

v  qui  repré'cnl^'nt 

que    L/jui«   XI   ''I 

."  repr<'»*;ntant  de 

.    .    .  ..    ..-  XI,  un  calice,  une 

'mtom,  ooe  ricrige  en   orfèvrerie 

L  ■  ••    date  de  l'époque 

<ï't«  ,  on  Tient  d'y  dé- 

coHTîiî  iU»  i^tature*  uiuraiei)  da  xt«  «iècle.    \je. 


sujet  principal  est  un  arbre  de  .lesst^  exiVuté  avec 
une  firande  sobriiMé  de  couleurs.  M.  l'abbt'' 
l'.lieyssac  u  donné  une  «loscnplion  «le  ces  pein- 
tnn's.  M.  labbé  llchaisues  annonce  «pie  la  com- 
niissiiMi  liisl. nique  «lu  «lépartcnii-nl  du  Nnnl,  «loul 
il  est  an  hiviste,  a  dressé  un  inventaire  «les  ri- 
chesses il'art  conservées  dans  l(>  (li'|).irti'ini'iil. 
M.  .Marionueau.  «b'Nnnti's,  a  coinnuinii|ué  nne  no- 
tice biopraidiique  sur  Inrchitccte  Louis,  cpii  rec- 
tille  plusieurs  erreurs  ayant  cours  dans  les  dic- 
lionnaires.  Louis  na«piil  h  l'aris  le  RO  nini  I7:U  ;  il 
fut  pensionnaire  du  roi  n  lloine  en  i'iie.  L'auteur 
insiste  sur  les  déboin's  éprouvés  à  Bordeaux  par 
L«juis  njtrès  la  c«uislruction  du  IhéAire,  «pii  est  son 
chef-d'oMivre  ;  il  lit  nue  lel Ire  fort  «liirue  di' l'ariiBle 
ft  M.  Dupré  de  Sailli  Maur.  inleiuiaiil  de  la  pro- 
vin«'e  ;  celle  lettre  conlieni  «les  plaiiili's  «'«uilie  les 
procé«lés  des  jurais  de  la  ville,  «pii  le  laiss«'iil  |iar- 
lir  en  lui  devant  une  somiiie  considérable.  Louis 
inonrul  à  Paris,  non  à  rh«'ipital,  en  isn7.  mais  rue 
de  la  place  Ven«l<^nle,  le  2  jnilb'l  ISOO.  M.  Marion- 
neau  «spêre  que  la  ville  d«'  li«irde;iux  ven{:ern  la 
niéiiuiire  <i"'  Louis,  lors  «le  la  «éléhration  «lu  cente- 
naire du  <Jran«l-TliéAtre. 

M  Braipieliaye  «lonn«-«les  renseifinenients  liislo- 
ri"]nes  sur  lori^'ine  de  I  éc«tle  fie  peinliire  et  de 
seuljiture  (le  H«tr(leaux  ;  bi  fondation  dut"  delfi'.tO; 
elle  e>t  due  à  .M.  Le  Blond  «le  La  Tour,  [teinln- 
ordinaire  «lu  roi.  Ln  1701,  elle  fut  inaugurée  so- 
lennelliiiient  «lans  le  collège  de  Guyenne.  Dispa- 
rue en  1709,  elle  fui  rétablie  en  IT'i'i  par  l«'8  ma- 
gistrats de  Bonlcaux,  «pii  fondèrent  «les  prix  en 
17.ïi.  P«'ndanl  l'orage  révolutionnaire,  elle  se  ré- 
fugia dans  l'ali'lier  de  Laconr  p«!;re,  qui  se  chargea 
généreusement  de  tous  les  frais  jusqu',à  la  fonda- 
lion  «les  écoles  cenlr.des  (1800). 

M.  Brocard,  de  F^angres,  raconte  les  origines  de 
la  société  archéologique  de  Langres.  Elle  fui  fon- 
dée en  18.16,  malgré  les  résistances  de  l'adminis- 
tration, par  110  associés,  (|ui  voulaient  assurei  la 
conservation  de  débris  antiques  déeuuvcrts  en 
183*.  Elle  a  créé  un  musée  d'ar«'héologie  et  de 
peinture-,  elle  a  publié  des  mémi^ires  sur  l'Iiistoire 
et  r.irdiéolru'ie  de  ce  déparleiiient. 


— »^.  --<-ra' 


CORRESPONDANCE   DE   BELGIQUE 


Le  printemps  a  ramené  les  aquarelle.^  :  la  di\- 
neuviéme  exposition  annuelle  des  aquarelles  s'est 
onvi'rte  le  premier  avril.  Il  y  a  des  Italiens,  des 
Allemands,  fies  Hollandais  et  des  Belges,  comme 
toujours;  mais  je  n'«i  vu  qu'un  seul  Frain;ais, 
M.  Ilarjiignies.  M.  Jacquemart,  qui  exposait  l'an 
dernier  trois  impressions  extpjises ,  n'a  rien 
envoyé  cette  ann»'*.  C'est  donc  M.  Ilarpignics  qui 

I   va  nous  dire  l'allure  prête  et  Houple  de    l'arpia- 

'   relie  française. 

Je  ne  sais  rien  de  rejtosé  comme  le  Coin  il'ntp- 
lier  où  l'artiste  a  peint  les  objets  qui  président  à 
la  vie  intellectuelle  de  tous  les  jours.  Ce  n'est  pas 
un  amas  de  bibelots  <l  de  défroques,  comme 
chez  les  mosaïstes  du  ton.  Vnc  lumière  tranquille 
baigne  tout  juste  ce  qu'il  faut  pour  être  heureux 
rhfx    soi,    des    portefeuilles,    un     bout  de    table 

I   chargé  d«  jtapiers,  un  chevalet  et  l'ûtre  avec  son 

j   creuset   de  fonte  pour  le»  jours  d'hiver.  Rien  ne 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


141 


détonne  dans  cet  ensemble  de  colorations  paisibles; 
un  chàle  éteint  ses  vivacllés  d'aindrantlic  dans  la 
clarté  sourde  et  fine  tamisée  par  un  lanteruau  qui 
se  devine  sans  être  vu.  Ou  n'est  pas  plus  maître 
de  son  procédé. 

Cette  mémo  blondeur  dans  les  tonalités  se  re- 
marque dans  Tautre  aquarelle  de  M.  llarpignies, 
Soiivetiir  de  r Allier  \  il  y  a  toutefois  eu  plus  la 
largeur  de  la  lumière  en  jdein  air;  les  quatre  murs 
de  l'atelier  ne  sont  plus  là  pour  mettre  une  sour- 
dine à  l'intensité  du  ton. 

Oq  voit  peu  il  Paris  l'artiste  extraordinaire  qui 
s'appelle  Adolpbe  Menzel.  Je  n'ord)lierai  jamais 
l'impression  qu'il  produisit  sur  moi  lorsque  je  le 
rencontrai  pour  la  première  fois  dans  la  collection 
de  M.  Sueraioudt  :  il  y  avait  une  ardeur  de  pein- 
ture de  missel  dans  l'admirable  Intérieur  d'église 
que  possédait  cet  amateur.  Depuis,  j'ai  retrouvé 
M.  Menzel  aux  expositions  et  je  suis  toujours 
resté  sous  le  cliarnie  de  sa  manière  faite  de  fuiesse, 
de  vibrations,  de  coloris  puissant  et  souple.  C'est 
encore  un  Intérieur  d'église  qu'il  envoie  cette 
année  ;  mais  comme  les  artistes  supérieurs, 
Menzel  trouve  moyen  de  ne  pas  se  répéter  en 
reproduisant  ses  sujets.  Ici,  la  voûte  nage  dans  un 
pur  rayonnement  de  blancheurs;  le  paradis  s'ouvre 
au  delà,  avec  un  éblouissement  lacté;  une  douceur 
infinie,  une  clarté  immaculée,  un  printemps  de 
lumière  enveloppe  le  vaisseau  de  l'église,  inexpri- 
mablement  empli  de  paix,  et  l'or  s'y  amollit 
comme  une  lumière  un  peu  plus  haute  seulement. 
La  complication  des  orfèvreries  est  travaillée  dans 
celte  belle  page  avec  une  minutie  de  bénédictin. 
Mais  la  minutie  a  pour  correctif  la  largeur.  Rien 
de  plus  large  d'aspect,  à  trois  pas  de  distance,  que 
le  guillochis  des  petites  touches  ailées  qui,  de 
près,  ressemblent  à  des  points  de  dentelles.  Un 
clerc  rougeaud  allume,  au  premierplan,  la  lampe  du 
tabernacle;  c'est  large  comme  le  pouce  et  cela  a  la 
grandeur  nature. 

Je  reprocherai  h  l'autre  aquarelle  de  JI.  Menzel, 
Projets  de  Voijage,  de  se  noyer  un  peu  dans  les 
ciselures  du  détail  ;  les  figures  secondaires  man- 
quent aussi  de  l'importance  que  le  peintre  partaL:e 
d'ordinaire  entre  tous  ses  personnages.  Le  sujet 
est  du  reste  tout  indiqué  par  le  titre  Deux  mes- 
sieurs, dont  l'un  suit  du  doigt  les  linéaments  co- 
loriés d'une  carte,  avec  un  très-étonnant  penche- 
meut  de  corps,  font  le  rêve  de  se  mettre  en  rupture 
de  mariage.  Une  rougeur  d'aise  enflamme  leurs 
cous  ;  on  ne  peut  mieux  indiquer  l'ardeur  d'un 
grand  projet  conçu  à  la  faveur  du  {letit  verre  de 
cognac,  et  tout  à  coup  une  dame  montantles  mar- 
ches de  la  terrasse  va  dissiper  le  nuage  rose  qui 
entoure  les  deux  messieurs.  J'ai  été  très-ému  de 
la  tournure  de  celte  petite  scène  qui  a  tout  juste 
l'esprit  qu'il  faut,  comme  les  œuvres  vraiment  spi- 
rituelles. Une  balustrade  découpe  ses  fleurons  sur 
un  fond  de  paysage  vert  et  rose  ;  c'est  un  motif 
qui  revient  souvent  dans  le  subtil  pinceau  épris 
des  étonnantes  combinaisons  du  fer  forgé.  Une 
chaleur  lumineuse  et  grasse,  alourdit  l'air,  met 
une  buée  sur  les  personnages,  et  la  comédie 
s'achève  ainsi  dans  la  forte  réalité  d'un  jour 
d'été. 

Combien  cet  art  est  plus  franc,  plus  solide  et 
plus  humain  que  l'art  lassant  et  ornemaniste 
des  imitateurs  de  Fortuuy  I  L'adresse  chez  eux  est 
extraordinaire  ;  ils  font  faire  à  leur  pinceau  d'a- 
quarelliste   des   métiers     surprenants  ;    mais    ils 


n'ont  ni  les  fermetés  de  la  vie,  ni  les  curiosités 
permises  à  l'art.  M.  Simoni  a  eu  un  beau  mou- 
vement de  bonne  fui  en  nouunant  une  de  ses 
a(piarelles  Costume  de  l'Empire.  Cela  dit  tout,  eu 
elTet,  non  pas  uniquement  ce  que  AL  Simoni  a 
fait,  mais  ce  que  font  tous  ceux  qui  font  comme 
lui.  Costume!  Eh  oui,  et  rien  de  plus,  si  ce  n'est 
nue  grAce  mince  et  fi agile,  un  air  emprunté  d'hu- 
manité, des  silhouettf^s  qui  se  démènent  sans 
atteiuflre  au  geste  large  de  l'action.  Et  pourtant 
M.  Simoni  serait  de  force  à  me  faire  riigretler 
mes  conviclions,  si  j'en  étais  capable,  tant  il  y  a 
de  charme  dans  saniièvre  et  exquise  figure  de  cire 
allongée  les  jambes  en  avant. 

M.  Cipriani  s'attaque  aux  nus,  dans  son  Arabe; 
c'est  de  la  chair  bronzée,  avec  des  finesses  gri-es. 
\]ne  Japonaise  t\ti.  )>\.  Maccari  a  un  joli  chatoiement. 
Je  citerai  aussi  M.  Joris,  un  peu  froid  cette  année, 
M.  Carlandi,  qui  tire  un  feu  d'artifice  sous  pré- 
texte de  Printemps  et  M.\I.  Da  Rios  et  Zazzos. 

Un  artiste  romain,  dont  le  nom  a  une  saveur 
germanique,  M.  Culeman,  se  rattache  à  la  fois  à 
l'école  allemande  par  le  dessin  caractérisé  de  ses 
paysages  et  à  l'école  italienne  par  la  subtilité  de 
l'exécution.  Les  Allemands  toutefois,  sauf  peut- 
être  M.  Graeb,  ne  sont  pas  celte  fois  à  la  hauteur 
de  leur  science  habituelle.  MM.  Roovey,  Robinson 
Cox,  de  leur  côté,  m'ont  paru  insuffisants  à  re- 
présenter l'aquarelle   anglaise. 

J'ai  trouvé  plus  de  personnalité  chez  les  Hol- 
landais et  les  lielges.  M.  J.  Maris  a  envoyé  deux 
aquarelles  (jui  ont  au  plus  haut  degré  l'accent 
écrit  tout  à  la  fois  et  cursif  du  croquis  à  l'eau 
Le  ton  fait  sur  le  grain  entrevu  du  papier  une 
tache  expressive,  émue,  qui  semble  tombée  là 
d'elle-même.  C'est  de  l'impromptu  à  la  couleur 
Le  Village  et  le  Moulin  sont  des  modèles  du 
genre.  L'autre  Maris  ("Willem)  a  des  bonheurs 
aussi,  mais  sa  facture  mollit  par  places,  l'ardeur  des 
tons  n'est  pas  non  plus  poussée  aussi  loin  que 
chez  J.  Maris.  M.  Mesdag,au  contraire,  est  gris, 
ferme,  ténu,  dans  sa  note  des  mers  du  Nord 
fouettées  par  les  averses  et  les  coups  de  vent.  Sa 
lourdeur  même  a  encore  de  l'accent.  M.Blonuners 
fait  avec  un  art  aimable  de  jolies  filles  roses  et  do- 
dues, eu  train  de  montrer  dans  des  sourires  les  pa- 
lettes blanches  de  leurs  dents  ;  premières  amours, 
premiers  désirs,  premiers  rendez-vous. 

M.  David  Oyens  touche  aussi  à  l'idylle,  mais 
avec  drôlerie.  Son  Fiancé  à  cheveux  gris,  la  mine 
trognonnante,  s'épanouit  dans  sa  cravate  de 
noces  très-comiquement.  Les  Chaumières  en  Hol- 
lande, du  même  artiste,  sont  une  des  choses  les 
plus  fraîches  'de  l'Exposition.  Je  n'oublie  pas 
MM.  Rochussen   et  Weissembroeck. 

Il  y  a  chez  les  Belges  un  sentiment  très-franc  de 
l'aquarelle.  MM.  Staquet,  Uytterschant,  lluberti, 
par  exemple,  sont  tout  à  fait  doués  au  point  de 
vue  de  la  pratique  vive,  irrésistible,  spontanée 
qu'exige  cet  art  d'improvisation.  Tous  trois  se 
ressemblent  par  nue  certaine  douceur  dans  le 
ton  et  le  côté  nerveux  du  dessin. 

M.  Pecquereau  recherche  plus  particulièrement 
les  tonalités  fortes  ;  il  sème  d'éclats  de  soleil 
l'ombre  fourrée  de  ses  arbres.  M.  Huberti  re- 
cherche au  contraire  l'indécision  des  temps  vapo- 
reux. Sou  Matin  à  Lillo  flotte  dans  les  buées  avec 
une  clarté  où  l'on  sent  déjà  le  soleil.  Il  est  vra 
que  le  soleil  est  tout  à  fait  levé  dans  sou  Camp 
de  Beverloo,  un  très-beau  morceau    de  plein    air 


I4t 


A      (HHOMOIK     HKS     AUT<Î 


rnapli    du   hnii$5ei«ent    dr» 


dr 
un 
Irf. 
an 

d«-     N 

d<>  M. M. 

re!  • 
loi.; 


looiiMir*  do    In 

il  Ir*   pnnlros  d'nnr 

■    «ini.  clioi!    lo   pr»'- 

ri<    ^t    so    roiiiltninil 

n.iir  m«''|i'  «iK  Ions. 

~  lilaiirs  de    |iA- 

~  ;i  |ilfil     d'iino 

,    nlioiirs, 

.  il  y  a  un 

-«  et  Pauvirlè, 


t     ospril  ni- 

1    la    ui<  MK'    luilf  dans    sa    Wm*" 

niorronii    ooriî,  mais    un    jn'ii 

'  rorlio  quo    Ion  ynxi   laire 

us    «ou    «imisaiilo    aqua- 

.  l  no    fonlo    sr    lioiisoulant 

••   rhftrcuUor  <iaii«  des    uniolos 

l  do  vorl.  alors  quo    le    voisin, 

•  Udarl.ost    ri-duit    à    la    fail- 

\  iiif-  .  ti  iii,,i .  «•aux.   Il   y  a    là 

i'     d'adrofso    et 

1M.X    aquarelles 

.  l>o  ilol  ot  Hecker  :  ils  nie  con- 

quo  jo  mo  suis  faito  de  l'aqua- 

.    rraoolio,  colorée,  d'an   acceut 


Camille  Lkmonnikr. 


BIBLIOGRAPHIE 


I^M  Prophrtet  du  Christ,  otudo  sur  les  origines  du 
|K,4-..,„    ...  „..   •„ ^„  jç  ,33  paRPS.  —  £,<? 

I'  fif/e,  in-«'>  do  t^d  p. 

I'-..   .   .;..:..    .     ,       ,.,,.    .'.;.. MUS  Sopol. 

M 

\i-r- 

V 
H  , 


un . 
Ur 

»«'■• 
Ur. 


Mflhn»  p^ppf  q»tt.   dopuis   dix    an»,  s'occupe 

-  uiii^ioos  dt  notrollKjAIro 

on  doux  volnmos  les  dif- 

1  ;!  a  publiés  sur  ci-t    inlérog- 

L  .■iiil»-iir  y  dt-uioutre.  pro.uvfs 

iderno  est    issu   de» 

tre'cullc  catholique 

«église»  et 

-  dos  xir 

le    puisse 

'  -ire    liltô- 

..-iialoe  aux 

M    laiitoDr    na- 

-,    .    le  la    inij4«  en 

ir    c<    cou.  il  n  avait  touché    à    un 

'    do    lart    dr^iiiiatique   e»Benli«'lle- 

oetlo    revue,    lie    uiéme  que 

Ton  Afre  ei«t    M>rti   des   textes 

o    uoe    forme    visilde   et 

-  n'a  été  qu'une  inife  on 

x  ou,  i>i  l'on    veut,  l'bis- 

iiée. 

•>•    jr*rioior^   rc»;j':    du  draïue-uiodeme  fui  lo 


ilni'ur  do  lu  basilicino.  pni<  la  n.-f;  <'nlÎM  le  por 
lail  ou  If  parvis  do  nos  oalli(Slralos  aiu^iipic.  par 
«Xtonsion,  In  cour  d."8ololtro3  oanoni.iiix.  P.uli  do 
l'antol  lît  kMKlant  toujours  à  sYniuiiciiior,  à  rt>von 
diqu>r  la  hborlti  do.  80S  allures  o|  sou  iiidiviilua 
lilo,  lo  tlioi'ilio  mil  do  louiiuis  auui'os  à  Iranrliir  cos 
iMapos  suorossivos  qui  1»)  si^pninioiil  iW  plus  on 
plus  do  tioa  bon-o.au.  M.  Sopol,  doni  lu  solide  éru- 
dition o;:alo  lo  laloiil  d'éoriv.iiu,  déoril  à  la  l'ois. 
avec  couleur  cl  prorision.  les  dive.rsos  phases  jnir 
oA  passa  l'art  drn\ualiquo.  11  dépeint,  avoo  dp  cu- 
rieux détail.-;,  les  eéléhraiils  des  ollii-os  litui'nicpics 
qui  fui-ojii  loj»  preuiiors  aciours  du  drame  primi- 
tif. Il  expose  quels  furent  leurs  rôles,  leurs  cos- 
tumes, les  déeors  i\i>  la  r.eéno.  Il  nous  fait  assis- 
ter à  des  rcprésoiilnlioiis  IhéAlrnlos  de^  xiii».  xiv», 
XV  et  XVI»  sièeles.  \.vs  luuidireux  amis  <lu  lliéAlre 
modorne.  ipii,  scrutant  de.  plus  en  plus  ses  ori^îini's, 
fouilletl(.>nt  avec  aoliaruemonl  ses  lointaines  anna- 
les, seront  heureux  de  ces  nouvelles  révéla- 
lions. 


VENTES    PROCHAINES 

RIBMOTUftorE 
DE  M   AMBROISE  FIRMIN-DIDOT 

De    l' Avnilettiir     ilis     msii  ijiliiins    ri    hrllcs-lfitlrcs 

La  vente  dune  [tarlie  de  celte  eolleclion  eélo- 
lire  aura  lion  dans  la  première  quinzaine  du  mois 
do  juin  [irooliain,  à  l'hôtel  Drouol.  par  le  minis- 
toro  de  M»  .Mauric*  Delesiro,  eomniissaire-priseiir. 
suocosseur  do  .M«  Delherpue-Gorniont.  nette  partie 
ooinprendra  ■'oixfmfe-fh.r  manuscrits,  avec  ou  sans 
miniatures,  relatifs  aux  iii:i.i,i:s-LKrrnBS  et  à  l'uis- 
ToiRE,  et  un  choix  de  livres  anciens,  les  plus  rares 
et  les  |dus  précieux,  aiqiarlenani  é^alomenl  aux 
BEi.LES-i-KTTfiES  ol  àrnisToiitK  irhélonrs  et  orateurs, 
[loëtos  grecs  et  latins,  une  collection  iii)|»orl!iule 
de  poêles  français,  le  théûlre  do  CorniMlle,  Mo- 
lière et  Ra.^iIll•  on  éditions  orifiinales,  une  série 
nombreuse  de  rom.'ius  do  ohovalerie,  etc.,  etc.). 
On  y  trouvera  des  e.vemplairos  uniques  et  sur  peau 
de  vélin,  de  riches  reliures  anciennes  r-t  moder- 
nes, des  exennpIairPR  de  <Jrolior,  Maioli,  Mare 
Laurin,  f>anevariu.-.  Lon^epiirre,  etc. 

Le  oatalo^uo  par.dira  vers  le  milieu  du  mois  de 
mai.  et  il  sera  di-lribué  par  b-s  sfdns  de  M.  Adol- 
[die  Lahittc,  libraire-expert,  ohar^é  de  la  vente 
Cl,  rue  de  Lille).  Il  sera  fuiblié  une  ériition  illus- 
trée du  ;riême  oatalo;/uo,a  un  petit  nombre  dexoin- 
plaires,  au  prix  de  30  fr.  On  peut  y  «ouscrire  à  la 
librairie  Firniin-Didot  et  (;'«•,  ':,>;.  rue  .lacob,  n 
Paris. 

En  vente  au  bureau  de  la  Gazette  des  Beaux-Arls: 
La  Tête  de  cire  du  Musée  Wicar 

(irniij';  "H  l/urin  fuir   M.  F.  Gnillord 

Épreuvesavanf  la  lettre  .sur  Japon  monté..  20  fv. 

—  -  d'arliste I.ï  fr. 

—  lur  Hollande 10  fr. 

—  avec  ia  lettre .'i  ff. 


ET    DE     LA    CURIOSITÉ 


143 


Collection  LAURENT-RICHARD 


VENTE 


90   TABLEAUX    lettres  autographes 


MODERNES 

DE    PREMIER     ORDRE 

22  TABLEAUX  ANCIENS 

COIMI'OSKNT 

CETTE  REMARQUABLE  COLLECTION 

VENTE  HOTEL  DROUOT,  SALLES  N">*  8  ET  9 

Les  jeudi  23,  vendredi  24  et  samedi  25  mai  1878, 
à  2  lieures  1/2 

EXPOSITIONS  : 

Particulière  :  |  Publique  : 

Le  mardi  21  mai  1878   1   Mercredi  22  mai  1878 

de  1  heure  à  5  heures  1/2 

COJIMISSAIRE-PRISEUK    I 

M«  Ch.  PILLET,  10,  rue  Grange-Batelière, 

KXPF.RTS  POUR  LES  TABLEAUX  MODERNES  : 

M.  DURAND-RUEL 

11,    rue   Le   Peletier. 

EXPERT  POUR  LES  TABLEAUX  ANCIENS  : 

M.  E.  FËRAL,  o4,  rue  du  Faub, -Montmartre. 

CHEZ   LESQUELS   SE    TROUVE   LE   CATALOGUE 

DÉSIGNATION 


M.  Georges  PETIT 

7,  rue  Saint-Georges. 


TABLEAUX   MODERNES  : 

0  GOROT 

2  GOURBET 
2  GOUTURE 

2  Decamps 

8  Delacroix 
12  DiAZ 

5  J.  DUPRÉ 

1  Daubigny 

3  Fromentin 

1    ISABET 

1  jongkind 
1  Ch.  Jacque 
1  Marilhat 
1  Meissonier 
10  Millet 
1  Protais 
1  Pettenkoffen 

3  Roybet 

19  Th.  Rousseau 
5  Troyon 

4  Tassaert 

1    ZiEM 

ETC. 


TABLEAUX  ANCIENS  : 

Chardin 
Fragonard 

GUARDI 

Van  Goyen 

Heda 

David  de  Heem 

Dumesnil 

Debucourt 

Greuze 

Moucheron 

Van  der  Neer 

Sal.  Ruysdael 

Mil-  Meyer 

Prud'hon 

Van  der  Poel 

Teniers 

Veenix 

Gbome  (le  jeune) 

Raeburn 

École  française  : 

Le  petit  Voleur  de  pâté. 

ÉCOLE  française  : 
L'Oiseau  nwrl. 


De  Gi'-li'brilrs  iiiicitiniiL's  et  m'oderncs,  (lor- 
res[)ondances  do  Pluuvier  et  de  Méry;  Docu- 
ments sur  ['Histoire  de  Paris  pendant  la  lit^vo- 
lution. 

HOTEL   DROUOT,  SALLE  N"  7 
Le    lundi    6   mai  1878,  à    2    heures. 

M"  Maurice  DELESTRE,  commissairc-pn- 
seur,  27,  rue  Drcjiii)!. 

Assisté  de  M.  Etienne  CHARAVAY,  expert, 
rue  de  Seine,  îil. 

CHEZ    LESQUELS  SE   DISTRIBUE    LE  CATALOGUE. 

ExpositiuH,  le  dimanche  5  mai  1878,  de  2  h. 
à  0  heures. 


M«  Charles  PILLET 

COMMISS.-PRISEUR 

10,  r.  Grange-Batelière. 


VENTE 

PAR  SUITE  DU  DÉCÈS  DE 

DAUBIGNY 


TABLEAUX 

ÉTUDES 

DESSINS     ET     CROQUIS 

HOTEL   DROUOT,    SALLES  N"^  8  ET  9 

Le  lundi  6  mai  1878  et  jours  suivants  à  deux 
heures    1/2. 

M.    BRAME,    expert, 

rues    Taitbout,    47, 
et    de   la     Paix,    22. 

CHEZ   LESQUELS   SE   TROUVE  LE  CATALOGUE 

D'OUVRAGES   ANCIENS 

Sur  la  Littérature  et  sur  l'Histoire  française 
et  étrangère 

RUE   DES  BONS-ENFANTS,   28 

Les  lundi  6  et  mardi  7  mai  1878,  à  7  heuree  1/2 
du  soir 

M"    MAURICE    DELESTRE,     commissaire- 
priseur,  rue  Drouot,  27. 

Assisté  de  M.  A.  LABITTE,    expert,    rue   de 

Lille,  4. 

CHEZ    LESQUELS    SE    TROUVE    LE   CATALOGUE 

OBJETS     d'art     et    DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buffault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes. 


(U 


IV     rHHKMOlK     HKs      \HT<     KT     OK     LA     CLKIOSITE 


OWFTS    1»\IIT    KT    li'AMKlT.LKMKNT 

lies  «lo  la  l.liino.dii  J.»|>i»i). 

Hronros.  inarhros,  l»ijoii\ . 

•  io  tl  di»n^;  hrun/os  <i "a 
<(u«>  IamusMII,  l.miis  MV 
.*  \\J.  lapi^MM'io»,  ur  vl   art^oiiL,   ohj«>t« 

TiBLEàUX  ANCIENS  DE  DIFFERENTES  ECOLES 
M.NTK  par  Mulo  liii    »i«i .  v 

les**'  de  "• 

HOTKl.   nKOl'OT.    SAl.l.i;    N      2 

Lm  lundi   6.  et  mardi  7  mai  1878.  à  a  heures 

M»    Belliot.     •*oiniiii»!>airo-pnseur,     hnulpv. 
V..  •.,..:■>.   .s. 

M    Charle»  MANNHEIM,  expert,  rue  Saint- 

M.  E.  FÉRAL,   peintre-expert,  faub.    Mont- 
11      ■ 

puNi'iuc,  le  dimanche  '1    mai,  de 
TKtS  HEAl  CHOIX    UE 

roiiTHAITS    ANCIENS    ' 

Efrann  iiititil  ht  ktlif  ou  de  nmurqxu 
POHTIUlTs  |i|-    XVin*   SIKI.LK 

,  par   Ansilni,  M""  Du   | 

j«reuv»'5  avant  la  lettre 

•    -.  HOTKL     DROrOT,     SAI.LK    N»    i 

L«  J«udl  9  mai  t878,  A  2  heures  précises 

!!•  Maurice    DELESTRE,    comnii  saire-pri- 
>eur.  27.  r«.-  IirMij,,t. 

MM.  Danlos  tils  &  Delisle,   marchanfl    d'cs-   ! 
titiip.*.  quai  \l.ila.ju;)is.  l.S. 

EipotUion  yuhliqw  avant  la  vente.  | 


VEME    l)i:    |J\Mi:s 

DE'BEAUX-ARTS 
DE    LITTERATURE    ET    D'HISTOIRE 

»l  R  DHS   BONS-    NFANTS.    JR. 

1-ea  mercredi  8.  Jeudi  9.  rendredl  10  et  samedi  1 1 

mai   1878    i  7  heure»  1  2  du  soir. 

M-    Maurice  DELESTRE     <-tn.,H--airf-r.ri 
Vïur.  -.'T.  r\u-  Droijol.  ' 

M.  LABITTE.  cxpcj;,  ,,  ,„.-  ,i,.    j,,jje 

'MU.  U1QIY14  o^  TTWCVe   Ll  CATAtOOtE. 


OWBTS  D'A»T.   —  At'TOORAPHKS 

TABLEAU  ANCIENS  KT  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Kif^rt 

2.    Rue    Laliau,     Paris. 


PORCELAINES  ANCIENNES 

DK    I.A 

CHINE,  DU  JAPON  ET  DE  SAXE 

(..irmliiit's  i!i!  ;i  (>l  (Ir  !i  pioifs,  \a^t'^,  \)û 
\  licJiP.s,  carnets,  plats,  «ssieltes,  tassos,  50u- 
'   roupes,  etr. 

lAïKNCKs  ni:  1)11.1  r  i:t  ai  thi:s 

(ilijetsdo  vilriiic-,  mniitrescliùltolaiiifs,  boiles, 
i.dialièri'.s.  évent^iiK.  dentelles. 

ORFÈVRERIE,  ARGENTERIE 

M.Mil.l.-..   .lailrs.    liMilun-s  .    .i|i|,-ls    iliv.Ts. 
Le  tout  arrivant  de  Hollande 

I    I      MM'  Ml  I  I   N  \  M 

A  MM.  HAMBURGER  frères  (d  l'tro.lit) 

VK<sTK     HOTKL    DROUOT,    SALLE  N"    I 
Le  jeudi  9  et  vendredi  10  mai  1878,  à  1  heure  1  2 

M*"    Charles    PILLET,    rommissaire-piiseur, 
rue  delà  (iranK''-|{alclièrc,  10. 

Exposition  ;)»////'/»(%  le  mercredi  8  mai  tH7H, 
del  Ijeuro  à  .'I  heures. 


VENTE 

\>  I  M.   nu  ~  iii  i.i.K  i.iH.i  II  riiiN 

AQUARELLES  &  DESSINS 

MODERNES 

l'ar  Aelieidi.icli,  I!ellaii;,'é,  I{lès,  [{osIxxhu, 
(^alame,  David  (Loui"),  liHvarni,  dirardel, 
liamrnan,  llavé  f Van),  Ko'rkko'ck,  Lami  fKng.), 
I.epoiteviti  (Eu|f^ne),  .Madou,  Maris,  Meissnnier, 
IMulIcr,  O'Connell  (madame).  Haftety,  Pnrtaëls, 
Rr)queplan,  SrheHer  (Arv),Schelfont,  Vei'boerk- 
hoven,  Vcrveer,  etc.,  etc., 

HOTliL  DROUOT,   SALLE  N»   8 
Le  Jeudi    16    mai  1878  à    2    heures. 
Par   le  ministère   de    M'^  Charles    PILLET, 
rfimmissaire-priseur,  rue  de    la  (dange-Hate- 
lière,    10: 

A«sisl«;  de  M.  Georges  PETIT,  marchand  de 
tableaux,  rue  S.iiiit-(ieor>:es,  7. 

•:HEZ   I.KSyUEIJi  SB   THOfVE   LE   CATALOOLK 

ExprinHion  particulière^  le  mardi  14  mai 
1878:  puhliijuc,  le  mercredi  15  mai  1878,  d<! 
1  h.  à  5  heures. 


ESTAMPES  ANCIENNES  ET   MODERNES 


LIVRES   D'ART 

AHCHITECTUnK,     PEINTURE,     SCL'LPTUHE 

ET    GRAVURE 

R A  PI  LLY 

5,  quai   Malaquaie,   PARIS 


I 


I^m.  -  U.^  F    DBBOX9  tcTiTl^^^ir^;;;^^ 


Le   Rédacteur  en  die/,  gérant     LOUIS  OONSE 


N"  19  -    1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


Il   .Miii. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT   A   LA    GAZKTTK   DES   REAUX-AH  TS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  U  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  (gratuitement 
la  Chronique  des  A.ts  et  d.j  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS     ET    DliPARTEMENTS 
12  tr.         I         Six    mois. 


8  t- 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


L'Académie  dos  Beaux-Arts,  dans  sa  ■^éanoc 
du  27  avril,  a  décerné  le  prix  d'architecture 
Duc  à  M.  François  Boitte,  auteur  du  tombeau 
du  général  de  Lamoricière. 


Voici  les  noms  des  dix  élèves  de  l'École  des 
beaux-arts  qui  ont  été  admis  à  rentrer  en  loges 
pour  le  grand  prix  de  Rome  (sculpture)  après 
jugement  du  second  essai  : 

1°  Edmond  Grasset,  élève  de  M.  Dumont;  — 
2"  Alfred  Bouchet,  élève  du  même;  —  3"  Au- 
guste Sucbetet,  élève  de  M.  Cavelier; —  4°  Do- 
minique Labattut,  élève  de  M.  Jouti'roy  ;  — 
5°  Camille  Lefebvre.  élève  de  M.  Cavelier;  — 
6°  Jean  Mombur,  élève  de  MM.  Dumont  et 
Bonnassieux;  —  7°  Paul  Puech,  élève  de 
MM.  Falguière  et  Dumont;  —  8°  Pierre-Au- 
guste Pœne,  élève  de  M.  Dumont;  —  9°  Dar- 
befeuille,  élève  de  M.  Cavelier;  —  10°  Léon 
Fagel,  élève  de  M.  Cavelier. 

L'entrée  en  loges  a  eu  lieu  le  G  mai. 

La  sortie  est  fixée  au  29  juillet. 

L'exposition  du  concours  durera  trois  jours 
à  partir  du  3i  juillet. 

Le  jugement  sera  rendu  le  samedi  3  août. 


La  direction  des  beaux-arts  vient  d'auto- 
riser le  transport  à  Strasbourg  du  tableau  la 
Lapidation  de  saint  Etienne,  de  M.  Wencker, 
prix  de  Rome,  qui  se  trouve  à  l'Exposition 
universelle.  M.  Wencker  est  Strasbourgeois. 
Son  tableau  arrivera  à  Strasbourg  pour  l'expo- 
sition de  la  Société  des  beaux-arts  qui  s'ou- 
vrira dans  cette  ville  le  25  mai. 

INous  croyons  savoir  qu'un  petit  nombre 
seulement   des    artistes  invités  ont   répondu 


jusqu'à  ce  jour  à  l'appel  du  comité  strasbour- 
geois, ce  qui  est  d'autant  plus  regrettable 
que  la  ville  do  Strasbourg  d'spose  de  sommes 
assez  considérables,  destinées  à  lu  reconsti- 
tution de  son  musée  de  peinture,  et  semble 
désireuse  d'acquérir  un  certain  nombre  de 
tableaux. 

L'exposition  de  la  Société  des  amis  des  arts 
de  Strasbourg  devant  ouvrir  le  2o,  les  inté- 
ressés n'ont  que  le  temps  de  remettre  leurs 
toiles  à  M.  Potlier,  rue  Caillou,  l(i,  qui  est 
chargé  de  leur  expédition. 


NOTES  LATÉRALES 

A   PROPOS    DE   l'exposition 

L'Exposition  rétrospective  est  fort  on  relard 
au  Trocadéro;  mais  on  comprendra  qu'elle  ne 
peut  avancer  promptement,  à  U  façon  dont  les 
architectes  du  jialais  en  usent  avec  elle. 

Comme  il  y  aura  là  quelques  valeurs,  et  que 
les  exposants  r.'ont  qu'un  intérêt  purement 
moral  à  les  montrer  au  public,  ceux  qui  diri- 
gent cette  exposition  attendent  qu'on  leur 
fasse  àes portes  pour  défendre  les  valeurs  dont 
ils  auront  la  garde.  Tant  qu'ils  n'auront  pas  de 
portos,  solides,  fermant  bien,  ils  ne  mettront 
rien  dans  les  salles  du  Trocadéro. 

Autre  chose  :  Avant  le  1"  mai,  ils  avaient 
placé  leurs  vitrines,  divisé  leurs  salles  par  des 
cloisons  en  biiques,  recouvertes  de  toile  peinte, 
bordées  de  plinthes  en  bois.  Les  architectes 
ont  trouvé  bon,  pour  donner  un  plus  beau 
passage  an  cortège  inaugurateur,  de  faire  en- 
lever les  cloisons,  et  fourrer  IfS  vi'rines  en  tas 
dans  des  recoins.  L'économie  et  la  rapidité  de 
l'installation,  on  le  voit,  ne  gagneront  pas  pré- 
cisément à  cette  petite  oiiération. 

Les  architectes  tiennent  à  leur  palais,  mais 
ils  semblent  ne  pas  plus  se  soucier  de  l'expo- 
sition rétrospective  que  d'une  pomme 


u«* 


l.A     r.HROMOllE     DR!^     AHTS 


iiip   porsun- 

-  r.irirs    do 

,i«ir  iju'oii    |S«i7, 

m   ni  une  polilc 

11. nisi  ration 

il  <-t  vrai, 

,  inr  pas 
noinrau  r«Uo  «iiitco,  li  c?l  Miiijtlt'iiK'nl  1raii>- 


1^   inr<uro  ■;  >'<'   roitrodiiclioii 

,^,»«  f»i.,,.-«  .vu-  i.ins  lo<  sallosilu 

1  1 1  i.'nni(iin>«  ijiK' lih"- 

•  II  nous  assuré  (jui-llo 

rii  liridolo^  fals'firalnirs 

1.  qui,  à  \'n\i\o  dfs  ronsoi- 

-  j«.ir  les   phnlocrapliioî5,    onl 

K'  rir.'onslanrr,  fahriijuor  di-s 

-   rlc,  »i    bien  omproints  d'un 

ipip.  qiif  Ips  connaisTiii'  s'y 

,  ir«*.  Mai*.  rnnv<«nnTis-on.  depuis 

if   par  la  jdiotoiîrajdnp.    !<'  dessin, 

'■•  if  on  publie  dos  obj-ls  d'arf  an- 

r  !<»«  ont  on  \o  loisir  de  prend ro 

|.  Mionl*:  rion  no  les  onipè  lie  non 

j  :r  Ips  mo<iè!os  mémos,  on  rorlains 

(*.  'S,   «ju'ils   voulonl    rontrofairo.    I.c 

ri  ir   fait,  ot  l'intordiction  •'•dirtée  nn 

r.  1    V.'.  np  l<*  puérira.  Pour  pr.'S<?rver 

'ijnesraros  niôros,  valant, 

ind  |)rix.  fie  l'ennni  peu 

Acr  •■(Midain     un    second 

l'o.  nnconirarie  do'^  intiv 

r.  tants,  ceux   de   l'art, 

d.  do  réftandro  la  con- 

n  i.j  ii«   oi»jftls    parmi    les 

a  \-,  otr  ,  etc.    Mais    cnlin, 

Ir  I       id/ro  sont  parlailenent 

]r  cr    leurs  conditions,    el 

D  inloidu  !inn     dU     rèjçlfi- 

111  .  an  moins 

l.  -ation  for- 

ri.  ir  I  -s  proprifjiaires, 

d>         ^  .'rapliiqiios   puissent 
être  fûtes. 

DUIIAM  . 


1.1  uni.  du  (..ilal.iLiiie  a  lion  an  biiro.in  du 
Hardo-maj;asiii  (lu  Tiésnr.  nie  de  Hivo  i,  |>t2, 
A  l'angle  d(>  la  plaee  îles  P\  ramidi"-.  de  neuf 
lienro>  îI  «piain*  bénies. 

—  1.0  public  osi  prAvenn  (pio  de  linil  à  dix 
lioures  (tu  inilin  (lienres  ré«eivêes  aux  études), 
los  visilenrs  seront  admis  dans  l'enivinlo  de 
ri-Apusilion  inoyonnant  le  paiemenl  de  deux 
tirkels  do  t  ir. 

!,os  porteurs  de  caries  d'alioiiniiurMit  ont  de 
rlroil  accès  dans  l'Kxpositidii  d(>s  huit  luMircsdu 
matin. 

l,os  porteur.*  i\o  cartes  ib'  s(>rvice  et  do  cartes 
d'exposants  onlreronl  A  |»artir  desix  Iiouios  du 
matin. 

—  L'exposition  des  porirails  liistoriipios 
sera  biontôl  installée.  Ces  ]»orlrails,  on  le  sait, 
doivent  êiro  placés  dans  la  salle  des  conférences 
du  Trocadéro,  mais  les  précautions  les  plus 
mimitienses  nul  été  priso.^  jtour  ipie  los  visi- 
teurs ne  |>uissenl  pas  on  a]iproc.ber  de  trop 
jirés.  n'aulre  jiart,  îles  ordres  formels  ont  ét6 
donnés  pour  .prauciine  expérience  de  pbysique 
ou  de  cliiii)  e,  (!(•  nalnie  i\  nuire  aux  tableaux 
exposés,  m;  soit  faite  dans  la  s.illc. 

Aucune  détérioration  n'est  donc  à  redouter 
pour  les  personnes  qui  ont  bien  voulu 
confier  des  tableaux  à  la  direction  dos  IJcaux- 
Arls. 

Ites  mesures  sont  également  ])rises  pour  at- 
ténuer la  lumière  trop  crue  du  soleil  dans  les 
salles  de  l'expo-ilion  de  peinlnie.  Kiilin  l'expo- 
.sition  de  scul()tiire,  dont  les  murs  seront  ornés 
de  tapisseries  lies  (iobelins,  se  p()iir.--iiit  ;iv('c  la 
plnspr.'inde  ;iili\  ilc'- r-l  sera  1rr,-|irii(  Ii.iiiicmi'iit 
achevée. 

—  Plusieurs  juiiniaux  avaient  exprima  le  dé- 
sir qu'une  médaille  commémorative  di*  ri']x[)0- 
sition  fiU  frappée  à  la  Monnaie  au  lieu  el, place 
des  vulgaires  échantillons  cjne  déliite  l'indus- 
trie privée.  La  cli  isc  va  être  faite.  La  direction 
des  monnaies  a  donné  l'ordre  de  graver  le 
coin  :  la  médaille  sera  frapnée  au  Cbainj)  de 
Mars  même,  sous  les  yeux  ries  visiteurs.  Il  va 
sans  dire  (|u'elle  sera  vendue  à  lias  prix,  et  que 
chacun  pourra  s'offrir  ce  souvenir  de  la  fête 
pacifique  de  \h:h. 


.1.  ~  V-. 
H  VI.  — 


,1m    (    :,fMi. 


aie  c<»mplernen taire »cra 

>  a  taellement  fais  à  la 

'ont  : 

lise  :  France.  — 
.1   68.  —  Prix  : 


fr. 

Ijê  inme  111.  — Section  française  :  France.  — 
'■'.]  i  n.  —  Classes  69  à  90.  —  Algé- 
—  Piix;.3fr. 


NOUVELLES 


.  .  pendant  la  durée  de  l'Expo.^ition,  le  pu- 
oin  jioiirra  visiter  sans  cartes  ni  permissions 
les  manufariures  nationales  rlo  Sèvres  et  des 
(iobelins  tou^  les  junrs,  de  midi  à  cinq  lieurcs. 

I^s  dimanches  et  fêles,  les  ateliers  seront 
fermés,  m^c-  '■•  mu-.-.  <i  i-^  (r,ir..|-.,  i<-Hteront 
ooTert*. 

.*,  L'aft»eiiibJ>'e  gi-nérale  aruiue  Jo  de  la  So- 
ciété de»  nouvelles  Archives  de  lait  français  a 
ou  lien  dernièrement  rue  de  Valois,  dans  la 
.salle  des  séances  de  la  Commission  des  monu- 
ments historiques.  Nous  rendrons  compte  ulté- 
rieurement de  cette  intéressante  séance. 


ET     UE     LA     CURIOSITE 


147 


.*,  Le  Journal  officiel  du  0  mai  publie  le  rap- 
portée M.  Darcol,  sur  la  réuDiun  de  la  Société 
des  Beaux-arts. 

,*^  On  lit  dans  le  Progrés  de  l'Est  : 

(i  11  y  a  au  nuisée  de  Nancy  un  magiiiliquo 
paysage  do  Uobbema  qui  vaut  des  sommes 
considérables. 

«  Voici  comment  ce  tableau  a  été  placé  dans 
la  galerie  du  nmsée  de  cette  ville  : 

((  M.  A...,  de  Pont-à-Mousson,  venait  se  fixer 
à  Nancy  en  liSTI.  Comme  il  était  encombré 
dans  son  appartement  au  moment  d'enunéna- 
ger,  il  donna  ;\  un  tapissier  de  notre  ville  cette 
grande  toile  qui  était  toute  couverte  de  pous- 
sière, de  vernis  et  de  couleurs  criardes. 

«  Le  ta|)issier  eut  l'idée  de  la  [)orter  au  mu- 
sée. Il  demanda  la  clef  au  concierge  et  i>laça 
lui-même  le  tableau  au  pied  de  la  Transjxiin ra- 
tion. Le  directeur  du  musée  ne  sut  qu'assez 
longtemps  après  d'où  il  venait.  Il  le  lava,  le 
décrassa  soigneusement.  Aujourd'bni  cette 
œuvre  magnifique  occupe  une  place  d'honneur 
dans  le  musée.  » 

,*,  Parmi  les  objets  d'art  que  l'Allemagne 
vieut  d'envoyer  à  l'Exposition  universelle  de 
Paris,  on  signale  trois  tableaux  que  les  artis- 
tes ademands  s'accordent  à  cou'^idérer  comme 
des  œuvres  de  premier  ordre.  Deux  de  ces  ta- 
bleaux ont  été  peints  expressément  pour  l'Ex- 
position par  Louis  Knaus.  L'un  de  ces  t 'bleaux 
représente  un  vieux  marchand  d'habits  qui, 
après  avoir  fait  fortune,  comprend  (]u'il  n'a 
plus  besoin  de  son  commerce  pour  vivre,  et 
qui  pourtant  le  continue  afin  de  pouvoir  le 
passer  avec  plus  d'avantage  à  un  élève.  Le 
second  représente  le  jeune  homme  à  un  âge 
où  il  a  pris  lui-même  les  affaires  et  les  con- 
tinue en  digne  élève  du  patron.  Le  troi- 
sième tableau  est  de  Gussovi^  ;  il  a  pour  titre  : 
Dans  l'atelier.  La  figure  principale  est  une 
vieille  femme  occupée  à  nettoyer  un  tableau. 

Parmi  les  ouvrages  de  sculpture  envoyés 
à  Paris,  on  signale  deux  groupes  de  valeur, 
VAmmu'  et  YénuSy  etMercuie  etPsyhé.  Tous 
les  deux  sont  du  célèbru  sculpteur  Keii  bold 
Bega';. 

Jusqu'à  la  fin  d'avril,  il  a  été  expédié  de 
Berlin  pour  l'Exposition  quatre-vingt-dix  ta- 
bleaux et  œuvres  de  sculpture,  préalablement 
assurés  pour  une  somme  de  2.200.000  marcs. 

J"^  Le  Bachifjlione  de  Padoue  par  e  d'une  édi- 
tion de  la  Divinn  Comédie  qu'un  imprimeur  de 
cette  ville  enverra  à  l'Exposition  de  Paris. 
C'est,  dit-il,  un  vrai  chef-d'œuvre  de  l'art  ty- 
pographique. Qu'on  se  figure  un  livre  un  peu 
plus  long  que  la  phalange  du  doigt,  un  livre 
destiné  à  servir  de  breloque  à  une  cliaine  de 
montre,  où  les  vers  de  rAiiijhiei'i  sont  repro- 
duits en  caractères  si  petits  qu'ils  ressemblent 
à  des  grains  de  sable. 

L'œil  qui  n'est  pas  armé  d'une  bonne  loupe 
a  de  la  peine  à  les  lire.  ComniB  il  est  absolu- 
ment impossible  de  procéder  à  la  distribution 
après  le  tirage,  il  a  îallu  faire  fondre  les  cai'ac- 
tères. 

Ce  volume  microscopique   est    relié    en   ve- 


lours rouge  avec  fermoirs  en  argsnt.  (]e  ne 
sera  pas  une  des  moindres  curiosités  de  l'Expu- 
silion. 

,*,  D'après  Vlllustiirte-Zeitnn;/,  on  voit  en  ce 
moment,  à  Manchester,  une  machine  venue 
d'Amériipie  qui  ex  ile  l'atlentiori  :  c'est  une 
machine  qui  coud  les  cahieis,  les  livraisons, 
li's  brochures,  les  livres,  etc.,  avec  du  fil  de  fer. 
Le  fil  de  fer  cm[iloyé  est,  parait-il,  meilleur  mar- 
ché que  le  fil  ordinaire.  Les  li\ivs  riches,  cou- 
sus par  ce  procédé,  se  tiennent  parfaitement 
ouverts.  La  machine  peut  coudre  2.0i  0  bro- 
chures ;i  l'heure. 


CORRESPONDANCE  D'ANGLETERRE 


Il  est  importuuL  du  sigualer  un  ariicle  di;  lu 
plus  i^rande  valeur,  sous  tous  les  riippoiis,  de 
M.  le  professeur  Colviu,  qui  vieut  de  iiarailre 
d.nis  la  dcruière  livraisou  de  la  New  Quitcly  Id- 
vieiv  sur  l'Apollon  du  Belvédère.  Lu  posiliou  éuii- 
neule  dans  la  critique  artistique  dout  jouitTauleur 
le  met  à  J'abri  de  tout  sou[]çou  d'avoir  voulu 
rouqire  eu  visière  avec  les  opinions  acceptées 
pour  se  poser  eu  original  ou  [lour  faire  parade 
de  sou  savoir.  M.  Colviu,  il  est  vrai,  avance  une 
théorie  nouvelle,  appuyée  sur  des  arguments  fort 
sérieux.  11  reste  aux  parlisaus  des  idées  aucicuues 
de  lui  répoudre.  Je  me  bornerai,  pour  ma  part,  à 
reproduire  les  points  saillants  de  sou  article. 

Depuis  le  temps  de  Wiuckelmann,  il  a  été 
admis  presque  sans  contestaliou  que  la  statue 
trouvée  à  Porto  d'Auzio  vers  la  lin  du  xv^  siècle  et 
placée  au  Vatican  par  le  pape  Jules  II,  représen- 
tait Apollon  tirant  sou  arc.Malgié  ce  fait  hien  connu 
que  la  main  gauche  a  été  ajoutée  par  MoutorsoP, 
les  critiques  persistèrent  à  voir  daus  celte  ligure 
l'ApoUou  vainqueur  (kalliuikùs)  ,  vainqueur  de 
Pilhyos,  ou  des  enfanis  de  Nioi)é,  ou  uièuie  l'A- 
pollon d'Héeatebolos  d'Homère.  M.  Colviu  rejette, 
upi'ès  un  mûr  examen,  chacune  de  ces  théories  et 
donne  alors  sa  propre  solution.  D'abord  il  regarde 
la  statue  du  Belvédère  et  la  fameuse  statuette  en 
bronze  appartenant  au  comte  Slroganotf,  de  Saint- 
Pétersbourg,  dont  elle  porte  aujourd'hui  le  nom, 
comme  doux  reproductions,  peut-être  contempo 
raines ,  d'une  statue  originale  ,  également  en 
bronze,  et  aujourd'hui  perdue.  L'Apollon  du 
comte  Strogaiiotf  ne  porte  point  d'arc,  mais  le 
reste  informe  d'un  objet  brisé.  Il  s'agit  donc  de 
découvrir  ce  qui  manquait  au  dieu.  Heureuse- 
ment nous  avons  le  témoignage  du  consul  et  an- 
tiquaire Pouqueville,  qui  était  en  Grèce  au  temps 
où  la  statuette  avaii  été  donnée  par  Veli-Pacha  au 
docteur  Fi-ank,  en  1809.  M.  Pouqueville  constate 
que  daus  la  mêiue  fouille  heureuse  qui  avait  mis 
au  jour  la  statuette  se  trouvait  uu  autre  morceiiu 
en  bronze,  une  tète  de  Méduse,  détachée,  mais 
faisant  évidemment  partie  de  la  statue  e  complé- 
tant ainsi  l'égide  d'Apollou. 

Quant  à  la  date  à  assigner  à  l'Apollon  du  Belvé- 
dère, presque  toutes  les  autorités  sont  d'accord 
pour  admettre  qu'elle  ne  remonte   pas  au  delà  de 


148 


I.A     (.11  HO  M  LU  1      MIS     ARTS 


A  r 

«« . 
1 


Cf.. 


'.'    avant    J.-C 

.  n)«'nt    rn«»)Ut 

-    ,476   nno 

•  n  y 

v  est 

»))ln- 

i.M.t  il  In 

Intil  <lon(' 

..    jiio  lApol- 

;  lnl«^lniro  tin*l- 

«Mi  mnin,  no«« 

1   ilt>   i  nmi!>ati(Mi  lir  nin- 

ii^nl.    ol    n>iii>  m»  fnitsoiis 

•  .  iiuicijiio  (If^j.'ï  (Inns 

non*  IrrtnvoiiR    un 

Ai'oiioD  «OD  (gidc  pour 


ilalion  (\o  M.  Colvin  o<«l  h 
re,    en    nn'mo  trinp!»  qii-* 
il  «  »ori  liypo||i(''^o  qui'  In 
parlu"   ri  lin  prnupi»  avrc 
■  ■     nr    1  rst     pn!»     liioiits. 
p<'  lr»«uv;-i>.  nints  In  Dinnr» 
.  ■    ;<    <lo    rAp"llon    «lu  Hciv^- 
:i«<r  qiio  imns  pouv  )ns   ro«li- 

-  -      -  .     deiis  lier»  liii  pronpr»  orifrinal 

r«f«y>dail  par  uo  arlisle  qui  InvAil  vu  ontier. 


I.  \ 


A  suixn  .) 


Lionel  IIobinson. 


BIBLIOGRAPHIE 


>r»r*T.^i«»  M   MK(-.\F.  vr.  I>f>ri«  XIV.  par  If  romtc  de 
(ji'fnur.  T.  VI.  Paris,  Hmouard.  fR7s. 


ire*  tfe   Iliicnnt    foiivpnt 

^I.l^.lriIl    se    forvanl    de 

Franf.!  fii   An- 

">ii    parliculiom 

liarl.'i»  I".  M.  le 

!iq  preniien*  v<i- 

l'iililii-   tant 

■\c,  a  ou  la 

r    au    iiiiiiif>tère   dc« 

'rr»'»poiid«iKf  ûcliaii- 

l    k'  CATiilOAl    nii   HUJot 

kIii  nii  v»f it.'ihlo  ?er- 
■    '  '  "  •   celle 

iir. 


iii*fiii>' 


)*ii 

j.ro 


1  a  '  t»'  I';  pr</ii/i'T  •l'- 
an, ce  qui  m*»  faraM 


lri*(i-iiivraiscml)laMi',  on  conviendra  du  moins 
•lu'oi»  no  pcnl  jiniTO  en  faire  honneur  à  la  «jaliM  ii> 
•il'  1.1  rue  Siiut-Merry.  M.  «le  Hordeanx  l'aelieln  h 
l.on«lros  .1  par  l'enlreinise  dini  liourj^eois  -.  Au 
mois  de  niMP:»  Ir>.i3,  il  lui  avait  i^lé  refu«è  pour 
V.OOO  lirre:*;  eu  mai.i'U  en  deiuauclail  O.oOO  livres. 
Six  tnoiii  plus  tard,  à  la  Un  d'oetolire,  on  pouvait 
l'avoir  poiu-  ...iioo  livres,  mais  l'amliassadenr  d'Ks- 
paiine.  don  Aloiiro  de  Cardenns,  en  oITrail  'i.ooo  li- 
vres et  il  fall.ut  eonelure;  ee  (|ui  fut  fait  ;\  la  lin  de 
novendire  piiur  i..TOO  livres.  L'amliassadenr  dl'.s- 
pn^tne  vnd  aussilol  n  la  traverse,  oIVraut  SOU  livres 
de  plus  iiour  faire  ri'-siUer  le  marelié  ,i  sou  profil, 
niaiH  •  le  lionrgeuis  »  fui  lidi^-le  «.t  le  talile.iu  |Hit 
passer  en  France. 

Le  méu)C  envoi  romprennil  un  Saint  Jéi'Avir,  de 
•Inles  llomaini?),  payé  I.SiO  livres,  »im»  IVir  de 
Uapliael.  et  In  belle  f.'ouaelin  du  (',orrè>?e,  le  Vire 
(cal.  Heisel.  n"  ls|.  appelm  alori»  le  Toininml  dr 
Mnint/ns,  que  lirienne  nvhil  déjà  si(?nnlée  connue 
une.  de?  nequi«ilion8  de  M  de  Horde.iux.  Ce  der- 
nier la  retira  de!>  maiii.s  d'un  peintre  qui  l'avait 
nclielée  pour  lui-même.  Ouaut  au  |iendaul.  In 
Vrrlu  «eal.  Heisel,  u*»  <7),  ou  répète  à  tort  que 
«■ell4;  nouaelie  fut  ae(|uisi'  pnr  .laliaeh  à  la  veuti' 
de  Charles  I"'.  Lue  lettre  de  .M,  de  H...,  du  a7  oc- 
tohre  li»;».'l,  prouve  i|u°uii  maniiaud,  appelé  On- 
.laiieour,  luvail  payée  H.OOii  livres,  à  Londres,  et 
l'avait  portée  eu  Frauet-  où  sans  doule  il  In  rc- 
vendd  à  .lahaih.  (jet  (tudaue.our  était  '<  de  la 
coj;noissiiiie,e  du  sjeur  llennrd  ».  niieien  valet  de 
cliandire  du  conuuunde;u-  de  Souvré,  qui  tenait 
dans  le  jardin  de«  Tuileries  un  reslaiirnut  où  tous 
les  élégiuts  et  les  gens  de  qualité  ee  donnaient 
rendez-vous.  Comme,  le  pâtissier  à  la  mode  d'alors, 
le  sieur  Triliou,  dont  le  i.aliiru'l  était  cité,  il  se 
Miël  lit  de  cullection,  et  avnit  acheté  à  Londres  la 
tapisserie  de  MtUcni/rr,  |iour  en  ^'nrnir  les  jiièces 
de  sou  pavillon.  Il  faisait  sans  doute  affaire  avec 
Oudancoiir  et  trouvait  [irès  de  ses  clienls  un  jda- 
cemeut  certain  de  ce  que  son  associé  lui  pro- 
curait. 

Sigualon»  au.ssi  l'achat  fait  le  18  décembre,  au 
prix  de  7.0O(»  livres,  d(!  l.lnlioi^ir  <lu  Tilien  (la 
]'énus  d'KsiuKjnr)  ;  elhi  se  trouvad  entre  les  ninin» 
d'un  colonel  é  qui  elle  avait  coûté  ft.OOO  livres. 
Knr.ore  un  tableau  qu'd  faut  enlever  à  la  (paierie 
de  Jabrfch!  car  il  n'est  tiiiére  aduiis.sible  qu'd  l'ait 
brocanté  depuis  nvije  le  cardinal  jiour  le  lui  recéder 
ensuile  !  Celte  com-spoudance  contient  en  outre 
beaucoup  de  reuseignements  flur  Ich  tapinserien 
que  Maxarin  recherchait  avec  tant  de  pa-ision.  On 
y  Irouvo  cités  :  ÏHhtoirc  i/r  l)aiid.  le  Mmi^yr,  la 
l'itxiion,  VlliHldiie  d'Ahrahani,  Iph  Aposlres,  une 
Sntnité,  Jointd,  Vllistoirc  île  Joxfiih,  lldiv  et 
U'indre,  Mr/énf/rfl...  etc.,  tapisseries  dont  |ilusienrs 
fijii. raient,  en  1K7C.  a  lexposition  du  Palais  de  l'In- 
lustiie. 
M.  le  comte  de  Cosoac,  qui  a  fait  eiilri-r  tme 
'•  lire»  d'ins  un  des  |ilus  inléressants 
-  Souvenirt,  SI!  propose  <\e  faire 
h  ■  mol  niK-  piildicatiou  Héparée  et  coniidéle  de 
tous  les  passades  de  la  ciinrHiioiidauec  de  ,M.  de 
Uord'-aiix  reJalifK  aux  aequi-iiioiis  d'fdijels  d'art, 
en  y  j'd^inant  d'autre-  docuinent'*  |  réciejx.  Nous 
-  .   1.  .,i,.M-  .111  il  fcili-c  |irom{)t>-menl  ce  projet. 

Am.  IIkiio!»  ur.  Vu.lbkosmk. 


ET     ni:     LA     ClirUOSITH 


149 


NiMisMATiQ^K  DK  l'Orient  LATIN,  par  G.  Sfhliini- 
berper,  de  ia  Socitilc  des  antiquairef»  de  Friurc, 
secrétaire  général  de  la  directiou  des  sections 
historiques    à    1  l'.xpoBition   universelle.   Publié 

f»ar  E.  Leruux,  éditi/ur,  sous  li;  iiatruuafjri-  de 
a  Sociéln  de  l'Orient  latin.  XU  —  520  pa'jes  df 
texte  in-4°  et  19  planches  de  médailles  reprodui- 
sant 500  types. 

L'étude  des  (euvres  parfaites  de  l'art  rétrospectif 
it  l'exclusive  recherche  de  ses  chefs-d'o'nvre  ne 
snfUseut  plus  à  l'ardente  curiosité  de  l'intellifiencc 
humaine  qui  tend,  par  l'analyse  de  tonte  chose, 
vers  une  syntliése  progressive,  capable  de  lui 
donner  une  ])lus  ample  conscience  d'elle-même  et 
de  ses  forces  futures.  Aujourd'Imi  l'iiistoire  de 
l'art  doit  étendre  son  domaine  jusqu'en  celui  des 
sciences  archéologiques,  pour  en  tirer  des  révé- 
lations sur  les  objets  même  les  plus  connus. 
Que  d'ouvrages,  que  de  vestiges  du  passé  négli- 
gés ou  méprisés  comme  barbares  sont  redevenus 
l'objet  d'un  ]uiissant  intérêt!  Au  xvi=  siècle,  les 
princes  romains  bouleversaient  sans  remords  les 
ruines  du  Palatin  pour  n'en  tirer  que  les  plus 
belles  statues  ;  et  cependant,  des  décombres  et 
des  humbles  débris  qu'ils  avaient  dédaignés,  sont 
sortis  les  éléments  qui  ont  permis  de  reconslitiuT 
l'ordonnance  et  la  beauté  architecturales  de  ce 
lieu  célèbre  qui  paraissait  effacé  pour  jamais. 

Telle  la  numismatique  pour  la  grande  histoire 
comme  pour  l'histoire  de  l'art:  ces  humbles 
monnayages  d'un  art  souvent  grossier,  ce  sont 
les  laisses  infaillibles  des  mondes  disparus,  qui 
nous  restituent,  et  leurs  vicissitudes  petites  ou 
grandes,  et  les  iulluences  les  plus  pénétrantes 
qu'ils  aient  imposées  ou  subies. 

C'est  à  ce  point  de  vue  élevé  que  se  place  M. 
Schlumberger.  Dans  un  petit  livre  plein  de  vie  et 
d'attrait,  publié  l'an  dernier  (1),  il  nous  avait 
instruits  des  résultats  et  des  surprises  de  tous 
genres  que  fournit  sur  le  caractère  intime  des 
croisades,  l'étude  patiente  des  monnaies  fiauques 
d'outre-mer.  On  y  voyait  déjà  s'esquisser  les 
contours  vrais  d'un  monde  à  physionomie  étrange 
que  les  vieux  chroniqueurs,  par  négligence  des 
petits  faits,  ou  que  las  clercs,  par  fanatisme,  nous 
avaient  montré  d'une  manière  incomplète. 

Ce  premier  travail  n'était  que  le  précurseur  de 
ce  grand  ouvrage,  élaboré  pendant  des  années  de 
recîierohes  et  de  voj'ages,  qui  vient  de  paraître 
et  de  réunir  des  suffrages  qui  le  porteront  haut  et 
loin.  En  effet,  tant  par  la  masse  et  la  nouveauté 
des  matériaux  que  par  le  cadre  extrêmement 
vaste  qu'il  remplit,  ce  travail  dépasse  l'impor- 
tance de  ceux  qui  l'ont  précédé  :  ce  n'est  plus 
seulement  la  numismatique  des  croisades  que 
l'auteur  étudie,  c'est  celle  de  l'Orient  latin  tout 
entier.  Ce  qu'il  envisage  est  cet  ensemble  d'éta- 
blissements militaires  ou  commerciaux  qui 
régnaient  de  l'Adriatique  à  l'Euphrate  et  des 
bouches  du  Nil  à  Kaffa  en  Crimée,  pendant  cette 
période  de  500  ans  qui  s'étend  de  la  première 
croisade  à  la  fin  du  xii^  siècle,  jusqu'à  la  chute 
des  colonies  italiennes,  vénitiennes  et  génoises 
coubommée  par  la  reddition  de  Famagouste,  en 
lo71. 


1-  Les  priricipmil's  franaues  du  Levant.  iCnprcs  les 
pl'is  récentes  découvei  tes  de  la  'numismatique.  I^aris, 
K.  L  roux,  ;R77  in-8"  (Publie  partieilenient  dans  la 
Revue  des  Deux-Moaics,  l"  juin  1876). 


Au  milieu  de  ce  conflit  iterpétuel  entre  races  si 
diverses,  l'art  du  monnayage  subit  le  premier, 
selon  les  éj^xpics,  l'ialluence  de  la  nation  prépon- 
dérante en  Orient  ;  et  les  débris  de  cet  art,  re- 
trouvés (j'à  et  là,  sont  souvent  le  seul  guide  de 
l'histoire  au  uiilicu  des  variations  oubliées  on 
inconnues. 

L'influence  byzantine  est  la  i)reniière  qui  marqiu' 
sur  les  monnaies  franqnes  du  Levant  :  un  ilau- 
doin.  un  IJohémond,  frappent,  au  delà  d'Euphrale, 
des  monnaies  purement  byzantines  où  leurs  nom-* 
occidentaux  se  parent  des  formes  grec(|nes.  By- 
zance  donne  son  nom  au  type  monétaire  qui  s'in- 
titule le  liesmit,  c'est-à-dire  le  «  byzantin.   » 

L'intluence  sarrazine  lui  succède.  Pendant  îles 
siècles  les  Francs  copient  si  servilem-  ut  hulifiar  ou 
denier  d'or  desArabes  avec  ses  légendes  nmsulmaues 
qu'ils  ne  lisaient  pas,  qu'on  fut  très-longtemps  à 
les  distinguer  et  à  s'expliquer  le  vide  manifeste  de 
certaines  séries  monétaires  de  ce  tem[)S.  Il  fallut  les 
excommunications  du  pape  Innocent  IV  pour 
couper  ct)urt  à  cette  imitation  qui  lui  paraissait 
sacrilège.  Alors  hîs  princes  chrétiens,  afin  de 
tourner  la  difliculté  sans  trop  choquer  leurs  sujets 
musulmans  avec  lesquels  ils  s'enfendaieni  parfai- 
tement, imaginèrent  d'inscrire  sur  leurs  monnaies 
des  légendes  chrétieimes  en  caractères  arabes,  en  y 
prenant  le  titre  à'éiairs  et  parfois  en  ori'ant  leur 
effigie  d'un  immense  turban  surmonté  de  la 
croix. 

Sur  ce  terrain  d'observation,  un  livre  de  nnmis 
matique,  on  le  voit,  n'est  plus  un  simple  cata- 
logue de  monnaies  :  c'est  une  source  d'inductions 
précieuses.  M.  Schlumberger  l'a  bien  compris,  en 
présentant  la  science  qu'il  honore  comme  art  de 
vérifier  les  dates  et  en  consacrant  plus  d'un  tiers 
de  son  livre  à  l'histoire  de  chaque  règne,  de 
chaque  île,  colonie  ou  principauté.  Les  planches 
présentent,  au  point  de  vue  de  l'art,  une  éton- 
nante variété  de  types  exécutés  par  les  chrétiens 
d'Orient,  depuis  leurs  premiers  besants  byzantins, 
leurs  deniers  sarrazins  du  temps  de  saint  Louis, 
jusqu'aux  monnaies  françaises  à  légendes  fran- 
çaises des  Lusignan,  des  Vénitiens  copiées  sur  les 
sequius  de  Venise  et  enfin  des  Génois  de  Kaffa  en 
Crimée,  avec  leurs  légendes  tartares  où  brille  le 
nom  du  grand  Kaan  de  ia  Horde  -dor. 

Ces  belles  études  semblent  montrer  nue  fois  de 
plus  que  les  races  les  jdus  diverses  pourraient  s'en- 
tendre à  merveille  si  le  fanatisme  ne  venait  souffler 
la  discorde,  et  qu'une  race  conquérante  qui  croi 
en  avoir  terrassé  une  antre,  s'affaiblit  tôt  ou  tard 
en  se  laissant  fatalement  absorber  par  elle. 

Ahthuu  Rhonk. 


VENTES    PROCHAINES 


Tableaux  modernes 

Mercredi  prochain  15  mai,  sera  vendue  à  l'Hôte 
Drouot,  salle  u»  3,  par  les  soins  de  M«  Charles 
Pillet,  assisté  de  M.  Ferai,  peintre-expert,  une 
importante  collection  de  bons  tableaux  modernes 
parmi  lesquels  se  trouvent  :  de  délicieux  paysa- 
ges par  Corot,  Diaz,  Daubigny,  Troyon,  Ch.  Jac- 
que,  Courbet,  plus  Un  intérieur  d'écurie  par  ce 
dernier;  des  sujets  de  genre  par  Caraud,"  Isabey, 


IJO 


LA      CIIHOMOIK     1>KS     A  lus 


Chaplin,  de  Jonsho.   tuM«uuin>iil  l.-  M<H/rU  linns 

tmtfTlfT .  .!.•>  t'  uU    par   do    Dramant  ;  la  Jeune 

ft  f- ni  t«'.»)rn«x  qtiî  aient  com- 

y  J«1<'«  I.ofobvr»';    daiitrc:' 

^y  r  (îlrnril.  V.»U«>o. 

|5  Mfti"»  un  r<»iiiar- 

..  1  ili-  sallf  H 

1,1  ni\  n'pn^- 

f.,  f.>ntainr.«. 

t\  ■'  ■■•  ■■''■■    '■' 


Kx,. 


Ameublementa    Louis   XV   et  Louis  XVI 

p      -  .1.    li.p.arl.  M.  K.  «t...,  aiiuilnir  l>i<Mi 

c.  anx   rnrh^ro*  nm*  rirho    collection 

d  rt    ri    ti'ani<-ublciuenl9    «ici»  cpofjno» 

L«>ui«  \V  et  Loni«i  XVI.  qui  ne  «anrnil  manquer 
d'AMii.t  l<e  <i:i!at«ur>  Dr  rirhe»  et  jolie»  ponJules 
ai  \  et  nier%eillfnii(Muenl 

f;  ].>le!>,  de»  clienels,  des 

C:  d«jrf  ;  de  cliarmanles  por 

e<  1   Japon  et  de  Sèvres  ;  d<- 

II  -.  dos  liOMlioniiiôres  en  or 

Ci-  •  nips  de   I.oui!»  XVI;  <|Up1- 

q  le  viL'UX  meuble?  en  mar- 

q  .  •  uiarqualiirs  par  la  |iiirt't«' 

li'  •  '      ; .  (  iiriiMix  II 

p  «lion. 

'  ',  '   :^  j.Midi 

e!  ,  If  sa- 

o..-..   !-  ,....-.    ,-..r  ..    ,,..,,-  .  :■  -  l'il- 

let,  tMisté  de  M.  Maunbeiui 


Collection    de     M.  Farjas 

TABLEAUX    ANCIENS 

Par     Frnynnard,     Riffiwl,     Wotifdu,      Vaii 

I  'iAJjLE  UOLLKXUMit 

TAPISSERIES 

OIMKTS    DAUT 

ET   D'AMEUBLEMENT 
VBNTK  hotk;,  ;.i.>;.oi,  .sAi.j.fc.  .s     1. 
Vm    lundi    la    et  mardi    14    mai    à  2     heures 
cuti;»  -r;  :«i  ■  ;   .  »  ri»  i-7 

M*     E8CRIBE  M.     BLOCHE 

/    .  .  -    i'jw.  le  diin^inche  12  mai. 


Collection   LAURENT-RICHARD 

90  TABLEAUX 

moi)i:rxi:s 

DE     PREMIER     ORDRE 

22  TABLEAUX  ANCIENS 

CETTE  REMARQUABLE  COLLECTION 

\i:mk  11(1  iKi.  imunir,  s.\i,i.i;s  n"'  H  kt  !• 

Les  jeudi  23,  vendradl  24  ot  samedi  25  mai  1878, 
A  2  heures  1  2 

EXPOSITIONS  : 

l\iilii:uliàc  :  j  Vub{u[u&  ; 

Lo  mardi  21  mai  1878  1   Mercredi  22  mai  1878 

de  I  heure  à  5  heures  1/2 

cfiMMissAinE-piusKuii  : 

M    Ch.  PILLET,   10,  rue  (irange-Hatciièro. 

iMini-   imn   IIS    TAiii.K.Mv    MiiDtnNKs  : 

M.  DURAND-RUEL     \     M.  Georges  PETIT 
11,    rui'   1-0  i'cletior.   |   7,  rue  Sainl-Goorgeg. 

KM'Klil    roi  n    LES  TABLBALX   ANCIKNS  : 

M.  E.  FERAL,  ill^,  rue  du  l'auli, -Montmartre. 

•  IIKZ   LESQIKLS  SE   TIIUUVE   LK  CATALOGUE 


DÉSIGNATION 


OftiKTS     \)  AHT     KT     DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

2^.,  rue  BuffauJt.  Pans 
Spèdaliiè  de  Tapiuerui  et  d'étoffei  an'unncs. 


TABLEAUX    MODERNES  : 

ij    (lOKOT 
2   COCRBET 
2  COUTURK 

2  Dkcamps 

H   l)I<;i,ACROIX 
12   DlAZ 

.»  J.  Dl'I'Bé 
1   Dalhio.ny 

3  Fromentin 

1  Isat.ey 
1  jonokind 
I  Cm. Jacque 
I  Mahilmat 

1    .MKISSONlltH 
10   MlLI.ET 

1    l'ROTAIS 

1    l'ETTKNKOFKKN 

:i    HOYBKI 
lîl   Tri.   IlOCSSKAI 

:;  Tkoyon 
i  Tassaert 

1    ZlKM 

ETC. 


TABLEAUX  ANCIENS  : 
(J^ARDIN 

Fragonard 

(lUARDI 

Van  Goyen 

IIeda 

Davili  de  IIeem 

hu.mesnjl 

DkBU COURT 

Grkuze 
•mocciieron 
Van  der  Neer 
Sal.  Huysdael 
M'"  Mkyek 

l'UtTD'lION 

Van  der  Poel 
Tkmers 

V KEN IX 

Chôme  (le  jeune) 

IUeuurn 

kcole  française  : 

1^  pelil  Voleur  de  pâli-, 

ÉCOLE   FRANÇAISE  : 
LOUeau  mort. 


ET    DE     LA    CURIOSITÉ 


iM 


TABLEAUX  MODERNES 

Piir  Carauil,  Chaplin,  Corol,  (idiiilM'l,  l),ni- 
bigny,  de  Jontçlic,  Disiz,  de  iJriiiiiard,  Uiipray, 
Firniin  Girard  ,  Isabey  ,  Jarqiic  ,  Jongkind, 
Jules  Lefebvre,  Emile  L«''vy,  Ric.lilei',  Troyon, 
Yolloii,  etc.,  etc. 

SUPEPiBK  DÉCORATION 

]>■<:    ^iALLF.    A   MA:\€i;Kll 

PAR    rillI.IPPF,  ROUSSEAr 

VENTE  HOTET-   DROUOT,  SALLE  N°  3 

Le  mercredi  15  mai  1878,  à  2  heures  1  2 

COMMISSAIRK-I'RISKUH  :  KXl'HHT  : 

Me    Ch.  PILLET      I  M.  FÉRAL 

10,  rue  Gr. -Batelière.  '    faub.  Montmartre,  54. 

C1EZ   LESQUELS  SE    DISTRIBUE  LE  CATALOGUE. 

Exposition  publique^  le  mardi  14  mai,  de 
\  heure  à  Ij  heure?. 


TABLEAUX  MODERNES 

DÉPENDANT  DE  LA 

Collection      de   M.    L.    XOVE\SKI 

VENTE  HOTEL  DROUOT,  SALLE  N°  5 
Le    lundi    13    mai    1878 

M"  Charles  PILLET,    commissaire -priseur, 
rut"  de  la  (Irauge -Batelière,  iO. 

M.  DURAND-RUEL,  expert,  rue  Laffitte,  Ifi. 

CHEZ    LESQUELS    SE    TROUA'E    LE    CATALOGUE. 

Exposition  le   dimanche    12    mai   1878,    de 
1  heure  à  o  heures. 


Collection  de  M.  Albert  B... 

ANTIQUITÉS  &RECQIIES 

VASES  PEINTS  DE  LA  GRANDE  GRÈCE 
ET  DE    L'ATTIQUE 

TERRES  CUITES  DE  TANAGRA 

Voteries    et  verres  chypriotes 

VENTE    HOTEL    DROUOT,      SALLE    N"    6 

Le  jeudi  16,  vendredi  17,  et  samedi  18  mai  1878, 
à  2  heures  précises. 

Me  M.    DELESTRE        M.    H.     HOFFMANN 

commisb. -priseur  expert 

27,  rue    Drouot  quai  Vo  taire,  33 

CHEZ  LESQUELS    SE   DISTRIBUE  LE   CATALOGUE 

Exposition  particulière,  le  mardi  14  mai; 
Publique,  le  mercredi  15  mai,  de  1  heure  à 
5  heures. 


Collection  de  feu  M.  J.  K. 

TA15LEAUX  MODERNES 

AQUARELLES 

Par  Baron,  Chnigneau,  Corot,  ]Uiiz,  île  Drnix, 
Dumaresq,  Jhipray,  Ficliel,  Jacqur,  Luminais, 
Pelouse,  Pils,  Hibot,  llirhter,  S'',licnck,  Schreyer, 
Troyon,  etc. 

VENTE   I>AR    SIÎIT1-:    DK  DÉCÈS 
Le   vendredi    17    mai   1878,  à  2    heures 


COM.MISSAIRES-PRISEUHS 


M*    ESCRIBE 
f),  rue  de    Hanovre 


Me     LÉMON 
,    rue    Drouot 


M.  BRAME,  expert,  rues  Tailbout,  47,  et  de 
la  Paix,  22. 

Exposition  particulière,  ]q  mercredi  15  mai 
1878;  publique,  le  jeudi  IG  mai  1878. 


BELLES  ÉTOFFES 

Des  xV^,  xvi''  et  xvii''  siècles  ;  suite  intéres- 
sante de  BEAUX  TAPIS  de  PERSE  en  velours 
de  soie.  T.^PISSERIES  GOTHIQUES  et  de  la 
RENAISSANCE;  faïences  italiennes,  sculptures, 
orfèvrerie,  armes,  pendules  Louis  XIII,  mor- 
tier en  porphyre,  objets  variés. 

Le  tout  appartenant  à  M.  G.  D***  T 

VENTE    HOTEL    DROUOT ,     SALLE    N"    3 
Le    vendredi    17    mai    1878,  à    2   h. 

Me  Ch.  PILLET,  commissaire-priseur,  rue 
de  la  Grange-Batelière,  10; 

M.  Ch.  MANNHEIM,  expert,  rue  Saint- 
Georges,  7. 

CHEZ  LESQUELS    SE  TROUVE  LE  CATALOGUE 

Exposition  particulière,  le  jeudi  1(3  mai  1878, 
de  1  heure  à  3  heures;  publique,  le  même 
jour,  de  3  heures  à  5  heures. 


OBJETS  d'art.   —  AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rue   Laiiitte,     Paris. 


m 


LA   CHROMorn    iii:>    \uis    r.  r    oi-:   la   cruiosm: 


VENTE 


iilUFTS  11  WIHl  iii.i;\ii:.\T 

DES  EPOQUES  LOUIS  XV  &  LOUIS  XVI 

''  '    •  •   1    '  ' nui/o   iltin* 

\  ..lolos,  clio- 

:  .  , ...iiios  ancion- 

t  :i  ot  de  S«'vrcs,   orf»'- 

\  sii'rlo,    montres    rf 

«In  l(>mp*  Mo  Louis  WI  ; 
li  .         , Mes  iL's  «'•poijiH's  Louis  \V 

t  \  \  I  rn    niftrqtiotprio    ot    pu    arajou. 

I  .  niar<|urt('rie  rt  on  vomis  do  Mar- 

t.  -4  <io  salon  dti  tonips  do  Loni-  W. 

»'.  'S. 

Le  tout  appartenant  à  M.  E.  G*" 

HOTKt.    1>B01"0T.    SM.Î.K  N"    1 
Vt  «ainedi  18  mal  1878.  A  2  heures. 

M'  Ch.     PILLET.    rommissaire-priseur,  10, 
ni>*  do  la  (ir.inLTo-Hatoliore  ; 
M    Charles  MANNHEIM,  o!(port,  ruo  Saint- 


a  à  hrores. 


.'  n  ,  lo  jou(îi  ITi  mai  1878  ; 
:i  17  mai  1878,  de  1  heure 


LIVHKS   RARES 

ET    PRÉCIEUX 

SUITES     DE     VIGNETTES 

VKMK 

A  L'BOTKL   DKS    CoyMISS.-PRISEURS,    U,    RUE 

itROUOT  1  Salle  ii«  .'{,  au  premier 

L«  lundi   30    mai     1878.    &    2    heures. 

re  do  M»  Maurice  DELESTRE, 

(  -fur.  JT.  luo  limuiit. 

Xtsiilè  de  M.  LABITTE,   expert,  4,  rue  do 
Lille. 

cact  LssorcLs  si  di^tririi  lr  <;4TAU>ot-R 

'        »iïi'(ij  jiuUiffue,    le    dimanche    19    mai 


VENTE    A    L'AMIABLE 
r.  i-^r  PAnne  t>r.  l\ 

inunm  (iitiM\iiiii.\s 

ŒUVRES   EXCEPTIOHHELLES 


HOBBEIIA 

Salvat       V. 

KT  A 

V   } 


'.Tvr.'^ 


i," 


Giov.-B.  MoROXi 
Vela/qi'kz 

l'K   l'BKMIER   ORDRE 

itinijora  jusqn'au  l.'J 


h^ 


c«/M<-f  li'.ii,  qui  n  est  et  ne  !w?ra  visi- 
ble CToe  dans  son  doioiciie,  rue  S^xinie-Chirc 
lî.  Pauy.  ' 


BIEN    RELIÉS 

t  ll(ll\     I»  I.DII  IONS     ni". 
CORKl-ILLl-,  RACINli,    QUINAULT 

I  Inij^tim^fj    par    Us     EL'/JiVlF.RS 

VKNTK.     HOTKI,  OROliOT,  SAI.I.IC  N"    W 
Lo  mardi  21  m.ii    1878,   A    2    liouros  pr6olses. 

Mo    MAURICE  DELESTRE  .     «  .uMinissaire- 
priM'ur,  "JT,  iu<'  Dicuicil . 

Assisté  do  M.    LABITTE,   oxiïoiI,  i,  rue    do 
Lillo. 

<  IIK7    I.KSOI'KI.S    SR  DISTIUIU  K    I.K    r.,M  M.lUil  K 

COLLECTION  CASTELLATi 

faii:.m;i;s  itai.iknnes 

IpKS    1  ahiiioi  ks 

Siculo-Aralio,  do  Lura   dolla    Hohhia, 

de  (lalliafiiolo,  (iuld)io,  Posaro,  Dorula,  t"astcl- 

Duratilo,  Faonza,  Irhirio,  Uoma,  Caslolli, 

Et  deux  Pièces  tk  ht    célèbre    Porctlaine 
<lcs    Médicis 

CO.MI'OSANT   |/|,MI'(IHTA^TK    <;01.I.F.<;TION    DK 

iM.      ALESSANDRO      CASTl-LLANI 

HOTKL  DROIJOT,   SAI.LK   N"    I 

Les  lundi    27,  mardi  28  et  mercredi  29  mai  1878 
à    2    hourcB. 

M«  Charles   PILLET,    commissaire-priseur, 

ruo  do  la  (ir;iiif,'o-|t.iloliore,  lU; 

M.  CH.  MANNHEIM.    <\porl,  7,    rue    Saint- 

(ioor^'o!,. 

<;IIBZ    I.ESQLKLS  fE  TnOfVK  l,K  r.,\T.n*)r^K 

Exposition   particulière,    le  samedi    25  mai  ; 
Publique,  le  dimanche  2Ci  mai,  do  1  h.  à  ii  h. 

\I)JUDICATI0N'  sur  une  enchère,  en  la  ch.  des 
not.  do  Paris,  le  mardi  'JM  mai  1878,  de  : 

niiTl'Ar  ^'^  l*Hl:(;^,  pn-s  joigny 

1  "  l JI  1  I  fi/llJ  (Yonne).  Parc,  Ferme,  Mou- 
/*»,  Bois,  hiiièrr,  Clutssi'.  —  .'Kl.')  hociarcs,  — 
Mi-o  1  prix  :  275.000  fr.;  2"  87  hect.  de  Bois 
contigus.-  Mise  .'i  prix  :  llii.ooo  fr.;  :{"  1  Bois 
.'t  k.  du  rhiUoau,  2ru;  h.—  ,M.  à  pr.:  2:t(i.000  lr. 
Faculté  do  réunion  |iour  lo»  2  premiers  lots. 
S'ad.  pour  visiter,  au  oliAtoau,  et  poi/r  ron- 
seif^neiiionl»,  à  M"  Mas.siox,  notaire,  boule- 
vard. Hauhâmann,  58. 


ESTAMPES  ANCIKNNES  BT  MODERNES 


f"^  -  ««^   »'    DBWW»  «i  C,  16.  ru,  U  CroUwo, 


LIVRES   D'ART 

AIU:illTECaHK,     l'LI.MLHl::,     SCULPTURE 

KT    GKAVUKK 

R  A  P  I  L  L  Y 

5,  qiiai   Malaquais,   PARIS 

/>   Mdarleur  en  dief,  gérant  :  I>OUIS  OONSE 


N°  20  -  1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


18  Mai. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CLRIOSITÉ 

SUPPLÉMENT  A   LA   GAZETTE  DES  BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

.    Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Aits  et  do  la  Curiosité. 


Un    au 


PARIS     ET    DEPARTEMENTS 

12  fr.         I        Six   mois. 


«  t 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


Tableaux   et   études   de    Daubigny 

Mb  Charles  Pillet,  commissaire-priseur. 
M.  Brame,  expert. 

Ile  de  Bezons,  950  fr.;  Péniche  (à  Bezons),490; 
la  Rentrée  du  blé,  500  fr.;  Chevaux  de  labour  au 
repos,  500  fr.;  Plaine  à  Optevoz,  850  fr.;  la  Porte 
d'Optevoz,  600  fr.;  Maison  à  Optevoz,  1.200  fr.; 
Optevoz  (village),  750  fr.;  Coteau  d'Optevoz, 
505  fr.;  Étang  de  Gylien,  800  fr.  Montée  à  Val- 
mondois,  600  fr.;  Ferme  de  l'Orne,  (^25  fr.;  So- 
leil couchant,  à  Villerville,  900  fr.;  Mare,  à  Vil- 
lervilie,  3.170  fr.;  Villerville  (pleine  mer),  740  fr.; 
Portijoie,  2.200  fr.;  Départ  poiu"  la  pèche,  à  Vil- 
lerville, 900  fr.;  Au  Pratier,  805  fr.;  Cabane  de 
Daubigny,  à  Villerville,  760  fr.;  Champ  de  trèfle 
à  Anvers,  405  fr.;;  Villerville  (plage),  530  fr.;  le 
Ratier,  800  fr.;  la  Pressée  de  raisin,  510  fr.; 
Labour  à  Anvers,  500  fr.;  Attelage  de  bœufs  , 
505  fr.;  Forêt  de  Compiègne  (coupe  de  bois), 
40a  fr.;  Pont-Marie  (Paris),  1.090  fr.;  Ile  de  Vaux, 
1.005  fr.;  Trcuville  (récolle  des  pommes  de  terre), 
1.200  fr.;  La  Bonneville  (pommiers),  I,3G0  fr.; 
Moutons  parqués,  2.370  fr.;  Kérity,  les  Varechs, 
1.450  fr.;  Limay  (pointe  de  l'île),  1.030  fr.;  Mouhn 
Kérity  (Bretagne),  1.470  fr.;  la  Tamise,  près  Lon- 
dres, 1.000  fr.;  Bords  de  la  Tamise,  à  Erith  , 
1.060  fr.  ;  Anvers  (la  Vendange),  1.020  fr.;  Pom- 
miers en  fleurs,  1.010  fr.;  le  Canau  (en  novem- 
bre), 1.250  fr.;  Pêcherie  (Poissy),  1.650  fr.;  Viller- 
ville (le  brise-lames),  1.505  fr.;  le  Ru  (Valmondois), 
1.620  fr.;  Anvers  (Vieux  Chemin),  1.105  fr.;  Caute- 
terets  (Mahousa),  3.100  fr.;  Cauterets  (le  lac  de 
Gaube),  1.000  fr.;  Pleine  mer,  1.360  fr.;  les  Gra- 
ves, 1.330  fr.;  Villerville,  1.580  fr.;  Pointe  d'In- 
queville,  2.500  fr.;  Villerville  (la  plage),  1030  fr.; 
Villerville  (vue  des  falaises),  1.000  fr.;  Vallée 
d'Arqués,  1.280  fr.;  Anvers,  1.800  fr.;  Anvers  (les 
Gaules),  2.200  fr.;  Villerville   (vue  de  la  mer)  , 


2.000  fr.;  Villerville  (tilleuls),  1.200  fr.;  La  Bonne- 
ville  (bords  de  l'Oise),  1.850  fr.;  Villerville  (les- 
Graves),  coup  de  soleil,  1.150  fr.;  Villerville  (vue 
de  la  mer),  1.600  fr.;  Anvers,  2.505  fr.;  les  Roches 
noires  (Villerville),  1.100  ;  Anvers  (la  Raviue)  , 
1.420  fr.;  Parc  aux  moutons,  elîet  de  lune,1.800f.; 
Vendange  en  Bourgogne,   10.000  fr.,  etc.,  etc. 

Ce  dernier  tableau  (Vendange  en  Bourgogne)  a 
été  acheté  pour  le  musée  du  Louvre. 

Total,  223,095  francs. 


LES    JURYS    DES    INDUSTRIES    D'ART 


Il  serait  ,  croyons-nous,  très-opportun  et 
très-important  d'appeler  l'attention  du  con- 
seil supérieur  de  l'Exposition  universelle  sur 
la  question  des  jurés  rapporteurs  pour  les  in- 
dustries d'art ,  du  but  qu'ils  devraient  se  pro- 
poser et  des  services  qu'ils  pourraient  rendre 
à  l'éducation  de  notre  goût  national  :  nous 
voulons  parler  de  ce  fait,  que  bien  des  gens 
ignorent  et  qui  paraîtra  sans  doute  invraisem- 
blable, c'est  que,  dans  la  distribution  des  ré- 
compenses décernées  aux  exposants  des  diffé- 
rentes classes  d'industries  d'art,  dans  nos  expo 
sitions  universelles  ,  le  mérite  matériel  de 
l'exécution  et  la  valeur  technique  de  la  fabri- 
cation sont  seuls  en  cause  ;  quant  au  goût,  \x 
l'à-propos  ou  à  l'originalité  décorative  qui 
auront  présidé  à  la  confection  du  modèle  des- 
siné pour  le  fabricant  et  mis  en  oîuvre  par 
l'ouvrier,  ils  n'entrent  pas  en  ligne  de  compte, 
du  moins  d'une  façon  apparente  ;  ils  ne  pèsent 
point  dans  la  balance.  Il  y  a  là  une  erreur 
grave  et  un  danger  absolu  pour  l'avenir  de 
nos  industries  artistiques. 

Voici  d'ailleurs  ce  qui  se  passe  en  pareille 
circonstance.  Les  rapports  se  divisent  en  rap- 
ports généraux  sur  les  grandes  branches  du 
travail  et  en  rapports  particuliers  sur  chaque 
classe.  Le  rapport  général  est  une  œuvre  d'en- 


i:»» 


I  A     (IIRONIQUK     DES    ARTS 


s<>mbl«   qni  «mbrasse   de   haut  les   grandes 

tji;  ■       '     it  au    «It^voIoppouuMit    «11» 

n  .0  iirsc  ou    o«>n)parai$oii 

n.  •    lo#    aiilro>  natious. 

I..  ■  rt'sorv»''  i\   l'apprô- 

r:  .  ...ii\  «jui  luolivcnt    los 

r.  «T  dans   cliaipu*    classo. 

O  li.'  tout  proinior  orili»» 

|>  i  ni"ttn\  (]ui  no  pou- 

>.  '-    i.ippitrl  pt^-noral, 

Il  .  Dans  lo   pre- 

t\\  -    pitlHiqnos    ot 

a  >\?,    loï    travailleurs    no 

tt  «l'une    façon    |)ralii]ue, 

]>:  mieux  faire.    (Juant  aux 

r..  .  ils    sont    fiiits  dans    une 

d-  :i'    toute  spôrialo  ,    très-pr«'- 

n-  1.  pour  le  classonienl  par  nié- 

rr  ■  .  mais   presque    toujours 

il,  ]ias    «tire    absolumoul 

ni  rations  supôiioun-s  qui, 

d'  los,  d«-vraiont  tout  domi- 

n<  '•  celles  qui  ont   trait   à 

l")  \  d- s   modèles,  au   pnùt 

et  'S   dans   la   composition 

d'  lie.    Kn    elfet,  sil  .suffit 

d.i  i-^o   iKiiir  être  un    bon 

jr.-  1  ieucc    des    af- 

frt,  ■•  de  la   falirira- 

ti'  •  du  ciiraclère.  ces   qua- 

lit'  _ Il  elles  soient,  aeviennent 

in-  pour  le  jugement  de  nos  indus- 

Ir:  1  ces  qualitrs,  il  conviendrait  lou- 

jf.  :ier   celle   d'artiste    ou    au   moins 

d  ;  pont,  et    par   artiste    nous   n'en- 

l«'  •  utant,  mais  oncorc 

ar'  1 -ation.  artiste    i)ar 

11:  "iiner  les   prc»- 

bl'  i".  Il  faudrait 
cntiM  ']"'■  i^r^iii'"-  <ji-  iiiMii-iiies  d'art  fus- 
sent rompus  à  des  t-tudes  spéciales  de  cri- 
y,,.,..  ...-1, .(,.,„..    ,]o„t    la   plupart  de   nos   in- 

di  les   plus   émérites,  ignorent 


n<  ' 

'ir)n,  d'emploi  judi- 
.  bref  do  tout  ce  qui 
•   l'art  sans  laqindlo 
1 -tire,  y  sont  traib':cs 
•  1",  la  plus  fu- 
té et  Celte  in- 
:t  à  la  dé- 

CI' 

c- 

n- 

a 

fi' 

de 

C-i 

ei 

•,'dans  la 

ma' 

i^di 

impii- 

cilè 

11.  Si 

n- 
r 
c> 

ci. 

g 

Miue 
rieo 

;  éfni- 

•    haut 
,..it  dé- 
cette ab- 
,     ■il-    dans  le 
jjiart,  LAngle- 
.1  d'avoir  notre 
eo  ce  sens  plus  d'un 

*ÛC, 

iAii» 

vouloir 

changer  à  l'organi- 

sation  a»tuollt>  tics  jurys  de  récompenses,  nous 
demandons  instamment  que  l'on  adjoigne  au 
jury  do  ohatpie  classe  dos  indiistrios  qui  tou- 
çliont  i\  l'ail  un  juré  artiste,  orilitpio  on 
amateur,  «pii.  par  son  senlinionl  tout  à  l'ait  at- 
fiaiiilii  di's  questions  do  personnes,  par  son 
goi'lt  éprouvé  et  son  éducation  j^éiiéralo,  soit  ù 
mémo  <lo  remplir  oetl(>  diflioilo  mission.  Lo 
but  serait  moins  do  discuter  dos  mérilos  ac- 
quis que  do  montrer  la  voie  oi^  chacun  devrait 
b  engager,  en  indiquant  sur  les  o'uvres  niémes 
ce  »pie  l'on  doit  poursuivre  ou  ce  que  l'on  doit 
éviter  pour  répondre  à  ces  principes  généraux 
de  la  décoration  qui  domounMit  éternels,  que 
r«ui  soit  du  Japon  ou  de  la  France.  . 

Ainsi,  j\  côté  d'un  bon  et  solide  enseigne- 
ment du  d«>ssin,  qu  il  faut  il'aliord  ai>pelor  do 
tous  nos  v(eux,  nous  souhaiterions  une  haute 
direction  du  goût.  Nous  sommes  encore  les 
premiers,  grAce  à  Dieu,  mais  n'oublions  pas 
les  «'Ibtrls  (pii  partout  sont  faits  pour  nous  dé- 
posséder de  notre  royauté;  l'Anglotorre,  l'Au- 
triche, la  Helgitpie  gagnent  chacpie  jour  du 
terrain.  Nous  pouvons  leur  résister  à  morveillo, 
mais  encore  laiit-il  ijne  nous  le  voulions  et 
surtout  <pie  nous  ne  négligions  rien  jiour  con- 
server et  développer  cette  cpialilé  de  race  «luo 
tout  le  monde  nous  envie  :  le  goùl.  Par  ce 
temps  que  nous  j)révoyons  de  coimopulitisme 
univorsol,  le  goùl  pourra  seul  établir  une  su- 
prématie parce  qu'il  ne  s'acquiert  pas. 

Lo  juré  auxiliaiK!  que  nous  demandons 
pourrait  être  désigné  par  le  conseil  supérieur 
des  beaux-arls.  Nous  admettrions  môme,  pour 
ne  léser  aucun  des  droits  légitimes  créés  par 
l'excellence  technique  de  l'exécution,  que  le 
rapport  de  ce  juré  no  lût  jiublié  qu'après  la 
distribution  des  récompenses;  mais,  (mcoro 
une  fois,  nous  demandons  instamment  (jue 
quelque  chose  soit  fait  en  ce  sons  pour  la  di- 
rection artistique  de  nos  industries. 

Louis   fiONSE. 


NOUVELLES 


.*,  L'Académie  des  Ileaux-Arts  vient  de 
décerner  un  certain  nombre  de  prix  de  la  fonda- 
tiim  .Monlyon  ;i  des  ouvrage»  de  librairie 
récemment  publiés.  Parmi  les  lauréats,  nous 
remarquons  avec  plaisir  ,MM.  Arthur  Hhoné  et 
A.  Hougot  qui  ont  (ddonu  un  prix  do  1.000  fr., 
M.  Hhoné  pour  le  livre  dont  nous  rendions 
compte  dernièrement  :  l'Kyi/ptc  d  petites  jour- 
nées, et  tiM.  Uougot  pour  SUD  Essai  surlacriti- 
fjue  d'art. 

,*,  M.  le  ministre  des  beaux-arts  vient  de 
commandera  M.  Chassovent  une  copie  du  célè- 
bre portrait  de  Corneille  par  Lebrun. 

Oltc  coftie  o.-il  destinée  à  figurer  dans  la 
maison  qu'habitait  Pierre  Corneille  i  Petit- 
Couronne  (Houen;, 

/,  .M.M,  Protais,  Thirion  et  Machard  ont  été 
chargés  par  M.  iJardoux  d'exécuter  les  pein- 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


155 


ures  décoratives  de  la  salle  dite  du  Coniitù 
des  Maréchaux  et  de  l'escalier  principal,  dans 
es  nouveaux  l);\tiinents  du  ministère  de  la 
guerre. 

,*,"  Sauf  la  section  belge  et  la  sculpture 
française,  toute  l'exposition  des  beaux-arts 
îst  maintenant  ouverte  au  public.  La  grande 
salle  de  l'empire  allemand  obtient  un  succès 
rès-vif  et  très-mérité.  Nous  nous  bornerons 
l  signaler  les  œuvres  les  plus  importantes:  la 
Foi'fje  de  M.  Menzel,  les  tableaux  de  genre  di' 
lIM.  Gussow  et  Knaus,  les  portraits  de  MM. 
^enbach  et  Liehl,  les  paysages  de  MM.  Acbcn- 
ïach,  Baiscli,  Krôner,  Brendel  ;  diverses  toiles 
le  MM.  Fritz  Aug.  Kaulbach,  Gab.Max,  Bokel- 
nann,  Defregger ,  Ilotf,  Brandt,  Petcrssen, 
3iez,  Gebbardt,  Gentz,  etc.,  enfin,  les  sculp- 
ures  de  MM.  Begas  et  Hildebrandt. 

,*,  Nous  lisons  dans  le  Journal  de  Saint-Pé~ 
ersbourg  : 

A  l'occasion  du  congrès  international  des 
irientalistes  à  Saint-Pétersbourg  (1870),  le  dé- 
)artement  asiatique  du  ministère  des  affaires 
itrangères,  sur  la  présentation  du  directeur 
le  l'institut  des  langues  orientales  attaché  à  ce 
ninistère,  M.  le  conseiller  privé  Gamazow,  a 
mtrepris  la  publication  des  catalogues  des 
ïoUections  de  monnaies  et  de  manuscrits  orien- 
aux  appartenant  à  l'institut. 

Deux  livraisons  de  cette  publication  ont  paru 
écemment. 

L'une  renferme  la  description  des  manus- 
xits  arabes,  due  à  la  plume  érudite  de  M.  le 
)aron  Victor  Rosen,  professeur  adjoint  d'arabe 
i  l'université  de  Saint-Pétersbourg;  l'autre 
lontient  l'inventaire  des  monnaies  des  califes, 
tressé  sous  la  direction  de  notre  savant  acadé- 
nicien,  M.  le  conseiller  privé  Dorn. 

Sur  229  manuscrits  arabes  enregistrés  dans 
'ouvrage  du  baron  Rosen,  un  grand  nombre 
brment  l'objet  de  notices  étendues,  souvent 
iccompagnées  d'extraits  considérables.  Un 
Lvant-propos  de  l'auteur  placé  en  tète,  trois 
istes  alphabétiques  (en  arabe)  :  1°  des  ouvra- 
ges ;  2°  des  auteurs,  et  3°  des  copistes  et  pos- 
esseurs  ;  une  table  chronologique  des  manus- 
Tits  datés,  enfin  trois  planches  de  fac-similé  à 
a  fin  complètent  ce  travail  remarquable  et  en 
acilitent  l'usage. 

L'inventaire  des  monnaies  des  califes  com- 
)rend  o62  numéros,  sans  compter  un  appen- 
lice  considérable.  Une  préface  de  M.  Uorn 
ournit  aux  numismates  d'intéressants  détails 
lur  l'origine  et  la  composition  du  médaillier  de 
'institut. 

Une  préface  de  M.  Gamazow,  jointe  au  vo- 
ume  du  baron  Rosen,  nous  communique  des 
tonnées  générales  sur  les  collections  de  l'ins- 
itut  et  fait  un  historique  de  la  présente  publi- 
lation. 

Le  monde  savant  appréciera  hautement  la 
ollicitude  éclairée  du  ministère  des  afi'aires 
itrangères,  qui  a  autorisé  et  subventionné 
'impression  de  ces  catalogues.  Il  attendra  les 
ivraisons  suivantes  avec  une  impatience  pro- 
Dortionnée  au  grand  intérêt  des  collections  de 
l'institut,  qui  entrent  dès   à   présent  dans   le 


domaine  de  la  science  universelle,  pour  y  occu- 
lter l;i  place  qui  leur  est  duc  et  que  leur  répu- 
tation leur  a  assignée  depuis  longtemps. 


Le  Retable  de  l'hospice  de  Beaune 
au  Louvre 


On  expose  once  moment  dans  une  des  salles 
de  l'ancien  Musée  des  Souverains,  au  Louvre, 
un  des  i)Ins  grands  tai)leaux  daiitel  et  une 
des  plus  belles  œuvres  qu'ail  vu  faire  le  .w"  siè- 
cle. 

C'est  le  retable  du  Jugement  dernier,  peint 
par  Rogier  Van  der  Woyden,  de  I4V3  à  lit?, 
pour  le  chancelier  do  Bourgogne  Rollin,  lors- 
que celui-ci  fonda,  avec  l'auloi'isation  du  pape 
Kugène  IV,  l'hospice  de  Beaune,  en  mémoire 
de  la  poste  qui  avait  ravagé  cette  ville.  Rollin, 
chancelier  du  duc  Philippe  le  Bon,  fut  le  pro- 
tecteur des  artistes  et  patrona  successivement 
Jean  Van  Eyck  et  Rogier  Van  der  Weyden. 

Le  Louvre  possède  justement  de  Jean  Van 
Eyck  un  admirable  tableau  qui  porte  le  n°  162 
du  catalogue  Villot,  qu'on  appelle  la  Vierge  au 
donateur,  et  qui  représente  ce  même  chancelier 
Rollin. 

Le  retable  de  Beaune  appartient  à  l'admi- 
nistration de  l'hospice.  Il  a  été  envoyé  à  Paris 
pour  y  être  restauré  et  rétabli  dans  son  état 
original,  car  il  avait  subi,  au  xvii"  siècle  pro- 
bablement, des  retouches  inspirées  par  un  esprit 
de  décence  assez  ridicule,  et  qui  consistèrent  à 
revêtir  d'habits  ou  à  envelopper  de  llammes 
certains  petits  personnages  nus  figurant  les 
élus  ou  les  réprouvés. 

Les  travaux  de  restauration  et  de  nettoyage 
n'ont  pas  duré  moins  de  trois  ans  et  font  le 
plus  grand  honneur  à  l'Administration  du 
Louvre  qui  les  a  dirigés. 

Il  a  fallu  scier  quelques-uns  des  panneaux  à 
ras,  pour  ainsi  dire,  de  l'épaisseur  de  la  pein- 
ture et  les  réappliquer  sur  du  bois  nouveau. 
D'autres  parties  du  retable  ont  dû  être  sou- 
mises au  rentoilage.  Enfin  on  a  repeint,  que 
ce  mot  n'effarouche  personne,  quelques  points 
qui  avaient  soulfert  dans  les  angles  des  pan- 
neaux et  dont  la  restitution  n'altère  en  rien 
l'ensemble  de  l'œuvre. 

Le  résultat  le  plus  important  de  toutes  ces 
opérations  délicates  et  conduites  avec  une  re- 
marquable habileté  a  été  de  faire  disparaître 
les  faux  habits  et  les  fausses  llammes  qui  ca- 
chaient la  plupart  des  figures  nues.  Celles-ci 
ont  revu  le  jour,  et  l'extrême  intérêt  qui  s'y 
attache  montre  qu'on  a  eu  parfaitement  rai- 
son de  tenter  cette  curieuse  et  intelligente  res- 
tauration. 

Dans  les  Anciens  peintres  flamands  de  Crowe 
et  Cavalcaselle,  et  dans  le  Manuel  d'histoire  de 
la  peinture  de  Waagen,  entre  autres,  on  trouve 
reproduit  le  retable  de  Beaune,  dans  l'état  de 
prétendue  décence  où  l'avaient  mis  les  scru- 
pules d'une  époque  antérieure.  On  peut  donc 
comparer  les  deux  aspects  de  l'œuvre. 

Le  Jugement  dernier  de  Rogier  van  der  Wey- 


IM 


LA     CHROMQIIE    DES    ARTS 


p.. 


den.  car  »!  ft^X  hor*  de  doute  qu'it  np  »oit  d«»  la 

jii.\:n  «In    T"  i'  *î"''    tlnniand.    puisque    tous    los 
ircon*tanr«>5  hi>li>n(jnes 

«.      est     «llVIv».      vu     IMMif 

^        -ur    asMs    «iir   uno 

houl  nu-dcssiMis  d** 

n   vrrt  ipii 

•es    vnllllll 
ç-  Il  .'iii]"'tt(>,    (irni- 

1  f»»  d<Mi\  |i.iniir  mu 

•  ' lit.  <ruii« 

(if  saints 

OMloiino 

N  lo   pajii' 

_■    ■  .    Le  paii- 

n.  iite  1  l'iifer.  co- 

?',  ,         kIis.     HiMIX   |t»'- 

,  ut  relui  du  rentre 
nrlant  deux  à  deiix 

M. 

'  i  itis    ôtnges.  En  lifis 

es,:  il  1'  s  hommes  re-susrit«'s 

et  ■   aMnie?  de    l'enf»  r  qu'à 

ri  II-,  planent    dan>  le 

Cl  .  Lnlin  le  Christ  do- 
uves, se  dirigeant  respcc- 

1  •       c   demeures,  sont  de 

p  itercesseurs,  lange 

d"  111. lis  le:>  anges  latéraux 

n-  >  que  les   figures   nues. 

l'r  •'•   ••(.  r.v  rougeAlres  en- 

U.  tes,   que   l'es- 

p^  en  outre  de  la 

t*  :.x   halances  et 

r.  is. 

fdurnaisc,  en 
jiie  ,    surmonte 

■  grande  composition  ne  le  cède  en  di- 
ii.-.on  qu'à  l'Agneau  mystir/uc  des  Van  Eyrk, 


i  G  and 


» 

Vierir^;   U 
tr-  *      '•• 
(. 


-  volet*  du  retahle  où  se 

■  nt    quatre  en   grisaille, 

■..  de  saint  Antoine, 

lit  h;\li  rhospici»  de 

-'iation  et    de    la 

'   sont  les  por- 

'  de    sa   femme 

ns,  agenouillés 

'i  accompagnés 

:es. 

r.il.les;    quant 

raient  «*lre 

r  Van  der 

nient. 

{lie  uti 

B<"inn*  e»t  un**  des  splen- 


prnndioses  nutour  de  la  scAne  si  ingénue,  i 
ilairo  et  si  noble.  ' 

Par  un  contraste  qui  tiut  plniro  inliniment 
l'esprit  (le  l'artiste,  i\  C(Mé  di-  ces  persunnage 
divins  aux  larges  ilriilteries,  aux  gestes  ralmei 
i\  la  physionomie  sérieuse,  charités  d'exjirimt 
lo  caractère  auguste  d'un  tribunal  céleste,  I 
grand  peintre  ll.imand  a  viuilu  montrfl 
Ihomnie  n'cl,  dans  sa  pauvre  et  mesquin 
nudité,  dans  son  aspect  cliélif  et  dans  ses  ag 
talicins.  Kliis  et  réprouvés  ont  les  jambes 
les  bras  prèles,  le  biisie  llii(>t,  le  ventre  groi 
la  tMe  forte.  Knirainés  pai'  les  joies  de  l'exlJisi 
ou  saisis  par  les  convulsions  d'une  rage  ft 
rieuse,  ils  lèvent  les  bras,  se  plitnif,  se  toi 
dent.  Les  maudits  grincent  des  dents,  hurler 
et  ont  des  yeux  de  fous. 

Il  y  n  là  un  c(^té  unique,  spécialement  ci 
rieux.  Les  œuvres  de  l'époque    n  ont  jania 
aborde    un  aussi   grand    nombre    de    ligure- 
nues,  traitées  dans  ce  sentiment  de  vérité. 

tjuelle  ccmsc.ience,  quel  soin  rigoureux  cl 
jiieiix  dans  l'élude  de  tous  ces  petits  corps,  et 
de  tous  ces  mouvements  1  Les  genoux,  b 
pieds,  les  maïus,  les  poitrines,  les  dos,  \< 
jambes  sont  si  délicaiemcnt  rendus  et  dé- 
taillés, avec  de  douces  et  parfois  Irès-tJnes 
carnations,  aven  un  modelé  en  demi-teinte 
léger,  si'^r  et  solide  1  On  sont  si  bien  l'amour 
et  la  dévotiim  de  la  nature  dans  ces  ligurines 
un  peu  gauches  (.à  eti.'i,  mais  ou  la  maladresse 
répand  un  jiarfum  de  candeur,  et  qui  exhalent 
on  ne  sait  quel  sens  droit,  siiiq)le,  proftind, 
honnête,  ce  sens  adorable  de  tous  les  |»riiiii- 
tifs. 

Le  retable  de  Beaune  ne  doit  rester  que 
deux  mois  au  Louvre.  Le  jour  où  il  partira, 
sera  un  jour  de  grand  regret. 

Ce  serait  un  nouveau  et  beau  joyau  pour  lo 
Louvre    que     ce    retable,    qui    est   considéré 
comme    le    chef-d'o'uvre   de  Hopier  Van    der 
Weyden.  Notre  musée  n'a  [loint  d'«ruvr<'8  lla- 
mandes  de  cette  espèce,  de  «.'tle  grandeur;   il 
n'a   point  de    tableaux  de  ce  Itogicr  Van    der 
\Ve\den,  le  maitre  de  .Memlinp,  et  l'élève  (!• 
Van  Kyck,  après  lesquels  il  fut  l'inspirateur  > 
tout    l'art   dans    le  nord  de  l'Europe,  uu    x> 
siècle. 

Mais,  nous  le  répétons,  on  ne  peut  ici  qu'ex- 
primer des  regrets  de  voir  partir  ces  magni- 
liqiies  panneaux;  car  il  ue  semble  pas  i)ro- 
bible  «piils  eniretii  jamais  dans  notre  prande 
colb-rtion  de  Paris,  malgré  le  vif  désir  qu'en 
ex|»riment  tous  le»  amis  de  l'art. 

.Nous  ne  savons,  en  effet,  ni  si  l'hospice  do 
Beaune  serait  disposé  .'i  se  dessaisir  de  son 
retable,  ni  si  la  (Jiambre  voudrait,  le  cas 
échéant,  ouvrir,  c«iriim<'  pour  la  fresque  de  la 
Magliana,  un  crédit  extraordinaire,  destiné  à 
l'achat  de  cette  pièce  sjilendide. 

DURANTV. 


CORRESPONDANCE    DE    BELGIQUE 


..  ut 


Je  U<tun  à  vous  parler  de  l'exposition  d  onivre» 
d'art  aelnellemeul  ouverte  au  C'-rcle  art  clique  de 
Bruxeller!.  Ceet  daos  ces  expositions  privées  que 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


157 


se  voit  mieux  le  courant  de  l'art.  On  e?t  là  comme 
dans  l'atelier,  au  milieu  du  déshabillé  des  prépa- 
tions,  et  c(!la  n'a  pas  rimporlunce  apprêtée  des 
expositions  ofticielles.  Cependant,  j'éprouve  un  peu 
d'ennui.  Nous  qui,  par  notre  âge  et  nos  eouvic- 
tions,  sommes  les  amis  des  jeunes,  nous  nous  at- 
tendions à  un  elTort,  et  il  y  a  lassitude  au  con- 
traire. Est-ce  bien  lassitude,  après  tout?  Et  ne 
serait-ce  i)as  cette  ell'royable  paresse  qui  pèse  si 
lourdement  sur  la  i)lupart  des  jeunes  peintres  bel- 
ges ?  J'ai  à  m'expliquer.  Le  labeur  du  taltleau,  la 
recherciie  «l'im  î.,'rand  caractèi'e  et  d'une  forte 
expression  manquent  à  la  jeune  école.  Il  y  a  une 
tendance  [iresque  universelle  à  se  satisfaire  de 
l'impression.  C'est-à-dire  que  l'esprit  s'arrête  au 
moment  où  il  a  le  plus  besoin  de  s'exercer.  Je  ne 
sais  s'il  est  un  autre  mot  que  paresse  pour  expri- 
mer cela.  Je  ne  voudrais  pourtant  pas  dire  impuis- 
sance. 

Non,  l'impuissance  n'aurait  pas  ce  beau  jet  de 
quelques-unes  des  préparations  du  Cercle.  On 
sent  seulement  qu'on  est  en  jjrésence  d'artistes 
dont  l'éducation  a  été  mal  faite. 

Il  est  certain  que  la  Marine  de  M.  Artan,  par 
exemple  a  des  qualités  exceptionnelles  de  tinesse, 
et  cependant,  aucun  amateur  sérieux  ne  l'accepte- 
rait si  ce  n'est  comme  une  grosse  indication 
incapable  de  donner  la  continuation  dans  le 
plaisir  qui  fait  l'attrait  des  œuvres  d'art.  RI. 
Ch.  Hermans,  à  propos  de  qui  l'on  a  fait  du 
bruit,  n'arrive  pas  davantage  à  se  formuler.  Ses 
deux  figures  de  femme  se  ressentent  plus  de  l'ate- 
lier que  de  la  rue.  Une  chose  m'étonne  chez  ce 
peintre,  c'est  que  son  exécution  s'accorde  si  peu 
avec  ses  tendances.  Il  a  une  énergie  dans  le  cer- 
veau qui  ne  va  pas  avec  la  médiocrité  de  son  exé- 
cution. L'esquisse  qui  s'appelle  Tète  de  jetme  fille, 
est  brossée  dans  des  pâles  grasses  ;  mais  le  blanc 
rosé  de  la  ctiair  se  fait  brun  dans  la  demi- 
teinte  sans  ces  adorables  finesses  qui  sont  dans  la 
nature.  C'est  le  portrait  d'une  femme  par  un 
bonnue  qui  ne  voit  pas  la  femme.  L'autre  étude. 
Femme  aux  bocks,  mérite  un  reproche  plus  grave 
encore  :  elle  est  commune.  Cette  figure  a  des 
tons  de  buis  sec  sur  un  fond  de  sirop,  et  le  des- 
sin n'existe  pas  plus  dans  les  bras  que  dans  la 
ête.  Une  Fantaisie  de  M.  Emile  Sacré  est  tout 
aussi  mal  dessinée.  En  outre,  les  rose,  les  bleu, 
les  caroubier,  qui  forment  l'accord  du  tableau 
manquent  d'harmonie.  Une  qualité  rachète  en  par- 
tie ces  défauts  :  la  chair  a  une  puli)e  nacrée,  qui 
rendrait  presque  attrayante  cette  fille  mal  bâ- 
tie. 

Je  suis  plus  à  l'aise  pour  parler  des  deux  toiles 
de  Smits.  Il  peut  manquer  de  dessin  et  de  modelé 
]iar  moments,  mais  il  n'est  jamais  vulgaire  et  il  a 
à  demeure  un  sentiment  fin  dans  la  couleur  et 
l'expression  de  ses  figures  de  femme.  Catherine 
mêle  le  rose  pâle  de  ses  joues  aux  bleus 
éteints  du  fond,  avec  des  douceurs  tout  à  fait  par- 
ticulières à  l'artiste.  Mé/anco/ie  est  dans  la  même 
note  tranquille  et  harmonique  :  c'est  un  peu  de  la 
couleur  de  Véronèse  et  des  Vénitiens  dans  les  gris 
brumeux  du  Nord. 

M.  Camille  Van  Camp  semble  partir  d'un  même 
principe.  Il  a  des  élégances  minces  qui,  parfois, 
tournent  au  poitrinaire,  avec  un  sentiment  déli- 
cat de  l'expression.  Il  garde  une  personnalité 
fine,  une  honnêteté  de  travail,  au  milieu  des  bru- 
talités lâchées  des  peintres  de  son  milieu.  Je  me 


plais  à  reconnaître  chez  M.  Louis  Verwée  un  soin 
pareil  dans  l'exécution  de  ses  tableaux.  L'Anneau 
est  l'œuvre  d'un  esprit  tenace  qui  manque  de  sou- 
plesse mais  nullement  d'émotion.  A  .\1.  Wilson, 
(pii  envoie  u'.ie  Trte  détude,  je  ferai  le  reproche 
de  i)0usser  la  chair  au  ton  lie  de  vin,  et  puis  la 
touche  est  molle.  .M.  Wilson  avait  une  meilleure 
exposition  au  cercle  de  la  Chrysalide,  on  s'en 
souvient  M.  Cardon  sait  campi-r  une  ligure;  mais 
le  ton  est  toujours  un  peu  froiil.  .M.  Cogcn,  au 
contraire,  chendie  les  tons  clairs  et  jolis;  j'avoue 
n'avoir  jamais  rencontré  de  pêcheurs  aussi  lus- 
trés que  ceux  qu'il  [leiut.  Cela  doit  dépendre  des 
points  de  vue.  Je  signalerai  des  tendances  excel- 
lentes chez  -M.M.  Th.  Gérard,  Eontainr,-,  Heinhei- 
mer,  Ringel,  llaeynialkers,  qui  indiciuent  très- 
nettement  la  figure  en  plein  air,  et  cliez  .M"«  Clé- 
mence Van  der  Droeck.  Il  y  a  aussi  des  portraits  à 
citer,  ceux  de  M.M.  llennebicq,  Bourson  et  Lam- 
brichs. 

J'arrive  aux  peintres  de  la  gaieté.  C'est  un  mot 
qu'il  faudrait  définir.  Lei  peintres  croient  avoir 
reculé  les  limites  de  la  gaieté  quand  ils  ont  fait 
un  vieux  monsieur  dormant  les  pouces  entrecroi- 
sés sur  le  ventre,  ou  un  jeune  monsieur  pris  du  mal 
de  mer  devant  deux  marins  qui  se  le  montrent 
du  doigt.  Cela  n'est  ni  comique  ni  gai.  Il  faut  se 
reporter  à  la  grimace  humaine  de  Jean  Steen,  à 
l'énorme  plaisanterie  de  Jordaens,  pour  savoir 
combien  la  gaieté  a  changé.  L'époque  n'est  j)lus  à 
la  farce  haute  en  gueule,  et  Jean  Steen  aurait  de 
la  peine  à  faire  accepter  ses  gaillardises  dans  une 
scène  de  genre  contemporaine. 

La  société  moderne  a  une  drôlerie  froide,  une 
gaieté  sans  rire,  et  cela  est  devenu  le  vrai  comi- 
que aujourd'hui.  Il  faudrait  consulter  à  cet  égard 
certains  acteurs  de  ce  temps,  qui  ont  merveilleu- 
sement exprimé  la  tenue  correcte  de  cette  gaieté 
à  part.  Or,  je  trouve  que  la  plupart  des  peintres 
qui  se  croient  gais  ne  cherchent  pas  assez  la  note 
comique  là  où  elle  existe  vraiment.  Souvenez- 
vous  du  Ventre  parlementaire  de  Daumier,  de  la 
Comédie  humaine  de  Gavarni,  de  quelques  plan- 
ches mordantes  de  Félicien  Rops  :  il  y  a  là  ua 
comique  intense,  terrible,  qui  vous  emporte.  Au 
rebours,  les  artistes  fout  de  l'esprit,  peignent  des 
intentions,  réalisent  des  mots,  des  situations,  un 
comique  littéraire  qui  est  le  contre-coup  des  vau- 
devilles. Ou  bien  ils  tirent  la  langue  pour  nous 
obliger  à  rire.  Je  trouve,  par  exemple,  que  M.  Eu- 
gène Verdyen,  qui  donne  une  note  si  heureuse 
dans  sou  Coin  du  Boulevard,  n'a  plus  le  même 
bonheur  dans  ses  Affiches,  une  aquarelle  anmsantc 
qui  souligne  trop  ce  qu'elle  veut  dire.  Les  deux 
frères  Oyens  n'ont  pas  cet  esprit  pointu,  mais  ils 
ont  une  tendance  à  grossir  la  grimace  de  leurs 
personnages,  comme  s'ils  se  défiaient  du  public. 
Chose  singulière,  j'ai  grandi  en  même  temps 
qu'eux  et  il  y  a  bientôt  quinze  ans  que  je  les  suis  à 
travers  les  expositions.  Nous  avons  tous  changé 
eux  seuls  sont  demeurés  au  même  point,  traitant 
les  mêmes  sujets,  peignant  de  la  même  manière, 
progressant  dans  un  cercle  qui  ne  s'est  pas 
élargi.  C'est  encore  de  la  force,  cela.  Quelque 
chose  expliquerait  cette  immobiUté  :  MM.  D.  et  P 
Oyens  sont  Hollandais. 

(A  suivre.) 

Camille  Leuornier. 


158 


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BIBLIOGRAPHIE 


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Mortii.ol,    nxec 

Tf*  iMin-l.  ;Hro- 


ni  hiii    lio 

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;l9  onl   traduit. 

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lo  (le  saisir 

.  .11  un  mot.  ils  BU- 

nora    d  iniprcssion- 

'.  <jiii  a  trop  égaj'é    la 

i^ini-  un  jM^ii  immoiifTé 


..itc,  cl   surtout 

-ips  c«l  au  fond 

LùTl   ue    doit-il    point 

ns.ige»    et   les    mœurs 

e      mouTcracnt    d»;.» 

.nlinuels    du     goût, 

'  -sion  p?ycholo- 

il7    F.iul-il    se 

/'•urs   de    voies 

•■  l'art  conlcm- 


1-  III- 
f..ui 

iirif 

i    la 
'■    1.1 

'T.ll'pJC      M'- 

Cii.  E. 


flo- 


Porrot.  d<>  rinstilut  do  Kranro.  —  IN  mai  1878; 
havul  (1  Anirors.  sos  onvros  ot  sos  doctrines, 
par  M.  Henri  Itclaluirde,  i1t>  l'Institut  de' 
iraiiro.  ..im.> 

I  I 

Jouniiil (li's  DH>o($,  i,  (>,  1 1 ,17  mai;  les  I^mux- 
Arts  à  ri"\p(i>ili(>n,  par  M.  C.harlt's  CléimMil. 

Le  Sitrti.  10  tuai  ;  les  Iloaux-Arls  à  l'Kxponi 
sillon,  par  M.  ('astagnary. —  1.1;  l.a  Hevuc  des. 
Nations,  par  ^I.  Henry  llavanl. 

J<)urniil  of/iriri^    |2  ni.ii  ;   la  Chine,   par  M. 
I  lianinos.  —  ir.  mai;    les   oxposiUons    wnivor- 
'lles,  nar  M.  Henri  nandrillarl. 

/.-■    /V<n»rrj/s,    i   niai  ;  Deux  amateurs  parv,. 
;ens,  par  M.  (!h.  Tiniltal.  ,,  , 

Vnris-Journal,  10  mai;  les  Bcaux-Arts  à 
rExjiosiliou,  par  M.  IJerlall. 

linui-  Suisse  (les  lioiu.c-Artu,  n"  7;  les  fro?n  , 
que?  d'Holhein  au   palais  Opiscopal  do  GoiTd, 
par  lî.  Pihier. 

Athciurum ; i  mai,  la  Ilot/al-Acndemy {["'  arti- 
cle) ;    la   hociôlés    (les    iieinlrcs   à    l'aquarelle" 
(1"  article)  ;  la  (irosvenor  (Jallery  (1""  article).  ' 

Acodem;/\  i~  avril,  les  temples  des  juifs,  etc.,  ' 
par  James  Fer^'ussun  (compte  rendu   par   W.  ' 
Simpson i;    î-  mai,    exposilioii    de    dessins   de 
maitres   liollaiidais,    au    Iiurlin;ftorv-Club    (!••  '' 
article),  par  M.  llealon. 

Le  Tour  du  Monde,  OOfi"  livraison.  Texte  :  , 
Voyape  on  (JrAce,  par  M.  Henri  Belle  (1801-  , 
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?..,. 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


i59 


pour  la  plupart,  de  merveilleux  échanlillons  de 
l'art  céramique  aux  xV  et  wi'^  siècles.  Uue  di- 
zaine de  vases  siculo-arabes  datent  de  1400.  Uu 
buste,  un  bas-relief  et  une  fontaiuo  de  Lucu  délia 
Robbia  vieuneut  ensuite.  Puis,  toutes  les  fabri- 
ques les  jjIus  renommées  de  1  Italie  :  Call"af,'iulo, 
Gubbio,  Pesaro,  Dernta,  Caslel-Durante,  Faenza, 
Urbiuo,  Roma,  Caslelli,  y  sont  représentées  par 
des  morceaux  do  clioix.  Beaucoup  «ont  l'œuvre 
des  plus  f.imeux  artiï^tcs,  les  Giorgi  Audreoli,  les 
Orazio  Fontana,  les  Francesco  Xaulo,  Giau  Paolo 
Savino,  Carlo  Antonio  Grue,  etc.  Elles  portent 
presque  toutes  soit  le  nom  du  maître  ou  sou 
signe,  et  souvent  une  date.  Outre  les  sujets  reli- 
gieux ou  m\tbologiaues  qu'elles  reproduisent, 
beaucoup  contiennent  de  gracieux  i)ortraits  do 
femmes  avec  les  écussous  des  plus  illustres  fa- 
milles. Ou  ne  saurait  trop  admirer  l'état  de  leur 
conservation,  la  vivacité  des  couleurs  et  des  re- 
flets métalliques  cbez  certaines,  la  beauté  et  l'ori- 
ginalité des  décors. 

Nous  regrettons  que  l'espace  ne  nous  permette 
pas  de  décrire  ici  quelques-unes  des  plus  remar- 
quables; nous  ne  laisserons  cependant  pas  que 
de  signaler  le  beau  portrait  de  Charles-Quint, 
coupe  ronde,  n»  269;  le  no270,  Hercule  terrassant 
l'hydre, aux  armes  des  Montmorency;  G^'gès  et  le 
roi  Candaule,  n*"  275  du  catalogue  ;  les  n»»  34,  48, 
53,  65,  et  combien  d'autres  encore  !  Surtout 
n'oublions  pas  deux  pièces  très-rares  de  la  cé- 
lèbre porcelaine  des  Médicis  :  une  cuvette  et  un 
plat  rond,  décorés  d'après  des  dessins  de  Jules 
Romain,  portant  comme  marque  de  fabrique  le 
dôme  de  Santa-Maria  del  Fiore  et  l'initiale  de 
Francesco. 

La  collection  de  M.  Castellaui  sera  exposée  à 
l'hôtel  Drouot,  salle  n°  1,  les  samedi  et  dimanche 
25  et  21  mai  et  vendue  les  lundi,  mardi  et  mer- 
credi suivants,  par  le  ministère  de  M^  Charles 
Pillet,  assisté  de  M.  Maunheim. 

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M^    MAURICE    DELESTRE,     commissaire- 
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TABLEAUX  ANCIENS 

DES  ÉCOLES 

FLAMA^JDE,  HOLLANDAISE 

i-UANÇAlSE  KT  ITALIL.N.NE 

Provenant  en  partie 

De  la  Collection  de  M.  le  baron  A*** 

TAPISSERIES 

VENTE   HOTKL   DROUOT,    SALLE   N°   2. 
Le  lundi  20  mai  1878,  à  2  heures. 
M'^  HENRI    LECHAT,   commissaire-priseur, 
rue  Biudin,  G. 

M.  FORÊT,  expert,  boul.  Haussmann,  41. 

Exposition  publique,  le  dimanche  i9  mai,  de 
midi  à  cinq  heures. 

VENTE 

aux  enchères  publiques 
DE    LA   BELLE   COLLECTION   DE 

LETTRES    AUTOGRAPHES 

COMPOSANT  LE   CABINET 

De    M.    le    marquis    d'E"* 

28,      RUE     DES     BONS-ENFANTS,     28 
Le  lundi  20  mai  1878. 

Par  le  ministère  de  M*=  AVRIL,  commiss.- 
priseur,  rue  de  Maubeuge,  21,  el  de  M*  6UÉ- 
ROULT,  son  confrère,  rue  de  Provence,  (30. 

Assistés  de  M.  ETIENNE  CHARAVAY,  archi- 
viste-paléographe, expert  en  autographes,  rue 
de  Seine,  51. 

CHEZ   LESQUELS   SE  DISTRIBUE   LE   CATALOGUE 
OBJETS  d'art.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rue    Laiiitte,     Paris. 


f«0 


LA   cnnoMorK   hfs   arts   et   de   i.a   (.rniosiTÉ 


CoUecUon  LAURENT-RICHARD 

90  TABLEAUX 

\ioni  K\1S 

DE     PREMIER     ORDRE 

22  TABLEAUX   ANCIENS 

CETTE  REMARQUABLE  COLLECTION 

VBXTK    HOTEL  OROIOT.  SALl.KS  N»»  8  KT  9 

LiM  i«udl  33.  Tvndrodi  34  et  samodi  35  mal  1878. 

A  3  beui^oa  1  3 

EXPOSITIONS  : 

PiirficuilVrf  ;  ]  Publique  : 

Le  mardi  31  mai  1878  t  Mercredi  22  mai  1878 

de  {  liouro  à  H  heures  J/2 

comiissMRc-pRisKrn  : 

M*  Ch.  PILLET,  10,  rue  (•range-Batelière. 

rv    ir.T-    r    n   :  rs    TAPIFAIT   MnoriiNF;;  : 

M.  DURAND-RUEL     |     M.  Georges  PETIT 
H,    rue   Le   Pelelier.    |   7,  me  Sainl-(ieorges. 

►  TPruT  rOVR  LES  TABLEAt'X   AJiCIKIitS  : 

M    E   FERAL,  54,  rue  du  Faub. -Montmartre. 

(}IU   Ll^lELS  SB  TROUVE  LB   CATALOCUB 


DÉSIGNATION 
TAMiAII   MKIMES  : 
5  Corot 

2  COLRBBT 
2  COUTURB 

2  Dbcamps 
8  dsijicroix 
12  Duz 
5  J.  DCPRÉ 

I  Daubigkt 


3  Fromentin 

i    ISABKT 

i  jongkixd 
1  Ch.  Jaoqcb 
I  Mariuiat 

I    MBISâOMBK 

10  Millet 

1    PROTAIS 

1  PrrrENBOFFEN 

3  ROTEET 

lit  Th.  Rocssbau 

5  TlOTOJt 

4  Tassaebt 

1    ZlXM 


TABLEAUX  ANCIENS  : 
«.hakdin 
Fkaoonard 

GUARDI 

Van  Goyen 

IIkim 

David  dk  IIeem 

lu;  M  ESN  IL 
UeBL COURT 
I.REUZK 

Moucheron 

Van  der  Neer 

Sal.  Rutsdael 

M'"  Meyer 

I'rud'hon 

Van  der  Poki. 

Teniers 

Veenix 

Crome  déjeune) 

Haëbukn 

École  française  : 

Ije  petit  Yolrur  tU  jx'itr. 

ÉCOLE   FRANÇAISE  : 
L'OUeav  mort. 


\nJi'nir.ATiON  sur  une  enchère,  en  la  ch.  des 
iiol.  (!«>  l'aiis.  It»  manii  28  mai  IS78,  do  : 
i^llàTlHI^    tic    PUKCV,    prt's    JOKINY 

I  '^  till  I  I  li/llJ  (Yonne).  IVirr,  F c nu i\,  Mou- 
lin. H  is,  /(il  ir  »•( ,  Clinssi'.  —  ;U):<  lu'ciaiv.s.  — 
Mi-.«  .1  prix  :  27;i.()(U)  IV.;  2"  87  hoct.  do  Bois 
contigus.  Miso  îi  prix  :  1  l.i.itoo  ir.;  :i"  1  Bois 
'i  k.  (in  chAliMii,  2M)  li.—  M.  à  pr.:  2:«<i. (»()(>  Ir. 
Farullè  (le  ivunion  pour  li's  2  premiers  lois. 
S'ad.  p(inr  visiter,  au  chAtcau,  et  pour  ren- 
soijjnrmiMils.  à  M"  Massion,  notaire,  boule- 
vard llaussmnnn,  liH. 


A  11.1 


M\ 

SSION 

manu,  2 

1 

ACT. 

2 

ACT. 

2 

ACT. 

:) 

ACT. 

H 

ACT. 

I) 

ACT. 

.T 

ACT. 

ly 

ACT. 

36  ACT. 

U^TI/llIiJ  -fi'*"  â  o  t^cos  en  l'é- 
i  I  lUll^d.'td'.'l^iNlud.MleM'' 
,  iKtlain»,  à  Paris,  IIS,  lionl.  Ilauns- 
i  mai  1H7H,  midi. 

Mi 80  i\  prix 
<1<)  i-lin({ui>  aoliun. 
Ass.  (JKNKRAi.KS  (incnndic)  2S.()00  f. 
Ass.  ubni-;kai.es  (vie)  .  .  20.000 
NATlONALK  (incendie)  .  .  ,  18.000 
l'HKMX  (incendie)  ....  fi.OOO 
UHiiAlNK  (incendie)  .  .  .  12.000 
l'HANCE  (incendie)  ....  i.OOO 
.SOI. Kl L  (inc('ndie)  ....  4.000 
I'atkknelle  (incendie)  .  .  2.000 
URBAINE  (vie) 700 


COLLECTION  CASTELLANI 

faïences    ITAEIEN.NKS 

DES     FADIIIQL'KS 

Sicnl(i-i\rabe,  de  Luca   dclla    Hobbia, 

do  CalTapiolo,   (iubbio,  Pesaro,  Keruta,  Castcl- 

Duranle,  Faenza,  Urbino,  H  orna,  Castelli, 

Et  deux  Pièces  de  In    célèbre    Porcelaine 
des   Médicis 

COMPOSANT   l'importante    COM-RCTION    IH. 

M.      ALESSANDRO      CASTELLANI 

nOTKI,  DKOroT,    SALLK    N"    1 

Les  lundi    27,  mardi  28  et  mercredi  29  mai  1878 
â    2    heures. 

M«  Charles  PILLET,    cf)mmi.ssaire-priseur, 
rue  de  la  (.iaii^'<--r..iti'li(''re,  10; 

M.  CH.  MANNHEIM,    expert,  7,    rue    Saint- 
Coorges. 

CHEZ    I.ESOIEI.S  JE  TROUVE  I.R  CATALOOIB 

Exposition  pnrtinulicre,    le  samedi    2o  mai; 
Publique,  le  dimanche  20  mai,  de  1  h.  à  [î  h. 


E.STAMPES  ANCIENNES  ET   MODERNES 


LIVRES   D'ART 

ARCHITECTLUt,    Phl.MIJHK,     SCULPTURE 

KT  okavi:bk 

R A  PI  LLY 

5.  quai   Malaquais,   PARIS 


Paria.  -  baf.  F.  DKBOIVS  «t  O,  16.  hm  da  OniMmui.  U  Rédacteur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSB 


N»  2J  —  1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


25  Mai. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CLRIOSITÉ 

SUPPLÉMENT   A    LA    GAZETTE    DES   BEAUX-ARTS 

Paraissant    l  t    samedi    matin 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  A  ts  et  do  la  Curiosité 


Un    an 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six   mois. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


Salon  de  1878 

L'exposition  des  ouvrages  des  artistes  vi- 
vants s'ouvrira  au  palais  des  Champs-Elysées, 
auiourdliui  samedi  23  mai  1878. 

Le  public  entrera  par  la  porte  principale 
(côté  de  Favenue  des  Champs-Elysées).  La  sor- 
tie aura  lieu  par  la  porte  Est  (côté  de  la  place 
de  la  Concorde).  ,     ,.      . 

Les  lundis,  mardis,  mercredis,  vendredis  et 
samedis,  il  sera  perçu  un  droit  d'entrée  de 
i  franc  par  personne.  Le  dimanche  et  le  jeudi, 
l'entrée  sera  gratuite. 

Dans  le  cas  où  l'affluence  des  visiteurs  se- 
rait trop  grande,  l'administration  se  réserve 
la    faculté    de    fermer    momentanément    les 

portes.  .      *         1      •  ^ 

L'exposition  sera  ouverte  tous  les  jours  à 
dix  heures,  sauf  le  lundi,  où  elle  ne  sera 
ouverte  qu'à  midi.  —  Les  portes  d'entrée 
seront  fermées  à  cinq  heures  un  quart.  — 
On  fera  évacuer  les  salles  à  cinq  heures  trois 

quarts.  .   ,  i.     .    , 

Le  dimanche  et  le  jeudi  les  portes  d  entrée 
seront  fermées  à  cinq  heures.  On  fera  éva- 
cuer les  salles  à  cinq  heures  et  demie. 

La  porte  de  sortie  sera  fermée,  tous  les 
jours,  à  six  heures. 

Statue  de  M.  Thiers  à  Nancy 

Le  dépôt  des  esquisses  se  fera  à  l'Ecole  des 
beaux- arts  de  Paris,  jusqu'au  14  juin  au  soir, 
par  la  porte  située  quai  Malaquais. 

L'exposition  sera  ouverte  au  public  le  di- 
manche 16,  le  lundi  17  et  le  mardi  18,  de  dix 
heures  du  matin  à  quatre  heures  du  soir.  Le 
jugement  sera  rendu  le  mercredi  19.  L'expo- 
sition, après  jugement,  aura  lieu  le  jeudi  20 


et  le  vendredi  21,  de  dix  heures  du  matin  h 
quatre  heures  du  soir. 

Les  projets  envoyés  au  concours  devront 
être  retirés  dans  les  troi-*  jours  qui  suivront 
la  clôture  de  la  dernière  exposition. 

En  conséquence  des  dispositions  ci-dessus, 
MM.  les  artistes  sont  priés  d'expédier  franco 
leur  modèle  à  l'adresse  de  M.  l'inspecteur  des 
beaux-arts,  à  Paris,  avec  indication  sur  l'a- 
dresse de  leur  dépôt  à  l'École  par  la  porte  si- 
tuée quai  Malaquais,  et  avec  la  mention  : 
Esquisse  pour  le  concours  de  la  statue  Tkiers  de 
Nancy. 

Dernièrement,  à  l'Ecole  des  beaux-arts,  le 
jury,  appelé  à  se  prononcer  sur  le  concours 
annuel  de  perspective  (section  de  peinture],  a 
décerné  les  récompenses  suivantes  : 

Médailles.  —  MM.  Bogino  et  Lemains,  élè- 
ves de  M.  Lehmann  ;  Munier-Florimond,  élève 
de  M.  Munier-Florimond  ;  Merwatz,  élève  de 
M.  Lehmann. 

Mentions. — MM.  Cresson,  élève  de  M.  Gé- 
rôme;  Taravant  et  Poirson,  élèves  de  M.  Leh- 
mann; Réraon,  élève  de  M.  Gérôme;  Lan- 
delle,  élève  de  M.  Landelle. 


ENSEIGNEMENT  DU    DESSIN 


A  la  suite  d'un  rapport  adressé  par  M.  de 
Chennevières  et  publié  dans  le  Journal  officiel 
du  23  mai,  le  ministre  de  l'instruction  publi- 
que, des  cultes  et  des  beaux-arts  a  rendu  les 
arrêtés  suivants  : 

TITRE  1er 

ENSEIGNEMENT    DU     DESSIN    DANS      LES      ÉTABLISSEMENTS 
PUBLICS  d'enseignement    PRIMAIRE 

Art.  le"".  —  Le  programme  de  l'easeigûement  du 
dessin  dans  les  écoles  normales  primaires  et    les 


I.A     r.HROMQllK     nKS     ARTS 


f<olr«  pnoiâirr»  fup^rifuro»  fM     dÏTi»*    on    trois 


:urut . 

'.  ilion. 
i  il  le  ^icfiu''  «lo  leur    force.  soTtmt 

•{>l>ii<iuv«  *  tel  ou  l«l  gonrc  d'étude». 


Art. 


\jr  .! 


r.. 


'   ••.7»r#. 

.,ro  romprnul  : 
ilroJlM.  pcrppndiculnirof». 

,'.  -  (iM  |troi>orlion- 
l.rrs  «loiiin'-s  ; 
iri']in!»    foriiK^i'S     par 
il!»  trianglos,  do»    pa- 

7.09  ; 

•PS,  cercles,  roiirboB  à 

.>p  inscrits  <lnnp  nn  cercle. 
i.li<.  t.ls   i]Ui«   le    cube,  la 


. ,  l.rll,  .;  . 


Us 

1..S 


.u\  ; 

res  (le  la  perspective. 


Itntin    (fomemrnt. 
Art.  3.  —  Le  dessin  d'ornomenl  comprend  : 
!>"   nidimenU  de  loruement,  tels  que  : 

>U  parallèle»  différents  de  mesure  et  d'è- 
it: 

.  n  linéaires  ; 
ires  de   mesure    égale    formées    par 
<j/  ntournées  ; 

variétés,  et  autres  orne- 
nt, '■■''><-ture,  tels  que  dcuti- 
c  ,  ''te.; 

]  ;  J,  s  profils  d'objets,  tels 

q  .  'l  vasfp ; 

j_ jucmcnt  profiremenl  dit. 

De$$m   d'imitation. 
Art.  4.  —  LeoMigneinenl  du  dessin   d'imitation 
eompren'î  : 

I  -  dessinés,  gravés   ou  litho- 

g-  ■  '  veux  des  élt'ves  ; 

!  ■  •]>eri\\<t  d  objets  nrti- 

ft,  -M  l'espace  ; 

iriit»  et  feuillages  ; 
:  de  l'ensemble  de  la  figure 
,:•    ,  !,  .ri.rn.  "      ■■t. 

Xj\    i,  —  ■  pn'-cédent    sera  suivi 

(ko*  \r*  *^'.  -  '  .  .  ';.--  -l  lo»  écoles  primaires 
ot  1  «i»<igneiDent  du  dessin  e»l  ou  pourra  être 
orfanûé. 

TITRE  II 

M»r«^r«rTK.*»  Arruci»LU  acx    étailissuie^ts    d'kîi- 

-   StCO!n»AIRK   «T  A     CMKX     I.'«:«»IUO!«ai«!«(T 


Mof/elrj. 


Art.  «•». 

Mim  à  1 
4eMio  '.'  ■•-. 
TTonl't-- 

te»    pbot^,;;-,. 


re.  du 

'j  iijiii'iii'^n    de- 

tre  de   linstruc- 

--,  sur  l'aviB    du 

.  .;.l  adiDues    qu'en 


Innt    iju'ollcs    reproduiront    dos    dessins    on     i\o^ 
ostantpcs. 

l'ntfesseurs. 
Art.  2.  —  Les  professeurs  do  dessin  sont  nom- 
mé» par  lo  ministio  ;  ils  sont  rlioisis  :  l»  parmi 
les  nnciiMis  (•li''Vi's  de  l'ocolo  nationale  des  Iteaiix- 
arts  de  Paris  munis  des  diplômes  ol  eerlilleats  de 
capacitif  établis  par  rarrt*'tt''  en  date  du  8  août 
ISTfi;  i»  parmi  les  artistes  jioiirvus  d'un  ccrlillcat 
de  caitacilé  délivré  A  la  suite  d'un  examen  spécial 
dont  les  conditions  seront  ultérieurement  éta- 
blies. 

Insprriiit'ix. 

Art.  .3.  —  L'cnseignenii'iit  ilu  (lessin,  dans  loua 
les  établissements  jiublics  d'enseignement  pri- 
maire oil  cet  enseignement  est  donné,  sera  soumis 
h  une  inspection  spéciale. 

Los  inspecteurs  (le  col  ordre  seront  cboisis  jiar 
le  ministre  sur  la  iirésentation  du  conseil  supé- 
rieur des  beanx-arls. 

Le  directeur  des  beaux  arts  et  le  directeur  de 
l'enseignement  primaire  sont  cbargés,  cbacun  en 
ce  qui  le  concerne,  de  l'exécution  du  présent 
arrêté. 

Paris,  le  21  mai  1«7«. 

A.   Bardoux. 


NOUVELLES 


.*.  La  1"  vacation  de  la  vente  Lanrent-Ri- 
chard  a  produit  4."i2.<10;)  fr.  Nous  publierons 
le;-  prix  des  principaux  tableaux  dans  le  pro- 
chain nunit'Mo. 

.*.  La  deuxième  sous-ccimtnission  de  la  com- 
mission supérieure  de  l'Kxposition  universelle 
s'est  occupée  du  premier  travail  de  la  nomi- 
nation des  membres  du  jury  des  beaux-arts. 
Ces  membres  sont  au  nombre  de  soixatile- 
Irois,  dont  trente-deux  étrangers  et  trente  et 
un  Français.  Ces  membres  sont  ainsi  ré- 
partis : 

Peinture,  20  étrangers  et  1!»  Français. 

Sculpture,  4  étrangers  et  4  Français. 

Architecture,  !i  étrangers  et  ;»  Français. 

(iravure,  lithographie,  etc.,  3  étrangers  et 
3  Français. 

A  l'unanimité,  le  duc  d'Aoste  a  été  nommé 
président. 

.*.  Nous  apprenons  avec  plaisir  que  notre 
collaborateur,  JA.  Kugéne  Muntz,  bibliothécaire 
de  l'école  des  Beaux-Arts,  vient  d'être  élu 
membre  de  la  Société  des  Antiquaires. 

.*.  L'Académie  française  vient  de  décerner 
un  de  se»  prix  de  la  fondation  Marcelio 
fiuérin  à  l'ouvrage  do  M.  Henri  Jouiii  :  David 
d'Anger»,  sa  vu',  son  œuvre,  ses  écrils  et  ses 
contemporains. 

,*,  Le  musée  d'Anvers  vient  de  s'enrichir 
d'une  œuvre  capitale  de  Rubens  :  un  portrait 
d'hornme  A  rni-c-irps   de  la  meilleure  qualité 


ET     DE    LA    CURIOSITE 


163 


de  peinture.  Ce  portrait,  dit  VAthenœum  belge, 
est.  bien  connu  des  amateurs.  Non-seulonient 
il  faisait  autrefois  partie  d'une  collection  célè- 
bre, la  galerie  Van  Saceghem,  mais  il  a  été 
gravé,  ainsi  que  son  pendant,  —  un  portrait  de 
femme,  —  par  le  graveur  Sjjruyt.  Les  deux 
toiles  ont  été  décrites  par  Smith  sous  les  n"" 
889  et  8'JO  de  son  Catalogue  raisonné.  La 
femme  fait  actuellement  p  irtie  du  cabinet 
Wilson. 

Le  personnage  représenté  dan-.  la  tuile  du 
musée  d'Anvers  semble  Agé  d'une  quarantaine 
d'années.  Il  est  blond  et  porte  une  barbe  lé- 
gère. Il  est  vu  presque  de  face  et  complète- 
ment vêtu  de  noir.  Le  pourpoint  est  de  satin 
broché,  le  manteau  de  drap,  et  ce  manteau, 
ramené  horizontalement  à  la  hauteur  de  la 
poitrine,  est  serré  au  corps  par  le  bras  gauche 
allongé,  qui  tient  le  chapeau,  visible  seulement 
en  partie. 

La  main  droite  repliée  repose  sur  la  hanche, 
La  tête  ressort  vigoureusement  sur  une  large 
draperie  rouge;  elle  est  d'un  admirable  mo- 
delé. 

Une  large  collerette  plissée  recouvre  le  haut 
du  buste  et  touche  à  l'emmanchure  du  [»our- 
point. 

Nous  avons  constaté,  au  sujet  de  cette  col- 
lerette un  détail  curieux.  Le  personnage  por- 
tait d'abord  une  fraise  à  tuyaux,  et  par  l'elfet 
perspectif,  la  tète  se  détachait  sur  cette  partie 
du  costume  dont  le  bord  extrême  gagnait  la 
crête  de  l'oreille.  Mais  la  mode  changea  et  la 
fraise  à  tuyaux  perdit  de  sa  raideur,  pour  dis- 
paraître, comme  on  sait,  vers  le  milieu  du  dix- 
septième  siècle.  Sans  doute  par  un  caprice  de 
son  modèle,  Rubens  fut  contraint  de  modifier 
la  collerette  primitive  en  la  rabattant.  Mais  les 
traces  de  la  première  version  sont  encore  vi- 
sibles. 

Le  portrait  dont  il  s'agit  et  son  pendant 
avaient  été  adjugés  à  la  vente  Van  Saceghem 
à  M.  le  comte  de  Cornelissen  au  prix  de  11.100 
francs  les  deux.  Il  y  a  vingt-sept  ans  de  cela. 
Nous  croyons  savoir  que  l'homme  seul  a  été 
payé  plus  du  double  par  le  musée  d'Anvers,  et 
c'est  peu  de  chose  assurément. 


CORRESPONDANCE    D'ANGLETERRE 


Les  autorités  du  South  Kensington  Muséum 
ont  été  bien  inspirés  en  choisissant  leur  succur- 
sale à  Bethnal  Green  comme  le  siège  de  l'exposi- 
tion du  mobilier  ancien  qu'elles  avaient  préparée. 
Bethnal  Green  Muséum  est  placé  au  beau  milieu 
du  quartier  des  travailleurs,  —  c'est  le  faubourg 
Saint-Antoine  de  Londres, — et,  dans  son  voisi- 
nage immédiat,  se  trouve  le  chef-lieu  des  ébénis- 
tes, des  sculpteurs  eu  bois,  et  des  fabricants  de 
meubles  établis  dans  la  capitale.  L'idée  de  faire 
connaître  à  cette  colouie  iudustiielle  les  chefs- 
d'œuvre  du  mobilier  du  moyen  âge  et  de  la  Re- 
naissance pourrait  bieu  porter  des  fruits  dans  son 
industrie.  San?  prétendre  lutter  avec  les  splen- 
deurs  du  musée    de    Cluny,    ni    même   rappeler 


les  attraits  de  l'exposition  <<  Alsace-Lorraine  », 
les  objets  empruntés  par  les  autorités  du  South 
Kensiiigtou  aux  différents  châteaux  du  pays,  ou 
puisés  daus  les  collections  des  amateurs,  sout  di- 
gnes d'attirer  le  monde  fashionable  de  Londres 
dans  ce  quartier  peu  aristocratique;  bien  que  ce  soit 
pour  les  ouvriers  surtout  que  cette  collection  ait 
été  formée. 

La  distribution  du  mobilier  est  faite  par  natio- 
nalité, tout  en  conservant,  autant  que  possible, 
la  suite  chronologique. 

A  voir  les  premiers  exeuqjles  de  l'art  italien  du 
.\iv«  siècle,  on  serait  tenté  de  croire  que  l'inva- 
sion des  Barbares  avait  eu  pour  résultat  de  dé- 
truire presque  entièrement  l'idée  même  du  con- 
fort, pour  lequel  les  Romains  de  l'empire  avouaient 
un  culte  sincère.  A  voir  les  sièges,  les  sellettes, 
les  fauteuils  qu'on  fabriquait  en  Italie  au  xv«  siè- 
cle, on  dirait  que,  même  depuis  le  temps  du  roi 
Dagobert,  l'idée  d'être  à  sou  aise  était  de- 
venue de  moins  en  moins  importante.  Du  reste, 
la  beauté  de  la  sculpture,  surtout  en  bois  de 
châtaignier,  rachète  bien  des  désagréments  phy- 
siques qu'occasionne  le  mobilier  italien  de  cette 
é[ioque. 

L'art  allemand  qui,  h  son  début,  se  distingue 
peu  de  l'art  flamand,  est  représenté  à  Bethnal 
Green  par  de  nombreux  objets  qui  nous  frappent 
plutôt  par  leur  bizarrerie  que  par  leur  beauté, 
et  cette  impression  ne  se  dissipe  pas,  si  ce  n'est 
iuqierceptiblement,  avant  la  fin  du  xvui*  siè- 
cle. 

La  France  ayant  subi,  avec  Marie  de  .Médicis, 
l'influence  italienne,  répand  aussitôt  ses  propres 
lumières  sur  les  pays  voisins,  quoique  sans  doute 
les  intimes  relations  qu'avaient  les  Tudors  avec 
les  princes  et  les  papes  italiens  entrassent  pour 
quelque  chose  daus  le  goût  pour  les  meubles 
sculptés  que  les  Anglais  développaient  de  si 
bonne  heure.  On  suivra  bien  ici  la  transition  du 
style  lourd  et  empesé  qui  trouvait  sa  dernière 
expression  dans  les  meubles  de  la  reine  Anne, 
aux  délicatesses  de  forme  et  à  la  pureté  des  li- 
gnes de  l'époque  de  Chippendale  et  de-  ses  com- 
temporains  à  la  fin  du  dernier  siècle.  Et  l'on  peut 
également  tracer  le  contre-coup  de  l'influence  de 
Boule  et  de  Gouthière  sur  l'art  français.  En  spé- 
cimens des  mobiliers  chinois,  indiens,  japonais  et 
persans,  l'exposition  est  extrêmement  riche,  et  je 
compte  revenir  plus  en  détail  sur  ce  sujet. 

Les  amateurs  delà  porcelaine  japonaise,  connue 
sous  le  nom  de  Nankin,  pourront  voir  en  ce 
moment  chez  M.  Masks  la  belle  collection  de  sir 
Henrv-  Thompson,  chirurgien  distingué  et  artiste 
de  mérite.  Il  serait  difficile  de  trouver,  même  en 
Hohande,  où  depuis  le  seizième  siècle  le  goût  du 
«  bleu  et  blanc  »  a  été  si  vif,  une  collection  supé- 
rieure à  celle-ci  en  objets  à  la  fois  rares  et 
superbes.  Rien  ne  saurait  donner  une  meilleure 
idée  de  la  place  qu'occupe  l'art  japonais  dans 
l'histoire  esthétique  que  ces  trois  cents  exemples 
réunis  par  sir  Henry  Thompson.  Ceux  qui  connais- 
sent le  livre  de  Stanislas  Julien  apprécieront  le 
goût  et  la  science  qui  ont  également  inspiré  sir 
Henry  Thompson.  Ils  lui  sauront  gré  d'avoir 
coopéré  avec  M.  Whistler  à  répandre  par  le 
moyen  d'un  catalogue  illustré  la  connaissance  de 
ses  chefs-d'œuvre.  Suivant  l'exemple  de  M.  Albert 
Jacquemart,  ces  deux  artistes,  également  enthou- 
siastes   pour  le  «  bleuet  blanc  »,    ont  reproduit 


i^ 


LA    eu  HO  MO  II:    ni:  S   akts 


1  .-..,  r.,,^t  „n  i^n  lier»  de  la 

>a   nianif   lo  burin 

!    <>s    tlossins   fonl 

<  >t  (1  une  liniito 

,  .  uvf  ;    mais    M. 

A  -  se*   osquissos  une  tcn- 

.jui  .!..nni'  nu   iiouvoaii 

(■(>   «alalopuo 

:.T«"l  v^,i\  povir 

Uf  ,    |K»rt:ul4iUti  jajtouaiso  et  do» 

Il  u  d  tlf  Urr  iju'A  doux  rouis  ot  vinpl  oxom- 
pUire»,  dnnl  un  nomliro  liimit^  o>l  n'S'^rvi''  nu 
\*ab\tc,  1  •  MM.  Kliis  .1  Wliilo. 

«S»,  Xow  I 

L'c«pnt  de  Mlf-(roT<«rniu«ul  di'jk  a^soz  Tort  rlioz 
■      •    ••'  —  '    ••  ')!•  i\    1.1   pulitiiiiic,    « 

-rUniil    |tcu  à   yo» 
..     v.iiis  ai  jiarli^  dans  le 
■  «  («ar  IfS  anl<tril»''s  niiini- 

!is  d<'  province  pour  olt- 

t    en    pormanonco    soit  pour  un    temps 

uii"     parlio   dos    trésors  amassés   au 

1  Nslioiinl  tîallory,  ot  au  South 

M   on  devait  s'y  atlondro.  leur.» 

!  <rl<'-  sans  ri'i^uUat.  Mais  au  lion  do 

r.  los  niuniripalilés  se  sont  vaillam- 

i  r<Puvro    p  -iir  rir'ci.injilir  les  vroux 

!iyon<i.  Ht-jà  à  •ila^^^.'nw.  .Manoliostor, 

Mm  et  ailleurs,  des  must''cs  de 

fondés.    Les  fonJs  souscrits 

tés  à  l'achat  de  reproductions 

-,  et   ensuite    à    former    des 

lî-  <i  1  1^'  i.-  d'art  contemporain. 

,.,...,.    f    ,1,,.,     „„ç  nMélirilé  du  monde 

1   surtout  ronnu  par   son 

-i-..jtp     à    Innalyse    de    la 

formes,  Voudrait  que  les 

-  "nt  au  moins  les  éléments 

de  U  lumu^re  et  deg  luis  ijui  régis- 

••  de  la  euulour.  Anlrofois  les  grands 

que    Léonard     et    Mirliel-Ange    ne 

|ia«  de  recourir  aux  connaissances 

-  que   la  géométrie   et  l'anato- 

iin  que  les   découvertes  d'opti- 

I   autres  furent  euivies  des 

II.    M.   Ix)ckyer    se  ydaint 

t    Ipg  artii'tos    se 

[>lus   rudimen- 

t'ie,  mais  il 

(«•s  qui  ont 

,.  -  .  M  iii'-nts   de  la 

lont  que.    tandis  que 

- ••  d'un  cheval  sont 

i  fuite  de»  rou- 

'-t  \i-  résultat 

théfie,  M. 

ix  tatticaux 

et    démontre 

.que,  les  artiste» 

•  l    de    la  vérité. 

t'-mp»  originale, 

■II-,  point  de  vue 

'  i)f  vur»  de  l'art, 


net: 
lu 


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K«: 
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de 
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La  urnisou  Cassell  jouit  depuis  des  années  du 
privilège  iufontosié  de  populariser  la  liltéraluro, 
li's  si-itMU'os  et  toutes  les  eounai,<saures  utiles.  i;(is 
éditeurs  entreprenants  viennent  uiijoiud'lini  con- 
vier le  pulilif  A  entrer  avec  eux  dans  li!  domaine 
des  heanx-arts.  Dans  ce  but,  ils  oui  lancé  leur 
Maijozinr  of  Art,  qui,  à  en  juger  par  la  preiuière  li- 
vraison, promet  d'être  un  iiislnmieul  île  vulgari- 
sation très-bien  fait. 

Chaque  livraison  de  ce  Magasin  de  l'.Vrl  est  en- 
richie <le  plusieurs  gravures,  tant  des  œuvres 
contemporaines,  <pii  ont  attiré  l'atlcntiou  el  l'ap- 
probation générales,  «jue  de  rejiruduilioiis  de 
ehefs-d'ivuvre  do  l'art  ancien.  Il  faut  remlre  celle 
justice  aux  éditeurs  qu'ils  u'onl  épargné  auniiic 
peine  pour  maiuleuir  bi  répiilalion  (lu'oiil  acipiisf 
les  graveurs  sur  bois  anglais. 

A  la  dernière  séance  de  la  Société  des  Aulujuai- 
res,  un  membre  a  ex|iosé  un  émail  do  Limoges 
qui  a  été  roconnu  comme  datant  du  xiii"  siècle.  Le 
sujet  de  l'émail  est  le  Clirisl  sur  la  croix. 

Au-<lessous  est  la  Vierge.  Sur  le  revers,  le  CbrisL 
en  gloire,  avec  les  symboles  desqiialre  évaugélis- 
tes  aux  extrémités  de  la  croix.  L'émail  élail  •sur- 
tout intéressant  à  cause  de  l'influence  orienlali- 
qu'il  indique,  ù  celle  époque,  parmi  les  Lravoil- 
leur.-  de  Limoges.  L'idéo  de  représenter  le  Chri«l 
couronné,  el  les  deux  pieds  séparés,  n'élail  pas  en- 
core acceptée  en  Occident,  comme  elle  l'a  élé  plus 
tard. 

A  coté  des  galeries  de  tableaux  ouvertes  en  eu 
moment,  il  faudrait  réserver  une  place  pour  dire 
un  mol  sur  les  esquisses  el  dessins  de  l'école 
hollandaise,  qui  se  trouvent  au  Hiirlinglon  Fine 
Arts  Club.  Nous  trouvons  ici,  réunis  dans  un  petit 
cercle  intime,  rpwbpics  rares  échantillons  de  no» 
meilleurs  amis  :  Ostade,  Diisart,  (jovaert,  Flinch, 
et  Nicola.-;  Maas,  iiarnii  les  [leintres  de  genre;  Van 
Goyon,  SaurcJam  el  (^uyp,  partni  les  paysagistes  ; 
de  Hcmbrandt,  il  y  en  a  une  vingtaine  donnnnl 
uoe  idée  de  l'universalité  de  son  génie,  de  l'Iia- 
bileU';  de  son  pinceau  el  de  la  pnrt'lé  de  son  sen- 
timent. Il  serait  impossible  de  faire  un  catalogue 
coniplet  du  contenu  de  cette  petite  salle,  mais 
après  les  expositions  de  l'hiver,  il  semblf;  étonnant 
que  les  mêmes  collectionneiirs  aifiil  jm  trouver 
dans  leurs  portefeuilles  tant  de  chefs-d'eeuvres. 

Lionel  Hobinson. 


Il  [l'ifii 


CORRESPONDANCE  DE  BELGIQUE 

(Suite.) 


Pour  terminer  avec  les  comiques,  j'avoue  n'être 
que  très-médiocrcmenl  touché  des  mnlice<^  do  MM. 
Meerts,  de  la  Hoe^c  ol  Mcrbo,  bien  (ju'il  y  ait 
chez  les  premier»  une  esjiêce  de  science  poncive 
et  correcte  qui  n'est  pa»  même  chez  le  troisième. 

Je  m'aperçois  que  j'ai  omis  de  jiarler  de  la 
('■onralexcence  d'Agneessens.  l'einture  brune,  tona- 
lité un  peu  morte,  exécution  large,  seiilimcnl 
juste,  voilé  ce  que  discnl  mes  nolen,  El  j  ajoute 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


165 


que  la  Convalescente  est  la  figure  la  plus  étudiée 
de  l'expositioi). 

J'ai  perdu  un  peu  de  temps  ù  m'égayer  de  la 
gaieté  des  peintres.  Me  voilà  obligé  de  débiter  en 
gros  le  paysage.  Je  mets  bors  pair,  premièrement, 
les  deux  motifs  de  M.  Tii.  Baron,  Camphin  et 
Peupliers,  dans  de  belles  lumières  tranquilles.  Ce 
sont  des  études  de  la  terre  sévère?  et  larges.  Une 
Mare  de  M.  Asselbergs  est  bien  écrite,  d'un  accent 
ferme  dans  les  gris.  Deu.x  toiles  de  M.  Coose- 
mans  ont  ce  même  caractère  écrit.  Puis  je  cite  ai 
]\iuc»  Beernaert,  Iléger  et  Becker,  MM.  Crépin, 
Dauge,  de  Simpel,  Cilleman,  Gœthals,  Ilagemans, 
Hamesse,  lluberls,  Le  iMayenr,  .Meliery,  Monti- 
gny,  Pautazis,  Raeymackers,  Gustave  SpeecUaers, 
Storm  de  Gravesande,  Toussaint,  Van  der  Ilecht, 
V'an  Loemputten.  M.  Léopold  Speeckaers  envoie 
deux  indications  très-justes,  un  Champ  d'avoine 
et  un  repos  de  cavaliers  Sous  le  r/rand  tilleul.  Je 
loueM.  Verbeyden  de  pousser  son  paysage  jusqu'au 
tableau.  J'ai  vu  peu  d'esquisses  de  lui  aux 
expositions.  Il  y  a  là  une  sorte  de  respect  de  soi- 
même  que  je  prends  plaisir  à  constater.  Il  y  a 
aus.si  un  talent  énergique,  une  verve  qui  commence 
à  se  tenir  en  haleine  et  l'étoffe  d'une  personnalité. 
Je  le  félicite  d  être  moins  habile  que  parle  passée 
il  désapprend  ;  o'est  par  là  que  commencent  les 
plus  forts,  et  je  souhaite  qu'il  aille  jusqu'au  bout. 
M.  Th.  Hannona,  un  Etang  aux  environs  de  Nancy, 
d'une  belle  coloration  vermeille.  Je  ne  résiste  pas 
au  plaisirdedire  ici  la  bonne  impression  qu'a  faite 
sur  moi  son  Chester-Célcri,  une  nature  morte,  spiri 
tuellemoiit  enlevée  sur  un  coin  de  table.  Le 
vert  du  céleri  a  un  accent  blond,  très-fin,  qu 
tranche  sur  le  jaune  crémeux  du  beurre  et  l'or 
rousselé  du  chester. 

Quelques  bonnes  vues  de  villes.  J'ai  particulière- 
ment remarqué  une  entrée  du  cÀmciièvc  Montmartre, 
par  M.  F.  Taelemaus.  C'est  une  des  œuvres  les  plus 
franches  de  l'exposition.  La  note  est  flamande, 
avec  une  brusquerie  rude,  et  le  peintre  a  tiré  un 
partL  très-heureux  de  ce  peinturlurage  cru  des 
enseignes,  des  balcons  et  des  volets.  On  voudrait 
voir  toujours  cet  accent  chez  les  Belges  qui  vont 
à  Paris.  M.  Blanc-GarJn  a  de  la  justesse  dans  les 
tons  ardoisés  d^;  son  Jardin  botanique  ;  mais  il  y  a 
vraiment  par  trop  de  buée  sur  l'ensemble. 

Quelles  fraîches  floraisons  toujours  que  les  bou- 
quets de  Jules  Ragot!  Il  en  a  deu.x,  l'un  pâle  et 
blond,  dans  une  douceur  d'étoffes  roses  et  bleues, 
où  frissonne  la  lumière;  l'autre  sonore,  vif  de 
tons,  avec  des  pétarades  de  rouge  et  d'amaranthe 
sur  un  fond  éclatant  de  verdures  reflétées  par  une 
glace.  Le  premier  bouquet  a  une  simplicité  tran- 
quille qui  me  charme  peut-être  plus  profondément 
que  le  second,  mais  celui-ci  a  des  ardeurs  de 
palette  que  n'a  pas  l'autre.  M.  Bellis  me  paraît  par 
moments  un  peu  uoir  dans  la  Nature  mûrie.  Je 
n'ai  pas  oublié  ses  Pensées  dans  lesquelles  il  excel- 
lait et  qui  avaient  une  si  saine  saveur. 
''•'*' De  Louis  Dubois,  une  petite  toile,  franche^  grasse, 
largement  touchée.  Des  Chrysanthèmes,  de  M^e 
de  Vigne.  Un  Païuieau  décoratif  de  Toussaint. 

Je  remarque  que  j'ai  omis,  dans  la  nomencla- 
ture des  paysagistes,  tout  un  groupe  uni  par  les 
tendances,  la  manière  de  voir  et  la  manière  de 
peindre.  Ce  sont  les  farineux.  Je  ne  mets  nulle- 
ment en  doute  leur  talent  :  MM.  Rosseels,  Cour- 
tens,  Goemaus,  Meyers  sont  pour  moi  tout  en  tête 
du  paysage  belge.   Mais  leur  parti  pris  des   bleus 


est  agaçant;  la  nature  ne  donne  pas  ces  effets; 
c'est  de  la  i)ure  virtuosité  et  je  hais  tout  ce  qui 
sent  la  recette  d'atelier.  Je  n'en  trouve  pas  moins 
le  Midi  de  M.  Rosseels,  une  page  étudiée,  et  pour 
dire  le  mot,  un  effort  sérii-ux.  M.  Ileymaus,  qui 
se  rattache  au  groupe  avec  plus  d'ampleur  peut- 
être,  a  deux  notes.  Je  iiréfère  l:i  p.-tite  avec  sa  jo- 
lie lumière  argentée  ;  le  Lever  de  lune  est  gros  sans 
grandeur. 

Depuis  Millet,  on  n'a  plus  guère  fait  que  des 
ombres  chinoises  eu  fait  de  paysages  de  nuit. 
Camille  Lemonnier. 


TRIBUNAUX 

Le  Portrait  de  Mme  Turr 

Un  dill'érend  est  survenu  entre  .M"'"  Turr  et  le 
jeune  peintre,  M.  Bertier.  qu'elle  avait  chargé  de 
faire  son  portrait.  Celui-ci  terminé.  M™"  Turr 
trouva  qu'il  ne  lui  ressemblait  pas.  Elle  refusa 
donc  d'en  prendre  livraison.  Le  prix  du  portrait 
avait  été  fixé  à  6.000  francs.  M.  Bertier  n'avait 
pas  supposé  qu'il  pourrait  arriver  qu'on  refuserait 
de  lui  payer  les  6.000  francs  et  qu'on  serait 
quitte  envers  lui  en  lui  abandonnant  un  portrait 
dont  il  ne  pouvait  rien  faire,  et  qu'il  n'avait  même 
pas  le  droit  de  vendre.  M.  Bertier  saisit  donc  la 
justice  de  sa  réclamation. 

Le  tribunal  nomma  un  expert.  M.  Cot  fut 
chargé  d'examiner  l'œuvre,  de  la  comparer  à  l'ori- 
ginal. 

Après  avoir  constaté  la  ressemblance,  M.  Cot 
ajouta  : 

»  Ce  portrait  tient  bien  son  rang  dans  l'ensem- 
ble des  œuvres  de  M.  Bertier,  connues  ou  expo- 
sées jusqu'à  présent. 

.<  Du  reste,  ce  portrait  ayant  été  admis  au  Salon 
de  1877,  ce  seul  fait  est  une  consécration  de  la 
valeur  de  Tœuvre. 

«  Au  cours  du  procès,  il  a  été  affirmé  que  la 
commande  avait  été  réellement  faite  et  le  prix 
fixé  à  6.000  fr.  La  valeur  connnerciale  est  très- 
relative  en  fait  de  portraits  ;  elle  dépend  entière- 
ment des  conventions  faites  entre  les  parties,  et, 
à  défaut  de  conventions,  elle  est  fixée  d'après  les 
prix  qui  ont  été  payés  à  l'artiste  pour  des  œuvres 
précédentes,  et  il  est  de  notoriété  que  M.  Bertier 
a  fait  des  portraits  aux  prix  de  6  et  7.000  fr. 

«  Par  suite  de  ces  considérations,  nous  con- 
cluons donc  que,  dans  les  circonstances  actuelles, 
ce  portrait  vaut  6.000  fr.  » 

Sur  ce  rapport,  le  tribunal,  sur  la  plaidoirie  de 
Me  Caraby,  pour  M.  Bertier,  a  condamné  M™«  Turr 
à  prendre  livraison  du  portrait  et  à  payer  6.000  fr. 
à  M.  Bertier. 


BIBLIOGRAPHIE 


Causeries  sur  l'art  et  la  curiosité,  par  Edmond 
Bonnafi'é.  —  1  vol.  iu-8"  de  237  pages.  Frontis- 
pice par  Jules  Jacquemart.  A.  Quantin.  Paris, 
1878. 

Nous  n'avons  point  à  présenter  M.  Edmond  Bou- 
naffé,  notre  collaborateur,  aux  lecteurs  de  la  Ga- 
zette des  Beaux-Arts  et  de  la  Chronique.   Tout    au 


166 


I.A     r.HHOMOl'K     MKS     A  IMS 


(khu  avons 


ni  111  >i 


.1  la  plii|)art.  d'nn- 

■'.    il    a.  i'H    .(T.l. 

-  plusiour»  nN'Ui'ilî» 

;    formor    IVIt^anl 

■lit  «Je    f«iro    oiUnT 


■   dp   l'Art    ••!   ilo    la    Curio- 

ii.  tvtimoml    UonnatT^   est    un    nmnloiir  doubli& 
tî"i!5î    l'T-:;*)!.  cf  (]ir.n   p-'urr.nt    n|>pol«T    un    t'trc 

('/*  ncn    r.iuiplail 
:liculi»^r«»|>arjui  se» 

ro  «juf   le»  chosoR 

.    nn!»si  «le    cpIIps 

•n  livre    sur 

/?(>/»i'-  -.    Ses 

l>our  titre  ol 

..  ;    un    juis.<npc 

;  un  tnltlrti.  r.  tourneur  sur 
■  temps  im.Mk'i'T.  Elle  tend  À 
-  l'utt  et  l'industrie  élnieul 
-.  Cette  prnpi-e,  ou  plutôt  ce 
'  ■i'^  toutes  les  parties  du 
11. 

t    les  P»-o;<ot  de  Maître 

r  du  roi  Henri  II,    qui 

-  Ifl  enliinet  de  rnutenr. 

•  inns  sa  li  iiiiie    •■  clinyèie  >• 

di'  •  carreaux  ••.  ilispo-'es  au 

le  sa  jiari'sse.  Ils  Sf  rappel- 

:i'    Hnitrr  hifinurt.  le    vieux 

'  qui  proteste  contre  l'inva- 

nne  plirase  ht'té- 

In    ni^iiie    valeur 

1  ; *.;    larajilie    capricieu- 

"t  trace  dajis  respac«parla  canne  de  roncle 

^ité  est  un  travail    ini- 
nnus.  i|ui    niotilre   par 


l'iiM-ur  j  aiijuurd  hui,  eu  passant 

-   rnm«»nT  du   xviii*  siècle  oonl  les 

lujoiu'd'liui  ;     et, 

■i   un-,    depuis   le 

.    ...•ircliaiurs,  plus  ou 

lurs. 

vr  rfrt  mortf  entre  im 
•  —  Philibert  de 
de  hAtisaes  d»'s 
If  des  (lurnons. 
'■I''is  de  J'IutiirijUP. 
loui  ce  fiu'oiit  dit 
.U   c^neux  coiiUe  les  choees  d'art  et 

'■lùternit  rien. 
'-Aits,  nous 

■  ••    ■■•■'•    , ...,,.  la   ce    qu'i;  y 

r  lan*  les  bureaux  des  ministères 

"TleurH  d'nn 
.  )U«  enlrete- 


«  binet  du  seertMaire  jnMiiM*at.  Mais  l'un  de  ces 
..  sous  miiiislres  trouva  ipi'il  n'avail  ni  l,i  largeur 
"  ni  la  lon^:iH'ur  auNi]U("ll<'s  il  avait  droit  suivant 
■  !a  liiérarehie.  Car  les  burenux  sont  pour  les  bu- 
•  reaucrales  ce  «jiie  «ont  K's  galon»  pour  les  niili- 
«  taires.  Ma  foi!  je  m'en  emparai,  bien  ()u'il 
'  n'eiU  pas  non  jilus  les  diuieiisious  où  j'aurais 
>■  pu  pnMendre.  Mais  i\  l'aidi'  d'une  table  de 
"  rallonge  j'ai  compleltV  la  surface  règleiueiilaire, 
■•  tout  en  conservant  ce  meuble  liistorique  cl  de 
"  liant  goût. 

"  La  pendule  de  ma  clieiiiiiiée  el  les  bras  qui 
«•  raccompagiieiil  de  clia«pie  ci'ilt'-  de  la  glace,  ne 
"  sont  pas  iidii  plus  à  dédaigiier.  el  le  casier  qui 
«  est  derrii'ïri'  vous  est  cgali'iiicut  digue  ilallen- 
<i  lion.  » 

Si  le  fonctionnaire  de  poùl  qui  nie  narlail  ainsi, 
s'en  (\tail  tenu  au  rf-glemeiit,  le  trop  étroit  bureau 
ort  le  roi  Louis»  XVI,  accoude,  dut  faire  de  si  Irislcs 
réllcxions.  risipiait  d'cclKUicr,  de  cliiili'  en  cliule, 
dan*  l'aiilicliainliri'  où  il  aurait  servi  de  rempart >\ 
l'iiisolenle  imperliiience  de  l'Iiuissier  ou  d'un 
garçon. 

I*cut-<''tre  un  jour  —  si  le  musée  à  créer  se  foude 
jamais  —  ce  bureau  en  fera-l-il  nue  des  pièces  les 
plus  curieuses  ! 

Nous  l'avons  dit,  l'amour  des  clioses  du  temps 
passif  rexjilicnlion  de  leur  raison  d'<^tre.  1  analyse 
de  leurs  formes,  la  misrî  eu  relief  de  leurs  mérites 
la  défense  de  l'organisation  industrielle  des  temps 
qui  li's  ont  vu  faire,  tout  cela  est  le  fond  de  divers 
cbapitres  du  livre:  c'est  celle  idée  (pii  les  relie. 
.Mais  .M.  Kd.  llonnalTé  y  a  mis  quelque  diose  en 
plus  :  un  grain  de  fautaisie  et  de  bonne  bumcur 
(|ui  lui  douiie  une  idiysioiiomie  toute  particulière 
parmi  les  critiques  d'art. 

Il  est  savant  sans  avoir  l'air  de  s'en  douter  et 
surtout  sans  i>araitre  vouloir  le  laisser  deviner.  Il 
amuse  et  instruit. 

Am'Rkd    Darckl. 


Articles  sur  les  beaux-arts  à   l'Expo- 
sition universelle 

Le  Journal  des  Débats,  21  mai  —  La  pein- 
Ime  aux  Pay.s-Mas  el  en  Italie,  par  M.  Cliarles 
(élément. 

Lu  Frnno,  *2((  mai.  — La  peinlme  ilalienne, 
par  M.  Marins  Varhon. 

Jouninl  offir-icl,  17-23  niai.  —  L'école  an- 
glaise, par  M.  Kniile  Ilergeral;  21  :  les  Sculp- 
teurs .sur   bois  en   Chine,  par    M.    Cliaulncs. 

Le  ConstiUitionnil,  14-23  mai.  — La  l''raricc, 
par  M.  Henry  Trianon. 

Le  Paris-Journal,  21  mai. — ^  L'exfiosilion  al- 
lemande, par  .M,  Hertall. 

L'Illustration,  18  mai.  —  L'iocob;  anglaise, 
par  .M.  Jules  fjomte. 

Le.  Sié'le,  23  mai.  —  La  collection  du  prince 
de  dalles,  par  M.  Houry  Ilavard. 


U/iU   •!  amener  la 
il  m'intéresi*aient 

>ii  de  Louis  XVI 


I.  En'tirinrnt,  21  mai.  —  La  collection  de 
.M.  Laurenl-llichard,  par  .M.  l'aul  Lefort. 

Aihi-wrum,  11  mai  :  rKx[iosition  interna- 
tiriualc.  —  l^a  Hoi/nl  Aiademy  l'2"  article^.  — 
La  HocÀf'.U'.  des  fieinlies  à  rat/uareile  (2"  et 
dernier  article).  —  .Nouvelles  de  Paris,  par  V. 
—  18  mai  :  l'ICxposilion  internaliona'e  (2"  ar- 
ticle). —  La  liin/al,  A'iidcmy  (3"  et  dernier 
article),  —  La  (irosvinor-GalUry  (2"  et  dernuri 
article).  —  Le»  Fouille.s  d'Olympe,  par  J.  Schu- 
bring.  --  Souiidlch  de  Paris,  par  V. 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


<67 


Academy,  i\  mai  :  l'Exposition  de  la  Royal 
AcarlPiny,  pir  W.  Udsselti.  —  Exposition  do 
dessins  de  niaitres  hollandais  ù  Hui-linglon- 
Club,  par  M.  Ilcalon.  —  Exposition  de  la  So- 
ciété des  peintres  à  ranuarclle.  —  Nouveau 
procédé  de  signor  Lespanni  pour  le  nettoyage 
des  peintures,  par  Ch.  Ilealli  Wilson.  — 
18  mai  :  les  Acquisitions  du  British  Muséum 
(imprimés,  manuscrits,  médailles). —  La  Gros- 
venor-Galkry  (!'='■  article)  par  W.  Rossetti. 


PORCELAINES  ANCIENNES 

De  la  Chine,  du  Japon  et  de  Saxe  :  garnitures 
de  3  et  5  pièces,  vases,  potiches,  plats,  assiet- 
tes ;  faïences,  bronzes  Louis  XV  et  Louis  XVI, 
pendules,  candélabres,  lustres  tlamands,  ob- 
jets divers;  meubles  en  marqueterie,  objets 
de  vitrine,  orfèvrerie  ;  tentures  et  étoiles. 

Le  tout  arrivant  de    Hollande 

VENTE,   HOTEL  DROUOï ,   SALLE  N"   10 

Les  lundi  27,  mardi  28  et  mercredi  29  mai  1878, 
à  1  heure  1/2. 

Par  le  ministère  de  M^  Charles  PILLET, 
commissaire-priseur,  rue  de  la  Grange-Bate- 
lière, 10. 

Exposition,  le  dimanche  20  mai  1878,  de 
1  heure  à  5  heures. 


VENTE 
de    M"^e    Camille    F... 

BEAU  MOBILIER 

OBJETS    D'ART 

BRONZES,    MARBRES,    TAPISSERIES 

PORCELAINES       DE       SÈVRES,       SAXE,       CHINE       ET      JAPON 

Diamants,   Argenterie 

TABLEAUX  MODERNES 

RIDEAUX,  TENTURES,  TARIS 

HOTEL      DROUOT,      SALLE     N"      8 

Les  mercredi  29  et  vendredi  31  mai  1878,   à 
deux  heures. 


COMMIS. -PRISEUR  : 

Me  CH.  OUDART 

rue  Le  Peletier,  31 


EXPERT 

M.    BLOCHB 

boulev.  Montmartre,  19 


CHEZ    LESQUELS    SE    TROUVE    LE    CATALOGUE. 

Exposition  le  mardi  28  mai  1878,  de  1  h.  1/2 
à  5  h.  1/2. 


OBJETS  d'art.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rue    Lailitte,     Paris. 


0BJI:TS  D'ART 

ET  DE  CURIOSITÉ 
Des  xv«,  XVI»  et  .\vii«  siècles,  sculptures 
en  bois,  en  ivoire  et  en  marbre,  (;maux  champ- 
levés  et  de  Limoges,  faïences  italiennes  et 
autres,  armes  et  l'ers  ;  belle  i)endul(!  en  mar- 
bre blanc,  sculpté  par  Julien,  en  1791;  vitraux 
orlévrerie,  plateau  en  cristal  de  roche,  objets 
variés:  panneaux  et  bahuts  en  bois  sculpté; 
tapisseries,   guipures  et  costumes. 

VENTE,    HOTEL     DROUOT,     SALLE    N°    G 
Le  samedi  1"^  juin  1878,  à  2  heures. 

M'  Charles  PILLET,  commissaire-priseur, 
rue  de  la  (ii  ang(;-i{atrlière,  10. 

M.  Charles  MANNHEIM,  expert,  rue  Saint- 
Georges,  7. 

CHEZ  LESQUELS  SE   ULSTIUBUE  LK   CATALOGUE 

Exposition,  le  vendredi  31  mai  i878,  de  1  h. 
à  0  heures. 


VENTE 


LIVRES  RARES 

Parmi  lesquels  on  reniarque  la 

PREMIER      LIVRE     LMPRIMÉ     PAU      OUTEiNBERG 

et  de  MANUSCRITS 

DU  rxc    \ixvnie  SIÈCLES 

HOTEL   DROUOT,  SALLE  N»  ^  au  1"  étage, 

Le  samedi  1"  juin  1878,  à  deux   heures  précises. 

LE    CATALOGUE   SE  DISTRIBUE  CHEZ    : 

Me  J.  BOULLAND,  commissaire-priseur, 
26.  rue  Neuve-des-Petits-Champs. 

Et  à  l'ancienne  librairie  Bachelin-Deflorenne 
(Emile  LLÇAT  et  G'^,  successeurs),  boulevard 
des  Capucines,  dO. 

Exposition  particulière,  boulevard  des  Capu- 
cines, 10,  chaque  jour,  de  2  h.  à  4  heures  ; 
publique,  hôtel  Drouot,  le  jour  de  la  vente,  de 
1  heure  à  2  heures. 

TABLEAUX   ET   ÉTUDES 

PAR 

Eugène  LAVIEILLE 

VENTE    HOTEL    DROUOT ,     SALLE    N°    8 
Le  lundi  3  juin  1878,  à  3  h.  précises 

VOIR     LE   CATALOGUE   CHEZ  : 

M®  Léon  TUAL,  commissaire-priseur,  suc- 
cesseur de  M.  BOUSSATON,  rue  de  la  Vic- 
toire, 39. 

M.  Georges  PETIT,  expert,  r.  St-Georges,  7. 
Expositions  particulière,  le  l^"";  publique,  le  2. 

OBJETS     d'art     ET    DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buffault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes' 


168 


LA     rUHOMOlK     OES     AHÏS     KT     DE     I,A     r.URIOSITfi 


VENTE 

•lU  enchère*  publuiuos,  ruo  des  Trois-Boriips, 
5,  lo  uiATili  4  jmn  tS7S,  à  2  heiirt><. 

SCULPTURES 

A\K^:  DROIT  UK   RKrROini:TUiN 

KTinKS,    TAIUKAIX.    HUONZKS, 

OlUtTS   DAHT 

' •     »  -  aloli.TS  lie  M.  HO- 

I  i  . 'luagnp    tlgurant    ;\ 


von  Ll  CATALOOCE  CIIIU   : 

M*  LÉON  TOAJj.  rommisiiairi^-prisour,  suc- 
ccsxMir  ...•  M.  K  't>s\TON,  r.  do  la  Victi>in\  39. 

M.  HORSIN-DÉON.  oxpcrl,  place  Valois,  6. 

fcjr}...5ifi  .»!  ;.N^/..;uf,  du  lundi  27  mai  au  3 
juiD,  de  \  hcaro  à  6  heure?. 

TABLKM  \   ANCIENS 

l'Ls  i.com;s 
FLAMANDE*  HOLLANDAISE 


lU»hol  Uu\>h,  Jan  NVcPiiix,  David  Tônicrs, 
Van  dor  Ncer.  Hondeku/ter,  David  Lyckacrt, 
B.-l>.  Oiuiiicganck,  etc. 

.  .  MrosAM  LA    COLLECTION    DE 

M.  DU  PASQUIER  DE  DOMMARTIN 

NhMK  H  Jl  bL  DKÛl'JT,   .S.VLl.K  N"  '.< 
Lo    mercredi  &  Join    1878,    à  deux    heures. 

M*  Charles  PILLET,  commissaire-priseur, 
me  de  1.1  «tranpi'-BatelK^ro,  10. 

M.  GEORGE,  expert,  rue  Laflitte,  12. 

'J<r7    LtiyaLILS    SE   TROIVB  LE  CATALOOLE 

Ezpofition  le  mardi  4  juin  1878,  de  1  heure 
k  Sheure». 

ItlI'.LIOTHKOrK  DE 

M.  Auibroise    FIRMI.V  -  IMDOT 

de  l'Académie 
deî  inscriptions  et  J>clles-iettres 

MVRKS   PRfiCIELX 

MANUSCRITS  ET  IMPRIMÉS 
VENTE 

▲  L'HOTEL  DKS    COMXISS.-I'Rl.SKL'RS,   f»,    BLK 

DBOUOT   Salle  n»  S  i 

Vm  6.  7.  8.  11.  12   13.  14  et  15   juin    1878 
à  2  h    pr^cUea. 

M«  Maurice  DELESTRE,  comiui  sairc-pri- 
•ear,  27.  rue  Drouof. 

A^,.u  ^.  M  Adolphe  LABITTE,  expert  de 
'•  '■  »•  rue  de  Lille. 

e    LE  OATAUHiCK  | 

f-  'It^e,  le  lundi  3  juin  1878; 

f^-   .  -•  *.  mercredi  5  et  lundi  10 

jwn  197 s,   de  2  heure»  à  5  heures. 


'   OR.IETS  D'ART 

ET   D'AMEUBLEMENT 

I        Mt''f;iilal(Mirs.  iMiiiI--l.»l)ri's,    cIumicIs,  iusfros, 

!   des  t'-piiques  Louis  .\1V,  Louis  XV  i«l  Louis  XVI; 

1  Belle  Pendule  Louis  XV  et  Louis  XVI  ; 
Sculplures  en  uiarbre    et    eu  terro  cuile,  pur- 

I  mi  lesipiclles  uno  lhii<jncusc,  par  Falcnunet; 
Itijoux  et  orfi'vrerio  aiu'.ieuMe  ;  vitraux,  beaux 
éventails,  arnu's  ancietiiies,  objets  varii's  ; 
meubles  anrieiis,  tapisseries  du  \VI"  siècle  ; 
tableaux  el  aquarelles  par  Heliy,  Bouclier, 
Daubigny,  Dia/,  (ireuze,  (uand-Jeau,  J.-M. 
Muet,  lùigène  Laïui,  Pali//,i,  l'Iessis  IJerleaux, 
etc.,  etc.;  (iratures  anciennes,  par  Debucourt, 
Destourlis.  Troost,  etc.,  coniposaiit  la  collec- 
tion de  M.  E.  S***. 

VKNTK  HOTEL    DROUOT,  SAl.I.lCN"  1 
Lo  vendredi  7  et  s.imedl  8  Juin,  à  2  heures 

M"  Ch.     PILLET,    conunissaire-priseur,   10, 
rui'  (le  la  (irantre-Balelière  ; 

M.  Arthur  SLAES,  expert,  (i,  r.  Sl-(ieorges. 

CHEZ  LESQIELS   SK  TROUVE  LE  CATALOOUB 

E-rpiisitiiin  puhliquc,  le  jeudi  fj  juin  1878,  de 
1  heure  à  ij  heures. 


VENTE 

D'ARIiHATERIE  ANCIENNE 

AI'l'Aini:NAM' 

à   M.  le    baron  J.  p*'- 

HOTliL   DROUOT,  SALLE  N"  1 
Les  mercredi  l'2et  jeudi  13  juin  1878,  à  2  heures. 

M»  Ch.  PILLET,  rominis>ain;-[)riscur,  rue 
de  la  (iranKc-Uttilii  re,  10; 

M.  Ch.  MANNHEIM,  expert,  rue  Saint- 
Georges,  7. 

f.llEZ   LESQUELS  OM  TROITVE    LK  CATALOOUB. 

Kjposition  particulière,  le  lundi  10  juin  1878, 
pu/y/iV/uc  le  mardi  11  juin  1878,  de!  heure  à 
.'i  heures. 

ACHATS    ET    VENTES 

D'INSTRLMEMS  DE  DÉCISION 

PHYSIQUK,   OI»TI(^UE,   MATHICMATIQUK 
l'IKiKK.MAI'IIIE,    SCIENCES 

A.  SOYER,   rue    Lâfayette,   24 


KbTAJtfPfiS  ANCIKNNKS  KT   MODERNES 


LIVRES   D'ART 

ARCHITECTLKE,    PEIMLKE,     SCULPTURE 

KT    GRAVURE 

R A  P I  LLY 

6.  qiiai  Malaqxiais,   PARIS 


'*»»-  -  !*>•  y   DKBOX3  «t  O.  5«.  fm  da  OoiMut. 


U  Mdacuwr  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSK 


N"  22  —  1878 


BUREAUX,    8,    RUE    FAVART. 


1"  Juin, 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT   A   LA    GAZETTE   DES   BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

Les  abonnes  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Arts  et  do  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS     ET     DEPARTEMENTS 

12  fr.         I        Six   mois. 


8  t 


AVIS    IMPORTANT 

A  partir  cravjonrcVfmi,  la  Chronique  j^^ 
paraîtra  que  tous  les  cpiinzejoîirs,  comme 
d'usage.  Le  n°  23  sera  publié  le  l^  juin. 

LE   MUSÉE  DES    ARTS    DÉCOR/VTIFS 

«  N'ius  sommes  heureux  d'enregistrer  une 
nouvelle  qui  sera  accueillie  avec  joie  par  tous 
ceux  dont  la  préoccupation  constante  est  de 
mnintenir  la  suprématie  de  nos  industries 
d'art. 

«  Le  musée  des  arts  décoratifs  va  enfin  être 
définitivement  fondé,  et  c'est  au  pavillon  de 
Flore,  aux  Tuileries,  qu'il  va  s'installer.  Les 
hommes  qui  se  sont  voués  avec  une  clair- 
voyance patriotique  à  cette  entreprise  d'utilité 
nationale  sont  convoqués  aujourd'hui  même, 
au  pavillon  de  Flore,  pour  prendre  possession 
de  ce  magnifique  local,  auquel  aucune  destina- 
tion meilleure  ne  pouvait  être   donnée. 

«  Les  ministres  des  beaux-arts,  des  travaux 
publics  et  des  finances,  sur  l'avis  favorable  de 
la  commission  des  beaux-arts  ,  orit  prouvé, 
en  accordant  cette  hospitalité  à  la  société 
fondatrice  du  musée  des  arts  décoratifs,  com- 
bien ils  compremient  eux-mêmes  que  la 
France  ne  pouvait  }ilus  longtemps  rester  pri- 
vée d'un  établissement  dont  le  South  Kensing- 
ton  de  Londres  présente  un  si  parfait  modèle. 
On  SH  demande  comment  un  tel  exemple  n'est 
pas  venu  de  nous;  mais  nous  espérons  que  la  gé- 
nérosité de  tous  les  artistes,  amateurs,  collec- 
tionneurs, enfin  de  tous  les  amis  des  arts,  per- 
mettra de  réparer  le  temps  perdu.  » 

A  ces  lignes,  que  nous  empruntons  au  Mo- 
niteur universel  du  23  mai,  nous  pouvons 
ajouter  que  les  membres  du  comité  directeur 
ont  ouvert  par  acclamations  une  souscription 
qui  a  produit  un  chitire   important.    La   liste 


.A>Tir  A  -T 


AH 


de  souscription  sera  prochainement  ])ubliée 
par  la  presse  et  restera  ouverte  à  la  partie  du 
public  qui  s'intéresse  aux  o-uvres  d'utilité 
nationale. 

iNous     nous    bornons    aujourd'hui    à   men- 
tionner les  souscriptions  suivantes  : 

M.  le  duc  de  Chaulnes 10.000  fr. 

M.  le  baron  Gérard 10.000 

M.  A.  Dubouché,  président 
du  musée  céramique  de  Li- 
moges      10  000 

M.  Edouard  André,  président 

de  l'Union  centrale 2o.000 


ACTES  ET  DOCUMENTS  OFFICIELS 

Commission    des   bâtiments    civils   et     des 
palais  nationaux 


Le  Journal  officiel  du  28  mai  a  publié  deux 
décrets  instituant  une  commission  permanente 
dite  des  bâtiments  civils  et  des  palais  natio- 
naux, qui  doit  fonctionner  sous  la  présidence 
du  ministre  des  travaux  publics.  Les  minis- 
tres des  finances  et  de  l'instruction  publique, 
le  vice-président  du  conseil  d'Etat,  le  secré- 
taire général  du  ministère  des  travaux  pu- 
blics, le  préfet  de  la  Seine  et  le  directeur  des 
bâtiments  civils  et  palais  nationaux  font  de 
droit  partie  de  cette  commission.  Dans  le 
rapport  qui  accompagne  ce  décret,  M.  de 
Freycinet  expose  que  le  conseil  général  des 
bâtiments  civils  qui  fonctionne  au  ministère 
des  travaux  publics  ne  peut  guère  s'occuper 
que  d.'s  questions  techniques  relatives  à  la 
bonne  exécution  des  édifices.  Chaque  fois  qu'il 
s'agit  d'une  question  générale,  telle  que  le 
choix  d'un  emplacement  ou  de  l'opportunité 
d'une  création,  il  faut  nommer  une    commis- 


170 


LA     CHRONIQUE     DES     AHIS 


>ion  sp^iale.  Mais  ces  commissions  transi- 
toirp*.  ne  pnîvnr.t  |ia<  avoir  de  tiadilii>ns. 
po-  ti'inps  on    tAtoniHMiuMjts 

et  r  i"«Ia  que    lo    miiiislro 

d,  -  [»r»Mu>sj^    d'flaMir    une 

Ci'  '<•.    i-o  di'iixi«'*mo  ii«''.rot 

i.,  -.iiiatrt'    nnMnl»r«>>    <ip    cette 

Cl  M    d«*  Krevriiiot  ost  lo  |»r«'si- 

d.  '   \r.ipi)    lo    viro-pn^siilont, 

eX  iro.   Voici   Ion  15  ncitns  : 

\  »      ;rtoii .    liôniUi, 

I..,  -  ty.  >6n.ttours; 

d.  ..  i   , 1.  Tirard,Tiir- 

<ji.  \ .  II.   <io    Lal)(tr<lo.  Viol- 

Ic*.  .     ....       ...iiis,    Morno,    (tiiillaumo. 

l.rfuol.  Duc.  (Juostol ,  liarnior;  H<'Viian<l. 
insportoiir  «le-  punt-*  ot  chaiissôos;  (.onrho, 
inj|>«'clriir  do?  minos;  Alphand  cl  Lcvasseur, 
directeur  des  domaines. 


La  Direction  des  beaux-arts 

r  ^  en  dale  du   27  mai.  M.   Kiipène 

lit,  t-    noinniô  directeur  dos  B<-aux- 

Af  l'Ont    do    M.    lo    marqiii.s  de 

Oi  ,  Il  est  admis  à  faire  valoir  ses 

df'  traite   et  qui  est  nuinmé   direc- 

te 

«  n  a  ét(^    accueillie   avec    la 

pli.  ion  dans  la  [)ro5.s.e  et  d'insle 

moriiit-  jes  arlisle*.  Quant  à  la  Goutte,  elle  ne 
peut  que  bon  r/jouir,  nos  lecteurs  le  com- 
prendront s-aDs  prine.  Nous  ne  pouvons 
mi**tix  fain»  pnnr  opprimer  notre  opinum  à  ce 
«io;>  n-  lo  commontairo  dor»t 

le  J  irmmjtapno  la  [lulilica- 

tion  '!»■-  (1  <  ,  .•  -  :      on  ne  !>aiirait  trop  applau- 
dir au  choix  de  M.  le  ministre  do  rin>lructioii 
'  M    «.      '.jume  n  ost  pas  soulemt'nl  le 

•  <jui   tient   une  dos  promiè- 
!•  ■  -..»..(,. s   r()niem|)orains; 

il    ..  ■  ur  de  l'Ecole  des 

*■'•  .1  iiiiinistratnes   de 

lui  que  IHcole  a  dû  les 
-  (Il)  ollo  a  faits  depuis 
M.  (iiiilhume  a  en 
•  ns   arrot«';es,  mais 
nO'.  ns  pas  d  esprit  plus  ouvert 

et  j  i'ie  le  sien.  Son  caractère  est 

un  heureux  iii»-lanpro  de  horine  gn'ico  et  de 
fermeté,  deux  quili'/'»  indi^(i'*nyah!cs  pour 
pré4id«»r  au   •  a -arts   et 

au»»i  d<»»  ar^  ,   l'allies  et 

qui  .1    contenter, 

Sf<  lie  y  réussira. 

Ln  t'.u-  LcL-,   M.    J'    niJiiJ-'r>'    oo    l'instruction 
publique  et   des   beaux-arts   ne    pouvait  pas 
'         '    ;'us    diurne  de 
.  >'  Nous  nous 
.on». 
'^    .  .'•  mettre  sous 

...  ..•     ■    .     ren)[i'acé   à 
par   M.    Paul    Dubois. 
1  .  .  — ;:raàce  chou  excellent. 


I       .Nous    enropisirons    i^galoniont    avec   plaisi'' 

I  la  nomination  donoiro  ^yl^pallll(Juo  collabora- 

!  tour.  M.  Hogor  ll.dlii,   au   po>to  do   sccrôtairo 

J  do  la  direction  dos  l)oaux-arls. 


MOUVEMENT  DES  ARTS 

Collection  Laurent-Richard 
M'  Cil.  l'illot,  rouiinissairo-pritsour 

rnK.Mif.iii:  v.\cation 

II'  IV'clKMir.  par  Tort//,  2.700  fr  ;  Lisière  do  bois, 
par  lo  uk'^iiio,  1.820  fr.;  Iiiti-riour  di-  Hort^orio,  pur 
Jncque,  4.500  fr.;  iino  Miiro  pn-s  Auvors,  pnr  Dau- 
iiguy,  4.700  fr.;  1111  Lnburnloiro  d'nlrhiinislo,  pur 
Isnhnj,  4.fi00  fr.;  uiio  Clnirièro,  pnr  />/'/:,  3.S00  fr  ; 
lu  .Mnro,  pnr  lo  môme,  2.200  fr.;  Sonvi'iiir  d'Italie, 
par  Ciirol,  8.100  fr.;  Souvouir  do  Atarissol,  par  le 
iii/*uio,  l(i.8.'>0  fr.;  Paysanne  vonaril  th^  puisor  de 
l'enu,  pnr  Millet,  3.500  fr.;  Joum-  Paysanne  en 
forêt,  par  lo  niômo,  .'i.870  fr.;  In  Piaiiio  de  Harbi- 
zon,  par  Th  lUnisxrou.  4.500  fr.;  Li«ioro  do  polit 
bois,  pnr  lo  niAnio.  (i.880  fr.;  Marliizun,  oIT.l  dr 
[iriiitemps,  pnr  b-  môme,  it.îtno  fr.;  Orme  pi-iuiiô 
sur  rOiso.  par  Jt'lrx  Du//ré,  7.000  fr.;  la  Ab-ri- 
dioiino.  par  le  mr-nie,  20.700  fr.;  les  Conluriôros, 
par  Milirt,  10.700  fr.;  la  Vi-illôo,  pur  lo  môino, 
S.fiOO  fr.;  un  Villnpi-en  Pionnlif,  pa»'  ïh.  Himsspuu, 
6.500  fr.;  lo  .Matin,  |  ar  le  môme,  27.000  fr,;  les 
doux  Van  de  Voido,  par  Meissonier,  .'i7.IOO  fr.; 
Auimaux  nu  pâturage,  par  Truijon,  4r).ooo  fr.; 
Berffor  gardant  ses  moutons,  pur  lo  môme, 
30.000  fr.;  Chevaux  sortant  de  l'eau,  par  Hugàne 
Delacroix,  16.100  fr.;  Tigre  coiirbô,  par  le  inôino, 
ll.^OO  fr.;  le  Dornioir,  par  Th.  fioi/ssean,  13.000 
fr.;  Sf'nlicr  montant  dans  les  roohors,  jiur  lo  mômo, 
12.100  fr.;  la  IJfsccnto  des  Bnliôniirns,  [lur  Diaz, 
l'i.KOO  fr.;  Sous  bois,  par  le  mômo,  9. 800  fr.;  la 
.Mort  »t  le  Bilcberon,  \y.iT  MiUrt,  12.000  fr.;  Entrée 
de  village,  par  Th.  Rousseau,  O.'OO  fr.;  les  Eobo- 
viijg  de  Paris,  aipiarollo,  par  Mcissonier,  5.750 
fr.;  Terrains  boisôs,  par  Dinz,  .'î.lOO  fr.;  Diano  ot 
Aoléon,  par  Tnssaerl,  6.000  fr.;  .Mort  do  la  .Mado- 
loiuo,  par  lo  niômo,  7.000  f r  ;  le  .Monticule  do 
Jean  de  Paris,  par  Th  Koussmu,  C.300  fr.;  En 
forôl,  ctfol  daiiloinno,  ]»ar  le  môme,  5.000  fr.; 
Lion  en  arrôl,  par  Enijène  llclofroLr,  2.!)05  fr  ; 
Liou  giiottant  sa  proio,  par  le  môme,  3.260  fr.; 
b;  Chariot  de  blessôs,  par  Prtln.lntler,,  5.000  fr.î 
une  Barque  de  pôcheor,  par  hujné,  3.650  fr.;  le 
Soir,  pnr  Corot,  3.000  fr.;  Crép'isculo,  par  /irr/i, 
2.500  fr.;  un  Canal  en  Hollando,  par  Jon;/kind, 
1.ît20  fr.;  Après  la  pluie,  par  Diaz,  2.800  fr. 

Cotte  vacation,  qui  comf)rcnait  45  tableaux  seule- 
ment, a  produit  453.605  fr. 


HEIXIF.MK     VACATIO.-^ 

Fleur»,  par  Diaz,  1.280  fr.;  Chiens  griffons,  par 
le  môme,  l.ooo  fr.;  le  Kévo,  par  le  mémo,  1.720  fr.; 
la  Toilette,  par  .Millet,  l.OoO  fr.;  Forêt  de  Foiitai- 
nobloaii  fgri»aille,,  par  Th.  lioussmu,  2.900  fr.; 
iJéversoir  du  moulin  de  Fiatignies,  jiar  le  môme, 
2.400  fr.;  l'Éducation  d'AcbilIc.par  fi'w.v.  Delacroix, 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


171 


1.580  fr.;  un  Porfe-Etendard,  par  lioyhet,  3.700  fr.; 
le  Rat  retiré  i.u  moude.  par  Drcnm/ix,  3.950  fr.; 
un  Chenil,  par  le  même,  5.1-20  l'r.;  Marche  d'Ara 
bes,  ]}i\T  Fro»ie?iti7i,  8.100  fr  ;  un  Campement  dans 
le  Sahara,  par  le  même,  7.000  fr.;  le  Retour  à  la 
ferme,  p;n-  Mil/et,  6.000  fr.;  le  Retour  du  marché, 
par  Ju/cs  Diipré,  3.100  fr.;  l'Orape,  par  l)inz, 
7.'i00  fr.;  Baigneuse,  par  le  même,  8.900  fr.;  la  Bn- 
rattense,  par  Millet,  9.800  fr.;  le  Ruisseau  du 
Pnits-Noir,  par  Courbet,  13.100  fr.;  le  Chàleau 
d'Ornans,  par  le  même,  7.600  fr.;  Animaux  au 
b.ird  d'une  rivière,  par  Th.  Rousseau,  5.100  fr.; 
une  Chaumière  dans  le  Berry,  par  le  même, 
10.000  fr.;  l'Étang  (coucher  de  soleil),  par  le  même, 
9.100  fr.;  le  Vanneur,  par  Millet,  16.605  fr.;  le  Soir, 
parle  même,  15.500  fr.;  les  Laudes,  par  7.  Duprc, 
11.200  fr.;  Chasse  au  laucon,  par  Fromentin, 
.■^'(.100  fr.;  Berger  ramenant  son  tronpeau,  par 
Troijon,  17.900  fr.;  le  Retour  à  la  ferme,  par  le 
même,  23.000  fr.;  Coucher  de  Soleil  après  l'orage, 
par  Th.  Rousseau,  19.500  fr.;  Bords  de  l'Oise,  par 
le  même,  19.500  fr.;  le  Givre,  par  le  même, 
'16.500  fr.;  le  Giaour  et  le  Pacha,  par  Eug.  Dela- 
croix, 27.000  fr.;  la  Mise  au  tombeau,  par  le  même, 
9.800  fr.;  Christ  en  croix,  par  le  même,  8.500  fr.; 
le  Retour  de  l'Enfant  prodigue,  par  Marilhnl, 
11.000  fr.;  la  Sainte  Famille,  par  Diaz,  11.100  fr.; 
Pierrot  malade,  par  Couture,  8.000  fr.;  l'Orgie,  par 
le  même,  6.300  fr.;  Pâturage  aux  environs  de  Hon- 
ileur,  par  Troyon,  7.6ti0  fr.;  Une  Alerte,  par  Pro- 
tfiis,  12.O11O  fr.;  les  Grès  de  Fontainebleau,  par  Th. 
Rousseau,  3.800  fr.;  Charles  lei"  insulté,  pa.v  Roijhet, 
11.005  fr.;  Un  Joueur  d'échecs,  par  le  même, 
6.300  fr.:  Bacchante,  par  Tassaert,  7.150  fr.;  le  Rêve, 
par  le  même,  3.900  fr. 

Cette  seconde  vacation,  qui  ne  comprenait, 
comme  la  première,  que  45  tableaux,  a  produit 
457.110  fr.  Le  total  des  deux  vacations  consacrées  à 
la  vente  des  tableaux  modernes,  seulement,  s'est 
élevé  à  910.715  fr. 

Voici  le  prix  de  vente  des  principaux  tableaux 
anciens  : 

Chardin,  le  Gobelet  d'argent,  2.000  fr.;  Crame 
le  jeune.  Près  de  Norwich,  la  nuit,  9.700  fr.;  De- 
bucourt,  la  Consultation  redoutée,  1.950  fr.;  D;^- 
mesnil,lf.  ieune  dessinateur,  5.400  fr.;  Fragonard, 
le  Pacha,  1.220  fr.;  J.  Van  Goyen,  l'Hiver  en  Hol- 
lande, 5.020  fr.;  Greuze,  la  Petite  fille  blonde, 
15.600  fr.;  Guardi.  Ruines  dans  les  environs  de 
Paris,  1.820  l'r.;  —  Monuments  à  Pola,  1.728  fr.; 
Hfda,  le  Déjeuner,  2.000  fr.;  Heem,  la  Corbeille  de 
fruits,  2  0(10  fr.;  .M"«  Mayer,  l'Enlèvement  de  Psy- 
ché, 2.050  fr.;  Moucheron,  le  Torrent,  550  fr.;  F«n 
der  Necr,  Clair  de  lune,  2.080  fr.;  Vo7i  der  Pocl, 
les  Dunes  de  Scheveningen,  72.?  fr.;  Prud'lmn,  kn- 
dromaque,  6  000  fr.;  Rœburn,  Portrait  d'invalide, 
2.020  fr.;  S.  Ruysdaèl,  la  Meuse,  4.950  fr.;  Téniers, 
le  Joueur  de  flûte,  4.050  fr.;  Weenix,  Oiseaux  morts, 
1.550  Ir.;  —  École  française  :  le  Petit  Voleur  de 
l'àtés,  2.350  fr.;  l'Oiseau  mort,  3.700  fr. 

Le  produit  total  de  la  vente  s'est  élevé  à  la 
somme  de  989.250  fr. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


L'exposition  des    œuvres    de    sculpture    de 
Louis  Rocliet,  mort  récemment,  a  lieu  en  ce 


moment  dans  l'atelier  qu'il  occupait,  5,  rue 
des  Trois-Hurnes.  On  y  voit  des  fragments  de 
hi  grande  statue  de  (lliarleinagne  exposée  en 
bronze  au  Champ  de  Mars. 


On  compte  au  Salon  2,2:50  talileau.\, 
l,f).'i7  dessins,  Gk»  sculptures,  4(»  gravures  en 
médailles,  oli  projets  d'arcliileclnre,  2:ii  gra- 
vures, 20  lithographies. 

Une  exposition  de  Tableaux  militaires, 
exclus  du  Salon  do  l'Exposition  universelle 
par  mesure  adininistralive,  est  ouverte  chez 
M.M.  Con|)il,  tt,  rue  Cha|)tal. 

Elle  comprend  des  peintures  de  M.M.  Bcrne- 
Bellecour,  Détaille,  Dupray,  de  Neuville  et 
Protais  (tous  les  jours  de  10  heures  c\  o  heures, 
le  dimanche  excepté). 


NECROLOGIE 


On  annonce  la  mort,  ;\  l'âge  de  soixante-dix 
ans,  du  peintre  Hiesener.  auteur  de  plusieurs 
peintures  décoratives  dans  le  palais  du  Luxem- 
bourg, et  d'un  pl.il'ond  de  l'ancien  Hôtel  de 
Ville.  Il  était  le  lil.-?  d'un  peintre  assez  réputé 
de  l'époque  du  premier  empire  et  le  pelit-lils 
du  célèbre  ébéniste  du  tem[)s  de  Louis  XVI. 

Cette  année  encure,  il  avait  exposé  au  Salon 
les  portraits  de  ses  petites-iilles. 

M.  Julien  Noble,  artiste-peintre  très-estimé 
et  dont  la  tlernièrc  o.'uvre  figure  au  Salon 
de  cette  année,  vient  de  mourir.  Il  était  né  au 
Pradct  (Var),  le  10  août  lf<34  et  avait  étudié 
dans  l'atelier  de  Gleyre .  Pendant  la  guerre  de 
1870-71,  Noble  servit  avec  honneur  a  l'armée 
des  Vosges,  où  il  avait  contracté  les  germes 
de  la  maladie  dont  il  est  mort. 


Nous  avons  enfin  à  annoncer  la  mort  de 
M.  Aies,  graveur  en  taille-douce,  qui  vient  de 
succomber  à  l'âge  de  quatre-vingt-un  ans.  M. 
Aies  n'a  pas  cessé  de  travailler  jusqu'à  ses  der- 
niers moments,  et  l'on  peut  voir  au  Salon  la  der- 
nière gravure  qu'il  ait  faite,  d'après  une  Vierge 
de  Murillo.  Son  œuvre  est  considérable  ;  nous 
rappellerons  notamment  sa  collaboration  à  l'Ar- 
tiste,  et  ses  illustrations  pour  les  ouvrages  de 
Thiers. 


LES  CARTONS  DE  RAPHAËL 


La  galerie  nationale  écossaise  d'Edimbourg  vient 
d'ajouter  à  sa  collection  de  peintures  un  fragment 
précieux  d'une  œuvre  de  Raphaël,  qui,  outre  sa 
valeur  intrinsèque,  est  intéressant  par  l'histoire 
qui  s'y  rapporte.  Cette  œuvre,  dit  le  Scotsman, 
n'est  autre   qu'une   partie  d'un  des  célèbres  car- 


I7i 


LA    CHROMOt'K    DES    ARTS 


UMit  p^inU  pour  L^on   X.  comme   de»5tn(>  de   ta- 

y  a    de    Irès-curiuux,  cVft  «jiio  ccito 

..   .,  I  .hii,>..,iir,.  .1...;  .11.1, ...1.  i    aprcji 

-«•  par 

topn^- 

•i  I  l'oiuliliiui 

.;  (110  ili*  ct'llc 

-  romrrrnilrr  rommcnt  i  rtto   p(Vi''frrii)alion 

i  so  rcporliT 

.1  'inpui'iliiibt, 

es    oti    ii'i>l    pa9  (l'occoril 

iiont  tires   «lo  JEvaiipilo  ci 

i'  «lit  H^  lormiiii'cs   en  <520, 

1 .  1  vi<«  du  poinlre.    Klh's  ont 

«'  ^r<\    où  les  dessins  ont 

*■'■  ■«,  pous   la    direction 

tir    11     v,i:i     ■>ri'-y     ij    no    M.     Coxric,     arlistos 

flamand»,  qui  araient  été  leséK-Tes  de  Rapbadl  en 

Ita'if. 

Vu-\nd  le»  cartons  eurent  servi   h  cet  usnire  (ils 

ffii,'       I.!    .'.v..:r   .  !.•    1   .m-t ,  m  ps  Il.-plipés  Ct    OUltilés), 

f  ■  'ompli'ts  ;    les   autres 

,  '  «  par    mnrrenux,  sui- 

ioes    dc«    ouvriers  tapissiers,  et 

-    en  différentes    mains  dans  les 

i'«^^-b.l*. 

!»-în«  Il  ^n]\f  df>s   temps,   les   sept   dessins  en- 
t  tés    de   Itubens  pnr  Charles  I" 

«  t  -  font  restes  en  An^lclerre.  Très- 

apjjrLL.tr  par  Lromwell,  ils  furent  ntpligés  par 
Charles  II.  qui.  dit-(in.  I«»»  aurait  rendus  si  lord 
T>     '  i  tonips.  ils  Irouvéïenl 

•  i  lin-' <iuillannii^  III,  qui 
!■  iZi  rTf  a  Hauiptuu-Cuurt.  où 
1.  au  jour  où  on  les  transporta  au 
n                             -ion. 

en    Angleterre    par   ces   belles 

a  .-    -  1>'P  collprtioiineurs  à  rechercher 

»'  •  nt  les  carions  perdus,  et  fiarmi  ceux 

0  !it      en  r.îr.mv.-r  nn  ceft  liu  lionihre 

''  'ii»n  Hichardson,  pein- 

'î^  I-  ^'T  la  ptiiitiire.  Il 

r  'jue  1p   frnptnent 

»■•  -•  est  sorti  ;  il  de- 

^  iric  du  dut  oAr«}ll,    et    à  sU  mort, 

*  "  fut  a-  h'  {<^.  fivc.;  un  autre  fragment 
plu»  |*€l.l.  j.Ar  \f  Haxman.  Flaxman  en 
fit  dnn  *  un  M  .  df.  Bath  ;  cest  de  ce 
^'  '  y.  Monro  la  acheté 
r  liT.  «t. 

dimension,    est 
I'  r   deux    tê|i>«   de 

i- 


U  pcir 


•jt*e  a  quelque    cti 
■  X  fTi*.    rit-  rf-marqn 

.1   du    mailre  lii 
.  Je  U  maturité  de 


ACADÉMIE  DES  INSCRIPTIONS 


La  Bible  du  Puy  est  un  ninnuscril  de  l'époque 
rariiivinjjniuie.  pu  rienscnient  conservé  «laiis  le 
trésor  de  la  catliédriiie  du  Puy,  et  qui  va  lif^urer 
dans  les  vitrines  de  1  Kx position.  M.  Léopold  De- 
lisle  lui  consacre  une  notice  de  laquelle  nous 
extrayons  les  intlications  suivantes.  Lo  volume 
est  sur  panbentin;  plusieurs  n^uillcts  sont  teints 
de  jiourpre  et  couverts  d'une  écriture  d'or  ou 
darpcut  ;  il  renferme  les  livres  de  l'Aucien  et  du 
Nouveau  Testament,  suivis  de  quatre  opusculcsi 
ajiiutés  pour  aider  à  conijirendre  la  chronologie  et 
le  sens  figuré  d'un  grand  nombre  de  passages. 
Ces  quatre  opuscules  sont  :  la  chronofjrapbie  de 
saint  Isidore,  l'explication  des  noms  bébraiqiics 
par  saint  Kucher,  la  Clef  de  Méliton,  le  .Mémoire 
de  saint  Augustin.  En  télé  du  volume  sont  deux 
préfaces,  l'une  en  vers,  l'autre  eu  jirose,  ayant 
pour  objet  commun  de  rappeler  la  succession  et 
le  sujet  des  différentes  parties  de  la  Bible.  A  la 
fin.  une  seconde  pièce  de  vers  explique  l'utilité  des 
traités.  L'auteur  de  ces  morceaux  a  tenu  à  se  faire 
connaître,  c'est  Tbéodulfe ,  qui  occu|)a  le  siège 
épiscopal  d'Orléans  depuis  788  jusqu'en  821  en- 
viron. 

Ou  citerait  difficilement  un  plus  magnifique  mo- 
nument de  la  calligraphie  du  temps  de  Charlema- 
gne.  Nulle  part  ailleurs,  ajoute  M.  L.  Delisle,je 
n'ai  vu  de  plus  remarquables  exemples  de  régula- 
rité et  de  li  osse  d'écriture  II  n'y  a  point,  ù  pro- 
prement parler,  de  peintures  ;  mais  l'emploi  qu'on 
y  a  fait  de  l'or  et  de  l'argent  sur  des  fonds  pour- 
prés, l'élégance  des  inscriptions  en  grandes  lettres 
enclavées,  la  pureté  et  la  variété  des  encadre- 
ments suffisent  pour  constituer  une  très  belle  dé- 
coration et  pour  augmenter  encore  la  valeur  de 
la  Bible  qui  forme  le  plus  jirécieux  joyau  du  trésor 
de  la    cathédrale  du  l'uy. 

Lue  tradition  locale,  qui  jiaraU  pour  la  première 
fois  au  xvii"  siéi  le,  voudrait  que  Tbtoilulfe.  après 
avoir  fait  exécuter  cette  Bible,  l'eût  offerte  a  Notre- 
Dame  du  l'uy.  La  Bibliutlièque  nationale  possède 
également  une  Bible  sortie  de  l'atelier  de  l'évèque 
d  Orléans  où  l'on  trouve  la  même  dispo.sition  des 
f<uill»;l8  pourprés,  le  même  ordre  des  livres  sacrés, 
la  même  reliure,  le  même  8y^lèm•;  de  litres  cou- 
rant'', les  mêmes  minuscules  microscopiques  etn- 
ployees  pour  les  préfaces  et  les  cliapitres,  les 
mêmes  procédés  pour  l'application  de  l'or  et  de 
l'argent. 

On  a  lieu  de  penser  que  ce  volume  est  entré 
dans  notre  prand  déjxit  à  la  fin  du  dernier  siècle, 
après  être  sorti  des  collections  de  la  famille  de 
Mesmei.  Au  xi«  siècle,  il  se  conservait  au  trésor 
ie  la  cathédrale  d'Orleuns,  comme  l'attotc  une 
tiarte  (1025)  copiée  au  folio .3i6. 

Il  i-erait  fort  curieux  de  rechercher  jusqu'à   quel 

■   '  les  Bibbf*  d'Alcuin  et  dcTbéodulle  ontservi 

:.es  aux  copies  des  livres  saints  exécutées  en 

.     ...  j:  sous  les    Carlovingiens,  mais    la    question 

l  rendue  des  [Aua  délicates,  par  suite  de  l'habi- 
tude qu'on  avait  alors  de  consulter  et  de  combi- 
ner plusieurs  exernjdaires  pour  l'établis-ernont  du 
texte.  Ainsi,  les  deux  volumes  si  matériellement 
pareils  de  la  Bible  de  Tbéodulfe  coolieniient  beau- 


ET    DE    LA    CURIOSITE 


173 


coup  de  variantes  et  d'annotations  marginales, 
qui,  pour  avoir  été  tracées  par  les  mfimfs  scribes, 
n'en  constituent  pas  moins  des  différences  fort 
sensibles. 

Le  musée  danois  de    Rosenborg  est  uur 

collection  d'objets  précieux  par  leur  travail  on 
leur  matière,  par  les  souvenirs  historiques  qu'ils 
rappellent.  D'après  M.  Casati,  qui  l'a  étudié  eu 
détail,  ce  musée  e?t  divisé  clironologiquement,  et 
chaque  rè^'ue  y  est  représenté  par  uu  groupe  de 
monuments  spéciaux.  A  ces  indications,  il  con- 
vient d'ajouter  les  suivantes  : 

Le  règne  de  Frédéric  III  est  représenté  par  un 
ameublement  où  nous  retrouvons  le  même  cachet 
d'ampleur,  de  lourdeur  et  d'éclat  que  Ton  re- 
maïque  dans  tout  ce  qui  appartient  au  règne  de 
Louis  XIV.  Citons  :  le  cabinet  du  roi,  le  guéridon 
et  la  table  de  la  reine  Sophie-Amélie,  une  magni- 
fique coupe  en  cristal  de  roche,  supportée  par 
une  statuelt'î  d'enfant,  probablement  un  don  du 
landgrave  de  Hesse-Ca?sel,  l'écrin  de  la  renie, 
beau  colTret  d'argent  et  de  cristal  de  roche  repré- 
sentant le  jugement  de  Paris  ;  il  avait  été  volé 
lors  de  l'incendie  de  Christianborg  ;  un  heureux 
hasard  l'a  fait  rentrer  dans  le  trésor  royal. 

Dans  les  salons  affectés  au  régne  de  Christian  V, 
voici  : 

10  Un  lustre  en  cristal  de  roche,  ofîert  par 
Louis  XIV;  le  gobelet  de  Wismar,  souvenir  de  la 
reddition  de  cette  ville  ;  il  ligure  un  poisson  sup- 
porté par  deux  dauphins  entrelacés;  il  est  enrichi 
d'or  et  de  rubis. 

3°  Un  chaperon  de  faucon  de  style  oriental. 
Christian  était  grand  chasseur  et  passionné  pour 
l'art  oriental  de  la  fauconnerie,  qui  fut  porté  en 
Danemark  à  une  si  grande  perfection.  Ce  prince 
mourut  des  suites  d'une  blessure  qu'il  avait  reçue 
d'un  cerf  aux  abois. 

On  voit  à  Rosenborg  le  bois  de  l'animal  encore 
taché  du  sang  royal.  Au  règne  de  Frédéric  IV  ap- 
partiennent les  objets  disposés  dans  la  vaste  ga- 
lerie des  Chevaliers,  douze  belles  tapisseries  exé- 
cutées à  la  manufacture  de  Kjoge,  sur  les  cartons 
du  peintre  Peter  Andersen,  et  représentant  des 
événements  militaires.  Sur  le  plafoud  sont  scul[ités 
en  haut-relief  des  scènes  qui  rappellent  les  prin- 
cipaux faits  du  règne.  Dans  deux  salles  attenan- 
tes, occupant  des  tourelles,  sont  le  cabinet  des 
verres  et  le  cabiuet  des  porcelaines.  La  collection 
de  verres  vénitiens  formée  par  Frédéric  IV  est  la 
plus  belle  et  la  plus  complète  qui  existe.  Un  go- 
belet d'or  rappelle  la  réunion  du  Sleswig  au 
Danemark  (1721).  Sur  ce  vase,  la  rivière  de  l'Eider 
est  représentée  avec  cette  légende,  dont  la  pré- 
diction ne  s'est  pas  réalisée  :  «  L'Eider  ne  sera 
jamais  ravi  au  royaume  héréditaire  de  Fré- 
déric IV.  » 


BIBLIOGRAPHIE 

Daubigny  et  son  œuvre 

PAR  Frédéiuc  Henriet 
édité    chez   A.    Lévy,   13,  rue    Bonaparte. 

Nous  avons  déjà  signalé  à  nos  lecteurs  le  hvre 
que  M.   Frédéric  Henriet  a  consacré  à  l'émiaent 


paysagiste  que  nous  venons  de  perdre,  C.  Dau- 
bigny. Ce  travail  qui  s'arrêtait  à  l'année  iST'i, 
date  h  laquelle  l'ouvrage  a  paru,  a  été  repris  et 
complété  tout  récemment  par  l'auteur.  La  physio- 
nomie intime  de  Danjjigny  n'est  pas  moins  heu- 
reusement saisie  dans  ces  pages  sincères,  que  le 
caractère  de  son  talent.  Q'"»!'''  ^  l'œuvre  gravé 
du  maître,  il  est  décrit  avec  mi  soin  et  une  exac- 
titude qui  donnent  à  cette  partie  du  livre  de 
M.  Hcnrii't  la  valeur  d'un  document  sûr  et  déli- 
nilif.  L'éditiun  nouvelle  est  enrichie  de  deux  eaux- 
fortes  su|)plémentaires  qui  portent  à  dix  le 
nombre  des  planches  de  ce  beau  volume. 

A.  i)K  L. 


MUSÉE  DE  LILLE  :  LE  MUSÉE  WICAR 
Par  m.  Louis  (io.NSK 

Paris,  Gazette  des  Beaux-Arts  et  Edouard 
Détaille,  1878,  1  vol.  gr.  in-8"  de  112  pages, 
avec  51  gravures  dans  le  texte  et  2  gravures 
hors-texte  d  après  un  dessin  de  Raphaël  et  la 
Tète  de  cire,  titre  imprimé  en  rouge  et  noir. 

Tirage  à  part  à  !jO  exemplaires  sur  grand 
papier  de  Hollande  avec  les  deux  gravures 
avant  la  lettre  et  la  Tète  de  cire,  par  .M.  Gail- 
lard, en  double  épreuve,  et  à  100  exemplaires 
sur  papier  ordinaire,  des  articles  par^  s  dans  la 
Gazette  des  Beaux- Arts.  En  vente  chez  M.  De- 
taille,  au  prix  de  10  francs  pour  le  papier  de 
Hollande,  et  de  5  francs  pour  le  papier  ordi- 
naire, et  au  Musée  de  Lille, 


VENTES    PROCHAINES 


décoration  d'appartement  du  ,xviii<'  siècle 

0  I  nous  prie  de  signaler  qu'il  existe,  à  Bernay 
(Eure),  une  déc'iration  complète  d'appartement 
dans  le  style  du  xvni«  siècle,  peinte  en  camaïeu 
bleu  et  signée  Michel-IIuhrri  Dkscours. 

Descours,  né  et  mort  à  Dernay  (1707-1775),  était 
élève  de  Rigaud  et  ou  lui  a  longtemps  attribué 
plusieurs  tableaux  reconnus  depuis  pour  des 
Jouvenet  (Education  de  la  Vierge.  Cath.  d'Evreux.) 

Cette  décoration  comprend  7  panneaux  : 

1.  Le  Joueur  de  flûte,  haut.  1.80,  larg,  79  cent. 

2.  Le  Bol  de  lait  renversé,  haut.  l.SO,  larg.  2  m. 

3.  La  Chasse  aux  lapins,  haut.  1.85,  larg.  1.60. 

4.  Les  Abeilles,  haut.  1.73,  h)ng.  1.90. 

5.  La  Femme  au  tambour  de  basque,  haut.  1.83, 
larg.  1.03. 

6.  La  Femme  montée  sur  une  perche,  haut. 
1.70,  larg.  1.43. 

7.  Le  Dénicheur  de  nids,  haut.  1.80,   larg.  1.95. 
Plus    un    panneau    de    glace    sculpté  et    doré, 

haut.    1.45,    larg.   1.20    avec    sujet    la    Camargo, 
d'après  Lancret. 

S'iidresser  pour  traiter  à  M.  Malbranche,  greffier 
du  Tribunal  de  commerce,  à  Bernay  ;  des  photo- 
graphies sont  déposés  chez  M.  Rouveyre,  7,  quai 
Voltaire. 


174 


LA     CHIIOMOI'K     HKS      \|{TS 


Tableaux   anciens 
Pinui  !<*»  vfulo  importante»  qui  iVKtont  oiu'orc 


VENTE 


'■  "is  si^inlrroti»  cfllo  »lo   tn- 
ira    lii  II    .1  rin'li"!  Dniuol. 

.-  .Ir  MM.  llharl.s  Pillft    il 

juiu.   Kxpusilion  <i<nnain    lii 


b; 

F.  r.U 

Ui  >  :i>ii 

on    r 
lui' 
l.v 

br 

•<- 

Ma  ..  . 

In  Chnvtt nu  pâturage,  beau  ot  inli^repsant  ta- 
bleau ]•  .  '.irr.  un  prinlro  «loiil  les  œuvres 
•ont  r  il'un  nni^oe,  nyniit  succossivc- 
ni'                              I  uuprratricp    t^nlhorino    cl    au 

\'- 

"     -iigf  par  Jacques  Ruy^dar-l. 
par  Fragonard,  provenant 


Miniont.  «Inus  rcttc  v<>nto  : 

.le  J.  Il  Tiopoio,  rrprosou- 

..jno»  »'l  d«;.s  Aniour»;  Iri-s 

•  l'iiuf    roulour  claire  <t 

•  If  par  I).  Ticpolo    ••! 

,  ir  In  grando-durhoRi!!' 


iri 
d< 
P. 

Ta 

COTJI 


■  de?  autre.»  tableaux   qui 

.   jle  proviennent  de  la  col- 

;<•.  il  y  a   quelques  années,   avec  un 

.!•■  f •  n  M.  AirriMJ  ôudry,  ancien  inpé- 

iiutainnu'ut  la  0/ori- 

ice  à  lluliens;   Marir 

'ne  sous  lextrnitx  de  sainte 

'     k:   Job  et    sa    famille,  par 

r  lif  f  enfant  prodigue,  par  un 

lie  école  italienne,  etc. 

■:^:  un  morceau  Irès-curicux,  le  Chien 

J.    Van    Balen;    Y Ahreuvoir,   de    Dc- 

''  de  b.  Ruysdaôl  ;    des  œuvres 

■•  [lar  Tilljorp.  Lucas  Van  Uden, 

.1,    A<1.  de  Heoni,  A.  Bef.'yn,  Sclioe- 

u,  Pillement.Hipaud.Nallier,  Moreau, 

•  1.  <  i'"..  elc. 


TMILLALX    VA    KilDKS 

Eugène  LAVIEILLE 

VENTE    JIOTKI,    DROtOT  ,     SALLK     N'    8 

L«  lundi  a  Juin  1878.  A  3  b.  précises 

»•*»     I.E  CATALOOCK  CMM  : 


M'  LeoD  TUAL 

"e<i-/'ijr    de    V      I 


"■•^aire-priseur,  mjc- 
<,   roc    de    la   Vic- 


M.  George»  PETIT,  expert,  r.  St-Georgc5,7. 
ErpotUifm*  particulière,  le  1";  publique,  le  2. 

OBJETS  d'art.   —  autographes 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 
Expert 

2,    Rue    LaUitte,     Paris. 


TABLEAUX  ÂNCIEHS 

l'MIMI   I.l-SQUKI.S    r.N 

TRÈS-BEAU    PLAFOND 

Par  J.-B.  TIEPOLO 

(Uiuviv  ini|»or:arilt'  de  Paul  i'oflor,  ol  l»olh« 
riiiii|>o>ili(tii  atlriliiiée  à  I».-l».  Huhens  ;  la- 
lilciiix  im|H>rl;uits  proviMiant  de  la  colleclion 
lie  Icu  M.  Alph,  Oudrv,  «d,  uulros  iniV'es,  par 
Ui'K.vti  (Altraliaiii),  Dciiiarno,  Van  Ihck,  l'illo 
iiKMil.  J.  Iliiysdai'l,  S.  Iluysilaël,  Sclial,  Schoc- 
vaerdls,  etc. 

HOTKr.  DROUOT 

Lo  mardi  4  Juin  1878,  à  2  heures. 

Par  lo  rnini>trri'  de  M"  Charles  PILLET, 
cominissairc-piiseur,  ruo  do  la  (irange-IJulc- 
lioro,   10. 

As.sisié  de  M.  E  FÉRAL,  |ieinlre-experl,  ruo 
du  Ka'ibourK-.Munliiiiulie,  lit. 

OIIBZ    LBSQL'BI.8  f-K  TROUVE  LK  CATALOCllK 

Exposition  parlicul-é/c,  le  dimanche  2  juin; 
puhli'jur,  le  lundi  3  juin  1878,  de  |  heure  à 
îi  heures. 


VENTE 

D'ANCIENNES   PORCELAINES 

III-:  LA  CIII.M':  ET  IM    JAPO.N 

Garnitures  de  Irni.s  et  de  cinq  pièces,  poli- 
che.s,  vj»se>,  coinet'»,  pl-ts,  hol.s,  assiettes, 
tasses,  soucoupes,  etc.;  yroiipcs  et  figurines  en 
porcelaine  de  Saxe,  service  ti  dessert  en  porce- 
laine de  T'iurnay,  faïences;  belle  coUrjction  de 
fuiences  de  Dcfi  dorées. 

MEfllLFS    SCViVTÉS    El     IMIUSTl'S 

Le  tout  arrivant  de  Hollande 

IIOTKI,   DltOIyOT,  .SALI.K   N"    '.'i 

Les  mardi  4  et  mercredi  &    juin  1878,   à  1  heure 
et  demie  pr6cisc. 

Par  le  ministère  d"  M«  Charles  PILLET, 
cornrnisî'aire-pri.seur,  rue  de  la  Grangc-IJate- 
lière,  10. 

Expfjsition  puhlif/ue,  le  lundi  '}  juin  1878,  do 
1  heure  à  ':')  heures. 


OIlJIiTS     DART     ET     DE     CURIOSITE 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buflault,  Pari.s 
Spéciahté  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes' 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


nîi 


VENTE    JUDICIAIRE 


VENTE 


Mercredi    5    et    jeudi    6    Juin    187S 
HOTEL  DROUOT,   SALLE   N»    8 


COLLECTION 

IIOSCMEDÏ^ 


TABLEAUX 


MODERNES  ET  ANCIENS 


Berchère. 

BONVIN. 

Brown  (John  Lewis). 

Chaplin. 

Colin  (Paul). 

Dl4z. 

Dreux  (Alfred  de). 

Hereau  (Jules) 

JuNDT  (Gustave). 

Leclaire  (Victor). 

Leloir  (Louis). 

Maillot  (Th.). 

Manet  (Edouard). 


Moxet  (Claude). 

MORlSOT(BerlheM="«). 

Nazon. 

Pelouse. 

Pille. 

PiSSARO. 

Renoir. 

Rousseau  (Philippe). 

RousSEAU(Théodore) 

SiSLEY. 

Vibert. 

ZiEM. 

etc.,  etc. 


GRÂIS  PAIEAUX  DÉCORATIFS 

POUR 

CHATEAUX 

ET 

SALLES  A  MANGER 


COMMISSAIRE-PRISEUR 

M=  DUBOURG,  rue  Laffitte,  n°  9. 


M.  GEORGE 

rue   Laffitte,    12. 


M.  G.  PETIT 

7,  rue  Saint-Georges,  7. 


TABLEAUX  ANCIENS 

DES  ÉCOLES 

FLAMANDE  &  HOLLANDAISE 

l'A  H 

Racliel  Ruysh,  Jan  Weenix,  David  Téiiiers, 
Van  dor  Neer,  Ilondeku'ler,  David  Ryckaert, 
B.-C  Ouiini'ganck,  etc. 

C.OMI'flSANT  LA    COI.l.liMIDN    hK 

M.  DU  PASQUIER  DE  DOMMARTIN 

HOTEL  DROUOT,  SALLE  N"  it 
Le    mercredi  5  juin    1878,    à  deux    heures. 
M"^   Charles    PILLET,    conirnissaire-priseur, 
rue  (Ir  1.1   (li'.in!j;r-|{aleli(''re,  10. 

M.  GEORGE,  expert,  rue  Laililte,  12. 

ClIliZ   LESQUELS    SE   TROUVE  LB  CATALOGUE 

Exposition  le  mardi  4  juin  1878,  de  1  heure 
à  o  heures. 


EXPOSITION  PUBLIQUE  : 
Le  mardi  4  juin  1878,  de  1  heure  à  5  heures. 


80  DESSINS  par  HENRI  lOMER 

TABLEAUX   DIVERS,  GRAVURES,  EAUX-FORTES 

PItOVEW.NT    l)K    I.A    SlCCi  SSION 

HENRY      MONNIER 

ET  38  TABLEAUX  ET  AQUARELLES  PAR 

T.   PILS 

PROVENANT  DE  LA  COLLECTION  DE  M""  R... 

VENTE  HOTEL    DROUOT,  SALLE  N"    6 
Le  mercredi  5  juin    1878,    à  deux  heures 

VOIR    LE     CATALOGUE   CHEZ    : 

M'^  TUAL.comm.-pris.,  39,  rue  de  la  Victoire, 
M.  E.  FÉRAL,  expert,  faub.  Montmartre,  u4. 
Exposition,  mardi  4  juin  1878. 

BIBLIOTHÈQUE  DE 

M.  Ambroise    FIKHIi\-DlDOT 

de  l'Académie 
des  inscriptions  et  helles-lettres 

LIVRES  PRÉCIEUX 

MANUSCRITS  ET  IMPRIMÉS 

BELLES-LETTRES,    HISTOIlîE 

VEiNTE 

A  L'HOTEL   DES    COMMISS.-PRISEURS,    9,    RUE 
DROUOT  (Salle  n°  8) 

Les  6,  7,  8.  11,  12.  13,  14  et  15   juin    1878, 
à  2  h.  précises. 

Me  Maurice    DELESTRE,   comniissaire-pri- 

seur,  27,  rue  Drouot. 

Assisté  de  M.  Adolphe  LABITTE,  expert  de 
la  Bibliothèque  nationale,  4,  rue  de  Lille. 

CHEZ    LESQUELS    SE    DI^TRIBUE    LE   CATALOGUE 

Exposition  particulière,  le  lundi  3  juin  1878; 
publique,  les  mardi  4,  mercredi  5  et  lundi  10 
juin  1878,    de  2  heures  à  3  heures. 


176 


LA    CHRONIQllR    DES    ARTS    ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


COLLECTION  DE  M.  E.  S. 


OlMT-TS  \y\\\ï 

ET    DAMEUBLEMENT 

R^iruIaUiurs.  caiuLMabres.   rhonels,  lustivs, 

!..MU!»  \!V,  Louis  XV  e\  Louis  XVI; 

.0     louis     XV     et     Louis     XVI  ; 

i  marhro    et    en  \crrc  ruitp,  par- 

-    une  Boiijnrusc,    par  Kaironnet  ; 

.,  -  .. .  ..  .  .  ;t  vrerie  ancu'uni' ;  vitraux,    beaux 

é\ont;iil*,  armes  annennes.  objets  van<^s  ; 
meubles  anciens,  tapisseries  du  wi'  siècle  ; 
t^lexux  el  aquarelles  par  Relly,  Hitucher, 
n.ïubipny.  nia/.  <;ren7e.  (Irand-JeHU.  J.-M. 
Hucl,  ku^èn  La  iii,Pali77.i.  Pip  essis  Herleanx, 
etc..  eic.i  tiravures  anciennes,  par  Debucourt, 
l)«»(i(ur(i«,  Tp'ost,  etc.,  composant  la  cullec- 
tjon  lie  M.  K.  S'". 

VENTE  PAR  SUITE  DE  DÉPART 

JJOTKi.    l>HiUOT.    >A1.I.KN"    I 
L«  vendredi  7  «t  samedi  8  juin.  A  2  heures 

M'  Ch.     PILLET,    coinmissaire-priseur,  10, 
rue  de  la  Graiitre-Batelière  ; 

M.  Arthur  SLAES.  expert,  fi,  r.  St-Georges. 

•  JUZ  L!>QltLS    SE  THOIVE   LE  CATALOOIE 

JEjTK'Srt'on  pulMque^  le  jeudi  6  juin  1878,  de 
I  heure  4  o  heures. 


VENTE 

D'ARGEyri' RIE  ANCIENNE 


SUCCESSION    Vc    ROSSINI 


DIVMAMS,   r>I.IOU\ 

ORFÈVRERIE    DART 

15    KILOS    D'ARGENTERIE 

POBCELAINKS,  FAIKNCES,    «RONZES,  MEUBLES 

TAPIS,   TKNTIBES,  DENTELLES 

GAJŒ)E-ROBE  DE  FKMME,  USTENSILES 

DE  CUISINE 

QUELQUES    TABLEAUX 

Le  tout  dipendoiU  de  la  succession  de  madame 
veutc  nOSSIM 

VENTE,  HOTEL  DBOUOT,  SALLE  N»  2 

Les  Jeudi  e.  rendredl   7,    samiedi  8.  nsardi  1 1 
•i  msrcredi  12  Juin  1878.  à  2  heures. 

r/i*Hls«AtrtE  Pfll<'I.L-n  : 

■*  LÉON  TUAL,  &uc<:e&Murde  M.  BousSA- 
TOX,  r.  de  la  Victoire,  39. 


M    Charles  MANNHEIM,  rue  St-Georges,  7.    ' 
ME    FtRAL,  fanb.  Montmartre,  54. 

'MBtE  l,E  CATAI»OCE 

■t- .  -,    Je    mardi    4  juin; 

pu^/ijui,  .e  mercredi  5  juin  1878. 

P»ris.  -  Umf.  F.  DEBO.'«3  et  C«.  16.  ru*  da  CroUwuit. 


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à   M.  le    baron  J.  P*** 

IIOTKL    l)R(n;OT,   SAI.l.K  N"    I 
Les  mercredi  IVtct  Jeudi  13  Juin  1878,  A  2  heures. 

M"  Ch.  PILLET,  coinmissaire-priseur,  ruo 
de  la  (iian,k'«'-nili'li'''i<'.  10; 

M.  Ch.  MANNHEIM,  (>x|icit.  nio  Saint- 
Georges,  7. 

CHEZ  LESQIIBI  S  CM  TROrVK    I.K  r.ATALOflUR. 

Exposition  pitrt'iulicrr,  le  lundi  10. juin  1878, 
publn^uc  le  mardi  11  juin  1878,  de  i  heure  à 
5  heures. 


VENTE 

ArUI.S     ULCKS      DE 

ALEXANDRE    ANTIGNA 

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TyVBLEAUX 

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Les  jeudi  13  et  vendredi  14  Juin  1878.  à  2  heures 
M.     BRAME 

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47,  nie  Ta  thout,  el  22. 
ruo  de  la  Puix. 


M-^  Ch.  PILLET 

COMMISS.-PRtSEUR 

10,  r.  GranptvBalelièrc. 

CHEZ    LESQUELS  SB   TnOL'VB  LE  CATALOfiCE 

E-rprisitions  :     le    mardi    11    juin    1878;    le 
mercredi  12  juin  1878,  de  1  heure  à  5  heures. 


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PHYSIQUE,   OPTIQUE,   MATHÉMATIQUE 

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R A  P I  LL Y 

5,  quai   Malaquais,   PARIS 


Le   Rédacteur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSE 


N°  23  -  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART, 


15  Juin. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 


ET    DE    LA    CURIOSITE 


SUPPLEMENT  A  LA   GAZETTE  DES  BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI  MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux- Arts  reçoivent  gratuitement 

la  Chronique  des  A:ts  et  do  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I         six   mois. 


8  b 


JURY  DE  L'EXPOSITION  UNIVERSELLE 


Le  Journal  officiel  du  10. juin  a  publié  la 
liste  des  membres  du  jury  inlernatioual  des 
récompenses  à  décerner  à  l'occasion  de  l'Expo- 
sition universelle.  Voici  la  partie  de  cette  liste 
qui  nous  intéresse  plus  particulièrement,  celle 
relative  au  groupe  des  Beaux-Arts. 

GROUPE  I 


Œuvres  d'art. 

Italie.  —  Tullo  Massarani,  sénateur,  président. 
France.  —  Meissonier,  membre  de  l'académie  des 

beaux-arts,  l^r  vice-président. 
Suède  et  Norwège.  —  H.    Gude,    artiste    peintre 

professeur,  2^  vice-président. 
France.  —  Georges   Lafenestre,    chef    de  bureau 

à  la   direction  des  beaux-arts,  secrétaire, 

—  Crépiuet,  membre    du    conseil  général  des 

bâtiments  civils  ;  architecte  de  la  direc- 
tion de  la  section  française,   secrétaire. 

—  Etienne,    architecte  du   Domaine    et  de   la 

direction  des  sections  étrangères  pour 
l'Exposition  universelle  de  1878,  secré- 
taire. 

—  Jamain  (Joseph),  conservateur  du  dépôt  lé- 

gal à  la  direction  des  beaux-arls,  atta- 
ché à  la  direction  des  sections  étrangères 
pour  l'Exposition  universelle  de  1878, 
secrétaire. 


Ire  Section 

CLASSES   1    ET    2  RÉUNIES 

Peintures  à  l'huile,  peintures  diverses  et  dessins. 
Angleterre  et  ses  colonies.  —  Edouard  Armitage, 
esq.  R.  A. 


—  Frederick  Leightou,  esq.  R.  A. 

—  WilliauiC.Ï.  Dobson,  es.[.  1{.  A. 
Etats-Unis.  —  Francis  D.  .'\Iillet. 

Suède  et  Norvège.  —  F.-L.  de  Dardd,  intendant 
général  et  chef  de  l'administration  des 
édifices  de  l'Etat,  président  de  l'académie 
royale  des  beaux-arts. 

—  Docteur    L.  H.  S.    Dietrichson,    professeur 

do  littérature  à  l'Université  de  Christiania. 
Italie.  —  Le  coniuiaudeur    E.    Pagliano,   peintre, 

professeur. 
Espagae.  —  Theodoro  Ponte  de  k  Hoz. 
Autriche-Hongrie.—  Louis  Passiui,  artiste  peintre. 

—  François    Pulsky,  directeur  des    musées  et 

collections  publiques,  président  de  la  so- 
ciété des  beaux-arts  à  Budapest. 
Russiç.  —  Bogoluboff,  professeur  à  l'académie  des 
beaux-arts  de  Saint-Pétersbourg. 

—  Jacoby,  professeur  à  l'académie  des  beaux- 

arts  de  Saint-Pétersbourg. 
Suisse.  —  Théodore  de  Saussure. 
Belgique.  —    Vervoot,     ancien    président    de    la 

chambre  des  représentants  à  Bruxelles. 

—  Slingeneyer,    artiste    peintre,    membre    de 

l'académie  royale  de  Belgique 

—  De  Lavcleye,  membre   de  l'académie  royale 

de  Belgique,  professeur  à  l'Université  de 
Liège. 

Danemark.  —  L.  Frœlicli,  peintre  d'histoire. 

Portugal.  —  Le  marquis  de  Penafiel,  pair  du  royau- 
me, 5,  avenue  du  Roi  de  Rome. 

Pays-Bas,  W.  Roelofs,  peintre. 

—  G.  Stortenbeker. 

France. — Baudry,  membre  de  l'académie  des 
beaux-arts,  membre  du  jury  d'admission 
à  l'Exposition  universelle  de  1878. 

—  Bouguereau,    membre    de  l'académie     des 

beaux-arts,  membre  du  jury  d'admission 
à  l'Exposition  universelle  de  1878. 

—  Cabanel,  membre  de  l'académie  des  beaux- 

arts,  membre  du  jury  d'admission  à  l'Ex- 
position universelle  de  1878. 

—  Gérome,  membre  de  l'académie   des  beaux- 

arts,  membre  du  jury  d'admission  à  l'Ex- 
position universelle  de  1878. 


LA     CHRONIQUE     DES     ARTS 


—  Hébert,  uicnime  -h-   l'académie  des  beaiix- 

arl?.  uiiiiiliro  du  jury  d'adiuissiou  à  l'Ex- 
l>osilion  univorselle  de  187S. 

—  Lclnnaun,  membre  de  Tacadéuiie  des  beaux- 

arts,  meiiil)re  du  jury  d'admissiou  à  l'Ex- 
positiou  universelle  de  1878. 

—  Robert-Fleury,  membre    de  l'académie  des 

beaux-arts,  membre  du  jury  d'ailmissiou 
à  lExposiliou  uuiversello  de  1878. 

—  Donnât,  artiste   peinlre,    membre    du    jury 

d'admissiou  à  lExiiositiou  universelle  de 
1878. 

—  Doulaujier.  artiste  peintre,  membre  du  jury 

d'admissiou  à  l'Expositiou  universelle  de 
iS7S. 

—  Jules  Breton,    artiste   peintre,    membre  du 

jury  d'admission  à  lExposiliou  univer- 
selle de  1878,  me  de  Vaugirard,  30. 

—  Delauuay,  artiste  peintre,  membre  du  jury 

d'admission  à  l'Exposition  universelle,  de 
1878. 

—  Leloir,   arti-te    peintre,    membre    du  jury 

d'admission  à  l'Exposition  universelle  de 
1878. 

—  Jalaberf.  artiste  peintre,    membre    du  jury 

d'admissiou  à  l'Exposition  univers  lie  de 
1878. 

—  Maurice  Cottier,  membre  du    conseil    supé- 

rieur des  beaux-arts,  membre  du  jury 
d  admission  à  l'Exposition  universelle  de 
1878. 

—  Laurens,  artiste  peintre,    membre    du  jury 

d'admission  à  l'Exposition  universelle  de 
1878. 

—  Reiset,    directeur     des    musées   nationaux, 

membre  du  conseil  supérieur  des  beaux- 
arts,  membre  du  jury  d'admission  à  l'Ex- 
position universelle  de  1878. 

—  Hesse,  membre    de  l'académie  des  beaux- 

arts,  membre  du  jury  d'admissiou  à  l'Ex- 
position universelle  de  1878. 

—  Vicomte  de  ïauzia,  conservateur  des   pein- 

tures du  musée  du  Louvre,  membre  du 
jury  d'admission  à  l'Exposition  universelle 
de  1878. 

—  Gruyer,  membre  de  l'Académie,  inspecteur 

des  beaux-arts,  membre  du  jury  d'ad- 
mission à  l'Exposition  universelle  de 
1878. 
Su///>/can/.  —  Heuner,  artiste  peintre,  inspecteur 
des  beaux-arts,  membre  du  jury  d'ad- 
mission à  lExposilion  universelle  de 
1878. 


2"  Section 


CLASSE    i 

Sculptures  et  gravures  sur  médailles. 
Angleterre  et  ses  colonies. —W.  Calder  Marsball, 

R.  A. 
Italie.—  Le  coirmandeur  Monteverde,  sculpteur. 
Autriche-Hongrie.  —  Charles  Kuudmaun,  sculpteur 

et  professeur  à  l'académie  des  beaux-arts 

de  Vieunc. 
Belgique.  —  Fraiiiin,  membre  de  l'académie  royale 

de  Belgique. 
France. —  Chapu,  scuiijteur  et    memljre  du  jury 

d'admission. 


—  Guillaume,  membre  de  l'académie  des  beaux- 

arts,  directeur  des  beaux-arts. 

—  Dubois  (Paul),    sculpteur,  membre  du  jury 

d'admission  à  l'Exposition  universelle  de 
1878. 

—  Cavelier,  membre  de  l'académie  des  beaux- 

arts,  membre  du  jury  d'admission  à  l'Ex- 
posilion  universelle  de  1878. 
Supp/éaiif.  —  Millet  (Aimé),  sculpteur,  membre  du 
jury  d'admissiou  à  l'Exposition  universelle 
de  1878. 


3«  Section 


CLASSE    4 

Dessins  et  modèles  d'arc/iitecture. 

Angleterre  et  ses  colonies.  —  Charles  Barry,  F.  S. 
A.  P.  R.  J.  B.  A. 

Italie.  —  Le  commandeur  Basile,  professeur  d'ar- 
chitecture à  l'université  de  Palerme. 

Autriche-Hongrie.  —  Le  chevalier  Henri  de  Ferstel, 
conseiller  supérieur  des  travaux  publics  à 
Vienne. 

Egypte.  —  Mariette-Boy,  membre  de  l'Institut, 
commissaire  général  de  l'Egypte,  33,  rue 
Caumartin. 

Pays-Bas.  —  N... 

France.  —  Ballu,  membre  de  l'académie  des  beaux- 
arts,  membre  du  jury  d'admission  à 
l'Expositiou  universelle  de  1878. 

—  Duc,  membre  de  l'académie  des  beaux-arts, 

membre  du  jury  d'admissiou  à  l'Exposi- 
tion universelle  de  1878. 

—  Lefuel,    membre  de  l'académie  des  beaux- 

arts,  membre  du  jury  d'admission  à  l'Ex- 
position universelle  de  1878. 

—  Bœswilwald,  inspecteur  général  des  monu- 

ments historiques,  membre  du  jury  de  la 
commission  supérieure,  membre  du  jury 
d'admission  à  l'Exposition  universelle  de 
1878. 

—  Vaudremer,    architecte,    membre   du   jury 

d'admission  à  l'Exposition  universelle  de 
1878. 
Suppléant.  —  Ginain,  architecte,  membre  du  jury 
d'admission  à  l'Exposition  universelle  de 
1878. 


4^  Section 


CLASSE   5 


Gravures  et  lithographies. 

Angleterre  et  ses  colonies.  —  Gibson  Craig,  esq. 

Etats-Unis.  —  Joseph  K.  Riggs. 

Pays-Bas.  —  H.  J.  Burgers,  artiste  peintre. 

France.  —  Vicomte  Delaborde,  secrétaire  perpé- 
tuel de  l'académie  des  beau.\-arts,  mem- 
bre du  jury  de  la  couuuission  supérieure, 
membre  du  jury  d'adLaission  ci  l'Expo- 
sition universelle  de  1878. 

—  Gatteaux,  membre  de  l'académie  des  beaux- 

arts,  membre  du  jury  d'admission  à  l'Ex- 
jiositiou  universelle  de  1878. 

—  Henriquel,     membre     de    l'académie    des 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


179 


beaiix-arls,  mcmhn^   du  jury  trniiuussion 
à  rExposition  univcrsellf  «If  \iilA. 
Suppléant.  —  f^hnuvel,    lilliograplio,    ini'iiilire  <lu 
jury    (i'adiiiission   à   l'Exiinsitiuu  iniiver- 
sellt:  (II'  Is78. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


Une  exposition  de  pcinfuro  et  fl<^  srulptnrc 
est  ouverte  di'puis  le  2  juin  au  Cercle  artis- 
tique et  littéraire  do  la  rue  Saitit-Artiaiid, 

Le  rataliitruf  touiiirond  I  Lt  iiuiiitTos  ;  108 
de  peinture  et  ."i  de  sculpture.  La  valeur  de 
rexposilioii  so  ressent  de  l'absence  de  plu- 
sieurs artistes  importants  qui  d'hahitude  figu- 
rent avec  hofineur  dans  la  belle  salle  de  la 
rue  Saint-Arnaud.  Nous  avons  cep<'ndant  ù 
signaler  qui-Niues  œuvres  remarquables  :  un 
beau  portrait,  de  iM.  (iabriel  Ferrior,  d'après 
une  jeune  l'emnie  en  toilette  de  nuances  Pom- 
padour  ;  la  ttHe,  vue  de  prolil  sur  le  buste  de 
lace,  s'enlève  sur  un  fond  amarantlic;  peinture 
fraîche,  harmonieuse  et  largement  traitée, 
sans  préjudice  |)our  le  dessin  qui  est  indiqué 
avec  une  grande  justesse;  —  un  portrait- 
esquisse  de  femme,  [tar  M.  Louis  Dc^champs; 
—  des  Gitcrriers-pa^tcws,  de  M.  Luminais, 
dans  un  paysage  heureusement  trouvé  ;  —  un 
Souvtnir  de  Tanijcr,  par  M.  Benjamin  Con- 
stant; —  une  Nature  morte  de  M.  Defaux  ;  — 
un  gracieux  portrait  de  jeune  lille ,  par 
M.  Jules  Lefebvre  ;  —  une  figure  de  Lesbie,  par 
M.  Hector  Leroux,  drapée  avec  grâce  et  d'une 
facture  très-soignée  ;  —  une  toile  militaire  à 
deux  personnages,  cU'et  de  neige,  par  M.  Mai- 
gret :  Reconnaissance  des  positions  ennemies  ; 
peinture  un  peu  sèche,  mais  juste  dellet  et 
du  dessin  le  plus  correct  ;  enfin,  d'intéres- 
sants paysages  de  MM.  Princeteau,  Vernier  et 
Aug.  Flameng. 

Cette  exposition  restera  ouverte  jusqu'au  \'6 
juillet,  de  1 1  heures  à  i  heures. 


Une  exposition  double  ouvrira  vers  le  20juin 
dans  les  salles  de  M.  Durand  Ruel,  rue  Le  Pe- 
letier.  Elle  comprendra  d'une  part  des  œuvres 
importantes  de  Diaz,  Millet,  Rousseau,  Fro- 
mentin, Tassaert,  Ricard  et  Courbet,  c'est-à- 
dire  une  partie  notable  de  l'Ecole  française 
qui  n'est  pas  représentée  au  palais  du  Champ 
de  Mars,  et,  de  l'autre,  les  tableaux  d'histoire 
militaire  exilés  de  l'Exposition  universelle  et 
du  Salon. 


Les  envois  de  Rome 

Les  envois  annuels  des  élèves  de  l'École 
de  Rome  sont  arrivés  à  l'Ecole  des  beaux-arts, 
où  ils  seront  exposés  dans  la  seconde  qunizaine 
de  ce  mois. 

Voici  la  liste  des  œuvres  envoyées  par  nos 
artistes  : 


l'cinlurr  :  T"  année.  —  M,  Wincker  :  Sainte 
Elisabeth  (il!  II(tn);ri(»  st)it;nanl.  un  lépnux, 
ligure   de    grandeur  naturelle. 

2'  année.  —  ,M.  Cumerre  :  le  Lion  amou- 
reux, tableau  de  doux  ligures  do  grandeur  na- 
turelle. 

3"  année.  —  M.  no-^nard  :  Copie  d'après 
Raphaël,  tableau  ^MMiilenr  de  l'original. 

■k"  année  :  —  .M.Muiol  :  li->  Femmes  ambron- 
nesprotégeant  la  retraite  de  b.'ur.s  inari^  contre 
Marius.  Ce  tableau,  de  ohisieurs  ligures,  a  |»lus 
de  quatre  nu'-lres  dans  sa  plus  grande  dimen- 
sion. 

Sculpture  :  f"  année.  —  M.  Lanson  :  la  Hé- 
siirreclion  liu  Christ,  bas-relief  do  grandeur 
naturelle. 

2'"  année.  —  .M.  Hugues  :  Francosca  da  Mi- 
mini  et  Paolo  Malalesta  aux  enb-r?.  —  Sept 
ligures  qui  ont  quarante  centimètres  de  pri> 
portion. 

:r  année.  —  M.  Injalbert  :  Tète  d'étude, 
buste  inaibre. 

4"  année.  —  M.  Idrac  :  Mercure  inventant  le 
caducée  (marbre). 

Architecture  :  l'" année.  — M.Rlondcl:  Etu- 
des sur  les  temples  de  Vobta  (Rome),  Forluno 
virile. 

2''  année.  —  M.  Paulin  :  Eludes  sur  le  porti- 
que d'Oclavie,  —  le  Théâtre  Marcellus  et  le 
Temple  du  Soleil. 

3°  année.  —  M.  Loviot  :  Monument  de  Lysi- 
cratc  (Athènes).  Ce  travail  est  accompagné 
d'un  mémoire. 

4"  année.  —  M.  Oscar  Lambert  :  Etudes  sur 
l'Acropole  d'Athènes.  Un  mémoire  historique 
et  explicatif  est  joint  au  travail. 

Gravure  et  taille-douce  :  f"  année.  —  M. 
Boisson  :  Elude  d'après  Raphaël  (galerie  Do- 
ria). 

Gravures  en  méduilles  et  j)icrres  fines  :  2°  an- 
née. —  M.  Roty  :  Faunes  et  launesses  (modèle 
de  camée). 

Médaille  commémoralive  de  l'Exposition 
universelle  de  1878  (projet  esquisse).  —  Jeune 
lille,  étude  en  plaire. 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


Collection    Novar 

On  vient  de  vcndro  à  Loniires  la  célèbre  gale- 
rie de  tableaux  connue  sous  le  nom  de  collection 
Novar. 

Le  total  de  la  vente  aatteint  l.IoO.OOOfr.  pour 
cent  cinquanfe-troii?  toile?,  iiarnii  lesquelles  on 
remarquait  la  Vierr/e  aux  candélahrcs,  de  Raphaël, 
qui  était  exposée,  il  y  a  peu  de  temps,  chez  MM. 
Goupil. 

Ce  tableau,  qui  date  de  lol9  et  qui  a  fait  partie 
successivement  des  galeries  Borghèse,  du  prince 
Lucien  Bonaparte,  de  la  reine  d'Etrurie  et  de 
Munro,  est  peint  sur  bois  ;   la   Vierge   est   assise. 


180 


LA     CHHOiMOrK     IHS     ARTS 


traant  «nr  «c«  rrï^ooT  ITnfsnt  J»^»!?    ontiiVomojjt 
n  .  t    uno  \^\c  (l'ange  cl, 


l 

F- 
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11 


V  ■  '000  fp..  In 
,  soo.too  fr. 
,  \  irtiffà  la 

il    «Ji>   nia- 
Il'    (illMIZO. 

,,.  .„ ,,,    , ailoblic- 

.1  Carrachc,  »lu  tînon-hiu^pt  «rAnjiron 


Tableaux   modernes   de    M.   E. 

Me  Cl».  IMlcl,  conuiii^sairo  iirifour. 

M.  (i.  Pttil,  expert. 

Baron,  scène  chauipilre,  l.8or.  fr.  —  lirnic-Iirl 

1.    f-..,  .   ,.,1,,.,..-     I      ,,  fr    —  /;,,;./,>iî.  la 

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fii  biiipso. 
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\-\  fr.  —  J.    Dupré,   le   Vieux 

Chenet  î.sdô  ir.  —  Escosura,  la  Vi?ilc au  (IiAlcau, 
3 j;--  fr.  _  fortumj  cl  Hoyhet,  Autioliambre  au 
V  <  fr.  —  Gou/nl,  la  Musrailine,  2.200  fr. 

_  \   rhT'"'   au   faufôii,  l.SîO  fr.  —  In- 

dufiu.  U  \  .  iu<ls-i>areul?,    5.700    fr.  — 

Jacquf,  Mou.  fr.  —  De  Jonrjhc,  leslJeu.x 

Anu».  î-500  (r.  —  Kiijus,  le  Voleur  <lani!  la  foire, 
e.WO  fr.  —  Mndrazo.  Hf'-verie,  4.010  fr.  —  Mcisso- 
ffier,  l<  1  Vrr/c,  l  Atlonlc.  4.:i;)ft 

f^.    '_     ■  .    4.i50  fr.   —  liobcrt- 

Fkury,  >-.•  ■  .  iMi   fr.  —  Anj   Schrf/er, 

Bataille  «le  <•   fr.  —  Scfircyer,  la  Halle, 

j.    -   '-  '■  !   -"-f   ,iH«M]<liiÇ,    7.0S0 

f^  .  —  Tniilmourhc, 

\,  .  ,       ...        ;. .,y.-;i_  la  l'rovende 

jj  r.  —  U'i//e»/j.î,  la  Collation,  6.600 


uise,  3.100  fr. — 
:;.Kfiii  fr.  _  Ay«, 


CondolU<>rc,  t.650  (ranc*. 
Total  de  U  vente  :  i86.K40  innK».. 

Collection  Hoschedé 


B^'T»!  in.  'ifpur,     755   fr,    — 

—  biaz,  laCon- 
■  Tc»,  4.170;  Sen- 
I  •.,  h.i^.  —  A.   tU   Urciix,    Ch;)Psc    à 

<•  •  fr.  '-   K.  t.'"-lfjirr,  la  Chai«.«e,  i20  fr. 

—  i-i^  iS.OOO.  —  Manrt, 

1»  M*  !<•  an   perrofiiict, 

"      '  —  Monft.   Saint  G*t- 

T  /'A.       /fc<l/JH/>(7»/^     )<>s 


'.    .':     J-.r'J  U     ]tili<-:il'.     a     \';rjj-' 

Total  lié  li  Tèoïc,  W-îr;  francs. 


faïences  italiennes 

(œLI.KCTION  castellam) 

Veille    des    27,    2S    cl   29    mai    1878 

.M""    Ciiviur.s    Pii.i.KT,     roiumissaire  -  priseur; 

.M.  M  \.NMii:iM,  l'xpcrl. 

ralrtirra  siciilo-nrntirx.  —  1.  Va'^e  ovoide  à  cou- 
MTte  pilioeuse  «le  slyle  per.*an.  Trois»  gazelles  et 
simulacre  «rinseriplioiis  arulte»,  1.200  fr.  —  2. 
Va?e  «le  forme  «no!«le.  Paons  l'I  feuillage.'i,  1.420  fr. 

—  ;i.  Va?e  ovoiile.  lléservis  Mamlie.''  et  llcur»  de 
Ivs  sur  fon«l  bleu,  l.fiOi»  fr.  —  7.  lleaii  ba.'^.siu  rond, 
3.120  fr. —  8.  Coupe  rou«le  «le  faliriiiiie  hispaiio- 
m.iures«pie,  1.200  fr. 

Fn'irnrcs  (/r.<i  Robliin.  —  11.  Has-relief.  Lu 
Vierpe  en  a(i«)ralion  devant  l'enfant  Jésus.  4.r.00  fr. 

Fnliviquc  dr  Cha/fo;/ioi<).  —  lii.  Cou|i<!  à  boire. 
Au  fond,  bnst«'  «le  jeune  boninie  courounti  de 
pampref-,  S.o.io  fr.  —  Ifi.  Cou]»'  r'imie  à  c«Me8.  Au 
centre  busle  de  jeune  feinnie,  2.00)  fr.  —  20.  IMal 
rond  et  creux.  Au  c«'nlre.  enfant  debout  armé, 
2.000  fr.  —  33.  Petit  plal  rond.  Amour  deboof 
tcnaul  un  javelot  cl  un  bouclier,  10.100  fr.  — 
3i.  Autre  plal  rond.  Au  cenire,  amour  à  califour- 
rbon  sur  son  arc,  9.200  fr.  —  35.  Plal  rond.  Ar- 
moiries, S.o.io  fr.  —  30.  Plal  rond.  Ecussou 
armorit!*,  1.500  fr. 

Fairifjue  de  Sienne.  —  4k.  Plal  rond.  Femme 
nue  dans  un  pa.ysage,  I.50O  fr. 

Faïences  >i  re/Icts  inctnlliqncs.  —  53.  Coupe 
daccouch(''e.  Buste  de  .Minerve,  2.010  fr.  —  55. 
Cjupe  «l'aceoncbée.  Amour  «leboul,  2.0ti0  fr.  — 
59.  Plat  rond  et  creux.  Hercule  et  Anlée,  15.000  fr. 

—  60.  Petit  plal  rond.  Ecussou  armorit',  3.000  fr. 

—  61.  Vase  à  une  anse  de  forme  curieuse.  Ar- 
moiries, 13.500  fr.  —  r.2.  Plat  rond  cl  creux.  Sc«ine 
allé)zoriqne  de  la  vie  et  de  la  mort,  5.700  fr.  — 63. 
Plat  rond.  Enfant  barcbant  et  .satyre,  2.500  fr.— 64. 
Plat  rond  el  creux.  Au  fond,  buste  de  jeune  femme, 
11.500  fr.  —  66.  Petit  plat  rond.  Enfant  satyre 
tenant  na  serpenl,  1.140  fr.  —  66.  Plal  rond.  La 
Chasse  au  sanglier  de  Calydou,  5.05(i  fr.  —  67. 
Coupe  ronde  sur  jiied  ba«.  Sujets  mylliologique», 
3.000  fr.  —  6H.  Plat  rond  cl  creux.  Ecueson  armo- 
rié, une  licorne  au  cenire,  4.400  fr.  —  69.  Plat 
rond  el  creux.  Au  cenire,  un  enfant  uu  debout  en 
plein  champ,  3.050  fr.  —  70.  Plalroml.  Au  centre, 
buste  de  Sainl-Pelronio,  3.500  fr.  —  71.  Plal  rond 
à  c6le8  en  spirale.  Ecussou  armorié,  2.000  fr.  — 
72.  Coupe  ronde.  Génie  couronnant  un  aigle, 
1.900  fr.  —  73.  Plat  rond.  Amour  d.-bout,  l.'.OO  fr. 

—  74.  Plat  rond.  Amour  combattant  un  ser[»ent, 
3.400  fr.  —  7c.  Plat  rond  et  creux.  Un  liijvre  uu 
repos,  2.000  fr.  —  77.  Plat  rond  el  cr  iix.  Amour 
d'-boul,  1.320  fr.  —  78.  Plal  rond.  Amour  tirant 
de  l'arc,  1.700  fr.  —  79.  Plal  rond.  Amour  assis, 
1.821  fr.  —  80.  Plal  rond.  Oénie  nu  debout,  1.660  fr. 

—  «1.  Plat  rond.  Amour  jouant  du  tambourin, 
1.380  fr.  —  82.  Coupe  ronde.  .Joseph  el  Puliphar, 
■>-M'\   fr.    —    83.  Coupe   ronde.    Buste    de  jeune 

:;.",  1.420  fr,  —  84.  Plat  rond.  Jupiter  el  Danaé, 

.1  fr.  —  85.  Platr<jnd,  S  linte  Catherine  debout, 

4.000   fr.  —   t<6.    Plat  rond.    Deux    cliieuH  jouant, 

3.020  fr.  —  87.  Plat  rond.  Portrait  de  jeune  femme, 

3.5<:o  fr.  Presque  toutes  les  faïences  qui  précèdent 


ET     DE     LA    CURIOSITÉ 


181 


sont  de  maestro  Giorgio.— 88.  Coupe  ronde.  L'ado- 
ration des  berpers,  2.100  fr.  —  8t).  Petit  plat  rond. 
Le  monogramme  du  Christ,  2.000  fr.  —  90.  Vase  à 
deux  anses  en  S  sur  piédouche.  Amour  et  dau- 
phin (Deruta),  1.600  fr.  —  .92.  Plat  rond.  Au 
centre,  un  troiihue  d'armes  (Guhbio),  2.500  fr.  — 
9().  Coupe  ronde.  Au  centre,  buste  de  saint  per- 
sonnage, 2.350  fr.  —  9S.  Petite  coupe  ronde  sur 
pied  bas.  Au  centre,  la  Madone  de  Lorelte  (Gub- 
bio),  1.010  fr. 

108.  Coui)e  ronde  à  bossages.  Au  centre,  amour 
debout,  1.100  fr.  —  113.  Coupe  ronde.  liérodiade 
présentant  la  tête  de  saiulJean  ùllérode  (Dcruta), 
1.820  fr. —  116.  Grand  plat  rond.  (Jualre  nymphes 
au  bain  (Pesaro),  5.700  fr.  —119.  Plat  "rond  et 
creux  Buste  de  guerrier  (Pesaro),  2. 'i:;o  fr.  —  125. 
Plat  rond.  Buste  île  jeune  femme,  l.li'iO  fr.  —  131. 
Grand  plat  rond.  Buste  de  guerrier  (Pesaro),  1850  f. 

—  133.  Plat  rond  et  creux.  Armoiries  de  la  ville  de 
Pérouse  (Pesaro),  2.050  fr.  —  135.  Grand  plat  rond 
dit  de  liançailles.  Au  centre,  groupe  de  deux  li- 
gures debout  (Pesaro),  2.800  fr.  —  138.  Plat  rond 
et  creux.  Buste  de  jeune  femme,  2.500  fr.  —  139. 
Plat  rond  et  creux.  Buste  de  jeune  fille;  (Pesaro), 
1.100  fr.  —  113.  Plat  rond.  Buste  de  jeune  femme 
tenant  une  fleur  (Pesuro),  1.800  fr.  —  111.  Plat 
rond.  Ecuîson  armorié  (Pesaro),  1.100  fr.  —  169. 
Plat  rond.  Buste  de  jeune  femme  (Pesaro),  3.020  f. 

—  171.  Plat  rond  et  creux  Sphinx  tenant  un  écus- 
son  aux  armes  de  la  famille  Colonna,  1.200  fr.  — 
173.  Plat  rond  et  creux.  Ecuosou  portant  une  main 
tenant  une  hache  (Pesaro),  2.850  fr.  —  175.  Plat 
rond.  Dragon  héraldique  tenant  lécusson  de  la 
ville  de  Pérouse  (Pesaro),  1.380  fr.  —  186.  Plat 
rond.  Vieillard  blessé  aux  pieds  d'un  guerrier, 
3.000  fr. 

Fabrique  de  Castel  Durante.  —  189.  Plat  creux. 
Écusson  losange,  1.800  fr.  —  190.  Coupe  ronde 
sur  pied  bas.  Armoiries  de  la  famille  Esteusi, 
2.300  fr.  —  196  Grand  vase  de  pharmacie.  Le 
souper  sacré,  l.lCii  fr. 

Fabriques  de  Faeiiza  et  de  la  Romagiie.  —  219. 
Plat  rond.  Femme  fouettant  un  vieillard  qui  fait 
tourner  son  rouet,  1.200  fr.  —  226.  Large  coupe 
ronde  sur  piédouche.  Sphinx,  cariatides  et  ara- 
besques, 1.200  fr.  —  228.  Grand  plat  rond.  Au 
centre,  médaillon  avec  écusson  armorié,  1.050  fr. 

—  229    Plat  rond.  Sujets   mythologiques,  1.020  fr. 

—  233.  Coupe  ronde  repoussée  à  bossages.  Au 
centre,  figure  de  Diane,  1.010  fr.  —  240.  Coupe 
ronde    à   bords  évasés.  Trophée  d'armes,  1.859  fr. 

—  242.  Plat  rond  et  creux.  Au  fond,  écusson  ar- 
morié, 1.500  fr.  —  243.  Un  autre  semblable,  1.500 
fr.  —  244.  Grand  plat  rond.  Alexandre  et  Diogéue, 
3.000  fr. —  217.  Plat  rond.  Amoir  assis  jouant  du 
violon,  930  fr.  —  218.  Plat  rond.  Au  centre,  deux 
ligures  dans  un  intérieur  d'aspect  monumental, 
1.630  fr. 

Fabrique  d'Uibino.  —  269.  Coupe  ronde.  Por- 
trait de  Charles-Quint,  20.000  tr.  —  271.  Plat  rond 
et  creux.  Vulcaiu  forgeant,  1.000  fr.  —  272.  Plat 
rond  et  creux.  Jeune  femme  assise  sur  une  plinthe 
de  marbre  au  milieu  d'un  monument  à  colonnes, 
1.520  fr.  —  273.  Plat  rond  et  creux.  Caïn  et  Abel 
en  grisaille,  1.3-25  fr.  —  274.  Plat  rond.  La  vision 
d'Alcione,  1.225  fr.  —  273.  Plat  rond.  Gygès  et  le 
roi  Candaule,  2.550  fr.  —  279.  Plat  rond.  Vulcain 
forgeant  une  flèche,  1.270  fr.  —  281.  Grand  plat 
rond.  Couronnement  d'un  général  romain  en 
présence  de  sa  légion,  1.800  fr.  —  282.  Plat  rond. 


Un  souverain, assis  sur  son  trône,  fait  un  discours 
à  son  armée,  800  fr.—  284.  Gourde  de  forme  apla- 
tie. D'un  ct'ité  Diane  et  ses  compagnes  au  bain,  et 
de  l'autre  Vénus  et  Adonis,  2.340  fr.  —  291. Très- 
grand  plat  rond.  Un  souverain,  assis  sur  son 
tronc,  reçoit  la  soumission  de  trois  prisonniers, 
2.220  fr.  —  293.  Bassin  en  forme  de  carapace  de 
tortue.  Au  centre,  cartouche  composé  de  cariatides 
de  sirènes,  de  festons  de  fleurs  et  de  fruits,  etc., 
25.000  fr.  —  294  et  295.  Deux  vases  ovoïdes  à 
anses  ornées  de  mascarons  en  relief,  13.500  fr.  — 
297.  Grand  plat  rond.  Le.  Déluge,  1.180  fr.  —308. 
Graïul  plat  rond.  Diogène  près  de  son  tonneau  et 
devant  lui  Alexandre  à  cheval,  1.100  fr.  —  314. 
Plat  rond.  Scène  de  combat,  1.000  fr. 

Porcelaine  des  Médicis.  —  339.  Cuvette   ronde, 
10.000  fr.  —  340.  Plat  rond,  1.100  fr 


NOUVELLES 


,%  L'Hôtel  continental  qui  vient  d'être 
construit  ;\  Paris,  rue  Castiglione  et  rue  de 
Rivoli,  est  orné  de  remarquables  peintures  dé- 
coratives dont  nous  parlerons  prochainement  ; 
nous  nous  bornerons  aujourd'hui  à  signaler 
à  nos  lecteurs  ces  œuvres  nouvelles  de 
MM.  Luminais,  Mazcrolle,  Laugée,  Faustin- 
Besson  et  Tournier. 

.%  Le  préfet  de  police  vient  d'autoriser  la 
consUtution  régulière  d'une  asbociation  fondée 
f  ous  le  nom  de  Société  d'excursions  artistiques, 
scientifiques  et  industrielles. 

Cette  société,  présidée  par  M.  Krantz  et  pla- 
cée sous  le  patronage  de  M.  Teisserenc  de 
Bort  et  de  M.  Bardoux,  a  pour  but  d'organiser, 
pour  les  monuments,  les  musées  et  les  usines, 
pour  les  expositions  et  notamment  pour  celles 
de  1878,  des  séries  de  visites  pendant  lesquel- 
les les  auditeurs,  groupés  autour  d'un  dé- 
monstrateur éclairé,  recevront  des  explications 
sur  les  établissements  qu'ils  visitent. 

*^  On  vient  de  trouver  au  château  de  Chau- 
mont-sur-Loire,  prés  Blois,  plus  de  deux  cents 
médaillons  en  terre  cuite  de  Mnit.  La  plupart 
étaient  malheureusement  brisés  ])ar  les  coups 
de  pioche  des  terrassi.-rs  qui  creusaient  juste- 
ment une  tranchée  à  l'endroit  où  étaient  si- 
tués, au  xvin'=  siècle,  les  ateliers  de  moulage 
et  de  cuisson  de  ces  charmants  médaillons. 
M'"^  la  princesse  de  Broglie,  qui  est  actuelle- 
ment propriétaire  du  château,  s'occupe  de  les 
faire  réparer. 


NECROLOGIE 


Dantan  aîné,  sculpteur,  est  mort  le  23  ma 
dernier  à  Saint-Cloud  où  il  itait  né  le  8  dé- 
cembre 1798. 

Fils  d'un  sculpteur  sur  bois,  il  fut  d'abord 
élève  de  son  père,  puis  il  entra  dans  l'atelier 
de  Bosio,  et  débuta  au  Salon  de  1819  par  un 


1S2 


(  A    liHUOMuiK    iu:<    Ains 


T^^mMTtif    fort    r*»marqiu^: —   en    182V,  uno 

s»  >  '     ■  •         '  .5  valut  uiio  inc- 

li  .  l'I  prix  tloUmnc 

en  '."-'•.  Il  l'i'i.iii     •    ^'iiiiiiii    ^laïul   prix    on 


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.-laliio    de 

:    la    hollo 

,  (lur  la    façailo 

\:x  (^omnuiiic  ; 

,t  rAw/r 

I     .arc  ;    la    Ilriiif 

il,  à    I.(in<lros  ; 

Dieppe  et  eello    de 

iiui>t''0  de  Versailles 

ronniips  de  VHIars, 

f,  prince   (h'    Condi\ 

:  une  grande  <juan- 

i-ls  nouî'  nous   rap- 

''  -     'il  Maison, 

.■....-.. i..  r.i..ii  d'honneur 

Danlan  jeune,  son  frère,  fut   son 


BIBLIOGRAPHIE 


Biblioth' 'I..'-  <J'   'u 

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ri«  J 

Un 

siûD  :     ' 

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■t  î\)  fi  liothèque  (In  l'art  et  de 
M.Quanlin  (imprinic- 

r  une  om\^- 
uger  auprès 

■  '•  jour  pour 

■  lit  il  aentre- 
:i  lui,  du  rcpte, 
!  s  «ont  Ifs   exi- 

iir  de 
"nif/tie 
<;t  (pic  la  Ca- 
jamaie  quittée. 
]ff  devants  en 
f"  du  2";  mai    du 


iiardia    de 


hune  et  on  soulignent  nver  esprit  les  /«pisodos 
ilnssique?. 

PiMir  le  second  volume  d(i  sn  eolleetion.M.  Quan- 
liu  a  reiïsupeiti^  Adit/p/ir  de  Reujainiu  Constant  ; 
ressuseili-  est  peut  être  un  peu  fort,  mais  eonvo- 
n  .1.  ,in  .,11  avait  u\\  |>eti  perdu  <le  Vue  Adolphe, 
'loines.  M"""»  de  Charrit^re,  de  Slai-l  et 
Hioi  (pi'il  en  soit,  ou  lira  eneore  avec 
Mi'l  le  rêeil  de»  teiulres  auf^oisses  du 
liciste.  aussi  versatile  dans  ses  amours 
ipi'd  le  lut  en  poliliipie.  Dans  une  préfaee  qu'il 
intitule  «  Les  feuunes  d'Adolphe  «,  —  «ni  tilre  k 
jvreudre  pour  1rs  ]iaroliers  de  eafé-eoncert,  — 
M.  A.  J.  Pons  enlAve  sans  faeon  le  masque  de  ces 
dames,  et  eu  voyant  qui  elles  sont,  on  est  moins 
surpris  cpie  la  fausse  candeur  de  l'amoureux 
A<lolplie  n'ait  eu  qu'un  médiocre  succès  auprès 
d'i'llf^.  Quihpjes  eatix-forlea  bien  venues  de  M.  F. 
Itéi^'amey  eonmienteiil  avec  tme  spiritmllc  exagé- 
ration 1rs  faux  lrans|>orts  de  ces  passions  litté- 
raires. Ainsi  présenté,  nous  ne  doutons  pas  que 
II'  livre  de  Henjamin  Cousiaul  ne  récolle  le  regain 
de  l'immense  succès  qii'il  eut  aulrefnis. 

Il  nous  reste  h  signaler,  dans  la  i\ihlinlhi)(Hie  'fc 
ln.rr,  vuie  édition  minusr  nie  de  la  l'aldi-  de  Vi^ychi^ 
avec  reproduction  sur  l)ois  de  plafonds  de  Na- 
toire  qui  se  trouvent  l'i  l'ancien  liôli'l  Sonhise,  et 
dans  la  nHiliothrqiie  de  l'art  et  de  la  riirionilé, mqk 
intéressante  plaquette  de  M.  A.  J.  Pons,  de  85 
pages,  sur  les  tV/(7jo?j.î  illustrées  de  Knciite,  a.\cc 
deux  portraits  à  l'cau-forle,  l'un  d'après  une 
toile  du  musée  de  Langres,  l'aulre  d'ajirès  le  ta- 
bleau de  Tournièrcs  qui  lipurc  au  musée  de  Caen 
sous  le  titre  de  :  Chapelle  et  liacinc.  Ce  curieux 
ouvrage  s'adresse  à  la  fois  aux  artistes  et  aux 
liililiopliiles  :  il  est  conçu  de  manière  à  satisfaire 
les  uns  et  li's  autres. 

Nous  croyons  presque  suiicrflu  d'ajouter  que, 
dans  tous  ses  livres,  M.  Quanlin,  éilili'ur,  n'a  eu 
qu'ii  se  louer  de  M.  Quantiu,  iuqirimiur  :  caractè- 
res superbes,  inqiression  soignée,  avec  encadre- 
ments en  filets  rouges,  rien  de  ce  qui  constitue  le 
luxe  dans  la  typograjdiie  moderne  ne  lui  a  été 
Tf^fusé  ;  aussi  ne  douions-nous  pas  un  instant  de 
l'aivucil    favorable  réservé   par  les  amateurs    de 

A.  de  L. 


L'Événement,  13  juin:  Le  Salon  de  1S78. 
Histoire  et  décoralion,  l"'  article,  par  M.  Paul 
Lefort. 

Le  T>mpf>,  11  juin:  L'arcliileclurc  à  l'Flxpo- 
sitiou  universelle:  11,  constructions  en  fer,  par 
M.  tJjHrles  IJlanc. 

L(  Moniteur  universel,  2'*  mai  :    l  ji  mot   sur 


es 


forte*  de  M.  F.  lic^jkOi^j  <»uip;«U:ut  c«  i/eâu  v>j-   1   quilé. 


i'arl  industriel  français,  par  Paul  Perret.  ■ 
ijuin:  L'enseignement  du  dessin  dans  1 
écoles  primaires,  par  M.  V.  (>li. 

La  R  vue  des  Deux-Mondes,    l'"'jnin:.I.  P. 
Laurens,  par  M.  Ferdinand  Fabre. 

Uliipir  ri  littéraire.  N"  18,  1"''  juin  : 

universelle.  —   La  peinture.    —  I. 

•,  par  M.  (Jiarles  iJigot.  —  M, 

Miant  :  La  monnaie  dans  l'anti- 

.N"  40,  8  juin  :  Exposition  universelle. 


ET    DE    LA    CURIOSITE 


183 


—  Les  arts  et  les  industries  de  rextrème  Orient. 

—  I.  La  Chine,  par  M.  Léon  Roussel. 

Revue  scicntifli/ue.  N°  48,  l'^'"  juin  :  L'i'claire- 
ment  dans  les  tableaux,  par  M.  C.  Brûcke. 

Athenœum,  2o  mai  :  L'Exposition  interna- 
tionale (3"  article).  —  Notes  de  Paris.  —  Les 
fouilles  d'Olvnipie,  par  J.  Scliuhring.  — 
l""  juin  :  Le  Salon  de  Paris.  —  Notes  de  Puis, 
par  E.  S.  Pattison. 

Academy,  2.")  ni;.i  :  L'Exposition  de  la  Huijnl 
Academy  (2°  article),  par  W.  Rossetti.  — 
!'>''  juin  :  L'Exposition  internationale  de  Paris 
(T''  article),  par  E.  Pattison.  —  La  Grosveno/-- 
Gallery  (2^  article),  par  W.  Rossetti. 

Le  Tour  du  Monde,  diO"  livraison.  -  Texte  : 
Quatre  mois  en  Russie,  par  F.  de  Mély.  — 
Texte  et  dessins  inédits. —  Onze  dessins  de  Th. 
Weber,  llubert-Clerget,  E.  Thérond  et  Barclay, 
et  une  carte. 

Bureaux  à  la  librairie  Hachette  et  C''^,  bou- 
levard Saint-Germain,  79,  à  Paris. 


VOYAGE  CIRCULAIRE  EN  SUISSE 


Les  Compagnies  des  chemins  de  fer  de  i'E-t 
et  de  Paris -Lyon-Méditerranée  délivrent  aux 
touristes  qui  désirent  visiter  une  partie  de  la 
Suisse,  rOberland-Bernois,  le  lac  de  Genève, 
des  billets  à  prix  réduits,  valables  pendant  un 
ou  deux  mois,  avec  arrêt  facultatif  dans  les 
principales  localités  du  parcours,  et  notam- 
ment en  Suisse  :  à  Olten,  Lucei-ne,  Alpnach, 
Brienz,  Giessbach,  Interlaken,  Thoune,  Berne, 
Fribourg,  Lausanne,  Genève. 

Cet  attrayant  voyage  peut  s'effectuer  indif- 
féremment en  partant  par  la  ligne  de  l'Est 
(Belfort-Delle-Bâle  ou  Belfort-Mulïiouse-Bàle), 
et  en  revenant  à  Pazûs  par  celle  de  Lyon,  ou 
bien  dans  le  sens  inverse. 

Les  billets  seront  délivrés  dans  tous  les 
quartiers  de  Paris  :  aux  gares  des  chemins  de 
fer  de  l'Est  et  de  Lyon  ;  au  bureau  central  des 
chemins  de  fer  de  l'Est,  oO,  rue  Basse-du- 
Rempart  ;  aux  bureaux  de  la  Compagnie  de 
Lyon  :  88,  rue  Saint-Lazare;  11,  rue  des  Pe- 
tites-Écuries; 6,  rue  Coq-Héron;  4b,  rue  de 
Rennes;  et  à  l'Agence  des  chemins  de  fer  an- 
glais, 4,  boulevard  des  Italiens. 


ACHATS  ET  VENTES 

D'INSTRUMENTS  DE  PRÉCISION 

PHYSIQUE,   OPTIQUE,   MATHÉMATIQUE 

PHOTOGRAPHIE,   SCIENCES 
A.  SOYER,   rue   Làfayette,   24 


MUSÉE  DE  LILLE  :  LE  MUSÉE  WICAR 

I'au  m.  Louis  Gonse 
Paris,  Gazette   des  Beaux-Aits  et    Edouard 
Détaille,  1878,  1  vol.  ^^r.  in-8°  de  112   pages, 
aveciJl  gravures  dans  le    texte  et  2   f,'ravures 
'   hors-texte  d'après  un  dessin  de  Ra|ili;ièl  et  la 
I   Tète  de  cire,  titre  inipiinié  en  rouge  et  noir. 
Tirage  à  part  à  iiO    exemplaii'e.s    sur    grand 
papier  de   Hollande    avec   les   deux    (,M'avures 
avant  la  lettre  et  la  Tèle  de  cire,  par  M.  Gail- 
lard, en  double  épreuve,  et  ;'i  lOU  exemplaires 
sur  papier  ordinaire,  des  articles  parus  dans  la 
I   Gazette  des  Beaux- Aiis.  En  vente   chez  M.   De- 
I   taille,  au  prix  de  10  francs  ])our  le  pa[)ier   de 
Hollande,  et  de  5  francs  pour  le    papier  ordi- 
naire, et  au  Musée  de  Lille. 

LETTRES  AUTOGRAPHES 

ET 

DOCUMENTS    HISTORIQUES 

COMPOSANT 

LE  CABINET  DE  M.  DE  L... 

VENTE,     RUE    DES    BONS-ENFANTS,    28 

SALLE   N°   2 

Le  samedi  15  juin  1878,  à  8  h.  précises  du  soir 

Par  le  ministère  de  M®  BAUDRY,  commis- 
saire-priseur  à  Paris,  rue  St-Gcorges,  24. 

Assistés  de  M.  ETIENNE  CHARÀVAY,  archi- 
viste-paléographe, expert  en  autographes,  rue 
de  Seine,  31. 

C3EZ  LESQUELS  SE   DISTRIBUE  LE  CATALOGUE. 

LIVRES  RARES  ET  CURIEUX 

PliOVENANT     I)K     LA 

BIBLIOTHÈQUE   ESPAGNOLE 


»OM   JOSftl    IlIUO    (de  lladrid) 

VENTE     HOTEL    DROUOT,    SALLE  N°   0 

Le  lundi  17  juin  1878  et  les  trois  jours  suivants 
à  2  heures  précises. 

LE    CATALOflLE  SE   DISTHIBUE 

i°  Chez  M«  J.  BODLLAND,  commissaire- 
priseur,  rue  Nciive-des-Petits-Champs,  26; 

2°  à  l'ancienne  librairie  iJachelin-Detlorenne 
(Emile  LEGAT  et  C''=,  successeurs),  boulevard 
des  Capucines,  10. 

EXPOSITIONS 

i°  Particulière  :  Boulevard  des  Capucines, 
10,  à  la  librairie,  tous  les  jours,  à  partir  du 
10  juin,  de  2  à  4  heures  ; 

2°  Publique  :  A  l'Hôtel  Drouot,  salle  n°  5, 
le  dimanche  16  juin  1878,  de  2  h.  à  5  h 

OBJETS  d'art.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,   Rue   Lafiitte,     Paris. 


fS4 


I  \     1  11  11 


IMs      \HTS     FT     DE     LA     CURIOSITÉ 


COLLECTION 

M.    J.-B.-A.    JARRY 

MÉDAILLES 

ROMAINES 

MONNAIES 

ROYALES  ET  SEIGNEIRIALCS  DK  FRANCE 

VBNTK,     HOTKI,  HBOIOT,  SALI.K  N*    3 

L«a  17.  18    19    30   31.    33    34    35.  36   ot  37  Jtiin 
1878.  «  1  heurts  1   3  précise. 

M'    MAURICE    DELESTRE,     cominissaire- 

pn^^iir.  rv.o  Uruunt.  "JT. 

■   MM.   ROLLIN   et   FEUARDENT, 
f  '  .     .1»  ot  jil.ioc  Loiivois,  4. 

•  an  IXSQCBLS  si  TiourE  i.b  catalogcb 

Erposition,  le  (dimanche    16  juin    1878,  do 
1  heurv  à  Ji  heure?. 


OBJETS   D'ART 

DE  CURIOSITÉ  &  DE  VITRINE 

1'uiii:el.\i.\es,  f.viences 

Vifra'JT.  v«»rr»-<  fîe  Holn-m*',  tapis  d'Orient, 

(■  ires  on   jvoiro.   Esanij-scs 

c  ix.  DaiifuicT.   Dauhipny, 

I'  :.    II.    Monnicr, 

I  .   N.inleuil.  Ar- 

L-  ii\,   i..igijo   en    brillant. 

.V  ;  homme.  Vinsel  liqueurs, 

TE  APRÈS  PÉCÈS  m:  M.  P.  L.  A... 

HOTKL   DROUOT,   SALLK   N»   fi 


E 

M'  L.. 
Saolnicr. 


,i     lo  ^,  i^.-Mi  20  juin  1878.  â  3  h. 
1878,  salle  n*  11 


iirc-priseur,  passage 


M.  CH.  MANNHEIM,   expert,  7.    rue    SainU 

r,.  le  mardi  18 


CSTAMPBS  AN',.r,.s.-»r.-i  kj    M'JUKI^NK.S 


'V    DISTHIHVTIOS 

VIAC        CATAtvOOl'K       DE 

LIVRES   D'ART 

ARCHFTECTl  hh,    l'hl.Mi  Ht,     SCLLITLRE 

KT    OPAVLBE 

R  A  P  I  L  L  Y 

5.  quai  Malaquaia,   PARIS 


VKNTi:    p.Mi  sriTi:  m:  décès 

2,  AVliMib:  UOSQUliT,  2 

I>KS 

TAPISSERIES 

()li.li:TS  D'ART 

ET   D'AMEUBLEMENT 

cov\iH>$ant  lu  collection 

riK  FKi; 

M.    le     comte    de     MÉRINVILLE 

Los  icudi  37  ol  vendredi  28  Juin  1878,  à  2  bourea, 

(  UMMISSAIRKS-I'HISKUHS 


M»     SIBIRE 

rue   Chaucbut,    12. 


M"    Ch.   PILLET 

\ù.  nie  (ii'.-ltatoiièrc. 

E.XPKRT      : 

M.  Charles  MANNHEIM,  ruo  Sf-Coorgos,  7. 

i.HK/    I.KMJIH.'^   >K.     lUnlVK    I.K   (;ATAI.(JOUK 

EXPOSITIONS 
VnrticuUèrc,  les  lundi  2i  cl  mardi  2!i  juin  1878. 
Ptthliquc,  le  mercredi  20  juin  1878. 

I^.  B.  —  Los  riii'uldes  courants,  les  déliarras 
et  les  parnilnros  do  chaml)ros  de  dunu^stiques, 
seront  vendus  dans  le  cours  de  la  vacation  du 
vendredi  28  juin  1878. 


VENTE 

DES    LIVRES 

m-  LA  P.IIUJOTIIKOUE 

De  M.  le  marquis  DE  MORANTE 


NOUVELLE    SERIE 

PREMIÈRE  PARTIE 


RUE  DES  BON.S-KNFANTS,   28,   MAISON 
SILVKSTUK,     .SAILLIS   N"  1 

Le  lundi  24  juin  187H,  et  les  17  Jours  suivants,  â 
7  heures  et  demie  prùciscs  du  soir. 

l.K   (;\TAI.f'r,rK  SK  DISTlMtilK   CHEZ   t 

M*  J.  BOULLAND,  <  oniinissairc-priseur, 
20,  rue  Ncuvc-di-s-l'ctils-CIiamps. 

Kt  à  rancieiinc  librairie  iJachelin-Dcdorenno 
(Emile  LLCAT  et  C",  bucccsseurs),  boulevard 
des  Capucines,  10. 

Krposition  publUfUf,  rue  des  Rons-Enfants, 
28,  cnaque  jour  de  vente,  de  2  h.  à  4  heure». 

A'OTA.  —  La  vente  des  autres  parties  de  la 
bibliothèque  aura  lieu  en  juillet,  novembre  et 
dé.cmbre  prochain. 


OBJETS     DART     ET    DK     CURIO.SITK 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buflaull,  Pari.s 
Spécialité  de  Tapisseries  et  (T étoffes  anciennes' 


pMis.  -  lap.  F    DBBO.XS  «t  C*.  tç.  ra«  da  Crci»«ot.  U  Rédacteur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSB 


w  %L- 


1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


29  Juin. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CLKlOSliE 

SUPPL^.MENT   A   LA    GAZETTE  DES   BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     Lï     SAMEDI     MA1IN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  {gratuitement 
la  Chronique  des  Arts  et  de  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS    ET    DÉPARTEMENTS 

12  fr.        I        Six  mois. 


8  h 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


Récompenses  du  Salon 

En  vertu  de  l'article  29  du  règlement  géné- 
ral du  Salon,  deux  médailles  d'honneur,  de  la 
valeur  de  4.000  fr.  chacune,  sont  décernées 
aux  auteurs  des  deux  œuvres  les  plus  éminen- 
tes  du  Salon,  par  les  sections  réunies  des 
deux  jurys. 

Ces  deux  médailles  ont  été  décernées  à  la 
sculpture. 

Voici  les  noms  des  lauréats  : 

M.  Ernest-Louis  Barrias,  élève  de  MM.  Gave- 
lier  et  JoulFroy,  pour  son  œuvre  :  les  Premières 
Funérailles  :  Adam  et  Eve  emportent  le  corps 
cVAhel. 

M.  Eugène  Delaplanche,  élève  de  Duret,  qui 
a  exposé  ,  n»^  4.177  et  4.178  du  livret  :  la 
Vierge  au  lis  et  la  MusiqU''. 

Le  prix  du  Salon,  décerné  au  jeune  artiste 
qui,  par  les  qualités  de  son  œuvre  exposée, 
parait  le  plus  propre  à  profiter  d'un  séjour  de 
trois  années  à  l'étranger,  dont  deux  devront 
être  passées  en  Italie,  a  été  attribué  cette 
année  à  M.  Hector  Lemaii-e,  élève  de  MM.  Du- 
mont  et  Falguière,  pour  son  œuvre  :  Samson 
trahi  par  Dalila. 

Voici  maintenant  la  liste  des  artistes  aux- 
quels le  jury  a  distribué  les  médailles  : 

PEINTURE 

Médailles  de  i^'^  classe.  —  MM.  Ferrier,  Ro- 
not,  Gautier. 

Médailles  de  2^  classe.  —  MM.  Butin,  Flahaut, 
Brozik,  Dubufe,  Aubert,  Zuber.  , 

Médailles  de  3"^  classe.  — MM.  Dagnan,  Le 
Blant,  Jeannin,  Pointelin,  Courtois,  Carteron, 
Guay,  Douillard,  Dameron,  Betsellère, Maurice 
Lenoir,  Boutet  de  Monvel. 


Mentions  honorables.  —  MM.  Poilpot,  Moreau 
de  Tours,  Damoye,  Haquette,  Escalier,  Dela- 
noy,  Lerolle,  Capdevieilie,  Charlemont,Doucet, 
Salmson,  Vernier,  Deiance,  Bejlavoine,  Hirsch, 
d'Alheim,  Bramtot,  Wagrez,  Béraud,  Dieterle. 

SCULPTURE 

Médailles  de  l'«  classe.  —  MM.  Injalbert, 
Dumilâtre. 

Médailles  de  2«  classe.  —  MM.  Turcan,  Bey- 
lard,  Boucher,  Lemaire. 

Méd'nlles  de  3=  classe,  —  MM.  Peiffer,  Hu- 
gues, de  Vauréal,  Lefèvre,  Frère  ,  Albano, 
Decorchemont,  Engrand. 

Mentions  honorables.  —  MM.  Pezieux,Gossin, 
Gaudez,  Adrien,  Béguine,  Leduc,  Conibarieu, 
Lawes,  Broussard,  de  Tombay,  Jouandot,  Leo- 
fanti,  Maurelo,  Lange,  Irvoy,  Voyez,  Barrau, 
Ferrari,  Barré. 

GRAVURE   ET    LITHOGRAPHIE 

1''^  médaille.  —  M.  Levaseur. 

2*^  médaille. —  MM.  Deveaux,  Lalauze. 

3*=  m-édaille.  —  MM.  Leenhoff,  Gilli,  Milius, 
Teyssonières. 

Mentions  honorables.  —  .M.M.  Bénard,  Bellen- 
ger,  graveur  sur  bois;  Gaujean,  graveur -jLou- 
trel,  lithogi'aphe  ;  Damman,  graveur. 


Les   jurys   de  l'Exposition 

On  sait  que  le  règlement  du  jury  des  beaux- 
arts,  en  contradiction  sur  ce  point  avec  les 
règlements  de  tous  les  autres  jurys  de  l'Expo- 
sition universelle,  n'interdit  pas  aux  jurés,  qui 
sont  en  même  temps  exposants,  de  prendre 
part  à  la  distribution  des  récompenses. 

On  sait  aussi  que  dans  la  dernière  séance 
du  jury  des  beaux-arts,  un  certain  nombre  de 
jurés,  qui  sont  en  même  temps  exposants, ont 
donné  leur  démission  afin  de  protester  contre 
l'attribution  éventuelle  de  médailles  par  le 
jury  à  ses  membres. 


18»; 


LA     t.HHOMOl'K     DBS     AHTS 


le* 


hu. 


A 


prf5tt1fn<«  df  ton*  J«»«   «rronpps  du  jury 

i'mr   disculor 

louis    survo- 


l«'S 


JoriiKTo    -"•  nui-    du    jurv      » 

•      :     '  ■■  -•    '      il«»s 

-  il 
,..  .  s, .,.-... .M.  une 
:  "  Hors  concours, 

(ii's    boaux- 

>'it  user   de 

ion  avec 

:!tS. 

:    union  tcnuti 

I'  ino,  ceux  dos 

.1    |iiirliripcr   aux 

imor  lour  démis- 


lundi  8  jiiillot  jusqu'au  joudi  II  juillet  inclu- 
sivoinoul,  pour  tr.tvaux  iiiti'Tiours. 

La  roouvorluro  .uiia  liou  lo  vondrodi  1*2  juil- 
let, ol  rKxposilimi  sora  diMinitivonioui  closo 
le  10  aiull,  a  six  litMiros  du  sinr. 

Diiraiil  rollo  pori(»do.  l'Kxposilion  sera  ou- 
vorto,  (ouunc  pr.'TÔdouimt'nt,  tous  los  jours  à 
dix  lioui'fs  et  fcrniéo  j^i  six  houros. 

Par  oxcoplion,  lo  lundi  IKxposilioM  n'ouvrira 
qu'à  midi. 

1,0  diinanolio  ot  lo  jeudi  l'ontrôo  sora  pra- 
tuito;  pitur  los  autres  jours,  lo  droit  d'onlrée 
reste  lixé  h  I  IV.  par  porsonne. 


LE  MUSÉE  DES  ARTS  DÉCORATIFS 


I.e  jnrr  de   *enlptt)re  de  rKxpositlon   uni- 
Mi.  A  IKcolo  des  Itoaux- 
ville    de    Paris    avait. 
lU  d  une   statue    en   I  hon- 


i  ■ 

2.t 


A 


Uliîl. 


en  présence. 
.  \i.  (lUilbert. 
,  M.  Pètro. 
'•    1»    îiili  rc. 
mit. 
.  ...  ..,..,,(  nt  aura   lieu    le 

>  ;i. 

.,ni,-  ,1,1.  m).  Il  ne  porte 
l'i  redingote 

il  li'S   noms 
■uricrit  pour 
iir  :  .Meuse,   Vos- 
-cll-'.    Kilos   sont 
■ies  de   CCS  ré- 
crie : 

A    M.    THIKHS 

LIBÉRATEUR     DU   TERRITOIRE. 

ville   de   Belfort  avec 

■lîprin- 

jue     de 
c.  .  ,i  inotî  : 


\j'  jiirr  de  JlW>!o  fi  •-  firmjx  -art'*,  chargé  de 

•     -   •■  r.-  :,*..,....'...  f,.ndé  parFor- 

II  a  décerné 


rabie  :  M.  Bog 


,   elevc 
I  Iiono- 
le  M.  Lehmanu. 


Salon  dd  1S78 


l/ExfM'itttion  des  u'avrc»  des  arlisles  vivante 
iu  I  aliiî  des  CLaniii»-Elys«:e9,  sera  fermée  le 


Nous  avons  annoncé,  dans  notre  numéro  du 
l*"'  juin,  la  ftindalion  d'un  Musée  des  arts 
décoratifs  et  son  installation  prochaine  au 
jtavillon  de  Flore  (pie  radniiriistralion  a  mi»  à 
la  disposition  de  la  société  l'ondatricc'  du 
musée.  Nous  ])ouv(»ns  aujourd'hui  donner 
quelques  rensoipnoments  ^ur  les  travaux 
accomplis  depuis  ce  moment,  et  qui  nous  per- 
mellenl  de  dire  que  cette  utile  création  est 
dés  à  présent  en  jjleino  voie  de  réalisation. 
Si,  comme  il  y  a  tout  liou  de  le  supposer, 
rem|iressemcnt  du  ]iuhlic  ré[>ond  A  l'appel 
que  lui  adressent  les  hommes  étninents  'i  cpii 
revient  l'honneur  de  cette  généreuse  entre- 
pris"', la  fin  de  l'aimée  ne  se  passi-ra  pas  sans 
que  les  portos  du  nouveau  musée  soient 
ouvertes  a;;  puhlic.  JJùt-on  n'avoir  qu'une 
salle  prête  à  montrer,  ce  i)rcmier  pas  sera 
fait,  et  alors  loîuvre  marcliora  rapidement, 
on  peut  l'aflirmor  sins  crainte,  car  en  France 
plus  que  [lartoul  ailleurs,  il  n'y  a  «pie  le  pre- 
mier ()as  qui  f'oi^tc. 

L'A*socialion  du  Munir,  dix  Arts  déroratifa 
s'est  formée  p.iracto  passé  par-devant  M""  Se- 
gond  et  Aumont-Thiévill  •,  notaires  ,'i  Paris,  le 
27  avril  1877.  Elle  a  reçu  les  autorisations 
de  l'autorité  compétente  qui  a  approuvé  ses 
statuts. 

Cette  Association  n'a  aucun  caractère  com- 
mercial ;  ses  membres  déclarent  renoncer  à 
tout  bénéfice  et  ne  vouloir  s  imposer  que  des 
ohligatmns  dans  un  intérêt  f,'éM  Tal.  D'après 
l'article  H  de  ses  statuts,  dans  le  cas  où 
lAssocidlion  cesserait  d'exister,  tous  les 
objets  d'art  qu'elle  aurait  réunis  feraient 
retour  à  l'Et'it  et  deviendraient  propriété 
nationali;. 

Celle  as-o''iation  est  composée:  1"  d'un 
Comité.  d<i  pnti'onnq(t\  2°  d'un  Comité  directeur 
dont  les  membres,  au  nondirc  de  trente, 
fceront  renouvelés,  après  cinq  ans  d'exercice, 
yiar  l'Association  tout  entière  réunie  en  assem- 
blée géru'jrale. 

Il  n'a  pas  paru  nécessaire  de  former  une 
Société  dont  la  conslitulio'i  permit  de  faire 
tous  le-J  ados  commerciaux,  inhérents  au 
fonctionnement  de  l'Association.  Cette  Société, 
en  effet,  exi.stait  déjà;  elle  avait  prouvé  »i 
bonne  orgauLsaiion,   et  rendu  de  tels  service» 


KT     DE     LA     CURIOSITE 


187 


à  la  cause  de  l'enseignement  populaire  des 
arts  décoratifs  qu'il  y  avait  autan'  d'honneur 
que  de  profit  à  lui  demander  sou  concours. 

La  SociiHé  de  VlJnio7i  centrale  des  Beaux- 
Arts  appliqués  à  l'Industrie  a  r'-pondii  avec 
empressement  il  cet  appel.  Son  Conseil 
d'administration  et  le  Conuté  directeur  se 
sont  mis  d'accord  pour  numcr,  de  concert, 
l'entreprise,  et  le  Musée  des  Arts  dé  orntifs 
sera,  en  réalité,  leur  œuvre  commune. 

Le  Comité  de  patronage  est  ainsi  constitué 

Président  d'honneur. 

M.   le    duc    d'Auditfret-Pasquier. 
Président  du  Sénat. 

Présidents    Honoraires. 

M.    Philippe    Cunlilfe    Owen,    directeur    du 
SoutJi  Kensington  Muséum. 
Sir  Richard  'NVallace. 

Présidents. 

M.  le  marquis  de  Chcnnevières,  directeur 
honoraire  des  Beaux-Arts. 

M.  Edouard  André,  président  de  V Union 
centrale  dis  Btaux-Arts  appliqw's  à  l'Industrie. 

Vice-Présidents. 

MM.  le  duc  de  Chaulnes  ;  Adrien  Dubouché, 
directeur  du  Musée  céramique  de  Li:noges  ; 
le  vicomte  de  Ganay  ;  Eugène  Guillaume, 
directeur  des  Beaux-Arts  ;  l.douard  Reynart, 
administrateur  des  musées  de  Lille. 

Secrétaire  génèraL 
M.  Eugène  Véron. 

Le  comité  directeur,  pour  les  années  1877- 
1882,  se  compose  de  :  MM.  le  duc  de  Chaulnes, 
président;  le  vicomte  de  Ganay,  vice-président  ; 
de  Champeaux  et  Tardieu,  secrétaires. 

Souscription  publique 

L'Association  didt,  pour  la  formation  de  son 
capital,  faire  appel  à  tous  les  dévouements  et 
à  toutes  les  bourses.  L'o;uvre  a  un  caractère 
national  ;  elle  a  pour  but  l'honneur  et  la  pros- 
périté de  la  France  :  tous  doivent  contribuer  à 
son  succès. 

Déjà  de  généreux  amateurs  ont  répondu  au 
premier  appel  du  comité  fondateur  eu  sous- 
crivant des  sommes  importantes.  Le  comité 
espère  donc  que  les  industriels,  que  les  artis- 
tes, que  les  ouvriers,  que  tous  les  Français  en- 
fin suivront  cet  exemple  dans  la  mesure  de 
leur  fortune.  Si  minime  que  soit  l'obole,  elle 
sera  un  témoignage  de  patriotisme. 

Les  souscriptions  peuvent  être  faites,  au 
gré  du  donateur,  soit  par  un  versement  immé- 
diat, soit  par  annuités.  Elles  sont  actuellement 
reçues  : 

1°  Au  pavillon  de  Flore,  quai  des  Tuileries, 
au  nom  de  M.  Sensier,  trésorier  de  l'Associa- 
tion ; 

2"  A  l'Ecole  des  arts  décoratifs,  5,  rue  de 
l'Ecole-de-Médecine  et  au  siège  de  ['Union 
central'',  '■],  place  des  Vosges  ; 

30  Aux  bureaux  du  journal    VArt,  3,  Chaus- 


sée-d'.\ntin  ;  aux  bureaux  du  Mo7nteur  univer- 
sel  et   du  Monde  illustré,  \"),  cpiai  Voltaire; 

■i°  A  la  Gazrtte  dis  Heaux-urts,  8,  rue  Fa- 
vart. 

Nous  nous  sommes  empressés,  sur  la  de- 
mande du  comilé-fnndateur,  do  mettre  nos 
bureaux  à  la  disposition  de  nos  lecteurs  et  de 
toutes  l(!s  personnes  (pii  désireraient  souscrire. 
L'un  des  deux  propriétaiies  de  la  Gazctti , 
M.  Edouard  André,  a  déjà  sou'-crit  pour2."i.U00 
fi'ancs  d(!vanl  le  comité  de  patronage  dont  il 
est  président.  iNous  inaugurons  notre  sous- 
cription  en  inscrivant  : 

M.  Maurice  Cottier,  jtropriélfiiro  de  la  Ga- 
zette des  Beaux-arts,  pour  ij.dOO  francs. 

M.  Louis  Gonse,  rédacteur  en  chef,  pour 
200  francs. 

Les  fonds  recueillis  seront  déposés  chez 
M.  Al|ihoiise  de  Rothschild,  baïKfuicr  do  la 
Société  du  Musée  des  Arts  décoratifs. 


Les  envois    de    Rome 

liN    1878. 

L'exposition  des  envois  de  Rome  vient  di- 
s'ouvrir  à  l'Ecole  des  beaux-arts  ;  l'iminession 
générale  est  très-satisfaisante,  je  me  hâte  de 
le  dire  :  l'ensemble  fait  honneur  aux  pension- 
naires de  la  villa  Médicis. 

De  tontes  les  œuvres  exposées,  la  toile  de 
M.  A.  Morot  (4®  année)  est,  sans  contredit,  la 
plus  remarquable  et  la  plus  digne  d'être  atten- 
tivement considérée.  Après  la  défaite  des  Am- 
brons par  les  Romains,  les  femmes  des  vaincus 
défendent  leur  camp  contre  li  cavalerie  romaine 
et  la  forcent  à  recider.  Tel  est  le  sujet  choisi 
par  le  peintre.  Il  y  a  dans  l'interprétation  une 
énergie  saisissante.  Tout  ce  que  des  femmes 
barbares,  exaspérées  par  la  défaite,  peuvent 
avoir  de  fureurs  et  de  colères,  l'acharnement 
de  la  lutte  dernière,  la  haine  violente  et  désor- 
donnée, l'énergie  sauvage  du  combat  à  bras- 
le-corps  ,  tout  cela  est  exprimé  d'une  façon 
qui  frappe  et  secoue  le  spectateur.  Il  s'échappe 
de  ce  tableau  comme  un  long  cri  de  rage.  La 
composition,  un  peu  chargée,  peut  çà  et  là 
paraître  ditfuse,  la  violence  môme  des  attitu- 
des est  parfois  exagérée,  mais  il  faut  louer 
dans  cette  œuvre  des  ligures  réellement  su- 
perbes, des  morceaux  d'une  grande  allure, 
qui  révèlent  un  peintre  passionné,  d'un  tem- 
pérament puissant,  avec  lequel  il  nous  faudra 
compter  désormais.  Cet  envoi  pourra  effrayer 
les  uns,  intimider  les  autres,  je  ne  cruis  pas 
qu'il  puisse  complètement  déplaire,  car  il 
contient  ce  je  ne  sais  quoi  qui  fait  penser  au 
grand  art.  Nou-  sommes  ici  en  présence  d'un 
vin  jeune  qui  fermetite  et  s'agite  dans  l'am- 
phore; mais  le  vin  est  de  race  généreuse  ; 
dans  peu  de  temps,  il  aura  sa  pleine  saveur... 
L'avenir    dira  si  je  me  suis  trompé. 

Il  faut  quitier  ces  airs  de  prophète  devant 
l'œuvre  de  M.  Besnard  ,  non  point  que  je 
veuille  préparer  une  critique  sévère  ,  mais 
parce  que  cet  essai  décoratif  se  présente 
esquissé  à  peine.  L'Arrivée  de  François  I^'  à 
Bologne    rencontrant  le   cordival  d'Ostie  venu 


188 


LA     CHROMQrE     DES    ARTS 


UIJP     eu:  •»' 

<•  dans 
Il  /»i.<- 
:    satis- 

II  tj    ppu 

"11    pris   le 

rho  et  vive 

•    fie    les 

rirore. 

.llUVC^U 

•   dans 

ri-  luic 

ile 
I  hc,  et 
.  un  in- 
,  la  trie 

:>    cho- 

orifri- 
r   ù  la 

i.iii;i. 

renvoyé  une  Suinte  EUsn- 
.  dans  un  mouvement 
un  vieillard  demi-nu 
!  lave  la  blessure 
ir.he,  une  ftMnnie 
Ml-  (i(»nt  va  st^  l'evèlir 
simple  a  du  charme: 
1.  .ivi.-uiiu  _ii,i.i  la  pratique  étonnante 
de  rarti»-t<;  ainsi  «pie  la  Irès-rcelle  jiurcté  des 
formes  et  des  litrufs;  mai?  je  regrette  l'éclat 
rof€  blanc  du  furp?  du  viti'l.trd  :  celte  colora- 
lion  est  colle  dun  corps  lic  femme  jeune,  et  ne 
rtnvient  pas  aux  déloriiialions  et  aux  rides  du 
sTx'd  âtre.  Je  sipnale  en  outre  dans  le  faire 
'lie  une  propreté  lisse  un  peu  froide  à  la- 
';u-  ,  c  l'artiste  no  devra  pas  s'abandonner. 

O  rapide  coup  d'o-il  jeté  sur  les  peintres, 
allon*  rnir  l»*«  «rnip*'"-Mr-.  I.e  Mfrntr^'  inv^yTfnnt 
l 


\eux  noii.-  «  î    . 
nale  si  elle  ne 
Salomc  d'Honn  i{t  j 
M.  Wenkrr  nous 


qu  il 


de 


.  Miii; 
I,e  J, 


Tue  du  sentiment  <; 

!  *  I    lliTiier     e-I 

lient,  donne 

'■  \ue,  on  pense 

t  par  un  maître  ; 

■  i-    ..  • -.  |.'.     ......  (ire,  les   nerson- 

1  hearea»cmenl   groupés    dans   la 

«us  en- 

i.te  sans 


T-iil  une    fciivi  >• 


•}Hi:>  pcn.-^t  1 


ï»er; 

fant    'pi. 
figure  de 

M.  Hugu-  -.'Ht 


.1     Injal- 

•le    «n- 


fjri'iTi'  a»    M'iiun  'i/fi  (t  '/Ç 


Frnuccucn  dn  Himini,  a  fait  preuve  do  qualités 
supérieures.  Je  reprocherai  à  la  lij^'ure  de 
femme  d'èNe  un  peu  lourde  de  formes;  mais 
il  y  a  \\  un  gr.uid  sentiment  de  douleur  éter- 
nelle el  de  désespoir  profond. 

M.  Ilotv  (section  de  gravure)  a  envoyé  une 
chose  charmante  :  l'aune  vt  fuunrsse  dansant. 
J'aime  moins  r(>squisse  de  la  Màlaille  commé- 
morât ivc  pour  l'Kx position  universelle  :  cola 
iiiaiirpie  d'origina  ilé,  d'eiiirain.  X.'Etudc  de 
l>ait-ri  /*(/■  est  tn's-satisfaisan(e. 

La  pléiade  d<!s  pensionnaires  architectes  a 
donné  avec  un  enscmblt!  remanjuable.  Mais 
leurs  relevés  ou  leurs  jtrojets  do  restauration 
sont  plus  intéressants  à  regarder  (ju'à  décrire. 
M.  Paulin  a  donné  trois  dessins  du  Portique 
d'Ortavie  et  du  tliéAIre  de  Marcellus  à  Home, 
ainsi  «prune  aquarelle  trés-soignée  de  l'Ambon 
de  la  Basilique  do  Saint-Laurent.  M.  Loviat 
expose  une  restauration  du  monument  de  Ly- 
sicrato  à  Athènes,  ainsi  que  trois  dessins  du 
palais  ducnl,  à  Venis(3,et,  deux  dessins  du  mo- 
nument de  Colle(mi.  M.  Lambert  nous  montre 
l'Acroiiole  d'Athènes.  Eiitin,  le  travail  de 
M.  Hlondel  comprend  «pialn;  dessinsdu  temple 
de  la  Fortune  virile  à  Rome,  trois  dessins  du 
temple  de  Vesta  et  du  temple  d'Hercule,  à 
Cori. 

En  somme,  —  malgré  les  réclamalions  pé- 
riodiques absurdes  et  heureusement  impuis- 
santes que  soulève  l'Exposition  df!S  Envois  de 
Rome,  chaque  foi»  qu'elle  ouvre  ses  portes,  - 
ou  peut  se  réjouir  :  l'année  est  bonne. 

ROOKH    H\I,I,U. 


NOUVELLES 


.',  L'abondance  des  matières  nous  force  ii 
ajourner  b;  compte  rcuidu  du  diverses  ventes 
de  tableaux  et  do  livres  qui  ont  eu  lieu  dan> 
cette  dernière  quinzaine. 

.*,  L'expo- ition  des  envois  do  Home,  à  i'l> 
cole  des  beaux- arts,  sera  fermée  lundi  [irochain, 
!'"■  juillet,  à  quatre  heures  du  soir. 

,*,  La  distribution  des  prix  d'honneur  et  des 
médailles  du  Salon  de  celte  année  est  fixée  au 
jeudi,  11  juillet,  sous  la  présidence  de  M.  Guil- 
laume, directeur  des  beaux-arts. 

^\  L'Académie  des  beaux-arts,  dans  sa 
séance  du  samedi  <»  juillet,  entendra  la  lecture 
des  lettres  des  candidats  à  la  place  de  direi;- 
'•■Mr  de  l'Académie  de  France  a  Homo. 

■,  La  National  (lallery  a  acquis  au  f)rix  de 
•^'i.t)'i.ï  fr.  l'un  des  plus  beaux  tableaux  de  la 
collection  Novar,  Sainte  Hélène  retrouvant  la 
croix,  de  Paul  Véronèsc. 

/,  On  lit  dans  la  Gazette  d'Auysbûury  du  22 
juin  : 

Nou^  apprenons  qu'on  a  l'intention  d'orga- 
niser, l'année  prochaine,  une  exposition  intcr- 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


189 


nationale  des  l)eaux-arts  h  Munich,  et  qu'on  a 
déjà  fait  les  premières  démarches  dans  ce  but. 

/,  Les  expositions  d'art  rétrospectif  se  mul- 
tiplient. Ainsi,  à  Hanovre,  où  doit  avoir  lieu, 
dans  les  premiers  jours  de  juillet,  une  exposi- 
tion régionale  consai-rée  à  Findiistrie,  on  an- 
nonce comme  annexe  une  exposition  rétros- 
pective d'objets  relatifs  à  l'art  industriel.  Les 
cathédrales  d'Ildesheim  et  dOsnabrûch,  des 
cloîtres  et  des  couvents  fort  anciens,  un  grand 
nombre  de  municipalités  et  de  particuliers  ont 
déjà  envoyé  des  objets  précieux  qui  avaient 
été  jusqu'à  ce  jour  soustraits  aux  regards  du 
public. 

,*,  L'auteur  de  Ceinture  dorée,  M.  d'Ëpinay, 
vient  de  terminer  une  charmante  statue  de 
Baigneuse,  qui  a  été  acquise  par  M.  Edouard 
André. 


LE  PALAIS  DE   SAINT-MARC  A  ROME 


DOCUMENTS   NOUVEAUX 

Au  début  du  règne  de  Nicolas  V  un  modeste 
édifice,  construit  aux  frais  d'un  prêtre  d'Anagni, 
occupait  l'emplacement  sur  lequel  devait  daus  la 
suite  s'élever  le  gigantesque  palais  de  Saint-Marc, 
ou,  pour  l'appeler  de  sou  nom  actuel,  le  palais  de 
Venise.  Plus  entreprenant  que  les  souvei'ains 
pontifes  eux-mêmes,  PiexTe  Barbo,  le  neveu  du 
prédécesseur  de  Nicolas  V,  n'hésita  point  à  jeter 
bas  l'édifice  qui  mettait  obstacle  à  ses  desseins,  et 
il  fut  donné  à  un  simple  cardinal  de  réaliser  un 
projet  vainement  caressé  par  les  plus  grands 
papes  du  xv^  siècle,  de  créer  au  beau  milieu  de 
Rome  un  monument  entièrement  nouveau,  un 
monument  dont  toutes  les  parties  proclameraient 
le  triomphe  définitif  de  la  Renaissance. 

Les  travaux  entrepris  par  le  cardinal  Barbo  ne 
sauraient  être  antérieurs  au  règne  de  Nicolas  V 
(1447-1455),  car  ce  fut  seulement  sous  ce  pape 
que  le  cardinal  fut  nommé  au  titre  de  Saint- Jlarc. 
(Auparavant  il  avait  été  titulaire  de  Santa-MaWa 
Nuûva).  On  mauque  de  détails  sur  les  débuts  de 
la  construction.  Tout  ce  que  nous  savons,  c'est 
qu'en  145?i  Pierre  Barbo  fit  couler  une  médaille 
représentant  un  palais  flanqué  de  deux  tours  et 
portant  l'épigraphe  suivante  :  PETRL'S.  BARBUS. 
VENETUS.  CARDINALTS.  SANCTL  MARGI.  — 
ANNO.  CHRISTI.  MCCCCLV.  HAS.  AEDES.  CON- 
DIDIT.  Cette  médaille  était  destinée  à  être  placée 
dans  les  fondations  du  monument;  il  e?t  donc 
possible  que  la  pose  de  la  première  pierre  ait 
seulement  eu  lieu  en  145n. 

L'artiste  auquel  Vasari  attribue  le  dessin  du 
palais  de  Saint-Marc,  Giidiano  da  Majano,  ne 
comptait  alors  que  23  ans.  Il  nous  parait  donc 
difficile  qu'on  lui  ait  confié,  dès  cette  époque,  une 
tâche  aussi  considérable.  Daus  la  suite,  non  plus, 
nos  registres  ne  font  mention  de  lui. 

On  a  mis  en  avant,  avec  plus  de  raison^  l'œuvre 
d'un  autre  Florentin,  Bernardo  di  Loreuzo  (1). 
Lorsque  Pierre  Barbo,  devenu  pape  sous  le  nom 
de  Paul  11,  reprit  eu  1465,  avec  une  activité  nou- 
velle, les  travaux  de  son  palais   favori,  ce  fut  lui 

(l)  Nous  avons  eu  l'occasion  de  ninis  occuper  de  cet 
artiste  dans  la  Chronique  des  Arts   do  1877,  p.  182,  205. 


en  effet  qu'il  chargea,  le  i:i  novembre  1405,  de 
restaurer  la  toiture  de  l'église  de  Saiul-Marc,  et 
le  26  mars  1406  île  voûter  les  bas-côtés  et  de 
refaire  le  ponicpie  de  la  même  église,  comme 
aussi  d'ajouter  un  certain  nombre  de  pièces  au 
palais  adjacent  (.Marin!,  Arckinlri  pontifici,  t.  III, 
p.  199,  etTheiner,  Cod.  dip/.,  t.   III,  p.  445). 

Gardons-nous  bien  cepenilnnt  de  faire  hoiuicur, 
sans  plus  ample  informé,  à  Bernardo  di  Lon-nzu 
du  vaste  ensendile  de  constructions  qui  constitue 
le  palais  de  Saint-Marc.  Au  xv"  sièrle,  et  surtout 
à  Rome,  les  questions  sont  d'ordinaire  plus  com- 
plexes, et  ce  serait  un  procédé  bien  peu  scientifi- 
que que  de  s'emparer  d'un  nom  unique  pour  lui 
attribuer  une  œuvre  évidemment  due  à  une 
collaboration  multiple.  Marini  déjà  d'ailleurs 
avait  annoncé  que  d'autres  architectes  avaient 
pris  pari,  dès  le  16  juin  1406,  aux  travaux 
ordonnés  par  Paul  II  ;  ces  architectes  étaient 
Manfredus  Antonii  de  Comis,  Andréa  de  Arsolis  cl 
Antonius  de  Gonzaga.  A  eux  s'était  joint  un  de 
ces  grands  entrepreneurs,  si  nombreux  à  Rome 
à  l'époque  de  la  Renaissance,  Nucio  Rosi  de 
Varni. 

Une  étude  attentive  du  contrat  visé  par  .Marini, 
contrat  dont  nous  avons  fait  prendre  copie  aux 
Archives  secrètes  du  Vatican,  nous  permet  d'aller 
plus  loin  encore  et  d'affirmer  que  si  Bernardo  di 
Lorenzo,  Manfredo  di  Antonio  de  Côme,  Andréa 
d'Arsolis  et  Antonio  da  Gonzaga  ont  partici[)é  à 
l'édification  du  palais  de  Saint-Marc,  c'est  non 
pas  comme  architectes,  mais  comme  simples  entre- 
preneurs. En  effet,  ils  s'engagent,  moyennani  une 
somme  fixe  de  19  gros  pour  chaque  pas  de  ma- 
çonnerie, à  faire  creuser  les  fondations,  à  cons- 
truire les  murs,  etc.,  etc.  Le  notaire  a  soin,  chaque 
fois,  d'ajouter  que  ces  travaux  seront  exécutés 
conformément  aux  mesures  qu'on  leur  indiquera. 
Cette  mention  ne  prouve-t-elîe  pas  que  les  plans 
étaient  tracés  par  d'autres? 

Rien  de  plus  fréquent  au  xv^  siècle  que  ces 
sortes  de  conventions.  C'est  ainsi  que  sous  Nico- 
las V,  Beltramo  di  Martino  di  Virese  s'était  chargé 
à  forfait  de  reconstruire  la  tribune  de  Saint- 
Pierre.  Sous  Paul  IL  les  exemples  de  contrats 
analogues  abondent  également.  A  Saint-.Marc 
même  nous  voyons  concourir  à  l'édification  du 
palais,  à  titre  do  simples  entrepreneurs,  deux  ar- 
tistes bien  autrement  célèbres  que  ceux  dont  les 
noms  précèdent  :  Giuliano  da  san  Gallo  et  Meo 
del  Caprino.  Giuliano  de  San  Gallo,  ou  comme 
l'appellent  nos  documents,  .lulianus  Francisci  de 
Florentia,  seudde  avoir  surtout  été  chargé  des  ou- 
vrages de  maçonnerie.  Meo  del  Caprino  (Meus  de 
Septignano)  au  contraire,  l'architecte  de  la  cathé- 
drale de  Turin,  était  occupé,  avec  un  grand  nombre 
d'autres  «  scarpellini  »  à  tailler  les  blocs  de  tra- 
vertin nécessaires  à  la  construction.  Il  recevait 
10  bolonais  par  brasse.  Quelquefois  cependant  on 
le  voit  exécuter  des  travaux  plus  intéressants: 
embrasures  de  fenêtres,  cheminées  de  marbre,  etc. 

Mais,  nous  dira-t-on,  si  des  artistes  d'une  telle 
valeur  ont  consenti  à  travailler  comme  de  simples 
artisans,  tantôt  à  la  tâche,  tantôt  à  la  journée, 
c'est  donc  qu'ils  avaient  au-dessus  d'eux  un  chef 
bien  émiuent,  un  de  ces  maitres  dont  le  génif> 
s'impose.  Comment  se  fait-il  alors  que  le  nom  de 
ce  maître  ait  été  jusqu'ici  absolument  inconnu  ? 
[A  suivre.) 

EUG.  MUNTZ. 


190 


LA     CHRÛMUtii    UES    AUTS 


Vento    de    la    collection     d'autographes 


U 
rotn  t 


.If  .M  B.'Uja- 
<lii   iiKiis    (to 


I  .13 


Kmor\ 


«1<>    la 


le    U 


iilomont  In  lotiro 
1<>  futur  |>arraiii 
-t-riiiq  ail!»,  et  il 
iiis  la  lanutii*  l.i- 
■  j  Vcspucoi,  noire 
Lé<jcnrir  lies  Se- 
ra ytaU'  i^oii  nom 
le  voir  iju'cllc  aii- 

iroiMciiic  vente  sont  encore 

lie  la  Gairtte  ;  il  n'y  a  ilonc 

•.cf.  cl  i»«<ii«  ne   pouvons   que   rappeler 

1  de»    noms.   Après    Rabelais,  dont    la 

•  .  très-authentique,  est  de  sa  jeunesse, 

ro  t'Oia   nos   écrivains  :  Honsard.  Mou- 

1  illierbe.    Voilure,  ("lUy-Palin, 

eu,  La  Hochefoueauld.  Uetz, 

•  ..•nieille,  Molière  représenté   par 

'  l   c'est    beaucoup.  l>a    FouUiine, 

—    .•  est    la    lettre    de     Vlsoffrap/iie.  — 

Fayette  ,    M"«    de    Sévjpné  ,    Boi- 

L   .1  ^      Il    ..,r,p,j  ^    ponlenellc  , 

iiieu  .      Voltaire  . 

:;  jiisseau,  Di<lerol, 

■■  .    Chateaubriand, 

, .         ..    :  .laulres.  Dans  les 

-te,  le  Tasse,  Cervantes  et  Milton 

r  ici  dans  le  détail  des 

ir.-nl  pourtant    les    ca- 

•    Lecouvreur,  Clai- 

■1  .       an    et    Hachel.    Je 

in^-ut  .11»  lOiO;  la  lettre  de  Jenn- 

•Mi    r<")'»tive  à  une   Vie  Hn  Molière 

■■•  pour  M.dcChaiivelin, 

de  lédilion  célèbre  par 

T.  Voltaire  en  a  fait,  dans  la 

qui    n'a   pas    été    acceptée 

—  de  M™*' de   Graf- 

ir   une    Vie    écrite 

'■^lle  de  Itousseau 

r  il    avait    connu 

...  :,  V,,  ,1:,,..  r.r- 


«   CeiUl  lie*    pre- 
•t«ra  À  la  fois  un 

t  qiielqae*  ooméros  reUUfs 
ui  h.:X*  ; 
La  l«Ure  do  chimiste  Mar^juer  qui,  ayant  trouvé 


U  aviiL  f.  IM. 


une  nouvelle  pAte  de  porcelaine  «liMit  les  inaté- 
riaui:  existent  en  France,  déclare  qu'il  est  dès 
lors  inutile  iracquérir  (i'Il.innong  le  secret  do  sa 
porcelaine  ; 

l'iie  lettre  de  Calvet  relative  A  ses  collections 
d'objets  et  de  inoiiiiaies  aiilicpies  qui  fonnent  le 
fond  du  iiiUHie  d'Aviffiion  ; 

Une  lettre  <l<'  l'alibé  de  M.irolles  où  il  dem.nnde 
h  ne  pas  comprendre  dans  la  vente  nu  roi  un 
volume  de  portraits  de  Thomas  de  Leii,  dont  les 
doubles  se  retrouvent  dans  les  porlefetiilles  remis 
au  secrétaire  de.  Colberl,  et  un  carton  de  portraits 
.1  dessinés  nu  crayon  »  des  premiers  chevaliers  du 
Saint -F-spril  ; 

Ine  lettre  do  Chaptal  où  il  déplore  la  destruc- 
tion qu'il  aurait  fallu  ccjiijiirer  <le  l'abbaye  de 
Cliiny,  mais  de  son  temps  il  devait  sur  ce  point 
passer  pour  avoir  de.  dnMes  d'idées; 

La  grande  pièce  ih;  vers  ilc  Fromenliii,  que  la 
Gairtlr  a  publiée  dans  son  numéro  d'avril  1877. 

Citons  enliii  deux  lettres  italiennes  : 

L'une  de  Paul  Jove,  datée  de  Côme  le  i3  octobre 
iôi.l,  est  relaliviï  à  l'agression  dirigée  contre  le 
peintre  Franc.esco  da  l'esiiia,  peiil-élre  «  da  Pescia». 
alors  qu'il  peignait  au  Musée,  sans  doute  le 
Museo,  la  maison  de  cam|)agne  de  Paul  Jove, 
l'Amour  avec  une  villageoise.  Les  (ieu.x  agresseurs 
ont  été  bannis,  et  Jove  sollicite  la  gr.ice  de  l'un 
d'eux,  un  certain  (Jiorgio,  qui  était  pécheur. 

L'autre  pièce,  —  il  serait  diflicilc  de  n'en  pas 
parler  ici,  —  est  de  Michel-Ange;  c'est  une  page 
de  rxcordi  datée  du  2f>  oct(»bre  1.")2I,  le  reçu  de 
diverses  sommi's  ipii  lui  sont  dues  ji.ir  un  certain 
Lionardo,  sellier,  et  le  paiement  de  ipialre  écus 
d'or  fait  à  Federigo  Frizzi,  sculpteur  lloreiiliii. 
pour  avoir  terminé  h  Home  le  marbre  <i«  son 
Christ  de  la  .Minerve;  cela  s'ajoute  à  ce  qui  en  n 
été  dit  dans  la  Vie  de  Michel  Amje,  p.  2r)3-.1. 

•Mais,  quand  nous  serons  à  l.i  série  dos  artistes, 
qui  ne  viendra  que  cet  hiver,  il  faudra  s'en  oc- 
cupter  autremenl  et  lui  consacrer  une  véritable 
élude. 

A.  i.F.  M. 

BIBLIOGRAPHIE 

Les  Spogli  vaticani 

.Nouvelle  tféi  i.;   '1). 

.M.  Ad.mi  Itossi,  avec  une  assurance  qui  ne  se 
dément  pas,  continue  A  publier  comme  inédits 
des  dociiinenls  qui  ont  depuis  longtemps  vu  le 
le  jour,  soit  ici  uiéme,  soit  dans  de»  ro'ueils  ita- 
liens. Quelques  exemples  suffiront  à  édifier  le  lec- 
teur sur  la  valeur  de  c/;s  préleodue.M  découvertes  : 
P.  19S-199.  Les  documents  relatifs  h  Antonio  di 
Francesco  ont  été  re[iroduits,  analysés  ou  résu- 
mé» dans  la  Chronique  dea  Arls  du  5  mai  1877 
'f>a«e  IH-l;);  il  en  est  de  même  de  ceux  qui  con- 
<  •  rrient  Bernard  Bos^ellino  {(Jhronique  iUi  '■:>  mai 
1^71,  p.  iHiî,  et  Bi'vue  archàolof/ique  juillet  1877, 


'li  fiittrnnLe  di  Eru'lizi<>iie  nrlinli'a,  livrai<ion<i  Vil 
et  VIII  ([>tihlr<:<;i>  au  co.iiinenc'îiiiefit  'lu  rnoin  di)  rnni 
1878».  Voir  »ur  la  première  série  la  Chronii/ue  de»  ArU 
dn  12  jaavi«r  1878. 


ET    DE     LA     CURIOSITK 


m 


pp.  28,  29.)-  —  P-  200.  Deux  des  documents  re- 
latifs à  Aristotele  di  Finravanto  ont  paru  dès  lo 
mois  do  septembre  ISTO  dans  la  Rirur  iin/irù/oi/i 
(ywe  (j).  17t.)  —  P.  211.  Le  texte  du  paiement  lait  à 
Caradosso  a  été  publié  en  1875,  par  M.  Berlol  dli, 
dans  YArc/iivio  storico  lombardo  (p.  10  du  tiraj^e  à 
part,  réimprimé  dans  WArchivioat  irico...  di  liomn, 
187S,  p.  38).  —P.  220.  Giovanni  d'Andréa  de  Flo- 
rence :  documents  rapportés  dans  la  Gazette  des 
Beoux-Ai'ts,  avril  1877,  p.  418,  et  dans  la  linur 
archéolr/gique,  juillet  1877,  p.  29.  —  P.  221.  Var- 
roBe  d'Àngelo  Uelferdeli  :  le  paiement  relatif  aux 
portes  du  pont  Saint  Anpe  a  été  mentionné  dans 
la  Gazette  des  Beaux-Arts  (avril  1877,  p.  418).— 
P.  222.  Mandat  signé  en  faveur  de  Paolo  Roma- 
no,  connu  depuis  1866  par  la  publication  qui  en  a 
été  faite  dans  VArchivio  stoico  italiano,  t.  IIF,  p. 
214.  —  P.  225.  Restauration  de  la  statue  équestre 
de  Marc-Aurèl?,  cf.  la  Revue  archéolor/ique  de 
septembre  1876,  p.  162,  etc.,  etc. 


Traité  de  lu  gravure  à  l'eau- forte,  texte  et  planches 
par  Maxime  Lalanue,  avec  une  lettre-préface  de 
Charles  Blanc.  1  vol.  iu-8",  chez  Cadart,  2<=  édi- 
tion, prix  8  fr. 

Maxime  Laianne,  l'excellent  dessinateur,  le 
maître  aquafortiste,  —  il  est  inutile  de  le  présen- 
ter plus  longuement  à  nos  lecteurs,  —  vient  de 
faire  paraître  la  seconde  édition  de  son  Traité  de 
la  gravure  à  l'eau-forte.  Le  fait  qu'un  livre  aussi 
spécial  n'ait  pas  épuisé  en  une  seule  édition  la 
somme  des  amateurs  qui  peuvent  y  prendre  in- 
térêt, proclame  à  la  fois  l'excellence  du  livre  et  les 
progrès  accomplis  par  la  culture  de  l'eau-forte. 
Nous  nous  féliciterons  avec  l'aDteur  de  ce  dernier 
résultat  et  nous  en  attribuerons  en  partie  l'hon- 
neur à  son  enseignement. 

M.  Laianne  a  eu  le  bon  esprit  de  laisser  la  pa- 
role à  M.  Charles  Blanc  pour  la  préface  d'intro- 
duction que  doit  contenir  tout  livre  qui  se  res- 
pecte ;  l'éminent  écrivain  était  plus  apte  que 
personne  à  bien  dire  les  mérites  d'un  jeune  gra- 
veur qu'il  connaît  à  merveille  pour  l'avoir  lui- 
même  pratiqué.  La  présentation  faite,  l'auteur  en- 
tre de  plain-pied  dans  son  sujet,  et  alors  com- 
mence le  cours  le  plus  complet,  le  plus  explicite 
et  aussi  le  plus  savant  qui  ait  jamais  été  écrit  sur 
la  matière.  M.  Laianne  suppose  un  dialogue  entre 
lui,  professeur  de  gravure  à  l'eau-forte,  et  un  jeune 
homme  bien  intentionné  qui  le  prie  de  lui  dévoi- 
ler, séance  tenante,  les  secrets  de  son  métier.  L'é- 
lève, sur  ce  terrain  tout  nouveau  pour  lui,  voit 
successivement  passer  devant  ses  yeux  le  cuivre 
tout  battant  neuf,  puis  recouvert  d'une  couche  de 
vernis  et  noirci  à  la  chandelle  ;  on  lui  apprend  à 
faire  le  calque  du  dessin  qu'il  veut  graver  et  à  le 
fixer  au  moyen  de  la  pointe.  L'œuvre  terminée,  il 
est  appelé  à  faire  mordre  la  planche,  et  ce  n'est 
pas  de  la  faute  du  professeur  s'il  s'échaude  un 
peu  les  doigts  au  contact  de  l'acide.  Puis  vient  la 
constatation  des  résultats  acquis,  le  tirage  d'une 
épreuve,  et  enfin,  la  reprise  des  travaux  qui  pè- 
chent par  omission  ou  par  excès.  C'est  ici  qu'inter- 
viennent le  burin,  le  brunissoir,  les  remorsures 
et  enfin  tous  les  trucs  que  M.  Laianne  dévoile 
avec  une  générosité  d'autant  plus  louable  que  ce 
sont  les  armes  toutes  personnelles  par  lesquelles 
U  a  si  souvent  triomphé. 


De  jieliles  rau.v-fortes  graduées,  explicatives, 
font  passer  les  lecteurs  de  l'ouvrage  par  toutes 
les  péripéties  du  drame  (jiie  nous  venons  dcs- 
quisser,  —  le  mot  n'est  pas  trop  fort;  il  y  a  dans 
chaque  gravure  k  reau-fcirlf  toute  une  série  de 
surprisi's  et  d'incidents  dramaliqufs  duneémotion 
réelle,  cl  les  plus  vieux  «(juafiirlistes  n'y  échap- 
pent pas  plus  que  les  néo|)hyte8.  —  Le  livre  de 
M.  Laianne  imprimé  av(!C  soin,  avec  luxe  même, 
par  M.  Quantin,  figure  avec  honni'ur  chez  M.  Ca- 
dart, i>rès  des  albums  d'eau-forte  d<!  la  nuiison;  et 
l'on  peut  dire  qu'il  est  bien  à  su  place,  puisqu'il 
y  complète  l'exfiosition  de  ce  genre  de  gravure  on 
montrant  l'enseignement  à  côté  de  l'outillage  et 
des  jiroduits. 

A. de  L. 

Histoire  métallique  des  États-Unis  d'Amérique, 
1776-1876,  l)ar  J.  T.  Louhat,  avec  170  eaux- 
fortes  de  Jules  Jacquemart,  publiée  par  l'auteur, 
1878,  Paris. 

Cette  magnifique  édition  est  d'un  luxe  hors 
ligue. 

La  partie  importante  en  consiste  dans  les  eaux- 
fortes  de  M.  Jacquemart  qui  représentent  les  prin- 
cipales médailles  que  le  congrès  fit  frapper  en 
l'honneur  des  hommes  politiques  et  citoyens  mé- 
ritants de  l'Amérique  du  Nord. 

Les  premières  de  ces  médailles,  à  la  fin  du 
xvm'5  siècle  et  au  commencement  du  xrx»,  ont  été 
gravées  par  nos  graveurs  français  ;  Dupré,  le  di- 
recteur des  monnaies  de  la  Réitublique,  Pierre-Si- 
mon Duvivier,  Fleury,  Gatteaux,  Bertrand  An- 
drieux,  Raymond  Gayrard. 

Notre  Académie  des  inscriptions  et  belles-lettres 
a  été  souvent  consultée  pour  les  inscriptions  de 
ces  pièces. 

C'est  un  ouvrage  qui  introduit  dans  la  numis- 
matique un  élément  nouveau  et  qui,  on  le  voit, 
intéresse  directement  notre  iiays. 

Nous  n'avons  jdus  à  faire  l'éloge  du  talent  de 
M.  Jacquemart.  Son  nom  à  lui  seul  recommande 
donc  vivement  l'ouvrage. 

VENTES    PROCHAINES 

DÉCORATION   D'aPPARTEMENF    DL'    XYIII"    SIÈCLE 

On  nous  prie  de  signaler  qu'il  existe,  à  Bernay 
(Eure),  une  décoration  complète  d'appartement 
dans  le  style  du  xvnic  siècle,  peinte  en  camaïeu 
bleu  et  signé  Miche  -Hubert  Descouks. 

Descours,  né  et  mort  à  Bernay  (1707-1755),  était 
élève  de  Rigaud  et  on  lui  a  longtemps  attribué 
plusieurs  tableaux  reconnus  depuis  pour  des  Jou- 
venet  (Education  de   la  Vierge,    Cath.  d'Evreux). 

Cette  décoration  comprend  7  panneaux: 

1.  Le  Joueur  de  flûte,  haut.   1.80,  larg.  70  cent. 

2.  Le  Bol  de  lait  renversé,  liant.  1.80,  larg.  2  m. 

3.  La  Ciiasse  aux  lapins,  haut.  1.85,  larg,  1.60. 

4.  Les  Abeilles,  haut.  1.73,   long.  1.90. 

5.  La  Femme  au  tambour  de  basque,  haut.  1.8d, 
larg.  1.03. 

6.  La  Femme  montée  sur  une  perche,  haut.  1.70, 
larg.  1.43. 

7.  Le  Dénicheur  de  nids,  haut.  1.80,  larg.    1.95 
Plus  un  panneau  de  glace  sculpté  et  doré,  haut. 

1.45,  larg.  1.20,  avec  sujet  la    Camargo,    d'après 
Laucret. 


I9Î 


LA    CHRONIOl'K    DBS    ARTS    ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


11    «péeimpii    rhri   M.  />h^>mi>, 

■  ;  Aiiii.i'.  -,    r.au  t\r  Robe**,  94,  A 


ACHATS    ET    VENTES 

li'INSTItlMKNTS  DE  IMiKClSION 

A.   SOYER,    rue    Lafayette,    24 

lilHUOTlIKOlE 

hikTIMITS.  ll^;^^INS  &  MTOGfiAI'lIKS 

DF  rrr 

M.  Auguste  POULET  MALASSIS 

l.ivrof  modorri'^s  roli/r^  par  (".ap/-,  Trauf/, 
Lortjr,  Amand.  etc.  l'cinturc?  ot  dojsins  de 
Th.  Gaalier.  Lcltrps  et  Manuscrits  in(''dits  de 
Ch.  Baudelaire. 

VKNTK.     HOTKt.  nKOlOT,  SAI.LK  N"    4 
L«  lundi  1"  Juillet  et  les  trois  Jours  suivants. 

M'  MAURICE  DELESTRE,  commissaire- 
prijour,  ruo  Drouot.  2^. 

A  MM.  J.  BADF..    hl.raire,    H,  rue 

de^  -  ,.>.   (t   E    CHARAVAY,    experts, 

51,  rue  de  Seine. 


OBJETS     D  ART     ET     DK     CURIOSITE 

E.    LOWENGARD 

2C>,  rue  Buffault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes, 

BELLES    TAPISSERIES 

:>}"   w     i.T  XVI'    Mi.cLi:.^ 

GUIPURES 

'  l'iliS  iiE  rohhOVE 

OBJETS     D'ART 
CURIOSITÉS,  VITRAUX 

OBJETS    DATELIER 

VF.'  SE   DK   MINORITK 

r,  SALLK   N*  '2 

LtmmznU  3«tiD«rcradi  3  JaUlet  1878.  d  2  heures. 

P  -  "         de  M*    BODLLAND,  mm- 

mi» 

Et 

Georg- 

AsMitésdeM.  GEORGE,  eijK-rt,  r.  Laffittc,r2. 

aiïïz  Lt?'y  IL'  if.  l'ihihttii  LA  jioTirE 
Exposition  puhUq\u,  laodi  1**^  juiJlet. 


•uTe-des-l'r'iit.s-Champ5,-2ii. 
M   BAUDRT,  son  oofrère,  rue  Saint- 


TRÈS-RICHE 

ivi  o  1 5 1 1 . 1  Jhi;  Ft 

(IIUKTS  D'ART  ET  DK  CrtHIOSITK 

Porcelaines  do  Saxe  et  de  la  Chine,  émaux 
e'oisonii^s,  niiniatiires,  bijoux  indiens,  tr^s- 
Itello  tenture  do  salon  eti  velour.'^  de  soie  et 
velours  de  (iêncs,  /'tolTcs  anciennes,  sculptures 
en  marbre,  tableaux. 

IMPOHTANT 

SERVICE  D'ARGENTERIE 

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M"-  LAIUF.  HAYMAN 

VKNTK.  HOTKI,  DROUOT,  .SAI.I.K  N"  1 

Les   mercredi    10,  Jeudi  11  et  vendredi  12  JulUe 
1878,  A  2   heures. 


M^  Ch.  PILLET 


M.  Ch.  MANNHEIM 


comiiss.-rniSEin  expkht 

10.  r.  Grnnpe-nalelière.  rue   Sl-ficorRes,   7. 

CIIKZ   I.KSOLKI.S  ON  TROUVE    LK  f.ATALOntlR. 

Exposition  particulière,  le  lundi  8  juillet  ; 
pufiliqur.  le  mardi  0  juillet  1878,  de  I  heure 
à  5  heures. 

OBJETS  d'art.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Kxpert 

2,    Rue    LafUtte,     Paris. 


LETTRES  AUTOGRAPHES 

COU-F.CTION   COMPOSANT 

h     Cabinet    de    M.   B.    FILLON 

Ve,  \l%  Vll«    et  VIII-^    SÉRIES  :  Navigateurs, 

savants,  écrivains,  artistes   dramatiques. 

VENTE   HOTEL  DROUOT,    SALI.E   N°  7 
Du  15  au  19  Juillet,  A  2  heures  de  l'après-midi 
Par  le  ministère  de    M'  BAUDRY,    commis- 
;-aire-priscur,  2't,  rue  Saint-deorgos. 

Assisté  de  M.    Etienne    CHARAVAY,    archi- 

vibte-pal6ograjili(;,  rue  de   Scirw,  :il. 

CHEZ  l-ESQl  Rl-S  SE   UI.STItinUE  LE  CATALOOUK. 

Exposition  publique,  le  dimanche   14  juillet, 
de  2  à  5  heures. 

ESTAMPES  ANCIIiNNES  ET   MODERNES 


ES    DISTHIDUTIOS 

\y       \nv\f\r       (^  ATAI.fifilE       OB 

LIVRES  D'ART 

ARCHITECTURE,    PEINTURE,     SCULPTURE 

KT    (il^VURK 

R A  PI LLY 

5,  quai   Malaciuais,   PARIS 


Pans»  —  bB?»  ^-  DSBOlfS  «t  O.  |«.  ru  dn  GroisMuot.  Le  Rédactew  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSB 


xN"  25  —  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


13  Juillet. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CLRIOSITÉ 

s  U  P  P  I.  K  M  K  NT    A    I  A    <;  -f  Z  / .  7'  7'  /•;    /;  /  ;  s-    R  I,  A  l    \-  .4  li  I  S 

PARAISSANT     Lf      SA  M  FUI      MATIN 

Les  iihonnés  à  une  année  entière  de  U  Gazette  des   Be.iux-Arts  reçoivc'ic  gruitatenu-nf 
U  Cliroiiiqiie  dcA  A  ts  et  dj  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS     ET    DÉPARTEMENTS 
12  fr.         I         Six   mois. 


8  h 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


VENTE  DE    LA   PREMIÈRE  PARTIE 


Bibliothèque     A.     Firmin-Didot. 

Le  manque  de  place  nous  a  empêché  de  parler, 
dans  la  précédente  CJironique,  de  la  vente  de  la 
première  partie  de  la  bibliothèque  laissée  par 
Ambroisri  Firmin-Didot.  Cette  biblintlièque,  cé- 
lèbre dans  l'Europe  entière,  sera  sans  doute  dis- 
persée en  entier.  Elle  était  riche  dans  tous  les 
sens,  surtout  dans  le  sens  des  manuscrits  à  mi- 
niatures et  des  livres  à  figures.  On  peut  dire  que 
depuis  le  commencement  du  siècle,  aucune  biblio- 
thèque de  cette  valeur  et  de  cette  importance 
n'aura  été  soumise  au  feu  des  enchères.  La  pre- 
mière partie,  comprenant  les  Belles-Lettres  et  l'His- 
loire  (soit  715  numéros),  a  été  vendue  à  l'hôtel 
Drouot  du  6  au  15  juin.  Elle  ne  formait  guère  que 
le  quart  de  la  collection  réunie  par  l'illustre  et 
passionné  bibliophile.  Les  grands  amateurs  de  la 
France  et  de  l'étranger  s'en  sont  di«puté  les 
épaves.  Le  duc  d'Aumale,  le  baron  James  de 
Rothschild,  M,  de  Lacarellp,  la  Bibliothèque  na- 
tionale de  Paris,  la  Bibliothèque  de  la  ville  de 
Rouen,  MM.  Quaritch  et  EUis  pour  l'Angleterre, 
ont  été  les  principaux  acquéreurs.  Le  total  s'est 
élevé  à  près  de  900.000  francs.  Nous  donnons 
quelques-uns  des  prix  les  plus  importants. 
Manuscrits. 

Virgile  (Italie,  xv«  siècle),  in-fol.,  1.600  fr.  ;  id. 
(Italie,  xv^  siècle),  in-12,  3.800  fr.;  Horace  (Italie, 
xye  siècle),  in-fol.,  6.00O  fr.  (M.  Quaritch)  ;  Juvénal 
(xe  siècle),  in-40,  3.600  f.  (M.  Quaritch);  Térence  (xnie 
siècle),  in-40,  1.800  fr.;  Tragédies  de  Sénèque  (xin^ 
siècle),  gr.  in-fol.,  1.550  fr.;  Prudence  (x^  siècle), 
in-40,  3.750  fr;  Dictionnaire  latin-français  de  Le 
Ver  (manuscrit  inédit  de  1440  et  du  plus  haut  in- 
térêt pour  l'histoire  de  notre  langue),  in-fol., 
9.000    fr.   (Bibliothèque   nationale)  ;  Beuve   d'An- 


stone  :  Fierabras  d'Alixandrc  (xii»  siècle),  in-40 
2.800  fr.;  le  Roman  de  la  Rose  (xiv»  siècle),  in-fol. 
3.800  fr.;  id  (xu"  siècle), in-40,  9.600  fr.;  le  Combat 
de  trente  Bretons  contre  trente  Anglais  (fin  du 
xiye  siècle),  in-40,  3.700  fr.;  Poésies  d'Alain  Cliar- 
tier  (xve  siècle,  dans  une  admirable  reliure  lyon- 
naise du  xvii^  siècle),  in-fol.  oblong,  4.000  fr.;  le 
Triomphe  de  l'Espérance,  d'Alain  Chartier  (xvi" 
siècle),  in-40,  2.400  fr.;  le  Débat  de  la  nuire  et  de 
la  tannée  (xv^  siècle),  in-40,  5.9  0  fr.  (.M.  de  Laca- 
relle)  ;  le  Livre  des  trois  âges  d'Etienne  Porchier 
(xvo  siècle,  avec  charmantes  miniatures  de  l'école 
de  Touraine),  in-fol.,  8.000  fr.;  le  Débat  d'amour 
de  Marguerite  de  Navarre  (xvi"  siècle,  avec  onze 
miniatures  dans  chacune  desquelles  la  n-ine  est 
représentée),  in-40,  20.100  fr.  (le  baron  James  de 
Rothschild)  ;  le  Roman  de  Joseph  d'Arimathie 
(daté  de  1301),  in-40,  3.600  fr.;  Lancelot  du  Lac 
(xine  siècle),  in-fol.,  2  SCO  fr.;  la  Divine  Comédie 
du  Dante  (daté  de  1378,  manuscrit  non  décrit  et 
l'un  des  plus  anciens  connus  de  ce  poème),  in-fol. 
7.900  fr.;  Épitres  de  Cassiodore  (xvi«  siècle), 
in-f()l.,  2.180  fr.;  les  Chroniques  de  Saint-Denis 
(fin  du  xive  siècle),  gr.  in-fol.,  1.600  fr  ;  les  Chro- 
niques de  Normandie  (xv^  siècle,  admirable  ma- 
nuscrit français  orné  de  quinze  grandes  miniatu- 
res de  la  plus  grande  beauté  représentant  des 
scènf'S  empruntées  à  l'histoire  de  la  Normandie], 
in-fol.,  relié  en  parchemin,  51.000  fr.  (Bibliothèque 
publique  de  Rouen);  Chroniques  abrégées  des 
anciens  rois  et  ducs  de  Bourgogne  (xv^  siècle) 
in-40,  20.500  fr.;  le  Trépas  de  l'Hermine  regrettée 
(funérailles  d'Anne  de  Bretagne)  (daté  de  1515, 
manuscrit  inédit  orné  de  cinq  miniatures  de  la 
plus  grande  beauté),  in-40,  13.300  fr.  (baron  James 
de  Rothschild)  ;  les  Funérailles  d'Aune  de  Bre- 
tagne, par  Pierre  Choque  (commencement  du  xv« 
siècle,  onze  miniatures),  in-fol.,  10. 100  fr.  (id.)  • 
Statuts  de  l'ordre  de  Saint-Michel  (xvic  siècle),  in-40 
1.500  fr.  (duc  d'Aumale);  Diplôme  délivré  à  Marie- 
Antoinette  par  l'Académie  d'Augsbourg  (daté  28 
avril  1770),  in-fol.  de  3  ff.,  500fr. 


(^4  suivre. 


L.  G. 


19» 


l.A     r.HRONlOlIK     DKS     ARTS 


Collection  de  M    Jarry 

rvrnl.  -.  "1  ■•.  '.  >  onliou  «  l'h.Mcl  Urouol  la  vi'nio 
^\  r  nM»^.  nuiiiisuiali*  dos  plus  ilis- 

l;  iVt>rl<^au!«.    uiori   il   y  a   «Kmix 

4;  .lîis.  cht>n-lu'«r  iiif.iJi(;al<l<\ 

ij  •  1.1  \A\\9  rouipli^li*  <l«»  iiKin- 

li»,e»    :  •  \i*l«'  «M»  F'"anrc;    l<Mitf!«    \c9 

tt\r*    -  >    dam»   rrUo  graixlf  juilf 

le  10  <l     1  l))>lniro  anli'pie;    la  clirono- 

i,  4  .ip^mirs  oxiste  d.ui»  tous  Ifs  nuMniix 

et  .;.>•.!*  t'.i*  le»  nioduir». 

Il  V  avait  dan»  rrtlo  «olliTti>>ii  dos  pitVo»  d'uno 
f:^  ■  '  .....  Voiri  los  prini-ipaux  prix  atloints 
|, .  dcntr*"  rlks  : 

V  V'itoino  «M  do.-lavio.  I.TOOfr.; 

T  t.'.»oo  fr.;  Didia  Clara  (fillo 

df  .....  :Allortus.  tyran  (294-297). 

I.KSO  fr.;<M\  Ti'fLUf  trois  njois,  1.'05  fr.; 

|j.-in.\     Kl!  :  nr     do    Valenlinien     IIP, 

i  267 1.  2.350  fr.;    Jnlia 

M  ,  ..20.'»  fr.;  Annia  Faus- 

Uoa  (i*  foinmc  dKl«K<»''a'i''' »•'•'<'  fr.:  Albin,  Côsar 
(I9J  à  196  .  2.495  fr.;  Manlia  Sranlilln  (foinnio  do 
Dido  Julius),  2.2S0  fr.;  Julio  itillo  do  Titus  .  Busio 
à*  J'îl''  .^  droite;  paon  de  faco,  .1.099  fr.;  Laclion 
(*.  "     -  -to  lame  et  cuirasse^.  L'Espagne  cou- 

ci.  •,  3..'i00  fr. 

Le  lutâl  dos  quatro  promitTcs  vacations  s"opI 
élevé  à  la  somme  do  125.3t^G  fr. 

Tableaux  d'Antigna 
On  »   Tondu    1((  tahloaux  do   petite  dimonsion 
comprenant    Waucoup    de  portraits   et  «juolques 
étade». 

Sou»  citerons  entre  autros  :  la  Visite  du  Curé, 
I.Î55  fr.  ,'mi»e  à  prix  600  fr.  seuloniont,;  to  Stpur 
de  la  Prctiidrnre,  k20  fr.;  ff  Retour  du  bois,  7r.o  fr. 
(miM?  k  prix,  200  fr.};  la  Mort  du  Pauvre,  205  fr.; 
Bretonne  à  la  fontaine,  250  fr.;  la  Fille  à  Cécuelte, 
VA  fr  ;  VEtcalier  du  j>ère  Julien,  ',00  Ir. 

Bofita.  235  fr;  ilerrédét.  155  fr.;  le  Petit  sau- 
vage, 155  fr.;  Suzelte,  115  fr.;  Louis  XVII.  2?0  fr.: 
Hosette,  Î50  fr.;  Yvonne.  213  fr. 

Tableaux  anciens 
A    l>îndre«,  a  en   lieu,  ce»  jours   derniers,  une 
t>nte  de  tableaux  provenant  de  la  collection   lio 
l<-»rd  Stratford  et  Redcliffe,  ainsi  que  d'autres  ama- 
leorf. 

Oo  a  rendn  :  Portrait  de  Wellington,  par  sir  J. 
Lawrenr*'  *"'.  t'uinées  (la  guinéo  vaut  25  fr.; 
dooc  :  î  '-7    Madone  et  F  enfant,  de  Mu- 

rillo.  «"  i»'  r^f)  fr.  ;  Paynage  [>ar  Gains- 

ht>T  l'orlrait  de  lady  Clarges, 

^•f  '*•  :  la   Thf'i'f   f/e  bonne 

U  Grand 
if-o»,  etc. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


1   ui'os  aux  artistes  exposants  du  Salon  do  IS78: 
!   la  lislo  dos  lauroats  a  »^lo  pulilioo  dansl.i  Clivo- 

niifue  du  *2J>juiii;  nous  n'y  roviondioiis  pas. 
I  La  soanre  «Mait  pri''>idô«  par  M.  Hardoux, 
'  ministre  do  l'instruction  piil)li(]iio  ol  dos  hoaux- 
I  arts,  ayant  à  sa  i:aui'lioSl.  Ihirnonl,  snilptour, 
\  n^eniltie  do  rin>ititul,  à  satiroilo  M.  io  vic-omlo 
Henri  Dolaliordo,  soorôtairo  porpôtuol  do  l'Aca- 
doniio  dos  boaux-arls. 

1.0  disooiirs  d'usatro  a  ^lô  pntnonci'  par 
M.  ilardoux  :  nous  nous  contonicrons  pour  le 
nittuionl  don  oxtrairo  los  passapes  qui  suivent, 
dont  l'imporlanio  n'ôoliappoia  pas  à  nos  lec- 
teurs : 

«  Il  nous  a  seinlih'-  (pie  rlia<|no  jour  l'opi- 
nion se  prononçait  davantage  pour  que  le  droit 
d'ôlire  le  jury  ot  It;  droit  d'ox|tosor  fussent 
étendus  A  un  plus  f^rand  noniliro  d'artistes 
ayant  fait  leurs  prouves. 

•'  Kn  doft'Tant  à  re  désir,  en  continu.int  d'ou- 
vrir larponiont  les  cxposilions,  l'Klal  ne  peut 
se  dôsintôrossor  de  l'un  dos  moyens  les  plus 
eflicaccs  qui  lui  soient  donnés  d'exerrcr  son 
action  sur  les  arts. 

«  Des  cxposilionsplus restreintes,  et  presque 
de  choix,  pourraient,  en  outre,  avoir  lieu  tous 
les  cinq  ans.  Kilos  pormollraienl  de  mieux 
ronstalor  les  prof^rôs  accomplis  et  seraient  un 
puissant  oncouragemcnl.  » 

A  la  lin    de   la  séance,   M.  Guillaume  a  pro- 
clamé los  nominations  et  promotions  suivantes 
dans  l'ordre  national  de  \A  Lésion  d'honnour: 
Offiricrs.  —  M.    Jean-Jacques    Iloimer,  prix 
de  Home,  chevalier  depuis  1873,  peintre. 

-M.  Emmanuel  Fremiet.  sculpteur,  chevalioi- 
depuis  t8(J0. 

Chevaliers.  —  .M.  Victor-Joan  Hanvier,  pein- 
tre. 

M.  Paul-Josepli  IJlanc,  ]irix  do  Home  do  ISliT, 
peintre. 

M.  Eugène-Antoino-Sanniei  Lavjcille,  pein- 
tre. 

-M.  Rerne-nollerour,  peintre. 
M.  Henjamin  Constant,  peintre. 
M.  Edme-Antouy-Paul  Noël,  sculpteur,  piix 
de  Home  de  18fi8. 

M.  Frédéric- Ktienne  Leroux,  scuIj)lour. 

Les  médailles  d'honneur  des  beaux-arts  à 
rExpositioD. 

Le  jury  des  beaux-art^  h  l'Exposition  (sec- 
tion fie  iteinturo,  a  distribué  les  grandes  mé- 
dailles (i'honneiir  comme  suit  : 

France.  —  MM.  .Moissonior,  Cabanel,  fîéro- 
me,  Français  et  Hou^rncroau. 

Angleterre.  —  MM.  .Millais,  Herkonier. 

Hongrie.  —  ,M.  .Munkacsy. 

Autriche,  —  .MM.  Makari,  Matojko. 

Belgique.  —  ,M.  Wautcrs. 

Halie,  —  .M.  F'asini. 

Russie.  —  ,M.  Séniiraiki. 

Espagne.  —  M.  l'radilla. 


Récompenses  da  Salon. 

Jeudi  a  ej  ii-îu.  au  [«alai»  des  Champs-Ely- 
sées, la  distribution  de»  récompenses    décer- 


Lcs  concurrents  du  grand  prix  de  Rome  (pein- 
ture) .sorlentaujourd'hui  k  .sfpt  heures, de  loges, 
après  un  travail  de  soixante-d.iuze  jours. 

L'exposition  des  oiuvrcs  sera  publique  et 
gratuite,  k  l'Ecole  des  beaux-arts,  salle    Mel- 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


195 


pomène,  le  mercredi  "2 '»,  le  jeudi  -iil,  le  ven- 
dredi 20  et  le  diiiianolie  28  juillet,  de  dix  heures 
à  quatre  heures  du  soir. 

Voici  l'ordre  dans  lequel  seront  placés  les 
roticiirrents  :  1  M.  Courti.is,  2  M.  Sclioininer, 
:}  M.  Hoyer-Lionnel,  i  iM.  Doncel.o  M.  iJaf^'uan, 
<j  M.  Buiand,  7  M.  Friclel,  H  M.  Moreau,  de 
Tours,  9  M.  Lacaillc,  10  M.  Jainin. 

Les  logistes  de  la  fjjravure  on  médailles  et  en 
pierres  Unes  sortiront  de  loges  le  mardi  IG  cou- 
rant, à  sept  heures  du  soir. 

L'exposition  des  bas-reliefs  aura  lieu  à  la 
salie  Louis  XIV.  Les  travaux  seront  exposés 
dans  l'ordre  suivant  :  1  M.  l'atey,  2  .M.  Hottéi', 
3  M.  J.  Dubois,  4  M.  Cliarpentier,  les  17,  18, 
i9  et  "21  juillet,  de  dix  heures  à  quatre  heures 
du  soir. 

L'Académie  des  beaux-arts  propose,  pour  le 
concours  de  paysage  Troyon  de  l'année  1879, 
le  sujet  suivant  :  î'n  groupe  de  vieux  chênes 
au  bord  de  l'eau  et  au  pied  desquels  un  paire 
garde  des  chèvres.  Fin  de  l'été. 


Le  jugement  du  concours  d'archéologie 
commun  aux  peintres  et  aux  sc.iil|iteuis  a 
eu  lieu,  la  semaine  dprnière,  à  l'Ecole  des 
beaux-arts,  en  présence  de  M.  Heuzey,  profes- 
seur. 

Le  cours  de  cette  année  portait  sur  l'ar- 
chéologie orientale.  Sujet  du  concours  :  «  Re- 
présentation allégorique  de  la  bataille  de; 
Mageddo  entre  les  Egyptiens  et  les  Babylo- 
niens. » 

Le  jury  a  décerné  les  récompenses  sui- 
vantes : 

Peintres.  —  Troisièmes  médailles.  — 
M.M.  Fournier,  élève  de  M.  Cabanel;  Guyot, 
élève  de  M.  Galland. 

Mentions  honorables.  —  MM.  Perruchot, 
élèv-  de  M.  Gérome  ;  Lacaille,  élève  de  M.  Leh- 
niann;  Mangeant,  élève  de  M.  Gérome;  Flan- 
dfin.  élève  de  M.  Lehmann. 

Sculpteurs.  —  Secondes  médailles.  — 
MM.  Chavaillaud,  élève  de  MM.  Joutfroy  et 
Ruubaud  jeune;  Fossé,  élève  de  M.  (^avelier. 

Mentions  honorables.  —  MM.  Récipon,  élève 
de  M.  Dumont;  Baudelot,  élève  de  M.  Juiif- 
froy. 

Le  grand  concours  de  composition,  dans  les 
sections  de  peinture,  vient  d'être  jugé  à  l'E- 
cole des  beaux-arts. 

La  médaille  a  été  obtenue  par  M.  Pinta, 
élève  de  M.  Cabanel,  pour  les  Funérailbs 
d'Hfctor. 

Dans  la  section  des  médailles,  d'après  l'an- 
ti(|ae,  M.  Gardette,  élève  de  M.  Lehmann,  a 
obtenu  une  grande  médaille  pour  le  Cuicin- 
natus. 

Une  Exposition  rétrospective  des  œuvres 
des  maîtres  modernes  vient  de  s'ouvrir  dans 
les  galeries  Durand-Ruel,  11,  rue  Le  Peletier, 
et  16,  rue  Laffitte.  Elle  est  fort  intéressante  ; 
Millet,  Corot,  Courbet,  Fromentin,  Tassaert, 
Diaz,  Rousseau,  Delacroix  et  Ricard  y  sont 
largement     représentés,    quoique     plusieurs 


toiles  importantes  ne  soient  |»as  encore  mises 
en  place.  Dès  ((ue  le  catalou'ue  sera  fait,  nous 
relèverons  pour  nos  lecteurs  les  titres  des 
tableaux  principaux.  Nous  tenons  pour  lo 
moment  à  signaler  dans  l'œuvre  de  Courbet  : 
Les  demoiselles  de  la  Seuic,  les  portraits  de 
(iui  !/mard,  Berlioz  el  de  M.  C(ista(ju<iry  ei  rie 
iKjinbreux  paysages.  Alexandre  Dumas  a 
envoyé  un  choix  de  ses  meilleurs  Tassaert, 
entre  autres  Id  Tentatinn  de  saint  Antoine.  Il  y 
a  un  ensemble  de  Corot  inconqiarable  et  des 
Millet  admirables. 


Les  Portes  de  la  cathédrale  de  Strasbourg, 
exécutées  en  bronze  repoussé  par  M.  (  JierlitT, 
sur  les  sculptures  faites  par  M.  A.  (ieoll'roy, 
d'après  les  conq)Ositions  de  M.  Steinheil,  et 
sous  la  direction  de  .M.  Kiotz,  architecte  de 
la  cathédrale,  viennent  d'être  terminées,  et 
elles  sont  exposées  chez  M.  Chertier,  7,  ruo 
Férou,  jusqu'au  31  juillet  prochain. 


LE  JURY  DES  BEAUX-ARTS 

DE    l'exposition    UNIVERSELLE 


Le  jury  des  beaux-arts  de  l'Exposition  uni- 
verselle a  beaucoup  fait  parler  de  lui  dans  ces 
derniers  temps.    La    presse    et  tout    le  public 
artistique  se  sont  occupés  de  ses   tiraillements 
intérieurs,    qui,    d'ailleurs,   ont    présenté    un 
caractère  d'acuité  insolite.  La  distribution  des 
médailles  aura   été    une    opération    des   pins 
rudes  et  pour  laquelle  il  a  paru  bien  difficile 
de    s'entendre.    Aujourd'hui    la  liste  des    mé- 
dailles    d'honneur    est    connue    et    nous    la 
publions  plus  haut;  nous  pouvons  donc    dire 
quelques    mots  précis  sur  ce  qui    s'est   passé. 
Cela  nous  permettra  en  même  temps  de  nous 
élever    avec    la    plus    grande  énergie    contre 
l'absurdité    d'un    règlement  qui    a    fait,  con- 
trairement   à    toutes  les  lois   de  l'équité,    les 
jurés  juge    et  partie  dans  leur  propre    cause. 
JNous  ne  parlons  que  de  la  France,  car  l'étrange" 
a  eu  le  tact  de  choisir  pour  jurés  des  honmiei 
beaucoup    moins    mêlés    à    la    lutte   que    les 
nôtres.    Ceux-ci,  du    reste,  n'ont    pas  tar^té  à 
sentii'la  fausseté  de  leur  cas.  Ils  se  sont  divisés 
en    trois    groupes:    1"  ceux  qui,    se  tenant  à 
cheval  sur   la  lettre  du    règlement,  ont  voulu 
rester  juge   et   partie.   C>'.   groupe   n'est    pas 
nombreux,    car   il   com[»rend    M.    Meissonier 
seul,  pour  la  peinture,  et  M.  Cavelier,  pour  la 
sculpture.    Qu'on    appelle    l'attitude   du    pre- 
mier du  nom  que  l'on   voudra,  il    est  certain 
qu'elle    ne    manque  pas  de  crànerie.  2''  Ceux 
qui  sont  restés  juges  en  se  retirant  du    droit 
aux    récompenses  :  ce   sont  MM.  Hébert,  Bau- 
dry,      qui    d'ailleurs     n'avait     rien     f-xposé, 
B'Minat,  Laurens,  Jules  Breton,  pour  la  pein- 
ture, et  Chapu,  pour  la  sculpture.  Ceux-ci  ont 
évidemment  fait    preuve    d'un    sentiment  de 
scrupule  très-délicat,  mais  ils  nous  parais>ent 
avoir  pris    un  parti    hybride  et   peu    logique, 
puisque,  dès  l'instant    que   leurs  œuvres  sont 
exposées  ils  participentde  par  le  règlement  aux 
récompenses  et  que,    d'autre  part,  il    leur  est 
impossible   de  retirer   leurs  œuvres.  3°  Ceux 


LA    CHROMQUK    DES    ARTS 


qui.  <>n    v..iiiiii.\   onl  pri»   le  meillfur    ]»arti. 
j.^j„j  lir  |H»ur  los  rt''"romponso>    on 

^    f,  ]"ry.   l.p    sont,    notainmoMt. 

]^^    ,  lunànn.  ('-abanol,  Honpurrr.tti. 

Il,.„„  :r«'r.  l.rloir,  lïolnntiav.  pour  l.i 

i..Mn»i»n\  »-U  p»^'"""  '*  sculpturp.MM.iiuiIlaumr. 
Ihihois  Millol. 

S««ulo«noiit,  fait  tivs-pravc  au   point  <1o   vno 
.1,'ViNinil'l'r^  n'iperlif   tio.*   divorces    nations, 
.  ,  :  l's    qui  ,    aprôs    tout, 

'   pas  i'if'    roniplar»'-;-. 
|,<-    MU^  ilo    11    iii.i^>-iiu   a  donc  «'•t«'«it'plact^   ol 
l'..«nnt  nui  «  pn  î>i«l«'  a  la  »li>lnloiti.in  des  ré- 
.   V    a  ^li>  »an>  doulo  tout    antre    «pi'il 
1  »>tn».  Il  no  faillira  pas  perd  e    cola 
.:,■•  >•:'>  .M  ii>."in1  la  !•>"'  d*'s  roroinpon«os.    On 
\ot  M»'*  '«  mal' !>•«'»''«•  '*  poursuivi    la    section 
V;.  l»oaux-drt«^  ,),|    moins    la    poin- 
i,>  dans  les  Op,tratioiis  de    son  jnrv. 
.00,    niai   exposée,  mal    distribnco, 
'.tlisamnicnl  composée,  elle  aura,  m 
...iilo.  été  mal  juiiéo. 
simple    remarque,    on    terminant,    k 
•  -  des-  cinq    médailles    d'honneur   de    la 
po;nture  française.  On  avait  parlé   de    rappojs 
pur    roux    qui,  comme   M.M.    Meissonier,  (ié- 
<t  (xihanol,  avaient  déji^  olitenn    la    mé- 
•   dhonneur   aux  Kxpositions  universelles 
<if  Taris.  L'idée  était  juste  et   tout   le    mimde 
V  applaudi-sait,  puisqu'elle  permelliiii  de  trou- 
ver  cinq  nouveaux    élus   jiarmi    les    jioiiilifs 
d'une    eéneration    po»térifiire.    MM.    Ilennor, 
i  .  Voljun  et  d'autres  encore  ireusscnl 

;  nous  semble,  indicnes    dune     iné- 

•  nneur.  Mais  il  n'en  a   rien  été.    MM. 
.  Géromo  et  (^abanel  sont  remédaillé.s 
II,  avec    un    rappel    pour    la   forme 
■'•  ocj  ij[iant  trois  médailles  sur  cinq, 
.r»o   .j,]..    \(.\i,  artistes  comme  ceux 
•  ^  de  citer,  qui  ne  sont  plus  tout 
lit     patiemment    attendre    une 
-ilion,    s'il   y  en  a   jamais    une, 
;\e  que  l'usage  des  réc(»mpenses 
.i-arisest    chose    a-sez   fiuérile, 
■ju'on  le  pratique  aujourd'hui. 


LE  MUSÉE  DES  ARTS  DÉCORATIFS 


t/.     ,«,. 


■  n  ,f_.,.,]f.  l'ifiivre  du  Mustr 

de  tenir  dans  la  partie 

accordée  à  la  Société 

de  Klore,  une  impor- 

'•.  La  sAance  «'tait  pré- 

•ni*e  par  M.  fcdouard    .André,  en   l'absence  de 

M.    ^f    duc     d'Audiffrft-Pa*quier  ,    président 

'.  qui  s'était  excusé  par  Jetlre  de  ne 

i«*»*ter. 

M  André  a  exposé,  en  un  discours 

Ir**  !e  but  et  les   effort'!  de    la    Sfj- 

:    'ioter    la  France  d'une  institution 

•fK/^tion    universelle    démontre     la 

-■'■',  croissants 

d'art.    Les 

.\ci»-  -I-    i.j    i-  >  -fi  h'  n-i'i  ii'.n  Ma*eum:  nous 

devoDs  créer  le  Mu^ét  4e$ArU  décorati^t.  *  Ar- 


iin>n>- MOUS  dfl  vijiilanre,  a  dit  en  substance 
M.  Kd.  .\ndré.  tjm'  notre  niiisée  soit  pour  nos 
talirifanls,  pour  nos  ouviiers,  pour  le  public 
tout  oiilior,  une  écolo  de  goût  prnti(]iio  qui 
otimulo  diiiu>  façiui  ellicHce  nos  lieiireuses  ta- 
iMiltés.  S'il  n'y  a  pas  lieu  de  s'exapérer  l'im- 
piirtanre  de  la  concurrence  tpii  nous  est  faite, 
il  |iarait  pianil  temps,  si  nous  vcuilons  conser- 
ver notre  avance,  (l'étudier  avec  la  iiiéiiie 
ardeur  que  nos  rivaux  los  moyens  d'éducation 
arlistiqiie  cpii  mléressont  la  p  o>péiilé  maté- 
rielle de  notri'  pays  aussi  bien  cpie  sa  gloire.» 
Puis,  entrant  dans  le  détail  de  l'organisa- 
tion du  musée  au  pavillon  de  I'Iiut,  M.  i-d. 
.\iidré  a  brièvement  indicpié  au  comilé  de  pa- 
tronage los  travaux  préparatoires  accomplis 
par  le  comilé  directeur  de|uiis  jtrés  d'une 
.innée,  et  a  constaté  l'iieureiix  accord  de  la 
Société  du  nouveau  musée  avec  celle  do 
I  liiion  centrale  qui,  depuis  dix  ans, n'a  cessé 
lien  poursuivre  la  création  et  ipii,  en  atten- 
dant le  moment  op|tortiin,  a  préparé  la  voie 
par  les  remariinables  expositions  ipii  ont  eu 
tant  de  succès.  ,\  la  suite  de  ce  discours, l'as- 
semblée a  voté  à  l'unanimité,  sur  la  |»roposi- 
tioii  de  M.  Paul  Dalli'Z,  des  remerciiiM-nls  à 
l'Inion  centrale  qui,  en  cette  circonstance,  a 
continué  à  prouver  son  dévouement  aux 
grands  intérêts  de  l'art. 

l'ne  brorliiire  distribuée  à  cliaque  membre 
ex|)li(piait  les  divisions  adiqttées  pour  le  clas- 
sement des  objets,  divisions  imiremenl  discu- 
tées et  com|irenaiit  onze  seclioiis,  dont  font 
partie  les  hommes  les  plus  compétents. 
Oommc  \i'  South  Knisnnjton  3/»w;///j,le  Musée 
(/es  Arts  (Ircoratif-  organisera  dans  nos  dé- 
partements des  expositions  circulantes  ;  il  y 
établira  des  succursales  formées  avec  les  mou- 
la^^es,  les  copies  de  ses  modèles  qui,  en  ré- 
[•andaiil  dans  tous  les  coins  de  la  France  les 
rlief.i-d'o'iivre  de  l'art,  classés  avec  une  mé- 
thode rigoureuse,  seront  pour  nos  ouv'rierset 
n  'S  artistes  de  la  pro\ 
fécond  moyen  d'éduca 

Des  correspondants  seront  choisis  dans 
toutes  les  principales  villes  parmi  les  conser- 
vateurs des  bibliothèques  et  des  musées, 
pa'-mi  les  amateurs,  etc.,  pour  propager  l'in- 
stitution. 

L'assemblée  a  décidé  que  le  titre  de  mem- 
bres du  comité  de  patronage  serait  offert  aux 
membres  du  syndicat  de  la  presse  pour  bien 
indiquer  que  l'a-iivrc  se  place,  sans  distinction 
de  jiartis.sous  la  firotection  de  l'opinion  publi- 
blique.  Ln  outre,  une  somme  de  20. OO'i francs 
a  été  immédiatement  votée  pour  les  premières 
acquisiiions  qui  devront  être  faites  à  l'Exposi- 
tion universelle,  suivant  le  classement  adopté 
par  les  sections  du  .Musée.  En  attendant  l'or- 
ganisation com[»lète,  une  exposition  d'objets 
d'art  sera  faite  au  pavillon  de  Flore,  'i  [)artir 
du  mois  prochain. 

.Nous  rajqielons  à  nos  lecteurs  (pi'une 
souscription  publique  est  ouverte  : 

!•  Au  pavillon  de  Flore,  quai  des  Tuileries, 
au  nom  de  .M.  Sensier,  trésorier  de  l'Associa- 
tion ; 

2'  A  l'Ecole   des    arts  décoratifs,  .->,  mic   de 
i'Ecolc-de-Médecine  et  au  siège  de  l'Union  cen- 
,  traie,  3,  place  des  Vosges  ; 


n  'S  artistes  de  la  province  un    inestimable    et 
oyen  d'éducation. 


i:t   i)k    i.a   ci'hiositl: 


197 


3°  Aux  bureaux  du  jiiurn;il  /'A>7,3,  Chaussée- 
d'Antin  ;  aux  bureaux  du  Mmiitiur  uniccrsel  et 
du  Mondeillustré  .  ili,  quai  Voltaire; 

4"  A  ]a  Gdzetle  des  Beaux-Arts,  8,  rue  Pa- 
vait 

Nous  avonspiihlii''  daus  uolvo.  [iroordoiit,  uu- 
méro  notre  première  li-te  de  souscription, 
montant  à  S.'iOO  francs.  Voici  une  seconde 
liste  : 

MM.  Edouard   Didroii oOO  fr. 

(payaljjes  en  dix  annuités  de 

oO  fr.) 

Alfred  Darcel  (l«''  verseineni)         2o0 

Galiand  (eu  cinq  ans). , '.'M) 

1  .l'M) 
Première  liste ii  200 

Total 0.450  fr. 

L'ensemble  de  la  souscription  s'élève  au- 
jourd'hui cl  environ  KIO.OOO  francs. 

Notre  rédacteur  en  chef,  M  Louis  Gonse,  vient 
d'être  nommé  membre  du  comité  de  patronage. 


NOUVELLES 


/,  L'Académie  des  beaux-arts,  dans  sa 
séance  du  samedi  20  juin,  a  décerné  le  premier 
grand  prix  de  composition  nmsicale  à  M.  Brou- 
tin,  élevé  de  M.  Victor  Massé.  Elle  a  en  outre 
décerné  un  second  premier  grand  i)rix  à 
M.  Rousseau,  élève  de  M.  François  Bazin,  et 
accordé  deux  mentions  honorables,  la  pre- 
mière à  M.  Hue,  élève  de  M.  Keber,  et  la 
seconde  à  M.  Dallier,  élève  de  M.  François 
Bazin. 

,%  Le  pi'éfet  de  la  Seine  vient  de  soumettre 
au  conseil  municipal  le  dossier  concernant  la 
donation  faite  à  la  ville  de  Paris,  par  M™=  la 
duchesse  de  Galliera,  de  sa  magnifique  collec- 
tion de  tableaux,  curiosités,  objets  rares  et 
précieux,  etc. 

Cette  donation  sera  valable  seulement  apiès 
la  mort  de  M'"'=  la  duchesse  de  Galliera. 

La  discussion  de  cette  affaire  vient  en  tête 
de  l'ordre  du  jour  de  la  séance  d'aujourd'hui 
au  conseil  municipal.  C'est  M.  Jobbé-Uuval  qui 
est  rapporteur. 


ENSEIGNEMENT   DU    DESSIN 


Le  Journal  n/^rirf  piilili.'  iiii  iirrAt"'  niidii  en 
date  (lu  ^juillet,  pur  in  niiuistre  d»-  riiislrucliou 
publique,  des  cidles  et  dei»  lieuiix-nrls,  relftlif  il 
l'ensei^'iieineiil  du  dessin  et  duiil  voiii  les  princi- 
palos  dispositions  : 

L'enseif^'ueuient  du  dessin  d.iusies  élaiilifsenieiils 
publics  est  ohlinatoire  à  partir  de,  la  (!liissiî  de 
sixième  ;  il  est  couliuué  dauiiée  en  aiuiée  Justin'i'i 
la  classe  de   pliilnso[)hie  iuclusiveMieul. 

Cet  ensei|,'ueuient  est  donné  a  tous  les  élèves 
internes  et  exterui's. 

Il  y  aura  un  enseignement  particulier  pour  les 
élèves  de  mathématiques  élémentaires  et  spé- 
ciales. 

Pour  rensei|.,'neuienl  du  dessin,  les  élèves  son 
partaf,'és  en  trois  séries  : 

jo  La  ]>reudère  série  comprend  les  élèves  de 
sixième  et  de  cinquième  ; 

2"  La  secoïKle  série,  les  élèves  de  quatrième  et 
de  troisième  ; 

3°  La  troisième  série,  les  élèves  de  seconde,  de 
rhétorique  et  de  i)hilosophie. 

L'enseignement  de  la  première  série  a  pour 
objet  le  dessin  linéaire,  le  dessin  d'ornement  et 
le  dessin  d'imitation,  couqjrenant  : 

1°  La  représenlation  des  ligures  simples: 

2"  Les  éléments  de  roruementation  ; 

3"  L'imitation  des  i.arties  de  la  ligure  humaine. 

L'enseignement  de  la  deuxième  série  a  pour 
objet  : 

1°  L'étude  théorique  et  pratique  des  jiremiers 
éléments  de  la  perspective,  comprenant  le  dessin 
des  objets  daus  l'espaix-  ; 

2°  L'étude  élémentaire  de  la  structure  de 
l'homme  et  des  proportions  du  corps  humain; 

3°  L'étude  des  parties  de  la  ligure  humaine 
d'après  les  modèles  grajdiiques  ou  d'après  la 
bosse. 

L'ensi'iguemeut  de  la  troisième  série  a  pour 
objet  l'étude  de  la  Ugure  d'après  des  modèles 
graphiques  et  d'après  la  bosse. 

L'enseigi  émeut  du  dessin  dans  tous  les  établis- 
sements publics  où  cet  enseignement  est  donné 
sera  soumis  à  une  inspection  spéciale. 


NEGROLO  GIE 


J.-A.  Duval-Le-Camus  qui  vient  de  mourir 
était  né  à  Paris  en  1817.  Fils  unique  de 
Pierre  Duval-le-Camus,  peintre  privilégié  de 
la  duchesse  de  Berri,  il  fut  d'abord,  élève  de 
son  père,  puis  de  Delaroche  et  de  Drolling. 
Le  nombre  de  ses  tableaux  est  considérable, 
nous  rappellerons  notamment:  Tobie  et  l'ange, 
\g  Chassmr  perdu,  les  Petits  déjeuners  ''e  Marly, 
VHeure  du  Berger...  et  dans  un  genre  plus 
élevé,  le  Christ  au  tombeau,  la  Fuite  en  Egypte, 
Sainte  Elisabeth  de  Hongrie,  etc.,  etc. 

M.  Duval-le-Camus  avait  obtenu  une  troi- 
sième médaille  en  1843,  une  deuxième  en 
1843  et  la  décoration  en  1839. 


CORRESPONDANCE   DE  HOLLANDE 


Je  viens  un  peu  tard  p  Mit-être  pour  vous  parler 
de  l'exposition  triennale  de  peinture  de  La  Haye. 
Notre  Salon  du  liosrJtkant  est  ouvert  en  effet  "de- 
puis un  mois.  Mais  votre  Exposition  universelle  et 
votre  Salon  exercent  en  ce  moment  une  telle  fasci- 
nation sur  tous  les  esprits  amis  des  arts,  ([u'on  a 
presque  du  remords  à  les  distraire  de  ces  préoc- 
cupations majeures,  pour  leur  parler  d'une  exhi- 
bition qui  n'a,  somme  toute,  qu'un  intérêt  local 
ou  tout  au  plus  un  intérêt  national. 

Mais  si  notre  exposition  triennale  n'est  point 
appelée  à  marquer  dans  les  fastes  artistiques  de 
1878,  elle  n'en  a  pas  moins  excité  ici  même  une 


198 


LA     r.llUOMOl'K     l»KS     AHTS 


très-TiT*   ruriofit^;    car  fil*  a  élA  pr^ct^iiée   de 

'  MJlrr*  rspo'i!u<ns,  linbord  collo  ilos  lal)loati\ 

•  *  4U  Ct>.tmp  «!<♦  Mars  cl  ousuito  ivUo  lios 
«  d  art  finovoi-s  au  Salon  do.«  Ch«nii>sKly- 
<-!  dr«  <NMn|>Arait!on9   «|u\»n  a  pu    fain*.  dos 

|in  ont  eu  lieu  tout  uaturollomcnl, 

iif    »»rlt«   di>  base    d'ai>|«r<Sialion 

'.  ■   de»  progrt>!«   n^n- 

l>nr  liS-ole    n^er- 

liAle  de  le  dire,  ii'onl  rien 

-  '  ■■■  :-i'--.  Ils   ?c    Itonieut 
niant   je   me  liAte 

.-. ....  .~-..l.>n  et  qui  se  Irou- 

1    Ui\vi^  au  uidieu   de  votre   océan    de 
...:iii.  iiv  nou.<  a  paru  bien  préfi-rnble 
ii.icnp  de  Mars  ;    la  présente 
<\.  .  iul  notis  semble  encore  nieil- 

rure  que  lenvoi  f.iit  à  votre  Salon. 
r.-r1«in>    cr-inds   nom»  ou  toul   au   n)/>ins  ccr- 
loeales  nous  manquent,  mais  le 
!it  comblé  par  ceux  dont  la  ré|)U- 
.i  faire  et  qui  iravailleni  éérieu- 
.r  des  artistes  niérilauls. 
Coujuic  Jaii.'  tous  le.s  pays  où  les  fortes  études 
font  défaut,  le  Paysa^je  est  chez  nous  la  braui  he 
de  la  peinture  qui  donne  les  plus  heureux  résul- 
tat*. Nous  avons  toujours  dans  riulerprétaliun  <le 
'""    '   "  '      ■'    '   '       'UXTiers,  cl  des  anciens 

artistique,  c'est  à  jieii 
,.-  .•   -.111  .ju(  .ni  ..Mi-.i\e  un  certain  écl.it. 

.\u  premier  ranp  panui  ces  héritiers  de  Jacques 

BM\..i^.i    noQg    plaçons   M.   Van   de   Sande  B  »c- 

*^  .i  sait  (aire  «n'and  et  large  et  qui,  tout 

•    "'    ^■•'-    Ilote  trè>-per!>onnelle  (jiii    le 

ite  de  la  lumière  de  ses  em- 

!■•  Vur  i/r  Ijr/ft  de   Van    der 

M'er    qu  on    admire    au    musée  de  la    Haye,    est 

•'!  'in"  m-rveilleuse  vérité.  Sa  l'i/e  r/e-t  hnsqHPts  dr 

'if"  qu'il  expose  cette  année  confirme  de 

'  e  que  nous  savions  de  lui. 

surprenante  est  aussi  V Allée    df. 

■  >■  par  M.  iJilders.  Le  feuillage  e.«l 

1  trop  largement  traité  et  les  bota- 

:  y  lrouv<»r  a  n-dire  ;   mais  l'eiret 

une  et  l'aspect  général 

•     de  notre  province  de 

•  1  i.iqij'iie  retie  excellente  toile   est  em- 

•  '  '■  -       «i  j'ai  bonne  mémoire,  est 

marche  hardiment    sur  les 

multre.  Sa  Mattnée    et   sa 

ruittrau    sont    au.««i    d'une 

'.   .  .1  1.1...,  V....    1....II  com- 

;  beau- 

•  l  dauH 
ler,  un 

•  îiaiiv»- 
.  '>a  anjuiuiuie  dont    il    étoffe    - 


Je  profère  de  beaucoup  le  tableau  de  M.  Du- 
i-balel  Avûihtsltmd  qui  représente  uu  troupeau  de 
iiioiiloiis  tnivers.iiit  un  ponl.  Là  encore  nous 
soninus  dans  des  tonalités  uu  |ieu  elTacécs,  mais 
qui,  elles  au  moins,  font  penser  à  votre  grand 
Corot . 

M.  (i.ibrii'l  vous  est  aussi  comm.  Mais  depuis 
quelqiH's  années  il  nous  semble  qu'il  se  néglige  ; 
ses  ouvrages  loiirneiil  de  plus  en  plus  h  V  «  im- 
pression ".  c'e.-l-à-dire  à  rébaiiche  ;  des  tieux 
tableaux  <]u"il  expose  celte  année  un  seul,  VAiiri'S' 
tnidt  nti.r  rnvivoris  r/c  Vliflanil,  mérite  (pron  parle 
tie  lui.  J'en  dirai  autant  de  ,M.  Xavier  de  Cocq 
dont  l'étercelle  verdure  priiilanière  linil  |>ar  <ilre 
agaeante,  el  de  deux  petites  tuiles  tiii  peintre 
allemand  Acheiibacli  qui  ne  eompleronl  jamais 
pour  les  meilleures  (|ue  le  peintre  ail  pro- 
duites. 

A  côté  de  ces  vétérans  peu  (idèles  à  leurs  gloires 
passées,  il  nous  faut  ineulionuer  un  débiitaDt, 
iloiil  nous  n'avions  encore  rien  vu  el  qui  n'en  a 
pas  moins  exposé  deux  petits  tableaux  pleins 
<le  iiromesses,  nous  voulons  parler  de  M.  Edouard 
VaiKh-rmecr.  C'est  là,  il  faut  l'avouer,  un  nom 
assez  difficile  à  porter  pour  un  peintre;  surtout 
en  tenant  compte  de  celte  parliculiarité  que  ce 
jeune  artiste  esl  de  Delft.  Il  y  a  biaïuoiip  de 
promesses,  je  le  répèle,  dans  les  deux  tableaux  de 
ce  nouveau  Van  der  \leer  de  Delft,  bien  qu'il  ne 
doive  jias.  croyons-nous,  effacer  encore  de  long- 
temps son  glorieux  homonyme. 

pour  en  terminer  avec  les  principaux  paysagistes 
et  piinlres  d'animaux  qui  ligiirenl  celle  année 
.111  lioschknnt,  il  nous  reste  h.  dir<î  un  mot  d'un 
ji-une  peintre,  M.  Louis  Ajiol,  qui  lui  aussi  nous 
avait  donné  de  bien  grandes  esiérances,  et  qui 
niallieureiisenienl  depuis  quelques  années  semble 
avoir  oublié  les  promesses  sur  lesquelles  nous 
coinpliois,  el  à  parler  de  deux  excellents  tableaiu 
d'animaux  expo^és  par  .M.  de  Haas. 

Ces  deux  tableaux  qui  [daceiil  leur  auteur  dans 
le  voisinage  deM.  Vun  Manke  sont  très-supérieurs 
aux  fRiivres  couriMib-s  du  jifinlre.  Aussi  onl-elles 
été  acquises  de  suite,  el  l'une  d'elles  figurera 
bientôt  ù  notre  musée  communal  de  la  Haye. 

Notre  exposition  triennale  conlieiil  '»90  objets 
d'art,  presque  tous  tableaux,  je  vous  ai  indiqué 
les  paysages  qui  me  semblaient  les  plus  dignes 
d'attenlion. 

Il  me  reste  à  vous  parler  des  tableaux  de  ligure 
et  de  genre  ;  c'est  ce  dont  je  m'acquitterai  dans 
une  prochaine  lettre. 

n.  V. 


BIBLIOGRAPHIE 


ai   rim    de    M. 

■».  '•-ir  i(  f<Ti)rf 


cieL 


Mauve  qu*-  von» 

tré# -fidèlement  a 

-le,  que  je  sache. 

r    son  nom.  Tout 

'itôt  l'étude  qu'il 

•le..  Son  ciel    e^t 

brebis  bnjii 

blouse  d  un 

■I»    mauves     du 


D'il'  moderne  Kûnsl,  etc.  'L'Art  moderne  ri  Irx 
ErimsiUonn  de  fArad/imie  de  fierlin).  1*'  vol.  : 
rKrjiOfition  de  ls77,  p.ir  Otto  de  Leixner;  iii-|K, 
12.3  p.  Berlin,  efiez  Giiltentîi^. 

Ce  livre  est  d'uu  critique  distingué  qui  voit 
bien  le  mouvement  de  l'art  et  eu  détermine  les 
différences  et  les  nuances  avec  beaucoup  de  jus- 


ET    DE     LA    CURIOSITE 


109 


tesse  et  de  vivacité.  On  dirart  un  critiiitie  franç;ii.* 
sous  ce  dernier  rapport. 

Après  avoir  iudiipié  les  directions  et  les  ten- 
dances que  suivent  les  diverses  écoli's,  montré 
Dusseldorf  à  denii-conservaleur,  Berlin  porté  à  un 
certain  réalisme  idéalisé,  Wcimar  et  Carlsruhe 
disposés  au  laturalisme,  Municli  entraiiié  i)ar  la 
couleur  et  l'habileté  d'e.xécntion,  M.  de  Leixner 
examine  les  œuvres  des  artistes  qu'il  réparlil 
dans  les  chapitres  suivants:  le  Faux Idènlis/iw  cl 
1(1  Co7iventio}i,  les  Naturalistes  et  les  TriviaUstes, 
le  Héalisme,  les  Isolés  et  les  Incertains^  le  Coluns- 
me  du  Sud. 

En  passant.  M.  de  Leixner  s'élève  hcaucoiiii 
contre  la  peinture  de  batailles  et  déclare  <|u'niii' 
bataille  moderne  est  un  sujet  absolument  anti- 
artistique,  si  on  veut  la  représenter  dans  sa 
réalité.  Je  suis  de  cet  avis. 

A  projios  de  l'école  naturaliste  qui  a  ses  prin- 
cipaux adeptes  dans  le  nord  de  l'Alleniagne,  le 
critique  reconnaît  qu'elle  compte  des  talents 
remarquables  daus  ses  rangs,  mais  il  n'aime  pas 
ceux  qui  suivent  les  exemples  de  Courbet.  Dans 
le  réalisme  il  voit  une  disposition  à  exprimer 
quelque  chose  par  l'observation  de  la  nature.  Dan-: 
le  naturalisme,  il  n'apercevrait  guère  qu'une  biu- 
taie  reproduction  sans  esprit  ni  sentiment  ,  en 
tant  que  direction  générale. 

Sa  conclusion  est  que  pour  le  mieux  de  larl  il 
faudrait  que  le  courant  coloriste  à  la  rech>rche 
des  effets  et  des  accords  de  tons  qui  domine  dans 
le  sud,  et  le  courant  du  nord  où  Ton  étudie  pins 
directement  la  nature,  se  réunissent  pour  couler 
dans  le  même  lit. 

Si  donc  on  sait  l'allemand,  on  aura  une  idée 
fort  nette  des  mouvemeuls  de  l'art  en  Allemagne, 
après  avoir  lu  ce  petit  livre  qui  les  résume  très- 
clairement,  les  met  en  saillie,  témoigne  d'un 
esprit  indé[)endaut,  cite  les  principaux  représen- 
tants de  chaque  école,  et  les  caractérise  avec 
verve. 

Dlraxtv. 


L'Iconographie  Voltairienne  que  publie  M.  G. 
Desnoiresterre,  à  la  librairie  académique  Didier 
et  C''^,  est  un  recueil  de  documents  intéressants 
pour  l'histoire  de  l'art  et  des  lettres  ;  il  est  im- 
primé sur  beau  papier  de  Hollande  et  est  accom- 
pagné d'estampes  curieuses  du  xvni^  siècle,  rela- 
tives à  Voltaire.  Le  l"^""  fascicule  vient  de  pa- 
raître et  contient  cinq  portraits  différents  du 
grand  écrivain,  avec  un  texte  sur  Largillière, 
La  Tour,  Vanloo  et  Lenoir. 


'Revue  scientifique,  13  juin:  Les  laques  du 
Japon.  Laque  ordinaire  et  laque  d'or,  par 
M.  Maëda. 

22  et  29  juin  :  Porcelaines  et  faïences  japo- 
naises, histoire  et  fabrication,  par  MM.  Matsu- 
gata  et  Maèda, 

Revue  des  questions  historiques,  1"  juillet: 
La  Révolution  et  les  musées  natio  naux,2'^  par- 
tie, par  M.  Louis  Courajod. 


Athcnœwn,  29  juin  :  L'Kxposition  du  noir  et 
blanc  à  la  (iaiene  Dudiey  (i"  article).  —  Notes 
de  Home,  par  H.  Lanciàni. 

0  juillet  :  L'Kxposition  inicrnalionain  (7*  et 
dernier  article,  les  (Jaieiies  historiques,  salles 
IV  a  .\\  lllj.  —  Les  l'ouilics  dOlympic,  par 
J.  Scliiihring. 


*  Acadniv/,  20  juin  :  Le  Salon  {■>•'  ai-licle  : 
Scul|)tniei,  par  IMi.  IJurty. — L'dlùivre  à  l'cau- 
loi-lc!  et  au  burin  de  M.  \V.  IL  Scott,  par  M.  Hea- 
ton. 

(i  juillet  :  La  gilerie  de  peinture  du  PaJaz/o 
Miranda,  à  iNaples,  par  (Claude  Phillips.  — 
l/l]xposition  internationale  de  Paris  {i"  arti- 
cle :  Autriche,  Allemagne,  (irèce,  Italie,  Amé- 
rique, Angloteirc),  par  K.  Pattison.  —  Los 
portraits  de  la  duchesse  Lléonore  d'Lrbin,  j)ar 
Titien,  par  M.  Ileaton. 


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A  travers  le  noir  continent,   ])ar   M.    Stanley. 
—  Texte  et  dessins  inédits.  —  Unit  dessins  dt; 
Cl.  Vuillier,  E.  Ifayard  et  E.    Ronjat,    et   une 
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Journal  de  la  Jeunesse,  293^  livraison.  — 
Tr-xte  [)ar  Louis  Rousselet,  Paul  Pelet,  Léon 
(lahun  et  Aimé  Giron.  Dessins  :  A.  Marie, 
Honnafoux,  Sahib,  Ferdinanlus. 

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boulevard  Saint-Germain,  à  Paris. 


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jiar  C.  Danbigny,  Karl  Daubigny,  Léon  Lhermitte  ; 
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l'œuvre  de  Daubigny,  etc.  Prix  :  12  fr. 

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reproduites  en  lac  simile  par  Ibéliogravure  Amand 
Durant;   Notes  de  M.  Georges  Duplessis. 
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tées par  M.  C.  Vosmaèr,  soixante -douze  eaux-fortes 
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montées.  Texte  sur  papier  spécial  de  Hollande 
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fesseur Wilham  Unger;  texte    sur  papier  de    Hol- 
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à  l'eau-forte  par  M.  Taucred  Abraham  ;  texte  par 
MM.  le  comte  de  Falloux  de  l'Académie  française, 
R.  P.  Dom  Piolin  de  Solesmes,  J.  André,  E.  Bel- 
langer,  Guy  de  Charnacé,  etc.,  etc. 

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souscripteurs  à  la  totalité   .e  l'ouvrajje. 

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051  au  Itureaii  ilo  la  Ga:ct(e  des  Beaux- 
Arts,  8.  rue  Favarl,  où  l'on  peut,  dès  à 
prissent,  prendre  connaissance  de  la  pre- 
mière livraison  <|U!  vient  de  iiaraitre. 

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La   vpnle    aura   lieu    à    Fonlonay-lo-Conilo 

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M'  LOUIS,  rornrni*saire-prisour,   le  21   juillet 

I8T8  et  jours  suirants  à  niidi. 


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L«  MiD«dl  13  Juillet  1878.  A  8    heures    du    colr. 
l'ar  lo  rtiiniMere    do  M*  BADDRY,  «  .iinniis- 
Mire-priî^or  à  Pari*,  nio  S\-i,i<,r\ii-*^  2i^. 

AsiJiU   do  M.  ETIENNE  CHARAVAY,  archi- 
Tjsle-paloographo,  ni<-  d.-  s-ino,  jj. 

(Mil  VtMH:iXA  SE  lilSTRWCE  LI  CATAU^OIE 


OBJETS     d'art     et    de     CUKIOiillÉ 

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i''..  nje  Buflault,  P;ins 
SpèdaliU  de  Taf/u$triu  et  (Vetoffei  ancienne$. 


Ln  in:s  anciens 

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PitivciliUil     lies     lMlilinlliô(|U(>s    do 
M.  LE  COMTE  DE  L'*' 

AMATEUR    de' PROVINCE 

VKNTi:,  lUlK    UKS    UONS-KNFANTS,  SALI.K  N»  2 

Les  lundi  15  julUot  1878.  et  les  deux  jours 
«ulvnnts.  a  7  h.   1   2  du  soir. 

Par  lo  iiiiiiisiôiv  ,i,.  M"  Jules  CHANSEL, 
roninii-saire-prisoiir  i'il'.m-.  Ii.iiil.v.ird  Si-has- 
lopol.  .17,  surooN-our  i\,'  M.  JUST  ROGUET. 

Assislô  do  M.  Antonin  CHOSSONNERY,  li- 
lirairo-oxporl,  t|iiai  >\r^  (.iaiuis-,\iigiisliiis,  47. 

<:ilKZ    I.KSQDKLS  SK    DISTMIllIK    I.K   CATALOOIIR 

Nota.  —  A  la  fin  do  la  d»  rniôre  varation, 
il  sora  vendu  environ  .KKl  volumes  do  lions 
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Assislô  do  M.  Etienne  CHARAVAY,  anlii- 
vislc-paléof;ra|)lie,  ruo  de   Seine,  ;il. 

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N"  26  —  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


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Voici  les  prix  qu'ont  atteints  les  principaux 
autographes  de  cette  vente. 

Navigateu7's  et  explorateurs.  —  Americ  Vespuce, 
2,600  fr.;  S.  Champlain  [signatui-e],  145  fr.;  John 
Hawkins,  160  fr.;  Chardin,  51  fr.;  Blosseville, 
50  fr. 

Savants  et  érudits.  —  Jean  Flamel,  100  fr.; 
Ficin,  75  fr.;  Pic  de  la  Mirandole,  600  fr.;  Paul 
Manuce,  80  fr.;  Cujas,  82  fr.;  Orteliii?,  100  fr.; 
Leibnitz,  100  fr.;  Digby,  105  fr.;  Newton, 
500  fr. 

Ecrivains  français .  —  Juvénal  des  Ursins, 
70  fr.;  Jean  Bouchet,  50  fr.;  Rabelais  {1.  s.), 
1,000  fr.;  Ronsard,  250  fr.;  Pibrac,  230  fr.;  Des- 
portes, 100  fr.;  d'Aubigné,  120  fr.;  M^e  de  Gour- 
nay,  400  fr.;  Guez  de  Balzac,  250  fr  ;  Voiture, 
200  fr.;  Scarron,  200  fr.;  La  Fontaine,  3^5  fr.; 
Signature  de  Molière  à  la  fin  du  dernier  feuillet 
d'un  acte  en  mauvais  é^at,  300  fr.;  Th.  Coi^neille, 
140  fr.;  Boileau,  210  fr.;  Jean  Racine,  810  fr.; 
Fénelon,  270  fr.;  Lesage,  540  fr.;  Montesquieu, 
181  fr.;  l'abbé  Prévost,  460  fr.;  Vauvenargues, 
350  fr.;  Robespierre,  110  fr.;  André  Chénier, 
700  fr.;  Alfred  de  Musset,   260  fr. 

Ecrivains  étrangers.  —  Le  Pogge,  90  fr.;  Poli- 
lien,  115  fr.;  l'Arioste,  350  fr.;  Viitoria  Colonna, 
150  fr.;  l'Aretin,  250  fr.;  le  Tasse^  600  fr.;  Michel 
Cervantes,  600  fr.;  Lope  de  Vega,  399  fr.;  Locke, 
200  fr.;  Swift,  222  fr.;  Sterne,  171  fr.;  Byron, 
150  fr.;  Gœthe,    110  fr.;  Edgar  Poë,  175  fr. 

Artistes  dramatiques.  —  Adrienne  Lecouvreur, 
500  fr.;  Mii«  Clairon,  100  fr.;  Lekain,  175  fr.; 
Garrick,  85  fr.;  iNourrit,  75  fr.;  Rachel,  221  et 
190  fr.;  Sarah  Bernhardt,    26  fr. 

L'ensemble  de  cette  troisième  vente  a  produit 
36,000  fr.  —  Le  catalogue  de   la  série  des  Artistes 


(architectes,  sculpteurs,  peintres,  graveurs)  el  de 
celle  (les  Compositeurs  de  musique  est  en  voie 
d'e.xécutiou. 


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(suite) 

Imprimés 

La  Rhétorique  de  Fichet  (Paris,  Ulrich  Gering, 
1471),  petit  in-4'>,  1,800  fr.;  l'Oraison  funèbre 
d'Henriette  d'Angleterre  par  Bossuet  (éd.  origi- 
nale, exemplaire  de  Bossuet)  5,000  ;  id.  du  prince 
de  Condé  (id.)  3,100;  l'Homère  de  Florence  (éd. 
princeps,  1488),  2,550  ;  l'Homère  des  Aides  (l^e  éd., 
exemplaire  de  François  l")  4,900  ;  les  Idylles  de 
Bion  et  Moschus  (Paris,  1686,  in-S»),  reliure  de 
Longepierre  en  maroq.  rouge  doublé  de  mar., 
10,900;  le  Virgile  des  Aides  (1501),  900;  THorace 
des  Aides  (1501),  580  ;  les  OEuvres  de  Sannazar 
(Aide,  1535)  k  la  reliure  de  Grolier,  5,800;  le  Ro- 
man de  la  Rose  (l""e  éd.)  5,500  ;  le  Roman  de  la 
Rose,  magnifique  exempl.  de  la  2^  éd,  de  Vérard, 
8,000  ;  l'Estrif  de  fortune  de  Martin  Franc,  im- 
primé par  Colard  Mamion  à  Bruges,  vers  1477, 
in-fol.  (l'un  des  deux  exempl.  connus),  21,500 
(baron  de  Rothschild)  ;  les  Folles  entreprises  de 
Gringore  (Pierre  le  Dru,  1305,  in-8"),  sur  vélin, 
1,350  ;  id.  les  Heures  de  Notre-Dame  (fe  éd.), 
1,930  ;  id.  (2e  éd.),  2,200;  le  Chevalier  aux  Dames 
(1516),  petit  in-4°,  admirablement  relié  par  Bau- 
zonnet-Trautz,  11,100;  l'Adolescence  clémenliu 
de  Marot  (Lyon,  Guill.  BouUe,  1534,  in-16),  seul 
exempl.  connu,  3,200;  Délie  de  Maurice  Scève 
(Lyon,  Sabon,  1544),  avec  de  charmantes  fig.  sur 
bois,  exempl.  de  M>"e  de  Pompadour,  en  mar. 
vert,  2,359;  les  Fables  de  la  Fontaine,  in  fol. 
avec  les  fig.  d'Oudry,  en  mar.  rouge  de  Pade- 
loup,  3,550;  les  Contes  du  même,  éd.  des  Fer- 
miers Généraux,  superbe  exempl.,  2,400  ;  les  Bai- 
sers de  Dorât,  1.330;  les  Fables  du  même,  730; 
les  Chansons  de  La  Borde,  exempl.  ordinaire  en 
maroquin  ancien,  2,250  ;  la  Divine  Comédie  du 
Dante  (Foligno,  1472),  1,810;  le  Pétrarque  édité 
par  Bcmbo  chez  les  Aides  (1501),  exempl.  sur  vélin 


soi 


LA     CMIU^MOUK     DES     ARTS 


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000; 


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lire  cJii  nii^ino  (lf.(>4- 

1  tniir.  nn<-ii-n,  li.UiO 

iii>  connad  en   tout 

.    l'  j»,irlic   nvco    les 

njtxilor  coliii    qno  noiiii 

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!..  i.SOO; 

.  Il'  romnii  «li» 

i"^  3.000  ;  Ifs 

.  1     Ht  !•     Nmirry,    15o(î. 

.raal  (l'nris.  Pli.  Le  Noir. 

I  !   ;  il  II  I^ac  (Véranl, 

''  '    ,Aiit.  WrnnI. 

,.|iif    MM    %■  un.    tiJ.tOO  ;    (Hi- 

,<xc,  LouJ!»  (înrhiii.  vers  \Mli, 

iiuiquo  ri»li«^   p«r    Traiilz-Hnii- 

1    âc   Rollisriiilil)  ;    los    NiMif 

rr..  <;,srard.  HR7^  3.950;    les 

H  ve.  IV.ti.  iii-ful.).  .1,350; 

■  II.  Rarth.   Hiiyor,    147s, 

MitTiii  Mi'ijiiin    (Lyon,   Ho- 

'>"'.  i.oiO;  1rs  Chroniqups  do 

t    (\n    I»ri^.    1.117,  4    vol. 

1    Hi'iiri  Kslieniip,  !581), 

\"  «J  Aitj/lelerre,  dan»   nne    ndmi- 

r  Fvc.  on  mnr.  roiipp.  6,000  ;  Proropc 

à  ia  '  "<*  ;  Kroissart  (1"  éd.  do 

\>r  -  t   (ex.  sur  vélin,   de    la 

Wrjjd,  dans  une  magnifique  ro- 

30,500. 

L.  G. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


J|r '•■■-.{  ouverte   à  l'Ecole  dos   bcaux- 

arU  r    le   ^uai    MaUquai.sj  l'exposi- 

Uon  i'  .     .  .  •    '  t  ffratuilo   du   içratid    concours 

do  Pru  de  Rome,  pour  la  section  de  peinture. 

Le  sujet  <lc    cette   année    est    le    suivant  : 

«  AuKusle  lit  ouvrir  le    tombeau    d'Alexandre 

rt  f-n  'iv  fi-'T  !•   riir;»*.  Anrès  l'avoir  considéré, 

nnc  dorsur  la  tête,  le  cou- 

rendil  toutes  sortes  d'hom- 

\'.:n  r-irdro  dai"  loqtio]   font  exposées    les 

:  1'  M.  (yjurtois, 

.'lornmer,  élévode 

.-.i  ,  '.j     M.   Hoyer    Hionnei, 

:  '»''   M.    I)oric<ît,  /•lève    de 

:  ;:i'".M.   Da- 

IluJHut  ./-lève 

.   .     ^.  i  '     ^'V    Mi!- 

S'M.Mcr  '!'• 

il.'...  i   •...♦'  M.  Lacii.  • .  •  .■  ..    ■..,    .1.   i.eli- 

roabn  .  10*  M.  Jamin,  éicTe  de  M.  Lefebvre. 


].'\rAi^^vn:f  'î'^  bf^nT-arl' rient  déjuger  le 

année  1878. 

f;   dans   une 

èla^ii  LkkciàAiù  i^:    >-ji    iujtl  d'histoire,    de 

théorie    on  de    critique    se    rattachant   aux 


hoaux-arls,  h  traiter  d'après  un  propramme 
tioiiné. 

(".«•Ite  année,  le  sujet  proposé  par  r.Voadénue 
était  relui-ci  ; 

■I  Herliercher  les  ditlerences  liiéori(|ues  et 
pr.ititpies  (pii  existent  entre  le  corps  des  ingé- 
nienr>  et  n-lui  des  areliileeles.  Se  rendre 
compte  des  avantages  et  des  inci.nvénients  de 
la  division  eidre  les  deux  prtd'es.'^ions,  et  dé- 
duire de  celle  élude  ce  qui  devrait  être  fait 
dans  rintérèl  de  l'art,  soit,  une  division  abso- 
lument marquée,  soit  au  contraire  une  fusion 
complète.  » 

Sep!  mémoires  ont  é|é  adressés  à  l'Académie  ; 
celui  |iortant  pour  épij^raphc  :  »  Nourri  dans 
le  sérail,  j'en  connais  les  détours  »,  a  obtenu 
le  pri.x  li  l'uninimité.  L'enveloppe  cachetée, 
après  son  ouverture,  a  fait  connaître  «pie 
M.  Davioud,  l'un  des  architectes  du  palais  du 
Trocadéro,  était  l'auteur  de  ce  travail. 


I,e  jury  de  la  section  de  sculpture,  réuni 
sous  la  présidence  de  M.  Dubois,  directeur  de 
l'école,  a  r<Midu  le  Jugement  des  concours 
de  composiiion  et  d-î  médailles  pour  l'anti- 
que. 

Le  nombre  des  concurrents  était  de  84-. 

Crmcours  de  composition.  Esquisses  mo- 
delées. I.,e  sujet  proi)osc  était  :  Coriolan  et  Vo- 
la mnic. 

neuxiéme  médaille.  —  M.  Kinsburger,  élève 
de  M.  Uiimont. 

Troisièmes  médailles.  —  M.  Boutry  et 
M.  Fossé,  élèves  de  M.  Cavelier. 

Concours  pour  les  grandes  ligures  mo- 
delées d'après  l'antique.  —  Le  sujet  était 
l'Achille. 

Iti'iixième  médaille.  —  M.  (^arlc,  élève  de 
.M.  Joulfroy. 

Troisième  médaille.  M.  Haniaux,  élève  de 
M.  Duinont. 


Le  jury  de  l'École  des  beaux-arts  s'est 
réuni  sous  la  présideiu;»'  de  M.  l'.iul  Dubois, 
pour  juger  les  travaux  de  lin  d'année  dans  les 
sections  de  sculpture  et  de  gravure  en  médail- 
les et  en  pierres  fines. 

Voici  les  noms  des  lauréats  pour  les  divers 
ateliers  : 

Atrlier  de  M.  Ponscarmc.  —  Récompense  : 
M.  .Manuelo  ;  mentionshonorables,  MM.  Poin- 
signon  et  (<ham|)lier. 

Àtclifr  de  M.  Jouffroy.  —  t"  récompcn.se  : 
M.  Cariés;  2%  M.  Chavailliand  ;  3%  M.  de 
liosly. 

Menlionsli  morables:  MM.  Puech,Bouteillier, 
Dandelos  et  Ha  ssigner. 

Atelvr  de  M.  (Uiytlicr.  —  l"  récompense  : 
M.  Houtry;  2%  M.  Mouleau;  :r,  M.   Lombard. 

.Mentions  honorable  :  MM.  Sleigol,  Gilbert, 
Huhrer,  Carion,  Verlet,  (iouquier. 

Afflier  d'i  M.  humont.  —  1"  récompense  : 
M.  Thomet;  2%  M.  Devcnet  ;  3%  M.  Bri- 
den». 

Mentions  honorables  :  .MM.  l'ollard,  Pechi- 
nié,  Hanneau,  Recipon,  Ferrer,  Buot  et  Geor- 
gesco. 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


203 


Le  jury  a  exprimé  sa  hante  satisfaction  sur 
l'ensemble  des  travaux. 


L'exposition  générale  des  beaux-arts  do 
1878,  à  Bruxelles,  commencera  le  o  septem- 
bre et  se  fermera  le  15  octobre. 

Nui  objet  n'est  reçu  après  le  7  aoAt. 

Toutefois,  les  ouvrages  qui  ligurent  au  Sa- 
lon de  Paris  pourront  être  admis  jus([u'au 
26  août  à  la  condition  qw  les  auteurs  donnent 
à  la  commission  directrice,  avant  le  7  août, 
l'indication  et  les  dimensions  de  ceux  qu'il?  se 
proposent  d'exposer. 


CONGRÈS  INTERNATIONAL    DES    ARCHITECTES 

Un  congrès  international  des  architectes, 
provoqué  par  la  Société  centrale  lics  architec- 
tes, se  tiendra  à  Paris,  avec  le  patronage  du 
gouvernement  français,  du  lundi  20  juillet  au 
samedi  3  anùt,  au   [)alais  du  Tiocadéro. 

Le  but  lie  ce  congres  est  de  réunir,  comme 
pendant  l'Exposition  universelle  de  i8()7,  les 
architectes  et  les  artistes  de  tous  les  pays  qui 
voudront  discuter  les  questions  se  rattachant 
aux  progrès  de  l'architecture,  des  industries  et 
des  arts  qui  s'y  rattachent. 

Programme   des   questions 

I.  — Etat  actuel  de  l'architecture  pub'ique  et 
privée.  —  Intluence  Je  la  nationalité" —  Con- 
servation des  monuments  historiques. 

II.  —  Enseitjnement  de  rarchitecture.  — 
Ecoles  nalionales  publiques  et  privées. 

III.  —  De  la  Situation  faite  à  l'architecte.  — 
Responsal'ilité.  —  Propriété  artistique.  — 
Honoraires. 

IV.  —  Personnel  du  bâtiment.  —  Organisa- 
tion du  chantier.  —  Apprentissage. 

V.  —  Concours  publics. 

VI.  -  Conférences  et  rapports  sur  Vesthéti- 
que,  le  Salon  de  1878  et  l'Exposition  univer- 
selle de  1878.  (Architecture  et  arts  et  indus- 
tries se  rattachant  à  rarchitecture.) 

Le  congrès  tiendra  dans  l'ordre  suivant  ses 
séances,  ré|>arties  en  séances  de  congrès  et  en 
conférences  : 

Lundi  29  juillet,  de  3  à  o  h.  s.  —  Mardi  30, 
de  9  h.  à  M  h.  m.  et  de  3  h.  à  5  h,  s.  -  -  Mer- 
credi 31 ,  de  9  h.  à  U  h.  m.  et  de  3  h.  à  5  h.  s. 

—  Jeudi  i"^  août,  visite  de  la  ville  de  Reims,  à 
8  h.  30,  réunion  à  la  gare  du  Nord.  —  Ven- 
dredi 2  août,  de  9  h.  à  H  h.  m.  et  de  1  h.  à 
3  h.  s.  —  Samedi  3,  de  h.  à  II  h.  m.  et  de 
I  h,  3  h. soir.  A  7   h.    1/2,  dîner   confraternel. 

—  Audition  musicale. 


La    galerie   Mazarine 

A      LA     BIBLIOTHÈQUE     NATIONALE 

L'administration  de  la  Bibliothèque  natio- 
nale vient  d'installer  dans  la  galerie  du  pre- 
mier étage  qui  conduit  au  département  des 
manuscrits  (entrée  par  la  place  Lnuvois)  et 
dite  galerie  Mazarine,  une  exposition  d'un  cer- 
tain nombre  de  ses  principales  richesses  en 
livres  imprimés,  manuscrits,  reliures  et  au- 
tographes. Cette  exposition,  d'ailleurs  encore 


incomplète,  n'est  peut-être  pas  tout  ce  que 
nous  aurions  voulu  qu'elle  soil,  mais  elle  est 
digne  cependant  de  la  première  bibliothèque 
du  monde  et  jnésenle  un  magiiilique  intérêt. 
Nous  y  reviendrons  dans  uu  article  sjiécial. 

L.  G. 

Les  nouveaux  Salons 


Dans  un  article  publié  au  mois  d'octobre 
dernier,  la  Gazette  proposait  d'apporter  un 
changement  radical  aurégiiiK;  des  Salons,  (pii, 
de  l'avi'U  unanime,  parait  exercer  sur  l'art 
une  iniluence  lAcheuse. 

Il  serait  ([U(;slion,  nous  dit-on,  d'entrer 
dans  la  voie  de  ces  réformes  qu'indicjuait 
la  Gazette. 

On  prendrait  un  moyen  terme.  Un  Salon 
extraordinaire  et  solennel  s'ouvrirait  tous  les 
quatre  ou  cinq  ans,  oUianl  au  public  les  tra- 
vaux im|)orlants  exécutés  [jcndanl  ce  laps  de 
temps.  De  grandes  récompenses  y  seraient  dé- 
cernées. L'Elal  se  réserverait  la  direction  de 
cette  exposition,  nommerait  le  jury,  choisi 
dans  le  sein  de  l'Institut  et  complété  par  les 
membres  auxiliaires  qu'on  a  l'habitude  d'ad- 
joindre aux  artistes  de  profession. 

Concurremment  aurait  lieu  un  Salon  an- 
nuel dtjut  les  conditions  ne  sont  pas  encore 
bien  a-rètées,  mais  qui,  progressivement, 
conduirait  les  artistes  à  une  liberté  à  peu  près 
entière  dans  l'organisation  de  leurs  exposi- 
tions, et  seconderait  la  création  de  cette  Aca- 
démie libre  des  Beaux-Arts  dont  M.  de  Chen- 
nevièi'es  avait  eu  l'idée. 

En  l'absence  de  dispositions  précises,  nous 
ne  pouvons  discuter  les  réformes  qu'on  an- 
nonce, mais  on  nous  permettra  de  rappeler 
quelques-unes  des  idées  qui  furent  exprimées 
dans  la  Gazette  à  ce  sujet. 

Nous  combattrons  d'abord  l'espace  de  qua- 
tre ou  cinq  ans  qu'on  parait  vouloir  adopter 
entre  un  grand  Salon  et  l'autre. 

Il  nous  semble  que  le  délai  serait  trop  long. 
S'il  est  bon  de  donner  aux  artistes  le  temps 
de  rétléchir,  de  niùrir  leurs  œuvres,  d'en  exé- 
cuter un  nombri!  suffisant  pour  former  un 
ensemble  témoignant  de  leurs  efforts ,  de 
leurs  idées,  et  de  leur  valeur  personnelle,  s'il 
est  bon  de  soustraire  l'individualité  aux  en- 
trainements  de  l'imitation,  aux  attraits  des 
tentatives  tapageuses,  et  aux  avidités  com- 
mei'ciales,  il  ne  faut  pas  cependant  priver  les 
artistes  de  l'aiguillon,  si  nécessaire,  de  la 
lutte,  et  les  refroidir  en  les  écartant  trop 
longtemps  de  la  mêlée.  Trois  ans  nous  parais- 
saient donc  un  espace  bien  suffisant  entre  un 
S  lion  et  l'autre.  En  trois  ans,  un  artiste  peut 
exécuter  plusieurs  œuvres  importantes  et 
variées,  donner  une  ex[)ression  décisive,  sinon 
toute  la  mesure  de  son  tempérament  et  de  sa 
force.  Mais  il  se  dégoûterait,  se  découragerait, 
s'il  lui  fallait  attendre  cinq  ans  pour  se  me- 
surer avec  ses  rivaux,  et  les  fièvres  de  l'im- 
patience, en  pareil  cas,  pourraient  lui  être 
aussi  nuisibles  que  l'était  le  contact  annuel  et 


SM 


lA     CHROMOl'K     DES     ARTS 


incejyyint  arfc  \e  ctimfMagf  qui  fait  la  hase 
du  comm«»rc<»  jirli*tiquo. 

No«<  rrttvons  pouvoir  rappeler  «]n'nno  dos 
conditions  le*  meilleures  nour  encourager  et 
(*  -  '  -  •  ■,'•  •    '-1   lie  Vf  j»(is  limiter  le 

•  ■    '  -i  artiste    ymt  et    veut 

t,,,f,    ,  ,.,  ;     V.-!  d"onlinaire  le  i>roiM'e 

des  fort.*,  et  rtinune  on  le  «lisait  dans  la  (lU- 
:-ff,  ,-  .>vt  parcef^  grands  ravoiinenients  dune 
1  nombreuse  qu'ils  manifestent  leur 
'.(•  et  «ju'ils  donnent  matière  à  ce 
qu  on  les  appn'-cie  dans  l«Hite  leur  enverpure. 
Si  on  leur  fait  attendre  trois  ans  pour  se 
montrer,  c'est  bien  le  moins  qu'ils  aient  le 
dc.^nmmatjement  d't'-taler  sous  nos  yeux  leur 
'1  dans  toute  son  abondance,  et  cette 
•  m^me  pennettra  au  jurv,  trés- 
s(\t.:t,  ann^  d'une  serpe  impitoyable,  d'éla- 
gaer  les  oMirres  im^diocres.  et  d'écarter  tout 
k  fait  les  mauvaises,  puisqu'il  en  aura  de  bon- 
nes pour  garnir  les  salles  dont  il  dispo- 
sera. 

Il  faudrait  aussi,  persistons-nous  A  le  croire, 

'-    • nu  système  des  exemptions  et  de  la 

roncour*.  I,e  concours  dure  toute 
.o  .iT  ...  .artiste.  Kt  ni  les  artistes,  ni  les  cri- 
tiques, ni  le  public  ne  l'exemptent  jamais  de 
leurs  jugements  et  de  leurs  si-v(^rités. 

Rendez  la  lutte  diflicile  pour  les  artistes,  et 
TOUS  leur  donnez  de  r«^nergie.  Mais  tant  de 
douceurs  jusqu'ici  accumulées  tout  le  long  de 
la  carrière  leur  faisaient  le  chemin  trop  com- 
mode. 

Arec  les  Salons  espacés,  on  se  trouvera 
moins  souvent  dans  le  cas  d'accorder  telle 
année,  à  une  o-uvre  secondaire,  une  récom- 
pense aussi  haute  qu'à  telle  œuvre  supérieure 
de  l'année  précédente,  et  nous  croyons  tou- 
jours qu'un  ordre  variable  de  récompenses 
Taudra  beaucoup  mieux  que  ces  nombres 
fixes  de  quatre,  six  ou  douze  médailles.  Tel 
Mion  peut  c^mtenir  plus  de  quatre,  de  six,  de 
j  —  ^  ruTres  méritant  des  premières,  des 
médailles,  etc.,  et  tel  autre  peut  ne 
r  assez  d'a-uvres  méritoires  pour 
lire  au  nombre  des  récompenses 
I  ...  ■  Ai,rf   I ';<'1ministration  a,  il  est  vrai, 

v*  ttiques.  .Mais    il  serait 

pour'  ,  .0  de  régler  le  nombre 

de*  prix  aprcj  jugement  plutôt  (\u  avant  l'ou- 
\«T*.urc  de  l'exposition,  c'est-à-dire  en  con- 
de  cause  plutôt  qu'au  hasard  et 
'  .f-ment. 

Uuiiil  à  ce  Salon  annuel  et  prrjy-ressivvicnt 
Vihr*  qn'on  nou'  promet,  nous  croyons  que 
lier  la  bride  que  peu  à  peu 
'  artistes  auront  beaucoup 
f'."  l'Jir.'j  à  5  organiser.  Il  est  question  entre 
•ax  en  ce  moment  d'un  congrès  artistique,  ou 
lis  <*..  *  '  on  ne  sait  trop  quoi.  Mais  enfin 
on  ;  •'•ndre  la  réunion  de  eji  congre."» 

pouf  xiji  ^  Il  en  sortira  quelque  idée  prati- 
que. 

\r.„.    r,-,r,.;.«»r,.r,.    r.,,    j,jr     ^^     deUJ.    pOiotS, 

fort   vagues,    et   nous 

-  ,.    .  .  - lie.  de  part  ou  d'autre, 

qaeiqae  projet  nettement  défini. 

UU  BA.NTY. 


NOUVELLES 


,*,  I.'.Vcadéinie  des  Heaux-.Xrls,  dans  sa 
séance  du  samedi  '20. juillet,  a  nommé  corres- 
pondant M.  Scliolamler,  .nYliiteclc  du  roi,  ;\ 
Stocklmliii. 

,*,  Nous  sommes  priés  de  déclarer  que 
M"'  la  duchesse  de  (taillera  n'.i  fait  don  pré- 
sentement à  la  ville  de  l'.ris(|ue  d'un  terrain 
situé  .ivenuedu  Trocadéro  ;  qm-surcc  terrain, 
elle  se  propose  de  créer  ;'i  ses  frais  un  square 
et  de  faire  élever  un  bAtimenI  dont  elle  se  ré- 
serve de  déterminer  plus  lard  A  son  gré  la  des- 
tination. 


LE  MUSÉE  DES  ARTS  DÉCORATIFS 

Souscripliiin  ouverte  à  la  linzrKr  ilis  liemix- 

Oi'tS. 

Liste  précédente <i.4.')0  fr. 

M.  Henry    Dasson,   fabricant     de 

bronzes,  A  Paris  (en  ii  annuités).         iiOO 
.M.  Jacques  Letoiirneur,  directeur 

Crédit  Lyonnais,  à  Lyon Km 

Total 7.050  fr. 

NÉCROLOGIE 


Un  arché(»loguc  modeste,  dont  la  persévé- 
rance inlaligable,  les  recherches  patientes 
cl  l'érudition  tonte  spéciale  ont  rendu  d'im- 
menses services  aux  éludes  et  à  la  connaissance 
dcllii-loire  de  la  cité  parisienne  au  moyen  Age. 
.M.  Arthur  Forgeais,  vient  do  mourir,  Agé  de 
cin<juanle-six  ans  seulement. 

Président  fondateur  de  la  Société  de  sphra- 
gistique,  lauréat  de  l'Institut  et  mcn^bre  de 
plusieurs  sociétés  savantes.  Forgeais  avait  eu 
l'heureuse  idée  de  réunir  tout  ce  que  la  dragm^ 
tirait  du  lit  de  la  Seine,  pendant  tout  le  temps 
qu'ont  duré  les  constructions  des  quais  et 
des  ponts  de  Paris,  de  débris  de  poteries,  de 
vases  en  cristal,  de  monnaies  et  de  médailles. 
Dans  ces  épaves,  et  parmi  bcaucou|i  d'autres 
choses  précieuses  au  point  de  vue  archéologi- 
que, .se  trouvait  écrite  l'hislfiire  des  métiers  et 
corporations  sur  des  jeton.s  de  plomb  (pii  for- 
ment, avec  de  nombreuscsenseignes  de  pèlerina- 
ges et  les  méreaux  des  collèges  religiciiix,  t-ute 
une  imagerie  populaire  qui  va  du  XIII"  au 
xvi"  siècle,  et  qui  est  doublement  intéressante, 
au  point  de  vue  de  l'histoire  et  de  l'art. 

Tous  les  archéologues  connaissaient  la  petite 
boutique  de  Forgeais;  beaucoup  y  ont  été 
chercher  des  renseignemenls  précieux  qu'il 
donnait  avec  une  complaisance  sans  égale,  et 
beaucoup  aussi  pourraient  citer  de  lui  des  traits 
nori'breux  qui  ont  prouvé  son  grand  désinté- 
ressement et  le  profond  arnour  qu'il  porlail/ila 
cité  qui  l'avait  vu  nai  re.  .Nous  nous  bornerons 
k  citer  le  don  qu'il  a  si  libéralcrnenl  fait  au 
musée  céramique  de  la  rnanufaclun;  de  Sè- 
vres, dont  l'ancien   et  regretté  conservateur, 


ET    DE     LA    CURIOSITÉ 


205 


M.  Riocreiix,  avait  ponr  lui  une  affection  pro- 
fonde. C'est  une  collection  uniqne  de  rares  et 
précieux  échantillons  de  la  céramique  gallo- 
romaine,  des  ^rés  du  xiv"  siècle,  de  poteries 
vernissées  à  ornements  en  relief  et  à  emblè- 
mes, de  jouets  d'enfants  et  d'ustensiles  usuels 
en  terre  cuite  que  Forgeais  avait  donnée,  à  la 
simple  condition  qu'ils  fussent  réunis  dans  une 
vitrine  spéciale. 

Malade  depuis  de  longs  mois,  il  avait  vu  s'é- 
puiser rapidement  les  petites  économies  qu'il 
avait  réalisées  par  un  travail  opiniâtre;  il  est 
mort  pauvre. 

Forgeais  a  laissé  plusieurs  ouvrages  dont  il 
dessinait  lui-même  les  planches  et  qui  sont 
bien  connus  des  archéologues;  il  avait  été 
nommé  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  en 
1867. 


LE  BUDGET  DES  BEAUX-ARTS 


On  sait  déjà  que  M.  Bardoux  a  conféré  avec  la 
deuxième  sous-commission  du  budget,  au  sujet 
du  budget  des  beaux-arts.  Voici,  d'après  le  Temps, 
quelques  détails  sur  les  observations  qui  ont  été 
échangées  dans  cette  (!utrevue. 

Au  sujet  des  mauufactures  nationale.-»  de  Sèvres 
et  des  Gobehns,  la  commission  a  demandé  qu'on 
opérât  les  réformes  proposées  par  la  commission 
de  réorganisation  nommée  en  1876.  Il  s'agirait 
notamment  de  créer  une  école  de  céramique  à 
Sèvres,  où  l'on  formerait  un  personnel  propre  au 
recrutement  ultérieur  des  artistes.  Il  s'agit  ensuite 
de  faire  que  désormais  aucune  tapisserie  ne  soit 
exécutée  aux  Gobelins  que  sur  des  cartons  soumis 
à  un  concours  préalable. 

La  commission  a  exprimé  le  regret  que  l'on  n'ait 
pas  demandé  aux  Chambres,  avant  leur  sépara- 
tion, un  crédit  pour  acheter,  au  uom  de  l'Etat,  un 
certain  nombre  d'objets  d'art  tîguraut  à  l'Exposi- 
tion universelle.  Le  ministre  du  commerce  a  déjà 
obtenu  un  ci'édit  de  100.000  francs  pour  ar-quisition 
de  macliines  ou  modèles;  les  Chambres  n'auraient 
certainement  pas  refusé  un  crédit  analogue  pour 
les  beaux-arts.  M.  Bardoux  a  fait  remarquer  que 
les  Chambres  rentr?iieut  le  28  octobre  et  qu'à  la 
rigueur  il  sera  encore  temps  d'ouvrir  le  crédit 
avant  la  clôture  de  l'Exposition. 

En  ce  qui  concerne  les  écoles  départementales 
de  beaux-arts,  le  rapporteur  a  demandé  que 
l'école  de  Toulou-e,  qui  a  formé  tant  d'artistes 
éminents,  notamment  les  sculpteurs  Mercié  et 
Falguière,  et  le  prix  de  Rome  Idrac,  fût  comprise 
dans  la  répartition  des  subventions  accordées  par 
l'Etat  aux  établissements  de  ce  genre. 

Il  a  également  demandé  que  le  crédit  de 
30.000  fr.  ouvert  pour  subventionner  les  écoles  de 
dessin  fût  employé  à  encourager  l'enseignement 
du  dessin  et  non  à  acheter  des  prix  pour  décerner 
aux  élèves. 

Sur  le  crédit  affecté  à  la  décoration  des  monu- 
ments publics,  le  rapporteur  s'est  plaint  de  l'in- 
suffisance des  sommes  allouées  à  ce  service  et 
qui  n'atteignent  que  400.000  francs.  Il  a  fait  re- 
marquer que  la  majeure  partie  de  ce  crédit  était 
engagée  pour   plusieurs   exercices,  par  suite    de 


J  "exécution  des  décorations  murales  au  Panthéon. 
En  outre,  il  a  fait  observer  que,  conformément  à 
un  ra|i[iorl  réi^enl  du  directeur  des  beaux-arts,  on 
devrait  prék'ver  sur  celte  somme  des  subventions 
pour  les  dé[iartemen1s  cl  les  villes  qui  veulent 
restaurer  ou  décorer  leurs  ujonnments  civils  et 
leurs  liotels  de  ville. 

Le  nnnistre  a  reconnu  l'insuflisance  du  crédit; 
mais  en  l'élat  actuel  du  budget,  il  lui  a  paru  diffi- 
cile de  l'augmeuler. 

Enlin  s'est  posée  la  question  de  la  disjonction 
de  l'administralion  des  beaux-arts  et  de  sa  consti- 
tution en  ministère  ou  en  service  spécial  indé- 
pendant (le  l'instruction  publitpie.  Le  rapporteur 
a  rappelé  que  déjà  son  prédécesseur  dans  la  com- 
mission du  butlget  [trécédeute,  l'honorable  .M.  Ti- 
rard,  avait  signalé  l'absence  de  cohésion  des  ser- 
vices administratifs  des  beaux-arts,  et  que,  sur  ce 
rapport,  le  ministre  avait  nonuné  une  commis- 
sion chargée  d'étudier  la  réorgainsation  de  ces 
services.  Cette  commission  a  conclu  à  l'unne-xion 
aux  beaux-arts  du  service  des  bâtiments  civils 
dépendant  actuellement  du  ministère  des  travaux 
publics. 

Le  service  des  bâtiments  civils  disposant  d'un 
budget  double  de  celui  de  l'administration  des 
beau.x-arts,  il  est  évident,  d'après  le  rapporteur, 
que  lorsque  la  jonction  sera  faite  il  y  aura  lieu 
d'ériger  ces  services  en  ministère  spécial  des 
beaux-arts  ou  en  une  almiuistratiou  indépendante 
du  ministère  de  l'instruction  publique  et  <les 
cultes  déjà  trop  chargé. 

Le  ministre  s'est  borné  à  recevoir  communica- 
tion de  ces  observations,  et  n'a  pas  encore  fait 
connaître  son  avis. 


SALON  DE  1878 

ACQUIS1TI0.^S    FAITES   PAU    l'ÉTAT  JUSQU'a    CE    JOCR 


TABLEALX 

Ln  Brûlée,  par  Jean  d'Alheim. 

La  Hécolte  des  atuundes,  par  Baudouin. 

Jésus  calynan'.  la  tempête,  par  Bclsellère. 

Le  maréchal  de  Co?i/luns,    par  John  Lewis-Brown. 

L''Enfant  Prodigue,  par  Cai'teron. 

Biaise  Pas  al  au  milieu  de  ses  coiitradideurs,  par 
Charbonuel. 

Le  Harem,  par  Benjamin  Constant. 

Le  Printemps,  par  Courtat. 

Les  HuiJies  le  L'acropole  d'Athènes,  par  de  Curzou. 

Les  bords  de  i' Aven,  par  Dameron. 

Pâturages  de  Cucq,  par  Damoye. 

Un  déjeuner  sur  Vherhe,  par  Delanoy. 

Les  bords  de  la  Creuse,  par  Armand  Delille. 

La  Saiîit-Ruch,  par  Destrem. 

Sainte  Agnès,  par  Ferrier. 

Le  Lévite  d'Éphraïm,  par  Gabriel  Guay. 

La  Tournée  du  meunier,  par  Ilauoteau. 

Sur  ta  plage  de  Villervdle,  par  J.  Hèreau. 

Le  Zerby.  par  Huguet. 

La  Nuit,  à  la  Celle-sous-Moret-sur-Loing,  par  La- 
vieille. 

Minerve  Poliade,  par  Hector  Leroux. 

La  levée  du  Siège  de  Metz,  par  Lucien  Mélingue. 

Le  Paradis  perdu,  par  Némoz. 


Î06 


l.A     CHRONIQUE     DES     AKTS 


Ia  froie,  pw  Poîlpol. 

Vmf  /V«tri>  ifrn»  h  CMe-^rOr.  par  PoiiU^Ho. 

Mi;;.  1  »r  F.milo  Renard. 

Sa:  i>«r  S.nilai. 

JH  luniiT. 

L'I  ■  r.  par  Jnrqne»  Wa^nu. 

i«s  ■■■  WerlJ. 

S*:  .me  Duluif»'. 

l^(   :  .  •ïi/r.  par  H>i5!>on. 

Lft  r^rruiertt  /"fniZ/rx,  par  llomlirr. 

Dfrant   tes   rrttqurs  de    tatnt    Georges,    par    Dio- 

l^rle. 
Lft  Ltfuri  fit  gerbes,  par  Julien  DnpnV 
l^  mont  Cervxn.  par  Franrai». 
Vue  tCAmt  ir-lfs-B<itns,  par  dr  lîroijeillipi. 
Paru,  tue  'fu   font  -tes  Satuls-Pères.  par  Horpin. 
Les  Falaurs  (f  Y  fort,  par  M»»  La  ViUtUtf. 
Mort  (in  çtneral  tfKlf'ée.  j.ar  l.o  Hlant. 
Lonù  IX  fon.'ote  un  l^preuj..  par  Mnijinan. 
Lt  Bon  Samiintain,  par  Boutot  do  Monvol. 
Let  AwiAnes  lie    sainte  Elùaheth   de    AonyriV,  par 

Ronol. 
Tu  Etang  aux  enriront  de  Paris,  par  Sanzay. 
/»<>r^-  ■■'-  ■-   ^tanche,  par  TbiolU't. 
Jir  ,  rj  GrnndratH/t.  par  Emile  Yeriiier. 

L*  u'- ...<r.  par  Au  blet. 

Aux  mriroiu  «/r  Monlhourg,  par  Flahaut.. 

firiUPTlIlK 

CAarmeiur.  statue  plâtre,  par  Allouard. 

G^lntée.  Ftatue  marbre,  par  Aub<^. 

Le  Tf-rrent.  statue  bronze,  par  Lrbain  Basset. 

Le  Gtnie  du  mil,  ftatue  plâtre,  par  Boi'^penu. 

Evt  aftr^t  ta  faute,  «latue  plâtre,  par  Alfred  Bou- 
cher. 

fXriix  huttes  tfEtquimaux.  plâtre,  par  Cordier. 

Or*>-  ri  par  iet  Furies,  statue  plâtre,  par 

r»  :.t. 

Saint  Uirr.  croupe  décoratif,  plâtre,   par  Deloye. 

Le  iMpari  f^ur  Cythére,  Ftatuc  plâtre,  par  Daniel 
Dupui*. 

Arion,  jrroupe  plâtre,  par  Enfrrand. 

La  Source  de  C  Yvette,  Ftatue  marbre,  par  Four- 
quel. 

Chevalier  errant,  statue  équestre  plâtre,  par  Fré- 
miet. 

Chantew  oriental,  statue  plâtre,  par  Fréro. 

L'Enf  ince  de  Jupiter,  groupe  plâtre,  par  fiaudez. 

i>  Paradis  perdu,  groupe  plâtre,    par  Gautherin. 

Enfant  et  l'afitll/m.  statue  plâtre,  par  Gossin. 

AttI  m'^f.  ïl-itt]r  m  rbr'".  par  Lange  Guglielmo. 

/</>  '  Charles  L<'n<iir. 

'>«  '  .  [lar    Morenii    Vauthier. 

'-"  ■.  .<;  marbre,  par  P.-iffer. 

'**''  nt  un  c"7    nu    comhut,   «tatue 

I  X. 

*»«-  plâtre,  par  Turcan. 

Jeu^r  Q-rurir  rjrrr ^  statuc  marbre,  par  Marquet  de 

VaM«loL 
SamMtn  et  Dabla,  groupe  plâtre,  par  Hector   I>e- 

tDAire. 


La  ! 
Lt 

M': 


Lt  Lttr%it  au  I 
tHmotlh^net ,  - 


r  Cugnot. 

r  Icard. 
r.-ir  L-i franco. 

par  Leofanli 
•  iiii«-  Ltoux. 


Vn  amour,  statue  plâtre,  par  Mabille. 
Persée,  statue  pl;\lrt',  par  de  Vaurcal. 
Prisonnier  de  gtwirc,   groupe   niurbro,  par    ChriS- 

tien. 
Miirijueritr  à  l'fiylisr.  statue  niarlirc.  par  Lefi-vre. 
La   \'ieri/c   au    iis,  .<tatiu<   iiiarlin\    |iar    Kclaplan- 

cbc. 
Sainte    T>i('i>dechildr,    slaluc  niarlire,    jiar  Leliari- 

vel-Duroi  luT. 
Méditation,  statue  iiiarlirc,  pur  Toiiy-Noi'l. 


LE  PALAIS  DE   SAINT-MARC  A  ROME 


nOr.UMRNTS   NOUVEAUX 

(  Voir  la  Chronique  du  2!»  juin.) 

Parmi  les  artistes  romains  sacriliés  par  Vasari 
à  la  gloire  de  (iiuliano  da  Mnjauo  et  de  Uaccio 
Fontelli,  Giacouio  da  Pielra.suuta  occupe  inrontes- 
tabUMueut  le  premier  rang.  C'est  lui  qui  cons- 
truisait l'église  .Sttiut-Auguslin,  dont  Vusari  allri- 
'  bue  le  dessiu  à  Poutelli.  Ce  fait  résulte  di'  di'cu- 
meutâ  inédits  oxumiués  par  Lauducci  {Origine 
del  tcmpio...  de/  Populo,  Uome,IGiG,  p.  52)  et  plus 
récemmeut  par  M.  l'erri  [l'Ai'chileltura  in  Huma 
nei  sccoti  xv  e  xvi,  Home  1867,  p.  181.)  Dans  celte 
entreprise  Giacomo  eut  pour  collaborateur  le  Flo- 
rrnliu  Sebastiano. 

Ses  droits  sur  Saiiil-Augustiu  une  fois  établis, 
qui  sait  si  l'on  no  di'vr.i  pus  rosliluer  à  ce  mullrc 
une  série  d'églises  dont  Vasari  a  fait  honneur, 
aans  plus  ample  informé,  ù  son  favori  Poa- 
telli  ! 

Vers  la  mèuic  époque,  eu  1172,  Giucomo  da 
Pietrasnuta  rt-rul  de  Sixte  IV  une  mission  des  plus 
flatteuses  :  le  pajte  le  cliurgea  d'aller,  eu  compa- 
gnie de  Ileruardo  di  Loreuzo,  étudier  à  Assise 
les  réparations  uécessaircs  à  la  basilique  de  Saint- 
Frauçois  (1^. 

Cet  artiste,  on  le  voit,  était  loin  d'être  un  in- 
connu, ei  si  iiiMis  mettons  en. avant  son  nom. 
comme  celui,  nous  ne  duons  pas  de  l'architecte, 
mais  d'un  de.s  architectes  du  palais  de  Suint- 
3lurc,  personuc,  à  coup  sur,  ne  nous  accusera  de 
témérité. 

C'est  «ou?  Nicolas  V  que  nous  rencontrons 
pour  la  première  fois  Giacomo  di  Cristoforo  da 
Pietrasantu.  A  la  fois  sculpteur  et  arcliitect<;, 
comme  la  plupart  île  ses  contemporains,  Giacomo 
••xéciila  en  lio2  plusieurs  portes  de  marbre  dcs- 
tinéi:B  uu  Capitol'.-.  Sous  Pie  11,  nous  le  voyons 
piésider,  avic  le  titre  de  ■■  nuperstes  fuliricx  puL- 
pitx  Oenediclionis  »  ù  la  conslruiJiou  de  la  loge 
du  haut  de  laquelle  le  pape  donnait  la  bénédic- 
tion (1463j. 

Ués  le  début  du  règne  de  Paul  11,  en  mars  1/|66, 
Giacomo  da  Pietiasanta  ligure  pai  uii  les  témoins 
du  contrat  figue  avec  iicriiardo  di  Lorenzo  pour 
la  contMiualion  des  travaux  de  l'église  et  du  pa- 
lais de  SaintrMarc,  Sa  présence  n  était  probable- 
ment pas  fortuite,  et  nous  ne  serons  pas  loin 
de  la  vérité,  en  admelUint  que,  dès  cette  époque, 
il  était  attaché  à  cette  double  entreprise. 


(t)  LKKMimerit  publié  par  la   Chronique   dii    Arts   du 


ET   D1-:    LA   cuiuosrrK 


207 


Ce  qui  est  certain,  c'est  qu'en  février  1466,  il 
fut  chargé,  avec  Evangeiista  de  Pesaro,  Evnnge- 
lisla  de  Fiesole  et  daulres  maîtres,  de  transporler 
sur  la  place  Saint-Marc  une  vasque  provenant  du 
Colisée,  et  qu'en  juin  I 't67,  les  couiptes  des  Lâti- 
ments  de  Paul  II  rappellent  «  superslans  viarmo- 
rariis  lahorantibus  lapides  tnarmoreos  pro  ecclesia 
et  palatio  S.  Marci.  »  En  1468  enfin  (juillet-octo- 
bre) il  ?e  présente  à  nous  avec  le  titre  de  <<  prœ- 
sidens  fabricat  pnlatii  nposlolici.  » 

Ce  qui  prouve  plus  encore  que  le  titre  l'impor- 
tauce  des  fonctions  de  M"  Giacomo,  c'est  le  chif- 
fre exceptionncilomeut  élevé  de  ses  appointe- 
ments. Il  touchait  dix  llorins  d'or  par  mois.  Quel- 
ques exemples  suffiront  à  montrer  combien  cette 
situation  était  supérieure  à  celle  de  ses  collabo- 
rateurs. C'est  ainsi  que  Giovanni  Destro  de  Bolo- 
gne, «  soprastante  de  la  munitione  dcllu  f'abrica,  » 
et  Francesco  di  Bartolomeo  Lori,  «  men^uratore  de 
la  fabrica...  a  San  Marco  et  a  Sun  Pietro  »  ne  re- 
cevaient que  quatrp  ducats  par  mois.  Johannes 
Benedicti  Pugeti  ou  Giovanni  Poggielto  Francioso, 
u  prestans  fabrica  palatii  aj90s-<o//ci  <>  (1468-1471) 
et  son  collègue  Desiderio  de  Alberto  étaient 
moins  bien  partagés  encore  :  leur  salaire  mensuel 
ne  s'élevait  qu'à  un  ducat. 

Quant  à  Autonello  d'Albano,  qui,  sous  Nicolas  V, 
avait  déjà  occupé  un  poste  analogue,  il  touchait 
huit  ducats  par  mois,  comme  «  prœsidens  fabri- 
cs.  »  Mais,  selon  toute  vraisemblance,  il  était 
plutôt  chargé  de  la  comptabilité  que  de  la  direc- 
tion artistique. 

Deux  autres  personnages  encore  :  maestro  Colla 
Bollatore,  également  déjà  attaché  au  service  de 
Nicolas  V,  et  maestro  Janiuo  (Johanninus  Pétri 
de  Dulcibus,  de  Florence)  se  présentent  souvent 
aussi  à  nous  avec  le  titre  de  «  soprastanti  de  la 
fabrica  di  San  Marco.  »  Mais,  ici  encore,  il  s'agis- 
sait plutôt  de  la  vérification  dos  travaux  et  des 
fournitures,  que  d'une  direction  véritable. 
{A  suivre.) 

EUG.    MU.NTZ. 


BIBLIOGRAPHIE 


Courbet  et  son  œuvre,  par  M.  Camille  Lemonnier. 
—  Brochure  in-S",  avec  un  portrait  et  cinq  eaux- 
foites. —  Paris,  Alph.  Lemerre. 

Au  moment  où  la  Gazette  publie  un  important 
travail  sur  Courbet,  il  ne  sera  pas  sans  intérêt  de 
de  signaler  le  livre  que  vient  de  faire  paraître 
M.  Camille  Lemonnier. 

M.  Camille  Lemonnier  est  un  esprit  hardi,  vi- 
goureux, largement  ouvert  aux  choses  de  l'art. 
Une  étude  de  lui  sur  Courbet  était  donc  u-ie  chose 
fort  curieuse:  il  l'a  faite  dans  ce  style  imagé  que 
conna  ssent  les  lecteurs  de  la  Chronique  et  de  la 
Gazette,  appréciant  bien  cette  étonnante  machine 
à  peinture  qui  fut  Courbet,  et  C3  robuste  sens 
rustique  qui  donne  à  son  art  un  aspect  si  parti- 
culier. 

Néanmoins  il  ne  l'aime  pas  partout,  et  le  croit 
inférieur  comme  intelligence,  point  de  vue  où 
M.  Lemonnier  se  rencontre  avec  bien  des  gens. 

L'achat  de  la  Vague  par  le  musée  du  Louvre 


donnera  un  intérêt  particulier  à    cette    page    de 
M.  Li'inonnier  sur  li's  marines  de  Courbet  : 

"  Il  faudrait  parler  incore  de  ces  bell<>P  marines 
si  étonnanininnt  nacrées,  (|ui  «ont  secubiables  à 
de  la  lumière  figée  et  dans  lesquelles  le  peintre  a 
rais  ses  plus  beaux  cliatuiemeuls  émeraude,  tur- 
quoise, saphir  et  lapis-lazuli... 

«  La  musi(iue  enchantée  des  accords  marins  fit 
vibrer  sur  sa  palette  luule  une  gamme  de  bleus, 
allant  du  cobalt  au  gris  perlé.  Il  se  grisa  des 
rosées  qui  bruinent  dans  l'air  Iransparetit  de  la 
mer,  des  irisations  qu'y  allume  h-  soleil,  des  traî- 
nées de  perles  qui  font  scintiller  à  l'infiui  les  pla- 
ges, et  une  belle  réalité  d'eaux  lamées  de  lumière, 
de  crêtes  étincelaules,  d'écumes  phosphorescen- 
tes, donna  à  ses  toiles  une  raugie  extraordi- 
naire. 

«  Par  moments,  il  est  vrai,  ces  ujariues  sph-n- 
dides  ressemblent  à  des  incrustations  de  marbre 
et  de  métal,  les  vagues  ont  des  cabremeuts  de 
cheval,  et  l'écume  qui  plaque  à  leurs  pointes  s'ef- 
frite comme  les  éclats  dun  marbre  taillé  à  coups 
de  maillet.  Mais  le  ciel  a  toujours  des  fluidités 
admirables,  et  des  bouts  de  vague,  grands  comme 
l'ongle,  renferment  tout  un  paradis  de  lumières 
dans  leurs  facettes  claires  comme  h  cri-^tal.  » 

Une  lettre  du  docteur  Paul  Collin  sur  les  der- 
niers jours  de  Courbet  accompagne  la  brochure  et 
est  fort  intéressante.  Cinq  eaux-fortes  de  M.M.  Des- 
boutin,  Courtry,  Waltner,  Paul  Collin  et  Trimolel 
ajoutent  à  l'intérêt  de  Courbet  et  son  œuvre. 
DURANTY. 


L'atelier  d'Ingres,  souvenirs  par  Amaury  Du  val. 
Paris,  Charpentier,  un  vol.  in-18. 

Livre  écrit  par  un  homme  bien  élevé  et  de  bon 
goût,  naïf,  sincère  et  spirituel  en  même  temps. 
Ce  ton  réservé,  simple  devient  rare  s'il  n'a  tout 
à  fait  disparu  de  nos  habitudes. 

L'atelier  d'Ingres,  M.  Amaury  Duval  le  fait 
remarquer,  fut  un  atelier  de  gens  comme  il  faut 
et  un  atelier  sérieux.  La  gravure  représentant 
l'atelier  d'Horace  Yernet  où  l'on  battait  du  tam- 
bour, l'on  jouait  de  la  trompette,  on  caracolait  à 
cheval  et  l'on  se  livrait  à  tous  les  exercices,  sauf 
à  celui  de  peindre,  «  nous  étonne  beaucoup  »,  dit 
M.  Amaury  Duval. 

De  nombreuses  anecdoctes  sur  Ingres,  ses  idées, 
ses  jugements,  ses  bizarreries,  son  premier 
mariage  si  singulier,  ses  heurts  avec  M.  Thiers  ; 
quelques  traits  personnels  à  M.  Amaury  Duval 
qui  parle  de  lui-même  avec  cette  tranquillité  de 
bon  goût  déjà  signalée,  sans  fausse  modestie  et 
sans  vanité,  racontant  certains  désagréments  de 
sa  vie  artistique;  enfin  une  charge  à  fond  de  train 
contre  l'Ecole  des  Beaux-Arts,  et  contre  les  jurys, 
puis  d"amusants  récits  sur  les  souffrances  réser- 
vées aux  gens  qui  sollicitent  leur  admission  à 
l'Institut,  et  à  travers  tout  cela  diverses  phy?iono- 
mis  d'artistes  formant  une  curieuse  figuration 
autour  du  premier  rôle  :  voilà  ce  que  contient  ce 
livre  qui  continue  le  David  de  Delécluze.  L'Ate- 
lier d'Ingres  se  classe  en  quelque  sorte  parmi  les 
documents  de  l'histoire  de  l'art  moderne,  et 
parmi  les  volumes  les  plus  intéressants  à  lire  qui 
se  soient  publiés  de  ce  temps, 

DURANTY. 


SM 


LA     CHRONIOITK     DRS     ARTS     KT     OK     LA     CU  RIO  SITE 


JmmalofJUnel.^l  juillet:  Mariano  FoHuny, 
p«r  M.  K.  IJcrjrorat. 

Lt  rnwfM,  51  juillet  :  La  Sculplun-  il.xposi- 
tion  universelle),  par  M.  t'.harlos  Rlaiu\ 

/       ■  .  («et  '2'J  juin.  «ijuJllet  : 

Le-.  r  M.  Kalire  lils. 

t«-  lotir  lin  Mon>ù\  liM'i' livraison.  Tkxtk: 
A  travers  le  noir  continent,  par  M.  Stanley.  — 
Texte  et  dc&$in$  intMiU.  —  Dix  dessins  de  K. 
Bavard . 

Jourtiiii  df  /(i  J(»/«(.<s»-.  '21  juillet  t87K.  — 
Texte  par  Louis  lloiisselet,  Paul  Pelet,  Léon 
<lahun,  IL  Norval  et  Alliert  Li'-vy. 

Uessins  :  A.  Marie.  Suhil».  Tln-rond,  Jahan- 
dier. 

Bureaux  k  la  librairie  Hachette  cl  C",  bou- 
leTard  Saint -Germain,  à  Pans. 


y^i'schrifl  fur  JMIiIrmle  Kuntt  de  Leipzig.  18 
•iide  sur  riiistoire  de  rnrcliitocture  du 
;ii  XVIII' siècle,  pnr  M.  Holiert  Dolime  ; 
Titien  et  la  «liichesse  Eléonorc  dUrbino,  par 
M.  Mauri<e  Tbausing;  Lettres  de  Bonavputiire  Ge- 
Df-lli  et  Karl  Rahl,  publiées  par  le  I)''  Liouel  von 
Oonop,  etc, 


OBJETS     d'art     KT     DB     CURIOSITÉ 

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lin vii'iil  d'onln^pnMidrc  la  pnblioation 
do  toutes  les  ixMnluiv.s  caiiilales  du 
Musée,  on  niaiiiiilitiuos  photnjj^raijhies 
do  ()7  loiil.  sur  HT.  Louvrai^o  compi'on- 
dra  \0  livraisons  :  oiiuiuo  livraison 
coniporti'  i:i  épnnivos  ot  coùto  IMri  fr.; 
cha<iuo  fouillo  soparéo  ;-o  vond  L%  IV. 

l'no  romiso  i\o  :VA  "^„  est  faite  aux 
souscrijitours  à  la  totalité  .le  l'ouvrante. 

Le  dépôt  irénéral  pourtdutela  France 
est  au  bureau  de  la  Gaictlc  <l<'s  licaux- 
Afi,s\  H,  rue  Favart,  où  Ton  peut,  dès  à 
présent.  pnMidre.  coiinaissaneedes  deux 
premières  livr.tisuiis  ddiit  voici  le  som- 
maire. 

Première  livraison 

V<m  Dt/rk:  l'dilr.iil  .ihabelle,  lilN'  de  Phi- 
lippe 11;  Le  Christ  mort  el    Marie-Mau:deleine. 

Unis  :  Porliait  illioinme  ;  Pmlraildc  femme. 

Uulhein  :  Purtrait  dhomme. 

Murill'i  :  Saint  Antoine  de  Padoiu;. 

l'filmn    Ver-fiin  :  Portrait,  de  l'omme. 

Tl'iphni'l  :  jMadonna  Colonna. 

hduhrmvU  :  Saskia,  femme  de   Rembrandt. 

Huhrus  :  Résurrection  de  Lazare;  le  (>hrist 
enfant  avec  saint  Jean  et  ses  anges. 

Hulimx  et  Hnifders  :  Diane   chasseresse. 

È"ilf  Milnn'iisr  :  La  Sainte  face. 

Deuxième  livraison 

Léda;  lo  et  Jupiter. 
;  Portrait  do  .Maria  Mancini. 
Le  Christ  avec  Marie,  Elisalieth,  et 


CurrcffC  : 
Miijnnvd 
MÔrcHo  : 
saint  Jean. 
Murillo  : 
huhcnfi  : 


Portrait  de  femme. 

Persée  el  Andromède. 
Siiftiorclli  :  Tableau  d'autel. 
Holhein  :  Portrait  de  jeune  homme. 
H'iftlmel  :  Madone. 
lUIliui  :  Le  Christ  mort. 
l'isnc  :  Le  graveur  Schiiiidt  el  sa  femme. 
Unis  :  liille  Hobbe. 
Vlinck  :  Pof  Irait  de  femme. 

ACHATS  ET  VENTES 

d'instrijMknts  de  i^rkcision 

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U  Réicu-Mur  en  chef,  gérant  :  f^UIS  OONSB 


N°  27  —  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


10  Août. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT  A   LA   GAZETTE  DES   BEAUX- ART  S 

PARAISSANT     LE     SAMEDI     MATIN 

Les  ahonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Be.iux-Arts  tcçoivc-n  gratuUemcni- 
la  Chronique  des  A.ts  et  dj  la  Curiosité. 


Un   an 


PARIS    ET    DÉPARTEMENTS 

12  fr.        I        Six  mois. 


8  t 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


PRIX  DE  ROME 


|rr 


Gravure  en  taille-douce 

)»i'ix  :M.  CharleA-Tliéodore  Deblois,  élève 


de  MM.  Henriquel-Dnponi  et  Cabanel,  né  à 
Fleurmes  (Oise),  le  6  juin  1851. 

2°  grand  prix  :  M.  Edmond-Achille  Ra- 
bouille,  élève  de  MM.  Henriquel-Dupont  et 
Lehmann,  né  ù  Paris,  le  2  avril  ISol. 

Mention  honorable  :  M.  Henri-Félix  Vion, 
élève  de  MM.  Henriquel-Dupont  et  Gérôme,  né 
à  Paris,  le  12  novembre  1853. 

Sculpture 

l^'^  prix  :  M.  Grasset  (Edmond],  né  le 
26  juin  1852,  à  Preuilly  (Indre-et-Loire),  élève 
de  M.  Dumont. 

2'^  grand  prix  :  M.  Camille  Lefèvre,  né 
le  31  décembre  1853,  à  Issy  (Seine),  élève 
de  MM.  Cavelier  et  Millet  ;  2=  second  grand  prix 
en  1877. 

Mention  honorable  :  M.  Sucbet  (Edme-Au- 
guste),  né  le  3  décembre  1853,  à  Vaudœuvre- 
sur-Bar  (.\ube),  élève  de  M.  Cavelier. 

Architecture 

1"  piix  :  M.  Laloux  (Victor-Alexandre), 
élève  de  M.  André,  né  à  Tours,  le  15  novembre 
1850. 

l^"^  second  grand pi4x  :  M.  Dauphin  (Louis), 
élève  de  M.  André,  né  à  Paris,  le  7  août  1849. 

2''  second  grand  pi'ix  :  M.  Blavette  (Victor), 
élève  de  M.  Ginain,  né  à  Brains  (Sarthe),  le 
4  août  1850. 


Salon 

Le  public  est  prévenu  que  l'Exposition  des 


beaux-arts,  au  palais  des  Champs-Elysées, 
sera  close  le  lundi  19  août^  à  six  heures  du 
soir. 

Les  artistes  sont  avertis  que  leurs  ou- 
vrages devront  être  retirés  dans  le  courant  du 
mois  qui  suivra  la  clôture,  et  que  ces  ouvra- 
ges ne  seront  rendus  que  sur  la  préscnlafioM 
du  récépissé.  S'adresser  au  palais  des  Chainf>s- 
Eiysées,  porte  n»  9,  de  dix  heures  à  quatre 
heures. 


L'exposition  des  Portraits  historiques  fran- 
çais a  été  ouverte  hier  au  Trocadéro.  Elle 
occupe  lés  parois  des  deux  grandes  salles 
du  premier  étage  affectées  aux  conférences. 
Cette  exposition,  si  tardivement  ouverte  pour 
des  raisons  qui  ont  été  indiquées  dans  la  Cja- 
zette,  est  du  plus  haut  intérêt.  Elle  renferme 
de  véritables  trésors,  dont  quelques-uns  étaient 
à  peu  près  inconnus;  mais  nous  devons  dire 
que  l'emplacement  choisi  pour  cette  exposi- 
tion est  très-mauvais.  On  a  tiré  le  meilleur 
parti  possible  du  local,  voilà  tout  ce  que  l'on 
peut  dn-e,  La  Gazette  étudiera  ultérieurement 
cette  exposition. 

Une  salle  a  été  également  ouverte  au  pre- 
mier étage  du  Trocadéro,  pour  l'Art  rétros- 
pectif arabe.  L'exposition  est  très-importante 
en  céramique,  bijoux,  tissus,  bronzes,  ivoires, 
etc. 


L'exposition  des  peintres  militaires  français 
est  transférée,  depuis  quelques  jours,  à  la  salle 
Frascati,  49,  rue  Vivienne. 


Le  catalogue  de  l'Exposition  rétrospective 
de  peinture  moderne,  ouverte  dans  les  gale- 
ries Durand  Ruel,  vient  de  paraître;  il  corn- 


sto 


LA     CllUOMOr»"     DKS     AUTS 


prend   »«   numéros.  Cette   exjHisition,  dont 
no,..  ■     i    Mpnalt^    l'iinportanco,    est 

f,^,  .io  montivr    tiivcrs    mailros 

—  >   au  palais  du  ('.liauip- 
roijriMIro.  |M»ur    l'Iion- 
„,.  '.-■n.-   N.ms  «Migagl'ons 

vi%  ■   nsitor   cotte 


l.c»   listes   de    candidats  ;\  I  éCOlO    spéciale 
d'ar'">'>''""«uro  -..lU ouvertes,  (lepui-»  le  î  aoùl, 

au 

1  -iiur    Tadmission    f(Mnpn'n- 

nent: 

!•  Tn  dessin  d'apn^s  un   ornement   en    rc- 

S*  l.r  de«in   'phn,  rnnpe,  élévation)   d  un 
édr  -é; 


4»  t.. 
A.  — 

les  ■ 
no«\ 


,   iii.int  sur  : 
.   raI>;i'liro   y   compris 
nie  dcpri-  h  une  inron- 

•iomi'trn]ues,  la  gî-om/^ 
Ii's  surfaces  de  ré- 


I».    -  1».-  11. ru. .11-  (if  ^<o graphie  ethnogra- 
phique. 

Il      '  •  -•  ■•  - •-  '"-  ■-  'ndidats  des  »''ludcs 

arr!.  i  faites,  ainsi  que 

-^ ■•-  ..   -cnptive  et  de  des- 

-  fournissent  à  l'appui 

.  .  ..lussion. 

I  i'admission   auront   lieu,    i\ 

Par 

L-  irtements  qui  en  font 

h  iirs   examens  dans    les 

examinateurs  spécialement 

Les  |.i  d«''taillés  des  matières  exi- 

gées   k    .  :i  sont  envoyées  aux  candi- 

dats qat  le  Uc^ircnt. 


Appel  aux  poètes 

Le  vingt  et  unième  conrxiurs  politique  ouvert 

"■' "  '     •   •■it  1878,  sera  clos  le  l"  dé- 

z>^    m<;daille3,    or,    argent, 

|>  .m me.   qui    est    envoyé 

'  t^nrrancc,  président  du 

:  Minier,  à  Agen   (Lot-et-Ga- 


NOU VELLES 


,•,  0>ttrs.«>Tn^in«*a  rv  Iieo,à  l'Ecole  des  beaox- 
■  '■^  prix  aux   élèves   de 


Gr. 


3«ii  oe  i  eiaituâJ^'raen;.  ei»:. 


'■arM.  Kng/'ne 

dfs   he-jux- 

•  r   fU-  l>ajolai5,di- 

sseurs  et  du  con- 


MM.Kug.  (tui|iaumo,Mnll(M'l  l.inivrior  do  La- 
jolais  ont  prononct'  dos  discours  livs-applandis; 
puis,  apn^'s  la  loctiiro,  \m\v  M.  Auiiio  l.rm(\\Mo, 
d'une  Udtioo  biograpliMpio  fort  inloiossaiito 
sur  Bolloc,  HUrioii  (lirrrlour  do  riCcolo,  la  pi'o- 
clamation  dos  prix  a  commonrô.  A  la  lin  do 
la  séanoo,  M.  (iiiillaume  a  ooiirc'Tô  la  dtVora- 
tion  d'oflicii  r  iracadriiiio  à  MM.  .\.  l.iMnoviu>  oi 
Mullo. 

,*,  (l'osl  par  suilo  <1  imo  orrour  biou  invo- 
lont.ure  que.  dans  le  niimôro  do  la  i'hranùjue 
<{çs  Arts  en  date  du  i;<  juillol,  M.  (-avolior  a 
été  cité  parmi  les  nioinlires  du  jury  dos 
lioaux-arts  do  l'Kxposilion  univorsoilc  ,  (|ui 
t'taiont  restés  juge  et  paille. 

L'ômiiionl  sculpteur,  doiil  (nul  lo  iikmuIo 
connaît  d'ailleurs  les  sotiliinonis  ôlovés,  s'est 
tenu  on  dehors  do  toute  r()iii|i('lilinn,  puisqu'il 
n'a  pas  mt'^iiio  exitosc'-.  Ha|ip('lons  (|uo,  lors  do 
rKxposilion  univorsfllo  do  j.SIIT,  lil.  C.ivolior, 
faisant  partie  du  jury  et  ôlani  ro[)rôscnlé  par 
ses  oeuvres,  avait  tenu  à  se  déclarer  hors  con- 
cours, 

.*.  La  ville  de  Paris,  dit  In  Tcmpi^,  doit 
consacrer  cotte  annôo  unesoiiimo  de  (iO.OOOfr. 
aux  achats  d'o'uvros  d'art. 

Nous  croyons  savoir  qu'iin(>  partie  do  ce 
crédit  sera  tros-prohahlonienl  C(insacr»'!0  à  des 
acquisitions  do'uvros  admises  à  IKxposition 
universelle.  En  vue  de  ces  acquisitions,  la 
commission  des  heaux-arts  doit  faire  Irés- 
prochainomenl  une  visite  au  (^hamp-de-Mars. 

Lo  conseil  municipal  de  Paris  n'a  pas 
d'ailleurs,  conlrairomont  li  ce  qui  a  clé  dit, 
encore  statué  -ur  la  rr|iarlition  du  crédit  dc< 
beaux-arts  dans  IcquoI  est  comprise  la  part 
afToctôo  aux  achats  de  sciilpinro.  Iticn  no 
peut  donc  être  fait  avant  la  délibération  du 
conseil. 

Kn  ce  qui  concerne  le  Salon  de  sculpture,  la 
commission  des  beaux-arts  s'est  déjà  réunie 
plusieurs  fois;  elle  a  discuté  le  mérite  do  cer- 
taines œuvres,  elle  est  même  entrée  en  pour- 
parlers avec  certains  artistes.  Hien  qu'elle 
n'ait  pu  prendre  de  décision  dôlinilive,  nous 
croyons  savoir  que  son  atlenlion  s'est  parli- 
culiérofiiont  portée  sur  les  Premières  funé- 
railles^ de  IJarrias;  le  prix  du  Salon,  Samson 
et  Daliln:  le  Vnrndis  ptrdn,  de  fiautherin  ;  la 
Méditation,  d'Antony  ,Nool. 

Il  a  été  question  d'autres  otuvres  encore, 
mais,  nous  le  répétons,  rien  n'a  pu  être  décidé 
et  il  est  difficile  que  la  commissisn  «les  beaux- 
arts  puisse  statuer  avant  une  quinzaine. 

/.  Vendredi  dernier,  M.  Paul  Sédille  a  fait 
devant  le  t>»ni;rès  international  dos  architectes, 
réunis  au  pavillon  <1e  Flore,  une  inléro.ssante 
conférence  sur  les  vieux  monuments  du  Portu- 
gal. (Chargé  parle  commandeur  da  Silva,  pré- 
sident de  l'Académie  royale  de»  architectes 
et  archéologues  portugais  et  correspondant 
de  l'Institut  de  p'rance  ,  de  présenter  au 
Congre»  une  étude  sur  l'important  monas- 
tère de  F}at;ilha  et  sur  sa  restauration  en 
cours  d'exécution,  M.  Paul  Sédille  a  jirolilé 
de  l'occasion  qui  lui  était  offerte  pour  mener 
ses  confrères   à  Lisbonne,    à  Cintra,   à  Ma- 


KT     DE     LA     CI'KIOSITI: 


21< 


fra,  {\  Obidos,  à  Alcohaça,  et  leur  faire  vi- 
siter les  beaux  monuments  de  ces  pays  curieux 
par  les  ruines  de  l'ait  conune  pai  les  beautés 
de  la  natunî.  Les  cloîtres  et  les  éKlJM's  d.-  Hc- 
iem,  d'Alcobaçaet  de  Ratalha,  qui  (mt  foui  ni 
à  M.  Pascal,  l'architecie  de  la  serlion  portu- 
gaise au  Champ-de-Mars,  les  motifs  d'une  in- 
génieuse décoration,  ont  été  particnliéi-emcnt 
décrits  par  M.  Paul  Sédille  et  mis  sons  les 
yeux  du  (iongrès  au  moyen  des  belles  et  nom- 
breuses photographies  de  M.  Laurent,  d(^  Ma- 
drid. 

,*.  M.  le  ministre  de  l'instruction  publitpie 
et  M.  (iuillaume,  directeur  des  beaux-arts,  ont 
chargé  M.  Alfred  Miihiels  d'aller  en  Italie  et 
en  Angleterre  compléter  ses  investigations  au 
suji^'t  de  la  biographie  et  des  œuvres  de  Van 
Dyck. 

,%  La  galerie  nationale  de  Londres  vient 
d'acquérir  i)ar  testament  un  maguitique  spé- 
cimen d'un  maître  de  l'école  Uamaiide,  dont 
les  œuvres  sont  extrêmement  rares  :  (ihee- 
rardt  David  van  Oudewater,  ou  de  Bruges, 
imitateur,  sinon  disciple  de  Van  Eyck,  menil)re 
de  la  compagnie  des  peintres  de  Bruges,  dans 
laquelle  il  entra  le  4  janvier  liSi  et  dont  il 
était  doyen  on  1501  et  1302.  Le  tableau  légué 
à  la  galerie  nationale  est  une  de  ses  plus  belles 
œuvres.  Il  formait  autrefois  le  panneau  de 
droite  d'un  triptyque  exécuté  pour  l'autel  de 
Saint-Jean-Baptiste  et  de  sainte  Marie-Made- 
laine,  dans  la  cathédrale  de  Saint- Donat  ,  à 
Bruges;  il  avait  été  peint  pour  Bcrnardino  de 
Salviatis,  fds  naturel  d'un  ricin?  Florentin, 
chanoine  de  la  cathédrale,  qui  y  est  repré- 
senté au  premier  plan,  à  genoux,  vêtu  d'une 
robe  noire  ornée  de  fourrures  brunes  et  d'un 
large  surplis  blaac. 

Le  donateur  est  accompagné  de  trois  saints: 
à  gauche,  saint  Donat  en  habit  pontifical  ;  en 
arrière,  saint  Bernard  son  patron  et,  à  droite, 
un  évêquc  dont  le  costume  est  d'une  grande 
magnificence.  Le  plan  du  fond  représente  un 
paysage,  un  château  et  des  arbres.  A  l'excep- 
tion de  quelques  retouches,  ce  tableau  est 
dans  un  état  de  conservation  presque  parfait, 
de  la  couleur  la  plus  brillante  et  la  plus  pure. 
Il  avait  été  acheté,  en  1792,  par  M.  T.  Barett; 
à  la  vente  de  ce  dernier,  M.  White,  qui  vient 
d'en  faire  don  à  la  galerie  nationale,  en  était 
devenu  acquéreur  moyennant  531  liv.  st 
(  13.775  fr.). 

,\  Voici,  d'après  la  Revue  britannique,  un 
résumé  du  budget  des  beaux-arts  de  l'Angle- 
terre : 

Le  budget  de  1878-79,  récemment  présenté 
aux  Chambres  par  le  départementdes  sciences 
et  des  beaux-arts  du  Royaume-Uni,  départe- 
ment confié,  comme  chez  nous,  au  ministre 
qui  surveille  l'éducatioa  générale,  contient 
des  chilfres  éloquents.  La  somme  demandée 
pour  les  dépenses  ordinaires  de  Tannée  s'élève 
à  7. 685. 330  francs,  en  augmentation  de 
250.000  francs  sur  le  budget  précédent.  Elle 
se  répartit  comme  suit: 

Administration,  21  i.OOO  francs  ;  subventions 
aux  classes    locales    (instruction,  prix,   bour- 


ses, etc.),  .3.t74.tOO;  achat.s  et  reproductions 
d'ri'uvres  d'art,  i-;i2.000;  entretien  et  admi- 
ni>tration  du  South  Keu.'>ingtun  Muséum, 
99:1.130;  menus  frais  répartis  sur  tous  les  ser- 
vices, 0H().23O;  entrelien  du  Bethnal  Green 
.Muséum  (siieeursale),  I9(i.230;  rechenhes 
sci(!nti(iques,  100. 000  ;  Ecole  des  mines  el  .Mu- 
sée uéolof^iqui.'  (c 'urs,  instructions,  etc.), 
22:î.27.i  ;  Musée  des  beaux-arts  il'IMimbourg, 
270.330;  de  Dublin,  230.273  ;  Ecoles  scienlili- 
({ues  de  Dublin,  197.030;  directi(»n  du  cadas- 
tre du  Iloyaume-L'ni,  39ii.730. 

Vi(!nt  ensuite  le  Bi'itish  Muséum,  qui  possè- 
de, en  outre  des  sommes  allouées  [)ir  le  l'ar- 
lement,  des  fonds  particuliers  :  Admiiii>tia- 
tion,  I.32;{.i3<l  francs;  achats  et  actpiisiiions, 
033.873  ;  reliure  de  livres,  préparation  de  ca- 
talogues el  de  spécimens,  38k300;  menus 
frais,  233.423. 

La  National  Gallery  reçoit  une  subvention 
en  chiffres  r(uids  de  300.000  francs  seulemtmt, 
dont  123.000  francs  sont  alloués  aux  achats. 
La  National  Portrait  Gallery,  qui  a  son  orga- 
nisation indépendante,  mais  qui  devraitformer 
une  annexe  de  la  National  Gallery,  reçoit 
une  subvention  de  30.000  francs,  dont  à  peine 
la  moitié  estalfectée  à  l'acquisition  de  portraits 
historiques,  En  même  temps,  le  gouvernement 
donne  30.000  francs  à  la  Royal  Academy  écos- 
saise, dont  la  galerie  se  trouve  à  Edimbourg, 
et  60.000  francs  à  la  Galeri.-  national  d«  Dublin. 
Il  y  a  aussi  quelques  autres  dépenses,  telles 
que  celles  de  consti  uction  de  nmsées  et 
galeries,  qui  ne  sont  |ias  votées  avec  les  som- 
mes susdites,  et  qui  sont  assez  importantes, 
telles  que  :  bâtiments  au  South  K'-nsington, 
agrandissements  du  musée,  400.000  francs  ; 
British  Muséum,  123.000  francs  ;  Musée  d'his- 
toii'e  naturelle,  2  millions  de  francs,  faisant 
partie  d'une  dépense  totale  de  14.323.030  fr., 
votée  pour  la  construction  et  l'ameublement 
de  ce  musée  scientifique. 

LE  MUSÉE  DES  ARTS  DÉCORATIFS 


Souscription  ouverte  à  laGazette  des  Beaux- Arts 

Précédentes   listes 7 .030  fr. 

M.  Paul  Sédille  (en  cinq  an- 
nuités)          1.000 

.M.  Edouard  Lièvre  (en  cinq  an- 
nuités)    oOO 

Total "sTsSOir. 

CORRESPONDANCE  DE  BELGIQUE 

lES   PEI.NTUUES    DE  -M.    LOUIS    GALLAIT    AU  SÉ-NAT 

J'ai  eu  roceasioa  de  visiter  tout  récemment  les 
travaux  d'aménagement  du  palais  do  la  Nation. 
Ils  m'amèneront  à  parler  tout  à  l'heure  des  pein- 
tures exécutées  par  Louis  Gallait  pour  la  salle  des 
délibérations  du  Sénat.  J'ai  déjà  touché  uu  mot 
de  ces  peintures  dans  une  précédente  correspon- 
dance. Comme  il  s'agit  d'une  grande  illustration, 
on  ne  saurait  trop  y  revenir.  Quant  au  palais,  il 
est  rempli  de  souveuirs  d'art  qu'il  est  bon  de  si- 
gnaler en  passant. 


SIS 


I  \ 


<  HUUMOl^l'    IJKS    AKÏS 


L'«chiU««  df»  Ch«iul»iv«'  hoJges  osl  M.  l'tovnerl». 

•^  --  •  •     •        ^'    \ Willam. 

irlciiioul 

..   ,  .tilor  «lo» 

:    »lun  pn>jel 

iliinv  .1.  Iiii'l- 

Mlll 

,i.>s 

.1    (if  la   placo 

,!.'  l'h.M.'l   «hi 

l'an-  jucl  <Mi- 

■  .   «l'hAlcIs,  ttii 

-juci»  «'«iiève  1«}  âifual,  «.es  large*  masses 

l  :  ito  au  palais  de  la 

N«li  la  rue  Nolrc-l)nai«î- 

lirr   l   \:\  neuf  ri  Irùs-active- 

»e.  Los  lecUnirs  de  la  C/ii-om- 

souvieunont  de  la 

iirnie  vers    le  Parc 

.11.  i.-- inl.«    (le    (iodtcli.irles. 

flic  aux  h(M(^ls  des  uiiiiislères 

cuire   1779  et    17s3.    Lnrchi- 

pa5i  à  se  prcoorupcr  daoror- 

<..  :   ._  ..    i.ii  voisiuagc  de  coMiitructioiis. 

n  a  pu.  |»ar  constVjuent,  choisir  liltreiuenl  s.  s 
coupes;  el  on  réalité,  il  a  élé  lieureu^cment  ins- 
piré. La  fa(^ade.  eu  retrait  sur  deux  avaut-corps, 
est  en  pierre  bleue,  d'uu  aspect  sévère  qui  s'ac- 
corde avec  la  simplicité  des  ligues  arcbitecloni- 
qae>. 

Une    porte    prati<juéc    dans    l'avant- corps    de 
dr^îl''    mirre   «^îr  un  vf^film'e  fii  innrbre    blanc 

lices  et  à 
,  d'entrée, 

\iac  poric  ûuuue  aci^â  a  la  salle  des  céréiuo- 
oief. 

Cette    -  "■  principalement  la  pr(ioccupa- 

tioa    de  <)ui     l'a    traitée    eu    style 

Lou.     T'  '  :i   marbre  vert 

de  '  u  faïc  de  la 

'liar- 

-    de 

li  •  ■  .  li.iiiiois 

1  note  reposée. 

L  .'  •  '*  d'une  glace; 

e«?'  glace  qui   fait 

ri'  l'-'s  tons  verts, 

j  ,  lU  dêc^iratif  du 

p»,  une    iue  ilu    Pont-Neuf, 

•o  :in.tlp=    I..-  morceau   est 

I*T.  l'ialanles 

î',-  iiiiifons. 

'  <\>'.  l'autre 

ropréfen- 

U..  r.  le 

r-    fin 


II. 


pa: 


pan- 
;..   ...     .         ...    jre  le 

qni  produit  la  plu»  grande 

T<>*)t«»  rtt*  peiolure*  ont  él'^  exécutées  aux  eu 


virons  de  1840.  Elles  ont  l'intért^t  df  l'hisloiro 
pour  ceux  qui  les  voient  h  pn'-scnl.  lu  cerlain 
goiM  roui..;ilii|uo  y  peive  à  travers  une  couleur 
poisseuse  el  des  fi^roiit(''S  d'exéculioii  (|u'oii  rap- 
portait de  ses  voyages  eu  llalie. 

Tue  éu(»riue  lniie  du  pcinlre  des  agufau.x  mi- 
nuscules. Verlxifi'kliovf  11,  pnVise  m'-s-iiflteiucnl 
celte  tendance.  Kllc  représente  un  pAtre  à  cheval 
chassant  des  Imllles  devant  lui,  dans  des  propor- 
ti(Uis  de  nature,  lue  luiiii(Te  jaune  inonde  In 
campagne  (pii  est  la  campagne  romaine  avec  ses 
ruines.  L'ensemble  a  de  {'('uergic.  C'est  l'efforl 
épique  d'un  bomiiie  d<in.\.  .lai  relevé  la  date  : 
isr.i. 

Prés  de  là  un  Itili'ririir  i/'rij/ise  dt^ploie  ses  ar- 
ceaux dans  l'éternel  ton  jaune  (|iii  est  commun  à 
tonte  l'école  de  ce  temps.  On  s'imaginail  nietlri"  le 
soleil  en  couleur  avec  du  cadminm  ;  alors,  c'était 
chez  les  niariiiisles,  iiaysagisles  el  Inniinisles,  une 
hireur/l  jaunir  les  terrains  el  les  ciels  (pii  depuis 
a  fait  place  à  des  allernalivcs  de  gris  cl  de  noir. 
Comme  si  la  lumière  était  dans  union  |ilnliM  que 
dans  un  nuire!  Comme  si  In  lumière  était  une 
couleur!  Il  y  a  un  livre  h  faire  sur  les  variations 
du  soleil  en  peinture.  Dans  Vlnlérirur  d  érjiisc 
dont  je  parle,  In  liiuiière  s'étale  en  larges  tranches 
jaune  d'o-uf  battu  sur  un  des  piliers.  Même  em- 
portement de  brosse  du  reste  que  dans  les  antres 
panneaux  :  ces  grands  espaces  s'enlevaient  n  In 
force  du  poignet.  J'ui  cherché  en  vain  une  signa- 
ture, mais  on  jieut  altribner  l'ceuvre,  je  crois, 
sans  se  tromper,  k  un  peintre  diiitérieurs 
d'églises  qui  avait  une  vogue  en  Hcigiqne,  vers 
1851-6!,  (îenissieu. 

(A  suivre)  Camille    Lemonnier. 


(XlRRBSPONnAKCK   DR   HOLLAISDR 


EXPOSITION  TRIENNALE  DE  LA  HAYE 
(Suite) 

Aux  paysage»,  dont  je  von.s  entretenais  dans  mn 
dernière  lettre  et  qni  formenl  le  {,Tonpe  de  ta- 
bleaux le  [ilus  important  de  notre  exposition  du 
Boschknnt,  on  i»eul  rattacher  tout  nntnrellemenl 
Ips  vues  de  ville  el  les  marines. 

Dans  le  premier  de  ces  deux  genres,  toutefois, 
nous  sommes  as-ez  pauvres,  et  en  fait  de  toiles 
avant  une  indisculable  valeur,  je  ne  trouve  guère 
h  citer  que  la  Matiîirr  tlu  juinlemps  (voorjuars- 
niorgen)  de  ,M.  Klinkcn-ber(i. 

C'est  une  œuvre  sérieuse.  Suivant  l'habitude  du 
peintre,  elle  est  maçonnée  vu  pleine  pAte,  pré- 
Fentant  des  reliefs  extraordinaires  et  des  empA- 
tcments  excesFifs;  très-bimineiise,  malgré  cela, 
avec  def  seconds  (dans  composés  de  vieilles  mai- 
iiOiiH  ensoleillée»  et  rendues  plus  éblonifisantes 
encore  par  le  quai  du  pi  «minier  plan  qui,  baignant 
dans  une  ombre  discrète  el  transparente,  sert  de 
rejiou«eoir. 

Pour  b's  maririi'-l'  H,  nous  sommes  mieux  servis 
',/jrnnie nombre.  ,M  Van  llecrnskcrck,  malade,  parait- 
il,  et  retiré  à  la  campagne,  nons  manque;  mai» 
nous  avons  ,Mei>dag,  K'*ekkoek,  Jansen  et  nu  jeune 
peintre  M.  E.  Koster,  quieoutir^iinent  vaillamment 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


213 


le  drapeau  néerlandais  pendant  que  MM.  de 
Berg,  Musin,  Clays  et  Ziem  reprôsfutfnt  fort 
coiivciiiiblemeiit  la  Suède,  la  Belf^ique  et  lu 
France. 

Suivant  sou  habitude,  M.  .Ale^da^;  a  emprunté 
le  uidtif  de  ses  deux  tal)leau.\  à  la  i>laf,'e  de  Sclie- 
veninpiie.  Le  plus  j^rand  est  de  beaucoup  préfé- 
rable à  l'autre.  L'ell'et  de  lumière  est  f:raudiose. 
Les  bateaux  de  pêcheurs  ali}j;ués  le  lonj,'  de  la  nier 
dctaclieut  d'une  façon  magistrale  leurs  >ilhoueltfs 
sur  l'horizon.  Par  contre,  les  personnages  et  les 
chevaux  sont  bien  iusuftisauls. 

Le  tableau  de  M.  Koeklcoek  la  Vue  du  Havre  de 
Ramsgatc,  bien  qu'il  puisse  compter  parmi  les 
meilleursouvrages  que  le  peintre  ait  exposés  depuis 
longtemps,  n'est  cependant  exempt  ni  de  dureté 
ni  de  sécheresse,  h  Hiver  sur  Venu,  de  M.  Jansen, 
est  d'une  couleur  un  peu  terne,  rappelant  la  sépia, 
mais  cependant  intéressant  et  vrai;  quanta  M.  E. 
Koster,  il  semijle  s'être  inspiré  de  M.  lleemskerck 
dans  le  joli  eil'et  de  lumière  qu'il  développe  sur 
le  HoUandsch  Dicp. 

Si  nous  passons  aux  étrangers,  le  tableau  de 
Ziem  est  comme  toujours  éblouissant.  Il  repré- 
sente Coyistmilmoplc.  Les  deux  marines  de 
M.  Musiu  sont  médiocres.  Les  deux  Clays  sont  de 
bonne  qualité,  surtout  la  vue  de  liroiiwers/utvcri. 
Enfin  les  Côtes  suédoises,  de  M.  de  Beruh,  ne  sont 
pas  sans  mérite,  quoique  nous  ayons  vu  de  ce 
ce  peintre  des  marines  certainement  mieux 
réussies. 

Pour  mémoire,  je  mentionnerai  encore  Un  épi- 
sode du  combat  naval  livré  près  de  Douvres  le 
10  décembre  1652,  écrit  avec  plus  d'enthousiasme 
que  de  talent  par  le  général  A.  C.  A.  Schônstedt. 
Ce  vénérable  militaire  fait  preuve  d'un  cou- 
rage exceptionnel  et  d'une  énergie  dont  il  faut  lui 
savoir  compte,  eu  abordant  les  expositions  à  sou 
âge. 

Heureusement,  en  manière  d'antithèse,  nous 
pouvons  opposer  à  ce  doyen  de  notre  armée  tout 
un  bataillon  de  jeunes  et  fraîches  artistes, 
MUes  Adriana  Ilaanen,  Marguerite  Roosemboom, 
Yan  de  Sande  Backhuysen  et  Adrieune  'S  Jacob, 
qui  nous  offrent  avec  une  prodigalité  toute  juvé- 
nile d'éclatantes  gerbes  de  fleurs  et  uni'  w  [r  ré- 
colte de  fruits  savoureux. 

C'est  encore  une  demoiselle,  M'''^  Thérèse 
Schwartze,  à  qui  nous  devons  les  deux  meilleures 
études  du  Salon,  celles  qui  se  rapprochent  le  plus 
de  la  grande  peinture.  Afra  est,  sur  le  livret,  un 
épisode  du  martyre  des  premiers  chrétiens,  et  dans 
le  tableau  de  M^'»  Schwartze  un  prétexte  à  nous 
montrer  la  figure  et  la  poitrine  très-énergiquement 
brossées  d'une  femme  enchaînée  sur  un  bûcher. 
Quant  à  son  autre  tableau  représentant  une  tête 
d'homme,  l'artiste  l'intitule  ellti-mème  :  Studie. 
Beaucoup  de  talent  dans  ces  deux  œuvres  un  peu 
sommaires,  mais  on  sent  encore  le  besoin  d'ac- 
quérir une  habileté  et  une  science  qui  font  défaut. 

Notez  que  nous  ne  sommes  point  au  bout  de 
nos  surprises  féminines  ;  et  la  peinture  hollan- 
daise semble  vraiment  être  tombée  en  quenouille, 
car  c'est  M^^e  Bisschop  qui  nous  donne  assuré- 
ment le  meilleur  tableau  de  genre  que  compte 
Texposition.  Son  «  Home,  sweet  home  »  est  em- 
prunté aux  intérieurs  deMarken.  C'est  une  petite 
scène  à  trois,  père,  mère  et  enfant,  gracieuse, 
charmante  de  conception,  de  sentiment  et  de 
couleur. 


Auprès  de  cette  œuvre  délicate  et  vibrante,  la 
vieille  ft-mme  de  Schi'vcniugue,  tricotant  dans 
uni!  chaudjre  mal  éclairée  et  sans  meubles  que 
.M.  Israël  appelle  Tranquillement  n  l'ouvrage  (Stil 
aanhct  werk),  fait  une  assez  sombre  figure.  C'est 
beaucoup  de  se  croire  du  génie,  uiuis  cela  ne 
dispense  ni  de  dessiner  ni  de  peindre. 

Je  ne  vous  parlerai  |ias  de  l'élenu-l  rayon  de 
soleil  «  à  la  sauce  rembrauesque  »  »pie  .M.  Slroebel 
enferme  dans  tous  ses  tableaux  cl  que  nous  re- 
trouvons dans  sa  Noce  de  cette  année,  aussi  bien 
que  dans  sa  Chambre  des  réyents.  Je  menUoiiuerai 
seulement  les  Rraconniers  de  M.  Mari  ten  Kale, 
iiMivre  un  peu  enfantine,  qui  réjouira  les  papas 
et  les  mamans  quand  elle  aura  passé  [tar  la  gra- 
vure ;  le  Util  (jcnut  de  .M.  lleiikes,  qui  perd 
beaucoup  de  ses  qualités  hiunoristupios  lorsqu'il 
grandit  ses  personnages  el  je  me  bornerai  à  signa- 
ler en  passant  un  très-petit  el  très-excellent 
tableau  de  M.  Rochussen,  Une  salle  d'attente  au 
temps  de  la  république  balave  et  une  Sipiagogue 
de  M.  Bosboom  qui  est  remarquable  à  tous  les 
égards. 

Le  temps  me  presse  du  reste  et  il  me  tarde  d'ar- 
river an  tableau  de  M.  Willem  Oeels  qui  est  le 
plus  important  de  l'exposition  comme  taille  el 
aussi  comme  sujet,  car  c'est  i)resque  un  tableau 
d'histoire. 

Il  s'agit  eu  effet  de  la  Vengeance  de  Jeannf.  de 
Castille,  une  page  détachéi;  du  séjour  de  Charles- 
Quint  dans  les  Pays-Bas  :  vengeance  de  fenmie, 
mutilation  d'une  jeune  et  jolie  Brabançonne, 
maîtresse  de  son  empereur  el  mari.  La  victime 
est  nue  ;  trois  duègnes  la  garrottent  et  la  vindi- 
cative Jeanne  tient  à  la  maintes  ciseaux  qui  vont 
lui  servir  pour  accomplir  sa  mutilation.  La  scène 
est  bien  composée,  la  couleur  est  bonne,  les 
étoffes  bien  traitées;  pourquoi  faut-il  que  la  seule 
figure  à  reprendre  soit  justement  la  figure  prin- 
ci[)ale,  celle  de  la  victime  qui  occu[te  les  deux 
tiers  du  tableau? 

Le  liobert  Esticnyie  de  M.  Van  Trigl  a  aussi 
quelques  prétentions  à  la  peinture  d'histoire.  Et 
il  les  justifie  par  le  soin  avec  lequel  il  est  composé. 
L'effet  de  lumière  est  très-cherché  et  assez  bien 
trouvé.  Estienue  est  près  d'une  fenêtre  et  deux 
ouvriers  viennent  lui  présenter  l'épreuve  d'une 
gravure.  Vous  devinez  qu'on  voit  la  gravure  en 
transparence  et  que  son  reflet  éclaire  la  figure  de 
l'imprimeur  français.  On  n'est  pas  impunément 
dans  le  pavs  de  Rembrandt  et  du  bourgmestre 
Six. 

Pour  être  complet  je  devrais  vous  parler  de 
VAbundanzia  de  M.  Cromer,et  mieux  encore  de  la 
Mort  de  Michel-Ange  de  M.  Robert  Fleury,  de  la 
Réunion  dans  un  jardin  àQ  M.  E.  Dupray,  du  Pm-o- 
quetàQ  M.  de  Cormon,  de  la  Hwhmet  de  M.  Landelle, 
etc.,  car  je  suppose  que  les  œuvres  de  vos  compa- 
triotes (bien  qu'elles  vous  soientsans  doute  connues) 

vous  intéresseraient  plus  que  les  virtuosités 
criardes  et  préraphaëlesques  du  peintre  allemand. 
Mais  le  Salon  du  Boschkant  n'est  point  assez 
important  pour  qu'on  l'étudié  à  fond,  et,  si  vous 
le  voulez  bien,  je  bornerai  là  notre  visite,  me 
réservant  toutefois  de  vous  soumettre  encore  une 
réflexion. 

Cette  réflexion  m'est  inspirée  par  la  façon  dont 
nous  arrivent  les  œuvres  de  vos  peintres.  Elles 
nous  viennent  toutes  par  l'entremise  de  marchands, 
dont  je  n'entends  nullement  suspecter  l'honorabi- 


514 


LA     CUUOMOIK     DKS     ARTS 


lit*,  m»!» '^ni  n«»  *<^nt  mndA*.  linnshnirs  envois,  ni 

!  .r  11»  n'sju'cl  ilos  arlisli'î. 

"  i<  sont  lians  li's  ronvo- 

.1  ><!it.-  .1  ir>  i»sijî««iicoi>  ili»  la  rlionlMo. 

Ito  »iui»    r«rl    français  osl    loin    d'^lre 

Jans  les   oxposHions    «^IranfjiTos  nvoo. 

.1  la  puisssanro  ijifil  pourrait  y  avoir. 

■     •'    !  uuo    partit'  «lo  son    prcsligo, 

et  s'aniointlril    innlilonuMit. 

..lier  h  cet  iMat  do  (liosos?ol 

«.   plus  souriiMix  di'  Irnr  rononunôo  cl 

•'  iLrlisli<]uo  do  la  Franro.no  pourraiont- 

k'or  pour     quo    dan»    nos    oxhibitions 

au  lion  do  voir    appnr.TlIro  dos  nMivros 

ronaurs.     refsa.»siV»,     f.digu^os    de    voynpor    à 

IrtTors    lo   continont,  nous  ayons   au    moins  nn 

«porru  do  votro  arl  national  et  un  roflot  de  voire 

Salon  aonuol? 

B.  V. 


BIBLIOGRAPHIE 


Afhfri  Durer,  sa  vte  et  ses  œitvref,  par  .Moriz  Thnn- 
»ing.trnduit  do  l'allemand  av.-o  l'anlonsiilion  de 
l'auleur  par  Gustave  Gruycr  ;  oavrape  illustré  de 
75  gravures  en  laillc-douce,  en  lilho<irapliic  et 
*ur  bois.  —Librairie  Firmin  Didot  et  C'«.  J878. 

Los  lortours  de  la  Gazrlte  connaissent  l'ouvrage 

d»  M    Miriz  Thausing  par  la    tn-^-oomiilèto   ana 

!  -1  donnée  .M.  Eugène  Mnntz.  La  traduction 

ii>  00  s.-ivanl  travail    vii-nl    de  paraître  ; 

c;!'-;  <  .'l  iluo  à  M.    Gustave  Gruyor.  Ce    n'/'lail  pas 

une  tAcbe   facile   que    de  mettre  en  notre    langue 

un  livre  de  plus  de  560  pages  in-i|uarlo,écritosnvec 

plu»  do  »rionco  que  de  facilité,  semées  de    ces  in- 

'  *  '  '  '  répugnent  un  peu    à    la 

'à  et  là  du    vieux   alle- 

■  jMf    >-'•>*  eompatriotes   mêmes  ne 

is  sans  eiïoil.    C<imme    le  dit  fort 

•  ■;  .  t  coura^reux  traducteur,  -.  labon- 

t>?rmo»  techniques  et  les   nombreuses 

.-.  rtw  .    M,'.,,^.  i  nu  x\'*  et  au  xvi«  siècle, 

if;   style  [(.irticuliers    au 

temps,  accumulaient  de- 

les.  »  M.    Gruyer  a  triomphé 

tés.  grAc€  à  une  persévérance 

'  -iim;  fpii  mérite  les  félicitations   de  tous 

1  irt.  Il  a    rendu    acce-;-il»le  au  public 

'îon  nn  [»eu  charj^ée    du    direct*;ur 

'-  «i  dans  rott«  tradu'tion,  quelque 

•   lecteur  ne  retrouve  pas  cer- 

'  lal.    il  y    rcnoyjiitre  toujours 

il  parfois  à  l'auteur 

lié. 

■   .    "    :  -        .   '••    litres  à  notre  recon- 

f' '      ".'.  •       I  w-  -  ■  -t    ;. .-  .   .;it<rjté  de  traduire,  il 

'  ■         '  1  lie  de    tables 

:    plu»  faciles  à 

■1     •■'Kinnif'ii.    Outre    une 

i"*    noms    propres,    l'édition 

♦-■•Me   alphabétique  d»-»  ta- 

're   de  ses  aquarelles,  de 

'      -  -?in«,    une    troisième  de 

•et  çr»Tor*»  sur  caivre,   niie    qnatrième    de   se» 


gravures    sur  bois,  une    riniiuiéine.  ciilin,  de    ses 
écrits. 

L'illustration  de  i.i  Iraduetion  a  aus^i  beaucoup 
plus  «riniporlanci-  que  celle  du  vo'aiine  allemand. 
Aux  planelios  (]ui  ornent  l'original,  M.  Grnyer 
a  ajouté  vingt-trois  gravures  dans  le  texte  et 
dix-huit  hors  texte,  don!  ipiebines-iines  d'après 
<les  dessins  (ju'on  n'avait  pas  encoie  re|)roduit9. 
Toutes  ces  gravures  no  sont  pas  égulenienl  heu- 
reuses ;  quelques-unes,  c^imme  le  Sainson  trr- 
vassant  les  Pfii/istius  (donné  d'abonl  par  la  da- 
n'ttr\  la  Safiviti',  les  études  pour  trois  des  petits 
anges  de  la  Fi'tf  du  Hoxiiirr  et  surtout  la  Vierge 
du  Cabinet  des  estampes  de  Pans,  sniil  dune  exé- 
cution vraiment  reniaïquable.  Mais  d'antres,  parmi 
lesquelles  le  jiortrait  d'Agnès  Frey,  de  1504,  ne  mé- 
ritent pas  le  même  éloge.  Le  choix  a  «l'ailleurs  été 
fait  avec  nn  soin  qui  révèle  h  la  fois  un  sincère  nd- 
miraleur    de    DOrer  et  un  homme  d'un  goiH  sAr. 

Parmi  les  nond)reuse8  reproductions  des  gra- 
vures sur  bois,  le  morceau  capital  est  le  C/iar 
triompha/  de  l'Emj)crcur  Mnximilirn,  vaste  com- 
position présentée  dans  son  entier  i)onr  la  i>rc- 
u)iérc  fois. 

Des  erreurs  de  détails,  dont  plusieurs  assez 
graves,  qui  étonnaient  un  peu  le  lecteur  dans  l'ou- 
vrage primitif,  ont  été  rectiliées  dans  la  traduc- 
tion. En  outre,  .M.  Gruyer  a  ajouté  aux  notes  de 
M.  Thausing  (pielques  observations  jiersonnelles, 
qui  sont  d'une  importance  réelle,  entre  autres  celle 
qui  est  relative  au  beau  dessin  que  lit  Dilrer 
pour  le  portrait  gravé  ibï  Frédéric  le  Sage,  et 
qui  se  trouvt!  aujourd'hui  chez  M.  Armand,  à 
Paris. 

La  librairie  Firmin-Didol  a  édité  ce  sérieux  ou- 
vrage avec  un  luxe  et  un  soin  ly|)ographique  dont 
il  faut  hautement  la  remercier.  Les  pnblieations 
de  ce  genre,  qui  s'adressent  ft  un  assez  petit  nom- 
bre de  curieux,  cxi;.'ent  de  grands  sacrifices  que 
ne  s'imposent  pas  volontiers  les  éditeurs  con- 
temporains. La  vieille  maison  de  la  rue  Jacob," 
si  hospitalière  à  tous  les  chefs-d'œuvre  de  l'art, 
reste  Ddèle  à  ses  traditions  de  désintéresse- 
ment. 

La  nouvelle  publication  permettra  d'apprécier 
sous  ses  faces  multi|des  un  fécond  génie,  qui  a 
déjà  conquis  le  droit  de  cité  en  France  et  surtout 
à  la  Gazette  des  ticaux-Artx. 

Cil.  Ei'H. 


Sludies  iti  eng/iih  art.  Etudes  sur  fart  anif/ois, 
par  P'rédérick  Wedmore.  Londres,  in-8».  Bentley 
et  fils.  1S76. 

Ce  livre,  quoique  paru  il  y  a  deux  «n»,  peut  se 
rattacher  jusqu'à  un  certain  point  à  l'Expooition 
de  1H7S,  en  ce  qu'il  parle  de  deux  artistes  de  la 
nouvelle  école  qui  joue  maintenant  un  tMc  im- 
portant dans  la  peinture  anglaise  :  Mason  et 
Walker. 

Il  contient  une  série  d'articles  les  un»  biogra- 
phiques, le»  autres  pureiuenl  <;ritiqiies  sur  qiiel- 
ques-Tms  de»  bomiiies  qui  depuis  la  lin  du  siècle 
dernier  ont  eu  de  linfluence  sur  le  développement 
de  l'art  en  Angleterre  : 

Gainsboroiigh  :  Morland  le  débauché,  le  coureur, 
qui  a  peint  si  curieusement  le  ftetit  monde; 
Wheatley  et  ses  paysages  conventionnels  à  l'aqua- 


ET    DE     LA    CURIOSITÉ 


215 


relie;  le  prand  Reynolds,  rillusiraleur  Stoliiard, 
Flaxman  ;  Girtin,  rHqnarelli?te  à  qui  l'on  doit 
entre  autres  de  curieuses  vues  de  Paris  ;  le  vieux 
Crôme,  qui  fut  avec  Turner  le  pivot  de  l'école  de 
Norwich;  Cotnian  aussi  de  la  même  école,  aqua- 
fortiste et  peintre  ;  Turner  considéré  au  point  de 
vue  de  ses  dessins  et  gravures  du  recueil  intitulé 
Liber  Studiorum  ;  de  Wint,  encore  un  aquarelliste  ; 
enfin  Masou  et  Walker. 

L'ensemble  montre  une  sorte  de  suite,  ces  ar- 
tistes se  rattachant  les  uns  aux  autres  par  les 
relations,  l'étude,  les  dérivations.  La  critique 
résume  l'opinion  définitive  qui  s'est  formée  sur 
leurs  œuvres.  Il  est  donc  bon  d'avoir  ce  volume 
dans  la  série  des  renseignements  à  propos  de 
l'art  anglais  du  xixe  siècle. 

D. 


Histoire  géiiérale  de   la    tapisserie,  par  JLM.  Guif- 
frey,  Mûntz  et  Pinchart.    Livraisons  2  à  4. 

SOMM.MRE  : 
2e  livraison. —  tapissëiues  italiennes.  —  Texte  : 
Introduction.  Origines  de   la   tapisserie  italienne. 
Le  xive    siècle.  Le  xv^  siècle. 

Planches  :  La  Présentation  de  la  tête  de  Pompée 
à  César,  tapisserie  italienne  du  xv^  siècle;  la 
Descente  du  Saint-Esprit,  tapisserie  italienne  du 
xvi^  siècle;  Fragmeiit  des  douze  Mois,  d'après  les 
cartons  du  Bachiaca,  tapisserie  florentine  du  mi- 
lieu du  xvi«  siècle  ;  Histoire  de  saint  Marc,  tapis- 
serie vénitienne  du  milieu  du  xvi'=  siècle. 

38  livraison.  —  tapisseries  flamandes.  — Texte  : 
Introduction.  La  première  mention  de  tapisserie 
de  haute  lisse  fabriquée  à  Arras  en  1367.  Les 
principaux  tapissiers  du  xiv^  siècle  :  Vincent 
Boursette,  Jacques  Davion,  Jean  Cosset,  Michel 
Bernard.  Grande  tapisserie  de  la  bataille  deRose- 
beke.  André  de  Tonchy  et  autres  tapissiers  de 
moindre  importance.  Inventaire  des  tapisseries  de 
Philippe  le  Hardi  et  de  sa  femme. 

Planches  :  Épisode  de  la  légende  de  saint  Piaf, 
tapisserie  exécutée  à  Arras  en  1402.  Couronnement 
de  Clovis  et  prise  de  Soi'^sons,  fin  du  xv*  siècle  ; 
Histoire  d'Alexandre,  fin  du  xv^  siècle  (2 planches). 
4e  livraison.  —  tapisseries  françaises. —  Texte  : 
La  tapisserie  et  les  tapissiers  de  haute  lisse  sous 
les  règnes  de  Charles  V  et  de  Charles  VI  (suite). 
Les  tapisseries  et  les  tapissiers  de  haute  lisse  de 
Charles  VII  à  François  I<='".  Tapisseries  de  Troyes, 
d'Angers,  du  Mans,  de  Saumur,  de  Sens,  de  Beau- 
vais,  de  la  Chaise-Dieu,  etc.,  etc.  Les  tapisseries 
et  les  toiles  peintes  de  Reims. 

Planches  :  Verdure,  appartenant  à  la  cathédrale 
d'Angers,  xv"  siècle  ;  la  Piscine  prohatique,  toile 
peinte  appartenant  à  l'hôpital  de  Reims,  xvi«  siè- 
cle ;  Préseiitation  du  jeune  pri7ice,  pièce  de  la 
suite d'^?'</i<imtse,  xvie  siècle;  Tenture  des  Indes, 
par  Desportes,  règne  de  Louis  XV. 


Le  Temps,  27  juillet  :  La  sculpture  à  l'Expo- 
sition  universelle  (3e  article),  par  M.  Charles 
Blanc. 

Journal  des  Débats,  16  et  31  juillet  :  Exposi- 


tion rétrospective  des  beaux-arts  au  Trocadéro, 
section  française,  par  M.  Ani.  de  Caix  de  Saiiit- 
Aymour.  -  4  août  :  La  Chine  et  le  Japon  a 
l'Exposition  universelle,  par  M.  G.  de  Moli- 
nari. 

Journal  officiel,  30  juillet:  Les  arts  industriels 
et  leur  formation  historique,  par  M.  Henri 
Baudrillart;  8  août  :  Lo  Musée  des  arts  décora- 
tifs au  pavillon  de  Flore,  par  M.  René  l)e- 
lorme. 

Le  Siècle,  30  juillet  :  L'Exposition  :  la  verre- 
rie, les  verres  soufllés  et  éinaillés,  par  M.  Heury 
Havard. 

Le  Moniteur  tiniverscl,  3  et  C>  août  :  Le  Tour 
du  monde  dans  le  Champ-de-Mars,  promena- 
des artistiques  (suite),  par  M.  Paul  Dalloz. 

Revue  pratique  et  littéraire,  27  juillet  :  Le 
Japon  k  l'Exposition  universelle,  par  M.  Léon 
Rousset. 

Galerie  contemporaine,  littéraire  et  artistique, 
n°  130.  Pierre-Marie  Beyie,  peintre,  par  M.  Ju- 
les Gros,  avec  portrait  et  dessins  de  l'artiste. 

Athenœum,  3  aoiit  :  Le  département  des  im- 
primés et  dessins  au  British  Muséum.  —  Les 
fouilles  d'Olympie,  par  J.  Schubring. 

Academy,  3  août  :  Anatomie  pour  les  artis- 
tes, par  M.  John  Marshall  (compte-rendu  par 
A.  Evershed).  —  L'Exposition  internationale 
de  Paris,  6^  et  dernier  article  (Paysages,  ani- 
maux, sculpture),  par  E.  Pattison.  —  Seize 
eaux-fortes  de  John  Crome,  reproduites  par  le 
procédé  mécanique  autotype  (compte-rendu 
par  Mary  Heaton). 

Le  Tour  du  Mo7îde,  Nouveau  journal  des 
voyages.  —  Sommaire  de  la  91  S*'  livraison 
(10  août  1878).  —  Texte  :  A  travers  le  noir 
continent,  par  M.  Stanley.  —Texte  et  dessins 
inédits.  —  Neuf  dessins  de  E.  Ronjat,  Th. 
Weber,  G.  Vuillier,  Taylor  et  A.  de  Bar,  et 
deux  cartes. 

Journal  de  la  Jeunesse.  —  297^  livraison. 
Texte  par  Louis  Rousselet,  M™«  Barbé,  H.  de 
la  Blan chère,  M°^«  Gustave  Desmoulin  et  Albert 
Lévy. 

Dessins  :  A.  Marie,  Férat,  Boudet,  Bonna- 
foux. 

Bureaux  à  la  librairie  Hachette  et  C'%  79, 
boulevard  Saint- Germain,  à  Paris. 


îin 


I  \     (HHOMOIK     DES    ARTS    ET    Dli    LA    CURIOSITÉ 


LA  GALERIE  DE  BERLIN 


I      ^  '  photoiirapliio  ilo  Hor- 

lin  .'prtMi(lrt>  l;i  puMicalioii 

do  tuuU'>  h*>  lu'iutun's  rai)ital('s  ilu 
Musoe,  «"U  nia;_Miifinuos  j)hol()};rai)hies 
lie  67  <ent.  s\ir87.  Louvrairo  comprcu- 
Jn  in  livraisons  :  ch'<[uo  livraison 
;  •  i3  ùjm'uves  et  coûte  iu.'i  fr.; 
vii.i.jin  feuille  séparée  tjc  veud  15  fr. 

î*ne  HMiiise  de  33  "Z»  est  faite  aux 
souscripteurs  à  la  totalité  «ie  l'ouvrage. 

1^^  di'i>wt  L'éiiéral  pour  toute  la  France 
est  au  bureau  de  la  Ga:ef(c  des  Bcaux- 
.!'-/<•.  «.  rno  Favnrt.  où  l'on  peut,  dés  à 
iiais>ancedes  deux 
-  -  dont  voici  le  som- 

mai i\;. 


Première  livraison 

Van  î)yck:  Portrait  d'isaholjp,  fille  de  Phi- 
lippe II;  \.c  Christ  mort  o\   Mario-Macdcleitic. 

linh  :  Portrait  .i'hitmnip  ;  Portrait  de  fL-i)iriie. 

H'Utein  :  Portrait  d'homme. 

Murilli  :  Saint  Antoine  de  Padoue. 

f'nlmij   V(r  hio  :  Portrait  de  femme. 

hophai  I  :  Midonna  Colonna. 

IX'u.K'r-nn'It  :  Sa>kia,  femme  de  Remhrandt. 
irrer.lion  de  Lazare;  le  Christ 
.1  Jean  et  ses  anges. 

ii!  :  Diane  rhasseressc. 

E  l,a  Sainte  face. 


Deuxième  livraison 

'■'•rr'7.  :  LZ-da;  lo  et  Jupiter. 

MiQn'ud  :  Portrait  de  Maria  Mancini. 

''      "    :  Le  Christ  avec  Marie,  Elisabeth,  et 

Ai -'..     :  portrait  di-  ff-mme. 
huh.m  :  F»er-<c  et  Andromède. 
Si'jnf.rdli  :  Tableau  daritel. 
Jiolfj*in  :  Portrait  de  jeune  homme. 


Hait  :  ij 
PUfKk  :  i 


M 


■  rnort. 

r  Schmidt  et  sa  femme. 

f'-rnmf. 


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D'INSTRIME.XTS  M  l-ItKCISIOX 

PHYSIQUE,   OPTIQUE,   MATHÉMATIQUE 

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l"n  vohnue  in-S"  aver  cnnx- fortes  cl  Ixiis  int^dila 
imr  C.  Daiihifiny,  Karl  Danldffny,  Li'-oii  l>lierniitlc  ; 
h(^liofîraviir<'8  Durant  d'après  des  pièces  rares  de 
l'nfuvro  de  Danbifiny,  elr.  Prix  :  12  fr. 


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Vinpt-huit  livraisons  sonf.^  vente. 

Les  œuvres  de  William  Unger  eonnneu- 
lées  jiarM.f;.  X'ce^ninëi,  soixante  douze  eanx  fortes 
d'après  les  maîtres  anciens,  tirées  sur  «liine  et 
montées.  Texte  sur  papier  spèeinl  de  iiullande 
format  grand  in-folio.   L'ouvrage  complet    a/iO  fr. 


Le    Musée    national    d'Amsterdam    en 

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fesseur  William  Ln}.'er;  texte    sur  papier  <l<!    Hol- 
lande, format  grand  in-folio. 
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à  l'eaii-forte  par  .M.  Taiu  red  Aliraiiaui  :  texte  par 
.M.M.  le  cunite  de.  l'alloux  dt!  l'Aeadéuiie  franeaise, 
II.  P.  Doni  Piolin  de  Solesnics,  .1.  André,  E.  Bel- 
langer,  <îuy  de  Cliarnacé,  etc.,  etc. 

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P»n*,  -  la,;,.  F.  DKBO.N-S  et  C*.  1<Î.  rae  da  Croi.Mijt. 


U  Rédacteur  en  chef,  gérant  :  L/JUI3  OONSE 


N°  28  —  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


2i  Août. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 


ET    DE    LA    CL'RIOSITÉ 


SUPPLEMENT   A    LA    GAZETTE   DES  BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  g/aiiiutiiicr/^ 
la  Chronique  des  A.ts  et  d;  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six   mois. 


8  t 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


EXPOSITION  UNIVERSELLE 

Les  jurys  des  classes  industrielles 

M.  Edouard  André,  président  de  ïUnioncen- 
trale,  avait  adressé,  dernièrement,  ùM.Krantz 
une  lettre  pour  le  prier  d'examiner  s'il  n'y  au- 
rait pas  lieu  de  désigner  ou  d'adjoindre  dans 
chacun  des  jurys  des  classes  industrielles  un 
membre  qui  aurait  pour  mission  particulière 
de  faire  un  rapport  spécial  sur  la  valeur  artis- 
tique des  ]iroduits  exposés.  M.  le  commissaire 
général  de  l'Exposition  a  donné  son  entière 
approbation  à  cette  idée  dont  la  réalisation 
comblerait  une  lacune  importante  :  en  elfet, 
les  rapports  des  classes,  faits  toujours  par  les 
hommes  les  plus  compétents,  ont  cependant 
un  caractère  trop  spécial  puisqu'ils  se  bornent 
à  apprécier  les  produits  au  point  de  vue  de  la 
technique  et  des  progrès  industriels  réalisés. 

Nous  espérons  que  M.  le  ministre  de  l'agri- 
culture et  du  commerce,  ainsi  que  la  commis- 
sion supérieure  des  expositions,  comprendront 
toute  l'importance  de  cette  innovation  qui 
compléterait  d'une  façon  si  utile  les  renseigne- 
ments qu'il  importe  de  recueillir  sur  l'état  de 
nos  industries  qui  relèverit  plus  particulière- 
ment de  l'art.  La  Chronique  avait  précédem- 
ment émis  le  même  vœu;  elle  le  renouvelle 
aujourd'hui  avec  une  plus  vive  insistance. 


EXPOSITION   RETROSPECTIVE   DE  TABLEAUX 

au  pavillon  de  Flore 

Mardi,  à  deux  heures,  a  eu  lieu  au  palais 
des  Tuileries,  dans  le  pavillon  de  Flore, 
l'ouverture  de  l'exposition  rétrospective  des 
tableaux  anciens  et  modernes.  Cette  exposition 
comprend  plus  de  500  tableaux,  dont  la  plu- 


part .-ont  signés  de  noms  de  maîtres.  Elle 
occupe  les  quatre  salles  du  rez-de-chaussée. 

Le  produit  des  entrées  est  destiné  k  la  fon- 
dation du  Musée  des  arts  décoratifs,  orga- 
nisé par  les  Sociétés  réunies  de  l'Union  cen- 
trale et  du  Musée  des  arts  décoratifs. 

Cette  exposition,  des  plus  intéressantes, 
contient  beaucoup  d'œuvres  déjà  connues  et 
précédemment  exposées  soit  aux  Alsaciens- 
Lorrains,  soit  au  boulevard  des  Italiens,  soit  à 
l'Union  centrale.  Quelques  (envres  sont,  au 
contraire,  nouvelles  pour  le  public  et  mérite- 
ront un  examen  attentif.  Des  vitrines  d'objets 
d'art  compléteront  cette  exposition  à  laquelle 
nous  pouvons  prédire  dès  maintenant  un  vif 
succès,  même  au  milieu  de  toutes  les  autres 
attractions  de  Paris  en  ce  moment.  Nous 
citerons  parmi  les  principaux  exposants  : 
MM.  Edouard  André,  l'un  des  présidents  du 
Comité  de  patronage  du  .Musée  des  arts  déco- 
ratifs, Rothan,  de  lieurnonville,  etc. 


La  deuxième  exposition  de  peinture  de  la 
Société  artistique  l'Union  est  ouverte  depuis 
le  17  de  ce  mois,  lu,  rue  de  Lancry  ;  elle 
durera  jusqu'au  1  i  septembre. 


La  distribution  des  récompenses  décernées 
aux  artistes  exposants  du  Salon  de  Saint-Ger- 
main aura  lieu  demain  dimanche  25  août,  à 
une  heure  très-précise  ,  dans  la  salle  du 
Théâtre. 


L'ouverture  de  la  XX Vl™^  Exposition  des 
Beaux-Arts,  que  la  ville  de  Rouen  doit  avoir 
en  1878,  est  fixée  au  1'"'  octobre  prochain;  sa 
clôture  aura  lieu  le  lu  novembre  suivant. 


218 


LA     CHRONIQUE     OKS     ARTS 


NOUVELLES 


î   n   J'urir.iii    (1  llilîli-'^     >iiiii      <i  I  itr     jii.iif 

«u*  Louvn»,  sâlU"  lif»  Se|«t-lJirinin«^«>.  (Vo>t 
c«lui  de  M.  IV>cheJ,  ami  »iii  pniitn».  Nous 
«l'on»  uarlt^  ici  im'mo  de  coMr  «iMivrc  inlêros- 
sAtitA,  il  y  a  onviron  cmq  ou  jix  ini^i«,  ,iti 
momoot  uù  oile  ejl  oolrt^e  au  miis«v<- 

%}§.  Horh«t  \\h  ont  o\\or\  cp  pn'Ti<ii\  jim- 
IraU  ao  Lotivro.  ;«  Li  condition  qu'une  copie 
54>r«i(  jTiniM»  A  rhacHii  des  >ept  membres  de 
la  famille,  condition  aujourd'hui  remplie. 

\  Il  Conservation  du  musée  égyptien  au 
1^,'  ■    '  ■  '-  ■  r  en  Ci»  moment  des  écriteaux 

oï:  taill»''*  sur  la  base  des  piùces 

le*  iiw-  ;ii  ■  I  ■  --.liite^  de  ce   musre. 

Db'  a  aussi  exposé,  depuis  quelques  mois, 
un  certain  nombre  de  papyrus  rclaLif-i  à  la 
TIC  civile,  avec  la  traduction  au-dessous. 

Ceci  csl  de  bon  augur»^;  nous  arriverons, 
p«u  à  pcti,A  avoir  un  musée  bien  organisé. 

,*.  Le  conseil  municipal  de  Paris,  sur  la 
prr:*  -  '•  -  '•''  M.  .'  -^hé-buval,  au  nom  de  la 
5»  ,  :f  le^^  conclusions   d'un 

no  iiit  à   employer  comme 

sui'  "'  fr.  alfecté  aui  beaux - 

art-  ->  : 

Tr.  ,1  exécution..         2U0.GI4  fr. 

^  de  sculpture  au 

;   iiniéresPunéraUles.     2;i.O00  fr. 

; li.OOO 

idit  prrtlu KI.OOO 

PeàlW*,  i«»  HuMiululki .   .  i. 0<»() 

Tolai  .•2.000  fr. 

.*   Le  l"a  "''i,  <!  1  Ac'inemie    fran- 

çaise, la  séa  ne    annuelle,    présidée 

p4r  II.  Il  ■  -t  sur  les  con- 

cours d  .taire   perpé- 

tO'-'  iui'   'Ji  '  •--  ivi.a-.'i  sur  les  livres 

d*-  '  1    et  HambosioQ  que    TAcadémie 

co  . 

qu'elle  croit  avoir  d'encourager, 

pf  -.1..    .1.-    fifiiieet   de  style,  des 

tx  ,  qui,  tout  d'abord, 

j«^  U'H'  r    'i  >a  compé- 

Ir  içué  l'ou- 

Tj- .,  .         >  et  celui 

<Jc  Ji.  i  1  sur  ^.»  tlatrftoiuei  du  son  tt 

tltl   irîi'  •    rnu**'plC. 

d» 

leij..geiGt>  .   part  C(jn''id'-rai,.l'' 

est  fii'e  à                                comme   à   l'étude 

^f.  T      '       que 

II)  -son 

Cî  .  i'"  por- 

U<  de  main 

de     r;!^!.;*-   y-ii       -i .     i"  iii,.    -i     )>;     '-liileaU     de.S 

rapports  que  le  çranâ  artiste   eut  avec  le» 


bommes  illustres  de  son  temps  est  si  heureu- 
sement présenté,  si  b.ibiienuMit  mis  en  reliel', 
qu'en  faisant  un  livre  d'art  l'auteur  se  trouve, 
«n  lin  de  compte,  avoir  fait  aussi  un  livre  de 
b.Miiie  liltératiire  et  de  same  morale.  » 

.'.  Aujcuird'liui  samedi,  ("i  deux  heures  pré- 
ci^l■^,  .M.  Ijnile  Trélat,  directeur  de  l'école 
spéciale  d'ar(!iitecture,  fera  au  palais  du  Tro- 
cadéro  \Salle  du  pavillon  de  >;auclie,  cAlé  de 
Passy),  une  conférence  sur  le  Mobilivr. 


LE    MUSÉE    DES    ARTS    DÉCORATIFS 


Souscription  ouverte  ;\  la  Gazdtc  des  Bcau.V'Art^ 

Précédentes  listes 8.550  fr. 

M.  Jules  Cousin,  bibliothécaire 
de  la  ville  de  Paris,  .'i  l'hôtel 
Carnavalet,  |)ar  an 20 

M.  Jules  Sonrdois  {ii   Creil,  Oise)  <00 

ToUl 


8.070  fr 


NÉCROLOGIE 


On  annonce  la  mort  subite,  à  Bruxelles,  de 
.M.  Modeste  Carlier,  fifintre,  ancien  (''lève  de 
Picul.  Il  avait  ci(i<]uaiit.e-ipialre  ans. 

Lo  |<ouvernenient  liclffe  lui  avait  commandé 
récemment  quatre  (ijrandes  toiles  «lécoratives 
pour  le  palais  des  Académies.  Ces  toiles,  re- 
présentant l'art  égyptien,  l'art  grec,  l'art  go- 
thique  el  l.i  Renaissance,  restent   inachevées. 


CORRESPONDANCE  DE  BELGIQUE 

I.BS    PKf.VrtBES    DR    M.    LOI  IS    OAU.MT   AC   pÉMAT 

(Suite) 

Loui.s  Gallait,  à  qui  je  vais  arrivi-.r,  a  gardé  de 
celte  époque  le  pmcédé  iurgenieul  décoratif,  lu 
Couleur  épaispe  et  sonore,  l'ignorance  absolue  du 
ton  vrai  dans  la  vraie  luinièrc.  Son  innneuce,  très- 
grande  entre  I8i0  et  18C0,  n  uiéine  aggravé  daoR 
l'école  du  teiii;i9  la  teudauce  romautique. 

Il  l'avait  subie  lui  même  au  coula';l  de*  peintu- 
re» de  iJcveria  et  de  Iloberl-FifMjry. 

Six  portraits  bii^toriques  ee  muuI  ajouté»  à  oeux 
qui  fifniraient  déjà  au  .^énal.  Les  anciens  élnierit 
Chariemagne,  Godffroid  de  Bouillon,  Philippe 
d  Alsace,  Jean  II,  I»abelle  el  Albert.  Le»  nouveaux 
font  Pépin  de  Heristbal,  Robeit  de  Jérusalem, 
iSaiidouin  de  Conslanlinople,  lévéque  de  Liège 
Notger,  Guillaume  le  Bon,  Philippe  le  Noble. 
Trois  panneaux  attendent  le  complcmeot  de  la 
série;  ils  sont  réservés  à  Philippe  le  Boa,  Charles- 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


219 


Quint  et  Marie-Thérèse.  On  saura  définitivement 
alors  si  cet  ensemble  de  portraits  manquait  h 
l'histoire  de  l'ar/,  contemporain  de  l)rl;,'i(|u('. 

Je  ne  le  pense  [las  pour  ma  part.  Ciiailruiaj^'iic 
pas  plus  que  Godel'roid  de  Bouillon  ne  sont  faits 
pour  grandir  l'art  belpc.  Et  ils  ne  grandissent  pas 
davantage  l'artiste  qui  les  a  peints.  J'en  trouve  une 
preuve  dans  la  manière  dont  les  nouveaux  por- 
traits ont  été  compris. 

Pépiîi  est  debout,  la  jambe  gauche  repliée.  Une 
main  est  posée  sur  la  hanche;  l'autre  main  serre 
la  garde  d'un  poignard  à  gaine  rouge.  11  porte  une 
corne  en  sautoir.  Ses  jambes  sont  entourées  de 
lanières.  Un  casque  cerclé  d'une  couronne  couvre 
sa  tête.  Par-dessus  sa  cuirasse  un  manteau  de 
peau  de  bête  s'étend  et  retombe  le  long  de  la 
jambe  g.iuche.  La  tournure  du  personnage  est  vio- 
lente. Cela  est  bien  dans  le  caractère  lie  Pé|)in. 
Mais  le  peintre  aurait  dû  négliger  un  elTet  facile, 
l'expression  terrible  du  visage  obtenue  au  moyen 
du  froncement  de  la  face.  On  ne  peint  pas  autre- 
ment Croquemitaine. 

Robert  de  Jérusalem  est  appuyé  des  deux  mains 
sur  son  bouclier,  le  glaive  dans  la  main  droite.  Il 
est  vu  de  face,  le  corps  en  trois  quarts.  Un  cein- 
turon retombe  sur  sa  robe  couleur  olive.  Ni  ex- 
pression, ni  style.  Au  surplus,  la  figure  pose  sans 
aucune  indication  sur  le  caractère  de  l'homme,  ni 
les  mœurs  du  temps.  A  quoi  bon  dès  lors  la  nom- 
mer historique? 

Même  observation  pour  le  Baudouiji.  Il  est  re- 
présenté debout,  de  face,  une  main  posée  sur  un 
des  bras  du  trône.  L'autre  main  tient  le  sceptre. 
Un  manteau  brodé  d'or  couvre  ses  épaules,  relevé 
sur  l'épaule  droite  par  une  agrafe.  De  ce  que  ce 
personnage  a  pensé  et  voulu,  pas  un  indice.  Nous 
sommes  en  pleine  convention.  Baudouin,  comme 
Pépin,  comme  Robert,  est  simplement  un  modèle 
d'ateher  à  qui  on  a  mis  une  défroque.  Encore  le 
peintre  aurait-il  très-mal  interprété  le  modèle  :  je 
n'en  connais  pas  d'aussi  noirs  ni  d'aussi  engoncés. 
Baudouin  et  Robert  ressemblent  à  des  saints  de 
village,  effroyablement  immobiles  et  tout  sales  de 
vieille  poussière,  qu'on  habille  de  paillon  et  de 
velours,  les  jours  de  la  procession. 

J'aime  mieux  VÉvêque  Notger.  La  tête  est  résolue 
et  me  dit  un  caractère.  Le  geste  de  la  main  aidant, 
je  puis  du  moins  rétablir  une  série  d'actions  en 
conformité  avec  les  indications  de  la  figure. 
L'évèque  est  habillé  de  vêtements  sacerdotaux. 
Un  surplis  broché  d'or  et  enchâssé  de  pierreries 
s'aperçoit  sous  la  dalmatique  vert  et  or.  Il  est 
debout,  un  bras  tendu,  la  crosse  pastorale  dans  la 
main  droite. 

Guillaume  le  Bon  a  bien  aussi  la  face  de  l'em- 
ploi. Une  débonnaireté  se  lit  sur  son  visage  pla- 
cide. Chose  plus  rare  chez  Gallait,  les  mains  sont 
en  rapport  avec  la  tête.  Il  tient  dans  l'une  d'elles 
une  charte.  Robe  vert  or,  avec  un  surtout  couleur 
feutre  broché  de  lions  héraldiques  rouges  et 
noirs. 

Philippe  le  Noble,  le  dernier  des  six  portraits, 
porte  une  robe  ardoisée  soutachée  d'or  et  de  pier- 
reries, avec  une  escarcelle  pendante  sur  le  côté. 
Un  manteau  de  pourpre,  doublé  d'hermine  mou- 
chetée, garnit  ses  épaules.  Il  tient  de  la  main 
gauche  un  parchemin.  Le  bras  droit  retombe 
le  long  de  son  corps,  avec  im  mouvement  raide  ; 
une   couronne  est  posée  sur  sa  tête. 

On  voit  qu'il  n'a  pas  fallu  un  grand   effort    d'i- 


magination ponr  mettre  ie«  six  personnages  sur 
pied.  Notger,  Guillauine  le  Bon  et  Philippe  le 
Noble,  qui  sont  le  mieux  étudiés  sous  le  rapport 
du  caractère,  s'indiquaient  d'eux-mêmes,  à  cause 
de  la  ueltfté  de  leurs  types.  11  est  aisé  de  faire 
réussir  la  figure  li'uii  homme  déboniiairt',  et  ce 
qu'on  appelle  la  noblesse  n'est  pas  plus  diftieilt;  à 
saisir.  Les  trois  personnage»,  tout  définis  qu'ils 
sont,  n'en  restent  pas  moins  du  petit  art  par  la 
correction  banale  du  dessin  et  le  peu  de  profon- 
deur de  l'observation.  11  est  à  remanpjer  combien 
peu  le  peintre  cherche  à  varier  les  attitudes  de 
ses  portraits  ;  à  cela  presque  l'un  est  debout  et 
l'autre  assis,  tous  se  ressemblent.  Puis  on  sent 
une  même  charpente  invariable  à  tous  les 
tempéraments,  pourtant  si  différents.  L'un  n'estni 
plus  grand  ni  plus  fort  que  l'autre  ;  c'est  une 
moyenufi  de  force  et  de  taille  qui  s'impote  à  la 
coll(>clivité.  Naturellement,  les  mains  sont  les 
mêmes,  mains  gélatineuses  et  non  musclées, 
cojiiées  sur  des  mains  de  vieillard.  Je  pourrais 
pousser  plus  loin  la  critique  ;  il  me  suffit  de  dire 
qu(i  le  dessin  a  des  dessus  fermes  généralement, 
avec  des  di;ssous  mous;  généralement  aussi,  il 
manque  de  puissance,  de  souplesse  et  de  gran- 
deur. C'est  le  dessin  des  forts  en  thème,  ce  n'est 
pas  le  dessin  des  maîtres. 

La  couleur  ?  Tous  les  visages  semblent  bouca- 
nés. Un  ton  fumé,  d'un  roux  qui,  par  moments, 
tourne  à  l'ambre,  avec  des  dorures  de  sole  frite, 
ou  se  fait  cuir  de  Cordoue  tout  à  fait,  e.st  la  cou- 
leur ordinaire  des  mains  et  des  têtes.  Le  fond 
d'or  qui  entoure  les  portraits  renforce  encore  les 
colorations  et  va  même  jusqu'à  les  faLçe  paraître 
noires. 

Certainement  on  ne  peut  contester  à  M.  Louis 
Gallait  une  grande  connaissance  des  piMcédés  ;  il 
a  du  métier,  largement  ;  mais  il  est  fâcheux  qu'il 
ait  si  peu  pris  garde  à  l'obscurité  de  la  salle  où  ses 
portraits  devaient  figurer  et  à  l'assombrissement 
que  l'or  devait  produire  sur  ces  derniers. 

Encore  un  mol.  Celui  qui  aurait  entendu  appe- 
ler M.  Gallait  coloriste  et  n'aurait  rien  vu  de  son 
œuvre  serait  en  droit  de  trouver  l'appellation  sin- 
gulière devant  les  peintures  du  Sénat.  La  large 
facture  do  ce  pinceau,  manié  pendant  plus  d'un 
demi-siècle,  n'emi)êche  pas  que  les  tons  ne  soient 
juteux,  dans  les  rouges  particulièrement  ,  et 
d'autres  fois  communs,  avec  des  noirs  de  salis- 
sure. L'ensemble,  toutefois,  est  sobre,  avec  un 
eflet  sourd  qui  annonce  un  peintre  en  possession 
de  certaines  harmonies  plutôt  qu'un  chercheur  de 
lumière,  assoupli  à  l'étude  des  corps  dans  l'air. 

Camille  Lemonnier. 


LE  MUSÉE  DES  ARTS  DÉCORATIFS 

AT     PAVILLON     DE     FLORE 


L'idée  de  l'intervention  de  l'art  dans  l'industrie, 
bien  qu'assez  nouvelle,  est  devenue  rapidement 
populaire,  grâce  aux  expositions  universelles  qui, 
en  mettant  en  présence  les  produits  des  diverses 
nations,  ont  montré  combien  quelques-unes  bril- 
laient par  le  bon  goût  et  par  l'élégance.  Les  peu- 


MO 


l.A     rfiRONlQl'K     HK?     ARTS 


ont  . 

■"1 

Loiiun  «.  1  11    i"»' 

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Pftiir    no     (*itt'r    qu'un 

^M.  lo«    An^-'lni*.  <Mi    iMn- 

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lotir-»    iir.idiiils,  Irnvaillor   h 

.-    ),     .Il  irini'.    la   fonno,  Ifl 

;ii!(i>nl    onooro.  Ils 

r  pur  un  liangor^ux 

•tni'  n»  ont  «MK»»rt  les  yeux  sur  lo  <h^- 

i,il  !.     ]tnr    f.ibrio.iJion    qui    «Mail    la 

pliqufî,  di'i»  00  moment, 

.V*  b«t  qu'ils  o^it  fon«l<^. 

•a  aBti<>niain  nx'iitf  <i*'  I  Kx position    il<'    Loiiilro!', 

If*    niu-ro»    «lo   Sydiuhani    ri    iie    Marlhorough- 

H.'uso  H    onviît   «inn*   li;    Uoyatuiio-rn«  un    tr^s- 

prniKl  U'-mhr*  .)  /•■'••lo*  ilo  d^«i>tii.    I.our»    pro^ros 

^  -  avons  ooust«lo.s  en  t«55 

Il  18fi^  Il  IKiposition  do 

.1    I  Kvp.ifiilion    uiiivor?i'lle,   on 

aux    K\positioii«  uuivprsoll<s  <!.' 

:  *  c.  ol  A  siiflil  de  pnnviu- 

II  hritanniquo  au    palais 

•  ..  .'..1-  I voir  ipji'    la    fubrirntiou 

ac({ui^    un    cnchi't    •irtii^liquo  iIoj;  plu.<: 

-    Il    i-.i    vr.ii    .Mil'    ii;.ii-    r/'s    (lo.rnièros 

au::  :i  nrlii^tiqur>   S(> 

•  I  ui,  et  quaiix 

.0  nous  a\  .i.iis  liaul  c»t    vonn 

m   niilf^ée  .  .  iiii  inu8<^c  pratiqua 

â«  iAinicleft  arliBtiquea,  le  ^<mth'Ken<tington  Mu- 


toujours    i';ti';    r  pntée 

'  {iMf.    Nous  avons    pour 

iciuoipniKes    du    (•.-isfc,  h-s 

ie  DOU8  •iouii«nl  i  exnujen  de 

loin,  réial.ipre 

I-    A  ce  point 

■  r«-    dune  certaine 

Mais  il  ferait  usrii- 

'  -   Loiicurrono«»u 

iirlii  cun^UiiilH 

.    .      . .  Hi^i^iquo,  qiio 

■  ndorujil  avec  udr  trop 

il    ent    temps,  ei    noufi 

r«H(j.  d  olndier,  avec   la 

iiix.  les   moyoïjf»   d'édu- 

léTelo[ipcr  le    goAt 

la  ua<f  question  qui 

■^'A^r'tf.llf^  de    Mfdre    pays» 

■ilt^s 
-  le 
;  c  a  de» 
I  <\f  rap- 
■I  el  ks 
r  l'Union 
!     'rie  ? 

lient 
w.n. d.-« 

'ifnx  H  intelligontf^ 

a         -  r   ,1    r|||p^       fi  OÙ 

on   t-'ird. 
■  "  '  )/     <pie 

UD 

ler, 
icer  au  t>»-oin 
itri,  UD    mua^ 


L 


do 


Toi. 
ùntu 


.nrtii  on.  pounnioux  ilire.  Tlh<»  ^rolo  filire  do  jïoiM 
l^rn^ique  rassomlilanl  ton?  los  moyoïis  d'tMudo  p""- 
«•l.imi^s  p  ir  les  itiduslrios  d'art  :  colloclioii*  de 
chofs-d'o'nvre.  onllorliotis  tocliniipios,  hililioihi^- 
quo»,  ronfôrenre?,  pn^t*  ilo  inodi^lep,  otc,  clc. 
Cotli-  fn<titniion  a  prit»  le  titre  de  Mus6e  di»9  arts 
diTor-tif- 

Nous  supprimons  iri  qiiclipios  pnrjïp[Taplios 
qui  foraient  doiildo  emplcu  avno  oo  que  nous 
avon<  ('-rrit  do  l'oriî.inisation  de  I  Association  ; 
voici  niHintonant  re  que  dit  rautour  d«  l'ar- 
ticle à  propos  do  rinstallatioii  du  musée  dans 
le  pavillon  do  KIoro  : 

C'e«t  donc  dans  oe  vaste  ol  mapniflque  local, 
qui  porte  à  son  front,  commo  une  niorvoilloiiso 
onsoi^nie  artistique,  un  dos  ohors-d'fPiivre  de  Car- 
jiortux,  que  va  tHre  orf/anist'  lo  MusAp  riex  arts 
it^rorntifs.  Il  se  trouvera  fdacé  oinai  au  oontre  de 
l'aelivili^  parisienne. 

Do  quels  objets  le  uius(^c  val-il  ôtrc  formé? 

Hans  la  pensée  dos  fondateurs,  un  ter  muscle, 
desliiK^  à  l'i^duealion  (»imultan«'o  des  ouvriers  et 
du  publie,  des  firodurtours  et  des  eonsoinmatours, 
doit  eouiprendre  tous  les  types  capables  de  déve- 
lopper renseifinemonl  si>éeial  et  l*chniqne,  en 
m/^nie  temps  que  l'intelligence  de*  entchiblcs 
décoratifs. 

La  elassificalion  à  adopter  a  été  soumise  aux 
méditations  dos  hommes  les  pins  comiiétents,  car 
de  celle-ci  dépendait,  pour  une  prande  part,  l'iili- 
lilé  du  Musée.  Il  fallait,  on  effet,  présenter  le8 
olijol»  dans  nn  ordre  clair  et  logique,  qui  fi'it  n\\ 
•ruiile  pour  la  réflexion  en  même  temps  qu'un 
sontien  jMinr  l'attention.  Doux  systeine.s  étaient 
en  présence:  l'un,  qui  classait  les  objets  par  ordre 
de  iniitiéres,  pi(>rro.  bois,  verre,  etc.;  l'autre, 
qui  iireniiit  pour  base  la  fonction  de»  objeta  labri- 
qu*s. 

La  première  motliode  aurait  eu  le  défaut  de 
sépnrer  les  métiers  qu'il  fallait  rapproclM>r,  de 
siitiordonnor  la  fabrienlion  a  In  matière  el  peut- 
être  do  faire  contester  l'utiliti'  du  .Musée.  Le  second 
système  a  donc  pn-valu.  Avec  la  classification 
adoptée,  l'attention  des  travailleurs  fo  trouvera 
constamment  appelée,  non  pins  sur  la  distinction 
des  matières,  distinction  brutale  ni  toute  d'afipa- 
rence,  iiiaiH  sur  la  distinction  de  bos  emplois,  dis- 
tinction rationnelle  et  vivante,  qui  leur  fournira, 
por  mille  oonip.irai«ons  utiles,  doB  oetuisions  bien 
plo«  fécondes  d'as-ijiner  à  la  matière  soi  diiïè- 
rents  rAles  dan*  la  dècoralron.  Comme  In  dit  fort 
juBteinent  .M.  fieorgos  Lafeneslre,  dans  un  r«p|iorl 
<ïne  nous  avons  sou«  les  yeux  :  "  Ne  semble-l-il 
paa  qu'une  porte  de  boi»  seulidé,  qu'une  porte 
de  bronze  ciselé,  qu'une  porte  do  f<»r  forpA,  qu'une 
porte  de  vitrages  peints  ou  iirnvk*,  placées  côte 
h  côte  dan»  la  section  du  décor  architfîctiiral,  y 
seront  d'un  enseiîfnemeiit  plus  saisissant  pour 
l'ouvrier  et  lui  aiiprendront  mieux  le«  conve- 
nancen  du  décor  npplienhb'H  à  ciiaqtie  matière, 
que  si  ces  quatre  portes  sont  lifséminées  l'une 
dauB  la  oeciion  des  bois,  deux  autres  dans  la  sec- 
tion des  métaux,  la  quatrième  dans  la  section  de 
la  verrerie?  Elles  serviraient  peut-être  mieux  alors 
à  rétade  du  progrès  de  la  fabrication  en  tant  que 
fahricalioTi:  mais  elles  parlfiraient  bien  moins  de 
leor   de8tin«lion   d'art,  qui    e)>t   celle  d'être   des 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


221 


portes  et  de  montrer  ce  qu'on  peut,  avec  telle  ou 
telle  matière,  mettre  d'art  daus  le  travail  d'une 
porte.  » 

Ces  coaflusious  ayant  été  adoptées,  il  a  été  di'- 
cidé  qu'où  t'urmurait  deux  (j;raudes  basses  subdi- 
visées eu  un  certaui  uombre  de  sections  : 

ire  classe,  le  décor  des  édillces  (extérieur  et  in- 
térieur). 

2»  classe,  le  décor  de  l'homme  et  des  objets  à 
son  usage. 

Onze  sections  ont  été  instituées.  Elles  ont  cha- 
cune un  président  et  un  nombre  variable  de 
membres  choisis  parmi  les  hommes  spéciaux. 
Celles  qui  composent  la  première  classe  sont  au 
nombre  de  six  :  section  d'architecture,  présidée 
par  M.  Duc  ;  section  de  sculpture  et  de  peinture, 
présidée  par  MAI.  Guillaume  et  (iérôuie  ;  section 
du  décor  fixe,  présidée  par  M.  Paul  Manlz;  sec- 
tion du  décor  mobile  (métaux,  brouzcs,  orfèvre- 
rie), présidée  ])«■  -M.  Odiot;  section  des  meubles, 
présidée  par  M.  Bocher;  section  des  émaux,  de 
la  verrerie  et  de  la  céramique,  présidée  par  M.  Paul 
Dalloz. 

Les  cinq  sections  de  la  seconde  classe  sont 
celles  du  vêtement  (M.  Dupont-Auberville,  prési- 
dent) ;  de  la  parure  (M.  Berger,  président)  ;  des  ar- 
mes (M.  Longperier,  président)  ;  de  l'enseigne- 
ment (M.  Louvrier  de  Lajolais,  président);  de  la 
bibliothèque  (M.  le  baron  Gérard,  président). 

Outre  ces  onze  sections,  une  commission  spé- 
ciale a  été  établie  pour  l'organisation  des.  exposi- 
tions temporaires.  Elle  est  présidée  par  M.  le  ba- 
ron Ad.  de  Rothchild. 

Ou  voit  par  ces  détails,  que  nous  avons  tenu  à 
faire  couuaitre,  combien  est  forte  et  inteUigeute 
l'organisation  du  Musée  des  arts  décoratifs.  Rien 
n'a  été  négligé  pour  en  faire  une  institution  du- 
rable et  féconde.  Tout  est  prévu,  même  le  mo- 
ment où  l'association  pourra,  comme  le  Sout-Keu- 
sington  Muséum,  organiser  dans  les  départements 
des  expositions  circulantes,  établir  des  succursa- 
les formées  avec  des  moulages  ou  des  copies  de 
ses  modèles,  et  porter  dans  toutes  les  parties  de 
la  France,  avec  les  chefs-d'œuvre  de  l'art,  un 
moyen  d'éducation  inestimable.  Des  correspon- 
dants seront  choisis  dans  toutes  les  principales 
villes  parmi  les  conservateurs  des  bibhothèques 
et  des  musées  et  parmi  les  amateurs  pour  propa- 
ger l'institution. 

Pour  réaliser  ce  projet  national,  qui  a  pour  but 
l'honneur  et  la  prospérité  de  la  France,  l'associa- 
tion doit  faire  appel  à  tous  les  dévouements  et  à 
toutes  les  bourses.  Une  souscription  pubUque  a 
été  ouverte  à  cet  effet.  Dans  la  séance  du  comité 
de  patronage  où  cette  décision  a  été  prise,  un  cer- 
tain uombre  des  membres  du  comité  se  sont  fait 
inscrire  comme  co-fondateurs  en  souscrivant  uue 
somme  de  500  fr.  dont  le  versement  peut,  d'après 
le  règlement,  être  immédiat  ou  se  faire  par  an- 
nuités de  50  fr.  Sir  Richard  Wallace,  qui  tient  à 
prouver  en  toute  occasion  son  zèle  éclairé  et  pas- 
sionné pour  les  progrès  de  la  France,  s'est  fait 
inscrire  pour  lO.OOo  fr.  Bref,  la  première  liste  at- 
teint un  total  de  132.680  fr. 

Ce  n'est  là  qu'un  commencement.  Comme 
cette  œuvre,  qui  est  à  la  fois  un  musée  et  une 
école,  se  recommande  d'elle-même  à  tous  ceux 
qui  veulent  le  développement  de  l'instruction,  à 
tous  ceux  qui  aimeut  les  beaux-arts,  à  tous  ceux 
qui  veulent  que  la  France   conserve  et  développe 


son  génie  artistique,  à  tous  ceux  qui  veulent  que 
notre  industrie  soit  itrospére,  les  listes  do  sous- 
cription ne  sont  pus  près  d'être  doses.  Industriel--, 
artistes,  ouvriers,  cluicuu  voudra,  suivant  su  for- 
tune, contribuer  putriotiquement  u  lu  création  de 
cette  institution  nationale. 
(Moniteur  Universel.) 

Rkm':  DisI.mumk. 


CGURESPONDAN'CE 


La  tapisserie  de  haute  lice,  à  Arras. 

<<  Dans  le  L-rand  ouvrage  (|iie  nous  puliiion.s  eu 
collaboration  avec  M.\l.  .Iules  Guitfrey  et  Eugène 
Mimtz,  et  dont  cimi  livraisons  ont  paru  à  l'heure 
qu'd  est,  noius  disons  que  le  plus  ancien  docu- 
ment connu  jusqu'ici  qui  établit  l'existinice  de  la 
manufacture  de  haute  lice  à  Arras  ne  remonte 
qu'à  l'année  13C7.  Celte  date  doit  être  aujourd'hui 
reculée  de  beaucoup.  Lorsqu'on  en  est  livré  aux 
conjectures  pour  prouver  l'origine  des  choses,  on 
doit  toujours  s'attendre  à  des  découvertes.  Nous 
devons  à  l'obligeance  de  M.  Richard,  archiviste 
du  département  du  Pas-de-Calais,  la  communica- 
tion d'une  pièce  de  coraplabililé  dans  laipielle  on 
lit  qu'Isabeau  Gaurrée,  dite  des  Hallènes,  de- 
meurant à  Arras,  a  vendu  à  Mahaut,  comtesse 
d'Artois,  V  dras  ouvrés  de  hnute-lice,  en  1313. 
Dans  les  comptes  de  l'hôtel  de  cette  princesse  qui 
régna  de  1302  à  1329,  date  de  sa  mort,  et  dont 
plusieurs  sont  conservés  au  dépôt  d'Arras,  nous 
avions  trouvé  quelques  articles  relatifs  à  l'achat 
de  drnps  et  de  tnjdft,  mais  aucune  mention  de 
haute  Hce,  et  l'absence  de  ce  terme  nous  avait 
porté  à  croire  que  la  mauufucture  de  cette  espèce 
de  tapisseries  ne  remontait  pas  au  delà  des  pre- 
mières années  de  la  seconde  moitié  du  xiv  sièclej 
Nous  signalons  donc  le  fait  à  l'attention  de  nos 
collègues,  afin  qu'ils  soient  attentifs  à  recueillir 
tout  document  ancien  qui  parle  des  draps  de 
haute  lice.  » 

Alexandre  Pi.ncii.sht, 
Chef  de  section  aux  Archives  générales 
du  royaume  de  Belgique. 


BIBLIOGRAPHIE 

Histoire  générale  de  la  Tapisserie,  par  MM.  Guif- 
frey,  Mùutz,  Pinchart. 

5°  livraison.  Tapisseries  italiemies.  Texte:  Le 
xve  siècle  (suite  et  fini.  Le  xvi''  siècle.  Les  tapis- 
series de  Raphaël,  de  Jean  d'Udine,  de  Perino 
del  Vaga  et  de  Jules  Romain. 

pi^vivcHES.  —  Mois  d'octobre,  tapisserie  ita- 
lieune  du  xve-xvic  siècle.  —  Les  Enfants  jouant, 
fac-similé  d'un  dessin,  d'après  une  tapisserie  de 
Jean  d'Udine,  aujourd'hui  perdue.  —  La  Récolte 
de  la  maune,  tapisserie  du  milieu  du  xvi":  siècle. 
Un  Tournoi,  tapisserie  florentine  de  la  fin  du 
xvie  siècle.  —  La  Réception  du  cardinal  Chigi  par 
Louis  XIV  (photochromie).  —  8  gravures  sur  bois 
intercalées  dans  le  texte. 


tn 


LA     CHRONIQUE     DES     AUTS 


La  'Hiiû.  K  Fl^'ttr: 

,  4  i.  f^J   iv,\r  L«N6i\  I^^|«<ir(te. 

l 

M     T>on 

Dr- 

d  mio  lislo 

ch- 

k'os  impna)^9  par  IMaiilin 

à  A 

I 

:  rsl,  «»n  (toniuip.  In  mon.^prn- 

pb 

'..'  .ittr  iuli.'nii'rii*  ^^•I^h^^>  nu 

\T1*  «  l   ., 

'                    ni  unr  Jcscri|>- 

tirtn  <iAT 

ijii'rllo    d'offre 

^u  c-aiir  treilliissiV 

•ù  s<>  ouiM'nl  lale- 

Iirr 

if  l^uiiaii  j1(»  Juslc    Lipsc    cl 

u. 

iiir«.    fon«1rrio,    bi- 

r    ri  Mvlioir.    Osl 

iiij>u.   ivro    une    «losigiMlioii 

■  le*    ricli«\<»»cs    ttrli?tiqiu's    ^t 

">'•«  uujqini.  qui    înnhle 

ux  l'arUviU^  des    grande* 

On  Uv>uTcr«  dp»  i^n««»îtmcmcnUt  prc^cis  .«ur  les 

l'^rlr-.s  A-  riuLens,  Van    Dyok    <>l    Ponrbns,    les 

iiivr.s  et  liiMnx-f.irtos.  les  mamis- 

-.  M.  Uopftirpo  Ipji  a  rttevés    scn)- 

pulruwmrDt. 

î.'nTTTraer.  triV-bi*»!!  Imprima  par  Je«  soins    do 

un  po«le  important  dans  une 

'iineriesdc  Bnixelli-i:,  rgl  orné 

..l   de    l'iantin,    daprô^    \Vi«;rix,   d  uu 

.''•   da   reï-dr-chaii?s6c  rt   de  la  marque 

tjpjgraiihiqiwdw  Plantin. 


I 
l'Ev 

Molinan. 


L. 


des    hfhais,\H  ,iortf  :  Visjfos   à 
"  \utr  .Iic-H'iniçrie,  par  M.  H.  de 


.;  .  I,.,  MMilpffîi^îiiExposi- 
i  .  par  M.  Cii.uioï.  Filanc. 
.les   étraDi;»  res  :  llalie,  par 


■mpo! 


iicininrf.  ii.-tr 
l'Ar»     nfn- 


tior 

J" 
M.  Paul  Man(z. 

<•♦  août  :    U   Porcelaine  ,    par    M.    Alfred 
Darr*!. 

22  aoftt  :    I/Ecoie    Trancai 
M.  (;barl«s  Blanc. 

fin!,  ri. 

Em 

L-  -  .-       Iranre,  i*  livrai 
ciel,  par  Camille  PelleLaii. 

f'  '      '  "      '  \  \"  HOUI  ;    1^,1   i:,iiinc 

'*  'tion    nniv^rfplle,    par 

M.  «...,.  u-  «>  M;-...ii-i.  -  |>a  prinlurc  A  l'Expo- 
Mlion  uni\er»el)«,  par  M.  Victor  ChTboliez. 

h 

df  tai'l'^uï  et  Ici  jutl.*"*  dVxposition,  par 
M.  E.  Bnjrke.  —  N»  4,  27  jujUcI  :  J>C9  arts 
f^t  I*»  indii«tri'  '-'^me  Orient:  II,  Le  J;i- 

pon,  par  M.  I  "t. 

""■  ,.Jes  iur 

il-  »;t  :xvin* 

•   l'hi'.toirede 

ifie ,  par 

'ronvée 

'-.-  •  .,11- 


—  Jeunes  peintres  viennois,  par  Oscar  Varg- 
prnen.  —  Lettres  do  H<tnav«'nliiro  r.onoili  et 
de  Car!  Hahl   publiées  par  L.   von  Donop. 

/,r  Tntir  du  Momh\  i)iO"  livraison.  —  Texte  : 
A  travers  le  noir  continent,  par  M.  Stanley.  — 
Text<'  et  dessins  intidits.  —  [V\\  dessins  do 
Kerdinandiis,  E.  Mayn.!  \  d.-  |!;n  el  'l'ii. 
Weber,  avec,  une  rart' 

Jowunl  (le  la  J('»»(>s(,  v;'M'  livr.iisun.  — 
Texte  par  Louis  Honsselet,  M"'«  C.  H,irltt\  Al- 
bert l.évy,  i'.U.  Scbili'or,  II.  Jou^seliu  ol  H.  de 
la  HlaneliAre. 

Ib'.-sins  :  A.  Mirio,  P.  Sellier,  Boulio)-, 
Mesnol. 

Bureaux  A  la  librairie  Ilacbctto  <d  f  " .  T'i, 
boulevard  Saint-Germain,  à  Paris. 


VILLE    d'ANVERS 


l'iH  K    i.AIM.    I«K    IIICKS 

VENTE    PUBLIQUE 

de  la  paierie  renoinniée  de 

TABLEAUX    ANCIENS 

IK      MAIIUKS     HÉPITÉS     DE      lUyKBSli;!    É(  OU/i  , 

laissis  par  ien  mesnte  F)  PjQeelhand  de 
Ldi'istrutc,  vu  l'iiùtel  du  défunt,  longue  me  de 
rHApital,  n"  10,  à  Anvers. 

Le  mardi  27  aoftt  1878  ^t  jours  suivants,  à 
10  lioures  du  matin  et  A  3  bcnres  de  rejevc^e, 
soub  la  direction  de  I  imis-iei'  Jean  DIRICKX 
a*-isté  de  M''  F.  DELEHAYE,  i-\\u-v\ . 

Exposition  publiqui 
Dinianrhn  2S  courant,  de  10  h.  du  malin  et 
2  beures  de  relevée.  ,,;-  ..^  ..-.-i/r/'o  ".'■ 

Exposifvm   parficitliérc 

Lundi  26  courant,  de  10  li.  c'u  malin  à  ;> 
heures  du  soir. 

Les  catalogues  se  disli  ilmeiit  eu  l'étuda,  de 
riiuissier-e'!t|)ért  susdit,  Marché  aux  grains,  1B; 
à  Anvers. 


,  n«  3.  20  jaillet  : 
.rAei    les  galeries 


OBJETS     I/aRT     KT     DE     CURIOSITB 

E.     LOWENGARD 

26,  rue  BuffauU,  Paris 
Spécialité  de  Tapmeries  et  d't^toffes  anciennes, 

OBJETS  d'à Hr.    ^  AUTOORAPintS^ 

TABLEAUX  ANCIENS  KT  MODEIINBS 

ANTOINE     BAER 
Expert 

2,    Rue    Lafiitte,     Paris. 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


223 


VOYAGE  CIRCULAIRE  EN  SUISSE 
ET  DANS  LE  GRAND-DUCHÉ  DE    BADE 

Les  touTistes  qui  désirent  visiter  une  partit: 
de  la  Suisse  trouveront  à  la  gare  des  Chetnins 
de  fer  de  l'Est,  au  bureau  central,  rue  Basse-du- 
Rempart,  n°  50,  et  à  l'Agence  des  chemins  de  fer 
anglais,  boulevard  des  Italiens,  n"  4,  des  billets 
à  prix  réduits,  valables  pendant  un  mois, 
avec  arrêt  facultatif  :' 

En  France  :  dans  toutes  les  villes  du  parcours, 
671  déposant  son  billet  aux  gares  ; 

En  Suisse  et  dans  le  Grand-Duché  de  Bade  : 

dans  les  principidcs  vilhs  du  parcours  designées 
dans  les  billts; 

En  Alsace  :  à  Strasbourg. 

Cet  attrayant  voyage  peut  s'effectuer  en  pre- 
mière classe  pour  172  fr.  83,  et  en  seconde  cbisse 
pour  130  fr.  20,  en  partant  par  la  ligne  de  Pa- 
ris à  Belfort  et  à  Bdle  et  en  revenant  par  celle 
de  Strasbourg  /à.  Nancy  et  à  Paris,  ou  bien  dans 
le  sens  inverse. 

EN    VENTE 

AUBVREAUDELA  GAZETTE  DES  BEAUX-ARTS 

a,  rue  Favart 

G.  DAUBIGNY  et  son  œuvre  gravé 

PAR  M.   Frédéhic  Hentuet 

Un  volume  in-8»  avec  eaiix-fortes  et  bois  iaédits 
par  C.  Daubigiiy,  Karl  Daubigny,  Léon  Lbermitte  ; 
héliogravures  Durant  d'après  des  pièces  rares  de 
l'œuvre  de  Daubigny,  etc.  Prix  :  12  fr. 

Collection  des  eaux-fortes  et  gravures 

reproduites  en  facsimile  par  l'héliogravure  Aniand 
Durant;   Notiîs  de  M.  Georges  Duplessis. 
Prixdela  livraison  de  dix  planches  montées  40  fr. 
Vingt-huit  livraisons,  sont  en  vente. 

Les  œuvres  de  William  Unger  commen- 
tées par  M.  C.  Vosmaër,  soixante-douze  eaux-fortes 
d'après  les  maîtres  anciens,  tirées  sur  chine  et 
montées.  Texte  sur  papier  spécial  de  Hollande 
format  grand  in-folio.  L'ouvrage  complet    240  fr. 

Le    Musée    national    d'Amsterdam    en 

trente-deux  gravures  à  l'eau-forte,  par  M.  le  pro- 
fesseur William  Unger;  texte    sur  papier  de    Hol- 
lande, format  grand  in-folio. 
Une  édition  delûxe720  fr. — Épreuve  d'artiste,  540  fr. 
Avant  la  lettre,    432  fr.— Ordinaire,    216  fr. 


LA  GALERIE  DE  BERLIN 


Angers  et  ses  environs.  Album  de  gravures 
à  l'eau-forte  par  M.  Tancred  Abraham  ;  texte  par 
MM.  le  comte  de  Falloux  de  l'Académie  française, 
R.  P.  Dom  Piolin  de  Solesmes,  J.  André^,  E.'  Bel- 
langer,  Guy  de  Charnacé,  etc.,  etc. 

Un  beau  volume  in-4°,  papier  de  Hollande,  37 
eaux-fortes    (tirage  à  petit   nombre,,  prix   40  fr. 


ACHATS    ET    VENTES 

D'INSTRUMENTS  DE  PRÉCISION 

PHYSIQUE,   OPTIQUE,   MATHÉMATIQUE 

PHOTOGRAPHIE,   SCIENCES 
A.  SOYER,   rue  Làfayette,  24 


La  Sociélc  Ao.  i)li()lot;ra|»hio  fie  Ber- 
lin vient  d'eutropiviidro  la  publication 
de,  toutes  les  pciiitui'cs  caijitalcs  du 
Musée,  en  ma.L(ni(i(]ues  plioL<jj,M-aphies 
de  07  cent,  sur  S7.  L'ouvraj^nî  compren- 
dra io  livrai.sons  :  cliniue  livraison 
comporti'  13  épreuves  et  coûte  lt>o  l'r.; 
chaque  feuille  séparée  se  vend  15  fr. 

Une  remise  de  33  7o  est  faite  aux 
souscripteurs  à  la  totalité  de  l'ouvrage. 

Le  dépôt  général  pour  tonte  la  France 
est  au  bureau  de  la  Gazelle  des  Beaux- 
Arls,  8,  rue  Favart,  où.  l'on  peut,  dès  à 
présent,  prendre  connaissance  des  deux 
premières  livraisons  dont  voici  le  som- 
maire. 

Première  livraison 

Van  Dyck  :  Portrait  d'isaljclle,  lilie  de  Phi- 
lippe II;  Le  Christ  mort  el  Marie-Magdeleine. 

Hais  :  Portrait  d'homme  ;  Portrait  de  i'enime. 

Holbein  :  Portrait  d'homjue. 

Murillo  :  Saint  Antoine  de  Padoue. 

Palma  Vcc-kio  :  J^orti'ait  de  femme. 

Raphaël  :  Madonnu  Colonna. 

Rembrandt  :  Saskia,  femme  de  Rembrandt. 

Rubens  :  Hésurrection  de  Lazare;  le  Christ 
enfant  avec  saint  Jean  et  ses  anges. 

Rube7is  et  Snyders  :  Diane  chasseresse. 

École  Milanaise  :  La  Sainte  face. 


Corrège  : 
Mignard 
Moretto  : 
saint  Jean. 
Murillo  ; 
Rubens  : 


Deizxièiue  livraison 

:  Léda;  lo  et  Jupiter. 
:  Portrait  de  Maria  Mancini. 
Le  Christ  avec  Marie,  Elisabeth,  et 


Portrait  de  femme. 
Persée  et  Andromède. 
Signorelli  :  Tableau  d'autel. 
Holbein  :  Portrait  de  jeune  homme. 
Raphaël  :  Madone.  , 

Bellini  :  Le  Christ  mort.  "'     ',^ 

Pesne  :  Le  graveur  Schmidt  et  sàf^mme. 
Hais  :  Ilille  Bobbe.  a;  •«  /  V 

Fimc/i  :  Portrait  de  femme.  ■>■  ' 

Nous  publieront^  prochainement  le  sommaire 
de  la  troisième  livraisoa  qui  est  prête. 

ESTAMPES  ANCIENNES  ET  MODERNES 


EN    DISTRIBUTION 

UN        NOUVEAU        CATALOGUE       DE 

LIVRES  D'ART 

ARCHITECTURE,    PEINTURE,    SCULPTURE 

ET    GRAVURE 

RAPI  LLY 

5,  quai  Malaquais,  PARIS 


PHI\   IMS  (iUWlUKS   MOUS  TEXTE 


riiîMKs    nvNs    \\    <,\/}rrf-    /•/<    iiEAix-Aurs   ln    is77. 


Avnnt  Avao 

In  Icltrti        la  lettre 


C  fr.  3 

'•  2 


I.E  DAME.  Eou-forU' «|p  M.  Rajon.  (l'nurôs  IlPuibraïKil 

•••.•,;,•  Eniiforlf  (11'  M    Gilbert,  <l  nim-s  André  (Irl   Sarti'. 
è-''nii>Mi        iT       >l'""       VIiîEK- 

LEBRIN Eaii-rorlodi' M.  Waltner.  d'après  M<n<!ViK<''c.-L<>I)rnii.  •>  3 

—  —                           sur  ia|iiiii  monlt! 1"  » 

LA  TOILETTE.    .  Eau-fortodc  M.  Boilvin.  da|.n>  llnilly '•  2 

—  surjuiioM    mont)'; '"  » 

LORD   HEATHUKLl» Enn-fortp  do  M    Rajon,  dai.r.s  Reynolds 'i  2 

—  —                            sur  jupon  nninlr...    .  U)  » 

I^i.»  V,  r\Ti  i.i  ^iiiiiitMiENs  Eau-f..rlo  d."  M.  Desbrosses,  d'npnVs   Diaz '<  2 

'  1  lE (llironiiditli(ij.M.iplii.'.  il  .i|irr<    Iiif-rcs f-lpuici'. 

'                                       i •  F^iii-forto  de  M.  Gilbert,  d'apivs    Andri-  de]  Snrl<'. .  '>  2 

—  Piir  japon  monlf^ K'  » 

EN>EVELISSEMEXTDir.HHIST  H.'liitf.'ravnro  .].•  M    Goupil,  d  après  mn!  t.ii)iss(fric. .  Épuisé. 

1>,.»,.    .V7..V1.  ,1     i|.^n,, Eaii-forlp  de  M.  Lalauze,  d'aprt's  Vrlasfun'z Épuisé  i 

i  -  V(»LOX- 

~  Ean-forle  de  M.  Greux,  d'apn'-s  IVltt'nk(dTen ''  3 

.    -,„  ~                                                          —                           sur  japon  monté '"  » 

LE  THOlMuRE  Eau-foric  do  M.  Courtry,  d'après  Coulure 4  2 

.     —                                                                                   ."«nr  jaiion  uionlé 10  » 

hiRTFlAIT    DE    MADAME    DE 

iH\MI»CENETZ Bnnii  li.-  M.  Morse,    ir.ipr.s  Crouzo (i  3 

LE    DE    MAIIIE-ANTUI- 

^^-   ■••: ;••• Eau-forlo  di'  M.  Jacquemart A  i 

j                    l'h  M.  THIEH.S Eau-forlf  clc>  M.  Bonnat,  il'aiirès  s(MI  tableau Épuisé  2 

'                    TAM.OFt ihirin  tle  M.  Morse,  "lapré.-;  .M.  Diirangel 'i  2 

I-,  ......  .L  AL  PA.MKIl Eiiu-f«jrt<-  d.-  M    Rajon,  d'après  I,r  Corrép ^  2 

I  FTtminriT-                                                                                                sur  japnii  monté 10  » 

LtTH'aihAi    Eau-forte  de  M.  Jacquemart,  ilapro^  l'anl  Potier. .  fi  3 

TÉ-ri:  nr  \-iriiT»t>i                                                                                        sur  japi.n  monté 10  .. 

ibiK,  Ut.  \it.iLLAJUj  Eau-forlc  de  M.  Jacquemart,  d'ajirès  Ht  inlirandt..  0  3 

câfvT  ir- .V  T,."^i-                                                                                 sur  Japon  moulé 10  » 

rJ^LJ.    .-^r  r- ..      .^'■' Héliogravure  d.  M.  Goupil,  d'après  M.  Ilnnuor 2  1 

|H»KTRAIT  DEM°"DW Eau-lorle  de  M.  de  Mare,  d'après  son  labloan 2  1 

nriti-miiv  r^r-  m:>»kic>                                                                                 sur  japon  monté la  .. 

I^IHTRAIT  DE  FEMME Eau-forte  d.;  M.  Hanriot,  d'apre.s  cluplin t,  2 

^.r.^.^r-..^  ,  m«  .  „   „                                         —                          .sur  japon  moulé 10  » 

SAIKmEH>  DANS  LE  BOIS  DE  ^ 

yLIMEHCH  ,^. Eau-forte  do  M.  G.  Bernier,  d'njirès  8on  tableau...  4  2 

I  i  rnAvr.\ii.ni.-                                                        ~                          sur  japon  monté 10  » 

UA  OKA.NUMbRL Eau-forte  de  M     Renouard 1  2 

Piv<irp                                                                          ~                             tur  japon  morde 10 

rAisA'ic ^ Eau-forte  de  M.  Jacquemart,  d'après  Itembrandl..  «  .•» 

rRi-rra  rr  nriïâcr^vc                                               ~                           sur  jaj.on  monlé 10 

r«tlTS  FTT  pcjliSiîQ>>  Eau-forto  do  M.  Jacquemart,   da(.rès  Jean  Fj t.  0  3 

..,..,                                                                                                         sur  japon  monté 10  » 

.'.„,..                            ''  • Eau-forto  do  M.  "Worma,  d'ajtrè»  son  tableau 2  1 

**"'*'                             '''^ Ean-lorte  d.-  M.  Greux,  dapns  Van  Govon -i  2 

JAMjrES    MATHIAS    SCHMLT-                             "                          «ur  japon  monté 10 

I  -rvPAvV  ÙLV'.i/i^V-P '*'"^"'  ''•■  M.   Jacoby Épuisé 

i.t.>rA>T    PKUUIGLE Eau-forto  .1.    M.  Jacquemart,  d  après    Téniers....  6  3 

, ,__                                                                                      —                            sur  JHjion  inonté 10  » 

i-t^>rA.>i   -  Héliogravure  de    MM.    Yves   et  Barret,   d'après 


jt-Tv  T..r,                                             Albert  DOror.  »ir<'"f'  m  ijthojfrapbie 2  1 

r,           '                                     ,.     •  Héliogravure  <!•  M.  Goupil,  d'après  Albert  Durer. .  2  1 

î.                                                '''V.^               —          d.   M.  Goupil,  d  après  Hébert 4  2 

»  .  „  DL- 

J_" Raii-fort«  de  M.   Mongin,  d'apré'«  Moi«sonier 10  5 

?»"     -      -ORASSAÎfT     LES  "                         sur  japoa  moulé. .   ..  2S 

f,                      "' Héliogravure  d>' M.  Goupil.  d'aprèH  Albert  Diirer. . .  1  2 

Eau-forte  de  M.  Greux,  d'après  S.  Ruygdael '•  2 


Pâti».  —  imf.  F.  DBBOXg  «i  o,  10,  n»  in  Cr.,i«ijoi.  U  MPtrMuf  en  chef,  gérant  :  LOU IS  OONSB 


N°  29  —  1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


7  Septembre. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CLlUOSnÉ 

SUPPLÉMENT   A   LA    GAZETTE   DES   BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE     SAMEDI     MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  ^rattiilemen'' 
la  Cliroiiique  des  Arts  et  do  Li  Curiosité. 


Un    an . 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six   mois. 


8  t 


La  livraison  de  septembre  de  la  Ga- 
zette des  Beaux-Arts  ne  sera  distribuée 
aux  abonnés  que  du  9  au  H  courant. 
Cette  livraison,  qui  a  l'importance  de 
deux  numéros  ordinaires,  est  presque 
entièrement  consacrée  à  l'Exposition 
universelle.  Nous  prions  nos  lecteurs 
d'excuser  un  retard  que  l'abondance  des 
gravures  rendait  inévitable. 

CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


Le  jugement  du  concours  pour  les  prix 
de  2.100  francs  fondés  par  M.  Jauvin  d'Attain- 
ville  a  été  rendu  dernièrement  à  TÉcole  des 
beaux-arts. 

Après  deux  épreuves  successives,  les  con- 
currents ont  été  admis  en  loge  dans  l'ordre 
suivant  : 

Pemture  historique.  —  l"""  Lacaille,  élève  de 
M.  Lehmann;  2^  Fritel,  élève  de  MM.  Aimé 
Millet  et  Cabanel  ;  3"  Thévenot,  4«  Berton,  élè- 
ves de  M.  Cabanel  ;  5°  Zier,  élève  de  MM.  Zier 
et  Gérôme  ;  6^  Bettanier,  élève  de  M.  Lehmann  ; 
7«  Lambert,  8^  Barnouin,  9°  Bourgoanier,  élè- 
ves de  M.  Cabanel;  10«  Dumont,  élève  de 
M.  Delaunay. 

Paysage.  —  1"  Cari  Cartier,  élève  de  MM.  Gé- 
rôme et  Carolus  Duran  ;  2<=  Thivet,  élève  de 
MM.  Millet  et  Gérôme  ;  3^  Paul  Sain,  élève  de 
M.  Gérôme  ;  i"  Fournier,  élève  de  M.  Cabanel  ; 
5«  Ambroise,  élève  de  M.  Lehmann  ;  6^  De- 
peige,  élève  de  MM.  Lehmann  et  Etes;  7^  Wal- 
let,  élève  de  M.  Cabanel;  S"  Christel,  élève  de 
MM.  Flandrin  et  Gérôme  ;  9«  Vincent,  élève  de 
M.  Lehmann. 


NOUVELLES 


,%  Par  arrêté,  en  date  du  26  juillet,  M.  Mi- 
chel Dumas,  peintre  d'histoire,  a  été  nommé 
directeur  de  l'Ecole  nationale  des  Beaux-Arts 
de  Lyon  pour  cinq  années  consécutives.  Il 
remplira  en  outre  les  fonctions  de  professeur 
de  peinture. 

.%  Par  arrêté  préfectoral  en  date  du  22 
juin  1878,  M.  Elle  Delaunay  vient  d'être  chargé 
d'exécuter  un  Christ  en  croix,  accompagné  de 
deux  figures  allégoriques,  destiné  au  prétoire 
de  la  l""^  chambre  du  Tribunal  civil  au  Palais 
de  Justice.  Cette  décoration  picturale  doit 
remplacer  le  tryptique  l'école  dès  de  Van  Eyck, 
qui  a  été  transporté,  il  y  a  quelques  années, 
dans    la  salle  de  la  Cour  d'appel. 

Aux  termes  du  même  arrêté,  M.  Moreau 
(Mathurin)  a  été  également  désigné  pour 
l'exécution  de  deux  figures  décoratives  en 
pierre  qui  doivent  surmonter  la  porte  de 
l'horloge  dans  la  salle  des  Pas-Perdus. 

,%  Dans  sa  dernière  réunion,  l'Académie 
des  beaux-arts  avait  à  pourvoir  à  l'élection 
d'un  correspondant  libre.  Elle  a  élu  sir  Ri- 
chard Wallace. 

/^  La  Bibliothèque  nationale  vient  d'ac- 
quérir un  exemplaire  à'Hérodien,  aux  armes 
du  duc  de  Lujnes,  donné  par  ce  dernier  en 
prix,  et  accordé,  en  l'année  1618,  ù  Pierre 
Corneille,  âgé  de  douze  ans,  élève  de  troisième 
au  collège  de  Rouen. 

,%  On  lit  dans  la  Gazette  de  Péronne  : 
Le  musée  vient  de  s'enrichir  d'une  toile  sur- 
passant en  valeur  les  tableaux  que  possédait 
déjà  ce  musée  naissant.  Cette  toile  fut  décou- 
verte et  elle  fut  acquise  par  M.  A.  Dani- 
court.   Cela  vaut  à  notre   musée  non-seule- 


226 


LA    CHRONIQUE    DES    ARTS 


ni«Mit  imo  o'uvn»  de  maitro.  mais,  de  plus,  une 
,,  .   int«^n^t   s|>t'-oial<Mi)OMt    loral.  Cotto 

t  .<-o    Hyacintho    Ui^aud,   roprosonlo 

1  .'U.  origiitatro  do  i*i^roimo  cl  secnS- 

l  >  I     >*uot. 

/.  On  TJont  do  dt^couvrir   dans  un  quartier 
li     '■  '      *  rips  ot  do*  pointiiivs  d'un 

t:  'ut    ^t«\  carlioos  en    1S73 

j  .; .  :.'.iu.Mi  »lo    Santa-Maria   in  Valli- 

r  lio    touips    avant  la    priso    «lo   pos- 

w.    c«'    a^uvcnt  par   la  junte   iiquiiia- 


Irico. 

t. 
1 

t^ 

t-v 
bue  à 


•••'■■     "^nni   les  objets   retrouvt^s,    une 

r».(HV)  fr.  :  une  vasque  en  niar- 

.   évahn^e  2.i.<X)0  fr.  ;  des  (Jon- 

:  iine    robe  en  amiante   et  un 

•liant  tine  Suinte  Fawillc,  attri- 

Andrea  dei  Sarto. 


.*.  On  nous  annonce,  comme  tr^s-pro^haine, 
A  ('timbrai  la  vente  aux  enchères  de  la  coller- 
tion  d«  tableaux,  livres  d"arl  et  ral»inet  (riiis- 
loin?  naturelle  de  feu  M.  Alexandre  Dumonl, 
ancien  vice-président  de  la  Société  d'Emulation 
de  cette  ville. 


LE    MUSÉE    DES    ARTS    DÉCORATIFS 


Souscription  ouverte  à  la  Gazette  des  Beaux-Arts 

Pt       '     '   Oistes 8.070  fr. 

Il  ! -stre,  à  Lyon  (en    dix 

aiiii  uii^sj oOO 

Total 9.170  fr. 


EXPOSITION 

de  la  Société  des    Amis   des  Arts   de 
Seine-et-Oise   à  Versailles. 


"lis,    après    des    profçrès 

année,  est  panenu   à  un 

i  fait  sati'-faisant.   Il  se- 

•  de  prétendre  à  mieux  ; 

..-r...r,.r    qtJC  l'étût    aCtUCl 

irtancc  et  k  la 
-in  du  Lycée,  si 
if;  sont  pas  trop 
■  5,  les  aquareî- 
't  même  quelques  petits  spé- 
■'irc.  Loin  de  nous  plaindre  de 
:%  nous  étonnons  plutôt  qu'en 
ou  nul  n'est  refusé  ,  —  du 
moins  p.>;if  .its  motifs  purement  arti-tiques, — 
si  T><»n  d'onvr^e»»  restent  inférieur»  à  une 
b  ible  moyenne.  Les  quel- 

henrensement,  assez  vi- 
1  éclaire  les  au- 
familier  ;   j'en 
j.r-ju.t;  ijans  ce   fait  que 


r 

n. 

f. 

(! 

i 
i 

c. 
u    q 

□ne 


'i 
n: 


las  amateon,  et  ja&qu'aux  femmes  et  jeunes 


filles  du  monde,  se  plaisent  ;\  exposer,  sous 
leur  nt)m,  des  portraits,  des  éludes  d'après 
nature,  et  surloiil  de  jolies  reproductions. 
Voili'i  donc  cpie  s'ellace  le  préju^:é  bourLj(>ois, 
jadis  si  inéliaul  du  talent  féminin  ;  etraiiiour- 

Kropre  ne  trouve  pas  seul  son  compte  i\  cetlo 
eureuse  évolution.  Nos  amateurs  siu;nenl  des 
travaux  sérieux  et  corrects  (jui  sonlieiment  j^i 
leur  honneur  le  grand  jour  de  la  |»ul»licilé  et, 
n'ont  jilus  rien  (le  conimiin  avec  les  fadaises 
et  les  mièvreries  enluminées  qui  ré|»ondaiont 
au  nom  trompeur  lie  Idhnt  d'agrénicnt.  A  vrai 
dire,  nous  n'avons  plus  devant  nous  que  des 
artistes,  ayant  également  droit  i\  une  imjjar- 
tiale  criticpie.  Ne  frtt-ce  que  |)ar  ce  résultat, 
nos  ex|>osilions  annuelles  anrai(>nt  incoulesta- 
blemenl  exercé  une  lionne  iniluence.  La  So- 
ciété (les  Amis  des  Arts  enlrc  |ilusdirectement 
dans  la  voie  des  encourageinenls.  Justiu'ici 
elle  se  contentait  d'acquisitions  nécessaire- 
ment lilnilées  |»ar  un  modeste  budget  et  diri- 
gées selon  le  goût  |»résumé  des  futurs  pos- 
sesseurs ;  elle  a  voulu,  en  outre,  rehausser  le 
prestige  artistitpie  de  son  Salon  au  moyen  de 
récompenses  :  lin  prix  d'honneur,  une  mé- 
daille lie  vermeil,  des  médailles  d'argent  (cette 
année  au  nombre  do  trois)  et  des  médaillles 
de  bronze. 

Le  prix  d'honneur  eût  été  décerné  au  suf- 
frage universel  comme  il  l'a  été  par  le  jury,  à 
M.  V.  Gilbert  pour  son  double  envoi  :  la  Mar- 
chande de  volailles  et  Co>/uetterie.  Pour  nous, 
n'étant  ])oint  de  ceux  que  le  mot  réalisme 
ellraic  lorsqu'il  signifie  observation  franche  de 
la  nature  et  représentation  simple  et  sincère 
des  scènes  or^linaires  de  la  vie,  nous  estimons 
plus  haut  l'étalage  vraiiTienl  [larlail  de  la  bou- 
tique en  plein  vent  «pie  le  [lorlrait-étude  inti- 
tulé Coqtuittcric,  appartenant  à  un  genre  supé- 
rieur, il  est  vrai,  et  lui  aussi,  solidement  peint 
et  modelé,  mais  d'une  inspiration  peu  naïve. 
Médaille  de  vermeil  :  M.  Courboin,  auteur 
d'un  tableau  minuscule  tout  couvert  do  per- 
sonnages microscopiques,  représentant  un 
atelier  au  XVIII"  siècle  ;  les  modèles  se  rha- 
billent en  bAte  derrière  une  grande  toile  que 
le  peintre  fait  admirer  à  de  nobles  visiteurs. 
Sans  discuter  un  succès  que  le  talent  justifie, 
nous  n'apprécions  bien,  il  faut  l'avouer,  que 
la  peinture  visible  à  l'oîil  nu.  —  Médailles  d'ar- 
gent ;  M.  FJerlrand-Perrony,  pour  le  plus  im- 
iiortant  de  ses  deux  portraits  de  dames  âgées, 
les  meilleurs  portraits  du  Salon,  qui  n'est 
certes  pas  pauvre  en  ce  genre.  Le  modèle  du 

Iiortrait  récompensé  a  une  tète  tyi)ique. 
^'attitude  de  la  figure  est  animée  sans  exagé- 
ration et  le  manque  d'apprêts  du  costume 
ajoute  au  caractère  individuel  l'indication  du 
milieu  social,  des  goûts  et  des  habitudes. 
.M.  Eugène  fjirardet  ,  le  Lahour  Maroc,  et 
M.  Laroche,  Symphes  au  bain.  A  ces  trois 
noms,  il  faut  ajouter  un  rappel  de  médaille 
d'argent  à  M.  Dupuis.sculptiair  et  [)eintre,pour 
son  portrait  |)eint.  Enfin,  ont  obtenu  la  mé- 
daille de  bronze  :  .M""  Jeanne  Liuiosin  d'Al- 
heim,  Pensées  ;  M,  Ebner,  t'uy.soye;  M.  iJatne- 
ron,  le  Petit  hatuf  ;  .M.  Georges  Lefebvre,  Coin 
d'aleliet  ;  M.  Loisel.  L'ensemble  de  l'exposition 
de  ce  peintre  veut  être  signalé  :  il  consiste  en 
trois  petites  vue»  d'une  variété  et  d'une   dis- 


ET     DE    LA    CURIOSITE 


227 


tinction  remarquables  :  la  Plage  des  vaches 
noires,  à  Vilicrs,  étude  sombre  et  d'une  sévère 
fidélité;  Une  Rue  à  Tanyer,  aux  murs  blancs 
qui  étincollent  sous  le  ciel  bleu;  puis  un  petit 
coin  tout  intime,  une  Allée  prés  de  Beauvais, 
allée  étroite,  ombreuse  et  verte,  propice  à  la 
rêverie,  au  fond  de  laquelle  on  entrevoit  de 
profd  la  maison  ensoleillée.  C'est  peu  de  chose, 
mais  complet  en  soi,  composé,  bien  vu  et  sur- 
tout bien  senti.  —  M.  Ilieco  :  un  buste  en 
marbre  et  deux  petites  têtes  de  genre,  en 
terre  cuite.  —  M.  Tboler  :  étude  de  ceri- 
ses. (La  Société  des  Amis  des  Arts  a  acheté  ces 
cerises  et  d'autres  encore,  peintes  per  M.  Si- 
monet.)  —  M.  L.  Leblanc,  qui  expose  deux 
aquarelles  solidement  et  excellemment  dessi- 
nées, est  récompense  plus  spécialement  pour 
sa  Vue  de  la  Seine  à  Bezons.  — M.  L.  Wannez, 
auteur  d'une  grande  Nutiwe  morte,  gibier  de 
plume  suspendu  à  un  mur  et  déposé  sur  une 
table  de  pierre,  le  tout  du  plus  vigoureux  co- 
loris et  d'une  exécution  magistrale. 

Un  membre  de  la  Société  des  Amis  des  Arts 
ayant  consacré  spécialement  à  la  céramique 
une  médaille  d'argent  et  une  de  bronze,  le 
jury  décerne  la  première  à  M™*^  Mélina  d'Epou- 
ville,  qui  a  l'envoi  le  plus  considérable  du 
genre,  notamment  une  copie  sur  émail  du 
Gloria  Vicfis  et  une  très  agréable  peinture 
camaïeu  sur  faïence  ,  représentant  la  Porte 
Saint- Antoine,  acquise  inmiédiatement  par  un 
membre  de  la  Société.  Une  tète  peinte  sur 
faïence  vaut  à  M.  Jobard  la  médaille  de  bronze 
de  ce  concours  exceptionnel. 

Quelques  maîtres  passent  à  côté,  au-dessus 
des  récompenses.  M.  Harpignies  nous  envoie 
une  note  autobiographique  sous  la  forme 
d'une  aquarelle  :  L'Atelier  de  V Auteur.  M.  Félix 
de  Vuillefroy  nous  mène  dans  les  montagnes 
d'Auvergne,  sous  les  conifères  où  des  bœufs 
attelés  traînent  péniblement  un  char  primitif. 
M.  Bercbère  a  un  petit  bijou  oriental  :  La 
Mosquée  du  sultan  Moês  au  Caire,  que  la  Société 
des  Amis  des  Arts  n'a  point  voulu  laisser 
échapper.  Heureux  le  sociétaire  qui  la  recevra 
en  partage. 

Voici  que  nous  ressentons  vivement  l'em- 
barras des  richesses  ;  il  faut  être  bref;  mais  ce 
serait  injustice  de  ne  point  indiquer  parmi 
les  portraits,  une  petite  tête  d'bomme  par 
M.  G.  Renault;  puis  trois  ouvrages  de  mains 
de  femmes,  non  sans  défaut  assurément,  mais 
offrant  de  l'intérêt.  Le  portrait  de  M™^  des  S... 
jiar  M™^  Thorel  gagnerait  à  être  plus  achevé, 
et  la  critique  contraire  pourrait  s'adresser  au 
portrait  en  pied  de  M.  le  vicomte  de  R.  B... 
sénateur,  par  M"''  Scapre.  Un  autre  portrait 
en  pied,  celui  de  M.  le  capitaine  J...,  par 
M™^  Junière  semble  provoquer  la  comparaison 
avec  le  précédent.  Abstraction  faite  d'une  ha- 
bileté de  pmceau  plus  grande  chez  M'^^  Scapre, 
qui  s'est  laissée  aller  d'ailleurs  à  trop  de  né- 
gligence dans  le  dessin  des  mains,  le  portrait, 
du  capitaine  J...  l'emporte  par  plus  d'unité 
dans  la  conception,  une  attitude  plus  libre  et 
plus  dégagée,  quelque  chose  de  plus  spontané 
dans  la  manière  de  voir  et  de  faire.  La  tète  du 
portrait  de  M'^"  Scapre  est  modelée  avec  un 
charme  et  une  douceur  favorables  à  la  physio- 
nomie ;  mais  pourquoi  ce  clair-obscur  blafard 


et  ce  coloris  triste?  Sans  doute,  M"°  Scapre 
Comprend  l'utilité  de  chercher  dans  la  nature- 
morte  les  secnds  de  la  couleur.  Encore  quel- 
(jues  f)etits  tableaux  comme  son  Thé  et  elle 
vaincra  le  gris.  Lanaturc-morle,  gibier,  fruits 
et  Heurs,  voil;\  le  genre  le  plus  recherché  ici, 
ce  semble.  La  Société  des  Amis  des  Arts  a  ac- 
quis le  Perroquet  becquetant  des  fruits,  le  plus 
brillant  des  ouvrages  exposés  celte  armée  par 
M.  Ilareux;  ]tuis  un  des  deux  tableaux  éga- 
lement agréables  de  M""  Marthe  de  Jouli'roy, 
Fleurs  des  champs.  En  outre,  les  roses  avec 
leurs  branches  que  M"°  Dussienx  a  jetés  sur 
un  livie;  assurément,  ces  Heurs  sont  d'un 
puissant  ell'et;  mais  pourquoi  persévérer  dans 
l'habitude  de  peindre  de  si  grands  tableaux, 
de  si  grosses  ileurs?  Délicat  et  énorme  sont 
mots  et  choses  qui  refusent  de  s'associer. 
Parmi  les  paysages,  je  remarque  les  Bords  du 
Rhône  prés  d'Aviqnon,  de  M.  d'Alheim;  Une 
Cour  de  ferme,  aquaielle,  par  M.  Battaille.  Le 
petit  elfet  de  neige  dans  une  plaine  de  la  Po- 
logne, traversée  par  une  voiture  découverte 
qui  emporte  deux  voyageurs  transis,  œuvre  de 
M.  Brochocki  (achetée  par  la  Société  des  Amis 
des  Arts);  de  M.  de  Champeaux  le  Port  de 
Granville  à  marée  basse  qui  a  une  bonne  sa- 
veur maritime. 

Dans  le  Parc  de  Saint-Cloud,  petit  paysage 
très-achevé  par  M.  Pierdon.  Bords  de  la  Seine, 
par  M.  Quinet.  Landes  datis  la  forêt  de  Fontai- 
nebleau, par  M.  Schneider.  La  Seine  à  Heur- 
teauvillc,  par  M.  Jules  Hozier.  La  rivière  neuve 
ï  Bougival,  par  M.  Trochu.  Au  Bas-Meudon, 
par  M.  Jules  Cornilliet;  Un  vieux  hangar,  par 
M"°  Courlin;  puis  une  Route  romaine  près 
d'Alger,  par  M.  Jules  Girardet,  sont  encore  des 
acquisitions  de  la  Société  des  Amis  des  Arts. 
MM.  Jules  et  Eugène  Girardet  se  sont  adonnés  . 
exclusivement  à  l'orientalisme  cette  année  ; 
puisse  leur  succès  ne  pas  les  retenir  aux  rives 
ûarbaresques.  Ces  jeunes  artistes  sont  assu- 
rément des  paysagistes  d'avenir;  mais,  sauf  la 
race  et  les  costumes  des  personnages,  leurs 
tableaux  l'appellent  aussi  bien  la  Suisse,  la 
iNormandie  ou  la  Beauce  que  l'Afrique.  Il 
manque  à  ces  images  l'àme  de  l'Orient;  que 
l'on  regarde,  comme  contraste,  les  chaudes  et 
fines  harmonies  du  petit  tableau  de  M.  Ber- 
cbère, et  l'on  nous  comprendra. 

Le  Souvenir  de  Cernay,  par  M.  Faure-Beau- 
lieu,  qui  aurait  à  notre  gré  mérité  d'attirer 
l'attention  de  qui  de  droit;  la  Plage  d'Yp<>rt 
à  marée  basse,  de  M.  Flick;  le  Bouleau  soli- 
taire et  la  Rue  des  Tours  à  Montfort-l'Amaury, 
par  M.  Guignet;  une  très-grande  aquarelle  de 
M.  Lebas,  Vue  prise  aux  environs  de  Cacn  (A  la 
Société  des  Amis  des  xVrts),  les  aquarelles  de 
M.  Serrier;  une  petite  vue  prise  à  l'étang  de 
Chalais,  Meudon,  par  M™"  Esielle  Lâchés  et  le 
bel  Effet  du  malin,  fusain  par  M™^  de  >'ainbré 
termineront  notre  revue  trés-écourtée  du  jjay- 
sage. 

Convoitise  est  une  amusante  scène  à  deux 
personnages,  où  un  petit  chat  fait  tous  les 
frais  de  la  pantomime.  Il  est  en  contemplation 
d'un  oiseau  mort  qu'il  ne  peut  atteindre  ;  et, 
si  l'on  sentait  son  corps  bien  solide  sous  sa 
robe  fourrée,  ce  serait  en  son  genre  un  petit 
chef-d'œuvre. 


5Î8 


LA     CnnOMQUE     UKS    ARTS 


Encoro  un  mot  de  louanpo'A  M"»  Michmi 
nour  SA  rtMnarquablo  miniatiiro,  portrait  do 
II»»  Saiiito-lhiborty  a'apnS  unocirf  »lu  mu-i"'o 
du  louvn»,  ci  »u  enrouragomont  au  dobut 
plcm  <ip  promcsM'  do  M'"  C.  Habol  qui  a  ro- 
im>duit  sur  porcolainc  TAunTc  d'Uavion. 

La  soulpturo  no  pout  jouor  un  \:\nm\  r«Mo 
ici-  uno  nMuftion  do  la  Matuo  do  Horho  on- 
fant,  par  M.  Max  l.laudot,  fait  bonuo  ligure  îi 
p  u<  .Vun  titro.  Nous  vovons  avor  ^rand  plaisir 
.,  ..in  d'arrhitooturo  siiitroduiro  plus 

'j.,  .,.„t.  Dan>  l'onvoi  do  M.  Dailh,  nous 

aimons  a  Mpnaler  uno  aquarollo  «pii.  on  do- 
hor*  do  la  sp(.ViaIit»\  a  un  nu^rito  dart,1  les 
JVopy/<y.<.  ,   .      ,  ,  f 

(.os  quelques  notes  sont  loin  de  rendre  sul- 
fisammont  compte  du  Salon  de  Versailles; 
mais,  en  cette  annt^e  d'Kxposition  univorsolle, 
nous  devons  moins  que  jamais  abuser  do  Ihos- 
pitaliti^  de  la  Chonii^uc.  Nous  n'irons  donc  pas 
plus  avant;  non  sans  exprimer  le  ^inoè^o  re- 
prit davoir  passé  sous  silence  maint  sujet 
intéressant,    qui   eût    mérité   au   moins    une 

mention. 

C.  S. 


PROJET  DE  LOI 


Pour  la  conservation  des  monuments  histori- 
ques et  des  objets  d'art. 

Présenté  au  nom  de  M.  le  Président  do  la  Ré- 
publique française,  par  .M.  Hardoux,  minis- 
tre de  1  instruction  publique,  des  cultes  et 
des  beaux-arts. 


Les 


La 


N  do  I  aiili'piit'',  du  moyen  ilfie  ot 

■.  loBmonumenl.i  civils,  relipieux 

iincuts  apparlonant  à  toutes 

,  ment  à  rarchitecluro   fran 

'IL-  lit    'iiie.   concourenl  à    donner  à 

1  art  sur  notre  sol  une  importance  et 

■     •  tionnels. 

•  ..n  dajsfurer  la  conservation  des 
montiiii- iJi-  '  '  î'apsé  appartient  à  la  société  mo- 
derne ;  en  Franre.  elle  apparaît  pour  la  première 
foi«  à  la  fin  du  f-ïMc  dernier.  Il  existe  des  dé- 
rr^t»  de»  15  DOTembre  1790,  16  Beptembre  et 
15  novembre  1792.  qui  instituent  une  commission 
et  autoriïent  le*  dépeuBes  en  vue  de  celle  con- 
wr^,-i'.,  :i.  Toutefoj*  le  mouvement  ne  se  déclare 
.  décisive  qu'aux  derniers  jours  de  la 
i  .  f  :i.    al'>r«    que  les    Chateaubriand,    les 

Ouuol.  i'-    '  Thierrv-,  leR  Victor  Hugo,  les 

Viiiçt.  le»  .'•'.  ;.iilarisaienl  par   leurs  écrits 

le  goût  et  le  rtiptct  de  no»  antiquité»  nationa- 
Vt*.  en  mAme  t^'myiH  qu'ils  donnaient  la  notion 
pluâ  précise  de  :  '•?. 

En    IXW.  le»  '  s" associant  à  ce  mou- 

'•;.':.'    -o'r-rit   'i.'i  j.r-mier  crédit  de  KO. 000  fr. 

,  ■  .:  .i  '^   :.-'-rvaiion  des  monument^  hi8torique!>, 

•  iD».  depuis  cette  époque,  une  alloca- 

'-  nature  fut  portée  au  budget. 

r.j    i  -  ,.,  .M.  «^inizot,    ministre    de   linstruction 

pubbqae,  institua  b-  romilé  historique  des  arts  et 

moDoments  en  Tue    de  la  publication    des  docu- 

ioédita  de  l'histoire  de  France  et  de  l'éta- 


blissoiiiont    d'un  iuvonluiro  dos  monuments  d'ar 
ol  <raroli(Wi|of:ii«  (nioublos  ot  immoublos). 

Dos  in.«lrnrtions  liicii  coinuios  furent  rédigées  h 
col  oITol  p(ir  M.M.  MériimS»,  ,\lbort  Lonoir,  Aug. 
LoprévtM  ol  (^linrlos  Loiuuiiiant. 

Kutiii,  on  18H7,  lo  ininistro  do  l'iiitoriiMir  institua 
une  idunnission  spéciulo  pour  la  répiirtilion  du 
crédit  dos  inonuinoiits  historiques  ot  roxauion 
dos  projots  do  rostaunilion  soumis  h  son  iiiiprolm- 
tion.  C.otto  commission  dite  <•.  dos  moniimonts 
historiquos  »,  dont  uno  ordonnauoo  royale  du 
l'.t  fovnor  is3!t  a  consacré  loxislonco,  fut  roorga- 
uiséo  ;i  dilT^'-ronlos  roprisos  on  vertu  do  décrets 
dont  lo  «lernior  romonto  h  IHGO  ;  elle  est  aujour- 
d'hui pincéo  dans  h-s  attributions  du  ministre  de 
l'inslructiou  publiqiio  cl  dos  beaux-arts,  cpii  eu  est 
le  jirésidonl. 

Lo  premier  soin  de  la  commission  des  monu- 
monts  historiquos  fut  de  drosser  une  statistique 
do  tous  les  monunioiits  sur  losquols  devait  s'éteu- 
dro  son  action.  Ce  travail  a  eu  pour  résultat  une 
liste  <pn  constitue  oc  qu'on  .ippcllc  le  «  classe- 
mont  "  dos  mounmonts  historiques. 

Telle  qu'elle  est  constituée,  avec  les  ressources 
et  le  pouvoir  restreint  dont  elle  dispose,  la  com- 
mission <les  monuments  historiques  a  rendu,  de- 
puis (juarante  ans,  d'immenses  services,  mais, 
n'étant  pas  armée  d'une  loi  qui  la  constitue  seule 
jupe  de  l'opportunité  des  travaux  à  exécuter  dans 
les  monuments  classés, il  arrive  souvent  qu'elle  n'est 
pas  consultée,  ou  mémo  que  ses  avis  ne  sont  |)as 
suivis;  bien  plu8,cllc  ne  peut  [las  toujours  emi)écber 
(pi'aucuue  atteinte  ne  soit  portée  aux  édiliccs  déjà 
restaurés  et  pour  lesquels  l'État  s'est  imposé  des 
déiienses  importantes.  Eulin,  il  est  souvent  arrivé 
(}ue  pour  régulariser  une  place  ou  aligner  une  rue, 
on  a  démoli  des  monuments  qui  avaient  uœ  va- 
leur considérable,  ol  cela  sans  que  la  commission 
chargée  de  les  protéger  ail  eu  seulement  connais- 
sance du  projet  de  destruction.  Alors  môme  qu'elle 
est  jirévenue  à  temps,  ses  elTorts  ne  sont  pas  tou- 
jours couronnés,  de  succès.  Des  destructions  et 
mutilations  se  reproduisent  chaque  année,  se  conti- 
nuent chaque  jour  et  mettent  h  néant  quelque 
fragment  de  notre  art  et  de  notre  histoire. 

Il  ne  suffit  pas,  pour  maintenir  intacte  une 
œuvre  d'art,  d'être  j)0S8édé  de  la  volonté  de  la 
conserver;  il  faut  avoir  acquis  les  connaissances 
nécessaires  pour  la  pouvoir  restaurer  sans  altérer 
son  caractère  et  sans  faire  disparaître  des  traces 
précieuses  aux  yeux  de  l'archéologue,  de  l'artiste, 
de  rbistorien,  de  l'homme  de  science  et  de  goût. 

Le  savoir  et  l'expérience  de  l'homme  du  métier 
ne  sont  pas  moins  néccpsaires  quand  il  s'agit  de 
conduire  des  fouilles  importantes.  Cependant  le 
plus  souvent,  on  ne  songe  aies  signalera  la  com- 
mission qu'alors  qu'elles  sont  déjà  très-arancées. 
Or,  si  les  déblais  n'ont  pas  été  tout  d'abord  bien 
dirigés,  il  faut,  sous  peine  de  ne  pouvoir  continuer 
ce»  fouilles,  reprendre  les  terres  qui  ont  été  déjà 
relevées  et  le»  porter  sur  un  autre  point.  De  la 
des  dépenses  considérables  qui  auraient  pu  être 
évitées. 

Enfin,  il  est  très-important,  s'il  s'agit  de  ruines 
d'un  monument,  que  chacun  de»  fragments  trou- 
vés soit  relevé  par  un  artiste  à  la  place  même  et 
dans  la  situation  ou  il  a  été  déc  iUvcrt,  car  en  pa- 
reil cas  les  moindres  indice»  ont  une  valeur  et  sont 
des  éléments  de  restitution. 
Il  existe  encore  un  autre  danger  non  moins  me- 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


229 


naçant  et  contre  lequel  l'État  n'a  que  des  moyens 
(le  défense  insuffisants.  Les  églises  et  certains 
établissements  publics  renferment  des  objets  mo- 
biliers ou  autres  d'un  grand  iulérèt  pour  l'histoire 
de  l'art,  qui  sont  recherchés,  poursuivis  par  les 
collectionneurs,  les  marcbauds  et  les  brocauteurs 
de  tous  les  pays  du  monde.  Or,  il  arrive  trop  sou- 
vent que  les  municipalités  ou  les  fabriques  re- 
çoiventj  si  elles  consentent  à  se  dessaisir  de  ces 
objets,  des  offres  qui  leur  paraissent  avantageuses 
et  très-souvent  aussi  elles  se  laissent  aller  à  ces 
tentations. 

Lorsque  l'aliénation  a  été  connue  en  temps  utile, 
la  résiliation  en  a  été  quelquefois  provoquée,  et 
la  réintégration  de  l'objet  vendu  a  pu  être  obte- 
nue. Mais  le  plus  souvent  cette  disparition  n'a  pu 
être  constatée,  par  suite  de  l'absence  d'un  inven- 
taire général,  sans  lequel  la  vérification  était  im[ios- 
sible.  La  plupart  de  ces  objets  précieux  s'en  vont 
H  l'étranger  enrichir  à  nos  dépens  les  musées  pu- 
bhcs  ou  les  galeries  des  particuliers. 

Contre  des  abus  si  graves,  peut-être  trouve-t-on 
dans  la  législation  actuelle  quelques  remèdes, mais 
très-incertains  et  très-précaires. 

Il  résulte  d'une  discussion  qui  a  été  soulevée 
devant  les  Chambres  et  qui  a  précédé  le  vote  de 
la  loi  du  3  mai  ISVl,  relative  à  l'expropriation 
pour  cause  d'utilité  publique,  que  l'acquisition  de 
monuments  historiques  menacés  de  destruction 
ou  de  restauration  périlleuse  peut  constituer  un 
cas  d'utilité  publique  motivant  l'expropriation  ; 
mais  on  comprend  que  ce  n'est  pas  là  un  remède 
très-pratique  ni  d'un  emploi  très-facile. 

Quant  aux  objets  d'art  appartenant  aux  com- 
munes, aux  fabriques  ou  autres  établissements 
publics,  l'Etat  n'est  pas  absolument  désarmé,  au 
moins  eu  ce  qui  touche  ceux  qui  se  trouvent  dans 
les  églises.  En  effet,  d'après  la  jurisprudence  ac- 
tuelle, sont  considérés  comme  propriété  de  l'Etat 
tous  les  objets  d'art  qui  se  trouvaient  dans  les 
églises  au  moment  où  elles  furent  rendues  au 
culte  lors  du  Concordat.  Les  fabriques  sont  seule- 
ment affectataires  de  ces  objets,  comme  elles  le 
sont  des  bâtiments. 

Enfin,  les  dons  faits  aux  églises  par  l'Etat,  les 
départements  ou  les  communes,  sont  eux-mêmes 
considérés  comme  une  affectation  et  restent  dans 
le  domaine  public  national,  départemental  ou 
communal.  Mais,  d'une  part,  cette  jurisprudence, 
qui  ne  repose  que  sur  quelques  décisions  judi- 
ciaires, n'a  pas  encore  reçu  la  sanction  du  conseil 
d'Etat  ni  de  la  cour  de  cassation  ;  d'autre  part, 
elle  ne  s'applique  qu'aux  églises,  et  il  n'y  a  rien 
de  jugé  eu  ce  qui  touche  les  communes.  Enfin,  si 
bien  fondé  qu'il  puisse  être  et  si  loin  qu'on  le 
pût  étendi'e,  ce  droit  de  revendication  réservé  à 
l'Etat  n'est  pas  toujours  efficace,  car  souvent 
l'objet  vendu  se  trouve  hors  de  France  avant  que 
la  revendication  le  puisse  atteindre. 

Il  résulte  de  ce  qui  précède  que  l'Etat  n'a  que 
des  moyens  d'action  très-limités  et  tout  à  fait 
insuffisants  pour  protéger  les  monuments  et  les 
objets  d'art  dont  la  conservation  intéresse  le  pays 
tout  entier,  qu'il  ne  peut  imposer  à  cet  effet  son 
intervention  aux  départements,  aux  communes, 
aux  fabriques  et  aux  autres  établissements  pu- 
blics, et  qu'ii  est  réduit  souvent  à  voir  détruire  ou 
à  laisser  disparaître  beaucoup  de  ces  monuments 
et  de  ces  objets  sans  pouvoir  rien  faire  pour  les 
défendre. 


Il  y  a  là  une  de  ces  questions  qui  sont  d'un  in- 
térêt national.  Si  l'on  veut  que  celles  de  nos  ri- 
chesses qui  ont  échappé  jusqu'à  ce  jour  à  lu  ruine 
ou  ù  la  mutilation  soient  désormais  à  l'abri  du 
vandalisme,  de  la  cupidité  et  de  l'ignorance  ;  si 
l'on  estime  que  Ic-s  sacrifices  considérabh-s  déjà 
faits  par  l'Etat  pour  la  i-.onservutiou  de  ces  ri- 
chesses ne  doivent  pas  être  sans  cesse  exposés  à 
devenir  inutiles,  il  faut  donner  à  l  Etal  les  pou- 
voirs qui  lui  manquent  et  assurer  lu  sanction  de 
ses    décisions. 

Si  une  loi  nouvelle,  dans  le  but  de  pnjlégcr 
des  œuvres  d'art  dont  la  conservation  est  pour  la 
France  d'une  im|)orlance  capitale,  vient  limiter  le 
droit  de  propriété  dans  les  mains  des  personnes 
morales  qui  les  possèdent  ou  les  détiennent,  ce 
ne  sera  i)as  une  entrei)ris(!  excessive  sur  leur  in- 
dépendance, qui  doit  toujours  demeurer  subor- 
donnée aux  intérêts  généraux  de  la  nation. 

D'ailleurs,  en  édiclant  cette  loi  salutaire,  les 
Chambres  françaises  ne  feront  que  suivre  l'exem- 
ple donné  par  plusieurs  pays  de  l'Europe.  L'Ita- 
lie, la  Grèce,  l'Espagne,  la  Turquie,  la  Suède,  le 
Danemark  et  la  Norvège,  ont  depuis  longtemps 
pris  des  mesures  efficaces  pour  les  préserver  de 
toute  atteinte.  Les  chambres  du  royaume  d'Italie 
ont  été  saisies  d'un  projet  de  loi  qui  n'est  pas 
moins  sévère  que  la  législation  pontificale,  sur 
laquelle  il  a  pris  modèle. 

Dans  la  séance  du  7  mars  1877,  la  chambre  des 
conunuues,  en  Angleterre,  a  favorablement  ac- 
cueilli un  bill  relatif  à  la  conservation  des  monu- 
ments hist(jriques. 

Enfin  l'Allemagne  et  l'Autriche-Hongrie,  se  pré- 
occujiant  également  de  cette  question,  font  re- 
chercher quelles  sont  les  dispositions  régissant  la 
matière  dans  les  pays  étrangers  les  plus  riches  en 
monuments. 

Si  la  France  s'est  laissé  devancer  dans  cette 
voie,  elle  ne  peut  pas  du  moins  refuser  de  sui- 
vre les  nations  qui  l'ont  précédée. 

Elle  n'a  malheureusement  que  trop  attendu  et 
t 'a  déjà  que  trop  laissé  détruire  ou  mutiler  ces 
monuments  et  ces  œuvres  d'art  dans  lesquels 
est  écrite  l'histoire  de  ses  origines,  de  sa  civilisa- 
tion et  de  son  génie. 

Les  dispositions  contenues  dans  le  projet  de 
loi  que  nous  soumettons  à  vos  délibérations  nous 
ont  paru  suffisantes  pour  donner  à  l'Etat  les 
pouvoirs  qui  lui  manquent. 

PROJET  DE  LOI 

CHAPITRE  i^^"".   —  Monuments    histot-v/ues    apparie' 
nant  à   rEtat,  aux    départements,  aux    commu- 
nes, fah'iques  et  établissements  publics. 
Alt.  1er.  —  Il  sera  procédé  au  classement  des 
monuments  historiques. 

Seront  compris  dans  l3  classement  tous  les  im- 
meubles par  nature  ou  par  destination  dont  lacon- 
servation  peut  avoir  un  intérêt  national. 

Le  ministre  des  beaux-arts  est  chargé  de  dresser 
la  hste  des  édifices  appartenant  à  l'Etat,  aux  dé- 
partements, aux  fabriques  et  établissements  jiu- 
blics  susceptibles  d'être  classés  parmi  les  monu- 
ments historiques.  Le  classement  sera  opéré  par 
décret  rendu  en  la  forme  des  règlements  d'admi- 
nistration publique,  sur  l'avis  des  établissements 
propriétaires. 


xao 


LA     CHHOMQUK     DES     AUTS 


Art.  î.  —  L«'s  moniinuMits  class»^  ainsi  q\j'il 
TiftJt  rf'i*tîv  A::.  «pnMit  i-oiuiuc  loi  tMifices  cl  ob- 
j«t-«  :  '■  >lu  doiuaiuc   public,  iui- 

prr-  .Mes. 

L<'  lii  -  la.-^i  lia  :.t  iii-  jxiit  «voir  lieu  «ju'cn  vertu 
d'un  diVrt't  mulu  en  la  nu'^nie  forme  que  le  d*- 
crrl  d*  claM<Miient.  Toutefois  r«^t«blisseuiiMil  pro- 
pri^l*ir*  tura  l«  droit  d'obtenir  le  dt^classenu'ut  si 
l'Etal  n'a  pas  fait  de  dispenses  pour  In  r«»slnura- 
Uon  du  monument. 

Aucun  irtrad  de  r^parition.  aucune  modifica- 
tjon  et  aucune  restauration  s'appliqunnt  h  un 
monument  daas^  ne  pourront  iMre  autorisas 
que  »ur   raris   conforme  du  ministre  des   beaux- 

Art.  S.  —  Liirsque  |v>r  suite  de  fouilles  ou  de 
traraux  sur  des  terrains  appartenant  aux  dt^par- 
tetnents.  communes,  fabri(]ues  ou  à  des  iMablis- 
sementii  publics,  il  aura  élo  dtVouvert  des  ruines 
ou  de»  objets  intéressants  nu  point  de  vue  de  l'art 
et  de  l'arch^olopie,  l'autoriti^  municipale  sera  tenue 
d'en  assurer  la  conservation  proTisoire  cl  devra 
aviser  immédiatement  le  préfet. 

Le  préfet  en  réfère  durpencc  au  ministre  des 
beanx  arts  qui  statue  dans  les  dix  jours  sur  les 
mesures  h  prendre.  Si  aucune  dérision  n'e.«t  inter- 
venue dans  ce  délai,  les  travaux  interrompus 
poorroDt  être  repri.s. 

CBAriTHE  n,  —  Iwmeu/'îes  npjinrtrnant   à  des 
particuliers. 

Art.  4.  —  Les  immeubles  appartenant  à  des 
particulier*  pourront  être  classés,  soit  sur  la  de- 
mande des  propriétaires,  soit  sur  la  demande  du 
ministre  des  beaux-arts. 

Oa  immeubles  étant  classés  pourront  béné- 
ficier de  la  répartition  des  crédiU  ouverts  pour 
le»  monuments  hi.«Ujrique8.  «  Ils  sont  pres- 
criptibles et  aliénables,  dans  les  termes  du  droit 
commun.  » 

cBArrruE  m.  —  OhjeU  d'art  appartenant  à  PÉtat, 
aux  dtparlemrntf,  communes,  fahrique$  et  éta- 
blutemenlt  publics. 

Art.  5.  —  Les  objets  d'art,  ayant  un  intérêt  ar- 
'  'le,  les  meubles  historiques  ou  précieux, 

ons  artistiques,  «  scientifiques  et  litté- 
r-.irf»,  fl  généralement  tous  les  objets  mobiliers 
présentant  les  mêrne«  caractores  nap[tartenanl 
;  '  '  f'int   fiarlie  du    domaine 

'••ments.  de,s  communes, 
'i-%.ii,'^'i^'  fi  .;  ;.i  publics.  >. 

Art.  6.  —  Il  .  par  les  «oins  du    mi- 

r,  i'r*.  ,1,.=;  >•,,;,;,,-.  ,,i,  iriventair»;  de  tous  les 
-  en  lartide  précédent  et  faisant 
;  --.      -  .  '.'>  T.nMr  <\,.  lEut. 

Ol  jnv-  Ira  : 

!•  Le»     ^  i' s  objets  précieux  qui  se 

trouvent  dan»  le»  edihces,  parce,  jardins  ou  ter- 
rain» ap[»artenant  à  l'Etat. 

i*  L/"»  objets  de  même  nature  qui.  tout  en  étant 
resté»  la  propriété  de  l'Etat,  se  trouvent  sur  des 
terrain»  ou  dans  des  cx»n?truclions  appartenant 
aux  d*^^^^1*m•n^•.  omx  '"ommunes,  aux  fabriques 
etétv 

t"  venlaire  sera  déposé  au 

mini-'ier»  --ïrls  el   à    la  préfecture  de 

chaque    •:  '.    où    le    public   pourra    en 

prendre  connaissance  tur  place. 


Art.  7.  —  l'n  inventaire  général  des  objets  d'nrt, 
soit  donnés  par  l'Etal,  soit  appartenant,  k  des 
litres  divers,  aux  départements,  aux  comunines, 
aux  fabriques  el  aux  étalilissements  publics,  sera 
pareillenu'ul  dressé  juir  les  soins  du  luinislre  do 
linstniclion  imbliqiie  et  des  boaux-nrls. 

Art.  s.  —  L'aliéualion  des  objets  énuniérés  dans 
l'inventaire  iircscr  l  par  l'article  7  ne  pourra 
avoir  lieu  sans  l'avis  du  ministre  des  beaux-arts  et 
sans  qu'il  ail  refusé  d'en  faire  l'acquisilion. 

Toutefois,  ne  pourront  être  aliénés,  les  objets 
inventoriés  provenant  de  donations  de  l'Etal  ou 
«le  IcfTet  de  la  loi. 

Art.  9.  —  Un  règlement  (radininislration  pn- 
bli<|ue  déterminera  les  conditions  de  conservation 
el  d'entretien  des  objets  d'art  compris  dans  les 
deux  articles  précédents. 


BIBLIOGRAPHIE 


Vandgewdldr,  etc.  Peintures  murales  du  palais 
épiscopal  de  Coire  avec  des  représentations  dos 
Images  de  la  .Mort  de  Ilolbein,  par  F.  S.  Vô- 
gelin.  Zurich,  1878,    in-4°,  planches. 

Drr  HoUirin  Tisch,  etc.  La  table  de  Ilolbein  à  la 
Bibliothèque  de  la  ville  do  Zurich,  par  le  même. 
Vienne,   1S78,  in-folio,  plauciies. 


Un  des  professeurs  les  plus  brillants  de  l'Uni- 
versité de  Zurich,  M.  S.  Vogelin,  auquel  nous 
devons  déjà  de  si  précieuses  recherches  sur  Ilol- 
bein, vient  de  [lublicr,  sous  les  auspices  do  la 
Société  des  Antiijuaires  do  Zurich,  nu  travail  qui 
est  appelé  h  jeter  une  lumière  nouvelle  sur  un 
des  plus  grands  chefs-d'œuvre  du  maîtio,  la 
Danse  des  Morts,  ou,  plus  exactement,  les  Images 
de  la  Mort. 

L'élude  dos  fresques,  pendant  longtemps  igno- 
rées, qui  ornent  le  palais  épiscopal  de  Coire,  a 
fait  naître  chez  .M.  Vôgelin  la  conviction  qm;  Ilol- 
bein avait  traduit  ses  compositions  en  jieinlure 
avant  de  les  dessiner  sur  bois  :  les  fresques  de 
Coire,  exécutées  en  partie  |)arle  maître  lui-même, 
en  partie  par  ses  élevés,  sont  comme  le  proto- 
type de  ces  a  imagos,  »  que  la  gravure  allait  rendre 
SI  poi)ulairos.  Ce  premier  cycle,  d  après  M.  Vô- 
gelin, date  de  1518,  ou  de  1519.  ilolbein  a  dû  le 
commencer  peu  de  temps  après  son  retour  de  son 
voyage  dans  l'Italie  sejiloiitrionale.  L'Alphnhet  de 
/a  iWoc<  (I5ii-1527)  est  comme  une  nouvelle  ré- 
daction, postérieure  de  quelques  années.  L'hu- 
mour y  a  fait  place  à  l'ironie. 

Le  succès  de  colle  nouvelle  série  décida  l'ar- 
tiste k  reprendre  le  tlièuio  primitif  et  à  transpor- 
ter sur  bois,  en  les  roinaiiianl  el  en  les  complé- 
tant, les  compositions  de  l'évêché  do  Coire.  C'est 
ainsi  que  i)rirenl  naissance  les  51  /muf/es  ouSi/nu- 
larres  de  la  Mort,  dont  't\  furent  gravées  jiar  l'é- 
minent  xylographe  Jean  Lulzclburger,  iiKjii  plus 
tard  en  1520  (voir  l'article  do  M.  Mis  dans  la 
Gazette  des  Ueatix-arfs,  décembre  1871)  el  les  10 
autres  longtemps  après,  en  lôi'i  seiiloiiieiit. 

A  l'appui  de  ce  système  si  ingénieux,  .M.  V  ge- 
liu  a  réuni  les  arguments  les  plus  sèduisauls 
avec  une  sagacité  et  une  érudition  vraiment  di- 
gnes d'éloges.  Des  jiigo-^  autorisés,  MM.  Woltriinnn 
el  Ilahn,  ont  pu  combattre  sa  théorie  principale. 
•Main  ce  que  personne  ne  saurait  songer  à  mer, 
c'est  la  masse  de  faits  nouveaux  dont  il  a  enrichi 
la  biographie  de  Ilolbein,  ot,  uolammeut,  l'his- 
toire des   Imaf/es  de  la  Mort. 

Le  second  ouvrage  de  .M.  Vôgelin  est  consacré 
à  une  table    peinb^    qu'il   a   découverte  au   mois 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


231 


d'août  1S71  à  la  Bibliothèque  de  Zurich,  sous  un 
monceau  de  vieux  volumes  poudreux,  et  qui,  vé- 
rification faite,  s'est  trouvée  provenir  de  li  main 
mtMue  de  Holbein.  Charles  Patin  et  Sandrart 
avaient  sifïnalé,  dès  le  xvn"  siècle,  celte  œuvre 
curieuse  ijue  l'ignorance  du  siècle  dernier  avait 
si  légèrement  sacrifiée.  Ils  la  décrivent  comme 
étant  une  <<  tabula  quadrata,  quinque  cirriter  pal- 
morum,  in  qua  choreœ,  piscationes,  venationes, 
hastiludia,  aliaque  ludicra  plurima  picta  conspi- 
ciuntur  ».  La  composition,  moitié  boull'onne, 
moitié  sérieuse,  est  fort  compliquée  et  nous  ren- 
voyons le  lecteur,  désireux  d'eu  apprendre  da- 
vantage, aux  planches  qui  accompagnent  le  tra- 
vail de  M.  Vôgelin  :  elles  sont  gravées  avec  le 
plus  grand  soin.  Ce  qui  frappe  dans  cette  pein- 
ture, malheureusement  fort  dégradée,  que  nous 
avons  eu  l'occasion  de  voir  en  1873,  c'est,  d'un 
côté,  l'exubérance  des  idées,  la  fraîcheur  des  im- 
pressions, de  l'autre,  une  sûreté  de  main  vrai- 
ment étonnante. 

On  demeure  encore  plus  émerveillé  quand  on 
pense  que  la  table  peinte  de  Zurich  est  le  i>re- 
mier  ouvrage  à  date  certaine  de  Jean  Ilolbein  le 
Jeune.  L'élude  des  armoiries  dont  elle  est  ornée 
nous  apprend  qu'elle  a  dû  être  exécutée  en  ISl'i, 
au  plus  tard  en  1315.  L'illustre  peintre  d'Augs- 
bourg  ne  comptait  alors  que  dix-sept  ans. 

Tous  les  admirateurs  de  Holbein,  et  il  en  compte 
beaucoup  dans  notre  pays,  seront  très-certaine- 
ment reconnaissants  à  M.  Vôgelin  des  deux 
belles  monographies  qu'il  vient  de  consacrer  au 
maître. 

E.  M. 


Le  château  de  Saint-Cloiid,^3iT  M.  Marins  Vachon. 
A.  Quantin,  éditeur,  Paris. 

Cette  plaquette  de  74  pages,  ornée  de  gravures 
sur  bois  et  d'une  eau-forte  représentant  la  grande 
cascade  de  Saint-Cloud,  fournit  un  appoint  im- 
portant au  dénombrement  des  ruines  occasion- 
nées par  la  dernière  guerre.  Elle  nous  édifie,  par 
de  nouveaux  exemples,  sur  la  férocité  de  vanda- 
lisme qui  animait  nos  vainqueurs,  quoique,  il 
faut  le  dire,  elle  laisse  pendante  la  question  si 
controversée  des  incendiaires  du  château  de 
Saint-Cloud.  Que  les  flammes  aient  été  engendrées 
par  les  obus  du  mont  Valérien,  ou  allumées,  de 
propos  délibéré,  par  les  troupes  de  l'ennemi,  le 
fait  est  qu'elles  ont  anéanti  des  richesses  artisti- 
ques de  premier  ordre,  dont  on  trouvera  le  triste 
inventaire  dans  l'opuscule  de  M.  Marias  Va- 
chon. 

Le  Temps,  !«"•  septembre  :  La  peinture  en 
Espagne,  par  M.  Paul  Mantz. 

5  septembre  :  Le  verre  et  le  cristal,  par 
M.  Alfred  Darcel. 

Le  JLY«  Siècle,  26  et  27  août  :  Jean  Bologne, 
d'après  des  documents  inédits,  par  M.  Abel 
Desjardins. 

Le  Moniteur  universel,  1"  septembre  :  La 
peinture  en  Belgique,  par  M.  Ernest  Ches- 
neau. 

5  septembre  :  Le  mobilier,  par  M.  F.  Chaul- 
nes. 

Le  Journal  offidel,  1"  septembre  :  L'Ecole 
italienne  par  M.  Emile  Bergeral. 

Revue  des  Deux-Mondes,  15  août  1878:  La 
Peinture  à  l'Exposition  universelle.  —  II.  Bel- 
gique, Allemagne,  Autriche,  Hollande,  Suisse, 
Italie,  Angleterre,  Espagne,  par  M.  Victor 
Cherbuliez. 


Revue  scientifique,  17  août:  Exposition  uni- 
verselle. —  Le  verre  et  la  mosaïque  de  Venise, 
par  M.  (".h.  Yriarle. 

Athf.ns;uin,  25-  août:  L'ancienne  argenterie 
anglaise,  ses  l'abricants  et  ses  niarcjues,  par 
W.  (^rip^)s  (compte-rendu).  L'art  et  les  indus- 
tries artisli<iues  au  Ja|)nii,  par  sir  Uulherford 
Alcock  (compte-retidu). 

—  31  août:  Dodone  et  ses  ruines,  par 
M.  C-arapanos  (compte-rendu). 

Acadcwy.  24  août:  La  cathédrale  de  Saint- 
Paul,  par  J.  T.  Mfiklelliwaite.  —  Les  trésors 
assyriens  de  ,'\L  Ha-^sarn,  pur  Th.  Pinches.  — 
Lettres  de  (iaviii  ILirnilton,  éditées  d'après  le 
inauuscril  de  Lansdowne  house,  par  lord  Ed- 
mond Fitz-Maurice. 

—  31  août:  Trente-six  dessins  d'Antoine 
Watteau,  re[)roduits  d'après  les  originaux  (so- 
ciété Arundel);  compte-rendu,  par  Frédéric 
Wedmore.  —  Les  monnaies  urienlale.s  du  mu- 
sée de  la  Société  archéologique  d'Odessa,  par 
le  D""  Blan,  compte-rendu  |jar  M.  Statdey  Lane 
Poole).  —  Lettres  de  Gavin  Ilamilton  suite). 

Journal  de  la  Jeunesse,  301'^  livraison.  Texte 
par  J.  Girardin,  IL  de  la  Blanchére,  L.  Sevin, 
M"«  Zénaïde  Fleuriot  et  Albert  Lévy. 

Dessins  :  A.  Marie,  H.  Clerget,  Delort, 
Bonnafoux. 

Le  Tour  du  Monde,  922e  livraison.  Texte  : 
A  travers  le  noir  continent,  par  M.  Stanley, 
—  Texte  et  dessins  inédits.  —  Onze  dessins 
de  Ferdinandus,  E.  Bayard,  Th.  Weber  et  A. 
de  Bar,  avec  deux  cartes. 

Bureaux  à  la  librairie  Hachette  et  G*,  bou- 
levard Saint-Germain,  79,  à  Paris. 

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OBJETS  d'art.    — AUTOGRAPHES 

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ANTOINE    BAER 

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IM{|\  ni:s  r.uwiRES  hors  tfate 

pri;iirFs    nws    i\    i;\/}rrrr    i'f<    »/:Arv-.A/n's    i:n    1S77. 


Avnat  Avoo 

In  lottr»        In  lottre 


P-  'F.  VIEILLE  n AME.    Enu-forlo  .i.  M.  Rajon.  .inpr.^s  Hpmhrandl P  fr.  3 


'F.  VIEILLE  DAME.    Enu-forlo  .1  M.  Rajon.  .i'nnr.^s  Hpmhrandl 

Ml"  SAC   .........    Eauforlc  dr  M.  Gilbert,  .1  njin-.'^  André  dol   Sartt^ 


h  2 


l.\ 

jNuM  ixMi      1»K     M»'      VIC.KK- 

LKBRIN Eau-fortcdo  M.  "Waltner,  d'après  M"«Vipt''e-Lpbrun.      <>  3 

.  .  .^.......^..  ~                                                        ~                           .«iir  japon  monté 10  ■ 

LA  TOILETTE Eau-forl.' do  M.  Boilvin.  dni.r.''^  n..illy 'i  2 

—  —                           sur  japon    nionlé !•>  » 

LORD   HE.\THFIELL> Eau-fort*'  <!-•  M.  Rajon,  dapri-s  Ucynolds '.  2 

~~                                                         —                           sur  japon  monté 10  » 

LAr.v  V,  j  VTKDKSHOHE.MIENS  Eau-forl.'  d.>  M.  Desbrosses,  d'après   Diaz '•  2 

\-'^  \LH»»vTIE riiromolithoL'r;i|ilii.'.  .i'aprr-   luf^rcs f;puisO. 

Ll                   'KL  FEUE •  Eau-forte  di-  M.  Gilbert,  d'après  André  d.'l  Sartc.      ^  2 

—  —                         sur  japon  n)onté..a..  l''  " 
p>SK\TLlSSEMENTI)rCHIUST  Héliopravuro  <!.■  M.  Goupil,  «l'après  une  tapissoric. .          Épuisé. 

jl,  .V  .    .  V  T^.  .y;^^^  DK   ILVIU  t  . . . .  Eau-forte  d.-  M.  Lalauze,  d'après  Velasquez Éi.uisé  2 

'           ~        'NùHuIS Eau-forte  do  M.  Greux,  d'après  IVttonkolT<Mi <>  3 

IF  TPnr\'t-op~  ~  sur  japon  monté 10 

ui  lHUL>b.Kb Eau-forte  de  M.  Courtry.  d'après  Cnutnro 4  2 

K.RTHAIT    DFrM.VDAME    DE  ^  sur  japon  monté 10 

PE^pV^s'^'ÏI^MARiÉlÀNTOI-  ^"''"  ^'  ^    *'°^"^'    ''"^"''  '"'"''' '  ' 

Pfitn-Vuf  f  .V  '\i  Tiitr  iVc Eau-forte  d.   M.  Jacquemart 4  2 

i  P  lAu.  V  TÏv, .  .w              Eau-forte  ,],■  M.  Bonnat,  d'après  son  tableau Épuisé  2 

I  A  \  irii  \-\V  r  I  viVÙ »*'""'"  '>'■  M.  Morse,  d  après  .M.  Durangel 4  2 

LA  \  ILR..h  AL  l'A.MKH Eau-forte  d.    M.  Rajon,  d'après  Le  Corréf^ 


sur  japon  monté 10 

„  d'après  l'aid  Potier. .      0 
sur  jajion  monté l(t 


LETROLPEAU  ^ Eau-forte  .l-'  M.  Jacquemart,  d'aîirès  Paul  Potier. .  0  '^ 

tPtv  uv  xivM  t  kUTt                                                                             sur  jajion  monté 10  » 

itiE  ut  MtiLUVMU Eau-forte  de  M.  Jacquemart,  d'après  Rembrandt..  0  3 

<;ai\t  JFiv  RiDTiiiTir                                              ~~                           sur  japon  monté 10  » 

paiTtr  lîT  ne  u-,  i.n: Héliogravure  d.-  M.  Goupil,  rlaprès  .M.  Henner 2  1 

PORTRAIT  DE  M».  D  0 Eau-forte  de  M.  de  Mare,  d'après  son  tabl-au 2  1 

PORTRAIT  DE  FEMME Eau-forte  de  MTHanriot,  d'apî-'ès^CaplIn?". .'.' ." .' .' .'  4  2 

SABOTIERS  DANS  LE  BOIS  DE                             "                          '"''  J"P''°  '"*'°^^ " 

QL IMERCH  .^. Eau-forte  de  M.  G.  Beroder,  d'après  son  tableau ...  4  2 

I  À  r.RAvrrurnr                                                      ~                          sur  japon  monté 10  n 

LAr,RA.\DMERE Eau-forte  de  M     Renouard 4               .     2 

PATSA'^E                                                                        ~                           sur  japon  monté 1"  » 

^ Eau-forte  de  M.  Jacquemart,  d'après  Rembrandt.,  ti  3 

ptiiTTC  ï-r  oTkiccrkvc                                               '~                           sur  lapon  monté 10  <> 

ritLiiSKT  PfJ^bONS Eau-forte  de  M.  Jacquemart,   d'après  Jean  F) t.  6  3 

L.K  FLEUR  PI                                                                                         sur  japon  monté 10  » 

L'HI\'ER  ÏS  ï                     Eau-forte  d'-  M.  Worma,  d'après  son  tableau 2  i 

_             ' Eau-lorte  de  M.  Greux,  d'après  Van  Goven 4  2 

JAajLTS   MATHUS    SCHMUT-                             ~                         8ur  japon  monté 10 

l-SfaSt  PRODIGUE  ::::::::  ?",7"f  ï  *!•  i^%°^^      ;^-  ,• 'r  ■r/- ,-  ^^"''^  7 

_                             Lau-forte  d.-  M.  Jacquemart,  d  après    Téniera 0  3 

L-ENFA>T  JÉSUS  „zr                    .""  w^     ^         sur  japon  monté. ... .  10 

_                       ■  •  Mébo(n-avure  d»-    MM.    Yves   et  Barret,   d  après 

TtTF  \t  \Pf)THy                                  Allx-rl  iJOrer.  firco  eu  |ii)iocra[diie 2  1 

K^RIKAlf  DE  r/\viD  DANGERS  "^''^^fra^ure  de  M    Goupil,  d  après  Albert  DCirer. .  2  1 

K>RTB AIT  D  ALEX.\>DRE  DU-               ~          de  M.  Goupil,  d  âpre»  Hébert 4  2 

MAS 

JJ Eau-forte  de  M.   Mongin,  d'après  Meissonier 10  !» 

SAJISfiN     TERRASSA.NT      LES                             ~                          sur  japon  monté 25 

PXT-i'Tr    Héliofirravure  de  M.  Goupil,  d'après  Albert  Durer...  «  2 

Eaa-fort«  de  M.  Greux,  d'après  S.  Ruyadael *  2 


Parti.       I«p.  9.  DSB3.>-3  «l  G-,  1^,  ru«  da  CroU»ant.  Le  Ré'l/irAeur  en,  chef,  gérant  :  LOUIS  OO.VSE 


N»  30  —  1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


21  Septembre. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    ClRKJ.-^ri  l'i: 

SUPPLE'MENT   A    LA    GAZETTE   DES   HEAUX-AHTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des   Beaux-Arts  reçont-u  j^raunLiiuciif 
la  Cliroiiique  des  A;ts  et  do  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS     ET    DEPARTEMENTS 

12  fr.         I        Six   mois. 


8  fc 


ACTES  ET  DOCUMENTS  OFFICIELS 


Le  président  de  la  République  française, 

Sur  le  rapport  du  ministre  de  l'instruction 
publique,  des  cultes  et  des  beaux-arts, 

Vu  le  décret  du  o  septembre  1870,  quia  fait 
passer   au  ministère  de  l'instruction  publique 
la  direction  des  beaux-arts  et  des  musées, 
Décrète  : 

Art.  l''''.  —  Les  services  des  beaux-arts  for- 
ment une  direction  générale  relevant  du  mi- 
nistre de  l'instruction  publique,  des  cultes  et 
des  beaux-arts. 

Art.  2.  —  Cette  direction  comprend  : 

1°  Une  administration  centrale  composée 
d'un  directeur  général,  d'un  sous-directeur, 
du  personnel  de  l'inspection  des  beaux-arts 
et  des  bureaux  désignés  ci-après  : 

Bureau  du  personnel  et  de  la   comptabilité, 

—  de  l'encouragement  des  arts, 

—  de  l'enseignement  des  arts, 

—  des  monuments  historiques, 

—  des  théâtres  nationaux, 

—  des  manufactures  nationales. 

2°  Les  établissements  dont  le  détail  suit  : 

Les  musées  nationaux(Louvre,  Luxembourg, 
Saint-Germain,  Versailles), 

Le  palais  du  Luxembourg, 

Le  musée  de  Cluny, 

Les  manufactures  nationales  de  Sèvres,  des 
Gobelins  et  de  Beauvais, 

L'Académie  de  France  à  Rome, 

L'école  nationale  des  beaux-arts, 

L'école  nationale  des  arts  décoratifs, 

L'école  spéciale  de  dessin  pour  les  jeunes 
personnes, 

Les  écoles  des  beaux-arts,  dans  les  départe- 
ments. 

Le  dépôt  des  marbres. 

Le  Conservatoire  de  musique  et  de  décla- 
mation, 


Les  succursales  du  Conservatoire  dans  les 
départements, 

L'exposition  des  œuvres  des  artistes  vivants, 

Les  théâtres  nationaux. 

Art.  3.  —  Le  directeur  général  des  beaux- 
arts  est  le  chef  immédiat  du  personnel  de 
l'administration  centrale.  Il  propose  au  mi- 
nistre les  admissions,  les  avancements  et  les 
révocations. 

Il  dirige  et  contrôle  tous  les  établissements 
ressortissant  aux  beaux-arts  ;  aucune  mesure 
intéressant  le  service  ou  engageant  le  budget 
ne  peut  être  prise  sans  son  avis. 

Il  préside  de  droit,  en  l'absence  du  ministre, 
toutes  les  commissions,  ainsi  que  le  conserva- 
toire des  musées  nationaux. 

Il  pourra  proposer  à  ce  conservatoire  des 
acquisitions  d'objets  d'art  ;  et  dans  le  cas  où 
il  verrait  un  danger  dans  une  opération  pro- 
posée, il  aurait  la  faculié  de  s'y  opposer,  en 
s'en  référant  au  ministre. 

Rien  n'est  modiUé,  pour  tout  ce  qui  con- 
cerne l'organisation  du  service  intérieur  des 
musées  nationaux,  au  décret  du  4  mars  1874 
et  à  l'arrêté  du  (J  du  même  mois  ;  toutefois  le 
directeur  général  des  beaux-arts  propose  k  la 
signature  du  ministre  toutes  les  atfaires  éma- 
nant de  la  direction  des  musées. 

Art.  4.  —  Les  inspecteurs  des  beaux-arts  se- 
ront chargés  de  missions,  feront  des  rapports 
sur  toutes  les  questions  qui  leur  seront  sou- 
mises et  pourront  être  attachés  aux  travaux 
d'un  service  spécial  ;  ils  formeront  un  conseil 
qui  se  réunira,  au  moins:  une  fois  par  mois, 
sous  la  présidence  du  directeur  général  des 
beaux-arts. 

Un  inspecteur  fera  partie  de  droit  de  cha- 
cune des  commissions  des  beaux-arts. 

Art.  5.  —  Nul  ne  pourra  être  nommé  em- 
ployé de  l'administration  centrale,  s'il  n'a  été 
déclaré  admissible  après  examen  passé  devant 
une  commission  composée  du  directeur  géné- 
ral et  de  deux  chefs  de  bureau.  Les  conditions 
de  cet  examen  seront  réglées  par  le  ministre 
des   beaux-arts.   Les   candidats  devront    avoir 


134 


I.A     CHKONIOUK     DES     A  K  PS 


s«ti<^ait  ;\  la  loi  sur  le  recrutement  militaire 
et  ètrv  .\c»">  lie  inoiu*  do  In'nte  ans. 

Art,  6.  —  Los  liisposiUons  du  dtVret  du 
26  ffvriortSTS  sur  lorfranisation  de  railmiiiis- 
tration  centrale  du  mini>t(>re  de  linslrucli<in 
publique,  des  cultes  et  de^  beaux-arts,  sont 
appiuablfs  au  personnel  de  ladunnistralion 
centrale  des  beaux-art*. 

.\rt.  7.  —  Toutes  les  dispositions  contraires 
aa  présent   décret    sont   et    d(Mneurent  abro- 

Art.  8.  —  Le  ministre  de  l'inslruction  nubli- 

3ue,  des    cultes   et  des    beaux-arts  est  chargé 
e  l'exécution  du  présent  décret. 
Fait  à  Paris,  le  t>  septembre  1878. 

Mal    DB   MaC-MaHON, 

duc  de  Magenta. 
Par  le  Président  de  la  République  : 
Le  minifitrc  (k  rinstrnction  publique,  des  cultes 
et  des  beaux-arts, 

A.  Bardoux. 


Le  l'r.'-i'i.iit  >le  la  République  française, 
Sur   le   rapport  du  ministre  de  rinstruclion 
publique,  des  cultes  et  des  beaux-arts, 

Décrète  : 

Le  décret  du  22  mai  1875,  constituant  le 
conseil  supérieur  des  beaui-arts ,  est  modifié 
ainsi  qu'il  suit  : 

COMPOSITION   DU  CONSEIL.  —  MEMBRES 
DE  DROIT 

Art.  1".  —  Le  ministre,  président; 

Le   sous-secrétaire  d  Etat,  vice-président  ; 

Le  directeur  général  des  beaux-arts,  vice- 
président  ; 

Le  préfet  de  la  Seine, 

Le  secrétaire  perpétuel  de  l'Académie  des 
beaux-arts. 

Le  directeur  des  musées  nationaux, 

Le  directeur  du  Conservatoire  national  de 
musique, 

Le  directeur  des  bâtiments  cirils. 

MEMBRSS  NOMMÉS    ANNUELLEMENT   PAR    LE 
MINISTRE  : 

Douze  artistes  pris  dans  Tlnstitat  on  en 
dehors, 

SaToir  : 
Six  peintres,   deux  sculpteurs,  deux  archi- 
tectes, 

Un  c"-""-.  un  musicien, 
Dei,  s  de  l'Académie  des  inscriptions 

etbe.. 

Deux   membres   de   l'Académie    des  scien- 
ces, 
Dei>  s 

D^c 

Un  c<jQà*iJier  d'État, 

Un  membre  de  la  commission  de  perfection- 
nement de  la  manufacture  de  Se  vres, 
La  membre    de    la  commission  de  perfec* 


lionnement  de  la  manufacture  des  Gobe- 
lins, 

Vn  inspecteur  des  beaux-arts, 

(Jnatre  personnes  distinguées  parla  connais- 
sance quelles  ont  des  arts. 

L'inspecteur  des  beaux-aris  reniplil  les  fonc- 
tions de  secrétaire  du  conseil  ;  il  est  assisté 
d'un  secret.! iro  adjoint. 

ATTRIHUTIONS    DU   CONSEIL 

Art.  2.  —  Le  conseil  supérieur  des  beaux- 
arts  s'assemble  une  fois  par  mois.  Kn  dehors 
de  ses  réunions  ordinaires,  il  peut  toujours 
être  convocjiié  ]»ar  le  ministre. 

Le  conseil  peut  créer  des  snus-commissions 
chargées  d'étudier,  dans  l'intervalle  de  ses  réu- 
nions, les  questions  sur  lesquelles  il  est  con- 
sulté, et  de  lui  en  l'aire  un  rapport. 

Art.  3.  —  Le  conseil  peut  être  aj)pelé  à  don- 
ner son  avis  sur  les  (pieslions  qui  lui  seront 
soumises  par  le  ministre  et  notamment  : 

Sur  le  règlement  des  expositions  des  artistes 
vivants  ; 
Sur  les  concours  ; 

Sur  les  questions  générales  intéressant  l'en- 
seignement des  beaux-arts  et  le  travail  des 
manufactures  nationales; 
Sur  les  musées  nationaux; 
Sur  les  souscriptions  de  l'État  aux  ouvra- 
ges et  publications  qui  concernent  les  beaux- 
arts  ; 

Sur  les  ouvrages  et  missions  qui  sont  relatifs 
aux  beaux-arts. 

Une  sous-commission  nommée  |)ar  le  minis- 
tre, présidée,  en  son  absence,  par  le  directeur 
général  des  beaux-arts,  pourra  être  consultée 
sur  les  commandes  et  les  acquisitions  d'o;uvres 
d'art. 

Art.  i.  —  L'ordre  du  jour  de  chaque  séance 
est  arrêté  par  le  ministre;  les  convocations 
sont  faites  par  le  directeur  des  beaux-arts. 

Art.  i).  —  Le  conseil,  avec  l'agrément  du 
ministre,  peut  appeler  dans  son  sein  les  chefs 
de  service,  qu'il  croira  devoir  entendre  sur  les 
questions  qui  sont  de  leur  ressort. 

Art  0.  —  Le  ministre,  quand  il  le  juge  conve- 
nable, peut  réunir  la  commission  des  théâtres 
au  conseil  supérieur  des  beaux-arts. 

Art.  7.  —  Le  ministre  de  l'instruction  pu- 
blique, des  cultes  et  des  beaux-arts  est  chargé 
de  l'exécution  du  présent  décret. 

Fait  à  Paris,  le  9  septembre  t878. 

M»  DE  Mac-Maiion, 
duc  de  Magenta. 

Par  le  Président  de  la  République  : 

Le  ministre  de  rinstruclion  publique,  des  cultes 
et  des  beaux-arts, 

A.  Bardoux. 

Par  décret  du  ii  septembre,  M.  Eug.  Guil- 
laume, membre  de  l'Institut,  directeur  des 
beaux-arts,  a  été  nommé  directeur  général. 


ET     DE     LA    CURIOSITÉ 


235 


L'exposition  du  Musée  des  Arts  décoratifs 


Le  catalogue  de  l'Exposition  rétiOb()oclive 
organisée  au  pavillon  de  Flore  par  le  Musée 
des  Arts  décoratifs  vient,  de  paraître.  C'e'-t  un 
charmant  volume  qui  contient  en  guise  de 
préface  le  plan  du  Musée  tel  qu'il  sera  cons- 
titué dans  quelques  miiis. 

L'Exposition  du  Musée  des  Arts  décoratifs, 
dont  nous  avons  annoncé  la  brillante  ouver- 
ture, continue  d'obtenir  le  plus  vif  succès. 
Le  total  des  entrées  montait  hier  au  chiffre  de 
4.500. 


LE  SALON  DE  BRUXELLES 


La  Belgique  est  dans  un  courant  mixte  d'ar- 
chaïsme et  de  naturalisme  ;  son  enseignement 
ofliciel  la  prédispose  à  des  retours  vers  le  passé, 
à  une  peinture  de  logogriphes  et  de  rébus  his- 
toriques, que  contre  balance  son  amour  très- 
franc  de  la  réalité.  De  là  des  tendances  con- 
trariées qui  se  font,  jour  dans  ses  expositions 
d'art. 

Le  Salon  de  Bruxelles  subit,  dans  son  en- 
semble, la  double  influence  historique  et  mo- 
derne. Toutefois,  l'élément  archaïque  pur  est 
en  décroissance.  Ce  qui  fait  l'attrait  particu- 
lier du  Salon,  c'est  la  prédomicaDce  des  œu- 
vres vivantes  et  d'impression,  portraits,  scè- 
nes de  mœurs,  paysages.  D'un  accord  una- 
nime, le  Portrait  de  famille  de  M.  Fantin  La- 
tour  a  été  considéré  comme  l'expression  la 
plus  haute  des  tendances  générales.  Il  revient 
à  la  France  d'avoir  su  caractériser,  dans  une 
œuvre  forte  et  simple,  le  mouvement  qui  porte 
les  esprits  vers  un  idéal  d'intimité.  Et  ce  mou- 
vement est  si  bien  celui  de  l'art  de  ce  temps, 
que  plusieurs  autre-  artistes,  qui  n'ont  rien 
de  commun  avec  le  peintre  de  la  Famille  D..., 
ont  pressenti  la  portée  de  cette  conception  de 
la  vie  contemporaine  dans  des  œuvres  infé- 
rieures comme  résultat,  mais  basées  sur  un 
sentiment  semblable  de  l'individualisme  mo- 
derne. 

MM.  Charlet  et  Reinheimer  ont  peint  comme 
M.  Fantin  Latour  les  habitudes  d'être  et  d'es- 
prit de  deux  familles.  Lors  même  qu'ils  n'au- 
raient pas  réussi  à  dégager  la  vie,  je  ne  pour- 
rais leur  tenir  rigueur  à  cause  de  la  dignité 
des  intentions.  M.  Fantin  Latour,  par  une 
sobriété  d'exécution  qui  se  comprime  partout 
pour  faire  porter  aux  figures  la  plénitude  des 
effets,  détache  une  vision  respectueuse  jus- 
qu'à la  religion.  On  sent  le  parti  de  n'em- 
bellir et  de  n'agrandir  le  modèle,  pas  plus  par 
le  moyen  des  accen' nations  de  lignes  et  de 
couleurs  que  par  les  ressources  extéi'ieures  de 
l'enveloppe,  du  cadre  et  de  la  lumière.  C'est 
un  procédé  hiératique  qui,  par  l'austérité  de 
la  recherche,  arrive  à  une  gravité  d'aspect 
extraordinaire  et  ne  doit  rien  aux  manipula- 
tions de  la  virtuosité.  Il  semble  que  la  Famille   \ 


D...  est  de  celles  qu'on  a  toujours  connues  et 
qui  sollicitent,  à  force  de  simplicité  de  cœur, 
l'amitié  dos  plus  indill'érents.  Des  souvenirs 
d'  liguies  loyales,  mêlées  aux  intimités 
du  co'ur  dans  un  temps  indéterminé,  se 
renouvellent  avec  certitude  autour  de  cet  en- 
semble de  (luatre  jiersonnes  naturellement 
prises  dans  la  représentation  d'un  fait 
familier.  Le  charme  de  l'œuvre  est  d'être  si 
peu  (l'uvre,  ou,  du  moins,  de  si  peu  prétendre 
à  la  marque  de  fabri(pie.  Elle  ne  retient  que 
ceux  qui  ont  le  don  de  la  seconde  vue.  Et, 
pour  ceux  là,  elle  est  mieux  (pie  de  l'exécu- 
tion ;  elle  est  un  coin  d'humanité  entrevu  à 
travers  une  tranquillité  un  peu  endormie 
peut-être,  mais  singulièrement  exi)ressi\e.  Un 
labeur  obstiné  a  présidé  à  l'éclosion  des  idées 
sur  les  visages  ;  le  piMntre  ne  les  a  peintes  si 
bien,  semble-t-il,  que  pour  les  avoir  len- 
tement apprivoisées.  On  a  la  perception  d'une 
volonté  d'artiste  arrivant  par  éta|)es  à  la  réa- 
lisation, à  l'aide  de  ju-océdés  en  apparence 
hostiles  et  de  grandes  difllcultés  vaincues. 
Sublimité  de  conscience  qu'il  faut  glorifier 
par-dessus  les  artifices  et  les  adresses  de  la 
main  et  qui  met  ce  portrait  collectif  au  pre- 
mier rang  des  efforts  vraiment  artistes  du 
Salon  bruxellois. 

Ce  n'est  pas,  en  eff'et,  M.  Wauters  qui  peut 
balancer  la  suprématie  intellectuelle  et  la 
portée  morale  de  l'œuvre  de  M.  Fantin  La- 
tour. 

M.  Wauters  fait  un  art  qui  n'ajoute  rien  à  la 
mémoire  des  choses  évolues,  et  n'an  réveille 
que  très-imparfaitement  la  sensation.  Leys, 
Lies,  Henri  de  Brackelaer,  celui-ci,  dans  une 
synthèse  moins  archaïque,  ont  rendu  jusqu'à 
l'acuité,  jusqu'au  paroxysme,  irràce  à  une  ^orte 
de  somnambulisme  de  l'esprit,  le  rêve  con- 
tenu et  les  énergies  de  geste  des  temps  anté- 
rieurs. 

Je  ne  sais  rien  d'extraordinaire  comme  l'im- 
pression de  certains  Leys,  vraies  fenêtres  ou- 
vertes sur  un  monde  qui  n'est  {dus  et  vacille 
au  fond  de  nous,  avec  des  mouvements  indé- 
cis d'ombres  chinoises.  Mais  cette  faculté  de 
regarder  les  morts  avec  des  yeux  de  vivant, 
était  en  lui  phénoménale  ;  peut-être  même 
est-elle  unique  dans  l'histoire  actuelle  de  l'art. 
Le  songe  du  passé  s'entr'ouvrait  avec  d'é- 
tranges dessous  de  vie  familière,  dans  ses  ré- 
surrections de  la  modernité  ancienne. 

Leys  se  désintéressait  naturellement  de 
la  société  au  miheu  de  laquelle  il  vivait;  sa 
demeure,  ses  habitudes  d'esprit,  son  idéal 
étaient  demeurés  d'accord  avec  cette  ré- 
trogradation d'horloge,  qui  lui  faisait  retrou- 
ver des  aspirations  mortes ,  et  galvaniser 
une  vie  depuis  longtemps  accomplie.  Mais 
M.  Wauters  n'est  qu'un  simple  curieux  du 
passé,  un  passant  parmi  des  ombres  qui,  sans 
vocation  ni  prédestination,  se  livre  à  des  pra- 
tiques inefficaces  en  vue  de  révolutionner  la 
poussière  glacée  des  nécropoles.  Quel  sti- 
mulant espère-t-il  susciter  en  nous  avec  son 
Jean  IV  et  les  Métiers  de  Bruxelles  ?  Leys  et 
les  quelques  très-rares  vrais  peintres  d'histoire 
ont  marqué  derrière  le  fait  qu'ils  ont  peint 
des  évolutions  d'âges  et  de  gestes,  et,  par  là, 
ont  vivitié  l'art    historique    au    point   de    lui 


;36 


LA     (.UROMOIK     lu:  S     ARTS 


=  .«*    fho*os   ro5sontips;   ils 

If  livro  dos  impror»sions, 

1    costos   do    I  i^poijno 

'i"Z  i|n'aiissi  laixo  qiio 

.  I  lu^toiro,  dan*  son   sons 

ot  no  jMMit  {^\rc  que   l'ox- 

-  par  un    nurapo 

itiidos.  dos  ports 

,  I-  .  \  i.  rioiiivs  do  la  por- 

.  •/   M.    Waulor-i,    lont     o>l 

j..  , ..,,,   K.,.n    ,jno   »os 

'•  bonnos   a 

l'ppôos   par 

.  >  n'ont  pas  l'intiinitô 

,    l'Ilos  l'art    n'ost  qu'un 

.    une    fantasmagorie    do 

;  ir  le  cfpur  rt  la  raison. 

1  -  t      II-  quo  je   fontcsle   l'halii'elt^  do 

::;         ■     •  -«lo  ot  les  adresses  de  n»ano\ivrier 

<■     beige    qui    a    su    renonvoior    si 

ment    les    ordonnanres    fastu'usos 

il.-    l.ou..>    (iallait?    M.  Waulors    a  la   somme 

de    défauts    mo<l.'>to<i    qui    est    indispensable 

"irl  clair,  t:  .    introublé    qu'il    pra- 

.    •  .  Cjc  qui  I  pour  lui,  c'est  qu'un 

I  'i.    ji.'litôrôo,  se  soit    d'un 

■"   par  uos  procédôs  ol  des 

mu. m. m  OÙ  -OU  art  apparaît  dans 

•"  ot  son  squelette.  1,'art  dos  mailro> 

,,.<    ,..,,  TV-;    Mais  ce  M ^rtin  Luther 

-•■lit   qui  triuive  la  clef 

.  .iW  ,.i  r  et    sajqtlique  la   re- 

•  son   patron   doit   ses    succès. 

.  le  satellite  va  jusqu'à  porter 

-que  do  carton  don'*  danslecpicl 

:••  sa  lumière  ;  le  publio  o.-'t  plu> 

'   M.   De  pôrèe  que  par  M    Wauters. 

■]\j\  U'^   ni'èmeus  que  pour  la  vie,  je 

;    '   :<'iit    à   la  question    de 

.,     .itation     d'un     procéd»' 

>    •«.  l).  (i.,  qui  dan.-»  le  fond  n'est    pas  plus  à 

M.  F»,  qii'.'i  M.  \V..  mais  appartient  en  jtartage 

.\  qui  ont  de  la  mômoiro,  de  l'ingé- 

la  main,  une  moyenne  honn»''te  de 

M.  Hrozik.   un  Honirrois,  a  mis  des  qualités 

'    "'     -  il  dans  une  grande  et 

-tant    VAtiibassaflc  du 

■     ••  a  if/rk  à  la  cour  de  Chnr- 

^  li      'lit  la  merveille  de  tous  les  pays 


^■■•■'•'  ^  I 

;  --ii'-nt 

ri-   lo- 

,    dit  de  Barante,    à    qui 
'■l'Tiients   de  son  sujet.   \ 

'  '"tn    rend  bien    le 

royales.  Les  cos- 

hargés  de  placa- 

ant  aux  groupes 

•    chabiir  de  fête 

superbe.  .Mais  si  l'on 

■de  vie  se  cache  sous 

H  pas  un  personnage 

.  j.a«  nne   tôle  qui  se 

.  C'est    une 

'1    "-cène  en- 

';-t  comme 

moi  ça.  " 

U       1   .oV.r^r. 

-!.'>i;'j  ; 
A,,    r 

costumiers 

'■  •-)  '^•mpiir  Qf  "  décrochez- 

citadelle  de  Gand  jiar  lea  Espaipioh.  io  me  se- 
rais ligiirô  la  scène  plus  grandomont.  Le  sol- 
dat (|ui  baise  le  drap'-au  no  sullit  pas  ;\  douncf 
/"  Uiite.  I.''>  autres  personnages  ont  une  alti- 
tud-'  tliôAlralo  ot  inollo  (pio  no  raclièio  p-4S 
l'expression  tourmonléo  dos  visages.  Kn  gé- 
néral, colto  loilo,  cotumo  la  plupai  I  do  colles 
protondùmoiit  liislorii|uos,  maiiquo  do  jtortéo 
et  n'att<Mnl  pas  Io  but  proposé.  L'énormo  com- 
position do  M.  Hoiiiiobicq  ronrormo  dos  mor- 
ceaux do  pratique  étalés  et  vigoureux  sans 
alloi  dre  davantaiîo  à  la  vision  circons- 
tanciée du  passé.  M.  Van  Camp,  dans  sa  Mort 
■e  Mane  de  Hnurynjite,  llollo  entre  le  dessin 
précieux  de  la  vignette  ot  les  énergies  de  l'exé- 
cutit'ii  de  tableaux  ;  ronsomblo,  (|iiolque  dé- 
cousu et  j"»  eii!é  dft  tim  historiiiue  ipiil  soit,  met 
en  relief  tmitefois  des  intentions  norveusoâ 
qui  ne  sont  pas  communes  au  S;ii«m.  MM.  Sou- 
bre  et  Van  llamméc,  compatriotes  de  M.  Van 
(]amp,  ont  découpé  en  tableaux  deux  pa- 
ges |»res(pie  contemporaines  de  l'histoire 
de  Belgique.  Je  les  loue  de  s'être  rapprochés 
de  nous.  Ils  paient  tous  deux  de  tendances 
plus  que  de  réalisation. 

Je  sitjnale  encore  les  envois  de  MM.  Ooms, 
C.  Meunier,  Vanderouderaa  et  Luminais. 
.M.  Maignan,  avec  plus  de  palette  que 
.M.  J.-P.  Laiirens,  concentre  son  sujet,  Carlo 
Zenti,  dans  des  formules  rpii  rappellent  la  ma- 
nière du  peintre  de  la  Mnrt  de  Mnrruni  ;  mais 
la  virtuosité,  le  ton  (ratelior  obsèdent  l'o'il. 
Même  observation  |ionr  la  Judith  do  M.  Uich- 
ter,  qui  u  la  raideur  d'un  inaiineqtiin  sous  ses 
étolTements  de  chape,  il  fallait  oxiirimcr  le 
fatalisme  de  celte  ligure  histori(pie,  (|ui  a  des 
côtés  éternels;  la  rajeunir  dans  l'observation 
de  la  vie  contem[>oraine,  en  faire  une  Judith 
redioivn.  M.  Hichler  s'est  borné  'i  donner  un 
reflet  adouci  do  la  féroce  Salomé  de  Ilcgnault, 
Il  a  mis  ses  recherches  dans  un  coloris  artifi- 
ciel et  Huent  qui  ne  sert  pas  à  caractériser  le 
crime  commis. 

M.  Goujtil,  (jui  touche  à  l'histoire,  lui  aussi, 
par  des  tendresses  d'outre-tombe,  a,  du  moins, 
un  maniérisme  pimpant  sous  lequel  se  décèle 
une  sorte  d'hystérie  mondaine,  un  [)Htit  accent 
humain,  précieux  et  tourmenté.  Cet  accent  et 
bien  d'autres  funt  défaut  à  Yllahil  de  M.  de 
Louvois  du  peintre  Serrure,  un  échicpiier  de 
figurines  séchant  sur  pied,  jiincées,  mièvres, 
correctement  silhouettées  dans  un  style  d'il- 
lustration. 

.MM.  Staliaert,  Priou,  Metzener  attentent  à 
la  mythologie  dans  des  pages  «lui  n'ont  ni  le 
grandissement  des  épopée.s,  ni  la  précision  de 
la  nature,  et  demeurent  à  mi-c»'»le  'lu  songe  et 
de  la  réalité,  dans  des  conditions  moyennes 
de  concenlion  et  d'exécution. 

Regardons  passer  la  rue. 

(A  continuer.) 
Camille  Lemonmer. 


•  de   rendre  pa- 
Reddition  de  la 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


237 


Tradition  et  espièglerie 


Une  espièglerie  de  savants  fait  le  principal 
ornement  d'une  des  salles  de  l'expositiDn  du 
ministère  de  l'instruction  i»'jbli(jiu';  file  est 
passablement  fantaisiste.  Nous  voulons  parler 
de  la  porte  carthaginoise,  avec  cette  inscrip- 
tion punique  :  <(  Élevée  pour  la  gloire  de 
M.  Sainte-Marie,  hicM-ograminate,  sillonn;int  les 
mers,  protégé  do  Tanit,  la  grande  et  la  sacrée, 
bien-aimée  de  Baal  ;  Mac-Malion  étant  sull'éte, 
Vatteville  chef  des  scribes,  Bardoux  grand- 
maître  des  inspirés,  et  Krantz,  le  sénateur, 
chargé  des  expositions  universelles.  » 

Nous  ne  sommes  pas  tout  à  fait  d'accord 
avec  les  savants  pour  la  traduction  de  leur 
inscription,  mais  nous  ne  nous  érartons  pas 
beaucoup  du  sens  qu'ils  en  donnent  dans  le 
catalogue  de  l'exposition  du  ministère.  En 
tout  cas,  les  savants  carlhaginisants  admet- 
tront bit^n  qu'on  puisse  dilférer  l'un  de  l'autre, 
dans  l'interprétalioii  d'une  langue  et  d'une 
écriture  encore  aussi  peu  répandues,  et  que  si 
l'on  se  moque  d'eux  avec  une  fui  punique, 
c'est  qu'ils  l'ont  voulu. 

D. 


Exposition  de  la  bibliothèque   Sainte-Gene- 
viève. 


La  bibliothèque  Sainte-Geneviève,  sur  la  place 
du  Pauthéon,  a  inauguré  dernièreuient  la  série 
d'expositions  partielles  organisées  à  l'occasion  de 
l'Exposition  universelle  par  les  bibliothèques  de 
Paris,  qui  dépendent  du  ministère  du  l'instruction 
publique.  Ce  dernier  ayant  décidé  que  les  ri- 
chesses des  difïérentes  bibliothèques  ne  sortiraient 
pas  de  ces  éLablissements,  chaque  bibliothèque 
fait  son  exposition  particulière,  laquelle  sera 
comme  une  annexe  de  l'exposition  rétrospective 
au  Trocadéro. 

La  Bibliothèque  nationale  a  également  la  sienne: 
nous  avons  été  d'abord  visiter  celle  do  Sainte- 
Geneviève,  la  première  ouverte. 

Les  premiers  objets  qui  s'otTrent  aux  regards 
rappellent,  comme  il  convient,  l'origine  de  la 
collection  de  livres  au  milieu  de  laquelle  on  se 
trouve. 

La  bibliothèque  actuelle  continue  celle  qui  avait 
été  formée  dans  l'ancienne  abbaye  de  Sainte-Gene- 
viève. Des  bustes  décoraient  les  galeries  de  la 
bibliothèque  du  célèbre  couvent;  ou  les  retrouve 
disséminés  dans  les  salles  actuelles. 

D'après  un  inventaire  de  1790,  ces  bustes  étaient 
au  nombre  de  106;  il  n'eu  reste  plus  que  94. 
Quelques-uns  sont  fort  beaux;  ils  sont  de  Girar- 
don,  Coysevox,  Coustou,  Caffieri,  etc.  Nous  signa- 
lerons pntre  autres  ceux  de  Michel  Le  Tellier,  le  chan- 
celier de  France,  de  Jules  Hardouin,  de  Mansart, 
de  Robert  de  Cotte,  d'Antoine  Arnauld  ou  le  grand 
Arnauld,  le  célèbre  Janséniste,  etc.  Le  buste,  en 
marbre,  de  ce  dernier,  est  un  des  plus  vivants  qui 
soient  sortis  des  mains  de  Girardon. 

N'oublions  pas  non  plus  ceux  du  cardinal 
François  de  la  Rochefoucauld  et  de  Charles-Mau- 
rice  Le  Tellier,  archevêque  de  Reims.  Ces   deux 


personnapes  ont  été  les  bienfaiteurs  de  la  biblio- 
thèque de  la  coniuuuiauté.  Le  premier  en  est  le 
fondateur,  le  second  lui  lé^ua  lu  collection  de 
10.000  volumes,  la  plupart  reliés  eu  maroquin 
rou{j;e,  à  ses  arme*. 

L'no  autre  collection  intéressante  e«t  celle  dcB 
{)orlraits  des  rois  de  Franco,  pastels  dont  ou 
i|,'nore  l'auteur  et  ipii  furent  exécnl<-s  do  1680  à 
1082.  Mais  un  ilétail  qu'on  no  connaissait  [las  et 
qui  vient  seulement  d'être  révélé  lors  du  nettoyage 
des  cadres,  r'est  la  |provenanie  de  ces  vinf,'l-deiix 
portraits  conqirenaul  la  série  des  rois  de  France 
depuis  Louis  IX  juscpi'à  Louis  XIV.  Une  note  que 
nous  recommandons  aux  amateurs  indique  aujour- 
d'hui cette  provenance.  Ainsi,  l'eflinio  do  saint 
Louis  —  pour  no  parler  que  de  celle-là  —  a  été 
faite  d'après  l'original  ou  ronde-bosse  qui  ornait 
le  portail  de  l'ancienne  église  des  Cordeliers,  à 
Paris.  D'autres  ont  été  reproduites  d'après  les 
tombeaux  do  Saint-Denis. 

A  côté,  il  faut  adunrer  des  épreuves  de 
choix,  supérieurement  conservées,  de  gr.vnres 
d'Edoiinck,  de  Van  Schuppen,  de  Drevet,  de  Ver- 
lueuleu,  etc. 

Près  de  là.  une  peinture,  d'un  goût  médiocre, 
dans  laquelle  lady  Morgan,  la  touriste  anglaise,  a 
voulu  reconnaître  le  portrait  de  Marie  Stuart, 
portrait  que  la  reine  d'Ecosse  aurait  donné  elle- 
même  aux  moines  de  Sainte-Geneviève;  et,  d'un 
autre  côté,  le  portrait  d'une  négresse  en  costuuie 
de  religieuse.  Est-ce,  comme  on  l'a  prétendu, 
cette  religieuse  de  Moret,  connue  par  les  Mé- 
moires du  temps  et  qui  était,  dit-on,  une  fille 
naturelle  de  Louis  XIV? 

Le  monument  pontagonal  qu'on  aperçoit  à  doux 
pas  est  une  horloge  planétaire,  construite  |)ar 
Oronce  Fine,  savant  mathématicien  du  xvi*  siècle, 
le  premier  professeur  pour  les  mathématiques 
qui  ait  été  nommé  au  Collège  de  France.  Cotte 
horloge,  décorée  d'une  manière  exquise,  vient 
d'être  restaurée,  et  fort  bien  restaurée  pour  la 
circonstance  :  seulement  on  n'a  pu  encore,  eu 
raison  de  la  dépense,  faire  réparer  son  mécanisme 
intérieur. 

L'exposition  dont  nous  parlons  a  lieu  dans  les 
salles  du  rez-de-chaussée,  au  milieu  du  dépar- 
tement de  la  Réserve,  là  où  sont  renfermés,  dans 
des  armoires  vitrées,  la  collection  entière  des 
manuscrits,  ainsi  qu'un  choix  des  livres  les  plus 
précieux  et  les  plus  rares  ipie  possède  la  biblio- 
thèque. La  section  dont  il  s'agit  est  arrangée  avec 
un  goût  parfait,  et  cette  installation  fait  hounour 
à  l'administration  ainsi  qu'au  personnel  de  réta- 
blissement. On  est  étonné  d'apprendre  que  le 
nombre  des  ouvrages  qui  y  sont  contenus  :  incu- 
nables, éditions  princeps,  livres  à  gravures,  à 
reliures  de  luxe,  etc.,  dépasse  15.000,  sans  compter 
les  3.000  manuscrits. 

Ce  qui  frappe,  dans  une  promenade  à  travers 
ces  galeries,  c'est  que  la  bibliothèque  Sainte- 
Geneviève  vous  apparaît  sous  un  jour  tout  autre 
et  avec  un  caractère  bien  diflèrent  de  celui  qu'on 
est  habitué  à  lui  accorder.  Cette  bibliothèque,  à 
l'usage  surtout  des  collégiens  et  des  étudiants, 
est,  il  faut  bien  le  reconnaître,  une  bibliothèque 
de  curiosités  et  de  raretés.  C'est  l'impression  qui 
se  dégage,  pour  nous,  de  la  visite  que  nous  y 
avons  faite;  ce  caractère  survivra,  nous  tespérons, 
à  l'exposition  actuelle  qui  n'est  que  passagère, 
d'autant  que  les  étudiants  ont  de  plus  en  plus  de 


V» 


LA     CHROMUUK    UKS    ARTS 


rPMOurce*  dans  le*  t^tiibli»$oinenU  qiio  l'adminis- 
tntion  «it>  rii)>truclion  piihliqur  loiir  oiivro  «io 
toute»  |>ar(5  :  U\  nouvelle  Itiltliothèquc  de  l'i^cole 
'  •   '-    •    loll.»  lie  IWoli»  d«>  modt't  iuo,  agrandie  et 

.■ell*"  di'  la  Sorbouiio.  pour  les  ouvrages 
....     .,,.->.  otr. 

l'u  coup  «IjimI  jet»''  sur  les  vitrine»  de  Texpo- 
»iti.>n  d*"  l.i  liilili.ilu'tjuc  pn^uver.T  la  vérité  de  ee 
t\ue  i>ou<  Voiei   un  trésor  :  la  Cité  </»• 

Dtru.  <I<  i^tin.  ninn<i.serit  de   la  lin  du 

xi\*  ,ilus  belles  miniatures  peut-on 

voit  ut  d    est    orné?    Plus  loin,  un 

Tite-Ljve,  du  MV«^  siècle,  traduit  pour  le  roi  .lean 
e  Bon.  avant  apparirnu  au  duc  de  Bedford  ipii  le 
donna  eu  loiT  a  son  heau-frére.  le  duc  de  Glo- 
coster.  Bien  d'autres  manuscrits  d'écrivains  clas- 
siques, manuscrits  provenant  di>  la  bihliothèipie 
du  papo  Pje  VI.  auraient  pu  é^ialement  être  expo- 
*<^s;  car  la  bibliolbéque  en  possède,  croyons-nous, 
un  Ivin  nombre.  Citons  encore  un  Evanttéliaire  du 
IX»  siècle;  une  Bible  auglo-normando.  du  xiii* 
fiérl<«.  en  trois  volumes;  des  Heures,  des  Chro- 
111.11,..^  Ao   Saint-Denis,  où  l'on  voit  dans  une  des 

-  un  portrait  de  saint  Denis,  qu'on  dit 

■  <■     .le. 

1*1  i-  d'antres  vitrines,  consacrées  aux 

ivT<  -       _  ;  VExtiif  (te  foriune,   dont   on  ne 

connail  que  .1  exemplaires  (l'un  d'eux  vient 
d'èlre  adjugé  ii.OOO  fr.  à  la  vente  Didot);  un 
choix  de  reliures,  à  partir  du  xv«  siècle,  reliures 
française»  et  italiennes,  des  Grolier,  des  Ma- 
joli.  etc. 

En  passant,  nous  rencontrons  des  bustes  «le 
Louis  III.  duc  d'drléans,  fils  du  Régent,  dont  la 
bibliothèque  conserve  encore  d'autres  souvenirs, 
entre  autres  une  magnifique  table-buffet,  avec 
dessus  de  marbre,  que  doivent  connaître  tous 
les  vii-iteur^  Je  ia  bililiulliùqiie.  On  siil  que 
ce    prince,    las  du  monde   et  affligé  de    la    perte 

■' '" "ise   aimée,  se  relira  à  l'abbaye  Sainle- 

Là,  il  se   fit  construire   une  maison  de 

.11    ,  -t  qiijoiird'liui    le    presbytère  dr; 

■  lii-.Mont.  Il  s'y  livra  à  l'élude 

tire*,  dirtribiiniil  aux  pauvres 

ie   million  ou  les  i.8it0.ooo  livres  qu'il  s'était   ré- 

serrées.  Il  y  mounil  le  4   février  J752. 

{Journal  officiel.) 


BIBLIOGRAPHIE 


F«M  «/i  Cfiorf  Cfsnrinnfi,  arrhUelfn  mUfintuf, 
irrilta  ffri  IVf)-,ji-.f,  ftf  l'aqnix",  ptiblieala  dal 
dotlor  «  Milano.    jpirola,   1878.  1    vol. 

tn-i;  A- 

t  ami.  le    marquis   d'Adda,    non» 

■  tin  ;if1t»  rriîurrK»   que  nous»  nous 

'  iix    que 

le.  C'est 

Cesare 

îat    ma- 

M  fin  du 

•rjijii-r'-ur    en  mati'TC 

-    tout    of    qui    touche 

'-lire    du 

<c,    Ve- 

par    le» 

»  au  Va-«ari  de    Si'';jii'  : 

de    nombreux    é'nl- 

iii^a'ii>cri«    /ri  loui    i,   clorions;    préparé»    pour 


l'impression,  qui  ont  successivement  passé  entre 
les  mains  de  plusieurs  antres  savants,  nolanunont 
entre  celles  du  iieintre  Josepii  Itossi.  avani  d'ar- 
river dans  la  «olleclion  du  comte  Mel/i.  le  célèbre 
bibliopliile  milanais,  où  ils  sont  anjourd'lmi.  C'est 
là  que  M.  Casfti  a  trouvé  la  vie  de  Cesariano  qu'il 
vient  de  publier. 

Celle  vie  de  (Cesariano  est  éminemment  inté- 
ressante, d'abord  parci'  qu  elle  nous  donne  îles 
détails  jirécieux  sur  l'un  des  plus  habiles  arclii- 
tecles  de  rilalie.  ensuite  parce  que,  embrassant 
tonte  celte  liiniineuse  et  triste  épocpie  pour  le 
duché,  ipii  s'eleiid  de  la  tin  du  xv"  siècle  au 
eommencemiMil  du  xvi",  elle  louche  à  Louis  lo 
More,  à  Léonard,  a  Urainaiile  et  à  loiile  la  pléiade 
des  artistes  nidanais.  du  sail  ipie  Cesariano  a  été 
le  premier  conimenlaleur  de  Vilruve,  et  que  les 
nomlreuses  indices  (pi'il  y  a  ajoutées  sent  très- 
imiiorlantes  (elles  se  Ironvenl  dans  la  précieuse 
édition  lie  Ci'niie,  (lotardo  .la  l'onle,  Iliil.  in-fol.^ 
]>onr  l'histoire  de  l'art  lombard.  Vasari  lui  con- 
sacre à  peine  trois  lignes  dans  la  l'ic  du  Rrn- 
nifin/r.  et  Venanzio  de  l'agave  eût  sans  doute  été 
fort  eninèché  décrire  sa  biographie  s'il  n'eût 
Iroiivé  dans  la  niêiiie  collcclum  .Mel/i  un  exem- 
plaire du  Vitruve  de  Cônie,  entièriMiient  rempli 
de  notes  marginales  de  la  main  de  Cesariano  et 
en  i>arlie  consacré3s  à  des  détails  anto-biogra- 
]>hiquep. 

L.  <;. 

Le  Journal  dcx  Débats,  i  I  septembre  :  I)o- 
done  et  se.s  mines,  par  M.  (]onslanliri  Carapa- 
nos;  compte  rendu   jiar    M.  Arsénié   Houssaye. 

Lr  Trmps,  12  septembre  :  La  peinture  à 
l'Kxpositidii  niiiver.-clle  :  Anlrirlie-IIongric  , 
par  M.  Paul  Manl/,  —  l.iid.:  L'Lco le  fran- 
çaise, par  M.  (Charles  lilanc. 

Journal  officiel,  14  septembre  :  Exposition 
universelle  :  le  Mobilier,  [lar  iM.  Chanines. — 
1!)  sept.  :  L'Kcole  austro-hongroise  :  M.  Mun- 
kacsy,  par  IM.  E.  Ilergerat.  —  10  sept.  :  La 
C«''ramiiinc,  par  M.  Louis  Enault. 

Le  SiérAe,  10  septemlire  :  l-e-s  Antiques  au 
Tmcadéro.  —  18  id.  :  !<•  Moyen  Age,  par 
M.  Henry  Havard. 

Le  Mémorial  diplomatif/uc,  i't  sej)li'iiibn!  : 
L'Ait  céramique,  par  M.  K.  Collinol. 

R'vue  des  Deux  Mondes,  l.ï  septembre: 
(>harles  (ileyre,  par  M.  Kinili;  Montégut. 

Revue  polili(/ije  et  littérain\,  '2t  août  :  Salon 
de  1878  :  la  Peinture,  par  M.  Cli.  Migot. 

Le  (]onstituti(ainel.  11»  seplembrc  :  La  Soulp- 
liire  française  à  l'Exposition  universelle,  par 
M.  Henry  Trianon. 

Galerie,  contemporaine,  n"  1;J4  :  Baudry,  par 
Em.  Bergerat,  avec  dessins  et  pliotogra[)hi(,'s. 
—  iV  L'}:,  :  M.  de  MareV-re,  par  M.  Paul  Hip- 
peau.  —  N»  130  :  .M.  l'uvis  de  Chavannes. 

Le  Tow  du  Monde,  W-lï"  livraison. —  Texte,  : 
Bécit  d'un  voyagea  la  mer  Polaire,  par  le  ca- 
pitaine G.  S.  jNares.  —  Texte  et  dessins  iné- 
dits. —  Onze  dessins  de  Hioii. 

Journal  de  la  ./r-j/rje.we,r{0.'r  livraison.  — Texte 
par  J.  Girardin,  L.  SeviOiM""  Zénaide  j'Ieiiriot 
et  Albert  f>évy.—  Bessin^i  :  A.  Marie, C.  Ijelorf, 
H.  Clerget. 

lînreanx  a  la  librairie  Hachette  et  C",  79, 
boulevard  Saint-Germain,  à  Paris. 


I 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


239 


LA  GALERIE  DE  BERLIN 


La  Société  de  photographie  de  Ber- 
lin a  entrepris  la  pubhcation  de 
toutes  les  peintures  capitales  du 
Musée,  en  magnifiques  pliotographies 
de  67  cent,  sur  87.  L'ouvrage  compren- 
dra 10  livraisons  :  ch  .que  livraison 
comporti'  13  épreuves  et  coûte  195  fr.; 
chaque  feuille  séparée  se  vend  15  fr. 

Une  remise  de  33  °/o  est  faite  aux 
souscripteurs  à  la  totalité    o  l'ouvrage. 

Le  dépôt  général  pour  toute  la  France 
est  au  jjureau  de  la  Gazette  des  Beaux- 
Arts,  8,  rue  Favart,  où  l'on  peut,  dès  à 
présent,  prendre  connaissance  des  trois 
premières  livraisons  dont  voici  le  som- 
maire. 

Première  livraison 

Van  Dyck  :  Portrait  d'Isabelle,  fille  de  Phi- 
lippe II;  Le  Christ  mort  et  Marie-Magdeleine. 

Hais  ;  Portrait  d'homme  ;  Portrait  de  femme. 

Holbein  :  Portrait  d'homme. 

Murillo  :  Saint  Antoine  de  Padoue. 

Palma  VecMo  :  Portrait  de  femme. 

Raphaël  :  Madonna  Colonna. 

Rembrandt  :  Saskia,  femme  de  Rembrandt. 

Riibens  :  Résurrection  de  Lazare;  le  Christ 
enfant  avec  saint  Jean  et  ses  anges. 

Rube7is  et  Snyders  :  Diane  chasseresse. 

École  Milanaise  :  La  Sainte  face. 


Corrége  : 
Mignard 
Moretto  : 
saint  Jean. 
Murillo  : 
Rubem  : 


Deuxième  livraison 

:  Léda;  lo  et  Jnpiter. 
;  Portrait  de  Maria  Mancini. 
Le  Christ  avec  Marie,  Elisabeth,  et 


Portrait  de  femme. 

Persée  et  Andromède. 
Signorelli  :  Tableau  d'autel. 
Holbein  :  Portrait  de  jeune  homme. 
Raphaël  :  Madone. 
Bellini  :  Le  Christ  mort. 
Pesne  :  Le  graveur  Schmidt  et  sa  femme. 
Hais  :  Hille  Bobbe. 
Flinck  :  Portrait  de  femme. 

Troisième  livraison 

Rubens  :  Sainte  Cécile. 
Holbein  le  jeune  :  Portrait  d'homme. 
Ribera  :  Saint  Borroniée. 
Rogier  van  der  Weyden  ;  L'autel  du  chance- 
lier Roslin. 

id.  L'autel  de  Miraflores. 

id.  L'autel  de  Saint  Jean. 

Caravaggio  :  L'ensevelissement  du  Christ. 
Velasquez  :  Le  général  Boito. 
Andréa  Mantegna  :  Le  Christ  et  Marie. 
Tiepolo  :  La  réception  solennelle. 
Antoine  Pesiie  :   Frédéric  le  Grand. 
Greuze  :  Portrait  de  jeune  fille. 
Antonello  de  Messine  :  Jésus  et  Marie. 


VILLE  DE  CAMBRAI  (Nord). 

VENTE  AUX  ENCHÈRES,  PAR  SUITE  DB  DÉCÈS 
DES 

TABLEAUX 

Anciens  et  modernes,  eaux-fortes,  Bihiio- 
théquo.  caliinet  d'histoire  naturelle,  meul)Ies 
anciens,  etc.. 

COMPOSANT   L\    COLI.KCTION    l)K 

feu    M.    Alexandre    DUMONT, 

VICK-Pluisil>i:.NT    UK    LA    SoCIKTK    u'kMUI.A  IMN    I,K    CAMHUAI. 

Celte  vente  se  fera  à  Cambrai,  an  domicile 
de  M""  DUMONT,  par  le  miiiislere  de  M"  Emile 
DURAND,  connnissaire-priseur  à  Cambrai. 

Le  lundi  30  septembre   1878,  et    jours   suivants, 
deux  heures  de  relevée. 

Expositions  :  Varticulière ,  \c  28  septembre, 
publique,  le  29,  de  1  h.  à  5  h. 

LE     CATALOGUE     SE     DISTRIBUE  A 

Cambrai  ;  chez  MM.  Durand,  commissaire-pri- 
seur,  et  Renaut,  libraire. 

Paris  :  Gazette  des  Beaux-Arts,  rue  Favart,  8. 
Goupil  et  C'%  boul.  Montmartre,  19,  et  place 
de  l'Opéra,  2.  Vignères,  rue  de  la  Monnaie, 
2i.  Delaroque  Henri,  quai  Voltaire,  21.  Ra- 
pilly,  quai  Malaquais,  a. 

Bruxelles  :  Schmidt,  montagne  de  la  Cour,  58. 

Londres  :  Goupil  et  C'",  25,  Beadford  Street, 
Strand. 

Amsterdam  :  C.  M.  Van  Gogh,  Lcidschestraat,  38. 

La  Haye  :  Goupil  et  C'«,  20  Plaatz. 

OBJETS     d'art     et    DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buffault,  Paris 
SpéciaUté  de  Tapisseries  et  d'étoffes  anciennes . 

OBJETS  d'art.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rue    Lamtte,     Paris. 

ESTAMPES  ANCIENNES  ET   MODERNES 


EN    DISTRIBUTION 

UN        NOUVEAU        CATALOGUE       DE 

LIVRES  D'ART 

ARCHITECTURE,    PEINTURE,    SCULPTURE 

ET    GRAVURE 

RAPI LLY 

5,  quai  Malaquais,   PARIS 

ACHATS    ET    VENTES 

D'INSTRDMENTS  DE  PRÉCISION 

PHYSIQUE,   OPTIQUE,   MATHÉMATIQUE 

PHOTOGRAPHIE,    SCIENCES 

A.  SOYER,  rue  Làfayette,  24 


GALERIE  PORTALLIER 

NICE 

SI,  Ar«au«  d»  U  Oar«.  '21 
BUiaoa  Wamok. 


L'ANTIQUAIRE 

PORTALLIER 

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GALERIE  PORTALLIER 

NICE 

■.M,  Avouuo  do  la  Gnro,  21 
maison  W'nrrick. 


GRANDE  EXPOSITION  RÉTROSPECTIVE 

DE   TABLEAUX    ET    DOBJETS    D'ART    ANCIENS 


Jn«<ï«**  pr^eonf.  on  ne  s'est  occupé  que  des  expositions  «le  tableaux  o\  olijpis  ilart  uiodornes,  parce 
-unie  iTitliV  du  reste  est  In^s-loualdi'l,  l'obji'rlK  iniraissnil  consister  h  encourager 
I  e  d'artistes  dont  les  «ruvres  en  tableaux  et  objets  d  arl  ont  ét<^    successiveuieut 

—  .      -  expositions  qui  se  sont  succiSlé.    Je    ne  parle  pas  de  la    belle   exposilinn  n'-lros- 

iMitive  d  .ilijeu*  d  art  qui  a  eu  lieu  k  Lyon,  ni  de  celle  de  Paris,  al'eiidM  (jne  le-  objets  n'étaient  pas  à 

vp.yi-,^  •  TU  ->!-  r.Mle  que  j'orpanise  à  Nice  est  une  exposition  exclusivenii'ul  conunerciale,    où    Ions    les 

d  pas  à  vendre  ne  .seront  pas  reçus.  Je  n'accepterai  que  les  tableaux  anciens  proprement 

-  les  «^coles.  remontant  à  l'époque  la  jdus   reculée  jusqu'à  la  lin    du    siècle    passé.    Je 

•'- les  antiquités  sans  distinction  et  les  obji-ts  d  art,  tels    que    :    bronzes,    marbres, 

-  diverses,  le»  porcelaines,  faïences,  émaux,  ivoin-s,  niinialures,  meubles,  armes, 

,   iix,  ainsi  que  les  livres  rares  en  tous  peures,  curiosités  de  toute  espèce,  en  un  mol, 

daUiil  dfs  i.-mp«  ie..  plus  anciens  jusqu'en  1789.  Par  exception,  cependant,  j'admettrai    les    bustes    et 

ft*lues  modernes  eu  marbre  et  en  bois. 


PROGRAMME     GÉNÉRAL 

DE  L  EXPOSITION  DE  LA  GALERIE  PORTALLIER  DE  NICE 


:»end  . 


1  est  permanente  et  §e  renouvelle 
innée,  surtout  en  septembre  pour 
'"  et  en  mai  pour  la   saison  d'été. 

i  it    une  ville    bivernale,  elle  n'en 

'      ,  JiiP  liclle  cité  de    passaj^e,    où  les 

faiiiiiicr»  Mjouruent  volontiers  quelque  temps, 
même  pendant  lélé,  et  font  toujours  des  acquisi- 
tions. 

♦•  M.  PoRTALLiiR,  qui  depuis  longtemps  esttrès- 

-  le  commerce  des  be^ux-arts,  fera  tout 

■  pour   faciliter  les  affaires    et    attirer 

!•-      - r?. 

2*  Im»  tableaux  et  objets  d  art  sont  placés  de 
manière  à  pouvoir  être  appréciés  des  amateurs  : 
il«  »eronl  du  reite  exposés  dans  une  des  plus 
b«lle§  pal^ri*»  connues;  elle  est  éclairée  par  le 
*•-"*    '  ''■".  exprès. 

ri^tair'»  «»»t  prié  d'informer  M.  Por- 
contenant  les  ex- 
't   le  dernier  prix 

','  ,         ^  -   -  ,  -    ,  •';    ne  pas  manquer 

U  »eoie.  ^ 

r.'  E'i  fA*  d^  vent*.  M.  Poutalmeh  prélève  à  son 
l'  .  ssjon  de    dix  pour    cent    sur  les 

f  r-1e  '■hamp  il  expédie  le  rcfU:  tmx 

'i  t^  vendus. 

.'••nd  à  sa  charge  les  frais  de 

"rr.  pçtitf    viltme;  et  à  rUfaut 

•r  ett  à  la  charge  des  propriétaire!. 

ris  des  tableaux  ou   objets   d  art 

' '  '  itesse  demeureront   A   la  charge 


haut 


»•  Le»  objets  d  art  ou  Ubleaux  envoyés  à    l'ex- 

S^ï**°'.ix,  "'^P^  y    '■'^'^  »'*  ™^'«  »"  «oins  : 
P*»s*  c«  délai,  ili  peuvent  être  renvoyé»  à  leurs 


propriétaires,  sur  leur  demande  expresse  bien  en. 
tendu,  mais  à  leurs  frais. 

90  Les  objets,  vendus  ou  invr'udus.  n'ont  aucun 
frais  d'emmagasinage  à  iiaycr. 

10°  Les  tableaux  ou  objets  d'art  qui  ne  convien- 
draient pas  jioiir  la  vente,  tant  sous  le  ra[)port 
de  l'imporlance  des  œuvres  rjne  jiar  i'exaf^ération 
des  jirix  cotés,  seront  rigoureusement  refusés  : 
et  dans  ce  cas  seulement  .M.  I'oiitalukh  se  char- 
gera à  ses  frais  du  renvoi  aux  propriétaires. 

11°  Les  objets,  quels  qu'ils  soient,  dont  la  va- 
leur est  inférieure  à  200  trancs,  ne  seront  pas  ad- 
mis :  excepté  les  collections  de  bibelots,  mé- 
dailles, etc.,  qui,  dans  leur  ensemble,  devront  au 
moins  équivaloir  à  ladite  somme. 

12"  M.  PoRTALMKrt  ne  ^.irantit  ni  la  casse  ni  les 
détériorations  résultant  des  emballa^fes  et  trans- 
ports ;  mais  les  objets  rendus  à  bon  [lort  chez  lui 
sont  assurés  contre  la  casse,  le  vol  et  l'incendie; 
et  ce,  pendant  tout<3  la  durée  de  leur  dépAt  ou 
■exposition  dans  sa  (galerie.  Aucune  exposition 
na  jusqu'à  ce  jour  donné  de  pareilles  garan- 
ties 

13°  Les  stitues  destinées  à  l'exposition,  qu'elles 
soient  en  marbre  ou  en  bronze,  ne  devront  pas 
dépasser  1.000  kilos  de  poids. 

14"  L'exposition  est  ouverte  toute  l'année  et  tous 
les  jours,  dès  7  heures  du  matin;  le  soir  elle  est 
éclairée. 


p. -S.  —  Où  pourrait  faire  des  avances  de  fonda  aux 
ezpoaaoU  (|ui  on  feraient  la  demande. 

Paur  avoir  de  plus  amplea  renseignements,  s'adresser 
direct«iDent  à  M.  Pohtallier,  expert  et  propriétaire, 
avenue  de  la  Oare,  21,  â  Nice  (A.lpes-Maritimes;. 


P*r*  -  Imp.  r.  ua«K>NS  «t  C«.  1».  t^^  d«  Groiawuit. 


U  RédMteur  en  chef,  gérant  :  I^OULB  aoNSK 


N-  31   -  1S78 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


5  uclul,.-,. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT  A   LA   GAZETTE  DES  BEAVX-ARTS 

PARAISSANT     LE     SAMEDI     MATIN 

Les  tihûiinés  à  une  aniu'e  entière  de  lu  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  grutuitemen'' 
U  Chronique  des  Aits  et  do  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS     ET    DÉPARTEMENTS 

12  fr.         I        Six   mois. 


La  livraison  de  la  Gazette  sera  dis- 
tribuée aux  ahonnès  à  partir  du  Mardi 
8  Octobre.  Le  retard  provient ,  comme  la 
dernière  fois,  de  ce  que  cette  livraison, 
consacrée  à  rExpositlon  universelle,  a 
Vk^  gages  au  lieu  de  100,  chifre  moyen 
de  la  revue. 


MOU  V£LL.£S 


^*^  La  clûture  de  l'exposition  rétrospective 
des  œuvres  de  no?  nnîtres  modernes,  ouverte 
dans  les  galeries  Durand-Ruel,  rue  Le  Pele- 
tier,  aura  lieu  le  15  octobre. 

,*,  A  la  liste  que  nous  avons  publiée  des 
acquisitions  au  Salon,  il  faut  ajouter  les  œu- 
vres suivantes  : 

Sijies,  statue  en   plâtre  par  M.  Laoust, 

bisk'i,  porteur  d'eau  à  Alger,  tableau,  par 
M.  Hippolyte  Lazerges. 

Enterrement  d'un  marin  à  Vdlerville ,  ta- 
bleau, par  M.  Ulysse  Butin. 

Apothéose  de  M.  Ttmrs  ,  tableau  ,  par 
M.  Georges  Vibert. 

Le  Vieux  Noyer.,  souvenir  de  V Allier,  tableau, 
par  M.  Harpignies. 

{/ne  nuit  à  Epernon,  tableau,  par  M.  Dien. 

La  ville  de  Paris,  de  son  côté,  a  acquis  : 

L^s  Premières  Funérailles,  par  M.  E.  Barrias 
(médaille  d'honneur),  groupe  plâtre  pour  être 
reproduit  en   marbre. 

Le  Paradis  perdu,  par  M.  Gautherin,  groupe 
plâtre  pour  être  reproduit  en  marbre. 


La  Méditation,  par  M.  Antony  Noël,  statue 
marbre. 

Les  Ilironlellcs,  par  M.  I^oiller  (3''  médaillfj, 
statue  marbre. 

,%  Par  arrêté  en  date  du  10  août,  .M.  Mata- 
bon,  altiste  sculpteur,  a  été  chargé  d'exécuter 
un  buste  en  marbre  de  Félicien  David,  destiné 
à  l'Opéra- Gumique. 

/,  M.  le  ministre  de  l'instruction  publique 
et  des  beaux-arts  a  procédé  lundi  dernier  à 
l'inauguration  de  l'ancienne  chapelle  du  palai;; 
des  beaux-arts,  qui  vient  d'être  admirable- 
ment restaurée  et  transformée  en  musée  his- 
torique. 

On  sait  que,  dans  cette  ancienne  chapelle, 
se  trouve  la  magnifique  copie  à  l'huile  du 
Jugement  dernier,  de  Michel-Ange,  exécutée 
par  Sigalon,  presque  dans  les  proportions  de 
la  fresque  originale,  ainsi  que  de  nombreux 
moulages  de  statues  et  de  bas-reliefs  des 
maîtres  italiens  de  la  Renaissance. 

M.  le  ministre  de  l'instruction  publique  et 
des  beaux-aris  était  accompagné  de  MM.  Guil- 
laume,membre  de  rin4itut,  directeur  général 
des  beaux-arts;  Paul  Dubois, membre  de  l'Ins- 
titut ,  directeur  de  l'Ecole  des  beaux-arts  ; 
Langlois  de  Neuville,  directeur  des  bâtiments 
civils  et  palais  nationaux  au  ministère  des  tra- 
vaux publics;  Albert  Lenoir, membre  de  l'Ins- 
titut ,  secrétaire  de  l'Ecole  des  beaux-arts  ; 
Coquart,  architecte  de  l'Ecole. 

M.  Bardoux  a  mis  à  profit  sa  visite  pour 
étudier  en  détail,  avec  les  hauts  fonctionnaires 
dont  nous  v»'nons  de  citer  les  noms,  toutes  les 
améliorations  qui  pourraient  être  introduites 
dans  les  bâtiments  du  palais  des  beaux-arts. 
Il  s'est  vivement  préoccupé  aussi  des  expro- 
priations qui  sont  devenues  nécessaires  pour 
assurer  la  conservation  même  de  l'Ecole  des 
beaux-arts. 

/.  Nous  apprenons  que  M.  le  baron  Adolphe 
de   Rothschild  vient  d'acquérir   la  partie   la 


-  ♦  J 


A     r.HRONIQUK    DKS    ARTS 


plus  intéressant*»  do  la  côlt'>bro  collection 
d"objcl5  d'art  do  M.  Otijjlwna,  do  Gand. 

•    I   ^".■.^l<»   do>   braux-aris    vient    do   fairo 

dc<|<reiiMor>  oxomplairosdo  Td-nvro 

11.  ~a  uttuvel  0  in«''lhodo  sinipliliop 

noiU  do  l'anatomio  (niyologio), 

.  ro  sujets,  dont    los    orig  n.iux 

.1  Champ  do-M.«rs,  classo  VllI, 

1  int^mo  dti  inini^li'To  do    l'iii- 

>lrucliou  puliluiiio. 

•^  lî         ",  '    -  journaux    iiifiii.unir-.  'Ui    .lU- 
rail  r<  Mn'romont  tlans  un  manuscrit 

,î    '  :;.  .jtio  NVairaf,  ;\  (".cilognc,  un  ren- 

pn^oijMix  roncornant  la  mort  de 
«ni.  ■.■..!..  I.o  manuscrit  dont  il  s'agit  ron- 
tiont  des  po«'sios  latines  d'un  certain  Jean 
i!i.-.!.;,rh  :  or,  d^ns  un  de  ces  poëmos,  datôdc 
rt  compost^  d'environ  2.0(>0vers,  il  est 
,  ..  de  l'invention  n-cento  grAce  .'i  laquelle 
on  pt-ut  mettre  au  jour  rapidement  les  œuvres 
d'anciens  «Vnvains;  mais  on  y  ajnutoque  celte 
découverte  a  «H6  fatale  à  son  inventeur.  En 
effet,  ce  dernier  aurait  ôté  saisi  dans  sa  maison 
par  une  bande  de  gens  malintentioniH  >,  en- 
iraini^.  enlevé  dan<  une  voiture,  puis  égnrgt''. 
L  histoire  se  termine  par  cette  réllcxion  qui  j 
arrive  assez  mal  à  propo*  :  que  l'amour  du  ] 
gain  est  bien  souvent  la  cause  de  noire  ruine. 

,'.  On  a  découvert  récemment  h  Rome,  près 
du  Ponte-Sislo,  l'ancien  pont  dn  Janiculo,  des 
fragments,  en  bronze  doré  ayant  appartenu  .1 
une  statue  d'empereur  de  9  pieds  ao  liant.  Les 
fragments  mi«  au  jour  sont  de  la  m.illourc 
p4'-ri.>de  de  l'art  grî-co-romain  et  fontlns  dans 
le  bronze  corinthion  aux  épaisses  incrustations 
d'or.  Il  y  a  un  bras,  une  éf>aiile,  des  pieds  et 
des  chevilles  encore  adiiorents  à  la  plinthe  de 
marbre  du  piédestal,  des  débris  de  draperies 
el  une  douzaine  de  ni'tits  fragments. 

On  continue  les  touilles  pour  r»  trouver  la 
t/te  «*t  !♦•  reste  du  corps.  Il  est  probable  que 
f  ■  ■   est  une  de  cel'rs  que  le  peuple  a 

j.  >  Tibr«*  <;n  exécatinn  du    jn-ison- 

f.  r.lait.  Sur  le   bras,  on    re- 

II,  de    coups   d'épée,  tandis 

ij  ••  -i.jMru'ure  du  poignet  a  dû  être 

.  ir  un    instrument  plus  lourd,  sans 

d«'ij  ■  wii'  uache.  A  en  juccr  par  le  fini  du 
bronze,  de  l'incrustation  et  de  la  dorur-î,  cette 
!il«tQc  remoTiterait  au  i«'  siècle  et  pourrait 
bien  ^re  celle  de  Domitien. 


Conférence  de  M.  Panl  Sédille,  au  Trocadéro 


V    p^.il  Sédille  a  fait  demiêr«»ment  une  con- 
Trocadéro,  sur  la  polychromie  dans 

te  n'a  pas  eu  de  peine  .'i 
c  ';urs,  rx>mp0îé5  d'artistes 

pour  le  piu»  grand  n^-robre,  de  la  nécessité 
où  l'on  se  trouve  de  revenir  aux  ancienne; 
traditions,    ioieirompoes   chez    nous    depuis 


Louis  XIV,  qui  résorvaiout  une  si  grande  paît 
j\  la  coloration,  dans  les  édifices  tant  privés 
que  publics.  C/ost  une  erreur  do  croire  que  la 
polychromio  no  jniisso  s'iicclimalor  dans  les 
pays  do  rOcciiloiit  :  l'oxporience  a  été  f;iito 
sous  toutes  los  latitudes  et  avec  uo  succès  in- 
contesté. Si  notre  ciol  ost  peu  propice  aux  do- 
ctirations  innrales,  pointrs  ;\  Irosquos,  coiunio 
il  en  a  été  fait  de  si  pitoyables  essais  ;\  Munich, 
r.Mliénos  moilerne,  U  décoration  parles  terres 
cuites  et  les  terres  émaillées  n'a  rion  à  redou- 
ter dos  trislosses  du  temps.  C'est  collo-là  que 
roconiinandail  M.  l'anl  Sédillo  dans  son  in- 
téressante conférence,  aux  appiainiissoments 
de  tous  ses  auditeurs. 

M.iis  les  choses  bonnes  à  dire  sont  excel- 
lentes ;"i  écrire;  nous  espérons  (pie  M.  Sédillo 
Voudra,  par  la  juibijcation  de  sa  conférence, 
pré-orvor  ses  pari>los  du  triste  sort  qui  les  at- 
teindrait :  Scrtpta  manent. 

A.  i)K  !.. 


LE  SALON  DE  BRUXELLES 


(deixikxe  article) 

M.  Charles  Hermans  a  imaginé  une  Snlne  de 
Conscrits.  Ils  sont  l;ï  qnalro  co"panlla  largeur 
de  la  rue  de  leur  ligne  de  blouses  bleues,  hras 
dessus  bras  dessous,  la  casquette  oblique.  La 
ban :1e  bat  la  rue,  déhanchée,  stupide.  Ce  sont 
quatre  (ils  d'ouvriers  :  ils  viennent  de  tirer  au 
sort.  Leurs  numéros  cocardent  leurs  coiffures, 
et  ils  ont  la  boissim  triste  des  malhoureux 
pour  qui  servir  à  l'armée  est  le  renoncement 
à  la  familio,au  travail,  îi  de  vieilles  habitudes. 
C'est  un  trait  île  misère  dont  il  faut  savoir  gré 
à  rarti>le.  Sa  toile  est  mélancoli<pie  dans  la 
mesure  des  choses  vraies.  Il  ne  fait  pas  un 
article  sur  la  conscriplion  ;  il  [leint  des  conscrit:! 
sim|dement,  tels  cpi'il  les  a  vus,  tels  qu'on 
peut  les  voir,  a[iiatis  sous  leur  inalechance  et 
cherchant  îi  étouifor  leur  rancœur  dans  les 
assommoirs  le  long  du  chemin.  Los  poses  ont 
le  rom[Hi,  l'allalé  de  l'ivresse  h.  son  premier 
degré,  quand  la  jambe  titiilio,  mais  obéit  en- 
core. Je  tiens  sa  silhouette  générale  pour 
expressive  ;  elle  fait  pressentir  la  fermentation 
furieuse  qui,  dans  un  moment,  disjoindra  la 
bande;  elle  indopu;  des  analomies  peuple, 
défigurées  par  le  labeur  journalier.  Tout  serait 
bien  sans  le  parti-jiris  de-»  oppo:ii  ions  noires. 
M.  Hermans  détache  ses  per-onnages  'a  la 
façon  des  ombres  chinoises  sur  un  fond  gris 
clair  de  rue  montante.  La  lumière  passe 
par-dessus  eux  sans  le-t  toucher,  les  laissant 
dans  la  demi-teinte  froide  des  avant-plans  et 
rnélés  à  un  vague  de  pénombre  Leurs  sar- 
raux indigo  font  tache  sur  l'enfilafle  des  mai- 
sons. C'est  à  peine  si  les  visages  s'indiquent 
autrement  que  par  des  masses  rougeâtres  cer- 
clées de  brun.  Kt  ainsi  un  c6lé  intéressant  de 
l'o.'uvre,  la  physionomie,  échappe  k  l'analyse 
pour  ne  laisser  qu'une  sensation  un  peu  grosse, 
obtenue    par    un    procédé  sommaire.  L'effort 


ET    DE    LA     CURIOSITE 


243 


n'en  est  pas  moins  sensible.  Il    est  autrement 

aisé  de  machiner  un  tableau  de  mémoire  avec 
des  morceaux  rapportés.  J'ai  un  reproche  plus 
grave  à  faire  à  l'œuvre  de  M.  Herinan?.  :  elle 
est  d'une  exécution  lourde,  [lâteuse,  estompée, 
à  base  de  noirs  tristes  et  de  gris  sa'es  qui  ren- 
dent imparfaitement  le  jour  aigre,  les  coups 
de  lumière  z/mjuant  des  aprés-nudi   de   mars. 

M.  Jan  Van  Bee's  forait  bien  de  prendre  i\ 
cette  école  la  qualité  maitrosse  des  vrais  artis- 
tes, le  sérieux.  M.  Ilormans  n'a  pas  visé  à 
l'esprit  en  peigiianl  ses  buveurs;  il  a  su  con- 
server la  gravité  digue  de  l'homme  ipii  verba- 
lise. Mais  M.  Van  Heers  semble  avoir  cédé  à  un 
besoin  de  souligner  d'inlentioos  malsaines  le 
sujet  suffisanmient  indiqué  de  sa  Liiticre.  Une 
belle  nilo, tournée  vers  le  spectateur,  renverse 
la  tête  en  arrière  et  rit  d'un  large  rire  provo- 
cant en  pressant  de  ses  doigts  alertes  le  pis 
d'une  vache.  Vous  voyez  cela  d'ici.  L'ell'et  est 
dans  le  rire  et  dans  cette  bête  docile  qui  si;  prête 
aux  manipulations  de  la  tille.  Je  me  bâte  d'a- 
jouter que  la  seconde  toile  de  M.  Van  lîeers, 
/f/V7/«-Lt/"c,n'a  pas  les  sous-entendus  irritants 
de  la  Laitière.  Trois  femmes  entourent  un 
l)etit  crevé  n'-gre,  et  celui-ci  rit  en  leur  mon- 
trant le  fond  de  sa  cravate.  (Toujours  le  même 
rire  agaçant  des  peintre*  anti-comiques.)  J'i- 
gnore dans  quels  endroits  d'Anvers  le  peintre 
cherche  ses  modèles, mais  leur  bigh-lifc  semble 
se  ressentir  du  voisinage  du  port.  Bien  de  com- 
mun comme  l'attitude  du  nègre  et  des  deux 
dames  assises.  La  dame  debout  se  rachète  par  une 
belle  élégance  de  robe  feuille  morte  prise  au 
maitre  des  mondaines,  Alfred  Stevens.  Je 
plains  M.  Van  Beers  de  se  vouer  à  un  genre 
pour  lequel  il  n'est  pas  né.  On  n'.ipprcnd  pis 
la  distinction,  on  nait  avec  elle.  Et  je  crois 
pouvoir  lui  assurer  qu'elle  n'était  pas  à  son 
berceau  le  jour  où  il  a  ouvert  les  yeux.  Ses 
adresses  de  brosse  le  guideront  sûrement 
mieux  ailleurs. 

M.  Gussow  est  un  virtuose  allemand.  Il 
se  complaît  aux  gammes  aiguës,  aux  tons 
montés,  à  une  sorte  de  diéze  perpétuel  de  la 
note.  Le  colons,  heureusement,  ne  co.isiste 
pas  à  forcer  celle-ci,  mais  à  la  tenir  en  équi- 
libre dans  une  série  de  vibrations  discrètes, 
dans  un  accord  parfait  de  la  tonal ;té  géné- 
rale, dans  un  sentiment  constanmient  expressif 
du  sujet.  Les  modulations  jaunes  et  rougesde 
M.  Gussow  exécutent  sur  ma  rétine  un  thème 
abstrait  de  variations  riches,  heureuses,  plei- 
nes, mais  sans  rapport  avec  l'idée  de  rusticité 
qu'éveille  son  groupe  de  paysans.  M.  Impens. 
un  Belge,  fait  également  jouer  à  sa  couleur 
très-chaude  et  montée  un  rôle  antl-particula- 
)iste  ;  ses  enfants  devraient  être  modelés  dans 
des  lumières  chatoyantes  au  lieu  de  s'enfu- 
mer de  tons  glutineux  de  pain  d'épice. 

Les  plus  rutilantes  splendeurs  de  palette  ne 
sont  belles  que  si  elles  sont  en  situation.  Le 
mot  de  Millet  est  juste  pour  la  peinture  au.^si 
bien  que  pour  la  conception  :  Ce  qui  est  beau 
ist  ce  qui  convient.  M.  Jan  Verhas,  le  délicat 
peintre  des  grâces  enfantines,  se  rapproche  du 
but  quand  il  emprunte  aux  nacres  les  douceurs 
gris  perlées  qui  lui  servent  à  peindre  la  chair 
de  ses  bébés.  Ce  peintre  mérite  du  reste  une 
mention    spéciale  :  il  y  a  dans   ses   dernières 


œuvres    un    notable    élargissement    de  pro- 
cédé. 

MM.  de  Los  Rios,  Béraud,  Gilbert,  Grand- 
jean  cl  Blanc-Garin  nianoBuvrent  les  coins  de 
rues,  les  bords  de  ha  le,  les  aspects  mouve- 
mentés de  la  vie  ({ui  passe.  .M.  de  Los  Bios  a, 
dans  son  Pavilbm  MolUcn,  des  surprises  de  sil- 
houettes à  la  de  .Niltis,  moins  di'-cou|)ées  et 
moins  écrites  toutefois.  M.  Béraud  rech'  relie 
les  pjses  subtiles  dans  des  coloralio  is  d'air  un 
peu  sèches  et  aiguës,  malheureu>ement. 
M.  Graudjean  est  pincé,  mancpie  de  lumière, 
l'ait  en  graïul  de  la  vignette  dans  son  Itéfdr  des 
('hainj)s-ElijsCfs,  où  les  intentions  foiiiniillenl. 
trop  pressées.  Je  préfère  l'elfel  sourd,  noyé 
du  Carredu  des  Halles  de  M.  Gilbert,  et  les  lu- 
mières grises  un  peu  indécises  de  M.  Blanc- 
Garin. 

M.  de  la  Ilœse,  peintre  bruxellois,  détaille 
spirituellement  un  Atrlitr  de  modiit^s. 

Les  minois  prennent,  dans  la  lumière  tami- 
sée de  la  chandjre,  des  mutineries  iiui  feront 
le  succès  du  tableau  auprès  des  amis  île  l'amu- 
sant. M.  Fontaine,  un  grisistc  aussi,  dégage 
une  élégance  nourrie  de  ses  attitudes  de  fem- 
mes, l'une  assiie  et  l'autre  debout;  il  ne  lui 
manque  qu'une  émotion  de  l'ojil  et  un  peu 
plus  de  souplesse  de  main  pour  savoir  fixer 
sur  la  toile  le  rêve  de  la  beauté  féminine. 
Cette  beauté,  M.  Louis  Dubois  la  demande  aux 
pâtes  grasses,  aux  vibrations  des  roux  et  des 
bleus  dans  sa  Joueuse  do  billard,  i]u'on  pour- 
rait intituler  plus  justement,  Un  coup  mala- 
droit. Elle  est  pour  lui  dans  la  sensation  des 
tons  bien  plus  que  dans  la  netteté  de  la  ligne. 
On  aurait  tort  toutefois  de  s'imaginer  que 
celle-ci  soit  exceptionnellement  l'apanage  des 
peintres-sculpteurs.  M.  La  France  étale  sur  un 
divan  brun  la  forme  cliilfonnée  d'une  dame 
qui  a  médité,  parait  il,  de  réparer  son  Dé»ur- 
dre  ;  elle  eût  bien  fait  de  redresser  en  même 
temps  sa  toilette  dans  une  pose  plus  nerveuse. 

M.  Toudouze  ouvre  l'esprit  à  des  contempla- 
tions japonaises.  Sa  Plage  d'Yporl  est  du  japo- 
nismc  intelligent  mis  en  œuvre  avec  un  senti- 
ment juste  des  résonnâmes  du  ton.  Le  groupe 
des  dames  s'agence  élégamment  dans  la  lu- 
mière crue  du  ciel,  avec  des  élotfements  car- 
rés de  robes  à  l'imitation  des  filles  de  Koï. 
qu'on  voit  sur  les  év<nlailsdu  Japon.  M.  Duez, 
plus  préoccupé  dos  transparences  de  l'a'r,  en- 
veloppe d'une  buée  lumineuse  son  Accouchée, 
très-gracieusement  allongée  dans  une  attitudir 
alanguie.  iNote  exquise  qui  contraste  avec  les 
brutalités  des  frères  Oyens,  deux  marteleurs 
de  pâtes,  les  arrangements  compliqués  du 
peintre  Ravet,  les  lumières  ardoisées  de 
M.  H'-nkès  et  les  ell'ets  un  pen  secs  de  M.  Fa- 
rasyn.  M.  Castres  arrête  en  pleine  neige,  à  la 
porte  d'une  hôtellerie,  une  diligence  dont  le 
jaune  serin  tranche  sur  les  valeurs  un  peu 
molles  du  paysage.  M.  Bohm,  au  contraire, 
troue  les  ombres  du  soir  d'un  pailletiement 
de  petites  taches  qui  vont  et  viennent  autour 
des  croix  d'un  cimetière.  M.  Van  Ilove  entre- 
bâille la  porte  sur  un  intérieur  zélaudais  mi- 
raculeusement propret.  M.  Hubert  lance  au 
trot  des  attelages  campinois,  remplis  de, 
personnages  allumés,  se  rendant  à  une  ker- 
messe. 


:4i 


l.A     r.HHOMQL'E     DE?    ARTS 


J 
lin 
M. 
M 


•J 
II.. 


e  signalerai  cnooro  la  /lixi  de  M.  Pliilippot, 

ronicrn    «Jo    l.uy«',  lo-    actents   pleins    île 

U'i  !..il    et    les     loiwliti^s    ehatoyaiiles   »ie 

\  ."!  i;'.-l!i    M.  Lioheinnnn,  p.ir  qnije  veux 

l.ituro,  ni«Mitorait,  ;^  lui  seul, 

■les  sabruros  ;"»  la   Krans  liais 

'  i^  ses  po  SM>iiiii<'>res  une 

•  nante.    Elle*  ont  la  pAto, 

■  --is  violentes   et  jus- 

m'os    du   niailrc    du 

I..,. .,   .,,ii  louriio  un  peu  au 

lier.  rhc7  M.  I.iflicrmann.  toute  savoureuse 


.iu\  j.isniins  les  fines  co- 
1»  ma.  M.  Jimonez  joue  du 

bleu  dan«  sa  Femme  nu  repos,  sans  en  tirer  des 
»cc'•T^~  moelleux.  M.  Breton  s'en  tient  aux 
.  "  ■  >nventionnelles  dan?  sa  lîpiin>  ma- 

ri e  la  Mom(tc.   M.  Panlazi>  module 

les  ^•n>  d\oc  une  certaine  émotion  de  l"o,'il, 
iiK^in'  ftnemrnt  toutefois  que  M.  \Vilson,  un 
Il  discret.  M.  Cardon   cherche  rcffot 

r  ns  neutres. 

quelques  lions  portraits  de  MM.  Le- 
L  lUs.   Sacré.  I.ambrichs,  Seeghers  et 

«1     ^  .  r,  M.  Botirlard.  dans  lessiens,  chcr- 

I  uelie  étotrée,  le  pli  pittoresque  du 

>.i-  iij'M.i.  il  y  a  de  l'analogie  eiiire  son  grand 
l>ortrait  d'homme  et  celui  de  M.  Meynard,  très- 
'  " ■  -t  expressif. 

•  gamme  un  peu  sourde,  M.  Holl  a 
'Oiilraire;    les   lueurs    miroitantes 

•  1  sur  les  chairs  et  les  velours  de  sa 
•  ilnnnent  .i  l'ensemble  de  son  por- 

iiit'talliijue. 

•  a  frajqié  tout  le  monde  au 
les.  (,est  qu'à  part  quelques 
ni  fortes  et  signées  de  iioms 
iniité    appartenait   aux    fcm- 

'    Hart   apporte    au    contingent 
la  Heur  des  impressions  prin- 
.-.   J'     ue  sache  rien  dans  toute  l'expo- 
qui  ait  la   tendresse  de  ses  f^eriiùrs  en 
■    ■|iil»' de  la  petite    haie   sur    la- 
•  S*iir.  Une  âme  nt-uve  et  jeune 
■   -'-  émus,  cherchés 
)  ves  qui  ressem- 
.M       ij'shordes,   de    son 
le  attendri  des  Heurs    en 
•  --•,  .1.1-,  profondément   retentis- 
'   ave.;   du    sang   qu'elle    peint   ses 
.    !,,iirli^.  pr>'sque  cruelle  qui  va  au 
nonisc  ave<  d'exquises  mo- 
••menth  des  cristaux  élin- 
1  narre  de  pf-rle.  .M"''  Dun- 
trouve  dun  coup  la  for- 
nue  d'un    trés-lif;!    art  de 
v-iri.-iV' ri=;  dt  gris  dans  la 
!e  petits  accents 
f  ijn<»,   dont   nous 

i.i  j>remiére  fois,  dé- 
'  l>  rouges    <l    hlanr> 
■lie  de  ia  note  tendre, 
vigueur-»  discrètes. 
,  oont  trois,  M""*  De-bor- 
-,  sont  élèves  d'Alfred  Ste- 
'     ■   triomphante  a'i   Sa- 
peu,    ont   au    même 
-  difficultés  de    l'art. 


qui  ne  sont  pas,  comme  on  l«  croit  trop  aisé- 
ment, l'adresse  de  la  main  et  la  uiaïueuvro 
mécaniipie,  mais  l'émolion  racontée  par  dos 
diugts  nerveux  et  sensibles.  Ce  sont  quatre 
Irés-lines  natures  touchées  de  la  grAce  et  di- 
versement ouvertes  à  la  contemplation  des 
chosi's. 

Aussi  bien,  ne  sont-elles  pas  seules.  Leurs 
compagnes  en  succès  son!  .M""""  Bernaert,  Boch, 
Ilépi-r,  U'osenbooni,  \Vappers,  toutes  les  cinq 
clairvox  alites  et  jirat  ici. -unes. 

Je  n'ai  remarqué  de  paysagistes  français  que 
MM.  Emile  Breton,  Ch.ibry,  K.  Daiibigny  et 
Defaux.  M.  de  Kiiytl',  un  itelge  de  Paris,  en- 
voie une  Brvyvrr  rose  sur  laquelle  moutonne 
un  be.ui  ciel  d'ondées. 

M.  Ileymans  dans  des  notes  reposées,  d'iino 
frani  bise  robuste,  peint  les  plaines  coupées 
de  lignes  de  saules.  On  est  là  dans  le  plein  air 
même,  livré  aux  senteurs  de  la  terre  grasse  et 
tiède.  L'élude  des  ions  d'air  est,  du  reste,  une 
des  qualités  de  l'école  llamande.  Il  me  suffit 
ici  de  citer  des  noms  qui  se  sont  rencontrés 
souvent  dans  mes   correspondances; 

MM.  Asselbergs,  Coosemans,  Baron,  Rosseels 
Meyers,  Toussaint,  Vander  llcilit,  lluberli, 
Vcrheyden,  etc.  M.  Ilannon  a  un  Irais  paysage 
baigné  de  brunies  dans  des  tons  roses  de  so- 
leil couchant. 

De  belles  profondeurs  d'ombre  dans  un 
Unir  de  Lune  de  M.  Leemans,  des  tons  légers 
et  justes  dans  un  |»clil  jiaysage  de  M.  Hœte- 
rii'X,  un  aspect  très-personnel  dans  la  Vue  de 
M.  .Marcelle,  des  finesses  dciiu  dans  la  marine 
de  M.  Vogols,  des  verts  appuyés,  veloutés  dans 
une  rive  de  Ueiive  de  M.  Louis  Dubois,  une 
austérité  triste  dans  la  Mcu.^c  de  M.  Daiidoy, 
et  j'aurai  dit  mon  impression  sur  les  paysa- 
gistes du  Salon. 

Restent  les  mariuisles.  Ici,  nous  sommes  en 

présence  d'une  a-uvrc  dans   le    large   sens  du 

mol.  Les  Bunjuis  de  M.  Mesdat;,  le  Hollandais, 

sont  une   des    impressions  qui   survivront  au 

Salon.  La   mer    les   secoue    d'un   iiiouvciiieiit 

!    puissant  et  b>urd  du  dos  de  ses  vagues    vertes 

éc'èlées  d'écume.  Et  cela  est  une  merveille  de 

santé  et  de  sim|)li(;ilé.  Pas  de  rouerie  de  fae- 

'   ture.  Pas  un  ton   inutile.   Son  exécution  est 

'   large,  soutenue,   ap[Miyée  exclusivement   sur 

la  recherche  de  la  noie  saum'ilre,  de  la  mas- 

■    siviî    scintillation    lumineuse    des  vagues.    De 

longtemps,  nous  n'avions  vu  un  pareil  accent  de 

nature,  une  si  éloiiiianlc  impression   de  mer 

obtenue  avec  aulaiil  de  franchise. 

Je  m'en  vou'lrais  cependant  de  demeurer 
sur  cette  chaude  loiHngt;  sans  vous  parler  de 
MM,  Arlan  et  Bouvier  (jui  tous  deux  ont  peint 
la  mer  aussi,  mais  sans  surpises  nouvelles, 
avec  leurs  (jualités  et  leurs  défauls  habituels. 
L'n  débutant,  M.  (ia-too  Ragot,  se  révèle  dans 
une  gamme  ailendrie  d<;  tons  perlés.  (Jair  et 
blond  est  M.  de  Los  Rios  'lanssa  petite  marine 
ensanglantée  de  rouges  d'aurore 

Ces  mêmes  rouges,  je  les  ai  retrouvés  dans 
un  paysage  de  ville  de  M.  Louis  Verwée,  qui 
n'a,  dan»  <•»•  genre,  de  concurrent  au  Salon 
que  ,M.  .Meliery,  un  œil  un  |>eu  noir,  mais 
exercé  k  de  certaines  sévérités  d'elbt. 

Dans  le  camp  des  animaliers,  un  grand  ta- 
lent,  un    peintre  de  hèles   puissant,  nerveux. 


ET     DE     LA     rJIRÎOSITÉ 


243 


sculptural  à  force  d'ampleur  :  Joseph  Slevens. 
Son  chien  dételcS  Après  le  travail,  est  de  la 
forte  race  des  Jan  Fyt  et  des  Snyders,  do  lu 
vraie  de.-coiidance  des  chiens  de  |»eiritres.  Je 
voudrais  un  peu  de  cette  Jarpe  envergure  aux 
vaches  et  aux  chevaux  de  M.  Alfred  Verwée, 
le  peintre  des  tons  appuyés,  résonnants, 
étofl'és,  très-flamand  dans  ses  maniements  de 
verts,  de  rouges,  de  hleus  estompés  et  moites 
de  la  huée  qui  monte  di  s  ileuves.  M.  Veyrassat, 
et  ses  chevaux  hiancs,  d'un  hianc  aigre, 
M.  Montigny  et  ses  campagnes  mouillées  où 
pataugent  des  attelages,  MM.  Ter  Meulen,  Van 
Leemputten,  Stobbaerts  méritent  une  men- 
tion. 

J'aurais  voulu  ni'étendro  sur  les  peintres  de 
nature  morte  et  les  peintres  fleuristes.  Mais  la 
place  m'est  comptée.  Je  ne  puis  que  citer  les 
étoftements  chatoyants  de  M.  Auhry,  le  sujjerhe 
chaudron  de  M.  Maiise,  la  casaque  rouge  de 
M.  Verhaeren,  si  bien  dans  le  ton  de  certains 
Brekelencamp,  les  finesses  dorées  du  Dcjcmier 
de  M.  Ilannon,  composé  d'un  chester  et  d'un 
céleri,  enfin  les  taches  chaudes  et  rutilantes 
des  charretées  de  fleurs  et  de  fruits  jetées  sur 
le  carreau  du  salon,  par  MM™''*  Roosenhoom,  de 
Vigne,  Vandenbos,  et  MM.  Bel  lis,  Capeinick, 
Hagot,  Brackedeit,  Bidau,  Evenopoel. 

La  sculpture  est  moins  riche  en  œuvres 
véritables.  Cependant  quelques-unes  de  celles 
que  j'ai  vues  ont  une  fierté  d'alures  qui  suffi- 
rait au  succès  d'une  exposition.  M.  Delaplanche 
a  imaginé  d'exprimer  l'idée  de  la  musique  au 
moyen  d'une  forme  contenue  de  jeune  fille 
cambrée  dans  l'attitude  déterminée  par  le 
maniement  du  violon.  Une  vibration  semble 
courir  dans  les  mains  et  la  tête.  Les  muscles 
à  fleurs  de  peau  ont  une  exaspération  di^crè- 
lement  indiquée,  comme  s'ils  allaient  fcémir  à 
l'unisson  de  la  note.  Et  toute  la  figure,  avec 
son  modelé  sourd  et  délicatement  gras,  se 
silhouette  dans  un  sentiment  de  grâce  et 
d'énervement  bien  exprimé  où  perce  l'influence 
de  Paul  Dubois.  A  ce  point  de  vue,  la  Poverella 
de  M.  Paul  de  Vigne  parait  plus  personnelle. 
C'est  une  œuvre  fine  et  subtile  aux  contours 
chastes,  aux  élégances  simples  et  noblement 
maniérées,  un  marbre  attendri  où  la  main  a 
laissé  traîner  des  douceurs  d'exécution,  sans 
tomber  dans  la  romance. 

Une  curiosité  un  peu  inquiète  attendait  ce 
sculpteur  charmant  à  sa  'première  ojuvre  : 
Statuaire.  Mais  le  large  gioupe  pour  le  mo- 
nument de  l'horticulteur  gantois  M.  Van- 
denhoute  a  dissipé  tous  les  doutes.  La  figure 
qui  couronne  le  buste  est  d'un  beau  mou- 
vement onduleux  et  sévère,  dans  des  plissés 
serrés  de  draperie  qui  modèlent  les  élégances 
fioreniines  du  corps.  Le  défaut  capital  est  peut- 
être  que  le  groupe  ne  fait  pas  motif  de  tous 
les  côtés. 

Un  jeune  artiste  un  peu  indécis  encore, 
mais  qui  a  de  la  trempe,  M.  Herman,  de  Liège, 
dans  un  beau  nu  souple  el  largement  plastique 
refait  une  Dimie  bandant  l'arc.  La  main  qui 
ploie  l'arc  s'allonge  avec  un  mouvement  vrai- 
ment antique,  hardi  et  noble.  M.  Brunin,  au 
contraire,  est  plutôt  tenté  par  le  jeu  de  la 
forme  en  action.  Sa  Charmeuse  de  serpents  lui 
a  fourni  le  prétexte  d'uncamhrementde  rems. 


On  si'ul  dans  l'oeuvre  une  étude  sérieuse  de  la 
nature,  gAiée  mallicureiisement  par  des  mala- 
dresses d'exécution,  telles  que  les  plis  tortillés 
de  la  draperie,  le  modelé  iusuflisant  des 
jambes,  etc.  ['ne  maquette  de  la  statue  du 
piince  de  Ligm-,  que  M  Brunin  va  fxécuter 
nnur  Belœil,  a  plus  de  jet.  La  main,  lincnient 
iaborée,  a  une  nervosité  ititiHligente  (jù  vibre 
l'éerivain.  Bel  c  el  bonne  observation. 

Je  n'ai  plus  que  le  temps  de  mentionner  le 
Hallali,  de  M.  (Àiypt-rs,  un<^  sillioui'lte  bien 
trouvée,  le  Torturé,  dii  M.  de  Tondiay  le  Sunit- 
Jcan,  de  M.  La  France,  le  ('c:iar,  de  M.  Maillet, 
une  statuette  nerveuse  de  M.  .Namur,  un  marbre 
pimpant  et  travaillé  ;i  l'italienne,  de  .M.  Siima- 
rin;  enfin  une  hilruse  el  un  relief  en  marbre 
de  M.  Sussniann-Helborn,  inspirations  oii  la 
grâce  se  fait  sérieuse  avec  une  nnauce  indéfi- 
nissable d'archaïsme. 

Camili,e  Lemonnier. 


LE  CERCLE  DE  LA   l-IBltAlIUE 


L'hùtcl  que  .M.  Cliailfs  Ganiier,  architecte  de 
l'Opéra,  construit  eu  ce  luouieut  boulevard  Sainl- 
Germaiu,  117,  à  l'augfe  de  la  rue  (iréfzoire-de- 
Tours,  avance  rapidement.  Le  gros  œuvre  du 
deuxième  étage  est  presque  termmé.  Le  cercle 
qui  s'y  installera  prochaiuenieut  est  établi  actuel- 
lement rue  Bonaparte,  3.  Il  a  été  fondé  eu  1847, 
et  son  titre  complet  indique  le  but  que  se  prop  - 
salent  ses  organisateurs.  C'est  le  cercle,  en  effet, 
de  la  librairie,  de  la  [iaiieterie,  du  commerce,  de 
la  musique,  des  estampes  et  de  toutes  les  pro- 
fessions qui  concoureut  à  la  publication  des 
œuvres  de  la  littérature,  des  sciences  et  des 
arts. 

Il  a  eu  successivement  pour  pi'ésidents  depuis 
sa  création  :  J.-B.  Bailliére,  eu  1847  ;  Firuiifl-Didot, 
1S47-184S;  Pagnerre,  IS'f91834  ;  Thuuot,  18bo  ; 
Langlois,  1856-1857  ;  Delalaiu,  1858-1860  ;  Roulbac, 
18^1-1863;  L.  Hiichette,  1804;  Bretou,  1865-1867; 
Cli.  Laboulaye,  1868-1871  ;  G.  Massou,  1872-1874: 
Bassiit,  1875-1877. 

Les  huit  premiers  sont  morts.  Le  président  ac- 
tuel est  M.  Georges  Hachette.  Le  secrétaire  est 
M.  Nourrit,  aujourd'hui  associé  de  la  maison 
Pion,  ancien  avocat  à  la  cour  de  cassation  el 
fils  du  célèbre  ch.mteur  dont  la  triste  fin  est 
CDU  nue. 

Le  cercle  compte  ^75  membres  français,  18 
membres  anglais,  tous  libraires  à  Londres,  et  60 
membres  correspondants  à  l'étrau^'er.  Toutes  les 
notabilités  de  l'imprimerie,  de  la  librairie,  de  la 
fabrication  des  papiers,  figurent  sur  la  hste.  Le 
cercle  publie  un  journal  rcuferuiant  des  rensei- 
goeinents  précieux  et  traitant  toutes  les  ques- 
If  ns  qui  peuvent  intéresser  ses  membres.  Il 
possède,  en  outre,  une  bibliothèque  fort  riclie 
déjà  et  qui  sera  certainement  un  jour  une  des 
plus  curieuses. 


ii^ 


LA     CHRONIQUE    DES    AHTS 


DtCOUVERTES   EN  ASSYRIE 


lit   yrécitafcf'    »K''OounTl*»   qui   tSluironl   ilun 

iiouTMu  jour  Ihistoirt*  a#»yiionne  vi<»nn«>nl  dôtro 

faite*    pAT   lAr^'hi^ologuc  an^ilaifi  n.isi'Am  sur  les 

Îm-TvI?  iiu    Tipre.  A  30  millps    au-ilo5!'ous  de  Mo8- 

vt>     presque     |»erpeiiili<'ulnireiueiit     au 

ongue    rhaiue  «l'cltoilj   moiitioules  où 

olis    le»    toniples   el    le?  pnlais    d'une 

Kh.tlakli.  oapilalc  di'  l'nucien   empire 

!••  i  A  rieure. 

Il  >  -  auD«>e5,  M.  Georges  Smith  y  on- 

•5.  Ses  fouille?  fiirenl    prati(piôes 

.    partie    nord.  Après    In    luori  de 

-traleur?  du  Brili»li  Muséum 

:i  di-  poursuivre  les  explora- 

1  i.    orient.ile  de  In    ;;rnnde  pjra- 

le  la  cb.due  des  monticules  près 

du  dieu  de  lu  Guerre. 

iumencé  ses  reclicrrlie:s  dans  une 

en  18iO  par  M.  Layard.  .M.  Has- 

:h  a  lest  dans  la  relia  d'un  temple  près 

■^  <le  lautel  et  mit  bieukM  à  découvert 

la  plu^  graude  partie  de  cr  temple  qui  a  150  pieds 

d<-  !  viir  sur  90  de  large.  A  l'extrémité  occidentale 

'■  -e  trouve  l'autel  auquel  on   monte  par 

lies,    et  deux    marches    ad<liliounel!e8 

pliites^  de  chaque  côté.  A  droite  et  n  gauche  de 

r«alo|.    «■*t'>ndeol    des    rangées    de    sièges    qui 

ment  réservés  aux  prêtres.  A  l'est, 

-  sièges  en  pierre  adossés  aux  pi- 

ii<  rt. 

A  l'iotérieur  de  ce  temple,  .M.  Rassam  a  mis  an 

•'    '■"    r   -    -   '        .    (uiieg    peintes   qui   avaient 

:  du   toit;    leur    surface    est 

•    figure»    géoioéiriques.    Les 

■s  ont   la  forme   d'une  croix 

•'ç  signes  couveulionnels  de 

:i  d«-  lotus.  Autour  de  la  base 

, 'Lion  :  •  Palais    d'Assur-nazir- 

pai.  la  ncbose  'l«Bil-Kilmuri,qui  est  situé  à  Kha- 

l4kh  . 

•"h^^ m  aU  e«t  porc/-  d'un   trou  des- 

■   h  '.-i  ■  l'une   lampe.  Ces  tuiles  sont 

'        ■  <'t     .   ..-6  par  eudroits;   dans   quelqucs- 

■    '  •'  d'un  vert  pâle.  Ces   ornements, 

;      .  ■  du   V>\1.   devaient   être    du 

-   I"»  inscriptions   recueille» 

licaces  à  I«lar,  reine  de 

•  lui  de  l'Aphrodite  assy- 

\  "TiTiroD   9  mille*  de  Ninirod.  M.  Rassam  dé- 

.  .     j     _-       _     .        .  ,1.  ■        ..    ,  ,(    u„  go. 

t.  Sous 

1.  .i>.     .i.;    pii-rre 

-    iarpielle    étaient 

"    ■■■ntenant  éga- 

au  point  de 

,  .  ,  b-  nom.  les 

','1     monarque    assyrien 

•  ver  les  plus  b<'aux  mo- 

Les  inscriptions  donnent  les 


•t    ia  g' 

r,-.zirr.:Ô 


'    on  découvrit  des 
'  .  i-     Le    plus   grand 

conml'  ta  ua    aJrc  dt  bois  rccoavert  de  plaques 


de  brotiïe  oil  sont  gravées  les  annales  du  roi.  De 
chaque  côté  s'étendent  sept  bras  clinrgéf  de  bas- 
reliifs  et  nitacbés  nu  cadre  par  des  dons,  de 
bronze.  Ce  trophée,  qui  est  parfaitement  conservé, 
contient  In  descrjpii.Mi  d'une  des  campngnes  en- 
trepri.<es  par  l'armée  assyrienne,  en  870,  avnnt 
l'ère  chrétienne.  î>ur  une  des  pi  npies  est  repré- 
senté le  pas«ag''  du  Tigre. 

Le  roi  traverse  le  fleuve  à  cheval,  conduit  par 
un  eunuque,  léte  nue  ;  il  porte  une  longue  robe 
flottante,  sn  télé  est  couverte  d'une  coiiïure  lé- 
gère. Drrrière  le  roi  marcht'ul  deux  eunuque.^  qui 
portent  les  armes  royales,  l'urc  et  le  carquois,  la 
masse  et  Tépée.  Les  chars  se  disposent  h  traver- 
ser le  Tigre  ;  les  cavalier.^  oui  mi-<  pied  h  terre  et 
conduisent  leurs  chevnux  pnr  In  bride.  Au-dessus 
de  cette  !K'^^\\r.  on  lit  ria.-^criiilion  :  «  J'ai  traversé 
le  Tigre.   » 

M.  Rasanm  a  aussi  exi)loré  Koyunjik,  oii  s'éle- 
viiil  Niiiive,  el  il  n  trouvé  dan-  les  palais  de  Scn- 
nnclierib  et  d'Assur  plus  de  1 . 'lOO  fragments  d'ins- 
criptions cunéiformes.  Dans  la  biblioliiéque 
d'Assur,  il  a  découvert  un  cylindre  portant 
12.00(1  ligne.-»  d'écriture  où  sont  relaies  les  évéïie- 
inenlM  du  rèuiie  pendant  nIiil'I  années. 


LLs  lorii.i.i.s  lu:  mv'.knks 


Los  curieuses  découvertes  de  M.  Scjili. manu 
ont  doimé  lieu,  comme  on  le  sait,  h  des  polémi- 
ques assez  vives.  L'éniinenl  érudil  regarde  comme 
extrêmement  antiques  les  sépultures  qu'il  a  mises 
au  jour.  Sflon  lui,  on  a  tort  de  voir  dans  les  .m- 
tiquités  de  Mycènes  une  iiiflui^nce  indienne  ou 
phénicienne.  Il  ne  croit  jias  non  pins  que  les  Ca- 
riens  aient  |>ris  p  irt  à  la  conslrnclion  de  la  ville 
grceipie.  C'est  surtout  en  r.gy|te  qu'il  rouvicn- 
drail  de  chercher  les  lypes  et  les  monuments  de 
In  civilisation  qui  a  pu  agir  sur  les  premiers  habi- 
tants de  Mycènes,  et,  |iour  cela,  il  faudrait  re- 
monter au  xvr  ou  au  xvn«  siècle  avant  Jésus- 
Christ.  De  curif'use?  analogies  avec  l'art  babylo- 
nien méritent  aussi  d'être  signalées.  Sur  les 
cylindres  de  l'ancien  emi>ire  de  liabjlone,  on  voit 
des  hommes  ayant  une  coiffure  avec  deux  longues 
cornes,  des  ffuimes  coiffées  de  turbans  el  babil 
lées  de  larges  pantalons,  dont  réloffe  est  divisée 
par  cinq  bandes  parallèles  ;  les  vases  el  les  bijoux 
de  .Mycènes  nous  offrent  des  repré^-entations  [par- 
faitement analogues.  I,es  relations  entre  l'Egy[>li' 
et  Mycènes  sont  .itteslées  par  le  culte  de  la  divi- 
nité lunaire,  llérn,  sous  la  forme  d'une  vache. 
Celte  divinité  est  identique  à  l'Isis  égyptienne. 
Elles  sont  attestées  par  le  mythe  grec  d'Apis,  roi 
argien  devenu  souverain  de  l'R^/ypte  et  adoré, 
après  sa  mort,  dans  la  vallée  du  Nd,  sous  le  nom 
de  Sérapi"»;  par  les  =pbinx  d'or,  l'o-iif  d'Autruche, 
le  ruban  ou  uœud  de  porcelaine  qui  ont  été 
trouvés  à  Mycènes  et  que  l'on  voit  dans  la  main 
des  rois,  des  prêtres  et  des  grands  personnages 
de  l'Egypte. 

A  l'appui  de  fe?  opinions,  M.  S'.hliemann  cite 
des  lettres  qui  lui  ont  été  écrites  par  plusieurs 
orientalistes  anglais.  M.   Sajer,  d'Oxford,  croit  * 


ET    DE     LA     CURIOSITÉ 


•247 


une  action  de  la  Bibylonie  sur  la  région  orientale 
du  ba?sin  de  la  Méditerranée  et  pen?e  que  l'art 
de  graver  les  pierres  est  venu  de  cette  iturtie  de 
l'Asie  eu  Grèce  à  une  époque  que  l'on  peut  fixer 
au  xvi®  siècle  avant  notre  ère.  M.  P.  MahalTy,  de 
Dublin,  est  d'avis  que  Mycènes  doit  avoir  été  dé- 
traite bien  des  siècles  avant  l'année  4G8.  Cette 
thèse  est  celle  de  M.  Schliemunn,  qui  entre,  pour 
la  démontrer,  dans  des  développements  que  nous 
ne  pouvons  reproduire  ici.  La  haute  antiquité  des 
objets  qu'il  a  découverts  lui  paraît  surtout  res- 
sortir de  ce  fait  que  la  représentation  de  Héra  e?l 
inie  vache  ;  il  est  bien  difficile  d'admettre  que 
cette  représentation  eût  encore  cours  an  v=  siècle 
avant  Jésus-Christ. 

Quant  au  sixième  tond)eau  trouvé  sur  l'empla- 
cement de  l'agora  de  Mycènes  depuis  les  fouilles 
de  M.  Schliemnnn,  et  dont  la  découverte  semble 
battre  en  brèche  son  système,  le  savant  explora- 
teur n'éprouve  aucune  surprise  qu'on  ail  pu  le 
rencontrer  à  cette  place;  car,  d'après  lui,  le  pas- 
sage de  Pausanias  concernant  les  sépultures  d'A- 
trée  et  des  compagnons  d'Agamemuon  égorgés 
avec  l'époux  de  Clylemnestre  à  leur  retour  de 
Troie,  ne  limite  nullement  le  nombre  des  tom- 
beaux. On  a  donc  tort  de  chercher  dans  ce  texte 
détourné  de  son  sens  une  objection  irréfutable,  et 
la  découverte  d'un  plus  grand  nombre  de  sépul- 
tures u'ébr.Tulerait  en  rien  sur  ce  point  les  con- 
victions de  M.  Schliemann. 

JULES     LEVALLOia. 


sc,Si6aj>--»~— - 


LES    ARCRIVES    NATIONALES 


Les  démolitions  qui  se  font  actuellement  rue 
des  Francs-Bourgeois,  pour  l'établissement  des 
annexes  du  Mont-de-Piété,  vont  avoir  pour  résul- 
tat le  dégagement  de  la  façade  du  palais  des 
Archives  nationales. 

L'emplacement  occupé  aujourd'hui  par  cet  édi- 
fice réunissait  dans  son  enceinte  plusieurs  hôtels 
souvent  mentionnés  dans  l'histoire  de  Paris. 

La  partie  la  plus  ancienne,  qui  donne  sur  la 
rue  du  Chaume,  fut  occupée  par  la  famille  de 
Clisson,  par  le  comte  de  Penthièvre  et  par  la 
famille  Babou  de  lu  Bourdaisière. 

Le  duc  de  Guise  et  le  cardinal  Charles  de  Lor- 
raine achetèrent  en  1356  ce  vieil  hôlel  qu'ils  firent 
l'é  parer. 

François  de  Rohan,  prince  de  Soubise,  acheta, 
en  1697,  l'hôtel  des  princes  lorrains,  n'en  laissa 
subsister  qu'une  partie,  et  chargea  Le  Maire,  ar- 
chitecte de  Mme  de  Pompadour,  de  lui  bâtir  un 
palais  somptueux.  Celui-ci  chercha  à  donner  un 
ensemble  régulier  aux  divers  bâtiments.  Les  tra- 
vaux commencèrent  en  1706.  La  principale  porte, 
qui  se  présentait  en  pan  coupé  sur  l'angle  de  la 
rue  du  Chaume  et  du  passage,  et  qui  était  flan- 
quée de  deux  tourelles,  encore  debout,  fut  fermée 
pour  en  ouvrir  une  nouvelle  dans  l'alignement 
de  la  rue  du  Chaume,  faisant  face  à  la  rue  de 
Braque.  La  porte  principale  fut  pratiquée  dans  la 
rue  de  Paradis. 


L'intérieur  del'lKMel  fut  admirablement  décoré. 
Plusieurs  artistt.'S  célèbres  :  Natoire,  Buuiher, 
C.irle  Vaii  Loo,  Trémollièrc,  Bertaut,  en  lin-nl  un 
séjour  d'une  niagniliceuce  royale.  Tel  on  le  voyait 
encore  au  nitum'ut  où  la  Révolution  de  89  eu  lit 
UUH  propriété  nationale. 

La  piécieuse  colkclion  de  litriîs  et  de  docu- 
ments que  nous  devons  à  la  Révolution  était  au- 
trefois disséminée  dans  un  grand  nombre  d'éta- 
blissenu'nts  reli;,'ieux  et  enfouie  dans  divers  édi- 
fices des  principales  villes   de  France. 

Les  Arc!  ives  ne  furent  d'abunl  que  le  dépôt 
des  papiers  de  l'Assemblée  constituante. 

Par  un  article  de  son  règlement  du  29  juilli-t 
17S0,  cette  Assemblée,  en  créant  rélablissi-mcut, 
ordonna  qu'on  y  conserverait  les  pièces  originales 
qui  lui  seraient  adressées  et  l'une  des  deux 
minutes  du  procès-verbal  de  ses  séances.  Ce  dé- 
pôt fut  définitivement  constitué,  sons  le  nom 
d'Ai'chIvcs  nationalex,  par  décrd  du  7  seplenduc 
1789. 

Ce  ne  fut  iju'à  partir  de  l'année  179:J  iju'un  son- 
gea à  faire  des  Archives  le  centre  de  tous  les 
dépôts  appartenant  à  l'Etat.  ElU's  furent  considé- 
rablement augmentées  pendant  les  années  1810, 
IMl  et  1812.  On  transporta  h  1  hôtel  de  Soubise 
des  richesses  en  telle  quantité,  qu'il  fallut  songer 
à  son  agrandissement. 

On  en  aura  une  idée  quand  on  saura  qu'on  a 
calculé  que  les  cartons  et  portefeuilles  qui  y  sont 
renfermés,  rangés  les  uns  à  côté  des  autres, 
s'étendraient  sur  une  longueur  de  vingt-huit 
kilomètres. 

En  1847,  l'extension  des  archives  nécessita  l'ac- 
quisition de  l'hôtel  d'Arsy.  De  nouveaux  corps  de 
logis  ont  été  construits  le  long  de  la  rue  des 
Quatre-Fils,  pour  ce  dépôt  gigantesque  dont  l'or- 
ganisation a  été  remaniée  par  les  décrets  des 
22  décembre  1853,  22  mars  et  l^-  août  1836,  et 
par  règlement  de  ministre  d'Etat  en  date  du 
12  novembre  1856. 

C'est  là  qu'on  dépose  tous  les  documents  d'in- 
térêt public  dont  la  conservation  est  jugée  utile, 
et  qui  ne  sont  plus  nécessaires  au  service  des  dé- 
partements ministériels  ou  administrations  qui  en 
dépendent. 

C'est  là  que  se  font  les  cours  de  l'Ecole  des 
chartes.  Ciite  pépinière  de  savants,  fondée  en 
1821,  a  pour  objet  l'enseignement  des  sources  de 
notre  histoire  et  la  mise  en  œuvre  des  matériaux 
de  tout  genre  que  nojs  ont  laissés  les  siècles  an- 
térieurs. 

Avant  d'être  à  l'hôtel  Soubise,  l'Ecole  des  char- 
tes se  trouvait  à  la  Bibliothèque  nationale,  qu'elle 
quitta  à  la  fin  de  1846. 

Le  dégagement  résultant  des  démolitions  dont 
nous  parlons  ci-dessus  mettra  bien  en  vue,  doré- 
navant, la  façade  du  palais  des  Archives,  dont  la 
restauration  a  été  des  plus  heureuses,  et  dont 
on  pourra  alors  mieux  juger  le  caractère  monu- 
mental. 


D. 


?4S 


i  A    t  inu.Mori:    pks    ahts   et    dk    i.a    ci-iui^^itk 


BIBLIOGRAPHIE 


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seienenient  du  dessin,  par  M.  Ernest  (.liesneau. 
—  28.  la  Damasquine  et  les  armes  orientales, 
|Mir  M.  E.  Dalloz. 

Lf  Si(ch\  25  septembre  :  la  Renaissance  au 
Trocadèro,  par  .M.  Henry  Havard. 

Journal  de  la  Jntnesxe.  .'^O;»*  livraison.  — 
T'^xte  par  J.  (;iranlin,  Albert  IMv,  Craftv, 
Charles  Raymond.  M"'  Zénaide  Fleuriot  et  H.  de 
la  Blanrhère.  Dessins  :  A.  Marie,  Craftv.  (.re- 
nier, l'elort. 

Lr  Tf>ur  du  Mmdc,  92C«  livraison,  —  Texte  : 
Récit  dun  voya^'e  à  la  mer  polaire,  par  le  ca- 
pitaine r..  S.  Nares.  —  Texte  et  dessins  iné- 
dits. —  Quinze  dessins  de  Riou. 

Bureaux  h  la  librairie  Hachette  et  C',  79, 
boulevard  Saint-fiermain,  à  Paris. 

Athins'vm,    21    -eptembre  :   l'Eglise   Abba- 

!  t-Mfi  tn.dessméepar  JamesNeale, 

-rendu t.  — Mytènes,  lettres 

-Iropp  et  Haiis  Hildebrand. 

les  Collections  particulières 

xxiviii.    Thornton-le-Slreel- 


,],- 


—  2S  septembre 
d'Angleterre,  n» 
Hall,  Thir>k. 

,4^,  ,;,  „../   vi  «.ej.u-fnbre  :  la  Collection  histo- 
"q  '-crits  à  l'Exposition  uniTerselle, 

P^r  J  -  ^l<*r.  —  28  septembre  :  Lettres  de 

\*  ilkie  a  Pem-  Nursev. 


Les  anialours  d'aï  l  s.int  prévenus  qu  il  y  a  à 
veniire  iiti  tableau  signé  (<t    daté  ; 

•  DELIA  KALEKCHIRI,  RCiE  1012.  » 

S'adresser  à  Mlle  C.  R.  à  "Versailles,  rue 
Lafayette,  i,  et  pour  voir  le  tableau,  chez 
M.  PLESSIS,  huissier,  iO,  rue  Notre-Dame- 
des- Victoires,  ù  Paris. 


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UM        NOUVEAU        CATALOGUE       liK 

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PHYSIQUE,    OPTIQUE,    MATHÉMATIQUE 

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A.   SOYER,    rue    Lafayette,   24 


VE\TE  A[\  FMIlilîES  |)i:  PEINTIIIES  A  COLOGNE 

La  vente  de  la  collection  de    peintures  laissée  par  M.  S.    E.  M.  OPPENHEIM, 
'  '     '^«rt-sur-lc-Mcin,  aura  lieu  à  Cologne  le  14  et  le  15  octobre,  parl'cntre- 
-  o  '^^-  Cette  collection  contient  d'excellents  travaux  originaux  émanant 

(U  maîtres  anciens,  ainsi  que  des  tableaux  modernes  très-remarquahles.  On  peut  se    pro- 
curer le  caulogue  composé  de  loi  numéros  et  orné  de  10  photographies. 

\.  M.  Heberle  (H.  Lempertz  fils),  à  Cologne. 


I 


PM-t.  -  Imp.  F    DKbONS  «t  G*.  «,  m*  du  Cn.,. 


U  Hédacleur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSB 


N"  32  —  1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


19  octobre. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CLRlOc^liÉ 

SUPPLÉMENT   A    LA    GAZETTE   DES   BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      S  A  M  f  D  I      MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  îles   Beaux-Arts  reçoivent  gratincemenf 
la  Chronique  des  Aits  et  de  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS     ET    DEPARTEMENTS 

12  fr.         I         Six   mois. 


8  fr 


NOUVELLES 


,*,  Voici  le  programme  de  la  séance  publi- 
que annuelle  de  l'Académie  des  beaux-arts  qui 
aura  lieu  aujourd'hui  samedi,  sous   la  prési-   \ 
dence  de  M.  Hébert  :  1 

Exécution  de   la  scène  lyrique  qui   a  rem-    [ 
porté  le  second  premier  grand  prix  de  com-    | 
position  musicale,  et  dont  l'auteur  est  M.  Sa-   j 
muel-Alexandre  Rousseau,  né  à  Neuve-Maison 
(Aisne),  le  H  juin  1833,  élève  de  M.  François 
Bazin  ; 

Discours  de  M.  le  président  et  prn:^lamation 
des  prix  décernés  en  vertu  de  diverses  fon- 
dations; 

Dislribuiiun  des  grands  prix  de  peinture, 
de  sculpture,  d'architecture,  de  gravure  et  de 
composition  musicale  ; 

Notice  sur  la  vie  et  les  ouvrages  de  M.  Heiiry 
Labrouste,  membre  de  l'Académie,  par  M.  le 
vicomte  Henri  Delaborde,  secrétaire  perpé- 
tuel ; 

Exécution  de  la  grande  scène  lyrique  qui  a 
remporté  le  premier  grand  prix  de  composi- 
tion musicale,  et  dont  l'auteur  est  M.  Clénaent- 
Jules  B'ouiin,  né  à  Orchies  (Nord),  le  4  mai 
1831,  élève  de  M.  Victor  Massé. 

/,  A  l'école  spéciale  d'architecture,  les  exa- 
mens d'admission  pour  l'année  187S-1879  au- 
ront lieu  le  mercredi  23  de  ce  mois. 

Les  argumentations  publiques  pour  le  con- 
cours général  de  sortie  auront  lieu  le  samedi 
suivant,  26,  et  le  jugement  des  travaux  de 
vacances,  le  1^"^  novembre. 

,\  Notre  collaborateur,  M.  de  Montai glon, 
avait  annoncé  dans  son  travail  sur  la  sculpture 
à  l'Exposition  universelle,  que  M.  le  duc  d'Au- 
male  venait  de  commander  à  M.  Paul  Dubois, 
l'éminent  statuaire,  la  statue  équestre  du  con- 


nétable Anne  de  Montmorency.  Les  jour- 
naux de  l'Oise  confirment  cette  importante  nou- 
velle. 

Cette  statue  sera  élevée  au-dessus  de  la 
montée  des  terrasses,  dans  l'axe  de  l'allée 
gigantesque  qui  perce  la  forêt  de  Chantilly  et 
dont  elle  marquera  l'entrée. 

,%  Le  gouvernement  a  commandé  une  sta- 
tue et  deux  bustes  de  M.  Thiers  :  la  statue, 
destinée  au  musée  de  Versailles,  à  M.  Guil- 
laume, et  les  deux  bustes,  destinés  l'un  à 
l'Institut  et  l'autre  h  la  ville  natale  de  l'illustre 
homme  d'Etat,  à  M.  Chapu  et  à  M"""  Claude 
Vignon. 

/,  VAthenseum  donne  une  nouvelle  qui 
sera  accueillie  avec  joie  par  les  assyriologues 
et,  en  généi'al,  par  tous  ceux  qui  s'intéressent 
à  l'histoire  des  vieilles  civilisations  asiatiques. 
Grâce  aux  etforts  de  M.  Hormusd  Rassam, 
appuyés  par  sir  A.  H.  Layard,  les  directeurs 
du  British  Muséum  ont  obtenu  de  la  Porte  un 
firman  leur  permettant  de  faire  explorer  à 
fond  la  Mésopotamie.  Le  nouveau  firman  ne 
sera  pas  limité,  co  nme  les  précédents,  aux 
localités  de  Koyoundjik.  Nimroudet  Ballawat; 
il  s'étendra  aux  pachaliks  de  Mossoul  et  de 
Bagdad  tout  entiers,  et  comprendra  les  con 
trées  jusqu'à  présent  inexplorées  de  la  Baby- 
lonie  méridionale.  Tout  fait  prévoir  que 
nous  sommes  à  la  veille  d'importantes  décou- 
vertes. 

.*,  On  vient  de  découvrir,  dit  l'agence  Ba- 
vas, dans  les  caves  du  musée  artistique  de 
Berlin,  des  caisses  contenant  de  précieuses 
mosaïques  originaires  de  Ravenne.  Ces  caisses 
se  trouvaient  en  cet  endroit  depuis  le  17  mars 
18i8,  et,  par  suite  de  la  confu^on  occasion- 
née par  la  révolution,  l'administration  du 
musée  avait  oublié  de  les  faire  ouvrir. 


150 


LA     CHHOMULlfc:     DES     ARTS 


NÉCROLO  GIE 


Sir  Francis  Grant  «'•tait  m-,  ph  1803,  ;\  f!:<iim- 
bourc.  Il  fxpo>.»  i»oiir  la  |tr«Mni«'»r«'  foir.  ou  iS;H. 
Il  ne  Urda  pa5  à  trouvor  sa  \ou\  ot,  um»  fois 
qu'il  Tout  trouvtW».  on  v»^ritabli»  Kcossais  qu'il 
élAit.  il  no  s'en  écarta  plus.  C'était  avant  tout 
un  portraitiste.  1^  nature,  qui  l'avait  «louA 
d'un  irranil  talent  »i'obsorvatioii  ot  d'imitation, 
|ui  «v.iit  rofusi-  Ion  quaiitt'-s  rrôalrices  et  ima- 
ginative>.  Peu  .^  |>eu  il  lievinl  le  peintre  à  la 
nio»ie.  et  peu  d'artistes  ont  vu  posi-r  <lans  leurs 
ateliers  plus  d'illustres  personnapes. 

On  aurait  tort  pourtant  d'exagérer  la  portée 
de  ses  (Viivres.  qui  ont  réussi,  surtout  au  dé- 
but, parre  qu'elles  étaient  de  ronsrieutiiMises 
études,  et  parce  que  sir  Francis  eut  de  hou  ne 
heure  la  chance  détre  charpé  de  portraits  iin- 
portanls.  Ce  furent  les  modèles  (|ui  mirent 
souvent  le  peintre  en  relief.  .Mais,  piqué  au 
jeu,  le  peintre  redoubla  d'elforts  et  arriva  à 
mériter  sa  n^putation.  La  mort  de  sir  Thomas 
Laurence,  le  grand  portraitiste,  vint  aussi  à 
pT^int  pour  sir  Francis.  Il  ne  tarda  pas  .i  héri- 
ter de  la  vogue  de  son  devancier,  qui  avait 
immortalisé  non-seulement  beaucoup  rie  lords 
et  de  ladies,  mais  beaucoup  de  leurs  compa- 

Îf^nons  de  high  life,  je  veux  dire  force  chiens  et 
orce  chevaux. 

Il  est  probable  que  la  prochaine  exposition 
d'hiver,  a  Burlington    Hou-e,    contiendra    un 

Srand  nombre  de  tableaux  comiiosanl  r<T>uvre 
c  sir  Francis   Grant.    L'aristocratie    anglai;^c 
'"  ■  '  ~      -     •■      ^^    i<,'.|,ondre  à  l'appel    de 

et    à   décrocher   ses    plus 
;        -  -    I-  ..Il    les   envoyer  à  Piccadilly. 

l'f'    ;  j  •    ;  .ii'^s   les  célébrités  de  U   dernière 
c  M  «.ut  pissé  par  râtelier  de  sir  Fran- 

I  ut  lui-même  au  plus  haut  degré  un 

;  t'r;4nd   monde.  Il  a  |)eint   les  pre- 

•    d'Etat  de  son  temps,  comme 
-Iird  Derby:  d'émments  guer- 
r  ■  I   et   ll.irdinge  ;    de  grands 

Macaulay,  etc.  Malgré  son 
■-•  ivancé.  Il  a  produit  et  exposé  jusqu'à  la 
;  .  •  t  i!  T  aTîit  encore  trois  tdics  de  lui  h  la 
ition.  Son  nom  restera  surtout 
.frc  de  directeur  et  aux  hautes 
îortcÀiijHi>  qu  il  a  remplies  à  la  satisfaction  gé- 
nérale. Le  peintre  pourra  être  oublié  prjut- 
ètre,  mais  non  le  président  de  l'Académie 
royale  qui  a  eu  l'honneur  d'inaugurer,  ou  au 
moins  de  restaurer  l'usage  des  expositions 
d'hiver,  qui  ont  exercé  une  si  précieuse  in- 
fluence sur  le  goût  public,  en  général,  et  sur 
l'école  anglaise,  en  particulier. 

(Le  Temps.) 


LE  MUSÉE  DES   ARTS  DÉCORATIFS 


,    .,..,,  ,,.  ,.     ...  „..  ^^^_  ,j...,,ri.li!*    fie 

1   de   Flore.    Déjà 

-     -  ;  -  .   -  •    ,■•■    ■■'  ■   .".(iable  exposition  de 

tableaux   anciens   actoellemeot  ouverte  dans  le» 


salles  <lii  rez-de-chaussée,  avec  quelle  nrdeiir  la 
direction  du  nouveau  musée  s'applique  i\  la  lAclie 
uraiidiose  et  vraiment  pulriotiquo  qu'elle  t\  entre- 
prise. 

Kucore  quelque  temps,  et  l'on  coinnicneerii  dans 
les  salies  des  étages  supérieurs  le  classement  des 
objets  ncijuis  mi  donnés  ipii  ooniposeronl  le  pre- 
mier fonds  d'éludé  de  celte  grande  école  d'art  dé- 
coratif. M.  Le*'Mel,  l'arcliilecte  du  palais  des  Tuile- 
ries, vient  d  iiiforuier  la  direcliou  du  musée  qu'il 
avait  pris  ses  mesure»  pour  préparer  l'i  cet  effet 
le  iireinier  étage  du  pavillou  de  Flore. 

L'iic  coiniuission  d'acquisition  a  été  constituée 
pour  choisir  à  riîxpos.tion  du  Champ-de-Mar», 
parmi  les  produit»  français  ou  étrangers,  les  i>lns 
beaux  spécimens  d'art  appiiipié  (\  riiiduplrie. 
Celle  commission  o  maintenant  presipie  achevé 
sa  lAi'he.  lilie  n  acheté  |>our  ]»rés  <1(î  20.000  francs 
d'dhjels,  sarrélanl  exclusivement  à  ceux  qui,  par 
leur  caractère  typique,  la  qualité  du  travail  ou 
de  la  luulière,  oui  paru  digues  d'être  olîerls  eu 
modèles  à  no?  ouvriers  français. 

Mais  cequi  prouve  comhieu  le  nouveau  musée  était 
désiré  par  les  fahricants  de  notre  pays, c'est  l'accueil 
enthousiaste  que  ceux-ci  lui  font,  coin  prenant 
qu'il  est  desli:ié  à  exercer  une  inllnence  sérieuse 
sur  l'instnictiou  de  leurs  ouvriers  cl  sur  le  goût 
du  public,  comme  cela  est  arrivé  en  Angleterre, 
grAce  au  South  Kcnsington  Mtixcnm.  Un  grand 
nombre  d'entre  eux  ont  spontanémenl  et  géné- 
reusement offert  des  spécimen»  de  leur  fabrica- 
tion. Nous  citerons  principalement  M.  Deck,  notre 
célèbre  céramiste,  qui  donne  au  Musée  des  arts 
décoratifs  pour  six  ou  huit  mille  francs  de  pièces 
sorties  de  son  atelier  ;  la  maison  de  blanc  Meus- 
nier,  qui  offre  une  nappe  d'une  valeur  de  trois 
mille  francs,  re|irésenlaul  un  tableau  de  M.  Ma- 
zerolle,  etc.,  etc.  M.  Pierre  llaffner,  le  fabricant 
de  coffres- forts,  a  donné  un  coffre  qui  est  une 
merveille  de  serrurerie  et  de  mécanique.  C'est 
un  meuble  de  style  Heiiaissancc  qui,  outre  les 
mérites  spéciaux  de  la  fabrication  et  les  difficul- 
té» de  comhi.iaison»  servant  à  fermer  ses  triples 
portes  d'acier,  préssute  une  rare  élégance  de 
form  c . 

Tout  le  monde,  on  le  voit,  comprend  chaque 
jour  davantage  l'imporlance  de  la  nouvelle  créa- 
lion,  et  ce  ne  sera  pas  un  des  moindres  bienfaits 
de  1  Exposition  de  is7s  d'avoir  coiilrihué  à  faire 
établir  en  France  un  Musée  des  arts  décoratifs 
dont  grand  nombre  de  pays  sont  déjà   dotés. 


VINGT-SIXIÈME  EXPOSITION  MUNICIPAtE  DE  ROUEN 


Bien  que  l'exposition  des  beaux-arts,  dont  les 
porte»  se  soiil  ouvertes  le  I»'  octobre,  soit  plus 
nombreuse  qu'aucune  de  celles  qui  l'ont  pré- 
rj-.déa,  il  nous  semble  qu'elle  doit  laisser,  vue 
dans  son  ensemble,  une  impression  première  plus 
favorable. 

Ce  n'est  pas  qu'en  l'étudiant  quelque  peu  on  ne 
découvre  un  grand  nombre  d'œiivre»  hfttive»  et 
de  peintures  de  [lacotille  destinées  à  courir  d'ex- 
position en  ex[»o=itron  jusqu'à  ce  qu'elles  dispa- 
raissent on  ne  Fait  ort,  car  tout  finit  par  trou- 
ver acheteur  à  la  longue. 

n  y  a  moins  de  portraits  que  d'habitude,  et  de 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


2'Sl 


portraits  prétentieux  surtout ,  ce  qui  e?t  déjà 
quelque  chose  ;  mai^,  par  coutre,  il  y  a  moins  de 
paysages  remarquables,  ce  nous  Sfuible,  qu'aux 
dernières  expositious. 

Enfin,  quel  qu'en  soit  le  motif,  l'impression  est 
bonne. 

La  grande  peiuture  est  toujours  rare,  mais 
parmi  les  artistes  qui  s'y  sont  essayés,  nous  au- 
rons à  citer  tout  d'abord  M.  Zacliarie,  avec  une 
scèue  de  la  Divine  Com  die  ;  M^io  Salles-Wagner, 
avec  une  es|)èce  de  résurroctiou  des  morts  aux 
Aliscamps  d'Arles;  M.  Barrias,  avec  la  Fée  aux 
perles,  femme  nue  qui  est  bien  un  peu  longuette; 
M.  Dantau,  avec  une  imitation  un  peu  trop  litté- 
rale d'un  dessin  de  Pruii'hou;  MM.  Julian,  Go- 
mont,  Coessin  de  la  Fosse,  Laporle,  Devos, 
avec  des  études  d'hommes  i-t  de  femmes  plus  ou 
moins  heureusement  transformées  en  tableaux. 

Dans  le  genre  proprement  dit,  nous  retrouvons 
M.  Landelle,  toujours  fidèle  à  nos  expositions  ; 
Mlle Rougier,  une  nouvelle  venue  qui  traite  avec 
beaucoup  de  charme  les  sujets  du  xvuc  siècle  ; 
M.  Gilbert,  qui  peint  d'une  touche  si  grasse  et  d'une 
couleur  si  juste  de  petits  sujets  familiers;  M.  Ja- 
couiin,  dont  la  grande  composition  est  un  pré- 
texte à  jouer  de  la  couleur  à  grand  et  bruyant  or- 
chestre; M.  A.  de  Boucherville,  qui  m^!t,  au  contraire, 
une  sourdine  à  sa  couleur  pour  nous  montrer  une 
assemblée  du  grand  monde  au  temps  du  Direc- 
toire ;  M.  Lesrel,  qui  a  traité  avec  un  peu  de  dureté 
le  portrait  eu  pied  d'un  enfant  qu'on  dirait  une 
infante,  et  avec  beaucoup  de  brio  un  morion  de 
fer  damasquiné  du  xvi^  siècle  ;  M.  Jundt  qui,  sur 
les  Bords  du  Rhiv,  nous  fait  voir  des  Alsaciennes 
bloudes  parmi  les  roseaux  et  dans  les  vapeurs  du 
matin,  qui  sont  aussi  fraîches  qu'elles,  un  des 
meilleurs  et  des  plus  solides  tableaux  qu'ait  peints 
cet  Alsacien  amoureux  des  chairs  nacrées;  M.  G, 
do  Cool,  avec  une  Sortie  d'église  en  Espagne, 
d'un  effet  un  peu  étrange,  rnais  qui  n'est  pas 
sans  qualités  ;  M.  Forcade,  dont  les  personnages, 
bien  dans  l'air,  sont  enveloppés  de  l'atmosphère 
grise  delà  Fin  de  la  Journée;  M.  Ed.  Hédouin, 
dont  le  Marché  aux  cochons  emprunte  beaucoup 
de  pittoresque  aux  costumes  des  paysans  de 
Saint-Jean-de-Luz;  M.  Lahaye,  dont  les  figures, 
traitées  un  peu  en  impressionniste,  sont  cependant 
d'une  justesse  de  ton  remarquable. 

Le  public,  que  le  sujet  intéresse  avant  tout,  qui 
veut  savoir  1'  «  histoire  »  du  tableau  qu'il  voit,  et 
que  l'on  appelle  assez  improprement  «  httéraire  », 
puisqu'il  manque  souvent  de  littérature,  ce  pu- 
blic, ami  des  émotions  douces  et  sentimentales, 
pourra  les  éprouver  devant  les  Fleurs  de  la  Patrie 
de  M.  Barrias,  devant  la  petite  saltimbanque, 
Seule  au  Monde,  que  Mn^  M  Ruffo  nous  montre 
méditant  la  fugue  que  M™e  Chaumout  raconte  avec 
tant  d'esprit  dans  la  Cigale. 

M.  Defaux,  qui  nous  avait  envoyé  jadis  de  si 
beaux  paysages,  en  a  encore  exposé,  mais  de 
moindre  importance,  et  puis  il  a  voulu  nous  mon- 
trer que  peindre  un  plat  d'huîtres  tout  humide 
de  l'eau  de  mer  n'était  pas  une  œuvre  de  sorcier, 
qu'un  simple  paysagiste  pouvait  y  prétendre,  et 
il  y  est  arrivé  du  premier  coup.  Ceci,  d'ailleurs, 
ne  fait  aucun  tort  à  celles  que  M.  Bergeret  nous 
a  expédiées,  en  compagnie  d'une  friture  de  bar- 
billons exécutés  avec  l'aisance  qu'on  lui  sait,  ni  à 
celles  de  M.  Claude,  car  notre  exposition  a  l'air 
d'un  concours  d'ostréiculture. 


Les  natures  mortes,  puisqu'il  nous  est  arrivé 
d'en  parler,  sont,  comme  à  l'ordinaire,  nom- 
breuses, et  parmi  elles  nous  devons  signaler 
quelques  tableaux  de  (leurs  de  M.  Biunner- 
Lacoste,  de  M.  Quost  et  de  M.  G.  Thurner;  les 
animaux  de  M.  Lecleire;  le  Chevreuil  perdu,  de 
M.  Vuagnat;  Souvenir  de  Morestrel,  de  .M.  Julien 
de  la  Rochenoire,  qui  est  toujours  fidèle  aux 
pâturages  normands;  et  les  chiens  de  M.  Mermann 
Léon. 

Les  portraits  sont  peu  nombreux,  avons-nous  dit. 
M.  Melotte  en  a  exposé  un  de  dimensions  peu 
considérables;  M.  Gislain,  un  autre  qui  est  très- 
étudié;  M  Givon,  celui  d'un  ami  costumé  à 
la  mode  du  xvi"  siècle,  et  M.  Genty,  celui  d'un 
cheval  accompagné  de  son  jeune  cavalier  dans  les 
proportions  de  la  nature. 

Quant  aux  paysages,  en  outre  de  celui  de 
M.  Defaux,  nous  signalons  tout  d'abord  la  Plage 
de  Viiters,  œuvre  des  plus  remarquables  de 
M.  Guillemet;  le  bois  de  M.  Ifemhart;  le  Parc  de 
M.  'Véron;  la  Mare  de  M.  L.  de  Gallaix;  le  (.ué  de 
M.  Barillot;  le  sous-bois  de  M.  Allongé,  et  même 
les  Bois  noirs,  ainsi  nommés,  sans  doute,  parce 
qu'ils  sont  tout  blancs,  de  M.  P.  Jacomin. 

Dans  cette  rapide  revue,  nous  oublions  bien  d<»3 
œuvres,  nous  contentant  de  signaler  auj(jurd"hui 
les  tableaux  qui  nous  ont  frappé  tout  d'abord. 

La  section  des  dessins  est  importante  autant  et 
plus  même  qu'à  l'ordinaire.  Les  porcelaines  y 
tiennent  une  place  importante,  fort  malheureu- 
sement, car  il  y  en  a  peu  de  recommandables. 

Parmi  les  dessins,  nous  signalerons  les  fusains 
de  M.  Allongé  et  ceux  de  M.  Max.  Lalanne,  surtout 
le  Quai  de  Bordeaux,  les  dessins  élégants  de  M.  de 
Curzon  et  de  M.  Bellel,  les  vues  de  Paris  de 
M.  Brunet-Desbaines,  les  aquarelles  de  M.  Lahure 
et  de  M.Wyld,  les  beaux  pastels  de  M.  Galbrund  et 
les  études'  de  MM.  Carpentier  et  Zacharie,  les 
portraits,  enfin,  de  M.  Tourtin. 

L'eau-forte  s'est  «  affirmée  »,  comme  on  dit  au- 
jourd'hui. Nous  ne  savons  p:.s  trop,  il  est  vrai,  ce 
que  cette  expression  signifie;  mais  on  s'en  sert, 
et  nous  faisons  comme  les  critiques  nos  con- 
frères. 

Elle  s'affirme  donc  par  les  nombreuses  vues  de 
Rouen  que  M.  Nicolle  exécute  d'une  pointe  large 
et  vigoureuse;  par  les  vues  de  deux  de  nos  monu- 
ments que  M.  J.Adeline  a  peut-être  un  peu  trop  tra- 
vaillées; par  une  copie  lumineuse  d'après  Turner, 
par  M.  Brunet-Debaisnes;  par  une  forêt  sous  la 
neige,  de  M.  E.  Lefebvre,  qui  indique  des  progrès 
considérables,  et  par  les  estampes  d'un  noir  si 
velouté  que  M.  Max.  Lalanne  a  exécutées  d'après 
lui-même  et  d'après  quelques  peintres. 

La  section  d'architecture  ne  compte  guère  d'ha- 
bitude; cette  année  cependant  elle  est  doublement 
intéressante  en  ce  qu'elle  nous  montre  les  études 
de  deux  monuments  construits  dans  notre  ville. 
L'un,  par  M.  J.  Adeline,  le  monument  commémo- 
ratif  de  M.  Pouchet,  dont  le  buste  très-ressemblant 
a  été  exposé  par  M.  Devaux  ;  l'autre,  l'é^tlise 
Saint-Hilaire,  que  l'architecte  de  la  ville,  M.  L.  Sau- 
vageot,  vient  de  construire  dans  un  style  transi- 
toire entre  le  xu^  et  le  xui^  siècle,  robuste  et 
énergique. 

La  sculpture,  par  laquelle  nous  terminons,  est 
généralement  de  peu  d'importance.  Aussi  ne  trou- 
vons-nous guère  à  signaler  que  le  buste  en  marbre 
de    M.    Buquet,  le  généreux  fondateur  de   l'asile 


252 


LA    CHRONIQUE     DES    ARTS 


Saint  Paul,  par  M.  Fxilconis;  le  Crti'atirr  et  ta 
B'tcrSttntf.  prou|»^  do  pranJtMir  inMurollp  cliin 
beau  uunivo«>cnl.  par  M.  A.  Le  Du.-,  plaoi'"  sur 
l>*,-ahor  dhoniu'ur  de  llKMol-de- Ville;  les  un^- 
dâillons  do  M.  V.  Potor.  et  la  Fill'-llr.  de  formes 
encort  un  peu  en(;<»rjiees.  par  M.  Vnsselol. 

M.  riraillou,  dans  ses  pelils  gniupes,  clierclie  les 
couleur»  de  la  nature.  Nous  le  pn^fi^rons  lorsquil 
•Vn  tient  k  la  teinte  rosée  de  la  terre  cuite 

No»  pistes  uormands.  et  panui  eux  les  artistes 
rouennais,  dont  nous  avons  «li'-jÀ  cil»^  quelques- 
uns,  ont  iris  une  part  importante  à  l'Kspo- 
silion.  plus  par  le  nonil»re  peut-t'^trc  que  par 
le  mérite  do.<  œuvres.  Plusionrs,  orpendanl,  n^- 
riaiuent  un  uamen  qu'ils  nous  permettront  d'a- 
journer. Nous  n'avons  eu  d'autre  priMention 
aujourd'hui  que  de  faire  une  revue  ^M^iérale  d'une 
exposition  qui  renferme  un  certain  nombre  d'œu- 
Tre«  robustes  et  remarquables. 

(Journal  de  Boum.',  Ai.frei>  DancBi.. 


LA    COLLECTION    MOTTELEY 

A    LA   BIBLIOTH^l'B  OU    LOrVRS 

Le  second  volume  de  l'inlêressanl  ouvrage  que 
notre  collaborateur  .M.  Marins  Vaehon  a  entre- 
pris: L'Inventaire  des  œuvres  d'art  détruites  pen- 
dant la  guerre  franco-allemande  et  pendant  la 
Commune,  va  paraître  dans  quelques  jours  à  lu 
librairie  A.  Quantin. 

Ce  volume  est  consacré  à  1  incendie  de  la  Di- 
Kli.th.'  lue  du  Louvre  et  contient  un  inventaire 
;••?  ouvrages  qui  composaient  la  célèbre 
;,  bibliographique  Motleley,  qui  en  faisait 
parue.  Il  sera  illustré  d'une  planche  très-curieuse: 
la  reproduction  photographique  de  la  lettre  ini- 
tiale d'un  des  plus  beaux  manuscrits  qui  aient  été 
détruits,  les  Croniquet  et  Gestes  des  très  hauts  et 
tris  tortueux  faits  du  très  chrestien  roi  François 
premier  de  ce  nom. 

M.  Marius  Vachon  met  à  notre  disposition  b-s 
épreuves  de  ee  volume  ;  nous  en  extrayons  le 
cbapitre  relat'f  &  la  collection  Motteley: 

L'une  des  plus  précieuses  collections  de  la 
bibliothèque  du  Louvre  était  la  collecUon 
Jlottelev,  fonn<  c  [»ar  le  célèbre  bibliophile  de 
ce  nom.  Elle  se  composait  de  plus  de  2.000  vo- 
lâmes, tous  remarqualdes  soit  par  leur  re- 
liure, soit  par  leur  rareté,  ou  pour  avoir 
appartenu  à  de  grands  personnages,  rois, 
reines,  inncesses  de  France,  à  de  célèbres 
bibliophiles,  etc.  Mais  c'est  particulièrement 
au  point  de  vue  de  la  reliure  que  c^'tte  cullec- 
lion  avait  un  grand  prix  et  était  admirée  des 
amateur:  ;  on  j  rencontrait  les  reliures  types 
les  plo'*  rares  et  les  plus  splendides  depuis  le 
xvr  M^cie  jusqu'à  nos  jours,  chefs-d'œuvre  de 
Le  Gascon.  Duseuil,  Derome,  Bojet,  Padeloup, 
Pargold.  Bozérian,  Duru,  Cape,  Thouvenin, 
Baazonne  ;  reliures  en  bois,  avec  fermoirs 
en  coiTre,  en  bronze,  mosaïques,  incrusta- 
tions; reliures  en  parchemin,  telles  qu'elles 
étaient  lors*|ue  l'ouvrage  sortait  de  la  librairie 
def  Elzévirs  ;  reliures  historiques,  avec  armoi- 


ries. ehitlVes,  devises,  oti\  (".'était,  on  nii  mol, 
un  véritable  mn>ée  de  reliure  |in'.<(ine  unique 
au    mont!'. 

Los  ouvrages  (pio  roroin raient  ces  incrvoil- 
lousos  roiiuro^  n'iMaiont  point  indignes  do  leurs 
parures  pnneiéres,  cl  l'admiration  se  parta- 
geait entre  l'intérieur  et  i'extérionr.  Il  y  avait 
lA  une  rollortion  nombronso  ilo  précieux  clztS- 
virsdo  lapins  incontostal>le  anihonticité, entre 
autres  :  Vllorncc,  le  Tacite,  le  \'>»v//7e.  du 
comte  d'iloym  ;  le  Procéa  de  Charles  Siuart 
(rAui/ldcrrc,  oxem|)lairo  dit  do  Coligiiy,  des 
Ovide,  dos  Séiiéque,  dos  Pétrone,  dos  Lncain, 
dos  Virgile  d'une  conservation  parfaite  ;  le 
lialnlais  du  cdiiile  d'Iloym  ;  VOviilr  de  Longe- 
pierre,  les  Vroplit^tiiH  de  yostraduwiis,  la  /jj7»/c 
Iti't.raiquc  on  V  volnnies,  VAppini  et  Vlhstoire 
romaine  de  Hobcrl  Lsticnne,  l.i  J{//(/r  (lIKw)  de 
François  Kslienno;  lo  Novum  Trstaiiimtum,  \e 
Xcnophon.\'M\  (exemplaire  du  comlc  d'Iloym), 
de  Henri  Ksiicnne  ;  le  l'Iaufc  (1522),  VAusone 
(l[il7),  le  LiiTC  duCourtisan  (ili'tl)  des  Aide  ; 
les  Contes  de  La  Fontaine  (179:J),  le  Jioilrau 
(1781),  le  Corneille  (1783)  de  Didot;  des  gothi- 
ques comme  les  Faits  de  rnaitrc  Alain  Char- 
</cr  (l.'ili). 

Pour  former  la  collection  des  eizévirs, 
M.  Motteley  avait  mis  quarante  ans,  parcou- 
rant rEurojic  eiilière,  fouillant  dans  leurs 
moindies  recoins  la  Ilullando,  rAllomagne,  la 
Hongrie  et  la  Belgique.  Pas  une  bibliolbèijue 
un  lieu  imporlanle,  i)as  un  magasin  de  librai- 
rie ne  lui  avaient  échappé.  Aussi  l'infatigable 
et  ardent  bibli(i|iliile  avait-il  acquis  en  cette 
matière  une  rare  compélencc  et  une  science 
profonde,  science  dont  il  a  tracé  les  règles 
dans  divers  ouvrages  qui  sont  devenus  le  bré- 
viaire de  tous  ceux  qui  s'occupent  de  biblio- 
graphie. Il  avait  divisé  cette  collection  en 
trois  parties  : 

1*  Les  eizévirs  authentiques  avec  ou  sans 
nom,  par  ordre  chronologique  et  par  imprime- 
ries, .Vmsterdam,  Leyde,  Utrecht; 

2°  Les  faux  eizévirs  ou  pscudo-eizévirs  sor- 
tis de  diverses  imprimeries  de  Hollande,  de 
Belgique,  d'Allemagne  et  de  France; 

3°  Les  petits  livres  imités  des  eizévirs,  avec 
leurs  formats,  leurs  caractères  et  leurs  fleu- 
rons. 

Les  dédicaces,  ex  lihris,  armoiries,  portaient 
les  noms  suivants  :  François  I"',  Henri  11, 
Henri  III,  Diane  de  Poitiers,  Henri  IV, 
Louis  .Mil,  Anne  d'Autriche,  Marie-Thérèse 
d'Autriche,  .Marie  Lecszinscka,  Alexan- 
dre VII,  Grégoire  VII,  Pie  V,  Napoléon  I"', 
comtessse  d'Artois,  M°"=  de  Pompadour,  S6- 
goier,  Grolier,  comtesse  de  Verrue,  Choi- 
seul,  cardinal  Alexandre,  Letellior,  cardi- 
nal de  Noailles,  de  Thon.  d'Hozier,  Colbert, 
duchesse  d'Angouléme,  .M"''  de  Mainlf^non, 
cardinal  Mazarin,  maréchal  d'Eslrées,  cardinal 
Albain,  Giotius,  cariinal  Salviali,  ,Marie-An- 
toinett",  etc.,  etc. 

La  section  des  manuscrits  comprenait  des 
richesses  nombreuses.  Nous  citerons  entre  au- 
tres raretés  : 

Un  manuscrit  de  la  Cité  de  Dieu  de  .saint 
Augustin,  daé  de  1476,  Florence,  avec  minia- 
tures; un  Virfjile  du  xv«  siècle  ;  un  manuscrit 
j  sur  vélin,  ayant  appartenu  à  Anne  do  Bret*- 


ET    DE     LA    CURIOSITÉ 


253 


gne  ;  un  Traité  de  qéomotrie  par  Léonard  de 
Pise,  écrit  au  xiv^  siècle;  un  Horace  in-folio, 
du  milieu  du  xii^  siècle;  les  Evangiles  et 
la  pasion  de  Jésus-Christ,  manuscrit  avec 
peintures  de  style  byzantin,  dn  ix*  siècle;  un 
E'oangéliiu7'C  du  x^  siècle;  un  antre  du  ix^  siè- 
cle, avec  canons  or  et  couleur  en  style  byzan- 
tin, oifert  à  Agobart  ;  un  Extrait  des  offi'-es  de 
Cicéron,  dédié  à  Enœas  Syivius,  le  papo  Inno- 
cent II;  une  Bible  du  xiii''  siècle  ;  un  Horace 
du  xii"  siècle;  les  Tables  asti ouomiques  du  rid 
Alphonse,  du  xiii®  siècle  ;  les  Campagnes  de 
Louis  XIV,  avec  plans  de  ville  coloriés  et  des- 
sin en  tète  de  la  campaçne  de  1G92;  un  ma- 
nuscrit, en  langue  basque  de  14b2;  des  Chartes 
nombreuses  et  des  Portulans  très-bien  con- 
servés. 

Grâce  à  des  documents  privés  dont  nous 
avons  eu  communication,  il  nous  a  été  possi- 
ble de  dresser  un  catalogue  complet  de  toutes 
les  richesses  bibliographiques  et  de  les  sauver 
de  l'oubli. 

M.  Motteley  avait,  de  son  vivant,  légué  au 
pays  sa  collection  bibliographique. 

Voici  le  texte  de  la  clause  de  son  testament 
relative  à  ce  don  : 

Je  donne  de  mon  vivant,  et,  en  cas  de  mort  pré- 
maturée, je  lègue  à  la  iiatioa  française,  sous  les 
auspices  de  M.  le  président  de  la  République,  ma 
remarquable  bibliothèque,  à  coodiliou  : 

1°  Que  le  gouvernement  la  fera  {ilacer  dans  une 
galerie  ou  salon  portant  cette  inscription  :  Musée 
bibliographique  formé  par  le  bibliophile  Ch.  Mot- 
teley; 

2"  Qu'il  n'y  sera  introduit  d'autre  livre  ou  ma- 
nuscrit que  ceux  que  le  donateur  y  pourra  ajou- 
ter de  sou  vivant; 

3°  Qu'il  sera  construit,  dans  le  local  où  elle  sera 
établie,  un  longue  montre  en  acajou,  avec  glaces, 
propre  à  recevoir  le  plus  nombreux  et  le  plus 
beau  musée  de  reliures  exécutées  depuis  Louis  XII 
et  Anne  de  Bretagne,  jusqu'à  nos  jours,  qu'il  y  ait 
bien  certainement  en  Europe. 

Quant  à  moi  ou  à  ma  famille,  je  laisse  à  la  gé- 
nérosité du  gouvernement  d'agir  coinuie  il  l'en- 
tendra, lui  offrant  en  outre,  aulant  que  mou  âge 
et  mes  forces  me  le  permettront,  d'ê!re  le  conser- 
vateur honoraire  de  ce  musée,  jusqu'à  mon  décès, 
mais  avec  l'aide  d'un  employé  ou  sous-conserva- 
teur, rétribué,  qui  pourra  me  suppléer  au  besoin. 

Après  la  mort  de  M.  Motteley,  le  gouverne- 
nement  fut  invité  à  entrer  en  possession  du 
legs  princier  du  savant  bibliophile.  Pour  nous 
ne  savons  quels  motifs  sérieux,  le  directeur  de 
la  Bibliothèque  nationale,  qui  était  à  cette 
époque  M.  Taschereau,  refusa  d'ouvrir  les 
portes  de  cet  établissement  à  la  collection 
Motteley.  Le  gouvernement  la  proposa  à  la 
Bibliothèque  du  Louvre,  dirigée  par  M.  Bar- 
bier, le  fils  de  son  illustre  fondateur.  M.  Bar- 
bier accepta  avec  empressement.  Cimformé- 
ment  aux  intentions  du  donateur,  un  corps  de 
bibliothèque  fut  affecté  à  la  collection  Motteley, 
et  l'on  installa  les  volumes  dins  des  vitrines  à 
hauteur  d'appui,  de  manière  à  ce  que  le  pu- 
blic pût  aisément  les  voir  et  étudier  leurs  su- 
perbes reliures.  Un  bu.ste  de  M.  Motteley  était 
placé  au  centre  de  ces  vitrines. 


Toutes  ces  merveilles  do  typographie,  tous 
ces  chefs  d'o-uvre  de  re  iure  ont  été  anéantis. 
En  quelques  minutes,  le  feu  a  réduit  en  cen- 
dres celte  collection  précieuse  que  la  patiente 
et  infatigable  érudition  d'un  bibliophile  avait 
mis  quarante  atis  à  formisr,  voltitne  par  vo- 
lu.me.  II  n'en  reste  plus  aujourd'hui  ([ue  le 
souvenir,  souvenir  doidonrenx  (jn'aggrave  en- 
core cette  triste  pensée  que  I  on  m-  peut  im- 
puter cette  perte  immense  à  un  caprice  du 
hasard  on  à  des  circonstances  indépendantes 
de  la  volonté  hunuiine.  0  sombre  et  néfaste 
é|)oqne  où  il  a  été  donné  au  monde  stu|iéfait 
de  voir  ce  spectacle  navrant  des  compatriotes 
de  G(ethe  et  de  Schiller,  détruisant  à  cou|»s 
d'obus  la  Bibliothèque  de  Strasbourg,  et  de 
Français,  brûlant  dans  un  moment  de  folie 
la  Bibliothèque  du  Louvre  !  Mais  ne  ravi- 
vons point  les  blessures  qui  saignent  encore 
au  cœur  de  tous  ceux  qui  aiment  notre  France 
et  de  tous  les  amis  des  lettres.  Celui  qui  a  mis 
le  premier  le  feu  au  Louvre  ne  savait  peut-être 
point  lire,  et  le  canonnier  qui  a  pointé  la  pre- 
mière pièce  sur  le  Vieux-Temple  de  la  cité  al- 
sacienne pouvait  être  un  docteur  es  sciences 
philosophiques. 

]\L\niLs  Vachon. 


l'art  et  la  littérature 


La  cinquième  série  des  Etudes  sur  la  littéra- 
ture cordemporaine,  de  M.  Edmond  Scherer, 
vient  de  paraître  chez  Calmann-Léyy.  Le 
Temps  en  a  extrait  une  intéressante  disserta- 
tion que  nos  lecteurs  nous  sauront  gré  de  re- 
produire. M.  Scherer  part  de  ce  point  de  vue 
qu'en  apparence  tous  les  arts  s'adressent  à 
l'esprit  et  qu'ils  renferment  par  conséquent 
un  élément  littérnire.  Cela  n'est  vrai,  ajoute- 
t-il,  que  dans  une  certaine  mesure;  il  y  a  des 
di.Mincti.ns  à  faire.  Le  propre  de  la  littérature 
est  de  s'adresser  rfjVecfcmenf  à  l'esprit.  C'est  un 
art  dont  la  matière  est  le  langage;  or,  le  lan- 
gage ne  fait  qu'un  avecl'idée;  c'est  une  forme, 
mais  une  forme  si  légère,  un  voile  si  transpa- 
rent, un  intermédiaire  si  indépen<lant  par  lui-- 
même  qu'il  ne  saurait  avoir  de  valeur  à  lui 
seul.  Prenez  la  poésie  dans  ce  qu'elle  a  déplus 
imagé,  l'éloquence  dans  ce  qu'elle  a  de  plus 
émouvant,  l'esprit  dans  ce  qu'il  a  de  plus  im- 
prévu, vous  ne  pourrez  jamais  séparer  l'ex- 
pression de  la  pensée,  la  forme  du  fond,  la 
parole  du  sens.  II  y  a  sinon  identité,  du  moins 
indissoluble  union  entre  les  deux  choses,  et, 
à  les  considérer  à  part  l'une  de  l'autre,  elles 
vous  échappent  toutes  les  deux  à  la  fois  : 

«  Il  en  est  autrement,  dit  alors  le  critique,  de 
la  musique,  par  exemple,  et  de  la  peinture.  Ces 
deux  arts  ne  s'adressent  à  l'esprit  qu'indirecte- 
ment. S'ils  arrivent  à  l'idée,  c'est  par  le  senti- 
ment, et  le  sentiment  même,  ils  ne  le  produisent 
qu'au  moyen  de  la  sensation.  C'est  de  l'ébranle- 
ment physique  qu'ils  partent.  On  est  d'accord,  si 
je  ne  me  trompe,  à  le   reconnaître  :  la   forme   la 


m 


LA    AittHOMQUE     DES    AUTS 


plus  «ppropri^^  et  la  plus  élevtV  il?  la  uinsiquo 
pjt  1.  ,,,  v  ...,•  iu$lriim<-nl  lo,  et  cvllpci  iw  .«ni! 
j«';  *v>»  j;«Wiio  que  quaiui,  au  lion  d'ac- 

fou. .»    i«'xif>  tioril  ou    dianU^ ,    ollo   n, 

coiiun<>  «laus  la  Minphoiiie,  la  pleino  liluTli^  do 
la  f.i:it.A!*:.v 

fM  ici  jVa   appelle  h    IVxp^riencp 
J'  nal.'urs,  que  le  vrai  moyen  de  jouir 

d'un  coucerto  ou  d'uue  symphonie  n'est  pas  de 
chercher  à  Iraduin*  au  fur  el  à  mesure  les  pen- 
sifs du  c<>mjv-v«iteur,  de  cben-lier  dans  ses  effets 
de»  idée*  pn-ases.  mais  plutôt  de  livrer,  pour 
ainsi  parler,  son  organisme  ,\  la  pnissaneedu  sou. 
de  r>'*!f*r  p;»«<)f  «oti»  IVinolion,  de  laisser  le   sens 


de 
d^I 


-i  tant   est   qu'on    arrive  à    le 

.-•er  tout    seul    des  sensntiocs 

•l  Jt  ui'  pas  en  vouloir  h    cette  obscu- 

vairue.  à  1  incertitude    des    intentions,  ii 

<les  interprétations  possibles,  con- 

priviléffe  d>;  la  musique  est  préci- 

-•III   :.{  ,].■  ,]ire  les  choses  qu'aucun  autre  langage 

ne  peut  exprimer. 

'  El  de  même  pour  la  peinture.  Elle  aur=si,bien 
que  dans  un  moindre  dej;r«''.  a  sou  langage  pro- 
pre :  elle  aussi  ne  parle  à  l'esprit  que  par  la  sen- 
sation ;  d'elle  aussi  on  ne  saurait  jouir,  si  l'on  ne 
commence  par  comprendre  et  goiHer  ses  moyens 
d  expression  pour  eux-mêmes  ;  ajoutons  enfin 
que.  dans  I  un  et  dans  l'autre  des  deux  aris,  telle 
est  la  valeur  de  la  matière  dont  ils  se  servent 
qu'elle  suffit  à  elle  seule  à  la  délectation  des  con- 
lui&seurB. 

•  Ainsi,  à  la  différence  de  ce  qui  a  lieu  eu    lit- 
térature, il  faut  reconnaître,  dans    la    peinture  et 
dans  la  musique,  un  côté  technique  ou  de  métier, 
ici  la  mélodie  et  1  harmonie,  là  le  dessin  et  le  co- 
lori»,  un    élément  qui  peut  se  séjiarer  de  rid»^e  u 
exprimer,  qui  a  son  prix  par  lui-même,  qui   suffll 
è  constituer  une  œuvre  d'art  et  auquel,  par  consé- 
quent, le  sens  littéraire  de  lœuvre  doit  se  subor- 
donner, tandis  qu'il  ne  saurait,  lui,  se  subordon- 
oer  à  rien. 
«  D  faut  avant  tout,  en    effet,  que  la    musique 
jue  et  que  la    peinture  soit  de    la 
-  aller  plus  loin  et  admettre  qu'un 
■'  •'    œuvre    d'art   considérable, 

y  préside,  témoin    les    A'ocw 
i  >•  ronèse,  tandis  que  la  préoccu- 
•  a  été  s<^.uvenl  fatvile  à  la  peinture, 
...  I,.  (jç  pQ^  jours,  presque  toute 
.'ocbe  et  d  Ary  Scheffer.  Je  ne 
la  réflexion,  même  appliquée 
le»  du  métier,  ne  nuise  pas  à 
•  la    seul  qu'elle  en   exclut    la 
port*-  atteint*!  &  l'intuition  pitto- 
•ij!  dit'-. 

ns.  c'est  qu'il  faut  un 
i  "•  pour  tenir  cette  ré- 
flexiou  ku  equiiiJire.  (jui  n'a  éprouvé  quelque 
cbo»e  de  ce  que  je  veux  dire  en  présence  des 
oorra^je»  de  c«  Poussin  dont  Delacroix  a  si  bien 
dit  qu'il  «  crève  d"  'nor^,;.  du  cMé  de  la  composi- 
tion •  ?  Et  hé'  me,  dans  ses  Stances  et 
«es  carton»  d*^  ..  dans  VEcoU  (TAthnies 
et  la  bùpuie  d.  buim-Socremrnt ,  ce»  chefs- 
d'œuvre  de  la  yteinture  de  style,  ne  noua  donne- 
t-il  pas  I  ri  qu'en  marquant  l'apogée 
dune  c^,-  \i-  larl  ,  il  en  a  en  même 
temps  marqrjf  ..-s  ..«-faut»  el  pré[.aré  le  déclin  ? 
N'y  »rt-il  paa  là  le  germe,  je  dia  le  germe,  de    la 


aax 

1^ 


fort 


décadence  postérieure  ?  La  peintiin',  iirrivéeii  cet 
excès  de  pensée,  ne  devait-elle,  pas  revenir  à 
riiupression  iuimédiatc  sous  peine  de  périr  ? 

"  Eu  lésiimé,  el  pour  établir  iicltiMni'iit  un 
grand  iirineipe,  nous  dirons  :  la  furiue  dans  l'arl 
d'iTrire  doit  êlrc  assujettie  au  fond,  et  la  lenta- 
livf  lie  lioiiner  an  style  une  valeur  imlépendante 
trahit  les  liltéralures  de  décadence;  dans  la  nui- 
sique.  an  conlraire,  et  dans  les  ails  plastiques,  le 
fond  est  assujetti  à  la  forme,  et  c'est  lorsipie  le 
fond  nu  la  pensée  tend  à  prédominer  que  l'ail 
coinnicuce  à  dégénérer.  » 


BIBLIOGRAPHIE 

!  Lks  AUT8  A  I.A  coi'ii  ORS  PAi'Ks  pendant  le  xV  el  le 
I  xvi»  siècle,  recueil  de  documents  inédits  tirés 
des  archives  et  des  bibliotl'éiiues  romaines,  par 
M.  Ki'(;ÈNE  .MiNT/,  bibliothécaire  de  l'Ecoli!  na- 
tionale des  Ueaiix-Arts.  Paris,  Thoriu,  1  vol.  iu- 
«»  de  364  pages. 
Premiàic  partie:  Martin  Y-Pie  II  (l/il7-l'iG'i). 

Nous  soninies  heureux  de  signaler  à  nos  lec- 
teurs la  mise  an  jour  de  la  pninière  partie  du 
grand  travail  de  AI.  Eugène  Mi'inlz  sur  la  Renais- 
sance h  la  cour  des  Papes,  d'abord,  parce  que 
toutes  les  patientes  recherches  que  iionrsuit  dans 
le  domaine  de  l'érudition  artistique  notre  excel- 
lent collaborateur,  naguère  membre  de  l'école 
française  le  Rome,  aujourd'hui  bibliothécaire  du 
l'Ecole  des  Beaux-Arts,  méritent  ])leiiienient  de 
fixer  ralteutioii.  ensuite  parce  que  le  sujet  em- 
brassé est  «les  plus  vastes  el  des  plus  intéressants 
dans  l'histoire  de  l'art.  La  Gnzctlp,  en  outre,  a 
récemment  publié  en  substance  el  comme  en  rac- 
courci quelques-uns  des  ciiapiircs  les  plus  cu- 
rieux de  celte  publication.  Nos  lecteurs  peu- 
vent juger  de  l'iinporlance  el  de  la  solidité  du 
travail  définitif  par  ces  fragments.  Nous  n'avons 
pas  besoin  de  faire  remarquer  qu'une  grande  par- 
tie des  mat'-riaux  mis  "en  rniivre  sont  inédits. 
M.  Miinfz  a  employé  son  séjour  à  Rome  à  dé- 
pouiller le  plus  qu'il  a  pu  des  archives  romaines, 
du  moins  celles  qui  étaient  à  sa  portée  ;  car  on 
sait  que  les  archives  vaticane»  sont  à  peu  prés 
iùaccessibles.  Ce  qui  lui  a  manqué  dans  les  docu- 
ments manuscrits,  souvent  dispersés  et  fort  peu 
noiubrenx,  il  l'a  com[ilélé  par  une  compilation 
très-sagace  des  auteurs  contemporains  el  de  tous 
les  ouvrages  modernes  fonlenanl  des  documents 
publiés  ;  il  s'est  aidé  notamment  den  grands  tra- 
vaux de  l'illustre  érudil  italien,  M.  .Milanesi. 

Ce  i)»"emier  volume  contieut  les  papes  Martin  V, 
Eugène  IV,  Nicolas  V,  Calixte  III  et  Pie  II,  avec 
des  notices  spéciales,  en  dehors  des  documents 
eu.x-même9,  sur  tous  les  grands  travaux  d'archi- 
tecture, de  peinture,  de  sculpture,  d'orfèvrerie, 
de  tapisserie,  etc.,  exécuté»  par  eux,  «oit  li  Rome 
ou  dans    les   environs,    soit    h  Florence,    soit    à 

Sienne. 

L.  <;. 

L's    Viriu    Al  il    ilu    Feu,  i»ar  Claudius  Popelin. 
Paris,  Alph.  Lemerre,  1878. 
M.  Claudius  Popelin,  l'habile  émailleur,  le  pein- 
tre épris  de  larl  des  Limosin,  des  Courloy  et  des 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


25S 


Penicaud,  vient  de  publier  im  livre  qu'il  a  illus- 
tré de  sou  crayon  et  Je  sa  i)lume,  je  dis  ilhisIrA 
de  sa  plume,  car  sou  lanija^^e  est  imapé  ;  il  a  des 
prosateurs  du  xvi"  siècle  le  tour  ingénieux,  l'ad- 
jectif coloré,  le  mol  d'étyin  )logie  grec(iui',  l'allu- 
sion mythologique.  Ce  n'est  pas  un  pédagogue 
qui  raconte,  encore  moins  un  pédant,  c'est  quel- 
que artiste  familier  de  Palissy  et  de  Ronsard  en 
qui  se  mêlent  la  poétique  de  celui-ci  et  la  prose 
substantielle  de  celui  là.  On  le  croirait;  mais  non, 
Claudius  était  un  des  bons  amis  de  Gautier  et  il 
a  hérité  du  hou  Théo  son  goût  pour  les  précieu- 
ses ciselures  du  vieux  langage. 

La  pré'face  est  un  petit  chef-d'œuvre  eu  ce  style 
et  le  reste  du  livre,  bien  qu'écrit  de  façon  plus 
intelligible  au  vulgaire,  demeure  un  pur  régal 
pour  l'amateur. 

C'est,  de  plus,  une  instructive  grammaire _  des 
arts  du  feu.  M.  Popelin  analyse  le  Verre,  VÉmail 
et  la  Terre  ;  il  eu  dit  l'origine,  les  vertus  el  l'his- 
toire. C'est  une  trilogie  que  persouuifient  Venise, 
Limoges  et  le  duché  d'Urbiu. 

Les  gourmets  de  bou  style,  les  curieux  de  bel- 
les choses,  les  amants  de  bien  faire  liront  ce 
livre  qui  plaît  aux  yeux,  à  l'esprit  et  à  l'oreille.  Il 
vient  à  point  en  ce  temps  où  ressuscitent  les 
vieiix  arts  du  feu,  et  oii  verriers,  émailleurs  et 
céramistes  ont  la  faveur  des  geus  de  goût. 

FF. 


Mes  médailles.  —  Les  médailles  d'en  face  :  Notes 
sur  l'Exposition  universelle^  par  Camille  Le- 
monnier;  petit  in-S"  de  1/|4  pages.  —  Librairie 
générale,  72,  boulevard   Haussmaun. 

Il  ne  s'agit  pas,  comme  on  pourrait  le  cro're, 
d'un  pamphlet-réclame  lancé  par  le  propriétaire 
de  la  vitrine  qui  est  au  coin...  d'une  saUe  du 
Trocadéro.  C'est  le  récit  d'un  examen  non  rapide 
à  tra  ers  la  peinture,  fait  par  un  écrivain  qui 
voit  clair  et  qui  s'exprime  avec  hardiesse  dans 
une  langue  fortement  imagée  dont  les  lecb  urs  de 
la  Chrojiique  ont  pu  maintes  fois  apprécier  le  ca- 
ractère original. 

M.  Camille  Lemonnier  s'arroge  le  droit,  qui 
appartient  à  to  ^t  bon  juge,  de  décerner  des  cou- 
ronnes. Tant  pis  pour  les  médailles  d'en  face,  si 
elles  ne  figurent  pas  sur  la  liste  du  spirituel  cri- 
tique ;  le  caractère  effectif,  officiel  qui  les  relève, 
leur  conservera  toujours  uae  certaine  valeur  aux 
yeux  des  artistes  qui  les  ont  obtenues. 


Publications  de  la  maison  A.  Quantin 

Les  éditions  luxueuses  soignée^  des  chefs-d'œu- 
vre de  notre  littérature  se  succèdent  sans  relâche 
dans  la  librairie  de  M.  Quantin.  —  Nous  annon- 
çons aujourd'hui  une  élégante  réimpression  des 
Contes  de  Voisenon.  Cette  édition,  publiée  dans 
un  format  in-go  anglais,  sur  vergé  de  Hollande, 
est  précédée  d'une  longue  et  intéressante  notice 
sur  Voisenon,  par  M.  Octave  Uzanne,  unjeune  éru- 
dit  bien  connu  des  bibliophiles,  et  est  ornée  d'un 
portrait  par  A.  Lalauze  et  deux  vignettes  fineoient 
gravées  par  A.  Mongin. 

Le  second  volume  de  cette  jolie  édition  des  Pe- 
tits Conteurs  du  dix-huitième  siècle  u'esiT^aiS  moins 
bien  venu;  il  renferme  les  Contes  du  chevalier  de 


Boufflers,  ces  nouvelles  charmantes  d'un  littéra- 
teur mi(!ux  informé  que  ne  l'était  Voisenon  eu- 
rent nue  vogue  iounense  au  xviiio  siècle;  rien 
n'empêche  qu'il  en  soit  de  même  aujourd'hui  que 
les  délicatesses  du  style  el  l'esprit  oui  rcjtris  la 
place  qui  leur  est  due  dans  l'estime  des  biblio- 
philes. MM.  Uzauue  et  Lalauze  sont  encore  les  col- 
laborateurs de  M.  Uuaiitiu  dans  cette  heureuse 
réini[)ression. 

Voici  enfin  le  roman  de  Cazolte,  tant  de  fois 
édité  et  qui  ne  cessera  jamais  de  l'être  :  le  Dia- 
ble amoureux.  Cette  nouvelle  édition  est  présentée 
par  M.  Pons  dans  une  excellente  el  instructive 
préface,  où  les  rapports  i)énibles,  et  ruineux  |)Our 
lui,  que  Cazolte  eut  avec  l.!S  Jésuitbs  soûl  spiri- 
tuellement racontés;  on  y  trouve  aussi  do  curieu- 
ses lettres,  jusqu'ici  inédiles,  de  Laurent  Ricci,  et 
une  bibliographie  des  œuvn-s  de  Cazolte.  L'ou- 
vrage est  illustré  de  figures  grotesques  attribuées 
à  Moreau  et  d'euiétes  finement  gravés  h  l'eau-forte 
par  M.  Buhot. 

La  Bibliothèque  de  luxe  s'est  enrichie  d'un  vo- 
lume moins  connu  el  qui  n'en  est  pas  moins  cu- 
rieux à  lire  :  Valérie,  par  M™"  de  Kriidener.  C'est 
par  excellence  le  livre  dos  dames  :  s'il  est  vrai 
qu'elles  soient  sensibles  à  leurgropre  glorification, 
son  succès  est  assuré.  M.  Quantin  n'a  rien  négligé 
du  reste  pour  que  le  volume  fil  bonne  figure 
entre  les  mains  de  ses  lectrices  ;  l'édition  est  très- 
belle  et  s'ouvre  par  un  brillant  portrait  de  l'auteur 
gravé  par  M.  Maurice  Leloir,  ainsi  que  les  autres 
vignettes  à  l'eau-forte  qui  accompagnent  le  texte. 
Enfin,  pour  clore  dignement  cette  revue  trop 
rapide  des  publications  nouvelles  de  M.  Quantin, 
nous  avons  un  livre  qui  nous  intéresse  plus  parti- 
culièrement et  par  son  sujet,  Inventaire  de  la 
Duchesse  de  Valenti7iois,  et  par  le  nom  de  l'auteur. 
M.  Ed.  Bonnaffé  n'a  pas  besoin  de  recommanda- 
tion auprès  de  nos  lecteurs  ;  on  sait  avec  quel  es- 
prit et  dans  quel  excellent  langage  il  fait  revivre 
les  hommes  et  les  choses  du  passé.  Son  livre  au- 
rait pu  porter  un  titre  plus  ambitieux,  car  ce  n'est 
pas  seulement  le  catalogue  bien  diessé,  savam- 
ment commenté,  que  l'on  pouvait  attendre;  c'est 
un  livre  d'histoire  et  tel  qu'on  d(jit  les  écrire  au- 
jourd'hui, c'est-à-dire  d'une  érudition  précise  et 
portant  avec  lui  ses  pièces  justificatives. 

Nous  regrettons  que  le  temps  et  l'espace  ne 
nous  permettent  pas  d'examiner  attentivement  un 
livre  de  cette  importance,  mais  le  peu  que  nous 
en  avons  dit  suffira  du  moins  à  donner  l'éveil  aux 
bibliophiles  et  aux  curieux  qui  ne  l'auraient  pas 
encore  placé  dans  leur  bibliothèque. 

A.  de  L. 


Journal  de  la  Jeunesse.  —  Sommaire  de  la 
306«  livraison  (12  octobre  1878).  Texte  :  Le 
Neveu  de  l'oncle  Placide,  deuxième  partie, 
par  J.  Girardin.  —  L'Exposition  Universelle  de 
1878  :  Le  Canada,  par  Paul  Pelet.—  Anecdote 
sur  Thémistocle,  par  Marie  Maréchal.—  Grand- 
cœur,  par  M'^'^  Zénaïde  Fleuriot.  —  A  travers 
la  France  :  Montauban,  par  A.  Saint-Paul. 

Le  Tour  du  Monde.  —  Nouveau  journal  des 
voyages.  —  Sommaire  de  la  927»  livraison  (12 
octobre  1878).  —  Texte  :  Voyage  à  l'Ile  de 
Pâques  (Océan  Pacifique),  par  M.  A.  Pinart 
(1877).  —  Texte  et  dessins  inédits.  —  Quinze 


xu 


LA     i.HROMOUE     DKS     AHTS     KT     DE     LA     CURIOSITÉ 


dM«ios  de  A.  de  Bar  et  E.  Bavard,  uvoc.  uno 
carte. 

Hurv>aux  h  U  librairio  liadtottc  et  C",  7i», 
boulevaril  Saint  (iennain,  à  Paris. 

Acalfuty,  5  octobre  :  L'Eclise  Abbatiale  de 
<^,...,  »  t  ...  p^j.  j.ipïps  Noale  compte- n»ndu 
jw  J.ihn  kinir\  —  Addidutis  nW'ente» 

  i.« ..>>an  es  Mïr  fitien.  par  J.-A.  Cn»w'c. 

—  l  ettres  de  Wilkie  à  Perrv  Sur>ev,  IL 


art 

N\ 

do  ! 

lièir^ 

Slre«t-HaJl,  Tlur>k. 


.  r»  orlobre  :   Anat(Muie    pour   les 

JoImi  M.in>bali*    romple-roiiiiu). — 

Uire  do  M.  Hossi'lti  :  «  La  Vision 

i.  f  —    Les    Colioctions    parlicu- 

.Àijjloterre,  n»  xxxix.  Thoniton-Io- 


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ANCIENS  de>  maîtres  espagnols  et  des  écoles 
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S'adresser  à  Mile  C.  H.,  à  Versailles,  rue 
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grand  laxe  sur  papier  de  Chine,  formai  I  '4  aigle,  et  contenues  dans  un  portefeuille. 

Prix:  100  fr.  Pour  les  abonnés  a  la  (Jazeite  des  Beaux-Arts  :  60  francs. 

DEUXIEME  SÉRIE  1870.  —  TROISIÈME  SÉRIE  1874.  —  Deux  albums  comme  celui  de  la 
première  série. 

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3  novembre 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET     l)i:     LA     CIKIOSII'K 

SUPPLEMENT   A    LA    GAZETTE   DES   BEAVX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

J.es  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Arts  et  do  In  Curiosité. 


Un    an 


PARIS     ET    DÉPARTFMENTS 

12  fr.         I        Six   mois. 


8  fi 


A  partir  d'aujourd'hui  la  CHRONIQUE  rede- 
vient hebdomadaire. 


EXPOSITION    UNIVERSELLE 

NOMIXATIONS  ET    PROMOTIONS    DANS   l'0R1/RE    ht.   LA 
LÉGION    d'hONNELR 

Commandeur 
Henriquel-Dupont,  graveur  en  taille-douce. 

Officiers 

Crauk,  Falguière,  sculpteurs. 

Delaunay,  Carolus  Duran,  J.-P.  Laurens,  Jules 
Lefebvre,  Yollon,  peintres. 

Revoil,  architecte. 

Chevaliers 

AUar,  Becquet,  Gautherin,  Lafrance,  Mani- 
glier,  Tournois,  sculpteur.-. 

Breton  (Emile),  Cabasson  (professeur  à  l'E- 
cole des  arts  décoratifs),  Dupray,  Ginain,  Gos- 
selin,  Guillaumet,  Michard,  Pelouse,  Quesnct, 
Yevrassat,  peintres. 

Blondel  (J.-:M.),  Brune,  Darcy,  Etienne,  Gua- 
det,  Mimey,  Picq,  Paul  Sédille,Tronquois,  ar- 
chitectes. 

Huot,  graveur. 

ARTS   DÉCORATIFS 

Officiers 
Bouilhet,  de  la  maison  Christotle. 
Deck,  céramique. 
Fannière  aine,  orfèvrerie. 
Gillou  (Pierre),  papiers  peints. 
Lecomte  (Charles),  dt^ntelies. 
Lemercier,  imprimeur-lithographe. 
Martial-Bernard,  joaillerie. 
Sevin  (Constant),  de  la  maison  Barbedienne. 
Thiébault  père,  fondeur  en  cuivre. 


Ch'ivaliers 

Adam  (E.j,  dessins  industriels. 

Allard  fils,  tapisserie,  ébénisterie. 

Aiidresset,  châles. 

Appert,  verrerie  et  cristaux. 

Ayle-Idoux,  broderies. 

Biais,  ornements  d'église. 

Boulcnger  (IL),  céramique, 

Cherct,  décorations  théâtrales. 

Colin,  chef  d'atelier  aux  Gobelins. 

Davanue,  président  de  la  société  de  photo- 
graphie. 

Comte  des  Fossez,  librairie  Vve  Morel. 

Didot  (A.),  librairie  Firmin-iJidot. 

Dubreuil,  céramique. 

Dujardin,  héliogravure. 

Falize  fils,  bijouterie. 

Gagneau,  bronzes. 

Gand,  instrumenls  de  musique. 

Halot,  céramique. 

Hamel,  sculpteur  ornemaniste. 

D'Huart,  céramique. 

Lamy  (Antoine),  étoffes  de  soie. 

Lavastrc  jeune  (.L-B.),  décorations  théâtra- 
les. 

Leféburc  (E.),  dentelles. 

Lortic,  reliure. 

De  Marnyhac,  bronzes. 

Mellerio,  bijouterie. 

Milet,  chef  de  la  fabrication  à  la  manufac- 
ture de  Sèvres. 

Odiot  (J.),  orfèvrerie. 

Oudinot,  peintre  sur  vitraux. 

Penon,  tapissier  décorateur. 

Perrot  (H.),  bronzes. 

Ranvier,  zincs  d'art. 

Richarme,  verrerie. 

Roger  (J.),  papiers  peints. 

Rose,  cristaux  de  Baccarat. 

Rousselon,  photographie,  maison  Gouiiil 
et  C'«. 

Vacquerel,  papiers  peints. 

Veyrat,  orfèvrerie. 

Vieillard,  céramique. 


258 


LA     l'.UKO.MULE     DES     AllIS 


N  '       !i>  l'caloinrni.d.mslo  Jownxi/o/'/î- 

cifl.  •*  personm»*  qui  ont  roc"  'i*  m«"ino 

(iist  rvicrs  nMiiins  i1;ui>  l'ori;.ini- 

sjiti  luMi  ol  parliculn^roinoiil  <los 

sec'  •-  •     .iu\  boaux-arb  :  M.  il<'  l.«>ng- 

pér.  1  ur  ili'  roxjutsition  ri-lros|>orlivo. 

a  ...  ,  .  ...n  au  iirad»'  de  coniniamliMir. 
VM.  C,ii>la\«'  Urovfus.  Soldi.  SrhluinlMMpor. 
lla.-l.'lUni  .  Spitzoï.  Kmilo  Movor.  MorlilliM. 
•sont  nommas  rhrvdliors. 

M.  Krant/.  roiiunissairc  ^l'-iu'-ral  do  l'Kx|><t- 
Mtion.a  t^'tt'-pmnui  au  gra«1o  de  j^rand-oflinor; 
Mil.  lioorco*  Horgor  rt  I)ii>l/-Moiuii  à  coliii 
dofllcier. 


EXPOSITION     UNIVERSELLE 

I  ISTK  PKS  RKCOMPKNSKS 

Peintares     diverses     et     Dessins 

GRANDS   PRIX 
Rappels  de  médailles  d'honneur 

Cabanel  Franrp. 

Gérùme M. 

M«i»»ODier  . . l'I 

MMnilht    fThnnnniy 

Frnnoi'. 
f  .  1.1. 

HrTkonier  \i\.) An({lel<Tri'. 

M&karl Aulr.-Huiigr. 

Mat^jko Id. 

Mil!u'«  'J  -E  ».  Aiiplelerre. 

Anlr.-Hongr. 

Italie. 
i  P>pagac. 

Mii«?ie. 
^^  iiii- r-     Belgique. 

MKnuiIKS  DE  1"  CLASSE 
Happel* 

Bid» France. 

Calderan  fP.-H.) \tipletcrre. 

-     '•         i*] Id. 

rie Espagne. 

.-;•  T<:i-     w.rf]  Belgique. 
Willeint   (F.)  Id. 

ifi^DAILLES  DK  I"  CLASSE 
Aima  Tidema  Angleterre. 

Bl<Kh lifirif-mark. 

Breton  'Emile  .  Fr'inre. 

Bnav)a II. 

lt'.i.rih\  M. 

M. 

U^oner..  \i\. 

l»T»èU  'i.  Pavi»  Bas. 

L^fetiTT*     J  France. 

U-rj   'Em.i  Id. 

U-ry  'Henri  .  IrJ. 

Madrazo  (R.) Espagne. 


.Miintlio Norvc^gi'. 

Nillis   [{\.  «loi Italie. 

UiiIh'H  l'icun'  ;Ton\  ) {•'r.uici'. 

lliuissi'au  ^Pliilippi'^ Id. 

V.iu-.Ma-cke lo. 

VaMli<'r   ;B.)..  Sui^^sc. 

Wrini Bi'lgiqiii- 

Volliin Franco. 

Walilherg  \.\.] Sni"><li'. 

Watts  ((Î.-F.* Aiigl.'l.'rr.' 

Winn»'   ;di') Itcl^'iipic. 


Mi-:i»Aii.i.i;s  i>K  -J"  c.i.v 

Boinior  (Caniilli-^ 

Biscliop    

Blan.-  (P.-J.) 

Boulanger  («î.) 

Bridgni.'iii 

Cnnuii  

Cedorstrom  (Baron  <i. ' 

Clays 

(^luvsenaar : 

Cot! 

Curzon    (de) 

I)oniin;.Micz  (1).  Manuel) 

Dubufe  (Edouard) 

Duran    (Carolus) 

Goupil   (J.) 

Maanon  (C.-H.  van) 

HarlamofT 

Ilarpipnir!5 

.I;i.'.nic;narl  (.M""  N.) 

KolIfT  (B.i..! 

Kovalevski 

L'.Mleniand 

Lfloir  (Louis^ 

.Macliard 

•Moroau  (Gustave) 

Ouless  (W-W.) 

Pagliano   lE.) 

Peloiist; 

Pelterscn 

Thirion   (E.) 


SSK 
France. 
Pays-Bas. 
France. 

id. 
Klals-i;nis. 
Autr.-Ilongr 
Suède, 
llcluiqne. 

Id. 
Frnnce. 

Id. 
Kspagiie. 
Friiiice. 

Id. 

Id. 
P.iys-Ilas. 
Russie. 
France. 

Id. 
Suisse. 
Bnssie. 
Aulr.-ll.in<-'r 
l'r.ince. 

Id. 

Id. 
Angleterre. 
Italie. 
France. 
Norvège. 
France. 


MÉDAILLES  DE   3«   CLASSE 

An^'eli   (V.) Autriche. 

Baslien-Lejiafîe ......  France. 

Beiiezur  Cyula Hongrie. 

Berchère France. 

Berne-Bellecour .  Id. 

Bertrand    (J.) Id. 

Collart  [.M""  M.) Belgique. 

Constant  (B.) France. 

Cor  mon Id. 

Dana Etats-Unis. 

Defregjïer Autriche. 

Gilbert  (Sir  John) Angleterre. 


Guillauinet 

Gyzi» 

Heyerdahl 

Iluudjerl 

Indiirio   (Girolamo' 

Jacquet  (G  ) 

Kram»koi 

Lnmbert  Eugène). 
Lamorinière  (F.).. . 
Le  Boux  (Hectorj. 


France. 

Grèce. 

Norv/îge. 

Fr.'ince. 

Italie. 

France. 

Russie. 

France. 

Belj/ique. 

France. 


Lupi Portugal . 

Me=da{f  CH.-W.) Pay.^-Bas. 

Orchard-aon  'W.-Q.) Angleterre. 


I-:T     de     la     CUKIOSITE 


2o9 


Parrot France. 

Plasencia  (C.) Espagne. 

Protais France. 

Ribot Id. 

Rico  (M.) K^pagnc. 

Rivière  (B.) Angleterre . 

Rotta  (A.) Italie. 

Sautai France. 

Segé Id. 

Toulmouche ...  Id. 

Verwée Belgique. 

Vibert France. 

Worms Id. 

MENTIONS   HONORABLES 

Alt Autr.-Hougr. 

Becker France. 

Becker  (A.  von) Russie. 

Blanchard  (E.) France. 

Braekeleer  (H.  de) Bflgiiiue. 

Claude  (J.-.M.) France. 

Desgoffe  (Biaise) M. 

Dupain Id. 

Durand  (Simon) Suisse. 

Ferrier France. 

Feyen-Perrin  ....." Id . 

Gaillard Id. 

Giaconiolti Id. 

Girard  (Firmin) Id . 

Green  (C.) Angleterre . 

Hauoteau France. 

Herpin Id. 

Hennebicq   (A.) Belgique 

Jerudorff' Danemark. 

Keil Portugal. 

La  Farge Etats-Unis. 

Lecomte  du  Nouy France. 

Lematte Id. 

Leslie   (G..-D.) Angleterre. 

Maignan France. 

Maris  i.J.) Pays-Bas. 

Moreau  (Adrien) France. 

Pal  (L.) Autr.-Hongr. 

Perrault France. 

Pettie  fJ.) Angleterre. 

Ribera   (P.) Espagne. 

Robert  (L.-P.) , Suisse. 

Roll France. 

Sainlin  (J.-E.) Id. 

Salmson Suède. 

Shirlaw Etats-Unis. 

Sinding Norvège. 

Vertunui  (A.) Italie. 

DIPLOMES   A    LA    MÉMOIRE   D'ARTISTES 

DÉCÉDÉS 

Belly France. 

Corot Id. 

Daubigny Id. 

Diaz...." Id. 

Fromentin Id. 

Millet Id. 

Pils Id. 

Regnault Id. 

Ricard , Id . 

Rousseau  (Théodore) ..  Id. 

Landseer   (Sir  Edwinj Angleterre . 

Lewis  (J.-F.) Id. 

Mason  (G.-H.) Id. 


PhiUil»  (.).) Angleterre. 

Walker  (F.) Id. 

Ccrinak Autr.-Hongr. 

Fiihrich  (Von) Autriche. 

Levs  (Baron) Belgique. 

.Madou  (J.-B.) Id. 

Wappers  (Baron) Id . 

Forluny  (.M.) Espagne. 

R(. sales   (E.) M- 

Zamat-ois  (E.) Id . 

Meyer  (L.) Pays  Bas. 

Veroeer  (L.) Id. 

Waldorp  (A.) Id. 

Tidcman Norvège. 

Faruftini Italie. 

Frafassini Id . 

Bruni Russie. 

Glcvre Suisse. 


Sculptures  et  gravures  sur  médailles 

GR/NDS   l'KIX 
Rappel  de  médaille  d'honneur. 

Guillaume  (Eugène) France. 

Mi'dailles  d'honneur. 

Antokolski Russie. 

Dubois  (Paul) France. 

HioUe W- 

Mercié  (A.) Id. 

Monteverde  (G.) Italie. 

MÉDAILLES  DE   1"  CLASSE 
Rappels 

Crauck France. 

Faiguière Id. 

Millet  (Aimé) M. 

Ponscarme    (N.),   graveur  vn    mé- 
dailles     !'•• 

Thomas    (G.-J.) U- 

MÉDAILLES  DE   l"""  CLASSE 

AUar France. 

Barria?    (E.) • Id. 

Chaplaiu U- 

Civilelti  (B.) Italie. 

Delaplanche France. 

De  Vigne Belgique. 

Lafrance France. 

Leighton Angleterre. 

Moreau  (Mathurin) France. 

Srhœnewerk Id. 

Zumbusch Autr.-Hongr. 

MÉDAILLES  DE  2''  CLASSE 

Aizelin France. 

Becquet  (J.j I''- 

Belliazzi   (R.) Italie. 

Boehm Angleterre. 

Caiu  France. 

Degeorge Id- 

Gérôme  (J.-P-) I*^- 

Ginolti  (G.) Italie. 

Lenoir  (Alfred) France. 

Le  père U- 

Leroux  (Etienne) Id. 

Marqueste Id- 


260 


LA     CHUOMQUt;     DES    AUTS 


Migoou  '.L-  ' 

NiH-1   Tou> 

S«n*»>» 

TAuUubaju 

TiSsuer 

Tournoi- 

MKPAU  t.l•.^  i'r. 

Aiih...    

Baiijault 

B*>nrhi    A.' 

B<  ^      

B»  .r>in  Ch.-A 

CaiUe 


Boluiqu»'- 
France. 

la. 

Autr.Honjîr. 

Kl. 
France. 


ASSE 


France. 

la. 

Ualu>. 

M. 
France. 

IJ. 


C*Hier«A.) Helgiquo. 

D«iMé •  ""a"*^^'- 

Dupuis  iD.i,  graveur  en  mWailles.  M. 

Gantheria '^'• 

(îauaaritts  J    Espagne. 

Hore   n.  vau^ Pays  Bas. 

Moreau-Vaulhier.  France. 

Morice ''^• 

Moulin '•! 

Sioioes  dAlineiaa Portngal. 

Tchijoff Russie. 

Viugtne   P.-.\.  Bavir-I  de  la.    .    ..  France. 
Wa^er 


.\iilr.Uoil}:r. 


ml:nti'>ns  honoh.vrles 

Ahlborn  '  M»«  L.^ Suèae. 

Barthélémy France. 

Berg    O.i.'. Suède. 

Bertaux    M»*  L. France. 

Borjesson Sut-de. 


Fruiiie. 

Id. 
Italie. 
F'rance. 

Id. 
Ualie. 
Hiifsie. 
Aulr.-Honpr. 
Id. 

Smith Danemark. 

Soare«  dos  Reis Portuf-al. 

Tabachi    T) Italie. 

Wieoe.'  Belgiqnp. 

MPLÔMt^    A    LA    MtMOlRE    DARTISTES 


Comein  fP.) 

Corbel  

Dor*  Guslare; 

Ferrari    E 

François,  graveur  en  pierres  fines 

Idrac 

Maccaifoani  E . . 

Rnneberg 

Scbarff 

Scfamidgruber 


I.Kf  :KItK-> 

Barre 

1        1 

r .'  • 

i<l 

< 

Id 

f*»:ti  i'i'i 

Id 

R  >'^h«'t  Louis;.. 

l't 

Dessins    et    modèles    d'architecture 

GBAND.S    PBIX 
M^'ffnill^t  ff honneur.    [HafipfU.) 

F  -  \utriche. 

V  .     Anj;let*Tre. 

MèdaiUet   (Thonncu'-. 
Pans    expoaitioQ  darchitectore    de 
la  ville  de'. France. 


Miiii.-lère  de  l'instmclion  puldique. 
acs  cultes  cl  aes  beaux-arts. ^Tra- 
vau.x  acs  envois  de  Home  et  mo- 
numents historiques.) France. 

Harry  ^Fl.-.M.^ , Angleterre. 

Scliuiidt Aulriclie. 

PREMIÈRES   Ml-iDAILLES 

(ittrihuées  ex  aequo  otuc  architectes   <fr  In    ville  de 
Paris. 

Hailly  (A.- N.).  {DiplAme.) l'rance. 

Hnltaid  (Feu  V.).   (Diplôme.) Id. 

Diet  (A.-S.\  (Diplôme.'* Id. 

(ioilehiruf  lE.).   (Diplôme.) Id. 

tleraiant  (P.-A.-A.).  I Diplôme.) Id. 

Janvier  ,L.  J.^.  (Diplôme.) Id. 

I.heurenx.  (Diplôme.) Id. 

Mamie,\.J.V  (Diplôme.) Id. 

PREMIIÎRES    MEDAILLES 

n/trifiiiées  l'X   jcquo  nut    travaux   des    envois    de 
Rome. 

Dernier  ;S.-L.).  [Diplôme.] France. 

Dutert  (C.-L.-F.\  (Uiplômr.  Id. 

(;uadet(J.l.  (Diplô)nc.^ Id. 

Leclcre  ;C.-A.'.  [Diplômi-.] Id. 

Nognet  (L.}.  (Diplôme  ) Id. 

Pascal  (.l.-L.).  [Diplôme.) Id. 

l'I'.E.MiÈRES     MÉDAILLES 

altribiiées  e.x  iequo  aux  travaux   des    monuments 

hi  lui  i(/ucs. 

Bruyère  [L.-C.;.  [Diplôme.) ...     France. 

Corroyer  [E.).  [Diplôme.) Id. 

Darcy  (D.V  (Diplôme.) Id. 

Diilhoil  (C.-.M.;.  (Diplôme.) Id. 

Lafolye  (J.-A.).   (Diplôme.) Id. 

Lisch'  (.l.-J.j.  (Diplôme.) Id. 

Millet  (E.-L.).     Diplôme.) Id. 

Hn[irich-Robert.    (Diplôme.' Id. 

Sauvageot  (L.-C.;.  (Diplôme.) Id. 

Simil  (A.-P.).  (Diplôme.) Id. 

Viollet-lc-Dnc  (E.-E.).   (Diplôme...  Id. 

PREMIÈRES    MÉDAILLES 

Chardon  (E.;  et  Lambert  (.M.) France. 

klcole  royale  d'architecture Espagne. 

Ilanscn    Chevalier  T.  de) Autr.-Hongr. 

Misenauer  (baron  C.  de} Id. 

Pear.sou  (J.-L.) Angleterre. 

Slrfrl    (,  -E. Id. 

DEi;XlÈ.MES     MÉDAILLES 

attribuées  e.v  jrqiio  aux  architectes  de   la    ville  de 

l'aris. 

Aldrophe  (A.-P.).  [Diplôme., France. 

Bonnet  (P.-E.).  (Diplôme.) Id. 

Con.'-tant  Dufeux  (feu).  (Diplômr  Id. 

Daumet  (P.-.1.-H.J  (Diplôme) Id. 

Davioud  (G.-J.-A.j.  {Diplôme.) Id. 

Depeithes  fP.-J.-E.).  (Diplôme.)...  M. 

havrez  (l)-U.-L.).  {Diplôme.)..  Id. 

maurd  (X.i).  (Diplôme.) M. 

Lavczzari    E).  (Dij/lôme.' .  M. 

Lebouteu.x    D.  .    (Diplôme  Id. 

Roger  (N.-A.  .   [Diplôme.) Id. 

Rogaet  (F.  .  (Diplôme.) Id . 

Salleron  C.-A.-L.  .  (Diplôme.) Id. 

Uchard 'T.-F.-J.,.    Diplôme.]. Id. 


ET    DE     LA     CURIOSITE 


261 


DEUXIEMES   MEDAILLES 

attribuées  ex  aequo  aux  envois  de  llunie. 

Chabrol  (W.-F.).  [Diplôme.) France. 

Dutert  (Feu).  [Diplôme.) Id. 

Gerhardt  (C.-A.).  [Diplôme.) I-J. 

Thomas  (A.-T.-F.j.  [Diplôme.) l'I. 

DEUXIÈMES     MÉDAILLES 

attribuées  ex  lequo    aux  travaux  de:    monuments 
historiques. 

Baudot  J.-E.A.  de>  [Diplôme  ) France. 

Béiard  (E.).  [Diplôme.) Id. 

Bœswillw-ald  fils   iP.-L.).  [Diplôme.)  Id. 

Bourraancé  (J.-P.).  [Diplôme.) Id. 

Brune  (E  ).  [Diplô>/ie  ) Id. 

Bruaeau  lE.).  [Diplôme.) Id. 

Danjoy  (G.-E.-E.).  [Diplôme.) .  . Id. 

Darcy  fils   [Diplôme.] Id. 

Formigé  (J.-C).  [Diplôtne.) Id. 

Hugelin  (V.-F.).   [Diplôme.) Id. 

Ouradoii.   (Diplôme.) Id. 

Selmersheim  if.).  (Diplôme.) Id. 

Suisse  (C.-L-)-  (Diplôme.) Id, 

DEUXIÈMES  MÉDAILLES 

Amador  de  les  Bios  (R .  ) Espagne. 

Aguado  (.M.) Id. 

Boudier  (A.) France. 

Cuypers  (P.-J.-H.) Pays-Bas. 

Guillaume  (Edmond  et  Renaud.). . .  France. 

Normand  (A. -N.)  Id. 

Schmoranz  :J.-.\.)  Machytka .\ulr.-Hougr. 

Schaw  (N.) Angleterre. 

Trêves  (M.) Italie . 

Welemans  (A.) Autr.-Hougr, 

Wyatt  (J.) Angleterre. 

TROISIÈMES  MÉDAILLES 

attribuées  ex  eequo  aux  architectes  de  la  ville  de 
Paris. 

BiUon  (E.-iM.).  [Diplôme.) France. 

Bourdais  (J.).  [Diplôme.) Id. 

Cailliat  (P.-V.).  [Diplôme.) Id. 

Chat  (J.-E.-A.).  [Diplôme.) Id. 

Decouchy  (J.-J.).  [Diplôme.) Id. 

Gancel  (A.-F.)  [Diplôme.) Id. 

Hédin(A.).  [Diplôme.) Id. 

Héret  (L.-A.-J.).  [Diplôme.) Id. 

Huillard  (C.-G.).  [Diplôme.) Id. 

Train  (E.).  [Diplôme.) Id. 

Varcolier  (M. -F.).  [Diplôme.) Id. 

TROISIÈMES  MÉDAILLES 

Balhi  '  A.j  fils France. 

Baudry  (A.) Id. 

Bourgeois  (A.) Id . 

Carpenticr Belgique. 

Fellaer  et  Heimer Autr.-Hougr. 

Ferrario  (G.) ...    Italie. 

GeymûUer  iH.-A.  de Suisse. 

Guérinot  (Â.-G.j France. 

Jones  (A.) Angleterre. 

Reboul  (.\.-C.-J.) France. 

Seddon Angleterre. 

Steiudl Autr.-HoDgr. 


MENTIONS  HONORABLES 

attribuées  ex   aî<|uo  aux  architectes  de  la  ville  de 

l'ai  t'y 

Curdier    Ei.    Diplôme.) France. 

.Mar.'clial  i  H .  .  i  Diplôme Id . 

Narjoux  (F.).  [Diplôme.) Id. 

Soudée  (A  ).  (Diplôme.) Id. 

Villain  ^feu).  [Diplôme.^ M. 

MENTIONS  HONORABLES 

Areudt  (C.) Luxembourg 

Benouville  (P.-L.-\.) France. 

Boffi    L.... Itali.-. 

Busiri   A.) Id. 

Cuzaux  (G. -H.: France. 

Coisel  (.\.) Id. 

Dartcin  :.M.-F.  dej Id. 

Herniain  (J.-A.) Id. 

Jackson  t.T.-G.^ .Viiglelerrc. 

Koniug  (G.) > .\utr.-lIongr. 

Muller  [.\.)  et  Ulrich  ;G.; Suisse. 

Neumana  ^F.) Autr  -Ilongr. 

Rumeny  Guarini  (ILi Espagne. 

Sédille  (P.) France. 

Weber  (A.) Autr.-IIongr. 


Gravures  et  Lithographies. 

MÉDAILLES   D'HONNEUR 

Huot France. 

Jacquemart  (Jules) Id. 

Redlich Russie. 

MÉDAILLES  DE  I'"''  CLASSE 
Rappels 
Bertinot France. 

MÉDAILLES  DE  i^°  CLASSE 

Biot  (G.; Belgique. 

Danguin , France. 

Didier  (A.i Id. 

Gaillard Id . 

MÉDAILLES   DE   ti^   CLASSE 

Blanchard France. 

Chauvel Id . 

Levasseur Id . 

Rajon Id . 

Soonenleitner Vutr.-Hongr. 

Weber  'F.) Suis;e. 

MÉDAILLES   DE   o"  CLASSE 

Bour .  France. 

Flameng Id . 

Gilbert Id. 

Klaus Autr.-Hougr. 

Unger Id . 

Waltner France. 

MENTIONS   HONORABLES 

Gilli  (A.i Italie. 

Greux France. 

Jacquet  (J. ; Id. 

.Mitehr'll Etats-Unis. 

.Moi'se France. 

Pauneraaker  (St. Belgique. 


ibi 


LA     CUUOMULb;     UKS    AUTS 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


L'oxpoMiion  dos  grands  prix  de   Romo  do 

!S*s    «■*•    ouvcrle  et  l'Ecole   dos    I  «aux-Arts. 

M  est  publique  et  pratuili'.  I,a  dunV 

:on  s.ora  do  i.i  jour>. 

Li-  u.tv.iux  5ont   exposas  sillo   Louis  XIV, 

quai  Maiaquai.v. 


Le  juiromont  du  conroui>  5onio<lriol jioiir 
la  MH>tinn  do  pointure  a  vii-  rendu  à  l'Ecole 
des  beatu-arts. 

Tr.  1-  promioros  nn^dailles  ont  été  accordées 
par  lo  jurj-  aux  élèves  dont  les  iK.ms  suivent  : 

.M.  Lacaille.  olove  do  M.  I.ohmann  ;  M.  Dou- 
ret.  oi.-ve  do  MM.  Lofobvre  ot  Boulanger; 
M    Hottanier.  élève  do  M.  Lelimann. 

M  I  .,  ,.  j.|^ve  do  M.  Leianann,  et  M.  Jamin, 
"'M.  Lefobvro  et  Boulanger,  ont  en 
:iu  des  mentions. 


La   Société   des  Amis   des   arts    do    Lyon 

■  inme  à    lordinaire.  son   exposition 

ms  la    première  quinzaine  d  •  jan- 

con«eiI    municipal    a    pris  une  décision 

"''♦••u*e  pour  la  Société    que    favorable 

^  qui  prennent    part  à    ses  exposi- 

•  "1    voulu  mettre  à   la  disposition 

n  executive    la    somme  de  six 

:.  Ja  rh.ir^reant  d'acquérir,  pour 

■10  la  ville,    une  des   a-uvres  d'art 

•  u  Salon  annuel,  l'u-uvre  d'art  arhc- 

•t^-nant  la  propiiéfé  de  la  ville  et  devant 

ynr  rnn= -quent  placée  dans  un.-  des  .sal- 

■iiblics. 

<e  acquisition    do    «.00(»    fr. 

•  commission  fait  frapper  une 

'•  qui  sera  dutribuée  a  la  suite 

îpoiiUoD.  en  or,  argent  et  bronze. 


Le 


I 

r; 
do  j 


pelée  touh  les  ans  o\\  >éaiu'o  piil)li(|u.>.  Kn 
f>>n>èipiouco,  l'Acaili'niio  déclare  que  M.  Si-hom- 
nirr.  pour  la  iiointiiro,  M.  Crassof,  p  uir  la 
xuipturo,  M.  Liltiiix,  pour  l'arohitocturo.  et 
.MM.  hoblois  <l  Bitltéo.  pour  la  ^^laviiro,  sont 
appelés,  on  |S7S,  ;"!  proliter  ilo  la  uénôronso 
donation  do  M™*"  L»'princc. 


rUIX   FONDi:  IVVH   m.  Lli  BAUON  DKTliK.MONT 

M.  le  baron  do  Trémont  a  légué  à  l'Acadé- 
niio  des  boaux-urts  une  inscription  do  diux 
v.ilU'  fr(i)K's  ,1c  t-Ltilc,  pour  la  fondation  do 
prix  d'enconragcnient  à  décornor  ,i  divers  ar- 
tistes. 

L'Acidèmio  décerne  ces  prix  à  .MM.  t.our- 
ti'is,  peintre;  Lefebvrc,  statuaire  ;  Dell'ùs,  couî- 
pii>itinr  do  iiiusiquo 

l'Hl.X  l-'ONDli  r.Mi   M.  (.|Mii;iil'.>  l.AM  ItKKT 

tio  piix  est  décerné  chaque  année,  par  l'Aca- 
démie française  et  |»ar  l'Académie  des  beiiux- 
arls,  à  de>  linmmes  de  lettres,  à  des  artistes, 
ou  a  des  veuves  d'arlisles  ou  d'IiDinincs  Je 
lettres,  comme  nianpie  puliliqne  d'o^limc. 

LWcadéniie  partage  ce  prix  entre  M"""  veu- 
ves (jiron  et  I^aniio,  .MM.  Cliaiiibard,  statuaire, 
et  Vigier,  peintre. 

PRIX  ACHILLE   LECLÈRK 

M"''  Estber  Leclére,  au  ntmi  de  son  frère, 
feu  M.  Achille  l.eclèro,  membre  de  l'Acadé- 
mie, a  fondé  un  jirix  de  la  valeur  de  initie 
francs,  destiné  à  l'antenr  du  meilliiir  projet 
d'architecture  sur  un  sujet  mis  au  concours 
par  l'Acailéniie. 

Le  sujet  du  concours  de  1878  était  : 

Vne  snllc  pour  les  scxnccs  du  S6n(d. 

Seize  projets  ont  été  déposés. 

L'Académie  décerne  le  prix  à  l'auteur  du 
projet  n"  L»,  M.  Maillard  (Norbert!,  élève  de 
M.  Guadel. 

Elle  accorde,  en  outre,  une  mention  lioiio- 
lalilo  à  l'aiitonr  du  ii"  o,  M.  Esqnié,  élève  de 
M.  Daumel. 


Deux     -Mji,.f..,irs     Orléanais,     M.    M.i.ceau 
r  *•  ',  '  f""ui-  Ja  tète  le  Mur  liupan- 

J['"''    '  •    ^-I'"'"    ■'    fris    également, 

''•ché,  plusieur.-) 
•    ti'iiir  .•Yifiifir 
et.  loirbrc  U  ^Ulue  du  prélat. 


ACADtMIE  DES  BEAUX-ARTS 


rmx   FONDÉ  PAR  W*  VEUVE  LEPRINCE 


I      \r..\. 


F' 

f 

r^ 


•      n  séance   du    IH    ocUjbrc 

I    fondation   de  M°"  Le- 

.    une  rente  de  (rois  mille 

cliwque  année,  entre  l«s  lau- 

pnx  de  peinture,  de  sculp- 


ture, d  architcctur*  et  de  gravure,  .serait  rap- 


Piux  Duc,  décorné  aux  hautes  études  archi- 
tectoni(|ues,  i.OOO  fr. 

L'Académie,  pour  l'année  1878,  décerna  le 
prix  à  M.  Boitte,  auteur,  pour  la  partie  archi- 
tecturale, du  tombeau  dn  général  Lamori- 
'  iéro. 

Deux  l'BLX  Jkan  Li.claire,  de  .'lOO  fr. 

MM.  Uuy,  élève  do  MM.  Vaudremer  et  André, 
<■[  Dans,  élève  do  M.  André. 

l'KIX  CHAUDKSAUiUKS.  2.000  fr. 

L'Académie,  dans  sa  séance  du  H  novembre 
1 877,  a  décerné  le  prix  (ihaudi-sai^'ues  à  .M.  Jouve 
Bruno  ,  né  à  Sl-Elienno,  le  20  rlérenihre  18.^:, 
élève  do  M.  André. 

Pkix  hKLANNOV,  1.000  fr  — -  M.  Laloiix,  ar- 
'  hitectc. 

KONDATION    Jakv.  M.    Lambf.'it,  uichi- 

lecte. 

Grandes  médadlea  d'Cinuhdion  :  l'cinlure  : 
M.  Doucet,  élève  de  M.  Lefebvre;  scjlpture  : 
M.  Camille  Lefèvre,  élève  de  MM.  Cavelier  et 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


263 


Millet;  architecliiro  :  M.  Rny,  iMi'vo  dp  MM.Vau- 
drornpr  et  André. 

Prix  Abcl  lUonct  :  M.  Cliancpl.  Adiicn,  ar- 
chitecte. 

Prix  J ai/  :  M.  Rpiiainl,  Paul,  rlrvc  lii-  M.  i'.n- 
quart. 


NÉCROLOGIE 


(»ii  ai)iiotioe  la  iin»rl,  à  ('Jiaiiii,  |)ii''^  Dmii  ■ 
IVuiil  ((h'p.o),  du  pr,ul|>tpur  Victor  Le  Harivel- 
Durocher,  auquel  on  doit,  le  ,hi'(mi|i('  de  la  Co- 
riiclic  kuinaiuc,  qui  est  au  l.uxemliourg;  le 
Juif-Errant  et  la  statue  de  rimpéi'alrice  Jtjst''- 
jthinc,  qui  orne  l'avenue  de  ce  nom,  à  Paris. 

M.  Le  Harivel-Durocher  était  àçé  de  soix'ante- 
deu.x;  ans;  il  avait  obtenu  une  médaille  de 
3^  classe  en  1849,  une  de  2"=  en  187;),  un  rappel 
en  1861 ,  et  la  croix  de  la  Légion  d'honneur 
en  1870. 

On  annonce  également  la  mort  du  paysa- 
giste Gaspard  Lacroix,  né  à  Turin,  de  parents 
français,  et  qui  a  tenu  une  place  honorable 
dans  nos  expositions  :  il  avait  obtenu  une 
médaille  de  troisième  classe  en  1842,  une 
de  deuxième  classe  en  1843  et  en  1848. 

M.  Pierre  Emile  Queyron,  architecte,  ins- 
pecteur des  édilices  diocésains  de  Paris,  chargé 
exclusivement  de  Notre-Dame  de  Paris,  dont 
il  a  fait  la  restauration  comme  inspecteur  de 
M.  Viollet-Ie-Duc,  vient  de  mourir,  à  la  suite 
d'une  longue  et  douloureuse  maladie. 


En  vente  à  la  Gazette  des  Beaux-Arts 

Portrait    de    DUM    GUÉRANGER,   abbé   de 
Solesmes,  gravé  par  P.  Gaillard. 

Epreuves  avant  la  lettre 30  fr. 

Epreuves  avec  la  lettre 5  fr. 

Librairie  REXOUARD,  Henri  LOONES,  successeur 

6,   RUE    DE    TOUKNON 

Vi':?it  de  paraître  : 

LES    BEÂUX-ÂRTS 

A    L'EXPOSITION    UNIVERSELLE    DE   1878 

PAR 

M.    Charles   BLANC 

DE  l'académie  française  et   des  beaux-arts 
1  joli  volume  in  18  anglais 3  fr.  30 


A  L' 


D'une  remarquable  galerie  de  tableaux  an- 
ciens :  Murillo  ,  Velasquez  ,  Goya  , 
Morales,  Alonso-Gano,  Ribera,Zurba- 
ran,  Teniers,  Lucas  de   Leyden,  etc. 

9,  rue  Cadet. 


VENTE    AUX    ENCHÈRES 


LIVRES  RARES  ET  CURIEUX 

l'IliiM  N  KM     hl     (  MII.M.I 

de  M     le   Marquis  de    "Villeneuve -Trans 

.Manuscrits,  éditians  g()tlii([ues ,  ouvrages 
illusliés  du    xvnr  siècle,    pnefes  et    auteurs 

IVaniai^. 

HOTKI,    l)KOi;oi',   SAI.I.l';    N"  3 

Les  lundi    4    et    mardi  b  novembre   1878,  à  doux 
heures  précises 

M*"  J.  BODLLAND,  commissaire  pris,  ur,  rue 
Neuve-d"s-l 'dits-Champs,  2(i, 

lau:/.  lequel  se  thouvb  le  <:vtal()guk 

Exposition  publique  le  dimanche  3  noveiubre, 
de  2  à  4  heures,  et  chaque  jour  de  vente,  de 
1  heure  à  2  heures. 


VENTE 


ANCIENNES    POHCELAINES 

De  la  Chine,  du  Japon  et  de  Sa.xe  :  garni- 
tores  de  3  et  5  pièces,  potiches,  cornets,  bols, 
plats,  assiettes,  tasses  et  soucoupes;  groupes 
et  figurines  en  Saxe,  faïences  de  Delf't  et  auti'cs, 
objets  de  vitrine,  montres,  châtelaines,  orfè- 
vrerie, éventails,  dentelles,  BRONZES  i>ouisXV 
et  Louis  XVI;  MEUBLES  incrustés,  meubles 
en  laque  et  en  marqueterie,  cadres  de  gla- 
ces sculptés,  TAP1SSI::U1ES,  ÉTOFFES,  le 
tout  arrivant  de  Hollande  et  appartenant  à 
MM.  Hamburger  frères,  d'Utrecht. 

HOTEI.    DROUOT  ,     SALLES    N""    8    et   9 

Les  lundi  4,  mardi  5,  mercredi  6,  jeudi  7  et  ven- 
dredi 8  novembre  1878,  à  1  h.  1/2  précise. 

Me  Charles  PILLET,  commissaire-priseur, 
rue  de  la  Grange-Batelière,  10. 

Exposition  publique  le  dimanche  3  novem- 
bre 1878,  de  1  h.  à  0  heures. 


Vente    aux  enchères   publiques 


34   COSTUMES 


Provenant  de  la  garde-robe  d'une  artiste 
lyrique. 

HOTEL  DROUOT,    SALLE   N**    13 
Le  mardi  5  novembre  1878,  à  2  h.  de  relevée 

Par  le  ministère  de  M'=  Ernest  GIRARD, 
commissaire-priseur,  à  Paris,  o,  rue  Saint- 
Georges. 


264 


LA    i:HUOM0LI-,^1^;>,  -VW^,  î/^  i":;>^.!^;Tj.v^    CLiuosiTii, 


VENTE  après  le  décès  de  M.  X    . 

arii>t«»-printr<> 

ttiiJKTs  II  \i{T  KT  ni:  ar.îosiTi  . 

AnuP-,  lUiinzPs.  P\ii\ri'>.  «hnn-»,  vcrnuic,- 
\itr.iu\.  poiTolainos.  fauMirr-,  .intiquitôs,  rn- 
i|uill.ii;«'s  ot  iniiicratix.  inoiitih-^  «ix'jnM'^, , 

Ktoifes  ancienne*,  «oieriev.  tn(Ms^^ries.' co!t-' 
tumei;.  ustensiles  dateher,  niannoi[uins. 

HOTKI.   nROfOT.    <\1.1.K    N"   fi    ' 

X^a*  vendredi  8  et  samedi  9  novenibro  1876. 
A  "2  heures 

M'  MAURICE  DELESTRE,  >  ,.mmissàire- 
prinnir.  rue  lin  m.. t.  j'.  il, 

A5?»5té  deM.  GEORGE,  .xi.»»!!.  r.  I.afliac,12. 


VENTE      DE      LIVRES 

Principalement  sur  la  Médecine 
I  llohiftosai^  )a  liimio/iit\Ti^o  '(!<•   M.  io  Ci.utciu? 


lu  K.     DKS      nONS-K\ïï\NTS,     N"     Î8 

Lft*l4,  "ih   et  Id  novembre  1878    à  7  li.  12  prû 
clsos  du  soir. 

M*-  Maurice  DELESTRE,  roinnii  saire-pri- 
^eiir,  27,  nii;  itruiid. 

As.Msl(''  (le  M.Adolphe  LABITTE,  lihn.iiT  do 
la  Hihlirtthf^ipif»  nationale,  4,  rue  de  Lille. 

i-MBl   l..K8Qi:'JtLK   hk    DI-TIIIHliR    LE  CATALOOIIB 


iTfl  A' 


VENTE 

Arx  F>rnfnF>  nmivii-.  i  vu  -i  itk  iik  iiki  ks. 

OBJETS   DART 


D'AMEUBLEMENT 

Buste*   en    marbre,    vases   en  terre   çiîile, 

.j.iir..  -  (  f  U\U  de  rulonnr.s,  oa   marbre. 

MEUBLES  .1  BRONZES  d.<  divorses 
vpt.qur-s.  tels  ijue  ;  moiibii-s  dVnlrc-dnux.  ca- 
bïnebi,  commodes,  toilettes,  bureaux,  boidieiu- 
da-jour,  encoignures,  tables,  cto.,  pcndulo  <mi 
manquetprie.  candélabre.';,  flambeaux,  chenets, 
In-tr  -.  '"*'..  t-n  br.nzc  doré. 

PORCELAINES  do  la  Chine  et  du  Japon  ; 
*V-  'Jptureà  en  bois,    objets 

ta;  t  '■    ■  ■■ 

TABLEAUX    ANCIENS,     iM,it,;n|~    ,.t 

pailtK-.lliX    ■!•■     0'      ijl  . 

HOtBL    Ï.H^     C0MMI$S.\IRES-1'RI.SBT 

DBOIOT,    S.tl.I.K  N"  8. 
Lmlnaat  11  et  marâi  12  novembre  1878,    à  2   h. 
Par  le  minL^cre  de   M'  ERNEST   GIRARD, 

«oiiimi5.saire-pnieur,  rue  St-(,*'<.rgi.s,  ;,. 

A  M.  Charles  MANNHEIM,  expert. 


LiftOiUutniJuou'^u,.  :cuj(iiariclic  10  novembre 
1878,  de  1  heoxe  à  :>  heures. 


KTAMPES  jUrCIENNES  ET   Mr.r.vu  vt.  - 


A.N     niSTRtBCTroS 

I  ''        :»«:VEAV        CATALOGUA       l>K 

LIVRES  D'ART 

ARrmTv.Trr.r       l'LI.MLHK,     ^'■rf.Pfi  HL 
;    OBAVUKE 

R  A  P  I  L  L  Y 

5.  quai  Malaquaia,   PARIS 


VII. IK  I)  \HK.\S 


l'ORCEL.MXES  ET  FAÏENCES 

Anciennes 

('omposant    le   cabinet    de    M.    ().    l'KTIT. 
lioul  la  vpnt<!  aura    Ijpii 

Les  18,  19   iO,  21,  22.  23  noVetaire' t-6*TB  et  Jours 
suivants 

En  son  domicile,  7,  rue  de  l'Arsenal,  ;'i  Arras 
de  dix  h,  à  midi  et  de  deux,  à, six  h.  du  soir 

;    Piu- le  ministère  de  W'  HKNRY.et  ADVIELLK, 

conimi^^aires-prispurs,  '  assr.^c^s  dé  .M.  K.IIAV- 
DOriN.  expert  des  Domaines  nationaux,  42, 
rue  Le  Peletjer,  Paris,  ef  bùtel  de  l'Univers,  à 
.\rras. 

CIIKZ  LESQUELS   SE  DIHTRIBUK   LB  C.\TAL00UB  i ,'. 

VExpoiiitton  publique  aura  lieu  le  âini^nche 
il  noreiûhre  1878i,  de  midi, à, 6 heures  du  soii^. 


MlUKTS     d'art     KT    DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

20,  rue  UulFault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  (i' Étoffes  ancienûes, 

'  •     !l  .1)11  ,■«/■.  F;    J., 


'Ii'.l, 

lin  ir<ni 


OBJETS  d'art,    — AUTOGRAPHES 

TABLEAU  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 
Kx[iert 

2,    Rue    Lailitte,     Paris. 

_ 1  ■'  '■'■ ^ ' — l'iiff» 

ACHATS  Et' VENTES  '   ' 

D-INSTRUMEM'S  DE  PRÉCISION 

yHraujVK,  optkjuk,  matiiioiatique 

PHOTOf.IUI'HIIi,   SCIE.NCES 

A.  SOYER,   rue   Lâfayette,   24 


Pari.-  -  lT,p.  F.  DEBO.NS  »l  C»,  16.  rxxt,  da  CroisMnt. 


Le   Rédarlcur  en  chef,  gérant  .  LOUIS  OONSE 


N»  34  -  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


9  novembre. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DH    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT   A   LA    GAZETTE   DES   BEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MAIIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  dts  Beaux-Arts  reçoivent  uratiiitemen^ 
la  Chronique  des  Arts  et  do  la  Curiosité- 


Un    an. 


PARIS    ET    DÉPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six   mois. 


8  t 


DOCUMENTS     OFFICIELS 

RÈGLEMENT  CONCERNANT 

Les  Commandes  et  Acquisitions  d'œuvres  d'art 

§  1er.  —  Dispositions  générales 

Art.  1er.  —  Les  commandes  et  acquisitions  d'ou- 
vrages d'art  sont  faites  par  le  ministre,  sur  la  pro- 
position ou  avec  l'avis  du  directeur  giniéral  des 
beaux-arts,  la  commission  du  conseil  supérieur 
des  beaux-arts  entendue. 

Art.  2.  —  L'administration,  dans  la  lettre  de 
commande,  peut  fixer  des  délais  dans  lesquels  le 
projet  sera  soumis  à  l'approbation  du  ministre  et 
dans  lesquels  le  travail  devra  être  achevé  et  livré. 
Toute  commande  pour  laquelle  les  délais  n'au- 
raient pas  été  fixés  et  qui  n'aurait  pas,  au  bout  de 
deux  années,  d'après  le  rapport  des  inspecteurs, 
reçu  un  sérieux  commencement  d'exécution,  est 
nulle  et  sans  effet. 

Il  en  est  de  même  lorsque  le  projet  n'a  pas  été 
présenté  dans  les  délais  prescrits  ou  que  ce 
projet  a  été  définitivement  rejeté  par  le  minis- 
tre, sur  l'avis  du  conseil  supérieur  des  beaux- 
arts. 

Art.  3.  —  Les  projets  de  travaux  (dessins,  es- 
quisses, maquettes)  uae  fois  approuvés  par  le 
ministre,  sur  l'avis  de  la  commission  du  conseil 
supérieur,  la  surveillance  du  travail  est  confiée  à 
l'inspecteur  des  beaux-arts  chargé  du  service  des 
commandes.  Dans  les  départements,  à  défaut  d'un 
inspecteur,  ce  soin  pourra  être  confié  soit  à  un 
inspecteur  de  l'enseignement  du  dessin,  soit  à  un 
conservateur  de  musée,  soit  à  toute  autre  per- 
sonne compétente,  spécialement  déléguée  à  cet 
effet  par  le  directeur  général. 

Art.  4.  —  Tous  les  projets  de  travaux  (dessins, 
esquisses,  maquettes)  approuvés  par  le   miuistre 


et  revêtus  de  son  visa,  doivent  être  rendus,  après 
l'achèvement  du  travail,  à  l'administration,  qui 
les  conserve  daus  une  galerie  spéciale,  en  at- 
tendant qu'ils  fassent  retour  aux  musées  natio- 
naux. 

Art.  5.  —  Les  paiements  des  commandes  se 
font  par  à-compte,  suivant  le  degré  d'avancement 
du  travail  certifié  par  l'inspecteur  ou  par  le  délé- 
gué de  l'administralion.  Le  solde  est  délivré  sur 
le  vu  d'un  certificat  de  livraison  après  l'approba- 
tion du  rapport  de  l'inspecteur  ou  du  délégué 
chargé  de  suivre  le  travail,  et  de  l'architecte  du 
monument  lorsqu'il  s'agira  de  peintures  ou  de 
sculptures  dans  un  édifice  public.  Daus  le  cas  de 
dissentiment  entre  les  artistes  et  les  inspecteurs 
ou  architectes,  un  rapport  sera  dressé  par  les  ins- 
pecteurs des  beaux-arls  réunis,  et  soumis  au  con- 
seil supérieur  des  beaux-arls,  sur  l'avis  duquel  le 
ministre  statue  définitivement. 

Les  paiements  des  acquisitions  sont  faits  sur  le 
vu  d'ua  certificat  de  livraison  délivré  par  l'agent 
de  l'administration  qui  prend  en  charge  l'ouvrage 
acquis. 

Art.  6.  —  Les  commandes  ou  acquisitions  eUr 
traînent,  pour  l'Etat,  le  droit  exclusif  de  faire  ou 
de  laisser  reproduire,  par  tous  les  mo3'ens  qui 
lui  conviendront,  les  ouvrages  commandés  ou 
acquis  par  lui.  Aucune  répétition  d'une  œuvre 
commandée  ou  acquise  par  l'Etat  ne  peut  êt;e 
faite  sans  l'autorisation  expresse  de  l'adminis- 
tration. Cette  autorisation,  lorsqu'elle  sera  accor- 
dée, déterminera  les  modiScations  qui  devront 
être  apportées  par  l'artiste  dans  la  reproduction 
de  son  œuvre,  afin  que  la  répétition  ne  puisse  être 
confondue  avec  l'original. 

§  IL  —  Décoratio7i  des  édifices  publics 

Art.  7.  —  Chaque  année,  sera  dressée  une  liste 
des  demandes  de  travaux  décoratifs  dans  les  mo- 
numents publics  adressées  au  ministre  par  les 
administrations  publiques,  les  départements  ou 
les  communes. 

Toute  demande  doit  être  accompagnée  d'un 
rapport  de  l'architecte  du  monument    et  d'un  en- 


266 


LA     r.lIllO.MOl  K     DKS     Aiirs 


pifffœnl  (ios  .iiituriU.-$  localos,  r^.iUI  i^  la  part 
ooiitriî  iiix.  .1-  .'  îi-iiM-  .lu'i'Hcs  pourront  avilir 
il  i  de  travaux  i^  rx.'Cii- 

i.-  lin  ni-MUinii^nt   !ii-t."'T. 

Il,  IMIMpI 


«jur.  «la 
r.wx  CI 


—  U  i 


(inn»    1<  p   <  tUitl;tion.-> 

:r  atMu^o,  à  louvorturo 

.1  jiipôriour  di's  bonux  arts. 

r  non  nvi*  «ur  riiit<^rt^l  quo 


'.  —  Sit  ^ 


•Il 


I'  (lan.<« 
1  I  ;..i.   <ii>    (ii'ii.iitfiiu'nis 
i'  !i  ,   Ia    iJinTtion    pon^'rnli»    (\o<t 

K  .iix-Rfi-  .-- 1  Jii- mira  avec  ladmini^tralion  coni- 
p#trBt<>  jN)ur  U  sMn-eillanfo  et  la  rôroption  di'< 
lrava«x. 

i;  ni.  —  A    ••■■<iliûns  pour  hx  édificti   publics 

rina  d'on^riffes  d'art 

»icti.u«;.-  a.;i  UiUrCcf  fnil  faite*"  h  l>Tpo<»ition 
annii<^ll«  de»  i«rti«lp«  vivant»",  ?nr  In  propopiiion 
du  .  iir  d»*?  hpanx-art«.  \^^  ncqnisi- 

îi-  lit  en  v«»n(''«  pnbliiinoi».  pnji   h 

r*  -  i.^  ronrnnt  de  l'annA^,  font    fnit(>« 

sur  n  d'un  insprrtcnr  d«»p  hcnnx-artp  i\f'- 

lè^u  ■  .1  Cl  l'ffot. 
Art-  11.  —  Cba<|ue  ann<^e.  le   coneervatoire  dfs 

uj.......  „..;  ^  „  .  Irrité  à  dAsi^^r,  parmi  les 

o  :ni  seront  Té9^rr(-9  pont  le 


né: 
to; 
qu 

ai-; 
d\.. 
tic- 

qw 

<>  IV.  -  r 
Art.  1 

I«^ 

D>-' 

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Hp-  (..  . 
tist«. 
A*    ■ 

•Ci 


{•f\6  h  tine  r'p.irtîfion  p/'- 

f   .f  r.,]'.-  pfir  l'Klnl   rnfre 
■-.    rhnqiip    foi« 

';ri  nf-'V    L"-:iti(I 


■inietni««  aTanee 


.!,  en 
.    en 


lient  «Tancée,  et 

en 

difiéreDt.-  ,  . 

Trait,  en  njéuté  uoii»»  (ju«^  iù  pUiaciie  Uniuiain 


U'  di's<in  qui  leur  a  .«orvi  pour  IVxtVntion.  Les 
planohos  ronunand«S»<  ou  acipiisc-j  par  l'Etat 
Hont  «lcpo*i''os  à  la  eh alcopraphio  du  Louvri*. 
apii'-:  lo  j>riMl<i<»>  Uiairèy  (Wln6  lOiflonditions  pros- 
.  r.lc--. 

Art.  It'i.  —  Il  opl  aocordi"  niix  frrnvour!;  i-n  t.iillc- 
doncf  viupt  é]tro»ivi's  d'artiste,  et  aux  firnvenrs 
en  mt'^ilailli'!»  dix  l'iireuvi's  en  bronze  du  travail 
qui  leur  a  l'Ii^  «xnnni.ind^. 

l'uris,  le  3  novembre  187s. 

Lr  ministre  de  finitruclifH  puhliqv^e^  <fc.< 
''•s-  hMft9-arfs\ 


t  <•_<:»>  <v-»- — 


lUînOKT   r»KS  BEAUX-ART- 


I.a  commission  .1  ajonrn^^  lo  voto  d'nn  m'-dii 
de  ol.OOn  flancs  demandé  par  le  ministre 
pour  la  création  do  dix-sept  inspecteurs  dn 
dessin  jusqu'à  ce  que  ret  onseiû;ncmenf  hli- 
nièmo  ait  «'•té,  introduit  dan?  ,nQ8,écojlfs,  F.a 
commission  a  exprimé  le  va;u  oe  voir  mettre 
un  terme  à  la  regrettable  baltitudn  de  l'admi- 
nistration, consistant  fi  eniployor,  par  des 
commandes  faites  ù  l'avana'  à  un  petit  nombre 
d'arli*tes  priviléjjiés,  tyut  l'argiint  que  l'Etal 
peut  consacrer  h  l'acbat  d'oiuvres,  d'ai't  ;  ^n 
présence  des  somme.s  immeoscj  consacrées 
depuis  nombre  d'années  à  l'achat  d'œuyres 
souvent  insigniliaotes,  au  jtrolil  des  églises, 
<*lle  a  décidé  ([u'une  partie  importante  du  cré- 
dit qui  était  exclusivemeiit  allouée  à  ces  der- 
nières serait  all'ectée  à  Ja  décoration  des  mai- 
ries, des  palais  de  justice,  des  ju.sliccs  de  jiaix. 
Kniin,  la  commission  a  décidé  qu'un  crédit 
de  j:t7.<)()(i  francs  alleclé  ii  des  commandes  de 
taiileani  reliRioux  serait  désormais  employé  à 
accroître  le  crédit  pour  les  acijuisilions  des 
masées  nationaux,  loqnel  ^i,*,^fu^i  jhhI.'  . 
2S7.(K»Ofr,  .,  ,,, 

Un«  subvention  de    t(».00(>  fr.|$  é-'é 
dée  à  l'école  des  beaux-arts  de  To;  m 

a  formé  tant   d'artistes  éminents  :  jt- 

tonrs    Falguiére  et  Mercié,   le  peinU'q  Jean- 
Paul  Lauréns,  etc.  .        i.!,i  ..... 

Le  Conservatoire  de   innsiqne  de  Lyon,  sur 

la   demande   de  MM.    Millaud,  Varamboo    cl 

^lUyot,    députés  du    Kbône,    a  été    élevé    de 

elasse   et   recevra    une  .subvention   de    ^.300 

'    incs, 

"^ur  la  proposition  du  rapporteur,  utie  {lug- 

'ion  de  4.000  francs  a  été  accordée  aux 

-   de  la  manufacture  nationale  de  ta- 

"         vai-s. 

oluiions  seront  &oumi&c»au 
(iiiiii-in-  m-  ii<aux-art^,  dans  nnc  conférence 
qrje  la  commission  aura  avec  loi  avant  le  dé- 

j>ol  du  rapp    ■'    '    "    P-    ;  '  '     '  •; •  ''" 

ia  Chambre . 


«L{S«.>» ■ 


î(  /. 
ET 


<AU     .1 
DE    LA 


II 


dèkVô's'iT 


2fi7 


(  .    I  M    I        ..  .  '  '    ' 

NOUVELLES 


,*.  Un  des  collaborateurs  les  plus  utiles  i^  la 
manufacture  de  Sèvres,  M.  E.  Milet,  1(!  chef  de 
la  fabrication,  vient  d'èlre  décoré  à  l'occasion 
de  l'Exposition  universelle. 

Les  nombreux  ouvriers  do  cet  établissement 
auxquels  s'étaient  joints  les  peintres,  les  déco- 
rateurs, les  sculpteurs  ot  quelques  chefs  de 
service  qui  rendent  hommage  aux  recherches 
et  au  labeur  de  leur  collègue,  se  sont  réunis 
au  nombre  de  cent  trente  pour  oHrir  à  M.  Mi- 
let un  banquet,  voulant  lénu)i!;ner|>ar  là  com- 
bien ils  éiaient  sensibles  à  l'honneur  qui  re- 
jaillit sur  le  compagnon  de  leurs  travaux. 

Dans  ses  rares  loisirs,  M.  E,  Milet  a  apporté 
par  diverses  publications  sa  pierre  ù  l'histoire 
de  la  céramique,  et  cette  non)ination,  chaleu- 
reusement accueillie  dans  les  ateliers  de  Sè- 
vres, sera,  en  outre,  approuvée  parles  archéo- 
_Ipgu,es,pt  les  historiens  de  l'art  de  terre. 

'^^^^*^'t'à'c'drtimièyiôn  chargée  d'organiser  au 

'■f)avil!on  de  Flore  l'exposition  de  l'art  contem- 
porain d'après  les  plus  parfai's  spécimens  qui 
se  trouvent  au  Champ-de-.Mars  a  cojamencé 
ses  travaux.  Elle  a  minutieusement  examiné, 
dans  la  section  des  meubles  et  dans  la  sec- 
tion de  la  céramique,  les  objets  digne»  de 
figurer  dans  cette  exposition  de  cheJs-d'oeu- 
vre.  ''■'■■''  1    ,!,.    -  :  i    ..  -..,,1   i' 

Les  exposants  qui  ont  obtenu  les  plus  gran- 
des récompenses  du  jury,  ceux  nièiiie  qui  ont 
eil  le  plus  de  succès  ne  sont  pas  les  moius 
empressés  à  otlriv  leur  concours  au  Musée  des 
arts  décoratifs.  Ils  savent,  en  effet,  que  les 
mérites  spéciaux  de  leur  fabrication,  le  talent 
de  leurs  artistes  et  leur  goût  personnel  seront 
bien  davantage  mis  en  lumière  quand  on 
pourra  les  apprécier  dans  un  petit  nombre  de 
pièces  savamment  choisies  par  de&juges  v^oxii- 
péteuts,  que  dans  l'immense  étalage  du 
Champ-de-Mars,  où  le  médiocre  se  :  trouve  ifor-, 
cément  mêlé  au  beau.  ;    ,  :, 

,*^  Par  arrêté  du  minisire-.  4,e.; l'instruction 
publique,  des  cultes  et  des  beaux-arts,  en 
date  du  4  novembre,  M.  Huvelte-Besnault,  an- 
cien élève  de  l'Ecole  normale  supérieure,  agré- 
gé des  lettres,  a  été  nommé  membre  de  l'E- 
cole française  d'Athènes. 

^"^  Les  journaux  de  la  Vendée  ont  annoncé 
que  la  sépulture  d'un  légionnaire  »omain  avait 
été  trouvée  à  Jart,  arrondissement  des  Sables, 
le  20  juillet  dernier.  L'importance  de  cette 
découverte  a  été  signalée  par  plusieui^s  savants 
antiquaires.  Le  javelot  à  rondelle  de  plomb  et 
le  casque  de  plomb  n'existent  dans  aucun  musée. 
Ce  sont  donc  des  objets  uniques  et  d'une  Va- 
leur historique  inappréciable.  On  a  aujoui-d'hlii 
la  certitude  que  cette  sépulture  était  celle  d'un 
légionnaire  ou  prétorien  romain.  La  forme  du 
casque,  la  lance  et  son  anneau  de  plomb,  en- 
fin le  javelot  ne  laissent  aucun  doute  sur  leur; 
provenance  entièrement  romaine.  C'est   donc 


i  (j.ii      1,1     l'ifj  i  ,j       I.  I 

a^hs  le  sol  d'une  commune  de  la  Vendée 
qu'on  aura  fait  une  des  plus  curieuses  décou- 
vertes concernant  rarmement  d'un  soldat  de 
(^^ésar  lors  de  l'occupation  de  la  r.aule  par  h^s 
légions  romaines. 


CORRESPONDANCE  DE  BELGIQUE 


Deux    nouveaux   portraits'    historiques,   do 
M.  Louis  Callait,  viennent  d'être  placés  au  sé- 
nat belge:  ce  sont  ceux  de  l*hilip[ic  le  Bon  et 
de  Chirles-Quint.  Un    dernier  jianncau    reste 
à  couvrir;  il  est  destiné  au  portrait  de  Marie- 
Thérèse.  Mais  on  peut,  dés  maintenant,  juger 
de  l'ensemble  de  ces  quinze    représentations. 
Nous   avons    dit  déjà  notre    impression;    elle 
n'est  pas  favorable  au  peintre  de  V Abdication, 
et  franchement  le  Ckarltm-Qnint  et  le   PfiiHp-pc 
le  Bon  ne  sont   pas  faits  pour   la  modifier.  Le 
puissant  empereur  est  peint  de  trois  quarts  à 
droite,  la  main  posée  sur  la  garde  de  son  épée, 
dans  une  attitude  fam.ilière  qui  rappelle  l'atti- 
tude antérieurement  choisie   pour   le  portrait 
de  l'archiduc  Albert.  Le  corps  pose  sur  la  jambe 
droite  ferme   et  tendue,    laissant  s'arquer  la 
gauche  dans  un  angle  brusque.  La  figure   est 
d'aplomb  et  de  belle  tournure  sous  le   noir  du 
costume,  avec  sa  charpente   soUde  et  ses  mol- 
lets secs,  que    le  bas  enveloppe  un  peu  plate- 
ment,   sans  les  plis   souples   que   Meissonier 
n'oublie  jamais   dans  ses   figures  de  cavaliers. 
La  ressemblance  est   rigoureusement   histori- 
que, j'en  crois  le   peintre   sur  parole;  il  était 
de  longue  date  familiarisé  avec  cett"  tête  hau- 
taine et  ojtiuiâtre  qu'il  avait  représentée  dans 
V  Abdication,     alors    que,    lléchissante     sous 
l'âge  et  les  soucis,  elle  annonçait   la  lassitude 
des   grandeurs.  Do  l'expérience    ancienne   est 
sorti  un  Charles-Quint  allier,  portant   haut  le 
front,   et  ce  n'est  certes  pas  à  l'expression  du 
visage  ni  à  la  silhouette  générale  qu'on  pourra 
trouver  à  reprendre.   Cela  est  bien  bâti,   mais 
la    peinture,    malheureusement    ici    comme 
dans   les  autres  portraits,    est    noire,  sourde, 
monotone,  d'une  application  froidement  of- 
ficielle; les  personnages  se    détachent   sur  les 
fonds  d'or  avec  des  ai'êtes  dures  et  de  cassan- 
tes angulations,  comme  des  découpures  de  pa- 
pier.   Il  eût  été  de   bonne    tactique  d'assortir 
aux  clartés  de  l'or  les  gris  rosés  des  carnations 
par  le  moyen  de  lentes   dégradations,    de  lu- 
mières  discrètes  où  le   fond  se  fût  rétlété  et 
mêlé.  Au  contraire,  le  peintre  semble   n'avoir 
été  préoccupé  que  de  son  dessin  sans  chercher 
les  accords  de  sa  peinture  avec  le  champ  gau- 
fré des  ors.  Il  a  imité  le  procédé  rudimentaire 
des  vieux  maîtres  italiens,  qui  consistait  à  pla- 
quer la  chair   dans   son    ton  absolu,    au   lieu 
quuue  pratique  plus  conforme  à  l'état  de  l'art 
aux  jours  présents  lui  eût  permis    dètre  lumi- 
neux, léger  et  puissant  tout  à  la  fois. 

Ce  grave  reproche,  on  est  en  droit  de  le 
faire  au  Philippe  le  Bon  comme  au  Charles- 
Quint.    La  tête  et  les  mains  sont   boucanées, 


168 


l.A     llIKOMOl'K 


d'un  brun  cuir  de  r-onlouo.  qui>  l'or  fonce  on- 
con\  rî  i'i;  ;«>  o>t  on  rougo,  la  Toison  au  roi, 
un  .'  !a  main  ;  il  a  l'oxprvssion  gravo 

el  .  [ui   a   ii6   r«'j>ro(1uito   k   f.aut'lé. 

Noo>  uuiloi):-  bien  que  la  rossoniblanco  ici  en- 
core soit  Marte,  mais  elle  est  «'-Iroilt'  el  d'une 
nirueur  banale.  Cola  peut  t'tre  un  roi;  cela 
neM  |^a>  la  rovant»^  Or  le  portrait  histori«iue, 
c'est -à -^t  ire  le  porir.iit  invent»\  recr<'H'\  de\uu'', 
n'a  de  \aleur  A  nos  veux  que  s'il  prèle  aux 
^"il  contient  nn  idiSil,  sil  est  la 
onnagt?  et'  du  tom]ts  où  ce  per- 

V  :i:KiW''  .1  >  'TU. 

Quoi  qu'il  en  soit  de  cette  appréciation  toute 

'  ■""    "~     ■"'    "ensemble    des  quinze  pan- 

I.  nous  ne  pou\ons  mc'con- 

• '-  •-  •    •  >'(  I  "■'"'  *ïf  f^**  P<?iul"'"os  au  poiul 

de  vue  de  l'orneinentation  gt'ni'rale  do  la  salle; 

lacajou  sombre  des    boiseries  qui  monte  jus- 

quA  Ja  colonnade    des   tribunes,    s'aiiinio    au 

1'  n  des  ors;  des  harmonies  graves  el  riches  re- 

«^inture    des    portraits   à   renseniLlo 

it:ons  de  la  salle,  et  celle-ci    a  vrai- 

Mté  bien  rôglôc  cl  digne  de 

Me  elle  sert  do  liru  de  rôu- 

UiOil. 

Broxellf?  pu-sède  un  musée  luiuveau.  Ou  lui 
a  donné  le  titre  de  Musée  communal.  11  est 
<:tabli  dans  une  cour  de  lAcadénne  des  beaux- 
arts,  transformée  en  salle  par  les  soins  do 
I  excellent  et  très-habile  décoratour  M.  Jean 
<.«rdon.  Ce  musée  n'est  pas  public;  il  ne  sera 
«'UTcrt  qu'aux  élèves  de  l'Académie  et  aux  pei- 
si.iines  munies  dune  autorisation.  Il  se  coni- 
-•--  vingt-sept  tableaux  de  maîtres  mo- 
anriens  oITertscn  don  pai  M.  NVilson, 
-.  .1  \  ^  ,"  de  Bruxelles  :  don  royal,  il  faut  bien 
le  reronnalfre,  el  qui  va  rendre  cher  à  bien 
de*  jeunes  artistes  le  nom  de  ce  grand  ami  des 
arts. 

Je  TOUS  signalerai  particulièrement  un  Jaa 
Fyt,  des  chiens  couchés  ou  debout  prés  d  un 
r>-    rc~  ifntMnfifni/.s  carnages  coiumc  il  s"en- 
••,  gueule  ensanglautée    de 
'  '  roux  de  dievrcuil,  robe 
d<?  base.  ;  du  chasseur.  Prés  de 

là,  one  i:  jijuée  à  Jordaens,  tej-- 

reose  et  dure  ;  un  beau  portrait  de  dame  pas- 
sant des  brons  ensoleillés  dans  les  chairs,  par 
CoTp;  nn  grand  paysage  portant  la  signature- 
d»  R*T'h«»m.  I«fi3.  et  ffiii  ôM  maigre,  bjou  que 

"    !  1  d'une  belle 

-oirci  tami- 

nu  \  au  ]iey«  reu  de  la  plus  belle 

'  »m'»  mHr-e  de  plies  et  de  raies 

'    iigi/;  ç  i  et  là  par 

■  >  ;  un  important 

•ible  chargée 

-  divers,  arec 

'C-iriant  on  rideaa  et 

i.n;  un  («oJtzius  rer>ré'- 

.'  peinte  ju.'^qu  aux 

de  ses  mains  u.ie 

oii  .sont  deux 


maiDs  er 

que    "    i<: 

plume   n.    Cette   ^ 

d'an  ion  chaad,  a 

btoet  dn  doc  de  BackïniçiiaD;. 


signifiant 
'     que    la 

■''(Àifi  et 


J'ai  noté  un  tableau  d'un  maître  rare  dans  les 
musées;  il j»"y  a  h  Hruxellos  qn^in  seul  Siehc- 
recht-,  ou  o(lct,«lii  roslo  trôs-iiervoux  et  diino 
allure  toute  jtor.-oiuiolli'.  l,o  paysag(»  du  mu;Aoe 
ooninuiiial  ost  une  (ros-nrando  page  étollée  de 
ligures  ot  d'animaux  sur  un  l'onil  do  végéta- 
tioiisdecogrisvortallectionnopar  le  pointrt>.l'n 
|»ortrait,  donné  li  Holboin,  montre  nn  homme 
silliouellé  à  mi-corps,  en  ajiislomeiils  sombres, 
^ur  un  l'und  verl,  qui  dôtaehe  linomerit  les 
pàlours  (II!  la  chair.  Helle  conservation.  !'n 
autre  portrait,  d'un  (our  égaloment  liolbe- 
r.csque.osl  donné  i»  AnliuiioMoro.  Deux  petites 
ligures  lré>-liluvmeiil  tou(  liées  portent  la  si- 
gnature de  Pioter  Codilo.  aveo  ces  larges  coups 
de  brosso  qui  rappolltMit  l'rans  Hais  et  ont 
permis  la  rxîiit'iision  avoc  certains  Dirk  Mah. 
On  se  souvient  du  petit  Vurnavul  âc,  la  collec- 
tion Suermundt  qui  avait  longtemps  passé  pour 
un  Dirk. 

Je  vous  signalerai  une  allégorie  de  la  pros- 
périté de.s  Piovinces-riiies,  tableau  criard  el 
mou  de  Van  Colic,  un  Snydors  somptueux  dans 
un  de  ces  vastes  étalages  de  fruits  noués  en 
guirlande;,  au  milieu  des(iuels  se  jouent  des 
singes,  nn  OUI  Cromw  mystérieux  {înéériha'  (!<• 

forvi)  l't    iiii   \.)tlior 

C.  L. 

— — l.g^ffvO\»  ■■  ■ 

1/  /  n'\    :i(i     r-  t  nr;Hl 

ACADÉ.MIE    DES    INSCRIPTIONS 


Séance  du  23  octobre      , 

Un  nxanuscrit  pillé;  —  rtn  Bé  Bfihvient.  <lii 
bruit  (jiK?  lit  !i;ipn<in!  l'airure  <\p  >!.  Libri,  acouert 
d'avoir  abusé  de  ?P9  forintions  d'iiipppetfiir' g<?nf^ 
rai  de  nos  bibiiuthèqiios  pour  les  niellre  uu  |il- 
lage  et  s'approjiricr  b-s  dépouilles  de  nos  établis- 
sciuents.  Sans  préloiidre  renouveler  ici  ùctte  accu- 
sation, .>;aus  U0U3  prononcer  dans  ectic  (iravi: 
afraire,uous  allons  exposer  les  faits  inln  en  Iniiiii^re 
par  une  n'-jeiile  découverte  de  l'éuiinent  udniinis^ 
traleur  d<:  la  Uibliotbëqiié  nationale,  M:  LéOpbld 
Deliale.  i  • 

il  existe  dans  la  bibliothèque  de  Ly6û,  i>0H8  te 
n"  .j4,  un  loannscrit  décrit  inexaeleinenl  pur  le 
cal.ibigue  comme  étant  du  ix'' siècle,  et' é^^.ril  en 
caractères  de  l'époque  f-arlovlngienne.  M.  Deliple 
a  constate  qu'il  est  du  n"  Bjéole  cl  é^rit  en  lettres 
onciaies  asrcz  néyligécc  II  eoidientla  jibis  grande 
partie  dune  verFion  latine  de  la  fîeuéPC,  de' 
i'Eïode  et  du  I)«nitéronoine,  Jïntérieure  h  la  tW- 
duclioii  de  wiiut  Jén'inio,  coilnue  Km»  le  nom  de 
Vul^ate.  M.  lielisle  «'est  assuré  que  îa  plincipaV, 
lacune  du  manuscrit  de  Lyon,  portant  sur  lé  tei<ie 
du  Lévitiquc  et  de«  Nombre?,  se  trouve  comblée 
par  un  rnaiin*crit  aujourd'hui  possédé  pat  lord 
Ashburnhani,  «t  acquis  par  ledit  lord,  ea  18i7, 
à  la  vente  du  fonds  Libri,  où  il  portait  le  n'  6,  él 
était  déeigné  comme  remontant  au  v*  eiécle. 

La  prenne  que  ]f  mauui»crit  de  lord  Ashbiifn- 
h'irn  provient  du  manuscrit  de  Lyon  est  fournie  :■ 
1"  par  la  re?Reniblauce  absolue  d<;8  deux  rna- 
nuserits  :  m^me  écriture,  même  disposition  sdr 
trois  colonne?, mêmes  feuilles  de  lierre  servant  de 
points,  etc  ;  l»  par  la  rigoureuse  exactitude  avec 


__Ei:_-IUiL-lJU 


îjni/OMii:»    /.  I 


im 


i,.'i  iinn — ■iii'iti'nr, <  '»^»  tiii' 


laquelle  les  fragmeats  de  lord  Ashburuham  com- 
blent kl  lacune  qui  existe  entre  les  feuillets  Î9  et 
50  du  manuscrit  de  Lyon;  3"  jiar  la  srrio  des  si- 
gnatures qu'un  rétablit  très-régiilii-M'iiicnf,  on 
combinant,  comme  il  vient  d'être  dit,  li-s  cahiers 
conservés  à  Lyon  et  ceux  de  lord  Ashbuniham. 

La  découverte  est  intéressante  d'ailleurs  au 
point  de  vue  scientifique.  Il  résulte  de  t;es  rap- 
prochements nouveaux  que  nous  avons  dans  un 
mamiscrit  unique,  dont  les  cahiers  sont  aujour- 
d'hui difperséû,  lo  texte  à  peu  près  complet  d'une 
ancienne  veisiou  latine  du  Peutateuque.  Il  y  al&  le 
sujet  de  travaux  imporlants  pour  les  jeunes  gttlis 
de  nos  écoles.  Plus  que  tout  autre  le  texte  de 
Lyou  pourra  servir  à  prouver  qu'avant  saint.  Jé- 
rôme il  existait  plusieurs  versions  latines  fuileg 
sur  le  grec  des  Septante  ;  il  permettra  de  rôi-' 
couaajtre  à  quelle  l'amille  de  manuscrits  de  la 
version  des  Septanle  apparleuuit  1  e.xonipiuirB 
qu'avait  sous  les  yeux  le  rédacteur  d'une  de»  phis 
anciennes  versions  latines  ;  il  fera  conuaiti-e  Tuii 
des  premiers  systèmes  de  la  coupure  de  lu  Bible 
en  versets;  il  fournira  des  exemples  de  mots  et 
de  locutions  de  la  latinité  vulgaire  des  premiers 
siècles  de  l'Église;  il  donnera  dos  variations  de 
l'orthographe  et  de  la  prononciation.  C'est  plus 
qu'il  n'en  faut  pour  attirer  sur  lui  l'attention  des 
paléographes  et  des  philologues. 


INSTITUT    DE    FRANCE 

d/iOIîHWOri/lI    83'J    3Il/.au/::'/. 

NOTICE    SUR     M.     DE     CAILLEUX 

Sous  ce  titre  :  «  Un  directeur  des  musées  », 
M.  Emile  Perrin,  de  l'Académie  des  beatKi- 
arts,  a  fait,  à  la  séance  publique  aimuelled-es 
cinq  Académies,  la  lecture  suivante  ;     M'   i"    ' 

!, i .  (Âlessieurs, 
11  y  a  au  Louvre,  dans  une  des  salles  consacrée? 
à  l'école  française  moderne,  un  tableau  que  PAcu- 
démie  des  beaux-arts  pourrait  revendiquer  à  plus 
d'un  titre,  car  il  a  pour  elle  l'intérêt  et  le  prix 
d'un  tableau  de  famille.  Il  n'est  pas  seulement 
l'œuvre  très-distinguée  d'un  artiste  qui  tint  une 
place  émineute  parmi  ses  confrères  ;  il  est,  en 
même  temps,  uue  page  remarquable  de  l'art  con- 
temporain et  uue  date  curieuse  de  son  histoire  ; 
je  veux  parler  du  tableau  de  M.  Ileim^  connu 
sous  ce  Dom  :  Distribution  des  récoMp&nses  aux 
artistes  après  le  Salon  cl::  1824.  '.-il'jit'  ^■■'^(;  ^^>li;i.'! 

Dans  les  soixante- dix-huit  années  qui  cômpd-^ 
sent  l'ùge  de  notre  siècle,  l'année  1824  est  une  des 
plus  dignes  de  fixer  l'attention  de  ceux  qui  ai- 
ment à  suivre  le  mouvement  des  esprits  et  les 
évolutions  du  goût,  qui  se  plaisent  à  s  lisir  le 
point  de  dépait  d'un  courant  d'idées  nouvelles,  à 
étudier  comment  se  forment  et  se  succèdeut  les 
générations  d'artistes.  Pour  ces  générations-là,  la 
loi  4e  durée  n'est  pas  la  moyenne  de  la  vie  hu- 
maine ;  c'est  l'influence  plus  ou  moins  énergique, 
plu^QUimQins  persistante  du  génie  des  bommes 
supéi;jç,i^f^;^PJiel^^,:,à,  j^,vi^r.,^^;^pflg,  (jle  ckefs ,  .d'ér 
cole,,,,     .,,,,,;,    ,,,  ;,    _,:.:,,,.;,,   -,  |. ;.',[:. ■  ;    ; 

En '1821,  l'école  de  David  pouvait  paraître  en- 
core, dans  tout  son  éclat.  L'autorité  presque  des- 
potique que,  depuis  près  de  quarante  ans,  Louig 
David  exerçait  sur  les  arts,  ne  semblait  pas  s'être 


a£falblic.  Le  vieux  mdtre  vivftiVà  Brui^Ue»^  «xilé 
et  solitaire;  son  nom  avait  ^l^riiyé  «ur, le»  an- 
nuaires de  rinstilul,  mais  sa  doulrine  el  son  in/ 
ilueucc  restaient  préduiiiinautci  au  rteju  dju-  l'Aca- 
démie ;  il  y  régnait  toujours,  aijiun  \>iiJt  lui,  du 
moins  par  ses  glorieux  ûlèvts.  Civrard,  le  peitilro 
du  roi,  était  au  comble  dt-s  IjuiuJt'urs;  Ouodet, 
miné  par  la  maladie,  |)roduisuil  pt-u,  lauis  la  fu- 
veur  publique  ne  lui  en  domeuruil  qiu-  pius  lidwk'  ; 
Gros  venait  de  teruiiucr  fuu  admirable  <-.<jii|jo1() 
de  sainte-Geneviève.  Pourtant,  aux  ye.ux  alUmlifn 
des  synintùmes^se  m.amfcslftiym,  pr^^onjcifi-Ui-»  d- 
la  révolte:  l'éco^^  ^pj^paviti  »llai,t.bi«uliH  elp.- 
menacée.         '  '    '     '.  '    '    ,'    ,  ,     ,    ,    i/ 

A  quelques  mois  de  distauûe  venaient  d<j  di.spu- 
raitre  deux  grands  uirlisles  que    locole   modorno 
considère  comme  ses  précurseurs,  l'nu   ijour   qui 
la  vie  n'avait  été  qu'une  longue  et  iiéuiblu   Inlt.i, 
l'autre,    dont  la    carrière,    trop   tôt   iuterrompuo,  ^ 
s'ouvrait  avec  un  ^claL  surprwjant.  tu  ihi',,  llus-  ! 
titut  portait  le  deuil  réceut  de  l^rudhou,  «l,  duash 
le  livret  du  Saloxi  de  cptle  uiéMu;   auM^^e,  yii  ptrutu 
lire   cette  brè|Ve  rt|d^u^ç|y^e^ij^ei,,VWiUoaf.!f.i*"'w.  ' 
Géricdult!  «  '  ■     .  ^^^^^^^ 

Par    un    singulier    contraste,     l'Académi».'    des 
beau.x-arts  comidait  encore  paruù  sed   uiemirrete 
deux  réprésentants  de  l'école  fiauçaÎBe  antérieure 
à  la  réforme  opérée  paj:  David.  Le  céléhns  Hculf»- 
teur  Houdon  et  le  baron    Dciion  étaient  nés  lou?  > 
les  deux  dans  la  première  moitié  du  dix-buiti«;nie  I 
siècle;  ils  avaient  vu  la  cour  de,  Lpiiis  XV.  L'un   ■ 
avait  été  chargé  de  classer  le  pj;'écieuï  cabiuei  de 
médailles  et' de   pierres    taillées  légué  au  roi  par 
M™»  de  Pompadùur;  l'autre  avait  modelé  d'après  .\ 
nature  les  bustes  d^.  JlM^s  Adélaïde  et  Viitoire  de 
France,  ceux  de  Gluck,  de  Voltaire,  de  Rousseau, 
de  'Washington,  de  l;'ranklin|  ^tqqs  .IcjS   d^ux  .-ils  ., 
avaient  été  appelésyàj'Saiut,-Ç;^texçl^'9J!>,ça|.;,§a!ru  i|^,^ 
grande  Catherine.    '  "  "  '   '  -  ■  ■     --        ' ,\.^ 

Deiion  avait  servi  son  pays  dau^  la  diplomatie 
compile  dans  les  arts.  Après  avoir  suivi  U  général 
Bonaparte  sur  l'.s  champs  de  bataille  de  l'Orient, 
il  était  devenu  le  conseiller  intime,  en  fait  d'art, 
de  l'empereur  Napoléon  I".  Houdon,  à  tvav,<2rs  la 
première  Révolution,  à  travers  le  premiei;  Empire, 
n'avait  pas  cessé  d'être  le  continuateur  et  l'émule 
des  Coysevbx,  des  Lepautre,  des  Uouchardou,  des 
Constou.  ■■'•' ■     '■    ',,•.-,,,,.,.,  .,j(,.,,,  -...i    !r,,. 

L'année'  id^V  liréséûié"  aôûc  e^t,,  ■intérêt  Apm^i.  i 
particulier  qu'éll'e  fut  c'dnîm'e'iin  point  de  renc<^a-r,!-, 
tre  entre  Je  passé,  qui  n'était  déjà  plus  le  présent,,  ,i 
et  ce  qui  allait  être  l'avenir.  Dans  les  remous  de,,  , 
ces  courants  si  divers  se  fQrmait  le  couvant  dc^  ij 
idées  nouvelles.  Ce  l'tit  la  gloire  de  la  Restaurai,,, 
tion  de  préparer,  de  fomenter  le  grand  mouve-,  |, 
ment  qui  s'accomplit  alorè  dans  les  lcttre,s^.,df;a3  ,] 
les  sciences,  comme  dans  lés  arts.'l,',  ;.,    ,,,;,,,,  ,;    ;. 

En  ce  qui  touche  les  arts,  ce  inoiiyeon^nt  s'éla(t,i, 
manifesté  aux  Salons  de  1819  et  de  1822  ;,  il.  B'a.t-,,,j 
Armait  d'une  façon  définitive  au  Salpo,  de  18^4.,, r, 
Ingres  revenait  d'Italie,  fortifié  ]iar  plus  de  ving|t,.-,> 
années  d'isolement,  d'études  séyères,  d'izilimitiè,.j 
avec  les  œuvres  de  Rapbaêl,  le  maître  immortel, iq 
dont  il  professait  le  culte.  Son  iiom  u'était  pas^rfi 
enéore  populaire,  mais  lès  artistes  racclamaientjii-, 
déjà;  il  apportait  de  Florence,  où  il  venait  de  l'uriq 
chever,  Le  Vuixh  de  Louis  'S.llt.  Ingres  était  prêt,]^, 
pour  l'action  souveraine  qu'il  allait  exercer.  E|iv,,-{ 
même  temps,  Eugène  Delacroix  exposait  7e«  ilf  as- 
sacres  de  Scio. 


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LA     CHHOMOrK     I)KS     A  HT  S 

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1  »>s  Pi  cou- 
«til   f\i    \\> 

•  I  «r.1«MilP  pl>M 

\  <'Tn^\.  Sifrdion. 

.  ('ondor.   Paul 

,  ni>)ii)t>iilan<Mii(Mil 

V,    Uavid    ilAuj^orn, 

ir.iup  (1  cuire  voua  ; 

•]ito  non^  avoua    1«> 

MM.   Lo'ii    r,.::ni.l 


Se. 

f'^  -  par   Itt    (itiiMirc.    purtrul    1<' 

m»..  .    MM.  I»nin<'n1,  Oitti-ntir.    |?.'ii 

riquL;.  .jui.  ..  :t.  mf'iw 

ppmtvrr  ]Hvn*T>. 

^-  -Ij».    loiivrfturi    tlii    baloii   a%.iit   tu 

^■»-  1    .i"ur  il«  la   f^'te  .lu  roi.  Oiirtijuts 

*»■"  uior»  «le  LouiR  XVIII  aiijielnif 

*-^  lie.  l-a  dulritiittiou  deB  recoin 

r<-  r-  Innl»'.'.  CVtiiit  alor^« 

w  1  cottt»  rrrtjnonio  ;  le 

f-oi  i.iir  «Jfl   n  uu'ttre,   de    êa 

UM'  rque?  «le  distinction  Cftiil^s 

**••  1  'u-îiiljuliu»  des  rt'oompenscs 

dit'"'  e  j>ar  le  roi  Cliarles  X.  elle  m- 

pu!  -,....»]  nioi.«  lie  janvier    1(si5.    Vous 

■*■'•  .'    toue,    niesfieurs,    le    tableau    de 


M. 

7  ...,,  ...ii.ii,    non  pins  avec 

qu. 

ion  universelle 

(îf  • 

quelques   an- 

i  que  l'onappc- 

■    trouva  que, 

;  i-re  Heini   tint   nue 

Mos^aoe    f/cs    Juifs 

U  .42     Duli  tùUliOH 

.  e>is>'s  au  Salon    ife 

18«. 

Ce  n". 

Ml    un    iirlisle 

1iM>  U  r 

1  onti'niporaine, 

;iluiU.    L'éléiin-nl  pilto- 

•    un    pfn  i'T    nltord  ;    il 

'Voir 

l.ler- 

jiar 

la 

lin 

ta 

:    a 

,r.l.. 

•ne  table, 

fntifr-îiif 


•m- 
de 
qui 


rent  huit  portraits  il  n'iMi  est  pus  un  que  vous 
ue  puis^ieji  nouuuer,  il  ueSt  piis  un  de  ces  noiûs 
qui  uevdllcî  dan»  volro  einur  un  souvenir  de 
.«ympalhie.  un  seulimiul   de  respect  ou  d'admira- 

,  recpunaifiâtOile  i  sa  ^cUo  i'rp8i«,ncr, 
a  i.i  iioiih  >se  d»J  SC8  ti'ails,  ^  g^  lou^çue  l'iu-veluri', 
Gros  dont  IVxjsIcutx'  j^lorieij.-^e  devait  s'eleuiJ^T 
dnuft  nu  aecès  de  spmbre  «lécouruf-enieul  ;,  %- 
jjuault,  le  peintre  de  \'li:<lurutU,ii  (l'j^r/(U,'(<:  ,pr(L'8 
de  lui.  Utfrsent,  i]ui  fui.  api<'s  Pierre  (lui'u^u,  |t^on 
plus  illiislro  l'iève  ;  M""  Her.-cnl,  loulo.  flèri\  ^1» 
-"■■•-  ■'•■  -  ■"  joli  tableau  :  Luui.s  .V.'l'  •■  ■■' 
^^  ;  le  baron  l]o»;io  f 

b  .  .     ..  .,     iii  à   larfje:-        :      .    '.!■• 

polirait  <  élèbre,  ;;ravi;  p^r  Alul- 

.,     I'  '4    i;,'nit  elle.-mùuif.  ^a  ii.ilrilc    à    l:i 

UJOiu,  ilans   tout    l'éclul   du    lu   j  ' 

Ve.ruel,  idor.s  un  l^pe  aceoiopli  d.  .  :-• 

«Lul|>U'ur  Rauicy;  Oalle,  qui  o  lai&tc  un  uou^  *i,u.y<' 
1  arl  .s  UiXliçile  de  lu  gravure  en  médailles;  ^lan- 
zaisse,  Bloudel.  Sur  uji  plan  plus  i;lij^j;n^,  ii^  l'en- 
trée de  la  prande  galerie,  ("lérfird  senlrelieul  avei' 
Fontaine;  tous  deux  |>orlenl  1  babil  noir  boudnué 
sur  la  poitrine  ;  Perciur,  qui  1««  écoule,  a  rtvéln, 
eonnne  tous  ses  autres  coufrfn'Cs,  l'babil  officiel 
de  rinstitut.    ,      ,,    -, 

A  droite,  le  baron  Leuiol,  laulcur  de  la  çlaluc 
dHenri  IV  et  de  celle  de  Luuis}ilV  ù  Lyon;  s<jn 
rival  Dupaly,  le  baron  De.'^uoycrs,  Lolbiiiref  dont 
l'atelier  était  alors  tièo-fréquenlé  ;  p.  son  cô^é, 
éner^^ique.  ré.-olu,  e.ounne  rninassé;  dau^  sa  PV'UI'-' 
tuille.prêl  au  couibal  et  sûr  de  la  viclpire,  jli^gçcs, 
pour  qui  les  porLes  do  l'-Vcadéuiie  dovaienl  «'ou- 
vrir l'uuné*  biiivante  et  qui  va,  ce  jour-lù  nicme, 
avec  David  dAnj-'ers,  Lira,  ëcLncU,  Ileii|i,  Plcj^', 
Drolliug,  rAn;/lais  sir  Tlioiuas  Lawreme,  recevoir 
la  «roix  de  la  b-giou  dbouneiir,  Sur  le  pr.co^er 
I>laxi,  Mwe  Ancelul,  jy!"»"  llaudcbourl-Lesçûl,;4'uiif' 
ciiercbait  alors  à  .-e  fdre  dans  le«  arl?  un,  ip^^n 
que  lui  donnèrent  plus  lard  les  lettres  et  le  ,  Ib/éil- 
Ue  ;  l'autre,  avec  deo  productions  aiuaable-s,  faci- 
les, lr(  s-recUori:hées  des  aniateiuj»,  )iuau{,'urail 
Ijiour  ainsi  dire  la  vogue,  des  tubl^iau^t  ,*\(i  genre. 
Corlol,  Debay,  Ab«l  de  Pujul,  l'urcliiteç^e  JLcba.-, 
Huyol,  dont  la  vie.  eut  tout  l'iulérêl  d'un  romau  : 
le  mvaul  yuilreiuére  de  Quincy,  le  secoijd,,  par 
ordre  de  date,  des  émincnt.'j  prédécesseui;^,  de 
noire  cher  becrélairc  perpétuel.  Ài\  fond,  dans  la 
foule  plu»  compacte,  on  iieul  difitinfucr  Paul 
Delarwebe,  Pradier,  Isabey,,  Cliailc»  Nodiei-,  le 
bii'ou  Taylor,  Ciceri,  Duguerre  qui,  en  ili^djant 
les  ellets  de  la  lumière,  devait  arra'^ber  un  secret 
de  plu8  ù  la  ualure  et  doter  Ibumanilé  d'une  des 
pj„      .,,.,.,  .,...,.1...  .1....,.,,,.  ,i,,j  ,],.  im    Hcience  ;    les 

COI  ■  ihini,    Doieldieu,  qui 

(i(:l. ..  ;[       ..: ,    la    p.lHilÎMil    dé     II 

Uumc  DlancUf.;  llossini,  qui  allait  bieiii 
i,M-..iht  -'Oi  (  11.  r-']'MiiMi:  pour  la  scèue 

(   natioàat   bi?9  iettn 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


271 


BIBLIOGRAPHIE 


' Les  Beaur.-art^   à    l'Exposition    imivprse/lc,    pnr 
Cbarle?    Blanc,    de    l'Acadi-mie     françfii?e.     — 
"tTol.  chez  Renouard,  à  Paris. 
Nos  lecteurs  nous  sauront  gré  de  leur  annoncer 
la  misé  en  vente,  par  la  librairie  Renouard,  d'un 
nouvel  ouvrage   de   M.  Charles  Blanc,    l'éminent 
écrivain  qui  a  vain  à  la  critique  artistique    l'hon- 
neur d'un  fauteuil  à  l'Académie    et   d'une    chaire 
an  Collège  de  France. 

'  Dans  ce  volume,  qui  a  pouf; titre  :  Les  Beaux- 
Arts  à  rExjiosition  universelle  de  187S,  l'auteur 
parconrt  la  rue  des  Nations,  les  palais  du  Chainp- 
de-Mars  et  du  Trocadéro,  les  annexes  françaises 
et  étrangères,  les  galeries  consacrées  aux  beaux- 
arts.  Il  étudie  le  détail  des  constructions,  le  carac- 
tère des  architectures,  le  mérite  des  tableaux,  des 
sculptures,  dessins,  médailles,  de  tout  ce  qui 
forme  le  noble  département  des  arts,  et,  embras- 
sant d'un  regard  les  productions  des  dix  dernières 
années,  il  note  les  progrès  accomplis,  les  défail- 
lances, il  compare  les  individus,  les  nations,  les 
époques,  il  marque  les  étapes  parcourues  et  le 
mouvement  artistique  de  l'Europe. 

Histoire  générale  ae  la  Tapisserie,  par  MM.    Guif- 

frey,  Mûntz  et  Pinchart. 

60  livraison.  Tapisseries  flamandes.  Texte:  Ta- 
pisseries acquises  ou  commandées  par  Jean-sans- 
Peur.  Tapisseries  de  Ihôtel  du  Porc-Epic  à  Paris, 
en  1409.  Description  d'une  tapisserie  exécutée  à 
Àrras  en  1402  et  conservée  à  Tournai.  Hauts  lis- 
seurs  d'Arrassous  le  règne  de  Philippe  le  Bon.  In- 
ventaire des  tapisseries  de  ce  prince  et  détails  sur 
celles  qu'il  a  achetées.  Tentures  citées  par  les 
chroniqueurs  du  xv^  siècle.  Tapisseries  de  Char- 
les le  Téméraire  à  Berne  et  à  Nancy. 

Planches  hors  texte  :  Le  Baptême  du  Christ,  ta- 
pisserie flamande  commencement  du  xvr»  siècle. 
—  Scènes  du  Roman  de  la  Rose,  commencement 
du  XYi«  siècle  (deux  planches).  —  La  Manne  dans 
le  Déserl,  xyi"  siècle.  •  i 

7"  livraison.  Tapissei'ies  françaises.  Texte  :  'L'es 
tapisseries  et  les  tapissièrs^  de  haute  lisse,  de 
Charles  VII  à  François  h'^.  —  Tapisseries  des  égli- 
ses de  Troyes,  d'Angers,  du  Mans,  de'  Sens,  de 
Beauvais,  de  la  Chaise-Dieu,  de  Saumur.    '        H 

Planches  hors  texte  :  Un  miracle  de  saint  Rémi, 

tapisserie  française  du  commencement  du  xvi«  siè- 

'clê.  —  La  Nativité   de  la  Vierge,   commencement 

du  xvi«;siècle.  —  La  Circoncision,  commencement 

du  xVhc  siècle.  —  Ensevelissement  des   corps    de 

'  saint  Gervais  et  tfé  sWht'  Pi*otais',  eôDiiajeacement 

'du  xvie  siècle.''"    '"■"''    -''•^*''"'  '  '  ■•' 


La  maison  Giacomo  Broggi,  de  Florence,  vient 
de  pubUer  en  français  le  catalogue  général  de  ses 
photographies  d'après  des  tableaux,  fresques,  des- 
sins et  sculptures,  anciens  et  modernes  (1.212  nu- 
méros). Ce  catalogue  a  236  pages;  il  comprend 
aussi  le  répertoire  des  vues  d'Italie  et  des  repro- 
ductions de  gravures  modernes  qui  sont  éditées 
par  la  même  maison. 


ni  -'MM  li:i      'I 

Gazette  des  beaux-arls  de  Leipzig,  24  octobre 
Ex|)licalion  de  la  table  musicale  dans  l'école 
d'Atlièn^'.s  de  Raphaèl,  par  Emile  Naumaïui.  — 
L'iirt  industriel  à  lExposilion  universi'llo  de  i'aris, 
par  A.  Rosonberp  {iliuslratioQs).  —  La  collection 
Oclzelt  à.  Vienne,  par  Oscar  Vergiirueu.  —  His- 
toire de  l'art.  Exaujen  de  l'ilistoire  ««"érule  de  la 
tapisserie,  du  MM.  Gnillrey,  Miiulz  el  Pinchart,  j>ar 
Eugène  Obermayer. —  Notice»  diverses. 


Le  volume  de  Ch.  Clément  sur  Glq/re  a  été  la 
publication  artistique  la  plus  remarquable  de 
l'année.  ,  ' 

Il  en  reste  encore  cinq  ou  six  exemplaires,  sur 
grand  pajiièr  de  Hollande,  que  la  librairie  Didier 
signale  aux  amateurs  au  prix  de  00  francs. 


Journal  de  la  Jeunesse.  —  Sommaire  de  la 
SIO"^  livraison  (9  novennbre  1878).  Texte  : 
Le  Neveu  de  l'oncle  Placide,  deuxième  par- 
lie,  par  J.  Girardin.  —  L'Exposition  univer- 
selle de  1878  :  Manufacture  de  Sèvres,  par 
Paul  Pelet.  —  Grandcœur,  par  M""  Zénaide 
Fleuriot.  —  Travaux  des  Madrépores,  par 
M"'"  Gustave  Dcmoulin. 

Dessins  :  A.  Marie,  Clerget,  Sellier,  De- 
lort. 

Le  Tour  du  Monde.  —  Nouveau  journal  dos 
voyages.  —  Sommaire  de  la  931"  livraison  (Il 
novembre  1878).  —  Texte  :  Voyage  aux  mi- 
nes de  diamants  dans  le  sud  de  l'Afrique  (Caji 
de  Bonne-Espérance),  par  M™'  P.  (1872-1877). 
—  Texte  et  dessins  inédits.  —  Huit  dessins  de 
H.  de  Drée,   avec  une  carte. 

Bureaux  à  la  librairie  Hachette  et'C?'*,  "79, 
boulevard  Saint-Germain,  à  Paris. 


CONCERTS  DU  10  NOVEMBRE  1878. 

xiONCERT  PASDELOUE,  —, Symphonie ,  pastorale  de 
Beethoven,  —  Fragment  symphonique  de  Schu- 
bert, —  Air  de  ballet,  de  F.  David.  —  Concerto 
pour  piano,  de  M.  Godard,  exécuté  par  -M.  Lf- 
wita.  —  Thème  et  variations  de  Mozart,  par 
G^jisez.^-7,'i^fifpf<jf/ie  j^o^î^-owe,  de  Liszt. 


s\ 


I  .,r. 


Mvit    -ii(,Mi:n 


coNCERt  DU  CHATELET.  —  16<'  et  dernière  audi- 
tion de  la  Damnation  de  Faust,  de  Berlioz. 

Solistes  chanteurs  :  M"e  Yergiti  ;  MMl  Villaret, 
'(ils,  Lauvrers  et  Carroul. 


Mb    3i|il.!(    n 


VENTE  A  L'AMIABLE 

D'une  remarquahie  galerie  de  tableaux  an- 
ciens ;  Murillo  ,  Velasquez  ,  Goya  , 
Morales,  Alonso-Cano,  Ribera,  Zurba- 
ran,  Teniers,  Lucas  de   Leyden,  etc. 

9,i/'tie  QadeU 


LA     i.HROMOrK     DES     Ains     l- T     0  K     I.A     CrulOSlTK 


VENTE 


Vll.l.K  n  \UKAS 


\|(iN\\li:S   nOMAIM.S 

F'->"' Tisae  et  Étraugèi-«s 

\    KT  ANTjgllTltS  DIVKRSKS 

Par  suile  do  dc^ct^s  de  M.  r.Kn.AMhlN 
porcopipiir  ik  Sj^jt.inii' 

UOTKI.  DEOIIOT,  SiLLb    x 
X.M  lundi  11  9t  mardi  13  novembre  1878,    A  2  b. 

M'    MAURICE    DELESTRC,     commissaire- 
pri*our.  nu'  l»r(»n(>l,  'J7. 

AvMst^  de    M.    VAN     PETEGHEM      .\|miI, 
qn.ii  des  Grand>-Augii5tin>,  .1. 


Exposition  le  dimanche    K»    novouilue.    de 

.1-    '    -1. . 

VENTE 

IIUB.IKTS   [l^LA  PERSE 

Cuivres  anciens  gravés  el  incrustés  d'av- 
-.   haî^in*.    Itraspro?.    llamboaui. 
i:=.  fie;     Faïences    ilc    l'erse, 
j'ia^^  uf  îtiiiMifs.  (.l.jflv  (Il  |.>r.  niciiMes. 

Tentures  et  Étoffes 

HOTEI.   DROUOT,  SALLK   X»  3 
L«  mercredi  13  novembre  1878,   à  2  heures, 

M'  Charles  PILLET,  onrmnissairo-priseur, 
nie  d*'  iar,ran£î'--U,ii«'liero.  10. 

AfMsUl-  de  M.  Charles  MANNHEIM,  expert, 
rue  St-Georges,  7. 

Expoiiticn  publique  1."  mardi  12  novem- 
bre 1878,  de  1  h,  à  5  heures. 


VENTE 

ti'ryr.  jome  coi.i.fxtio.n  de 

i>oi',ci:l.\i.m:.s  anciennes 

De  U  CHINE.  ta*«i  décoré*  en  ématu:  de  la 

Ide»   liirquoisf.  poli- 
's  anciens    émaux 

CiOiouiiiic.i     •    .1  t.,.;r,i;,  hroHics,   ohjcts  Va- 
rié?. 

hmtkl  dp.ouot,  sam.k  >•  :\ 

Ve  vendredi  15  oorembre  1878,  A  2  heures. 

Par  le  minM*re  do    M'  Charles  PILLET. 
'""'"■    'lire-prisear,  rnç  dr-   la  Grangc-Batc- 

de    H.   CB.    MANNHEIM.     expert, 
-lint-GeOnïes, 

Jii2.    LfO    r.Li    <.F,    TBOrVE  LE  CATALOGCB 

Ejj>oiiti«n  jtuhliqui:  le  jetidi    U    nr.v^-ml.re 
IS78,  de  I  heure  à  3  heures. 


rdliCELAIXES  KT  FAÏENCES 

Anciennes 

j   Camposaiil   lo  oabiiiot   de    M.   0.    IMillï,  ^ 

Honl  In  vciil''  .■lur.-i    liiMi 

I    Lm  18.  19,  20.  21,  22,  23  novembre  1878  et  fours 
'  suivants 

En  son  doiiiirilt',,  7,  nio  do  l'Arsonal,  l'i  Arras 
dp  dix  h.  ;\  midi  et  de  deux  à  six  h.  du  soir 

I        Parle  ministère  de  M"  H KNHY  el  ADVIKM.E, 

I  coniniissaires-|)riseur.s,    assistés  de  M.  K.  (;aN- 

noriN.  expert  des   Domaines  n.ifionanx,    42, 

rue    I.e  Pelelier,  Paris,  et  hrHel  de  Vlhnvcrs,  i\ 

I  Arras, 

CHK/    IKMJl  KI.S    .>-K   niMlUHlK    r.K   C.ATAI.dCil  K 

VEsposition  pnhlif/nc  aura  lieu  le  din)ancbo 
17  novembre  1878,  de  midi  à  Gheuresdu  soir. 


OBJETS     d'art     et    DE     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

2(1,  rue  Huflault,  l'aris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'Étoffes  anciennes. 


OBJETS  d'art.   —  autographes 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 
Expert 

2,    Rue    Lailitte,     Paris. 
ACHATS    ET    VENTES 

D'INSTRUMENTS  DE  PRÉCISION 

physique,  optique,  mathématique 
l'ii(»T()f;i{APHIi;,    SCIKNT.F.S 

A.  SOYER,   rue   Lafayette,   24 

estampes  anciennes  et  modernes 


Ey    DISTHlBUTfOS 

LX       KOUVEAL'       CATALOOVK       I>K 

LIVRES  D'ART 

ARCHITFXTLHt,    PLI.MLUE,     SCULPTURE 

ET    OBAVURK 

R A  PI  LL Y 

5.  quai   Malaquais,    PARIS 


Pari*.  -  Ijap.  F.  DEBOX3  et  G*.  16,  rue  da  Croi»MDt. 


Le   Rédacteur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  GONSE 


N"  35  —  1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


16  novembre. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 


ET    DE    LA    CURIOSITC 


^nîoe^oî.  S\J??LÉ!!A'El^f^',)t''t^A   GAZETTE  DES  BEAUX-ARTS 

HW^VH  PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATfN 

~^'^  ''Lés  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gfutuix/uncn'^ 
lu  Chronique  des  Arts  et  du  la  Qutr^9pi,t;^.XJ4     y^k'^      W 

!  ,    .  -I', I  i  ■  ■■  jli  /.  -  -  f'iii.  ■, 


^i^iioiir.urii.i  ai  Ub\\  i. 


PARIS    ET    DÉPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six   mois. 


âTiaoïauD   aa  ra   tha'o   &t3. 
CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 

LE   MUSEE  DES  ARTS  DECORATIFS 

La  belle  exposition  de  tableaux  du  Musée 
des  Arts  décoratifs,  au  pavillon  de  Flore,  vient 
d'être  fermée.  Elle  va  être  remplacée,  dans 
quelques  jours,  par  une  Exposition  de  J/4'"^ 
contemporain,  c'est-à-dire  par  les  pins  beaux 
spécimens  do  l'art,  appliqué  à  l'industrie,  qui 
ont  figuré  au  Champ-de-Mars. 

Cette  exposition,  qui  durera  une  partie  de 
l'hiver,  sera;  raagnifiquemeiit  installée  dans 
les  salles  du  Pavillon  de  Flore,  au  rez-de- 
chaussée  et  au  premier  étage.  Une  armée 
d'ouvriers  a  été  mise  à  l'œuvre  pour  procéder 
aux  aménagements  nécessaires,  et  l'on  pense 
être  prêt  dans  le  courant  du  mois.  La  direction 
du  Musée,  qui  fait  preuve  de  la  plus  grand^_ 
activité,  vient  de  faire  pour  2^.000  francs 
d'acquisitions.  En  outre,  elle  reçoit  de  toutes 
parts  les  otfres  des  amateurs  et  des  exposants 
du  Ghamp-de-Mars  qui  sollicitent  l'honneur 
d'exposer  leurs  plus  belles  pièces  au  ^asée  (^s 
Arts  décoratifs. 


Cette  semaine,  à  l'Ecole  des  Beaux-Arts,  a 
été  rendu  le  jugement  du  concours  trmiestriei 
de  composition  (esquisse  peinte). 

Le  sujet  traité  par  les  élèves  était  :  «  Jésus 
et  la  Samaritaine.  » 

Deux  médailles  ont  été  décernées  dans 
l'ordre  suivant  : 

2^  médaille.  —  M.  Lacaille,  élève  de  M.  Leh- 
mann. 

3°  médaille.  —  M.  Dawant,  élève  de  M.  Lau- 
rens.  t  J  J   i  'i  A  H 

aiHA*T     aïf:Trnv.u,ir.    U. 

L'Ecole  spéciale  d'architecture  a  ouvert  pour 


la  treizième  fois,  le  lundi  11    novembre   1878, 
l'enseignement  qu'elle  a  Htaugun';  en  ISSiV. 

La  séance  a  eu  lieu  au  siège  de  l'Ecole,  à 
une  heure  très-précise,  sous  la  présidence  de 
M.  Jules  Simon,  sénateur. 


NOUVELLE  SA 


,*,  En  vertu  de  l'article  2  du  règlement  gé- 
néral de  l'Académie  de  France  h  Rome,  le 
dnecteur  est  nommé  par  le  chef  de  l'Etat,  sur 
la  proposition  du  ministre  do  l'instruction 
publique  et  des  beaux-arts;  il  est  choisi  sur 
une  liste  de  trois  candidats  présentés  par 
l'Académie  des  beaux-arts.  Cette  dernière 
vient  de  présenter  en  première  ligne,  à  l'una- 
nimité, M.  Louis-Nicolas  Cabat,  peintre,  mem- 
bre de  l'Institut,  où  il  a  remplacé,  en  18i)7, 
M.  Brascassat. 

Le  directeur  est  nommé  pour  six  ans. 

Né  à  Paris,  M.  Cabat  a  été  médaillé  en  1834 
ef  successivement  nommé  chevalier  de  la  Lé- 
gion d'honneur  en  1843,  oflicier  en  IH.").").  Il  a 
obtenu  une  médaille  de  troisième  classe  en 
1807  à  l'Exposition  universelle,  et  est  entré  à 
l'Aicadémie  des  beaux-arts  la  même  aimée.  Il 
est  hors  concours  depuis  cette  dernière  épo- 
que et  n'a  exposé  que  fort  peu  de  tableaux 
aux  Salons  annuels.       ■  ,:r  ,,:-   : ,  .:■. 

,%  Par  arrêté  du  7  novembre,  M.  le  minis- 
tre de  l'instruction  publique  et  des  cultes 
vient  d'allouer  une  nouvelle  somme  de  249.000 
francs  pour  la  continu-ition  des  travaux  de 
construction  de  la  cathédrale  de  .Marseille  ;  au 
mois  de  mars  dernier,  une  allocation^  de 
150.000  francs  avait  déjà  été  affectée  au  même 
objet. 

Par  arrêté  du  même  jour,  une  nouvelle 
somme  de  80.000  francs  a  été  allouée  pour  la 
continuation  des  travaux  d'agrandissement  de 


27i 


LA     CHHONIOUE     DES     ARTS 


la  cathoiirale  «ie  iJormont-Forrand  pi>ur  l.t- 
quellf  un  ort'-dit  do  liiO.tHH)  francs  avait  di-j.'i 
Aé  accorda  au  mois  do  mars. 

,*,  1^  Jourmil  tifficifl  dit  qu'on  pn^>onro  du 
prand  noml»ro  do  lotlivs  adioi^sôos  dopiiis 
quolquos  jours  .\  la  diroclion  gonoralo  dos 
boaux-art*.  au  sujol  du  mode  de  ronvoi  dos 
pcirlrait*  histonques  oxposcs  dans  los  s«llos  du 
paUi>  du  Tn>o-ad«'To.  l°.-uiinini>tration  se 
tn^uvodans  l'nnp«»ssibilil«'' de  n''pondr«  si^par»^- 
mont  à  rhacuno  d'ollos  ol  croil.  devoir  rappe- 
ler aux  propriétains  do;.  ii-u\ro>  prt'têes  qu'el- 
le* s<»ront  rendues  fran'-o  i)  liomicile,  confor- 
mi^ment  mux  eni^agemenU  contenus  dans 
la  lettre  circulaire   du  mois  de  février   dcr- 


LE  MUSÉE  DES  ARTS  DÉCORATIFS 


Souscription  ouvorlo  A  la  (î«i;i;//('  ilt't  ttcaux- 
Arl$  : 


PnV.ùdeiiles  listes, 
M.  K.  nischotlslieiin, 

Total . 


'.».I71»  IV. 
l.OUO 

10.170  fr. 


Les  portes  de  Salmanazar 


.'.  A  la  liste  des  artistes  dôcorôs  à  l'occa- 
sion de  IK^position  universello,  nous  devons 
ajouter  le  nom  do  M.  H.  (iiaroniolli  (pii  a  il- 
lustrô  d'j  cravon  le  plus  lin  ot  |«'  plus  «hstiripur 
tant  d'tPurros  charmantes  île  la  librairie  fran- 
çai-^o. 

l'n  seul  des  ouvrages  auxquels  a  collaboré 
M.  (iiacomelli,  VInseclp,  de  Miolielot,  le  ren- 
dait dipne  de  Phonneur  qu'on  vient  de  lui 
fairo. 

.*.  Os  jnur«-ci.  on  apron-dr-à  l'installation 
f!o  f.T  «tatue  de  Berrver.  dans  la  salie  dos  Pas- 
.  au  Palais  d»*  justice. 
'»  que  cette  statue,,  œuvre  du  sculptoiir 
t.:  ^ronipatrt'-e  dedans  autres  figures, 

Vf.  '    des    femmes   assises  :  h    droite, 

l'A/  V""'  ;  -i  paurho,  la  Fidrlité. 

Ces  statues  <mt  été  po-éos  sur  le  monument 
qui  leur  a  été  préparé  dans  la  nouvelle  salle 
dos  Pas-Perdus,  en  face  de  la  paierie  Mer- 
bère. 

I^  statue  de  Herrver  est  recouverte  d'un 
TOile  cl  doit  rester  ainsi  jusqu'à  l'inaupura- 
tioD  du  monument. 

.*.  Tout  le  monde  connaît  les  incidents 
bizarres  ot  i..t--)/.rioTjx  qui  se  rattachent  à 
l'histoire  d«'  :ale  de  Colopne  ;  le  son- 

Tonir  en  a  «'i  ::.inonf  ravivé  par  l'impos- 

sîbilité  où  l'on  a  été,  pondant  un  an,  de  faire 
rel^-ri'ir  Ta  n  ii^ell.-  r  lurlie  fondue  avec  les 
c-^'  '  !o  prétend   que  ne 

cJj'  _      iiqu'-.  dont  le  diable 

a,  dil-C'le,  fuurni  le  plan,  ne  sera  jamais 
achevé  ;  au  moment  m'i  les  travaux  onirepris 
depoi?  le^  dernièro'.  quarante  années  avancent 
de  pin»  *'n  pins  et    «embl'-nt   donner   un    dé- 


menti h  la   tradition 
savant  profes*ear  d 
ï.  Heim.   vient 
pierre,  tirés  du   : 


le>  i  ■ 
état  d 

m?T-'' 

df 

m- 


voilà  que    le 

'•';  do   Zurich, 

'jijo    \on    blocs    do 

Is.  ot  qni    ont   été 

'•nt    pour     les 

_•>'.  r'ost-.i-diro 

-  j.  i:.t  -.  «Miit  dan*  un    toi 

'  et  de    décom[>osition    chi- 

[«robablement    avant   la    fin 

n    peot  s'attendre   à   l'écroixle- 

'édifice. 


A  la  «lernière  rétiiiion  de  la  Soeiélé  (rarchéolo- 
pio  biblique  «le  Londres,  il  n  été  doinié  lerlnro 
d'un  inénioire  très-inléres!;nnt  de  M.  Tliéo|iliil(! 
Piuehos,  <pii  a  reMi|Hacé  M.  (ioor^fe  Sniilli  «ti  dé- 
parleineiit  dos  niiliqiiilés  orioutalos  du  llrilisli 
Muséum.  Ce  niénioin'  n  jioiir  objet  les  «  l'orlos  do 
bronze  do  Sa.iiianazar  III  ••.  qui  ont  été  déeouver- 
tos  réconiuient  par  M.  Horninzil  Hassan  h  Halawiit, 
pendant  sa  ileniière  exiiéililion  en  Assyrie,  où  il 
n  repris  les  travaux  d'exploration  que  la  mort  de 
.M.  (leorfie  Siiiilli  avait  iiiterromiius. 

Nous  avons  iei  niêmo  iiarié  de  ces  iDoi.innonts  h. 
ré|ioque  où  ils  sont  arrivés  au  itrilisli  .Muséum, 
vers  le  commeiiccmonl  du  mois  d'août  dernier  ; 
on  les  dési;.'nail  alors  comme  des  tropliées,  ol 
leur  forme,  à  vrai  dire,  no  porniettait  guère  de 
déterminer  quelle  avait  été  leur  destination  |»ri- 
mitive. 

On  a  depuis  reconnu  qu'ils  aj)partenaient  à 
deux  portos.  M.  ll'îady  a  le  méiile  de  cette  dé- 
couverte ;  c'est  lui  qui  avait  été  chargé  de  net- 
toyer les  fragnionls  do  bronze,  do  les  réadapter 
les  uns  aux  autres  ot  de  les  clouer  avec  leurs 
rious  primitif.s  sur  des  pièces  de  bois»  delà  même 
épaisseur  ol  de  mêmes  dimensions  que  colles 
donlon  s'était  servi  quand  co  monument  unique  a 
été  eonslruil,  il  y  a  environ  28  siècles. 

Dans  le  cours  de  son  travail,  M.  Iteady  re- 
connut que  les  plus  prandos  piéres  de  bronze 
avaienl  formé  le  rovélemenl  d'énormes  panneaux 
do  portos  reetaupuinires.  Chaque  panneau  avait 
environ  22  pieds  do  long  et  6  de  largo.  Ils  avaient 
évidemment  tourné  sur  dos  pivots  qni  sont  actuel- 
lement au  Hrilish  .Muséum,  quoique  les  Rockets 
qui  les  portaieiii  noient  inalboureuscment  restés 
sur  le  lieu  de  la  dèeouverle. 

Le  soniinel  des  jiortes  était  retenu  par  de  forts 
anneaux  fixés  dans  la  maeonnorie.  Le  corps  de  la 
porte  était  on  bois  de  trois  pouces  d'épaispour, 
ainsi  qu'on  peut  le  mesurer  j)ar  les  clou»  dont 
les  Assyriens  se  sont  servis  pour  clouer  les  fda- 
quo<j  de  bronze  sur  le  bois. 

Los  dessins  on  repoussé  sur  les  plaques  hori- 
zontales représentent  les  batailles,  les  siège»,  les 
inarcbes  triomphales  de  Salmanazar,  ainni  que 
les  actes  de  oruaulé  qu'il  a  fait  subir  à  ses  enne- 
mis, et  ses  adorations  aux  dieux.  Les  inserijitioDS 
ne  laissent  aucuu  doute  quant  au  monarque 
dont  l'histoire  est  représentée  sur  ce  monu- 
ment. 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


275 


INSTITUT     DE    FRANCE 

NOTICE    SUR     M.     DE     CAILLEUX 
Lue  par  M.    Pcrrin 

[Suite  et  fin.) 

Au  centre  du  tableau,  les  hrillants  uniformos 
du  roi  et  des  personnafies  ofliciels  forment  un 
point  lumineux  parmi  les  fracs  noirs  et  les  habits 
à  palmes  vertes,  h  haut  collet  des  membres  de 
l'Institut.  Le  sculpteur  Cartellier  sindiue  en  rece- 
vant de  Sa  Majesté  le  ^rrand  eorduu  de  Saint- 
Michel;  Carie  Vernet  vient  de  le  recevoir  et  tient 
encore  entre  ses  doigts  le  lar^e  ruban  de  moire 
noire,  insigne  de  cet  ordre  que  le  gouvernement 
de  la  Restauration  avait,  après  Louis  XIV,  rétabli 
comme  ime  récompense  spéciale  des  services 
rendus  aux  arts,  aux  lettres  et  aux  sciences.  Près 
du  roi,  le  duc  de  Maillé,  le  vicomte  de  la  Roche- 
foucauld, celui-là  même  qui  réglementait  la  lon- 
gueur du  jupon  des  danseuses  et  qui  voulait  cou- 
vrir d'un  voile  la  nudité  des  statues,  le  marquis 
d'Autichamps,  gouverneur  militaire  du  palais 
du  Louvre,  le  directeur  des  musées  royaux, 
comte  de  Forbin,  et  sou  secrétaire  général, 
son  futur  successeur,  votre  futur  confrère,  M.  de 
Cailleux. 

Vous  me  pardonnerez,  messieurs,  d'avoir  fait  ce 
long  détour.  J'ai  pris,  pour  arriver  à  .M.  de  Cailleux, 
le  chemin  que  l'on  appelle  le  chemin  des  écoliers, 
mais  il  est  des  hommes  dont  on  ne  peut  retracer 
la  vie  qu'en  parlant  de  ceux  au  milieu  desquels 
ils  ont  vécu.  Ils  sont  moins  par  eux-mêmes  que 
par  la  situation  qu'ils  ont  occupée,  par  l'influence 
que  cette  situation  leur  a  permis  d'exercer,  par 
le  bon  usage  qu'ils  eu  ont  fait.  Comme,  dans  notre 
pays,  le  gouvernement  ne  s'est  encore  jamais  des- 
saisi de  la  haute  direction  des  choses  de  l'art,  on 
le  rend  volontiers  responsable  de  leur  plus  ou 
moins  de  prospérité,  et  cela  est  juste  puisqu'il  en 
a  tiré  parfois  son  plus  grand  éclat.  Des  souverains 
ont  eu  l'insigne  honneur  de  donner  leur  nom  à 
une  éclosion  simultanée,  presque  providentielle, 
de  génies  supérieurs;  de  grands  ministres  ont  per- 
sonnifié en  quelque  sorte  tout  un  ensemble 
d'œuvres  considérables  suscitées  par  leur  impul- 
sion féconde,  accomplies  avec  leur  puissante  coo- 
pération. 

Dans  une  sphère  plus  modeste,  ceux  qui  ont  pris 
une  part  active  à  l'administration  des  beaux-arts, 
qui  ont  apporté  dans  l'exercice  de  ces  délicates 
fonctions  un  esprit  élevé,  un  sens  droit,  un  goût 
sûr,  l'amour  des  belles  entreprises,  le  tact  néces- 
saire pour  pressentir  chez  l'artiste,  et  dès  ses  pre- 
miers pas,  l'éclat  futur  de  sa  carrière  ;  ceux  qui, 
sachant  toujours  faire  des  aptitudes  diverses  un 
emploi  également  judicieux,  ont  bien  dirigé 
chacun  dans  sa  voie,  qui  ont  donné  au  talent 
l'occasion  de  se  produire,  qui  l'ont  aidé  à  se  déve- 
lopper, qui  l'ont  encouragé  à  propos  et  dignement 
récompensé;  ceux-lli,  messieurs,  vous  les  consi- 
dérez comme  des  vôtres,  vous  leur  faites  place 
parmi  vous  et  vous  voulez  qu'on  honore  leur 
souvenir. 

M.  de  Cailleux  fut  un  de  ces  hommes.  Il  élait 
né  à  Rouen  en  1787,   d'une  ancienne  famille  par- 


lementaire, et  comptait,  dit  M.  II.  Delaborde, 
parmi  ses  aïeux  des  capilouls  toulousains.  Sou 
g'ùt  ualiuel  pour  les  arts  l'avait  amené  de  bonne 
heure  h  Paris,  afin  d'y  faire  son  éducation  d'jir- 
tiste.  Il  avait  rencontré  le  jeune  Tuylor  dans 
l'atelier  du  peintre  Suvée.  Il  avait  euRuitc  étudié 
l'architecture  et  reiju  les  leçons  de  .M.  Abadie 
père.  Puis,  comme  tous  les  jeunes  gens  de  ce 
temps,  il  lui  avait  fallu  faire  le  métier  de  soldat. 
Là  encore  il  avait  retrouvé  .M.  Taylor.  Les  deux 
camarades  d'atelier,  les  deux  compaenous  d'ar- 
mes, devaient  plus  tard  devenir  cidlaboraleur». 
Lorsque  vers  1KI8,  M.  Tnylor conimenca  la  publi- 
cation des  Voj/fiqfx  jiittovpsqueit  et  roifinntù/ws 
dnns  l'rmcirnne  Frrnicp,  l'entreprise  était  eoucue 
sur  un  plan  trop  va^te  pour  qu'il  pftt  sou</er  & 
l'accomplir  h  l'aide  de  ses  seules  force?.  Il  s'ua- 
sura  le  concours  de  Charles  Nodier  et  de  M.  de 
Cailleux,  qui  devaient,  à  leur  tour  s'adjoindre 
d'autr?s  écrivains. 

M.  de  Cailleux  fut  chargé  spécialement  de 
l'étude  des  deux  anciennes  provinces  de  la  Nor- 
mandie et  de  la  Brelacue.  Il  faut  lui  rendre  cette 
justice  que  c'est  peut-être  la  partie  la  |ilu.s  inté- 
ressante et  la  plus  complète  de  eetle  immense 
publication  destinée,  par  ses  proportions  mêmes, 
h  rester  inachevée.  .M.  de  Cailleux  apportait  à  ce 
travail  des  connaissances  toutes  particulières, 
une  naturelle  ardeur,  puisqu'il  s'agissait  de  dé- 
crire son  propre  pays.  On  était  alors  au  commen- 
cement de  cette  fièvre  des  études  rétrospectives 
qui  ouvrirent  un  champ  nouveau  à  l'art  et  à  l'hi.s- 
toire.  M.  de  Cailleux  n'utilisa  i>as  seulement  son 
propre  savoir;  il  mit  en  lumière  les  travaux  des 
chercheurs  modestes  et  patients,  des  savants  an- 
tiquaires qui  n'ont  jamais  manqué  à  la  vieille 
terre  normande,  et  dans  cette  tâche  complexe  il 
ne  montra  pas  seulement  le  tact  d'un  érudit,  le 
sentiment  d'un  artiste,  il  fut  tout  de  suite  un  boa 
administrateur. 

M.  de  Cailleux  avait  été  attaché  à  l'état-major 
du  général  marquis  de  Lauriston.  Lorsque  celui- 
ci  devint,  en  1820,  ministre  de  la  maison  du  roi, 
les  musées  se  trouvaient  dans  ses  attributions.  Il 
appela  M.  de  Cailleux  au  poste  de  secrétaire  gé- 
néral, sous  la  direction  de  M.  le  comte  de  Forbin. 
La  vie  de  M.  de  Forbin  était  fort  diversement  oc- 
cupée. Homme  du  monde,  familier  de  la  cour, 
peintre  distingué,  écrivain,  voyageur,  chargé  de 
missions  importantes  qui  nécessitaient  parfois  de 
longues  absences,  il  avait  pris  tout  le  côté  brillant 
de  la  situation,  se  dépensant  volontiers  au  de- 
hors, s'en  remettant  à  son  secrétaire  général  pour 
le  travail  assidu  et  les  mille  détails  de  l'adminis- 
tration. L'importance  de  M.  de  Cailleux  s'en  trou- 
vait d'autant  agrandie,  il  fut  bien  vite  désigné 
pour  occuper  plus  tard  la  première  place. 

M.  de  Cailleux  avait,  en  1824,  environ  trente- 
six  ans.  Le  pinceau  de  Heini  nous  le  représente 
d'une  taille  élevée,  d'un  maintien  réservé,  d'un 
aspect  froid,  d'un  assez  grand  air.  Il  n'était  point, 
en  effet,  d'un  abord  facile,  et  le  reproche  d'être 
banal  ne  lui  a  jamais  été  adressé.  Il  avait  gardé 
dans  ses  habitudes  administratives  une  rigidité 
presque  militaire  et  ce  singulier  mélange  de  ru- 
desse et  de  courtoisie,  de  grâce  revêche  et  de  bon 
vouloir  le  firent,  il  faut  bien  le  dire,  plus  souvent 
craindre  qu'aimer.  Ceux  qui  le  connaissaient  bien 
l'appelaient  le  bourru  bienfaisant  ;  ceux  qui 
n'avaient  pas  le  temps    de    pénétrer  l'enveloppe 


276 


LA     r.HROMOUE     OES     AHTS 


•'en  tenainit  N.i.Mn:-  :-  a  i  i  pt^mièrr  ^pîthè!?.  La 

Vou*  TOUS  *oii>»M)o»,  mpssipurs.  dr  cotl^  |»o1itP 

coor    du   Louvrt».    qn*o»    nppolnit  :  In    Cour   du 

c.vi,..  ,    .',,  n.>ni  d'un  prnnd  «idiins  «le*  uraiiH  <iui 

,11  |>cu  ot  *\\w   M.  henon   avait  rnjt- 

f'osl  dan?  un  iMitri'sol,  plnn^  an 

,    ort  d«»»  f«»n«^lro)«  cintn^i's  vor- 

-.  iii.Mit   In  lnnii«V<\  <]n«»  M.  do 

IS4S.   SnoocFoivemont  se- 

:.d,  dinvlotir  adjoint,  di- 

rfrlf  ur  k'-n<rnl   d.>i»   nms»^*»!».  il  no   vonhit  jamnis 

qnillpr  cp  ni»>d«'(>t«'    iii»p«rt<in«Mit  afi  il    nvnit  pnr- 

Ciiuni  tons  les  d«*»n^<«  d<>  IVchollo  administrât ivc. 

(irmnd   Iraraillenr.   l«»vA  nrrc  \o  jotir.  il   nininil  h 

donow  Kfi»    nudirnopf»  h    nn*»   lionn'    tyranniqne 

pour  do»  totnpi'rnmonts  nioin?  notifsel  moins  ma- 

tinoux  qno  If  pion. 

Un  de  Ton5.  me? sieur?,  me  racontait  on  première 
entr  M.  do   Cailloux.  C'était  en  t846.  si 

je  I  o.  Notre  confri^r»'  nvnit  rem  de  M.  le 

din-iiui  .i.?  ntiiséos  lavis  de  sa  nomination 
eoœnie  chevalier  do  la  Lopion  dlionncnr.  M.  do 
Caillenx  y  avait  ajouté  une  monlion  spéciale,  il 
voulait  ^\TC  le  parrain  du  nouveau  rlnvalicr  et 
désirait  lui  roni'  tir.  Im-m/'me  les  insiL'nos  do  l'or- 
dre. Celui-ci  I  lie  Paris.  A  son  retour, 
il  s'empressa  •:  :  ■  an  Louvre  à  l'heure  ma- 
tinale qni  lui  avait  été  indiquée.  11  trouva  le  di- 
recteur général  déjà  au  travail  et  dans  un  néplifié 
a»sei  excusable  à  sept  heures  du  matin.  «  Ah  ! 
c'e*t  vous,  monsieur,  fit  .M.  de  Onilleux  ;  les  jeunes 
pens  se  font  donc  attendre  aujourd'hui,  il  y  a  long- 
temps que  je  vous  ai  écrit.  "  L'artiste  s'excusa  du 
mieux  qu'il  put  sur  son  absence.  «  C'est  bien. 
monweur  ».  interrompit  le  directeur;  puis  il  sonna; 
un  ralet  de  chambre  yiarut.  «  Jean .  dit-il  à  ce 
fidèle  serviteur  qui  aurait  dft  s'appeler  .lasmin, 
comme  le  val' '  iibrodu  marqui«  de  la  Sei- 
gliére.  Jean,  n,  i  mon  habit  et  monépée.» 
Pai=  «Il  iiaim  d'uniforme  sur  un  négligé 
un  :  lire,  il  prit  en  main  son  épée.  <■  Ap- 
pr«."ii/  —  .  lit-il  au  réoipiendaire  un  peu 
étonné:  dire  qu'il  lui  lit  mettre  un  pc- 
no')  '•"  '<M  bout  de  son  épée.  il  lui 
toi:  .  puis  lui  tendit  les  bras 
fx>-'  ide  fralemelle...  Hayard, 
armant  ■  ,••  roi  François  I*r.  sur  le 
champ  ■;  'liripuan.  n'y  mettait  pas 
plu»  de  Mlennité  que  .M.  de  Cailleux,  recevant  che- 
Tali'T  •*,(■  ]i  Léfrion  d'honneur  notre  cher  et  émi- 
ne:  •                  M.  .Meissonier. 

I-  (.»ur8  de  la  vie  de  M.  de  Caillenx. 

ItouiÈttai  tie  sa  longue  cimère.  le  titre  en  vertu 
doqn*'!  il  f'it  snrl'Vit  adirti»  [larmi  vous,  c'est  la 
T»ar'  du  musée  de   Ver- 

»*;  rtZ-e"   de   «on  règne, 

I>^  ■  dan.H 

'*  î  aux 

jtloif.  -  ':c  :-i  ti.hc-.  (,-  lisait 

ainsi,  de  la  demeure  V:  i.  un 

pal"-'  ■  ■  *  - -il  ;  ilMUvait'i*  i  iii.in. ion  -i»' la  lente 
d'  -  1  en  ejjt  la  suite,  un  monument  ad- 

roi.'-...,-.  ., -i^it  une  nob'  •  -,  royale  et  y>a- 
trioljqne  k  la  foij.  Le  r<  .  t  l'exécution  de 

ce  r.r  •  !  >:c.  v.i.c  activ,;  ,  — .  ijnée.  Le  musée 
<1«  ron  œuvre  [»ergonnelle.  il  s'y 

'!«•     l;i    T,,]:\..jno       il    .  V    Ponso- 


dé: 


lait  des 
11  trouva. 


.'nep. 
■J'uri*' 


incomparable  érudition  historique  et  la  salisfuc- 
tion  d'un  profond  nnionr  pour  sou  pays. 

M.  Fiintaiiio  ot  M.  do  Cailloux  fuivni  ses  coUa- 
bi^ralours  los  plus  assidus.  Pour  n(la\ilor  l'anoion 
jialais  A  sa  destination  nouvollo.  il  ne  fallait  pas 
moins  que  l'habilolé.  l'expérience  c.onsoininéo  do 
M.  roiilaino.  sa  féoondilé  do  rossouiTOs  et  siivloul 
son  éiiorpiiiuo  volonté.  A  M.  do  Cailloux  n'incom- 
bait pas  une  moindre  lAcho.  On  avril  commencé 
par  réunir  toutes  les  iruvros  d'art  concernant  notre 
liistoire  qui  se  trouvaient  épnrsos  dans  les  rési- 
dences royales,  dans  les  dépiMs  dos  musées,  dans 
lo.«  magasins  do  l'Ktat,  dans  les  édilices  nalionaux. 
Mais  ce  n'était  là  qu'un  point  di!  départ.  La  pen- 
.*éo  souveraine  qui  avait  jirésidé  h  l.i  création  du 
musée  de  Versailles  voulait  que  ce  fût  comme  un 
livre  immense,  ouvrant,  aux  regards  de  tous,  les 
fastes  vivants  de  notre  histoire,  depuis  son  origine 
jusqu'à  nos  jours.  11  ne  s'agissait  donc  pas  soiilo- 
inent  de  réunir  et  do  classer  des  oeuvres  déj/i  exis- 
tantes, il  fiillail  en  susciter  de  nouvelles.  dosliuéi'S 
à  combler  de  nombreuses  lacunes,  à  retnicor  des 
scènes  inéinorablos  qui  lie  prennent  souvent  leur 
jii^to  iiroporlion  ipi'à  distance.  ,'i  reproduire  oiiliii, 
le  plus  fidèlement  i>iissible,  les  événeinents  qui  se 
sont  occoniplis  sons  nos  yeux.  C'était  un  vaste 
chanqi  ouvert  an  génie  de  nos  peintres  et  de  nos 
sculpteurs,  et  l'on  ne  saurait  nier  le  mouvenienl 
considérable  qu'imprima  aux  arts  un  jiariil  en- 
semble de  travaux. 

Le  rôle  du  directeur  des  musées  jinl  une  impor- 
tance extrême.  C'était  à  lui  de  répartir,  entre  tant 
d'hommes  de  mérite,  h  chacun  sa  juste  part  d'hon- 
neur et  de  i>rofit,  k  lui  de  se  reconnaître  dans  ce 
vaste  réseau  de  commandes,  d'en  surveiller,  d'en 
activer  l'exécution.  Commencé  eu  1833,  le  musée 
de  Versailles  put  ttlrc  inauguré  le  10  juin  1837.  Il 
n'était  point  achevé  sans  doute,  mais  le  résultat 
n'était  pas  moins  surprenant  quand  on  songe  à  ce 
qui  avait  été  déjà  fait,  et  .'i  l'activité  qui  régnait 
alors  dans  les  ateliers  «le  nos  peintres  et  de  nos 
sculpteurs. 

Sans  doute,  dans  une  aussi  nombreuse  réunion 
d'œuvres  d'art,  si  rapidement  formée,  tontes  ne 
sont  pas  d'un  é.gal  mérite.  Il  n'en  est  pas  moins 
vrai  que  le  musée  de  Versailles  rcjirésente  avec 
éclat,  sinon  tout  le  mouvement  de  l'art  soiis  le 
règne  de  Louis-Philippe,  du  moins  une  grande 
partie  de  cet  art.  Ce  que  l'on  appelait  alors,  en 
affectant  un  certain  dédain  :  l<i  peinture  officielle, 
eut  cet  avantage  de  mettre  les  artistes  &  mé.mc 
d'appliquer  leur  talent  à  des  œuvres  de  vasl^îs 
proportions,  ce  qui  est  un  point  capital  non-seu- 
lement pour  l'artiste,  mais  pour  l'art  en  liii-inc^me, 
pour  son  honneur,  pour  son  enscignenienl. 

Sans  le  musée  de  Versiillcs,  Eugène  Delacroix 
n'aurait  peint  ni  la  Baiaile  dn  Tai/k-fjourr/,  ni  VEn- 
trée  des  CroUdi  à  Constantinople.  Sans  le  musée 
de  Versailles,  l'auteur  de  la  fiatail/e  de  Lawfeldt, 
le  peintre  des  Étnti-Gèniivaux,  de  la  Fédération  au 
C/i^w/y-^/c-jl/rtr.?,  Auguste  Couder  n'aurait  [tas  donné 
le  rare  exemple  d'un  artiste  ayant  fourni,  pour 
ainsi  dire,  deux  carrières  et  de  ix  carrières  dis- 
linctfJB,  dont  la  seconde  l'emfiorte  sur  la  pre- 
mière par  la  jeunes.-e.  la  vigueur  elle  sentiment 
de  la  vérité.  Où  peut-on  mieux  admirer  le  génie 
abondant  et  facile  d'Horace  Vernet  que  dans  c(!8 
salles  exinsacrécH  à  nos  campagnes  d'Afrique  que 
sa  main  infatigible  a  emplies,  à  elle  seule,  de  vie, 
'14  soleil,  de  mouvement,  j'allais  prcBquc  dire  de 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 


277 


bruit?  Combien  d'autres  artistes  distingués  durent 
aux  galeries  de  Versailles  leur  plus  juste  notoriété, 
et,  pour  ne  citer  que  quehiues  uoujs  que  vous 
n'avez  pas  oubliés,  MM.  Alaux,  Larivicre,  Boucbot, 
Court  et  taut  d'autres  u'onl-ils  pas  là  des  œuvres 
qui  font  le  plus  f^^raud  liouucur  à  l'éeole  conleiu- 
poraine  ? 

Depuis  louptemps  déjà,  M.  de  Cailleux  occupait 
la  première  place  dans  l'aduiiiiistralioii  îles  musées; 
car,  dès  1S28,  la  direction  de  M.  le  comte  de  For- 
bin  n'avait  été  que  nominale.  Pendant  vin|.rl-cin(i 
ans,  M.  de  Cailleux  avait  vécu  parmi  les  artistes, 
il  avait  été  parfois  l'arbitre  de  leurs  destinées, 
souvent  le  témoin  de  leurs  luttes,  le  conbdent  de 
leurs  espérances,  le  promoteur  de  leurs  succès.  11 
s'était  créé  paruii  eux  de  solides  sympathies,  il 
avait  su  se  concilier  l'estime  et  le  respect  de  tous. 
En  18'i5,  l'Institut  l'appela  Jaus  sou  seiu  :  il  lut 
nommé  académicien  libre,  en  remplacement  de 
M.  le  comte  de  Vaublauc;  c'était  la  juste  récom- 
pense d'une  carrière  déjàlougue,  laborieuse,  utile, 
dévouée,  et  que  lés  événements  politiques  de- 
vaient bii'Ulùt  abréger. 

La  révolution  de  février  fit,  en  effet,  descendre 
M.  de  Cailleux  du  poste  élevé  où  l'avaient  placé  la 
confiance  et  l'amilié  du  souverain.  Les  relations 
intimes,  les  liens  de  reconnaissance  qui  l'atta- 
chaient au  roi  déchu,  lui  commandaient  de  se  re- 
tirer. Il  le  fit  avec  la  diguité  simple  et  la  résigua- 
tion  silencieuse  de  l'homme  de  bien.  A  dater  de 
ce  moment,  M.  de  Cailleux  se  condamna  à  une  re- 
traite al)Solue.  Les  années  s'accumulaient  sur  sa 
tête,  emportant  l'un  après  l'autre  ses  quelques 
amis,  faisant  le  vide  autour  de  lui.  L'étude  lui  res- 
tait, il  y  a|)portait  l'ardeur  d'une  dernière  passion. 
Il  vivait  au  milieu  d'un  amoncellement  de  livres, 
de  cartons,  de  gravures  ;  il  en  chérissait  le  désor- 
dre, il  n'en  détestait  pas  la  poussière.  La  tristesse 
et  le  deuil  avaient  jeté  leurs  tninles  grises  sur  ce 
petit  donjon  où  il  s'était  fait  une  solitude  presque 
inaccessible  dans  un  des  quartiers  les  plus  poim- 
leux  de  Paris.  Une  fois  par  semaine,  il  descendait 
de  ces  hauteurs  et  se  dirigeait  vers  l'Institut.  Il 
était  assidu  à  vos  séances  qui,  seules,  le  rame- 
naient à  la  vie  présente.  Hors  de  là,  il  s'était  réfu- 
gié dans  le  passé.  11  en  était  resté  où  s'était  arrêtée 
la  période  de  sa  vie  active,  et  se  persuadait  diffi- 
cilement que,  depuis,  on  eût  pu  faire  quelque 
chose  de  bon.  Il  fermait  les  yeux  pour  ne  pas  voir 
le  mouvement  irrésistible  qui  entraîne  l'humanité, 
et  ce  n'était  chez  lui  ni  faiblesse  d'esprit,  ni  indif- 
férence, c'était  plutôt  chaleur  de  cœur. 

Tel  vécut  M.  de  Cailleux  depuis  1S48,  pendant 
plus  d'un  quart  de  siècle.  Dieu  sait  si  ces  vingt- 
huit  années  furent  fécondes  en  grands  événe- 
ments. Il  assista  à  ce  spectacle  tour  à  tour  glo- 
rieux et  terrible,  soufi'rant  des  douleurs  de  son 
pays,  mais  se  disant  que  le  pays  avait  peut-èt'-e 
rompu  de  lui-même  les  liens  qui  auraient  pu  le 
sauver  de  ces  dures  alternatives  de  fortune  et  de 
désastres.  Cette  persistance  dans  ses  opinions, 
cette  affection  inébranlable  envers  ceux  qu'il  avait 
aimés  et  servis,  cette  indépendance  altièrc  jus- 
qu'à la  rudesse,  sont  les  traits  principaux  du  ca- 
ractère de  M.  de  Cailleux.  La  mort  ne  surprit  pas 
ce  sage,  il  l'attendait. 

Ainsi,  dans  les  grands  travaux  de  nivellement 
qui  transforment  aujourd'hui  si  rapidement  nos 
cités,  les  ouvriers  laissent  debout  de  petits  tertres 
qui  marquent  l'ancien  niveau  et  servent  à  mesu- 


rer la  prof.mdeup  de  la  tranchée.  Cela  s'appelle,  je 
crois,  des  témoins.  De  même,  quaiul  la  mort  fait 
ses  coupes  sombres  dau:?  la  futaie  humaine,  elltî 
épargne  quelques  grands  vieillards,  vestiges  vé- 
nérés du  temps  qui  n'est  plus.  Ceux-là  aussi  pour- 
raient sappelfr  des  témoins.  Sous  leurs  yeux,  des 
dynasties  ontété  em|)ortées,  les  formes  de  gouver- 
nement se  sont  modifiées,  la  science  n  découvert 
et  découvre  chaque  jour  îles  horizons  nouveaux; 
l'art  liii-méuu;,  plus  contraint  à  la  précision  qui 
est  uuii  lui  favoiite,  exjiresse  du  génie  modi-nif, 
cherche  un  m^uvel  idéal  dans  une  intimité  plus 
étroite  avtn;  la  nature;  tout  est  chancre  autour 
d'eux,  mais  eux  ne  se  mêlent  point  à  la  vie  nou- 
velle ;  ils  restent  spectateurs  muets  et  impassibles 
de  cet  incessant  combat,  portant  au  cœur,  coumie 
une  l)lessure  secrète,  le  souvenir  du  passé,  bles- 
sure df)nt  ils  ne  veulent  fias  guérir,  qui  ne  peut 
se  cicatriser,  car  elle  est  sans  cesse  ravivée  par 
deux  des  plus  nobles  sentiments  de  l'ûme  :  la  re- 
connaissance et  la  fidélité. 


Les  plans  de  Paris 


Voici  des  détails  fort  curieux  et  très-précis,  re- 
latifs aux  plans  delà  ville  de  Paris.  La  nomencla- 
ture de  ces  ouvrages  est  aussi  complète  que  pos- 
sible. Au  moment  où  l'administration  fait  jiroduire 
les  anciens  j)lans  de  la  capitale,  le  travail  qui  suit 
ne  peut  qu'otfrir  beaucoup  d'intérêt. 

Le  plus  ancien  plan  gravé  de  Paris  que  l'on 
connaisse  est  une  estampe  sur  bois  qui  représente 
cette  ville  vers  i.oSO  ;  c'est  une  vue  à  vol  d'oiseau 
très-grossièrement  exécutée. 

Dans  un  ouvrage  in-folio,  publié  à  Bruxelles  et 
à  Amsterdam  en  1572,  et  contenant  la  description 
de  plusieurs  villes,  se  trouvait  un  plan  de  Paris 
sur  cuivre,  de  petite  dimension,  mais  d'une  grande 
exactitude.  Il  était  désigné  :  Pinn  de  Braun,  du 
nom  de  son  auteur. 

Une  image  reproduisant  la  vue  de  Paris  d'a- 
près une  tapisserie  appartenant  à  Turgot,  pré- 
vôt des  marchands,  fut  faite  à  la  gouache  vers 
1785  ;  elle  représentait  l'état  de  la  capitale  en 
1540. 

Androuet  du  Cerceau,  le  célèbre  architecte, 
grava  à  l'eau-forte,  vers  1560,  un  plan  d'une  har- 
diesse remarquable  qui-fut  longteuifis  possédé  par 
les  prieurs  de  Saint- Victor.  Cet  ou%Tage  devint  la 
propriété  de  la  Bibliothèque  de  l'Arsenal,  à  l'épo- 
que de  la  suppression  des  couvents. 

Un  plan  de  Paris  qui  ne  manque  pas  de  mérite 
fut  dressé  en  1575  par  les  soins  de  François  de 
Belleforest.  Il  est  un  peu  imité  du  précédent. 

Il  existe  au  Dépôt  de  la  guerre  un  plan  de  Pa- 
ris à  vol  d'oiseau,  de  huit  feuilles,  gravé  sur  bois, 
grossièrement  enluminé,  qui,  à  défaut  d'autre 
mérite,  a  celui  de  la  rareté,  car  il  est  unique.  Ce 
plan  paraît  appartenir  au  règne  d'Henri  IV. 

On  a  retrouvé  à  Bâle,  en  1874,  dans  une  liasse 
de  vieux  papiers,  un  plan  en  huit  feuilles  qui 
a  quelque  analogie  avec  celui  du  Dépôt  de  la 
guerre. 

François  Quesnel,  peintre  d'Henri  IV,  dressa  en 
1609  un  plan  de  Paris  en  douze  feuilles.  Ce  plan 
est  fort  remarquable.  Il  est  exécuté  avec  une  faa- 


:t8 


LA     CHKONlULt;     DES     AKTS 


à  la 

r 


lùf-lri' 
Le 
krre 


pinine  d'attraits.  Il  y  a  le  ]».>rtrait  <in  roi.  lo 

.>«.»r--.  '    ,1    M    .  ii.i.iuo  carrefour  «ne  t^ohello 

parnii*  d'un  p(*U(iu.  Il 

«le  Cl'  \i\n\\   oons«'rv«>e 

iio  la  nip  Ilirliflit'U. 

îri^--'  i  la    nii^nii'  i'|»oqu«*  |>ar  \o 

lire  dans  la  rolloo- 

.'.   On  y  riMuanjuo 

ri^;u,tltU>  ;  lo  Mii>j>lu«'  de  IV^Irajiadc.  adini- 

sur  la  placo  i]ni  porli*  co  nmn. 

plan  de  Mntliioii    M«^rian.  «-mVuI^  en    l(".|5, 

un  |H)r(rait  di>  l.onis  XIII   onranl,  i^lail   trùs- 

•  de  «"OU  t«uip!'.  lia  L'ic  frotptciuiucul  rcpro- 


'  Moit«i  d<i  XVII»   ?iirle,  on  ritr 

ir>i6>,  lio  \Vi«ohor  (mis)  Pl 

ii>'i I.    Il»  ont  tous  nn    lu\o    dp 

-  ot  de  d«'vi«!t»i». 

■  tiiMir  Jean    noissi-au    fit   cravor    ot 

-  <lr    I  llospilal.  cMulc    de  RoRoy. 

..  _  iiuu-lral  di'  Paris  dont  on  voit  une 

;ir«Miv«'  an  l»«'|iùl  do  la  mu-rre. 

,    i»an:l  un  plan  rt^tdlonn'nt  PXt'fulé  sur 

les  pnnci[kes   de    la    gcomiHric,    cl  qui    servit  de 

base    à    tous  lej«  plans  postiTieurs    pendant    près 

d'un  siècle;  c*e*t  le  plan  de  l'ingénieur   J,    Gom- 

lK»USt. 

Nicoln»  Bérey  édita  en  Ifiôfi  nn  plan  à  vol  d'oi- 
seau <]Hi  était  une  sorte  de  contrefaçon  grossière 
de  celui  de  tioinhousl. 

En  16S7  et  années  suivantes,  on  publia  une 
î  iiité    de  plans  de    Paris,    (jue    nous  ne 

;  -  dénombrer  tous.  Voici  les  plu.s  reiuar- 

'.I   de  Pierre  Buiiet    et    Nicolas    Ulondcl    en 

■  :    '    -  'r.iijvfi  à  la  Bibliotbèque  du  Luxcin- 

iVf'S  nationales  et  aux  Invalides. 

'     ';    • '■•■fort,    en  1»i90,  coinpre- 

■  le  Paris  ;  Pas^y,  (Jhail- 

;>  .     ....   .Cbaruiiue,  Bercy,  Gen- 

béposé    au    Luxembourg  et  à  la 
.iial.-. 

liuit  plans  de  Paris,  de 

MHS  un  Volume  traitant 

ia  poli<'e    de   Paris,  par  le 

1  re. 

17 1«,  pi«ii  •irei>i^  par  l'impriiniMir  Jean  de  la 


nanl 

1..:    \l 


ba  l7od.  ou 

l'iif'-  f.iit-ii-i.- 


¥m 


tr*- 


■r    liil^^tlirc.     \rt     Lolel: 


V  fait  paraître  un  |ilan 
.1  avec  tons  leurs  détails 
,    les  éftlises,  les  uionu- 


Kri   '"  iir  Honssel  lève  un 

pUn  .  ité  pour  sou  exac- 

!•!  'i  !•■  iiiii  >}>■  1  exécution.  Il  était 

•;■'  Brcter  dre».«a.  de  I7:i4àl731>, 
.ris  à  vol  d'oi-*caii  ^énérale- 
V/"  Twyot.  11  est  coiii|>oȎ  Je 
■  .  de  c«t  ouvrage,    de  nou- 

i^s  avec  luxe. 

paMicattoo  du  plan  dû  è   Hul/ert  de 

Lri  îe  Debarme    avec  les  indications 

d^n';.-  nié»   par  la  population,  les  mes- 

-   -  ••*.  ir-  '«^  bef,  les  stations  des  voitures,  les 

ba:  •  .le.    i>.-i- 

mrei.  .   ouiétres 

du  QOIQ  ùc  Jai^IuL  L^  UieiLcur  Je  LvUs    ces  plane 


ot  le  pins  recluTché  est  celui  do  ,I.-B.  .Miohel  Jail- 
l(d,  li>  pins  énulil  des  liistoriogrnphes  parisiens. 

Nous  arrivons  h  nn  iilan  tpii  est  resté  le  modèle 
et  la  sonrhe  do  tons  (  eux  qui  ont  été  levés  de- 
puis Uns  :  eelni  de  rarehitecle  Verniipiot,  repré- 
sentant Paris  vers  178'.).  Il  est  composé  do  7i  feuil- 
les. 

lA'lte  ImNve  notice  ne  peut  «onlenir  d'iiniiiles  dé 
tails  sur  re  dernier  ouvrage  qui  est  resté  le  plus 
parfait  (|ni  ail  jamais  élé  exécnlé. 

Nous  allons,  pour  terminer  ce  travail,  indiquer 
rapidement  jiar  ranjj  de  dates  les  plans  de  Paris 
(]ui  ont  paru  dans  le  conruul  de  noire  siècle  jus- 
qn'h  notre  époque  : 

En  1S(H,  les  plans  de  Pieqnet,  nindernisé  d'an- 
née en  année  jus(]n'eii  1S',7. 

Kn  iSâH,  les  plans  de  Maire,  portant  iixlieation 
des  carrières  sous  Paris. 

Dti  I8i7  il  1S3(),  les  plans  de  Vasserol  cl  Uoiil- 
langer. 

De  IS31  h  183fi,  plan  de  Jacoiilict. 

En  IS40,  plan  de  Girard,  géo^^Taplie  d<'s  postes. 
La  conslrurtion  de  reneeinle  de  Paris  lit  naître  h 
celte  époque  nn  grand  nombre  de  plans. 

En  IS'iy,  plan  de  Cli.  Oyonnet. 

Eu  1850,  plan  de  Naviei  et  Walter. 

En  1860,  les  ;'éomèlres  dn  service  municipal 
ont  dressé  nn  plan  général  de  Paris  et  de  ses  en- 
virons. 

Citons  en  dernier  lieu  le  travail  remarquable  de 
M.  Berly  qui  publia  eu  iKdG  et  isfis  un  plan  de 
reslilnlion  et  une  topograpbie  bislorique  du  vieux 
Paris. 

[Jourunl  (les  Dél-ats.) 


BIBLIOGRAPHIE 


AUium  ne  lu  lipuftis.sfmce  ,  pnlilié  par  Gi.'orges 
Ilirlb,  éditeur  de  YArt  jindiijw.  h  Mnnicli.  — 
Édition  française,  librairie  iJiiclier  et  C",  à 
Paris.  —  1  vol.  in'i"  de  2.ï2  idancbes  en  fuc- 
siuiile,  avec  table  analytique. 

Nous  avons  sous  les  yeux  un  aliium  loil  inté- 
ressant édité  par  M.  le  docteur  Ilirlb,  de  Municb, 
et  re|troduisanl  y\n  ensemble  d'teuvres  décoratives 
de  la  Itenais.sancc.  Le  but  de  celte  jinblicaliou  est 
de  vulgariser  une  série  de  composiliuus  magis- 
trales dont  idusieurs  sont  inédites.  Elle  a  sa  raison 
d'être  dans  un  moment  on  lurl  industriel  l'ail  de 
vailianl»  elforls  i»our  égaler,  biuon  irur[)ariser  ce 
que  l'art  aucieu  a  produit  de  remarquable  dan» 
tous  les  genres. 

La  Renaissance  italienne,  qui  a  su  s'assimiler 
avec  tant  de  boiibeur  le  riclie  bérilagt;  di^  arts 
de  l'Orient,  a  versé  dan»  le  domaine  inteliecluel 
une  masse  d'éléments  iii(:<im[iarabies.  S'inspiriUit 
à  ces  sources  et  laissant  \ii  les  vieilles  formuh» 
golbiqucs,  quelques  grand»  esprit»  du  xvi"  siècle, 
en  France,  eu  Alleinaj^ne,  dan»  les  Flandres,  ont 
éU';,  dan»  les  n'î^ions  dn  Nord,  les  initiateur»*  de 
cet  art  nouvean.  Anjonrd'bui  encore,  leurs  for- 
mules, empreiutch  d'une  griiee  robuste,  sont  dan» 
le  domaine  de  tonte»  le»  indutlries  où  l'oriiement 
joue  son  rôle  :  elle»  y  resteront  tant  qu'un  artiste 
de    génie  n'aura  point  créé  un  style  nouveau   eu 


ET    DE     LA    CURIOSITÉ 


»T9 


empruntant  au  livre  de  la  nature  des  motifs  de 
compositiun  sobres  et  brillants  dont  la  nerveuse 
élégance  puisse  lutter  avec  avantage  contre  les 
droits  acquis  de  la  volute  menuisée,  du  rinceau 
et  de  la  feuille  d'acanthe. 

En  attendant  que  cette  évolution  se  produise 
dans  l'arl  moderne,  il  est  bon  de  se  retremper 
dans  l'étude  des  belles  choses  que  nous  a  léguces 
le  passé  ;  il  est  bon  de  voir  avec  quelle  prodi- 
gieuse dextérité  di'  main,  avec  quelle  souplesse 
d'imagination  l'art  décoratif  a  été  traité  jiar  de? 
maîtres  tels  (ju'AIbert  Durer,  Ilolbein,  .Manlegna. 
Virgile  Solis,  Aldegraver,  Jean  d'Udine,  Le  Bor- 
gognone,Sansovino,  et  toute  la  pléiade  des  grands 
et  petits  maître^  du  xvi»  siècle.  11  est  intéressant 
de  voir  aussi,  par  les  reproductions  en  fac-similé 
des  dessins  d'Holbein  conservés  au  Musée  de 
Bâle,  que  le  peintre  immortel  n'a  pas  dédaigné 
de  fournir  des  modèles  aux  artisans  ses  contem- 
porains, en  improvisant,  au  courant  du  crayon  et 
de  la  plume,  des  dessins  de  vases,  de  bijoux,  de 
pendules,  de  cheminées,  de  frontispices  de  livres 
et  autres  ornements  ty[iographiques,  et  jusqu'à 
des  bordures  de  serviettes  brodées. 

L'Album  que  nous  signalons  abonde  en  repro- 
ductions de  ce  genre.  Il  donne  aussi  une  série  de 
dessins  de  Burgkmair,  l'élève  de  Martin  Schoen  et 
le  collaborateur  de  Durer  pour  le  Triomphe  de 
Maximilien. 

Il  restait,  pour  compléter  cet  ouvrage,  à  puiser 
dans  le  fonds  français  de  la  Renaissance,  si  riche 
en  belles  œuvres;  mais  les  magnifiques  publica- 
tions des  éditeurs  parisiens  laissent  peu  à  giauer 
dans  ce  domaine  si  bien  connu. 

M.  le  Dr  Hirtli  vient,  d'ailleurs,  de  commencer 
la  publication  d'un  second  k\h\xm,y  Art  pratique, 
recueil  de  docUmejlts  choisis  dam  lis  œuvrts  des 
fji^ands  maîtres  français,  italiens,  alleinands,  néer- 
landais, etc.  Ajoutons  que  les  deux  ouvrages  se 
recommandent  par  une  exécution  soignée  et  un 
prix  très-abordable. 

G.  G. 

Dans  la  drruière  séance  de  l'Académie  des  ins- 
criptions et  belles-lettres  ,  notre  collaborateur 
M.  Léon  Heuzey  a  présenté  le  premier  fascicule  de 
son  ouvrage:  Les  Fùjurines  antiqtiesde  terre  cuite 
du  musée  du  Louvre.  Cast  un  recueil  de  planches, 
classées  méthodiquement,  comprenant  tous  les 
types  qui  présentent  de  l'intérêt  pour  l'art  ou 
pour  la  science,  deiiuis  les  origines  orientales  jus- 
qu'au plein  développement  de  cette  forme  popu- 
laire de  la  plastique.  Une  place  importante  y  est 
faite  aux  terres  cuites  de  Tanagre,  dont  le  musée 
du  Louvre  a  formé  depuis  plusieurs  années  une 
collection  de  choix,  et  aussi  à  celles  de  la  Cyré- 
naïque,  que  les  découvertes  plus  récentes  ne  sau- 
raient faire  oublier.  La  classification  t^t  celle 
môme  que  l'auteur  a  adoptée  pour  le  catalogue  des 
terres  cuites,  qui  sera  publié  en  même  temps  que 
le  dernier  fascicule  des  planches  ;  mais  l'ouvrage 
n'en  possédera  pas  moins  un  texte  indépendant, 
sous  forme  de  table  explicative.  M.  Achille  Jacquet, 
qui  a  exécuté  les  figures,  s'est  efforcé  de  donner 
à  la  gravure  toute  la  souplesse  et  toute  la  légèreté 
désirables  pour  rendre  le  caractère  particulier  du 
travail  de  la  terre.  Nous  reviendrons  ultérieure- 
ment sur  cet  important  travail  de  notre  éminent 
collaborateur,  M.  Heuzey.  L.  G- 


Le  Temps,  31  octobre  :  La  tapisserie,  par 
M.  Alfred  Darcel.  —  Il  noveinl)re  :  La  pein- 
ture eu  Angleterre,  par  M.  Paul  Mantz. 

Le  Siècle,  'J  novembre  :  La  tapisserie,  par 
M.  Hetuy  Havard. 

Galerie  contemporaine,  Httériiirc  et  artisti- 
que, numéro  142  :  Le  sculpteur  Honnassioux, 
avec  photogr.  du  grovpe  les  Heures,  nar 
Honé  Delorine.  Numéro  lii-  :  i.-V.  Millet, 
avec  photogr.  du  Retour  des  champs  et  des- 
sins, par  Félix  Jahyer. 

Acadrmy,  2  novembre  :  Livres  d'art.  —  Ex- 
positions d'hiver,  [)ar  J.  Coinyns  Carr.  — 
Héceiitos  découvertes  à  IMalill'au.  —  !j  no- 
veml)re  :  Livres  d'art.  —  (.liarks  Suinniers, 
par  Mai  y  ilealon. 

Athenœum, 1  novp.mhre  :  Expositions  do  pein- 
tures anglaises  et  étrangères,  ;ï  la  KrcMich-fial- 
lery.  —  Les  collections  pai-liculières  d'Angle- 
terre; XLI  Bolton  Altbiy,  Broughlon  Hall.  — 
9  noveiiil)re  :  Nouvelles  gravures.  —  Rem- 
brandt (II),  par  W.  Mode.  —  Ruines  romaines 
à  Heidelberg,  par  W.  Ihne. 

Journal  de  la  Jeunesse.  —  311'=  livraison. 
Texte  par  J.  Girardin,  Paul  Pelet,  M"''  Zé- 
naïde  Fleuriot  et  IL  B. 

DESSINS  :  A.  Marie,  F.  Férat,  de  Penne, 
Delort,  A  de  Neuville. 

Le  Tour  du  Monde.  —  932'=  livraison  —  Texte  : 
Voyage  aux  mines  de  diamants  dans  Je  sud  de 
l'Afrique  (Gap  de  Bonne-Espérance),  par 
M™«  P.  (1872-1877).  —  Texte  et  dessins  iné- 
dits. —  Huit  dessins  de  H.  de  Drée, 

Bureaux  à  la  librairie  Hachette  et  C'*,  79, 
boulevard  Saint-Germain,  à  Paris. 


VILLE  DARRAS 

PORCELAINES  ET  FAÏENCES 

Anciennes 

Composant  le  cabinet   de    M.   0.    PETIT,  i^ 

Dont  la  vente  aura   lieu 

Les  18,  19,  20,  21,  22,  23  novembre  1878  et  jours 
suivants 

En  son  donaicile,  7,  rue  de  l'Arsenal,  à  Arras 
de  dix  h.  à  midi  et  de  deux  à  six  h.  du  soir 

Parle  ministère  de  M^«  HENRY  et  AD  VIELLE, 
commissaires-priseurs,  assistés  de  .M.  E.  GAN- 
DOUIN.  expert  des  Domaines  nationaux,  42, 
rue  Le  Peletier,  Paris,  et  hôtel  de  Y  Univers,  à 
Arras, 

CHEZ   LESQUELS    SE  DISTRIBUE    LE    CATALOGUE 

VExposition  publique  aura  lieu  le  dimanche 
17  novembre  1878,  de  midi  à  6  heures  du  soir. 

Les  amatem's  d'art  sont  prévenus  qu'il  y  a 
à  vendre  un  tableau  signé  et  daté  : 

"DELIUIALE^CHIM,  1812» 

S'adresser  pour  v..ir  le  tableau  chez  M.  Fran- 
çois, 139,  boulevard  Montparnasse. 


180 


LA     r.HRONIQllK     DES     ARTS     KT     HK     I.A     (,I  RIOSITÉ 


TABLEAUX    ANCIENS 

DES     DIVERSES     ÉCOLES 
onJKIS     DART 

PORCELAINES,     FAIKNCES,     TKRRKS    CUITES, 
IVOIRES,  EMAIX,  l.lRIOSITKS    DIVERSES 

Meubles   anciens 
Frorenant  <k  l'ancienn*  coU<c(ion  J.  DVCLOS. 

VKNTK   HOTKI     DROIOT.   S.VI.I.K    \"  2 
lr«a  mcroradi  30  et  j>adl  21  novembre  1878  à  3  b. 

Par  !•  ministère  do  U'  Henri  LECHAT,  com- 
mi*5^iri'-j»riN?ur,  rue  Baudm,  fi,  square  Mon- 
Iholon. 

M.  Charles  GEORGE,  oxport,  rucLafnftc,  12. 

Erpositiên  yiuUfjuc  le  mardi  1!»  novoiiibre 
1878,  de  i  heure  à  5  heures. 


VENTE 


POHCKLAINES    ANCIENNES 

De  la  Chine,  du  Japon  et  de  Saxe.  Garni- 
tures de  3  et  o  pièces,  potiches,  cornets,  plats, 
belles  assiettes,  tasses,  soucoupes,  etc.;  belles 
pièces  en  Chine  et  Japon,  porcelaines  de  Saxe 
arec  montures  en  bronze. 

F.\IENCE}S  de  Delft,  f?rès  de  Flandre,  verre- 
ries de  Venise  et  de  Boli«*me. 

BRONZES  Louis. \V  et  Louis  .\VI,  pendules, 
lustres,  cadres  sculptés,  glaces  ;  objets  de  vi- 
Irintr,  montres,  éventails,  miniatures,  belles 
dentelles. 

MKIBLFJn  en  marqueterie,  MEUBLES  en 
'-•  •■  HKLLK.S  TAPISSERIES,  ÉTOFFES,  le 
int  de  Hollande  et  appartenant  à 
M.  -^ ..  ..._.n  d'Amsterdam. 

HOTEL  DROCOT,  SALLES  N»'  8    et   0 

L«a  londi  18.  mardi  19,  mercred,  20,  jeudi  21  et 
▼endredi  22  novembre    1878,    à   1  h.  1,2  précise 

Par  le  ministère  de  M"  Charles  PILLET, 
commissaire-priseur,  rue  de  la  Grange-Bate- 
lière,  10. 

Exposition  publique  le  dimanche  17  novem- 
bre 1878,  de  1  h.  à  5  heures. 


VENTE  A  L'AMIAflLE 

Dune  Tcn\HT(\nH\)\f:  palcri"  <\<-  t.ii.l.aux  an- 
ciens ;    Mnrillo  ,    Velasquez  ,     Goya  , 
HoraleB,  AJonso-Gano.  Riber  a,  Zurba- 
ran,  Teniers,  Lucas  de    Leyden,  etc. 
9,  nu  Cadet. 


SUCCESSION    PERNET 


VKNTK  aux  enchères  publiques, ii  laroqut^lo 
de  M.  le  Directeur  de  rEnregislrcmont  et  des 
Domaines 


TABLEAUX 

ANCIENS   i:t   modernes 

Parmi  lesquels  on  remarque  plusieurs 
paysages  |tar  Jules  Dupré,  et  nii  très-beau 
PÔUTHAIT  d'hniniiic  i..ti  Th.  Géricault. 

Groupes  en  bronze,  meubles  anci(uis,  por- 
celaines, faïences,  tapisseries,  mcnible  de  salon 
du  temps  de  Louis  XVI  (mi  bois  sculpté  recou- 
vert en  tapisserie,  DIAMANTS,  etc. 

HOTEL   DROUOT,   SALLK   N"    1 
Le  lundi  25  novembre  1878,  à  2  beurcs. 

Par  le  ministère  de  M"  Prosper  DURANTON 
commissaire-priseur,  iiir  de  M.iiil)(Mig«*,  20, 

Assisté  de  tf.  E.  FERAL,  peintre  expert, 
rue  du  Faubourg-.Munltiuirtre,   54, 

CHEZ     LESQUELS    SE   THOIVK  LE  CATALOGUE 

Exposition  publique  le  dimanclie  24  novem- 
bre, 1878  de  1  h.  à  ij  heures. 


OBJETS  D  ART.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 
Expert 

2,    Rue    LaMitte,     Paris. 
ACHATS    ET    VENTES 

D'INSTRUMEiNTS  DE  PRÉCISION 

PHYSIQUK,    OPTIQUE,    MATIlK.MATiyUK 

PHOTOGRAPHIE,    SCIENCES 
A.   SOYER,    rue    Lafayette,    24 

ESTAMPES  ANCIENNES  ET   MODERNES 


OBJETS     DABT     BT     DB     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buffault,  Paris 
Spécialité  de  Tapiueriet  et  ^'Étoffes  anciennes. 


E»    DISTHIHUTION 

un        50LVKAL         CATALOGUE       OB 

LIVRES   D'ART 

ARCHITKCTIHK.     PKI.NTLMK,     SCULPTURE 

KT    GHAVURE 

R A  PI  LLY 

5,  quai  Malaqiiais,   PARIS 


P»«*^  —  l"P-  '•  DBBOM8  et  C«.  16,  n«  do  OolMant. 


U   Rédacteur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSE 


N"  36  --   1878 


BUREAUX,    8,     RUE    FAVART. 


2?  novembre. 


LA 


CFmONIQUE  DES  ARTS 

KT    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT   A   LA    GAZETTE   DES    HEAUX-ARTS 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  graitiitcmen^ 
la  Chronique  des  Arts  et  de  la  Curiosité. 


Un    an 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six  mois. 


8  t 


NOUVELLES 


^\  La  distribution  des  récompenses  aux  élè- 
ves de  l'Ecole  des  lieaux-arts,  pour  l'année  sco- 
laire 1877-1878,  aura  lieu  dimanche  prochain, 
à  dix  heures,  à  la  salie  Melponume,  quai  Mala- 
quais,  sous  la  présidence  de  M.  Guillaume,  di- 
recteur général  des  beaux-arls. 

/,  L'Académie  des  beaux-arts,  dans  sa 
séance  du  samedi  16  novembre,  a  nommé  cor- 
respondants :  1°  dans  la  section  d'architec- 
ture, M.  Révoil,  architecte;  2°  dans  la  section 
de  musique,  M.  Mels-Gade,  à  Copenhague. 

*^  Les  galeries  du  musée  du  Luxembourg 
sont  fermées  depuis  le  lundi  18  novembre, 
pour  la  réinstallation  des  ouvrages  ayant  fait 
partie  de  l'Exposition  universelle. 

,%  Les  membres  de  l'Académie  royale  de 
peinture  de  Londres,  réunis  en  audience  solen- 
nelle, viennent  de  choisir  comme  président  et 
successeur  de  feu  sir  Francis  Grant,  M.  John 
Leighton,  peintre  distingué,  qui  faisait  partie 
du  jury  international  des  beaux-arts  à  l'Expo- 
sition universeille. 

^^*,  Un  collectionneur  bernois  vient,  parait- 
il,  de  découvrir  et  d'acheter  la  pendule-réveil 
de  campagne  du  roi  George  II  d'Angleterre, 
prise  à  son  second  fils,  le  duc  de  Cumberlan'i, 
le  1 1  mai  1745,  à  la  bataille  de  Fontenoy. 

Cette  relique  avait  été  rapportée  de  France 
par  un  des  officiers  suisses  au  service  de  la 
France,  et  fut  achetée  il  y  a  quelque  vingt  ans 
à  ses  héritiers,  dans  le  canton  de  Bàle-cam- 
pagne,  par  un  amateur  de  la  ville;  elle  est 
de  fabrication  anglaise  et  porte  le  chiffre 
G.  B.  (^Georges  Bea)  dans  des  rinceaux  d'orne- 
ments entrelacés  de  cuivre  et  d'argent. 


Conseil  supérieur  des  beaux-arts 


Le  conseil  des  beaux-arts,  réorganisé  par 
un  récent  décret,  a  tenu  dernièrement  sa 
première  séance  sous  la  présidence  du  mi- 
nistre de  l'instruction  publique  et  des  beaux- 
arts. 

Le  ministre  a  communiqué  au  conseil  les 
décrets  qui  ont  paru  récemment  au  Journal 
officitl  et  qui  réorganisent  d'une  manière  com- 
plète l'administration  des  beaux-arts.  Il  a  sou- 
mis ensuite  au  conseil  un  projet  tendant  à 
l'organisation  de  l'enseignement  du  di-ssin  et 
un  autre  tendant  à  modifier  considérablement 
le  règlement  du  Salon  annuel  de  peinture  eu 
invitant  le  conseil  à  délibérer  sur  ces  deux 
projets  et  à  lui  donner  son  avis. 

Nous  pouvons  faire  connaître,  dès  aujour- 
d'hui, les  points  principaux  du  nouveau  projet 
de  règlement  pour  le  Salon. 

Le  jury  d'admission  serait  élu  désormais 
par  un  corps  électoral  formé  de  tous  les  artis- 
tes ayant  été  admis  au  moins  trois  fois  à  ex- 
poser. Ces  artistes  seraient  électeurs  de  droit 
et  exempts  eux-mêmes  de  l'examen  du  jury 
pour  leurs  œuvres  personnelles. 

Il  y  aurait  un  jury  d'admission  et  un  jury 
des  récompenses.  Tous  les  genres  devraient 
être  représentés  dans  ces  jurys. 

A  l'issue  du  Salon,  on  organiserait  une  lote- 
rie officielle  sur  le  modèle  de  celle  qui  vient 
d'être  créée  à  l'occasion  de  l'Exposition  uni- 
verselle. Les  fonds  provenant  de  cette  loterie 
seraient  atfectés  à  l'achat  d'œuvres  exposées, 
de  manière  à  permettre  d'employer  les  crédits 
inscrits  annuellement  au  budget  à  l'acquisi- 
tion d'œuvres  de  grand  art. 

On  supprimerait  les  entrées  de  faveur  qui 
sont  prodiguées  annuellement  sans  motif,  et 
l'on  accorderait  des  entrées  gratuites  aux  élè- 
ves des  écoles,  aux  ouvriers  employés  dans  les 
ai'ts  industriels  et  aux  soldats. 


t8S 


LA     CHHOMOl^K     U  KS     ARTS 


J(>\\tx  <oM  Im  innovations  les  plus  consid»^- 
pil.',  .  ;..ir  l«^  ministre   »ies    boaux- 

jj^.     \  n>n>    onron»    les   suivanlos 

.yjr  '•-.•  itnportanoe  : 

l  ,1    soraiont  oxrUios    du 

»val  n-i.   >'  i.iit  tonu  d'insrnro   dans 

un  tuMU  ft  \o  sniol   do   son    ivuvro  ; 

l'in.  ui  ratalotnie  «î<*s   dimensions   se- 

i-;ii:  <»  pour  lo!«  labloaiix.  Les  o-uvros 

ac.'i  iKtal  porteraient  la  mention  de 

cet  v>n. 

A  lîn    «ju*A  cAti^  du  Salon  des  ad- 

nu^  t  un    Sillon    des   refusas,  et 

qu«'  .  ins  on  orpanisi-rait  une  ex- 

position «les  o-«vr<>s  d'élite  ayant  figun''  aux 
cinq  Salon*  annuels  antérieurs. 

1^  conseil  suptTieurdes  beaux-arts  a  nommé 
une  commission  pour  examin  r  ce  pr-jet  de 
rècli»nient.  Il  a  également  organisé  deux  au- 
tr«'s  commissions  trîjs-imporlantes  :  celle  des 
commandes  et  acijuisitions  et  celle  des  sous- 
criptions et  missions  artistiques. 


CORRESPONDANCE    DE    BELGIQUE 


l.F>   M(  SÉES    DK    BRrXRLLES 

J'ai  eu  l'occasion  de  voir  fonctionner,  dans    les 

»ai|es  du  Musée  de  Briixflles,  un  système  de  ven- 

tilati.in  Pt  d'éciairafte  ingénieux.    C'est    un  méca- 

-;»nt  mouvoir   soit    les    parties    latérales 

neaux  dans  les  salles. où  les  lanterneaux 

éuijl    vai4e«  .   soit     le     centre    des    lanterneaux 

daovles  sall<>»  éelairées  par  des    vilra(i«>s  plus  pe- 

Ut«.l^  toiture  vitrée  qui  s'élpnd  par-dessus  les  lan- 

tern^n'n  «'ouvre  d-*  son  cAté  pour    hiriser   passer 

;  la  lumière,  en   sort''  qu'il  est  tou- 

ie  donner  aux  salles    le   degré    de 

:  i-eïsaire.  Enfinun  stor  e. 

et  le    lanternein.   obéit 

iiii-ii»f    et    plisse    par-dessus 

ie?    lanterneaux.  tamisant    le 

-••«-cni  en  HelRique.  L<'s    mé- 

iiirf)rede  trois,  un  pour  chaque 

.:.,;de  manœuvrer  une  manivelle 

it.  fait  jouer  les    afipareilf».    H    est 

,ue   ceux-ci  ne    fonctionnent    qu'on 

■lejrré  dérlairajre  et  de  ventilation  qu'on 

ir.    La  eombinai'on  est  neuve,  «urtout 

an  :  ;»  de  la  distribution  de   la   lumière; 

Hl'-  pa»ser  en  très-peu  de  temps,  selon 

W  bexrtbs.  du  jour  le  7>lus  vif  au   jour    le    plus 

tempéré;  elle  permet  aussi  de  neutraliser  l'action 

da  s«)lei|  »nr  un  det  f»oint«  de  la  salle  feulement, 

en  l«i«Mnt  !q  iijrniij^  •»    reporter  sur  le«    autres 

f  h  leurs  musées  un 

•  ee  celui-ci,  mai»  le 

lismes  en  vue  d'ob- 

'    un    perfectionne- 

■  :■•  'if   Willame,  l'arctiilecte 

d'-  t.  J'a    cru  pouvoir  signa- 

^  -''n  d'art. 

A  it  de  voas  parler  des 

ira-— „  ,..  i,  ,..1  Musée  de  Bruxelles. 

L*i  vatmeatt-  mieux  choisi   que   l'ou- 

vertore  dea  ta.  Urs  eat  prochaine  et  que 

peut-être  alors  ma  correspondance  sera  prise  par 


une  étude  des  collections.  11  y  a  deux  ans,  on 
inaugurait  une  auncM*  importante  aux  bAliuieuts 
anciens-:  trois  ^jnnules  salles  étnieiit  eousiierées 
i\  rèviiliition  artistique  qui  s'«''teud  des  Van  Eyck 
M  Kiiliens.  On  entrait  ensuite  dans  les  salles  pré- 
existantes, ort  les  Flamands,  les  Hollandais  et  les 
Italiens  avaient  été  rangés  par  écoles,  et  trois 
autres  salles,  «'paiement  nouvelles,  complétaient, 
par  la  eolleetion  des  inodenies,  ee  niatjuilique 
ensemble  eliroiiolo^ique.  Des  vieux  musées  était 
sorti  un  palais  jeune  et  brillant,  véritable  demetire 
de  lart.  Ld'uvre  n'était  eneore  qii'ébaueliée,  ou 
pliitAt  elle  ne  faisait  «piindiquer  riin|»ortaiit  re- 
maniement qui  devait  transformer  le  (groupe  des 
ediistrnctioiis  consacrées  il  l'histoire  des  beaux- 
arts.  Aujourd'hui  on  est  plus  prés  de  la  réalisation, 
et  bien  <|iie  tous  les  travaux  soient  loin  d'être  ter- 
minés, on  commenee  à  mieux  saisir  la  vaste  pen- 
sée qui  a  présidé  h  la  coneeiitratiou  de  tous  les 
musées  «laiis  nu  même  et  immenso  local.  Il  ne  s'a- 
git «le  rien  moins,  en  cITi-l,  que  de  réunir  aux 
eollectious  de  peinture  les  colleetioiis  arehéolupi- 
qiies  disséminée.s  nctiieilement  au  musée  d'artillo- 
rie  de  la  porte  de  liai  (  qui  ne  conserverait  que 
les  armures,,  les  estampes,  les  manuscrits,  le 
cabinet  «les  médailles  et  la  bibliolbéfpic  propre- 
ment dite.  Le  «abinet  d'histoire  naturelle,  si  mal- 
heureusement enclavé  au  milieu  des  œuvres  d'art, 
trouverait  sa  place  .ailleurs,  au  Jardin  zoolopique 
probablement.  Il  en  serait  de  même  du  Musée  in- 
dustriel (|ue  l'on  transporterait  au  Champ  des 
Manœuvres;  on  donne  ce  nom  à  une  vaste  jilaiiie 
située  à  l'est  <!e  la  ville.  Deux  monuments,  reliés 
par  une  colonnade  eu  fer  à  cheval,  seraient  cons- 
truits sur  cet  emplacement,  lun  qui  servirait  au 
musée  de  l'industrie,  l'autre  qui  diviendrail  un 
musée  d<;s  copies. 

Eu  haut  de  lescalier  de  marbre  qui  conduit 
aux  collections  de  tableaux,  il  existe  une  ro- 
tonde en  style  Louis  XV'I  décorée  par  Dclvaux  de 
bas-reliefs  et  «le  trophées  ;  elle  était,  autrefois, 
l'entrée  des  Ai;adêmie?.  Les  Aca^lf^mies  ayant  été 
recueillies  au  Palais-Ducal,  l'éléffante  rotonde  va 
devenir  le  trait  «l'union  entre  les  peintures  et  les 
gravures,  les  manuscrits,  les  médailles  et  les 
livres.  Ce  sera  l'accès  nouveau  ménagé  au  public; 
à  t'auche,  il  eonduira  à  l'enfilade  des  salles  où 
sont  pardées  les  œuvres  de  peinture,  à  droite,  aux 
riches  cabinets  que  je  viens  de  citer.  Je  m'en 
tiendrai  aux  salles  de  peinture.  Trois  salles  nou- 
velles vont  être  ajoutées  aux  trois  galeries  exis- 
tantes. La  première,  parallèle  à  la  salle  qui  suit 
immédiatement  la  rotonde,  est  réservée  aux  por- 
traits historiques;  il  en  es»,  un  certain  nombre  qui, 
faute  de  place,  se  détérioraient  dans  les  greniers  : 
Napoléon  l",  les  deux  Guillaume,  Charles  de 
Lorraine,  l'architecte  Taydherbe,  par  exemple. 
On  va  les  tir  r  de  là  et  les  a«:crocher  au  mur.  La 
salle  aboutira  à  la  galerie  des  Précurseurs,  Van 
Kyck,  Memling,  Quintiii  Matzys,  Stuerbout,  Van 
Orley,  Van  Coxie,  etc.  Rien  de  changé,  de  ce  c('jté, 
si  cji  n'est  qu'un  e>>rtain  nombre  de  toiles  repré- 
sentant les  serments  et  des  corporations  seront 
enlevées  de  la  place  qu'elles  occupent  mainte- 
nant et  transportées  plus  loin  à  l'extrémité  de  la 
galerie,  dans  une  salle  flamande  qui  sera  une  des 
curiosités  des  musées.  L'architecte  a  reconstitué 
là,  avec  les  matériaux  du  temps,  l'intérieur  à  la 
fois  grave  et  charmant  de  nos  pères. 

Un  lambrin  de  chêne  sculpté  court  le  long  des 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


283 


murs,  sons  l'emplacement  qui  est  destiné  aux 
représentations  des  fêtes  des  Serments;  et  vers 
le  haut,  les  murs  sont  tapissés  d'admirables  cuirs 
de  Cordoue,  aux  dessins  alternés. 

Les  portes,  les  cheminées,  le  plafond,  coupé  de 
travées  en  chêne  reliées  par  des  parchemijis,  con- 
courent à  la  belle  ordonnance  de  cette  reconstitu- 
tion. Et  ne  croyez  pas  à  un  simple  caprice  d'ar- 
tiste ;  l'architecte  a  cédé  à  une  considération  plus 
haute.  Il  s'est  dit  qu'il  serait  piquant  et  hardi  de 
mettre  en  regard  le  vieux  Bruxelles  qui  sera  là, 
pendu  aux  murs,  et  le  Bruxelles  nouveau,  celui 
qui  s'apercevra,  à  travers  les  larges  baies  dont  la 
salle  est  éclairée,  et  que  celui-ci  aussi,  à  l'égal  des 
œuvres  d'art,  avait  droit  à  figurer  dans  la  collec- 
tion des  Musées,  non  pas  peint  à  l'huile  ou  à  la 
détrempe,  mais  rissolé  par  le  soleil,  lavé  par  les 
averses,  dans  son  cadre  infini  de  vieux  toits,  boi- 
teux, déchiquetés,  dentelés  en  scie,  aiguisés  en 
pignon  aux  rouges  sang-de-bœuf  ou  crête-de-coq, 
que  hérisse  la  cohue  des  cheminées  encapuchon- 
nées de  suie.  C'est  un  trait  de  tendresse,  de  vie 
et  de  force,  d'avoir  osé  cela,  et  il  faut  en  féliciter 
l'architecte  au  nom  des  personnes  très-nombieu- 
ses  qui  aimeront  à  reposer  sur  les  larges  ho- 
rizons de  la  ville  leurs  yeux  fatigués  de  pein- 
ture. 

Un  cabinet  succède  à  la  salle  Oamande.  11  est 
là  à  titre  archéologique.  On  a  utilisé  pour  le 
garnir  les  anciennes  tapisseries  chinoises  du  ca- 
binet du  prince  Charles  de  Lorraine.  C'est  le 
point  extrême  de  la  galerie  ;  il  n'y  a  plus  ensuite 
que  l'escalier  qui  conduit  au  panorama,  c'est- 
à-dire  à  la  plate-forme  d'où  l'on  découvre  Bruxelles 
et  ses  alentours,  mais  de  haut  cette  fois  ;  le  ta- 
bleau, vu  des  fenêtres  de  la  salle  flamande,  s'élargit 
ici,  s'enfonce  à  des  profondeurs  troublantes, 
devient  une  œuvre  prodigieuse  et  qui  bouge, 
tremble  au  vent,  s'allume  au  soleil  et  a  toutes 
les  sérénités  et  les  angoisses  des  grandes  villes. 

J'ai  dit  que  trois  salles  nouvelles  allaient  être 
adjointes  aux  autres  et  j'ai  cité  la  salle  des  «■  Histo- 
rique »  la  seconde  et  la  troisième  iront  accroître 
l'emplacement  des  collections  modernes.  Il  ne 
fallait  rien  moins  qu'une  salle,  du  reste,  pour 
loger  les  quatre  grandes  toiles  qui,  avec  YAf.di- 
dication  de  Charles-Quirt,  de  Gallait,  ont  signalé 
le  réveil  de  l'art  en  Belgique.  Ces  quatre  toiles 
sont  le  Compromis  des  Nobles,  par  de  Biefve, 
dont  j'ai  parlé  déjà  dans  la  Chronique;  la  Belfpqne 
couronnant  ses  enfants  illustres,  par  Henri  De- 
cnisne;  la  Bataille  de  Woerinf/en,  par  Gustaf 
Wappers,  et  du  même  peintre,  la  Révolution  de 
1830  à  Bruxelles. 

Je  me  suis  étendu  un  peu  longuement  sur  les 
embellissements  des  musées.  Mais,  outre  que  je 
suis  un  des  premiers  à  parler  des  travaux  faits 
depuis  deux  ans,  l'œuvre  est,  comme  je  l'ai  dit.  la 
réalisation  d'une  haute  pensée  tendant  à  réunir 
comme  en  un  faisceau,  sur  un  même  point,  toutes 
les  richesses  artistiques  de  la  capitale.  Cette  vaste 
conception  est  due  à  la  direction  des  bâtiments 
civils;  mais  surtout  elle  est  due  à  l'architecte 
délégué,  à  M.  Etienne  Willame,  qui  a  fait  sienne 
l'œuvre  du  musée,  qui,  depuis  bientôt  vingt  ans, 
n'a  cessé  de  présider  à  tous  les  travaux,  qui  a 
vécu  de  la  vie  et  de  la  destinée  de  nos  collections, 
les  animant  d'une  tendresse  qui  ne  s'est  pas 
lassée,  se  dévouant  à  leur  procurer  un  asile  digne 
d'elles,  bataillant  pour  son  monument,  quémandant 


des  subsides,  s'acheminant  lentement  à  la  réalisa, 
tion.non  sans  peines  ni  luttes.  Et  son  dernier  mot 
n'est  pas  dit;  il  ne  s'avouera  satisfait  que  lorsiiu'il 
aura  pu  rendre  à  la  sculpture  la  chapi'lle  évangé- 
lique  qui,  elle  aussi,  enclave  encore  à  1  heure  pré- 
sente les  bâtiments  du  musée.  Nul  doute  que  le 
ministre  des  travau.x  publics  actuel,  M.  Saincle- 
lettf",  très-dévoué  aux  choses  de  l'art,  ne  secon<le 
la  direction  et  son  architecte  dans  celle  entreprise 
glorieuse  pour  le  pays 

Je  n'ai  rien  dit  de  la  déroratiou  ih's  iiouvelleR 
salles.  Elle  est  chaude,  riche,  discrète,  avec  de.<( 
ors  doux  qui  s'harmonisent  au  gris  des  fonds. 
C'est  l'œuvre  d'un  praticien  expérimenté,  M.Jean 
Cardon.  Encore  un  nom  qui  dcnn-urera  associé  h 
l'histoire  des  musées. 

C.  I,. 

La  vente  des  œuvres  laissées  par  le  peintre 
Madou  est  annoncée  pour  le  milieu  de  décemlire. 
Inilépendamniinit  de  quelques  tableaux  a(;hevé8 
et  d'esquisses  de  composition  depuis  longtemps 
célèbres,  on  verra  passer  en  vente  une  série  excep- 
tionnelle de  dessins  en  grisaille  et  eu  couleurs 
exécutés  par  le  maître  en  vue  de  ses  tableaux. 
C'est  surtout  sous  cette  forme  que  se  tiadnisaient, 
dans  leur  tour  le  plus  vif,  les  qualités  d'entrain  et 
d'observation  du  malicieux  artiste. 


CORRESPONDANCE 


Moulins,  19  novembre  187«. 

Lundi  matin,  vers  six  heures,  le  bruit  se  répan- 
dait dans  notre  ville  que  le  feu  venait  d'être  si- 
gnalé à  l'hôtel-de-ville,  qui  comprend,  outre  les 
services  administratifs,  la  bibliothèque  et  le  musée 
de  peinture  provisoirement  installé  et  dont  les 
toiles  sont  réparties  un  peu  partout.  Grâce  à  Dieu, 
une  seule  salle  a  été  atteinte,  mais  aucune  des 
toiles  qu'elle  contenait  n'a  pu  être  sauvée.  'Voici 
la  liste  des  peintures  détruites  par  l'incendie  : 

Une  belle  Annonciation,  toile  de  grande  pro- 
portion, du  Caravage;  —  une  Adoration  de  In 
sainte  Trinité,  composition  avec  de  nombreuses 
figures  ;  —  un  très-beau  portrait  de  prélat  par 
Largillière. 

Plusieurs  toiles  provenant  du  dernier  envoi  de 
l'administration  des  beaux-arts,  à  la  suite  d'une 
révision  du  Louvre.  Parmi  celles-ci  : 

he  Christ  en  pèlerin  reçu  par  saint  Augustm, 
attribué  au  Dominiquin  ;  —  Sibjjlle  avec  un  anqc, 
par  Gennari  ;  —  deux  Bergeries  du  Bassan,  plu- 
sieurs portraits  des  xvii«  et  xvin^  siècles. 

Dans  les  œuvres  modernes  : 

Christ  au  roseau,  par  Jouy  ;  —  Convalescence, 
par  Baume  ;  —  Magdeleine  au  désert ,  par  Sté- 
phane Baron;  —  Paysage  (effet  d'hiver),  par  Eug. 
Lavieille  ;  —  Bazar  au  Caire,  par  Mouchot  ;  —  un 
Arabe,  par  Claudius  Jacquand  ;  —  Plage  à  marée 
basse,  par  Hildebrand  ;  —  une  Fontaine  dans  l'At- 
tique.  par  Aligny;  Vue  des  bords  du  Nil,  par 
Berchèr"  •  Etude  fie    femme,  fusain    rehaussé    de 

pastel,  par  Borione. 

^  Arm.  Q. 


2S4 


LA     CHHONIQUE     DKS     ARTS 


ACADÉMIE    DES    INSt^inPTKAS 


S''niice  du  8  novembre 

U.\  COCHER  DU  cmQiE.  —  Oïl  a  trouvé  à  Rouie, 
du  côlé  de  la  porte  >lei  Pupo/o,  uue  pierre  sur 
laquelle  est  -.TaYée  une  curieuse  iuscriptiou  du 
rùgue  dHadriju.  Elle  coueerne  un  cocher  du 
nom  de  Crescens,  qui  fit,  eu  uioius  de  deux  aus, 
uue  praude  fortuue,  jinice  aux  victoires  qu'il  rem- 
porta dans  le  cirque.  Le  texte  a  été  publié  et 
coumieulé  avec  beaucoup  de  savoir  par  M"»  la 
comtesse  de  Lovatelli,  dont  JI.  Renan  dépose  sur 
le  bureau  de  TAcadéuiie  liutéressaut  travail. 

Cresceus  était  d'origine  mauresque;  il  avait 
vingt  deux  ans  quand  il  courut  pour  la  première 
fois,  lors  des  fête?  données  pour  l'anniversaire  de 
Nerva.  Il  était  engagé  dans  le  vingt-quatrième  dé- 
part nous  dit  le  monument.  Ce  détail  rappelle 
qu  II  pouvait  y  avoir,  eu  effet,  le  même  jour,  jus- 
qu  a  vingt-quatre  luttes  dont  les  conditions  va- 
riaient, et  dans  plusieurs  desquelles  le  même  atte- 
lage était  parfois  engag.'. 

Ces  conditions  portaient  sur  la  distance  à  par- 
courir, sur  laccouplementdes  quadriges  qui  tan- 
tôt allaient  un  à  un,  deux  à  deux,  trois  à  trois 
sur  la  quotité  du  prix,  probablement  aussi  sur  les 
succès  précédents  des  cochers  et  des  chevaux. 
L  attelage,  dont  la  supériorité  était  établie  par  le 
nombre  ou  limporlance  des  prix  antérieurement 
remportes,  pouvait  ainsi  être  obligé  daccorder 
une  avance  plus  ou  moins  grande  à  ses  concur- 
rents. 

Crescens  a  voulu  faire  connaître  à  la  postérité 
les  noms  des  nobles  animaux  qui  ont  contribué  à 
sa  première  Vicloire  :  ils  s'appelaient  Circius,  Ac- 
ceptor.  Ddicatiui  et  Cotyrius,  vocables  faisant  allu- 
sion sou  aux  exercices  de  l'arène,  soit  aux  qualités 
individuelles  des  .ûursiers.  Al.  Renan  croit  recou- 
uailre  dans  le  mol  Cotyiim  uue  racine  sémitique, 
appartenant  au  dialecte  de  Palmyre.  et  traduisant 
dune  manière  exacte  le  latin  Delicatus  (fluH, 
élancé).  Nous  aurions  donc  affaire  ici  à  un  auimal 
de  race  syrienne,  et  il  résulterait  de  là  que  les 
anciens  savaient,  aussi  bien  que  noiis,  apprécier 
la  supériorité  des  chevaux  du  désert.  Mais  reve- 
nons à  rénumération  des  glorieux  travaux  de 
Crescens. 

Il  avait  vingt-deux  ans  quand  il  commença  sa 
carrière,  terminée  deux  ans  jilus  tard.  Nous  ne 
savons  si  les  chevaux  lui  appartenaient  ou  s'il  les 
tenait  de  l'entrepreneur  des  jeux,  qui  d'ordinaire 
traitait  avec  le  préteur  pour  les  représentations. 
Crescens  prit  part  à  6S6  concour.s  ;  il  remporta  47 
premiers  prix,  130  seconds,  111  troisièmes  ;  une 
seule  fois  il  reçut  de  l'avance,  huit  fois  il  eut  et 
garda  la  corde,  trente-huit  fois  il  regagna  l'avance 
prise  par  ses  rivaux.  Il  gagna  1.558. .346  sesterces, 
soit  environ  312.000  fr.,  en  estimant  le  sesterce  à 
vingt  centimes.  L'heureux  Cresceus  voulut  jouir 
sans  doute  dans  le  repos  d'une  fortune  si  écla- 
tante, et  on  suppose  que  c'est  aux  environs  de  la 
retraite  qu'il  se  ménagea  dans  un  faubourg  de  la 
capitale  qu'il  érigea  à  sa  gloire  le  monument  dont 
nous  venons  de  parler. 


1     \\f'IV\    UOTKI. 


I.A     l'IlKlKr,  niiK 


Il  ne  reste  plus  rien  de  l'ancien  hôtel  de  la  Pré- 
fecture de  police  dans  la  cour  de  la  Sainte-Cha- 
pelle. Sur  son  emplacement  ou  est  en  train  d'édi- 
ûer  le  petit  parquet. 

Cette  substitution  des  services  du  Priais  de  Jus- 
lice  à  ceux  de  la  Préfecture  de  police  est  la 
conséquence  de  liustallation  délinitive  de  cette 
dernière  administration  dans  les  deux  hôtels  des 
étals-majors  de  la  garde  républicaine  et  des  sa- 
peurs-pompiers, sur  le  boulevard  du  Palais  et 
dans  la  caserne  de  la  Cité. 

Avant  que  la  physionomie  de  la  cour  de  la 
Saiiitc-Chaptdic  se  soit  de  nouveau  modifiée,  le 
BulloAin  français  fait  revivre  le  vieil  hôtel  des 
premiers  ]  résidents  au  Parlement  : 

Lbôiel  du  Bailliage,  devenu  plus  tard  hôtel  de 
la  Présidence,  puis  hôtel  de  la  Préfecture  de  jto- 
lice,  fut  construit  en  1485,  ainsi  que  le  constatait 
l'inscription  en  lettres  d'or  et  d'azur  placée  au- 
dessus  de  la  porte  principale  et  ainsi  conçue  : 

I.es  lettres  d'or  disent  l'année 
Que  l'œuvre  fut  encommencée  : 
Au  temps  du  roi  Charles  le  huict 
Gestuy  hostel-cy  fust  coustruict. 

En  effet,  les  lettres  d'or  du  second  distique, 
prises  comme  chiff'res,  donnaient  1485. 

Sous  Henri  IV,  les  chefs  du  Parieineut  ayant 
pris  la  place  des  baillis  du  Palais,  l'hôtel  du  Bail- 
liage disparut  devant  une  construction  plus  ré- 
cente, celle  de  l'hôtel  des  premiers  présidents. 
Composé  dp  maçonneries  en  moellons,  avec  re- 
vêtement ou  placage  de  briques  et  encadrement 
de  pierres  en  bossages,  ce  bâtiment  ap[)arleuait 
évidemment  à  l'époque  qui  vit  édifier  la  place 
Royale  et  la  place  Dauphine. 

Or,  nous  savons  que  c'est  en  1607  que  Henri  IV 
fit  commencer  la  place  Royale,  terminée  en  1613, 
et,  d'après  les  chartes  de  concession,  c'esteucore 
en  1607  qu'il  conçut  le  projet  de  faire  bâtir  sur 
l'île  du  Palais,  d'y  ouvrir  des  rues,  d'y  créer 
une  place  publique  et  de  couvrir  les  quais  de 
maisons. 

Déjà  en  1578,  au  moment  où  il  posait  la  première 
pierre  du  Pont-Neuf,  Henri  III  avait  fait  combler 
l'espace  séparant  entre  elles  les  îles  du  Palais,  des 
Vignes  et  de  Bnssy,  dont  la  réunion  compose 
aujourd'hui  la  Cité.  Le  terrain  qui  s'étendait 
depuis  les  murs  d'enceinte  du  Palais  jusqu'à  la 
ligne  du  Pont-Neuf  était  couvert  alors  «l'un  bâ'.i- 
roeiit  d'assez  pauvre  ap7>arence,  dans  lequel  ou 
avait  établi  des  éluves  destinées  aux  princes  et 
aux  officiers  de  leur  maison. 

Par  lettres  patentes  de  1607,  Henri  IV  fit  don 
de  ce  terrain  au  premier  {tré.«ident  Achille  de  H ar- 
lay,  à  la  condition  d'y  faire  bâtir  suivant  les  plans 
et  devis  du  grand-voyer. 

Tout  en  dirigeant  ces  constructions,  le  premier 
président  fit  commencer,  sur  l'emplacemenl  de 
l'hôtel  du  Bailliage,  l'hôtel  qu'il  devait  lui-même 
occuper  et  qui  futoccu|)é  ])ar  M.  de  Verdun,  son 
successeur. 

On  a  d'autant  plus  de  peine  à  comjirendre  le 
silence  des  historiens  contemporains  à  ce  sujet, 
que   ce    monument    n'était  pas    indigne  de    leur 


ET     IM.     lA     CIIKIOSITK 


ne 


attention,  à  ne  considérer  que  la  double  fai-atlo 
fioiiiiniil  nlor:»  sur  1>'  janliu.  tli's.«iiii''t?  uvim-  une 
sév«;rt'  t';lég.uir.u,  cl  doul  lu  tlécoruliuii  offrait  uu 
jjui.-suut  lUli-nH  hisloiiqu»:.  De  nos  jours  iiiéiue, 
cet  iult-n'l  u.iv.iil  pas  cnlièreuient  disparu. 

Les  inrdailluus  placés  entre  les  cmisies  présen- 
taient une  série  «le  porlrails  exéeulés  pur  une 
main  lial)ile  et  dont  Teusenilile  reproiluisail  exne- 
teinenl  le  tahleau  lii'S  liantes  jnridictinns  ayant 
siéi.'c  an  Palais  :  la  cimnétablie,  repn>8rnt«S«!  par 
Dufîuepclin  et  le  dur  de  liourlion  :  la  cour  des 
innréeluinx  de  France,  par  IJIaizede  Montluc  et 
Henri  de  Omdé;  lu  ffraude"  chumellerie,  par  le 
cardinal  du  l'rat,  L'H<'>|'ilal  r'I  tUiiveniy. 

Feints  à  riiuile  sur  un  en<luit  de  mortier  do 
chaux  el  de  subie,  ces  niédadlons  étaient  d'un 
travail  très-liui.  Des  tablettes  de  marbre  noir  pla- 
cées au-dessous  portaient  les  noms  et  les  titres 
des  personnage?. 

Trois  de  ces  tablettes,  celles  de  Bertrand  Du- 
guesclin,  du  duc  de  Bourbon  et  du  uiuréclial  de 
Âlontluc,  existaient  encore  en  IK55. 

Tel  était,  vers  1ti20,  I'IkVipI  île  lu  première  pré- 
sidence. Durant  les  deu.\  premiers  lier»  du  .xvn» 
siècle,  aneimi-  nHxlilicalion  notable  n'y  fut  intro- 
duite. .Mais  en  IfiTI,  uu  arrêt  du  conseil  oousacra 
eu  faveur  de  .M.  de  Lainoi^'uon  laliénation  du 
jardin  du  baillia^'e,  c'esl-à-dire  tout  le  terrain 
compris  entre  le  Palais  el  la  rue  de  Harlay.  11  en 
résultait  pour  lacqnéreur  l'oblifintion  d'exécuter 
divers  travaux  d'utilité  et  deinbellisscr.icnl. 

C'est  ainsi  que  Guillaunu!  ri.-  Lamoifznon  fit 
ucliever  la  fralerie  commencéi!  a  la  suite  de  l'ail»,' 
méridionale  de  l'iiolel  et  poussa  la  construction 
jusqu'à  la  rencontre  des  maisons  bordant  la  rue 
de  IJarlay,  laissant  un  double  espace,  l'un  au  sud 
pour  le  nouveau  jardiu,  l'autre  au  nord  {tour  la 
place  appelée  depuis  cour  Neuve  et  cour  de  Har- 
lay. Une  porte  fut  ouverte  sur  la  rue  de  Mi.rl  ly, 
dans  l'axe  de  la  place  Dauphine,  el  on  éleva  un 
b/ilimenl  séparant  la  cour  Neuve  de  la  cour  La- 
moifznon, tandis  qu'aux  deux  extrémités  de  ce 
bâtiment  ou  pr.ili(|uuil  deux  escaliers. 

A  ces  imiiorlaiils  travaux,  .M.  de  Lamoi|;aon  en 
ajouta  d'autres  dans  le  liut  d'ajirandirla  demeure 
des  premiers  présidents.  Alors  fut  eousfruil  le 
corps  de  logis  faisant  face  à  la  porte  d'euln  e  et 
dont  le  style  contrastait  d'une  façon  si  choquante 
avec  la  façade  des  antres  bâtUneuts.  Là  se  trou- 
vait, au  premier  étage,  une  grande  salle  luxueu- 
sement décorée  et  s'élendant  vers  la  partie  main- 
tenant occupée  par  le  Dépôt. 

Tous  les  ans,  à  la  Sainl-.Martin,  le  premier  pré- 
sident y  dounaii  à  diner  aux  membres  du  Parle- 
ment, qui  s'ouvrait  le  leudeujain.  Celte  salle  en 
prit  le  nom  de  salle  Saint- .Martin,  quelle consirva 
après  voir  changé  de  destination.  Depuis  long- 
temps elle  n'existe  plus,  et  pourlaut  il  n'est  pas 
rare  d'entendre  parler  de  la  salle  Saiut- .Martin 
pour  désigner  la  salle  commune  du  Depot.  Il  y  a 
encore  la  cour  Saint-Martin. 

A  jtartir  de  celle  époque,  l'hôtel  de  la  Prési- 
dence cessa  d'être  une  résidence  spéciale  jusqu'en 
1792,  où  il  devint  la  demeure  des  maires  de  Paris, 
qui  y  établirent  successivement  la  commission 
administrative  de  police  et  le  bureau  central  du 
cantou  de  Paris.  Cette  dernière  administration 
l'occupail  encore  quand  elle  dut  céder  la  place  à 
la  préfecture  de  police,  instituée  conformément 
au  décret  du  28  pluviôse  an  VIII. 


l(>M-<innu  di'puis  i<Mit.'tiMnp»  il"-  l"iii'-  iu->  «-ptiile, 
riïoleni.ut  du  Pal  d'  .!.•  Justice  et  de  lu  Pr.feitiirtf 
lie  pnh.e  uvail  île  Vol.-  ell  Isiti  C<'  projet,  loii^'- 
lemp«  délai«»-é,  reçut  iu«  roninUMie^-iynl  dVir<  u- 
tion.  Le  m.ii'.<au  fut  un*  û  llndid  île  b*  Préfee- 
lure.  Un  plaça  aux  deux  exlrémili-K  «le  la  rw  d<- 
llurlay,  8ur  le»  quaih,  uiuxi  qu'au  fond  de  la  pince 
Danidiine.  «le.^  grilles  iservanl  «r«litrée  pr.AÏ'oire 
aux  bureaux  de  la  |»réfe«-ture  de  |i--Iic.-  eu  ntl«-u- 
liant  l'achi^vi-nicul  du  nouvel  édili' 
t)n  sait  le  rc-*te. 

Eu   résiimi\    l'ancien  bô(<d   de  lu  Préf.clurA  de 
police  prés.'nt«>  quatre  périodes  prim-ipalen  :  Ttine 
où,  sans  désigmilion  t«|>éciale.  il  isiTt  de  den    <: 
aux   conri«'r>.'cs-baillis  «lu  Palais  '«le  1100  h  \ 
l'aulre,  où  il  prend  le  lilr.:  d'b«)lel  du  Bailb-i^."   .  i 
reçoit  successivement  les  baillis  et   Icb    preuiur»* 
présidents  (de  H85  h  ir.M  ;  une  troini^nie  où,  re 
construit   par  les  présidents  Adiilb'  de  ilarbiy  et 
Nicolas   de   Verdun,  il  eut   désigné  sous   le  nom 
d  hôtel    de    la    Présidence  (de  U'.ll   u  lG7«i;  une 
quatrième  enlin.  où.  par  suite  de  l'aliénation  en 
faveur  d.'  M.  de  Lamoignon,    il   se    complet.'   pur 
l'a.ijonctioii  de   plusieurs   corps   do   brttimenl  ide 
1071  h  1700). 

En  ITilO,  les  Parb-ments  sont  Ruppnniés.  les 
scellés  sont  apposés  sur  les  jiapiers  du  Par1i-m«-nl 
de  Paris,  et  la  liste  de  ses  prenners  présidents  hc 
trouve  close  après  le  nom  de  M.  Bocliard  de  Se- 
rons, celui-là  même  qui.  dans  la  séun.te  du 
23  juillet  ITsîi.  avait  aiq.orté  à  lA-^seinblée  natio- 
nale l'acte  d'ail hésion  de  sa  compuguic. 

D'après  les  dispositions  nouvelles,  dont  nous 
avons  déjà  entretenu  nos  lecteurs,  les  div.-rs 
étages  des  bâtiments  du  quai  des  Orfèvres  se- 
raient  affectés  aux  services  de  la  cour,  à  labdilio- 
Ihèque  des  avoials  et  aux  bureaux  et  dépôts  de 
l'étal  civil. 

Le  rez  de-eliauss.''e  comprendrait  le  quartier  d--s 
hommes  du  Dépôt  (côté  du  Mid-ouesl„  qui  si  ru 
augmeidé  de  quatre-vingt-dix  cellnb-s,  d  une  salle 
de  dépôt  et  de  quatre  grands  préaux. 

Les  nouveaux  bâtiments  placés  nu  centre  lU 
Palais,  entre  la  cour  Saint-Martin  et  la  cour  de 
Mai,  renfermeraient  des  cellule^  ji  .ur  les  femm-s 

et  un  quartier  pour  les  coudannu-s  qui  obliei ut 

la  faveur  de  subir  leur  peine  ii  la  Conciergirii-. 
Prés  de  ce  bAiimenl  central,  h  la  place  de 
l'ancien  hôlel  de  la  Préfecture  de  police,  serait 
disposé,  comme  nous  le  disons  plus  haut,  le  petit 
parquet. 


BIBLIOGRAPHIE 


Le  Français,  4  novembre.  —  Le  musée  de  U 
Hen  ii.ssanc-3  à  l'Ecole  des  beaux-arl;',  par 
M.  Ch.  Tinibal. 

Arademy,  16  novembre  :  .Manuel  d.;  l'ar- 
chéologie de  l'art,  par  C.-H.  Slaik,  (compte- 
rendu  par  A.  Murrayj.  —  Westminster  Abbey, 
par  J.  Micklelliwarie.  —  Exposition  d'u-uvrcs 
d'art  à  Berlin,  par  G.  lirandes. 

Athrnxum,  46  novembre  :  Bois  de  Hans  Sc- 
liald  Beham,  par  F.  Fry.  —  Les  coUedions 
particulières  d'Angleterre  :  XLII,  Newby  Hall, 
jtipon.  —  Rembrandt,  m,  par  W.  Bode. 


iS6 


LA     CUUOMULK    DES    AHTS 


Journal  (U  la  Jetinensf.  —  312*  livraison, 
Texte  par  J.  (îirardin.  !..  Sorin.  Elisa  Frank 
el  AllxTt  l.évv. 

Dk^vSIXS  :  A.  Mario.  K.  Uayard,  lJ»in,  A.  Ja- 
handier. 

L<  Tottr  i/ii  Moniif.  «KKi'  livraison  Toxte  : 
Voyage  aux  niinos  de  «iianiants  «1ati5  Ip  sud  de 
l'Afrique  ^C«l|>  de  B«>nno-EsptSrani-e'i,  par 
M»'  1».  4  8:2-1877).  —  TexI.-  .M  dessins  iné- 
dit*. —  Neuf  dessins  de  H.  do  Oroe. 

Hun^aux  à  la  librairie  Harliolto  et  O',  7'.», 
l..ui!.«v.^rJ  Sainl-ricrniain,  à  Paiis. 


CONCERTS  DU  â(  NOVEMBRE  1878. 

concMmr  rASOELOt-p.  —  Symphonie  La  Surprise, 
par  Haydn.  —  Le*  Erinni/rs.  par  M.  J.  Ma.<«9pnet. 
—  Symphonie  ^cottaite.  par  .Mciidflssohn.  —  So- 
nate en  ut  mtn,ur  pour  piano  seul,  par  Beethoven, 
jouée  par  M.  Th.  Ritter.  —  J/drc/ie  turque,  par  .Mo- 
zart. 

oosotar  or  r.iuTKLrr. 
par  Berlioz. 


La  Damnation  de  Faust, 


\  r  Y  T  r  après  décès,  HcStel  Drouot,  salie 
!  L.l  I  L  n»  6,  les  2.5  et  26  novembre  1878, 
à  deux  heures, 

DF  OIAMITF  DE  lîIJOl'X 

De  touto  swrles,  orné.s  de  Itnilants,  roses, 
rubis,  saphirs,  émeraudes,  perles,  etc.  .Magni- 
fique tabalière  enrichie  de  30  brillants  avec 
miniatures  sur  émail,  portrait  du  duc  d'Or- 
léans et  vues  du  parc  de  N'euiliy;  montres  à 
remontoir  et  autres. 

M"  NAVOIT  ft  LEBRUN,  commissaires- 
priseur-. 

Ezpodtion  le  dimanche  2i  novembre,  de 
une  heure  à  cinq  heures. 

TABLKAIJX  ANCIKNS 

f>es  écoles  iUhenne,  flamande,  hollandai.se  et 
française,  provenant  en  partie  de  la  famille 
da  pape  Clément  XII,  délia  Torre  di  Rez- 
zonico. 

VENTE,   HOTEL  DROUOT,   SALLE   N"   fl 
La  mardi  2e  ncnrembre  1878,  ft  deux  heures. 

l'ar  le  ministère  de  M«  Charles  PILLET, 
c/jmmissaire-priseur,  rue  de  la  Grange-Bate- 
lière, 10, 

Assisté  df  M.  E  FÉRAL,  peintre-expert,  rue 
du  Faubourg-Montmartre,  51. 

caaz  uaocKLS  >t  troctk  ta  catalooii 

Exposition,  lundi  25  novembre,  de  1  h.  à  5  h. 

OBJETS     DABI     KT     DE     CURIOSITE 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buffauit,  Pans 
Spécialité  de  Tapiuenu  et  d'Étoffes  anciennes. 


SUCCESSION     PERNET 

VKNTE  aux  enchères  publiques,  à  la  requête 
de  M.  le  nirortetir  de  rKnrepistroinont  et  dos 
Domaines 

TABLEAliX 

ANCIENS     KT     MODF'UINES 

Parmi  les«|uels  on  remarque  plusieurs 
jiavsapcs  par  Jules  Dupré,  et  nti  ti^s-lwati 
1M)UTH\1T  dhciiimc   p.ii  Th.  Géricault. 

(iroiipes  en  bronzf,  meubles  aiicuMis,  por- 
celaines, faïences,  tapisseries,  meuble  de  salon 
du  temps  de  Louis  Wl  en  bois  sculpté  recou- 
vert en  tapisserie,  DIAMANTS,  elc 

HOTEL  DROUOT,   .SAI.LK   N"    1 

Le  lundi  25  novembre  1878.  à  "2  heures. 

Par  le  ministère  de  M"  ProsperDUBANTON 
commissaire-priseur,  rue  de  Manbeug»*,  20, 

Assisté  de  M.  E.  FERAL,  peintre  expert, 
rue  du  Faubonr^-.Mnntmartre,    5i, 

CHKZ     LESyUKLS    SE    TKOLVE  LK  CATALOGUE 

Exposition  piihlir/ne  le  dimanche  24  novem- 
bre, 1878  de  1  h.  à  i;  heures. 


OBJETS      D  \V  R  T 


DE    CURIOSITÉ 

Orfèvrerie,  serrure  gothique  en  Icr,  jolie 
pendule  Louis  .\VI,  bronzes,  SCULPTUHLS 
LN  MAHHHL  des  xvii*  et  xviii"  siècles,  deux 
grandes  cheminées  Louis  XIV  en  boss  de 
noyer,  objets  variés. 

Collection  de  GUIPURES  et    DENTELLES. 

Etoffes  et  Tapisseries 

VENTE  HOTEL  DROUOT,  SALLE   N" 8 
Le  lundi  25  novembre  1878,  à  deux  heures. 

Par  le  ministère  de  M'^  Charles  PILLET, 
commissaire-priseur,  rue  de  la  (iiatigc-lJale- 
li.-re,    10. 

M.  Ch.  MANNHEIM,  exp.Tt,  rue  Saint- 
Georges,  7. 

CHEZ   LESQl'KtS  SB    THOI.VK   l,E  CATALOGUE. 

Exposition  publique  le  dimanche  24  novem- 
bre 1878,  de  1  h.  à  ;j  heures. 


VE.NTE  A  L'AMIAliLË 

D'une  remarquable  galerie  de  tableaux  an- 
f  iens    :    Murillo  ,     Velasquez  ,      Goya  , 
Morales,  Alonzo-Gaiio,  Ribera, Zurba- 
ran,  Teniers,  Lucas  de   Leyden,  etc. 
U,  rue  Cadet. 


ET     DE     LA     CUKIOSITÉ 


287 


VENTE 
Par     suite     du    Décès 

DE 

B.    THOLLOT 

DES 

ÉTUDES,     ESQUISSES 

DESSINS 
AQUARELLES,  TABLEAUX 

Provenant  do  son  atelier 

HOTEL   DROUOT,  SALLE  N°   5 
Le  jeudi  28  novembre  1878,  à  deux  heures. 

M«  QUÉVREMONT  Me  G.    MEuSMER 

Commis.- priseur  Peintre-Expert 

46  ,     rue     Richer.         27,  r.  N^-St-Augustin 

Exposition  publique  le  mercredi   27   novem- 
bre 1878,  de  1  h.  à  5  heures  1/2. 


OBJETS    D'ART 

ET  D'AMEUBLEMENT 

Ivoires,  bois  sculptés,  bronzes,  cires;  Vol- 
taire de  Houdon,  statue  en  plâtre;  fers  ouvrés, 
armes,  coupe  en  cristal  de  roche,  bijoux,  ar- 
genterie, cuivres,  coiFrets,  faïences,  porcelai- 
nes; Tableaux,  cadres  sculptés  \  beau  triptyque 
peinture  sur  tissu  de  l'école  de  Raphaël. 

MEUBLES  DE  DIVERS  STYLES 

Composés  par  Ch,  Jacque 

MEUBLES  ANCIENS,  BRONZES 

Beau  guéridon  en  bronze,  cheminée  en 
marbre;  garniture  de  cheminée,  chenets,  etc., 
du  temps  de  l'Empire;  meubles  et  pendules 
Louis  XV  et  Louis  XVI;  bahuts  et  tables  Re- 
naissance, grande  tapisserie,  couvre-lits. 

De  la  collection  de  M.  Gh.  JACQUE 

DONT   LA  VENTE   AURA  LIEU 
HOTEL    DROUOT,   SALLE  N»  3 

Le  jeudi  28  et  vendredi  29  novembre  1878, 
à  deux  heures. 

M-    CH.    PILLET       j  M.   GEORGE 

commissaire  -  priseur  expert 

r.  Grange-Batelière,  10  |     12,  rue  Laffitte,  12 

CHEZ   LESQUELS  SE   TROUVE  LE  CATALOGUE 

Exposition  publique,  le  mercredi  27  novem- 
bre 1878,  de  1  h.  à  5  heures. 


ACHATS    ET    VENTES 

D'INSTRUMENTS  DE  PRÉCISION 

PHYSIQUE,   OPTIQUE,   MATHÉMATIQUE 

PHOTOGRAPHIE,  SCIENCES 
A.  SOYER,  rue  Làfayette,  24 


VENTE  AUX  ENCHÈRES  PUBLIQUES 

TABLEAUX 

AQUARELLES    &     DESSINS 

Objets  de  Céramique 

Offerts   par  les  artistes  dont  les  noms  suivent 

A    LA  VKUVE  DK 

B.  THOLLOT 

Accard,  Allongé,  Arniand-Dumaresq,  Baron, 
Bandit,  Bcauino.  Emile  Bay  .ni,  B<-il('!,  I,.  Bel- 
ly,  Benassit,  E.  Brrgeret,  15 -yle,  Bida,  (i.  Bou- 
langer. Boiinac,  Bouguereau,  Braquenioiid,  Fa- 
bius Brest,  Brillouin,  Henriette  Browne,  Jolin- 
Lévis  Brown,  Busson,  Butin,  A.  Cahanel,  Cals, 
Chaplin,  Ciairin,  Claude,  Castiglione,  Léon 
Couturier,  P.-L.  Ctmturier,  Gustave  Colin, 
César  de  Cock,  Xavier  de  Cock,  Comte-f^alix, 
Coessin  de  la  Fosse,  de  Curzon,  Louise  Darru, 
Daubigny,  Karl  Daubigny,  E.  Decan,  Uel'aux  , 
Degrave,  Elle  Delaunay,  Doria,  Julien  Du- 
pré,  Jules  Dupré,  Dutz-Schhold,  Tony  Faivre, 
Feyen-Perrin,  Feyen,  Ficliel,  L.  Flabaut, 
Français,  Edouard  Frère,  Théodore  Frère, 
Charles  Frère,  Jules  Garnier,  Gérûme,  Gervex, 
Giacomotti,  A.  Guérard,  Guillemin,  Guillemet, 
Harpignies,  Léon  Hayon,  A.  Hébert,  Henner, 
J.  Héreau,  Isabey,  Ch.  Jacque,  L.  Japy.  Ju- 
glar,  Jongkind,  de  Knytf,  D.  I.augf-e,  G.  Lan- 
gée, J.-P.  Laurens,  Lavieille,  de  la  Roche- 
noire,  J.  Lefebvre,  Léman,  A.  Leloir,  Lenep- 
veu,  Lépine,  Leray,  Leroux,  Emile  Lévy, 
l^uminais,  Maignan,  vicomtesse  de  Maupéou, 
Mazerolle,  E.  Massé,  H.  Merle,  Merlot,  Mungi- 
not,  G.  Moreau ,  Ch.-L.  Muller,  de  ISeu- 
ville,  A.  NozaI,  Palizzi,  Pallière,  Papeleu, 
Pabst,  Pasini,  Pécrus,  Perrault,  Plassan,  Pro- 
tais, Puvis  de  Chavannes,  Quost,  F.  Reynaud, 
Robert-Fleury,  baronne  N.  de  Rothschild,  Ph, 
Rousseau,  Roybet,  A.  Rosier,  A.  Stevens,  Ed. 
Sain,  Ségé,  Vély,  Vollon,  Veyrassat,  Washing- 
ton, F.  Willems,  Ziem. 

Céramiques. — Aviland  et  Aube,  Jules  Cedos, 
Aviland  et  Couturier,  Aviland  et  Dammouse, 
Charles  Houry.  Quost,  Ulysse. 

VENTE   HOTEL    DROUOT,    SALLE  N°   8 
Le  mercredi  27  novembre  1878,  à  1  heure  1/2. 


M«  QUEVREMONT 

commissaire  -priseur, 
rue  Richer,  46; 


M.  P.  DETRIMONT 

expert, 
27,  rue   Laffitte, 


CHEZ  LESQUELS  SE   DISTRIBUE  LE   CATALOGUE 

Exposition  publique  le   mardi  26  novembre 
1878,  de  1  h.  à  5  heures  1/2. 

OBJETS  d'art.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

Expert 

2,    Rne   Lalfitte,     Paris. 


k 


2S8 


LA     CHROMOl  K     DES     aUT^     FT     OJQt.iO^     CU  R  1 0  SITH^^  _  re -M 


LIVRES  ANCIENS 


J 


OBJETS   D  ART 

VKMI-:    Al  \   l.NCm.HKS    l'I  iti.iorKS 


àuités  àe  iDessms  et^de  Vignettes 


j:» 


VhUVTK   HOTKI.  URiU'OT,  SA! 
\j6  siunedl  30  nov«mbr«  IS'fS,  ^ 

M»    MAURICE  DELESTRE  .     ramiuiss^rre^  j\ 
prixMir.  27.  rut»  Iiifiiot 


ndi  2  d6oenibre  187 6.  à  2  houl^l8^"'*'^ 
,  DtlV  SAl.lliUi:^  en    K.MAIL   .lo  I.IMOC.KS, 

(.IIIVK  m   inarltic,  y.ir  HOC  DON. 


A>>i5l<'  de  M.   LABITTE,  expert,  ♦,»Tnft  rie-j  ccl»U>c*i  de  .Çlianlilly,  do  Saxe,  du  Japon. 


por- 


UIU 


.;i 


£vp)»tiV)n  pu6/içu«,  vendredi  2!)  uoreinl  i 

BIBLIOTHÈQUE 

estamim:s   i:t  dessins 

D«lMi  M.  Paul  ARNAULDET  

UKM\-\i    !-.      (HR^MlMlK.      I.MTKRATURB, 

Al'MiK,  KI»IT[ONS  Jnuaust, 
,.  HELIl  HKS  de  Oipe,  Lor- 

VENTE  apn-s  décès 
HOTEL    DROUOT,     SAI.I.li    N"     5, 

L«  mardi  3  décembre  1>)78  et  les  quatre  Jours 
suivants,  à  2   h.  précises. 

EXW»smON-chaqBeji.ur  de  vente,  <ir  i  h.  , 
2  heur.?. 

M'  Barizel.  commis«.airc-priseur,  passage 
Saulriier.  7  Erytcrts.  MM.  \.  Voisin,  libraire, 
m*  Mararino,  :j7.  et  Yignères,  iiiarchaud  d*es- 
tampes me  de  laMuimaie,  21, 

dhU   LCSOCELS  SK  TMÛCVR  IX  CA'^ALOGI  i: 


1 


JOIJ  V.VSK  A  lle.urs  forme  (.éventail  en  Si'^vres. 

MKI'KIKS  ANCIKNS  de^  Apoques  l.onis  XIV, 
Louis  XV,  I.onis  XVI  <'t  Knipirc. 

I,ii>tre   en  rristnl  de   rorhe,    nnrietiu**:*  4mh- 

TABLEAUX 

M*  BARIZEL,  romiiussairc.pri.>;cur  à.rftaBiy 

passufs'f  SaiilnitT,  7, 

ÀssisTéHe'M.  Charles  GÏÔ'ft(îE,~*expert,*fïï% 
Laflilte,  12. 

Exposition  le  dimanche    l"'   d^'cembre,    de 

ESTAMPES  ANCIENNES  ET    MODERNES 


.    ,    tfiN     DISilllIWTlOS 


-ÔJ 


LIVRES  D'ART       ,^" 

ARCHITECTURE,    PEINTURE,     SCULPTURE 


ET    GRAVURE 


RA  PI LLY 

5,  quai   Malaquais,   PARIS 


ali;lms  [)E  la  gazette  des  beaux-arts 

PREMIERE  SERIE  1867.  —Cinquante  çj^avures  tirées   à  parti,  imprimées  fivec  le  plus 
grand  lixe  sur  papier  de  Chine,  format  1/i  aigle,  et  contenues  dans  un  portefeuille.     ( 

Prix:  100  fr.  Pour  les  abonnés  à  la  Gaxeftë  des  Beaux-Arts  :  60  francs. 

DEUXIEME  SÉRIE  1870.  -  TROISIÈME  SÉRIE  1874.  -  Deux  alLums  comm»  (^lUL dô  'la 
première  séné. 

Prix  100  fr.  chacun.  Pour  les  abonnés:  60  Iran': s. 

L-.o  ./yca  uOuinn  tfisemble,  prix  :  270  Ir,  fçnr  l^8,jultQn,néf,  250  francs. 

"  a'i  ôni/^'"^*^^  ^*^  ^^  Province  quife  adrfsscront  direcldîi'eht  à  la  Gazette  dt$  Èéaux-AHa 
Ui  ALBUMS  ocroui  envoyé»  dana  une  caisse  sanB  augmentation  de  prix.  /     ■  <u>   'n 

'  '  ■■    ■(' 

En  vente  au  bureau  de  la  Gazette  des  Beaux- Art  s 
8,  BUE  Pavart,  b. 


Psnm.  -  Imp.  K.  DBBOîfS  «t  C»,  15.  ra.  du  Croissanl. 


Le  RédMtewr  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSB 


N»  37  -  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


30  novembre. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

SUPPLÉMENT  A   LA   GAZETTE  DES  BEAUX-ARTS 

PARAISSANT    Ll     SAMEDI     MATIN 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Arts  et  de  la  Curiosité. 


Un   an. 


PARIS    ET    DÉPARTEMENTS 
12  fr.        I        Six  mois. 


8  t 


AVIS   A   NOS   LECTEURS 


Sous  ce  titre  :  Les  Beaux-Arts  et 
les  Arts  décoratifs  à  l'Exposition 
universelle  de  1878,  la  ^Gazette  a 
réuni  en  deux  forts  volumes,  tirés  sur 
papier  de  luxe,  toutes  les  études  qu'elle 
a  consacrées  à  l'Exposition  universelle. 
L'ouvrage  contiendra,  en  plus  des  illus- 
trations qui  accompagnaient  chacun  des 
articles ,  un  grand  nombre  de  gravures 
antérieurement  publiées  dans  les  livrai- 
sons de  la  Revue,  et  représentant  des  ob- 
jets d'art  exposés.  C'est  ainsi  que  l'illus- 
tration ne  comportera  pas  moins  de  500 
gravures  dans  le  texte  et  45  eaux-fortes  ou 
gravures  au  burin. 

Le  premier  volume  est  consacré  à  l'yl/"^ 
moderne,  le  second  à  VArt  rétros/iecii/. 
Les  deux  volumes  paraîtront  en  même 
temps  dans  la  seconde  quinzaine  de  dé- 
cembre. Une  importante  réduction  de 
prix  sera  faite  aux  abonnés  de  187U  qui 
désireraient  recevoir  l'ouvrage  comme 
prime  de  renouvellement. 

Nous  publierons  prochainement  les 
conditions  de  souscription. 

La  livraison  de  décembre  de  la  Gazette 
est  encore  entièrement  consacrée  à  l'Ex- 
position universelle;  ainsi  que  les  précé- 
dentes, elle  paraîtra  avec  quelques  jours 
de  retard  occasionnés,  comme  nous  l'a- 
vons déjà  dit  à  nos  lecteurs,  par  le  nom- 
bre considérable  d'illustrations  que  le 
sujet  nous  impose. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


Le  jury  de  la  section  de  sculpture  s'est  n'iuni 
à  l'Ec  le  des  Beaux-Arts  pour  rendre  son  ju- 
gement sur  li's  concours  de  composition  (es- 
quisse roiide-i)Osse)  et  de  figures  modelées 
d'après  nature. 

Les  récompenses  suivantes  ont  été  décer- 
nées : 

Composition.  —  2"  médaille  :  M.  Peynot, 
élève  de  M.  Jonffroy  ;  S"  médailles  :  MM.  De- 
venet  et  Hécipion,  élèves  de  M.  Dumont; 
M.  Lée,  élève  de  M.  Cavelier. 

Figures  m'deli}es.  —  3**  médailles  :  M.  Gli.'i- 
vailiiaud,  élève  de  MM.  Jouirroy  et  Roubaud, 
jeune  ;  M.  Larclie,  élève  de  MM.  Joull'ruy  et 
Delaplanche. 

La  commission  chargée  de  juger  le  con- 
cours annuel  du  prix  fondé  en  ISo.J  par 
M.  Ciozatier  :^'est  réun;(î  à  lu  pr/ft-cture  de 
la  Si'iiie,  sous  la  présidence  de  M.  Mou- 
ton Duvernet,  membre  du  conseil  de  préfec- 
ture. 

Le  nombre  des  concurrents  était  de  six. 

La  commission  a  décerné  les  récompenses 
suivantes  : 

Prix  :  ;iOO  fr.  —  M.  Uault  (Louise 

Menlions  honorables.  —  i^M.  Edouard  Mas- 
selin  ,  2°  M.  Ghautard. 

La  commission  a  exprimé  le  regret  que  les 
ouvriers  ciseleurs  en  bronze  et  en  orlévrerie 
ne  se  soient  pas  présentés  en  grand  nombre  ; 
elle  espère  que  cette  brandie  d  industrie  trou- 
vera, l'année  prochaine,  des  concurrents  sé- 
rieux. 

Une  exposition  publique  du  concours  aura 
lieu  à  une  époque  qui  n'est  pas  encore 
fixée. 


290 


LA'fcklà'(J!ll'Q'uE    DK5    ARTS 


l.«  Cercle  nrtistiquo  «1»  la  rue  Saint-Arnaud 
cxpoM'  on  (c  '     v  pamu'aux   peints 

nar  M    (>.  Ni,i  iitaut  l'un  iino  vue 

S  V  •';  -    M 

fir: 

.\  V  1  <'t»'> 

...  1 .;»    ri 

I  cdiilce;  a^ra 

I  II.  Vundt  seront  expo- 

^eo  ro. 


Le  Musée  des  Arts  décoratifs 


1  •!  .le   l'Art  fon((Vi})i)rniu,    tui'or- 

{l\}  (-o  dp»  Arts  diToralifs   du    Pavil- 

ou  ùc  rivii".  ouvrira  To  9  décembre  prochain, 
pu  rnmprpn.Jra.  f-immc  noti»;  Tavotis  dit,  If;* 
^   do    iRrt    «pplitun'?    h 
rt''  à  rKxi'Osiliiiii   uni- 
\.'  }  <'".\   1  t(^    le   plus    r^'Hiarqnô?. 

On  ra,   dati?   «n   urdrp    loijitfue    ol 

'"  ■"  ■  ■'■lomont  iiidij'iin^l ,  les 
t'niliqiiM  faiPnt^^,  les 
.  etr..  qui  ont  ùtc  le 
-(io-Mar>,  dans  les  sec- 

I.  .s  dcâ  cuLutuisâaires   ô.lran- 

vf:-  ^   du    mgnde    outier    fcfoul 

urs    o'uvro    dans    cette  expus-ilioii 

iiK-lle,  qui  soTa  connnie  lo  r^^buiué,  la 

'  ncc     de    celle     du    Cbainp-dc-Marà. 

.\  indiistrieb  français,  ils  ont  répondu 

u*  vif   eropresao.ment    à  Jappe]    du 

'  ■  t    heaucuup  ont  proposé   ni)n-soui,e- 

■  r  leurs  nu-illeurâ  produiL-".   uiais 

-    drms   et   des   souscriptions  au 

Mu-  -«^  <:•  -  .MIS  décoratifs. 

Pour    classer    ie    «rand    nomlire    d'ctbje.l^ 

•  porte  de  tout'is  f»art»  au   liluséw,  pour 

.1  des   cb(iix   riL'ouic'Ux    et   les   prù- 

'     '■"  '"'■* "(Itlabie   a   IViLseignc- 

•  nin    r/oniuiisÀUtUh    ont 
.....     ...    .....o    «ont    coinposû<--^    des 

le.s    plus    compétents    dan»   cliaquo 

.,  Vr.ici  les   Domâ  des  présidents  de 

c«s 

.*>  chiff.rfurc,  président  ît.   Titid^ 

:iç,    directeur  g'^néral 

■■-;    M.   f)f't^>mi;,    f.ap- 

^utz  ;    Ihy.'r     r  lonzcs), 

MM.  E-^  M.  Paul 

liwlloz  ;  "i-viMe  ; 

M.    <.<or  -..r-, 

j-'-Tier:     7  ni. 


*.     deux     J'i,       p;n 

,  et  font   preuve 


sition  du  Musée  des  Arts  décorât:. 


i:NSi:ir.NK.MiCM'  nu  dkssin 

le  lliini?eil  supérieur  des  beaox-arts  a  Hé 
.  iivoqiu'i  dii^anohe,  pour  ilonnor  sou  avis  d(§- 
hiufil  >ur  la  question  du  l'ornauisatiun  de  l'on- 
ïioinnoniciil  du  <io<.sin  et  mii'  i.i  créaliim  de  dix- 
wpl  inspecteurs  do  retiseimienveut  du  dessin 
dans  les  élalili;»seni('iits  d'iiistrurlioi)  primaire 
oi  secondaire,  qui  vont  venir  en  d'^'''"*sion 
(levant  lu  (Ibunuiro  celle  'ftomaîne,  lovs  dç 
l'ox.unen  du  bnd^'et  (i(>s  lie,aux-ar1?. 

1.J1  (".(Mnndssion  du  budget  est  en  dé.sfiPCord 
avec  lo  miiiistjv  sur  ces  points,  et  elle  a  rièfusé 
le  crédit  demandé  do  lij  .000  fr.  (f).'     '     ' 

M.  (inillaunu»,  directeur  ^jéiiéral  dos  bean'i- 
arts,  a  exposé  que  la  sous-commissioit  cjiac- 
géo  d'élmlier  tonf(>s  I(*s  question»  Ipii  se  râp* 
portent  i\.  ren?ei^T>ement  s'était  réunie,  qii'i'llo 
'avail  délibèVé  et  qu'elle  avait  conli^  j^  Ah  Jour- 
dain le  soin  de  faire  .au  €onseil  supérieur' lur 
rapport  dét.ullù. 

A  lahuile  de  celle  connnn nient ioTj,  M.  J^mr- 
dain  a  lu  \\n  rapport  conrlnanl  .\  la  création 
imniédiale  de  l'inspection  du  dcsfsin. 

Les  inspecteurs,  seldh  ïc  rappoi*tcotV'feT>tljt 
ind)^pen.s;Ujles,si  l'on  veut  .sérieusement  orgà-- 
niser  l'enseipncnie'rit  du  'dessifl.  IN  deti'Ottl 
inuiiédjatenient  procéder  à  une  enquête  sur  Ifc 
nialériel  ci  sur  le  personnel;  expliquer  pitr- 
lout  l'esprit  dos  arrêtés  ministériels  sur  l'eh- 
seifçuemeul  du  dessin;  survciilct-  l'eli^butirtli 
de.-dils  arrôlés;  entrer  eii  hoilimlinl,c.ltit)h  tt^'^b 
los  munici[ialités  partout:  o'dil'y  Ji"uh6"iécbJ'c 
municipale  do  dessin.        '  - 


NOUVELLES 

,*,  Le  Musée  du  Louvre  vient  4^,  fairfl,  ùfft 
acquisition  très-imporiantO'etdont  nouslc.fcli- 
cjtons  cbaleureusoMicnt.  Il  a  acquis  le  buste 
c6l«'bre  de  Filippo  Strh'zzi  par  BenefU-tio  da 
ilajano.  Ce  marbre  admirable  vient  d'ari«ive,r 
a  Paris  et  sera  incessamment  exposé  dans  la!  fça- 
Jefie  d'Apollon.  Nous  reviendrons  dans  le  ptv>- 
cbuîu  DUnnifo  sur  cette  acipiisition.  :  :.    ' 

,*,  Nous  av<»ns  aiinoin(i6  il  ^  a  quelque  (çp^ 
que  la  direc|.ion  du  Louvre  avait  acquis  une 
statjie  de  rcmioe  Irouv^-e  amc  environ;}  .de 
Vienne  {Isfcrc).  Ce  reniarqnablo  ouvraffft,'  qui 
repré.scîite  une  "VJ'rtus  rtr<"ronple,  vidnt  (rètru 
plac/5  dan»  une  des  sallps  des  Antiqufs.|^ 

,*.  Les  cours  du  premier  semestre  1878-jlfi7(â, 
pàû-MM.  les  k'cteurs  et  jiroffssoufvj  du  />o1U;^î 
de  France,  ouvriront  le  lundi  2  df-erUiibroi^^?**. 

^A.  (JharifM  BlanA.'^rofesM'ur  d'r'sth6ti(}uc|  et 
d'histoire  de  l'art,  fera  "  riiislcrtroideia.  lienui? 
!t^n(^  rtalienneDi'Ies  lunëisot  inercfrâdifliâutrois 
beures.         '■'  ■'  .  ■   "1 'i-   i- ;i.  iHi  i'  ■.ii|i(ld 

,*,  L'Académie  do.?  ihscrijtfiohft"  et  bi^Ui'i^- 
leltres  tiendra  sa  téance  pubtiqnW  afinuelle'le 
veûdrcdi  6  décexubre,  iiouslà  ^iT§si'déft^é'*dfe 
M.  Laboulaye.  "    '   '    "  "^■ 

J.  Ou  verr.i  plu?»  loin  «jue  ce  credft  vient  d  être 
voté  par  la  Cbambre. 


ET    DE    Li^    CURIOSITÉ 


201 


Voici  l'ordre  des  lectures  : 

1°  Discours  du  présidei>t  annonçant  les  prix 
décernés  en  1878  et  les  sujets  dt;  prix  propo- 
sés. 

''2**  Nb^ice  hislorique  sur  la  vie  et  les  travaux 
dé  M.  Clî.  Lenorm.int,  membre  de  l'Académio, 
par  M.  Wallon,  seMvtairo  perpétuel.  :,ii^ 

3°  Les  anciens  statuts  de  la  ville  do  Rome 
au  moyen  âge,  par  M.  de  Rozière,  membro  de 
l'Académie.  ■ — -  ■   .  •     .      -  i, 

,,j  ,\  Le  Journal  officièt'dn''^  piivéÀhtëton- 
tîent  le  rapport  de  i'Àc'adt^rriié'des'  beaiix-aris 
sur  les  envois  de  Rome  de  Vannée  1878  et  le 
rapport  fait  au  nom  de  la  commission  dii  bud- 
get dès  dépenses  de  l'exercice  1879,  partie  re- 
lative aux  beaux-arts. 

-"-*■  ......  n,  •     f 

-'i',*i,  Mw  Léon  Glaize  vient  d'achever  à  la  cha- 
pelle Saint-François-Xavier,  dans  l'église  Saint- 
Merri,  deux  grandes  fresques,  comiHaudées 
par  la  Ville  et  représentant  deux  scènes  de  la 
vie  pastorale  du  saint. 

.  „*^  On  sait  qii,ç  le,  département  de  la  Seine 
consacre  chaque  année  une  somme  de  2o.000  l'r. 
aux  beaux-arts;  jusqu'à  présent,  la  libre  dis- 
position de  cette  somme  était  laissée  au  pré- 
fet de  la  Seine  qui  en  fixait  l'emploi  après 
^yoir,pri3,  l'avis  d'un^,  commission  nommée 
parjuv,  , -,,',,,,,'.',,, j/,_  i^t,  .'•'i' !..'■'' ■  '  ' 
;, Cette, ^iiiéç,,  lë'çoiis^èir  genéi^£iï'â"«  àjbtj'ï'Hè 
ta  décision  touchant  le  chiffre  et  l'emploi  de 
|a,:30mme  à  consacrer  aux  beaux-avts  en  1879, 
jusqu'à  ce  que  Tadministration  lui  ait  fourni, 
à  l'appui  de  cjiaque  proposition  faite,  les  ren- 
seignements indispensables ,  c'e^t-à-dire  le 
sujet  de  l'œuvx'e,  son  prix,  sa  destination,  et 
le  nom  de  l'artiste  à  qui  son  exécution  doit 
être  confiée,  .p   ,  -^  ^,   ,, ... 

/,  On  vient  de  restaurer  et  de  redorer  la 
grille  du  Palais  de  Justice  de  Paris,  qui  est 
un   à^■s  chefs-d'œu\Te  'de*  lA  =>9en*urerie  .du 

temps  de  Louis  XIV.   i'.!-'^-;!"»  -■       ■         i  i    .r 

iib**;  :Un  emploi  de  maître  de  dessin  devant 
être  prochainement  vacant  â  l'Ecole  poly- 
technique,, les  candidats  à  cet  emploi  sont 
invités  à,  faire  parvenir,  dans  un  délai  de 
vingt  jours,  ,  leur  demande,  accompagnée 
.d.'une   notice    sur  leurs  titres   et    travaux,  à 

Mi' le  général  commandant  l'école.  .       i 

''"'•       ■'  ■    ■■  ■  (-,    ' 

H  ,*,  Le  prince  de  Galles  a  fait  don  au  musée 
'de  Sèvres  d'un  tombeau  en  faïence  qui  figu- 
rait à  l'Exposition  dans  la  section  des  Indes. 

,*,  M.  Teisserenc  de  Bort,  ministre  de  l'agri- 
culture et  du  commerce,  a  décidé  qu'une  mé- 
daille commémorative  serait  délivrée  à  chaque 
exposant  de  1878. 

Les  coins  de  cette  médaille  viennent, d'être 
gravés  par  M.  Oudiné. 

La  médaille  représente,  sur  la  face,  la  Répu- 
blique française  debout,  distribuant  des  cou- 
ronnes à  toutes  les  nations.  Deux  génies,  por- 
tant les  attributs  de  l'industrie  et  de  l'agricul- 
ture, se  tiennent  des  deuxcôtés  de  la  République. 
Au-dessous,  une  femme  couchée  représente  la 
Seine. 

Au  revers  de.  la  médaille,  deux  génies  ailés 
supportent  un  plan   général  de,  l'Exposition. 


Au-dessous  est  un  cartouche    contenant  l'ins- 
cri]ttion  commémorativp.     i.''/'ii    on 

Getto  médaille,  qui  est  en  bron2Q'et  a  huit 
centiniiHres  de  diamétro,  sera  envrn-jeaQX  ex- 
posants, arrompMf»née  d'uno  loltre  aflirmurit 
leur  admission  à  l'Kxposition  universelle. 

.*,  On  vient  do  (lécouvrir  |a  friso  en  mo- 
saïque (pii  décqro  le  bALiniçnî  djj 'musée' de  la 
manufacLuro  du  Sèvres.      :^     ,~''    ''  '    ""■" 

Cet  ouvratre,  sur  loquoi  nous  donrteron^ 
sous  peu  qucl(iuc9  détalli,  a  été  t'xécnté  par 
l(>s  mosaïstes  de  fièvres  souj;  la  direction  de 
M.  Poggesi,  chef  d'alelier,  d'après  les  modèles 
de  M.  Loménie. 

,*.  On  vient  de  découvrir  à  Paris  une  tour 
de  l'eneeiatc.dt?  Pliilippe-Auguste. 

Cette  tour  est  située  entre  les  rues  des 
Krancs-Bourgenis  et  des  Blancs-Manteaux. 
Attenant  aux  bAtimenls  du  Alont-de-Piété, 
elle  fait  face  à  l'hôtel  Soubise  et  rx>nstiliie  un 
point  de  repère  très-important  pour  le  tracé 
de  l'enceinte.  Englobée  dans  un  pAté  de  vieil- 
les maisons  qu'on  vient  de  démolir,  elle  ser- 
vait do  cage  d'escalier  et  est  parfaitement  re- 
contiaissable,  tant  à  sa  forme  cylindrique  qu'à 
l'appareil  de  sa  maçonnerie.  Elle  était  la 
dixième  à  partir  de  la  tour  Barbeau,  ou  «  iJar- 
bel  sur  l'Veane  »,  dont  on  a  retrouvé  les  tra- 
ces il  y  a  quelques  mois  en  creusant  les  fon- 
dations du  nouveau  marché  de  VAvc  Maria. 

I 

,*,  Le  conseil  municipal  de  Lyon  vient  de 
voter  les  fonds  nécessaires  à  l'entreprise  d'un 
grand  travail  de  restauration  du  vieux  palais 
Saint-Pierre. 

On  va  reconstruire  les  portiques  cloîtres  qui 
menacent  ruine.  Le  muséum  sera  transféré  au 
Parc,  afin  de  dégager  la  partie  du  palais  qu'il 
occupe  et  de  l'attribuer,  soit  à  la  bibliotlièquf;, 
soit  à  la  collection  des  dessins.  Enfin  le  grand 
musée  de  peinture  va  être  complètement  réor- 
ganisé. La  grande  salle  actuelle  sera  dédoublée 
dans  toute  sa  hauteur,  la  surélévation  des 
combles  permettant  de  lui  superposer  une  nou- 
velle galerie  qui  recevra  la  lumière  par  des  ciels 
vitrés.  La  galerie  du  haut  recevra  comme  dé- 
coration permanente  les  célèbres  cartons  que 
Chenavard  a  composés  pour  le  Panthéon,  et 
cette  salle  portera  le  nom  de  l'éminent  ar- 
tiste lyonnais. 

,*.  Les  journaux  d'Arras  annoncent  çftie  le 
musée  de  cette  ville  s'est  enrichi  dopuis  peu 
de  temps  d'une  pierre  tombale  trouvée  prés 
des  fortifications,  dans  les  travaux  nécessités 
par  l'ouverture  d'une  nouvelle  route. 

C'est  une  grande  dalle  de  2'"i.ï  de  long  sur 
2"'3o  de  large,  sur  laquelle  est  gravée  l'image 
d'un  personnage  couché,  les  mains  jointes, 
sous  un  dais  d'architecture.  La  figure,  les 
mains  et  les  ornements  sont  creusés  sur  une 
profondeur  de  5  millimètres  et  devaient  être 
ainsi  accusés  par  un  mastic  d'une  couleur  dif- 
férente de  celle  de  la  pierre. 

Le  nom  du  défunt  était  sans  doute  écrit 
sur  ce  mastic  qui  a  complètement  disparu  ;  il 
ne  reste  plus  que  ces  mots  qui  étaient  gravés 
sur  la  pierre  : 

«  Tespassa  l'an  de  l'incarnacioun  MCCL'  et 
VIII  le  jour  S.  Vasr.  » 


t9i 


LA     CHROMOIE     DES     ARTS 

i  i  i- mil  i  1 f..>     ■.!" Li 


Le  costume  f5t  celui  des  clercs  du  treizième 

5i*'r!''  :  tv'>   liinenc    rohe  à  maochos  étroites. 

^nsans  nianclios,  à  l«  nai$fanr<' 

r»vi  petit  capuchon,  sur  la  l»*to 

■i   miiualures   et    li  .luUvs 

do  noinbrfux  evomplcs  et 

t  collFure  la  plnr>comiiuino 

-    stuil  rJiau>M!'s    dan.s    les 

i-cKi'  ;  >rino  qui  pnVrda  la  modo  h 

'•  .1VPC  un  crevé  sur  rrinpciçno.  ;  son 

.      _■     -.  rn«(^,   ses    cheveux    ?ont  tai|lô.s  à  la 

rn.i  1.»    ,ir?.-»pt.  I'  par    les    laïques    du    lomps  Je 

-•     '    >   "••<    .'■-*->-dire  ral»atlus  sur, le  Xront. 

•il.ilenient    ;\    soM    iniliHi», 

.'ù  ils  aîlcigneni   au  iu*}ias 

\*  l>a*  d^i  nreifles. 

Autour  de  la  tombe  on  voit  la  traco  de 
'  ''^-hnit  ]>etit«  êcussons  disposés  en  bor- 
'   .!••    <ftii  lîgtiraient  sans  doute  les  armes  da 

•  \,ii.-  f<v,iQs  annoncé  dernièromenf..  avec 

...ix,  que  lo    succeswur    di>    sîf 
'  .     I.i  invsid-iice    de    la    Hnrnl 

Leiuhlon.  Qu<  iqae  la 
po.-sible,  nous  dcvorrs 
rertilier  le  ^vmoin  qui  c.-t  inriiart.  il  s'agit,  on 
(fT.;.  fî"    s:r  Kr«Jéfic  Leighton.  mcnd)re  cor- 
.  InsUliit  de  Franco  et  président 
wionai  de  pointure  à  IKxposilioh 
uu  rémineixt    artiste    ("'tait   digne- 
•scnlo  par   le   portrait  do  C'ipitm'nc 
Hu:t:n.  Kii^  il'ins  le  Désrrt,  In  Leçon  de  Musiqnc 
et  par  nne  sculpture  importante,  l'AthUtc  hit- 
•jicnt  python,  ili.  ]y\ç:M<>n  \icnl 
t,    d'Ajre  rréi-  rlmvalier   par    la 
f  .1."  ■;  Ara-.'uri'e.    \\  jHtrlera  désormais  le  ti- 
tre de  fir,  comme  tous  ses   nr<^d<^cesseurs  ft  la 
pr/'*idencc  de  la  Ho.val  Academy. 

,*,  La  Voiesaerèe  a  Hé  entièremci^t  décovi- 
vei-l",  dans  le  Forum,  depuis  l'avenue  de /|ji-, 

tus  au  temple  de  Itomulus.  ,. ,  , 

Ce  IraTait  a  mis  à  découvert  des  vestiges 
aaCicns  et  dn  moyen  âge.  Oq  a  trouva  beau- 
-  ■:  '.-  débris  de  colonnes  et  de  décorations 
f  :  nn  des  sodcs  jiorte  le  nom  de  Fa- 
i...i-  1  ./i.iiuii»,  consul  et  préfet  de  339  à  3iil; 
ce  monunaent  semble  »^tre  celui  qui  était  viai; 
bie  ail  XVI*  sieck,  devant  T^glise  Sâia^Ciû^^e 
cl  liamien.   '  !- 

In  autre  socle  est  dédié  à  l'empereur  Con»- 
tJinrq,  par  l«  ^féfct  de  home,  Flavius  Léon- 
zio?,  en  rjSf)  ;  te  muste  du  Capitoje  possède 
iine  pièce  8#»inblable  dédiée  au  nrême  empe- 
reor  poT  le  7ni%»' fonctionnaire. 

,\  Oo  écrit  de  Rom^  à  la  Aasione; 

,,  f,   .1...  ,  :,,    ,,..,,,. ,u  cii</«_dV/'Hvre  de  la 

J»ei:.  -ot  Icteodard  attribué 

^    f'  .'u»t   aujourd'hui   à   la 

.rite  Trimléd*  (jttà  di 

'---  '  l'«'Ha»  de  cette  Tille, 

la  crainte  que  ce 
•  arec  le  t/fmps,  a 
•ïr  dans  la  galerie 
de» 

•  ■  ■  ré  au  désir  du  tniiiis* 
i<Tt  Ce  .                    i  publique,  i- 

.*.    L«  ;  '    Vlfl  a  n-^mmA   M,  de  Rosm 


préfet    du  musée  chrétiep  ai^ncxé  à-l^.l^i^Uo- 
Ihéquo  du  Vatican.  '     1'''  ».  .  -  niil     i' 


MONUMENTS    HISTORIQUES 


.V  la Tm  du  nxds  de  mai  demie*!',  M'.'  In  'hiï- 
nistre  do  lin'-truelion  ptihlique  a  déposa' hiir 
le  bureau  de  la  lilmiiibre  un  f'fojpf  de  'loi 
ayaivl  Irait  A  la  nmserration  des  liioiinriichts 
Ui.stori(|nû^  et  dos  objets  d'art,  nappciohs  'Mi 
quvbjucs  mots  l'éooTioime  de  la  loi  prajét»|'.e.; 
il  serait  prorédfc  an  rl;is«:ernent  des  rihôflu- 
ment.''  iiisloriijues  appartenant  à  Ililt'àiy'hli^ 
<téi]iartenien1s,  uns  rortimunes  et  étabjUse- 
ments  publics.  L<'s  inmjenbles  dorit  la 'conser- 
vation pourrait  uvnir  «n  i4it.eré(,  nutibnaj''.!Mr 
raient  ccmipri.s  dans  le  clussementl"    '  '    ,'  ', 

Los  monuments  cl  iteéfe'  'serAiehi''  rnlïij'ès- 
cjijAibles  et  inaliéiïtiblets;  •  I/é  dé'daVsefi\^nt 
n'aiii'iiil  lieu  qu'en  VtMlu  d'nn'défcré't' fendu 
eu  la  même  forme  fluo  les  di^hrt't!?  'dé' 'liasse- 
ment.  .  .:n,,.M.^,f^^4 

Les  immeubles  appartenant  k  des  particu- 
liers pourraient  Atriî  rbiSS^s  "sur  la  demande 
des  propriétaires  ou  sur  ceilt!  du  ministre  des 
beaux-arts.  Dans  ce  ,Cii6,;  i'.s  biinôUoieraiiem. 'de 
laTéparfitVôn  des  crédits  oifvorUs  ponr  les  rtio- 
nnraonts  bistoriq^es.  ;  Us  ,&«raicnt  iircscrip-^ 
tiblei^  et  àliéiiatles  d,^)3,lps,leri*és.da'4roilt 
commun.  '  :■    ■'     f  ■•!■   •■■'"'•'  •  '"■''• 

Les  objets  d'art,  le?  obiets  ayant  un  jnt«5r('l( 
arcl^ébtogiquc,  les  meubles  hisloriqurts  '  ou 
pténeilx,  les  collections  artistiiiues,  9ci»enti- 
liques  et  littéraires,  et  généralement  txiUs  l'es 
objets  mobiliers  ])résentant  les  mémos  cai^à'rt'- 
tères,  n'appartenant  pas  à  des  particuliers, 
feraient  partie  du  domaine  puWic  dtf  l'Etat, 
des  départements,  des  comyiua.es,  ,laljï^i<yps 
cl  établissements  publics,     ^i  ..  .   ,    ,.,),,t>iiir.  'il 

La  conmiisfiion  spécialie  app.eLéç^iéJjJ5di»r' 
cô  projet  concernant  là  coriservalio/j  4^?  :/M0- 
numents  historiques  à  <^té  jiommée  récera 
mt'nt.  Elle  est  ainsi  Ci.imposéc  :  ilM.  Duchas^: 
seiiit,  Papon,  Mefcief,  le  général  de  Chenal,  i 
Talion,  Noël  Parfait,  B?in^bergef,,„|yi^,.jtiwer' 
Parent,  Hoissy-d'Anglâs.    ,    ,  ,,i„i<.i/.'j  ik.^î,  •■Mi.ii 

nul)  .STil.   b1  '>JJll)p   £11 

an'b    aniRiii    «'*' 
li'Mii'l  Ctl»  ici! 


Vote  du  budget  des  beaux-att*" 


l>    i>i)ori 


Le  gouvernement  demandait  un  crédit  d® 
.ïl.tiOO  francs,  pouf  eréer  dans  les  dii-sj;^', 
cixconscriptions  universitaires  dix-!>èpt  iti?-,, 
]><fclmns  oe  renM>ifçrienï*'ni  du  défesin.t^é'cf^- 
dit  a  éi«  voté  JMidi  par  la  (':?r;irrtb're,  éontrçi 
l'avb  de  la  commission  du  bndget  des  béàil;^- 
arts.  ' 

On  a  volé  é(?alement  le  cbap.  S^f— X/|rnu 
nistration  «entraie  '  matéi»lel>-  iO.rx^O  fï-Àttcîi;  le 
cbap.  J^>  :  —  f^tabliy-emenlfi  des  beaux-art*, 
fi i3.990  francs,  au  lieu  de  -6:52. 8iO  demandés 
par  le  içoorernernent  ;  le  eban.  i\  '.  —  Ouvi.i- 
gea   d'art   et   déeoratiMi   â'«dtfice$   ptlbfiç 


>jç  t>  J»  oiui«n  «<  B 


flcw  'ptlWiCs, , 

sJ.)6t<flri>»ïï.'[n'.i) 


ET 


DE 


a:iOi/oMii      / 

LA    CURIOSITÉ 


293 


"'Î^H  1640  francs;  le  chap.  42j-r^iE<position  des 
a'iivres  ries  artistes  vivants,  ;)02.30(»  iVancs  ;  le 
chap.  43  :  —  Tlitiàlrps  nationaux  ot  (".oiiserva-  ' 
toire  de  musiqne,  1.748.700  francs,  an  lieu  rie 
2.028.500  demandas  .par  le  gouvernement;  le 
chap  'ki'hih'j  —  Siiliventioiis  aux  (ioucerts  po- 
pulaires et  aux  Matinées  i)opulaiics,  IJO.OOO  tV.; 
le  chap.  44:  —  Souscriptions  aux  ouvrages 
(^;,^rl;,9f|.000  francs  au  lieu  de  130.000  ;de- 
niandés  par  le  gonvej'aenient  ;  Je  chap.  4J)'f'-^ 
Iîlhcour!(o;i',ments  et  scconrs'  (hea'^x-arts), 
jJ^O.OOO  Iranc:?;  le  chapitre  4i>  :  —  Knconrage- 
menls  ct.s^'cours  i, (théâtres),  130.000  francs'; 
Jç  .çhap..'  47  :  '  ^^  Monuments  historiqoYîS, 
l,'3ob|..S00  francs,  au  lieu  de  I.-IOO.OOO,  de- 
mçmclés  par  le  gouvenietut  nt  ;  le  chap.  48:  — 
l^u^éçjs, nationaux,  783.780  francs  ;  le  chap.  40: 
^  i^alais  du  Luxembourg,  82.000  francs;  le 
cjiâp^  î)0,:  —  M  an  u  tact  ur  os  nationales, 
8^7.800  francs,  au  Heu  de  883.800.  francs  •  de- 
mandés par  le,  gouvernement.  ' 
,.  Kq  somme,  l'enseuible  du  budget  desbeanx- 
cif-ts  g.  été  v(^té, sans  resliiction  importante  et 
iiyec  une  libéralité,  qui  fait  honneur  à  nttii 
gouvernants.  '  '" 
-uoihBO   eab  è  jnnr-.i  n-..|  i..  .o!:.-.,,....' --.  ! 

eob  o'ii.i^nlM.  ;i!.  AV^;-^-  '"l'^'r  "  n!  /l'-^î 
lîJLBiUWiMsli^eiiâé  i'inétrticiîo'ri 'piiblique,  âes 
cuAtcS'èt  dos  bcan.x-arfs  a  présidé  '  dimanche 
di^mier,  à  dix  heures  du  matin,  la  distribution 
dps  prix  à  l'Ecole  nationale  des  beaux-arts.  Il 
était  entouré  de  M.  le  directeur  général,  de 
M.  le  directeur  et  des  professeurs  de  l'école, 
diC  plusieurs  mémbre^'de  l'Institut  et  de  M.  le 
viee-recteur  de  l'Académie  de  Paris 
r  Le 

"^^o.ihsq   ?.ab    B    2^q   tnBnatiBqqB 

1    TTMbss»i^niFmo.hr.b    e-HBO   tn^m,<.ot 

ëlPBëSlef  des  beaQX-afts,,^i^o»y^  ç9P>i^^.  ,^er^i  /ip., 
le  constater,  est  entrée  daus.  uije   période   active 
(.f€P''d'éVel{>pp'emètit'.    SI    elle  ,,ea   est,  redeva4>le, 
d-'a'bôrd  au  travail,  à  l'émulatlciu,,  à  l'assiduité  de 
seéi'élèves,' nous  rie  saurions    oublier,  ce;  .qu'elle' 
dt)il  '  à   l'artiste   émiaent    digue  d'être  i'aaii    des- 
hdfinnés  de  la  Renaissauce,  à   l'^jitelligeat   aulûn-i 
uj&tî^afeuffiiri  vëns  a,  péridau.t , ,dau^§ ^^.^xx^aSi  ^(t^ i 
digue  son  expérience    et  son'  dévouement,  et  qui 
n'a  quitté  la  direction  que  pour  J^a  remettre  entre 
les    mains    d'un    autre'  artiste,  amoureux  comme 
lui  de  l'idéal,  peintre  et  «milptenr  à  la  foiç,,  à  qui 
nous    deY{>i^g,.rii!i":.6â[té'  d'adrairaM^'^' pbrtraits,  le 
tombeau  de  Lamoricière. 

Ces  développements,  on  les  doit  aussi  à  la  sol- 
liciliid.e.du  gonverneaient  de  !&•  Mép4rl)lique"-p6i!r 
la'^i'aridi'ur  iXh  l'art  national.  Des  Tessourdes  ■  iiti- 
p'irlautes  [vou.s,n'avez,qu.'à  consulter'  les  derdiers' 
biidgetf)  ont  ét^  dçpw^ici^^q  années  consacrée^' à* ^ 
rairiélioration  -de ,  tçus  yos  services;  Mai.«i  ces  'pro'-J 


:v;...,f  ,.f,  t»'.inn  ?nh  i»h'»  ♦y  "'""'  '■''  "-^ 

Cr»  qui  pourra  Ctrc  réalis»'!  par  rappropri.ilion 
dos  liîUinierits  qui  vous  cnserrpul  «t  vous  étouf- 
fent, vous  pouvez  déjà  rfulnvuir.  eu  jclnnl  les 
yftux  sur  la  (ransformatiou  opérée  iiar  l'Iiubilc 
architiîcHe  de  l'école,  de  votre  uneioinie  <;bupelle 
Wi  musée  du  moyeu  Afre  et  de  lu  itcnaissunce. 
Toute  l'œuvre  de  Micliel-Apge,  groupée  nv«('-H<u"it, 
n^  revit-elle  pp  dans  uue  lumière  haluleuietil 
dl9[K)*ée,  <'i'  he  riîyoil-oii  \i^  f.oiuu\e  iluiuj  un 
M'oîntniti  'îiov  venir  une  îma^e  de  ce  tu-  Flureu<!i' 
(^u'ôki  gardé  dans '.yo)i  çunir  ava6  all(;iidris»-iuicul.' 

PatH  doute  il  fallait  lési'rviir,  »  l'auliquilé  \u 
primauté  et  le  rang  supérieur  qui  d^iwiil  lui  op- 
parteidr  dans  un  établissement  clai>f.jque  ;  uia(i) 
r.'iilmiiiislratiuu  u'cùl  pas  douué  UQ  léuiuiguage 
suflisanl  de  .«e?  idées  Ii!)épale8,  si  j\\\&  tiit  laissé 
dans  l'oudjre  deux  .aulree  jy:a,u,d^8.  ^ppquc*>,  où 
l'art  contemporain  est  allé  chercher  ses  uieilleu- 
res  ins[iiratious. 

Un  pouvait  craindre  aussi  que  chaque  eusei- 
gueuient  reslàtreufcrme  <li)ns  une  spécialité  \r(\\\ 
al)Soiue  ;  le  règlement  qui  doit  cire  publié  dans 
quelques  jours  douue.ra  satisfaction  à  e«  besoin 
4c  sortir  des  cadres  jusqu'à  c^  jour  trop  étroits. 
,,  Les  élèves  pourront  désopunus  fréquenter,  s'jils 
ie  désirent,  les  ateliers  des  diverses  sections.  Les 
p,eiutres  s'iuilieroul  h  !a  technique  de  la  sculp- 
ture et  ji  la  connaissauce  de  l'architecture  ;  le? 
ar,c)iitectea,  ix  leur  tour,  acquerront  les  uolioris 
dus  iirls  plaialiques  et.  les  conditions  du 
resque.  i  •  •  .  >  ^  '-'•*'■  '  '  " 

Comme  chaque  amélioraliori  ne 


peut 


.<tabllr 


que  par  une  pratique  lente 
Lion    sera   attentive  à    toute 


et  sûre,  i'ndminislra- 
réfornie  nécessaire.' 


ecteur  de  lAcadémie  de  Pans.         .  ,,,yil 
luiiiistre   a    prononcé    les  paroles^'|SJÙ^7, 

*::t"i!""^f  T'^aBO 'inBnaJiBqqB'a  ;fc.V^i 


grè^,  et  le   ponpibre,:t0ujour&  croissant  des  élevée; 
vdift' 'exiger  de  lapart   des    pouvoirs    publics    de-' 
nouvqa^x  sacri^ce^f,,;-;  ni  ln'^iniij.vi  ■')'•'''  ^'  "*J 

Le 'temps  eSit.prpche  pii.,le?i'  locanlci  doafciVflik*»/ 
disposez  pour  l'enseignement  devfont  être 'agran^ 
dis.  Les  ateliers, seront  alors  placés  dans  de*  con-' 
ditions  meilleureg,  les  collections  mieux  rangées; 
et  chaq,ue,brauche  des  études,  verra  enfin  se  créer  ~ 
un  inilîieil  adapté  à  sa  nature  et  à  ses  besoins 


Poursuivez  donc,  jeunes  i  geus.  Vos  études  aVec 
contiance.  Rien  ne  sera  négligé  par  les  mallres 
qui  m'eutoureut  pour  vous  faire  marcher  dans  la 
voie  du,  progrès  )i,i,p,Y.i^r,dyi}uec  (à,iVoiro  imagjna- 
trdiL'èçtte  b|rûiq^e^ç'f)^pî)çiri|j^,fiW  n0  «l'eflacp  'ja-' 
màis.^''    '■     "■'  "         ^i.'ii' ''"/I  ■■•il   •îii'H  i'  ^1-  '-iiî 

Celle  année  n'a-t-ellç,  pa?,  d'ailleurs,  été  parti- 
ciilièrernent  favorable  au  ,.dév^lop{)emeQt  dcB 
jeunes  artistes?  L'E.vjiosIliQn  unjyeraeille  n'a-t-elle 
pas  ajouté  aux  leçons  liabitueUe^,  de  .l'école  des 
leçoiis  extraordinaires,?  J.3   tu<(iO'j  .'i;nw;iMl     l'id 

Ouelle  rare  fortune  qç,?^  ,^^fl^y«r,|^n (pleine: jei»-^ 
nesse,  a  râ"è  oii  le,  taleti|t|Se.,iforine,;eni  firèience' 
dé  înatirféêlations  telles  qu'en  a  otl'ert  lii.Cbaiil [ti- 
lde Mars!  ^  ^_  ^         -^  ^   ..lii^t»  te'»  :,ù'jo%  -vxSui-  'i  J 

TbùtW  ^é5|'è'(iOTeWd^iîEujçgpe,^y,^©Uv»ientiir^  ' 
pré'séàtéés'  par  leûrs  c;jauipjons  les  plus  illustres, 
et  il  a  été  pei'uns,  sinon  d^  choisit  iPes  modèles, 
diï  m'oins,  pour  emprunter  une  parole  élevée  de 
M.  Guillaume,  d'écouter  les  voix  intérieun-s  qui, 
comme  les  vocatioris,  sO' fout  entendre  dans  toute 
âme  quele-souOledu  beau  a  tràveriîé^.  '  .,    iL-jf,,, 

1^'gxposition,  pernK'ttez-moi  de  le  procJan\er,,' 
aura  été  avilssi  pour  vonà  xinit  occasion  de  recoi^?',' 
nqitretes' mérites  variés  de  nôtre  école  r^ational^) 
et  surtout  kbatiLo  valeur  des  maîtres  qui  raar^'i 
client  à  sa  tête.  Plusieurs  d'entré  eii.t  ont  l'hon- 
neur de  professer  dan^é  cette  'nfiaison  ;    lé^  j'irj;^, 


le^  on^iplacés  au'  premier  rang  avec 
tewr,d,'hier  èt-oelui  d'aujo>ird'hui. 


otre   dirfio-,,, 

:  Des  diplômes  d'honneur,-  de^'  rfJedrfilfés'' 3ê  prg- 
mier  ordre,  et  surtout  l'adniîi'Htibn'  piibîlquejSo,^,. 
venus  consacrer  le  choix;  'Ijili^'yadriimistration 
avait  fait  et  ^iisldier -ainsi de, sentioieat qui -phusse 
les  élèves  à  rechercher,  messieurs  les  profes- 
seurs, vos  conseils  et  v»s  lumières. 


SM 


LA    CrtltOtlOtlE    DBS'AhTS 


>  >v.-  .  ;  -tr^  L  v.ir.S  ti>iir.' iiimi'kfliMis.  <1«»  lois» 

lient    1«*     l»nt 

>  i«  /iiifi"^)  I'" 

nt  l^'proinii'To 
)-<-.  «il  eitv  «x»u3«r>» TH 4à  U  Ir-nnoe  col 
..qi»4  qui,  flprèiT' «v«ir  éU   ii»ire  r.oo»<v 

rance.     ^,^    i    .i    ■  .       /     ■  M   ,  -'■  .>\  ,  ^^ 

A  \n  Mïitf  «*#  ♦'♦i  rt?*^Mf^,  1^3  nVompenses 
ont  •  il.itij  l'ordre  MÙv«nt  : 

Ij!  {Mimtos.  —  rronùiYfSj  pV" 

dAiîio<  ;  it^L  Ld'  iJll«,  Sdiomnior  .  tlouret, 
Rorer-I.ionfl. 

4râîiH<»5  nenr<«»  modotA^?.  —  iVf irtî^rr»!*  i^i<^- 
dailio*  :  .MM.  l.eli'vro.  IVviiot.  Ouint(tii.rirH«r!»»'t-. 

nii<'rf~«  1!:  \\M.  r>;ir«auf,  Robert.  War^ 

ooin.  r>»ii.>;,  ..  ''■■  ''  '/ 

Fi^riirps  niodel^og  d'nprA*  mtnrp.  —  Pas  â^ 
premi^reâ  aiùdailJes.  —  Uciixièiues  médailles  : 
MM.  Corlès,  Sucbetet,  Boutrr,  Dolivet,  Roul- 
lr«u. 

V>.iui.-sr  pcùilo.   — ,  Troisièmes  .médailles.: 

iw.  UâidV.  i>ih(ii.(  >'  1  '^  I  /  /  in  /  / 

Elsqui?»os  niodcli'ps.  —  n«Mixièmcs  médail- 
lée :  MW.  Stoitiot;  Oh«T,ill^nd.        )        -i 

5    roinninnos  anx  sriilptours  cl   aux 
—  Troisii^mrs  médailles  tMM.Pucch, 


FONDATION    CaVLUS 

Peinttr».  —  Prix  :  M.^*«mdji7 

Srnlpturo. — Prix:  M.  Siirhotet. 

Pni  d',\U;iinviIle.  —  l»r«mier  prix:  M.Lucas. 
—  Ueuxif-me  prix  :  M.  Dantan.  ,,  ,      ^ 

Pnx  Hucuior.  —  Prix  :  M  Hailj^'.'-'-  M'èn- 
tir.n?  :  MM.  H.  t.nyoi,  Lhroy.  Bnv. 

Ifrtx  Korlin  djivrj.  —  Prix  de  t'0i  frapçs  : 
M.  Meuniâr-i-'lorimond.  —  Mention  M'ès-lii^iu)- 
rahio  :  M.  l\na\no. 

SECTION    U'A^CHITaCTU^E    ,    ., 

Pn'mi'^'rp  médaille  :  M.  Heoaud.-— jDcuxièpic 
'       1.— Tro'isièraes  médailles  ; 

' idière.     ,  ,; 

l'.i.!  Jv,.  —  i'fix  de. 700 francs,:  %.  y^iu^ 

Pr:    "  "     '  jif'c.  —  M.  Uodsley! 

P.-  .  —  M.  Daus. 

Piii  nni--...i.  —  Pr*>/nière  médailio  pt 
(/)(}  francs  :  M.  de  <ienu)s.  —  DRuxi^-mc  m^r- 
dàik'.    '■'      ■''  •'   '  '^  :  M.  de  Monl«iro. 

Pr  ■  centrale  d'architectore. — 

M.  C: 

Pnx  Al»el  Bloant.  —  M.  Adrien  (Jiaricel. 

Pnx  Jean  r>-  "  •  ><     '/^  M     T<:iv 

Gratidesié^  ntnrf  : 

M.  DoBoot, -<- >•    .  I  Archi- 

te^tore  :  M.  Hiiv. 

f,:,,iA„,.  j'^Vrh:»r.^Ps  :  MM.  Daaphin  , 
it,   Faféftt^"'' Gauthier, 


BIBLIOGRAPHIE'  ^l>IH^^^<^'> 


J.<  MoiUtau-  wuvcr.'icl,  27  novembre  :,  L"^t, 
par  -M.  l'ôlix  Uavai^sDii  .Mollicn.  ,  , 

L'i  Frnno\  i*]  nijvninbn»  :  Le  Musée»  dty  la 
<'.onu>(lie-KrançaisOk  par  M.  Miii'iiis  Var.honjx  \\\ 

^(Hthihl  ô/yi(»>Vf.  28  novembre  I  lUlptiôrt' 'il 
rAcadt'-mie  snr  le.s  envois  de  Home  (fo  1878"* 
rapport  de  lu  commission  du  biidffil  pour  les 
beaii.\-arU.  —  2!>  iJ.  DlscuSi-imi  et  vote  de  «ç 
binlf|;et.  .>         I    uoiUtiUJ.  niMiiem^ 

/Mif^nn/  ftc  //^  ;>»«<•<*(», '^1  y  tlvfaisdW.'^ 
Texte  par  J.  r.irardin,  Paul  Polet,  Kli*à  Vrkh)k) 
\J'(m  Caluin  et  A.  Sainl-Paul.      ,  '    ''    '"f   '' "  ' 

Dessins  :  A.  Marj«^  Lsncelôt,'  ValôrWJ'fK 
Schr^ider.        ■•   •''     '        -'      -•^■^'u\     .^7tinl 

Lr  Tour  du  ^fonde,  03'!"  livraison. —  L'ilo  no 
r.hio  Tnrqn'i^  Vl'Asle\^  ]>ar  M.  le  doetntfTcftlo- 
vnide  1^77).—  Texte  rt  dessins  im'-dibs;';^ 
Unit  dessins  de  St.  de  F)rée,  avec  deux    cttrie^.' 

Bnrentix  à' la  librnirie  llacheltc  et  C',bÔtfld- 

vàrdSr.int-r,ermain.71»,  ?i  P.-iris.    '■ ''    ■     ''•"" 

.■■.     .        I    Ù.  .1.  '\'  ■li'Vi<  r,\ 

Athfnxum,    23   novembre  :  Livres  d  étren- 

nes.  —    Ln  disque    étrusque    on   bronze.  — - 

L'Kx position  dOlympie  à   Berlin,  par  J.  Schu- 

GaietlrÀ  dJs~  Beau.T-Ar(&*  dà  lé{/);^9/iK>4embre 
1878.  —  Raphaël  Meiigs,  par  Fr.  Pocht.—  Le  père 
de  D0rer'^tei3-^lîoS?*-WÎ*I«-"l;w  Frt*  en  Auié- 
riune.  —  L'Expositiou  d  art  à  Naplps,  en  1877,  Bar 
E  de  Fahriczy.  —  Ltll<'Talure  artislifjuc  :  >&  t>e- 
tlls  écrits  de  Leooe  .Hattista,  Alberti,  puï)l|é8  pii| 
H'ibcrl  .laiiitscbek.—  Apprècianon  par  Anll  Spfiyi|- 

gCr.  —  Notices  diverses. .  '   , 

f'         ;  ;'  ■  _j_'i  i;f;    ;  ••;■;■    '...nii  ri!  ,)•) 

'  K'ià  V4illç'  des  felr<!rt'neç.'  ^'ôiU,  :'ci'(ijr6t{à  '^^Hir 
h»enniTnaird>'T  à  nos  ledPiir.'*  fjfiel^lres^o'xivr'a^cs  ae 
la  LiBRAiniE  HKNOCAiin,  si  honornbWment  cfiniiùç 
pour  èef>  publitratfons  ArlisriOlïes.  Ellf  n^r^l'eti  Ti^frtfr, 
cpfie  aniïé«,  tiû  'rtrtuvt?^m  Kflhimé  illni^tV^  sut*  llî 
.Mt'sfct?  i>C  LotrviiR,'  Emtfi  ifdlii'nrifi,fAii':iulii\i\tr>'k 
celui  qui  a  jtaru  rnfîlfivè  Vff^rtiWA'e  sur  fE'^o/e'/'A/iTt'- 
çaiie.  F^UiHTOiPE  i>E  la   vjb   dct  Pwintijiî^.Iii  (iruM- 

MAIRK     DES     ABTS      Kl      DKSSIN,     l'.VaT     t)AMS   I.A    PAlirHF, 

l'HisTOihR  ùK»*  Rvf^ir^oi.';.  t^i^e  cHfe  'Wiilic^  a  fait 
ricbeirjei^t  relier  jKinr./^Hrcniics,  ne  sont  pfvSijin- 
roniMJs  de  no«  lecteurs. 


VENTE  PROCHAINE 


/ 

WHf*. 


jHiàliothrfpip.  de  M.  B.-M.  LaOide,  i:xperl.  —  Lnn 
5,  fi  et  7  d/;f,embre  187fi,  sera  vr-ndiiq  à  la  flalfe  ^ij- 
veslnî,  une  collection  de  Livres  sur  ia'piellf^  iiÀus 
n'béftilou»  pas  à  appeler  toute  rallcritiou  des  lec- 
teur» de  la  Clironique,  rar  elle  renft^nne  des  ou- 
vraueB  trèi-iniiidrtia^it''  et  iidt'rwt^nt)»  :  litTea  à 
lUTîi-  '  '■   lii  Bible  d'ÎI    "  '        '/'virs, 

du  II': ■'. <lt.\  et  f.afi,..  ,•  -  ,.Mi,.,.,iliotrH 

modvrn^y^  ,c^  que  le»  OAïiduta  ont  p^^blié,  ^yee  le 
plus  de  gofll  et  de  luxe;  le  tout  en  épreuves  de 
choix,  sut  pfe(jk-ra-tle  Cbiue,  V^liatui/ifi  cl  de  Hol- 
lande ;  '-t  j-nfin  fjuelijueB  chefs-d'œuvre  de  reliure 
d«So8«^itU»tr»«»ti«teeii'l    .HâYOS    ,A 


.e;Ta  d%  (^ A-(  PV  b  l  os  ITÉ  ^ 


205 


CONCERTS  l>lJiWMA.^b^,tf'j^B^MBUE    1K7S 


■  CONSERVATOIRE.  —  Svmphouie  on  ré  (Beethoven)- 

—  Chœur    de  l'iutroduction  A'Élv-  (Mendelssolni^ 

—  Andanle  et  Inlenuczzo  de  la  i«  symplioliie  «u 
/a  mineur  (Alfred  Holiuès).  —  Chœur  du  priiitenii)s 
des  A'aiso/i»-  (Haydu).  —  Ouverture  du  Carnaval 
rotjiain  (Berlioz). 

'i  «ongërts  pasdelolt.  —  Syiuphouie  héruiiipie 
(BeeUio^en).  >—  Sadko,  lépnndtj'  populaire  russe, 
première  auditiou  (Riuiski  Kursakoii).  —  Syiuphu* 
uie  en,  mi  ^à7?ip/,(uMozaj.t). ,  —  Audu^le  cou  vufia- 
ziqni  po\ir  piauq  et.violoii,  op.  ^7  (^celhovcn],  exé- 
èùt'é  par  .M.  Théodore  Ritter  et  tous  lès,  pT;euuer6 
v4ojlous.  —  Scherzo  pour  piauo,  et  ^orchestre  (Ul- 
tolf).  —  Invitation  à  la  valse  (Weber),  orçii/estrûe 
par  Berlioz. 

..,pO.'<CKn.TS  ijf  CHATELET.  —  Le  Puradis pcrdu,  drame 
ûratof'ip  çpurmuié  ^UiCpnctJurF  rau^^icalde  la,  Ville 
4e,P<^ris,iliusiquede  Al.  Théodore  Dubois.  Chœurg 
et  lorchesti-e; .  ^9liftte^„/\lmc!^  jejaoy  llowe  et  Sarah 
Bonheur,  .MM.  Furst,  Villaret  fils  et  Lauw^rai  sou^ 
la  direction  de  .Si.  Ed.  Colonne. 

-Il'Vl.M  D     /i-'  '71.1     ;     rp;:  ,    .  i 

—  .i.^n.tTri     nrt     ^tip,. 


■Jll1l 


ET.S,  D'AE 


-.,,11/  i'.M  çt'd^Àmeùblement,,,,.<i  'i' 

Aiicienhes  porcelaines  de  la  Chine,  du.'Jari 
po'n  et  de  Saxe,  figurines,  faïences,  buste  en 
marbre  blanc  ;  BRONZES  D'ART  et  d'ameu- 
blement, garniture  de  cheminée  en  porcelaine 
et  bronze  doré;  meubles  en  bois  sculpté  et 
autres,  de  style  Louis  XVI,  BEAU  MEUBLE 
DE  SALON  DE  STYLE  LOUIS  XVI  en  bois 
sculpté,  couvert,  en  tapisserie  d'Aubussun  ; 
bonnes  grâces  et  tapis  de  même  qualité,  coliVe 
Louis  XlV,  bergère  Louis  XVI  couverte  en  ta- 
pisserie au.  petit  poipt,  rideaux  ep  soie  havaoe 
J^piiés  i  ileurs,  TAPISSERIES.   ,,|  „;,,,,  i.u., . 

-"■  '  VENTE,  HOTEL  DROUOT,  SALUE-#»'l  5*^"^' . 
..4ir);i/,'i  /..ï  -/-'H  ra/.  i  ./;--- lu  m  -y.'t-  '■'.i-  i.i'/'.- 
lie!  B  îi9,JH9#i  ^ 4^cefl^re,l§7?,  à.^ljiçur^,, , , ,  i  ; 

"'Pai'' l'd"niinister6  "de  M^  Charles  PILLET, 
commissaire-priseur,  rue  de  la  Grange-Bate- 
lière, 10,  -^.-.^.^  _- 

Assisté  de  M.   Ch.  MANNHEIM,  expert,  rue 

Saint-Georg(ft;'^7fH''''.?î^-    }"■!  ';^'-' 

C3EZ  LESQUELS  SE   TiiODVE  LE  CATALOGUE. 

-. ,ZExposîtion  le   dimauclie^.l^' .qécemore, .  de 


■')[>  iioilj?iJc'  .1  yiiii  ,n\' 


i  heure  à  o  heures. 

-11'.',       ■..    •.  1      :  ij    . 

-■j'j[    ^Ob    UMliU^jJljyi  aJiJOJ   IQJ'jq'ji.    U  Siji)    ^IjOil^-Jl!':, 

-jjo   eob  •im-i'i'tii'j-i  tlly  luo  ^-^isy'STiv.AO   ni    .b  *moi 

«  8»r.<ii     ACHATS    ET   VENTES"'  '■';'■;' 

f  Instruments  DE  prècîsm 

■^!  "physique.  Optique,  mathématique 
l'H  ol)     PHOTOGRAPRIE,   SCIENCES 
^'ArsOYER,   rue   Lâfayette,   24 


BIBLIOTHÈQUE 
ESTAMI>ES    I:T    DESSINS 

De  feu  M.  Paul  ARNAULDET 

BKAUX-AKTS  ,     C.KK AMlnT'K,      MTTKKATl'HE, 

HiSTOiRK,  lUHî.iofînAi'urK,  KIMTIONS  Jonnust, 
Lmietre,  bidol,  Ga;/.  RELIIHES  df  Cfip(\  Lor- 
tic,  Duru,  Cuzin,  Allô,  Amand,  H.  Petit 

VENTE  après  décès 

HOÏKL    DHOUOT,     SALT.B    V"    5, 

Le  luardi  3  décembre  1878  et  les  quatre  Jours 
Boivants,  à  2   h.  précieee. 

EXPOSITION  chaque  jour  do  venté,  d&- th.  à 

2  heures.  — 

M''  Barizel,  comniissaire-priseur,  passage 
Saubiier,  7.  Ejup^rU,  MM,  .\.  Vousin,  hhraini, 
rue  .Mazarine,  137,  et  Vignéres,  marchand  d'e»r 
tampos,  rue  de  la  Monnaie,  ;il, 

kMtt  LB$QURL3  Sk' TKOUVr  i-B  OAYXLOOtl 

ANCiËMÉS  "PORCÉLÂrNES 

De  la  Chine,  du  Japon  et  de  Saxe 

Faïences  de  Délit,  Bronzes,  Cadres  sculptés, 
Objets  de  vitrine.  Éventails,  Dentelles,  Meuble^ 
hollandais,  PÎtolles,  Tapisseries,  Cuirs  de  Cor- 
doue,  le  tout  arrivant  de  Ilollaride  et  apparte- 
nant à 

M.  FRENKEL,  d'Utrecht 

VENTE  HOTEL  DHOUOT,  SALLE  N"  8i  ,'J 

Les  lundi    2,   mardi  3,   mercredi  4,  jeudi  5  et 
vendredi    6    décembre  1878    à    1  h.  1(2  précise, 

Pat-  le  ministère  de  M"  Charles  PILLET, 
commissàire-priséhr,  rue  de  ]^  Grange-Bate- 
lière, 10.  .odi^oJl  AT  ■  '.tiu.! 

Exposition  publique  le  dimanche  l*'  décem- 
bre 1878,  de  1  h.  à  .o  heures. 

"C'ètt^  vente  se  compose  d'une 'grande  quan- 
tité dé  Porcelaines  de  Chine,  du  Japon  et  de 
Saxe,  Garnitures  de  trois  et  de  cinq  pièçefe, 
PHtichéfe,  Cornets,  Plats,  Aésiéttes,  Tass'e?^ 
Soucoupes,  Groupes,  etc.  Faïences  de  Delfc, 
Verrerie  de  Venisë^  et  de  Bohême,'  Bi-'ônzes  du 
temps  de  Louis  ^V  et  Loniè  XiVr,"  Lustres, 
Cadres  scnlptés,  Glà'ces,"  Objets  de  Vitrine, 
Moiitres,  Éveritait^,  Dentelles,  Guipures,  Meu- 
bles hollandais,  Cabinets  en  laqùè.  Étoffes, 
Tènt'iii^èsV  €iiirs  de  Gordoùe; ,  Tapi^selie^ '.'.  = 

'-■  ^'■''''   •'■:'■■!>/      t/  -     <"^.    •!    '■■■•:    ■■■■"    - 

D'une  remarquable  galerie  de  tahleaùxi  'àîl- 
ciens   ;  :  Murillo  ,    Vêlas  quez,     Goya, 
Morales,  Alonzo-Cano,  Ribera,  Zurba- 
ran,  Teniers,  Lucas  de  Leyden,  etc. 
%  rut  (ktdet. 


\ 


tH 


LA    CHRONIOLK    DBS    ARTS    ET    OE    LA    CURIOSITÉ 


VENTE 

un  DKS  RONS  KNFANT8,   28,  SALIE  N»  2 
L*  v«odr«dl  •  d6oembr«  1878.  A  7  h.  l 'a  du  aoir 

'1i:th\ks  AiiïM.nvriiKs 

Do  Boifldicn.  Boismonl,  Hon»hotfi\  n.tnin- 
rrau-l.inti,  J.  Janin,  Malil»Kn,  llonf^tspàn, 
PinuK  l'riin.  TisMit,  Vauccollrs,  Balzac,  (iau- 
lirr,  Hnp\\  Mtis«ot,  Thicrs.  «lucliossc  lU*  Uerri, 
L«H>|M>ld  1",  l*iMi*sipr.  HarhpI.  Talfna. 

M*  Q.  CARR£.  r>«innii<*airc-i)riscur,  rue  dos 
Petit«*'i-K("nrn'-.  t.>. 
M.  E.  CHARAVAT,  «xpcrt,  nio  de  Seine,  :il . 


Par    5uitp    de    liquidation    do     la 
niai>un 


LÉVY    &  WORMS 

ET     DK      PISSOLlTIuN     l'K     MJCIhTK 

OBJETS     D"ART 


itICHE   tMEUBLEMEIIT 

Meul'ks  de  styles 
WUIS  XiW  LOVtS  XV  tt  LOVIS  XVI 

p^nd«)I«5.  cand/'lal)res,  lustres,  suspensions, 
\  <'t  rlx-nols  en  hrotizt.-  dnrt'. 
i.S  n  AHT,  SClU'ilHtS  EN  MAR- 
luu  , 

Pièces  ranarquablts  (n  étnail  cloisontui  de  lu 
Chine. 

l'orcelaines  de  Saxe:  groupes,  figurines; 
CùOMiles,  table«,  torchères  eu  bois  sculpté, 
sièges  couverts  en  tapisserie. 

nOTKJL   LROVOT.    SALLK  N"  S 
Les  lutidl  9  et  mardi  10  décembre  1878.  A  2  h. 
M'  Ch.   PILLET  M.  Ch.  MANNHEIM 


l*.  r.  (jP»'  r-.    I       ru<'    St-<Jeorg.'s,    7. 

cma  UEVH'UJ)  on  moivi  lu  cataloole. 
Exposition  particulière,  le  samedi  7  décembre; 
—       publique,  le  dimanche  H  décembre, 
d«  I  h.  à  ■;  heures. 


LETTRES  AUTOGRAPHES 

Coinposiuit  la  roUrctioti 
De  leu  M.  LAURENT  VEYDT, 
Anticn  \iAinijtc    ^iu    jvij~U  i  —Uilues.    i 

VKNTK  A   PARIS,    Rl'K   DliS  HONS-ENFANTS,   28, 
SA  1,1. K    N"     2. 

Lo  mardi  10  d<^combro  1878,  ot  Ihs  3    Jours    «ul- 
vants,  A  8  hour«s  im-ôoLmb  du  soir. 

Par  If>  tnini-ili'To    (io  M"   BAUDRY,  Cdtnrnis- 
*aire-pri»«'ur  A  Paris,  nie  Sl-licoi  i;i's,  -.Ji-, 

Assisté   do  M.  ETIENNE  CHARAVAY,  archi- 
visle-[)aléograplii!,  vm-  de  Sfiiu-,  ."il. 

CHEZ    LKSQUKLS  SR   TUUL'VB   LB  CATALOOUB 


Kn  vente  chez  IJAPII.LY,  ipin  .Malaqnaia,  6,  Paris. 
ŒUVRES  DIVERSES 

VICTOR    ORSEL 

1795-1850 

Mises    en    lumière    et    pi^ésentées 

Pur    A.    Pt:KIN 

pftln<M  H'Iifgt'oWo'  ''^ 

iMrip  IS-Si»-"»,  rr-nt  dix  [danchea  «vec  texte  rxpli- 
ralif.  In-'»  ti\  iii»rl«'fi-n  lit».     .     ,    >,    .        100  fr. 

Il  a  été  lire  cinquante  e-y-niplairca  de  luxe,  Wxlv. 
in-4  et  pluiiclu'S  in-fuliu  vu  ffuilles.        125  Tr. 

OBJETS     d'art     KT     DK     CURIOSITÉ 

E.    LOWENGARD 

20,  rue  liuHault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'Étoffes  ancienties. 

OBJETS  D* ART.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAU  ANCIENS  ET  MODERNES  , 

ANTOINE    BAER 
hjtpert 
2,    Rue    Laffitte,     Paria.'    /l'i 


ALBUMS  DE  LA  GAZETTE  DES  BEAUX-ARTS 

PREMIERE  SERIE  1887. —fJnfpmntf  irravures  tirées  à  part,  iaiprirniies  avec  1«  plUB 
E^<^^^  '•■  ''^'T  'l'<;hinf.',  b-rmaf  <  'i  aij:lf;,  et  contenues  dans  un  porleR-uille. 

nrnvTL ..  rn  /o-,^°°'"  '"  abonnés  a  la  HhzcUh  des  lieaux-Arts  :  60  francs. 

DEUXI£«i-  ûx.niE  1870.  -  TROISIÈME  SERIE  1874.  --  Deux  albums  comme  celui  de  la 
prciiiiLTC  séné. 

Prix  100  fr.  chacun.  Pour  les  ahonnés:  60  fran-"». 
Les  trwUbumn  tns'.mhk,  prix  :  270  fr.  Vour  U>s  ahwiu:^,  250  francs. 
;  ^^  )^^^^^^^ '^^  ^^  province  qui  .s  adre-s<  ront  dirertcmcni  ;)  la  (in-Mte  des  Beaux-Arts 
us  AJ^UMS  st-ronl  euToyés  dau.s  une  cai.sae  .san.s  au^meutaliou  de  firix. 

En  vente  au  bureau  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts 

*,  RUK  I'aVaHT,   8. 


Par*  -  I»(».  F    DEBONS  «t  O.  16.  rw  da  Croiwtut. 


U  Rédacuntr  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSB 


N"  38 


jTieoiflno 

1878 


AJ    30 
BUREAUX 


Ta^RTHA   pan   T]Qirofi\ir}   aj,. 

C,    8,     RUE    FAVART.  *  décembr 


.■^PS 


23H<lAflaOTUA  23flTT3J 


;htw3V 


A    >•  ./ 

lion  i»(i 


CHRoNlOUE.D.ES,„ARi;S 


-lue 


ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

,JS'  ,8!)§ioii.>-Jr^  .'lU'i  ,anB4  iPAiRAiïaA'Nfrj.ii   s^^medi   matin  ' ;ïFlk3  .0  'M 

rf^l^' zJMMfièS^à^MÏI^^  l'AîrrV/e  ye/a'l Gazette  desi  Beaux-Ar^s  reçoivent igr^tfièctm'^  .M 


i        tJ 


la  Chronique  des  Arts  et  de  la  Curiosité. 

'iMlrii'iHi.l 


Un   an.     ,     ,     .     , — .     ,     , 


PARIS    ET    DÉ|>ARTFMEÎ>|;Tfif^Q\^      %       YV5  J 


MiW 


saa/iavia  eaHVtj:i' 


12  fr.        j        Six  mois. 


8  h 


jAdrrS  A  NOS   LECTEURS 

^^\^^è^mve^  I?ëê- 'B'éfeiTJÉK^Arts  et 
les  Arts  décoratifs  à  l'Exposition 
universelle  de  1878,  la  Gazette  a 
réuui  c,n  dçLix  forts  volumes,  tirés  sur 
papier  de  luxe,  toutes  les  éludes  qu'elle 
a  consacrées  à  l'Exposition  universelle. 
L'ouvrage  contiendra,  en  pins  doè  illus- 
trations qui  accompaiJ'naieut  chacun  des 
articles,  un  grand  nombre  de  gravures 
antértèli refilent  publif^n^  dans 'tes  livrai- 
sons de  la  ll,evu(3.  ot  représ^ntanl^des  ob- 
jets d'art  exposés.  C'est  ainsi  que  l'illus- 
tration, ne  comportera  pas  moins,  de  ,0(^0 
■graviires  dans  le  texte  et  -40  eaux-fortes  où 
"gravures  au  burin. 

Le  premier  volume  est  consacré  à  XArt 
mmleriui,  le  second,  à  XArt  rétrospectif. 
Léi?  doux  volumes  paraîtront  en  même 
temps  dans  la  seconde  quinzaine  de  dé- 
cembre. Une  importante  réduction  de 
prix  sera  faite  aux  abonnés  de  1879  qui 
désireraient  recevoir  l'ouvrage  comme 
rnim^îde  renouvellement  :  ils  pourront 
|e  laiBQ  p'rendre  au  bureau  de  la  Gazette, 
ail  pni  tle  25  francs  les  deux  volumes,  au 
lieu  de  40  francs,  prix  de  vente.  On  sous^- 
crit  dès  à  présent./      ,   ,  ,y         ,,  '  - 

,  Les  deux  volumes 'iiéjèè|yèiçidè^^ 
iBparément.  mumi:. /!■ .'.      >..... 

La  livraison  de  déc^ïpibr^  de  la,  G-azetf^, 
est  encore  entièrement  consacrée  à  l'Exr 
position  universelle;  ainsi  que  les  précé- 
dentes, elle  paraîtra  avec  quelques  jours 
de  retard  occ^,gionn.ég,c  gon:ime.  nous  .l'a- 
vons déjà  dit  à  nos  lecteurs,  par  le  nom- 
bre considérable  d'illustrations  que  le 
s^et  nous  impQS,ç-  ^^, ,,,  ^^^^^^^^^  ,^ 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 

TMJfflJJâui^À   BH3iH 

L'Académie  des  beaux-arts  a  rQnd^jde.â  dé- 
cembre, 1(!  Jugciuent  du  concours  pour  le 
dijîlome  d'architecte  de  1"  classe.  Les  épreu- 
ves ont  comrijQncé  au  ^Qiois.' de  ijuitl^^.pt.orit 
continué'  en' "loges  péndaiit  toutes  leàlVap 
cances. 

Voici,  par  ordre  de  mérite,  le  nom  des  lau- 
réats qui,  ont  été   nopiiués,  architectes   de,  l»" 

.   wtr,;  ;:;  «io<f    no    gs-iéilriot    ,?y(dr.l    .aylo^no.-) 
j^jAj  oij't^-iiiiil  (l'.t  ÈJ'i'ii/uor)  aoj^àiz 

Abel  Chancelf  ëlève  âé^M^J^ATimi''^ 
Giéret  .srsi  .airirnas^ii  Ci  MM-  Constant  ■  et  ^i- 
^£  î 3  H  i^lî AM   d3  .  M  J,  nain. .   ;     ,  f -  ^     rvi 

Blavette —        M.  Gmain. 

Langlois^  ;.'.'.         —        M.  Ginain. 

Jaifeare, ,r-   i     M.  André. 

Fauconnier  . .         —        M.   Vaudremer. 
Provosf.r.'M'.-'  "^  ^"[■"  U.  Pascal. 
IVlonteroyIj .".  ih'nn6à.>i     M.  Dûpesey. 
Boimefaut  i^.Vil'J"'>*J*'*'     M.  Goquart. 
Navarre  ....  ..go-iuTii  .  /  M-  Vaudremer. 

Ruy . . . .  ^.^^ == M,  Andi'^J^. 

Diapezaud.    .1     -, — r^  rU-  André,  wy  y   « 

Morin /      I  —  H  I  P*-  yaiiâi'enier.  !   [\ 

Pujol. ..... ./  ■,  L  j.-i  1  y  b.  André.  i  i\ 

L'Académie  des  beaux-arts  a  é.gaiement 
rendu  le  jugement,  des  deux  importants  con- 
cours de  perspnctive  et  de  stéréotomie  entre 
les  élèves  de  la  section  d'architecture.        " 

l.e  nombre  des  concurrents  était  de  cent 
.,T^ngt-c[uatre.;r  OOr  xr 

,'  Stéréotomie.  —  Les  premières  médailles 
d'ari.;eiit  ont  été  accordées  à  M.VI.  Guicestre, 
élève  de  M.  André,  et  Richardièrè-  élève  de 
M,  Vaudremer.  ,    ,    ,,  ■; 

Une  d'eilxièmé  médaille  "cT  été  décernée  à 
■  M.  Schobinger.  élève  de  M.  Goquart. 

Pp-rspeçtivè.  .jrrr  Aucune  médaille  ^a  -été^ie- 

COrdée.  „b  eai  ,Ô1  ,'»  le  «Vioaaa  .'-i  .qsal  --  .eiia'i 


90S 


V    (-.imoMoi^K    nK<    aki's 


M.  :  i   MM.  M;\nrol.   I»au- 

Jiti.   1'  ^\    1  oi  halolliiT,   C.o- 

,'.:,     A:. .'.!<•,     riiiiUT.     Bouvoan,     Bricn. 
m  «"t  IIiMiiart. 

^   de   5"  olasso  A   MM.  Ho-tloy.   I.c- 
iitaiin.    I.Nt  >>ii)hn,  Briiiul,  liernai'd, 


i»ii     ilo>     iSijiiisM  s     oiivi^vi^os      au 

\i'-  la  statao  do  Rabelnis.  ijui  sera 

.'iiverlo  mororedi  .^  l'Ei'ole 

n/i'  litMiio?  ;i  quairo  Iumi- 

:  MM.  DiimuDt.  pit'si- 
'  n.  MiMri»',  Itola- 
k.  Doublemard, 
•iM.i.  >  .  .,i..Mi  wu'lon,  et  pour  la 
ir<  MM.  Holle,  Moncu.  DituincM"  et 
V  aura  trois  prix  de  la  valeur  sui- 
i'.ris,  2.000 fr.-,  2«  prix, i. 000 fr.;  3" 


U.ie  Minime  de  o.OOO  fr.  sera  allouée  à  l'au- 
t' ii:  îu  l'r.tjet  couronnt^,  et  les  frais  de  prati- 
f  'nt  à  fa  charge  de  la  ville  de  Tours, 

I  ji.t?   drpisser  celle  allouée  au  lau- 

réat. Lf  II  '  fciurni  par  la  ville.  I.c  ino- 

nunicut  Si'!  .  é  le  1"  août  IST'J. 


CONCOURS  FOUR  LA  STATUE  DE  RABELAIS 


La 

a  Ah 
behi- 
ment 
marli 

é- 

r- 

n. 

vr-  '^ 
sancc 

h 


ville  d*»  Tours,  pour  donner  un  pondant  à 

tue  de  \)-<  artes,  va  en  élever  une  à  Ra- 

-,  le  prand  TiMir-imeau;  il  s'en  suit  forcé- 

que    la    -  i.    être    debout  et  en 

i'e.    I^    r  rnaquettt»s,  qui  ont 

.x-arts  mercredi 

Il   était  mônic 

réunissait    pas 


r.ïnd  liuiiixji'j  a 
s.    On   pense    i 


urs,  c'est  1" 
ut  elle  pai- 
à  bien  de- 
ine  ventru. 


nii'ino  d'un  docteur.  .Sa  f^randeur  et  sou  carac- 
lére  devant'  l'admiration  de  la  postérité,  c'est 
déirc  un  ^rand  saliiique  et  un  écrivain  do, 
l?énie.  (Vest  la  plume  «pii  est  son  attribut,  et 
l'expression  île  ^es  traits,  comme  le  geste  de 
son  rorps,  doit  donner  l'idée  de  l'oltservulion 
attentive  et  de  la  réilexion.  C.'e.')tcc  qu'oui  bien 
senti  et  poununt  bien  rendre  ceux  de.-,  con- 
e.urrciits  parmi  lesquels  le  jury  aura  h  choi- 
sir après  la  première  liéi-atomlie  des  élimi- 
nations qui  se  font  eu  quelque  sorlc  delkSf 
mémos.  I  Mt 

Voici  les  devises  et  les  numéro*  des  ina<- 
quettes  les  plus  reinarqnabies  parmi  cellos  qui 
auront  à  être  discutées  cl  comparées  : 

21.  A  X  H.  —  33.  La  parole  est,  donnée  îl 
tous,  mais  h  peu  li  sagesse.  —  30.  Dire,  la  vé- 
rité »'t  éviter  le  fagot.  —  -t(i.  Je  vais  chercher 
un  friand  peul-êlre. —  03.  Mieux  est  de  ris  que 
de  larmes  écrire.  — lli.Castiyat  rùlcndo  mores. 
—  38.  Hnnrgiiitïnon  je  soi*.  f  |^ 

Tons  ont  le  manteau  à  manches  ;  dans  toiifr, 
le  inouvemeut  des  bras,  détacJiés  ou  réunis, 
clioiclie  h  expiimer  et  fera  bien  compreiidru 
raltention  coni-enlréecl  puis-ante  de  la  ponsôe 
intéri'ure.  Le  numéro  30  est  le  plus  grave  ot 
le  plus  élevé.  Le  numéro  -i-O  a  un  mouvciuont 
plus  pilloresipie  ;  le  bras  gauche  replié-  sur  la 
hanche  et  le  droit  appuyé  en  arriére  .sur  d<}S 
livres  pourraient  avoir  une  ligne  et  nue  exprn^- 
sion  d  une  certaine  originalité.  Le  nuiyéro  21, 
le  plus  étudié  ]iuut-êlre  elle  jtlus  prés  de  l'exé- 
cution,  est    parliculiércnienl    spirituel.         ' 

Il  y  a  don  •-  de  quoi  juger  et  de  quoi  choikif. 
Il  y  aura  certainement  à  revenir  sur  les  traits 
(  récis  de  la  tète.  L'on  ne  connaît  absolument 
qu'un  seul  portrait  de  Rabelais  qui  puisse  être 
con-idéré  comme  authentique,  celui  de  la  fin 
du  XVI"  siècle,  qui  lait  partie  de  la  buitc 
qu'on  appelle  la  Clirouolofrie  coupée  ou  collép; 
mais  ceci  est  un  détail  de  i'exéculiua.  Ce  qui 
importe  aujourd'hui,  c'est  le  profil  des  hilhouçt.- 
tes,  c'est  l'ensemble  de  la  composition  e|t,  de 
l'idée.  jj 

A.  DK  M. 

; .  ^.  —  l  -^pUA,  u"  :o,  .'\1.  II.  Du  Maigc;  2", 
a"  33,  .M.  Aube;  3'S  n»  30,  Jl. Albert-Lcfeuvre. 


liîie  sont 


NOUVELLES 


i; 

1.   ... 

même  un  ; 
tinf   aver 
cherché  à 
d'il  (ro<Te  . 


i.. 
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ne  .vj!:  >:  jn 
cardinal,  ni 


M  et  un  curi' 

■  <•  Îmii r-.  l'- 


en sou- 
ri ■itif.  .-1 


mieux  u,i 

.'.  Rabelais 

Df-r  j  ;  ;  •■   ru  'J  nn  -■•.  .;']:ie,   ni    d'un 

d'un  président  de  f»arlement,  ni 


,  .  Par  arrêté  on  date  du  30  novembre^  ' 'le 
jijuiislre  de  l'inslruclioii  publique,  de.s  cullfes 
et  des  beaux-arts,  a  nommé  une  dommissibn 
L'ée  de  préparer  les  éléments  d'un   projet 
I.  en  conséquence  des  vfpux  émis  par 'le 
es  de  la  propriété  artistique  tenu   |îeb- 
1  Exporition  universelle  de  1878.  '' 

t.>  lie  commission  est  ainsi  composée:  ' 
M.  le  mini.itre  d-s  buiux-arts,  j'résident  ; 
M.  i,.  .Il-/-  fciir  général  des  beaux-arls,  pre- 

:dent  ;      '\  \      '  "'    ''';' 

il.  .^..        ..   r,    rn'Tiil.n-   dn   Tîn^liftit,    d(^n- 
xieme  vice-présidc'. 

MM.  Oérômc,  peintre  ;  L.  Thomas,  statuaire  ; 


ET     DE     LA     CURIOSITE 


299 


Duc,  architecte  ;  Gounod,  compositeur  de 
musique  ;  Gru3er,  inspectoui-  des  heaux-aits  ; 
Ilérold,  sénateur;  Muzeau,  sénateur;  Juzon, 
député  ;  Corentin  Guyho,  député  ;  Gh.  Tliiiion, 
inpjénieur  ;  Hochet,  statuaire  ;  Ch.  Lucas,  ar- 
chitecte ;  Heugel,  éditeur;  liarbedienne,  édi- 
teur; (îoupil,  éditeur;  Rousse,  avocat  à  hi 
cour  d'apfjcl  ;  Iluard;  Pouillct;  Clunet  ;  Ro- 
ger-Ballu,  secrétaire  particulier  du  directeur 
général  des  beaux-arts. 

,*,  L'Académie  des  ])eaux-arts,  toutes  sec- 
tions réunies,  s'est  assemblée  dernièrement, 
pour  nommer  un  membre  de  la  section  de 
musique,  en  remplacement  de  M.  François  Ba- 
zin, 

Les  deux  candidats  en  présence  étaient  MM. 
Massenet  et  Saint-Saëns.  Ce  dernier  avait  été 
présenlé  en  tète  de  liste  par  les  compositeurs 
de  l'Institut  ;  mais  le  vote,  en  séance  générale, 
a  renversé  l'ordre  des  candidats  :  c'est  M.  Mas- 
senet qui  a  été  nommé. 

Tl  y  a  eu  deux  tours  de  scrutin  ;  au  premier, 
M.  Saint-Saëns  a  eu  13  voix,  M.  Massenet  12, 
M;  Boulantrer  6,  M.  Membrée  2,  et  M.  Duprato 
■1  ;  au  deuxième  tour,  o  voix  qui  s'étaient  por- 
tées d'abord  sur  MM.  Boulanger  et  autres  can- 
didats se  sont  reportées  sur  l'auteur  duBoi  de 
Laliore^  qui  a  obtenu  i  8  voix.  M.  Saint-Saëns 
en  a  obtenu  13. 

M.  Massenet  est  né  le  12  mai  1842.  Il  a  donc 
aujourd'hui  moins  de  37  ans  ;  il  est  le  plus 
jeune  membre  de  l'Académie. 

»*,  M.  F.  Lenormant  a  ouvert  le  mercredi 
4  décembre,  à  une  heure  et  demie  ".près  midi, 
son  cours  d'archéologie  près  la  Bibliothèque 
nationale.  Il  continuera,  cette  année,  l'étude 
des  monuments  figurés  relatifs  aux  mythes,  au 
culte  et  aux  mystères  de  Bacchus  en  Grèce  et 
à  Rome. 

/,  Les  tableaux  donnés  à  la  Loterie  ou 
achetés  par  la  commission  sont  au  nombre  de 
240.  Nous  citerons  parmi  les  noms  des  pein- 
tres les  plus  connus  :  MM.  J.  Caraud,  de  (iUr- 
zon,  Hébert,  Hég.  Wetter,  J.-J.  Wetier,  Paul 
Robinet,  Gérôme,  Eugène  Feyen,  Emile  Bre- 
ton, Alexandre  Protais,  Paul  Flandrin,  Hano- 
teau,  Toulmouche,  Gustave  Moreau,  Vidal,  Be- 
nouville,  J.  Mazerolle,  Elie  Delaunay,  E.  Salin- 
son,  Armand  Dumaresq,  Paul  Vayson,  Fabius, 
Brest,  Gustave  Doré,  H.  Pille,  Moyse,  Meisso- 
nier,  Jules  Garnier,  F.  Barrias,  Maisiat,  Lnzer- 
ges,  Hector  Leroux,  Luminais,  M'"'^  E.  Escalier, 
M"'^  Aima  Tadéma,  Guillauinet,  Allongé,  Vol- 
Ion,  de  Groizeillier,  Japy,  Veyrassat,  J.-J.  Bel- 
lel,  Guillemin,  Schutzemberger,*  de  Penne, 
Bonnefoy,  Michel,  Ch.  Landelle,  Mazure,  Emile 
Vernier,  Glayze,E.  Bayard,  Pelouse,  P.  Parot, 
Lansyer,  E.  Levy,  Herpin,  Ernest  Hillemacher, 
E.  Sain,  Henri  Motte,  Lapostolet,  Alphonse 
Lambert,  Lecomte  de  iNouy,  Jean  Aubert, 
Brillouin,  Harpignies,  Lavieille,  Em.  Saintin, 
Fischer,  Fichel,  Mouchot,  Sckenke,  Brissot. 
J.  Laurens. 

Parmi  les  peintres  étrangers,  on  cite  MM. 
Buhlmayer,  Zacho,  Mantegazza,  Junge,  James 
Macbeth,  Burton  Knight,  Anka'erona,  Casa- 
nova, Ditschner,  Nikutowski,  Rossano  del  Rin- 
con,    Heymans,  Melkey,  Œder,  Oyens,  Alida 


Stock,  Bennetter,  Rosa  Vernemman,  Letters- 
troin,  Gcdncy-Bunce,  Bollon  Jones,  Spoerer, 
Sautai,  Ward,  Pazaka,  Fichier,  Brernaert, 
Zugel,  Grcevé,  Bakiiysen,  A.  Vertunni,  Mar- 
jiuurite  Roosemboom,  Macku,  deSchampeleer, 
Pallik  Bêla,  IL  Lovas,  Fcssly  Arpad,  Nicolas 
(le  Dmitriell',  etc. 

,*,  Le  Rappel  annonce  qu'au  prochain  Sa- 
lon figurera  le  portrait  de  Victor  Hugo,  par 
Bonnat. 

Il  n'y  avait  que  deux  portraits  peints  de 
l'illustre  poète:  le  pre/nier,  d'Auguste  de  Châ- 
lillon  (1838),  où  Victor  Hugo  est  assis,  avec 
so'i  plus  jeune  fils  devant  lui  ;  le  second  de 
Louis  Boulanger  (1842),  debout. 

,*.  La  ville  de  Paris  vient  d'autoriser  la 
librairie  Curmer  à  reproduire  quelques-unes 
des  magnifiques  peintures  de  Sa'nt-Germain- 
des-Prés.  Il  manque  à  cette  collection  un  car- 
ton de  vitrail,  la  Vierge  et  l'enfant  Jdsus,  peint 
par  Flandrin,  et  acheté  en  janvier  18G9,  à  la 
vente  Gérente,  par  un  amateur  inconnu.  Si 
ces  lignes  tombent  sous  ses  yeux,  il  rendra  un 
véritable  service  à  ^'art  français,  en  se  faisant 
connaître. 


NECROLOGIE 


Un  des  graveurs  les  plus  distingués  de  l'An- 
gleterre, M.  Robert  Wallis,  vient  de  mourir 
à  Brighton,  à  l'âge  de  quatre  vingt-quatre 
ans.  11  était  né  le  7  novembre  1794,  et  avait 
acquis  une  grande  réputation  dès  1818,  prin- 
cipalement par  la  gravure  de  quelques  œuvres 
de  Turner,  Depuis  1859,  M.  Wallis  ne  travail- 
lait plus  et  s'était  retiré  à  Brighton. 


Commission  supérieure  des  Beaux-arts 

Mardi,  la  sous-commissioQ  du  conseil  supérieur 
des  beaux-arts,  chargée  d'établir  le  nouveau  pro- 
jet de  règlement  pour  les  expositious,  s'est  réu- 
nie à  la  direction  générale  des  beaux-arts. 

La  discussion  générale  seule  a  été  abordée,  et 
l'examen  des  difïereuts  articles  du  futur  règle- 
ment n'a  point  encore  eu  heu.  La  sous-commis- 
sion a  décidé,  à  la  suite  d'une  très-intéressante 
discussion,  à  laquelle  ont  pris  part  successive- 
ment MM.  Delaborde,  Guillaume,  Cabanel,  Lam- 
bert Sainte-Croix,  Lehmann,  Cavelié,  Heuriquel 
Dupont  et  Turqueî,  qu'il  y  avait  heu  d'organiser 
deux  espèces  d'expositions  :  une  exposition  an- 
nuelle et  une  expobition  triennale  ou  quinquen- 
nale. 

L'exposition  annuelle,  dans  les  intentions  de  la 
sous-commission,  devrait  être  très-large,  et  elle 
devrait  être  réglementée  de  telle  sorte  que  le 
plus  grand  nombre  d'artistes  possible  pût  y  pren- 
dre part. 

L'exposition  triennale^  au  contraire,  devrait 
être  réglementée  de  façon  que  les  œuvres  hors 
ligne  y  fussent  seules  admises. 

La  sous-commission  des  beaux-arts  a  été  saisie 


300 


lA     OUHOMQL'E    UKS    ABTS 


en  ootr*  d'un  projfl  complet  df  n^pl-Mix^nt  ilu 
Salon  de  IS"?». 

V>.;.'!  ]    :■  \'.     ^^  .-,rIioJ««s  principaux 

•uvrAgo   tlovrn  otr«'  uni  ni 
>'9   noin^s  port«nl  Je  nom 

Aflislc,    on   d^posftnl    SCS 

;i    iix'iur    lempR.   ronioUrc  une 

1  lui.  contonnnt  fos  nom  ol  ]<n^- 

I  sigct  cl  la  (Jiuicusiou 

«  Ar*.  lo.  —  l.' -  i;-ic-  lies  quatre  sériions  du 
jorr  ^\l  par  \cf  artiste»  ?er.  ni  oomposi^os  ilc 
q  '  :     Il    st'itiou    <|c    |iiinlnri'. 

I  sculplnre,    neuf  po>ir   I;i 

^<<...'.r  li  .i:  l  neuT  pour  Id  9oclion   de 

gramrp. 

'  '  •    ^'    ■  ■  inture  devra    c<"»in|tren<Ve 

liant  la  i»einlure   iJe    pay- 
ir-;.  <!c  unturo  luorle.  elc. 
iir«  tous    les    arlîslos 
«•<.  .      -  int   Tune    des  condi- 

tions suirautes  :  Monii>re9  de  l'Institut  ou  décorés 
de  ]^  I.",;ion  (nviTinrnr  i.our  leurs  OMivrcs,  ayaul 
<  ■  «it  le  prix    du    Salon 

f.'  ■  -.  soit  le    cT.nnd    prix 

.:  ;il  trl«   dtj,  ^ 

I! 

'  Art.  17.  —  Le  rote  de?  nouu  i  disiginr  par 
le  jnry  aura  tien  !<»  dimaHche  23  mars,  de  dix 
li«nire«  dn  v.  '    ;  Tieures  du  soji 

•  Le  «  art;  :rs  seront    adii. 

••:  ■    l'ur  signature  sur  un  re^i~iie 

:  eur   disposera    dans    colle    des 

••  --         n,}ra  ^   ça    secliou    un 

l'  -  jiir<*s  choisis  par  lui. 

.  (• iil  adresser  par  la  jioete 

•'  '  (zénéral  des    beaux-arts   un    pli 

<"  V  'v<ntcnanl  leur   buUeliu    de 

r.  1  IIS  sans  examen  les  ou- 
■*  -    de    rinslitut,    etc., 

<•      .  .  ""O'I  l^ois    à    TExposi- 

tJOD. 

-  Arl.  *'.   —  Le   jury   des   récompenses   sera 
d'artistps    Irréê    au  '  sort 
piijr  uioilié.  de   membres 
;  1.  sur  la  présentation 

•'  lUX-arts.  Chaque   scc- 

'•  -énaleur,  un    député 

":  des   beaux-arls,    un 

ui»iii:re  ,ii.  h  liimenls  civils,  un  mem- 

bre   de   la  n   des    luonumenls  bi^to- 

=  fonction»  do  jilré  entraînent  la  neboûcià- 
'     "  1'^  ordre*^  de  récom(v-n«/^s.  ' 

—  ...  Celui  qiii    aura  obtenu  la  pr«»- 

■"  -•"  -■'''■'• '  "-'    çffti- 

■■!■  m^- 
.-.  .  ,...,.,.i  J.;  l'exa-' 

n-  d'-«  îiirr«    tli'~    rh. 


"'  o.\  tiers  au  moins  dr» 

î^  î  pour  U  Tolidilé  de« 

■icrt  d*s    chufnc.    Classe    ne 
r  À  phfis  de  deux  tours  d« 

rcruU:.  à  ià  Uii.yj:.ui  idtmhie,  ef,  d\ui  troisième  à 
U  majont«  relalire. 


«  Art.  3Î.  —  L'entrée  sera  gratuite  le |, jeudi  ^ 
]iartir  de  midi  42t  le  dimanche   i\   partir    de  ,a^x^,., 
iicures. 

»  Les  uutres  ji>urR.  le    droit   d'outrée    sera    de 
tlcux  francs  jusipi'i'i  midi  et  de  un  fruuc  dans  la  , 
journée.  ,,        ,     T,,  'i, 

n  Art.  33.  —  Des  carte?  (J'cnt^-fte  f^quvQUf- 
ment  personnelles,  sorout  nilses  ù  la  disposUiou 
de?  artistes  exposants,  do?  «riistes  électeurs  non 
exposants  qui  ou  feront  la  tleiuando  et  <)1.4;p  rep^T- 
pciitantis  th;  la  (irosso.  ,    i  ,,  )    |,  | 

■•  MM.  lc«  sénateurs  et  M.M.  les  députes  sçponl  , 
admis  sur  la  présenlaliou  de  leurs  inciluillos.     ^^    | 

'•  En  dehors  des  porsonucs  ci-dcsfus  (lcsigi|6e8,.  , 
nul  ne  sera  admis  à  visiter  rE,\position  sans  un  | 
permis  spécial  de  M.  Jle  dir|i;ctcnr  général  ,,4f^^) 
heux-arts.  .    ,   .;      i  i    .  n  •.  i 

■■  Des  cartes  d'ahonnettienl  valables  pour  V|i;îp»,| 
deux,  trois  personnes  et  donnant  accès  ai)  pj^jai?^  | 
(lès  huil  lieurce  du  matin,  si.-roiil  délivrées  ai^, prix  | 
de  vingt  francs  pi>ur  nii"  pcrsoiino,  trente  frj|n<:8|| 
pour  deux  persuiiiies  cl  quarante  frui^c^|P^(^Uf^tji;'flip, 
P'Tsonnes.  ,   ;    ,,   ^. .  .;.,.,„, 

M  Art.  i',.  \.r  l'inWuil  <lrs  çuli;^eq. Qsl,  vep^,,, 
au  Trésor  public  ;  l'Elat  cons{icre /i  l'acqujsitioift, , 
d'onivres  exposées  une  somme   éq^uivalçule  i^ycei^ 

VrodyiiU  ,,,     ;         .^  ,,       -,         ....u-.i'i 

«  Art  35.  —  Puxant  le  coufs  de  lex,pp|éiti(ï^,,| 
une  loterie  sera  organisée  au  profit  des  artislp», 
exposants  par  les  soins  de   l'administratioUf,  », 

Ixlrait  (l'on  comple-reinlii  du  XIX*  SHoic;)^'  '^ 


CORRESPONDANCE  DE  BELGIQUE 


J'ai  une  nouvelle  im|iorlaiUc  à  vous  annoncer  ;, 
elle  ne  peut  manquer  de  faire  sensation  dans  1^  , 
monde  des  arts.  Le  firanJ  tableau  de  Meissouier,; 
les  Cui/YiSf ler.s-,  vient  d'être  vendu  à  un  amateur 
belge  au  prix  de  300.000  francs.  L'amateur  n'a 
mis  qu'une  condition  à  la  vento,  c'est  de  n'être, 
pas  connu.  Soyez  assuré  toutefois  que  le  cahibet, 
(jù  va  figurer  l'iruvro  du  grand  artiste  est  de  ceujt 
qui  honorent  notre  pays.  La  mode.slic  du  «omp- 
tuçux  amateur,  si  bien  gardée  qu'elle  soit  par 
le  secret,  ne  tiendra  pas  devant  l'imprescriptiblç. 
Iiublicité  qui  s'attache  aux  destinées  des  to,ile8 ,4f?,i 
maîtres.  J'espère  alors  être  nn  des  premier»,  ,4. 
voua  révéler  le  nom  de  l'heureux  propriétaire,? 
comme  je  suis,  à  l'heure  qu'il  est,  un  des  premiers 
à  vous  faire  connaître  son  acquisition,  .  i,,,,!,/    |/ 

Vous  vous  souvenez  que  les  preujier8,,p|i^iw, 
ottraieul,  dans  l'œuvre  exposée  h  l'Expositip^  W}:r 
vçrselle,  une  largeur  de  facture  qui  n'était, p^^ 
flans  la  manière  si  scrupuleuse  de  Jl|ei^8i.m|erf,, 
Les  terrains  étaient  largement  pétri»,  eorume.i., 
coups  de  pouce,  dans  une  pAle  f.'ra*:C  qui(/par 
placestlais.sait  voirie  champ  de  la  toile. Le  malireiK 
pres-^é  par  la  temps  n'avait  abandonné  sa  ren 
lienhc  accoutumée  du  rendu  e.vacl  qu'avec  la 
l'Tuie  intention  de  la  rejtrendre  plus  tard,  l'tt 
Ct(ira.îiierj  sont  aujourd'hui  sur  le  cbfJYalel  ^  ils 
rcfjoiveni  la  touche  suprême;  quand  ils  revie/i- 
dront  4  Bruxelb-»,  il»  seront  mi  de  cos  cbefsr 
d'rfuvTc  acconifdis  devant  Jesquelfil^, critique, p'iftT, 
cliiie,  touchée  [>ar  le  miracle  d'un  ^,<i\ii  ^^fi|^^^^f^6 
grand  en  restant  précis.  ,     :;       ,     ,    /.  , 


ET    DÉ-^fiA^^H§ài6SlTÉ 


36T 


Une  particularité  s'attache  à  la  cession  des 
Cuirassiers.  Je  ne  crois  pas  /-tre  indiscret  en  vous 
disant  combien  vive  a  été  la  joie  de  l'illustre 
peintre  à  la  nouvelle  de  cette  vente  qui  allait 
fixer  en  Belgique  l'œuvre  caressée  de  ses  dernières 
années  de  travail.  Meissonier  n'a  jamais  vu  partir 
ses  tableaux  pour  l'Amérique  sans  un  peu  de  cha- 
grin de  les  savoir  si  loin  et  cl^'z  un  peuple  qui 
n'a  pas  la  réputation  d'être  l'ami  des  arts.  Plu- 
sieurs cabinets  belges  et,  pour  le  répéter,  ceux  de 
MM.  Cardon,  Crabbe,  Van  Praet  et  Van  den  Eynde 
possédaient  déjfi  des  joyaux  signés  de  son  nom  ; 
mais  aucun  n'avait  la  forme  définitive  à  laquelle 
le  maître  n'est  arrivé  que  sur  le  tard,  je  veu.^  dire 
le  large  et  puissant  tableau  d'ensemble  dont  les 
Cuirassiers  sont  une  des  plus  hautes  expressions. 

Ce  n'est  pas  sans  fierté  que  j'écris  ces  lignes. 
Je  suis  touché  de  ce  que,  dans  ces  moments  trou- 
blés, une  fortune  se  rencontre  en  Belgique,  h  Bruxel- 
les, qui  soit  à  la  fois  assez  haute  et  assez  gé- 
néreuse pour  payer  le  prix  d'une  telle  oeuvre.  J'a- 
jouterai qu'il  n'y  avait  qu'un  seul  homme  pour 
vaincre  les  résistances  qui  auraient  pu  se  pro- 
duire, et  cet  homme  est  précisément  celui  qui  a 
servi  d'intermédiaire  à  la  vente  :  j'ai  nommé 
M.  Arthur  Stevens. 

Presque  eu  même  temps,  il  nous  procurait  une 
autre  joie,bien  précieuse  aussi.  Gr.lceà  lui,  une  des 
merveilles  de  l'œuvre  de  Rousseau,  la  Hutte  du 
charbonnier,  entrait  dans  une  c  dlectiou  belge. 
Cette  fois,  je  ne  suis  plus  tenu  au  silence;  je  puis 
révéler  le  nom  de  Iheureux  acquéreur  de  ce  ta- 
bleau célèbre.  M.  Van  den  Eynde  l'a  acheté  au 
prix  de  90.000  francs.  C'est  une  splendeur  de  plus 
pour  sa.galerie  déjà  si  n9i4Tl)çei^^e,ç;i,.m^jl,tres  mo- 
dernes.'^"     ■  -i/Iî.'.';.-  -.i.a.i..... j 

On  se  souvient  que  M.  Van  den  Eynde  avait 
acheté  récemment  les  Deux  Amis,  de  Meissonier, 
qui,  pour  bien  des  amateurs  éclairés,  contreba- 
lançait, à  force  de  souplesse  dans  la  touche  et 
d'intensité  dans  la  lumière,  l'ampleur  et  la  solen- 
nité des  Cuu-assiers.  M.  Van  den  Eynde  l'avait 
payé  t20.000  francs.  C'est  encore  lui  qui  enlevait 
à  la  France,  lors  de  la  vente  Laurent  Richard,  cet 
autre  chef-d'œuvre  de  Rousseau,  les  Bonis  de 
VOise.  Le  prince  Demidqff  eut  alors  un  repentir: 
il  lui  fit  une  offre  fabuleuse  pour  obtenir  de  lui 
ce  Rousseau.  La  réponse  de  ce  bourgeois  flamand 
mérite  d'être  consignée  :  »  Nous  autres  Belges, 
répondit-il,  nous  achetons  de  la  peinture  pour  la 
garder  et,  plus  tard,  nous  la  laissons  à  nos 
enfants.  » 

''J'tiiiuiie' dette  de  réconnaissance  à  payer  à 
M.  Arthur  Stévén3,et  je  la  paie  ici,  publiquement. 
On  n'aura  pas  de  peine,  un  jour,  à  retrouver  sa 
rûain  dans  toutes  les  transactions  qui  ont  amené 
sur  notre  sol  les  grandes  œuvres  de  la  peinture 
moderne.  Plus  que  personne  il  a  été  associé  aux 
incertitudes  qui  ont  assailli  l'art  des  Rousseau, 
des  Millet,  des  Corot,  des  Delacroix,  des  Alfred 
Stevens.  Il  a  été,  on  peut  le  dire,  le  prophète  et 
le  porte-flambeau  de  cette  interprétation  nouvelle 
et  féconde  ;  il  a  connu  les  maîtres  dans  leur  dé- 
faillance, il  les  a  glorifiés  à  l'époque  des  doutes, 
alors  qu'ils  étaient  contestés,  et  par  la  parole  et 
l'exemple,  mieux  que  quiconque,  il  les  a  aidés  à 
prendre  dans  la  lu:i;ière  la  place  qui  leur  était 
dérobée  au  profit  des  anciens.         '''' 

Arthur  Stevens  achetait  à  Millet,'  rie  roùblioiis 
pas,  quand  Millet  était  encore  le  peintre  grossier 


qu:  n'avait  pas  même  trouvé  grâce  aux  yeux  de 
Th.  Gautier  et  de  W.  Biu-gfT.  Pour  ma  part,  je  ne 
sais  ce  qu'il  faut  admirer  le  [iliis  en  cet  obstiné 
qui  s'acharnait  à  prophétiser  les  soleils  dans  la 
nuit  où  rindiirérence  les  reléguait  et  si  la  flnesse 
du  critique,  le  nurveilleux  et  subtil  instinct  de 
l'amateur  ne  l'emportait  pas  sur  sa  lénaeité  et  sa 
résolution  Mais  bien  idulùt  ces  choses  allaient  de 
pair  avec  Stevens,  et  ii  siiflit  de  relire  les  pages 
d'art  auxquelles  il  a  allaché  .«on  nom  pour  con- 
naître la  mesure  de  son  larg(!  esprit  si  admi- 
rablement ouvert  aux  grandeurs  et  aux  leu(Jrpssc3 
de  l'art.  ,  ,  ..     ,         >  1  , 

J'ai  parlé  de  recoanaissaoce  ;  elle  lui  e»t  due,! 
et  par  tous,  pour  ses  luttes  au  profit  de  la  bonne 
cause;  elle  lui  est  due  iiarliculièrcment  par  mes 
compatriotes  pour  le  constant  souci  qu'il  a  eu  de 
former  en  Belgique  des  cabinets  irréprodiablea 
ov'i  glorieusement  sont  représentés  les  maiirtîs  de 
la  grande  époque.  Je  me  permets  d'ajouter  que  je 
lui  garde  une  reconnaissance  personnelle  pour  sa 
haine  des  médiocrités  (pii,  toute  sa  vie,  a  été 
comme  l'inflexible  pudeur  de  son  esprit. 

Si  je  ne  craignais  d'irriter  des  amours-propres, 
d'autant  plus  dangereux  à  renmer  qu'ils  se  livrent 
carrière  dans  un  petit  pays,  je  dirais  quel  appui  il 
a  prêté  aux  recherches  d'art  en  Belgique,  combien 
il  a  aidé  constamment  au  talent  vrai,  de  quelle 
rharilé  inépuisable  il  a  soutenu  les  défaillants  et 
les  vaincus,  et  enfin  le  défi  public,  à  visage  dé- 
couvert, et  l'hostilité  insoumise  qu'il  a  opposés 
aux  envahissements  de  l'art  marchand  —  lui  qui 
est  un  marchand  pourtant  aussi,  mais  comme  le 
lui  disait  un  jour  le  prince  Gortehakofl",  un  mar- 
chand à  la  façon  des  Médicis.  Il  me  suffit  pour  le 
moment  que  son  nom  se  soit  rencontré  dans  une 
de  mes  correspondances.  Qu'il  y  demeure  con- 
signé comme  une  note  et  comme  un  renseignement 
pour  tous  ceux  qui  sont  curieux  des  soldats  de 
l'idéal  moderne. 

Camille  Le.mo.^.mer. 

sioiJ   sunbii    •  ■' 

CONCERTS  DU  DIMANCHE  7  DÉCEMBRE  1878 

<-.     n,-.ilr;-'t-;r:-rfif',f',!  -irfT  »''"(!fn','i 
CONSERVATOIRE.  —  Symphomc  en  re  (Beethoven). 

-  Chœurs  de  l'iotroduction  iVÊlin  (Mendelssohn), 

—  Andaute  et  Intermezzo  de  la  2«  symphonie  en 
lamineur  (Alfred  Holmes).— Choiurs  du  printemps 
des  Saisons  (Haydn).  -7-  Çjuycrture  du  Carnaval 
romain  (Berlioz). 

coNCEKTS  PASDELOUP,  —  Symphouic  en  fa  (Bee** 
thoven).  —  Ave  Maria  de  Righini  (xviiio  siècle), 
chanté  par  M'i"  Maria  Adler.  —  Manfrcd  (Schu- 
mann)  :  ouverture,  eutr'acte,  ranz  des  vaches,  ap- 
parition de  la  fée  des  Alpes.—  Andanle  con  varia- 
zioni  pour  piano  et  violon  (Beethoven),  joué  par 
M.  Ritter  et  tous  les  instruments  à  cordes.  —  Me- 
nuet de  VArlésienne  (G.  Bizet)  po Or  piano. i-t^  Ou- 
verture de  Sitjurd  (E.  Reyer).  ■  •         •  ■  .;i'.  • 

CONCERTS  DU  cHATËLET.  —  Le  Purudis  pcrdu,  drame 
oratorio  couronné  au  concours  musical  de  la  Ville 
de  Paris,  musique  de  M.  Théodore  Dubois.  Chœurs 
et  orchestre;  solistes,  M^^cs  Jenny  Hd-we  et  Sarah 
Bonheur,  MM.  Furst,  Villaret  fils  et  Lauwers,  soHS 
la  direction  de  M.  Ed.  Colonne.        ^    -'  '    -iiJiJi-'S 

.   fjBlai  »Jnoi,Bm  ai 


302 


LA    ciinoMoiK    im;s    auts 


BIBLIOGRAPHIE 


nti   prdr 


/Ut  ft  la 


'  nntii  nnh.  qui  a 

rS      XtH- 

:   ViillItlIP 

i.ni».  L«»  nom 
Vf  :  on  «Io~ 

m:  tt  liMir 
IIVCIIIIX 

.s  froin- 


'    'S  celte  question  ci  diffîrile  des  rapports   1' 

"■"    '■       '  ■    <5t  Hi-linliii|(z  ni' 

-t   lios   probli'inps 

..ir  cli's  ôqiia- 

aiix  nrti^tps 

ni  d'«planir 

/instinct    du 

i  .  .,.1  .u  ■•,,,. 

r-    ■"' 

/         do  In  por»p«'clive 
,1  ,]•■  In  «  Mliiiiirp  ; 

-     lÔ 
nu   stijct  de  celte 
lient    d/'pagsf»    d«? 
K\u.u*U4i  k  aAVwtr  de  la  plupart  d*s  artist   -. 

A.  de  L. 


EtÊide    tvr    Henri    Secnr 


,].•    M\!       Il 


mil  a  le  don 

r  !•■-  i.iiii.s 


-Uf  «•;» 
"  dn  la 


Ji  iirnnl  (i>'  la  jrtinrsar,  'M\°  livraison.  — 
Ti'Nio  par  J.  (uraniii).  i.ouis  Hoiissclol,  Louis 
l•:l^»^^l^  c(  iWhftl  J/vt.  .  ^         •    j  ^^  ,] 

Dfssi.s  :  A.  Mani'.'li.  C.lorgbt,'  K.  Hn>4»nl, 
Itiou,  l^inimfuux. 

I.r  Titur  liu  Manie.  035*  livraison. —  l.'llr  do 
C.hio  Torf^iiif  d'A?i(>\  pur  !H.  (é  rtoftAurïosli'- 
Viiido  'IS77). —  Toxtt*  cl  dessins  iaôdifs, — 
Neuf  dessins  do  IIu1mm-1  C.lorgel,  Tli.  NYoln^r', 
K.  Rnyard  l't  A.  l'aptirl. 

Hurraux  j^i  la  liluairio  Hacliollo  cl  C%boulc- 
,Aj^r^^M»t-Gynu»in,79,  ù  l'^*»'!?' ,,.:;.((  on  M 
,  Acndcwy,  :iO  novembre:  La  pafono  nnaloy. 
—  Kanx-forto*  d»«  prands  niaitros  daits''lfi5 
Ralcrios  ilc  la  Socii-N'!  des  llcaux-Arls,  ^a^"J^. 
t^)Mi^us  Carr.  —  f-r  Catalogue  de  la  Nalional- 
CalNM-y,  par  J.  P.  Hi.-h1<T. 

Atlnnftmn.  '.W  novembre.  -**>;  Exposition 
d'bivor  de  la  Dudley  Galli'ry.  —  l.o  monumonl 
de  Hogina. 


r  .V I  î  1 . 1-]  y\  u  X 

MODERNES 

('.iunp<i-.int     l'intircssanto 
COLLECTION     DE    M.     P*" 

VKNTK,  HOTKI,  DROUOT.  SALMC  N"    I 
Le    lundi    9    décembre    1878,  à  trois  heures. 

M'    QDÉÇREMONT     |    M.  F.  REITLINGER 

Commis. -prisetir       '  IvjtfTi 

46  ,     rue   Richcr.       '   22  bi.'^,    rue    l.alliilf, 

E.rpositi  7ipvfih'(pic,]r  dimnnrhp  S  di'-ronibre, 
de  1  beurc  t/2  à  ^  heui 


LETTRES  AUTOGRAPHES 

provenant  d'un  cnlAnet  tonnu 


VENTIC  r.UK  DK8  liUNS-KNKANTS,   28, 

Le  lundi  9  décembre  1878.  à  8    heures    trës-pr6- 
ciuen    du   BOir.  i"*       .H 

Me  MAURICE  DELESTRE  ,  rommisi^âiro- 
pri*cur,  27,  t\u'.  nroufjt, 

A5si^f/•  df  M,  ETIENNE  CHARAVAY,  arrhi- 
vistfi-paU'Ograplifi,  expert  on  aubograjdies, 
rue  de  Semé,  .^l. 

CHEZ  LE!<QI;EL8  .*■£   Dl.STlUBfE  I  E  C,\TAI,0GIE 


VENTE 


:.LL  1 


APRÈS   DÉCÈS,  PAR  CO.NTINtJAfr'Ô^ 


I  Ulcul 

n-,    dfv 


A.  De  L 


i;iJOLX  DE  tolïf:s  soj;tes 

Montres  a  r(m«ntolrtï  fiutros.  Urillants  et  autres 
PierreH  sur  papier 

IIOTRL  DHOfOT,  SALLK   N"   6 
Lrq  9  et  lOdfecetnlire  1878  à  2  heures 

M«»  NAVOIT  &  LEBRUN,  rommi.çsaircs-f.ri- 
scurs. 

Etpuùtwn,  ]e  dimanche  8  décembre  de  1  b. 
à  o  heares. 


ET     l)K     l,A     eu  II  lus  I  TÉ 


:<03 


ESTAMPES  ANCIENNES 

DE   TOUTES  LES  ÉCOLES 

TRÈS-BZAUX    PORTRAITS 

PAR   BREVET,   EDELI.NCK,   NANTEUIL,   TOILLY 
SCHMIDT,   VAN   SCIlUri'EN,    SUYDERIIOEF 

etc.,  etc. 

Magnifique  œuvre  de  Grateloup 

ViLçnelles  du  XVIH"  siôclc,  éprciivi-s  avant 
la  lettre.         -i^r  ,;\    .  .,.     i,  , 

Les  Fables;  ae  Dorât,  les  Métamorphoses 
d'Ovide,  etc.,   provenant  de   la   collcclion   de 

MM.  Bignon  père  et  fils 

Avocats  à  Tarin 

VENTE  HOTEL  DROUOT,  SALLE  N"  4 

^  Les  lundi  9,  mardi  10  et  raercredi  11  décem- 
bre 1878,  à  1  h.  1/2 

M<=  MAURICE  DELESTRE,  commissaire- 
prisetu',  rue  Drouot,  '11, 

MM.  DANLOS  Fils  et  DELISLE,  marchands 
d'estampes,  quai  Malaquais  15. 

,p  .^      C3EZ     LESQUELS    SE   THOUVE    LE     CATALOGUE, 

Exposition  publique,  le  dimanche  8  déceni- 
hrelSTS  d'à  2  h.  à  5  heures. 


LIVRES    FRANÇAIS 


VENTE    RUE  DES  BONS-ENFANTS,    28. 

Le  mercredi  11  décembre  1878,  à  7    heures    1/2 
précises  du  soir. 

M^   Maurice  DELESTRE,  commissaire-prj- 
seur,  27,  rue  Drouot. 

Assisté  de  M.   A.  LABITTE,  libraire,  de   la 
..■bibliothèque  nationale,  l'ue  de   Lille.  4. 

CHEZ  LESQUELS   SE  DISXr.IBUE  LE   CATAfiQGUJei  .  ;  , 

^  •■l>  on-t 

OBJETS^Îï'ART. AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 

8>iT;ioa  ail  mr  in  /  lum 

2,    R!ieJÇ,affitte,     Paris^^^^^^^ 

ACHATS    ET    VENTES 

,|1NSTR1]MENTS  DE  PRÉCISION 

PHYSIQUE,   OPTIQUE,   MATHÉMATIQUE 

,xlt  "fo"' PHOTOGRAPHIE,   SCIENCES 

A.  SOYER,   rue   Lâfayette,   24 


VENTE  D'UNE  COLLECTION 

D'OBJETS  D'ART 

HOTEL     DROUOT,   SALLE    N"     .3 
Le  mercredi  11  décembre  1878  à  doux  heures 

GRAND  VASE  HISPANO-MORESQUE 
Mapni[i([ue  bracelet  liispano-moresque  en 
or  repousso,  verres  de  Venise  éinaillés,  Cuirs 
de  Id  Henaisiance,  éinaui  de  [>ijnoKe.s,  bronzes, 
plats  his|>ano-nioresque,  plats  italiens  et  d'Al- 
cora,  porcelaines  de  Sèvres,  cristau,\  de  roche, 
lii.joiix:,  boiseries  sculpt<'?es,  très-belle  laniue 
en  urgi-ni,  colliet  du  xV  siècle,  etc. 

M*  Ch.  PILLET,   commi.ssiiii"  i.'-.iM     

de  la  Gi'ancçe-Batelii'Te,  10; 

M.  Charles  MANNHEIM,  e.\p<Ti,  me  >ainl- 
Georges,  7. 

Exposition  publique,  la  ludvûi   10   décembre 
de  2  h.  à  5  h. 


IJLLLE    CULLECliON 


ÉTOFFES    BRODÉES 

DES    Xyo,    XVl",      XVUO    ET   XVUlC  SIÈCLKS 

CUIVRES      GRAVÉS      ET    IXCKUSTKS 

ARMES 

BIJOUX,  MIMATUJŒS 

ARGENTERIE   ANCIENNE 

PurceUdnes,  FaïC7ices^  Curiosilcs 

BELLES     TAPISSERIES 

Tapis    de    Perse    du    Quinzième    siècle. 

VENTE,    HOTEL   DROUOT,  SALLE    N"  7 
Le    Jeudi    12    décembre    1878,   à    deux    heures. 

M'  Maurice  DELESTRE,  commiss.-priseur, 

rue  Drouot,  27. 

M.  BLOCHE,  expert,  boul.  Montmartre,  19. 

CHEZ     LESQUELS    SE    TROUVE  LE  CATALOGUE 

.  Ecpposition,  \e   mercredi    11    décembre,     de 
4  hLeqrç.  1/^  ?i,,5  heures  1/2. 


LIVRES 


Principalement    sxir   le   Théâtre 

COMPOSANT  LA  BIBLIOTHÈQUE 

■Die  feu  M.  CUARLES  BRUNET,    homme   de 

,(.        ,  lettres,,    ,,.,;  ,-■,  ,,..,  i^;;^, 

'■"       VENTE,    RUE   DES  BONS-ENA]SfTS;r'  28'"' 

Les    jeudi    12    et  vendredi  13  décembre  1878,  à 
7  h.  1/2  précises  du  soir 

M"'  Maurice  DELESTRE»    commissaire- pri- 

seur,  27,  rue  Drouot. 

Assisté  de  M.    LABITTE,   expert,  4,  rue   de 
Lille. 

CHEZ  LESQUELS  SE  TROUVE  LE  CATALOGUE 


30» 


LA     «UROMOrK     HFS     ARTS     KT     DK     I.A     Cl   IIIOSIIK 


EAUX-FORTES 

MODERNES 

LiTnooRArniKs    PAR     en.   JACgrE.    lkys, 

MII.1.KT.      XIKRYON,     TH.     ROUSSKAU,    SEY- 
MOl'R    UADEN,   KTC. 

DESSINS  ANCIENS  ET  MOnEHNES 
Livres  iiusins 

VKNTK    HOTKL   nROT'OT.     SAI.I.K   N"    i 

Le*  ▼endredl    13    et  uiinedl    14   décembre  1878 
A  1  h    12 

U»  Maurice  DELESTRE,  conifui  saire-pri- 
seur,  27,  rur  l)i.iii,.t. 

Assisté  dp  MM.  DANLOSet  DELISLE.  mar- 
chands d'estampe.',  qu.ii  .M.ilaqtiais,  i.'i 

CBEI    LKSOIELS   SB   DITRIBIS    LK  CATALOOLK 

£xp<'.<i7iV.M  pultli'jur  le  jeudi  \2  décem- 
bre 1878.  de  2  h.  à  :i  heures  {  2. 


in  lies  i  MA.MSdUTS 

SUR 

L'HISTOIRE  delaNORMANDIE 


LA  NOBLESSE 

vente;     RIK    l)K>    HONS  KNFANTS,    28, 

L«  Huaedl  14  décembre  1 878,  A  7  b   1  2  précises 
du  soir 

Par  le  ministère  de  M-  Maurice  DELESTRE, 
comniissaire-priseur,  27.  nio  IJroiiot. 

Assisté  de  M.  A.  LABITTE,    expert,    rue   de 
Lille,  4. 

CB«Z    UEHflELS   SE   TBOCVE   LE  CATALOOLB 


OBJETS     DART 


CURIOSITE 
Bijoux,  objets  de  vitrine,  bronzes  japonais, 
terres  cuiti>s,  armes,  fers,  bronzes  d'ameuble- 
m^nl.  Faïences,  porcelaines,  meubles 
anciens,  boi'  ;.  ulpl,.-.  ]<Hutu-^n\  gothiques. 
Etoiles,   Soieries,   Tableaux    anciens  et 

De  la  collection  de  M.  Ch.  JACQUE 

VENTE.     HOTKL  DP.OLOT,  SAI.I.E  N'    .'i 
Le»  Tendredi  13  et  samedi  14  décembre  1878 
à  detuc  beur«s 

M-    LH.    F'ILLET  M.    fJtOMGE 

commissaire  -  p'iseur  expert 

r.  Grange-Batelière, 10        12,  rue  UfTitte,  12 

CHEZ   1*9QIEL3  SB    TROtVE  LE  CATALOOIB 

Expo$Uion,  Je  jeudi  12  décembre  1878,  de  1  h 
à  5  heures. 


En diitributionàla librairie  A. CHOSSONNERY 

^7,    Ql'AI    DKS    OUANnS-AlîOrSTI  .S 

GATALOGUK  DE  LIVRES 


Les  Benux-Arts,  la  Li'térature,  l'Histoire 
de  Paris  et  les  Provinces  de  la  France 

PROVENANT    l>K    I.A    lUllI.IOTIlftQlF: 

de    M.     Charles     LAFAURE 

La  vonlo  niiru  l.ou  les  hindi  IG  di'-ooinbro    et    les 
sept  Jours  suivants 

RIK     DKS     nONS-KM-ANTS,     28,   .'^AI.LE     N»     .1. 

CATALOGUE    DE    LIVRES  SUR  LES  BEAUX-ARTS 

I.  AH(;ill:OL(l(.lK  KT   I.A    .M  Mli.'UAriijU; 

Kn     retite    aux    prix    marqués. 


VILLE   DE   BRUXELLES 

VENTE  AUX  ENCHÈRES  PUBLIQUES 


m.rviiK-    iii;i,  \i<>Kh> 


M.  .I.lî.  MADOU 

Artiste   peintre,    eonimaiidi'iir  de  l'ordre     de 
Li'xpiiid,    («imuiiindciir    lU'    l'ordre    de    Francoia 
Joseph  d'Autriche,  (  hevalicr  de  li  L/'pion    d'hon- 
neur, chevalier  de  l'ordre  du  Lion  Néerlandais. 

TABLEAUX 

AQUARELLES,  DESSINS,  CROQUIS,eic. 

Ccll.'  viMili'  ,1111,1  li.Mi  11-  lniiilili'i  (Iccc III lire  iS78  et 
Joiir.s  suivant-,  nu'  (!<•  1  i^vr'inr'.  't'i,  .sou.s  la  direc- 
tion lie  M.  HENRI  LE  ROY,  c.xiiert.  peinlre- 
reslaiirateiir  de  tableaux,  rue  du  Pépin,  7,  à 
Bruxelles. 

Ex/'Osition  pnrficulinre  [lour  les  personnes  mii- 
iiies  d'une  carie  délivrée  ji,ir  .M.  Le  Boy  :  les  jeudi 
12  el  vendredi  13  décembre  1K78,  de  ll"ù  4  heures. 

Exposition  publique  :  le  samedi  l'i  décembre 
1878,  de  11  à  *  heures. 

LE   CATALOGUE   SE  DISTRIBUE  A   PARIS    CHEZ   : 

MM.  Goupil  '  t  C'',  bnulevard  .Montmartre, 
cl  cIk /.  M.  G.  Petit,  expert,  rue  St-<ieorgeB,  7, 

OBJETS     d'art     et    DE     CURIOSITE 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  BuHauit,  l'ans 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'Étoffes  anciennes. 

£n  vente  chez  RAPILLY,  quai  .Malaquais,  5,  Paris. 

CEUVRES   DIVERSES 


VICTOR    ORSEL 

1795-1850; 

Mises    en    lumière    et    présentées 

Par    A.    PÉlUiN 

peintre  d'hintolre 

Pdri»  185Î-7X,  cent  dix  planches  avec  texte  expli- 
catif. Id-4  en  [.orlefeu  lie,     .     ,     .     .        100  fr. 

Il  a  été  tiré  cinquante  exemplaires  de  luxe,  texte 
io-4  et  planches  in-folio  en  feuilles.        126  fr. 


Paris.  -  Isip.  K    UEBONS  et  C.  16.  rse  da  CroiMM^t. 


U  Rédacteur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  OONSB 


N'  39  —  1878 


BUREAUX, 


RUE    FAVART. 


14      décembre. 


ïflaVîWO880f' 


LA 


ÏÏ-XUA3 


laoi 


DES  ARTS 


ET    1)K    LA    CLRIOSiri: 

"l 'A  ■ 

SUPPLEMENT   A    LA    GAZETTE   DES   BEAVS.-AH  I  S 

PARAISSANT     VI      SAMfDI      MATIN 

6iifiril!fi^^"^îi'^  ""^  '"'"^^  ^/ifiVre  Je  U  Gazette  des   Beaux-Arts  nçoLvent  ^rMiiiiemep^ 
'        ■ '•    ■  U  Chronique  des  Arts  et  de  la  Curiosité. 

•-.  >\<V\'t.i.v\ 


Un    an 


PARIS     ET    DEPARTFMENTS  : 
12  fr.         I         Six    mois.     , 


8  t 


M 


POUR  PARAITRE  FIN  DECEfflBRE 

Les  Beaux-Arts  et  les  Arts  déco- 
ratifs à  l'Exposition  universelle 
de  1878,  deux  volumes  in-8°  grand- 
aigle,  de  600  pages  chacun,  tirés  sur 
papier  de  luxe. 

L'ouvrage  contiendra  environ  500  gra- 
vures dans  le  texte  et  45  eaux-fortes  ou 
gravures  au  burin. 

Le  premier  volume  est  consacré  à  VArt 
moderne,  le  second  à  XAH  rétrospectif. 
Une  importante  réduction  de  prix  sera 
faite  aux  abonnés  de  1879  qui  désire- 
raient recevoir  l'ouvrage  comme  prime 
de  renouvellement  :  ils  pourront  le  faire 
prendre  au  bureau  de  la  Gazette,  au  prix 
de  30  francs  les  deux  volumes,  au  lieu 
de  40  francs,  prix  de  vente. 

Dan?,  la  dernière  Chronique,  une  erreur 
d'impression  nous  a  fait  donner  le  prix  de  25  fr. 
au  lieu.dik.30  francs. 

On  souscrit  dès  à  présent. 

Les  deux  volumes  ne  se  vendent  pas 
séparément. 

La  livraison  de  décembre  de  la  Gazette, 
entièrement  consacrée  à  l'Exposition  uni- 
verselle,sera  distribuée  à  partir  de  Lundi. 

aaWOi)  2HJ0J.  ■.  Siva^^V.  .\51\C  «a  'vuarofii>3n    ■  > 


MOUVEMENT  DES  ARTS       1 


TABLK.XUX    SIODEKNKS 

Nous  relevons  dans  le  supplément  à  la 
Gazette  des  Beaux-Arts  de  Leipzig  l'indicalion 
des  prix  obtenus  par  quelques  tableaux  fran- 
çais, à  une  vente  importante  qui  a  eu  lieu  ré- 
cemment à  Vienne  : 

Florins 

niaz.   —  Nymphes 3.0fiO 

Favorite  avec  sa   suite..  3.300 

Nymphes  endormies. . . .  2.330 

Paysage 2.000 

Guillenfin.  —  Paysans  basques. . .  1.470 

Isabey.  —  Marine 2.900 

Intérieur  d'église 1 .700 

Roqueplan.  —  Paysanne  normande  61a 

Truyon.  —  Chiens  de  chasse îj.fiOO 

Deux  vaches 3.600    - 

'T'  Ci    Vache  et  moutoTis....  3.900'  _. 

-             Moutons  au  pâturage.  1.070 

Willems.  —    La  Convalescente...  5.000 

Ziem.  —  Conbtanlinople 2.600 

Nous  y  joignons  les  prix  atteints  par  les 
oeuvres  do  quelques-uns  des  principaux  maî- 
tres allemands  modernes  :  .  .     r  ^■ 

Knaus.  —  Enfants  jouant 17.100 

La  petite  Dessinatrice* .  8.830 
Achenhach.    —     L'Inondation    du 

moulin 7.600 

Lessing.  —  L'Incendie  du  cloître.  8.550 

Makart.  —  Le  Page  favori j  .360 

Matejko.  —   L'Alchimiste 3.370 

Peitenkoffen.  —  Marché  hongrois.  8.500 
Vautier.  —  Le    Dimanche   après- 
midi 6.100 

Et  enfin,  pour  la  Belgique  et  la  Suisse  : 

Madou.  —  Cabaret  hollandais 2.800 

Calame.  —    Forêt   par   un   temps 

d'orage 12.000 

Nota.  —  Le  Qorin  vaut  2  fr.  43 


.iazt^i^<'  "b  oJ' 


-/AOn'dii 


a'î 


306 


LA     CHRONIQUE     DKS     ARTS 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


I.*ouT(»rturo  do  l'Kxpi^silion  do  l'art  rontom- 
porain  du  Musée  des  Arts  décoratifs,  «iiii  de- 
vait avoir  liou  lo  S>  de  co  mois,  no  -e  l'ora  <|iio 
dan?  quoiquos  jours.  Lo  suer <^s  qu'a  obtenu 
ri«l»V  du  iiius«'e  auprès  des  artistes  et  des  fa- 
l>ricant>  et  l'abondance  dos  objets  envoyés 
sont  cause  de  ce  retard.  La  direction  du  musée 
nous  inft'rme  que  lejour  délinitil  do  l'inaugura- 
lion  a  été  tixo  au  lundi  (î  janvier. 

Otte  exposition,  pour  lat|uollo  le  ministre 
des  Boaux-.\rts  a  donné  de  riches  collections 
de  Sévre>  et  do  Heauvnis,  et  à  laquollo  |)ren- 
n^'Ut  pari  les  plus  célèbn's  artistes  et  labri- 
canLs  français  ou  étrangers,  promet  d'être 
Irés-ialéressante. 

L'Académie  des  Beaux-.\rfs  tiendra  lo  ppo- 
erainme  du  concours  d'architecture  Achille 
Leclére  a  la  disposition  des  conrurronts  à  par- 
tir du  samedi  14  décembre. 

Ecole  des  Beaux-Arts. —  A  la  suite  de  l'ex- 
position publique  qui  a  eu  lieu  salle  Melpo- 
iii'tie,  à  1  Ecole  des  Beaux-.Vrts,  l'Académie 
dos  Beaux-Arts  a  rendu  le  jugement  du  con- 
cours de  dessin  d'ornement,  auquel  ont  pris 
jiarl  les  élèves  de-  trois  sections  réunies. 

Voici,  par  sectnms,  les  principales  récom- 
penses décernées  : 

Arcktterture.  —  L'no  médaille  d'argent  a  été 
accordée  à  M.  Libaudiére,   élève  de  M.  Pascal, 

Peinture  —  .Médailles  d'argent  de  1"  classe 
a  MM.  Henry  Meuvait.  élève  de  M.  Lehman: 
«ioverie,  élève  de  .M.  Cabane I  ;  Fauchon,  élève 
de  M.  Maillard;   Danger,   élève  de  .M.  (iérôme. 

Sculpture.  —  Des  médailles  d'argent  ont  été 
décernées  a  MM.  Hecipon,  élève  de  M.  Duinont; 
RozeL,  élève  de  M.  Cavelier. 

Le  jugement  des  concours  semestriels  de 
composition  et  d'esquisses  à  l'Ecole  des  Beaux- 
Arts,  section  d'arcliileclure,  a  été  également 
rendu. 

Concours  de  composition.  —  Le  sujet  pro- 
posé était  :  Une  villa  dans  un  pays  méridio- 
ntl. 

Des  médailles  d'argent  de  1"  classe  ont  été 
accordées  à  MM.  Naudin,  élève  de  .M.  Co- 
quart;  Mauduit,  élevé  de  M.  Guadet  ;  Corréde, 
élève  de  M.  André. 

Lne  deuxième  médaille  a  été  décernée  à 
M.  Jasîon,  élevé  de  M.  André. 

Des  premières  mentions  ont,  en  outre,  été 
accordées  à  MM.  Cirault,  élève  de  M.  Davdult; 
Gossart.  ■'  '      M.    Oquart:    Hauduc^Kur, 

élfve  de  "  :  Homarl,  »-léve  de  M,  An- 

dré ;  Braii- li*  .  ■  •  <•  de  .M.  Vaudremer;  Miche- 
lin, eleve  de  M.  André. 

Concoorr  d'esquisse.  —  Le  sujet  proposé 
était  :  Un*:  tf-rroête. 

Des  premières  médailles  ont  été  décernées  à 
MM.  Cennuys,  éJéve  de  M.  Train  ;  Chaize,  élève 
de  M.  Ginain. 

Des  deuxièmes  médaille»  d'argent  à  MM.  Gi- 


rault.  olovo  do  M.  Daiiiiiot  ;  Toudoire,  élève  d 
,M.  Pascal;  Lat'argue,  élève  do  M.  Coqiiarl, 

La  Société  dos  Amis  dos  Arts  de  Pau  ouvrira 
sa  l;i''  exposition  niurjollo  dos  Boaiix-.Vrts,  le 
3  février   iSTO  :  la  cb^ture  est  lixée  au  7  avril. 

Les  ouvrages  devront  être  ren<liis  i^i  Pau 
avant  le  IS  janvier.  MM.  les  artistes  invités 
jouissent  seuls  de  la  gratuité  du  transport. 
Pour  tous  rooseignemonts,  s'adresser  à  M.  le 
secrétaire  do  la  Société  au  musée  de  Pau. 

Le  noinbro  considérable  dos  et  rangers  d'élite 
(pli  font  tlo  Pau  leur  résidence  d'hiver,  et  par- 
mi los<juels  se  rencontroiit  toujours  un  certain 
nombre  d'amateurs  aobetours,  motive  et  jus- 
tice ces  expositions  annuelles. 

Do  plus,  la  Société  consacre  intégraloinont 
le  montant  dos  souscriptions  et  de  ses  res- 
sources de  toute  nature  ;\  dos  acijuisitions 
d'o'uvres  d'art  .idmises  à  ses  ex|)ositi()iis.  De 
son  côté,  la  ville  de  Pau  inscrit  cbaijuo  année 
;\  son  biidg'l,  jiour  y  ôlre  employée  dans  ces 
oxpositidiis,  mit!  somme  de  huit  m  ili.k  FRANCS 
destinée  à  l'actjuisili'iii  de  tableaux  pour  son 
Musée  (legs  de  .M.  Noulibos). 

En  187(i,  07  toiles  ont  été  achetées  par  des 
particuliers,  et  (i3  en  1877.  Cette  année,  le 
nombre  des  achats  dépasse  70,  sans  compter 
une  douzaine  de  toiles  achetées  chaque  année 
par  la  Loterie. 

L'exijosition  aniiuello  de  Nice  s'ouvrira  le 
j.'i  janvier  et  sera  fermée  b;  'i.'i  février. 

Les  œuvres  doivent  être  remises  aux  frais 
des  exposants,  du  2b  décembre  au  27  jan- 
vier. 

Pour  tous  les  renseignements,  s'adresser  à 
M.  Carpentier,  G,  rue  Halévy,  Paris. 


NOUVELLES 


/,  Le  conseil  municipal  de  Paris  vient  de 
se  rendre  acquéreur  de  la  réduction  en  cuivre 
repoussé  du  Lion  de  bclfurt  de  .M.  Bartholdi. 

Cette  oîuvre  sculpturale,  faite  au  tiers  de  la 
grandeur  originale,  sera  placée  au  sommet  de 
la  principale  des  deux  buttes  Chaumont. 

,*.  La  Société  centrale  des  architectes  a, 
dans  son  assemblée  générale  du  l*' décembre, 
nommé  membres  de  son  buieau  pour  l'année 
1879: 

.M.M.  Lesueur,  membre  rie  l'Institut,  prési- 
dent ;  de  Joly  et  Uchard,  \ice  présidents  ;  Nor- 
marid,  secrétaire  principal  ;  G.  Hénara,  secré- 
taire-adjoint; Ctiarles  Lucas,  secrétaire-rédac- 
teur; Eug.  Millet,  archiviste,  et  Léon  Rivière, 
trésorier. 

Ont  été  nommés  censeurs:  .MM.  UfUlly, 
membre  de  l'Institut,  Ach.  Ileiinant  et  Cli. 
•Morin, 

,*.  Les  travaux  de  la  grande  basilique  dite 
du  Vœu  National  ou  du  Sacré-Co;ur  qui  s'élève 
sur  les  hauteurs  de  Montmartre  avancent  assez 


ET     DÉ     LA     CURIOSITE 


aô? 


rapidement.  Le  13  juin  dernier,  les  premièrfs 
pierres  de  la  crypte  étaient  posées,  et  le  mo- 
nument sortait  de  terre;  le  P""  août,  on  en 
était  à  la  troisic'^me  assise.  Aujourd'hui,  on 
peut  déjà  se  rendre  compte  de  l'n=;pect  vrai- 
ment grandiose  que  présentera  l'édillro  lors- 
qu'il sera  terminé. 

La  septième  assise  est  achevée  sur  toute 
l'étendue  de  la  crypte  et  atteint  sous  les  cmq 
dômes,  c'est-à-dire  sur  les  façades  sud,  est  et 
ouest,  une  hauteur  de 3  mètres  40  centimètres. 
On  commence  la  huitième  assise  de  la  crypte, 
celle  des  chapiteaux,  ainsi  que  la  construction 
des  chapelles  absidales. 

La  crypte  de  l'éç^lise  du  Vœu  National  a  100 
mètres  de  profondeur  sur  50  de  largeur.  Elle 
mesure  9  mètres  d'élévation  sous  clef. 

Eclairée  par  trente-six  fenêtres,  elle  se  com- 
pose d'une  p'irtic  centrale  reliant  sans  inter- 
ruption les  quatre  piliers  du  grand  dôme  et 
destinée  à  recevoir  les  tombeaux  des  bienfai- 
teurs de  l'œuvre.  C'est  dans  cette  partie  cen- 
trale de  Ifi  basilique  que  S.  Km.  le  cardinal 
Guibert,  archevêque  de  Paris,  a  choisi  l'empla- 
cement de  sa  sépulture.  Au  pourtt)ur  de  la 
crypte  s'ouvriront  quinze  chapelles. 

A  l'intérieur,  deux  grands  escaliers,  sur  les- 
quels les  yirocessions  pourront  se  déployer  à 
l'aise,  établiront  une  conununication  avec 
l'église  supérieuse.  L'accès  extérieur  de  la 
crypte  aura  lieu  par  une  entrée  directe,  au 
moyen  d'un  tunnel  percé  dans  la  butte  du  côté 
de  Paris,  et  par  quatre  grands  escaliers  des- 
cendant de  l'esplanade. 

De  puissantes  machines,  de  systèmes  per- 
fectionnés, sont  employées  pour  la  pose  des 
matériaux  dans  les  chantiers  du  1  église  de 
Montmartre  que  visitent  chaque  jour  des  ec- 
clésiastiques et  une  foule  de  fidèles  curieux  de 
constater  les  progrès  des  travaux. 

,*,  L'Indépendant,  journal  de  l'arrondis- 
sement de  Péronne,  mentionne  la  trouvaille 
faite  près  d'Albert,  dans  cet  arrondissement, 
de  3.400  pièces  de  monnaies  françaises  en  ar- 
gent, remontant  au  règne  du  roi  Louis  VI 
(1108-1137).  Cette  découverte  comprend  les 
variétés  suivantes  : 

Louis  VI,  frappé  pour  Montreuil  ;  Guy  d'Ab- 
beville  ;  Eustache  de  Boulogne  ;  Anschair, 
abbé  de  Coi'bie  ;  Amiens,  Ambianis^pax  civibus 
tuis;  Thibaut  de  Champagne;  Gauthier  et 
Burcar,  évoque  de  Meaux;  puis  enfin  une  pièce 
du  plus  grand  intérêt  au  point  de  vue  de  l'his- 
toire monétaire  de  la  Picardie  :  c'est  un  denier 
jusqu'alors  complètement  inconnu ,  frappé 
pour  Ancre,  aujourd'hui  Albert,  et  portant 
d'un  côté  pour  légende  INCRINSIS.  M.  Letel- 
lier,  marchand  de  monnaies  à  Paris,  a  pu 
acquérir  la  totalité  de  la  trouvaille,  et  a  cédé 
au  cabinet  des  médailles  de  la  Bibliothèque 
nationale  la  pièce  qui  porte  la  légende  : 
INCRINSIS. 

/,  On  lit  dans  le  Patriote  d'Angers  : 
La  belle  mosaïque  découverte  sur  la  Place 
du  ralliement  est  aujourd'hui  complètement 
mise  à  nu.  Cette  mosaïque,  qui  occupe  une 
superficie  de  5  mètres  50  de  côté,  se  compose 
de  dessins  géométriques  d'une  grande  élé- 
gance.  La  bordure  est  décorée   de   palmettes 


grecques  altflrnées.  Malheureusement,  le  sujet 
central  a  disparu  sous  une  sépulture.  Des 
cubes  de  marbre  d'environ  huit  millimètres 
d'épaisseur  forment  la  décoration,  qui  est 
noire,  jaune  et  rouge  sur  fond  blanc. 

Ce  remarquable  travail  remonte  très-proba- 
blement au  ni"  siècle.  .M.  Demoget,  archi- 
tecte de  la  ville,  en  a  levé  le  plan  et  reproduit 
les  dessins  au  moyen  d'estampages  ;  il  prend 
ses  dispositions  pour  le  faiie  transporter  au 
iimsée  Sai'it-Jean. 

Une  construction  voisine,  sorte  de  cuve  sur 
la  destination  de  laquelle  les  arrliéologiies  ne 
se  sont  pas  ennore  mis  d'accord,  attire  éga- 
lement la  curiosité. 

Peu  d'objets  ont  été  trouvés  dans  les  fouil- 
les. On  a  recueilli  seulement  «[uelqnes  mon- 
naies romaines  de  Constantin  et  de  Constance, 
les  débris  d'une  agrafe  mérovingienne  et  un 
reli(iuaire  du  XV*  .■>iècle. 

,*.  On  sait  que  l'abbaye  de  Westminster 
renferme  une  foule  de  monuments  élevés  à  la 
mérjioire  des  hommes  célèbres  dont  s'enor- 
gueillit l'Angleterre.  On  y  rencontre  Sha- 
kespeai'c,  Milton,  Pitt,  Newton,  Macaulay. 
Les  journaux  anglais  annoncent  <|ue  l'on 
doit  placer  ces  jours-ci  dans  celte  académie 
funérair».'  un  monument  commémoratif  en 
l'honneur  du  voyageur  africain  David  Living- 
stone. 

,*,  La  cathédrale  de  Peterborough,  dans  le 
comté  de  Northampton,  est  l'un  des  plus  ma- 
gnifiques monuments  de  l'architecture  nor- 
mande en  Angleterre.  C'est  dans  cette  cathé- 
drale, en  face  de  l'entrée  se[tlentvionale  du 
chanir,  que  se  trouve  le  tombeau  de  la  reine 
d'Angleterre  Catherine  d'Aragon,  l'épouse  ré- 
pudiée de  Henri  VIII,  morte  au  château  de 
Kimbolton  en  I53(i.  Une  modeste  plaque  de 
marbre  noir,  sans  ornements,  et  sur  laquelle 
on  ne  lit  qui>  ces  deux  mots  «  queen  GATFîe- 
RINE  »,  indique  la  place  ov'i  repose  depuis  340 
ans  la  fille  de  Ferdinand  et  d'IsabidIe, 

Cette  plaque  de  marbre  a  été  placée  au  lieu 
qu'elle  occupe  immédiatement  après  les  céré- 
monies funéraires,  auxquelles  a  présidé  le 
dernier  abbé  de  Peterborotigh,  John  Cham- 
bers,  en  présence  de  l'amie  Jidèle  de  la  reine, 
lady  Willoughby. 

Le  chapitre  de  la  cathédrale  cherche  en  ce 
moment  les  moyens  à  prendre  pour  assurer  la 
conservation  du  tombeau  royal  et  de  la  plaque 
qui  le  recouvre.  Sa  situation  près  de  l'entrée 
du  cho'ur  est  une  cause  de  difficulté.  Le  cha- 
pitre se  propose  non-seulement  de  préserver 
le  tombeau  '^ans  son  état  actuel,  mais  d'éri- 
ger un  monument  distinct  à  la  mémoire  de  la 
Tiialheureuse  femme  de  Henri  VIII. 

,*,  La  T'iblett  annonce  qu'un  numismate  de 
Londres  vient  d'enrichir  sa  collection  de  qua- 
tre spécimens  très-curieux  trouvés  dans  le 
voisinage  de  la  cathédrale  de  Saint-Paul. 

Le  premier  est  un  scenu  en  bronze  de  la  di- 
mension d'une  pièce  d'un  shelling  représentant 
le  martyre  de  saint  Etienne  avec  la  légende  : 
Eece  video  cœlos  apertos.  Il  a  été  trouvé  dans  la 
vase  de  la  Tdndse,  près  du  pont  de  Vestmins- 
ter,  et  il  est  dans  un  état  merveilleux  de  con- 


308 


LA     CHRONIOI'E     DES     ARTS 


nervation.  Les  licurcs  et  nu'^me  les  iMerrcs  que 
l'on  jolteau  martyrso  dtHacheut  parfaitement . 
maigri^  qu'il  soil  t^viilent  que  lit  iiu^iiaille  e^t 
du  km'  ou  du  XIV»  sit'cle.  On  croit  que  c'est 
le  M-eau  d'une  confn^rie  de  Saint-Ktienne  dont 
le*  n>uuions  se  tenaient  prohaMenient  dans  la 
chapelle  de  ce  saint,  dans  l'abbaye  de  We.sl- 
minster. 

Le  deuxième  r^t  un  sceau  de  plotnb  qui  pen- 
dait à  une  bulle  de  Honiface  IV  et  que  l'on  a 
trouvi^  près  de  la  station  de  ("aiinon  Street. 

Les  autres  qui  sont  les  plus  intéressants  con- 
sistent en  deux  nièces  de  monnaie  d'or  d'Ali 
Ibn  Zous*ef,  troisi»">nie  nii  de  la  dynastie  des 
Almoravide*  «pii  rècni^rent  à  (".ordoue  an 
llll*  siècle.  L'inscription  en  caractères  Icouti- 

Îues  sur  la  face  peut  se  traduire  :  A'on  est 
ifu>  ni>.i  Dcus.  Muhavuii  (i}wslolus  Ihi.  Vrin- 
crps  inusdmorufu  AU  Jf>n  Zosrf.  \u  revers  on 
lit  :  /»H«in  Abdollah,  ynnrc  lien  ryoyants. 

Dans  les  deux  pièces  se  lit  en  outre  l'ins- 
cription suivante  :  Au  nom  de  Dieu,  celte 
monnaie  a  ètè  frappée  à  Almeria  l'an  î.2^  (de 
l'hègirei. 

On  distinfnie  parfaitement  sur  ces  pièces  le 
Croissant,  ce  qui  prouve  que  cet  emblème  était 
employé  par  Ifs  musulmans  lontriemps  avant 
la  prise  de  ('.onstantinople.  Os  jnèces  ont  ètè 
mises  en  vente  comme  étant  chinoises,  et  elles 
ont  été  achetées  dans  la  cniyance  qu'elles 
étaient  persanes.  Ce  n'est  «pi'après  avoir  été 
nettoyées  et  déchillrées  qu'un  a  pu  connaître 
leur  véritable  origine  et  leur  valeur. 

,*.  l'ne  commission  d'experts  vient  de  se 
réunir  à  Pesth  j»oiir  examiner  le  testament  de 
LuthT.  Ce  curieux  document  historique  ap- 
partient h  l'Eglise  évangéli(ju<;  d<'  Hongri»*. 
Apres  avoir  comparé  scrupuleusement  chaque 
mot  du  texte  avec  l'écriture  de  lettres  origina- 
les du  célèbre  réformateur,  les  experts  ont 
connu  que  c'e-t  bien  le  testament  authentique 
de  Martin  Luther. 

Le  Tcftamrntum  Luthpri  apparlinl  d'abord 
au  savant  théologien  Benedicl  Orjizovius;  il 
fat  acheté  ensuite  par  le  riche  collectionneur 
honprois  Jankovics.  Cyettc  relique  attira  l'at- 
tention de  r<>rchiduchesse  Maria-I)orothea,qui 
I  a'-h'^'-T  pour  une  somme  considérable  et  l'of- 
l'ie  évanfrélique  de  Hongrie,  qui  l'a 
i  A    conservée.    .Mais   ses    projiriètai- 

n-^  Il  -»■. aient  jamais  osé  la  soumettre  à  l'exa- 
iiT^n  rritiqii»"  de  p^Tsonnes  compétent*»s.  Klle 
;'•  Tictorieus<.'ment  des  archives 
••t  doit  être  déposée  jirorhaine- 
m- fjT  ;iij  nm~>-f  national  de  l'esth,  dont  elle  ne 
•■^ra  j»as  une  den  moindres  curiosités. 

.*.  !>**  journaux  de  la  Lusace  signalent  de 
très-curienses  découvertes  qui  ont  été  faites 
dans  c^tte  contrée.  On  a  trouvé  prés  de  FJa- 
>iow.  f-n  creo'ant  un  fossé,  un  véritable  trésor 
'.  des  rois  wendes  ;  il  y  a  là  vingt-qua- 
anneaux  en  bronze  f>our  orner  les 
fr^-.  TroiT  cxiUiers,  une  parure  complète  de 
femme,  etc.,  tous  objets  qui  remontent  à  la 
plas  haute  antiquité. 

I>es  notice*  qui  rendent  compte  de  c^tte  dé- 
couverte ajout<rnt  —  et  ce  n'est  pas  le  fait  le 
moins  curieux  —  que,  d'après  les  traditions 
qm  ont   cours   dans  ce  pays,   il  &<*  imiiv»  rait 


dans  les  environs  immédiats  de  Habow  un  en- 
droit où  serait  enfoui  non  seiilenient  le  trésor 
du  dernier  roi  des  Wendes,  mais  encore  une 
statue  do  Dieu  et  un  cercueil  en  aimMit 
massif,  C"  iitenanl  les  restes  do  ce  monar- 
que. 

,*.  (In  vient  de  «lécouvrir  près  de  Naiiidie, 
en  (irèce,  une  vaste  nécropole.  Les  tombeaux 
sont  creusés  dans  le  roc  t>l  renferment  des 
idoles  et  des  objets  funéraires. 


NÉCROLO  GIE 


M.  Th.-Ch.-L.  Sensier,  ancien  notaire  h 
Tours,  sonétaire  général  de  Xl'nion  centrale 
(les  tn'du.r-arts  applicpiés  A  l'industrie,  tréso- 
rier du  Musée  d«'s  aris  décoratifs,  vient  de 
mourir  snlolement  A  l'Age  de  O'.tans.M.  Sensier 
laisseradunaiiimes  regrets  parmi  les  jiersonnes 
qui  1  ont  connu,  et  particulièrement  auprès  de 
tous  les  inembies  du  Vl'iuim  centrale  qui 
avaient  pu  apprécier  la  bienveillance  de  son 
caractère  «-t  son  dévouement  à  l'o-uvr»!  géné- 
reuse (pie  p-.nirsuil  celte  société  :  l'enseigne- 
meul  du  dessin. 


CORRESPONDANCE  DE  BELGIQtE 


.Je  von?  •il  Fi;;iialé  autrefois  le  projet  de  coiis- 
Irucliou  d'un  inoiiiinn.'iil  à  la  niéuioire  du  roi 
Léopold  I'''"..)'ai  iiiéuie  essayé  de  relever  rnnomalie 
de  celle  royauté  toute  roii^liliilioiiiielle  à  la(pielle 
1  areliiteclc  elioisi.  M.  de  Curie,  élevait  un  inoniiinenl 
^'othiqne.  M.  l'orlaels,  <:\mr<{é  de  floniier  le  dessin 
di's  ligures  rpii  doivent  servir  à  la  décoration, 
avait  tenté  de  concilier  les  allures  nnliaiqnes  de  la 
eonslruction  avec  les  exi<;eii(es  modenir-s  ;  il  s'était 
inspiré,  nrassiire-l-on,  des  Uonalello  fin  Baplistère 
de  Sainl-GeorgeB.  Mais  ses  dessin»  n'ont  pas  été 
du  poftl  de  la  eoinniissioii.  C'est  le  sculpteur  Paul 
de  Vipne  qui  a  été  déliniti  veinent  chargé  de  fournir 
les  niaqiietles.  On  se  rappelle  <pie  M.  Paul  de 
Vigne  a  obtenu  cette  année  la  première  médaille 
à  rExpOBitton  universelle. 

Voiei  les  noms  des  arlisk'S  qui  concoiirronl 
à  la  décoration  de  l'œuvre  de  M.  de  Curie  : 
.M.M.  Van  der  Slnppen,  de  Vif/iie,  Uruiiin,  Djeker», 
Vinçotle,  Pickery,  Fassiii,  Sopers,  Van  Rasbroeck. 
Chacun  d'eux  exécutera  une  dcH  figures  symboli- 
sant les  neuf  provinces.  Détail  signiticalif  :  on  a 
choisi  les  artistes  dans  la  province  que  chacun 
d'eux  avait  h  représenter.  Enfin,  la  statue  du  roi 
I^éopold  I'"'  est  confiée  à  .M.  Ciiillaiiiiie  Ceef»,  et  la 
Henonirnén  'qui  malheureusenienl  se  placera  par- 
dessus la  couronne  terminale  du  monument)  est 
confiée  à  M.  de  Croot. 

Ij'aulres  grands  travaux  «ont  en  i)ré|»aration.  C'est 
d'atiord  iiu  eii«einble  IréR-iniposant  de  scul|)lureH 
pour  le  Palai'^  de-  Heaux-arts,  en  voie  de  cons- 
truction à  Bruxelles;  4  statue»,  3  bustes,  ï  grands 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


309 


bas-relief?,  2  groupes  de  la  dimension  de  ceux,  de 
l'Opéra  de  Paris.  Puis  viendra  la  décoration  du 
Palais  de  Justice,  également  en  voie  d'éditication. 
On  a  eu  recours  à  l'invention  correcte  et  fertile 
de  M.  Jean  Portaelf,  directeur  de  l'Académie  des 
beaux-arts  de  Bruxelles,  pour  la  maquette  des 
figures  qui  doivent  oruer  cet  énorme   monument. 

Par  arrêté  du  roi  des  Belges,  la  médaille  d'or  a 
été  décernée  aux  artistes  suivants  pour  leurs  œu- 
vres, exposées  en  ce  moment  à  Bruxellt'>  : 

Peinture  :  MM.  V.  Brosik,  à  Paris;  Ilenri-Ciuil- 
laume  Mesdag,  à  la  Haye;  Cli.  (toms,  à  Anvers; 
Jean  Yerhas,  à  Bruxelles;  Jean  Van  Beers,  à  An- 
vers; Emile  Dclpérée,  à  Liège;  Kduuard  Huherti, 
à  Bruxelles;  A.  Bouvier  et  Edm.  de  Pratorre,  à 
Bruxelles. 

Sculpture  :  MM.  Eug.  Df.laplanclio,  à  Paris; 
Georges  Geefs,  à  Anvers;  Jean-Henri  Cuypers,  à 
Louvain,  et  Alb    Desenl'ans,  à  Bruxelles. 

Architecture  :  M.  Jean  Baes,  à  Bruxelles. 


Une  nouvelle  piquante  : 

M.  Emile  Wauters,  le  médaillé  d'honneur  de  la 
peinture  historique  belge,  va  faire  le  portrait  de 
M™*  Judic  dans  son  costume  du  troisième  acte  de 
Niniche.  Eh  b.en!  et  les  tendances? 

C.  L. 


LA  SCULPTURE  SUR  LES  PLACES  PUBLIQUES 


Les  artistes  étrange'^s  venus  à  notre  Exposition 
universelle  ont  fait  la  remarque  que  les  jardins 
des  Tuileries,  du  Luxembourg  et  du  Palais-Royal 
possèdent  seuls  des  statues,  îles  groupes,  des 
vases,  qui  ajoutent  sans  contredit  à  la  perspective 
décorative  et  offrent  de  beaux  modèles  artistiques, 
mais  que  les  vingt  squares  de  Paris,  irréprocha- 
bles d'ailleurs  sous  le  rapport  du  dessin  et  du 
pittoresque  de  leurs  contours,  n'ont  guère  comme 
objets  d'art  que  des  cascades  ou  des  roches, 
sauf  le  parc  de  Monceaux  où  l'on  voit  des  ruines 
et  des  fragments  de  colonnes. 

Les  places  publiques  n'ont,  en  général,  i|ue  des 
fontaines,  les  places  de  la  Concorde,  Royale  et 
de  la  Victoire  exceptées. 

En  se  reportant  à  un  siècle  de  distance,  c'est- 
à-dire  à  une  époque  où  la  sculpture  était  repré- 
sentée par  les  plus  séduisantes  créations  mytholo- 
giques et  allégoriques,  on  trouve  que  l'idée  pré- 
dominante chez  les  chefs  de  l'édilité  parisienne 
consistait  à  oruer  les  monuments  et  les  places 
publiques  de  P.  ris ,  de  statues  des  grands 
hommes. 

Ainsi,  en  1750,  Pigalle  exécutait  pour  le  jardin 
du  Luxembourg  le  charmant  Mercure  qui  attache 
ses  talounières,  et,  plus  tard,  les  quatre  statues 
qui  ornaient  le  piédestal  de  la  statue  équestre  de 
Louis  XV  sur  la  place  de  la  Concorde.  En  1779, 
Houdou  exposciit  la  statue  de  Vollaire  assis,  que 
l'on  voit  au  foyer  du  Théâtre-Français.  Quelques 
années  avant,  Pajou  travaillait  à  la  statue  de 
Descartes  ;  Lecomte,  à  celle  de  Fénelou  ;  Mouchy, 
à  celle  de  Sully  ;  Gois,  à  celle  du  chancelier  de 
L'Hospital.  Ces  œuvres  d'art,  en  marbre,    étaient 


mises  en  place  sur  les  voies  publiques    d'où  elles 
ont  disparu  à  la  (in  tiu  sièch;  dernier. 

AiiM's  1777,  Louis  XVI  ((jmmaudait  pour  divers 
monuments  t-l  promcnadi-s  publiques  les  statues 
di!  Bossuft  et  dt^  Turenm;  à  Pajou,  celles  de  La 
Fontaine  et  (lu  Poussin  à  JuUieu,  celle  de  Tour- 
ville  à  Houdou,  celle  de  Catinat  à  Dejoux,  celle 
de  Coudé  à  Rolland,  celle  de  Corneille  à  Caffieri, 
Quelques-uns  de  ces  ouvrages  ont  ligure  plus  lard 
sur  le  pont  de  la  Concorde. 

Comme  modèles  de  genre  existant  encore,  on 
doit  citer  les  chevaux  de  Marly  à  l'entrée  des 
Champs-Elysées,  exécutés  par  Coustou  en  1745, 
ainsi  (jue  les  villes  de  France  assises  sur  le» 
pavillons  de  la  place  dt;  la  Concorde.  Citons  aussi 
la  statue  équestre  de  Louis  XIII  sur  la  place 
Royale,  érigée  eu  1639,  et  celle  de  la  place  des 
Victoires  ,  exécutée  sous  la  Restauration  par 
Bosio. 

On  ignore  généralement  les  phases  subies  par 
cette  bell(!  place  dan»  sa  décoration  artistique. 
Quatre  ouvrages  d'art  s'y  sont  succédé  :  1»  en 
1686,  la  statue  colossale  pédestre  de  Louis  XIV, 
couronnée  par  la  Victoire,  abattue  eu  1793  ;  ï°  en 
1793,  une  pyramide  en  |tlanches  sur  laquelle 
étaient  écrits  les  noms  des  départements  et  des 
victoires  remportées  par  les  armées  franijaises  ; 
3°  la  statue  en  bronze  du  général  Desaix,  eu 
1805  ;  4<^  la  statue  actuelle ,  en  bronze,  de 
Louis  XIV. 

Comme  monument  des  plus  remarquables  des 
rues  de  Paris,  citons  en  dernier  lieu  la  fontaine 
de  la  rue  de  Grenelle-Saint-Gerniaiii.  Cette  (euvre 
d'art,  dont  on  admire  la  richesse  de  la  décora- 
tion, construite  aux  frais  de  la  ville  de  Paris, 
sous  la  prévôté  de  Michel-Etienne  Turgot,  lut 
achevée  en  1739  par  le  célèbre  statuaire  et  archi- 
tecte Bouchai  don. 

iN'oublions  pas  de  rappeler  qu'une  fontaine  a 
existé  sur  le  milieu  de  res[)lanade  des  Invalides  ; 
elle  avait  pour  ornement  un  des  chefs-d'œ.uvre  de 
l'art  italien  le  lion  de  Saint-Marc,  apporté  de  Ve- 
nise en  IS04.  Ce  lion,  repris  par  les  Autrichien» 
eu  1815,  fut  brisé  en  éclats  pendant  l'opération 
de  l'enlèvement.  Les  morceaux  furent  recueillis 
et  le  lion,  raccommodé,  fut  remis  sur  la  colonne 
de    la  place  Saint-Marc. 

[Journal  des  Débats) 


BIBLIOGRAPHIE 


Hans  Holbein,  par  Paul  Mantz 

Illustrations  sous  la  direction  d'EDOUARD  Lièvke 
(Un   volume    in-folio.; 

Nous  signalons  avec  un  véritable  plaisir  à  l'at- 
tention du  public  le  nouvel  et  splendide  ouvrage 
que  vient  de  publier  la  maison  Ouantin. 

Le  dessein  de  l'éditeur  serait  de  publier,  sur  les 
grands  artistes  de  tous  les  pays  et  de  toutes  les 
époques,  une  série  de  monographies  consacrées 
à  la  fois  à  la  reproduction  de  leurs  chefs-d'œu- 
vre, à  l'étude  raisonnée  de  leur  talent,  au  récit  de 
leur  vie  laborieuse.  Il  a  commencé  par  Hans  Hol- 
bein, l'illustre  peintre,  l'infatigable  dessinateur 
dont  le  génie  n'a  pas  été   seulement  l'honneur  de 


M« 


LA     CHRONIOUK     Di£S     Al«TS 


l«    Suisse,  (ic  rAlInuacoe.  de  l'AnssIrten^.  rar    il 

reste  l'un  il«-«  ■tant*    les    plus    tidiM»**   de 

l'eapril  du  \\ 

V    1'    ■M  lU^  la    Tic.  jusqu'à  pr^st'iH 

M  Holbeiu.    Areo    lardenle 

cur.      -      ,  ..      >.•    sa    manière,  l  auteur   a 

pTi»  foin  de  recueillir  de  toutes  paris  li«»  infor- 
nMtion»  les  plus  sùrco  ,  il  o  n^suuie  Ks  di'onuver- 
*r»  le»  plus  récentes.  .Mais  il  ne  sest  pas  boru»^  à 
mettre  en  onlr»'  les  doruroentii  trouTco  dans  le» 
arvhivrs  :  il  a  replace  Holhein  dans  son  milieu 
hislonijue  :  :1  iiiMis  montre  larlisle  travaillant 
pour  It  -  irs  de  BAle,  di^eorant  de  peintu- 

res, aii^  .spanios.  les  monuments  et    les 

maisons  do  la  tinsse,  ilhislrant  les  livres  d'Krasme 
et  de  Thomas  Mon^  et  devenant  en  Angleterre  le 
portraitiste  oftmel  de  Henri  Vlll,  des  reines  et  des 
sei|;neurs  de  la  «oiir.  Il  parle  des  «vuTres  perdues 
et  des  «ruvr»>s  «^ui  sulisistent  eneore,  et.  condui- 
sant le  leeteur  dans  la  plupart  des  galeries  de 
l'Karope.  il  caractérise  les  évolutions  successives 
du  tAlenl  de  Holbem.  il  appn^cie  son  jîéiiie  «ians 
d*"  •  ■•-  ;;i  rendent  pleine  justice  à  cet  inépui- 
sa' .r. 

l ■■■  ne  va  pas  sans  pravures. M. Edouard 

Li^Tre.  l'auteur  du  Unsér  imiifrsel  et  des  CoHer- 
ttons  ctirhrrt.  a  fait  reproduire  dans  le  texte  les 
plus  heaii\  dessins,  les  plus  beaux  t.ibleaux  qu'on 
admire  a  Bile,  au  rhAteau  de  Wimisor.  k  Dann- 
stadt,  à  la  Haye,  à  Berlin,  à  Dresde,  sans  parler 
da  musA«>  du  Louvre,  qui  est  si  riche  en  œuvres 
de  Holhein.  <»n  n'a  ouhliéni  les  Images  rie.  In 
Btble^l  les  Simuinrrff  de  la  Mort,  dont  les  an 
'iieanes  Mitions  sont  dev<»nue9  introuvables,  ni 
les  B3  d<><sins  improriscj»  par  Holbein  sur  les 
oiarpes  d'un  exemplaire  de  VfClo<jf  tie  In  Folie, 
\a  volume  comprend  en  outre  nu  certain  nombre 
d'eaux-fort^'s  tirées  hors  texte  :  il  nous  suffira  de 
citer  XEratmt  du  Louvre .  les  Costumes  tlex  femmes 
bâlois^f.  la  séné  de  dessins  de  la  Pussion.  le 
Ckrttt  mrirf  et  le  j^ortrait  df  la  Femme  tir  Hol- 
*er»i.  S'il  est  impossible  de  pouvoir  réunir  en  un 
Tolnine  loulet  l.-s  rpuvres  «l'un  pénie  fécond,  on 
p*'ut  dire  qiH»  c«»t  oiivrape  considérablf»  donne  une 
id^  complète  de,«  différentes  manières  de  l'ar- 
tiste et  ne  laisse  ignorer  aucune  îles  œuvres  fa- 
mea>es  de  l'un  des  plus  grands  maîtres  de  la  Re- 
nai«*anre. 


*'•>  et  nrenturet  de  BnhiTuon  Cl  usoé,  par  Daniel  de 

■raduc|ir>n  de  pelnis  Borell,  avec  buiteaiix- 

par    Mouillerori  et  un  portrait  pravé  par 

ne.  Pari».  Librairie  des  Itibliopbiles^  j  vol. 

•!/*•    d^nt    pr<"fiiiT«  Toliiinee  «enl^  «ont 

;aru- 


f 

pl. 

/t. 
et 

XT 

rjer 


•  11/     ni-    14    i,iiiraill<'    0<'-    tillillû- 

vieut    d  ajouter,   suivant    son 

•').  deux  volume»  à  sa  fetiie 

Il  >-'e.t  adrei'-é  cplte  fois, 

■  n  .1.  -  i.iiii  cbiriiianl'  oii- 

I  (ilua  po|iulaire 

'je  Daniel  de  Foè. 


caiso  en  nu^me  temps  que  la  plus  lilt«^ralo.  El 
devinej!  de  qui  est  cette  Iraduclinn  écrite  dans  le 
style  simple  et  éléfraiit  qui  rappelle  la  bonne  façon 
du  wiii'"  siècle  :  de  IVtrus  Hori'l.  de  ce  riiniantiiine 
extravnsant  qui  s'inlilulait  lui-mAme  le/t/cnn^/ivo/ir 
et  liont  les  élucubratioiis  nous  paraissent  au- 
jourd'hui aussi  ridicules  que  les  manches  ?!  gigot 
et  les  coiffures  i^i  l'oiseau  royal. 

M.  Jouausl  nous  promet  niainlenaul  (itl  lilns  el 
les  Chansons  de  Nadaud. 

L.  ri. 


Chffs-ii'œttrrr  de  peinture  au  Musée  du  Louvre, 
Ecole  Italienne,  |»ar  M.  Louis  Heniard.  Paris, 
librairie  Henouanl.  H.  Loones,  successeur,  t», 
rue  de  Touriion. 

En  prou|iant  autour  d'un  excellent  choix  de 
gravures  d'après  les  chefs-d'œuvre  de  VEcolc  Ita- 
lienne que  possède  notre  .Musée  du  Louvre,  des 
analvses  descriptives,  critiques,  s.ivaules.  toujours 
claires  et  substantielles  dans  leur  élégante  con- 
cision, .M.  L.  Bernard  sesl  appliqué  et  a  réussi  à 
résou<lre  le  double  el  difficile  |irublùme  d'être  à 
la  fois  vivant,  amusant  même  el  vraiuieiit  ins- 
tructif. 

Son  nouveau  livre,  conçu  sur  le  même  plan  que 
le  volume  édité  l'an  dernier  par  la  maison  He- 
nouanl et  qui  ne  traitait  que  des  chefs-d'œuvre 
de  VErole  F'VJWfii.^c,  s'adresse  comme  celui-ci  aux 
lecteurs  de  toutes  les  conditions  :  c'est  h  la  fois 
un  beau  livre  d'étrennes  et  un  bon  livre  d'é- 
tude. 

En  parcourant  les  nombreuses  gravures  qui 
lilliislrent,  l'amateur  verra  revivre  devant  ses 
yeux  le?  merveilleux  ouvrages  que  nous  ont  lé- 
gués les  plusprands  peintres  de  V Ecole  Italienne  ; 
l'homme  du  inonde  y  puisera  de  sérieuses  et 
solides  connaissances,  et  l'adolescent,  l'enfant, 
s'y  initieront  aux  beautés  élevées,  impérissables, 
que  seul  l'art  sait  inspirer  el  produire. 

P.  L. 


Le  «-boix  était  eic*-ljent.  malgré  que  c^;  livre  fftt 
lin  de  ceux  qni  ..ri  .Mé  le  plus  souvent  publiés, 
en  raivjn   m*'  ut  ce  qo'il  offre  à  l'imagi- 

natton    d'un  ,r    habile.  M.  Jouau^t  s'est 

«O  ootre  adres-é  à  la  meilleure   traduction    fran- 


Dnphnis  et  (hloé.  édition  nouvelle  avec  en-tête  en 
couleur,  genre  étrusque.  A.  Qiiaritin,  impri- 
meor-édileur,  7,  rue  Saint-Benoît,  Pari- . 

Dans  la  nouvelle  édition  de  ce  chef-d'œuvre, 
que  vient  de  faire  paraître  M.  Qiiantin,  le  texte, 
d'une  grande  netteté  et  doux  à  l'œil,  se  trouve 
admirablement  enchA^sé  et  mis  en  relief  par  un 
cadre  couleur  brique  formé  d'nrjements  du  meil- 
leur goAl.  Chafpie  livre  est  illiislré  d'une  minia- 
ture fin.Miient  dessi:iée  par  M.  Scott  et  gravée, 
comme  jadis  les  camaïeux,  par  couches  superpo- 
sées et  de  couleurs  difTéreules,  de  manière  que 
l'une  serve  de  fond  el  que  la  ligure  sorte  dans 
l'autre.  Cette  heureuse  disposition  leur  donne  un 
air  archaïque  fort  agréable  et  voile  avec,  grAco  ce 
que  le  sujet  aurait  parfois  d'un  peu  libre. 

Oimrne  pour  VAuiour  et  pt/c/ié,  le  volume  est 
coniplété  par  une  abondante  et  claire  notice  rie 
M.  Pons,  où  sont  groupés  tous  les  renseigne- 
ments désirables  sur  la  bibliographie  de  la  pasto- 
rale, sur  sa  fortune  littéraire  et  sur  les  œ.uvres 
d'art  qu'^'^Ue  a  inspirées. 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


3li 


Un  tel  ensemble  coatribue  à  foriut-r  un  petit 
bijou  de  bibliothèque,  une  vraie  merveille  d'im- 
pression. 

Journal  officiel,  10  décembre  :  Séance  de 
l'Académie  des  inscriptions  ;  Notice  sur 
M.  Charles  Lenormant,  par  M.  H.  Wallon. 

Le  Siècle,  12  décembre  ;  l'Administration 
des  Beaux-Arts. 

Le  XIX'^  Siècle,  13  décembre  :  Lu  question 
des  musées,  par  M.  E.  VioUet-le-Duc. 

Journal  de  la  Jeunesse  ,  IMo"  livraison.  — 
Texte  par  J.  (îirardin,  Louis  Roussclet,  Ch. 
Schiller,  Louis  Euault, 

Le  Tour  du  Monde,  936"  livraison. —  Voyage 
au  Gabon  et  sur  le  lleuve  Orgôoiié,  parM.  Al- 
fred Marche  (1875-1877).  —  Texte  et  dessms 
inédits.  —  Dix  dessins  de  Hiou,  H.  Valette, 
D.  Maillart,  D.  Sellier,  avec  une  carte. 

Bureaux  à  la  librairie  Hachette  et  C'^,  bou- 
levard Saint-Germain,  79.  à  Paris. 


VENTES  PROCHAINES 
Tableaux  modernes 

COLLECTIONS    DE    MM.   S.  B...    ET  ED.  F... 

La  vente  des  collections  de  MM.  S.  B...  et  Ed. 
F...,  la  plus  importante  sans  contredit  de  toutes 
les  ventes  de  lableaux  faites  depuis  la  rentrée  de 
l'hôtel  Drouot,  offrira  aux  amateurs  un  certain 
nombre  d'oeuvres  remarquables  signées  de  quel- 
ques-uns des  grands  noms  de  l'école  moderne. 

Ainsi,  on  y  trouve  deux  tableaux  de  Decamps  : 
Jouas  sortant  de  la  baleine,  et  surtout  la  Samari- 
taine aux  pieds  de  Jésus,  œuvre  d'un  faire  gran- 
diose dont  ia  réputation  est  depuis  longtemps  éta- 
blie; V Approche  de  l'orage,  un  des  meilleurs  pay- 
sages animés  de  figures  que  la  forêt  de  Fontai- 
nebleau ait  inspirés  à  Diaz  ;  des  bords  de  TOise, 
par  Daubigny;  un  site  normand  par  Troyon, 
provenant  de  sa  vente;  un  Corot  d'un  merveilleux 
effet  :  les  Bords  de  la  Mi-Douze;  la  Seine  à  An- 
dresy,  par  Boldini,  œuvre  de  coloriste,  s'il  en  fut 
jamais;  le  Guet-apens,  par  Marchetli,  autre  colo- 
riste, ainsi  que  la  Sentinelle  durai;  une  Odalisque 
et  Serva7îte  et  cavalier;  des  Types  de  gitanos,  une 
allée  de  l'Alhambra,  par  Fortuny,  mais  avant  tout, 
une  toile  célèbre  :  Enfant  nu  sur  la  plage  de  Por- 
tici;  Ylntf'.ruur  de  l'ate  ler,  de  ce  même  Fortuny, 
à  Rome,  1874,  par  sou  ami  Fernandez  ;  uie  spiri- 
tuelle réduction  du  Volontaire  ,  lïun  an,  par 
Lobricbon;  le  Trou  du  Diable,  par  H.îRegnault; 
des  peintures  ou  des  aquarelles  de  Berchère, 
Roybet,  César  de  Cook,  Dauzats,  Cb.  Jacque, 
Lansyer,  Pille,  Villegas,  VoUon,  Voil!emot,  Simo- 
neti  et  Louis  Leloir,  dont  la  Tentation  de  saint 
Antoine  fut  très-remarquée  au  Salon  de  1869  ainsi 
qu'à  l'Exposition  de  1878. 

Cette  vente,  confiée  aux  soins  de  M^  Charles 
Pillet  et  de  M.  Ferai,  aura  lieu  hôtel  Drouot,  salle 
no  8,  le  jeudi  19  décembre;  exposition  la  veille  de 
1  heure  à  5  heures. 


1ilarl»res  italiens 

On  n'a  pas  oublié  le  succès  qu'obtint,  cette  an- 
née, au  Champ-de-.Mara,  l'exposition  de  la  sta- 
tuaire italienne.  Ses  produits  furent  des  plus  re- 
marqués parmi  les  œuvres  dart;  c'est  que  la 
statuaire  italienne  moderne,  tout  en  couservanl 
beaucoup  de  la  beauté  classique,  sait  se  plier  aux 
exigeni;es  du  sentiment  artistique  conteuiporain, 
et  s'est  rendue  par  là  accessible  à  tous. 

C'est  donc  une  véritable  bonne  fortune  pour  les 
amateurs,  après  avoir  admiré  les  marbres  que  les 
artistes  de  l'Italie  ont  envoyés  h  l'Exposition  uni- 
verselle, de  les  retrouver  presque  tous  à  l'Hôtel 
Drouot.  dans  une  vente  où  il  sera  possible  à  cha- 
cun de  se  les  approprier.  En  effet,  au  lieu  de  ren- 
voyer leurs  o'uvres  dans  leur  pays,  les  artistes 
italiens  préfèrent  les  vendre  à  Paris.  Ils  les  ont  en 
quelque  sorte  mises  en  commun,  et  vendredi  20 
décembre,  elles  seront  livrées  aux  enchères. 

On  reverra  là  les  Fiancés  de  Manzoni,  par  Alexan- 
dre Rossi,  la  Future  artiste  de  Zanonni  Ugo,  VA- 
mour-propre  de  Magni,  la  Vanité  de  Pierre  Tan- 
tardini,  VEsclare  dépouillée  de  Boniusagna,  si  par- 
faite d'exécution,  la  Bérénice  d'Ambrogio  Borghi, 
offrant  sa  chevelure  à  Vénus,  la  Première  douleur 
par  Vêla,  et  tant  d'autres  œuvres  parM.M.  Ch.  Abate, 
Ant.  AUegretti,  Bernasconi.  Bottinelli,  J.  Branca, 
H.  Butti,  Buzzi-Giberti,  Alex.  Conti.  Corbellini, 
Galli-Rizzardo,  V.  Gemito,  Laurenl-Gori,  Guarue- 
rio,  F.  Ferace,  Urb.  Luchessi,  Micotti,  Paiidiani, 
Pessina,  Piatti,  Ramazotti,  Al.  Bondmi,  Spertini, 
Rota  et  M™«  R.  Beduzzi,  œuvres  que  le  suffrage 
de  nombreux  connaisseurs  a  déjà  consacrées  L-t  qui 
sont  digues  par  leur  mérite  de  figurer  dans  les 
collections  les  plus  difficiles. 

Cette  vente,  faite  par  M*  Charles  Pillet,  com- 
missaire-priseur,  aura  lieu  Hôtel  Drouot,  salle  n"  1, 
le  20  décembre,  après  deux  Jours  d'exposition. 


CONCERTS  DU  DIMANCHE  15  DÉCEMBRE  1878. 


CONSERV.VTOIRE. —  Symphouie  en  mi  bémol  [Schn- 
manu.)  —  Pater  noster,  chœur  saus  accompagne- 
ment (Meyerbeer.) —  Andante  et  fijiale  d'un  con- 
certo pour  violon  (M.  Taudou).  exécutés  par  M. 
Desjardins  —  Chœu'-s  à'Obéron  (Weber),  —  Ouver- 
ture d'Eléonore    (Beethoven). 

co.NCERTS  PASDELOUP.  —  Sympliouie  en  si  bémol 
(Haydn)  ;  la  Jeunesse  d'Hercule  (Saint-Saëns)  ;  an- 
dante et  tarentelle  pour  violon  (Lancien),  exécutés 
par  Fauteur  ;  Fragments  de  Bornéo  et  Jwiette,  sym- 
phouie dramatique  (Berlioz)  ;  air  de  ballet  de 
Prométhée  [Beethoven)  ;  ouverture  û^EuryantUe 
(Weber). 

co.NCERTS  DU  cH.\TELET.  —  La  FUle.  de  Jeplité  (can- 
tate qui  a  valu  cette  année  à  MM.  Clément  Broutiu 
le  premier  grand-prix  de  Rome),  exécutée  par 
Mlle  Cécile  Mézeray,  M.M.  Talozac  et  Lorrain. 


OBJETS     DART     ET    DE     CURIOSITE 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Bufifault,  Paris 
Spéicialité  4.e  Tapisseries  et  d'Étoffes  anciennes. 


312 


LA    CllHO.MULJt    DES    AKXS    Jfc:T     DE    UA    CURIOSITIi 


lUSTKS  EN  M\rju;E 

Buste  de  Lt-  Moyne,  célt^bre  sculpteur,  [lar 
P<y<JU,  A<&9  ;  Busto  do  Pd^ou  par  iicZ/unti. 

^      I     TABI.h:Al\  Pt  ni.5S»NS 

!Mt  Datid.  f»o  Mirrno^,  M'"  r.rranf.  (>o^.  M.mi- 
len  ^Van  dor  .  Meunior,  l'ajou  i.-\.\  Iluct 
«'t  autres. 

HHONZh:S  et  TKURES  CIITKS 

Vente  »|u"è?  d«;c<^3 

HOTKl.      I»ROtOT,    SAI.T.K    N°      4 
Le  lundi  16  décembre  1878.  à  3  heures. 

M'  GUERREAU.  nmimissaire-jiriseur,  nip 
de  Tn'-MM'.  •:■' . 

.\>si*t.-,  pour  les  marbres  et  bronzes,  de 
M.  MANNHEIM,  expert,  rue  St-f.eorp-s  7: 

Pour  les  tableaux  et  dessins,  de  M.  FÉRAL, 
f>eintre-eipert  ,  rue  du  Faubourg-Mont- 
martre, 54. 

cHsx  ulsoi.els  se  trol*\e  lk  cataloolk 
Exposition  ;)u'»/i7«r  le  dinianrhe  I  ">  diVembre 
1878,  de  1  heure  à  5  heure.*. 

VENTE 


PORCELAINES  ANCIENNES 

do  l.iiiu''  et  (lu  Japun,  belle  vasque  en  vieux 
Chine  émailie.  erande  garniture  de  3  pièces 
en  Japon,  va.^es  plats,  assiettes,  tasses,  etc.; 
FAIENCKS  de  Delfl,  verrerie  de  Bohême,  vi- 
traux, bronzes;  objets  de  vitrine,  bijoux 
émaillés,  beaux  éventails,  belles  dentelles, 
jruipures  ;  MEUBLES  incrustés  et  sculptés  ; 
TAPISSERIES,    étotres. 

Le  tont  arrivant  de  Hollande. 

HOTEL   DROUOT,   SALLE   N°    3 

L«a  lundi  16.  mardi  17  et  mercredi  18  décembre 
1878,  A  1  heure  1/2 

M*  Ch.  PILLET,  rommiasaire-priseur,  rue 
de  la  «irange-Hàtelit're,  10; 

Anîsté  de  M.  BLOCHE,  expert,  boul.  .Mont- 
martre, 19. 

Exposition  publique  le  dimanche  1^  dé- 
cembre 1878,  de  1  heure  â  6   heures. 


OBJBTS  d'art.    —  ALT00RAI'HK.S 

TABLEAU!  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 
Expert 

2.    Rue    Lamtte,     Paris. 

ACHATS     ET    VENTES 

D'INSTRUMENTS  DE  PRÉCISION 

PHTSIQCK,    OPTiyUB,    MaTUKMATI(jL'E 

PHOTOGRAPHIE,   SCIENCES 
A.  SOYER,   rue   Lâiayette,   24 


Pari*.  —  Lnip.  K    DBBONS  «t  C«.  16.  ru«  da  Croi»Mnl. 


I  VENTE 

1U)TKI.    OROIIOT,  SAI.T.K  N"  (i 
Lo    Jeudi    19    décembre  1878.  A  trois  heures. 

j       Par  1p  niitïi^t^fQ  du  M"  Henri  LECHAT,  eoiii- 
I   mis.sairewpriselir,  rue   n.»udiii,  (;,  st^ii.iie  Moii- 
tholon. 

,  IDOLK    DU    JAPON 

-  (Pnsant  environ  WOO  Jùlos),  jçi-andeur  iialu- 
relle  en  bronze  aver  inscriptions  japonaises 
sur  le  soc,l«\ 

(i.irnilure  en  porcelaine  décorée  et  bronze. 
Pol  i\  «an  en  cuivre  repoussé  (travail  Irès-lin). 
.Médaillons  en  enivre  poli,  Louis  XVI  et  Marie- 
Aiitoinelte. 

Kaignense  d'.Vllegrain,  Baigneuse  de  Kal- 
cdiinel.  Jeanne  d'Arc. 

Brflle-Parfunis  en  porcelaine  et  bronze. 

Une  statuette  de  Napoléon  ^^  Mercure  ot 
Iris,  statuettes  bronze.  Vénus  et  Diane,  slà- 
luelles  eu  bronze.  Un  buste  Alsace-Espérance. 

Grand  et  beau  Tapis  de  Sniyrne  ancien. 
Bouteilles  du  Japon  gros  bleu  et  or  avec  mé- 
daillons. Vases  cloisonnés.    ColIVets   incrustés 

Vases  Céladon.  Ecran  en  jade.  Belle'  pen- 
dule Louis  XVI  çn  bronze  ave «.«jon  socle. 
Porcelaines,  faïences,  bijoux,  etc. 

MARBRES 

Ayant  figuré  à  1  Exposition  Universelle 

(KUVKK  IJKS  l'KINCIl'AU.X 

ARTISTES     ITALIENS 

HcyrùiCiilci  par 
.M.  le    Professeur  Chevalier  Alexandre    HOSSI 

VKNTlî  HOTKL  DROTIOT,  SALT.E  H"    \ 
Le  vendredi  20  Décembre  1878    à  2  heares 

M*  Charles  PILLET,  comniissaire-prisenr, 
rue  de  la  Grange.-Baleliére,  10,  ■     ■  ', 

CHKZ  J.t<./1  Kl.  SE  TKOLVE  LK  CATALOGUE 

Expositien  pHrlieulfè'e  ':  le  merctedi  Ife'Mé- 
cembre  1878  de  1  h.  à  5  heures. 

Exposition  publifjue  Je  jeudi  ly  décembre/ 1878 
fie  1  h.  à  î>  heures,    i  i      ,»     i    • 

En  vente  chez  PAPÏLLY^  qtiariWalaqnâÎB,  S,  Paris. 

ŒUVRES  DIVE^^SES 

VICTOR    ORSEL 

1795-18501 

Mises    en    lumière    et     présentées 

Par    A.     PEHI.N 

peintre  d'histoire    . 

Pari»  ls:'.2-78,  cf;nt  dix  planches  avec  texte  expli- 
f-atif.  ln-4  en  [.orlefeuUe.     .     ,     .    .        100  fr. 

Il  a  été  tiré  cinquante  exemplaires  de  luxe,  texte 
in-4  et  planchea  ia-folio  en  feu  illes.      125  fr. 

Le   RédafAeur  en  chef,  gérant  :  IXJUI8  OONSB 


N"  40    -    1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


21  décenibi'e. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CCRIOSITK 

SUPPLÉMENT   A    LA    GAZETTE   DES   BEAUX-ARl  S 

PARAISSANT     LE      SAMEDI      M  A  1  I  N 

Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Aits  et  do  la  Curiosité. 


Un   an, 


PARIS     KT    DKPARTFMENTS 

12  fr.         I        Six  mois. 


8  ï 


AVIS    IMPORTANT 


Uadminislration  de  la  Gazette  des  Beaux- 
Arts  prie  les  personnes  dont  l'abonnement  vient 
d'expirer  de  vouloir  bien  h  renouveler  le  plus  tôt 
possible,  pour  ne  pas  éprouver  de  retard  dans 
la  réception  de  la  livraison  de  janvier. 

Les  travaux  exceptionnels  occasionnés  par 
l'Exposition  universelle  étant  terminés,  les  li- 
vraisons paraîtront  désormais  exactement  à  leur 
date,  c'eU-à-dire  le  l*^""  de  chaque  mois. 

MM.  les  abonnés  de  province  qui  désireraient 
recevoir  en  prime  l'ouvrage  :  Les  Beaux-Arts  et 
les  Arts  décoratifs  (pour  plus  amples  détails, 
voir  la  dernière  page  de  ce  n°)  sont  pnt's  de 
joindre  au  montant  de  l'abonnement  la  somme 
de  35  francs  (30  francs,  prix  des  deux  volumes 
et  5  francs  pour  le  port). 

MM.  les  abonnés  de  Paris  peuvent  faire  reti- 
rer un  exemplaire  au  bureau  de  la  Gazette  au 
prix  net  de  30  francs. 

L'ouvrage  a  été  tiré  à  un  nomhre  restreint 
d'exemplaires.  MM.  le-  soubcripteurs  seront  servis 
dans  l'Ordre  des  demandes. 


CONCOURS  ET  EXPOSITIONS 


L'Académie  des  beaux-arts  a  rendu  le  juge- 
ment des  concour.s  de  ni(;daillos  d'après  l'anti- 
que et  d'après  modèle  vivant,  entre  les  élèves 
de  la  section  de  peinture. 

Concours  d'après  l'antique.  —  Le  nombre 
des  concurrents  était  de  72. 

Le  sujet  du  concours  était  :  Le  Gladiateur. 

Des  médailles  d'argent  de  2"  classe  ont  été 
décernées  à  MM.  Surana,  élève  de  M.  Lucas  ; 
Perdrelle,  élève  de  M.  Boulanger. 

Médailles  de  3°  classe  à  MM.  Michel,  élève 
de  M.  Boulanger  ;  Flandrin  et  Linoux,  élèves 
de  M.  Lehmann. 

Concours  d'après  modèle  vivatit.  —  88  élèves 
ont  été  admis  à  y  prendre  part. 

Une  2^  médaille  a  été  décernée  à  M.  Dar- 
vaud,  élève  de  M.  Laurens. 

Des  troisièmes  médailles  ont  été  décernées 
à  MM.  Ilierlé,  élève  de  M.  Cabanel  ;  Sauvé, 
élève  de  M.  Lehmaan. 

L'Académie  des  beaux-arts  a  publié  le  sujet 
du  concours  annuel  fondé  par  M.  Achille  Le- 
clére.  Les  concurrents  peuvent  le  réclamer  au 
secrétariat  de  l'Institut. 

Les  esquisses  devront  être  remises  le  jeudi 
26  décembre,  terme  de  rigueur,  au  secrétariat 
de  l'Institut. 

Le  jugement  des  esquisses  aura  lieu  le  sa- 
medi 28  décembre.  Les  dessin*  rendus  seront 
remis  au  secrétariat  le  samedi  i'^'"  mars  1879, 
avant  quatre  heures.  Le  jugement  délinitif 
aura  lieu  le  8  mars. 

Pour  être  apte  à  concourir,  il  faut  être 
Français  et  n'avoir  pas  trente  ans  le  jour  de 
la  publication  du  programme.  Un  pli  cacheté, 
contenaot  l'acte  de  naissance  et  l'adresse  des 
concurrents,  doit  accompagner  les  projets. 


«14 


I   A      r.HROMOrK      DKS     A,H,Tb 


La  S  ti^té  des  Amis  dos  arts  de  Bordeaux 
ouviiiK  <■  V,  ■:-»eplièiuo  Exposition  auuucUc 
l«  I"  Il 

A  ;<  \im;l-«ixit''ine   UxposiUuii,   lu 

s«>  ,tlu>  <.\''  ruillo  inciiibrt'^.  .lyant 

sr  •   i^iuf  coj\\   dix-se^«l  actions 

d>  'i.>  f  'in««. 

La  xr  iio  Exposition,  ouverte  du   17 

marc  au  lï»  lu.ti  ISTS,  coniprenail  lui'.\  ouvra- 
jj..,.  foi)  „„j  ^if,  ach''lt^s  «u  prix  de  ii.i.lHO  îr. 
!otaI   d''>  aoqui>itii<is  faites  aux 


quiMtii»' 
tlxpositi 


premières    £lxpositionâ     est    de 
l.iM.i..;iii  Ir. 

Quararilf-six  ourrai^cs,  ayant  coûté  ensem- 
hli  ■  mes,  oui  clô  sur^e^sive- 

ni'  Je  Bordeaux. 


NOUVELLES 


^•^  \.Hr.>  ri»  lalioratenr,  M.  MiMijamin  Killon, 

vient  de    donner  an   r^ihinet  des    mf^-daillcs  la 

■   •     ■■     i     la  VicU'ire,  en    bronze,    rare    et 

nen   de    la    scul(ifiiie    galio  ro- 

:  .1    >iè.'l  ;,  dont  k  (inzette    a    donné 

.  lire  dans  sa  livraison  d'octobre    der- 


M.  Patil  Foncart,  professeur  d'épigraphie 
France,  élu  membre  de 
'  ions  et  belles-lettres,  le 
.  pour  le  fauteuil  de 
•  nommé  directeur  de 
.1'—.  tu  ^emplacement  de    M.  Al- 


M.  \ 

Ifc. 
ber 
(I 
12 
no! 
rei; 
L). 
ponib 


"t  Diimont,    nommé,  le 

. r  de  la  Facnlt*  de  Gre- 

-(■•"•■•  ;i  .Montpellier,  eu 

,  qoi  remplace  a 

..inii.'      mis    iMi   lii-.- 


lii; 


•    ■ 

iii:"a'-'X     .iripMi'    jiiHir 

la  ; 

L^    .-     ;;. 

on,  on  remar(fne  : 
'-  '-  moxqnée.  de  M.  Gé- 

rAme  ;    la   F 

.   de  M.  Vett.T  :  les 

A'J-...^      A.- 

des    Arrnnn-.f,    de 

M 

<$,    fie  M.  Huj-'ène 

F. 

/.  de  M.  Prot-iis;  le 

■  reat;  :    une  Fvjure, 

.  i\r  M.  (iiir  /ii/i  ;  le 

b'Ht-i.  «le  M. 

prés 
.                                     ;  un 

I'ayt«i§4  de  ^i*»^.   de  M.  (fustave  Duré;  une 
'^1-^lt*'lHt'.    fie    M   Jii'f«  Garnier,   et  Octobre  ù 

ti. 

•inc  TiUriuf  iirip   somme 

annuel, 

'•i  !\    son 

'"  •  •  par  la  mani- 

•i  choix  sur  les 
uicsiiço'-  trois  tableaux 
I  et  Jourdan,  peinires 
mar  «-iiai^.  ttuii^  jUtue  de  jeune  garçon,  par 
M.  0.  Allar. 

.*.  On  écrit  de  Luxeoil  à  l'Union  ftancom- 


rif. 
de 


fo»s"c  que  l'on  vient  de  découvrir  un  trésor 
dan>  le  pair  de  IhAtel  des  Tijer'ii»«s. 

Knciensant  les  fiidalions  d'un  l)Alim<'nt, 
les  itiiviiiMs  ont  brisé  d'un  coup  de  pioche  une 
amphore  r-mplie  de  moiméies  romaines  en 
arvreiit.  i.'n.xvdation  les  avait  tontes  ntîtîlnti- 
nées  en  une  seule  nïhsse,  et'  pour  les  ♦extraire 
les  ouvriiM's  ont  brisé  le  vaso  en  nombreux 
fia^menlb. 

Les  pièces  sont  Irés-bien  (((nserv^^f's.  On  re- 
connait  <ies  ]iièces  à  rt-lligie  de  ("lOrdien,  de 
Philippe  l'Arabe,  de  Déco,  de  Gallus,  de  Vo- 
lusien,  de  (iallien,  ete. 

Les  fouilles  continuent. 

,*,  Un  amateur  de  Itruxelles,  M.  Van- 
veinbeym,  vioul  d'acheter  la7/?</(t  du  Charhon- 
nùr,  de  Théodore  Houssean,  au  prix  de  cent 
mille  francs. 

l'n  autre  Uruxeilois  a  aclifté  une  Halte  de 
('u/n/vsfVr.s,  de  Meib»onier,  qu'on  a  vue  à 
l'Exposition    universelle,  pour    la    sonnne   de 

:27:;.(»(io  l'r. 

Le  fait  nous  avait  été  annoncé  par  M.  Ca- 
mille Lemonnier.  daris  sa  correspondance  de 
B.'lf;ique,  sans  nom  d'acrpiéreur.  Le  K»';/'iro 
dit  que  ret  opulent  amateur  n'est  autre  que 
M.  Crabbe. 

.*.  Le  roi  Louis  de  Bavière,  qui  possède 
déj.'i  tant  (b>  châteaux,  en  fait  élever  en  ce  mo- 
ment un  nouveau  qui  éclipsera  tous  le»  autres. 
On  le  construit  dans  la  région  des  Alpes  ba- 
varoises sur  lile  de  Herrenxvoirlh  au  milieu 
du  lac  Chienisee.  Ce  sera,  lisons-nous  dans  la, 
Suddfutrhr  Post,hnv.  reproduition  du  cli;\teau 
de  Versailles,  avec  trois  f^rands  corps  de  bâti- 
ments, une  partie  centrale  et  deux  ailes;  dans 
la  cour  du  milien,  on  jdact'ra  d(!S  statues  co- 
los«ales  de  gnerrieis  fl  d'bonunes  d'Etat  cé- 
lèbres de  la  Bavière  ainsi  que,  dCiS  terrasses 
avec  balustrades. 

Lesjarilins,  dessinés  à  la  française,  seront 
pourvus  d'eau,  remplis  de  statues  mytliol.gi- 
ques,  de  Lancs  en  marbre  massif,  de  visses  en 
bronze  à  profusion.  On  y  veria  une  reproduc- 
tion du  Tapis- Vert  de  l'Orangerie,  des  bassins  à 
gerbes  d'eau  et  des  fontaines  que  l'on  admire 
à  Versailles.  11  ne  manquera,  pour  compléter 
la  ressemblance,  que  le  Grandet  Ji.e  ^|^tit,'^ria-. 
non  avec  leurs  jardins  ariglais. 

Cette  immense  con.strnction  ne  pourra  pas 
être  achevée  avant  une  quinzaine  d'^intiées  et 
cùteraenvironiO  i/iillions  de  francs.  l'Iusieiirs 
centaines  d'ouvi'icfs  y  travaillent  Journelle- 
ment; les  maty-rianx  sont  conduits  jusqu'à^ 
lac  par  un  r.hemin  de  fer,  puis  transportés  . 
dans  l'Ile  j»ar  bateaux  à  vapeur.  Le  roi.a égale- 
ment décidé  qu'un  grand  phare  'i  feux  lour- 
nan's  serait  placé  à  l'une  des  extrémités  de 
1  iie  de  manière  â  éclairer  le  lac  «.■l  la  foret 
qui  est  peuplée  de  daims  et  de  gibier  de  toutes 
sortes. 

Le  chJlteau  de  Chîemsee  sera  la  plus  somf- 
lueuse  des  résidences  royales  de  l'Allemagne. 
De  ses  terrasses,  on  embrassera  un  magnifi- 
qiie  panorama  sur  la  longue  chaioe  de  mon- 
tagnes de  la  Bavière  et  au  Tyrol  ;  on  aj>erce - 
vra  à  l'est,  dans  le  fond,  le  Gaisberg  de 
Sal/bourg  et  le  massif  de  Brestenstein. 


KT     DE     LA     CURIOSITK 


.115 


NÉCROLOGIE 


Un  statuaire  de  talent,  M.  Robinet,  vient 
de  mourir  à  Paiis,  laissant  une  lauii  le  dans 
une  position  trôs- précaire.  Parmi  les  œuvres 
de  Roltinct,  o)i  cite  les  statues  de  Keller,  do 
Jean  B.ullant  au  Louvre,  les  statues  du  baron 
Larrey  et  du  baron  Desgcnetles  À  l'Académie 
de  médecine,  une  Charmeuse,  une  Sa[iho, 
une  Pandore,  récompensées  aux  salons  de 
1864  et  de  18(35. 


UN    PORTRAIT    Ï)ë;RABELAIS 

Un  de  nos  abonnés,  M.  d'Albenas,nous  adresse 
l'intéressante  lettre  suivaule  : 

Montpellier,  16  décembre  1878. 

Monsieur  le  Directeur, 

Dans  son  numéro  du  7  décembre,  la  Chro- 
nique à  publié  le  résultat  du  concours  ouvert 
par  la  ville  de  Tours  pour  éleviv."  une  statue  à 
Rabelais,  statue  qui  devra  enfin,  il  faut  l'es- 
pérer, faire  justice  des  images  plus  ou  moins 
fantaisistes  que  la  légende  a  vulgarisées  en 
donnant  au  grand  écrivain  le  masque  du  sa- 
tyre ou  du  1d  ou  lion. 

J'ai  pensé  qu'il  pouvait  y  avoir  quelque 
opportunité  à  signaler  les  documents  sui- 
vants relatifs  à  unportrait  de  Rabelais  qui  se 
trouve  à  la  faculté  de  médecine  de  Montpel- 
lier, documents  qui  jettent  une  certaine  lu- 
mièl-e  sur  l'authenticité  de  ce  portrait.  On 
peut  avec  certitude  affirmer  que  cette  pein- 
ture est  antérieure  à  1632.  Un  médecin  établi 
à  Lyon,  reçu  docteur  à  Montpellier,  réduit  à 
faire  des  almanachs,  Lazare  Meybsonnier,  rap- 
pelle dans  un  «  Almanach  illu  trc  composé 
de  plusieurs  pié  en  curiew^es  pour  Ta^i  16.39  » 
le  souvenir  de  Rabelais  dont  il  avait ,  dit-il, 
porté  la  robe  et  vu  le  portrait  entre  ceux  des 
plus  célèbres  docteur:;  et  professeurs  dans  la 
salle  où  se  font  les  actes  publics  et  où  se 
donne  le  bonnet  à  ceux  qui  y  prennent  leurs 
degrés  en  médecme  (1). 

Orjd'api'ès  les  registres  de  la  faculté  de  méde- 
cine, le  susdit  M^yssonnier  fut,  immatriculé 
comme  élève  en  médecineen  1632,  ainsi  qu'il 
résulte  de  la  pièce  suivante  : 

«  Ego  infra  scriptus  examinatus  fui  a  Reve- 
rendis  Dominis  Procuratoribus  in  Medicis  ; 
atque  a  Donlinio  Ranchino  cancellario  relatns 
in  numerum  studiosorum,  soluto  prius  uni- 
versitatisjure,  et  pra?stito  juramento  de  obser- 
vandis  statutis  Academiœ.  Actum  in  coUegio 
Papœ.die  décima  tertia  mensis  julij  annii632. 
«  Meyssonnier.  » 

Si  Meyssonnier  avait  vu  le  portrait  de  Rabe- 
lais parmi  les  plus  célèbres  docteur^  et  profes- 
seurs, c'est  que  le  docte  Rancbin  (né  en  lo60, 
cha'icelier  en  1612  et  consul,  mort  eii  1641) 
avait  fait  orner  et  restaurer  fastueusement  les 

(1)  Rathery,  Notice  biographique  sur  Rabelais. 


écoles  dèTnftdeftinedf  Montpellier,  «pi  il  y  avait 
i-énni  les  |)ortrits,  dans  la  grande  salle  des 
actes,  lies  inole-siMirs  qui  y  avaient  enseigné 
la  médecine  et  jeté  ui  vif  "éclat  sur  celtfi  fa- 
culté. Ces  portraits,  il  est  vrai,  furent  très- 
probablement  exécutés,  an  moins  pour  ceux 
remontant  à  une  origine  déj;'i  fort  ancienne, 
sur  des  données  plus  ou  moins  imaginaire^; 
mais  n'estil  pas  ;\  présumer,  en  ce  qui  con- 
cerne celui  de  R.ibehiis,  dont  le  culte  a  tou- 
jours existé  A  la  faculté  dé  médecine  de 
Montpellier  (cuhe  dont  témoigne  la  robe  que 
fit  faii'c  Rancbin,  en  y  niellant  en  broderie 
les  initiales  de  Rabelais  :  F.  R.  (].),  qu'on  ait 
puisé  aux  sources  les  plus  certaines,  qu'on  ait 
cherché  un  document  authentique  ? 

Antoine  Le  Roy.  qui  a  travaillé  longtemps 
dans  le  cabinet  de  Rabelais,  va  nous  apporter 
un  précieux  concours  à  l'appui  de  notre  dire. 
Kn  ])arlant  des  portraits  de  son  illustre  pré- 
décesseur à  la  cure  de  Meudon,  dans  son  livre 
de  :  Flnr^tnm  phil<>sophicum,\)uh\\éen  1649(1), 
il  s'exprime  ainsi  : 

«  Pra^terià,  si  imago  animi  vultiis  est  indi- 
«  cesqxie  oculi,  ex  sola  depicta  ejus  sperie 
«  conjicere  est,  dignâ  certè  imperio,  quantus 
«  fuerit  Rahilxsus,  non  illA  quidem  lict.l  et 
«  commentitiâ  quie  passim  vulgo  circumter- 
«  tur,  quamque  vidi  plnribus  in  locis,  Meudn- 
'(  n*?',  in  Ilorto  t).  Aniomi  Grondit;  canomn- 
«  nis  apud  ilichaelent.  BiKjkau,  regium  tal)el- 
«  larium,  mei  amantissimum  ;  Parisiis  pas- 
ce  sim,  qupe  omnes  Momi  poilus  vel  Mimi  pér- 
it sonam  referunt,  seu  hominis  ridiculi,  ([uam 
<(  viri  prsecellentis  :  sed  quam  vidi  ad  vivum 
«  (lepi'tam  et  commentitifc  oppos  tam  ai)ud 
tt  D.  Guidoncin  Patin,  doctoreni  medicurh  ]*a- 
«  risiis,  quem  frequentissimè  nominare  non 
((  eriibnimus,  oui  cum  sit  ascomiitissiniaî  re- 
«  conditissimapque  réi  literarifle  studiosus  , 
«  nec  non  inex((uirendis  comparandisque  anti- 
t'quitatisstemmatibus  valde  cuiiosus,suam  qiio- 
«  que  nondedignaturbililiothecamstudiosi-cu- 
«  riosisque  viris  amplissimam  patere,  eosque 
«  suisjuvare  colloquiis  quam  huninnissimé, 
«  unde  et  mihi  absque  ulla  aliorum  conimen- 
«  datione  supplicanti  et  incognito  maximani 
«  scribcndi  materiam  impertivit.  Vidi  et  non 
«  absimilem  apud  D.  Du  S  >ul,  advocatum  in 
«  supremo  senatu  ,  sed  ridicu|am  gesticula- 
«  tionibus,  quippe  quœ  seniorem  lefert  vul- 
«  tum  et  canos  absque  rugis  ullis,  et  vero  ca- 
«  put  opertuni  striatopiieolo  et  pne  manibus 
«  crystallinum  cyathum  vino  rubenti  redun- 
«  dantem,  quoique  responde it  temulentia'  per 
«  Ronsnrdum  descriptse  :  tenue  profecto  atque 
«  haud  satis  dignum  in  consanguinea  dnmo 
«  monumentum.  De  caetero  autem  prioris, 
«  quœ  est  apud  D.  Patin,  non  dissimilis   mihi 


(!)  Floretum  philo?ophicum  seu  ludus  Meudo- 
nianns  in  termine*  tolius  pliilosophiœ  ,  autore 
Autouio  Le  l{oy  presbylero  Cenomanensi  I.  V. 
liceiit.  Opus  elncubraluin  Meudnnij  in  musteo  cla- 
riss.  Fr.  Rabelsepi,  ibideui  aliquamio  Redoris, 
Doctoris  Mediei,  et  scriptoris  iiotissimi.  Piaeniis- 
sie  diver?is  Meudonij  Elogiis,  et  amplissima  ejiis- 
dem  Rabeloppi  commendatione. 

Parisiis  1649. 

(Pro  prtefatione  i  iij.)  (Ouvrage  rare.) 


3i(> 


LA     (;HM(»M01K     l»KS     ARTS 


videtur.  si  llort?ntioris  nMati.s  voiiusUs,  ot 
V  graritAti<i.  ut  ita  dicani,  doccntia  non  abcs- 
i  $ot.  Fait  itaoup  R»^^f/;^'s^  foriin  ol  species  et 

5t«tura  ad   uignit.itoin  Hppo>ita.    fanes   vo- 

nusta  in  qui»  iiiliil  iiieptuin  vitiosuinqtip  sit. 

nec  severa  niniium  nec  tristis,  scd  quiv  ijra- 

vilatein  cuin  comitalo  conloniporot.  Nulla 
•«  frontij  ac    suporcilii    rontractio  .    (iruli    vo- 

nu^tj,  color  aiiavis.  lia>i  nulla  prorsus  re- 
«   nroluMïtj.i  p.<t.  «oiia-  levitor  «'iniiicutos,  salis 

hon.'    capillatiis   c{    ha'ba    s-itis  «ir.pla   ro- 

tundaquR  .  refvrcns  ro!orvn»  iim  is  avcllantr 
a  pr«>matnr.T;  orisca  fuit  vtMjii^tas  alquo  sua- 
>•  xitas,  ut  in  illud  mcl  snum  Ai>t's  dixeris 
<<  rong¥5sis9e.  »- 

Ottp  description  du  portrait  de  Haholais  que 
1^  Rov  a  vu  dans  lo  robinet  de  (iuy  Pal  in  et 
qu'il  signale  comme  le  plus  lidèle  detous  ceux 
qui  soûl  à  sa  connaissance  ^et  il  en  avait  vu 
un  grand  nombre^  correspond  de  tous  points  i'i 
cplui  qui  se  trouve  à  la  faculté  de  Montpellier; 
on  ucn  saurait  donner  un  signalement  meil- 
leur et  pins  exact. 

Ne  doii-on  na.s,  avec  quelque  raison,  sup- 
poser que  Guy  Patin,  auquel  Vigncul-Marville 
donne  le  Ti^age  et  lair  de  Cicéron,  l'c-jint  et 
le  caracli-re  satirique  de  Rabelais,  poss/'dail 
une  reproduction  authentique  de  Rabelais  et 
que  cesl  chez  lui,  dans  sa  c^ileclion,  ipie  Ran- 
chiû,  homme  de  goùl,  qui  avait  fait  jilusieurs 
fois  le  voyage  de  Paris  et  entretenu  des  raji- 
ports  avi.r  son  Oiiunenl  collègue,  avait  connu 
ce  portrait  dont  il  aurait  fait  prendre  une  co- 
pie s'il  ne  pouvait  en  avoir  roripinal? 

Dernière  remarque  qui  nie  parait  de  haute 
raJeur.  Le  portrait  de  Montpellier  nous  donne 
un  Rabelais  simple,  naturel,  bon,  ouvert, 
sans  celle  grimace  ou  cette  expression  saicas- 
tique  et  satirique  qu'on  s'est  tant  plu  à  lui 
donner  déjà  dès  la  fin  du  xvr  siècle.  Or  .si  ce 
portrait  avail  èt4:-fail  purement  d'imagination, 
n'efi(-jl  i..i>  ir.èvitablpinenl  présenté  le  curac- 
iide  avait  popularisée  et  que  ses 
I  '-ni  conlirmer? 

li  après   tuules   ces    considérations,   on  est 

autorisé  a  conclure,  ce   nous    semble,   que   le 

portrait  de  la  faculté  do   médecine   de   Mont- 

pHli^r  ♦•-(  r'-lui  qui  doit  bt-rvir  de  type  et  élrc 

;  a  nouvelles  découvertes  com- 

gages  les  plus  surs  et  les  plus 

■  -    '-^0    /idélilé    parmi  les  portraits 

'  s  vers  l'âge  de  quarajite  ans. 

.  ''^'  yanl  ces  quelques  notes,  Mon- 

***"f  if,  j'oi  burttjul    cédé  à  l'iiiipé- 

"«"*  lesrechei- 

*-"*^*  j  si  obscure 

"'  "'       ui._.-.  j.iî^u  a  Cl-  ji.ii;  ce-  jioitraitb  de 

i4â,  que*Uuii   qui   olfre  pourlaul  un  vif 

.cl. 

Si  vous  pensez  quelles  puûsenl  ôlre  de 
quelque  utilité  pour  les  lecteurs  de  la  ''h>oni- 
qtu,  TOUS  pouvez  en  faire  l'usage  que. vous  ju- 
orerez  convenable. 

Veuillez  agréer,  Monsieur  le  Directeur,  Lis- 
-^uraoce  de  ma  eonsidération  la  j'îii-  fii-tif|- 
guée, 

G.  D'ALB£^„.. 

fi'  b.  L.  h.  Noos  noDs  juigDoas  à  notre 
honorable  correspondant    pour    exprimer  le 


voni  que  la  question  du  j)ortrait  do  Rabelais 
soit  étudiée  avec  tout  rinlévèl  ipie  lui  doone- 
son  caractère  d'aclualilé.  r\,,^  i,,,. 


I.ETTRKvS  UE  DELAC.lUMX  V.T  \)K  HERLIOZ^ 


Le  ha?nri1  vient  défaire  pnrnttre  en  même 
temps  ces  deux  volninc»  qui  mettent  an  jour  les 
pensées  inliuins  dos  deux  plus  grand?  atlifsles  de  la 
Fronce  nu  six"  siècle,  qui.  exaelemeni  eontempo- 
raius,  oui  joué  un  rôle  ]tjirnllèle  en  iwintnre  et  «n 
musique.  A  ce  titre,  on  ne  i)eut  1<»h  loïinher 
sans  émotion.  Rien  n'est  plu.'»  précieux,  M>lon 
nous,  que  ces  recueils  posilntmes  de  crtrrespon- 
daneoft  lorsqu'elles  émanent  d'individualités 
e.xcepliûnucll'is. 

Ici  l'intérêt  se  double  non-seulement  de  la  Ta- 
leur  géuérale  des  bounnes^  mais  dé  leur  haute 
r.ullure  intellectuelle,  de  leur  ëxpérieniiît!  ttiAmè  à 
inauier  Ja  plume.  '    ' 

Les  lettres  d'Eugène  Delacroix  ont  élè  pnhliées 
l»ar  M.  IJurty,  chez  notre  ininrimeur-édileur.  M. 
Qtianlin,  daas  cette  élèjçnule  eoUeçtioU  qu'il  intitule 
Hil>lii>lhr(juf.  de  l'art  et  de  la  curiosité.  Elles  pré- 
Fenleiit,  on  pouvait  s'y  aUendfe,  ml  vif  intérél  au 
point  de  vue  de.l'liisloire  d«s  liavalix  exécutés  par 
larLisle.  iM.  llurly  b's  a  fait  précéder  d'un^  courte 
iulroduction  et  du  testament  si  curieux^  si  noble, 
si  lionnète  d  Eu((ènc  Delacroix.  Elles  vont  de 
18).=)  à  1KW,  année  de  la  mort  du  iteintrc.  On  peut 
croire  que  la  récolte  u  été  abondante,  —  il  y  "en  a 
plus  dfî  Iro.s  ceuls,  —  sous  la  maiu  d^iiî  hoiilnie 
aussi  jiassionuément  elierclieiir  et  lussi  maître  de 
son  sujet.  ."M.  Durly,  en  effet,  se  [tréparait  à  cette 
puijli(;iitiou  depuis  de   longues  nnnéçB.        •' ' 

11  u  eu  outre  fuiuolé  ces  lettres,  tOuleÀ  lis  fois 
que  cela  a  été  nécessaire,  d'uni!  façôti  trèê-'déli- 
eate  et  très-judicieuse.  Lu  première  est  adressée 
à  .M.Jules  Allnrd;  elle  esl  datée  de  181Ï,  alors 
que  Delacroix  élaiteucore  au  l_\cée  Louis-le-Oruud, 
et  appurlienl  à  noire  ami,  .M.  li.  Fillon.  La  dei- 
nière,  bdiet  triste  et  laconique,  datéi-  du  6  août 
1»G3,  esl  adressée  à  M.  lliésener.  TiehicroiXI  est 
mort  le  13  du  même  mois.  Ellen  sont  gèhérale- 
mtîut  écrites  sur  un  lou  é^'aj,  mesuré.,  sotivent  re» 
levé  d'humour,  parfois  iuordu,Ol  et  railleiit',  tou- 
jours env(;io|ipé  de  celle  exipiise  poljtes^e  dont  il 
ne  *u  déparlail  jamais.  Elles  sont  jibùneg  de  faits, 
elles  ahoudeut  en  peusées.  Delacroix  n'ètalt'point 
de  ceux  qui  pienueut  la  pliiuje  poq'r  né  r'ien  dire. 
Elles  uppelleul  lu  réflexion  el  l'étude,  ni  la  Ua- 
zettc<-a  tirera  l'un  de  ces  jouis  le  suc  el  la  Inoelle. 
U  y  en  h  de  r>rl  piquantes,  témoin    la  lettré  (pi'il 


I.  fjfttra  ll'Ruf/fnr  f}cl/wrolx  ilH\:)-m:i>.  publiée* 
I<ar  ,W.  l'h.  BurOj.  l'ari»,  Quantio,  1870.  J  voluinc  in-8» 
de  :v.>\  patreu,  at'-e  fao-Minil*;  do  luUres  «t  4c  .palettc-i 
el  uti  portrait  'Ju  peiotr«  daju«  Jia  j«mi«3'>e,  grave  à 
l'eau-forte  par  traderic  ViJi.U  en  1817. 

CorretpQ/uljncf  inédite  d'Hector  Bcrlyjz  (J^l0-I8(>8), 
«Tec  uoe  aoiice  b  o^^raphique  par  Daniel  Uernard. 
l'arii,  Calminn  Lét^y,  1«7!»,  1  VoluWfe  ln'l?d«()qi  pag<;». 


^i«  m<H 


3  J 


CURIOSITE 


317 


adresse  à  Alexandre  Dmuas^vpçce  jmst-criptum  : 
«  Je  proliterai- de  rocciisinn  pour  mettre  Ift  main 
sur  nips  deux  bras.  »  11  s'fif^'il  des  beaux  bras, 
moulés  à  son  intention,  de  Mn^c  Ida  pi'cilfer, 
qui  devint  plus  tard  réj^ulièrenient  M™''  Alexan- 
dre Dumas.  Eu  dehor.^  des  amis,  beaucoup  d<' 
ces  lettres  sont  adressées  aux  personnages 
marquants  de  répo(}ue.  Nnus  en  avons  même 
relevé  une  adress^ép  à  M.  Cliarlos  Blanc,  comme 
directeur  de    la  Gazf.tlc  des  Beaux-Arts.     '  "^-T.l 

Ce  beau  volume  est  indispensable   à  ceux    qui 
s'occupent  de  l'histoire  de   l'art  français. 

Quant  à  la  Correspondance  de  Berlioz,  elle  est  telle 

qu'on  pouvait  l'allendre  de  l'écriviiiu  iXi'.n Soirées  de 

l'orchestre^  (VA  travers  c!ia?i (s,  des  Grotesques  de  la 

musique,  et  surtout  des  McDioires,    ce  livre    étin-  : 

celant,    cette    étonnante    autobiographie.    Berlioz 

est  le  plu?  original    écrivain-artiste  ipie  la  France 

ait  produit,  en  môme  tempsqtt'il  en  est' le-^plus; 

grand  musicien.  ,    ,     i.-..''.,     '    ^~     ;ji'jiMii!ii    ; 

Il  a  joué,  en  musique,  beaucoup  dii  l'oie  de  Delà-' 

croLx,  —  bien  qu'il  n'ait  été  un    romantique    (\w 

dans  ses  débuts  — ,  mais  avec  une  envergure  plus 

grande,  un  vol  plus  haut  encore.  L'un    et    l'autre 

eut  poursuivi  l'exiiression  de  la    passion  vraie  et 

i.  humaine  :    ilsont  eu,  à  un    degi'é    presque    aussi 

intense,  l'amour  et  lé  culte  de  l'art  shakespearien, 

--  et.  par-dessus  tout,  une  énergie  indomptable  dans 

.('legéuie  de  la    composition,    le   sentiment    exalté 

ilideja  couleur.  11    ne  faudrait  pas  pousser    plus 

•.;.  .loin  le,  parallèle  ;    au  fond,  c'étaient  deux  esprits, 

(t!, non-seulement   de   nature,   mais     de    force  trè.s- 

;/( différentes.  L'auteur  des   Troyens  et  du  Reqttiein, 

Hjrde  Y  Enfance  du  Christ,  de    Roméo    et    de    Faust, 

^1,' a  une  puissance  dé    style,    une    feruieté    et    une 

ih  sûreté  de  métier,  une   hardiesse  michel-angesque, 

jji   une  audace  expressive  que  n'a  pas  atteintes  l'au- 

,   ,  teur,  An  Massacre  de  Scio,  si  grand    peintre  pillo- 

•jMjiresque  et  dramatique   qix'il    se  soit  montré.   Par 

.  i.  couïre,  ce  derni<^r  a  eu,  comme  homme,  certaines 

■  M., qualités  tempérées  qui  ont  fait  défaut  à  Berlioz  et 

dont  l'absence  lui  a  créé  tant  d'hostilités 

Km!     Dans  l'homme,  en  effet,  les  différences  n'étaient 

ji'nipas  moins   profondes.  Delacroix  et  Berlioz    ne  se 

y'i.,japprochaie,ut  guère    que    par  leur  dédain  pour 

p-;.j)^es  sots  jugements  du  public,    et  par   leur    haine 

;  ,,  yivace  poiu'  tout  ce  qui  est  en  art  mensonge    ou 

.  I  ,(  comjîromis.  i\Iais  autant  Delacroix  dans    ses    de- 

tii,,i:bors,et  dans  ses  .relations  sociales    était  calme, 

j;.j   ^aesuré,  prudent,    autant  Berlioz  était  impétueux, 

-r|fp,cgL,ssant    et   parfois    excessif.  Sa    correspondance 

,g.f  .se  ressent  de  cet  état  nerveux.  Elle  est  nette,  ima- 

.y,,l  gée,    impromptue,  débordante   de    pensées,  pro- 

j;  If,  digue   de    boutades    et    de   traits  acérés,    parfois 

;  ;,,  jSanglants.  C'est   une  merveille;  on  ne  saurait  être 

;,,.     ni  plus  original,  ni  plus    spnituel,  ni    plus   varié 

de  ton,  ni  plus  droit,  plus  incisif  dans  le  bon  sens. 

Ces  lettres  ne   nous    ont  pas  étonné;  nous  les 

_qJ[,j^  attendions  ainsi,  mais   elles  nous  ont  donné  une 

Ij'jip  .(Jes  plus  vives  jouissances   de   lecture    que   nous 

"    ayons  éprouvé  depuis  longtemps.  Elles  sont  bien 

françaises  celles-là;  bien  françaises  par  le  fond  et 

par  la  forme.  On  ne  pourra  jjas  dire  en  les  lisant 
que  Berlioz  est  uu  esprit  germanique.  Et  quelle 
teadresse  exquise  pour  ceux  qu'il  aime,  pour  son 
cher  ûis  Louis,  qui  est  mort  tristement  dans  lés 
mers  de  l'Extrème-Oiient,^^  et  qui  ne  pacaît ,  pas 
avoir  été  digne  d'un  tel  père  ï  " 'i  -<'io'i-.,).vj-i    ; 

La  plupart  de  ces  lettres  jètttot  les   lueurs  les 
IjIus  précieuses  sur  son  œuvre,  et  complètent  les 


[  renseignements  contenus  dansles  A/^wioirM.  Quel- 
qiu's-uues,  malgré  leur  libre  jUluro ,  sont  d^s 
cheis-d'oMivrt!  qui  peuvent  flreiiiiKen  pendant  des 
nii'illi'urf's  (i'fiiiv(iill('<  dr  l'iiul-U^ui»  Courier. 

LOUlS'  fiONSK. 


BIBLIOGRAPHIE 

t>UBI.ICATIONS     DE      LA    LIBRAIRIB 
.         '  '    ,      '     p'eS 'BliBLIOiPHlLES  '" 

M^ichel-Ange,  Léonard  de  Vinci  et  Raphaël,  4*édi- 
j,^on,  revue,  et  considérablement  augmentée, 
par  M.  Charles  Clément.  Paris,  ilelzel,  1  voL  iutl2 

^!^'  ^e  410  pages.  Prix  :  3  fr.^'  i't>  •  .■''',ti^,\r  i.   ij. 

-iM.  Charles  Clément  vient'  (Je'  t]oïinéT''tin&'' ii^ila- 
frièmc  édition  de  son  excellent  ouvragé  '  sur  Rli- 
chel-Ange,  Léonard  et  llaphaël,  ouvi'nge  bien 
connu  de  tous  nos  lecteurs "e^t  entifè''lé8"itiàid& 'de 
Ifi  plupart  certainement.         '  "''^''  '"''I  ''  ^_"''f 

Aussi  n'aurions-nous  jioint  à  parler  de  cette 
nouvelle  édition  si  elle  ne  se  distinguait  des  autres 
par  de  très-notables  additions,  surtout  pouh  tout 
ce  qui  touche  h  la  chronologie  des  travaux  et  le 
renvoi  aux  sources  historiques  et  aux  documents 
eux-mêmes.  M.  Clément  n'a  pas  manqué  de  faire 
profiter  son  livre  des  recherches  et  des  découvertes 
les  plus  récentes  de  l'érudition.  Voilà  certes  une 
bonne  conquête  de  M.' Hetzel.  Ajoutons  que  le 
prix  de  ce  volume  le  rend  accessible  à  tout  le 
iJ^çujiei;,  L.  G, 

'iiOli-div  — 

De  plus  en  plus  on  voit  les  éditions  d'amateurs 
se  classer,  dans  le  monde  .des  gens  de  goût, 
parmi  les  livres  d'élrenues.  Aussi  la  librairie  des 
Bibliophiles,  qui  met  en  vente  lés  éditions. louaust, 
a-t-elle  toujours  soin  maintenant  de  publier  ses 
livres  à  gravures  de  préTérenee  à  la  tin  de  l'année. 

Nous  avons  parlé'  du  linhinson  Crusoé,  publié 
dans  la  très-complète  et  très^lidèle  traduction  de 
IPetrus  Borel,  'dorit  le  tPôisrème  Toltim^  Tient  de 
paraître.'  "'  '_^' '•'  '■■  ,'' i-y^l'inu':,  i.  >:';:-,,, 
^^  Cette  édition  de  Rofnnsàn  forme  4  volumes  in- 
16  dé' la  Petite  Bibliothèque  artistique.  Dans  le 
même  format  parait  un  t*nul  et  Virginie  dont  les 
eaux-fortes  sont  de  M.  Laguillermie.  Cet  habile 
peintre  graveur  n'a  pas  cédé  à  la  tendance  qui, 
en  général,  a  poussé  li3s  artistes  à  trop'  idéaliser 
les  personnages  du  romaTi.  Il  les  a  représentés 
tels  que  Bernardin  de  Suint-Pi-erre  les  a  décrits, 
et  la  simplicité  de  sou  interprétation,  entièrement 
conforme  à  l'esprit  de  l'auteur,  n'en  exclut  ni  la 
grâce  ni  la  distinction  qui  font  le  charme  ordi- 
naire de  ses  travaux.  Nous  reviendrons  sur  ce 
jjetit  volume  et  sur  hîs  Romans  de  Voltaire^ 
illustrés  parle  même  artiste.   ')    ^uu.'    ;• 

La  superbe  édition  du  Tiiéâtt^^diii^àlière  (gr. 
in-80),  ornée  des  dessins  de  Louis  Leloir  gravés 
par  Léopold  Flameng,  se  continue  par  son  troi- 
sième volume.  Nous  n'âvoTis  rien  ù  ajouter  à  ce 
que  nous  avons  dit  de  cette  importante  publica- 
tion, aujourd'hui  classée  dans  le  monde  des 
bibliophile&;  les  compositions  de  M.  Leloir  sont 
toujours  aussi  fines  et  aussi  spirituelles.  Le 
.3e  volume    qui  vient    de  paraître    contient  Vlm- 


318 


LA      CHKOMOrK     HKS     AUTS 


I 


promptu  dt  VfrsniUts,  le  Maringe  forcé,  la  Prin- 
ctsse  <tShdt  et  />»>•»  Juan. 

I  ,  ,w,—     .    âj.  .  ,.    j,yp^  ^j5  ehamxttitéïi   éotn- 
■.  V  t>t  ilt'rtiijVoiuclli  onlonrt^ps 

..  .  .  .-  .  .  ,-  .-..i;!'*,  lia  rien  ajouti^  octto 
aïKn  .'  .'.Il  lf-it>hiiis  et  C/tloé,  nu  ^*ii/  e<  \'in/inie 
et  a  r.lr^jAi;  mais  ces  trois  volunii-  f,.iinfni 
d^jà.  à  eux  seul»,  uu  tout  complet. 

Jourtml  <^ffn'f1.  10  décembre:  Exposition 
univei>ell.  nture   en    Russie,    par    K. 

IJercorat. 

Gt  ;iijc  Utténirc  et  artiftiijuc, 

n»  1  ♦      '  ^.    jiar  M.  Hon«''    Deloime. 

Jrntmnf  de  la  Jeuncffr.  —  3H>*  livraison, 
Tottic  par  J.  nirardin,  Louis  Rou.-<sclct,  Loiiis 
V'     1  t  c\  Albert  1  »M7. 

1I:-v:n-:  \  M., H,..  Th.'rnn.K  Rion.  A.  dp 
Nea 

Le  1    n-    '''i.'iiiit.  —  ;'.i  r  U\  l'.ii-»!  Ml. —   icxii'. 

Vovaee  au  Gabon    et   sur  le    fleuve    Oc'^«ulf, 
par  M.  Alfnd  Marche   ,  lS7ii-1877).  —'Texte 
tM  d»»-sin5,  inédits,  —  Onze  dessins  de  Riou  et 
D.  Maillart. 
Bureaux  à  la  librairie    Hachette  et  C'\ 


CONCERTS  nr  dimanche  22  décembre  ISTs. 

otr^çERv  Même  concert  que  diuiaucbe 

domicr. 

C011CERTP  ^r:  véZ,  sympho-  ; 

Riff .  —  Prélu.]i:    Paljdilku,.  —  Ouvertm-e  de 

'•■■(tfffe   Finfjnl    iM'inlelssolin).    —  Concerto  ' 

•  n  ut  min'-ur,  pour  piano     B*»elhovpn1,  joué    par  ! 

M"«  Cloliliie  KI«'4'l>erg.  —    Hymne    jiour  ,  iu^'lru-  , 

m.  n!î  ;i  cjrdei:  /H;»ydn^.  —  Air  de  ballet  de    Phi-  > 

/^  un  et  liauris  {i'u>\iiiO'\  .  "~  '    '  | 

ojxcKiTs  DU  CHATF.LBT.  —  Le  Tossc,  sytBphoDle  i 
dramatique,  rar  .M.  Benjamin  Godard,  0(Mirônn<îe  1 
au  r.  -i."al  de  la  ville  d'-  Piris.  Soli  jiar    ! 

MM.   >  Lauwer^  et  Taskiu;  M.Mn"!»  Bru-    I 

uel-Liiii'i.r  •  i   >erfriii.  ' 

VENTE    PROCHAINE 
Tableaux    anciens 

COLLECTION     I.E      Ktt     M.      Jl  LES     i-      I..- 

Une  tr*»-intépe«sante  vente  de  tableaux  anciens 

p" '    de    la    rollertion  de  feu  M.  J.  Dnclo?, 

1  hflitH  Dr.iHOt.  «aile  3,  lundi  prochain, 
-  .    .    -  1 .  «.-.re  lie  .M»  Henri  Lcehat, 

■'■•         '      ■'       '  -1 

.^vrt-/..,    ,,,,û  Ti'.rnntainei' 

pin*  en 

,       ,  .      jiar  Ilnn» 

tine«-e  «1  exécution    et 

une  famill»'.  dnri  r-Mt-. 

'■  l'autre,  ' 

j^  la  y»rot' 

-Mari  îh^rin*- :  fond  de  p 

'{  •  n      rpver»,      l'Ann' 

de   eette  rniivre   ï-pl'-n- 

•n?   Un    Bol    ma.^f/ué  à 

]uii.<    »-.\<ciition    facile    et    «piri- 

li  petit/;»  C'jfnpos.itions  par  E'wen, 

la    lo'Mtt".    •:t    la   C<mtfr$a(ion,  toaten   le»  deux 


eharniantes,fïraciensseset8if;néos  en  tonlcs  lettres; 
des  pHuneauv  diî  .salle  à  mander  par  Desportes  : 
fruits,  gibier*  «H' It'iîUmes  ;  /n  Cihu'inoriir  ifii  ma- 
fiiiifi-  itu  dur  de.  Itourijoqnf,  pi«'^iti  historiipie,  par 
Detroy;  un  l'tnfxaije  avee  effet  do  .soleil  ooucliunt, 
par  Monoheroii  et  A.  Van  de  Velde.  gravé  danslliif»* 
ttdre  de  Cli.  Blanc;  grav(^  aussi  dans  le  uif'Uie 
onvrape,  un  Pni/s'if/r  de  Rrenglud  de  Velours  ; 
et  des  tableaux  par  Aalst,  (îreure,  .M™''  Leljrun, 
Nets.  her.  Srlialkeu,  Vilelb.  Th.  Wy<k.  olc,  otc. 
Parmi  res  tableaux  so  trouvent  quelques  bons  por- 
traits qni  ont  nu  l'iionnenf  d'iître  expo?»^  ibius  la 
paierie  des  portrait»  historiques,  celte  aini<''e,  au 
Trocadéro.  ,,■■!!,>;.    !i  ' 

Exposition  publique,  le  dimancbe'SÎ  d^cetnbrp, 
de  t  heure  à  5  heures. 


VENTE 

tableaux'  anciens 

PRO  VEN.AN'e^   r      ^  1  y 

DE    L.*.     COLLECTION' DE 

M.    Jules     DUCLOS 

Parmi  lescjncls  on  remarque  : 
DEUX    BEAUX   VOLETS   DE    TRIPTYQUE 

p  A  i; 

HANS    MEMLING 

La   B'il    à    Vtnisc,    par    Lunjihi 

Deux    charmantes    petites    compositions 

par    KISEN 

Et  autres  o-iivres  par  AalsF,  Breuglicl, 
Grcuzc,  Hais,  M"""  Le  Hrun,  Moucheron,  Nest- 
cher,    Viteili,  SchaiJven,  etc. 

Beaux  pannieaù^.de*'  iwille  à  iiianger  par 
Desportes. 

HOTEL    DROUOT,    SALLE  N"  .'< 
Le  lundi  23  décembre  1878,  à  3  heures 
Par  le  niinisiùro  de  M'  Henri  LECHAT,  e.om- 
iiii>-airc-priseni-,  yuc  Baudiii,  6.(^(Uiare   .Mon- 
tliolon);  ■'  ^     ^ 

M.  É.  FÉRALj  pe;ntre-efxfertJL.faubourg 
.Montmartre,  .'iî-,' 

CHEZ   LESQtELB   SE    b|STHIBt;E  LE   CVTALOGLE 

ExpoaitinnpiOilifiuG  le  dimanche  22  décembre 
1878,  de  1  heure  à  .t  heures. 

.    OBJETS  D'AîRT.    —  AUTOGRAPHES 

TA'BLEAÛX  ANCIENS  ET  MODEPuNES 

A.NTOINE    BAER 

bapert 

2,    Rtie    Lalfitte ,     Paris 


ACHATS    ET    VENTES 

l)-L\STRLMEyrS  DE  PRECISION 

PHY.SIf,)i;E,    OITI^UE,    MATHKMATIOLE 

PHOTOS. BAPHIK.    SCIKNCKS 
A.   SOYER,    rue    Lafayette,    24 


El     DE     LA     OU  H  l USITÉ 


319 


TABLEAUX  ANCIENS 

ET   MODERNES 
La  plupart  des    écoles  espagnole,    pnri'tnde, 
aUenian.de  tt  italienne,  provenant  d'une  impor- 
tante COLLECTION  FORMÉE  EN  ESPAGNE 

\,    yENTE     HOTEL   DROUOT,   SALLE  N"  9 
'Le    lundi  23    Décembre  1878,  à  2  heures 

Par  le  ministère  de  M-  ESCRIBE,  commis- 
saire-phseur,  rue  de  Hanovre,  0, 

Assisté  de  M.  ROo  ILLARD,  peintre -expert, 
rue  d'Assas,  68. 

Eœpositim  publique  le  dimanche  22  décem- 
bre 1878,  de  1  h.  à  5  heures. 

En  vente  chez  RAPILLY,  quai  Malaquais,  5,  Paris. 
ŒUVRES   DIVERSES 


VICTOR    ORSEL 

(1795-1850) 

Mises    en    lumière    et     présentées 

Par    A.    PÉRIN 

-!  M  ft'  y  T  C  1  Q  T        j   ■'  '       t  ;  : 

'J  U  1   '    '    "  peintre  d'histoire 

Paris  1852-7S,  cent  dix  planches  avec  texte  expli- 
catif, hi-4  en  portefeuihe 100  fr. 

Il  a  été  tiré  cinquante  exemplaires  de  luxe,  texte 
iu-4  et  planches  in-folio  en  feuilles.      125  fr. 

-uoi.n^P'pt^"^ - ■ ■ 


OBJETS      D'ART 

ET 

DE  RICHE  AMEI  BLEMENT 

Sculptures  en  marbre  i)ar  Casoni  et  autres  ; 
TRÈS-BEAU  LIT  en  boù  sculpté  et  doré,  garni 
en  tapiss'rie  d'Anhiiison;  rui'uliles  de  style 
Louis  XIV^,  Louis  XV  et  Louis  X\T,  beau  vieu- 
bic  en  liois  noir  sculpté  ave'-  cubant  en  ébéne 
incrusté  d'ivoire;  très-uelle  fontaine  à  par- 
fums en  bronze  et  émaux,  pendules,  candéla- 
bres, lustres,  des  Vases  importants  en  porce- 
laines tendre,  porcelaines  de  saxe, 

Dépendant  des  magasins  do  la  maison  LÉVY 
et  WORMS,  en  li(j[uidation. 

HOTEL   DR')UOT,    SALT.E  N"   8 
Les  lundi  23  et  mardi  24  décembre  1878,  à  2  h. 

M«  Gh.  PILLET     i     M.  Ch.  MANNHEIM 


EXCKI-.T 

rue   St-Georges,     7, 


COMMISS.-PIUSEUR 

10,  r.  Grange-Batelière. 

CHEZ  LESQUELS  ON  TROUVE  LE  CATALOGUE. 

Exposition  particulière,  le  samedi  21  décem- 
bre 1878. 

Exposition  publiijue,  le  dimanche  22  décembre 
1878,  de  1  h.  à  5  heures. 


OBJETS      D  ART     ET     DE     CURIOSITE 

E.    LOWENGARD 

26,  rue  Buflault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'Étoffes  anciennes. 


A MAND -DURAND,     69,     rue    du     Cardinal-Lemoine,  Paris 


JNOTES    ET    CROQUIS 


DE 


R AFFET 


Mis  e/i  ordre  et  publiés 


PAR 


A.   __RAFFET     FILS 

_  ,  -  ipi-|    DE  LA  BIBLIOTHÈQUE    NATIONALE 

Ce  beau  volume  qui  vient  de  paraître  n'est  pas,  à  proprement  parler,  un  livre,  c'est  un  recueil  de 
notes  écrites  au  iour  le  jour,  nu  journal  de  voyages  dans  lequel  RufTet  consigne  pour  lui  et  pour  les 
siens  les  choses  qui  frappent  le  plus  ses  regards  ou  qui  l'intéressent  particuherement.  Au  retour 
d'une  excursion,  d'une  visite  ou  d'une  promenade  pendant  laquelle  d  a  trace  ?ur  son  carnet  quelque 
croquis  ou  esquissé  quelque  projet  de  composition,  il  éprouve  le  besoin  do  raconter  ce  quil  a  vu,  ce 
qu'il  aiait  pour  rafraîchir  sa  mémoire  le  jour  où  il  aura  intérêt  à  utiliser  ses  voyages.  A  ces  notes 
limes,  pcrites  sans  piétentiou,,le  lils  de  l'auteur  a  eu  la  bonne  idée  de  joindre  un  grand  noml^re  de 
oquis  des-^iués  à  la  plume,  ([ui  nous  api.reunent  à  connaître  comment  procédait  leminent  artiste 
^aut  de  tracer  sur  la  nierre  ou  sur  le  papier  les  lithographies    ou  les  aquarelle-s  qui  ont  ^'alu  a   son 


cr 
avant 


nom  une  légitime  renomaiée.   En  feuilletant  ce  pieux  monument   élevé  à  la  gloire  de  Raffet  par  sa 
.amiUe,  on  verra  avec  quelle  conscience  procédait  l'artiste. 

Cet  ouvrage  comprend  257  pi.  gravées  en  rehef  par  A.MAND-DURAND.    Prix,  broché,  40  francs. 


350  l.\     CHROMQllK     DES     AHTS     KT     l>  K     lA     tUiRIOSITft 


LES  LEAUX-ARTS 


KT    LES 


\\m  iiHùiRATiFs  A  i;h\P()siti(in  universelle 


Texte  par  MM.  Paul  Manlz,  AllVed  Darcel,  AiiaLolo  de  Montaiglon, 
0.  Rayet,  Diiranty,  Paul  Lofort,  Eupr«Mift  Piot,  lioujamin  Fillon,  Louis 
Gon?e,  Paul  Sédillo,  Edmond  Bounallc,  f>nest  Cliesneau,  Henri  Lavoix, 
Kd.  deBeaumont,  Henri  Havard,  Alfred  de  Lostalol,  L.  Falizeiils,  Arthur 
Khoné,  Paul  Gasnault,  A. -H.  de  Liesville,  Th.  Biais,  Marins  Vachon, 
Henry  Darcel  et  M"**"  Germaine  de  Poligny. 

Dessins  dans  le  texte,  par  MM.  J.  Jacquemart,  F.  Gaillard, 
A.  Gilbert,  Paul  Laurent,  Boilvin,  Goutzwiller,  Maillart,  P.  Le  Rat, 
Kreutzbercrer,  Ch.  Durand,  Félix  Buhot,  H.  Valontin,  Camille  Gilbert, 
H.  Guérard,  Toussaint,  Edouard  (ïarnier  et  Saint-Elmo  Gautier. 

.Nombreux  dessins  (r.irlistes  d'après  leurs  ouvrages  exposés 

Gravures  hors  texte,  par  MM.  J.  Jacquemart,  F.  Gaillard,  L.  Fla- 
menir,  Mor.<e,  \\\illner,  Boilvin,  Lalauze,  A.  Jacquet,  Mongin,  Gaujean, 
Gaucherel,  Félix  Buhot,  Ed.  Yon,  Champollion. 

Faux-fories  originales  de  MM.  K.  de  Madrazo,  Knaus,  F. -A.  Kaulbach, 
«iabl,  Knillé,  Evershed,  Delaunay,  Zamaçois  et  G.  Bernier. 

Deux  forts  volumes  de  i'AU)  pages  chacun  environ,  in-8  grand  aigle, 
tirés  sur  papier  de  luxe,  illustrés  de  plus  de  500  r/ravures  dans  le  texte  et 
de  45  eaux-fortes  ou  fjravures  au  bitrùi,  reproduisant  des  objets  exposés. 

Le  1"  volume  est  consacré  à  l'Art  moderne;  le  second  à  l'Art 
rétrospectif  (ils  ne  se  vendent  j)as  séparément). 

Les  deux  volumes  paraîtront  en  même  temps  à  la  fin  de  ce  mois. 

Prix  de  l'ouvrage  broché  :  40  francs 

Pour  les  Abonnés  de  la  Gazette  des  Beaux- Arts,  en  1879  :  30  fr. 

Pour  recevoir  franco  en  province  :  .S5  fr. 

MM.  les  Abonnés  de  l'étranger  sont  priés  de  faire  prendre  l'ouvrage 
par  un  commissionnaire  en  librairie. 

Édition  Hollande  tirée  à  50  exemplaires  :  60  fr. 

On  souscrit  dès  à  présent  au  bureau  de  la  Gazette  des  Beaux- Arts, 
8,  rue  Favart. 


Paria.  —  Imp.  V    0KBON8  «t  O.  10.  ra«  da  Croiuaot.  U   Hédaeleur  en  chef,  gérant  :  I>OUl8  OON8B 


N"  41  —  1878 


BUREAUX,     8,     RUE    FAVART. 


28  décembre. 


LA 


CHRONIQUE  DES  ARTS 

ET    DE    LA    CURIOSITÉ 

tlSUPPLKMENT  A   LA   GAZETTE   DES  BEAUX-ARTS 


PARAISSANT     LB      SAMEDI      MATIN 


Les  abonnés  à  une  année  entière  de  la  Gazette  des  Beaux-Arts  reçoivent  gratuitement 
la  Chronique  des  Arts  et  do  la  Curiosité. 


ilfn,  .an 


PARIS    ET    DEPARTEMENTS 
12  fr.         I        Six   mois. 


8  îf 


AVIS    IMPORTANT 


V administration  de  la  Gazette  des  Beaux- 
Arts  ytrie  les  personnes  dont  l'abonnement  vient 
d'expirer  de  vouloir  bien  U  renouveler  le  plus  lût 
possible,  pour  ne  pas  éprouver  de  retard  dans 
la  i'cception  de  la  lioraisnn  de  janvier. 

Les  travaux  exceptionnels  occasionnés  par 
l'Exposition  universelle  étant  terminés,  hs  li- 
vraisons paraîtront  désormais  exactement  à  leur 
date,  c'età-dire  le  1"  de  chaque  mo'S. 

MM.  les  abonnés  de  provitice  qui  désireraient 
recevoir  en  prime  Vouvrage  :  Les  Beaux-Arts  et 
*  '  îe"s  Arts  décoratifs  (pour  plus  amples  détails, 
voir  la  dernière  page  de  ce  n")  sont  priés  de 
joindre  au  montant  de  V abonnement  la  somme 
de  35  francs  (30  francs,  prix  des  deux  volumes, 
et  3  francs  pour  le  port). 

MM.  les  abonnés  de  Paris  peuvent  fa're  reti- 
rer un  exemplaire  au  bwcau  de  la  Gazette  ou 
prix  net  de  30  francs. 

Vouvrage  a  été  tiré  à  un  nombre  restreint 
d' exemptait  es.  MM.  le-i  souscripteurs  seront  senis 
dans  l'ordre  des  demandes. 


MOUVEMENT  DES  ARTS 


La  plupart  des  œuvres  de  sculpture  qui  ligu- 
raient  dans  la  section  italienne  des  beaux-arts, 
à  rKxposition  universelle,  ont  été  vendues 
à  l'hùtel  Drouot. 

Le  catalogue  comprenait  oi  pièces,  bustes 
et  statues. 

Deux  bustes,  la  Joie  et  la  Douleur,  d'Ain- 
broise  Borghi,  ont  été  vendus  1 .1)20  te.  ;  la  Re- 
vanche du  Coq,  une  composition  du  chevalier 
Louis  Buzzi  Oiberti,  2.000  fr,  ;  la  Pompéienne, 
de  Pierre  Guarnerio,  2.000  fr.  ;  la  Prière  forcée, 
du  même,  2.030  fr.  ;  le  Messager  d'amour,  du 
professeur  Jean  Spertini,  3.000  fr.  ;  \<i  Première 
Douleur,  de  Vincent  Vêla,  2.520  fr. 


EXPOSITION    UNIVERSELLE 


Les  artistes  peintres  et  sculpteurs  dont  les 
œuvres  ont  été  acquises  pour  la  Loterie  natio 
nale  sont  invités  à  venir  retirer,  iivant  le  29  dé- 
cembre, leurs  mandais  de  paiement  déposés 
dans  les  bureaux  de  M.  Georges  Berger,  au 
Champ-de-Mars,  porte  Ilapp. 

Après  cette  date,  les  artistes  s'exposeraient 
à  subir  de  longs  retards  pour  le  paiement  de 
leurs  œuvres. 


Règlement  du  Salon  pour  l'année  1879 


Nous  recevons  au  dernier  moment  le  texte 
ofticiel  du  r(Xglcment  du  Salon  ;  le  manque 
d'espace  nous  force  don  ajourner  la  publica- 
tion à  samedi  prochain,  mais  nous  donnons 
place  à  l'intéressant  tableau  qu'on  va  lire  ci- 
après. 


aaVLÙO  aiuoa  •.  ia^th^  ,■^9^3  «9  twaî^i^sH 


•s4 


32J 


LA     CHHOMOLIfc."     UKS     A  K  PS 


KÉ(iLtnE\TS    COMPARATIFS 


DE    L'EXPOSaiON    ANNUELLE    ET    DE    L'EXPOSITION    TRIENNALE 


r>> 


Exposition  annuelle 


Am.  i.  —  l.f.-  arliste*  uf  \> 
deux  ouvrage*. 


.(   .-Iiv. 


Ait.  13.  —  Laihuissioii  de»  ouvrages  e.*l  pro- 
nonctV  parut)  Jury  «•ntiôremcnl  composta  do  mciii- 
bre$  Domuié»  à  l'i^lcctiou. 


Art.  16.  —  S<>iil  éloi-ttfurs  tous  Ii-s  arli.<lcs,  ox- 
posanU,  nniiiili^^sanl  l'iiiif  des  «(.nidilious  sui- 
Taates  : 

M.  inl.m  dr  f  Ipv^iint. 

I  la  Lcgiuu  (l'houueur. 

(jr«iuiï  Prix  de  Rome. 
Prix  du  Salon. 
Montions  honorables. 
.V}a.il  exposé  lroi<  fois. 

AnT.  iî.  —  S^-ronl  r«?ii»  sans  examen  Ips  ou- 
VT.i^ef  d«  <  arti>t''*  moiuhro?  de  riii.-^titiit.  d»^ort'8 
dfl  la  Lrtfion  d'honneur  pour  levire  rpum-s,  nyont 
obl<>!i<i  -hI  uftp  in^dailli»  aux  précédente*  Expo- 
»il:  jins  diiSaUin.  .soil  le  Grand  l'rix  dr 

Hoi  ..>  iiicuti -n  huuorable. 

Nul  ne  jouir»  do  cette  exemption  que  dont  lu 
M»et  on  0*1  il  .inra  obtenu  st-s  réiompeuî<e?. 

Le  jurv  des  réconii*enseâ  »era  cou>- 
jH.-.  .  i  ..ijr  iiKiitit-,  d'articles  tirés  au  sort  parmi 
les  yirvs  flus.  et  pour  luuilic  de  membres  ntiUiiués 
par  l'Administration. 

Akt.  *f.  h  V^  "-  f>e/  médftiJlf!»  w^oUt  de  trois 
cla-  l'^i  spécitié  à  larlicl'-  29. 

L.  -••  d'iHK-  vaU.'unle  l.dOO  fruur>; 

la  ilfuMiiÀiit:  (juiic  \al<Mir  de  600  francs;  la  troi- 
«ièuie  d'une  Tal<»ur  de  loo  franc*. 

Les  propositioQs  du  Jury  ne  pourront  dé- 
passer : 

r  '  -  '  '  future,  d<"^?in9,  etc.,  troU 
m*  -il  lucdailler  du  2<  clasic, 

do- 

r  rf.  (ftavure  en  mé- 

dai.i-  •>  ,.  ,.  -  M,.-.  .Jt-ux  inérl.iilles  de 
l"  rlasse,  qu;itr«-  mMiW^  de  f  classe,  huit  uié- 
da.i;..  .:.    :.'  ■   ::...■ 

\  iui#iuf  M9V  réM/vi.«  À  la  (^n." 

tu:  •  l  un»-  a  \h  gravure  en  pierr».'B 

bn»-«. 

INmr  1«  MclioD  d'arcbitecture.  une  médaille  de 
I**  cl*Me,  truia  owèdaiUea  de  %*  elaase,  trois  mé- 
dtàkâ  de  ■)•  claaae. 

Poar  U  MTction  de  (cravure,  une  médaille  de 
\'*  tlaaae.  de«x  nèdttillœ  de  3*  cUuKe,  quatre 
médailles  de  3*  'las^e. 

Uf-è  mentions  bononblea  poarroul  être   dê<;«r- 


Exposition  triennale 


Aiu.  2.  —  Le  nonil)ii'  des  ouvrages  (|ue  pi'ul 
présenter  clia<pio  arlinlf  est  illiiuilé,  L<J  nombre 
loldl  des  ouvrages  à  recevoir  sera  délermiué. 

A  HT.  13.  —  L'admission  dos  ouvrages  est  pro- 
noncée par  un  jury  composé  jtour  moitié  de 
uieuibros  élus,  et  pour  moitié  de  membres  nommés 
par  i'Ailmiuistration,  sur  la  proposition  du  conseil 
supérieur  dos  beaux-arts. 

AnT.  IG.  —  Sont  électeurs  les  artistes  ap|iar- 
lenaut  aux  mêmes  catégorie.^,  sauf  ceux  qui  u'oul 
obtenu  iju'uno  mention  lionorable,  et  ceux  dont 
le  seul  titre  est  d'avoir  cxpt)sé  Irois  fois. 


AnT.  ii.  —  Nul   ouvrage    ne,    stni    exemiit   de 
l'examou  du  jury. 


AnT.  2^.  —    L<'    jury    d'admission    est   chargé 
aussi  de  décerner  le»  récomjK'Uses. 


AiiT  2(i.  —  Six  médailles  d'honneur  seront  les 
seules  récoiiqteuses  <pii  jtourroiit  être  accr)r<lées 
an\  auteurs  des  «euvres  les  idus  remanjuables 
\mv  les  jurys,  toutes  sections  rénuio»,  sous  la  pré- 
sidence du  Directeur  général  des  beaux-arts. 

La  Direction  ^rénérab»  desbeaux  arts  S(!  (-hargera 
de  faire  reproduire  par  la  gravure  l'ouvrage  ou 
les  ouvr.'iges  qui  auront  mérité  les  médailles 
d'honneur. 

Les  DiédailleH  d'honneur  ne  pourront  iftre  ob- 
tenues qu'une  seule  fois. 


KT     UK     LA     CURIOSITK 


32;i 


uèes  daiis  chaque  section  à  la  suite  desmédailN 
savoir  : 

12  pour  lu  [H'iiiluie  ; 

8  jjour  la  sLulpture; 

3  ixnir  rarchitecture  ; 

I  pour  la  yravuro. 

AiiT.  iS.  -    i'iix  (lu  Salon. 


Ail r.  -.'«.  —  Il  n  y  iiuia  |ias  d'.'  [>ïi\  du  .S;don. 


NOUVELLES 


,*,  Nous  apprciion-;  avec  plaisir  tjur  notre 
collaborateur,  M.  Paul  (ia.snauU,  vient  d'être 
nommé  secrétaii-c  général  du  Jiiusée  des  Arts 
décoratifs. 

,*»Leeonseii  d'administration  des  musées  de 
la  ville  de  Lj'on  est  ainsi  composé  : 

MM.   Armand-Caillat,    orfèvre.  —    A.vnard. 

—  E.    Bouvard,    négociant.    —    Camhcfort, 

—  Courciérc,  inspecteur  d'académie.-   Duboi-. 

—  Dumas,  directeur  de  l'Ecole  nationale  des 
Boaux-Aris  de  Lyon.  —  Gailleton,  membre  du 
conseil  municipal  de  Ljon.  —  (îalline,  j)rési- 
dent  de  la  •cliand)re  de  commerce.  —  Paul 
(ù'and,  rentier.  —  Hirscli,  arclutecle  en  cliel" 
de  la  ville.  —  Pruvaz,  membre  du  conseil  mu- 
nicipal de  Lyon.  —  Koyé-Belliard,  conseillera 
la  cour  d'appel  de  Lyon.  —  Tisseur,  secrétaire 
de  la  chambre  de  commerce.  —  Chenavard, 
ancien  professeur  à  l'Ecole  des  Beaux-Arts  de 
Lyon,  correspondant  de  l'Institut.  —  (Iba- 
brièros-Arlès,  négociant.  —  Fabisch,  sculpteur- 
statuaire.  —  Ponthus-Cinier,   artiste   ptnntre. 

—  Bresson,  architecte.  —  Hector  Allemand, 
artiste  peintre.  ~-  Vachei'on,  membre  du  con- 
seil municipal  de  Lyon. 

Sont  nommés  : 

ï"  Conservateur  des  musées  de  ]ieinUire  et 
de  sculpture  :  M.  (iuichard,  directeur  et  pro- 
fesseur à  l'Ecole  des  Bcaux-Arls  de  Lyon  ; 

i'^  Conservateur  des  musées  d'épigrajjhie,  de 
numismatique  et  de  sigillographie,  M.  Allmer, 
mendnt'  correspondant  de  l'Institut; 

Et  sous- conservateur  des  mêmes  nmsée^, 
M.  Paul  Dissard  ; 

;}»  Conservateur  des  musées  archéologiques, 
M.  J.-B.  Giraud,  ancien  secrétaire  général  de 
l'exposition  rétrospective  de  Lyon  en  1877. 

Erratum.  —  Dans  l'article  Leltria  de  Ikln- 
r,ru/x  et  de  Berlioz  de  la  ptécédente  Cluorn({ue, 
une  correction  mal  exécutée  nous  a  fait  écrire 
une  phrase  incompréhensible. 

Il  faut  rétablir  le  passage  à  la  Tl'^  ligne 
coinme  suit  : 

«  Us  ont  eu,  à  un  degré  presque  aussi  in- 
u  tcnse,  l'amour  et  le  culte  de  l'art  shakes- 
K  pearien,  le  génie  de  la  cojiiposition,  le  sen- 
n  timentexalté.dela  couleur  et,  par-dessus  tout, 
«  une    énergie   indomptable  dans  le  travail.  » 


NECROLOGIE 


In  artiste,  (jui  s'était  laissé  un  peu  oublier 
comme  peinti-e,  mais  qui  jouit  d'une  ceiiaine 
nolmiété  comme  graveur,  Auguste  Péqué- 
gnot,  professeur  de  dessin  à  l'Ecole  commer- 
ciale, oflicier  d'Acadé/nie,  etc.,  e>t  mort  le  I!» 
de  ce  mois  dans  sa  soixantième  année.  Pécpié- 
gnot  était  un  travailleur  dont  le  labeur  sur- 
vivra; c'était  en  même  temps  une  ligure  ori- 
ginale et  sympathi(|ue,  qui  mérite  un  souvenir 
particulier. 

Elève  de  (liceri,  Péquégnot  a  débuté,  il  y  a 
une  quar.mtaine  d'années,  par  des  aijuarelles 
et  des  dessins  pleins  de  largeur  et  d'ell'et,  re- 
])résentant  généralement  des  motifs  de  bara- 
ques ins[)irés  de  Mon' martre,  de  la  Biévre  et 
de  Montfaucon.  Puis,  ses  prédilections  l'en- 
trainùrent  vers  un  art  délaissé  alors,  qu'il  a 
vaillamment  contribué  à  ressusciter  :  la  gra- 
vure à  l'eaa-forte.  Il  publia  d'abord  quelques 
cahiers  où  il  se  livra  entièrement  j  cette  cu- 
riosité pittoresque  qui  préoccupait,  à  cette 
époque,  toute  la  jeune  phalange  dont  il  fai- 
sait partie,  et  dont  Bonvin  était  le  chef  écoulé. 
Mais  bientôt  il  sentit  le  besoin  d'attacher  son 
nom  à  une  onivre  utile,  qui  satisfit  S(hi  goût 
artistique  tout  en  lui  donnant  les  moyens  de 
vivre  honorablement.  C'est  alors  qu'il  entrc- 
piit  de  gravei',  a  l'usage  des  fabricants  et  des 
industriels,  une  collection  de  modèles,  boise- 
ries, llambeaux,  cartouches,  panneaux  déco- 
ratifs et  meubles  de  toutes  sortes.  Pendant 
trente  ans,  nous  l'avons  vu,  couibé  sous  son 
châssis,  construisant  pièce  à  pièce  le  monu- 
ment qui  sauvera  son  nom.  Car  cet  ouvrage, 
aujourd'hui  considérable,  composé  de  plu- 
sieurs centaines  de  planches,  constitue  une 
vaste  encyclopédie  de  rornement  (jui  a  rendu 
et  qui  rendra  encore  de  grands  services  dans 
les  écoles  piofessionnelles  et  dans  les  ateliers 
de  fabrication. 

Péquégnot  était  un  homme  de  coMir  d'un 
esprit  fin  et  cultivé,  de  relations  sûres,  mo- 
deste autant  qu'instruit,  d'une  bonté  qui  n'a- 
vait d'égale  que  son  inaltérable  gaieté.  Ses 
élèves  de  l'Ecole  commerciale  l'adoraient,  car 
il  avait  le  secret  d'enseigner  en  amusant.  Il 
est  l'auteur  d'une  savante  méthode  de  pers- 
pective qui  atteste  des  connaissances  àpécia- 
lesen  sciences  mathématiques,  —  souvenir  de 
ses  premières  études,  —  car  son  père,  légion- 
naire'du  premier  Empire,  qui  comptad   sans 


3λ 


I  A    i:iiHi»Mui'»".    i»i;s   .\Hi> 


les    i-i'sistaiicos    do  la  \ocatiuii    do  siui  lils,    lo 
dfx^tiiiait  i4  l'Krolo  Sainl-r.«  r  ot  ;\  l'otat  militijiro. 

1  .  II. 


(tii  .(Diioui'o  la  mort  <lo  M.  Edouard  Mo- 
reaa.  lo  pointro  on  ininialmo.  Ses  cxojitails 
••t.»iont  In^s  rcrhorch^s  ;  lo  inusoo  tlo  Kon- 
-.tijton  on  rt»n«ervo  un  dos    j>lus    roniari|ua- 


IK     rR*Kr-      .r.     M.     WaiMLKU    CONTRF. 
M.  RUSKIN 


Tous  nos  locleurs  connaissont  M.  Whisf- 
1er,  lo  peintro  sinRiiIior,  délicat,  aventu- 
reux, ot  M.  Iluskin,  lo  critique  ot  l'esthéticien 
ronomnu''. 

En  IST7.  à  (irosvonur-lialierv.  où,  comme 
on  sait,  les  artistes  noxnosent  (|uc  sur  l'invi- 
tation désir  C.outts  I.inosay.  le  propriétaire  de 
tiros\onor,  M.  \Vhi*tlor.  avait  [ilusiours  jicin- 
tures.  d<»nt  les  titres  étaient  fort  curieux. 
Tétaient  des  Soctitmcs  in  unir  rt  or,  en  hint 
et  <irg(tit,  etc.,  dos  Arran'jcinen'ft  en  noir  ou  en 
brun,  des  Hannonics  en  amhtcil  n<iir. 

Voici  ce  rpic  dans  >a  revue,  intitulée  Fors  cla- 
vign-'i.  M.  Huskin  écrivit,  on  juillot  1S77,  h. 
profKi!-  de  ces  tentatives  de    M.    \Miistlor  : 

'•  Dans  l'intérêt  de  M.  Wliisllor,  non  moins 
que  pour  protéger  les  acquéreurs,  sir  (joutts 
Kindsay  n'aurait  pas  drt  admettre  dans  sa  ga- 
lène ces  tpuvrcs  où  l'esprit  sans  éducation  de 
l'artiste  semble  tourner  à  une  volontaire  im- 
posture. Jusqu'ici,  j'ai  vu,  ou  je  connais,  jiar 
oui-dire,  bien  des  impudences  de  cockncy, 
mais  je  ne  me  serais  jamais  attendu  à  ce  qu'un 
farceur  viendrait  df-mander  di-ux  cents  gui- 
nér«  pour  avoir  jeté  un  pot  d*-  peinture  i  la 
fac/"  du  puMic.  <- 

.\u  mois  de  novembre  dernier.  M.  Whistler 
a  assigné  M.  Huskin  en  paiement  de  domma- 
ges et  intéK-ts. 

I^  cause  a  été  fort  intéressante  en  ce  sens 
surtout  que  le  jupf  ayant  voulu  s'édairer  sur 
la  valeur  arlistup-c  du  peintre,  le  tribunal  est 
devenu  une  galerie  de  tableaux  où  les  criti- 
qno«  ei  Irs  confrères  de  M.  NMiistler  ont  été 
appelés  à  donner  leur  0|tinion.  On  est  rnéiric 
;i.l.-  iiii.Ti)  à  faire  venir,  par-devatit  la  cour,  un 
T  /  Titien,  apfia; tenant  à  .M.    Ituskin, 

i  lir,  avec  exemjde  a  l'appui,  la  diffé- 

rence  qu'il  y   a  entre   des  fruvre»  finies   et 
celles  qui  ne  le  sont  pas. 

I>5S  plaisanterie*,  n'ont  pas  été  épargnées  a 
M.  Whistler,  mai»  il  a  eu  un  mot  fort  ju.ite  et 
fort  digne,  L«  baron  Huddieston.  i»résidenl  de 
la  chambre  de  l'fxhiqnier,  demandant  au 
p^'intre  :  "  Vou*  a-t-il  fallu  beaucxiup  de 
temps  pour  peindre  le  So:turn€  en  noir  et  or? 
Vou^  dorez  lavoir  enlevé  en  un  tour  demam  / 
Bires,;  ••  M.  NNhi.stJer  a  répondu  d'abord  : 
«  Je  l'ai  enlevé  d'un  tour  d«  main  en  deux 
jours  ;  un  jour  pour  faire  le  travail,  et  un  jour 
P'iur  le  finir.  >•  •■  Kt  voilà  le  labeur  pour  le- 


quel Vous  domandioz  "JiK)   guinét<s?  <>  a  repris 

10  j»rési(lent.  >■  Non,  mais  pour  lo  savoir  ac- 
quis poiidaul  touli'  une  vio  (li>  travail,  >•  a  ré- 
pliqué iM.  NMiisIloi". 

liM  l'audiloiio  a  éclalé  en  applaiulissonionts, 
et  lo  iirésidenl  a  déclaré  que  ^i  paroillo  iiiaiii- 
foslalion  se  renouvelai!,  il  iViMil  évacuorla 
sallo. 

La  pallie  la  plus  inléro>>aiilo  tlo  laUaicc  a 
été  lo  nidniont.  où  critiqiios  ol  poiiilros  sont 
venus  donner  leur  opinion  sur  los  (rii\  los  do 
M.  Wliistlor. 

.M.  Micliol  llosclli.  ciiliipio  coiiiiu,  loue  ces 
tali!oau\  ot  oslinio  que  lo  prix  do  JOO  guinées 
demandé  pour  lo  h'oclurnc  en  noir  et  cr  on  est 
parfaitenionl  la  valeur. 

—  Kl  NOUS  los  donneriez?  lui  domaiido  un 
(b's  avocats  do  .M,  Uu^kin. 

—  Jo  suis  trop  pauvre  |»r)iir  acliotor  aucune 
pointure  à  ce  pri.\. 

M.  .Mberl  Mooro,  un  artiste  fort  délicat, 
tlont  la  Gazette  a  i)iiltlié  un  dessin  d'apiés  un 
de  ses  tableaux  de  l'Kxposilion  universelle,  est 
tros-louangcur  ])our  lo  [ilaignant.  Il  lui  rccon- 
nait  certaines  (jualités  sans  rivales  ot  lo  re- 
garde comme  un  moivoiileux  ])oinlro  de  l'air. 

11  dfuinerail  fort  bien,  s'il  était  riche,  iidl»  gui- 
nées  pour  lo  Nocturne  en  noir  ci  or. 

M,  (îormaii  NVills,  auteur  dramatique  et 
rrili(jue  d'art,  se  déciari!  un  admirateur  ab- 
solu des  (ouvres  de  >\lii>tler, 

M.  Munie  .lones,  le  peintre  |tréraphaéiito,  es- 
time beaucoup  les  iabloaux  de  M.  Whistler  à 
titre  d'esquisses,  mais  il  ne  los  considère  pas 
coninie  terminés.  Pour  lui,  le  Nocturne  noir  et 
or  ne  vaut  pas  200  guinées,  alteiuiu  que  des 
ouvrages  des  plus  soignés  so  vendent  pour 
beaucoup  moins  d'argent.  Mais  M,  Whist- 
ler a  un  incomparable  sentiment  de  l'atmos- 
phère. 

•M.  l'rilh,  lo  peintre  du  Derby  Day,  est  hos- 
tile à  M.  Whistler.  A  ses  yeux,  le  Nocturne 
jïoir  et  or  n'est  pas  une  sérieuse  o-uvic  d'art. 
Il  y  reconnait  cependant  dos  qualités  de  cou- 
leur, mais  ne  trouve  pas  qu'il  vaille  'JOO  gui- 
nées. Il  n'admet  pas  que  son  confrère  soit 
sans  rival  dans  h*  rendu  de  ratniosphéro. 

Pour  embarrasser  M.  Kritli,  le  [irincipal 
avocat  du  plaignant  lui  dr-rnaïuie  s'il  sait  que 
Turner  est  une  idole  pour  .M.  Ituskin.  —  «  Ce 
devrait  être  une  idole  pour  tous  les  [leintrcs,  » 
répond  .M.  Krilh.  —  «.Mais  ne  savez-vous  pas 
qu'un  critique  a  comparé  certains  tableaux  de 
liirner  a  des  amas  d'écume  de  savon?»  re- 
prend l'avocat.  —  «J'en  aurais  dit  autant, 
répli«pie  .M.  Fritli,  lo  Turner  à  demi  l'on  de  la 
dornién;  période  a  [iroduit  des  clut.sc^s  aussi 
peu  saines  que  les  jiersonnes  qui  les  admi- 
rent; lui-même  du  reste  n'y  attachait  pas 
[)lu3  d'importance  qu'à  de  la  salade  et  de  la 
moutarde.  » 

.M.  J(nn  Taylor,  le  critique  accrédité  du 
T'mes,  ne  considi-rc  pas  le  Nocturne  noir  et  or 
comme  une  bonne  peinture,  et,  en  général, 
pense  que  si  on  limite  ces  «ouvres  de  ,M.  Whist- 
ler au  rang  d'esquisses,  on  peut  alors  les  ap- 
peler do  bons  ouvrages. 

rmalemcnt,  on  plaide,  et  le  président  pose 
les  divers  aspects  de  la  question  d<;vant  le 
jury,  qui  aura  à  reconnaitic  si  la    critique   de 


i:t    ih:    la    ciihiositk 


■.\-i: 


M.  Ruskin  porto  un  caractère  injurieux  etdif- 
fainaluire,  (;lc. 

Le  jui'V  d(''lil)rro  une  licure  environ  et  ac- 
corde à  M.  Wliisller  un  fiirtlting  de  domma- 
ges-intérêts, Ja  valeur  d'un  liard  ! 

De  plus,  il  ne  paiera  pas  de  dépens  pour  le 
procès. 

Celte  singulière  atl'aire  a  Iteaucoup  occupé 
le  public  anglais,  et  le  Punch  du  i  décembre 
a  traduit  celte  impression  par  une  caricature 
où  figurent  les  deux  adversaires. 

1)1  UANTV. 


ACADÉMIE  DES  INSCRIPTIONS 


Séance  du  \[\  décembre. 

Explorations  archéologiques.—  M.Scblic." 
manu  expose  le  résultat  dfs  ex[)loratioas  nou- 
velles accomplies  par  lui  dans  l'île  d"Itbaque  et 
dans  la  plaine  de  Troie.  A  Ithaque,  le  voyageur 
s'est  assuré  d'abord  que  rieu,  daus  la  vallée  de 
Polis,  ne  pouvait  autoriser  la  conjecture  suivant 
laquelle  la  capitale  homérique  aurait  été  située  en 
cet  endroit.  Mais  les  recherches  auxquelles  il  s'est 
livré  sur  les  pentes  du  mont  Aetos,  dont  la  cime, 
s'élevant  à  360  mètres  au-dessus  de  la  mer 
Ionienne,  marque  l'isthme  qui  joint  les  deux  par- 
ties (nord  et  sud)  de  l'île,  lui  ont  révélé  la  pié- 
sence  de  constructions  cyclopéennes  destinées  à 
élargir  le  plateau  de  la  montagne,  ensuite  une  en- 
ceinte établie  sur  les  versants  pouvant  contenir 
environ  ^2.000  habitations.  M.  Sehliemaun  a  re- 
trouvé les  substructions  de  190  maisons  d'appa- 
X'eil  cyclopéen. 

Suivant  lui,  le  sommet  de  l'Aetos  portait  le  pa- 
lais d'Ulysse  ;  au-dessous  s'étageait  la  ville  avec 
ses  rues  et  ses  places,  protégée  par  un  solide 
rempart;  le  pied  du  mont  avait  même  été  taillé  à 
pic  pour  rendre  à  l'ennena  l'accès  de  la  place 
plus  difficile.  Au  bas  dans  la  plaine,  M.  Schlie- 
mann  croit  reconnaître  le  port  de  Phorcys  et  la 
grotte  merveilleuse  des  nymphes.  Cette  caverne, 
en  elTet,  a  deux  entrées  :  l'une,  accessible  aux 
mortels,  de  plaiu-pied  avec  la  route;  l'autre,  ou- 
verte aux  seuls  immortels  :  c'est  une  ouverture 
perpendiculaire  qui  monte  à  travers  les  assises  de 
la  colline  et  qui  donnait  peut-être  issue  à  la  fu- 
mée des  sacrifices.  Les  stalactites  qui  pendent  des 
voûtes  ont  suggéré  au  poëte  l'idée  de  placer  là 
l'atelier  des  nymphes  ;  ces  colonnades  naturelles 
«ont  comme  des  métiers  qui  servent  de  support 
aux  fils  de  pourpre  dont  les  déesses  tissaient 
leurs  merveilleux  ouvrages.  Enlin  M.  Sehliemaun, 
qui  prend  évidemment  au  pied  de  la  lettre  les 
descriptions  homériques,  croit  avoir  retrouvé  non 
loin  de  là  les  douze  étables  u  du  divin  porcher  », 
Eumée. 

Malgré  la  mararia  qui  sévissait  daus  la  plaine 
de  Troie,  M.  Sehliemaun,  muni  du  firmau  néces- 
saire, protégé  même  par  une  dizaine  de  gen- 
darmes turcs,  s'est  remis  avec  une  extrême  ar- 
deur à  fouiller  les  collines  d'Hissarlik.  Il  croit 
avoir  retrouvé,  non  loin  de  l'enceinte,  le  palais 
de  Priam.  11  a  recueilli  cette  fois  encore  une  véri- 


tablr-  moisson  d'objets  précieux,  non-seuli-nient 
par  ItMir  antiquité,  mais  par  b-iir  fornii'.lfur  stylo 
et  Iruis  nrni'iiient*.  Les  trouvailles  juimMpali's  se 
répartissent  l'ii  trois  f/roupcrt  au.X(|Ui'ls  .M.Srhlic- 
mann  diume  l.>  nom  de  trénors.  La  «piaiilité  df 
pi'Udanls  d'oreilles  mis  mi  jour  est  invraisi-miila- 
ble,  ainsi  que  le  nouilirt;  des  i»erli's  d'or  dt;  di- 
verses dimensions;  Ir  plus  s(juvimiI  le  pendant 
d'ori'illc  ra|)pi'lle  la  forme  du  serpent  :  il  va  aussi 
des  plaques  d'or,  des  ornements  d'or  ru  spirab-, 
analogues  à  ceux  de  .Mycènes,  des  épingles  à 
cheveux,  des  fra;.çnienls  de  colliers,  des  vases,  des 
haches  de  condjat  eu  bronze,  des  morceaux  <le 
poijiuards  en  silex  et  en  obsidienui-,  eli-.,  etc. 
l'arloul  des  traces  persistantes  d'un  inceiulic 
d'une  grande  violence  (pii  a  vitrifié  l'argile  des 
planchers,  soudé  les  objets  mélalliipies,  et,  pour 
ainsi  dire,  volatilisé  les  pièces  de  bois  dont  les 
charbons  ont  disparu. 

M.  Sehliemaun,  sans  paraître  attribuer  aux 
vers  de  Vlliadc  la  précision  historique  et  géogra- 
phique qu'il  leur  a  parfois  accoi'dée,  n'en  persiste 
jias  moins  à  ajqielçr  Troie  la  ville  e.xhumée  par 
lui  sur  les  collines  d'Hissarlik  et  à  signaler  les 
ravages  du  «  grand  désastre  »,  c'est-à-dire  de 
l'incendie  qui  a  détruit  la  cité  de  Priam  et 
d'Hector. 


C'est  à  tort  qu'on  a  annoncé  la  nomination  du 
successeur  de  M.  A.  Dumont  à  la  direction  de 
l'Ecole  d'Athènes.  Dans  la  séance  de  ce  jour,  con- 
formément à  la  loi,  M.  lîardoux  a  informé  l'Aca- 
démie que  la  place  de  directeur  de  l'École  d'A- 
thènes était  vacante,  et  lui  a  demandé  de  lui 
présenter  une  liste  de  candidats. 


L'Académie  a  accepté  avec  reconnaissance 
l'otlre  généreuse  de  la  veuve  de  Jean  lleynaud. 
jlme  ]{eyuaud  propose  à  l'Institut  de  fonder  un 
prix  annuel  de  10.000  fr.  qui  sera  décerné,  chaque 
année,  à  tour  de  rôle,  par  les  diverses  académies 
et  portera  le  titre  de  prix  Jean  lleynaud.  U  sera 
accordé  intégralement  à  une  oeuvre  originale  et 
neuve,  ou,  à  son  défaut,  à  quelque  grande  infor- 
tune artistique  ou  littéraire.  Les  membres  de 
l'Institut  ne  seront  pas  exclus  du  concours. 


(Le  Temps. 


BIBLIOGRAPHIE 


Tableaux  illustrés  pour  Vhisloire  de  l'art.  (Kunst- 
historische  Bilderbogen.)  —  Leipzig,  1878, 
chez  Seemann.  2  vol.  in-folio. 

L'intérêt  de  cette  collection  vient  de  ce  qu'elle 
est  destinée  aux  académies,  cours  publics,  gym- 
nases, écoles  professionnelles  et  hautes  écoles  de 
garçons  et  de  filles. 

La  façon  dont  elle  a  été  comprise  mérite  tous 
les  éloges. 

Elle  se  compose  de  deux  cent  quarante-six 
feuilles,  contenant  chacune  de  quatre  à  quinze  et 
dix-sept  sujets  :  monuments,  plans  et  détails  d'ar- 
chitecture, sculptures,  peintures,  objets  d'art,  soit 


320 


l.A     r.HHOMOlK     DKS     A  UT  S 


dfux  mille  sfize  ile,<sin<.  olnssi^â  rJironolojiiijuo- 
in«M)t  ot  î' nr  iny>.  >!r  inanu'ir  à  oonstiluiT  uin" 
c\-  rhi>^loin'  (le  Vart.   Vnv  li"-- 

^ji'..  lupapin'    cli.njui"     ticssiii. 

EtiSiu,  lUi  S'  \  ;'if,   (i".iill(Mirs   indis|>«'nsa- 

bl,..  vs  ,'\r"  :.'nl  ptiMIt^. 

I  -         ;;i  I  o«t  nno  <1o«   prnn<lr.<    luai- 

$.'  :  flic  ^ililo  l>(«nu(<->in>    «le    livros 

J'art  (  t-t,  i^"ur  In  jilns  grandi'  iiarlio,  eu  rôu 
nlssAiit  l«>s  ;;ramro-  ilf  <•»!!  pro|>ros  li\TOs  qn'flU' 
a  pu  forincr  «r  rc-uril,  niais  fil."  v  a  joint  aussi 
«!«»,<  «Ifssins  «juVlli'  a  pris  ailleurs.  Elle  imi  u  imij 
pninti^  qiiol(]u<»s-nns  onlro  autres  ii  la  Cazritr, 
et  elli»  nxMitionae  soipnenspmenl  Ift  source  «te  se? 
enipninls. 

On  ue  sera  pas  iMonm*  si  nous  insistons  \m  peu 
«snr  «-es  (.-ibleaux.  Kn  Alleinapne.  l'Iiistoire  de  l'art 
fait  parti'  «le  rinstrnclion  conranto,  et  on  la  vnl- 
parise  par  tons  les  moven?.  Chez  nons,  an  con- 
traire, les  livres  liestin»"'*  h  vtilparlser  l'cnseigne- 
nienl  «te  l'histoire  de  l'arl  sunt  fort  rares,  et  celle 
hisfoir*  n'a  pas  de  place  dans  les  programmes  de 
notre  instniction  secondaire. 

M.  S«'eniann  nous  parait  avoir  compris  le  meil- 
leur systi-me  pour  le  ras  donné.  Le  jioint  princi- 
pal est  la  mnltipliciié  des  dessins,  dont  le  texte, 
l'éclaircissement  écrit  est  un  accompuf'nement. 

Si  Ion  examine  In  façon  dont  les  séries  de  ce 
recueil  ont  été  composées,  il  fiiut  y  reconnaître 
un ••;-il  '  ■  entente  et  une  véritÂilde  impar- 
ti >1<  .  liien  que  le   livre     soit    Tait 

Cii  •  •    '•■      • ..iuds,  d    n'y    faudruil   «pn;   inen 

peu  d  additiuus  puur  ra<Ja(i(er  ti  l'enseignement 
daii-  1-  imiitrte  quel  autre  pays. 

m  devrait  ni«uie  ee  décider,   dès    au- 
j-  '.y  ajouter  quelques   feuilles.   Comme 

ces  (euiiies  se  vendent  par  jieliles  séries  et  qu'el- 
le reviennent  à  environ  deux  guns  iiiècc  à  la- 
cheteur.  la  lollection  totale  peut  s'auf:menier 
fun*  f]n*f  l'élAvation  de  son  prix  derienne  bien 
f«Bi>ii«le. 

I>»  r^n«"il  Tant  la  peîne  qu'on  ^numéro  briève- 
ment Cfa  rieh^s<>!i  et  qu'on  y  slanale  «le  létrère! 
lacune*  qu'il  «»ra  bien  facile  de  <y)nibler. 

I  '^'M>,    créco-lntine.   romaine, 

MiiieiiK'  emhm'»pe  cent   qna- 

J-j»  »«'nl[t|iire  CT^"l'>e  et  préeo  romaine  est  re- 
\>r<^*>-nl^f  p--  •'  'ruaraiitp-<]natre  deertinti,  au 
nombr'-d»'-,  :'ntd<'s  statut-tles  de  Tami- 
sa et  de»  î  »  ,..,,,  ..nt^  ,1,.,,,.;  Ips  f.jujljc-: 
récente»  d  '  i  désirer,  en  i>lii>. 

un   p<'n  d'j      .   _.  .,  ...        

!^«  va«i»«.   ii«ten»iles,  l'urfévrerie    de  l'antiquité 
•  '•mr>r>-nnent 41  dftaioB.  ch  «ont  ooprésenté'^  une 
l'objet*.  La    eeulpiyre    étrusque    fipure    en 
-  n«. 

LKjiypte  erl  repréwnté.«  par  3i  de.^fiug.  Noui 
en  aiiiviDii  wxilu  d'ivanla^te.  L'iiriporl«nc«  (!•- 
l'Éprple,  cnmm'»  -aaree  «rliftiquis,  esL  iaintoife. 
De  p!'j«.  i\  f!î'i'!r«î'»  'boisir  de;  planches  qui  nimi 
■  •  «eience  du    de««in    rhn  les 

1  -  qnf  en    montrent    hien   le« 

L'A  P'T-*-  ont    un    apport  de  37  de"- 

•tn?.  In  !•  ;;ii'  T»»pré«entant  qnplqne«  rpuvrc- 
«i<-  a-X  art  mixte  qu'on  admet  comme  phi*nirien 
*"    ■■■  *    --^     -''-  «i  pTè«  à  rarchaT»nie  frrT,  serait 

'.ru  primitir  et  hxttuiin,  «colptin-e  et 


arcliileelnre.  comprend    .10     dessins,  tjiie    siiivciil 
^:i  dessins  pour  l'art  isiamilc. 

I.anliilecture  romane,  puis  oj-ivale,  est  repré- 
sentée par  :?no  dessins.  Peul  l'iro  quelques  jrijivu- 
rcs  lie  jdiis  pour  K^s  Vlai>dres  et  li-  Portnpal  com- 
plcteniienl-elles  cette  vasie  série  de  manière  ;"i 
•:atisfair«<  les  plus  difllciles. 

I,a  sculpture  des  jiavA  du  Nord,  du  \''  au  xv" 
siècles,  comprend  3!»  dessins.  La  p.ut  pourra, 
dans  l'avenir,  y  être  laite  un  peu  plus  grande  à 
tous  les  pays,  et  surtout  h  In  Kcnliilure  fi-nncaiso 
qui  a  eu  des  u'uvres  élnunantes  durant  celle  pé- 
riiide. 

l/arcbiteefnre  de  la  Henaissance  en  Italie  est 
lijjurée  en  '.'i  dessins,  e|  comme  e\em|)le.  entre 
|»lnsieurs.  du  soin  inlelli;;cnf  ap])orléiila  réc-olle. 
nous  cilerons  quatre  plans  coiu|tarés  de  Saint- 
Pierre  de  Home  qui  sont  dnniiés  dans  cotte  série, 
les  plans  de  pern/zi,  Braniaide,  Micjiei-Anpe  et  le 
plan  actuel. 

La  scnipinre  italienne  pi'ndant  la  Renaissance 
roiirnit  loi  dessins.  La  seiilplure  ^iénérale  des 
xxr  et  xvir  siècles  n'en  ilynne  ipie  j7  ;    il  y  a  ici 

insuftisam t  la  FrnJicecsl  à  pou    près    mise  de 

ciMé.  Tu  revanche,  elle  est  lùen  (railéc  dans  la 
série  arcliiteclurale  t\vi^  xvi",  xvii"  elNViir  .sièclep 
qui  embrasse  '.)()  dessins  et  pourrait  être  un  peu 
aufjineiilée,  bien  que  riche. 

L'art  décoratif,  depuis  le  moyen  Age  jusqu'à  h\, 
tin  du  xviir  siècle,  comprend  37">  dessins  où  sont 
lif-urés  aussi  bien  un  carreau  do  poêle  qu'une 
décoration  de  jilafond  ou  de  lambris.  1/arl  asia- 
tique n'y  est  pas  assez  représenté,  le  .lapon  sur-, 
loid  qui  a  aujourd'hui  une  leili;  action  sur  le? 
arts  européens.  L'Inde,  ne  ligure  presque  pas  en 
arcliileelnre  et  poini  du  tout  en  sculpture, 
quoiqu'elle  vaille  la  [mmiic  qu'on  lui  fasse  un  peu 
plus  d'honneur. 

Le  reste  de  la  c.dieetion  est  consacré  à  la  pcin- 
lure.  depuis  llCpyfite  jusqu'en  |so;',  et  contient 
:\',0  dessin.s,parinilesqiii;lsles  portraits  des  peintres 
laits  par  eux-mêmes  ;  mais  nous  estimons  qu'une 
centaine  de  dessins  déplus  viendraient  ici  à  point. 
Ouelques  miniatures  arabes,  persanes,  indouee, 
quelques  dessins  obinojs,  japonais  devraient  lipu- 
rcr  dans  rensemble. 

Knfiu,  nous  croyons  qu'il  serait  Ivon  encore 
d'ajouter  nu  peu  d'art  péruvien,  mexicain  et  d'art 
des  sauvages.  Alors  on  aurait  un  recueil  tout  à  fait 
complet  et  d'une  utilité  vraiment  inr.^limnhle  [loiir 
répandre  le  ^;oût  cl  la  l'oiinaissniice  de  Vart. 

S'ous  avons  sérieusemenl  p.xamin'é  et  eritiqpé 
le.s  tableaux  de,  .M.  .Seeinniin,  parte  que!  cette  coÏt 
ieôtioD  si  utile  nous  inspire  un  j-rand  iniérêt  et 
que  nous  voudrions  la  voir  fiortée  jdus  tard  ^ 
toute  la  perfection  ;>ov.?f/>/^,  quelque  cqnsidérabbj 
que  soit  déjà  'son  mérite  usuel.  I,a  iiieillcure 
preuve  de  cet  intérêt,  e'esl  que  nous  souhaitons 
que  .M.  beçrnaou  fasse,  s'il  le  peut,  u;ie  édition 
fr-inçaise  de  son  recueil,  car  il  met  ù  la  dîsposi- 
ti'ju  du  public  une  masse  énorme  et  un  <;lioif 
trè?-judieieux  de  rcnseipnements  et  d'rruvres 
d'art,  et  cela  pour  un  j)rix  minime,  choix  et  niassç 
tels,  comme  1«  dit  ,M.  Lf'ibké,  réniinent  historien 
d'art,  que  le»  générations  qui  noiu»  ont  précédé» 
n'auraient  oeé  rAverla  réalif!a(|pi^  (i'qnecijlleçtioii 
par«»ille, 

Di'nVVTY. 


ET     DE     LA     CURIOSITÉ 


327 


CONCERTS  DU  DIMANCHE  2!»  DÉCEMBRE  1S7S. 

CONCERTS    PASDELOL'P.     —    PyillpllOllio   (\c    1.1   Reitlr 

(Haydn).  —  Sridko,  lé;-'ende  po]pnl;iirB  russe 
(Riinski-Korj^akofï).  —  Coiui'rto  puiir  violon 
(Max  Rruclc.  —  Sfjituor  fReelhoveii  i.  —  Air  «le 
la  coiutos?!'  dos  Noms  fie  Fujdvo  (Mozart).  —  <lii- 
verture  du  Carnaval  romoin  (H.  Berlioz). 

conceuïs  or  r.n.\TEi.F.T.  —  Le  Tasxr,  pyin|i]i(inif' 
dramatique,  jiar  M.  Benjamin  Godard,  coiironnt'O 
an  coniours  niut^ieal  de  la  ville  de  Paris.  Soli  par 
M.M.  Yillaret  lils,  Lanwors  et  Taskin;  .M.M'»''»  Brn- 
net-Lalleur  et  Veruin. 


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reliés  et  brochés 

LITTÉRATURK,  HISTOIRK,   V0YA(;KS 

Provenant  de  la  Hibliolbrque  de  M.  V.  II. 

RUE  DES  BONS-ENFANTS,    28. 
Le  samedi  28  décembre  1878,  à  7  h.  1/2  du  soir. 

M"   Maurice  DELESTRE,  conimi^sairQ-pri- 
seur,  27,  rue  Dronot. 

Assisté    de    M.   A.  LABITTE,  expert,     rne 
de   Lille,    4. 

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26,  rue  Buffault,  Paris 
Spécialité  de  Tapisseries  et  d'Étoffes  anciennes. 


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Consistant  en  licaiix  Livres  d'Ileiirfs,  Livres 
luit  rares,  riches  n-liurtis,  Estaoïpt's  anciennes, 
Tahicanx,  .Miniatures,  Dessins  anciens,  Aqna- 
relles  et  objets  d'art  de  premier  ordre.  La 
description  sera  envoyée  aux  anialeurs  qui  eu 
Icront  la  demande  f'rnnro. 

En  vente  chez  liÂPÎLLY,  «piui  Mala(piais,  îi,  Paris. 

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1)1-; 

VICTOR    ORSEL 

1795-1850 

Mises    en    lumière    et     présentées 

Par    A.     pi:  FI  IN 

peintre  «riiistoire 

Paris  l8o2-78,  cent  dix  planches  avec  texte  expli- 
catif. In-4  en  porleteudlé 100  l'r. 

11  a  été  tiré  cinquante  exemplaires  de  luxe  texte 
in-'i  et  planclies  in-folio  en   feuilles.       125  Ir. 

OBJETS  d'art.    — AUTOGRAPHES 

TABLEAUX  ANCIENS  ET  MODERNES 

ANTOINE    BAER 
Expert 

2,    Rue    Laftitte,     Paris. 

ACHATS    ET    VENTES 

D'INSTRUMENTS  DE  PRÉCISION 

PHYSIQUE,    OPTIQUE,    MATHÉMATIQUE 

PHOTOGRAPHIE,    SCIENCES 
A.   SOYER,   rue    Lafayette,   24 


ETRENNES  POUR  L'ANNËE   1879 


L'ŒUVRE  ET  LA  VIE 


DE 


MICHEL-ANGE 

DESSINATEUR,    SCULPTEUR,   PEINTRE,   ARCHITECTE   ET   POÈTE 

PAK 

MM.  Charles  Blanc,  Eugène  Guillaume, 

Paul  Mantz,  Charles  Ganier,  Mézières,  Anatole  de  Montaiglon, 

Georges  Duplessis  et  Louis  Gonse. 

L'ouvrage  forme  un  volume  de  3oO  pages,  de  format  in-8°  grand-aigle,  illustré  de  100  gra- 
vures dans  le  texte  et  de  11  gravures  hors  texte.  Il  a  été  tiré  à  oOO  exemplaires  numérotés, 
sur  deux  sortes  de  papier. 

1°  Ex.  sur  papier  de  Hollande  de  Yan  Gelder,  gravures  hors  texte  avant  la  lettre,  n"  1  a  70. 

2°  Ex.  sur  papier  vélin  teinté,  n"  1  à  430. 

Le  prix  des  exemplaires  sur  papier  de  Hollande  est  de  80  fr.  (Il  n'en  reste  plus  que  quelques 
exemplaires.) 

Le  prix  des  exemplaires  sur  papier  teinté  est  de  45  fr. 

En   vente  au    bureau  delà  Gazette  des  Beaux- Arts  ^  8,  rue  Favart. 


3i8  LA    ciiHoMui'i'    i>i-:s    A  m  S    i;  I    i»i;    i.a    ci' h  kisiik 

VIENT    DE    PARAITRE 


LES  BEAUX-ARTS 


ARTS  |i|'j:ii||,\I1I'S    \    LBI'IISITIIIS  UNIVERSEIU; 


Texte  par  MM.  Paul  ^Manlz,  Allïvd  Dinvl.  Aiialole  de  MoiilaÏLi^loii, 
0.  Kavt'l,  Duranly.  Paul  Lofort,  l'Aif^vuc»  l'iol,  li(Mijaiiiin  ImIIoii,  Louis 
Gdiiî^i,  Paul  Sodille,  Edmond  Ponualio,  EnK^t^l  Cliosncau,  ll(}iiri  l^avoix,, 
Ed.  deBeaumout,  Henry  llavard,  Alfivddo  Loslalot^L.  Falizeiils,  ArthiiP 
Rhoné,  Paul  Grtsnault,  A.-K.  de  Liesvillc,  Th.  Biais,  Marius  Vaçho'n, 
Henry  Dai''^i  -t  Al'"'  (jermain*'  do  Poligny. 

Dessins  dans  le  texte.  i)ar  MM.  .T.  .Tacijuoniai'l,  F.  (laillard, 
A.  uiLbert,  i'aiil  Laurent,  lîoilvin,  Goutzwiller,  MaillarL,  P.  Le  Kal, 
Kreulzberger,  Gh.  Durand,  Félix  Buliot,  II.  Valentin,  Carnille  Gilbert, 
H.  Guérard,  Toussaint,  Edouard  Garnier  et  Saint -El  uie  (îautior. 

Nojiihreiix  dessins  rriifli^tes  d^ijurs  jctii's  iiuvragcs  ♦exposés 

Gravures  hors  texte,  par  .MM.  .).  .laecpieniart,  F.  Gaillard,  L.  Fia- 
men;j.  M«>r-<',  W.ilinfi-,  Jinihin,  Lalauze,  A.  Jacquet,  Mongin,  Gaujean, 
Gaucherel,  Félix  Biiliot,  Ed.  Yen,  Gliampollion. 

Envx-forks  orifii/iaJes  de  MM.  K.  de  Madrazo,  Knaus,  F. -A.  Kaulbach, 
Gabl,  Knillé,  Evefrliod,  Delaunay,  Zarudeois  et  G.  Bernier. 

Deux  forts  volumes  de  plus  de  ')()()  ijaires  cluicun,  in-8  Liiand  aiL,de, 
tirés  sur  papier  de  luxe,  illustrés  de  jjIus  de  5(JU  gravures  dans  le  texte  et 
de  45  eaux-fortes  ou  gravures  auhvr'm,  repi'oduisant  des  objets  exposés. 

Le  l*' volume  est  consacré  à  1  Art  moderne;  le  second  à  l'Art 
rétrospectif  (ils  ne  se  vendent  pas  séparément). 

Prix  de  l'ouvrage  broché  :  40  francs 

Pour  les  .Abonnés  de  la  Gazette  des  Maux- Arts,  en  1871)  :  ;!()  IV. 
Pour  recevoir  fraoœ  en  province  :  35  fr. 

MM.  les  Abonnés  de  Tétran^er  .sont  priés  de  faiie  jjrendre  l'ouvragé 
par  un  commissionnaire  en  librairie. 

Édition  Hollande  tirée  à  50  exemplaires  :  OU  IV. 

En  vente   au    bureau   de  la   Go.zette  des  Beaux-Arts,  8,  rue  Favart. 

Paria.  —  Imp.  ¥.  DKBONS  et  O,  16,  ma  da  Croiuajit.  U  Rédacteur  en  chef,  gérant  :  LOUIS  Q0N8B 


3HTIARAS 


M\/ 


z 


TAP.L1-:    DES    MATlIimW 

1^  ''^  AtL 


:i[J38}I'iVT'A'i  vmvAV\n\    i    ^'frfAJiOOHi 


' — «♦-*8<X- 


MOUVEMENT  DES  ARTS    ET  DE    LA  CURIOSITK 

Ventés  :  Délits  labkeaux  de  •Déliici.'dixi'dt  Fro- 
mentin, .9  —  Faïence?,  2."i.  —  Léon  Bdly,  'lO.  — 
Collection  de  AK  .I.-B'.,  57.  —  Bibliolli'èque  diî 
MjiP^*^,  37.— Tableaux  de  M.  E;.  73.—  Culleciion 
(i.  Arpsïij,  "3.  —  ;Bi]ilio(iiè(|ne  <le  M.  ll.-S.  Turner, 
sV.  — ! 'TapÎ8?t>ries  des  (iobelin.«,  07.  —  Collcetion 
Saint-Reniy,  9.s.  —  Le?  Dcmoisrl/ns  de  Villaf/c,  Ad 
Courbet,  106.  —  CoUeclion  Signol,  12-2.  —  Ta- 
bleaux de  Paul  Hnet,  122.  —  Collection  de  M.  Pa- 
ravey,  120.  —  Collection  Faune,  137.  —  Collection 
Tvau  TouriiUf'uelf,  137.  —  Ta]>Ieaux  de  l>aubi^;ay. 
lo3.  —  Collection  Laurent  l{icliard,  170.  —  Col- 
lection Novar.  r79.  Tableaux  modernes  de 
M.  E.,  iso.  —  Collection  Hoschedé,  180.  -r-  Golr 
lection  Castellani,  ISO.  —  Autofjrapbes  de  M.  B. 
Fillon,  190,  201.  —  Bibliotbèque  A.  Firmin-Didot, 
193,  201.  —  Coîlection  Jarry,  in4.  —  Tableuux 
d'Antigna,  19'..  —  Tableaux  anciens,  194.  —  Ta- 
bleaux modernes  (vente  faite  à  Vienne),  30b.  — 
Sculptures  italiennes,  321.  ,';((!'<;' iri,  I. 


:  Li'J!  jiii; 


GQ>'COURS 


■■^'n-i^'à      ..         ,  .:,  ■ 

Prix  de  Sèvres,  34,  U,  97,  llo. 
Ecole  des  beaux-aris,^26,  3V;'i2^,''l"(5I,  îî)5-'â$2.' 
.  2G2Vâ73,  2^0,  306,  313..  ,  .  ;  :,  ,, 

Statue  de  M.  Tliiers  (Nancy),  41 ,  liVl. 
Statue  de  M-  Thiers'  fPari8"j,'U86.- 
Monument  à  David  (Angers),  41,  49. 
Gojû^ars  uuistcal  de  la  Mlle  <^^*'^ff%^2)OiïI     i 
llf.'ugevin,  (jt). 

Prix  de  Rome,  67,  122,  l'io,  iO'i,  202,  209.  '2(32; 
Statue  de  Voltaire,  106,  122. 
Mme  Couvent,  115.  *  k  i 

Duc,  115, 122,  usa'^rrttî   U-±^    '  ^fi^.Ùf^    0*0  ^TTrrr^'f   ^h  vf^^ 

Achille  Leclere,  12l,T(fC3ll    ^*       '    yiiwUlJ     -.k^-l./U^i,    3j;j    Xx.  ^. 

Crozatier,  122,  289.  EXPO.SITIOXS  A    l'ÉTRAXOKR 

Union  centrale,  122. 

Pie  IX,  129. 

Fortin  d'Ivry,  186. 

Troyon, 193.  . 

Bordin,  202.^     ■nlHi'vi,| 

Ecole  spéciale  d'archilecUire,  210,  273. 

.lauvin  d'Atlainville,  22o. 

Prix  de  l'Académie  des  beaux-arts,  262. 

Diplôme, d'arcbitecte,  207. 

Sidtu(^  aé'Udbielàis,  "§98/  SJot 


EXPOSITIONS  A  PARIS  ET  EN  PROVINCE 

-Nice,  q,,30G.  '    Jp,  '[  i      u  •     .«I 

Le  .\fusee  d\artilleri'e,  10.  ■'    J  t//.fl 

■lîtposiKion  universelle,  17i;36,  53;  r73.'dl,H3  («r- 

/  ticle  do  .M,  Diu-auty).  124,  137,  l:'i;i,,lo3  (le  jury 
des  industries  d"arl.  p.ir  .M.  Louis  Vibnseï,  177 
(jnry),  1S6,  194,  195,  209,  217,  l'tî^  a:;7.(Uéc.jni- 

,  penses;.   ,;,,;.,,,,  ,     -   r/    ,  ,   .,,.^,,,  ,  -     ,  ,       , 

Union  artistique  (place  Vendôme),  \1,  'A,  ào. 

Marseille,  2(). 

Bordeaux,  26.  ffEb    Bn'lP.ciSG 

Dauniier,  26.  ;i4,  73,  11 3,  122. 

Muséum  ethnographique,  20. 

Ecole  des  Beaux-Arts,  2(i,  202,  262. 

Cercle  Haiat-Arnaud.  26.  ,35,  179. 

Exposition  de  M.  Ch.  Verlàt,  2S. 

Le  .Musée  des  Arts  décoratifs,  34,  169,  1R6,  196, 
;,    217,  219,  235,  2y0,  273,  290,  30C,   i-Ii. 

Salon,  3.s;  81,  90  (Election  du  jury  ,  li:;,  129,  138, 
161,  171,  is;;  et  19',  Récompenses),  186,  203, 
20:3  i Acquisitions. de  l'État).  ...  ■  >  ivp  «13 

(il'.iivfcs  de  Léqn  Belly  ■  .=iO,'  68' ('article  de  AL  Du- 
niuty).'  U"ri       iMii  11.,;  //      '■<--\(,\f.    .  j::    '.■ 

Ex|iosition  de.s  !\[ission»  scientifiques,  :j8. 

Pau,  73,  106,  306. 

OEuvres  (le  Louis  Rochet,  171. 

Tableaux  militaires,  171',  209. 

Enyois  ^le  l,l.qiue,  179,  ,1.87.,  ,.    .     ..,..,./. 

Tableaux  modèrries  (galeries  Durand- ituel^  179, 
t..  209.      ''\<\  •  !'    ^^!;I'-''.'     -  l;:w     :"■•  ' 

Portes  (le  la  cathédrale  de  Str^g.h9grg,  193. 

L'Union  'rue  de  Laucry  ,217.        '      ' 

Saint-Gerrimiu,  217. 

Rouen,  217,  2;jO. 

Versailles,  226.  .    ,,,,.(, 

tîibliothèque  Sainte-CencvièYe,  237. 

Lyon ,  262.  tîiO  S  q  ci  0 1 J  .. 

Burdeaux,  31 4. 


■:t  ^ViliKX.l/ 
Grosveuor  Gullery  aho}3<^'te»p'r(^-,/  . 
Burlington   House,  id.,  60. 
lîoyal  Academy,  id.,  19,  W.'  ^'    '  -'' 
(iKuvres  de  Gaurbetà  BBUxellesi,.4r'. 
Liège,  66.  ■'  ,  ,■ 

Bàlc,  130.''    ->    -'î.J'lil   ■MnUjUOÏL  iU.>. 
Bruxelles,  203,  235,  242, 
La  Haye,  197,   2H. 


330 


I.A     (IIKiiMUl   I-     l>l>     AU  rS 


ACTKS  KT  IHH.l  Ml  M>  l'IlK.iM 


AUTICLKS   DINKUS 


Kspitl'itJon   iiiiiver!««'l!o  ;    n)»|»jii»rt   ^e   51.  1m.>  ii  . 

S7,  5S. 
ll^>rffanis«lion    d(>s    servirez   admitiislntlifs 

l..  •     .:;.  «3. 

IW»  -  luoiiuiiiiMiti»  |)nltlir>,  Ci. 

«  ■'    '"M.  Itil,  l!C. 

I  sS. 

. ;!nls    civils   ol  des    iial.ii> 

naliouaiix.  |('>9. 
Pr»i' !    •     !'i  ;■    11    "i    «ons^Tvaliou    des    uiouu- 

II 
r.o  lUX-Atls.  2.H.!«»9. 

;i»>n  univcrsiMIe,  2.>T 
ii.-i   «i'criivri's  »l"arl,  :.' 
~  U^iiix-ans.  i9i. 
1  rix    à     ri-jcolo     uuliuuali 
în-,iu\  .ui.-.  -■'.;- 
R0>!%  iiKMit  Jii  Salon  pour  1979,  331- 


TRIIJUNAVX 


La  iii.ii.-on  <i"U|<ii  <t  Ia'o  lli'iuiaiiii,  .>.'>. —  Lu  lun- 
scrvaU'ur  «in  Mu8''e  de  la  ville  de  Tuurs  cuiilre 
h  -  lit.-,  77. 

Le  ;  M'-  Tiirr,  li>*. 


bKCOUVERTKS   ABClIEOLOGlyL  K> 


Fo 

Adt 

OlTai]*ie,  il. 

Un*"  n-.nvfn.^  l».-tnp'1.  ii. 

F.- 

Un 

L*  ralif  de  .Mcricu.  iii. 

S^i.  mitif.  \M. 

L*  IM.'.-     -lu  1»!;^   ITi. 

Le  ii(U*«-e  daiiou  de  Rosciilf 

I». 

U 

U 

II. 

U 


4/^KKKSI'ONUA.\UK 


Aiu'i'  amiuelli-  «le  la  Soi-iclc  ftaiiiiiisi'     do    fir.i- 
\nro,  -i. 
Lxidoralion  df  Milft.  par»().   Uaycl,  !>. 
Aiiti<|iiilrs  artufiiiemics  au  niilish  .Miisoiiiii,  (>. 
\.i'  Miisi'c  deSé»re!J,  par  Louis  Gonse,  i». 
Diux  f^raveui-s  du  \\i«  .•<i«clc.  M, 
l'uc  fxitoaitiou  rrlros|ii'clivc,  par  H.    Killon,    IS. 
Deux  jiorlrail!»   df  Dftivr.  par   Cli.    Kphrussi,  il. 
Lrs  .MiMiuuji'uls  i\o  Dfsaix.  Jl 
Le  l'.'iiit:  (>iin  ^\>•  ItoniP,  30. 

iM'c.^  iialioiiaux    dnvaiil    I  LxpoMlinii    uiii- 
lli'.  par  Loui^  (ïousi'.  .U. 
Miiriliuns  (lu  !.tiiivh>.  pnr    Llmls  l'iousi',  3(1. 
T"pi>!«  «lu  porlmil  di-  l.iii'as  dt>  Leydi"   par    AI 
lirrt  DiiNT.  pai-  Cil.  Kpil^(l^'^^i.  30. 
Li'  don   df  M.  jlis  de   La    Snllc    nu    Lniivrc,    par 

I.iMiIk   (ilMIS)'.  Ii!i.    IO(i. 

Lcr!  arliplfs   allcuiaDd.»  à  rH\pi>siliiiii.  SI. 

Larl  au  llif'iUr.'.  par  Aifr.'d  iJiirc.l,    oi.    107.    I-J4. 

Lp    li'^'s    di'    la   coiiili'?!»^    IJutliàPl,    jiar     Louis 

(inljuc.   ;t!i. 
Niilc  sur  (]<■<■  lapirisi-rics  vi'UiiiK'ï»  à  lHoIci  llrtiuiii. 

par  Alfred  Dan-rl.  10(). 
UrHinneiil!*  .'^ur  la  raiiiiiln  do    (jiilrd,  par  1!.  Miini- 

r.l,  K'.J. 
Itéiiuioii     des    d<d«'mié*    des    socitHt';»     Savaidi'> , 

1  :•.!>. 
Lr  Ki'lalile    de  1  liuspice    «le    IJeaiiuc    au    1.  juvn'. 

]iar  Duraidy.  LiO. 
La  nouvflii!  diri-clifui  des  lifatix-arl.<,  170. 
Les  cartons  de  Kiiplinï-l,  171. 
Le  palais  de  Saiul-.Maïc  à  Home,  par  Kiiff.  Miinlz. 

IK'J,  iO(i. 
Le  jury  des  heaux-arls  à  l'LxposilioM  niiivi-i  ~rllr, 

par    Louis  'iouse,  l!i;i. 
Les  nouveaux  Salous,  par  Duranly,  :Jo:i. 
CoUiT-s    ii.'tenialioiial  des  architecte!',  203. 
Le  budfj;et  des  Lcaux-arla,  iSUl, 
Le  liuiséc  des  arts  décoratif!»,  pur  llené    Ueloruie 

Les  areliiMr,.:  nationali  ■=,  i'û . 

La  collccliou  Mottcley,  jiar  .Mariu.-*  Vaciiou.  232. 

I.art  et  la  Mléralure,  par  S<;liércr,  2:i.L 

N  dire  sur  ,M.   de   Cuilienx,  par    K.    l»(iriu,    iW, 

L'--  plau!»  de  Pari»,  i'i>. 

I.r-    :  \\<rr    dç  llruxellc.<,  par  C-iMi ilif  L  luoiinier, 

Il  liolel  de  la  IV^fi'.lUre  de  Police,  2k.. 
iilure  sur  lef  places  puMiqiies,  SfiO, 
l,<'  i'"r  irait  de  Ualielais,  3i:j. 

L<'llreH  di'    DeJaeroix  et  de      lli-rliox,    pa;     l.oiii' 
'iMii-.-.  .ik;. 


Corre*|»oiidaace   d'Augieterre,    j;ar  M.   L.  Robin- 

*-,f,    I    1'.    . .    .      :  ,    iM    h:,.  h7.  u>i. 
Oj:  I.iir  M.  Cnriiid'-    L«*- 

'  »*.  fa*.  Ji«,  U«,  ita, 

fiî,  ii,l.  3«o,  :i<»«. 
<y  '•.rrU-.    p  r   M.  Uiiify  *'.  , 


!|l. 


LIVRES  KT  GRAVURES 


le  de  Liège  à  .Madrid,   pur   .M.   .1.  'io- 


TABLE    DES    MATIÈRES 


331 


Plume  et  pinceau,  par  Jule.*  Troubal,  7. 

Les  u  Spogli  vaticaui  »,   \.\,  l!)0. 

Dictionnaire  des   anliquili'S   ;:;recqiie    et  runiiiinc, 

par  Cil.  Dareniljei'ji  cl  Sa^lio,  l'i. 
Etude    sur     Pierre    .Miynard,    par    Li'    Urun-Dal- 

baue,  11), 
Les  Calticri,  par  Jules  Guifl'rey,  30. 
Bibliothèque  des  Ecoles  frani^aises  d'Allicnes  et  de 

Rome,  .'il. 
Atlas  de  la  civilisation  dii^jieuple  suédois,  :il. 
Les     mosaïques    de    Kavenue,    pur    J.-P.    lU»  li- 

fer,  37. 
Etude  sur  François    Houucnie  11.,  par  11.   ih'  Itié- 

bisson,  4(5. 
Les    ex-voto    du   teni[)le  de  Tauil,    par  Ph.    Ucr- 

gcr,  62. 
Les   Six  barons     de     Sepl-Fonlaincs ,     par     i)n- 

ranty,  77. 
La  litl)uj,'raiiliic  à  Rouen,  par. Iules  ilédon,  78. 
La  monnaie  dans  l'antiquité,  par  François  Leuor- 

mant,  85. 
Notes   sur  l'Espagne  iirtisti(iue,   i>ar   Feruand  l'e- 

til,  lis. 
Histoire   générale   de  la   tapisserie,    [)ar  (iuitl'rey, 

E.  Miintz  et  Piucliart,  i;{;(,  215,  271. 
Notes  sur  les  cuirs  de  Cordoue,  par  le  baron   Da- 

villier,  l;f3. 
Petit    manuel    de    mythologie,    par    Paul    Pier- 

ret,  134. 
.Mémoire  historique  sm-  la  manufacture  nationale 

de  porcelaine  de  France,  par  Bachelier,  rééditée 

par  Gustave  Gouellaiu,  134. 
Histoire  de  la  peinture,  par  Alfred  Wollemann  et 

Karl  Woermann,  134. 
Les  prophètes   du  Christ,  par  Marins  Sepet,  142. 
Souvenirs  du  règne  de  Louis  XIV,  par  le  comte  de 

Cosuac, 148. 
Numismatique   de  l'Orient  latin^    par  G.  Selilmn- 

berger,  149. 
Les  peintres  impressionnistes,  par  Théodore  Du- 

ret,  158. 
Causeries   sur  l'art  et  la  curiosité,    i>.ir    Edmond 

Bonnatlë,  lt)5. 
Daubigay     et    son    œuvri-^    par    Frédéric     Hen- 

riet,  173. 
Bibliothèque  de  luxe  et  bibliothèque  de  l'art  et  de 

la  curiosité,  éditées  par  M.   Quantin,   182,    2.'i.'>, 

309,  310. 
Traité   de  la   gravure   à    Teau-forte,   par    Maxime 

Lalanne,  191. 
Histoire  métallifère  des  Etats-Unis,  pur  J. -T.  Lou- 

bat,  191. 
L'art  moderne  et  les  expositions  de  l'Académie  de 

Berlin,  par  Otto  de  Leixner,  198. 
L'iconographie  voltairienne,  par  M.  G.  Desnoires- 
terres,  199. 
Courbet  et  son  œuvre,  par  Camille  Lemounier,  207. 
Latelier  d'Ingres,  par  Amaury  Duval,  207. 
Albert  Durer,  par  Moriz  Thausing,  214. 
Etudes  sur  l'art    anglais,    par  Frederick    Wed- 

more,  214- 
La  maison  Plantia  à  Anvers,  par  Léon  Degcorge^ 

222. 


Peintures  murales  du  jialais  épi8Co[)al   de   Coirre, 

par  F.  S.  Vœgelin,  23(). 
Le  château  de   Saint-Cloud,   par  .Marins    \  ;n  hon, 

231. 
Vie  de  César  Cesariano,  par  G.  Casali,  238. 
Les  arts  à  la  cour  des  ])ain'S  pendant  le   xv'  et  le 

xvi»  siècle,  par  Kug.  .Miintz,  2,~)i. 
Li.'s  vieux  arts  du  feu,  par  Claudins  Pope-lin,    2.i3. 
-Mes  médailles,  par  Cimille  Lenionnier,  255. 
Les    Beaux-Arts    à    l'Exposition    universelle,    par 

Ciiarles  Blanc,  271. 
Album  de  la  Renaissance,  par  George  Ilirlii,   278. 
Les  ligurines  antiques  de  terre  cuile  du  iiiusée  du 

Louvre,  279. 
Principes     scientiliques     des     Beaux-.Vrls ,     par 

E.  Brueke  et  H.  Ilehnholtz,  3(i2. 
Elude  sur  Henri  Regnault,  jtur  .\.   Augellier,  3ii2. 
Mans  llolbein.  par  Paul  .Manlz,  309. 
lloliinson  Crusoé,   traduit  par   Petrus    Bord,  3Iti, 

317. 
Cliefs-d'd'uvre  de  peinture  au  musée   ilu  Louvre, 

])ar  Louis  Bernard,  310. 
Daphnisi't  Ciiloé,  édition  Ouantin,  310. 
Lettres  de  Delacroix  et  de  Berlioz,  par  .M.M.  lîuily 

et  Daniel  Bernard,  316. 
Publications  de  l.i  maison  Jouanst,  317. 
Tableaux    illustrés     pour  l'Histoire    de    l'arl,   par 

-M.  Seemann,  325. 


BIBLIOGRAPHIE  (JOURNAUX   ET    REVUES) 


Pages  7,  la,  23,  31,  37,  iii,  03,  70,  78,  !t3,  110,126, 
134,  158,  166,  182,  19'.l,  208,  215,  231,  iU,  248, 
255,  271,  279,  285,  29'i,  302,  311,  318. 


NECROLOGIE 


Gustave  Courbet.  :.*.  —  Adolphe  Braun,  3.  — 
Louis  Rochet,  27.  —  Théophile  Schuler,  35.  — 
jlmc  Dury-Palliser,  35.  —  Cruikshank,  44,60.  — 
Baruzzi,  44.  —  Poulel-.MaJassis,  51.  —  Albert  de 
la  Fizelière,  bl. —  Ernest  Vinet,  51.  —  Etienne 
Le  Roy,  52.  —  Charh.'S-Framiois  Daubigny,    58. 

—  Alexandre-Jean  Anligna,  68.  —  M.  de  la  .Saus- 
suye,  68.  —  Van  deu  Bosch,  75.  —  Adolphe 
"\'iollel-le-Duc,  82.  —  Ch.  Boulogne,  lo7.  — 
Claudius  Jacqi.and,  107  et  116. —  Auguste  Rou- 
gevin,  107.  —  Sir  Gilbert  Scott,  107.  —  Pierre 
Robinet,  124.  —  Jaroslavv  Cerinak ,  130.  — 
Ilis  de  la  Salle.  1 18.  —  Baron  de  Guilhermy, 
138. —  Victor  Thirion,  138.  —  llicsener,  171.— 
Julien  Noble,  171.  —  Aies,  171.—  Dantau  aîné, 
181.—  Duval-le-Camus,  197.  —  Arthur  For- 
geais, 204.  —  Le  Harivel-Durocher,  263.  — 
Gaspard  Lacroix,  263.    —  Emile   Oueyron,  263. 

—  Robert  Wallis,  299.  —  Th.-Ch.-L.  Sensier. 
30S.  —  M.  Robinet,  315. 


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PARIS.    —  IMPRIMERIE   F.    ftliBONS  ET  C«,  16,   Rt»  DU  CROISS.VNT, 


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Chronique  des  arts  et  de  la 
curiosité 


G55 
1878 


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