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Full text of "Chronographia regum Francorum"

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LIBRARV  OMLY 


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PRESERVATION 
SERVICES 

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CHRONOGRAPHIA 


REGUM    FRANCORU 


LMPRIMERIE  DAUPELEY-GOUVERNEUR 
A   NOGENT-LE-ROTROD. 


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CHRONOGRAPHIA 


REGUM  FRANCORUM 


PDBfelEE 


POUfi    Li    SOCIETE    DE    l'HISTOIRE    DE    FRANCE 


PAR 

H.     MORANVILLE 


TOME    TROISIEME 

1380-1405  ,v^ 


A  PARIS 

LIBRAIRIE     RENOUARD 

H.    LATJRENS,    SUCCESSEDR 

LIBRAIRE     DE     LA     SOGIETE     DE     l'hISTOIRE     DE     FRANCE 

RUE   DE   TOURNON,   N»    6 

MDCCC  XCVII 

284 


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EXTRAIT    DU   REGLEMENT. 

Abt.  iA.  —  Le  Conseil  deslgne  les  ouvrages  a  publier,  et 
choisit  les  personnes  les  plus  capables  d'en  preparer  el  d'en 
suivre  la  publication. 

II  nomme,  pour  chaque  ouvrage  a  publier,  un  Commissaire 
responsable,  charge  d'en  surveiller  Fexecution. 

Le  nom  de  Tediteur  sera  place  en  tete  de  chaque  volume. 

Aucun  volurae  ne  pourra  paraitre  sous  le  nom  de  la  Societe 
sans  Tautorisation  du  Gonseil,  et  s'il  n'est  accompagne  d'une 
declaration  du  Gommissaire  responsable,  portant  que  le  travail 
lui  a  paru  meriter  d'etre  publie. 


Le  Commissaire  responsable  soussigne  declare  que  le  tome  III 
et  dernier  de  Vedition  de  la  CnROXOGaAPeiA  regusi  Francorum, 
prepare  par  M.  H.  .Moranville,  lui  a  paru  digne  d'etre  publie 
par  la  Societk  de  l^Histoiee  de  France. 

Fait  d  Paris,  le  20  novembre  i897. 

Signe  :  H.-F.  DELABORDE. 


Certifie  : 
Le  Secretaire  de  la  Societe  de  l'Histoire  de  France, 
A.    DE   BOISLISLE. 


AVANT-PROPOS 


L'hoimeur  d'avoir  utilise  pour  la  premiere  fois  la 
chronique  que  je  publie  revient  a  run  des  plus  feconds 
editeurs  de  textes  du  moyen  age,  au  baron  Kervyn  de 
Lettenhove.  Le  premier,  il  signala  Tinteret  des  renseigne- 
ments  fournis  par  ce  texte  et  les  emploj^a  dans  Tannotation 
de  son  edition  des  Chroniques  de  Froissart.  Puis  il  en 
publia  des  extraits,  surtout  ceux  qui  etaient  relatifs  a 
Thistoire  de  la  Flandre. 

Partout  il  designa  cette  chronique  sous  le  nom  de  chronique 
de  Berne;  en  effet,  le  manuscrit  qui  la  contient  est  conserve 
a  la  bibliotheque  de  cette  ville  sous  le  n°  73.  Cest  une  suite 
chronologique  des  rois  de  France,  avec  une  biographie  assez 
detaillee  pour  chacun  d'eux.  En  tete  de  chaque  biographie, 
un  grossier  dessin  represente  le  roi  qu'elle  concerne.  Ge 
manuscrit,  ecrit  rapidement  et  sans  soin,  provient  de  Bon- 
gars;  il  est  sur  papier,  contient  500  pages,  et  chaque  page 
est  divisee  en  deux  colonnes ;  chaque  paragraphe  est  pre- 
cede  d'un  sommaire  en  rubrique,  souvent  ajouteapres  coup. 

Le  manuscrit  mesure  O^^SQ  sur  0'"216.  Deux  mains,  con- 
temporaines  Tune  de  Tautre,  ont  ecrit  ce  volume  au  milieu 
du  xv^  siecle  :  le  premier  scribe,  k  qui  Ton  doit  du  reste 
les  rubriques  de  tout  le  volurae  et  des  corrections  reparties 
egalement  partout,  a  tenu  la  plume  jusq^'a  la  page  217;  en 
cet  endroit,  un  second  ecrivain  a  repris  le  travail,  mais,  par 

a 


11  AVANT-PROPOS. 

inadvertance,  a  repete  la  valeur  d'environ  trois  feuillets  qui 
deja  avaient  ete  copies ;  ce  qui  suffirait  a  demontrer  que  le 
manuscrit  de  Berne  est  le  second  etat  d'un  manuscrit  plus 
ancien  et  n'est  pas  un  original.  Le  second  copiste  a  pousse 
son  travail  jusqu'a  la  page  237',  ou  le  premier  ecrivain, 
paraissant  avoir  ete  en  meme  temps  un  reviseur,  a  repris 
la  plume  pour  corabler  une  lacune  de  onze  pages  jusqu'a 
la  page  244  bis.  Depuis  la  page  245  jusqu'a  la  page  479, 
on  reconnait  la  main  du  second  copiste,  qui  k  cet  endroit 
a  cede  la  place  au  premier,  lequel  a  termine  le  raanuscrit. 
L'un  et  Tautre  copistes,  assez  negligents,  ont  passe  divers 
passages,  retablis  par  le  premier  ecrivain  sur  des  feuillets 
supplementaires  lors  d'une  revision  attentive. 

Tel  est  Tetat  materiel  du  manuscrit  conserve  a  Berne.  Le 
volume  sur  lequel  il  a  ete  copie  se  composait  de  deux  parties 
tres  distinctes  :  la  preraiere,  suivant  les  derniers  mots  du 
prologue,  s'arretait  au  regne  de  saint  Louis  : 

«  Considerans  hystorie  regum  Francorum  prolixitatem 
«  necnon  et  multorum  in  istam  Sancti  Dyonisii  Ariopagite 
«  ecclesiam,  in  qua  regum  Francorura  jacet  raaxiraa  pars 
«  humata ,  venientiura  voluntatem  avidara  cognoscendi 
«  ipsorum  regum  originem ,  scilicet  a  quibus  et  unde  pro- 
«cesserint,  teraptavi  seriera  cunctarura  hystoriarum  de 
«  ipsis  loquentiura  sub  quadara  arboris  forraula  redigere, 
«  adjungere  ipsorura  actus  et  victorias ,  quod  et  fasti- 
«  dientibus  prolixitatem,  propter  subjectara  ocuhs  formam, 
«  sit  oblectatio,  et  a  studiosis  facile  possit  prehabita  pre 
«  oculis  memorie  commendari ;  in  quoquidem  secundum 
«  datam  formara  studui  facere,  ut  nichil  propter  brevitatera 


1.  Entre  les  pages  234  et  235,  un  feuillet  intercalaire  est  du  a 
la  main  du  premier  copiste. 


AVANT-PROPOS.  III 

«  de  veritate  hystorie  detruncarem,  incipiens  a  Priarao  qui, 
«  quantum  potuerunt  altius  invenire  historiographi ,  tem- 
«  pore  primi  Valentiniani  imperatoris  principabatur  super 
«  Francos  in  Sicambria,  usque  ad  Sanctum  Ludovicum,  qui 
«  fuit  sancte  memorie  rex  mirabilis  cultor  justicie,  qui  cepit 
«  regnare  anno  Domini  millesimo  cc™". . .  » 

Ceci  etablit  egalement  Torigine  de  la  premiere  partie  de 
la  Chronographia.  Elle  a  ete  ecrite  a  Saiut-Denis.  Le  pro- 
logueestlitteralement,  sauf  en  unpoint,  la  copie  deTavant- 
propos  place  par  Guillaume  deNangis  en  tete  de  son  abrege 
de  Fhistoire  de  France,  tel  que  M.  Leopold  Delisle  Ta  decou- 
vert  a  Rome'.  Seulement,  tandis  que  le  texte  edite  par 
M.  Delisle  assignait  le  regne  de  Philippe  le  Hardi  comme 
terme  de  Touvrage,  -le  prologue  du  manuscrit  de  Berne 
marque  que  cette  oeuvre  s'arrete  a  la  mort  de  saint  Louis  : 
«...  Usque  ad  Sanctum  Ludovicum  qui  fuit  sancte  memorie 
«  rex...  »  Avec  ce  regne  se  termine  la  premiere  partie  du 
manuscrit  de  Berne,  son  recit  est  emprunte  notamment  au 
celebre  recueil  de  biographies  royales^  dont  M.  L.  Delisle 
a  montre  Tinfluence  sur  la  redaction  des  Grandes  Chro- 
niques^. 

Pas  plus  que  Guillaume  de  Nangis,  le  compilateur  de  la 
premiere  partie  de  la  Chronographia  regum  Francorum 
n'a  le  merite  d'avoir  tire  de  son  fonds  la  formule  de  ce  pro- 
logue.  On  lit,  en  efifet,  au  commencement  de  quelques  ma- 
nuscrits  de  VHistoire  scholastique  de  Pierre  de  Poitiers* 


1.  Bibliotheque  de  VEcole  des  chartes,  annee  1876,  t.  XXXVII, 
p.  512.  Cf.  Ibid.,  annee  1890,  t.  LI,  p.  654. 

2.  Bibl.  nat.,  lat.  5925. 

3.  Memoires  de  la  Societe  de  Vhistoire  de  Paris,  t.  IV,  p.  191  a  212. 

4.  Gf.  L.  Delisle,  Livres  d'images  destines  d  Vinstruclion  reli- 
gieuse,  Histoire  litteraire  de  la  France,  t.  XXXI,  p.  256,  note  1. 


tx  AVANT-PROPOS. 

le  prologue  suiyant',  dont  il  est  superflu  de  souligner 
les  ressemblances  avec  le  prologue  de  la  courte  chronique 
des  rois  de  France  de  Guillaume  de  Nangis  et  le  prologue 
de  la  Chronographia  : 

«  Considerans  historie  sacre  prolixitatem  necnon  et  diffi- 
«  cultatem  scolarium  quoque  circa  studium  sacre  lectionis, 
«  maxime  illius  que  in  hystorie  fundamento  versatur,  negli- 
«  gentiam  quorumdam  quoque  ex  inopia  verborum  impericie 
«  sue  solatia  querentium,  volentium  quasi  in  saculo  quo- 
«  dam  memoriter  tenere  narrationes  hystoriarum,  temptavi 
«  seriem  sanctorum  patrum  a  quibus  per  leviticam  et  rega- 
«  lem  [tribum]  Christus  originem  habuit,  cum  eorum  operi- 
«  bus,  in  unum  opusculum  redigere,  quod  et  fastidientibus 
«  prolixitatem  propter  subjectam  occulis  formam  animi  sit 
«  oblectacio  et  a  studiosis  facile  possint  pre  occulis  habita 
«  memorie  commendari  et  omnibus  legentibus  utilitas  con- 
«  ferri.  In  quo  quidem  non  facilem  laborem,  immo  negocium 
«  plenum  vigiliarum  assumpsi ;  tamen  brevitati  secundum 
«  datam  formam  ita  studui,  ut  nichil  de  veritate  detrunca- 
«rem,  sed  ab  Adam  inchoans  per  patriarchas,  judices, 
«  reges,  prophetas  et  sacerdotes  eis  contemporaneos,  usque 
«  ad  Christura,  finem  nostrum,  ordinem  perduxi.  » 

Ce  n'est  pas  tout,  et  M.  L.  Delisle  a  releve  le  meme  pro- 
logue  que  celui  de  Pierre  de  Poitiers,  en  tete  des  tableaux 
d'histoire  sainte  decrits  par  lui  dans  VHistoire  litteraire'. 
Tel  est  ce  prologue,  sans  qu'il  soit  aise  de  determiner  ici  si 
le  compilateur  de  la  Chronographia,  sous  la  forme«ou  il  le 
donne,  le  doit  ou  Ta  fourni  a  Guillaume  de  Xangis. 

1.  Bibl.  nat.,  lat.  1660,  fol.  11  r»;  lat.  5101,  fol.  2  v;  lat.  14435, 
fol.  136;  lat.  15254  et  17579,  fol.  211,  etc. 

2.  Livres  d'images  destines  a  1'instruclion  religieuse,  Histoire  litte- 
raire,  t.  XXXI,  p.  255  et  256. 


AVANT-PROPOS.  V 

La  seconde  partie,  la  seule  que  j  etudie  et  que  je  publie, 
debute  par  ces  mots  :  «  Incipit  cronographia  (sic)  regum 
«  Francorum  subsequencium et quorumdam  aliorum  et  primo 
«  de  Philippo  quarto,  »  prince  que,  suivant  le  mode  de  nume- 
rotation  generalement  adopte  ailleurs  qu'a  Saint-Denis,  on 
nomme  communement  Philippe  III  ie  Hardi.  Elle  s'etend 
jusqu'a  Tannee  1405  et  suit  fideleraent  le  plan  adopte  dans 
la  premiere  partie. 

L'examen  de  son  texte  m'a  conduit  a  la  mettre  en  face  de 
diverses  chroniques  traitant  de  la  periode  correspondante  et 
a  chercher  s'il  n'y  avait  pas  une  relation  etroite  entre  leurs 
recits,  enfin  s'il  etait  possible  de  determiner  quelle  etait  cette 
relation . 

Ces  chroniques  sont,  dans  Tordre  ou  j'ai  cru  devoir  les 
etudier  : 

1°  La  Chronique  norraande  du  XIV^  siecle  publiee 
par  MM.  A.  et  E.  Molinier, 

2°  La  compilation  nommee  par  M.  de  "Wailly  Anciennes 
Chroniques  de  Flandre. 

3*'  Les  Grandes  Chroniques. 

4°  La  Chronique  d' Enguerran  de  Monstrelet. 

ChRONIQUE   >'0RMANDE. 

Lorsqu'en  1882  MM.  A.  et  E.  Molinier  editerent  la 
Chronique  normande  du  XI  V^  siecle,  ils  crurent  pou- 
voir  etablir  qu'elle  etait  «  Toeuvre  d'un  capitaine  noble  au 
«  service  des  Valois*,  »  et,  poussant  jusqu'nu  bout  les  con- 
clusions  auxquelles  les  amenait  cette  hypothese  initiale, 
ayant  constate  que  les  guerres  de  Normandie  devenaient, 

1.  P.  V. 


VI  AVANT-PROPOS. 

apres  la  bataille  de  Poitiers,  le  sujet  favori  de  leur  auteur^ 
ils  ont  pense  qu'il  etait «  originaire  de  la  Normandie,  y  pas- 
«  sant  son  enfance  et  sa  jeunesse,  servant  plus  tard  sous  dif- 
«  ferents  chefs  militaires  et  parcourantaleur  suite  une  par- 
«  tie  du  rojaume ;  retire  sur  le  tard  dans  son  pays  natai,  il 
«  aura  raconte  dans  la  derniere  partie  de  son  ouvrage  les 
«  evenements  dont  cette  province  fut  alors  le  theatre,  eve- 
«  nements  dont  beaucoup  se  passerent  sous  ses  yeux^.  Nous 
«  pensons,  »  ajoutent  plus  loin  les  editeurs,  «  mais  il  nous 
«  serait  assez  difficile  de  prouver  notre  hypothese,  qu'il  fit 
«  partie  de  Tarmee  rassemblee  par  le  regent  pour  soumettre 
«  Paris  et  que  c'est  grace  a  cette  circonstance  qu'il  connut. . . 
«  les  peripeties  de  la  revolution  qui  renversa  Etienne 
«  MarceP.  » 

En  un  mot,  MM.  Molinier  considerent  qu  a  partir  de 
1328,  c'est-a-dire  depuis  Tavenement  de  Philippe  de  Valois, 
Tceuvre  editee  par  eux  devient  originale^.  Quant  a  son  debut, 
ils  croient  qu'il  est  emprunte  k  une  source  inconnue  d'eux, 
mais  qu'ils  supposent  avoir  ete  ecrite  en  latin^.  Une  raison 
les  porte  k  forrauler  cette  derniere  hypothese,  c'est  que  leur 
auteur  «  appelle  le  Roi  le  celebre  agitateur  Pierre  Konynk ; 
«  un  texte  ecrit  en  frangais  en  Flandre  merae  aurait  donne 
«  la  forme  germanique^.  » 

II  y  a  la  quelque  chose  de  vraisemblable ;  mais  decider  la 
chose  sur  cet  argument  unique,  dont  la  valeur  est  contes- 
table,  parait  bien  delicat.  II  faudrait  autre  chose. 


3. 

4. 

P.  vj. 
P.  viij. 
P.  xvij. 

P.  V. 

0. 

6. 

P.  xxix. 
Ibid.,  n.  4. 

AVANT-PROPOS.  Vll 

Avant  d'aller  plus  loin,  je  constaterai  que  MM.  Molinier 
n'ont  pas  essaye  de  demontrer  qu'a  dater  de  1328  la  Chro- 
nique  normande  du  XI  V^  siecle  fut  une  oeuvre  origi- 
nale ;  ils  n'en  ont  pas  trouve  de  source,  et  c'est  tout. 

Apres  avoir  reconnu  que  peu  d'oeuvres  sont  plus  «  imper- 
sonnelles,  »  que  Tauteur  ne  s'y  met  jamais  en  «  scene,  ne 
«  marque  jamais  expressement  les  evenements  dans  lesquels 
«  il  a  joue  un  role  ou  qui  se  sont  passes  sous  ses  yeux',  » 
MM.  Molinier  n'en  ont  pas  moins,  avec  ingeniosite,  essaye 
de  determiner,  comme  on  vient  de  le  voir,  la  situation  sociale 
deTauteur.  Mais,  comme  eux-memes  Tont  reconnu  au  debut 
de  leur  avant-propos,  «  ce  que  nous  allons  dire  de  sa  nais- 
«  sance,  de  sa  condition  sociale  et  de  sa  vie  sera  un  peu 
«  hypothetique.  » 

Ces  hypotheses  ne  m*ont  pas  convaincu ;  avant  d'exposer 
mes  raisons,  comme  ma  critique  porte  sur  des  points  tres 
delicats,  je  demande  d'avance  pardou  au  lecteur  de  Taridite 
de  la  discussion  et  de  Tattention  que  je  sollicite. 


I. 


Les  deux  manuscrits  ayant  servi  aux  editeurs  de  la 
Chronique  normande  pour  retablissement  de  leur  texte, 
et  qu'ils  designent  par  les  lettres  A  et  B,  ont  tous  deux 
laisse  un  blanc  dans  Tenumeration  des  localites,  ou  plutot 
des  chateaux,  detruits  par  les  Parisiens  autour  de  leur  ville 
k  la  nouvelle  de  la  revolte,  dite  Jacquerie,  en  1358'. 

Un  manuscrit  dont  MM.  Molinier  designent  le  contenu 
sous  le  nom  de  «  redaction  abregee  et  remaniee  de  la  Chro- 
«  nique  normande  »  et  ou  ils  reconnaissent «  tres  souvent » 

1.  P.  ij. 

2.  P.  128. 


Viii  AVANT-PROPOS. 

une  exactitude  plus  grande  dans  les  dates  et  une  correction 
plus  sensible  pour  les  noms  d'hommes  et  de  lieux  que  dans 
le  texte  considere  cependant  par  eux  comme  la  source, 
ce  manuscrit,  dis-je  (inscrit  a  la  Bibliotheque  nationale 
sous  le  n°  5610  du  fonds  frangais),  ajoute  deux  noms  a 
Tenumeration  de  noms  de  forteresses  mentionnee  plus  haut ; 
il  comble  ainsi  la  lacune  laissee  dans  les  manuscrits  A  et  B 
de  la  Chronique  dite  normande. 

Or,  les  manuscrits  A  et  B  n'ont  pas  entre  eux  d'autre  rap- 
portque  de  deriver  d'un  meme  original,  dont  MM.  Molinier 
ont  suppose  Texistence  et  designe  par  eux  sous  la  lettre  C. 
On  ne  peut  admettre  que  la  lacune  presentee  par  A  et  B  soit 
lefait  d'un  singulier  hasard.  II  faut  necessairement  qu'elle  se 
trouve  aussi  dans  C.  Mais  pourquoi  ce  manuscritC,  qu'avec 
MM.  Molinier  nous  considererons  comme  Toriginal  de  leur 
chronique,  presentait-il  cette  lacune,  qui  revele  un  projet 
de  correction  (lesdeux  noms  etant  inscrits  danslemanuscrit 
frangais  5610  sous  une  forme  barbare  et  non  identifiable), 
alors  qu'un  manuscrit  la  comble  et  que  ce  manuscrit,  sui- 
vant  la  theorie  de  MM.  Molinier,  donne  un  texte  redige 
posterieurement  au  type  adopte  par  eux  ? 

On  pourrait  essayer  d'objecter  que  le  manuscrit  C  deri- 
vait  lui-raeme  d'un  autre  manuscrit,  un  original  D;  mais 
force  est  encore  d'admettre,  pour  ce  nouveau  manuscrit, 
Texistence  de  la  lacune  precitee,  et  on  ne  fait  que  reculer 
d'un  degre  la  difficulte. 

La  solution  k  proposer,  selon  moi,  est  celle-ci  : 

Le  compilateur,  auteur  du  manuscrit  C  ou  de  celui  dont 
il  derive,  a  eu  sous  les  yeux  un  texte,  des  notes,  contenant 
les  deux  noms  portes  au  manuscrit  fran^ais  5610;  il  n'a  pu 
se  rendre  compte,  avec  raison  d'ailleurs,  de  ce  qu'ils  desi- 
gnaient  (run  est  Lenne,  Fautre  Engencie,  dans  les  envi- 


AVANT-PROPOS.  IX 

rons  de  Paris)  et,  en  attendant  une  verification,  une  identi- 
flcation  que  ]a  deformation  de  ces  noms  rendait  necessaires, 
il  a  laisse  un  blanc,  religieusement  conserve  par  ses  copistes. 

Si  Ton  admet  cette  explication,  il  faudra  bien  convenir 
que  le  manuscrit  frangais  5610  represente  Tetat  le  plus 
voisin  de  roriginal,  et  alors,  loin  de  considerer  le  texte 
de  ce  manuscrit  comme  «  un  abrege  de  la  Chronique 
«  normande,  »  on  sera  porte  a  croire  que  la  Chronique 
norniande,  telle  qu'elle  a  ete  publiee  par  MM.  Molinier, 
est  une  amplification  du  t}^e  fourni  par  le  manuscrit  5610. 

A  ce  propos,  si  les  editeurs  de  la  Chronique  normande 
ont  ecrit  (p.  xl)  que  la  redaction  des  manuscrits  de  la 
classe  du  manuscrit  5610  etait  «  infiniment  raoins  exacte, 
«  moins  precise  »  que  celle  adoptee  par  eux,  en  revanche, 
quelques  pages  plus  haut  (p.  xxxv),  ils  prevenaient  le  lec- 
teur  que,  «  dans  certains  cas  meme,  »  ils  empruntaient  au 
manuscrit  5610  sa  lecon  «  comme  plus  correcte  que  la  forme 
«  correspondante  donnee  par  les  manuscrits  A  et  B  (dont  ils 
«  ont  suivi  la  redaction).  En  effet,  bien  que  la  redaction  qui 
«  nous  a  ete  conservee,  non  seulement  par  le  raanuscrit  5610, 
«  mais  par  un  grand  nombre  d'autres...,  soit  une  redaction 
«  abregee  et  remaniee,  tres  souvent,  notamment  chaque  fois 
«  qu'il  s'agit  du  nord  de  la  France  ou  de  la  Flandre,  elle 
«  nous  donne  des  dates  plus  exactes,  des  formes  meilleures 
«  de  noms  d'hommes  et  de  lieux  * .  » 

\ .  Cette  observation  ne  doit  pas  etre  restreinte  aux  noms  propres 
du  nord  de  la  France.  Ainsi,  la  localite  devant  laquelle  ^nirit 
Pierre  le  Cruel  est  dans  le  ms.  5610  Montel,  et  dans  les  mss.  qui 
ont  fourni  le  texte  imprime,  le  Mouchel  [Chronique  normande, 
p.  187  et  note  1).  Hesitera-t-on  a  considerer  le  ms.  5610  comme 
donnant  les  furmes  les  plus  correctes,  bien  qu'on  doive  sigaaler 
qu'en  un  point  au  moius  il  nomme  {Chronique  normandc,  p.  131, 
note  3)  « ie  Beghe  de  Ghambely, »  alors  quc  les  autres  manuscrits 


X  AVANT-PROPOS. 

Aussi,  du  moment  que  ron  est  d'accord  avec  eux,  quand 
ils  font  Teloge  du  texte  qu'ils  considerent  comme  remanie, 
on  ne  peut  reconnaitre  comme  eux  qu'il  est  «  infiniment 
«  moins  exact  »  que  Tautre.  On  se  trouve  de  la  sorte  amene  a 
examiner  si  le  texte  qu'ils  considerent  comme  remanie  n'est 
pas  le  texte  original,  plus  tard  amplifle  et  developpe  par  un 
auteur  auquel  on  devrait,  non  pas  a  chaque  ligne,  mais  en 
quelques  passages,  des  details;  et  ces  details,  quoi  qu'en 
disent  MM.  Molinier,  sont  bien  loin  de  reveler  un  temoin 
oculaire. 

«  L'enonce  seul  de  cette  supposition  suffit  pour  la  faire 
«  condamner,  »  ajoutent-ils'.  J'avouequej'auraisete  moins 
affirmatif.  En  efFet,  rien,  je  suppose,  n'empeche  de  croire 
qu'une  chronique  du  type  fourni  par  le  manuscrit  5610  ait 
ete  utilisee  par  un  compilateur  ayant  a  sa  disposition  une 
source  historique  plus  complete  pour  le  recit  des  guerres 
de  Normandie,  source  complementaire  inseree  par  lui  en 
entier,  ou  par  fragments,  dans  le  cadre  historique  fourni 
par  ce  manuscrit  frangais  5610. 

Et  si,  par  hasard,  il  se  trouvait  d'autre  part  une  chro- 
nique  ou  Fon  aurait  pris  comme  canevas  le  texte  du  manus- 
crit  5610,  et  que,  sur  ce  canevas,  on  eut  brode  ce  que  Ton 
appelaitalorsdes«incidences  »  ou  des  particulariteslocales, 
mon  hypothese  ne  recevrait-elle  pas  de  ce  fait  un  singu- 
lier  appui?  Car,  enfin,  ce  qui  a  ete  fait  pour  des  particula- 
rites  concernant  une  region  a  pu  etre  fait  aussi  pour  une 
autre  region,  et  il  n'y  aurait  peut-etre  pas  d'objection  a 
penser  que  la  Chronique  normande  est  une  redaction 
remaniee  et  allongee  dela  version  representee  par  le  manus- 
crit  5610. 

ecrivent  correctement :  «  le  Dorgne  de  Ghambeli »  (Ibid.,  p.  131)? 
1.  P.  xi. 


AVANT-PROPOS.  XI 

Or,  il  existe  une  chroniquei  que  MM.  Molinier  ont  brie- 
vement  mentionnee  dans  leur  introduction-  et  qu'apres  Tedi- 
teur,  le  chanoine  de  Smet,  ils  ont  tres  justement  attribuee  a 
un  compilateur  tournaisien.  Plus  correcte  en  certains  points 
que  le  texte  adopte  par  MM.  Molinier^,  elle  se  rapproche 
infiniment  du  texte  du  manuscrit  5610 ;  c'est  ainsi  qu'elle 
donne  en  particulier  les  deux  noms  de  lieux,  dont  j'ai  cons- 
tate  Tabsence^  dans  les  manuscrits  de  la  redaction  imprimee 
par  MM.  Molinier. 

On  y  releve  a  plusieurs  reprises  des  interpolations,  sou- 
vent  longues  :  toutes  ont  trait  a  Thistoire  de  Tournai ;  et 
malgre  cela  il  ne  viendra  k  la  pensee  de  personne  d'imagi- 
ner  que  cette  chronique  est  une  oeuvre  originale  et  qu'un 
redacteur  posterieur,  auteur  du  type  represente  par  le 
manuscrit  franQais  5610,  a  eu  Tidee  etrange  de  Tabreger 
en  supprimant  les  incidences  particulieres  a  Tournai.  Tel  a 
ete  pourtaDt  le  raisonnement  que  MM.  Molinier  ont  applique 
a  la  Chronique  normande. 

Je  me  resume.  II  y  a  une  chronique  dont  la  redaction, 
sous  sa  forme  primitive,  est  fournie  par  les  manuscrits  du 
type  represente  par  le  manuscrit  frangais  5610  de  la  Biblio- 
theque  nationale.  Cette  chronique,  nommee  par  le  scribe 
«  Cronicque  de  la  conte  de  Flandre,  »  titre  que  justifie  ample- 
ment  son  debut,  cette  chronique  a  ete  remaniee  a  plusieurs 
reprises.  De  ces  reraaniements  on  possede  deux  types  :  1°  un 
type  a  interpolations  et  remaniements  relatifs  a  la  Norman- 

\.  Recueil  des  chroniques  de  Flandre,  par  J.-J.  de  Smet,  l.  III, 
p.  H5. 

2.  P.  L. 

3.  Neanmoins,  en  general,  les  noms  y  sont  moins  correcte- 
ment  presentes  que  dans  le  ms.  francais  5610. 

4.  Recueil  des  chroniques  de  Flandre,  par  J.-J.  de  Smet,  t.  III, 
p.  191.  Ges  noms  sont  ecrits  Bonne  et  Egeme. 


xn  AVANT-PROPOS. 

die;  c'est  le  texte  publie  par  MM.  Molinier  sous  le  nom  de 
Chronique  normande ;  2°  un  type  a  interpolations  et 
remaniements  relatifs  a  Tournai ;  c'est  le  texte  publie  par 
le  chanoine  de  Smet. 

Reste  a  determiuer  si  Ton  peut  considerer  le  texte  repre- 
sente  par  le  manuscrit  francais  5610  comme  un  original  ou 
comme  une  compilation.  Cest  la  question  qu'on  examinera 
plus  loin. 

II. 

La  Chronique  dite  normande  et  les  Anciennes  Chro- 
niques  de  Flandre,  lesquelles  ont  «  copie  de  longs  pas- 
sages*  »  de  la  Chronique  dite  norrnande,  selon  Thypothese 
de  MM.  Molinier,  sont  les  seuls  textes,  a  ma  connaissance, 
ou  le  nom  du  celebre  prevot  des  marchands  Etienne  Marcel 
soit  ecrit  «  Estienne  Marissiaux'-.  »  On  se  rappelle  que 
les  editeurs  de  la  Chronique  normande  ont  cru  recon- 
naitre  que  leur  auteur  avait  assiste  au  siege  de  Paris,  fait 
par  le  regent,  et  a  Tagonie  de  la  revolte  parisienne.  Aussi 
sera-t-on  evidemment  surpris  de  voir  qu'ils  n'ont  pas  ete 
frappes  de  cette  deforraation  etrange  d'un  nom  aussi  celebre 
que  celui  d'Etienne  Marcel. 

Est-il  possible  d'admettre  qu'un  contemporain ,  bien 
mieux,  un  acteur,  meme  modeste,  de  cette  tragedie,  ait 
estropie  le  nom  de  Marcel  au  point  de  le  rendre  mecon- 
naissable  ?  Si  encore  le  son  etait  respecte !  mais,  a  part  la 

1.  P.  Iv. 

2.  Chronique  normande,  p.  135;  Islore  et  croniques  de  Flandres, 
ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  II,  p.  91.  —  La  version  tournai- 
sienne,  dont  je  me  suis  occupe  plus  haut,  ecrit  aussi  Estevene 
Marsiaus  (liecueil  des  chroniques  de  Flandre,  par  J.-J.  de  Smet, 
t.  m,  p.  195). 


AVANT-PROPOS.  xm 

premiere  syllabe,  il  n'y  a  aucune  ressemblance  entre  «  Mar- 
cel  »  et  «  Marissiaux.  » 

II  n'y  a  moyen  d'expliquer  une  pareille  deformation  qu'en 
admettant  que  Tauteur  de  la  Chronique  normande  ne 
connaissait  que  vaguement  ces  faits-la,  et  loin  d'y  avoir 
assiste,  il  faut  qu'il  y  ait  ete  absolument  etranger,  que 
jamais  il  n'ait  entendu  prononcer  le  nom  du  prevot  des 
marchands ;  encore  ne  peut-on  pas  croire  qu'il  Tait  lu  sous 
sa  forme  correcte,  il  est  bien  vraisemblable  qu'il  a  eu  sous 
les  yeux  une  alteration  complete  de  ce  nom.  Geci  amenerait 
a  conclure  que,  pour  cette  partie  au  moins,  non  seulement 
son  recit  n'estpas  original,  mais  qu'il  Ta  copie  sur  un  autre 
texte,  sans  avoir  soit  le  gout,  soit  le  moyen  de  le  controler. 
Loin  donc  d'avoir  devant  nous  un  auteur  original,  nous 
n'aurions  qu'un  compilateur  vraiment  ignorant. 

La  Chronographia  regwn  Francorum,  de  son  cote,  a 
bien  bizarrement  traite  le  nom  d'Etienne  Marcel.  Au  lieu  de 
Tappeler  «  Steplianus  Marcelli,  »  n'a-t-elle  pas  imagine 
d'ecrire  «  Stephanus  Marescalli  ?  »  De  telle  sorte  qu'on  est 
tente  de  croire  que  Tecrivain  latin  qui  a  compose,  soit  ce 
recueil  historique,  soit  les  textes  qui  y  ont  pris  place,  ayant 
lu  par  erreurle  nom  de  «  Marcel  »  sous  la  forme  «  Marcal,  » 
en  a  conclu  que  la  forme  latine  ne  pouvait  manquer  d'etre 
«  Marescalii ;  »  et  autant  il  est  irapossible  de  comprendre 
que  de  «  Marcel  »  on  fasse  «  Marissiaux,  »  autant  il  est 
croyable  qu'en  lisant  «  Marecel,  Marecal,  »  un  ecrivain 
latin  soit  porte,  en  traduisant,  a  adopter  la  forme  «  Mares- 
calli.  » 

Si  Fon  admet  cette  hypothese,  n'est-il  pas  curieux  de 
remarquer  combien  aisement  la  leQon  «  Marescalli  »  explique 
la  forme  «  Marissiaux  ?  »  En  sorte  qu'on  se  trouvera  natu- 
rellement  amene  k  conclure  de  cette  observation  que  Tauteur 


XIV  AVANT-PROPOS. 

de  la  Chronique  dite  normande  est  probableraent  un  com- 
pilateur  ayant  connu,  seulement  sous  une  forme  latine,  une 
partie  des  textes  employes  par  lui. 


III. 


Lorsque  la  Chronique  normande  aborde  le  recit  de 
la  premiere  expedition  d'Henri  de  Trastamare  en  1366,  elle 
cite,  au  cours  des  succes  du  pretendant,  la  prise  de  «  Saint 
Fagon  »1.  MM.  Molinier  ont  tresjustement  identifie  ce  nom, 
et  ont  remarque  que  c'etait  le  nora  latin  de  la  ville  de 
Sahagun^,  au  royaurae  de  Leon. 

II  est  evideraraent  singulier  qu'un  auteur  original,  ecri- 
vant  en  frangais,  donne  de  ce  nora  propre,  non  pas  la  forme 
vulgaire,  qui  est  «  Sahagun,  »  ou  quelque  chose  d'appro- 
chant,  mais  la  forme  latine  :  «  Sanctus  Facundus.  »  On 
imaginerait  plus  aisement  que  la  forrae  vulgaire  ait  passe 
dans  une  chronique  latine,  plutot  que  d'admettre  Tinverse; 
k  moins  qu'on  ne  suppose  que  Tauteur  de  la  Chronique  nor- 
mande,  loin  d'etre  un  auteur  original,  ne  soit  autre  chose 
qu'un  compilateur  ;  ce  compilateur,  voulant  inserer  dans  sa 
chronique  des  renseignements  erapruntes  a  une  source  latine, 
aurait  traduit  en  frangais  les  noras,  d'ailleurs  inconnus  pour 
lui,  et  tres  naturelleraent,  il  ne  pouvait  donner  leur  forme 
reelle  puisqu'il  Tignorait. 

II  est  egaleraent  douteux  que  la  forme  «  Estuires  »  ou 
«  Estires^,  »  paraissant  designer  les  Asturies,  et  non  Soria 
corame  Tont  pense  MM.  Molinier^  ait  ete  connue  sous  sa 

1.  P.  181. 

2.  P.  342,  note  3. 

3.  P.  182  et  note  1. 

4.  P.  343,  note  2. 


AVAM-PROPOS.  XV 

forme  correcte  d'  «  Asturies  »  par  le  redacteur  de  la  Chro- 
nique  normande.  Au  contraire,  il  n'a  vraisemblablement 
connu  ce  nom  qu'a  travers  une  forme  deja  incorrecte  et  tres 
semblable  a  la  forme  latine  reproduite  par  la  Chronogra- 
phia  :  «  comitatum  Esturie.  » 

La  chose  est  plus  evidente  encore  pour  le  nom  de  Montiel, 
que  la  Chronique  normande  ecrit  «  le  Mouchel ' .  » 

La  relation  de  cette  campagne  donne,  en  un  autre  pas- 
sage  tres  voisin  du  precedent,  un  appui  k  mon  hypothese. 
«  Devant  Toullette  arriva  le  roy  Pietre  k  iii  lieues  de  la 
«  cite  au-  Port^...  »  Dans  le  sommaire  si  bien  fait  dont 
MM.  Molinier  ont  fait  suivre  le  texte  de  la  Chronique  nor- 
7nande,  ils  ont  tres  fidelement  interprete  cela  de  la  fagon 
suivante  :  «  Henri  de  Trastamare  et  Du  Guesclin  les  defont 
«  au  lieu  de  Port,  k  trois  lieues  de  Tolede...'^,  »  et  ils  ont 
remarque,  avec  raison,  que  ces  details  et  d'autres  qui  suivent, 
etaient  imaginaires,  sans  pouvoir  expliquer  d'ailleurs  cet 
etrange  passage. 

La  Chronographia  regum  Francorum  donne  le  meme 
recit,  puisque  sa  relation  est  en  quelque  sorte  parallele  a 
celle  de  la  Chronique  normande  et  permet  de  donner  un 
sens  a  cette  phrase.  Voici  ce  qu'on  y  lit  :  «  Appulit  in 
«  quodam  portu  {sic)  ab  eadem  civitate  tribus  leucis...  »• 
Ici  plus  de  ville  du  nom  inconnu  de  «  Port,  »  et  on  com- 
prend  alors  que  la  Chronique  normande  a  pris  un 
qualificatif  pour  un  nom  de  ville.  Ne  sera-t-on  pas  tente 

1.  P.  187.  —  Je  m'empresse  d'ajouter  qu'un  manuscrit,  dont 
les  editeurs  donnent  les  variantes  en  note,  fournit  la  lecon  cor- 
recte  Montel. 

2.  Un  autre  ms.,  a  la  place  de  au,  donne  d. 

3.  P.  182. 

4.  P.  343. 


XVI  AVANT-PROPOS. 

de  croire  que  la  Chronique  normande  n'est  pas  du  tout 
une  oeuvre  originale,  et  qu'il  est  fort  possible  qu'elle  ait  ete 
compilee  sur  des  sources  ecrites  en  latin  souveut  mal  com- 
prises  du  compilateur  ? 


IV. 


Si  des  constatations  qui  precedent  on  emporte  le  senti- 
ment  qu'il  est  au  moins  tres  douteux  que  la  Chronique 
dite  normande  soit  une  ceuvre  originale,  qu'en  second 
lieu  il  est  yraisemblable  que  son  redacteur  ait  eu  sous  les 
yeux  un  texte  auquel  il  empruntait  les  principaux  elements 
de  son  recit,  qu'enfin  ce  texte  donnait  les  noms  propres  sous 
leur  forme  latine,  on  reconnaitra,  sans  grand  eflbrt,  qu'il 
est  probable  que  les  noms  propres  seuls  n'etaient  pas  ecrits 
sous  une  forme  latine  et  que  ce  texte  primitif,  d'ou  derivait 
la  Chronique  dite  norraande,  etait  lui-meme  un  texle 
latin. 

Ainsi,  on  en  arriverait  a  admettre  les  points  suivants  : 

l^^La  Chronique  dite  normande  est  une  compilation,  ce 
qui  explique,  comme  Tont  dit  ses  editeurs,  bien  qu'elle  ait 
'<  certainement  ete  redigee  par  une  seule  personne  et  pro- 
«  bablement  en  une  seule  fois ' ,  »  qu'on  rencontre  «  peu 
<<  d'oeuvres  plus  impersonnelles  que  cette  composition  bisto- 
«  rique"^.  »  Mais,  de  ce  fait  que  la  Chronique  normande 
n'est  qu'une  compilation,  il  n'en  faut  pas  conclure  qu'eUe 
est  sans  valeur  et  on  continuera  a  reconnaitre  Texactitude 
et  rinteret  de  divers  passages,  notamment  de  ceux  qui  con- 
cernent  les  guerres  de  Normandie. 

2°  Une  autre  conclusion  s'imposerait  encore  :  la  Chro- 

1.  P.  xxiv. 

2.  P.  ij. 


AVANT-PROPOS.  xvil 

nique  nonnande  a  ete  compilee  sur  une  source  latine; 
et  il  faudrait  alors  etendre  rhypothese  que  MM.  Molinier 
ont  restreinte  k  la  premiere  partie  de  leur  chronique^  et 
reconnaitre  que  la  premiere,  comme  la  seconde  partie  de  la 
Chronique  dite  normaiide-,  derivent  d'une  source  latine. 

Donc,  il  y  aurait  de  grandes  chances  pour  qu'un  texte 
latin,  ou  Fon  retrouverait  les  recits  de  la  Chronique  dite 
normande,  soit  ce  texte  primitif,  ou  du  moins,  si  Ton 
repugne  a  admettre  que  ce  soit  ce  texte  latin  meme,  il  serait 
une  redaction  d'autant  plus  voisine  deroriginal,  qu'il  serait 
ecrit  dans  la  meme  langue. 

Or,  Texamen  de  la  Chronographia  regum  Francorum 
convaincra  le  lecteur,  comme  elle  m'a  convaincu,  de  la 
parente  des  deux  relations ;  Tune,  la  version  frangaise  (ou 
Chronique  dite  normande),  est  plus  courte  et  moins  exacte 
que  la  version  latine  (ou  Chronographia  regum  Franco- 
rum) ;  et,  pour  le  constater,  on  n'aura  qu'k  jeter  les  yeux 
sur  les  notes  dont  j'ai  accompagne  mon  edition. 

En  dehors  des  lacunes  si  nombreuses  du  recit  de  la  Chro- 
nique  dite  normande,  il  y  a  deux  erreurs  qui  montrent 
que  la  Chronique  normande  a  ete  ecrite  apres  les  textes 
qui  ont  pris  place  dans  la  Chronographia  :  elle  a  en  un 
point  voulu  completer,  et  dans  Tautre  corriger. 

A  Tannee  13583,  faisant  allusion  k  la  duchesse  de  Nor- 

1.  «  Cest  a  cette  source,  ecrite  probablement  en  latin,  que  notre 
0  auteur  a  emprunte  une  partie  de  son  recit,  »  ont  ecrit  les  ^di- 
teurs  (p.  xxix). 

2.  On  exceptera  naturellement  les  passages  qui  visent  tout 
particulierement  la  Normandie. 

3.  P.  130.  —  II  faut  ajouter  que  le  texte  fourni  par  le  meilleur 
manuscrit  de  la  seconde  redaction,  suivant  la  classification  de 
MM.  Molinier,  remplaco  les  mots  «  la  royne  »  par  k  se  femme  » 
(Ibid.,  note  5).  Cest  sans  doute  par  erreur  que  les  editeurs  ont 

h 


xvril  AVANT-PROPOS. 

mandie,  la  Ckronique  dite  normande  lui  donne,  par  anti- 
cipation,  le  titre  de  reine,  alors  que  le  regent,  son  epoux, 
ne  devint  roi  qu'en  1364,  a  la  mort  du  roi  Jean.  MM.  Moli- 
nier,  qui  ont  note  cette  particularite,  en  s'en  servant  pour 
demontrer  que  leur  chronique  avait  ete  redigee  apres  1364, 
ont  releve,  quelques  pages  plus  haut',  une  erreur  non 
moins  singuliere.  Ainsi,  Tauteur,  amene  a  citer  le  nom  du 
frere  du  marechal  Robert  Bertrand,  il  s'appelait  Guil- 
laume,  lui  donne  le  titre  d'eveque  de  «  Beauvais,  »  alors 
quiletait,  a  cette  epoque  (1341),  eveque de Bayeux,  etquil 
passa  au  siege  de  Beauvais  seulement  en  1347.  Une  pareiUe 
erreur  est  due  a  la  correction,  non  d'un  reviseur  (puisque 
les  editeurs  n'ont  pas  releve  de  variante  a  cet  endroit  de  la 
redaction  de  la  Chronique  normande,  empruntee  au  ms. 
frang.  5610),  mais  du  compilateur  meme,  qui,  moins  igno- 
rant,  ou,  si  Ton  veut,  mieux  informe  que  dans  d'autres  pas- 
sages,  sachant  d'ailleurs  que  Guillaume  Bertrand  avait  ete 
eveque  de  Beauvais,  a  cru  redresser  une  faute,  en  substi- 
tuant,  dans  le  texte  qu'il  compilait,  «  Beauvais  »  a 
«  Bayeux'^.  » 

A  mon  avis,  MM.  Molinier  auraient  pu,  en  s'appuyant 
sur  cette  erreur,  emettre  Thypothese  que  Tauteur  de  la 


ecrit  dans  leur  introductioa  que  le  texte  portait  ces  mots  :  «  la 
«  royne  se  femme  »  (p.  xxiv). 

1.  P.  51.  —  La  chronique  a  interpolations  tournaisiennes  se 
borne  a  citer  «  Ghillamme  son  frere,  »  sans  ajouter  autre  chose 
(Recueil  des  chroniques  de  Flandre,  par  J.-J.  de  Smet,  t.  III,  p.  157). 
Tout  le  passage  en  question  a  ete  empruute  par  MM.  Molinier 
au  ms.  francais  5610. 

2.  Quelques  Ugnes  plus  bas,  le  compilateur,  peu  attentif  a  la 
contradiction  qu'il  laissait  entre  les  deux  passages,  lui  donne  le 
titre  d'eveque  de  Bayeux  (Ghronique  normande,  p.  75).  La,  evi- 
demment,  il  a  oublie  de  faire  ce  qu'il  pensait  etre  une  correction. 


AVANT-PROPOS.  XIX 

redaction  de  la  Chronique  dite  normande,  contenue  dans 
le  ms.  frang.  5610,  etait,  ou  originaire,  ou  habitant  du 
diocese  de  Beauvais.  N'est-il  pas  facile,  en  effet,  d'ad- 
mettre  qu'un  habitantdu  Beauvaisis,  ou  un  clerc  originaire 
de  ce  diocese,  et  assez  au  courant  des  noras  de  ses  derniers 
eveques,  a  seul  pu,  en  ecrivant  la  version  du  manuscrit  fran- 
^ais  5610,  reformer  de  cette  fagon-lk  ce  qu'il  jugeait,  par 
defaut  d'information,  etre  une  erreur?  Ainsi  s'expliquerait 
cette  redaction  ecrite  «  dans  le  nord  de  la  France^,  »  plus 
precisement  par  un  Artesien-,  suivant  MM.  Molinier,  et 
suivant  eux  aussi  cette  singularite  que  leur  auteur,  a  leur 
sens  normand  d'origine,  parle  «  si  souvent  de  la  Picardie  et 
«  de  TArtois  ^.  » 


En  dernier  lieu,  si  dans  Tune  des  redactions  de  la  chro- 
nique  frangaise  que  ron  etudie  ici,  on  reconnait  un  passage 
tres  visiblement  abrege  et  qui  ne  se  retrouve  dans  aucune 
des  autres  redactions,  ilfaudra  bien  avouer  que,  d'unepart, 
cette  chronique  francaise  n'est  que  le  resultat  d'une  compi- 
lation,  — je  crois  Tavoir  montre  plus  haut, — et  que,  d'autre 
part,  le  texte  donnant  cet  episode  avec  tous  ses  developpe- 
ments  serait  tres  probablement  la  source  de  cette  chronique, 
surtout  si  ce  texte  doit  avoir  ete  redige  en  latin. 

En  parcourant  la  version  tournaisienne ,  qui  m'a  deja 
fourni  quelques  arguments,  on  remarque  qu'elle  contient 
une  allusion,  visiblement  tres  ecourtee,  au  Voeu  du  Heron^. 

1.  P.  xl. 

2.  P.  Ixxj. 

3.  P.  xj. 

4.  Recueil  des  chronicjues  de  Flandre,  par  J.-J.  de  Smet,  t.  III, 
p.  147. 


XX  AVANT-PROPOS. 

Les  manuscrits  utilises  par  MM.  Molinier  sont  absolument 
muets  sur  cet  episode.  Quant  a  la  Chronographia  regum 
Francorum,  non  seulement  elle  en  parle,  mais  elle  donne 
une  suffisante  analyse  du  Voeu  du  Heron,  et  meme  ajoute 
quelques  renseignements  au  texte  qui  en  etait  connu  jusqu'a 
ce  jour^ 

II  y  a  donc  la  une  raison  de  plus,  elle  s'ajoute  aux  prece- 
dentes,  pour  croirequesi  la  compilation  francaise,  dont  une 
redaction  a  ete  publiee  par  MM.  Molinier  sous  le  nom  de 
Chroniqus  normande,  n'a  pas  ete  faite  sur  le  texte  meme 
de  la  Chronographia  regum  Francorum,  du  moins  elle 
a  ete  ecrite  d'apres  des  textes  latins  qui  ont  pris  place  dans 
cette  compilation  latine. 

Anciennes  Chroniqdes  de  Flandre. 

Ici  on  doit  se  poser  une  nouvelle  question.  S'il  est  vrai 
que  la  Chronique  normande  ne  soit  qu'une  compilation, 
et  une  compilation  faite  sur  des  textes  latins,  il  convient  de 
chercher  si  Tauteur  de  la  compilation  faite  sous  la  forme 
signalee  par  MM.  Molinier  a  eu  sous  les  yeux  le  texte 
latin  meme  et  a  su  a  la  fois  etre  un  traducteur  et  un  abre- 
viateur,  ou  s'il  y  a  eu  deux  ecrivains,  d'abord  un  traduc- 
teur,  sur  roeuvre  duquel  un  abreviateur  a  opere. 

Une  comparaison  meme  superficielle  de  la  Chronique 
normande  avec  la  vaste  chronique  connue  sous  le  nom 
&' Andennes  chroniques  de  Flandre  semble  montrer 
que  Tune  a  ete  la  source  de  Tautre;  et  comme  il  serait 
vraiment  difficile  de  croire  qu'un  texte  etrique  et  mala- 
droitement  abrege  est  la  source  d'une  chronique  dont  le  recit 

1.  T.  n,  p.  37. 


AVANT-PROPOS.  xxi 

est  bien  plus  complet,  equilibre  et  proportionne  dans  toutes 
ses  parties^  force  serait  de  conclure  que  les  A^icieniies 
chroniques  de  Flandre  ont  servi  de  base  au  travail  du 
redacteur  de  la  Chronique  dite  normand.e. 

II  y  a  un  puissant  arguraent  a  Tappui  de  ma  fagon  de 
voir.  Ne  lit-on  pas  sur  le  feuillet  de  garde  du  manuscrit  de 
la  Chronique  normand.e,  fournissant  le  texte  oules  lecons 
et  les  noms  propres  sont,  au  sentiment  de  MM.  Molinier, 
les  plus  corrects  (le  ms.  frang.  5610  de  la  Bibliotheque 
nationale),  le  titre  suivant  ecrit  par  une  main  de  la  fin  du 
XIV®  siecle  :  «  Croniques  du  conte  de  Flandres?  »  Cest 
sous  ce  nom,  revelant  son  origine,  qu'un  contemporain 
designait  le  texte  publie  par  MM.  Molinier, 

Un  mot  d'abord  sur  les  editions  des  Anciennes  chro- 
niques  de  Flandre.  Publiees  pour  la  premiere  fois  par 
Denis  Sauvage  en  1562,  elles  ont,  de  nos  jours,  ete  Tobjet 
de  deux  editions;  la  premiere,  incoraplete,  due  a  M.  N.  de 
Wailly,  a  paru  dans  le  t.  XXII  du  Recueil  des  Historiens 
des  Gaules  et  de  la  France  et  contient  les  rapprochements 
necessaires  entre  le  texte  edite  et  celui  qui  avait  servi  a 
Denis  Sauvage;  la  seconde,  complete  ceUe-la,  est  Toeuvre 
du  baron  Kervyn  de  Lettenhove  et  a  pris  place,  avec 
d'autres  textes,  dans  la  Collection  des  chroniques  belges 
sous  le  titre  d'Istore  et  croniques  de  Flandres.  Cette  der- 
niere  edition ,  pour  laquelle  M .  Kervyn  de  Lettenhove  a  con- 
sulte  differents  manuscrits,  contient  des  variantes  nom- 
breuses  et  interessantes. 

Les  ressemblances  entre  les  Anciennes  chroniques  de 
Flandre  et  la  Chronique  normande  sont  si  corapletes, 


1.  Cest  cependaot  ropinion  qu'ont  soutenue  MM.  Molinier 
{Chronique  normande  du  XJV^  siecle,  p.  Iv). 


XXII  AVANT-PROPOS. 

que  les  observations  que  j'ai  faites  plus  haut  sur  quelques 
passages  de  la  Chronique  normande  s'appliquent  exac- 
tement  aux  passages  correspondants  des  Anciennes  chro- 
niques  de  Flandre;  je  ne  les  reproduirai  donc  pas  ici. 

Quelques  points  cependant  meritent  des  observations 
complementaires.  J'ai  conclu  plus  haut  de  Texamen  que 
j'en  faisais,  que  la  Chronique  normande  derivait  d'une 
source  ecrite  en  langue  latine,  mais  je  n'ai  pas  entendu 
affirmer  que  son  auteur  avait  directement  opere  cette  tra- 
duction ;  il  serait  tres  possible  d'admettre  qu'il  a  travaille 
sur  une  traduction  dejk  faite,  laquelle  a  pu  passer  dans  le 
recueil  connu  sous  le  nom  di  Anciennes  chroniques  de 
Flandre.  Je  ne  prends  pas  parti  dans  la  question,  me  bor- 
nanta  etablir  quela  Chronique  normande,  aussi  bien  que 
les  Anciennes  chroniques  de  Flandre,  ne  sont  que  des 
compilations  traduites  du  latin. 

La  plupart  des  arguments  servant  a  etablir  Torigine 
latine  de  la  Chronique  normande  s'appliquent ,  je  le 
repete,  aux  Anciennes  chroniques  de  Flandre.  Mais  il  y 
en  a  d'autres  aussi  qui,  mes  premisses  admises,  viennent 
tout  naturellement  se  grouper  a  Tentour. 

Ainsi,  a  propos  de  rintervention  des  Anglais  dans  les 
affaires  de  Bretagne  en  1342,  les  Anciennes  chroniques 
de  Flandre  ^  et  avec  elles  la  Chronique  normande  -  citent 
une  localite  qu'elles  nomment  «  Beauves  sur  Mer  »  ou 
«  Biauvais  sur  Mer.  »  Or,  admettra-t-on  qu'un  Frangais, 
ecrivant  en  frangais,  estropie  ainsi  le  nom  de  Beauvoir- 
sur-Mer?  Tandis  que  Ton  concoit  fort  bien  qu'un  ecrivain 
frangais,  trouvant,  dans  un  texte  ecrit  en  latin  par  un  mala- 


\.  Istore  et  croniques  de  Flandres,  t.  II,  p.  6. 
2.  P.  54. 


AVANT-PROPOS.  xxiil 

droit  habilleur  de  noms  francais  en  latin,  le  nom  de  «  Bel- 
«  vacum  supra  Mare^,  »  aura  traduit  tout  naturellement 
«  Belvacum  »  en  «  Beauves  »  ou  «  Biauvais.  » 

De  merae,  s'il  est  vrai  que  la  Chronique  normande, 
amenee  a  citer  la  localite  de  «  Vaugirard "-,  »  a  ecrit  ce  nom 
sous  sa  forme  actuelle,  les  Anciennes  chroniques  de 
Flandre  produisent  Tetrange  nom  de  «  le  Val  Gerard^.  » 
Peut-on  expliquer  cette  bizarrerie,  si  on  n'admet  pas  que  le 
premier  compilateur,  un  traducteur  ignorant  de  la  geo- 
graphie,  a  simplement  traduit  le  latin  «  Vallem  Gerardi^  » 
en  frangais,  sans  se  rendre  compte  que  le  nom  qu'il  for- 
geait  ne  repondait  a  rien ,  alors  qu'un  correcteur  ou  un 
reviseur  a  adopte  la  forme  «  Vaugirard,  »  qui  est  la  bonne? 

Comment  parviendra-t-on  a  expliquer  qu'un  des  manus- 
crits  des  Anciennes  chroniques  de  Flandre  designe  le 
comte  de  Katzenelenbogen  sous  le  nom  de  comte  de  «  Cha- 
tillon-^?  »  On  objectera  qu'un  autre  manuscrit^  donne  la 
forme  «  Castellennebogue ;  »  mais  peut-on  admettre  qu'une 
alteration  de  «  Castellennebogue  »  ait  pu  amener  au  contre- 
sens  ou  a  la  confusion  que  cause  la  forme  «  Chatillon?  » 
La  diflficulte  est  insoluble,  je  crois,  si  on  ignore  qu'un  texte 
latin,  insere  dans  la  Chronogra/phia,  habille  ce  nom  alle- 
mand  en  «  Castellione  in  Boa^,  »  et  si  on  ne  considere 
pas  qu'un  traducteur  ignoranta  naiveraent  transpose  «  Cas- 
«  tellione  »  en  «  Chatillon,  »  tout  en  ecartant  comme  inexpli- 
cables  les  mots  «  in  Boa.  »  Puis  un  reviseur,  verifiant  le 

1.  Chronographia  regum  Francorum,  t.  II,  p.  197. 

2.  P.  78. 

3.  Istore  et  croniques  de  Flandres,  t.  U,  p.  23. 

4.  Chronographia  regum  Francorum,  t.  11,  p.  227. 

5.  Historiens  de  France,  t.  XXn,  p.  363. 

6.  Istore  et  croniques  de  Flandres,  t.  I,  p.  214. 

7.  Chronographia  regum  Francorum,  t.  I,  p.  63. 


XXIV  AVANT-PROPOS. 

travail  du  traducteur,  a  execute  une  correction  necessaire, 
d'ou  la  forme  «  Castellennebogue.  » 

Plus  loin,  dans  le  nom  du  tresorier  des  guerres  de  Phi- 
lippe  VI  de  Valois,  Jean  du  Gange,  que  les  Anciennes 
chroniques  de  Flandre  ecrivent «  du  Cambge^  »  ne  recon- 
nait-on  pas  une  evidente  reminiscence  du  latin  «  de  Cam- 
«  bio  ~  ?  » 

Ailleurs,  admettra-t-on ,  si  on  suppose  ranteriorite  du 
texte  des  Anciennes  chroniques  de  Flandre,  qu'un  nom 
geographique  qu'elles  donnent  sous  la  forme  «  Mont-Saint- 
Quentin^  »  ait  pu  etre  traduit  en  «  Moncellum  Sancti  Quin- 
tini^  »  au  lieu  d'etre  converti  simplement  en  «  Montem 
Sancti  Quintini?  » 

Enfin,  MM.  Molinier,  corame  je  Tai  rappele,  ont  reconnu 
que,  pour  la  partie  anterieure  a  1328,  la.  Chronique  nor- 
mande  pouvait  avoir  une  source  latine.  J'ai  cite  ie  pas- 
sage  qui  leur  avait  suggere  ce  sentiment :  Pierre  Konynk 
est  nomme  Pierre  le  Roy  par  la  Chronique  normande ;  or, 
ils  pensent  qu'un  texte  ecrit  en  frangais,  en  Flandre  meme, 
aurait  donne  la  «  forrae  germanique.  »  Je  suis  assez  de  leur 
avis ;  mais  la  ou  Texistence  d'un  prototype  latin  est  plus 
evidente  encore,  c'est  dans  les  Anciennes  chroniques  de 
Flandre  qui  ecrivent  :  «  Li  roys  Pierre  Connins,  tisserans 
«  de  lingc'^,  »  en  commettant,  par  ignorance,  une  erreur 
grossiere  que  seule  peut  expliquer  la  presence,  dans  un  texte 
latin ,  par  exeraple,  des  raots :  «  Petrum ,  cognomento  Regis^ , » 
ou  bien  mieux  encore  «  Petri  Conin,  alias  Regis''^.  » 

1.  htore  et  croniques  de  Flandres,  t.  II,  p.  24. 

2.  Chronographia  regunx  Francorum,  t.  II,  p.  229. 

3.  Istore  et  croniques  de  Flandres,  t.  II,  p.  374. 

4.  Chronographia  regum  Francorum,  t.  II,  p,  78. 

5.  Istore  et  croniques  de  Flandres,  t.  I,  p.  229. 

6.  Chronographia  regum  Francorum,  t.  I,  p.  97. 

7.  Ihid.,  p.  101. 


AVAM-PROPOS.  XXY 

Bref,  tout  concorde  a  prouver  que  les  Anciennes  chro- 
niques  de  Flandre  et  la  Chronique  normande,  meme 
apres  rannee  1328,  ont  eu  une  source  latine. 

Pour  attaquer  cette  demonstration,  je  ne  vois  guere  que 
deux  arguments,  et  je  ne  les  crois  pas  bons.  Le  premier  pour- 
rait  etre  tire  de  ce  fait  que  la  Chronographia  (ou  je  recon- 
nais  la  reunion  des  textes  traduits  et  inseres  dans  la  compi- 
lation  connue  sous  le  nom  d! Anciennes  chroniques  de 
Flandre),  a  la  date  de  1294  •  et  a  la  date  du  8  fevrier 
1340",  donne  le  texte  de  deux  lettres,  dont  les  originaux 
latins  different  de  la  version  quelle  reproduit.  On  pour- 
rait  penser,  semble-t-il,  que  les  Anciennes  chroniques  de 
Flandre  contenant  un  texte  frangais  plus  voisin  du  texte 
latin  de  la  Chronographia  que  roriginal  latin,  le  redac- 
teur  des  Anciennes  chroniques  de  Flandre  a  traduit  sur 
roriginal  latin  une  version  francaise  reportee  en  latin  par 
le  compilateur  de  la  Chronographia.  Donc,  la  Chrono- 
graphia  ne  serait  qu'une  traduction  des  Anciennes  chro- 
niques  de  Fland're. 

Voici  le  point  faible  de  ce  raisonnement.  Independam- 
ment  des  arguments  que  j'ai  presentes  plus  haut,  il  en  existe 
un  direct  pour  ce  cas.  II  n'y  a  aucune  raison  serieuse  de 
supposer  que  le  texte  francais  de  ces  deux  lettres  soit  plus 
ancien  que  leur  texte  latin  de  la  Ch'ronographia,  et,  pour 
expliquer  que  Tauteur  du  texte  latin  de  la  Chronographia 
n'ait  pas  reproduit  litteralement  les  originaux  latins ,  il 
n'est  pas  besoin  d'insister  longtemps  sur  ce  fait  qu'il  n'etait 
surement pas attache  a la  chancellerie royale,  qu'il  na pu  se 
procurer  une  copie  de  ces  originaux,  mais  seulement  une 
traduction  frangaise,  faitepourlapublicite'S  lui  etauttombee 

i.  T.  1,  p.  44. 

2.  T.  II,  p.  91. 

3.  Rien  n'est  plus  certain  que  l'usage  de  porter  a  la  connais- 


XXVI  AVANT-PROPOS. 

entre  les  mains,  il  a  cru  ue  pouvoir  se  dispenser,  puisqu'il 
ecrivait  en  latin,  de  rhabiller  ces  lettres  en  latin.  De  sorte 
que  le  compilateur  des  Anciennes  chroniques  de  Flandre, 
travaillant  au  contraire  en  frangais,  a  reporte  en  cette 
langue,  par  une  nouvelle  vicissitude,  le  texte  de  ces  deux 
lettres. 

Le  second  argument  qu'on  pourrait,  a  la  suite  d'un  exa- 
raen  superficiel,  croire  de  nature  a  ebranler  Topinion  que 
je  soutiens  (je  veux  dire  la  priorite  d'un  texte  latin  sur  le 
texte  frangais),  est  fourni  par  un  nom  propre.  La  localite 
frangaise  de  Tortequenne  ou  Tortequene  est  citee  sous  la 
forme  «  Torta  Cauda  »  par  la  Chronographia.  On  voit  de 
suite  la  cause  de  Terreur  :  un  n  pris  pour  un  u  et  «  Torte- 
«  quene  »  lu  «  Tortequeue,  »  d'ou  «  Torta  Cauda.  » 

Mais,  en  verite,  peut-on  s'appuyer  raisonnablement  sur 
un  pareil  argument  pour  attaquer  ce  que  j'ai  essaye  de 
demontrer  ?  Si  je  pretends  prouver  que  le  texte  latin  a  la 
priorite  sur  le  texte  frangais,  est-ce  a  dire  que  j'afi5rme 
que  Tauteur  ecrivant  en  iatin  a  eu  seulement  sous  les  jeux 
des  elements  de  travail,  des  notes  historiques,  ou  les  noms 
propres  fussent  habilles  en  latin?  TJne  telle  conclusion  est 
bien  loin  de  ma  pensee;  tout  au  contraire,  je  tieus  pour  evi- 
dent  que  recrivain  latin  a  eu  connaissance  des  noms  de  lieux 
uniquement  sous  leur  forme  fraugaise  ecrite,  d'ou  son  erreur 
si  naturelle  pour  qui  connait  les  formes  de  Vn  et  de  Yu,  a 
ce  point  semblables  que  bien  des  transcripteurs,  et  non  des 
moins  competents,  s'y  trouvent  pris. 

Donc,  on  ne  peut  contester,  a  mon  sens,  ranteriorite  d'un 
texte  latin  sur  le  texte  en  frangais. 

sance  du  public  par  voie  d'affiches,  dont  les  copies  circulaient, 
des  documents  politiques  importants.  Cf.  Chronographia  regum 
Francorum  (t.  11,  p.  349),  «  ...  qui  in  pubiico  fuit  cito  divulgatus 
«  el  a  multis  per  Parisius  transcriptus.  » 


AVANT-PROPOS.  xxvii 

Grandes  Chroniques. 

On  sait  que  tous  les  passages  curieux  des  Anciennes 
chroniques  de  Flandre  ne  se  trouvent  pas  dans  les  redac- 
tions  diverses  de  la  Chronique  normande.  On  en  releve 
beaucoup,  au  contraire,  dans  la  celebre  compilation  faite  a 
Saint-Denis  et  connue  sousle  nom  de  Grandes  Chroniques. 
Or,  puisque  je  pense  que  les  Anciennes  chroniques  d.e 
Flandre  derivent  d'un  texte  anterieur,  il  n'est  pas  inutile 
de  montrer  que,  loin  d'avoir  copie  les  passages  communs 
dans  les  Grandes  Chroniques,  c'est  le  contraire  qui  est 
arrive. 

Je  ne  signalerai  pas  ici  tous  les  episodes  qui  figurent,  a 
la  fois  et  dans  les  memes  termes,  soit  dans  la  Chronogra- 
phia,  soit  dans  les  Anciennes  chroniques  de  Flandre, 
soit  enfin  dans  les  Grandes  Chroniques.  J'ai  fait  cette 
besogne  dans  le  cours  de  Tedition  et  il  est  inutile  de  la  recom- 
mencer.  Je  m'occuperai  seulement  des  passages  de  quelque 
utilite,  a  mon  sens,  pour  ma  demonstration. 

§1- 

J'ai  dit  qu'a  la  date  de  1294  les  Anciennes  chroniques 
de  Flandre  reproduisaient  une  lettre  de  defi  d'Adolphe,  roi 
des  Romains,  a  Philippe  le  Bel^  L'episode  entier  figure  en 
termes  identiques  dans  les  Grandes  Chroniques^;  seule- 
ment,  chose  singuliere,  le  texte  de  la  lettre  difiere,  sinon 
quant  au  sens,  au  moins  quant  aux  locutions,  dans  Fune  et 
dans  Tautre  chronique,  alors  que  le  recit  qui  Tencadre  est 
congu  dans  les  memes  mots. 

Que  conclure  de  ce  fait,  sinon  que  le  compilateur  de  cette 

i.  Historiens  de  France,  t.  XXII,  p.  350. 
2.  Grandes  Chroniques,  t.  V,  p.  44. 


xsviil  AVAM-PROPOS. 

partie  des  Grandes  Chroniques  a  eu,  on  le  sait  de  reste, 
le  moyen  de  controler  le  recit  qu'il  inserait  dans  son  Cor- 
pus  historique?  il  a  alors,  sur  le  texte  authentique  de  la 
lettre  d'Adolphe  (encore  aujourd'hui  conservee  aux.  Archives 
nationales),  procede  a  une  traduction  :  celle-ci  a  du  lui 
paraitre  d'autant  plus  fidele  que  j'ai  montre  plus  haut,  qu'a 
mon  avis,  la  version  des  Anciennes  chroniques  de  Flandre 
avait  ete  faite  sui*  un  texte  latin',  dans  lequel,  si  on  retrou- 
vaitle  sens  tres  exact  dela  lettre  de  defi,  on  n'en  reconnais- 
sait  pas  les  termes. 

Seulement,  rinfluence  facheuse  de  la  version  demeuree 
sous  ses  yeux  s'est  fait  sentir  dans  la  date  du  temps,  et  au 
lieu  de  la  reproduire  d'apres  la  copie  authentique,  dont  il 
s'inspirait  pour  le  reste,  le  compilateur  des  Grandes  Chro- 
niques  a  repete  la  faute,  due  a  Tauteur  de  Toeuvre  histo- 
rique,  sa  source  principale. 

Comment  soutenir  que  c'est  au  contraire  le  compilateur 
des  Anciennes  chroniques  de  Flandre  qui  se  serait  livre 
a  une  nouvelle  traduction,  moins  exacte  que  celle  trouvee 
par  lui  chez  son  auteur,  et  depourvue  de  Tautorite  s'atta- 
chant  a  une  version  empruntee  a  un  recueil  aussi  celebre  que 
les  Grandes  Chroniques  ? 

§2. 

Les  Grandes  Chroniques  donnent  de  Tavenement  de 
Tempereur  Henri  VII  une  version-  s'ecartant  absolument 
de  leur  inspirateur  ordinaire,  Guillaume  de  Nangis  ou  ses 
continuateurs;  elle  est  au  contraire  identique  a  celle  des 
Anciennes  chroniques  de  Flandre'^.  On  retrouvela  meme 

1.  Chronographia  regum  Francorum,  t.  I,  p.  44. 

2.  T.  V,  p.  183  a  197. 

3.  Istore  et  croniques  de  Flandres,  t.  I,  p.  395. 


AVANT-PROPOS.  XXIX 

en  partie  dans  la  ChronographiaK  A  la  verite,  certaines 
particularites  de  cet  episode  se  trouvant  dans  les  Grandes 
Chroniques  figurent  seulement  dans  la  Chronographia- . 

A  Tinverse,  il  y  a  des  passages  qui  figureut  dans  les 
Anciennes  chroniques  de  Flandre  et  dans  la  Chronogra- 
phia^,  mais  qui  manquent  dans  les  Grandes  Chroniques. 

Pourra-t-on  conclure  de  ces  observations  contradictoires 
que  la  version  des  Grandes  Chroniques  est  roriginal  de 
celles  des  Anciennes  chroniques  de  Flandre?  Je  ne  le 
pense  pas,  et  il  est  plus  sense  d'admettre  qu'il  y  a  eu  plu- 
sieurs  legons  du  meme  episode,  les  unes  plus  completes  en 
certaines  parties  que  les  autres,  legons  passees  les  unes  dans 
les  Grandes  Chroniques,  les  autres  dans  les  Anciennes 
chroniques  de  Flandre. 

Et  si  je  montre  des  confusions  ou  des  lacunes  revelant 
chez  le  compilateur  des  Grandes  Chroniques  soit  de 
Tetourderie,  soit  le  desir  d'abreger  sa  besogne,  alors  que 
j'aurai,  d'autre  part,  un  texte  ou  ces  confusions  et  ces 
lacunes  ne  se  rencontrent  pas,  il  faudra  bien  reconnaitre 
dans  ce  second  texte  le  modele  du  precedent,  ou  du  moins 
avouer  qu'il  presente  un  etat  plus  ancien.  Or,  il  est  aise  de 
constater  que  les  Grandes  Chroniques  se  sont  si  bien  em- 
brouillees  dans  le  recit  de  Tentree  de  Tempereur  Henri  YII 
a  Rome,  que,  non  contentes  d'en  inserer  une  version,  celle 
de  la  Chronographia,  a  sa  place^,  elles  ont  plus  loin 
recommence  le  recit  du  meme  episode  emprunte  a  une  autre 
sourcc'^,  sans  paraitre  se  douter  du  double  emploi. 

1.  T.  I,  p.  184  a  205. 

2.  Cf.  Ibid.,  p.  194,  note  3. 

3.  Ibid.,  t.  I,  p.  185,  note  1  in  ftrie. 

4.  T.  V,  p.  183  a  185. 

5.  Ibid.,  p.  192  et  193. 


XXX  AVANT-PROPOS. 

Yoila  pour  la  confusion.  Quant  a  la  lacune,  le  compilateur 
des  Grandes  Chroniques  la  confesse  lui-meme  a  Tavance  : 
«...  moult  de  causes,  lesquielles  sont  en  ses  constitutions 
«  alleguees^  et  seroient  moult  longues  k  mettre  en  escript-.  » 
Or,  cette  «  constitution,  »  je  la  trouve  tout  au  long  dans  la 
Chronographia,  melee  a  la  version,  d'ailleurs  seniblable 
pour  ses  autres  parties,  reproduite  par  les  Grandes  Chro- 
niques.  Peut-on  douter,  pour  ce  point,  de  Tetat  plus  com- 
plet,  et  consequemment  plus  ancien,  donne  par  la  Chrono- 
graphia  ?  Faut-il  ajouter  qu'un  examen  attentif  montre  la 
Chronographia  oflfrant,  jusqu'au  depart  de  Tempereur  pour 
Rome,  un  texte  plus  complet  dans  les  details  que  les  Grandes 
Chroniques  ? 

§3. 

La  bataille  de  Cassel  est  un  des  evenements  les  plus  con- 
siderables  qui  aient  frappe  les  historiens  du  xrv^  siecle ;  il 
est  remarquable  que  la  relation  de  cette  bataille  n'ait  pas 
ete  prise  par  le  compilateur  des  Aticiennes  chroniques  de 
Flandre  dans  Toeuvre  qu'il  traduit  en  general,  je  veux  dire 
dans  la  Chronique  du  continuateur  de  Guillaume  de  Nan- 
gis.  II  a  laisse  de  cote  son  guide  ordinaire,  pour  adopter  la 
version  qui est  celle  des  Anciennes  chroniques  de  Flandre 
et  de  la  Chronographia. 

Notons  k  ce  propos  que  les  preparatifs  de  la  bataille  de 
Cassel,  relates  par  les  Gra^ides  Chroniques  et  la  Chrono- 
graphia,  ne  se  trouvent  pas  dans  les  Anciennes  chro- 
niques  de  Flandre;  el  meme  le  texte  des  Grandes  Chro- 

1.  II  s'agit  de  la  decretale  Pastoralis  cura  de  Glement  V. 

2.  Grandes  Chromques,  t.  V,  p.  200. 


.     AVANT-PROPOS.  xxxi 

niques  est  moins  complet  que  celui  de  la  Chronographia  ^ . 

En  outre,  il  contient  une  erreur  grave,  Devant  citer  le  nom 
de  «  Bergues,  »  le  compilateur  des  Crrandes  Chroniques  a 
commis  Terreur  grossiere  (qui  ne  s'explique  que  par  Tana- 
logie  des  traits  et  du  son)  d'ecrire  «  Bruges'.  »  On  n'admet- 
tra  pas  que  cette  faute  provienne  d'autre  chose,  sinon  d'une 
erreur  de  copie.  Enfin,  il  a  oublie  de  citer  «  Dixmude-^  »  que 
nomme  la  Chronographia. 

Doutera-t-on  que  la  Chronographia  oflfre  un  texte  plus 
correct  et  plus  complet  que  la  partie  correspondante  des 
Grandes  Chroniques?  Et  n'est-il  pas  legitime  de  con- 
clure  que,  dans  ces  conditions,  le  texte  meilleur  est  Torigine 
du  texte  moins  bon  et  moins  complet  ? 


Ce  n'est  pas  a  propos  d'un  seul  episode  qu'on  remarque 
la  superiorite  de  la  version  de  la  Chro7iographia  sur  celle 
des  Anciennes  chroniques  de  Flandre  et  des  Grandes 
Chroniques ;  la  meme  observation  s'applique  aux  autres 
passages  qui  leur  sont  communs.  Ainsi,  par  exemple, 
autant  Tepisode  de  Cadzand  est  detaille  dans  la  Chrono- 
graphia'*,  autant  il  est  tronque  dans  les  Anciennes  chro- 
niques  de  Flandre'^;  et  bien  qu'il  soit  mieux  traite  dans  les 
Grandes  Chroniques^,  il  n'estpas  encore  complet  corame 
dans  la  Chronographia. 

Ce  n'est  pas  a  dire  que  les  Grandes  Chroniques  pre- 

1.  T.  II,  p.  3  a  10. 

2.  T.  V,  p.  311.  La  Chronographia  regum   Francorum   doane 
correctement  Bergues  (t.  11,  p.  3). 

3.  T.  V,  p.  312. 

4.  T.  II,  p.  44  et  45. 

5.  Istore  et  croniques  de  Flandres,  t.  I,  p.  362  et  411. 

6.  T.  V,  p.  .371. 


XXXII  AVANT-PROPOS. 

sentent  toujours  une  version  plus  complete,  plus  correcte  que 
les  Anciennes  chroniques  de  Flandre.  Les  Grandes 
Chroniques,  par  exemple,  appellent  «  Jean^  »  le  fils  du 
duc  de  Bourgogne,  alors  que,  plus  correctement,  les  An- 
ciennes  chroniques de Flandre-  le  nomment  «  Philippe.  » 

Une  page  pius  loin,  les  Grandes  Chroniques  ont  fait 
un  grossier  contresens  qui  rend  le  recit  inintelligible  : 
«  Mais  les  gens  du  duc  les  retindrent  et  entrerent  bien 
«  soixante  droitement  k  un  pas  que  Ton  appelle  le  Pont 
«  Hasequin^.  »  Qu'ecrit  la  Chronographia'?  «  Nichilomi- 
«  nus  tamen  se  tantum  properare  non  potuerunt,  quin  ex 
«  eis  XL^  remanerent  interfecti  in  quodam  passu,  qui  dicitur 
«  Pons  Hauzequin  ^.  »  Voila  la  phrase  telle  qu'elle  doit  etre 
construite,  de  faQon  a  donner  un  sens,  et  c'est  ainsi  que  les 
Anciennes  chroniques  de  Flandre  ^  se  sont  exprimees. 

II  ya  ailleurs  dans  les  Grandes  Chroniques^  un  autre 
contresens  que  les  Anciennes  chroniques  de  Flandre  ^  se 
sont  bien  gardees  de  commettre  :  «  Et  s'en  alerent  le  conte 
«  d'Artois  et  sa  compaignie  logier  dessous  une  forest,  » 
ecrivent  les  Grandes  Chroniques,  ce  qui  est  inexplicable, 
puisquil  n'y  avait  pas  alors  (en  1328)  de  comte  d'Artois. 
Au  contraire,  on  lit  dans  le  passage  correspondant  de  la 
Chronograjihia^  :  «  Ac  se  locavit  subtus  quamdam  silvam 
«  que  est  comiti  Arthesii .  » 

1.  T.  V,  p.  389. 

2.  htore  et  croniques  de  Flandres,  t.  I,  p.  386.  —  Gf.  Chronogra- 
phia  regum  Francorum,  t.  II,  p.  126. 

3.  Grandes  Chroniques,  t.  V,  p.  390. 

4.  ChronograpJUa  regum  Francorum,  t.  II,  p.  127. 

5.  Istore  et  croniques  de  Flandres,  t.  I,  p.  387. 

6.  T.  V,  p.  312. 

7.  Istore  et  croniques  de  Flandres,  t.  I,  p.  343. 

8.  T.  II,  p.  4. 


AVANT-PROPOS.  xxxiil 

II  est  vrai  qu'en  une  circonstance,  une  seule,  je  crois,  les 
Grandes  Chroniques  ajoutent  dans  un  passage  commun 
a  elles  et  a  la  Chronographia '  un  petit  paragraplie  ^,  absent 
dans  cette  derniere  chronique.  II  est  relatif  a  la  mort  d'un 
Ecossais,  qui  se  retira  avec  tous  ses  biens  a  Tabbaye  de 
Saint-Denis.  Mais  peut-on  voir  la  autre  chose  qu'une 
insertion  dictee  a  un  moine  de  Saint-Denis  par  la  recon- 
naissance^? 

Cest  donc  a  tort,  il  me  semble,  que  Fon  considererait 
certains  passages  des  Grandes  Chroniques  comme  Tori- 
gine  des  passages  correspondants  des  Anciennes  chro- 
niques  de  Flandre. 

II  me  parait  que  ces  deux  textes,  dont  je  ne  determinerai 
pas  les  relations  reciproques,  ont  ete  obteuus  sans  doute  par 
une  operation  ou  une  revisiou  faite  directement  sur  leur 
source  commune  :  source  dont  je  reconnais  Timage  fidele 
dans  la  Chronographia.  J'ai  releve  dans  le  cours  de  mon 
edition  toutes  les  corrections  que  ce  texte  fournissait  aux 
donnees  des  Anciennes  chroniques  de  Flandre  et  des 
Grandes  Chroniques ;  il  est  superflu  d'y  revenir.  Mais  on 
me  pardonnera  de  signaler  au  moins  Tepisode  relatif  a 
Sohier  de  Courtrai  et  a  la  bataille  de  Bruges^,  ou  les 
Anciennes  chroniques  de  Flandre-'  et  les  Grandes  Chro- 
niques'^  ont  abrege et  deformele recitque  Ton  trouve  dansla 
Chronographia. 

1.  T.  n,  p.  31. 

2.  T.  V,  p.  356. 

3.  Mon  confrere  et  ami  M.  Lemoine  {Chronique  de  Richard 
Lescot,  p.  XLii)  vient  de  montrer  que  cette  interpolation  otait 
empruntee  par  le  compilateur  des  Grandes  Chroniqucs  a  Richard 
Lescot.  Cest  la  confirmation  de  ce  que  j'ai  dit. 

4.  Ghronographia  regum  Francorum,  t.  II,  p.  42  a  44. 

5.  Istorc  et  croniques  de  Flandres,  t.  I,  p.  362.  —  6.  T.  V,  p.  370. 

c 


XXXIV  AVANT-PROPOS. 

Je  suis  donc  amene  a  conclure  ici  encore  que  les  textes 
reunis  dans  la  Chronographia  ont  passe,  avec  plus  ou 
moins  de  deformations  dues  a  Tignorance,  plus  qu'au  desir 
d'abreger,  non  seulement  dans  les  Ancieyines  chroniques 
de  Flandre,  mais  encore  dans  les  Grandes  Chroniques. 

N'est-ce  pas  une  preuve  de  Tautorite  de  ces  textes  sur 
Tesprit  des  contemporaius,  que  leur  insertion  dans  la  com- 
pilation  historique,  consideree,  a  bon  droit,  comme  la  plus 
importante  du  moyen  age  francais  ? 

Comme  j'ai  essaye  de  montrer  ailleurs  queles  textes  reu- 
nis  dans  la  Chronographia  ont  ete  connus  des  compila- 
teurs  dont  je  viens  d'examiner  les  oeuvres  uniquement  sous 
une  forme  latine,  cela  revient  a  inscrire  les  elements  de  notre 
chronique  sur  la  liste  de  leurs  sources  latines. 

Chronique  d'Enguerran  de  Monstrelet. 

Quelles  sont  les  sources  de  la  Chronique  de  Monstrelet  ? 
Je  ne  sache  pas  que  cette  question  ait  jamais  ete  abordee. 
Evidemment  une  partie  de  sa  chronique  est  originale  et  c'est 
en  vain  qu'on  chercherait  la  source  de  la  plus  grande  partie 
de  son  ceuvre. 

Mais  toute  la  chronique  n'est  pas  dans  le  meme  cas. 
Ainsi,  un  examen  attentif  des  premieres  pages  prouve,  jus- 
qu'k  Tevidence,  que  Monstrelet  a  eu  sous  les  yeux  pour  leur 
redaction,  soit  des  renseignements  ecrits  en  latin,  soit,  ce 
qui  revient  au  meme  pour  nous,  des  renseignemeuts  traduits 
du  latin  :  dans  ces  deux  cas,  la  source  k  laquelle  il  aurait 
puise,  soit  directement,  soit  indirectement,  serait  toujours 
une  source  latine. 

On  peut  meme  ajouter  que  Tauteur  de  cette  traduction, 
qu'il  soit  Monstrelet  ou  qu'il  soit  un  inconnu,  etait  a  la  fois 


AVAM-PROPOS.  XXXV 

peu  lettre  et  peu  au  courant  des  questions  historiques  qu'il 
traitait.  II  y  a  de  ce  fait  deux  preuves  :  la  premiere  est  que 
MoDstrelet,  ayant  a  mentionner  dans  la  premiere  partie  de 
sa  chronique  le  nora  de  la  puissante  famille  angiaise  des 
Percy,  ne  le  cite  que  sous  la  forme  «  Persiaque*,  »  impos- 
sible,  semble-t-il,  a  concevoir,  si  on  ne  se  rappelait  que  la 
forme  du  meme  nom,  dans  les  chroniques  latines,  est  «  de 
Perciaco.  »  Au  lieu  que  si  Ton  admet  que  Tauteur  a  eu  sous 
les  yeux  la  forme  «  de  Perciaco,  »  on  comprend  aisement 
qu'il  ait  fabrique  Tetrange  nom  de  «  Persiaque.  »  Remar- 
quons  enfin  que,  plus  avance  dans  son  ouvrage  et  donnant 
des  renseignements  de  son  fonds,  Monstrelet  ecrit  tres  cor- 
rectement  le  meme  nom  «  Jehan  de  Persy"-.  » 

Cette  preuve  serait  tres  suffisante,  je  crois.  Mais  il  y  en 
a  une  autre.  Au  cours  du  recit  qu'il  fait  de  la  campagne  du 
comte  de  Clermont  en  Bigorre  (1404),  Monstrelet  cite  un 
nom  de  ville,  «  le  NeufchasteP.  »  Cest  en  vain  qu'on  cher- 
cherait  une  localite  de  ce  nom  dans  la  region.  Si  Ton  suppose 
que  Tinventeur  de  ce  nom,  singulier  pour  le  pays,  Ta  forge 
en  le  traduisant  du  latin,  on  obtiendra,  en  procedant  a 
Toperation  inverse,  la  forme  latine  «  Novum  Castellum  » 
ou  «  Castellum  Novum,  »  c'est-a-dire  «  Castelnau.  »  La 
encore  on  ne  saurait  concevoir  qu'un  ecrivain  ayant  sous 
les  yeux  la  forme  «  Castelnau  »  en  ait  fait « le  Xeufchastel,  » 
au  lieu  que  rien  n'est  plus  evident,  si  Ton  admet  que  Tori- 
gine  de  ce  renseignement  est  une  source  latine. 

Ainsi,  il  est  difficile,  je  pense,  de  nier  que  le  debut  de  la 
Chronique  de  Monstrelet  ait  fait  des  empruntsa  une  source 
latine;   reste  a   determiner  d'abord  k   quelle  source  ces 

1.  T.  I,  p.  38. 

2.  T.  V,  p.  6. 

3.  T.  I,  p.  94. 


xxxvi  AVANT-PROPOS. 

empruiits  ont  ete  faits,  et  en  second  lieu  daus  quelle  mesure 
Monstrelet  y  a  puise. 

Un  examen,  meme  superficiel,  de  la  Chronographia 
regum  Francorum  montre  que  le  texte  donne  par  elle  a 
partir  de  1401  preseute  une  analogie  frappante  avec  la 
partie  correspondante  de  la  Chronique  de  Monstrelet ' . 
Je  ne  repeterai  pas  ici  les  observations  que  j'ai  faites  a  cet 
egard  dans  les  notes  de  mon  edition. 

Cependant,  en  me  bornant  aux  deux  particularites  men- 
tionnees  plus  haut,  je  ne  puis  me  dispenser  de  noter  que 
non  seulement  les  faits  sont  relates  strictement  de  la  meme 
facon  dans  la  Chronographia  regum  Francorum  et  dans 
la  Chronique  d' Enguerran  de  Monstrelet ;  mais  encore 
on  lit  dans  la  Chronographia,  aux  passages  correspondants 
de  Monstrelet  :  1°  la  mention  d'  «  illos  de  Persiaco-,  »  2°  le 
nom  de  «  Castrum  Novum^.  »  Cest  bien  la  contre-partie  de 
«  Persiaque  »  et  de  «  Neufchastel  »  ecrits  par  Monstrelet. 

Avant  de  tirer  de  ces  ressemblances  la  conclusion  que 
Monstrelet,  ou  la  source  copiee  et  inseree  par  lui  dans  son 
oeuvre,  se  sont  inspires  du  texte  meme  produit  par  la  Chro- 
nographia,  il  n'est  pas  sans  importance  de  verifier  si  la 
Chronique  de  Monstrelet  contient  des  renseignements 
plus  exacts  que  ceux  fournis  par  la  Chronographia  regum 
Francorum. 

On  a  vu  que  Monstrelet  a  estropie  un  nom  de  lieu  et  le 
nom  d'une  famille  bien  connue.  Mais  ce  n'est  pas  tout. 
Quand  le  roi  de  France  obtint  que  sa  fiUe  Isabelle,  la  jeune 
et  touchante  veuve  de  Richard  II,  lui  fut  rendue  par  Tusur- 
pateur  auglais,  il  envoya  au-devant  d'elle,  entre  autres 

\.  Apartirdu  chapitre  ivde  reditionde  Douet  d'Arcq  (t.I,p.32). 

2.  Chronographia  regum  Francorum,  t.  Ill,  p.  202,  227,  etc. 

3.  Jbid.,  p.  240. 


AVANT-PROPOS.  xxxvil 

personnages,  le  sire  de  «  Longueville  »  selon  Monstreleti, 
le  sire  de  «  Heuqueville  »  selon  la  Chronographia',  qui  a 
raison.  N'est-il  pas  aise  de  voir  que  Terreur  de  Monstrelet 
vient  d'une  faute  de  lecture  ? 

Ailleurs,  lors  des  obseques  de  Philippe  le  Hardi,  premier 
duc  de  la  derniere  maison  de  Bourgogne,  Monstrelet  raconte 
que  le  corps  du  duc  fut  transporte  a  Arras  dans  la  chapelle 
de  la  duchesse  douairiere-^,  alors  que  la  Chronographia 
dit,  conformement  a  la  verite,  que  cette  princesse  fit  celebrer 
un  service,  mais  seulement  un  service  commemoratif  ^. 

Plus  loin  Monstrelet  montre  le  pape  Benoit  XHI  tenant 
«  sa  residence  et  sa  court  en  la  cite  de  Prouvence^,  »  ce 
qui  n'a  aucun  sens;  au  lieu  que,  selon  la  Chronographia, 
le  pape  etait  a  Xice  :  «  In  Nicia,  urbe  Provincie".  » 

Voila  donc  un  certain  nombre  de  points  sur  lesquels 
Monstrelet  est  incompletement  ou  mal  renseigne,  comme  on 
le  prouve  a  Taide  de  la  Chronographia,  alors  qu'en  aucun 
passage  Tinverse  se  produise,  c'est-a-dire  que  nulle  part  le 
recit  de  Monstrelet  ne  corrige  la  partie  correspondante  de  la 
Chronographia.  La  ou  il  le  change,  il  y  raet  des  erreurs'. 
J'ajouterai  que  si  le  recit  latin  fait  uneerreur,  elle  se  trouve 
scrupuleusement  reproduite  par  le  recit  francais  :  ainsi  la 
Chronographia  donne  par  erreur  au  roi  des  Romains 

\.  T.  I,  p.  33. 

2.  T.  III,  p.  190. 

3.  T.  I,  p.  89. 

4.  T.  III,  p.  236.  L'erreur  de  Monstrelet  vient  surement  d'une 
tres  legere  faute  de  lecture  qu'il  a  faite  :  11  a  lu  t  eo  presente  » 
au  lieu  de  «  ea  presente.  > 

5.  T.  I,  p.  98. 

6.  T.  III,  p.  248. 

7.  Voyez  en  particulier  le  texte  de  la  lettre  de  deQ  envoyee 
par  le  comtc  dc  Saint-Pol  au  roi  d'Angleterre  (Chronographia 
regum  Francorum,  t.  III,  p.  230,  notc  2). 


xxxvni  AVANT-PROPOS. 

Robert  le  nom  «  Cleraent  ^  »  et  Monstrelet  ne  manque  pas 

de  reproduire  cette  faute"-. 

II  y  a  donc  lieu  de  considerer  le  latin  comme  le  prototype 
du  francais,  puisque  d'une-part  le  recit  latin  est  tres  exact, 
alors  que  le  recit  francais  est  incorrect  et  incomplet^. 

Monstrelet  a  insere  dans  sa  chronique  ce  qu'il  appelle 
une  «  supplicacion  »  presentee  a  Charles  VI,  en  1405,  par 
Jean  Sans-Peur,  duc  de  Bourgogne,  et  ses  deux  freres^. 
Cest  en  realite  une  note  comminatoire.  Douet  d'Arcq,  que 
son  flair  aurait  du  mettre  en  garde  contre  Timprudente  note 
consacree  par  lui  a  ce  document^,  Douet  d'Arcq  considere  la 
«  supplicacion,  »  telle  que  la  donne  Monstrelet^,  comme 
ayant  «  tous  les  caracteres  de  Tauthenticite.  »  II  lui  eut  ete 
facile  de  se  conyaincre  que,  si  Monstrelet  a  conserve  le  sens 
general  de  la  piece,  les  termes  dont  il  s'est  servi  ne  sont  pas 
ceux  qu'emploie  roriginal.  Le  document  est  en  effet  trans- 
crit  dans  un  registre  du  Parlement',  et  en  voici  quelques 
extraits,  en  regard  desquels  je  transcrislespassages  corres- 
pondants  du  texte  de  Monstrelet^. 

(Texte  original.)  (Texte  d'apres  Monstrelet.) 

«  Jehan  duc  de  Bourgoigne         «  Jehan,  duc  deBourgongne, 

1.  T.  m,  p.  193. 

2.  T.  I,  p.  36. 

3.  Notammeat  pour  rhistoire  du  conflit  de  1402  entre  les  ducs 
d'Orleans  et  de  Bourgogne,  oii  Monstrelet  (t.  I,  p.  35)  donne 
bien  moins  de  details  que  la  Ghronographia.  La  meme  inegahte 
entre  les  deux  chroniques  qui  nous  occupent  se  retrouve  pour 
ravenement  de  Robert  de  Baviere  (Chronique  d'Engiierran  de 
Monstrelet,  t.  I,  p.  36). 

4.  T.  I,  p.  114. 

5.  Ibid.,  note  1. 

6.  Le  Rehgieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  296)  a  de  son  cote 
traduit  la  «  supphcacion  »  en  latin  ot  la  fait  hre  par  Jean  de  Nieles. 

7.  Arch.  nat.,  Xi*  8602,  fol.  186  v. 

8.  T.  I,  p.  114. 


AVANT-PROPOS. 


XXXIX 


«  et  Anthoine  de  Bourgoigne 
«  duc  de  Lembourg  et  Phelipe 
«  de  Bourgoigne  conte  de  Ne- 
«  vers  voztreshumblesetobeis- 
«  sans  subgiez,  recognoissans 
«  loyalment  et  veritablement, 
«  comme  raison  est,  que  chas- 
«  cun  de  vostre  royaume  est 
«  naturelment  tenuz  et  obligiez 
«  de  vous,  apres  Dieu,  servir, 
«  amer  et  obeir  et  ne  soufEst 
«  pas  de  soy  abstenir  de  vous 
«  mal  faire,  mais  est  tenuz  et 
«  obhgiez  de  vous  faire  savoir 
«  ce  que  Ten  fait  et  veult  faire 
«  contre  vostre  honneur  et 
8  prouffit  et  ce  qui  est  a  faire 
«  pour  vostre  bien,  honneur  et 
«  prouffit... 

€  Le  premier  est  au  regart 
«  de  vostre  personne,  a  laquele 
«  quelque  affaire  que  vous  aiez, 
«  n'est  mise  provision  tele  qu'il 
«  appartient,  depuis  vostre  le- 
t  ver  jusques  au  couchier;  et 
«  plusieurs  foiz  paravaut  et  de- 
«  puis,  vous  estes  telement  de- 
«  menez  qu'il  n'ost  si  fort  de 
«  corps  ne  d'entendement  qui 
«  n'en  feust  troublez  et  en- 
«  nuyez... 


Anthoine,  duc  de  Lembourg,  et 
Phelippe,  conte  de  Nevers,  fre- 
res,  vos  tres  humbles  subgetz, 
parens  et  obediens  serviteurs 
vraiment  et  feablement,  con- 
gnoissans  par  jugement  de  rai- 
son  chascun  chevalier  de  vos- 
tre  royaume  notoirement  estre 
tenu  et  obUgie,  apres  Dieu, 
vous  aymer,  servir  et  obeir. 
Et  ne  sommes  point  tenus  seu- 
lement  de  vous  non  nuire,  mais 
avecques  ce  sommes  tenus  de 
vous  notifier  et  a  vostre  per- 
sonne  faire  scavoir  ce  qu'on 
procure  contre  vostre  honneur 
et  prouffit... 


«  Le  premier  si  est  de  vostre 
personne,  car  devant  ce  que  de 
ceste  maladie  de  laquelle  non 
mie  tant  seulement  estes  greve, 
mais  tous  les  cuers  de  vos  amis 
qui  vous  ayment  en  sentent  et 
souffrent  tres  grant  douleur;  en 
vostre  conseil ,  souventesfoiz 
sont  fais  traictiez  contre  vostre 
honneur  et  prouffit... 


II  se  termine  ainsi  : 


«  A  quoy  faire  nous  vous 
«  offrons  noz  corps,  noz  che- 
«  vances  et  noz  amis  et  a  ceulx 
«  qui  pour  ce  fait  envers  vous 
«  se  vouldroient  loyaulment  ac- 
«  quitter;  et  ne  pouvons  veoir 
«  ne  souffrir  telx  inconveniens 
«  et  dommaiges  estre  faiz  a 
t  vous,  a  vostre  noble  genera- 


«  Et  a  ce  faire  nous  offrons 
richesses,  corps  et  amis  et  a 
tous  ceulx  qui  veritabiement  se 
vouldront  acquiter.  Gar  vraie- 
ment  nous  ne  pourrions  veoir 
ne  souffrir  telz  inconveniens 
estre  faiz  contre  vous  et  vostre 
niajeste  royalo.  Et  n'est  point 
uostre  inteucion  de  cesser  ne 


XL  AVAM-PROPOS. 

«  cion  et  a  vostre  royaume.  Et     taire  ceste  peticion,  jusques  a 
«  u'est  pas  nostre  entencion  de     ce  que  remede  y  sera  mis.  » 
«  nous  de  ce  departir,  que  au 
«  bien  de  vous,  de  vostre  gene- 
«  racion  et  de  vostre  royaume 
«  n'y  soit  avant  pourveu.  » 

Autant  les  deux  textes  francais  diflferent  entre  eux, 
autant  le  texte  de  Monstrelet  ressemble  au  texte  de  la  Chro- 
nograjihia^,  qu'il  suit  pas  k  pas  comme  une  traduction 
fidele.  La  chose  surprend  d'abord,  car,  en  general,  les  docu- 
ments  dont  Monstrelet  reproduit  le  texte ,  sont  assez  fide- 
lement  transcrits,  et,  la  plupart  du  temps,  les  variantes 
donnees  par  la  coUation  de  son  texte  avec  Toriginal  ne  pre- 
seutent  que  des  incorrections  peu  importantes.  J'ai  publie 
jadis  les  Remontrances  de  V  Universite  et  de  la  ville  de 
Paris  a  Charles  VI-,  dont  le  texte  officiel  teuioigne  du 
souci  de  Monstrelet  pour  Texactitude  et  la  fidelite  des  trans- 
criptions,  quand  il  lui  etait  possible  d'avoir  des  copies  exactes 
sous  les  yeux. 

Mais  il  faut  admettre  qu'il  n'a  pas  eu  le  moyen  ou  le 
soin  de  rechercher  un  texte  officiel  de  la  «  supplicacion  »  du 
duc  de  Bourgogne,  et  il  s'est  contente  de  traduire  en  frangais 
la  version  latine  de  ce  texte  primitivement  ecriten  frangais. 
De  sorte  que  ce  document  redige  en  frangais,  puis  traduit 
en  latin  par  Tauteur  d'une  chronique  latine,  est  revenu, 
grace  a  Monstrelet,  a  sa  langue  originaire,  non  sans  lais- 
ser  k  chacune  de  ses  transformations  beaucoup  de  sa  preci- 
sion  et  de  son  exactitude. 

La  conclusion  de  tout  ceci  est  que  Monstrelet  a  insere 
dans  sa  chronique  la  traduction  en  frangais  d'une  relation 

1.  T.  III,  p.  265. 

2.  Bibliotkeque  de  1'Ecole  dcs  chartes,  t.  LI,  annee  1890,  p.  420. 


AVANT-PROPOS.  XLI 

historique  latine  comprenant  le  recit  des  evenements  de  1401 
a  1405',  et  cette  relation  latine  est  le  texte  qui  se  trouve 
dans  la  Chronographia  regum  Francorum. 


A  la  liste  des  chroniques  qui  se  sont  inspirees  de  rensei- 
gnements  tires  des  memes  sources  que  ceux  inseres  dans  la 
Chronographia  regura  Francorum,  je  dois  ajouter  un 
passage  du  Livre  des  faicts  du  mareschal  de  Boucicaut . 
L'episode  ou  la  parente  des  deux  textes  ressort  avec  evi- 
dence,  est  la  croisade  de  Nicopolis.  Ce  n'est  pas  ici  le  lieu  de 
discuter  les  questions  se  rattachant  au  panegyrique  de  Bou- 
cicaut;  qu'il  suflSse  de  signaler,  comme  je  Tai  fait  au  cours 
de  redition',  non  seulement  cette  parente  en  ce  passage, 
mais  encore  rinferiorite  de  ce  recit  dans  le  Livre  des  faicts 
du  mareschal  de  Boudcaut,  compare  a  celui  de  la  Chro- 
nographia  regura  Francorum. 

QuELQDES  souRCES  DE  LA  Chronographia  regum 

Francorum. 

Sans  avoir  la  pretention  de  determiner  toutes  les  sources 
redigees  en  chroniques  auxquelles  a  puise  le  compilateur  de 
la  Chronographia  regum  Francorura,  je  ne  saurais  me 
dispenser  d'appeler  ici  Tattention  sur  les  ouvrages  dont  j'ai 
retrouve  certains  passages  dans  la  chronique  quej'edite.  Je 
les  ai  signales  en  note  et  je  me  bornerai  ici  k  une  breve  indi- 
cation  pour  chacun  d'eux. 

Cest  ainsi  qu'il  n'y  a  pas  autre  chose  a  dire  de  Tepisode 

1.  Monstrelet,  ed.  Douet  d'Arcq,  t.  I,  p.  32  a  125. 

2.  T.  III,  p.  133,  note  3. 


XLii  AVANT-PROPOS. 

du  Voeu  du  Heron,  sinon  que  notre  compilateur  Ta  emprunte 
au  poeme  si  connu  qu'il  abregeV 

Si,  plus  loin,  il  a  juge  a  propos  de  relater  les  origines  de 
Jean  de  Montfort  et  de  Charles  de  Blois,  il  donne  une 
legende,  connue  aussi  de  Froissart;  celui-ci}^  fait  une  allu- 
sion  dont  ses  editeurs,  ignorant  cette  legende"^,  n'ont  pu 
saisir  le  sens. 

Ailleurs  encore,  Tauteur  de  la  Chronographia  a  insere 
une  biographiede  Bertrand  du  Guesclin,  abregee  a  Texces; 
mais,  si  deformee  qu'elle  soit  par  le  souci  de  raccourcir  a 
tout  moment  le  recit,  il  est  aise  d'en  retrouver  le  type  dans 
Toeuvre  de  Guvelier^. 

Ge  n'est  pas  le  seul  emprunt  de  longue  haleine  qu'il  ait 
fait  sans  nommer  sa  source.  II  a  insere  dans  le  corps  de  sa 
chronique  Temouvante  relation  de  la  mort  de  Richard  II, 
roi  d'Angleterre^,  editee  sous  le  titre  de  Chronicque  de  la 
trdison  et  mort  de  Richart  deux  roy  d' Engleterre'-" . 
J'ai  indique  ailleurs  les  motifs  de  croire  que  cette  chronique 
n'etait  pas  inconnue  k  Tannaliste  anonyme  de  Saint-Denis, 
et  j'ai  signale  les  passages  qui,  a  mon  sens,  justifiaient  cette 
manierede  voir^. 

Lk  ne  se  sont  pas  bornees  les  copies  faites  par  notre  com- 
pilateur.  II  a  insere  tout  au  long,  en  le  traduisant  en  latin, 
Topuscule  redige  par  Tarcheveque  de  Sultanieh,  sorte  de 
manuel  concernant  les  moeurs  et  Thistoire  de  Tamerlan'^. 

1.  Chronographm  regum  Francorum,  t.  II,  p.  36  et  37.  II  en  a 
connu  une  version  tres  complete.  Gf.  Le  Vceu  du  Heron,  Mons,  1839. 

2.  Ibid.,  p.  177  et  aote.  —  3.  Ibid.,  p.  378  a  393. 

4.  A  peine  a-t-il  ajoute  quelques  renseignements  (cf.  notam- 
ment  Chronogravhia  regum  Francorum,  t.  III,  p.  165). 
^.  Editee  par  M.  B.  Williams,  pour  VEnglish  Historical  Society. 

6.  Bibliotheque  de  1'Ecole  des  chartes,  t.  L,  annee  1889,  p.  1. 

7.  Chronographia  regum  Francorum,  t.  III,  p.  206. 


AVANT-PROPOS.  XLIII 

Du  moius  remploi  qu'il  en  a  fait  a  permis,  grace  a  ses 
explications,  de  restituer  a  son  auteur  ce  petit  ouyrage  et 
d'en  montrer  la  valeur ' . 

Telles  sont  les  oeuvres  auxquelles  le  redacteur  de  la  Chro- 
nographia  regum  Francorum  a  non  seulement  pris  des 
reuseignements,  mais  ou  il  a  souvent  aussi  puise  tout  son  recit. 

LlED   ET   DATE   DE   REDACTION   DE   LA    SECONDE   PARTIE 

DE  LA  Chronographia  regum  Francorum. 

II  parait  certain  que  la  Chronographia  regum  Fran- 
corum  a  ete  ecrite  a  Fabbaye  de  Saint-Denis.  Le  fait  est 
absolument  evident  pour  la  premiere  partie,  de  Torigine  des 
Francs  a  la  mort  de  saint  Louis  :  le  prologuele  dit  en  termes 
formels.  Ce  prologue,  commun  (malgre  une  legere  modifi- 
cation  dans  sa  conclusion)  avec  la  version  du  prologue  de 
la  chronique  abregee  de  Guillaume  de  Nangis,  pubiiee  par 
M.  L.  Delisle,  fait  une  allusion  pracise  a  rorigine  diony- 
sienne  de  roeuvre  qu'il  presente  au  public ;  le  plau  des  bio- 
graphies  royales  se  succedant  par  ordre  chronologique,  un 
grossier  dessin  representant  chaque  roi  en  tete  de  chaque 
biographie  et  remplacant  le  simple  cartouche  ou  Guillaume 
de  Nangis  inscrivait  dans  sa  chronique  abregee  le  nom  du 
roi  dont  il  resumait  la  vie",  tout  cela  nous  revele  la  main 
d'un  religieux  de  Saint-Denis. 

Le  titre  meme  de  Touvrage  Cronographia  (sic)  est  un 
mot  officiellement  employe  a  Saint-Denys  pour  nommer  les 
oeuvres  de  ce  genre.  «  De  morte  Sigiberti  monachi  crono- 
«  graphi...,  »  ecrit  le  religieux  anonyrae  de  Saint-Denis 
dans  la  portion  de  son  ouvrage  retrouvee  par  M.  H.-F.  De- 

1.  Dibliothcquc  de  VEcole  des  chartes,  t.  LV,  annoc  1894,  p.  433; 
Mcmoire  sur  Tamerlan  et  sa  cour  par  un  Dominicain,  en  lk03. 

2.  Le  texte  latin  de  la  Chronique  abregie  de  Guillaume  de  Nangis; 
Dibliotheque  de  VEcole  des  chartes,  annee  1890,  t.  LI,  p.  655. 


XLIV  AVAXT-PROPOS. 

laborde ' .  La  connaissance  des  oeuYres  de  Boccace  etait  repan- 
due  a  Saint-Denis  au  debut  du  xv®  siecle ;  le  meme  anonyme 
n'ecrit-il  pas  a  propos  de  la  papesse  Jeanne  :  «  Cujus 
«  ingressum  et  exitum  Johannes  Boccacii  sic  describit "' » ? 
De  son  cote,  un  correcteur  de  la  Chronographia  a  ecrit 
dans  une  marge  :  «  Vide  quid  dicit  Johannes  Bocassii...  » 

Un  mode  particulier  emploj-e  par  la  Chronographia 
pour  designer  le  nuraero  d'ordre  occupe  par  Philippe  III 
le  Hardi  et  Philippe  IV  le  Bel  dans  la  serie  des  princes  du 
meme  nom,  revele  encore  la  main  d'un  redacteur  ayant  les 
habitudes  de  Saint-Denis.  Philippe  III  j  est  en  effet  desi- 
gne  sous  le  numero  d'ordre  de  Philippe  IV,  et  Philippe  IV 
sous  celui  de  Philippe  V^,  cela  en  vertu  de  la  tradition 
des  ecrivains  travaillant  a  Saint-Denis,  ou  on  comptait 
comme  Philippe  II  un  fiis  de  Louis  VI  le  Gros,  associe  k  la 
couronne  par  son  pere,  mais  mort  avant  lui.  Puis  il  est 
remarquable  que  Ton  trouve  dans  la  Chronographia  un 
abrege  de  la  chronique  de  Bertrand  du  Guesclin  par  Cuve- 
lier,  chronique  faite,  au  dire  du  rimeur,  sur  des  elements 
puises  a  Saint-Denis^. 

Bref,  il  semble  evident  que  Tauteur  de  la  Chronogra- 
phia  vivait  a  Saint-Denis  et  je  ne  vois  nulle  raison  de  con- 
tester  Taffirmation  de  son  prologue. 

J'insisterai  enfin  sur  un  argument  qui  peut  faire  conside- 
rer  notre  compilateur  comme  religieux  et  religieux  benedic- 
tin ;  il  appelle  quelque  part  saint  Benoit  le  pere  des  moines  : 
«  monachorum  patris ;  »  surtout  il  relate  avec  complaisance 

\.  Bibliotheque  Mazarine,  no20I7,  fol.  161  r»,  et  dans  le  volume 
precedent  (fol.  142)  il  avait  parle  d'Egiuhard  cronographum. 

2.  BibUotheque  Mazarine,  n»  2016,  fol.  219  r». 

3.  Chronographia  regum  Francorum,  t.  I,  p.  182. 

4.  Chronique  de  Du  Guesclin,  ed.  Gharriere,  t.  I,  p.  3.  Gf.  Le- 
moine,  Chronique  de  Richard  Lescot,  p.  xlix  a  li. 


AVAM-PROPOS.  XLV 

la  fondation  par  Edouard  III  de  deux  abbayes  benedic- 
tines',  et  il  insiste  sur  les  origines  benedictines  d'Urbain  V-. 

D'ailleurs,  on  ne  saurait  contester  qu'il  ait  ete  clerc.  Ainsi 
il  remarque,  a  tort  ou  a  raison,  Tinstitution  plus  solenneUe 
de  la  fete  «  Sacramenti  Altaris  '^.  »  Et  a  peine  cite-t-il  le  nom 
d'Oxford,  il  se  hate  d'ajouter  «  ubi  est  studium  theologie  et 
gramatice^.  »  II  fait  un  reproche  severe  a  Charles  V  d'avoir 
permis  le  droit  de  requisition  sans  indemnite,  aux  gens  de 
guerre  chez  les  ecclesiastiques  :  «  Temporibus  cujus  regis 
«  quedam  perversa  consuetudo,  eo  permittente...  incepit, 
«  scilicet  quod  homines  armorum  capiunt  super  populares  et 
«  precipue  super  ecclesiasticos,  victualia  ad  libitum  suum 
«  absque  solutione  aliqua ;  que  consuetudo  usque  in  hanc 
«  diemdemaloin  pejuscontinue  augmentatur-^.  »  Autrepart^ 
il  signale  une  taxe  imposee  sur  les  gens  d'eglise,  a  la  suite 
d'une  assemblee  du  clerge,  pour  obtenir  des  fonds  destines  k 
Textinction  du  Schisme''.  Plus  loin,  une  chose  le  frappe, 
c'est  que  reveque  Jean  Canard  dispense  les  hotes  du  duc  de 
Bourgogne  de  Tobligation  du  maigre,  lors  des  noces  d'An- 
toine,  comte  de  Rethel^. 

Enfin  la  place  preponderante  que  les  phases  du  Grand 
Schisme  tiennent  dans  la  derniere  partie  de  la  Chronogra- 
fjhia,  suflBrait  a  elle  seule  pour  trahir  une  main  clericale. 

Certainement  la  Chronographia,  telle  qu'elle  se  pre- 
sente  a  nous,  a  ete  ecrite  ou  plutot  compilee  par  un  ecrivain 
qui,  pour  la  partie  precedant  la  fin  du  regne  de  Charles  V, 
avait  k  sa  disposition  une  source  qu'il  s'est  borne  k  trans- 
crire.  J'ai  montre  plus  haut  rinfluence  de  cette  source  sur 

1.  Chronographia  regxirn  Francorum,  t.  II,  p.  368.  —  2.  fbid., 
t.  U,  p.  297.  —  3.  Jbid.,  t.  I,  p.  249.  —  4.  Ibid.,  t.  I,  p.  282.  — 
5.  Ibid.,  t.  U,  p.  395.  —  6.  Jbid.,  t.  111,  p.  189.  — 7.  En  un  autre 
passage,  ce  qui  le  touche  dans  le  pillage  d'une  ville,  c'est  la  pro- 
fanation  du  Saint  Sacrement(/6td.,t.II,  p.  106).  —  8.T.IU,  p.  198. 


SLvi  AVANT-PROPOS. 

la  Chronique  normande,  sur  les  Anciennes  chroniques 
de  Flandre,  sur  les  Grandes  Chroniques . 

Cette  influence  sur  les  Grandes  Chroniques  n'est-elle 
pas  une  presomption  tres  grande  en  faveur  de  rorigine  dio- 
nysienne  de  cette  source?  Et  qu'on  ne  dise  pas  que  les 
Gr-randes  Chroniques  lui  ont  emprunte  de  ci,  de  la,  des 
passages  sans  importance;  bien  au  contraire,  ce  sont  les 
episodes  les  plus  importants,  depuis  le  regne  de  Philippe  le 
Bel  jusqu'au  regne  de  Pliilippe  de  Valois,  qui  ont  ete  repro- 
duits  par  les  Grandes  Chroniques ,  non  pas  d'apres  leur 
auteur  ordinaire,  Guillaume  de  Nangis  ou  ses  continuateurs, 
mais  d'apres  la  source  qui  nous  occupe. 

N'est-ce  pas  la  une  particuliere  autorite  donnee  a  ses 
recits,  surtout  quandon  sait  que  Saint-Denis  etait  un  centre 
de  trayaux  historiques  dont  Timportance  a  ete  plusieurs 
fois  signalee '  et  ou  affluaient  les  documents  les  plus  curieux, 
les  elements  d'histoire  les  plus  interessants? 

II  faut  donc  savoir  gre  au  compilateur  de  la  Chrono- 
graphia  d'avoir  conserve  des  textes  dont  Tautorite  est  si 
considerable,  sous  une  forme  tres  voisine  de  roriginal,  et 
peut-etre  tout  a  fait  semblable  a  lui.  On  lui  pardonnera,  en 
raison  du  service  rendu  par  la,  quelques  fautes  de  latin 
grossieres,  dont  plusieurs,  il  faut  le  croire,  sont  Toeuvre 
d'un  copiste  ignorant. 

Le  compilateur,  dont  la  personnalite  est  si  diflficile  a  sai- 
sir,  meme  pour  les  dernieres  annees  de  son  recit,  a  nean- 
moins  laisse  la  trace  d'un  labeur  peut-etre  personnel  dans 
sa  chronique ;  cette  part  de  travail  est  assez  modeste  :  il 

\.  Mes  confreres  et  amis  M.  Lemoine,  dans  la  preface  de  la 
Ghronique  de  Richard  Lescot,  et  M.  C.  Gouderc,  dans  un  article 
intitule  Le  Manuel  d'histoire  de  Philippe  VI  de  Valois  (extrait  des 
Etudes  d'histoire  du  Moyen  Age  dediees  a  Gabriel  Monod),  vienneat 
d'iQsister  sur  le  meme  fait. 


AVAM-PROPOS.  XL^^i 

s'est  borne  a  diverses  reprises,  et  parfois  meme  hors  de  sai- 
son,  a  accumuler  des  renseignements  genealogiques,  qui 
m'ont  permis  de  determiner  avec  assez  de  precision  la  date 
ou  il  a  opere.  D'une  part,  il  a  ecrit  apres  1415,  parce  que, 
au  cours  d'une  de  ses  digressions  genealogiques,  il  note 
que  Charles  d'Albret  fut  connetable  de  France  ^ ;  d'autre 
part,  il  a  redige  sa  compilation  avant  1429,  epoque  de  la 
fin  du  Grand  Schisme,  puisqu'il  dit,  a  la  date  de  1377  : 
«  Anno  quoque  a  Nativitate  Domini  m°  ccc"  lxxvii°  vice- 
«  simum  quartum  scisma  fuit  et  cepit,  quod  adhuc,  Domino 
«  permittente,  durat-.  »  Donc  c'est  entre  1415  et  1429  que 
notre  compilateur  a  coordonne  son  oeuvre.  Je  ne  pense  pas 
qu'ii  soit  possible  de  fixer  une  date  plus  precise. 

Pour  la  periode  anterieure  au  regne  de  Charles  VI,  Tim- 
personnalite  de  son  recit,  que  ne  corrigentpas  les  renseigne- 
ments  genealogiques ,  oeuvre  du  compilateur,  confirme  la 
proposition  formulee  plus  haut  et  appuyee  par  les  corapa- 
raisons  avec  les  textes  contemporains. 

J'en  conclus  donc  que  Tauteur  de  la  compilation  publiee 
sous  le  nom  de  Chronographia  regum  Francorum  vivait 
au  commencement  du  xv''  siecle,  et  plus  precisement  a  ecrit 
entre  1415  et  1429,  peut-etre  meme  avant  la  mort  de 
Charles  VI ;  cela  permettrait  de  proposer  comme  date  de 
redaction  la  periode  comprise  entre  1415  et  1422.  Ce  com- 
pilateur  a  travaille  a  Tabbaye  de  Saint-Denis,  dont  il  a 
employe  les  procedes  et  les  traditions  de  litterature  histo- 
rique,  il  etait  clerc,  sans  doute  Benedictin,  et  par  consequent 
il  est  presumable  qu'il  etait  religieux  a  Saint-Denis  meme. 
Enfin,  il  a  fait  entrer  dans  sa  compilation,  ecrite  en  latin,  les 
elements  historiques,  ecrits  eux  aussi  en  latin,  qui  avaient 
servi  et  servaient  de  canevas  aux  collaborateurs  des  histo- 

1.  T.  II,  p.  325.  —2.  T.  II,  p.  363. 


XLVin  AVANT-PROPOS. 

riens  officiels  de  la  monarchie.  Cest  a  ce  titre  que  la  Chro- 
nographia  regum  Francorum,  dont  on  verifiera  Texac- 
titude  et  Tinteret,  meritait  une  edition  complete  depuis  le 
regne  de  Philippe  III  le  Hardi. 

Je  veux,  en  terminant,  donner  un  souvenir  emu  a  deux 
vieillards  qui  out  assiste  avec  bienveillance  au  commence- 
rnent  de  cette  publication  ;  ils  sont  morts  aujourd'hui  :  mais 
ceux  qui  ont  connu  le  baron  Kervyn  de  Lettenhove  et  le 
comte  de  Circourt  savent  quel  accueil  la  jeunesse  trouvait 
aupres  d'eux. 

M.  Delisle  a  bien  voulu  patronner  la  Chronographia  et 
mettre  son  influence  et  ses  conseils  au  service  de  son  jeune 
eleve.  J'ai  la  joie  de  terminer  mon  travail  au  moment  ou 
mon  maitre  et  ami  M.  Jules  Lair  a  ete  eleve  a  la  presidence 
de  la  Societe.  Je  voudrais  remercier  mieux  M.  H.-Francois 
Delaborde,  qui,  apres  avoir  pris  la  charge  de  commissaire 
responsable,  Ta  assumee,  avec  toute  Fobligeance  et  le  soin 
possibles.  Mes  camarades  Couderc,  Durand,  Jarry,  Viard 
m'ont  prete  leur  amical  concours  a  plusieurs  reprises.  Enfin 
c'est  pour  moi  un  devoir  de  joindre  a  ces  temoignages  de 
gratitude  le  nom  de  M.  le  Conservateur  de  la  Bibliotheque 
de  Berne,  qui,  par  le  plus  liberal  des  prets,  a  rendu  possible 
la  presente  edition. 

J'avais  Tespoir  que  Dieu  me  laisserait  longtemps  encore 
mon  Pere.  II  Ta  rappele  a  Lui  au  moment  ou  j'achevais  le 
troisieme  volume.  Ceux  qui  ont  eu  le  merae  malheur  que 
moi  sauront  seuls  ce  que  coute  la  perte  d'un  conseiller,  d'un 
maitre,  d'un  ami  tel  qu'un  pere.  J'aurais  manque  k  la  recon- 
naissance  que  je  dois  a  ceux  qui  m'ont  le  plus  aide,  si  je 
n'avais  pas  inscrit  le  nom  de  mon  Pere  k  la  fin  de  ce  court 
avant-propos  dont  il  a  corrige  les  pages  principales. 

Autry,  l*^*^  septembre  1896. 


CHRONOGRAPHIA 

REGUM  FRANCORUM 


De  Karolo  VI°  ET  DE  QUIBUSDAM  SUI  TEMPORIS 
ACCIDENTIBUS. 

KAROLUS  REX  VI'''. 

Die  dominica,  quarta  die  mensis  novembris  anni 
prenotati,  videlicet  m'  CCg'  octogesimi,  Karolus  primo- 
genitus  Karoli  regis  defuncti,  cum  adhuc  esset  anno- 
rum  duodecim,  coronatus  et  sacratus  est  Remis  ab 
ejusdem  urbis  archipresule,  consensu  omnium  princi- 
pum  et  baronum  regni  Francie^.  In  cujus  coronatione 
affuerunt  duces  Andegavie,  Biturie,  Burgundie,  Bor- 
bonii  et  Brabancie,  cum  multis  aliis  principibus,  baro- 
nibus  et  prelatis  ac  aliis.  Et  die  dominica  immediate 
sequenti^,  idem  juvenis  rex  Francie  honorifice  recep- 
tus  est  Parisius,  fecitque  festum  suum  in  palacio  ubi 
tribus  sequentibus  diebus  facta  sunt  hastiludia. 

1.  Le  roi,  accompagne  du  duc  d'Anjou,  avait  fait  son  entree  a 
Reims  la  veille  (Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  1. 1,  p.  28). 
Cf.  les  annolations  de  Denys  Godefroy  a  son  Histoire  de  Gharles  VI 
par  Jean  Juvenal  des  Ursins,  ed.  1653,  p.  533 ;  Froissart,  ed.  Kervyn 
de  Lettenhove,  t.  IX,  p.  300,  et  E.  Petit,  Sijours  de  Cliarles  VI 
(Extrait  du  BuUetin  du  Comite  des  travaux  historiques  et  scienti- 
fiques,  annee  1893),  p.  7. 

2.  Le  11  novembre.  Cf.  Ibid.;  Chronique  du  Religieux  de  Saint- 
Denys,  t.  I,  p.  34,  et  Grandes  Chroniques,  t.  VI,  p.  472. 

in  1 


2  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRAXCORUM.  [1380 

Tunc  venit  ad  eum  Walrandus  de  Luxemburgo, 
comes  Lineii  et  Sancti  Pauli,  per  salvum  conductum,  ac 
se  excusavit  de  traditione,  si  qua  suspectus  fuerat 
seu  accusatus  apud  regem  Rarolum  defunctum,  ad 
singulare  certamen  se  presentans  contra  quemcumque 
de  traditione  ipsum  accusantem  ;  et  nemine  respon- 
dente,  misericorditer  receptus  est  ad  excusationes 
suas,  in  tantum  quod  immediate  erga  ipsum  novum 
regem  pax  ejus  facta  est,  mediantibus  atque  procuran- 
tibus  Wenceslao,  duce  Brabancie  et  Luxemburgensi, 
specialiter,  cujus  parens  erat,  domino  Couchiaci  et 
quibusdam  aliis  de  cognatione  sua,  licet  desponsasset 
Matildem  de  Quento,  ex  parte  matris  sororem  Richardi, 
regis  AngUe,  inconsulto  rege  Francie.  Gastra  quoque 
ejus  et  omnis  terra  sua  que  in  manu  regis  erant,  red- 
dita  sunt  sibi*. 

Die  jovis  sequenti,  tribus  statibus  ^ongregatis  in 
Palacio  Parisius,  sciHcet  ecclesiasticis,  nobihbus  et 
bonarum  viilarum  burgensibus,  ex  parte  dicti  regis 
pubhce  dimisse  sunt  omnes  impositiones  et  auxiha 
que  facta  fuerant  tempore  Karoh  defuncti,  et  quod 
populus  hber  remaneret  prout  fuerat  tempore  Phihppi 
Pulcri  et  ejus  predecessoribus^.  Insuper  inhibitum  est 

1.  i  Et  ly  fist  a  Rains  li  dus  de  Braibaat  sa  besongne,  et  11  dus 
«  d'Ango...  »  (Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  IX,  p.  303), 
Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  36)  ne  fait  pas  allusion  a 
rintervention  du  duc  de  Brabant. 

2.  Soit  le  15  novembre.  Froissart  se  trompe  quand  il  dit  que 
c'est  a  Reims  que  les  aides  furent  supprimees  (ed.  Kervyn  de  Let- 
tenhove,  t.  IX,  p.  302  et  446).  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I, 
p.  44)  ne  fait  pas  allusion  a  une  reunion  d'Etat3  generaux;  il  se 
borne  a  raconter  Tintervention  du  prevot  des  marchands,  laquelle, 
selon  lui,  amena  la  suppression  des  aides  par  rordonnance  du 
16  novembre  (Recueil  des  Ordonnances,  t.  VI,  p.  527).  Les  Grandes 


1380-1381]     CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  3 

generalibus  et  electis  ad  hec  commissis,  ut  cessarent 
ab  hujusmodi  receptione. 

Quo  facto,  statim  multi  nobiles  et  ignobiles  de  civi- 
tate  Parisius  irruerunt  in  Judeos  et  ex  eis  multos  ver- 
beraverunt  et  plurimos  occiderunt,  pueros  eorum 
tulerunt  ab  eis,  bona  eorum  rapiendo  atque  obhga- 
tiones  eorum  dilacerando^.  Porro  Judei  multum  sup- 
portati  sunt  per  prepositum  Parisius,  Hugonem  Au- 
brioti,  qui  bona  eorum  ipsis  reddere  cogebat  et  pueros 
noviter  baptisatos,  illos  puniendo  qui  bona  eorum 
rapuerant.  Hujus  causa,  dictus  prepositus  ut  contra 
fidem  erronens,  ab  Universitate  Parisiensi  acusatus 
est  et  in  carceribus  episcopi  Parisiensis  positus^. 

Preterea  nonobstante  quictatione  pubHca  dictorum 
auxihorum,  tamen  rex  et  avuncuh  ejus  Andegavie, 
Biturie  et  Burgundie  pro  manutenendis  guerris  suis, 
iterum  quedam  auxilia  populo  requisierunt.  Tunc  tres 
status  hujus  causa  congregati  muitociens  apud  Pari- 

Chroniques  (t.  "VI,  p.  472)  fixent  au  raercredi  14  novembre  une  reu- 
nion  des  «  gens  d'eglyse,  nobles  et  des  bonnes  villes  »,  a  qui  le 
chancelier  demanda  des  ressources;  le  lendemain,  comme  le  dit 
notre  chronique,  on  forcait  la  main  au  gouvernement,  qui  dut 
renoncer  a  son  projet.  Voir  les  curieux  details  de  la  Chronique  des 
quatre  premiers  Valois  (p.  291),  qui  ajoute  (p.  293)  que  le  20  no- 
vembre  commencerent  «  plusiears  parlemens  »  des  representants 
des  trois  Etats  de  toutes  les  provinces  du  royaume. 

1.  Gf.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I,  p.  54,  56  et 
102;  Grandes  Chroniques,  t.  VI,  p.  472,  et  Chronique  des  quatre 
premiers  Valois,  p.  294.  Le  26  mars  1381  (n.  st.),  une  ordonnance 
fut  rendue,  d'apres  laquelle  les  Juifs  ne  seront  pas  lenus  de  resti- 
tuer  les  gages  qui  leur  avaient  ete  donnes  par  ceux  a  qui  ils  avaient 
prete  de  Targent  et  qui  leur  ont  ete  enleves  dans  Temeute  excitee 
contre  eux  a  Paris  et  dans  plusieurs  autres  villes,  a  moins  que  ces 
gages  ne  lcur  aient  et6  rendus  (Recueil  des  Ordonnances,  t. VI,  p.  563). 

2,  Grandes  Chroniques,  t.  VI,  p.  474. 


4  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.     [1380-1381 

sius,  Compendium  et  Silvanetum  (sic)  ad  hoc  minime 
consenserunt^. 

Parum  post,  venerunt  fere  iiij*"*  milia  hominum 
armorum  in  Gastinesium,  AureUanesium,  Campaniam 
et  Briam  qui  illas  partes  devastabant.  Hiis  postmodum 
in  duas  partes  divisis,  una  pars  abiit  in  Picardiam  et 
alia  in  Normanniam^.  Dicebat  enim  populus  quod  hec 
fiebant  ut  populus  juste  cogeretur  dicta  auxilia  sol- 
vere^;  nam  Parisienses  et  in  archiepiscopatu  Seno- 
nensi  solverunt  unam  tailHam  pro  facto  guerre,  scilicet 
diciores  per  annum  quinquaginta  francos,  et  aliqui 
inferiores  ad  duos  terminos,  quorum  primus  erat  in 
mayo  anni  m*gcg'  octogesimi  primi,  sub  pena  dictam 
tailliam  duplicandi. 

Item  in  eodem  anno,  rex  et  avuncuH  ejus,  Andega- 

i.  Les  chroniqueurs  sont  tres  sobres  de  renseignements  surces 
reunions;  le  Religieux  de  Saint-Denys  en  mentionne  une  cepen- 
dant  qui  eut  lieu  a  Paris  (t.  I,  p.  66).  Leber,  dans  ses  extraits  des 
registres  de  la  Chambre  des  comptes  (Bibl.  de  Rouen,  vol.  XII, 
fol.  95  v°),  mentionne  des  lettres  rendues  a  la  suite  de  ces  assem- 
blees  et  d'apres  lesquelles  «  le  plus  grand  payeroit  l  livres  tour- 
«  nois,  eten  descendant  jusques  au  plus  petit  qui  pourroit  gagner 
«  sa  vie  audessus  de  Taage  de  xvi  ans  et  tousjours  en  diminuant 
«  jusqu'a  VI  sols  vi  deniers  parisis.  »  D'apres  un  curieux  proces, 
dont  les  plaidoiries  ont  ete  reproduites  par  le  baron  Kervyn  de 
Lettenhove  (Froissart,  t.  XVIII,  p.  559),  «  environ  le  tiers  jour  de 
«  Tan  furent  envoyes  a  Paris  aucunes  des  notables  personnes  de 
«  France...  »  II  parait  que  les  habitants  de  Sens  accordaient  une 
aide  de  deux  sous  pour  livre  (Ibid.,  p.  560). 

2.  Ces  bandes  avaient  commence  leurs  exces  des  avant  le  sacre 
(Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I,  p.  16);  mais  ce  fut 
bien  autre  chose  quand,  par  mesure  d'economie,  les  oncles  du  roi 
eurent  decide  de  licencier  les  gens  d'armes  (Ibid.,  p.  40). 

3.  Pendant  ce  temps,  les  Anglais,  de  leur  cote,  firent  une  course 
en  Normandie  (Ibid.,  p.  62).  — On  trouve  ailleurs  trace  du  meme 
sentiment  (Ibid.,  p.  20). 


1380-1381]     CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  5 

vie,  Burgundie  et  Borbonii,  conslituerunt  ducem  Bitu- 
rie  gubernatorem  Lingue  Occitane,  eidem,  litteris 
patentibus  lectis  in  Parlamento,  potestatem  conce- 
dendo  remittendi  homicidia  et  quoscumque  casus  cri- 
minosos,  tam  lese  majestatis  quam  alios,  admortizandi 
ad  suum  profectum  et  domanium  regale  recipiendi, 
imponendi  fouagia  et  auxilia  ac  ipsa  recipiendi  ad 
suum  profectum,  absque  hoc  quod  ex  hiis  teneretur 
reddere  racionem^.  Quod  cum  audisset  popuius  de 
Lingua  Occitana ,  confestim  elegit  sibi  capitaneum 
comitem  Fuxi~. 

Septima  decima  die  ejusdem  mensis,  Hugo  Aubrioti 
existens  in  quodam  spectaculo  ante  introitum  ecclesie 
Beate  Marie  Parisius,  revocavit  hereses  et  errores 
quos  contra  fidem  tenuerat.  Quo  facto,  ab  episcopo 
Parisius  et  inquisitore,  perpetuo  carceri  condempnatus 
est ;  que  sentencia  data  est  presente  Universitate  Pari- 
sius  et  multis  aliis  usque  ad  summam  hominum  xl'"^. 

1.  Les  lettres  qui  confererent  au  duc  de  Berry  la  lieutenance  en 
Languedoc  sont  du  19  novembre  1380. 

2.  Nous  possedons  les  instructions  donnees  a  Teveque  de  Lan- 
gres  et  a  Jean  de  Rye,  envoyes  vers  le  comte  de  Foix  a  ce  moment ; 
elles  sont  signees  par  le  duc  d'Anjou  (Douet  d'Arcq,  Ghoix  de  pidces 
inddiles  relatives  au  regne  de  Charles  VI,  1. 1,  p.  6.  —  Chronique  du 
Religieux  de  Saint-Denys,  1. 1,  p.  92  et94).  Le  roi,  qui  avait  d'abord 
voulu  reduire  lui-meme  le  comte  de  Foix  et  s'y  etait  prepare  le 
3  avril,  y  renonca.  Le  duc  de  Berry  partit  seul  au  debut  du  mois 
de  juin  (Grandes  Ghroniques,  t.  VI,  p.  476.  Gf.  D.  Vaissete,  His- 
toire  generale  de  Langaedoc^  ed.  Privat,  t.  X,  col.  1644). 

3.  Cest  le  17  mai  {Ghronique  du  Religieux  de  Saint-Dcnys,  t.  I, 
p.  106).  Sur  Ilugues  Aubriot,  voir  baron  Pichon,  Le  Menagicr  de 
Paris,  t.  I,  p.  XX,  et  t.  II,  p.  253;  Le  Roux  de  Lincy,  Hugues 
Aubriot  [Bibl.  de  VEcole  des  chartes,  annees  1861-1862,  t.  XXIU, 
p.  173);  J.  Simonnet,  Notice  sur  Hugues  Aubriot;  Etude  sur  la  vie 
de  Jean  le  Mercier,  extrait  des  Memoires  pr6sent6s  par  divers  savants 


6  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [4381 

Vicesima  die  ejusdem  mensis,  Universitas  Parisius 
determinavit  requirere  concilium  generale  et  suadere 
populo  ad  removendum  errorem  tunc  in  Ecclesia 
regnantem,  propter  Clementem  et  Urbanum,  quorum 
uterque  se  Papam  astruebat^.  Porro  dux  Andegavie 
hoc  cessare  fecit  :  nam  jussu  ejus  captus  est  magister 
Johannes  Rousse^,  doctor  in  sacra  pagina  in  collegio 
Cardinalis  Monachi,  ubi  morabatur ;  porta  namque  ejus- 
dem  collegii  de  nocte  rupta  est  ac  dictus  magister 
causa  dicta  captus  et  incarceratus  est^.  Postmodum 
vero  hberatus  est,  sic  quod  Universitas  cessaret  requi- 
rere  generale  conciUum^. 

Die  martis,  xxiiij^  die  mensis  septembris  ejusdem 
anni,  dux  Andegavensis,  procurante  pace  Johannis  de 
Monteforti  apud  Karolum  regem,  aduxit  eum  Parisius 
et  inde  Compendium  ad  eumdem  regem,  qui  restituit 
ei  ducatum  Britannie  et  comitatum  Montisfortis,  qui, 
ut  dictum  est,  confiscati  fuerant  regi  Karolo  nuper 
defuncto,  propter  demerita  ejus,  hcet  jam  consensu 

c  VAcademie  des  inscriptions  et  belles-lettres,  2«  serie,  t.  VI,  2«partie, 
p.  85,  note  2 ;  et  Froissart,  ed.  Kervya  de  Lettenhove,  t.  IX,  p.  567. 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  86),  qui  mentionne  cette 
reunion,  n'en  donne  pas  la  date. 

2.  Jean  Rousse  etait,  suivant  le  Religieux  de  Saint-Denys,  natif 
d'Abbeville;  ce  chroniqueur  ne  dit  pas  qu'il  professat  au  college 
du  cardinal  Le  Moine.  Sur  Jean  Rousse,  voir  Denifle  et  Ghatelain, 
Ghartularium  Universitatis  Parisiensis,  t.  III,  a  la  table. 

3.  Au  Ghatelet. 

4.  Jean  Rousse  partit  pour  Rome  des  qu'il  fut  mis  en  liberte. 
D'apres  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  88),  la  liberte  de  Jean 
Rousse  ne  fut  obtenue  par  TUniversite  qu'en  echange  de  la  pro- 
messe  qu'elle  adhererait  a  Glement;  en  meme  temps,  le  duc  d'An- 
jou  intima  a  rUniversite  la  defense  de  s'occuper  ou  de  concile 
general  ou  d'eIection  du  pape. 


1381-1382J      CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  7 

baronum  Britannie  de  ipso  ducatu  gauderet,  nonobs- 
tante  pretacta  confiscatione^ 

Diebus  illis,  facte  sunt  in  villa  Sancti  Dionisii  pluries 
cleri  congregationes  ex  parte  Pape,  qui  ab  eis  plures 
pecunias  petebat  ad  dandum  regi  Francie,  prout  tunc 
ferebatur^.  Bene  multe  somme  pecuniarum  sunt  col- 
lecte,  multique  clerici  et  sacerdotes  ammoniti  sunt,  qui 
ad  romanam  Ecclesiam  appellaverunt. 

Quarta  decima  die  mensis  januarii  ejusdem  anni, 
rex  Francie  et  avunculi  ejus  Andegavie,  Burgundie  et 
Borbonii,  quoniam  erant  in  nemore  Vicenarum^,  man- 
daverunt  preposito  mercatorum  et  quibusdam  bur- 
gensibus  civitatis  Parisius,  ut  die  sequenti  venirent  ad 
eos;  cumque  ita  fecissent,  rex  requisivit  eis  quod  con- 
cederent  ei  impositiones  et  subsidia  quas  pater  ejus 
solebat  colligere.  Qui  responderunt  quod  super  hoc 
libenter   advisarent.    Rex   autem   et   ejus   consilium 

1.  Le  traite  ayec  la  Bretagne  avait  ete  signe  le  15  janvier  1381 
(n.  st.).  Apres  la  receplion  du  serment  du  duc  par  les  commis- 
saires  royaux  (Etude  sur  la  vie  de  Jean  le  Mercier,  p.  85),  le  duc 
lui-meme  vint  a  Angers  au  mois  de  mai;  il  y  rencontra  le  duc 
d'Anjou.  Enfin,  comme  le  dit  la  Chronographia,  le  duc  de  Bre- 
tagne  vint  lui-mSme  a  Paris  et  fit  hommage  au  roi  le  27  sept.  1381. 

2.  Le  Religieux  de  Saint-Denys,  qui  ne  fait  pas  de  mention 
precise  de  ces  assemblees,  remarque  cependant  avec  depit  que  le 
pape  Clement,  «  libertatis  et  ecclesiarum  regni  vehemens  im- 
pugnator,  »  ecrasait  le  cierge  sous  des  charges  superieures  a  ses 
revenus. 

3.  Le  14  janvier  etait  un  mardi.  Le  duc  de  Bourgogne  sejourna 
au  moins  le  12  et  le  22  janvier  1382  (n.  st.)  au  bois  de  Vincennes 
(E.  Petit,  Itineraires  de  Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  ducs 
de  Bourgogne,  p.  151),  et  il  etait  surement  dans  les  environs  les 
autres  jours.  D'apres  les  Scjours  de  Charles  VI,  de  M.  E.  Petit 
(p.  12),  le  roi  habita  Yincennes  au  moins  du  14  au  25  janvier  1382 
(n.  st.). 


8  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

requisierunt  habere  responsum  in  crastinum.  Qua  die 
jovis,  certe  persone  de  qualibet  arte  civitatis  Parisius, 
de  causa  mandate,  abierunt  ad  regem  ad  dictum 
nemus,  et  particulariter  ac  successive,  de  una  arte, 
postea  de  altera  intromisse,  locutum  est  eis;  singu- 
lique  ipsorum  ignoraverunt  quid  per  se  ceteri  respon- 
derunt^ 

Quo  facto,  in  crastinum,  scilicet  in  die  veneris, 
pulsata  hora  duodecima,  dum  omnes  a  Palacio  pran- 
sum  perrexerunt,  in  cornu  mense  marmoree  versus 
cameram  requestarum  Palacii,  clamate  sunt  hujusmodi 
imposissiones(5ic) :  scilicetquod  pro  quahbetcauda  vini 
de  Francia  octo  solidi  Parisiensium  et  de  Burgundia 
duodecim  ac  de  Verna[cia]^  sexdecim  solidi  Parisien- 
sium  solverentur ;  item  pro  quolibet  modio  salis  xx*' 
franci  et  quindecim  qui  antea  solvebantur,  sunt  trin- 
ginta  quinque  franci  pro  modio  salis ;  item  viij  denarii 
super  omnes  merchimonias.  Que  quidem  impositiones 
colhgende  erant  prima  die  marcii  sequentis^. 

Die  jovis  supradicta  circa  sohs  occasum,  in  itinere 
quod  ducit  ad  nemus  Vicenarum,  et  in  eodem  nemore, 
mirabihs  casus  accidit;  consimilem  in  Francia  accidisse 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  ne  dit  rien  de  tout  ceci  et  se 
borne  a  ecrire  que  le  duc  d'Anjou  attendit  jusqu'au  mois  de  mars 
pour  executer  ses  projets  de  retablissement  des  impots  (t.  I,  p.  134). 
Or,  le  duc  d'Anjou  etait  parti  de  Paris  pour  aller  a  Avignon  depuis 
le  commencement  de  fevrier  1382  (n.  st.)  [Journal  de  Jean  leFevre, 
eveque  de  Ghartres,  t.  I,  p.  20). 

2.  Voir  supra,  t.  II,  p.  357,  note  3. 

3.  Douet  d'Arcq  a  publie,  dans  son  Choix  de  pieces  inedites  rela- 
tives  au  regne  de  Charles  VI  (t.  I,  p.  24),  un  role  de  la  taille  repar- 
tie  dans  Tarchidiacone  du  Pincerais  par  les  gens  des  trois  ordres 
du  diocese  de  Ghartres;  elle  devait  etre  percue  pendant  un  an,  a 
dater  du  1«''  mars  1382  (n.  st.). 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  9 

nulla  recolit  etas,  nulla  refert  historia.  Nam  ibidem 
ignis  vehemens  de  celo  repente  descendit  super  ter- 
ram,  ita  ut  totum  ardere  videretur  spatio  sexte  partis 
unius  hore;  unde  multi  in  maximam  multitudinem 
versi  sunt,  pluresque  dicebant  hoc  multa  mala  pro 
futuro  significare^. 

Eo  tunc,  accepta  a  rege  Hcencia  et  valefactis  duci- 
bus,  fratre  Burgundie  et  Borbonii,  cognato  suo,  dux 
Andegavensis  a  regno  recedens  cum  thesauris  fratris 
sui  KaroU  defuncti,  quos  tempore  quo  fuerat  regens 
Francie,  ut  vulgariter  dicebatur,  sustulerat^,  perrexit 
Avinionem  ad  eundum  in  Apuliam  et  succurrendum 
regine  Scicilie  (sic)  contra  Karolum  de  Pace,  qui  eam  in 
Neapoli,  urbe  sua  regia,  non  solum  ceperat  et  incar- 
ceraverat,  sed  in  regem  Scicihe  et  Jherusalem  se  coro- 
nari  fecerat  et  uxorem  suam,  neptem  ejus,  in  reginam ; 
racione  cujus,  ut  quidam  dicunt,  sibi  regnum  usur- 
paverat. 

Qualiter  vero  hic  Karolus  de  Dirachio,  de  Pace 
cognomentum  habuit,  et  quomodo  uxor  ejus,  neptis 
regine  erat,  tu  qui  legis,  ausculta.  Karolus  itaque 
cognomento  Claudus,  olim  rex  Scicilie,  sicut  superius 
diximus,   septem   tilios  habuit  :  quorum  primus   et 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  1,  p.  142)  mentionne,  a  la 
date  du  16  janvier  1382  (n.  st.),  un  phenomene  qui  doit,  sans 
doute,  etre  le  meme  que  celui-ci. 

2.  Cette  chronique  confirmerait,  s'il  etait  necessaire,  lesconclu- 
sions  de  la  note  publiee  par  M.  S.  Luce  {Bibl.  de  VEcole  des  chartes, 
t.  XXXVI,  annee  1875,  p.  299)  sur  les  vols  du  duc  d'Anjou.  Le 
Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  28)  raconte  que  le  duc  d'Anjou 
se  fit  indiquer  par  Philippe  de  Savoisy,  qu'il  y  contraignit  par 
menaces,  les  differentes  cachettes  oii  Charles  V  avait  fait  mettre 
ses  tresors.  Le  duc  d'Anjou  partit  de  Paris  pour  Avignon  au  com- 
mencement  du  mois  de  fevrier  1382  (n.  st.). 


10  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

septimus  religiosi  mendicantes  fuerunt;  sextus  vero, 
nomine  Raymundus  Berengarii^,  sine  liberis  in  servi- 
cio  Florentinorum  in  bello  contra  Pisanos  decessit; 
secundus  autem  fuit  rex  Hungarie  ex  parte  matris ;  et 
tercius,  nomine  Robertus,  patri  successit  in  regno; 
quartus  vero  fuit  princeps  de  Tharenta  et  quintus  fuit 
dux  de  Dirachio^. 

Isle,  inquam,  dux  Dirachii,  de  uxore  sua,  fiha  comi- 
tis  Petragoricensis,  tres  fihos  habuit  :  primogenitus 
post  mortem  patris  ducatum  Dirachii  obtinuit,  quem 
Ludovicus  rex  Hungarie  in  vindictam  necis  fratris  sui, 
ut  infra  dicetur,  decollari  fecit;  secundus  fuit  Ludo- 
vicus,  pater  hujus  KaroH,  cognomento  de  Pace,  ut 
infra  dicetur;  tercius,  nomine  Robertus,  sine  hberis 
decessit;  occisus  est  enim  in  bello  Pictavensi,  ut  dic- 
tum  est  supra.  Hic  eo  tunc  in  Franciam  advenerat,  ut 
coram  Johanne,  rege  Francorum,  pugnaret  in  stadio 
contra  Ludovicum,  Hungarie  regem,  quem  pro  nece 
patris  sui,  ducis  Dirachii,  Parisius  appellaverat  in 
campo^.  Princeps  vero  de  Tharenta  de  uxore  sua,  filia 
Karoh,  comitis  de  Valesio,  non  ex  illa  de  Sancto  Paulo, 
sed  ex  altera  precedente  uxore  ejus,  tres  fihos  sus- 
cepit  et  duas  fihas ;  quarum  primam  nomine  Marga- 
retam  desponsavit  dux  Andrensis  et  altera  innupta 
permansit. 

Primogenitus  quidem  fihorum,  nomine  Robertus, 
patri  successit,  cui  etiam  ex  parte  matris,  que  erat  ex 

1.  Raymond  Berenger  est  le  cinquieme  et  non  le  sixieme  fils  do 
Charles  11  le  Boiteux  et  de  Marie  de  Hongrie. 

2.  Philippe,  prince  de  Tarente,  et  Jean,  prince  de  Moree. 

3.  Cf.  ci-dessus,  t.  II,  p.  262,  et  Matteo  Villani,  ap.  Muratori, 
Rerum  llalicarum  scriptores,  t.  XIV,  col.  418. 


CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  11 

progenie  latinorura  imperatorum  Constantinopolita- 
norum,  de  Balduino,  comite  Flandrie  Hanonieque  ac 
primo  latinorum  imperatore  Constantinopolitano  des- 
cendencium  imperium  Constantinopolitanum  obvenit; 
sed  in  Constantinopolim  nunquam  intravit,  quia  ibi- 
dem  Greci  omnis  regie  seu  imperii  dignitatis  ac  mages- 
tatis  dyademate  seu  corona,  necnon  et  dominio  gau- 
debant,  quamquam  principatus  Achaye  et  quedam  alie 
terre  sibi  obediebant.  Hic  uxorem  duxit  sororem 
Petri,  ducis  Borbonii  et  Jacobi,  fratris  ejus,  regine 
Boemie,  comitisse  de  Foresta  et  domine  Sulliaci,  con- 
dam  relictam  primogeniti  filii  regis  Cipri  ex  quo 
filium  habuit,  nomine  Hugonem  de  Lizigneio,  qui 
regnum  non  habuit,  quia  pater  ejus  ante  regem  patrem 
suum  in  matura  morte  decessit. 

Secundus  filius  principis  de  Tharenta  fuit  Ludovi- 
cus,  qui  post  mortem  regis  Andree  desponsavit  Johan- 
nam,  reginam  Scicihe.  Cui  eo  quod  Robertus,  frater  ejus, 
sine  hberis  decessit,  imperium  Constantinopohtanum 
et  principatus  de  Tharenta  et  Achaye  obvenerunt. 

Et  tercius,  nomine  Phihppus,  etiam  sine  herede, 
mortuo  Ludovico,  marito  predicte  regine,  fratre  suo, 
eidem  in  suis  imperio  et  principatibus  successit,  quam- 
quam  prefata  imperatrix  ConstantinopoHtana,  germana 
Petri,  condam  ducis  Borboniensis,  reHcta  pretacti  Ro- 
berti,  imperatoris  ConstantinopoHtani,  principis  Tha- 
rentensis,  principatum  Achaye,  qui  modo  vulgariter 
Morea  nuncupatur,  pro  dote  sua,  eo  tunc,  ut  moris 
est,  usufructuahter  tenebat.  Hic  post  mortem  ducis  de 
Dirachio  uxorem  duxit  ducissam  Dirachii,  sororem 
Johanne  Sicihe,  de  qua  quatuor  fihas  suscepit.  Prima, 
nomine  Johanna,  fuit  ducissa  Dirachii :  hanc  despon- 


12  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM. 

savit  Ludovicus  de  Navarra,  frater  germanus  Karoli, 
regis  Navarre  ;  quo  absque  liberis  mortuo,  in  mari- 
tum  duxit  filium  Johannis  de  Arthesio,  comitis  Augi, 
nomine  Robertum  de  Arthesio^  Secundam,  nomine 
Agnetem,  desponsavit  dominus  Averonensis,  et  tercia, 
nomine  Glemencia,  innupta  permansit;  quarta,  nomine 
Margareta,  nupsit  Karolo  de  Pace. 

Porro  Piobertus,  rex  Sicilie,  tercius  filius  Karoli, 
regis  Claudi,  patris  sui,  unum  habuit  fihum,  qui  fuit 
dux  Calabrie^,  qui  postmodum  desponsavit  filiam  comi- 
tis  de  Valesio  Karoli  et  ejusdem  uxoris,  sororis  Johan- 
nis,  comitis  Sancti  Pauli,  de  qua  habuit  duas  fiHas  : 
quarum  una  fuit  regina  Johanna  et  altera  ducissa  de 
Dirachio^,  ut  patebit  infra.  Deinde  vero  obiit  idem  dux 
Calabrie,  Roberto  rege,  patre  suo  superstite,  qui  sta- 
tim  post  mortem  ejus  mandavit  Ludovico,  regi  Hun- 
garie,  de  fratre  nepoti  suo,  ut  mitteret  ei  Andream, 
fratrem  suum  adhuc  juvenem,  et  quod  ei  daret  neptem 
suam  Johannam,  filiam  ducis  Calabrie,  primogeniti 

1.  Ge  n'est  pas  sans  peine  que  Robert  d'Artois  put  joindre  sa 
fianc^e,  si  on  en  croit  un  temoignage  contemporain  :  «  Romani, 
«  ut  audivit,  et  commune  dictum  erat  in  curia,  quod  statim  post 
«  mortem  Pape  Gregorii  posuerunt  custodias  in  flumine  et  in  terra 
«  et  in  omnibus  aliis  passibus,  taliter  quod,  prout  erat  communis 
«  fama,  nullus  ultramontanus  poterat  exire  territorium  romanum 
«  nisi  cum  buUeta  officialium  Urbis...  et  specialiter  recordatur 
0  dictus  testis  se  audivisse  quod  unus  de  parentella  regis  Francie, 
«  istorum  de  Artox,  qui  ybat  ad  contrahendum  cum  ducissa  de 
«  Duraz,  quem  iste  testis  vidit,  et  venerat  ibi  cum  duabus  galeis 
«  vivente  Papa  Gregorio,  cum  magna  difficultaie  permiserunt  eum 
«  recedere  Neapolim,  scrutatis  primo  galeis  et  recognita  gente 
«  quam  ducebat...  »  (Bibl.  nat.,  fr.  11745,  fol.  178  r°). 

2.  Gharles,  duc  de  Galabre,  mourut  le  10  novembre  1328. 

3.  Marie,  seconde  fille  de  Gharles  de  Galabre,  epousa  Gharles, 
duc  de  Durazzo. 


CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR.\NCORUM.  13 

sui  nuper  defuncti  in  uxorem,  eumque  faceret  regem 
Sicilie  post  sui  deccssum.  Rex  quoque  Hungarie  con- 
festim  misit  ei  fratrem  suum  Andream ;  cumque  dicti 
Andreas  et  Johanna  essent  in  etate  competenti,  Rober- 
tus  rex  fecit  eos  matrimonio  copulari,  ac  non  multum 
post  migravit  a  seculo^,  eique  dictus  Andreas  in  regno 
successit. 

Hic  Andreas  modicum  post  habuit  unum  filium^  de 
uxore  sua  Johanna,  qui  vocatus  est  Karolus  Martelli. 
Porro  dux  Dirachii  videns  dictum  regem  habere  fihum, 
tristatus  est  valde,  quia  sperabat  pervenire  ad  coro- 
nam  regni.  Sublato  igitur  furtive  dicto  puero,  fecit 
eum  apud  se  nutriri,  invitis  rege  et  regina,  nupsitque 
eum  fiUe  sue  adhuc  jacenti  in  cunabuhs  sicut  et  ipse 
puer  cui  nubebatur. 

Tunc  factum  est  magnum  festum  in  quo  hastiludia  et 
alia  quedam  spaciamenta  facta  sunt  in  platea  civitatis 
NeapoHs.  In  quo  festo  paramenta  equorum  suorum 
(regis),  erant  figurata  securibus  et  truncis  sive  frustis 
lignorum,  que  sunt  instrumenta  quibus  homines  deca- 
pitantur.  Hujus  causa  quidam  nobiles  sue  cognationis 
indignati  sunt  valde.  Nam  post  modicum  tempus,  cum 
esset  in  domo  Celestinensium  sue  civitatis  Aversane, 
intempeste  noctis  silencio,  descendendo  de  camera  sua, 
captus  est  a  quibusdam,  delatusque  in  quemdam  ortum, 
ubi  strangulatus  est^.  Post  cujus  decessum,  regina  des- 

1.  Robert  mourut  le  19  janvier  1343. 

2.  L'enfant  naquit  le  24  decembre  1345,  apres  la  mort  de  son 
pere. 

3.  Andre,  le  18  septembre  1345,  fut  etrangle  dans  le  couvent  de 
Massa,  a  Aversa. 


14         CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM. 

ponsavit  Ludovicum,  fratrem  Roberti  et  ducis  de  Di- 
rachio  * . 

Porro  rex  Hungarie ,  cognito  sui  fratris  interitu, 
tristicia  et  dolore  cordis  affectus,  congregavit  magnum 
exercitum,  atque  consilio  quorumdam  principum  de 
regno  Sicilie  qui  etiam  tristes  erant  de  morte  regis  sui, 
intravit  Siciliam  quasi  cum  xxx''  equitibus.  Quo  audito, 
Robertus  imperator,  dux  Dirachii  et  Philippus  de  Tha- 
renta  cum  multis  mihtibus  NeapoHtanis  inermes  ad 
salutandum  eum  abierunt  obviam  ei.  Rex  vero  Hun- 
garie  fecit  eos  capi,  ducemque  Dirachii  decapitari  jus- 
sit  in  loco  ubi  frater  suus  strangulatus  fuerat.  Porro 
regina  Johanna,  scito  adventu  ipsius  regis  Hungarie, 
timuit  valde  ac  intravit  mare  cum  marito  suo,  senes- 
callo,  qui  vocabatur  Nicholaus  de  ZachioHis^  atque 
multis  ahis  et  transfretavit  in  Provinciam. 

Tunc  Ludovicus,  maritus  ejus,  vendidit  Avinionem 
Pape  Clementi  sexto,  pro  magna  pecuniarum  somma 
quam  idem  Papa  sibi  commodaverat^. 

Rex  quoque  Hungarie,  facta  pace  cum  prefatis 
Johanna  et  marito  ejus,  regressus  est  in  patriam 
suam;  et  quia  eo  tempore,  quo  eadem  pax  facta  est, 
natus  est  filius  Ludovico,  fratri  ducis  de  Dirachio  de- 
collati,  ex  uxore  sua,  fiHa  Roberti  de  Sancto  Severino, 
nomine  Karolus,  hic  de  Pace  extitit  cognominatus. 

Porro  ad  propositum  [a  quo]  bene  digressi  sumus 
redeundo,  hujus  regine  SiciHe  captionis  et  incarcera- 

1 .  Le  raariage  de  Louis  de  Tarente  et  de  la  reiae  Jeanne  eut 
lieu  le  20  aout  1346. 

2.  Nicolas  Garaccioli. 

3.  Avignon  fut  vendu  au  pape  par  la  reine  Jeanne  en  1348. 


1381]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  15 

tionis  causa  fuit  quod  ipsa  fecit  fieri  seu  consensit  apud 
civitatem  Fundis  electionem  dicti  Pape  Ciementis,  in- 
vito  ipso  Karolo  de  Pace,  qui  cum  multis  aliis  adherebat 
parti  Urbani ;  hujus  enim  causa  multe  contentiones  et 
discordie  inter  ipsum  Karolum  et  dominam  reginam 
orte  sunt. 

Tandem  regina  consulta  est  petere  auxihum  duci 
Andegavie,  fiho  secundo  cognati  sui  Johannis,  condam 
regis  Francie,  quoniam  estimabat  eum  esse  potencio- 
rem  et  ditiorem  principem  Christianitatis  et  quod  eum 
poneret  in  possessionem  regni,  hoc  laudante  et  appro- 
bante  ducissa  Dirachii,  nepte  sua  ac  herede,  consensu 
mariti  ejus  Roberti  de  Arthesio ;  nuncius  hujus  lega- 
tionis  fuit  comes  Carsertani^. 

Porro  prefate  discordia  et  contentiones  tahter  incan- 
duerunt  inter  partes,  quod  Karolus  quadam  die  cum 
fere  trecentis  equitibus  intravit  Neapolim^,  qui  contra 
voluntatem  domine  sue,  favebant  parti  Urbani  cum 
ipso.  Sane  Karolus  habebat  tria  ingenia^,  quorum 
duobus  mittebantur  grossi  lapides  nocte  dieque  in 
Castro  Novo,  altero  vero  proiciebantur  {sic)  cadavera 
et  alii  fetores  diversi ;  de  quibus  regina  et  qui  cum 
ea  erant  in  castro,  multum  gravabantur.  Postquam 
autem  hec  obsidio  octo  diebus  duravit,  factus  est  unus 
tractatus  inter  reginam  et  Karokim,  quod  scihcet  octo 
diebus  Karolus  cessaret  castrum  impugnare  et  quod 
nisi  ipsa  regina  succursum  haberet  infra  iilos  dies  ab 

1.  Gf.  Denys  Godefroy,  Hisloire  de  Charles  VI...,  par  Jean  Juv6- 
nal  des  Ursins,  ed.  de  1653,  p.  542  et  551  a  554. 

2.  Gharles  de  Durazzo  eatra  a  Naples  sans  coup  ferir  le  16  juil- 
let  1381  [Giornali  Napolitani,  ap.  Muratori,  t.  XXI,  coll.  1043). 

3.  Gf.  ibid. 


16  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1381 

Othone,  marito  suo,  qui  tunc  erat  super  campos,  ipsa 
se  redderet  cum  toto  regno  suo  ad  voluntatem  ejus- 
dem  Karoli^ 

Tunc  regina  mandavit  Othoni,  marito  suo,  et  Roberto 
de  Arthesio,  qui  tunc  erat  in  comitatu  Albanensi  sibi 
pertinenti  ratione  ducisse,  uxoris  sue;  qui  Robertus, 
hoc  audito,  abiit  apud  Aversanensem  civitatem  ubi 
erat  Otho,  simulque  congregaverunt  homines  armo- 
rum  usque  ad  numerum  mille  ducentarum  lancearum. 
Deinde  recedentes,  venerunt  ad  castrum  Sancti  Tri- 
mei^,  quod  erat  regine  Johanne,  distans  a  Neapoh 
quasi  per  semileucam,  ubi  se  locaverunt  die  veneris 
previgiha  Sancti  Laurencii,  ibique  remanserunt  usque 
ad  dominicam  sequentem. 

Qua  die^,  ordinatis  aciebus  et  statutis  pro  antegar- 
dia  domino  Othone  et  marquiso  de  Monteferrato, 
nepote  suo,  qui  tunc  erat  quasi  xx"  annorum  et 
domino  Roberto  de  Arthesio  pro  retrogardia,  reces- 
serunt  inde  et  venerunt  contra  NeapoHtanos  qui  etiam 
ordinati  exierant  contra  eos;  cumque  egressi  fuissent 
de  castello,  ventus  vehemens  repente  exsurrexif^,  qui 

1.  La  treve  fut  conclue  le  20  aout  jusqu'au  24,  dapres  les  Gior- 
nali  Napolitani;  mais  les  Annales  Bonincontrii  (ap.  Muratori, 
t.  XXI,  col.  41)  parlent  d'une  tr6ve  de  trente  jours. 

2. «  AUi  24  de  agosto,  che  era  rultimo  de  la  tregua,  venne  Otho 
«  da  Sant'  Eramo  con  tutte  le  sue  gente  de  arme,  e  fo  de  sabbato  » 
(Giornali  Napolitani,  ap.  Muratori,  t.  XXI,  col.  1043). 

3.  «  E  la  domenica  che  fo  il  di  de  Santo  Bartolomeo  ben  mat- 
«  tino,  ordino  tre  schiere  de  sue  genti  »  [Giornali  Napolitani,  ap. 
Muratori,  t.  XXI,  col.  1043).  Suivant  ce  texte,  Robert  d'Artois 
commandait  en  effet  le  troisieme  corps,  alors  qu'Othe  de  Bruns- 
wick  s'etait  mis  a  la  tete  du  premier. 

4.  «  E  quel  di  fu  una  gran  tempesta  d'acqua  e  vento  »  (Ibid.). 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  17 

contra  vultus  eorum  sabulonem  itineris  taliter  insuffla- 
bat,  quod  vix  poterant  videre  ante  se. 

Tunc  Neapolitani,  videntes  eorum  afflictionem,  acri- 
ter  agressi  sunt  eos,  ac  statim  vicerunt  eos,  quoniam 
nullam  resistendi  aparenciam  ostenderunt ;  et  a  comite 
Mourronii  captus  est  dominus  Otho  cum  pluribus  aliis, 
ac  nepos  ejus,  marquisus  de  Monteferrato,  occisus^. 
Porro  Robertus  de  Arthesio,  videns  dictam  confuta- 
tionem,  fugit  versus  Sanctum  Trimeum  et  cum  paucis 
suorum  intravit  castrum.  Geteri  vero,  ingredientes 
domum  Cartusiensium,  videntes  se  non  posse  evadere 
de  manibus  hostium,  reddiderunt  se  eis^.  Interim 
regina,  cum  hominibus  suis,  thesauris  et  omnibus  que 
habebat  capitur  et  ad  Gastellum  Ovi  ducitur  incarce- 
randa^.  Gapiuntur  etiam  cardinales  de  Ytro  et  de  Gyf- 
fone  et  incarcerantur  per  dictum  Karolum. 

Postea,  quasi  per  duos  dies,  cum  Robertus  de  Arthe- 
sio  exisset  de  castro  ubi  erat,  Karolus  misit  ad  eum 
ad  sciendum  quid  vellet  facere ;  qui  mandavit  ei  quod 
nec  ipsum  nec  reginam  juvare  volebat,  sed  tantum- 
modo  pacem  desiderabat.  Quo  audito,  Karolus  misit 
ei  salvum  conductum.  Tunc  Robertus  abiit  ad  hospi- 
cium  suum,  de  Dirachio  nuncupatum,  infra  Neapohm, 
ubi  erat  ducissa  uxor  sua. 

1.  Suivant  les  Annales  Bonincontrii  (ap.  Muratori,  t.  XXI, 
col.  41),  le  marquis  de  Montferrat  aurait  peri  de  la  main  meme 
de  Charles  de  Durazzo. 

2.  Cest  le  28  aout  que  les  refugies  du  chateau  se  rendirent  a 
Gharles  de  Durazzo  (Cronicon  Siculum,  Societa  Napoletana  di 
storia  patria,  serie  I,  Cronache,  1887,  p.  39). 

3.  La  reine  capitula  le  26  aout.  Le  2  septembre,  elle  fut  trans- 
feree  du  Chateau-Neuf  au  chateau  de  TCEuf  [Cronicon  Siculum, 
Societa  Napoletana  di  storia  patria,  serie  I,  Cronache,  p.  39). 

m  2 


18  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

Est  autem  in  illa  patria  consuetudo  talis  quod  si 
unus  homo  armorum  extraneus  capiatur  ab  alio  homine 
armorum  extraneo ,  postquam  detentus  est  per  tres 
dies,  amittit  arma  sua  et  equos  cum  ahis  rebus  suis ; 
deinde  quittus  sine  aiia  redemptione  Hber  recedit.  Si 
autem  quis  capiatur  ab  illis  de  patria,  vix  potest  evadere 
de  manibus  eorum.  Hujus  enim  causa,  ilii  qui  erant  in 
domo  Cartusiensium  reddiderunt  se  hominibus  armo- 
rum  qui  erant  in  numero  quingenti,  et  non  Neapolita- 
nis  qui  eos  obsidebant^. 

Post  prefatam  victoriam,  Karolus  de  Pace  fecit  pro- 
clamari  per  quadrivia  Neapolis  quatinus  omnes  qui 
contra  se  fuerant  de  parte  regine  Johanne,  infra  certam 
diem  exirent  de  regno,  sub  pena  suspendii,  ac  eispro 
suo  recessu  concederet  panem  bis  coctum  et  vinum 
cum  navibus  et  salvo  conductu  suo,  quousque  essent 
apud  Pisam. 

Postea,  quasi  per  unum  mensem,  Karolus  cui  ex 
officio  senatorie,  quod  consensu  tamen  Romanorum 
Urbanus  sibi  dederat,  prefata  Johanna  regina  ab  ipso 
Urbano  propter  Glementem  ejus  adversarium  repro- 
bata,  regnum  ejusdem  Sicihe  scilicet  et  Jherusalem 
donavit,  et  ipsum  in  regem  Rome  coronavit,  idem  in 
Neapoh  sumpto  diademate  regio,  fecit  unum  magnum 
festum,  conviviis  et  hastiludiis,  quod  duravit  per  tres 
dies.  Et  affuerunt  ibi  omnes  duces,  comites  et  prelati 
ac  nobiles  totius  regni,  qui  omnes  ei  homagium  fece- 
runt ;  dedit  quoque  omnibus  astantibus  principibus  et 
eorum  singuHs  ordinem  suum,  videhcet  unam  navi- 

1.  «  Carolus  eos,  qui  cum  Oddone  militaverant  dimisit  ea  lege, 
«  ne  per  annura  insequentem  quoquo  modo  sibi  adversarentur  » 
[Annales  Bonincontrii,  ap.  Muratori,  t.  XXI,  col.  41). 


1382-1383]     CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  19 

culam  auream  pectoribus  suis  affigendam^,  eosque 
adjuravit  quatinus  essent  sibi  et  toti  regno  fideles 
contra  quoscumque  inimicos  suos  et  quod  secum  irent 
contra  Sarracenos  ad  conquirendum  regnum  Jhero- 
solimitanum. 

Post  hec,  cum  Robertus  de  Arthesio  frequentaret 
curiam  Karoh,  ipse  et  uxor  sua  imprisionati  sunt 
in  Gastro  Novo,  quia  Karolus  dubitabat  ne  jungere- 
tur  cum  duce  Andegavie.  Interea,  quadam  nocte, 
hora  xij^,  regina  SiciUe  Johanna  a  Castro  Ovi  educitur 
et  cum  multis  facibus  ardentibus  et  ahis  luminaribus, 
manu  armata  per  medium  civitatis  in  Apuliam,  in 
Mourronii  castrum  ducitur^. 

Postea,  quasi  per  annum,  dominus  Robertus  mor- 
tuus  est  de  impedimia^  et  uxor  ejus  apud  Gaietam 
incarceranda  translata,  ubi  tandem  in  magna  pauper- 
tate  moritur;  spoliaverat  enim  eam  soror  sua,  uxor 
KaroU  regis,  vestimentis  atque  jocaHbus  suis^  Et 
dominus  Otho,  facto  quodam  tractatu  a  comite  Mour- 
ronii,  hberatus  est  et  traditus  Januensibus,  sic  quod 

1.  Le  1"  decembre,  Gharles  de  Durazzo  crea  un  ordre  «  qui 
c  vocatur  ordo  Navis  »  {Oronicon  Siculum,  Societa  Napoletana  di 
storia  patria,  serie  I,  Cronache,  1887,  p.  44  et  note  3). 

2.  La  reine  fut  transferee  le  28  mars  1383  {Cronicon  Siculum, 
Societa  Napoletana  di  storia  patria,  serie  I,  Gronache,  1887, 
p.  45). 

3.  «  Alli  17  de  aprile  mori  messer  Roberto  de  Artois  marito  de 
«  la  duchessa  di  Durazzo,  che  allora  era  pregione,  e  da  quel  di 
f  la  duchessa  fo  ristretta  a  Castiello  novo,  e  perdio  tutta  la  obbe- 
c  dienza  »  {Giornali  Napolitani,  ap.  Muratori,  t.  XXI,  col.  1045). 
Mais  le  Cronicon  Siculum  (Sociela  Napoletana  di  storia  patria, 
serie  I,  Cronache,  1887,  p.  49)  donne  la  date  exacte  :  19  juin  1383. 

4.  Gf.  Cronicon  Siculum  (Societa  Napoletana  di  storia  patria, 
seriel,  Cronache,  1887,  p.  38),  qui  raconte  qu'en  effet  Charles  de 
Durazzo  s'empara  des  tresors  de  la  princesse. 


20  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

exinde  non  esset  adversarius  domini  Karoli  de  Pace. 
Cardinalis  autem  de  Ytro^  decessit  in  carceribus  dicti 
Karoli;  alter  vero  de  Giffone,  qui  erat  ordinisMinorum, 
postmodum  sui  sensus  industria  a  carceribus  evasit  et 
cum  paucis  in  Avinionem  venit^. 

Porro  Ludovicus,  dux  Andegavie,  non  statim  con- 
sensit  requeste  regine  Johanne,  illam  guerram  arripere 
trepidans^.  Nichilominus  hoc  faciendi  habito  consiho 
et  adhortante  Papa  Giemente,  congregavit  exercitus 
suos  et  exiit  de  Francia  pergens  Avinionem,  ut  dictum 
est  supra,  ubi  multum  honoratus  est  a  Papa  et  cardi- 
nalibus  et  remansit  ibi  fere  spacio  duorum  mensium^. 
Karolo  autem  diffidato  ex  parte  hujus  ducis  Andega- 
vie,  diffidatus  est  eciam  ex  parte  comitis  Sabaudie, 
qui  contra   eum  dicto  duci   erat   confederatus.   Sed 

1.  Le  cardinal  d'Itri  etait  legat  de  Clement  (cf.  Ibid.,  p.  40, 
note,  et  N.  Valois,  Expedition  et  mort  de  Louis  !«>•  d'Anjou  en  Ita- 
lie,  Revue  des  Questions  historiques,  l^''  janvier  1894,  p.  89). 

2.  Suivant  les  uns  le  4  septembre,  suivant  d'autres  le  18  sep- 
tembre, « il  cardinale  de  Gifuni  in  publico  a  Santa  Ghiara  renun- 
«  zi6  il  cappello,  confessando  che  Papa  Glemente,  che  ce  l'haveva 
«  dato,  non  era,  ne  fo  mai  vero  Papa.  E  cosi  fo  arso  il  cappello 
«  e  li  panni  del  detto  cardinale  in  mezzo  de  Santa  Ghiara  »  [Gior- 
naii  Napolitani,  ap.  Muratori,  t.  XXI,  col.  1044 ;  Cronicon  Sicu- 
lum,  Societa  Napoletana  di  storia  patria,  serie  I,  Gronache,  1887, 
p.  40).  Le  pape,  a  la  requete  de  la  reine  de  Sicile,  avait  envoye 
le  chapeau  a  Leonard  de  Gifon,  general  des  Freres  Mineurs,  le 
27  janvier  1380,  suivant  d'autres,  le  5  avril  (Cronicon  Siculum, 
Societa  Napoletana  di  storia  patria,  serie  I,  Cronache,  1887, 
p.  34). 

3.  Sur  les  hesitations  du  duc  d'Anjou,  voy.  le  Journal  de  Jean 
Le  Fevre,  t.  I,  p.  8  a  14. 

4.  Le  duc  d'Anjou  arriva  le  21  fevrier  1382  fn.  st.)  a  Pont- 
Saint-Esprit  et  le  lendemain,  a  au  vespre,  »  entra  a.  Avignon  : 
«  xu  cardinaux  li  furent  au  devant ;  fu  receu  en  consistoire  a 
a  lorches  »  [Journal  de  Jean  Le  Fevre,  t.  I,  p.  21). 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR.\NCORUM.  21 

Karolus  eidem  remisit  litteras,  quarum  tenor  dignos- 
citur  esse  talis  : 

<r  Karolus,  rex  Jherusalem  et  Sicilie,  amico  nostro 
«  comiti  Sabaudie.  Exurgat  Deus  ^  et  inimici  nostri 
«  penitus  dissipentur  qui  confidunt  de  potencia  pocius 
«  quam  de  jure,  sed  furore  maximo  jam  elati,  terrore 
«  atque  minis  sibi  credunt  alios  subjugare;  sed  non 
<r  feriet  quocumque  minabitur  arcus  nec  lupus  semper 
«  rapiet  quod  intendit.  Nolite  igitur  ventosis  verbis  nos 
a  terrere,  quoniam  non  sumus  harundines  ut  a  vento 
«  modico  agitemur,  nec  pruinis  similes,  ut  solaribus 
d  radiis  dissolvamur.  Preterea  noveritis  quod  regi- 
«  nam  olim  Sicilie  penes  nos  cum  nonnullis  captivis 
«  tenuimus,  tenemus  et  tenebimus  tamquam  fore  cre- 
«  dimus  nostri  juris.  Sed  si  vestram,  ut  pretenditis, 
«  et  sui  ipsius  velitis  injuriam  vindicare,  uti  viribus 
«  nos  oportet,  ut  vim  vi  repellere  hcet,  nos  licebit. 
«  Assurgemus  enim,  gladiis  super  femur  rugitum 
a  dabimus  ut  leones  ad  pugnandum,  vos  cum  vestris 
«  adherentibus  hostihter  impugnantes.  Nec  magnifi- 
a  cencie  poteuciisque  vestris  aliorumque  de  secta  ves- 
ff  tra  dabit  adjutorium  innumerabilis  multitudo,  quia 
«  ubi  multitudo,  ibi  confusio  debet  assignari ;  et  sic 
«  dicitur  proverbio  antiquorum  : 

«  A  cane  non  magno  sepe  tenetur  aper^. 

«  Et  crescente  fremencia  vestra,  eciam  extendet  insa- 
«  nia  vestra,  quod  grave  gerimus,  cum  scitis  nostre 
«  affinitatis,  quam  abnegatis,  nobis  per  vos  ex  parte 

i.  Psaume  67,  2.  Voici  le  texte  exact  du  passage  vise  :  «  Exur- 
f  gat  Deus  et  dissipentur  inimici  ejus.  » 

2.  Ovide,  Remedia  Amoris,  vers  422.  —  H  y  a  terretur  au  lieu 
de  tenetur  dans  le  manuscrit. 


22  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

«  vestri  recepta.  Et  qui  nos  denegat  et  nos  illum  dene- 
fi  gamus,  et  qui  contra  nos  insurgit  et  nos  contra  illum 
«  insurgemus;  et  qui  nobiscum  est  et  nos  cum  eo,  et 
«  qui  pro  nobis  est  et  nos  pro  eo.  Et  advertat  affi- 
«  nitas  quomodo  mandastis,  an  si  vobis  honor  et  per 
«  signum,  cum  nil  credamus  vobis  in  aliquo  injuriatum 
«  fuisse;  sed  qui  ab  amico  et  consanguineo  recedere 
«  vult,  occasionem  querit  :  sic  ita  facitis.  Et  illa  sicut 
«  lupus  qui  cum  agno  in  rippa  torrentis  erat,  ab  eo 
«  querebat  occasionem  ut  eum  ledere  posset.  Nostras 
«  injurias  vobis  illatas  non  alienas,  quamvis  non  cre- 
«  dimus  intulisse,  propositis  vindicare.  Et  ne  potencia 
«  vestra  quam  monstrastis  vos  habere,  suos  excedit 
«  limites,  suis  finibus  sit  contenta.  Noscatis  igitur 
«  quod  nostre  regie  celsitudinis  est  intentio,  nostri 
«  regni  obviare  periculis  antequam  crescant,  sumendo 
«  gladium  contra  quemhbet  nos  et  regnum  nostrum 
«  invadere  volentem  et  ne  per  quemquam  de  celsitu- 
«  dine  nostre  regie  majestatis  valeat  dici^ 

d  Cum  mala  per  longas  invaluere  moras^  : 

«  Datum  etc.  » 

Preterea  sabbato  prima  die  marcii  anni  prenotati, 
scilicet>i'GCC'  octogesimi  primi,  dum  hora  prima^  com- 

1.  Cette  lettre  de  defi  a  ete  imprimee  par  le  baron  Kervyn  de 
Lettenhove  (Froissart,  t.  IX,  p.  579). 

2.  Ovide,  Remedia  Amoris,  vers  92,  dont  voici  le  texte  exact  : 

«  Gum  mala  per  longas  convaluere  moras.  » 

3.  Ce  sont  exactement  la  date  et  l'heure  donnees  par  le Religieux 
de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  136),  qui  relate  que  le  percepteur,  ayant 
reclame  le  montant  de  rimposition  a  une  marchande  de  cresson, 
fut  aussitot  massacre  (cL  Partie  inedite  des  Chroniques  de  Saint~ 
Denis,  du  baron  Pichon,  p.  1).  L'ordonnance  du  27  janvier  1383 
(n.  st.)  donne  une  relation  fort  precise  de  Temeute  (Recueil  des 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR.VNCORUM.  23 

missi  ex  parte  regis  ad  colligendas  impositiones  et 
auxilia  superius  explicata  se  disponerent  ad  ea  colli- 
genda  in  fallis  Parisius  et  specialiter  super  naturcium 
et  bladum,  et  propter  hoc  communia  moveretur,  occisi 
sunt  a  quibusdam  juvenibus  famulis  et  pauperibus 
hominibus  civitatis.  Quo  facto,  statim  se  coaduna- 
verunt  in  copiosa  multitudine  et  cum  se  cernerent 
in  numero  quatuor  milium  hominum  congregatos  et 
amphus,  simul  abierunt  in  Graviam,  ruptaque  domo 
ville  ac  repertis  ibidem  xij"  malleis  plumbeis  qui  antea 
per  iiij  annos  facti  fuerant^  protinus  ipsos  acceperunt 
et  inde  abeuntes  ad  domos  Judeorum  pluribus  vicibus, 
occiderunt  ex  eis  fere  sexdecim,  tam  hominum  quam 
muHerum  et  infantum,  ilhsque  maheis  rupperunt  et 
dilaceraverunt  domus  eorum  ac  eorum  bona  penitus 
rapuerunt*. 

Postea  aggressi  sunt  domum  Nicholay  Pitouce,  nota- 
rii  de  Castelleto,  qui  prius  tenuerat  scrinium  de  Gra- 
via  et  iterum  de  novo  ceperat,  ubi  reponebantur  impo- 

ordonnances  des  rois  de  France,  t.  VI,  p.  685 ;  cf.  Eustache  Des- 
champs,  ballade  ccclxxix,  t.  III,  p.  139  de  redition  des  OEuvres 
completes  d'Eustache  Deschamps,  par  le  marquis  de  Queux  de  Saint- 
Hilaire). 

1.  Ces  details  ne  se  trouvent  pas  dans  la  Chronique  du  Religieux 
de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  138).  La  Partie  inedite  des  Chroniques  de 
Saint-Denis,  publiee  par  le  baron  Pichon,  donne  le  chiffre  de 
«  n"  mailles  de  plomb  »  (p.  3).  Le  recit  de  Froissart  est  absolu- 
ment  insuflisant  (ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  14J. 

2.  Pour  ceci  comme  pour  ce  qui  suit,  la  Chronique  du  Religieux 
est  tout  a  fait  incomplete.  Ce  n'est  pas  seulement  a  Paris  qu'on 
persecuta  les  Juifs  :  a  Mantes,  ils  k  furont  triboulez  et  molestez  » 
comme  a  Paris ;  plus  loin  encore,  on  depouillait  sur  les  chemius 
ceux  qui  s'enfuyaient  (Douet  d'Arcq,  Choix  de  pieces  inedites  rela- 
tives  au  rdgne  de  Charles  VI,  t.  I,  p.  43,  45  et  57). 


24  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

sitiones  vini.  Qua  domo  dilacerata  ac  discoopeita, 
fenestrisque  confractis,  omnia  bona  ibidem  reperta 
rapuerunt ;  insuper  ducentas  caudas  vini  et  iiij°''  aceti 
omnibus  petentibus  distribuerunt.  Deinde  abierunt  ad 
domum  magistri  Guillelmi  Porelli,  qui  Cuit  examinator 
Castelleti  et  judex  Judeorum,  qui  noviter  erat  de 
consilio  regis  in  camera  requestarum,  quam  eciam 
predictis  malleis  confregerunt,  processus  et  litteras 
dilaniaverunt  bonaque  penitus  abstulerunt.  Sic  eciam 
fecerunt  in  domo  Petri  Chaplu  et  filii  sui,  clerici  civi- 
tatis  Parisius,  qui  morabantur  unus  prope  alterum, 
non  longe  ab  ecclesia  Sancti  Jacobi  de  Carnificio; 
insuper  ita  fecerunt  domui  magistri  Johannis  de  Cha- 
tou,  advocati  in  Castelleto,  qui  tempore  Karoli  regis 
defuncti  impositiones  multo  tempore  tradiderat  ad 
firmam.  Hoc  etiam  modo  fecerunt  diversis  qui  antea 
dictas  impositiones  tenuerant. 

Eo  tunc  firmate  sunt  omnes  porte  civitatis  et  cha- 
tene  extense,  Karolo  rege  tunc  existente  in  Sancto 
Dionisio  qui  proposuerat  ire  Rothomagum  ad  reconci- 
handum  et  pacificandum  Rothomagenses  qui  modo 
Parisiensium  moti,  occiderant  majorem  suum  et  ejus 
domum  confregerant,  cum  multis  ahis  excessibus^. 
Idcirco  rex  cum  ducibus  Burgundie  et  Borbonii,  domino 
Couchiaci  et  Arbreti,  pluribusque  aliis  militibus,  mox 
regressus  est  ad  suum  castellum  in  nemore  Vicena- 

1.  L'emeute  de  Rouen  dura  trois  jours  et  commenca  le  24  fe- 
vrier  1382  (n.  st.),  d'apres  Pierre  Cochon  (p.  162);  la  populace 
rouennaise  ne  tua  pas  le  maire  en  fonctions,  Robert  Deschamps, 
ni  Tancien  maire,  Guerout  de  Maromme,  dont  le  logis  fut  d'ail- 
leurs  devaste.  Pour  certains  details,  voy.  Arch.  nat.,  JJ  123, 
fol.  321,  et  la  Chronique  des  quatre  premiers  Valois,  p.  298. 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  -25 

rum;  misitque  ducera  Burgundie  et  dominum  Cou- 
chiaci  ad  castellum  Sancti  Anthonii,  ut  pacificarent  illos 
de  civitate^. 

Cumque  venissent  prope  illud  castellum,  venerunt 
ad  eos  plures  burgenses  civitatis,  qui  inter  cetera 
verba  requisierunt  eis  tria  :  primum  quod  iiij  bur- 
genses  qui  per  xv*^™  dies  imprisionati  fuerant  in  Castel- 
letto  (sic)  quia  locuti  fuerantde  impositionibus  que  im- 
ponebantur,  liberarentur  a  carcere;  secundum,  quod 
rex  teneret  eis  premissas  res  quas  ipse  et  consilium 
ejus  fecerant  post  sui  consecrationem,  videlicet  quod 
suos  eximeret  subditos  ab  omni  auxilio  et  impositione, 
prout  erant  tempore  Sancti  Ludovici  et  Philippi  Pulcri 
et  quod  amodo  regnum  Francie  hberum  et  exemptum 
esset  ab  omni  exactione ;  tercium  quod  rex  generaliter 
remiteret  omnia  forefacta,  occisiones  et  excessus  dicta 
die  perpetratos ;  ulterius  dicentes  quod  propositum 
Parisiencium  erat  usque  ad  mortem  non  permittere 
regnum  Francie  solvere  sohtas  impositiones. 

Ex  quibus  requestis,  prima  tantummodo  concessa 
est  quod  scihcet  dicti  burgenses  iiberarentur  a  prisione. 
Quo  audito,  Parisienses  cum  suis  malleis  in  maxima 
multitudine  congregati,  abierunt  in  Gastelletum,  omni- 
busque  ruptis  carceribus ,  omnes  ibidem  incarce- 
ratos  tam  pro  latrocinio  vel  homicidio  quam  pro  aha 
causa  liberaverunt ;  insuper  processus,  papiros  et  regis- 
tros  ibidem  repertos  penitus  dilaniaverunt.  Deinde 
abierunt  ad  curiam  officiahs  Parisius,  simihter  omnes 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  144)  place  ces  dvene- 
ments  apres  le  retour  de  Rouen.  D  est  probable  qu'il  faut  rap- 
porter  rintervention  du  sire  de  Goucy  (voy.  Froissart,  ed.  Kervyn 
de  Lettenhove,  t.  IX,  p.  447)  a  la  date  fixee  par  notre  chronique. 


26  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

inclusos  in  carceribus  episcopi  liberantes  :  inter  quos 
liberatus  est  Hugo  Aubrioti,  qui  post  sui  liberationem 
egressus  est  de  civitate^. 

Vespere  autem,  in  noctis  principio,  dicti  Parisienses 
cum  malleis  suis  abierunt  ad  Sanctam  Genovefam, 
ubi  eciam  fractis  carceribus,  omnes  ibidem  incarce- 
ratos  liberaverunt.  Inter  quos  incarcerati  erant  cancel- 
larius  et  canonicus  ejusdem  abbatie  et  quidam  clericus, 
nomineBrule,  quia  confregerant  salvamgardiam  regis 
in  magistro  Pet.ro  Soulas,  procuratore  regis  in  Parla- 
mento,  quem  vix  usque  ad  mortem  vulneraverunt. 

Necdum  contenti,  dicti  Parisienses  in  crastinum  ad 
abbatiam  Sancti  Germani  de  Pratis  cucurrerunt  ac  eam 
agressi  sunt,  ita  ut  qui  erant  intus  sinerent  eos  intrare. 
Quesierunt  autem  per  abbatiam  si  quos  reperirent 
qui  causa  dictarum  impositionum  extiterant  :  nullum 
tamen  ex  illis  invenerunt  quoniam  illa  nocte  recesse- 
rant.  Et  inde  regredientes  in  civitatem,  ibant  de  vico 
in  vicum,  domos  plurimas  destruentes  et  multos  tam 
Ghristianos  quam  Judeos  occidentes. 

Quorum  nequiciam  considerantes,  burgenses  civi- 
tatis  secretum  inter  se  inierunt  consilium  ac  ordina- 
verunt  ut  quisque  eorum  secrete  armarentur  in  domi- 
bus  suis,  ut  si  quis  eorum  agrederetur  a  dictis 
hominibus  malleos  habentibus,  ceteri  mox  exirent  et 
defifenderent  eos^.  Ordinaverunt  insuper  certos  homi- 

1.  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I,  p.  140,  et  Partie  inedite  des 
Chroniques  de  Saint-Denis,  p.  3.  Le  baron  Pichon,  dans  le  Mena- 
gier  de  Paris  (t.  1,  p.  xx,  note),  a  publie  un  tres  curieux  extrait 
relatif  a  la  delivrance  et  a  la  fuite  d'Aubriot. 

2.  Gf.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  1. 1,  p.  140,  qui  pre- 
tend  que  les  bourgeois  furent  reunis  au  nombre  de  10,000  hommes 
pour  resister  a  Temeute. 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  27 

nes  armorum  per  quadrivia  civitatis  qui  tollebant  dictis 
hominibus  malleos  suos,  secundum  quod  unus  post 
alium  transibat  per  vicos ;  cum  hoc  eciam  burgenses 
faciebant  magnam  custodiam  de  nocte,  ac  eadem 
nocte  portas  serratas  tenuerunt  et  cathenas  teten- 
derunt,  observantes  ne  ahquis  exiret  aut  intraret, 
quin  scirent  quid  in  suo  regressu  gereret. 

Tunc  dicebatur  per  civitatem  quod  in  omnibus  bonis 
viUisregniFrancie  hoc  modo  fiebat  sicut  Parisius,  qua- 
liter  jam  factum  fuerat  Rothomago,  Ambianis,  Remis, 
Aurelianis^  et  Melduno. 

Eo  tunc  rex  jussit  arestari  victualia  ad  pontem 
Charentonis,  unde  Parisienses  non  parum  dolentes, 
dixerunt  quod  si  hoc  rex  diu  faceret,  simul  abirent  et 
totum  destruerent ;  cumque  Parisienses  sic  perstitissent 
ab  eadem  die  sabbati  usque  ad  diem  martis  absque  hoc 
quod  exirent,  hora  meridiana  ejusdem  diei  martis, 
consihum  regis  et  Parisienses  tractaverunt  simul,  ac 
publicata  est  concordia  hujusmodi  :  sciHcet  quod  rex 

1.  II  y  a  une  mention  de  la  sedition  d'Orleans  dans  le  Choix  de 
pieces  inedites  relatives  au  regne  de  Charles  VI,  de  Douet  d'Arcq, 
t.  I,  p.  47.  II  en  couta  30,000  francs  d'or  a  la  ville,  et  la  popu- 
lation  en  conserva  une  violente  rancune  contre  le  roi  (Ibid., 
p.  58).  Laon  se  revolta  aussi,  et  la  ville  fut  condamnee  a  une 
amende  de  2,500  francs  d'or  (Bibl.  nat.,  coU.  Moreau,  vol.  239, 
fol.  149  a  154).  A  propos  de  cette  revolte,  on  lit  dans  une  plai- 
doirie  de  1389  :  «  Or  advint  apres  que  le  Roy  et  messeigneurs 
«  les  ducs  de  Berry  et  de  Bourgongne  prindrent  le  voiage  de 
«  Flandres  et  furent  commis  certains  reformateurs  par  le  royaume 
i  et  en  especial  en  la  ville  de  Laon,  pour  ce  que  ii  y  en  avoit  d'au- 
«  cuns  qui  refusoient  et  contredisoient  les  aides ;  et,  pour  ce,  le 
«  Roy  donna  sa  commission  pour  prendre  aucuns  d'iceulx,  entre 
«  lesquelx  Pierre  Trousset...  »  (Arch.  nat.,  X^*  12,  fol.  54  r*;  cf. 
aussi  les  lettres  de  Charles  VI  du  20  juin  1383,  Arch.  nat., 
JJ  123,  fol.  47). 


28  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

repararet  et  reponeret  Parisius  et  ubique  per  regnum 
suum  omnes  consuetudines  et  libertates  quibus  utebatur 
tempore  Sancti  Ludovici  et  Philippi  Pulcri,  quittando 
imperpetuum  omnes  exactiones ,  auxilia ,  taillias  et 
impositiones  quascumque  et  quod  perpetuo  remitteret 
omnes  occisiones  et  excessus  predictos.  Ex  hoc  enim 
tradidit  Htteras  Pariciensibus  (sic)  et  Rothomagensibus 
ac  aUis  reliquarum  civitatum  qui  eas  petierunt. 

Porro  domino  Johanni  de  Floriaco,  qui  in  nemore 
Vicenarum  remanserat  ut  haberet  htteras  pro  Pari- 
siensibus,  tradite  sunt  httere,  non  per  modum  carte 
perpetue,  cujus  sigillum  de  cera  viridi  et  filis  cericis 
apendi  solet,  ymo  erant  sigillate  sigillo  cere  crocee  in 
cauda  pergameni  pendenti;  in  quibus  continebatur 
quod  rex  cum  ejus  consilio  et  quibusdam  de  parentela 
sua,  protunc  remittebat  impositiones  fieri  sohtas. 

Que  httere  Parisius  aliate,  cum  lecte  essent  presen- 
tibus  civibus  ejusdem  civitatis,  ipsi  cives  male  con- 
tenti  sunt,  dicentes  quod  per  malleos  et  communiam 
civitatis  Parisius  deffenderent  hbertates  civitatis  sue 
ac  totius  regni  Francie ;  et  quod,  considerata  sui  mul- 
titudine,  non  paterentur  quemcumque  puniri,  dicentes 
ultra  se  non  curari  de  htteris  dimissionis  imposi- 
tionum,  quas  rex  dimitebat  quia  ahud  facere  non  pote- 
rat  et  quod  malent  habere  htteras  remissionis  dicto- 
rum  excessuum  eis  refutatas.  His  racionibus  miserunt 
iterum  ad  regem  et  ad  ducem  Burgundie  qui  tunc 
eum  regebat;  qui  dux  Burgundie  et  consihum  regis 
de  die  in  diem  differentes,  non  reddebant  eis  finale 
responsum.  Tunc  enim  tulerunt  bona  et  thesauros  quos 
Parisius  habebant. 

Dicebatur  enim  tunc  quod  rex  muniebat  castellum 


1382]  CHRONOGMPHIA  REGUM  FRANCORUM.  29 

nemoris  Vicenarum  et  quod  mandaret  duces  Andega- 
vie  et  Britannie  ut  cum  innumeris  hominibus  armo- 
rum  venirent  ad  subjugandum  Parisienses.  Propter 
hanc  dilationem,  Parisienses  qualibet  nocte  solHcitas 
et  magnas  custodias  faciebant;  in  quibus  custodiis 
multociens  afFuit  dominus  Gouchiaci,  qui  tunc  erat 
apud  regem  et  de  majoribus  consiHi  ejus  :  de  quo 
murmurare  quidam  ceperunt,  dicentes  quod  ipse  venie- 
bat  ad  insidiandum  eis. 

Quidam  vero  Parisienses  tunc  temporis  traxerunt  se 
apud  regem  et  ducem  Burgundie,  cupientes  tractare 
cum  eis.  Tandem  dominica  et  die  lune  sequentibus^, 
vocati  sunt  a  rege  omnes  quaternarii,  quinquagenarii  et 
decimarii  Parisius ;  quorum  multi  consenserunt  regi 
ut  dicti  malefactores  punirenturad  beneplacitum  ejus. 
Hujus  causa  rex  indulsit  offensam  contra  se  commis- 
sam,  que  die  martis  sequenti  publicata  est,  ut  infra 
dicetur.  Porro  dicta  die  lune,  in  noctis  custodia,  dicti 
malefactores  capti  sunt  a  dictis  quaternariis,  quinqua- 
genariis  et  decimariis,  qui  positi  sunt  in  Gastelleto  et 
postmodum  executioni  justicie  traditi  sunt,  ut  dis- 
tincte  patet  inferius. 

Tandem  die  martis  sequenti,  xj*  die  marcii,  pax 
facta  est  et  pubHcata  in  falHs  et  in  quadriviis  Parisius, 
qua  rex  ad  requestam  domini  Valesii,  fratris  sui,  ducis 
Burgundie,  Universitatis  Parisius  et  aliorum  multorum, 
indulgebat  omnibus  delinquentibus  predictis,  necnon 
absolvebat  eos  ab  omni  corporali  criminosa  et  civiH 
pena  quam  contra  ipsum  incurrerant,  reservatis  qui 
eadem  causa  erant  in  GasteUeto.  Ipso  namque  die,  in 
faUis  decoHati  sunt  duo,  presentibus  domino  Gouchiaci 

1.  Le  9  et  le  10  mars  1382  (a.  st.) 


30  CHROXOGRAPHLA.  RErrVVL  FRAN=:0ROI.  [1382 

et  pluribus  militibus  armatis  cam  burgensibus  ci^ita- 
tii  :  eciam  die  mercurii  sequenti.  post  prandium.  quin- 
que  ex  eisdem  malefactd  bus  ubi  supra  decapitati. 

De  boc  murmurare  ceperunt  Parisienses.  quouiam 
Lnde  verecundiam  non  modi:  ..bcbarjt:  propter 
quam  murmurationem  in  cr:i[.;;um.  die  jonis.  in 
po:::;  S.-.:::!!  Dionisii.  quinque  decoUati  sunt  et  toli- 
dem  juxta  patibulum  M:.  :;::..  ::"iis  :  bene  multi  Pari- 
sienses  indiiUati  sunt.  In  crastinum-  per  Parisius dice- 
batur  quL  :  :v\  ::dinaverat  ut  de  qualibet  arte  civitatis 
;  ~.  .-  :  -.«re^-irentur.  ad  sciendum  quale  auxilium 
i::T:rnt  Vc^..  -:ve  in  taliiis.  sive  quocumque  modo. 
Sei  rc5.:o:iderunt  ei  quod  nullomodo  ad  lioc  conseu- 
tirent. 

^        ito  sequenti  preoositus  Parisius  mandaNit  duos 
bu:: :..  :'S  ut  iuvarent  ...  :Llum  Parisius  ad  decapitan- 
dum  seu  s:.-     .  aendum  dictos  malefactores  malleo- 
rum.  Cujus  causaide:..  .  .    .  .;.;u?  magnum  apparatum 

faciebit  in   ::...-    -rt    alibi,    TufiC  oommunia   de  vico 

S::-..c:i  L'.:o:--     ■  :.  .O-t.    ;-:c    : :ota.  non   multum 

P'0-t  i:l-:rj  r :-r^-  _-itus.  ex  parte  re^^is.  remisit  omnibus 

^ ;  :^..;.riacloribus  offensas.  sic  quou  liujus  causa 

nuUus  amodo  moreretur.  Quo  facto  cessavit  murmur 
dictorura  Parisiensium. 

Eo-.e:'n  m-rnse.  ante  Pasca.  rex  exiit  de  nemore 
VioT"i''!i.Tn  cani  ducibus  Bur«-undie  et  Eorbonu  eundo 
R:  ;u.Ti.  c,:c.:-cr  octo  diebus  mansit  ad  Pontem 

A:  :::-  pLOthomagum.  Deinde  xxviij'  die  ejusdem 

me..-i-  iTiLi^^avit  civitatem  Rothomagensem.  consensu 
civium.  a  quibus  honorifice  susceptus  est-.  Porro  cum 

2.  Lt         -  -        .        ?       -  :    '.44|  dcmiic  ime  wrsion 

-r-  !i:    .  :  r  r5     r     ;--         7  Partie  iiUdite  des 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR-\NCORUM.  31 

intraretportamS  eamdem  in  terram  prosternerejussit, 
atque  catenas  removeri  que  ex  transverso  vjcorum 
affigebantur,  necnon  arma  civitatis  in  castellum  deferri ; 
insuper  jussu  ejus  ablatus  est  batellus  canapane  de 
villa-.  Postea  jussit  sex  de  horainibus  ci\itatis  decapi- 
tari  et  ecs  in  quatuor  partes  dividi.  Quo  facto,  ordi- 
navit  in  civitate  et  in  ducatu  Normannie  tales  imposi- 
tiones  quales  promulgate  fuerant  Parisius". 

Deinde ,  festis  pascalibus  completis  ^ ,  rex  abiit 
Compendium,  ubi  mandavit  nobiles,  clerum  et  homi- 
nes  bonarum  villarum  provincie  Piemensis  tantum^; 

Chroniques  de  Saint-Denis  (p.  4),  Charles  YI  partit  de  Vincennes 
pour  Rouen  le  17  mars  et  entra  dans  le  chateau  de  cette  viile  le 
29  mars.  Pierre  Cochon  ip.  166)  fixe  la  date  de  Tentree  rovale 
au  30  mars.  Charles  VI  etait  passe  a  Meulan  et  a  Mantes  le 
19  mars  (Douet  d'Arcq,  Choix  de  pieces  inediies  relatives  au  regne 
de  Charles  VI,  1. 1,  p.  29,  et  E.  Petit,  Sejours  de  Charles  VI,  p.  13). 

1 .  II  s'agit  de  la  porte  de  Martainville. 

2.  «  Et  porte  en  son  chastel,  »  ajoute  la  Partie  inedite  des  Chro- 
niques  de  Saint-Denis,  p.  4. 

3.  Mais,  comme  le  dit  la  Chronique  des  quatre  premiers  Valois 
(p.  301),  a  condition  que  les  autres  provinces  les  accordassent. 

4.  Le  ReUgieus  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  144)  fixe  a  trois 
jours  la  duree  de  la  repression  de  la  revolte  de  Rouen  et  le 
sejour  du  roi  dans  la  ville ;  puis  Charles  VI  aila  a  Compiegne,  a 
Meaux  et  a  Melun  {Partie  inedite  des  Chroniques  de  Saint-Denis, 
p.  5).  Pierre  Cochon  (p.  166)  dit  que  le  roi  resta  a  Rouen  ju3qu'au 
7  avril  1382.  Les  Sijours  de  Charles  VI  de  M.  E.  Petit  |p.  13)  con- 
firment  a  cet  egard  les  renseignements  du  chroniqueur  rouen- 
nais  (cf.  Chronique  des  quatre  premiers  Valois,  p.  299). 

5.  Cest  a  peu  pres  ce  que  dit  le  Religieux  de  Saint-Denys,  avec 
moins  de  precision  cependant  (t.  I,  p.  148);  il  fixe  Tepoque  de  la 
reunion  des  etats  de  Compiegne  a  ia  mi-avril  et  il  est  dans  le 
vrai;  en  effet,  d'apres  les  Sejours  de  Charles  VI  de  M.  E.  Petit 
(p.  13),  le  roi,  en  passant  par  Beauvais  iDouet  d'Arcq,  Choix  de 
pieces  inedites  relatives  au  regne  de  Charles  VI,  t.  I,  p.  33),  arriva 
a  CompiegQe  vers  le  12  avril  et  y  demeura  jusquau  17  avril  1382. 


32  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

plures  vero  de  bonis  villis  tantummodo  miserunt  pro- 
curatores.  Qui  nobiles,  clerus  et  homines  bonarum 
villarum  qui  advenerunt,  annuerunt  regi  impositiones 
et  semigabellas ' ;  procuratores  vero  civitatum  Remen- 
sis,  Catalaunensis,  Laudunensis,  Suessionensis  et  Tor- 
nacensis,  quia  non  erant  nisi  referendarii,  nichil  ex 
hiis  annuerunt  regi. 

Quo  facto,  rex  misit  Htteras  clausas  Parisius,  conti- 
nentes  ut  ad  resistendum  AngUcis  supervenientibus  et 
ut  viderent  quale  auxilium  possent  ei  conferre,  quod 
ipsi  esset  utile  et  minus  gravabile  pro  populo ,  tam 
pro  statu  suo  quam  pro  guerris  suis,  quodquidem  ei 
citius  facerent ;  et  ut  inde  sibi  darent  responsivam, 
mitterent  Meldis,  dominica  xx*  die  aprilis  anni  m'CGC' 
octogesirai  secundi,  quatuor  burgenses  qui  talem  secum 
inirent  concordiam  qualem  facerent  illi  de  provincia 
Senonensis.  At  Parisienses  cum  quaternariis ,  quin- 
quagenariis  et  decimariis  pluries  habuerunt  inter  se 
consihum  ante  et  post  prefixam  diem  dominicam,  in 
qua  neminem  remiserunt  ad  regem. 

Tunc  rex  misit  ad  eos  dominum  Couchiaci  qui,  ab 
eis  habito  responso  quod  nullum  regi  auxilium  con- 
ferrent  sed  tantummodo  ei  darent  duodecim  miha  fran- 
corum  pro  statu  suo,  necnon  in  guerris  suis  juvarent, 
regressus  est  ad  regem  qui  statim  post  hoc  abiit  Mel- 
dunum  {sic),  ibique  magnam  muUitudinem  hominum 
convocavit,  quos  inde  misit  ad  pontes  Sancti  Clau- 
dii  (sic)  et  Charentonis,  ne  Parisius  victuaha  per 
aquam  aducerentur.  Insuper  multos  nobiles  et  homi- 
nes  armorum  mandavit  ad  oppugnandum  Parisienses, 

1.  «  Etaucuns  des  bonnes  villes  d'icellui  pais  accorderent  Tim- 
«  posicion  »  [Ghronique  des  quatre  premiers  Valois,  p.  301). 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  33 

consilio   quorumdam   nobilium   bona   eorum   rapere 
cupientes  * . 

Postmodum  vero  rex  misit  Parisius  litteras  clausas 
continentes  quod  certa  die  mitterent  ad  eum  quater- 
narios,  quinquagenarios  et  decimarios  cum  quibusdam 
aliis  burgensibus,  ut  loqueretur  ipsis  de  certis  nego- 
ciis  honorem  et  statum  regni  sui  tangentibus  et  quod 
viderent  quod  et  quale  auxilium  possent  ei  bono  modo 
conferre^.  Qua  die  abierunt  quidam  Parisienses  ad  eum, 
referentes  ei  quod  communia  Parisius  volebat  sibi  ali- 
quod  auxilium  conferre.  Tunc  rex  injunxit  eis  ut  bre- 
viter  concluderent  quale  auxilium  sibi  facturi  essent  et 
de  hoc  sibi  certa  die  responderent. 

Sabbato  iij''  die  maii  anni  prenotati,  Gandavenses 
vicerunt  comitem  Flandrie  ante  Brugias;  quo  facto 
intraverunt  villam  eamdem^  ubi  iterum  comitem  Flan- 
drie  devicerunt  ac  fere  x"  Brugencium  occiderunt,  ita 
ut  comes,  duobus  tantum  comitatus,  secrete  exiret  et 
fugeret.  Porro  Gandavenses,  depredata  villa  ad  placi- 

1.  On  constate  que  le  13  et  le  26  juin  le  duc  de  Bourgogne  etait 
a  Melun  (E.  Petit,  Itineraires  de  Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans- 
Peur,  p.  152).  Pour  le  roi,  il  y  etait  au  moins  du  11  au  28  juin 
(E.  Petit,  Sejours  de  Charles  VI,  p.  14).  La  Chronique  des  quatre 
premiers  Valois  (p.  302),  en  signalant  la  presence  du  roi  a  Melun, 
raconte  que  des  gentilshommes  «  envoierent  en  places  vuides  et 
foraines  »  des  charrettes  vides  destinees  a  enlever  le  butin  qu'ils 
esperaient  faire  si  on  leur  laissait  piller  Paris. 

2.  Cest  sans  doute  a  cette  negociation  que  fait  allusion  le 
Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p,  152). 

3.  Le  jour  de  la  fete  du  Saint-Sacrement,  les  Gantois  entrerent 
a  Bruges.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (l.  I,  p.  118)  a  eu  sur  la 
prise  de  Bruges  des  renseignements  curieux.  Le  combat  qui  livra 
Bruges  aux  Gantois  est  connu  sous  le  nom  de  bataille  de  Bever- 
houtsfeld  (Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  26).  Le 

UI  3 


34  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

tum  suiimS  abierunt  Yppram  quam  similiter  depredati 
sunt  omnesque  comiti  Flandrie  faventes  occiderunt; 
cumque  sibi  totam  Flandriam  subjugassent,  preter 
villam  de  Audenarda,  abierunt  et  eam  undequaque 
obsederunt. 

Qua  durante  obsidione,  circa  festum  Sancti  Johannis 
Baptiste  ejusdem  anni^,  miserunt  regi  Francie  litteras 
clausas  continentes  quod  ipse  insinuaret  comiti  Flan- 
drie  quatinus  iret  in  Flandriam  ad  regendum  eam, 
ibique  judicium  et  justiciam  faceret  :  quod  si  comes 
renueret,  ipse  rex  apponeret  manum  suam  in  comi- 
tatu  Fiandrie,  mitteret  quemdam  probum  militem  qui 
ex  parte  ejus  patriam  regeret;  sin  autem  considerato 
quod  patria  sine  capite  regi  non  valeret,  dubitabant 
ne  in  brevi  facerent  sibi  dominum  proprium,  quod  in 
regi  prejudicium  et  gravamen  non  modicum  esset, 
scilicet  regem  Anglie^. 

Quarum  litterarum  portitor  tradidit  eas  duci  Bur- 
gundie  qui  ei  multas  injurias  dixit  et  eum  inprisionari 
jussit  ac  postmodum  ipsum  liberavit.  Erat  autem  in 
superscriptione  dictarum  litterarum  :  «  Excellentissimo 

comte  courut  effectivement  les  plus  grands  dangers  (ibid.,  p.  36) 
et  s'enfuit  le  4  mai  1382. 

1.  Le  pillage  dura  trois  jours  (ibid.,  p.  41  et  459). 

2.  G'est-a-dire  aux  environs  du  24  juin.  Le  baron  Kervyn  de 
Lettenhove  a  montre  que  le  siege  d'Audenarde  avait  commence 
le  30  mai  1382. 

3.  Voir  le  recit  conforrae  du  Recit  de  la  campagne  de  Flandres 
publie  par  le  baron  Picbon  a  la  suite  de  la  Partie  inedite  des 
Chroniques  de  Saint-Denis  (p.  49).  Froissart  raconte  aussi  que 
Philippe  d'Artevelde  envoya  un  message  a  Gharles  VI,  alors  a 
Senlis;  mais  a  on  n'en  fist  que  rire  »  (ed.  Kervynde  Lettenhove, 
t.  X,  p.  73). 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  35 

principi  et  potentissimo  regi  Francie,  domino  nostro 
supremo.  » 

Porro  ebdomada  prima  dicti  mensis  maii  anni  pre- 
notati,  dux  Andegavie,  ducem  Calabrie  se  appellari 
faciens,  appostolica  benedictione  recepta,  de  Avinione 
recedit^  cum  comitibus  Sabaudie  et  Gebenensis  aliis- 
que  baronibus  et  magnis  viris  et  cum  quadraginta 
milia  equitibus,  et  saltu  Alpium  superato,  abiit  ad 
urbem  Taurinensem^,  que  principatus  de  Pineroliis^ 
caput  est  et  magistra;  indeque  ad  civitatem  Astenen- 
sem^  pergens  et  intrans  terram  domini  Barnabo,  abiit 
per  Menensem  civitatem^  et  pertranseundo  dictam 
terram  ejusdem  Barnabo,  adivit  Bononiam^. 

Tunc  enim  Bononienses  dicebant  quod  erantin  exer- 
citu  ejus  circiter  septuaginta  quatuor  milia  equitum'''; 
venerunt  sibi  obviam  plures  barones  de  regno  Nea- 
politano  qui,  relicto  rege  Karolo,  auxilium  sibi  sub- 
nectare   promiserunt.    Venit   eciam   ad    eum    comes 


1.  Le  duc  d'Anjou  avait  fait  son  entree  a  Avignon  le  22  fevrier 
1382  (n.  st.)  (Journal  de  Jean  le  Fevre,  eveque  de  Ghartres,  t.  I, 
p.  21);  il  en  partit  le  samedi  31  mai  1382  «  au  vespre  »  (Ibid., 
p.  41)  et  le  13  juin  quittait  Garpentras  pour  se  mettre  definitive- 
ment  en  route  (Ibid.,  p.  44) ;  le  18  il  etait  a  Gap  et  le  21  a  Brian- 
con  (Ibid.,  p.  45). 

2.  Le  duc  etait  a  Turin  avant  le  25  juin  (N.  Valois,  ExpMition 
et  mort  de  Louis  I"  d'Anjou  en  Italie,  Revue  des  Questions  liislo- 
riques,  1"  janvier  1894,  p.  109). 

3.  Pignerol. 

4.  Asti. 

5.  Modena. 

6.  Bologna.  Le  4  aout,  suivant  N.  Valois  (art.  cite).,  Tarmee 
angevine  parvint  sur  le  territoire  de  Bologne. 

7.  M.  Valois  (art.  citi)  n'a  pas  donne  cette  evaluation  des  troupes 
du  duc. 


S6  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

Sabriensis,  Albericus  nomine^  et  obtulit  ei  servicium 
suum;  dux  autem  non  annuit  ei,  de  quo  non  sapienter 
egit.  Hujus  causa  comes  Albericus  indignatus  abiit  ad 
Karolum  de  Pace  ac  se  obtulit  ei;  quem  gaudenter 
suscipiens  Karolus,  fecit  eum  magistrum  et  guberna- 
torem  exercitus  sui.  Dux  autem  cum  suo  exercitu  a 
Bononia  recedens,  transeundo  patriam  abiit  in  mar- 
chiam  Anconitanam^  que  est  de  patrimonio  Sancti  Petri, 
ubi  a  gubernatore  nomine  Radulpho  de  Camerino,  qui 
condam  de  famiUa  Johanne  regine  extitit,  fuit  grandi- 
ter  receptus.  Dimissoque  hic  de  duce  Andegavie  et 
ejus  processu,  dicendum  est  de  Parisiensibus. 

Itaque  die  xviij*  dicti  mensis  maii  anni  supradicti^, 
Parisienses  miserunt  responsionem  suam  regi,  qui  erat 
in  Sancto  Dionisio  ad  exequias  Margarele,  comitisse 
Artesii  et  Burgundie,  matris  comitis  Flandrie^,  dicen- 

1.  Alberigo  de  Barbiaao  (N.  Valois,  Expedition  et  mort  de 
Louis  I"  d'Anjou  en  Italie,  Revue  des  Questions  historiques,  le' jan- 
vier  1894,  p.  113). 

2.  La  marche  d'Anc6ne.  Le  chatelain  d'Anc6ne  s'appelait  Fer- 
nand  Sanchez  de  Moya  (N.  Valois,  Expedition  et  mort  de  Louis  /«'" 
d'Anjou  en  Italie,  Revue  des  Questions  historiques,  l^""  janvier  1894, 
p.  115).  Sur  Ridolfo  de  Gamerino,  voir  Ibid.,  p.  116. 

3.  Ou  plut6t  le  17  mai  1382.  Le  Religieuxde  Saint-Denys  (t.  I, 
p.  154)  se  borne  a  donner  comme  date  :  «  circa  finem  maii.  » 
Selon  lui,  Jean  des  Mares  parla  au  nom  de  la  ville  et  offrit  cent 
mille  francs  d'or,  mais  Tauteur  n'entre  pas  dans  les  details  que 
Ton  trouve  ici.  Le  17  mai  1382,  Charles  VI  donna  aus.  Parisiens 
une  lettre,  scellee  sur  double  queue,  en  cire  jaune,  oii  il  recon- 
naissait  que  Toctroi,  a  lui  fait  ce  jour  meme,  de  80,000  francs 
d'or  pour  un  an,  ne  porterait  aucun  prejudice  aux  privileges  des 
Parisiens  (Douet  d'Arcq,  Choix  de  pieces  inedites  relatives  au  regne 
de  Charles  VI,  t.  I,  p.  36). 

4.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  fixe  au  9  mai  le  transport  du 
corps  de  la  comtesse  de  Flandre  a  Saint-Denis  (t.  I,  p.  158). 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  37 

tes  quod  civitas  et  diocesis  Parisius  solverent  unam 
tailliam  de  octoginta  milibus  francis,  de  quibus  ipse 
haberet  ad  suum  proficium  duodecim  milia,  et  octo 
milia  exponerentur  in  reparationibus  civitatis'' ;  resi- 
duum  vero  poneretur  in  manibus  eorum  et  distribue- 
retur  soldariis  regis  quando  exirent  contra  inimicos 
regni,  et  per  hoc  remitterentur  omnia  ab  eis  forefacta 
a  die  prima  marcii  et  citra,  quod  eciam  rex  tolleret 
suoshomines  armorum,  ac  daret  eis  Htteras  continen- 
tes  quod  tempore  futuro  nullum  populo  prejudicium 
faceret  atque  quittaret  omnes  impositiones  et  auxilia^. 

Eo  tunc,  rex  abiit  Suessionis^  et  vocavit  ad  se  omnes 
nobiles  et  clerum  regni  sui;  cujus  mandati  causam 
nullus  sciebat,  sed  suspicabantur  multi  quod  hoc  esset 
ad  subjugandum  Parisienses  et  ceteras  villas  regni. 

Hiis  diebus  in  Franciam  advenerat  comes  Licie, 
dominus  Mascaudii  in  dyocesi  Gathalanensi^,  filiuscon- 

\.  Cest  a  ces  propositions  pecuniaires  que  Pierre  Gochon  fait 
allusion  dans  sa  Chronique  normande  (p.  170) ;  mais  il  les  place  a 
une  date  et  dans  des  circonstances  inexactes. 

2.  Gomme,  d'apre6  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  156), 
Gharles  VI  fiit  son  entree  a  Paris  deux  jours  apres  la  conference 
de  Saint-Denis  et  comme  celle-ci  eut  Ueu  ie  18  mai,  il  faudrait 
en  conclure  que  l'entree  royale  eut  lieu  le  20  mai  et  que  le  roi 
partit  le  21  mai.  Mais  le  20  mai  M.  E.  Petit,  dans  ses  Sejours  de 
Charles  VI  (p.  13),  fait  loger  le  roi  a  Melun  jusqu'au  29  mai,  bien 
que  le  27  mai  des  lettres  royales  aient  encore  ete  expediees  de 
Saint-Denis  (Douet  d'Arcq,  Choix  de  pieces  inedites  relatives  au 
regne  de  Charles  VI,  1. 1,  p.  37),  et  surtout  la  Chronique  des  quatre 
premiers  Valois  (p.  303)  dit  forraellement  que  Tentree  de  Gharles  VI 
se  fit  le  l^rjuin.  «  Puis  bien  brief, »  ajouie  cette  chronique,  «  vint 
le  roy  a  Maubuisson,  »  ou  M.  E.  Petit  (Sejours  de  Charles  VI, 
p.  14)  le  trouve  le  G  juin. 

3.  On  trouve  Gharles  VI  a  Saint-Mars-les-Soissons  ou  a  Sois- 
sons  du  3  au  13  aout  (E.  Petit,  Sejours  de  Charles  VI,  p.  14). 

4.  J'ai  deja  signale  la  meme  erreur  (voy.  supra,  t.  II,  p.  323, 
note  6). 


38  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

dam  Johannis  d'Enghien,  comitis  Licie  qui,  ut  dictum 
est  supra,  olim  Hanoniam  igne  et  cede  vastavit^  Hic, 
sicut  ceteri  de  regno  SiciUe,  Karolo  regi  juramento 
astrictus  erat  et  in  festo  sue  coronationis  inter  hasti- 
ludiantes  tanquam  potior  hastiludista  precium  obti- 
nuerat;  sed  juramentum  suum  violans,  pro  duce 
Andegavensi  juravit,  et  juramenti  violati  ex  parte  Pape 
Glementis  dispensationem  sibisponte  oblatamobtinuit; 
acceptaque  conjuge  sorore  Walrandi,  comitis  Sancti 
PauH,  cum  ipsa  non  multum  post  in  comitatum  suum 
rediit  et  duci  Andegavie,  contra  prefatum  Karolum  de 
Pace,  quantum  potuit,  adjutorium  impendit^. 

Postmodum,  xxiij*  die  mensis  augusti^,  rex  venit 
Parisius  et  locavit  se  in  Lupara.  Postea,  die  Sancti 
Ludovici,  venit  in  aulam  palacii  cum  ducibus  Burgun- 
die  et  Borbonii,  conestabulario  de  CH^onio,  comite 
Augi  et  pluribus  aliis;  quibus  supra  pedes  existenti- 
bus,  supra  mensam  marmoream  fecit  ducem  Burgun- 
die  pronunciare,  quod  cum  AngUcis  non  poterat  pacem 
nec  inducias  obtinere  et  quod  per  ejus  consiUum  ordi- 
natum  fuerat  quod  iret  in  Aquitaniam  ad  faciendam 
guerram  contra  AngUcos  et  deffendendum  patriam 
suam,  quibus  tamen  obtulerat  pro  pace  obtinenda 
xxij*^  civitates  in  regno  suo"^.  Necnon  instituit  suum 

1.  Voir  plus  haut,  t.  II,  p.  321  et  323. 

2.  Nicolas  d'Enghien,  comte  de  Lecce,  donna  en  e£fet  un  plein 
concours  a  Louis  d'Anjou  (N.  Valois,  Expedition  et  mort  de  Louis  l^" 
d'Anjou  en  Italie,  Revue  des  Questions  historiques,  l^r  janvier  1894, 
p.  131). 

3.  «  Girca  finem  mensis  augusti,  »  dit  avec  peu  de  precision 
le  Religieux  de  Saint-Denys  ft.  I,  p.  178).  La  Chronique  des  quatre 
premiers  Valois  (p.  305)  donne  moins  de  details  encore.  Le  22  aoiit, 
Gharles  VI,  revenant  du  Soissonnais,  etait  a  Meaux  (E.  Petit, 
Sejours  de  Charles  VI,  p.  14). 

4.  Le  baron  Kervyn  de  Lettenhove  a  publie  dans  son  edition 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  39 

locumtenentem  Ludovicum  dc  Valesio,  fratrem  suum^ 
quem  Parisiensibus  multum  recommendavit,  eisdem 
audientibus  in  eadem  aula  palacii. 

Girca  medium  septembris  sequentis  cometa  appa- 
ruit  in  Francia,  que  habebat  caudam  tendentem  versus 
Franciam;  erat  enim  circa  partes  Normannie. 

In  mense  octobris  sequentis^,  convocavit  rex 
magnam  gentem  armorum,  ut  ejusdem  mensis  die  xx* 
convenirent  in  villis  de  Corbeia  et  de  Perrona  ad  eun- 
dum  contra  Flamingos.  Eodem  mense,  Ludovicus, 
comes  Flandrie,  fecit  homagium  regi  in  Attrebato  de 
comitatibus  Flandrie  et  Arthesii,  qui  per  mortem 
matris  sue  nuper  sibi  obvenerant,  Nivernensisque  et 
Retel  ac  aliis  terris  quas  tenebat  in  regno^  :  quod 

de  Froissart  (t.  XVIII,  p.  556)  une  note  ou  sont  resumees  les 
offres  de  la  France  a  TAngleterre.  Cf.  Bibliotheque  de  VEcole  des 
charles,  t.  L,  p.  356,  Conferences  entre  la  France  et  1'Angleterre. 

1.  II  n'y  a  nulle  part  ailleurs,  pas  meme  dans  la  Chronique  des 
quatre  premiers  Valois  (p.  305),  mention  de  cette  lieutenance 
dont  le  frere  du  roi  aurait  ete  investi.  Je  serais  meme  assez  dis- 
pose  a  ne  pas  Tadmettre.  M.  E.  Jarry,  dans  la  Vie  politique  de 
Louis  de  France,  duc  d'OrUans  (p.  20),  a  cependant  accepte  Tas- 
sertion  de  notre  chronique. 

2.  II  est  bien  probable  que  cette  date  est  exacte,  bien  que  le 
Recit  de  la  campagne  de  Flandres  ecrive  :  «  Ung  pau  devant  la 
«  Saint  Martin  »  (Partie  inedite  des  chroniques  de  Saint-Denis,  p.  50 ; 
cf.  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  67). 

3.  Le  ReUgieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  488)  dit,  en  effet,  que 
Gharles  VI  etait  arrive  a  Arras  a  la  fin  du  mois  d'octobre.  D'apres 
la  Partie  inedite  des  chroniques  de  Saint-Denis  (p.  12),  Charles  VI 
sejuurna  a  Arras  le  7,  le  8  et  le  9  novembre  1382 ;  mais  il  y  etait 
deja  le  3  novembre  (E.  Petit,  Sejours  de  Charles  VI,  p.  15).  Cest 
la  qu'il  re^ut  rhommage  du  comte  de  Flandre  (Froissart,  ed.  Ker- 
vyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  104);  selon  d'autres,  rhommage  fut 
prete  a  Saint-Nicolas  d'Arrouaise  [Ibid.,  p.  469),  ou  Charles  VI  se 
trouvait  le  l^""  novembre  (E.  Petit,  Sejours  de  Charles  VI,  p.  15). 


40  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

facere  renuerat,  multum  seu  distulerat,  Karolo,  patri 
ejusdem  regis. 

Item  in  eodem  mense  abierunt  Tornacum,  missi  a 
rege,  episcopus  Laudunensis^,  dominus  Arnoldus  de 
Gorbeia,  primus  presidens  in  Parlamento^,  Radulphus 
dominus  de  Ranavalle^  et  plures  alii  ad  tractandum 
cum  Flamingis  et  precipue  cum  Gandavensibus ;  cum- 
que  plures  littere  clause  per  prefatos  de  consilio  regis 
et  ex  parte  ejusdem  Flamingis  Gandavensibus  mitte- 
rentur ,  noluerunt  tractare  cum  ipsis  nec  consentire  paci , 
nisi  prius  villa  de  Audenarda,  quam  cum  quatuor  exer- 
citibus,  scilicet  ipsorum  Gandavensium,  Brugensium, 
Ypprensium  et  aliorum  Flamingorum  et  cum  capita- 
neo  suo,  Philippo  de  Arthevella  obsederant,  cum  vilhs 
et  castris  de  Flandria  que  claudebantur  contra  eos,  ad 
eorum  voluntatem  aperirentur. 

Quia  igitur  Flamingi  nolebant  tractare  cum  rege 
Francie  et  comite  suo  et  eciam  federati  erant  cum 
Anghcis'^,  idem  rex  elegit  esse  caput  ejusdem  guerre ; 
et  hcet  multos  nobiles  secum  haberet,  tamen  duo  post- 
modum   fecit  mandata,  unum  post  ahud,  ut  omnes 

1.  Pierre  Aycelin  de  Montagu. 

2.  Sur  Arnaud  de  Corbie,  voy.  le  Songe  veritahle,  Memoires  dc 
la  Societe  de  1'Histoire  de  Paris,  t.  XVII,  p.  335. 

3.  Aux  deux  premiers  de  ces  noms,  la  Partie  inedite  des  chro- 
niques  de  Saint-Denis  (p.  9)  ajoute  celui  d'Enguerrand  d'Eudin. 
Froissart  (ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  90)  en  donne 
d'autres.  Suivant  leur  lettrc  a  Artevelde,  qu'il  a  copiee,  les  com- 
missaires  etaient  a  Tournai  le  16  octobre.  La  reponse  d'Arte- 
velde,  datee  du  20  octobre,  est  exactement  analysee  ici. 

4.  Froissart  (ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,p.  72)  ne  cherche 
pas  a  deguiser  les  sentiments  anglais  de  Philippe  d'Artevelde, 
qui  se  hata  d'envoyer  une  ambassade  en  Angleterre  (Ihid.,  p.  74 
a  82). 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  41 

nobiles  regni  sui  confluerent  ad  eum^  Tunc  de  Fran- 
cia,  Burgundia,  Acquitania,  Britannia,  Normannia, 
Picardia  et  eciam  de  Imperio  nobilium  permaxima 
multitudo  ad  illud  convenerunt  mandatum- ;  qui  Picar- 
diam,  Laudunencium  {sic),  Suessionensium  (sic)  et 
multas  alias  partes  vastaverunt,  bona  rapiendo,  mu- 
lieres  violando  et  maritos  eorum  occidendo,  necnon 
multa  malorum  genera  committendo. 

In  principio  mensis  novembris^,  rex  cum  suo  exer- 
citu  abiit  Insulas  et  xx^  die  ejusdem  mensis  inde  abiit 
ad  pontem  Comminarum^  qui  est  introitus  Flandrie, 
ubi  fere  viij"  Flamingos  obvios  habuit,  qui  pontem 
custodiebant  ^.  Quibus  pro  majori  parte  occisis  et  ponte 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Deays  (t.  I,p.  188)  estime  que,  lors  de 
rarrivee  du  roi  a  Arras,  on  comptait  dans  rarmee  francaise 
10,000  hommes  d'armes  sans  compter  les  arbaletriers  ni  les  gens 
de  pied.  Le  baron  Kervyn  de  Lettenhove  a  pubUe  dans  son  edi- 
tion  de  Frois?art  (t.  X,  p.  467)  des  lettres  de  Charles  VI  du 
28  octobre  1382  reclamant  des  habitants  de  Rouen  I'envoi  d'un 
contingent  de  100  arbaletriers  ou  gens  d'armes.  II  parait  que  le 
conseil  royal  decida  que  Fon  n'admettrait  pas  les  gens  des  com- 
munes  de  France  dans  l'armee  llbid.,  p.  470|. 

2.  II  y  avait  en  etfet  des  hommes  d'armes  «  a  diversis  mundi 
partibus  »  iFroissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  470). 

3.  Cest  a  la  mi-novembre  que,  selon  la  Partie  inedite  des  chro- 
niques  de  Saint-Denis  |p.  12;  cf.  Chronique  du  Religieux  de  Saint- 
Denys,  t.  I,  p.  192),  Charles  YI  campa  autour  de  Seclin;  il  en 
partit  ie  19  novembre.  M.  E.  Petit  {Scjours  de  Charles  VI,  p.  15)  ne 
mentionne  qu'un  sejour  du  roi  a  Seclin,  le  17  novembre. 

4.  M.  E.  Petit  (Sejours  de  Charles  VI,  p.  15)  signale  en  effet  la 
presence  du  roi  a  Commines  le  20  novembre. 

5.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  porte  a  9,000  hommes  le 
nombre  des  Flamands  (t.  I,  p.  198),  la  Partie  inedite  des  chroniques 
de  Sainl-Denis  (p.  13)  a  6,000  et  le  Recit  de  la  campagne  de  Flandres 
(p.  51)  a  8,000,  comme  notre  chronique.  Un  retour  offensif  des 
Flamands,  qui  venaient  de  perdre  le  pont  de  Commines,  fut 
vaiilamment  repousse  par  le  sire  de  Sempy,  au  secours  duquel 


42  CHRONOGMPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

conquisito,  specialiter  a  Johanne,  domino  de  Sempeyo, 
milite,  tunc  ex  parte  regis  capitaneo  Picardie,  qui  cum 
suis  hominibus  armorum  usque  ad  numerum  sex  vin- 
ginti  lancearum  vel  circiter,  per  batellos*  ad  unum 
latus  dicti  pontis  de  nocte  flumen  Lisiam  transivit  et 
eos  audacter  improvisa  irruptione  usque  ad  interne- 
tionem  delevit,  paucis  per  fugam  salvatis,  et  conesta- 
bulario  Francie  cum  suis  Britonibus^  ad  sibi  auxilian- 
dum  in  conflictu  advolante,  rex  cum  omni  suo 
exercitu,  pontem  libere  transiens,  Flandriam  intravit^. 
Hoc  audito,  illi  de  Yppra  statim  miserunt  claves  ville 
sue  regi.  Deinde  rex  abiit  Yppram,  ubi  mora  iiij°'  die- 
rum  peracta*,  recedens,  versus  Gortracum  perrexit. 

accourut  d'ailleurs  le  connetable  de  Clisson  [Chronique  du  Reli- 
gieux  de  Saint-Denys,  1. 1,  p.  198).  Notre  chronique  ne  fait  allusion 
qu'a  la  seconde  occupation  du  pont  de  Gommines  par  les  Fla- 
mands. 

1.  «  Et  ne  pooit  en  chascun  bastel  que  iiij  hommes  »  [Recit  de 
la  campagne  de  Flandres ,  dans  Partie  inedite  des  chroniques  de 
Saint-Denis,  p.  52,  et  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X, 
p.  122). 

2.  Ges  Bretons  terrifierent  la  Flandre  (Froissart,  ed.  Kervyn 
de  Lettenhove,  t.  X,  p.  472)  et  le  Brabant,  qui  donna  le  produit 
d'une  taille  a  son  duc,  afin  qu'il  ne  rejoignitpas  Gharles  VI,  mais 
restat  dans  son  duche  pour  proteger  ses  sujets  contre  les  Bre- 
tons,  qui  menacaient  de  Tenvahir  {Ibid.,  \k  470).  Gf.  Teffroi  des 
Bretons  que  les  habitants  de  Bruges  manifesterent  apres  Roose- 
beek  (Ibid.,  p.  175,  178  et  191). 

3.  II  y  a  de  cet  episode  des  details  plus  curieux  dans  le  Recit 
de  la  campagne  de  Flandres  et  dans  Froissart,  qui  date  le  passage 
de  la  Lys  d'un  lundi,  soit  sans  doute  du  18  novembre. 

4.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  202)  fait  preceder  la 
reddition  d'Ypres  d'un  nouvel  echec  subi  par  les  Flamands.  Ypres 
envoya  ses  clefs  au  roi  le  21  novembre,  et  Gharles  VI,  corame  le 
dit  notre  chronique,  apres  etre  reste  a  Ypres  du  21  au  25  novembre 
au  moins  (E.  Petit,  S^jours  de  Charles  VI,  p.  15),  en  partit  le  25  ou 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  43 

Porro  die  jovis  sequenti,  scilicet  xxvij  die  ejusdem 
mensis,  rege  cum  suo  exercitu  in  campis  existente, 
Philippus  de  Arthevelia,  capitaneus  Gandavensium,  et 
fere  lx""  Flamingi  qui  obsederant  Audenardam^  vene- 
runt  versus  exercitum  regis,  in  loco  qui  dicitur  Roze- 
beque^. 

Antegardiam  vero  exercitus  regis  faciebant  prefatus 
conestabularius  et  duo  marescalli  Francie,  Ludo- 
vicus  de  Sacrocesare  et  Muto,  dominus  de  B[l]ainvilla 
cum  magna  multitudine  hominum  armorum ;  retro- 
gardie  vero  preerant  Johannes  de  Arthesio,  comes 
Augi,  Guido  de  Castellione,  comes  Blesensis,  Walran- 
dus  de  Luxemburgo,  comes  Sancti  Pauli,  cum  magna 
milicia.  In  exercitu  quoque  regis  erant  tres  avunculi 
ejus,  Biturie,  Burgundie  etBorbonii,  comitesque  Flan- 
drensis,  Conversani  dominusque  d'Enghien  causa  de 
fratre  nepotis  sui  domini  d'Enghien  a  Gandavensibus 
perempti,  Rupertus,  dux  Bavarie  cum  pluribus  Teu- 
tonicis  viris  nominatis,  Johannes,  comes  Marchie  et 
Jacobus  Borboniensis,  germanus  ejus,  comes  Sacroce- 
sariensis  cum  aliis  comitibus  baronibusque  et  militi- 
bus  ac  aliis  in  gravi  multitudine^ ;  dominus  autem  Cou- 

le  26  novembre.  Sur  la  soumission  de  cette  ville,  voy.  Partie  ine- 
dite  des  chroniques  de  Saint-Denis,  p.  15  a  17,  et  Froissart,  ed.  Ker- 
vyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  142  et  473. 

1.  Cest  le  chiffre  donne  par  le  Recit  de  la  campagne  de  Flandres 
(p.  55),  qui  y  ajoute  2,600  Flamands  de  Bruges. 

2.  Ou  "West-Roosebeke,  sur  la  route  d'Ypres  a  Roulers. 

3.  «  Berry,  Bourgoigne  y  fut,  dont  je  me  membre, 
Bourbon,  Marche  et  Flandres,  Bloys  et  Euvreux, 
Saint  Poul,  Coucy,  Fadmiral  avec  eulx,  etc.  » 

Parmi  les  noms  cites  par  le  poete,  on  releve  celui  du  comte  de 
Conversano  lOEuvres  completes  dEustache  Deschamps,  ed.  du  mar- 
quis  de  Queux  de  Saint-Hilaire,  t.  III,  p.  69  et  70),  que  Froissart 


44  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

chiaci,  tunc  capitaneus  Acquitanie  pro  eodem  rege,  et 
dominus  de  Sempeyo,  capitaneus  Picardie,  in  modum 
duarum  alarum,  unus  a  dextris  et  alter  a  sinistris 
exercitus  regis  cum  cuneis  suis  gradientes^. 

Hoc  igitur  ordine  transierunt  per  quemdam  distric- 
tum  cum  maxima  difficultate,  in  quo  equi  eorum  intra- 
bant  in  lutum  usque  ad  ventrem.  Gum  pervenissent 
jam  ad  pedem  montis  qui  dicitur  Der^,  Flamingi  exis- 
tentes  super  illum  montem,  ut  fatui,  unasimul  descen- 
derunt  contra  illos  de  antegardia  et  acerrime  pugna- 
verunt  contra  eos.  Tunc  illi  de  retrogardia  confestim 
appropinquantes ,  a  tergo  invaserunt  eos,  sic  quod 
unus  super  alterum  ascendebat  prenimia   pressura. 


fait  aussi  prononcer  par  Glisson  (ed.  Kervyn  de  Lettenhove, 
t.  X,  p.  129). 

1.  Eustache  Deschamps  {OEuvres  completes,  ed.  du  marquis  de 
Queux  de  Saint-Hilaire,  t,  III,  p.  69)  ne  cite  pas  le  frere  du  roi 
parmi  les  princes  presents  au  combat,  et  notre  chronitjue,  plus 
exacte  aussi  que  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  212),  par 
exemple,  ne  le  mentionne  pas  davantage  (cf.  F.  Jarry,  la  Vie  poli- 
tique  de  Louis  de  France,  duc  d'OrUans,  p.  20).  En  effet,  il  etait 
alors  a  Montdidier  «  affin  que  se  aucune  chose  mesadvenoit  de 
la  personne  du  Roy,  son  frere,  la  couronne  ne  venist  hors  de  la 
droitte  lignie  »  (Bibl.  nat.,  fonds  franc.  2621,  fol.  98  r°) ;  suivant 
d'autres,  il  sejournait  a  Peronne  (Froissart,  ed.  Kervyn  de  Let- 
tenhove,  t.  X,  p.  469). 

2.  Froissart  (ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  154,  156,  157, 
etc.)  appelle  cette  colline  le  Mont  d'Or;  \d.Partie  inedite  des  chro- 
niques  de  Saint-Denis  (p.  18)  se  borne  a  ecrire  «  une  petite  mon- 
«  taigne  »  et  le  Recit  de  la  campagne  de  Flandres  «  ung  mont  » 
(p.  56).  Quant  a  «  ung  Saint  Jorge  qui  estoit  monte  sur  ung  che- 
f  val,  »  dont  parle  ce  dernier  texte,  phrase  a  propos  de  laquelle 
le  baron  Kervyn  de  Lettenhove  (Froissart,  t.  X,  p.  479)  dit  qu'il 
n'est  pas  facile  de  savoir  ce  que  c'e6t,  on  se  Texplique  ais^ment 
en  lisant  un  passage  precedent  de  notre  chrouique  (voy.  supra, 
X.  I,  p.  161). 


1382]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR.\NCORUM.  45 

Victi  sunt  ergo  et  confutati,  pluresque  ex  illis  mortui 
etsuffocati  sunt  [magis]  pressura,  quam  ictibus  Fran- 
corum^. 

Qui  si  remansissent  in  monte,  Franci  cum  maxima 
difficultate  eos  impugnassent.  Mortui  sunt  itaque  tunc 
ex  illis  cum  Philippo  de  Arthevella,  capitaneo  suo, 
fere  xx"  ^  ac  ceteri  fugati  sunt  spacio  unius  leuce. 

Rege  ergo  remanente  illa  nocte  in  campo  victorie, 
Franci  accenderunt  ignes  plurimos  ex  eorum  bacuHs 
per  totum  exercitum  ad  calefaciendum  se^;  adeo, 
inquam,  campus  ille  cruore  predictorum  Flamingorum 
madefactus  est,  ut  rubrum  pelagus  appareret^,  arma- 
que  et  cadavera  in  modum  colHum  tumulata  campum 
repleverunt.  De  Francis  vero  occisi  fuerunt  in  inicio 
beUi  ex  trabriuncuHs  {sic)  Flamingorum  et  Gandaven- 
cium,  quibus  prima   fronte   aggressi   sunt  Francos, 

1 .  Cest  egalement  a  la  meme  circonstance  que  font  allusion  le 
Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  218)  et  Froissart  (ed.  Kervyn 
de  Lettenhove,  t.  X,  p.  170). 

2.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  220)  et  Eustache  Des- 
champs  (t.  ILI,  p.  70)  donnent  ie  chitfre  de  25,000  morts  pour  ies 
Flamands;  le  Recit  de  la  campagne  de  Flandres  (p.  57)  ecrit :  o  par 
«  droit  conte  xxvj™  et  vc  Flamens.  t  Froissart  s'arrete  au  chiffrc 
de  26,000  (ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  173). 

3.  «  Et  fissent  la  nuit  ensievant  trop  biaux  feux  en  pluiseurs 
«  heux,  aval  l'ost,  des  planchons  des  Flamens  que  il  trouverent  » 
(Ibid.,  p.  173). 

4.  f  Ubique  rubricat  tellus,  >  d'apres  le  Religieux  de  Saint- 
Denys  (t.  I,  p.  218).  «  ATassembler  d'eulx  rougist  la  montaigne,  » 
ecrivit  Eustache  Deschamps  dans  sa  ballade  sur  la  bataille 
(n»  cccxLvir,  t.  UI,  p.  69).  En  1385,  Phihppe  le  Hardi  acheta  a 
Michel  Bernard,  bourgeois  d'Arras,  «  i  drap  de  haute  liche  de 
<  Tystoire  de  la  bataille  de  Rozebeg...  »  qui  lui  couta  3,300  livres 
(Bibliotheque  de  1'Ecole  des  chartes,  t.  XI,  annee  1849-1850,  Notice 
sur  un  volume  de  comptes  des  ducs  de  Dourgogne,  publie  par  M.  de 
Laborde,  p.  241). 


46  CHRONOGRAPHIA  REOUM  FRANCORUM.     [1382-1383 

clominus  rJe  WavririO^,  bastardus  frater  ejus  et  pauci 
alii^. 

Hiis  ita  peractis,  de  prefatis  duobus  victoriis  rex 
scripsit  preposito  mercatorum  et  Parisiensibus  litteras 
clausas  que  in  crastino  Sancti  Andree  sequenti^  ad 
tabulam  marmoream  in  palacio  coram  Parisiensibus, 
preposito  rnercatorum,  Jacobo  de  Hangest,  scabino 
Parisiensi  et  magistro  Johanne  de  Marescis,  advocato 
regis,  stantibus  erectis  supra  predictam  marmoream 
tabulam,  lecte  sunt. 

Porro  rege  cum  suo  exercitu  a  loco  certaminis  rece- 
dente,  Curtracurn  adivit,  ubi  protinus  omnibus  pre- 
datis,  cedibusque  et  violationibus  virginum  ac  mulie- 
rum  a  Francis  exactis,  ipsi  totaliter  eam  cum  pluribus 
aliis  villis  carnpestribus  in  Flandria  igne  combusse- 
nint.  Deinrle  rex  cum  exercitu  suo  a  Flandria  recedens, 
rcversus  est  Tornacum^.  De  Tornaco  vero  Gompen- 
dium  veniens^',  ibidern  quosdam  burgenses  de  Parisius 

1.  Froigsart,  ('A.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  169. 

2.  /bid.,  p.  171. 

3.  Cest-a-flire  le  1"  d^cembre. 

4.  Ciiarle»  VI  eritra  le  l»'  dncernbre  a  Courtrai ;  il  en  partit 
le  18  d/!Cf!rnhre  pour  allera  Tournai  {Pariie  iMdite  des  chroniques 
de  Sainl^Denis ,  p.  22  ct  25).  Le  pillage  de  Ojurtrai  n'eut  lieu 
(fteligieux  de  Haint-Denyg,  t.  I,  p.  228)  qu'a  la  suite  du  depart 
du  roi.  (>n  avait  trouve  dan»  cette  ville  une  lettre  des  F^arisiens 
«  que  rnutiiaft  arnicitias  continehant...  »  (Ibid.,  p.  230). 

5.  Charlcs  VI  arriva  a  Noyon  le  l"""  janvier  1383  (n.  gt.)  et  a 
Compi<^gne  lo  lendemain,  ou  il  g^journa  jusqu'au  7  (E.  Petit,  Jti- 
n^raires  de  PIMippe  le  llardi  et  de  Jean  Sam-Peur,  ducs  de  JJour- 
gof/ne,  p.  ir)3).  Lc  Hfdif^icux  de  Haint-Deny»  parlo  augsi  du  gf^jour 
dij  roi  a  Compi^'gne;  dc  grande»  chaKseK  fiircnt  alors  organiBfjos 
dan»  la  forftl  do  (Juige.  II  n'eBt  jiag  exact  que  Cliarles  VI  soit  arrivd 
a  Ojnipiogne  le  4  janvier  (Partie  in6dite  des  chroniques  de  Sainl- 
/)mis,  p.  25). 


1383]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  47 

mandavit;  sabbato  quoque  decima  die  mensis  januarii 
abiit  ad  Sanctum  Dionisium^  ac  inde  visitatis  sanctis 
reliquiis,  abiit  Parisius-. 

Jam  enim  duobus  diebus  ante,  conestabularius  de 
Gliconio  et  marescallus  de  Sacrocesare  illic  cum  magna 
hominum  armorum  comitiva  advenerant^.  Porro  exie- 
runt  obviam  regi  venienti  Parisius  prepositus  merca- 
torum  multique  scabini  et  burgenses  civitatis,  induti 
novis  tunicis  cum  magna  reverencia,  posueruntque 
super  caput  ejus  pannum  aureum,  ipso  deferentes 
modo  quo  fertursupra  Sacramentumaltaris.  Hocmodo 
rex  intrans  Parisius  fere  cum  xij"  viris  armorum  qui 
faciebant  antegardiam  et  retrogardiam^,  fecit  pros- 
terni  portam  Sancti  Dionisii  et  multas  cathenas  ferreas 
evelli ;  abiitque  recto  tramite  ad  ecclesiam  Beate  Marie 
ubi  fecit  oraciones  suas  et  regraciatus  est  Deo  de  vic- 
toria  sibi  concessa  in  Flandria.  Interim  marescallus  de 
Sacrocesare  cum  acie  prima  quam  conduxerat,  custo- 
divit  Parvum  Pontem  prope  Parvum  Casteletum;  Oli- 
verus  vero  de  GHyonio,  conestabularius  Francie,  cum 
magna   comitiva  custodivit  introitum  Magni  Pontis. 

1.  Le  10  fevrier  1383  (n.  st.),  tlit  le  Religieux  de  Saint-Denys, 
et  le  9  janvier  d'apres  ia  Parlie  imdite  des  chroniques  de  Sainl- 
Denis,  p.  26.  Ces  deux  dates  sont  aussi  inexactes  i'une  que  Tautre. 
Cest  bien  le  10  janvier,  comme  rallirme  la  Chronographia,  que 
Gharles  VI  passa  par  Saint-Denis ;  de  Compiegne,  il  otait  venu 
par  Scnlis  et  Louvros  (E.  Petit,  Hiniraires  de  Philippe  le  Hardi  et 
de  Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Dourtjogne,  p.  154). 

2.  Le  roi  Gt  son  eutree  a  Paris  le  11  janvier  1383  (n.  st.) 
(Recueil  des  ordonnances,  t.  VI,  p.  685,  Partie  inidite  des  chroniques 
de  Saint-Denis,  p.  26,  et  E.  Petit,  Sejours  dc  Charles  VI,  p.  16). 

3.  Cf.  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  196. 

4.  «  A  tout  quinze  cens  hommes  d'armos,  »  au  tomoignage  do 
la  Ghronique  des  quatre  prerniers  Valois,  p.  308. 


48  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1382 

Rex  quoque,  expletis  oracionibus  suis,  abiit  in  pala- 
cium  suum. 

Tunc  capti  et  incarcerati  sunt^,  tam  illa  die  quam 
in  sequenti  nocte  dominus  Johannes  de  Marescis,  advo- 
catus  regis  in  Parlamento  senex  valde,  dominus  Guil- 
lelmus  de  Senonis,  presidens  in  Parlamento,  magister 
Johannes  Fiholi,  advocatus  in  Parlamento  et  plures 
burgenses  civitatis^.  In  crastinum  decapitati  sunt  in 
faUis  duo  ditissimi  burgenses^  cum  uno  aurifabro*, 
presentibus  conestabulario  et  marescallo  cum  suis 
hominibus  armorum.  Die  martis  sequenti,  ablate  sunt 
omnes  cathene  ferree,  que  erant  in  transverso  vicorum 
Parisius,  jussu  regis  et  portate  ad  nemus  Vicenarum^, 
portaque  Sancti  Anthonii  prostrata  est. 

Tunc  eciam  clamatum  est  ex  parte  regis  quod  unus- 
quisque  deferret  arma  sua  ad  Casteletum,  ad  Luppa- 
ram  et  ad  palacium^  :  quo  ita  facto,  ordinatum  est 
quod  pro  quaUbet  cauda  vini  solverentur  xij  soHdi 
parisiensium''^;  quod  ita  factum  est.  Gonsequenter,  die 
xix^  ejusdem  mensis,  quidam  burgensis  ditissimus, 
nomine  Nicholaus  Flamingi,  decoUatus  est  cum  quinque 
ahis  in  falhs  Parisius,  ubi  in  crastinum  ex  parte  regis 

1.  Gf.  le  Menagier  de  Paris,  t.  I,  p.  136  et  137,  note. 

2.  A  ces  noms,  le  Religieux  de  Saint-Denys  ajoute  ceux  de 
Jacques  du  Gtiatel  et  Martin  Double,  Jean  le  Flamand,  Jean  le 
Noble  et  Jean  de  Vaudetar  (t.  I,  p.  236  ;  cf.  Etude  sur  la  vie  de 
Jean  le  Mercier,  p.  88,  note  2). 

3.  Aubert  de  Dampierre  et  Guillaume  Rousseau,  drapiers  (Por- 
tie  inMite  des  chroniques  de  Saint-Denis,  p.  27). 

4.  Get  orfevre  s'appelait  Henriet  de  Pons  (baron  Pichon,  Partic 
inidite  des  chroniques  de  Saint-De7iis,  p.  27). 

5.  Gf.  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I,  p.  238. 

6.  Gf.  Partie  inedite  des  chroniques  de  Saint-Denis,  p.  27  et  28. 

7.  II  s'agit  la  de  rimpot  pour  la  vente  en  gros. 


1383]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  49 

clamate  sunt  impositiones^  scilicet  xij  solidorum  pro 
quacumque  raercimonia,  xx*^  francorum  super  modium 
salis  ultra  precium  solitum,  xij  solidorum  pro  qualibet 
cauda  vini  vendita  in  grosso,  et  de  octo  denariis  unum 
pro  vino  quod  venderetur  ad  mensuram^. 

Vicesima  septima  die  ejusdem  mensis,  rege  sedente 
pro  tribunali  in  aula  palacii  que  est  in  buto  spaciato- 
riorum  que  gallice  dicuntur  galleries,  per  arrestum 
Parlamenti  a  cancellario  Dalphinatus  Vienne,  scilicet 
Petro  de  Ordeomonte,  condam  cancellario  Francie, 
presentibus  Johanne  de  Floriaco  tunc  preposito  mer- 
catorum,  scabinis,  burgensibus,  magistris  artificio- 
rum,  quadriniariis,  quinquagenariis ,  decimariis  et 
pluribus  aliis,  fuit  confiscatus  regi  prepositatus  mer- 
catorum^,  necnon  hbertates  Parisius  posite  sunt  in 
manu  regis,  ordinando  quod  in  hiis  prepositus  Pari- 
sius  vicem  gereret  regis ;  fecitque  rex  bastilham  Sancti 

\.  Sur  Nicolas  le  Flament,  voy.  Etude  sur  la  vie  de  Jean  le  Mer- 
cier  (p.  88,  note  1).  Gf.  Partie  iMdite  des  chroniques  de  Saint-Denis, 
p.  29,  et  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  199. 

2.  «  Pro  qualibet  cauda  vini  mensuris  comparata  quarta  pars  » 
(Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I,  p.  242). 

3.  Le  27  janvier  1383  (n.  st.) ;  le  prevot  de  Paris  eut  alors  son 
logis  en  la  «  maison  de  viile  assise  en  Greve  » (Bibl.  nat.,  Extraits 
de  la  Chambre  des  comptes,  fonds  franc.  2835,  fol.  373  v°,  et  Bibl.  de 
Rouen,  coll.  Leber,  Extraits  de  la  Chambre  des  comptes,  vol.  I, 
foL  124  v°).  Les  sceaux  de  Paris  furent  saisis  et  remis  a  Pierre 
d'Orgemont;  iis  etaient  enfermes  dans  «  une  bource  de  broderie 
«  semee  de  fleur  de  lis  a  quatre  escussons  des  armes  de  la  mar- 
ft  chandise  de  la  ville  de  Paris,  oii  estoit  une  cedule  de  parche- 
«  min  contenant  la  forme  qui  s'ensuit  :  Ce  sont  les  sceaux  qui 
«  furent  au  prevost  des  marchands  de  la  ville  de  Paris,  rendus 
«  au  Roy  par  son  ordenance  et  commandement,  le  xxvij^  jourde 
«  janvier  Tan  CGCIIIMI  »  (Bibl.  de  Rouen,  md.,  fol.  131  r°). 
Cette  bourse  fut  remise  au  Tresor  des  chartes  le  13  decembre 
1388.  Gf.  Partie  inddite  des  chroniques  de  Saint-Denis,  p.  30. 

III  4 


50  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1383 

Anthonii  fortificari  contra  villam  quadani  murorum 
et  turrium  ejusdem  altitudinis  fortissima  clausura. 

Postmodum  capti  sunt  multi  burgenses  et  alii  quo- 
rum  aliqui,  mediantibus  pecuniis,  evaserunt'.  Deinde 
rex  qui  erat  in  castello  de  Luppara  vocavit  omnes 
morantes  a  Magno  Ponte  eundo  ad  portas  Sancti  Dio- 
nisii ,  Sancti  Anthonii  et  Sancti  Honorati ;  cumque 
venissent  coram  eo,  conestabularius  de  Gligonio  et 
dominus  de  Arbetro  dicebant  eis  :  «  Vos  corpora  et 
«  bona  vestra  forefecistis ;  videte  quid  eligitis,  aut 
«  justiciam  aut  misericordiam.  »  Petentibus  autem 
misericordiam,  tradebantur  scedule  quarum  una  con- 
tinebat  :  «  Tah's  solvet  mille,  »  aut  plus,  aut  minus, 
secundum  cujusHbet  statum-.  Hoc  modo  rex  habuit 
super  Parisienses  pecunias  cum  numero  inestimabih; 
item  jussit  piures  decapitari  quorum  bona  jam  sibi 
confiscata  erant;  de  quo  eciam  magnas  pecuniarum 
summas  habuit. 

Deinde  sabbato  xx^  die  februarii  ejusdem  anni^, 

1.  Le  31  janvier,  un  marchand,  Jean  Maillart,  fut  decapite  avec 
six  autres  Parisiens ;  au  mois  de  fevrier  on  fit  bien  quelques  exe- 
cutions,  mais,  comme  1'ecrit  l'auteur  de  la  Partie  inedite  des  chro- 
niques  de  Saint-Denis  (p.  31),  «  pluseurs  autres  furent  mis  a  com- 
«  posicion  d'argent,  »  ce  que  la  presente  chronique  conhrme  avec 
Froissart. 

2.  Gf.  Froissart,  ed,  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  197. 

3.  Cette  date  est  fausse  :  en  1383,  le  20  fevrier  tomba  un  ven- 
dredi.  L'eveque  de  Paris  interceda  en  vain  pour  Jean  des  Mares, 
qui  fut  execute  le  28  fevrier  [Partie  incdile  des  chroniques  de  Saint- 
Denis,  p.  31  et  32).  Sur  Jean  des  Mares,  voy.  Denys  Godefroy, 
Histoire  de  Charles  VI,  par  Jean  Juvenal  des  Ursins,  ed.  de  1653, 
p.  .561;  Bourquelot,  Jean  des  Mares  (provinois),  avocat  gineral  au 
parlement  de  Paris,  Revue  historique  du  droit  francais  ei  etranger, 
anaee  1858,  p.  244  a  263,  et  Delachenal,  Ilistoire  des  avocats  au 
partement  de  Paris,  p.  362. 


1383]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORmi.  51 

dictus  Johannes  de  Marescis  decapitatus  est  in  fallis 
Parisius  cum  xv<=^™  aliis ;  duo  eciam  decapitati  sunt  in 
vico  ubi  Judei  morabantur,  qui  exulati  fuerant  Pari- 
sius,  ut  dictum  est. 

Deinde  ex  parte  regis  clamatum  est  ut  omnia  hos- 
piciorum  capita  ad  curiam  palacii  regis  in  crastinum 
convenirent  ad  audiendum  quid  rex  vellet  dicere  et 
ordinare,  sub  pena  incurrendi  indignationem  ejusdem 
regis.  Qua  die*  cum  omnes  convenissent  in  curiam 
dicti  palacii,  presente  rege  et  ducibus  Biturie,  Burgun- 
die  et  Borbonii,  comite  Sancti  Pauh  et  pluribus  ahis, 
dictus  Petrus  de  Ordeomonte,  tunc  canceharius  Del- 
phinatus,  omnibus  audientibus,  multa  recitavit,  tan- 
gendo  quod  Parisienses  multas  contra  regem  offensas 
commiserant ;  quibus  tamen  non  obstantibus ,  rex, 
potius  ehgens  uti  misericordia  quam  rigore  justicie 
erga  ipsos,  indulsit  eis  perpetuo  omnes  ipsorum  offen- 
sas,  sceclusis  (sic)  xx^'jam  incarceratis  quos  ipse  exe- 
cutioni  justicie  proposuerat  tradere  et  xx"  ahis  de 
quibus  volebat  agere  ad  voluntatem  suam-. 

lili  autem  qui  fugerant  de  habitantibus  Parisius  nec 
reversi  fuerant  ad  vocationem  regis,  exuiati  sunt  a 
regno  Francie  perpetuis  temporibus  et  bona  eorum 
regi  confiscata.  Quarta  die  mensis  aprihs,  pubhcatum 
est  ex  parte  regis,  ne  aliquis  a  regno  exiret  sub  pena 
incurrendi  penam  similem  traditorum^. 

1.  Le  1"  mars  1383  (n.  st.). 

2.  Daas  sa  ballade  ccclxxxv  {OEuvres  completes  d^Eustache  Des- 
champs,  ed.  du  marquis  Queux  de  Saint-Hilaire,  t.  III,  p.  151),  le 
poete  fait  parler  la  ville  de  Paris,  implorant  la  clemeuce  de 
Gharles  VI. 

3.  Gf.  Partie  inedite  des  chroniques  de  Saint-Denis,  p.  29  et  37. 


52  CHRONOGR-iPmA  REGUM  FR-\NCORrM.  [1383 

Die  mercurii  sequenti,  rex  cum  ducibus  Burgundie 
et  Borbonii  de  nemore  Vicenarum  abiit  Carnotum  ac 
inde  Aurelianis*. 

Item  sabbato  sequenti^,  publicata  est  una  imposicio 
ad  proficium  Parisius  supra  quamlibet  caudam  vini 
venditam  in  grosso.  de  quo  capienda  erat  media  pars 
venditori  et  reliqua  emptori,  quatuor  solidorum  nec- 
non  duorum  solidorum  supra  quamlibet  caudam  per 
mensuras  venditam.  quod  quidem  capiendum  erat  a 
venditore.  Hec  imposicio  debebat  durare  usque  ad 
testum  Sancti  Mikaelis  et  ex  tunc  per  unum  annum, 
debebatque  converti  et  exponi  pro  reparationibus  civi- 
tatis,  necnon  recipi  per  certum  a  preposito  Parisius 
commissum.  Hujus  causa  tabernariis  Parisius  data  est 
licencia  pintam  vini  rubei  melioris  xij  denarios  tan- 
tum  vel  infra,  et  vini  albi  melioris  viij^°  denarios,  et 
cervisiam  duos  denarios  vendendi  tantummodo. 

Sabbato  xxiij^  die  maii  anni  M'  ccc*  octogesirai  ter- 
cii,  transmisse  sunt  littere  ad  regem  Francie^,  conti- 

Le  4  avril,  le  duc  de  Bourgogne  etait  a  Paris  avec  le  roi;  du  5 
au  7,  le  roi  fut  a  Vincennes  (E.  Petit,  Itineraires  de  Philippe  le 
Hardi  et  d£  Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Bourgogne,  p,  155,  et  Sejours 
de  Charles  VI,  p.  17). 

1.  Cest  bien  en  eflfet  le  mercredi  8  avril  que  le  roi  partit  de  Vin- 
cennes  pour  Chartres,  ou  il  arriva  le  10,  et  pour  Orleans,  ou  on 
le  trouve  le  16  avrii  1383  (E.  Petit,  Sijours  de  Charles  VI,  p.  17). 
On  constate,  a  la  date  du  26  fevr.  1383  (n.  st.),  la  tenue  d'  «  assem- 
€  blees  faites  a  Ciiartres  et  ailleurs  par  les  gens  du  roy  nostre 
«  sire»  (Bibl.  nat.,  Cabinet  des  titres,  Pieces  originales,  vol.  144, 
dossier  2835,  piece  2). 

2.  Cest-a-dire  le  samedi  H  avril  1383. 

3.  Jean  Le  Fevre  n'etait  pas  a  la  cour  a  cette  date,  et  du  6  mai 
au  16  octobre  son  journal  est  absolument  muet.  Le  16  octobre,  il 


1383]  CHRONOGRAPIIIA  REGUM  FRANCORUM.  53 

nentes  quod  dux  Andegavie  ter  vicerat  versus  Nea- 
polim  Karolum  de  Pace  et  ex  suis  occiderat  fere 
xxvj"  hominum  :  ideo  rex  gavisus  valde,  abiit  ad 
ecclesiam  Beate  Marie  Parisius,  ut  ex  lioc  Deum  lau- 
daret  et  ei  regraciaretur. 

Eodem  mense  Anglici,  usque  ad  numerum  xxij", 
venerunt  Kalesium,  abierunt  in  Flandriam  versus 
montem  Gasselli*.  Tunc  Flamingi  faventes  regi  Fran- 
cie  congregati,  aggressi  sunt  eos  et  occidcrunt  ex  cis 
fere  octingentos.  Postmodum  vero,  in  eodem  mense, 
Augiici  aggressi  sunt  dictos  Flamingos  et  occiderunt 
ex  eis  quasi  xiiij"^. 

Eodem  anno  et  mense  in  Francia  et  in  Belvacesio 
salices  portaverunt  rosas  rubeas;  quod  unquam  vidisse 
nullus  memorabatur. 

Tunc  temporis  rex  mandavit  omnibus  hominibus 

raconte  qu'on  apprit  a  Paris  que,  le  30  aout  prec^dent,  le  duc 
d'Anjou  «  avoit  prins  lc  non  et  title  de  Roy  do  Gecile  et  de  Jhe- 
«  rusalem...  »  (Journal  de  Jean  Le  Fevre,  1. 1,  p.  49).  Sur  la  realite 
des  succes  du  duc  d'Anjou  mentionnns  ici,  voy.  N.  Valois,  Expd- 
dition  et  mort  de  Louis  /«•■  d^Anjou  en  Ilalie,  Revue  des  Questions  his- 
toriques,  l*""  janvier  1894,  p.  128. 

1.  Le  17  mai,  Teveque  de  Norwich,  a  la  tete  d'une  flotte  d'en- 
viron  120  vaisseaux,  dobarqua  a  Galais  :  «  Et  disoit  on  qu'ilz 
«  estoiont  l)ien  huit  miilc  combatans  »  {Partie  inMite  des  chroniqucs 
de  Saint-benis,  p.  37).  II  faut  quo  lc  duc  de  Hourgogne  ait  oto  tenu 
tres  au  courant  des  projcts  dcs  Anglais,  puisque,  des  le  7  avril,  il 
faisait  allusion  a  leur  debarquement  (Journal  de  Jean  Le  Fevre,  1. 1, 
p.  48). 

2.  Les  Anglais  defirent  les  Flamands  du  parti  francais  devant 
Dunkorquo  le  25  mai,  selon  la  Partic  incdite  dcs  chroniqucs  de 
Saint-Denis  (p.  37).  La  Chronique  des  quatre  premiers  Valois  porte 
a  15,000  lc  chiflVo  dcs  pertes  des  Flamands  (p.  311).  Gf.  Froissart, 
6d.  Kervyn  de  Lettenhove,  t,  X,  p,  216, 


54  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1383 

armorum  consuetis  uti  armis  et  sequi  guerras,  utparati 
essent  quandocumque  rex  eos  mandaret^. 

Preterea  quidam  miles  Anglicus,  nomine  Petrus  de 
Gortenayo,  pluries  requisivit  cuidam  militi  de  Francia, 
nomine  Guidoni  de  la  TrimouUa  qui  valde  a  domino 
Burgundie  diligebatur,  ut  cum  eo  duellum  mortalle 
committeret  coram  rege  Francie  vel  Anglie  aut  duce 
Brabancie  vel  comite  Fiandrie.  Quo  eodem  concesso 
fieri  debere,  coram  rege  Francie  cum  plurimis  Angli- 
cis  venit  Parisius-. 

Finaliter  xiiij*  die  juUii  ejusdem  anni,  coram  rege 
Francie,  presentibus  ducibus  avunculis  ejus  qui  cum 
eo  erant,  scilicet  Biturie,  Burgundie  et  Borbonii  cum 
comite  Augi,  conestabulario  de  CliQonio  et  duobus 
marescallis  Francie  et  cum  pluribus  comitibus  et 
magnatibus,  comparuerunt  unus  post  alium  dicti  duo 
milites  duellum  commissuri  quasi  hora  meridiana  : 
qua  die  a  mane  usque  tunc  pluerat. 

Intrante  autem  Guidone  de  la  Trimoulla  in  locum  pro 
duello  aptatum,  retro  monasterium  Sancti  Germani  de 
Pratis,  versus  portam  posteriorem,  maxima  descendit 
pluvia  que  trium  horarum  spacio  duravit.  Qua  durante, 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  262)  va  jusqu'a  dire 
que,  par  une  ordonnance,  «  omnes  feodati...  expeditioni  se  apta- 
€  rent ,  recusantibus  feodi  integri  redempcionis  superaddita 
«  multa.  »  D'apres  Froissart  (t.  X,  p.  236),  le  rendez-vous  fut  iixe 
a  Compiegne. 

2.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  392)  place  ce  duel  au 
mois  d'octobre  1385;  rien  n'est  plus  inexact,  et  la  Partie  inidite 
des  chroniques  de  Saint-Denis  (p.  38),  qui  confirme  notre  texte, 
apprend  en  outre  que  Pierre  de  Courtenay  arriva  a  Paris  le  6  juil- 
let  1383  et  qu'il  alla  saluer  le  roi  au  palais  le  8  juillet;  malgrti  ces 
details,  le  reste  de  sa  relation  est  bien  incomplet. 


1383]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  55 

duo  marescalli  nitebantur  eos  concordare,  ipsi  autem 
minime  consenserunt  eis ;  pluvia  namque  nondum 
cessata,  rex  fecit  clamare  quod  ipsi  facerent  suum 
debitum  :  cumque  ipsi  milites,  cum  lanceis  in  mani- 
bus,  jam  pugnare  parati  essent,  dictum  est  eis  ex 
parte  regis  ut  cessarent^  Deinde  ipsis  concordatis, 
rex  magna  dona  contulit  eis  et  specialiter  Anglico, 
quem  eciam  ad  propriam  mensam  prandere  fecit. 

Et  egressus  de  Francia,  abiit  Kalesium  per  Lucetum^, 
ubi  presente  comitissa  Sancti  Pauli,  sorore  regis  Anglie, 
quasi  jactitando  dixit  quod  in  Francia  non  invenerat 
quemquam  qui  voluisset  hastiludiare  contra  eum  tri- 
bus  vicibus  lanceis  ferratis  et  acuminatis  seu  quodam 
aliud  factum  armorum  quod  contra  se  fieri  poscebat. 
Cui   respondit  dominus  de  Clari^  qui  astabat  quod 

1.  Le  10  juillet,  la  duchesse  de  Bourgogne  avait  fait  faire  des 
prieres  pour  le  succes  de  Guy  de  la  Tremouille  (E.  Petit,  Itine- 
raires  de  Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Bourgogne, 
p.  516).  De  son  cote,  le  duc  fit  don  de  150  livres  a  plusieurs  herauts 
d'AngIeterre  pour  avoir  assiste  «  au  champ  ou  gage  de  bataille  » 
ilbid.).  II  sejourna  d'ailleurs  a  Paris  du  7  juillet  au  2  aout  {Ibid., 
p.  159). 

2.  Lucheux,  Somme,  arrondissement  et  canton  de  DouUens. 

3.  Plusieurs  personnages  portaient  ce  nom.  On  trouve  :  Golart 
de  Glary,  dit  Griffon,  en  1372;  Jean  de  Glary,  dit  Morel,  en  1384; 
Gilles  de  Clary  a  la  meme  date  et  Jean  de  Glary,  dit  Lancelot,  en 
1390  (Bibl.  nat.,  Tresor  genealogique  de  D.  Villevieille,  vol.  29, 
fol.  104  V').  G'est  bien  ainsi  qu'il  faut  ecrire  ce  nom,  et  non  pas 
«  dominus  de  Cleriaco,  »  avec  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I, 
p.  396).  Froissart  rapporte  que  le  sire  de  Glary  avait  ete  charge 
d'escorter  le  sire  de  Gourtenay  jusqu'en  territoire  anglais  (ed. 
Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XIV,  p.  47).  Une  variante  de  Froissart 
(t.  X,  p.  227)  permet  de  supposer  qu'il  s'agit,  dans  Tepisode 
raconte  ici,  de  Lancelot  de  Clary.  D'apres  Froissart  (t.  X,  p.  49), 
ie  sire  de  Glary,  d'un  coup  de  son  glaive,  blessa  grievement  son 
adversaire. 


56  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [i383 

raulti  erant  in  Francia  qui  sibi  non  recusarent  que 
petebat  et  quod  ipse,  qui  erat  quasi  minimus  omnium, 
quocumque  et  qualitercumque  vellet,  adimpleret  suam 
petitionem.  Quapropter  extra  Kalesium  ipse  Anglicus 
et  dominus  de  Clari  fecerunt  illud  factum  armorum, 
in  quo  Anglicus  fuit  lesus  et  confusus,  Gallicus  autem 
ejusdem  facti  honorem  importavit  ^ . 

Et  modicum  post,  Guido  de  la  Trimoulla  desponsa- 
vit  quamdam  juvenem  domicellam,  dominam  de  Sul- 
liaco  et  de  Craon,  consobrinam  ducis  Borbonii,  quam 
primogenitus  ducis  Biturie  desponserat^. 

Eodem  mense,  rex  fecit  Parisius  plures  accommo- 
dationes  pro  solutione  hominum  armorum,  qui  postea 
secum  abierunt  in  Flandriam  contra  Anglicos  et  Fla- 
mingos  ipsis  faventes.  Misit  etiam  refbrmatores  per 
regnum  suum,  qui  multas  pecunias  collegerunt  a  plu- 
ribus  qui  tenebantur  ire  cum  rege  in  Flandriam^. 

Dominica  secunda  die  augusti,  rex  a  Parisius  abiit 

1.  Froissart  (ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XIV,  p.  50)  et  le 
Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  396)  ajoutent  que  le  duc  de 
Bourgogne  sut  le  plus  mauvais  gre  du  monde  de  sa  bravoure  au 
chevalier  picard,  sous  pretexte  qu'il  avait  corabattu  sans  sa  per- 
mission.  On  devine  quelle  etait  la  veritable  raison  de  cette  mau- 
vaise  humeur. 

2.  Marie  de  Sully  avait  ete  accordee  a  Charles  de  Berry,  comte 
de  Montpensier,  qui  etait  mort  avant  l'accomplissement  du  ma- 
riage.  Devenue  veuve  de  Guy  de  la  Tremouille,  elle  epousa,  le 
27  janvier  1400,  Gharles,  sire  d'Albret. 

3.  II  est  fait  mention  de  reformateurs  dans  le  bailliage  d'Auxerre 
en  1383  (Arch.  nat.,  KK  13,  fol.  72  ro),  dans  la  province  de  Reims 
(Bibl.  nat.,  coll.  Moreau,  vol.  239,  fol.  149  a  154),  a  Langres  (Arch. 
nat.,  X2=>  10,  fol.  167  r»),  dans  le  bailliage  de  Yitry  (Bibl.  nat., 
Cabinet  des  titres,  Pieces  orig.,  vol.  913,  dossier  20138,  piece  2),  a 
Meaux,  a  Melun  (Arch.  nat.,  X.-^  10,  fol.  172  r»;  et  Froissart,  ed. 
Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XXII,  p.  162). 


1383]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  57 

in  villam  Sancti  Dionisii^,  ut  iret  in  Flandriam  contra 
predictos  Anglicos  et  Flamingos^. 

Septima  die  ejusdem  mensis  in  Parlamento,  cunctis 
audientibus,  lecta  est  papalis  bulla  qua  Clemens  Papa 
absolvebat  a  pena  et  culpa  tam  presbiteros  quam  cle- 
ricos  qui  irent  contra  inimicos  Ecclesie  tenentes  par- 
tem  Bartholomei,  qui  veniebant  in  regnum  Francie. 

Tricesima  die  ejusdem  mensis  celebrate  sunt  gene- 
rales  processiones  per  civitatem  Parisius  ab  omnibus 
religiosis  et  canonicis  qui,  nudis  pedibus,  de  ecclesia 
Beate  Marie  multa  Sanctorum  corpora  tulerunt  ad 
Sanctam  Genovefam,  ac  inde  corpus  ejusdem  Genovefe 
portaverunt  ad  ecclesiam  Beate  Marie.  In  cujus  claus- 
tro  factus  est  sermo  ubi  plures  parrochiani  Parisius 
assistebant. 

Hoc  enim  factum  est  pro  rege  Karolo  qui  cum  magna 
milicia  et  societate,  quasi  xxij"  hominum,  die  raartis 
precedente  exierat  de  Attrebato^  et  ibat  contra  Angli- 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  266)  donne  la  meme 
date.  L'oriflarame  fut  remise  en  garde  a  Guy  de  la  Tremouille. 
Le  duc  de  Bourgogne  partit  avec  le  roi  ce  jour-la  et  raccompagna 
constamment  (E.  Petit,  Itindraires  de  Pliilippe  le  Hardi  et  de  Jean 
Sans-Peur,  ducs  de  Bourgogne,  p.  159,  et  Sejours  de  Gharles  VI,  p.  18). 

2.  Cliarles  VI  se  fit  preceder  par  ses  maitres  d'h6tel  Guillaume  de 
Gaillonnel  et  Henri  Le  Mazier,  qu'il  envoya  «  devers  nostre  cou- 
«  sin  le  conte  de  Flandres  et  par  devers  les  habitans  des  villes  de 
«  Bruges,  d'Yppre  et  de  TEscluse,  du  Dan,  de  Courtray  et  d'Aude- 
«  narde,  faire  certaines  choses  secretes  que  enchargees  leur  avons 
«  et  aussi  pour  faire  certaines  garnisons  pour  la  despence  de 
«  nostre  hostel  a  Arraz  et  ailleurs  »  (Bibl.  nat.,  Cabinet  des  titres, 
Pieces  originales,  vol.  1265,  dossier  28401,  piece  15.  Gf.  le  Songe 
viritahle,  Memoires  de  la  Societe  de  IHistoire  de  Paris,  t.  XVII, 
p.  384). 

3.  Soit  le  25  aout,  ce  qui  est  parfaitement  exact  (E.  Petit,  Itine- 
raires  de  Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Bourgogne, 


58  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1383 

cos  in  Flandriam.  In  cujus  exercitum  advenit  inter 
alios  Rupertus^  dux  Bavarie,  consobrinus  Stephani 
ducis,  patris  regine  Francie,  cum  decora  societate. 
Anglici  vero  qui  erant  in  numero  decem  milium  pugna- 
torum  et  octo  milium  sagittariorum,  videntes  ejusdem 
regis  Francie  potestatem  super  campos,  relictis  cam- 
pis,  fugerunt,  una  pars  ad  Bouburgum,  alia  Dunquer- 
quam  et  alia  Gravaringhas ;  de  quibus  villis  exierunt 
Anglici  concordes  regi  Francie,  sic  quod  usque  ad 
annum  non  se  armarent  contra  eum,  nisi  rex  AngUe 
vel  dux  Lenclastrie  personaUter  eos  conduceret-. 

Tunc  villa  Bouburgi  totaiiter  combusta  est  et  vas- 
tata.  Interim  Gandavenses  ceperunt  Audenardam^  que 
multum  nocuerat  ville  sue  de  Gandavo.  Exercitus  vero 
Francorum  recedens,  rex  regressus  est  Sanctum  Audo- 
marum^  ac  per  Ambianis  Gompendium. 

p.  159,  et  Sejours  de  Charles  VI,  p.  18).  Mais,  apres  avoir  quitte 
Arras  pour  Mareuil,  le  25,  Gharles  VI  passa  de  nouveau  la  jour- 
nee  du  lendemain  a  Arras,  d'ou  il  partit  definitivement  le  27  aout. 

1.  II  faut  lire  Frederic  et  non  Robert;  il  etait  le  frere  d'Etienne, 
pere  dlsabeau.  Tous  deux  etaient  gendres  de  Bernabo  Visconti. 
II  est  superflu  de  faire  remarquer  qulsabeau  ne  devait  devenir 
reine  de  France  qu'en  1385. 

2.  Suivant  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  270),  les  An- 
glais  se  refugierent  a  Bergues,  a  Gravelines  et  a  Bourbourg.  Ils 
abandonnerent  bientot  la  premiere  de  ces  places  et  y  mirent  le 
feu;  Gravelines  subit  le  meme  sort.  Geci  se  passait  au  debut  de 
septembre,  et  c'est  le  12  septombre  que  commenca  le  siege  de 
Bourbourg,  qui  dura  jusqu'au  19.  La  Chronique  du  Religieux  de 
Saint-Denys  (t.  I,  p.  284)  donne  de  curieux  details  sur  la  trabison 
du  duc  de  Bretagne,  a  rinfluence  duquel  la  garnison  anglaise  de 
Bourbourg  dut  son  salut.  Cf.  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove, 
t.  X,  p.  515  et  516. 

3.  Le  17  septembre  [Ibid.,  p.  256). 

4.  G'est-a-dire  pres  de  Saint-Omer.  Le  22  septembre,  Gharles  VI 
sejourna  a  Tabbaye  de  Blandecques,  arriva  le  27  a  Amiens,  y 


1383-1384]     CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  59 

Eodem  anno  maxima  vini  affluencia  fuit  in  regno, 
quanta  non  fuerat  a  xx"  annis  ante,  que  omnia  vinde- 
miata  fuerunt  in  festo  beate  Marie  septembris. 

In  fine  januarii  sequentis  ejusdem  anni,  decessit 
Ludovicus,  comes  Flandrie,  in  villa  Sancti  Audomari, 
in  monasterio  Sancti  Bertini,  et  Insulis  deportatus,  in 
ecclesia  Sancti  Petri  jacet  tumulatus '  :  c|ui  unicam 
habebat  filiam  quam  Philippus,  dux  Burgundie,  des- 
ponsaverat.  Huic  Phihppo,  ratione  uxoris  sue,  evene- 
runt  comitatus  Fiandrie,  iVrthesii,  Burgundie,  Rethel, 
Nivernensis  et  d'Alost,  terra  Salinarum,  Malignes  et 
alie  terre  dicto  comiti  defuncto  competentes. 

Octava  die  mensis  marcii  ejusdem  anni,  in  hospicio 
regis  Parisius,  presentibus  ilhs  de  Lingua  Occitana  qui 
Parisius  missi  fuerant,  pronunciatum  est  ab  ore  domini 
Arnaldi  de  Gorbeya,  primi  presidentis  in  Parlamento, 
quod  rex  convertebat  casus  criminosos  quos  commi- 
serant  ilh  de  Lingua  Occitana  contra  regem,  in  civiles 
casus,  condempnando  ipsos  teneri  regi  ad  emendam 
octingentorum  mihum  florenorum. 

Anno  Domini  m°  ccc°  octogesimo  quarto,  mense 
maii^,   dominus  Couchiaci  et  episcopus  Belvacensis 

sejourna  jusqu'au  l^r  octobre  inclusivement  et  soupa  a  Compiegne 
le  3  octobre.  Le  roi  etait  a  Paris  le  15  (E.  Petit,  Jtimraires  de 
Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Bourgogne,  p.  IGO 
et  161,  et  Sejours  de  Charles  VI,  p.  19). 

1.  Louis,  comte  de  Flandre,  mourut  le  30  janvier  1384  (n.  st.). 
Son  testament  est  date  de  l'abbaye  de  Saint-Bertin,  29  janvier 
(Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  534).  Le  duc  de 
Bourgogne  partit  pour  la  Flandre  le  9  fevrier  1384  (n.  st.). 

2.  II  y  avait  longtemps  qu'il  etait  question  d'envoyer  du  secours 
au  duc  d'Anjou,  et,  des  le  2  avril  1383  (n.  st.),  le  chancelier  du 
prince  raconte  que  «  le  sire  de  Coucy  nous  pressoit  fort  de  res- 
«  ponse  se  son  fait  se  tendroit.  »  Quelques  jours  apres,  le  6  avril, 


60  GHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1384 

cum  magna  multitudine  hominum  armorum*  missi  a 
rege  Francie  ut  irent  in  auxilium  ducis  Andegavie, 
abierunt  Avinionem,  ubi  Papa  visitato  cum  suis  cardi- 
nalibus  et  apostolica  benedictione  recepta,  inde  trans- 
eundo  Alpes  una  pars  per  Mont  Geneve  et  altera  per 
Mont  Chenis-  abierunt  ad  urbem  Tauriencium^,  in 
principatu  de  Pinerohis^,  in  Pedemonte  situato. 

Deinde  dicti  domini,  inito  inter  se  consiho,  mise- 
runt  Matheum  dominum  de  Humeriis^,  mihtem,  cum 
quodam  armigero,  nomine  Oudardo  de  Mureuho  ad 
Barnabo,  ducem  Mediolani,  causa  habendi  subsidium 
pro  sui  viagio.  Qui  nuncii  de  Taurino  abeuntes  Medio- 
lanum,  invenerunt  Barnabo  planctu  occupatum  prop- 
ter  uxorem  suam  nomine  Reginam^,  noviter  defunc- 

Teveque  de  Beauvais  «  offre  aler  a  monseigneur  en  la  compaignie 
«  du  sire  de  Coucy  et  faire  prest  de  iic  lances  pour  ii  moys  t  [Jour- 
nal  de  Jean  Le  Fevre,  eveque  de  Chartres,  t.  1,  p.  47  et  48).  Le  len- 
demain,  Jean  Le  Fevre  pria  le  duc  de  Bourgogne  de  ceder  au 
sire  de  Coucy  un  certain  nombre  de  gens  d'armes,  mais  il  essuya 
un  refus  :  des  Anglais,  disait  le  duc,  venaient  de  debarquer  a 
Calais. 

1.  M.  Durrieu,  dans  un  article  qu'il  a  intitule  la  Prise  d'Arezzo 
par  Enguerrand  VI!,  sire  de  Coucy,  en  138k  ( Bibliotheque  de  VEcole 
des  chartes,  t.  XLI,  annee  1880,  p.  161  a  194),  estime  a  un  chiffre 
un  peu  inferieur  a  5,000  chevaux  le  montant  des  forces  amenees 
par  le  sire  de  Coucy. 

2.  H  s'agit  des  celebres  passages  du  Mont  Genevre  et  du  Mont 
Cenis. 

3.  Turin. 

4.  Pignerol. 

5.  M.  Durrieu,  dans  rarticle  precite,  a  montre  que  Mathieu 
d'Humieres  avait  deja  servi  sous  les  ordres  du  sire  de  Goucy  en 
Picardie,  mais  il  ne  cite  pas  le  second  nom  que  mentionne  notre 
chronique. 

6.  La  femme  de  Bernabo  s'appelait  Beatrice  della  Scala,  mais 
elle  est  plus  connue  sous  le  surnom  de  «  Regina,  >  que  lui 


1384]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  61 

tam.  Nichillominus  ab  eo  sunt  honorifice  recepti  ac 
de  die  in  diem,  tempore  quo  ibi  permanserunt  enche- 
niis  preciosis  honorati  ex  parte  filii  ejusdem  ducis, 
nomine  Bien,  qui  erat  circiter  annorum  octo. 

Postea  dominus  Barnabo  mandavit  eis  ut  ipsi  man- 
darent  dicto  domino  Couchiaci  quatinus  veniret  ad 
eum  cum  centum  miUtibus  et  totidem  scutiferis  de 
nobihoribus  et  melius  ordinatis  sue  societatis.  Qui  ita 
faciens,  cum  sexcentis  de  nobilioribus  viris  exercitus 
abiit  Mediolanum ;  quorum  adventum  audiens  domi- 
nus  Barnabo,  exiit  obviam  eis  extra  civitatem  et  cum 
magna  leticia  recepit  eos*.  Porro  in  introitu  civitatis 
tunc  tanta  ingrediebatur  multitudo  hominum ,  quod 
pons  disruptus  est^.  Manserunt  itaque  in  eadem  civi- 
tate  spacio  quindecim  dierum  ad  expensas  domini 
Barnabo ;  postea  dominus  Barnabo  dedit  domino  Gou- 
chiaci  quinquaginta  miha  florenorum. 

Tunc  domini  Barnabo  et  Gouchiaci,  facto  inter  se 
colloquio,  miserunt  dictum  Matheum  de  Humeriis  cum 
htteris  credencie  ad  civitates  Ytahe,  scihcet  Bononiam  ^ , 
Florenciam,  Lucam*  et  ad  quosdam  dominos  de  patria, 
scihcet  marquisium  de  Ferrade^,  dominum  de  Padua 
et  quosdam  ahos  de  bassa  Lombardia,  ut  honore  et 

valait  son  caractere  altier,  malgre  lequel  elle  donna  a  une  batarde 
de  son  mari,  la  femme  du  celebre  Jean  Hawkwood,  1,000  ducats 
d'or  le  jour  de  ses  noces  (Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove, 
t.  XXI,  p.  534). 

1.  Bernabo  Visconti  recut  les  Francaisa  Milan  dans  le  courant 
du  mois  de  juillet  1384. 

2.  Effectivement,  le  pont-levis  de  la  porte  de  Verceil  se  rompit. 

3.  Bologne. 

4.  Lucques. 

5.  Le  marquis  de  Ferrare,  Nicolas,  de  la  maison  d'Este. 


62  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1384 

amore  regis  Francie  auxilium  conferrent  domino  Gou- 
chiaci  pro  duce  Andegavie.  Ab  hiis  omnibus  dictus  de 
Humeriis  honorifice  receptus  est,  ac  promiserunt  ei 
quod  honore  regis  Francie  conferrent  auxiUum  domino 
Gouchiaci  pro  duce  Andegavie,  congregaveruntque 
muitas  pecunias  ad  contribuendum  equidem  domino 
Gouchiaci  ^ . 

Porro  dictus  de  Humeriis  revertens  de  Florencia 
ad  Lucam,  invenit  dominum  Gouchiaci  cum  exercitu 
suo  in  territorio  Lucanensi,  in  quo  homines  Belvacen- 
sis  episcopi  malegraciose  se  habuerunt  erga  ilHus  patrie 
incolas  ^  :  unde  quidam  eorum  occisi  sunt ;  de  quo 
idem  episcopus  Belvacensis  ita  indignatus  est  quod 
hortabatur  exercitum  ad  faciendam  vindictam  necis 
suorum  et  ad  obsidendam  Lucanam  civitatem.  Porro 
dominus  Gouchiaci  mitigavit  episcopum,  quoniam  non 
videbatur  sibi  nocere  illis  de  civitate  sine  dampno 
ducis  Andegavie,  quoniam  ab  eis  auxiUum  pro  dicto 
duce  sperabant. 

Postquam  autem  inde  recesserunt,  dominus  Gou- 
chiaci  misit  dictum  de  Humeriis  ad  duos  capitaneos, 
quorum  unus  vocabatur  Johannes  d'Ache  Florentinus 
et  alter  Richardus  Rommesee  Angiicus,  quos  in  eorum 

1.  II  est  vrai  que  ces  bonnes  volontes  etaient  tres  relatives,  que 
Florence  refusa  toute  contribution  et  que  Sienne,  de  qui  le  sire 
de  Coucy  exigeait  25,000  florins  d'or,  n'en  versa  que  7,000,  comme 
me  Ta  signale  mon  confrere  et  ami  M.  H.  Lacaille,  qui  a  traite 
ce  sujet  dans  sa  tbese  sur  le  sire  de  Coucy. 

2.  Florence,  dans  une  lettre  qu'elle  envoya  a  Charles  VI  pour 
tenter  d'excuser  son  hostilite  contre  le  sire  de  Coucy,  insiste  sur 
les  degats  que  Farmee  francaise  commettait  dans  les  campagnes. 
M.  Durrieu,  qui  n'a  pas  connu  TeditioQ  de  cette  lettre  dans  le 
Froissart  du  baron  Kervyn  de  Lettenhove,  Ta  imprimee  a  nou- 
veau  dans  rarticle  deja  cite  plus  haut  (p.  179). 


1384]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  63 

auxilium  retinuit.  Erant  enim  mille  octingenti  equiles 
et  habebat  pro  mense  sex  milia  florenorum.  Deinde 
dominus  Gouchiaci  abiit  ante  quamdam  villam  ubi  per 
tempus  aiiquot  moratus  est ;  illic  enim  multi  de  plu- 
ribus  civitatibus  advenerunt,  inter  quos  affuit  quidam 
Anglicus,  nomine  Johannes  Haucout^,  capitaneus  de 
Florencia;  ibi  enim  concluserunt  ut  irent  obsessum 
Aretinum  que  erat  domino  Karolo,  cujus  loci  capita- 
neus  erat  quidam  valens  miles,  nomine  Jacobus 
Carache^;  et  venientes  ante  Aretinum,  intraverunt  in 
eam  multi  homines  armorum  per  scalas  et  eam  ilia 
die  ceperunt,  intraveruntque  in  eam  domini  de  exer- 
citu  quasi  cum  decem  miUbus  viris.  In  crastinum 
vero  ceperunt  civitateiam  per  assultus  armorum ; 
cujus  castelium  non  ceperunt  quia  erat  magne  resis- 
tencie  quamquam  ipsum  obsedissent  spatio  trium 
mensium.  Ibi  enim  habuerunt  nova  de  morte  ducis 
Andegavie ;  bene  contristati  sunt  valde  et  reverti  pro- 
posuerunt  ^ . 

1.  Ce  doit  etre  Jean  Hawkwood,  aventurier  anglais  qui  com- 
mandait  en  Italie  une  troupe  de  gens  d'armes  connue  sous  le  nom 
de  «  la  compagnie  blanclie.  »  II  avait  epouse  vers  1377  une  batarde 
de  Bernabo  Visconti,  appelee  Donnina  Visconti.  II  commandait 
Farmee  de  Florence;  mais,  par  suite  d'un  artifice  politique,  il  fut 
congedie  afin  de  pouvoir  combattre  dans  les  rangs  de  Gharles  de 
Durazzo  contre  le  sire  de  Goucy,  que  les  Florentins  n'osaient 
combattre  en  face. 

2.  Le  capitaine  d'Arezzo  pour  Gharles  de  Durazzo  etait  Jacques 
Garacciolo.  La  place  fut  emportee  dans  la  nuit  du  28  au  29  sep- 
tembre  1384;  les  defenseurs  purent  se  retirer  dans  une  sorte  de 
fortin,  d'ou  ils  sortirent  le  5  novembre  (et  non  pas  trois  mois  apres, 
comme  il  est  dit  ici),  quand  Florence  eut  acquis  Arezzo  du  sire 
de  Goucy,  que  la  mort  du  duc  d'Anjou  obhgeait  a  se  retirer  en 
h&te  (Durrieu,  art.  cite,  p.  186). 

3.  Le  sire  de  Goucy,  rentrant  en  France,  etait  a  Bologne  le 
25  decerabre  1384. 


64  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1384 

Interim  vero,  ultima  die  mensis  junii  anni  prenotati, 
rex  Armenie,  nomine  Leo  de  Lizigneyo,  venit  Parisius, 
cui  obviam  exiit  Karolus,  rex  Francie,  qui  adduxit 
eum  in  suum  palacium  eique  fecit  magnum  festum''. 
Hic  rex  Armenie  fuerat  longo  tempore  in  carceribus 
Sarracenorum  qui  terram  ejus  interim  subjugaverant ; 
jamque  fuerat  ad  regem  Hispanie,  ad  Papam,  ad 
Ludovicum,  ducem  Andegavie,  regem  Jherusalem  et 
Sicilie,  ut  haberet  subsidium  ad  Hberandum  regnum 
suum  a  servicio  Sarracenorum. 

Et  in  mense  septembri  ejusdem  anni  m'  ccg'  octoge- 
simi  quarti,  dux  Andegavie,  qui  coronatus  erat  in 
regem  Jherusalem  et  Scicilie,  decessit  et  reUquit  duos 
fihos,  quorum  primus  vocabatur  Ludovicus^.  De  cujus 
progressu  atque  abitu  et  quaHter  in  eadem  expeditione 
se  habuit  pauca  e  multis  hic  inseruimus. 

Cum  igitur  idem  dux  cum  suo  exercitu  de  marchia 
Aconitana^,  de  qua  dictum  est  supra,  exisset,  intravit 
comitatum  Albanensem  et  inde  pergens  Aquilanam'^ 
urbem,  que  est  prima  civitas  regno  NeapoHtano  in 
medietate  subjecta,  cui  subjacet  comitatus,  duas  bonas 
villas,  quarum  prime  Sancti  Petri^  nomen  erat  et  aHe 

1.  30  juin  1384.  Gf.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I, 
p.  324,  et  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenliove,  t.  XI,  p.  229 
et  248. 

2.  Cest  le  26  octobre  1384  que  le  chancelier  du  duc  d'Anjou 
apprit  la  nouvelle  de  la  mort  de  son  maitre,  survenue  le  20  sep- 
tembre  precedent  a  Bari  delle  Puglie  (Journal  de  Jean  Le  Fevre, 
eveque  de  Chartres,  t.  I,  p.  56). 

3.  La  marche  d'Anc6ne. 

4.  Aquila  degli  Abruzzi.  Le  duc  d'Anjou  y  entra  le  17  septembre 
1382  (Cronicon  Siculum,  Societa  Napoletana  di  storia  patria, 
serie  I,  Gronache,  1887,  p.  47). 

5.  San  Pietroinfine,  au  diocese  de  Montecassino. 


4382-1383]     CHRONOGMPHIA  REGUM  FRANCORUM.  65 

Sancti  VictorisS  vi  assultuum  cepit;  inde  recedens 
ad  urbem  Casertanensem  ^  perrexit  et  a  comite  ejus- 
dem  loci  honorifice  receptus  est ;  postea  abiens  Argen- 
sem^  villam,  cepit  eam  vi  assultuum.  Tunc  deficienti- 
bus  victualibus,  inde  abiit  Airoliis*,  ubi  ab  ejusdem 
comite,  scilicetdominodeLangonnesse^,  largiflue  atque 
honorifice  receptus,  per  tempus  ahquot  moram  traxit, 
ibique  in  exercitu  suo  comes  Sancte  Agathes^,  de  tra- 
dicione  suspectus,  captus  et  a  suis  gentibus  predatus 
est ;  indeque  Gapritanensem"^  urbem  perrexit ,  ubi 
magno  temporis  spacio  commorans,  a  comite  loci 
illius  notabihter  receptus  et  granditer  festivatus  est ; 
deinde  abiens  in  terram  Abrucii,  cum  esset  in  quodam 
castello  quod  vocatur  Sanctus  Stephanus  ^,  obiit  comes 
Sabaudie,  cujus  ossa  reportata  sunt  in  Sabaudiam  ad 
abbatiam  Aitecumbe,  ordinis  Gisterciensis^,  ubi  comi- 
tes  Sabaudie  solent  sepehri.  De  cujus  morte  homines 
ducis  letati  sunt,  quoniam  eum  esse  traditorem  contra 

1.  San  Vittore  del  Lazio,  au  meme  diocese.  Ces  deux  places 
furent  emportees  au  debut  d'octobre. 

2.  Caserta. 

3.  Arce,  au  diocese  de  Sora. 

4.  Airola,  au  diocese  de  Sant'  Agata  de'  Goti. 

5.  «  Guliermus  de  Lagonessa  »  (Cronicon  Siculum,  p.  52). 

6.  Sant'  Agata  de'  Goti.  Le  25  octobre  1382,  le  comte  de  Sant' 
Agata,  qui  s'etait  refugie  aupres  de  Charles  de  Durazzo,  lui  fit 
hommage  (Cronicon  Siculum,  Societa  Napoletana  di  storia  patria, 
serie  I,  Cronache,  1887,  p.  47). 

7.  Sans  doute  pour  Capuanensem. 

8.  Le  comte  de  Savoie  mourut  le  2  mars  1383  a  Santo  Stefano, 
au  diocese  de  Bitonto  (Guichenon,  Ilistoire  genealogique  de  la 
royale  maison  de  Savoye,  t.  I,  p.  426). 

9.  Le  monastere  d'Hautecombe ,  Savoie,  arrondissement  de 
Chambery,  canton  de  Rufiieux,  commune  de  Saint-Pierre-de- 
Curtille. 

III  5 


66  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1383 

ducem  suspicabantur  ^  Dux  quoque  inde  egrediens 
abiit  Predicadel^  et  ab  ejusdem  loci  comite  magnifice 
susceptus  est. 

Quo  autem  dux  tendebat  omnes  penitus  ignorabant, 
licet  quidam  dicerent  quod  reversurus  esset  versus 
comitatum  de  Fondis ;  cujus  quidem  comitis  filiam  et 
heredem  sororio  suo,  fratri  uxoris  sue,  Henrico  minore 
natu  filio  bone  memorie  Karoli  de  Blesis  condam  ducis 
Britannie  dederat  uxorem^.  Indeque  recedens,  obvios 
habuit  Italicos,  qui  erant  de  parte  Karoli  regis,  in 
multitudine  copiosa  et  qui  parati  erant  ad  preliandum 
contra  eum.  Quo  audito,  suos  ordinavit  ad  pugnan- 
dum,  tradens  vexillum  suum  ad  bajulandum  cuidam 
militi  Picardo,  cambellano  suo,  nomine  Morello  de 
Wissant,  nepoti  ex  parte  matris  domini  d'Audenehen, 
condam  marescalU  Francie*.  Deinde  suppUci  hortatu 

1.  Froissart  (ed,  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  IX,  p,  465,  et  t,  X, 
p.  304)  ne  fait  pas  allusion  a  ce  sentiment,  tout  en  remarquant 
que  le  comte  de  Savoie  et  ses  gens  se  firent  payer  tres  cher.  Le 
Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  334)  fait  un  grand  eloge  du 
comte  de  Savoie. 

2.  Sans  doute  le  «  Petra  de  Gatellis  »  du  Gronicon  Siculum 
(Societa  Napoletana  di  storia  patria,  serie  I,  Gronache,  1887, 
p.  49).  G'est  Pietracatella, 

3.  Fondi,  au  diocese  de  Gaserte,  Le  frere  de  la  reine  de  Sicile 
dut  a  cette  alliance  le  titre  de  despote  de  Romanie, 

4.  Morelet  de  Wissant  figure  parmi  les  temoins  du  testament 
du  duc  d'Anjou.  M,  E.  Molinier,  qui  n'a  pu  connaitre  notre  chro- 
nique,  a  ecrit,  dans  son  Etude  sur  la  vie  d'Arnoul  d'Audrehem 
(p.  191,  n.  2),  que  «  le  titre  d'Audrehem  ne  resta  en  tout  cas  pas 
«  longtemps  entre  les  mains  du  neveu  du  marechal  [Jean  de  Neu- 
«  ville,  que  notre  chronique  a  mentionne  plus  haut,  t,  II,  p.  290j, 
«  car,  des  1374,  nous  voyons  un  certain  Moreau  de  Wuisant  ou 
«  Wuisens  quaUfie  de  «  dominus  d'Audenehan.,.  »  On  s'explique 
tres  aisement  la  chose,  quand  on  admet,  avec  notre  chronique, 
qu'il  etait  un  neveu  du  marechal. 


1383]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  67 

suorum,  ne  in  conflictu  occumberet  seu  caperetur, 
licet  invitus  recessit  ab  eis  et  in  quadam  municione 
que  satis  prope  erat,  a  quodam  milite  ductus  secessit. 

Quo  recedente,  sui  audaciores  effecti  hostes  unani- 
miter  invadunt ;  pugnantes  autem  interficiuntur  hinc 
inde  mihtes,  ut  in  tah  eventu  fieri  solet.  Prevaluerunt 
tandem  illi  de  parte  ducis  et  victoria  potiti  sunt.  Dif- 
fugerunt  itaque  Italici,  timore  cogente,  quo  impetus 
quemcumque  ducebat,  alii  urbes  et  oppida,  alii  devia 
nemorum  petebant;  quos  iUi  de  parte  ducis  insequendo 
miserabili  cede  afficiunt,  capiunt,  spohant,  ita  ut 
magna  pars  eorum  manus  vincendas  protenderent, 
quatinus  sibi  vivendi  modicum  spacium  concederetur. 
Et  dum  ilH  de  parte  ducis  sic  eos  persequerentur  pro 
majori  parte  et  pauci  eorum  remanerent  ad  custo- 
dienda  spolia  fugiencium  Italicorum,  quidam  equites 
Hungari  pro  Karolo  advenientes,  acriter  irruerunt 
super  custodes  spoliorum,  eisque  occisis  spoUa  que- 
cumque  ibi  erant  secum  detulerunt. 

Dux  quoque  et  exercitus  ejus  provisi  sunt  victuali- 
bus  per  quemdam  Picardum,  nomine  Golardum  de 
Betencuria^  ac  recepti  in  duabus  villis,  quarum  erat 
ex  parte  regine  Johanna  capitaneus.  Post  paululum, 
dux  inde  recedens,  abiit  in  urbem  Adrianensem,  cujus 
loci  comes  prisionarius  erat  Karolo  in  Neapoli.  Nichil- 
lominus  receptus  est  honorifice  a  comitissa  et  pue- 
ris  ejus. 

Deinde  exiens  abiit  ante  Beneventum^  que  est  de 

1.  On  releve  le  nom  de  Golard  de  Bethencourt  dans  un  appen- 
dice  du  Canarien  de  Jean  de  Bethencourt,  edite  par  M.  Gabriel 
Gravier  (p.  202);  sa  fiile  aurait  epouse  un  neveu  de  Jean  de 
Bethencourt. 

2.  Benevento. 


68  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1383 

patrimonio  Ecclesie  et  obsedit  eam,  totumque  in  cir- 
cuitu  vastavit ;  nec  diu  ibidem  moram  traxit  quia 
illius  obsidionis  tempore  audivit  nova  de  morte  regine 
Johanne;  quidam  vero  dixerunt  quod  Karolus  eam 
morti  tradidit  et  quod  inter  duas  culcitras  extincta 
est.  Abiens  ergo  dux  in  civitatem  Tricaricensem,  que 
est  comiti  Tricaricensi,  sita  in  ducatu  Calabrie^,  fecit 
se  coronari  in  regem  Sicilie  et  ibi  fecit  comitem  Trica- 
ricensem  ducem  urbis  Venusinensis^. 

Porro  a  corpore  Johanne  regine,  in  castro  Mour- 
ronii  defuncte^,  extracta  fuerunt  viscera  et  in  civitate 
Sertenensi  in  provincia  Salernitanensi^  inhumata  sunt; 
corpus  vero,  sale  conditum,  allatum  est  NeapoHm, 
ubi  per  xv"""  dies  ad  ostendendum  populo  super  ter- 
ram  insepultum  remansit.  Deinde  sepultum  et  in  fere- 
tro  positum  in  monasterio  Sancte  Glare,  muHerum 
ordinis  Minorum,  in  quodam  celario  non  inhumatum 
propter  sentenciam  excommunicationis  qua  ab  Urbano 
detinebatur,  ut  dicitur,  reconditum  est^  Provinciales 
vero  mox  cum  audissent  de  morte  regine,  qui  quam- 
plurimum  eam  dihgebant,  valde  indignati  sunt  et 
se  reddiderunt  duci  Andegavensi,  ut  esset  eorum 
dominus. 

1.  Tricarico.  —  Voy.  plus  haut,  p.  52,  n.  3,  ou  ron  voit  que  le 
duc  d'Anjou  avait  pris  le  titre  de  roi  de  Sicile  et  de  Jerusalem  le 
30  aout  1383. 

2.  Venosa. 

3.  Muro  Lucano  dans  la  Basilicate.  La  reine  Jeanne  mourut 
le  12  mai  1382. 

4.  Sarno  ou  peut-etre  Serino. 

5.  «  Fo  portato  il  suo  corpo  a  Napole  e  posto  nel  mezzo  del  coro 
«  di  S.  Chiara  in  abbandono,  e  li  stette  sette  di,  che  ognuno  lo 
«  vedesse...  »  (Giornali  Napolitani,  ap.  Muratori,  t.  XXI,  col.  1045. 
Cf.  Cronicon  Siculum,  Societa  Napoletana  di  storia  patria,  serie  I, 
Cronache,  1887,  p.  46). 


1384]  CHRONOGIL\PHIA  REGUM  FRANCORUM.  69 

Postmodum  Ludovicus  rex  abiens  Tharentum^  que 
jam  sibi  reddita  fuerat,  mansit  ibi  tempore  modico; 
deinde  pergens  Barrum^  que  sibi  reddita  fuerat,  me- 
diante  comite  urbis  Conversane^,  domino  d'Enghien, 
moratus  est  illic  per  totum  hyemale  tempus.  Hic, 
inquam,  comes  Conversani,  Briennensis,  dominus 
d'Enghien,  modicum  post  beilum  quod  rex  Francie 
in  Flandria  habuit  cum  Flamingis,  recedens  de  Fran- 
cia,  in  Appuliam  advenerat  et  contra  Karolum,  pre- 
fato  regi  Ludovico,  toto  posse,  auxilium  impendebat, 
cujus  comitis  filiam  et  heredem  idem  rex  Ludovicus 
Johanni  de  Luxemburgo,  fratri  comitis  Sancti  Pauli 
dederat  uxorem. 

Interimque  Karolus  ad  ipsum  inquietandum  Bar- 
letam  in  Appulia  accessit^,  que  distat  ab  urbe  Barrensi 
per  unam  dietam ;  inter  quas  site  sunt  hec  civitates, 
scihcet  Tranensis^,  Meffrensis^,  Juvenacensis''  et  Vigi- 
Hensis^.  Deinde  rex  ipse  Ludovicus,  abiens  Juvena- 
cum,  cum  non  posset  eam  capere,  abiit  ante  Vigiha- 
num  quam  assultibus  cepit,  ubi  morbo  gravi  arreptus 

1.  Tareuto. 

2.  Bari  delle  Puglie. 

3.  Gonversano. 

4.  «  Alli  12  de  aprile  [1384]  re  Carlo  gionse  a  Barletta  »  {Gior- 
nali  Napolitani,  ap.  Muratori,  t.  XXI,  col.  1050).  Barletta  sur 
TAdriatique,  au  diocese  de  Trani. 

5.  Trani. 

6.  Peut-etre  Melfi. 

7.  Sans  doute  Giovinazzo,  au  diocese  de  Molfetta. 

8.  J'hesite  a  reconnaitre  sous  cette  forme  le  nom  de  Bisceglie 
sur  TAdriatique,  entre  Trani  et  Molfetta;  cependant  M.  N.  Va- 
lois  montre  que  c'est  a  la  prise  de  Biscegiie  que  le  duc  d'Anjou 
contracta  ia  maladie  qui  l'emporta  (ExpMition  et  rnort  de  Louis  I" 
d'Anjou  en  Italie,  Revue  des  Questions  historiques,  l®""  janvier  1894, 
p.  143). 


70  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1384 

est.  Post  trium  septimanarum  spacium,  fecit  se  duci 
Barrum  per  mare,  ubi  mortuus  jacet  ante  majus  altare 
ecclesie  Sancti  Nicolai. 

Dicunt  vero  quidam  quod  capta  urbe  Vigilensi, 
abiit  ante  Barletam  ac  mandavit  bellum  Karolo* ;  quod 
ei  non  concessit ;  dux  autem  mansit  tota  illa  die  super 
campos,  ubi  usque  ad  carnem  madidatus  est  quoniam 
pluit  habundanter  usque  ad  vesperum,  tantoque  arrep- 
tus  est  frigore,  quod  ipso  reverso  ad  Vigilienum  quia 
male  calefactus  est  et  male  vestitus  erat,  quedam 
febris  arripuit  eum ;  cujus  causa,  tribus  ebdomadibus 
elapsisa  capcione  illius  urbis,  fecit  se  duci  Barrum,  ubi 
tandem,  ut  dictum  est,  decessit  in  magna  paupertate 
et  miseria^. 

Nam,  ut  dicebatur,  Petrus  de  Craone,  miles,  qui 
gubernator  suus  erat,  thesaurum  ejus  maximum 
nimis  prodigahter  expenderat^;  quocirca  pluries  acci- 
dit  ex  quo  in  regnum  Neapolitanum  intravit  quod, 
deficiente  sufFragio  victualium  et  annone,  equorum 

1.  Suivant  les  Giornali  Napolitani  (ap.  Muratori,  t.  XXI, 
col.  1050),  Charles  de  Durazzo  offrit  la  bataille  au  duc  d'Anjou ; 
mais  sur  le  conseil  d'Othe  de  Brunswick,  son  prisonnier  au  cha- 
teau  de  Molfetta,  Gharles  se  deroba.  Cette  peu  glorieuse  equipee 
eut  lieu  le  12  avril  1384.  Othe  de  Brunswick,  en  recompense  du 
bon  conseil  qu'il  avait  donne,  recouvra  sa  liberte  peu  de  jours 
apres,  le  22  avril  {Ibid.,  col.  1051). 

2.  Voir,  sur  la  mort  du  duc  d'Anjou,  les  lettres  de  Charles  de 
Durazzo  et  de  sa  femme  Marguerite  {Archives  historiques,  artis- 
tiques  et  litteraires,  annee  1890,  l^""  decembre)  et  une  lettre  publiee 
par  le  baron  Kervyn  de  Lettenhovo  (Froissart,  t.  X,  p.  546). 

3.  Cf.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  1. 1,  p.  338 ;  Jour- 
nal  de  Jean  Le  Fevre,  t.  I,  p.  116,  117,  142,  145;  N.  Valois, 
Expedition  et  mort  de  Louis  l^"  d'Anjou  en  Italie,  Revue  des  Ques- 
tions  historiques,  1"  janvier  1894,  p.  143,  et  baron  Pichon, 
Memoire  sur  Pierre  de  Craon,  1860. 


1384]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  71 

ceperunt  in  ejus  exercitu  deficere,  omnes  in  desola- 
tionem  et  terrorem  non  modicum  incidentes. 

Decessit  autem  in  prefato  mense  septembri  anni 
prenotati*,  domino  Couchiaci  et  episcopo  Belvacensi 
cum  x**  equitibus  ad  sibi  auxiliandum,  ex  parte  regis 
Francie,  advolantibus  et  in  obsidione  castelli  Aretine 
civitatis,  ut  dictum  est,  existentibus-.  Gor  autem  ejus 
allatum  est  in  ecclesia  Sancti  Dionisii  in  Francia,  ubi 
honorifice  inhumatum  est.  Multi  quoque  de  civitati- 
bus  Italie,  audita  predicti  regis  Ludovici  morte,  letati 
sunt  valde. 

Porro  dominus  Couchiaci  et  episcopus  Belvacensis, 
videntes  Florentinos  nitentes  ipsos  gravare,  tractave- 
runt  cum  eis  per  dictum  de  Humeriis  et  quosdam 
ahos^  et  reddiderunt  eis  dictam  civitatem  Aretinen- 
sem,  mediante  magna  pecuniarum  summa,  quam  ab 
eis  receperunt^.  Deinde  ambo  cum  exercitu  suo  rece- 
dentes,  transierunt  per  comitatum  de  Remaigne  ^  et 

1.  Le  duc  d'Anjou  mourut  dans  la  nuit  du  20  au  21  septembre 
(N.  Valois,  art.  cit.,  p.  148). 

2.  Pendant  qu'Enguerran  de  Coucy  negociait  sa  retraite,  Ber- 
nabo  proposait  a  la  duchesse  d'Anjou,  en  decembre  1384,  de  char- 
ger  le  sire  de  Coucy  de  «  faire  ligues  avec  les  communites  d'Yta- 
«  lie  j  {Journal  de  Jean  Le  Fevre,  eveque  de  Chartres,  t.  1,  p.  72), 
et  ies  regents  du  royaume  de  Sicile  lui  demanderent  de  se  joindre 
a  eux  {Ibid.,  p.  79). 

3.  Mon  confrere  et  ami  M.  H.  Lacaille  veut  bien  me  dire  que 
les  negociateurs  qui  accompagnerent  Matbieu  d'Humieres  furent 
Charles  de  Hangest  et  Bidaut  de  Gais  (cf.  sa  these  inedite  sur 
Enguerran  de  Coucy). 

4.  C'est-a-dire  40,000  florins  d'or  (Durrieu,  la  Prise  dArezzo 
par  Enguerrand  VII,  sire  de  Coucy,  en  138k,  Bibliotheque  de  VEcole 
des  chartes,  t.  XLI,  annee  1880,  p.  188). 

5.  La  Romagne. 


72  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.     [1384-1385 

per  terram  domini  Galiot  Maleteste*  cum  magna  diffi- 
cultate,  quoniam  ab  eis  tenebatur  pro  inimico,  ac  inde 
per  Bononiam^,  ubi  gratiose  recepti  sunt,  venerunt 
Mediolanum,  ubi  magnifice  et  gaudenter  recepti  sunt 
a  domino  Barnabo.  Deinde  venerunt  Papiam,  ubi 
eciam  honorifice  recepti  sunt  a  Galiache,  nepote  domini 
Barnabo. 

Tunc  prefati  dominus  Couchiaci  et  episcopus  Bel- 
vacensis  consulti  sunt  ut  raitterent  Avinionem  ad 
Papam  ad  excusandum  se  erga  eum,  quia  male  infor- 
matus  fuerat  de  eorum  reversione;  et  missi  sunt  ab 
eis  in  Avinionem  dominus  Karolus  de  Hangest  et  dic- 
tus  de  Humeriis,  qui  die  Purificationis  beate  Marie 
locute  sunt  Pape,  excusantes  prefatos  dominum  Gou- 
chiaci  et  episcopum  Belvacensem ;  quibus  Papa  beni- 
gniter  se  contentum  dixit  de  hoc  quod  ipsi  fecerant. 
Ut  autem  dominus  Gouchiaci  et  episcopus  Belvacensis 
cognoverunt  se  a  Papa  pro  excusatis  teneri  \  de  Papia 
recedentes  cum  suis,  pervenerunt  ad  Alpes;  quibus 
transactis,  hcenciato  exercitu  abierunt  Avinionem  et 
inde  in  Franciam  reversi  sunt. 

Preterea,  octava  die  februarii  ejusdem  anni,  regina 
Jherusalem  et  Sicihe,  uxor  ejusdem  ducis  Andegavie 
defuncti,  cum  juniore  fiho  suo  venit  Parisius  ad  regem 

1 .  Galeotto  Malatesta,  seigneur  de  Rimini. 

2.  Le  dernier  paiement  de  la  somme  totale  promise  par  les 
Florentins  au  sire  de  Coucy  fut  fait  a  Bologne  le  25  decembre 
1384.  II  se  montait  a  10,000  florins  (communication  de  M.  H.  La- 
caiile). 

3.  Le  13  janvier  1385  (n,  st.),  la  duchesse  d'Anjou  envoya  un 
messager  au  pape  en  Provence  et  au  sire  de  Goucy  {Journal  de 
Jean  Le  Fevre,  eveque  de  Chartres,  t.  I,  p.  84). 


1385]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  73 

qui  erat  in  hospicio  suo  Sancti  Pauli^  Die  sequenti, 
Ludovicus,  rex  Sicilie,  filius  ejus,  venit  Parisius  ad 
regem  cum  hiis  qui  de  Parisius  exierant  obviam  ei, 
scilicet  cum  rege  Armenie,  ducibus  Biturie,  Burgun- 
die,  Borbonii,  Petro  de  Navarra,  cardinahbus  de 
Luxemburgo  et  de  Lauduno  tunc  Parisius  morantibus, 
et  pluribus  aliis  comitibus,  prelatis  et  ahis  dominis. 
Rex  autem  Francie  honorifice  suscepit  [eum]  atque 
magnum  convivium  sibi  fecit^. 

Decima  die  ejusdem  mensis,  comes  Potentinensis, 
Aggrentine  provincie,  de  progenie  illorum  de  Sancto 
Severino  regni  Neapolitani%  de  eodem  regno  veniens 
in  Franciam,  fecit  Parisius  unum  sermonem  coram 
rege,  presentibus  cardinalibus  et  principibus,  requi- 
sivitque  regi  Francie  ut  esset  protector  et  deffensor 
Ecclesie  et  sui  cognati  germani  regis  Sicihe,  et  ut  eum 
transmitteret  in  Siciham,  quoniam  nobiles  de  patria 
eumdem  comitem  transmiserant  ad  reducendum  regem 

i.  On  lit  dans  le  Journal  de  Jean  Le  Fevre  (t.  I,  p.  86),  a  la  date 
du  7  fevrier  1385  :  «  Determine  fu  que  Madame  entreroit  secre- 
«  tement  le  Merquedi  (8  fevrier)  et  le  Roy  son  filz  solempnelment 
«  le  Jeudi.  » 

2.  Sur  l'entree  du  jeune  roi  de  Sicile,  voir  le  Journal  de  Jean 
Le  Fevre  (t.  I,  p.  86). 

3.  Hugues  de  San-Severino,  comte  de  Potenza,  arriva  a 
Amboise  le  23  decembre  1384  pour  s'entendre,  au  nom  des 
regents  de  Sicile,  avec  la  duchesse  d'Anjou,  tutrice  du  jeune  roi 
Louis  U.  Le  81  decembre  1384,  le  comte  de  Potenza  avait  fait  a 
Angers,  apres  les  «  exeques  »  du  duc  d'Anjou,  un  discours  ou  il 
reconnaissait  le  successeur  legitime  du  feu  duc  (Journal  de  Jean 
Le  Fevre,  eveque  de  Chartres,  t.  I,  p.  77  et  78).  Comme  le  dit  tres 
exactement  notre  chronique,  le  10  fevrier  1385  (n.  st.),  le  comte 
de  Potenza  fit  a  rhotel  Saint-Paul,  devant  le  roi  et  un  brillant 
auditoire,  «  une  solempnelle  proposicion,  »  dont  Jean  Le  Fevre 
donne  Targument  {Ibid.,  p.  87). 


74  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1385 

suum,  et  quod  pari  modo  provinciales,  tam  nobiles 
quam  illi  de  bonis  villis,  volebant  secum  habere  dic- 
tam  reginam  Sicilie,  ut  regeret  patriam  eorum^. 

Secunda  die  marcii  ejusdem  anni,  prefata  regina 
fecit  homagium  regi  Francie  pro  filio  suo  de  ducatu 
Andegavensi  et  comitatibus  Genomannensi  et  Rous- 
siaci^.  Rex  quoque  Francie  eodem  die  applicavit  doma- 
nio  suo  ducatum  Toronie  cum  castellania  de  Ribodi- 
monte,  quem  dux  Andegavensis  defunctus  nuper 
tenuerat^. 

Sabbalo  xviij^  die  ejusdem  mensis  de  nocte,  cum 
magnis  luminaribus,  dicta  regina  et  duo  filii  ejus  egre- 
dientes  de  Parisius,  conducti  sunt  a  ducibus  Biturie 
et  Burgundie  usque  ad  portam  Bordellarum  et  abie- 
runt  Vicestriam,  ubi  nocte  illa  dormierunt^. 

Tunc  facta  est  Parisius  una  taillia  de  xx"  libris  et 
eciam  in  Lingua  Occitana^.  Postea  in  mense  junii  facte 
sunt  Parisius  et  alibi  per  regnum  multe  et  magne 
commutationes. 

1.  Raymond  d'Agout,  amiral  et  comte  chambellan  de  Sicile, 
qui  accompagnait  Hugues  de  San-Severino,  prit  la  parole  apres 
lui  et  «  requeroit  a  la  Roynne  que  elle  venist  en  Prouvence  et  y 
«  amenast  son  fllz  le  Roy  Loys...  »  (Ibid.,  p.  87). 

2.  Cf.  le  passage  correspondant  du  Journal  de  Jean  Le  Fevre, 
eveque  de  Chartres  (t.  I,  p.  92),  qui  confirme  et  precise  ce  passage. 

3.  Voir  Ibid.,  p.  95. 

4.  L'eveque  de  Chartres,  Jean  Le  Fevre,  etait  parti  le  15  mars 
1385  (n.  st.)  «  pour  faire  mes  ordres  a  Chartres,  »  comme  il  le 
dit  dans  son  Journal  (t.  I,  p.  96) ;  il  n'a  donc  pas  assiste  au  depart 
de  la  duchesse  d'Anjou ;  mais  le  21  mars  il  la  rejoignit  a  Bicetre. 

5.  Outre  cette  aide  {Etude  sur  la  vie  de  Jean  Le  Mercier,  Extrait 
des  Memoires  presentes  par  divers  savants  a  VAcademie  des  inscrip- 
tions  et  belles-lettres,  2®  serie,  t.  YI,  2®  partie,  p.  99)  on  etablit  la 
nouvelle  monnaie  dont  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  346) 
fait  une  mention  precise. 


1385]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  75 

In  mense  maii  anni  m'  ccg'  octogesimi  quinti  congre- 
gati  sunt  multi  homines  armorum  ex  parte  regis 
Francie  qui  missi  sunt  in  Scociam  ad  juvandum  regem 
Scocie  contra  regem  Anglie,  quorum  extitit  capitaneus 
pro  rege  Francie,  dominus  Johannes  de  Vienna,  admi- 
raldus  Francie^ 

Septima  decima  die  mensis  juUii  ejusdem  anni,  rex 
Francie  apud  Ambianis  in  ecclesia  cathedraH  beate 
Marie  desponsavit  filiam  Stephani,  ducis  Bavarie^,  de 
fiha  Barnabo,  condam  domini  de  Mediolano,  quam 
ibidem  aduxerant  cum  maximo  comitatu  et  nobih 
apparatu  dux  Albertus  Bavarie  comesque  Hanonie, 
HoIandieetZelandie,  ducissa,  uxorejus,  etpatruusdicte 
regine  ex  parte  patris,  sciHcet  Fredericus,  dux  Bavarie, 
dicti  ducis  Alberti  cognatus  cum  ducissa  Brabancie. 
Deinde  post  duos  dies  inde  rex  recessit  cum  xiiij"  homi- 
num  armorum  ut  iret  in  Flandriam^  et  ut  inde  Ohve- 
rus  de  Gh^onio,  conestabularius  Francie,  transiret  in 
Angham^  et  eciam  ad  capiendum  castrum  du  Dan, 

1.  Jean  de  Vienne  comptait  1,315  hommes  d'armes  et  trois 
cents  arbaletriers  sous  ses  ordres  (Marquis  Terrier  de  Loray,  Jean 
de  Vienne,  amiral  cle  France,  p.  186).  La  flotte,  apres  divers  contre- 
temps,  mit  a  la  voile  vers  le  20  mai  \lbid.,  p.  189.  Cf.  Etude  sur 
la  vie  de  Jean  Le  Mercier.  p.  101  a  103,  et  Froissart,  ed.  Kervyn 
de  Lettenhove,  t.  X,  p.  317,  333,  376). 

2.  Gharles  VI  quitta  Paris  le  10  juiilet,  Le  mariage  fut  celebre 
a  Amiens  le  17  juillet  1385  (Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove, 
t.  X,  p.  356). 

3.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  360)  dit  que  le  roi  par- 
tit  d'Amiens  trois  jours  apres  le  mariage;  ce  qui  est  vrai,carles 
Itiniraires  de  Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Bour- 
gogne  (p.  180),  de  M.  E.  Petit,  mentionnent  son  depart  a  la  date 
du  21  juillet.  Gf.  les  Sejours  de  Charles  VI,  p.  26. 

4.  Cf.  Etude  sur  la  vie  de  Jean  Le  Mercier,  p.  103  et  105. 


76  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1385 

quod  Gandavenses  et  Anglici  de  novo  ceperant^, 
adhuc  durante  festo  nuptiarum. 

Post  biduum  vero  quo  rex  recesserat,  per  comitis- 
sam  Augi,  prenominatis  de  parte  regine  repatrianti- 
bus,  regina  ducta  est  in  Franciam.  Eodem  eciam  tem- 
pore,  Ludovicus,  frater  regis  Francie,  cepit  in  uxorem 
reginam  Hungarie^. 

Vicesima  octava  die  mensis  augusti  ejusdem  anni, 
rex  qui  obsidebat  villam  de  Dan  cepit  eam  vi  assul- 
tuum,  in  qua  plusquam  iiij"  tam  Gandavensium  quam 
Anglicorum  erant,  qui  omnes  a  Francis  sunt  occisi. 
Quo  facto,  rex  non  ultra  transiit  sed  Parisius  rediit^. 

Tunc  temporis  venerunt  ambaxatores  duces  et  comi- 
tes  de  Hungaria^,  qui  veniebant  ad  ducendum  secum 
Ludovicum  de  Valesio,  fratrem  regis  Francie,  qui  des- 
ponsaverat  per  procuratorem  filiam  et  heredem  regis 
Hungarie  defuncti,  ut  esset  rex  Hungarie^ 

1.  Les  Gaatois  s'etaieiit  empares  du  Damme  le  17  juillet. 

2.  Ce  projet  de  mariage  avait  ete  adopte  des  l'annee  1374 
(E.  Jarry,  la  Vie  politique  de  Louis  de  France,  duc  d'Orleans,  p.  4, 
et  Froissart,  t.  X,  p.  342). 

3.  Charles  \1  arriva  devant  cette  place  le  31  juillet  et  en  par- 
tit  le  ler  septembre.  Sur  ce  siege,  voir  la  ballade  dcglxxxi 
d'Eustache  Deschamps  (t.  IV,  p.  283).  Le  ReUgieux  de  Saint- 
Denys  (t.  I,  p.  378)  fixe  a  500  le  nombre  des  victimes  de  Tassaut. 
Cf.  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  360  et  365. 

4.  Charles  VI  recut  le  3  septembre  1385,  alors  qu'ii  etait  devant 
Gavres,  Tambassade  du  roi  de  Hongrie  (E.  Jarry,  la  Vie  politique 
de  Louis  de  France,  duc  d^OrUans,  p.  22  et  note  2).  Charles  VI  ren- 
tra  a  Paris  le  28  septembre  (E.  Petit,  Sejours  de  Charles  VI,  p.  27, 
et  Itineraires  de  Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  ducs  de 
Bourgogne,  p.  181)  accompagne  des  ambassadeurs  de  Hongrie  qui, 
le  3  octobre,  s'assirent  a  la  table  du  duc  de  Bourgogne. 

5.  II  parait  meme  que  Jean  La  Personne  avait  ete  envoye  a 
Bude  pour  epouser  la  princesse  (Froissart,  ed.  Kervyn  de  Let- 


1385]  CHRONOGRAPHIA  REGmi  FRANCORUM.  77 

Girca  festum  Sancti  Remigii*  in  regressu  regis  de 
Flandria,  facte  sunt  Parisius  et  in  multis  aliis  viliis 
Francie  plures  taillie  magne,  tam  pro  viagio  secundo 
Anglie,  quam  pro  muneribus  datis  regine  in  suo 
adventu. 

Sexta  decima  die  octobris  ejusdem  anni,  venerunt 
oova  ad  curiam  regis  Francie,  presentibus  dictis  am- 
baxatoribus  de  Hungaria  et  domino  Valesii,  fratre 
regis,  quod  Sigismondus,  marquisus  Brandeburgensis, 
frater  germanus  regis  Romanorum,  vi  desponsaverat 
reginam  Hungarie,  quamquam  ipsa  desponsasset  dic- 
tum  dominum  de  Valesio^.  Due  enim  sorores  erant, 
illa  videlicet  primogenita  et  aitera  que  regi  Bosse  seu 
Bossenie  maritata  est^. 

Octava  decima  die  ejusdem  mensis,  facta  est  pax 
inter  regem,  ducem  Burgundie  ex  una  parte  et  Gan- 
davenses  ex  alia.  Quo  facto,  ducissa,  uxor  ejusdem 
ducis,  abiit  Gandavum.  Quarta  vero  diejanuarii  ejus- 
dem  anni,  dux  et  ducissa  prefati  intraverunt  Ganda- 
vum  et  recepti  sunt  honorifice  a  Gandavensibus  cum 
magnis  processionibus.  Dux  quoque  recepit  ab  offi- 
ciariis  ville  juramenta  et  mansit  ibi  octo  dierum  [spa- 
cio]  cum  uxore  sua^. 

tenhove,  t.  X,  p.  343  et  356.  Gf.  Journal  de  Jean  Le  Fevre,  t.  I, 
p.  139). 

1.  l*""  octobre  1385.  Etude  sur  la  vie  de  Jean  Le  Mercier,  p.  104, 

2.  Jean  Le  Fevre  meationne  cette  nouvelle,  qui  etait  alors 
prematuree,  a  ia  date  du  18  octobre  1385  (t.  I,  p.  187;  E.  Jarry, 
la  Vie  politique  de  Louis  de  France,  duc  d'Orleans,  p.  22  et  23,  et 
Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  X,  p.  371). 

3.  Hedwige,  seconde  fille  de  Louis,  roi  de  Hongrie,  epousa 
Jagellon,  a  qui  elle  apporta  la  couronne  de  Pologne. 

4.  Le  18  decembre  1385,  le  traite  entre  le  duc  de  Bourgogne 


78  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1386 

Inter  festum  beati  Johannis  Baptiste  et  festum  sancte 
Marie  Magdalene  anno  m°  CGC°  octogesimo  vf,  collecta 
est  taillia  per  regnum  Francie  major  ceteris  anno  pre- 
cedenti  collectis  ^ . 

In  mense  jullii  ejusdem  anni,  dux  Auxtrie  victus  et 
occisus  est  in  bello  cum  plurimis  nobilibus  de  ducatu 
suo,  de  Almania,  Gampania  et  Burgundia,  ab  illis  de 
bonis  villis  ducatus  sui  super  quos  habere  volebat 
maxima  auxilia  contra  voluntatem  eorum^.  Hoc  enim 
bellum  commissum  est  inter  Basiliam  et  Friburgum 
in  comitatu  de  Nido^. 

Eidem  vero  Johanni,  duci  Austrie,  successerunt  duo 
filii  ejus,  qui  de  ducatu  suo  inter  se  divisionem  legi- 
timam  fecerunt ;  primogenitus  nomine  Johannes,  totam 
terram  que  ultra  Renum  sita  est  tenuit  et  uxorem 
accepit  filiam  ducis  Alberti  comitisque  Hanonie,  Holan- 
die,  Zelandie,  etc;  alter  vero  omnem  terram  citra 
Renum  accepit,  a  Reno  videUcet  usque  ad  comitatum 

et  les  Gautois  fut  sigue  a  Touruai,  oii  Philippe  le  Hardi  sejourua 
du  7  decembre  au  1^''  janvier  1386  (u.  st.).  Malheureusemeut  une 
lacune  daus  sou  itineraire  empeche  de  controler  Texactitude  de 
la  Chronographia  (E.  Petit,  Itineraires  de  Philippe  le  Harcli  et  de 
Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Bourgogne,  p.  184.  —  Du  2  au  15  janvier, 
lacune ;  le  16,  sejour  a  Brugesj.Le  baron  Kervyn  de  Letteuhove 
a  publie,  dans  son  edition  de  Froissart,  une  curieuse  lettre  de 
Bureau  de  la  Riviere  qui  mentionne  ce  sejour  a  Gand  du  duc  et 
de  la  duchesse  de  Bourgogne  (t.  X,  p.  579). 

1.  Eutrele24juinetle  22juiIIetl386.GettetaiIIe  est  cellequifut 
levee  pour  Texecution  du  projet  de  descente  en  Augleterre  (Chro- 
nique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I,  p.  428  et  430.  Cf.  Etude 
sur  la  vie  de  Jean  Le  Mercier,  p.  107). 

2.  Le  9  juillet  1386,  le  devouement  celebre  d'AruoId  Strutthan 
de  Winkelried  fit  gagner  aux  Suisses  la  bataille  de  Sempach,  ou 
leur  adversaire,  Leopold  III  d'Autriche,  trouva  la  mort. 

3.  Nidau  pres  le  lac  de  Bienne. 


1386]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  79 

Burgundie,  ubi  sunt  comitatus  de  Nido  et  de  Farecta* 
Friburgum,  Tona~,  Berna  et  multa  alia  oppida,  filiam 
Philippi  ducis  Burgundie  in  uxorem  duxit. 

Dominica  quinta  die  augusti,  domina  Katherina  de 
Francia,  soror  germana  regis  Francie,  nupta  est 
Johanni,  primogenito  ducis  Biturie,  qui  tunc  erat  etatis 
novem  annorum  vel  circiter.  De  quibus  festum  nup- 
tiarum  celebratum  est  in  domo  Sancti  Audoeni^. 

In  mense  augusti  ejusdem  anni,  dux  Biturie  dedit 
unam  de  fiUabus  suis  fiUo  comitis  Blesensis  et  facte 
sunt  eorum  nuptie  in  Bituricensi  civitate^;  sed  non 
multum  post  obiit  :  unde  comes,  pater  ejus,  qui  nul- 
lam  aham  sobolem  habebat  tantum  indoluit,  quod 
postmodum  comitatum  suum  Blesensem  Ludovico, 
germano  regis  Francie,  pro  satis  parvo  precio  here- 
ditahter  vendidit.  Et  quia  sine  hberis  decessit,  terre 
sue,  scihcet  de  Avesnis  in  Hanonia  et  Noviomo  in  Ter- 
rascha  Johanni  de  Biesis,  consobrino  suo,  de  Bello- 
monte  vero  et  in  Hollandia  duci  Aiberto,  et  de  d'Argies 
in  Ambianesio  Jacobo  de  Borbonio,  cognatis  suis  jure 
propinquitatis  obvenerunt.  Dictam  vero  terram  d'Ar- 
gies  post  mortem  dicti  comitis  Biesensis  diu  possedit 
vicecomes  Meldensis  ad  vitam  tantum,  dono  ejusdem 

1.  Ferrette,  dans  le  Haut-Rhin,  arrondissement  d'AItkirch. 

2.  Sans  doute  Thun. 

3.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  448)  dit  que  la  prin- 
cesse  avait  neuf  ans.  «  Dimenche,  5  jour  d'aoust,  en  l'hostel  de 
0  la  Noble  Maison,  Jehan  Monsieur,  fils  monseigneur  le  duc  de 
«  Berry,  espousa  madame  Katerine,  fiUe  du  roy  Gharles,  derrain 
€  trespasse  »  (Bibl.  de  Rouen,  fonds  Leber,  Extraits  de  la  Chambre 
des  comptes,  vol.  XII,  fol.  153  v»,  et  Froissart,  ed.  Kervyn  de 
Lettenhove,  t.  XHI,  p.  82). 

4.  Froissart,  ed.  Ker^^n  de  Lettenhove,  t.  XIII,  p.  81,  et  Bibl. 
nat.,  collection  Doat,  vol.  \L11,  p.  402. 


80  CHRONOGMPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1386 

comitis;  quo  mortuo,  prefatus  Jacobus  Borboniensis, 
eciam  jam  mortuo  comite  Marchie,  fratre  suo,  jure 
quo  supra  eam  accepit  et  possedit. 

Qui  quidem  comes  Marchie,  de  uxore  sua  comitissa 
Vindocinensi  hereditaria,  tres  et  plures  filios  reUquit  : 
primogenitus  nomine  Jacobus,  comitatus  Marchie  et 
Gastrensis  habuit;  secundus  vero,  nomine  Ludovicus, 
comitatum  Vindocinensem  possedit;  et  tercius,  qui 
Johannes  dictus  est,  terras  Leuze  in  Hanonia  et  Gon- 
deti  super  Scaldum,  necnon  Aubegniaci,  Karenti  et 
Busqueyo  in  Arthesio  tenuit.  Terra  vero  de  Ghimaco 
in  Hanonia,  quam  uxor  dicti  comitis  Blesensis  post 
mortem  ejus  jure  dotalicii  tenuit,  anno  m°  GGG°  xii° 
quo  decessit,  jure  propinquitatis  domino  de  Moroho 
obvenit. 

Eodem  anno,  sciHcet  m°  gcg"  octogesimo  vi°,  prefa- 
tus  Karolus  de  Pace  occisus  est  ab  iUis  de  Hungaria. 
Gausa  necis  ejus  fuit  quod  post  mortem  predicti  Ludo- 
vici  regis,  ducis  Andegavensis ,  idem  Karolus,  rex 
Neapohtanus^  collecto  navah  exercitu  cum  xx"  dua- 
bus  galeis  et  cum  episcopo  Zagabriensi'^,  qui  venerat 
ad  eum  cum  muUis  Hungaris  ut  duceret  eum  ad  Hun- 
garos  ut  esset  rex  eorum,  transmeavit  in  Hungariam ; 
cumque  ibi  Karolus  advenisset,  mediantibus  banno  de 
Dalmacia,  judice  Sclavonie,  iUustri  viro  et  potenti,  et 
dicto  episcopo,  qui  in  patria  eciam  muUum  potens 
erat,  cum  quibusdam  aUis  de  Hungaria  receptus  est 
in  regem,  ad  hoc  consenciente,  in  prejudicium  duarum 

1.  Charles  de  Durazzo  quitta  Naples  au  mois  d'aout  1385  pour 
se  rendre  en  Hongrie. 

2.  II  s'agit  de  reveque  d'Agram,  nom  dont  la  forme  croate  est 
Zagrab  ou  Sograb. 


1386]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  81 

filiarum  suarum  supradictarum,  regina  relicta  Ludo- 
vici  regis  Hungarie  ultimo  defuncti,  que  erat  oriunda 
de  Arragonia,  propter  quasdam  condiciones  et  con- 
venciones  quas  Karolus  ei  promiserat. 

Eo  tunc  Urbanus,  Antipapa  romanus,  exosum  habe- 
bat  eumdem  Karolum,  quem  de  officio  senatorie,  quod 
eidem  electione  et  consensu  Romanorum  dederat, 
Rome  coronaverat  in  regem  Scicilie  et  Jherusalem  quia 
in  ejusdem  Karoli  coronatione,  ipse  Karolus  promise- 
rat  domino  Bofilo,  militi  nepoti  dicti  Antipape  Urbani, 
principatum  Capue ;  quod  quando  possessionem  regni 
babuit  non  adimplevit^  Ex  hoc  Papa  indignatus,  dixit 
quod  sicut  tradiderat  ei  regnum,  ita  ab  eo  removeret 
illud. 

Postea  cum  dominus  Bofilus  hujus  causa  faceret 
guerram  contra  eumdem  Karolum  et  esset  quadam 
vice  in  castello  Scafardi,  quod  est  in  monasterio  Montis 
Regahs^  ordinis  Cisterciensis,  sibi  pertinenti  dono 
dicti  Pape  Urbani,  avuncuh  sui,  Karolus  misit  iUic 
homines  armorum  qui  obsiderent  eum,  ita  quod  cap- 
tus  est  ibi  ac  positus  in  uno  bateUo  in  mari  nec  exinde 

1.  Francois  Prignano,  dit  Butillo.  Sur  les  infeodations  dont 
Urbain  YI  comptait  obtenir  la  ratification  par  Charles  de  Durazzo, 
■voir  N.  Valois,  VExpedition  et  mort  de  Louis  /•=■■  d'Anjou  en  Italie, 
Revue  des  Questions  historiques,  1"  janvier  1894,  p.  85.  Charles  de 
Durazzo  n'avait  pas  execute  ses  promesses  a  cet  egard;  d'autres 
causes  de  conflit  surgirent  entre  les  deux  allies  qui  demeurerent 
brouilles  pendant  le  mois  d'octobre  et  les  premiers  jours  du  mois 
de  novembre  1383  (Jbid.,  p.  133).  Apres  la  mort  du  duc  d'Anjou, 
le  conflit  reprit  et  s'aggrava.  Cf.  Chronique  des  quatre  premiers 
Valois,  p.  313. 

2.  Sans  doute  Scafati,  au  diocese  de  Cava  e  Sarno,  bien  que 
Monreale,  siege  du  celebre  monastere,  soit  en  Siciie,  aupres  de 
Palerme. 

m  6 


82  CHRONOGR.\PHIA  REGUM  FR.A.NCORUM.     [1386-1387 

visus  est.  Interim  cum  Karolus  esset  in  Hungaria,  ut 
predictum  est,  scripsit  Margarete  regine,  uxori  sue, 
quod  si  posset  mitteret  Neapolim  reginam  Hungarie 
et  quod  de  ipsa  fieret  sicut  de  regina  Johanna. 

Quod  cum  audisset  Papa  Urbanus,  tantum  ac  taliter 
fecit,  quod  furtim  sublate  sunt  littere  quas  Karolus 
miserat  uxori  sue  ac  sibi  delate  sunt.  Papa  vero  misit 
dictas  litteras  regine  Hungarie,  scribens  ei  ne  crede- 
ret  regi  Karolo,  quia  eam  tradere  et  decipere  volebat. 
Regina  quoque  habitis  Htteris,  habuit  consihum  a 
magno  comite  Hungarie,  quod  nisi  Karoius  occidere- 
tur,  ipsa  modicum  regnatura  erat.  Tunc  absconditi 
sunt  duo  robusti  homines  inter  cortinas  camere  regine, 
quibus  injunctum  fuit  quatinus  occiderent  regem  Karo- 
lum  quando  veniret  ilhc. 

Mandavit  regina  Karolo,  qui  erat  in  aula  quasi  cum 
sexaginta  mihtibus  exercitus  sui,  ut  iret  ad  eam  in 
camera  sua  :  qui  abiens  cum  quodam  mihte  nomine 
Nakarelo  de  Gampana,  cui  unum  oculum  eruerat  in 
juventute  dum  nutrirentur  simul,  qui  ante  eum  gere- 
bat  tedam  ardentem,  cum  esset  coram  regina,  flexis 
genibus  salutavit  eam.  Gui  ait  regina  :  «  Karole, 
«  cognoscis  has  htteras?  »  Qui  respondit  quod  non. 
Gui  regina  :  «  Mentiris,  quia  propria  manu  tua  scrip- 
«  sisti.  Bene  video  quod  de  me  vis  facere  quemadmo- 
«  dum  fecisti  de  regina  Johanna  Sicihe.  » 

Dum  hec  diceret,  duo  dicti  homines  absconditi  irrue- 
runt  in  Karolum,  ita  quod  unus  percussit  eum  de 
gladio  super  caput,  sic  quod  una  pars  capitis  ejus 
cecidit  super  scapulas  suas;  cumque  miles  qui  cum  eo 
erat  poneret  tedam  et  brachium  super  caput  domini 
sui,  alter  homo  percusiens  (sic)  amputavit  tedam  cum 


1387]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  83 

brachio,  sic  quod  ex  illo  ictu  Karolus  cecidit  in  ter- 
ram  mortuus^  Ex  hoc  tremefacti  homines  exercitus 
sui  omnes  fugerunt  citius  quam  potuerunt.  Deinde 
cum  defferretur  corpus  Karoli  extra  castellum  et  essent 
super  pontem,  projectum  est  in  aqua,  nec  postmo- 
dum  repertum  est. 

Hiis  auditis  bannus  de  Dalmatia  et  episcopus  Zaga- 
briensis  indignati  valde,  congregatoque  magno  exer- 
citu,  venerunt  ad  capiendam  reginam  et  eos  qui  cum 
ea  erant.  Regina  vero  et  comes  magnus  dubitantes, 
dum  irent  ad  tutiorem  locum.  reperti  sunt  ab  hostibus 
suis;  tunc,  presente  regina,  dicti  bannus  et  episcopus 
fecerunt  decapitari  comitem  magnum  et  duos  homines 
qui  occiderant  Karolum  ac  eorum  capita  raiserunt 
Neapolim,  ubi  affixa  sunt  in  perticis  super  portas, 
more  traditorum.  Porro  prefati  bannus  et  episcopus 
firmiter  se  tenent  de  parte  regine  Margarete  et  Lance- 
loti  regis^,  fihi  sui  et  Karoli  supradicti,  contra  regem 
Ludovicum . 

Vicesima  quinta  die  septembris,  quasi  per  duas 
horas  ante  meridiem,  regina  Francie  peperit  fihum  in 
nemore  Vicenarum^,  qui  Karolus  vocatus  est,  atque 
miles  tunc  factus  est ;  cujus  parrinus  extitit  Karolus, 

1.  Le  meurtre  eut  lieu  le  5  fevrier  1387  (n.  st.). 

2.  Ladislas  de  Durazzo. 

3.  A  Beaute-sur-Marae  (Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denijs, 
t.  I,  p.  454).  La  nouvelle  de  cette  naissance  parvint  a  Avignon 
le  21  octobre  1386;  le  cardinal  d'Amiens  chanta  ce  jour-la  une 
messe  a  pour  le  passage  du  Roy  de  France  en  Engleterre  et  pour 
«  la  nativite  du  filz  du  Roy.  »  Le  20  novembre,  Jean  Le  Fevre 
etait  a  Vincennes;  on  lui  montra  «  Tenfant  du  Roy  et  nu  le 
«  veismes  emmailloter  et  enveloper,  et  a  ce  jour  avoit  deux  mois 
«  qu'il  estoit  ne,  comme  nous  dist  le  sire  de  Savoisy  »  [Journal 
de  Jean  Le  Fevre,  eveque  de  Chartres,  t.  I,  p.  323  et  325). 


84  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1386 

comes  Dompni  Martini.  Nocte  vero  sequenti,  facti 
sunt  ignes  per  vicos  Parisius. 

Eodem  mense,  rex,  in  partu  filii  sui,  erat  in  Attre- 
bato,  ubi  congregaverat  exercitum  ut  iret  in  Angliam^. 
Postea  vero,  quarta  die  decembris  -sequenti,  a  portu 
Scluzie  in  Flandria  remeavit  in  Franciam  absque  aliud 
agendo^. 

Quinta  die  octobris  ejusdem  anni,  gabella  salis  que 
valebat  pro  rege  xl^  francos,  alleviata  est  de  medie- 
tate,  sic  quod  non  valeret  ex  tunc  nisi  xx'^  francos. 
Quo  explicato  Parisius,  ex  parte  regis,  non  multum 
post  facta  est  una  taillia  super  totum  regnum  pro  pas- 
sagio  Angiie. 

Die  Sanctorum  Innocentium  immediate  sequenti, 
obiit  Karolus  delphinus  Vienne,  filius  regis  Francie, 
qui  tunc  erat  etatis  trium  mensium  cum  dimidio^. 

Die  Sancti  Thome  proxime  sequenti^,  factum  est 

1.  Le  roi  etait  en  effet  parti  de  Paris  apres  le  mariage  de  sa 
soeur  et  de  son  cousin,  le  fils  du  duc  de  Berry. 

2.  Le  17  novembre,  on  ignorait  a  Paris  si  le  roi  passerait  ou 
non  en  Angleterre;  mais,  le  26,  on  disait  positivement  «  que  le 
«  Roy  estoit  au  retour  et  avoit  mande  son  conseil  a  Amiens  » 
(Journal  de  Jean  Le  Fevre,  eveque  de  Chartres,  t.  I,  p.  326). 

3.  «t  Vigilia  Sanctorum  Innocencium, »  dit  au  contraire  le  Reli- 
gieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  454j. 

4.  Cest  de  la  fete  de  saint  Thomas  de  Ganterbury  qu'il  s'agit 
ici  :  elle  tombe  le  29  decembre.  Donc,  le  duel  eut  lieu  le  29  de- 
cembre  1386,  a  Saint-Martin-des-Champs.  Le  baron  Kervyn  de 
Lettenhove,  qui  a  publie  de  curieux  iragments  relatifs  a  cette 
affaire  (Froissart,  t.  XJI,  p.  366),  a  reproduit  Ferreur  du  traduc- 
teur  du  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  465)  qui  a  cru  a  tort 
que  son  auteur  faisait  allusion  a  la  fete  de  saint  Thomas,  apotre, 
Jean  Le  Fevre,  dans  son  Journal,  dit  que,  le  24  aout  1381,  Jacques 
Le  Gris,  ecuyer  du  comte  dAlencon,  assista  a  une  seance  impor- 
tante  du  conseil  de  Louis  d'Anjou  (t.  I,  p.  9). 


1387]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  85 

duellum  a  domino  Johanne  du  Carouge  et  Jacobo  Gri- 
sei,  qui  factus  est  miles  in  introitu  campi,  in  platea 
que  est  retro  Sanctum  Martinum  de  Campis.  Gausa 
hujus  duelH  erat  quia  dictus  Johannes  miles  et  uxor 
ejus  dicebant  quod  idem  Jacobus  eamdem  mulierem 
violaverat  :  quod  ipse  Jacobus  negabat ;  porro  victus 
est  Jacobus,  ac  postmodum  suspensus  in  patibulo 
Parisius. 

In  mense  januarii  sequenti^  obiit  Karolus,  rex 
Navarre,  qui  rehquit  duos  filios,  sciHcet  Karolum,  qui 
successit  ei,  et  Petrum  ac  unicam  filiam  quam  duxit  in 
uxorem  Johannes  de  Monteforti,  dux  Britannie. 

In  mense  marcii  sequenti  collecta  est  maxima  taillia 
per  totum  regnum  Francie  propter  homines  armorum 
qui  mittendi  erant  a  rege  in  Hispaniam  ad  succurren- 
dum  regi  Hispanie  contra  ducem  Lenclastrie,  qui  anno 
preterito  transfretaverat  in  Hispaniam  ad  conqueren- 
dum  eam^. 

1.  Le  1«''  janvier  1387  (n.  Pt.)  (Froissart,  ed.  Kerv\-n  de  Let- 
tenhove,  t.  XIII,  p.  41,  et  Chronique  du  Reiigieux  de  Saint-Denys, 
t.  I,  p.  466). 

2.  Sur  cette  taille,  voir  Etude  sur  la  vie  de  Jean  Le  Mercier, 
p.  111,  note  1.  Le  9  mars  1387  (n.  st.),  Jean  Le  Fevre  eut  avec 
le  sire  de  Laval  une  entrevue,  au  cours  de  laquelle  ce  seigneur 
«  dist  que  le  Roy  de  France  vouloit  oultre  les  aides  avoir  une 
«  taille ;  se  elle  couroit,  il  ne  pensoit  pas  que  le  peuple  en  peut 
«  plus  soustenir  »  (Journal  de  Jean  Le  Fevre,  iveque  de  Chartres, 
t.  I,  p.  337).  Le  25  janvier  precedent,  «  consideres  les  affaires  du 
«  Roy  et  Testat  de  ses  finances,  il  ne  povoit  aidier  a  la  Roynne 
«  de  riens  en  ceste  annee.  »  Le  lendemain,  le  duc  de  Berry  ajou- 
tait  que  la  reine  de  Sicile  ne  voudrait  surement  pas  «  rumpre  le 
«  fait  de  la  garde  des  frontieres  du  royaume  ou  le  fait  d'Espagne  » 
(Ibid.,  p.  332  et  333).  On  possede  encore  «  les  monstres  de  mon- 
«  seigneur  Guillaume  de  Neilhac,  chevalier,  chambellan  du  Roy 
«  nostre  sire,  et  de  xiij<=x  hommez  d'armes  ordonnes  pour  aler  en 
«  sa compaignie  en  Taide  du  Roy  de  Gasielle,  receue  a  Garcassonne 


86  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1387 

Vicesima  quinta  die  junii  anniM^CGC^LXXXVii',  Johan- 
nes  de  Monteforti  incarceravit  Oliverum,  dominum  de 
Cli^onio,  conestabularium  Francie  et  post  octo  dies 
liberavit  eum,  mediantibus  c"  francis  auri,  quos  idem 
Oliverus  solvit;  qui  eciam  reddidit  aliqua  castra  que 
tenebat  in  Britannia,  Johanni  de  Blesis,  filio  prefati 
Karoh  de  Blesis,  pertinencia^.  Pro  captione  ejusdem 
conestabularii  magna  congregatio  hominum  armorum, 
quorum  ipse  erat  conductor  ad  eundum  contra  AngU- 
cos,  totahter  adnullata  est. 

Prima  die  juUii  ejusdem  anni,  migravit  a  seculo 
Petrus,  cardinalis  de  Luxemburgo,  in  civitate  Avinio- 
nensi^,  propter  quem  Dominus,  post  ejus  decessum, 
multa  operatus  est  miracula  :  nam  ceci  viderunt,  surdi 
audierunt,  claudi  rectum  incessum  obtinuerunt  et  plura 
aha  que  a  cardinahbus  in  scriptis  transmissa  sunt 
Parisius  ad  plures  personas. 

«  le  xxije  jour  d'avril  ran  mil  CCG  IIIIxx  et  sept  par  moy  Jehan 
«  de  Poquieres,  chevalier,  chambelian  du  Roy  nostredit  sei- 
«  gneur  et  commis  a  recevoir  les  monstres  et  revues  desdictes 
«  genz  d'armes  par  le  Roy  nostredit  seigneur  »  (Ribl.  nat., 
volumes  relies  du  Gabinet  des  titres,  n"  1409,  fol.  84  a  86).  L'ex- 
pedition  fut  confiee  a  Guillaume  de  Neillac  et  a  Gaucher  de  Pas- 
sac  qui  devaient  emmener  deux  mille  hommes  d'armes ;  on  leur 
versa  30,000  francs  le  5  fevrier  1387  a  Paris;  on  devait  y  joindre 
30,000  francs  a  Lyon  le  20  mars  suivant  et  40,000  francs  a  Gabas- 
taing  le  31  mars  (Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XVIII, 
p.  569 ;  cf.  Ibid.,  t.  XI,  p.  375,  et  t.  XII,  p.  64). 

1,  Cesta  Vannes  que  Tattentat  fut  commis.  La  duchesse  d'An- 
jou  apprit  la  nouvelle  le  11  juillet  et  le  pape  le  12.  Jean  Le  Fevre 
indique  dans  son  Journal  Temotion  causee  a  sa  cour  par  cet 
evenement  (t.  I,  p.  365,  366  et  368 ;  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Let- 
tenhove,  t.  XII,  p.  152  a  182  et  p.  382). 

2.  Le  4  juillet  d'apres  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  478), 
le  2,  suivant  d'autres  (Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XIII, 
p.  333). 


1387]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR.ANCORUM.  87 

In  mense  septembri  collecta  est  una  semitaillia  per 
regnum  Francie  super  populum ;  item  in  februario 
sequenti  collecta  est  una  alia  taillia  super  eumdem 
populum. 

Anno  et  mense  prenotatis^  sexta  die  ejusdem  mensis 
post  primam  Sancti  Jacobi,  venerabiles  et  discreti 
viri  decanus  et  facultas  theologie  Parisius  soUempniter 
congregati  apud  Sanctum  Maturinum  super  declara- 
tione  quarumdam  propositionum  dictarum  a  magistro 
Johanne  de  Montesono,  magistro  in  theologia,  ordinis 
Fratrum  Predicatorum^,  diffinierunt  et  declaraverunt, 
quantum  in  eis  est,  proposiciones  inferius  annotatas 
fore  pubhce  denunciandas  in  scohs  et  sermonibus,  sub 
forma  inferius  contenta,  in  casu  quo  dictus  magister 
nolet  parere  mandatis  ejusdem  facultatis. 

Prima  propositio-^  :  Major  est  unio  ypostatiea  in 
Cliristo  qiiam  unio  triumpersonarum  in  essencia  increata. 
—  Istam  dixit  se  dixisse  tantum  recitative,  nichil 
asserendo. 

Secunda  propositio  :  Possihile  est  aliquam  [esse] 
creaturam  [puram\  que  in  puris  naturalibus  ita  posset 
sihi  et  homini  mereri,  sicut  anima  Christi  concurrente 

1.  Gf.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Demjs,  t.  I,p.  490  et  512. 

2.  Ce  dernier  mot  a  ete  gratte,  assez  mal  il  est  vrai,  dans  le 
manuscrit.  —  Jean  de  Montson  etait  originaire  d'Aragon  (Ibid., 
p.  516). 

3.  Le  texte  des  propositions  de  Jean  de  Montson  a  ete  coUa- 
tionne  sur  celui  de  Pierre  d'AiIly,  imprime  dans  du  Boulay, 
Historia  universitatis  Parisiensis,  t.  IV,  p.  620.  Cf.  aussi  Baluze, 
Vitx  Paparum  Avenionensium,  t.  II,  col.  991.  Les  mots  places 
entre  crochets  ont  ete  empruntes  au  texte  de  Pierre  d'Ailly.  II  y 
a  des  differences  entre  ce  qui  est  imprime  ici  et  ce  qu'a  publie 
du  Boulay;  mais  les  propositions  sont  les  memes  dans  les  deux 
textes. 


88  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1387 

gratia  habituali.  Non  est  tamen  aliqua  possibilis,  que 
tam  convenienter,  [congruenter]  et  sufjicienter  hominem 
posset  redimere  et  salvare  sicut  Christus.  —  Revocanda 
est  tanquam  falsa,  male  sonans  et  erronea  ad  intellec- 
tum  probationis  sue,  videlicet  de  gratia  anime  Christi 
que  ad  primam  ejus  partem. 

Tercia  propositio  :  Aliqua  pura  creatura  racionalis 
potest  in  suis  puris  naturalibus  Dei  essenciam  heatifice 
intueri.  —  Revocanda  est  tanquam  falsa,  alias  Pari- 
sius  condempnata  et  tanquam  erronea  in  fide  maxime 
ad  intellectum  probationis  sue,  videlicet  de  gratia 
anime  Christi. 

Quarta  propositio  :  Aliqua  pura  creatura  est  possi- 
bilis  perfectior  Christi  a^iima  in  tnerendo,  puta  gratia 
animo  Christi.  —  Revocanda  est  tanquam  falsa,  erro- 
nea,  absurda  in  theologia  et  philosophia  et  theologice 
doctrine  irrisiva. 

Quinta  suppositio  quam  assumit  dictus  magister  ad 
probationem  sue  secunde  propositionis  cum  suis  cor- 
relariis  est  ista,  quod  essencia  anime  Christi  transub- 
stancietur  et  gratia  ipsius  anime  Christi  vices  gerat 
essencie  anime  Christi  quoad  omnia,  scilicet  quoad 
informare  corpus  et  ipsum  vitaliter  immutare  et  quoad 
substare  accidentibus  et  ipsius  anime  Christi,  scilicet 
intellectui  et  voluntati,  et  eas  ad  suas  debitas  opera- 
tiones  inclinare;  item  quod  talis  gratia  anime  Christi 
remanenspost  transubstanciationem  esset  creatura  racio- 
nalis  et  libera. 

Quinta  propositio  :  Videtur  michi  quod  talis  crea- 
tura  si  poneretur,  esset  simpliciter  extra  genus.  — 
Revocanda  est  ut  immediate  precedens. 

Sexta  propositio  :  Ponere  aliquod  creatum  vel  aliqua 


1387]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  89 

creata  esse  simpliciter  et  absolute  necesse  esse,  non 
est  in  aliquo  contra  fidem.  —  Revocanda  est  tan- 
quam  falsa  et  male  sonans  in  fide  secundum  commu- 
nem  modum  loquendi  theologorum,  nec  est  ex  dictis 
Sancti  Thome  asserenda  in  sensu  quem  reddit,  attenta 
prima  propositione  quam  assumit  ad  declarationem 
dicte  propositionis,  in  qua  dicit  quod  ahqua  res  creata 
et  simphciter  est  absolute  necesse  esse  :  equipolet  isti 
ahquam  rem  creatam  impossibile  est  non  esse. 

Septima  propositio  :  Necesse  esse  non  repugnat 
esse  causatum.  —  Revocanda  est  tanquam  falsa  et 
erronea  in  fide,  attento  primo  correlario  ejusdem  pro- 
positionis  cum  sua  probatione,  in  qua  dicit  quod 
necesse  esse  est  iUud  quod  est  immuta!)ile  tam  secun- 
dum  substanciam  quam  secundum  accidens ;  quod  soii 
Deo  congruit. 

Octava  propositio  :  Magis  est  consonum  fidei  ponere 
aliguid  citra^  primum  esse  absolute  et  simpliciter 
necesse  esse,  quam  ponere  ipsum  sine  aliqua  addi- 
tione  citra  necesse  esse.  —  Revocanda  est  tanquam 
falsaet  erronea,  propter  falsam  imphcationem  et  erro- 
neam  comparationem  quam  includit,  quod  ahquam 
rem  creatam  esse  necesse  esse  est  consonum  Sacre 
Scripture,  et  per  consequens  ahquid  creatum  esse 
increatum  esse,  quod  contradictionem  includit. 

Nona  propositio  :  Asserere  aliquid  fore  verum,  quod 
est  contra  Sacram  Scripturam,  est  expressissime  con- 
tra  fidem.  —  Revocanda  est  tanquam  falsa  et  inju- 
riosa  Sanctis  et  doctoribus  si  eam  intehigat  utihter^, 
prout  in  ejus  probatione  videtur  pretendere,  quia  ah- 

1.  Le  texte  de  Pierre  d'Ailly  porte  esse  au  lieu  de  citra. 

2.  Le  texte  de  Pierre  d'Ailly  porte  intelligit  universaliter. 


90  CHRONOGMPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1387 

quid  est  contra  Sacram  Scripturam,  quamvis  hoc  non 
sit  evidens  et  illud  asserere  non  est  expressissime  con- 
tra  fidem,  patet  quia  altera  istarum  propositionum  : 
Deus  potest  creare  supremam  spem,  est  contra  Sacram 
Scripturam ,  et  tamen  nulla  earum  expresse  contra 
fidem ;  et  ita  de  multis  aliis  propositionibus  sibi  invi- 
cem  contradictoriis  inter  Sanctos  et  doctores  dispu- 
tabilibus  et  disputatis. 

Decima  propositio  :  Non  omnem  hominem,  preter 
Christum,  contraxisse  peccatum  originale  ab  Adam  est 
expresse  contra  fidem.  —  Revocanda  est  tanquam 
falsa,  scandalosa,  piarum  aurium  offensiva  et  presump- 
tuose  asserta,  non  obstante  probabilitate  questionis 
utrum  beata  Virgo  fuerit  in  originali  concepta,  item 
quod  Eva  non  contraxit  peccatum  originale  ab  Adam. 

Undecima  propositio  :  Beatam  Mariam  Virginem  et 
Dei  Genitricem  non  contraxisse  peccatum  originale  est 
expresse  contra  fidem.  —  Revocanda  est  tanquam 
falsa,  scandalosa,  presumptuose  asserta  et  piarum 
aurium  offensiva. 

Duodecima  propositio  :  Est  tantum  contra  Sacram 
Scripturam  unum  hominem  esse  exemptum  a  peccato 
originali  preter  Christum,  sicut  si  decem  homines  de 
facto  ponerentur  exempti.  —  Revocanda  est  tanquam 
falsa,  scandalosa,  presumptuose  asserta  et  piarum 
aurium  ofFensiva. 

Tercia  decima  propositio  :  Magis  est  expressum 
contra  Sacram  Scripturam  beatam  Virginem  non  esse 
conceptam  in  peccato  originaU  quam  asserere  ipsam 
fuisse  simul  beatam  et  viatricem  ab  instanti  sue  con~ 
ceptionis  vel  sanctificationis .  Et  postquam  probavit 
correlarium,  dixit  quod  parimodo  videretur  posse  dici 


1387]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR.^.NCORUM.  91 

guod  magis  est  expressum,  etc,  quam  ipsam  fuisse  uni- 
tam  ypostatice.  —  Revocanda  est  tanquam  falsa,  scan- 
dalosa,  presumptuose  asserta  et  piarum  aurium  offen- 
siva,  sicut  inmediate  precedens. 

Quarta  decima  propositio  :  In  expositione  Sacre 
Scripture  sive  determinando  per  Ecclesiam,  sive 
declarando  per  doetores,  [sive]  excipiendo  per  quem- 
cumque,  de  Scriptura  Sacra  et  non  aliunde  trahenda 
est  determinacio ,  declaratio  sive  exceptio,  sicut  in 
grammatica  que  regulas  ponit^  in  eadem  exceptio 
reperitur.  —  Revocanda  est  tanquam  falsa,  scanda- 
losa  et  erronea,  si  intelligatur  quod  expositio  vel 
exceptio  sit  trahenda  expresse  et  explicite  ex  Scrip- 
tura  Sacra  et  non  aliunde,  prout  videtur  pretendere ; 
aliter  regula  non  est  ad  propositum  suum  quia  multe 
sunt  contra  eam  instancie,  sicut  de  ista.  Omne  quod 
in  os  intrat,  per  secessum  emittitur;  omnes  a  maximo 
usque  ad  minimum  avaricie  student ;  nemo  ascendit 
in  ceium  nisi  qui  descendit  fiiius  Dei.  Si  dixerimus 
quia  peccatum  non  habemus,  nosipsos  seducimus  et 
veritas  in  nobis  non  est.  Preterea  ista  regula  detrahit 
determinationibus  et  usibus  Ecclesie  Cathohce.  Ex 
revelatione  seu  inspiratione  divina  et  ex  instructione 
apostolorum  in  primitiva  Ecclesia  multe  expositiones 
Sacre  Scripture  tradite  sunt  et  alia  multa  que  fecit  Jhe- 
sus,  que  si  scribantur  per  singula  nec  ipsum  arbitror 
mundum  capere  [posse]  eos  qui  scribendi  sunt  libros. 
Amen.  (Johannis  ultimo^.) 

In  mense  vero  septembris  ejusdem  anni  m'  octoge- 
simi  septimi,  collecta  est  una  semitalHa  per  regnum 

1.  Saint-Jean,  XXI,  25. 


92  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.     [1387-1393 

Francie  super  populum;  item  in  februario  sequenti. 

Secunda  die  jullii  anni  m'  ccg'  lxxxviii™,  publicate 
sunt  littere  in  Parlamento,  continentes  quod  rex  qui- 
tabat  vinginti  francos  quos  capiebat  super  modium 
salis,  cum  sex  denariis  super  libram  Parisius.  Deinde 
imponebat  unam  grossam  tailliam,  que  colligenda  erat 
in  tribus  terminis,  scilicet  in  fine  ejusdem  mensis,  in 
fine  septembris  et  circa  Natale  Domini^ 

Hiis  temporibus  decessit  Parisius  Leo  de  Lizigneyo, 
rex  Armenie  et  in  ecclesia  Celestinencium  jacet  inhu- 
matus^.  Pater  enim  hujus  regis  Armenie,  velut  prede- 
cessor  suus  subditus  ac  tributarius  erat  soldano  Babilo- 
nie,  rebelhonem  meditans,  a  fidelitate  soldani  discessit. 
Accepto  regno  suo  et  suis  captivatis,  caput  ejus  idem 
soldanus  amputari  jussit,  regina,  uxore  ejus  cum 
duobus  fihis  suis,  quorum  minor  Leo  vocabatur,  eva- 
dente  ac  in  Ciprum  ad  regem  Cipri,  qui  cognatus  erat 
fihorum  ejus,  navigio  fugiente,  ubi  moram  traxit  multo 
tempore. 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  520)  fait  allusion  a 
une  ordonnance  par  laquelle  «  ad  terciam  partem  fecerunt  ascen- 
«  dere  »  tant  la  gabelle  du  sel  que  rimpot  sur  les  marchandises. 

2.  Leon  de  Lusignan,  roi  d'Armenie,  mourut  a  Paris  le  29  no- 
■vembre  1393.  Charles  Vllui  avait  assigne  une  pension  mensuelle 
de  500  francs  d'or ;  de  son  cote,  le  roi  d'AngIeterre  le  combla  de 
dons.  Gf.  le  Religieuxde  Saint-Denys,  t.  II,  p.  112.  Le  roi  d'Ar- 
menie  laissa  un  batard  sur  lequel  un  article  d'un  role  de  recom- 
mandation,  envoye  par  Gharles  VI,  donne  quelques  renseigne- 
ments  :  « Item  qu'il  plaise  a  nostre  Saint  Pere  avoir  pour  recom- 
«  mende  Guy  d'Armenie,  fil  naturel  de  feu  le  roy  d'Armenie, 
«  lequel  est  a  Tescole  et  a  grant  volente  de  aprendre  et  de  y  pro- 
«  fiter,  et  lui  pourveoir  d'aucun  benefice  dont  il  puist  vivre  hon- 
«  nestement,  considere  Teslat  de  son  feu  pere;  et  luy  diront 
«  Taffection  que  le  Roy  aauditGuy  » (Bibl.  nat.,fonds  Iatin9071, 
no  25). 


CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  93 

Postmodum  cum  Leo  transisset  et  miles  effectus 
esset,  defuncto  fratre  suo,  multos  congregavit  homi- 
nes  armorum  Janniencium,  scilicet  Ciprianorum  et 
aliorum,  hortamine  cujusdam  militis  nomine  Soherii 
de  Sarto,  qui  cum  suo  cuneo  armatorum  in  soldariis 
servierat  Petro  regi  Cipri,  cui  dederat  in  uxorem 
suam  cognatam  germanam,  quem  etiam  suum  stabilivit 
conestabularium.  Ut  recuperaret  paternum  regnum 
amita  et  proamita  successione  sibi  debitum,  in  Tar- 
sum  ejusdemregni  civitatem  regiam  transfretavit,  ubi 
quasi  angelus  a  Ghristianis  ilHus  civitatis  habitatoribus 
receptus  est,  omnibus  Sarracenis  ex  parte  soldani 
ibidem  existentibus  occisis  ac  in  regem  cum  maxima 
leticia  coronatus. 

Hoc  audiens,  soldanus  confestim  misit  exercitum 
suum  ad  expugnandum  eum ;  venientesque  Sarraceni 
ante  civitatem,  retraxerunt  se  ac  elongando  civitatem, 
dimiserunt  duas  insidias,  sicut  Sarracenis  mos  est 
facere.  Deinde  cumin  parvo  numero  recurrerent  ante 
civitatem,  conestabularius  ipsos  occidere  seu  saltim 
fugare  sperans  cum  hominibus  armorum  qui  erant  in 
civitate,  otius  exiit  ac  persecutus  est  eos  usque  ad  pri- 
mum  locum  insidiarum,  audacterque  aggrediens  eos, 
confestim  devicit  eos  et  fugavit;  cumque  ultra  fugaret 
eos,  aggressus  est  ab  iUis  qui  secundo  loco  insidiaban- 
tur  et  captus  cum  omnibus  suis.  Quo  facto  venerunt 
Sarraceni  ante  civitatem  et  potenter  obsederunt  eam. 

Tunc  burgenses  accederunt  ad  regem  ad  videndum 
quid  facturi  essent,  requirentes  instanter  ejus  consi- 
Hum.  Et  rex  qui  nullum  sperabat  Christianorum  suc- 
cursum,  videns  quod  diu  tenere  civitatem  non  vale- 
rcnt  contra  Sarracenorum  multitudinem  tantam  tam 


94  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1388 

fortem,  rogavit  eos  ut  tale  pactum  inirent  cum  Sar- 
racenis,  quod  ipse  non  moreretur. 

Qui  abeuntes  tantum  fecerunt  erga  eos  tractatibus 
suis,  quod,  reddita  civitate  unacumse  ipsis  sub  certis 
conventionibus ,  idem  rex  et  conestabularius  suus, 
cum  uxore  ejus,  indempnes  servati,  ducti  fuerunt  in 
Egiptum  ad  soldanum^  Soldanus  vero  qui  per  pac- 
tum  de  fisco  proprio  eis  quamdiu  vitam  ducerent  in 
humanis  neccessaria  debebat  ministrare  in  regio  ho- 
nore,  dictum  regem  habens  per  magnum  temporis 
spacium^  cum  prefatis  conestabulario  suo  et  uxore 
ejus  secum  detinuit. 

Tandem  ipsum  cum  predictis  Jherosohmam  trans- 
mittens,  de  redditibus  ejusdem  loci  sibi  pro  vite  sue 
neccessariis  sufficienter  donavit ;  sed  postea  a  custo- 
dibus  suis  furtive  evadens,  absque  prefatis  conestabu- 
lario  et  uxore  ejus  discessit.  Deinde  ad  dictum  Ludo- 
vicum,  regem  Scicilie,  ducem  Andegavensem,  ut  dictum 
est,  in  ApuHam  accedens,  inde  ad  Hispaniam,  exin 
Avinionem  ad  Papam  Glementem  etinde  Parisius  venit, 
ubi  tinaHter  post  regressum  ejus  ab  Anglia,  in  sump- 
tibus  regiis  commorans,  ut  dictum  est,  mortuus  et 
sepultus  est. 

In  mense  augusti  sequenti  prefati  anni  m^  CCG'  octo- 
gesimi  octavi,  rex  Francie  et  dux  Burgundie^  quos 
diffidaverat  dux  Guelrie,  congregaverunt  maximum 

1.  En  1375. 

2.  Pendant  six  annees. 

3.  Froissart  (ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XIII,  p.  28, 180,  332). 
Charles  VI  avait  quitte  Paris  le  8  juillet,  d'apres  le  Religieux  de 
Saint-Denys  (t.  I,  p.  528).  Les  Itimraires  de  Philippe  le  Hardi  et 
de  Jean  Sans-Peur,  de  M,  E.  Petit,  montrent  que  le  duc  de  Bour- 
gogne  se  mit  en  route  le  7  juillet  1388  (p.  195). 


1388]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  95 

exercitum,  ac  profecti  sunt  per  Monsterolium  ubi  defi- 
cit  Yona^,  per  Cathalanum  in  Gampania  et  per  prope 
Metis  civitatem,  in  ducatum  Julioci,  ut  pergerent  in 
ducatum  Guelrie.  Porro  dux  Julioci  erat  pater  ducis 
Guelrie.  Hic  dux  Julioci  cum  unico  filio,  fratre  ducis 
Guelrie,  venit  et  reddidit  se  regi  Francie,  qui  terram 
suam  jam  multum  vastaverat. 

Deinde  una  pars  de  exercitu  regis  abiit  ultra  in 
Guelriam^  ac  multum  patriam  vastaverunt'^,  in  tantum 
quod  dux  Guelrie  venit  ad  regem  et  postulavit  ei 
veniam.  Rex  quoque  et  dux  Burgundie  ex  una  parte 
et  dux  Guelrie  ex  altera,  contencionem  suam,  quam 
habuerant  inter  se,  posuerunt  in  arbitrio  ducis  Lotha- 
ringie  et  archiepiscopi  Coloniensis*.  Rex  itaque  venit 
Remis  ac  inde  Parisius,  ubi  cum  esset  in  casteilo  suo 
de  Lupara,  ex  consensu  avunculorum  suorum  ducum 
Biturie,  Burgundie  et  Borbonii  acahorum  plurimorum 
principum  assumpsit  regimen  regni  sui  Francie^. 

1.  Gharles  VI,  qui  etait  encore  a  Paris  le  29  juillet,  se  trou- 
vait  le  4  aout  a  Montereau ;  il  y  sejourna  au  moins  jusqu'au  20. 
M,  E.  Petit  (Sejours  de  Charles  VI,  p.  38)  marque  la  presence  du 
roi  a  Ghalons-sur-Marne  a  partir  du  29  aout. 

2.  Etude  sur  la  vie  de  Jean  Le  Mercier,  p.  116  a  118  ;  le  DucLouis 
d'OrUans,  par  le  comte  de  Gircourt,  p.  20  a  24,  et  E.  Jarry,  la 
Vie  politique  de  Louis  de  France,  duc  d'Orleans,  p.  44. 

3.  L'armee  campee  a  Gorenzich  souffrit  beaucoup  de  pluies 
continuelles.  Quant  a  l'entrevue  du  roi  et  du  duc  de  Gueldres, 
elle  eut  Ueu  le  13  octobre  1388. 

4.  Le  ReUgieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  542)  parle  bien  de  l'in- 
tervention  de  Tarcheveque  de  Gologne,  tres  inquiet  du  voisinage 
des  troupes  francaises,  mais  ne  cite  pas  le  duc  de  Lorraine  (Frois- 
sart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XIII,  p.  258  et  365). 

5.  Le  roi,  bien  raalgre  ses  oncles,  quoi  qu'on  en  dise  ici,  prit 
en  mains  le  pouvoir  a  Reims  [Ibid.,  p.  278,  et  Chronique  du  Reli- 
gieux  de  Saint-Dcnys,  t.  I,  p.  554  a  562).  Le  duc  de  Bourgogne 


96  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.     [1389-1392 

Dominica  vicesima  die  augusti  anni  DominiM'GCG' 
octogesimi  noni  intraverunt  Parisius  regina  Francie  et 
ducissa  Turonie,  uxor  fratris  regis  Francie,  que  erat 
filia  Galiache,  ducis  Mediolani,  unde  veniebat,  atque 
ducissa  Biturie,  filia  comitis  Bolonie ;  que  jocundanter 
et  honorifice  recepte  sunt*. 

Priusquam  autem  venirent  Parisius,  quasi  per  quin- 
decim  dies,  facta  fuerat  una  parva  taillia  super  Pari- 
sienses  pro  donis  datis  ipsi  regine  Francie^. 

Postmodum  vero  in  mense  octobri  rex  cum  duce 
Borbonii  et  duce  Turonie,  fratre  suo,  abiit  Avinionem 
ubi  aderat  quando  Papa  coronavit  Ludovicum,  regem 
Sicilie^  ac  inde  abiit  in  Linguam  Occitanam  ad  refor- 
mandum  patriam^.  Multos  enim  ibi  condempnavit, 
inter  quos  unus  ab  ipso  condempnatus  est ,  nomine 
Betisac,  a  duce  Biturie  in  honoris  culmine  provectus, 
qui  propter  sua  demerita  combustus  est. 

In  mense  januarii  sequentis,  rex  tunc  existens  in 

sejourna  a  Reims  du  28  octobre  au  2  novembre  1388  (E.  Petit, 
Itineraires  de  Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Bour- 
gogne,  p.  201). 

1.  Gf.  le  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I,  p.  610.  La  reine  entra 
a  Paris,  non  pas  le  20  aout  qui  etait  un  vendredi,  mais  le  dimanche 
22  aout  1389  (Etude  sur  la  vie  de  Jean  Le  Mercier,  p.  129).  Frois- 
sart  commet  la  meme  erreur  chronologique  que  notre  texte. 

2.  A  propos  de  ces  dons,  voir  le  Religieux  de  Saint-Denys, 
t.  I,  p.  614. 

3.  Sur  le  couronnement  du  roi  de  Sicile,  consulter  les  annota- 
tions  de  VHistoire  de  Charles  VI  de  Jean  Juvenal  des  Ursins  edi- 
tee  par  Denys  Godefroy  (1653,  p.  566).  L'entree  du  roi  a  Avignon 
est  du  30  octobre  1389 ;  le  lendemain  eut  lieu  le  couronnement 
du  roi  de  Sicile. 

4.  Gharles  VI  quitta  Avignon  le  3  novembre  et  n'arriva  a  Tou- 
louse  que  le  29  novembre;  il  y  sejourna  jusqu'au  7  janvier.  Beti- 
zac  fut  execute  le  22  decembre. 


1392  et  1390]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  97 

Turonica  civitate,  fecit  pacem  inter  ducem  Britannie  ^ 
ex  una  parte  et  Johannem  de  Blesis  et  Oliverum  de 
Cli^onio  ex  alia.  Nam  eciam  factum  est  matrimonium 
de  filio  Johannis  de  Blesis,  de  fiha  dicti  Ohveri  et  fiho 
ducis  Britannie^.  Ahud  etiam  matrimonium  factum  est 
de  fiho  ducis  Britannie  et  fiha  secunda  regis  Francie, 
nomine  Elizabeth. 

Et  sexta  die  februarii  immediate  sequentis  ejusdem 
anni,  post  puisum  vij''^'°  horarum  post  meridiem,  regina 
Francie  peperit  unum  fihum  in  hospicio  regio  Sancti 
Pauli,  qui  Karolus  vocatus  [est].  Tunc  plebs  Parisius 
fecit  magnum  festum  pro  ejus  ortu^. 

Eodem  anno,  videhcet  m°  cgc°  octogesimo  nono,  tres 
milites  Karoh  regis  Francie  et  de  ejus  hospicio,  scilicet 
Buchicaudus  major  qui  non  multum  post  fuit  marescal- 
lus Francie  ordinatus,  Reginaldus  de Roia  et  ihe  de  Sem- 
peio  dominus,  factum  recitatione  dignum  virihter  pere- 
gerunt^.Nam  contra  omnes  nobiles  extraneos,  videhcet 
de  Angha,  Danemarcia,  Almannia,  Boemia,  Poionia  et 
ahis  regionibus  et  patriis  liujus  Christianitatis,  finiente 

1.  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XIV,  p.  366.  Le 
duc  de  Bretagne  parut  devant  le  roi  a  Tours  le  26  janvier  1392 
(n.  st.). 

2.  Pierre  de  Mortain  epousa  en  effet  Jeanne  de  France,  fille  de 
Gharles  VI.  Le  mariage,  convenu  alors,  fut  celebre  au  mois 
d'aout  1396. 

3.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I,  p.  732.  L'enfant 
royal  fut  baptise  le  8  fevrier. 

4.  Gette  fete,  qui  comraenca  le  21  mars  1390  (n.  st.),  est  con- 
nue  sous  le  nom  de  joutes  de  Saint-Inglevert.  Une  relation  en 
vers  de  ce  fait  d'armes  a  ete  editee  en  1864  par  le  baron  Pichon. 
Le  sauf-conduit  accorde  par  le  roi  d'Angleterre  aux  trois  Fran- 
cais  qui  venaient  combattre  entre  Galais  et  Boulogne  mentionne 
Boucicaut  «  le  misne  »  (Baron  Pichon,  Partie  inedite  des  chro- 
niques  de  Sainl-Denys,  p.  ix). 

ni  7 


98  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1390 

februario,  apud  Saint  Inglevert^,  domum  quorumdam 
religiosorum  inter  Boloniam  supra  Mare  et  Kalesium 
sitam,  convenientes,  ubique  ex  parte  eorum  precogni- 
zatione  predicta  facta  in  regnis  et  regionibus  supra- 
dictis  per  hiraldum  ducis  Lincestrie,  gallice  dictum 
Lincastre^  quod  erant  parati  ad  sustinendum  omnes 
cujuscumque  conditionis,  dum  tamen  essent  nobiles, 
qui  ibi  ad  eos  venirent  et  contra  eos  spacio  xxx*  die- 
rum,  a  prima  die  mensis  marcii,  demptis  dominicis  et 
festivis  diebus,  cursus  lancearum  ferratarum  atque 
aliarum  ad  rochetos  facere  vellent,  taH  conditione 
quod  si  quis  eorum  trium  quocumque  casu  infirmare- 
tur  eodem  xxx^  dierum  feriatarum  spacio  perdurante, 
taliter  quod  ipse  non  posset  hastiludiare,  ahi  duo  debe- 
bant  de  cunctis  supervenientibus,  in  quocumque  nu- 
mero,  cursus  suos  percomplere;  quod  si  duo  ex  eis 
infirmarentur ,  tercius  nichillominus  ad  sustinendum 
et  supervenientibus  furniendum  (sic)  omnes  istos  cur- 
sus  lancearum  supradictos  habebat  :  hoc  adjuncto 
quod  si  quis  deintus  vel  a  foris  forcurreret,  equum 
suum  amiteret  et  si  quis  contracurrentis  sibi  equum 
occideret,  tam  de  ipsis  quam  de  supervenientibus 
universis  equum  ad  plenum  restitueret. 

Et  ut  hii  tres  firmam  haberent  noticiam  quolibet 
sero  quid  in  crastino  agere  deberent,  erat  quedam 
spineta  in  platea  ad  hastiludiandum  apta,  pulcra, 
ramosa  et  bene  ordinata,  in  qua  ordinatum  erat  pen- 
dere  duo  scuta,  unum  ad  rocetos  pro  hastiludio  pacis, 
et  ahum  ad  ferrum  acutum  pro  liastiludio  pacis,  et 

1.  Saint-Iaglevert,  Pas-de-Calais,  arrondissement  de  Boulogne- 
sur-Mer,  canton  de  Marquise. 


1390]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  99 

alium  ad  ferrum  acutum  pro  hastiludio  armorum^ ;  et 
quilibet  nobilis  superveniens  ad  hanc  spinetam  et  de 
duobus  scutis  tangeret  quod  vellet  de  quadam  virgulta 
quam  ibi  reperiebatur  parata,  et  quidam  hiraldus  inter 
ramos  in  summitate  spinete  positus  ibi  expectaret  ab 
ortu  solis  usque  occasum  et  responderet  cuihbet  tan- 
genti  quis,  et  de  qua  patria,  qui  diceret  ei  nomen 
suum,  patriam  et  genus,  et  si  nomine  et  armis  ipse 
esset  ingenuus.  Et  ille  continuo  scriberet  in  suo  papiro 
et  semper  referet  in  sero  ad  suos  tres  magistros  supra- 
dictos. 

Ad  quorum  quidem  cursus  lancearum  exercendum 
et  hujusmodi  armorum  predictorum  potenciam  pre- 
tentandam,  infiniti  nobiles  mihtes  et  domicelh  diver- 
sarum  regionum  a  regno  Francie  extranei  eo  in  loco 
convenerunt  et  maxime  Anghci ;  inter  quos  ad  hastilu- 
diandum  contra  hos  tres  Galhcos,  sicut  et  ceteri  advenit 
comes  Herbicensis,  primogenitus  ducis  Lincestrensis 
supradictus,  in  proximo  rex  Anghe  futurus,  ut  infra 
dicetur,  qui  eis  sua  largitate,  plura  et  magna  donativa 
dedit. 

Sed  hii  tres  mihtes  memorati  tahter  tanquam  poten- 
ter  et  virtuose  in  hoc  faciendo  se  habuerunt,  in  nuho 
deficientes,  quod  pre  ahis  quibuscumque  superve- 
nientibus  extraneis  et  in  armis  strenuosis  et  in  convi- 
viis  profusioribus  ac  donis  munificencia  prefati  regis 
dandis  in  omni  gente  et  natione  tocius  Ghristianitatis 
nostri  laudem  importantes  recommendati  fuorunt  et 


1.  Erreur  et  confusion  du  chroniqueur,  qui  parle  de  deux  ecus 
seulement  et  en  decrit  trois. 


100  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1390 

prelibati  regni  sui  gallici  honorem  et  gloriam  quam- 
plurimum  accumulaverunt^. 

Anno  Domini  m°  GCC°  nonagesimo  Ludovicus,  dux 
Borboniensis,  patruus  regis  Francie  ex  parte  matris, 
ad  propria  dimissa  conjuge  sua  cum  duobus  filiis  suis, 
comitissa  scilicet  de  Foresta,  consobrina  sua,  quam 
auctoritate  apostolica  jam  dudum  desponsaverat  in 
Francia,  congregavit  exercitum  ut  iret  in  AfFricam  que 
modo  Barbaria  vulgariter  dicitur,  ad  gravandum  illius 
patrie  Sarracenos  et  eis  inquietudinem  ingerendum-, 
recedensque  de  Parisius  in  mense  maio  ejusdem  anni 
abiit  Lugdunum  et  inde  transiens  Alpibus  adivit  Jan- 
niam  ubi  aliquantulum  moratus  est ;  erantque  ibi  cum 
eo  Philippus  de  Arthesio,  comes  Augi,  Ingerrannus 
dominus  Gouchiaci,  Guido  de  la  Trimoulla  dominus  et 
marescallus  Burgundie,  frater  ejus  senescallus  Hanonie 
et  plures  aUi  magni  viri  de  regno  Francie,  dominus 
Thomas  de  Persiaco  et  quidam  Anghci  cum  eo^. 

Deinde  navigio  aptato  et  provisionibus  sufficienter 

1.  II  n'y  a  aucune  parente  entre  cette  relation  des  joutes  de 
Saint-Inglevert  et  celles  qui  sont  inserees  dans  le  Livre  des  faicts 
du  mareschal  Doucicaut  et  dans  la  Chronique  du  Religieux  de 
Saint-Denys  (t.  I,  p.  672). 

2.  Gf.  Ghronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I,  p.  648.  Sur 
cette  expedition  il  faut  consulter  la  Chronique  du  bon  duc  Loys  de 
Bourbon,  ed.  Ghazaud,  p.  218  a  257. 

3.  Des  le  22  mars  1390  (n.  st.),  Gharles  VI  avait  fait  don  de 
600  francs  d'or  a  Karados  des  Quesnes  «  pro  ipsum  juvando  ad 
«  faciendum  viagium  quod  Januenses  debent  facere  super  Sarra- 
«  cenos  »  (Arch.  nat.,  KK  13,  fol.  44  v.  Etude  sur  la  vie  de  Jean 
Le  Mercier,  p.  137).  Le  Reiigieux.  de  Saint-Deuys  (t.  I,  p.  652)  et 
rauleur  de  la  Chronique  du  bon  duc  Loys  de  Bourbon  (p.  226),  plus 
exacts  que  la  Chronographia,  disent  que  le  duc  s'embarqua  a 
Marseille  et  toucha  seulement  a  Genes. 


1390]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  101 

munito,  dux  mare  intravit  cum  suis,  quorum  numerus 
erat  mille  quadringentorum  bachinetorum  cum  qui- 
busdam  sagittariis '  et  quasi  mille  Janniensium  balis- 
tariorum^,  et  inde  naves  applicantes  in  AfFricam, 
venerunt  ad  portum  cujusdam  civitatis,  nomine  Affri- 
cam^,  in  regno  Tunicii  sitam  et  regi  ejusdem  regni 
sul)jectam,  ubi  ad  repulsam  sibi  faciendam  magnam 
Sarracenorum  peditum  et  equitum  multitudinem  con- 
gregatam  invenerunt.  Hec  est  illa  Affrica  insignis  civi- 
tas  que  cum  Suilla  et  Clippea  civitatibus  et  pluribus 
aliis  castris,  dudum  capta  est  per  exercitum  navalem 
Rogerii,  condam  regis  Sicilic^,  quem  olim  direxit  ad 
fines  Affrice,  id  est  Barbarie,  ut  suo  loco  superius  est 
relatum. 

Armatus  autem  dux,  cum  ceteris  baronibus,  balis- 
tariis  ac  sagittariis  et  militibus  circumquaque  comi- 
tantibus,  processerunt  viriliterversusterramet  insultus 
plurimos  tam  sagittarum  quarelorumque  emissionibus 
quam  alias  facientes  contra  hostium  ferocitatem.  Tan- 
dem  nostri  prevalentes  intraverunt  et  occupaverunt 
terram,  hostibus  repulsis,  paucis  nostrorum  et  quasi 
nullis  vulneratis  aut  lesis,  multis  vero  Sarracenorum 
letaliter  vulneratis  aut  interfectis. 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  I,  p.  652)  donne  le  nombre 
suivant :  1,500  chevaliers  ou  ecuyersetune  armee  d'arbaletriers. 
Cest  le  meme  effectif  que  l'on  trouve  dans  la  Chronique  du  bon 
duc  Loys  de  Bourbon  (p.  223). 

2.  Le  Religieux  de  Saint-Denysporte  bien  a  1,000  arbaletriers, 
mais  a  2,000  bommes  d'armes  le  contingent  fourni  par  Genes 
(Ibid.,  p.  652). 

3.  Mahdiya,  pres  du  cap  du  meme  nom. 

4.  II  s'agit  de  Roger,  premier  roi  de  Sicile,  mort  en  1154  etqui 
s'etait  effectivement  empare  de  plusieurs  places  de  la  cote 
d'Afrique. 


102  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1392 

Fixis  autem  dux  et  ceteri  tentoriis  suis  super  litus 
maris  pernoctaverunt  ibidem,  ibique  in  arena  et  lit- 
tore  marino  per  spacium  sex  ebdomadarum  commo- 
rantes  et  ante  se  plus  quam  centum  milia  Sarracenorum 
tam  peditum  quam  equitum  inter  quos  erat  rex  Tunicii 
seu  nepos  ejus,  ut  dicebatur,  habentes,  crebros  atque 
terribiies  insultus  alter  contra  alterum  fecerunt,  in 
quibus  ibidem  Sarraceni  continue  suorum  detrimen- 
tum  receperunt,  excepto  quod  quadam  vice,  quidam 
nobiles,  tam  milites  quam  domiceili,  usque  ad  nume- 
rum  quinquaginta  temporaiiter  amissi  sunt.  Tandem, 
decursis  sex  ebdomadibus,  denuo  naves  intraverunt  et 
Janniam  repetentes,  dein  in  Franciam  reversi  sunt. 

Anno  sequenti  M°  GCG*'  nonagesimo  primo,  circa 
finem  mensis  januarii,  venerunt  Kaiesium,  missi  a 
rege  Anglie,  dux  Lenclastrie^  patruus  et  comes  de 
Hontiton^,  fraterdicti  regis,  cum  episcopo  Dunelmensi^ 
et  aliis  nobilibus  plurimis.  Obviam  quibus  a  rege 
Francie  missi  sunt  comes  Sancti  Pauli  et  dominus 
Ranevallis  qui  ad  expensas  dicti  regis  Francie  a  Kalesio 
per  bonas  villas  Francie  conduxerunt  eos  usqne  ad 
villam  Sancti  Ricliarii'^,  ubi  morati  sunt  per  quinque 
dies  ac  inde  in  Dullendium^,  ubi  per  duos  dies  moram 
traxerunt. 

1.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I,  p.  734.  Get 
auteur  nomme,  outre  les  personnages  anglais  cites  ici,  le  comte 
de  Rutland  (p.  738). 

2.  Le  comte  de  Huntingdon,  Jean  Holand,  qui  fut  fait  plus  tard 
duc  d'Exeter. 

3.  Walter  Skyrlaw,  eveque  de  Durham. 

4.  Saint-Riquier,  Somme,  arrondissement  d'Abbeville,  canton 
d'Ailly-le-Haut-Glocher. 

5.  Doullens,  Somme,  chef-lieu  d'arrondissement. 


1392]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  103 

Interim  rex  Francie  cum  magno  apparatu  venit 
Gorbiam  et  inde  Ambianis'.  Die  vero  qua  ingressus 
est  Ambianis,  dux  Lenclastrie  cum  suis,  illuc,  a  Doul- 
lendio  exiens,  perrexit.  Duces  autem  Biturie,  Bur- 
gundie,  Aurelianensis^  et  Borbonii  qui  exierunt  ei 
obviam  extra  civitatem,  eo  salutato  et  quamplurimum 
honorato,  ipsum  in  urbem  introducentes^,  duxerunt 
ad  palacium  episcopi,  ubi  rex  Francie  locatus  erat, 
qui  eum  multipliciter  honoravit. 

Postea  a  iiij""  prenominatis  ducibus  ductus  est  ad 
Malam  Domum^,  ubi  ipse  cum  omnibus  Anghcis  suis 
in  hospiciis  propinquis  locatus  est;  factisque  multis 
colloquiis  tangentibus  negocia  regnorum  Francie  et 
AngUe  inter  Francos  et  Anglicos%  presente  rege  Fran- 
cie,  post  moram  trium  septimanarum,  rex,  valefactis 
Anglicis  et  encheniatis,  per  Belvacum  reversus  est 
Parisius  pro  instanti  festo  Pasce^.  Dux  vero  Lenclas- 
trie  qui  modicum  extra  civitatem  Ambianensem  con- 

1.  Le  roi  passa  par  Saint-Denis  ou  il  serendit  le  17  mars  1392 
(n.  st.).  Gf.  Etude  sur  la  vie  de  Jean  Le  Mercier,  p.  147. 

2.  Plus  exactement  alors  duc  de  Touraine. 

3.  II  est  probable  que  les  Anglais  tirent  leur  entree  a  Amiens 
le  lundi  25  mars  (Ghronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  I, 
p.  738).  Le  26  mars  1392  (n.  st.),  en  effet,  on  constate  que  les 
ducs  de  Bourgogne  et  de  Touraine  etaient  ce  jour-la  a  Amiens. 
Cest  sans  doute  a  tort  que  M.  E.  Petit,  dans  ses  Itineraires  de 
Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur  (p.  224  et  542),  a  place  ce 
sejour  a  Tannee  1391. 

4.  Sur  la  Malmaison,  v.  supra,  t.  II,  p.  12. 

5.  Bibliotheque  de  lEcole  des  chartes,  1889,  t.  L,  p.  360. 

6.  Le  roi  quitta  Amiens  le  8  avril.  En  1392,  Paques  tombait  le 
14  avril.  Charles  VI  tomba  malade  a  l'issue  des  conferences;  on 
le  transporta  en  litiere  a  Beauvais.  II  passa  la  les  fetes  de  Paques 
(Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XIV,  p.  389)  et  n'ar- 
riva  a  Paris  qu'aux  environs  du  23  mai. 


104  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1392 

duxit  regem  Francie  exeuntem,  et  cum  ducibus  Biturie 
et  Burgundie  regressus  est  in  civitatem.  Paulo  post  ab 
eis  optime  contentus  recessit,  ac  per  Kalesium  in 
Angliam  remeavit;  duo  vero  dicti  duces  post  regem 
Francie  Parisius  abierunt. 

Die  Sacramenti  Altaris  anni  m*  CCC'  nonagesimi 
secundi^  facta  sunt  hastiludia  in  hospicio  regio  Sancti 
Pauh,  ubi  multi  principes  et  miiites  hastiludiaverunt. 
Girca  vero  decem  horas  post  meridiem,  finitis  hasti- 
ludiis,  cum  Ohverus,  dominus  de  Chgonio  inermis  ad 
hospicium  suum  versus  Templum  pergeret  cum  pau- 
cis,  aggressus  est  a  Petro  de  Graone  mihte,  qui  mul- 
tos  secum  armatos  habebat,  et  vuineratus  in  capite  et 
in  quatuor  locis  corporis,  atque  ibidem  quasi  semi- 
mortuus  rehctus  est.  Postea  vero  infra  mensem  sana- 
tus  est.  Porro  Petrus  de  Graone  fugiit  et  transivit  Se- 
canam  ad  portum  de  Nulhaco;  postmodum  muUi  de 
suis  comphcibus  capti  sunt  et  decohati  ac  in  iiij°'^  par- 
tes  divisi.  Eciam  domus  ejus,  que  erat  Parisius,  pros- 
trata  est  et  multa  de  suis  castris. 

Sexta  decima  die  julhi  sequenti,  lecte  sunt  in  Parla- 
mento  httere  continentes  quod  rex  dabat  Ludovico, 
fratri  suo,  ducatum  Aurehanensem",  preter  Montargias 

1.  Ceci  repond  au  13  juin  1392.  Baron  Pichon,  Memoire  sur 
Pierre  de  Craon,  p.  13,  et  Denys  Godefroy,  Histoire  de  Gharles  VI, 
roy  de  France...  par  Jean  Juvinal  des  Ursins,  p.  574.  La  Chronique 
du  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  II,  p.  2)  fixe  par  erreur  au  14  juin 
la  date  de  Tattentat.  Sur  la  fuite  de  Pierre  de  Graon,  on  consul- 
tera  le  tres  curieux  articlc  de  M.  Henri  Courteault,  la  Fuite  et  les 
aventures  de  Pierre  de  Craon  en  Espagne  (Dibliotheque de  lEcole  des 
chartes,  t.  LII,  annee  1891,  p.  431). 

2.  Les  lettres  de  Gharles  VI  sont  du  4  juin  1392.  E.  Jarry,  la 
Vie  politique  de  Louis  de  France,  duc  d'OrUans,  p.  90. 


1392]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  105 

et  quedam  alia  castra,  et  per  hoc  ducatum  Turonie 
reddebat  regi. 

In  eodem  mense,  rex,  congregatis  multis  hominibus 
armorum  una  cum  illis  abiit  Garnotum  et  inde  Geno- 
mannis*.  Postquam  vero  mansit  ibi  per  quindecim 
dies  una  cum  gentibus  suis,  iter  arripuit  ut  iret  Ande- 
gavis.  Erant  enim  secum  Ludovicus  dux  Aurelianen- 
sis,  frater  ejus  et  duces  Burgundie  et  Borbonii  patrui 
ejus;  cumque  civitatem  elongasset  a  semileuca^,  qui- 
dam  homo  fatuus  aut  insensatus  accedens,  cepit  fre- 
num  equi  sui  et  dixit  ei  :  «  Rex,  tu  traditus  et  inpo- 
«  cionatus  es!  »  Quo  dicto,  duxit  eum  per  frenum 
equi  sui  quasi  xx"  passus  ac  dimisit  eum.  Cumque 
rex  postea  ahquandiu  incessisset,  multa  cogitans  sine 
alicujus  verbi  prolatione,  dixit  astantibus  :  «  Semper 
«  habeo  traditores  in  curia  mea!  »  et  mox  infremes- 
cere  cepit.  Deinde  accepit  lanceam,  ensem  et  cassidem 
ac  percussit  a  dextris  et  a  sinistris,  multosque  vulne- 
ravit,  ita  ut  aliqui  inde  morerentur^. 

Tunc  vi  hominum  captus  est  et  allatus  ad  ecclesiam 
Sancti  Juliani  in  Genomanno,  ubi  duobus  diebus  tan- 
tum  infirmatus  est^  quod  inunctus  et  confessus  est,  ac 
recepit  Sacrosanctum  Dominicum  Gorpus.  Tunc  enim 
bis  candella  benedicta  suis  manibus  imposita  est,  quo- 
niam  sperabatur  quod  ipse  moreretur.  Nichilominus 

1.  Le  roi  etait  arrive  le  24  juillet  au  Mans  (Bibl.  nat.,  fonds 
lat.  14669,  fol.  101  v»). 

2.  5  aoLit  1392. 

3.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  II,  p.  20)  raconte  dc  son 
cote  que  le  roi  tua  quatre  hommes,  parmi  lesquels  le  batard  de 
Polignac. 

4.  Sur  la  maladie  du  roi  et  les  medecins,  voir  Etude  sur  la  vie 
de  Jean  Le  Mercier,  p.  151. 


106  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1392 

cum  devotioiie  fecit  novenam  suam  in  eadem  ecclesia, 
ut  Deus  sibi  sanitatem  concederet^ 

Illo  tunc  et  fere  usque  ad  quindecim  dies  facte  sunt 
Parisius  processiones  et  in  multis  [villis]  per  regnum, 
pro  sanitate  regis.  Rex  itaque  peractis  novem  diebus 
Genomanno,  venit  apud  Creeil  cum  ducibus  Aurelia- 
nensi,  Burgundie  et  Borbonii'.  Tunc  enim  dux  Biturie 
erat  in  Lingua  Occitana.  Rex  quoque  mansit  ibi  usque 
ad  vicesimam  diem  septembris.  Interim  cum  esset  ibi, 
capti  sunt  Burellus  dominus  de  Ripparia,  miles,  pri- 
mus  camerarius  regis,  Johannes  Merchatoris,  miles, 
qui  erat  de  magno  consilio  regis,  et  Balbus  de  Villa- 
niis^ ;  et  modicum  post,  dux  Biturie  veniens  Parisius 
fecit  incarcerari  magistrum  Guidonem  Grestiani,  tesau- 
rarium  Francie*. 

Primus  dictorum  captorum  incarceratus  est  in  suo 
castello  de  Ruppeforti  ^ ;  secundus  in  castello  de  Mons- 
teroHo  ubi  deticit  Yona ;  tercius  Grevicordio  ^  et  quar- 
tus  in  bastillia  Sancti  Anthonii.  Postea  rex  sanus  et 
incolumis  abiit  ad  nemus  Vicenarum  et  inde  Parisius. 


1.  On  fit  en  effet  des  processions  au  Mans.  Gf.  E.  Jarry,  la  Vie 
politique  de  Louis  de  France,  duc  d'OrUans,  p.  430. 

2.  Dans  les  Itiniraires  de  Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur, 
ducs  de  Bourgogne,  par  M.  E.  Petit  (p.  229),  on  constate  que,  le 
17  aout,  le  duc  de  Bourgogne  etait  encore  au  Mans ;  mais,  le  25, 
on  le  trouve  a  Ghartres,  et,  le  8  septembre,  a  Greil,  oii  11  reste 
jusqu'au  25  septembre. 

3.  Etude  sur  la  vie  de  Jean  Le  Mercier,  p.  158. 

4.  Le  Songe  veritable,  Extrait  des  Memoires  de  la  Societ6  de  1'His- 
toire  de  Paris,  t.  XVII,  annee  1890,  p.  117. 

5.  Sur  ce  chateau,  voir  Froissart,  ed.  K.  de  L.,  t.  XV,  p.  365. 

6.  Je  n'ai  pu  identifier  ce  Grevecceur,  qui  est  sans  doute  pres 
de  Villers-Neauphle.  Le  Begue  de  Villaines  sortit  de  sa  prison  le 
16  mars  1393  (n.  st.).  Elude  sur  la  vie  de  Jean  Le  Mercier,  p.  160. 


1393]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  107 

Deinde  dicti  Burellus  et  Johannes  Merchatoris  positi 
sunt  in  bastillia  Sancti  Anthonii,  ibique  manserunt 
usque  ad  primam  diem  mensis  februarii  anni  M'  CCG' 
nonagesimi  tercii,  et  tunc  hberati  sunf. 

Quo  anno,  scihcet  m°  ccc^LXXXXif ,  a  Papa  Clemente 
imposita  est  una  decima  super  clerum  regni  Francie 
et  Dalphinatus  Vienne  pro  subveniendo  regi  Sicilie-. 

Et  eodem  anno,  die  martisxxviij^  januarii^,  Parisius 
in  hospicio  Sancti  Pauh,  dum  fiebant  festa  nuptiaha 
rehcte  defuncti  Robineti  de  Bauchien,  mihtis,  eo  tunc 
cum  regina  Francie  commorantis'^,  post  cenam  fuerunt 
combusti  et  mortui  coram  omnibus  aut  saltim  modi- 
cum  post,  comes  de  Joingneyo,  Karolus  de  Pictavis^, 
miles,  Guido  de  Guisay^  et  bastardus  Fuxi.  Et  quam- 

1.  Etude  sur  la  vie  de  Jean  Le  Mercier,  p.  160  et  161. 

2.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  38. 

3.  Cest  la  meme  date  que  donnent  la  Chronique  des  quatre  pre- 
miers  Valois  (p.  327),  Froissart  (ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XV, 
p.  90),  et  Pierre  Coclion,  dans  sa  Chronique  normande  (p.  192)  : 
«  Item,  Tan  iinxx  et  xii,  mardy  xxviij^  jour  de  janvier,  le  Roy  a 
«  Saint  Pol,  et  furent  ce  jour  les  nopces  madame  de  Hainseville 
«  oii  estoit  la  Royne,  Berry,  Bourgongne,  Orleans,  Bourbon, 
«  madame  de  Berry,  madame  de  Bourgongne  et  plusieurs  grans 
«  seigneurs  et  dames.  Et  ce  jour  furent  ars  le  bastart  de  Foix,  le 
«  conte  de  Joigny,  messire  Hemart  de  Poitiers  et  Huguet  de 
«  Guisay,  et  Nantoiliet  s'enfuy  en  la  cuisine  »  (Bibl.  nat.,  fonds 
lat.  14669,  fol.  101  v»).  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  II,  p.  64) 
se  trompe  en  fixant  la  date  de  ce  tragique  evenement  au  29  jan- 
vier,  a  moins  que,  la  fete  s'etant  prolongee  fort  avant  dans  la 
nuit,  Taccident  ait  eu  lieu  apres  minuit,  et  par  consequent  le 
29  janvier. 

4.  Elie  s'appelait  Catherine  et  etait  Allemande. 

5.  Charles  de  Poitiers,  suivant  Froissart  (ed.  Kervyn  de  Let- 
tenhove,  t.  XV,  p.  85),  Hemart  de  Poitiers,  suivant  d'autres 
{swpra  nute  1  et  Chronique  des  quatre  premiers  Valois,  p.  328),  qui 
ailleurs  lui  doanent  le  prenom  de  Gharles  (Ibid.,  p.  329). 

6.  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XV,  p.  85  et  note  5; 


108  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.     [1392-1393 

quam  rex  Francie  fuisset  ordinatus  modo  combusto- 
rum,  scilicet  caligis,  caputiis  et  tunicis  curtis  et  strictis 
secundum  convenienciam  uniuscujuscumque  corpo- 
rum  de  corio  factis,  pice  linitis  et  stupis  appanxis  (sic) 
cum  faciebus  discognitis,  nichilominus  quedam  domina 
eum  a  morte  preservavit.  Et  imposuit  ignem  in  pre- 
dictis  ordinatis  ex  una  tedarum  accensarum  (quo  spi- 
ritu  nescio),  dux  Aurelianensis,  et  ob  salutem  mortuo- 
rum  fecit  fieri  splendidissimam  capellam  Parisius  in 
ecclesia  Gelestinorum  ^ 

Die  martis  tercia  die  decembris  anno  supradicto, 
rex  cum  ducibus  Biturie,  Burgundie,  Borbonii  et  Aure- 
lianensis,  pluribusque  aliis  nobilibus  abiit  in  cameram 
Parlamenti  et  ibi  confirmavit  legem  statutam  a  patre 
suo,  videlicet  quod  primogenitus  regum  Francie  pos- 
set  coronari  in  regem  et  gaudere  omnibus  juribus 
regalibus  inmediate  quod  intraret  xiiij  annum  etatis 
sue,  absque  hoc  quod  aliquis  esset  regens^. 

Postea  circa  medium  Quadragesime,  rex  cum  duci- 
bus  prenotatis  abiit  Ambianis  et  Dullendium  et  inde 
Abbatisvillam^.  Duces  vero  Biturie  et  Burgundie  cum 

et  Chronique  des  quatre  premiers  Valois,  p.  328.  «  Lequel  estoit  a 
«  monseigneur  de  Bourbon,  »  ajoute  la  Chronique  normande  de 
Pierre  Cochon  (p.  193).  Chron.  du  Religieux  de  St-Denys,  t.  II,  p.  68. 

1.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  72. 

2.  L'ordonnance  est  datee  du  mois  de  novembre  1392  (Recueil 
des  Ordonnances,  t.  VII,  p.  517  et  518).  «  Mardi  tiers  jours,  la 
«  court  cessa  de  plaidoieriez,  pour  ce  (jue  le  Roy  tint  en  sa  per- 
«  sonne  le  Parlament  en  sa  magnificence  et  fu  le  lit  en  la 
«  Ghambre;  et  fu  publiee  la  confirmacion  faicte  par  le  Roy  de  la 
«  constitucion  que  fist  le  Roy  Gharles,  son  pere,  sur  i'adoption 
«  du  gouvernement  du  royauime  par  le  filz  du  Roy...  »  (Arcli. 
nat.,  X<«  1477,  fol.  14  r"). 

3.  Bibliotheque  de  VEcole  des  chartes,  annee  1889,  t.  L,  Confe- 
rences  entre  la  France  et  VAngleterre,  p.  365. 


4393]  GHROBrOGKAPHU  REGUM  FKAlIVCOinTM.  109 

episcopis.  maeistro  Nicho::vj  dii  Boch'.  Baiocensis.  et 
masistro  Johanne  CaDarai.  Aitrcu.itensis.  abierunt 
Boloniam  supra  Mare  ad  traot"-':  rh.;:!!  cuni  Ar;^-hc's  a 
Richardo,  rege  An^die.  pro  td',vj  i.uerre  in  Kalcjium 
transmissis.  scilicet  ducibus  '^"'""'ine  Lincastrie  et 
Thoma  C':'j;es'rie  avuncuhs  suj-  cl  duobus  episcopis 
cum  muJtis  a.ns  nobiiibus-. 

Eo  tenr"--  h^r-^sit  Bhanca .  filia  con:^:.:n  Rjroh. 
regis  Fra:  v   intti  ct  rr_'o-  ^:\'::-\::-:  Ebruiccn^.s. 

condam  u.\ori'iii.::  ■  '  ■-  Francri.  --Ukcs  Aurdian-ri^is 
et  comitis  Valesii  cL  iJc.L.rn^^ntis.  tratris  Johannis.  r.^is 
Fra  '-'  ]':'■  ::  L-i.iov::u?.  lr.'e:  'Ciis.  habait  duca- 
tuni  Aureiiancnsem  ct  c:  ojs  Vaiesii  et  Belhraontis 
cum  plunbus  aliis  terris.  qu.  ?  .i:'ota  detlincta  t-:     '    :-^. 

Quinta  '  ::-i  :i:e  aprihs  anni  M  ooc  n :  ..:.'c-im.i 
tercii  lecttr  suot  in  ['arLamento  littere  dirccic  dLoninis 
de  Parlamento  ct  ■!:  Carrirr  :  :'rum  ab  :  us 

bani\is  et  sennescalhs  rc^'ni  Francic.  continentcs  .0,1 :  .1 
rex,  die  Vencris  Sancti.  i::  A:.''o.:tisvin.i.  :...  .v^rat  ut 
omnibus  ::  c\  ti:.:         vertere:   li:     .1  :i.i':m 

cathoHcam.  dimitterentur  omniabona  sua.  n  .  -.  ite 
consuetudine  0:     .-:  ;ri  icx  .1.   ut  laci- 

lias  ad  Christum  convertercntur   :    hee  httere  lecte 

?  D  ^  ^  ^  atow  (p.  33lKles 

::  -  ^ :  :eat  da  27  mai  au  26  jaia  1393,  mais  le  Reli- 

e  Saiat^Deays  (t.  11,  p.  78|l  moatre  qae,  de  la  semaiae  de 

'  mardi  de  la  troisieme  seoiaiae  apres  Paqaes,  elles 

tt.j.i-_.  -.-  repnses. 

3.  7  feTTier  1393  (o.  st.jt.  Le  ReJigieox  de  Saiot-Deays  dooae 
des  d^ails  tres  circooslaacies  sar  la  mort  de  cette  priacesse 
(t,  n,  p.  60). 

4.  K  Jarry,  la  Vie  potOique  de  Louis  de  Fnuiee,  due  d^OrUans, 
p.  103. 


HO  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1395 

sunt  presentibus  Judeis  quamplurimis  qui  imprisionati 
erant  in  palacio*. 

Postmodum,  per  ducem  Burgundie,  concordaverunt 
sibi  mutuo  dux  Britannie  et  dominus  de  Gligonio^. 

Decima  die  junii  sequenti,  rege  existente  in  Abba- 
tisvilla  cum  fratre  suo,  et  ducibus  Biturie  et  Burgun- 
die,  in  Bolonia  supra  Mare,  causa  tractandi  cum 
Anglicis,  rex  infirmatus  est  modo  quo  fuerat  Ceno- 
mannis^;  unde  turbati  principes  et  subjecti  totius 
regni  immodice  fuerunt.  Quapropter  quilibet  ad  pro- 
pria  remeans,  ductus  est  rex  apud  Greeil  et  inde  in 
Franciam;  de  qua  infirmitate  sanatus  est  circa  proxi- 
mum  Natale  Domini  futurum. 

Tunc  facte  sunt  inducie  iiij°'^  annorum  inter  dictos 
reges  Francie  et  Anglie  que  incipiende  erant  in  festo 
Sancti  Mikaelis  sequenti. 

Anno  Domini  m°  CGG°  nonagesimo  iiii'°  Universitas 
Parisiensis  direxit  epistolam  Karolo,  regi  Francie, 
cujus  tenor  sic  incipit  :  «  Ghristianissimo,  religionis 
«  orthodoxe  zelantissimo  principi  Karolo,  Dei  gratia 
«  regi  Francorum  illustrissimo  devota  sue  celsitudinis 
«  fiha  Universitas  studii  Parisiensis  devote  et  fihahs 
«  obediencie  sinceritatem*.  Quamquam  majorum  nos- 

1.  Ea  effet,  rOrdounance  dont  il  est  question  ici  porte  la  date 
du  Vendredi  saint  4  avril  1393  (n.  st.)  (Recueil  des  Ordonnances , 
t.  Vn,  p.  557.  Gf.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  II, 
p.  122). 

2.  La  sentence  arbitraie  du  duc  de  Bourgogne  est  du  24  janvier 
1395  (n.  st.)  (D.  Morice,  Histoire  ecclesiastique  et  civile  de  Bre- 
tagne,  t.  I,  p.  422). 

3.  «  Circa  medium  junii,  »  dit  le  Religieux  de  Saint-Denys 
(t.  n,  p.  86).  Suivant  lui,  la  crise  dura  jusqu'au  mois  de  janvier 
suivant.  Gf.  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XV,  p.  126. 

4.  Du  Boulay,  Historia  universitatis,  t.  IV,  p.  687,  Froissart, 


1394]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  Hl 

«  trorum  revocata  ante  oculos  exempla  multos  nobis 
«  et  maximos  in  arduis  quibuslibet  ad  virtutem  capes- 
«  sendam  stimulos  incutiant,  attamen  ubi  religionis  et 
«  fidei  res  geritur  ad  strenue  et  viriliter  agendum, 
«  quantum  nostra  interesse  potest,  ex  eorum  moni- 
«  mentis  ac  gestis,  majori  quodam  ardore  accendimur. 
«  Quibus  semper  id  maxime  cure  fuit  pro  sacrosancte 
«  religionis  catholice  custodia  continuis  vigiliis  excu- 
«  bare,  ne  quid  in  eam  erroris,  detrimenti  aut  scan- 
«  dali  irreperet.  Sic  nempe  salutifferum  suum  fore 
«  studium  estimabant,  si  illud  ad  profectum  et  tute- 
«  lam  Ecclesie  convertissent. 

«  Ea  nos  occasione  ducti,  zelo  quoque  domus  Dei 
«  potissimum  excitati,  scismatis  nefandissimi  abhomi- 
«  nabilem  pestem  que  Ecclesiam  Ghristi  radicitus 
«  exterminat,  de  medio  summopere  desiderantes 
«  auferre,  per  sexdecim  evolutos  annos  quibus  idem 
«  sceleratissimum  scisma  jam  viguit,  nunc  privatim 
«  disceplando,  conferendo  et  scribendo,  nunc  palam 
«  et  in  aperto  coram  vestra  ceisitudine  regia  predi- 
«  cando,  proponendo  atque  exhortando  ad  Ecclesie 
«  ipsius  unionem,  quantum  nobis  divinitus  facultatis 
«  erat  datum,  eniti  et  anhelare  nuilatenus  cessa- 
«  vimus.  » 

Et  sic  finit  :  «  Sed  quia  jam  satis  diu  nos  cum  Petri 
«  navicula,  satisque  super  fluctibus  et  sevissimis  pro- 
«  cellis  agitati  vela  nostra  laborando  laxavimus,  libet 
«  jam  portum  petere,  qui  ut  nobis  Hberior  tutiorque 
«  patescat,  quiescentem  nunc  dominum  excitemus, 
«  obsecrantes   instantius   ut   quassatam    pene   undis 

ed.  Kervya  de  Lettenhove,  t.  XV,  p.  369,  et  Chronique  du  Eeli- 
gieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  136. 


H2  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1394 

«  ratem  suam,  nec  jam  fine  sua  ope  obniti  valentem 
«  tandem  aliquando  servet,  ventis  et  mari  imperans, 
«  ut  positis  turbinibus  sevire  jam  ulterius  desistant, 
«  quo  per  placata  equora  et  dulces  immissas  auras, 
«  nos  cum  ea  pacis  litus  tamdiu  desideratum  quam 
«  proxime  teneamus.  Amen.  Datum  in  Sancto  Ber- 
«  nardo,  in  profesto  Penthecostes,  anni  Domini  m^ggc' 
«  nonagesimi  quarti^.  » 

Totam  vero  epistolam  hic  inseri  dimissum  est, 
quia  per  subsequentes  Universitatis  Parisiensis  litteras 
domino  Pape  directas  substanciam  ejusdem  studioso 
legenti  satis  innotescit.  Quarum  quidem  Ktterarum 
tenor  sequitur  et  est  tahs. 

«  Goegit  tandem  nos,  Pater  beatissime-,  Ghristi 
«  fides,  coegit  cliristiane  religionis  devotio,  coegit 
«  diuturnitas  non  ultra  jam  toleranda  nefandissime 
a  pestis  scismatice,  que  magis  in  dies  crescit,  robora- 
«  tur  atque  invalescit,  nemine  remedium  efficaciter 
«  apponente,  coegit  miserabilis  et  horrenda  Ecclesie 
«  sancte  Dei  subvercio,  ac  dissipacio,  ut  ad  queren- 
«  dam,  tractandam,  necnon  pro  vicibus  nostris  pro- 
«  curandam  Ecclesie  cathohce  unionem  vigilanti  ac 
«  sedulo  intenderemus  animo,  utque  imprimis  ad  hanc 
«  rem  christianissimum  principem  Karolum,  Franco- 
«  rum  regem  illustrissimum,  ac  deinde  per  ejus  me- 
«  dium  ad  ipsum,  ni  faUimur,  aptissimum,  Beatitudi- 
«  nem  vestram  suphciter  hortaretur.  Movit  ad  hoc 
«  debitum  nostre  professionis  officium,  quo  et  vestre 
«  et  sue  saluti  ac  tocius  Ecclesie  tenemur  obnoxii.  In 

1.  8  juin  1394. 

2.  Du  Boulay,  Historia  universitatis  Parisiensis,  t.  IV,  p.  699, 
et  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XV,  p.  370. 


1394]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  113 

«  pastoribus  siquidem  et  doctoribus  maxime  totum 
«  Ecclesie  regimen  consistit.  Faciant  pastores  quod 
«  suum  est,  nos  certe  nostrum  docendi,  si  Dominus 
«  annuerit,  nullatenus  omittemus  officium. 

«  Quod  quamquam  omni  tempore  congruum  sit  et 
«  necessarium,  precipue  tamen  hoc  tempore  quo  tam 
«  multis  angustiis  erumpnis  et  scandalis  per  execran- 
«  dum  scisma  Ecclesia  atteritur.  Ad  quid  enim  nos 
«  docendi  licenciam  suscepimus,  si  nunc  inter  tot  gra- 
«  via  Ecclesie  et  fidei  discrimina  a  veritate  docenda 
«  tacendum  est.  Clama,  inquit  Propheta,  ne  cesses, 
«  quasi  tuba  exalta  vocem  tuam.  Movit  ad  hec  pre- 
«  terea  prefati  domini  regis  imperium,  qui  nos  ad  ex- 
«  cogitandas  ecclesiastice  pacis  vias  regie  serenitatis 
«  edicto,  quod  minime  preterire  nobis  licet,  excitavit. 
«  Hiis  itaque  aUisque  pluribus  rationibus  quas  bre- 
«  viandi  gratia  subticemus,  inducti,  quamdam  super 
«  re  ista  epistolam,  utrum  tam  efficacem  quam  sin- 
«  cero  fidelique  affectu  compositam  regi  direximus  ipsi 
«  memorato,  intentionis  nostre  in  hac  parte  pienius 
«  et  uberius  expressivam.  Que  tres  concordie  vias  a 
«  nobis  excogitatas  et  tanquam  con\cnientes  appro- 
«  batas  cum  suis  appendiciis  et  motivis  complectitur  : 
«  prima  via  est  cessionis  aut  renunciationis  plenarie 
«  ad  totale  jus  illud  quod  habetis  in  papatu,  vel  pars 
«  adversa  pretendit;  secunda  est  concihi  particularis 
«  vel  compromissi ;  tercia  est  concihi  generahs  for- 
«  mahter  aut  equivalenter. 

«  Modi  autem  exsequendi  quamlibet  harum  viarum, 

«  cum  justificationibus  earumdem  satis  in  dicta  epis- 

«  tola,  quantum  epistolaris  patiebatur angustia,  expres- 

«  si  sunt,  et  tamen  fortasse  adhuc  raagis  explicandi. 

III  8 


i  !  i  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1394 

«  Quam  idcirco  epistolam  vestre  Beatitudini  non  mit- 
«  timus,  quoniam  per  regie  preceptum  majestatis trans- 
«  missam  jam  esse  scimus.  Geterum,  beatissime  Pater, 
«  nobis  ea  que  audistis  erga  prefatum  principem  pro 
«  Ecclesie  salute  et  concordi  unione  agentibus,  et  circa 
«  tam  sanctum  opus  pium  ac  religiosum  operam  dan- 
«  tibus,  supervenit  inimicus  homo,  qui  antiquiszizaniis 
«  nova  superseminando  hunc  totum  laborem  nostrum 
«  tam  salutarem  tamque  fructiferum  extinguere  et 
«  cassare,  hcet  frustra,  mohtus  est. 

«  Et  primo  quidem  tentavit  audienciam  nostram  in 
«  regia  presencia  impedire  quo  facihus  factum  rumpe- 
«  retur.  Deinde  ubi  hoc  inceptum  minime  procedere 
«  sensit  et  se  penitus  elusum  de  spe  cecidisse  vidit, 
«  ad  aham  fallaciajn  continuo  se  convertit,  et  super 
«  hac  materia  perpetuum  silencium  nobisimponi  nisus 
«  est,  sed  certe  dignam  nimium  meritamque  repul- 
«  sam  retulit,  qui  a  rege  christianissimo  christianaque 
«  ejus  propagine  tam  impium,  nefarium,  tamque 
«  inexpiabile  scelus  poposcisset  uti  super  rehgionis  et 
«  fidei  christiane  materia,  super  Ecclesie  sancte  dissi- 
«  patione  damnabiUque  jactura  doctoribus  Ecclesie  et 
«  lucernis  ardentibus  silencium  opponeret.  Nequam 
«  qui  hoc  cogitavit,  nequior  qui  tam  iniquo  cogitatui 
«  consensit,  nequissimus  qui  hoc  ipsum  abhominan- 
«  dum  facinus  explere  voluit!  Heu,  Pater  beatissime, 
«  iterum  heu,  tercio  heu!  Quia  vir  ecclesiasticus  hoc 
«  audeat !  Si  quis  id  verbo  duntaxat  pertinaciter  dice- 
<  ret,  hereticum  censerernus  et  nos  publice  tieri  id 
«  ipsum  atque  impugne  ferremus? 

«  Deterioris  multo  exempli  sunt  et  majoris  scandali 
«  facta  quam  verba.  Beatitudinem  vestram  talium  vin- 


1394]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  115 

«  dicem  esse  decuerat,  quem  et  nos  in  ulcionem  hu- 
«  juscemodi  malorum  appellamus,  imploramus  atque 
«  expectamus.  >'am  de  modis  et  remediis  per  quos 
«  suum  dampnabiie  propositum  obtinere  conatus  est, 
«  quid  attinet  scribere?  Noti  pene  omnibus  sunt  nec 
«  etiam  digni  scribi,  ne  paginam  hanc  nostram  sua 
«  feditate  polluant.  Et  ne  erret  estimando  secretos 
«  esse  illos,  satis  certe  scimuseos,  sciunt  omnes  prope 
«  modumetmiranturregni  hujuschristianissimi  incole, 
«  scient  proh  pudor  extere  nationes!  scient,  inquam, 
«  utinam  non  ad  vestre  Sanctitatis  dedecus,  utinam 
«  non  ad  vestre  cause  detrimentum,  utinam  non  ad 
«  totius  ecclesiastici  ordinis  confusionem,  opprobrium 
«  et  contemptum! 

«  Ea  propter,  Pater  beatissime,  per  fidem  integer- 
«  rimam,  per  fedus  inviolandum,  per  amorem  amplis- 
«  simum  et  sincerissimum  quem  ad  sponsam  Ecclesiam 
«  habere  debetis,  per  pastoralis  vigilancie  debitam 
«  solicitudinem,  permaterne  misericordie  discriminis, 
«  aut  scandali  compassionem  commiserationemque, 
«  per  que  vestri  honoris  animo  cura  residet,  per  que 
«  vobis  cara  est  salus  anime  vestre,  vos  hortamur  ;  et 
«  iterum  iterumque  repetentes,  charitatem  vestram 
«  monemus,  ut  ad  hanc  sacratissimam  concordiam  que 
«  in  manu  vestra  sita  est,  non  ultra  jam  prorogando 
«  intendatis.  Satis,  jam  satis  hucusque  cessatum  est, 
«  satis  tepuimus,  satis  quievimus,  satis  exspecta- 
«  vimus. 

«  Exurgendum  tandem  aliquando  ad  pacem  est,  et 
«  desides  tepentesque  jam  animi  ad  hnjus  rei  aggres- 
«  sum  excitandi,  nisi  scisma  perpetuum.  quod  Altis- 
«  simus  avertat,  in  Ecclesia  Ghristi  permittere  propo- 


H6  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1394 

«  nimus,  quia  jam  eo  ventum  est,  et  in  tantam 
«  perniciem  erroremque  res  processit,  ut  plerique 
«  passim  et  publice  non  vereantur  dicere  :  Nichil 
«  omnino  curandum  quot  Pape  sint  et  non  modo  duo 
«  aut  tres,  sed  decem  aut  duodecim,  ymo  et  singulis 
«  regni  prefici  posse,  nulla  sibi  invicem  potestatis  aut 
«  juridictionis  auctoritate  prelatos,  quod  in  quantum 
«  detrimentum  sacrosancte  romane  Ecclesie  et  totius 
«  ecclesiastice  policie,  ymo  et  religionis  catholice  ver- 
«  gat,  judicate,  ut  Beatitudinem  vestram  felicibus  suc- 
«  cessibus  fecundare  veUt  Cliristus  et  eo  plus,  quoad 
«  Ecclesie  sue  unionem  majori  diligencia  vigilaveritis. 
«  Scriptum  Parisius.  » 

Littere  misse  ad  Papam  super  unione  sancte  Matris 
Ecclesie  una  cum  epistola  Karolo  Francorum  regi  per 
Universitatem  Parisiensem  missa. 

«  Paucis  abhinc,  Pater  beatissime,  diebus  exactis 
«  nobis  in  mentem  venerat  super  procuranda  pace 
«  desolate  jam  tamdiu  per  hoc  ferale  scisma  Ecclesie, 
«  Beatitudini  vestre  litteras  hortatorias  scribere,  non- 
«  nullis  ad  id  agendum  et  legitimis  de  causis  urgen- 
«  tibus,  quas  in  litteris  eisdem  expressimus.  Et  visum 
«  nobis  fuerat  nichii  nos  aggredi  posse  quod  et  Deo 
«  placencius  ac  meriti  celsioris  esset,  quod  et  laudis 
«  ampHoris  et  fructus,  quod  mundo  et  fidelibus  uni- 
«  versis  optatius,  quod  denique  eidem  Sanctitati  ves- 
«  tre  gracius  esse  deberet  atque  acceptius,  quam  si 
«  ad  hanc  unionem  sanctissimam  tum  juxta  nostri 
«  moduli  portionem  per  nos  ipsos,  tum  quod  nostri 
«  proprium  est  officii,  ceteros  ad  eamdem  rem  indu- 
«  cendo  elaboraremus.  Verum  aliter  multo  quam  cre- 
«  debamur   evenisse  quantum   ad   illud  postremum 


1394]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  117 

«  rumoribus  quibusdam,  utinam  prorsus  falsis,  nobis 
«  vero  vix  credibilibus  audivimus. 

«  Est  itaque  huc  relatum,  cum  memoratas  litteras 
«  parte  nostra  directas  legendopervidissetis,  vos  velut 
«  eis  ofFensum,  graviter  indignabundum  et  moleste 
«  admodum  ferentem  in  verba  hec  erupisse  :  «  Male 
«  sunt  et  venenose.  »  Quod  si  vanum  ac  fictum  est,  ut 
<r  magis  credimus,  grata  vestra  responsio  se  ad  pacem 
«  Ecclesie  voluntariam  monstrans  effectu  fidem  facere 
«  debebit,  et  ut  speramus,  faciet.  Sin  vero,  quod  pro- 
«  cul  absit!  id  verum  est,  et  supra  modum  miramur 
«  et  dolemus  quod  tam  indignum  facinus  patris  exce- 
«  derit  ore.  Nam,  propter  Dei  atque  hominum  fidem, 
«  Pater  beatissime,  unde  venenum  emergit  in  re  ista? 
«  Labor  iste  tam  sanctus  est,  materia  tam  sincera 
«  tamque  impoliuta,  ut  nec  veneno  pollui,  nec  vene- 
«  num  admittere  ullum  in  se  possit,  etiamsi  quis  cupe- 
«  ret  infundere! 

«  Nos  vero  non  id  cupimus,  qui  in  re  hac  puro 
«  corde ,  sincera  intentione ,  vera  et  inobliquabili 
«  ratione,  teste  Deo  processimus,  et  ad  concordiam 
«  usque,  Deo  semper  propicio,  procedemus,  ne  quis 
«  jam  nos  tepescere  et  tedio  victos  esse  suspicetur. 
«  Et  ut  partes  epistole  percurramus,  an  illud  veneno- 
«  sum  est  quod  labentis  Ecclesie  in  ipsius  exitio  con- 
«  dolemus?  Quod  officii  debito  et  consciencia  ducti 
«  hunc  laborem  suscepisse  nos  dicimus?  Quod  princi- 
«  pem  christianissimum  Karolum,  regem  Francorum, 
«  ad  hoc  opus  ineundum  induximus?  Quod  Sanctita- 
«  tem  vestram  ad  id  ipsum  pia  quidem  et  fraterna 
«  charitate  commonere  fecimus?  Unde  hec  venenosa 
«  sint  non  videmus.  Si  quis  acutius  cernit  in  dignos- 


118  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1394 

«  cendis  venenis,  ab  eo  libenter  multum  doceri  velle- 
«  mus,  quo  cautiores  aiias  in  devitandis  anguibus 
«  venenosis  et  tutiores  essemus. 

«  Geterum  illa  forsitan  venenosa  arguitur  oratio, 
«  qua  in  inimicum  hominem  tam  salubris  propositi  ac 
«  operis,  quantum  quidem  in  seerat,  turbatorem  pau- 
«  lulum  aliquid  et  non  certe  pro  rei  magnitudine 
«  inveximus.  Quod  si  id  vicio  datur,  quid,  quesumus, 
«  deterius  aut  magis  virulentum  est,  vel  ad  pacem 
«  Ecclesie  laborantes  viis  talibus  qualibus  impedire, 
«  atque  tam  sanctum  laborem  funditus  exinanire,  sata- 
«  gere,  vel  doctores  Ecclesie  ad  ipsius  unionem  perse- 
«  verantem  operam  impendere,  scismatisque  nutrito- 
«  res,  qui  vere  scisraatici  sunt,  refellere?  Nundum 
«  veritas  ipsa,  licet  graviter  oppressa  usque  adeo 
«  corruit  in  plateis,  ut  in  dubium  adduci  illud 
«  oporteat. 

«  Ille  venenosus  potius  erat  dicendus,  qui  errori 
«  scismatico  perfide  heresis  suspicionem  cumulaverit, 
«  doctoribus  Ecclesie  perpetuum  machinatus  imponere 
«  silencium,  nec  quidquam  de  hoc  ad  eos  pertinere 
«  ausus  ore  sacrilego  evomere.  Cui  forsan,  dum  tem- 
«  pus  erit,  quantum  ad  eos  spectet,  elucebit ;  Beatitu- 
«  dinem  vestram  iterum  atque  iterum  in  hujus  rei 
«  vindictam  imploramus  quam  ad  unionem  quoque 
«  Ecclesie,  en  rursum  altera  vice  instancius,  obnixius, 
«  humilius  per  uberrimam  Christi  caritatem  exor- 
«  tamur. 

«  Et  non  est  quod  miremini,  sed  potius  innoscatis, 
«  Pater  beatissime ,  si  fortasse  vehementius  solito 
«  super  hujuscemodi  rescribimus  :  in  aliis  materiis 
«  blandiri  aliquatenus  fas  fuerit,  sed  catolica  veritas, 


1394]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  H9 

«  qualis  ea  quam  loquimur  et  de  qua  loquemur,  fic- 
a  tas  assentationes  palpancium  non  recipit.  Huc  acce- 
«  dunt  diuturnitas  pestis  scismatice,  cui  per  tanta  tem- 
«  pora  non  obviatum  est,  horrenda  impendencium 
<i  brevi  forte  scandalorum  immanitas,  nisi  festinum 
«  queratur  remedium,  que  nociora  nobis  sunt,  ut  cre- 
«  dimus,  et  ex  frequenti  auditu  et  facili  futurorum  ex 
fi  rebus  jam  presentibus  conjectura,  quam  Sancti- 
«  tati  vestre,  a  qua  talium  malorum  consideratio  per 
a.  falsos  adulatores  et  scismatis  nutritores  atque  con- 
«  tinuatores  avertitur. 

a  Que  si  eque  nobiscum  sentirent,  non  in  dubium 
«  vertimur,  vos  huic  tremende  plage  de  celeri  anti- 
«  doto  provisurum.  Accedit  insuper  ecclesiasticorum 
«  pene  omnium  virorum  simpliciumque  htteratorum 
«  ac  plurimorum  clamor  et  querimonia  adversum  nos 
«  necnon  adversum  pastores  Ecclesie,  quod  famdiu 
«  cladis  hujus  detestandam  perniciem  radicari  et  coa- 
«  lescere  nefario  silencio  passi  sumus. 

«  Sed  per  vos  et  per  pastores  antedictos  finem  his 
«  mahs  imponi  exoptabamus,  ut  unde  morbus  cepe- 
«  rat,  inde  quoque  medicina  oriretur.  Quare  ignoscite, 
«  Pater,  ignoscite  si  quid  forsan  asperius  et  quod 
«  minus  placiturum  ahquibus  erat,  in  re  hac  locuti 
«  sumus.  iSon  ex  odio  ahquo  mahgnove  conceptu, 
«  Deum  testamur,  sed  ex  zelo  vehementi  Ecclesie  hec 
«  veniunt !  Si  indigeste  eciam  quippiam  aut  insulse, 
«  quod  sedulo  cavisse  novimus,  dixissemus,  propter 
«  eum  tamen  zelum,  quem  habemus ,  parcendum 
«  nobis  fuerat,  nec  sermones  nostri  per  sinistrum 
«  interpretem  in  deteriorem  partem  detorquendi,  aut 
«  contumelie  nobis  propter  eam  causam  ingeri  debe- 


120  CHRONOGR.\PHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1394 

«  bant.  Sed  quid  plura?  De  hiis  videant  emuli  nostri, 
«  quos  multos  nobis  peperit  amica  veritas,  quemad- 
«  modum  verba  nostra  accipient.  Nos  sedulo  semper 
cc  animadvertemus,  ne  aliquid  in  eisdem  juste  repre- 
a  hensionis  aut  veneni  inveniant. 

«  SuppHcamus  ad  postremum,  Pater  beatissime,  ut 
«  super  Htteris  ilHs  nobis  responsum  mittere  digne- 
«  mini  et  vestram  intentionem  in  parte  hae  quodam- 
«  modo  aperire,  ut  eidem  conformare,  quantum  facul- 
«  tas  tulerit,  nos  possimus,  in  hacque  via  Domini 
«  unanimes  ambulare  cum  consensu.  Si  uUam  trium 
«  viarum,  quas  nos  excogitavimus ,  acceptandam 
«  duxeritis,  gaudebimus;  si  in  manibus  aliam  forte 
«  congruenciorem  vos  habere  contigerit,  eamdem  nobis 
«  pariter  et  vicissim  patefacere  velitis.  Neque  enim 
«  facile  credimus  vos  ad  quem  summa  hec  rerum 
«  ante  omnes  mortales  perlinet,  per  tot  annorum 
«  spacia  absque  vie  alicujus  cogitatione  atque  inven- 
«  tione  stetisse.  Beatitudinem  vestram  Christus  ad  sue 
«  sponse  longa  jam  egritudine  tabescentis  ac  exte- 
«  nuate  unionem  inspirare,  promovere  et  adjuvare 
«  dignetur.  Amen.  » 

Que  quidem  littere  propter  magnam  infirmitatem 
qua  idemClemens,  Papa  vn^%  tunc  detinebatur,  eidem 
non  fuerunt  presentate';  de  qua  modicum  post, 
anno  prenotato,  mense  septembri,  mortuus  est.  Gui 
successit  cardinalis  de  Luna,  de  Arragonia  oriundus, 
qui  de  Francia  vix  curiam  remearat,  Benedictus  voca- 
tus  est,   hoc  nomine  xiii"'.    Quod  quamprimum   ad 

t.  Clement  VII  mourut  le  16  septembre  1394;  il  paraitrait 
quau  contraire  Clemenl  VII  avait  reou  la  lettre  de  rUniversite 
{Ghronique  du  Religieux  de  Saint-Dcnys,  t.  II,  p.  184). 


1394]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  121 

predicte  Universitatis  Parisiensis  pervenit  noticiam 
cardinales  in  suam  electionem  convenisse^,  tali  pacto 
quod  juravit  cedere  pro  unione  Ecclesie  quociens- 
cumque  coUegio  dominorum  cardinalium  vel  majori 
parti  eorum  videretur  expedire^,  confestim  suas 
direxit  litteras  prefatis  Pape  Benedicto  et  cardinalibus 
super  dicta  unione  sancte  Dei  Ecclesie  et  in  hanc 
formam  : 

«  Quamquam,  Pater  sanctissime^,  dum  ad  nos 
«  perlata  fuit  romani  pontificatus  vacatio,  zelo  pacis 
«  Ecclesie  ferventissime  succensi,  quam  super  alia 
«  queque  a  nobis  desiderata  restitutam  conspicere 
«  impensius  semper  optavimus,  dominis  cardinalibus, 
«  ut  suam  electionem  celebrare  aliquantisper  differ- 
«  rent,  humili  cordiaHque  affectu  supplicavissemus, 
«  [existimantes]  hoc  pacto  posse  multo  facilius 
«  leviusque  rem  tantopere  quesitam  obtineri,  altera 
«  expugnandorum  et  vahdiori  parte  de  vivencium 
«  medio  subducta  simulque  veriti  ne  quod  nonnun- 
«  quam,  ut  assolet  in  tahbus,  avida  interveniret  aliunde 
«  cupiditas,  sicque  non  modo  spes  omnis  scismatis 
«  eradicandi  intercepta  excideret;  verum  insuper 
«  radices  rursum  altius  agere  inciperet. 

«  Postquam  tamen  indubie  conperimus  prefatos 
«  dominos  nostros  cardinales  in  vestram  electionem 
«  pari  et  consona  voce  unanimique  consensu  conve- 

1.  Les  cardinaux  d'Amiens,  d'Albano  et  de  Thury  notifierent 
au  roi  de  France,  le  30  septembre,  relection  de  Benoit  XHI, 
laquelle  avait  eu  lieu  le  28  septembre. 

2.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  198. 

3.  Du  Boulay,  Historia  universitatis  Parisiensis,  t.  IV,  p.  713, 
Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XV,  p.  428,  et  Ghroniquc 
du  Religieux  de  Saint-Dengs,  t.  II,  p.  206. 


122  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1394 

«  nisse,  Sancto  quidem  Spiritu,  ut  crediraus,  inter- 
fi  veniente,  ingens  animis  nostris  leticia  voxque  gra- 
«  tulationis  exorta  est,  sperantibus  universis  sanctum 
fl  illud  propositum  flagransque  desiderium  unitatis 
«  Ecclesie  orthodoxe,  quod  vestris  in  precordiis  inde- 
«  sinenter  hucusque  gessistis,  gerereque  vos  avidius 
«  speramus  et  credimus,  nunc  tandem  nacto  tempore 
«  opportuno  facultateque  de  celo  exhibita  debet  pate- 
«  fieri  ac  in  medium  produci. 

«  Nunc  igitur,  Pater  Benedicte,  ut  vos  nomine  ves- 
«  tro  alloquamur,  Pater,  inquam,  benedicte,  inque 
«  omnia  secula  jugiter  benedicente,  sacratissimam 
«  illam  voluntatem  tanto  tempore  conceptam  partu- 
«  rite ,  opere  exequamini ,  quod  tamdiu  intendis- 
«  tis,  etc.  » 

Girca  vero  finem  hujus  epistole  sic  scriptum  erat  : 
«  Si  vero  in  hoc  opere  ad  exitum  perducendo  nostri 
«  moduli  parvitas  conferre  aut  subvenire  vestre 
«  Beatitudini  aliquantulum  valeret,  nichil  est  quod 
«  recusemus  ad  queque  prorsus  onera  subeunda 
«  que  cervicibus  nostris  imponere  jamdicta  Beatitudo 
«  dignabitur,  promptissimi  sumus.  Id  modo  precipia- 
«  tis,  quid  per  nos  agi  velitis  et  nos  certe  faciemus,  ut 
«  nostram  sedulitatem  simulque  fidelitatem  in  ea  re 
«  experiamini.  Quamobcausam  supplicamus  humilli- 
«  ter,  uti  nostrum  collegium  ymo  vestrum,  si  in  ocu- 
«  hs  vestris  ulla  gratia  dignum  est,  hoc  honore  et 
«  munere  dignemini,  ut  clemencie  vestre  litteras  sua- 
«  vissimas  vestre  benedictionis  collatrices  et  volun- 
fi  tatis  indices  mereamur,  quamtotius  commoditas 
fi  atTuerit,  accipere. 

a  Id  enim  magnum  gracie  apud  vestram  Sanctita- 


1394]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  123 

«  tem  indicium  et  magni  pignus  amoris  habebimus 
«  et  vestri  beneplaciti  cognita  intentione  nos  eidem 
«  conformare  in  agendis  enitemur.  De  illius  concordia 
«  turbatoris,  ne  aliud  in  eum  dicamus,  exequenda 
fi  pugnitione  sicut  vestrum  predecessorem  monuimus, 
«  ita  tempore  congruo  vos  monere  intendimus.  Sed 
«  ut  tot  simul  agendis  Beatitudinem  vestram  onere- 
«  mus,  in  presens  supersedemus.  Vestro,  Pater  sanc- 
«  tissime,  ingressui  Spiritus  Sanctus  adspiret,  progres- 
«  sui  comes  adsit  felicique  in  egressu  vos  assistat. 
«  Amen.  » 

«  Reverendissimi  patres^  scribimus  domino  nostro 
«  Summo  Pontifici  super  unione  sancte  Dei  Ecclesie 
«  in  hanc  formam.  Quamquam,  etc.  Propterea,  reve- 
«  rendissimi  patres,  toti  vestro  sacro  coilegio  et  ves- 
«  trum  unicuique  omnibus  cordis,  viribus,  omnique 
«  humihtate  supphcamus,  quatinus  in  hujus  rei  matu- 
«  rando  inicio,  nam  immaturato  opus  est,  in  promo- 
«  tione  quod  quoque  apud  eumdem  dominum,  in 
«  omni  denique  prosecutione  atque  agitatione  pro  se 
«  quisque  partes  suas  laudabili  solHcitudine  intermis- 
«  cere  studeat.  Ipsi  insuper  domino,  quam  valde,  ad 
«  hoc  affici  debeat,  ipsi  mehus  nostis,  ipsumque  sicut 
«  credimus  obinde  elegistis,  in  ope,  patrocinio,  con- 
«  siHo,  subsidio  ceterisque  generibus  auxihi  vestri 
«  adesse  :  ut  quod  salutifere  vestre  electionis  titulo 
«  exordium  acceperit,  prospero  per  vos  ipsos,  qui 
«  spirituales  estis,  potius  quam  per  terrenam  potes- 
«  tatem  consummetur  effectu.  In  quo  et  nostram  ope- 


1.  Du  Roulay,  Historia  universitatis  Parisiensis,  t.  IV,  p.  716, 
el  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XV,  p.  430. 


124  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1395 

«  ram,  si  uUius  momenti  est,  in  vestro  conspectu, 
«  nullatenus  defuturam  confidite.  Nobis  autem  qui 
«  vestris  paternitatibus  jam  tercio  super  hac  re  scri- 
«  bimus,  aliquod  tandem  responsum,  supplicamus, 
«  remittatis.  Valete,  patres  metuendissimi.  Ita  de 
«  militante  Jherusalem,  quod  in  humeris  vehitis,  cogi- 
«  tate.  » 

Postmodum  vero,  instancia  Universitatis  Parisiensis, 
rex  Francie,  consiHo  prelatorum  regni  sui^  misit  in 
Avinionem  duces  Biturie,  Burgundie  et  AureHanensis 
cum  deputatis  ab  Universitate  ad  removendum  scisma 
quod  erat  in  Ecclesia;  qui  duces  fecerunt  pronunciari 
per  magistrum  Egidium  de  Gampis,  oriundum  de 
Rotomago,  in  sacra  pagina  magistrum  famosissimum^, 
quid  deliberaverant  rex  Francie  per  suum  consiHum 
et  Universitas  Parisiensis  secum,  videHcet  quod  sub- 
traherent  obedienciam  ab  eodem  Papa  Benedicto,  in 
casu  quod  Bonefacius  qui  Papam  romanum  se  astrue- 
bat,  eo  modo  veHet  procedere,  ac  postmodum  ex  uno 
ipsorum  duorum  aut  ex  uno  aHo  fieret  unicus  et 
verus  Papa. 

Porro  Papa  Benedictus^,  post  multas  dilationes, 
circa   festum  Sancti  Johannis   Baptiste   anni   m'  ccc* 

1.  Gharles  VI  reunit  au  palais  une  assemblee  de  prelats  qui 
adopta,  le  18  fevrier  1395  (n.  st.),  le  texte  des  instructions  que 
devaient  emporter  les  ducs  a  Avignon  {Chronique  du  Religieux  de 
Saint-Demjs,  t.  II,  p.  226,  et  E.  Jarry,  la  Voie  de  fait  et  Valliance 
franco-milanaise,  Bibliotheque  de  VEcole  des  chartes,  1892,  t.  LIII, 
p.  540). 

2.  Sur  le  discours  prononce  le  24  mai  1395  devant  le  pape  par 
Gilles  Deschamps,  voir  la  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys, 
t.  II,  p.  254.  Giiles  Deschamps  reprit  la  parole  le  1<"  juin  (Ibid., 
p.  260,  et  E.  Jarry,  art.  cite,  p.  543). 

3.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  296. 


1395]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANGORUM.  125 

nonagesimi  v",  dedit  diclis  ducibus  responsum  pure 
negativum.  Eo  tunc  combusta  fuit  una  pars  pontis 
Avinionensis ,  unde  indignati  [sunt]  prefati  duces 
et  dicti  legati  regis  Francie,  sed  nescierunt  qui  hoc 
fecerunt. 

Hiis  diebus  conclusiones  suprascriptas  contra  deli- 
berationem  consilii  regis  et  Universitatis  Parisiensis 
posuit  frater  Johannes  Hatonis',  ordinis  Predicato- 
rum,  sacre  theoiogie  magister  et  penitenciarius  domini 
Pape,  paratus  eas  defifendere  et  tenere  in  favorem 
veritatis  catholice  et  auctoritatis  apostohce  contra 
quoscumque  contraria  sencientes,  submittendo  se 
tamen  in  omnibus  reverencie  et  correctioni  suorum 
superiorum. 

«  Ghristus  ita  vere  dedit  claves  Ecclesie  uni  sicut 
«  unitati  et  qui  pertinaciter  hujus  oppositum  asserit, 
«  hereticus  est. 

«  Qui  dicit  quod  quilibet  impediens  vel  differens 
«  unionem  Ecclesie  ex  hoc  est  scismaticus  et  anathe- 
«  matizandus,  nimis  generaliter  ioquitur  et  temerarie 
«  falsum  affirmat.  Sed  si  diceret  sic  :  Quihbet  ex 
«  certa  sciencia,  vel  quem  non  excusaret  ignorancia, 
«  nec  est  dilationis  aliqua  causa  justa,  impediens  vel 
«  differens  unionem  Ecclesie,  est  scismaticus  et  ana- 
«  thematizandus ,  suum  dictum  colorem  aliqualem 
«  haberet.  In  diversis  tamen  casibus  instanciam  cape- 
«  ret  et  veritate  careret. 

«  Illa  congregatio  que  in  epistola  incipiente  sic  : 
«  Christianissimo  ac  rehgionis  orthodoxe,  etc,  missa 

1.  La  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys  dit  qu'il  etait  d'ori- 
gine  anglaisc  (t.  II,  p.  ^98). 


126  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1395 

«  illustrissimo  principi  regi  Francorum,  asserit  tam 
«  symoniacam  heresim  in  domo  Ecclesie  presidere, 
«  atque  illam  ut  sedulam  dispensatricem,  circa  pasto- 
«  rales  curas  invigilare,  cum  aliis  precedentibus  et 
«  subsequentibus  in  eadem,  tamquam  filia  Sathane, 
«  mater  erroris,  nutrix  seditionis,  Summi  Pontificis 
«  diffamatrix  et  ahorum  prelatorum.  Necnon  tamquam 
«  romane  Ecclesie  falsa  inimica  locuta  est,  ut  patent 
«  singillatim  partes  ex  dicta  scandalosa  et  nephanda 
«  epistola.  Verum  de  conscienciosis  et  probris  magis- 
«  tris  sive  doctoribus  ad  tollerandum  non  consen- 
«  cientibus,  cum  talem  epistolam  emanare  per  multi- 
«  tudinem  improbam  fortassis  impressis,  cujusmodi 
«  nonnullos  ibi  fuisse  presumo,  ratione  intelligo  istam 
«  conclusionem. 

«  Non  debet  Papa  compelli  per  viam  facti  ad  renun- 
«  ciandum  papatui,  et  recusans  viam  cessionis  ex  hoc 
«  scismati  consenciens  judicari,  et  qui  hujusmodi  oppo- 
«  situm  tenet  et  asserit  hereticus  est  censendus. 

«  Illi  qui  dogmatizati  fuerunt  et  mundo  divulgave- 
«  runt  ipsum  sic  debere  compelli  ad  renunciandum 
«  papatui,  vel  ipsum  in  casu  quo  recusaret  viam 
«  renunciationis,  ex  hoc  consencientem  scismati  judi- 
«  cari,  consequenter  hereticari,  dictam  viam  ad  uni- 
«  tatem  Ecclesie  procurandam  ineptam  reddiderunt 
«  et  dispositionem  ad  forsius  scisma  fecerunt;  prop- 
«  terque  magis  censendi  sunt  pacis  Ecclesie  turbato- 
«  res  quam  unitatis  Ecclesie  zelatores  seu  procura- 
«  tores. 

«  lUi  qui  sic  audacter  et  improbe,  ymo  maliciose 
«  et  pestifere  dogmatizant  ut  Summum  Pontificem 
«  asserere  presumant  fore  hereticandum  et  a  princi- 


1395]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  127 

ct  pibus  persequendum,  assignantes  pro  causa  non 
«  causam  et  suas  frivolas  raciones,  juste  deberent 
«  omni  honore  et  auctoritate  magistrali  seu  doctorali 
«  privari,  ac  plus  quam  regum  et  secularium  princi- 
«  pum  ignomini[os]e  tractari  proditores. 

«  Quicumque  princeps  temporalis  pertinaciter  adhe- 
«  reret  et  faveret  dogmati  et  dogmatizantibus  quod 
«  videUcet  Papa  debet  compeUi  per  viam  facti  ad 
«  renunciandum  papatui ,  vel  quod  debeant  ipsum 
«  prosequi  tamquam  scismaticum  et  hereticum  si 
«  recusaret  viam  renunciationis  admittere,  esset  de 
«  jure  omni  dominio  suo  privandus  vel  ipso  jure 
«  privatus. 

«  Quod  Papa,  preter  viam  consuetam,  renuenda 
«  Ecclesia,  teneatur  acceptare  istam  viam  vel  aham, 
«  ut  puta  viam  cessionis,  vel  non,  habet  Deum, 
«  cujus  est  immediatus  vicarius,  et  propriam  cons- 
a  cienciam  et  confessorem  suum  in  foro  consciencie 
«  judices,  et  nuUum  super  hoc  aUum  habet  mortalem 
«  judicem.  Qui  vero  hujus  oppositum  pertinaciter 
«  asserit,  hereticus  vel  temerarius  est  censendus.  » 

Iste  conclusiones  opposite  conclusionibus  fratris 
Johannis  Hatonis  fuerunt  tradite  et  publicate  in  Avi- 
nione  ex  parte  Universitatis*  : 

«  Quicumque  prelatus,  eciam  Papa,  si  non  juraverit 
«  cedere  pro  unione  tamen  Ecclesie  et  pro  tam  gravi 
«  scandalo  vitando,  sicut  est  scisma  presens,  nec  ali- 
«  ter  sedari  potest,  utiUter  cedere  tenetur,  eciam 
«  invitus. 


1.  Le  Religieus  de  Saint-Denys,  qui  a  donne  le  texte  des  propo- 
sitions  precedentes,  ne  parle  pas  de  celies  qu'elles  provoquerent. 


128  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1395 

«  Quodque  Papa  qui  juravit  pro  unione  Ecclesie 
«  cedere  quocienscumque  collegio  dominorum  cardi- 
«  nalium  vel  majori  parti  eorum  videretur  expedire, 
«  obligatur  Deo  propter  jusjurandum,  cum  istud  jura- 
«  mentum  dirigetur  in  Deum  principaliter,  et  Deo 
«  principaliter  obligetur  et  Ecclesie  militanti  in  cujus 
«  favorem  fienda  est  unio ;  nec  tale  juramentum  per 
«  hominem  est  remissibile,  sicque  rectam  aliam  viam 
«  admittere  non  tenetur  cum  per  premissa  sit  jus 
«  quesitum  Ghristo  et  Ecclesie,  sponse  sue. 

«  Quodque  Papa  qui  juravit  cedere  pro  unione 
«  Ecclesie  quocienscumque  collegio,  etc;  hoc  viso  et 
«  deliberato  per  eosdem  cardinales,  tenetur  cedere, 
«  et  expresse  recusans,  parjurus  et  infidelis  Deo  et 
«  hominibus  et  male  senciens  in  fide  et  tamquam  de 
«  fide  suspectus  potest  de  heresi  acusari ;  et  nisi  cedat, 
«  recusans  pertinaciter,  tamquam  hereticus  de  consi- 
«  lio  prelatorum  declarandus. 

«  Quod  tahs  in  Papam  ea  intentione  quod  cederet 
«  quocienscumque  coliegio,  etc;  nec  ahter  fuisset 
«  electus,  de  qua  intencione  apparet  per  juramentum 
«  ipsorum  cardinahum,  si  post  pertinaciter  contra- 
«  dicit  cedere  requisitus  sollemniter,  ex  tunc  tahs  non 
«  est  reputandus  Papa  sed  ab  ejus  obediencia  libere 
«  recedi  potest  eciam  sine  declaratione,  veniens  noto- 
«  rie  contra  juramentum  suum  proprium,  est  proprie 
«  criminosus  crimine  pessimo  et  perconsequens  con- 
«  tumax  et  rebelhs,  sicque  contumacia  notoria  super 
«  tam  notorio  crimine  est  heresis  et  tamquam  here- 
«  ticus  est  habendus  et  persequendus. 

«  Quodque  parjurum  respicit  directe  irreverenciam 
«  que  proprie  est  rehgioni  contraria  principes  secu- 


/ 


1396]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  129 

«  lares  qui  parjuria  pugnire  possunt  insurgenles  contra 
«  talem,  ut  premissum  est,  notorie  delinquentem  et 
«  cogentes  eum  cedere,  merentur  Deum  et  sunt  juris 
«  insecutores  et  juramenti  violati  executores,  ut  resis- 
«  tet  qualitas  persone  cum  per  premissa  reddiderit  se 
«  indignum  privilegio  clericali  in  dignitate  papali .  » 

Anno  siquidem  prenotato,  videlicet  m^CGC"  nonage- 
simo  quinto^  xij"^''  die  martii,  ambaxatoribus  regis 
Anglie,  scilicet  comite  de  Rotheland^  et  comite  mares- 
calli^,  archiepiscopo  [Eblanensi^]  et  episcopo  Mene- 
vensi,  Sancti  David  vulgariter  dicto,  Parisius  exeun- 
tibus,  Elizabeth  de  Francia,  fiHa  regis  Francie,  que 
tunc  erat  etatis  octo  annorura,  nupta  est  Richardo, 
regi  Anghe,  in  Sancta  Gapella  Palacii  Parisius  per  pro- 
curatorem  ejusdem  regis  Anghe,  prenominatum  comi- 
tem  de  Rotheland,  consobrinum  suum.  Quapropter 
factum  est  tunc  magnum  festum,  in  quo  fuerunt  iiij°'" 
regine  :  scihcet  regina  Blancha,  regina  Francie,  regina 
SiciHe  etjuvencula  regina  AngHe. 

Modicum  post  congregati  sunt  multi  homines  armo- 
rum,  inter  quos  eminebant  PhiHppus  de  Arthesio, 
comes  Augi,  conestabularius  Francie,  Bouchicaldus, 
marescaUus  Francie,  Johannes  de  Vienna,  admiraldus 

1.  Les  ambassadeurs  anglais  arriverent  a  Paris  au  debut  de 
fevrier  1396,  et,  le  12  mars,  les  fiancailles  furent  celebrees. 

2.  Le  comte  de  Rutland,  fils  du  duc  d'York. 

3.  Thomas  Mowbray,  comte  de  Nottingham. 

4.  Dublin.  —  Sur  ce  mariage,  voir  les  details  donnes  par  le 
ReUgieux  de  Saint-Denys,  t.  n,  p.  330,  412,  et  Douet-d'Arcq, 
Ghoix  de  pieces  inedites  relatives  au  regne  de  Charles  VI,  t.  I,  p.  130. 
Les  cadeaux  donnes  a  la  jeune  reine  par  Richard  II  et  les  sei- 
gneurs  anglais  sont  enumeres  d'apres  une  piece  conservee  aux 
Archives  nationales,  dans  la  Chronicque  de  la  traison  et  mort  de 
Richart  deux  (p.  108),  par  M.  B.  WilHaras. 

III  9 


130  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1396 

Francie,  Henricus  et  Philippus  de  Barro,  consobrini 
regis  Francie,  dominus  Gouchiachi,  comes  Marchie, 
Guido  de  la  Trimoulla,  custos  et  gubernator  comitis 
Nivernensis  primogeniti  Burgundie  ducis,  quorum 
omnium  idem  comes  Nivernensis  extitit  caput  et  ma- 
gister  ad  eundum  contra  Turcos  cum  Sigismundo  de 
Bohemia,  rege  Hungarie,  racione  uxoris  sue,  ut  vulga- 
riter  dicebatur  * . 

Anno  sequenti,  scilicet  M°  CCG°  nonagesimo  sexto, 
dux  Albertus  in  Bavaria,  comes  Hanonie,  Hollandie, 
Zelandie,  etc,  cum  magno  exercitu  in  quo  erant  xx" 
miha  Holandistarum  et  mille  sexcenti  tam  mihtes  quam 
scutiferi,  tam  de  Hanonia  quam  de  ahis  terris  suis, 
abiit  in  Frisiam  ad  eam  expugnandam  et  sibi  vestigia 
suorum  predecessorum  insequendo  subjugandam^. 
Erant  eciam  cum  eo  Karolus  de  Arbreto,  consobrinus 
regi  Francorum  Karolo,  Walrandus,  comes  Sancti 
Pauh  et  vicecomes  Meldensis,  loco  comitis  Blesensis^, 
consobrini  ejusdem  ducis  Alberti,  unacum  Guillelmo 
comite  Ostrevanti,  dicti  Alberti  ducis  primogenito. 

Hii  intrantesmare,  applicuerunt  ad  quemdamlocum 
nomine  Gubrues-,  distantem  tribus  leucis  ab  abbatia 

1.  Ghronique  du  Religieux  de  Saint-Denys ,  t.  II,  p.  428.  Le 
comte  de  Nevers  partit  de  Paris  le  6  aout  1396. 

2.  La  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  430,  ne 
dit  que  peu  de  choses  de  cette  campagne  et  ne  parle  que  des 
preparatifs  qu'elle  necessita.  Le  baron  Kervyn  de  Lettenhove  a 
signale  quelques  documents  relatifs  a  cette  guerre  (Froissart, 
t.  XVI,  p.  309).  Froissart  I'a  resumee  (t.  XV,  p.  226,  276)  et 
montre  qu'eile  debuta  au  commencement  d'aout  1396  (p.  283). 

3.  Le  contingent  francais  qu'obtinrent  Aubert  et  son  fils  s'eleva, 
selon  Froissart,  a  500  lances  (Ibid.,  p.  280). 

4.  Ou  Cundren,  d'apres  Froissart  (t.  XV,  p.  287),  aujourd'hui 


1396]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  131 

de  Stabula^,  ubi  erant  circiter  vij'^"^  milia  viri  Frisones 
qui  eos  expectabanl  ad  prelianduni.  Deinde,  inito 
bello,  victi  fuerunt  Frisones  et  ex  eis  occisi  sunt  quasi 
tria  milia  :  ibi  enim  melius  se  habuerunt  Gallici  et 
Hanonienses.  Quo  facto,  dux  Albertus  fecit  se  coro- 
nari  in  regem  Frisie  in  suo  tentorio. 

Postea  vero,  contracta  ibi  mora  non  multorum  die- 
rum  expectando  concordiam  habere  cum  Frisonibus, 
mediante  episcopo  Trajectensi  qui  colloquebatur  cum 
Frisonibus  ilHus  patrie,  suis  parrochianis,  dux  cum 
suis  Holandistis  insperate  recessit^.  Unde  comes  de 
Ostrevanto,  fiUus  ejus,  cum  suis  Hanoniensibus  et 
Gallicis,  qui  cum  eo  erant,  irati  sunt  valde,  quia  sic 
eos  opportebat  recedere.  Postea  vero  una  vice,  comes 
deOstrevantoprimogenitusprememorati  ducis  Alberti, 
cum  exercitu  rediit  in  Frisiam  ;  sed  nichil  ibidem  fecit 
nisi  tantummodo  vastare  predictam  de  Stabula  abba- 
ciam  et  patriam  circumstantem. 

Eodem  anno^,  sciHcet  m°ccg°  nonagesimo  sexto, 
mensis  octobris  die  tercia,  EHzabeth,  fiHa  regis  Fran- 
cie,  associata  de  regina  Sicilie  et  pluribus  aHis  domi- 
nabus  et  dominis  de  hospicio  Sancti  PauH  Parisius, 
ivit  ad  ecclesiam  cathedralem  Beate  Marie  ejusdem 
urbis,  causa  oracionis  :  debebat  enim  transfretare  in 
Angliam  ad  regem  AngHe  suum  maritum.  Cujus  ora- 
cione  completa,  perrexit  ad  palacium,  ubi  cum  rege, 
patre  suo,  pransa  est. 

Kuinder,  port  de  mer  situe  a  l'embouchure  du  Tjonger  et  de 
la  Liade. 

1.  Sans  doute  Stavoren. 

2.  Sur  le  depart  du  duc  Aubert,  cf.  Froissart  (ed.  Kervyn  de 
Lettenhove,  t.  XV,  p.  296). 

3.  Cf.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  450. 


132  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1396 

Deinde  post  pulsuni  iiij"""  horarum  post  prandium 
abiit  ad  Sanctum  Dionisium,  ubi  illa  nocte  dormivit; 
et  abhinc,  concomitante  eam  duce  Biturie  cum  maximo 
comitatu  Sanctum  Audomarum  adivit,  ubi  erat  dux 
Burgundie,  PhiHppus,  causa  hujus  a  rege  premissus. 

Preterea,  spacio  XY"™  dierum  aut  trium  septimana- 
rum  ante,  Johannes  de  Monteforti,  primogenitus 
Johannis,  ducis  Britannie,  qui  erat  etatis  sex  anno- 
rum,  nupsit  Parisius  Johannam,  filiam  regis  FrancieS 
que  erat  etatis  quinque  annorum. 

Porro  die  Sancti  Dionisii  sequenti,  prefatus  Francie 
rex  recessit  de  Parisius  ut  iret  apud  Sanctum  Audo- 
marum,  quo  fiha  sua,  regina  Anghe,  pergebat;  erant- 
que  cum  eo  duces  AureUanensis  et  Borboniensis,  non- 
nulH  comites  et  ahi  magni  viri  et  milites  innumeri. 
Deinde  xxviij^  die  ejusdem  mensis,  scihcet  octobris^, 
rex  Francie  et  rex  Anghe  locuti  sunt  simul  inter  Kale- 
sium  et  Sanctum  Audomarum,  in  quodam  loco  satis 
prope  monasterium  Andrenense^  per  ante  a  ducibus 
Burgundie  et  Lincestrie  designato,  in  quo  erant  utrius- 
que  regis  et  suorum  ordinate  fixa  tentoria,  ubi  tradita 
est  Elizabeth,  fiha  regis  Francie  supradicta,  Richardo, 
regi  Anghe,  ut  eam  duceret  in  uxorem. 

1.  Le  banquet  de  noces  eut  lieu  a  Paris  «  in  principio  augusti,  » 
dit  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  U,  p.  442).  La  ceremonie  du 
mariage  fut  recommencee  au  Louvre  le  30  juillet  1397,  un 
oubli  dans  les  bulles  delivrees  en  1396  ayant  rendu  le  mariage 
attaquable  {Ibid.,  p.  550). 

2.  La  premiere  entrevue  avait  eu  lieu  la  veille,  le  27  octobre 
1396.  La  jeune  Isabelle  de  France  fut  presentee  a  Ricbard  II  le 
29  octobre.  Gf.  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenbove,  t.  XV, 
p.  302. 

3.  Andres,  Pas-de-Galais,  arr.  de  BouIogne-sur-Mer,  cant.  de 
Guines. 


1396]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  133 

Postea  idem  rex  Anglie  desponsavit  dictam  Elisa- 
beth  infra  Kalesium  in  ecclesia  parrochiali  Sancti 
Nicholai^  ubi  affuerunt  duces  Biturie,  Burgundie  et 
Britannie  ex  parte  regis  Francie ;  eodem  rege  eo  tunc 
cum  multis  principibus,  prelatis  et  innumeris  miUti- 
bus,  fratreque  Aurehanensi  et  patruo  Borboniensi 
ducibus  in  Sancto  Audomaro  existente.  Cum  rege  vero 
Anghe  erant  tres  patrui  ejus  ex  parte  patris,  vide- 
hcet  Lincestrensis,  Eboracensis  et  Claudiocestrensis 
duces,  comites  Herbicensis  et  de  Rotheland  conso- 
brini  ejus,  fraterque  ejus  et  nepos,  comites  Hontinto- 
nensis  et  de  Quento  cum  prelatorum  ac  aliorum  Angh- 
canorum  heroum  atque  mihtum  comitatu  copioso. 
Nuptiis  itaque  in  prefato  Kalesii  castro  sohemniter  ac 
regahter  celebratis,  rex  Richardus  accipiens  predic- 
tam  uxorem  suam  cum  suis  in  Angham  navibus  reve- 
hitur  et  rex  Francorum,  Karolus,  simihter  cum  suis 
in  Franciam  revertitur.  Propter  istud  matrimonium 
coUecta  est  una  taiUia  per  totum  regnum  Francie-. 

Eodem  tempore^  comes  Nivernensis,  Johannes, 
primogenitus  Phihppi,  Burgundie  ducis  et  prememo- 
rati  domini  qui  cum  eo  erant,  scilicet  comes  Aucensis, 

1.  Le  mariage  eut  lieu  a  Galais  le  4  novembre  1396  (Chronique 
du  Religieux  de  Saint-Demjs,  t.  II,  p.  471 ). 

2.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  414. 

3.  Sur  la  croisade  de  Nicopolis,  oa  peut  consulter  la  relation 
de  Jean  Schildberger,  qui  fut  pris  par  les  Turcs ,  au  pouvoir 
desquels  il  etait  encore  quand  Tamerlan  s'empara  a  la  fois  des 
geoliers  et  de  leur  prisonnier.  —  On  remarquera  avec  interet  des 
traits  de  ressemblance  evidente  entre  la  relation  de  la  Chronogra- 
phia  pour  ces  evenements  et  celle  du  Livre  des  faicts  du  marcs- 
chal  de  Boucicaut  (Collection  Petitot,  t.  VI,  p.  445  a  448).  Mais  on 
conslatera,  en  meme  temps,  combien  lc  recit  de  ce  second  texte 
est  inferieur  a  celui  qu'on  publie  ici. 


134  CHROXOGRAPHIA  REGUM  FRANXORUM.  [1396 

comes  Marchie,  Henriciis  et  Philippus  de  Barro  fra- 
tres,  fihi  ducis  Barrensis,  dominus  Couchiaci,  Bouchi- 
caldus,  Francie  marescallus,  Johannes  de  Vienna, 
Francie  admiraldus,  Guido  de  la  TrimouUa  et  frater 
ejus  Guillelmus,  Burgundie  marescallus  et  plures  alii 
nobiles  de  Francia,  AngUa  et  Almania  qui  perrexerant 
in  auxilium  regis  Hungarie,  Sigismondi,  contra  regem 
Turcorum,  nomine  Baisacum,  post  multas  victorias 
quas  prius  habuerant  cum  ceteris  Christianis,  xxv*  die 
septembris  ejusdem  anni  victi  sunt  in  bello  a  Turcis, 
et  capti  sunt  comes  Nivernensis  et  duo  consobrini 
ejus,  Henricus  el  Phihppus  de  Barro  et  comites  Mar- 
chie  et  Aucensis,  Francie  conestabularius,  dominus 
Couchiaci,  Buchicaldus  marescallus  et  Guido  de  la 
TrimouUa,  custos  ejusdem  comitis  Nivernensis  et 
quidam  Anglici.  Ceteri  vero  in  bello  occisi  sunt; 
inter  quos  occubuit  Johannes  de  Vienna,  miles  stre- 
nuus  qui  ferebat  vexillum  beate  Marie.  Porro  Sigis- 
mondus,  rex  Hungarie  et  marchio  Brandeburgensis 
cum  pluribus  Christianis  de  Hungaria,  Francia,  AngUa, 
Italia,  Almannia  et  ahis  partibus  fuge  presidium  ele- 
gerunt. 

Et  si  de  eorum  hujusmodi  infortunio  scire  magis  a 
longo  et  diffuse  aliquid  quis  afFectet,  noscatur  quod 
mense  juliii  (sic)  ultimo  lapso,  in  vigiha  nativitatis 
beati  Johannis  Baptiste^,  Christiani  supradicti  exie- 
runt  de  civitate  Viduanensi  ^  in  Hungaria  et  intrave- 

1.  23  juin. 

2.  Par  suite  tl'une  transposition  de  nom  imputable  a  une  erreur 
facilement  explicable,  il  faut  lire  a  cet  endroit-ci  Budinensi,  et 
plus  bas,  au  lieu  de  Budinensem,  Viduanensem,  c'est-a-dire 
Widin.  A  propos  du  sejour  des  croises  a  Bude,  on  lira  avec 


1396]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  135 

runt  regnum  Bossenense.  Et  circa  finem  ejusdem 
raensis,  rex  Bossenensis^  venit  ad  regem  Hungarie  et 
ceteris  primates  Ghristianorum  ac  eis  sponte  regnum 
et  arma  sua  tradidit,  quamquam  juramento  astrictus 
erat  Baisaco;  cumque  ab  eisdem  dominis  benigniter 
reciperetur,  venerunt  parimodo  Galate-  qui  eciam  ut 
alii  in  promptu  recepti  sunt.  Notandum  quod  duplex 
est,  Galatia  major  sciiicet  et  minor  :  prima  est  in 
Bitliinia  ultra  brachium  Sancti  Georgii^  sita;  ista  minor 
est  citra,  scilicet  in  Russia,  in  quadam  parte  Russie, 
et  hec  quidem  Russia  in  Minoris  Asie  confinio  cons- 
tituta  est.  Gujus  Galate  Greci  sunt  ut  alii  de  majore 
Galathia,  quibus  beatus  Paulus  apostolus  legitur  scrip- 
sisse,  a  quibus  postmodum  exierunt. 

Deinde  transeuntes  Danubium,  abierunt  in  Bulga- 
riam  ante  regiam  civitatem  Budinensem^,  totius  impe- 
rii  Bulgarie  principalem;  ad  quam  aggrediendam  cum 
prememorati  cum  aciebus  ordinatis  prompti  essent, 
rex  Hungarie  propria  manu  fecit  mihtes  novos  comites 
Nivernensem  etMarchie  tantum.  Tunc  eciam  facti  sunt 
ahi  milites  quamplurimi  ab  ahis  principibus. 

curiosite  le  passage  suivant  :  «  Quorum  nobilitatis  armorum 
«  insignia  Budse  in  claustro  Sancti  Nicolai  confessoris  erga 
«  fratres  Proedicatorum  tabulis  arte  pictoria  inscripta  ac  parie- 
«  tibus  affixa,  meos  usque  ad  annos  pro  memoria  stetere  »  (Jean 
de  Thwrocz,  apud  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XV, 
p.  420). 

1.  Etienne  Dabissa. 

2.  Ce  sont  les  habitants  de  la  Valachie  et  non  ceux  de  Galatz 
qu'ii  faut  reconnaitre  sous  ce  nom ;  la  Galatie,  comme  il  est  dit 
ici,  est  en  Asie-Mineure. 

3.  Au  moyen  age,  on  appelait  ainsi  les  Dardanelles. 

4.  Comme  je  viens  de  le  dire,  lire  Viduanensem  et  non  Budi~ 
nensem.  II  s'agit  donc  ici  de  Widin. 


136  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1396 

Porro  imperator  Bulgarie^,  cernens  patriam  suam 
desolatam,  unacum  burgensibus  sue  prefate  civitatis 
venit  obviam  regi  Hungarie,  ac  eidem  claves  ejusdem 
sue  civitatis  patriam  suam  et  arma  sua  reddidit,  quam- 
vis  et  ipse  subjectus  esset  Baisaco.  Receptus  est 
autem  cum  tota  patria  sua  ad  fidem  Christianam; 
erantque  Bulgari  ab  olim  Constantinopolitano  patriar- 
chatui  subjecti.  Tunc  spacio  trium  dierum  Christiani 
locati  sunt  in  pratis  subtus  Budinum-,  ubi  rex  Hun- 
garie  magnum  fecit  convivium. 

Postea  recedentes  equitaverunt  in  Greciam  usque 
ad  civitatem  Redesconnensem  ^  que,  postquam  ab  eis 
quadam  die  sabbati  bis  aggressa  est,  reddita  est  eis 
diluculo  dominice  sequentis;  ultraque  equitantes  et 
Macedoniam  pretereuntes  abierunt  ante  civitatem 
Nichopohs  et  obsederunt  eam;  unde  Richardus  de 
Sancto  Victore  ait,  in  Exceptorio  :  «  In  Trachia  Cons- 
«  tantinopoHs,  Panisus,  Nichopohs'^.  »  Quidam  autem 
ilhterati  vel  ydiote,  postquam  reversi  sunt  de  illa 
redemptione  in  Franciam,  dixerunt  multis  quod  hec 
civitas  Nichopohs  ultra  Macedoniam  quamdam  civita- 
tem  desertam  quam  ocuHs  perspexerunt,  ubi  Alexan- 
der  magnus  natus  est,  tribus  dietis  situata  est.  Quid- 
quid  enim  sit  de  hoc,  verius  est  quod  Macedonia  que 
ab  occasu  Trachie  subjacet,  fuit  patria  Alexandri 
magni  et  regio  aureis  venis  argentique  optima ;  lapi- 

1.  II  se  nommait  Sisman. 

2.  Cest  Widin  qu'il  faut  lire. 

3.  Sans  doute  Rassowa  [Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys, 
t.  II,  p.  492). 

4.  II  s'agit  du  Tractatus  Excerptionum  de  Richard  de  Saint- 
Victor  [M.  Richardi  S.  Victoris...  opera.  Rouen,  1650,  cap.  viir, 
De  civitatibus,  p.  322). 


1396]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  137 

dem  quem  piritem  voeant  ista  gignit  et  in  ea  est  mons 
Olimpus,  transcendens  aera,  super  quem  philosophi 
ascendentes  fecerunt  figuras  in  pulvere,  quas  post 
annum  reperierunt  illesas. 

Cumque  dictam  NichopoHm  civitatem  xv"™  dierum 
spacio  obsedissent  et  jam  minitores  comitis  Nivernen- 
sis  usque  in  castellum  et  minitores  regis  Hungarie 
usque  in  civitatem  vias  occultas  infra  terram  ad  ingre- 
diendum  disposuissent,  necnon  jam  parata  sunt  omnia 
ad  imponendum  ignem,  ecce  hora  prandii,  rex  man- 
davit  omnibus  ut  confestim  armarentur  propter  Tur- 
cos  qui  modicum  ab  eis  distabant  et  ad  eorum  exter- 
minium  venerant^. 

Tunc  illico  Ghristiani,  omnibusrelictis,  equitaverunt 
quasi  spacio  duarum  leucarum  aut  ampHus,  donec 
viderunt  Turcos  ordinatos  ad  preliandum,  qui  fixerant 
in  terra  stipites  Hgneos  acuminatos,  altitudinis  duo- 
rum  cubitorum  vel  circa  per  longitudinem  jactus 
unius  baHste  et  latitudinem  unius  lancee,  modo  quo 
fit  in  garenniis  cuniculorum  in  Francia^. 

Primum  itaque  preHum  a  rege  Hungarie  Hcet  invito 
concessum  est  Francis  et  ceteris  citramontanis ;  ma- 
luisset  enim  Hungaris  suis  concessisse,  nisi  Franci 
importune  petivissent  :  volebat  autem  Hungaros, 
quos  hostes  fugere  quam  fugare  paratiores  noverat, 
Francis  preponere,  ne  ipsi  a  tergo  eorum  exeuntes 

1.  Suivant  le  Religieux  de  Saint-Deuys  (t.  II,  p.  500),  les  chre- 
tiens  surent  positivement,  le  24  septembre,  que  les  infideles 
approchaient.  Sur  les  prelirainaires  et  la  bataille  meme,  voir  Dela- 
ville  le  Roulx,  la  France  en  Orient  au  XIV^  siecle,  et  Revue  hislo- 
rique,  t.  LV,  mai-juin  1894,  p.  134. 

2.  11  y  a  un  pian  de  la  bataille  de  Nicopolis  dans  VAtlas  de 
VEmpire  Ottoman,  par  J.-J.  Hellert,  planche  XXV. 


138  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1397 

sinerent  eos  fugere*.  Franci  igitur  et  hii  qui  cum  eis 
erant,  primam  Turcorum  aciem  in  qua  erant  plus 
quam  viij"  hominum  aggredientes  ante  quartam  par- 
tem  unius  hore  victores  fuerunt.  Quo  facto  cum 
vexillifier  eorum ,  admiraldus  de  Vienna ,  comitem 
Nivernensem  hortaretur  ut  retrocederent,  responsum 
habuit  ab  eo  quod  lente  et  inconstanter  pugnabat. 

Irruentes  igitur,  dicto  vexilUfero  preeunte,  in  secun- 
dam  Turcorum  aciem  mox  in  debiliorem  partem  ceci- 
derunt,  ita  ut  omnes  a  multitudine  hostium  circon- 
septi  ibidem  vel  extincti  vel  capti  sunt,  exeptis  (sic) 
hiis  qui  fuge  presidium  querentes,  tutamina  navium 
petebant^.  Interim  vero  acies  Turcorum  que  retro 
erant,  se  traxerant  versus  Hungaros  qui  erant  ad  dex- 
teram  partem  quasi  numero  l"  hominum  armorum. 
Hii  videntes  Turcos  accelerare  ad  se,  non  obstantibus 
regis  sui  monitis,  qui  eos  ad  preHandum  animabat, 
mox  terga  vertentes  fugerunt  versus  fluvium  sine  ali- 
qua  reversione  ad  pugnam  vel  ahquo  certamine,  inse- 
quentibus  eos  Turcis  usque  ad  Danubium ,  in  quo 
navigium  eorum  erat,  ubi  tutamen  fluvii  tam  ex  voto 
quam  ex  necessario  nacti  sunt. 

Occiderunt  autem  multos  qui  nullas  habebant  naves 
et  aliquos  de  fratribus  Hospitalis  Rodiensis  qui  hic  per 
Brachium  Sancti  Georgii  et  inde  in  Danubium  navigio 
descenderant^.  Plures  namque  transnatando  flumen 

1 .  Cf.  Tavis  donne  aux  croises  par  le  roi  de  Hongrie  [Chronique 
du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  11,  p.  488  et  490). 

2.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  510. 

3.  Froissart  (ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XV,  p.  316,  317  et 
358)  raconte  que  le  grand  maitre  sauva  le  roi  de  Hongrie  lc  jour 
de  la  bataille. 


1397]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  139 

transire  festinantes  infra  voraginem  fluctus  periclitati 
sunt.  Ghristianos  ergo  difFugientes  Turci  infestant; 
infestatos  vero  partim  in  undis,  partim  super  rippam 
prosternunt  et  nunc  hac,  nunc  illac,  dispersis  eorum 
aciebus  discurrendo,  dupplicem  necem  eis  ingestam 
esse  letantur. 

Quidam  vero  castra  Ghristianorum  pervagantes, 
quotquot  nostrorum  occurrebant  gladiis  occiderunt, 
ab  eisdem  ablatis  diviciis  quibuscunque.  Nec  mirum 
ergo  si  Franci  victi  sunt  quoniam  paucos  habebant 
secum  ad  preHandum  contra  Sarracenos  qui  erant 
numero  centum  milia  estimati  :  in  toto  enim  non 
erant,  tam  de  Flamingis  Anghcisque  quam  ahis  qui 
cum  eis  erant,  plus  quam  viij"  bachinetorum,  et  eciam 
Deus  non  erat  cum  eis.  Hoc  bellum  accidit  mense 
septembri  die  sancti  Firmini  episcopi  et  marliris ' . 

Die  vero  sequenti,  Baizacus  ab  ira  furoris  ejus  nun- 
dum  mitigatus,  in  tentorio  suo  sedens  pro  tribunah, 
mandavit  coram  se  omnes  Ghristianos  qui  capti  fue- 
rant  in  preho ;  qui  cum  nudi  adducti  fuissent  coram 
eo,  statim  a  satelhtibus  ejus  ibidem,  ante  vel  satis 
prope  dictum  tentorium  suum,  amara  morte  necati 
sunt  :  satelhtes  enim  Turci  de  gladiis  suis  super  eos- 
dem  Christianos  jussu  ejus  simul  funibus  aUigatos 
percuciebant  unum  in  capite,  ahum  in  coHo,  alterum 
in  scapuhs  et  sic  omnes  ululantes  et  Christum  Fihum 
Dei  voce  magna  reclamantes,  crudehter  martirizati 
sunt. 

Nec  ab  hoc  mortis  genere  exempti  sunt  ahqui 
quantumcumque  nobiles,  preter  comitem  Nivernen- 

1.  25  septembre  1397. 


140  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1397 

sem,  quem  ipse  Baizacus  eorum  noverat  esse  domi- 
num,  et  alios  paucos,  quorum  vitam  idem  comes  a 
supradicto  Baizaco  cum  difiicultate  obtinuit,  et  Jaco- 
bum,  dominum  de  Helliaco,  militem,  qui  a  casu  cap- 
tus  fuit  a  quodam  admiraldo  Turcorum,  cum  quo 
habebat  noticiam  specialem^  qui  a  Baizaco  vitam 
ejus  sibi  dari  et  poposcit  et  promeruit  et  sic  ille  peri- 
culum  mortis  evasit. 

Deinde  vero  comes  Nivernensis  et  concaptivi  sui, 
jussu  prefati  Baizaci  ducti  sunt  in  Thurquiam  et  in 
ejus  civitate  regia  que  Bursa'  dicitur  haud  longe  a 
Nichomedia,  urbe  Bithinie  oHm  famosa,  ubi  condam 
Hanibal  fugiens  veneni  haustu  animam  exhalavit,  positi 
sunt  in  custodia. 

Porro  ex  omnibus  Ghristianis  absque  Hungaris, 
tam  de  castris  qui  bello  non  interfuerant  et  mortis 
discrimen  evaserant,  quam  a  prelio  dilapsis,  non  fue- 
runt  plus  quam  iiij"  hominum  diversi  status  qui  flu- 
vium  transirent,  quamquam  estimarentur  in  die  belh 
octoginta  miha.  Hii  intrantes  Galathiam^  ab  iUius  pa- 


1.  Le  texte  cite  par  le  baronKervyn  de  Lettenhove  (Froissart, 
t.  XV,  p.  416),  sous  le  nom  de  Chronique  anonyme  de  Flandre,  dit 
que  le  seigneur  de  Heilly  «  avoit  este  par  avant  avec  rAmourat- 
«  Bacquin  et  en  son  host.  »  Adrien  de  But  (Ibid.,  p.  414),  dont  le 
recit  contient  bien  des  faussetes,  ajoute  cependant  ceci  qu'il 
emprunte  a  Froissart :  «  Miles  quidam,  nomine  Jacobus  de  Helly, 
«  ex  Picardia,  captus  fuit ;  sed  quia  cum  patre  regis  Lamourach 
«  Bahy  paulo  ante  moram  traxisset,  idem  incidens  in  manus 
«  hominum  regis  Tartarorum  Tamburini,  salvatus  est  cum 
«  domino  Jacobo  du  Fay  qui  similiter  notus  erat  ibidem.  »  En 
effet,  Froissart  raconte  que  ce  gentilhomme  avait  servi  pendant 
trois  aus  le  pere  de  Bajazet  (t.  XV,  p.  319,  324  et  334). 

2.  Brousse,  dans  la  Turquie  d'Asie. 

3.  II  s'agit,  comme  on  l'a  vu  plus  haut,  de  la  Valachie. 


1397]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  141 

trie  incolis  aggressi,  multis  eorum  occisis,  ceteri  exuti 
sunt  omnibus  vestimentis  et  calciamentis  preter  bra- 
cas  et  sic  dimissi ,  die  Sancti  Remigii '  sequenti  in 
eodem  statu  quasi  trecentas  leucas  itineraverunt. 

Fuerunt  autem  in  Galathia  patria  supradicta  viij'^  die- 
rum  spacio,  non  manducantes  panem  nec  sub  tecto 
jacentes,  sed  jacebant  in  nemoribus  et  comedebant 
fructus  amaros  quos  inveniebant,  scilicet  fagena  nemo- 
rum,  genelas  ac  fordinas;  quarum  quis  tres  vel 
iiij*""  habere  poterat ,  optime  cibatus  erat ;  pluries 
namque  quahbet  die  scrutabantur  in  capihis,  oribus 
et  aliis  locis  ubi  argentum  poterat  reponi.  Erant  tamen 
omnes  sine  camisia  et  adhuc  plus  quam  miUe  ex  eis 
erant  sine  brachis  quando  intraverunt  primam  villam 
Christianorum  Latinorum,  que  vocatur  Harmestat^. 

Ibi  enim  reperierunt  homines  maxime  pietatis  et 
misericordie.  Hec  est  illa  civitas  Harmestat,  ut  quidam 
ferunt,  unde  ohm  episcopus  cum  Balduino  Flandrensi, 
Ludovico  Blesensi,  Stephano  Perticensi,  Hugone  Sancti 
Pauli  comitibus,  episcopo  Trecensi,  marquisio  Montis- 
ferrati,  duce  Venecie  et  pluribus  ahis  magnis  viris  ad 
capiendum  Gonstantinopohm  fuit,  ubi  idem  comes 
Balduinus  coronam  et  imperii  dignitatem  suscepit, 
sicut  superius  suo  loco  est  relatum. 

Postea  collaterando  Boemiam  et  Poloniam,  pertran- 
seuntes  Hungariam ,  apphcuerunt  apud  Viennam  in 
Austriam  vigiha  Omnium  Sanctorum  quasi  sexcenti 
Gahici;  qua  die  burgenses  eis  prandium  dederunt  et 
eorum  cuihbet  liberahter  v*'  ulnas  panni  porrexerunt, 

1.  l^r  octobre. 

2.  Hermannstadt,  ville  de  Transylvanie. 


142  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1397 

ut  facerent  quilibet  habitum  secundum  velle  suum. 
Die  vero  Animarum,  illi  de  villa  duxerunt  eos  quos 
hospitaverunt  ad  magnam  ecclesiam  Beate  Marie,  qui- 
bus  ceteri  de  villa  magnas  elemosinas  contulerunt. 
Deinde  venerunt  in  Franciam  per  Almaniam,  Aus- 
triam  et  Bavariam,  in  quibus  partibus  gentes  elemo- 
sinarias  speciahter  invenerunt. 

Die  Sancti  Vincencii  ejusdem  anni  m^  CCG*  lxxxxvi, 
natus  est  Ludovicus,  fihus  regis  Francie,  qui  susceptus 
est  in  sacris  fontibus  a  ducibus  Aurehanensi  et  Borbo- 
niensi^. 

Sabbato,  tercia  die  februarii  sequenti,  per  arestum 
Parlamenti,  comitatus  Petragorici  confiscatus  est  Fran- 
corum  regi  propter  homicidia,  incendia  et  rapinas 
multaque  aha  que  Archaenbaldus  comes  fecerat  in 
Petragorica  civitate-,  condempnando  eumdem  comi- 
tem  ad  fondationem  duarum  capellarum,  quarum 
utraque  esset  de  xxv®  hbris  parisiensium  annuatim, 
que  essent  in  donatione  regis  Francie  et  in  xxxvj  mih- 
bus  hbrarum  parisiensium  erga  partem  injuriatam 
primo  ante  regem  sibi  solvendam  ac  eodem  comite 
exihato  a  regno  Francie. 

Anno  Domini  m°  ccc°  nonagesimo  vii°  venit  Parisius 
Karolus,  rex  Navarre  et  receptus  est  honorifice  a  rege 
Francie;  exieruntque  obviam  ei  duces  Biturie,  Bur- 
gundie,  Aurehanensis  et  Borbonie  cum  pluribus  alns^. 

1.  Le  22  janvier  1397  (n.  st.  —  Chronique  du  Beligieux  de  Saint- 
Denys,  t.  11,  p.  522). 

2.  Gette  date  et  les  circonstances  relatees  sont  bien  exactes 
(Arch.  nat.,  X^*  13,  fol.  171  y°.  —  Gf.  Ghronique  du  Religieux  de 
Saint-Denys,  t.  II,  p.  644  a  650). 

3.  Vers  le  commencement  de  juillet  1397  {Chronique  du  Reli- 


1397]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  143 

Eodem  anno  multe  seditiones  et  murmurationes 
orte  sunt  in  Anglia  propter  confederationem  regis 
Richardi  cum  rege  Francie^  de  qua  male  contenti 
erant  plures  Anglici,  et  quia  duobus  castris  et  porti- 
bus  marinis,  scilicet  Brest  in  Britannia  et  Gesarisburgo^ 
in  Normannia,  primo  per  Johannem  de  Monteforti, 
ducem  Britannie  et  secundo  per  Karolum,  regem  Na- 
varre  defunctum  regi  Edowardo ,  predecessori  suo, 
dum  agebat  in  humanis,  pro  magnis  pecuniarum  sum- 
mis  invadiatis,  quibus  sibi  redditis  et  ad  plenum  solu- 
tis  per  dictos  Britannie  ducem  et  ejusdem  regis  Na- 
varre  fihum ,  regem  videhcet  Navarre  modernum 
supranominatum,  eisdem  prefata  duo  castra  reddidit 
contra  voluntatem  patrui  sui  Thome,  ducis  Claudio- 
cestrie^  et  ahorum  quorumdam  primatum  Anglico- 
rum,  magnum  fomitem  invidie  sibi  ministravit. 

Unde  modicum  post,  contra  ipsum  regem  Anglie  et 
ejus  consiliarios  ac  eciam  duces  Lincestrensem'^  et 
Eboracensem^,  ut  quidam  dicunt,   magna  conjuratio 

gieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  536).  Suivaat  le  Religieux  de  Saint- 
Denys,  le  duc  de  Berry  alla  au-devant  du  roi  de  Navarre  «  usque 
«  ad  introitum  regni.  » 

1.  Toute  la  relation  des  evenements  relatifs  a  la  chute  de 
Richard  II  est  conforme,  sauf  des  variantes,  a  celle  de  la  Chro- 
nicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart  deux,  roy  d'Engleterre, 
publiee  en  1846  par  M.  Benjamin  Williams,  sous  les  auspices 
de  VEnglish  historical  Society.  —  On  comparera  a  cette  relation 
le  jjoeme  de  Creton  sur  le  meme  sujet,  edite  par  ie  rev.  Jotin 
Webb  dans  la  coliectionde  la  Royal  Society  of  antiquaries  (t.  XX, 
1819)  et  VAlliterative  poem  on  the  deposition  of  King  Richard  II, 
publie  par  Thomas  Wright  en  1838  pour  la  Camden  Society. 

2.  Gherbourg. 

3.  Gloucester. 

4.  Lancaster. 

5.  York. 


144  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1397 

fit  :  cujus  auctores  fuerunt  patruus  ejus  Claudioces- 
trencis  dux  prenominatus,  comes  Herbicensis  *  conso- 
brinus  ejus,  comes  Arondelli-  et  frater  ejus  Thomas, 
Cantuariensis  archiepiscopus^,  comes  marescallus'^  qui 
sororem  eorum  habebat  uxorem,  comes  Warvicen- 
sis^  et  quidamahi.  Qua  per  comitem  marescallum,  eo 
tunc  Kalesii  capitaneum,  detecta,  illico  rex  fecit  sai- 
siri  dictum  patruum  suum  et  statim  navibus  duci  in 
Kalesium,  ubi  paulo  post  in  custodia  terminum  vite 
invenit;  quidam  dicunt  quod  venenum  sibi  fuit  pro- 
pinatum  maUcia  cujus  mortuus  est  et  intoxicatus^. 

Captis  eciam  comitibus  Arondelli  et  Warvicensi, 
sentencia  Parlamenti  quod  in  Londonia  incepit  domi- 
nica  ante  Exaltationem  Sancte  Crucis  ejusdem  anni''', 
primus  fuit  decoUatus,  alter  vero,  quamquam  esset 
morti  condempnatus,  quia  pubhce  confitendo  factum 
conjurationis  lacrimabihter  misericordiam  regis  im- 
ploravit,  rex,  misericordia  motus,  sibivitam  donavit, 
sed  perpetuo  carceri  in  insula  d'llloman^  ipsum  man- 
cipari  jussit.  Archiepiscopus  vero  Cantuariensis  et 
dominus  Thomas  de  Mortuomari,  quia  inveniri  non 
potuerunt,  perpetuo  ab  Anglia  fuerunt  exihati,  ipso 

1.  Derby. 

2.  Arundel. 

3.  Thomas  Fitzalan. 

4.  Thomas  de  Mowbray,  comte  de  Nottingham,  premier  comte- 
marechal  herediiaire. 

5.  Thomas  Beauchamp,  comte  de  Warwick. 

6.  La  Chronicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart  deux  (p.  9)  ne 
parle  pas  de  poison. 

7.  G'est-a-dire  le  9  septembre  1397.  En  reahte  le  parlement 
commenca  ses  seances  le  17  septembre. 

8.  Cest  Tile  de  Man  que  la  Ghronicque  de  la  traison  et  mort  de 
Richart  deux  (p.  10)  appelle  Liloman. 


1397]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  145 

rege,  amore  patrui  sui  ducis  Lincestrie,  de  filio  suo 
primogenito  comite  Herbicensi  eo  tunc  dissimulante. 

Finito  itaque  Parlamento,  statim  post  ipse  rex  fecit 
magnum  festum  in  Londonia  conviviis  et  hastiludiis', 
in  quo  fecit  quinque  novos  duces  et  iiij"""  comites; 
Herbicensis  comes  factus  est  dux  Arvordie^,  comes  de 
Rotheland^  Albemalle'^,  comes  Quenti,  nepos  regis, 
Sudriensis^,  comes  Hontitonensis^,  frater  regis,  Sices- 
trensis^  et  comes  marescallus  factus  est  dux  Morduol- 
densis  ^ ;  Guillelmus  Scrop  d'Illoman ,  Dispensator 
Claudiocestrie,  filius  baronis  d'Estanfordie  nuper  de- 
functi,  Stafordie^  et  Thomas  de  Persiaco^°  de  West- 
marieland^^,  milites,  facti  sunt  novi  comites. 

Deinde  vero,  eodem  anno,  mense  januario,  ipso 
rege  Richardo  cum  optimatibus  et  prelatis  suis  eunte 
ad  Parlamentum  quod  apud  Estemburgum  ^^  antea 
fieri  ordinaverat,  more  regni  sui  Anglie,  dux  Arvordie 
sibi  tradidit  quamdam  supplicationem  qua  appellabat 

1.  1"  octobre  1397. 

2.  Hereford. 

3.  Rutland. 

4.  Albemarle. 

5.  Surrey. 

6.  Huntingdon. 

7.  Exeter. 

8.  Norfolk. 

9.  Stafford. 

10.  Thomas  Percy,  dont  le  titre  est  donne  par  un  des  manus- 
crits  de  la  Chronicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart  deux  (p.  11, 
note  3),  fut  fait  comte  de  Worcester. 

11.  Le  comte  de  Westmoreland  fut  donne  a  Ralph,  seigneur  de 
Neville. 

12.  Shrewsbury.  Le  parleraent  s'ouvrit  dans  cette  ville  le  27  jan- 
vier  1398  (n.  st.). 

III  10 


146  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1398 

Thomam  de  Molbradio,  ducem  Morduoldensem,  ma- 
rescallum  comitem,  falsum  et  infidelem  regis  et  totius 
regni  Anglici  proditorem. 

Dux  autem  Morduoldensis  in  presencia  regis  evoca- 
tus,  de  proditione  se  excusavit,  asserendo  illum  fal- 
siter  fuisse  mentitum  et  propter  hoc  ad  singulare 
certamen  prumptum  se  esse  dixit  et  paratum  deffen- 
dere  contra  eum.  Audita  itaque  utriusque  partis  asser- 
cione,  rex  fecit  utrumque  arrestari  per  ducem  Sudrien- 
sem^  eo  tunc  AngUe  marescallum.  Sed  quia  dux 
Arvordensis  fidejussores  corpus  pro  corpore  habuit 
iiij^""  duces,  sciUcet  patrem  et  patruum  suum  Linces- 
trensem  et  Eboracensem  et  Albemalle  conestabularium 
ac  Sudriensem  marescallum,  discessit  et  pro  alio  nul- 
los  fidejussores  rex  recipere  volens,  sub  custodia  in 
castrum  suum  de  Windesores^  ibidem  imprisionan- 
dum  misit,  ubi  postmodum  xv  diebus  lapsis,  rege  a 
Parlamento  dicto  reverso  et  ibidem  in  solio  justicie 
sedente^,  astantibus  patruis  suis  ducibus  antedictis, 
conestabulario  atque  marescallo  ac  ahis  baronibus, 
prelatis  et  ahis  quamplurimis,  utroque  duce  in  plena 
audiencia  evocatis,  scire  voluit  causas  eorumdem 
appellantis  scihcet  et  deffendentis. 

Tunc  dux  Arvordie  assistens  proposuit  quod  dux 
Morduoldensis  esset  traditor  et  infidelis  contra  regem 
et  totum  regnum,  affirmando  iliud  quod  ipse  recepe- 
rat  a  rege  octoginta  miha  nobihum  auri  ad  solven- 

\.  Le  comte  de  Surrey  venait  d'etre  cree  marechal  d'Angle- 
terre;  sa  nomination  est  du  31  janvier  1398  (n.  st.). 

2.  Windsor. 

3.  29  avril  1398. 


1398]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR.ANCORUM.  147 

dum  soldariis  de  Galesio  quibus  tamen  nichil  horum 
distribuit.  «  Insuper  extitit  occasio  omnium  tradi- 
fi  cionum  contra  vos  et  regnum  vestrum  citra  spa- 
4  cium  xviij"™  annorum  commissarum ;  ejus  eciam 
«  consiho  et  tradicione  interiit  patruus  meus,  dux 
«  Glaudocestrie,  fiiius  boni  regis  Edowardi.  » 

Alter  vero  se  excusando  hec  omnia  mendacia  et 
frivola  esse  verbotenus  protestatus  est  :  «  Nam,  » 
inquit  regi,  «  octoginta  miha  nobilium  aureorum  per 
«  vos  michi  tradita  tam  fidehter  expendi,  quod  villa 
«  vestra  de  Ralesio  ita  bene  servata  est  sicut  unquam 
«  servata  fuerit ;  quod  ita  sit  manifestatur  per  hoc  quod 
«  ab  eisdem  soldariis  nullam  male  solutionis  querimo- 
«  niam  ad  vos  pervenit.  Verum  est  quod  quadam  vice 
«  insidiatus  fui  huic  domino  duci  Lincestrie  quem  vi- 
«  deo,  qui  postea  de  sui  gracia  michi  iilud  indulsit.  » 

Hii  duo,  unus  post  ahum,  suppiicaverunt  regi  ut 
sua  dicta  singulari  certamine  sustinerent.  Deinde  ab 
invicem  divisi,  cura  iterum  rex  coram  se  revocasset 
ac  suaderet  eis  ut  concordarentur,  dux  Arvordie  pro- 
jecit  vadium  suum  in  terram,  quod  mox  a  duce  Mor- 
duoldensi  collectum  est.  Tunc  rex  indignatus  respon- 
dit  quod  per  se  vel  per  illos  duos  nunquam  pax  eorum 
perficeretur,  ordinavitque  sentenciahter  ut  ipsi  cer- 
tarent  simul  apud  urbem  Gonventrenensem^  die  lune 
instanti  in  mense  augusti,  et  quod  ibidem  annueret 
locum  ad  duellandum  aptum. 

Anno  prenotato,  scilicet  m°  CCC°  nonagesimo  vii°, 
mortui  sunt  revertendo  de  Turquia  comes  Aucensis^, 

1.  Coventry. 

2.  Philippe  (l'Artois,  comte  d'Eu,  mourut  le  15  juin  1397. 


148  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1397 

Francie  conestabularius,  dominus  Gouciaci*,  Henricus 
de  Barro-,  qui  filiam  et  heredem  ejusdem  domini 
Gouchiaci  habebat  uxorem  et  Guido  de  ia  TrimouUa 
dominus,  qui  omnes  jam  solverant  pecunias  pro  suis 
redemptionibus.  Gum  comite  Nivernensi  tantummodo 
reversi  sunt  vivi,  infinitis  pecuniarum  summis  re- 
dempti,  comes  de  Marchia^  et  Bouchicaldus,  Fran- 
cie  marescallus. 

Porro  relictam  dicti  comitis  Aucensis  defuncti, 
filiam  videlicet  ducis  Bituricensis  minorem  quam  du- 
dum  filius  et  heres  comitis  Blesensis  desponsaverat, 
Johannes,  primogenitus  ducis  Borboniensis  qui  dono 
patris  comitatum  Glaromontensem  habuit,  postmo- 
dum  desponsavit  et  comitissa  Glarimontis  vocata  est. 

Belicta  namque  Henrici  de  Barro  supranominati  in- 
nupta  permansit;  sed  terram  suam  Gouchiaci,  filios 
suos,  quos  de  prefato  domino  et  marito  suo  suscepit, 
exhereditando ,  duci  Aurelianensi ,  fratri  regis,  here- 
ditaliter  vendidit*.  Deinde  soror  ejus  de  patre  cui  comi- 
tatum  Suessionensem  idem  pater  dederat  hereditaliter 
possidendum,  matre  ejus  relicta  videlicet  dicti  domini 
Gouchiaci,  ducis  Lotharingie  germana,  consenciente  et 
prefata  sorore  ejus  majore  laudante,  dictum  comita- 

1.  Le  sire  de  Goucy  raourut  au  mois  de  fevrier  1397  (n.  st.). 

2.  Henri  de  Bar  mourut  a  Venise. 

3.  Le  baron  Kervyn  de  Lettenhove  (Froissart,  t.  XVI,  p.  261) 
a  publie  Tacte  par  lequel  le  comte  de  Nevers,  Henri  de  Bar  et 
Jacques  de  Bourbon,  comte  de  la  Marche,  s'engagerent  a  rem- 
bourser  les  sorames  qui  leur  avaient  eie  pretees  (172,000  florins 
d'or)  pour  le  paiement  de  leur  rancon :  iis  devaient  se  constituer 
otages  a  Venise,  jusqu'au  parfait  paiement  a  leurs  creanciers. 

4.  15  novembre  1400  (E.  Jarry,  la  Vie  polUique  de  Louis  de 
France,  duc  d'OrUans,  p.  240). 


1396-1307]     CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  149 

tum  suum  prefato  duci  Aurelianensi  et  hereditarie 
vendidit.  Porro  relicta"  Guidonis  de  la  Trimoulla,  do- 
mina  videlicet  Sulliaci  et  Craoni,  Karolum,  dominum 
de  Arbreto  desponsavit  et  a  rege  Francorum,  cui  idem 
Karolus  erat  consobrinus,  conestabularius  Francie 
ordinatus  est. 

Eodem  anno  Karolus,  Francorum  rex,  delibera- 
tione  consilii  sui,  misit  Walrandum,  comitem  Siincti 
Pauli  ad  Janniam  civitatem ,  ut  loco  sui  capitaneus 
esset  illius  patrie.  Jannenses  enim  prius  se  reddide- 
rant  regi  Francie  propter  gravem  discordiam  ab  olim 
ortam  Guelforum  et  Guibelinorum^  Recessit  itaque 
dictus  comes  de  Francia  circa  Natale  Domini  ejusdem 
anni  cum  episcopo  Meldensi,  scilicet  magistro  Petro 
Fraxinelli,  missi  a  rege  et  pluribus  aliis  nobilibus^,  ac 
intravit  civitatem  Janniam  dominica  xl^  qua  canitur 
Oculi^,  ipsum  precedentibus  in  introitu  civitatis  famulis 
peditibus  et  consequenter  balistariis ;  subsequenter  vero 
intraverunt  homines  armorum  et  comes  immediate 
post  eos,  qui  secum  habebat  iiij°'^  equos  ornatos  suis 

1.  Les  Genois  s'etaient  donnes  au  roi  rle  France ;  celui-ci  prit 
possession  de  Genes  le  4  novembre  1396  [Histoire  de  Charles  VI, 
par  Jean  Juvenal  des  Ursins,  ed.  Denys  Godefroy,  1653,  p.  584 
a  593,  et  Livre  des  faicts  du  mareschal  de  Boucicaut,  coUection 
Petitot,  t.  VII;  comte  de  Gircourt,  p.  74).  Gamusat,  dans  ses 
Meslaiiges  hisloriques  (Troyes,  1619),  a  imprime  (p.  5  a  15)  divers 
documents  relatifs  a  cet  episode  de  l'liistoire  de  Genes ;  on  en  trouve 
aussi  de  bien  curieux  dans  le  ms.  franc.  14371  de  la  Bibl.  nat. 
Mon  ami  M.  E.  Jarry  prepare  un  travail  sur  ce  sujet. 

2.  Les  instructions  donnees  au  comte  de  Saint-Pol  et  a  reveque 
de  Meaux,  Pierre  Fresnel,  ont  ete  publiees  par  Ganiusat  (Meslanges 
hisloriques,  p.  15). 

3.  Comme  me  Tindique  M.  E.  Jarry,  rentree  du  comte  de 
Saint-Pol  eut  lieu  le  dimancbe  de  Reminisc:,.  ^,  k.  t;sL-u,-dire  le 
18  mars  1397  (n.  st.). 


150  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM,     [1397-1398 

armis  et  libratis  :  deinde  sequebantur  qui  tubas 
clangebant  cum  mimis  et  aliis  personantibus  instru- 
mentis  musicalibus.  Postremum  vero  sequebatur  retro- 
gardia  quam  ducebat  Boulleus  miles^  avunculus  ejus- 
dem  comitis  Sancti  Pauli,  sed  nothus,  et  Johannes  de 
Lor,  miles,  secum. 

Porro  comes  honorifice  susceptus  est  a  Jannensibus 
et  eos  rexit  spatio  unius  anni  ac  postmodum  cum 
dicto  episcopo  remeavit  in  Franciam*.  Successit  autem 
ei  in  capitaneatu  Janniensium,  commissus  a  rege 
Francie  de  baillivo  Senonensi,  Nicholaus  de  Raroh- 
villa,  miles^. 

Anno  Domini  millesimo  CCG°  nonagesimo  viif,  in 
mense  juHo,  a  rege  Francie  et  ejus  consiUo  subtracta 
est  obediencia  a  Papa  Benedicto  inhibitumque  est  ne 
aliquis  de  regno  Francie  vocaret  eum  Papam,  ipso 
rege  Francie  ut  ahas  infirmante,  astantibus  in  eodem 
consilio  unacum  ducibus  Biturie,  Burgundie  et  Bor- 
bonii,  prelatis,  coUegiis  et  universitatibus  seu  eorum 
procuratoribus  hujus  regni  et  Dalphinatus'^.  Gujus 
subtractionis  processus  hoc  modo  loquebatur^  : 

1.  Borleux  de  Luxembourg. 

2.  Le  comte  de  Saint-Pol  gouverna  Genes  jusqu'au  23  novembre 
1397;  il  laissa  la  lieutenance  a  Borleux  de  Luxembourg,  qui  la 
conserva  jusqu'au  21  seplembre  1398,  date  de  Tarrivee  de  Colart 
de  Galleville. 

3.  Golart  de  Galleville.  Voir  une  courte  notice  sur  ce  person- 
nage  dans  le  Songe  veritable  (Extrait  des  Memoires  de  la  Societe  de 
VHistoire  de  Paris,  t.  XVII,  1890,  p.  112). 

4.  La  premiere  assemblee  reunie  a  cet  effet  eut  lieu  le  22  mai 
1398,  et  la  soustraction  d'obedience  fut  adoptee  le  28  juillet.  Gf. 
la  Vie  politique  de  Louis  de  France,  duc  d'OrUans,  par  E.  Jarry, 
p.  208. 

5.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  598  a  644. 


1398]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  151 

«  Karolus,  Dei  gracia  rex  Francorum,  universis 
d  Cliristi  fidelibus  salutem  in  Domino  et  ad  integrita- 
«  tem  sancte  Matris  Ecclesie  totis  mentibus  anhelare. 
«  Rex  eternus,  pia  miseratione  semper  siciens  anima- 
«  rum  salutem  suosque  adoptionis  filios  in  sui  corpo- 
«  ris  caritate  connectans,  Ecclesiam  ipsam  supra  fir- 
«  mam  petram  statuit,  ac  a  semitis  querencium 
«  ambicioso  cultu  preciosam  substanciam  pro  vitandis 
«  hostis  antiqui  laqueis  pedes  docuit  prohibendos,  ut 
«  quererentur  non  materiales  sed  spirituales  quidem 
«  nummi,  et  in  eisdem  fihis  inconcisa  caritas,  ac  per- 
«  petuo  in  ipsa  Ecclesia  indissutilis  unitas  foveretur. 
«  In  qua  non  hec,  sed  abhominationem  desolationis 
«  videntes,  compelHt  nos  sincera  fides,  consciencia 
«  urget  et  ipsa  pulsat  Ecclesia ,  ut  attingentes  nos 
«  operi,  regum  et  principum  ahorum  fulti  auxiliis,  ad 
«  integrandum  caulam  Domini,  ipsa  abhominatione 
«  fugata,  totis  conatibus  intendamus.  » 

Et  postea  adicitur  :  «  Nos  itaque  qui  ut  reges  ceteri, 
«  a  Domino  per  prophetam  nunc  precipue  intelh- 
«  gere  jubemur,  quando  fidei  murum  sit  aries  ubique 
«  lacerat  inimici,  premissis  omnibus  et  singuHs  ac 
«  aliis  in  hac  parte  considerandis,  signanter  violatione 
«  juramenti  introitus  conclavis,  ut  prefertur,  prestiti, 
«  quod  Deus  qui  consciencie  testis  est  sic  recipit, 
«  sicut  cardinahum  cetus,  cui  est  prestitum,  intel- 
«  lexit,  habendo  pre  ocuHs  solum  Deum ,  debita  cum 
«  maturitate  digestis,  non  volentes  tam  enormia,  qui- 
«  bus  Ecclesia  Dei  sic  graviter  scandahzatur,  sine  Dei 
«  offensa,  ocuhs  conniventibus  pertransire,  sed  claris 
«  progenitorum  nostrorum  inherendo  vestigiis,  cu- 
<  pientes  ipsius  Ecclesie  integrari  scissuram,   totis 


152  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1398 

«  insuper  conatibus  omnibusque  modis,  post  hec 
«  ad  que  peragenda  sacre  sanxionis  nos  instruunt, 
<t  procurare  cum  regum,  principum  aliorumque  fide- 
«  lium  consilio,  auxilio  et  favore  ac  sequi  cum  effectu 
«  hujusmodi  unitatem,  pro  qua  habenda  hec  agimus. 
«  In  nomine  Sancte  et  Individue  Trinitatis,  Patris 
«  et  Fihi  et  SpiritusSancti.  Ex  quo  dicti  contendentes 
«  ob  ambiciosam  pertinaciam  premissorum  ab  eorum 
a  obediencia  repellunt  cunctum  populum  christianum  ; 
«  et  nos  quidem  premuniti  triumphah  vexillo  Sancte 
«  Grucis,  assistentibus  ad  hoc  nobis  principibus  pro- 
«  sapie  nostre  ac  pluribus  principibus  ahis,  eciam 
«  Ecclesia  regni  nostri  et  Dalphinatus,  dicentes  cum 
«  Matathia  :  «  Propicius  sit  nobis  Deus,  »  ab  obedien- 
«  cia  totali  ipsius  Benedicti,  de  cujus  adversario  hic 
«  mentionem  non  facimus,  cum  nusquam  sibi  obedi- 
«  verimus,  sicut  nec  obedire  voiumus,  nec  debemus ; 
«  nos,  Ecclesia,  clerus  et  populus  regni  nostri  ac 
«  Dalphinatus,  de  predictorum  vocatorum  consiho 
«  assensu  recedimus,  nunciamusque  auctoritate  pre- 
«  sencium  recessisse,  volentes  inter  cetera  quod  ab 
«  inde  in  antea  ipsi  Benedicto  suisque  collectoribus  et 
«  ahis  officiariis  quibuscumque,  sive  eciam  complici- 
«  bus,  fautoribus  et  sequacibus  ac  procuratoribus 
«  eorumdem,  nullus  cujuscumque  condicionis  fuerit 
«  proventibus  et  emolumentis  ecclesiasticis,  quocum- 
«  que  et  ex  quacumque  causa  solvere  aut  respondere 
«  presumat,  eciam  occurrentibus  vacacionum  casibus 
«  assumantur  qui  ad  prelaturas,  dignitates  et  aha  be- 
«  neficia  electiva  per  electionem,  ceteris  eciam  bene- 
«  ficiis  provideatur  per  collationem  eorum  ad  quos 
«  hujusmodi  electio  et  collatio  spectant  quomodohbet 


1398]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  153 

«  seu  eciam  spectabunt,  adhibitis  ad  hoc  sollemnitati- 
«  bus  et  aliis  soHtis  ac  eciam  opportunis. 

«  De  beneficiis  vero  compHcium,  fautorumet  sequa- 
«  cium  predictorum  per  ordinarios  provideatur  debite, 
«  vel  ahis  ea  concedantur  in  commendam  personis 
«  ydoneis,  ahenatione  bonorum  immobihum  etprecio- 
«  sorum  mobihum  eis  singuhs  interdicta,  regenda  et 
«  ministranda,  donec  ahter  canonice  sit  provisum. 
«  Districtius  inhibentes  universis  et  singuhs  subditis 
«  nostris  et  incolis  regni  et  Dalphinatus  predictorum, 
«  tam  ecciesiasticis  quam  secularibus ,  quacumque 
«  eciam  pontificah  dignitate,  vel  quovis  aho  titulo  seu 
«  nomine  censeantur,  ne  prefato  Benedicto  ejusque 
«  sequacibus  ac  officiariis  et  auditoribus  seu  justicia- 
«  riis  quibushbet  obedire  quomodohbet,  aut  contra 
«  tenorem  presencium  aliquid  attemptare  presumant, 
«  si  penas  graves  nostra  et  Ecclesie  eis  auctoritate 
«  infhgendas  cupiunt  non  subire. 

«  Et  insuper  mandamus,  earumdem  presencium 
«  auctoritate,  universis  et  singuiis  justiciariis  et  offi- 
«  ciahbus  nostris  infra  limites  predictos  constitutis,  ac 
«  eorum  cuihbet,  quatinus  servato  tenore  presencium, 
«  prout  ad  quemhbet  eorum  pertinebit,  quecumque 
«  hiis  deprehenderint  ac  noverint  ahquatenus  con- 
«  traire,  taliter  puniant,  quod  cedat  ceteris  in  exem- 
«  plum.  Datum  Parisius  sub  nostri  sigiih  testimonio 
«  hiis  appensi,  die  xxvij  mensis  juhi ,  anno  Domini 
«  M°  CCC°  Lxxxxvnf,  regni  vero  nostri  xviij".  » 

Deinde  magister  Tristrandus  de  Bosco^  et  Robertus 


1.  Tristari  clu  Bois,  prevot  de  Teglise  d'Arras,  cunseiller  au 
parlement. 


154  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1398 

Cordigeri,  magistri  requestarum  de  hospicio  regis*, 
abeuntes  Avinionem  cum  dicto  processu  missi  ex  parte 
regis  circa  festum  Sancti  Bartholomei  ejusdem  anni, 
venerunt  ad  Villamnovam  juxta  Avinionem  :  qui  a  car- 
dinalibus  et  sindicis  et  burgensibus  ac  habitantibus 
Avinioni  reverenter  suscepti-,  divisim  eisdem  dictam 
exposuerunt  substractionem,  primo  scihcet  cardinah- 
bus  ac  subsequenter  ahis  prenominatis ;  assignataque 
est  dies  qua  responsuri  essent  an  Francorum  subtrac- 
tioni  jungerentur  aut  Benedicto,  tunc  Summo  Pontifici, 
adhererent. 

Cardinales,  post  plures  consultationes  factasin  domo 
Gartusiencium  de  Villanova,  tandem  dehberaverunt 
Francorum  subtractionem  tenere^,  et  mandati  sunt 
sindices  et  ceteri  prefati  adhuc  ignorantes  conclusio- 
nem  cardinahum,  veneruntque  ad  Vihamnovam  in  statu 
nobih  et  decoro  apparatu.  Hu  bono  consiho  comitati, 
super  predictis  interrogati,  responderunt  Papam  suum 
fore  dominum  naturalem  quem  sine  ratione  convin- 

1 .  Robert  Cordelier  mourut,  d'apres  Baluze  ( Vits  Paparum  Ave- 
nionensium,  t.  II,  col.  H29;,  au  mois  de  mars  1401,  d'une  facon 
tragique.  II  ne  faut  pas  le  confondre  avec  Gordelier  de  Gireme, 
maitre  de  Tecurie  de  Charles  VI,  lequel  s'appelait  Philippe  de 
Gireme,  dit  Gordelier. 

2.  La  lettre  que  les  cardinaux  adresserent  a  Gharles  VI  apres 
reception  de  ses  envoyes  flettre  datee  de  Villeneuve,  le  17  sep- 
tembre)  a  ete  imprimee  par  D'Achery,  Spicilegium,  t.  I,  p.  799 
(Baluze,  Vitss  Paparutn  Avenionensium,  t.  U,  col.  1131).  Les  agents 
de  Gharles  VI  avaient  publie  la  soustraction  d'obedience  le 
!«•■  septembre  a  Villeneuve. 

3.  «  L'an  m  cgc  mi^xxviii,  lo  jorn  xv  de  setembre,  salhiron 
«  tresque  totz  los  cardenals  d'Avinho,  eseptat  dos  otres  que  rema- 
«  ron  an  Papa  Benezeg  d'enfra  palais  e  tantost  li  fon  ostada 
«  Tobediensa.  »  [Journal  de  Bertrand  Boysset,  fonds  franc.  5728, 
fol.  30  ro.) 


1398]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  155 

cendi  dimittere  non  valebant,  nisi  culpabili  traditione 
reprehendi  seu  diffamari  vellent  et  quod,  audita  collegii 
cardinalium  responsione,  responderent  prout  fuerit 
racionis  et  sibi  visum  fuerit  expedire;  expressaque 
eisdem  cardinalium  opinione,  convincti  sunf^. 

Tunc  temporis  Papa  magnam  hominum  armorum 
provisionem  congregavit  in  palacio  usque  ad  nume- 
rum  ccc'"™  quinquaginta  et  amplius.  Porro  die  qua 
sindices  suum  dederunt  responsum,  Papa  circa  vespe- 
rum  nisus  est  capere  parvum  palacium  per  Cathala- 
nenses  et  Arragonenses ;  sed  sindices  jam  ibidem 
dominum  Petrum  Caudun  capitaneum  posuerant  cum 
circiter  hominibus  armorum  xl  et  victuaHum  copia 
sufficienti. 

Papa  quoque  cernens  quod  ipsum  locum  precibus 
aut  virtute  minime  valeret  acquirere,  nocte  subse- 
quenti  fecit  capi  grossam  turrem  pontis  ac  victuahbus 
muniri ;  combusseruntque  pontem  in  nocte  precedente 
festum  sequens  Sancte  Crucis  ejusdem  anni^,  tenue- 
runtque  turrem  fere  trium  septimanarum  spacio,  donec 
ab  obsessoribus  tota  subcavata  est  quousque  disposi- 
tum  esset  ad  ignem  supponendum. 

Considerato  igitur  quod  turris  destructio  dampnosa 
esset,  obsessores  tractaverunt  cum  obsessis,  tah  pacto 
quod  obsessis  darentur  miile  franci  auri  et  batellus  ad 
egrediendum  per  Rodanum  et  quod  eorum  capitaneus, 
cum  duobus  suis  nepotibus  et  victualibus  que  ibi  erant, 
salvo  conductu  possent  ire  ad  palacium^.  Hiis  condi- 

1.  Gf.  Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XVI,  p.  128, 
dont  la  relation  du  siege  d'Avignon  est  sans  aucun  interet. 

2.  G'est-a-dire  la  nuit  du  13  au  14  septembre. 

3.  Cf.  Baluze,  Vitx  Paparum  Avenionensium,  t.  II,  col.  1124. 


156  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1398 

cionibus  observatis,  reddiderunt  turrem,  quoniam 
ipsis  testantibus  in  ejusdem  turris  captione,  Papa  illis 
succurrere  promisit  infra  xv°™  dies  :  quod  tamen  non 
fecit. 

Denique  homines  Pape  nisi  sunt  capere  campanile 
cathedralis  ecclesie  Nostre  Domine  de  Donis  per  tur- 
rem  altam  que  est  in  cornu  palacii  versus  dictam  eccle- 
siam;  cumque  jam  quasi  decem  homines  intrassent 
cum  armis  et  garnisionibus  de  palacio,  illi  de  villa  vi 
armorum  campanile,  expulsis  qui  erant  infra,  conqui- 
sierunt.  Ex  hoc  Papa  et  qui  erant  in  palacio  indignati, 
nocte  sequenti  in  multa  loca  civitatis  ignem  grecum 
immiserunt ;  qui,  quia  ab  antiquo  reconditus  in  pala- 
cio  fuerat,  vigore  plurimum  diminutus  rarum  causa- 
bat  incendium,  ita  ut  ex  vicenis  jactibus,  vix  unica 
resultaret  combustio. 

Dcinde  illi  de  villa  super  hiis  indignati  per  teraschas 
ecclesie  Beate  Marie  supradicte  ignem  posuerunt  in 
lignis  ad  comburendum  aptatis  pro  Papa  et  ejus  pro- 
visione,  que  penitus  exusta  sunt^.  Porro  qui  erant  in 
campanili  fecerunt  propugnacula  lignea  coriis  velata 
ad  impugnandum  et  resistendum  contra  illos  de  pala- 
cio.  Ex  utraque  enim  parte  mittebantur  lapides  et 
sagitte  in  instrumentis  ad  hoc  proiciendum  aptis. 

Ceterum  illi  de  palacio  quasi  per  vij'^""  septimanas 
diversis  instrumentis  jugiter  mittebant  sagitas,  conti- 
nuantes  emissionem  ignis  urentis  cum  tisionibus  accen- 
sis,  de  quibus  cedem  non  modicam  et  dampnum  maxi- 
mum  in  villa  fecerunt.  Interim  iUi  de  villa  erexerunt 

1.  «  Item  meron  fuoc  en  lo  lenhier  del  Papa,  que  era  justa  la 
«  torre  de  Trulhas,  e  duret  lo  fuoc  tres  jorns  e  quatre  nuegz  » 
[Journal  de  Bertrand  Boysset,  fonds  franc.  5728,  fol.  30  r"). 


1398]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  157 

ingenia  contra  diversa  loca  palacii  quibus  maximi  pon- 
deris  lapidibus  muros  palacii  confregerunt  in  locis 
plurimis  ac  turpiter  dampnificaverunt.  Hac  durante 
guerra,  villa  sollicitis  observabatur  vigiliis  a  domino 
cardinali  Novicastri  vulgariter  nuncupato^,  capitaneo 
pro  cardinalibus  et  communitate  ville,  qui  mortuus 
est  ante  finem  ejusdem  guerre  vj''  die  octobris  sequen- 
tis,  ac  ejus  loco  cardinalis  de  Vergeio  vulgariter  dic- 
tus^  stabilitus  est. 

Post  longum  tempus,  factis  induciis  viij°  dierum, 
cum  cardinales  de  Pampilona'^,  de  Sancto  Adriano^  et 
de  Bayo^  venissent  de  palacio  ad  turrem  hospicii  de 
Murolio^  ad  habendum  colloquiurn  cumtribus  cardina- 
libus  de  coUegio,  die  sabbati  infra  inducias^,  illi  de 
palacio  confregerunt  easdem  inducias  occidendo  quos- 
dam  de  villa  qui  sub  umbra  treugarum  inhesitanter 
mercabantur  in  locis  consuetis^. 

1.  Jean,  de  la  maison  de  Neufchatel  en  Bourgogne,  eveque 
d'Ostie,  mort  suivant  d'autres  le  4  octobre  1398. 

2.  Guiliaume  de  Vergy,  cardinal  du  titre  de  Sainte-Gecile. 

3.  Martin  Salva,  eveque  de  Pampelune,  cardinal  du  titre  de 
Saint-Laurent  in  Lucina. 

4.  Boniface  Amanali,  le  meme  que  le  personnage  designe  d'une 
facon  assez  vague  par  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  II,  p.  682) 
en  ces  termes  :  «  et  alter  vocatus  Bonifacius.  »  II  mourut  en 
Tannee  1398  et  le  Religieux  ajoute  qu'il  mourut  de  faim,  ce  qui 
est  faux  (Baluze,  Vitx  Paparum  Avenionensium,  t.  II,  col.  H29). 

5.  Pierre  Blavi  ou  Blain,  cardinal-diacre  de  Saint-Ange  (Len- 
fant,  Hisloire  du  concile  de  Pise,  t.  I,  livre  III,  p.  168).  Cest  le 
meme  personnage  qu'un  texte  publie  par  Baluze  {Vitx  Paparum 
Avenionensium,  t.  II,  col.  1124)  designe  sous  le  nom  de  Boyll. 

6.  L'h6tel  de  Jean  de  Murol,  cardinal  de  Saint-Gyriaque. 

7.  Gette  treve  avait  ete  consentie  pour  permettre  aux  ambas- 
sadeurs  d'Arragon  d'alier  traiter  a  Paris  avec  des  representants 
des  deux  partis. 

8.  Deux  jours  apres,  la  treve  fut  rompue  par  500  gens  d'armes 


158  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1398 

Hujus  causa,  commota  est  omnis  communitas  ville 
atque  cardinales  prefiati  qui  de  palacio  exierant,  capti 
et  detenti  sunt  a  marescallis  capitanei,  quorum  unus 
vocabatur  Petrus  Baleson  et  alter  Buchicaldus  junior, 
frater  marescalli  Francie  Buchicaldi  ^.  Ducti  suntautem 
cardinales  de  Pampilona  et  de  Sancto  Adriano  in  quod- 
dam  castellum  in  Provincia  quod  vocatur  Borbonium^, 
alterque  remansit  in  turre  de  Muroho  :  omnes  usque 
ad  hujus  guerre  consummationem  prisionarii  perman- 
serunt. 

Preterea  ante  principium  hujus  guerre,  quasi  per 
semiannum  communitates  civitatum  et  villarum  de 
Provincia  obsederunt  castellum  de  Baux^,  quod  tene- 
bant  homines  domini  Raymundi  de  Turonia^  (sic)  ac 
concluserant  omnes  districtus  passagiorum,  eosque 
circumvallaverant  optimis  propugnacuhs. 

Tempore  vero  predicte  guerre,  prenominatus  Ray- 
mundus  cum  septingentis  lanceis  appuht  ad  quoddam 


qui  se  repandirent  partout  en  criant  :  «  Viva  lo  Papa  Benezeg  » 
(Bibl.  nat.,  fonds  franc.  5728,  fol.  31  r»). 

1.  Peut-etre  Pedro  de  Velasco.  Cest  bien  Boucicaut,  frere  du 
marechal,  qui  assiegea  Benoit  XIII,  et  non  le  marechal  lui- 
meme,  comme  dit  Froissart  (ed.  Kervyn  de  Lettenhove,  t.  XVI, 
p.  121  et  125).  Gf.  Journal  de  B.  Boysset,  Bibl.  nat.,  fonds 
franc.  5728,  fol.  30  v». 

2.  Boulbon,  Bouches-du-Rhone,  arr.  d'Arles,  cant.  de  Taras- 
con  (Gf.  Bertrand  Boysset,  Bibl.  nat.,  fonds  franc.  5728,  fol.  30  v°). 

3.  Les  Baux,  Bouches-du-Rhone,  arr.  d'Arles,  cant.  de  Saint- 
Remy. 

4.  Raymond  de  Turenne.  Sur  ce  remuant  personnage,  voir  en 
particulier  le  Journal  de  Jean  Le  Fevre  et  un  curieux  article  de 
M.  Valois,  intitule  Raymond  de  Turenne  et  les  papes  d'Avignon 
{Annuaire-Bulletin  de  la  Societede  V Histoire  de  France,  annee  1889, 
p.  215). 


1398]  CHROXOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  159 

castellum  vocatum  Bays  supra  Bays',  non  longe  ab 
urbe  Vivariensi,  tam  pro  auxiliando  Papam,  qui  eidem 
miserat  suam  absolutionem  cum  maxima  auri  summa 
monetata,  quam  ad  effugandam  obsidionem  de  Baux; 
et  putans  transire  Rodanum,  non  potuit,  quoniam 
principes  qui  erant  trans  fluvium  in  Imperio,  valde 
potentes  erant :  videlicet  princeps  de  Tharenta,  frater 
Ludovici,  regis  Sicilie,  comes  Valentinesii,  episcopus 
de  Valencia-,  gubernator  Dalphinatus^  et  plures  ahi. 
Insuper  magister  portuum  Francie  in  Lingua  Occi- 
tana  fecit  omne  navigium  quod  erat  super  Rodanum 
a  Lugduno  transvehi  in  Avinionem  ac  inhibuerat  Lug- 
dunensibus  ne  quemquam  per  ibi  descendere  permit- 
terent.  Hiis  enim  rationibus,  dominus  Raymundus  nec 
sui  potuerunt  reperire  passagium.  lUo  tunc  misse  sunt 
tres  galee  hominibus  armorum  munite,  que  per  Ysa- 
ram^  descenderunt  in  Rodanum  et  appulerunt  de 
nocte  supra  homines  Raymundi  et  ex  eis  multos  occi- 
derunt  ac  subverserunt.  Dominus  vero  Raimundus  et 


1.  Baix,  Ardeche,  arr.  de  Privas,  cant.  de  Ghomerac.  Ge  cha- 
teau  est  cite  dans  un  role  d'articles  relatifs  a  un  traite  entre  le 
pape,  l'eveque  de  Valence,  le  comte  de  Valentinois  d'une  part  et 
Raymond  de  Turenne  d'autre  part,  comme  appartenant  alors,  en 
1392,  «  a  la  contesse  majour  de  Valentinois  »  (Baluze,  Vitx  Papa- 
rum  Aveniomnsium,  t.  11,  col.  1065). 

2.  Jean  de  Poitiers. 

3.  Jacques  de  Montmor. 

4.  Llsere.  Je  n'ai  rien  trouve  qui  fut  relatif  a  cet  episode. 
Peut-etre  y  a-t-il  la  une  confusion  avec  des  faits  qu'il  faudrait 
rapporter  a  Tannee  1392?  (N.  Valois,  Raijmond  de  Turenne  et  les 
papes  d'Avignon,  Annuaire-Bulletin  de  la  Societi  de  Vliistoire  de 
France,  annee  1889,  p.  227  et  suiv.)  Mais  j'en  doute.  En  tout 
cas,  le  recit  de  la  Chronographia  est  emprunte  a  la  source  ou 
ont  puise  les  historiens  de  Provence  {Ibid.,  p.  250). 


160  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1398 

qui  cum  eo  erant,  sine  alia  expeditione  reversi  sunt. 

Durante  adhuc  furore  infractionis  treugarum,  du- 
centi  homines  armorum  intraverunt  per  quemdam 
raeatum  quo  feces  alte  coquine  Pape  palacii  deflue- 
bant  in  quamdam  clausuram,  ubi  erat  magna  scala 
directa  contra  muros  palacii,  ut  per  eam  assultus  pre- 
berent  ilhs  de  paiacio;  ordinatumque  erat  ut  multi 
homines  armorum  accenderent  duas  portas  palacii 
majores  ac  succurrerent  ilhs  qui  per  coquinam  impu- 
gnaturi  erant  iUos  de  palacio  ' . 

Porro  dicti  homines  armorum  ferventer  ascenden- 
tes  supra  scalam  ruperunt  eam  inferius  :  unde  multi 
ex  eis  ceciderunt.  Nichilominus  l"  homines  qui  poten- 
ter  debellabant  illos  de  palacio,  percipientes  scale 
fracturam  et  quod  nulh  secum  ascendere  valerent, 
sperantes  de  succursu  portarum,  ut  dictum  est,  des- 
cenderunt  unasimul  de  plateis  aUis  palacii  in  curiam 
inferiorem,  ubi  sine  mora  obsessi  sunt  ab  illis  de 
palacio  qui  evigilati  fuerant  ex  fragore  dicte  scale, 
sic  quod  ordinati  ad  portas  comburendum,  nuUum 
habere  accessum  potuerunt.  Ea  propter  dicti  homines 
armorum  de  curia  bassa,  ut  vitam  suam  salvarent, 
ingressi  sunt  magnum  palacium  audiencie  causarum, 


1.  26  octobre  1398.  —  Le  texte  publie  par  Baluze  {Vitx  Papa^ 
rum  Avenionensium,  t.  II,  col.  1125)  dit  que  le  maitre  des  ports 
et  «  Ricardus  miles,  socius  Bussicaldi,  et  alii  fere  lx  homines 
«  armorum  »  furent  faits  prisonniers.  Le  Journal  de  Bertrand 
Boysset  raconte  cet  episode  en  ces  termes  :  «  Item  l'endeman 
«  siguent  (apres  la  capture  des  cardinaux  de  Pampelune  et  de 
«  Saint-Adrien)  xl  dels  milhos  homes  e  plus  notables  que  fosan 
«  ad  guages  del  colege  e  de  la  sieutat  si  meron  a  minar  lo  paiais 
«  et  acomenseron  la  mina  d'enfra  la  gleisa  de  Noslra  Dona  de 
«  Doms,  ...»  (Bibl.  nat.,  fonds  franc.  5728,  fol.  30  v»). 


1398J  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  161 

ubi  capti  sunt.  Porro  ex  lapidibus  ponderosis  occisi 
sunt  dominus  Ludovicus  de  Laniaco  et  duo  alii  milites 
famosi. 

Quo  facto,  guerra  ferocior  quam  ante  inter  illos  de 
villa  et  de  palacio  surrexit;  nam  illi  de  villa  ceperunt 
subcavare  turrem  quadratam  que  est  in  Qornu  alte 
curie  palacii.  Tunc  iili  de  palacio  suffoderunt  contra 
eos  ac  laminibus  ferreis  ardentibus  ignem  contra 
eos  anteponentes,  multos  igne  sufifocaverunt.  Ibi  enim 
factus  est  miles  Robertus  Cordigeri  supranominalus. 

Porro  turris  inde  non  est  impejorata  quoniam  supra 
ruppem  durissimam  situata  erat  nec  eciam  ex  quarta 
parte  erat  subcavata;  in  qua  siquidem  turri  illi  de 
palacio  posuerant  dictos  milites  de  Francia  cum  cete- 
ris  prisionariis,  ut  illi  de  villa  formidarent  amplius 
subcavare. 

Habebant  autem  illi  de  palacio  campanam  quam 
pulsabant  hora  qua  ingenia  de  villa  parata  erant  ad 
lapides  emittendos,  ut  ab  eorum  jactibus  singuli  se 
servarent  amplius.  Hac  guerra  nundum  finita,  illi  de 
villa  jactibus  lapidum  confregerunt  magnam  partem 
alti  spaciatorii  quod  vulgariter  ghalerie  dicitur,  quod 
gardinum  Pape  circumcludebat,  in  cujus  termino  erat 
studium  Pape,  ac  multas  formulas  vitrearum  et  tecta 
aularum  dilaceraverunt. 

Illi  vero  de  palacio  contra  illos  de  villa  lapides  loco- 
rum  fractorum  jaciebant,  ligna  autem  tectorum  incen- 
debant  pro  suis  necessariis  quia  ligna  eorum  combus- 
tilia  combusta  fuerant ' . 

Eo  tempore  applicuerunt  super  Rodanum  xviij''  galee 

1.  Gette  particularite  est  egalement  rapportee  par  le  Religieux 
de  Saint-Denys  (t.  II,  p.  654). 

HI  11 


162  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.      [1398-1399 

hominum  armorum  de  Arragonia  et  Cathalonia,  quo- 
rum  capitaneus  erat  nepos  Pape,  qui  putabant  venisse 
ad  tempus  competens,  ut  Papam  in  suam  patriam 
conducerent ' .  Habebant  enim  in  suis  vexilhs  Ghris- 
tum  crucifixum  depictum  et  ymaginem  beate  Marie 
Virginis,  tanquam  contra  Infideles  et  fidei  inimicos 
certaturi.  Eo  tunc  tanta  orta  est  mortahtas  in  dictis 
galeis,  quod  media  pars  eorum  in  aquam  projecta  est. 

Eo  tempore  nepos  Pape  predictus,  cum  suo  consiho 
pluries  habuit  colloquium  cum  ambaxiatoribus  Francie 
et  quibusdam  cardinaUbus  apud  Belhcadrum.  Tandem 
vero  ipsi  Arragonienses  fortitudinem  Avinionensium 
considerantes,  confusi  ad  partes  suas  redierunt^. 

Tunc  temporis  pons  Avinioni  firmatus  est  hgneis 
propugnacuhs^. 

1.  «  Gum  certo  apparatu  galearum,  »  ecrit  avec  peu  de  preci- 
sion  l'auteur  d'une  relation  publiee  par  Baluze  {Vitse  Paparum 
Avenionensium,  t.  II,  col.  1125).  —  «  Item  los  amixs  del  Papa 
«  feron  gran  armada  de  galeias  e  de  gens  d'armas  por  anar  con- 
«  tra  la  sieutat  d^A-vinhon...  et  partiron  d'Aragon  lo  jornpremier 
«  de  desembre  i'an  que  sus,  e  foron  davant  la  sieutat  d'Arle  a 
«  X  de  jouoier  et  aqui  demoreron  tro  xxv  de  jonoier...  Item  par- 
«  tiron  las  galeias  d'Arle  lo  jorn  xxv  de  jonoier  por  anar  ves 
«  Avinhon  et  eran  fustas  tant  pauquas  tant  grosas  xviij  galeias  e 
«  d'autras  petitas  fustas  viij  »  (Journal  de  Bertrand  Boysset,  Bibl. 
nat.,  fonds  franc.  5728,  fol.  31  v). 

2.  «  Lo  jorn  xv  de  febrier...  s'enretorneron  en  lur  pais,  eseptat 
«  quatre  grosas  galeias  e  una  galeota  que  remaron  por  atendre 
«  la  resposta  del  tractament  davantdig...  »  Les  quatre  galees 
partirent  elies-memes  d'Arles  le  3  mars  [Journal  de  Bertrand 
Boysset,  Bibl.  nat.,  fonds  franc.  5728,  fol.  32  v»). 

3.  «  Item  lo  colege  e  la  sieutat  d'Avinhon  sentent  e  sabent  la 
«  venguda  de  las  galeias,  feron  encastelar  lopont  d'Avinhon...  e 
«  d'una  arcada  a  Tautra  grosa  cadena  que  fusta  non  lo  pogues 
«  pasar. . .  »  {Journal  de  Bertrand  Boysset,  fonds  franc.  5728, 
fol.  31  vo). 


1399  et  1398]   CHRONOGR.\PHIA  REGUM  FRANCORUM.  163 

Tempore  vero  mortalitatis  dictorum  Arragonen- 
sium,  in  Avinione  et  patria  per  girum  mirabilis  regna- 
vit  impedimie  mortalitas  et  alie  pestilencie  :  nam 
aque  fontales  et  puteales  infecte  erant  et  periculose. 
Insuper  per  tres  dies  ex  harene  Rodani  ebullitione 
multus  aer  condensatus  est,  ita  ut  homines  \ix  pos- 
sent  exire  de  domibus  suis  propter  aerem^ ;  qui  causa 
predicta  nocius  erat  oculis. 

Ex  hac  guerra  multa  evenerunt  inconveniencia,  sci- 
Hcet  redemptio  castri  de  Sorgua^  quod  tenebant  homi- 
nes  Pape,  et  aha  diversa  que  sine  multa  prohxitate 
non  possent  enarrari.  Girca  vero  dominicam  in  Ramis 
Palmarum^  facte  sunt  inducie,  quibus  durantibus  ilU 
de  villa  cum  cardinalibus  sollicite  observabant  ne 
Benedictus  evaderet  ab  eis. 

Preterea  anno  prenotato  m°  CCC°  nonagesimo  viif , 
intrante  augusto^,  pridie  qua  prenominati  Arvordie  et 
Mortuoldie  duces  pugnare  debebant,  ambo  venerunt 
Gonvetrenum.  Rex  vero  Anghe  illo  die  prope  urbem 
hora  prandii  venit  in  quamdam  domum  pertinentem 
Guillelmo  Bagod^  militi,  et  in  turre  illius  domus  loca- 
tus  est.  In  crastinum  vero  octo  horis  pulsantibus, 
intraverunt  in  licias  connestabularius  et  marescallus 
Anglie  cum  omnibus  ultramarinis,  scilicet  comite  Sancti 
Pauli^,  aliisque  quamplurimis  Gallicis  et  cum  quodam 

1.  Ne  faut-il  pas  reconnaitre  la  un  coup  de  mistral? 

2.  Sorgues-sur-rOuveze,  Vaucluse,  arr.  d'Avignon,  cant.  de 
Bedarrides. 

3.  23  mars  1399  (n.  st.). 

4.  La  date  du  combat  singulier  entre  le  duc  d'Hereford  et  le 
duc  de  Norfolk  fut  fixee  au  16  septembre  1398  a  Coventry. 

5.  Ou  plutot  Bagot. 

6.  Le  comte  de  Saint-Pol  n'est  pas  mentionne  dans  la  Chro- 
nicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart  deux  (p.  18)  a  cet  endroit. 


164  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANGORUM.  [1398 

Scotico  milite,  nomine  Guillelmo  Stoumaerti,  qui  hujus 
causa  ibi  convenerant. 

Et  dicta  hora  transacta,  dux  Arvordie  appellans,  in 
nobiH  statu  venit  ad  licias  habens  sex  equos  magnos 
coopertos  suis  armis ;  eo  quoque  pulsante  ad  barrerias 
liciarum  et  conestabulario  ac  marescallo  ipsum  inter- 
rogantibus  quis  esset  et  quid  quereret,  respondit  : 
«  Ego  sum  Henricus  de  Lincestria,  dux  Arvordensis, 
«  qui  hic  venio  ad  debellandum  Thomam  de  Monte- 
a  bradio,  ducem  Mortuoldie,  tamquam  falsum  tradi- 
«  torem  et  infidelem  contra  Deum  et  regem  regnum- 
«  que  suum,  et  contra  me.  » 

Hoc  audito  fecerunt  eum  intrare,  petentes  si  super 
hoc  intus  vellet  intrare ;  et  eo  annuente  scutum  suum 
aptavit,  quod  erat  argento  depictum  cum  una  cruce 
rubea  ad  modum  scuti  sancti  Georgii,  firmavitque  vise- 
riam  sui  bachineti  atque  signo  crucis  se  munivit. 
Deinde  lanceam  suam  petens  et  accipiens  et  barreriis 
apertis,  equitavit  juxta  hcias  usque  ante  cathedram 
suam  que  erat  plumario  serico  rubeo  cooperta ;  ibique 
de  equo  suo  descendens,  ejusdem  cathedre  sue  corti- 
nas  intravit,  inimicum  suum  expectando. 

Rex  quoque  Anglie  interim  venit  ad  Hcias  et  cum 
eo  omnes  regalis  prosapie  barones,  archiepiscopus 
Gantuariensis,  nomine  Waldanius^,  et  comes  Sancti 
Pauli,  socerus  ejusdem  regis,  qui  eo  tunc  causa  hujus 
cum  magna  festinatione  missus  fuerat  de  Francia  a 
rege  Francie,  specialiter  ut  assisteret  ex  parte  ejus 
appellanti,  sciHcet  duci  Arvordie,  et  obnixe  rogaret 
generum  suum  regem  Richardum  ex  parte  ejus,  ut 

1.  Plus  exactement  Walter  Stuart. 

2.  Walden. 


1398]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  165 

non  sineret  eos  in  duello  pugnare,  sicut  nec  feciti. 
Erant  eciam  cum  rege  xx^'  milia  sagitariorum  et  magna 
multitudo  hominum  armorum. 

Eo  quoque  in  quodam  scafaldo  ascenso,  regaliter 
aptato  et  quibusdam  inhibicionibus  a  quodam  hiraldo 
proclamatis  et  ab  eo  deffendente,  scilicet  duce  Mor- 
tuoldensi,  alta  voce,  ut  moris  est,  vocato,  idem  dux 
ad  barrerias  venit,  qui  a  conestabulario  et  marescallo 
interrogatus,  conjuratus  et  intromissus,  ad  cathedram 
suam  accessit.  Quo  ordinato  et  utriusque  cathedre 
cortinis  ablatis,  rex  fecit  clamare  quod  ipsi  facerent 
suum  debitum  :  cumque  dux  Arvordensis  teneret  lan- 
ceam  suam  in  manibus  et  sex  vel  octo  passus  inces- 
sisset  contra  inimicum  suum  qui  nullum  faciebat 
signum  defensionis,  tunc  dictum  est  eis  ex  parte  regis 
ut  cessarent,  malens  eos  exihare  a  regno  suo  Anglie, 
quam  talem  decertationem  in  eos  commisceri. 

Contrarie  vero  opinionis  dux  Lincastrie  erat;  nam 
dicebat  regi  :  «  Ego  melius  cognosco  eos  quam  vos; 
d  ambo  nichil  valent  et  quantum  est  de  filio  meo, 
d  dico  vobis  quod  ipse  vos  semel  taliter  irascetur  et 
«  conturbabit,  quod  nunquam  fuistis  tantum  iratus 
«  seu  conturbatus.  Sinile  eos  pugnare  ex  parte  Dei  et 
a  mori  in  duello,  nonobstantibus  quibuscumque.  »  Et 
rex  inquit  :  «  >os  dictum  filium  vestrum,  si  Deo  pla- 
«  cet,  ne  nos  malum  faciat,  bene  custodiemus-.  » 

1.  Les  renseignements  curieux  relatifs  a  la  mission  du  comte 
de  Saint-Pol  aupres  de  Richard  11  ne  se  trouvent  qu'ici.  Gf. 
Chronicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart  deux,  p.  153,  note  1 
in  fine.  —  Le  baron  Kervyn  de  Lettenhove  a  publie  dans  son  edi- 
tion  de  Froissart  (t.  XVI,  p.  SO'?)  les  instructions  donnees  par 
Charles  VI  a  Nicolas  Paynei,  envoye  aupres  de  Richard  U  pour 
le  meme  objet. 

2.  Cette  intervention  du  duc  de  Lancastre  n'est  pas  mentionnee 


166  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1398 

Gonsilio  itaque  patruorum  suorum  Lincastrie,  qui  ali- 
ter  facere  non  potuit,  Eboraci  et  aliorum  de  consilio 
regali,  sententia  regis  dux  Arvordensis  exulatus  est  a 
regno  per  decennium  sub  pena  suspcnsionis  et  deca- 
pitationis ;  alter  vero  perpetuo  exulatus  est. 

Quibus  ita  gestis,  rex  abiit  ad  suum  castrum  de 
Windezores,  misitque  inde  ducem  Sudriensem  cum 
xx"  milibus  pugnatorum  in  Hiberniam  contra  Hiber- 
nienses  rebellionem  machinantes,  cum  intensione 
eum  postea  insequendi.  Ibi  namque  prefati  duo  exules 
ad  regem  accedentes,  ab  eo  licencia  petita  et  obtenta, 
recesserunt  :  primus,  scilicet  Arvordensis  exulaturus 
in  Franciam  transfretavit ;  dux  vero  Mortuoldensis 
Almaniam  petiit  et  inde,  causa  orationis  Jherosoli- 
mam  adivit,  qui  non  multum  post,  dum  inde  redi- 
ret,  Venecias  gravi  infirmitate  detentus,  ab  hac  luce 
migravit. 

Porro  dux  Arvordie  a  Karolo,  rege  Francie  et  opti- 
matibus  suis  honorifice  receptus,  remansit  tam  Pari- 
sius  quam  Meldis  et  ahbi,  ad  expensas  ejusdem  Karoli 
regis,  quasi  spacio  unius  anni.  Interim  pater  ejus,  dux 
Lincastrensis,  Johannes,  cognomento  de  Gandavo, 
princeps  strenuus  et  probitate  clarus  in  Anglia,  obiit^ ; 
ducatum  cujus  rex  Anghe,  nepos  ejus,  saisivit. 

Eodem  anno  scilicet  millesimo  CCG°  nonagesimo  \in°, 
intrante  Quadragesima,  rege  Boemie  et  Almanie  cum 
duce  Missenensi^  pluribusque  baronibus  suis  et  aliis 
in  suo  ducatu  de  Luxemburgo  existente,  rex  Francie 

dans  la  Chronicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart  deux.  Le  Religieux 
de  Saint-Denys  (t.  II,  p.  672)  prete  au  duc  un  langage  precis^- 
ment  inverse  de  celui  qu'il  tient  ici. 

i.  Le  duc  de  Lancastre  mourut  le  2  fevrier  1399  (n.  st.). 

2.  Ou  plutot  le  marquis  de  Meissen. 


1398]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  167 

de  Parisius  perrexit  Remis*  cum  rege  Navarre  et 
ducibus  Biturie,  Aurelianensis  et  Borbonie  et  aliis 
quamplurimis,  duce  Burgundie  apud  Gandavum  exis- 
tente  unacum  filio  suo,  nuper  de  Turquia  reverso, 
quem  duxerat  ad  Flamingos  ad  eorum  requestam,  seu 
causa  questus,  ut  fertur  a  quibusdam-. 

Tunc  venit  Remis  prefatus  rex  Boemie  electus 
Imperii  cum  suis,  et  ei  obviam  dux  Aurelianensis  exiit 
usque  ad  pontem  de  Montesone^.  Jam  autem  eo  Remis 
appropinquante ,  rex  Francie  et  rex  Navarre  cum 
prefatis  ducibus  exierunt  obviam,  intrantibusque  ipsis 
omnibus  in  civitatem,  rex  Boemie  erat  in  medio^, 
rege  Francie  a  dextris  et  rege  Navarre  a  sinistris  ejus 
incedentibus;  locatusque  est  in  monasterio  Sancti 
Remigii  et  sui  omnes  circumcirca  locati  sunt.  Rex 
vero  Francie  in  palacio  erat  locatus.  Facto  quoque 
inter  eos  colloquio  una  parte  xl™®,  remeavit  ille  elec- 
tus  Imperii,  prefatus  rex  Boemie,  via  qua  venerat,  in 
Almaniam,  et  reges  Francie  et  Navarre  cum  prefatis 
ducibus  in  Franciam\ 


1.  Gharles  VI  entra  a  Reims  le  22  mars  1398  (n.  st,). 

2.  En  effet,  les  Itineraires  de  Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans- 
Peur,  ducs  de  Bourgogne,  publies  par  M,  E.  Petit,  signalent  la  pre- 
sence  du  duc  de  Bourgogne  en  Flandre  depuis  la  fin  dedecembre 
1397  jusqu'au  mois  de  mai  1398  (n.  st.)  (p.  269  a  274).  Le  22  mars 
notamment,  le  comte  de  Nevers  vint  retrouver  son  pere  a  Gand. 

3.  II  est  probable  qu'il  faut  traduire  ce  nom  par  «  le  pont  de 
Mouzon  »  et  non  par  «  Pont-a-Mousson  »  (Meurthe-et-Moselle, 
arr.  de  Nancy,  chef-lieu  de  cant.i. 

4.  Le  roi  des  Romains,  Wenceslas,  arriva  le  31  mars  a  Reims. 
Le  duc  d'Orleans,  qui  avait  ete  au-devant  de  lui  jusqu'a  Mouzon, 
Tavait  amene  en  passant  par  Epernay  (E.  Jarry,  la  Vie  politique 
de  Louis  de  France,  duc  dOrleans,  p.  202). 

5.  Robert,  electeur  palatin,  avait  fait  son  possible  pour  detour- 


168  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1399 

Anno  sequenti,  scilicet  M°CCC°  nonagesimo  nono, 
circa  mensem  maii*,  venit  Parisius  imperator  Gons- 
tantinopolitanus,  nomlne  Manuei  Paleologus,  in  magno 
Grecorum  suorum  comitatu,  ut  haberet  succursum  a 
rege  Francie  contra  Baizacum,  dominum  ac  regem 
Turquorum  potentissimum,  qui  super  Christianos  fere 
totam  Greciam,  Bulgariam,  regnum  Bossenense  et 
partem  Hungarie  acquisierat  vi  armorum.  Huic  rex 
Francie  obviam  exiit  cum  ducibus  avuncuhs  et  fratre 
suis  et  aliis  quamplurimis,  eumque  honorifice  recepit 
ac  pro  ejus  adventu  magnum  convivium  in  suo  palacio 
Parisius  fecit~. 

Quo  anno,  scilicet  m°  gcc°  nonagesimo  ix"°,  rex  An- 
ghe  Richardus,  magnum  congregans  exercitum  contra 
Hibernienses  rebellionem  meditantes,  ut  dictum  est, 
in  navium  multitudine  copiosa  per  nequam  consilium 
properavit,  rehctis  Edmundo,  patruo  suo,  duce  Ebo- 
racensi,  pro  regimine  regni  et  sui  locumtenente,  mar- 
quisio  Dorsestrie^  maris  admiraldo,  sibi  post  adjura- 
tis  et  dimissis  totius  regni  precipuis  consihariis 
iiij°''  mihtibus,  scihcet  Guillelmo  Scrop,  thesaurario, 
Johanne  de  Boissiaco^,  Thoma  Griene^  et  Guillelmo 
Bagod,  eidem  Guillelmo  Scroup,  speciahter  cum  duce 
Eboracensi,  regine,  consortis  sue,  gubernacula  atque 
curam  committens. 

ner  Wenceslas  d'accepter  cette  entrevue  (D.  D.   Martene  et 
Durand,  Thesaurus  anecdotorum,  t.  II,  p.  1172  et  1177). 

1.  L'empereur  fit  soa  entree  a  Paris  le  3  juiii  1400  {Ohronique 
du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  II,  p.  754). 

2.  Ihid.,  p.  756. 

3.  Marquis  de  Dorset. 

4.  John  Bussy. 

5.  Thomas  Green. 


1399]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  169 

Eo  quoque  in  Hibernia  cum  exercilu  existente,  pre- 
fatus  dux  Henrricus  a  regno  Gallie,  ubi  fere  per  an- 
num  exulaverat  in  sumptibus  regiis,  ut  dictum 
est  supra,  mense  julio\  anno  supradicto  a  Karolo, 
rege  Francorum  et  Francis  licenciatus  atque  granditer 
encheniatus,  egreditur  propter  mortem  patris  sui,  in 
Angliam  reversurus  et  cum  domino  suo,  prefato  rege 
Richardo,  ut  dicebat,  de  hiis  que  ad  pacem  sunt, 
Domino  permittente,  tractaturus. 

Qui  cum  in  Anglicanum  litus  applicuisset,  hujus 
regis,  domini  sui,  metu  deterso,  concomitantibus  eum 
juvene  comite  Arondelli-,  Thoma  archiepiscopo,  pa- 
truo  ejus,  ut  dictum  est,  deposito  et  exulato,  statim 
ducatum  patris  sui  noviter  defuncti,  habitatoribus  sibi 
sponte  assencientibus,  auxiliantibus  eum  duce  Ebora- 
censi,  Ibcumtenente  regis  Richardi,  marquisio  Dor- 
cestrie,  admiraldo,  postpositis  eorum  juramentis, 
comite  de  Nothumbreland  et  filio  ejus,  Henrico  de 
Persiaco  atque  comite  de  Westmarielande ,  manum 
regis  infringendo  saisivit. 

Hiis  omnibus  unasimul  venientibus  ante  villam 
Brestodii^,  iiij"  consiliarii  regis  predicti  in  ea  sibi  resis- 
tere  nitentes,  frustrati  sunt,  quia,  villa  sponte  reddita, 
capti  suntet  simul  decollati,  excepto  Guillelmo  Bagod, 
qui  nichilominus  modicum  post  decoUatus  est.  Trium 
vero  primorum  capita  Londoniam  sunt  delata  et  ex 
parte  dicti  Henrrici  novi  ducis  Lincestrie  in  calato  albo 

1.  La  Chronicque  de  la  traison  et  mort  de  Richarl  deux  (p.  33)  fixe 
au  mois  d'aout  le  debarquement  du  duc ;  en  realite,  et  comme  le 
dit  notre  texte,  il  aborda  le  22  juillet  a  Ravenspurn  llbid.,  p.  291). 

2.  Sur  le  jeune  Thomas  d'Arundel,  \oir  B.  Williams,  Chro- 
nicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart  deux,  p.  160,  note  in  fine. 

3.  Bristol. 


170  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1399 

majori  scabinis,  consulibus  atque  communitati  pre- 
sentata,  requirens  eis  ut  sibi  pactum  inirent  et  auxilium 
conferrent.  Quod  quidem  annuerunt  ei  animo  libenti 
quia  regem  dominum  suum  habebant  jam  exosum, 
quoniam  quamdam  exhactionem  per  modum  subsidii 
nuper  imposuerat  super  eos  et  ahos  de  regno  ejus,  et 
eam  regahter  exigebat  ab  uniuscujusque  capite  ac 
fecerat,  ut  dicebant,  sigiha  quarumdam  bonarum  vil- 
larum  seu  earumdem  burgencium  pergamenis  non 
scriptis  apponi. 

Gum  igitur  invasio  ejusdem  Henrrici  regi  Richardo 
nunciata  fuisset,  omni  remoto  dilationis  obstaculo,  de 
Hibernia  in  Angham  transfretavit  et  in  Wahiam  apph- 
cans,  ad  castrum  quod  dicitur  Elstam^  pervenit.  Ibi 
namque  dictum  Henrricum  novum  ducem  Lincastrie 
in  ejus  perniciem  aperte  machinantem  cum  maxima 
parte  nobihum,  qui  jam  eum  rehquerant  et  dicto  duci 
favebant  et  omnium  communitatum  fere  totius  regni 
Anghci  obviam  mox  habuit,  qui  eum  de  facto  cepit  et 
adduxit  Londoniis^  ac  in  turre  ejusdem  urbis  incarce- 
ravit  paucis  Anglicis  qui  secum  remanserant  occisis  et 
Francis,  scihcet  Petro  de  Graone  et  Anthonio,  fiho 
ejus,  militibus,  cum  quibusdam  ahis  a  communiis 
depredatis  et  omnibus  rebus  suis  spohatis^. 

Postea  namque,  videhcet  prima  die  octobris  ejus- 
dem  anni  prefati,  proprii  domini  detentores,  scihcet 
dux  Henrricus,  major  et  scabini  Londoniarum  cum 

1.  Eltham. 

2.  3  septembre  1399. 

3.  La  Chronicque  de  la  trdison  et  mort  de  Richart  deux  ne  fait 
nuUe  allusion  a  Pierre  de  Craon  ni  a  son  fils;  d'apres  elle  Pierre 
de  Graon  etait  dans  le  parti  du  duc  d'Hereford  {Ibid.,  p,  290). 


1399]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  171 

principalioribus  nobilium,  cleri  et  populi  fere  totius 
Anglie  ad  dictam  turrem  accesserunt  et  ante  regem 
dominum  suum  stantes,  accusaverunt  eum  multis  cri- 
minibus  propter  que  non  solum  de  regalis  celsitudinis 
solio  esset  deponendus,  sed  merito  crudeli  morte  plec- 
tendus.  Qui  animo  deficiens,  ut  dicitur,  omni  regie 
dignitati  magestatique  et  corone  necnon  et  dominio  in 
prumptu  resignavit,  sicut  patet  per  ejusdem  litteras 
quas  Anglici  ostendunt ,  formam  que  sequitur  conti- 
nentes  : 

fi  In  nomine  Domini  amen^.  Richardus  Dei  gracia 
«  rex  Anglie  et  Francie  et  dominus  Hibernie,  omnes 
«  dictorum  regnorum  et  dominiorum  archiepiscopos, 
«  episcopos  et  ahos  quoscumque  ecciesiarum  secula- 
«  rium  vel  regularium  prelatos  cujuscumque  gradus, 
«  dignitatis,  status  seu  condicionis  existant,  ducesque, 
«  marchiones,  comites,  barones,  milites,  vassallos  et 
«  vavassores  meos  et  hgiosos  homines  quoscumque 
«  ecclesiasticos  vel  seculares,  quocumque  nomine  cen- 
«  seantura  juramentofidelitatis  et  homagii  et  ahis  qui- 
«  buscumque  michi  factis,  omnique  vincuio  ligancie 
«  regahs  ac  dominii,  quibuscumque  michi  obligati  fue- 
«  rant  vel  sint  vel  alias  quomodoHbet  astricti  absolvo, 
«  et  eos  et  eorum  heredes  et  successores  in  perpetuum 
«  ab  eisdem  obligationibus  et  juramentis  et  aliis  qui- 
«  buscumque  relaxo,  libero  et  quito  et  liberos,  quittos 
«  et  immunes,  quantum  ad  personam  meam  attinet, 

1.  Botuli  Parlamenti)  t.  III,  p.  416,  et  Froissart,  ed.  Kervyn  de 
Lettenhove,  t.  XVI,  p.  355.  La  Chronicque  de  la  traison  et  mort 
de  Richart  deux  ne  donne  pas  le  texte  de  rabdication ;  celui  que 
donne  la  Chronographia,  a  part  quelques  variantes  sans  aucune 
importance,  est  conforme  a  roriginal. 


472  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1399 

<t  dimitto  ad  omnem  juris  effectum  qui  ex  premissis 
«  sequi  poterit  seu  aliquo  premissorum,  omnique 
«  regie  dignitati  ac  majestati  et  corone,  necnon  et 
«  dominio  et  potestati  dictorum  regnorum  et  dominii, 
«  alliisque  dominiis  et  possessionibus  meis  seu  michi 
«  quomodolibet  competentibus  quibuscumque,  quo- 
«  cumque  nomine  censeantur,  infra  regna  et  dominia 
«  predicta  et  alibi  ubilibet  constitutis  omnique  juri  et 
«  colori  juris  ac  titulo,  possessioni  et  dominio  que  un- 
«  quam  habui,  habeo,  seu  quovismodo  habere  potero  in 
«  eisdem  seu  eorum  aliquo,  vel  ad  ea  cum  suis  juribus 
«  et  pertinenciis  universis  seu  dependentibus  quahter- 
«  cumque  ab  eisdem  vel  eorum  aliquo,  necnon  et 
«  regimini,  gubernationi  et  administrationi  in  eisdem 
fi  regnis  et  dominiis  michi  competentibus  seu  compe- 
«  tituris  nominique  et  honori  ac  regalie  et  celsitudini 
«  regiis  pure,  sponte,  simpliciter  et  absolute  meiiori- 
«  bus  modis,  via  et  forma  quibus  potero,  in  hiis  scrip- 
«  tis  renuncio  et  ea  in  totum  resigno,  ac  re  et  verbo 
«  dimitto,  et  eisdem  cedo,  et  ab  eisdem  recedo  in  per- 
«  petuum,  salvis  successoribus  meis  regibus  Anghe 
«  in  regnis  et  dominiis  et  ceteris  omnibus  premissis 
fi  juribus  in  eisdem  seu  eorum  ahquo  competentibus 
<  et  competituris  quibuscumque,  meque  ad  regimen 
fi  et  gubernationem  dictorum  regnorum  et  dominio- 
«  rum  cum  suis  pertinenciis  universis  fateor,  reco- 
«  gnosco,  reputo  et  ex  certa  sciencia  veraciter  judico 
«  fuisse  et  esse  insufficientem  penitus  et  inutiiem  ac 
«  propter  mea  demerita  notoria  non  immerito  depo- 
«  nendum.  Et  juro  ad  hec  sancta  Dei  Ewangelia  per 
«  me  corporaliter  tacta,  quod  nunquam  premissis 
«  renuntiationi,  resignationi  et  concessioni  contrave- 


1399]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  173 

«  niam  seu  ea  quomodolibet  impugnabo  facto  vel 
«  verbo,  per  me  vel  per  alium  seu  alios,  seu  contra- 
tt  venire  vel  impugnare  permittam,  quantum  in  me 
«  est,  publice  vel  occulte,  sed  easdem  resignationem, 
«  renuntiationem,  dimissionem  et  concessionem  in 
«  perpetuum  ratas  et  gratas  habeo  et  firmiter  tenebo 
«  et  observabo  in  toto  et  qualibet  sui  parte.  Sic  me 
«  Deus  adjuvet  et  hec  sancta  Dei  Ewangelia,  presen- 
«  tibus,  etc.  B 

Quidam  vero  dicunt  quod  cum  dux  iste  Henrricus 
et  duces  Eboracensis  et  Albemelle,  pater  et  fihus, 
comes  ArondelU  et  ceteri  venientes  ad  dictam  turrem 
stetissent  coram  rege  Richardo,  idem  rex  furore  ma- 
gno  repletus,  multum  conviciatus  est  eis,  potissime 
patruo  suo,  duci  Eboracensi,  et  filio  ejus,  eos  pluries 
apellando  infideles  contra  Deum  et  se  ipsum,  atque 
falsos  proditores ;  et  quod  postquam  dixit  eis  quomodo 
rege  Edowardo  avo  et  immediate  predecessore  suo 
in  sua  ultima  voluntate  declarante,  filiisque  suis  duci- 
bus  Lincestrie,  Eboracensi  et  Glaudiocestrie  et  aliis 
prosapie  regalis  assencientibus,  cum  omni  clero  et 
populo  in  regem  AngUe  fuerit  coronatus,  et  xxij°^  an- 
nos  regnasset  pacifice  super  eos,  non  solum  ipsi  in 
eum,  proprium  suum  regem  et  dominum,  temerarie 
manus  injecerunt  sed  eum  diro  carceri  mancipaverunt, 
clare  sibi  constabat  quod  ipsi  omnes  inique  agentes 
erga  eum,  erant  pessimi  traditores;  et  hoc  probaret 
in  duello,  petens  admitti  ad  pugnandum  in  stadio  per 
se  solum  contra  iiij'"^  fortissimos  eorum,  jactando  va- 
dium  suum  in  terram ;  et  quod  sibi  nemine  respon- 
dente,  conversus  ad  Dominum,  flendo  fecit  multos 
clamores  gemebundos  atque  miserandos  ad  Deum  et 


174  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1399 

ad  beatam  Virginem,  matrem  ejus,  et  ad  precurso- 
rem  illius,  beatum  Johannem  Baptistam,  auxilium 
eorum  erga  ipsum  Dominum  nostrum  toto  cordis 
afFectu  implorando. 

Tandem  dux  Henrricus  fertur  ei  dixisse  :  «  Mi  do- 
«  mine,  non  turbemini  amplius,  sed  expectetis  si  pla- 
«  cet  in  dictum  diem  Parlamenti  ex  parte  ducum, 
«  comitum,  prelatorum  et  communitatum  patrie  ins- 
«  tituti  quod  incipiet  in  hac  villa  in  crastinum,  Deo 
«  dante ;  »  in  quo  quilibet,  causam  seu  rationem  vel 
petitionem  suam  articulariter  ostendere  poterit.  Hec 
dicunt  quidam. 

Porro  illa  die  prima  octobris,  prefatus  dux  Henrri- 
cus  cum  omnibus  ahis  a  dicta  turre  recedens  abiit  ad 
Westmonasterium  et  ibidem  pernoctavit.  In  crastino 
vero,  congregatis  omnibus  ubi  erant  congregandis  et 
consedentibus  in  pleno  Parlamento  supradicto  et  solio 
justicie  ubi  sedere  solebat  more  regum  predecessorum 
suorum  rex  Richardus,  regaliter  aptato,  sed  vacuo, 
Thomas  de  Persiaco  in  hec  verba  prorupit  :  «  0  vos 
«  omnes  audiatis ;  ecce  Henrricus,  dux  Lincastrie,  rex 
«  vester  Anghe.  »  Tunc  omnes  prelati  dominique  et 
communitas  Londonie  exclamaverunt,  dicentes  :  «  Sic, 
«  sic  volumus  quod  Henrricus  de  Lincastria  sit  rex 
«  noster  Anghe  et  non  alter.  » 

Henrricus  autem  qui  ad  ahud  non  aspirabat,  mox 
eorum  opinioni  consenciens  abiit,  et  in  eodem  soho 
justicie,  ubi  solebat  residere  rex  Richardus,  resedit. 
Deinde  cunctis  audientibus,  fecit  declarari  quahter  in 
Angham  advenerat  propter  profectum  regni  et  popuh 
et  propter  suam  hereditatem  et  quod  rex  Richardus 
indignus  erat  amphus  regio  diademate  uti  :  «  Quia,  » 


1399]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  175 

inquit^  «  diro  morti  tradidit  duos  meliores  ac  nobi- 
«  liores  hominum  armdrum  totius  regni  hujus,  scilicet 
«  ducemClaudiocestrie,  patruum,  et  comitem Arondelli, 
«  cognatum  meum.  Ulterius  forefecit  regni  heredita- 
«  tem,  quoniam  posuit  ignem  in  quamdam  villam  cam- 
«  pestrem ;  quicunque  enim  rex  tale  factum  commit- 
«  tit,  coronam  regni  sui  admittere  (sic)  meretur.  Tra- 
«  diditinsuperregnumin  manus  iiij^"  militum,  quorum 
«  tria  capita  misi  Londoniam  et  alter  ad  libitum  ves- 
«  trum  est.  Deliberate  ergo  quid  hiis  suppositis  agen- 
«  dum  sit.  » 

IIH  vero  de  Parlamento  responderunt  ei  quod  in 
crastinum  redderent  super  hec  judicium  rectum. 
Deinde  die  crastina ,  dux  Henrricus  sedens  in  solio 
regali,  cunctis  de  Parlamento  astantibus,  per  quem- 
dam  mihtem  requisivit  ut  redderet  judicium  de  rege 
Richardo.  Quo  facto,  episcopus  Carleonensis^,  obtenta 
loquendi  hcencia,  hoc  modo  affatus  est  :  «  Vos  omnes 
«  videte  quale  judicium  reddatis  de  hoc  quod  dux  hic 
«  presidens  proposuit.  Non  enim  est  hic  aliquis 
«  dignus  judicare  tantum  dominum  sicut  est  rex 
a  noster,  qui  super  nos  regnavit  xx"ij  annorum  et 
«  amplius.  Si  tamen  accidat  quod  judicio  vestro  suc- 
«  cumbat,  ad  minus  reddatur  judicium  de  eo,  ipso 
«  presente,  quoniam  non  est  tam  perversus  aut  miser 
«  homicida  quin  assistat  cum  morti  condempnatur  : 
«  quantomagis  etc. 

«  Dico  ulterius  quod  dux  qui  nunc  preest  magis 
«  culpabilis  est  erga  regem,  quam  rex  sit  erga  eum, 


1.  Chi^onicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart  deux,  p.  220,  note  1. 

2.  Garlisle. 


176  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1399 

«  quoniam  exulatus  a  regno  per  decem  annos  judi- 
«  cio  patris  sui  et  omnium  baronum  totius  regni 
«  unacum  rege  propter  discentionem  que  fuerat 
«  inter  eum  et  ducem  Morluoldie  citra  terminum 
«  exilii  sui  contra  voluntatem  regis  regressus  est  in 
«  regnum. 

«  Dico  ultra  quod  idem  dux  pessime  operatus  est 
«  in  quantum  in  regali  solio  presumpsit  sedere,  ubi 
«  nullus  preter  regem  proprium  coronatum  hujus  regni 
«  licet  sedere.  Dico  ergo  hiis  premissis  quod  debetis 
«  vocare  regem  Richardum  in  presencia  Parlamenti 
«  ad  audiendum  raciones  ejus  et  ad  sciendum  si  velit 
«  annuere  presenti  duci  coronam  suam,  vel  non.  » 
Cumque  suis  verbis  finem  dedisset,  dux  per  mares- 
callum  suum  fecit  eum  capi  et  duci  in  carcerem  Sancti 
Albanii.  Quo  facto  deliberatum  est  et  conclusum  per 
Londonienses  nobilesque  et  prelatos  regni  Anghe  quod 
Johannes  de  Burdegala,  dictus  Richardus,  rex  Anghe, 
perpetuo  carceri  manciparetur,  taH  conditione  quod 
quandocunque  propter  ejus  redemptionem  insurgeret 
congregatio  hominum  armorum,  ipse  primo  et  ante 
omnia  moreretur,  quodque  tercia  decima  die  mensis 
octobris  proximo  sequenti  dux  ipse  Henricus  in  regem 
coronaretur. 

Tercia  vero  die  Parlamenti,  jactata  fuerunt  in  ter- 
ram  plusquam  xl  vadia  baronum  Anghe  inter  se  dis- 
cordancium  propter  falsitatem  et  traditionem  quas  sibi 
mutuo  imponebant.  Waldanus  eciam  archiepiscopus 
Gantuariensis  a  sua  sede  metropohtana  expulsus  fuit  et 
arestatus,  Thoma  de  Arondelio,  condam  archiepiscopo 

1.  Saint-Albans. 


1399]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORmi.  177 

in  eadem  restituto.  Alii  quidam  episcopi  fuerunt  tunc 
accusati  et  sedibus  suis  perturbati. 

Hawe',  quidam  familiarissimus  regi  Richardo,  in 
presencia  Parlamenti  adductus,  eoquod  de  morte  ducis 
Glaudiocestrie  inventus  fuit  culpabilis,  crudelissima 
niorte  condempnatus  est.  Postea  vero  sabbato  xj^  die 
octobris,  ipso  duce  Henrrico  in  castello  Londoniensi 
exeunte  in  aula  ejusdem  castelli,  plures  novos  milites 
fecit^,  scilicet  iiij°''  filios,  duos  fratres  suos  comites 
Arondelli  et  Stafordie,  Guilielmum  Butillarii,  filium 
matertere  sue  nomine  Trompenton  et  plures  alios'^. 
Die  vero  crastina  a  castello  recedens,  equitavit  per 
medium  civitatis  usque  ad  Westmonasterium,  conco- 
mitantibus  eum  novis  militibus  et  pluribus  aliis  nobi- 
libus.  Die  sancti  Edowardi  in  crastino,  in  habitu  regah, 
de  aula  Westmonasterii  abiit  pedes  ad  cathedralem 
ecclesiam  Sancti  Pauli  cum  prelatis,  nobilibus  et  aliis 
quamplurimis  in  nobili  apparatu;  a  duobus  metropo- 
Htanis,  Cantuariensi  scilicet  et  Eboracensi,  in  regem 
Anglie  est  coronatus  eo  modo  quo  reges  Anglie  solent 
coronari . 

Post  hec  Richardus  rex  reprobatus,  vigilia  Omnium 
Sanctorum,  summo  mane  a  Londonia  educitur  et  deri- 
sorie  ad  quodam  castellum  in  forti  manu  ducitur,  ubi 
juxta  Parlamenti  sentenciam  custodie  mancipatur. 
Deinde  sublatis  rebus  et  tesauris  episcopi  Carleonensis 
et  Waldanii,   nuper   archiepiscopi   Cantuariensis,  et 

1 .  Hale,  suivant  la  Chronicque  de  la  traison  et  mort  cle  Richart  II, 
p.  73. 

2.  11  octobre  1399. 

3.  Chronicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart  deux,  p.  xxix  et 
74  note  2. 

ui  12 


178  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1399 

matris  ejus,  regisque  Richardi  et  regine,  uxoris  ejus, 
a  gentibus  novi  regis  Henrrici,  abbas  Westmonasterii 
petiit  prefato  regi  Henrrico  quod  sibi  traderentur  ad 
custodiendum  pretacti  Waldanius  archiepiscopus  et 
episcopus  Carleonensis  et  Magdalenus^  capelianus 
condam  regis  Richardi  et  sibi  facie  similhmus,  et  sub 
pena  amissionis  corporis  sui  eos  optime  ac  secure  cus- 
todiret  quamdiu  sibi  placeret,  et  redderet  quociens- 
cumque  vellet. 

Et  taii  pacto  rege  sibi  annuente,  et  eos  in  monas- 
terio  suo  adductos  sibi  tradente,  postmodum  accidit 
circa  xviij^""  diem  decembris  immediate  sequentis  anni 
prenotati  m'  ccg'  lxxxxix'''  quod  duces  Excestrie, 
Sudriensis,  comes  Hontintonensis ,  comes  Quenti, 
Albemalle,  comes  Rotheland,  comitesque  Claudioces- 
trensis  et  Saresberiensis  et  quidam  ahus  nobiiis  baro, 
nomine  Thomas  Blondi^,  exeuntes  in  dicto  monasterio 
in  camera  dicti  abbatis  unacum  ipso  abbate,  archi- 
episcopo  Cantuariensi,  episcopo  Carleonensi  Magda- 
lenoque  et  magistro  Paulo,  phisico  condam  regis 
Richardi,  ut  liberarent  regem  Richardum  ac  denuo 
regnum  sibi  restituerent  et  coronam,  contra  regem 
Henrricum  magnam  conjurationem  fecerunt. 

Qua  peracta,  barones  recesserunt  tali  conventione 
quod  dominica  prima  post  Circumcisionem  Domini 
instanti,  quilibet  cum  potestate  sua  apud  Kinston^  que 
distat  quasi  decem  leucis  a  Londonia  una  simul  con- 
gregarentur,  fingentes  se  hoc  facere  ut  irent  die  Epi- 
phanie  Domini  proxime  sequenti  apud  Windesore  ad 

1.  Maudeleyn. 

2.  Thomas  Blount. 

3.  Kingston.  —  4  janvier  1400  (n.  st.). 


1400]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  179 

festum  novi  regis  Henrrici,  prout  ipsis  et  ceteris  prin- 
cipibus  de  Anglia  ab  ebdem  rege  obnixe  rogatum  ac 
injunctum  erat. 

Intencio  eorum  erat  eo  tunc,  cum  idem  rex  nichil 
tale  premeditaret,  repente  irruere  in  eum  et  in  filios 
ejus;  sed  aliter  longe  accidit.  Postmodum  vero  duces 
Excestrie  et  Sudriensis  et  comitcs  Glaudiocestrie  et 
Saresberiensis  et  Thomas  Blond,  die  assignata,  apud 
Kinston  convenerunt  cum  viij°  mihbus  sagitariis  et 
tribus  mihbus  lanceis  virorum  industrie  militaris 
expertissimorum,  habentes  secum  Magdalenum,  qui, 
ut  dictum  est,  quasi  omnino  specie  similis  erat 
Richardo  regi.  Et  recedentes  inde,  scripserunt  duci 
Albemalle,  qui  erat  Londoniis,  htteras  sigillis  eorum 
impressas,  continentes  quatinus  ipso  die  Epiphanie 
esset  obviam  eis  apud  Goulburgum^ 

Abierat  enim  ad  patrem  suum,  ducem  Eboracen- 
sem,  ut  pranderet  secum  illa  die  :  et  cum  ad  mensam 
cum  dicto  patre  suo  ipse  dux  Albemalle  sedisset  et 
predictas  litteras  super  mappam  ante  se  posuisset, 
mox  pater  ejus  rapuit  eas  cum  ipsas  percepisset, 
petendo  que  sint  hee  littere  :  quibus  ab  eo  lectis,  dixit 
filio  suo  :  «  0  nequissime  proditor,  tu  falsus  fuisti  regi 
«  Richardo,  cognato  tuo  germano,  et  modo  traditor 
«  es  regis  Henrici  consobrini  tui.  Nescis  quod  fide- 
<  jussor  sum  tui  corpore  et  bonis  et  qualiter  me  feci 
«  fortem  pro  te  in  pleno  Parlamento.  Nunc  scio  vere 
«  quod  me  morti  tradere  desideras  :  sed  per  Sanctum 
«  Georgium,  prediligo  te  quam  me  patibulo  esse 
«  affixum.  » 

1.  Colnbrook. 


180  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1400 

Hec  dicendo,  a  mensa  confestim  surrexit  et  eas 
detulit  apud  Windesores  regi  Henrrico,  nepoti  suo; 
sed  filius  ejus  preveniens  ad  regem  Henrricum,  inti- 
mavit  ei  conspirationem  factam  contra  eum,  in  qua  se 
affuisse  confessus  est,  veniamque  obtinuit  ab  eodem 
rege  antequam  pater  ejus  veniret  ante  regem.  Gumque 
dux  Eboracensis  veniret  ante  regem  et  ei  litteras  pre- 
fatas  ostendisset,  rex  mox  abiens  Londoniam  obviavit 
majori  de  Londonia  qui  festinanter  accurrebat  ad  eum 
ad  intimandum  ei  quod  inimici  sui  erant  super  cam- 
pos  cum  sex  milibus  pugnatorum. 

Rex  ergo,  cum  esset  in  Londonia,  fecit  statim  con- 
gregari  homines  armorum  usque  ad  numerum  xvj" 
vel  amplius.  Die  vero  Epiphanie  hora  meridiana,  rex 
Henrricus  exiit  de  civitate  cum  fere  quingentis  ianceis 
et  sex"  sagittariis,  ac  ibi  quasi  spacio  trium  hora- 
rum  expectavit  donec  venerunt  comites  Arondelli  et 
Warvicensis,  quem  velut  innocentem,  nonobstante 
sua  confessione  ad  plenum  Hberaverat,  et  dominus  de 
Feruastria  '  qui  primus  venit,  gerens  vexillum  civitatis 
Londoniensis  ac  ceteri  preparati. 

Et  rex,  ordinatis  aciebus  suis,  misit  ducem  Albe- 
malle  comitemque  Rotheiand  cum  iiij°'^  mihbus  sagitta- 
riis  et  ducentis  lanceis  ad  speculandum  suos  inimicos 
qui  erant  quasi  xvj"™  leucis  distantes.  Deinde  posuit 
pro  antegardia  marquisum,  fratrem  suum  et  dominum 
Thomam  d^Erpinghen^,  suum  cambellanum,  quos  ipse 
transmisit  per  aham  viam  contra  inimicos  suos. 

Porro  dux  Albemalle  abiit  Goulburgum,  ubi  reperit 

1.  Walter  Fitzwalter. 

2.  Thomas  Erpingham. 


1400]  CHRONOGR-\PHIA  REGUM  FRANCORUM.  181 

ducem  Excestrie,  fratrem  regis  Richardi  et  alios  qui 
secum  erant  et  dixit  eis  quod  rex  Henrrlcus  erat  extra 
Londoniam  quasi  cum  duobus  milibus  pugnatorum  et 
totidem  sagittariorum  tantummodo.  Qui  credentesei, 
putabant  adhuc  regem  pauciores  secum  habere  quam 
ipse  dicebat.  Tunc  proposuerunt  pergere  in  Walliam 
vel  Excestriam^,  quia  ibi  satis  potentes  essent  ad 
debellandum  ceteros  de  Angha. 

Dux  autem  Albemalle  finxit  se  velle  mori  et  vivere 
cum  eis;  illi  itaque  cum  suo  exercitu  cum  transissent 
duos  pontes  de  Mideheet^  iiij°'  leucis  ultra  Coulburgum, 
apparuerunt  eis  due  antegardie  regis  Henrrici.  Tunc 
dux  Albemalle  videns  eas  appropinquare,  fugit  ad  eas 
clamando  :  «  Fugiunt,  fugiunt !  »  fingendo  se  insidias 
et  assultus  fecisse  contra  eos. 

Cujus  perfidam  traditionem  cernentes  dux  Sudriensis 
et  qui  cum  eo  erant,  illico  dux  Sudriensis  se  posuit 
ad  custodiendum  pontem  ac  rogavit  patruum  suum, 
ducem  Excestrie,  quatinus  secum  duceret  exercitum 
seriose  quousque  transiret  Haler^  et  Exuifordiam'^  et 
ipse  cum  melioribus  equitibus  faceret  retrogardiam, 
pontisque  transitum  contra  inimicos  observaret. 

Porro  illi  de  antegardia  regis  Henrici  non  ausi  sunt 
pontes  transire  propter  ducem  Sudrienscm  qui  cum 
suis  hominibus  armorum  viriliter  passum  eis  impedivit 
per  tres  dies  antequam  rex  Henrricus  adveniret;  sci- 
toque  regis  Henrrici  adventu,  ipse  dux  Sudriensis  cum 
sociis  suis  de  nocte  egressus  est  inde  ac  secum  duxit 

1.  Chester. 

2.  Maidenhead.  —  5  janvier  l^iOO  (n.  st.l. 

3.  Henley. 

4.  Oxford. 


182  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR.\NCORUM.  [1400 

omnes  de  Midonhet*  ad  juvandum  regem  Richardum. 
Dux  quoque  Excestrie,  comes  Hontintonensis  duxit 
secum  exercitum  et  omnia  victualia  ville  de  Midonhet 
jussitdeferri  secum,  ne  rex  Henrricus  aut  hominesejus 
ea  reperirent. 

Dux  autem  Sudriensisequitavit  perextra  villamExin- 
fordie  ac  reperit  socios  suos  apud  Houdescot  ^,  indeque 
simul  abeuntes  Sucestriam^  simul  locati  sunt  extra 
villam,  principes  autem  cum  paucis,  proth  dolor! 
relicto  exercitu  in  campis  prope  villam,  locati  sunt  in 
castellum,  scilicet  dux  Excestrie,  dux  Sudriensis 
patruus  et  nepos  et  comites  Claudiocestrensis  et  Sares- 
beriensis,  Magdalenus  et  ceteri  supranominati.  Inter 
quos  et  illos  de  villa  orta  est  sedicio  per  quemdam 
sagitarium  regis  Henrrici  qui  venerat  et  locatus  fuerat 
prope  prefatos  principes. 

Nam  cum  eum  suspendi  dux  Sudriensis  conestabu- 
lario  ville  misisset,  et  hoc  facere  conestabularius  dif- 
ferret  quousque  sciret  an  illa  congregatio  hominum 
armorum  fieret  ex  voluntate  regis  Henrrici,  in  crasti- 
num  conestabularius  cum  Lx^  sagitariis  venit  ad  hos- 
picium  ducis  Sudriensis  ac  arestavit  eum  ex  parte 
regis  Henrrici,  donec  locutus  fuerit  regi  Henrrico. 
Tunc  dux  indignatus,  dedit  ei  duas  alapas  :  ex  quo 
orta  est  sedicio  inter  principes  et  illos  de  villa,  sic 
quod  illi  de  villa  aggredientes  hospicium  principum, 
multas  sagittas  emiserunt  contra  eos  ac  primo  ex 
tractu  unius  sagitte  occiderunt  ducem  Sudriensem, 


1.  Maidenhead. 

2.  Woodstock. 

3.  Circenster. 


1400]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  183 

comitem  de  Quento ;  comes  autem  Saresberiensis  viri- 
liter  se  deffendens  occisus  est  ab  eis. 

Porro  dux  Excestrie  et  comes  Clocestrie,  scilicet 
dominus  Dispensator  et  Magdalenus  videntes  infortu- 
nium  hujusmodi,  descenderunt  per  quamdam  fenes- 
tram  in  vicum  et  posuerunt  ignem  in  tribus  vel  iiij°'" 
domibus  ut  rustici  aggredientes  hospicium  principum 
dimitterent  eos  et  venirent  ilhc;  videntes  autem  quia 
rustici  non  curarent  de  incendio,  nec  propter  hoc 
dimitterent  hospicium  principum,  exierunt  de  villa  et 
neminem  de  exercitu  invenerunt,  quoniam  omnes  ver- 
sus  Scociam  auffugerant  quando  viderunt  ignem  in  villa, 
estimantes  illic  advenisse  regem  Henrricum.  Porro 
dux  Excestrie  ascendit  super  equum  et  abiit  ad  Essaox^ 
ut  exiret  de  regno,  dominusque  Dispensator  abiit  ver- 
sus  Walham  in  terram  suam.  Magdalenus  vero  abiit 
versus  Scociam. 

Nobiles  vero  qui  remanserunt  in  viHa  Sucestrie 
post  multam  resistenciam  ab  illis  de  villa  capti  sunt, 
scihcet  Thomas  Blondi,  Benedictus  Gheli^  et  xxx*  alii 
tam  milites  quam  armigeri. 

Quo  facto,  illi  de  villa  absciderunt  capita  ducis 
Sudriensis  et  comitis  Saresberiensis  qui  occisi  fuerant, 
eisque  affixis  acuminibus  duarum  perticarum  hoc  modo 
portaverunt  ea  Exinfordie  ubi  erat  rex  Henrricus, 
ducentes  secum  omnes  prisionarios  suos  quos  cum 
dictis  duobus  capitibus  atulerunt  regi.  Tunc  rex  jussit 
ut  omnes  prisionarii  morerentur,  excepto  quodam 
adolescente  ex  spectabili  genere  quem  militem  feccrat 

1.  Essex. 

2.  Benaei  Sheiley. 


184  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [UOO 

antequam  coronaretur,  cui  indulsit  quidquid  offende- 
rat  contra  se.  Suspensi  autem  sunt  Thomas  Blondi  et 
Benedictus  Cheli  mihtes  atque  vivi  ablati  de  patibulo ; 
Tomas  quoque,  evacuatis  budellis  suis  adhuc  vivens  et 
combustis,  decapitatus  est  et  in  iiij"'^  partes  corpus 
ejus  divisum  est.  Benedictus  autem  decapitatus  est  et 
divisus  in  iiij°'^  partes.  Geteri  decapitati  vitam  finierunt. 

Quo  facto,  rex  Henrricus  misit  ducem  Albemalle  et 
Thomam  d'Erpinghen  ad  insequendum  dominum  Dis- 
pensatorem ,  comitem  Clocestrie ,  qui  captus  est  ab 
eis  et  decoUatus.  Porro  dux  Excestrie,  frater  regis 
Richardi,  veniens  in  quamdam  villam  que  vocatur 
Estaocem^  ubi  morabatur  comitissa  Arvordie  doearia, 
soror  comitis  Arondelli  qui  fuerat  Londonie  decollatus, 
ut  dictum  est  supra,  locavit  se  more  solito  in  quodam 
hospicio.  Tunc  dicta  domina  agnito  ejus  adventu,  mox 
congregatis  multis  hominibus,  fecit  eum  capi  cum 
omnibus  qui  secum  erant  et  in  carcerem  trudi ;  capti 
sunt  etiam  plures  milites  ejus  ac  scutiferi  per  patriam 
hac  illac  fugientes. 

Tunc  domina  scripsit  litteras  Henrrico  regi,  qua- 
tinus  mitteret  sibi  nepotem  suum  comitem  Aron- 
deUi  ad  faciendam  vindictam  de  morte  patris  sui. 
Tunc  rex  misit  eumdem  comitem  Arondelli  ad  pre- 
dictam  dominam  secundum  quod  postulabat;  cum- 
que  venisset  ante  dictam  dominam,  reperit  ducem 
Excestrie  coram  ea  quem  facere  mori  volebat,  astan- 
tibus  ibi  circiter  octo  milibus  rusticis  de  patria  illa, 
nec  erat  ibi  quisquam  preter  comitissam  et  comitem 
Arondelli  quin  misericordia  motus  super  eum  vellet  ei 

1.  Cest  en  effet  dans  le  comte  d'Essex,  a  Pritewell. 


1400]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  185 

nocere.  Affuit  autem  quidam  qui  se  presentavit  eum 
decapitare;  cumque  jam  teneret  securim,  dux  eum 
allocutus  est  in  hunc  modum  :  «  Heu  amice,  quid  feci 
«  tibi  aut  tuis  parentibus  qui  solus  inter  hos  omnes 
ct  vis  me  decapitare?  »  Tunc  bourellus,  pietate  motus, 
abiit  ante  comitissam  et  cum  lacrimis  dixit  ei  quod 
pro  toto  auro  mundi  non  occideret  ducem. 

Ipsa  autem  dixit  ei  quod  nisi  eum  occideret  ipse- 
met  occideretur ;  qui  pavefactus  et  dolens,  veniens 
coram  duce,  percussit  eum  de  ascia  in  spatula,  tanto 
pavore  correptus,  quod  nesciebat  eum  percutere  in 
collo.  Tunc  dux  erigens  se,  rogavit  eum  quatinus  eum 
expediret;  deinde  postquam  novies  percussit  ut  prius, 
dux  iterum  dixit  ei  :  a  Heu  amice,  quid  facis!  Deo 
«  gracias !  »  Tunc  de  uno  cutello  gutur  ejus  abscisum 
est  et  sic  animam  exalavit.  Cujus  caput  affigi  jussit 
comes  Arondelh  in  quodam  baculo  ac  defferri  secum 
Londoniis,  necnon  duci  unum  mihtem  dicti  ducis  Exces- 
trie,  nomine  Steptianurn',  et  bulicularium  ejus  nuncu- 
patum  Hugonem  Cade,  ac  xix^  die  januarii  triumphah- 
ter  intravit  Londoniam  cum  magno  sonitu  musicahum 
instrumentorum. 

Eadem  eciam  die  dux  Aibemahe  intravit  Londoniam 
cum  capite  domini  Dispensatoris,  comitis  Claudioces- 
trensis,  affixo  in  quodam  baculo  et  xij  prisionariis  qui 
triumphahter  secum  adducebantur  in  duabus  quadri- 
gis;  jussu  quoque  regis  capita  supradicta  suspensa 
sunt  in  porta  pontis  Londonie,  captivi  vero  positi  sunt 
in  castello  ejusdem  civitatis  Londoniensis.  Waldanus 

1.  Suivant  la  Chronicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart  deux 
(p.  96),  il  s'appelait  Thomas  Sheliey. 


186  CHRONOGMPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1400 

vero  archiepiscopus  Gantuariensis  et  episcopus  Garleo- 
niensis  compulsi  suntexire  in  munitiones  abbatie  West- 
monasterii  et  tunc  capti  et  aducti  Londonie  in  turre 
inclusi  sunt. 

Porro  Magdalenus,  cum  fugeret  in  Scociam,  accusa- 
tione  cujusdam  pastoris  qui  pascebat  oves  in  campis 
captus,  aductus  est  et  cum  aliis  in  prefata  turre  Lon- 
donie  incarceratus  est.  Magister  vero  Johannes  Herbi- 
censis^  captus  est  Lincolnia,  ubi  officium  recepte  exer- 
cuerat  ex  parte  condam  Richardi  regis ;  abbas  quoque 
Westmonasterii  captus  est  in  monasterio  suo  et  the- 
sauro  suo  ablato,  ductus  est  in  custodia  ad  iiij°''  parvas 
leucas  de  Londonia,  indeque  postmodum  Londoniam 
reductus,  cum  aliis  in  turre  positus  est.  Bernardus  de 
Beaucaes-  miles  strenuus,  natione  Wasco,  in  domo  sua 
distante  viij°  leucis  a  Londonia  eciam  captus,  aductus 
et  in  turre  de  Londonia  positus  est. 

Posteadiemercurii  postPurificationembeateMarie^, 
ante  judices  regis  Henrrici  et  comitem  Arondelh  adducti 
sunt  prenominati  archiepiscopus  Gantuariensis,  epis- 
copus  Carleonensis,  abbas  Westmonasterii,  magister 
Johannes  de  Erby  receptor  Lincolniensis,  Magdalenus, 
dominus  Bernardus  de  Beaucaes  et  magister  Stepha- 
nus,  condam  magister  hospicii  ducis  Excestrie,  comitis 
Hontintonensisdefuncti.  Gumque  stetissentcoram  judi- 
cibus  a  mane  usque  ad  secundam  horam  post  pran- 
dium  et  nullam  mortis  causam  ipsi  judices  invenirent 

1.  John  Derby. 

2.  Bernard  Brocas  (Chronicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart 
deux,  p.  258,  note  3).  Le  detail  relatif  a  son  logis  ne  se  trouve  pas 
ailleurs. 

3.  4  fevrier  1400  (n.  st.). 


1400]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  187 

contra  eos,  tradiderunt  eos  comiti  Arondelli,  ut  faceret 
ex  eis  secundum  quod  f^onum  sibi  videretur. 

Tunc  comes  Arondelli  petiit  populo  astanti  quid 
aut  qualiter  ageret  de  eis  :  qui  omnes  una  voce  res- 
ponderunt  quod  eos  morti  traderet.  Tunc  comes  dixit 
Waldanio,  archiepiscopo  Gantuariensi ,  quod  rex  et 
communitas  Londonie  concedebat  ei  vitam  suam ;  epis- 
copus  autem  Garleonensis  et  abbas  Wesmonasterii 
retrusi  sunt  in  carcerem.  Alii  autem  iiij^"^  ducti  sunt 
ante  patibulum  Londonie  nomine  Tuborne^,  ubi  decol- 
lati  sunt  :  primo  videlicet  dominus  Bernardus  Beau- 
chaes,  secundo  Magdalenus,  tercio  magister  Johannes 
Herbicensis,  quarto  et  ultimo  dominus  Stephanus 
supranominatus. 

Preterea  rex  Henrricus  quemdam  militem  suum 
nomine  Petrum  d'Exton~,  ut  dicitur,  misit  ad  castel- 
lum  ubi  condam  rex  Richardus  in  custodia  tenebatur 
ut  occideretur  et  hoc  ut  sentencia  Parlamenti  adimple- 
retur  que  talis  erat  quod  si  commocio  hominum  armo- 
rum  oriretur  in  Anglia  propter  eum,  ipse  primus 
moreretur^. 

Quo  necato  allatum  est  corpus  ejus  Londoniis  in 
quodam  vehiculo  more  nobilium  nigra  coopertura 
cooperto  cum  iiij"'^  vexillis,  quorum  duo  erant  armis 
sancti  Georgii  et  alia  armis  sancti  Edowardi,  scilicet 
de  lazurio  ad  unam  crucem  auream  cum  quinque 
coquillis  aureis,  concomitantibus  eum  quinque  homi- 

1.  Tyburn. 

2.  Piers  Exton. 

3.  Les  manuscrits  de  la  Chronicque  de  la  traison  et  mort  de 
Richart  deux  placent  le  recit  du  meurtre  du  roi  immediatement 
apres  la  relation  de  la  rentree  triomphaie  d'Henri  a  Londres. 


188  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1400  et  1399 

nibus  tenentibus  quinque  tedas  accensas  et  indutis 
nigrisindumentis.Londoniensesautemmiseruntobviam 
ei  XXX*  homines  indutos  albis  vestimentis  cum  xxx* 
tedis;  et  sic  aductus  in  civitatem,  positus  est  in  eccle- 
sia  cathedrali  Sancti  Pauli  undecima  die  marcii'  anni 
prenotati,  ubi  remansit  per  duos  dies,  ut  omnibus  pro 
vero  notum  fieret  quod  ipse  mortuus  esset. 

Quidam  vero  dicunt  quod  intumulatus  in  modum 
unius  pauperis  nobilis  hominis,  jacet  in  ecclesia  castri 
Pontisfrigidi^  et  quod  alius  fuit,  per  omnia  simihs  ilH 
qui  Londonie  aductus,  sicut  supradictum  est,  ibidem 
exanimis  populo  ostensus  est. 

Modicum  post  obiit  Johannes  de  Monteforti,  dux 
Britannie^,  cui  successit  Johannes  primogenitus  ejus, 
qui  fiham  regis  Francie  habebat  uxorem^*. 

Preterea  namque  dum  hec  in  Angha  agerentur  et 
fierent,  circa  festum  Sancti  Michaehs  anni  supradicti, 
imperator  Constantinopohtanus  supramemoratus  a  Pa- 
risius  recessit^  et  cum  suis  Grecis  pergens  Kalesium, 
in  Angham  transfretavit,  ubi  honorifice  receptus  est, 
non  obstantibus  eorum  discentionum  turbinibus.  Girca 
Quadragesimam  sequentem  reversus  est^. 

1.  Le  12  mars  1400  (n.  st.)  suivant  la  Chronicque  de  la  traison 
et  mort  de  Richart  deux,  p.  103. 

2.  Pontefract. 

3.  ler  novembre  1399  (Froissart,  ed.  Kervyn  de  Lettenhove, 
t.  X"VI,  p.  230). 

4.  II  avait  alors  dix  ans  (Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys, 
t.  n,  p.  732). 

5.  L'empereur  avait  fait  cette  demarche  au  mois  de  septembre 
et  etait  de  retour  a  la  fin  du  mois  de  fevrier  1401  (n.  st.),  d'apres 
le  Reiigieux  de  Saint-Denys  (t.  11,  p.  775). 

6.  Sur  les  presents  offerts  par  Charles  VI  a  Manuel  Paleologue, 
voir  Douet  d'Arcq,  Choix  de  pieces  inedites  relatives  au  regne  de 


1398  a  1401]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR^^NCORUM.  189 

Eodem  anno ,  scilicet  m°  ccc°  nonagesimo  ix"°  a 
Karolo,  rege  Francorum,  consensu  archiepiscoporum 
et  aliorum  magnatorum  prelatorum  sui  regni,  super 
clerum  ejusdem  regni  et  Dalphinatus  Yienne,  pro  pro- 
secutione  Unionis  Sancte  Matris  Ecclesie,  una  decima 
imposita  est  et  tam  ab  exemptis  quam  non  exemptis 
ipsius  regah  exhactione  extorta*. 

Anno  Domini  m"  CCCG°  primo^,  post  multa  parla- 
menta^  inter  ambaxatores  Francie  et  Anglie  facta  inter 


Charles  VI  (t.  I,  p.  197).  L'empereur  reviut  a  Paris  le  28  fevrier 
1401  (Douet  d'Arcq,  la  Chronique  d'Enguerran  de  Monstrelet,  t.  I, 
p.  32). 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  U,  p.  688)  raconte  qu'au 
commencement  de  Taanee  1398,  le  roi,  de  son  autorite,  imposa 
une  dime  au  clerge.  Gette  dime  fut  appelee  «  subside  ordene 
f  sur  les  gens  d'eglise  pour  le  fait  de  rUnion  de  TEglise  depuis 
«  la  soustraction.  »  On  se  demanda  a  la  Chambre  des  comptes  si 
les  comptables  devraient  rendre  ieurs  comptes  aux  quatre  com- 
missaires  auxquels  seraient  adjoints  <  aucuns  de  messeigneurs 
0  des  comptes,  telz  comme  le  Roy  y  voudroit  commettre,  » 
puisque  ces  deniers  n'etaient  pas  «  les  deniers  du  Roy;  »  ou  bien 
si  au  contraire  les  comptables  rendraient  leurs  comptes  a  la 
Ghambre  des  comptes,  les  qualre  commissaires  convoques  au 
prealable  «  s'ils  y  veulent  estre;  et  ceans  seront  gardez  les  lettres 
f  de  ieurs  comptes  et  le  double  d'iceux  »  (Bibl.  de  Rouen,  col- 
lection  Leber,  extraits  des  registres  de  la  Ghambre  des  comptes, 
vol.  n,  fol.  32  v"!.  On  s'arreta  a  cette  seconde  resolution. 

2.  Gf.  Chronicque  de  la  traison  et  mort  de  Richart  deux  (p.  105), 
ou  M.  B.  Williams  a  le  premier  imprime  (p.  108)  la  liste  des  joyaux 
reclames  a  TAngleterre  comme  etant  la  propriete  de  la  reine; 
M.  Douet  d'Arcq,  de  son  cote,  a  edite  vingt  ans  plus  tard  la 
meme  piece  dans  son  Choix  de  pieces  inedites  relatives  au  regne  de 
Charles  VI  (t.  II,  p.  273). 

3.  M.  Douet  d'Arcq  a  publie  dans  son  Choix  de  pieces  inMites 
relatives  au  regne  de  Cliarles  VI  \i.  I,  p.  167,  171,  182,  185,  193  et 
219i  divers  documents  fort  curieux  relatifs  a  la  reclamation  de 
la  jeuje  reine  par  la  France. 


190  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1401 

Boloniam  supra  Mare  et  Kalesium,  in  quodam  loco  qui 
dicitur  Lolinghehen^  Tomas  de  Persiaco,  conestabu- 
larius  AngUe,  nonnullis  dominis  de  Anglia  valde  nota- 
biUter  associatus,  adduxit  reginam  Anglie,  filiam  regis 
Francie,  quara  dudum  nupserat  Richardus,  rex  Anglie, 
eciam  nobiliter  associata  multis  Anglicanis  dominabus 
et  domicellis  ad  comitem  Sancti  Pauh,  tunc  capita- 
neum  Picardie,  episcopum  Garnotensem  ^  et  dominum 
de  Heughevilla^,  qui  erant  in  predicto  loco  de  Lohn- 
ghehen,  et  cum  eis  domicella  de  Montpenchier,  soror 
comitis  Marchie*,  domicella  de  Luscenburgo,  soror 
dicti  comitis  sancti  Pauli  et  multe  ahe  domine  a  regina 
Francie  misse^. 

Quam  cum  inexphcabih  gaudio  celeriter  ac  reve- 
renter  ab  eis  receptam  et  utriusque  regis  Francie 
videlicet  et  Anghe  ambaxiatoribus  sibi  ipsis  valefactis 
et  Anghcis  recedentibus  versus  Galesium  remeantibus, 
continuo  a  prefatis  dominis  de  Francia  prefata  regina 
aducta  est  ad  duces  Burgundie  et  Borbonii,  qui  non 
longe  supra  unum  montem  cum  maxima  armatorum 
comitiva  expectabant  eam.  Quam  tam  gaudenter  quam 
honoranter  in  osculo  sancto  recipientes,  protinus 
adduxerunt  eam  Boloniam  et  inde  Abbatisvillam,  ubi 


1.  Leulinghen,  Pas-de-Calais,  arr.  de  Boulogne-sur-Mer,  cant. 
de  Marquise.  Gf.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  III, 
p.  2. 

2.  Jean  de  Montaigu. 

3.  Jean  de  Hangest,  sire  d'Heuqueville  [le  Songe  veritable,  extrait 
des  Memoires  de  la  Soci6te  de  1'Histoire  de  Paris,  t.  XVII,  p.  142). 

4.  Mademoiseile  de  Montpensier  fut  en  etfet  du  voyage.  Le 
comte  de  la  Marche  etait  Jacques  de  Bourbon. 

5.  La  jeune  reine  sortit  de  Galais  le  31  juillet  1401,  et  non  le 
7  aout,  comrae  dit  a  tort  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  4). 


1402]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  191 

idem  dux  Burgundie  fecit  eidem  regine  maximum  con- 
vivium;  eaque  valefacta,  abiit  in  suum  comitatum 
Arthesii^.  Dux  vero  Borboniensis  perduxit  eam  ad 
patrem  et  matrem  suam  qui  erant  Parisius. 

Deinde  vero,  circa  iestum  Assumptionis  beate  Marie 
Virginis  ejusdem  anni,  eodem  duce  Burgundie  Pari- 
sius  jam  reverso,  exierunt  de  Parisius  duces  Burgundie 
et  Aurelianensis.  Quorum  prior,  ordinatione  regis, 
abiit  Britanniam  ad  capiendam  possessionem  ducatus 
ex  parte  ejusdem  regis  Francie^,  pro  duce  illius  terre, 
fratribus  et  sororibus  ejusdem  qui  adhuc  erant  in  etate 
puerih,  eo  quod  ducissa  Britannie,  soror  regis  Navarre, 
promiserat  desponsari  Henrrico,  regi  Anglie,  ac  debebat 
transfretari  in  Angliam  ad  contrahendum  matrimo- 
nium. 

Alter  vero,  scilicet  dux  Aurelianensis  abiit  Luxem- 
burgum^  ad  assumendum  regimen  ducatus  de  Luxem- 

1.  De  Boulogne  le  cortege  alla  en  effet  a  Abbeville  en  passant, 
le  1"  aout,  par  Neufchatel,  le  2  par  Montreuil-sur-Mer  et  Forest- 
moutier.  Le  3,  il  arriva  a  Abbeville  et  le  lendemaiu,  apres  un 
diner  en  compagnie  de  la  reine  d'AngIeterre  et  du  duc  de  Bour- 
bon,  le  duc  de  Bourgogne  partit  a  Arras  (E.  Petit,  Itineraires  de 
Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  p.  315  et  316). 

1.  Le  duc  de  Bourgogne  ne  se  mit  en  route  pour  la  Bretagne 
que  vers  ie  18  septembre  1402,  jour  oii  il  quitta  Melun,  alla  a  Gor- 
beil,  puis  a  Marcoussis,  enfin  a  Chartres,  d'oii  il  gagna  Blois. 
Arrive  la  le  26  septembre,  il  s'embarqua  sur  ia  Loire  et  etait  a 
Nantes  le  2  octobre.  II  en  repartit  le  19  octobre  et  revint  a  Paris  par 
Angers,  Vendume  et  Ghartres,  accompagne  du  duc  de  Bretagne 
(E.  Petit,  Itincraires  de  Philippe  le  Ilardi  et  de  Jean  Sans-Peur, 
p.  329  a  331.  Gf.  Texact  recit  du  Religieux  de  Saint-Denys, 
t.  III,  p.  40). 

3.  Le  duc  d'0rleans,  par  traite  du  18  aout  1402,  acquit  de 
Josse,  marquis  de  Moravie,  le  duche  de  Luxembourg.  Gharles  VI 
reconnut  que  cet  achat  ctait  «  au  cler  et  evident  honneur  et 


192  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR.\NCORUM.  [1402 

burgo  annuentibus  rege  Boemie  marchioneque  Moravie, 
cum  quibus  vel  eorum  altero  speciale  pactum  pepige- 
rat.  Quo  recepto,  ac  positis  garnisionibus  suorum 
hominum  in  vilhs  et  castris  ejusdem  ducatus,  paulo 
ante  festum  Omnium  Sanctorum  reversus  est  Parisius  ^ . 

Dux  quoque  Burgundie,  capta  possessione  ducatus 
Britannie  ex  parte  regis  Francie,  pro  prefato  duce 
dicti  ducatus  in  minoribus  existente,  postquam  trac- 
tavit  cum  nepte  sua  ducissa,  matre  ejus,  sic  quod 
ipsa  quittavit  ei  omne  doagium  quod  sibi  competebat 
ad  vitam  suam,  pro  certa  et  annua  pecuniarum  somma 
sibi  in  Angham  transportanda  ac  solvenda;  rehctis 
ibidem  garnisionibus,  exiit  de  Britannia  ac  reversus 
est  Parisius,  secum  aducens  prefatum  juvenem  ducem 
Britannie  et  duos  fratres  ejus.  Ducissa  autem  recedens 
Britanniam,  intravit  mare  et  transfretavit  in  Angham, 
causa  supradicta. 

Deinde  paucis  interjectis  diebus^,  orta  estdiscordia 

«  profit  du  roi  et  du  royaume  »  (Gomte  de  Gircourt  et  D""  Van 
Werveke,  Documents  luxembourgeois  d  Paris,  p.  32).  li  partit 
ensuite  pour  prendre  possession  de  ce  nouveau  domaine,  ou  il 
arriva  a  la  fin  du  mois  de  septembre  (E.  Jarry,  la  Vie  politique  de 
Louis  de  France,  duc  dOrleans,  p.  275.  —  Chronique  du  Religieux 
de  Saint-Denys,  t.  III,  p.  42). 

1.  D'apres  son  historien,  il  y  aurait  la  une  erreurde  pres  d'un 
mois  :  le  duc  d'Orleans  ne  serait  pas  rentre  a  Paris  avant  la  pre- 
miere  quinzaine  de  decembre  1402  (E.  Jarry,  la  Vie  politique  de 
Louis  de  France,  duc  d/Orleans,  p.  277). 

2.  La  Ghronique  d'Enguerran  de  Monstrelet  (ed.  Douet  d'Arcq, 
t.  I,  p.  35),  dont  on  constate  facilement  la  parente  (depuis  le 
retour  en  France  de  la  jeune  reine  Isabelle)  avec  le  recit  que  je 
publie,  est  bien  incomplete  pour  ce  passage-ci.  Elle  reproduit 
Terreur  qu'on  releve  ici.  En  effet,  cette  prise  d'armes  est  de  la 
fin  de  Tannee  1401  et  non  de  1402.  M.  E.  Jarry  a  releve  dans  la 
Vie  politique  de  Louis  de  France,  duc  d^Orleans  (p.  262)  un  certain 


1401]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  193 

inter  dictum  ducem  Burgundie  et  dictum  nepotem 
suum,  ducem  videlicet  Aurelianensem,  ita  ut  circa 
Natale  Domini  ejusdem  anni,  Parisius  ambo  congre- 
garent  homines  armorum,  quotquot  habere  poterant 
Parisius  :  unde  Parisienses  ahquo  modo  dubitabant, 
tunc  rege  Francie  in  suo  Sancti  Pauh  hospicio  egro- 
tante.  Verum  dux  Burgundie  plures  habebat  homines 
armorum  de  dupplo  et  amphus  quam  nepos  suus, 
quanquam  et  ipse  multos  congregasset. 

Nam,  quadam  vice,  idem  dux  Burgundie  exiit  de 
Parisius  quasi  cum  quinque  milibus  equitum  vel  am- 
phus,  pergens  ad  reginam  tunc  exeuntem  in  nemore 
Vicenarum  que  ipsum  mandaverat.  Denique,  non  mul- 
tum  post,  duces  Biturie  et  Borbonii  unacum  regina 
Francie  et  Delphino^,  primogenito  regis  Francie,  qui 
modicum  post  obiit,  concordaverunt  eos.  Idcirco  uter- 
que  eorum  remisit  suos  homines  armorum. 

Eodem  anno  Glemens^,  dux  Bavarie  frater  et  heres 
Rupperti  ducis  Bavarie  defuncti  de  quo  superius  men- 

nombre  de  documents  relatifs  a  ces  faits.  Le  25  decembre  1401, 
Taccord  entre  les  ducs  de  Bourgogne  et  d'Orleans  etait  sur  le 
point  de  se  conclure  et,  le  14  janvier  1402  (n.  st.),  ia  reine  faisait 
signer  un  traite  aux  deux  parties  (Douet  d'Arcq,  Choix  de  pieces 
inedites  relatives  au  regne  de  Oharles  Vl,  t.  I,  p.  208  et  220.  —  Cf. 
Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  III,  p.  12,  et  Chronique 
normande  de  Pierre  Cochon,  p.  204). 

1.  Le  nom  du  Dauphin  ne  parait  pas  dans  Tinstrument  du 
traite  (Douet  d'Arcq,  Choix  de  pieces  inedites  relatives  au  regne  de 
Charles  VI,  t.  I,  p.  220). 

2.  M.  Weizsiicker,  dans  la  savante  publication  des  Deutsche 
Reichstagsakten  (t,  IV,  p.  313),  montre  que  ce  nom  donne  a 
Robert  de  Baviere  vient  de  son  surnom  de  Glem.  M.  E.  Jarry 
(la  Vie  politique  de  Loiiis  de  France,  duc  d'Orleans,  p.  238)  a 
signale  la  m6me  confusion,  qu'il  a  relevee  dans  la  Chroniqiie 
d'Enguerran  de  Monstrelet  (t.  I,  p.  36). 

m  13 


194  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1400 

cio  facta  est,  ab  electoribus  Almanie,  reprobato  rege 
Boemie*  dudum  imperatore  electo,  electus  est  in 
regem  Romanorum  atque  in  imperatorem  romanum 
apud  Noyemberch-  circa  festum  beati  Johannis  Bap- 
tiste  et  ab  eisdem  ductus  ante  Franquefort^  :  erat 
enim  associatus  quasi  de  quinquaginta  mihbus  homi- 
num  armorum. 

Ibi  namque  stando,  peregit  spacium  quadraginta 
dierum,  cujus  temporis  die  xvij*  orta  est  in  suo  exer- 
citu,  qui  in  castris  erat,  mortahtas  impedimie,  qua 
fere  xv''  homines  mortui  sunt.  Interim  vero  burgenses 
et  majores  natu  ville  misericordia  moti,  aperuerunt 
portas  ville  ac  suis  subditis  injunxerunt  quatinus  infir- 
mos  de  exercitu  visitarent  atque  victuaha  et  cetera  eis 
necessaria  ministrarent,  dicti  imperatoris  contempla- 
tione  et  amore^. 

In  fine  vero  xl*  dierum,  novus  imperator  et  ilh  de 
Franquefort  miserunt  ad  iUos  de  Golonia  et  Aquisgrani 

1.  Sur  la  chute  de  Wenceslas,  voir  Biblioiheque  de  1'Ecole  des 
chartes  (t.  XLVII,  annee  1886,  p.  489),  Relations  de  Charles  VI 
avec  VAllemagne  en  IkOO.  II  fut  depose  le  20  aout  1400,  a  la  diete 
d'Oberlahnstein  (Deutsche  Reichstagsakten,  t.  III,  p.  254,  260,  264 
et  271),  et  le  21  les  electeurs  designerent  Robert  de  Baviere  pour 
lui  suceeder  (Ibid.,  p.  266,  268  et  273);  ce  jour-Ia  ils  etaient  a 
Rense,  sur  la  rive  gauche  du  Rhin,  presque  en  face  d'Oberlahn- 
stein. 

2.  Niirnberg.  —  Le  1"  septembre,  Robert  etait  a  Heidelberg. 

3.  Francfort-sur-le-Mein.  Robert  entra  a  Francfort  le  26  oc- 
tobre,  apres  un  siege  de  six  semaines  et  trois  jours,  comme  il 
Tecrivit  lui-meme  a  Boniface  IX  (Deutsche  Reichstagsakten,  t.  III, 
p.  282),  Le  10  septembre,  Wenceslas  avait  essaye  d'exciter  les 
habitants  a  la  defense  (p.  298). 

4.  «  Item  daz  man  in  feilen  Kauf  umb  ire  phennige  geben 
wulle  »  (Ibid.,  t.  IV,  p.  151  et  154). 


1400-1401]     CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  195 

ad  abreviandam  obsidionem',  quoniam  ipse  novus 
imperator  se  festinare  volebat  ut  iret  in  Lombardiam. 
Venerunt  autem  illi  de  duabus  prefatis  civitatibus  in 
villa  de  Franquefort  et  bene  contentati  sunt  de  rcla- 
tione  illorum  de  Franquefort,  quod  scilicet,  durante 
obsidione,  imperator  magnum  honorem  et  reverenciam 
patrie  fecerat,  in  qua  nullus  de  suo  exercitu  nocumen- 
tum  in  predis  aut  aliomodo  fecerat.  Tunc  itaque  impe- 
rator  unicuique  burgencium  de  tribus  prefatis  bonis 
villis  \ippam  porrexit.  Hora  vero  eadem  omnes  bur- 
genses  et  domini  predicti  uniformi  assensu  litteras 
siglllatas  novo  imperatori  tradiderunt,  continentes 
qualiter  debito  modo  ipsum  elegerant. 

Deinde  undecima  octobris,  idem  imperator  associa- 
tus  dominis  et  burgensibus  bonarum  villarum  et  spe- 
cialitertriumpredictarum,  intravitin  Franquefort^  per 
fluvium  Zaine^  qui  fluit  in  Rheni  fluvium,  ubi  coro- 
natus  est  in  regem  Romanorum  per  manus  archiepis- 
copi  Maguntinensis^,  eo  modo  quo  reges  Romanorum 
seu  Almanie  solent  coronari.  De  primo  quoque  fluvio 
in  secundum  evectus,  abiit  Heldleberch^,  villam  suam, 
assumptis  secum  duce  Lotharingie  et  filia  sua,  uxore 

1.  Cologne,  Aix-la-Ghapelle.  Ges  deux  villes  avaient  partie 
liee  {Ibid.,  t.  III,  p.  284,  et  t.  IV,  p.  155  et  159).  Gf.  leur  adhesiun 
a  Robert  (t.  IV,  p.  169). 

2.  Voir  ci-dessus,  p.  194,  note  3,  et  sur  Tentree  de  Robert  et 
de  sa  femme,  Deutsche  Reichstagsakten,  t.  IV,  p.  160,  161. 

3.  II  faut  lire  le  Main. 

4.  Mayence.  Robert  ecrivait,  le  9  novembre,  qu'ii  comptait 
etre  couronne  le  25  noverabre  a  Francfort;  il  fut  couronne  le 
6  janvier  1401  (n.  st.)  a  Cologne. 

5.  Heidelberg;  c'est  de  cette  ville  que,  le  9  novembre  1400, 
Robert  avait  notifie  a  Boniface  IX  son  entree  a  Francfort. 


196  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.     [1400-1401 

ejusdem  ducis* ;  ibi  namque  die  Sancti  Martini  hyema- 
lis  sequenti^,  magnum  festum  et  jocundum  conviviis 
et  hastiludiis  fecit,  in  quo  plurimi  nobiles  affuerunt. 
Deinde  misit  consobrinum,  ducem  Bavarie  Stephanum, 
patrem  regine  Francie,  in  Franciam,  ad  pepigendum 
fedus  inter  ipsum  novum  imperatorem  electum,  in 
regem  Romanorum  coronatum,  et  regem  Francorum, 
generum  suum,  avunculos  et  fratrem  ejus. 

Qui  cum  statim  post  Epiphaniam  Domini  immediate 
sequentis  ejusdem  anni  venisset  Parisius^,  a  prefata 
regina  Francie,  fiiia  sua  prefatisque  avuncuhs  et  fra- 
tre  dicti  Francorum  regis  ducibus,  eo  tunc  ipso  rege 
infirmante,  fuit  notabiliter  receptus  et  quamplurimum 
honoratus.  Quibus  cum  causam  adventus  sui  expli- 
casset,  fertur  eos  respondisse  quod  nullo  modo,  sal- 
vis  eorum  juramentis,  contra  cognatum  suum  regem 
Boemie  in  regem  Romanorum  dudum  coronatum  cum 
dicto  novo  rege  Roraanorum  nullum  pactum  iniret. 
Sic  ergo  post  moram  xv  dierum  vel  circiter,  tam  Pari- 
sius  quam  in  nemore  Vicenarum  cum  prefata  regina 
fiha  sua  et  nepote  suo  Dalphino,  regis  primogenito 
encheniatus,  recessit,  et  per  Hanoniam,  ubi  a  cognato 
suo  comite  et  comitissa  Ostrevanti  in  castro  Kaisnoti^ 
fuit  granditer  ac  gaudenter  festivatus,  rediit  in  Bava- 
riam  ad  Munekam^,  villam  suam. 

Porro  imperator  qui  proposuerat  personaliter  ire  in 
Lombardiam  in  sequenti  xl""*,  misit  magnam  quanti- 

1.  Marguerite,  mariee  en  1393  a  Gharles,  duc  de  Lorraine. 

2.  11  novembre  1400. 

3.  G'est-a-dire  apres  le  couronnement  de  Robert. 

4.  Le  Quesnoy. 

5.  Munich. 


1401]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  197 

tatein  homiiium  armorum  ad  conquirenda  et  obser- 
vanda  passagia  Lombardie.  Sperabat  enim  a  duce 
Mediolanensi  habiturum  auxilium,  juxta  ipsius  ducis 
promissionem;  cumque  vero  dicti  homines  armorum 
Lombardiam  intrassent,  obvios  habuerunt  homines 
ejusdem  ducis  Mediolanensis  qui  ex  eis  multos  cepe- 
runt  et  occiderunt^  :  inter  quos  captus  est  Giraldus 
miles  et  dominus  de  Hiraucuria,  marescallus  ducis 
Lotharingie^  et  alii  multi  cum  eo.  NuUum  enim  auxi- 
lium  habuerunt  homines  novi  imperatoris  in  illa  patria, 
nisi  a  dominis  de  Padua'  et  de  Mantua^.  Dictus  autem 
imperator  postmodum  non  recessit  de  Heldleberch, 
villa  sua,  et  de  sua  patria  circumstanti ;  filiam  vero 
suam  innuptam  Henrrici  regis  Anghe  primogenito  in 
uxorem  dedit. 

Anno  Domini  ]m°  cccc°  ij°,  die  Sancti  Marchi  Ewan- 
geliste,  dux  Burgundie  magnum  celebravit  festum  in 
Attrebato,  villa  sua,  pro  nuptiis  Antonii,  fihi  sui,  post- 
primum  nati  et  filie  Walrandi  de  Luscemburgo,  comi- 
tis  Sancti  Pauh',  de  Matilde  de  Quento,  sorore  Richardi, 
condam  regis  AngUe,  uxore  sua  prima\  Erat  autem 


1.  Au  premier  choc,  rarmee  de  Robert  fut  rompuepar  les  gens 
d'armes  de  Jean  Galeas. 

2.  Gerard,  seigneur  d'Haraucourt,  etait  senechal  du  duc  de  Lor- 
raine;  M.  Douet  d'Arcq  a  imprime  par  erreur  ce  nom  sous  la 
forme  Harancourt  dans  son  edition  de  la  Chronique  d' Enguerran 
de  Monstrelet  (t.  I,  p.  37).  Ce  texte  qualifie  ce  personnage  de 
c  mareschal  du  duc  d'Austeriche.  » 

3.  Robert  entra  le  18  novembre  1401  a  Padoue  (Deutsche  Beichs- 
tagsakten,  t.  IV,  p.  39).  Le  seigneur  de  Padoue  etait  Francois  II 
de  Carrare. 

4.  Francois  de  Gonzague,  seigneur  de  Mantoue. 

5.  25  avrii  1402  (E.  Petit,  Itineraires  de  Philippe-le^Hardi  et  de 


198  CHROxNOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1402 

prefatus  Antonius,  dono  utriusque  parentis,  comes  de 
Retest,  unde  uxor  ejus  comitissa  vocata  est.  Quo  die, 
singuli  qui  dictis  tam  soUemnibus  et  jocundis  nuptiis 
interfuerunt,  ex  licencia  episcopi  ejusdem  loci^,  tunc 
dicti  ducis  Burgundie  cancellarii,  contra  Christiane  reli- 
gionis  saucita  comederunt  carnes. 

Sabbato  sequenti^,  in  eadem  villa  Attrebati,  pro- 
nunciata  est  una  taillia  major  de  media  parte  illa  que 
facta  fuerat  pro  regina  Anglie,  que  causata  erat  ad 
aponendam  Unionem  in  Ecclesia  et  eciam  ad  dandam 
licenciam  imperatori  Gonstantinopolitano  qui  petebat 
remeare  ad  partes  suas.  Hec,  inquam,  taillia  stabilita 
fuerat  ex  jussu  ducis  Aurelianensis,  tunc  solus  genera- 
lis  auxiliorum  regni^,  et  eciam  ex  precepto  regis  et 
regine,  consencientibus  eciam  duce  Biturie^  et  mul- 

Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Bourgogne,  p.  566.  Gf.  Chroniquc  du  Reli- 
gieux  de  Saint-Denys,  t.  III,  p.  24). 

1.  Jean  Canard. 

2.  G'est-a-dire  le29  avril.  Notre  chronique  est,  je  crois,  la  seule 
qui  donne  la  date  de  cette  ordonnance,  dont  le  texte  a  ete  conserve 
dans  un  formulaire  (Bibl.  nat.,  fonds  franc.  14371,  fol.  146  v°). 
Le  Religieux  de  Saint-Denis  (t.  III,  p.  26)  ecrit  avec  exactitude 
que  le  duc  d'Orleans  avait  profite  de  Tabsence  de  son  oncle  pour 
etablir  cette  aide;  il  ajoute  qu'elle  fut  annoncee  au  public  a  Paris 
le  15  xnai  1402.  «  Et  si  montoit  bien  ladicte  taille  a  plus  le  tiers 
«  que  une  qui  derrainement  fu  faicte  pour  le  mariage  de  Tainnee 
«  fiUe  du  Roy  nostre  sire  au  Roy  d'Angleterre  »  (A.  Tuetey, 
Journal  de  Nicolas  de  Daye,  t.  I,  p.  34).  La  Chronographia  dit  que 
cette  taille  pronunciata  est;  il  faut  sans  doute  entendre  ce  verbe 
au  sens  de  annoncer  et  non  pas  au  sens  de  faire  crier,  ce  que 
Tauteur  exprime  sans  doute  par  promulgaretur.  A  Rouen,  cette 
taille  fut  criee  le  13  mai  {Chronique  normande  de  Pierre  Cochon, 
p.  204). 

3.  Le  duc  d'Orleans  avait  ete  etabli  souverain  gouverneur  des 
aides  le  18  avril  1402. 

4.  Le  Religieux  de  Saint-Denis  (t.  III,  p.  26  et  28)  assure  que 


1402]  CHRONOGIL\PHIA  REGUM  FRANCORUM.  199 

tis  aliis  de  magno  consilio  regis,  paulo  antequam 
rex  reincideret  in  suam  infirmitatem.  De  qua  cum 
dux  Burgundie  magnam  haberet  displicenciam,  prius- 
quam  Attrebato  promulgaretur,  illico  abiit  Parisius 
ad  regem*. 

Qui  cum  sanatus  esset,  dux  Burgundie  accessit  ad 
eum,  rogans  ut,  considerata  mortalitate  qua  populus 
multum  minoratus  fuerat  et  de  die  in  diem  minoraba- 
tur,  remitteret  tailliam  quam  colligi  jusserat  super 
populum.  Quo  facto,  promulgata  est  per  quadrivia 
civitatis  dicte  taillie  adnullatio  et  remissio  ex  parte 
regis^.  Tunc  eciam  statuti  sunt  summi  generales  auxi- 
liorum  regni,  prefati  duces  Burgundie  et  Aurelianensis 
simuP. 

Eodem  anno*,  mense  julii,  cum  monarchus  totius 
Turquie  et  dominus  plurimarum  aharum  terrarum  ac 

le  nom  du  duc  de  Berry  figurait  a  tort  au  bas  de  rordonnance  et 
qu'il  se  defendit  violemment  d'en  avoir  eu  connaissance,  chose 
bien  peu  vraisemblable  d'ailleurs. 

1.  Le  duc  de  Bourgogne  quitta  Arras  le  15  mai  et  arriva  le  20 
a  Senlis,  oii  il  trouva  le  duc  de  Berry  et  le  conseil  royal;  mais  il 
ne  vit  le  roi  que  le  17  juin  a  rhotel  Saint-Pol. 

2.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  III,  p.  34.  Au  mois 
de  juin  [Chronique  normande  de  Pierre  Cochon,  p.  205). 

3.  Le  24  juin,  le  duc  de  Bourgogne  fut  commis,  «  nonobstant 
«  les  lettres  donnees  paravant  a  monseigneur  le  duc  d'Or!eans,  » 
au  gouvernement  des  aides  (A.  Tuetey,  Journal  de  Nicolas  de 
Baye,  t.  I,  p.  37),  sans  que,  comme  Ta  fait  remarquer  M.  E.  Jarry 
\la  Vie  politique  de  Louis  de  France,  duc  d'Orleans,  p.  267),  il  faille 
voir  la  une  destitution  du  frere  de  Gharles  VI. 

4.  Pour  la  lutte  de  Timour  Leng  ou  Tamerlan  contre  les  Turcs, 
on  se  reportera  aux  textes  que  j'ai  eu  Toccasion  de  citer  dans 
un  Memoire  sur  Tamerlan  et  sa  cour  par  un  Dominicain  en  Pi03 
{Bibliotheque  de  V Ecole  des  chartes,  annee  1894,  t.  LV,  p.  433). 
Gf.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  III,  p.  46. 


200  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1402 

regionum,  Baizacus  nomine,  qui  pridem  ceperat  comi- 
tem  Nivernensem  cum  quibusdam  aliis  Gallicis,  quos 
in  bello  devicerat,  ut  dictum  est,  videret  quemdam 
potentissimum  tirannum  Tartarie  regionis,  nomine 
Temurlanum  qui  per  Alexandriam  ^  (non  illam  Egipti 
sed  aliam)  veniens  cum  xx"  sex  elephantis  et  exercitu 
innumerabili  a  parte  Orientali  terram  ejus  ingressus 
fucrat,  jam  incendiis  et  rapinis  eam  devastantem, 
congregato  exercitu  magno,  prope  villam  suam  de 
Engure^,  ab  Axarda^,  ut  quidam  dicunt,  versus  Occi- 
dentem  quinque  dietis  stantem,  quam  sicut  alias  Tur- 
quie  civitates  in  via  sua  repertas,  scilicet  Arsengan^, 
Sebastem\  olim  inclitam  Gapadocie  urbem,  nunc 
Sabastiam  vulgariter  dictam  et  Axardam  a  Sabastia 
versus  Occidentem  quator  dietis  vel  quasi  distantem, 
et  multas  alias  fecerat  obsidendo  capere,  spoliare  et 
in  eadem  occisiones  facere  satagebat,  pugnavit  contra 
eum  modo  qui  sequitur. 

Dictus  enim  tirannus  Tartarus  adventum  ejus  com- 
periens,  acies  hominum  armorum  ordinatas  posuit 
super  montes  circumsitas;  grossam  vero  aciem  et 
robur  exercitus  posuit  retrorsum  in  valle  sequenti^. 
Baizacus  vero  putans  contra  eum  resistere,  iiij""^  acies 
ordinavit    :   dixerat    autem  ipsum    in   terram   suam 


1.  Iskenderun, 

2.  Angora  ou  Engurieh. 

3.  Peut-etre  Akserai,  sur  un   affluent  de  la  rive  droite  du 
Bejas-su,  qui  se  jette  dans  lc  lac  de  Tus-Tscliollu. 

4.  Ersingjan,  sur  le  Furat. 

5.  Sebaste  ou  Siwas. 

6.  Pour  les  dispositions  respectives  des  deux  armees,  on  peut 
voir  VAtlas  de  1'Empire  Ottoman,  par  J.-J.  Hellert,  planclie  XXVI. 


1402]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  201 

intrare,  hostiliterque  peragrari  hucusque  permisisse, 
ut  ipsum  facilius  includeret  et  ad  hbitum  sui  vindic- 
tam  sumeret  de  eodem ;  habebatque  duos  elephantes 
tantum  qui  sicut  ahi  de  parte  adversa  turres  gestabant 
cum  jaculatoribus  superpositis. 

Cumque  ad  bellandum  accederent  utriusque  partis 
acies,  capitaneus  prime  aciei  Turcorum  pre  timore 
multitudinis  quam  aspexit,  fugam  mox  arripuit  cum 
omnibus  qui  secum  erant;  et  hcet  ut  reverteretur  ad 
prehum  Baizacus  sibi  injungeret,  non  tamen  fugam 
cum  ceteris  dimisit,  ejus  renuendo  parere  mandatis. 
Tunc  ergo  jussu  Baizaci  subsequens  acies  sua  accessit 
ad  prehandum,  que  ab  adversariis  devicta  est  et  in  ea 
quasi  XV  miha  hominum  trucidati.  Quo  facto  accessit 
acies  iij*  et  eciam  ut  prior  devicta  est. 

Deinde  quarta  et  ultima  acies  cujus  idem  Baizacus 
erat  rector  et  caput,  accessit  ad  behandum.  Porro  Bai- 
zacus  videns  suos  prevalere  inimicos,  fugam  petiit ; 
sed  fugere  non  valens  propter  inimicos  circumdantes 
eum,  captus  est  xxviij^  die  ejusdem  mensis.  Illa  vero 
die,  secundum  estimationem,  occubuerunt  fere  xl  milia 
hominum.  Multi  plures  tamen  ex  Turcis  mortui  sunt 
quam  ex  aliis.  Duo  quoque  filii  Baisaci  illa  nocte  inher- 
mes  fugerunt  et  evaserunt. 

Misit  autem  Temurlanus  homines  armorum  ad  Bur- 
sam,  Baizachi  principalem  Turquie  civitatem,  a  preno- 
minata  villa  de  Engure  ad  occasum,  scilicet  versus 
Brachium  Sancti  Georgii  tribus  dietis  distantem;  quam 
obtinentes,  castellum  ejus,  propter  nimiam  sui  forti- 
tudinem  ac  bonos  et  fideles  deffensores  qui  intus  erant, 
habere  nequiverunt. 

Denique  Temurlanus  in  propria  venit  ante  eumdem 


202  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1402 

castellum  et  dixit  Baizaco  qui  secum  erat,  quem  tene- 
bat  in  vinculis,  quod  si  invenire  vellet  gratiam  in  ocu- 
lis  ejus,  illud  faceret  reddi  continuo  :  qui  prope  castel- 
lumaductus,  suis  precepit  illico  reddi  illud  Temurlano. 
Et  ita  factum  est,  intransque  civitatem  et  ibidem 
crudeliter  se  habens,  ipsam  omnino  vastavit.  Gujus 
castello  capto,  omnes  thesauri  Baizaci  capti  sunt'  et 
jussu  ejus  cum  magnis  predis  captivorum  delati  sunt 
in  suam  civitatem  principalem  nomine  Semercam^ 
de  qua  inter  ahas  dicit  Richardus  de  Sancto  Victore  in 
exceptorio  :  «  In  Sithia  Ortogorra  Semercam  Aripti 
Alexandria  ScitopoHs  vicus  saphiri.  »  Tunc  itaque  dic- 
tus  Temurlanus  cepit  conquirere  totam  Turquiam  et 
sibi  subjugare.  Porro  filius  major  Baizaci  cum  magna 
comitiva  transmeavit  in  Greciam ;  minor  vero  reman- 
sit  in  Turquia,  quem  Temurlanus  perquirebat. 

In  mense  septembris  ejusdem  anni  m'  cgcg^  ii',  comes 
de  Jouclas,  conestabularius  Scotie  cum  comitibus  de 
Mourraef-,  Orkenay^,  Straeferne*,  Angoulf^  et  ahis 
magnis  viris  in  magna  Scotorum  multitudine,  ingressi 
sunt  Angliam  et  eam  igne  et  cede  vastare  ceperunt; 
cumque  ejusdem  magnam  partem  vastassent  et  onusti 
spoliis  et  captivis  repatriarent,  ecce  illos  de  Persiaco, 

1.  Samarcande. 

2.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  Ill,  p.  44.  II  s'agit 
du  comte  Douglas  et  du  comte  de  Murryf,  ou  comte  de  Moray 
(Thomas  Walsingham,  Historia  Anglicana,  apud  Anglica,  Hiber- 
nica,  Normannica...,  ex  Bibliotheca  Guilielmi  Gamdeni,  Franco- 
furti,  1602,  p.  366,  et  Ypodigma  Neuslris,  1876,  p.  395). 

3.  Gomes  de  Orkeney  (Thomas  Walsingham,  etc,  p.  366). 

4.  Gomes  de  Strathern. 

5.  Comes  de  Angus  [Ibid.  Cf.  Ypodigma  Neustrix,  Rerum  Britan- 
nicarum  medii  ssvi  scriptores,  1876,  p.  395). 


1402]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  203 

videlicet  comitem  de  Nortumbrelande  et  filium  ejus 
Henrricum^,  cum  Torha  conestabulario  Anglie  comi- 
temque  de  Westmarieland  et  pluribus  aliis  viris  nomi- 
natis ,  in  maximam  Anglicorum  comiti  va  venerunt  contra 
eos,  ad  pugnam  paratos;  initoque  bello  in  loco,  angli- 
cano ydiomate  dicto Hambledonne-,  in  pago de  Glendael 
in  comitatu  de  Nortumbreland,  ad  sex  leucasvel  circa 
prope  introitum  Scotie,  victi  sunt  Scoti  et  plusquam 
tria  milia  ex  eis  occisi '  :  multi  fugerunt,  plures  eciam 
capti  sunt,  scilicet  Guillelmus  de  Jouglas,  filius  ducis 
Albanie^  et  plures  alii  de  quibus  fuerunt  duo  milites 
Francigene,  scilicet  Jacobus,  dominus  Heilliaci  et  Petrus 
de  Essariis^  cum  quinque  aliis  scutiferis,  scilicet 
Johanne  d'Ormay^,  Symone  Hazart^,  Hugone  de  Bus- 
siaco,  Galthero  de  Burnoniloco^  et  Tedioso  de  Sancto 
Amando ;  qui  omnes  traditi  sunt  regi  Anglie,  excepto 
comite  de  Jouglas. 

1.  Henri,  dit  Hotspur. 

2.  Humbleton,  ville  du  Northumberland.  «  Elegerant  ergo 
«  montem  juxta  villam  de  Woller,  vocabulo  Halweden  Hil,  j 
ecrit  Thomas  Walsingham. 

3.  14  septembre  1402. 

4.  Le  fils  aine  du  duc  d'AIbauy,  ou  Murdak  de  Fyf  de  Thomas 
Walsingham,  c'est-a-dire  Murdoch  Stewart. 

5.  Le  duc  de  Bourgogne  donna  600  francs  a  Pierre  des  Essarts, 
son  chambellan,  pour  Taider  a  payer  sa  rancon  (4  janv.  1403, 
n.  st.) ;  ii  avait  ete  fait  prisonnier  en  Ecosse  par  les  Anglais,  en 
corapagnie  du  comte  Douglas  (Bibl.  nat.,  Cabinet  des  Titres, 
Tresor  genealogique  de  D.  Villevieille,  t.  37,  fol.  104  r").  De  meme 
Gharles  VI  accorda,  le  26  dec.  1405,  la  somme  de  3,000  francs  d'or 
a  Jacques  de  Heilly  pour  le  meme  objet  (Bibl.  nat.,  Gabinet  des 
Titres,  Pieces  orig.,  vol.  1502,  dos.  34040,  piece  6l. 

6.  Echanson  du  duc  de  Bourgogne  (D.  Villevieille,  vol.  65, 
foL  144). 

7.  Simon  ou  Simonet  Hasart  {Ibid.,  vol.  47,  fol.  97  v). 

8.  Sans  doute  Galiot,  batard  de  Bournonville. 


204  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.     [1402-1403 

Eo  tunc,  circa  mensem  novembris,  imperator  Gons- 
tantinopolitanus  recessit  de  Parisius  ad  remeandum  in 
Greciam^  ut  peteret  ad  Temurlanum  imperium  suum 
aut  partem  ejus  quod  Baizacus  sibi  abstulerat.  Tunc 
jussu  regis  Francie  xxx"  scuta  tradita  sunt  eidem.  De 
quibus  solvit  fere  xx"  que  debebat  Parisius,  ac  cum 
residuo  abiit  Venecias  ac  inde  in  Greciam.  Hic  impera- 
tor  talem  habebat  titulum  :  «  Manuel  in  Christum  Dei 
«  fideHs  imperator  et  mundi  crator  Romeorum  Paleo- 
«  logus  semper  augustus.  » 

Anno  prenotato  in  mense  marcii^,  Papa  Benedictus 
qui  longo  tempore  in  palatio  suo  Avinionensi  fuerat 
inclusus,  ex  eodem  per  quodam  posticium  superRoda- 
num  clandestine  exiens,  in  navicula,  a  quodam  de 
ejus  familia  ad  hoc  ibidem  aptata,  recipitur  et  primo 
ad  quodam  castellum  super  flumen  Durencie  situm. 


1.  Le  14  novembre  1402,  d'apres  le  Religieux  de  Saint-Denys 
(t.  lU,  p.  50). 

2.  «  L'an  que  desus,  lo  jorn  x  de  mars  que  fon  disapte,  salhi 
«  Papa  Benezeg  sus  rora  d'Ave  Maria  del  palais...  et  anet  dormir  a 
«  Tostal  d'uu  barbier  coma  i  forestier  non  fazent  s'i  conoiser  que 
«  Papa  fos;  e  io  ben  matin  salhi  d'Avinhon...  per  lo  portal  del 
«  Limas  a  quaval  e  tantost  deisendet  e  montet  sus  i*  fusta  que 
«  fon  presta  et  aparelhada,  que  era  de  Berenguier  Bertomieu  de 
«  Lila  et  aquel  Berenguier  i  era  present  an  xiiii  bons  homes  e 
«  meron  la  proa  foras  et  aneron  aribar  a  Roqua  Colombier  et 
«  aqui  fon  prest  lo  cardenal  de  Panpalono  an  d'autras  gens ;  e 
«  monteron  lo  a  caval  e  meneron  Fen  a  Gastel  Rainart  et  aqui 
«  demoret  i  tems...  Item  Tan  Minic  e  tres,  el  jorn...  d'abril  parti 
«  Papa  Benezeg  de  Gastel  Raynart  et  anet  dormir  a  Quavalhon... 
«  apres  a  Marselha  »  (Journal  de  Bertrand  Boysset,  Bibl.  nat., 
fonds  franc.  5728,  fol.  42  vet^S  r").  Suivant  une  lettre  de  Benoit 
lui-meme,  il  serait  sorti  de  son  palais  lc  12  mars  [Chronique  du 
Religieux  de  Saint-Denys,  t.  III,  p.  74). 


1403]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR.\NCORUM.  205 

nomine  Renart',  deinde  ad  Tholonum'  liber  evehi- 
tur ;  hoc  divulgato  et  quod  in  hbertate  sua  erat  consi- 
derato,  cardinales  ad  ipsum  accesserunt  et  humiHter 
ei  veniam  petendo,  unacum  eis  villa  Avinionis  et  totus 
comitatus  Venitii^  et  quedam  ahe  terre  ei  obediunt. 

Anno  sequenti  M°  CGGC°  iij°  in  mense  maii  venit  Pari- 
sius  a  Temurlano  missus  quidam  de  ordine  Fratrum 
Predicatorum,  portans  litteras  credencie  patentes  scrip- 
tas  htteris  aureis  et  sigillatas  parvo  sigiilo  ejusdem 
Temurlani^.  Hic  frater  in  modum  Greci,  hcet  Ytahcus 
natione  esset,  ipso  testante,  habebat  barbam  magnam 
et  albam,  seque  dicebat  archiepiscopum  esse  Soltanie 
civitatis^,  que,  ut  ipse  dicebat,  est  in  regione  Persidis; 
proposuitque  coram  rege  et  quinque  ducibus,  Biturie, 
Burgundie,  Aurehanensis,  Borboniensis  et  Britannie  ac 
multis  ahis  de  sanguine  et  consiho  regah  in  capella 
hospicii  regis,  dicens  quod  propter  duo  venerat  : 

Primum  ad  significandum  regi  triumphum  Temur- 
lani  contra  Baizacum,  hostem  Grucis  Ghristi ;  quo  victo 
et  in  carcerem  retruso,  ipse  Temurlanus  hberos  abire 
dimiserat  omnes  Ghristianos,  quos  prefatus  Baizacus 
vinctosdetinebat;  et  si  quos  iterum  inveniret,  paratus 
erat  ipsos  abire  liberos  permittere. 

1.  Ghateaurenard  (Bouches-du-Rhone,  arrondissement  d'Arles, 
chef-lieu  de  canton)  est  sur  ia  rive  gauche  de  la  Durance,  tres 
pres  de  sa  rive. 

2.  Touion. 

3.  Le  comtat  Venaissin  (Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys, 
t.  m,  p.  72). 

4.  La  lettre  de  Tamerlan,  aujourd'hui  encore  conservee  aux 
Archives  nationales  (Musee  des  Archives  nationales,  Documents 
etrangers,  n»  204),  est  tout  a  fait  conforme  a  la  description  qu'on 
en  donne  ici. 

5.  Sultanieh. 


206  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1403 

Secundum  vero  ad  considerandam  regalem  majesta- 
tem  quam  fideliter  et  juxta  suum  posse  relaturus  erat 
Temurlano,  domino  suo.  Dixit  ulterius  quod  sua  legatio 
duas  christiane  religioni  conferebat  utilitates  :  prima 
ut  mercatores  utriusque  secte  possent  libere  seu  paci- 
fice  ducere  ac  reducere  suas  mercimonias ;  secunda 
vero  ut  ab  eodem  regi  et  ducibus  suprascriptis  mani- 
festaretur  verbo  vel  scripto. 

De  hoc  quippe  Temurlano  idem  archiepiscopus  Sol- 
taniensis  Parisius  pluribus  personisparticularitermulta 
narravit,  que  eciam  quibusdam  Htteraliter  in  modum 
libelli  in  gallico  scripti  tradidit,  cujus  exemplar,  de 
verbo  ad  verbum  in  latino  translatum,  taha  continebat  * : 


De  origine,  vita,  furtis,  latrociniis,  crudelitate,  flagiciis 
et  moribus  bonis  et  malis  Temurlani. 

Homo  iste  Temurlanus,  natione  Tartarus,  genere 
humihs,  dum  esset  juvenis,  aUis  septem  juvenibus  sui 
astuta  machinatione  sibi  allectis,  cepit  ditari  bestiarum, 
aliarumque  rerum  furtis  et  latrociniis;  quibus  non 
mediocriter  confortatus,  homines  ad  se  pestiferos  et 
viarum  insidiatores,  fugitivos  quoque  et  homicidas 
usque  ad  xl  sibi  agregavit,  quos  eciam  ad  devia  silva- 
rum,  ad  cacumina  moncium,  ad  proxima  fortaHciarum 
loca  circumquaque  mittebat  insidiari  scihcet  negocia- 

1.  A  la  suite  cVune  notice  oii  je  signale  la  valeur  de  ce  temoi- 
gnage,  j'ai  publie  la  version  francaise  de  Topuscule  dans  la 
Bibliotheque  de  1'Ecole  des  chartes  (t.  LV,  annee  1894,  p.  433)  avec 
une  annotation  assez  copieuse ;  il  est  inutile  de  la  repeter  ici,  11 
suffira  de  s'y  reporter. 


1403]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  207 

toribus  et  iter  agentibus,  ad  interficiendum  eos  et  arri- 
piendum  tam  camelos  tjuam  cetera  que  ducebant  vel 
que  negotiationis  aut  necessitatis  captabant.  Sicque 
fraudibus,  violenciis  et  humani  sanguinis  effusione 
exaltatus  ac  ditatus,  atque  latronibus  et  pestiferis 
magis  ac  magis  in  tantum  associatus,  quod  vi  assul- 
tus  cepit  quodam  castrum  nuncupatum  Refuge,  in  quo 
posuit  omnia  que  aliis  eripiebat;  talique  modo,  de  die 
in  diem  augmentatus,  terras,  villas  et  castra  obtinuit. 

Perpendens  itaque  quod  propter  sua  demerita  mag- 
nus  imperator  Tartarie  indignatus  erat  contra  se  et 
quod  manus  ejus  effugere  non  valeret,  presertim  cum 
adhuc  paucos  auxiliatores  haberet,  arte  et  ingenio 
magno  usus,  abiit  ad  imperatorem  de  Katay,  qui  erat 
Christianus  de  secta  cinctorii  et  adversarius  inimicus 
erat  huic  Tartarie  imperatori.  Hic  flagiciis  maleficiis- 
que  ejus  congaudens,  dedit  ei  magnam  copiam  homi- 
num  armorum  ut  expugnaret  prefatum  Tartarie  impe- 
ratorem;  quorum  auxiho  multas  provincias  dicto 
Tartarie  imperatori  eripuit  et  specialiter  conquisivit  et 
lucratus  est  super  eum  illam  magnam  civitatem  nomine 
Semercam,  in  partibus  Orientis  sitam.  Qua  obtenta, 
prefato  imperatori  Ghristiano  remisit  suos  homines 
armorum. 

Porro  cum  hujusmodi  Temurlani  invasionem  dictus 
imperator  audisset,  furore  magno  repletus,  omnes 
suos  exercitus  congregavit  ad  eundum  contra  ipsum 
adversarium  suum  Temurlanum  et  misit  ad  eum  amba- 
xiatores  suos,  mandans  et  precipiens  ut  preparasset  se 
ad  preHum  aut  se  redderet  sibi ;  et  si  se  reddere  aut 
submittere  vellet  sue  imperatorie  majestati,  ad  apicem 
grandis  potencie  et  dominationis  ipsum  promoveret. 


208  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM. 

Cum  autem  Temurlanus  ambaxiatores  prefatos  ad  se 
venire  conspiceret,  protinus  jactavit  se  super  lectum 
suum,  fingens  se  esse  graviter  infirmum,  qui  valde 
metuebat  potestatem  dicti  imperatoris,  cogitans  qua- 
liter  ipsum  posset  decipere.  Postquam  vero  ad  hoc 
animum  vertisset ,  jussit  sibi  afferri  sanguinem  apri 
recentem  et  illum  sanguinem  potavit  habunde;  quo 
hausto,  confestim  jussit  coram  se  venire  predictos 
ambaxiatores,  ut  dicerent  quidquid  vellent  :  etmox  ut 
cubiculum  ejus  intraverunt,  fecit  sibi  afferri  pelvim 
valde  velociter,  in  quo,  ipsis  videntibus,  sanguinem 
apri  quem  biberat  evomuit,  unde  perfecte  crediderunt 
quod  esset  proprius  sanguis  ipsius.  Ex  qua  rex  vide- 
batur  eis  quod  irremediabihter  in  momento  erat  mori- 
turus.  Tunc  dictum  fuit  eisdem  ambaxiatoribus  quod 
recederent,  ex  quo  videbant  Temurlanum  infallibiliter 
atque  indilate  esse  decessurum. 

Quod  ut  comperit  imperator,  gaudio  magno  reple- 
tus,  remisit  exercitus  suos  quilibet  ad  propria  et  ipse 
cum  uxoribus  suis  et  liberis  abiit  spaciatum.  Postquam 
vero  ambaxiatores  jamdicti  a  Temurlano  recesserunt, 
ipse  a  stratu  suo  se  erigens,  cum  tota  gente  sua  perse- 
cutus  est  imperatorem  nichil  tale  premeditantem,  quem 
cum  parva  societate,  ut  dictum  est,  invenit  et  elevato 
ense,  ipsum  percussit  et  occidit.  Deinde  unam  de  uxo- 
ribus  que  de  ejusdem  imperatoris  genere  erat,  in  conju- 
gio  accepit  et  filias  ejus  dedit  filiis  suis  in  uxores. 
FiUos  quoque  imperatoris  morti  tradidit,  excepto  uno 
nuncupato  Soltamacuch,  quem  secum  retinuit,  sub 
cujus  nomine  ipse  Temurlanus  regnat  et  dominatur.  Sic 
itaque  in  manu  sua  accepit  totius  Tartarie  totum  impe- 
rium. 


CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  209 

Proprium  nomen  ejus  Temur  Bey  et  estTartaricum, 
quamvis  quidam  vocant  eum  Temurlanum;  et  dicitur 
Temur  Bei  de  teinur  quod  interpretatur  ferrum  et  beij 
quod  est  dojninus,  quasi  dominus  ferri,  seu  dominus 
ferreus.  Temurlanus  dicitur  quod  in  Gallico  sonat  clau- 
dum  et  hoc  est  in  opprobrium  ejus  et  ista  interpreta- 
tio  est  Tartarica  et  de  Perside.  Perse  enim  ipsum 
appellant  miricaban  quasi  dominum  de  cahan,  et  caban 
dicitur  caput  et  dominum  dominorum.  Non  enim  se 
nominat  regem  nec  imperatorem,  quamvis  sit  tante 
dominationis  atque  potestatis  quod  a  retroactis  tem- 
poribus  non  legitur  fuisse  in  potentatu  similem  seu 
equalem  sibi  in  Oriente,  postquam  illam  florentissi- 
mam  civitatem  de  Semercam  cepit  et  Tartarie  impe- 
rium  sibi  usurpavit;  quia  dominium  ejus  se  extendit 
versus  Orientem  per  tantum  fere  itineris  spacium, 
quod  quis  per  sex  menses  continuos  posset  itinerare  : 
multas  namque  provincias,  civitates  et  castra  et  quam- 
plures  dominos  sibi  subjecit,  et  specialiter  quamdam 
magnam  civitatem  in  partibus  Indie  sitam,  nuncupa- 
tam  Dyli  cepit  et  regem  ejus  in  captivitatem  duxit. 
Deinde  reversus  est  versus  Occidentem  et  usque  ad 
Gonstantinopolim  velut  tempestas  omnia  contrivit. 

Erant  autem  in  exercitu  ejus,  ut  fertur,  decies  cen- 
tum  niilia  pugnatorum,  equorum  octaginta  (sic)  milia 
absque  camelis  et  aliis  animalibus  innumeris  et  absque 
XL*  elephantibus,  castella  lignea  bellatoribus  garnita 
in  preliis  portantibus.  Armati  enim  incedunt  bachi- 
netis  et  bracheletis  ferreis  tantum ,  exceptis  gladiis 
et  arcubus  suis,  quos  semper  portant  et  tenent  in 
manibus. 

Et  quocumque  vadit,  semper  secum  ducit  illum 
UI  14 


210  CHRONOGIL\PHIA  REGUM  FRANCORUM. 

magnum  imperatorem  Tartarie,  sub  cujus  nomine  et 
auctoritate  omnia  facit  quecumque  facit.  Habet  etiam 
secum  multos  reges  et  regulos  et  duos  tilios  impera- 
toris  Persidis,  regem  Botheram,  fratrem  regis  Geor- 
gianorum  et  uxorem  Castier  cum  omnibus  filiis  et 
magistris  principum  qui  sub  se  tenent  terras  atque 
provincias.  Insuper  habet  secum  valenciores  ac  famo- 
siores  magistros  in  scienciis  hujus  mundi  et  speciahter 
in  astrologia,  medicina  et  nigromancia ;  et  omnes  ilh 
qui  ahcujus  sunt  valoris,  nimishonoriticati  sunt  cum  eo  : 
valde  vero  se  delectat  in  argumentis  et  questionibus. 

Optime  quoque  et  cum  magna  honorificencia  tractat 
omnes  reges  iUos  et  dominos  supradictos  ac  ambaxia- 
tores  qui  veniunt  ad  eum  de  longinquis  regionibus; 
sed  non  sunt  in  omnibus  suis  hbertatibus  :  quia  plures 
de  regibus  et  dominis  supradictis  prediligerent  esse  in 
majori  paupertate  non  in  ejus  societate,  quam  cum  eo 
pocioribus  diviciis  habundare.  Habet  eciam  secum 
Baisacum,  illum  magnum  Turcum,  quem,  cum  qua- 
dam  vice  a  se  vellet  efifugere,  fiecit  hgari  catenis  aureis 
et  multum  cum  eo  gloriabatur  et  gaudebat.  iHos, 
inquam,  dominos  supradictos  ducit  secum  ad  osten- 
dendam  suam  magnificenciam. 

Ipse  tenet  stricte  justiciam  et  nemini  parcit  qui  facit 
offensam  :  pro  nichilo  enim,  magnum  velud  parvum, 
et  divitem  sicut  pauperem  jubet  occidi.  Qui  autem 
ahum  excusat  {sic)  in  magnam  pecunie  sommam  con- 
dempnatur;  et  quando  officiarii  ejus  valde  locupletati 
sunt,  cogit  eos  solvere  magnam  financiam  quam  cui- 
hbet  erogatur  in  una  magna  congregatione.  Et  in  omni- 
bus  vihis  et  terris  suis  semper  x*""  partem  accipit  et 
quartam  partem  de  redditibus;   hujus   enim    causa 


CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  2H 

secum  habet  pedites.et  sagitarios.  Nemini  injuriam 
facit  et  si  quis  de  suis  alteri  faceret,  graviter  puniretur, 
quamquam  in  sui  absencia  multa  inconvenencia  irro- 
gantur. 

Givitates  et  terras  dedit  suis  filiis,  nepotibus  et 
baronibus,  nec  consuevit  suos  homines  in  pecunia 
numerata  solvere,  sed  dat  eis  terras  etofficia,  ettamen 
vult  quod  preceptum  suum  ubique  semper  ilHbate 
servetur.  Plus  enim  timetur  a  suis  quam  ab  extraneis. 
Colhgit  etiam  multas  exactiones  et  taillias  super  gen- 
tes  suas  et  Hbenter  videt  mercatores  et  eis  favorem, 
auxihum  et  libertatem  confert,  et  specialiter  Francis. 
In  plerisque  enim  solebant  currere  gabelle  et  exactio- 
nes,  quas  omnes  destruxit  ac  remisit  et  ne  solveren- 
tur  precepit,  nisi  in  magnis  civitatibus. 

Nemo  scit  numerum,  pondus  nec  mensuram  quara 
recipit  de  civitatibus  omnium  terrarum  suarum,  neque 
spolia  missa  in  sua  civitate  de  Semercam,  in  qua  simi- 
liter  totum  mittit  quidquid  potest  colligere  de  gabellis 
omnium  provinciarum  suarum ;  et  quantum  [est]  de 
rebus  preciosis,  nullus  est  dominus,  quantum  sit  mag- 
nus  tirannus,  nec  alius  in  mundo,  qui  posset  habere 
tantas  divicias  nec  tam  magnos  thesauros  velud  iste. 
Nec  mirum  est,  quia  omnes  tesauros  subterraneos  qui 
erant  occultati  per  omnes  suas  provincias  invenit  et 
habuit.  Anno  quoque  transacto,  invenit  unum  lapidem 
preciosum,  genere  saphireum^  qui  vulgariter  balais 
nuncupatur,  quique  ponderabat  centum  et  xvij""™  sar- 
gas,  unde  vij'^'"  sarge  faciunt  onciam  ponderis  istius 
regni  Gallici. 

1.  Cest  un  rubis  et  non  un  saphir. 


212  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM. 

Postea  cum  civitatem  Baldach  cepisset,  invenit  in 
fmido  fluminis  Eufratis  unam  navem,  ubi  erant  omnia 
jocalia  et  tesauri  omnium  regum  Persarum;  ibique 
invenit  unam  arborem  auri.  In  illo  quidem  Ihesauro 
eratunus  jardinus,  in  quo  erant  lapides  preciosi  diver- 
sorum  colorum  et  nominum ,  ibi  etiam  margarete 
erant  tante  preciositatis  atque  bonitatis,  quod  nemo 
viditunquam  meUores  neque  tanti  precii,  et  hec  omnia 
misit  ad  Semercam  ubi  habet  xviij"™  palacia,  thesau- 
rorum  plena,  de  quibus  nemo  posset  sufficienter  loqui. 

Precepit  etiam  ad  majorem  tutelam  pro  securitate 
mercatorum,  quod  si  quis  mercator  spoharetur  per 
omnem  terram  suam,  per  illos  de  patria  in  qua  esset 
spohatus,  dupplum  sibi  redderetur,  insuper  emenda- 
rent  et  solverent  eidem  Temur  Bey  quinquies  magis 
quam  ille  mercator  perdiderit  et  eidem  mercatori, 
sicut  dictum  est,  dupplum  redderetur. 

Porro  Temurlanus  satis  habet  adversarios  inOriente, 
scihcet  magnum  imperatorem  de  Katay,  qui  Christia- 
nus  est  de  secta  cinctorii  et  qui,  ut  fertur,  in  poten- 
cia  equahs  est  eo;  deinde  imperatorem  Persidis  qui 
timore  ejus  fugiit,  jam  elapsi  sunt  xV'"'  anni  et  modo 
moratur  uRra  urbem  de  Baldach  in  Galdee  partibus,  in 
alta  parte  ejusdem;  item  soldanum  Egipti.  In  Tarta- 
rie  vero  partibus  habet  adversarium  quemdam  mag- 
num  et  potentem  dominum  nomine  Dishi  qui  capita- 
h's  inimicus  ejus  est.  Et  hii  tres  ultimi  Sarraceni  sunt. 

Plures  etiam  domini  sunt  hinc  et  inde,  qui  ejus 
adversarii  sunt  et  fugiunt  eum,  expectantes  ejus  mor- 
tem,  quia  in  suis  prophetiis  habent  quod  ipse  decedet 
et  morietur  in  Kaera  Egipti,  quamvis  idem  Temurla- 
nus  contrarium  asserit  et  quod  adhuc  pluribus  annis 


CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  213 

vitam  ducet  in  humanis.  Verumtamen  etatis  estLXXV^ 
annorum  et  jam  xxx^  annis  dominium  tenuit ;  quo  tem- 
pore  multa  mirabilia  fecit,  que  bono  modo  litteris  non 
possent  mandari. 

Mediocris  stature  est  et  faciem  habet  Tartari,  bar- 
bam  albam  et  ut  leopardus,  piHs  sparsam  et  claram; 
sani  corporis  est,  sed  manum  et  pedem  sinistrum 
habet  impotentem  et  inde  se  non  potest  juvare,  quia 
nervi  tempore  sue  juventutis  fuerant  in  bello  incisi. 
Bene  equitat ;  sed  ahquociens  in  lectica  cum  duobus 
equis  se  vehi  facit,  stipatus  validis  bellatoribus,  tahter 
quod  nemo  ausus  est  ipsum  appropinquare  nisi  voca- 
tus.  Quatuor  uxores  habet  et  multas  concubinas;  major 
uxorum  ejus  fuit  uxor  seu  fiha  imperatoris  Tartaro- 
rum,  ut  supradictum  est,  que  appellatur  Caron.  Multa 
venere  utitur  et  delectatio  ejus  est  semper  esse  cum 
muheribus  et  non  cum  hominibus,  ut  multi  Sarraceno- 
rum  faciunt. 

Plures  fihos  habuit  et  modo  duo  sibi  tantum  reman- 
serunt.  Major  appehatur  Miranza  et  etatis  xl  annorum 
vel  circa,  minor  vero  nuncupatur  Whatrii  et  est  eta- 
tis  xxij  annorum  vel  circiter.  Nomen  majoris  interpre- 
tatur  mir  quod  est  dominus  et  za  quod  est  rex.  Nomen 
secundi  Wharii  in  galhco  sonat  facies  regis.  Major 
fihus  est  valde  magnus  dominus,  hberahs  et  bonus; 
et  est  totus  Christianus  et  nimium  dilectus  ab  omni- 
bus,  sine  uUa  differencia,  in  curia  patris  ejus;  et  credi- 
tur  quod  ipse  debeat  dominari  post  decessum  patris 
sui;  ipsum  perfecte  dihgunt  omnes  Christiani,  scilicet 
Latini.  hij°'^  fihos  et  iiij"'^  uxores  habet,  quarum  antiquior 
nomine  Canzada  est  de  nobih  genere  imperatoris  Tar- 
tarorum  et  fuit  uxor  defuncti  fratris  sui  primogeniti. 


214  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM. 

Quilibet  autem  filiorum  ejus  tenet  magnum  statum, 
scilicet  de  xx"  ad  xxx"  hominum.  Et  primogenitus 
tenet  maximam  curiam  et  est  nomen  ejus  Abatremesa 
et  interpretatur  illum  qui  natus  est  ex  parte  Dei; 
expertissimus  est  in  armis.  Alter  vero  de  iiij°'  filiis 
apellatur  Omariza  et  est  locumtenens  Temur  Bey.  Et 
quamvis  teneat  magnam  curiam,  tamen  non  est  sapiens, 
sed  est  vilis  et  pessime  conditionis  et  male  vite.  Duos 
parvulos  filios  habet  et  tenet  maxlmam  curiam. 

Temurlanus  lxx*  nepotes  et  plus  habet :  de  quibus 
primus  nomine  Manuzatan  fuit  filius  senioris  fratris  sui 
et  ex  parte  matris  est  de  claro  sanguine  prefati  impe- 
ratoris  et  tenet  magnam  curiam  quasi  secundus  domi- 
nus.  In  plerisque  partibus  et  regionibus  plures  domi- 
nos  instituit  qui  tenent  de  eo  et  secum  morantur. 
Verum  Temurlanus  multas  provincias  magnaque  regna, 
ut  dictum  est,  sub  se  habet  :  nam  ab  India  usque  in 
Turquiam  tantum  itineris  spacium  esse  dicitur,  quod 
quis  per  decem  menses  continue  posset  itinerare. 

Et  inter  alias  provincias  seu  regna  :  Dyli  est  princi- 
pale;  Siurenam^  que  est  provincia  atque  Gialafam,  Gia- 
lafam  quidem  provincia  est  ubi  oriuntur  cete  ;  Fetinus^ 
provincia  est  ubi  reperiuntur  preciose  margarite  et 
inde  ab  India  veniunt  species  per  fluvium  Gyon^,  unde 
descendunt  ad  ahas  nationes ;  Origanum  provincia  est 
que  persico  ydiomate  Gorosamo  dicitur^;  Gin  et  Mechin^ 
sunt  provincie  ubi  crescit  rambarba  et  ibi  inveniuntur 

1.  Simnan. 

2.  Esferain. 

3.  Sihoun. 

4.  Garezem. 

5.  Ghim  et  Macim,  ou  la  Ghine  d'apres  Bergeron. 


CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  215 

ille  pulcre  scutelle  que  Janniam  asportantur,  et  terra 
de  qua  plasmantur  per  xl  annos  et  amplius  indempnis 
servatur ;  Gorosam^  provincia  est  in  qua  sunt  xxx*  civi- 
tates  magneetpopulose;  Bochara-  provincia  est  in  qua 
aurum  reperitur  optimum;  Media  magna  provincia; 
Epaham^  provincia ;  Gyras  provincia ;  Gylam^  provincia 
et  civitasjuxta  mare  Gaspium;  Vachinaram^  provincia 
magna;  Porta  Ferrea^  provincia  magna  et  est  civitas 
ubi  condam  Alexander,  rex  Macedo,  mare  mensuravit 
usque  ad  montem  Gaucasi;  in  quibus  quidem  montibus 
qui  vulgariter  Gaucasi  dicuntur.  Multe  sunt  genles, 
moribus  et  lingua  dissimiles,  de  quibus  Temur  Bey 
plures  domavit  et  sibi  subjecit.  In  hiis  si  quidem  mon- 
tibus,  ut  ferunt  quidam,  sunt  gentes  nomine  Gog  et 
Magog  inclusi ;  Georgia  regnum  est  maximum ;  Arme- 
nia  major,  ubi  est  mons  Ararath,  in  quo,  post  dikivium 
archa  Noe  requievit,  permaxima  est  provincia;  Gurdis- 
tam''^  magna  provincia;  Galdea,  Assiria,  Mesopotamia 
provincie  magne,  sunt  in  Sacro  Eloquio  multociens 
nominate;  Turquia  quippe  provincia  est  que  ohm 
Gapadocia  dicta  est,  et  non  solum  Gapadocia  sed  et 
Ysauria,  Asia  Minor  et  Bithinia  et  plures  ahe  provin- 
cie  modo  in  ejus  nomen  transierunt  et  Turquia  vul- 
gariter  moderno  tempore  dicte  sunt.  Gum  hiis  vero 
multe  ahe  provincie  ac  civitates  sunt  in  ejus  dicione 


1.  Chorasan. 

2.  Buchara. 

3.  Ispahan. 

4.  Gilan. 

5.  Arran. 

6.  Pas  de  Derbent. 

7.  Kurdistan, 


216  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM. 

usque  ad  centum  mille,  que  causa  brevitatis  non  expri- 
muntur  hic. 

Fide  Sarracenus  est  iste  Temurlanus  et  dure  pugnit 
ac  castigat  illos  qui  non  tenent  regulam  Sarracenorum, 
et  maxime  acriter  corrigit  Ghristianos  propter  pecca- 
tum  sodomie  quod  mirabihter  odit  super  omnia  aha 
peccata.  Habuit  namque  maximam  indignationem  con- 
tra  ipsos  et  eos  odio  habuit  nimis ;  sed  modo  propter 
ahquas  rationes  quas  audivit  a  fratre  Johanne,  archie- 
piscopo  Soltanie,  et  fratre  Francisco,  ordinis  Predica- 
torum,  fidei  Ghristiane  honorem  et  confirmationem 
tangentes,  satis  est  a  sui  mahcia  et  falsitate  mutatus  et 
Ubenter  videt  Ghristianos  et  eis  gratiam  imparciendo, 
nullam  violenciam  facit  quantum  ad  fidem  Ghris- 
tianam  et  speciahter  Francis,  scilicet  Latinis  :  sic  enim 
large  sumpto  vocabulo  vocat  sicut  faciunt  Turci  et 
omnes  aiie  transmarine  nationes  omnes  Latinos.  Qui- 
bus  concessit  in  sua  patria  hberahter  esse  et  per- 
mittit  quod  in  eadem  ipsi  possint  uti  sua  fide,  quod 
habeant  ecclesias  et  faciant  divinum  servicium  sicut 
facerent  in  Ghristianitate,  et  maxime  mercatoribus. 
Sua  devocione  ipse  quinquies  Deum  orat  et  breviter,  in 
quocumque  loco  sit,  faciendo  omnes  cerimonias  quas 
faciunt  Sarraceni;  sed  super  omnes  nationes  perfecte 
odit  Judeos. 

Ahquociens  fingit  se  vidisse  vel  audisse  ahquas 
visiones  angelorum  et  dicit  quod  nunquam  fecit  nec 
facit  seu  facere  voluit  qualemcumque  rem,  nisi  de  spe- 
ciali  mandato-  Dei.  Et  dixit  quod  quadam  vice  vidit 
scalam  de  terra  in  cekim  erectam  et  angelum  qui  voca- 
vit  eum  dicens  :  «  Erige  te  et  ascende  scalam  hanc;  » 
et  mox  cum  ipse  usque  ad  quadragesimum  gradum 


CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUil.  217 

ejusdem  ascendisset,  angelus  dixit  ei  :  «  Descende,  » 
et  ipse  descendit  cum  magna  difficultate.  Tunc  Temur 
Bey  eidem  angelo  petiit  expositionem  hujus  rei.  Cui 
respondens,  ait  hanc  expositionem  talem  esse  quod 
debebat  regnare  et  dominari  universum  mundum  sem- 
per  in  prosperitate  spacio  xl  annorum.  Item  dixit 
quod  perfecte  novit  cogitationes  hominum  et  quod  sibi 
revelantur  perangelum,  et  ideo  nerao  ausus  est  facere 
conspirationem  contra  eum  quia  confestim  ad  ejus 
noticiam  perveniret  :  et  hujus  rei  causa  plures  de 
exercitu  suo  occidit. 

Senes  utriusque  sexus  multum  honorat  et  eis  confert 
magna  donaria.  Et  in  curia  sua  nemo  auderet  loqui 
contra  muUeres  et  maxime  contra  bonas.  Ipse,  inquam, 
habet  aliquas  condiciones  laudabiles  inter  alias,  quia 
extraneum  quemhbet  secundum  suum  statum  et  gra- 
dum  honorat.  Quando  enim  vinum  bibit,  benignus  est 
et  hberalis;  sed  non  sepe  iilud  bibit.  Et  si  crudehs  est, 
semper  tamen  facit  judicium  et  custodit  justiciam  in 
omni  tempore;  cujus  justicie  causa  in  sigillo  suo  scrip- 
tum  est  bis  :  «  Veritas,  »  in  lingua  persica.  Suis  autem 
amicis  et  ambaxiatoribus  satis  benignusest,  et  maxime 
ilhs  qui  de  longinquo  veniunt;  illis  vero  qui  sibi  fore- 
faciunt  vel  contradicunt  sue  voluntati,  nimium  crudelis 
est  et  ipsos  dira  morte  necat  et  diversis  tormentis 
cruciat,  non  respiciens  conditiones,  dignitates  nec 
fidem  personarum  et  specialiter  Sarracenorum.  Et  ut 
ferlur,  Sarraceni  sunt  per  eum  usque  ad  quartam  par- 
tem  destructi  et  diversis  tormentis  occisi. 

Item  de  vita  et  statu  ejusdem  Temurlani  et  suorum, 
de  preliis,  magnificencia  et  potencia  ejus. 

Iste  namque  Temurlanus  semper  per  campestria  in 


218  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM. 

castris  et  in  suis  tentoriis  sericis  habitat,  quia  muiti- 
tudo  populi  sui  que  maxima  est,  non  sinit  eos  habitare 
in  urbibus.  Attamen  omnia  necessaria  asportantur  eis 
et  ipsi  vendunt  et  emunt,  sicut  faciunt  in  civitatibus 
mercatores.  Deputavit  autem  quosdam  bellatores  sui 
exercitus  in  magno  numero,  qui  victuaiia  de  longinquo 
faciunt  afferre  ad  vendendum  in  exercitu  suo  et  ilhc 
emunt  homines,  spoha  et  omnia  venaha  que  in  eodem 
exercitu  ejus  sunt;  vestiti  enim  sunt  pannis  sericis  et 
fihs  lane  quamvis  lana  sit  multum  cara,  et  super  capita 
sua  portant  capucia,  quemadmodum  imperator  Gons- 
tantinopohtanus  Parisius  ultimo  portabat',  nisi  sint 
magni  domini  desuper  non  est  gemma  preciosa ;  aha 
vero  pilea  rotunda  portant  in  modum  Turcorum. 

Super  terram  comedunt  absque  tabula  et  mappa  et 
satis  ordinarie  sunt ;  magnam  habundanciam  carnium 
et  miiii  habent  et  de  pane  parum  comedunt  et  inde 
nichil  curant;  sed  si  extranei  volunt  comedere,  pos- 
sunt  habunde,  quia  satis  panes  reperiunt.  De  vino 
autem  prohibitum  est  in  tota  curia  ejus  ne  quis  vinum 
bibat  nisi  Christiani,  qui  inde  possunt  bibere  ad  pran- 
dium  solum  :  quia  post  prandium,  si  volunt  bibere, 
oportet  quod  bibant  lac  jumentivum  vel  aquam  frigi- 
dam  :  et  illud  lac  jumentivum  confectum  est  tah  modo 
quod  sicut  vinum  inebriat ;  habent  etiam  unam  aliam 
pocionem  de  meUe  confectam,  que  facta  est  velud  cer- 
visia,  que  simihter  sicut  vinum  inebriat. 

Prohibitum  est  in  curia  ejus  quod  nemo  teneat  nec 
permittat  mulierem  inhonestam,  et  quilibet  habet  uxo- 

1.  Cest  la  seule  observation  qui  ait  ete  ajoutee  par  le  traduc- 
teur  a  la  relation  originale. 


CHRONOGRAPHIA  REGUM  FR.VXGORUM.  219 

rem  suam  et  statum  suum  secum.  Mulieres  equitant 
ut  viri,  habitus  honesfos  habentes  et  in  equitando 
nichil  de  faciebus  earum  videtur,  nisi  nasus  et  ocuh, 
et  generahter  omnes  femorahbus  sive  brachis  utuntur 
ut  homines;  facies  earum  grosse  sunt  et  Tartarice  et 
vivunt  communiter  ut  homines  et  sunt  de  secta  Sarra- 
cenorum. 

Temur  Bey  comedit  solus  super  terram  in  vaxellis 
aureis  et  argenteis  et  de  dapibus  suis  distribuit  suis 
principibus,  nobihbus  et  ambaxiatoribus ;  et  nemo 
ausus  est  appropinquare  eum  quando  comedit,  nisi 
vocatus.  Filii  etiam  sui,  principes  et  barones  se  tenent 
longe  ab  eo  in  magno  pavore,  et  nemo  sedet  juxta  eum 
nisi  jussus  et  ab  ipso  vocatus. 

Quando  vero  vult  predis  exponere  aliquam  terram 
quam  conquestavit,  ipse  facit  elevare  vexiilum  nigrum 
et  quilibet  currit  ad  spoha  terre;  diciores  homines  et 
muheres  terre  diversis  tormentis  cruciunt  ad  exigen- 
dum  majores  redemptiones.  Muheres  et  parvulos  infan- 
tes  capiunt,  quorum  ahquos  vendunt,  ahquos  retinent 
ut  sclavos,  quos  ad  civitates  suas  mittunt;  ahosducunt 
secum  nudos  in  magna  miseria  et  plures  eorum  sunt 
qui  fame  et  frigore  deticiunt, 

Temur  Bey  ordinatio  est  tahs  quod  absque  verbo, 
sed  per  signum  quihbet  scit  quid  petunt ;  ordinavit 
etiam  mihenarios,  centenarios  et  decanos  et  precepit 
sub  pena  plectionis  capitis  quod  nuhus  transgrediatur 
ordinem  sibi  traditum.  Secum  enim  habet  multos  pro- 
bos  et  strenuos  mihtes  et  in  armis  expertissimos  qui 
ab  ineunte  etate  cum  eo  nutriti  sunt  et  sic  jam  bellave- 
runt  tempore  longo  et  sunt  assueti  se  semper  locare 
in  campis,  et  non  ingrediuntur  civitates  sed  semper 


220  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM. 

equitant,  de  calore  seu  frigore  nichil  curantes.  Talis 
namque  est  conditionis  quod  in  suis  preliis,  quando 
aliquis  per  ante  est  vulneratus,  illum  honorat  et  vene- 
ratur  et  illum  inhonorat  qui  per  retro  est  sauciatus. 

Multum  per  omnem  modum  honorat  probos  et  stre- 
nuos  et  ilhs  dat  magna  donativa.  Et  post  illa  bella  seu 
preha  que  facit  suis  inimicis,  quando  videt  quod  eo 
sunt  numerosiores  sive  fortiores,  in  convalhbus  se  latti- 
tat  et  non  permittit  quod  uhus  de  suis  fugiat :  et  quando 
videt  quod  inimici  ejus  nichil  mah  ab  ejus  parte  suspi- 
cantur,  subito  insiht  in  eos.  In  parvo  tempore  et  pau- 
cis  diebus  magnum  iter  facit,  et  in  suo  exercitu  magnas 
ordinationes  et  status  habet  et  in  quocumque  loco  fue- 
rit,  usque  in  presens,  semper  triumphavit  et  nemo 
potest  ei  resistere. 

Cum  autem  anno  Domini  m°  cccc°  ante  quamdam 
nobihssimam  Turquie  civitatem,  nomine  Savastiam, 
que  condam  Sebasten  Capadocie  dicebatur  in  qua  ohm 
sanctus  Basilius  prefuitepiscopus,  Baizaco  magno  Tur- 
quo  pertinentem,  inter  Turquiam  et  Armeniam  sitam, 
venisset  et  iUam  xj'^™  diebus  obsedisset,  in  quinque  die- 
bus  unam  magnam  et  altam  turrim  prope  muros 
extruxit,  de  qua  videbat  per  totam  civitatem;  et  cum 
cives  hec  vidissent,  pre  tiraore  deficientes  ilhco  tah  con- 
ditione  se  reddiderunt,  quod  promisit  eis  quod  eis  san- 
guinem  non  faceret.  Sed  confestim  quod  viUam  intra- 
vit,  omnibus  divitiis  eam  spohavit,  viros  et  muheres 
omnes  cepit,  exceptis  Grecis,  et  eos  vivos  et  armatos 
ac  indutos  usque  ad  numerum  xxxvj^  vel  circiter  in 
terra  defossi  fecit. 

Deinde  recessit  et  super  Euphraten  fluvium  magnum 
perrexit,  ibique  quadam  die  tantum  de  bargis  et  vas- 


CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  221 

sellis  fieri  fecit,  quod  omnem  exercitum  suum,  in  quo 
erant  plusquam  quindecies  centum  mille  homines,  infra 
duos  dies  flumen  transire  fecit.  Quo  transito  abiit  ante 
Halapiam^  urbem  nobilissimam  in  excelsa  rupe  sitam, 
ubi  invenit  homines  armorum  soldani  Babilonie  qui 
intus  in  maxima  quantitate  se  intromiserant ;  conside- 
rans  itaque  que  circa  hec  erant  consideranda,  clare 
perpendit  quod  illam  civitatem  capere  non  valeret, 
nisi  maxima  cautela  ac  deceptione. 

Et  tunc  tribus  diebus  ante  urbem  expletis,  quarta 
die  recessit  cum  majori  parte  suorum  et  abiens  retro 
quemdam  montem  magnum  et  altum,  duobus  leucis  a 
civitate  distantem  in  latibulis  se  posuit,  dimittens  filium 
suum  cum  xxx"  hominum  ante  civitatem,  eidem  pre- 
cipiendo  quod  mox  cum  potestas  soldani  irrueret  super 
eum,  parum  resisteret,  deinde  ocius  fugeret ;  sic  enim 
fecit  per  spacium  trium  dierum  :  et  statim  quod  potes- 
tas  soldani,  que  maxima  erat,  veniebat  super  eos,  ipsi 
parum  se  deffendcbant  et  protinus  fugiebant.  Quarta 
vero  die  cum  conflictus  efferbuisset  inter  eos  et  homi- 
nes  soldani  longius  fugassent  eos,  Temur  Bey  qui  cum 
suis,  ut  dictum  est,  in  latibulis  erat,  concitus  venit  et 
inter  urbem  et  fiUum  suum  illos  inclusit,  ibique  de 
hominibus  soldani  xiiij"'™  miha  hominum  gladio  cesi 
sunt;  deinde  civitatem  cepit  et  rebus  sublatis,  majo- 
rem  partem  habitancium  in  ea  occidit. 

Postmodum  Damascum  adivit  et  xj"™  diebus  obse- 
dit  ac  muros  ejus  piuribus  in  iocis  tahter  subcavavit, 
quod  cives  videntes  se  ampHus  non  posse  resistere, 
reddiderunt  se  ei.  Quo  facto,  statim  voce  preconaria 
jussit  quod  omnes  presbyteri  de  lege  Machometi,  qui 

1.  Alep. 


222  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM, 

vulgariter  cadii  vocantur,  se  traherent  in  majorem  mes- 
quitam  civitatis;  qui  libenter  quidem  hoc  fecerunt  ut 
hii  qui  credebant  salvari,  et  quod  pro  bono  eorum  hoc 
edictum  statuisset.  Sed  statim  quod  Temur  Bey  villam 
intravit,  mesquitam  illam  jussit  incendi  et  prefate  legis 
presbyteros  seu  cadios  usque  ad  numerum  de  viij"  ad 
ix'"  personarum  igne  comburi ;  nam  plures  alii  in  modo 
et  habitu  cadiorum  intus  se  posuerant  utessent  salvati. 

Et  dicunt  mercatores  qui  in  ejus  exercitu  erant  quod 
ipse  misit  Semercam  octingentos  camelos  oneratos  lapi- 
dibus  preciosis  et  aliis  optimis  bagis.  Et  cum  reces- 
sisset  inde,  petivit  regionem  Baldacensem  magni  cali- 
phi  que  est  in  Persida,  et  obsedit  iilam  civitatem  de 
Baldach  Lx''  diebus.  Nam  illa  civitas  maxima  erat  iti- 
nere  duorum  dierum.  Et  illi  qui  intus  erant  semper 
tenuerunt  illum  in  tractatu  quem  tandem  ruperunt  ei  : 
unde  iratus  temptavit  ad  capiendum  illam  vi.  Et  tan- 
dem  cepit  eam  et  occidit  omnes  illos  de  civitate,  et 
nemo  evasit  mortem  qui  ad  ejus  noticiam  deveniret. 
Tunc  voce  preconiaria  precepit  quod  omnia  capita 
afferentur  in  una  magna  platea  que  erat  in  medio  civi- 
tatis,  et  ibi  de  illis  capitibus  fecit  turrim  fieri  quinque 
cubitorum  in  quadratura  et  magne  altitudinis;  respi- 
ciebant  autem  omnia  illa  capita  ad  extra  et  hoc  fuit 
tanta  crudelitas  quod  de  simili  a  seculo  non  est  audi- 
tum.  Invenitque  in  illa  civitate  innumeros  tesauros 
quos  omnes  misit  ad  Semercam. 

Gum  autem  habito  nobili  triumpho  de  Baizaco  ad 
Bursam  venisset ,  aliqui  magistri  legis  Judeorum 
venerunt  obviam  ei,  dicentes  quod  non  credebant 
nisi  in  Deum  omnipotentem  et  credebant  talem  cre- 
denciam  qualem  ipse  credebat ;  quibus  respondit 
quod  lex  eorum  erat  bona.  Deinde  precepit  eis  quod 


1403]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  223 

abirent  et  intrarent  cum  uxoribus  et  liberis  suis  in 
majorem  eorum  sinagogam,  ad  finem  quod  essent  sal- 
vati ;  et  illi  cum  gaudio  magno  hoc  fecerunt.  Plures 
etiam  alii  abierunt  et  posuerunt  se  in  eorum  sina- 
gogam,  ut  unacum  eis  salvarentur  a  morte.  Sed  mox 
ut  villam  intravit,  ejusdem  Judeorum  sinagoge  valvas 
firmari  jussit  et  eos  igne  comburi.  Alias  namque  mul- 
tas  bonas  operationes  fecit  ille  Temurlanus,  que  ad 
recitandum  nimis  esset  prolixe.  Et  dicit  in  suis  salva- 
tionibus  quod  sanctus  propheta  sibi  precepit.  Et  hec 
de  Temur  Bey  dicta  sufficiant. 

Hucusque  hbellus  prefati  archiepiscopi  Soltaniensis 
de  Temurlano,  etc. 


Anno  quosupra,  videlicetM°  GGCG°  iij°Karolus,  Fran- 
corum  rex  ad  prosecutionem  Unionis  nostre  Sancte 
Matris  Ecclesie  per  ipsum  inceptam  summopere  afFec- 
tatus,  convocavit  ad  se  Parisius  dominica  in  octavis 
Pasce  qua  cantatur  in  Ecclesia  Sancta  Dei  :  «  Quasi 
«  modo  genitii...  »  prefatas  personas  ecclesiasticas, 
doctores,  sapientes  et  probos  sui  regni  pro  majori 
parte  ad  advisandum  cum  eis,  quahter  ipse  ulterius 
procederet  ad  perveniendum  citius  et  conveniencius  ad 
dictam  Unionem. 

Quibus  videhcet  archiepiscopis,  episcopis,  abbati- 
bus,  collegiis  ac  universitatibus  aut  eorum  procurato- 
ribus  ad  ipsius  regis  mandatum  sic,  ut  dictum  est, 
Parisius  convenientibus  et  ad  hoc  vacantibus,  idem  rex 

i.  22  avril  1403.  —  Suivant  d'autres,  la  convocation  faite  le 
28  fevrier  etait  pour  le  15  mai  1403  (E.  Jarry,  la  Vie  politique  de 
Louis  de  France,  duc  d'Orleans,  p.  281). 


224  CHRONOGRAPHIA  REGIBI  FRANCORUM.  [1403 

Karolus,  duce  Aurelianensi  fratre  suo  mediante,  con- 
sulente  et  hortante  xxviij^  die  mensis  maii\  videlicet 
die  lune  post  Ascensionem  Domini  in  capella  sui  hos- 
picii  Sancti  Pauli-,  presentibus  et  astantibus  tribus 
cardinalibus  Pictavensi,  videhcet  Turiacensi  et  Salu- 
ciarum^  qui  de  Avinione  a  Papa  Benedicto  eodem  tem- 
pore  Parisius  missi  fuerant,  archiepiscopo  Remensi, 
episcopo  Gameracensi  et  paucis  aliis  prelatis  atque 
prefato  duce  Aurehanensi,  ceterisducibus  absentibus, 
pro  se  et  toto  regno  suo  et  Dalphinatu  reddidit  dicto 
Pape  Benedicto  obedienciam  dudum  ab  eo  substractam, 
eodem  AureHanensi  duce  approbante  et  laudante. 

Quo  facto,  confestim  divulgatum  est  per  diversa 
loca  civitatis  Parisiensis  ac  in  omnibus  ecclesiis  cam- 
pane  pulsabantur.  De  quo  duces  Biturie  et  Burgundie 
cum  plurimis  ahis  qui  causa  unionis  Ecclesie  Parisius 
advenerant,  et  potissime  rector,  suppositi  et  ceteri 
Universitatis  Parisiensis  qui  nichil  tale  premeditabant, 
niirati  sunt  valde ;  cumque  prefati  duces  hujus  causa 
apud  Sanctum  Paulum  confestim  pergentes  regi  dixis- 
sent  quedam  verba  dicte  restitutioni  opposita,  rex  ita- 
que  respondit  :  «  Restitutionem  quam  fecimus  Pape 

1.  «  Aujourduy  a  este  restituee  robeissance  a  nostre  saint 
«  pere  le  pape  Benedic  par  le  Roy  nostre  sire,  eue  sur  ce  la  deli- 
«  beracion  des  prelas  de  son  royaume;  laquele  obeissance  avoit 
«  este  sustraite  audit  nostre  saint  pere  en  I'an  iiiixxxviii » (28  mai 
1403.  —  Arch.  nat.,  X^a  14,  fol.  121  r"). 

2.  Le  duc  d'Orleans  vint  trouver  son  frere,  «  in  oratorio  regali,  » 
ecrit  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  90). 

3.  On  ne  mentionne  que  les  cardinaux  de  Poitiers  et  de  Saluces 
comme  envoyes  du  pape;  en  effet,  le  cardinal  de  Thury  demeu- 
rait  favorable  au  maintien  de  la  soustraction  d'obedience;  il  ne 
renonca  a  son  opinion  qu'a  la  ceremonie  du  29  mai,  qui  eut  lieu 
a  Notre-Dame  de  Paris. 


1403]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  ^25 

c  Benedicto  teneri  volumus  nunc  et  in  futurum.  »  At 
illi  hoc  audientes,  tacuerunt. 

Deinde  in  crastino,  die  videlicet  martis\  in  ecclesia 
cathedrali  Nostre  Domine  Parisius,  sollempnis  celebrata 
est  missa  de  Spiritu  Sancto  sollempniter  cantata  et  pul- 
sata,  ubi  affuerunt  rex  et  prefati  quinque  duces,  scih- 
cet,  Biturie,  Burgundie,  Aurelianensis ,  Borbonii  et 
Britannie,  predicti  cardinales  omnesque  nobiles  et  cle- 
rus  regni  et  Dalphinatus  qui  Parisius  advenerant.  Tunc 
itaque  promulgata  est  dicta  restitutio  in  eadem  eccle- 
sia  a  magistro  Petro  de  Alliaco,  episcopo  Gameracensi, 
doctore  in  sacra  pagina  famosissimo,  qui  tunc  sollemp- 
nem  sermonem  fecit  super  materiam  restitutionis.  Ibi 
quoque  a  magistro  Johanne  de  Sanctis^,  secretario 
regis,  lecte  sunt  in  una  pagina  pergameni  quedam 
promissiones  seu  confederationes  per  dictos  cardinales 
tractate  et  inite  inter  dictum  Papam  Benedictum  et  pre- 
fatum  regem  Karolum,  valde  speciales  et  notabiles, 
quibus  idem  Benedictus  promittebat  eidem  regi  auxi- 
Hum  conferre,  etc,  quarum  complementum  bullis 
papahbus  roboraturum  dux  Aurehanensis  supradictus 
se  fecit  fortem  et  fidejussorem  constituit  erga  regem. 

Anno  Domini  millesimo  CCCC°  tercio,  dominica  viij* 
die  julHi^,  multi  de  Britannia  milites  et  armigeri  de 

1.  29  mai  1403.  Cf.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys, 
t.  in,  p.  96. 

2.  Jeaa  de  Saias,  secretaire  du  roi,  doat  le  aom  figure  daus 
toutes  les  uegociatioas  de  la  fia  du  xive  siecle.  II  etait  originaire 
du  diocese  de  Beauvais,  et  son  nom  veritable  etait  Jean  le  Bar- 
bier  (Barbitonsoris),  dit  de  Sains. 

3.  «  In  principio  juiii  »  (Ghronique  du  Religieux  de  Saint-Denys. 
t.  III,  p.  106).  Quant  a  Monstrelet  (t.  I,  p.  71),  dont  le  texte  est 
pour  ce  passage  abrege  maladroitement,  oa  y  retrouve  cepen- 
dant  les  elemeats  de  la  versiun  de  la  Chronographia. 

III  15 


226  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1403 

patriis  Treguerii^  et  Leonensis^,  scilicet  dominus  de 
Penehoet^,  admiraldus  Britannie,  filius  ejus,  dominus 
de  Gastello^  et  de  Tremederven,  Yvo  dominus  de  Basto 
et  cum  eis  plures  alii  usque  ad  numerum  mille  ducen- 
torum  hominum  armorum  simul  congregati  apud 
Mourleux^  et  castrum  PauU^  ingressi  sunt  mare  ac  sua 
multitudine  xxx""  naves^  repleverunt,  AngHcis  in  mul- 
titudine  vaUda  in  suis  navibus  in  mari  exeuntibus  et 
mercatores  insidiantibus.  Die  mercurii  sequenti^  cum 
idem  AngUci  permeassent  ante  Sanctum  Matheum^, 
occurrerunt  eis  Britones  prenominati,  qui  eos  usque 
ad  soUs  ortum  diei  sequentis  persecuti  sunt  et  tunc 
arrestati  ad  pugnam,  que  trium  horarum  spacio  per- 
duravit,Britones  AngUcis  prevaluerunt  et  ex  eis  cepe- 
runt  fere  duo  miUa  pugnatorum*'^  et  plusquam  XL* 
naves  velatas  et  unam  caravennam. 

Circa  idem  tempus,  quidam  scutifer  nomine  Wiber- 
tus  de  Frestuno,  de  comitatu   Guisnensi   oriundus, 

1.  Treguier,  G6tes-du-Nord,  arrondissement  de  Lannion. 

2.  Le  Leonais. 

3.  Le  sire  de  Penhouet  et  Jean,  son  fils,  amiral  de  Bretagne. 

4.  Guillaume  du  Ghatel. 

5.  Morlaix,  Finistere,  chef-lieu  d'arrondisseraent. 

6.  Saint-Pol-de-Leon,  Finistere,  arrondissement  de  Morlaix, 
chef-Iieu  de  canton. 

7.  G'est  exactement  le  chiffre  donne  parle  Religieux  de  Saint- 
Denys  (t.  III,  p.  106). 

8.  G'est-a-dire  le  M  juillet. 

9.  Pointe  Saint-Mathieu,  Finistere.  La  Lutte  sur  mer  au 
XI V^  siecle,  par  Joiion  des  Longrais,  Bulletin  archeologique  de 
VAssociation  bretonne,  3«  serie,  t.  X,  p.  156,  date  le  combat  lui- 
meme  du  8  juiUet. 

10.  «  Gum  mille  hostibus  captivis,  »  d'apres  le  Religieux  dc 
Saint-Denys  (t.  III,  p.  110).  Les  ducs  de  Bretagne  et  de  Bour- 
gogne  recurent  la  nouvelle  de  cette  victoire  le  28  juillet. 


1403]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  227 

Anglicana  classe  interceptus  cum  omnibus  de  suo 
navigio  in  mari  occisus  atque  extinctus  est*.  Hujus 
namque  occasione,  primo  anno  Henrici,  regis  Anglie, 
rupte  fuerant  treuge  xxx^  annorum  que  inite  erant  tam 
per  terram  quam  per  mare  inter  duos  reges,  tem- 
pore  quo  matrimonium  contractum  esl  inter  Elizabeth, 
filiam  regis  Francie  et  Richardum,  condam  regem 
Anghe. 

Hic  nempe  Wibertus,  cum  nollet  facere  homagium 
Henrrico,  regi  Anglorum,  et  eadem  causa  post  paulu- 
lum  domus  ejus  destructa  esset  ab  Anglicis  de  Kalesio 
et  Guinesio  ac  ahis  locis  convicinis  eidem  regi  subjec- 
tis,  super  hoc  indignatus,  ascitis  piraticis  marinariis  et 
quibusdam  ahis  hominibus  armorum  sibi  allocatis  de 
littore  Boloniensium  et  Pontivencium,  primo  diffidato 
prefato  rege  Henrrico  et  aptatis  paronibus,  ut  damp- 
num  ruine  domus  sue  super  Anglicos  recuperaret  et 
ut  piratice  eis  plurima  nocumenta  faceret,  mare 
ingressus  est.  Gontra  quem  Henrricus  rex  et  ipse 
classem  instrui  precepit  et  sic  guerra  per  mare  incepit. 

Eodem  anno  quedam  discentio  oritur  inter  Henrri- 
cum,  regem  Anglorum  et  illos  de  Persiaco  de  quibus 
supra  facta  estmencio.  Henrricus  rex  contra  illos  bei- 
lum  instaurat  et  ex  adverso  illi,  non  cum  minori  pro- 
cinctu,  dispositis  quatervis  non  muliebriter  gradiuntur. 
Ut  ergo  congressum  inceperunt,  prevaluerunt  illi  et 
cedem  acerrimam  ex  hostibus  prime  aciei  regis 
faciunt;  unde  secunda  acies  regis  stupefacta,  non  est 

1.  D'apres  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  54),  Gilbert 
de  Fretin,  dont  ce  chroniqueur  ou  ses  editeurs  estropient  lc 
nom,  aurait  peri,  non  pas  tue  dans  un  combat,  mais  jete  contre 
un  rocher  par  le  vent  apres  une  rencontre. 


228  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1403 

ausa  illos  aggredi.  Rex  vero  qui  retrogardiam  condu- 
cebat,  hec  videns,  illico  inter  duas  acies  intravit  et 
audacter  aggressus  est  inimicos  suos  ac  vicit  eos  et 
dirissima  cede  afFecit  :  propria  namque  manu  plus 
quam  xxxvj  homines  armorum  occidit,  quanquam  ter 
a  comite  de  Jouglas  ictibus  hascie  prostratus  fuit ;  occi- 
sus  enim  aut  captus  esset,  nisi  ab  eo  per  suos  homines 
ereptus  fuisset. 

Tunc  occisus  Tomas  de  Persiaco  in  eodem  bello  et 
Henrricus  nepos  ejus  captus^  quem  rex  mox  occidi 
fecit  ante  se;  captus  est  etiam  comes  de  Jouglas,  qui 
pugnabat  pro  Toma  de  Persiaco,  a  quo  captus  fuerat 
in  bello  Scotico^.  Deinde  recessit  rex  de  campo,  letus 
de  victoria,  atque  misit  multos  homines  armorum  in 
WaUiam,  ad  obsidendum  unum  oppidum  in  quo  qui- 
dam  faventes  iUis  de  Persiaco  erant.  Hoc  bellum  acci- 
dit  in  patria  de  Northumbreland  xxvij''  die  juHi  anno 
quo  supra^. 

Anno  prenotato,  mense  octobri,  Ludovicus,  dux 
Aurehanensis,  frater  regis  Francie,  per  Champagne, 
regem  armorum  et  suum  hiraldum  nominatum  Aure- 
liens,  misit  in  Angliam  ad  regem  Anghe  Henrricum  ht- 
teras  patentes  suo  magno  sigillo  impressas  signoque 
manuah  signatas,  date  xiiij''  die  dicti  mensis,  con- 
tinentes    destructionem   dicti    condam    regis    Anghe 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  110)  dit  avec  raison 
que  Henri  Percy  fut  tue  dans  la  bataille. 

2.  UHistoria  brevis  de  Thomas  Walsinghiam  (Anglica,  Hihernica, 
Normannica...,  ex  Bibliotheca  Guilielmi  Camdeni,  1602,  p.  369) 
insiste  sur  Tetrange  sort  du  comte  Douglas. 

3.  Le  21  juillet  1403,  d'apres  Th.  Walsingham  {!bid.).  Cest  la 
bataille  de  Berwick.  Monstrelet  (t.  I,  p.  38)  continue  a  abreger 
notre  version. 


1403]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  229 

Richardi  et  filie  regis  Francie,  neptis  sue,  ejusdem 
regis  Richardi  relicte,  necnon  injurias  multas  ac 
nephandas  proditiones  quas  sibi  imponebaf*,  repH- 
cando  injurias  enormes  et  diffamativas  quas  ipse  per 
litteras  suas  sibi  imposuerat,  quas  per  manus  sui 
hiraldi,  nomine  Lincastre,  die  Circumcisionis  Domini 
in  suo  castro  Couchiaci  receperat^,  in  fineque  conti- 
nentes,  causa  dicte  neptis  sue  regine  Anghe,  diffiden- 
cias.  Has  litteras  causa  prohxitatis  vitande  hic  inserere 
obmissum  est  et  eciam  quia  nichil  recolatione  dignum 
inde  secutum  est^. 

Anno  quoque  et  mense  predictis,  idem  dux  Aure- 
Hanensis,  frater  regis,  de  Parisius  recedens  per  Cam- 
paniam,  Burgundiam,  Lugdunum  et  inde  MassiHam,  ad 
Papam  qui  eo  tunc  ibi  erat  cum  curia  sua  perrexit^  et 
ibi  a  Papa  et  suis  cardinaHbus  fuit  granditer  receptus 
atque  honoratus^.  A  quo  tandem  receptis  suis  apos- 
toHcis  Htteris  super  quibusdam  certis  conditionibus 
per  cardinales  Pictavensem,  Turiaci  et  Saluciarum  ex 

\.  14  octobre  1403  (A.  Tuetey,  Journal  de  Nicolas  de  Baye,  t.  I, 
p.  75  et  note  1). 

2.  Ge  sont  les  lettres  ecrites  le  5  decembre  1402.  Cf.  la  Chro- 
nique  du  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  lU,  p.  56),  qui  ne  dit  pas  que 
le  duc  d'Orleans  fut  alors  a  Goucy. 

3.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  60)  termine  son  recit 
par  la  merae  pensee. 

4.  E.  Jarry,  la  Vie  politique  de  Louis  de  France,  duc  d'OrUans, 
p.  293.  Le  duc  d'Orleans,  des  le  7  avril  1403,  organisait  ce 
voyage,  qu'il  comptait  faire  suivre  d'une  expedition  en  Lombar- 
die.  II  se  mit  en  route  apres  le  25  octobre  1403. 

5.  Le  duc  d'OrleaQS  joignit  le  pape  a  Tarascon  au  commence- 
ment  du  mois  de  docembre;  le  pape  avait  quitto  Marseille  pour 
venir  au-devant  du  duc  {Ihid.,  p.  299,  note  2.  —  Ghronique  du  Reli' 
gieux  de  Saint-Denys,  t.  III,  p.  122).  —  Les  buUes  de  Benoit  XIII 
sont  du  8  janvier  1404. 


230  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.      [1403-1404 

parte  ejus  dudum  Parisius  prefato  regi  factis  et  de  qui- 
bus  idem  dux,  sicut  dictum  est  superius,  velud  fide- 
jussor  se  fecerat  fortem,  accepta  benedictione  aposto- 
lica  recessit',  et  parum  ante  festum  Natalis  Domini 
sequentis  ad  dictum  regem,  fratrem  suum,  Parisius 
rediit  et  eidem,  presente  suo  consilio,  ducibus  Biturie, 
Burgundie,  Borbonie,  Britannie  et  pluribus  aliis  magnis 
viris  etiam  ecclesiasticis,  prefatas  apostolicas  litteras 
tradidit,  inter  cetera  continentes  quod  ipse  Papa  offe- 
rebat  se  procurare  Unionem  totius  universalis  Ecclesie 
et  pro  illa  habenda,  si  opus  fuerit,  volebat  cedere  et 
quidquid  facere  quod  expedire  videbitur  consilio  sue 
obediencie. 

Porro  ad  ejusdem  ducis  Aurelianensis  exemplum, 
comes  Sancti  Pauli  misit  litteras  diffidencie  ad  prefa- 
tum  Henrricum,  regem  Anglie,  quarum  tenor  dicitur 
esse  talis'  :  «  Alme  princeps  et  potens,  Henrice,  dux 
«  Lincastrie,  ego  Walrandus  de  Luxemburgo,  comes 

1.  Le  15  janvier  1404  (n.  st.);  le  duc  arriva  a  Paris  avant  le 
14  fevrier  {Ibid.,  p.  303).  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  IQ, 
p.  128)  n'est  pas  plus  exact  que  la  Chronographia  quand  il  dit  que 
le  frere  du  roi  rentra  a  Paris  vers  la  fin  de  fevrier.  Le  recit  de 
Monstrelet  est  extremement  voisin  de  celui  que  j'imprime  (t.  I, 
p.  93). 

2.  Monstrelet  (t.  I,  p.  67)  donne  en  francais  le  texte  de  cette  lettre 
de  defi;  sa  version  contient  deux  erreurs  grossieres.  D'abord  il 
ecrit :  «  Waleran  de  Luxembourg,  conte  de  Haynnau  et  de  Saint- 
0  Pol.  »  Ensuite  il  date  la  letire  en  ces  termes  :  a  Donne  en  mon 
«  chastel  de  Luxembourg.  »  Chacun  sait  que  jamais  le  comte  de 
Saint-Pol  n'a  possede  Luxembourg.  Enfin  Monstrelet  formule 
ainsi  la  date  du  temps  :  «  Le  x^  jour  de  fevrier  Tan  mil  quatre 
«  cens  et  deux.  »  Or,  il  semble  bien  que  cette  date  soit  fausse. 
Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  116)  dit  que  le  comte  de 
Saint-Pol  envoya  son  defi  «  exacto  mense  septembris,  »  ce  que 
confirme  avec  precision  notre  texte. 


1403]  CHRONOGR.\PHIA  REGUM  FRANCORUM.  231 

d  Linei  et  Sancti  Pauli,  consideransaffinitatem,  amorem 
«  et  confederationem  quam  habebam  erga  excelsum 
«  excellentissimumque  principem  dominum  Richar- 
d  dum,  regem  Anghe,  cujus  sororem  dudum  habui 
a  uxorem,  necnon  destructionem  ejusdem  regis,  cujus 
«  vos  estis  notorie  inculpatus  et  diffamatus;  insuper 
«  dedecus  et  dampna  que  ego  et  generatio  mea  ex  eo 
a  descendens,  possumus  vel  poterimus  habere  futu- 
«  ris  temporibus  Dei  omnipotentis  indignationem  et 
a  omnium  honorabilium  personarum,  nisi  cum  tota 
«  potestate  me  exponam  vindicare  destructionem  dicti 
a  domini  mei  regis;  vobis  notum  facio  per  presentes, 
a  quod  ego  dampna  et  nocumenta  per  me,  parentes, 
«  amicos,  federatos  homines  et  subjectos  meos  terra 
«  marique  vobis  inferam,  tamen  extra  regnum  Fran- 
«  cie,  causa  tantummodo  supradicta  et  non  aliqualiter 
«  pro  factis  motis  seu  movendis  inter  metuendissi- 
«  mum  ac  supremum  dominum  meum  regem  Francie 
«  et  regnum  Anglie.  Et  hoc  vobis  certifico  sigilli  mei 
«  impressione.  Datum  ix^  die  novembris,  anno  Domini 
«  millesimo  CCCG°  iif.  » 

Postmodum  dictus  comes  congregavit  de  natione 
sua  Picardie  quasi  quadringentos  tam  mihtes  quam 
scutiferos  apud  Abbatisvillam  in  Pontivo^  qui  magnam 
victualium  provisionem  fecerant,  scihcet  de  carnibus 
salsis,  biscoctis,  vinis,  cervisiis,  bituro,  farinis  et  aHis 
diversis  ad  imponendum  navigio  aptis.  Et  quia  pauce 
erant  naves  ad  recipiendum  eos  apud  Crotoium-,  idem 

1.  Monstrelet  resume  assez  maladroitement  cette  relatiou  (t.  I, 
p.  91). 

2.  Le  Crotoy,  Somme,  arrondissement  d'Abbeville,  cantoa  de 
Rue. 


232  CHRONOGR-VPHIA  REGUM  FRAXCORUM.  [1403 

comes  duxit  eos  in  Normanniam  ad  portum  qui  dici- 
tur  Harfleu',  ubi  na\dgio  sufficienter  reperto  previgilia 
Sancti  Nicholai-,  ventis  et  mari  se  miserunt^.  Dehinc 
die  Sancti  Nicolay^  ad  insulam  de  Wist^  vulgariter 
dictam,  modico  freto  a  portu  Hantonie^  distantem 
prospere  appUcuerunt,  ubi  in  descensu  super  terram 
et  alta  latera  maris  ascensu  multi  mihtes  novi  effecti 
sunt;  paululumque  ibi  arestantes,  velud  ab  preUum 
ordinati,  ac  ostendentes  animositatis  ymaginem  pre- 
Uandi",  absque  eo  quod  aUquo  modo  insule  nocerent, 
consiUo  habito  a  dicto  comite  cum  senioribus,  repa- 
triandum  duxerunt. 

Sicque,  eodem  comite  cum  vexiHo  suo  preeunte, 
continuo  mare  repetentes,  in  suas  naves  se  recepe- 
runt  et  navigatione  prospera  transfretantes  brevi 
mora  apud  Barbatumfluctum  ^  remearunt  :  unde 
multi,  et  speciaUter  nobiles,  quamplurimum  dolue- 
runt,  quia  multas  pecunias  amiserant  in  emptione  vic- 
tuaUum,  armorum  et  aUarum   provisionum  ac  sine 

1.  Harfleur,  Seine-Inferieure,  arrondissement  du  Havre,  can- 
ton  de  Montivilliers. 

2.  Cest-a-dire  le  4  decembre  1403.  Gette  date  est  confirmee 
par  les  documents  publies  par  Rymer. 

3.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  118)  parle  de  trente 
navires. 

4.  Le  6  decembre. 

5.  L'ile  de  Wight. 

6.  Southampton,  Hampshire. 

7.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  118)  parle  d'une 
negociation  entamee  par  les  habitants  pour  se  racheter  du  pillage 
et,  surtout,  pour  gagner  du  temps.  Au  bout  de  quatre  jours, 
les  gens  du  comte  de  Saint-Pol,  effrayes  de  Fapproche  des 
Anglais,  se  rembarquaient  en  hate. 

8.  Sans  doute  Barfleur,  Manche,  arrondissement  de  Yalognes, 
canton  de  Quettehou. 


1403-1404]      CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  233 

acqulsitione  qualicunque  sic  confusi  remeabant  ad 
propria^.  In  quorum  viagio  patria  quam  transierunt, 
eundo  et  redeundo,  in  violenta  captione  victualium  et 
aliorum  bonorum,  secundum  morem,  multumdampni- 
ficata  est  ab  eis. 

Circa  idem  tempus,  Karolus,  Navarre  rex,  venit 
Parisius  et  tantum  tractavit  cum  consobrino  suo 
Karolo,  rege  Francie  et  illis  de  ejus  arcto  consilio, 
quod  tradidit  ei  hereditaliterNemosense  castrum^  cum 
quibusdam  aliis  castellaniis  convicinis,  de  quibus  omni- 
bus  fecit  ducatum,  pro  quo  idem  rex  Navarre  eidem 
fecit  homagium;  insuperque  unacum  idem  rex  Fran- 
cie  tenebatur  ei  solvere  ducenta  miha  florenorum  auri 
ad  scutum^  et  hec  omnia  pro  castro  Gesarisburgi^  quod 
tradidit  dicio  regi  Francie  cum  toto  comitatu  Ebroi- 
censi  et  pertinenciis  ejusdem,  quem  sibi  hereditarie  et 
voluntarie  concessit  et  eisdem  perpetuo  pro  se  et  suis 
successoribus  spontaneus  bona  fiderenuntiavit,  totum- 
que  jus  quod  habebat  seu  habere  poterat  in  premissis 
aut  ahquo  premissorum  in  toto  vel  in  parte  repe- 
tendis,  in  Karolum,  regem  Francie,  transtuht  supra- 
dictum. 

Eodem  anno,   tempore   Quadragesime^,   Britones, 

1.  Thomas  Walsingham,  dans  son  Historia  brevis  [Anglica, 
Hibernica,  Normannica...,  ex  Bibliotheca  Guilielmi  Camdeni, 
p.  369),  ne  fait  qu'uue  breve  mention  de  cette  expedition.  II 
ajoute  que  les  Francais  s'etaient  vantes  de  passer  les  fetes  de 
Noel  en  terre  anglaise  (cf.  Rymer,  Fcedera,  etc,  t.  IV,  p.  60). 

2.  Nemours,  Seine-et-Marne,  arrondissement  de  Fontainebleau, 
chef-Ueu  de  canton.  L'erection  est  du  9  juin  1404. 

3.  Monstrelet  (t.  I,  p.  86)  reproduit  ce  passage  jusqu'a  cet 
endroit;  la  suite  ne  s'y  trouve  pas. 

4.  Cherbourg. 

5.  «  La  sepmaine  de  Pasques  Tan  cccc  et  iiii,  »  d'apres  la  Ghro- 


234  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1404 

scilicet  domini  de  Penehoet,  admiraldus  Britannie,  de 
Goakin,  de  Hunaudeya  et  de  Gastello  et  plures  alii  viri 
nominati,  aptata  classe,  in  copiosa  multitudine''  intra- 
verunt  mare  apud  Sanctum  Maclovium  de  Insulis, 
adjunctis  sibi  quibusdam  Normannis,  qui  mare  simi- 
liter  intrantes,  applicuerunt  una  pariter  ante  portum 
de  Dertemua^. 

Dominus  autem  de  Gastello  et  quidam  alii  cum  eo, 
voluerunt  intrare  et  occupare  lerram;  alii  vero  pelli 
suo  timentes,  descendere  noluerunt.  IUe  autem  de 
Gastello  ethii  qui  sue  opinionis  erant,  nichilominus  spe- 
rantes  quod  ahi  sequerentur  eos,  appropinquaverunt 
et  exierunt  de  vaxellis,  et  contra  Anglicos,  qui  ad  repul- 
sam  eis  faciendam  in  magna  multitudine  super  are- 
nam  ante  portum  congregati  erant,  sagitas  et  tela  for- 
titer  jacere  vibrareque  et  cum  gladiis  audacter  ferire 
ceperunt. 

Anglici  vero  qui  non  cum  minori  audacia  eos 
aggressi  sunt,  tandem  prevalentes,  pluribus  eorum 
letaliter  vulneratis  aut  interfectis,  breviter  omnes 
capti  et  in  villam  ducti  sunt^;  ibique  dominus  de  Gas- 
tello,  gladio  confossus,  interiit,  duo  fratres  ejus, 
Johannes  Martelli^  miles  Normannus,  filius  domini  de 

nique  normande  de  Pierre  Gochon,  p.  207.  Get  auteur  distingue 
absolument  rexpedition  des  Normands  de  celle  des  Bretons. 

1.  «  Jusques  a  douze  cens  combatans  ou  plus,  »  ajoute  a  ceci 
Monstrelet  (t.  I,  p.  80).  —  Saint-Malo. 

2.  Dartmouth,  Devonshire.  On  aborda  a  Blackpole,  a  deux 
milles  de  Dartmouth,  le  15  avril  1404. 

3.  Pour  cette  deroute,  voir  Le  Victorial...,  traduit  par  le  comte 
A.  de  Gircourt  et  le  comte  de  Puymaigre,  p.  286  et  562 ;  et  la  Lutte 
sur  mer  au  XIV^  siecle,  par  Joiion  des  Longrais,  Bulletin  archeolo- 
gique  de  V Association  brelonne,  3^  serie,  t.  X,  p.  157  et  158. 

4.  Sur  Jean  Martel,  fils  du  seigneur  de  Bacqueville,  voir  VEs- 


1404]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  235 

Bacvilla*  et  ceteri  captivi,  qui  mortis  discrimen  eva- 
serunt.  Postmodum  multa  redempti  pecunia,  liberati 
sunt.  Admiraldus  quoque  Britannie  et  alii  qui  sapien- 
ciori  consilio  usi,  descendere  in  terram  noluerunt, 
dolentes  pro  hujusmodi  infortunio  sociorum,  reversis 
velis,  ad  propria  remearunt. 

Eodem  tempore  Philippus,  dux  Burgundie,  abiit 
Barrum  Ducis  ad  exequias  sororis  sue  ducisse  Barri  ^ 
et  inde  venit  Attrebatum,  ubi  erat  ducissa,  uxor  sua, 
ubi  cumeaperactisfestispascalibus,  exin  abiit  Bruxel- 
lam  in  Brabancia  ad  ducissam  Brabancie,  amitam  uxo- 
ris  sue,  valde  senilem  et  annosam,  ut  causa  dicte  uxo- 
ris  sue,  per  consensum  bonarum  villarum  de  patria, 
assumeret  regimen  et  possessionem  patrie.  Cum  itaque 
esset  ibi,  in  mense  aprili  in  Pascate  anni  m'  CGCG'  quarti, 
arripuit  eum  infirmitas  valida ;  quam  senciens,  fecit  se 
in  vehiculo  poni  et  transvehi  ad  Nostram  Dominam  de 
Hallis  que  tribus  leucis  distat  a  Bruxella,  precedenti- 
bus  eum  plus  quam  quadringentis  viris  de  patria,  fer- 
ramentis  suis  iter  quo  transiturus  erat,  ut  quiecius 
veheretur,  disponentes  et  aspera  in  viam  planam 
facientes^. 

sai  historiqiie  sur  les  Martel  de  Basqueville  et  sur  Basquevillc  en 
Caux,  par  M.  Hellot,  p.  89  et  90. 

\.  Moastrelet  (t.  I,  p.  80  et  81),  qui  reproduit  ce  recit,  en  Tabre- 
geant  d'une  maniere  deplorable,  dit  que  le  sire  de  Bacqueville 
fut  fait  prisonnier  :  or,  il  ne  faisait  pas  partie  de  Texpedition. 

2.  D'apre8  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  lU,  p.  210),  Marie 
de  France,  duchesse  de  Bar,  mourut  «  environ  la  my  octobre 
«  1404.  »  II  est  probable  que  notre  chronique  commet  une  erreur, 
que  Ton  retrouve  d'aiileurs  dans  Monstrelet  (t.  I,  p.  86). 

3.  Le  6  mars  1404  (n.  st.),  le  duc  de  Bourgogne,  Philippe  le 
Hardi,  etait  encore  a  Paris.  Le  11,  on  constate  sa  presence  a 
Arras,  oxx  il  demeura  presque  constamment  jusqu'au  10  avril  au 


236  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1404 

Et  venientes  ad  Nostram  Dominam  de  Hallis,  deces- 
sit  ibi  in  uno  hospiciorum  ejusdem  ville,  in  quo  affixa 
erat  effigies  cervi,  dominica  xxvij^  die  ejusdem  men- 
sis,  hora  noctis  media.  Princeps  largus  et  munificus 
et  qui  in  venatu,  ut  decebat,  et  in  aucupatu  edoctus 
erat.  Cujus  corpus  sale  conditum^,  positum  in  sarro- 
fago  plumbeo,  jam  ab  eo  ablatis  visceribus  et  in  eccle- 
sia  Nostre  Domine  ejusdem  ville  inhumatis,  delatum 
est  Duacum^,  ubi  fere  mansit  mora  xy°*"'  dierum. 

Et  interim  ducissa,  uxor  ejus,  omnibus  bonis  suis 
ac  debitis  quibuscunque,  preter  dotem  suam,  in  quo- 
dam  officio  mortuorum  pro  ipso  in  capella  sui  hospicii 
in  Attrebato,  ea  presente,  celebrato^,  suo  cingulo  cum 
bursa  et  clavibus  super  sui  representationem  locelli, 
ut  moris,  deponendo,  omnino  renunciavit  et  inde  a 
notariis  et  tabeUionibus  publicis  ibi  existentibus,  ins- 
trumenta  petivit^.  Postea  delatum  est  ad  domum  Gar- 
tusiensium  juxta  Divionem  in  Burgundia,  quam  ipse 
tempore  suo  construxerat,  et  ibi  honorifice  sepulture 


moins.  Le  16  avril  il  tombait  malade  a  Bruxelles,  le  jour  meme 
oii  il  traitait  la  duchesse  de  Brabant  et  les  principaux  de  la  ville. 
Le  26  il  se  fit  porter  en  litiere  a  Halle,  et,  comme  le  dit  notre 
texte,  plusieurs  habitants  de  Bruxelles  furent  requis  pour  apla- 
nir  les  chemins.  Le  prince  mourait  le  lendemain  (E.  Petit,  Iti- 
neraires  de  Philippe-le-Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  p.  337,  338  et 
578). 

1.  Pour  rembaumement  du  corps  du  duc  et  son  ensevelisse- 
ment,  voir  ibid.,  p.  574. 

2.  «  Ou  ledit  corps  sejourna  Tespace  de  dix  jours  »  (Ibid., 
p,  577).  En  fait,  le  corps  resta  a  Douai  du  5  au  14  mai  (Ibid., 
p.  341). 

3.  Ce  doit  etre  aux  environs  du  9  mai  (Ibid.,  p.  342),  et  peut- 
etre  ce  jour-la  meme. 

4.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  III,  p.  146. 


1404]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  237 

traditum*.  Gor  autem  ejus  delatum  est  ad  ecclesiam 
Sancti  Dionisii  in  Francia,  ubi  juxta  sepulturas  regum 
inhumatum  est^. 

Eo  tunc  collecta  est  in  regno  Francie  una  taillia, 
prius  consilio  et  consensu  prenominati  ducis  Burgun- 
die  imposita^,  similis  illi  que  prius  collecta  fuerat  pro 
regina  Anglie  :  unde  populus  multum  gravatus  est. 
Causabatur  enim  inter  alia  pro  rege  Navarre,  ut  sibi 
ducenta  milia  florenorum  auri  ad  scutum  solverentur, 
ad  mittendum  succursum  hominum  armorum  Walen- 
sibus  in  Waham  contra  regem  Anghe,  et  ad  impugnan- 
dum  Anghcos  in  Wasconia,  Acquitania  et  versus  Kale- 
sium  in  Picardia. 

Tunc  etiam  temporis  regnabat  per  totum  regnum 
Francie  quedam  infirmitas,  que  galhce  vocabatur  testee^ 
quam  pauci  evaserunt^. 

Johanne  vero,  comite  Nivernensi,  qui  in  ducatu 
Burgundie  successerat  patri,    in   Burgundiam    sece- 

1.  16  juin  1404  (E.  Petit,  ItiMraires  de  Philippe-le-Hardi  et  de 
Jean  Sans-Peur,  p.  342  et  579). 

2.  Sans  doute  a  la  fin  du  mois  de  mai  (Ibid.,  p.  342).  Monstre- 
let  (t.  I,  p.  86  a  89)  reproduit  ces  memes  renseignements  en  y 
ajoutant  des  erreurs  provenant  de  contresens. 

3.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  138)  attribue  aussi 
la  paternite  de  cette  mesure  au  duc  de  Bourgogne ;  mais  sa  mal- 
veiilance  maladroite  a  l'egard  du  duc  d'Orleans  lui  fait  inventer 
une  ridicule  histoire  de  tentative  de  pillage  par  le  frere  du  roi". 
Suivant  ce  chroniqueur,  Timpot  s'elevait  a  17,000,000;  d'apres 
Pierre  Gochon,  il  ne  fut  que  de  «  xvij<=  mille  livres,  »  ce  qui  est 
bien  vraisemblable  (p.  210). 

4.  Cetait  une  maladie  «  de  reume  et  fievre  tout  ensemble  » 
(A.  Tuetey,  Journal  de  Nicolas  de  Baye,  t.  I,  p.  89,  a  la  date  du 
26  avril  1404.  Gf.  Ghronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  III, 
p.  142). 


238  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1404 

dente^  Anthonius  de  Regiateste^,  frater  ejus,  abiit  in 
Brabanciam  ad  ducissam  Brabancie,  amitam  matris 
sue,  que  mox  consensu  bonarum  villarum  suarum, 
instituit  eum  gubernatorem  patrie  et  demum,  decla- 
rando  ipsum  fore  suum  heredem  et  successorem, 
dedit  ei  ducatum  de  Lemburgo  hereditahter  possi- 
dendum^. 

Eo  tunc  Temurlanus  ab  Oriente  Turquiam  repe- 
tens,  eam  graviter  devastavit  et  inde  contra  soldanum 
Babilonie  in  Siriam,  ut  iterum  eam  depopulando  pre- 
mat,  similiter  vadit.  At  vero  soldanus  magislro  Hos- 
pitalis  Rodiensis  et  confratribus  suis  Hospitalariis, 
postquam  hiidem  xvij''™  naves  Sarracenorum  cepis- 
sent  in  Rodum  insulam,  embaxatores  suos  dirigit  et, 
ut  pacem  habeat  cum  eis,  domum  Hospitahs  Sancti 
Johannis  in  Jherusalem,  ubi  condam  rehgio  eorum 
sumpsit  exordium,  eis  reddit ;  et  continuo  ad  commo- 
randum  ipse  magister  duos  de  confratribus  suis  ilhc 
mittere  decrevit^. 

Insuper  quidam  magnus  et  potens  dorainus  de  Gala- 
thia,  comes  Lazarus  a  vulgo  nuncupatus,  qui  xxv"  Tur- 
corum  in  bello  nuper  in  Romaniam  devicit^,  ad  expel- 


i.  Jean  Sans-Peur  fit  son  entree  a  Dijon  le  17  juin  1404 
(E.  Petit,  Itimraires  de  Philippe-le-Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur, 
p.  343). 

2.  Antoine  Monsieur,  comte  de  Rethel. 

3.  Monstrelet,  t.  I,  p.  90. 

4.  Le  sultan  d'Egypte,  vers  le  milieu  de  l'annee  1404,  fit  la 
paix  avec  les  chevaiiers  de  Rhodes,  leur  permettant  d'avoir  des 
hospices  a  Jerusalem  et  a  Ramla  (E.  de  Muralt,  Essai  de  chrono- 
graphie  byzantine,  t.  11,  p.  785). 

5.  II  ya  la  une  grossiere  faute  de  chronologie.  La  victoire  dans 
iaquelle  Lazare,  kraie  de  Serbie,  tailla  en  pieces  20,000  hommes 


1403-1404]     CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORXJM.  239 

lendum  Turquos  qui  eam,  proth  dolor!  occupant,  cum 
valida  manu  celeri  cursu  properat.  Verumptamen  filius 
major  Baizaci  cum  Temurlano  tractavit  et  factus  ei 
tributarius,  graciam  ejus  sibi  redimit  et  sic  ipse  Tur- 
quiam  vel  magnam  partem  ejusdem  sibi  ad  possiden- 
dum  tradidit'.  Alter  vero  filius  Baizaci^  qui  Brachium 
Sancti  Georgii  transfretans  in  Romaniam,  id  est  Gre- 
ciam,  aufugerat,  eamsibi  vendicans  non  consensu  dicti 
fratris  sui  saisivit.  Porro  prefatus  eorum  pater  Baiza- 
cus  apud  Semercam  a  Temurlano  transiatus,  in  capti- 
vitate  decessit'^;  post  quem,  pauco  tempore  interjecto, 
etiam  idem  Temurlanus  ab  hac  luce  migravif*. 

Anno  quidem  prenotato,  sciUcet  M°  GCCG°  quarto, 
mense  julii,  comes  Clarimontis,  consobrinus  regis 
Francie,  fihus  primogenitus  ducis  Borbonie,  missus  ab 
eodem  rege,  abiit  in  Linguam  Occitanam  ad  inquie- 
tandum  Anghcos,  et  in  villa  Sancti  Flori^  in  Alvernia 
congregavit  usque  ad  numerum  nongentorum  bachi- 
netorum  vel  circa*^,  cum  quibus  intravit  Wasconiam. 
Cum  eo  erant  vicecomes  Castriboni^,    fihus  comitis 


des  troupes  turques,  est  de  1388;  on  ne  peut  donc  dire  en  1403 
ou  1404  que  cette  bataille  etait  recente. 

1.  Mousa  avait  recu  Finvestiture  de  Timour  Lenc. 

2.  II  s'agit  de  Soliman,  qui  sollicita  et  obtint  Tappui  des  Grecs. 

3.  Bajazet  mourut  le  8  mars  1403. 

4.  Timour  Lenc  mourut  au  mois  de  juillet  1404  a  Samarcande. 

5.  Saint-Flour,  Cantal,  chef-lieu  d'arrondissement.  Le  comte 
de  Clermont  partit  en  effet  vers  cette  epoque. 

6.  «  Cum  mille  electis  pugnatoribus,  »  ecrit  le  Religieux  de 
Saint-Denys  (t.  in,  p.  206);  «  cinq  cens  bacinets  et  cinq  cens 
«  archers  et  arbalestriers,  »  suivant  Monstrelet  (t.  I,  p.  94),  dont 
les  renseignements  sont  d'une  rare  insuffisance. 

7.  Le  vicomte  de  Castelbon. 


240  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1404 

Fuxi,  comes  Insulensis  ^  vicecomites  Villemuri  et  Cra- 
manio^  ac  Marchio  de  Calignaco^,  necnon  Rogerus  de 
Hispania  Tholose,  Robertus  de  Salutiis  Carcassone, 
Guichardus  Duffe  Carseii^  et  Johannes  de  Aula  Bigore 
tunc  senescalh. 

Cum  hiis  et  pluribus  ahis  abiit  ante  castrum  Jalo- 
nii^  quod  in  deditionem  recepit,  deinde  ad  castrum 
d'Ade^,  post  ad  Sanctum  Petrum'',  post  ad  castrum 
Sancte  Marie^,  post  ad  Sanctum  Sevinum^,  post  ad 
CastrumNovumi^etpost  ad  Bidelos",  queomnia  cepit. 
Deinde  ad  ahas  parvas  munitiones  pergens,  ipsas 
cepit. 

Quibus  captis  et  garnisionibus  suis  munitis,  rever- 
sus  est  ad  Tribas  in  Bigorria^^,  ibique  per  mares- 
callum  sui  exercitus,   scihcet  Johannem   de  Bonne- 

\.  Le  comte  de  risle-en-Jourdain. 

2.  Les  vicomtes  de  Villemur  et  de  Garaman. 

3.  Marquis,  seigneur  de  Ganilhac. 

4.  Robert  de  Ghalus,  Guichard  Dulphe  ou  Dauphin,  senechaux 
de  Garcassonne  et  de  Quercy. 

5.  Juillon,  Hautes-Pyrenees,  arrondissement  de  Tarbes,  can- 
ton  d'Ossun. 

6.  Ade,  Hautes-Pyrenees,  arrondissement  d'Argeles,  canton  de 
Lourdes. 

7.  Saint-Pe-de-Bigorre,  Hautes-Pyrenees,  arrondissement  d'Ar- 
geles,  chef-Ueu  de  canton. 

8.  Sainte-Marie,   Basses-Pyrenees ,  arrondissement  et   com- 
mune  d'01oron. 

9.  Sans  doute  Saint-Sever-de-Rustan,  Hautes-Pyrenees,  arron- 
dissement  de  Tarbes,  canton  de  Rabastens. 

10.  Gastelnau-Riviere-Basse,Hautes-Pyrenees,  arrondissement 
de  Tarbes,  chef-lieu  de  canton. 

11.  Bidos,  Basses-Pyrenees,  arrondissement  et  canton  d'01o- 
ron-Sainte-Marie. 

12.  Tarbes. 


1404]  CHRONOGR.\PHIA  REGUM  FRANCORUM.  244 

baldo^  militem,  quem  misit  ad  castrum  de  Lordera" 
a  tribus  leucis  distantem,  cum  Johanne  de  Bierna^, 
milite  Yascone,  ejusdem  capitaneo,  tantum  tractavil, 
quod  illud  reddere  promisit  in  fine  illius  anni,  si  infra 
non  haberet  succursum  ab  Anglicis  et  se  fideiiter,  fir- 
miter  tenere  pro  parte  regis  Francie  toto  tempore 
vite  sue,  sed  si  succurreretur  ab  Anghcis  infra  spa- 
cium  ilhus  anni,  nullo  modo  ipsos  rehnqueret,  nec  se 
nec  castellum  Francis  redderetur^  Hiis  ita  peractis, 
idem  comes  Clarimontis  ad  regem  consobrinum  et 
dominum  suum  Parisius  reversus  est. 

Anno  et  mense  prenotatis,  Rarolus,  dominus  de 
Arbreto,  conestabularius  Francie,  et  cum  eo  Harpe- 
daine^,  miles  famosus  ex  sorore  nepos  domini  de  Ch- 
conio,  condam  Francie  conestabularii,  et  quidam  ahi 
magni  \iri  in  magna  militum  et  ahorum  comitiva,  adi- 
vit  Acquitaniam'^  et  obsedit  castrum  quod  a  vulgo 
Gorbefin"  nominatur,  cui  subjacebant  viij°  vel  x'^"'  rau- 

1.  Jean  de  Bonnebaut  etait  en  1386  marechal  du  duc  de  Berry 
(Demay,  Inventaire  des  sceaux  de  la  coUection  ClairambauU, 
t.  I,  n»  1200). 

2.  Lourdes,  Hautes-Pyrenees,  arrondissement  d'ArgeIes,  chef- 
lieu  de  canton. 

3.  Jean  de  Bearn  avait  recu  de  Richard  II,  le  20  janvier  1384 
(n.  st.),  la  garde  du  chateau  de  Lourdes ;  le  roi  de  Navarre  la  lui 
confirma  en  1393 ;  il  avait  epouse  une  batarde  de  Gharles  le  Mau- 
vais. 

4.  La  place  ne  fut  rendue  aux  gens  du  roi  que  le  25  novembre 
1406,  apres  un  an  et  demi  de  blocus  (Histoire  ginirale  de  Langue- 
doc  par  D.  Devic  et  D.  Vaissete,  ed.  1885,  p.  998). 

5.  Jean  d'Harpedane. 

6.  Le  connetabie  partit  de  Paris  vers  le  milieu  d'aout,  selon  le 
Religieux  de  Saint-Denys  (t.  ni,  p.  202). 

7.  Monstrelet  (t.  I,  p.  94)  ecrit  Calefrin  et  le  Religieux  de  Saint- 

m  16 


242  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1404 

nitiones^.  Anglicis  vero  qui  intus  erant,  vectigal 
annuale^  illi  de  patria  in  circuitu,  ut  sinerent  eos 
arare,  seminare,  metere  et  vindemiare,  solvebant; 
quibus  post  longam  obsidionem  soluta  magna  floreno- 
rum  somma  a  prefato  conestabulario,  quam  et  a  bur- 
gensibus  et  plebeianis  illius  patrie  largiflue  extorsit, 
hiidem  reddiderunt  ei  castrum  et  recesserunt^.  Gum 
autem  conestabularius  recepisset  iliud  et  in  eodem 
garnisionem  suam  posuisset,  omnes  alias  prefatas 
munitiones  funditus  evertit  et  sic  Parisius  repedavit. 

Postmodum  die  Sancti  Martini  hiemalis  ejusdem 
anni,  Jacobus,  comes  Marchie,  in  sumptibus  regiis, 
cum  duobus  fratribus  suis  ac  mille  ducentis  tam  mili- 
tibus  quam  scutiferis,  apud  portum  dictum  Brest  in 
Britannia  aptatis  vaxelhs  marinis  et  ipsis  munitis 
victuahbus  et  armis,  ut  transfretaret  in  Walliam  ad 
auxihandum  Walensibus  contra  regem  Anghe,  mare 
intravit^  et  velis  expansis,  cum  ad  portum  Derte- 

Denys  (t.  III,  p.  202)  Gorbefin;  c'est  cette  forme  qui  est  exacte 
{Archives  municipales  de  Bordeaux,  Registres  de  la  Jurade,  p.  H3). 

1.  Apres  la  prise  de  cette  forteresse,  treize  places  succomberent 
{Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  III,  p.  206). 

2.  De  50,000  ecus  d'or,  d'apres  le  Religieux  de  Saint-Denys 
(t.  III,  p.  202). 

3.  Apres  un  blocus  de  douze  semaines,  les  assieges  firent  pro- 
poser  au  connetable  de  les  laisser  partir  avec  leurs  biens  et  de 
lui  vendre  la  place  moyennant  14,000  ecus  d'or,  ce  qui  fut 
accepte  {Ibid.,  p,  204). 

4.  Vers  le  milieu  du  mois  d'aout,  ecrit  le  Religieux  de  Saint- 
Denys  (t.  III,  p.  168),  qui  estime  a  800  le  nombre  des  chevaliers 
francais.  Monstrelet  passe  sous  silence  cette  expedition.  II  con- 
fond  d'ailleurs  deux  ou  trois  expeditions  dont  il  ne  fait  qu'une. 
Quant  a  la  Chronique  normande  de  Pierre  Cochon  (p.  209),  elle 
fixe  a  la  Saint-Jean  1404  le  coramencement  des  preparatifs,  «  et 


1404]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  243 

mue^  cum  toto  na^igio  suo  vellet  aplicare,  a  vento 
contrariatus,  portum  appropinquare  non  potuit. 

Deinde  a  longe  prospiciens,  vidit  vij*®'"  naves  diversis 
mercimoniis  onustas  ab  eodem  portu  recedentes,  et 
versus  portum  cujusdam  ulterioris  insule  a  Dertemua 
modico  fretu  distantis,  que  Plenamua^  dicitur,  ten- 
dentes,  quas  ceieriter  insequens  cepit  etbreviter  omni- 
bus  mercimoniis  spoliavit,  hominibus  qui  intus  erant 
in  suis  parvis  batellis,  quos  e  navibus  in  mare  mise- 
runt  per  fugam  salvatis. 

Hoc  peracto,  cursu  veloci  portum  Plenemue  quem 
et  cuncta  per  circuitum  cum  alia  huic  propinqua  insula, 
nomine  Falemua^,  igne  et  cede  vastavit.  Ibi  quoque, 
cum  multis  ahis,  factus  est  novus  miles  Ludovicus, 
comes  Vindomiensis,  frater  ejus,  altero  fratre,  scihcet 
Johanne  juniore,  domino  de  Leuze,  de  Condato,  Bus- 
queyo*  et  Karencio  atque  Albigneyo  insignia  mihcie 
tunc  non  recipiente. 

Mora  itaque  trium  dierum  ibidem  exacta,  valde 
timuit  ne  Anghci  in  maxima  muUitudine  supervenirent 
et  irruerent  in  suos,  atque  ipsos  interficerent  seu 
caperent;  quare  a  portu  recessit  et  alto  pelago  se 
committens,  absque  aliud  agendo,  GaUicum  htus  petere 

«  fu  enchies  la  Saint  Martin  d'iver  qu'il  partissent  de  Brest.  »  Cf. 
la  Lutte  sur  mer  au  II  V^  siecle,  par  Joiion  des  Longrais,  Bulletin 
archiologique  de  V Association  bretonne,  3«  serie,  t.  X,  p.  159,  et 
Douet  d' Arcq,  Choix  de  pieces  inedites  relatives  au  regne  de  Charles  VI, 
t.  I,  p.  299. 

1.  Dartmouth,  Devonshire.  LesFrancais  etaientrestps,parait-il, 
huit  jours  en  mer  (Le  Victorial...,  traduit  par  le  comte  A.  de  Cir- 
court  et  le  corate  de  Puymaigre,  p.  308). 

2.  Plymouth,  Devonshire. 

3.  Falmouth,  Gornwall. 

4.  Seigueur  de  Bucquoy. 


244  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1404 

decrevit.  Sed  dum  putaret  feliciter  navigare,  marina 
tempestas  in  suas  naves  irruit,  que  triduo  vel  circa 
perduravit  :  nam  plus  quam  xiij'''™  naves  cum  navi- 
gantibus  in  nauffragio  sunt  submerse.  Sociis  tandem 
per  Barbatumfluctum  et  alios  portus  ad  propria 
remeantibus,  ipse  ad  portum  Sancti  Maclovii  de  Insula 
applicans,  Parisius  venit* ;  Walliam  autem  non  adivit, 

1.  Voici  une  lettre  de  Gharles  VI  qui  montrera  a  quel  point  la 
responsabilite  du  comte  de  la  Marche  etait  gravement  engagee  : 

«  Gharles,  par  la  grace  de  Dieu  Roy  de  France,  a  nostre  ame 
«  et  feal  conseiUier  et  garde  de  noz  chartres  Jehan  Ghanteprime, 
«  salut  et  dileccion.  Nostre  tres  chier  et  ame  cousin  le  conte  de 
«  la  Marche  nous  a  expose  que  comme  le  xxvij«  jour  de  juing 
«  l'an  mil  cccc  et  quatre  il  eust  de  par  nous  este  ordonne  et  com- 
«  mis  aler  en  personne  ou  pais  de  Gales  et  y  mener,  conduire  et 
«  tenir  en  sa  compaignie  durant  certain  temps  huit  cens  hommes 
«  d'armes  et  trois  cens  arbalestriers,  pour  ilec  faire  guerre  aus 
«  Angloiz,  noz  ennemis,  et  secourir  a  l'encontre  d'eulx  nostre 
«  cousin  et  alie  le  prince  de  Gales ;  pour  lequel  voiage  faire  et 
«  acomplir  nous  feismes  composer  avecques  lui  a  la  somme  de 
«  cent  mile  escuz  d'or,  qui  valent  cent  douze  mile  cinq  cens 
«  frans,  qu'il  devoit  pour  ce  avoir  pour  toutes  choses,  et  desquelx 
«  cxnM  v^  frans  il  fut  des  lors  paie  et  contente  et  s'en  obliga  envers 
«  nous  de  faire  et  acomplir  ledit  voiage  en  la  maniere  que  dit  est, 
«  par  ses  lettres  seellees  de  son  seel;  lesquelles  lettres  vous  avez 
«  en  garde  devers  vous;  et  ja  soit  ce  que  pour  acomplir  ce  que 
«  dit  est,  icelui  nostre  cousin,  acompaignie  dudit  nombre  de 
8  gens  d'armes  et  arbalestriers,  se  feust  des  lors  parti  et  entre  en 
«  mer  en  intencion  de  faire  et  parfaire  ledit  voiage,  neantmoins 
«  pour  cause  de  certaine  grant  fortune  et  tempeste  de  temps  qui 
«  lors  estoit  sur  la  mer  et  qui  lui  estoit  et  fu  moult  contraire  et 
«  telement  qu'il  ne  pot  aler  ne  arriver  audit  pais  de  Gales,  maiz 
«  lui  convint  estre  et  sejourner  sur  la  mer  et  en  la  coste  de  Bre- 
«  taigne,  lui  et  lesdictes  gens  d'armes  et  arbalestriers,  par  tout 
«  le  temps  dedens  lequel  il  devoit  faire  icelui  voiage,  et  si  lon- 
«  guement  y  demourer  en  attendant  temps  pour  ce  faire,  qu'il 
«  despendi  toute  ladicte  somme  qu'il  avoit  pour  ce  ainsi  eue  et 
«  receue  de  nous  et  plus  encores,  si  comme  il  nous  a  afferme; 
«  toutesvoies,  pour  et  afin  que  ou  temps  avenir  on  ne  lui  en 


1404]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  245 

quia  eo  tunc  treugfe  inite  erant,  ut  dicebatur,  inter 
Walenses  et  regem  Anglie.  Rex  enim  Francie  nimis 
tardavit  dictis  Walensibus,  sicut  eis  promiserat,  ut 
quidam  dicunt,  succursum  suum  mittere*. 

«  peust  aucune  chose  demander,  il  nous  a  supplie  que,  attendu 
i  ce  que  dit  est,  nous  le  vueillons  tenir  quitte,  deslie  et  deschar- 
«  gie  de  ladicte  composicion  d'icelui  voiage  et  aussi  lui  faites 
«  rendre  et  restituer  sesdictes  lettres  d'obligaciona.  Savoir  vous 
«  faisons  que  nous,  ces  choses  considerees  et  pour  certaines 
<  autres  causes  et  consideracions  nous  mouvans,  voulons  et  a 
«  iceiui  notre  cousin  de  la  Marche  avons  ottroie  et  ottroions 
«  de  grace  especial  par  ces  presentes  que  d'icelle  obligacion  et 
«  de  tout  que  on  lui  pourroit  demander  a  la  cause  dessusdicte, 
«  feust  de  ladicte  somme  de  cxu^  v^  frans  ou  autrement,  comment 
a  que  ce  feust,  il  soit  et  demeure  quitte,  deslie  et  deschargie 
«  envers  nous,  sanz  ce  que  aucune  chose  en  puist  estre  demandee 
«  a  lui  ne  a  ses  hoirs  ou  aians  cause,  ores  ne  pour  le  temps  ave- 
«  nir  en  aucune  maniere.  Si  vous  mandons  et  expressement 
«  enjoignons  que  iceiles  lettres  d'obligacion  vous  bailliez,  rendez 
«  et  delivrez  incontinent  a  nostredit  cousin  ou  a  son  certain 
«  mandement,  sanz  lui  en  faire  aucun  reffuz  ou  contredit.  Et 
«  nous  voulons  que,  par  rapportant  ces  presentes  et  recognois- 
«  sance  de  lui  sur  ce,  vous  en  soiez  et  demourez  quitte  et  des- 
«  chargie,  partout  oii  il  appartendra,  sanz  aucun  contredit.  Car 
«  ainsi  nous  plaist  il  estre  fait,  nonobstant  quelxconques  ordon- 
«  nances,  mandemens  ou  deffenses  a  ce  contraires.  Donne  a. 
«  Paris  le  xxx^  jour  de  decembre  Tan  de  grace  mil  ccgg  et  neuf 
«  et  de  nostre  regne  le  xxx^. 

«  Par  le  Roy  en  son  conseil,  ouquel  le  Roy  de  Secille  et  de 
«  Navarre,  messeigneurs  les  ducz  de  Berry  et  de  Bourgoigne  et 
«  plusieurs  autres  estoient. 

«  Neauville.  » 
(Arch.  nat.,  J  426,  pi^ce  n°  30,  orig.  parchernin.) 

1.  «  Ainsi  furent  les  c"  franz  despendus,  »  dit  avec  melancolie 
Pierre  Cochon  (p.  210).  Sur  cette  expedition,  voir  aussi  Bibl.  nat., 

(a)  Par  leltres  du  10  janvier  1410  (n.  st.),  Jacques  de  Bourbon,  conite 
de  la  Marchc,  confesse  avoir  regu  ses  lettres  dobligation  (J  426,  n"  31). 
—  On  y  voit  que  1'expedition  etait  composee  de  viiic  hommes  d'armes  et 
iiic  arbaletriers. 


246  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.      [1404-1405 

Ea  terapestate  ^  obiit  dux  in  Bavaria  Albertus, 
comes  Holandie,  Hanonie,  Zelandie,  etc,  filius  Ludo- 
vici  de  Bavaria,  condam  Almanie  imperatoris  excom- 
municati.  Gui  successerunt  duo  filii  ejus,  Guillelmus 
videiicet  primogenitus  et  Johannes,  cognomento  Sine 
Pietate,  Leodiensis  episcopus,  nundum  in  sacris  ordi- 
natus.  Hic  portionem  hereditatis,  ordinatione  patris 
sibi  assignatam,  tam  in  Bavaria  quam  in  Hollandia  et 
Zelandia  possedit.  Et  Guillelmus,  qui  major  natu  erat, 
ducatum  Bavarie,  vel  in  Bavaria,  comitatusque  Hano- 
nie,  Holandie,  etc,  habuit.  Hic  dux  Albertus  apud 
Hayam^,  opidum  Holandie,  decessit  et  in  ecclesia  col- 
legiata  sui  hospicii  ibidemjacet  inhumatus. 

Eodem  anno,  infra  octavas  Purificationis  beate  Marie 
Virginis^,  in  hospicio  Sancti  Pauh  Parisius,  presenti- 
bus  rege  et  regina  Francie  ac  ducissa  Burgundie,  fiha 
condam  ducis  Alberti  prememorati,  ducibusque  Bitu- 
ricensi,  Aurelianensi,  Burgundie  et  Borbonii  cum  ahis 
quamplurimis    magnis  viris,   celebrate   sunt   nuptie 

fonds  franc.  25708,  piece  559.  Je  n'ai  rencontre  nuUe  part  ailleurs 
autant  de  details  sur  cette  expeditiou.  Cf.  VHistoria  brevis  de 
Thomas  Walsingham,  Anglica,  Hibernica,  Normannica...,  ex 
Bibliotheca  Guilielmi  Camdeni,  1602,  p.  374,  et  la  Chronique  du 
Religieux  de  Saint-Demjs,  t.  III,  p.  222. 

1.  13  decembre  1404. 

2.  La  Haye. 

3.  G'est-a-dire  le  8  fevrier  1405  (n.  st.).  Cette  date  doit  se  rap- 
porter  aus  fiancailles  du  duc  de  Charolais  (E.  Petit,  Hineraires 
de  Philippe-le-Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Bourgogne, 
p.  346);  car  d'une  part  les  deux  contrats  de  mariage  avaient  ete 
conclus  le  5  mai  1403  (Denys  Godefroy,  Histoire  de  Charles  VI, 
roy  de  France...,  par  Jean  Juvenal  des  IJrsins,  ed.  1653,  p.  601),  et 
d'autre  part  les  deux  mariages  furent  consommes  au  mois  de  juin 
1409  [Ibid.,  p,  200) ;  enfin  le  mariage  du  dauphin  avait  ete  cele- 
bre  le  30  aout  1404  a  Paris  [Ibid.,  p.  160). 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  247 

Ludovici,  ducis  AcC^uitanie  et  dalphini  Vienne,  filii 
primogeniti  eorum  regis  et  regine  Francie  et  primo- 
genite  filie  dictorum  ducis  et  ducisse  Burgundie,  nec- 
non  Philippi,  comitis  de  Charroloys,  eorumdem  ducum 
Burgundie  fihi  primogeniti  et  Mikaehs,  predictorum 
regis  et  regine  fihe. 

Anno  supradicto,  vigilia  Sancti  Benedicti  abbatis, 
immediate  sequentis  die  veneris  ante  Letare^,  Marga- 
reta,  ducissa  Burgundie  doeraria,  rehcta  Phihppi,  con- 
damducisBurgundie,  in  Attrebato  domo  sua,  Hospicio 
comitis  vulgariter  dicto,  de  nocte,  subita  infirmitate 
correpta,  decessit  et  a  tribus  fihis  suis,  scihcet  preno- 
minato  duce  Burgundie,  Anthonio  duce  Lemburgi  et 
Phihppo  juniore,  cum  magna  honorificencia  fuit  Insu- 
hs  lacrimabihter  deportata  et  in  ecclesia  collegiata 
Sancti  Petri,  juxta  patrem  suum,  comitem  Ludovicum, 
inhumata  die  lune  sequenti,  previgiha  dominice  Annun- 
ciationis.  In  Flandrie  vero,  Arthesii  et  Burgundie 
comitatibus,  dux  Burgundie,  Johannes,  fihus  ejus  pri- 
mogenitus  eidem  successit  et  Phihppus  junior  comita- 
tum  Nivernensem  habuit. 

Eo  tunc  coUigebatur  per  regnum  Francie  super 
populum  una  taihia  simihs  illi  que  ultimo  cohecta  est  ~ : 

1.  Ges  deux  dates  sont  inconciliables,  la  premiere  repond  au 
vendredi  20  mars,  la  seconde  au  vendredi  27  mars.  D'apres  les 
Itineraires  de  Philippe-le-Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Bour- 
gogne  (p.  346),  et  la  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III, 
p.  235),  la  duchesse  mourut  le  21  mars  1405  (n.  st.). 

2.  Cest  a  Taide  precedente  que  font  allusion  des  lettres  du 
11  fevrier  1405  (n.  st.),  adressees  a  «  noz  amez  et  feaulx  conseil- 
«  liers  les  geus  commis  de  par  nous  a  la  garde  et  gouvernement 
«  de  Taide  nagaires  mis  sus  en  nostre  royaume  pour  resister  a 
«  Temprise  de  Henry  de  Lencastre,  soy  disant  roy  d'AngIeterre  » 
(Bibl.  nat.,  Titres  scelles  de  Clairambault,  vol.  57,  piece  120).  — 


248  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

unde  populus,  intollerabiliter  oppressus,  vociferaba- 
tur  ad  Dominum.  Verumptamen  dux  Burgundie  supra- 
dictus  ad  hanc  imponendam  Parisius  non  consenserat^ 
cum  duce  Aurelianensi  et  aliis  principibus  et  cum  qui- 
bus  erat  :  unde  a  populo  fuit  non  modicum  recom- 
mendatus.  Causata  vero  erat  pro  guerra  facienda 
contra  regem  Anglie^. 

Gonsequenter  a  Benedicto  xiij"  Papa  nostro  tunc  in 
Nicia,  urbe  Provincie,  cum  curia  sua  residente^,  una 
decima  imposita  super  clerum  sue  obediencie,  causata 
pro  unione  sancte  Dei  Ecclesie  duobus  terminis  sol- 
venda,  scilicet  in  octavo  Pasche  et  festo  Sancti  Remigii 
anni  millesimi  CGCG^  quinti  per  coUectores  et  subcol- 
lectores  suos,  ab  eodem  clero  exacta  est. 

Porro  dux  Burgundie  supradictus,  dicte  matris  sue 
peractis  funerahlDUS^  cum  duobus  fratribus  suis  ac 
suorum  magna  comitiva,  abiit  in  Flandriam,  ubi  a 
Flamingis  tamquam  dominus  cum  maxima  honorifi- 
cencia  fuit  receptus  et  granditer  encheniatus  in  Gan- 
davo,  Brugis  et  Yppra  ac  ahis  bonis  villis  Flandrie, 
que  omnes  sibi  fecerunt  homagia  et  jurejurando  debi- 

L'aide  dont  il  est  ici  question  fut  publiee  le  5  mars  1405  (n.  st.). 
Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  232)  ajoute  qu'elle  pro- 
Yoqua  des  «  imprecaciones  »  (A.  Tuetey,  Journal  de  Nicolas  de 
Baye,  t.  I,  p.  131). 

1.  Le  duc  de  Bourgogne  avait  meme  quitte  Paris  le  21  fevrier 
1405  (E.  Petit,  Uineraires  de  Philippe-le-Hardi  et  de  Jean  Satis- 
Peur,  ducs  de  Bourgogne,  p.  345). 

2.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  III,  p.  218. 

3.  Ibid.,  p.  236.  E.  Jarry,  la  Vie  politique  de  Louis  de  France, 
duc  d'OrUans,  p.  317,  et  Monstrelet,  t.  I,  p.  98. 

4.  Les  obseques  furent  celebrees  a  Lille  le  25  mars  1405 
(E.  Petit,  Itiniraires  de  Philippe-le-Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur, 
diics  de  Bourgogne,  p.  346). 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGTJM  FRANCORUM.  249 

tas  fidelitates  eidem  promiserunti.  Sane  quia  ad  impo- 
nendum  illam  pretactam  ultimam  tailliam,  ut  dictum 
est,  assensum  suum  non  prebuerat,  litteramque  impo- 
sitionis  ejusdem  munimine  sui  sigilli,  cum  aliis  de 
regia  prole  et  magno  consiiio  regis  Parisius  ubi  cum 
imponeretur  presens  erat,  non  solum  roborare  recu- 
saverat,  sed  et  in  omnibus  terris  suis  in  regno  ubili- 
bet  situatis,  prefata  ejus  matre  mortua,  quod  non 
solveretur  prohibuerat,  inter  ipsum  et  ducem  Aure- 
lianensem,  fratrem  regis,  magna  simultas  excandescit. 

At  vero  prefato  duci  Aurelianensi,  de  liberis  utrius- 
que  regis  et  ducis  Burgundie  matrimonia  displicue- 
rant,  maxime  ducis  Acquitanie,  primogeniti  filii  ejus- 
dem  regis  et  ducis  primogenite  filie.  Deinde  quia 
voluntate  ac  traditione  regis  et  regine,  consortis  ejus, 
sibi  pariter  nuper  facta,  regimen  regni  habebat,  omni- 
bus  requestis  que  illo  Pascali  tempore  anno  m°  CCCG° 
quinto  regi  seu  ejus  regali  consilio  Parisius  per  suos 
ambaxiatores  idem  dux  Burgundie,  eo  in  Flandria 
existente,  faciebat,  dicta  simuUate  excandescente  obi- 
cem  se  ponebat,  dux  Burgundie  immodice  timuit  ne 
dictum  matrimonium  quandoque  disrumperet  et  pre- 
fatum  generum  suum  ducem  Acquitanie  alibi  maritaret. 

Preterea  anno  prenotato  m°cccc°v°,  mense  mayo, 
dicto  duce  Burgundie  in  Fiandria,  ut  dictum  est, 
existente^,  Walrandus,  comes  Sancti  Pauli^,  ex  parte 

1.  Jean  Sans-Peur  arriva  a  Gand  le  15  avril  et  y  sejourna  jus- 
qu'au  22  avril;  apres  avoir  ete  a  Bruxelles,  il  revint  le  28  a 
Gand  et  le  30  est  a  Bruges.  Le  15  raai  il  passe  a  Ypres  et  retourne 
a  Lille  le  H  juin  (Ibid.,  p.  348). 

2.  Ce  qui  est  parfaitement  exact,  comme  on  Ta  vu  dans  uue 
note  precedente. 

3.  Gf.  l'incomplet  recit  du  Religieux  de  Saint-Denys,  t.  lU, p.  258. 


250  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

regis  capitaneus  Picardie,  ad  resistendum  Anglicis, 
qui  illo  tunc  sepissime  exeuntes  extra  castella  et  muni- 
tiones  suas  in  Bolonesio  et  aliis  terris  hujus  regni  sibi 
vicinis  in  fronteria  Picardie  hostibus  discurrebant  et 
predas  ducebant^  congregavit  trecentos  bachinetos 
hominum  armorum  vel  circa,  quadringentos  Jannenses 
balistarios  de  garnisionibus  munitionum  Francorum 
prenominate  fronterie,  ac  mille  quingentos  pedites 
Flamingos^  de  prope  Gravaringas^  ac  de  patria  cir- 
cumjacenti,  gallice  dictos  piquenares;  et  de  Sancto 
Audomaro  discedens  die  martis  vigiHa  Servacii'^,  ver- 
sus  Tornehen  ^  de  nocte  et  inde  suum  exercitum  versus 
dictam  villam  Gravaringas  ducens,  et  hanc  cum  quo- 
dam  brachio  maris  ad  dexteram  dimittens,  abiit  ad 
Merc^,  quodam  castrum  Anghcorum  ad  unam  leucam 
prope  Galesium,  ubi  diluculo  venit  die  dicti  Sancti 
Servacii  episcopi^. 

1.  Depuis  ]a  maladroite  expedition  maritime  du  comte  de  Saint- 
Pol  en  Angleterre. 

2.  Les  chiffres  de  Monstrelet  (t.  I,  p.  100)  ne  s'expliquent  que 
par  des  fautes  de  lecture ;  ainsi  il  estime  que  le  comte  reunit 
«  de  quatre  cens  a  cinq  cens  archers  avec  cinquante  arbalestriers 
«  genevois  et  environ  mil  Flamens.  » 

3.  Gravelines,  Nord,  arrondissement  de  Dunkerque,  chef-lieu 
de  canton. 

4.  G'est-a-dire  le  mardi  12  mai  1405. 

5.  Tournehem,  Pas-de-Galais,  arrondissement  de  Saint-Omer, 
canton  d'Ardres. 

6.  Marck,  Pas-de-Galais,  arrondissement  de  Boulogne-sur-Mer, 
canton  de  Galais. 

7.  Le  mercredi  13  mai.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III, 
p.  258),  pas  plus  que  Monstrelet  (t.  I,  p.  100),  ne  donne  la  date  de 
cette  expedition,  ni  les  details  que  Ton  trouve  ici,  Pierre  Gochon, 
dans  sa  Ghronique  normande  (p.  210),  fixe  l'epoque  de  cette  ren- 
contre  au  15  mai,  ce  qui  est  parfaitement  exact. 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  251 

Cum  autem  huc  adVenisset,  statim  fecit  erigi  inge- 
nia  sua  atque  trabuceta,  unde  habebat  magnam  copiam, 
et  lapides  grossos  contra  castellum  fortiter  jactari. 
Deinde  videns  quod  vi  assultuum,  tam  propter  bono- 
rum  deffensorum  ejus  garnisionem  quam  propter 
nimiam  sui  fortitudinem,  tunc  illud  capi  non  posset, 
fecit  locari  suum  exercitum  prope  castellum  in  domi- 
bus  ville  que  erant  valde  bone,  et  quedam  vetera  fos- 
sata,  unde  olim  villa  alias  fuit  clausa,  in  latitudine  et 
profunditate  reparari  fecit,  ne  sui  ab  Anghcis  tam  de 
Calesio  quam  de  aliis  Anglicorum  fortaliciis  convicinis 
improvise  aggrederentur. 

In  crastino  vero  die,  videlicet  jovis,  Franci  bassam 
curtem  ejusdem  castelli  vi  ceperunt  et  in  ipsam  intran- 
tes,  oves,  boves,  vacas,  equos  et  jumenta  habundanter 
invenientes,  breviter  omnia  rapuerunt.  Ibi  namque 
Robertus  de  Vernovilles '  miles  fuit  letaliter  vulnera- 
tus,  et  apud  Sanctum  Audomarum  aductus,  non  mul- 
tum  post  decessit. 

Porro  eodem  die  exierunt  de  Kalesio  quasi  centum 
homines  armorum  et  equitantes  venerunt  ad  explo- 
randum  et  invadendum  Francos  usque  supra  vel  prope 
dicta  fossata  et  inde,  hoc  facto,  in  Caiesium  quanto- 
cius  revertentes  per  quemdam  eorum  hiraldum  con- 
festim  mandaverunt  prefato  comiti  Sancti  Pauli  quod 
in  crastino,  scilicet  die  veneris-,  hora  prandii  venirent 
pransum  secum,  si  ibidem  eos  expectarent  :  quod  et 
fecerunt. 

Nam  die  et  hora  predictis,  sicut  mandaverant  exie- 

1.  Jean  ou  Ilobort  de  Bereagcville,  d'apres  Monstrelet  (t.  I, 
p.  101). 

2.  Soit  le  15  mai  1405. 


252  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

runt  de  Galesio  quasi  ducenti  bachineti  hominum  armo- 
rum,  octingenti  sagitarii  et  ducenti  pedites  leviter 
armati  de  xx"  ad  xxx*  currus  bonbardorum,  trabun- 
culorum  et  tractuum  onerati  secum  aducentes ;  quos 
omnes  conducebat  quidam  miles  Anglicus,  nomine 
Richardus  Hatonis,  locumtenens  comitis  de  Sombres- 
set',  fratris  Henrrici,  regis  Anglie,  capitanei  de  Kale- 
sio  parte  ejusdem  regis,  eo  tunc  in  AngHa  cum  eodem 
existentis. 

Franci  vero  qui  eos  a  longe  sic  venire  et  ab  eis  se 
appropinquare  videbant,  non  se  preparaverunt,  nec 
exierunt  ad  debellandum  eos  ut  debebant,  sed  infra 
predicta  fossata  sua  et  earum  declausura  tamdiu  expec- 
taverunt  quod  supra  ea  a  sagitariis  Anghcorum  tractu 
viriHter  aggressi  sunt.  Tunc  non  solum  omnes  pedites 
Francorum  qui  gaUice  piquenaires  dicebantur,  sed  cum 
eisplures  de  Francis,  metu  sagittarum,  fuge  presidium 
quesierunt  :  tanta  quippe  negligencia  Francos  subre- 
puit  quod  tunc  quarelh  balistarum  quos  penes  se  in 
sternhs  copiose  habebant,  bahstis  Janniensium  non 
aptaverant. 

Ideo  Jannenses  qui  antea  tractum  suum  ad  castel- 
lum  trajecerant,  non  nisi  paucos  quarehos,  qui  sibi 
remanserant,  trajicere  valebant.  Tractu  igitur  bahsta- 
rum  Janniencium  finito,  multo  forcius  Anghci  Francos, 
quos  male  ordinatos  repererunt,  sagitarum  suarum 
grandine  atteruerunt,  quamvis  multi  eorum  fortiter 
repugnantes  acerrime  dimicaverunt.  Anghci  namque 
omnes  audacter  aggressi  sunt  Francos ,  quos  non 
obstantibus  fossatis  ubi  pugna  erat,  clausuram  intran- 
tes  turpiter  vicerunt. 

\.  Ou  Summerset.  Gf.  Ryraer,  Fadera,  t.  VIII,  p.  397. 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  253 

Gomes  vero  Sanct-i  Pauli  et  plures  alii  fugientes, 
ceteri  capti  sunt  et  per  pontes  cloiarum  quos  super 
aquam  idem  comes,  ut,  si  opus  esset,  suum  incolu- 
mem  reducere  posset  exercitum,  per  prius  aptari  fece- 
rat,  ipse  fugiit*  et  super  quemdam  velocem  cursa- 
rium,  bastardo  de  Fienes,  nomine  Gopino,  cum  paucis 
aliis  secum,  versus  Arderam^,  et  per  extra  Sanctum 
Audomarum  raptim  adTeruennam-^  accurrerunt. 

Et  fuit  confutatio  major  quam  occisio,  quia  inter 
Anglicos  et  Francos  ibidem  non  fuerunt  mortui  ultra  l'* 
hominum;  de  Francigenis  vero  militibus  occisi  sunt 
Robertus,  dominus  de  Grezeques^,  Moreletus  de  Saveu- 
ses,  ambo  vexillorum  insignibus  congaudentes,  Mar- 
tellusque  de  Vallehugone^  et  Guido  de  Yvregneyo^; 
dominus  vero  du  Faiel  letahter  vulneratus,  veniens 
Boloniam,  ibidem  mortuus  est.  Gorbettus  quoque  de 
Reubenpre,dominusAlteie'^,  similiter  vulneratus,  cap- 
tivus  in  Kalesium  ductus,  non  multum  post  decessit. 

Ibi  namque  AngUci  de  Francis  triumphantes,  gau- 
denter  ad  propria  sunt  reversi  cum  suis  prisionariis, 
dominis  videhcet  de  Hangest^,  capitaneo  Bolonie  et  de 

1.  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  260). 

2.  Ardres,  Pas-de-Galais,  arrondissement  de  Saint-Omer,  chef- 
lieu  de  canton. 

3.  Therouanne,  Pas-de-Calais,  arrondissement  de  Saint-Omer, 
canton  d'Aire,  sur  la  Lys. 

4.  Robert,  seigneur  de  Creseques. 

5.  MarteldeValhuon(Monstrelet,t.I,p.  104,  Bibl.  nat.,  Cab.  des 
Titres,TresorgenealogiquedeD.Villevieille,vol.  89,fol.  105v°).Le 
Rehgieux  de  Saint-Denys  (t.  lU,  p.  260)  ecrit  Martelet  de  Walerin. 

6.  Gui  d'Yvedin,  d'apres  le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III, 
p.  260). 

7.  Baudoin  de  Rubempre,  dit  Gourbet,  seigneur  d'Authies. 

8.  Sur  Jean,  sire  de  Hangest,  voir  le  Songe  veritable  (Extrait 
des  M6moires  de  la  Societ4  de  VHistoire  de  Paris,  t.  XVII,  p.  140). 


254  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

Dompnapetra^,  senescallo  Pontivi,  dominis  quoque 
de  Brimeu,  Veterisville^  et  de  Ramburiis^,  necnon 
Sarraceno  d'Arli,  senescallo  Bolonie  et  Leonello  de  Are- 
nis''  parte  regis  capitaneo.  Gravaringarum,  Edmundo 
de  Bouber  et  aliis  multis  militibus  usque  ad  nume- 
rum  xxxiiij°',  cum  pluribus  aliis  domicellis  seu  scuti- 
feris,  qui  omnes  insimul  absque  famulis,  centum  xl'^ 
nobiles  cum  vexillo,  statero  et  penuncello  dicti  de 
Sancto  Paulo  et  quamplurimis  alioruminsigniis,  absque 
spoliis  innumerabilibus,  ducti  in  Calesium  fuerunt,  qui 
postea  multa  redempti  pecunia  liberati  sunt^. 

Post  triduum  vero  Anglici  eciam  glomerosa  multi- 
tudine  de  Galesio  circa  vesperam  exierunt,  cum  petra- 
riis  aliisque  instrumentis  bellicis  quas  et  que  apud 
Merc  Franci  amiserant,  et  in  aurora  diei  sequentis  ad 
villam  Ardere  quam  quasi  vacuam  hominibus  armo- 
rum  putaverunt  venientes,  eam  protinus  aggressi  sunt, 
impectentesque  villam  sagittis  atque  balistarum  qua- 
rellis  multorum  generum  armamentis,  Arderenses 
coartare  ceperunt,  adeo  ut  eorum  quis  vel  pauci  in 
muris  remanerent,  tractoque  igne  in  villa,  quidam 
prope  quamdam  turrim  murrum  sub  cavantes  atque 
alii  scalas  concite  erigentes,  in  una  parte  viriliter 
ascendere  ceperunt. 

1.  Jacques  de  Ghatillon,  seigneur  de  Dampierre,  Ibid.,  p.  H4. 

2.  Sans  doute  Pierre  de  la  Vieuville. 

3.  Le  duc  de  Bourgogne  donna  le  18  janvier  1406  (n.  st.)  mille 
livres  a  David,  seigneur  de  Rambures,  «  pour  le  payement  de 
a  sa  rancon  a  la  journee  ou  il  fut  fait  prisonnier  par  les  Anglois  » 
(E.  Petit,  Itineraires  de  Philippe-le-IIardi  et  de  Jean  Sans-Peur, 
ducs  de  Dourcjogne,  p.  585). 

4.  Lionel  d'Airaines. 

5.  D'apres  la  Geste  des  nobles,  publiee  par  M.  Vallet  de  Viri- 
ville,  Enguerran  de  Bournonville  fut  egalement  fait  prisonnier. 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRAXCORUM.  255 

Janijamque  fastigia  murorum  scansuri  et  per  muri 
subcavationem  villam  intraturi,  repulsi  ab  Arderen- 
sibus  cohortationibus  duorum  strenuorum  militum, 
Lisquensis  videlicet  domini  et  Mansardi  de  Bosco,  qui 
ambo  ad  auxilium  eorum  parum  ante  advolantes,  ibi- 
dem  de  suarum  strenuitate  personarum  multa  com- 
miserunt  hostesque  inde  repulsos,  quosdam  vero 
occisos  aliosque  lapidibus  obrutos  seu  tractis  vulne- 
raverunt.  Quinquaginta  vero  vel  circa  ibidem  occisos 
referuntur,  quorum  cadavera  a  commilitonibus  suis 
Anglicanis  collecta  et  in  quamdam  veterem  domum 
haud  longe  a  villa  jactata,  unasimul  flammis  succende- 
runt;  et  sic  illi  Calesium  inglorii  reversi  sunt. 

Porro  in  Galesio,  de  Anglicis  vulneratis  in  preiio 
apud  Merc  de  tractu  Janniencium  et  eciam  in  hoc 
assultu  Ardere ,  multi  decesserunt ;  propter  quod 
voluerunt  morti  tradere  omnes  Jannenses  quos  prisio- 
narios  detinebant,  eo  quod  suo  tractu  venenoso  in  eodem 
prelio  eos  vulneraverunt,  ut  dicebant. 

Gomes  itaque  Sancti  Pauli  ad  se  recuperandum  inten- 
tus,  et  ad  hoc  per  ducem  Aurelianensem  htteraliter  exci- 
tatus,  statim  post  suum  hujusmodi  infortunium  per 
omnem  Picardiam  mandavit  pro  milicia  et  hominibus 
armorum.  Venerunt  ergo  ad  ipsum,  eo  in  Morino^  exis- 
tente,  Johannes  de  Graone,  miles  Domini  Medardi^  et 
Jacobus  de  Castellione,  miles  Dompnepetre,  dominique 
de  Morolio,  Grequiaci,  de  Fosseutis,  de  Ghino,  Honcour- 
dicurtis^  et  multi  alii,  in  tantum  quod  habuit  usque 
ad  quadringentos  bachinetos  horainum  armorum.  Sed 

1.  Therouanne. 

2.  Jean  de  Graon,  seigneur  de  Domart. 

3.  Cest  le  seigneur  de  Honcourt. 


256  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

ex  hiis  omnibus  nichil  omnino  fecit,  eo  quod  ipse  dux 
Aurelianensis  tunc  regimen  regni  habens,  sicut  per 
Jitteras  suas  et  internuncios  fidedignos  sibi  mandave- 
rat,  non  misit  sibi  pecuniam  ad  solvendum  eos. 

Sed  e  converso  misit  in  fronteriam  alterum  capita- 
neum,  scilicet  dominum  Harpedaine,  miUtem,  de  quo 
supra  mentio  facta  est  et  cum  eo  marquisium  de 
Ponte,  filium  ducis  Barrensis\  comitem  Dampnimar- 
tini  cum  aliis  usque  ad  centum  quadraginta  bachine- 
tos  hominum  armorum.  Comes  vero  Sancti  Pauli, 
magno  rubore  perfusus,  hcensiatis  suis  a  Morino 
recessit;  et  Harpedaine  cum  suis  ad  Boloniam  acce- 
dens  tanquam  capitaneus  Picardie,  de  tota  fronteria 
curam  gerens,  ibidem  remansit. 

Fama  igitur  hujus  infortunii  comitis  Sancti  PauH 
cito  ad  aures  ducis  Burgundie  in  Flandria,  ut  dictum 
est,  exislentis  pervenit,  qui  statim  ad  Gravaringas, 
que  est  de  suo  comitatu  Flandrie,  Johannem  de  Val- 
leolo^,  militem,  cum  hominibus  armorum  et  balistario- 
rum  sufficienter  ad  custodiendum  villam  misit,  paucis 
soldariis  iicenciatis,  qui  a  suo  capitaneo  parte  regis, 
scilicet  Leonello  de  Arenis  prisionario,  dum  ipse  cum 
aliis  valencioribus  suis  soldariis  apud  Merc  a  dicto 
comite  vocato  abiit,  ibidem  fuerant  ad  custodiam  cum 
illis  de  villa  dimissi. 

Insuper  vero  navigium  Anglicorum  ubi  Lxxij  vela 
erant  et  quasi  decem  milia  hominum  armorum,  tran- 
sivit  per  ante  Dunquerquam  ac  Novum  Portum^  et 

1.  Sur  les  relations  du  marquis  de  Pont  avec  le  duc  d'Orleans, 
voir  E.  Jarry,  la  Vie  politique  de  Louis  de  France,  duc  d'OrUans, 
p.  322. 

2.  Ou  plutot  de  Bailleul. 

3.  Nieuport,  Flandre  occidentale,  a  38  kilometres  de  Bruges. 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  257 

usque  satis  prope  portum  Scluze  perveniens,  ibidem 
arrestavit;  exeuntesque  ex  navibus  super  gravam, 
mari  retracto  tunc,  quasi  v"  hominum  armorum  per 
unum  milliare  parum  plus  minusve,  pedes  venerunt 
et  audacter  aggressi  sunt  villamet  castellum^.  Hii  vero 
de  villa  et  qui  in  castello  erant  nichil  tale  premeditan- 
tes,  nichilominus  sub  tractu  bombardarum,  trabun- 
culorum  et  bahstarum  viriliter  eos  repulerunt  et  fere 
ex  eis  lx*  occiderunt  :  inter  quos  quasi  capitaneus 
eorum,  comes  videhcet  de  Pennebroc^,  ut  dicitur, 
occisus  est. 

Et  quia  a  suis  exploratoribus  audierunt  quod  dux 
Burgundie  et  cum  eo  Gandavenses  festinanter  venie- 
bant  contra  eos,  perpendentes  quoque  Flamingis 
nichil  mah  facere  poterant,  acceptis  corporibus  mor- 
tuorum  suorum  et  in  quadam  domo  veteri  ubi  ignem 
accenderunt  jactatis  et  succensis,  cum  corpore  dicti 
comitis  se  retraxerunt  et  fluxu  maris  tunc  veniente,  in 
naves  suas  intraverunt  ac  celeriter  aita  maris  equora 
sulcaverunt. 

Deinde  prefatus  dux  Burgundie  ascivit  sibi  non 
modicam  mihciam  contra  Anglicos^  et  per  dominum  de 
Groy  fecit  fieri  apud  Arriam  unum  mandatum  et 
eciam  alibi,  per  quosdam  ahos  suos  mihtes,  et  sibi  in 
Flandriam  attraxit  maximam  copiam  hominum  armo- 

1.  Le  Religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  262)  n'accorde  que 
cinq  ou  six  lignes  a  ce  curieux  episode. 

2.  Cest  le  comte  de  Pembroke. 

3.  Le24  mai  1405  on  lit  dans  \es  Itmeraires  de  Philippe-le-Hardi 
et  de  Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Bourgogne,  p.  348,  publies  par 
M.  E.  Petit,  «  Giste  a  Male  ou  estoient  plusieurs  gens  d'armes 
«  pour  aller  devant  TEscluse  pour  resister  a  la  puissance  des 
«  Anglois.  » 

ni  17 


258  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

rum  pro  sui  suorumque  ac  tocius  Flandrie  securitate, 
si  Anglici  amplius  sibi  et  suis  in  Flandriam  inquietudi- 
nem  ingererent;  sed  quia  inde  nullam  apparenciam 
vidit,  non  diu  illos  quos  mandavit  detinuit. 

Deinde  Calesium  obsidere  volens,  ambaxatores 
suos  misit  Parisius  ad  ducem  Aurelianensem  et  con- 
silium  regis,  requirens  propter  hoc  sibi  tradi  finan- 
cias  atque  auxilia  ;  sed  de  hiis  omnibus  breviter  repul- 
sam  passus  est.  Postea  vero  de  Flandria  recedens,  et 
hanc  repulsam  egre  ferens,  venit  Duacum  ubi  erat 
ducissa,  uxor  sua,  et  ibidem  cum  suis  agendis  consi- 
lium  habuit^. 

Circa  idem  tempus,  duo  officiarii  regis  Francorum, 
marescallus  videlicet  de  Rivo^  et  magister  baHstario- 
rum  Francie^,  jussu  ejusdem  regis  et  in  ejus  expen- 
sis  ad  succurrendum  Wallensibus  contra  AngHcos 
quasi  xij"  pugnatorum  sibi  asciverunt  et  in  Britannia 
aptata  classe,  in  qua  erant  quasi  centum  viginti  naves 
velate,  in  portu  de  Brest  mare  intraverunt^  et  navi- 
gantes,  pre  defectu  ventorum  per  xv"'^"'  steterunt  ante 
Sanctum  Matheum  de  Fineposterne  ^ 

1.  Jean  Sans-Peur  arriva  a  Doiiai  le  25  juin  1405  et,  11  y 
sejourna  jusqu'au  16  juillet  (Ibicl.,  p.  349).  Le  11  on  le  retrouve  a 
Douai  (p.  359). 

2.  Jean  de  Rieux,  marechal  de  France. 

3.  Le  maitre  des  arbaletriers  etait  alors  Jean  de  Hangest,  sire 
d'HeuqueviIle  [le  Songe  veritable,  extrait  du  t.  XVII  des  Memoires 
de  la  Sociite  de  VHistoire  de  Paris,  p.  142). 

4.  Sur  cette  expedition,  voir  Chronique  du  Religieux  de  Saint- 
Denys  (t.  III,  p.  322),  qui  raconte  que  les  troupes  s'embarquerent 
vers  la  fm  de  juillet  et  qu'elles  attendaient  pendant  un  mois  un 
vent  favorable.  Cf.  Douet  d'Arcq,  Choix  de  pieces  inedites  relatives 
au  regne  de  Charles  VI,  t.  I,  p.  268. 

5.  Cest  la  pointe  Saint-Mathieu. 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  259 

« 

Qua  transacta,  flante  aura  secunda,  et  datis  vento 
ratibus  atque  ventis  inflatis^,  applicuerunt  ad  portum 
Harfordie-  in  Anglia;  quem  quidem  mox  ceperunt  et 
fugatis  Anglicis,  pluribus  eorum  occisis  qui  in  eodem 
erant,  et  ibi  steterunt  per  xv^™,  confinia  vastantes. 
Deinde  ab  eodem  recedentes,  abierunt  ad  castrum  de 
Harfordia,  ad  sex  miliaria  ejusdem  portus  situm,  in  quo 
erant  duo  comites,  Arundefli  videlicet  et  Pennebroc, 
cum  suis  pluribus  armatis,  qui  bellum  cum  Francis 
declinantes,  ibidem  garnisionem  suam  relinquentes, 
ocius  recesserunt.  Porro  Franci,  incensis  suburbiis 
hujus  castri,  similiter  recesserunt  et  per  patriam  deba- 
chantes,  finaHter  venerunt  ad  Teneby^  villam,  scilicet 
ad  xviij  miliaria  dicti  castri  sitam,  ubi  invenerunt  prin- 
cipem  Wallie  cum  viginti  miiibus  pugnatorum,  eos 
ibidem  expectantes. 

Deinde  unasimul  recedentes,  apud  Kalemartin^,  ad 
j^jjcim  iiiiiiaria  de  Teneby  sitam,  pervenerunt  et  abhinc 
patriam  de  Morganos^  intrantes,  Tabulam  Rotundam, 
abbaciam  scilicet  nobilem  adierunt.  Exinde  modicum 
pertranseundo  Walliam,  Angliam  protinus  repetentes, 
pervenerunt  ad  urbem  Vincestrensem  ^'  et  ejus  suburbia 
flammis    succenderunt ,    ulteriusque   pervadentes  ad 

i.  Au  dire  de  Thomas  Walsingham  {Historia  brevis  apud 
Anglica,  Hibernica,  Normannica...,  ex  Bibliotheca  Guilielmi  Gam- 
deni,  p.  374),  la  flotte  francaise  comptait  140  navires ;  les  Francais 
debarquerent  a  Milford,  Pembroke.  Cest  cette  expedition  que 
raconte  Monstrelet  (t.  I,  p.  81),  en  la  placant  a  une  epoque  fort 
inexacte ;  comme  toujours  il  abrege,  en  l'estropiant,  la  relation  que 
donne  la  Ghronographia. 

2.  Haverfordwest,  Pembroke,  pays  de  Galles. 

3.  Tenby,  Pembroke,  pays  de  Galles. 

4.  Caermarthen,  Caermarthen,  pays  de  Galles. 

5.  Glamorgan,  pays  de  Galles. 

6.  Winchester,  Hampshire. 


260  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

tria  miliaria  vel  circa,  obviaverunt  regi  Anglie  qui  con- 
tra  eos  cum  suo  copioso  exercitu  veniebat^ ;  arrestan- 
tesque  ac  per  spacium  octo  dierum  stantes  alter  con- 
tra  alterum,  uterque  animositatis  ymaginem  preliandi 
ostenderunt,  quamquam  non  fuerunt  ausi  pariter 
dimicare. 

Tandem  rex  Anglie  primo  cum  suis  recessit,  et  mox 
princeps  Wallie  ejus  retrogardiam  aggressus,  xxviij° 
currus  oneratos  cepit  et  sic  cum  Wallensibus  suis  in 
Walliam  repedavit,  amissis  de  Francis  in  illa  expedi- 
tione  tribus  militibus,  qui  occisi  sunt  sagittis,  scilicet 
Patroullardus  de  Tria~  et  frater  prefati  Francie  mares- 
calli^,  dominus  videlicet  de  Matillone  et  dominus  de 
Walla. 

Similiter  eciam  Franci  ab  ip^so  principe  encheniati 
recesserunt  et  mare  repetentes,  applicuerunt  ad  Sanc- 
tum  Paulum  urbis  Leone,  et  sic  ad  propria  remearunt 
circa  festum  Omnium  Sanctorum*. 

Preterea  dux  Burgundie  supradictus,  finito  cum 
suis  jamdicto  suo  consilio  in  Duaco  et  ducissa,  uxore 

1.  Le  4  septembre  1405,  Henri  IV  fit  savoir  qu'il  marchait 
contre  les  Francais,  debarques  dans  les  premiers  jours  d'aout,  et 
le  22  septembre  il  convoqua  de  grandes  forces  pour  assurer  la 
reddition  du  chateau  de  Lampodor  (Le  Victorial...,  traduit  par  le 
comte  A.  de  Gircourt  et  le  comte  de  Puymaigre,  p.  307  et  308, 
note  1). 

2.  Le  ReUgieux  de  Saint-Denis  (t.  UI,  p.  326)  dit  qu'il  perit 
au  siege  de  Haverford. 

3.  Cest  sans  doute  ce  personnage  que  Thomas  Walsingham 
[Historia  brevis,  p.  374)  appelle  «  senescallus  Franciae.  » 

4.  Pedro  Nino,  apres  une  campagne  de  mer  indepeudante  de 
Texpedition  qui  nous  occupe,  rentra  a  Harfleur  a  la  tete  de  ses 
galeres  le  3  octobre ;  les  troupes  du  marechal  et  du  sire  de  Heu- 
queville  revinrent  peu  de  temps  apres  et  aux  environs  de  l'epoque 
donnee  par  la  Chronographia  (Le  Victorial...,  p.  307  et  308). 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  261 

sua,  valefacta,  inde  recessit  et  Attrebatum  veniens,  ibi- 
que  moram  iiij°'  dierum  faciens,  post  scilicet  diem  vene- 
ris  vigilia  Assumptionis  beate  Marie  Virginis,  ad  eun- 
dum  Parisius  recessit,  ducens  secum  plures  homines 
cooperte  (sic)  armatos  quam  per  prius  solebat  duci*. 

Die  vero  martis  proxime  sequenti  in  vespere  veniens 
ad  villam  de  Louvres  in  Pariseio^,  ibi  de  nocte  recepit 
litteras  sibi  de  Parisius  directas,  continentes  quod  rex 
qui  nuper  de  infirmitate  sua  aliqualiter  convaluerat, 
aggravatus  erat,  et  quod  regina  et  dux  Aurelianensis 
cum  suis,  ut  irent  Carnotum,  a  Parisius  recesserant 
et  ordinaverant  post  se  duci  generum  ejus,  sciiicet 
ducem  Acquitanie,  dalphinum  Vienne.  Quibus  Htteris 
visis,  modicum  sompnum  fecit,  deinde  surrexit  et  ad 
sonum  buchine  cum  suis  a  villa  jamdicta  valde  mane 
recessit  et  summa  cum  festinatione  versus  Parisius  ut 
ibi  inveniret  ducem  Acquitanie  antequam  recederet, 
equitavit,  intransque  Parisius,  quod  idem  dux  jam 
recesserat,  a  quibusdam  didicit. 

Tunc  sine  mora  villam  pertransiens  et  se  festinans 
quantum  equus  poterat  trotare  (sic)  et  qui  cum  eo  erant 
post  eum,  melius  quam  poterant  ipsum  sequentes,  pre 
ceteris  ipse  fortius  et  celerius  equitavit,  in  tantum  quod 
assecutus  est  eum  in  itinere  inter  Villam  Judaicam^ 

1.  Jean  Sans-Peur  partit  de  Douai  le  11  aout,  gita  le  lende- 
main  a  Arras  ou  il  sejourna  jusqu'au  14.  Le  lendemain  il  coucha 
a  Bapaumes,  le  16  a  Roye,  le  17  a  Pont-Sainte-Maxence  (E.  Petit, 
Iliniraires  de  Philippe  le  Hardi  et  de  Jean  Sans-Peur,  ducs  de  Dour- 
gorjne,  p.  350). 

2.  Le  mardi  18  aout,  le  duc  de  Bourgogne  soupa  et  gita  en 
effet  a  Louvres  en  Parisis  (Seine-et-Oise,  arrondissenient  de  Pon- 
toise,  canton  de  Luzarches.  —  Ihid.,  p.  350). 

3.  Villejuif,  Seine,  arrondissement  de  Sceaux,  chef-lieu  de 
canton.  Gf.  Monstrelet  (t.  III,  p.  109),  dont  certains  manuscrits 
reproduisent  ce  detail. 


262  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

et  Gorbolium.  In  Gorbolio  enim  erant  regina,  mater  ejus 
et  dux  Aurelianensis,  qui  ibidem  ipsum  ad  prandium 
expectabant.  Gum  ipso  enim  erant  qui  eum  concomi- 
tabantur  etducebant,  Ludovicus  de  Bavaria,  avunculus 
ejus  ex  parte  matris,  marchio  de  Ponte,  comes  Domp- 
nimartini,  magnus  magister  hospicii  regis^  et  plures 
aUi ;  in  lectica  erat  et  domina  de  Pratelhs,  uxor  domini 
Jacobi  de  Borbonio^  cum  eo. 

Itaque  dux  ille  Burgundie  ad  ipsum  accedens,  maxi- 
mum  honorem  sibi  exhibuit,  humillime  supphcando 
quatinus  cum  eo  vellet  reverti  Parisius  et  ibidem  morari, 
hoc  addendo  quod  ibi  mehus  esset  quam  nulhbi  alibi 
in  regno  et  quod  Parisius  habebat  secum  loqui  de  plu- 
ribus  certis  negociis.  Hoc  dicto,  mox  Ludovicus  de  Bava- 
ria  videns  animum  nepotis  tore  inchnatum  ad  reques- 
tam  ducis  Burgundie  adimplendam,  dixit  eodem  duci  : 
«  Domine  Burgundie,  dimittatis  abire  dominum  Acqui- 
«  tanie,  nepotem  meum,  post  reginam  et  ducem  Aure- 
«  hanensem,  avunculum  suum,  ubi  consensu  regis, 
«  patris  sui,  ipsi  faciunt  ire.  » 

Deinde  clare  et  distincte  inhibuit  ex  parte  regis, 
omnibus  qui  aderant,  quod  nemo  poneret  manum  ad 
lecticam  ejus,  nec  impediret  eum  quin  viam  quam 
inceperat  carperet  post  ducem  Aurehanensem  et  regi- 
nam  matrem  ejus.  Quibus  inhibitionibus  et  muUis  ahis 
verbis,  hic  intermissiscausa  brevitatis,  non  obstantibus, 
idem  dux  Burgundie  de  facto  lecticam  fecit  reverti  et 
ipsum  ducem  Acquitanie,  generum  suum,  cum  tota 
gente  sua  reduxit  Parisius,  exceptis  marquisio  dc 
Ponte,  comite  Dompnimartini  et  quibusdam  aliis  de 

1.  Jean  de  Montaigu. 

2.  Marguerite,  dame  de  Preaux,  femme  de  Jacques  de  Bourbon, 
grand  bouteiller  de  France. 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANGOROI.  263 

familia  ducis  Aurelianensis,  qui  exin  apud  Corbolium 
valde  velociter  fugientes,  prefatis  duci  et  regine  dixe- 
runt  de  reversione  ducis  Acquitanie  Parisius  per  ducem 
Burgundie  facta  et  modum  qualiter,  unde  ambo  ultra 
modum  stupuerunt. 

Et  quia  nesciebant  de  duce  Burgundie  quid  intende- 
bat  facere,  multum  dubitaverunt,  in  tantum  quod  ipse 
dux  Aurelianensis  suo  prandio,  quod  aptatum  erat, 
dimisso,  super  unum  velocem  cursarium  quantocius 
fugiit  Meledunum  et  regina  post  eum  et  quilibet  de 
eorum  hospiciis  seu  familiis  post  eos''. 

Gum  autem  dux  Acquitanie  et  sui  cum  eo  reverte- 
rentur,  et  dux  Burgundie,  ac  duo  fratres  ejus  cum 
omnibus  suis,  qui  erant  quasi  trecenti  bachineti  homi- 
num  armorum  eciam  cum  eo,  et  apropinquarent  Pari- 
sius,  ecce  dux  Bituricensis,  ex  parte  regis  tunc  Pari- 
siensis  capitaneus,  rex  Navarre,  dux  Borbonii,  comes 
Marchie  et  plures  alii  domini  cum  burgensibus  et  habi- 
tatoribus  de  Parisius  exeuntesde  villa,  venerunt  obviam 
prefato  duci  Acquitanie,  qui  cum  copiosa  multitudine 
valde  honoranter  villam  intravit,  hominibus  armorum 
dicti  ducis  Burgundie  eoque  cum  duobus  fratribus  suis 
semper  juxta  eum  per  villam  passim  equitantibus, 
usquedum  ad  castrum  de  Lupara  pervenit-. 

Quo  intrante,  per  dictum  Ludovicum  de  Bavaria 
mox  de  lectica  depositus,  ibidem  locatusest,  omnibus 

1.  Le  2  septembre,  a  Melun,  le  duc  d'Orleans  publia  une  protes- 
tation  contre  ce  coup  de  force  (Douet  d'Arcq,  Choix  de  pieces  ine- 
dites  relatives  au  regne  de  Charles  VI,  t.  I,  p.  273). 

2.  M.  Douet  d'Arcq  a  publie  une  tres  curieuse  lettre  rclative  a 
renlevement  du  jeune  prince  (Choix  de  pieces  inediles  relatives  au 
regne  de  Charles  VI,  t.  I,  p.  269.  Cf.  A.  Tuetey,  Journal  de  Nico- 
las  de  Baye,  t.  I,  p.  137). 


264  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

aliis  magnatibus  ac  ceteris  quibuscumque  ad  sua  hos- 
picia  redeuntibus,  excepto  dicto  duce  Burgundie  qui 
eciam  ibidem  se  locavit;  et  continuo  ab  omni  parte, 
scilicet  Burgundia,  Flandria,  Picardia  et  Almania  man- 
davit  homines  armorum.  Tenuit  namque  statum  suum 
idem  dux  in  aula  Sancti  Ludovici  per  terram  et  in 
cameris  adjacentibus,  et  dux  Acquitanie  in  altis  came- 
ris  cum  toto  statu  suo  locatus  est. 

In  crastino,  vero  rector  et  sanior  pars  Universitatis 
Parisiensis,  parte  totius  ejusdem  Universitatis  vene- 
runt  ad  ducem  Burgundie,  et  cognita  ejus  voluntate 
super  premissis,  que  ad  bonum  finem  et  reformandum 
regnum  intendebat,  ut  dicebat,  ut  ipsam  executioni 
breviter  demandaret,  fortius  ipsum  exhortaverunt. 

Deinde  dominica  sequenti^,  de  Lupara  cum  suis 
omnibus  recessit,  et  veniens  ad  suum  hospicium  de 
Arthesio  vulgariter  dictum  quod,  ne  sibi  ab  incursione 
adversa  noceretur,  fortibus  paletis  per  vicos  circum- 
circa  fortificari  fecit.  Fecit  insuper  quod  Parisiensibus 
reddite  fuerunt  cathene  ferree  que  erant  in  Lupara, 
que,  tempore  Malleorum  Parisiencium ,  parte  regis 
ablate  fuerant  et  portate  in  Lupara,  ut  reponerentur 
ac  affigerentur,  sicut  olim  fuerant  per  vicos  Parisius. 
Ex  qua  re  a  communitate  Parisiensi  idem  dux  Burgun- 
die  abhinc  inantea  in  maximo  favore  habitus  est. 

Gastellum  autem  de  Luppara  remansit  sub  custodia 
nobilis  viri  Beginaldi  d'Angiennes,  mihtis,  qui  parte 
rcgis  antea  de  eo  custodiam  habebat,  bastilia  Sancti 
Anthonii  stante  in  custodia  magni  magistri  hospicii 
rcgis,  qui  eo  tunc,  parte  regis,  de  eadem  capitaneus 

1.  23  aout  1405. 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  265 

erat,  quique  juravit  eonsilio  regis  et  duci  Burgundie 
quod  neminem  intromitteret,  nisi  solum  gentes  et 
consilium  regis.  Traditus  est  eciam  a  consilio  regis  dux 
Acquitanie  duci  Bituricensi,  ad  ipsum  manutenendum 
et  indempnem  custodiendum.  Cui  consilio  regis  idem 
dux  Burgundie  et  duo  fratres  ejus  conjuncti,  quamdam 
supplicationem  tradiderunt,  cujus  exemplar  talia  conti- 
nebat'  : 

«  Johannes-,  dux  Burgundie,  Anthonius,  dux  Lem- 
«  burgensis  et  Phihppus,  comes  Nivernensis,  fratres, 
«  vobis  humiles  subjecti  et  obedientes,  vere  et  fideliter 
«  cognoscentes  judicio  rationis  quemhbet  vestri  regni 
«  mihtem  notabihter  teneri  et  obligari  vos  post  Domi- 
«  num  amare,  servire  et  obedire,  non  tantum  sic  quod 
«  vobis  nocere  non  veht  ymo  etiam  tenetur  que  fiunt  vel 
«  fieri  procurantur  contra  vestrum  honorem  et  profec- 
«  tum  vobis  notificare ;  et  maxime  ad  hec  tenentur  qui 
«  vobis  sanguinea  proximitate  magna  dominia  tenent 
«  atque  matrimoniorum  hgamentis  obUgantur ,  quia 
«  dictis  vincuhs  nos  vobis  hgatos  sentimus,  ut  patet, 
«  quia  vobis  subjecti  sumus  in  regno,  divina  dignatione 
«  sumus  cognati  germani,  gratiaque  vestri  ego  Johan- 
«  nes  sum  dux  Burgundie,  par  regni  Francie  acparium 

•  1.  EUe  fut  presentee  et  enregistree  au  Parlement  le  26  aout 
(A.  Tuetey,  Journal  de  Nicolas  de  Baye,  t.  I,  p.  139).  D'apres  ce 
que  dit  le  Religieux,  les  arguments  enonces  dans  ce  document 
furent  exposes  le  vendredi  21  aout  par  un  certain  Jean  de  Nieles 
(t.  in,  p.  296  et  310).  Gf.  Geste  des  nobles,  ed.  Vallet  de  Viriville, 
p.  111. 

2.  Monstrelet  (t.  I,  p.  115)  donne  cette  piece  en  francais.  Cest 
bien  en  cette  langue  qu'elle  a  ete  ecrite  ct  communiquee  au  Parle- 
ment  (Arch.  nat.,  Xi*  8602,  fol.  186  v°);  mais  1'original  est  abso- 
lument  ditferent  dc  la  version  de  Monstrelet,  comme  on  peut 
s'en  convaincre  meme  par  un  examen  superliciel. 


266  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

a  regni  decanus,  comes  Flandrie  et  Artliesii,  et  ego 
«  Anthonius,  comes  de  Retel  et  castellanus  de  Insulis, 
«  et  ego  Phiiippus,  comes  Nivernensis  et  baro  de  Douzi. 
cc  Et  ulterius  consensu  domine  nostre  regine  omnium- 
«  que  de  sanguine  regio  matrimonium  contractum  est 
«  interdominumducemAcquitanie,  dalphinumVienne, 
«  fihum  vestrum  primogenitum  et  fiham  mei  ducis 
«  Burgundie  et  eciam  inter  dominam  de  Charolois, 
«  fiham  vestram,  et  Philippum,  comitem  de  Charolois, 
«  fiiium  meum ;  ac  eciam  tenemur  precepto  patris  nos- 
«  tri,  qui  circa  finem  vite  nos  promittere  jussit  quod 
«  erga  vos  et  regnum  vestrum  fidehtatem  omnimodam 
c(  servaremus,  quod  adimplere  cupimus  singuhs  die- 
«  busvite  nostre;  et  ne  sepedictis  ligamentis  contraire 
«  ficta  dissimulatione  videamur  et  ne  divinam  indigna- 
«  tionem  incurramus  necessarium  nobis  videtur  ad  pre- 
«  dictorum  complementum  ea  vobis  declarare  que 
«  contra  vestrum  et  regni  vestri  profectum  et  hono- 
«  rem  sepe  tractantur  que  in  iiij""^  punctis  nostri  judi- 
«  cio  precipue  continentur. 

«  Primum  enim  tangit  personam  vestram ;  nam  prius 
«  et  postea  quam  hac  infirmitate  qua  non  solum  grava- 
«  mini,  sed  eciam  corda  vos  dihgencium  pre  dolore  et 
a  tedio  torquentur,  in  consiliis  vestris  muUa  sepe  trac- 
«  tata  sunt  contra  vestrum  honorem  et  profectum  boni 
«  fictione  colorata  multa  vobis  irrationabiliter  petuntur ; 
«  quorum  quedam  cum  hcet  refutetis ,  vestris  responsio- 
«  nibus  a  quibusdam  de  consiho  vestro  datur  sensus 
«  extraneus,  in  tantum  quod  petita  obtinentur.  Vestes, 
«  jocaha  atque  vasa  non  habetis  prout  vestrum  decet 
«  statum  regalem ;  et  si  que  habeatis,  sepe  occasione 
«  modica  invadiantur.  hisuper  vestri  servitores  quasi 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  267 

«  nullam  habent  audienciam  vel  profectum  nec  etiam 
«  de  predictis  et  aliis  muitis  que  vestro  honori  ponunt 
«  obicem  auderent  facere  mentionem  secundum  quod 
«  optant. 

«  Secundum  est  de  justicia  hujus  regni  quod  pre 
«  omnibus  ahis  regnis  optinebat  (sic)  principatum  quan- 
«  tum  ad  ejus  condam  justicie  debitam  deductionem  et 
«  executionem.  Hec  est  enim  regni  vestri  principale 
«  fundamentum;  nam  retroactis  temporibus,  officiarii 
«  vestri  notabiliores  fiebant  per  maturam  electionem, 
«  qui  vestra  jura  servarent,  omnibusque  tam  majoribus 
«  quam  minoribus  equahter  justiciam  facerent.  Nunc 
«  autem  est  ahter,  fiunt  per  preces  et  dona  :  unde  ves- 
«  tra  jura  diminuunt,  populusque  multum  gravatur. 

«  Tercium  est  de  domanio  vestro,  quia  ita  male 
«  regitur  quod  multa  castra,  domus  et  edificia  ruinam 
«  paciuntur;  simiHter  nemora,  fiuvii,  stagna,  nundine, 
«  redditus  et  generaliter  quasi  omne  domanium  ves- 
«  trum  pre  nimia  diminutione  videtur  deperire. 

«  Quartum  punctum  est  de  ecclesiis,  nobihbus  et 
«  populo.  Et  primo,  quantum  ad  homines  Ecclesie, 
«  notum  est  quod  multum  opprimuntur  et  multa  paciun- 
«  tur  danipna  tam  a  judicibus  quam  ab  hominibus 
«  armorum  et  ahorum  qui  victus  eorum  et  bona  diri- 
«  piunt  eorumque  domus  ac  bona  ad  redemptionem 
«  ponunt,  sic  quod  multi  hujus  causa  vix  habent  de  quo 
«  vivant  et  valeant  divinum  facere  servicium.  Nobiles 
a  eciam  sepe  mandantur  sub  umbra  guerre  vestre,  de 
«  quo  quasi  nulios  recipiunt  denarios;  multi  enim  ad 
«  emendum  equos  et  arma  et  ea  que  spectant  ad  guer- 
«  ram,  vendunt  ea  que  habent,  cum  (sic)  et  dampna  que 
«  ipsi  subjecti  paciuntur.  Quantum  est  ad  vestrum  popu- 


268  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

d  lum,  clarum  est  quod  fere  totus  tendit  ad  perditionem 
«  propter  dampna  que  inferuntur  eis  a  vestris  ballivis 
«  ac  prepositis,  specialiter  firmariis,  et  aliis  officiariis 
«  ac  eciam  per  ceteros  homines  armorum  qui,  ut  dici- 
«  tur,  sine  causa  super  eum  nimis  diu  detenti  fuerunt  et 
«  adhuc  modo  tenentur,  et  quosdam  aHos,  de  quo  dubi- 
«  tandum  est  ne  Deus  contra  vos  accendat  iram  suam 
«  nisi  alio  modo  provideatis.  Notum  est  quahter  ini- 
«  mici  vestri  temporibus  Philippi  et  Johannis,  regum 
«  Francie  predecessorum  vestrorum,  et  consequenter, 
«  multa  dampna  fecerunt  in  regno  vestro,  ac  postmo- 
«  dum  Richardum,  regem  Anglie,  fihum  vestrum  lega- 
«  lem,  regno  suo  privaverunt  et  uxorem  ejus,  fiham 
«  vestram,  contra  voluntatem,  diu  detinuerunt  atque 
«  adhuc  detinent  ex  hiis  que  spectant  ad  illam,  mul- 
«  tos  etiam  in  mari  de  vestris  subjectis  nobihbus  et 
«  mercatoribus  necaverunt,  treugas  etiam  fregerunt  et 
«  regnum  vestrum  multis  in  locis  predis  et  ignibus  vas- 
«  taverunt,  scihcet  in  Picardia,  Flandria,  Normannia, 
«  Britannia  et  Acquitania,  ubi  dampna  irreparahiha 
«  fecerunt.  Nichihominus,  ihustrissime  domine,  guer- 
«  ram  quam  contra  inimicos  vestros  exercuistis  obmit- 
«  tere  non  ducimus,  quoniam,  si  hoc  fieret,  magnus 
«  posset  imputari  defectus  in  consiho  vestro  propter 
«  dissentionem  que  est  inter  eosdem  inimicos  et  eciam 
«  guerram  quam  habent  ex  una  parte  contra  Wahenses 
«  et  ex  aha  parte  contra  Scotos ;  qui  si  pacificarentur 
«  pejora  prioribus  possent  in  regno  vestro  dampna 
«  facere.  Videtur  enim ,  et  ita  est,  quod  magnum 
«  quid  habetis  ad  manutenendam  guerram  vestram 
«  tam  in  domanio  vestro  quam  in  auxihis  guerrarum 
«  que  vobis  fiunt.  Insuper,  due  maxime  tallie  nuper 


4405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  269 

«  titulo  guerre  collecte  sunt  in  regno  vestra  et  tamen 
«  quasi  nichil  harum  expositum  est  in  guerra  ;  idcirco 
«  dubitandum  est  ne  inde  mala  importabiha  veniant, 
«  attenta  murmuratione  cleri,  nobilium  et  populi  qui 
«  se  unanimiter  commoverentur,  quod  absit,  periculo- 
«  sum  esset  plus  quam  aliquid  quod  acciderit  usque 
«  hodie.  Ulterius,  quilibet  de  regno  vestro,  qui  vobis 
«  fideliter  subicitur,  debet  non  modicum  dolere  dum 
«  videt  talibus  modis  tantas  regni  pecunias  deperire. 
«  Propter  hoc,  domine  noster  nobilissime,  nos  qui,  ut 
«  predictum  est,  vobis  tantum  obligamur,  ne  incurra- 
«  mus  indignationem  vestri,  domine  nostre  regine, 
«  ceterorumque  de  sanguine  vestro  regali  ac  omnium 
«  fidelium  hominum  tocius  regni  vestri,  absque  hoc 
«  quod  queramus  aliquem  injuriari  vel  aliquod  guber- 
«  namentum,  sed  tantummodo  ut  nos  fideliter  acqui- 
«  temus,  vobis  humillime  suplicamus  ut  apponatis 
«  remedium  inconvenientibus  supradictis,  ut  vocetis 
«  homines  non  suspectos  in  hac  materia  et  qui  non 
«  dubitent  vobis  dicere  veritatem,  qui  vobis  bonum 
«  dent  consilium  quod  bene  breviter  detur  executioni, 
«  ad  quod  faciendum  corpora,  divicias  et  amicos  vobis 
«  offerimus  et  omnibus  qui  propter  hoc  fideliter  se 
«  acquitare  voluerint.  Nec  enim  poterimus  videre  aut 
«  pati  talia  inconveniencia  fieri  contra  vos  et  regnum 
«  vestrum.  Nec  est  nostre  intencionis  ab  hac  petitione 
«  cessare,  quousque  remedium  prius  appositum  erit.  » 
Hucusque  exemplar  supplicationis  ducis  Burgundie  et 
fratrum  ejus. 

Deinde  quadam  die  qua  rex  non  multum  erat  solita 
infirmitate  gravatus,  dicti  supplicantes  abierunt  cum 
quibusdam  principibus,  cancellario  Francie  et  primo 


270  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

presidente  Parlamenti  ac  aliisofficiariis  regiis  ad  hospi- 
cium  Sancti  Pauli  et  introeuntes,  rex  descendit  in  quem- 
dam  ortum  subter  cameram  suam  et  ibi  fecerunt  sibi 
homagia,  scilicet  dux  Burgundie  de  ducatu  suo  Bur- 
gundie  comitatibusque  Flandrie  et  Arthesii,  dux  Lem- 
burgi  de  suo  comitatu  de  Retel  et  Phihppus  minor 
de  comitatu  suo  Nivernensi.  Ibi  quoque  multi  tam 
nobiles  quam  ignobiles,  tamen  absque  cutellis  seu  gla- 
diis  causa  regis,  ad  hoc  videndum  permissi  sunt  intrare. 
Quo  facto  et  litteris  de  sua  diligencia  a  rege  sibi  con- 
cessis,  fecerunt  eciam  ibi  homagia  regi  quidam  alii 
domini  diversarum  regionum,  presentibus  dictisprin- 
cipibus. 

Attraxerat  namque  sibi  idem  dux  Burgundie  magnas 
copias  hominum  armorum,  in  tantum  quod  habebat 
secum  tam  in  Parisius  quam  in  circuitu  ad  soldariatas 
sex  milia  bachinetorum  hominum  armorum  de  suis 
terris  et  aliis  convicinis ;  inter  quos  eminebant  episco- 
pus  Leodiensis,  comes  Clevensis  et  quidam  alii. 

Gum  itaque  dux  Aurelianensis  et  regina  Francie,  ut 
dictum  est,  fugissent  in  castellum  Meleduni,  statim 
mandaverunt  regem  Sicilie  qui  nuper  recesserat  de  Pari- 
sius  et  se  disponebat  ad  eundum  cum  hominibus  armo- 
rum  in  suum  regnum  Neapolitanum ;  veniensque  celeri- 
terMeledunum,  suos  homines  armorum tradidit  prefate 
regine  Francie,  et  ipse  venit  Parisius  et  in  hospicio 
suo,  vulgariter  Andegavie  dicto,  se  locavit.  Eciam 
namque  idem  dux  Aurelianensis  mandavit  pro  magna- 
tibus  et  gentibus  armorum  ab  omni  parte. 

Tunc  Harpedaine  cum  omnibus  suis  hominibus  armo- 
rum  de  fronteria  Picardie  recessit,  omni  periculo  eam 
exponendo,  etad  ipsum accessit  Meledunum,  ubi  eciam 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  271 

convenerunt  ad  eum  dux  Lotharingie^,  comes  Alleccio- 
nensis,  cui  per  mortem  patris  nuper  suum  prefatum 
comitatum  cum  comitatu  Perticensi  obvenerat,  et  qui- 
dam  alii  magni  viri  cum  tanto  numero  hominum  armo- 
rum  quod  ad  solutiones  habuit  mille  et  quadringentos 
electos  bachinetos  armatorum  qui  totam  patriam  in  cir- 
cuitu  vastaverunt  in  bonis  et  destruxerunt,  portabant- 
que  penuncelios  in  lanceis  suis,  in  quoHbet  penuncello 
scriptum  erat  in  Galhco  :  «  Je  1'envie.  » 

Interea  ilU  de  consiHo  regis  ceperunt  tractare  inter 
hos  duces,  scilicet  AureHanensem  et  Burgundie.  Dice- 
bat  autem  idem  dux  Aurelianensis  multa  verba  oppo- 
sita  ahquibus  punctis  continentibus  in  dicta  suplicatione 
dicti  ducis  Burgundie,  et  de  ipso,  super  reversione  sic 
facta  Parisiusducis  Acquitanie,  graviter  conquerebatur. 
Per  spacium  namque  novem  ebdomadarum  duravit 
hic  tractatus,  quo  ipse  per  hujusmodi  congregationes 
hominum  armorum  utriusque  partis  regnum  Francie 
extitit  multipliciter  dampnificatum,  spcialiter  versus 
Parisius  et  Meledunum. 

Fuerunt  autem  principales  tractatores  reges  SiciHe 
et  Navarre,  duces  Bituricensis^  et  Borbonii  et  aUi 
de  consiHo  regis;  et  quia  idem  dux  AureHanensis  a 
quibusdam  relatoribus  inteUexit  quod  de  se  et  contra 
suum  honorem  seminantur^  mala  verba  per  regnum 
Francie,  ipse  per  suas  clausas  litteras  scripsit  pluribus 

{.  Gelui-ci  avait  amene  deux  cents  Lorrains,  au  dire  du  Reli- 
gieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  336). 

2.  D'apres  le  religieux  de  Saint-Denys  (t.  III,  p.  314),  le  duc  de 
Berry  aurait  fait  une  demarche  a  Meiun  aupres  du  duc  d'Orleans 
apres  la  fete  de  la  Nativite  de  la  sainte  Vierge  (8  septembre  1405). 

3.  II  y  avait  seminaftantur  dans  le  manuscrit ;  les  lettres  ah  ont 
ete  barrees. 


272  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

bonis  villis,  ut  illa  verba  non  crederentur  esse  vera; 
et  maxime  misit  Parisius  Universitati  Parisiensi  suos 
embaxiatores,  quod  materia  unde  questio  vertebatur 
inter  ipsum  et  ducem  Burgundie  per  eos  de  Universitate 
fuisset  optime  discussa  antequam  dent  in  jus  vel  faveant 
sibi  seu  alio ;  Universitas  vero  apud  Meledunum  remi- 
sit  ad  ipsum  suos  embaxiatores  sollempnes  qui  sibi 
tetigerunt  super  tria  :  primo  quod  Universitas  Parisius 
eidem  regraciabat  super  honorem  per  ipsum  sibi  fac- 
tum  de  missione  suorum  embaxiatorum  ad  ipsam ;  21''° 
quod  sibi  placeret  reformationem  esse  factam  in  regno ; 
3°  quod  pacificaret  cum  duce  Burgundie,  consobrino 
suo. 

Quibus  peroratis  incontinenti  per  se  idem  dux  Aure- 
lianensis  dictis  embaxiatoribus  sic  respondit  :  primo 
quod  Universitas  sapienter  non  egerat  quod  antequam 
ad  ipsam  mitteret,  ad  eum  non  misisset,  et  inde  quam- 
plurimum  mirabatur,  attento  quod  ignorare  non  pote- 
rat  quin  filius  regis  esset  ac  unicus  frater  regis,  cui 
rex  regimen  regni  sui  tradiderat,  tanquam  ad  illum 
qui  de  jure  hujusmodi  regimen  habere  debebat,  rege 
in  infirmitate  et  filius  ejus  in  minoritate  existentibus 
et  non  quod  de  illa  Universitate  curaret,  sed  ad  demons- 
trandum  suam  stulticiam  suos  embaxiatores  miserat 
eidem. 

Secundo  quod  illi  de  Universitate  qui  erant  advene 
et  prosehti  et  de  diversis  regionibus  ac  ignotis  linguis, 
non  se  habebant  intromittere  de  regimine  et  reforma- 
tione  hujus  regni,  attendere  se  debebant  ad  ipsum  qui 
ejus  regimen  habebat  et  ad  illos  de  sanguine  et  consi- 
lio  regis. 

Tercio  quod  nullius  necessitatis  erat  nec  opportebat 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  273 

ut  pacificaret  cum  duee  Burgundie  eo  quod  nec  guerra 
nec  ulle  diffidencie  erant  inter  eos.  Et  sic  prefati 
embaxiatores  Universitatis  hiis  responsionibus  confusi 
Parisius  sunt  reversi*. 

Deinde  sabbato  xj*  die  octobris-  duci  Burgundie  in 
suo  hospicio  Arthesii  existenti  dictum  est,  et  verum 
erat,  quod  regina  et  dux  Aureiianensis  sepenominati 
cum  omnibus  suis  hominibus  armorum  de  Meleduno 
recesserant  et  veniebant  ocius  recto  tramite  Parisius. 
Tunc  idem  dux  Burgundie,  circa  unam  horam  post 
"prandium,  cum  de  hoc  esset  certioratus,  equum  ascen- 
dens  abiit  ad  hospicium  Andegavie,  ubi  invenit  dictos 
embaxiatores,  regem  Sicihe,  duces  Biturie  et  Borbo- 
nii  et  quosdam  ahos  principes  qui  mirabantur  de  duce 
Aurelianensi,  qui  sic  repente,  preter  eorum  intencio- 
nem  et  modum  quem  tractabant,  Parisius  veniebat  cum 
sua  potestate;  et  erant  cum  eodem  duce  Burgundie 
circiter  tria  miUa  bachinetorum  hominum  armorum 
qui  contra  illos  de  parte  ducis  Aurehanensis  habebant 
scriptum  in  penuncelHs  lancearum  suarum  in  Theu- 
tonico  :  ct  Hic  hat  mic^,  »  quod  sonat  in  Gallico  : 
«  Je  le  tieng.  » 

Burgundiones  vero  etalii  extra  Parisius  locati  stabant 
illa  hora  supra  Montem  Falconis  omnes  contra  ducem 
Aurelianensem  ad  prehum  parati.  Eo  tunc  tota  civitas 

1.  La  Chronique  du  Religieux  de  Saint-Denis  (t.  III,  p.  312) 
raconte  dans  des  termes  analogues  le  resultat  de  Toutrecuidante 
demarche  de  rUniversite. 

2.  Le  11  octobre  1405  tombait  un  dimanche;  ii  faut  donc  lire  : 
le  samedi  10  octobre. 

3.  Sans  doute  :  «  Ich  halte  ihn.  »  La  version  de  Monstrelet 
(t.  I,  p.  123)  estropie  cela  en  disant  que  c'est  i  en  flameng  :  Hich 
«  ond.  » 

.    III  18 


274  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  [1405 

valde  commota  erat  propter  adventum  ducis  Aurelia- 
nensis.  Dubitabant  enim  Parisienses,  ut  dicebant  adin- 
vicem,  ne  villam  prede  exponeret  et  de  eis  occisiones 
faceret  in  eodem ;  quare  innumeri  eorum  se  armave- 
rant;  et  cooperture  ostium  et  fenestrarum  domorum 
que  gallice  huvrelas  dicuntur,  que  erant  extra  domos, 
per  vicos  deiciebantur  (sic),  ne  impedirent  ad  tela 
vibranda  et  dimittendum  labi  lapides  de  alto  ante  ostia 
dictarum  domorum.  Armaverant  eciam  se  scolares  per 
ultra  pontes  in  maximo  numero. 

Tunc  illi  de  consilio  regis,  cancellarius  scilicet,  pre- 
sidentes  Parlamenti  et  alii  sapientes,  videntes  tantam 
commotionem,  ad  concordandum  principes  etpopulum 
et  propter  evadendum  periculum  quod  inde  posset 
sequi,  fugerunt  quantocius  ad  hospicium  Andegavie, 
ubi  reperierunt  dominos  predictos,  cum  quibus  longum 
colloquium  habuerunt  et  tamdiu  ipsos  verbis  suis  deti- 
nuerunt,  quod  erat  nox  quando  exierunt. 

Tunc  prefati  domini  hcienciaverunt  suos  et  eciam 
dux  Burgundie  suos  homines  armorum  retrahere 
jubens,  quilibet  ad  suum  hospicium  reversus  est.  Et 
interim  tamen  ad  noticiam  regine  et  ducis  AureHanen- 
sis  de  hac  congregatione  seu  commotione  pervenit, 
nimium  stupefacti  ab  invicem  separaverunt  se;  regina 
intravit  in  nemus  Vicenarum  et  dux  Aurelianensis  per 
iter  quo  venerat  cum  suis  omnibus  hominibus  armo- 
rum  versus  Meledunum  rediit.  Sed  statim  post  rever- 
tens  in  domum  super  Matronam,  galHce  dictam  Beaute, 
ad  se  locandum  intravit,  et  omnes  sui  homines  armo- 
rum  apud  Charenton  et  circumcirca  se  locaverunt. 

Tandcm  expletis  novem  ebdomadibus  supradictis, 
hii  ambo  duces  Aurelianensis  videhcet  et  Burgundie, 


1405]  CHRONOGRAPHIA  REGUM  FRANCORUM.  275 

mediantibus  prememoratis  regibus  Sicilie  videlicet  et 
Navarre,  ducibusque  Bituricensi  et  Borboniensi  et  qui- 
busdam  aliis  magnatibus',  juramentis  suis  corporali- 
ter  prestitis,  se  submiserunt  de  tota  sua  questione, 
consideratis  utriusque  verbis  et  scriptis  in  ordinatione 
prefati  consilii  regis  detali  pacto,  suoshomines  armo- 
rum  uterque  licenciaverunt^  et  regina  venit  Parisius 
ad  hospicium  Sancti  Pauli  et  etiam  dux  Aurelianensis 
supradictus  et  in  hospicio  suo,  prope  Bastilliam  Sancti 
Anthonii^,  et  non  longe  a  prefato  Sancti  Pauh  hospi- 
cio  locatus  est.  Qua  intentione  vero  quisque,  quod 
factum  est,  fecerit,  dijudicare  poterit  qui  corda  novit. 
Verumtamen  dux  Lotharingie  et  comes  Alectionensis 
supranominati  Parisius  non  intrantes,  cumsuisad  pro- 
pria  sunt  reversi'^. 

1.  L'accord  fut  conclu  le  16  octobre  1405.  Cf.  E.  Jarry,  la  Vie 
poUtique  de  Louis  de  France,  duc  d'Orleans,  p.  324  a  331. 

2.  Ibid.,  note  2. 

3.  23  octobre  1405. 

4.  A  la  suite  est  transcrit  le  sermon  Vivat  rex,  que  Jean  Ger- 
son  prononca,  «  coram  dominis  ex  sanguine  regali  et  omni  con- 
«  silio  qui  erant  congregati  pro  reformatione  regni  anno  Domini 
«  iP  ccco  quinto,  sabbato  die  vij™a  novembris.  » 


TABLE  ALPHABfiTIQUE 


Aardemburg.  I,  85. 
Aardemburg  (Notre-Dame  d'). 

U,  124. 
Abatremesa.  III,  214. 
Abbeville.  H,  64,  230,  337,  341 ; 

III,  108  a  110,  190,  231. 
Abbeville  (bourgeois  d').  II,  337. 
Abd-el-Aziz,  roi  des  Beni  Me- 

rin.  II,  326,  327,  334. 
Abruzzes  (les).  III,  65, 
Achaie  (princes  d'). 

—  (Philippe).  I,  22. 

—  (Robert).  Voy.  Tarente  (Ro- 
bert,  prince  de). 

—  (princesse  d'|.  Voy.  Chypre 
(Marie  de  Bourbon,  princesse 
de). 

—  (principaut^  d').  Voy.  Moree 
(principaute  de). 

Ache  (Jean  d').  in,  62. 

Acre  (Jean  d').  Voy.  Brienne 

(Jean  de). 
Acy  (Regnaud  d').  II,  265. 
Ade.  m,  240. 
Adolphe  de  Nassau,  roi  des  Ro- 

mains.  I,  38,  44,  46,  57,  68, 

69,  71,  79,  80. 
Adria.  III,  67. 
Adria  (comte  d').  III,  67. 

—  (comtesse  d').  III,  67. 
Affrica.  Voy.  Mahdiya. 
Afrique(V).  1,3;  III,  100,101. 
Agen.  I,  273. 

Agenois  (!').  I,  273. 
Agimont  (Jacques  d').  I,  263. 


Agram  (eveque  d')  ou  Zagrab 

III,  80,  83. 
Aiguillon.  I,  250;  U,  210,  215 

219  a  221,  235,  250,  296. 
Aiguillon   (chatelain  d').  Voy 

Caumont  (Alexandre  de). 
Aigrefeuille  (Guiliaume  d'),  car 

dinal.  II,  365,  375,  376. 
Ailly  (Pierre  d').  Voy.  Cambrai 

(eveque  de). 
Aimery.  II,  390. 
Airaines.  II,  228,  229. 
Airaines  (Lionel  d').  UI,  254, 

256. 
Aire-sur-la-Lys.  I,  214,  242  a 

244,  248;  II,  4, 135,  240;  III, 

257. 
Aire  (Baude  d').  I,  215. 
Aire  (ported').  Voy.  Saint-Omer 

(portes  de). 
-—  (prevot  d').  Voy.   Herisson 

(Thierry  d'). 
Airola.  III,  65. 
Aix-la-Chapelle.  I,  38,  81,  184, 

261,  264;  11,  344. 
Aix-Ia-Chapelle  (habitants  d'). 

III   194   195. 

—  (Notre-bame  d').  1, 184, 192, 
264. 

Akserai.  III,  200. 

Albanie  (!').  I,  22. 

Albano  (conite  d').  UI,  16,  64. 

Albano  (eveques  d'). 

—  Gaucelin.  I,  212,  213,  217, 
226. 

—  Ange  Grimoard  de  Grisac. 
II,  363. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


277 


Albany  (duc  d'|.  111,  203.- 

—  son  fils.  Yoy.  Douglas  (Guil- 
laume). 

Albemarle  (duc  d'). 

—  Edouard,  comtede  Rutland, 
connetable  d'Angleterre.  III, 
129,  133, 145,  146,  163  a  165, 
173,  178  a  181,  184,  185. 

Albert,  duc  d'Autriche,  roi  des 
Romains.  I,  57,  71,  79  a  82. 
Albigeois  (V).  I,  137. 
Albret  (Aymar  d').  I,  51. 

—  (dame  d').  Marguerite  de 
Bourbon.  II,  325. 

—  (Jean  d').  I,  43,  48. 

—  (Perducat  d').  II,  392. 
Albret  (sires  d'). 

—  Arnaud-Amanieu.  II,  325; 
m,  24,  50. 

—  Bernard-Ezi  II.  I,  273;  II, 
28,  260. 

—  Gharles  I'^'",  connetable  de 
France.  II,  325;  lU,  130,  149, 
241,  242. 

Alencon  (comtes  d'). 

—  Gharles  de  Valois.  I,  21 , 1 78 ; 

II,  5,  11  a  13,  56,  103,  109, 
149,  158,  183,  201,231,  233. 

—  JeanlV.  III,  271,  275. 

—  Pierre  I".  I,  16  a  18. 
Alep.  III,  221. 

Alexandre  le  Grand.  11,  36;  III, 

136,  215. 
Alexandrie.  I,  5;  U,  302,  384; 

m,  200. 
Alexandrie  (habitants  d').  II, 

302. 
Algesiras.  II,  165. 
AUemagne  |1').  I,  186,  262;  II, 

16,  39,  117,    252,  331,  350, 

3.59,  376 ;  UI,  142,  166,  167, 

264. 
Allemagne  (electeurs  de  Tem- 

pire  d').  I,  38,  261;  II,  361; 

III,  194. 

—  (empereurs  d').  Voy.  a  leur 
nom. 

—  (empired').II,  108, 114;III, 
159. 

—  (imperatrices  d').  Voy.  Bo- 
heme  (Elisabeth  de  Pomera- 
nie,  reine  de);  Hainaut  (Mar- 


guerite  de) ;  Schweidnitz  (An- 
ne  de). 

—  (princes  d').  I,  257 ;  II,  32, 
85,  226,  359. 

—  (roi  d').  Voy.  Romains  (roi 
des). 

—  (seigneurs  d').  I,  55,  57,  62, 
66,  68,  70,  74,  79,  81,  153, 
159,  183;  II,  125,  145,  156, 
201,  340,  342;  m,  41,43,  78, 
97,  134. 

AUemands  (les).  I,  200;  11,  108, 

120,  125,  284,  286. 
Allodium  Sancti   Vedasti.   Voy. 

AUaue. 
Allmie  Saint-Vast  (1').  II,  225, 

243,  244. 
Alost  (comte  d').  U,  32. 
Alost.  II,  125. 
Alost  (comte  d').  m,  59. 

—  (habitants  du  comte  d').  I, 
139,  153. 

Alpes  (les).  I,  187,  252;  m,  35, 

60,  72,  100. 
Altsohl.  II,  370,  371. 
Amienois  (1').  Voy.  Argies  (sei- 

gneurie  d'). 

—  (chevaliers  d').  I,  222 ;  II,  61. 
Amiens.  II,  11,  20,  36,  55,  59, 

60,234,  267,  282  a  284 ;  III, 
27,  58,  75,  103,  108. 
Amiens  (bailli  d').  I,  288;  U, 
369. 

—  (commune  d').  II,  272,  284. 

—  (conseil  de  la  ville  d').  U, 
272. 

—  (diocese  d').  I,  75,  78. 

—  (eveques  d').  Guill.  de  Ma- 
con.  I,  82;  Jean  Rolland.  U, 
366 ;  Jean  de  la  Grange,  car- 
dinal.  II,  362,  365,  375,  376. 

—  (habilants  d').  II,  228,  267, 
283,  284. 

—  (La  Malmaison  d').  II,  12; 
III,  103. 

—  (maire  d').  II,  272,  283,  284. 
Voy.  Coquerol  (Firmin). 

—  (N.-D.  d').  m,  75. 

—  (palais  episcopal  d').  III,  103. 
Anagni.  I,  93,  95;  II,  364  a  366. 
Ancenis.  II,  187. 

Ancone  (Marche  d').  lU,  36,  64. 


278 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Ancone  (gouverneur  de  la  Mar- 
che  d').  III,  36. 

Andres  (abbaye  d').  III,  132. 

Andria  (duc  d'),  Francois  de 
Baux.  lU,  10. 

Andria  (duchesse  d').  Voy.  Ta- 
rente  (Marguerite  de). 

Anequin  (Baudouin  d').  I,  100. 

Anet.  II,  352. 

Angelier.  II,  392. 

Angennes  (Regnaudd'). 111,264. 

Angers.  III,  105. 

Anglais  (les).  I,  42,  51,  52,  71, 
73  a  75,  80,  83,  183,  250, 
281 ;  II,  24,  28,  30,  38,  42, 
44  a  46,  67,  68,  70  a  73,  75, 
77,  79,  80,  82,  84,  85,  94,  99 
a  101,  103,  118,  121  a  124, 
129,  139,141  a  146,148,  149, 
152,  154,  156  a  158,  161,  197 
a  201,  211,  212,  214  a  216, 
218,  219,  221  a  224,  227  a  230, 
232,  233,  236,  237,  240,  241, 
244,  253,254,  257,260  a  263, 
272,  275  a279,  284,  287  a  289, 
294,  327,328,  338,  340  a  342, 
344,  347,  348,  362,  363,  378, 
380,  381,386,  390  a  393;  III, 
32,  38,40,53,56  a58,  76,86, 
99,  103,  109,  110,  134,  139, 
143,  170,  181,  190,  203,  226, 
227,234,  237,239,  241  a  243, 
250,  251,253  a  255,  257,  258. 

Angles.  II,  391. 

Angles  (Guichard  d').  II,  261. 

Angleterre  (ambassadeurs  d'). 
III,  129,  189,  190. 

—  (arbaletriers  d').  II,  125,  151 ; 
III,  252. 

—  (armee  d').  U,  289. 

—  (armes  d').  II,  93. 

—  (batard  d').  Yoy.  la  Faloghe 
(Hugues  de). 

—  (bonnes  villes  d').  III,  170. 

—  (chevaliers  d').  I,  179,  283; 
II,  68,  70,  133,  289,  309,368, 
380;  III,  97,  100,  102,  133, 
134,  143,  176.  Voy.  Ganter- 
bury  (Thomas  de),  Courtney 
(Pierre),  Ilaton  (Richard), 
Hawkwood  (Jean),  Romme- 
see  (Richard). 


—  (communes  d').  III,  170, 174. 

—  (comte  marechal  d').  Voy. 
Lancastre  (Henri  de),  Mow- 
bray  (Thomas). 

Angleterre  (connetabled').  Voy. 
Albemarle  ( duc  d'),  Percy 
(Thomas). 

—  (conseil  d').  11,  350,  362. 

—  (conseillers  du  roi  d').  Voy. 
Bagot  (  Guillaume  ) ,  Bussy 
(John),  Green  (Thomas),  Lc 
Scrop  (Guillaume). 

—  (dames  et  demoiselles  d'). 
III,  190. 

—  (Despencer  d').  Voy.  GIou- 
cester  (Thomas,  comte  de). 

—  (eveques  d').  II,  362;  III,  177. 

—  (flotte  d').  III,  227,  256. 

—  (gens  d'armes  d').  II,  382. 

—  (gens  des  communes  d').  lU, 
171,  174. 

—  (maitre  des  arbaletriers  d'). 
Voy.  Sirehunde  (Alain  de)._ 

—  (marechaux  d').  Voy.  Hai- 
naut(Jeande),  Surrey(ducde). 

—  (marins  d').  I,  39. 

—  (pairs  d').  II,  204. 

—  (Parlement  d').  lU,  144  a 
146,  174  a  177,  187. 

—  (prelats  et  clercs  d').  II,  368; 
III,  146,  171,  174,  176. 

Angleterre  (Eleonore  d').  Voy. 
Bar  (E.  d'A.,  comtesse  de). 

—  (Elisabeth  d').  Voy.  Here- 
ford  (E.  d'A.,  comtesse  de). 

—  (Isabelle  d').  Voy.  Coucy 
(J.  d'A.,  dame  de). 

—  (Jeanne  d').  II,  17. 

—  (Marguerite  d').  Voy.  Bra- 
bant  (M.  d'A.,  duchesse  de). 

Angleterre  ( Jean  d' ) ,  dit  de 
Gand,  duc  de  Lancastre.  Voy. 
Lancastre  (ducs  de). 

Angleterre  (reines  d').  1,  44. 

—  Anne  de  Luxembourg.  II, 
372. 

—  Eleonore  de  Castille.  I,  6,  41. 

—  Isabclle  de  France.  I,  177, 
179, 267, 268,  280  a 287  ;U,  39. 

—  Isabelle  de  France.  III,  129, 
131  a  133,168,  190,191,  198, 
227,  229,  237,  268. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


279 


—  Jeanne  de  France.  I,  99,  91. 

—  Jeanne  de  Navarre.  Voy. 
Bretagne  (J.  de  N.,  duchesse 
de). 

—  Marguerite  de  France.  I,  30, 
74,  75,  178. 

—  Philippine  de  Hainaut.  I, 
280,  287;  II,  15,  34,  35,  37, 
60,  93,  94,  96,  97,  124,  162. 

Angleterre  (rois  d').  III,  177. 

—  Edouard  1«^.  I,  3,  4,  40  a  43, 
48,53,  54,57,  68,69,71  a  80, 
83,  90,  117,  171. 

—  Edouard  II.  I,  6,  17,  18,  35, 
38,  71,  74, 172, 177 a 179,  182, 
183,  267  a  269,  280,282  a287. 
—  Ses  filles.  I,  283,  284,  287. 

—  Edouard  III.  I,  23,  41,  268, 
269,  280,  281,  284,  286;  II, 
11,  12,  15,  17,  20,  22,  23,  25 
a  31,  33  a  40,  42  a  44,  46  a 
49,  51  a  56,  59,  60,  65  a  69, 
71,  73  a87,  89  a  91,  94,  103, 
107,  110,  113,  116,  118,  119, 
121  a  125, 135  a  140,142,143, 

146,  147,  149,  150,  152,  153, 
155,  156,158  a  163,  180,  181, 
185,  196,  197,  199  a  205,  209 
a  212,  221  a  223,  225  a  232, 
234  a  239,  244  a  248,  252,  255, 
256,  268,  289,  293  a  295,  298, 
301,  309,310,327,  328,  335  a 
342,  346,  348,  349,  357,  358, 
362,  363,  368,  390;  III,  143, 

147,  173. 

—  Henri  IV  de  Lancastre.  Voy. 
Lancastre  (Henri  de). 

—  Jean  Sans-Terre.  I,  40. 

—  Richard  Goeur-de-Lion.  II, 
300. 

—  Richard  II.  II,  339,  368,  369, 
372,  393;  III,  2,  34,  54,  55, 
58,  75,  99,  102, 109, 110,  129, 
131  a  133,  143  a  147,  163  a 
166,168  a 171, 173 a 179, 181, 
182,  184,  186  a  188, 197,  227, 
228,229,  231,  268. 

Angleterre  (royaume  d').  I,  5,  6, 
23,35,41,42,74,91,171,182, 
280,281,285;  II,  15,  16,20, 
35,  40,  46,  48,  56,  59,  60,  67, 
94,  121,  163,  164,  196,  199, 


204,  205,  211,  221,  225,  242, 
246,  248,  250,  256,  276,  290, 
291,  296,298  a  301,  308,  310, 
331,  337,  338,  348,  350.  369, 
380,  382,392;  IH,  75,  77,  84, 
94,  103,  104,  131,  133,  143  a 
147,  165,  166,  169,  170,  174, 
187,  188,  191,  192,  202,  228, 
231   252   259. 

AngouUme.  II,  217,  218,  386. 

Angus  (comte  d').  HI,  202. 

Anjou  (Charles  d'),  duc  de  Ca- 
labre,  prince  de  Tarente.  lU, 
74,  159. 

Anjou  (comte  d').  Voy.  Sicile 
(Charles  ler,  roi  de).  PhiUppe 
VI  de  Valois. 

Anjou  (comte,  puis  duche  d'), 
I,  20,  21, 121 ;  II,  187;  m,  74. 

Anjou  (duchesse  d'). 

—  Marie  de  Blois,  reine  de  Na- 
ples.  11,299,  310;  HI,  66,  72, 
74,  129,  131. 

Anjou  (ducs  d'). 

—  Louis  le^  II,  250,  261,  262, 
295,  298,  299,  310,  329,  333, 
339,  351,  359,  360,  362,  367, 
376,  385,387,  392,  396  a  398; 
m,  1,  3,4,6,  7,9,  15,19,20, 
29,  35,  36,  38,  53,  60,  62  a  72, 
74,  80,  94.  —  Son  chamhellan. 
Voy.  Wissant  (Moreau  de). 

—  Louis  II.  II,  310;  HI,  64,  72 
a  74,  83,  96,  107,  159,  270, 
271,  273  a  275. 

Anne  (chef  de  sainte).  H,  368. 

Annibal.  III,  140. 

Anteni  (Sauvage  d').  II,  193, 

194. 
Antioche  (prince  d').  Voy.  Lu- 

signan  (Jean  de). 
Antoine.  Voy.  Bourgogne  (An- 

toine  de). 
Antoing  (Henri  d').  II,  107, 108, 

112,  160. 
Antoing  (sire  d').  U,  141,  213. 
Antony.  U,  227. 
Anvers.  II,  60,  68,  72,  74,  84, 

85,  88,  89. 
Apremont  (sire  d').  I,  111. 
Apulie.  Voy.  Pouille. 
Aquesselles  (sire  d').  I,  86. 


280 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Aquila.  III,  64. 

Aquitaine  (1').  Voy.  Guyenne  (la). 
Aquitaine  (duc  d').  Voy.  Guyen- 

ne  (duc  de). 
Aquitaine,  cri  de  guerre.  I,  75. 
Aquitaine  (duc  d').  Yoy.  An- 

gleterre  (Edouard  III,  roi  d'). 
Aragon  (conseil  du  roi  d').  11, 

350. 
Aragon  (Isabelle  d').  Yoy.  Fran- 

ce  (J.  d'A.,  reine  de). 
Aragon  (reines  d').  I,  7,  21. 

—  France  (Blanche  de).  1, 7,  21. 

—  Siciie  (Gonstance  de).  I,  14, 
29. 

Aragon  (rois  d'). 

—  Jacques  I".  II,  249. 

—  Javme  I".  I,  1. 

—  Jayme  II.  I,  21,  22. 

—  D.  Pedre  III.  I,  13  a  16,  18, 
23  a  31,  266.  —  Ses  fils  Al- 
fonse  et  Javme.  I,  89. 

—  D.  Pedre"lV.  II,  165,  349, 
384,  385,  387. 

Aragon  (royaume  d').  I,  14,  23 

a25;  II,  350,  376,  384,  385, 

387;in,  81. 
Aragonnais  (les).  III,  155,  162, 

163.  Yoy.  Benoit  XIII,  pape. 
Aragonnais  (un).    Voy.   Roda 

(vicomte  de). 
Araines  (Ferrand  d').  I,  111. 
Ararat  (Mont).  III,  215. 
Arcadia  (sire  d').  II,  321. 
Arce.  III,  65. 
Ardres.  III,  253  a  255. 
Ardres  (habitants  d'j.  III,  254, 

255. 
Arelhano  (Remy  d').  II,  352. 
Arezzo.  III,  63,  71. 
Arezzo  (capitaine  d').  Voy.  Ga- 

racciolo  (Jacques). 

—  (chateau  d').  III,  63. 

—  (citadellc  d'i.  III,  63. 
Argenteuil  (Gilles  d').  I,  183. 
Argies  (seigneurie  d').  UI,  79. 
Argos.  II,  79. 

Argos  (seigneurie  d').  II,  322. 
Argos  (sires  d').  Voy.  Enghieu 

(Englebert  d'),  Enghien  (Gui 

d'). 


Arles  (royaume  d').  II,  329. 
Aries  (Pierre  de  Cros,  arche- 

veque  d'),  camerlingue.  11, 

366. 
Arleux-du-Nord.  I,  127;  U,  62, 

266. 
Arli  (Sarrasin  d'),  senechal  de 

Boulogne.  III,  254. 
Armagnac  (comtes  d'). 

—  Bernard  YI.  I,  137,  157. 

—  Jean  I^r.  II,  28,  62,  87,  94, 
110,  126,128,  130  a  133,  149, 
386. 

—  Jean  II.  U,  352. 
Armenie  (!').  III,  220. 
Armenie  (Grande).  111,215. 
Armenie  (roi  d').   Voy.   Lusi- 

gnan  (Leon  de). 
Armenie  (roi  de  la  petite).  I,  73. 
Armenie  (royaume  d').  lU,  64. 
Armentieres.  II,  98. 
Armoises  (Robert  des).  II,  346. 
Arqueri  (Simon  d').  II,  27. 
Arqiies.  I,  129,  130,    140,   141, 

143,150,  151,290;  U,  2,128, 

129,  132,  133. 
Arran  (province  d').  III,  215. 
Arras.  I,  58,104,  116,  118,  138, 

139,  147,  150,  151,  212,  224, 
239,248;  11,2,3,14,64,119, 
126,  200,  225,  236,  242,  243, 
342;  IU,39,  57,  84, 197al99, 
235,  261. 

Arras  (bourgeois  d').  II,  13. 

—  (Gordeliers  d').  I,  128. 

—  (hotel  du  comte  a).  UI,  236. 
Arras  (eveques  d'). 

—  Jean  Ganard.  UI,  109,  198. 

—  Thierry  d'Herisson.  Voy.  ce 
nom. 

Arsi  (G.  d').  U,  352. 

Arsur  (sire  d).  II,  304. 

Artesiens  (les).  I,  142,  248;  U, 
131  a  133,  323. 

Artevelde  (Jacques).  U,  46,  47, 
49  a  54,  57,  58,  85,  88,  90, 
93  a95,  97,98,103,124,  139, 

140,  150,  152,  153,  159,  211, 
21-2.  —  Son  frere.  U,  52,  53. 

Artevelde  (Philippe).  III,  40, 
43,  45. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


281 


Artois  (1').  Voy.  Bucquoy  ^sei- 

gneurie  de). 
Artois  (Blanche  d').  Voy,  Na- 

varre  (B.  d'A.,  reine  de). 
Artois  (Gharles  d'),  comte  de 

Pezenas.  II,  330,  331. 
Artois  (comte  d').  I,  115,  121, 

123,  124,  151,  239,  242;  II, 
13al5, 18, 126,225,240,255, 
285,  289,  296,  299,  330,  340, 
342,  347,  368,  393;  in,  39, 
59,  247,  270. 

Artois  (comtes  d').  II,  4,  129. 

—  Jean  Sans-Peur.  Voy.  Bour- 
gogne  (J.  S.-P.,  duc  de). 

—  Pliilippe  le  Hardi.  Voy.  Bour- 
gogne  (Ph.  le  H.,  duc  de). 

—  fiobert  I".  I,  3,  22. 

—  Robert  II.  I,  8  a  10,  12,  13, 
16,  17,  19,  46,  49  a  53,  60  a 
67,  79,  83,  84,  89,  90,  102  a 
104,  107  a  110,  113,  169;  II, 

13,  14,  17. 
Artois  (comtesses  d'). 

—  iMaliaut.  I,  13,  90,  121,  123, 

124,  168,  175,  221,  223,  224, 
235,  239,  245,  246,  248,  249, 
256,  258,  269  a  271 ;  H,  13, 

14,  17,  18.  —  Ses  filles. 
Voy.  Bourgogne  (Blanche  et 
Jeanne). 

—  Marguerite  de  Hainaut.  I, 
90,  92. 

—  Marguerite.  Voy.  Flandre  et 
d'Artois  (M.  de  France,  com- 
tesse  de). 

Artois    (gouverneur  d').   Voy. 

Picquigny  (Jean  de). 
Artois  (Jean  d'),  comte  d'Eu. 

II,  261,  263,  308,  330,  398; 

III,  12,  38,  43,  54. 

Artois  (Jeanne  d').  Voy.  France 
(J.  d'A.  ou  de  Bourgogne, 
reine  de). 

Artois  (Marie  d').  Voy.  Namur 
(.M.  d'A.,  comtesse  de). 

Artois  (Philippe  d'),  comte  d'Eu, 
connetabie  de  France.  III, 
100,  129,  133,  134,  147,  148. 

Artois  (Philippe  d'),  comte  de 
Beaumont-le- Roger.  I,  13, 
22,  59,  62,  63,  65,  67,  178. 


Artois  (Robert  d'),  fils  de  la 
comtesse  Mahaut.  1, 178,  224, 
235. 

Artois  ( Robert  d'),  comte  de 
Beaumont-le-Roger.  I,  22, 
67,  178,  223,  239,  240,  257, 
269;  II,  1,  5,12  a  15,  17,  22, 
26,28,35,36,  38,40,60,  121, 
124  a 135, 139,  150,  159,  163, 
164,  196, 198  a  200,261,  330. 

Artois  (Robert  d').  Voy.  Duraz- 
zo  (R.  d'A.,  duc  de). 

Artois  (seigneurs  d').  1, 222, 223. 
Vov.  Reillv  (sire  de). 

—  (vilies  d'j.ll,  284. 
Arundel  (comtes  d'). 

—  Edmond  Fitzalan.  1, 283, 285; 
11,60,139,150,201,210,215, 
220  a  222. 

—  Richard  Fitzalan.  in,  144, 
173,  175,  184. 

—  Thomas  Fitzalan.  III,  144, 
169,  177,  180,  184  a  187,259. 

Arundel  (Thomas  d').  Voy.  Gan- 
terbury  ( Thomas  Fitzalan, 
archev.  de). 

Asie  Mimure  (!').  HI,  135,  215. 

Asper.  II,  98. 

Asselles  (comte  d').  I,  76. 

Assijrie  (V).  III,  215. 

Asti.  III,  35. 

Asturies  (les).  II,  327. 

Athenes.  II,  78. 

Athenes  (duche  d').  U,  79. 

Athenes  (duchesse  d').  II,  78. 
Voy.  Brienne  (Jeanne  de). 

Athenes  (ducs  d'). 

—  Gautier  V  de  Brienne.  II,  78. 

—  Gautier  VI  de  Brienne,  con- 
netable  de  France.  II,  12,  27, 
78,79,  104,110,119,147,149, 
186,  193,  194,  236,  243,  255, 
261,  262,  285,  320. 

Aubenton.  H,  63,  105,  106. 
Aubigny  (seigneurie  d').  III,  80. 
Aubigny  (sire  d').  Voy.  Leuze 

(Jean  de  Bourbon,  sire  de). 
Aubrequin  (Perccval  d').  II,  102, 

103. 
Aubriot  (Hugues),  prevot  de 

Paris.  III,  3,  5,  26. 
Auck.  n,  339. 


282 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Auch  (Philippe  d'Alencon,  ar- 
chev.  d').  U,  353. 

Audenarde.  II,  96,  97;  III,  34, 
40,  43,  58. 

Audrehem  (Arnoul  d'),  mare- 
chal  de  France.  II,  240,  255, 
256,  262,  290,  325,  329,  343, 
384,  386,  387,  390;  III,  66. 

Aula  (Jeand'),  senechal  de  Bi- 
gorre.  III,  240. 

Aumale.  II,  68. 

Aumale  (comte  d').  11,  325. 

Aumale  (comtes  d'). 

—  Jean  I'^''  de  Gastille.  I,  84, 
Hl,  113. 

—  Jean  II  de  Castiile.  I,  247; 
II,  149. 

—  Jean  d'Harcourt.  Voy.  Har- 
court  (Jean  IV,  comte  d'). 

Aunay  (Gautierd').  I,  210. 

—  (Philippe  d').  I,  210. 
Auray.  11,  174,  182,  309,  310. 
Auray  (chatelain  d').  II,  168. 
Aureiiens,    heraut.    Voy.    Or- 

leans,  heraut. 
Aussy  (Le  Grand  d').  II,  244. 
Autel  (Hue  d').  II,  346. 
Autel  (Jean  d').  II,  346. 
Authies  (sire  d').  Voy.  Rubem- 

bre  (Gourbet  de). 
Autriche   (V).    III,  142.   Voy. 

Vienne. 
Autriche  (duchesses  d'). 

—  Bianche  de  France.  I,  30,  82. 

—  Gatherine  de  Bourgogne.  III, 
79. 

—  Jeanne  de  Baviere.  III,  78. 
Autriche  (ducs  d'). 

—  Albert.  Voy.  ce  nom. 

—  Albert  IV  et  non  Jean.  III, 
78. 

—  Frederic.  Voy.  ce  nom. 

—  Leopold  III.  III,  78. 

—  Leopold  IV.  m,  78,  79. 
Autriclie  (nobles  d').  III,  78. 
Autriclie  (Rodolphe  d').  I,  82. 
Auvergne  (!').  I,  88 ;  II,  296 ;  III, 

239. 
Auvergne  (chevalier  d').   Voy. 

Bisac  (Ponce  de). 
Auvergne  (dauphin  d'). 

—  Beraud  II.  II,  296. 


Auvergne  (Godefroy  d').  I,  IH. 
Auxerre.  II,  287. 
Auxerre  (bourgeois  d').  II,  287. 
Auxerre  (comtes  d'). 

—  Jean  II  de  Chalons.  II,  62, 
94,  110,  147,  149,  231,  233. 

—  Jean  III  de  Chalons.  II,  261 , 
382. 

—  Jean  IV  de  Chalons.  II,  306, 
310.  —  Son  frere.  Voy.  Cha- 
lons  (Louis  de). 

Auxone  (Guiilaume  d').  Voy. 
Cambrai  (eveque  de). 

Auxone  (Mansard  d').  II,  76. 

Avaugour  (sire  d').  II,  168,  184, 
207. 

Avenel  (Jean  d').  II,  102. 

Averonensis  (dominus).  Voy. 
Verone  (Can  della  Scala,  sire 
de). 

Aversa.  I,  21;  m,  16. 

Aversa  (les  Celestins  d').  III,  13. 

Avesnes.  I,  236,  239. 

Avesnes  (seigneurie  d').  IH,  79. 

Avignon.  I,  184,  265  a  267;  11, 
185,  248,  297,  298,  301,  320, 
329,  342,  363,  364,  367,  373, 
375,  377,  384;  III,  9,  14,  20, 
60,  72,  86,  94,  96,  124,  127, 
157,  159,  163,  205,  224. 

Avignon  (bourgeois  ou  habitants 
d').  III,  154,  156,  161  al63. 

—  (capitaine  d').  Voy.  Neufcha- 
tel  (Jean,  cardinal  de),  Vergy 
(Guillaume,  cardinal  de). 

—  (cardinald').  Voy.  JeanXXII. 

—  (commune  d').  IH,  158. 

—  (Freres  Mineurs  d').  I,  267. 

—  (garnison  du  palais  d').  III, 
160,  161. 

—  (N.-D.  des  Doms  d').  II,  22; 

m,  156. 

—  (palais  d').  III,  155  a  158, 
160,  204. 

—  (petit  palais  d').  III,  155. 

—  (pont  d').  III,  125,  155,  162. 

—  (syndics  d').  IH,  154,  155. 

—  (tour  du  pont  d').  III,  155, 
156. 

Avranches.  II,  353,  392. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


283 


B 


Babylone  (soudan  de).  I,  35,  36, 

38;  11,21,  303;  111,92  a  94, 

221,  238. 
Bacon  (Guillaume).  II,  208. 
Bacon  (Roger).  11,  184. 
Bagdad.  111,  212,  222. 
Bagdad  (Khalife  de).  II,  166. 
Bagdad  (pays  de).  UI,  222. 
Bagot  (Guillaume),  conseiller 

de  Richard  H.  111,  163,  168, 

169,  170. 
Bailleul.  1,  78,  103,  138;  11,  29. 
Bailleul  (chatellenie  de).  11, 130. 

—  (habitants  de).  II,  125. 
Bailleul  (Edouard  de).  Yoy.  Ba- 

liol  (Edouardl. 

—  (Jean  de).  Voy.  Baliol  (Jean). 
Bailleul  (Jean  de).  II,  10. 
Bailleul  (Jean  de).  111,  256. 
Bailleul  (Pierre  de).  II,  111. 
Bailleul  (Nicolas  de).  1,  149. 
Baiw.  III,  159. 

Baizieux.  U,  369. 

Bajazet.  IH,  134  a  136, 139, 140, 

168,  199  a  202,  204,  205,  210, 

220,  222.  —  Sesfils.  HI,  201, 

202,  239. 
Bdle.  III,  78. 
Balemberg.  I,  123. 
Baleson  (Pierre).  III,  158. 
Baliol  (Edouard).  I,  78;  II,  29, 

59. 
Baliol  (Jean),  roi  d'Ecosse.  I, 

75,  76,  78  ;  il,  29. 
Bambeque.  II,  127. 
Bapaume.  II,  77. 
Bapaume  (chatelain  de).  II,  77. 
Bar  (chatelain  de).  II,  105,  106. 

—  (comte  de).  1,  58;  II,  295. 
Bar  (comtes,  puis  ducs  de). 

—  Edouard.  I,  62;  II,  5,  9. 

—  Henri  111.  1,  58,  72. 

—  Henri  IV.  11,  53,  148,  149, 
250. 

—  Robert,  el  non  Edouard  ni 
Heuri.  II,  250,261,263,  295, 
338,  351;  III,  256. 

—  Thibaut  11,  1,  34. 

Bar  (comtesses,  puis  duchesses 
de). 


—  Eleonore  d'Angleterre.  I,  6, 
41,  62. 

—  Marie  de  France.   H,  250, 
295;  III,  235. 

—  Yolande.  I,  62. 

Bar  (Henri  de).  111,  130,  134, 

148. 
Bar  (Philippe  de).  III,  130, 134. 
Barbarie  (la).  III,  100. 
Barbavera  (Pietro).  II,  41,  94, 

120  a  123. 
Barbiano  (Alberigo  de).  111,  36. 
Barfleur.  111,  232,  244. 
Bari.  111,  69,  70. 
Bari  (Barthelemy  Prignano,  ar- 

chev.  de).  Voy.  Urbain  VI. 
Bari  (saint  Nicolas  de).  111,  70. 
Bar-le-Duc.  I,  34;  111,  235. 
Bar-Ie-Duc  (Pierre  de).  II,  345. 
Barletla.  I,  121 ;  III,  69,  70. 
Barnabo.  Voy.  Visconti  (Ber- 

nabo). 
Barres  (Le  Borgne  des).  I,  242, 

247,  249. 
Barroso  (Pedro  Gomez  de),  car- 

dinal  «  d'Espagne.  »  II,  164. 
Bar-sur-Seine.  11,  35. 
Basile  (saint).  Voy.  Siwas  (eve- 

que  de). 
Basto  (Yves,  sire  de),  lU,  226. 
Bastogne  (G.  de).  I,  263. 
Bauchien  (Robinet  de).  111, 107. 

—  sa  veuve.  III,  107. 
Baudouin,  empereur  de  Cons- 

tantinople,  comte  de  Flandre. 

I,  122;  111,  11. 
Baux  (Edouard  de).  Voy.  Bohun 

(Edouard). 
Baux  (Francois  des).  Voy.  An- 

dria  (duc  d'). 
Baux  (sire  des).  I,  252. 
Bavarois  (les).  I,  263. 
Bavay.  II,  119. 
Bavegni  (sire  de).  I,  261. 
Baviere  (Albert  de).  Voy.  Hai- 

naut  (A.  de  B.,  comte  de). 

—   Sa   fiUe.  Voy.    Autriche 

(Jeanne  de  Baviere,  duches- 

se  d'). 
Bavierc  (la).  II,  252;  III,  142, 

196,  246. 
Baviere  (duche  en).  III,  246. 


284 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Baviere  (duchesse  de). 

—  Marguerite  de  HoUande,  im- 
peratrice.  I,  287. 

—  Thaddee  Visconti.  III,  75. 
Baviere  (ducs  de). 

—  Etienne.  III,  58,  75,  196. 

—  Frederic,  et  non  Robert.  III, 
43,  58. 

—  Louis.  Voy.  Louis  de  Ba- 
viere. 

Baviere  (ducs  en).  Voy.  Hai- 
naut    (Guillaume   et  Albert 
comtes  de). 

—  Jean,comte  palatin.  III,  361 
Baviere  (Frederic  de).  III,  75. 
Baviere    (Isabeau    de).    Voy 

France  (reine  de). 
Baviere  (Louis  de).  III,    262 

263. 
Baviere  (Robert  de).  III,  195. 
Baviere  (Robert  de),  dit  Clera 

Voy.  Robert  de  Baviere,  em 

pereur. 
Bayeux  (eveques  de). 

—  Guillaume  Bertrand.  II,  186 
224  a  226. 

—  Nicolas  du  Bosc.   II,  350; 
III,  109. 

Bayo  (cardinal  de).  Voy.  Blain 

(Pierre). 
Bayonne.  I,  39 ;  II,  211,  353. 
Bayonne  (chevalier  de).  II,  25. 

—  (habitants  de).  II,  211. 

—  (marins  de).  II,  41. 

—  (soudoyers  de).  II,  64. 
Bayonne  (Jacques  de).  I,  120, 

123,  125,  129,  131,  132,  141, 

142. 
Bearn.  II,  22. 
Bearn  (Jean  de).  III,  241. 
Deaiicaire.  III,  162. 
Beaucaire  (senechal  de).  I,  230. 
Beaucay  (Guy  de).  II,  7. 
Beauchamp  (Jean  et  Jean  de). 

n,  246,  254. 
Beauchamp  (sire  de).  II,  67. 
Beaufort    (cardinal   de).    Voy. 

Gregoire  XI. 
Beaufort  (Frossard  de).  II,  132. 
Beaufort  (Henri  de).  I,  179. 
Beaufort  (Jean  de).  I,  178. 


Beaufremont  (Gautier  de).  11, 
346. 

—  (Liebaud  de).  I,  127,  128. 

—  (Pierre  de).  I,  34,  144. 
Beaujeu  (Edouard,  sire  de),  ma- 

rechal  de  France.  H,  61,  148, 
236,  243,  253,  254. 

—  (Guichard  VI,  sire  de).  II,  5. 

—  (Guichard  de).  H,  254,  262. 

—  (Humbertde),  connetable  de 
France.  I,  18. 

—  (Imbert  de).  I,  127. 

—  (Louis  de).  I,  181. 

—  (sire  de).  I,  84. 
Beaujeu  (cri  de).  II,  254. 
Beaulo  (Enguerran  de).  H,  240. 
Beaumont.  II,  81,  87. 
Beaumont  (Alain  de).  II,  392. 
Beaumont  (comte  de).  II,  139. 
Beaumont   (comte    de).    Voy. 

Orleans  (Philippe,  duc  d'). 
Beaumont  (comte  de).  III,  109. 
Beaumont  (Henri  de).  II,  60. 
Beaumont  (Jean  de),  marechal 

de  France.  I,   224,  242,  244 

a  246  ;  II,  8. 
Beaumont  en  Hainaut  (seigneu- 

rie  de).  III,  79. 
Beaumont  (sire   de).  H,    168. 

Voy.  Blois  (Gui  de),  Ghatillon 

(Gui  de),  Hainaut  (Jean  de). 
Beaumont  (vicomte  de).  1, 111; 

II,  307,  382. 
Deaumont-le-Roger .  II,  352. 
Beaumont-Ie-Roger  (comtes  de). 

Voy.  Artois  (Philipped'),  Ar- 

tois  (Robert  d'). 
Beaumont-le-Roger   ( comtesse 

de).  Voy.  Bretagne  (Blanche 

de),  Valois  (Jeanne  de). 
Deauquesne.  I,  55;  H,  396. 
Beaurevoir.  II,  77,  269. 
Beautd-sur-Marne.  II,  394;  III, 

274. 
Deauvais.  III,  103,  228. 
Beauvais  (commune de).  II,  27 1 . 

—  (habitants  de).  II,  271. 
Beauvais  (eveques  de). 

—  Dormans  (Miles  de),  chance- 
lier  de  France.  II,  350,  396 ; 

III,  59,  60,  62,  71,  72.—  Ses 
gens.  III,  62. 


TABLE  ALPHABETIQUE . 


285 


—  Jean  de  Marigny.  II,  20,  -21, 
64,  216. 

—  Thibaud  de  Nanteuii.  I,  41, 
59,  60,  62. 

Beauvaisis  (le).  II,  276,  281 ;  III, 

53. 
Beauvaisis  (chevaliers  du).  II, 

270. 

—  (habitants  du).  II,  270,  276. 

—  (pavsans  du).  U,  271,  281, 

Beauveau  (sire  de).  I,  223,  239. 
Beaiivoir-sur-Mer.  II,  197,  198. 
Becuesque.  Voy.  Birbiesca. 
Beerst.  II,  57. 
Behan  (Jean  de).  11,  102. 
Behuchet  (Nicolas).  H,  41,  120 

a  123. 
Bek  (Antoine  de).  Voy.  Dur- 

ham  (eveque  de). 
Bellefontaine.  II,  63. 
Bellegarde.  I,  49,  50. 
Bellemarine  (roi  de).  Voy.  Beni- 

Merin. 
Bellemont  (Gauvainde).  II,  241. 
Benevento.  III,  67. 
Beni-Merin  (roi  des).  II,  164  a 

166. 

—  Abd-el-Aziz.  II,  388.  — 
Son  fils,  Es-Soud-Moham- 
med.  II,  388. 

Benoit  (saint).  II,  368. 

Benoit  XI.  I,  94,  95,  170. 

Benoit  XII.  11,  25,  55,  69, 
158,  161,  185. 

Benoit  XIII,  Pierre  de  Luna. 
II,  365,  376;  III,  120  a  125, 
150,  152  a  156,  159,  161  a 
163,  204,  205,  224,  225,  229, 
230,  248.  —  Son  penitencier. 
Voy.  Haton  (Jean). 

Benon.  II,  391. 

Berg  (comtes  de). 

—  Adolphe  Vm.  II,  32,  66, 
150,  226. 

—  Guillaume  1«^  I,  70. 
Bergerac.  II,  210,  215,  216,  219, 

392. 
Berghen  (sire  de).  Fauquemont 

(Jean  de). 
Bergues.  I,  63,   102,  103,  235; 


II,  6,  47,  52,  57,  127,  130, 
131,  237. 
Bergues  (chatelain  de).  I,  50, 
64,  223;  II,  126. 

—  (habitants  de).  I,  162;  11,  3, 
125. 

Bergues  (Flamand  de).  II,  292. 

Bernaij.  II,  348,  349,  352. 

Berne.  III,  79. 

Berruyers  (les).  11,  83. 

Bernj  (le).  II,  258,  295. 

Berry  (Gharles  de).  ni,  56. 

Berry  (duc  de),  Jean,  comte  de 
Poitiers.  U,  250,  261,  262, 
295,  300,  351,  360,  367,  376, 
390,  391,  397,  398;  III,  1,  3, 
5,  43,  51,  54,  73,  74,  79,  95, 
96,  103,  104,  106  a  108,  110, 
124,  132,  133,  142,  148,  150, 
167,  193,  196,  198,  205,  224, 
225,  230,  246,  263,  265,  271, 
273  a  275. 

Berry  (duchesse  de). 

—  Jeanne  de  Boulogne.  III,  96. 
Berry  (Jean  de).  III,  79. 
Berry  (Marie  de).  —  Voy.  Eu 

(M.  de  B.,  comtesse  d'). 
Bertrand  (Robert),  marechal  de 

France.  II,  28,  126,  146,  186, 

193,  194,  196,  224  a  226. 
Bertrand     (Guillaume).     Voy. 

Bayeux  (eveque  de). 
Berwick.  II,  30. 

Bethencourt  (Colard  de).  III,  67. 
Bcthune.  I,  60,  120,   146,  223; 

II,  143,  148,  225,  231. 
Bethune    (avouerie  de).   I,  61, 

121. 

—  (chatelain  de).  Voy.  Chatil- 
lon  (Jean  de). 

—  (chatellenie  de).  II,  13. 
Bethune    ( Robert    de).    Voy. 

Fiandre  (Robert  III,   comte 

de). 
Betizac.  III,  96. 
Beuvry  (le).  I,  154. 
Beziers.  I,  49,  137. 
Biache-Saint-Vaast.  I,  126. 
Bicetre.  III,  74. 
Biclos.  III,  240. 
Bien.  III,  61. 
Bierne.  II,  96. 


286 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Biervliet.  I,  125;  11,  52. 

Bigorre  (comte  de).  Voy.  Ghar- 

les  IV,  roi  de  Fraace. 
Bigorre    (senechal    de).    Voy. 

Aula  (Jeaa  de). 
Birbicsca.  II,  385. 
Bisac  (Ponce  de).  I,  145. 
Bithinie  (la).  III,  135,  140,  215. 
Bituricsd    in     Hispania.     Voy. 

Borja. 
Blain   (Pierre),   cardinal.    III, 

157,  158. 
Blainville  (Mouton  de),  mare- 

chal  de  France.  II,  307,  343, 

398;  111,43,  54,  55. 
Blamont  (Henri  de).  I,  63,  66, 

70,  71. 
Blanche  (la  reine).  Voy.  France 

(Blanche  de  Navarre,  reine 

de). 
Blanche.  U,  352. 
Blandecques .  I,  130. 
Blanquetaque.  II,  229. 
Blaringhem.  II,  4. 
Blaye.  I,  47 ;  U,  27,  210,  214, 

215. 
Biaye  (chatelainde).  Voy.  Hau- 

teroche  (Miles  d'). 
Blequin  (sire  de).  I,  214. 
Blois  (Charles  de),  duc  de  Bre- 

tagne.  II,  169,  176,  177,  179, 

181,  183, 184, 186  a  196,  198, 

205  a  208,  246,  299,  309  a  311, 

379,  382,  383;  III,  66,  86. 
Blois  (comte  de).  I,  236 ;  III,  79. 
Blois  (comtes  de). 

—  Gui  1«'-  de  Ghatillon.  II,  63, 
94,  104,  110,  149. 

—  Gui  II  de  Chatillon.  III,  43, 
79,  80,  130. 

—  Louis  lef.  III,  141. 

—  Louis  I*""  de  Ghatillon.  H, 
176,  187  a  189,  191,  199  a 
201,  231,233. 

—  Louis  II  de  Ghatillon.  II, 
296,  309. 

Blois  (comtesses  de). 

—  Jeanne  de  Hainaut.  II,  82. 

—  Marguerite  de  Valois.  I,  21. 

—  Marie  de  Namur.  III,  80. 
Blois  (Gui  de),  sire  de  Beau- 

mont.  II,  296. 


Blois  (Henri  de),  despote  de 

Romanie.  III,  66. 
Blois  (Jean  de).  III,  86,  97.  — 

Son  fils.  III,  97. 
Blois  (Jean  de),  seigneur  d'A- 

vesnes    et    de    Nouvion    en 

Thierache.  III,  79. 
Blois  (Louis  de),  comte  de  Du- 

nois.  III,  79,  148. 
Blois  (Marie  de).  Voy.  Anjou 

(M.  de  B.,  duchesse  d'). 
Blosseville  (vicomte  de).  I,  111. 
Blount  (Thomas).  III,  178,  179, 

183,  184. 
Bohain.  II,  63,  324,  369. 
Boheme  (la).  III,  141. 
Boheme  (Anne  de).  Voy.  An- 

gleterre  (A.  de  B.,  reine  d'). 
Boheme   (Elisabeth   de).   Voy. 

Luxembourg    ( Eiisabeth    de 

Boheme,  comtesse  de). 
Boheme  (nobles  de).  III,  97. 

—  (princes  de).  II,  359. 
Boheme  (reines  de). 

—  Beatrice  de  Bourbon.  I,  275 ; 
III,  H. 

—  Blanche  de  Valois.  I,  277. 

—  Elisabeth  de  Pomeranie.  II, 
332. 

Boheme  (rois  de). 

—  Gharles.  Voy.  Charles  IV, 
empereur. 

—  Jean  TAveugle.  I,  34,  184, 
257,  258,262  a  264,  269,  274, 
275;  n,  12,  16,  79,  149,  160, 
162,226,  231,  233,234,250. 

—  Wenceslas  IV.  I,  80. 

—  Wenceslas  VI.  Voy.  Wen- 
ceslas,  empereur. 

Boheme  (royaume  de).  II,  301, 

376. 
Boheme  (Sigismond  de).  Voy. 

Hongrie  (Sigismond,  roi  de). 
Boheries  (abbaye  de).  II,  82. 
Bohun  (Edouard  de).  I,  282. 
Bois  (Mansard  du).  III,  255. 
Bois  (Tristan  du).  II,  267;  III, 

153. 
Bois-du-Roi  (le).  I,  131. 
Bolaio  (sire  de).  II,  346. 
Bolbone    (religieux   de).    Voy. 

Benoit  XII. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


287 


Bologne.  I,   190;   lU,   35,  ^6, 

61,  72. 
Bologne  (habitants  de).  III,  35. 
Boment  (Jean  de).  Voy.   Ver- 

vins  (Jean  de). 
Bonagratia  de  Bergame.  1, 265. 
Bondues.  I,  226;  II,  100. 
Boniface  Vm.  I,  47,  54,  72,  73, 

75,  79,  82,  92  a  95. 
Boniface  IX.  III,  124. 
Bonin.  Voy.  Montreuil-Bonnin. 
Bonnebaut  (Jean  de).  III,  240, 

241. 
Bonneval.  II,  294. 
Boppart  (Bavarois  de).  II,  345. 
Bordeaux.  I,  5,  6,  17,  47,  53, 

91 ;  n,  15,  56,  220,  221,  236, 

263,  265,  327,  332,  353,  387. 
Bordeaux  (Richard  de).  Voy. 

Angleterre  (Richardll,  roi  d'). 
Borja.  U,  385. 
Bos  (Artaud  du).  U,  354. 
Bos  (Henri  du).  II,  247,  248. 
Bos  (Tristan  du).   Voy.    Bois 

(Tristan  du). 
Bosc  (Nicolas  du).  Voy.  Bayeux 

(eveques  de). 
Bosnie  (roi  de).  Voy.  Lithuanie 

(Jagellon,  duc  de). 
Bosnie  (royaume  de).  III,  135, 

168. 
Botheram  (roi).  III,  210. 
Boubers  (Edmond  de).  I,  246. 
—  (sire  de).  I,  223. 
Boubers  (Edmond  de).  III,  254. 
Bouchain.  I,   127;  II,   62,  72, 

86,  109,  113,  119. 
Boucicaut  Faine,  marechal  de 

France.  HI,  97   a  99,  129, 

134,  148,  158. 
Boucicaut  le  cadet.  III,  158. 
Boulant-Biez.  I,  117,  118,  151. 
Boulbon.  III,  158. 
Boulleus.    Voy.     Luxembourg 

(Borleux  de). 
Boulogne-sur-Mer.    I,    90,  177, 

179,  268;  H,  11,  56,  63,  236, 

240,  246,  347;  III,  98,  109, 

190,  253. 
Boulogne-sur-Mer  (Notre-Dame 

de).  n,  298,  299. 


Boulogne  (capitaine  de).  Voy. 
Hangest  (Jean,  sire  de). 

—  (senecha!  de).  Voy.  Arli  (Sar- 
rasin  d'). 

Boulogne  (comte  de).  II,  255, 

296,  310. 
Boulogne  (comtes  de). 

—  Guillaume.  II,  9. 

—  Jean  H.  HI,  96. 

—  Philippe  de  Bourgogne.  II, 
117,  149,  200,  216,220,  221, 
250   296. 

—  Rdbert'vi.  I,  51,  63,  84, 
109,  111,  112,  159. 

—  Robert  VII.  I,  223. 
Boulogne  (comtesses  de). 

—  Jeanne.  Voy.  France  (J.  de 
B.,  reine  de). 

—  Marguerite  d'Evreux.  I,  67. 

—  Marie  de  Flandre.  I,  247. 
Boulogne    (eveques   de).    Voy. 

Sachet  (Raymon). 
Boulogne  (Geoffrov  de).  I,  92, 

99    100   111. 
Boulogne'(Jean  de).  II,  296. 
Boulogne    (Jcanne   de).    Voy. 

Berry  (duchesse  de). 
Boulogne;  a  Saint-Omer  (porte 

de).  Voy.  Saint-Omer. 
Boulonais  (cotes  du).  IH,  227. 

—  (forteressps  du).  III,  250. 
Bouquin.  I,  10. 
Bourbon  (Agnes  de).  I,  13. 
Bourbon    (Beatrice   de).    Voy. 

Boheme  (B.  de  B.,  reine  de). 
Bourbon    (Blanche   de).    Voy. 

Castille  (B.  de  B.,  reine  de). 
Bourbon  (Bonne  de).  Voy.  Sa- 

voie  (comtesse  de). 
Bourbon  (Catherine  de).  Voy. 

Harcourt  (comtesse  d'). 
Bourbon  (duchesse  de). 

—  Isabelle  de  Valois.  U,  391 . 
Bourbon  (ducs  de). 

—  Jean  P"",  comte  de  Glermont. 
III,  100,  148,  239,241. 

—  Louis  !«■•.  I,  275 ;  U,  5,  39, 
79. 

—  Louis  U.  I,  276;  II,  296, 
324,  351,  360,  367,  376,  383, 
391,  397,  398;  UI,  1,  5,  7,9, 
24,  30,  38,  43,  51,  52,  54,  56, 


288 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


73,  95,  96,  100  a  103,  105, 
106,  108,  132,  133,  142,  148, 
150,  167,  190,  191,  193,  196, 
205,  224,  225,  230,  239,  246, 
263,271,  273  a  275. 

—  Pierre  1«^.  1,  22,  275;  H, 
186,  189,  191,  199,  200,  216, 
261,262;  III.  H.  —  Ses  fils. 
m,  100. 

Bourbon  (duchesse  de). 

—  Anne  d'Auvergne,  comtesse 
de  Forez.  III,  100. 

Bourbon(Jacques  I",  Jacques  II, 

Jean   de).   Voy.    La  Marche 

(comtes  de). 
Bourbon  (Jacques  de).  III,  11. 
Bourbon  (Jacques  de).  III,  43. 
Bourbon    (Jacques    de),    sire 

d'Argies.  III,  79,  80. 
Bourbon  (.lacques  de),  sire  de 

Preaux.  III,  262. 
Bourbon    (Jean    de),    sire    de 

Leuze.  III,  80,  243. 
Bourbon  (Jeanne  de).  Voy.  Fo- 

rez  (J.  de  B.,  comtesse  de). 
Bourbon    (Jeanne    de).    Voy. 

France  (J.  de  B.,  reine  de). 
Bourbon  (Louis  de),  comte  de 

Vendome.  III,  80. 
Bourbon  (Marguerite  de).  Voy. 

Albret  (dame  d'). 
Bourbon  (Marguerite  de).  Voy. 

Sully  (M.  de  B.,  dame  de). 
Bourbon  (Marie  de).  Voy.  Chy- 

pre  (princesse  de). 
Bourbon  (Marie  de).  Voy.  Ta- 

rente  (M.  de  B.,  princesse  de). 
Bourbourg.  I,  63,  103;  III,  58. 
Bourbourg   ( habitants   de).   I, 

162;  II,  125. 
Bourges.  III,  79. 
Bourg-sur-Gironde.  II,  27,  210, 

214,215. 
Bourgogne  (Antoine  de),  duc  de 

Limbourg,  comte  de  Rethel. 

II,  340;  lU,   197,  198,  238, 

247,  248,  263,  265,  266,  269, 

270. 
Bourgogne  (Blanche  de),  com- 

tesse    de    la    Marche.    Voy. 

France  (B.  de  B.,  reine  de). 
Bourgogne  (chancelier  du  duc 


de).   Voy.   Arras    (Jean  Ga- 
nard,  eveque  d'). 

—  (chevaliers  de).  Voy.  Bran- 
ges  (sire  de) ;  JuIIeii  (sire  de). 

—  (rnarechal  du  duc  de).  Voy. 
La  Tremouille  (Gui  et  Guil- 
laume  de). 

—  (nobles  de).  II,  297;  III,  41, 
78. 

—  (vinde).II,  357;  lU,  8. 
Bourgogne  (comte  de).  I,  124; 

U,  296;  lU,  59,  79,  247. 
Bourgogne  (comtes  de). 

—  Othon  V.  I,  13,  62,  90,  121 
a  124,  168,  175,  235,  256. 

—  Robert.  I,  124. 
Bourgogne  (comtesse  de).  Voy. 

Artois  (Mahaut,  comtesse  d'). 
Bourgogne  (comtesse  de),  im' 

erreur  pour  Boulogne  (Mar- 

guerite,  comtesse  de). 
Bourgogne  (duche  de).  II,  297, 

354 ;  III,  229,  236,  237,  264, 

270. 
Bourgogne  (duchesses  de). 

—  Jeanne  de  France.  I,  256; 
II,  18. 

—  Marguerite  de  Baviere.  Ul, 
246,  247,  258,  260. 

—  Marguerite  de  Fiandre.  II, 
296,  335;  III,  59,  77,  235, 
236,  247,  248. 

Bourgogne  (ducs  de). 

—  Eudes  IV.  I,  178,  235,  256; 
II,  5,  12,  13,  79,  110,  120, 
126  a  128,  130,  132  a  134, 
149,  162,  185,  186,  188,  216, 
248. 

—  Hugues  V.  I,  178. 

—  Jean  Sans-Peur,  comte  de 
Nevers.  UI,  130,  133  a  135, 
137  a  140,  148,167,200,  237, 
238,  246  a  249,  256  a  258, 
260  a  275.  —  Ses  ambassa- 
deurs.  III,  258. 

—  Philippe  de  Rouvre.  II,  126, 
296. 

—  Philippe  le  Bon.  Voy.  Gha- 
rolais  (Ph.  comte  de). 

—  Philippe  le  Hardi.  II,  250, 
261,263,  295,  297,  335,  340, 
351,  360,  362,  367,  376,  391, 


TABLE  A.LPHABETIQUE. 


289 


397,  398;  III,  1,  3,  5,  7^  9, 

24,  25,  28  a  30,  34,  38,  43, 

51,  52,  54,    59,  73,   74,  77, 

94,  95,  104  k  106,  108,  110, 

124,  130,  132,  133,  142,  150, 

167,    190  a  193,   196  a  199, 

205,  224,  225,  230,  235  a  237, 

247.  —  Sa  fille.   Voy.   Au- 

triche   (Catherine   de    Bour- 

gogne,  duchesse  d'). 
—  Robert  II.  I,  58,  116,  170, 

175,  210. 
Bourgogne    (gens   d'armes    du 

corate  de).  I,  249. 
• — (gentilshommesducomte  de). 

U,  297. 
Bourgogne  (Henri  de).  II,  9. 
Bourgogne  (Jean  de),  seigneur 

de  Bourbon.  I,  13. 
Bourgogne  (Jeanne   de).   Voy. 

France  iJ.  de  B.,  reine  de). 
BourgognelMargueritede).Voy. 

France  (M.  de  B.,  reine  de). 
Bourgogne    (  Marguerite    de  ) , 

dauphine,  duchesse  de  Gu- 

yenne.  UI,  247,  249,  266. 
Bourgogne  (Philippe  de).  Voy. 

Boulogne  (Ph.  de  B.,  comte 

de). 
Bourgogne  (Philippe  de).  Voy. 

Nevers  (Ph.  de  B.,  comte  de). 
Bourgogne  (Robert  de).  I.  178. 
Bourgogne  (Yolaude  del.  Voy. 

Nevers  (Y.  de  B.,  comtesse 

de). 
Bourguignons   (les).    II,   131; 

III,  273. 
Bournonville    (Galiot  de).   III, 

203. 
Bournonviile  (Renaud  de).  II, 

307. 
Bours  (Jean  de).  I,  55. 
Bours  (Mathieu  de).  11,  58. 
Boussov  (Sanche  de).  I,  149; 

II,  8.' 
Bouteiller  (Guillaume).  III,  177. 
Bouville  (Hugues  de).  I,  160. 
Bouvines.  I,  153,  154;  II,  148, 

153,  157,  158. 
Bove  (Simon  de).  I,  251. 
Boven  (Guillaume  de).  I,  117, 

149. 

III 


Brabancons  (les).  II,  108,  151, 

201.  ^ 
Brabant  (chevaliers  de).  I,  35. 
Brabant   (coramunes    du).    H, 

345. 
Brabant    (duche    de).    I,    32; 

II,  65,  66,  81,  95,  96,  117, 
153,  164,  213,  376;  H,  213; 

III,  235,  238. 
Brabant  (duchesses  de). 

—  Jeanne  de  Brabant.  III,  75, 
235,  238. 

—  Marguerite  d'AngIeterre.  1, 
6,  41,  178. 

—  Marie  d'Evreux.  I,  67. 
Brabant  (ducs  de). 

—  Jean  I".  I,  9,  12,  30,  32  a 
34. 

—  Jean  U.  I,  57,  71,  80,  164, 
178. 

—  Jean  IH.  II,  15  a  17,32,60, 
65,  66,  88,  89,  95,  104,  117, 
139,  150,  151  a  153,  159,236. 

—  ses  fils.  II,  15,  16,  34. 

—  VS'ences!as.  Voy.  Luxem- 
bourg  (Wenceslas,  duc  de). 

Brabant  (Godefrov  de).   I,  32, 

84,  111. 
Brabant  (Jean  de).  I,  111. 
Brabant  (Jean  de),  dit  de  Vier- 

son.  I,  111. 
Brabant  (Marguerite  de).  Voy. 

Luxembourg  (comtesse  de). 
Brabant  (Marguerite  de).  Voy. 

Flandre  (M.  de  B.,  comtesse 

de). 
Brabant(Mariede).  Voy.France 

(M.  de  B.,  reine  de)" 
Brambort  (Guillaume).  11,  381. 
Brambort  (Robert).  II,  380. 
Brandebourg  (margraves  de).  I, 

277. 

—  Louis  de  Baviere.  II,  66,  201. 

—  Voy.  Hongrie  (Sigismond, 
roi  de). 

Brandebourg  (margravine  de), 
erreur  pour  Boheme  (Blanche 
de  Valois,  reine  de). 

Branges  (sire  de).  II,  133. 

Branlome.  II,  390. 

Bray-sur-Somme.  II,  290. 

19 


290 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Bredele  (Jean).   Voy.    Breydel 

(Jean). 
Breitenbach    ( sire    de ).    Voy. 

Fauquemont  (Jean  de). 
Brescia.  I,  190,  199,  200. 
Brescia  (habitants  de).  I,  190, 

199. 
Bressuire.  n,  390. 
Brest.  U,  169,  195,  205,  206; 

III,  143,  242,  258. 
Brest  (chatelain  de).  Voy.  Heuse 

(Le  Galois  de). 
Bresta  (Florent  de).  I,  164. 
Bretagne  bretonnante.  II,  204, 

208. 

—  francaise.  11,  204. 
Bretagne  (Aleaume  de).  I,  111. 
Bretagne    (amiral    de).    Voy. 

Penhouet  (Jean  de). 

—  (barons  de).  II,  177  ;  III,  7. 

—  (chateauxde).U,182;in,86. 

—  (chevaliers  de).  lU,  41,  225. 
Voy.  Bude  (Silvestre). 

—  (enseignes  de).  II,  173. 

—  (sceau  de).  U,  179. 

—  (villes  de).  U,  168. 
Bretagne  (Blanche   de),    com- 

tesse  de  Beaumont-le-Roger. 

I,  13,  67;  II,  13. 
Bretagne  (cardinal  de).  II,  365. 
Bretagne    (duche    de).    II,    64, 

166,  169,  175,  176,  178  a 182, 

186  a  188,  192,  199,201,207, 

257,  311,  347,  354,  358,  380, 
392,393;III,  6, 191,192,  242, 

258,  268.  —  Voy.  Brest. 
Bretagne  (duchesses  de) .  II,  178. 

—  Jeanne  Holland.  II,  339. 

—  Jeanne  de  France.  lU,  132, 
188. 

—  Jeanne   de   Montfort.  Voy. 
Montfort  (J.,  comtesse  de). 

—  Jeanne  de  Navarre.  lU,  85, 
191,  192. 

—  Jeanne  de  Penthievre.  Voy. 
Penthievre  (J.  de). 

Bretagne  (ducs  de). 

—  Charles  de  Blois.  Voy.  Blois 
(Gharles  de). 

—  JeanU.  I,  13,  58,  67,  116, 
119,  176,  236. 

—  Jean  UI.  I,  2H;U,  5,  9,12, 


13,    79,   149,  162,  166,  167, 
169,  176.  177,  179,  195,  379. 

—  Jean  IV  de  Montfort.  U,  167 
a  177,  179  a  185,  187  a  196, 
202,  207,246,  309  a  311,  339, 
346,  358,379  a  383,  392;  III, 
6,  29,  85,  86,  97,  110,  133, 
143,  188. 

—  Jean  V.  II,  196;  III,  132, 
188,  191,  192,  205,  225,  230. 

Bretagne  (Jean,  duc  legendaire 

de).  II,  176  a  179. 
Bretagne  (Gui  de),   comte  de 

Penthievre.  II,  177,  179. 
Bretagne  (Jean  de).  I,  51,  52. 
Bretagne  (Marie  de).  Voy.  Saint- 

Pol  (M.  de  B.,  comtesse  de). 
Breleuil.  II,  258,  352. 
Bretons  fles).  II,  170,  187,  190, 

192,  194,  198,  328 ;  UI,  226, 

233. 
Breuze  (foret  de).  U,  162. 
Breval.  II,  352. 
Brevin  (seigneur  de).  I,  100. 
Breydel  (Jean).  I,  97,  101,  291. 
Brie  (la).  II,  331;  lU,  4. 
Brie  (comte  de).  Voy.  Gham- 

pagne  (comte  de). 
Brienne  (comte  de).  Voy.  Athe- 

nes  (ducs  d'),  Enghien  ^Gau- 

tier  d'),  Jerusalem  (rois  de). 
Brienne  (comte  de).  II,  321. 
Brienne  (Jean  de).  roi  de  Jeru- 

salem.  I,  301;  II,  78. 
Brienne  (Jean  de),  comte  d'Eu. 

I,  110,  113. 

—  (Jean  II  de).  I,  7,  174. 

—  (Raoul  ler  de),  connetable  de 
France.  I,  178,  247,  249;  U, 
19,  23,  28,  43,  61,  68,  79,96, 
97,  110,  111,  125,  140,  144, 
146,  151,  186,  199,  200. 

—  (Raoul  U  de),  comte  de  Gui- 
nes,  connetable.  II,  61,  77, 
79,  140,  146,  186,  188,  189, 
191,  219,  250,  321. 

Brienne  (Jean  de),  dit  d'Acre. 

I,  7,  8. 
Brienne     (Jeanne     de).    Voy. 

Etampes(J.deB.,comtessed'). 
Brimeu  (sires  de).  U,  224,  225; 

III,  254. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


291 


Bmfo^  1,282;  III,  169.    . 
Brocas  (Bernard).  III,  186,  187. 
Brosse  (vicomte  de).  II,  9. 
Drou.  n,  391. 
Brousse.  III,  140,  201,  222. 
Brousse  ( synagogue   de).   III, 

223. 
Brugdam  (Arnauld  de).  II,  45. 
i?n/^e5. 1,56,  71,72,  85,  91,97  a 

100,  102,  108,  110,  113,  119, 

161,  214,  259,  260,  270,  279, 

287,288,  291;  II,  40,  43  a  47, 

50,  52,  57,  90,  124,  362;  lU. 

33,  248. 
Bruges  (habitants  de).  I,  71,  96 

a99,  102,  115,  130,  139,  161, 

166,  260,  261,  270,  277  a  279, 

288  ;U,  3,  10,  45,  52,  53,  57, 

58,  125,  127  a  129;  lU,  33, 

40. 
Bruges  (le  Steen  a).  I,  279. 
Bniile  (porte  du).  Voy.  Saint- 

Omer. 
Bruinisse.  I,  126. 
Brulas  (Jean  de).  I,  111. 
Brule.  UI,  26. 
Brunel  (Robert),  sirede  Saint- 

Venant.  I,  60,  120,  129,  142. 
Brunswick  (Heloise  dej.  Voy. 

Ghypre  (reine  de). 
Brunswick  (Jean,  duc  en).  U, 

251,  252. 
Brunswick  (Othon  de).  I,  22; 

II,  252,   305,  365;    III,    16, 

17,  19. 
Brunswick    (Philippe  de).   U, 

305. 
Brus  iDavid).  II,  29  a  31. 
Brus  (Edouard).  I,  182. 
Brus  (Robert),  comte  de  Car- 

rick.  I,  76  a  78. 
Brus    (Robert).    Voy.    Ecosse 

(roi  d'). 
Bruxelles.  II,  65,  69,  85;  UI, 

235. 
Bruyelle.  II,  107. 
Btodeque  (Guislain).  I,  65. 
Buch  (captal  de).  II,  260,  306  a 

308,  328,  382,  386. 
Buchan  (comte  de).  U,  242. 
Buchara  (province  de).  lU,  215. 


Buckingham   (Thomas ,  comte 

de).  II,  362,  393. 
Bucquoy  (seigneurie  de) .  III,  80. 
Bucquoy  (sire  de).  Voy.  Leuze 

(Jean  de  Bourbon,  sire  de). 
Bucv  (Simon  de).  II,  264. 
Bude.  III,  135,  136. 
Bude  (Silvestre).  II,  374. 
Buironfosse.  II,  83,  84. 
Bulgares  (les).  lU,  136. 
Bulgarie  (la).  lU,  135,  168. 
Bulgarie  (roi  de).  UI,  136. 
Builecourt  (Ferrand  de).  1, 160. 
Bulscamp.  I,  64. 
Buonconvento.  I,  197. 
Burgault.  I,  140. 
Burgos.  II,  326,  329,  333,  385. 
Busigny.  II,  323. 
Buspy  (Hugues  de).  III,  203. 
Bussv  (John),  conseiiler  de  Ri- 

chard  II.  lU,  168,  169,  175. 
Butillo.  Voy.  Prignano  (Fran- 

cois). 


Cade  (Hugues).  III,  185. 

Cadzand.  U,  44,  45,  211,  212. 

Caen.  11,  224  a  226. 

Caermarthern.  III,  259. 

Cahors.  II,  339. 

Cahors  (pays  de).  I,  231. 

Calabre.  I,  16. 

Calabre  (duche  de).  III,  68. 

Calabre  (ducs  de). 

—  Charies  et  non  Jean.  I,  22, 
277. 

—  Charles  d'Anjou.  U,  310; 
III,  12,  74,  159. 

—  Louis  le'-  d'Anjou.  Voy.  An- 
jou  (Louis  ler,  duc  d'). 

Calabre  (Marie  de  Valois,  du- 
chesse  de).  I,  277. 

Calabre  (Marie  de).  Voy.  Du- 
razzo  (M.  de  C,  duchesse  de). 

Calais.  I,  120,  149,  240,  242; 
U,  63,  121,  235  a  237,  239, 
244  a  248,  254  a  256,  289, 
294,  295,  298  a  300,  309, 
336,  338,  340  a  342,  346  a 
348;  III,  53,  55,  56,  98,  102, 
104,  109,  132,  133,  147,  188, 


292 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


190,  227,  237,  250  a  255,  258. 
Calais  (bourgeois  de).  II,  243. 

—  (capitaines  de).  Voy.  Angie- 
terre  (Tiiomas  de  Mowbray, 
comte  mareclial  d'),  Beau- 
champ  (Jean  de) ,  Somerset 
(comtede),  Vienne  (Jean  de). 

—  (chateau  de),  II,  247,  254; 

ni,  133. 

—  (garnison  de).  III,  147,  255. 

—  (Saint-Nicolas  de).  III,  133. 
Calieville  iColart  de).  HI,  151. 
Calonne  (Bernard  de).  II,  141, 

142. 
Calverley  (Hugues  de).  U,  309, 

384   386 
Cambrai.  I,  274;  H,  62,  68,  69, 

72  a  76,  80,  84,  86,  87,  95, 

109,  110,  113,  114,  359,  360, 

376,  377. 
Cambrai  (chanoine  de).   Voy. 

Hainaut  (Guillaume  de). 

—  (eveche  de).  11,  376. 

—  (garnison  de).  II,  94,  95. 

—  (habitants  de).  H,  62,  86. 
Cambrai  (eveques  de).  II,  71. 

—  Aillv  (Pierre  d').  IH,  224, 
225.  " 

—  Auxone  (Guillaume  d').  II, 
62,  69,  80,  109,  113. 

—  Dainville(Gerardde).II,  359. 

—  T'Serclaes  (Jean).  II,  377. 
Cambresis  (le).  II,  73,  87,  107, 

113,  257,  337,  376,  393. 
Cambresis   Igentilhomrae  du). 
Voy.  Walincourt  (sire  de). 

—  ( lieutenant  imperial  du ). 
Voy.  Cambrai  (eveque  de). 

Camerino  (Raoul  de).  III,  36. 
Camiers.  II,  63. 
Cam  pana  (Nakarelus  de) .  III,  82. 
Campenai  (Henri  de).  II,  195. 
Canard    (Jean).    Voy.    Arras 

(eveque  d'). 
Cange  (Jean  du).  II,  229. 
Canilhac  (Marquis  de).  III,  240. 
Canterbury  (cathedrale  de).  II, 

199. 
Canterburv  (archeveques  de). 

—  Fitzalan  (Thomas).  III,  144, 
169,  176,  177. 

—  Robert.  I,  173,  176,  179. 


—  Stratford  (Jean).  H,  59,  64, 
163,  164. 

—  Sudbury  (Simon).  H,  368. 

—  Walden.  III,  164, 176  a  178, 
185  a  187. 

Canterburv    (Thomas   de).  II, 

381,  382. 
Canzade.  III,  213. 
Capecure.  II,  63. 
Capoue.  HI,  65. 

Capoue  (principaute  de).  lU,  81 . 
Cappadoce  (la).  UI,200,215,220. 
Caracciolo  (Jacques).  III,  63. 
Caracciolo  (Nicolas).  III,  14. 
Caraman  (vicomte  de).  III,  240. 
Carcassone.  I,  25;  II,  256. 
Carcassone  et  Toulouse  (sene- 

chal  de).   II,    28,    141,    142. 

Voy.  Chalus  (Robert  de). 
Cardonne  (Raymon  de).  I,  27. 
Carembault  (le).  I,  154. 
Carency  (seigneurie  de).  lU,  80. 
Carency  (sire  de).  Voy.  Leuze 

(Jean  de  Bourbon,  sire  de). 
Carentan.  II,  223,  353,  383. 
Carezem  (province  de).  UI,  214. 
Carinthie  (la).  I,  186. 
Carlisle.  I,  171,  182. 
Carlisle  (eveque  de). 

—  Thomas  Merks.  lU,   175  a 
178,  186,  187. 

Caron.  III,  213. 

Carouge  (Jean  de).  UI,  85.  — 

Sa  femme.  III,  85. 
Carpentras.  I,  205. 
Carquefou.  U,  188. 
Carrick  (comte  de).  Voy.  Brus 

(Robert). 
Carthage.  I,  5. 
Cascrte.  lU,  65. 
Caserte  (comte  de).  lU,  15,  65. 
Caserte  (comte  de).  I,  19. 
Caspienne  (mer).  III,  215. 
Cassel.  I,  63,95,102  a  104,115, 

123,  126,  128,  129,  139,  166, 

167,  233,238,  243,248,  278; 

II,  3,  5,  8,  10,  47,  125,  127, 

134,  148. 
Cassel  (chatellenie  de).  II,  130. 

—  (habitanls  de).  I,  128,  139; 
II   3   125. 

—  (Mont  de).  III,  53. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


293 


—  (Valde).  1,214;  11,244. 
Gassel  (Robert  de),  ou  de  Flan- 

dre,  dit  Sans-Terre.  I,  61,  62, 
153,  159,  163,  164,  199,  200, 
214,  215,  235,  237,  238,  244, 
253  a  255,  258,  259,269,270, 
277  a  279,  287  a  290;  II,  3, 
6,  7,  53. 

Cassel  (Yolande  de).  II,  53. 

Gastelbon  (vicomte  de).  III,  239. 

Castelmoron.  II,  217. 

Castelnau-Riviere-Dasse.  III,  240. 

Gastillans  (les).  II,  329,  386, 
388,  390. 

Castille  (barons  de).  II,  325. 
Voy.  Manuel  iJean). 

—  (conseil  de).  II,  350. 
Gastille    (Gonstance  de).  Voy. 

Lancastre  (G.  de  C,  duchesse 

de). 
Gastille    (Eleonore    de).    Voy. 

Angleterre  (reine  d'). 
Gastille  (reines  de). 

—  Blanche  de  Bourbon.  II,  324, 
325,  383,  389. 

—  Blanche  de  France.  I,  7. 

—  Marie  de  Portugal.  U,  25. 
Castille  (rois  de). 

—  Alphonse  X.  I,  7,  8,  10,  13. 

—  Alphonse  XI.  II,  24,  25, 164, 
166,  384. 

—  Ferdinand  III.  I,  5,7,8,41. 

—  Henri  de  Trastamare.  II,  325 
a  329,  333  a  336,  350,  383  a 
390. 

—  Jean  1«^  III,  64,  85. 

—  Pierre  le  Gruel.  II,  324,  325, 
327,  329,  334  a  337,  383  a 
389. 

Gastille  (royaumo  de).  Voy.  Es- 
pagne.  11,  25,  325,  327,  329, 
330,  333,  336,  350,  385,  387, 
390. 

Castillon.  II,  392. 

Gastres  (comte  de).  III,  80. 

Gastro  (Fernand  de).  II,  334. 

Castruce.  I,  143. 

Catalans  (les).  III,  155,  162. 

Catalans  (pirates).  II,  78. 

Caucase  (le).  III,  215. 

Gaudun  (Pierre).  III,  155. 


Gaumont   (Alexandre  de).  II, 

220,  221. 
Caux  (pays  de).  II,  341. 
Cayeux.  II,  64. 
Gayeux  (Anseau  de).  I,  223. 
Cayeux  (Jean  de).  II,  61. 
Cayeux  (sire  de).  II,  224. 
Gelestin  V.  I,  47,  94,  95. 
Cenis  (Mont).  III,  60. 
Gervole  (Arnaud  de).  U,  297. 
Chaldee  (la).  lU,  212,  215. 
Ghalon  (Hugues  de).  I,  248. 
Ghalon    (Louis   de),    frere   du 

comte  d'Auxerre.  II,  306. 
Ghalon    (Jean    IV   de).    Voy. 

Auxerre  (comte  d'). 
Chalon  (Jean  de).  II,  27,  61. 
Chalon  (sire  de).  II,  126. 
Chdlons-sur-Marne.  II,  289,  393 ; 

III,  95. 
Ghalons-sur-Marne   (delegues 

de).  III,  32. 

—  (diocese  de).  II,  323;  III,  37. 
Ghalons  (vidame  de).   I,   111; 

II,  87,  105,  106. 
Chalus   (Robert  de),  senechal 

de  Garcassonne.  III,  240. 
Ghambly  (Gris  Mouton  de).  II, 

262. 
Chambly  (Le   Borgne  de).  II, 

273,  274. 
Champagne  (la).  I,  58,  293;  II, 

267,   321,  331,   354;  III,   4, 

229.  Voy.  Chdlons-sur-Marne. 
Ghampagne,  roi  d'armes.   III, 

228. 
Champagne    (comte  de).   Voy. 

Navarre  (Henri,  roi  de). 
Champagne(gentilshommesde). 

1,222;  II,  132;  lU,  78.  Voy. 

Lor  (Regnaud  de). 

—  (Jean  de  Conflans,  marechal 
de).  U,  265. 

Champlieu  (sire  de).  I,  239. 
Champs  (Gilles  des).  III,  124. 
Champs  (Pierre  des).  I,  237. 
Ghandos  (Jean).  U,  260,  309, 

381,  383,  390. 
Chapelu    (Pierre),   et  son   fils. 

lU,  24. 
Charenton.  UI,  274. 
Gharenton  (pontde).  III,  27,  32. 


294 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Gharleniagae,  empereur.I,  163, 
188. 

Gharles  IV,  empereur,  roi  de 
Boheme.  n,  234,  250,  263, 
301,  302,  331,  332,  349,  359 
a  361,  370  a  372. 

Gharles  IV,  comte  de  la  Mar- 
che  puis  roi  de  France.  I,  21, 
34,  124,  178,  184,  211,  216, 
223,231,232,234,256  a293; 
II,  22,  39,  91 ;  III,  109. 

Charles  V,  duc  de  Normandie 
puis  roi  de  France.  II,  250, 
256,  261  a  266,  268,  269,  306 
a397;  III,  1,  2,  69,  24,  40, 
108.  —  Regent  du  royaume. 

II,  271,  273.  275,  276,  278  a 
283,  286,  294,  299. 

Gharles  VI,  dauphin  puis  roi 
deFrance.  II,  351,  395  a  397; 

III,  1  a  275. 

Gharles  de  la  Paix.  Voy.  Du- 

razzo  (Gharles  de,  dii  de  la 

Paix). 
Gharny  (Geoffroy  de).  II,  247, 

248,  25 i,  261,  262. 
Gharolais  (Philippe,  comte  de). 

III,  247,  249,  266. 
Gharolais  (Michelle  de  France, 

comtesse  de).   III,  247,  249, 

266. 
Chartres.  II,  294 ;  III,  52,  105, 

261. 
Ghartres  (corate  de).  I,  231. 
Ghartres  (eveque  de). 
—  Jean  de  Montaigu.  III,  190. 
Chastei  (Guillaume,  sire  du). 

m,  226,  234. 
Ghastel  (Tanneguy  du).  II,  185, 

195. 
Chdteauceaux.  II,  182,  187, 188, 

190    192. 
Chdteau-Cornet  (le).  II,  222, 223. 
Ghateau-Gornet  (chatelain  du). 

Voy.  Helie  (Nicolas). 
Chdteau-Gaillard.   I,  210,  220, 

292;  II,  31. 
Chdteaumuf-Randan.   II,   392, 

393. 
Chdteaurenard.  III,  205. 
Chdteau-Thierry.  II,  396. 


Ghateauvillain   (Jean  de).    11, 

262. 
Ghatillon  (Gaucher  de),  comte 

de   Porcien ,    connetable   de 

France.  1,116, 137  a  139,142 

a  144,   150  a  153,  216,  232, 

235,  239,  240,  243  a  250,  257; 

II   5    12   20. 
—  (Gaucherll  de).  I,  247. 
Chatillon    (Gui   II    de).    Voy. 

Blois  (G.  II  de  G.  comte  de). 
Ghatillon  (Gui,  Hugues,    etc. 

de).  Voy.  Saint-Pol   (comtes 

de). 
Ghatillon  (Gui  de),  sire  de  Beau- 

mont.  U,  309. 
Chatillon  (Hugues  de),  sire  de 

Dampierre,  maitre  des  arba- 

letriers.    II,   290,   293,    337, 

338,  341,  347. 
Ghatillon  (Jacques  de),  sire  de 

Dampierre,  senechal  de  Pon- 

thieu.  III,  254,  255. 
Ghatillon  (Jean  de).  I,  247. 
Chatillon  (Jean  de),  sire  de  Ro- 

laincourt.  II,  126,  225. 
Ghatillon   (Jeanne  de),  ou  de 

Saint-Pol.    Voy.    Valois    (J. 

de  G.,  comtesse  de). 
Ghatillon  (Louis  de).  Voy.  Blois 

(L.  de  C.,  comte  de). 
Chatillon    (Mahaut   de).   Voy. 

Saint-Pol    (M.   de  G.,  com- 

tesse  de). 
Ghatillon  (maison  de).  II,  78. 
Chatillon  (sire   de) ,   en   Tou- 

raine.  II,  147,  148. 
Chatou  (Jean  de).  III,  24. 
Ghaumont  (THermite  de).   11, 

229. 
Chauvigmj.  II,  260,  391. 
Ghepoy  (Jean  de).  II,  7. 
Ghepoy  (Thibaut  de).  I,  51, 144, 

152. 
Cherbourg.   H,    223,  353;    III, 

143,  233. 
Chester.  III,  181. 
Chevreuse.  II,  271. 
Ghevreuse  (Anseau  de).  I,  150, 

152,  157. 
Chieti  (comte  de).  Voy.  Flandre 

(Philippe  de). 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


295 


Chieti  (comtesse  de).  I,  122". 
Chimay.  II,  81,  84,  87,94,  106. 
Ghimay  (dame  de).  Voy.  Nesle 

(Marguerite  de). 
Ghimay  (seigneurie  de).  III,  80. 
Chin.  II,  98,  103. 
Chin  (sire  de).  III,  255. 
Ghine  ou  Katay  (empereur  de). 

ni,  207,  212. 
Chinon.  I,  88. 
Ghiny  icomte  de).  Voy.  Luxem- 

bourg  (Wenceslas,  duc  de). 
Chiraz  (province  de).  III,  215. 
Chisay.  II,  391,  392. 
Chorasan  (province  de).  III,  215. 
Chretien     ( empereur ).      Voy. 

Ghine  (empereur  del. 
Ghretien  (Gui).  III,  106. 
Chretiens  (les).  I,  3,  36  a  38; 

n,  177,  178,  302,  303,   311, 

312,  326,  385,  388;  III,  26, 

93,  134,  137,  139  a  141,  168, 

205,213,  216,  218. 

—  (chefs  des).  III,  135. 
Ghretiente  (la).  I,  4;   II,  272, 

300,  302,  365;  III,  15,97,99, 

216. 
Choisy-au-Bac.  I,  245. 
Chypre.  I,  37,  276,  277;  III,  92. 

—  (ile  de).  II,  301. 

Ghypre  (connetable   de).   Voy. 
Lusignan  (Jacques  de). 

—  (gens  d'armes  de).  III,  93. 

—  (habitants  de|.  II,  305. 

—  (royaume  de).  II,  302,  303, 
305. 

Ghypre  (princesse  de). 

—  Marie  de  Bourbon.  I,  22, 
276,  277. 

Ghypre  (reine  de). 

—  Brunswicli  (Heloise  de).  II, 
305. 

Ghyiire  (rois  de).  II,  304. 

—  Hugues  IV  de  Lusignan.  I, 
276,277;  III,  11. 

—  Jacques   de    Lusignan.    II, 
304,  305. 

—  Jean  de  Lusignan.  II,  303 
a305. 

—  PierrR  1«'"  de  Lusignan.  I, 
276;  II,  298  a  304,  320,  384. 


—  Pierre  II  de  Lusignan.  II, 
304,  305;  lU,  92,  93. 

Cialafa  (province  de).  III,  214. 
Gigny  (comte  de).  11,  150. 
Cin  (province  de).  III,  214. 
Cinque  Ports.  I,  40. 
Cirencester.  m,  182,  183. 
Cirencester  (chateau  de).  III, 

182. 
Cirencester  (connetable  de).  III, 

182. 
Citeaux  (abbaye  de).  II,  296. 
Giteaux  (ordre  de).  II,  368.  Voy. 

Hautecombe  (abbaye  d') ,  Mon- 

reale  (abbaye  de). 
Civray.  11,  392. 
Glairmarais  (abbaye  de).  1, 123, 

129,  140;  II,  4. 
Glarence   (Lionel,  duc  de).   I, 

287;  II,  336. 
Glarence    ( Yolande    Visconti, 

duchesse  de).  II,  337. 
Glary  (sire  de).  III,  55,  56. 
Cleraent  V.   I,   170,   171,   175, 

176,  179,  181,  189,  190,  193, 

200,  201,  203  a  205,209,211, 

227. 
Glement  VI.  II,  185,  204,  209, 

210,    234,    244,   248.    Voy. 

Rouen  (Pierre  Roger,  arche- 

v6que  de). 
Glement  VII.   II,  364   a   367, 

370,  373  a  377,394;  111,6,7, 

14,   15,   18,  20,  38,   57,   60, 

64,  72,  94,  96,  107,  112,  114 

a  120. 
Clementines  (les).  I,  200,  205. 
Glermont  (comte  de).  Voy.  Bour- 

bon  (Jean,  duc  de). 
Clermont  (comtesse  de).   Voy. 

Berry  (Marie  de). 
Clermont  (sires  de  Nesle). 

—  Gui  l",  marechal  de  France. 
I,  58,  59,  84,  104,  111. 

—  Gui  II.  II,  236,  240. 
Glermont  (Jean  de).  1, 178,  223. 
Glcrmont  (Jean  de),  marechal 

de  France.  II,  262. 
Glermont  (Louis  de).  I,  62, 109, 
111,  116,  150,  178,  211.  Voy. 
Bourbon  (Louis  l",  duc  de). 


296 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Glermont    (Pierre    de).    "Voy. 

Bourbon  (Pierre,  duc  de). 
Clermont  (Robert  dei.  11,  259, 

265. 
Clermont  en  Beauvaisis.  II,  272. 
Cleves  (comtes  de). 

—  Adolphe  II.  III,  270. 

—  Henri  de  Namur.  Voy.  Na- 
mur  (Henri  de). 

—  Thiierrv  VII.  I,  63,  184,  199. 

—  Thierry  VIII.  II,  28,  32,  201. 
Cleves  (Marguerite  de).  I,  184. 
Clifford  (Robert).  I,  177,  179. 
Clippea.  III.  m. 

Clisson  (dame  de).  II,  205,  206. 
Clisson   iGarnier  de).  II,   169, 

170,  174. 
Clisson  (sires  de). 

—  Olivier  III.  II,  168, 174,  184, 
197,  202,  205,  309. 

—  Olivier  IV,  connetable  de 
France.  I,  251  ;  II,  309,  351, 
390,  391,  396,  398;  IH,  38, 
42,  43,  47,  48,  50,  54,  75,  86, 
97,  104,  110,  241.  —  Sa  fille. 
III,  97. 

Cliton  (Guillaume).  II,  32,  160. 
Clunv  iBertrand  de  Colombiers, 

abbe  de).  I,  82. 
Cobham  (Guillaume).  II.  32. 
Cobham  (Renaud).  II,  210,  222, 

240. 
Cobham  (Richardi.  II,  338,  339. 
Cocherel.  II,  307,  382. 
Coetquen  (sire  de).  III,  234. 
Colnbrook.  III,  179  a  181. 
Cologne.  I,  32,  68,  184  ;  H,  66. 
Cologne(archevequesde).  I,  192. 

—  Juiiers  (VValeran  de).  II,  32, 
66. 

—  Saerwerden  (Frederic  de). 
m,  95. 

—  Virneburg  (Henri  de).  I, 
184,  264. 

—  Westerburg  (Siegfried  de). 
I,  33,  34,  38. 

Cologne  (habitants  de).  III,  194, 

195. 
Cologne  (Imbert  de).  I,  66. 
Colombieres  (Jean  de).  I,  291. 
Colonna    (famille).    I,   92,  93, 

191. 


Colonna  (Jacques),  cardinal.  I, 
94,  95,  170. 

—  (Jean),  cardinal.  I,  170. 

—  (Pierre),  cardinal.  I,  47,  92, 
94,  95. 

Commines.  I,  70. 

Commines  (pont  de).  UI,  41,  42. 

Gomminges  (Bernard  VII,  com- 

te  dei.  I,  235. 
Comminges  (Eleonore  de).  Voy. 

Foix  (Eleonore  de  Commin- 

ges,  comtesse  de). 
Compagnie-BIanche    (la).    H, 

385. 
Compagnies  (Grandes).  II,  311, 

384,  385. 
Compiegne.  I,  63,  88,  167,  245 ; 

II,   16,  271,   273,    275,  288, 

368,  396;  III,  4,  6,  46,  58. 
Gompiegne  (bourgeois  de).  11, 

271,  275. 
Comte  marechal  d'AngIeterre. 

Voy.  Norfolk  (Thomas,  comte 

de). 
Conches.  II,  352. 
Condac.  II,  392. 
Conde-sur-l' Escaut .  I,  152  ;  II, 

70,  71,  108,  116,  352. 
Conde  (bailli  dei.  II,  116. 

—  (seigneurie  de).  III,  80. 
Conde-sur-1'Escaut   ( sire   de). 

Voy.  Leuze  (Jean  de  Bour- 

bon,  sire  de),  Saint-Pol  (Hu- 

gues  de). 
Conflans  (Hugues  de).  I,  242. 
Conrardi ,    maitre    des   arbale- 

triers  genois.  II,  116. 
Constantin  le   Grand,  I,    188, 

265. 
Constantinople.  I,  121,  122;  IH, 

11,  136,  141,  209. 
Constanlinople  (croisade  a).  I, 

243. 
Constantinople  (empereur  de). 

—  Manuel  Paleologue.  III,  168, 
188,  198,  204,  218. 

Constantinople  (empereurs  la- 
tins  de).  III,  11.  Voy.  Bau- 
douin,Tarente  (Robert,  prince 
de). 

Constantinople  (empire  de).  I, 
23,  122. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


297 


Constantinople  (imperaLricede). 

—  Bourbon  (Marie  de|.  III,  11. 
Voy.  Gourtenay  ( Catherine 
de). 

Constantinople  (patriarcat  de). 

III,  136. 
Constantinople  (patriarche  de). 

Voy.  Itri  (Jacques  d'). 
Conversano   (comte  de).  "Voy. 

Enghien  (Louis  d'). 
Conversano  (comte  de).  U,  78. 
Coquerel  iFirmin),  maire  d'A- 

miens.  II,  284. 
Coquerel  (Mathieu).  II,  352. 
Corbario  (Pierre).   Voy.   Nico- 

las  V. 
Corbefin.  III,  241,  242. 
Corbeil.  I,  42,  218;  U,  266  ;m, 

262,  263. 
Corbeil  (Jean  de),  dit  de  Gretz, 

marechal  de  France.  I,  224. 
Corbie.  III,  39,  103. 
Corbie  (Arnaud  de),  chancelier 

de  France.  III,  40,  59,  269, 

274. 
Corbie  (gentilshommes  du  pays 

de).  I,  222. 
Cordelier  (Robert).  III,  154, 161. 
Cordoue  (habitants  de).  II,  385. 
Corfe.  I,  284. 

Cornaro  (Frederic).  II,  322. 
Cornaro  (Pierre).  II,  322. 
Cornouai[les(princede).  11,211. 
Cotentin  (le).  II,  224,  258,  259. 
Cotentin  (Glos  de).  II,  2.59. 
Coucy  (Aubert  de).  I,  237. 
Coucy  (chateau  de).  III,  229. 
Coucy  (dames,de). 

—  Angleterre  (Isabelle  d'l.  I, 
287;  II,  237,  238,  296,  309. 

—  Flandre  (Jeanne  de).  I,  244, 
259. 

—  Lorrainc  (Isabelle  de).  III, 
148. 

—  Saint-Pol  (Isabelle  de).  I, 
236,  237,  289. 

Coucy  (Isabelle  de).  III,  148. 
Coucy  (Marie  de).  III,  148. 
Coucy  (Haoul  de).  I,  237;  II, 

261",  271. 
Coucy  (seigneurie  de),  III,  148. 
Coucy  (sires  de). 


—  Enguerrand  V.  I,  237. 

—  Enguerrand  VI.  II,  63,  94, 
104,  105,  110,  187. 

—  Enguerrand  VII.  1,  287 ;  II, 
296,  309,  360,  369,  398;  KI, 
2,  24,  25,  29,  32,  43,59  a  63, 
71,  72,  100,  130,  134,  148. 

—  Guillaume  et  non  Enguer- 
rand.  I,  237. 

Courtenay  (Amicie  de).  I,  12. 
Courtenay  (Gatherine  de).  Voy. 
Valois  (C.  de  C,  comtesse  de). 
Courtenav  (dame  de). 

—  Mathifde  HoIIand.  II,  339. 
Gourtenay  (Eudes  de).  I,  59. 
Courtenay  (Pierre  de).  I,  12. 
Courtenay  (sire  de).  U,  369. 
Courtney  (Pierre).  lU,  54  a  56. 
Courtisot  (Pierre  de),  maitre  des 

arbaletriers.  I,  140,  141. 

Courtrai.  I,  70,  72,  85,  98,  100, 
103,  104,113  a  115,166,  167, 
233,  238,  258,  2.59,  278,  279, 
287 ;  U,  3,  57  ;  lU,  42,  46. 

Courtrai  (bataille  de).  I,  110, 
115  a  117,  119,  121,143,155, 
161,  174,  275. 

—  (habitants  de).  I,  139. 
Gourtrai  (Jean  de).  II,  103. 
Courtrai  (Sohier  de).  U,  42. 
Courtrisien.  I,  125. 
Coutances.  II,  353. 
Coventry.  III,  147,  163. 
Cracovie.  II,  301. 

Graon  (Antoine  de).  III,  170. 
Graon  (dame  dei.   Voy.   SuUy 

(Marie  de). 
Craon  (Jean  de),  sire  de  Do- 

mart.  III,  255. 
Craon  (Pierre  de|.  lU,  70,  104, 

170. 
Graon  (sire  de).  U,  147. 
Crecy.  U,  231,  236. 
Crecy-sur-Serre.  U,  323. 
Creil.  II,  281,  282,   396;  lU, 

106,  110. 
Cremone.  I,  190. 
Cr(py-cn-Laonnais .  U,  290. 
Crequv    (sire  de).  I,  223;  II, 

126,' 248;  III,  255. 
Crespin  (abbaye  de).  U,  106. 
Grespin  labbe  de).  II,  106. 


298 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Creseques  (Robert,  sire  de).  III, 

253. 
Crevemur.  II,  63,  257. 
CreveccEur   (chateau    de).  III, 

d06. 
Grevecoeur  (sire  de).  Voy.  Flan- 

dre  (Jean  de). 
Croalie  (roi  de).  Voy.  Hongrie 

(Louis,  roi  de). 
Croy  (sire  de).  III,  257. 
Cuhrues.  Voy.  Kuinder. 
Cugnieres  (Pierre  de).  I,  289. 
Cuk  (sire  de).  Voy  Guyck  (sire 

de). 
Cumyn  (Jean).  I,  76,  77. 
Cuq    (sire    de).    Voy.    Cuvck 

(Othon  de). 
Cuvck  (sires  de].  II,  160. 
—  bthon.  1,103,128,  139,  153. 
Cysning.  II,  160. 


D 


Dainville   (Gerard    de)...  Voy. 

Cambrai  (eveque  de). 
Dalmatie  (ban  de).  III,  80,  83. 
Dalmalie  (roi  de).  Voy.  Hon- 

grie  (Louis,  roi  de). 
Damas.  111,221,  222. 
Damazan.  II,  217. 
Damiette.  I,  5;  II,  177. 
Dammartin  (comtes  de). 

—  Charles  de  la  Riviere.  Voy. 
ce  nom. 

—  Gharles  de  Trie.  II,  109,  261, 
263;  IH,  84. 

—  Jean  de  Trie.  I,  84,  111.  — 
Son  fils.  Voy.  Trie  (Renaud 
de). 

Damme.  I,  71,  85,  99. 
Dampierre  (Gui  de).  Voy.  Flan- 

dre  (Gui,  comte  de). 
Dampierre  (Philippe  de).  I,  40, 

42,  54,  79. 
Dampierre  (sire  de).  Voy.  Cha- 

tillon  (Hugues  et  Jacques  de). 
Danemark  (le).  II,  376. 
Danemark  (nobles  de).  III,  97. 
Daniot.  U,  385. 
Danube  (le).  III,  135,  138. 
Dardanelles  (les).  III,  201,  239. 
Dartmouth.  III,  234,  242,  243. 


Bourgogne 


Dauphine.     Voy 

(Marguerite  de) 
Dauphine  (le).  H,  354,  394:  UI, 

224. 
Dauphine  (chancelier  de).  Voy. 

Orgemont  (Pierre  d'). 

—  (clerge  du).  III,  107,  152, 
153,  225. 

—  (gouverneur  du).  III,  159. 

—  (habitants  du).  III,  152,  153. 

—  (nobles  du).  III,  225. 

—  (prelats  du).  III,  150,  189. 
Dauphins.  Voy.  Ciiarles  V,  roi 

de  France. 

—  Gharles  VI,  roi  de  France. 

—  Gharles.  Voy.  France  (Ghar- 
les  de). 

—  Louis.  Voy.  France  (Louis 
de),  duc  de  Guyenne. 

—  Viennois  (dauphins  de). 
Dax.  II,  353. 

Dax  (eveque  de),  Jean  Guitard. 

II,  353. 

Decani  (Guillaume) ,  peut-etre 
Guillaume  Dedeken.  I,  291. 

Dedeken  (Guillaume).  Voy. 
Decani  (Guillaume). 

Dehli.  III,  209.  —  (province  de). 

III,  214. 

Denain.  I,  152;  II,  112. 
Denys  (Gerard).  II,  211,  212. 
Der  (mont).  III,  44. 
Derby  (comtes  de).  Voy.  Lan- 

castre  (Henri  et  Jean,  ducs 

de). 
Derby  (John).  III,  186,  187. 
Derian  (Yves).  II,  354. 
Deschamps  (Gilles    et   Pierre). 

Voy.  Ghamps  (Gilles  et  Pierre 

des). 
Despencer  (comte).  II,  260. 
Despencer  (Hugues,  Thomas  le) . 

Voy.  Le  Despencer  (Hugues, 

Thomas). 
Deudin  (Enguerrand).  Voy.  Eu- 

din  (Enguerrand  d'). 
Deule  (la).  I,  164. 
Deynze.  I,  85. 

Dijon  (Ghartreuse  de).  lU,  236. 
Dinan.  U,  381,  382,  393. 
Dishi.  Voy.  Idecou. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


299 


Divion  (la  dernoiselle  de).'II,  13 

al5. 
Dixviude.  I,  102;  II,  57. 

Dixraude  (chatelain  de).  II,  126. 

—  (habitants  de).  I,  128;  II,  3, 
125. 

Dintequerque  (Jean).  I,  291. 
Domart  (sire  de).  Voy.  Graon 

(Jean  de). 
Dominicains  ou   Jacobins.  11, 

7;   III,   205.   Voy.  Francois 

(frere),  Haton  (Jean),  Mont- 

son  (Jean  del. 
Donzy  (baron  de).  Voy.  Nevers 

(  Philippe     de     Bourgogne, 

comte  de). 
Dordrecht.  I,  126,  280. 
Dordrecht  (Daniei  de),  II,  213. 
Doria  (Otlion).  II,  186,  191,  197. 
Dormans  (Guillaume  de),  chan- 

ceiier  de  France.  II,  350. 
Dormans  (Miles  de|,  chancelier 

de    France.    Voy.    Beauvais 

(eveque  de). 
Dorset  (marquis  de).  III,  168, 

169,  181. 
Dossemer.  I,  96;  U,  157. 
Bouai.  I,   57,  59,  84,  92,  114, 

115,  126,  127,  136,  138,  156, 

166,167,  216,  291;  II,  62,85, 

110,  119,  335;  III,  236,  258, 

260. 
Douai  (chatelain  de).  I,  111. 

—  (Dominicains  de).  I,  59. 

—  (habitants  de).  I,  114,  115, 
126    139    153. 

Douglas  (comte).  III,  202,  203, 

228. 
Douglas  (Guillaume).  I,  76;  II, 

242. 
Do^uglas  (Guillaume).  III,  203. 
Douglas  (Jean).  1, 182,  183;  II, 

24,  25. 
Doullens.  I,  239;  II,  234,  285, 

308  ;UI,  102,  103,  108. 
Douvres.  II,  38. 
Dreux  (comtes  de). 

—  Jean  II.  I,  157,  178. 

—  Pierre.  II,  149. 
Dublin  (archeveque  de). 

—  Ricliard  Northallis.  III,  129. 
Du    Guesclin    (Bertrand).    II, 


307,  308,  310,  320,  325  a  327, 

329,  332   a  334,  342  a  344, 

351,  358,  368,  378  a  393. 
Du  Guesciin  (Olivier).  II,  381, 

382. 
Du  Guesclin  (Renaud).  II,  378, 

379. 
Dulcis  (Guillaume).  I,  291. 
Dulphe  (Guichard),  senechal  de 

Quercy.  UI,  240. 
Dunes  (abbaye  des).  I,  66. 
Dunkerque.  1,268,277;  III,  58, 

256. 
Dunois    (comtesse    de).    Voy. 

Berrv  (Marie  de). 
Dnrance  (la).  III,  204. 
Duras  (sire  de).  II,  392. 
Durazzo  (Agnes  de).  lU,  12. 
Durazzo  (Charles  de),  dit  de  la 

Paix,  roi  de  Naples.  I,  23, 

262,  263;  U,  367;  UI,  9,  10, 

14  a  21,  35,  36,  38,  53,  63, 
66  a  70,  80  a  83. 

Durazzo  (Glemence  de).  III,  12. 
Durazzo  (duche  de).  III,  10. 
Durazzo  (duchesses  de). 

—  Agnes  de  Perigord.  III,  10. 

—  Marie  de  Galabre.  I,  22,  23. 

—  Marie  de  Naples.  III,  11, 12, 

15  a  17,  19. 
Durazzo  (ducs  de). 

—  Gharles  I".  UI,10,  al2,  14. 

—  Jean.  I,  21,  23;  lU,  10. 

—  Louis.  I,  23. 

—  Robert.  I,  23 ;  II,  262. 

—  Robert  d'Artois,  III,  12,  15 
a  17,  19. 

Durazzo  (Jeanne  de).III,  11, 12. 
Durazzo  (Ladislas  de).  III,  83. 
Durazzo  (Louis  de),  comte  de 

Gravina.  III,  10,  14. 
Durazzo  (Marguerite  de).  Voy. 

Naples  (M.  de  D.,  reine  de). 
Durazzo  (Robertde).  III,  10. 
Durham  (eveques  de). 

—  Beaumont  (Louis  de).  II,  12. 

—  Bek  (Antoine  de).  I,  76,  78, 
178. 

—  Bury  (Richard  de).  U,  37, 
59,  64,  139,  201. 

—  Hatfield  (Thoraas  de).  II,  242. 

—  Skvrlaw  (Walter).  III,  102. 


300 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


E 


Ecossais  (les).  1,  76,  177,  182, 

183;  II,  17,  23,  24,  30;  III, 

202,  268. 
Ecosse  (!').  I,  76  a  78,  171;  II, 

17,29,  30,  37,  59,  242,  376; 
.  III,  75,  183,  186. 
Ecosse  (barons  d').  I,  76  a  78. 

Voy.    Flamingi    (Marcueil), 

Murray  (comte  de). 

—  (chevalier  d').   Voy.  Stuart 
(V^^alter). 

—  iconnetable  d').  Voy.  Dou- 
glas  (comte). 

—  (guerre  d').  III,  228. 

—  (mer  d').  II,  17. 

—  (senechal  d').  I,  76.  Voy. 
Brus  (Edouard). 

Ecosse  (rois  d'). 

—  Alexandre  UI.  I,  75,  76. 

—  David  n.  I,  287 ;  II,  17,  23, 
29,  37,  162,241,242. 

—  Robert  Brus.  I,  171,  182, 
183;  II,  24,  29,  30. 

—  Robert  Stuart.  III,  75. 
Edouard.  Vov.   Galles  (prince 
.  de). 

Edouard  larmes  de  Saint).  III, 

187. 
Egeine.  11,  271. 
Eglise  romaine  (1').   III,   6,  7, 

57,  73,  111  a  119,  121  a  128, 

151,  152,  189,  198,  223,  230, 

248.  —  Son  patrimoine.  lU, 

68. 
Egypte  (!').  11,21,177,  302 ;  III, 

94,  212. 
Egypte  (soudans  d').  11,  177, 

178. 

—  Farrudge.  III,  212. 
Electeurs  (princesi.  Voy.  Alle- 

magne   (^lecteurs    de    l'em- 

pire  d'). 
Elincourt.  II,  369. 
Elmedale  (Raoul  d').  II,  102. 
Elne.  I,  25. 
Eltham.  UI,  170. 
Empire   (1').   Voy.  AUemagne 

(empire  d'). 
Encre  (chatellenie  d').  I,  236. 
Enghien.  II,  322,  323. 


Enghien  (Bonne  d').  II,  321, 

322. 
Enghien  (chateau  d').  II,  322, 

323. 
Enghien  (Englebert  d'|,  sire  de 

Thebes,   Argos ,  Nauplie   et 

Ramerupt.  II,  321,  322. 
Enghien  (Gautier  d'),  comte  de 

Brienne,  duc  d'Athenes.  II, 

79,  320  a  322,  324. 
Enghien  (Gautier  d').  II,  324. 
Enghien  (Gui  d'),  sire  d'Argos, 

thebes  et  Nauplie.  II,  321. 
Enghien   (Jean  d'),  comte  de 

Lecce.  II,  320  a  323 ;  III,  38. 
Enghien  (Louis  d'),  comte  de 

Gonversano.  II,  321 ;  UI,  43, 

69.  —  Sa  fiUe.  m,  69. 
Enghien  (Nicolas  d'),  comte  de 

Lecce.  lU,  37,  38. 
Enghien  (sires  d').  1,  261;  II, 

141,  373;  ni,  43. 
Enguinensis  (episcopus) .  11, 373 . 
Engurieh.  III,  200,  201. 
Ennequin  (Baudouin  d'),  maitre 

des  arbaletriers.  II,  307,  382. 
Ennequin  (Geoffroy  d').  II,  225. 
Eperlecques.  I,  240. 
Epinlieu.  II,  70. 
Epyre.  I,  22. 
Erk  (sire  d').  U,  345. 
Ermengaud.  II,  78. 
Ermenonville.  U,  273. 
Erpingham  (Thomas).  UI,  180, 

184. 
Erquinghem-Lys.  U,  369. 
Ersingjan.  III,  200. 
EscaudcBuvre.  II,  62,  72,  86, 109, 

113  a  116. 
Escaut  [V).  U,  3,  108,  135,  139, 

149. 
Esclavonie  (juge  d').  UI,  80. 
Esferain  (province  d').  lU,  214. 
Espagne  (V).  Voy.  Caslille  (la). 

I,  5,  7al0;U,  166,  331,376; 

lU,  85,  94. 
Espagne  (Alfonse  d').  I,  289. 
Espagne  (baron  d').  Voy.  Gas- 

tille  (baron  de). 
Espagne  (cardinal  d').  II,  164. 
Espagne  (Charles  d').   II,  236, 

243,  251,  253,  255. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


301 


Espagne  (Louis  d').  II,  62,  188, 

189,  191,  197. 
Espagae   (Roger   d'),   senechal 

de  Toulouse.  III,  240. 
Espagne  (reines  ou  rois  d').  Voy. 

Gastille  (reines  ou  rois  de). 
Espagnols  (les).  Voy.  Gastillans 

(les). 
Espardawe  (?).  I,  78. 
Espierres.  II,  125. 
Esquerdes.  I,  240. 
Essarts  (Pepin  des).  II,  279. 
Essarts  (Pierre  des).  III,  203. 
Essex.  III,  183,  184. 
Esternay  (sire  d').  I,  117. 
Estranzelle  (le  Ghanoine  d').  11, 

244. 
Estree-Blanche.  II,  4. 
Estrees  (Gerard  d').  II,  113. 
Etampes  (Louis  II,  comte  d'). 
.  n,  79,  261,  351. 
Etampes  (comtesse  d'). 

—  Jeanne  de  Brienne.  II,  79, 
.  320. 

Etaples.  II,  63. 

Etaples  (Francois  d').  I,  147. 

Etats  (les  Trois).  II,  264  a  267 ; 

,  lU,  2,  3,  31,  32. 

Etienne  (maitre).  III,  185  a  187. 

Eu  (comtes  d').  Voy.  Artois 
(Philippe  d'),  Artois'(Jean  d'), 
Brienne  (Jean  II  de),  Brienne 
(  Raoul  ler  de ) ,  Brienne 
(Raoul  U  de). 

Eu  (comtesses  d'). 

—  L«abelle  de  Meiun.  III,  76. 

—  Jeanne  de  Mello.  U,  67,  68. 

—  Marie  de  Berry,  comtesse  de 
Dunois.  UI,  79,  148. 

Eudin  (Enguerrand  d').  II,  291, 

382. 
Euphrate  (1').  UI,  212,  220,  221. 
Euse  (Jacques  d').   Voy.  Jean 

xxu. 

Evreux.  II,  257,  258,  306,  352. 
Evreux  (chatelain  d').  Voy.  Gri- 
maldi  (Jean). 

—  (comted').  II,  349;  lU,  233. 
Evreux  (comtes  d'). 

—  Gharles.  Voy.  Navarre  (Char- 
les  le  Mauvais,  roi  de). 

—  Louis.  1,30,67,  79,  88,  116, 


119,  121,  133,  150,  178,  211, 
216,  223,  232,  233,  235,  236, 
256;  U,  46.  267. 

—  Philippe.  Voy.  Navarre  (Phi- 
lippe,  roi  de). 

Evreux  (eveque  d'). 

—  Bernard  Gariti.  U,  353. 
Evreux  (Jeanne  d').  Yoy.  France 

(J.  d'E.,  reine  de). 
Exeter  (duc  d'). 

—  Jean  Holland,  comte  de  Hun- 
tingdon.  UI,  102,  133,  145, 
178,  179,  181  a  185. 

Exton  (Peter).  UI,  187. 


F 


Falmouth.  UI,  243. 
Fampoux.  I,  151. 
Faumont.  I,  154. 
Fauquemont  (Jean  de).  U,  110. 
Fauquemont  (Le  Roux  de).  U, 

95,  104,  153,  154.  —  Son  ba- 

tard.  li,  113. 
Fauquemont  (Renaud  de),  pour 

Fauquemont    ( Thierry    III, 

sire  de). 
Fauquemont  (seigneurie  de).  II, 

117. 
Fauquemont  (sires  de). 

—  Thierrv  III.  II,  32,  37,  60, 
66,  75.'  110,  139,  141,  150, 
226. 

—  Waleran  II,  dit  le  Roux.  I, 
71,  85. 

Fay  (Godemar  du).  U,  62,  96, 

107,  114,  229,230. 
Fayel  (sire  du).  III,  253. 

Fecamp!Pierre-Roger,abbede). 

II,  11. 
Feinquegny  (Pierre  de).    Voy. 

Picquigny  (Pierre  de). 
Felton  (sire  de).  II,  260. 
Felton  (Thomas).  II,  351,  386. 
Fenestrange  (Ourri  de).  11,  345. 
Ferdinand.  II,  353. 
Ferin.  I,  152. 
Ferrare  (marquis  de).  —  Nico- 

las  d'Este.  III,  61. 
Ferrette  (comte  de).  III,  79. 
Fiennes.  I,  247. 


302 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Fienaes  (Gopiu,  batard  de).  III, 
•253. 

FienQes  (Matiaut  de).  I,  247. 

Fieunes  (Jeanne  de),  et  non  Ma- 
thilde.  Voy.  Saint-Pol  (com- 
tesses  de). 

Fiennes  (Moreau  de) ,  conne- 
table  de  France.  II,  44,  50, 
126,  247,  254,  285,  286,  340, 
343,  390. 

Fieunes  (Robert  de).  I,  247. 

Fiennes  (sire  de).  I,  129,  130, 
142,  143,  145,  162,  214,  223, 
245  a  250. 

Figueras.  I,  26. 

Filleul  (Jean).  III,  48. 

Fitz\s-alter  (Walter).  m,  180. 

Fives.  n,  100. 

Fiamands  (les).  I,  56,  59,  62, 
70,  73,  74,  82,  88,  91,  92,96, 
101  a  110,  112,  114  a  121, 
123  a  128,  130  a  136,  138  a 
142,  145  a  149,  151,  155  a 
158,  162  a  166,  173,  213  a 
217,  225,  226,  237,  238,  249, 
259,  270,  277,  288  a  291;  U, 
2,  3,  5  a  8,  10,  42  a  46,  48  a 

55,  58,  88  a  90,  92,  94  a  99, 
103,  104,  107,  112,  120,  122, 
123,  128,  130  a  132,  134, 
438 a 141,  143 a 145,  148,  158, 
161,  164,  199,  211,  225,231, 
236  a  239,  242  a  244,  292, 
335,  376;  lU,  39  a  41,  44,  53, 

56,  57,69,139,167,248,250, 
257. 

Flament  (Raoul).  I,  111. 
Flamingi  (Marcueil).  II,  31. 
Plandre  (Basse-).   I,  235,  278; 
II,  10,  57. 

—  (habitants  de  la  Basse-).  I, 
130,  162. 

B'landre  (chateaux  de).  I,  212, 
213. 

—  (chevaliers  de).  I,  35,  259. 

—  (communes  de).  I,  160,  290; 
n,  237. 

—  (comte  de).  I,  43,  55  a  58, 
69,  72,  73,  79.  83,  85  a  87, 
90  a  92,  95,  102,  115  a  118, 
120,  129,  134,  136,  150,  151, 


153,  164,  166,  168,  170,  214, 
215,  217,  225,  233.  238,  244, 
259,  290,  291;  II,  2  a  4,  42  a 
48,  52  a  54,58,61,63,86,89, 
90,  94,  96,  103,  117,118,121, 
126,  135,  136,  138,  148,  164, 
195,  211,236,  353,  368,  369, 
372,  373,  376;  III,  34,39,41, 
42,  46,  47,  53,  56  a  59,  69, 
75,  77,  84,  247  a  249,  256  a 
258,  264,  268,  270. 

—  (connetable  de).  II,  10. 

—  (gouverneur  de).  I,  92,  95. 

—  (marchands  de).  I,  39,  40. 

—  (procureurs  de).  I,  213. 

—  (senechal  de).  II,  51. 

—  (villes  de).  I,  213;  II,  88; 
m,  40,  248. 

Flandre  (corates  de). 

—  Baudouin  IX.  I,  243;  III, 
141. 

—  Baudouin.  Voy.  B.,  empe- 
reur  de  Constantinople. 

—  Gui  de  Dampierre.  I,  32  a 
34,  40,  41,  43,  46,  53  a  59, 
62,  63,  66,  68,  69,  71,72,  74, 
75,  78,  79,  85  a  88,  96,  101, 
102,  133,  137,  155,  166,  167, 
169,  184;  II,  335. 

—  Jean  Sans-Peur.  Voy.  Bour- 
gogne  (ducs  de). 

—  Louis  1«'"  de  Nevers.  I,  61, 
62,  153,  178,  235,  244,  250, 
253  a  256;  II,  2,  3,  10,  13, 
42  a  44,  47  a  54,  57,  58,  79, 
88  a  90,  96,  148,  149,  161, 
164,  231,  233,  236. 

—  Louis  II,  de  Male.  I,  244, 
250,  258,  259,  269,  270,  278, 
279,  287  a  291;  II,  236  a  239, 
246,  251,  296,  335,  351,  367, 
368,  372,  373;  KI,  33,  34,36, 
39,  40,  43,  54,  58,  247. 

—  Philippe  le  Hardi.  Voy. 
Bourgogne  (ducs  de). 

—  Robert  III  de  Bethune.  I, 
55,  57,  60,  61,  68  a  71,  78, 
79,  86  a  88,  133,  137,  153, 
166  a  168,  178,  184,  200,  2H 
a  216, 224,  227, 233, 235, 236, 
238,  242  a  244,  249,  250,  253 
a  255,  258,  279. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


303 


Flandre  (comtesses  de). 

—  Brabant  (Marguerite  de).  II, 
236,  246,  296. 

—  (Marguerite  de).  II,  335,  367, 
368.  Voy.  Bourgogne  (M.  de 
F.,  duchesse  de). 

—  France  (Marguerite  de).  I, 
244,  250,256,  259;  II,  18,89, 
335;  UI,  36,  39. 

—  Jeanne.  I,  53,  166. 

—  Luxembourg  (Isabeile  de).  I, 
32a34. 

—  Namur  (Marguerite  de).  I, 
86,  102,  134,  168,  169. 

Fiandre  (Gui,  batard  de).  U,  44, 

45,  101,  102. 
Flandre  (Gui  de).  I,  261. 
Flandre   (Guillaume    de),    dit 

Patrenotre.   I,   55,  57,  86  a 

88,  133,  137,  166,  167,  178, 

237   259   ^^79 
Flandre  (Henri'de).  I,  86,  102, 

252. 
Flandre  (Jean  de),  seigneur  de 

Nesle   et   de   Crevecoeur.    I, 

178,  237,  259,  261,  279. 
Flandre  (Jean  I"  de).  Voy.  Na- 

mur  (comte  de). 
Flandre  (Mahaut  de),  dame  de 

Florennes.  I,  259. 
Flandre  (Marie  de).  Voy.  Bou- 

logne  (comtesses  de). 
Flandre  iPhilippe  de),  comtede 

Chieti.  I,  86,  122,  133  a  135, 

139,  153, 155,  159,  163  a  165. 
Flandre  (Rifflard  de),  batard  de 

Flandre.  II,  290,  292. 
Flandre  (Robert  de).  Voy.  Cas- 

sei  (Robert  de). 
Flandre  (soeur  du   comte   de). 

Voy.    Montfort    (Jeanne   de 

Flandre,  comtesse  de). 
Flavy  (Pierre  de).  U,  282. 
Fleury   (Jean  de),  prevot  des 

marchands  de  Paris.  III,  28, 

49. 
Flines-les-Raches  (abbaye  de). 

I,  168. 
Floreffe  (abbe  de).  I,  56. 
Florence.  I,  21,  197,  266;  UI, 

61,  62. 


Florence  (capitaine  de).   Voy. 

Hawliwood  (Jean). 
Florence  (eveque  de). 

—  Pierre  Corsini,  cardinal.  II, 
365. 

Florencia  (Robert  de).  U,  346. 
Fiorennes    (dame    de).     Voy. 

Fiandre  (Mahaut  de). 
Florentins  (les).   U,    365;   UI, 

10,  71. 
Florenville  (Gerard  de).  I,  263. 
Flote  (Guillaume).  I,  271. 
Flote    (Jean).    Voy.    Soissons 

(abbe  de  Saint-Medard  de). 
Flote  (Pierre).  I,  92,  111. 
Flourent  (Jeani.  II,  306. 
Foix  (batard  de;.  lU,  107. 
Foix  (comte  de).  U,  22. 
Foix  (comtes  de). 

—  Gastonl".  I,  137,  223. 

—  Gaston  II.  I,  271 ;  II,  109, 
125,  140,  141,  146,  150,  152. 

—  Gaston  III  Phoebus.  II,  348, 
352,  386;  UI,  5. 

—  Mathieu.  lU,  240. 

—  Roger  Bernard  lU.  I,  1,  27, 
28,  51,  52,  67. 

Foix  (Eleonore  de  Comminges, 

comtesse  de).  I,  271. 
Fondi.  U,  364,  366,  373  ;  lU,  15. 
Fondi  (comte  de),  Onorato  Gae- 

tani.  U,  366;  UI,  66.  —  Sa 

fille.  lU,  66. 
Fondi  (comtede).  U,373 ;  lU,  66. 
Fontainebleau.  I,  218,  268. 
Fontaine-l' Eveque.  II,  84. 
Fontenay-le-Comte.  II,  391. 
Fontenelle.  II,  112. 
Fontenelle  (abbaye  de).  II,  34, 

119. 
Fontenelle  (abbcsse  de).   Voy. 

Hainaut  (Jeanne  de  Valois, 

comtesse  de). 
Fontfroide  (abbe  de).  Voy.  Be- 

noit  XII. 
Forez  (Guigues  VII,  comte  de). 

I,  276. 
Forez  (comtesses  de). 

—  Jeanne  de  Bourlion.  I,  276; 
11,296;  III,  11. 

—  Voy.  Bourbon  (Anne  d'Au- 
vergne,  duchesse  dc). 


304 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Fort  (Jean  de).  II,  37, 139, 153. 

Fosseux  (sires  de).  II,  126;  III, 
25.5. 

Foucaud  (Raymon).  II,  180, 
215,  216. 

Fougeray.  U,  380. 

Franc  (le).  I,  103;  II,  53,  130, 
131. 

Franc  (habitants  du).  I,  130, 
139;  II,  3,  10,  125. 

Francais  (les).  I,  214,  238;  II, 
6,  8,  9,  28,  36,  67,  84,  95  a 
97,  101,  102,  104,  105,  108, 
112,  116  a  118,  121  a  123, 
145,  154,  156,  157,  188  a  192, 
194,  200,  202,  210,  215,  216, 
218  a222,  224,  230,  231  a  233, 
243,  248,  254,  256,  259,  260, 
262,  263,  282,  284,  285,  290, 
293,  329,  340,  341,  363,  378, 
382,  390,  391,  394;  lU,  44,  46, 
76,  131,  137,  138,  141,  152  a 
1.54,  169,  170,  200,211,  241, 
250  a  254,  259,  260. 

France  (ambassadeurs  de).  III, 
125,  162,  189,  190. 

—  (amiral  de).  Voy.  Vienne 
(Jean  de). 

—  (armee  de).  III,  58. 

—  (armes  de).  II,  7,  93. 

—  (baillis  de).  III,  109. 

—  (banniere  de).  II,  279. 

—  (barons  de).  I,  24,  232,  233, 
257;  II,  189,  190,  192,  251; 
III,  1,  273  a275. 

—  (bouteiller  de).  Voy.  Saint- 
Pol  (Gui  IV  de  Chatillon). 

—  (chanceliers  de).  Voy.  Corbie 
(Arnaud  de),  Dormans  (Guil- 
laume  et  Miles  de),  Orgemont 
(Pierre  d'). 

—  (chevaliers  de).  11.  270  a  272, 
.307,  325;  III,  161  ^  163,  203. 
Voy.  Clary  (sire  de),  La  Tre- 
mouille  (Gui  de). 

—  (chevaliers  de  rh6tel  du  roi 
de).  Voy.  Boucicaut  Taine, 
Roye  (Renaud  de),  Sempy 
(sire  de). 

—  (clergede).III,  37,  107,  152, 
153,  223,  225. 

—  (coUeges  de).  III,  150. 


—  (communes  de).  II,  340,  347. 

—  (connetables  de).  Voy.  AI- 
bret  (Gharles,  sire  d'),  Albret 
(Jean,  sire  d'),  Artois  (Phi- 
lippe  d')  comte  d'Eu,  Athe- 
nes  (Gautier  VI  de  Brienne, 
duc  d'),  Beaujeu  (Humbert 
de),  Chatillon  (Gaucher  de), 
Clisson  (Olivier  II  de),  Du 
GuescUn  (Bertrand),  Espagne 
(Charles  d'),  Eu  (Raoul  I"  et 
Raoul  II  de  Brienne,  comtes 
d'),  Fiennes  (Moreau  de), 
Nesle  (Raoul  de).  —  Lieute- 
nant  du  connetable.  Voy. 
Marcueil  (Beraud  de). 

—  (connetablie  de).  II,  393. 

—  (conseil  du  roi  de).  II,  350; 
III,  24,  28,  29,  106,  124,  125, 
199,  233,  249,  271,  274,  275. 

— -  (cotes  de).  III,  243. 

—  (cour  de).  III,  77. 

—  (dames  de).  III,  190. 

—  (gens  d'armes  de).  II,  382. 

—  (gens  des  communes  de).  II, 
231,  232,  243. 

—  (gentilshommes  de).  II,  277, 
359;  III,  99,  100,  108,  134, 
225. 

—  (maitres  des  arbaletriers  de). 
Voy.  Chatillon  sire  de  Dam- 
pierre  (Hugues  de),  Courtisot 
(Pierre  de),  Ennequin  (Bau- 
douin  d'),  Hangest  (Jean  de) 
sire  d'HeuqueviIle,  LaBaume 
(Le  Galois  de). 

—  (maitre  des  ports).  III,  159. 

—  (marchands  de).  I,  42;  II, 
206. 

—  (marins  de).  I,  39,  40. 

—  (marechaux  de).  I,  18;  II,  5 
a  7,  83,  110.  Voy.  Audrehem 
(Arnoul  d'),  Barres  (Le  Bor- 
gne  des),  Beaujeu  (Edouard 
de),  Beaumont  (Jean  de)_,  Bou- 
cicaut,  Clermont  (Gui  de), 
Corbeil  (Jean  de),  Harcourt 
(Jean  d'),  Melun  (Simon  de), 
Merle  (Foulques  de),  Noyers 
(Miles  de),  Trie  (Mathieu'de), 
Bertrand  (Rubert),  Blainville 
(Moulon  de),  Clermont  (Jean 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


305 


de),  Rieux  (Jean  de^,   San- 
cerre  (Louis  de). 

—  (noblesse  del.  III,  37,  41. 

—  (pairs  de).  I,  213;  II,  183, 
192. 

—  (paysans  de).  II,  271. 

—  (prelats  de).  III,  150,  189. 

—  (princes  de).  III,  269. 

—  (regent  de).  Voy.  Gharles  V, 
Anjou  (Louis  I^r,  duc  d'). 

—  (royaume  de).  1, 226,  231, 242, 
262,  274;  II,  10,  15,  16,  19, 
20,  28,  29,  37,  39,  40,  56,  59, 
67,  71,  85,  91,  105,  117,  119, 
135  a  137,154,161,  196,  205, 
225,  240,  242,  245,  246,  249, 
253.  256,  260,  261,  263,  264, 
276,281,  282,  284,  286,  289, 
291,  293,  295,  297^299,  301, 
306,  3U8  a312,  320,  323,  330, 
331,  336,  337,  342,  344,  346 
a  348,  350,  358,  359,  309, 
376,378,  390;  III,  8,  10,  20, 
25,  28,  33,  39,  51,  55  a  57, 
69,  72,  73,  76,  78,  85,  87,92, 
95,  100,  102,  103,  110,  120, 
133,  137,  141,  142,  164,  166, 
167,  169,  196,  231,  262,  271, 
272. 

—  (senechaux  de).  III,  109. 

—  (universites  de).  III,  150, 
223. 

—  (villes  de).II,  263,  269,  337; 
III,  27,  37,  77,  102. 

—  (vins  de).  II,  357. 
France  (Blanche  de).  II,  18. 
France  (Blanche  de).  Voy.  Gas- 

tille  (B.  de  F.,  reine  de). 
France  (Blanche  de).  Voy.  Or- 

leans  (duchesse  d'). 
France  (Gatherine  de).  II,  372, 

395;  III,  79. 
France  (Charles  de),  dauphin. 

III,  83,  84,  97,  193,  196. 
France  (Ile-de-).  I,  268,  291; 

II,  347,  391;  III,  53,  110. 

—  (gentilshommes  dc  1').  III,  41. 

—  (vins  do  1').  III,  8. 
France  (Isabelle  de).  Voy.  An- 

gleterre  (J.  de  F.,  reine  d'). 
France  (Isabelle  de).  Voy.  Vien- 
nois  (dauphine  de). 

III 


France  (Jeanne  et  non  Isabelle 

de).  III,  97. 
France  (Jeanne  de).  Voy.  Bour- 

gogne  (duchesse  de). 
France  (Jeanne  de).  Voy.  Bre- 

tagne  (J.  de  F.,  duchesse  de). 
France  (Louis  de).  I,  1,  11. 
France  (Louis  de),  duc  de  Gu- 

yenne,  dauphin.  lU,  142, 247, 

249,  261  a266,  271,  272. 
France  ( Marguerite  de).  Voy. 

Angleterre  (reine  d'). 
France   (Marguerite  de).  Voy. 

Flandre  (comtesses  de). 
France  (Michelle  de).  Voy.  Cha- 

rolais  (comtesse  de). 
France  (reines  de). 

—  Aragon  (Isabelle  d').  1, 1,  30. 

—  Artois  (Jeanne  d').  II,  18. 

—  Auvergne(Jeanned').II,296. 

—  Baviere  (Isabeau  de).  III,  58, 
75  a  77,  83,  96,97,  107,  129, 
190,  191,  193,  196,  198,  246, 

247,  249, 261  a  263,  270,  273 
a275. 

—  Boulogne  (Jeanne  de).  II, 
250. 

—  Bourbon  (Jeanne  de).  II, 
273,  274,  306,  324,  372,  378, 
383,  395;  III,  100. 

—  Bourgogne  (Blanche  de).  I, 
178,  258. 

—  Bourgogne  ou  d'Artois  (Jean- 
ne  de).  I,  175,  234,  256. 

—  Bourgogne  (Jeanne  de).  II, 
2,  15,  20,  248. 

—  Bourgogne  (Marguerite  de). 
I,  175,  210,  220,  292. 

—  Brabant  (Marie  de).  I,  6, 10, 
11,25,30,35. 

—  Evreux  (Jeanne  d').  I,  275, 
290,  292;  II,  255;  III,  109. 

—  France  (Blanche  de).  III,  129. 

—  Hongrie  (Clemence  de).  I, 

—  Luxembourg  (Bonne  de).  II, 
249. 

—  Luxembourg  (Marie  de).  I, 
34,  184,  258,  262,  268,  274. 

—  Navarre  (Blanche  de).   II, 

248,  255,  354,  398. 

—  Navarre  (Jeanne  de).  I,  8, 

20 


306 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


35,  41,  42,  44,  57,  58,  70,  73, 
86,87,  91,  138. 

—  Provence  (Marguerite  de). 
1,  1 . 

France  (rois  de).  II,  312,  336. 
Voy.  Gharles  IV,  Gharles  V, 
Gharles  VI,  Jean  I"^'",  Jean  II, 
Louis  IX  (saint),  Louis  X, 
Philippe  II,  Philippe  III, 
Philippe  IV,  Philippe  V, 
Philippe  VI. 

Francebele  (Jean  et  Jean).  I, 
291. 

Francfort-sur-le-Mein.  II,  65 ; 
m,  194,  195. 

Francfort-sur-Je-Mein  (bour- 
geois  de).  III,  194,  195. 

—  (maire  de).  III,  194. 
Francois  (frere).  II[,  216. 
Francs  (les).  III,  213,  216. 
Freauville  (Nicolas  de),  cardi- 

nal.  I,  211. 
Frederic  II,  erapereur.  I,   14, 

188,  301. 
Frederic  III,  duc  d'Autriche, 

roi  des  Romains.  I,  198,  261 

a  263,  274. 
Fremaud  (Lothaire).  II,  157. 
Fresnel  (Pierre).   Voy.  Meaux 

(eveque  de). 
Fretin  (Gilbert  de).  III,   226, 

227. 
Fribourg.  III,  78,  79. 
Frise  (la).  U,  376  ;  lU,  130,131. 
Frise  (Basse-).  II,  213. 
Frisons  (les).  I,  80;  III,  131. 
Fur?ies.  I,  64  a  66,  70, 101,  102, 

259;  II,  47,  57,  127,130,131. 
Furnes  (habitants  de).  I,  128, 

130,  139;  II,  3,  125. 


G 


Gaetani  (Benoit).  Voy.  Boni- 

face  VIII. 
Gaillard  (Pierre  de).  I,  247. 
Galates  (seigneur  des). 
—  Lazare.  III,  238,  239. 
Galatie  (la).  III,  135. 
Galeas.  Voy.   Visconti   (Jean- 

Galeas). 
Galles  (pays  de).  I,  283  ;  III,  170, 


181,  183,  228,  237,  242,  244, 

259,  260. 

Galles  (prince  de).  U,  12. 

—  Oweyn  Glyndor.  III,  259, 
260. 

Galles  (princes  de).  Voy.  An- 
gleterre  (Edouard  II,  roi  d'). 

—  Edouard,  diHe  Prince  Noir. 
I,  23,  287;  II,  201,  211,  232, 
233,  256,  258  a  262,  289,  327 
a  330,  334,  339,  340,  368,  386, 
387. 

—  Richard  de  Bordeaux.  Voy. 
Angleterre  (Richardll,  roid'). 

Galles  (princesse  de).  Voy.  Kent 
(Jeanne,  comtesse  de). 

Gallois  (les).  I,  73  a  75,  80;  U, 
212;  III,  237,  242,245,258, 

260,  268. 
Galloway.  II,  17. 
Gamache.  II,  292. 

Gand.  l,  69  a71,  74,  75,  85,86, 
259,  279;  II,  42,  46  a  50.  53 
a55,  57,  88  a  90,  93  a  95,  97, 
112,  124,  125,  152,  161,  163, 
211,  212,  237;  lU,  58,  77. 
248. 

Gand  (bailli  de).  II,  49,  50,  372, 
373. 

—  (capitaine  des  habitants  de). 
Voy.  Artevelde  (Philippe). 

—  (habitants  de).  I,  69,  74,  75, 
85,  86,  103,  109,  115,  139, 
140,279;  U,  42  a  44,  47,  48, 
51  a  53,90,91,125.372,373; 
m,  33,  40,  43,  45,  58,  76,  77, 
257. 

—  (la  Biloke  a).  II,  49. 

—  (Saint-Bavon  a).  II,  90,  97. 
Gand  (Jean  de).  Voy.  Lancastre 

(duc  de). 

Gand  (Sohier  de).  II,  43,  73. 

Garbus.  Voy.  Maroc  (roi  du). 

Garennis(comtede).  Voy.  Guer- 
nesey  (sire  de). 

Garonne  (la).  II,  220. 

Gascof/ne  (la).  I,  6,  9,  49,  53,  60, 
79,"  83,  84,  89,90,273;  II,  26 
a28,  46,  64,  146,  209  a  211, 
214,  216,  222,  256,  258;  III, 
237,  239. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


307 


Gascons  (les).  I,  51,  52;273;U, 
215,  256,  328. 

—  (chevaliers).  II,  28.  Voy. 
Bearn  (Jean  de),  Brocas  (Ber- 
nard),  Got  (Bertrand  de). 

—  (un).  II,  334. 
Gdtinais  (le).  III,  4. 
Gaucelin.  Voy.  Albano  (Gau- 

celin,  eveque  d'). 
Gaverelles  (Jean  de).  II,  304. 
Gavray.  II,  353. 
Gavre  (Jean  de).  I,  64,  66. 
Gavre  (sire  de).  I,  259,  261. 
Gembloux  (Arnoul  de  Castres, 

abbe  de).  I,  56. 
Gencay.  II,  392. 
Genes.  I,  195,  251,  252;  11,305; 

III,  100,  102,  149,  215. 
Genes  (Tour  de  la  Lanterne  a). 

II,  305. 
Genes  (gouverneurs  de).  Voy. 

Calleville  (Golart  de). 

—  Saint-Pol  (Waieran  de  Lu- 
xembourg,  comte  de). 

Geneve  (comte  de).  III,  35. 
Geneve  (Robert  de),   cardinal. 

Voy.  Clement  VII. 
Genevre  (Mont).  III,  60. 
Genois  (les).  I,  195,  252,  277; 

II,  64,  94,  95,  98,  304,  305, 
386;  III,  19,  149,  150. 

—  (arbaletriers).  II,  116,  186, 
191,  197,  198,  231,  232,  243; 

III,  100,  250,  252,  255. 

—  (gens  d'armes).  III,  93. 
Genois    (capitaine   des).    Voy. 

Grimaldi  (Renier). 
Gentien  (Guillaume).  I,  157. 
Gentien  (Jean).  I,  157. 
Georges  (saint).  U,  131,  133. 

—  ses  armes.  III,  187. 

—  son  ecusson.  UI,  164. 

—  son  image.  I,  161. 
Georgie  (roi  de).  III,  210. 
Georgie  (royaume  de).  lU,  215. 
Ghistelle  (sire  de).  II,  126. 
Gibelet  (Henri  de).  II,  304. 
Gibelins  (les).  I,  190,  191,  251, 

252;  lU,  149. 
Gibraltar.  II,  16  L 
GiSart  (Gilbert).  II,  343. 
Giffard  (Philippe).  II,  279, 280. 


Giffon  (Leonard  de),  cardinal. 

II,  367;  III,  17,  20. 
Gignos  (Thibaut).  Voy.  Grespin 

(abbe  de). 
Gilan.  UI,  215. 
Gilan  (province  de).III,  215. 
Gille  (Pierre).  II,  280. 
Giovinazzo.  UI,  69. 
Girone.  I,  26. 
Giamorgan.  III,  259. 
Glandeves    (  Bertrand    Lagier, 

eveque  de),  cardinal.  II,  365. 
Glendael  (pays  de).  III,  203. 
Gloucester  (comte  de). 

—  Gilbert  de  Clare.  I,  282. 

—  Hugues  d'Audeley.  II,  139, 
201,  220  a  222,  232,  233. 

—  Thomas  Le  Despencer.  III. 
145,  178,  182  a  185. 

Gloucester  (Thomas,  duc  de). 

I,  287. 
Gloucester  (Thomas,  duc  de). 

III,  109,  133,  143,  144,  147, 
173,  175,  177. 

Godart  (Jean).  II,  280. 
Godefroy.  Voy.  Auvergne  (Go- 

defroy  d'). 
Gog.  m,  215. 
Gohelle  (la).  I,  146. 
Got  (Bertrand  de).  Voy.  Gle- 

ment  V. 
Gouelet-Forcst.  U,  175. 
Gouelet-Forest  (Gui,  chatelain 

de).  II,  175. 
Gournay  (tour  de).  II,  270. 
Graces  (abbave  des).  II,  368. 
Grailly  (Jean  de).  I,  8. 
Grandpre  (comtes  de). 

—  Jean  ler.  I,  111. 

—  Jean  III.  11,87,94,104,110, 
187,  296,  299. 

Granson  (Othon   de),    gouver- 

neur  de  Guernesey.  I,  5,  35, 

40. 
Granson  (Thomas  de).  II,  342 

a  344,  390. 
Gravelines.  l,  162;  II,  199;  III, 

58,  250,  256. 
Gravelines  (capitaine  de).  Voy. 

Airaines  (Lionel  d'). 
Gravelines  a  Saint-Omer  (porte 

de).  Voy.  Saint-Omer. 


308 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Graville  (sires  de).  Voy.  Malet 

(Jeaa). 
Gravilie    ( Eleonore   de   Saint- 

Pol,  dame  dei.  I,  237. 
Grece  (la).  I,  22;  IH,  136,  168, 

202,  204,  239. 
Grecque  (mode).  III,  205. 
Grecs  (les).  I,  122;  III,  11,135, 

168,  220. 
Grecn  (David  de).  II,  343. 
Green  (Rictiard  de).  II,  343. 
Green  (Tliomas),  conseiller  de 

Richard  II.  III,  168  a  170. 
Gregoire  X,  pape.  I,  2,  23. 
Gregoire  XI,  pape.  II,  342,  351, 

363,  365,  366,  385,  387. 
Grenactie    (vin    de).    II,    357; 

III,  8. 
Grenade.  II,  175,  326. 
Grenade  (roi  de).  II,  327. 
Grenade  (royaume  de).  I,  5;  II, 

164. 
Gretz  (Jean  de)..Voy.  Corbeil 

(Jean  de). 
Grigny  (sire  de).  U,  240. 
Grimaldi  (Giiarles).  II,  186, 191. 
Grimaldi  (Jean).  II,  257. 
Grimaldi  (Renier).  I,  148,  162. 
Grimoard    (Guiliaume).    Voy. 

Urbain  V. 
GrcBningen.  I,  114,  169. 
Gueldre  (comte,  pww  duche  de). 

II,  117;  III,  95. 

—  (habitants  du  comte  de).  11, 
348. 

Gueldre  (comtes,  puis  ducsde). 

—  Edouard.  II,  345,  346. 

—  Guillaume  1«'"  de  Juliers.  III, 
94   95. 

—  Renaud  I".  I,  32  a  34,  71, 
80,  164,  287. 

—  Renaud  II.  II,  16, 17,  47,  65, 
66,  89,  117,  139,  150,  159, 
163,  201. 

—  Renaud  III.  II,  226. 
Gueldre  (comtesse  de).  Voy.  Ju- 

liers  (J.  de  Hainaut,  comtesse 

de). 
Gueifes  (les).  I,  191 ;  III,  149. 
Guemene-sur-ScorjJ.  II,  174. 
Guerande.  II,  195. 
Guernesey.  II,  28,  94,  222. 


Guernesey    ( gouverneur    de ). 

Voy.  Granson  (Othon  de). 
Guesclin  (du).  Voy.  Du  Gues- 

clin. 
Guigan.     Voy.     Gu6men6-sur- 

Scorff. 
Guillaume    Longue-Epee.    II, 

226. 
Guines  (chateau  de).  II,  254. 
Guines  (comte  de).  II,  255,  294; 

III,  226,  227. 
Guines  (comte  de).  Voy.  Brien- 

ne  (Raoul  II  de),  comte  d'Eu. 
Guingamp.  II,  311,  382. 
Guiugamp  (Freres  Mineurs  de). 

II,  311. 
Guisay  (Guy  de).  II,  107. 
Guise.  I,  236;  II,  82,  299. 
Guise  (sire  de) .  Voy.  Blois  (Char- 

les  de). 
Guise  (terre  de).  II,  200,  323. 
Guistelle  (sire  de).  I,  86. 
Guyenne  (ia)  ou  Aquitaine.  I,  5, 

35,  41,43,48,90,179;  11,12, 

27,  294,  339,  347,  354,  360, 

386,  387,  392;  III,  38,  237, 

241,268. 
Guyenne  (capitaine  de).  Voy. 

Goucy  (sire  de). 

—  (duc  de).  Voy.  France  (Louis 
de). 

—  (duchesse  de).   Voy.  Bour- 
gogne  (Marguerite  de). 

—  (gentilshornmes  de).  III,  41. 
Gusman  (Jean-Pierre).  II,  24. 


H 


Hainaut  (batard  de).  II,  107. 

—  (chevaliers  de).  I,  24,  35, 
164.  Voy.  Mauny  (Gautier 
de). 

—  (communes  du).  II,  322. 

—  (un  eveque  de).  Voy.  Enguis- 
nensis  (episcopus). 

—  (habitants  du).  1, 148;  II,  72, 
106,  112,  117,  120,  141,  145, 
155,  284,  323,  340,  342;  III, 
131. 

—  (marechal  de).  Voy.  Ligne 
(sire  de). 

—  (senechal  de).  Antigny  Guil- 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


309 


laume  d').  III,  100.  Voy.  Ha- 
verkerque  (sire  d'),  ^Yerchin 
(Jean  de). 
Hainaut  (comte  de).  I,  44,  134, 
151,  169,  170,  291;  II,  61,  69, 

74,  83  a  85,  87,  95,  96,  107, 
109,  116,  119,  120,  155,  200, 
213,214,  320,  322,  323,  337, 
369,  376;  m,  38,  130,  196, 
246.  Voy.  Avesnes  (seigneu- 
rie  d') ,  Chimay  (seigneurie 
de),  Leuze  (seigneurie  de). 

Hainaut  (comtes  de). 

—  Albert  de  Baviere.  II,  214, 
320,  322,  323,  328,  361;  III, 

75,  79,  130,  131,  246. 

—  Beaudouin.  Voy.  B.,  empe- 
reur  de  Constantinople. 

—  Guillaume  !«••.  I,  126,  152, 
169,  178,  184,  264,  280,  287; 
II,  5,  8,  12,  15,  16,  22,  32 
a  35,  60. 

—  Guillaume  E.  II,  34,  62,  64, 
69,  72,  74,76,80,88,  95a97, 
104  a  109,  112,  115  a  118, 
140  a  143,  147,  150,  153  a 
156,  159,  200,  213,  214. 

—  Guillaume  III  de  Baviere, 
dit  1'Insense.  II,  320,  328. 

—  Guillaume  IV  de  Baviere, 
comte  d'Ostrevant.  lU,  130, 
131,  246. 

—  Jean  d'Avesnes.  I,  68,  90, 
106,  111,  117,  118,  126,  151, 
152,169. 

Hainaut  (comtesses  de). 

—  Jeanue  de  Valois.  I,  21, 169; 
n,  33,  119,  158,  159,  200. 

—  Marguerite  de  Brieg.  III,  75. 

—  Philippine  de  Luxembourg. 
I,  32,  33. 

Haiuaut  (Elisabeth  de).  II,  15, 
16,  34. 

Hainaut  (Guillaume  de).  1, 125, 
126,  149. 

Hainaut  (Jean  de),  dit  Sans- 
Pitic.  I,  111. 

Hainaut  (Jean  de),  seigneur  de 
Beaumont,  marechal  d'An- 
gleierre.  I,  152,  169,  178, 
280,  283,  287;  II,  16,  32  a 
35,  37,  38,  65,  66,  69,  76, 


80  a  82,  87,  89,  94,  9.5,  97, 

104,  105,  140,  150,  160,  213, 

228,  233. 
Hainaut  (Jeanne  dei,  comtesse 

de  Gueldre.  Voy.  Juiiers  (J.  de 

H.,  comtesse  de). 
Hainaut  iMarguerite  de),  impe- 

ratrice.  I,  264  ;  II,  15,  34,  213. 
Hainaut  (Phiiippine  de).  Voy. 

AngleterreiP.  de  H.,reined'). 
Halle^ihotel  du  Cerf  a).  III,  236. 
Halle  (N.-D.  dei.  III,  235,  236. 
Hallewin  iGilles  de).  I,  160. 
Hallewin  (sire  de).  II,  45. 
Hamelincourt  (sire  d').  II,  126, 

132. 
Hangest  (Charles  de).  III,  72. 
Hangest  (Jacques  de).  III,  46. 
Hangest  (Jean,  sire  dei,   capi- 

taine  de  Boulogne.  III,  253. 
Hangest  (Jean  de),  sire  d'Heu- 

queville,  maitre  des  arbale- 

triers.  III,  190,  258. 
Hangest  (sire  de».  I,  222. 
Hapsbourg  (Rodolphe  de).  Voy. 

Rodolphe. 
Haraucourt   (Gerard   d').    III, 

197. 
Harcourt  (comte  d').  II,  325. 
Harcourt  (comtesse  d'). 

—  Catherine  de  Bourbon.  II, 
324. 

Harcourt  Isires  et  comtes  d'). 

—  Jean  II,  marechal  de  France. 
L  28,  84. 

—  Jean  IV.  II,  183,  202,  224. 

—  Jean  V.  II,  231,  233,  2.56, 
269,  325. 

—  Jean  VL  H,  324,  351. 
Harcourt  (Godefroy  d').  II,  184, 

202,  205,  222,  229,  232,  237, 

257    2.59. 
Harfieur.  11,  223,  341 ;  III,  232. 
Harpedane  (Jean  d'i.  III,  241, 

256,  270. 
Hasart  (Simon).  III,  203. 
Haschaschin.  I,  4. 
Hasnon.  II,  140. 
Haspres.  II,  71,  95,  113,  322. 
Haton  (Jean).  III,  125,  127. 
Haton  (Richard).  IH,  252. 
Hautecombe  (abbaye  d').  III,  65. 


310 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Hauteroche  (Mile  d').  II,  214, 

215. 
Haut-Pont   ( porte    du).    Voy. 

Saint-Omer. 
Hautpontlieu  (sire  de).  I,  223. 
Haverfordivest.  III,  259. 
Haveskerque  (Gilles  de).  I,  86, 

102. 
Haveskerque  (Jean  de),  I,  102, 

104,  145. 
Haveskerque  (sire  d'),  senechal 

de  Hainaut.  11,  141. 
Hawe.  III,  177.  ' 
Hawel  (Enguerran).  II,  58. 
Heidelberg.  IH,  195. 
Heilly  (Jacques  de).  III,   140, 

203. 
Heiliy  (sire  de).  I,  222. 
Helfaut.  I,  215. 
Helie  (Nicolas).  II,  222. 
Henin-Lietard.  I,  120,  226. 
Henleij.  III,  181. 
Hennebont.  II,  173,  182. 
Henri  VII,  comte  de  Luxem- 

hourg  et  empereur.  I,  34,  71, 

80,  164,  183  a  187, 189  a  198, 

200  a  204,  257,  258. 
Henri    de    Trastamare.    Voy. 

Castille  (roi  de). 
Hereford  (comte  de). 

—  Humfrey  de  Bohun.  I,  48, 
183,  282;  II,  150. 

Hereford  (comtesses  d'). 

—  Elisabeth  d'Angleterre.  I,  6. 

—  Jeanne,  douairiere.  III,  184, 
185. 

Hereford  (duc  de).  Voy.  Lan- 

castre  (Henri  de). 
Hermannstadt.  III,  141. 
Hermannstadt  (eveque  d').  III, 

141. 
Hesdin.  I,  239,  249 ;  II,  243,  244, 

255,  299. 
Hesdin  (chatellenie  de).  II,  63. 
Heuqueville  (sire  d').  Voy.  Han- 

gest  (Jean  de). 
Hibernia.  Voy.  Irlande. 
Hirechon  (Thierry  d'l.  I,   168, 

221,  248,  249. 
Hirson.  II,  200. 
Holand   (Jeanne).  Voy.  Breta- 

gne  (duchesse  de). 


Holand  (Mathilde).  Voy.  Cour- 

tenai   (dame  de),  Saint-Pol 

(comtesse  de). 
Holand  (Thomas).  II,  240,  339, 

340. 
HoIIandais  (les).  I,   109;   III, 

130,131.  Voy.  Renesse  (FIo- 

rent  de). 

—  (seigneurs).  II,  213. 
HolIande(comte  de).  I,  54,  106, 

125,  169,  280;  II,  213,  214, 
320;  III,  246. 
HoUande  (comtes  de). 

—  Albert  de  Baviere.  Voy. 
Hainaut  (A.  de  B.,  comte  de). 

—  Guillaume  Tlnsense.  Voy. 
Hainaut  (Guillaume  III,  com- 
te  de). 

—  Jean  I".  I,  106. 
HoIIande  (Marguerite  de).  Voy. 

Baviere  (M.  de  H.,  duchesse 

de). 
HoUande  (terres  en).  III,  79. 
Honcourt  (sire  de).  III,  255. 
Hondescote  (sire  de).  I,  86. 
Hondescote  (Thierry  de).  1, 128. 
Hongrie  (la).  II,  376;  III,  80,  82, 

134,  141,  168. 
Hongrie  (ambassadeurs  de).  III, 

77. 
. —  (ducs  ou  comtes  de).  III,  76, 

82,  83. 
Hongrie  (Andre  de).  Voy.  Na- 

ples  (A.  de  H.,  roi  de). 
Hongrie   (Clemence   de).  Voy. 

France  (C.  de  H.,  reine  de). 
Hongrie  (Grisant  de).  I,  80. 
Hongrie  (Hedwige  de).  III,  77, 

81. 
Hongrie  (Marie  de).  Voy.  Si- 

cile  (M.  de  H.,  reine  de). 
Hongrie  (reines  de). 

—  Eiisabeth  de  Bosnie.  III,  81. 

—  Marie.  III,  76,  77,  81  a  83, 
130. 

Hongrie  (rois  de). 

—  Andre.  I,  23. 

—  Charles-Martel.  I,  21,  221; 
UI,  10. 

—  Charles  de  Durazzo.  Voy. 
Durazzo  (Charles  de). 

—  Charobert.  I,  21. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


311 


—  Louisl".  I,  21a23;'II,262, 
301,  370  a  372;  III,  10,  12 
al4,  81. 

—  Sigisraond,  margrave  de 
Brandebourg.  III,  77,  130, 
134  a  137. 

Hongrois  (les).  HI,  80, 134, 137, 
138,  140. 

—  (cavaliers).  III,  67. 
Honnecourt.  II,  77. 
Honorius  IH,  pape,  I,  166. 
Honorius  IV,  pape.  I,  53. 
Hopital  (clievaliers  de  1').  I,  3, 

182;   III,    138.   Voy.   Boven 
(Guillaume  de). 
Hopital  (maitres  del').  IH,  238. 

—  Helion  de  Villeneuve.  II,  5. 

—  Jean  de  Villiers.  I,  35. 

—  Odon  de  Pins.  I,  73. 
Hosse  (Raymond),  pour  Euse 

(Jacques  d'). 
Hotel  (maitres  des  requetes  de 

I').   Voy.   Bois   (Tristan  du), 

Cordelier  (Roberti. 
Hufalise  (Gerard  de).  I,  263. 
Humbkton.  III,  203. 
Humieres  (Mathieu  d').  III,  60 

a62,  71,  72. 
Huntingdon  (comte  de).  H,  150, 

339.  Voy.  Exeter  (Jean  Ho- 

land,  duc  d'). 
Hupin.  II,  18.  • 
Huy  (bailli  d').  II,  154. 


Idecou,  empereur  de  Capchac. 

III,  212. 
Illoman.  Vov.  Man  (Ile  de). 
Inde[V).  m,'2H. 
Infideles  (les).  Ill,  162. 
Ingelmiinster.  I,  70,  71. 
Innocent  V,  pape.  U,  331. 
Innocent  VI,  pape.  II,  260,  297. 
Irlandais  (les).  HI,  166,  168. 
Irlande.  1,77;  II,  376;  lU,  166, 

169,  170. 
Isaurie  (T).  lU,  215. 
Isere  (!').  UI,  159. 
Islcenderun.  III,  200. 
Ispahan  (province  d').  III,  215. 


Italie  (D.  I,  86,  187,  192;  U, 

331,  350. 
Italie  (villes  d').  III,  61,  71. 
Italiens  (les).  I,  198;  II,  332, 

365;  III,  66,   67,   134.  Voy. 

Sultanieh  (archeveque  de). 
Itri  (Jacques  d'),  patriarche  de 

Constantinople,  cardinal.  U, 

366,367;  III,  17,  20. 


Jandun  (Jean  de).  I,  265. 
Jean  I'^'",  roi  de  France  et  de 

Navarre.  I,  228,  232  a  234. 
Jean   U,   duc   de  Normandie, 

roi  de  France.  I,  23,  275;  II, 

16,  79,  109,  111  a  117,  120, 

149,185  a  187, 191 a  194,  201 

a  204,  216.  218  a  222,  235, 

249  a306,  308,325,330,383; 

III,  10,  15,  268. 
Jean  XXII,  pape.  I,  231,  237, 

238,  243,249,264  a  267,  290; 

II,  19,  22. 
Jean  Borgne.  Voy.  Nunez  ( Jean). 
Jean   Cholet,    cardinal.  I,   17, 

24,  25. 
Jean  de  Gand.  Voy.  Angleterre 

(Jean  d'). 
Jeanne.  II,  352. 
Jeanne  de  Valois,  comtesse  de 

Hainaut.  Voy.  Hainaut  (Jean- 

ne,  comtesse  de). 
Jerusalem.  III,  94,  166. 
Jerusalem  (Hopital  Saint-Joan 

de).  Voy.  Saint-Jean  de  Je- 

rusalem. 
Jerusalem  (patriarche  de).  Voy. 

Bek  (Antoine  de),  Nicolas. 
Jerusalem  (reine  de).  Voy.  Si- 

cile  (Jeanne,  reine  dc).' 
Jerusalem     ( rois     de).     Voy. 

Brienne  (Jean  de),  Lusignan 

(Gui  de),  Naples  (rois  de). 
Jerusalem  (royaume  de).  I,  73; 

II,  300,  384 ;  III,  19. 
Jerusalem  (voyage  de).  U,  300. 
Joigny  (comtes  de). 

—  Joan  II.  I,  160. 

—  Jean  de  Novers.  II,  149, 236, 
263. 


312 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


—  Jean  II  de  Noyers.  III,  107. 
Jouel  (Jean).  II,  306,  307,  382. 
Juifs  (les).  I,  174;  II,  326,  383, 

385,  388;  III,  3,  26,  51,  109, 
110. 

—  (juge  des).  Voy.  Poreau 
(Guillaume). 

—  (rabbins  des).  III,  222,  223. 

—  ( synagogue  des).  Voy. 
Brousse. 

Juillon.  III,  240. 
Juive  (une).  II,  24,  325,  384. 
Juliers.  1,  32 ;  II,  344. 
Juliers  (comtes,  marquis,  puis 
ducs  de). 

—  Guillaume  V.  II,  15,  32,  34, 
60,  66,  88,  89,  95,  97,  104, 
139,  142,  150,  153,  155,  159, 
226. 

— ^Guillaume  VI.  II,  344,  345  ; 
III,  95. 

—  Waleran.  I,  9. 

Juliers  (comtesse  de)  et  non 
Gueldre  (comtesse  de). 

—  Jeanne  de  Hainaut.  II,  15, 
17,  34. 

Juliers  (Guillaume  de).  I,  63, 
66,  101. 

Juliers  (Guillaume  de) ,  cba- 
noine  de  Liege.  I,  101,  102, 
104,  106,  113  a  115,119,128, 
139,  151,  153,  158  a  161. 

Juliers  (marquisat,  puis  duche 
de).  n,  65,  117,  344;  111,95. 

Juliers  (Renaut  de).  III,  95. 

Julleii  (sire  de).  II,  133. 

Juvenacensis  (civitas).  Voy. 
Giovinazzo. 


K 


Karlouet  (Yves  de).  U,  388,  390, 
Katay(empereurde).Voy.Chine 

(empereur  de). 
Katzenelenbogen    (comte    de). 

I,  63. 
Kenne.  II,  271. 
Kent  (Edmond,  comte  de).  I, 

75,  178,  268,  280;  II,  11. 
—  Son  petit-fils.  II,  339.  Voy. 

Surrey  (Thomas  Holand,  duc 

de). 


Kent   (Jeanne,    comtesse   de), 

comtesse  de  Salisburv,  prin- 

cesse  de  Galles.  II,  197,  204, 

339   340 
Kent '(Mathilde  de).  II,  369; 

III,  2. 
Kergorlay  (sire  de).  II,  168. 
Kerlouet  (Yves  de).  Voy.  Kar- 

louet  (Yves  de). 
Kingston.  III,  178,  179. 
Knolles  (Robert).  II,  287,  309, 

342,  343,  390. 
Konvng  (Pierre).  1,97,99, 101, 

10"6,  113,  117,  161. 
Kuinder.  III,  130. 
Kurdistan  (le).  III,  215. 


La  Bassee.  I,  127, 

La  Baume  (le  Galois  de),  maitre 

des  arbaletriers  de  France.  II, 

27,  62,  87,  94,  95,  110,  196, 

219. 
La  Bernardiere.  II,  392. 
La  Breaute  (Guillaume  de).  II, 

111. 
La  Brosse   (Pierre  de).  I,  10 

a  12. 
Labroye.  II,  233. 
La  Cerda  (Alphonse  de).  I,  7. 
La  Cerda  (Ferdinand  de).  I,  7. 
La  Croix  (Waflard  de).  II,  157. 
La  Faloghe  (Hugues  de).  I,  252. 
La  Flamangrie.  II,  82. 
Lagnv  (Louis  de).  III,  161. 
La  Haye.  I,  54 ;  III.  246. 
La  Herelle.  II,  281. 
La  Heuse  (Le  Baudrain  de).  11, 

291,  307. 
La  Heuse  (Le  Galois  de).  II, 

206. 
La  Hunaudaye  (sire  de).  HI, 

234. 
Laigle.  II,  255. 
Laire  (Jacques  de).  I,  50. 
L'AIemant  (Auri).  1,  90,  132, 

140. 
Lallac  (sire  de).  II,  148. 
L'Aloue  (Guillaume).  II,  288. 
La  Marche  (comte  de).  lU,  80. 
La  Marche  (comtes  de). 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


313 


—  Charles  IV,  roi  de  France. 
Voy.  ce  noin. 

—  Hugues  XIII  de  Lusii^nan. 
I,  28. 

—  Jacques  I"  de  Bourbon.  I, 
275;  II,  243,  254,  261,  263, 
295. 

—  Jacques  II  de  Bourbon.  III, 
80,  130,  134,  135,  148,  190, 
242  a  245,  263.  —  Ses  freres! 
III,  242,  243. 

—  Jean  de  Bourbon.  II,  384: 
III,  43,  80. 

La  Marche  (comtesse  de).  Voy. 
Bourgogne  (Blanche  de). 

—  Gatherine  de  Vendome.  III, 
80. 

La  Marck  (comte  de).  I,  70,  80, 
103,  153.  /     '      '      » 

La  Montoire.  I,  240. 

La  Motte-de-Broons.  II,  378. 

Lancastre,  heraut.  III,  98,  229. 

Laucastre  (duche  de).  III,  169. 

Lancastre(comtes,pi«'5ducsde). 

—  Edmond.  I,  6,  41,  42,  178. 

—  Henri,  comte  marechal.  I, 
282,  284. 

—  Henri.  H,  12,  37,60,  67,77, 
78,139,  150,  201,210,214  a 
222,  229,  232,  235,  251,  252, 
257,  327,380,  38L 

—  Henri,  comte  de  Derby,  duc 
d'Hereford,  roi  d'AngIeterre. 
II,  328;  m,  99,  133,  144  a 
147,  163  a  166,  169,  170,  173 
al87,  190,  191,  197,203,227 
a231,237,  242,  248,  252,  260. 

—  Jean  de  Gand.  I,  287 :  II,  93, 
289,  327,  328,  335,  336,  341 
346,  351,  358,  362;  III,  58 
85,  98,  99,  102  a  104,  109 
132,  133,  143, 145 a  147,  165 
166,  169,  173. 

Lancastre  (duchesse  de). 

—  Gonstance   de    Castille.   II, 
336. 

Landas  (Jean  de).  II,  247,  261, 

262. 
Landas  (sire  de).  II,  143. 
I-andskron  (comte  de).  II,  226. 
Langonessa  (sire  de).  III,  65. 


Langres  (Jean  des  Pres,  eveque 

de).  II,  64.  ^ 

Languedoc  (le).  I,  137;  II,  3,  5, 

360,  390;  III,  74,  96, 106,  239! 
Languedoc. 

—  (barons  de).  I,  271. 

—  (capitaine  et  lieutenant  royal 
en).  Voy.  Aniou  (Louis  ler 
duc  d'). 

—  (deputes  du).  III,  59. 

—  (gens  d'armes  de).  1, 243,  247. 

—  (gouverneur  de).  Voy.  Berry 
(Jean,  duc  de). 

—  (habitants  du).  III,  5. 
La  Nonnette.  I,  88. 
Laodicee.  II,  303. 

Laon.  II,  241. 

Laon  (bourgeois  de).  Voy.  Bei- 
leraont  (Gauvain  de). 

—  (delegues  de).  III,  32. 

—  (montagne  de).  II,  241. 
Laon  (eveque  de). 

—  Pierre  Avcelin  de  Montaiau. 
III,  40,  73. 

—  Robert  le  Coq.  II,  263. 
Laonnais  (le).  II,  331  ;  III,  41. 
La  Paix  (Gharles  de).  Voy.  Du- 

razzo  (Charles  de). 
La  Reole.  I,  49,  61,  83,  89,273; 

11,210,216. 
La  Riviere  (Bureau  de).  II,  351, 

360,  369;  III,  106,  107. 
La  Riviere  (Charles  de),  comte 

de  Dammartin.  III,  256,262. 
La  Roche-Derian  (sire  de).  II, 

168. 
La  Rochelle.  I,  39;  II,  294,  391. 
La  Rocbe-Periou  chatelain  de). 

II,  168,  174. 
La  Roche-sur-Yon.  II,  391. 
La  Roche-Tesson  (sire  de).  II, 

184,  208. 
La  Saulx  (moulin  de).  II,  281. 
Latins  (les).  III,  216. 
Latran  (Saint-Jean  de).  Voy. 

Rome. 
La  Tremouillc  (Gui  de),  mare- 

chal  de  Bourgogne.  III,  54, 

56,  100,  130,  13i,  148,  149. 
La  Tremouillo  (Guillaume  de), 

marechal  de  Bourgogne.  III, 

134. 


314 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


La  Vache  (Jacques).  II,  264. 
Laval  (Foulques  de).  II,  195. 
Laval  (sire  de).  H,  184,  207. 
La  Vieuville  (sire  de).  III,  254. 
Le  Caire.  III,  212. 
Le  Cdleau.  II,  111,  112. 
Lecce  (comte  de).  II,  321. 
Lecce  (corates  de).   Voy.  En- 

ghien  (Jean  et  Nicolas  d'). 
Lecce  (comtesse  de).  Voy.  Saint- 

Poi  (Marguerite  de). 
UEcluse.  I,  39,  69,  85, 148,  260, 

261;  11,24,  38,40,44,45,  62, 

94,  119,  121,  123,  124;  HI, 

84,  257. 
LEcluse  (habitants  de).  I,  260, 

261. 
Le  Goq  (Robert).  Voy.   Laon 

(Robert  Le  Goq,  eveque  de). 
Le  Crotoy.  II,  64,  230,  290,  338; 

III,  231. 
Le  Dam.  II,  44;  lU,  75,  76. 
Le  Despencer  (Hugues).  I,  267, 

268,  282,  283. 
Le  Despencer  (Hugues).  I,  283 

a285. 
Le  Despencer  (Thomas).   Voy. 

Gloucester  (T.  le  D.,  comte 

de). 
Le  Flament  (Nicolas).  III,  48. 
Le  Galois  (Guillaume).  I,   76, 

171. 
Le  Gris  (Jacques).  III,  85. 
Le  Hamede  (sire  de).  II,  141. 
Le  Mans.  I,  89;  II,  343 ;  III,  105, 

106,  110.. 
Le  Mans.  Eglise  Saint-Julien. 

III,  105. 
Le  Mercier  (Jean).  H,  354;  III, 

106,  107. 
Le  Moine  (college  du  cardinal). 

Voy.  Paris  (college  du  cardi- 

nal  Le  Moine  a). 
Le  Mor  (Gerard).  I,  87. 
Le  Mort  (Jean).  I,  291. 
Le7is.  I,  84,  120,  138,  146,  147, 

226,  259;  II,  126. 
Lens  (cbatelain  de).  I,  100, 104, 

114,  120. 
Leodegarius  (dominus).  II,  354. 
Leon  (Gui  de).  Voy.  Quimper 

(eveque  de). 


Leon  (Herve  de).  II,  168,  169, 

173  a  175,  191,  197. 
Leon  (pays  de).  III,  226. 
Le  Paonnier  (Simon).  II,  280. 
Le  Quesnoy.  II,  76, 120,  243,  320, 

323;  in,  196. 
L'Ermite  (Pierre).  II,  300. 
Les  Baux.  III,  158,  159. 
Lescler  (sire  de).  II,  345. 
Le  Scrop  (Geoffroi).  II,  23, 160. 
Le  Scrop  (Guillaume),   comte 

de   Man,   conseiller   de   Ri- 

chard  II.  HI,  145,  168,  169, 

175. 
Les  Dardanelles.  III,  135. 
Lespiere  (Henri  de).  I,  261. 
L'Espinasse  (Gobert  de).  I,  83, 

89  a  91,  96,  97. 
Lessines.  I,  134. 
Le  Treport.  II,  67. 
Le  Treport  (Tour  Parqui).  II, 

67. 
Leulinghen.  III,  190. 
Leuze  (seigneurie  de).  III,  80. 
Leuze  (sire  de).  Voy.  Bourbon 

(Jean  de),  Saint-Pol  (Hugues 

de),  Saint-Pol  (Jacques  de). 
Leuze  (sire  de).  Voy.  Bourbon 

(Jean  de). 
Le  Ware  (sire  de).  II,  260. 
VHumeau.  II,  188,  191,  192. 
Liege  (diocese  de).  I,  56. 

—  (chanoine  de).  Voy.  Juliers 
(Guillaume  de). 

Liege  (eveques  de). 

—  Adolphe  de  la  Marck.  II,  16, 
149,  154,  156. 

—  Englebert  de  la  Marck.  II, 
226. 

—  Jean  de  Baviere.  III,  246, 270. 

—  Thibaut  de  Bar.  I,  191. 
Liegeois  (les).  II,  156,  157. 
Ligne  (Fastre  de).  I,  149;  II,  7. 
Ligne  (Michel  de).  I,  149. 
Ligne  (sire  de).  I,  247;  H,  213. 
Ligny  (Henri  de).  I,  111. 
Ligny  (Baudouin  de).  II,  63. 
Ligny-en-Barrois.  II,  338. 
Ligny-en-Barrois  (comtes  de). 

Voy.  Luxembourg  (Gui  de), 
Luxembourg  (Waleran  de), 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


315 


Luxembourg(Wenceslas,  duc 
de). 

Ligny  (Waleran  de).  Voy.  Lu- 
xembourg  (Waleran  de). 

Lile  (Henri).  II,  102. 

Lille.  I,  57,  58,  60,  68,  69,  71, 
72,  84,  92,95,  104,  114,  125, 
136,  162  a  164,  166,  167, 
211,  216,  238,  291;  II,  3,  10, 
85,  98  a  101,  119,  156,  158, 
335;  III,  41,  59,  247. 

Lille  (bailli  de).  Voy.  Fay  (Go- 
demar  du). 

—  (capitaine  de).  Voy.  Gour- 
trisien. 

—  (chalelain  de).  Voy.  Luxem- 
bourg  (Gui,  Jean  et  Waleran 
de),  Rethel  (Antoine  de  Bour- 
gogne,  comte  de). 

—  (chatellenie  de).  II,  242. 

—  (habitants  de).  I,  114,  125, 
139;  II,  157,  158. 

—  (prevot  de).  II,  103. 

—  (Saint-Pierre  de).  III,  59, 247. 
Limbourg   (comte   puis    duche 

de).  I,  32a34;  II,  344;  lU, 
238. 
Limbourg  (ducs  de). 

—  Luxembourg  (  Wenceslas, 
duc  de). 

—  Rethel  (Antoine  de  Bour- 
gogne,  comte  de). 

Lillers.  I,  146. 

Limoges.  II,  167,  339,  392. 

Limoges  (eveque  de). 

—  Jean  de  Cros,  cardinal.  11, 
365,  366,  375,  376. 

Limoges  (Richard  de).  II,  113, 

119,  144  a  146. 
Lincoln.  III,  186. 
Lincoln  (comtede).  1,48,51,  52. 
Lincoln  (eveque  de). 

—  Henri  Burwash.  II,  12,  32, 
37  a  40,  44,  60,  64,  70,  139, 
140,  144,  151,  160. 

—  Olivier  Sutton.  I,  40. 

—  Thomas  le  Beck.  II,  201. 
Lincoln  (receveurde).  Voy.  Der- 

by  (John). 
Lindsav  (comte  de).  II,  242. 
Lis  (Boussard  du).  U,  100. 
Ulsle  (comte  de).  II,  216,  218. 


Llsle  (Jean  de).  II,  280. 
Llsle  (Jourdain  de).  I,  271. 
L'Isle  en  Jourdain  (comte  de). 

III,  240. 
Lisques  (sire  de).  III,  255. 
Lithuanie  (duc  de),  roi  de  Bos- 

nie. 

—  Jagellon.  HI,  77,  135. 
Liu-de-Bceuf  (Jourdain).  1, 111. 
Logroho.  II,  328. 

Lombard.  Voy.  Pavie  (Aimeri 

de). 
Lombardie  {\?l\ .  I,  122,  134,  143, 

187,  257,  264;  H,  331,  336; 

III,  195  a  197. 
Lombardie  {Basse-).  III,  61. 
Lombardie  (roi  de).  Vov.  Hen- 

ri  VII. 
Lombards  (capitaine  des).  Voy. 

Gastruce. 

—  (gens  d'armes).  I,  142,  143. 
Lonchy  (Henri  de).  I,  128. 
Londoeul.  Voy.  Dondiies. 
Londres.  I,  117,  172,  267,  286; 

n,29,  30,  35^37,53,  70, 101, 
180,  363,  368;  III,  144,  145, 
169,170,  175,  177  a  181,  184 
a  188. 
Londres  (cathedrale  Saint-Paul 
a).  I,  172,  286;  HI,  177,  188. 

—  (commune  de).  lU,  170, 187. 

—  (echevins  de).  III,  170. 

—  (gibet  de).  III,  187. 

—  (habitants  de).  III,  176,  188. 

—  (maire  de).  III,  170,  180. 

—  (pont  de).  I,  171  ;  III,  185. 

—  (prisons  de  Saint- Albans). 

m,  176. 

—  (Sainte-Gatherinede).II,  308. 

—  (p^nechal  de).  Voy.  Mowbray 
(sire  de). 

—  (Tour  de).  II,  348;  HI,  170, 
171,  173,  177,  185,  186. 

Long.  II,  284. 
Longchamp.  I,  255. 
Longchamp  (abbaye  de).  11, 18. 
Longueil-Sainte-Marie.  II,  287  a 

289. 
Longueval  (Aubert  de).  I,  29. 
Longueval  (sire  de).  I,  214. 
Longueville  (comte  de).  II,  308, 

383. 


316 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Longueville   (comte  de).   Voy. 

Du  Guesclin  (Bertrand). 
Longvilliers  (Jean  de).  II,  291. 
Lopez  (Sanclie).  II,  352. 
Lopin  (Sanche).  II,  288. 
Lor  (Jean  de).  III,  150. 
Lor  (Regnaud  de).  II,  9. 
Loria  (Roger  de).  II,  78. 
Lorraine  (ducs  de). 

—  Charles  ^r.  III,  148,  195  a 
197,271,  275. 

—  Ferrilll.  I,  57,  58,  116. 

—  Jean  I-.  III,  95. 

—  Raoul.  II,  5,  79,  149,  186, 
194,  231,  233. 

Lorraine  (duchesse  de). 

—  Marguerile  de  Baviere.  III, 
195. 

Loiraine  (gentilshotnmes  de). 
1,  24;  II,  187.  Voy.  Miles, 
Waleran. 

—  (marechal  du  duc  de).  Voy. 
Haraucourt  (Gerard  d'). 

Lorraine  ( Isahelle  de  ).  Voy. 
Coucy  (J.  de  L  ,  dame  de). 

Lorraine  (Mathieu  de).  I,  259. 

Lorrains  (les).  II,  376. 

Lorris  (Robert  de).  II,  273. 

Lot  (lel.  II,  220. 

Loudun  (chateau  de).  II,  253. 

Louis  V,  de  Baviere,  empereur, 
L  80,  198,261  a  267,287;  II, 
15,  32,34,65,66,68,69,  139, 
155,  252,  328;  III,  246.  — 
rimperatrice.  Voy.  Hainaut 
(Marguerite  de). 

Louis  IX  (saint),  roi  de  France. 
I,  1,  10,  21,  82,  92;  11,92; 
III,  25,  28. 

Louis  X,  roi  de  France  et  de 
Navarre.  I,  44,  116,  175,  178, 
210,211,  215,217,  219  a  233, 
292;  n,  267,  308. 

Louis  (saint).  Voy.  Marseille 
(eveque  de). 

Lourdes.  III,  241. 

Louvain.  II,  66  a  69. 

Louvain,  cri  de  guerre.  I,  34. 

Louvain  (Nicolas  de).  II,  338. 

Louviers.  II,  227. 

Louvres  en  Parisis.  III,  261. 

Lucheux.  II,  369 ;  UI,  55. 


Lucques.  I,  199;  II,  332;  III, 

61,  62. 
Lucques  iterritoire  de).  III,  62. 
Luda  (Nicolas  de).  II,  338. 
Luna  (Pierrede),  cardinal.  Voy. 

Benoit  XIII. 
Lusignan.  II,  235,  236,  253,  392. 
Lusignan  (Gui  de),  roi  de  Jeru- 

salem.  II,  300;  III,  11. 
Lusignan  (Gui  de).  I,  276. 
Lusignan    (Hugues,    Jacques, 

Jean,  Pierre  de).  Voy.  Ghy- 

pre  (rois  de). 
Lusignan    ( Hugues  XIII   de). 

Voy.  La  Marche  (H.  XIII  de 

L.,  comte  de). 
Lusignan  (Hugues  de).  III,  11. 
Lusignan  (Jacques  de).  I,  277. 
Lusignan  (Jacques  de),  conne- 

table  de  Chypre.  II,  303  a  305. 

Voy.  Chypre  (J.  de  L.,  roi  de). 
Lusignan    ( Jean    de),    prince 

d'Antioche.  II,  303,  304. 
Lusignan  (Leon  de),  roi  d'Ar- 

menie.  III,  64,  73,  92  a  94.— 

Son  pere.  III,  92.  —  Sa  mere. 

III,  92.  —  Son  frere.  III,  92, 

93. 
Luxembourg 

191. 

Luxemhourg  (armes  du).  I,  34. 
Luxembourg  (Bonne  de).  Voy. 

France  (B.  de  L.,  reine  de). 
Luxembourg  (Borleux  de).  III, 

150. 
Luxembourg  (comtes  puis  ducs 

de). 

—  Vov.  Boheme  (Jean,  roi  de). 

—  Henri  II.  I,  32  a  34.  —  Ses 
trois  fils.  I,  33. 

—  Voy.  Henri  VII,  empereur. 

—  Voy.  Wenceslas,  roi  des  Ro- 
mains. 

Luxembourg  (comtesses  de). 

—  Elisabeth  de  Boheme.  I,  34. 

—  Marguerite  de  Brabant.  I, 
34,  184,  195,  198. 

Luxembourg  (duche  de).  III, 

166,  191,  192. 
Luxembourg   ( Gui   de).   Voy. 

Saint-Pol  (G.  de  L.,  comte  de) 

et  de  Ligny. 


I,   200,  262;  III, 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


317 


Luxembourg  (Isabelle  de)/  Voy. 

Flaadre  (comtesse  de). 
Luxemboun?  (Jean  de).  11,242, 

375 ;  m,  69. 
Luxembourg  (Jeanne  de).  Voy. 

Rethel  (J.  deL.,  comtesse  de). 
Luxembourg  (Mademoisellede). 

lU,  190. 
Luxembourg  (Marie  de).  Voy. 

France  (reines  de). 
Luxembourg  (Pierre  de),  cardi- 

ual.  lU,  73,  86. 
Luxembourg  (senechal  de).  Voy. 

Autel  (Hue  d'). 
Luxembourg(\VaIeraade).Voy. 

Saint-Pol  (W.  de  L.,  comte 

de). 
Luxembourg  (Waleran  de).  I, 

194,  199,  200. 
Luxembourg(Walerande).Voy. 

Saint-Pol  (W.  de  L.,  comte 

de)  et  de  Liguy. 
Lymo.  Voy.  UHumeau. 
Lymo  (chatelain  de).  Voy.  Ma- 


gnan. 


Lyon.  1,2,  170,175,227  a229; 

lU,  100,  l.i.9,  229. 
Lyon  (Dominicains  de).  I,  228, 

230. 

—  (habitants  de).  III.  159. 

—  (Notre-Dame  de).  I,  231. 
Li/5(la).I,85, 105,114,  164,215, 

226;  U,  3,98,  156,  242;  UI, 
42. 

M 

Macedoine  (la).  III,  136. 
Macedoine  (roi  de).  Voy.  Alex- 

andre  le  Grand. 
Machault  (sires  de).  Voy.  En- 

ghien  (Jean  et  Nicolas  d'). 
Machault  iterre  de).  II,  321,  323. 
Macon  (Josseran  de).  II,  280. 
Magalon.  II,  385. 
Magnan.  II,  188,  189. 
Magny  (Olivier  de|.  II,  310. 
Magny  (sire  de).  II,  213. 
Magny  iThierry  de).  II,  113. 
Magog.  III,  215. 
Mahdiya  ou  AlJrica.  III,  101. 
Mahomet  (prfitres  de  la  loi  de). 

111,221,  222. 


Maidenhead.  III,  181,  182. 
Maillard  (Jean).  II,  279. 
Maillelers  (Haoul  de).  U,  141. 
Mailly  (sire  de).  I,  222. 
Mainville  iPierre  de).  II,  264. 
Mairone  (Pierre  de).  Voy.  Ce- 

lestin  V, 
Maizi  (Mile  de).  Voy.  Noyers 

(Mile  de). 
Majorque  (rois  de). 

—  Jacques  I^'.  I,  25. 

—  Sanche.  I,  22,  257. 
Malatesta  (Galeotto).  III,  72. 
Male.  I,  56,  91,  97,  254;  U,  43, 

44,  86. 
Malestroit  (GeoSroide).  U,  174, 

184,  195,  206. 
Malestroit  (Henri  de).  U,  208. 
Malet  de  Graville  (Jeani.  I,  237; 

II,  256,  269. 
Malines  iterre  de).  UI,  59. 
Malmaison  ila).   Voy.   Amiens 

(La  Malmaison  d')" 
Man  (comte  de).  Voy.  Le  Scrop 

(Guillaume). 
Man  ille  de).  IJI,  144. 
Mannv  iGautien.  II,  32,  37,  44, 

70,  71,  75,  87,   144,  1.57,  210, 

220. 
Manny  (Gilles),  dit  Hutin.  U, 

86,  87. 
Manny  (sire  de).  U,  140. 
Mannianus.  Voy.  Magnan. 
Mans  (comte  du).  Voy.  Anjou 
•     (Louis  I^"",  duc  d'). 
Mans  (comte  du).  II,  344;  lU, 

74. 
Mans  (duc  du).  Voy.  Roland. 
Mantes.  II,  281,  382. 
Manloue.  II,  332. 
Mantoue  (seigneur  de). 

—  Francois  de  Gonzague.  UI, 
197. 

Manuel  iJean).  II,  24,  25. 
Manuel  Paleologue.  Voy.  Cons- 

tantinople  (empereur  de). 
Manuzatan.  III,  214. 
Marant.  11,41,  64,  221,  222. 
Marauld.  Voy.  Marant. 
Marcel  (  Etienne  ),   prev6t   des 

marchands  de  Paris.  II,  263, 


318 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


265,  266,  268,  270,  274,  275, 

277  a  281. 
Marcel  (Gille).  11,  280. 
Marck.  III,  250  a  256. 
Marck    (comte   de).    Voy.    La 

Marck  (comte  de). 
Marcueil   (Beraud  de).  I,   120, 

142,  143,  145,  233,  251,  252. 
Marcueil  (Gerard  de).  I,  251. 
Marcueil  (sire  de).  I,  223. 
Marechal   (comte).    Voy.   Nor- 

foik  (Tliomas,  comte  de). 
Marescalli  ,(Stephaaus).   Voy. 

Marcel  (Etieane). 
Nard\iennes.  II,  142. 
Marchiennes  (chatelain  de).  11, 

142. 
Marechal  (comte).  Voy.  Angle- 

terre  (comte  marechal  d'). 
Mares  (Jean  des).  III,  46,  48,  51. 
Mareuil  (le  Bascon  de).  II,  306, 

382. 
Marie'.  II,  352. 
Marigny  (  Enguerraad  de  ).   I, 

212,  217,  221. 
Marmoutiers  (Gerard   du  Puy, 

abbe  de),  cardinal.  II,  365. 
Maroc  (le).  1,  5. 

Maroc  (roi  du).  II,  24, 164  a  166. 
Marquette.  I,  167;  II,  99,  100. 
Marquis  (le).  Voy.  Dorset  (mar- 

quis  de). 
Marseille.  I,  5,  17, 170;  II,  319, 

342 ;  III,  229. 
Marseille  (abbaye  de  Saint-Vic- 

tor  de).  II,  342. 
Marseille  (eveque  de). 
—  Saint  Louis.  I,  21. 
Martel  (Jean).  III,  234. 
Martcl  (Jean),  sire  de  Bacque- 

ville.  Ill,  234,  235. 
Martin  IV,  pape.  I,  23,  24. 
Massohra.  I,  3. 

Matignon  (Etienne  de).  II,  168. 
Matignon  (sire  de).  III,  260. 
Matillone  (sire  de).  Voy.  Mati- 

gnon  (sire  de). 
Maubeuge.  1,  45;  II,  119. 
Maubuisson.  I,  169. 
Maubuisson  (abbaye  de).  II,  17. 
Maubuisson  (Oudartde).  1, 120, 

129. 


Mauconseil.  II,  281,  282. 
Mauconseil  (capitaine  de).  Voy. 

Flavy  (Pierre  de). 
Maudeleya.  III,  178,  179,  182, 

183,  186,  187. 
Mauay  (Alain  de).  II,  387. 
Mauny  (Olivier  de).  II,  384,  387. 
Maurepas  (vicomte  de).  I,  52. 
Maupertuis.  II,  260. 
Mautas  (Guillaume  de).  I,  160. 
Mavence  (archeveque  de). 

—  Jean  de  Nassau.  III,  195. 
Meaux.  II,  268,  269,  273,  274 ; 

III,  27,  32,  166. 
Meaux  (eveque  de). 

—  FresneI(Pierre).IlI,  149,150. 
Meaux  (habitants  de).  II,  274. 
Meaux  (vicomte  de).  III,  79, 130. 
Mechin  (province  de).  III,  214. 
Mcdie  (Grande-).  III,  215. 
Medina  de  Pomar.  II,  326. 
Meetkerke  (Jean  de).  II,  45. 
Mein  (le).  III,  195. 

Meissen  (marquis  de).  III,  166, 

Mclfi.  III,  69. 

Mellenghien  (Eustache  de).  I, 

59. 
Mello  (sire  de).  I,  111. 
Melun  (chateau  de).  III,  270. 
Melun  (Jean  III  de).  Voy.  Tan- 

carville  (J.  de  M.,  comte  de). 
Melun  (Simon  de),  marechal  de 

France.  1,62,63,65, 104,111. 
Mende  (Guillaume  de  Chanac, 

eveque  de),  cardinal.  II,  363. 
Menevensis   (episcopus).   Voy, 

Saint-David  (eveque  de). 
Merie  (Foulques  de),  marechal 

de  France.  I,  116,  120,  125, 

134,  135,  147,  150,  152,  224. 
Merode  (Jean  de).  II,  45. 
Merville.  I,  214. 
Mdsopotamie  (la).  III,  215. 
Messine.  I,  15,  16. 
Messines.  II,  52. 
Metz.  11,263,  376;  III,  95. 
Metz  (Ademar  de  Monteil,  eve- 

que  de).  II,  227.  —  son  frere. 

Voy.  Monteil  (Lambert  de). 
Metz  (Ferry  de).  II,  354. 
Metz  (habitants  de).  II,  376. 
Meulan.  II,  281,  382. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


319 


Meulan  (Amauri  de).  IL  258, 

259. 
Meulan  (sire  de).  I,  160. 
3Iez.ieres.  II,  89. 
Midetbourg .  I,  75 ;  II,  60. 
Milan.  I,  189,  200,  264  ;  II,  331 ; 

III,  60,  61,  71. 
Milan  (archeveque  de).  I,  192. 

—  Simon  de  Brossano.  II,  365. 
Milan  (cardinal  de).  I,  5i. 

—  (dame  de).  Voy.  Scala  (Bea- 
trice  della). 

—  (habitants  de).  I,  137,  189, 
264. 

—  (Saint-Ambroise  de).  I,  193. 
Milan  (ducs  de).  Voy.  Visconti 

(Bernabo),    Visconti    (Jean- 

Galeas). 
Milan  (Valentine  de).  Voy.  Or- 

leans   et   de   Touraine   (du- 

chesse  d'). 
Miles.  II,  190,  191. 
Milezon  (comte  de).  I,  247. 
Mimars  (Pierre  de).  II,  304. 
Mineur   (Frere).    Voy.    Giffon 

(Leonard  de). 
Mineures  (Soeurs).  Voy.  Naples 

(Sainte-Glaire  a). 
Miranschah  (Le  Mirza).  III,  213. 
Mirebel  (sire  de).  II,  345. 
Modene.  III,  35. 
Molines.  II,  387. 
MoIIanis  (Ponce  de).  I,  5t. 
MoUianis  (Joan  de).  I,  187. 
Moncontour.  II,  390. 
Monnequin  (Simon).  I,  55. 
Monreale  (abbaye  de).  UI,  81. 
Mons-en-Hainaut.  II,  34,  70,  71, 

115,  116,  118. 
Mons-cn-Pevele.  1, 154, 162,  164, 

165;  II,  153. 
Mons-en  Pevele  (eglise  Saint- 

Jeaa  de).  I,  164. 
Mons  Jordanis.  II,  388. 
Mons  [Columne]  Jovis.    1,  252. 

Voy.  Saint-Bernard  (lc  Petit). 
Montagu  (Guillaume  de).  Voy. 

Salisbury  (corate  de). 
Montagu  (Guillaume  de).  II,  32, 

64,  113. 
Montaigu    ( Jean   de ) ,   grand- 


maitre  de  I'h6tel.   III,  262, 

264. 
Montais;u  (Philippe  de).  II,  23. 
Montargis.  1,  274;  II,  .396;  lU, 

104. 
Montay.  II,  111,  112. 
Montbeliard  (comte  de). 

—  Henri.  11,109,126,216,297. 
Montbrison  (comte  de).  II,  133. 
Montbrison  (comtesse  de).  Voy. 

Forez  (comtesse  de). 
Montchablon  (Gobert  de).  1, 160. 
Monteil  (Lambert  de).  II,  148. 
Montereau.  III,  95. 
Montereau  (chateau  de).  III,  106. 
Montfaucon  (Gerard  de).  11,27. 
Montfaucon  (gibetde).  Voy.  Pa- 

ris  (gibet  de  Montfaucon  a). 
Montfavez  (Bertrand  de).  II,  55, 

56,  59,  64,  65. 
Montferrat  (Othon,  marquis  de). 

—  Jean  II.  II,  216. 

—  Jean  III.  III,  16,  17,  141. 

—  Othon.  II,  337. 
Montferrat  (Yolande  Visconti, 

marquise  de).  II,  337. 
Montfort(comtede).II,  177,358; 

III,  6. 
Montfort  (comte  legendaire  de). 

II,  177  a  179. 
Montfort  (Jeanne,  comtesse  de), 

duchesse  de  Bretagne.  II,  167, 

168,  180,  182,  195,  196,  199, 

201,  204. 
Montibus  (comes  de).  Voy.  Berg 

(comte  de). 
Montiel.  II,  389,  390. 
Montiel  (chateau  de).  11.  334. 
Montjoie.  II,  396. 
Montjoie,  cri.  II,  279. 
Montjoic  (sire  de).  Voy.  Fau- 

quemont  (Thierry  dej. 
Montmorencv   ( Bouchard  de). 

II,  9,  II.  " 
Montmorency  (Gharles  de).  II, 

154,  155,  219. 
Monllhcry.  I,  88. 
Montpaon.  II,  390. 
Montpeliier.  II,  353. 
Montpensier  (mademoisellede). 

III,  190. 
Montpezat.  II,  217. 


320 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Montreiiil-Bonnin.  II,  391. 
Montreuil-sur-Mer.  I,  245;  II, 

236. 
MoDtreuil  (prevot  de).  Voy.  Mon- 

nequin  iSimon). 
Mont-Saint-Michel  (le).  II,  392. 
Mont-Saint-Quentin.  II,  78. 
Montsegur.  II,  210,219. 
Montson  (Jean  de).  III,  87. 
Monza.  I,  193. 
Moravie  (marquis  de). 
—  Josse.  II,  372;  HI,  192. 
Moree  (prince  de).  Voy.  Ta- 

rente  (prince  del. 
Moree  (princesse  de).  Voy.  Ta- 

rente  (princesse  de). 
Moree  (principaute  de)  ou  d'A- 

chaie.  III,  1 1. 
Moreuil.  II,  272. 
Moreuil  (Bernard  de).  H,  262. 
Moreuil  (Le  Bascle  de).  II,  282. 
Moreuil  (sire  de).  11,  236;  III, 

80,  255. 
MorfontaineiThomasde).  1,212. 
Morialme  (sire  de).  II,  324. 
Morillou  (Thihaud  de).  II,  184, 

207. 
Morlaix.  III,  226. 
Mortagne-Nord.  II,  61,  70,  107, 

108. 
Mortain.  II,  349,  353. 
Mortain  (Pierre  de).  III,  97. 
Mortimer  (Gui).  II,  306. 
Mortimer  (Guillaume).  I,  52. 
Mortimer  (Roger).  I,  267,  268, 

280. 
Mortimer  (sire  de).  I,  48. 
Mortimer  (Thomas).  III,  144. 
MouUe  (Jean).  II,  151. 
Mourne  (comte  de).  Voy.  Mur- 

ray  (cumte  de). 
Mourrouii  (comes  et  castrum). 

Voy.  Muro  Lucano  (comte  et 

chateau  dei. 
Mouzon.  III,  167. 
Mowbray  (sire  de),  senechal  de 

Londres.   II,   145,   156,   157, 

260. 
Mowbray  (Thomas),  comte  ma- 

rechaf  d'Angleterre,   duc  de 

Norfolk.  III,  129,  144  a  147, 

163  a  166,  176. 


Munich.  III,  196. 

Mureuil  (Oudart  de).  III,  60. 

Murol  (Tour  de  rHotel  de).  m, 

157,  158. 
Muro  Lucano  (chateau  de).  III, 

19,  68. 
Muro  Lucano  (comte  de).  III, 

17,  19. 
Murrav  (comtes  de).  I,  182;  II, 

24;  in,  202. 


N 


Najera.  11,  328,  386. 
Namur.  I,  102;  II,  17. 
Namur  (comte  de).  I,  86. 
Namur  (comtes  de). 

—  Guiliaume  1«^  U,  66,  226, 
231,  344,  352. 

—  Jean  1^^  de  Flandre.  I,  67, 
86,  102,  103,  112,  113,  115, 
133  a  135.  139,  159, 163,  178, 
184,  200, '236,  259,  260,  270, 
289. 

— ^PIiilippe  in.  n,  32. 
Namur  (comtesse  de). 

—  Marie  d'Artois.  II,  17. 
Namur  (Gui  de).  I,  86, 102,  106, 

125,  126,  139,  148,  149,  167, 
178,  189,  190,  199,  200. 

Namur  (Henri  de).  L  126,  138, 
139,  156,  159,  163,  178,  184, 
199,  200. 

Namur  (Jean  de).  I,  117,  122, 

126,  153,  156,  164. 
Namur  (Louis  de).  II,  345. 
Namur  (Robert  de).  II,  344, 345. 
Nansceyo  (Henri  de).  I,  59, 106, 

107. 
Nantes.  II,  167,  168,  179,  180, 

182,  187,  189,  192  a  194,  198, 

201,  202,  205,  207. 
Nantes  (habitants  de).  II,  167, 

195,  201. 

—  (setier  de).  I,  170. 
Nanteuil  (Gerard  de).  I,  222. 
Naples.  I,  18,  19,  197;  II,  367, 

374,  375;  UI,  9,  13,  15,  16, 
18,  53,  67,  68,  82,  83. 
Naples  (archeveques  de). 

—  Bernard  de  Montaure.  II,  375. 

—  Ludovicus  Bozzutus.  II,  375. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


321 


Naples  (barons  et  nobles  du 
rovaume  de).  III,  14,  35. 

—  (chateau  de  TCEuf  a).  U,  375 : 
in   17    19. 

—  (Ghateau-Neuf  de).  III,  15, 
19. 

—  (habitants  de).  II,  374,  375; 
ni,  16,  17. 

—  (palais  de  Durazzo  a).  III,  17. 

—  (rues  de).  III,  18. 

—  (Sainte-Claire  a).  III,  68. 
Naples  (Gharles  de).  III,  13. 
Naples  (reines  de). 

—  Jeanne.  I,  21  a  23,  276,  277 ; 

II,  252,  301,  330,  333,  366, 
367,  373  a  375;  III,  9,  11  a 
20,  36,  67,  68,  82. 

—  Marguerite  de  Durazzo.  III, 

9,  19,  82,  83. 

—  Marie  de  Blois.  Voy.  Anjou 
(M.  de  B.,  duchesse  d'). 

—  Marie  de  Hongrie.  I,  21. 
Naples  (rois  de). 

—  Andre  de  Hongrie.  I,  21,  22; 

III,  10  a  14. 

—  Gharles  I".  I,  14  a  20,  23. 

—  Gharles  II  le  Boiteux.  I,  17 
a24,  89,  121;  n,  262;  111,9, 
12. 

—  Gharles  de  Durazzo.  Voy. 
Durazzo  (Charles  de). 

—  Ladislas  de  Durazzo.  Voy. 
Durazzo  (Ladislas  de). 

—  Louis  I^"".  Voy.  Anjou 
(Louis  I",  duc  d'). 

— LouisII.Voy.Anjou  (LouisII, 
duc  d'). 

—  Mainfroi.  I,  14. 

—  Robert.  I,  21,  191,  195,  197, 
200,  202,  251,  252,  277;  IH, 

10,  12,  13. 

Naples  (royaume  de).  III,  14, 

18,  38,  64,  70,  73,  270. 
Narbonne.  I,  30,  137. 
Narbonne  (.\mauri  de).  II,  140. 
Narbonne  (archeveques  de). 

—  Bernard  de  Farges.  I,  212, 
257. 

—  Gilles  Avcelin  de  Montaigu. 
I,  56. 

—  Jean  Roger.  II,  366. 
Narbonne  (vicomtes  de). 

III 


—  Amauri  V.  I,  57. 

—  Amauri  VIII.  II,  140,  146, 
151. 

—  Amauri  IX.  II,  216. 
Nauplie.  II,  79. 

Nauplie  (seigneurie  de).  II,  322. 
Nauplie  (sires  de) .  Voy.  Enghien 

(Englebert  d'),  Enghien  (Gui 

d'). 
Nassau    (Adolphe    de).    Voy. 

Adolphe. 
Nausceyo  (Henri  de).  Voy.  Nans- 

ce5'0  (Henri  de). 
Navarrais   (les).   II,   259,    272, 


2 
383 


/0,  282,  283,  284,  286,  307^ 


Navarre    (  Blanche    de  ).    Voy, 

France  (B.  de  N.,  reine  de). 
Navarre  (Jeanne  de).  Voy.  Bre- 

tagne  (J.  de  N.,  duchesse  de). 
Navarre  (Louis  de).  UI,  12. 
Navarre  (Philippe  dei.  II,  257, 

258,  264,  285,  287. 
Navarre  (  Pierre  de ).  H,  349, 

351;  ni,  73,  85. 
Navarre  (reines  de). 

—  Blanche  d'Artois.  I,  13. 

—  Jeanne  de  France.  I,  220. 

—  Voy.  France  (Blanche  de 
Bourgogne,  reine  de),  (Jeanne 
de  Navarre,  reine  de),  (Mar- 
guerite  de  Bourgogne,  reine 
de). 

Navarre  (rois  de). 

—  Charles  II  le  Mauvais.  II. 
250,  255  a  257,  259,  264  k 
269,  272,  275  a  278,  281,282, 
306,  328,  348  a  350,354;  UI, 
12,  85,  143. 

—  Gharles  III.  II,  349,  351 ; 
lU,  85,  142,  143,  167,  191, 
233,  237,  263,  271,  275. 

—  Henri  I".  i^  3^  7^  26. 

—  Louis.  Voy.  Louis  X,  roi  de 
France. 

—  Philippe.  Voy.  Philippe  IV, 
roi  de  France. 

—  Philippe  d'Evreux.  I,  67, 
220,  256,  275,  290,  292,293; 
II,  5,  12,  19,  39,  40,  56,  79, 
80,  83,  110,  149,  162,  186, 
193,  194,  201. 

21 


322 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


—  Thibaud  II.  I,  3. 
Navarre    (conseil   du    roi  de). 

II,  350. 

—  (gens  d'armes  de).  II,  382. 

—  (royaume  de).  I,  7  a  10,  220, 
293;  II,  282,  328,  350,  376, 
386. 

Nedonchel  (Gilles  de).  I,  100. 
Nemours.  II,  348 ;  III,  233. 
Nemours  (duche  de).  III,  233. 
Neredon  (sirede).  II,  236. 
Nesle.  II,  79. 

Nesle  (Alix,  dame  de).  I,  167. 
Nesle   (Gui   de),    marechal    de 

France.  Voy.  Glermont  (Gui 

de). 
Nesle  (Guillaume  de).  II,  262. 
Nesle  (Hugues  de).  Voy.  Sois- 

sons  (II.  de  N.,  comte  de). 
Nesle  (Marguerite  de),  comtesse 

de   Soissons.  Voy.   Soissons 

(M.  de  N.,  comtesse  de). 
Nesle  (Raoul  de),  connetable  de 

France.  I,  28,  84,  86,  92, 103, 

104,  109,  111. 
Nesle  (sires  de).  Voy.  Glerraont 

(Gui  I"  de),  Glermont  (Gui  II 

de). 
Nesle   et   Grevecoeur  (Beatrice 

de  Saint-Pol,   dame  de).   I, 

237. 
Nesle  et  Grevecceur  (sire   de). 

Voy.  Flandre  (Jean  de). 
Neufchatel  (Jean,  cardinal  de). 

III,  157. 

Neufchatel  (Louis  de).  II,  27, 
297. 

Neufoss6  (le).  I,  55, 130, 140;  II, 
4,  127    128   240. 

Neuilly  (port  de).  ill,  104. 

Neuville  (Aimeri  de).  I,  160. 

Neuville  (Jean  de).  II,  290,  293. 

Nevers  (comte  de).  I,  291 ;  III, 
39,  59,  270. 

Nevers  (comtes  de).  Voy.  Bour- 
gogne  (Jean  Sans-Peur,  duc 
de),  Flandre  (Louis  ler,  comto 
de  Nevers  et  de),  Flandre 
(Louis  II,  comte  de  Nevers 
et  de),  Flandre  (Robert  III, 
comte  de). 

—  (Ph.  de  Bourgogne,  comte 


de).  ni,  247,  248,  263,  265, 

266,  269,  270. 
Nevers  (Yolande  de  Bourgogne, 

comtesse  de).  I,  61. 
Nevers  (gouverneur  du  comte 

de).  Voy.  La  Tremouille  (Gui 

de). 
Nice.  III,  248. 
Nicolas,    cardinal.    Voy.    Be- 

noit  XI. 
Nicolas,  cardinal.  Voy.  Freau- 

ville  (Nicolas  de). 
Nicolas  IV,  pape.  I,  15,  17,  31, 

46. 
Nicolas  V.  I,  265  a  267. 
Nicolas,  patriarche  de  Jerusa- 

lem.  I,  37. 
NicomMie.  III,  140. 
Nicopolis.  III,  136,  137. 
Nicosie.  II,  303. 
Nicosie  (Sainte  Sophie  de).  II, 

304. 
Nicosie  (vicomte  de).  II,  304. 
Nidau  (seigneurie  de).  III,  78, 

79. 
Nieppe.  I,  278. 
Nieuport.  III,  256,  257. 
Nimes  (Jean  de  Blandiac,  eve- 

que  de),  cardinal.  II,  363. 
Niort.  II,  391,  392. 
Nivelle  (Guillaume  de).  I,  128. 
Nivelle  (seigneur  de).  I,  86,  261, 

279. 
Noe  (arche  de).  III,  215. 
Nogaret  (Guillaume  de).  I,  92, 

213. 
Nogent-le-Roi.  II,  249,  352. 
Noren  (Guillaume  de).  I,  245. 
Norfolk  (duc  de).  Voy.  Mow- 

hray  (Thomas). 
Norfolk    (Thomas,   comte   de), 

comte  marechal.  I,  75,  178. 
Normandie  (la).  II,  28,  31,  64, 

170,  223,  225,  226,  258,  349, 

354;  III,  4,  31,  39,232,  268. 

Voy.  Cherbourg. 
Normandie  (Charles,   duc  de). 

Voy.  Gharles  V. 
Normandie  (chevaliers  de).  II, 

61,  184,  269.  Voy.  Bailleul 

(P.  de),  Breaute  (G.  de). 
—  (gentilshommes  de).  III,  41. 


TABLE  ALPHABETTQUE. 


323 


—  (marechal  de).  Voy.'  Gler- 
mont  (Robert  de). 

—  (marinsde).I,  39,  40;!!,  41. 
Normands    (lesi.  II,   28,   223, 

272,  286.  Voy.  Jandun  (Jean 

de). 
Northampton    (comte   de).    11, 

150,  201,  232. 
Northumberland  (comte  de). 

—  Henri  Percy,  lU,  169,  203. 
Northumberiand  (comte  de).  lU, 

203,  228. 
Norvege  (la).  II,  376. 
Norwich  ^comte   de).  U,  139, 

201,232,  260. 
Nottingham.  II,  60. 
Novion  en  Thierache  (seigneu- 

rie  de).  III,  79. 
Noyelles-sur-Mer.  II,  229,  338, 

339. 
Noyelles    (chatelain   de).  Voy. 

Cobham  (Richard). 
Noyers  (Jeanne  de  Saint-Pol, 

dame  de).  I,  237. 
Noyers  (Mile  de),  marechal  de 

France.  I,  116,  120,123,129, 

131,  138,  140,  142,  147,  150, 

152,  158,  223,  224,  237,  250, 

289,  290;   II,  5,  8,  39,  109, 

186,  196,  200,  202. 
Noyers  (sire  de).  II,  160. 
Noyon.  II,  66,  76,  77,  79,  342. 
Noyon  (Gui  des  Pres,  eveque 

de).  I,  41. 
Nufiez  (Jean).  I,  8. 
Nilrnberg.  1,266;  UI,  194. 


0 


Occident  (I').  UI,  209. 

Oise  {[').  II,  82,  368,  396. 

Oiscmont.  II,  229. 

Oisy.  U,  62. 

Olympe  (Mont).  UI,  137. 

Omar  (le  Mirza).  UI,  214. 

Orbec.  II,  352. 

Orchies.  I,  133,  154;  II,  142. 

Organum.  Voy.  Carezem. 

Orgemont  (Pierre  d'),  chance- 

lier  de  France,  de  Dauphine. 

III,  49,  51. 


Orient  (!').  UI,  200,  207,  209, 

212,  238. 
Origny-Sainte-Benoite.  II,  82. 
Orignv-Sainte-Benoite  (abbaye 

d').  II,  82. 
Orkeney  (comte  d').  UI,  202. 
Orleanais  (!').  III,  4. 
Orleans.  II,  258 ;  lU,  27,  52. 
Orleans,  heraut.  III,  228. 
Orleans  (ambassadeurs  du  duc 

d').  lU,  249,  272. 
Orleans   (duche   d').   lU,   104, 

109. 
Orleans  (duchesses  d'). 

—  Blanche  de  France.  U,  354 ; 
III,  109. 

—  Valentine  de  Milan.  III,  96. 
Orleans  (ducs  d'). 

—  Louisl^'',  comtedeValoiSjduc 
deTouraine.  II,  351,  395;  III, 
29,  39,  76,  77,  79,  96,  103  a 

106,  108  a  110,  124,  132,133, 
142,  148,  149, 167,  191  a  193, 
196,  198,  205,  224,  225,  228  a 
230,  246,  248,  249,  255,  256, 
258,  261  a263,  270  a  275. 

—  Philippe.  II,  20,  249,  252, 
261,  262,  275,  296,  308;  lU, 
109. 

Orleans  (gens  de  la  commune 

d").  II,  232. 
Ormay  (Jean  d').  lU,  203. 
Orqueri  (Simon  d').  Voy.  Ar- 

queri  (Simon  d'). 
Orthez.  I,  49,  52. 
Ortogorra.  lU,  202. 
Ostie  (Bertrand,  cardinal  d').  II, 

22,  185. 
Oslrevant  (V).  I,  127;  II,  76,  80, 

107,  116,  119. 

Ostrevant  (comte  d').  Voy.  Hai- 
naut  (Guillaume  IV,  comte 
de). 

Othon  IV,  empereur.  I,  188. 

Orsini  (les).  I,  191. 

Orgo  (Thierry  d').  I,  263. 

Onvel.  I,  281. 

Oxford.  I,  282;  III,  181  a  183. 

Oxford  (universite  d').  I,  282. 


324 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Pacy.  II,  352. 

Padoue  (seigneurs  de).  III,  61. 

—  Francois  II  de  Garrare.  III, 
197. 

—  Voy.  Milan  (Galeas,  vicomte 
de). 

Padoue  (habitants  de).  I,  187, 

189. 
Paele  (Walo).  I,  51,  102. 
Palaiseau.  II,  270. 
Paleologue     ( Manuel ).     Voy. 

Constanlinople  (empereur  de). 
Palestine.  I,   35.    Voy.    Teri^e- 

Sainte  (la). 
Pamiers  (Ameil  de).  II,  260. 
Pamiers  (sire  de).  II,  260. 
Pampelune.  I,  9,  10. 
Pampelune  (eveques  de), 

—  Martin  Salva,  cardinal.  III, 
157,  158. 

—  Pierre  de  Selvete  Monturac, 
cardinal.  II,  363,  366. 

Pampelune  (prieur  de).  II,  353. 

Panis.  III,  136. 

Pape  (le).  II,  363;  III,  126  a 
128,  154.  Voy.  Benoit  XI, 
Benoit  XII,  Benoit  XIII, 
Clement  V,  Clement  VI, 
Glement  VII,  Gregoire  XI, 
Honorius  III,  Honorius  IV, 
Jean  XXII,  Martin  IV,  Sil- 
vestre  (saint),  Urbain  VI. 

Paris.  I,  2,  17,  18,  24,  25,  30, 
35,  55,  56,  58,  62,  73,  83,  84, 
86,  110,  116,  121,  149,  181, 
211,  212,  215,  220,  232,  236, 
241,  242,  244,  249  a  251, 
255,  257,  262,  289;  II,  2,  11, 
13  a  17,  26,  33,  38,  40,  43, 
51,  54,  55,  72,  73,  85,  89, 
103,  106,  109,  158,  162,  181, 
183,  185,  195,  197,  205,  206, 
208,  216,  223,  227,  234,  250, 
253,  263,  264,  266,  268  a 
271,  274  a280,  289,294,296, 
298,  299,  309,  335,  342,  344, 
348,  349,  352,  357,  360,  362, 
363,  367,  368,  371,  375,  380, 
383,  390,  392,  393,  396;  III, 
1,  3,  6,  8,  10,  26  a  28,  30  a 


33,  37,  38,  47,  51,52,  56,  57, 
59,  64,  73,  74,  76,77,  84,  86, 
94  a  96,  100,  103  a  106,  129, 
132,  142,  153,  167,  168,  188, 
191  a  193,  196,  199,  204  a 
206,  218,  223,  224,  229,  230, 
233,  241,  242,  244,  248,  249, 
258,  261  a  263,  270  a  275. 

—  (avocat  au  Chatelet  de).  Voy. 
Ghatou  (Jean  de). 

—  (avocat  au  Parlement  de). 
Voy.  Filleul  (Jean). 

—  (avocat  du  roi  au  Parlement 
de).  Voy.  Mares  (Jean  des). 

—  (bourgeois  de).  II,  278;  III, 
7,  46  a  48,  50,  51,  263,  264, 
274.  Voy.  Gentien  (Guillaume 
et  Jean). 

—  (bourgeoisie  de).  II,  273. 

—  ibourreau  de).  III,  30. 

—  (caisse  de  la  place  de  Greve). 
III,  23,  24. 

—  (capitaine  de).  Voy.  Berry 
(Jean,  duc  de). 

—  (carrefours  de).  ill,  29. 

—  (Celestins  de).  III,  92,  108. 

—  (chambre  des  comptes).  III, 
109. 

—  (chancelier  de  Sainte-Gene- 
vieve).  III,  26. 

—  (chanoine  de  Sainte-Gene- 
vieve).  III,  26. 

—  (Ghatelet  de).  I,  72;  II,  15, 
103,  104;  III,  25,  29,  48;  le 
petit  Chatelet.  III,  47. 

—  (cinquanteniers  de).  III,  29, 
32,  33,  49. 

—  (clercs  de  la  ville  de).  Voy. 
Ghapelu  (Pierre). 

—  (cloilre  de  N.-D.  de).  III,  57. 

—  (college  du  cardinal  Le  Moi- 
ne).  III,  6. 

—  (coUege  Saint-Bernard).  I, 
219. 

—  (commun  de  la  rue  Saint- 
Denis).  III,  30. 

—  (commune  de).  II,  265,  266, 
270,  278,  279;  III,  28,  33, 
264. 

—  (CordeUers  de).  I,  44. 

—  (cour  de  rofficial).  III,  25. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


325 


—  (cour  du  Palais  a|.  III.  .38, 
39,  49,  51. 

—  (croix  Hemoa  a).  II,  347. 

—  (diocese  de).  III,  37. 

—  (dizainiers  de).  III,  29,  32, 
33,  49. 

—  (echeviasde).  II,  65;  III,  47, 

49.  Voy.    Hangest   (Jacgues 
de). 

—  (examinateurs  au  Ghatelet 
dei.Voy.Poreau  (Guillaumel. 

—  (faculte  de  theologie  de). 
III,  87. 

—  (franchises  de).  III,  49. 

—  (Freres  Miaeurs  a).  II,  18. 

—  (gibet  de  Moatfaucoa  a).  I, 
il,  12,  221  ;n,  205,  207;  lU, 
30,  85,  273. 

—  (Graad  Pont  de).  H,  396. 

—  (habitaats  dei.  II,  266,  268  a 
270,  273  a  278,  280,342;  III, 

4,  24  a  30,  32,  36,  37,  39,  46, 
96    193. 

—  (Hailes  de).  III,  23,  29,  30, 
48,  51. 

—  (hotels  a).  —  d'Aajou.  IH, 
270,  273,  274;  — d'Artois.II, 
367;m,  264,273;— deFlaa- 
dre.  II,  367 ;  —  de  Nesle.  II, 
250;  —  de  P.  de  Craon.  III, 
104;  —  Saint-Paul.  II,  350, 
367;  III,  59,  97, 104,  107,131, 
193,  224,  246,  270,  275;  sa 
chapelle.  III,  205,  224. 

—  (ileN.-D.  a).  I,  181. 

—  (Jacobins  dei.  I,  31,  275. 

—  (la  Bastille  a).  II,  396;  III, 
25,  49,  50,  106,  107,  264. 

—  (le  Louvre  a).  I,  43,  149,  232 ; 
II,  195,  277,  396;  III,  38,  48, 

50,  95,  263,  264;  son  chate- 
lain.  II,  277,  280. 

—  (maison  de  ville  a).  III,  23. 

—  (raaitres  des  metiers).  III,  49. 

—  (marche  aux  porcs  de).  H, 
15. 

—  (metiers  de).  III,  30. 

—  (notaire  au  Chatelet  de).  Voy. 
Pitouco  (Nicolasj. 

—  (N.-D.  dei.  I,  211,  219;  III, 

5,  47,  53,  57,  131,  225. 


—  (orfevre  de).  Voy.  Pons  (Hen- 
riet  de). 

—  (palais  ai.  I,  173;  II,  207, 
265,  350,  360;  III,  1,2,  8,48, 
64,  110,  131,  168;  table  de 
marbre.  III,  8,  38,  46;  tour 
de  Thorloge.  H,  396. 

—  (Parlement  dei.  I,  41 ;  11, 15, 
26,  180,  183,  264,  295,  350, 
3.58,  398;  IH,  5.  49,  57,  92, 
104.  108,  109,  142. 

—  (Petit  Pont  a).  HI,  47. 

—  (peuple  de).  III,  3.  97. 

—  (places  de).  —  de  Greve.  n, 
269,  358;  III,  23;  —  Mau- 
bert.  II,  347;  —  Saint-Ger- 
main  des  Pres.  II,  251. 

—  (portes  de).  U,  349;  III, 
24  ;  —  Bordelle.  III,  74 ;  — 
Saint-Antoine.  II,  266,  279; 
III,  48,  50;  —  Saint-Denis. 
III,  30,  47,  50;  —  Saint-Ho- 
nore.  III,  50. 

—  (Pre  aux  Clercs  a).  II,  19. 

—  (president  du  et  au  Parle- 
ment  dei.  III,  270,  274.  Voy. 
Corbie  ( Arnaud  de ),  Sens 
(Guillaume  de). 

—  (prevot  de).  HI,  30,  49,  52. 
Voy.  Aubriot  (Hugues). 

—  (prevot  des  marchands  de). 
III,  7,  46,  47.  Voy.  Fleury 
(Jean  de),  Marcel  (Etienne). 

—  (prevote  des  marchands  de). 
III,  49. 

—  (prisons  a).  —  de  rOfficial. 
III,  26;  —  de  Sainte-Gene- 
vieve.  III,  26. 

—  (procnreurau  Parlementde). 
Voy.  Soulas  (Pierre). 

—  (quarteniers  de).  III,  29,  32, 
33,  49. 

—  (recteur  de  l'Universite  de). 
III,  264. 

—  (requetesduPalais  de).in,8. 

—  (rues  de).  III,  48,  264. 

—  (Saint-Bernard  ai.  III,  112. 

—  (Saint-Germain  des  Pres  a). 
II,  268;  III,  26,  54. 

—  (Saint-Jacques  la  Boucherie 
a).  III,  24. 


326 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


—  (Saint-Martin  des  Champs). 
m,  85. 

—  (Saint-Mathurin  a).  III,  87. 

—  (Sainte-Ghapelle  a).  I,  6; 
III,  129. 

—  (Sainte-Genevieve  a).  III,  26, 
57. 

—  (sedition  des  Maillets  a).  III, 
23,  264. 

—  (tavernes  de).  III,  52. 

—  (Temple  de).  I,  9;  UI,  104. 

—  (Universite  de).  I,  92;  II, 
371;  111,3,  5,6,29,  110,  112, 
116,  121,  124,  125,  127,  224, 
264,  272,  273. 

Paris  (eveques  de). 

—  Airaeri  de  Maignac.  II,  372; 
ni,  3,  5. 

—  Foulque  de  Chauac.  11,  208. 
Patelle    (Walo).    Voy.    Paele 

(Walo). 
Paul  (maitre).  III,  178. 
Paul  (saint).  III,  135. 
Pavie.  III,  72. 
Pavie  (Aimeri  de).  II,  246  a  248, 

254,  255. 
Pavie  (sire  de).  Voy  Visconti 

(Jean  Galeas). 
Peene-Becque  (la).  II,  6. 
Pellinli  (Jean).  I,  291. 
Pembroke  (comte  de).  III,  257, 

259.    Voy.  Valence    (Aymar 

de). 
Pembroke  (Marie  de  Saint-Pol, 

comtesse  de).  I,  237. 
Pene  (seigneur  de).  I,  145. 
Penhouet  (Jean  de),  amiral  de 

Bretagne.  III,  226,  234,  235. 
Penhouet  (sire  de).  III,  226,  234. 
Penne.  II,  27,  210. 
Penthievre    (comte   de).    Voy. 

Bretagne  (Gui  de). 
Penthievre   (Jeanne    de),    du- 

chesse  de  Bretascne.  II,  176, 

177,  179,  181,  183,  192,  257. 
Perche  (ie).  II,  258. 
Perche(Etienne,  comtedu).  III, 

141. 
Perche  (comt6  du).  UI,  271. 
Percy  (Henri).  U,  60. 
Percy  (Henri).  lU,  169,  228. 


Percy  (Henri),  dit  Hotspur.  UI, 

203. 
Percy  (maison  des).  lU,   202, 

227,  228. 
Percy  (sire  de).  II,  242. 
Percy    (  Thomas ),    connetable 

d'Angleterre.    III,   100,  145, 

174,  190,  203,  228. 
Perigord  (le).  U,  390;  III,  142. 
Perigord  (Agnes  de),  duchesse 

de   Durazzo.    Voy.    Durazzo 

(A.  de  P.,  duchesse  de). 
Perigord  (cardinal  de).  II,  260. 
Perigord  (comtes  de). 

—  Archambaud.  UI,  142. 

—  Helie  VII.  III,  10. 

—  Roger  Bernard.  II,  140,  146. 
Perigueiix.  UI,  142, 
Peronne.   I,  133,  136;  II,  77, 

79,  81,  308;  lU,  39. 
Perouse  (habitants  de).  II,  365. 
Perpignan.  I,  30. 
Persane  (langue).  III,  209. 
Persans  (les).  III,  209. 
Perse  (la).  III,  205,  222. 
Perse  (empereur  de). 

—  Ahmed  Gelair.  III,  212. 
Perse  (rois  de).  III,  212. 
Perth  (Dominicains  de).  I,  77. 
Pest  (Gauthier  du).  II,  102. 
Pestivien.  II,  382. 
Peteghem-lez-Audenarde.  I,  96. 
Petra  de  Catellis.  III,  66. 
Petra  de  Catellis   (comte   de). 

III,  66. 
Petrisot.  I,  140. 
Peviile  (la).  I,  154. 
Peyralada.  I,  26. 
Pezenas  (comte  de).  Voy,  Ar- 

tois  (Charles  d'). 
Philippe    II    Auguste,    roi  de 

France.  I,  243. 
Philippe  III  le  Hardi,  roi  de 

France.  I,  1  a  31. 
Philippe  IV  le  Bel,  roi  de  Fran- 

ce  et  de  Navarre.  I,  1,  22,  24 

a26,  30  a2I9,  221;  U,  335; 

III,  2,  25,  28. 
Philippe  V,  comte  de  Poitiers, 

roi  de  France.   I,   124,   175, 

178,211,  216,  220,  223,  227  a 

258;  II,  18. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


327 


Philippe  VI,  comte  de  Valois, 
roi  de  France.  1,21,  178,  251, 
252,  256,  292;  II,  1  a  249; 
III,  268. 

Philippe  d'Evroux.  Voy.  Na- 
varre  (Ph.  d'E.,  roi  de). 

Picardie  (la).  II,  322,  354,  369; 
III,  4,  41,  237,255,264,268. 

Picardie  icapitaines  de).  Voy. 
Ilarpedane  (Jean  de),  Saint- 
Pol  (VS^ilerau  do  Luxem- 
bourg,  comte  de),  Sempy 
(Jean,  sire  de). 

—  (chevaliers  et  ecuvers  de). 
III,  41,  231.  Voy.^Betlien- 
court  (Colard  de),  Wissant 
(Moreau  de). 

—  (frontiere  de).  III,  250,  270. 

—  (marins  de).  I,  39,  40. 

—  (vilies  de).  H,  284,  397. 
Picquigny   (Ferri   de).  I,  222; 

II,  31. 

Picquigny  (Gerard  de).  I,  222. 
Pic(iuie;ny  (Jean  de).  II,  229, 

267,  282. 
Picquigny    (Philippe  de).   II, 

282. 
Picquigny  (Pierre  de).  II,  147. 
Picquigny  (Renaud,  vidame  de). 

I   222. 
Piihnont  (le).  III,  60. 
Pierre  le  Gruel.  Voy.  Gastille 

(roi  do). 
Pierre  (saint).  II,  394. 
Pigncrol.  III,  35,  60. 
Pisans(les).  1,190,  198;  III,  10. 
Pise.  I,  21,  190,  195,  198,201; 

III,  18. 

Pise  (calh(5drale  de).  I,  198. 
Pitazus.  II,  165,  166. 
Pitouce  (Nicolas).  III,  23. 
Plessis  (Denys  du).  II,  195. 
Plessis  de  Kot/e.  II,  271. 
Plymouth.  itl,  243. 
Poissy.  II,  227. 
Poissy  (pont  de).  II,  228. 
Poitiers.  II,  235,  236,  260,  390, 

391. 
Poitiors  (Avmar  de).  I,  248;  II, 

140. 
Poitiers  (l)ataille  de).  I,  23;  II, 

320 ;  III,  10. 


Poitiers  (cardinal  de). 

—  Simon  de  Cramaud.  III,  224, 

Poitiers  (Charles  de).  III,  107. 
Poitiers  (comte  de).  Vov.  Ber- 

ry  (Joan,  duc  de),  Philippe  V, 

roi  de  France. 
Poitiers  levoquo  de). 

—  Gui  de  Malesset,  cardinal. 
II,  365,  375  a  377. 

Poitiors  (Jeau  de).  I,  248. 
Poitiers  (Louis  de).  II,  140. 
Poitou  (le).  II,  64, 235, 253,  258, 

295. 
Poitou    ( senechal    de).    Voy. 

Beaumont  (Alain  de). 
Poix.  II,  228. 

Poix  (vicomte  de).  II,  282. 
Pologne  (la).  U,  301,  376;  III, 

141. 
Pologne  (nobles  de).  III,  97. 
Pologne  (Casimir  UI,  roi  de). 

II,  301. 
Pons  (Houriet  de),  orfevre  de 

Paris.  III,  48. 
Pons  (Renaud  de).  I,  247. 
Pont  (marquis  du). 

—  Edouard.  III,  256,  262. 
Pont-()-Chin.  II,  137. 
Pont-Asquin.  II,  4,  127. 
Pont-a-Tressin.  II,  156. 
Pont-Audemcr.  II,  352. 
Pont-d-Vetidin.  I,  127, 147, 150, 

163. 
Pont-de-rArche.  II,  227,  353. 
Pont-d'Ouve.  II,  383. 
Pontcfract.  III,  188. 
Ponthieu    (le).   I,   35,  78,   179, 

268;  II,  12,  27,  29,  64,  209, 

230,  294,  295,  339  a  341 ;  III, 

231. 
Ponthiou    ( comte    de ).    Voy. 

Bourbon  (Jacquos  de). 
Ponthieu   (comtosso   de).   Voy. 

Angleterre  (reine  d'). 
Pontliioii  (c6tos  du).  III,  227. 

—  (gontilsliommes  du).  I,  222. 

—  (gouvornours  du).  Voy.  Lou- 
vain  (Nicolas  de). 

—  (senechal  du).  Voy.  Ghatil- 
lon  (Jacques  de),  siro  de 
Dampierro. 


328 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


—  (tresorier  du).   Voy.    Luda 
(Nicolas  de). 

Pont-VAbbc.  11,  353. 
Pontoise.  I,  i69,  210. 
Pontorson.  II,  382,  392. 
Pont-Remy.  U,  229. 
Poperinghe.  I,  103,  235,  278 ;  II, 

130. 
Poperinghe  (habitants  de).  I, 

128;  n,  3,  125. 
Porcien  (comte  de).  Voy.  Gha- 

tillon  (Gaucher  de). 
Poreau  (Guillaume).  III,  24. 
Porrhus,  roi  d'Epire.  II,  36. 
Porle-Ferree  (province  de).  III, 

215. 
Port-Sainie-Marie.  II,  219,  220. 
Portugal  (le).  II,  376. 
Portugal  (Ferrand  de).  I,  166. 
Portugal  (roi  de). 

—  Alphonse  IV.  II,  164,  166. 
Portugal  (Marie  de),  reined'Es- 

pagne.  "Voy.  Gastille  (M.  de 

P.,  reine  de). 
Portugal  (reine  de).  II,  328. 
Potenza  (comte  de).  Voy.  San 

Severino  (Hugues  dej. 
Poucke  (Roland  de).  II,  239. 
Pouille  (la).  I,  16,  18,  89,  121, 

150,  276,  277;  II,   79,   320, 

323 ;  III,  9,  69,  94. 
Pragues.  II,  301. 
Preaux  (dame  de).  III,  262. 
Precheurs  (freres).  Voy.  Domi- 

nicains. 
Preneste  (Pierre,  cardinal  de). 

II,  185,  200,  204. 
Pres  (Blanchard  des).  II,  100. 
Pressy  (Richard  de).   II,   184, 

208. 
Prignano  (Barthelemy),  arche- 

veque    de    Bari.    Voy.    Ur- 

bain  VI. 
Pri2;nano  (Francois),  dit  Butil- 

lo.  III,  81. 
Probe  (Alard).  II,  157. 
Proisies  (Bachelier  de).  II,  84. 
Provence   (chateau    de).    Voy. 

Boulbon. 

—  (communes  de).  III,  158. 
Provence  (comte  de).  I,  20;  II, 

330,  354;  III,  248. 


Provence  (Marguerite  de).  Voy. 
France  (M.  de  P.,  reine  de). 
Provins.  I,  3 ;  II,  289. 
Presle  (Gui  de).  I,  111. 
Prusse.  II,  251,  376. 
Puiseux  (Pierre  de).  II,  280. 
Puijmirol.  II,  26,  27,  210. 
Pyrrhus.  I,  22. 


Q 


Quarroul  (sire  de).  II,  168. 
Quatre-Metiers  (les).  1, 103,214. 
Quatre-Metiers  (habitants  des). 

I,  139. 
Quercy    ( senechal    de).    Voy. 

Dulphe  (Guichard). 
Queret  (Hue).  II,  42,  94,  120. 
Quillain  (Jean).  II,  102. 
Quimper.  II,  175. 
Quimper  (Gui  de  Leon,  eveque 

de).  II,  168,  175. 


R 


Rabasteins  (Raoul  de).  II,  27. 
Rachas.  I,  59,  118,  151,  156. 
Radoulf  (Thomas).  I,  76. 
Raeyo  (sire  de).  II,  126. 
Raguenel  (Tiphaine).  II,  382. 
Raimon  Berenger,  fils  de  Ghar- 

les  II  le  Boiteux.  I,  21 ;  III, 

10. 
Raimon  Roger.  I,  27,  28. 
Raineval  (sire  de).  I,  111,  222. 

—  Raoul.  II,  338,  343,  372; 
III,  40,  102. 

Rambures  (sire  de).  III,  254. 

Ramerupt.  II,  322. 

Ramerupt  (sire  de).  Voy.  En- 

ghien  (Englebert  d'). 
Rassowa.  IH,  136. 
Rebais  (Gilbert  de).  II,  100. 
Rebais  (sire  de).  II,  103. 
Redon.  II,  195. 
Refuge.  III,  207. 
Regina.    Voy.   Scala    (Beatrice 

della). 
Regneville.  II,  353. 
Reilly  (sire  de).  II,  133. 
Reims  (archeveques  de). 

—  Gui  de  Roye.  III,  224. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


329 


—  Guillaume  de  Trie.  II^  1. 

—  Jean  de  Vienne.  II,  200,  249 ; 
III,  l. 

—  Pierre  Barbet.  I,  31,  53. 

—  Robert  de  Courtenai.  I,  178, 
181,  216,  220,  257. 

Reims  (concile  de).  I,  210. 

—  (dele^es  de).  UI,  32. 

—  (Notre-Dame  de).  I,  221,  257. 

—  ipalais  de).  III,  167. 

—  (villes    de   la   province  de). 
III,  31,  32. 

Requetes  de  rHotel  (maitre  des). 

Voy.  Poreau  (Guillaume). 
Requetes  du  Palais.  Voy.  Pa- 

ris  (requetes  du  Palais  a). 
Relenghes.  II,  62,  71,  72,  84,  86, 

87. 
Benescure.  I,  123. 
Renesse  (Florent  de).  I,  261. 
Renesse    (Jean   de).    I,   105  a 

107,  109,  149. 
Reninghe.  11,  43. 
Rennes.  H,  170  a  173,  183,  184, 

198,199,  201,  202,  378  a  381. 
Rennes  (habitants  dej.  II,  380, 

381. 
Renty.  I,  246. 
Renty    (Oudart,   dit   le  batard 

de).  II,  240,  247,  254,  307. 
Renty  (seigneur  de).  I,  223. 
Requinegate  (Bertrand  de).  I, 

238. 
Rethel  (comte  de).  III,  39,  59, 

270. 
Rethel  (comtes  de).  Voy.  Ne- 

vers  (Louis,  comte  de),  Bour- 

gogne  (Antoine  de). 
Rethel  (comtesse  de). 

—  Jeanne  de  Luxembourg.  11, 
340;  III,  197,  198. 

Revel  (Floton  de).  II,  27. 
Rhin  (le).  I,  79;  m,  78,  195. 
Rhia  (comte  palatin  du).  Voy. 

Baviere  (Jean,  duc  en). 
Rhodes.  II,  46. 

Rhodes  (chevaliers  de).  UI,  138. 
Rhodes  (maitrede).  Voy.  Saint- 

Jean   de   Jerusalem    (maitre 

de  rH6pital). 
Rhone  (le).  I,  170;  HI,  155, 159, 

161,  163,  204. 


Rihemont.  H,  308. 

Ribemont  (cbateau  de).  H,  333. 

Ribemont  (chatellenie  de).  III, 

74. 
Ribemont    (Eustache    de).    11, 

247,  248,  254,  262. 
Richard  de  Bordeaux.  Voy.  An- 

gleterre  (Richard  11,  roi  d'). 
Richard  de  Saint-Victor.   III, 

136,  202. 
Riche  de  l'Eure  (le).  II,  122. 
Rieux  (Jean  de),  marechal  de 

France.  IH,  258. 
Rigaux  lOlivier).  II.  195. 
Robays  (Alard  de).  I,  199. 
Robert  de  Baviere,  empereur. 

III,  193  a  197. 
Robert  de  Cassel.  Vov.  Cassel 

(Robert  de). 
Robert  de  Xevers.  Vov.  Cassel 

(Robert  de). 
Robert  Sans-Terre.  Voy.  Cas- 

sel  (Robert  de). 
Rochefort  ^chateau  de).  HI,  106. 
Rochefort  (Jean  de).  II,  168. 
Rod  (Guillaume  de).  II,  345. 
Roda  (vicomte  dei.  II,  375. 
Rode  (Jean  de).  II,  45. 
Rodemach  (Jean  de).  II,  345. 
Rodemach  (sires  de).  I,  263 ;  U, 

345. 
Rodolphe  de  Hapsbourg,  empe- 

reur.  I,  .38,  188. 
Roger     (Pierre).     Voy.     Gle- 

ment  VI. 
Rohan  (vicomte  de).  U,  351. 
Rohut.  Voy.  Bois-du-Roi. 
Rolaincourt  (  sires  de  ),  et  de 

Dampierre.    Voy.    Chatillon 

iHugues  et  Jean  de). 
Roland.  I,  163. 

—  ses  armes.  I,  64,  66. 
Rolleboise.  II,  382. 
Romagne  (la).  III,  71. 
Romains.(les).  I,  191,  197,  264, 

265,  267;  II,  363;  III,  18,  81. 
Romains  (reines  des). 

—  Jeanne  de  Baviere.  II,  361. 

—  Sophie  de  Baviere.  II,  361. 
Romains  (rois  des).  Voy.  Adol- 

phe  de  Nassau,  Alberl,  duc 
d*Autriche,  Gharles  IV,  Fre- 


330 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


deric  11,  Frederic  111,  duc 
d'Autriche,  Henri  VII  de 
Luxembourg,  Louis  V  de  Ba- 
viere ,  Robert  de  Baviere, 
Wenceslas,  empereurs. 

Romanie  (la).  lU,  238,  239. 

Rome.  1,54,  78,82,92, 186, 190, 
191,  193  a  196,  202,  203,  264 
a  267 ;  II,  234,  329,  332,  342, 
352,  363,  365;  III,  18. 

Rome  (basilique  de  Latran  a). 
I,  191,  266;  II,  364. 

—  (basilique  Saint-Pierre  a).  I, 
191,  193;  II,  364. 

—  (Gapitole  a).  I,  191. 

—  (chateau  Saint-Ange  a).  I, 
194. 

—  (cour  de).  II,  351. 

—  (palais  de  Latran  a).  I,  47. 

—  (pape  de).  Voy.  Boniface  IX 
et  Urbain  VI.' 

Rommesee  (Richard).  III,  62. 
Roosebeke.  III,  43. 
Roquetaillade  (Jean  de).  I,  266. 
Roses.  I,  26. 

Roucy  (comte  de).  III,  74. 
Roucy  (comtes  de). 

—  Jean  IV.  I,  57. 

—  Jean  V.  I,  247,  249, 251 ;  II, 
148. 

—  Robert  II.  U,  149. 

Rouen.  II,  225,  256,  269,  307, 
325,  352,  383;  111,24,27,30, 
31. 

Rouen  (archeveques  de). 

—  Guillaume  de  Flavacourt.  U, 
264. 

—  Pierre  Roger,  cardinal.  II, 
19,  23,  64.Voy.  Glement  VI. 

Rouen  (chateau  de).  III,  31. 

—  (cloche  de).  III,  31. 

—  (gibet  de).  II,  257. 

—  (habitants  de).  HI,  24,  28, 
30.  Voy.  Deschamps  (Gilles). 

—  (les  Innocents  a).  II,  269. 

—  (maire  de).  UI,  24. 

—  (N.-D.  de).  II,  269. 

—  (pont  de).  II,  226. 

—  (porte  Martainville  a).  III,  31 . 

—  (rues  de).  III,  31. 
RouiUon.  II,  70. 
Rousbrugge.  U,  96. 


Rousse  (Jean).  III,  6. 
Roussel  (Jean).  11,  306. 
Roussillon.  I,  25. 
Roussillon  (batard  de).  I,  26. 
Roussillon  (Guillaume  de).  U, 

146. 
Roussillon  (Pierre  de).  II,  100, 

103,  140,  144  a  146. 
Roye.  II,  18. 

Roye  (Mathieu  de).  243,  271. 
Roye  (Regnaud  de).  III,  97  a  99. 
Rubempre    (Gourl3et  de).  III, 

253. 
Rul.  II,  64,  230,  338. 
Rue  (Jaquet  de).  II,  348,  349, 

352. 
Rues  (Famelicus  du).  I,  59. 
Rues  (seigneur  du).  I,  111, 
Ruhout.  II,  4,  129. 
Ruille.  II,  390. 
Ruminghem.  I,  248. 
Russie  (la).  III,  135. 
Rutland  (comte  de).  Voy.  Albe- 

marle  (duc  d'). 


S 


Sachet  (Raimon).    Voy.  The- 

rouanne  (R.  S.,  eveque  de). 
Sacquenville  (Pierre de).  II,  258, 

259,  306,  307. 
Sacs  (freres  des).  I,  2. 
Sade  (Golart).  II,  288. 
Sages  (Trouillard  de).  U,  8. 
Sahagun.  II,  326. 
Sains  (Jean  de).  lU,  225. 
Saint-Adrien  (cardinal  de). 
—  Boniface  Amanati.  UI,  157, 

158. 
Saint-Amand-les-Eaux.  U,  108, 

140  a  142. 
Saint-Amand  (Tediosus  de).  III, 

203. 
Saint-Andre.  II,  135,  138,  147. 
Saint-Ange  (Guillaume  de  Nou- 

veau,  cardinal  de).  U,  365. 
Saint-Antoine  (abbaye  de).  U, 

276. 
Saint-Aubin-du-Corniier.  II,  184, 

195. 
Saint  Benoit  (ordre  de).  II,  297. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


331 


Saint-Bernard  (le  Petit).  1^252. 
Saint-Bertin.  II,  130. 
Saint-Bertin  (abhaye  de).  II,  9. 
Saint-Cler  (Henri  de).  I,  76. 
Saint-Cloud.  II,  277,  279. 
Saint-Cloud  (bois  de).  II,  277. 

—  (pont  de).  IIIj  32. 
Saint-David  (eveque  de). 

—  Jean  Giibert.  III,  129. 
Saint-Denis.  11,  276  a  278,  281, 

360,  393,  395;  m,  7,24,  57, 
132. 
Saint-Denis  (abbes  de). 

—  Gille  de  Pontoise.  I,  216. 

—  Regnaud  Giffart.  I,  82. 
Saint-Denis  (abbaye  de).  I,  18, 

30,  31,  83,  150,219,228,234, 

256,  292;  II,  249,  281,  300; 

III,  36,  47,71,  237. 
Saint-Denis  (basilique  de).  II, 

378. 
Saint-Eustache    ( Pierre    Flan- 

drin,  cardinal  de).  II,  365. 
Saint-Flour.  UI,  239. 
Saint-Georges  (detroitde).  Voy. 

Les  Dardanelles. 
Saint-Germain-en- Laye.  II,  350, 

396. 
Saint-Gilles   (Papillon  de).  II, 

184,  185,  195. 
Saint-lnglevert.  III,  98. 
Saint-Jean  (Jean  de).  I,  43,  48, 

51,  52. 
Saint-Jean-d'Acre.  I,  3,  5,  35, 73. 
Saint-Jean-d'Acre  (maitre  des 

hospitaliers  de).  I,  4. 
Saint-Jean-d'Angely.    II,    235, 

236,  253,  391. 
Saint-Josse.  II,  64. 
Saint-Livier  (Robert  de).  II,  346. 
Saint-L6.  II,  223. 
Saint-Macaire.  I,  48,  49,  90 ;  II, 

392. 
Saint-Maixent.  II,  391. 
Saint-Malo.  III,  234,  244. 
Saint-Martial  (Hugues  de),  car- 

dinal.  II,  363. 
Saint-Martin  (Jean  de).  I,  111. 
Saint-Malhieu  (le  raz  de).  I,  39; 

II,  182;  III,  226,  258. 
Saint-Maur.  II,  390. 


Saint-Neree  (cardinal  de).  II, 
55,  56,  59,  64,  65. 

Saint-Omer.  I,  63,  64,  66,  67, 
76,  102  a  104,  120,  123  a  125, 
130  a  132,  134,  137  a  140, 
142  a  146,  151,  162,  214  a 
216,  233,  235,  236,  238,  240, 
242  a  249,  270,  289;  II,  3,  4, 
9,  55,  58,  91,  93,  110,  119, 
125  a  130, 134, 135,  148,  200, 
236,  240,  246,  254;  HI,  58, 
59,  132,  133,  250,  251,  253. 

Saint-Omer. 

—  (CordeUers  de).  I,  112,  113, 
128  ;  II,  9. 

—  (habitants  de).  I,  64,  66,  132. 
138,  140,  144,  145,  215,  240! 

—  (portes  de).  I,  144,  145. 

—  (Saint-Bertin  a).  IH,  59. 

—  (Saint-Sepulcre  a).  I,  141. 
Saintonge  (la).  II,  235. 
Saint-Ouen   (la  Noble  Maison 

de).  III,  79. 
Saint-Paul  (hotel).  Voy.  Paris 

(hotel  Saint-Paul  a). 
Saint-Pe-de-Bigorre.  III,  240. 
Saint-Pierre   (Francois   Tibal- 

deschi,  dit  cardinal  de).  II, 

365,  366. 
Saint  Pierre  (patrimoine  de). 

III,  36. 
Saint-Pol  (Beatrice   de).   Voy. 

Nesle  (B.  de  S.-P.,  dame  de). 
Saint-Pol  (comte  de).  I,  223;  II, 

340,  369. 
Saint-Pol  (comtcs  de). 

—  Gui  ni  de  Chatillon.  I,  32. 33. 

—  Gui  IV  de  Chatillon.  I,'78, 
79,  84,  109,  112,  178,  216, 
231,  232,  236,  275;  II,  308. 

—  Gui  V  de  Chatillon.  II,  283, 
285,  286,  296,  308. 

—  Gui  de  Luxembourg  (chate- 
lain  de  Lille).  II,  296,  309, 
338,  340,  344,  345,  375. 

—  Hugues  VI  de  Ghatillon.  I, 
236;  m,  141. 

—  Jean  de  Ghatillon.  I,  236; 
m,  12. 

—  Waleran  de  Luxombourg. 
II,  252,  338  a  340,  345,  347, 
348,  369;  III,  2,  43,  51,  69, 


332 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


102,  130,  149,  150,  163,  164, 
190,  197,230,  231,  249  a  253, 
255,  256. 
Saint-Pol  (comtesses  de). 

—  Jeanne  de  Fiennes,  et  non 
Mathilde.  I,  236. 

—  Mahaut  de  Ghatillon.  II,  309, 
348. 

—  Mahaut  ou  Mathilde  de  Saint- 
Pol.  I,  236. 

—  Marie  de  Bretagne.  I,  236. 

—  Mathilde  Gourtney.  III,  55. 

—  Mathilde  Holand  oii  de  Kent. 
II,  339,  340;  III,  197. 

Saint-Pol  (Eleonore  de).  Voy. 

Graville  (E.  de  S.-P.,  dame 

de). 
Saint-Pol  (Gui  de),    comte  de 

Blois.  I,  236. 
Saint-Pol  (Hugues  de),  sire  de 

Leuze  et  de  Gonde.   I,  247, 

275. 
Saint-Pol   (Isabelle  de).   Voy. 

Goucy  (I.  de  S.-P.,  damede). 
Saint-Pol   (Jacques  de).  I,  32, 

62,  68,  69,  71,  84,  92,  95,98 

a  101,  110,  275. 
Saint-Pol  (Jacques  de).  I,  236, 

237. 
Saint-Pol  (N.  de  Fiennes,  veuve 

de  Jean  de).  U,  247. 
Saint-Pol    (Jeanne    de).   Voy. 

Noyers  (J.  de  S.-P.,  damede). 
Saint-Pol  (Jeanne  de),    ou   de 

Ghatillon.  Voy.  Valois  (J.  de 

Ghatillon,  comtesse  de). 
Saint-Pol  (Mahaut  ou  Mathilde 

de). 
Saint-Pol   (Mahaut  de).    Voy. 

Valois   (M.   de  S.-P.,  com- 

tesse  de). 
Saint-Pol  (Marguerite  de),  com- 

tesse  de  Lecce.  III,  38. 
Saint-Pol    ( Marie    de).    Voy. 

Pembroke  (comtesse  de). 
Saint-Pons  (comte  de).  V.  Sem- 

pontis  (comes). 
Saint-Quentin.  II,  66,  77,  81  a 

83,  85, 109,200,  285, 2.%,  299. 
Saint-Quentin  (habitants  de). 

II,  397. 
Saint-Quitere.  I,  49. 


Saint-Pol-de-Leon.  III,  226,  260. 
Saint-Biquier.  II,  64;  III,  102. 
Saint-Sever-de-Rustan.  lU,  240. 
Saint-Valery.  II,  64,  285. 
Saint-Valery  (Erard  de).  I,  3. 
Saint-Valery  (setier  de).  1, 170. 
Saint-Venant.  I,  244. 
Saint-Venant   (sire  de).  Voy. 

Brunel  (Robert).  II,  126,  148, 

296. 
Saint-Victor  de  Marseille  (abbe 

de).  Voy.  Urbain  VI. 
Saint-Vrain  (sire  de).  II,  132. 
Saint-Yriex.  II,  390. 
Sainte-AIdegonde  (A.Iard  de). 

I,  102. 
Sainte-AIdegonde  (David  de).  I, 

215. 
Sainte-Groix  (sire  de).  II,  133. 
Sainte-Ecriture  (la).  III,  215. 
Sainte-Marie.  IH,  240. 
Sainte-Foy-la-Grande.  II,  210, 

215,  392. 
Saintes.  II,  391. 
Sainte-Severe.  II,  391. 
Salerne  (province  de).  III,  68. 
Sati7is  (terre  de) .  II,  296 ;  III,  59. 
Salisbury  (comtes  de). 

—  Guillaume  de  Montagu.  II, 
12,  37,  60,  76,  97  a  104,  190, 
203,  204,  339. 

—  Jean  de  Montagu.  IH,  178, 
179,  182,  183. 

Salisbury  (comtesse  de).  Voy. 

Kent  ("Jeanne,  comtesse  de). 
Salm  (sirede).  I,  263. 
Saluces  (cardinal  de).  III,  224, 

225   229. 
Samarcande.  III,  202,  207,  209, 

211,  212,222,  239. 
Sancerre  (comtes  de). 

—  Etienne  U.  I,  51,  62,  114, 
160. 

—  Jean  III.  III,  43. 

—  Louis  II,  marechal  de  France. 

II,  109,  149;  III,  43,  47,  48, 
54,  55. 

Sancerre  (Louis  de),  marechal 

de  France.  II,  393,  398. 
Sandwich.  II,  199,  291. 
San  Pietroinfine.  lU,  64. 
Santo  Domingo.  U,  326. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


333 


San    Severino    (Hugues  ,  de), 

comte  de  Potenza.  III,  73. 
San    Severino    ( Robert    de ). 

—  Sa  fille.  III,  14. 
Santo  Stefano.  III,  65. 
San  Vittore.  III,  65. 
Sant'  Agata  (comte  de).  III,  65. 
Sanf  Eraino.  III,  16,  17. 
Sant'  Eramo  ( Ghartreuse  de). 

UI,  17,  18. 
Saone  (la).  II,  286. 
Sapignies  (Gerard  de).  II,  113, 

115,  116. 
Sapignies  (Hugues  de).  I,  146. 
Sarrasin  (roi).  II,  178. 
Sarrasine  (une).  II,  383,  385. 

—  (reiigion).  Ul,  216,  219. 
Sarrasins  (les).  I,  5,  15,  35  a 

38,  73,  187,  208,  251;  II,  164 
a  166,  175,177,302,303,320, 
326,  327,  334,  384,  388;  III, 
19,  64,93,94,  100  a  102,139, 
212,  213,  217. 

—  (prisons  des).  III,  64. 
Sarrebriick  (comte  de).  II,  236, 

243,  261,  263. 
Sarto  (Sohier  de),   connetable 

de  Ghypre.  01,  93,  94. 
Satalieh.  II,  300. 
Saubes  (Jean  de).  I,  76. 
Sauvage  (comte).  U,  226. 
Saveuse  (Morelet  de).  lU,  253. 
Savoie    ( chevalier    dej.    Voy. 

Granson  (Thomas  de). 
Savoieicomtes  de).  lU,  65.  Voy. 

Aymon.   II,  109,   149,   156, 

160. 

—  Amedee  V.  I,  74,  133,  136, 
155,  165,  178,  199,  223. 

—  Amedee  VI.   U,  231,  233, 
325,  351;  III,  20  a  22,  35,  65. 

—  Edouard.  II,  10. 
Savoie  (comtesse  de). 

—  Bonne  de  Bourbon.  II,  325. 
Savoie  (Louis  de).  II,  9,  160. 
Savoie  (Thomas  de).  I,  53,  166. 
Savoie  (Thomas  de).  1,  248. 
Scafati.  III,  81. 

Scaillone  (dominus  de).  II,  115. 
Scala  (Beatrice  della),  dite  Re- 

gina.  UI,  60. 
Schoubrouck.  I,  129. 


Schrewsbury.  lU,  145. 
Schweidnitz  (Annede),  impera- 

trice  d'AlIemagne.  11,  372. 
Scone  (abbave  de).  I,  77. 
Scot  (Robert).  U,  306,  307. 
Scrop.  Voy.  Le  Scrop. 
Scythie  (la).  III,  202. 
Seclin.  II,  142. 
5eme(Ia).  11,227,228,347,396; 

lU,  104. 
Selles.  II,  75. 
Sempontis  (Gomes),  ou  comte 

de  Saint-Pons.  II,  350. 
Sempy  (Jean,  sire  de),  capi- 

taine  de  Picardie.  lU,  42,  44, 

97  a  99. 
Seneffe  (abbe  de),  pour  Floreffe 

(abbe  de). 
Seninghem.  I,  246. 
Seniquemont.  I,  163. 
Senlis.  II,  275. 
Senlis  (Gui  de  Plailli,  eveque 

de).  I,  53,  56. 
Sens  (archeveche  de).  111.,  4. 

—  (bailli  de).   Voy.   Galleville 
(Golart  de). 

—  (concile  de).  I,  181,  210. 

—  (habitants  de  la  province  de). 
lU,  32. 

Sens  (archeveques  de). 

—  Guillaume  de  Melun.  I,  257. 

—  Philippe  de  Marigny.  I,  181. 
Sens  (Guillaume  de).  III,  48. 
Scrain.  II,  369. 

Seri  (le  Borgne  de).  U,  8. 
Sertenensis  (civitas).  lU,  68. 
Siville.  II,  326,  334,  385,  386, 

388,  390. 
Shelley  (Bennet).  III,  183,  184. 
Sicile.  I,  14  i  16,  19,  29,  201. 
Sicile    (  Gonstance    de  ).    Voy. 

Aragon  (reines  d'). 
Sicile  (nobles  de).  Voy.  Naples 

(nobles  du  royaume  de). 
Sicile  (reines  et  rois  de).  Voy. 

Naples. 
Sicile  (roi  de). 

—  RogerU.  lU,  101. 

Sicile    ( royaume    de ).     Voy. 

Naples  (royaume  de). 
Sihoun  (le).  III,  214. 
Sillefort  (Thomas).  II,  343. 


334 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Silvestre  (saint),  pape.  I,  265. 
Simnam  (province  de).  III,  214. 
Sireiiunde  (Alain  de).  II,  140, 

144,  145,  151,  156. 
Siwas.  III,  200,  220. 
Siwas  (eveque  de). 

—  Basile  (saint).  III,  220. 
Sodoye.  I,  49,  50. 

Sohier  de  Gand.   Voy.  Gand. 

(Sohier  de). 
Soissonnais  (le).  III,  41. 
Soissons.  III,  37. 
Soissons  (abbe  de  Saint-Medard 

de).  — Jean  Flote.  I,  271. 
Soissons  (comte  de).  II,  309; 

III,  148. 
Soissons  (delegues  de).  III,  32. 
Soissons  (Marguerite  de  Nesle, 

comtesse  de).  I,  169. 

—  Voy.  Blois  (comtesse  de). 
Soissons    ( Hugues    de   Nesle, 

comte  de).  I,  84,  111. 
Soissons  (Jean  Flote,  abbe  de 

Saint-Medard  de).  I,  271. 
Sologne  (la).  II,  258. 
Soltamacuch.  Voy.  Sultan  Mah- 

moud  Khan. 
Somerset  (comte  de),  capitaine 

de  Calais.  III,  252. 
Somme  (la).  II,  10,  229,  286,  341. 
Sorello  (Gerard  de).  I,  111. 
Sorgues.  III,  163. 
Sottegem  (seigneur  de).  I,  86. 
Souastre  (sire  de).  I,  223. 
Soulas  (Pierre).  UI,  26. 
Souihampton.  II,  94 ;  III,  232. 
Southampton   (comte  de).  II, 

201. 
Spanheim  (comtes  de).  I,  63, 

103,  153;  II,  226. 
Sperlonga.  II,  373  a  375. 
Spinefort  (Henri  de).  II,  168, 

170  a  174,  182. 
Spinefort  (Olivier  de).  II,  173, 

174,  182. 
Stafford  (baron  de).  II,  12,  139, 
•  150,  196,  197,  260. 
Stafford  (comte  de). 

—  Edmond.  III,  145,  177. 
Stavoren  (abbaye  de).  III,  131. 


Stratford  (Jean),  archeveque  de 

Canterburv.  II,  23. 
Strathern  (comte  de).  III,  202. 
Strato  (comte  de).  I,  247. 
Streveline.  Voy.  Carlisle. 
Stuart  (Walter).  III,  164. 
Suffolk  (comte  de).  H,  37,  60, 

97,  98,   102,  104,   196,  210, 

260. 
Suffolk  (Robert  de).  II,  102. 
Suilla.  III,  101. 
Sully  (dame  de). 

—  Marguerite  de  Bourbon.  I, 
276;  m,  11. 

SuIIy  (dame  de)  et  de  Graon. 

III,  149. 
Sully  (Henri  de).  I,  237. 
SuUy  (Marie  de).  IH,  56. 
SuIIy  (sires  de). 

—  Jean  II.  I,  223,  243,  244,  276. 

—  n,  244. 

Sultan   Mahmoud   Khan.    III, 

208. 
Sultanieh  (Jean,  archeveque  de). 

111,205,  206,  216,223. 
Surgeres.  II,  391. 
Surrey  (duc  de). 

—  Thomas  Holand,  comte  de 
Kent,  marechal  d'AhgIeterre. 
III,  133,  145,  146,  163  h  166, 
178,  179,  181  a  183. 

Swijn  (le).  II,  121. 

Syrie  (la.).  II,  303;  111,238. 


T 


Table  ronde  (abbaye  de  la),  Gla- 

morgan.  III,  259. 
Tamerlan.  III,  200  a  202,  204 

a  223,  238,  239. 
Tancarville  (comtes  de). 

—  Jean  le''  de  Melun,  chambel- 
lan.  I,  84,  111. 

—  Jean  III.  II,  194,  224,  398. 
Tarascon.  II,  333,  387. 
Tarbes.  III,  240. 

Tarente.  I,  20;  III,  69. 
Tarente  (Marguerite  de),  du- 

chesse  d'Andria.  III,  10. 
Tarente  (princes  de). 

—  Gharles  d'Anjou.  Voy.  An- 
jou  (Charles  d'). 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


335 


—  Louis.  I,  22;  III,  11,  14. 

—  Philippe.1,21,  22,  252;  IH, 

10,  14. 

—  Philippe.  III,  11. 

—  Robert.  I,  22,  276;  III,  10, 

11,  14. 

Tarente  (princesses  de). 

—  Catherine  de  Courtenay. 
Voy.  Valois  (comtesse  de). 

—  Gatherine  de  Vaiois.  I,  22 : 

ni,  10, 12. 

—  Marie  de  Bourbon.  Voy. 
Chypre  (M.  de  B.,  princesse 
de).  lU,  11. 

Tarente  (principaute  de).  I,  23; 

Tarse.  III,  93. 

Tarse  (roi  de).  Armenie  (roi  de 

la  Petite). 
Tartare  (langue).  III,  209. 
Tarlare  (type).  HI,  213,  219. 
Tartares  (les).  m,  206. 
Tartares    (ambassadeurs).   III, 

208. 
Tartares  (roi  des).  Voy.  Tamer- 

lan. 
Tartarie  (la).  m,  200,  208,209, 

212. 
Tartarie  (empereur  de).  III,  207, 

208,  210,  213,  214. 

—  ses  enfants.  III,  208,  213. 

—  ses  femmes.  III,  208. 
Temple  (grand  prieur  du).  I,  73. 
Temple  (maitres  du).  I,  209. 
Temple  (marechal  du).  I,  35,  36. 
Templiers  (les).  I,  3,  36,  180  a 

182,  205,  207  a  209. 
Tenby.  m,  259. 
Terre-Sainte  (la).   I,   73,    182, 

209;  n,  302.  Voy.  Palestine 

(la). 
Tertre  (Pierre  du).  n,  348,  349, 

354. 
Tervueren.  II,  164. 
Thebes.  U,  79. 

Thebes  (seigneurie  de).  II,  322. 
Thebes  (sires  de).  Voy.  Eughiea 

(Englebert  d'),  Enghien  (Gui 

d'). 
Thirouanne.  I,   142,  146,  214, 

215,  240,  291;  II,  135;  III, 

253,  255,  256. 


Therouanne  (avoue  de).  I,  214. 

—  (chevaliers  de  Teveque  de). 

II,  134. 

—  (habitants  de).  I,  214,  215. 

—  (porte  de)  a  Saint-Omer. 
Voy.  Saint-Omer  (porte  de 
Therouanne  a). 

Therouanne  (eveques  de). 

—  Enguerrand  de  Crequy.  I, 
214. 

—  Gilles  Aycelin  de  Montaigu, 
cardinal.  II,  363. 

—  Raymond  Sachet.  11,  31,  46, 
52,  53.  5      '      ' 

Thibaut'(Ourri).  II,  62,  74, 148. 

Thierache  (la).  II,  63,   81,  82, 

107,  110,  299. 
Thierache  (chevalier  de).  Voy. 

Vervins  (Jean  de). 

—  (garnisons  de).  II,  94,  104. 
Thorigjiij.  II,  285. 

Thouars  (vicomte  de).  117, 119, 

147,  216. 
Thourout  (sire  de).  I,  261. 
Thrace  (la).  III,  136. 
Thun-1'Eveque.   II,   71,   72,  75, 

84,  86,  107,  113,  116  a  119; 

III,  79. 

Thury  (cardinal  de).  III,  224, 

225,  229. 
Tilh.  I,  50. 
Tinchebray.  II,  352. 
Tincormes  (?)  (Simon  de).  I,  52. 
Tingry.  I,  247. 
Tingry  (Yves  de).  Voy.  Tresi- 

guidi  (Yves  de). 
Tiphaine.  Voy.  Raguenel  (Ti- 

phaine). 
Tivoli.  II,  364  a  366. 
Tolede.  II,  326,  327,  333,  335, 

386,  388,  390. 
Tolede  (habitants  de).  II,  385. 
Tonneins.  II,  217,  220,  221. 
Tonnelaires.  I,  291. 
Tore.  II,  78. 

Torigny-sur-Vire.  II,  224. 
Tortequenne.  I,  126. 
Tortose.  II,  303. 
Toul.  I,  81. 

Toul  (habitants  de).  11,  376. 
Toulon.  III,  205. 


336 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Toulouse.   I,   13,  14;  II,  333, 

385. 
Toulouse  (archeveque  de).  Voy. 

Marseille  (saint  Louis,eveque 

de). 
Touiouse  (bourgeois  de).  Voy. 

Hauteroche  (Mile  d'). 

—  (habitauts  de).  II,  56. 

—  (pays  de).  I,  137. 

—  (senechal  de).  Vov.  Espagne 
(Roger  d'). 

—  (soudoyers  de).  II,  64. 
Toupigny  (Gautier  de).  I,  149. 
Touraine  (duche  de).  I,  10,  88; 

II,  258,  333;  III,  74,  105. 

Touraine  (duchesse  de).  Voy. 
Orleans  (duchesse  de). 

Tournai.  1,  125,  134  a  136,  147, 
149,  152,  154,  291;  II,  3,  44, 
61,  68,  96,  97,  103,  104,  110, 
119,  125,  128,  129,  135,  137, 
139  a  141,  143  a  153,  156, 
158,  162,  163,  282,  335;  III, 
40,  46. 

Tournai  (commune  de).  II,  282. 

—  (delegues  de).  III,  32. 

—  (eouverneur  de).  II,  61,  114. 

—  (habitants  de).  I,  125,  135, 
136,  148;  II,  97,  98,  107,  139, 
140,  146,  147,  152,  156,  158, 
162,  282. 

—  (Notre-Dame  de).  U,  151. 

—  (portes  de).  II,  139  a  141, 
143,  144,  147,  153  a  155. 

—  (prevot  de).  1,  136. 
Tournai  (Andre  Ghini  Malpigli, 

eveque  de).  I,  289;  II,  64. 
Tournaisis  (le).  I,  135,  151. 
Tournebu  (sire  de).  II,  224. 
Tournchem.  II,  240,  340;   III, 

250. 
Tours.  III,  97. 
Tours  (Simon  Renoul,  arche- 

veque  de).  II,  362. 
Toussac  (Charles).  II,  280. 
Trabegot  (Jean).  II,  151. 
Trani.  lU,  69. 
Trappes.  II,  270. 
Trastamare.  II,  386. 
Trastamare  (Henri    de).  Voy. 

Castille  (H.  de  T.,  roi  de). 
Trazignies  (Othon  de).  I,  149. 


Tr^guier.  II,  208. 
Treguier  (pays  de).  II,  226. 
Tremederven  (sire  de).  UI,  226. 
Tresiguidi  (Yves  de).  II,  168, 

174,  182. 
Treves   (Baudouin   de   Liitzel- 

bourg,  archeveque  de).  I,  262. 
Tricarico.  III,  68. 
Tricarico  (comte  de).  III,  68. 
Trie  (Guillebaud  de).  II,   154, 

155. 
Trie  (Jean  de).  Voy.  Dammar- 

tin  (comte  de). 
Trie  (Mathieu  de),  marechal  de 

France.  I,  246,247,249,289; 

II,  23. 
Trie  (Patrouillard  de).  III,  260. 
Trie  (Renaud  de).  I,  111,  112. 
Tripoli.  II,  303. 
Trogofl.  II,  382. 
Trompeton.  III,  177. 
Trouchi  (Nicolas  de).  II,  223. 
Troussel  (Guillaume).  II,  32. 
Troyes.  II,  289. 
Troyes  (eveque  de).  III,  141. 
T'Serclaes    (Jean),   ev6que   de 

Cambrai.  II,  377. 
Tunis  (roi  de).  11,165;  III,  102. 
—  Son  neveu.  III,  102. 
Tunis  (royaume  de).  III,  101. 
Turcs  (les).  II,  177,  300,  302, 

304,  321,  322;  III,  130,  134, 

137  a  139,  201,  216,238,239. 
Turcs  (emir  des).  III,  140. 
Turc  (Grand).  Voy.  Bajazet. 
Turcs  (sultan  des).  Voy.  Baja- 

zet. 
Turenne  (Raimonde).  UI,  158, 

159. 
Turin.  III,  35,  60. 
Turpin  (Gui).  II,  147. 
Turquant.  II,  385. 
Turquie  (la).  III,  140,  147,  167, 

201,  202,  214,  215,  220,  238, 

239,  300. 
Tusculum    ( Annibal ,    cardinal 

de).  U,  185,  200,  204. 
Tuslensis  (ecclesia).  Voy.  Mol- 

lianis  (Jean  de). 
Tyhurn.  Voy.  Londres  (gibetde). 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


337 


U 


Ulster  (Richard  comte  d').  I,  77. 
Urbain  V,  pape.  II,  297,  298, 

301,  311  a  319,  324,329,331, 

332,  341,  342. 
Urbain  VI,  pape.  II,  364  a  366, 

370,  374,  375,  377,  384,  394; 

UI,  6,  15,  18,  57,  68,  81,  82. 
Utrecht  (eveque  d').  III,  131. 
Urbanistes  (les).  II,  377. 
Urbs.  Voy.  Rome. 
Ursins  (Jacques  des),  cardinal. 

II,  365. 


Vaas.  n,  390. 
Vachinara.  Voy.  Arran. 
Valachie  (la).  III,  135,  140,  141. 
Valence  (Aymar  de),  comte  de 

Pembrolie.  I,  176,  177,  179, 

237;  11,  28,390. 
Valenciennes.  I,  152;  II,  32,  34, 

71,  108,  112,  115,  120,  145, 

151,  200. 
Valenciennes  (habitants  de).  II, 

112. 
Valentinois  (comte  de). 

—  Louis  II  de  Poitiers.  III,  159. 
Valgarnier.  II,  193. 
Valgarnier  (Ferrand  de).  II,  193, 

194. 
Valgarnier  (sire  de).  II,  185. 
Valhuon  (Martel  de).  UI,  253. 
Valloires  (abbave  de).  II,  234. 
Valognes.  II,  224,  353,383. 
Valois  (Blanche  de).  Voy.  Bo- 

heme  (B.  de  V.,  reine  de). 
Valois    (Gatherine    de).    Voy. 

Tarente  (G.  de  V.,  princesse 

de). 
Valois  (comte  de).  II,  39;  III, 

109. 
Valois  (comtes  de). 

—  Gharles.  1,1,21  a  25,  30,41, 
47  a  49,  67,  70,  71,  79,  83, 
84,  86  a  89,  121,  150,  169, 
176,  178,  211,  217,  221,  231, 
232,  234,  235,  237,  239,  244, 
256,  272  a  275,  277 ;  II,  46 ; 
UI,  10,  12. 

III 


—  Louis.  Vov.  Orleans  (Louis 
duc  d'). 

—  Philippe.  Voy.  Philippe  VI, 
roi  de  France. 

—  Philippe.  Voy.  Orleans  (Phi- 
lippe,  duc  d'). 

Valois  (comtesses  de). 

—  Gatherine  de  Gourtenay.  I, 
22,  121,  122. 

—  Jeanne  de  Ghatillon  ou  de 
Saint-Pol.  I,  275. 

—  Mahaut  de  Saint-Pol  ou  de 
Ghatillon.  I,  237;IU,  10,  12. 

—  Marguerite  de  Sicile.  I,  21, 
121. 

Valois  (Isabeau  de).  1, 235,  244. 
Valois  (Isabellede).  Voy.  Bour- 

bon  (J.  de  V.,  duchesse  de). 
Valois   (Jeanne   de),   comtesse 

de  Beaumont-le-Roger.  I,  22, 

239. 
Valois  (Jeanne  de).  Voy.  Hai- 

naut  (J.  de  V.,  comtesse  de). 
Valois  (Marguerite  de).   Voy. 

Blois  (M.  de  V.,  comtesse  de). 
Valois  (Marie  de).  Voy.  Galabre 

(M,  de  V.,  duchesse  de). 
Vannes.  U,  174,  197,  198,  201, 

202. 
Vannes  (habitants  de).  II,  198. 
Vaucelles.  II,  200. 
Vaucelles  (abbaye  de).  II,  76. 
Vaucouleurs.  I,  81. 
Vaucouleurs  (sire  de).  I,   127, 

128. 
Vaudemont  (comte  de).  11,261. 
Vaugirard.  U,  227. 
Vaulx-les-Tournai.  U,  144. 
Vautrizen  (sire  de).  I,  111. 
Vecoux.  Voy.  Vaas. 
Venaissin  (Gomtat-).  III,  205. 
Vendin-le-Vieil.    Voy.    Pont-d- 

Vendin. 
Vendin  (sire  de).  I,  128. 
Vendome  (comtes  de). 

—  Bouchard  VI.  II,  186. 

—  Jean  V.  I,  84. 

—  Louis  de  Bourbon.  III,  243. 
Vendome  (Gatlierine,  comtesse 

de).  Voy.  La  Marche  (com- 
tesse  de). 
Venis  (Jean  de).  I,  20. 

22 


338 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


Venise.  Ll,m2;  III,  166,  204. 
Venise  (doge  de).  III,  141. 
Venitien   (un).   "Voy.   Cornaro 

(Pierre). 
Yenitiens   (les).  II,  304,   305, 

322. 
Venosa  (duc  de).  Voy.  Trica- 

rico  (comte  de). 
Ventadour  (comte  de).  II,  261. 
Verdun  (habitants  de).  II,  376. 
Verdun  (Roland  de).  II,  223. 
Vergne  (Pierre  de),  cardinal. 

II,  365. 

Vergy  (Guillaume  de).  II,  126. 
Vergy  (Guillaume,  cardinal  de). 

III,  157. 

Vergy  (sire  de).  II,  126. 
Vermandois  (le).  II,  81,  285,  289, 

299,  347,  393. 
Vermandois     (  gentilshommes 

de).  I,  222. 

—  (prevote  du  bailliage  de).  II, 
333. 

Vernon.  II,  306. 

Vernoville  (Robert  de).  III,  251. 

Verone  (Can  della  Scala,  sire 

de).  m,  12. 
Verson  (Jean  de).  I,  174. 
Vervins.  II,  63,  87,  94,  95,  105. 
Vervins  (Jean  de),  sire  de  Bos- 

mont.  II,  241. 
Vervins  (sire  de).  II,  87,  94. 
Viane.  I,  253,  254. 
Viane  (chatelain  de).  I,  254. 
Vianen  (comte  de).  II,  345. 
Vianen  (sire  de).  II,  345. 
Vich  (Berenguer  de  Bellevis, 

eveque  de).  I,  82. 
Victoires  (abbaye  des).  II,  368. 
Vienne.  III,  141. 
Vienne  (habitants  de).  III,  142. 

—  (N.-D.  de).  III,  142. 
Vienne-en-Dauphine.  I,  205. 
Vienne  (concile  de).  I,  182. 
Vienne    (Jean   de),  amiral    de 

France.  II,  107,  240,  351;  III, 

75,  129,  134,  138. 
Viennois    (dauphin    de).    Voy. 

Dauphin  [le). 
Viennois   (Dauphine  de).  Voy. 

Dauphine  (le). 
Viennois  (dauphines  de). 


—  Beatrice.  I,  21. 

—  Isabelle  de  France.  I,  256; 

II,  18. 

Viennois  (dauphins  de).  I,  21. 

—  Guigues  VIII.  I,  256 ;  II,  5. 

—  Humbert.  11,  148. 

—  Jeanll.  I,  21,  199. 
Vierson   (Jean  de).  Voy.  Bra- 

bant  (Jean  de),  dit  de  Vier- 
son. 
Vigihensis  (civitas)  ou  Bisceglia. 

III,  69,  70. 

Villaines  (Pierre,  dit  le  Begue 

de).   II,  259,  266,  273,  325, 

329,  384,  386,  387,  389;  III, 

106. 
Villefranche.  n,  217. 
Villejuif.  III,  261. 
Villeneuve-les-Avignon.  II,  387; 

III,  154. 
Villeneuve  (Chartreuse  de).  III, 

154. 
Villemur    (vicomte    de).    III, 

240. 
Villerval  (sire  de).  1,  223;  II, 

126. 
Villes  (Gerard,  sire  de).  II,  323. 
Ville-sur-Haine.  II,  111. 
Vilpin  (Gui).  H,  126. 
Vimeu  (le).  I,  75. 
Vimeu    ( chevalier   de).    Voy. 

Bailleul  (Jean  de). 
Vincennes  {le  Bois  de).  I,  228, 

269,  280,   287;    II,  20,  276, 

350,  360;  III,  7,  8,  24,  28  a 

30,  48,  52,  83,  106,  193,  196, 

274. 
Visconti  (Bernabo),  seigneur  de 

Milan.  II,  331,  332;  111,35, 

60,  61,72. 

—  Safille.  Voy.  Visconti  (Thad- 
dee). 

Visconti  (Elisabeth).  Voy.  Ba- 

viere  (duchesse  de). 
Visconti  (Jean-Galeas),  duc  de 

Milan.  II,  251,  337;  III,  72, 

96,  197. 
Visconti  (Yolande).  Voy.  Gla- 

rence  (Y.  V.,  duchesse  de), 

Montferrat  (Y.  V.,  raarquise 

de). 
Vitry  (bailli  de).  II,  87,  105. 


TABLE  ALPHABETIQUE. 


339 


Vitry-en-Artois.  I,  H8,126,'l51, 

152. 
Vivier-en-Drie  (le).  II,  396. 
Viviers.  III,  159. 
Viviers    ( Pierre   de   Sortenac, 

eveque  de),  cardinal.  II,  365. 
Voerne  (sire  de).  Voy.  Fauque- 

mont  (Thierry  de). 
Vohoust  (Barth^lemy).  II,  346. 
Vohoust  (Jean).  II,  346. 
Vottem.  II,  226. 
Vyve-Saint-Eloi.  11,  238. 

W 

Wage  (Thomas).  I,  282. 
Walden.  Voy.  Ganterbury  (ar- 

cheveque  de). 
Waleran.  II,  190,  191. 
Wali7icourt.  II,  76. 
Walincourt  (sire  de).  I,  222;  II, 

76,  213. 
Walla  (sire  de).  III,  260. 
Walle  (Louis  van  de).  II,  239. 
Wantonesvilla  (Robert  de).  I, 

282. 
Waqueneheux  (sire  de).  II,  346. 
Warneton.  I,  214,  254;  II,  242. 
Warwick  (Thomas  Beauchamp, 

comte  de).  III,  144,  180. 
Wasemale  (sire  de).  I,  111. 
Watervliet  (Gilles  de).  II,  45. 
Waudencourt  (Fauvel  de).  II, 

73. 
Wavrin  (batard  de).  III,  46. 
Wavrin  (sires  de).  II,  126;  III, 

46. 
Wenceslas,  duc  de  Luxembourg 

et  de  Brabant,  empereur.  I, 

275,  276 ;  II,  344,  345,  359  a 

361,  372;  III,  1,  2,  54,  166, 

167,  192,  194,  196. 
Werchin  (Gerard  de),  senechal 

deHainaut.  11,112,157,  323. 
Werre  (Pepin  de).  II,  247,248. 
Wert.  II,  17. 
West  Franc  (habitants  du).  I, 

128. 
Westine  (abbaye  de).  I,  63. 
Westminster.  11,  368;  III,  174, 

177. 


Westminster   (abbaye   de).    I, 
172;  III,  186. 

—  (fortitications  derabbayede). 
III,  186. 

Westminster  (abbe  de).  III,  178, 

186,  187. 
Westmoreland  (comte  de). 

—  Ralph  Neville.  m,  145, 169, 
203. 

W^hatrii.  IH,  213. 
Widin.  ni,  134. 
Wight  (lle  de).  IH,  232. 
Winchelsea.  II,  291  a  293. 
Winchelsea  (habitants  de).  II, 

293. 
Winchester.  III,  259. 
Winchester  (comte  de).  II,  201. 
Windsor.  I,  41;  III,  146,  166, 

178,  180. 
Winendale.  I,  55,  96,  99. 
Wissant  (Moreau  de).  III,  66. 
Woestine  (abbaye  de).  II,  5. 
Woodstock.  m,  182. 
Woriyigcn.  I,  32. 
Worm.  II,  344,  345. 
Worseley  (Geoffroi).  II,  343. 


York  (Richard  Le  Scrop,  arche- 

veque  d').  m,  177. 
York  (Edmond,  duc  d').  I,  287. 
York  (Edmond,  ducd').IIl,  133, 

143,  146,  166,  168,  169,  173, 

179,  180. 
ypre.s.  1,57,66,  70,  85, 102, 130, 

258,  259,  278,  279,  291;  II, 

10,  43,  46,47,  52,  53,  91,98, 

130,  131,   134,  135;  III,  34, 

42,  248. 
Ypres  (arbaletriers  d').  II,  99, 

101. 

—  (habitants  d').  I,  115,  128, 
130,  139,  278;  II,  3,  53,  98, 
125,  130,  131;  111,40,42. 

—  (Saint-Martin  d').  I,  259. 
Yvregny  (Gui  d').  m,  253. 


Zagrab  (ev6oue  de).  Voy.  Agram 
(evfique  d  ). 


340  TABLE  ALPHABETIQUE. 

Zannequin  (Nicolas).  I,  277  a  Zelande  (comte  de).  Voy.  Hai- 

279,  291 ;  II,  8.  naut  (Albert,  duc  en  Baviere, 

Zelande  (la).  I,   106,   117,   118,         comte   de),    Hainaut  (Guil- 

152,  164,   169;  II,   60,   213,         laume  Ilnsense,  comte  de). 

214,  320;  III,  246.  Zelande  (vicomtede).  Voy.  Fau- 
Zelande  (chevaliers  de).  I,  164.         quemont  (Thierry  de). 

Yoy.  Renesse  (Jean  de).  Zieriksee.  I,  125,  126,  148. 


Nogent-le-Rotrou ,  imprimerie  Daupelky-Oouverneur. 


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