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FOR USE IN
LIBRARV OMLY
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PRESERVATION
SERVICES
DATE..tHh7...U...g/j...
CHRONOGRAPHIA
REGUM FRANCORU
LMPRIMERIE DAUPELEY-GOUVERNEUR
A NOGENT-LE-ROTROD.
C5ts /^
CHRONOGRAPHIA
REGUM FRANCORUM
PDBfelEE
POUfi Li SOCIETE DE l'HISTOIRE DE FRANCE
PAR
H. MORANVILLE
TOME TROISIEME
1380-1405 ,v^
A PARIS
LIBRAIRIE RENOUARD
H. LATJRENS, SUCCESSEDR
LIBRAIRE DE LA SOGIETE DE l'hISTOIRE DE FRANCE
RUE DE TOURNON, N» 6
MDCCC XCVII
284
' i
t /
EXTRAIT DU REGLEMENT.
Abt. iA. — Le Conseil deslgne les ouvrages a publier, et
choisit les personnes les plus capables d'en preparer el d'en
suivre la publication.
II nomme, pour chaque ouvrage a publier, un Commissaire
responsable, charge d'en surveiller Fexecution.
Le nom de Tediteur sera place en tete de chaque volume.
Aucun volurae ne pourra paraitre sous le nom de la Societe
sans Tautorisation du Gonseil, et s'il n'est accompagne d'une
declaration du Gommissaire responsable, portant que le travail
lui a paru meriter d'etre publie.
Le Commissaire responsable soussigne declare que le tome III
et dernier de Vedition de la CnROXOGaAPeiA regusi Francorum,
prepare par M. H. .Moranville, lui a paru digne d'etre publie
par la Societk de l^Histoiee de France.
Fait d Paris, le 20 novembre i897.
Signe : H.-F. DELABORDE.
Certifie :
Le Secretaire de la Societe de l'Histoire de France,
A. DE BOISLISLE.
AVANT-PROPOS
L'hoimeur d'avoir utilise pour la premiere fois la
chronique que je publie revient a run des plus feconds
editeurs de textes du moyen age, au baron Kervyn de
Lettenhove. Le premier, il signala Tinteret des renseigne-
ments fournis par ce texte et les emploj^a dans Tannotation
de son edition des Chroniques de Froissart. Puis il en
publia des extraits, surtout ceux qui etaient relatifs a
Thistoire de la Flandre.
Partout il designa cette chronique sous le nom de chronique
de Berne; en effet, le manuscrit qui la contient est conserve
a la bibliotheque de cette ville sous le n° 73. Cest une suite
chronologique des rois de France, avec une biographie assez
detaillee pour chacun d'eux. En tete de chaque biographie,
un grossier dessin represente le roi qu'elle concerne. Ge
manuscrit, ecrit rapidement et sans soin, provient de Bon-
gars; il est sur papier, contient 500 pages, et chaque page
est divisee en deux colonnes ; chaque paragraphe est pre-
cede d'un sommaire en rubrique, souvent ajouteapres coup.
Le manuscrit mesure O^^SQ sur 0'"216. Deux mains, con-
temporaines Tune de Tautre, ont ecrit ce volume au milieu
du xv^ siecle : le premier scribe, k qui Ton doit du reste
les rubriques de tout le volurae et des corrections reparties
egalement partout, a tenu la plume jusq^'a la page 217; en
cet endroit, un second ecrivain a repris le travail, mais, par
a
11 AVANT-PROPOS.
inadvertance, a repete la valeur d'environ trois feuillets qui
deja avaient ete copies ; ce qui suffirait a demontrer que le
manuscrit de Berne est le second etat d'un manuscrit plus
ancien et n'est pas un original. Le second copiste a pousse
son travail jusqu'a la page 237', ou le premier ecrivain,
paraissant avoir ete en meme temps un reviseur, a repris
la plume pour corabler une lacune de onze pages jusqu'a
la page 244 bis. Depuis la page 245 jusqu'a la page 479,
on reconnait la main du second copiste, qui k cet endroit
a cede la place au premier, lequel a termine le raanuscrit.
L'un et Tautre copistes, assez negligents, ont passe divers
passages, retablis par le premier ecrivain sur des feuillets
supplementaires lors d'une revision attentive.
Tel est Tetat materiel du manuscrit conserve a Berne. Le
volume sur lequel il a ete copie se composait de deux parties
tres distinctes : la preraiere, suivant les derniers mots du
prologue, s'arretait au regne de saint Louis :
« Considerans hystorie regum Francorum prolixitatem
« necnon et multorum in istam Sancti Dyonisii Ariopagite
« ecclesiam, in qua regum Francorura jacet raaxiraa pars
« humata , venientiura voluntatem avidara cognoscendi
« ipsorum regum originem , scilicet a quibus et unde pro-
«cesserint, teraptavi seriera cunctarura hystoriarum de
« ipsis loquentiura sub quadara arboris forraula redigere,
« adjungere ipsorura actus et victorias , quod et fasti-
« dientibus prolixitatem, propter subjectara ocuhs formam,
« sit oblectatio, et a studiosis facile possit prehabita pre
« oculis memorie commendari ; in quoquidem secundum
« datam formara studui facere, ut nichil propter brevitatera
1. Entre les pages 234 et 235, un feuillet intercalaire est du a
la main du premier copiste.
AVANT-PROPOS. III
« de veritate hystorie detruncarem, incipiens a Priarao qui,
« quantum potuerunt altius invenire historiographi , tem-
« pore primi Valentiniani imperatoris principabatur super
« Francos in Sicambria, usque ad Sanctum Ludovicum, qui
« fuit sancte memorie rex mirabilis cultor justicie, qui cepit
« regnare anno Domini millesimo cc™". . . »
Ceci etablit egalement Torigine de la premiere partie de
la Chronographia. Elle a ete ecrite a Saiut-Denis. Le pro-
logueestlitteralement, sauf en unpoint, la copie deTavant-
propos place par Guillaume deNangis en tete de son abrege
de Fhistoire de France, tel que M. Leopold Delisle Ta decou-
vert a Rome'. Seulement, tandis que le texte edite par
M. Delisle assignait le regne de Philippe le Hardi comme
terme de Touvrage, -le prologue du manuscrit de Berne
marque que cette oeuvre s'arrete a la mort de saint Louis :
«... Usque ad Sanctum Ludovicum qui fuit sancte memorie
« rex... » Avec ce regne se termine la premiere partie du
manuscrit de Berne, son recit est emprunte notamment au
celebre recueil de biographies royales^ dont M. L. Delisle
a montre Tinfluence sur la redaction des Grandes Chro-
niques^.
Pas plus que Guillaume de Nangis, le compilateur de la
premiere partie de la Chronographia regum Francorum
n'a le merite d'avoir tire de son fonds la formule de ce pro-
logue. On lit, en efifet, au commencement de quelques ma-
nuscrits de VHistoire scholastique de Pierre de Poitiers*
1. Bibliotheque de VEcole des chartes, annee 1876, t. XXXVII,
p. 512. Cf. Ibid., annee 1890, t. LI, p. 654.
2. Bibl. nat., lat. 5925.
3. Memoires de la Societe de Vhistoire de Paris, t. IV, p. 191 a 212.
4. Gf. L. Delisle, Livres d'images destines d Vinstruclion reli-
gieuse, Histoire litteraire de la France, t. XXXI, p. 256, note 1.
tx AVANT-PROPOS.
le prologue suiyant', dont il est superflu de souligner
les ressemblances avec le prologue de la courte chronique
des rois de France de Guillaume de Nangis et le prologue
de la Chronographia :
« Considerans historie sacre prolixitatem necnon et diffi-
« cultatem scolarium quoque circa studium sacre lectionis,
« maxime illius que in hystorie fundamento versatur, negli-
« gentiam quorumdam quoque ex inopia verborum impericie
« sue solatia querentium, volentium quasi in saculo quo-
« dam memoriter tenere narrationes hystoriarum, temptavi
« seriem sanctorum patrum a quibus per leviticam et rega-
« lem [tribum] Christus originem habuit, cum eorum operi-
« bus, in unum opusculum redigere, quod et fastidientibus
« prolixitatem propter subjectam occulis formam animi sit
« oblectacio et a studiosis facile possint pre occulis habita
« memorie commendari et omnibus legentibus utilitas con-
« ferri. In quo quidem non facilem laborem, immo negocium
« plenum vigiliarum assumpsi ; tamen brevitati secundum
« datam formam ita studui, ut nichil de veritate detrunca-
«rem, sed ab Adam inchoans per patriarchas, judices,
« reges, prophetas et sacerdotes eis contemporaneos, usque
« ad Christura, finem nostrum, ordinem perduxi. »
Ce n'est pas tout, et M. L. Delisle a releve le meme pro-
logue que celui de Pierre de Poitiers, en tete des tableaux
d'histoire sainte decrits par lui dans VHistoire litteraire'.
Tel est ce prologue, sans qu'il soit aise de determiner ici si
le compilateur de la Chronographia, sous la forme«ou il le
donne, le doit ou Ta fourni a Guillaume de Xangis.
1. Bibl. nat., lat. 1660, fol. 11 r»; lat. 5101, fol. 2 v; lat. 14435,
fol. 136; lat. 15254 et 17579, fol. 211, etc.
2. Livres d'images destines a 1'instruclion religieuse, Histoire litte-
raire, t. XXXI, p. 255 et 256.
AVANT-PROPOS. V
La seconde partie, la seule que j etudie et que je publie,
debute par ces mots : « Incipit cronographia (sic) regum
« Francorum subsequencium et quorumdam aliorum et primo
« de Philippo quarto, » prince que, suivant le mode de nume-
rotation generalement adopte ailleurs qu'a Saint-Denis, on
nomme communement Philippe III ie Hardi. Elle s'etend
jusqu'a Tannee 1405 et suit fideleraent le plan adopte dans
la premiere partie.
L'examen de son texte m'a conduit a la mettre en face de
diverses chroniques traitant de la periode correspondante et
a chercher s'il n'y avait pas une relation etroite entre leurs
recits, enfin s'il etait possible de determiner quelle etait cette
relation .
Ces chroniques sont, dans Tordre ou j'ai cru devoir les
etudier :
1° La Chronique norraande du XIV^ siecle publiee
par MM. A. et E. Molinier,
2° La compilation nommee par M. de "Wailly Anciennes
Chroniques de Flandre.
3*' Les Grandes Chroniques.
4° La Chronique d' Enguerran de Monstrelet.
ChRONIQUE >'0RMANDE.
Lorsqu'en 1882 MM. A. et E. Molinier editerent la
Chronique normande du XI V^ siecle, ils crurent pou-
voir etablir qu'elle etait « Toeuvre d'un capitaine noble au
« service des Valois*, » et, poussant jusqu'nu bout les con-
clusions auxquelles les amenait cette hypothese initiale,
ayant constate que les guerres de Normandie devenaient,
1. P. V.
VI AVANT-PROPOS.
apres la bataille de Poitiers, le sujet favori de leur auteur^
ils ont pense qu'il etait « originaire de la Normandie, y pas-
« sant son enfance et sa jeunesse, servant plus tard sous dif-
« ferents chefs militaires et parcourantaleur suite une par-
« tie du rojaume ; retire sur le tard dans son pays natai, il
« aura raconte dans la derniere partie de son ouvrage les
« evenements dont cette province fut alors le theatre, eve-
« nements dont beaucoup se passerent sous ses yeux^. Nous
« pensons, » ajoutent plus loin les editeurs, « mais il nous
« serait assez difficile de prouver notre hypothese, qu'il fit
« partie de Tarmee rassemblee par le regent pour soumettre
« Paris et que c'est grace a cette circonstance qu'il connut. . .
« les peripeties de la revolution qui renversa Etienne
« MarceP. »
En un mot, MM. Molinier considerent qu a partir de
1328, c'est-a-dire depuis Tavenement de Philippe de Valois,
Tceuvre editee par eux devient originale^. Quant a son debut,
ils croient qu'il est emprunte k une source inconnue d'eux,
mais qu'ils supposent avoir ete ecrite en latin^. Une raison
les porte k forrauler cette derniere hypothese, c'est que leur
auteur « appelle le Roi le celebre agitateur Pierre Konynk ;
« un texte ecrit en frangais en Flandre merae aurait donne
« la forme germanique^. »
II y a la quelque chose de vraisemblable ; mais decider la
chose sur cet argument unique, dont la valeur est contes-
table, parait bien delicat. II faudrait autre chose.
3.
4.
P. vj.
P. viij.
P. xvij.
P. V.
0.
6.
P. xxix.
Ibid., n. 4.
AVANT-PROPOS. Vll
Avant d'aller plus loin, je constaterai que MM. Molinier
n'ont pas essaye de demontrer qu'a dater de 1328 la Chro-
nique normande du XI V^ siecle fut une oeuvre origi-
nale ; ils n'en ont pas trouve de source, et c'est tout.
Apres avoir reconnu que peu d'oeuvres sont plus « imper-
sonnelles, » que Tauteur ne s'y met jamais en « scene, ne
« marque jamais expressement les evenements dans lesquels
« il a joue un role ou qui se sont passes sous ses yeux', »
MM. Molinier n'en ont pas moins, avec ingeniosite, essaye
de determiner, comme on vient de le voir, la situation sociale
deTauteur. Mais, comme eux-memes Tont reconnu au debut
de leur avant-propos, « ce que nous allons dire de sa nais-
« sance, de sa condition sociale et de sa vie sera un peu
« hypothetique. »
Ces hypotheses ne m*ont pas convaincu ; avant d'exposer
mes raisons, comme ma critique porte sur des points tres
delicats, je demande d'avance pardou au lecteur de Taridite
de la discussion et de Tattention que je sollicite.
I.
Les deux manuscrits ayant servi aux editeurs de la
Chronique normande pour retablissement de leur texte,
et qu'ils designent par les lettres A et B, ont tous deux
laisse un blanc dans Tenumeration des localites, ou plutot
des chateaux, detruits par les Parisiens autour de leur ville
k la nouvelle de la revolte, dite Jacquerie, en 1358'.
Un manuscrit dont MM. Molinier designent le contenu
sous le nom de « redaction abregee et remaniee de la Chro-
« nique normande » et ou ils reconnaissent « tres souvent »
1. P. ij.
2. P. 128.
Viii AVANT-PROPOS.
une exactitude plus grande dans les dates et une correction
plus sensible pour les noms d'hommes et de lieux que dans
le texte considere cependant par eux comme la source,
ce manuscrit, dis-je (inscrit a la Bibliotheque nationale
sous le n° 5610 du fonds frangais), ajoute deux noms a
Tenumeration de noms de forteresses mentionnee plus haut ;
il comble ainsi la lacune laissee dans les manuscrits A et B
de la Chronique dite normande.
Or, les manuscrits A et B n'ont pas entre eux d'autre rap-
portque de deriver d'un meme original, dont MM. Molinier
ont suppose Texistence et designe par eux sous la lettre C.
On ne peut admettre que la lacune presentee par A et B soit
lefait d'un singulier hasard. II faut necessairement qu'elle se
trouve aussi dans C. Mais pourquoi ce manuscritC, qu'avec
MM. Molinier nous considererons comme Toriginal de leur
chronique, presentait-il cette lacune, qui revele un projet
de correction (lesdeux noms etant inscrits danslemanuscrit
frangais 5610 sous une forme barbare et non identifiable),
alors qu'un manuscrit la comble et que ce manuscrit, sui-
vant la theorie de MM. Molinier, donne un texte redige
posterieurement au type adopte par eux ?
On pourrait essayer d'objecter que le manuscrit C deri-
vait lui-raeme d'un autre manuscrit, un original D; mais
force est encore d'admettre, pour ce nouveau manuscrit,
Texistence de la lacune precitee, et on ne fait que reculer
d'un degre la difficulte.
La solution k proposer, selon moi, est celle-ci :
Le compilateur, auteur du manuscrit C ou de celui dont
il derive, a eu sous les yeux un texte, des notes, contenant
les deux noms portes au manuscrit fran^ais 5610; il n'a pu
se rendre compte, avec raison d'ailleurs, de ce qu'ils desi-
gnaient (run est Lenne, Fautre Engencie, dans les envi-
AVANT-PROPOS. IX
rons de Paris) et, en attendant une verification, une identi-
flcation que ]a deformation de ces noms rendait necessaires,
il a laisse un blanc, religieusement conserve par ses copistes.
Si Ton admet cette explication, il faudra bien convenir
que le manuscrit frangais 5610 represente Tetat le plus
voisin de roriginal, et alors, loin de considerer le texte
de ce manuscrit comme « un abrege de la Chronique
« normande, » on sera porte a croire que la Chronique
norniande, telle qu'elle a ete publiee par MM. Molinier,
est une amplification du t}^e fourni par le manuscrit 5610.
A ce propos, si les editeurs de la Chronique normande
ont ecrit (p. xl) que la redaction des manuscrits de la
classe du manuscrit 5610 etait « infiniment raoins exacte,
« moins precise » que celle adoptee par eux, en revanche,
quelques pages plus haut (p. xxxv), ils prevenaient le lec-
teur que, « dans certains cas meme, » ils empruntaient au
manuscrit 5610 sa lecon « comme plus correcte que la forme
« correspondante donnee par les manuscrits A et B (dont ils
« ont suivi la redaction). En effet, bien que la redaction qui
« nous a ete conservee, non seulement par le raanuscrit 5610,
« mais par un grand nombre d'autres..., soit une redaction
« abregee et remaniee, tres souvent, notamment chaque fois
« qu'il s'agit du nord de la France ou de la Flandre, elle
« nous donne des dates plus exactes, des formes meilleures
« de noms d'hommes et de lieux * . »
\ . Cette observation ne doit pas etre restreinte aux noms propres
du nord de la France. Ainsi, la localite devant laquelle ^nirit
Pierre le Cruel est dans le ms. 5610 Montel, et dans les mss. qui
ont fourni le texte imprime, le Mouchel [Chronique normande,
p. 187 et note 1). Hesitera-t-on a considerer le ms. 5610 comme
donnant les furmes les plus correctes, bien qu'on doive sigaaler
qu'en un point au moius il nomme {Chronique normandc, p. 131,
note 3) « ie Beghe de Ghambely, » alors quc les autres manuscrits
X AVANT-PROPOS.
Aussi, du moment que ron est d'accord avec eux, quand
ils font Teloge du texte qu'ils considerent comme remanie,
on ne peut reconnaitre comme eux qu'il est « infiniment
« moins exact » que Tautre. On se trouve de la sorte amene a
examiner si le texte qu'ils considerent comme remanie n'est
pas le texte original, plus tard amplifle et developpe par un
auteur auquel on devrait, non pas a chaque ligne, mais en
quelques passages, des details; et ces details, quoi qu'en
disent MM. Molinier, sont bien loin de reveler un temoin
oculaire.
« L'enonce seul de cette supposition suffit pour la faire
« condamner, » ajoutent-ils'. J'avouequej'auraisete moins
affirmatif. En efFet, rien, je suppose, n'empeche de croire
qu'une chronique du type fourni par le manuscrit 5610 ait
ete utilisee par un compilateur ayant a sa disposition une
source historique plus complete pour le recit des guerres
de Normandie, source complementaire inseree par lui en
entier, ou par fragments, dans le cadre historique fourni
par ce manuscrit frangais 5610.
Et si, par hasard, il se trouvait d'autre part une chro-
nique ou Fon aurait pris comme canevas le texte du manus-
crit 5610, et que, sur ce canevas, on eut brode ce que Ton
appelaitalorsdes«incidences » ou des particulariteslocales,
mon hypothese ne recevrait-elle pas de ce fait un singu-
lier appui? Car, enfin, ce qui a ete fait pour des particula-
rites concernant une region a pu etre fait aussi pour une
autre region, et il n'y aurait peut-etre pas d'objection a
penser que la Chronique normande est une redaction
remaniee et allongee dela version representee par le manus-
crit 5610.
ecrivent correctement : « le Dorgne de Ghambeli » (Ibid., p. 131)?
1. P. xi.
AVANT-PROPOS. XI
Or, il existe une chroniquei que MM. Molinier ont brie-
vement mentionnee dans leur introduction- et qu'apres Tedi-
teur, le chanoine de Smet, ils ont tres justement attribuee a
un compilateur tournaisien. Plus correcte en certains points
que le texte adopte par MM. Molinier^, elle se rapproche
infiniment du texte du manuscrit 5610 ; c'est ainsi qu'elle
donne en particulier les deux noms de lieux, dont j'ai cons-
tate Tabsence^ dans les manuscrits de la redaction imprimee
par MM. Molinier.
On y releve a plusieurs reprises des interpolations, sou-
vent longues : toutes ont trait a Thistoire de Tournai ; et
malgre cela il ne viendra k la pensee de personne d'imagi-
ner que cette chronique est une oeuvre originale et qu'un
redacteur posterieur, auteur du type represente par le
manuscrit franQais 5610, a eu Tidee etrange de Tabreger
en supprimant les incidences particulieres a Tournai. Tel a
ete pourtaDt le raisonnement que MM. Molinier ont applique
a la Chronique normande.
Je me resume. II y a une chronique dont la redaction,
sous sa forme primitive, est fournie par les manuscrits du
type represente par le manuscrit frangais 5610 de la Biblio-
theque nationale. Cette chronique, nommee par le scribe
« Cronicque de la conte de Flandre, » titre que justifie ample-
ment son debut, cette chronique a ete remaniee a plusieurs
reprises. De ces reraaniements on possede deux types : 1° un
type a interpolations et remaniements relatifs a la Norman-
\. Recueil des chroniques de Flandre, par J.-J. de Smet, l. III,
p. H5.
2. P. L.
3. Neanmoins, en general, les noms y sont moins correcte-
ment presentes que dans le ms. francais 5610.
4. Recueil des chroniques de Flandre, par J.-J. de Smet, t. III,
p. 191. Ges noms sont ecrits Bonne et Egeme.
xn AVANT-PROPOS.
die; c'est le texte publie par MM. Molinier sous le nom de
Chronique normande ; 2° un type a interpolations et
remaniements relatifs a Tournai ; c'est le texte publie par
le chanoine de Smet.
Reste a determiuer si Ton peut considerer le texte repre-
sente par le manuscrit francais 5610 comme un original ou
comme une compilation. Cest la question qu'on examinera
plus loin.
II.
La Chronique dite normande et les Anciennes Chro-
niques de Flandre, lesquelles ont « copie de longs pas-
sages* » de la Chronique dite norrnande, selon Thypothese
de MM. Molinier, sont les seuls textes, a ma connaissance,
ou le nom du celebre prevot des marchands Etienne Marcel
soit ecrit « Estienne Marissiaux'-. » On se rappelle que
les editeurs de la Chronique normande ont cru recon-
naitre que leur auteur avait assiste au siege de Paris, fait
par le regent, et a Tagonie de la revolte parisienne. Aussi
sera-t-on evidemment surpris de voir qu'ils n'ont pas ete
frappes de cette deforraation etrange d'un nom aussi celebre
que celui d'Etienne Marcel.
Est-il possible d'admettre qu'un contemporain , bien
mieux, un acteur, meme modeste, de cette tragedie, ait
estropie le nom de Marcel au point de le rendre mecon-
naissable ? Si encore le son etait respecte ! mais, a part la
1. P. Iv.
2. Chronique normande, p. 135; Islore et croniques de Flandres,
ed. Kervyn de Lettenhove, t. II, p. 91. — La version tournai-
sienne, dont je me suis occupe plus haut, ecrit aussi Estevene
Marsiaus (liecueil des chroniques de Flandre, par J.-J. de Smet,
t. m, p. 195).
AVANT-PROPOS. xm
premiere syllabe, il n'y a aucune ressemblance entre « Mar-
cel » et « Marissiaux. »
II n'y a moyen d'expliquer une pareille deformation qu'en
admettant que Tauteur de la Chronique normande ne
connaissait que vaguement ces faits-la, et loin d'y avoir
assiste, il faut qu'il y ait ete absolument etranger, que
jamais il n'ait entendu prononcer le nom du prevot des
marchands ; encore ne peut-on pas croire qu'il Tait lu sous
sa forme correcte, il est bien vraisemblable qu'il a eu sous
les yeux une alteration complete de ce nom. Geci amenerait
a conclure que, pour cette partie au moins, non seulement
son recit n'estpas original, mais qu'il Ta copie sur un autre
texte, sans avoir soit le gout, soit le moyen de le controler.
Loin donc d'avoir devant nous un auteur original, nous
n'aurions qu'un compilateur vraiment ignorant.
La Chronographia regwn Francorum, de son cote, a
bien bizarrement traite le nom d'Etienne Marcel. Au lieu de
Tappeler « Steplianus Marcelli, » n'a-t-elle pas imagine
d'ecrire « Stephanus Marescalli ? » De telle sorte qu'on est
tente de croire que Tecrivain latin qui a compose, soit ce
recueil historique, soit les textes qui y ont pris place, ayant
lu par erreurle nom de « Marcel » sous la forme « Marcal, »
en a conclu que la forme latine ne pouvait manquer d'etre
« Marescalii ; » et autant il est irapossible de comprendre
que de « Marcel » on fasse « Marissiaux, » autant il est
croyable qu'en lisant « Marecel, Marecal, » un ecrivain
latin soit porte, en traduisant, a adopter la forme « Mares-
calli. »
Si Fon admet cette hypothese, n'est-il pas curieux de
remarquer combien aisement la leQon « Marescalli » explique
la forme « Marissiaux ? » En sorte qu'on se trouvera natu-
rellement amene k conclure de cette observation que Tauteur
XIV AVANT-PROPOS.
de la Chronique dite normande est probableraent un com-
pilateur ayant connu, seulement sous une forme latine, une
partie des textes employes par lui.
III.
Lorsque la Chronique normande aborde le recit de
la premiere expedition d'Henri de Trastamare en 1366, elle
cite, au cours des succes du pretendant, la prise de « Saint
Fagon »1. MM. Molinier ont tresjustement identifie ce nom,
et ont remarque que c'etait le nora latin de la ville de
Sahagun^, au royaurae de Leon.
II est evideraraent singulier qu'un auteur original, ecri-
vant en frangais, donne de ce nora propre, non pas la forme
vulgaire, qui est « Sahagun, » ou quelque chose d'appro-
chant, mais la forme latine : « Sanctus Facundus. » On
imaginerait plus aisement que la forrae vulgaire ait passe
dans une chronique latine, plutot que d'admettre Tinverse;
k moins qu'on ne suppose que Tauteur de la Chronique nor-
mande, loin d'etre un auteur original, ne soit autre chose
qu'un compilateur ; ce compilateur, voulant inserer dans sa
chronique des renseignements erapruntes a une source latine,
aurait traduit en frangais les noras, d'ailleurs inconnus pour
lui, et tres naturelleraent, il ne pouvait donner leur forme
reelle puisqu'il Tignorait.
II est egaleraent douteux que la forme « Estuires » ou
« Estires^, » paraissant designer les Asturies, et non Soria
corame Tont pense MM. Molinier^ ait ete connue sous sa
1. P. 181.
2. P. 342, note 3.
3. P. 182 et note 1.
4. P. 343, note 2.
AVAM-PROPOS. XV
forme correcte d' « Asturies » par le redacteur de la Chro-
nique normande. Au contraire, il n'a vraisemblablement
connu ce nom qu'a travers une forme deja incorrecte et tres
semblable a la forme latine reproduite par la Chronogra-
phia : « comitatum Esturie. »
La chose est plus evidente encore pour le nom de Montiel,
que la Chronique normande ecrit « le Mouchel ' . »
La relation de cette campagne donne, en un autre pas-
sage tres voisin du precedent, un appui k mon hypothese.
« Devant Toullette arriva le roy Pietre k iii lieues de la
« cite au- Port^... » Dans le sommaire si bien fait dont
MM. Molinier ont fait suivre le texte de la Chronique nor-
7nande, ils ont tres fidelement interprete cela de la fagon
suivante : « Henri de Trastamare et Du Guesclin les defont
« au lieu de Port, k trois lieues de Tolede...'^, » et ils ont
remarque, avec raison, que ces details et d'autres qui suivent,
etaient imaginaires, sans pouvoir expliquer d'ailleurs cet
etrange passage.
La Chronographia regum Francorum donne le meme
recit, puisque sa relation est en quelque sorte parallele a
celle de la Chronique normande et permet de donner un
sens a cette phrase. Voici ce qu'on y lit : « Appulit in
« quodam portu {sic) ab eadem civitate tribus leucis... »•
Ici plus de ville du nom inconnu de « Port, » et on com-
prend alors que la Chronique normande a pris un
qualificatif pour un nom de ville. Ne sera-t-on pas tente
1. P. 187. — Je m'empresse d'ajouter qu'un manuscrit, dont
les editeurs donnent les variantes en note, fournit la lecon cor-
recte Montel.
2. Un autre ms., a la place de au, donne d.
3. P. 182.
4. P. 343.
XVI AVANT-PROPOS.
de croire que la Chronique normande n'est pas du tout
une oeuvre originale, et qu'il est fort possible qu'elle ait ete
compilee sur des sources ecrites en latin souveut mal com-
prises du compilateur ?
IV.
Si des constatations qui precedent on emporte le senti-
ment qu'il est au moins tres douteux que la Chronique
dite normande soit une ceuvre originale, qu'en second
lieu il est yraisemblable que son redacteur ait eu sous les
yeux un texte auquel il empruntait les principaux elements
de son recit, qu'enfin ce texte donnait les noms propres sous
leur forme latine, on reconnaitra, sans grand eflbrt, qu'il
est probable que les noms propres seuls n'etaient pas ecrits
sous une forme latine et que ce texte primitif, d'ou derivait
la Chronique dite norraande, etait lui-meme un texle
latin.
Ainsi, on en arriverait a admettre les points suivants :
l^^La Chronique dite normande est une compilation, ce
qui explique, comme Tont dit ses editeurs, bien qu'elle ait
'< certainement ete redigee par une seule personne et pro-
« bablement en une seule fois ' , » qu'on rencontre « peu
<< d'oeuvres plus impersonnelles que cette composition bisto-
« rique"^. » Mais, de ce fait que la Chronique normande
n'est qu'une compilation, il n'en faut pas conclure qu'eUe
est sans valeur et on continuera a reconnaitre Texactitude
et rinteret de divers passages, notamment de ceux qui con-
cernent les guerres de Normandie.
2° Une autre conclusion s'imposerait encore : la Chro-
1. P. xxiv.
2. P. ij.
AVANT-PROPOS. xvil
nique nonnande a ete compilee sur une source latine;
et il faudrait alors etendre rhypothese que MM. Molinier
ont restreinte k la premiere partie de leur chronique^ et
reconnaitre que la premiere, comme la seconde partie de la
Chronique dite normaiide-, derivent d'une source latine.
Donc, il y aurait de grandes chances pour qu'un texte
latin, ou Fon retrouverait les recits de la Chronique dite
normande, soit ce texte primitif, ou du moins, si Ton
repugne a admettre que ce soit ce texte latin meme, il serait
une redaction d'autant plus voisine deroriginal, qu'il serait
ecrit dans la meme langue.
Or, Texamen de la Chronographia regum Francorum
convaincra le lecteur, comme elle m'a convaincu, de la
parente des deux relations ; Tune, la version frangaise (ou
Chronique dite normande), est plus courte et moins exacte
que la version latine (ou Chronographia regum Franco-
rum) ; et, pour le constater, on n'aura qu'k jeter les yeux
sur les notes dont j'ai accompagne mon edition.
En dehors des lacunes si nombreuses du recit de la Chro-
nique dite normande, il y a deux erreurs qui montrent
que la Chronique normande a ete ecrite apres les textes
qui ont pris place dans la Chronographia : elle a en un
point voulu completer, et dans Tautre corriger.
A Tannee 13583, faisant allusion k la duchesse de Nor-
1. « Cest a cette source, ecrite probablement en latin, que notre
0 auteur a emprunte une partie de son recit, » ont ecrit les ^di-
teurs (p. xxix).
2. On exceptera naturellement les passages qui visent tout
particulierement la Normandie.
3. P. 130. — II faut ajouter que le texte fourni par le meilleur
manuscrit de la seconde redaction, suivant la classification de
MM. Molinier, remplaco les mots « la royne » par k se femme »
(Ibid., note 5). Cest sans doute par erreur que les editeurs ont
h
xvril AVANT-PROPOS.
mandie, la Ckronique dite normande lui donne, par anti-
cipation, le titre de reine, alors que le regent, son epoux,
ne devint roi qu'en 1364, a la mort du roi Jean. MM. Moli-
nier, qui ont note cette particularite, en s'en servant pour
demontrer que leur chronique avait ete redigee apres 1364,
ont releve, quelques pages plus haut', une erreur non
moins singuliere. Ainsi, Tauteur, amene a citer le nom du
frere du marechal Robert Bertrand, il s'appelait Guil-
laume, lui donne le titre d'eveque de « Beauvais, » alors
quiletait, a cette epoque (1341), eveque de Bayeux, etquil
passa au siege de Beauvais seulement en 1347. Une pareiUe
erreur est due a la correction, non d'un reviseur (puisque
les editeurs n'ont pas releve de variante a cet endroit de la
redaction de la Chronique normande, empruntee au ms.
frang. 5610), mais du compilateur meme, qui, moins igno-
rant, ou, si Ton veut, mieux informe que dans d'autres pas-
sages, sachant d'ailleurs que Guillaume Bertrand avait ete
eveque de Beauvais, a cru redresser une faute, en substi-
tuant, dans le texte qu'il compilait, « Beauvais » a
« Bayeux'^. »
A mon avis, MM. Molinier auraient pu, en s'appuyant
sur cette erreur, emettre Thypothese que Tauteur de la
ecrit dans leur introductioa que le texte portait ces mots : « la
« royne se femme » (p. xxiv).
1. P. 51. — La chronique a interpolations tournaisiennes se
borne a citer « Ghillamme son frere, » sans ajouter autre chose
(Recueil des chroniques de Flandre, par J.-J. de Smet, t. III, p. 157).
Tout le passage en question a ete empruute par MM. Molinier
au ms. francais 5610.
2. Quelques Ugnes plus bas, le compilateur, peu attentif a la
contradiction qu'il laissait entre les deux passages, lui donne le
titre d'eveque de Bayeux (Ghronique normande, p. 75). La, evi-
demment, il a oublie de faire ce qu'il pensait etre une correction.
AVANT-PROPOS. XIX
redaction de la Chronique dite normande, contenue dans
le ms. frang. 5610, etait, ou originaire, ou habitant du
diocese de Beauvais. N'est-il pas facile, en effet, d'ad-
mettre qu'un habitantdu Beauvaisis, ou un clerc originaire
de ce diocese, et assez au courant des noras de ses derniers
eveques, a seul pu, en ecrivant la version du manuscrit fran-
^ais 5610, reformer de cette fagon-lk ce qu'il jugeait, par
defaut d'information, etre une erreur? Ainsi s'expliquerait
cette redaction ecrite « dans le nord de la France^, » plus
precisement par un Artesien-, suivant MM. Molinier, et
suivant eux aussi cette singularite que leur auteur, a leur
sens normand d'origine, parle « si souvent de la Picardie et
« de TArtois ^. »
En dernier lieu, si dans Tune des redactions de la chro-
nique frangaise que ron etudie ici, on reconnait un passage
tres visiblement abrege et qui ne se retrouve dans aucune
des autres redactions, ilfaudra bien avouer que, d'unepart,
cette chronique francaise n'est que le resultat d'une compi-
lation, — je crois Tavoir montre plus haut, — et que, d'autre
part, le texte donnant cet episode avec tous ses developpe-
ments serait tres probablement la source de cette chronique,
surtout si ce texte doit avoir ete redige en latin.
En parcourant la version tournaisienne , qui m'a deja
fourni quelques arguments, on remarque qu'elle contient
une allusion, visiblement tres ecourtee, au Voeu du Heron^.
1. P. xl.
2. P. Ixxj.
3. P. xj.
4. Recueil des chronicjues de Flandre, par J.-J. de Smet, t. III,
p. 147.
XX AVANT-PROPOS.
Les manuscrits utilises par MM. Molinier sont absolument
muets sur cet episode. Quant a la Chronographia regum
Francorum, non seulement elle en parle, mais elle donne
une suffisante analyse du Voeu du Heron, et meme ajoute
quelques renseignements au texte qui en etait connu jusqu'a
ce jour^
II y a donc la une raison de plus, elle s'ajoute aux prece-
dentes, pour croirequesi la compilation francaise, dont une
redaction a ete publiee par MM. Molinier sous le nom de
Chroniqus normande, n'a pas ete faite sur le texte meme
de la Chronographia regum Francorum, du moins elle
a ete ecrite d'apres des textes latins qui ont pris place dans
cette compilation latine.
Anciennes Chroniqdes de Flandre.
Ici on doit se poser une nouvelle question. S'il est vrai
que la Chronique normande ne soit qu'une compilation,
et une compilation faite sur des textes latins, il convient de
chercher si Tauteur de la compilation faite sous la forme
signalee par MM. Molinier a eu sous les yeux le texte
latin meme et a su a la fois etre un traducteur et un abre-
viateur, ou s'il y a eu deux ecrivains, d'abord un traduc-
teur, sur roeuvre duquel un abreviateur a opere.
Une comparaison meme superficielle de la Chronique
normande avec la vaste chronique connue sous le nom
&' Andennes chroniques de Flandre semble montrer
que Tune a ete la source de Tautre; et comme il serait
vraiment difficile de croire qu'un texte etrique et mala-
droitement abrege est la source d'une chronique dont le recit
1. T. n, p. 37.
AVANT-PROPOS. xxi
est bien plus complet, equilibre et proportionne dans toutes
ses parties^ force serait de conclure que les A^icieniies
chroniques de Flandre ont servi de base au travail du
redacteur de la Chronique dite normand.e.
II y a un puissant arguraent a Tappui de ma fagon de
voir. Ne lit-on pas sur le feuillet de garde du manuscrit de
la Chronique normand.e, fournissant le texte oules lecons
et les noms propres sont, au sentiment de MM. Molinier,
les plus corrects (le ms. frang. 5610 de la Bibliotheque
nationale), le titre suivant ecrit par une main de la fin du
XIV® siecle : « Croniques du conte de Flandres? » Cest
sous ce nom, revelant son origine, qu'un contemporain
designait le texte publie par MM. Molinier,
Un mot d'abord sur les editions des Anciennes chro-
niques de Flandre. Publiees pour la premiere fois par
Denis Sauvage en 1562, elles ont, de nos jours, ete Tobjet
de deux editions; la premiere, incoraplete, due a M. N. de
Wailly, a paru dans le t. XXII du Recueil des Historiens
des Gaules et de la France et contient les rapprochements
necessaires entre le texte edite et celui qui avait servi a
Denis Sauvage; la seconde, complete ceUe-la, est Toeuvre
du baron Kervyn de Lettenhove et a pris place, avec
d'autres textes, dans la Collection des chroniques belges
sous le titre d'Istore et croniques de Flandres. Cette der-
niere edition , pour laquelle M . Kervyn de Lettenhove a con-
sulte differents manuscrits, contient des variantes nom-
breuses et interessantes.
Les ressemblances entre les Anciennes chroniques de
Flandre et la Chronique normande sont si corapletes,
1. Cest cependaot ropinion qu'ont soutenue MM. Molinier
{Chronique normande du XJV^ siecle, p. Iv).
XXII AVANT-PROPOS.
que les observations que j'ai faites plus haut sur quelques
passages de la Chronique normande s'appliquent exac-
tement aux passages correspondants des Anciennes chro-
niques de Flandre; je ne les reproduirai donc pas ici.
Quelques points cependant meritent des observations
complementaires. J'ai conclu plus haut de Texamen que
j'en faisais, que la Chronique normande derivait d'une
source ecrite en langue latine, mais je n'ai pas entendu
affirmer que son auteur avait directement opere cette tra-
duction ; il serait tres possible d'admettre qu'il a travaille
sur une traduction dejk faite, laquelle a pu passer dans le
recueil connu sous le nom di Anciennes chroniques de
Flandre. Je ne prends pas parti dans la question, me bor-
nanta etablir quela Chronique normande, aussi bien que
les Anciennes chroniques de Flandre, ne sont que des
compilations traduites du latin.
La plupart des arguments servant a etablir Torigine
latine de la Chronique normande s'appliquent , je le
repete, aux Anciennes chroniques de Flandre. Mais il y
en a d'autres aussi qui, mes premisses admises, viennent
tout naturellement se grouper a Tentour.
Ainsi, a propos de rintervention des Anglais dans les
affaires de Bretagne en 1342, les Anciennes chroniques
de Flandre ^ et avec elles la Chronique normande - citent
une localite qu'elles nomment « Beauves sur Mer » ou
« Biauvais sur Mer. » Or, admettra-t-on qu'un Frangais,
ecrivant en frangais, estropie ainsi le nom de Beauvoir-
sur-Mer? Tandis que Ton concoit fort bien qu'un ecrivain
frangais, trouvant, dans un texte ecrit en latin par un mala-
\. Istore et croniques de Flandres, t. II, p. 6.
2. P. 54.
AVANT-PROPOS. xxiil
droit habilleur de noms francais en latin, le nom de « Bel-
« vacum supra Mare^, » aura traduit tout naturellement
« Belvacum » en « Beauves » ou « Biauvais. »
De merae, s'il est vrai que la Chronique normande,
amenee a citer la localite de « Vaugirard "-, » a ecrit ce nom
sous sa forme actuelle, les Anciennes chroniques de
Flandre produisent Tetrange nom de « le Val Gerard^. »
Peut-on expliquer cette bizarrerie, si on n'admet pas que le
premier compilateur, un traducteur ignorant de la geo-
graphie, a simplement traduit le latin « Vallem Gerardi^ »
en frangais, sans se rendre compte que le nom qu'il for-
geait ne repondait a rien , alors qu'un correcteur ou un
reviseur a adopte la forme « Vaugirard, » qui est la bonne?
Comment parviendra-t-on a expliquer qu'un des manus-
crits des Anciennes chroniques de Flandre designe le
comte de Katzenelenbogen sous le nom de comte de « Cha-
tillon-^? » On objectera qu'un autre manuscrit^ donne la
forme « Castellennebogue ; » mais peut-on admettre qu'une
alteration de « Castellennebogue » ait pu amener au contre-
sens ou a la confusion que cause la forme « Chatillon? »
La diflficulte est insoluble, je crois, si on ignore qu'un texte
latin, insere dans la Chronogra/phia, habille ce nom alle-
mand en « Castellione in Boa^, » et si on ne considere
pas qu'un traducteur ignoranta naiveraent transpose « Cas-
« tellione » en « Chatillon, » tout en ecartant comme inexpli-
cables les mots « in Boa. » Puis un reviseur, verifiant le
1. Chronographia regum Francorum, t. II, p. 197.
2. P. 78.
3. Istore et croniques de Flandres, t. U, p. 23.
4. Chronographia regum Francorum, t. 11, p. 227.
5. Historiens de France, t. XXn, p. 363.
6. Istore et croniques de Flandres, t. I, p. 214.
7. Chronographia regum Francorum, t. I, p. 63.
XXIV AVANT-PROPOS.
travail du traducteur, a execute une correction necessaire,
d'ou la forme « Castellennebogue. »
Plus loin, dans le nom du tresorier des guerres de Phi-
lippe VI de Valois, Jean du Gange, que les Anciennes
chroniques de Flandre ecrivent « du Cambge^ » ne recon-
nait-on pas une evidente reminiscence du latin « de Cam-
« bio ~ ? »
Ailleurs, admettra-t-on , si on suppose ranteriorite du
texte des Anciennes chroniques de Flandre, qu'un nom
geographique qu'elles donnent sous la forme « Mont-Saint-
Quentin^ » ait pu etre traduit en « Moncellum Sancti Quin-
tini^ » au lieu d'etre converti simplement en « Montem
Sancti Quintini? »
Enfin, MM. Molinier, corame je Tai rappele, ont reconnu
que, pour la partie anterieure a 1328, la. Chronique nor-
mande pouvait avoir une source latine. J'ai cite ie pas-
sage qui leur avait suggere ce sentiment : Pierre Konynk
est nomme Pierre le Roy par la Chronique normande ; or,
ils pensent qu'un texte ecrit en frangais, en Flandre meme,
aurait donne la « forrae germanique. » Je suis assez de leur
avis ; mais la ou Texistence d'un prototype latin est plus
evidente encore, c'est dans les Anciennes chroniques de
Flandre qui ecrivent : « Li roys Pierre Connins, tisserans
« de lingc'^, » en commettant, par ignorance, une erreur
grossiere que seule peut expliquer la presence, dans un texte
latin , par exeraple, des raots : « Petrum , cognomento Regis^ , »
ou bien mieux encore « Petri Conin, alias Regis''^. »
1. htore et croniques de Flandres, t. II, p. 24.
2. Chronographia regunx Francorum, t. II, p. 229.
3. Istore et croniques de Flandres, t. II, p. 374.
4. Chronographia regum Francorum, t. II, p, 78.
5. Istore et croniques de Flandres, t. I, p. 229.
6. Chronographia regum Francorum, t. I, p. 97.
7. Ihid., p. 101.
AVAM-PROPOS. XXY
Bref, tout concorde a prouver que les Anciennes chro-
niques de Flandre et la Chronique normande, meme
apres rannee 1328, ont eu une source latine.
Pour attaquer cette demonstration, je ne vois guere que
deux arguments, et je ne les crois pas bons. Le premier pour-
rait etre tire de ce fait que la Chronographia (ou je recon-
nais la reunion des textes traduits et inseres dans la compi-
lation connue sous le nom d! Anciennes chroniques de
Flandre), a la date de 1294 • et a la date du 8 fevrier
1340", donne le texte de deux lettres, dont les originaux
latins different de la version quelle reproduit. On pour-
rait penser, semble-t-il, que les Anciennes chroniques de
Flandre contenant un texte frangais plus voisin du texte
latin de la Chronographia que roriginal latin, le redac-
teur des Anciennes chroniques de Flandre a traduit sur
roriginal latin une version francaise reportee en latin par
le compilateur de la Chronographia. Donc, la Chrono-
graphia ne serait qu'une traduction des Anciennes chro-
niques de Fland're.
Voici le point faible de ce raisonnement. Independam-
ment des arguments que j'ai presentes plus haut, il en existe
un direct pour ce cas. II n'y a aucune raison serieuse de
supposer que le texte francais de ces deux lettres soit plus
ancien que leur texte latin de la Ch'ronographia, et, pour
expliquer que Tauteur du texte latin de la Chronographia
n'ait pas reproduit litteralement les originaux latins , il
n'est pas besoin d'insister longtemps sur ce fait qu'il n'etait
surement pas attache a la chancellerie royale, qu'il na pu se
procurer une copie de ces originaux, mais seulement une
traduction frangaise, faitepourlapublicite'S lui etauttombee
i. T. 1, p. 44.
2. T. II, p. 91.
3. Rien n'est plus certain que l'usage de porter a la connais-
XXVI AVANT-PROPOS.
entre les mains, il a cru ue pouvoir se dispenser, puisqu'il
ecrivait en latin, de rhabiller ces lettres en latin. De sorte
que le compilateur des Anciennes chroniques de Flandre,
travaillant au contraire en frangais, a reporte en cette
langue, par une nouvelle vicissitude, le texte de ces deux
lettres.
Le second argument qu'on pourrait, a la suite d'un exa-
raen superficiel, croire de nature a ebranler Topinion que
je soutiens (je veux dire la priorite d'un texte latin sur le
texte frangais), est fourni par un nom propre. La localite
frangaise de Tortequenne ou Tortequene est citee sous la
forme « Torta Cauda » par la Chronographia. On voit de
suite la cause de Terreur : un n pris pour un u et « Torte-
« quene » lu « Tortequeue, » d'ou « Torta Cauda. »
Mais, en verite, peut-on s'appuyer raisonnablement sur
un pareil argument pour attaquer ce que j'ai essaye de
demontrer ? Si je pretends prouver que le texte latin a la
priorite sur le texte frangais, est-ce a dire que j'afi5rme
que Tauteur ecrivant en iatin a eu seulement sous les jeux
des elements de travail, des notes historiques, ou les noms
propres fussent habilles en latin? TJne telle conclusion est
bien loin de ma pensee; tout au contraire, je tieus pour evi-
dent que recrivain latin a eu connaissance des noms de lieux
uniquement sous leur forme fraugaise ecrite, d'ou son erreur
si naturelle pour qui connait les formes de Vn et de Yu, a
ce point semblables que bien des transcripteurs, et non des
moins competents, s'y trouvent pris.
Donc, on ne peut contester, a mon sens, ranteriorite d'un
texte latin sur le texte en frangais.
sance du public par voie d'affiches, dont les copies circulaient,
des documents politiques importants. Cf. Chronographia regum
Francorum (t. 11, p. 349), « ... qui in pubiico fuit cito divulgatus
« el a multis per Parisius transcriptus. »
AVANT-PROPOS. xxvii
Grandes Chroniques.
On sait que tous les passages curieux des Anciennes
chroniques de Flandre ne se trouvent pas dans les redac-
tions diverses de la Chronique normande. On en releve
beaucoup, au contraire, dans la celebre compilation faite a
Saint-Denis et connue sousle nom de Grandes Chroniques.
Or, puisque je pense que les Anciennes chroniques d.e
Flandre derivent d'un texte anterieur, il n'est pas inutile
de montrer que, loin d'avoir copie les passages communs
dans les Grandes Chroniques, c'est le contraire qui est
arrive.
Je ne signalerai pas ici tous les episodes qui figurent, a
la fois et dans les memes termes, soit dans la Chronogra-
phia, soit dans les Anciennes chroniques de Flandre,
soit enfin dans les Grandes Chroniques. J'ai fait cette
besogne dans le cours de Tedition et il est inutile de la recom-
mencer. Je m'occuperai seulement des passages de quelque
utilite, a mon sens, pour ma demonstration.
§1-
J'ai dit qu'a la date de 1294 les Anciennes chroniques
de Flandre reproduisaient une lettre de defi d'Adolphe, roi
des Romains, a Philippe le Bel^ L'episode entier figure en
termes identiques dans les Grandes Chroniques^; seule-
ment, chose singuliere, le texte de la lettre difiere, sinon
quant au sens, au moins quant aux locutions, dans Fune et
dans Tautre chronique, alors que le recit qui Tencadre est
congu dans les memes mots.
Que conclure de ce fait, sinon que le compilateur de cette
i. Historiens de France, t. XXII, p. 350.
2. Grandes Chroniques, t. V, p. 44.
xsviil AVAM-PROPOS.
partie des Grandes Chroniques a eu, on le sait de reste,
le moyen de controler le recit qu'il inserait dans son Cor-
pus historique? il a alors, sur le texte authentique de la
lettre d'Adolphe (encore aujourd'hui conservee aux. Archives
nationales), procede a une traduction : celle-ci a du lui
paraitre d'autant plus fidele que j'ai montre plus haut, qu'a
mon avis, la version des Anciennes chroniques de Flandre
avait ete faite sui* un texte latin', dans lequel, si on retrou-
vaitle sens tres exact dela lettre de defi, on n'en reconnais-
sait pas les termes.
Seulement, rinfluence facheuse de la version demeuree
sous ses yeux s'est fait sentir dans la date du temps, et au
lieu de la reproduire d'apres la copie authentique, dont il
s'inspirait pour le reste, le compilateur des Grandes Chro-
niques a repete la faute, due a Tauteur de Toeuvre histo-
rique, sa source principale.
Comment soutenir que c'est au contraire le compilateur
des Anciennes chroniques de Flandre qui se serait livre
a une nouvelle traduction, moins exacte que celle trouvee
par lui chez son auteur, et depourvue de Tautorite s'atta-
chant a une version empruntee a un recueil aussi celebre que
les Grandes Chroniques ?
§2.
Les Grandes Chroniques donnent de Tavenement de
Tempereur Henri VII une version- s'ecartant absolument
de leur inspirateur ordinaire, Guillaume de Nangis ou ses
continuateurs; elle est au contraire identique a celle des
Anciennes chroniques de Flandre'^. On retrouvela meme
1. Chronographia regum Francorum, t. I, p. 44.
2. T. V, p. 183 a 197.
3. Istore et croniques de Flandres, t. I, p. 395.
AVANT-PROPOS. XXIX
en partie dans la ChronographiaK A la verite, certaines
particularites de cet episode se trouvant dans les Grandes
Chroniques figurent seulement dans la Chronographia- .
A Tinverse, il y a des passages qui figureut dans les
Anciennes chroniques de Flandre et dans la Chronogra-
phia^, mais qui manquent dans les Grandes Chroniques.
Pourra-t-on conclure de ces observations contradictoires
que la version des Grandes Chroniques est roriginal de
celles des Anciennes chroniques de Flandre? Je ne le
pense pas, et il est plus sense d'admettre qu'il y a eu plu-
sieurs legons du meme episode, les unes plus completes en
certaines parties que les autres, legons passees les unes dans
les Grandes Chroniques, les autres dans les Anciennes
chroniques de Flandre.
Et si je montre des confusions ou des lacunes revelant
chez le compilateur des Grandes Chroniques soit de
Tetourderie, soit le desir d'abreger sa besogne, alors que
j'aurai, d'autre part, un texte ou ces confusions et ces
lacunes ne se rencontrent pas, il faudra bien reconnaitre
dans ce second texte le modele du precedent, ou du moins
avouer qu'il presente un etat plus ancien. Or, il est aise de
constater que les Grandes Chroniques se sont si bien em-
brouillees dans le recit de Tentree de Tempereur Henri YII
a Rome, que, non contentes d'en inserer une version, celle
de la Chronographia, a sa place^, elles ont plus loin
recommence le recit du meme episode emprunte a une autre
sourcc'^, sans paraitre se douter du double emploi.
1. T. I, p. 184 a 205.
2. Cf. Ibid., p. 194, note 3.
3. Ibid., t. I, p. 185, note 1 in ftrie.
4. T. V, p. 183 a 185.
5. Ibid., p. 192 et 193.
XXX AVANT-PROPOS.
Yoila pour la confusion. Quant a la lacune, le compilateur
des Grandes Chroniques la confesse lui-meme a Tavance :
«... moult de causes, lesquielles sont en ses constitutions
« alleguees^ et seroient moult longues k mettre en escript-. »
Or, cette « constitution, » je la trouve tout au long dans la
Chronographia, melee a la version, d'ailleurs seniblable
pour ses autres parties, reproduite par les Grandes Chro-
niques. Peut-on douter, pour ce point, de Tetat plus com-
plet, et consequemment plus ancien, donne par la Chrono-
graphia ? Faut-il ajouter qu'un examen attentif montre la
Chronographia oflfrant, jusqu'au depart de Tempereur pour
Rome, un texte plus complet dans les details que les Grandes
Chroniques ?
§3.
La bataille de Cassel est un des evenements les plus con-
siderables qui aient frappe les historiens du xrv^ siecle ; il
est remarquable que la relation de cette bataille n'ait pas
ete prise par le compilateur des Aticiennes chroniques de
Flandre dans Toeuvre qu'il traduit en general, je veux dire
dans la Chronique du continuateur de Guillaume de Nan-
gis. II a laisse de cote son guide ordinaire, pour adopter la
version qui est celle des Anciennes chroniques de Flandre
et de la Chronographia.
Notons k ce propos que les preparatifs de la bataille de
Cassel, relates par les Gra^ides Chroniques et la Chrono-
graphia, ne se trouvent pas dans les Anciennes chro-
niques de Flandre; el meme le texte des Grandes Chro-
1. II s'agit de la decretale Pastoralis cura de Glement V.
2. Grandes Chromques, t. V, p. 200.
. AVANT-PROPOS. xxxi
niques est moins complet que celui de la Chronographia ^ .
En outre, il contient une erreur grave, Devant citer le nom
de « Bergues, » le compilateur des Crrandes Chroniques a
commis Terreur grossiere (qui ne s'explique que par Tana-
logie des traits et du son) d'ecrire « Bruges'. » On n'admet-
tra pas que cette faute provienne d'autre chose, sinon d'une
erreur de copie. Enfin, il a oublie de citer « Dixmude-^ » que
nomme la Chronographia.
Doutera-t-on que la Chronographia oflfre un texte plus
correct et plus complet que la partie correspondante des
Grandes Chroniques? Et n'est-il pas legitime de con-
clure que, dans ces conditions, le texte meilleur est Torigine
du texte moins bon et moins complet ?
Ce n'est pas a propos d'un seul episode qu'on remarque
la superiorite de la version de la Chro7iographia sur celle
des Anciennes chroniques de Flandre et des Grandes
Chroniques ; la meme observation s'applique aux autres
passages qui leur sont communs. Ainsi, par exemple,
autant Tepisode de Cadzand est detaille dans la Chrono-
graphia'*, autant il est tronque dans les Anciennes chro-
niques de Flandre'^; et bien qu'il soit mieux traite dans les
Grandes Chroniques^, il n'estpas encore complet corame
dans la Chronographia.
Ce n'est pas a dire que les Grandes Chroniques pre-
1. T. II, p. 3 a 10.
2. T. V, p. 311. La Chronographia regum Francorum doane
correctement Bergues (t. 11, p. 3).
3. T. V, p. 312.
4. T. II, p. 44 et 45.
5. Istore et croniques de Flandres, t. I, p. 362 et 411.
6. T. V, p. .371.
XXXII AVANT-PROPOS.
sentent toujours une version plus complete, plus correcte que
les Anciennes chroniques de Flandre. Les Grandes
Chroniques, par exemple, appellent « Jean^ » le fils du
duc de Bourgogne, alors que, plus correctement, les An-
ciennes chroniques de Flandre- le nomment « Philippe. »
Une page pius loin, les Grandes Chroniques ont fait
un grossier contresens qui rend le recit inintelligible :
« Mais les gens du duc les retindrent et entrerent bien
« soixante droitement k un pas que Ton appelle le Pont
« Hasequin^. » Qu'ecrit la Chronographia'? « Nichilomi-
« nus tamen se tantum properare non potuerunt, quin ex
« eis XL^ remanerent interfecti in quodam passu, qui dicitur
« Pons Hauzequin ^. » Voila la phrase telle qu'elle doit etre
construite, de faQon a donner un sens, et c'est ainsi que les
Anciennes chroniques de Flandre ^ se sont exprimees.
II ya ailleurs dans les Grandes Chroniques^ un autre
contresens que les Anciennes chroniques de Flandre ^ se
sont bien gardees de commettre : « Et s'en alerent le conte
« d'Artois et sa compaignie logier dessous une forest, »
ecrivent les Grandes Chroniques, ce qui est inexplicable,
puisquil n'y avait pas alors (en 1328) de comte d'Artois.
Au contraire, on lit dans le passage correspondant de la
Chronograjihia^ : « Ac se locavit subtus quamdam silvam
« que est comiti Arthesii . »
1. T. V, p. 389.
2. htore et croniques de Flandres, t. I, p. 386. — Gf. Chronogra-
phia regum Francorum, t. II, p. 126.
3. Grandes Chroniques, t. V, p. 390.
4. ChronograpJUa regum Francorum, t. II, p. 127.
5. Istore et croniques de Flandres, t. I, p. 387.
6. T. V, p. 312.
7. Istore et croniques de Flandres, t. I, p. 343.
8. T. II, p. 4.
AVANT-PROPOS. xxxiil
II est vrai qu'en une circonstance, une seule, je crois, les
Grandes Chroniques ajoutent dans un passage commun
a elles et a la Chronographia ' un petit paragraplie ^, absent
dans cette derniere chronique. II est relatif a la mort d'un
Ecossais, qui se retira avec tous ses biens a Tabbaye de
Saint-Denis. Mais peut-on voir la autre chose qu'une
insertion dictee a un moine de Saint-Denis par la recon-
naissance^?
Cest donc a tort, il me semble, que Fon considererait
certains passages des Grandes Chroniques comme Tori-
gine des passages correspondants des Anciennes chro-
niques de Flandre.
II me parait que ces deux textes, dont je ne determinerai
pas les relations reciproques, ont ete obteuus sans doute par
une operation ou une revisiou faite directement sur leur
source commune : source dont je reconnais Timage fidele
dans la Chronographia. J'ai releve dans le cours de mon
edition toutes les corrections que ce texte fournissait aux
donnees des Anciennes chroniques de Flandre et des
Grandes Chroniques ; il est superflu d'y revenir. Mais on
me pardonnera de signaler au moins Tepisode relatif a
Sohier de Courtrai et a la bataille de Bruges^, ou les
Anciennes chroniques de Flandre-' et les Grandes Chro-
niques'^ ont abrege et deformele recitque Ton trouve dansla
Chronographia.
1. T. n, p. 31.
2. T. V, p. 356.
3. Mon confrere et ami M. Lemoine {Chronique de Richard
Lescot, p. XLii) vient de montrer que cette interpolation otait
empruntee par le compilateur des Grandes Chroniqucs a Richard
Lescot. Cest la confirmation de ce que j'ai dit.
4. Ghronographia regum Francorum, t. II, p. 42 a 44.
5. Istorc et croniques de Flandres, t. I, p. 362. — 6. T. V, p. 370.
c
XXXIV AVANT-PROPOS.
Je suis donc amene a conclure ici encore que les textes
reunis dans la Chronographia ont passe, avec plus ou
moins de deformations dues a Tignorance, plus qu'au desir
d'abreger, non seulement dans les Ancieyines chroniques
de Flandre, mais encore dans les Grandes Chroniques.
N'est-ce pas une preuve de Tautorite de ces textes sur
Tesprit des contemporaius, que leur insertion dans la com-
pilation historique, consideree, a bon droit, comme la plus
importante du moyen age francais ?
Comme j'ai essaye de montrer ailleurs queles textes reu-
nis dans la Chronographia ont ete connus des compila-
teurs dont je viens d'examiner les oeuvres uniquement sous
une forme latine, cela revient a inscrire les elements de notre
chronique sur la liste de leurs sources latines.
Chronique d'Enguerran de Monstrelet.
Quelles sont les sources de la Chronique de Monstrelet ?
Je ne sache pas que cette question ait jamais ete abordee.
Evidemment une partie de sa chronique est originale et c'est
en vain qu'on chercherait la source de la plus grande partie
de son ceuvre.
Mais toute la chronique n'est pas dans le meme cas.
Ainsi, un examen attentif des premieres pages prouve, jus-
qu'k Tevidence, que Monstrelet a eu sous les yeux pour leur
redaction, soit des renseignements ecrits en latin, soit, ce
qui revient au meme pour nous, des renseignemeuts traduits
du latin : dans ces deux cas, la source k laquelle il aurait
puise, soit directement, soit indirectement, serait toujours
une source latine.
On peut meme ajouter que Tauteur de cette traduction,
qu'il soit Monstrelet ou qu'il soit un inconnu, etait a la fois
AVAM-PROPOS. XXXV
peu lettre et peu au courant des questions historiques qu'il
traitait. II y a de ce fait deux preuves : la premiere est que
MoDstrelet, ayant a mentionner dans la premiere partie de
sa chronique le nora de la puissante famille angiaise des
Percy, ne le cite que sous la forme « Persiaque*, » impos-
sible, semble-t-il, a concevoir, si on ne se rappelait que la
forme du meme nom, dans les chroniques latines, est « de
Perciaco. » Au lieu que si Ton admet que Tauteur a eu sous
les yeux la forme « de Perciaco, » on comprend aisement
qu'il ait fabrique Tetrange nom de « Persiaque. » Remar-
quons enfin que, plus avance dans son ouvrage et donnant
des renseignements de son fonds, Monstrelet ecrit tres cor-
rectement le meme nom « Jehan de Persy"-. »
Cette preuve serait tres suffisante, je crois. Mais il y en
a une autre. Au cours du recit qu'il fait de la campagne du
comte de Clermont en Bigorre (1404), Monstrelet cite un
nom de ville, « le NeufchasteP. » Cest en vain qu'on cher-
cherait une localite de ce nom dans la region. Si Ton suppose
que Tinventeur de ce nom, singulier pour le pays, Ta forge
en le traduisant du latin, on obtiendra, en procedant a
Toperation inverse, la forme latine « Novum Castellum »
ou « Castellum Novum, » c'est-a-dire « Castelnau. » La
encore on ne saurait concevoir qu'un ecrivain ayant sous
les yeux la forme « Castelnau » en ait fait « le Xeufchastel, »
au lieu que rien n'est plus evident, si Ton admet que Tori-
gine de ce renseignement est une source latine.
Ainsi, il est difficile, je pense, de nier que le debut de la
Chronique de Monstrelet ait fait des empruntsa une source
latine; reste a determiner d'abord k quelle source ces
1. T. I, p. 38.
2. T. V, p. 6.
3. T. I, p. 94.
xxxvi AVANT-PROPOS.
empruiits ont ete faits, et en second lieu daus quelle mesure
Monstrelet y a puise.
Un examen, meme superficiel, de la Chronographia
regum Francorum montre que le texte donne par elle a
partir de 1401 preseute une analogie frappante avec la
partie correspondante de la Chronique de Monstrelet ' .
Je ne repeterai pas ici les observations que j'ai faites a cet
egard dans les notes de mon edition.
Cependant, en me bornant aux deux particularites men-
tionnees plus haut, je ne puis me dispenser de noter que
non seulement les faits sont relates strictement de la meme
facon dans la Chronographia regum Francorum et dans
la Chronique d' Enguerran de Monstrelet ; mais encore
on lit dans la Chronographia, aux passages correspondants
de Monstrelet : 1° la mention d' « illos de Persiaco-, » 2° le
nom de « Castrum Novum^. » Cest bien la contre-partie de
« Persiaque » et de « Neufchastel » ecrits par Monstrelet.
Avant de tirer de ces ressemblances la conclusion que
Monstrelet, ou la source copiee et inseree par lui dans son
oeuvre, se sont inspires du texte meme produit par la Chro-
nographia, il n'est pas sans importance de verifier si la
Chronique de Monstrelet contient des renseignements
plus exacts que ceux fournis par la Chronographia regum
Francorum.
On a vu que Monstrelet a estropie un nom de lieu et le
nom d'une famille bien connue. Mais ce n'est pas tout.
Quand le roi de France obtint que sa fiUe Isabelle, la jeune
et touchante veuve de Richard II, lui fut rendue par Tusur-
pateur auglais, il envoya au-devant d'elle, entre autres
\. Apartirdu chapitre ivde reditionde Douet d'Arcq (t.I,p.32).
2. Chronographia regum Francorum, t. Ill, p. 202, 227, etc.
3. Jbid., p. 240.
AVANT-PROPOS. xxxvil
personnages, le sire de « Longueville » selon Monstreleti,
le sire de « Heuqueville » selon la Chronographia', qui a
raison. N'est-il pas aise de voir que Terreur de Monstrelet
vient d'une faute de lecture ?
Ailleurs, lors des obseques de Philippe le Hardi, premier
duc de la derniere maison de Bourgogne, Monstrelet raconte
que le corps du duc fut transporte a Arras dans la chapelle
de la duchesse douairiere-^, alors que la Chronographia
dit, conformement a la verite, que cette princesse fit celebrer
un service, mais seulement un service commemoratif ^.
Plus loin Monstrelet montre le pape Benoit XHI tenant
« sa residence et sa court en la cite de Prouvence^, » ce
qui n'a aucun sens; au lieu que, selon la Chronographia,
le pape etait a Xice : « In Nicia, urbe Provincie". »
Voila donc un certain nombre de points sur lesquels
Monstrelet est incompletement ou mal renseigne, comme on
le prouve a Taide de la Chronographia, alors qu'en aucun
passage Tinverse se produise, c'est-a-dire que nulle part le
recit de Monstrelet ne corrige la partie correspondante de la
Chronographia. La ou il le change, il y raet des erreurs'.
J'ajouterai que si le recit latin fait uneerreur, elle se trouve
scrupuleusement reproduite par le recit francais : ainsi la
Chronographia donne par erreur au roi des Romains
\. T. I, p. 33.
2. T. III, p. 190.
3. T. I, p. 89.
4. T. III, p. 236. L'erreur de Monstrelet vient surement d'une
tres legere faute de lecture qu'il a faite : 11 a lu t eo presente »
au lieu de « ea presente. >
5. T. I, p. 98.
6. T. III, p. 248.
7. Voyez en particulier le texte de la lettre de deQ envoyee
par le comtc dc Saint-Pol au roi d'Angleterre (Chronographia
regum Francorum, t. III, p. 230, notc 2).
xxxvni AVANT-PROPOS.
Robert le nom « Cleraent ^ » et Monstrelet ne manque pas
de reproduire cette faute"-.
II y a donc lieu de considerer le latin comme le prototype
du francais, puisque d'une-part le recit latin est tres exact,
alors que le recit francais est incorrect et incomplet^.
Monstrelet a insere dans sa chronique ce qu'il appelle
une « supplicacion » presentee a Charles VI, en 1405, par
Jean Sans-Peur, duc de Bourgogne, et ses deux freres^.
Cest en realite une note comminatoire. Douet d'Arcq, que
son flair aurait du mettre en garde contre Timprudente note
consacree par lui a ce document^, Douet d'Arcq considere la
« supplicacion, » telle que la donne Monstrelet^, comme
ayant « tous les caracteres de Tauthenticite. » II lui eut ete
facile de se conyaincre que, si Monstrelet a conserve le sens
general de la piece, les termes dont il s'est servi ne sont pas
ceux qu'emploie roriginal. Le document est en effet trans-
crit dans un registre du Parlement', et en voici quelques
extraits, en regard desquels je transcrislespassages corres-
pondants du texte de Monstrelet^.
(Texte original.) (Texte d'apres Monstrelet.)
« Jehan duc de Bourgoigne « Jehan, duc deBourgongne,
1. T. m, p. 193.
2. T. I, p. 36.
3. Notammeat pour rhistoire du conflit de 1402 entre les ducs
d'Orleans et de Bourgogne, oii Monstrelet (t. I, p. 35) donne
bien moins de details que la Ghronographia. La meme inegahte
entre les deux chroniques qui nous occupent se retrouve pour
ravenement de Robert de Baviere (Chronique d'Engiierran de
Monstrelet, t. I, p. 36).
4. T. I, p. 114.
5. Ibid., note 1.
6. Le Rehgieux de Saint-Denys (t. III, p. 296) a de son cote
traduit la « supphcacion » en latin ot la fait hre par Jean de Nieles.
7. Arch. nat., Xi* 8602, fol. 186 v.
8. T. I, p. 114.
AVANT-PROPOS.
XXXIX
« et Anthoine de Bourgoigne
« duc de Lembourg et Phelipe
« de Bourgoigne conte de Ne-
« vers voztreshumblesetobeis-
« sans subgiez, recognoissans
« loyalment et veritablement,
« comme raison est, que chas-
« cun de vostre royaume est
« naturelment tenuz et obligiez
« de vous, apres Dieu, servir,
« amer et obeir et ne soufEst
« pas de soy abstenir de vous
« mal faire, mais est tenuz et
« obhgiez de vous faire savoir
« ce que Ten fait et veult faire
« contre vostre honneur et
8 prouffit et ce qui est a faire
« pour vostre bien, honneur et
« prouffit...
€ Le premier est au regart
« de vostre personne, a laquele
« quelque affaire que vous aiez,
« n'est mise provision tele qu'il
« appartient, depuis vostre le-
t ver jusques au couchier; et
« plusieurs foiz paravaut et de-
« puis, vous estes telement de-
« menez qu'il n'ost si fort de
« corps ne d'entendement qui
« n'en feust troublez et en-
« nuyez...
Anthoine, duc de Lembourg, et
Phelippe, conte de Nevers, fre-
res, vos tres humbles subgetz,
parens et obediens serviteurs
vraiment et feablement, con-
gnoissans par jugement de rai-
son chascun chevalier de vos-
tre royaume notoirement estre
tenu et obUgie, apres Dieu,
vous aymer, servir et obeir.
Et ne sommes point tenus seu-
lement de vous non nuire, mais
avecques ce sommes tenus de
vous notifier et a vostre per-
sonne faire scavoir ce qu'on
procure contre vostre honneur
et prouffit...
« Le premier si est de vostre
personne, car devant ce que de
ceste maladie de laquelle non
mie tant seulement estes greve,
mais tous les cuers de vos amis
qui vous ayment en sentent et
souffrent tres grant douleur; en
vostre conseil , souventesfoiz
sont fais traictiez contre vostre
honneur et prouffit...
II se termine ainsi :
« A quoy faire nous vous
« offrons noz corps, noz che-
« vances et noz amis et a ceulx
« qui pour ce fait envers vous
« se vouldroient loyaulment ac-
« quitter; et ne pouvons veoir
« ne souffrir telx inconveniens
« et dommaiges estre faiz a
t vous, a vostre noble genera-
« Et a ce faire nous offrons
richesses, corps et amis et a
tous ceulx qui veritabiement se
vouldront acquiter. Gar vraie-
ment nous ne pourrions veoir
ne souffrir telz inconveniens
estre faiz contre vous et vostre
niajeste royalo. Et n'est point
uostre inteucion de cesser ne
XL AVAM-PROPOS.
« cion et a vostre royaume. Et taire ceste peticion, jusques a
« u'est pas nostre entencion de ce que remede y sera mis. »
« nous de ce departir, que au
« bien de vous, de vostre gene-
« racion et de vostre royaume
« n'y soit avant pourveu. »
Autant les deux textes francais diflferent entre eux,
autant le texte de Monstrelet ressemble au texte de la Chro-
nograjihia^, qu'il suit pas k pas comme une traduction
fidele. La chose surprend d'abord, car, en general, les docu-
ments dont Monstrelet reproduit le texte , sont assez fide-
lement transcrits, et, la plupart du temps, les variantes
donnees par la coUation de son texte avec Toriginal ne pre-
seutent que des incorrections peu importantes. J'ai publie
jadis les Remontrances de V Universite et de la ville de
Paris a Charles VI-, dont le texte officiel teuioigne du
souci de Monstrelet pour Texactitude et la fidelite des trans-
criptions, quand il lui etait possible d'avoir des copies exactes
sous les yeux.
Mais il faut admettre qu'il n'a pas eu le moyen ou le
soin de rechercher un texte officiel de la « supplicacion » du
duc de Bourgogne, et il s'est contente de traduire en frangais
la version latine de ce texte primitivement ecriten frangais.
De sorte que ce document redige en frangais, puis traduit
en latin par Tauteur d'une chronique latine, est revenu,
grace a Monstrelet, a sa langue originaire, non sans lais-
ser k chacune de ses transformations beaucoup de sa preci-
sion et de son exactitude.
La conclusion de tout ceci est que Monstrelet a insere
dans sa chronique la traduction en frangais d'une relation
1. T. III, p. 265.
2. Bibliotkeque de 1'Ecole dcs chartes, t. LI, annee 1890, p. 420.
AVANT-PROPOS. XLI
historique latine comprenant le recit des evenements de 1401
a 1405', et cette relation latine est le texte qui se trouve
dans la Chronographia regum Francorum.
A la liste des chroniques qui se sont inspirees de rensei-
gnements tires des memes sources que ceux inseres dans la
Chronographia regura Francorum, je dois ajouter un
passage du Livre des faicts du mareschal de Boucicaut .
L'episode ou la parente des deux textes ressort avec evi-
dence, est la croisade de Nicopolis. Ce n'est pas ici le lieu de
discuter les questions se rattachant au panegyrique de Bou-
cicaut; qu'il suflSse de signaler, comme je Tai fait au cours
de redition', non seulement cette parente en ce passage,
mais encore rinferiorite de ce recit dans le Livre des faicts
du mareschal de Boudcaut, compare a celui de la Chro-
nographia regura Francorum.
QuELQDES souRCES DE LA Chronographia regum
Francorum.
Sans avoir la pretention de determiner toutes les sources
redigees en chroniques auxquelles a puise le compilateur de
la Chronographia regum Francorura, je ne saurais me
dispenser d'appeler ici Tattention sur les ouvrages dont j'ai
retrouve certains passages dans la chronique quej'edite. Je
les ai signales en note et je me bornerai ici k une breve indi-
cation pour chacun d'eux.
Cest ainsi qu'il n'y a pas autre chose a dire de Tepisode
1. Monstrelet, ed. Douet d'Arcq, t. I, p. 32 a 125.
2. T. III, p. 133, note 3.
XLii AVANT-PROPOS.
du Voeu du Heron, sinon que notre compilateur Ta emprunte
au poeme si connu qu'il abregeV
Si, plus loin, il a juge a propos de relater les origines de
Jean de Montfort et de Charles de Blois, il donne une
legende, connue aussi de Froissart; celui-ci}^ fait une allu-
sion dont ses editeurs, ignorant cette legende"^, n'ont pu
saisir le sens.
Ailleurs encore, Tauteur de la Chronographia a insere
une biographiede Bertrand du Guesclin, abregee a Texces;
mais, si deformee qu'elle soit par le souci de raccourcir a
tout moment le recit, il est aise d'en retrouver le type dans
Toeuvre de Guvelier^.
Ge n'est pas le seul emprunt de longue haleine qu'il ait
fait sans nommer sa source. II a insere dans le corps de sa
chronique Temouvante relation de la mort de Richard II,
roi d'Angleterre^, editee sous le titre de Chronicque de la
trdison et mort de Richart deux roy d' Engleterre'-" .
J'ai indique ailleurs les motifs de croire que cette chronique
n'etait pas inconnue k Tannaliste anonyme de Saint-Denis,
et j'ai signale les passages qui, a mon sens, justifiaient cette
manierede voir^.
Lk ne se sont pas bornees les copies faites par notre com-
pilateur. II a insere tout au long, en le traduisant en latin,
Topuscule redige par Tarcheveque de Sultanieh, sorte de
manuel concernant les moeurs et Thistoire de Tamerlan'^.
1. Chronographm regum Francorum, t. II, p. 36 et 37. II en a
connu une version tres complete. Gf. Le Vceu du Heron, Mons, 1839.
2. Ibid., p. 177 et aote. — 3. Ibid., p. 378 a 393.
4. A peine a-t-il ajoute quelques renseignements (cf. notam-
ment Chronogravhia regum Francorum, t. III, p. 165).
^. Editee par M. B. Williams, pour VEnglish Historical Society.
6. Bibliotheque de 1'Ecole des chartes, t. L, annee 1889, p. 1.
7. Chronographia regum Francorum, t. III, p. 206.
AVANT-PROPOS. XLIII
Du moius remploi qu'il en a fait a permis, grace a ses
explications, de restituer a son auteur ce petit ouyrage et
d'en montrer la valeur ' .
Telles sont les oeuvres auxquelles le redacteur de la Chro-
nographia regum Francorum a non seulement pris des
reuseignements, mais ou il a souvent aussi puise tout son recit.
LlED ET DATE DE REDACTION DE LA SECONDE PARTIE
DE LA Chronographia regum Francorum.
II parait certain que la Chronographia regum Fran-
corum a ete ecrite a Fabbaye de Saint-Denis. Le fait est
absolument evident pour la premiere partie, de Torigine des
Francs a la mort de saint Louis : le prologuele dit en termes
formels. Ce prologue, commun (malgre une legere modifi-
cation dans sa conclusion) avec la version du prologue de
la chronique abregee de Guillaume de Nangis, pubiiee par
M. L. Delisle, fait une allusion pracise a rorigine diony-
sienne de roeuvre qu'il presente au public ; le plau des bio-
graphies royales se succedant par ordre chronologique, un
grossier dessin representant chaque roi en tete de chaque
biographie et remplacant le simple cartouche ou Guillaume
de Nangis inscrivait dans sa chronique abregee le nom du
roi dont il resumait la vie", tout cela nous revele la main
d'un religieux de Saint-Denis.
Le titre meme de Touvrage Cronographia (sic) est un
mot officiellement employe a Saint-Denys pour nommer les
oeuvres de ce genre. « De morte Sigiberti monachi crono-
« graphi..., » ecrit le religieux anonyrae de Saint-Denis
dans la portion de son ouvrage retrouvee par M. H.-F. De-
1. Dibliothcquc de VEcole des chartes, t. LV, annoc 1894, p. 433;
Mcmoire sur Tamerlan et sa cour par un Dominicain, en lk03.
2. Le texte latin de la Chronique abregie de Guillaume de Nangis;
Dibliotheque de VEcole des chartes, annee 1890, t. LI, p. 655.
XLIV AVAXT-PROPOS.
laborde ' . La connaissance des oeuYres de Boccace etait repan-
due a Saint-Denis au debut du xv® siecle ; le meme anonyme
n'ecrit-il pas a propos de la papesse Jeanne : « Cujus
« ingressum et exitum Johannes Boccacii sic describit "' » ?
De son cote, un correcteur de la Chronographia a ecrit
dans une marge : « Vide quid dicit Johannes Bocassii... »
Un mode particulier emploj-e par la Chronographia
pour designer le nuraero d'ordre occupe par Philippe III
le Hardi et Philippe IV le Bel dans la serie des princes du
meme nom, revele encore la main d'un redacteur ayant les
habitudes de Saint-Denis. Philippe III j est en effet desi-
gne sous le numero d'ordre de Philippe IV, et Philippe IV
sous celui de Philippe V^, cela en vertu de la tradition
des ecrivains travaillant a Saint-Denis, ou on comptait
comme Philippe II un fiis de Louis VI le Gros, associe k la
couronne par son pere, mais mort avant lui. Puis il est
remarquable que Ton trouve dans la Chronographia un
abrege de la chronique de Bertrand du Guesclin par Cuve-
lier, chronique faite, au dire du rimeur, sur des elements
puises a Saint-Denis^.
Bref, il semble evident que Tauteur de la Chronogra-
phia vivait a Saint-Denis et je ne vois nulle raison de con-
tester Taffirmation de son prologue.
J'insisterai enfin sur un argument qui peut faire conside-
rer notre compilateur comme religieux et religieux benedic-
tin ; il appelle quelque part saint Benoit le pere des moines :
« monachorum patris ; » surtout il relate avec complaisance
\. Bibliotheque Mazarine, no20I7, fol. 161 r», et dans le volume
precedent (fol. 142) il avait parle d'Egiuhard cronographum.
2. BibUotheque Mazarine, n» 2016, fol. 219 r».
3. Chronographia regum Francorum, t. I, p. 182.
4. Chronique de Du Guesclin, ed. Gharriere, t. I, p. 3. Gf. Le-
moine, Chronique de Richard Lescot, p. xlix a li.
AVAM-PROPOS. XLV
la fondation par Edouard III de deux abbayes benedic-
tines', et il insiste sur les origines benedictines d'Urbain V-.
D'ailleurs, on ne saurait contester qu'il ait ete clerc. Ainsi
il remarque, a tort ou a raison, Tinstitution plus solenneUe
de la fete « Sacramenti Altaris '^. » Et a peine cite-t-il le nom
d'Oxford, il se hate d'ajouter « ubi est studium theologie et
gramatice^. » II fait un reproche severe a Charles V d'avoir
permis le droit de requisition sans indemnite, aux gens de
guerre chez les ecclesiastiques : « Temporibus cujus regis
« quedam perversa consuetudo, eo permittente... incepit,
« scilicet quod homines armorum capiunt super populares et
« precipue super ecclesiasticos, victualia ad libitum suum
« absque solutione aliqua ; que consuetudo usque in hanc
« diemdemaloin pejuscontinue augmentatur-^. » Autrepart^
il signale une taxe imposee sur les gens d'eglise, a la suite
d'une assemblee du clerge, pour obtenir des fonds destines k
Textinction du Schisme''. Plus loin, une chose le frappe,
c'est que reveque Jean Canard dispense les hotes du duc de
Bourgogne de Tobligation du maigre, lors des noces d'An-
toine, comte de Rethel^.
Enfin la place preponderante que les phases du Grand
Schisme tiennent dans la derniere partie de la Chronogra-
fjhia, suflBrait a elle seule pour trahir une main clericale.
Certainement la Chronographia, telle qu'elle se pre-
sente a nous, a ete ecrite ou plutot compilee par un ecrivain
qui, pour la partie precedant la fin du regne de Charles V,
avait k sa disposition une source qu'il s'est borne k trans-
crire. J'ai montre plus haut rinfluence de cette source sur
1. Chronographia regxirn Francorum, t. II, p. 368. — 2. fbid.,
t. U, p. 297. — 3. Jbid., t. I, p. 249. — 4. Ibid., t. I, p. 282. —
5. Ibid., t. U, p. 395. — 6. Jbid., t. 111, p. 189. — 7. En un autre
passage, ce qui le touche dans le pillage d'une ville, c'est la pro-
fanation du Saint Sacrement(/6td.,t.II, p. 106). — 8.T.IU, p. 198.
SLvi AVANT-PROPOS.
la Chronique normande, sur les Anciennes chroniques
de Flandre, sur les Grandes Chroniques .
Cette influence sur les Grandes Chroniques n'est-elle
pas une presomption tres grande en faveur de rorigine dio-
nysienne de cette source? Et qu'on ne dise pas que les
Gr-randes Chroniques lui ont emprunte de ci, de la, des
passages sans importance; bien au contraire, ce sont les
episodes les plus importants, depuis le regne de Philippe le
Bel jusqu'au regne de Pliilippe de Valois, qui ont ete repro-
duits par les Grandes Chroniques , non pas d'apres leur
auteur ordinaire, Guillaume de Nangis ou ses continuateurs,
mais d'apres la source qui nous occupe.
N'est-ce pas la une particuliere autorite donnee a ses
recits, surtout quandon sait que Saint-Denis etait un centre
de trayaux historiques dont Timportance a ete plusieurs
fois signalee ' et ou affluaient les documents les plus curieux,
les elements d'histoire les plus interessants?
II faut donc savoir gre au compilateur de la Chrono-
graphia d'avoir conserve des textes dont Tautorite est si
considerable, sous une forme tres voisine de roriginal, et
peut-etre tout a fait semblable a lui. On lui pardonnera, en
raison du service rendu par la, quelques fautes de latin
grossieres, dont plusieurs, il faut le croire, sont Toeuvre
d'un copiste ignorant.
Le compilateur, dont la personnalite est si diflficile a sai-
sir, meme pour les dernieres annees de son recit, a nean-
moins laisse la trace d'un labeur peut-etre personnel dans
sa chronique ; cette part de travail est assez modeste : il
\. Mes confreres et amis M. Lemoine, dans la preface de la
Ghronique de Richard Lescot, et M. C. Gouderc, dans un article
intitule Le Manuel d'histoire de Philippe VI de Valois (extrait des
Etudes d'histoire du Moyen Age dediees a Gabriel Monod), vienneat
d'iQsister sur le meme fait.
AVAM-PROPOS. XL^^i
s'est borne a diverses reprises, et parfois meme hors de sai-
son, a accumuler des renseignements genealogiques, qui
m'ont permis de determiner avec assez de precision la date
ou il a opere. D'une part, il a ecrit apres 1415, parce que,
au cours d'une de ses digressions genealogiques, il note
que Charles d'Albret fut connetable de France ^ ; d'autre
part, il a redige sa compilation avant 1429, epoque de la
fin du Grand Schisme, puisqu'il dit, a la date de 1377 :
« Anno quoque a Nativitate Domini m° ccc" lxxvii° vice-
« simum quartum scisma fuit et cepit, quod adhuc, Domino
« permittente, durat-. » Donc c'est entre 1415 et 1429 que
notre compilateur a coordonne son oeuvre. Je ne pense pas
qu'ii soit possible de fixer une date plus precise.
Pour la periode anterieure au regne de Charles VI, Tim-
personnalite de son recit, que ne corrigentpas les renseigne-
ments genealogiques , oeuvre du compilateur, confirme la
proposition formulee plus haut et appuyee par les corapa-
raisons avec les textes contemporains.
J'en conclus donc que Tauteur de la compilation publiee
sous le nom de Chronographia regum Francorum vivait
au commencement du xv'' siecle, et plus precisement a ecrit
entre 1415 et 1429, peut-etre meme avant la mort de
Charles VI ; cela permettrait de proposer comme date de
redaction la periode comprise entre 1415 et 1422. Ce com-
pilateur a travaille a Tabbaye de Saint-Denis, dont il a
employe les procedes et les traditions de litterature histo-
rique, il etait clerc, sans doute Benedictin, et par consequent
il est presumable qu'il etait religieux a Saint-Denis meme.
Enfin, il a fait entrer dans sa compilation, ecrite en latin, les
elements historiques, ecrits eux aussi en latin, qui avaient
servi et servaient de canevas aux collaborateurs des histo-
1. T. II, p. 325. —2. T. II, p. 363.
XLVin AVANT-PROPOS.
riens officiels de la monarchie. Cest a ce titre que la Chro-
nographia regum Francorum, dont on verifiera Texac-
titude et Tinteret, meritait une edition complete depuis le
regne de Philippe III le Hardi.
Je veux, en terminant, donner un souvenir emu a deux
vieillards qui out assiste avec bienveillance au commence-
rnent de cette publication ; ils sont morts aujourd'hui : mais
ceux qui ont connu le baron Kervyn de Lettenhove et le
comte de Circourt savent quel accueil la jeunesse trouvait
aupres d'eux.
M. Delisle a bien voulu patronner la Chronographia et
mettre son influence et ses conseils au service de son jeune
eleve. J'ai la joie de terminer mon travail au moment ou
mon maitre et ami M. Jules Lair a ete eleve a la presidence
de la Societe. Je voudrais remercier mieux M. H.-Francois
Delaborde, qui, apres avoir pris la charge de commissaire
responsable, Ta assumee, avec toute Fobligeance et le soin
possibles. Mes camarades Couderc, Durand, Jarry, Viard
m'ont prete leur amical concours a plusieurs reprises. Enfin
c'est pour moi un devoir de joindre a ces temoignages de
gratitude le nom de M. le Conservateur de la Bibliotheque
de Berne, qui, par le plus liberal des prets, a rendu possible
la presente edition.
J'avais Tespoir que Dieu me laisserait longtemps encore
mon Pere. II Ta rappele a Lui au moment ou j'achevais le
troisieme volume. Ceux qui ont eu le merae malheur que
moi sauront seuls ce que coute la perte d'un conseiller, d'un
maitre, d'un ami tel qu'un pere. J'aurais manque k la recon-
naissance que je dois a ceux qui m'ont le plus aide, si je
n'avais pas inscrit le nom de mon Pere k la fin de ce court
avant-propos dont il a corrige les pages principales.
Autry, l*^*^ septembre 1896.
CHRONOGRAPHIA
REGUM FRANCORUM
De Karolo VI° ET DE QUIBUSDAM SUI TEMPORIS
ACCIDENTIBUS.
KAROLUS REX VI'''.
Die dominica, quarta die mensis novembris anni
prenotati, videlicet m' CCg' octogesimi, Karolus primo-
genitus Karoli regis defuncti, cum adhuc esset anno-
rum duodecim, coronatus et sacratus est Remis ab
ejusdem urbis archipresule, consensu omnium princi-
pum et baronum regni Francie^. In cujus coronatione
affuerunt duces Andegavie, Biturie, Burgundie, Bor-
bonii et Brabancie, cum multis aliis principibus, baro-
nibus et prelatis ac aliis. Et die dominica immediate
sequenti^, idem juvenis rex Francie honorifice recep-
tus est Parisius, fecitque festum suum in palacio ubi
tribus sequentibus diebus facta sunt hastiludia.
1. Le roi, accompagne du duc d'Anjou, avait fait son entree a
Reims la veille (Chronique du Religieux de Saint-Denys, 1. 1, p. 28).
Cf. les annolations de Denys Godefroy a son Histoire de Gharles VI
par Jean Juvenal des Ursins, ed. 1653, p. 533 ; Froissart, ed. Kervyn
de Lettenhove, t. IX, p. 300, et E. Petit, Sijours de Cliarles VI
(Extrait du BuUetin du Comite des travaux historiques et scienti-
fiques, annee 1893), p. 7.
2. Le 11 novembre. Cf. Ibid.; Chronique du Religieux de Saint-
Denys, t. I, p. 34, et Grandes Chroniques, t. VI, p. 472.
in 1
2 CHRONOGRAPHIA REGUM FRAXCORUM. [1380
Tunc venit ad eum Walrandus de Luxemburgo,
comes Lineii et Sancti Pauli, per salvum conductum, ac
se excusavit de traditione, si qua suspectus fuerat
seu accusatus apud regem Rarolum defunctum, ad
singulare certamen se presentans contra quemcumque
de traditione ipsum accusantem ; et nemine respon-
dente, misericorditer receptus est ad excusationes
suas, in tantum quod immediate erga ipsum novum
regem pax ejus facta est, mediantibus atque procuran-
tibus Wenceslao, duce Brabancie et Luxemburgensi,
specialiter, cujus parens erat, domino Couchiaci et
quibusdam aliis de cognatione sua, licet desponsasset
Matildem de Quento, ex parte matris sororem Richardi,
regis AngUe, inconsulto rege Francie. Gastra quoque
ejus et omnis terra sua que in manu regis erant, red-
dita sunt sibi*.
Die jovis sequenti, tribus statibus ^ongregatis in
Palacio Parisius, sciHcet ecclesiasticis, nobihbus et
bonarum viilarum burgensibus, ex parte dicti regis
pubhce dimisse sunt omnes impositiones et auxiha
que facta fuerant tempore Karoh defuncti, et quod
populus hber remaneret prout fuerat tempore Phihppi
Pulcri et ejus predecessoribus^. Insuper inhibitum est
1. i Et ly fist a Rains li dus de Braibaat sa besongne, et 11 dus
« d'Ango... » (Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. IX, p. 303),
Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 36) ne fait pas allusion a
rintervention du duc de Brabant.
2. Soit le 15 novembre. Froissart se trompe quand il dit que
c'est a Reims que les aides furent supprimees (ed. Kervyn de Let-
tenhove, t. IX, p. 302 et 446). Le Religieux de Saint-Denys (t. I,
p. 44) ne fait pas allusion a une reunion d'Etat3 generaux; il se
borne a raconter Tintervention du prevot des marchands, laquelle,
selon lui, amena la suppression des aides par rordonnance du
16 novembre (Recueil des Ordonnances, t. VI, p. 527). Les Grandes
1380-1381] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 3
generalibus et electis ad hec commissis, ut cessarent
ab hujusmodi receptione.
Quo facto, statim multi nobiles et ignobiles de civi-
tate Parisius irruerunt in Judeos et ex eis multos ver-
beraverunt et plurimos occiderunt, pueros eorum
tulerunt ab eis, bona eorum rapiendo atque obhga-
tiones eorum dilacerando^. Porro Judei multum sup-
portati sunt per prepositum Parisius, Hugonem Au-
brioti, qui bona eorum ipsis reddere cogebat et pueros
noviter baptisatos, illos puniendo qui bona eorum
rapuerant. Hujus causa, dictus prepositus ut contra
fidem erronens, ab Universitate Parisiensi acusatus
est et in carceribus episcopi Parisiensis positus^.
Preterea nonobstante quictatione pubHca dictorum
auxihorum, tamen rex et avuncuh ejus Andegavie,
Biturie et Burgundie pro manutenendis guerris suis,
iterum quedam auxilia populo requisierunt. Tunc tres
status hujus causa congregati muitociens apud Pari-
Chroniques (t. "VI, p. 472) fixent au raercredi 14 novembre une reu-
nion des « gens d'eglyse, nobles et des bonnes villes », a qui le
chancelier demanda des ressources; le lendemain, comme le dit
notre chronique, on forcait la main au gouvernement, qui dut
renoncer a son projet. Voir les curieux details de la Chronique des
quatre premiers Valois (p. 291), qui ajoute (p. 293) que le 20 no-
vembre commencerent « plusiears parlemens » des representants
des trois Etats de toutes les provinces du royaume.
1. Gf. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. I, p. 54, 56 et
102; Grandes Chroniques, t. VI, p. 472, et Chronique des quatre
premiers Valois, p. 294. Le 26 mars 1381 (n. st.), une ordonnance
fut rendue, d'apres laquelle les Juifs ne seront pas lenus de resti-
tuer les gages qui leur avaient ete donnes par ceux a qui ils avaient
prete de Targent et qui leur ont ete enleves dans Temeute excitee
contre eux a Paris et dans plusieurs autres villes, a moins que ces
gages ne lcur aient et6 rendus (Recueil des Ordonnances, t. VI, p. 563).
2, Grandes Chroniques, t. VI, p. 474.
4 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1380-1381
sius, Compendium et Silvanetum (sic) ad hoc minime
consenserunt^.
Parum post, venerunt fere iiij*"* milia hominum
armorum in Gastinesium, AureUanesium, Campaniam
et Briam qui illas partes devastabant. Hiis postmodum
in duas partes divisis, una pars abiit in Picardiam et
alia in Normanniam^. Dicebat enim populus quod hec
fiebant ut populus juste cogeretur dicta auxilia sol-
vere^; nam Parisienses et in archiepiscopatu Seno-
nensi solverunt unam tailHam pro facto guerre, scilicet
diciores per annum quinquaginta francos, et aliqui
inferiores ad duos terminos, quorum primus erat in
mayo anni m*gcg' octogesimi primi, sub pena dictam
tailliam duplicandi.
Item in eodem anno, rex et avuncuH ejus, Andega-
i. Les chroniqueurs sont tres sobres de renseignements surces
reunions; le Religieux de Saint-Denys en mentionne une cepen-
dant qui eut lieu a Paris (t. I, p. 66). Leber, dans ses extraits des
registres de la Chambre des comptes (Bibl. de Rouen, vol. XII,
fol. 95 v°), mentionne des lettres rendues a la suite de ces assem-
blees et d'apres lesquelles « le plus grand payeroit l livres tour-
« nois, eten descendant jusques au plus petit qui pourroit gagner
« sa vie audessus de Taage de xvi ans et tousjours en diminuant
« jusqu'a VI sols vi deniers parisis. » D'apres un curieux proces,
dont les plaidoiries ont ete reproduites par le baron Kervyn de
Lettenhove (Froissart, t. XVIII, p. 559), « environ le tiers jour de
« Tan furent envoyes a Paris aucunes des notables personnes de
« France... » II parait que les habitants de Sens accordaient une
aide de deux sous pour livre (Ibid., p. 560).
2. Ces bandes avaient commence leurs exces des avant le sacre
(Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. I, p. 16); mais ce fut
bien autre chose quand, par mesure d'economie, les oncles du roi
eurent decide de licencier les gens d'armes (Ibid., p. 40).
3. Pendant ce temps, les Anglais, de leur cote, firent une course
en Normandie (Ibid., p. 62). — On trouve ailleurs trace du meme
sentiment (Ibid., p. 20).
1380-1381] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 5
vie, Burgundie et Borbonii, conslituerunt ducem Bitu-
rie gubernatorem Lingue Occitane, eidem, litteris
patentibus lectis in Parlamento, potestatem conce-
dendo remittendi homicidia et quoscumque casus cri-
minosos, tam lese majestatis quam alios, admortizandi
ad suum profectum et domanium regale recipiendi,
imponendi fouagia et auxilia ac ipsa recipiendi ad
suum profectum, absque hoc quod ex hiis teneretur
reddere racionem^. Quod cum audisset popuius de
Lingua Occitana , confestim elegit sibi capitaneum
comitem Fuxi~.
Septima decima die ejusdem mensis, Hugo Aubrioti
existens in quodam spectaculo ante introitum ecclesie
Beate Marie Parisius, revocavit hereses et errores
quos contra fidem tenuerat. Quo facto, ab episcopo
Parisius et inquisitore, perpetuo carceri condempnatus
est ; que sentencia data est presente Universitate Pari-
sius et multis aliis usque ad summam hominum xl'"^.
1. Les lettres qui confererent au duc de Berry la lieutenance en
Languedoc sont du 19 novembre 1380.
2. Nous possedons les instructions donnees a Teveque de Lan-
gres et a Jean de Rye, envoyes vers le comte de Foix a ce moment ;
elles sont signees par le duc d'Anjou (Douet d'Arcq, Ghoix de pidces
inddiles relatives au regne de Charles VI, 1. 1, p. 6. — Chronique du
Religieux de Saint-Denys, 1. 1, p. 92 et94). Le roi, qui avait d'abord
voulu reduire lui-meme le comte de Foix et s'y etait prepare le
3 avril, y renonca. Le duc de Berry partit seul au debut du mois
de juin (Grandes Ghroniques, t. VI, p. 476. Gf. D. Vaissete, His-
toire generale de Langaedoc^ ed. Privat, t. X, col. 1644).
3. Cest le 17 mai {Ghronique du Religieux de Saint-Dcnys, t. I,
p. 106). Sur Ilugues Aubriot, voir baron Pichon, Le Menagicr de
Paris, t. I, p. XX, et t. II, p. 253; Le Roux de Lincy, Hugues
Aubriot [Bibl. de VEcole des chartes, annees 1861-1862, t. XXIU,
p. 173); J. Simonnet, Notice sur Hugues Aubriot; Etude sur la vie
de Jean le Mercier, extrait des Memoires pr6sent6s par divers savants
6 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [4381
Vicesima die ejusdem mensis, Universitas Parisius
determinavit requirere concilium generale et suadere
populo ad removendum errorem tunc in Ecclesia
regnantem, propter Clementem et Urbanum, quorum
uterque se Papam astruebat^. Porro dux Andegavie
hoc cessare fecit : nam jussu ejus captus est magister
Johannes Rousse^, doctor in sacra pagina in collegio
Cardinalis Monachi, ubi morabatur ; porta namque ejus-
dem collegii de nocte rupta est ac dictus magister
causa dicta captus et incarceratus est^. Postmodum
vero hberatus est, sic quod Universitas cessaret requi-
rere generale conciUum^.
Die martis, xxiiij^ die mensis septembris ejusdem
anni, dux Andegavensis, procurante pace Johannis de
Monteforti apud Karolum regem, aduxit eum Parisius
et inde Compendium ad eumdem regem, qui restituit
ei ducatum Britannie et comitatum Montisfortis, qui,
ut dictum est, confiscati fuerant regi Karolo nuper
defuncto, propter demerita ejus, hcet jam consensu
c VAcademie des inscriptions et belles-lettres, 2« serie, t. VI, 2«partie,
p. 85, note 2 ; et Froissart, ed. Kervya de Lettenhove, t. IX, p. 567.
1. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 86), qui mentionne cette
reunion, n'en donne pas la date.
2. Jean Rousse etait, suivant le Religieux de Saint-Denys, natif
d'Abbeville; ce chroniqueur ne dit pas qu'il professat au college
du cardinal Le Moine. Sur Jean Rousse, voir Denifle et Ghatelain,
Ghartularium Universitatis Parisiensis, t. III, a la table.
3. Au Ghatelet.
4. Jean Rousse partit pour Rome des qu'il fut mis en liberte.
D'apres le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 88), la liberte de Jean
Rousse ne fut obtenue par TUniversite qu'en echange de la pro-
messe qu'elle adhererait a Glement; en meme temps, le duc d'An-
jou intima a rUniversite la defense de s'occuper ou de concile
general ou d'eIection du pape.
1381-1382J CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 7
baronum Britannie de ipso ducatu gauderet, nonobs-
tante pretacta confiscatione^
Diebus illis, facte sunt in villa Sancti Dionisii pluries
cleri congregationes ex parte Pape, qui ab eis plures
pecunias petebat ad dandum regi Francie, prout tunc
ferebatur^. Bene multe somme pecuniarum sunt col-
lecte, multique clerici et sacerdotes ammoniti sunt, qui
ad romanam Ecclesiam appellaverunt.
Quarta decima die mensis januarii ejusdem anni,
rex Francie et avunculi ejus Andegavie, Burgundie et
Borbonii, quoniam erant in nemore Vicenarum^, man-
daverunt preposito mercatorum et quibusdam bur-
gensibus civitatis Parisius, ut die sequenti venirent ad
eos; cumque ita fecissent, rex requisivit eis quod con-
cederent ei impositiones et subsidia quas pater ejus
solebat colligere. Qui responderunt quod super hoc
libenter advisarent. Rex autem et ejus consilium
1. Le traite ayec la Bretagne avait ete signe le 15 janvier 1381
(n. st.). Apres la receplion du serment du duc par les commis-
saires royaux (Etude sur la vie de Jean le Mercier, p. 85), le duc
lui-meme vint a Angers au mois de mai; il y rencontra le duc
d'Anjou. Enfin, comme le dit la Chronographia, le duc de Bre-
tagne vint lui-mSme a Paris et fit hommage au roi le 27 sept. 1381.
2. Le Religieux de Saint-Denys, qui ne fait pas de mention
precise de ces assemblees, remarque cependant avec depit que le
pape Clement, « libertatis et ecclesiarum regni vehemens im-
pugnator, » ecrasait le cierge sous des charges superieures a ses
revenus.
3. Le 14 janvier etait un mardi. Le duc de Bourgogne sejourna
au moins le 12 et le 22 janvier 1382 (n. st.) au bois de Vincennes
(E. Petit, Itineraires de Philippe le Hardi et de Jean Sans-Peur, ducs
de Bourgogne, p. 151), et il etait surement dans les environs les
autres jours. D'apres les Scjours de Charles VI, de M. E. Petit
(p. 12), le roi habita Yincennes au moins du 14 au 25 janvier 1382
(n. st.).
8 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
requisierunt habere responsum in crastinum. Qua die
jovis, certe persone de qualibet arte civitatis Parisius,
de causa mandate, abierunt ad regem ad dictum
nemus, et particulariter ac successive, de una arte,
postea de altera intromisse, locutum est eis; singu-
lique ipsorum ignoraverunt quid per se ceteri respon-
derunt^
Quo facto, in crastinum, scilicet in die veneris,
pulsata hora duodecima, dum omnes a Palacio pran-
sum perrexerunt, in cornu mense marmoree versus
cameram requestarum Palacii, clamate sunt hujusmodi
imposissiones(5ic) : scilicetquod pro quahbetcauda vini
de Francia octo solidi Parisiensium et de Burgundia
duodecim ac de Verna[cia]^ sexdecim solidi Parisien-
sium solverentur ; item pro quolibet modio salis xx*'
franci et quindecim qui antea solvebantur, sunt trin-
ginta quinque franci pro modio salis ; item viij denarii
super omnes merchimonias. Que quidem impositiones
colhgende erant prima die marcii sequentis^.
Die jovis supradicta circa sohs occasum, in itinere
quod ducit ad nemus Vicenarum, et in eodem nemore,
mirabihs casus accidit; consimilem in Francia accidisse
1. Le Religieux de Saint-Denys ne dit rien de tout ceci et se
borne a ecrire que le duc d'Anjou attendit jusqu'au mois de mars
pour executer ses projets de retablissement des impots (t. I, p. 134).
Or, le duc d'Anjou etait parti de Paris pour aller a Avignon depuis
le commencement de fevrier 1382 (n. st.) [Journal de Jean leFevre,
eveque de Ghartres, t. I, p. 20).
2. Voir supra, t. II, p. 357, note 3.
3. Douet d'Arcq a publie, dans son Choix de pieces inedites rela-
tives au regne de Charles VI (t. I, p. 24), un role de la taille repar-
tie dans Tarchidiacone du Pincerais par les gens des trois ordres
du diocese de Ghartres; elle devait etre percue pendant un an, a
dater du 1«'' mars 1382 (n. st.).
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 9
nulla recolit etas, nulla refert historia. Nam ibidem
ignis vehemens de celo repente descendit super ter-
ram, ita ut totum ardere videretur spatio sexte partis
unius hore; unde multi in maximam multitudinem
versi sunt, pluresque dicebant hoc multa mala pro
futuro significare^.
Eo tunc, accepta a rege Hcencia et valefactis duci-
bus, fratre Burgundie et Borbonii, cognato suo, dux
Andegavensis a regno recedens cum thesauris fratris
sui KaroU defuncti, quos tempore quo fuerat regens
Francie, ut vulgariter dicebatur, sustulerat^, perrexit
Avinionem ad eundum in Apuliam et succurrendum
regine Scicilie (sic) contra Karolum de Pace, qui eam in
Neapoli, urbe sua regia, non solum ceperat et incar-
ceraverat, sed in regem Scicihe et Jherusalem se coro-
nari fecerat et uxorem suam, neptem ejus, in reginam ;
racione cujus, ut quidam dicunt, sibi regnum usur-
paverat.
Qualiter vero hic Karolus de Dirachio, de Pace
cognomentum habuit, et quomodo uxor ejus, neptis
regine erat, tu qui legis, ausculta. Karolus itaque
cognomento Claudus, olim rex Scicilie, sicut superius
diximus, septem tilios habuit : quorum primus et
1. Le Religieux de Saint-Denys (t. 1, p. 142) mentionne, a la
date du 16 janvier 1382 (n. st.), un phenomene qui doit, sans
doute, etre le meme que celui-ci.
2. Cette chronique confirmerait, s'il etait necessaire, lesconclu-
sions de la note publiee par M. S. Luce {Bibl. de VEcole des chartes,
t. XXXVI, annee 1875, p. 299) sur les vols du duc d'Anjou. Le
Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 28) raconte que le duc d'Anjou
se fit indiquer par Philippe de Savoisy, qu'il y contraignit par
menaces, les differentes cachettes oii Charles V avait fait mettre
ses tresors. Le duc d'Anjou partit de Paris pour Avignon au com-
mencement du mois de fevrier 1382 (n. st.).
10 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
septimus religiosi mendicantes fuerunt; sextus vero,
nomine Raymundus Berengarii^, sine liberis in servi-
cio Florentinorum in bello contra Pisanos decessit;
secundus autem fuit rex Hungarie ex parte matris ; et
tercius, nomine Robertus, patri successit in regno;
quartus vero fuit princeps de Tharenta et quintus fuit
dux de Dirachio^.
Isle, inquam, dux Dirachii, de uxore sua, fiha comi-
tis Petragoricensis, tres fihos habuit : primogenitus
post mortem patris ducatum Dirachii obtinuit, quem
Ludovicus rex Hungarie in vindictam necis fratris sui,
ut infra dicetur, decollari fecit; secundus fuit Ludo-
vicus, pater hujus KaroH, cognomento de Pace, ut
infra dicetur; tercius, nomine Robertus, sine hberis
decessit; occisus est enim in bello Pictavensi, ut dic-
tum est supra. Hic eo tunc in Franciam advenerat, ut
coram Johanne, rege Francorum, pugnaret in stadio
contra Ludovicum, Hungarie regem, quem pro nece
patris sui, ducis Dirachii, Parisius appellaverat in
campo^. Princeps vero de Tharenta de uxore sua, filia
Karoh, comitis de Valesio, non ex illa de Sancto Paulo,
sed ex altera precedente uxore ejus, tres fihos sus-
cepit et duas fihas ; quarum primam nomine Marga-
retam desponsavit dux Andrensis et altera innupta
permansit.
Primogenitus quidem fihorum, nomine Robertus,
patri successit, cui etiam ex parte matris, que erat ex
1. Raymond Berenger est le cinquieme et non le sixieme fils do
Charles 11 le Boiteux et de Marie de Hongrie.
2. Philippe, prince de Tarente, et Jean, prince de Moree.
3. Cf. ci-dessus, t. II, p. 262, et Matteo Villani, ap. Muratori,
Rerum llalicarum scriptores, t. XIV, col. 418.
CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 11
progenie latinorura imperatorum Constantinopolita-
norum, de Balduino, comite Flandrie Hanonieque ac
primo latinorum imperatore Constantinopolitano des-
cendencium imperium Constantinopolitanum obvenit;
sed in Constantinopolim nunquam intravit, quia ibi-
dem Greci omnis regie seu imperii dignitatis ac mages-
tatis dyademate seu corona, necnon et dominio gau-
debant, quamquam principatus Achaye et quedam alie
terre sibi obediebant. Hic uxorem duxit sororem
Petri, ducis Borbonii et Jacobi, fratris ejus, regine
Boemie, comitisse de Foresta et domine Sulliaci, con-
dam relictam primogeniti filii regis Cipri ex quo
filium habuit, nomine Hugonem de Lizigneio, qui
regnum non habuit, quia pater ejus ante regem patrem
suum in matura morte decessit.
Secundus filius principis de Tharenta fuit Ludovi-
cus, qui post mortem regis Andree desponsavit Johan-
nam, reginam Scicihe. Cui eo quod Robertus, frater ejus,
sine hberis decessit, imperium Constantinopohtanum
et principatus de Tharenta et Achaye obvenerunt.
Et tercius, nomine Phihppus, etiam sine herede,
mortuo Ludovico, marito predicte regine, fratre suo,
eidem in suis imperio et principatibus successit, quam-
quam prefata imperatrix ConstantinopoHtana, germana
Petri, condam ducis Borboniensis, reHcta pretacti Ro-
berti, imperatoris ConstantinopoHtani, principis Tha-
rentensis, principatum Achaye, qui modo vulgariter
Morea nuncupatur, pro dote sua, eo tunc, ut moris
est, usufructuahter tenebat. Hic post mortem ducis de
Dirachio uxorem duxit ducissam Dirachii, sororem
Johanne Sicihe, de qua quatuor fihas suscepit. Prima,
nomine Johanna, fuit ducissa Dirachii : hanc despon-
12 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM.
savit Ludovicus de Navarra, frater germanus Karoli,
regis Navarre ; quo absque liberis mortuo, in mari-
tum duxit filium Johannis de Arthesio, comitis Augi,
nomine Robertum de Arthesio^ Secundam, nomine
Agnetem, desponsavit dominus Averonensis, et tercia,
nomine Glemencia, innupta permansit; quarta, nomine
Margareta, nupsit Karolo de Pace.
Porro Piobertus, rex Sicilie, tercius filius Karoli,
regis Claudi, patris sui, unum habuit fihum, qui fuit
dux Calabrie^, qui postmodum desponsavit filiam comi-
tis de Valesio Karoli et ejusdem uxoris, sororis Johan-
nis, comitis Sancti Pauli, de qua habuit duas fiHas :
quarum una fuit regina Johanna et altera ducissa de
Dirachio^, ut patebit infra. Deinde vero obiit idem dux
Calabrie, Roberto rege, patre suo superstite, qui sta-
tim post mortem ejus mandavit Ludovico, regi Hun-
garie, de fratre nepoti suo, ut mitteret ei Andream,
fratrem suum adhuc juvenem, et quod ei daret neptem
suam Johannam, filiam ducis Calabrie, primogeniti
1. Ge n'est pas sans peine que Robert d'Artois put joindre sa
fianc^e, si on en croit un temoignage contemporain : « Romani,
« ut audivit, et commune dictum erat in curia, quod statim post
« mortem Pape Gregorii posuerunt custodias in flumine et in terra
« et in omnibus aliis passibus, taliter quod, prout erat communis
« fama, nullus ultramontanus poterat exire territorium romanum
« nisi cum buUeta officialium Urbis... et specialiter recordatur
0 dictus testis se audivisse quod unus de parentella regis Francie,
« istorum de Artox, qui ybat ad contrahendum cum ducissa de
« Duraz, quem iste testis vidit, et venerat ibi cum duabus galeis
« vivente Papa Gregorio, cum magna difficultaie permiserunt eum
« recedere Neapolim, scrutatis primo galeis et recognita gente
« quam ducebat... » (Bibl. nat., fr. 11745, fol. 178 r°).
2. Gharles, duc de Galabre, mourut le 10 novembre 1328.
3. Marie, seconde fille de Gharles de Galabre, epousa Gharles,
duc de Durazzo.
CHRONOGRAPHIA REGUM FR.\NCORUM. 13
sui nuper defuncti in uxorem, eumque faceret regem
Sicilie post sui deccssum. Rex quoque Hungarie con-
festim misit ei fratrem suum Andream ; cumque dicti
Andreas et Johanna essent in etate competenti, Rober-
tus rex fecit eos matrimonio copulari, ac non multum
post migravit a seculo^, eique dictus Andreas in regno
successit.
Hic Andreas modicum post habuit unum filium^ de
uxore sua Johanna, qui vocatus est Karolus Martelli.
Porro dux Dirachii videns dictum regem habere fihum,
tristatus est valde, quia sperabat pervenire ad coro-
nam regni. Sublato igitur furtive dicto puero, fecit
eum apud se nutriri, invitis rege et regina, nupsitque
eum fiUe sue adhuc jacenti in cunabuhs sicut et ipse
puer cui nubebatur.
Tunc factum est magnum festum in quo hastiludia et
alia quedam spaciamenta facta sunt in platea civitatis
NeapoHs. In quo festo paramenta equorum suorum
(regis), erant figurata securibus et truncis sive frustis
lignorum, que sunt instrumenta quibus homines deca-
pitantur. Hujus causa quidam nobiles sue cognationis
indignati sunt valde. Nam post modicum tempus, cum
esset in domo Celestinensium sue civitatis Aversane,
intempeste noctis silencio, descendendo de camera sua,
captus est a quibusdam, delatusque in quemdam ortum,
ubi strangulatus est^. Post cujus decessum, regina des-
1. Robert mourut le 19 janvier 1343.
2. L'enfant naquit le 24 decembre 1345, apres la mort de son
pere.
3. Andre, le 18 septembre 1345, fut etrangle dans le couvent de
Massa, a Aversa.
14 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM.
ponsavit Ludovicum, fratrem Roberti et ducis de Di-
rachio * .
Porro rex Hungarie , cognito sui fratris interitu,
tristicia et dolore cordis affectus, congregavit magnum
exercitum, atque consilio quorumdam principum de
regno Sicilie qui etiam tristes erant de morte regis sui,
intravit Siciliam quasi cum xxx'' equitibus. Quo audito,
Robertus imperator, dux Dirachii et Philippus de Tha-
renta cum multis mihtibus NeapoHtanis inermes ad
salutandum eum abierunt obviam ei. Rex vero Hun-
garie fecit eos capi, ducemque Dirachii decapitari jus-
sit in loco ubi frater suus strangulatus fuerat. Porro
regina Johanna, scito adventu ipsius regis Hungarie,
timuit valde ac intravit mare cum marito suo, senes-
callo, qui vocabatur Nicholaus de ZachioHis^ atque
multis ahis et transfretavit in Provinciam.
Tunc Ludovicus, maritus ejus, vendidit Avinionem
Pape Clementi sexto, pro magna pecuniarum somma
quam idem Papa sibi commodaverat^.
Rex quoque Hungarie, facta pace cum prefatis
Johanna et marito ejus, regressus est in patriam
suam; et quia eo tempore, quo eadem pax facta est,
natus est filius Ludovico, fratri ducis de Dirachio de-
collati, ex uxore sua, fiHa Roberti de Sancto Severino,
nomine Karolus, hic de Pace extitit cognominatus.
Porro ad propositum [a quo] bene digressi sumus
redeundo, hujus regine SiciHe captionis et incarcera-
1 . Le raariage de Louis de Tarente et de la reiae Jeanne eut
lieu le 20 aout 1346.
2. Nicolas Garaccioli.
3. Avignon fut vendu au pape par la reine Jeanne en 1348.
1381] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 15
tionis causa fuit quod ipsa fecit fieri seu consensit apud
civitatem Fundis electionem dicti Pape Ciementis, in-
vito ipso Karolo de Pace, qui cum multis aliis adherebat
parti Urbani ; hujus enim causa multe contentiones et
discordie inter ipsum Karolum et dominam reginam
orte sunt.
Tandem regina consulta est petere auxihum duci
Andegavie, fiho secundo cognati sui Johannis, condam
regis Francie, quoniam estimabat eum esse potencio-
rem et ditiorem principem Christianitatis et quod eum
poneret in possessionem regni, hoc laudante et appro-
bante ducissa Dirachii, nepte sua ac herede, consensu
mariti ejus Roberti de Arthesio ; nuncius hujus lega-
tionis fuit comes Carsertani^.
Porro prefate discordia et contentiones tahter incan-
duerunt inter partes, quod Karolus quadam die cum
fere trecentis equitibus intravit Neapolim^, qui contra
voluntatem domine sue, favebant parti Urbani cum
ipso. Sane Karolus habebat tria ingenia^, quorum
duobus mittebantur grossi lapides nocte dieque in
Castro Novo, altero vero proiciebantur {sic) cadavera
et alii fetores diversi ; de quibus regina et qui cum
ea erant in castro, multum gravabantur. Postquam
autem hec obsidio octo diebus duravit, factus est unus
tractatus inter reginam et Karokim, quod scihcet octo
diebus Karolus cessaret castrum impugnare et quod
nisi ipsa regina succursum haberet infra iilos dies ab
1. Gf. Denys Godefroy, Hisloire de Charles VI..., par Jean Juv6-
nal des Ursins, ed. de 1653, p. 542 et 551 a 554.
2. Gharles de Durazzo eatra a Naples sans coup ferir le 16 juil-
let 1381 [Giornali Napolitani, ap. Muratori, t. XXI, coll. 1043).
3. Gf. ibid.
16 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1381
Othone, marito suo, qui tunc erat super campos, ipsa
se redderet cum toto regno suo ad voluntatem ejus-
dem Karoli^
Tunc regina mandavit Othoni, marito suo, et Roberto
de Arthesio, qui tunc erat in comitatu Albanensi sibi
pertinenti ratione ducisse, uxoris sue; qui Robertus,
hoc audito, abiit apud Aversanensem civitatem ubi
erat Otho, simulque congregaverunt homines armo-
rum usque ad numerum mille ducentarum lancearum.
Deinde recedentes, venerunt ad castrum Sancti Tri-
mei^, quod erat regine Johanne, distans a Neapoh
quasi per semileucam, ubi se locaverunt die veneris
previgiha Sancti Laurencii, ibique remanserunt usque
ad dominicam sequentem.
Qua die^, ordinatis aciebus et statutis pro antegar-
dia domino Othone et marquiso de Monteferrato,
nepote suo, qui tunc erat quasi xx" annorum et
domino Roberto de Arthesio pro retrogardia, reces-
serunt inde et venerunt contra NeapoHtanos qui etiam
ordinati exierant contra eos; cumque egressi fuissent
de castello, ventus vehemens repente exsurrexif^, qui
1. La treve fut conclue le 20 aout jusqu'au 24, dapres les Gior-
nali Napolitani; mais les Annales Bonincontrii (ap. Muratori,
t. XXI, col. 41) parlent d'une tr6ve de trente jours.
2. « AUi 24 de agosto, che era rultimo de la tregua, venne Otho
« da Sant' Eramo con tutte le sue gente de arme, e fo de sabbato »
(Giornali Napolitani, ap. Muratori, t. XXI, col. 1043).
3. « E la domenica che fo il di de Santo Bartolomeo ben mat-
« tino, ordino tre schiere de sue genti » [Giornali Napolitani, ap.
Muratori, t. XXI, col. 1043). Suivant ce texte, Robert d'Artois
commandait en effet le troisieme corps, alors qu'Othe de Bruns-
wick s'etait mis a la tete du premier.
4. « E quel di fu una gran tempesta d'acqua e vento » (Ibid.).
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 17
contra vultus eorum sabulonem itineris taliter insuffla-
bat, quod vix poterant videre ante se.
Tunc Neapolitani, videntes eorum afflictionem, acri-
ter agressi sunt eos, ac statim vicerunt eos, quoniam
nullam resistendi aparenciam ostenderunt ; et a comite
Mourronii captus est dominus Otho cum pluribus aliis,
ac nepos ejus, marquisus de Monteferrato, occisus^.
Porro Robertus de Arthesio, videns dictam confuta-
tionem, fugit versus Sanctum Trimeum et cum paucis
suorum intravit castrum. Geteri vero, ingredientes
domum Cartusiensium, videntes se non posse evadere
de manibus hostium, reddiderunt se eis^. Interim
regina, cum hominibus suis, thesauris et omnibus que
habebat capitur et ad Gastellum Ovi ducitur incarce-
randa^. Gapiuntur etiam cardinales de Ytro et de Gyf-
fone et incarcerantur per dictum Karolum.
Postea, quasi per duos dies, cum Robertus de Arthe-
sio exisset de castro ubi erat, Karolus misit ad eum
ad sciendum quid vellet facere ; qui mandavit ei quod
nec ipsum nec reginam juvare volebat, sed tantum-
modo pacem desiderabat. Quo audito, Karolus misit
ei salvum conductum. Tunc Robertus abiit ad hospi-
cium suum, de Dirachio nuncupatum, infra Neapohm,
ubi erat ducissa uxor sua.
1. Suivant les Annales Bonincontrii (ap. Muratori, t. XXI,
col. 41), le marquis de Montferrat aurait peri de la main meme
de Charles de Durazzo.
2. Cest le 28 aout que les refugies du chateau se rendirent a
Gharles de Durazzo (Cronicon Siculum, Societa Napoletana di
storia patria, serie I, Cronache, 1887, p. 39).
3. La reine capitula le 26 aout. Le 2 septembre, elle fut trans-
feree du Chateau-Neuf au chateau de TCEuf [Cronicon Siculum,
Societa Napoletana di storia patria, serie I, Cronache, p. 39).
m 2
18 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
Est autem in illa patria consuetudo talis quod si
unus homo armorum extraneus capiatur ab alio homine
armorum extraneo , postquam detentus est per tres
dies, amittit arma sua et equos cum ahis rebus suis ;
deinde quittus sine aiia redemptione Hber recedit. Si
autem quis capiatur ab illis de patria, vix potest evadere
de manibus eorum. Hujus enim causa, ilii qui erant in
domo Cartusiensium reddiderunt se hominibus armo-
rum qui erant in numero quingenti, et non Neapolita-
nis qui eos obsidebant^.
Post prefatam victoriam, Karolus de Pace fecit pro-
clamari per quadrivia Neapolis quatinus omnes qui
contra se fuerant de parte regine Johanne, infra certam
diem exirent de regno, sub pena suspendii, ac eispro
suo recessu concederet panem bis coctum et vinum
cum navibus et salvo conductu suo, quousque essent
apud Pisam.
Postea, quasi per unum mensem, Karolus cui ex
officio senatorie, quod consensu tamen Romanorum
Urbanus sibi dederat, prefata Johanna regina ab ipso
Urbano propter Glementem ejus adversarium repro-
bata, regnum ejusdem Sicihe scilicet et Jherusalem
donavit, et ipsum in regem Rome coronavit, idem in
Neapoh sumpto diademate regio, fecit unum magnum
festum, conviviis et hastiludiis, quod duravit per tres
dies. Et affuerunt ibi omnes duces, comites et prelati
ac nobiles totius regni, qui omnes ei homagium fece-
runt ; dedit quoque omnibus astantibus principibus et
eorum singuHs ordinem suum, videhcet unam navi-
1. « Carolus eos, qui cum Oddone militaverant dimisit ea lege,
« ne per annura insequentem quoquo modo sibi adversarentur »
[Annales Bonincontrii, ap. Muratori, t. XXI, col. 41).
1382-1383] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 19
culam auream pectoribus suis affigendam^, eosque
adjuravit quatinus essent sibi et toti regno fideles
contra quoscumque inimicos suos et quod secum irent
contra Sarracenos ad conquirendum regnum Jhero-
solimitanum.
Post hec, cum Robertus de Arthesio frequentaret
curiam Karoh, ipse et uxor sua imprisionati sunt
in Gastro Novo, quia Karolus dubitabat ne jungere-
tur cum duce Andegavie. Interea, quadam nocte,
hora xij^, regina SiciUe Johanna a Castro Ovi educitur
et cum multis facibus ardentibus et ahis luminaribus,
manu armata per medium civitatis in Apuliam, in
Mourronii castrum ducitur^.
Postea, quasi per annum, dominus Robertus mor-
tuus est de impedimia^ et uxor ejus apud Gaietam
incarceranda translata, ubi tandem in magna pauper-
tate moritur; spoliaverat enim eam soror sua, uxor
KaroU regis, vestimentis atque jocaHbus suis^ Et
dominus Otho, facto quodam tractatu a comite Mour-
ronii, hberatus est et traditus Januensibus, sic quod
1. Le 1" decembre, Gharles de Durazzo crea un ordre « qui
c vocatur ordo Navis » {Oronicon Siculum, Societa Napoletana di
storia patria, serie I, Cronache, 1887, p. 44 et note 3).
2. La reine fut transferee le 28 mars 1383 {Cronicon Siculum,
Societa Napoletana di storia patria, serie I, Gronache, 1887,
p. 45).
3. « Alli 17 de aprile mori messer Roberto de Artois marito de
« la duchessa di Durazzo, che allora era pregione, e da quel di
f la duchessa fo ristretta a Castiello novo, e perdio tutta la obbe-
c dienza » {Giornali Napolitani, ap. Muratori, t. XXI, col. 1045).
Mais le Cronicon Siculum (Sociela Napoletana di storia patria,
serie I, Cronache, 1887, p. 49) donne la date exacte : 19 juin 1383.
4. Gf. Cronicon Siculum (Societa Napoletana di storia patria,
seriel, Cronache, 1887, p. 38), qui raconte qu'en effet Charles de
Durazzo s'empara des tresors de la princesse.
20 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
exinde non esset adversarius domini Karoli de Pace.
Cardinalis autem de Ytro^ decessit in carceribus dicti
Karoli; alter vero de Giffone, qui erat ordinisMinorum,
postmodum sui sensus industria a carceribus evasit et
cum paucis in Avinionem venit^.
Porro Ludovicus, dux Andegavie, non statim con-
sensit requeste regine Johanne, illam guerram arripere
trepidans^. Nichilominus hoc faciendi habito consiho
et adhortante Papa Giemente, congregavit exercitus
suos et exiit de Francia pergens Avinionem, ut dictum
est supra, ubi multum honoratus est a Papa et cardi-
nalibus et remansit ibi fere spacio duorum mensium^.
Karolo autem diffidato ex parte hujus ducis Andega-
vie, diffidatus est eciam ex parte comitis Sabaudie,
qui contra eum dicto duci erat confederatus. Sed
1. Le cardinal d'Itri etait legat de Clement (cf. Ibid., p. 40,
note, et N. Valois, Expedition et mort de Louis !«>• d'Anjou en Ita-
lie, Revue des Questions historiques, l^'' janvier 1894, p. 89).
2. Suivant les uns le 4 septembre, suivant d'autres le 18 sep-
tembre, « il cardinale de Gifuni in publico a Santa Ghiara renun-
« zi6 il cappello, confessando che Papa Glemente, che ce l'haveva
« dato, non era, ne fo mai vero Papa. E cosi fo arso il cappello
« e li panni del detto cardinale in mezzo de Santa Ghiara » [Gior-
naii Napolitani, ap. Muratori, t. XXI, col. 1044 ; Cronicon Sicu-
lum, Societa Napoletana di storia patria, serie I, Gronache, 1887,
p. 40). Le pape, a la requete de la reine de Sicile, avait envoye
le chapeau a Leonard de Gifon, general des Freres Mineurs, le
27 janvier 1380, suivant d'autres, le 5 avril (Cronicon Siculum,
Societa Napoletana di storia patria, serie I, Cronache, 1887,
p. 34).
3. Sur les hesitations du duc d'Anjou, voy. le Journal de Jean
Le Fevre, t. I, p. 8 a 14.
4. Le duc d'Anjou arriva le 21 fevrier 1382 fn. st.) a Pont-
Saint-Esprit et le lendemain, a au vespre, » entra a. Avignon :
« xu cardinaux li furent au devant ; fu receu en consistoire a
a lorches » [Journal de Jean Le Fevre, t. I, p. 21).
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FR.\NCORUM. 21
Karolus eidem remisit litteras, quarum tenor dignos-
citur esse talis :
<r Karolus, rex Jherusalem et Sicilie, amico nostro
« comiti Sabaudie. Exurgat Deus ^ et inimici nostri
« penitus dissipentur qui confidunt de potencia pocius
« quam de jure, sed furore maximo jam elati, terrore
« atque minis sibi credunt alios subjugare; sed non
<r feriet quocumque minabitur arcus nec lupus semper
« rapiet quod intendit. Nolite igitur ventosis verbis nos
a terrere, quoniam non sumus harundines ut a vento
« modico agitemur, nec pruinis similes, ut solaribus
d radiis dissolvamur. Preterea noveritis quod regi-
« nam olim Sicilie penes nos cum nonnullis captivis
« tenuimus, tenemus et tenebimus tamquam fore cre-
« dimus nostri juris. Sed si vestram, ut pretenditis,
« et sui ipsius velitis injuriam vindicare, uti viribus
« nos oportet, ut vim vi repellere hcet, nos licebit.
« Assurgemus enim, gladiis super femur rugitum
a dabimus ut leones ad pugnandum, vos cum vestris
« adherentibus hostihter impugnantes. Nec magnifi-
a cencie poteuciisque vestris aliorumque de secta ves-
ff tra dabit adjutorium innumerabilis multitudo, quia
« ubi multitudo, ibi confusio debet assignari ; et sic
« dicitur proverbio antiquorum :
« A cane non magno sepe tenetur aper^.
« Et crescente fremencia vestra, eciam extendet insa-
« nia vestra, quod grave gerimus, cum scitis nostre
« affinitatis, quam abnegatis, nobis per vos ex parte
i. Psaume 67, 2. Voici le texte exact du passage vise : « Exur-
f gat Deus et dissipentur inimici ejus. »
2. Ovide, Remedia Amoris, vers 422. — H y a terretur au lieu
de tenetur dans le manuscrit.
22 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
« vestri recepta. Et qui nos denegat et nos illum dene-
fi gamus, et qui contra nos insurgit et nos contra illum
« insurgemus; et qui nobiscum est et nos cum eo, et
« qui pro nobis est et nos pro eo. Et advertat affi-
« nitas quomodo mandastis, an si vobis honor et per
« signum, cum nil credamus vobis in aliquo injuriatum
« fuisse; sed qui ab amico et consanguineo recedere
« vult, occasionem querit : sic ita facitis. Et illa sicut
« lupus qui cum agno in rippa torrentis erat, ab eo
« querebat occasionem ut eum ledere posset. Nostras
« injurias vobis illatas non alienas, quamvis non cre-
« dimus intulisse, propositis vindicare. Et ne potencia
« vestra quam monstrastis vos habere, suos excedit
« limites, suis finibus sit contenta. Noscatis igitur
« quod nostre regie celsitudinis est intentio, nostri
« regni obviare periculis antequam crescant, sumendo
« gladium contra quemhbet nos et regnum nostrum
« invadere volentem et ne per quemquam de celsitu-
« dine nostre regie majestatis valeat dici^
d Cum mala per longas invaluere moras^ :
« Datum etc. »
Preterea sabbato prima die marcii anni prenotati,
scilicet>i'GCC' octogesimi primi, dum hora prima^ com-
1. Cette lettre de defi a ete imprimee par le baron Kervyn de
Lettenhove (Froissart, t. IX, p. 579).
2. Ovide, Remedia Amoris, vers 92, dont voici le texte exact :
« Gum mala per longas convaluere moras. »
3. Ce sont exactement la date et l'heure donnees par le Religieux
de Saint-Denys (t. I, p. 136), qui relate que le percepteur, ayant
reclame le montant de rimposition a une marchande de cresson,
fut aussitot massacre (cL Partie inedite des Chroniques de Saint~
Denis, du baron Pichon, p. 1). L'ordonnance du 27 janvier 1383
(n. st.) donne une relation fort precise de Temeute (Recueil des
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FR.VNCORUM. 23
missi ex parte regis ad colligendas impositiones et
auxilia superius explicata se disponerent ad ea colli-
genda in fallis Parisius et specialiter super naturcium
et bladum, et propter hoc communia moveretur, occisi
sunt a quibusdam juvenibus famulis et pauperibus
hominibus civitatis. Quo facto, statim se coaduna-
verunt in copiosa multitudine et cum se cernerent
in numero quatuor milium hominum congregatos et
amphus, simul abierunt in Graviam, ruptaque domo
ville ac repertis ibidem xij" malleis plumbeis qui antea
per iiij annos facti fuerant^ protinus ipsos acceperunt
et inde abeuntes ad domos Judeorum pluribus vicibus,
occiderunt ex eis fere sexdecim, tam hominum quam
muHerum et infantum, ilhsque maheis rupperunt et
dilaceraverunt domus eorum ac eorum bona penitus
rapuerunt*.
Postea aggressi sunt domum Nicholay Pitouce, nota-
rii de Castelleto, qui prius tenuerat scrinium de Gra-
via et iterum de novo ceperat, ubi reponebantur impo-
ordonnances des rois de France, t. VI, p. 685 ; cf. Eustache Des-
champs, ballade ccclxxix, t. III, p. 139 de redition des OEuvres
completes d'Eustache Deschamps, par le marquis de Queux de Saint-
Hilaire).
1. Ces details ne se trouvent pas dans la Chronique du Religieux
de Saint-Denys (t. I, p. 138). La Partie inedite des Chroniques de
Saint-Denis, publiee par le baron Pichon, donne le chiffre de
« n" mailles de plomb » (p. 3). Le recit de Froissart est absolu-
ment insuflisant (ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 14J.
2. Pour ceci comme pour ce qui suit, la Chronique du Religieux
est tout a fait incomplete. Ce n'est pas seulement a Paris qu'on
persecuta les Juifs : a Mantes, ils k furont triboulez et molestez »
comme a Paris ; plus loin encore, on depouillait sur les chemius
ceux qui s'enfuyaient (Douet d'Arcq, Choix de pieces inedites rela-
tives au rdgne de Charles VI, t. I, p. 43, 45 et 57).
24 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
sitiones vini. Qua domo dilacerata ac discoopeita,
fenestrisque confractis, omnia bona ibidem reperta
rapuerunt ; insuper ducentas caudas vini et iiij°'' aceti
omnibus petentibus distribuerunt. Deinde abierunt ad
domum magistri Guillelmi Porelli, qui Cuit examinator
Castelleti et judex Judeorum, qui noviter erat de
consilio regis in camera requestarum, quam eciam
predictis malleis confregerunt, processus et litteras
dilaniaverunt bonaque penitus abstulerunt. Sic eciam
fecerunt in domo Petri Chaplu et filii sui, clerici civi-
tatis Parisius, qui morabantur unus prope alterum,
non longe ab ecclesia Sancti Jacobi de Carnificio;
insuper ita fecerunt domui magistri Johannis de Cha-
tou, advocati in Castelleto, qui tempore Karoli regis
defuncti impositiones multo tempore tradiderat ad
firmam. Hoc etiam modo fecerunt diversis qui antea
dictas impositiones tenuerant.
Eo tunc firmate sunt omnes porte civitatis et cha-
tene extense, Karolo rege tunc existente in Sancto
Dionisio qui proposuerat ire Rothomagum ad reconci-
handum et pacificandum Rothomagenses qui modo
Parisiensium moti, occiderant majorem suum et ejus
domum confregerant, cum multis ahis excessibus^.
Idcirco rex cum ducibus Burgundie et Borbonii, domino
Couchiaci et Arbreti, pluribusque aliis militibus, mox
regressus est ad suum castellum in nemore Vicena-
1. L'emeute de Rouen dura trois jours et commenca le 24 fe-
vrier 1382 (n. st.), d'apres Pierre Cochon (p. 162); la populace
rouennaise ne tua pas le maire en fonctions, Robert Deschamps,
ni Tancien maire, Guerout de Maromme, dont le logis fut d'ail-
leurs devaste. Pour certains details, voy. Arch. nat., JJ 123,
fol. 321, et la Chronique des quatre premiers Valois, p. 298.
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. -25
rum; misitque ducera Burgundie et dominum Cou-
chiaci ad castellum Sancti Anthonii, ut pacificarent illos
de civitate^.
Cumque venissent prope illud castellum, venerunt
ad eos plures burgenses civitatis, qui inter cetera
verba requisierunt eis tria : primum quod iiij bur-
genses qui per xv*^™ dies imprisionati fuerant in Castel-
letto (sic) quia locuti fuerantde impositionibus que im-
ponebantur, liberarentur a carcere; secundum, quod
rex teneret eis premissas res quas ipse et consilium
ejus fecerant post sui consecrationem, videlicet quod
suos eximeret subditos ab omni auxilio et impositione,
prout erant tempore Sancti Ludovici et Philippi Pulcri
et quod amodo regnum Francie hberum et exemptum
esset ab omni exactione ; tercium quod rex generaliter
remiteret omnia forefacta, occisiones et excessus dicta
die perpetratos ; ulterius dicentes quod propositum
Parisiencium erat usque ad mortem non permittere
regnum Francie solvere sohtas impositiones.
Ex quibus requestis, prima tantummodo concessa
est quod scihcet dicti burgenses iiberarentur a prisione.
Quo audito, Parisienses cum suis malleis in maxima
multitudine congregati, abierunt in Gastelletum, omni-
busque ruptis carceribus , omnes ibidem incarce-
ratos tam pro latrocinio vel homicidio quam pro aha
causa liberaverunt ; insuper processus, papiros et regis-
tros ibidem repertos penitus dilaniaverunt. Deinde
abierunt ad curiam officiahs Parisius, simihter omnes
1. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 144) place ces dvene-
ments apres le retour de Rouen. D est probable qu'il faut rap-
porter rintervention du sire de Goucy (voy. Froissart, ed. Kervyn
de Lettenhove, t. IX, p. 447) a la date fixee par notre chronique.
26 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
inclusos in carceribus episcopi liberantes : inter quos
liberatus est Hugo Aubrioti, qui post sui liberationem
egressus est de civitate^.
Vespere autem, in noctis principio, dicti Parisienses
cum malleis suis abierunt ad Sanctam Genovefam,
ubi eciam fractis carceribus, omnes ibidem incarce-
ratos liberaverunt. Inter quos incarcerati erant cancel-
larius et canonicus ejusdem abbatie et quidam clericus,
nomineBrule, quia confregerant salvamgardiam regis
in magistro Pet.ro Soulas, procuratore regis in Parla-
mento, quem vix usque ad mortem vulneraverunt.
Necdum contenti, dicti Parisienses in crastinum ad
abbatiam Sancti Germani de Pratis cucurrerunt ac eam
agressi sunt, ita ut qui erant intus sinerent eos intrare.
Quesierunt autem per abbatiam si quos reperirent
qui causa dictarum impositionum extiterant : nullum
tamen ex illis invenerunt quoniam illa nocte recesse-
rant. Et inde regredientes in civitatem, ibant de vico
in vicum, domos plurimas destruentes et multos tam
Ghristianos quam Judeos occidentes.
Quorum nequiciam considerantes, burgenses civi-
tatis secretum inter se inierunt consilium ac ordina-
verunt ut quisque eorum secrete armarentur in domi-
bus suis, ut si quis eorum agrederetur a dictis
hominibus malleos habentibus, ceteri mox exirent et
defifenderent eos^. Ordinaverunt insuper certos homi-
1. Religieux de Saint-Denys, t. I, p. 140, et Partie inedite des
Chroniques de Saint-Denis, p. 3. Le baron Pichon, dans le Mena-
gier de Paris (t. 1, p. xx, note), a publie un tres curieux extrait
relatif a la delivrance et a la fuite d'Aubriot.
2. Gf. Chronique du Religieux de Saint-Denys, 1. 1, p. 140, qui pre-
tend que les bourgeois furent reunis au nombre de 10,000 hommes
pour resister a Temeute.
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 27
nes armorum per quadrivia civitatis qui tollebant dictis
hominibus malleos suos, secundum quod unus post
alium transibat per vicos ; cum hoc eciam burgenses
faciebant magnam custodiam de nocte, ac eadem
nocte portas serratas tenuerunt et cathenas teten-
derunt, observantes ne ahquis exiret aut intraret,
quin scirent quid in suo regressu gereret.
Tunc dicebatur per civitatem quod in omnibus bonis
viUisregniFrancie hoc modo fiebat sicut Parisius, qua-
liter jam factum fuerat Rothomago, Ambianis, Remis,
Aurelianis^ et Melduno.
Eo tunc rex jussit arestari victualia ad pontem
Charentonis, unde Parisienses non parum dolentes,
dixerunt quod si hoc rex diu faceret, simul abirent et
totum destruerent ; cumque Parisienses sic perstitissent
ab eadem die sabbati usque ad diem martis absque hoc
quod exirent, hora meridiana ejusdem diei martis,
consihum regis et Parisienses tractaverunt simul, ac
publicata est concordia hujusmodi : sciHcet quod rex
1. II y a une mention de la sedition d'Orleans dans le Choix de
pieces inedites relatives au regne de Charles VI, de Douet d'Arcq,
t. I, p. 47. II en couta 30,000 francs d'or a la ville, et la popu-
lation en conserva une violente rancune contre le roi (Ibid.,
p. 58). Laon se revolta aussi, et la ville fut condamnee a une
amende de 2,500 francs d'or (Bibl. nat., coU. Moreau, vol. 239,
fol. 149 a 154). A propos de cette revolte, on lit dans une plai-
doirie de 1389 : « Or advint apres que le Roy et messeigneurs
« les ducs de Berry et de Bourgongne prindrent le voiage de
« Flandres et furent commis certains reformateurs par le royaume
i et en especial en la ville de Laon, pour ce que ii y en avoit d'au-
« cuns qui refusoient et contredisoient les aides ; et, pour ce, le
« Roy donna sa commission pour prendre aucuns d'iceulx, entre
« lesquelx Pierre Trousset... » (Arch. nat., X^* 12, fol. 54 r*; cf.
aussi les lettres de Charles VI du 20 juin 1383, Arch. nat.,
JJ 123, fol. 47).
28 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
repararet et reponeret Parisius et ubique per regnum
suum omnes consuetudines et libertates quibus utebatur
tempore Sancti Ludovici et Philippi Pulcri, quittando
imperpetuum omnes exactiones , auxilia , taillias et
impositiones quascumque et quod perpetuo remitteret
omnes occisiones et excessus predictos. Ex hoc enim
tradidit Htteras Pariciensibus (sic) et Rothomagensibus
ac aUis reliquarum civitatum qui eas petierunt.
Porro domino Johanni de Floriaco, qui in nemore
Vicenarum remanserat ut haberet htteras pro Pari-
siensibus, tradite sunt httere, non per modum carte
perpetue, cujus sigillum de cera viridi et filis cericis
apendi solet, ymo erant sigillate sigillo cere crocee in
cauda pergameni pendenti; in quibus continebatur
quod rex cum ejus consilio et quibusdam de parentela
sua, protunc remittebat impositiones fieri sohtas.
Que httere Parisius aliate, cum lecte essent presen-
tibus civibus ejusdem civitatis, ipsi cives male con-
tenti sunt, dicentes quod per malleos et communiam
civitatis Parisius deffenderent hbertates civitatis sue
ac totius regni Francie ; et quod, considerata sui mul-
titudine, non paterentur quemcumque puniri, dicentes
ultra se non curari de htteris dimissionis imposi-
tionum, quas rex dimitebat quia ahud facere non pote-
rat et quod malent habere htteras remissionis dicto-
rum excessuum eis refutatas. His racionibus miserunt
iterum ad regem et ad ducem Burgundie qui tunc
eum regebat; qui dux Burgundie et consihum regis
de die in diem differentes, non reddebant eis finale
responsum. Tunc enim tulerunt bona et thesauros quos
Parisius habebant.
Dicebatur enim tunc quod rex muniebat castellum
1382] CHRONOGMPHIA REGUM FRANCORUM. 29
nemoris Vicenarum et quod mandaret duces Andega-
vie et Britannie ut cum innumeris hominibus armo-
rum venirent ad subjugandum Parisienses. Propter
hanc dilationem, Parisienses qualibet nocte solHcitas
et magnas custodias faciebant; in quibus custodiis
multociens afFuit dominus Gouchiaci, qui tunc erat
apud regem et de majoribus consiHi ejus : de quo
murmurare quidam ceperunt, dicentes quod ipse venie-
bat ad insidiandum eis.
Quidam vero Parisienses tunc temporis traxerunt se
apud regem et ducem Burgundie, cupientes tractare
cum eis. Tandem dominica et die lune sequentibus^,
vocati sunt a rege omnes quaternarii, quinquagenarii et
decimarii Parisius ; quorum multi consenserunt regi
ut dicti malefactores punirenturad beneplacitum ejus.
Hujus causa rex indulsit offensam contra se commis-
sam, que die martis sequenti publicata est, ut infra
dicetur. Porro dicta die lune, in noctis custodia, dicti
malefactores capti sunt a dictis quaternariis, quinqua-
genariis et decimariis, qui positi sunt in Gastelleto et
postmodum executioni justicie traditi sunt, ut dis-
tincte patet inferius.
Tandem die martis sequenti, xj* die marcii, pax
facta est et pubHcata in falHs et in quadriviis Parisius,
qua rex ad requestam domini Valesii, fratris sui, ducis
Burgundie, Universitatis Parisius et aliorum multorum,
indulgebat omnibus delinquentibus predictis, necnon
absolvebat eos ab omni corporali criminosa et civiH
pena quam contra ipsum incurrerant, reservatis qui
eadem causa erant in GasteUeto. Ipso namque die, in
faUis decoHati sunt duo, presentibus domino Gouchiaci
1. Le 9 et le 10 mars 1382 (a. st.)
30 CHROXOGRAPHLA. RErrVVL FRAN=:0ROI. [1382
et pluribus militibus armatis cam burgensibus ci^ita-
tii : eciam die mercurii sequenti. post prandium. quin-
que ex eisdem malefactd bus ubi supra decapitati.
De boc murmurare ceperunt Parisienses. quouiam
Lnde verecundiam non modi: ..bcbarjt: propter
quam murmurationem in cr:i[.;;um. die jonis. in
po:::; S.-.:::!! Dionisii. quinque decoUati sunt et toli-
dem juxta patibulum M:. :;::.. ::"iis : bene multi Pari-
sienses indiiUati sunt. In crastinum- per Parisius dice-
batur quL : :v\ ::dinaverat ut de qualibet arte civitatis
; ~. .- : -.«re^-irentur. ad sciendum quale auxilium
i::T:rnt Vc^.. -:ve in taliiis. sive quocumque modo.
Sei rc5.:o:iderunt ei quod nullomodo ad lioc conseu-
tirent.
^ ito sequenti preoositus Parisius mandaNit duos
bu:: :.. :'S ut iuvarent ... :Llum Parisius ad decapitan-
dum seu s:.- . aendum dictos malefactores malleo-
rum. Cujus causaide:.. . . . .;.;u? magnum apparatum
faciebit in ::...- -rt alibi, TufiC oommunia de vico
S::-..c:i L'.:o:-- ■ :. .O-t. ;-:c : :ota. non multum
P'0-t i:l-:rj r :-r^- _-itus. ex parte re^^is. remisit omnibus
^ ; :^..;.riacloribus offensas. sic quou liujus causa
nuUus amodo moreretur. Quo facto cessavit murmur
dictorura Parisiensium.
Eo-.e:'n m-rnse. ante Pasca. rex exiit de nemore
VioT"i''!i.Tn cani ducibus Bur«-undie et Eorbonu eundo
R: ;u.Ti. c,:c.:-cr octo diebus mansit ad Pontem
A: :::- pLOthomagum. Deinde xxviij' die ejusdem
me..-i- iTiLi^^avit civitatem Rothomagensem. consensu
civium. a quibus honorifice susceptus est-. Porro cum
2. Lt - - . ? - : '.44| dcmiic ime wrsion
-r- !i: . : r r5 r ;-- 7 Partie iiUdite des
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FR-\NCORUM. 31
intraretportamS eamdem in terram prosternerejussit,
atque catenas removeri que ex transverso vjcorum
affigebantur, necnon arma civitatis in castellum deferri ;
insuper jussu ejus ablatus est batellus canapane de
villa-. Postea jussit sex de horainibus ci\itatis decapi-
tari et ecs in quatuor partes dividi. Quo facto, ordi-
navit in civitate et in ducatu Normannie tales imposi-
tiones quales promulgate fuerant Parisius".
Deinde , festis pascalibus completis ^ , rex abiit
Compendium, ubi mandavit nobiles, clerum et homi-
nes bonarum villarum provincie Piemensis tantum^;
Chroniques de Saint-Denis (p. 4), Charles YI partit de Vincennes
pour Rouen le 17 mars et entra dans le chateau de cette viile le
29 mars. Pierre Cochon ip. 166) fixe la date de Tentree rovale
au 30 mars. Charles VI etait passe a Meulan et a Mantes le
19 mars (Douet d'Arcq, Choix de pieces inediies relatives au regne
de Charles VI, 1. 1, p. 29, et E. Petit, Sejours de Charles VI, p. 13).
1 . II s'agit de la porte de Martainville.
2. « Et porte en son chastel, » ajoute la Partie inedite des Chro-
niques de Saint-Denis, p. 4.
3. Mais, comme le dit la Chronique des quatre premiers Valois
(p. 301), a condition que les autres provinces les accordassent.
4. Le ReUgieus de Saint-Denys (t. I, p. 144) fixe a trois
jours la duree de la repression de la revolte de Rouen et le
sejour du roi dans la ville ; puis Charles VI aila a Compiegne, a
Meaux et a Melun {Partie inedite des Chroniques de Saint-Denis,
p. 5). Pierre Cochon (p. 166) dit que le roi resta a Rouen ju3qu'au
7 avril 1382. Les Sijours de Charles VI de M. E. Petit |p. 13) con-
firment a cet egard les renseignements du chroniqueur rouen-
nais (cf. Chronique des quatre premiers Valois, p. 299).
5. Cest a peu pres ce que dit le Religieux de Saint-Denys, avec
moins de precision cependant (t. I, p. 148); il fixe Tepoque de la
reunion des etats de Compiegne a ia mi-avril et il est dans le
vrai; en effet, d'apres les Sejours de Charles VI de M. E. Petit
(p. 13), le roi, en passant par Beauvais iDouet d'Arcq, Choix de
pieces inedites relatives au regne de Charles VI, t. I, p. 33), arriva
a CompiegQe vers le 12 avril et y demeura jusquau 17 avril 1382.
32 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
plures vero de bonis villis tantummodo miserunt pro-
curatores. Qui nobiles, clerus et homines bonarum
villarum qui advenerunt, annuerunt regi impositiones
et semigabellas ' ; procuratores vero civitatum Remen-
sis, Catalaunensis, Laudunensis, Suessionensis et Tor-
nacensis, quia non erant nisi referendarii, nichil ex
hiis annuerunt regi.
Quo facto, rex misit Htteras clausas Parisius, conti-
nentes ut ad resistendum AngUcis supervenientibus et
ut viderent quale auxilium possent ei conferre, quod
ipsi esset utile et minus gravabile pro populo , tam
pro statu suo quam pro guerris suis, quodquidem ei
citius facerent ; et ut inde sibi darent responsivam,
mitterent Meldis, dominica xx* die aprilis anni m'CGC'
octogesirai secundi, quatuor burgenses qui talem secum
inirent concordiam qualem facerent illi de provincia
Senonensis. At Parisienses cum quaternariis , quin-
quagenariis et decimariis pluries habuerunt inter se
consihum ante et post prefixam diem dominicam, in
qua neminem remiserunt ad regem.
Tunc rex misit ad eos dominum Couchiaci qui, ab
eis habito responso quod nullum regi auxilium con-
ferrent sed tantummodo ei darent duodecim miha fran-
corum pro statu suo, necnon in guerris suis juvarent,
regressus est ad regem qui statim post hoc abiit Mel-
dunum {sic), ibique magnam muUitudinem hominum
convocavit, quos inde misit ad pontes Sancti Clau-
dii (sic) et Charentonis, ne Parisius victuaha per
aquam aducerentur. Insuper multos nobiles et homi-
nes armorum mandavit ad oppugnandum Parisienses,
1. « Etaucuns des bonnes villes d'icellui pais accorderent Tim-
« posicion » [Ghronique des quatre premiers Valois, p. 301).
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 33
consilio quorumdam nobilium bona eorum rapere
cupientes * .
Postmodum vero rex misit Parisius litteras clausas
continentes quod certa die mitterent ad eum quater-
narios, quinquagenarios et decimarios cum quibusdam
aliis burgensibus, ut loqueretur ipsis de certis nego-
ciis honorem et statum regni sui tangentibus et quod
viderent quod et quale auxilium possent ei bono modo
conferre^. Qua die abierunt quidam Parisienses ad eum,
referentes ei quod communia Parisius volebat sibi ali-
quod auxilium conferre. Tunc rex injunxit eis ut bre-
viter concluderent quale auxilium sibi facturi essent et
de hoc sibi certa die responderent.
Sabbato iij'' die maii anni prenotati, Gandavenses
vicerunt comitem Flandrie ante Brugias; quo facto
intraverunt villam eamdem^ ubi iterum comitem Flan-
drie devicerunt ac fere x" Brugencium occiderunt, ita
ut comes, duobus tantum comitatus, secrete exiret et
fugeret. Porro Gandavenses, depredata villa ad placi-
1. On constate que le 13 et le 26 juin le duc de Bourgogne etait
a Melun (E. Petit, Itineraires de Philippe le Hardi et de Jean Sans-
Peur, p. 152). Pour le roi, il y etait au moins du 11 au 28 juin
(E. Petit, Sejours de Charles VI, p. 14). La Chronique des quatre
premiers Valois (p. 302), en signalant la presence du roi a Melun,
raconte que des gentilshommes « envoierent en places vuides et
foraines » des charrettes vides destinees a enlever le butin qu'ils
esperaient faire si on leur laissait piller Paris.
2. Cest sans doute a cette negociation que fait allusion le
Religieux de Saint-Denys (t. I, p, 152).
3. Le jour de la fete du Saint-Sacrement, les Gantois entrerent
a Bruges. Le Religieux de Saint-Denys (l. I, p. 118) a eu sur la
prise de Bruges des renseignements curieux. Le combat qui livra
Bruges aux Gantois est connu sous le nom de bataille de Bever-
houtsfeld (Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 26). Le
UI 3
34 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
tum suiimS abierunt Yppram quam similiter depredati
sunt omnesque comiti Flandrie faventes occiderunt;
cumque sibi totam Flandriam subjugassent, preter
villam de Audenarda, abierunt et eam undequaque
obsederunt.
Qua durante obsidione, circa festum Sancti Johannis
Baptiste ejusdem anni^, miserunt regi Francie litteras
clausas continentes quod ipse insinuaret comiti Flan-
drie quatinus iret in Flandriam ad regendum eam,
ibique judicium et justiciam faceret : quod si comes
renueret, ipse rex apponeret manum suam in comi-
tatu Fiandrie, mitteret quemdam probum militem qui
ex parte ejus patriam regeret; sin autem considerato
quod patria sine capite regi non valeret, dubitabant
ne in brevi facerent sibi dominum proprium, quod in
regi prejudicium et gravamen non modicum esset,
scilicet regem Anglie^.
Quarum litterarum portitor tradidit eas duci Bur-
gundie qui ei multas injurias dixit et eum inprisionari
jussit ac postmodum ipsum liberavit. Erat autem in
superscriptione dictarum litterarum : « Excellentissimo
comte courut effectivement les plus grands dangers (ibid., p. 36)
et s'enfuit le 4 mai 1382.
1. Le pillage dura trois jours (ibid., p. 41 et 459).
2. G'est-a-dire aux environs du 24 juin. Le baron Kervyn de
Lettenhove a montre que le siege d'Audenarde avait commence
le 30 mai 1382.
3. Voir le recit conforrae du Recit de la campagne de Flandres
publie par le baron Picbon a la suite de la Partie inedite des
Chroniques de Saint-Denis (p. 49). Froissart raconte aussi que
Philippe d'Artevelde envoya un message a Gharles VI, alors a
Senlis; mais a on n'en fist que rire » (ed. Kervynde Lettenhove,
t. X, p. 73).
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 35
principi et potentissimo regi Francie, domino nostro
supremo. »
Porro ebdomada prima dicti mensis maii anni pre-
notati, dux Andegavie, ducem Calabrie se appellari
faciens, appostolica benedictione recepta, de Avinione
recedit^ cum comitibus Sabaudie et Gebenensis aliis-
que baronibus et magnis viris et cum quadraginta
milia equitibus, et saltu Alpium superato, abiit ad
urbem Taurinensem^, que principatus de Pineroliis^
caput est et magistra; indeque ad civitatem Astenen-
sem^ pergens et intrans terram domini Barnabo, abiit
per Menensem civitatem^ et pertranseundo dictam
terram ejusdem Barnabo, adivit Bononiam^.
Tunc enim Bononienses dicebant quod erantin exer-
citu ejus circiter septuaginta quatuor milia equitum''';
venerunt sibi obviam plures barones de regno Nea-
politano qui, relicto rege Karolo, auxilium sibi sub-
nectare promiserunt. Venit eciam ad eum comes
1. Le duc d'Anjou avait fait son entree a Avignon le 22 fevrier
1382 (n. st.) (Journal de Jean le Fevre, eveque de Ghartres, t. I,
p. 21); il en partit le samedi 31 mai 1382 « au vespre » (Ibid.,
p. 41) et le 13 juin quittait Garpentras pour se mettre definitive-
ment en route (Ibid., p. 44) ; le 18 il etait a Gap et le 21 a Brian-
con (Ibid., p. 45).
2. Le duc etait a Turin avant le 25 juin (N. Valois, ExpMition
et mort de Louis I" d'Anjou en Italie, Revue des Questions liislo-
riques, 1" janvier 1894, p. 109).
3. Pignerol.
4. Asti.
5. Modena.
6. Bologna. Le 4 aout, suivant N. Valois (art. cite)., Tarmee
angevine parvint sur le territoire de Bologne.
7. M. Valois (art. citi) n'a pas donne cette evaluation des troupes
du duc.
S6 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
Sabriensis, Albericus nomine^ et obtulit ei servicium
suum; dux autem non annuit ei, de quo non sapienter
egit. Hujus causa comes Albericus indignatus abiit ad
Karolum de Pace ac se obtulit ei; quem gaudenter
suscipiens Karolus, fecit eum magistrum et guberna-
torem exercitus sui. Dux autem cum suo exercitu a
Bononia recedens, transeundo patriam abiit in mar-
chiam Anconitanam^ que est de patrimonio Sancti Petri,
ubi a gubernatore nomine Radulpho de Camerino, qui
condam de famiUa Johanne regine extitit, fuit grandi-
ter receptus. Dimissoque hic de duce Andegavie et
ejus processu, dicendum est de Parisiensibus.
Itaque die xviij* dicti mensis maii anni supradicti^,
Parisienses miserunt responsionem suam regi, qui erat
in Sancto Dionisio ad exequias Margarele, comitisse
Artesii et Burgundie, matris comitis Flandrie^, dicen-
1. Alberigo de Barbiaao (N. Valois, Expedition et mort de
Louis I" d'Anjou en Italie, Revue des Questions historiques, le' jan-
vier 1894, p. 113).
2. La marche d'Anc6ne. Le chatelain d'Anc6ne s'appelait Fer-
nand Sanchez de Moya (N. Valois, Expedition et mort de Louis /«'"
d'Anjou en Italie, Revue des Questions historiques, l^"" janvier 1894,
p. 115). Sur Ridolfo de Gamerino, voir Ibid., p. 116.
3. Ou plut6t le 17 mai 1382. Le Religieuxde Saint-Denys (t. I,
p. 154) se borne a donner comme date : « circa finem maii. »
Selon lui, Jean des Mares parla au nom de la ville et offrit cent
mille francs d'or, mais Tauteur n'entre pas dans les details que
Ton trouve ici. Le 17 mai 1382, Charles VI donna aus. Parisiens
une lettre, scellee sur double queue, en cire jaune, oii il recon-
naissait que Toctroi, a lui fait ce jour meme, de 80,000 francs
d'or pour un an, ne porterait aucun prejudice aux privileges des
Parisiens (Douet d'Arcq, Choix de pieces inedites relatives au regne
de Charles VI, t. I, p. 36).
4. Le Religieux de Saint-Denys fixe au 9 mai le transport du
corps de la comtesse de Flandre a Saint-Denis (t. I, p. 158).
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 37
tes quod civitas et diocesis Parisius solverent unam
tailliam de octoginta milibus francis, de quibus ipse
haberet ad suum proficium duodecim milia, et octo
milia exponerentur in reparationibus civitatis'' ; resi-
duum vero poneretur in manibus eorum et distribue-
retur soldariis regis quando exirent contra inimicos
regni, et per hoc remitterentur omnia ab eis forefacta
a die prima marcii et citra, quod eciam rex tolleret
suoshomines armorum, ac daret eis Htteras continen-
tes quod tempore futuro nullum populo prejudicium
faceret atque quittaret omnes impositiones et auxilia^.
Eo tunc, rex abiit Suessionis^ et vocavit ad se omnes
nobiles et clerum regni sui; cujus mandati causam
nullus sciebat, sed suspicabantur multi quod hoc esset
ad subjugandum Parisienses et ceteras villas regni.
Hiis diebus in Franciam advenerat comes Licie,
dominus Mascaudii in dyocesi Gathalanensi^, filiuscon-
\. Cest a ces propositions pecuniaires que Pierre Gochon fait
allusion dans sa Chronique normande (p. 170) ; mais il les place a
une date et dans des circonstances inexactes.
2. Gomme, d'apre6 le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 156),
Gharles VI fiit son entree a Paris deux jours apres la conference
de Saint-Denis et comme celle-ci eut Ueu ie 18 mai, il faudrait
en conclure que l'entree royale eut lieu le 20 mai et que le roi
partit le 21 mai. Mais le 20 mai M. E. Petit, dans ses Sejours de
Charles VI (p. 13), fait loger le roi a Melun jusqu'au 29 mai, bien
que le 27 mai des lettres royales aient encore ete expediees de
Saint-Denis (Douet d'Arcq, Choix de pieces inedites relatives au
regne de Charles VI, 1. 1, p. 37), et surtout la Chronique des quatre
premiers Valois (p. 303) dit forraellement que Tentree de Gharles VI
se fit le l^rjuin. « Puis bien brief, » ajouie cette chronique, « vint
le roy a Maubuisson, » ou M. E. Petit (Sejours de Charles VI,
p. 14) le trouve le G juin.
3. On trouve Gharles VI a Saint-Mars-les-Soissons ou a Sois-
sons du 3 au 13 aout (E. Petit, Sejours de Charles VI, p. 14).
4. J'ai deja signale la meme erreur (voy. supra, t. II, p. 323,
note 6).
38 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
dam Johannis d'Enghien, comitis Licie qui, ut dictum
est supra, olim Hanoniam igne et cede vastavit^ Hic,
sicut ceteri de regno SiciUe, Karolo regi juramento
astrictus erat et in festo sue coronationis inter hasti-
ludiantes tanquam potior hastiludista precium obti-
nuerat; sed juramentum suum violans, pro duce
Andegavensi juravit, et juramenti violati ex parte Pape
Glementis dispensationem sibisponte oblatamobtinuit;
acceptaque conjuge sorore Walrandi, comitis Sancti
PauH, cum ipsa non multum post in comitatum suum
rediit et duci Andegavie, contra prefatum Karolum de
Pace, quantum potuit, adjutorium impendit^.
Postmodum, xxiij* die mensis augusti^, rex venit
Parisius et locavit se in Lupara. Postea, die Sancti
Ludovici, venit in aulam palacii cum ducibus Burgun-
die et Borbonii, conestabulario de CH^onio, comite
Augi et pluribus aliis; quibus supra pedes existenti-
bus, supra mensam marmoream fecit ducem Burgun-
die pronunciare, quod cum AngUcis non poterat pacem
nec inducias obtinere et quod per ejus consiUum ordi-
natum fuerat quod iret in Aquitaniam ad faciendam
guerram contra AngUcos et deffendendum patriam
suam, quibus tamen obtulerat pro pace obtinenda
xxij*^ civitates in regno suo"^. Necnon instituit suum
1. Voir plus haut, t. II, p. 321 et 323.
2. Nicolas d'Enghien, comte de Lecce, donna en e£fet un plein
concours a Louis d'Anjou (N. Valois, Expedition et mort de Louis l^"
d'Anjou en Italie, Revue des Questions historiques, l^r janvier 1894,
p. 131).
3. « Girca finem mensis augusti, » dit avec peu de precision
le Religieux de Saint-Denys ft. I, p. 178). La Chronique des quatre
premiers Valois (p. 305) donne moins de details encore. Le 22 aoiit,
Gharles VI, revenant du Soissonnais, etait a Meaux (E. Petit,
Sejours de Charles VI, p. 14).
4. Le baron Kervyn de Lettenhove a publie dans son edition
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 39
locumtenentem Ludovicum dc Valesio, fratrem suum^
quem Parisiensibus multum recommendavit, eisdem
audientibus in eadem aula palacii.
Girca medium septembris sequentis cometa appa-
ruit in Francia, que habebat caudam tendentem versus
Franciam; erat enim circa partes Normannie.
In mense octobris sequentis^, convocavit rex
magnam gentem armorum, ut ejusdem mensis die xx*
convenirent in villis de Corbeia et de Perrona ad eun-
dum contra Flamingos. Eodem mense, Ludovicus,
comes Flandrie, fecit homagium regi in Attrebato de
comitatibus Flandrie et Arthesii, qui per mortem
matris sue nuper sibi obvenerant, Nivernensisque et
Retel ac aliis terris quas tenebat in regno^ : quod
de Froissart (t. XVIII, p. 556) une note ou sont resumees les
offres de la France a TAngleterre. Cf. Bibliotheque de VEcole des
charles, t. L, p. 356, Conferences entre la France et 1'Angleterre.
1. II n'y a nulle part ailleurs, pas meme dans la Chronique des
quatre premiers Valois (p. 305), mention de cette lieutenance
dont le frere du roi aurait ete investi. Je serais meme assez dis-
pose a ne pas Tadmettre. M. E. Jarry, dans la Vie politique de
Louis de France, duc d'OrUans (p. 20), a cependant accepte Tas-
sertion de notre chronique.
2. II est bien probable que cette date est exacte, bien que le
Recit de la campagne de Flandres ecrive : « Ung pau devant la
« Saint Martin » (Partie inedite des chroniques de Saint-Denis, p. 50 ;
cf. Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 67).
3. Le ReUgieux de Saint-Denys (t. I, p. 488) dit, en effet, que
Gharles VI etait arrive a Arras a la fin du mois d'octobre. D'apres
la Partie inedite des chroniques de Saint-Denis (p. 12), Charles VI
sejuurna a Arras le 7, le 8 et le 9 novembre 1382 ; mais il y etait
deja le 3 novembre (E. Petit, Sejours de Charles VI, p. 15). Cest
la qu'il re^ut rhommage du comte de Flandre (Froissart, ed. Ker-
vyn de Lettenhove, t. X, p. 104); selon d'autres, rhommage fut
prete a Saint-Nicolas d'Arrouaise [Ibid., p. 469), ou Charles VI se
trouvait le l^"" novembre (E. Petit, Sejours de Charles VI, p. 15).
40 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
facere renuerat, multum seu distulerat, Karolo, patri
ejusdem regis.
Item in eodem mense abierunt Tornacum, missi a
rege, episcopus Laudunensis^, dominus Arnoldus de
Gorbeia, primus presidens in Parlamento^, Radulphus
dominus de Ranavalle^ et plures alii ad tractandum
cum Flamingis et precipue cum Gandavensibus ; cum-
que plures littere clause per prefatos de consilio regis
et ex parte ejusdem Flamingis Gandavensibus mitte-
rentur , noluerunt tractare cum ipsis nec consentire paci ,
nisi prius villa de Audenarda, quam cum quatuor exer-
citibus, scilicet ipsorum Gandavensium, Brugensium,
Ypprensium et aliorum Flamingorum et cum capita-
neo suo, Philippo de Arthevella obsederant, cum vilhs
et castris de Flandria que claudebantur contra eos, ad
eorum voluntatem aperirentur.
Quia igitur Flamingi nolebant tractare cum rege
Francie et comite suo et eciam federati erant cum
Anghcis'^, idem rex elegit esse caput ejusdem guerre ;
et hcet multos nobiles secum haberet, tamen duo post-
modum fecit mandata, unum post ahud, ut omnes
1. Pierre Aycelin de Montagu.
2. Sur Arnaud de Corbie, voy. le Songe veritahle, Memoires dc
la Societe de 1'Histoire de Paris, t. XVII, p. 335.
3. Aux deux premiers de ces noms, la Partie inedite des chro-
niques de Saint-Denis (p. 9) ajoute celui d'Enguerrand d'Eudin.
Froissart (ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 90) en donne
d'autres. Suivant leur lettrc a Artevelde, qu'il a copiee, les com-
missaires etaient a Tournai le 16 octobre. La reponse d'Arte-
velde, datee du 20 octobre, est exactement analysee ici.
4. Froissart (ed. Kervyn de Lettenhove, t. X,p. 72) ne cherche
pas a deguiser les sentiments anglais de Philippe d'Artevelde,
qui se hata d'envoyer une ambassade en Angleterre (Ihid., p. 74
a 82).
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 41
nobiles regni sui confluerent ad eum^ Tunc de Fran-
cia, Burgundia, Acquitania, Britannia, Normannia,
Picardia et eciam de Imperio nobilium permaxima
multitudo ad illud convenerunt mandatum- ; qui Picar-
diam, Laudunencium {sic), Suessionensium (sic) et
multas alias partes vastaverunt, bona rapiendo, mu-
lieres violando et maritos eorum occidendo, necnon
multa malorum genera committendo.
In principio mensis novembris^, rex cum suo exer-
citu abiit Insulas et xx^ die ejusdem mensis inde abiit
ad pontem Comminarum^ qui est introitus Flandrie,
ubi fere viij" Flamingos obvios habuit, qui pontem
custodiebant ^. Quibus pro majori parte occisis et ponte
1. Le Religieux de Saint-Deays (t. I,p. 188) estime que, lors de
rarrivee du roi a Arras, on comptait dans rarmee francaise
10,000 hommes d'armes sans compter les arbaletriers ni les gens
de pied. Le baron Kervyn de Lettenhove a pubUe dans son edi-
tion de Frois?art (t. X, p. 467) des lettres de Charles VI du
28 octobre 1382 reclamant des habitants de Rouen I'envoi d'un
contingent de 100 arbaletriers ou gens d'armes. II parait que le
conseil royal decida que Fon n'admettrait pas les gens des com-
munes de France dans l'armee llbid., p. 470|.
2. II y avait en etfet des hommes d'armes « a diversis mundi
partibus » iFroissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 470).
3. Cest a la mi-novembre que, selon la Partie inedite des chro-
niques de Saint-Denis |p. 12; cf. Chronique du Religieux de Saint-
Denys, t. I, p. 192), Charles YI campa autour de Seclin; il en
partit ie 19 novembre. M. E. Petit {Scjours de Charles VI, p. 15) ne
mentionne qu'un sejour du roi a Seclin, le 17 novembre.
4. M. E. Petit (Sejours de Charles VI, p. 15) signale en effet la
presence du roi a Commines le 20 novembre.
5. Le Religieux de Saint-Denys porte a 9,000 hommes le
nombre des Flamands (t. I, p. 198), la Partie inedite des chroniques
de Sainl-Denis (p. 13) a 6,000 et le Recit de la campagne de Flandres
(p. 51) a 8,000, comme notre chronique. Un retour offensif des
Flamands, qui venaient de perdre le pont de Commines, fut
vaiilamment repousse par le sire de Sempy, au secours duquel
42 CHRONOGMPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
conquisito, specialiter a Johanne, domino de Sempeyo,
milite, tunc ex parte regis capitaneo Picardie, qui cum
suis hominibus armorum usque ad numerum sex vin-
ginti lancearum vel circiter, per batellos* ad unum
latus dicti pontis de nocte flumen Lisiam transivit et
eos audacter improvisa irruptione usque ad interne-
tionem delevit, paucis per fugam salvatis, et conesta-
bulario Francie cum suis Britonibus^ ad sibi auxilian-
dum in conflictu advolante, rex cum omni suo
exercitu, pontem libere transiens, Flandriam intravit^.
Hoc audito, illi de Yppra statim miserunt claves ville
sue regi. Deinde rex abiit Yppram, ubi mora iiij°' die-
rum peracta*, recedens, versus Gortracum perrexit.
accourut d'ailleurs le connetable de Clisson [Chronique du Reli-
gieux de Saint-Denys, 1. 1, p. 198). Notre chronique ne fait allusion
qu'a la seconde occupation du pont de Gommines par les Fla-
mands.
1. « Et ne pooit en chascun bastel que iiij hommes » [Recit de
la campagne de Flandres , dans Partie inedite des chroniques de
Saint-Denis, p. 52, et Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. X,
p. 122).
2. Ges Bretons terrifierent la Flandre (Froissart, ed. Kervyn
de Lettenhove, t. X, p. 472) et le Brabant, qui donna le produit
d'une taille a son duc, afin qu'il ne rejoignitpas Gharles VI, mais
restat dans son duche pour proteger ses sujets contre les Bre-
tons, qui menacaient de Tenvahir {Ibid., \k 470). Gf. Teffroi des
Bretons que les habitants de Bruges manifesterent apres Roose-
beek (Ibid., p. 175, 178 et 191).
3. II y a de cet episode des details plus curieux dans le Recit
de la campagne de Flandres et dans Froissart, qui date le passage
de la Lys d'un lundi, soit sans doute du 18 novembre.
4. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 202) fait preceder la
reddition d'Ypres d'un nouvel echec subi par les Flamands. Ypres
envoya ses clefs au roi le 21 novembre, et Gharles VI, corame le
dit notre chronique, apres etre reste a Ypres du 21 au 25 novembre
au moins (E. Petit, S^jours de Charles VI, p. 15), en partit le 25 ou
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 43
Porro die jovis sequenti, scilicet xxvij die ejusdem
mensis, rege cum suo exercitu in campis existente,
Philippus de Arthevelia, capitaneus Gandavensium, et
fere lx"" Flamingi qui obsederant Audenardam^ vene-
runt versus exercitum regis, in loco qui dicitur Roze-
beque^.
Antegardiam vero exercitus regis faciebant prefatus
conestabularius et duo marescalli Francie, Ludo-
vicus de Sacrocesare et Muto, dominus de B[l]ainvilla
cum magna multitudine hominum armorum ; retro-
gardie vero preerant Johannes de Arthesio, comes
Augi, Guido de Castellione, comes Blesensis, Walran-
dus de Luxemburgo, comes Sancti Pauli, cum magna
milicia. In exercitu quoque regis erant tres avunculi
ejus, Biturie, Burgundie etBorbonii, comitesque Flan-
drensis, Conversani dominusque d'Enghien causa de
fratre nepotis sui domini d'Enghien a Gandavensibus
perempti, Rupertus, dux Bavarie cum pluribus Teu-
tonicis viris nominatis, Johannes, comes Marchie et
Jacobus Borboniensis, germanus ejus, comes Sacroce-
sariensis cum aliis comitibus baronibusque et militi-
bus ac aliis in gravi multitudine^ ; dominus autem Cou-
le 26 novembre. Sur la soumission de cette ville, voy. Partie ine-
dite des chroniques de Saint-Denis, p. 15 a 17, et Froissart, ed. Ker-
vyn de Lettenhove, t. X, p. 142 et 473.
1. Cest le chiffre donne par le Recit de la campagne de Flandres
(p. 55), qui y ajoute 2,600 Flamands de Bruges.
2. Ou "West-Roosebeke, sur la route d'Ypres a Roulers.
3. « Berry, Bourgoigne y fut, dont je me membre,
Bourbon, Marche et Flandres, Bloys et Euvreux,
Saint Poul, Coucy, Fadmiral avec eulx, etc. »
Parmi les noms cites par le poete, on releve celui du comte de
Conversano lOEuvres completes dEustache Deschamps, ed. du mar-
quis de Queux de Saint-Hilaire, t. III, p. 69 et 70), que Froissart
44 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
chiaci, tunc capitaneus Acquitanie pro eodem rege, et
dominus de Sempeyo, capitaneus Picardie, in modum
duarum alarum, unus a dextris et alter a sinistris
exercitus regis cum cuneis suis gradientes^.
Hoc igitur ordine transierunt per quemdam distric-
tum cum maxima difficultate, in quo equi eorum intra-
bant in lutum usque ad ventrem. Gum pervenissent
jam ad pedem montis qui dicitur Der^, Flamingi exis-
tentes super illum montem, ut fatui, unasimul descen-
derunt contra illos de antegardia et acerrime pugna-
verunt contra eos. Tunc illi de retrogardia confestim
appropinquantes , a tergo invaserunt eos, sic quod
unus super alterum ascendebat prenimia pressura.
fait aussi prononcer par Glisson (ed. Kervyn de Lettenhove,
t. X, p. 129).
1. Eustache Deschamps {OEuvres completes, ed. du marquis de
Queux de Saint-Hilaire, t, III, p. 69) ne cite pas le frere du roi
parmi les princes presents au combat, et notre chronitjue, plus
exacte aussi que le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 212), par
exemple, ne le mentionne pas davantage (cf. F. Jarry, la Vie poli-
tique de Louis de France, duc d'OrUans, p. 20). En effet, il etait
alors a Montdidier « affin que se aucune chose mesadvenoit de
la personne du Roy, son frere, la couronne ne venist hors de la
droitte lignie » (Bibl. nat., fonds franc. 2621, fol. 98 r°) ; suivant
d'autres, il sejournait a Peronne (Froissart, ed. Kervyn de Let-
tenhove, t. X, p. 469).
2. Froissart (ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 154, 156, 157,
etc.) appelle cette colline le Mont d'Or; \d.Partie inedite des chro-
niques de Saint-Denis (p. 18) se borne a ecrire « une petite mon-
« taigne » et le Recit de la campagne de Flandres « ung mont »
(p. 56). Quant a « ung Saint Jorge qui estoit monte sur ung che-
f val, » dont parle ce dernier texte, phrase a propos de laquelle
le baron Kervyn de Lettenhove (Froissart, t. X, p. 479) dit qu'il
n'est pas facile de savoir ce que c'e6t, on se Texplique ais^ment
en lisant un passage precedent de notre chrouique (voy. supra,
X. I, p. 161).
1382] CHRONOGRAPHIA REGUM FR.\NCORUM. 45
Victi sunt ergo et confutati, pluresque ex illis mortui
etsuffocati sunt [magis] pressura, quam ictibus Fran-
corum^.
Qui si remansissent in monte, Franci cum maxima
difficultate eos impugnassent. Mortui sunt itaque tunc
ex illis cum Philippo de Arthevella, capitaneo suo,
fere xx" ^ ac ceteri fugati sunt spacio unius leuce.
Rege ergo remanente illa nocte in campo victorie,
Franci accenderunt ignes plurimos ex eorum bacuHs
per totum exercitum ad calefaciendum se^; adeo,
inquam, campus ille cruore predictorum Flamingorum
madefactus est, ut rubrum pelagus appareret^, arma-
que et cadavera in modum colHum tumulata campum
repleverunt. De Francis vero occisi fuerunt in inicio
beUi ex trabriuncuHs {sic) Flamingorum et Gandaven-
cium, quibus prima fronte aggressi sunt Francos,
1 . Cest egalement a la meme circonstance que font allusion le
Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 218) et Froissart (ed. Kervyn
de Lettenhove, t. X, p. 170).
2. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 220) et Eustache Des-
champs (t. ILI, p. 70) donnent ie chitfre de 25,000 morts pour ies
Flamands; le Recit de la campagne de Flandres (p. 57) ecrit : o par
« droit conte xxvj™ et vc Flamens. t Froissart s'arrete au chiffrc
de 26,000 (ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 173).
3. « Et fissent la nuit ensievant trop biaux feux en pluiseurs
« heux, aval l'ost, des planchons des Flamens que il trouverent »
(Ibid., p. 173).
4. f Ubique rubricat tellus, > d'apres le Religieux de Saint-
Denys (t. I, p. 218). « ATassembler d'eulx rougist la montaigne, »
ecrivit Eustache Deschamps dans sa ballade sur la bataille
(n» cccxLvir, t. UI, p. 69). En 1385, Phihppe le Hardi acheta a
Michel Bernard, bourgeois d'Arras, « i drap de haute liche de
< Tystoire de la bataille de Rozebeg... » qui lui couta 3,300 livres
(Bibliotheque de 1'Ecole des chartes, t. XI, annee 1849-1850, Notice
sur un volume de comptes des ducs de Dourgogne, publie par M. de
Laborde, p. 241).
46 CHRONOGRAPHIA REOUM FRANCORUM. [1382-1383
clominus rJe WavririO^, bastardus frater ejus et pauci
alii^.
Hiis ita peractis, de prefatis duobus victoriis rex
scripsit preposito mercatorum et Parisiensibus litteras
clausas que in crastino Sancti Andree sequenti^ ad
tabulam marmoream in palacio coram Parisiensibus,
preposito rnercatorum, Jacobo de Hangest, scabino
Parisiensi et magistro Johanne de Marescis, advocato
regis, stantibus erectis supra predictam marmoream
tabulam, lecte sunt.
Porro rege cum suo exercitu a loco certaminis rece-
dente, Curtracurn adivit, ubi protinus omnibus pre-
datis, cedibusque et violationibus virginum ac mulie-
rum a Francis exactis, ipsi totaliter eam cum pluribus
aliis villis carnpestribus in Flandria igne combusse-
nint. Deinrle rex cum exercitu suo a Flandria recedens,
rcversus est Tornacum^. De Tornaco vero Gompen-
dium veniens^', ibidern quosdam burgenses de Parisius
1. Froigsart, ('A. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 169.
2. /bid., p. 171.
3. Cest-a-flire le 1" d^cembre.
4. Ciiarle» VI eritra le l»' dncernbre a Courtrai ; il en partit
le 18 d/!Cf!rnhre pour allera Tournai {Pariie iMdite des chroniques
de Sainl^Denis , p. 22 ct 25). Le pillage de Ojurtrai n'eut lieu
(fteligieux de Haint-Denyg, t. I, p. 228) qu'a la suite du depart
du roi. (>n avait trouve dan» cette ville une lettre des F^arisiens
« que rnutiiaft arnicitias continehant... » (Ibid., p. 230).
5. Charlcs VI arriva a Noyon le l""" janvier 1383 (n. gt.) et a
Compi<^gne lo lendemain, ou il g^journa jusqu'au 7 (E. Petit, Jti-
n^raires de PIMippe le llardi et de Jean Sam-Peur, ducs de JJour-
gof/ne, p. ir)3). Lc Hfdif^icux de Haint-Deny» parlo augsi du gf^jour
dij roi a Compi^'gne; dc grande» chaKseK fiircnt alors organiBfjos
dan» la forftl do (Juige. II n'eBt jiag exact que Cliarles VI soit arrivd
a Ojnipiogne le 4 janvier (Partie in6dite des chroniques de Sainl-
/)mis, p. 25).
1383] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 47
mandavit; sabbato quoque decima die mensis januarii
abiit ad Sanctum Dionisium^ ac inde visitatis sanctis
reliquiis, abiit Parisius-.
Jam enim duobus diebus ante, conestabularius de
Gliconio et marescallus de Sacrocesare illic cum magna
hominum armorum comitiva advenerant^. Porro exie-
runt obviam regi venienti Parisius prepositus merca-
torum multique scabini et burgenses civitatis, induti
novis tunicis cum magna reverencia, posueruntque
super caput ejus pannum aureum, ipso deferentes
modo quo fertursupra Sacramentumaltaris. Hocmodo
rex intrans Parisius fere cum xij" viris armorum qui
faciebant antegardiam et retrogardiam^, fecit pros-
terni portam Sancti Dionisii et multas cathenas ferreas
evelli ; abiitque recto tramite ad ecclesiam Beate Marie
ubi fecit oraciones suas et regraciatus est Deo de vic-
toria sibi concessa in Flandria. Interim marescallus de
Sacrocesare cum acie prima quam conduxerat, custo-
divit Parvum Pontem prope Parvum Casteletum; Oli-
verus vero de GHyonio, conestabularius Francie, cum
magna comitiva custodivit introitum Magni Pontis.
1. Le 10 fevrier 1383 (n. st.), tlit le Religieux de Saint-Denys,
et le 9 janvier d'apres ia Parlie imdite des chroniques de Sainl-
Denis, p. 26. Ces deux dates sont aussi inexactes i'une que Tautre.
Cest bien le 10 janvier, comme rallirme la Chronographia, que
Gharles VI passa par Saint-Denis ; de Compiegne, il otait venu
par Scnlis et Louvros (E. Petit, Hiniraires de Philippe le Hardi et
de Jean Sans-Peur, ducs de Dourtjogne, p. 154).
2. Le roi Gt son eutree a Paris le 11 janvier 1383 (n. st.)
(Recueil des ordonnances, t. VI, p. 685, Partie inidite des chroniques
de Saint-Denis, p. 26, et E. Petit, Sejours dc Charles VI, p. 16).
3. Cf. Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 196.
4. « A tout quinze cens hommes d'armos, » au tomoignage do
la Ghronique des quatre prerniers Valois, p. 308.
48 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1382
Rex quoque, expletis oracionibus suis, abiit in pala-
cium suum.
Tunc capti et incarcerati sunt^, tam illa die quam
in sequenti nocte dominus Johannes de Marescis, advo-
catus regis in Parlamento senex valde, dominus Guil-
lelmus de Senonis, presidens in Parlamento, magister
Johannes Fiholi, advocatus in Parlamento et plures
burgenses civitatis^. In crastinum decapitati sunt in
faUis duo ditissimi burgenses^ cum uno aurifabro*,
presentibus conestabulario et marescallo cum suis
hominibus armorum. Die martis sequenti, ablate sunt
omnes cathene ferree, que erant in transverso vicorum
Parisius, jussu regis et portate ad nemus Vicenarum^,
portaque Sancti Anthonii prostrata est.
Tunc eciam clamatum est ex parte regis quod unus-
quisque deferret arma sua ad Casteletum, ad Luppa-
ram et ad palacium^ : quo ita facto, ordinatum est
quod pro quaUbet cauda vini solverentur xij soHdi
parisiensium''^; quod ita factum est. Gonsequenter, die
xix^ ejusdem mensis, quidam burgensis ditissimus,
nomine Nicholaus Flamingi, decoUatus est cum quinque
ahis in falhs Parisius, ubi in crastinum ex parte regis
1. Gf. le Menagier de Paris, t. I, p. 136 et 137, note.
2. A ces noms, le Religieux de Saint-Denys ajoute ceux de
Jacques du Gtiatel et Martin Double, Jean le Flamand, Jean le
Noble et Jean de Vaudetar (t. I, p. 236 ; cf. Etude sur la vie de
Jean le Mercier, p. 88, note 2).
3. Aubert de Dampierre et Guillaume Rousseau, drapiers (Por-
tie inMite des chroniques de Saint-Denis, p. 27).
4. Get orfevre s'appelait Henriet de Pons (baron Pichon, Partic
inidite des chroniques de Saint-De7iis, p. 27).
5. Gf. Religieux de Saint-Denys, t. I, p. 238.
6. Gf. Partie inedite des chroniques de Saint-Denis, p. 27 et 28.
7. II s'agit la de rimpot pour la vente en gros.
1383] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 49
clamate sunt impositiones^ scilicet xij solidorum pro
quacumque raercimonia, xx*^ francorum super modium
salis ultra precium solitum, xij solidorum pro qualibet
cauda vini vendita in grosso, et de octo denariis unum
pro vino quod venderetur ad mensuram^.
Vicesima septima die ejusdem mensis, rege sedente
pro tribunali in aula palacii que est in buto spaciato-
riorum que gallice dicuntur galleries, per arrestum
Parlamenti a cancellario Dalphinatus Vienne, scilicet
Petro de Ordeomonte, condam cancellario Francie,
presentibus Johanne de Floriaco tunc preposito mer-
catorum, scabinis, burgensibus, magistris artificio-
rum, quadriniariis, quinquagenariis , decimariis et
pluribus aliis, fuit confiscatus regi prepositatus mer-
catorum^, necnon hbertates Parisius posite sunt in
manu regis, ordinando quod in hiis prepositus Pari-
sius vicem gereret regis ; fecitque rex bastilham Sancti
\. Sur Nicolas le Flament, voy. Etude sur la vie de Jean le Mer-
cier (p. 88, note 1). Gf. Partie iMdite des chroniques de Saint-Denis,
p. 29, et Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 199.
2. « Pro qualibet cauda vini mensuris comparata quarta pars »
(Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. I, p. 242).
3. Le 27 janvier 1383 (n. st.) ; le prevot de Paris eut alors son
logis en la « maison de viile assise en Greve » (Bibl. nat., Extraits
de la Chambre des comptes, fonds franc. 2835, fol. 373 v°, et Bibl. de
Rouen, coll. Leber, Extraits de la Chambre des comptes, vol. I,
foL 124 v°). Les sceaux de Paris furent saisis et remis a Pierre
d'Orgemont; iis etaient enfermes dans « une bource de broderie
« semee de fleur de lis a quatre escussons des armes de la mar-
ft chandise de la ville de Paris, oii estoit une cedule de parche-
« min contenant la forme qui s'ensuit : Ce sont les sceaux qui
« furent au prevost des marchands de la ville de Paris, rendus
« au Roy par son ordenance et commandement, le xxvij^ jourde
« janvier Tan CGCIIIMI » (Bibl. de Rouen, md., fol. 131 r°).
Cette bourse fut remise au Tresor des chartes le 13 decembre
1388. Gf. Partie inddite des chroniques de Saint-Denis, p. 30.
III 4
50 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1383
Anthonii fortificari contra villam quadani murorum
et turrium ejusdem altitudinis fortissima clausura.
Postmodum capti sunt multi burgenses et alii quo-
rum aliqui, mediantibus pecuniis, evaserunt'. Deinde
rex qui erat in castello de Luppara vocavit omnes
morantes a Magno Ponte eundo ad portas Sancti Dio-
nisii , Sancti Anthonii et Sancti Honorati ; cumque
venissent coram eo, conestabularius de Gligonio et
dominus de Arbetro dicebant eis : « Vos corpora et
« bona vestra forefecistis ; videte quid eligitis, aut
« justiciam aut misericordiam. » Petentibus autem
misericordiam, tradebantur scedule quarum una con-
tinebat : « Tah's solvet mille, » aut plus, aut minus,
secundum cujusHbet statum-. Hoc modo rex habuit
super Parisienses pecunias cum numero inestimabih;
item jussit piures decapitari quorum bona jam sibi
confiscata erant; de quo eciam magnas pecuniarum
summas habuit.
Deinde sabbato xx^ die februarii ejusdem anni^,
1. Le 31 janvier, un marchand, Jean Maillart, fut decapite avec
six autres Parisiens ; au mois de fevrier on fit bien quelques exe-
cutions, mais, comme 1'ecrit l'auteur de la Partie inedite des chro-
niques de Saint-Denis (p. 31), « pluseurs autres furent mis a com-
« posicion d'argent, » ce que la presente chronique conhrme avec
Froissart.
2. Gf. Froissart, ed, Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 197.
3. Cette date est fausse : en 1383, le 20 fevrier tomba un ven-
dredi. L'eveque de Paris interceda en vain pour Jean des Mares,
qui fut execute le 28 fevrier [Partie incdile des chroniques de Saint-
Denis, p. 31 et 32). Sur Jean des Mares, voy. Denys Godefroy,
Histoire de Charles VI, par Jean Juvenal des Ursins, ed. de 1653,
p. .561; Bourquelot, Jean des Mares (provinois), avocat gineral au
parlement de Paris, Revue historique du droit francais ei etranger,
anaee 1858, p. 244 a 263, et Delachenal, Ilistoire des avocats au
partement de Paris, p. 362.
1383] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORmi. 51
dictus Johannes de Marescis decapitatus est in fallis
Parisius cum xv<=^™ aliis ; duo eciam decapitati sunt in
vico ubi Judei morabantur, qui exulati fuerant Pari-
sius, ut dictum est.
Deinde ex parte regis clamatum est ut omnia hos-
piciorum capita ad curiam palacii regis in crastinum
convenirent ad audiendum quid rex vellet dicere et
ordinare, sub pena incurrendi indignationem ejusdem
regis. Qua die* cum omnes convenissent in curiam
dicti palacii, presente rege et ducibus Biturie, Burgun-
die et Borbonii, comite Sancti Pauh et pluribus ahis,
dictus Petrus de Ordeomonte, tunc canceharius Del-
phinatus, omnibus audientibus, multa recitavit, tan-
gendo quod Parisienses multas contra regem offensas
commiserant ; quibus tamen non obstantibus , rex,
potius ehgens uti misericordia quam rigore justicie
erga ipsos, indulsit eis perpetuo omnes ipsorum offen-
sas, sceclusis (sic) xx^'jam incarceratis quos ipse exe-
cutioni justicie proposuerat tradere et xx" ahis de
quibus volebat agere ad voluntatem suam-.
lili autem qui fugerant de habitantibus Parisius nec
reversi fuerant ad vocationem regis, exuiati sunt a
regno Francie perpetuis temporibus et bona eorum
regi confiscata. Quarta die mensis aprihs, pubhcatum
est ex parte regis, ne aliquis a regno exiret sub pena
incurrendi penam similem traditorum^.
1. Le 1" mars 1383 (n. st.).
2. Daas sa ballade ccclxxxv {OEuvres completes d^Eustache Des-
champs, ed. du marquis Queux de Saint-Hilaire, t. III, p. 151), le
poete fait parler la ville de Paris, implorant la clemeuce de
Gharles VI.
3. Gf. Partie inedite des chroniques de Saint-Denis, p. 29 et 37.
52 CHRONOGR-iPmA REGUM FR-\NCORrM. [1383
Die mercurii sequenti, rex cum ducibus Burgundie
et Borbonii de nemore Vicenarum abiit Carnotum ac
inde Aurelianis*.
Item sabbato sequenti^, publicata est una imposicio
ad proficium Parisius supra quamlibet caudam vini
venditam in grosso. de quo capienda erat media pars
venditori et reliqua emptori, quatuor solidorum nec-
non duorum solidorum supra quamlibet caudam per
mensuras venditam. quod quidem capiendum erat a
venditore. Hec imposicio debebat durare usque ad
testum Sancti Mikaelis et ex tunc per unum annum,
debebatque converti et exponi pro reparationibus civi-
tatis, necnon recipi per certum a preposito Parisius
commissum. Hujus causa tabernariis Parisius data est
licencia pintam vini rubei melioris xij denarios tan-
tum vel infra, et vini albi melioris viij^° denarios, et
cervisiam duos denarios vendendi tantummodo.
Sabbato xxiij^ die maii anni M' ccc* octogesirai ter-
cii, transmisse sunt littere ad regem Francie^, conti-
Le 4 avril, le duc de Bourgogne etait a Paris avec le roi; du 5
au 7, le roi fut a Vincennes (E. Petit, Itineraires de Philippe le
Hardi et d£ Jean Sans-Peur, ducs de Bourgogne, p, 155, et Sejours
de Charles VI, p. 17).
1. Cest bien en eflfet le mercredi 8 avril que le roi partit de Vin-
cennes pour Chartres, ou il arriva le 10, et pour Orleans, ou on
le trouve le 16 avrii 1383 (E. Petit, Sijours de Charles VI, p. 17).
On constate, a la date du 26 fevr. 1383 (n. st.), la tenue d' « assem-
€ blees faites a Ciiartres et ailleurs par les gens du roy nostre
« sire» (Bibl. nat., Cabinet des titres, Pieces originales, vol. 144,
dossier 2835, piece 2).
2. Cest-a-dire le samedi H avril 1383.
3. Jean Le Fevre n'etait pas a la cour a cette date, et du 6 mai
au 16 octobre son journal est absolument muet. Le 16 octobre, il
1383] CHRONOGRAPIIIA REGUM FRANCORUM. 53
nentes quod dux Andegavie ter vicerat versus Nea-
polim Karolum de Pace et ex suis occiderat fere
xxvj" hominum : ideo rex gavisus valde, abiit ad
ecclesiam Beate Marie Parisius, ut ex lioc Deum lau-
daret et ei regraciaretur.
Eodem mense Anglici, usque ad numerum xxij",
venerunt Kalesium, abierunt in Flandriam versus
montem Gasselli*. Tunc Flamingi faventes regi Fran-
cie congregati, aggressi sunt eos et occidcrunt ex cis
fere octingentos. Postmodum vero, in eodem mense,
Augiici aggressi sunt dictos Flamingos et occiderunt
ex eis quasi xiiij"^.
Eodem anno et mense in Francia et in Belvacesio
salices portaverunt rosas rubeas; quod unquam vidisse
nullus memorabatur.
Tunc temporis rex mandavit omnibus hominibus
raconte qu'on apprit a Paris que, le 30 aout prec^dent, le duc
d'Anjou « avoit prins lc non et title de Roy do Gecile et de Jhe-
« rusalem... » (Journal de Jean Le Fevre, 1. 1, p. 49). Sur la realite
des succes du duc d'Anjou mentionnns ici, voy. N. Valois, Expd-
dition et mort de Louis /«•■ d^Anjou en Ilalie, Revue des Questions his-
toriques, l*"" janvier 1894, p. 128.
1. Le 17 mai, Teveque de Norwich, a la tete d'une flotte d'en-
viron 120 vaisseaux, dobarqua a Galais : « Et disoit on qu'ilz
« estoiont l)ien huit miilc combatans » {Partie inMite des chroniqucs
de Saint-benis, p. 37). II faut quo lc duc de Hourgogne ait oto tenu
tres au courant des projcts dcs Anglais, puisque, des le 7 avril, il
faisait allusion a leur debarquement (Journal de Jean Le Fevre, 1. 1,
p. 48).
2. Les Anglais defirent les Flamands du parti francais devant
Dunkorquo le 25 mai, selon la Partic incdite dcs chroniqucs de
Saint-Denis (p. 37). La Chronique des quatre premiers Valois porte
a 15,000 lc chiflVo dcs pertes des Flamands (p. 311). Gf. Froissart,
6d. Kervyn de Lettenhove, t, X, p, 216,
54 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1383
armorum consuetis uti armis et sequi guerras, utparati
essent quandocumque rex eos mandaret^.
Preterea quidam miles Anglicus, nomine Petrus de
Gortenayo, pluries requisivit cuidam militi de Francia,
nomine Guidoni de la TrimouUa qui valde a domino
Burgundie diligebatur, ut cum eo duellum mortalle
committeret coram rege Francie vel Anglie aut duce
Brabancie vel comite Fiandrie. Quo eodem concesso
fieri debere, coram rege Francie cum plurimis Angli-
cis venit Parisius-.
Finaliter xiiij* die juUii ejusdem anni, coram rege
Francie, presentibus ducibus avunculis ejus qui cum
eo erant, scilicet Biturie, Burgundie et Borbonii cum
comite Augi, conestabulario de CliQonio et duobus
marescallis Francie et cum pluribus comitibus et
magnatibus, comparuerunt unus post alium dicti duo
milites duellum commissuri quasi hora meridiana :
qua die a mane usque tunc pluerat.
Intrante autem Guidone de la Trimoulla in locum pro
duello aptatum, retro monasterium Sancti Germani de
Pratis, versus portam posteriorem, maxima descendit
pluvia que trium horarum spacio duravit. Qua durante,
1. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 262) va jusqu'a dire
que, par une ordonnance, « omnes feodati... expeditioni se apta-
€ rent , recusantibus feodi integri redempcionis superaddita
« multa. » D'apres Froissart (t. X, p. 236), le rendez-vous fut iixe
a Compiegne.
2. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 392) place ce duel au
mois d'octobre 1385; rien n'est plus inexact, et la Partie inidite
des chroniques de Saint-Denis (p. 38), qui confirme notre texte,
apprend en outre que Pierre de Courtenay arriva a Paris le 6 juil-
let 1383 et qu'il alla saluer le roi au palais le 8 juillet; malgrti ces
details, le reste de sa relation est bien incomplet.
1383] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 55
duo marescalli nitebantur eos concordare, ipsi autem
minime consenserunt eis ; pluvia namque nondum
cessata, rex fecit clamare quod ipsi facerent suum
debitum : cumque ipsi milites, cum lanceis in mani-
bus, jam pugnare parati essent, dictum est eis ex
parte regis ut cessarent^ Deinde ipsis concordatis,
rex magna dona contulit eis et specialiter Anglico,
quem eciam ad propriam mensam prandere fecit.
Et egressus de Francia, abiit Kalesium per Lucetum^,
ubi presente comitissa Sancti Pauli, sorore regis Anglie,
quasi jactitando dixit quod in Francia non invenerat
quemquam qui voluisset hastiludiare contra eum tri-
bus vicibus lanceis ferratis et acuminatis seu quodam
aliud factum armorum quod contra se fieri poscebat.
Cui respondit dominus de Clari^ qui astabat quod
1. Le 10 juillet, la duchesse de Bourgogne avait fait faire des
prieres pour le succes de Guy de la Tremouille (E. Petit, Itine-
raires de Philippe le Hardi et de Jean Sans-Peur, ducs de Bourgogne,
p. 516). De son cote, le duc fit don de 150 livres a plusieurs herauts
d'AngIeterre pour avoir assiste « au champ ou gage de bataille »
ilbid.). II sejourna d'ailleurs a Paris du 7 juillet au 2 aout {Ibid.,
p. 159).
2. Lucheux, Somme, arrondissement et canton de DouUens.
3. Plusieurs personnages portaient ce nom. On trouve : Golart
de Glary, dit Griffon, en 1372; Jean de Glary, dit Morel, en 1384;
Gilles de Clary a la meme date et Jean de Glary, dit Lancelot, en
1390 (Bibl. nat., Tresor genealogique de D. Villevieille, vol. 29,
fol. 104 V'). G'est bien ainsi qu'il faut ecrire ce nom, et non pas
« dominus de Cleriaco, » avec le Religieux de Saint-Denys (t. I,
p. 396). Froissart rapporte que le sire de Glary avait ete charge
d'escorter le sire de Gourtenay jusqu'en territoire anglais (ed.
Kervyn de Lettenhove, t. XIV, p. 47). Une variante de Froissart
(t. X, p. 227) permet de supposer qu'il s'agit, dans Tepisode
raconte ici, de Lancelot de Clary. D'apres Froissart (t. X, p. 49),
ie sire de Glary, d'un coup de son glaive, blessa grievement son
adversaire.
56 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [i383
raulti erant in Francia qui sibi non recusarent que
petebat et quod ipse, qui erat quasi minimus omnium,
quocumque et qualitercumque vellet, adimpleret suam
petitionem. Quapropter extra Kalesium ipse Anglicus
et dominus de Clari fecerunt illud factum armorum,
in quo Anglicus fuit lesus et confusus, Gallicus autem
ejusdem facti honorem importavit ^ .
Et modicum post, Guido de la Trimoulla desponsa-
vit quamdam juvenem domicellam, dominam de Sul-
liaco et de Craon, consobrinam ducis Borbonii, quam
primogenitus ducis Biturie desponserat^.
Eodem mense, rex fecit Parisius plures accommo-
dationes pro solutione hominum armorum, qui postea
secum abierunt in Flandriam contra Anglicos et Fla-
mingos ipsis faventes. Misit etiam refbrmatores per
regnum suum, qui multas pecunias collegerunt a plu-
ribus qui tenebantur ire cum rege in Flandriam^.
Dominica secunda die augusti, rex a Parisius abiit
1. Froissart (ed. Kervyn de Lettenhove, t. XIV, p. 50) et le
Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 396) ajoutent que le duc de
Bourgogne sut le plus mauvais gre du monde de sa bravoure au
chevalier picard, sous pretexte qu'il avait corabattu sans sa per-
mission. On devine quelle etait la veritable raison de cette mau-
vaise humeur.
2. Marie de Sully avait ete accordee a Charles de Berry, comte
de Montpensier, qui etait mort avant l'accomplissement du ma-
riage. Devenue veuve de Guy de la Tremouille, elle epousa, le
27 janvier 1400, Gharles, sire d'Albret.
3. II est fait mention de reformateurs dans le bailliage d'Auxerre
en 1383 (Arch. nat., KK 13, fol. 72 ro), dans la province de Reims
(Bibl. nat., coll. Moreau, vol. 239, fol. 149 a 154), a Langres (Arch.
nat., X2=> 10, fol. 167 r»), dans le bailliage de Yitry (Bibl. nat.,
Cabinet des titres, Pieces orig., vol. 913, dossier 20138, piece 2), a
Meaux, a Melun (Arch. nat., X.-^ 10, fol. 172 r»; et Froissart, ed.
Kervyn de Lettenhove, t. XXII, p. 162).
1383] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 57
in villam Sancti Dionisii^, ut iret in Flandriam contra
predictos Anglicos et Flamingos^.
Septima die ejusdem mensis in Parlamento, cunctis
audientibus, lecta est papalis bulla qua Clemens Papa
absolvebat a pena et culpa tam presbiteros quam cle-
ricos qui irent contra inimicos Ecclesie tenentes par-
tem Bartholomei, qui veniebant in regnum Francie.
Tricesima die ejusdem mensis celebrate sunt gene-
rales processiones per civitatem Parisius ab omnibus
religiosis et canonicis qui, nudis pedibus, de ecclesia
Beate Marie multa Sanctorum corpora tulerunt ad
Sanctam Genovefam, ac inde corpus ejusdem Genovefe
portaverunt ad ecclesiam Beate Marie. In cujus claus-
tro factus est sermo ubi plures parrochiani Parisius
assistebant.
Hoc enim factum est pro rege Karolo qui cum magna
milicia et societate, quasi xxij" hominum, die raartis
precedente exierat de Attrebato^ et ibat contra Angli-
1. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 266) donne la meme
date. L'oriflarame fut remise en garde a Guy de la Tremouille.
Le duc de Bourgogne partit avec le roi ce jour-la et raccompagna
constamment (E. Petit, Itindraires de Pliilippe le Hardi et de Jean
Sans-Peur, ducs de Bourgogne, p. 159, et Sejours de Gharles VI, p. 18).
2. Cliarles VI se fit preceder par ses maitres d'h6tel Guillaume de
Gaillonnel et Henri Le Mazier, qu'il envoya « devers nostre cou-
« sin le conte de Flandres et par devers les habitans des villes de
« Bruges, d'Yppre et de TEscluse, du Dan, de Courtray et d'Aude-
« narde, faire certaines choses secretes que enchargees leur avons
« et aussi pour faire certaines garnisons pour la despence de
« nostre hostel a Arraz et ailleurs » (Bibl. nat., Cabinet des titres,
Pieces originales, vol. 1265, dossier 28401, piece 15. Gf. le Songe
viritahle, Memoires de la Societe de IHistoire de Paris, t. XVII,
p. 384).
3. Soit le 25 aout, ce qui est parfaitement exact (E. Petit, Itine-
raires de Philippe le Hardi et de Jean Sans-Peur, ducs de Bourgogne,
58 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1383
cos in Flandriam. In cujus exercitum advenit inter
alios Rupertus^ dux Bavarie, consobrinus Stephani
ducis, patris regine Francie, cum decora societate.
Anglici vero qui erant in numero decem milium pugna-
torum et octo milium sagittariorum, videntes ejusdem
regis Francie potestatem super campos, relictis cam-
pis, fugerunt, una pars ad Bouburgum, alia Dunquer-
quam et alia Gravaringhas ; de quibus villis exierunt
Anglici concordes regi Francie, sic quod usque ad
annum non se armarent contra eum, nisi rex AngUe
vel dux Lenclastrie personaUter eos conduceret-.
Tunc villa Bouburgi totaiiter combusta est et vas-
tata. Interim Gandavenses ceperunt Audenardam^ que
multum nocuerat ville sue de Gandavo. Exercitus vero
Francorum recedens, rex regressus est Sanctum Audo-
marum^ ac per Ambianis Gompendium.
p. 159, et Sejours de Charles VI, p. 18). Mais, apres avoir quitte
Arras pour Mareuil, le 25, Gharles VI passa de nouveau la jour-
nee du lendemain a Arras, d'ou il partit definitivement le 27 aout.
1. II faut lire Frederic et non Robert; il etait le frere d'Etienne,
pere dlsabeau. Tous deux etaient gendres de Bernabo Visconti.
II est superflu de faire remarquer qulsabeau ne devait devenir
reine de France qu'en 1385.
2. Suivant le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 270), les An-
glais se refugierent a Bergues, a Gravelines et a Bourbourg. Ils
abandonnerent bientot la premiere de ces places et y mirent le
feu; Gravelines subit le meme sort. Geci se passait au debut de
septembre, et c'est le 12 septombre que commenca le siege de
Bourbourg, qui dura jusqu'au 19. La Chronique du Religieux de
Saint-Denys (t. I, p. 284) donne de curieux details sur la trabison
du duc de Bretagne, a rinfluence duquel la garnison anglaise de
Bourbourg dut son salut. Cf. Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove,
t. X, p. 515 et 516.
3. Le 17 septembre [Ibid., p. 256).
4. G'est-a-dire pres de Saint-Omer. Le 22 septembre, Gharles VI
sejourna a Tabbaye de Blandecques, arriva le 27 a Amiens, y
1383-1384] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 59
Eodem anno maxima vini affluencia fuit in regno,
quanta non fuerat a xx" annis ante, que omnia vinde-
miata fuerunt in festo beate Marie septembris.
In fine januarii sequentis ejusdem anni, decessit
Ludovicus, comes Flandrie, in villa Sancti Audomari,
in monasterio Sancti Bertini, et Insulis deportatus, in
ecclesia Sancti Petri jacet tumulatus ' : c|ui unicam
habebat filiam quam Philippus, dux Burgundie, des-
ponsaverat. Huic Phihppo, ratione uxoris sue, evene-
runt comitatus Fiandrie, iVrthesii, Burgundie, Rethel,
Nivernensis et d'Alost, terra Salinarum, Malignes et
alie terre dicto comiti defuncto competentes.
Octava die mensis marcii ejusdem anni, in hospicio
regis Parisius, presentibus ilhs de Lingua Occitana qui
Parisius missi fuerant, pronunciatum est ab ore domini
Arnaldi de Gorbeya, primi presidentis in Parlamento,
quod rex convertebat casus criminosos quos commi-
serant ilh de Lingua Occitana contra regem, in civiles
casus, condempnando ipsos teneri regi ad emendam
octingentorum mihum florenorum.
Anno Domini m° ccc° octogesimo quarto, mense
maii^, dominus Couchiaci et episcopus Belvacensis
sejourna jusqu'au l^r octobre inclusivement et soupa a Compiegne
le 3 octobre. Le roi etait a Paris le 15 (E. Petit, Jtimraires de
Philippe le Hardi et de Jean Sans-Peur, ducs de Bourgogne, p. IGO
et 161, et Sejours de Charles VI, p. 19).
1. Louis, comte de Flandre, mourut le 30 janvier 1384 (n. st.).
Son testament est date de l'abbaye de Saint-Bertin, 29 janvier
(Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 534). Le duc de
Bourgogne partit pour la Flandre le 9 fevrier 1384 (n. st.).
2. II y avait longtemps qu'il etait question d'envoyer du secours
au duc d'Anjou, et, des le 2 avril 1383 (n. st.), le chancelier du
prince raconte que « le sire de Coucy nous pressoit fort de res-
« ponse se son fait se tendroit. » Quelques jours apres, le 6 avril,
60 GHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1384
cum magna multitudine hominum armorum* missi a
rege Francie ut irent in auxilium ducis Andegavie,
abierunt Avinionem, ubi Papa visitato cum suis cardi-
nalibus et apostolica benedictione recepta, inde trans-
eundo Alpes una pars per Mont Geneve et altera per
Mont Chenis- abierunt ad urbem Tauriencium^, in
principatu de Pinerohis^, in Pedemonte situato.
Deinde dicti domini, inito inter se consiho, mise-
runt Matheum dominum de Humeriis^, mihtem, cum
quodam armigero, nomine Oudardo de Mureuho ad
Barnabo, ducem Mediolani, causa habendi subsidium
pro sui viagio. Qui nuncii de Taurino abeuntes Medio-
lanum, invenerunt Barnabo planctu occupatum prop-
ter uxorem suam nomine Reginam^, noviter defunc-
Teveque de Beauvais « offre aler a monseigneur en la compaignie
« du sire de Coucy et faire prest de iic lances pour ii moys t [Jour-
nal de Jean Le Fevre, eveque de Chartres, t. 1, p. 47 et 48). Le len-
demain, Jean Le Fevre pria le duc de Bourgogne de ceder au
sire de Coucy un certain nombre de gens d'armes, mais il essuya
un refus : des Anglais, disait le duc, venaient de debarquer a
Calais.
1. M. Durrieu, dans un article qu'il a intitule la Prise d'Arezzo
par Enguerrand VI!, sire de Coucy, en 138k ( Bibliotheque de VEcole
des chartes, t. XLI, annee 1880, p. 161 a 194), estime a un chiffre
un peu inferieur a 5,000 chevaux le montant des forces amenees
par le sire de Coucy.
2. H s'agit des celebres passages du Mont Genevre et du Mont
Cenis.
3. Turin.
4. Pignerol.
5. M. Durrieu, dans rarticle precite, a montre que Mathieu
d'Humieres avait deja servi sous les ordres du sire de Goucy en
Picardie, mais il ne cite pas le second nom que mentionne notre
chronique.
6. La femme de Bernabo s'appelait Beatrice della Scala, mais
elle est plus connue sous le surnom de « Regina, > que lui
1384] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 61
tam. Nichillominus ab eo sunt honorifice recepti ac
de die in diem, tempore quo ibi permanserunt enche-
niis preciosis honorati ex parte filii ejusdem ducis,
nomine Bien, qui erat circiter annorum octo.
Postea dominus Barnabo mandavit eis ut ipsi man-
darent dicto domino Couchiaci quatinus veniret ad
eum cum centum miUtibus et totidem scutiferis de
nobihoribus et melius ordinatis sue societatis. Qui ita
faciens, cum sexcentis de nobilioribus viris exercitus
abiit Mediolanum ; quorum adventum audiens domi-
nus Barnabo, exiit obviam eis extra civitatem et cum
magna leticia recepit eos*. Porro in introitu civitatis
tunc tanta ingrediebatur multitudo hominum , quod
pons disruptus est^. Manserunt itaque in eadem civi-
tate spacio quindecim dierum ad expensas domini
Barnabo ; postea dominus Barnabo dedit domino Gou-
chiaci quinquaginta miha florenorum.
Tunc domini Barnabo et Gouchiaci, facto inter se
colloquio, miserunt dictum Matheum de Humeriis cum
htteris credencie ad civitates Ytahe, scihcet Bononiam ^ ,
Florenciam, Lucam* et ad quosdam dominos de patria,
scihcet marquisium de Ferrade^, dominum de Padua
et quosdam ahos de bassa Lombardia, ut honore et
valait son caractere altier, malgre lequel elle donna a une batarde
de son mari, la femme du celebre Jean Hawkwood, 1,000 ducats
d'or le jour de ses noces (Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove,
t. XXI, p. 534).
1. Bernabo Visconti recut les Francaisa Milan dans le courant
du mois de juillet 1384.
2. Effectivement, le pont-levis de la porte de Verceil se rompit.
3. Bologne.
4. Lucques.
5. Le marquis de Ferrare, Nicolas, de la maison d'Este.
62 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1384
amore regis Francie auxilium conferrent domino Gou-
chiaci pro duce Andegavie. Ab hiis omnibus dictus de
Humeriis honorifice receptus est, ac promiserunt ei
quod honore regis Francie conferrent auxiUum domino
Gouchiaci pro duce Andegavie, congregaveruntque
muitas pecunias ad contribuendum equidem domino
Gouchiaci ^ .
Porro dictus de Humeriis revertens de Florencia
ad Lucam, invenit dominum Gouchiaci cum exercitu
suo in territorio Lucanensi, in quo homines Belvacen-
sis episcopi malegraciose se habuerunt erga ilHus patrie
incolas ^ : unde quidam eorum occisi sunt ; de quo
idem episcopus Belvacensis ita indignatus est quod
hortabatur exercitum ad faciendam vindictam necis
suorum et ad obsidendam Lucanam civitatem. Porro
dominus Gouchiaci mitigavit episcopum, quoniam non
videbatur sibi nocere illis de civitate sine dampno
ducis Andegavie, quoniam ab eis auxiUum pro dicto
duce sperabant.
Postquam autem inde recesserunt, dominus Gou-
chiaci misit dictum de Humeriis ad duos capitaneos,
quorum unus vocabatur Johannes d'Ache Florentinus
et alter Richardus Rommesee Angiicus, quos in eorum
1. II est vrai que ces bonnes volontes etaient tres relatives, que
Florence refusa toute contribution et que Sienne, de qui le sire
de Coucy exigeait 25,000 florins d'or, n'en versa que 7,000, comme
me Ta signale mon confrere et ami M. H. Lacaille, qui a traite
ce sujet dans sa tbese sur le sire de Coucy.
2. Florence, dans une lettre qu'elle envoya a Charles VI pour
tenter d'excuser son hostilite contre le sire de Coucy, insiste sur
les degats que Farmee francaise commettait dans les campagnes.
M. Durrieu, qui n'a pas connu TeditioQ de cette lettre dans le
Froissart du baron Kervyn de Lettenhove, Ta imprimee a nou-
veau dans rarticle deja cite plus haut (p. 179).
1384] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 63
auxilium retinuit. Erant enim mille octingenti equiles
et habebat pro mense sex milia florenorum. Deinde
dominus Gouchiaci abiit ante quamdam villam ubi per
tempus aiiquot moratus est ; illic enim multi de plu-
ribus civitatibus advenerunt, inter quos affuit quidam
Anglicus, nomine Johannes Haucout^, capitaneus de
Florencia; ibi enim concluserunt ut irent obsessum
Aretinum que erat domino Karolo, cujus loci capita-
neus erat quidam valens miles, nomine Jacobus
Carache^; et venientes ante Aretinum, intraverunt in
eam multi homines armorum per scalas et eam ilia
die ceperunt, intraveruntque in eam domini de exer-
citu quasi cum decem miUbus viris. In crastinum
vero ceperunt civitateiam per assultus armorum ;
cujus castelium non ceperunt quia erat magne resis-
tencie quamquam ipsum obsedissent spatio trium
mensium. Ibi enim habuerunt nova de morte ducis
Andegavie ; bene contristati sunt valde et reverti pro-
posuerunt ^ .
1. Ce doit etre Jean Hawkwood, aventurier anglais qui com-
mandait en Italie une troupe de gens d'armes connue sous le nom
de « la compagnie blanclie. » II avait epouse vers 1377 une batarde
de Bernabo Visconti, appelee Donnina Visconti. II commandait
Farmee de Florence; mais, par suite d'un artifice politique, il fut
congedie afin de pouvoir combattre dans les rangs de Gharles de
Durazzo contre le sire de Goucy, que les Florentins n'osaient
combattre en face.
2. Le capitaine d'Arezzo pour Gharles de Durazzo etait Jacques
Garacciolo. La place fut emportee dans la nuit du 28 au 29 sep-
tembre 1384; les defenseurs purent se retirer dans une sorte de
fortin, d'ou ils sortirent le 5 novembre (et non pas trois mois apres,
comme il est dit ici), quand Florence eut acquis Arezzo du sire
de Goucy, que la mort du duc d'Anjou obhgeait a se retirer en
h&te (Durrieu, art. cite, p. 186).
3. Le sire de Goucy, rentrant en France, etait a Bologne le
25 decerabre 1384.
64 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1384
Interim vero, ultima die mensis junii anni prenotati,
rex Armenie, nomine Leo de Lizigneyo, venit Parisius,
cui obviam exiit Karolus, rex Francie, qui adduxit
eum in suum palacium eique fecit magnum festum''.
Hic rex Armenie fuerat longo tempore in carceribus
Sarracenorum qui terram ejus interim subjugaverant ;
jamque fuerat ad regem Hispanie, ad Papam, ad
Ludovicum, ducem Andegavie, regem Jherusalem et
Sicilie, ut haberet subsidium ad Hberandum regnum
suum a servicio Sarracenorum.
Et in mense septembri ejusdem anni m' ccg' octoge-
simi quarti, dux Andegavie, qui coronatus erat in
regem Jherusalem et Scicilie, decessit et reUquit duos
fihos, quorum primus vocabatur Ludovicus^. De cujus
progressu atque abitu et quaHter in eadem expeditione
se habuit pauca e multis hic inseruimus.
Cum igitur idem dux cum suo exercitu de marchia
Aconitana^, de qua dictum est supra, exisset, intravit
comitatum Albanensem et inde pergens Aquilanam'^
urbem, que est prima civitas regno NeapoHtano in
medietate subjecta, cui subjacet comitatus, duas bonas
villas, quarum prime Sancti Petri^ nomen erat et aHe
1. 30 juin 1384. Gf. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. I,
p. 324, et Froissart, ed. Kervyn de Lettenliove, t. XI, p. 229
et 248.
2. Cest le 26 octobre 1384 que le chancelier du duc d'Anjou
apprit la nouvelle de la mort de son maitre, survenue le 20 sep-
tembre precedent a Bari delle Puglie (Journal de Jean Le Fevre,
eveque de Chartres, t. I, p. 56).
3. La marche d'Anc6ne.
4. Aquila degli Abruzzi. Le duc d'Anjou y entra le 17 septembre
1382 (Cronicon Siculum, Societa Napoletana di storia patria,
serie I, Gronache, 1887, p. 47).
5. San Pietroinfine, au diocese de Montecassino.
4382-1383] CHRONOGMPHIA REGUM FRANCORUM. 65
Sancti VictorisS vi assultuum cepit; inde recedens
ad urbem Casertanensem ^ perrexit et a comite ejus-
dem loci honorifice receptus est ; postea abiens Argen-
sem^ villam, cepit eam vi assultuum. Tunc deficienti-
bus victualibus, inde abiit Airoliis*, ubi ab ejusdem
comite, scilicetdominodeLangonnesse^, largiflue atque
honorifice receptus, per tempus ahquot moram traxit,
ibique in exercitu suo comes Sancte Agathes^, de tra-
dicione suspectus, captus et a suis gentibus predatus
est ; indeque Gapritanensem"^ urbem perrexit , ubi
magno temporis spacio commorans, a comite loci
illius notabihter receptus et granditer festivatus est ;
deinde abiens in terram Abrucii, cum esset in quodam
castello quod vocatur Sanctus Stephanus ^, obiit comes
Sabaudie, cujus ossa reportata sunt in Sabaudiam ad
abbatiam Aitecumbe, ordinis Gisterciensis^, ubi comi-
tes Sabaudie solent sepehri. De cujus morte homines
ducis letati sunt, quoniam eum esse traditorem contra
1. San Vittore del Lazio, au meme diocese. Ces deux places
furent emportees au debut d'octobre.
2. Caserta.
3. Arce, au diocese de Sora.
4. Airola, au diocese de Sant' Agata de' Goti.
5. « Guliermus de Lagonessa » (Cronicon Siculum, p. 52).
6. Sant' Agata de' Goti. Le 25 octobre 1382, le comte de Sant'
Agata, qui s'etait refugie aupres de Charles de Durazzo, lui fit
hommage (Cronicon Siculum, Societa Napoletana di storia patria,
serie I, Cronache, 1887, p. 47).
7. Sans doute pour Capuanensem.
8. Le comte de Savoie mourut le 2 mars 1383 a Santo Stefano,
au diocese de Bitonto (Guichenon, Ilistoire genealogique de la
royale maison de Savoye, t. I, p. 426).
9. Le monastere d'Hautecombe , Savoie, arrondissement de
Chambery, canton de Rufiieux, commune de Saint-Pierre-de-
Curtille.
III 5
66 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1383
ducem suspicabantur ^ Dux quoque inde egrediens
abiit Predicadel^ et ab ejusdem loci comite magnifice
susceptus est.
Quo autem dux tendebat omnes penitus ignorabant,
licet quidam dicerent quod reversurus esset versus
comitatum de Fondis ; cujus quidem comitis filiam et
heredem sororio suo, fratri uxoris sue, Henrico minore
natu filio bone memorie Karoli de Blesis condam ducis
Britannie dederat uxorem^. Indeque recedens, obvios
habuit Italicos, qui erant de parte Karoli regis, in
multitudine copiosa et qui parati erant ad preliandum
contra eum. Quo audito, suos ordinavit ad pugnan-
dum, tradens vexillum suum ad bajulandum cuidam
militi Picardo, cambellano suo, nomine Morello de
Wissant, nepoti ex parte matris domini d'Audenehen,
condam marescalU Francie*. Deinde suppUci hortatu
1. Froissart (ed, Kervyn de Lettenhove, t. IX, p, 465, et t, X,
p. 304) ne fait pas allusion a ce sentiment, tout en remarquant
que le comte de Savoie et ses gens se firent payer tres cher. Le
Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 334) fait un grand eloge du
comte de Savoie.
2. Sans doute le « Petra de Gatellis » du Gronicon Siculum
(Societa Napoletana di storia patria, serie I, Gronache, 1887,
p. 49). G'est Pietracatella,
3. Fondi, au diocese de Gaserte, Le frere de la reine de Sicile
dut a cette alliance le titre de despote de Romanie,
4. Morelet de Wissant figure parmi les temoins du testament
du duc d'Anjou. M, E. Molinier, qui n'a pu connaitre notre chro-
nique, a ecrit, dans son Etude sur la vie d'Arnoul d'Audrehem
(p. 191, n. 2), que « le titre d'Audrehem ne resta en tout cas pas
« longtemps entre les mains du neveu du marechal [Jean de Neu-
« ville, que notre chronique a mentionne plus haut, t, II, p. 290j,
« car, des 1374, nous voyons un certain Moreau de Wuisant ou
« Wuisens quaUfie de « dominus d'Audenehan.,. » On s'explique
tres aisement la chose, quand on admet, avec notre chronique,
qu'il etait un neveu du marechal.
1383] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 67
suorum, ne in conflictu occumberet seu caperetur,
licet invitus recessit ab eis et in quadam municione
que satis prope erat, a quodam milite ductus secessit.
Quo recedente, sui audaciores effecti hostes unani-
miter invadunt ; pugnantes autem interficiuntur hinc
inde mihtes, ut in tah eventu fieri solet. Prevaluerunt
tandem illi de parte ducis et victoria potiti sunt. Dif-
fugerunt itaque Italici, timore cogente, quo impetus
quemcumque ducebat, alii urbes et oppida, alii devia
nemorum petebant; quos iUi de parte ducis insequendo
miserabili cede afficiunt, capiunt, spohant, ita ut
magna pars eorum manus vincendas protenderent,
quatinus sibi vivendi modicum spacium concederetur.
Et dum ilH de parte ducis sic eos persequerentur pro
majori parte et pauci eorum remanerent ad custo-
dienda spolia fugiencium Italicorum, quidam equites
Hungari pro Karolo advenientes, acriter irruerunt
super custodes spoliorum, eisque occisis spoUa que-
cumque ibi erant secum detulerunt.
Dux quoque et exercitus ejus provisi sunt victuali-
bus per quemdam Picardum, nomine Golardum de
Betencuria^ ac recepti in duabus villis, quarum erat
ex parte regine Johanna capitaneus. Post paululum,
dux inde recedens, abiit in urbem Adrianensem, cujus
loci comes prisionarius erat Karolo in Neapoli. Nichil-
lominus receptus est honorifice a comitissa et pue-
ris ejus.
Deinde exiens abiit ante Beneventum^ que est de
1. On releve le nom de Golard de Bethencourt dans un appen-
dice du Canarien de Jean de Bethencourt, edite par M. Gabriel
Gravier (p. 202); sa fiile aurait epouse un neveu de Jean de
Bethencourt.
2. Benevento.
68 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1383
patrimonio Ecclesie et obsedit eam, totumque in cir-
cuitu vastavit ; nec diu ibidem moram traxit quia
illius obsidionis tempore audivit nova de morte regine
Johanne; quidam vero dixerunt quod Karolus eam
morti tradidit et quod inter duas culcitras extincta
est. Abiens ergo dux in civitatem Tricaricensem, que
est comiti Tricaricensi, sita in ducatu Calabrie^, fecit
se coronari in regem Sicilie et ibi fecit comitem Trica-
ricensem ducem urbis Venusinensis^.
Porro a corpore Johanne regine, in castro Mour-
ronii defuncte^, extracta fuerunt viscera et in civitate
Sertenensi in provincia Salernitanensi^ inhumata sunt;
corpus vero, sale conditum, allatum est NeapoHm,
ubi per xv""" dies ad ostendendum populo super ter-
ram insepultum remansit. Deinde sepultum et in fere-
tro positum in monasterio Sancte Glare, muHerum
ordinis Minorum, in quodam celario non inhumatum
propter sentenciam excommunicationis qua ab Urbano
detinebatur, ut dicitur, reconditum est^ Provinciales
vero mox cum audissent de morte regine, qui quam-
plurimum eam dihgebant, valde indignati sunt et
se reddiderunt duci Andegavensi, ut esset eorum
dominus.
1. Tricarico. — Voy. plus haut, p. 52, n. 3, ou ron voit que le
duc d'Anjou avait pris le titre de roi de Sicile et de Jerusalem le
30 aout 1383.
2. Venosa.
3. Muro Lucano dans la Basilicate. La reine Jeanne mourut
le 12 mai 1382.
4. Sarno ou peut-etre Serino.
5. « Fo portato il suo corpo a Napole e posto nel mezzo del coro
« di S. Chiara in abbandono, e li stette sette di, che ognuno lo
« vedesse... » (Giornali Napolitani, ap. Muratori, t. XXI, col. 1045.
Cf. Cronicon Siculum, Societa Napoletana di storia patria, serie I,
Cronache, 1887, p. 46).
1384] CHRONOGIL\PHIA REGUM FRANCORUM. 69
Postmodum Ludovicus rex abiens Tharentum^ que
jam sibi reddita fuerat, mansit ibi tempore modico;
deinde pergens Barrum^ que sibi reddita fuerat, me-
diante comite urbis Conversane^, domino d'Enghien,
moratus est illic per totum hyemale tempus. Hic,
inquam, comes Conversani, Briennensis, dominus
d'Enghien, modicum post beilum quod rex Francie
in Flandria habuit cum Flamingis, recedens de Fran-
cia, in Appuliam advenerat et contra Karolum, pre-
fato regi Ludovico, toto posse, auxilium impendebat,
cujus comitis filiam et heredem idem rex Ludovicus
Johanni de Luxemburgo, fratri comitis Sancti Pauli
dederat uxorem.
Interimque Karolus ad ipsum inquietandum Bar-
letam in Appulia accessit^, que distat ab urbe Barrensi
per unam dietam ; inter quas site sunt hec civitates,
scihcet Tranensis^, Meffrensis^, Juvenacensis'' et Vigi-
Hensis^. Deinde rex ipse Ludovicus, abiens Juvena-
cum, cum non posset eam capere, abiit ante Vigiha-
num quam assultibus cepit, ubi morbo gravi arreptus
1. Tareuto.
2. Bari delle Puglie.
3. Gonversano.
4. « Alli 12 de aprile [1384] re Carlo gionse a Barletta » {Gior-
nali Napolitani, ap. Muratori, t. XXI, col. 1050). Barletta sur
TAdriatique, au diocese de Trani.
5. Trani.
6. Peut-etre Melfi.
7. Sans doute Giovinazzo, au diocese de Molfetta.
8. J'hesite a reconnaitre sous cette forme le nom de Bisceglie
sur TAdriatique, entre Trani et Molfetta; cependant M. N. Va-
lois montre que c'est a la prise de Biscegiie que le duc d'Anjou
contracta ia maladie qui l'emporta (ExpMition et rnort de Louis I"
d'Anjou en Italie, Revue des Questions historiques, l®"" janvier 1894,
p. 143).
70 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1384
est. Post trium septimanarum spacium, fecit se duci
Barrum per mare, ubi mortuus jacet ante majus altare
ecclesie Sancti Nicolai.
Dicunt vero quidam quod capta urbe Vigilensi,
abiit ante Barletam ac mandavit bellum Karolo* ; quod
ei non concessit ; dux autem mansit tota illa die super
campos, ubi usque ad carnem madidatus est quoniam
pluit habundanter usque ad vesperum, tantoque arrep-
tus est frigore, quod ipso reverso ad Vigilienum quia
male calefactus est et male vestitus erat, quedam
febris arripuit eum ; cujus causa, tribus ebdomadibus
elapsisa capcione illius urbis, fecit se duci Barrum, ubi
tandem, ut dictum est, decessit in magna paupertate
et miseria^.
Nam, ut dicebatur, Petrus de Craone, miles, qui
gubernator suus erat, thesaurum ejus maximum
nimis prodigahter expenderat^; quocirca pluries acci-
dit ex quo in regnum Neapolitanum intravit quod,
deficiente sufFragio victualium et annone, equorum
1. Suivant les Giornali Napolitani (ap. Muratori, t. XXI,
col. 1050), Charles de Durazzo offrit la bataille au duc d'Anjou ;
mais sur le conseil d'Othe de Brunswick, son prisonnier au cha-
teau de Molfetta, Gharles se deroba. Cette peu glorieuse equipee
eut lieu le 12 avril 1384. Othe de Brunswick, en recompense du
bon conseil qu'il avait donne, recouvra sa liberte peu de jours
apres, le 22 avril {Ibid., col. 1051).
2. Voir, sur la mort du duc d'Anjou, les lettres de Charles de
Durazzo et de sa femme Marguerite {Archives historiques, artis-
tiques et litteraires, annee 1890, l^"" decembre) et une lettre publiee
par le baron Kervyn de Lettenhovo (Froissart, t. X, p. 546).
3. Cf. Chronique du Religieux de Saint-Denys, 1. 1, p. 338 ; Jour-
nal de Jean Le Fevre, t. I, p. 116, 117, 142, 145; N. Valois,
Expedition et mort de Louis l^" d'Anjou en Italie, Revue des Ques-
tions historiques, 1" janvier 1894, p. 143, et baron Pichon,
Memoire sur Pierre de Craon, 1860.
1384] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 71
ceperunt in ejus exercitu deficere, omnes in desola-
tionem et terrorem non modicum incidentes.
Decessit autem in prefato mense septembri anni
prenotati*, domino Couchiaci et episcopo Belvacensi
cum x** equitibus ad sibi auxiliandum, ex parte regis
Francie, advolantibus et in obsidione castelli Aretine
civitatis, ut dictum est, existentibus-. Gor autem ejus
allatum est in ecclesia Sancti Dionisii in Francia, ubi
honorifice inhumatum est. Multi quoque de civitati-
bus Italie, audita predicti regis Ludovici morte, letati
sunt valde.
Porro dominus Couchiaci et episcopus Belvacensis,
videntes Florentinos nitentes ipsos gravare, tractave-
runt cum eis per dictum de Humeriis et quosdam
ahos^ et reddiderunt eis dictam civitatem Aretinen-
sem, mediante magna pecuniarum summa, quam ab
eis receperunt^. Deinde ambo cum exercitu suo rece-
dentes, transierunt per comitatum de Remaigne ^ et
1. Le duc d'Anjou mourut dans la nuit du 20 au 21 septembre
(N. Valois, art. cit., p. 148).
2. Pendant qu'Enguerran de Coucy negociait sa retraite, Ber-
nabo proposait a la duchesse d'Anjou, en decembre 1384, de char-
ger le sire de Coucy de « faire ligues avec les communites d'Yta-
« lie j {Journal de Jean Le Fevre, eveque de Chartres, t. 1, p. 72),
et ies regents du royaume de Sicile lui demanderent de se joindre
a eux {Ibid., p. 79).
3. Mon confrere et ami M. H. Lacaille veut bien me dire que
les negociateurs qui accompagnerent Matbieu d'Humieres furent
Charles de Hangest et Bidaut de Gais (cf. sa these inedite sur
Enguerran de Coucy).
4. C'est-a-dire 40,000 florins d'or (Durrieu, la Prise dArezzo
par Enguerrand VII, sire de Coucy, en 138k, Bibliotheque de VEcole
des chartes, t. XLI, annee 1880, p. 188).
5. La Romagne.
72 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1384-1385
per terram domini Galiot Maleteste* cum magna diffi-
cultate, quoniam ab eis tenebatur pro inimico, ac inde
per Bononiam^, ubi gratiose recepti sunt, venerunt
Mediolanum, ubi magnifice et gaudenter recepti sunt
a domino Barnabo. Deinde venerunt Papiam, ubi
eciam honorifice recepti sunt a Galiache, nepote domini
Barnabo.
Tunc prefati dominus Couchiaci et episcopus Bel-
vacensis consulti sunt ut raitterent Avinionem ad
Papam ad excusandum se erga eum, quia male infor-
matus fuerat de eorum reversione; et missi sunt ab
eis in Avinionem dominus Karolus de Hangest et dic-
tus de Humeriis, qui die Purificationis beate Marie
locute sunt Pape, excusantes prefatos dominum Gou-
chiaci et episcopum Belvacensem ; quibus Papa beni-
gniter se contentum dixit de hoc quod ipsi fecerant.
Ut autem dominus Gouchiaci et episcopus Belvacensis
cognoverunt se a Papa pro excusatis teneri \ de Papia
recedentes cum suis, pervenerunt ad Alpes; quibus
transactis, hcenciato exercitu abierunt Avinionem et
inde in Franciam reversi sunt.
Preterea, octava die februarii ejusdem anni, regina
Jherusalem et Sicihe, uxor ejusdem ducis Andegavie
defuncti, cum juniore fiho suo venit Parisius ad regem
1 . Galeotto Malatesta, seigneur de Rimini.
2. Le dernier paiement de la somme totale promise par les
Florentins au sire de Coucy fut fait a Bologne le 25 decembre
1384. II se montait a 10,000 florins (communication de M. H. La-
caiile).
3. Le 13 janvier 1385 (n, st.), la duchesse d'Anjou envoya un
messager au pape en Provence et au sire de Goucy {Journal de
Jean Le Fevre, eveque de Chartres, t. I, p. 84).
1385] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 73
qui erat in hospicio suo Sancti Pauli^ Die sequenti,
Ludovicus, rex Sicilie, filius ejus, venit Parisius ad
regem cum hiis qui de Parisius exierant obviam ei,
scilicet cum rege Armenie, ducibus Biturie, Burgun-
die, Borbonii, Petro de Navarra, cardinahbus de
Luxemburgo et de Lauduno tunc Parisius morantibus,
et pluribus aliis comitibus, prelatis et ahis dominis.
Rex autem Francie honorifice suscepit [eum] atque
magnum convivium sibi fecit^.
Decima die ejusdem mensis, comes Potentinensis,
Aggrentine provincie, de progenie illorum de Sancto
Severino regni Neapolitani% de eodem regno veniens
in Franciam, fecit Parisius unum sermonem coram
rege, presentibus cardinalibus et principibus, requi-
sivitque regi Francie ut esset protector et deffensor
Ecclesie et sui cognati germani regis Sicihe, et ut eum
transmitteret in Siciham, quoniam nobiles de patria
eumdem comitem transmiserant ad reducendum regem
i. On lit dans le Journal de Jean Le Fevre (t. I, p. 86), a la date
du 7 fevrier 1385 : « Determine fu que Madame entreroit secre-
« tement le Merquedi (8 fevrier) et le Roy son filz solempnelment
« le Jeudi. »
2. Sur l'entree du jeune roi de Sicile, voir le Journal de Jean
Le Fevre (t. I, p. 86).
3. Hugues de San-Severino, comte de Potenza, arriva a
Amboise le 23 decembre 1384 pour s'entendre, au nom des
regents de Sicile, avec la duchesse d'Anjou, tutrice du jeune roi
Louis U. Le 81 decembre 1384, le comte de Potenza avait fait a
Angers, apres les « exeques » du duc d'Anjou, un discours ou il
reconnaissait le successeur legitime du feu duc (Journal de Jean
Le Fevre, eveque de Chartres, t. I, p. 77 et 78). Comme le dit tres
exactement notre chronique, le 10 fevrier 1385 (n. st.), le comte
de Potenza fit a rhotel Saint-Paul, devant le roi et un brillant
auditoire, « une solempnelle proposicion, » dont Jean Le Fevre
donne Targument {Ibid., p. 87).
74 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1385
suum, et quod pari modo provinciales, tam nobiles
quam illi de bonis villis, volebant secum habere dic-
tam reginam Sicilie, ut regeret patriam eorum^.
Secunda die marcii ejusdem anni, prefata regina
fecit homagium regi Francie pro filio suo de ducatu
Andegavensi et comitatibus Genomannensi et Rous-
siaci^. Rex quoque Francie eodem die applicavit doma-
nio suo ducatum Toronie cum castellania de Ribodi-
monte, quem dux Andegavensis defunctus nuper
tenuerat^.
Sabbalo xviij^ die ejusdem mensis de nocte, cum
magnis luminaribus, dicta regina et duo filii ejus egre-
dientes de Parisius, conducti sunt a ducibus Biturie
et Burgundie usque ad portam Bordellarum et abie-
runt Vicestriam, ubi nocte illa dormierunt^.
Tunc facta est Parisius una taillia de xx" libris et
eciam in Lingua Occitana^. Postea in mense junii facte
sunt Parisius et alibi per regnum multe et magne
commutationes.
1. Raymond d'Agout, amiral et comte chambellan de Sicile,
qui accompagnait Hugues de San-Severino, prit la parole apres
lui et « requeroit a la Roynne que elle venist en Prouvence et y
« amenast son fllz le Roy Loys... » (Ibid., p. 87).
2. Cf. le passage correspondant du Journal de Jean Le Fevre,
eveque de Chartres (t. I, p. 92), qui confirme et precise ce passage.
3. Voir Ibid., p. 95.
4. L'eveque de Chartres, Jean Le Fevre, etait parti le 15 mars
1385 (n. st.) « pour faire mes ordres a Chartres, » comme il le
dit dans son Journal (t. I, p. 96) ; il n'a donc pas assiste au depart
de la duchesse d'Anjou ; mais le 21 mars il la rejoignit a Bicetre.
5. Outre cette aide {Etude sur la vie de Jean Le Mercier, Extrait
des Memoires presentes par divers savants a VAcademie des inscrip-
tions et belles-lettres, 2® serie, t. YI, 2® partie, p. 99) on etablit la
nouvelle monnaie dont le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 346)
fait une mention precise.
1385] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 75
In mense maii anni m' ccg' octogesimi quinti congre-
gati sunt multi homines armorum ex parte regis
Francie qui missi sunt in Scociam ad juvandum regem
Scocie contra regem Anglie, quorum extitit capitaneus
pro rege Francie, dominus Johannes de Vienna, admi-
raldus Francie^
Septima decima die mensis juUii ejusdem anni, rex
Francie apud Ambianis in ecclesia cathedraH beate
Marie desponsavit filiam Stephani, ducis Bavarie^, de
fiha Barnabo, condam domini de Mediolano, quam
ibidem aduxerant cum maximo comitatu et nobih
apparatu dux Albertus Bavarie comesque Hanonie,
HoIandieetZelandie, ducissa, uxorejus, etpatruusdicte
regine ex parte patris, sciHcet Fredericus, dux Bavarie,
dicti ducis Alberti cognatus cum ducissa Brabancie.
Deinde post duos dies inde rex recessit cum xiiij" homi-
num armorum ut iret in Flandriam^ et ut inde Ohve-
rus de Gh^onio, conestabularius Francie, transiret in
Angham^ et eciam ad capiendum castrum du Dan,
1. Jean de Vienne comptait 1,315 hommes d'armes et trois
cents arbaletriers sous ses ordres (Marquis Terrier de Loray, Jean
de Vienne, amiral cle France, p. 186). La flotte, apres divers contre-
temps, mit a la voile vers le 20 mai \lbid., p. 189. Cf. Etude sur
la vie de Jean Le Mercier. p. 101 a 103, et Froissart, ed. Kervyn
de Lettenhove, t. X, p. 317, 333, 376).
2. Gharles VI quitta Paris le 10 juiilet, Le mariage fut celebre
a Amiens le 17 juillet 1385 (Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove,
t. X, p. 356).
3. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 360) dit que le roi par-
tit d'Amiens trois jours apres le mariage; ce qui est vrai,carles
Itiniraires de Philippe le Hardi et de Jean Sans-Peur, ducs de Bour-
gogne (p. 180), de M. E. Petit, mentionnent son depart a la date
du 21 juillet. Gf. les Sejours de Charles VI, p. 26.
4. Cf. Etude sur la vie de Jean Le Mercier, p. 103 et 105.
76 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1385
quod Gandavenses et Anglici de novo ceperant^,
adhuc durante festo nuptiarum.
Post biduum vero quo rex recesserat, per comitis-
sam Augi, prenominatis de parte regine repatrianti-
bus, regina ducta est in Franciam. Eodem eciam tem-
pore, Ludovicus, frater regis Francie, cepit in uxorem
reginam Hungarie^.
Vicesima octava die mensis augusti ejusdem anni,
rex qui obsidebat villam de Dan cepit eam vi assul-
tuum, in qua plusquam iiij" tam Gandavensium quam
Anglicorum erant, qui omnes a Francis sunt occisi.
Quo facto, rex non ultra transiit sed Parisius rediit^.
Tunc temporis venerunt ambaxatores duces et comi-
tes de Hungaria^, qui veniebant ad ducendum secum
Ludovicum de Valesio, fratrem regis Francie, qui des-
ponsaverat per procuratorem filiam et heredem regis
Hungarie defuncti, ut esset rex Hungarie^
1. Les Gaatois s'etaieiit empares du Damme le 17 juillet.
2. Ce projet de mariage avait ete adopte des l'annee 1374
(E. Jarry, la Vie politique de Louis de France, duc d'Orleans, p. 4,
et Froissart, t. X, p. 342).
3. Charles \1 arriva devant cette place le 31 juillet et en par-
tit le ler septembre. Sur ce siege, voir la ballade dcglxxxi
d'Eustache Deschamps (t. IV, p. 283). Le ReUgieux de Saint-
Denys (t. I, p. 378) fixe a 500 le nombre des victimes de Tassaut.
Cf. Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 360 et 365.
4. Charles VI recut le 3 septembre 1385, alors qu'ii etait devant
Gavres, Tambassade du roi de Hongrie (E. Jarry, la Vie politique
de Louis de France, duc d^OrUans, p. 22 et note 2). Charles VI ren-
tra a Paris le 28 septembre (E. Petit, Sejours de Charles VI, p. 27,
et Itineraires de Philippe le Hardi et de Jean Sans-Peur, ducs de
Bourgogne, p. 181) accompagne des ambassadeurs de Hongrie qui,
le 3 octobre, s'assirent a la table du duc de Bourgogne.
5. II parait meme que Jean La Personne avait ete envoye a
Bude pour epouser la princesse (Froissart, ed. Kervyn de Let-
1385] CHRONOGRAPHIA REGmi FRANCORUM. 77
Girca festum Sancti Remigii* in regressu regis de
Flandria, facte sunt Parisius et in multis aliis viliis
Francie plures taillie magne, tam pro viagio secundo
Anglie, quam pro muneribus datis regine in suo
adventu.
Sexta decima die octobris ejusdem anni, venerunt
oova ad curiam regis Francie, presentibus dictis am-
baxatoribus de Hungaria et domino Valesii, fratre
regis, quod Sigismondus, marquisus Brandeburgensis,
frater germanus regis Romanorum, vi desponsaverat
reginam Hungarie, quamquam ipsa desponsasset dic-
tum dominum de Valesio^. Due enim sorores erant,
illa videlicet primogenita et aitera que regi Bosse seu
Bossenie maritata est^.
Octava decima die ejusdem mensis, facta est pax
inter regem, ducem Burgundie ex una parte et Gan-
davenses ex alia. Quo facto, ducissa, uxor ejusdem
ducis, abiit Gandavum. Quarta vero diejanuarii ejus-
dem anni, dux et ducissa prefati intraverunt Ganda-
vum et recepti sunt honorifice a Gandavensibus cum
magnis processionibus. Dux quoque recepit ab offi-
ciariis ville juramenta et mansit ibi octo dierum [spa-
cio] cum uxore sua^.
tenhove, t. X, p. 343 et 356. Gf. Journal de Jean Le Fevre, t. I,
p. 139).
1. l*"" octobre 1385. Etude sur la vie de Jean Le Mercier, p. 104,
2. Jean Le Fevre meationne cette nouvelle, qui etait alors
prematuree, a ia date du 18 octobre 1385 (t. I, p. 187; E. Jarry,
la Vie politique de Louis de France, duc d'Orleans, p. 22 et 23, et
Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. X, p. 371).
3. Hedwige, seconde fille de Louis, roi de Hongrie, epousa
Jagellon, a qui elle apporta la couronne de Pologne.
4. Le 18 decembre 1385, le traite entre le duc de Bourgogne
78 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1386
Inter festum beati Johannis Baptiste et festum sancte
Marie Magdalene anno m° CGC° octogesimo vf, collecta
est taillia per regnum Francie major ceteris anno pre-
cedenti collectis ^ .
In mense jullii ejusdem anni, dux Auxtrie victus et
occisus est in bello cum plurimis nobilibus de ducatu
suo, de Almania, Gampania et Burgundia, ab illis de
bonis villis ducatus sui super quos habere volebat
maxima auxilia contra voluntatem eorum^. Hoc enim
bellum commissum est inter Basiliam et Friburgum
in comitatu de Nido^.
Eidem vero Johanni, duci Austrie, successerunt duo
filii ejus, qui de ducatu suo inter se divisionem legi-
timam fecerunt ; primogenitus nomine Johannes, totam
terram que ultra Renum sita est tenuit et uxorem
accepit filiam ducis Alberti comitisque Hanonie, Holan-
die, Zelandie, etc; alter vero omnem terram citra
Renum accepit, a Reno videUcet usque ad comitatum
et les Gautois fut sigue a Touruai, oii Philippe le Hardi sejourua
du 7 decembre au 1^'' janvier 1386 (u. st.). Malheureusemeut une
lacune daus sou itineraire empeche de controler Texactitude de
la Chronographia (E. Petit, Itineraires de Philippe le Harcli et de
Jean Sans-Peur, ducs de Bourgogne, p. 184. — Du 2 au 15 janvier,
lacune ; le 16, sejour a Brugesj.Le baron Kervyn de Letteuhove
a publie, dans son edition de Froissart, une curieuse lettre de
Bureau de la Riviere qui mentionne ce sejour a Gand du duc et
de la duchesse de Bourgogne (t. X, p. 579).
1. Eutrele24juinetle 22juiIIetl386.GettetaiIIe est cellequifut
levee pour Texecution du projet de descente en Augleterre (Chro-
nique du Religieux de Saint-Denys, t. I, p. 428 et 430. Cf. Etude
sur la vie de Jean Le Mercier, p. 107).
2. Le 9 juillet 1386, le devouement celebre d'AruoId Strutthan
de Winkelried fit gagner aux Suisses la bataille de Sempach, ou
leur adversaire, Leopold III d'Autriche, trouva la mort.
3. Nidau pres le lac de Bienne.
1386] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 79
Burgundie, ubi sunt comitatus de Nido et de Farecta*
Friburgum, Tona~, Berna et multa alia oppida, filiam
Philippi ducis Burgundie in uxorem duxit.
Dominica quinta die augusti, domina Katherina de
Francia, soror germana regis Francie, nupta est
Johanni, primogenito ducis Biturie, qui tunc erat etatis
novem annorum vel circiter. De quibus festum nup-
tiarum celebratum est in domo Sancti Audoeni^.
In mense augusti ejusdem anni, dux Biturie dedit
unam de fiUabus suis fiUo comitis Blesensis et facte
sunt eorum nuptie in Bituricensi civitate^; sed non
multum post obiit : unde comes, pater ejus, qui nul-
lam aham sobolem habebat tantum indoluit, quod
postmodum comitatum suum Blesensem Ludovico,
germano regis Francie, pro satis parvo precio here-
ditahter vendidit. Et quia sine hberis decessit, terre
sue, scihcet de Avesnis in Hanonia et Noviomo in Ter-
rascha Johanni de Biesis, consobrino suo, de Bello-
monte vero et in Hollandia duci Aiberto, et de d'Argies
in Ambianesio Jacobo de Borbonio, cognatis suis jure
propinquitatis obvenerunt. Dictam vero terram d'Ar-
gies post mortem dicti comitis Biesensis diu possedit
vicecomes Meldensis ad vitam tantum, dono ejusdem
1. Ferrette, dans le Haut-Rhin, arrondissement d'AItkirch.
2. Sans doute Thun.
3. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 448) dit que la prin-
cesse avait neuf ans. « Dimenche, 5 jour d'aoust, en l'hostel de
0 la Noble Maison, Jehan Monsieur, fils monseigneur le duc de
« Berry, espousa madame Katerine, fiUe du roy Gharles, derrain
€ trespasse » (Bibl. de Rouen, fonds Leber, Extraits de la Chambre
des comptes, vol. XII, fol. 153 v», et Froissart, ed. Kervyn de
Lettenhove, t. XHI, p. 82).
4. Froissart, ed. Ker^^n de Lettenhove, t. XIII, p. 81, et Bibl.
nat., collection Doat, vol. \L11, p. 402.
80 CHRONOGMPHIA REGUM FRANCORUM. [1386
comitis; quo mortuo, prefatus Jacobus Borboniensis,
eciam jam mortuo comite Marchie, fratre suo, jure
quo supra eam accepit et possedit.
Qui quidem comes Marchie, de uxore sua comitissa
Vindocinensi hereditaria, tres et plures filios reUquit :
primogenitus nomine Jacobus, comitatus Marchie et
Gastrensis habuit; secundus vero, nomine Ludovicus,
comitatum Vindocinensem possedit; et tercius, qui
Johannes dictus est, terras Leuze in Hanonia et Gon-
deti super Scaldum, necnon Aubegniaci, Karenti et
Busqueyo in Arthesio tenuit. Terra vero de Ghimaco
in Hanonia, quam uxor dicti comitis Blesensis post
mortem ejus jure dotalicii tenuit, anno m° GGG° xii°
quo decessit, jure propinquitatis domino de Moroho
obvenit.
Eodem anno, sciHcet m° gcg" octogesimo vi°, prefa-
tus Karolus de Pace occisus est ab iUis de Hungaria.
Gausa necis ejus fuit quod post mortem predicti Ludo-
vici regis, ducis Andegavensis , idem Karolus, rex
Neapohtanus^ collecto navah exercitu cum xx" dua-
bus galeis et cum episcopo Zagabriensi'^, qui venerat
ad eum cum muUis Hungaris ut duceret eum ad Hun-
garos ut esset rex eorum, transmeavit in Hungariam ;
cumque ibi Karolus advenisset, mediantibus banno de
Dalmacia, judice Sclavonie, iUustri viro et potenti, et
dicto episcopo, qui in patria eciam muUum potens
erat, cum quibusdam aUis de Hungaria receptus est
in regem, ad hoc consenciente, in prejudicium duarum
1. Charles de Durazzo quitta Naples au mois d'aout 1385 pour
se rendre en Hongrie.
2. II s'agit de reveque d'Agram, nom dont la forme croate est
Zagrab ou Sograb.
1386] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 81
filiarum suarum supradictarum, regina relicta Ludo-
vici regis Hungarie ultimo defuncti, que erat oriunda
de Arragonia, propter quasdam condiciones et con-
venciones quas Karolus ei promiserat.
Eo tunc Urbanus, Antipapa romanus, exosum habe-
bat eumdem Karolum, quem de officio senatorie, quod
eidem electione et consensu Romanorum dederat,
Rome coronaverat in regem Scicilie et Jherusalem quia
in ejusdem Karoli coronatione, ipse Karolus promise-
rat domino Bofilo, militi nepoti dicti Antipape Urbani,
principatum Capue ; quod quando possessionem regni
babuit non adimplevit^ Ex hoc Papa indignatus, dixit
quod sicut tradiderat ei regnum, ita ab eo removeret
illud.
Postea cum dominus Bofilus hujus causa faceret
guerram contra eumdem Karolum et esset quadam
vice in castello Scafardi, quod est in monasterio Montis
Regahs^ ordinis Cisterciensis, sibi pertinenti dono
dicti Pape Urbani, avuncuh sui, Karolus misit iUic
homines armorum qui obsiderent eum, ita quod cap-
tus est ibi ac positus in uno bateUo in mari nec exinde
1. Francois Prignano, dit Butillo. Sur les infeodations dont
Urbain YI comptait obtenir la ratification par Charles de Durazzo,
■voir N. Valois, VExpedition et mort de Louis /•=■■ d'Anjou en Italie,
Revue des Questions historiques, 1" janvier 1894, p. 85. Charles de
Durazzo n'avait pas execute ses promesses a cet egard; d'autres
causes de conflit surgirent entre les deux allies qui demeurerent
brouilles pendant le mois d'octobre et les premiers jours du mois
de novembre 1383 (Jbid., p. 133). Apres la mort du duc d'Anjou,
le conflit reprit et s'aggrava. Cf. Chronique des quatre premiers
Valois, p. 313.
2. Sans doute Scafati, au diocese de Cava e Sarno, bien que
Monreale, siege du celebre monastere, soit en Siciie, aupres de
Palerme.
m 6
82 CHRONOGR.\PHIA REGUM FR.A.NCORUM. [1386-1387
visus est. Interim cum Karolus esset in Hungaria, ut
predictum est, scripsit Margarete regine, uxori sue,
quod si posset mitteret Neapolim reginam Hungarie
et quod de ipsa fieret sicut de regina Johanna.
Quod cum audisset Papa Urbanus, tantum ac taliter
fecit, quod furtim sublate sunt littere quas Karolus
miserat uxori sue ac sibi delate sunt. Papa vero misit
dictas litteras regine Hungarie, scribens ei ne crede-
ret regi Karolo, quia eam tradere et decipere volebat.
Regina quoque habitis Htteris, habuit consihum a
magno comite Hungarie, quod nisi Karoius occidere-
tur, ipsa modicum regnatura erat. Tunc absconditi
sunt duo robusti homines inter cortinas camere regine,
quibus injunctum fuit quatinus occiderent regem Karo-
lum quando veniret ilhc.
Mandavit regina Karolo, qui erat in aula quasi cum
sexaginta mihtibus exercitus sui, ut iret ad eam in
camera sua : qui abiens cum quodam mihte nomine
Nakarelo de Gampana, cui unum oculum eruerat in
juventute dum nutrirentur simul, qui ante eum gere-
bat tedam ardentem, cum esset coram regina, flexis
genibus salutavit eam. Gui ait regina : « Karole,
« cognoscis has htteras? » Qui respondit quod non.
Gui regina : « Mentiris, quia propria manu tua scrip-
« sisti. Bene video quod de me vis facere quemadmo-
« dum fecisti de regina Johanna Sicihe. »
Dum hec diceret, duo dicti homines absconditi irrue-
runt in Karolum, ita quod unus percussit eum de
gladio super caput, sic quod una pars capitis ejus
cecidit super scapulas suas; cumque miles qui cum eo
erat poneret tedam et brachium super caput domini
sui, alter homo percusiens (sic) amputavit tedam cum
1387] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 83
brachio, sic quod ex illo ictu Karolus cecidit in ter-
ram mortuus^ Ex hoc tremefacti homines exercitus
sui omnes fugerunt citius quam potuerunt. Deinde
cum defferretur corpus Karoli extra castellum et essent
super pontem, projectum est in aqua, nec postmo-
dum repertum est.
Hiis auditis bannus de Dalmatia et episcopus Zaga-
briensis indignati valde, congregatoque magno exer-
citu, venerunt ad capiendam reginam et eos qui cum
ea erant. Regina vero et comes magnus dubitantes,
dum irent ad tutiorem locum. reperti sunt ab hostibus
suis; tunc, presente regina, dicti bannus et episcopus
fecerunt decapitari comitem magnum et duos homines
qui occiderant Karolum ac eorum capita raiserunt
Neapolim, ubi affixa sunt in perticis super portas,
more traditorum. Porro prefati bannus et episcopus
firmiter se tenent de parte regine Margarete et Lance-
loti regis^, fihi sui et Karoli supradicti, contra regem
Ludovicum .
Vicesima quinta die septembris, quasi per duas
horas ante meridiem, regina Francie peperit fihum in
nemore Vicenarum^, qui Karolus vocatus est, atque
miles tunc factus est ; cujus parrinus extitit Karolus,
1. Le meurtre eut lieu le 5 fevrier 1387 (n. st.).
2. Ladislas de Durazzo.
3. A Beaute-sur-Marae (Chronique du Religieux de Saint-Denijs,
t. I, p. 454). La nouvelle de cette naissance parvint a Avignon
le 21 octobre 1386; le cardinal d'Amiens chanta ce jour-la une
messe a pour le passage du Roy de France en Engleterre et pour
« la nativite du filz du Roy. » Le 20 novembre, Jean Le Fevre
etait a Vincennes; on lui montra « Tenfant du Roy et nu le
« veismes emmailloter et enveloper, et a ce jour avoit deux mois
« qu'il estoit ne, comme nous dist le sire de Savoisy » [Journal
de Jean Le Fevre, eveque de Chartres, t. I, p. 323 et 325).
84 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1386
comes Dompni Martini. Nocte vero sequenti, facti
sunt ignes per vicos Parisius.
Eodem mense, rex, in partu filii sui, erat in Attre-
bato, ubi congregaverat exercitum ut iret in Angliam^.
Postea vero, quarta die decembris -sequenti, a portu
Scluzie in Flandria remeavit in Franciam absque aliud
agendo^.
Quinta die octobris ejusdem anni, gabella salis que
valebat pro rege xl^ francos, alleviata est de medie-
tate, sic quod non valeret ex tunc nisi xx'^ francos.
Quo explicato Parisius, ex parte regis, non multum
post facta est una taillia super totum regnum pro pas-
sagio Angiie.
Die Sanctorum Innocentium immediate sequenti,
obiit Karolus delphinus Vienne, filius regis Francie,
qui tunc erat etatis trium mensium cum dimidio^.
Die Sancti Thome proxime sequenti^, factum est
1. Le roi etait en effet parti de Paris apres le mariage de sa
soeur et de son cousin, le fils du duc de Berry.
2. Le 17 novembre, on ignorait a Paris si le roi passerait ou
non en Angleterre; mais, le 26, on disait positivement « que le
« Roy estoit au retour et avoit mande son conseil a Amiens »
(Journal de Jean Le Fevre, eveque de Chartres, t. I, p. 326).
3. «t Vigilia Sanctorum Innocencium, » dit au contraire le Reli-
gieux de Saint-Denys (t. I, p. 454j.
4. Cest de la fete de saint Thomas de Ganterbury qu'il s'agit
ici : elle tombe le 29 decembre. Donc, le duel eut lieu le 29 de-
cembre 1386, a Saint-Martin-des-Champs. Le baron Kervyn de
Lettenhove, qui a publie de curieux iragments relatifs a cette
affaire (Froissart, t. XJI, p. 366), a reproduit Ferreur du traduc-
teur du Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 465) qui a cru a tort
que son auteur faisait allusion a la fete de saint Thomas, apotre,
Jean Le Fevre, dans son Journal, dit que, le 24 aout 1381, Jacques
Le Gris, ecuyer du comte dAlencon, assista a une seance impor-
tante du conseil de Louis d'Anjou (t. I, p. 9).
1387] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 85
duellum a domino Johanne du Carouge et Jacobo Gri-
sei, qui factus est miles in introitu campi, in platea
que est retro Sanctum Martinum de Campis. Gausa
hujus duelH erat quia dictus Johannes miles et uxor
ejus dicebant quod idem Jacobus eamdem mulierem
violaverat : quod ipse Jacobus negabat ; porro victus
est Jacobus, ac postmodum suspensus in patibulo
Parisius.
In mense januarii sequenti^ obiit Karolus, rex
Navarre, qui rehquit duos filios, sciHcet Karolum, qui
successit ei, et Petrum ac unicam filiam quam duxit in
uxorem Johannes de Monteforti, dux Britannie.
In mense marcii sequenti collecta est maxima taillia
per totum regnum Francie propter homines armorum
qui mittendi erant a rege in Hispaniam ad succurren-
dum regi Hispanie contra ducem Lenclastrie, qui anno
preterito transfretaverat in Hispaniam ad conqueren-
dum eam^.
1. Le 1«'' janvier 1387 (n. Pt.) (Froissart, ed. Kerv\-n de Let-
tenhove, t. XIII, p. 41, et Chronique du Reiigieux de Saint-Denys,
t. I, p. 466).
2. Sur cette taille, voir Etude sur la vie de Jean Le Mercier,
p. 111, note 1. Le 9 mars 1387 (n. st.), Jean Le Fevre eut avec
le sire de Laval une entrevue, au cours de laquelle ce seigneur
« dist que le Roy de France vouloit oultre les aides avoir une
« taille ; se elle couroit, il ne pensoit pas que le peuple en peut
« plus soustenir » (Journal de Jean Le Fevre, iveque de Chartres,
t. I, p. 337). Le 25 janvier precedent, « consideres les affaires du
« Roy et Testat de ses finances, il ne povoit aidier a la Roynne
« de riens en ceste annee. » Le lendemain, le duc de Berry ajou-
tait que la reine de Sicile ne voudrait surement pas « rumpre le
« fait de la garde des frontieres du royaume ou le fait d'Espagne »
(Ibid., p. 332 et 333). On possede encore « les monstres de mon-
« seigneur Guillaume de Neilhac, chevalier, chambellan du Roy
« nostre sire, et de xiij<=x hommez d'armes ordonnes pour aler en
« sa compaignie en Taide du Roy de Gasielle, receue a Garcassonne
86 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1387
Vicesima quinta die junii anniM^CGC^LXXXVii', Johan-
nes de Monteforti incarceravit Oliverum, dominum de
Cli^onio, conestabularium Francie et post octo dies
liberavit eum, mediantibus c" francis auri, quos idem
Oliverus solvit; qui eciam reddidit aliqua castra que
tenebat in Britannia, Johanni de Blesis, filio prefati
Karoh de Blesis, pertinencia^. Pro captione ejusdem
conestabularii magna congregatio hominum armorum,
quorum ipse erat conductor ad eundum contra AngU-
cos, totahter adnullata est.
Prima die juUii ejusdem anni, migravit a seculo
Petrus, cardinalis de Luxemburgo, in civitate Avinio-
nensi^, propter quem Dominus, post ejus decessum,
multa operatus est miracula : nam ceci viderunt, surdi
audierunt, claudi rectum incessum obtinuerunt et plura
aha que a cardinahbus in scriptis transmissa sunt
Parisius ad plures personas.
« le xxije jour d'avril ran mil CCG IIIIxx et sept par moy Jehan
« de Poquieres, chevalier, chambelian du Roy nostredit sei-
« gneur et commis a recevoir les monstres et revues desdictes
« genz d'armes par le Roy nostredit seigneur » (Ribl. nat.,
volumes relies du Gabinet des titres, n" 1409, fol. 84 a 86). L'ex-
pedition fut confiee a Guillaume de Neillac et a Gaucher de Pas-
sac qui devaient emmener deux mille hommes d'armes ; on leur
versa 30,000 francs le 5 fevrier 1387 a Paris; on devait y joindre
30,000 francs a Lyon le 20 mars suivant et 40,000 francs a Gabas-
taing le 31 mars (Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XVIII,
p. 569 ; cf. Ibid., t. XI, p. 375, et t. XII, p. 64).
1, Cesta Vannes que Tattentat fut commis. La duchesse d'An-
jou apprit la nouvelle le 11 juillet et le pape le 12. Jean Le Fevre
indique dans son Journal Temotion causee a sa cour par cet
evenement (t. I, p. 365, 366 et 368 ; Froissart, ed. Kervyn de Let-
tenhove, t. XII, p. 152 a 182 et p. 382).
2. Le 4 juillet d'apres le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 478),
le 2, suivant d'autres (Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XIII,
p. 333).
1387] CHRONOGRAPHIA REGUM FR.ANCORUM. 87
In mense septembri collecta est una semitaillia per
regnum Francie super populum ; item in februario
sequenti collecta est una alia taillia super eumdem
populum.
Anno et mense prenotatis^ sexta die ejusdem mensis
post primam Sancti Jacobi, venerabiles et discreti
viri decanus et facultas theologie Parisius soUempniter
congregati apud Sanctum Maturinum super declara-
tione quarumdam propositionum dictarum a magistro
Johanne de Montesono, magistro in theologia, ordinis
Fratrum Predicatorum^, diffinierunt et declaraverunt,
quantum in eis est, proposiciones inferius annotatas
fore pubhce denunciandas in scohs et sermonibus, sub
forma inferius contenta, in casu quo dictus magister
nolet parere mandatis ejusdem facultatis.
Prima propositio-^ : Major est unio ypostatiea in
Cliristo qiiam unio triumpersonarum in essencia increata.
— Istam dixit se dixisse tantum recitative, nichil
asserendo.
Secunda propositio : Possihile est aliquam [esse]
creaturam [puram\ que in puris naturalibus ita posset
sihi et homini mereri, sicut anima Christi concurrente
1. Gf. Chronique du Religieux de Saint-Demjs, t. I,p. 490 et 512.
2. Ce dernier mot a ete gratte, assez mal il est vrai, dans le
manuscrit. — Jean de Montson etait originaire d'Aragon (Ibid.,
p. 516).
3. Le texte des propositions de Jean de Montson a ete coUa-
tionne sur celui de Pierre d'AiIly, imprime dans du Boulay,
Historia universitatis Parisiensis, t. IV, p. 620. Cf. aussi Baluze,
Vitx Paparum Avenionensium, t. II, col. 991. Les mots places
entre crochets ont ete empruntes au texte de Pierre d'Ailly. II y
a des differences entre ce qui est imprime ici et ce qu'a publie
du Boulay; mais les propositions sont les memes dans les deux
textes.
88 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1387
gratia habituali. Non est tamen aliqua possibilis, que
tam convenienter, [congruenter] et sufjicienter hominem
posset redimere et salvare sicut Christus. — Revocanda
est tanquam falsa, male sonans et erronea ad intellec-
tum probationis sue, videlicet de gratia anime Christi
que ad primam ejus partem.
Tercia propositio : Aliqua pura creatura racionalis
potest in suis puris naturalibus Dei essenciam heatifice
intueri. — Revocanda est tanquam falsa, alias Pari-
sius condempnata et tanquam erronea in fide maxime
ad intellectum probationis sue, videlicet de gratia
anime Christi.
Quarta propositio : Aliqua pura creatura est possi-
bilis perfectior Christi a^iima in tnerendo, puta gratia
animo Christi. — Revocanda est tanquam falsa, erro-
nea, absurda in theologia et philosophia et theologice
doctrine irrisiva.
Quinta suppositio quam assumit dictus magister ad
probationem sue secunde propositionis cum suis cor-
relariis est ista, quod essencia anime Christi transub-
stancietur et gratia ipsius anime Christi vices gerat
essencie anime Christi quoad omnia, scilicet quoad
informare corpus et ipsum vitaliter immutare et quoad
substare accidentibus et ipsius anime Christi, scilicet
intellectui et voluntati, et eas ad suas debitas opera-
tiones inclinare; item quod talis gratia anime Christi
remanenspost transubstanciationem esset creatura racio-
nalis et libera.
Quinta propositio : Videtur michi quod talis crea-
tura si poneretur, esset simpliciter extra genus. —
Revocanda est ut immediate precedens.
Sexta propositio : Ponere aliquod creatum vel aliqua
1387] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 89
creata esse simpliciter et absolute necesse esse, non
est in aliquo contra fidem. — Revocanda est tan-
quam falsa et male sonans in fide secundum commu-
nem modum loquendi theologorum, nec est ex dictis
Sancti Thome asserenda in sensu quem reddit, attenta
prima propositione quam assumit ad declarationem
dicte propositionis, in qua dicit quod ahqua res creata
et simphciter est absolute necesse esse : equipolet isti
ahquam rem creatam impossibile est non esse.
Septima propositio : Necesse esse non repugnat
esse causatum. — Revocanda est tanquam falsa et
erronea in fide, attento primo correlario ejusdem pro-
positionis cum sua probatione, in qua dicit quod
necesse esse est iUud quod est immuta!)ile tam secun-
dum substanciam quam secundum accidens ; quod soii
Deo congruit.
Octava propositio : Magis est consonum fidei ponere
aliguid citra^ primum esse absolute et simpliciter
necesse esse, quam ponere ipsum sine aliqua addi-
tione citra necesse esse. — Revocanda est tanquam
falsaet erronea, propter falsam imphcationem et erro-
neam comparationem quam includit, quod ahquam
rem creatam esse necesse esse est consonum Sacre
Scripture, et per consequens ahquid creatum esse
increatum esse, quod contradictionem includit.
Nona propositio : Asserere aliquid fore verum, quod
est contra Sacram Scripturam, est expressissime con-
tra fidem. — Revocanda est tanquam falsa et inju-
riosa Sanctis et doctoribus si eam intehigat utihter^,
prout in ejus probatione videtur pretendere, quia ah-
1. Le texte de Pierre d'Ailly porte esse au lieu de citra.
2. Le texte de Pierre d'Ailly porte intelligit universaliter.
90 CHRONOGMPHIA REGUM FRANCORUM. [1387
quid est contra Sacram Scripturam, quamvis hoc non
sit evidens et illud asserere non est expressissime con-
tra fidem, patet quia altera istarum propositionum :
Deus potest creare supremam spem, est contra Sacram
Scripturam , et tamen nulla earum expresse contra
fidem ; et ita de multis aliis propositionibus sibi invi-
cem contradictoriis inter Sanctos et doctores dispu-
tabilibus et disputatis.
Decima propositio : Non omnem hominem, preter
Christum, contraxisse peccatum originale ab Adam est
expresse contra fidem. — Revocanda est tanquam
falsa, scandalosa, piarum aurium offensiva et presump-
tuose asserta, non obstante probabilitate questionis
utrum beata Virgo fuerit in originali concepta, item
quod Eva non contraxit peccatum originale ab Adam.
Undecima propositio : Beatam Mariam Virginem et
Dei Genitricem non contraxisse peccatum originale est
expresse contra fidem. — Revocanda est tanquam
falsa, scandalosa, presumptuose asserta et piarum
aurium offensiva.
Duodecima propositio : Est tantum contra Sacram
Scripturam unum hominem esse exemptum a peccato
originali preter Christum, sicut si decem homines de
facto ponerentur exempti. — Revocanda est tanquam
falsa, scandalosa, presumptuose asserta et piarum
aurium ofFensiva.
Tercia decima propositio : Magis est expressum
contra Sacram Scripturam beatam Virginem non esse
conceptam in peccato originaU quam asserere ipsam
fuisse simul beatam et viatricem ab instanti sue con~
ceptionis vel sanctificationis . Et postquam probavit
correlarium, dixit quod parimodo videretur posse dici
1387] CHRONOGRAPHIA REGUM FR.^.NCORUM. 91
guod magis est expressum, etc, quam ipsam fuisse uni-
tam ypostatice. — Revocanda est tanquam falsa, scan-
dalosa, presumptuose asserta et piarum aurium offen-
siva, sicut inmediate precedens.
Quarta decima propositio : In expositione Sacre
Scripture sive determinando per Ecclesiam, sive
declarando per doetores, [sive] excipiendo per quem-
cumque, de Scriptura Sacra et non aliunde trahenda
est determinacio , declaratio sive exceptio, sicut in
grammatica que regulas ponit^ in eadem exceptio
reperitur. — Revocanda est tanquam falsa, scanda-
losa et erronea, si intelligatur quod expositio vel
exceptio sit trahenda expresse et explicite ex Scrip-
tura Sacra et non aliunde, prout videtur pretendere ;
aliter regula non est ad propositum suum quia multe
sunt contra eam instancie, sicut de ista. Omne quod
in os intrat, per secessum emittitur; omnes a maximo
usque ad minimum avaricie student ; nemo ascendit
in ceium nisi qui descendit fiiius Dei. Si dixerimus
quia peccatum non habemus, nosipsos seducimus et
veritas in nobis non est. Preterea ista regula detrahit
determinationibus et usibus Ecclesie Cathohce. Ex
revelatione seu inspiratione divina et ex instructione
apostolorum in primitiva Ecclesia multe expositiones
Sacre Scripture tradite sunt et alia multa que fecit Jhe-
sus, que si scribantur per singula nec ipsum arbitror
mundum capere [posse] eos qui scribendi sunt libros.
Amen. (Johannis ultimo^.)
In mense vero septembris ejusdem anni m' octoge-
simi septimi, collecta est una semitalHa per regnum
1. Saint-Jean, XXI, 25.
92 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1387-1393
Francie super populum; item in februario sequenti.
Secunda die jullii anni m' ccg' lxxxviii™, publicate
sunt littere in Parlamento, continentes quod rex qui-
tabat vinginti francos quos capiebat super modium
salis, cum sex denariis super libram Parisius. Deinde
imponebat unam grossam tailliam, que colligenda erat
in tribus terminis, scilicet in fine ejusdem mensis, in
fine septembris et circa Natale Domini^
Hiis temporibus decessit Parisius Leo de Lizigneyo,
rex Armenie et in ecclesia Celestinencium jacet inhu-
matus^. Pater enim hujus regis Armenie, velut prede-
cessor suus subditus ac tributarius erat soldano Babilo-
nie, rebelhonem meditans, a fidelitate soldani discessit.
Accepto regno suo et suis captivatis, caput ejus idem
soldanus amputari jussit, regina, uxore ejus cum
duobus fihis suis, quorum minor Leo vocabatur, eva-
dente ac in Ciprum ad regem Cipri, qui cognatus erat
fihorum ejus, navigio fugiente, ubi moram traxit multo
tempore.
1. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 520) fait allusion a
une ordonnance par laquelle « ad terciam partem fecerunt ascen-
« dere » tant la gabelle du sel que rimpot sur les marchandises.
2. Leon de Lusignan, roi d'Armenie, mourut a Paris le 29 no-
■vembre 1393. Charles Vllui avait assigne une pension mensuelle
de 500 francs d'or ; de son cote, le roi d'AngIeterre le combla de
dons. Gf. le Religieuxde Saint-Denys, t. II, p. 112. Le roi d'Ar-
menie laissa un batard sur lequel un article d'un role de recom-
mandation, envoye par Gharles VI, donne quelques renseigne-
ments : « Item qu'il plaise a nostre Saint Pere avoir pour recom-
« mende Guy d'Armenie, fil naturel de feu le roy d'Armenie,
« lequel est a Tescole et a grant volente de aprendre et de y pro-
« fiter, et lui pourveoir d'aucun benefice dont il puist vivre hon-
« nestement, considere Teslat de son feu pere; et luy diront
« Taffection que le Roy aauditGuy » (Bibl. nat.,fonds Iatin9071,
no 25).
CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 93
Postmodum cum Leo transisset et miles effectus
esset, defuncto fratre suo, multos congregavit homi-
nes armorum Janniencium, scilicet Ciprianorum et
aliorum, hortamine cujusdam militis nomine Soherii
de Sarto, qui cum suo cuneo armatorum in soldariis
servierat Petro regi Cipri, cui dederat in uxorem
suam cognatam germanam, quem etiam suum stabilivit
conestabularium. Ut recuperaret paternum regnum
amita et proamita successione sibi debitum, in Tar-
sum ejusdemregni civitatem regiam transfretavit, ubi
quasi angelus a Ghristianis ilHus civitatis habitatoribus
receptus est, omnibus Sarracenis ex parte soldani
ibidem existentibus occisis ac in regem cum maxima
leticia coronatus.
Hoc audiens, soldanus confestim misit exercitum
suum ad expugnandum eum ; venientesque Sarraceni
ante civitatem, retraxerunt se ac elongando civitatem,
dimiserunt duas insidias, sicut Sarracenis mos est
facere. Deinde cumin parvo numero recurrerent ante
civitatem, conestabularius ipsos occidere seu saltim
fugare sperans cum hominibus armorum qui erant in
civitate, otius exiit ac persecutus est eos usque ad pri-
mum locum insidiarum, audacterque aggrediens eos,
confestim devicit eos et fugavit; cumque ultra fugaret
eos, aggressus est ab iUis qui secundo loco insidiaban-
tur et captus cum omnibus suis. Quo facto venerunt
Sarraceni ante civitatem et potenter obsederunt eam.
Tunc burgenses accederunt ad regem ad videndum
quid facturi essent, requirentes instanter ejus consi-
Hum. Et rex qui nullum sperabat Christianorum suc-
cursum, videns quod diu tenere civitatem non vale-
rcnt contra Sarracenorum multitudinem tantam tam
94 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1388
fortem, rogavit eos ut tale pactum inirent cum Sar-
racenis, quod ipse non moreretur.
Qui abeuntes tantum fecerunt erga eos tractatibus
suis, quod, reddita civitate unacumse ipsis sub certis
conventionibus , idem rex et conestabularius suus,
cum uxore ejus, indempnes servati, ducti fuerunt in
Egiptum ad soldanum^ Soldanus vero qui per pac-
tum de fisco proprio eis quamdiu vitam ducerent in
humanis neccessaria debebat ministrare in regio ho-
nore, dictum regem habens per magnum temporis
spacium^ cum prefatis conestabulario suo et uxore
ejus secum detinuit.
Tandem ipsum cum predictis Jherosohmam trans-
mittens, de redditibus ejusdem loci sibi pro vite sue
neccessariis sufficienter donavit ; sed postea a custo-
dibus suis furtive evadens, absque prefatis conestabu-
lario et uxore ejus discessit. Deinde ad dictum Ludo-
vicum, regem Scicilie, ducem Andegavensem, ut dictum
est, in ApuHam accedens, inde ad Hispaniam, exin
Avinionem ad Papam Glementem etinde Parisius venit,
ubi tinaHter post regressum ejus ab Anglia, in sump-
tibus regiis commorans, ut dictum est, mortuus et
sepultus est.
In mense augusti sequenti prefati anni m^ CCG' octo-
gesimi octavi, rex Francie et dux Burgundie^ quos
diffidaverat dux Guelrie, congregaverunt maximum
1. En 1375.
2. Pendant six annees.
3. Froissart (ed. Kervyn de Lettenhove, t. XIII, p. 28, 180, 332).
Charles VI avait quitte Paris le 8 juillet, d'apres le Religieux de
Saint-Denys (t. I, p. 528). Les Itimraires de Philippe le Hardi et
de Jean Sans-Peur, de M, E. Petit, montrent que le duc de Bour-
gogne se mit en route le 7 juillet 1388 (p. 195).
1388] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 95
exercitum, ac profecti sunt per Monsterolium ubi defi-
cit Yona^, per Cathalanum in Gampania et per prope
Metis civitatem, in ducatum Julioci, ut pergerent in
ducatum Guelrie. Porro dux Julioci erat pater ducis
Guelrie. Hic dux Julioci cum unico filio, fratre ducis
Guelrie, venit et reddidit se regi Francie, qui terram
suam jam multum vastaverat.
Deinde una pars de exercitu regis abiit ultra in
Guelriam^ ac multum patriam vastaverunt'^, in tantum
quod dux Guelrie venit ad regem et postulavit ei
veniam. Rex quoque et dux Burgundie ex una parte
et dux Guelrie ex altera, contencionem suam, quam
habuerant inter se, posuerunt in arbitrio ducis Lotha-
ringie et archiepiscopi Coloniensis*. Rex itaque venit
Remis ac inde Parisius, ubi cum esset in casteilo suo
de Lupara, ex consensu avunculorum suorum ducum
Biturie, Burgundie et Borbonii acahorum plurimorum
principum assumpsit regimen regni sui Francie^.
1. Gharles VI, qui etait encore a Paris le 29 juillet, se trou-
vait le 4 aout a Montereau ; il y sejourna au moins jusqu'au 20.
M, E. Petit (Sejours de Charles VI, p. 38) marque la presence du
roi a Ghalons-sur-Marne a partir du 29 aout.
2. Etude sur la vie de Jean Le Mercier, p. 116 a 118 ; le DucLouis
d'OrUans, par le comte de Gircourt, p. 20 a 24, et E. Jarry, la
Vie politique de Louis de France, duc d'Orleans, p. 44.
3. L'armee campee a Gorenzich souffrit beaucoup de pluies
continuelles. Quant a l'entrevue du roi et du duc de Gueldres,
elle eut Ueu le 13 octobre 1388.
4. Le ReUgieux de Saint-Denys (t. I, p. 542) parle bien de l'in-
tervention de Tarcheveque de Gologne, tres inquiet du voisinage
des troupes francaises, mais ne cite pas le duc de Lorraine (Frois-
sart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XIII, p. 258 et 365).
5. Le roi, bien raalgre ses oncles, quoi qu'on en dise ici, prit
en mains le pouvoir a Reims [Ibid., p. 278, et Chronique du Reli-
gieux de Saint-Dcnys, t. I, p. 554 a 562). Le duc de Bourgogne
96 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1389-1392
Dominica vicesima die augusti anni DominiM'GCG'
octogesimi noni intraverunt Parisius regina Francie et
ducissa Turonie, uxor fratris regis Francie, que erat
filia Galiache, ducis Mediolani, unde veniebat, atque
ducissa Biturie, filia comitis Bolonie ; que jocundanter
et honorifice recepte sunt*.
Priusquam autem venirent Parisius, quasi per quin-
decim dies, facta fuerat una parva taillia super Pari-
sienses pro donis datis ipsi regine Francie^.
Postmodum vero in mense octobri rex cum duce
Borbonii et duce Turonie, fratre suo, abiit Avinionem
ubi aderat quando Papa coronavit Ludovicum, regem
Sicilie^ ac inde abiit in Linguam Occitanam ad refor-
mandum patriam^. Multos enim ibi condempnavit,
inter quos unus ab ipso condempnatus est , nomine
Betisac, a duce Biturie in honoris culmine provectus,
qui propter sua demerita combustus est.
In mense januarii sequentis, rex tunc existens in
sejourna a Reims du 28 octobre au 2 novembre 1388 (E. Petit,
Itineraires de Philippe le Hardi et de Jean Sans-Peur, ducs de Bour-
gogne, p. 201).
1. Gf. le Religieux de Saint-Denys, t. I, p. 610. La reine entra
a Paris, non pas le 20 aout qui etait un vendredi, mais le dimanche
22 aout 1389 (Etude sur la vie de Jean Le Mercier, p. 129). Frois-
sart commet la meme erreur chronologique que notre texte.
2. A propos de ces dons, voir le Religieux de Saint-Denys,
t. I, p. 614.
3. Sur le couronnement du roi de Sicile, consulter les annota-
tions de VHistoire de Charles VI de Jean Juvenal des Ursins edi-
tee par Denys Godefroy (1653, p. 566). L'entree du roi a Avignon
est du 30 octobre 1389 ; le lendemain eut lieu le couronnement
du roi de Sicile.
4. Gharles VI quitta Avignon le 3 novembre et n'arriva a Tou-
louse que le 29 novembre; il y sejourna jusqu'au 7 janvier. Beti-
zac fut execute le 22 decembre.
1392 et 1390] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 97
Turonica civitate, fecit pacem inter ducem Britannie ^
ex una parte et Johannem de Blesis et Oliverum de
Cli^onio ex alia. Nam eciam factum est matrimonium
de filio Johannis de Blesis, de fiha dicti Ohveri et fiho
ducis Britannie^. Ahud etiam matrimonium factum est
de fiho ducis Britannie et fiha secunda regis Francie,
nomine Elizabeth.
Et sexta die februarii immediate sequentis ejusdem
anni, post puisum vij''^'° horarum post meridiem, regina
Francie peperit unum fihum in hospicio regio Sancti
Pauli, qui Karolus vocatus [est]. Tunc plebs Parisius
fecit magnum festum pro ejus ortu^.
Eodem anno, videhcet m° cgc° octogesimo nono, tres
milites Karoh regis Francie et de ejus hospicio, scilicet
Buchicaudus major qui non multum post fuit marescal-
lus Francie ordinatus, Reginaldus de Roia et ihe de Sem-
peio dominus, factum recitatione dignum virihter pere-
gerunt^.Nam contra omnes nobiles extraneos, videhcet
de Angha, Danemarcia, Almannia, Boemia, Poionia et
ahis regionibus et patriis liujus Christianitatis, finiente
1. Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XIV, p. 366. Le
duc de Bretagne parut devant le roi a Tours le 26 janvier 1392
(n. st.).
2. Pierre de Mortain epousa en effet Jeanne de France, fille de
Gharles VI. Le mariage, convenu alors, fut celebre au mois
d'aout 1396.
3. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. I, p. 732. L'enfant
royal fut baptise le 8 fevrier.
4. Gette fete, qui comraenca le 21 mars 1390 (n. st.), est con-
nue sous le nom de joutes de Saint-Inglevert. Une relation en
vers de ce fait d'armes a ete editee en 1864 par le baron Pichon.
Le sauf-conduit accorde par le roi d'Angleterre aux trois Fran-
cais qui venaient combattre entre Galais et Boulogne mentionne
Boucicaut « le misne » (Baron Pichon, Partie inedite des chro-
niques de Sainl-Denys, p. ix).
ni 7
98 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1390
februario, apud Saint Inglevert^, domum quorumdam
religiosorum inter Boloniam supra Mare et Kalesium
sitam, convenientes, ubique ex parte eorum precogni-
zatione predicta facta in regnis et regionibus supra-
dictis per hiraldum ducis Lincestrie, gallice dictum
Lincastre^ quod erant parati ad sustinendum omnes
cujuscumque conditionis, dum tamen essent nobiles,
qui ibi ad eos venirent et contra eos spacio xxx* die-
rum, a prima die mensis marcii, demptis dominicis et
festivis diebus, cursus lancearum ferratarum atque
aliarum ad rochetos facere vellent, taH conditione
quod si quis eorum trium quocumque casu infirmare-
tur eodem xxx^ dierum feriatarum spacio perdurante,
taliter quod ipse non posset hastiludiare, ahi duo debe-
bant de cunctis supervenientibus, in quocumque nu-
mero, cursus suos percomplere; quod si duo ex eis
infirmarentur , tercius nichillominus ad sustinendum
et supervenientibus furniendum (sic) omnes istos cur-
sus lancearum supradictos habebat : hoc adjuncto
quod si quis deintus vel a foris forcurreret, equum
suum amiteret et si quis contracurrentis sibi equum
occideret, tam de ipsis quam de supervenientibus
universis equum ad plenum restitueret.
Et ut hii tres firmam haberent noticiam quolibet
sero quid in crastino agere deberent, erat quedam
spineta in platea ad hastiludiandum apta, pulcra,
ramosa et bene ordinata, in qua ordinatum erat pen-
dere duo scuta, unum ad rocetos pro hastiludio pacis,
et ahum ad ferrum acutum pro liastiludio pacis, et
1. Saint-Iaglevert, Pas-de-Calais, arrondissement de Boulogne-
sur-Mer, canton de Marquise.
1390] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 99
alium ad ferrum acutum pro hastiludio armorum^ ; et
quilibet nobilis superveniens ad hanc spinetam et de
duobus scutis tangeret quod vellet de quadam virgulta
quam ibi reperiebatur parata, et quidam hiraldus inter
ramos in summitate spinete positus ibi expectaret ab
ortu solis usque occasum et responderet cuihbet tan-
genti quis, et de qua patria, qui diceret ei nomen
suum, patriam et genus, et si nomine et armis ipse
esset ingenuus. Et ille continuo scriberet in suo papiro
et semper referet in sero ad suos tres magistros supra-
dictos.
Ad quorum quidem cursus lancearum exercendum
et hujusmodi armorum predictorum potenciam pre-
tentandam, infiniti nobiles mihtes et domicelh diver-
sarum regionum a regno Francie extranei eo in loco
convenerunt et maxime Anghci ; inter quos ad hastilu-
diandum contra hos tres Galhcos, sicut et ceteri advenit
comes Herbicensis, primogenitus ducis Lincestrensis
supradictus, in proximo rex Anghe futurus, ut infra
dicetur, qui eis sua largitate, plura et magna donativa
dedit.
Sed hii tres mihtes memorati tahter tanquam poten-
ter et virtuose in hoc faciendo se habuerunt, in nuho
deficientes, quod pre ahis quibuscumque superve-
nientibus extraneis et in armis strenuosis et in convi-
viis profusioribus ac donis munificencia prefati regis
dandis in omni gente et natione tocius Ghristianitatis
nostri laudem importantes recommendati fuorunt et
1. Erreur et confusion du chroniqueur, qui parle de deux ecus
seulement et en decrit trois.
100 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1390
prelibati regni sui gallici honorem et gloriam quam-
plurimum accumulaverunt^.
Anno Domini m° GCC° nonagesimo Ludovicus, dux
Borboniensis, patruus regis Francie ex parte matris,
ad propria dimissa conjuge sua cum duobus filiis suis,
comitissa scilicet de Foresta, consobrina sua, quam
auctoritate apostolica jam dudum desponsaverat in
Francia, congregavit exercitum ut iret in AfFricam que
modo Barbaria vulgariter dicitur, ad gravandum illius
patrie Sarracenos et eis inquietudinem ingerendum-,
recedensque de Parisius in mense maio ejusdem anni
abiit Lugdunum et inde transiens Alpibus adivit Jan-
niam ubi aliquantulum moratus est ; erantque ibi cum
eo Philippus de Arthesio, comes Augi, Ingerrannus
dominus Gouchiaci, Guido de la Trimoulla dominus et
marescallus Burgundie, frater ejus senescallus Hanonie
et plures aUi magni viri de regno Francie, dominus
Thomas de Persiaco et quidam Anghci cum eo^.
Deinde navigio aptato et provisionibus sufficienter
1. II n'y a aucune parente entre cette relation des joutes de
Saint-Inglevert et celles qui sont inserees dans le Livre des faicts
du mareschal Doucicaut et dans la Chronique du Religieux de
Saint-Denys (t. I, p. 672).
2. Gf. Ghronique du Religieux de Saint-Denys, t. I, p. 648. Sur
cette expedition il faut consulter la Chronique du bon duc Loys de
Bourbon, ed. Ghazaud, p. 218 a 257.
3. Des le 22 mars 1390 (n. st.), Gharles VI avait fait don de
600 francs d'or a Karados des Quesnes « pro ipsum juvando ad
« faciendum viagium quod Januenses debent facere super Sarra-
« cenos » (Arch. nat., KK 13, fol. 44 v. Etude sur la vie de Jean
Le Mercier, p. 137). Le Reiigieux. de Saint-Deuys (t. I, p. 652) et
rauleur de la Chronique du bon duc Loys de Bourbon (p. 226), plus
exacts que la Chronographia, disent que le duc s'embarqua a
Marseille et toucha seulement a Genes.
1390] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 101
munito, dux mare intravit cum suis, quorum numerus
erat mille quadringentorum bachinetorum cum qui-
busdam sagittariis ' et quasi mille Janniensium balis-
tariorum^, et inde naves applicantes in AfFricam,
venerunt ad portum cujusdam civitatis, nomine Affri-
cam^, in regno Tunicii sitam et regi ejusdem regni
sul)jectam, ubi ad repulsam sibi faciendam magnam
Sarracenorum peditum et equitum multitudinem con-
gregatam invenerunt. Hec est illa Affrica insignis civi-
tas que cum Suilla et Clippea civitatibus et pluribus
aliis castris, dudum capta est per exercitum navalem
Rogerii, condam regis Sicilic^, quem olim direxit ad
fines Affrice, id est Barbarie, ut suo loco superius est
relatum.
Armatus autem dux, cum ceteris baronibus, balis-
tariis ac sagittariis et militibus circumquaque comi-
tantibus, processerunt viriliterversusterramet insultus
plurimos tam sagittarum quarelorumque emissionibus
quam alias facientes contra hostium ferocitatem. Tan-
dem nostri prevalentes intraverunt et occupaverunt
terram, hostibus repulsis, paucis nostrorum et quasi
nullis vulneratis aut lesis, multis vero Sarracenorum
letaliter vulneratis aut interfectis.
1. Le Religieux de Saint-Denys (t. I, p. 652) donne le nombre
suivant : 1,500 chevaliers ou ecuyersetune armee d'arbaletriers.
Cest le meme effectif que l'on trouve dans la Chronique du bon
duc Loys de Bourbon (p. 223).
2. Le Religieux de Saint-Denysporte bien a 1,000 arbaletriers,
mais a 2,000 bommes d'armes le contingent fourni par Genes
(Ibid., p. 652).
3. Mahdiya, pres du cap du meme nom.
4. II s'agit de Roger, premier roi de Sicile, mort en 1154 etqui
s'etait effectivement empare de plusieurs places de la cote
d'Afrique.
102 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1392
Fixis autem dux et ceteri tentoriis suis super litus
maris pernoctaverunt ibidem, ibique in arena et lit-
tore marino per spacium sex ebdomadarum commo-
rantes et ante se plus quam centum milia Sarracenorum
tam peditum quam equitum inter quos erat rex Tunicii
seu nepos ejus, ut dicebatur, habentes, crebros atque
terribiies insultus alter contra alterum fecerunt, in
quibus ibidem Sarraceni continue suorum detrimen-
tum receperunt, excepto quod quadam vice, quidam
nobiles, tam milites quam domiceili, usque ad nume-
rum quinquaginta temporaiiter amissi sunt. Tandem,
decursis sex ebdomadibus, denuo naves intraverunt et
Janniam repetentes, dein in Franciam reversi sunt.
Anno sequenti M° GCG*' nonagesimo primo, circa
finem mensis januarii, venerunt Kaiesium, missi a
rege Anglie, dux Lenclastrie^ patruus et comes de
Hontiton^, fraterdicti regis, cum episcopo Dunelmensi^
et aliis nobilibus plurimis. Obviam quibus a rege
Francie missi sunt comes Sancti Pauli et dominus
Ranevallis qui ad expensas dicti regis Francie a Kalesio
per bonas villas Francie conduxerunt eos usqne ad
villam Sancti Ricliarii'^, ubi morati sunt per quinque
dies ac inde in Dullendium^, ubi per duos dies moram
traxerunt.
1. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. I, p. 734. Get
auteur nomme, outre les personnages anglais cites ici, le comte
de Rutland (p. 738).
2. Le comte de Huntingdon, Jean Holand, qui fut fait plus tard
duc d'Exeter.
3. Walter Skyrlaw, eveque de Durham.
4. Saint-Riquier, Somme, arrondissement d'Abbeville, canton
d'Ailly-le-Haut-Glocher.
5. Doullens, Somme, chef-lieu d'arrondissement.
1392] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 103
Interim rex Francie cum magno apparatu venit
Gorbiam et inde Ambianis'. Die vero qua ingressus
est Ambianis, dux Lenclastrie cum suis, illuc, a Doul-
lendio exiens, perrexit. Duces autem Biturie, Bur-
gundie, Aurelianensis^ et Borbonii qui exierunt ei
obviam extra civitatem, eo salutato et quamplurimum
honorato, ipsum in urbem introducentes^, duxerunt
ad palacium episcopi, ubi rex Francie locatus erat,
qui eum multipliciter honoravit.
Postea a iiij"" prenominatis ducibus ductus est ad
Malam Domum^, ubi ipse cum omnibus Anghcis suis
in hospiciis propinquis locatus est; factisque multis
colloquiis tangentibus negocia regnorum Francie et
AngUe inter Francos et Anglicos% presente rege Fran-
cie, post moram trium septimanarum, rex, valefactis
Anglicis et encheniatis, per Belvacum reversus est
Parisius pro instanti festo Pasce^. Dux vero Lenclas-
trie qui modicum extra civitatem Ambianensem con-
1. Le roi passa par Saint-Denis ou il serendit le 17 mars 1392
(n. st.). Gf. Etude sur la vie de Jean Le Mercier, p. 147.
2. Plus exactement alors duc de Touraine.
3. II est probable que les Anglais tirent leur entree a Amiens
le lundi 25 mars (Ghronique du Religieux de Saint-Denys, t. I,
p. 738). Le 26 mars 1392 (n. st.), en effet, on constate que les
ducs de Bourgogne et de Touraine etaient ce jour-la a Amiens.
Cest sans doute a tort que M. E. Petit, dans ses Itineraires de
Philippe le Hardi et de Jean Sans-Peur (p. 224 et 542), a place ce
sejour a Tannee 1391.
4. Sur la Malmaison, v. supra, t. II, p. 12.
5. Bibliotheque de lEcole des chartes, 1889, t. L, p. 360.
6. Le roi quitta Amiens le 8 avril. En 1392, Paques tombait le
14 avril. Charles VI tomba malade a l'issue des conferences; on
le transporta en litiere a Beauvais. II passa la les fetes de Paques
(Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XIV, p. 389) et n'ar-
riva a Paris qu'aux environs du 23 mai.
104 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1392
duxit regem Francie exeuntem, et cum ducibus Biturie
et Burgundie regressus est in civitatem. Paulo post ab
eis optime contentus recessit, ac per Kalesium in
Angliam remeavit; duo vero dicti duces post regem
Francie Parisius abierunt.
Die Sacramenti Altaris anni m* CCC' nonagesimi
secundi^ facta sunt hastiludia in hospicio regio Sancti
Pauh, ubi multi principes et miiites hastiludiaverunt.
Girca vero decem horas post meridiem, finitis hasti-
ludiis, cum Ohverus, dominus de Chgonio inermis ad
hospicium suum versus Templum pergeret cum pau-
cis, aggressus est a Petro de Graone mihte, qui mul-
tos secum armatos habebat, et vuineratus in capite et
in quatuor locis corporis, atque ibidem quasi semi-
mortuus rehctus est. Postea vero infra mensem sana-
tus est. Porro Petrus de Graone fugiit et transivit Se-
canam ad portum de Nulhaco; postmodum muUi de
suis comphcibus capti sunt et decohati ac in iiij°'^ par-
tes divisi. Eciam domus ejus, que erat Parisius, pros-
trata est et multa de suis castris.
Sexta decima die julhi sequenti, lecte sunt in Parla-
mento httere continentes quod rex dabat Ludovico,
fratri suo, ducatum Aurehanensem", preter Montargias
1. Ceci repond au 13 juin 1392. Baron Pichon, Memoire sur
Pierre de Craon, p. 13, et Denys Godefroy, Histoire de Gharles VI,
roy de France... par Jean Juvinal des Ursins, p. 574. La Chronique
du Religieux de Saint-Denys (t. II, p. 2) fixe par erreur au 14 juin
la date de Tattentat. Sur la fuite de Pierre de Graon, on consul-
tera le tres curieux articlc de M. Henri Courteault, la Fuite et les
aventures de Pierre de Craon en Espagne (Dibliotheque de lEcole des
chartes, t. LII, annee 1891, p. 431).
2. Les lettres de Gharles VI sont du 4 juin 1392. E. Jarry, la
Vie politique de Louis de France, duc d'OrUans, p. 90.
1392] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 105
et quedam alia castra, et per hoc ducatum Turonie
reddebat regi.
In eodem mense, rex, congregatis multis hominibus
armorum una cum illis abiit Garnotum et inde Geno-
mannis*. Postquam vero mansit ibi per quindecim
dies una cum gentibus suis, iter arripuit ut iret Ande-
gavis. Erant enim secum Ludovicus dux Aurelianen-
sis, frater ejus et duces Burgundie et Borbonii patrui
ejus; cumque civitatem elongasset a semileuca^, qui-
dam homo fatuus aut insensatus accedens, cepit fre-
num equi sui et dixit ei : « Rex, tu traditus et inpo-
« cionatus es! » Quo dicto, duxit eum per frenum
equi sui quasi xx" passus ac dimisit eum. Cumque
rex postea ahquandiu incessisset, multa cogitans sine
alicujus verbi prolatione, dixit astantibus : « Semper
« habeo traditores in curia mea! » et mox infremes-
cere cepit. Deinde accepit lanceam, ensem et cassidem
ac percussit a dextris et a sinistris, multosque vulne-
ravit, ita ut aliqui inde morerentur^.
Tunc vi hominum captus est et allatus ad ecclesiam
Sancti Juliani in Genomanno, ubi duobus diebus tan-
tum infirmatus est^ quod inunctus et confessus est, ac
recepit Sacrosanctum Dominicum Gorpus. Tunc enim
bis candella benedicta suis manibus imposita est, quo-
niam sperabatur quod ipse moreretur. Nichilominus
1. Le roi etait arrive le 24 juillet au Mans (Bibl. nat., fonds
lat. 14669, fol. 101 v»).
2. 5 aoLit 1392.
3. Le Religieux de Saint-Denys (t. II, p. 20) raconte dc son
cote que le roi tua quatre hommes, parmi lesquels le batard de
Polignac.
4. Sur la maladie du roi et les medecins, voir Etude sur la vie
de Jean Le Mercier, p. 151.
106 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1392
cum devotioiie fecit novenam suam in eadem ecclesia,
ut Deus sibi sanitatem concederet^
Illo tunc et fere usque ad quindecim dies facte sunt
Parisius processiones et in multis [villis] per regnum,
pro sanitate regis. Rex itaque peractis novem diebus
Genomanno, venit apud Creeil cum ducibus Aurelia-
nensi, Burgundie et Borbonii'. Tunc enim dux Biturie
erat in Lingua Occitana. Rex quoque mansit ibi usque
ad vicesimam diem septembris. Interim cum esset ibi,
capti sunt Burellus dominus de Ripparia, miles, pri-
mus camerarius regis, Johannes Merchatoris, miles,
qui erat de magno consilio regis, et Balbus de Villa-
niis^ ; et modicum post, dux Biturie veniens Parisius
fecit incarcerari magistrum Guidonem Grestiani, tesau-
rarium Francie*.
Primus dictorum captorum incarceratus est in suo
castello de Ruppeforti ^ ; secundus in castello de Mons-
teroHo ubi deticit Yona ; tercius Grevicordio ^ et quar-
tus in bastillia Sancti Anthonii. Postea rex sanus et
incolumis abiit ad nemus Vicenarum et inde Parisius.
1. On fit en effet des processions au Mans. Gf. E. Jarry, la Vie
politique de Louis de France, duc d'OrUans, p. 430.
2. Dans les Itiniraires de Philippe le Hardi et de Jean Sans-Peur,
ducs de Bourgogne, par M. E. Petit (p. 229), on constate que, le
17 aout, le duc de Bourgogne etait encore au Mans ; mais, le 25,
on le trouve a Ghartres, et, le 8 septembre, a Greil, oii 11 reste
jusqu'au 25 septembre.
3. Etude sur la vie de Jean Le Mercier, p. 158.
4. Le Songe veritable, Extrait des Memoires de la Societ6 de 1'His-
toire de Paris, t. XVII, annee 1890, p. 117.
5. Sur ce chateau, voir Froissart, ed. K. de L., t. XV, p. 365.
6. Je n'ai pu identifier ce Grevecceur, qui est sans doute pres
de Villers-Neauphle. Le Begue de Villaines sortit de sa prison le
16 mars 1393 (n. st.). Elude sur la vie de Jean Le Mercier, p. 160.
1393] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 107
Deinde dicti Burellus et Johannes Merchatoris positi
sunt in bastillia Sancti Anthonii, ibique manserunt
usque ad primam diem mensis februarii anni M' CCG'
nonagesimi tercii, et tunc hberati sunf.
Quo anno, scihcet m° ccc^LXXXXif , a Papa Clemente
imposita est una decima super clerum regni Francie
et Dalphinatus Vienne pro subveniendo regi Sicilie-.
Et eodem anno, die martisxxviij^ januarii^, Parisius
in hospicio Sancti Pauh, dum fiebant festa nuptiaha
rehcte defuncti Robineti de Bauchien, mihtis, eo tunc
cum regina Francie commorantis'^, post cenam fuerunt
combusti et mortui coram omnibus aut saltim modi-
cum post, comes de Joingneyo, Karolus de Pictavis^,
miles, Guido de Guisay^ et bastardus Fuxi. Et quam-
1. Etude sur la vie de Jean Le Mercier, p. 160 et 161.
2. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. II, p. 38.
3. Cest la meme date que donnent la Chronique des quatre pre-
miers Valois (p. 327), Froissart (ed. Kervyn de Lettenhove, t. XV,
p. 90), et Pierre Coclion, dans sa Chronique normande (p. 192) :
« Item, Tan iinxx et xii, mardy xxviij^ jour de janvier, le Roy a
« Saint Pol, et furent ce jour les nopces madame de Hainseville
« oii estoit la Royne, Berry, Bourgongne, Orleans, Bourbon,
« madame de Berry, madame de Bourgongne et plusieurs grans
« seigneurs et dames. Et ce jour furent ars le bastart de Foix, le
« conte de Joigny, messire Hemart de Poitiers et Huguet de
« Guisay, et Nantoiliet s'enfuy en la cuisine » (Bibl. nat., fonds
lat. 14669, fol. 101 v»). Le Religieux de Saint-Denys (t. II, p. 64)
se trompe en fixant la date de ce tragique evenement au 29 jan-
vier, a moins que, la fete s'etant prolongee fort avant dans la
nuit, Taccident ait eu lieu apres minuit, et par consequent le
29 janvier.
4. Elie s'appelait Catherine et etait Allemande.
5. Charles de Poitiers, suivant Froissart (ed. Kervyn de Let-
tenhove, t. XV, p. 85), Hemart de Poitiers, suivant d'autres
{swpra nute 1 et Chronique des quatre premiers Valois, p. 328), qui
ailleurs lui doanent le prenom de Gharles (Ibid., p. 329).
6. Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XV, p. 85 et note 5;
108 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1392-1393
quam rex Francie fuisset ordinatus modo combusto-
rum, scilicet caligis, caputiis et tunicis curtis et strictis
secundum convenienciam uniuscujuscumque corpo-
rum de corio factis, pice linitis et stupis appanxis (sic)
cum faciebus discognitis, nichilominus quedam domina
eum a morte preservavit. Et imposuit ignem in pre-
dictis ordinatis ex una tedarum accensarum (quo spi-
ritu nescio), dux Aurelianensis, et ob salutem mortuo-
rum fecit fieri splendidissimam capellam Parisius in
ecclesia Gelestinorum ^
Die martis tercia die decembris anno supradicto,
rex cum ducibus Biturie, Burgundie, Borbonii et Aure-
lianensis, pluribusque aliis nobilibus abiit in cameram
Parlamenti et ibi confirmavit legem statutam a patre
suo, videlicet quod primogenitus regum Francie pos-
set coronari in regem et gaudere omnibus juribus
regalibus inmediate quod intraret xiiij annum etatis
sue, absque hoc quod aliquis esset regens^.
Postea circa medium Quadragesime, rex cum duci-
bus prenotatis abiit Ambianis et Dullendium et inde
Abbatisvillam^. Duces vero Biturie et Burgundie cum
et Chronique des quatre premiers Valois, p. 328. « Lequel estoit a
« monseigneur de Bourbon, » ajoute la Chronique normande de
Pierre Cochon (p. 193). Chron. du Religieux de St-Denys, t. II, p. 68.
1. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. II, p. 72.
2. L'ordonnance est datee du mois de novembre 1392 (Recueil
des Ordonnances, t. VII, p. 517 et 518). « Mardi tiers jours, la
« court cessa de plaidoieriez, pour ce (jue le Roy tint en sa per-
« sonne le Parlament en sa magnificence et fu le lit en la
« Ghambre; et fu publiee la confirmacion faicte par le Roy de la
« constitucion que fist le Roy Gharles, son pere, sur i'adoption
« du gouvernement du royauime par le filz du Roy... » (Arcli.
nat., X<« 1477, fol. 14 r").
3. Bibliotheque de VEcole des chartes, annee 1889, t. L, Confe-
rences entre la France et VAngleterre, p. 365.
4393] GHROBrOGKAPHU REGUM FKAlIVCOinTM. 109
episcopis. maeistro Nicho::vj dii Boch'. Baiocensis. et
masistro Johanne CaDarai. Aitrcu.itensis. abierunt
Boloniam supra Mare ad traot"-': rh.;:!! cuni Ar;^-hc's a
Richardo, rege An^die. pro td',vj i.uerre in Kalcjium
transmissis. scilicet ducibus '^"'""'ine Lincastrie et
Thoma C':'j;es'rie avuncuhs suj- cl duobus episcopis
cum muJtis a.ns nobiiibus-.
Eo tenr"-- h^r-^sit Bhanca . filia con:^:.:n Rjroh.
regis Fra: v intti ct rr_'o- ^:\'::-\::-: Ebruiccn^.s.
condam u.\ori'iii.:: ■ ' ■- Francri. --Ukcs Aurdian-ri^is
et comitis Valesii cL iJc.L.rn^^ntis. tratris Johannis. r.^is
Fra '-' ]':'■ :: L-i.iov::u?. lr.'e: 'Ciis. habait duca-
tuni Aureiiancnsem ct c: ojs Vaiesii et Belhraontis
cum plunbus aliis terris. qu. ? .i:'ota detlincta t-: ' :-^.
Quinta ' ::-i :i:e aprihs anni M ooc n : ..:.'c-im.i
tercii lecttr suot in ['arLamento littere dirccic dLoninis
de Parlamento ct ■!: Carrirr : :'rum ab : us
bani\is et sennescalhs rc^'ni Francic. continentcs .0,1 : .1
rex, die Vencris Sancti. i:: A:.''o.:tisvin.i. :... .v^rat ut
omnibus :: c\ ti:.: vertere: li: .1 :i.i':m
cathoHcam. dimitterentur omniabona sua. n . -. ite
consuetudine 0: .-: ;ri icx .1. ut laci-
lias ad Christum convertercntur : hee httere lecte
? D ^ ^ ^ atow (p. 33lKles
:: - ^ : :eat da 27 mai au 26 jaia 1393, mais le Reli-
e Saiat^Deays (t. 11, p. 78|l moatre qae, de la semaiae de
' mardi de la troisieme seoiaiae apres Paqaes, elles
tt.j.i-_. -.- repnses.
3. 7 feTTier 1393 (o. st.jt. Le ReJigieox de Saiot-Deays dooae
des d^ails tres circooslaacies sar la mort de cette priacesse
(t, n, p. 60).
4. K Jarry, la Vie potOique de Louis de Fnuiee, due d^OrUans,
p. 103.
HO CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1395
sunt presentibus Judeis quamplurimis qui imprisionati
erant in palacio*.
Postmodum, per ducem Burgundie, concordaverunt
sibi mutuo dux Britannie et dominus de Gligonio^.
Decima die junii sequenti, rege existente in Abba-
tisvilla cum fratre suo, et ducibus Biturie et Burgun-
die, in Bolonia supra Mare, causa tractandi cum
Anglicis, rex infirmatus est modo quo fuerat Ceno-
mannis^; unde turbati principes et subjecti totius
regni immodice fuerunt. Quapropter quilibet ad pro-
pria remeans, ductus est rex apud Greeil et inde in
Franciam; de qua infirmitate sanatus est circa proxi-
mum Natale Domini futurum.
Tunc facte sunt inducie iiij°'^ annorum inter dictos
reges Francie et Anglie que incipiende erant in festo
Sancti Mikaelis sequenti.
Anno Domini m° CGG° nonagesimo iiii'° Universitas
Parisiensis direxit epistolam Karolo, regi Francie,
cujus tenor sic incipit : « Ghristianissimo, religionis
« orthodoxe zelantissimo principi Karolo, Dei gratia
« regi Francorum illustrissimo devota sue celsitudinis
« fiha Universitas studii Parisiensis devote et fihahs
« obediencie sinceritatem*. Quamquam majorum nos-
1. Ea effet, rOrdounance dont il est question ici porte la date
du Vendredi saint 4 avril 1393 (n. st.) (Recueil des Ordonnances ,
t. Vn, p. 557. Gf. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. II,
p. 122).
2. La sentence arbitraie du duc de Bourgogne est du 24 janvier
1395 (n. st.) (D. Morice, Histoire ecclesiastique et civile de Bre-
tagne, t. I, p. 422).
3. « Circa medium junii, » dit le Religieux de Saint-Denys
(t. n, p. 86). Suivant lui, la crise dura jusqu'au mois de janvier
suivant. Gf. Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XV, p. 126.
4. Du Boulay, Historia universitatis, t. IV, p. 687, Froissart,
1394] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. Hl
« trorum revocata ante oculos exempla multos nobis
« et maximos in arduis quibuslibet ad virtutem capes-
« sendam stimulos incutiant, attamen ubi religionis et
« fidei res geritur ad strenue et viriliter agendum,
« quantum nostra interesse potest, ex eorum moni-
« mentis ac gestis, majori quodam ardore accendimur.
« Quibus semper id maxime cure fuit pro sacrosancte
« religionis catholice custodia continuis vigiliis excu-
« bare, ne quid in eam erroris, detrimenti aut scan-
« dali irreperet. Sic nempe salutifferum suum fore
« studium estimabant, si illud ad profectum et tute-
« lam Ecclesie convertissent.
« Ea nos occasione ducti, zelo quoque domus Dei
« potissimum excitati, scismatis nefandissimi abhomi-
« nabilem pestem que Ecclesiam Ghristi radicitus
« exterminat, de medio summopere desiderantes
« auferre, per sexdecim evolutos annos quibus idem
« sceleratissimum scisma jam viguit, nunc privatim
« disceplando, conferendo et scribendo, nunc palam
« et in aperto coram vestra ceisitudine regia predi-
« cando, proponendo atque exhortando ad Ecclesie
« ipsius unionem, quantum nobis divinitus facultatis
« erat datum, eniti et anhelare nuilatenus cessa-
« vimus. »
Et sic finit : « Sed quia jam satis diu nos cum Petri
« navicula, satisque super fluctibus et sevissimis pro-
« cellis agitati vela nostra laborando laxavimus, libet
« jam portum petere, qui ut nobis Hberior tutiorque
« patescat, quiescentem nunc dominum excitemus,
« obsecrantes instantius ut quassatam pene undis
ed. Kervya de Lettenhove, t. XV, p. 369, et Chronique du Eeli-
gieux de Saint-Denys, t. II, p. 136.
H2 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1394
« ratem suam, nec jam fine sua ope obniti valentem
« tandem aliquando servet, ventis et mari imperans,
« ut positis turbinibus sevire jam ulterius desistant,
« quo per placata equora et dulces immissas auras,
« nos cum ea pacis litus tamdiu desideratum quam
« proxime teneamus. Amen. Datum in Sancto Ber-
« nardo, in profesto Penthecostes, anni Domini m^ggc'
« nonagesimi quarti^. »
Totam vero epistolam hic inseri dimissum est,
quia per subsequentes Universitatis Parisiensis litteras
domino Pape directas substanciam ejusdem studioso
legenti satis innotescit. Quarum quidem Ktterarum
tenor sequitur et est tahs.
« Goegit tandem nos, Pater beatissime-, Ghristi
« fides, coegit cliristiane religionis devotio, coegit
« diuturnitas non ultra jam toleranda nefandissime
a pestis scismatice, que magis in dies crescit, robora-
« tur atque invalescit, nemine remedium efficaciter
« apponente, coegit miserabilis et horrenda Ecclesie
« sancte Dei subvercio, ac dissipacio, ut ad queren-
« dam, tractandam, necnon pro vicibus nostris pro-
« curandam Ecclesie cathohce unionem vigilanti ac
« sedulo intenderemus animo, utque imprimis ad hanc
« rem christianissimum principem Karolum, Franco-
« rum regem illustrissimum, ac deinde per ejus me-
« dium ad ipsum, ni faUimur, aptissimum, Beatitudi-
« nem vestram suphciter hortaretur. Movit ad hoc
« debitum nostre professionis officium, quo et vestre
« et sue saluti ac tocius Ecclesie tenemur obnoxii. In
1. 8 juin 1394.
2. Du Boulay, Historia universitatis Parisiensis, t. IV, p. 699,
et Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XV, p. 370.
1394] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 113
« pastoribus siquidem et doctoribus maxime totum
« Ecclesie regimen consistit. Faciant pastores quod
« suum est, nos certe nostrum docendi, si Dominus
« annuerit, nullatenus omittemus officium.
« Quod quamquam omni tempore congruum sit et
« necessarium, precipue tamen hoc tempore quo tam
« multis angustiis erumpnis et scandalis per execran-
« dum scisma Ecclesia atteritur. Ad quid enim nos
« docendi licenciam suscepimus, si nunc inter tot gra-
« via Ecclesie et fidei discrimina a veritate docenda
« tacendum est. Clama, inquit Propheta, ne cesses,
« quasi tuba exalta vocem tuam. Movit ad hec pre-
« terea prefati domini regis imperium, qui nos ad ex-
« cogitandas ecclesiastice pacis vias regie serenitatis
« edicto, quod minime preterire nobis licet, excitavit.
« Hiis itaque aUisque pluribus rationibus quas bre-
« viandi gratia subticemus, inducti, quamdam super
« re ista epistolam, utrum tam efficacem quam sin-
« cero fidelique affectu compositam regi direximus ipsi
« memorato, intentionis nostre in hac parte pienius
« et uberius expressivam. Que tres concordie vias a
« nobis excogitatas et tanquam con\cnientes appro-
« batas cum suis appendiciis et motivis complectitur :
« prima via est cessionis aut renunciationis plenarie
« ad totale jus illud quod habetis in papatu, vel pars
« adversa pretendit; secunda est concihi particularis
« vel compromissi ; tercia est concihi generahs for-
« mahter aut equivalenter.
« Modi autem exsequendi quamlibet harum viarum,
« cum justificationibus earumdem satis in dicta epis-
« tola, quantum epistolaris patiebatur angustia, expres-
« si sunt, et tamen fortasse adhuc raagis explicandi.
III 8
i ! i CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1394
« Quam idcirco epistolam vestre Beatitudini non mit-
« timus, quoniam per regie preceptum majestatis trans-
« missam jam esse scimus. Geterum, beatissime Pater,
« nobis ea que audistis erga prefatum principem pro
« Ecclesie salute et concordi unione agentibus, et circa
« tam sanctum opus pium ac religiosum operam dan-
« tibus, supervenit inimicus homo, qui antiquiszizaniis
« nova superseminando hunc totum laborem nostrum
« tam salutarem tamque fructiferum extinguere et
« cassare, hcet frustra, mohtus est.
« Et primo quidem tentavit audienciam nostram in
« regia presencia impedire quo facihus factum rumpe-
« retur. Deinde ubi hoc inceptum minime procedere
« sensit et se penitus elusum de spe cecidisse vidit,
« ad aham fallaciajn continuo se convertit, et super
« hac materia perpetuum silencium nobisimponi nisus
« est, sed certe dignam nimium meritamque repul-
« sam retulit, qui a rege christianissimo christianaque
« ejus propagine tam impium, nefarium, tamque
« inexpiabile scelus poposcisset uti super rehgionis et
« fidei christiane materia, super Ecclesie sancte dissi-
« patione damnabiUque jactura doctoribus Ecclesie et
« lucernis ardentibus silencium opponeret. Nequam
« qui hoc cogitavit, nequior qui tam iniquo cogitatui
« consensit, nequissimus qui hoc ipsum abhominan-
« dum facinus explere voluit! Heu, Pater beatissime,
« iterum heu, tercio heu! Quia vir ecclesiasticus hoc
« audeat ! Si quis id verbo duntaxat pertinaciter dice-
< ret, hereticum censerernus et nos publice tieri id
« ipsum atque impugne ferremus?
« Deterioris multo exempli sunt et majoris scandali
« facta quam verba. Beatitudinem vestram talium vin-
1394] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 115
« dicem esse decuerat, quem et nos in ulcionem hu-
« juscemodi malorum appellamus, imploramus atque
« expectamus. >'am de modis et remediis per quos
« suum dampnabiie propositum obtinere conatus est,
« quid attinet scribere? Noti pene omnibus sunt nec
« etiam digni scribi, ne paginam hanc nostram sua
« feditate polluant. Et ne erret estimando secretos
« esse illos, satis certe scimuseos, sciunt omnes prope
« modumetmiranturregni hujuschristianissimi incole,
« scient proh pudor extere nationes! scient, inquam,
« utinam non ad vestre Sanctitatis dedecus, utinam
« non ad vestre cause detrimentum, utinam non ad
« totius ecclesiastici ordinis confusionem, opprobrium
« et contemptum!
« Ea propter, Pater beatissime, per fidem integer-
« rimam, per fedus inviolandum, per amorem amplis-
« simum et sincerissimum quem ad sponsam Ecclesiam
« habere debetis, per pastoralis vigilancie debitam
« solicitudinem, permaterne misericordie discriminis,
« aut scandali compassionem commiserationemque,
« per que vestri honoris animo cura residet, per que
« vobis cara est salus anime vestre, vos hortamur ; et
« iterum iterumque repetentes, charitatem vestram
« monemus, ut ad hanc sacratissimam concordiam que
« in manu vestra sita est, non ultra jam prorogando
« intendatis. Satis, jam satis hucusque cessatum est,
« satis tepuimus, satis quievimus, satis exspecta-
« vimus.
« Exurgendum tandem aliquando ad pacem est, et
« desides tepentesque jam animi ad hnjus rei aggres-
« sum excitandi, nisi scisma perpetuum. quod Altis-
« simus avertat, in Ecclesia Ghristi permittere propo-
H6 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1394
« nimus, quia jam eo ventum est, et in tantam
« perniciem erroremque res processit, ut plerique
« passim et publice non vereantur dicere : Nichil
« omnino curandum quot Pape sint et non modo duo
« aut tres, sed decem aut duodecim, ymo et singulis
« regni prefici posse, nulla sibi invicem potestatis aut
« juridictionis auctoritate prelatos, quod in quantum
« detrimentum sacrosancte romane Ecclesie et totius
« ecclesiastice policie, ymo et religionis catholice ver-
« gat, judicate, ut Beatitudinem vestram felicibus suc-
« cessibus fecundare veUt Cliristus et eo plus, quoad
« Ecclesie sue unionem majori diligencia vigilaveritis.
« Scriptum Parisius. »
Littere misse ad Papam super unione sancte Matris
Ecclesie una cum epistola Karolo Francorum regi per
Universitatem Parisiensem missa.
« Paucis abhinc, Pater beatissime, diebus exactis
« nobis in mentem venerat super procuranda pace
« desolate jam tamdiu per hoc ferale scisma Ecclesie,
« Beatitudini vestre litteras hortatorias scribere, non-
« nullis ad id agendum et legitimis de causis urgen-
« tibus, quas in litteris eisdem expressimus. Et visum
« nobis fuerat nichii nos aggredi posse quod et Deo
« placencius ac meriti celsioris esset, quod et laudis
« ampHoris et fructus, quod mundo et fidelibus uni-
« versis optatius, quod denique eidem Sanctitati ves-
« tre gracius esse deberet atque acceptius, quam si
« ad hanc unionem sanctissimam tum juxta nostri
« moduli portionem per nos ipsos, tum quod nostri
« proprium est officii, ceteros ad eamdem rem indu-
« cendo elaboraremus. Verum aliter multo quam cre-
« debamur evenisse quantum ad illud postremum
1394] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 117
« rumoribus quibusdam, utinam prorsus falsis, nobis
« vero vix credibilibus audivimus.
« Est itaque huc relatum, cum memoratas litteras
« parte nostra directas legendopervidissetis, vos velut
« eis ofFensum, graviter indignabundum et moleste
« admodum ferentem in verba hec erupisse : « Male
« sunt et venenose. » Quod si vanum ac fictum est, ut
<r magis credimus, grata vestra responsio se ad pacem
« Ecclesie voluntariam monstrans effectu fidem facere
« debebit, et ut speramus, faciet. Sin vero, quod pro-
« cul absit! id verum est, et supra modum miramur
« et dolemus quod tam indignum facinus patris exce-
« derit ore. Nam, propter Dei atque hominum fidem,
« Pater beatissime, unde venenum emergit in re ista?
« Labor iste tam sanctus est, materia tam sincera
« tamque impoliuta, ut nec veneno pollui, nec vene-
« num admittere ullum in se possit, etiamsi quis cupe-
« ret infundere!
« Nos vero non id cupimus, qui in re hac puro
« corde , sincera intentione , vera et inobliquabili
« ratione, teste Deo processimus, et ad concordiam
« usque, Deo semper propicio, procedemus, ne quis
« jam nos tepescere et tedio victos esse suspicetur.
« Et ut partes epistole percurramus, an illud veneno-
« sum est quod labentis Ecclesie in ipsius exitio con-
« dolemus? Quod officii debito et consciencia ducti
« hunc laborem suscepisse nos dicimus? Quod princi-
« pem christianissimum Karolum, regem Francorum,
« ad hoc opus ineundum induximus? Quod Sanctita-
« tem vestram ad id ipsum pia quidem et fraterna
« charitate commonere fecimus? Unde hec venenosa
« sint non videmus. Si quis acutius cernit in dignos-
118 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1394
« cendis venenis, ab eo libenter multum doceri velle-
« mus, quo cautiores aiias in devitandis anguibus
« venenosis et tutiores essemus.
« Geterum illa forsitan venenosa arguitur oratio,
« qua in inimicum hominem tam salubris propositi ac
« operis, quantum quidem in seerat, turbatorem pau-
« lulum aliquid et non certe pro rei magnitudine
« inveximus. Quod si id vicio datur, quid, quesumus,
« deterius aut magis virulentum est, vel ad pacem
« Ecclesie laborantes viis talibus qualibus impedire,
« atque tam sanctum laborem funditus exinanire, sata-
« gere, vel doctores Ecclesie ad ipsius unionem perse-
« verantem operam impendere, scismatisque nutrito-
« res, qui vere scisraatici sunt, refellere? Nundum
« veritas ipsa, licet graviter oppressa usque adeo
« corruit in plateis, ut in dubium adduci illud
« oporteat.
« Ille venenosus potius erat dicendus, qui errori
« scismatico perfide heresis suspicionem cumulaverit,
« doctoribus Ecclesie perpetuum machinatus imponere
« silencium, nec quidquam de hoc ad eos pertinere
« ausus ore sacrilego evomere. Cui forsan, dum tem-
« pus erit, quantum ad eos spectet, elucebit ; Beatitu-
« dinem vestram iterum atque iterum in hujus rei
« vindictam imploramus quam ad unionem quoque
« Ecclesie, en rursum altera vice instancius, obnixius,
« humilius per uberrimam Christi caritatem exor-
« tamur.
« Et non est quod miremini, sed potius innoscatis,
« Pater beatissime , si fortasse vehementius solito
« super hujuscemodi rescribimus : in aliis materiis
« blandiri aliquatenus fas fuerit, sed catolica veritas,
1394] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. H9
« qualis ea quam loquimur et de qua loquemur, fic-
a tas assentationes palpancium non recipit. Huc acce-
« dunt diuturnitas pestis scismatice, cui per tanta tem-
« pora non obviatum est, horrenda impendencium
<i brevi forte scandalorum immanitas, nisi festinum
« queratur remedium, que nociora nobis sunt, ut cre-
« dimus, et ex frequenti auditu et facili futurorum ex
fi rebus jam presentibus conjectura, quam Sancti-
« tati vestre, a qua talium malorum consideratio per
a. falsos adulatores et scismatis nutritores atque con-
« tinuatores avertitur.
a Que si eque nobiscum sentirent, non in dubium
« vertimur, vos huic tremende plage de celeri anti-
« doto provisurum. Accedit insuper ecclesiasticorum
« pene omnium virorum simpliciumque htteratorum
« ac plurimorum clamor et querimonia adversum nos
« necnon adversum pastores Ecclesie, quod famdiu
« cladis hujus detestandam perniciem radicari et coa-
« lescere nefario silencio passi sumus.
« Sed per vos et per pastores antedictos finem his
« mahs imponi exoptabamus, ut unde morbus cepe-
« rat, inde quoque medicina oriretur. Quare ignoscite,
« Pater, ignoscite si quid forsan asperius et quod
« minus placiturum ahquibus erat, in re hac locuti
« sumus. iSon ex odio ahquo mahgnove conceptu,
« Deum testamur, sed ex zelo vehementi Ecclesie hec
« veniunt ! Si indigeste eciam quippiam aut insulse,
« quod sedulo cavisse novimus, dixissemus, propter
« eum tamen zelum, quem habemus , parcendum
« nobis fuerat, nec sermones nostri per sinistrum
« interpretem in deteriorem partem detorquendi, aut
« contumelie nobis propter eam causam ingeri debe-
120 CHRONOGR.\PHIA REGUM FRANCORUM. [1394
« bant. Sed quid plura? De hiis videant emuli nostri,
« quos multos nobis peperit amica veritas, quemad-
« modum verba nostra accipient. Nos sedulo semper
cc animadvertemus, ne aliquid in eisdem juste repre-
a hensionis aut veneni inveniant.
« SuppHcamus ad postremum, Pater beatissime, ut
« super Htteris ilHs nobis responsum mittere digne-
« mini et vestram intentionem in parte hae quodam-
« modo aperire, ut eidem conformare, quantum facul-
« tas tulerit, nos possimus, in hacque via Domini
« unanimes ambulare cum consensu. Si uUam trium
« viarum, quas nos excogitavimus , acceptandam
« duxeritis, gaudebimus; si in manibus aliam forte
« congruenciorem vos habere contigerit, eamdem nobis
« pariter et vicissim patefacere velitis. Neque enim
« facile credimus vos ad quem summa hec rerum
« ante omnes mortales perlinet, per tot annorum
« spacia absque vie alicujus cogitatione atque inven-
« tione stetisse. Beatitudinem vestram Christus ad sue
« sponse longa jam egritudine tabescentis ac exte-
« nuate unionem inspirare, promovere et adjuvare
« dignetur. Amen. »
Que quidem littere propter magnam infirmitatem
qua idemClemens, Papa vn^% tunc detinebatur, eidem
non fuerunt presentate'; de qua modicum post,
anno prenotato, mense septembri, mortuus est. Gui
successit cardinalis de Luna, de Arragonia oriundus,
qui de Francia vix curiam remearat, Benedictus voca-
tus est, hoc nomine xiii"'. Quod quamprimum ad
t. Clement VII mourut le 16 septembre 1394; il paraitrait
quau contraire Clemenl VII avait reou la lettre de rUniversite
{Ghronique du Religieux de Saint-Dcnys, t. II, p. 184).
1394] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 121
predicte Universitatis Parisiensis pervenit noticiam
cardinales in suam electionem convenisse^, tali pacto
quod juravit cedere pro unione Ecclesie quociens-
cumque coUegio dominorum cardinalium vel majori
parti eorum videretur expedire^, confestim suas
direxit litteras prefatis Pape Benedicto et cardinalibus
super dicta unione sancte Dei Ecclesie et in hanc
formam :
« Quamquam, Pater sanctissime^, dum ad nos
« perlata fuit romani pontificatus vacatio, zelo pacis
« Ecclesie ferventissime succensi, quam super alia
« queque a nobis desiderata restitutam conspicere
« impensius semper optavimus, dominis cardinalibus,
« ut suam electionem celebrare aliquantisper differ-
« rent, humili cordiaHque affectu supplicavissemus,
« [existimantes] hoc pacto posse multo facilius
« leviusque rem tantopere quesitam obtineri, altera
« expugnandorum et vahdiori parte de vivencium
« medio subducta simulque veriti ne quod nonnun-
« quam, ut assolet in tahbus, avida interveniret aliunde
« cupiditas, sicque non modo spes omnis scismatis
« eradicandi intercepta excideret; verum insuper
« radices rursum altius agere inciperet.
« Postquam tamen indubie conperimus prefatos
« dominos nostros cardinales in vestram electionem
« pari et consona voce unanimique consensu conve-
1. Les cardinaux d'Amiens, d'Albano et de Thury notifierent
au roi de France, le 30 septembre, relection de Benoit XHI,
laquelle avait eu lieu le 28 septembre.
2. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. II, p. 198.
3. Du Boulay, Historia universitatis Parisiensis, t. IV, p. 713,
Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XV, p. 428, et Ghroniquc
du Religieux de Saint-Dengs, t. II, p. 206.
122 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1394
« nisse, Sancto quidem Spiritu, ut crediraus, inter-
fi veniente, ingens animis nostris leticia voxque gra-
« tulationis exorta est, sperantibus universis sanctum
fl illud propositum flagransque desiderium unitatis
« Ecclesie orthodoxe, quod vestris in precordiis inde-
« sinenter hucusque gessistis, gerereque vos avidius
« speramus et credimus, nunc tandem nacto tempore
« opportuno facultateque de celo exhibita debet pate-
« fieri ac in medium produci.
« Nunc igitur, Pater Benedicte, ut vos nomine ves-
« tro alloquamur, Pater, inquam, benedicte, inque
« omnia secula jugiter benedicente, sacratissimam
« illam voluntatem tanto tempore conceptam partu-
« rite , opere exequamini , quod tamdiu intendis-
« tis, etc. »
Girca vero finem hujus epistole sic scriptum erat :
« Si vero in hoc opere ad exitum perducendo nostri
« moduli parvitas conferre aut subvenire vestre
« Beatitudini aliquantulum valeret, nichil est quod
« recusemus ad queque prorsus onera subeunda
« que cervicibus nostris imponere jamdicta Beatitudo
« dignabitur, promptissimi sumus. Id modo precipia-
« tis, quid per nos agi velitis et nos certe faciemus, ut
« nostram sedulitatem simulque fidelitatem in ea re
« experiamini. Quamobcausam supplicamus humilli-
« ter, uti nostrum collegium ymo vestrum, si in ocu-
« hs vestris ulla gratia dignum est, hoc honore et
« munere dignemini, ut clemencie vestre litteras sua-
« vissimas vestre benedictionis collatrices et volun-
fi tatis indices mereamur, quamtotius commoditas
fi atTuerit, accipere.
a Id enim magnum gracie apud vestram Sanctita-
1394] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 123
« tem indicium et magni pignus amoris habebimus
« et vestri beneplaciti cognita intentione nos eidem
« conformare in agendis enitemur. De illius concordia
« turbatoris, ne aliud in eum dicamus, exequenda
fi pugnitione sicut vestrum predecessorem monuimus,
« ita tempore congruo vos monere intendimus. Sed
« ut tot simul agendis Beatitudinem vestram onere-
« mus, in presens supersedemus. Vestro, Pater sanc-
« tissime, ingressui Spiritus Sanctus adspiret, progres-
« sui comes adsit felicique in egressu vos assistat.
« Amen. »
« Reverendissimi patres^ scribimus domino nostro
« Summo Pontifici super unione sancte Dei Ecclesie
« in hanc formam. Quamquam, etc. Propterea, reve-
« rendissimi patres, toti vestro sacro coilegio et ves-
« trum unicuique omnibus cordis, viribus, omnique
« humihtate supphcamus, quatinus in hujus rei matu-
« rando inicio, nam immaturato opus est, in promo-
« tione quod quoque apud eumdem dominum, in
« omni denique prosecutione atque agitatione pro se
« quisque partes suas laudabili solHcitudine intermis-
« cere studeat. Ipsi insuper domino, quam valde, ad
« hoc affici debeat, ipsi mehus nostis, ipsumque sicut
« credimus obinde elegistis, in ope, patrocinio, con-
« siHo, subsidio ceterisque generibus auxihi vestri
« adesse : ut quod salutifere vestre electionis titulo
« exordium acceperit, prospero per vos ipsos, qui
« spirituales estis, potius quam per terrenam potes-
« tatem consummetur effectu. In quo et nostram ope-
1. Du Roulay, Historia universitatis Parisiensis, t. IV, p. 716,
el Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XV, p. 430.
124 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1395
« ram, si uUius momenti est, in vestro conspectu,
« nullatenus defuturam confidite. Nobis autem qui
« vestris paternitatibus jam tercio super hac re scri-
« bimus, aliquod tandem responsum, supplicamus,
« remittatis. Valete, patres metuendissimi. Ita de
« militante Jherusalem, quod in humeris vehitis, cogi-
« tate. »
Postmodum vero, instancia Universitatis Parisiensis,
rex Francie, consiHo prelatorum regni sui^ misit in
Avinionem duces Biturie, Burgundie et AureHanensis
cum deputatis ab Universitate ad removendum scisma
quod erat in Ecclesia; qui duces fecerunt pronunciari
per magistrum Egidium de Gampis, oriundum de
Rotomago, in sacra pagina magistrum famosissimum^,
quid deliberaverant rex Francie per suum consiHum
et Universitas Parisiensis secum, videHcet quod sub-
traherent obedienciam ab eodem Papa Benedicto, in
casu quod Bonefacius qui Papam romanum se astrue-
bat, eo modo veHet procedere, ac postmodum ex uno
ipsorum duorum aut ex uno aHo fieret unicus et
verus Papa.
Porro Papa Benedictus^, post multas dilationes,
circa festum Sancti Johannis Baptiste anni m' ccc*
1. Gharles VI reunit au palais une assemblee de prelats qui
adopta, le 18 fevrier 1395 (n. st.), le texte des instructions que
devaient emporter les ducs a Avignon {Chronique du Religieux de
Saint-Demjs, t. II, p. 226, et E. Jarry, la Voie de fait et Valliance
franco-milanaise, Bibliotheque de VEcole des chartes, 1892, t. LIII,
p. 540).
2. Sur le discours prononce le 24 mai 1395 devant le pape par
Gilles Deschamps, voir la Chronique du Religieux de Saint-Denys,
t. II, p. 254. Giiles Deschamps reprit la parole le 1<" juin (Ibid.,
p. 260, et E. Jarry, art. cite, p. 543).
3. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. II, p. 296.
1395] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANGORUM. 125
nonagesimi v", dedit diclis ducibus responsum pure
negativum. Eo tunc combusta fuit una pars pontis
Avinionensis , unde indignati [sunt] prefati duces
et dicti legati regis Francie, sed nescierunt qui hoc
fecerunt.
Hiis diebus conclusiones suprascriptas contra deli-
berationem consilii regis et Universitatis Parisiensis
posuit frater Johannes Hatonis', ordinis Predicato-
rum, sacre theoiogie magister et penitenciarius domini
Pape, paratus eas defifendere et tenere in favorem
veritatis catholice et auctoritatis apostohce contra
quoscumque contraria sencientes, submittendo se
tamen in omnibus reverencie et correctioni suorum
superiorum.
« Ghristus ita vere dedit claves Ecclesie uni sicut
« unitati et qui pertinaciter hujus oppositum asserit,
« hereticus est.
« Qui dicit quod quilibet impediens vel differens
« unionem Ecclesie ex hoc est scismaticus et anathe-
« matizandus, nimis generaliter ioquitur et temerarie
« falsum affirmat. Sed si diceret sic : Quihbet ex
« certa sciencia, vel quem non excusaret ignorancia,
« nec est dilationis aliqua causa justa, impediens vel
« differens unionem Ecclesie, est scismaticus et ana-
« thematizandus , suum dictum colorem aliqualem
« haberet. In diversis tamen casibus instanciam cape-
« ret et veritate careret.
« Illa congregatio que in epistola incipiente sic :
« Christianissimo ac rehgionis orthodoxe, etc, missa
1. La Chronique du Religieux de Saint-Denys dit qu'il etait d'ori-
gine anglaisc (t. II, p. ^98).
126 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1395
« illustrissimo principi regi Francorum, asserit tam
« symoniacam heresim in domo Ecclesie presidere,
« atque illam ut sedulam dispensatricem, circa pasto-
« rales curas invigilare, cum aliis precedentibus et
« subsequentibus in eadem, tamquam filia Sathane,
« mater erroris, nutrix seditionis, Summi Pontificis
« diffamatrix et ahorum prelatorum. Necnon tamquam
« romane Ecclesie falsa inimica locuta est, ut patent
« singillatim partes ex dicta scandalosa et nephanda
« epistola. Verum de conscienciosis et probris magis-
« tris sive doctoribus ad tollerandum non consen-
« cientibus, cum talem epistolam emanare per multi-
« tudinem improbam fortassis impressis, cujusmodi
« nonnullos ibi fuisse presumo, ratione intelligo istam
« conclusionem.
« Non debet Papa compelli per viam facti ad renun-
« ciandum papatui, et recusans viam cessionis ex hoc
« scismati consenciens judicari, et qui hujusmodi oppo-
« situm tenet et asserit hereticus est censendus.
« Illi qui dogmatizati fuerunt et mundo divulgave-
« runt ipsum sic debere compelli ad renunciandum
« papatui, vel ipsum in casu quo recusaret viam
« renunciationis, ex hoc consencientem scismati judi-
« cari, consequenter hereticari, dictam viam ad uni-
« tatem Ecclesie procurandam ineptam reddiderunt
« et dispositionem ad forsius scisma fecerunt; prop-
« terque magis censendi sunt pacis Ecclesie turbato-
« res quam unitatis Ecclesie zelatores seu procura-
« tores.
« lUi qui sic audacter et improbe, ymo maliciose
« et pestifere dogmatizant ut Summum Pontificem
« asserere presumant fore hereticandum et a princi-
1395] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 127
ct pibus persequendum, assignantes pro causa non
« causam et suas frivolas raciones, juste deberent
« omni honore et auctoritate magistrali seu doctorali
« privari, ac plus quam regum et secularium princi-
« pum ignomini[os]e tractari proditores.
« Quicumque princeps temporalis pertinaciter adhe-
« reret et faveret dogmati et dogmatizantibus quod
« videUcet Papa debet compeUi per viam facti ad
« renunciandum papatui , vel quod debeant ipsum
« prosequi tamquam scismaticum et hereticum si
« recusaret viam renunciationis admittere, esset de
« jure omni dominio suo privandus vel ipso jure
« privatus.
« Quod Papa, preter viam consuetam, renuenda
« Ecclesia, teneatur acceptare istam viam vel aham,
« ut puta viam cessionis, vel non, habet Deum,
« cujus est immediatus vicarius, et propriam cons-
a cienciam et confessorem suum in foro consciencie
« judices, et nuUum super hoc aUum habet mortalem
« judicem. Qui vero hujus oppositum pertinaciter
« asserit, hereticus vel temerarius est censendus. »
Iste conclusiones opposite conclusionibus fratris
Johannis Hatonis fuerunt tradite et publicate in Avi-
nione ex parte Universitatis* :
« Quicumque prelatus, eciam Papa, si non juraverit
« cedere pro unione tamen Ecclesie et pro tam gravi
« scandalo vitando, sicut est scisma presens, nec ali-
« ter sedari potest, utiUter cedere tenetur, eciam
« invitus.
1. Le Religieus de Saint-Denys, qui a donne le texte des propo-
sitions precedentes, ne parle pas de celies qu'elles provoquerent.
128 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1395
« Quodque Papa qui juravit pro unione Ecclesie
« cedere quocienscumque collegio dominorum cardi-
« nalium vel majori parti eorum videretur expedire,
« obligatur Deo propter jusjurandum, cum istud jura-
« mentum dirigetur in Deum principaliter, et Deo
« principaliter obligetur et Ecclesie militanti in cujus
« favorem fienda est unio ; nec tale juramentum per
« hominem est remissibile, sicque rectam aliam viam
« admittere non tenetur cum per premissa sit jus
« quesitum Ghristo et Ecclesie, sponse sue.
« Quodque Papa qui juravit cedere pro unione
« Ecclesie quocienscumque collegio, etc; hoc viso et
« deliberato per eosdem cardinales, tenetur cedere,
« et expresse recusans, parjurus et infidelis Deo et
« hominibus et male senciens in fide et tamquam de
« fide suspectus potest de heresi acusari ; et nisi cedat,
« recusans pertinaciter, tamquam hereticus de consi-
« lio prelatorum declarandus.
« Quod tahs in Papam ea intentione quod cederet
« quocienscumque coliegio, etc; nec ahter fuisset
« electus, de qua intencione apparet per juramentum
« ipsorum cardinahum, si post pertinaciter contra-
« dicit cedere requisitus sollemniter, ex tunc tahs non
« est reputandus Papa sed ab ejus obediencia libere
« recedi potest eciam sine declaratione, veniens noto-
« rie contra juramentum suum proprium, est proprie
« criminosus crimine pessimo et perconsequens con-
« tumax et rebelhs, sicque contumacia notoria super
« tam notorio crimine est heresis et tamquam here-
« ticus est habendus et persequendus.
« Quodque parjurum respicit directe irreverenciam
« que proprie est rehgioni contraria principes secu-
/
1396] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 129
« lares qui parjuria pugnire possunt insurgenles contra
« talem, ut premissum est, notorie delinquentem et
« cogentes eum cedere, merentur Deum et sunt juris
« insecutores et juramenti violati executores, ut resis-
« tet qualitas persone cum per premissa reddiderit se
« indignum privilegio clericali in dignitate papali . »
Anno siquidem prenotato, videlicet m^CGC" nonage-
simo quinto^ xij"^'' die martii, ambaxatoribus regis
Anglie, scilicet comite de Rotheland^ et comite mares-
calli^, archiepiscopo [Eblanensi^] et episcopo Mene-
vensi, Sancti David vulgariter dicto, Parisius exeun-
tibus, Elizabeth de Francia, fiHa regis Francie, que
tunc erat etatis octo annorura, nupta est Richardo,
regi Anghe, in Sancta Gapella Palacii Parisius per pro-
curatorem ejusdem regis Anghe, prenominatum comi-
tem de Rotheland, consobrinum suum. Quapropter
factum est tunc magnum festum, in quo fuerunt iiij°'"
regine : scihcet regina Blancha, regina Francie, regina
SiciHe etjuvencula regina AngHe.
Modicum post congregati sunt multi homines armo-
rum, inter quos eminebant PhiHppus de Arthesio,
comes Augi, conestabularius Francie, Bouchicaldus,
marescaUus Francie, Johannes de Vienna, admiraldus
1. Les ambassadeurs anglais arriverent a Paris au debut de
fevrier 1396, et, le 12 mars, les fiancailles furent celebrees.
2. Le comte de Rutland, fils du duc d'York.
3. Thomas Mowbray, comte de Nottingham.
4. Dublin. — Sur ce mariage, voir les details donnes par le
ReUgieux de Saint-Denys, t. n, p. 330, 412, et Douet-d'Arcq,
Ghoix de pieces inedites relatives au regne de Charles VI, t. I, p. 130.
Les cadeaux donnes a la jeune reine par Richard II et les sei-
gneurs anglais sont enumeres d'apres une piece conservee aux
Archives nationales, dans la Chronicque de la traison et mort de
Richart deux (p. 108), par M. B. WilHaras.
III 9
130 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1396
Francie, Henricus et Philippus de Barro, consobrini
regis Francie, dominus Gouchiachi, comes Marchie,
Guido de la Trimoulla, custos et gubernator comitis
Nivernensis primogeniti Burgundie ducis, quorum
omnium idem comes Nivernensis extitit caput et ma-
gister ad eundum contra Turcos cum Sigismundo de
Bohemia, rege Hungarie, racione uxoris sue, ut vulga-
riter dicebatur * .
Anno sequenti, scilicet M° CCG° nonagesimo sexto,
dux Albertus in Bavaria, comes Hanonie, Hollandie,
Zelandie, etc, cum magno exercitu in quo erant xx"
miha Holandistarum et mille sexcenti tam mihtes quam
scutiferi, tam de Hanonia quam de ahis terris suis,
abiit in Frisiam ad eam expugnandam et sibi vestigia
suorum predecessorum insequendo subjugandam^.
Erant eciam cum eo Karolus de Arbreto, consobrinus
regi Francorum Karolo, Walrandus, comes Sancti
Pauh et vicecomes Meldensis, loco comitis Blesensis^,
consobrini ejusdem ducis Alberti, unacum Guillelmo
comite Ostrevanti, dicti Alberti ducis primogenito.
Hii intrantesmare, applicuerunt ad quemdamlocum
nomine Gubrues-, distantem tribus leucis ab abbatia
1. Ghronique du Religieux de Saint-Denys , t. II, p. 428. Le
comte de Nevers partit de Paris le 6 aout 1396.
2. La Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. II, p. 430, ne
dit que peu de choses de cette campagne et ne parle que des
preparatifs qu'elle necessita. Le baron Kervyn de Lettenhove a
signale quelques documents relatifs a cette guerre (Froissart,
t. XVI, p. 309). Froissart I'a resumee (t. XV, p. 226, 276) et
montre qu'eile debuta au commencement d'aout 1396 (p. 283).
3. Le contingent francais qu'obtinrent Aubert et son fils s'eleva,
selon Froissart, a 500 lances (Ibid., p. 280).
4. Ou Cundren, d'apres Froissart (t. XV, p. 287), aujourd'hui
1396] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 131
de Stabula^, ubi erant circiter vij'^"^ milia viri Frisones
qui eos expectabanl ad prelianduni. Deinde, inito
bello, victi fuerunt Frisones et ex eis occisi sunt quasi
tria milia : ibi enim melius se habuerunt Gallici et
Hanonienses. Quo facto, dux Albertus fecit se coro-
nari in regem Frisie in suo tentorio.
Postea vero, contracta ibi mora non multorum die-
rum expectando concordiam habere cum Frisonibus,
mediante episcopo Trajectensi qui colloquebatur cum
Frisonibus ilHus patrie, suis parrochianis, dux cum
suis Holandistis insperate recessit^. Unde comes de
Ostrevanto, fiUus ejus, cum suis Hanoniensibus et
Gallicis, qui cum eo erant, irati sunt valde, quia sic
eos opportebat recedere. Postea vero una vice, comes
deOstrevantoprimogenitusprememorati ducis Alberti,
cum exercitu rediit in Frisiam ; sed nichil ibidem fecit
nisi tantummodo vastare predictam de Stabula abba-
ciam et patriam circumstantem.
Eodem anno^, sciHcet m°ccg° nonagesimo sexto,
mensis octobris die tercia, EHzabeth, fiHa regis Fran-
cie, associata de regina Sicilie et pluribus aHis domi-
nabus et dominis de hospicio Sancti PauH Parisius,
ivit ad ecclesiam cathedralem Beate Marie ejusdem
urbis, causa oracionis : debebat enim transfretare in
Angliam ad regem AngHe suum maritum. Cujus ora-
cione completa, perrexit ad palacium, ubi cum rege,
patre suo, pransa est.
Kuinder, port de mer situe a l'embouchure du Tjonger et de
la Liade.
1. Sans doute Stavoren.
2. Sur le depart du duc Aubert, cf. Froissart (ed. Kervyn de
Lettenhove, t. XV, p. 296).
3. Cf. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. II, p. 450.
132 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1396
Deinde post pulsuni iiij""" horarum post prandium
abiit ad Sanctum Dionisium, ubi illa nocte dormivit;
et abhinc, concomitante eam duce Biturie cum maximo
comitatu Sanctum Audomarum adivit, ubi erat dux
Burgundie, PhiHppus, causa hujus a rege premissus.
Preterea, spacio XY"™ dierum aut trium septimana-
rum ante, Johannes de Monteforti, primogenitus
Johannis, ducis Britannie, qui erat etatis sex anno-
rum, nupsit Parisius Johannam, filiam regis FrancieS
que erat etatis quinque annorum.
Porro die Sancti Dionisii sequenti, prefatus Francie
rex recessit de Parisius ut iret apud Sanctum Audo-
marum, quo fiha sua, regina Anghe, pergebat; erant-
que cum eo duces AureUanensis et Borboniensis, non-
nulH comites et ahi magni viri et milites innumeri.
Deinde xxviij^ die ejusdem mensis, scihcet octobris^,
rex Francie et rex Anghe locuti sunt simul inter Kale-
sium et Sanctum Audomarum, in quodam loco satis
prope monasterium Andrenense^ per ante a ducibus
Burgundie et Lincestrie designato, in quo erant utrius-
que regis et suorum ordinate fixa tentoria, ubi tradita
est Elizabeth, fiha regis Francie supradicta, Richardo,
regi Anghe, ut eam duceret in uxorem.
1. Le banquet de noces eut lieu a Paris « in principio augusti, »
dit le Religieux de Saint-Denys (t. U, p. 442). La ceremonie du
mariage fut recommencee au Louvre le 30 juillet 1397, un
oubli dans les bulles delivrees en 1396 ayant rendu le mariage
attaquable {Ibid., p. 550).
2. La premiere entrevue avait eu lieu la veille, le 27 octobre
1396. La jeune Isabelle de France fut presentee a Ricbard II le
29 octobre. Gf. Froissart, ed. Kervyn de Lettenbove, t. XV,
p. 302.
3. Andres, Pas-de-Galais, arr. de BouIogne-sur-Mer, cant. de
Guines.
1396] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 133
Postea idem rex Anglie desponsavit dictam Elisa-
beth infra Kalesium in ecclesia parrochiali Sancti
Nicholai^ ubi affuerunt duces Biturie, Burgundie et
Britannie ex parte regis Francie ; eodem rege eo tunc
cum multis principibus, prelatis et innumeris miUti-
bus, fratreque Aurehanensi et patruo Borboniensi
ducibus in Sancto Audomaro existente. Cum rege vero
Anghe erant tres patrui ejus ex parte patris, vide-
hcet Lincestrensis, Eboracensis et Claudiocestrensis
duces, comites Herbicensis et de Rotheland conso-
brini ejus, fraterque ejus et nepos, comites Hontinto-
nensis et de Quento cum prelatorum ac aliorum Angh-
canorum heroum atque mihtum comitatu copioso.
Nuptiis itaque in prefato Kalesii castro sohemniter ac
regahter celebratis, rex Richardus accipiens predic-
tam uxorem suam cum suis in Angham navibus reve-
hitur et rex Francorum, Karolus, simihter cum suis
in Franciam revertitur. Propter istud matrimonium
coUecta est una taiUia per totum regnum Francie-.
Eodem tempore^ comes Nivernensis, Johannes,
primogenitus Phihppi, Burgundie ducis et prememo-
rati domini qui cum eo erant, scilicet comes Aucensis,
1. Le mariage eut lieu a Galais le 4 novembre 1396 (Chronique
du Religieux de Saint-Demjs, t. II, p. 471 ).
2. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. II, p. 414.
3. Sur la croisade de Nicopolis, oa peut consulter la relation
de Jean Schildberger, qui fut pris par les Turcs , au pouvoir
desquels il etait encore quand Tamerlan s'empara a la fois des
geoliers et de leur prisonnier. — On remarquera avec interet des
traits de ressemblance evidente entre la relation de la Chronogra-
phia pour ces evenements et celle du Livre des faicts du marcs-
chal de Boucicaut (Collection Petitot, t. VI, p. 445 a 448). Mais on
conslatera, en meme temps, combien lc recit de ce second texte
est inferieur a celui qu'on publie ici.
134 CHROXOGRAPHIA REGUM FRANXORUM. [1396
comes Marchie, Henriciis et Philippus de Barro fra-
tres, fihi ducis Barrensis, dominus Couchiaci, Bouchi-
caldus, Francie marescallus, Johannes de Vienna,
Francie admiraldus, Guido de la TrimouUa et frater
ejus Guillelmus, Burgundie marescallus et plures alii
nobiles de Francia, AngUa et Almania qui perrexerant
in auxilium regis Hungarie, Sigismondi, contra regem
Turcorum, nomine Baisacum, post multas victorias
quas prius habuerant cum ceteris Christianis, xxv* die
septembris ejusdem anni victi sunt in bello a Turcis,
et capti sunt comes Nivernensis et duo consobrini
ejus, Henricus el Phihppus de Barro et comites Mar-
chie et Aucensis, Francie conestabularius, dominus
Couchiaci, Buchicaldus marescallus et Guido de la
TrimouUa, custos ejusdem comitis Nivernensis et
quidam Anglici. Ceteri vero in bello occisi sunt;
inter quos occubuit Johannes de Vienna, miles stre-
nuus qui ferebat vexillum beate Marie. Porro Sigis-
mondus, rex Hungarie et marchio Brandeburgensis
cum pluribus Christianis de Hungaria, Francia, AngUa,
Italia, Almannia et ahis partibus fuge presidium ele-
gerunt.
Et si de eorum hujusmodi infortunio scire magis a
longo et diffuse aliquid quis afFectet, noscatur quod
mense juliii (sic) ultimo lapso, in vigiha nativitatis
beati Johannis Baptiste^, Christiani supradicti exie-
runt de civitate Viduanensi ^ in Hungaria et intrave-
1. 23 juin.
2. Par suite tl'une transposition de nom imputable a une erreur
facilement explicable, il faut lire a cet endroit-ci Budinensi, et
plus bas, au lieu de Budinensem, Viduanensem, c'est-a-dire
Widin. A propos du sejour des croises a Bude, on lira avec
1396] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 135
runt regnum Bossenense. Et circa finem ejusdem
raensis, rex Bossenensis^ venit ad regem Hungarie et
ceteris primates Ghristianorum ac eis sponte regnum
et arma sua tradidit, quamquam juramento astrictus
erat Baisaco; cumque ab eisdem dominis benigniter
reciperetur, venerunt parimodo Galate- qui eciam ut
alii in promptu recepti sunt. Notandum quod duplex
est, Galatia major sciiicet et minor : prima est in
Bitliinia ultra brachium Sancti Georgii^ sita; ista minor
est citra, scilicet in Russia, in quadam parte Russie,
et hec quidem Russia in Minoris Asie confinio cons-
tituta est. Gujus Galate Greci sunt ut alii de majore
Galathia, quibus beatus Paulus apostolus legitur scrip-
sisse, a quibus postmodum exierunt.
Deinde transeuntes Danubium, abierunt in Bulga-
riam ante regiam civitatem Budinensem^, totius impe-
rii Bulgarie principalem; ad quam aggrediendam cum
prememorati cum aciebus ordinatis prompti essent,
rex Hungarie propria manu fecit mihtes novos comites
Nivernensem etMarchie tantum. Tunc eciam facti sunt
ahi milites quamplurimi ab ahis principibus.
curiosite le passage suivant : « Quorum nobilitatis armorum
« insignia Budse in claustro Sancti Nicolai confessoris erga
« fratres Proedicatorum tabulis arte pictoria inscripta ac parie-
« tibus affixa, meos usque ad annos pro memoria stetere » (Jean
de Thwrocz, apud Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XV,
p. 420).
1. Etienne Dabissa.
2. Ce sont les habitants de la Valachie et non ceux de Galatz
qu'ii faut reconnaitre sous ce nom ; la Galatie, comme il est dit
ici, est en Asie-Mineure.
3. Au moyen age, on appelait ainsi les Dardanelles.
4. Comme je viens de le dire, lire Viduanensem et non Budi~
nensem. II s'agit donc ici de Widin.
136 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1396
Porro imperator Bulgarie^, cernens patriam suam
desolatam, unacum burgensibus sue prefate civitatis
venit obviam regi Hungarie, ac eidem claves ejusdem
sue civitatis patriam suam et arma sua reddidit, quam-
vis et ipse subjectus esset Baisaco. Receptus est
autem cum tota patria sua ad fidem Christianam;
erantque Bulgari ab olim Constantinopolitano patriar-
chatui subjecti. Tunc spacio trium dierum Christiani
locati sunt in pratis subtus Budinum-, ubi rex Hun-
garie magnum fecit convivium.
Postea recedentes equitaverunt in Greciam usque
ad civitatem Redesconnensem ^ que, postquam ab eis
quadam die sabbati bis aggressa est, reddita est eis
diluculo dominice sequentis; ultraque equitantes et
Macedoniam pretereuntes abierunt ante civitatem
Nichopohs et obsederunt eam; unde Richardus de
Sancto Victore ait, in Exceptorio : « In Trachia Cons-
« tantinopoHs, Panisus, Nichopohs'^. » Quidam autem
ilhterati vel ydiote, postquam reversi sunt de illa
redemptione in Franciam, dixerunt multis quod hec
civitas Nichopohs ultra Macedoniam quamdam civita-
tem desertam quam ocuHs perspexerunt, ubi Alexan-
der magnus natus est, tribus dietis situata est. Quid-
quid enim sit de hoc, verius est quod Macedonia que
ab occasu Trachie subjacet, fuit patria Alexandri
magni et regio aureis venis argentique optima ; lapi-
1. II se nommait Sisman.
2. Cest Widin qu'il faut lire.
3. Sans doute Rassowa [Chronique du Religieux de Saint-Denys,
t. II, p. 492).
4. II s'agit du Tractatus Excerptionum de Richard de Saint-
Victor [M. Richardi S. Victoris... opera. Rouen, 1650, cap. viir,
De civitatibus, p. 322).
1396] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 137
dem quem piritem voeant ista gignit et in ea est mons
Olimpus, transcendens aera, super quem philosophi
ascendentes fecerunt figuras in pulvere, quas post
annum reperierunt illesas.
Cumque dictam NichopoHm civitatem xv"™ dierum
spacio obsedissent et jam minitores comitis Nivernen-
sis usque in castellum et minitores regis Hungarie
usque in civitatem vias occultas infra terram ad ingre-
diendum disposuissent, necnon jam parata sunt omnia
ad imponendum ignem, ecce hora prandii, rex man-
davit omnibus ut confestim armarentur propter Tur-
cos qui modicum ab eis distabant et ad eorum exter-
minium venerant^.
Tunc illico Ghristiani, omnibusrelictis, equitaverunt
quasi spacio duarum leucarum aut ampHus, donec
viderunt Turcos ordinatos ad preliandum, qui fixerant
in terra stipites Hgneos acuminatos, altitudinis duo-
rum cubitorum vel circa per longitudinem jactus
unius baHste et latitudinem unius lancee, modo quo
fit in garenniis cuniculorum in Francia^.
Primum itaque preHum a rege Hungarie Hcet invito
concessum est Francis et ceteris citramontanis ; ma-
luisset enim Hungaris suis concessisse, nisi Franci
importune petivissent : volebat autem Hungaros,
quos hostes fugere quam fugare paratiores noverat,
Francis preponere, ne ipsi a tergo eorum exeuntes
1. Suivant le Religieux de Saint-Deuys (t. II, p. 500), les chre-
tiens surent positivement, le 24 septembre, que les infideles
approchaient. Sur les prelirainaires et la bataille meme, voir Dela-
ville le Roulx, la France en Orient au XIV^ siecle, et Revue hislo-
rique, t. LV, mai-juin 1894, p. 134.
2. 11 y a un pian de la bataille de Nicopolis dans VAtlas de
VEmpire Ottoman, par J.-J. Hellert, planche XXV.
138 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1397
sinerent eos fugere*. Franci igitur et hii qui cum eis
erant, primam Turcorum aciem in qua erant plus
quam viij" hominum aggredientes ante quartam par-
tem unius hore victores fuerunt. Quo facto cum
vexillifier eorum , admiraldus de Vienna , comitem
Nivernensem hortaretur ut retrocederent, responsum
habuit ab eo quod lente et inconstanter pugnabat.
Irruentes igitur, dicto vexilUfero preeunte, in secun-
dam Turcorum aciem mox in debiliorem partem ceci-
derunt, ita ut omnes a multitudine hostium circon-
septi ibidem vel extincti vel capti sunt, exeptis (sic)
hiis qui fuge presidium querentes, tutamina navium
petebant^. Interim vero acies Turcorum que retro
erant, se traxerant versus Hungaros qui erant ad dex-
teram partem quasi numero l" hominum armorum.
Hii videntes Turcos accelerare ad se, non obstantibus
regis sui monitis, qui eos ad preHandum animabat,
mox terga vertentes fugerunt versus fluvium sine ali-
qua reversione ad pugnam vel ahquo certamine, inse-
quentibus eos Turcis usque ad Danubium , in quo
navigium eorum erat, ubi tutamen fluvii tam ex voto
quam ex necessario nacti sunt.
Occiderunt autem multos qui nullas habebant naves
et aliquos de fratribus Hospitalis Rodiensis qui hic per
Brachium Sancti Georgii et inde in Danubium navigio
descenderant^. Plures namque transnatando flumen
1 . Cf. Tavis donne aux croises par le roi de Hongrie [Chronique
du Religieux de Saint-Denys, t. 11, p. 488 et 490).
2. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. II, p. 510.
3. Froissart (ed. Kervyn de Lettenhove, t. XV, p. 316, 317 et
358) raconte que le grand maitre sauva le roi de Hongrie lc jour
de la bataille.
1397] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 139
transire festinantes infra voraginem fluctus periclitati
sunt. Ghristianos ergo difFugientes Turci infestant;
infestatos vero partim in undis, partim super rippam
prosternunt et nunc hac, nunc illac, dispersis eorum
aciebus discurrendo, dupplicem necem eis ingestam
esse letantur.
Quidam vero castra Ghristianorum pervagantes,
quotquot nostrorum occurrebant gladiis occiderunt,
ab eisdem ablatis diviciis quibuscunque. Nec mirum
ergo si Franci victi sunt quoniam paucos habebant
secum ad preHandum contra Sarracenos qui erant
numero centum milia estimati : in toto enim non
erant, tam de Flamingis Anghcisque quam ahis qui
cum eis erant, plus quam viij" bachinetorum, et eciam
Deus non erat cum eis. Hoc bellum accidit mense
septembri die sancti Firmini episcopi et marliris ' .
Die vero sequenti, Baizacus ab ira furoris ejus nun-
dum mitigatus, in tentorio suo sedens pro tribunah,
mandavit coram se omnes Ghristianos qui capti fue-
rant in preho ; qui cum nudi adducti fuissent coram
eo, statim a satelhtibus ejus ibidem, ante vel satis
prope dictum tentorium suum, amara morte necati
sunt : satelhtes enim Turci de gladiis suis super eos-
dem Christianos jussu ejus simul funibus aUigatos
percuciebant unum in capite, ahum in coHo, alterum
in scapuhs et sic omnes ululantes et Christum Fihum
Dei voce magna reclamantes, crudehter martirizati
sunt.
Nec ab hoc mortis genere exempti sunt ahqui
quantumcumque nobiles, preter comitem Nivernen-
1. 25 septembre 1397.
140 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1397
sem, quem ipse Baizacus eorum noverat esse domi-
num, et alios paucos, quorum vitam idem comes a
supradicto Baizaco cum difiicultate obtinuit, et Jaco-
bum, dominum de Helliaco, militem, qui a casu cap-
tus fuit a quodam admiraldo Turcorum, cum quo
habebat noticiam specialem^ qui a Baizaco vitam
ejus sibi dari et poposcit et promeruit et sic ille peri-
culum mortis evasit.
Deinde vero comes Nivernensis et concaptivi sui,
jussu prefati Baizaci ducti sunt in Thurquiam et in
ejus civitate regia que Bursa' dicitur haud longe a
Nichomedia, urbe Bithinie oHm famosa, ubi condam
Hanibal fugiens veneni haustu animam exhalavit, positi
sunt in custodia.
Porro ex omnibus Ghristianis absque Hungaris,
tam de castris qui bello non interfuerant et mortis
discrimen evaserant, quam a prelio dilapsis, non fue-
runt plus quam iiij" hominum diversi status qui flu-
vium transirent, quamquam estimarentur in die belh
octoginta miha. Hii intrantes Galathiam^ ab iUius pa-
1. Le texte cite par le baronKervyn de Lettenhove (Froissart,
t. XV, p. 416), sous le nom de Chronique anonyme de Flandre, dit
que le seigneur de Heilly « avoit este par avant avec rAmourat-
« Bacquin et en son host. » Adrien de But (Ibid., p. 414), dont le
recit contient bien des faussetes, ajoute cependant ceci qu'il
emprunte a Froissart : « Miles quidam, nomine Jacobus de Helly,
« ex Picardia, captus fuit ; sed quia cum patre regis Lamourach
« Bahy paulo ante moram traxisset, idem incidens in manus
« hominum regis Tartarorum Tamburini, salvatus est cum
« domino Jacobo du Fay qui similiter notus erat ibidem. » En
effet, Froissart raconte que ce gentilhomme avait servi pendant
trois aus le pere de Bajazet (t. XV, p. 319, 324 et 334).
2. Brousse, dans la Turquie d'Asie.
3. II s'agit, comme on l'a vu plus haut, de la Valachie.
1397] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 141
trie incolis aggressi, multis eorum occisis, ceteri exuti
sunt omnibus vestimentis et calciamentis preter bra-
cas et sic dimissi , die Sancti Remigii ' sequenti in
eodem statu quasi trecentas leucas itineraverunt.
Fuerunt autem in Galathia patria supradicta viij'^ die-
rum spacio, non manducantes panem nec sub tecto
jacentes, sed jacebant in nemoribus et comedebant
fructus amaros quos inveniebant, scilicet fagena nemo-
rum, genelas ac fordinas; quarum quis tres vel
iiij*"" habere poterat , optime cibatus erat ; pluries
namque quahbet die scrutabantur in capihis, oribus
et aliis locis ubi argentum poterat reponi. Erant tamen
omnes sine camisia et adhuc plus quam miUe ex eis
erant sine brachis quando intraverunt primam villam
Christianorum Latinorum, que vocatur Harmestat^.
Ibi enim reperierunt homines maxime pietatis et
misericordie. Hec est illa civitas Harmestat, ut quidam
ferunt, unde ohm episcopus cum Balduino Flandrensi,
Ludovico Blesensi, Stephano Perticensi, Hugone Sancti
Pauli comitibus, episcopo Trecensi, marquisio Montis-
ferrati, duce Venecie et pluribus ahis magnis viris ad
capiendum Gonstantinopohm fuit, ubi idem comes
Balduinus coronam et imperii dignitatem suscepit,
sicut superius suo loco est relatum.
Postea collaterando Boemiam et Poloniam, pertran-
seuntes Hungariam , apphcuerunt apud Viennam in
Austriam vigiha Omnium Sanctorum quasi sexcenti
Gahici; qua die burgenses eis prandium dederunt et
eorum cuihbet liberahter v*' ulnas panni porrexerunt,
1. l^r octobre.
2. Hermannstadt, ville de Transylvanie.
142 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1397
ut facerent quilibet habitum secundum velle suum.
Die vero Animarum, illi de villa duxerunt eos quos
hospitaverunt ad magnam ecclesiam Beate Marie, qui-
bus ceteri de villa magnas elemosinas contulerunt.
Deinde venerunt in Franciam per Almaniam, Aus-
triam et Bavariam, in quibus partibus gentes elemo-
sinarias speciahter invenerunt.
Die Sancti Vincencii ejusdem anni m^ CCG* lxxxxvi,
natus est Ludovicus, fihus regis Francie, qui susceptus
est in sacris fontibus a ducibus Aurehanensi et Borbo-
niensi^.
Sabbato, tercia die februarii sequenti, per arestum
Parlamenti, comitatus Petragorici confiscatus est Fran-
corum regi propter homicidia, incendia et rapinas
multaque aha que Archaenbaldus comes fecerat in
Petragorica civitate-, condempnando eumdem comi-
tem ad fondationem duarum capellarum, quarum
utraque esset de xxv® hbris parisiensium annuatim,
que essent in donatione regis Francie et in xxxvj mih-
bus hbrarum parisiensium erga partem injuriatam
primo ante regem sibi solvendam ac eodem comite
exihato a regno Francie.
Anno Domini m° ccc° nonagesimo vii° venit Parisius
Karolus, rex Navarre et receptus est honorifice a rege
Francie; exieruntque obviam ei duces Biturie, Bur-
gundie, Aurehanensis et Borbonie cum pluribus alns^.
1. Le 22 janvier 1397 (n. st. — Chronique du Beligieux de Saint-
Denys, t. 11, p. 522).
2. Gette date et les circonstances relatees sont bien exactes
(Arch. nat., X^* 13, fol. 171 y°. — Gf. Ghronique du Religieux de
Saint-Denys, t. II, p. 644 a 650).
3. Vers le commencement de juillet 1397 {Chronique du Reli-
1397] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 143
Eodem anno multe seditiones et murmurationes
orte sunt in Anglia propter confederationem regis
Richardi cum rege Francie^ de qua male contenti
erant plures Anglici, et quia duobus castris et porti-
bus marinis, scilicet Brest in Britannia et Gesarisburgo^
in Normannia, primo per Johannem de Monteforti,
ducem Britannie et secundo per Karolum, regem Na-
varre defunctum regi Edowardo , predecessori suo,
dum agebat in humanis, pro magnis pecuniarum sum-
mis invadiatis, quibus sibi redditis et ad plenum solu-
tis per dictos Britannie ducem et ejusdem regis Na-
varre fihum , regem videhcet Navarre modernum
supranominatum, eisdem prefata duo castra reddidit
contra voluntatem patrui sui Thome, ducis Claudio-
cestrie^ et ahorum quorumdam primatum Anglico-
rum, magnum fomitem invidie sibi ministravit.
Unde modicum post, contra ipsum regem Anglie et
ejus consiliarios ac eciam duces Lincestrensem'^ et
Eboracensem^, ut quidam dicunt, magna conjuratio
gieux de Saint-Denys, t. II, p. 536). Suivaat le Religieux de Saint-
Denys, le duc de Berry alla au-devant du roi de Navarre « usque
« ad introitum regni. »
1. Toute la relation des evenements relatifs a la chute de
Richard II est conforme, sauf des variantes, a celle de la Chro-
nicque de la traison et mort de Richart deux, roy d'Engleterre,
publiee en 1846 par M. Benjamin Williams, sous les auspices
de VEnglish historical Society. — On comparera a cette relation
le jjoeme de Creton sur le meme sujet, edite par ie rev. Jotin
Webb dans la coliectionde la Royal Society of antiquaries (t. XX,
1819) et VAlliterative poem on the deposition of King Richard II,
publie par Thomas Wright en 1838 pour la Camden Society.
2. Gherbourg.
3. Gloucester.
4. Lancaster.
5. York.
144 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1397
fit : cujus auctores fuerunt patruus ejus Claudioces-
trencis dux prenominatus, comes Herbicensis * conso-
brinus ejus, comes Arondelli- et frater ejus Thomas,
Cantuariensis archiepiscopus^, comes marescallus'^ qui
sororem eorum habebat uxorem, comes Warvicen-
sis^ et quidamahi. Qua per comitem marescallum, eo
tunc Kalesii capitaneum, detecta, illico rex fecit sai-
siri dictum patruum suum et statim navibus duci in
Kalesium, ubi paulo post in custodia terminum vite
invenit; quidam dicunt quod venenum sibi fuit pro-
pinatum maUcia cujus mortuus est et intoxicatus^.
Captis eciam comitibus Arondelli et Warvicensi,
sentencia Parlamenti quod in Londonia incepit domi-
nica ante Exaltationem Sancte Crucis ejusdem anni''',
primus fuit decoUatus, alter vero, quamquam esset
morti condempnatus, quia pubhce confitendo factum
conjurationis lacrimabihter misericordiam regis im-
ploravit, rex, misericordia motus, sibivitam donavit,
sed perpetuo carceri in insula d'llloman^ ipsum man-
cipari jussit. Archiepiscopus vero Cantuariensis et
dominus Thomas de Mortuomari, quia inveniri non
potuerunt, perpetuo ab Anglia fuerunt exihati, ipso
1. Derby.
2. Arundel.
3. Thomas Fitzalan.
4. Thomas de Mowbray, comte de Nottingham, premier comte-
marechal herediiaire.
5. Thomas Beauchamp, comte de Warwick.
6. La Chronicque de la traison et mort de Richart deux (p. 9) ne
parle pas de poison.
7. G'est-a-dire le 9 septembre 1397. En reahte le parlement
commenca ses seances le 17 septembre.
8. Cest Tile de Man que la Ghronicque de la traison et mort de
Richart deux (p. 10) appelle Liloman.
1397] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 145
rege, amore patrui sui ducis Lincestrie, de filio suo
primogenito comite Herbicensi eo tunc dissimulante.
Finito itaque Parlamento, statim post ipse rex fecit
magnum festum in Londonia conviviis et hastiludiis',
in quo fecit quinque novos duces et iiij""" comites;
Herbicensis comes factus est dux Arvordie^, comes de
Rotheland^ Albemalle'^, comes Quenti, nepos regis,
Sudriensis^, comes Hontitonensis^, frater regis, Sices-
trensis^ et comes marescallus factus est dux Morduol-
densis ^ ; Guillelmus Scrop d'Illoman , Dispensator
Claudiocestrie, filius baronis d'Estanfordie nuper de-
functi, Stafordie^ et Thomas de Persiaco^° de West-
marieland^^, milites, facti sunt novi comites.
Deinde vero, eodem anno, mense januario, ipso
rege Richardo cum optimatibus et prelatis suis eunte
ad Parlamentum quod apud Estemburgum ^^ antea
fieri ordinaverat, more regni sui Anglie, dux Arvordie
sibi tradidit quamdam supplicationem qua appellabat
1. 1" octobre 1397.
2. Hereford.
3. Rutland.
4. Albemarle.
5. Surrey.
6. Huntingdon.
7. Exeter.
8. Norfolk.
9. Stafford.
10. Thomas Percy, dont le titre est donne par un des manus-
crits de la Chronicque de la traison et mort de Richart deux (p. 11,
note 3), fut fait comte de Worcester.
11. Le comte de Westmoreland fut donne a Ralph, seigneur de
Neville.
12. Shrewsbury. Le parleraent s'ouvrit dans cette ville le 27 jan-
vier 1398 (n. st.).
III 10
146 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1398
Thomam de Molbradio, ducem Morduoldensem, ma-
rescallum comitem, falsum et infidelem regis et totius
regni Anglici proditorem.
Dux autem Morduoldensis in presencia regis evoca-
tus, de proditione se excusavit, asserendo illum fal-
siter fuisse mentitum et propter hoc ad singulare
certamen prumptum se esse dixit et paratum deffen-
dere contra eum. Audita itaque utriusque partis asser-
cione, rex fecit utrumque arrestari per ducem Sudrien-
sem^ eo tunc AngUe marescallum. Sed quia dux
Arvordensis fidejussores corpus pro corpore habuit
iiij^"" duces, sciUcet patrem et patruum suum Linces-
trensem et Eboracensem et Albemalle conestabularium
ac Sudriensem marescallum, discessit et pro alio nul-
los fidejussores rex recipere volens, sub custodia in
castrum suum de Windesores^ ibidem imprisionan-
dum misit, ubi postmodum xv diebus lapsis, rege a
Parlamento dicto reverso et ibidem in solio justicie
sedente^, astantibus patruis suis ducibus antedictis,
conestabulario atque marescallo ac ahis baronibus,
prelatis et ahis quamplurimis, utroque duce in plena
audiencia evocatis, scire voluit causas eorumdem
appellantis scihcet et deffendentis.
Tunc dux Arvordie assistens proposuit quod dux
Morduoldensis esset traditor et infidelis contra regem
et totum regnum, affirmando iliud quod ipse recepe-
rat a rege octoginta miha nobihum auri ad solven-
\. Le comte de Surrey venait d'etre cree marechal d'Angle-
terre; sa nomination est du 31 janvier 1398 (n. st.).
2. Windsor.
3. 29 avril 1398.
1398] CHRONOGRAPHIA REGUM FR.ANCORUM. 147
dum soldariis de Galesio quibus tamen nichil horum
distribuit. « Insuper extitit occasio omnium tradi-
fi cionum contra vos et regnum vestrum citra spa-
4 cium xviij"™ annorum commissarum ; ejus eciam
« consiho et tradicione interiit patruus meus, dux
« Glaudocestrie, fiiius boni regis Edowardi. »
Alter vero se excusando hec omnia mendacia et
frivola esse verbotenus protestatus est : « Nam, »
inquit regi, « octoginta miha nobilium aureorum per
« vos michi tradita tam fidehter expendi, quod villa
« vestra de Ralesio ita bene servata est sicut unquam
« servata fuerit ; quod ita sit manifestatur per hoc quod
« ab eisdem soldariis nullam male solutionis querimo-
« niam ad vos pervenit. Verum est quod quadam vice
« insidiatus fui huic domino duci Lincestrie quem vi-
« deo, qui postea de sui gracia michi iilud indulsit. »
Hii duo, unus post ahum, suppiicaverunt regi ut
sua dicta singulari certamine sustinerent. Deinde ab
invicem divisi, cura iterum rex coram se revocasset
ac suaderet eis ut concordarentur, dux Arvordie pro-
jecit vadium suum in terram, quod mox a duce Mor-
duoldensi collectum est. Tunc rex indignatus respon-
dit quod per se vel per illos duos nunquam pax eorum
perficeretur, ordinavitque sentenciahter ut ipsi cer-
tarent simul apud urbem Gonventrenensem^ die lune
instanti in mense augusti, et quod ibidem annueret
locum ad duellandum aptum.
Anno prenotato, scilicet m° CCC° nonagesimo vii°,
mortui sunt revertendo de Turquia comes Aucensis^,
1. Coventry.
2. Philippe (l'Artois, comte d'Eu, mourut le 15 juin 1397.
148 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1397
Francie conestabularius, dominus Gouciaci*, Henricus
de Barro-, qui filiam et heredem ejusdem domini
Gouchiaci habebat uxorem et Guido de ia TrimouUa
dominus, qui omnes jam solverant pecunias pro suis
redemptionibus. Gum comite Nivernensi tantummodo
reversi sunt vivi, infinitis pecuniarum summis re-
dempti, comes de Marchia^ et Bouchicaldus, Fran-
cie marescallus.
Porro relictam dicti comitis Aucensis defuncti,
filiam videlicet ducis Bituricensis minorem quam du-
dum filius et heres comitis Blesensis desponsaverat,
Johannes, primogenitus ducis Borboniensis qui dono
patris comitatum Glaromontensem habuit, postmo-
dum desponsavit et comitissa Glarimontis vocata est.
Belicta namque Henrici de Barro supranominati in-
nupta permansit; sed terram suam Gouchiaci, filios
suos, quos de prefato domino et marito suo suscepit,
exhereditando , duci Aurelianensi , fratri regis, here-
ditaliter vendidit*. Deinde soror ejus de patre cui comi-
tatum Suessionensem idem pater dederat hereditaliter
possidendum, matre ejus relicta videlicet dicti domini
Gouchiaci, ducis Lotharingie germana, consenciente et
prefata sorore ejus majore laudante, dictum comita-
1. Le sire de Goucy raourut au mois de fevrier 1397 (n. st.).
2. Henri de Bar mourut a Venise.
3. Le baron Kervyn de Lettenhove (Froissart, t. XVI, p. 261)
a publie Tacte par lequel le comte de Nevers, Henri de Bar et
Jacques de Bourbon, comte de la Marche, s'engagerent a rem-
bourser les sorames qui leur avaient eie pretees (172,000 florins
d'or) pour le paiement de leur rancon : iis devaient se constituer
otages a Venise, jusqu'au parfait paiement a leurs creanciers.
4. 15 novembre 1400 (E. Jarry, la Vie polUique de Louis de
France, duc d'OrUans, p. 240).
1396-1307] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 149
tum suum prefato duci Aurelianensi et hereditarie
vendidit. Porro relicta" Guidonis de la Trimoulla, do-
mina videlicet Sulliaci et Craoni, Karolum, dominum
de Arbreto desponsavit et a rege Francorum, cui idem
Karolus erat consobrinus, conestabularius Francie
ordinatus est.
Eodem anno Karolus, Francorum rex, delibera-
tione consilii sui, misit Walrandum, comitem Siincti
Pauli ad Janniam civitatem , ut loco sui capitaneus
esset illius patrie. Jannenses enim prius se reddide-
rant regi Francie propter gravem discordiam ab olim
ortam Guelforum et Guibelinorum^ Recessit itaque
dictus comes de Francia circa Natale Domini ejusdem
anni cum episcopo Meldensi, scilicet magistro Petro
Fraxinelli, missi a rege et pluribus aliis nobilibus^, ac
intravit civitatem Janniam dominica xl^ qua canitur
Oculi^, ipsum precedentibus in introitu civitatis famulis
peditibus et consequenter balistariis ; subsequenter vero
intraverunt homines armorum et comes immediate
post eos, qui secum habebat iiij°'^ equos ornatos suis
1. Les Genois s'etaient donnes au roi rle France ; celui-ci prit
possession de Genes le 4 novembre 1396 [Histoire de Charles VI,
par Jean Juvenal des Ursins, ed. Denys Godefroy, 1653, p. 584
a 593, et Livre des faicts du mareschal de Boucicaut, coUection
Petitot, t. VII; comte de Gircourt, p. 74). Gamusat, dans ses
Meslaiiges hisloriques (Troyes, 1619), a imprime (p. 5 a 15) divers
documents relatifs a cet episode de l'liistoire de Genes ; on en trouve
aussi de bien curieux dans le ms. franc. 14371 de la Bibl. nat.
Mon ami M. E. Jarry prepare un travail sur ce sujet.
2. Les instructions donnees au comte de Saint-Pol et a reveque
de Meaux, Pierre Fresnel, ont ete publiees par Ganiusat (Meslanges
hisloriques, p. 15).
3. Comme me Tindique M. E. Jarry, rentree du comte de
Saint-Pol eut lieu le dimancbe de Reminisc:,. ^, k. t;sL-u,-dire le
18 mars 1397 (n. st.).
150 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM, [1397-1398
armis et libratis : deinde sequebantur qui tubas
clangebant cum mimis et aliis personantibus instru-
mentis musicalibus. Postremum vero sequebatur retro-
gardia quam ducebat Boulleus miles^ avunculus ejus-
dem comitis Sancti Pauli, sed nothus, et Johannes de
Lor, miles, secum.
Porro comes honorifice susceptus est a Jannensibus
et eos rexit spatio unius anni ac postmodum cum
dicto episcopo remeavit in Franciam*. Successit autem
ei in capitaneatu Janniensium, commissus a rege
Francie de baillivo Senonensi, Nicholaus de Raroh-
villa, miles^.
Anno Domini millesimo CCG° nonagesimo viif, in
mense juHo, a rege Francie et ejus consiUo subtracta
est obediencia a Papa Benedicto inhibitumque est ne
aliquis de regno Francie vocaret eum Papam, ipso
rege Francie ut ahas infirmante, astantibus in eodem
consilio unacum ducibus Biturie, Burgundie et Bor-
bonii, prelatis, coUegiis et universitatibus seu eorum
procuratoribus hujus regni et Dalphinatus'^. Gujus
subtractionis processus hoc modo loquebatur^ :
1. Borleux de Luxembourg.
2. Le comte de Saint-Pol gouverna Genes jusqu'au 23 novembre
1397; il laissa la lieutenance a Borleux de Luxembourg, qui la
conserva jusqu'au 21 seplembre 1398, date de Tarrivee de Colart
de Galleville.
3. Golart de Galleville. Voir une courte notice sur ce person-
nage dans le Songe veritable (Extrait des Memoires de la Societe de
VHistoire de Paris, t. XVII, 1890, p. 112).
4. La premiere assemblee reunie a cet effet eut lieu le 22 mai
1398, et la soustraction d'obedience fut adoptee le 28 juillet. Gf.
la Vie politique de Louis de France, duc d'OrUans, par E. Jarry,
p. 208.
5. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. II, p. 598 a 644.
1398] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 151
« Karolus, Dei gracia rex Francorum, universis
d Cliristi fidelibus salutem in Domino et ad integrita-
« tem sancte Matris Ecclesie totis mentibus anhelare.
« Rex eternus, pia miseratione semper siciens anima-
« rum salutem suosque adoptionis filios in sui corpo-
« ris caritate connectans, Ecclesiam ipsam supra fir-
« mam petram statuit, ac a semitis querencium
« ambicioso cultu preciosam substanciam pro vitandis
« hostis antiqui laqueis pedes docuit prohibendos, ut
« quererentur non materiales sed spirituales quidem
« nummi, et in eisdem fihis inconcisa caritas, ac per-
« petuo in ipsa Ecclesia indissutilis unitas foveretur.
« In qua non hec, sed abhominationem desolationis
« videntes, compelHt nos sincera fides, consciencia
« urget et ipsa pulsat Ecclesia , ut attingentes nos
« operi, regum et principum ahorum fulti auxiliis, ad
« integrandum caulam Domini, ipsa abhominatione
« fugata, totis conatibus intendamus. »
Et postea adicitur : « Nos itaque qui ut reges ceteri,
« a Domino per prophetam nunc precipue intelh-
« gere jubemur, quando fidei murum sit aries ubique
« lacerat inimici, premissis omnibus et singuHs ac
« aliis in hac parte considerandis, signanter violatione
« juramenti introitus conclavis, ut prefertur, prestiti,
« quod Deus qui consciencie testis est sic recipit,
« sicut cardinahum cetus, cui est prestitum, intel-
« lexit, habendo pre ocuHs solum Deum , debita cum
« maturitate digestis, non volentes tam enormia, qui-
« bus Ecclesia Dei sic graviter scandahzatur, sine Dei
« offensa, ocuhs conniventibus pertransire, sed claris
« progenitorum nostrorum inherendo vestigiis, cu-
< pientes ipsius Ecclesie integrari scissuram, totis
152 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1398
« insuper conatibus omnibusque modis, post hec
« ad que peragenda sacre sanxionis nos instruunt,
<t procurare cum regum, principum aliorumque fide-
« lium consilio, auxilio et favore ac sequi cum effectu
« hujusmodi unitatem, pro qua habenda hec agimus.
« In nomine Sancte et Individue Trinitatis, Patris
« et Fihi et SpiritusSancti. Ex quo dicti contendentes
« ob ambiciosam pertinaciam premissorum ab eorum
a obediencia repellunt cunctum populum christianum ;
« et nos quidem premuniti triumphah vexillo Sancte
« Grucis, assistentibus ad hoc nobis principibus pro-
« sapie nostre ac pluribus principibus ahis, eciam
« Ecclesia regni nostri et Dalphinatus, dicentes cum
« Matathia : « Propicius sit nobis Deus, » ab obedien-
« cia totali ipsius Benedicti, de cujus adversario hic
« mentionem non facimus, cum nusquam sibi obedi-
« verimus, sicut nec obedire voiumus, nec debemus ;
« nos, Ecclesia, clerus et populus regni nostri ac
« Dalphinatus, de predictorum vocatorum consiho
« assensu recedimus, nunciamusque auctoritate pre-
« sencium recessisse, volentes inter cetera quod ab
« inde in antea ipsi Benedicto suisque collectoribus et
« ahis officiariis quibuscumque, sive eciam complici-
« bus, fautoribus et sequacibus ac procuratoribus
« eorumdem, nullus cujuscumque condicionis fuerit
« proventibus et emolumentis ecclesiasticis, quocum-
« que et ex quacumque causa solvere aut respondere
« presumat, eciam occurrentibus vacacionum casibus
« assumantur qui ad prelaturas, dignitates et aha be-
« neficia electiva per electionem, ceteris eciam bene-
« ficiis provideatur per collationem eorum ad quos
« hujusmodi electio et collatio spectant quomodohbet
1398] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 153
« seu eciam spectabunt, adhibitis ad hoc sollemnitati-
« bus et aliis soHtis ac eciam opportunis.
« De beneficiis vero compHcium, fautorumet sequa-
« cium predictorum per ordinarios provideatur debite,
« vel ahis ea concedantur in commendam personis
« ydoneis, ahenatione bonorum immobihum etprecio-
« sorum mobihum eis singuhs interdicta, regenda et
« ministranda, donec ahter canonice sit provisum.
« Districtius inhibentes universis et singuhs subditis
« nostris et incolis regni et Dalphinatus predictorum,
« tam ecciesiasticis quam secularibus , quacumque
« eciam pontificah dignitate, vel quovis aho titulo seu
« nomine censeantur, ne prefato Benedicto ejusque
« sequacibus ac officiariis et auditoribus seu justicia-
« riis quibushbet obedire quomodohbet, aut contra
« tenorem presencium aliquid attemptare presumant,
« si penas graves nostra et Ecclesie eis auctoritate
« infhgendas cupiunt non subire.
« Et insuper mandamus, earumdem presencium
« auctoritate, universis et singuiis justiciariis et offi-
« ciahbus nostris infra limites predictos constitutis, ac
« eorum cuihbet, quatinus servato tenore presencium,
« prout ad quemhbet eorum pertinebit, quecumque
« hiis deprehenderint ac noverint ahquatenus con-
« traire, taliter puniant, quod cedat ceteris in exem-
« plum. Datum Parisius sub nostri sigiih testimonio
« hiis appensi, die xxvij mensis juhi , anno Domini
« M° CCC° Lxxxxvnf, regni vero nostri xviij". »
Deinde magister Tristrandus de Bosco^ et Robertus
1. Tristari clu Bois, prevot de Teglise d'Arras, cunseiller au
parlement.
154 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1398
Cordigeri, magistri requestarum de hospicio regis*,
abeuntes Avinionem cum dicto processu missi ex parte
regis circa festum Sancti Bartholomei ejusdem anni,
venerunt ad Villamnovam juxta Avinionem : qui a car-
dinalibus et sindicis et burgensibus ac habitantibus
Avinioni reverenter suscepti-, divisim eisdem dictam
exposuerunt substractionem, primo scihcet cardinah-
bus ac subsequenter ahis prenominatis ; assignataque
est dies qua responsuri essent an Francorum subtrac-
tioni jungerentur aut Benedicto, tunc Summo Pontifici,
adhererent.
Cardinales, post plures consultationes factasin domo
Gartusiencium de Villanova, tandem dehberaverunt
Francorum subtractionem tenere^, et mandati sunt
sindices et ceteri prefati adhuc ignorantes conclusio-
nem cardinahum, veneruntque ad Vihamnovam in statu
nobih et decoro apparatu. Hu bono consiho comitati,
super predictis interrogati, responderunt Papam suum
fore dominum naturalem quem sine ratione convin-
1 . Robert Cordelier mourut, d'apres Baluze ( Vits Paparum Ave-
nionensium, t. II, col. H29;, au mois de mars 1401, d'une facon
tragique. II ne faut pas le confondre avec Gordelier de Gireme,
maitre de Tecurie de Charles VI, lequel s'appelait Philippe de
Gireme, dit Gordelier.
2. La lettre que les cardinaux adresserent a Gharles VI apres
reception de ses envoyes flettre datee de Villeneuve, le 17 sep-
tembre) a ete imprimee par D'Achery, Spicilegium, t. I, p. 799
(Baluze, Vitss Paparutn Avenionensium, t. U, col. 1131). Les agents
de Gharles VI avaient publie la soustraction d'obedience le
!«•■ septembre a Villeneuve.
3. « L'an m cgc mi^xxviii, lo jorn xv de setembre, salhiron
« tresque totz los cardenals d'Avinho, eseptat dos otres que rema-
« ron an Papa Benezeg d'enfra palais e tantost li fon ostada
« Tobediensa. » [Journal de Bertrand Boysset, fonds franc. 5728,
fol. 30 ro.)
1398] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 155
cendi dimittere non valebant, nisi culpabili traditione
reprehendi seu diffamari vellent et quod, audita collegii
cardinalium responsione, responderent prout fuerit
racionis et sibi visum fuerit expedire; expressaque
eisdem cardinalium opinione, convincti sunf^.
Tunc temporis Papa magnam hominum armorum
provisionem congregavit in palacio usque ad nume-
rum ccc'"™ quinquaginta et amplius. Porro die qua
sindices suum dederunt responsum, Papa circa vespe-
rum nisus est capere parvum palacium per Cathala-
nenses et Arragonenses ; sed sindices jam ibidem
dominum Petrum Caudun capitaneum posuerant cum
circiter hominibus armorum xl et victuaHum copia
sufficienti.
Papa quoque cernens quod ipsum locum precibus
aut virtute minime valeret acquirere, nocte subse-
quenti fecit capi grossam turrem pontis ac victuahbus
muniri ; combusseruntque pontem in nocte precedente
festum sequens Sancte Crucis ejusdem anni^, tenue-
runtque turrem fere trium septimanarum spacio, donec
ab obsessoribus tota subcavata est quousque disposi-
tum esset ad ignem supponendum.
Considerato igitur quod turris destructio dampnosa
esset, obsessores tractaverunt cum obsessis, tah pacto
quod obsessis darentur miile franci auri et batellus ad
egrediendum per Rodanum et quod eorum capitaneus,
cum duobus suis nepotibus et victualibus que ibi erant,
salvo conductu possent ire ad palacium^. Hiis condi-
1. Gf. Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove, t. XVI, p. 128,
dont la relation du siege d'Avignon est sans aucun interet.
2. G'est-a-dire la nuit du 13 au 14 septembre.
3. Cf. Baluze, Vitx Paparum Avenionensium, t. II, col. 1124.
156 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1398
cionibus observatis, reddiderunt turrem, quoniam
ipsis testantibus in ejusdem turris captione, Papa illis
succurrere promisit infra xv°™ dies : quod tamen non
fecit.
Denique homines Pape nisi sunt capere campanile
cathedralis ecclesie Nostre Domine de Donis per tur-
rem altam que est in cornu palacii versus dictam eccle-
siam; cumque jam quasi decem homines intrassent
cum armis et garnisionibus de palacio, illi de villa vi
armorum campanile, expulsis qui erant infra, conqui-
sierunt. Ex hoc Papa et qui erant in palacio indignati,
nocte sequenti in multa loca civitatis ignem grecum
immiserunt ; qui, quia ab antiquo reconditus in pala-
cio fuerat, vigore plurimum diminutus rarum causa-
bat incendium, ita ut ex vicenis jactibus, vix unica
resultaret combustio.
Dcinde illi de villa super hiis indignati per teraschas
ecclesie Beate Marie supradicte ignem posuerunt in
lignis ad comburendum aptatis pro Papa et ejus pro-
visione, que penitus exusta sunt^. Porro qui erant in
campanili fecerunt propugnacula lignea coriis velata
ad impugnandum et resistendum contra illos de pala-
cio. Ex utraque enim parte mittebantur lapides et
sagitte in instrumentis ad hoc proiciendum aptis.
Ceterum illi de palacio quasi per vij'^"" septimanas
diversis instrumentis jugiter mittebant sagitas, conti-
nuantes emissionem ignis urentis cum tisionibus accen-
sis, de quibus cedem non modicam et dampnum maxi-
mum in villa fecerunt. Interim iUi de villa erexerunt
1. « Item meron fuoc en lo lenhier del Papa, que era justa la
« torre de Trulhas, e duret lo fuoc tres jorns e quatre nuegz »
[Journal de Bertrand Boysset, fonds franc. 5728, fol. 30 r").
1398] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 157
ingenia contra diversa loca palacii quibus maximi pon-
deris lapidibus muros palacii confregerunt in locis
plurimis ac turpiter dampnificaverunt. Hac durante
guerra, villa sollicitis observabatur vigiliis a domino
cardinali Novicastri vulgariter nuncupato^, capitaneo
pro cardinalibus et communitate ville, qui mortuus
est ante finem ejusdem guerre vj'' die octobris sequen-
tis, ac ejus loco cardinalis de Vergeio vulgariter dic-
tus^ stabilitus est.
Post longum tempus, factis induciis viij° dierum,
cum cardinales de Pampilona'^, de Sancto Adriano^ et
de Bayo^ venissent de palacio ad turrem hospicii de
Murolio^ ad habendum colloquiurn cumtribus cardina-
libus de coUegio, die sabbati infra inducias^, illi de
palacio confregerunt easdem inducias occidendo quos-
dam de villa qui sub umbra treugarum inhesitanter
mercabantur in locis consuetis^.
1. Jean, de la maison de Neufchatel en Bourgogne, eveque
d'Ostie, mort suivant d'autres le 4 octobre 1398.
2. Guiliaume de Vergy, cardinal du titre de Sainte-Gecile.
3. Martin Salva, eveque de Pampelune, cardinal du titre de
Saint-Laurent in Lucina.
4. Boniface Amanali, le meme que le personnage designe d'une
facon assez vague par le Religieux de Saint-Denys (t. II, p. 682)
en ces termes : « et alter vocatus Bonifacius. » II mourut en
Tannee 1398 et le Religieux ajoute qu'il mourut de faim, ce qui
est faux (Baluze, Vitx Paparum Avenionensium, t. II, col. H29).
5. Pierre Blavi ou Blain, cardinal-diacre de Saint-Ange (Len-
fant, Hisloire du concile de Pise, t. I, livre III, p. 168). Cest le
meme personnage qu'un texte publie par Baluze {Vitx Paparum
Avenionensium, t. II, col. 1124) designe sous le nom de Boyll.
6. L'h6tel de Jean de Murol, cardinal de Saint-Gyriaque.
7. Gette treve avait ete consentie pour permettre aux ambas-
sadeurs d'Arragon d'alier traiter a Paris avec des representants
des deux partis.
8. Deux jours apres, la treve fut rompue par 500 gens d'armes
158 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1398
Hujus causa, commota est omnis communitas ville
atque cardinales prefiati qui de palacio exierant, capti
et detenti sunt a marescallis capitanei, quorum unus
vocabatur Petrus Baleson et alter Buchicaldus junior,
frater marescalli Francie Buchicaldi ^. Ducti suntautem
cardinales de Pampilona et de Sancto Adriano in quod-
dam castellum in Provincia quod vocatur Borbonium^,
alterque remansit in turre de Muroho : omnes usque
ad hujus guerre consummationem prisionarii perman-
serunt.
Preterea ante principium hujus guerre, quasi per
semiannum communitates civitatum et villarum de
Provincia obsederunt castellum de Baux^, quod tene-
bant homines domini Raymundi de Turonia^ (sic) ac
concluserant omnes districtus passagiorum, eosque
circumvallaverant optimis propugnacuhs.
Tempore vero predicte guerre, prenominatus Ray-
mundus cum septingentis lanceis appuht ad quoddam
qui se repandirent partout en criant : « Viva lo Papa Benezeg »
(Bibl. nat., fonds franc. 5728, fol. 31 r»).
1. Peut-etre Pedro de Velasco. Cest bien Boucicaut, frere du
marechal, qui assiegea Benoit XIII, et non le marechal lui-
meme, comme dit Froissart (ed. Kervyn de Lettenhove, t. XVI,
p. 121 et 125). Gf. Journal de B. Boysset, Bibl. nat., fonds
franc. 5728, fol. 30 v».
2. Boulbon, Bouches-du-Rhone, arr. d'Arles, cant. de Taras-
con (Gf. Bertrand Boysset, Bibl. nat., fonds franc. 5728, fol. 30 v°).
3. Les Baux, Bouches-du-Rhone, arr. d'Arles, cant. de Saint-
Remy.
4. Raymond de Turenne. Sur ce remuant personnage, voir en
particulier le Journal de Jean Le Fevre et un curieux article de
M. Valois, intitule Raymond de Turenne et les papes d'Avignon
{Annuaire-Bulletin de la Societede V Histoire de France, annee 1889,
p. 215).
1398] CHROXOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 159
castellum vocatum Bays supra Bays', non longe ab
urbe Vivariensi, tam pro auxiliando Papam, qui eidem
miserat suam absolutionem cum maxima auri summa
monetata, quam ad effugandam obsidionem de Baux;
et putans transire Rodanum, non potuit, quoniam
principes qui erant trans fluvium in Imperio, valde
potentes erant : videlicet princeps de Tharenta, frater
Ludovici, regis Sicilie, comes Valentinesii, episcopus
de Valencia-, gubernator Dalphinatus^ et plures ahi.
Insuper magister portuum Francie in Lingua Occi-
tana fecit omne navigium quod erat super Rodanum
a Lugduno transvehi in Avinionem ac inhibuerat Lug-
dunensibus ne quemquam per ibi descendere permit-
terent. Hiis enim rationibus, dominus Raymundus nec
sui potuerunt reperire passagium. lUo tunc misse sunt
tres galee hominibus armorum munite, que per Ysa-
ram^ descenderunt in Rodanum et appulerunt de
nocte supra homines Raymundi et ex eis multos occi-
derunt ac subverserunt. Dominus vero Raimundus et
1. Baix, Ardeche, arr. de Privas, cant. de Ghomerac. Ge cha-
teau est cite dans un role d'articles relatifs a un traite entre le
pape, l'eveque de Valence, le comte de Valentinois d'une part et
Raymond de Turenne d'autre part, comme appartenant alors, en
1392, « a la contesse majour de Valentinois » (Baluze, Vitx Papa-
rum Aveniomnsium, t. 11, col. 1065).
2. Jean de Poitiers.
3. Jacques de Montmor.
4. Llsere. Je n'ai rien trouve qui fut relatif a cet episode.
Peut-etre y a-t-il la une confusion avec des faits qu'il faudrait
rapporter a Tannee 1392? (N. Valois, Raijmond de Turenne et les
papes d'Avignon, Annuaire-Bulletin de la Societi de Vliistoire de
France, annee 1889, p. 227 et suiv.) Mais j'en doute. En tout
cas, le recit de la Chronographia est emprunte a la source ou
ont puise les historiens de Provence {Ibid., p. 250).
160 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1398
qui cum eo erant, sine alia expeditione reversi sunt.
Durante adhuc furore infractionis treugarum, du-
centi homines armorum intraverunt per quemdam
raeatum quo feces alte coquine Pape palacii deflue-
bant in quamdam clausuram, ubi erat magna scala
directa contra muros palacii, ut per eam assultus pre-
berent ilhs de paiacio; ordinatumque erat ut multi
homines armorum accenderent duas portas palacii
majores ac succurrerent ilhs qui per coquinam impu-
gnaturi erant iUos de palacio ' .
Porro dicti homines armorum ferventer ascenden-
tes supra scalam ruperunt eam inferius : unde multi
ex eis ceciderunt. Nichilominus l" homines qui poten-
ter debellabant illos de palacio, percipientes scale
fracturam et quod nulh secum ascendere valerent,
sperantes de succursu portarum, ut dictum est, des-
cenderunt unasimul de plateis aUis palacii in curiam
inferiorem, ubi sine mora obsessi sunt ab illis de
palacio qui evigilati fuerant ex fragore dicte scale,
sic quod ordinati ad portas comburendum, nuUum
habere accessum potuerunt. Ea propter dicti homines
armorum de curia bassa, ut vitam suam salvarent,
ingressi sunt magnum palacium audiencie causarum,
1. 26 octobre 1398. — Le texte publie par Baluze {Vitx Papa^
rum Avenionensium, t. II, col. 1125) dit que le maitre des ports
et « Ricardus miles, socius Bussicaldi, et alii fere lx homines
« armorum » furent faits prisonniers. Le Journal de Bertrand
Boysset raconte cet episode en ces termes : « Item l'endeman
« siguent (apres la capture des cardinaux de Pampelune et de
« Saint-Adrien) xl dels milhos homes e plus notables que fosan
« ad guages del colege e de la sieutat si meron a minar lo paiais
« et acomenseron la mina d'enfra la gleisa de Noslra Dona de
« Doms, ...» (Bibl. nat., fonds franc. 5728, fol. 30 v»).
1398J CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 161
ubi capti sunt. Porro ex lapidibus ponderosis occisi
sunt dominus Ludovicus de Laniaco et duo alii milites
famosi.
Quo facto, guerra ferocior quam ante inter illos de
villa et de palacio surrexit; nam illi de villa ceperunt
subcavare turrem quadratam que est in Qornu alte
curie palacii. Tunc iili de palacio suffoderunt contra
eos ac laminibus ferreis ardentibus ignem contra
eos anteponentes, multos igne sufifocaverunt. Ibi enim
factus est miles Robertus Cordigeri supranominalus.
Porro turris inde non est impejorata quoniam supra
ruppem durissimam situata erat nec eciam ex quarta
parte erat subcavata; in qua siquidem turri illi de
palacio posuerant dictos milites de Francia cum cete-
ris prisionariis, ut illi de villa formidarent amplius
subcavare.
Habebant autem illi de palacio campanam quam
pulsabant hora qua ingenia de villa parata erant ad
lapides emittendos, ut ab eorum jactibus singuli se
servarent amplius. Hac guerra nundum finita, illi de
villa jactibus lapidum confregerunt magnam partem
alti spaciatorii quod vulgariter ghalerie dicitur, quod
gardinum Pape circumcludebat, in cujus termino erat
studium Pape, ac multas formulas vitrearum et tecta
aularum dilaceraverunt.
Illi vero de palacio contra illos de villa lapides loco-
rum fractorum jaciebant, ligna autem tectorum incen-
debant pro suis necessariis quia ligna eorum combus-
tilia combusta fuerant ' .
Eo tempore applicuerunt super Rodanum xviij'' galee
1. Gette particularite est egalement rapportee par le Religieux
de Saint-Denys (t. II, p. 654).
HI 11
162 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1398-1399
hominum armorum de Arragonia et Cathalonia, quo-
rum capitaneus erat nepos Pape, qui putabant venisse
ad tempus competens, ut Papam in suam patriam
conducerent ' . Habebant enim in suis vexilhs Ghris-
tum crucifixum depictum et ymaginem beate Marie
Virginis, tanquam contra Infideles et fidei inimicos
certaturi. Eo tunc tanta orta est mortahtas in dictis
galeis, quod media pars eorum in aquam projecta est.
Eo tempore nepos Pape predictus, cum suo consiho
pluries habuit colloquium cum ambaxiatoribus Francie
et quibusdam cardinaUbus apud Belhcadrum. Tandem
vero ipsi Arragonienses fortitudinem Avinionensium
considerantes, confusi ad partes suas redierunt^.
Tunc temporis pons Avinioni firmatus est hgneis
propugnacuhs^.
1. « Gum certo apparatu galearum, » ecrit avec peu de preci-
sion l'auteur d'une relation publiee par Baluze {Vitse Paparum
Avenionensium, t. II, col. 1125). — « Item los amixs del Papa
« feron gran armada de galeias e de gens d'armas por anar con-
« tra la sieutat d^A-vinhon... et partiron d'Aragon lo jornpremier
« de desembre i'an que sus, e foron davant la sieutat d'Arle a
« X de jouoier et aqui demoreron tro xxv de jonoier... Item par-
« tiron las galeias d'Arle lo jorn xxv de jonoier por anar ves
« Avinhon et eran fustas tant pauquas tant grosas xviij galeias e
« d'autras petitas fustas viij » (Journal de Bertrand Boysset, Bibl.
nat., fonds franc. 5728, fol. 31 v).
2. « Lo jorn xv de febrier... s'enretorneron en lur pais, eseptat
« quatre grosas galeias e una galeota que remaron por atendre
« la resposta del tractament davantdig... » Les quatre galees
partirent elies-memes d'Arles le 3 mars [Journal de Bertrand
Boysset, Bibl. nat., fonds franc. 5728, fol. 32 v»).
3. « Item lo colege e la sieutat d'Avinhon sentent e sabent la
« venguda de las galeias, feron encastelar lopont d'Avinhon... e
« d'una arcada a Tautra grosa cadena que fusta non lo pogues
« pasar. . . » {Journal de Bertrand Boysset, fonds franc. 5728,
fol. 31 vo).
1399 et 1398] CHRONOGR.\PHIA REGUM FRANCORUM. 163
Tempore vero mortalitatis dictorum Arragonen-
sium, in Avinione et patria per girum mirabilis regna-
vit impedimie mortalitas et alie pestilencie : nam
aque fontales et puteales infecte erant et periculose.
Insuper per tres dies ex harene Rodani ebullitione
multus aer condensatus est, ita ut homines \ix pos-
sent exire de domibus suis propter aerem^ ; qui causa
predicta nocius erat oculis.
Ex hac guerra multa evenerunt inconveniencia, sci-
Hcet redemptio castri de Sorgua^ quod tenebant homi-
nes Pape, et aha diversa que sine multa prohxitate
non possent enarrari. Girca vero dominicam in Ramis
Palmarum^ facte sunt inducie, quibus durantibus ilU
de villa cum cardinalibus sollicite observabant ne
Benedictus evaderet ab eis.
Preterea anno prenotato m° CCC° nonagesimo viif ,
intrante augusto^, pridie qua prenominati Arvordie et
Mortuoldie duces pugnare debebant, ambo venerunt
Gonvetrenum. Rex vero Anghe illo die prope urbem
hora prandii venit in quamdam domum pertinentem
Guillelmo Bagod^ militi, et in turre illius domus loca-
tus est. In crastinum vero octo horis pulsantibus,
intraverunt in licias connestabularius et marescallus
Anglie cum omnibus ultramarinis, scilicet comite Sancti
Pauli^, aliisque quamplurimis Gallicis et cum quodam
1. Ne faut-il pas reconnaitre la un coup de mistral?
2. Sorgues-sur-rOuveze, Vaucluse, arr. d'Avignon, cant. de
Bedarrides.
3. 23 mars 1399 (n. st.).
4. La date du combat singulier entre le duc d'Hereford et le
duc de Norfolk fut fixee au 16 septembre 1398 a Coventry.
5. Ou plutot Bagot.
6. Le comte de Saint-Pol n'est pas mentionne dans la Chro-
nicque de la traison et mort de Richart deux (p. 18) a cet endroit.
164 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANGORUM. [1398
Scotico milite, nomine Guillelmo Stoumaerti, qui hujus
causa ibi convenerant.
Et dicta hora transacta, dux Arvordie appellans, in
nobiH statu venit ad licias habens sex equos magnos
coopertos suis armis ; eo quoque pulsante ad barrerias
liciarum et conestabulario ac marescallo ipsum inter-
rogantibus quis esset et quid quereret, respondit :
« Ego sum Henricus de Lincestria, dux Arvordensis,
« qui hic venio ad debellandum Thomam de Monte-
a bradio, ducem Mortuoldie, tamquam falsum tradi-
« torem et infidelem contra Deum et regem regnum-
« que suum, et contra me. »
Hoc audito fecerunt eum intrare, petentes si super
hoc intus vellet intrare ; et eo annuente scutum suum
aptavit, quod erat argento depictum cum una cruce
rubea ad modum scuti sancti Georgii, firmavitque vise-
riam sui bachineti atque signo crucis se munivit.
Deinde lanceam suam petens et accipiens et barreriis
apertis, equitavit juxta hcias usque ante cathedram
suam que erat plumario serico rubeo cooperta ; ibique
de equo suo descendens, ejusdem cathedre sue corti-
nas intravit, inimicum suum expectando.
Rex quoque Anglie interim venit ad Hcias et cum
eo omnes regalis prosapie barones, archiepiscopus
Gantuariensis, nomine Waldanius^, et comes Sancti
Pauli, socerus ejusdem regis, qui eo tunc causa hujus
cum magna festinatione missus fuerat de Francia a
rege Francie, specialiter ut assisteret ex parte ejus
appellanti, sciHcet duci Arvordie, et obnixe rogaret
generum suum regem Richardum ex parte ejus, ut
1. Plus exactement Walter Stuart.
2. Walden.
1398] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 165
non sineret eos in duello pugnare, sicut nec feciti.
Erant eciam cum rege xx^' milia sagitariorum et magna
multitudo hominum armorum.
Eo quoque in quodam scafaldo ascenso, regaliter
aptato et quibusdam inhibicionibus a quodam hiraldo
proclamatis et ab eo deffendente, scilicet duce Mor-
tuoldensi, alta voce, ut moris est, vocato, idem dux
ad barrerias venit, qui a conestabulario et marescallo
interrogatus, conjuratus et intromissus, ad cathedram
suam accessit. Quo ordinato et utriusque cathedre
cortinis ablatis, rex fecit clamare quod ipsi facerent
suum debitum : cumque dux Arvordensis teneret lan-
ceam suam in manibus et sex vel octo passus inces-
sisset contra inimicum suum qui nullum faciebat
signum defensionis, tunc dictum est eis ex parte regis
ut cessarent, malens eos exihare a regno suo Anglie,
quam talem decertationem in eos commisceri.
Contrarie vero opinionis dux Lincastrie erat; nam
dicebat regi : « Ego melius cognosco eos quam vos;
d ambo nichil valent et quantum est de filio meo,
d dico vobis quod ipse vos semel taliter irascetur et
« conturbabit, quod nunquam fuistis tantum iratus
« seu conturbatus. Sinile eos pugnare ex parte Dei et
a mori in duello, nonobstantibus quibuscumque. » Et
rex inquit : « >os dictum filium vestrum, si Deo pla-
« cet, ne nos malum faciat, bene custodiemus-. »
1. Les renseignements curieux relatifs a la mission du comte
de Saint-Pol aupres de Richard 11 ne se trouvent qu'ici. Gf.
Chronicque de la traison et mort de Richart deux, p. 153, note 1
in fine. — Le baron Kervyn de Lettenhove a publie dans son edi-
tion de Froissart (t. XVI, p. SO'?) les instructions donnees par
Charles VI a Nicolas Paynei, envoye aupres de Richard U pour
le meme objet.
2. Cette intervention du duc de Lancastre n'est pas mentionnee
166 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1398
Gonsilio itaque patruorum suorum Lincastrie, qui ali-
ter facere non potuit, Eboraci et aliorum de consilio
regali, sententia regis dux Arvordensis exulatus est a
regno per decennium sub pena suspcnsionis et deca-
pitationis ; alter vero perpetuo exulatus est.
Quibus ita gestis, rex abiit ad suum castrum de
Windezores, misitque inde ducem Sudriensem cum
xx" milibus pugnatorum in Hiberniam contra Hiber-
nienses rebellionem machinantes, cum intensione
eum postea insequendi. Ibi namque prefati duo exules
ad regem accedentes, ab eo licencia petita et obtenta,
recesserunt : primus, scilicet Arvordensis exulaturus
in Franciam transfretavit ; dux vero Mortuoldensis
Almaniam petiit et inde, causa orationis Jherosoli-
mam adivit, qui non multum post, dum inde redi-
ret, Venecias gravi infirmitate detentus, ab hac luce
migravit.
Porro dux Arvordie a Karolo, rege Francie et opti-
matibus suis honorifice receptus, remansit tam Pari-
sius quam Meldis et ahbi, ad expensas ejusdem Karoli
regis, quasi spacio unius anni. Interim pater ejus, dux
Lincastrensis, Johannes, cognomento de Gandavo,
princeps strenuus et probitate clarus in Anglia, obiit^ ;
ducatum cujus rex Anghe, nepos ejus, saisivit.
Eodem anno scilicet millesimo CCG° nonagesimo \in°,
intrante Quadragesima, rege Boemie et Almanie cum
duce Missenensi^ pluribusque baronibus suis et aliis
in suo ducatu de Luxemburgo existente, rex Francie
dans la Chronicque de la traison et mort de Richart deux. Le Religieux
de Saint-Denys (t. II, p. 672) prete au duc un langage precis^-
ment inverse de celui qu'il tient ici.
i. Le duc de Lancastre mourut le 2 fevrier 1399 (n. st.).
2. Ou plutot le marquis de Meissen.
1398] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 167
de Parisius perrexit Remis* cum rege Navarre et
ducibus Biturie, Aurelianensis et Borbonie et aliis
quamplurimis, duce Burgundie apud Gandavum exis-
tente unacum filio suo, nuper de Turquia reverso,
quem duxerat ad Flamingos ad eorum requestam, seu
causa questus, ut fertur a quibusdam-.
Tunc venit Remis prefatus rex Boemie electus
Imperii cum suis, et ei obviam dux Aurelianensis exiit
usque ad pontem de Montesone^. Jam autem eo Remis
appropinquante , rex Francie et rex Navarre cum
prefatis ducibus exierunt obviam, intrantibusque ipsis
omnibus in civitatem, rex Boemie erat in medio^,
rege Francie a dextris et rege Navarre a sinistris ejus
incedentibus; locatusque est in monasterio Sancti
Remigii et sui omnes circumcirca locati sunt. Rex
vero Francie in palacio erat locatus. Facto quoque
inter eos colloquio una parte xl™®, remeavit ille elec-
tus Imperii, prefatus rex Boemie, via qua venerat, in
Almaniam, et reges Francie et Navarre cum prefatis
ducibus in Franciam\
1. Gharles VI entra a Reims le 22 mars 1398 (n. st,).
2. En effet, les Itineraires de Philippe le Hardi et de Jean Sans-
Peur, ducs de Bourgogne, publies par M, E. Petit, signalent la pre-
sence du duc de Bourgogne en Flandre depuis la fin dedecembre
1397 jusqu'au mois de mai 1398 (n. st.) (p. 269 a 274). Le 22 mars
notamment, le comte de Nevers vint retrouver son pere a Gand.
3. II est probable qu'il faut traduire ce nom par « le pont de
Mouzon » et non par « Pont-a-Mousson » (Meurthe-et-Moselle,
arr. de Nancy, chef-lieu de cant.i.
4. Le roi des Romains, Wenceslas, arriva le 31 mars a Reims.
Le duc d'Orleans, qui avait ete au-devant de lui jusqu'a Mouzon,
Tavait amene en passant par Epernay (E. Jarry, la Vie politique
de Louis de France, duc dOrleans, p. 202).
5. Robert, electeur palatin, avait fait son possible pour detour-
168 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1399
Anno sequenti, scilicet M°CCC° nonagesimo nono,
circa mensem maii*, venit Parisius imperator Gons-
tantinopolitanus, nomlne Manuei Paleologus, in magno
Grecorum suorum comitatu, ut haberet succursum a
rege Francie contra Baizacum, dominum ac regem
Turquorum potentissimum, qui super Christianos fere
totam Greciam, Bulgariam, regnum Bossenense et
partem Hungarie acquisierat vi armorum. Huic rex
Francie obviam exiit cum ducibus avuncuhs et fratre
suis et aliis quamplurimis, eumque honorifice recepit
ac pro ejus adventu magnum convivium in suo palacio
Parisius fecit~.
Quo anno, scilicet m° gcc° nonagesimo ix"°, rex An-
ghe Richardus, magnum congregans exercitum contra
Hibernienses rebellionem meditantes, ut dictum est,
in navium multitudine copiosa per nequam consilium
properavit, rehctis Edmundo, patruo suo, duce Ebo-
racensi, pro regimine regni et sui locumtenente, mar-
quisio Dorsestrie^ maris admiraldo, sibi post adjura-
tis et dimissis totius regni precipuis consihariis
iiij°'' mihtibus, scihcet Guillelmo Scrop, thesaurario,
Johanne de Boissiaco^, Thoma Griene^ et Guillelmo
Bagod, eidem Guillelmo Scroup, speciahter cum duce
Eboracensi, regine, consortis sue, gubernacula atque
curam committens.
ner Wenceslas d'accepter cette entrevue (D. D. Martene et
Durand, Thesaurus anecdotorum, t. II, p. 1172 et 1177).
1. L'empereur fit soa entree a Paris le 3 juiii 1400 {Ohronique
du Religieux de Saint-Denys, t. II, p. 754).
2. Ihid., p. 756.
3. Marquis de Dorset.
4. John Bussy.
5. Thomas Green.
1399] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 169
Eo quoque in Hibernia cum exercilu existente, pre-
fatus dux Henrricus a regno Gallie, ubi fere per an-
num exulaverat in sumptibus regiis, ut dictum
est supra, mense julio\ anno supradicto a Karolo,
rege Francorum et Francis licenciatus atque granditer
encheniatus, egreditur propter mortem patris sui, in
Angliam reversurus et cum domino suo, prefato rege
Richardo, ut dicebat, de hiis que ad pacem sunt,
Domino permittente, tractaturus.
Qui cum in Anglicanum litus applicuisset, hujus
regis, domini sui, metu deterso, concomitantibus eum
juvene comite Arondelli-, Thoma archiepiscopo, pa-
truo ejus, ut dictum est, deposito et exulato, statim
ducatum patris sui noviter defuncti, habitatoribus sibi
sponte assencientibus, auxiliantibus eum duce Ebora-
censi, Ibcumtenente regis Richardi, marquisio Dor-
cestrie, admiraldo, postpositis eorum juramentis,
comite de Nothumbreland et filio ejus, Henrico de
Persiaco atque comite de Westmarielande , manum
regis infringendo saisivit.
Hiis omnibus unasimul venientibus ante villam
Brestodii^, iiij" consiliarii regis predicti in ea sibi resis-
tere nitentes, frustrati sunt, quia, villa sponte reddita,
capti suntet simul decollati, excepto Guillelmo Bagod,
qui nichilominus modicum post decoUatus est. Trium
vero primorum capita Londoniam sunt delata et ex
parte dicti Henrrici novi ducis Lincestrie in calato albo
1. La Chronicque de la traison et mort de Richarl deux (p. 33) fixe
au mois d'aout le debarquement du duc ; en realite, et comme le
dit notre texte, il aborda le 22 juillet a Ravenspurn llbid., p. 291).
2. Sur le jeune Thomas d'Arundel, \oir B. Williams, Chro-
nicque de la traison et mort de Richart deux, p. 160, note in fine.
3. Bristol.
170 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1399
majori scabinis, consulibus atque communitati pre-
sentata, requirens eis ut sibi pactum inirent et auxilium
conferrent. Quod quidem annuerunt ei animo libenti
quia regem dominum suum habebant jam exosum,
quoniam quamdam exhactionem per modum subsidii
nuper imposuerat super eos et ahos de regno ejus, et
eam regahter exigebat ab uniuscujusque capite ac
fecerat, ut dicebant, sigiha quarumdam bonarum vil-
larum seu earumdem burgencium pergamenis non
scriptis apponi.
Gum igitur invasio ejusdem Henrrici regi Richardo
nunciata fuisset, omni remoto dilationis obstaculo, de
Hibernia in Angham transfretavit et in Wahiam apph-
cans, ad castrum quod dicitur Elstam^ pervenit. Ibi
namque dictum Henrricum novum ducem Lincastrie
in ejus perniciem aperte machinantem cum maxima
parte nobihum, qui jam eum rehquerant et dicto duci
favebant et omnium communitatum fere totius regni
Anghci obviam mox habuit, qui eum de facto cepit et
adduxit Londoniis^ ac in turre ejusdem urbis incarce-
ravit paucis Anglicis qui secum remanserant occisis et
Francis, scihcet Petro de Graone et Anthonio, fiho
ejus, militibus, cum quibusdam ahis a communiis
depredatis et omnibus rebus suis spohatis^.
Postea namque, videhcet prima die octobris ejus-
dem anni prefati, proprii domini detentores, scihcet
dux Henrricus, major et scabini Londoniarum cum
1. Eltham.
2. 3 septembre 1399.
3. La Chronicque de la trdison et mort de Richart deux ne fait
nuUe allusion a Pierre de Craon ni a son fils; d'apres elle Pierre
de Graon etait dans le parti du duc d'Hereford {Ibid., p, 290).
1399] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 171
principalioribus nobilium, cleri et populi fere totius
Anglie ad dictam turrem accesserunt et ante regem
dominum suum stantes, accusaverunt eum multis cri-
minibus propter que non solum de regalis celsitudinis
solio esset deponendus, sed merito crudeli morte plec-
tendus. Qui animo deficiens, ut dicitur, omni regie
dignitati magestatique et corone necnon et dominio in
prumptu resignavit, sicut patet per ejusdem litteras
quas Anglici ostendunt , formam que sequitur conti-
nentes :
fi In nomine Domini amen^. Richardus Dei gracia
« rex Anglie et Francie et dominus Hibernie, omnes
« dictorum regnorum et dominiorum archiepiscopos,
« episcopos et ahos quoscumque ecciesiarum secula-
« rium vel regularium prelatos cujuscumque gradus,
« dignitatis, status seu condicionis existant, ducesque,
« marchiones, comites, barones, milites, vassallos et
« vavassores meos et hgiosos homines quoscumque
« ecclesiasticos vel seculares, quocumque nomine cen-
« seantura juramentofidelitatis et homagii et ahis qui-
« buscumque michi factis, omnique vincuio ligancie
« regahs ac dominii, quibuscumque michi obligati fue-
« rant vel sint vel alias quomodoHbet astricti absolvo,
« et eos et eorum heredes et successores in perpetuum
« ab eisdem obligationibus et juramentis et aliis qui-
« buscumque relaxo, libero et quito et liberos, quittos
« et immunes, quantum ad personam meam attinet,
1. Botuli Parlamenti) t. III, p. 416, et Froissart, ed. Kervyn de
Lettenhove, t. XVI, p. 355. La Chronicque de la traison et mort
de Richart deux ne donne pas le texte de rabdication ; celui que
donne la Chronographia, a part quelques variantes sans aucune
importance, est conforme a roriginal.
472 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1399
<t dimitto ad omnem juris effectum qui ex premissis
« sequi poterit seu aliquo premissorum, omnique
« regie dignitati ac majestati et corone, necnon et
« dominio et potestati dictorum regnorum et dominii,
« alliisque dominiis et possessionibus meis seu michi
« quomodolibet competentibus quibuscumque, quo-
« cumque nomine censeantur, infra regna et dominia
« predicta et alibi ubilibet constitutis omnique juri et
« colori juris ac titulo, possessioni et dominio que un-
« quam habui, habeo, seu quovismodo habere potero in
« eisdem seu eorum aliquo, vel ad ea cum suis juribus
« et pertinenciis universis seu dependentibus quahter-
« cumque ab eisdem vel eorum aliquo, necnon et
« regimini, gubernationi et administrationi in eisdem
fi regnis et dominiis michi competentibus seu compe-
« tituris nominique et honori ac regalie et celsitudini
« regiis pure, sponte, simpliciter et absolute meiiori-
« bus modis, via et forma quibus potero, in hiis scrip-
« tis renuncio et ea in totum resigno, ac re et verbo
« dimitto, et eisdem cedo, et ab eisdem recedo in per-
« petuum, salvis successoribus meis regibus Anghe
« in regnis et dominiis et ceteris omnibus premissis
fi juribus in eisdem seu eorum ahquo competentibus
< et competituris quibuscumque, meque ad regimen
fi et gubernationem dictorum regnorum et dominio-
« rum cum suis pertinenciis universis fateor, reco-
« gnosco, reputo et ex certa sciencia veraciter judico
« fuisse et esse insufficientem penitus et inutiiem ac
« propter mea demerita notoria non immerito depo-
« nendum. Et juro ad hec sancta Dei Ewangelia per
« me corporaliter tacta, quod nunquam premissis
« renuntiationi, resignationi et concessioni contrave-
1399] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 173
« niam seu ea quomodolibet impugnabo facto vel
« verbo, per me vel per alium seu alios, seu contra-
tt venire vel impugnare permittam, quantum in me
« est, publice vel occulte, sed easdem resignationem,
« renuntiationem, dimissionem et concessionem in
« perpetuum ratas et gratas habeo et firmiter tenebo
« et observabo in toto et qualibet sui parte. Sic me
« Deus adjuvet et hec sancta Dei Ewangelia, presen-
« tibus, etc. B
Quidam vero dicunt quod cum dux iste Henrricus
et duces Eboracensis et Albemelle, pater et fihus,
comes ArondelU et ceteri venientes ad dictam turrem
stetissent coram rege Richardo, idem rex furore ma-
gno repletus, multum conviciatus est eis, potissime
patruo suo, duci Eboracensi, et filio ejus, eos pluries
apellando infideles contra Deum et se ipsum, atque
falsos proditores ; et quod postquam dixit eis quomodo
rege Edowardo avo et immediate predecessore suo
in sua ultima voluntate declarante, filiisque suis duci-
bus Lincestrie, Eboracensi et Glaudiocestrie et aliis
prosapie regalis assencientibus, cum omni clero et
populo in regem AngUe fuerit coronatus, et xxij°^ an-
nos regnasset pacifice super eos, non solum ipsi in
eum, proprium suum regem et dominum, temerarie
manus injecerunt sed eum diro carceri mancipaverunt,
clare sibi constabat quod ipsi omnes inique agentes
erga eum, erant pessimi traditores; et hoc probaret
in duello, petens admitti ad pugnandum in stadio per
se solum contra iiij'"^ fortissimos eorum, jactando va-
dium suum in terram ; et quod sibi nemine respon-
dente, conversus ad Dominum, flendo fecit multos
clamores gemebundos atque miserandos ad Deum et
174 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1399
ad beatam Virginem, matrem ejus, et ad precurso-
rem illius, beatum Johannem Baptistam, auxilium
eorum erga ipsum Dominum nostrum toto cordis
afFectu implorando.
Tandem dux Henrricus fertur ei dixisse : « Mi do-
« mine, non turbemini amplius, sed expectetis si pla-
« cet in dictum diem Parlamenti ex parte ducum,
« comitum, prelatorum et communitatum patrie ins-
« tituti quod incipiet in hac villa in crastinum, Deo
« dante ; » in quo quilibet, causam seu rationem vel
petitionem suam articulariter ostendere poterit. Hec
dicunt quidam.
Porro illa die prima octobris, prefatus dux Henrri-
cus cum omnibus ahis a dicta turre recedens abiit ad
Westmonasterium et ibidem pernoctavit. In crastino
vero, congregatis omnibus ubi erant congregandis et
consedentibus in pleno Parlamento supradicto et solio
justicie ubi sedere solebat more regum predecessorum
suorum rex Richardus, regaliter aptato, sed vacuo,
Thomas de Persiaco in hec verba prorupit : « 0 vos
« omnes audiatis ; ecce Henrricus, dux Lincastrie, rex
« vester Anghe. » Tunc omnes prelati dominique et
communitas Londonie exclamaverunt, dicentes : « Sic,
« sic volumus quod Henrricus de Lincastria sit rex
« noster Anghe et non alter. »
Henrricus autem qui ad ahud non aspirabat, mox
eorum opinioni consenciens abiit, et in eodem soho
justicie, ubi solebat residere rex Richardus, resedit.
Deinde cunctis audientibus, fecit declarari quahter in
Angham advenerat propter profectum regni et popuh
et propter suam hereditatem et quod rex Richardus
indignus erat amphus regio diademate uti : « Quia, »
1399] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 175
inquit^ « diro morti tradidit duos meliores ac nobi-
« liores hominum armdrum totius regni hujus, scilicet
« ducemClaudiocestrie, patruum, et comitem Arondelli,
« cognatum meum. Ulterius forefecit regni heredita-
« tem, quoniam posuit ignem in quamdam villam cam-
« pestrem ; quicunque enim rex tale factum commit-
« tit, coronam regni sui admittere (sic) meretur. Tra-
« diditinsuperregnumin manus iiij^" militum, quorum
« tria capita misi Londoniam et alter ad libitum ves-
« trum est. Deliberate ergo quid hiis suppositis agen-
« dum sit. »
IIH vero de Parlamento responderunt ei quod in
crastinum redderent super hec judicium rectum.
Deinde die crastina , dux Henrricus sedens in solio
regali, cunctis de Parlamento astantibus, per quem-
dam mihtem requisivit ut redderet judicium de rege
Richardo. Quo facto, episcopus Carleonensis^, obtenta
loquendi hcencia, hoc modo affatus est : « Vos omnes
« videte quale judicium reddatis de hoc quod dux hic
« presidens proposuit. Non enim est hic aliquis
« dignus judicare tantum dominum sicut est rex
a noster, qui super nos regnavit xx"ij annorum et
« amplius. Si tamen accidat quod judicio vestro suc-
« cumbat, ad minus reddatur judicium de eo, ipso
« presente, quoniam non est tam perversus aut miser
« homicida quin assistat cum morti condempnatur :
« quantomagis etc.
« Dico ulterius quod dux qui nunc preest magis
« culpabilis est erga regem, quam rex sit erga eum,
1. Chi^onicque de la traison et mort de Richart deux, p. 220, note 1.
2. Garlisle.
176 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1399
« quoniam exulatus a regno per decem annos judi-
« cio patris sui et omnium baronum totius regni
« unacum rege propter discentionem que fuerat
« inter eum et ducem Morluoldie citra terminum
« exilii sui contra voluntatem regis regressus est in
« regnum.
« Dico ultra quod idem dux pessime operatus est
« in quantum in regali solio presumpsit sedere, ubi
« nullus preter regem proprium coronatum hujus regni
« licet sedere. Dico ergo hiis premissis quod debetis
« vocare regem Richardum in presencia Parlamenti
« ad audiendum raciones ejus et ad sciendum si velit
« annuere presenti duci coronam suam, vel non. »
Cumque suis verbis finem dedisset, dux per mares-
callum suum fecit eum capi et duci in carcerem Sancti
Albanii. Quo facto deliberatum est et conclusum per
Londonienses nobilesque et prelatos regni Anghe quod
Johannes de Burdegala, dictus Richardus, rex Anghe,
perpetuo carceri manciparetur, taH conditione quod
quandocunque propter ejus redemptionem insurgeret
congregatio hominum armorum, ipse primo et ante
omnia moreretur, quodque tercia decima die mensis
octobris proximo sequenti dux ipse Henricus in regem
coronaretur.
Tercia vero die Parlamenti, jactata fuerunt in ter-
ram plusquam xl vadia baronum Anghe inter se dis-
cordancium propter falsitatem et traditionem quas sibi
mutuo imponebant. Waldanus eciam archiepiscopus
Gantuariensis a sua sede metropohtana expulsus fuit et
arestatus, Thoma de Arondelio, condam archiepiscopo
1. Saint-Albans.
1399] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORmi. 177
in eadem restituto. Alii quidam episcopi fuerunt tunc
accusati et sedibus suis perturbati.
Hawe', quidam familiarissimus regi Richardo, in
presencia Parlamenti adductus, eoquod de morte ducis
Glaudiocestrie inventus fuit culpabilis, crudelissima
niorte condempnatus est. Postea vero sabbato xj^ die
octobris, ipso duce Henrrico in castello Londoniensi
exeunte in aula ejusdem castelli, plures novos milites
fecit^, scilicet iiij°'' filios, duos fratres suos comites
Arondelli et Stafordie, Guilielmum Butillarii, filium
matertere sue nomine Trompenton et plures alios'^.
Die vero crastina a castello recedens, equitavit per
medium civitatis usque ad Westmonasterium, conco-
mitantibus eum novis militibus et pluribus aliis nobi-
libus. Die sancti Edowardi in crastino, in habitu regah,
de aula Westmonasterii abiit pedes ad cathedralem
ecclesiam Sancti Pauli cum prelatis, nobilibus et aliis
quamplurimis in nobili apparatu; a duobus metropo-
Htanis, Cantuariensi scilicet et Eboracensi, in regem
Anglie est coronatus eo modo quo reges Anglie solent
coronari .
Post hec Richardus rex reprobatus, vigilia Omnium
Sanctorum, summo mane a Londonia educitur et deri-
sorie ad quodam castellum in forti manu ducitur, ubi
juxta Parlamenti sentenciam custodie mancipatur.
Deinde sublatis rebus et tesauris episcopi Carleonensis
et Waldanii, nuper archiepiscopi Cantuariensis, et
1 . Hale, suivant la Chronicque de la traison et mort cle Richart II,
p. 73.
2. 11 octobre 1399.
3. Chronicque de la traison et mort de Richart deux, p. xxix et
74 note 2.
ui 12
178 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1399
matris ejus, regisque Richardi et regine, uxoris ejus,
a gentibus novi regis Henrrici, abbas Westmonasterii
petiit prefato regi Henrrico quod sibi traderentur ad
custodiendum pretacti Waldanius archiepiscopus et
episcopus Carleonensis et Magdalenus^ capelianus
condam regis Richardi et sibi facie similhmus, et sub
pena amissionis corporis sui eos optime ac secure cus-
todiret quamdiu sibi placeret, et redderet quociens-
cumque vellet.
Et taii pacto rege sibi annuente, et eos in monas-
terio suo adductos sibi tradente, postmodum accidit
circa xviij^"" diem decembris immediate sequentis anni
prenotati m' ccg' lxxxxix''' quod duces Excestrie,
Sudriensis, comes Hontintonensis , comes Quenti,
Albemalle, comes Rotheland, comitesque Claudioces-
trensis et Saresberiensis et quidam ahus nobiiis baro,
nomine Thomas Blondi^, exeuntes in dicto monasterio
in camera dicti abbatis unacum ipso abbate, archi-
episcopo Cantuariensi, episcopo Carleonensi Magda-
lenoque et magistro Paulo, phisico condam regis
Richardi, ut liberarent regem Richardum ac denuo
regnum sibi restituerent et coronam, contra regem
Henrricum magnam conjurationem fecerunt.
Qua peracta, barones recesserunt tali conventione
quod dominica prima post Circumcisionem Domini
instanti, quilibet cum potestate sua apud Kinston^ que
distat quasi decem leucis a Londonia una simul con-
gregarentur, fingentes se hoc facere ut irent die Epi-
phanie Domini proxime sequenti apud Windesore ad
1. Maudeleyn.
2. Thomas Blount.
3. Kingston. — 4 janvier 1400 (n. st.).
1400] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 179
festum novi regis Henrrici, prout ipsis et ceteris prin-
cipibus de Anglia ab ebdem rege obnixe rogatum ac
injunctum erat.
Intencio eorum erat eo tunc, cum idem rex nichil
tale premeditaret, repente irruere in eum et in filios
ejus; sed aliter longe accidit. Postmodum vero duces
Excestrie et Sudriensis et comitcs Glaudiocestrie et
Saresberiensis et Thomas Blond, die assignata, apud
Kinston convenerunt cum viij° mihbus sagitariis et
tribus mihbus lanceis virorum industrie militaris
expertissimorum, habentes secum Magdalenum, qui,
ut dictum est, quasi omnino specie similis erat
Richardo regi. Et recedentes inde, scripserunt duci
Albemalle, qui erat Londoniis, htteras sigillis eorum
impressas, continentes quatinus ipso die Epiphanie
esset obviam eis apud Goulburgum^
Abierat enim ad patrem suum, ducem Eboracen-
sem, ut pranderet secum illa die : et cum ad mensam
cum dicto patre suo ipse dux Albemalle sedisset et
predictas litteras super mappam ante se posuisset,
mox pater ejus rapuit eas cum ipsas percepisset,
petendo que sint hee littere : quibus ab eo lectis, dixit
filio suo : « 0 nequissime proditor, tu falsus fuisti regi
« Richardo, cognato tuo germano, et modo traditor
« es regis Henrici consobrini tui. Nescis quod fide-
< jussor sum tui corpore et bonis et qualiter me feci
« fortem pro te in pleno Parlamento. Nunc scio vere
« quod me morti tradere desideras : sed per Sanctum
« Georgium, prediligo te quam me patibulo esse
« affixum. »
1. Colnbrook.
180 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1400
Hec dicendo, a mensa confestim surrexit et eas
detulit apud Windesores regi Henrrico, nepoti suo;
sed filius ejus preveniens ad regem Henrricum, inti-
mavit ei conspirationem factam contra eum, in qua se
affuisse confessus est, veniamque obtinuit ab eodem
rege antequam pater ejus veniret ante regem. Gumque
dux Eboracensis veniret ante regem et ei litteras pre-
fatas ostendisset, rex mox abiens Londoniam obviavit
majori de Londonia qui festinanter accurrebat ad eum
ad intimandum ei quod inimici sui erant super cam-
pos cum sex milibus pugnatorum.
Rex ergo, cum esset in Londonia, fecit statim con-
gregari homines armorum usque ad numerum xvj"
vel amplius. Die vero Epiphanie hora meridiana, rex
Henrricus exiit de civitate cum fere quingentis ianceis
et sex" sagittariis, ac ibi quasi spacio trium hora-
rum expectavit donec venerunt comites Arondelli et
Warvicensis, quem velut innocentem, nonobstante
sua confessione ad plenum Hberaverat, et dominus de
Feruastria ' qui primus venit, gerens vexillum civitatis
Londoniensis ac ceteri preparati.
Et rex, ordinatis aciebus suis, misit ducem Albe-
malle comitemque Rotheiand cum iiij°'^ mihbus sagitta-
riis et ducentis lanceis ad speculandum suos inimicos
qui erant quasi xvj"™ leucis distantes. Deinde posuit
pro antegardia marquisum, fratrem suum et dominum
Thomam d^Erpinghen^, suum cambellanum, quos ipse
transmisit per aham viam contra inimicos suos.
Porro dux Albemalle abiit Goulburgum, ubi reperit
1. Walter Fitzwalter.
2. Thomas Erpingham.
1400] CHRONOGR-\PHIA REGUM FRANCORUM. 181
ducem Excestrie, fratrem regis Richardi et alios qui
secum erant et dixit eis quod rex Henrrlcus erat extra
Londoniam quasi cum duobus milibus pugnatorum et
totidem sagittariorum tantummodo. Qui credentesei,
putabant adhuc regem pauciores secum habere quam
ipse dicebat. Tunc proposuerunt pergere in Walliam
vel Excestriam^, quia ibi satis potentes essent ad
debellandum ceteros de Angha.
Dux autem Albemalle finxit se velle mori et vivere
cum eis; illi itaque cum suo exercitu cum transissent
duos pontes de Mideheet^ iiij°' leucis ultra Coulburgum,
apparuerunt eis due antegardie regis Henrrici. Tunc
dux Albemalle videns eas appropinquare, fugit ad eas
clamando : « Fugiunt, fugiunt ! » fingendo se insidias
et assultus fecisse contra eos.
Cujus perfidam traditionem cernentes dux Sudriensis
et qui cum eo erant, illico dux Sudriensis se posuit
ad custodiendum pontem ac rogavit patruum suum,
ducem Excestrie, quatinus secum duceret exercitum
seriose quousque transiret Haler^ et Exuifordiam'^ et
ipse cum melioribus equitibus faceret retrogardiam,
pontisque transitum contra inimicos observaret.
Porro illi de antegardia regis Henrici non ausi sunt
pontes transire propter ducem Sudrienscm qui cum
suis hominibus armorum viriliter passum eis impedivit
per tres dies antequam rex Henrricus adveniret; sci-
toque regis Henrrici adventu, ipse dux Sudriensis cum
sociis suis de nocte egressus est inde ac secum duxit
1. Chester.
2. Maidenhead. — 5 janvier l^iOO (n. st.l.
3. Henley.
4. Oxford.
182 CHRONOGRAPHIA REGUM FR.\NCORUM. [1400
omnes de Midonhet* ad juvandum regem Richardum.
Dux quoque Excestrie, comes Hontintonensis duxit
secum exercitum et omnia victualia ville de Midonhet
jussitdeferri secum, ne rex Henrricus aut hominesejus
ea reperirent.
Dux autem Sudriensisequitavit perextra villamExin-
fordie ac reperit socios suos apud Houdescot ^, indeque
simul abeuntes Sucestriam^ simul locati sunt extra
villam, principes autem cum paucis, proth dolor!
relicto exercitu in campis prope villam, locati sunt in
castellum, scilicet dux Excestrie, dux Sudriensis
patruus et nepos et comites Claudiocestrensis et Sares-
beriensis, Magdalenus et ceteri supranominati. Inter
quos et illos de villa orta est sedicio per quemdam
sagitarium regis Henrrici qui venerat et locatus fuerat
prope prefatos principes.
Nam cum eum suspendi dux Sudriensis conestabu-
lario ville misisset, et hoc facere conestabularius dif-
ferret quousque sciret an illa congregatio hominum
armorum fieret ex voluntate regis Henrrici, in crasti-
num conestabularius cum Lx^ sagitariis venit ad hos-
picium ducis Sudriensis ac arestavit eum ex parte
regis Henrrici, donec locutus fuerit regi Henrrico.
Tunc dux indignatus, dedit ei duas alapas : ex quo
orta est sedicio inter principes et illos de villa, sic
quod illi de villa aggredientes hospicium principum,
multas sagittas emiserunt contra eos ac primo ex
tractu unius sagitte occiderunt ducem Sudriensem,
1. Maidenhead.
2. Woodstock.
3. Circenster.
1400] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 183
comitem de Quento ; comes autem Saresberiensis viri-
liter se deffendens occisus est ab eis.
Porro dux Excestrie et comes Clocestrie, scilicet
dominus Dispensator et Magdalenus videntes infortu-
nium hujusmodi, descenderunt per quamdam fenes-
tram in vicum et posuerunt ignem in tribus vel iiij°'"
domibus ut rustici aggredientes hospicium principum
dimitterent eos et venirent ilhc; videntes autem quia
rustici non curarent de incendio, nec propter hoc
dimitterent hospicium principum, exierunt de villa et
neminem de exercitu invenerunt, quoniam omnes ver-
sus Scociam auffugerant quando viderunt ignem in villa,
estimantes illic advenisse regem Henrricum. Porro
dux Excestrie ascendit super equum et abiit ad Essaox^
ut exiret de regno, dominusque Dispensator abiit ver-
sus Walham in terram suam. Magdalenus vero abiit
versus Scociam.
Nobiles vero qui remanserunt in viHa Sucestrie
post multam resistenciam ab illis de villa capti sunt,
scihcet Thomas Blondi, Benedictus Gheli^ et xxx* alii
tam milites quam armigeri.
Quo facto, illi de villa absciderunt capita ducis
Sudriensis et comitis Saresberiensis qui occisi fuerant,
eisque affixis acuminibus duarum perticarum hoc modo
portaverunt ea Exinfordie ubi erat rex Henrricus,
ducentes secum omnes prisionarios suos quos cum
dictis duobus capitibus atulerunt regi. Tunc rex jussit
ut omnes prisionarii morerentur, excepto quodam
adolescente ex spectabili genere quem militem feccrat
1. Essex.
2. Benaei Sheiley.
184 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [UOO
antequam coronaretur, cui indulsit quidquid offende-
rat contra se. Suspensi autem sunt Thomas Blondi et
Benedictus Cheli mihtes atque vivi ablati de patibulo ;
Tomas quoque, evacuatis budellis suis adhuc vivens et
combustis, decapitatus est et in iiij"'^ partes corpus
ejus divisum est. Benedictus autem decapitatus est et
divisus in iiij°'^ partes. Geteri decapitati vitam finierunt.
Quo facto, rex Henrricus misit ducem Albemalle et
Thomam d'Erpinghen ad insequendum dominum Dis-
pensatorem , comitem Clocestrie , qui captus est ab
eis et decoUatus. Porro dux Excestrie, frater regis
Richardi, veniens in quamdam villam que vocatur
Estaocem^ ubi morabatur comitissa Arvordie doearia,
soror comitis Arondelli qui fuerat Londonie decollatus,
ut dictum est supra, locavit se more solito in quodam
hospicio. Tunc dicta domina agnito ejus adventu, mox
congregatis multis hominibus, fecit eum capi cum
omnibus qui secum erant et in carcerem trudi ; capti
sunt etiam plures milites ejus ac scutiferi per patriam
hac illac fugientes.
Tunc domina scripsit litteras Henrrico regi, qua-
tinus mitteret sibi nepotem suum comitem Aron-
deUi ad faciendam vindictam de morte patris sui.
Tunc rex misit eumdem comitem Arondelli ad pre-
dictam dominam secundum quod postulabat; cum-
que venisset ante dictam dominam, reperit ducem
Excestrie coram ea quem facere mori volebat, astan-
tibus ibi circiter octo milibus rusticis de patria illa,
nec erat ibi quisquam preter comitissam et comitem
Arondelli quin misericordia motus super eum vellet ei
1. Cest en effet dans le comte d'Essex, a Pritewell.
1400] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 185
nocere. Affuit autem quidam qui se presentavit eum
decapitare; cumque jam teneret securim, dux eum
allocutus est in hunc modum : « Heu amice, quid feci
« tibi aut tuis parentibus qui solus inter hos omnes
ct vis me decapitare? » Tunc bourellus, pietate motus,
abiit ante comitissam et cum lacrimis dixit ei quod
pro toto auro mundi non occideret ducem.
Ipsa autem dixit ei quod nisi eum occideret ipse-
met occideretur ; qui pavefactus et dolens, veniens
coram duce, percussit eum de ascia in spatula, tanto
pavore correptus, quod nesciebat eum percutere in
collo. Tunc dux erigens se, rogavit eum quatinus eum
expediret; deinde postquam novies percussit ut prius,
dux iterum dixit ei : a Heu amice, quid facis! Deo
« gracias ! » Tunc de uno cutello gutur ejus abscisum
est et sic animam exalavit. Cujus caput affigi jussit
comes Arondelh in quodam baculo ac defferri secum
Londoniis, necnon duci unum mihtem dicti ducis Exces-
trie, nomine Steptianurn', et bulicularium ejus nuncu-
patum Hugonem Cade, ac xix^ die januarii triumphah-
ter intravit Londoniam cum magno sonitu musicahum
instrumentorum.
Eadem eciam die dux Aibemahe intravit Londoniam
cum capite domini Dispensatoris, comitis Claudioces-
trensis, affixo in quodam baculo et xij prisionariis qui
triumphahter secum adducebantur in duabus quadri-
gis; jussu quoque regis capita supradicta suspensa
sunt in porta pontis Londonie, captivi vero positi sunt
in castello ejusdem civitatis Londoniensis. Waldanus
1. Suivant la Chronicque de la traison et mort de Richart deux
(p. 96), il s'appelait Thomas Sheliey.
186 CHRONOGMPHIA REGUM FRANCORUM. [1400
vero archiepiscopus Gantuariensis et episcopus Garleo-
niensis compulsi suntexire in munitiones abbatie West-
monasterii et tunc capti et aducti Londonie in turre
inclusi sunt.
Porro Magdalenus, cum fugeret in Scociam, accusa-
tione cujusdam pastoris qui pascebat oves in campis
captus, aductus est et cum aliis in prefata turre Lon-
donie incarceratus est. Magister vero Johannes Herbi-
censis^ captus est Lincolnia, ubi officium recepte exer-
cuerat ex parte condam Richardi regis ; abbas quoque
Westmonasterii captus est in monasterio suo et the-
sauro suo ablato, ductus est in custodia ad iiij°'' parvas
leucas de Londonia, indeque postmodum Londoniam
reductus, cum aliis in turre positus est. Bernardus de
Beaucaes- miles strenuus, natione Wasco, in domo sua
distante viij° leucis a Londonia eciam captus, aductus
et in turre de Londonia positus est.
Posteadiemercurii postPurificationembeateMarie^,
ante judices regis Henrrici et comitem Arondelh adducti
sunt prenominati archiepiscopus Gantuariensis, epis-
copus Carleonensis, abbas Westmonasterii, magister
Johannes de Erby receptor Lincolniensis, Magdalenus,
dominus Bernardus de Beaucaes et magister Stepha-
nus, condam magister hospicii ducis Excestrie, comitis
Hontintonensisdefuncti. Gumque stetissentcoram judi-
cibus a mane usque ad secundam horam post pran-
dium et nullam mortis causam ipsi judices invenirent
1. John Derby.
2. Bernard Brocas (Chronicque de la traison et mort de Richart
deux, p. 258, note 3). Le detail relatif a son logis ne se trouve pas
ailleurs.
3. 4 fevrier 1400 (n. st.).
1400] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 187
contra eos, tradiderunt eos comiti Arondelli, ut faceret
ex eis secundum quod f^onum sibi videretur.
Tunc comes Arondelli petiit populo astanti quid
aut qualiter ageret de eis : qui omnes una voce res-
ponderunt quod eos morti traderet. Tunc comes dixit
Waldanio, archiepiscopo Gantuariensi , quod rex et
communitas Londonie concedebat ei vitam suam ; epis-
copus autem Garleonensis et abbas Wesmonasterii
retrusi sunt in carcerem. Alii autem iiij^"^ ducti sunt
ante patibulum Londonie nomine Tuborne^, ubi decol-
lati sunt : primo videlicet dominus Bernardus Beau-
chaes, secundo Magdalenus, tercio magister Johannes
Herbicensis, quarto et ultimo dominus Stephanus
supranominatus.
Preterea rex Henrricus quemdam militem suum
nomine Petrum d'Exton~, ut dicitur, misit ad castel-
lum ubi condam rex Richardus in custodia tenebatur
ut occideretur et hoc ut sentencia Parlamenti adimple-
retur que talis erat quod si commocio hominum armo-
rum oriretur in Anglia propter eum, ipse primus
moreretur^.
Quo necato allatum est corpus ejus Londoniis in
quodam vehiculo more nobilium nigra coopertura
cooperto cum iiij"'^ vexillis, quorum duo erant armis
sancti Georgii et alia armis sancti Edowardi, scilicet
de lazurio ad unam crucem auream cum quinque
coquillis aureis, concomitantibus eum quinque homi-
1. Tyburn.
2. Piers Exton.
3. Les manuscrits de la Chronicque de la traison et mort de
Richart deux placent le recit du meurtre du roi immediatement
apres la relation de la rentree triomphaie d'Henri a Londres.
188 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1400 et 1399
nibus tenentibus quinque tedas accensas et indutis
nigrisindumentis.Londoniensesautemmiseruntobviam
ei XXX* homines indutos albis vestimentis cum xxx*
tedis; et sic aductus in civitatem, positus est in eccle-
sia cathedrali Sancti Pauli undecima die marcii' anni
prenotati, ubi remansit per duos dies, ut omnibus pro
vero notum fieret quod ipse mortuus esset.
Quidam vero dicunt quod intumulatus in modum
unius pauperis nobilis hominis, jacet in ecclesia castri
Pontisfrigidi^ et quod alius fuit, per omnia simihs ilH
qui Londonie aductus, sicut supradictum est, ibidem
exanimis populo ostensus est.
Modicum post obiit Johannes de Monteforti, dux
Britannie^, cui successit Johannes primogenitus ejus,
qui fiham regis Francie habebat uxorem^*.
Preterea namque dum hec in Angha agerentur et
fierent, circa festum Sancti Michaehs anni supradicti,
imperator Constantinopohtanus supramemoratus a Pa-
risius recessit^ et cum suis Grecis pergens Kalesium,
in Angham transfretavit, ubi honorifice receptus est,
non obstantibus eorum discentionum turbinibus. Girca
Quadragesimam sequentem reversus est^.
1. Le 12 mars 1400 (n. st.) suivant la Chronicque de la traison
et mort de Richart deux, p. 103.
2. Pontefract.
3. ler novembre 1399 (Froissart, ed. Kervyn de Lettenhove,
t. X"VI, p. 230).
4. II avait alors dix ans (Chronique du Religieux de Saint-Denys,
t. n, p. 732).
5. L'empereur avait fait cette demarche au mois de septembre
et etait de retour a la fin du mois de fevrier 1401 (n. st.), d'apres
le Reiigieux de Saint-Denys (t. 11, p. 775).
6. Sur les presents offerts par Charles VI a Manuel Paleologue,
voir Douet d'Arcq, Choix de pieces inedites relatives au regne de
1398 a 1401] CHRONOGRAPHIA REGUM FR^^NCORUM. 189
Eodem anno , scilicet m° ccc° nonagesimo ix"° a
Karolo, rege Francorum, consensu archiepiscoporum
et aliorum magnatorum prelatorum sui regni, super
clerum ejusdem regni et Dalphinatus Yienne, pro pro-
secutione Unionis Sancte Matris Ecclesie, una decima
imposita est et tam ab exemptis quam non exemptis
ipsius regah exhactione extorta*.
Anno Domini m" CCCG° primo^, post multa parla-
menta^ inter ambaxatores Francie et Anglie facta inter
Charles VI (t. I, p. 197). L'empereur reviut a Paris le 28 fevrier
1401 (Douet d'Arcq, la Chronique d'Enguerran de Monstrelet, t. I,
p. 32).
1. Le Religieux de Saint-Denys (t. U, p. 688) raconte qu'au
commencement de Taanee 1398, le roi, de son autorite, imposa
une dime au clerge. Gette dime fut appelee « subside ordene
f sur les gens d'eglise pour le fait de rUnion de TEglise depuis
« la soustraction. » On se demanda a la Chambre des comptes si
les comptables devraient rendre ieurs comptes aux quatre com-
missaires auxquels seraient adjoints < aucuns de messeigneurs
0 des comptes, telz comme le Roy y voudroit commettre, »
puisque ces deniers n'etaient pas « les deniers du Roy; » ou bien
si au contraire les comptables rendraient leurs comptes a la
Ghambre des comptes, les qualre commissaires convoques au
prealable « s'ils y veulent estre; et ceans seront gardez les lettres
f de ieurs comptes et le double d'iceux » (Bibl. de Rouen, col-
lection Leber, extraits des registres de la Ghambre des comptes,
vol. n, fol. 32 v"!. On s'arreta a cette seconde resolution.
2. Gf. Chronicque de la traison et mort de Richart deux (p. 105),
ou M. B. Williams a le premier imprime (p. 108) la liste des joyaux
reclames a TAngleterre comme etant la propriete de la reine;
M. Douet d'Arcq, de son cote, a edite vingt ans plus tard la
meme piece dans son Choix de pieces inedites relatives au regne de
Charles VI (t. II, p. 273).
3. M. Douet d'Arcq a publie dans son Choix de pieces inMites
relatives au regne de Cliarles VI \i. I, p. 167, 171, 182, 185, 193 et
219i divers documents fort curieux relatifs a la reclamation de
la jeuje reine par la France.
190 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1401
Boloniam supra Mare et Kalesium, in quodam loco qui
dicitur Lolinghehen^ Tomas de Persiaco, conestabu-
larius AngUe, nonnullis dominis de Anglia valde nota-
biUter associatus, adduxit reginam Anglie, filiam regis
Francie, quara dudum nupserat Richardus, rex Anglie,
eciam nobiliter associata multis Anglicanis dominabus
et domicellis ad comitem Sancti Pauh, tunc capita-
neum Picardie, episcopum Garnotensem ^ et dominum
de Heughevilla^, qui erant in predicto loco de Lohn-
ghehen, et cum eis domicella de Montpenchier, soror
comitis Marchie*, domicella de Luscenburgo, soror
dicti comitis sancti Pauli et multe ahe domine a regina
Francie misse^.
Quam cum inexphcabih gaudio celeriter ac reve-
renter ab eis receptam et utriusque regis Francie
videlicet et Anghe ambaxiatoribus sibi ipsis valefactis
et Anghcis recedentibus versus Galesium remeantibus,
continuo a prefatis dominis de Francia prefata regina
aducta est ad duces Burgundie et Borbonii, qui non
longe supra unum montem cum maxima armatorum
comitiva expectabant eam. Quam tam gaudenter quam
honoranter in osculo sancto recipientes, protinus
adduxerunt eam Boloniam et inde Abbatisvillam, ubi
1. Leulinghen, Pas-de-Calais, arr. de Boulogne-sur-Mer, cant.
de Marquise. Gf. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. III,
p. 2.
2. Jean de Montaigu.
3. Jean de Hangest, sire d'Heuqueville [le Songe veritable, extrait
des Memoires de la Soci6te de 1'Histoire de Paris, t. XVII, p. 142).
4. Mademoiseile de Montpensier fut en etfet du voyage. Le
comte de la Marche etait Jacques de Bourbon.
5. La jeune reine sortit de Galais le 31 juillet 1401, et non le
7 aout, comrae dit a tort le Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 4).
1402] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 191
idem dux Burgundie fecit eidem regine maximum con-
vivium; eaque valefacta, abiit in suum comitatum
Arthesii^. Dux vero Borboniensis perduxit eam ad
patrem et matrem suam qui erant Parisius.
Deinde vero, circa iestum Assumptionis beate Marie
Virginis ejusdem anni, eodem duce Burgundie Pari-
sius jam reverso, exierunt de Parisius duces Burgundie
et Aurelianensis. Quorum prior, ordinatione regis,
abiit Britanniam ad capiendam possessionem ducatus
ex parte ejusdem regis Francie^, pro duce illius terre,
fratribus et sororibus ejusdem qui adhuc erant in etate
puerih, eo quod ducissa Britannie, soror regis Navarre,
promiserat desponsari Henrrico, regi Anglie, ac debebat
transfretari in Angliam ad contrahendum matrimo-
nium.
Alter vero, scilicet dux Aurelianensis abiit Luxem-
burgum^ ad assumendum regimen ducatus de Luxem-
1. De Boulogne le cortege alla en effet a Abbeville en passant,
le 1" aout, par Neufchatel, le 2 par Montreuil-sur-Mer et Forest-
moutier. Le 3, il arriva a Abbeville et le lendemaiu, apres un
diner en compagnie de la reine d'AngIeterre et du duc de Bour-
bon, le duc de Bourgogne partit a Arras (E. Petit, Itineraires de
Philippe le Hardi et de Jean Sans-Peur, p. 315 et 316).
1. Le duc de Bourgogne ne se mit en route pour la Bretagne
que vers ie 18 septembre 1402, jour oii il quitta Melun, alla a Gor-
beil, puis a Marcoussis, enfin a Chartres, d'oii il gagna Blois.
Arrive la le 26 septembre, il s'embarqua sur ia Loire et etait a
Nantes le 2 octobre. II en repartit le 19 octobre et revint a Paris par
Angers, Vendume et Ghartres, accompagne du duc de Bretagne
(E. Petit, Itincraires de Philippe le Ilardi et de Jean Sans-Peur,
p. 329 a 331. Gf. Texact recit du Religieux de Saint-Denys,
t. III, p. 40).
3. Le duc d'0rleans, par traite du 18 aout 1402, acquit de
Josse, marquis de Moravie, le duche de Luxembourg. Gharles VI
reconnut que cet achat ctait « au cler et evident honneur et
192 CHRONOGRAPHIA REGUM FR.\NCORUM. [1402
burgo annuentibus rege Boemie marchioneque Moravie,
cum quibus vel eorum altero speciale pactum pepige-
rat. Quo recepto, ac positis garnisionibus suorum
hominum in vilhs et castris ejusdem ducatus, paulo
ante festum Omnium Sanctorum reversus est Parisius ^ .
Dux quoque Burgundie, capta possessione ducatus
Britannie ex parte regis Francie, pro prefato duce
dicti ducatus in minoribus existente, postquam trac-
tavit cum nepte sua ducissa, matre ejus, sic quod
ipsa quittavit ei omne doagium quod sibi competebat
ad vitam suam, pro certa et annua pecuniarum somma
sibi in Angham transportanda ac solvenda; rehctis
ibidem garnisionibus, exiit de Britannia ac reversus
est Parisius, secum aducens prefatum juvenem ducem
Britannie et duos fratres ejus. Ducissa autem recedens
Britanniam, intravit mare et transfretavit in Angham,
causa supradicta.
Deinde paucis interjectis diebus^, orta estdiscordia
« profit du roi et du royaume » (Gomte de Gircourt et D"" Van
Werveke, Documents luxembourgeois d Paris, p. 32). li partit
ensuite pour prendre possession de ce nouveau domaine, ou il
arriva a la fin du mois de septembre (E. Jarry, la Vie politique de
Louis de France, duc dOrleans, p. 275. — Chronique du Religieux
de Saint-Denys, t. III, p. 42).
1. D'apres son historien, il y aurait la une erreurde pres d'un
mois : le duc d'Orleans ne serait pas rentre a Paris avant la pre-
miere quinzaine de decembre 1402 (E. Jarry, la Vie politique de
Louis de France, duc d/Orleans, p. 277).
2. La Ghronique d'Enguerran de Monstrelet (ed. Douet d'Arcq,
t. I, p. 35), dont on constate facilement la parente (depuis le
retour en France de la jeune reine Isabelle) avec le recit que je
publie, est bien incomplete pour ce passage-ci. Elle reproduit
Terreur qu'on releve ici. En effet, cette prise d'armes est de la
fin de Tannee 1401 et non de 1402. M. E. Jarry a releve dans la
Vie politique de Louis de France, duc d^Orleans (p. 262) un certain
1401] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 193
inter dictum ducem Burgundie et dictum nepotem
suum, ducem videlicet Aurelianensem, ita ut circa
Natale Domini ejusdem anni, Parisius ambo congre-
garent homines armorum, quotquot habere poterant
Parisius : unde Parisienses ahquo modo dubitabant,
tunc rege Francie in suo Sancti Pauh hospicio egro-
tante. Verum dux Burgundie plures habebat homines
armorum de dupplo et amphus quam nepos suus,
quanquam et ipse multos congregasset.
Nam, quadam vice, idem dux Burgundie exiit de
Parisius quasi cum quinque milibus equitum vel am-
phus, pergens ad reginam tunc exeuntem in nemore
Vicenarum que ipsum mandaverat. Denique, non mul-
tum post, duces Biturie et Borbonii unacum regina
Francie et Delphino^, primogenito regis Francie, qui
modicum post obiit, concordaverunt eos. Idcirco uter-
que eorum remisit suos homines armorum.
Eodem anno Glemens^, dux Bavarie frater et heres
Rupperti ducis Bavarie defuncti de quo superius men-
nombre de documents relatifs a ces faits. Le 25 decembre 1401,
Taccord entre les ducs de Bourgogne et d'Orleans etait sur le
point de se conclure et, le 14 janvier 1402 (n. st.), ia reine faisait
signer un traite aux deux parties (Douet d'Arcq, Choix de pieces
inedites relatives au regne de Oharles Vl, t. I, p. 208 et 220. — Cf.
Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. III, p. 12, et Chronique
normande de Pierre Cochon, p. 204).
1. Le nom du Dauphin ne parait pas dans Tinstrument du
traite (Douet d'Arcq, Choix de pieces inedites relatives au regne de
Charles VI, t. I, p. 220).
2. M. Weizsiicker, dans la savante publication des Deutsche
Reichstagsakten (t, IV, p. 313), montre que ce nom donne a
Robert de Baviere vient de son surnom de Glem. M. E. Jarry
(la Vie politique de Loiiis de France, duc d'Orleans, p. 238) a
signale la m6me confusion, qu'il a relevee dans la Chroniqiie
d'Enguerran de Monstrelet (t. I, p. 36).
m 13
194 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1400
cio facta est, ab electoribus Almanie, reprobato rege
Boemie* dudum imperatore electo, electus est in
regem Romanorum atque in imperatorem romanum
apud Noyemberch- circa festum beati Johannis Bap-
tiste et ab eisdem ductus ante Franquefort^ : erat
enim associatus quasi de quinquaginta mihbus homi-
num armorum.
Ibi namque stando, peregit spacium quadraginta
dierum, cujus temporis die xvij* orta est in suo exer-
citu, qui in castris erat, mortahtas impedimie, qua
fere xv'' homines mortui sunt. Interim vero burgenses
et majores natu ville misericordia moti, aperuerunt
portas ville ac suis subditis injunxerunt quatinus infir-
mos de exercitu visitarent atque victuaha et cetera eis
necessaria ministrarent, dicti imperatoris contempla-
tione et amore^.
In fine vero xl* dierum, novus imperator et ilh de
Franquefort miserunt ad iUos de Golonia et Aquisgrani
1. Sur la chute de Wenceslas, voir Biblioiheque de 1'Ecole des
chartes (t. XLVII, annee 1886, p. 489), Relations de Charles VI
avec VAllemagne en IkOO. II fut depose le 20 aout 1400, a la diete
d'Oberlahnstein (Deutsche Reichstagsakten, t. III, p. 254, 260, 264
et 271), et le 21 les electeurs designerent Robert de Baviere pour
lui suceeder (Ibid., p. 266, 268 et 273); ce jour-Ia ils etaient a
Rense, sur la rive gauche du Rhin, presque en face d'Oberlahn-
stein.
2. Niirnberg. — Le 1" septembre, Robert etait a Heidelberg.
3. Francfort-sur-le-Mein. Robert entra a Francfort le 26 oc-
tobre, apres un siege de six semaines et trois jours, comme il
Tecrivit lui-meme a Boniface IX (Deutsche Reichstagsakten, t. III,
p. 282), Le 10 septembre, Wenceslas avait essaye d'exciter les
habitants a la defense (p. 298).
4. « Item daz man in feilen Kauf umb ire phennige geben
wulle » (Ibid., t. IV, p. 151 et 154).
1400-1401] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 195
ad abreviandam obsidionem', quoniam ipse novus
imperator se festinare volebat ut iret in Lombardiam.
Venerunt autem illi de duabus prefatis civitatibus in
villa de Franquefort et bene contentati sunt de rcla-
tione illorum de Franquefort, quod scilicet, durante
obsidione, imperator magnum honorem et reverenciam
patrie fecerat, in qua nullus de suo exercitu nocumen-
tum in predis aut aliomodo fecerat. Tunc itaque impe-
rator unicuique burgencium de tribus prefatis bonis
villis \ippam porrexit. Hora vero eadem omnes bur-
genses et domini predicti uniformi assensu litteras
siglllatas novo imperatori tradiderunt, continentes
qualiter debito modo ipsum elegerant.
Deinde undecima octobris, idem imperator associa-
tus dominis et burgensibus bonarum villarum et spe-
cialitertriumpredictarum, intravitin Franquefort^ per
fluvium Zaine^ qui fluit in Rheni fluvium, ubi coro-
natus est in regem Romanorum per manus archiepis-
copi Maguntinensis^, eo modo quo reges Romanorum
seu Almanie solent coronari. De primo quoque fluvio
in secundum evectus, abiit Heldleberch^, villam suam,
assumptis secum duce Lotharingie et filia sua, uxore
1. Cologne, Aix-la-Ghapelle. Ges deux villes avaient partie
liee {Ibid., t. III, p. 284, et t. IV, p. 155 et 159). Gf. leur adhesiun
a Robert (t. IV, p. 169).
2. Voir ci-dessus, p. 194, note 3, et sur Tentree de Robert et
de sa femme, Deutsche Reichstagsakten, t. IV, p. 160, 161.
3. II faut lire le Main.
4. Mayence. Robert ecrivait, le 9 novembre, qu'ii comptait
etre couronne le 25 noverabre a Francfort; il fut couronne le
6 janvier 1401 (n. st.) a Cologne.
5. Heidelberg; c'est de cette ville que, le 9 novembre 1400,
Robert avait notifie a Boniface IX son entree a Francfort.
196 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1400-1401
ejusdem ducis* ; ibi namque die Sancti Martini hyema-
lis sequenti^, magnum festum et jocundum conviviis
et hastiludiis fecit, in quo plurimi nobiles affuerunt.
Deinde misit consobrinum, ducem Bavarie Stephanum,
patrem regine Francie, in Franciam, ad pepigendum
fedus inter ipsum novum imperatorem electum, in
regem Romanorum coronatum, et regem Francorum,
generum suum, avunculos et fratrem ejus.
Qui cum statim post Epiphaniam Domini immediate
sequentis ejusdem anni venisset Parisius^, a prefata
regina Francie, fiiia sua prefatisque avuncuhs et fra-
tre dicti Francorum regis ducibus, eo tunc ipso rege
infirmante, fuit notabiliter receptus et quamplurimum
honoratus. Quibus cum causam adventus sui expli-
casset, fertur eos respondisse quod nullo modo, sal-
vis eorum juramentis, contra cognatum suum regem
Boemie in regem Romanorum dudum coronatum cum
dicto novo rege Roraanorum nullum pactum iniret.
Sic ergo post moram xv dierum vel circiter, tam Pari-
sius quam in nemore Vicenarum cum prefata regina
fiha sua et nepote suo Dalphino, regis primogenito
encheniatus, recessit, et per Hanoniam, ubi a cognato
suo comite et comitissa Ostrevanti in castro Kaisnoti^
fuit granditer ac gaudenter festivatus, rediit in Bava-
riam ad Munekam^, villam suam.
Porro imperator qui proposuerat personaliter ire in
Lombardiam in sequenti xl""*, misit magnam quanti-
1. Marguerite, mariee en 1393 a Gharles, duc de Lorraine.
2. 11 novembre 1400.
3. G'est-a-dire apres le couronnement de Robert.
4. Le Quesnoy.
5. Munich.
1401] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 197
tatein homiiium armorum ad conquirenda et obser-
vanda passagia Lombardie. Sperabat enim a duce
Mediolanensi habiturum auxilium, juxta ipsius ducis
promissionem; cumque vero dicti homines armorum
Lombardiam intrassent, obvios habuerunt homines
ejusdem ducis Mediolanensis qui ex eis multos cepe-
runt et occiderunt^ : inter quos captus est Giraldus
miles et dominus de Hiraucuria, marescallus ducis
Lotharingie^ et alii multi cum eo. NuUum enim auxi-
lium habuerunt homines novi imperatoris in illa patria,
nisi a dominis de Padua' et de Mantua^. Dictus autem
imperator postmodum non recessit de Heldleberch,
villa sua, et de sua patria circumstanti ; filiam vero
suam innuptam Henrrici regis Anghe primogenito in
uxorem dedit.
Anno Domini ]m° cccc° ij°, die Sancti Marchi Ewan-
geliste, dux Burgundie magnum celebravit festum in
Attrebato, villa sua, pro nuptiis Antonii, fihi sui, post-
primum nati et filie Walrandi de Luscemburgo, comi-
tis Sancti Pauh', de Matilde de Quento, sorore Richardi,
condam regis AngUe, uxore sua prima\ Erat autem
1. Au premier choc, rarmee de Robert fut rompuepar les gens
d'armes de Jean Galeas.
2. Gerard, seigneur d'Haraucourt, etait senechal du duc de Lor-
raine; M. Douet d'Arcq a imprime par erreur ce nom sous la
forme Harancourt dans son edition de la Chronique d' Enguerran
de Monstrelet (t. I, p. 37). Ce texte qualifie ce personnage de
c mareschal du duc d'Austeriche. »
3. Robert entra le 18 novembre 1401 a Padoue (Deutsche Beichs-
tagsakten, t. IV, p. 39). Le seigneur de Padoue etait Francois II
de Carrare.
4. Francois de Gonzague, seigneur de Mantoue.
5. 25 avrii 1402 (E. Petit, Itineraires de Philippe-le^Hardi et de
198 CHROxNOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1402
prefatus Antonius, dono utriusque parentis, comes de
Retest, unde uxor ejus comitissa vocata est. Quo die,
singuli qui dictis tam soUemnibus et jocundis nuptiis
interfuerunt, ex licencia episcopi ejusdem loci^, tunc
dicti ducis Burgundie cancellarii, contra Christiane reli-
gionis saucita comederunt carnes.
Sabbato sequenti^, in eadem villa Attrebati, pro-
nunciata est una taillia major de media parte illa que
facta fuerat pro regina Anglie, que causata erat ad
aponendam Unionem in Ecclesia et eciam ad dandam
licenciam imperatori Gonstantinopolitano qui petebat
remeare ad partes suas. Hec, inquam, taillia stabilita
fuerat ex jussu ducis Aurelianensis, tunc solus genera-
lis auxiliorum regni^, et eciam ex precepto regis et
regine, consencientibus eciam duce Biturie^ et mul-
Jean Sans-Peur, ducs de Bourgogne, p. 566. Gf. Chroniquc du Reli-
gieux de Saint-Denys, t. III, p. 24).
1. Jean Canard.
2. G'est-a-dire le29 avril. Notre chronique est, je crois, la seule
qui donne la date de cette ordonnance, dont le texte a ete conserve
dans un formulaire (Bibl. nat., fonds franc. 14371, fol. 146 v°).
Le Religieux de Saint-Denis (t. III, p. 26) ecrit avec exactitude
que le duc d'Orleans avait profite de Tabsence de son oncle pour
etablir cette aide; il ajoute qu'elle fut annoncee au public a Paris
le 15 xnai 1402. « Et si montoit bien ladicte taille a plus le tiers
« que une qui derrainement fu faicte pour le mariage de Tainnee
« fiUe du Roy nostre sire au Roy d'Angleterre » (A. Tuetey,
Journal de Nicolas de Daye, t. I, p. 34). La Chronographia dit que
cette taille pronunciata est; il faut sans doute entendre ce verbe
au sens de annoncer et non pas au sens de faire crier, ce que
Tauteur exprime sans doute par promulgaretur. A Rouen, cette
taille fut criee le 13 mai {Chronique normande de Pierre Cochon,
p. 204).
3. Le duc d'Orleans avait ete etabli souverain gouverneur des
aides le 18 avril 1402.
4. Le Religieux de Saint-Denis (t. III, p. 26 et 28) assure que
1402] CHRONOGIL\PHIA REGUM FRANCORUM. 199
tis aliis de magno consilio regis, paulo antequam
rex reincideret in suam infirmitatem. De qua cum
dux Burgundie magnam haberet displicenciam, prius-
quam Attrebato promulgaretur, illico abiit Parisius
ad regem*.
Qui cum sanatus esset, dux Burgundie accessit ad
eum, rogans ut, considerata mortalitate qua populus
multum minoratus fuerat et de die in diem minoraba-
tur, remitteret tailliam quam colligi jusserat super
populum. Quo facto, promulgata est per quadrivia
civitatis dicte taillie adnullatio et remissio ex parte
regis^. Tunc eciam statuti sunt summi generales auxi-
liorum regni, prefati duces Burgundie et Aurelianensis
simuP.
Eodem anno*, mense julii, cum monarchus totius
Turquie et dominus plurimarum aharum terrarum ac
le nom du duc de Berry figurait a tort au bas de rordonnance et
qu'il se defendit violemment d'en avoir eu connaissance, chose
bien peu vraisemblable d'ailleurs.
1. Le duc de Bourgogne quitta Arras le 15 mai et arriva le 20
a Senlis, oii il trouva le duc de Berry et le conseil royal; mais il
ne vit le roi que le 17 juin a rhotel Saint-Pol.
2. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. III, p. 34. Au mois
de juin [Chronique normande de Pierre Cochon, p. 205).
3. Le 24 juin, le duc de Bourgogne fut commis, « nonobstant
« les lettres donnees paravant a monseigneur le duc d'Or!eans, »
au gouvernement des aides (A. Tuetey, Journal de Nicolas de
Baye, t. I, p. 37), sans que, comme Ta fait remarquer M. E. Jarry
\la Vie politique de Louis de France, duc d'Orleans, p. 267), il faille
voir la une destitution du frere de Gharles VI.
4. Pour la lutte de Timour Leng ou Tamerlan contre les Turcs,
on se reportera aux textes que j'ai eu Toccasion de citer dans
un Memoire sur Tamerlan et sa cour par un Dominicain en Pi03
{Bibliotheque de V Ecole des chartes, annee 1894, t. LV, p. 433).
Gf. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. III, p. 46.
200 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1402
regionum, Baizacus nomine, qui pridem ceperat comi-
tem Nivernensem cum quibusdam aliis Gallicis, quos
in bello devicerat, ut dictum est, videret quemdam
potentissimum tirannum Tartarie regionis, nomine
Temurlanum qui per Alexandriam ^ (non illam Egipti
sed aliam) veniens cum xx" sex elephantis et exercitu
innumerabili a parte Orientali terram ejus ingressus
fucrat, jam incendiis et rapinis eam devastantem,
congregato exercitu magno, prope villam suam de
Engure^, ab Axarda^, ut quidam dicunt, versus Occi-
dentem quinque dietis stantem, quam sicut alias Tur-
quie civitates in via sua repertas, scilicet Arsengan^,
Sebastem\ olim inclitam Gapadocie urbem, nunc
Sabastiam vulgariter dictam et Axardam a Sabastia
versus Occidentem quator dietis vel quasi distantem,
et multas alias fecerat obsidendo capere, spoliare et
in eadem occisiones facere satagebat, pugnavit contra
eum modo qui sequitur.
Dictus enim tirannus Tartarus adventum ejus com-
periens, acies hominum armorum ordinatas posuit
super montes circumsitas; grossam vero aciem et
robur exercitus posuit retrorsum in valle sequenti^.
Baizacus vero putans contra eum resistere, iiij""^ acies
ordinavit : dixerat autem ipsum in terram suam
1. Iskenderun,
2. Angora ou Engurieh.
3. Peut-etre Akserai, sur un affluent de la rive droite du
Bejas-su, qui se jette dans lc lac de Tus-Tscliollu.
4. Ersingjan, sur le Furat.
5. Sebaste ou Siwas.
6. Pour les dispositions respectives des deux armees, on peut
voir VAtlas de 1'Empire Ottoman, par J.-J. Hellert, planclie XXVI.
1402] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 201
intrare, hostiliterque peragrari hucusque permisisse,
ut ipsum facilius includeret et ad hbitum sui vindic-
tam sumeret de eodem ; habebatque duos elephantes
tantum qui sicut ahi de parte adversa turres gestabant
cum jaculatoribus superpositis.
Cumque ad bellandum accederent utriusque partis
acies, capitaneus prime aciei Turcorum pre timore
multitudinis quam aspexit, fugam mox arripuit cum
omnibus qui secum erant; et hcet ut reverteretur ad
prehum Baizacus sibi injungeret, non tamen fugam
cum ceteris dimisit, ejus renuendo parere mandatis.
Tunc ergo jussu Baizaci subsequens acies sua accessit
ad prehandum, que ab adversariis devicta est et in ea
quasi XV miha hominum trucidati. Quo facto accessit
acies iij* et eciam ut prior devicta est.
Deinde quarta et ultima acies cujus idem Baizacus
erat rector et caput, accessit ad behandum. Porro Bai-
zacus videns suos prevalere inimicos, fugam petiit ;
sed fugere non valens propter inimicos circumdantes
eum, captus est xxviij^ die ejusdem mensis. Illa vero
die, secundum estimationem, occubuerunt fere xl milia
hominum. Multi plures tamen ex Turcis mortui sunt
quam ex aliis. Duo quoque filii Baisaci illa nocte inher-
mes fugerunt et evaserunt.
Misit autem Temurlanus homines armorum ad Bur-
sam, Baizachi principalem Turquie civitatem, a preno-
minata villa de Engure ad occasum, scilicet versus
Brachium Sancti Georgii tribus dietis distantem; quam
obtinentes, castellum ejus, propter nimiam sui forti-
tudinem ac bonos et fideles deffensores qui intus erant,
habere nequiverunt.
Denique Temurlanus in propria venit ante eumdem
202 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1402
castellum et dixit Baizaco qui secum erat, quem tene-
bat in vinculis, quod si invenire vellet gratiam in ocu-
lis ejus, illud faceret reddi continuo : qui prope castel-
lumaductus, suis precepit illico reddi illud Temurlano.
Et ita factum est, intransque civitatem et ibidem
crudeliter se habens, ipsam omnino vastavit. Gujus
castello capto, omnes thesauri Baizaci capti sunt' et
jussu ejus cum magnis predis captivorum delati sunt
in suam civitatem principalem nomine Semercam^
de qua inter ahas dicit Richardus de Sancto Victore in
exceptorio : « In Sithia Ortogorra Semercam Aripti
Alexandria ScitopoHs vicus saphiri. » Tunc itaque dic-
tus Temurlanus cepit conquirere totam Turquiam et
sibi subjugare. Porro filius major Baizaci cum magna
comitiva transmeavit in Greciam ; minor vero reman-
sit in Turquia, quem Temurlanus perquirebat.
In mense septembris ejusdem anni m' cgcg^ ii', comes
de Jouclas, conestabularius Scotie cum comitibus de
Mourraef-, Orkenay^, Straeferne*, Angoulf^ et ahis
magnis viris in magna Scotorum multitudine, ingressi
sunt Angliam et eam igne et cede vastare ceperunt;
cumque ejusdem magnam partem vastassent et onusti
spoliis et captivis repatriarent, ecce illos de Persiaco,
1. Samarcande.
2. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. Ill, p. 44. II s'agit
du comte Douglas et du comte de Murryf, ou comte de Moray
(Thomas Walsingham, Historia Anglicana, apud Anglica, Hiber-
nica, Normannica..., ex Bibliotheca Guilielmi Gamdeni, Franco-
furti, 1602, p. 366, et Ypodigma Neuslris, 1876, p. 395).
3. Gomes de Orkeney (Thomas Walsingham, etc, p. 366).
4. Gomes de Strathern.
5. Comes de Angus [Ibid. Cf. Ypodigma Neustrix, Rerum Britan-
nicarum medii ssvi scriptores, 1876, p. 395).
1402] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 203
videlicet comitem de Nortumbrelande et filium ejus
Henrricum^, cum Torha conestabulario Anglie comi-
temque de Westmarieland et pluribus aliis viris nomi-
natis , in maximam Anglicorum comiti va venerunt contra
eos, ad pugnam paratos; initoque bello in loco, angli-
cano ydiomate dicto Hambledonne-, in pago de Glendael
in comitatu de Nortumbreland, ad sex leucasvel circa
prope introitum Scotie, victi sunt Scoti et plusquam
tria milia ex eis occisi ' : multi fugerunt, plures eciam
capti sunt, scilicet Guillelmus de Jouglas, filius ducis
Albanie^ et plures alii de quibus fuerunt duo milites
Francigene, scilicet Jacobus, dominus Heilliaci et Petrus
de Essariis^ cum quinque aliis scutiferis, scilicet
Johanne d'Ormay^, Symone Hazart^, Hugone de Bus-
siaco, Galthero de Burnoniloco^ et Tedioso de Sancto
Amando ; qui omnes traditi sunt regi Anglie, excepto
comite de Jouglas.
1. Henri, dit Hotspur.
2. Humbleton, ville du Northumberland. « Elegerant ergo
« montem juxta villam de Woller, vocabulo Halweden Hil, j
ecrit Thomas Walsingham.
3. 14 septembre 1402.
4. Le fils aine du duc d'AIbauy, ou Murdak de Fyf de Thomas
Walsingham, c'est-a-dire Murdoch Stewart.
5. Le duc de Bourgogne donna 600 francs a Pierre des Essarts,
son chambellan, pour Taider a payer sa rancon (4 janv. 1403,
n. st.) ; ii avait ete fait prisonnier en Ecosse par les Anglais, en
corapagnie du comte Douglas (Bibl. nat., Cabinet des Titres,
Tresor genealogique de D. Villevieille, t. 37, fol. 104 r"). De meme
Gharles VI accorda, le 26 dec. 1405, la somme de 3,000 francs d'or
a Jacques de Heilly pour le meme objet (Bibl. nat., Gabinet des
Titres, Pieces orig., vol. 1502, dos. 34040, piece 6l.
6. Echanson du duc de Bourgogne (D. Villevieille, vol. 65,
foL 144).
7. Simon ou Simonet Hasart {Ibid., vol. 47, fol. 97 v).
8. Sans doute Galiot, batard de Bournonville.
204 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1402-1403
Eo tunc, circa mensem novembris, imperator Gons-
tantinopolitanus recessit de Parisius ad remeandum in
Greciam^ ut peteret ad Temurlanum imperium suum
aut partem ejus quod Baizacus sibi abstulerat. Tunc
jussu regis Francie xxx" scuta tradita sunt eidem. De
quibus solvit fere xx" que debebat Parisius, ac cum
residuo abiit Venecias ac inde in Greciam. Hic impera-
tor talem habebat titulum : « Manuel in Christum Dei
« fideHs imperator et mundi crator Romeorum Paleo-
« logus semper augustus. »
Anno prenotato in mense marcii^, Papa Benedictus
qui longo tempore in palatio suo Avinionensi fuerat
inclusus, ex eodem per quodam posticium superRoda-
num clandestine exiens, in navicula, a quodam de
ejus familia ad hoc ibidem aptata, recipitur et primo
ad quodam castellum super flumen Durencie situm.
1. Le 14 novembre 1402, d'apres le Religieux de Saint-Denys
(t. lU, p. 50).
2. « L'an que desus, lo jorn x de mars que fon disapte, salhi
« Papa Benezeg sus rora d'Ave Maria del palais... et anet dormir a
« Tostal d'uu barbier coma i forestier non fazent s'i conoiser que
« Papa fos; e io ben matin salhi d'Avinhon... per lo portal del
« Limas a quaval e tantost deisendet e montet sus i* fusta que
« fon presta et aparelhada, que era de Berenguier Bertomieu de
« Lila et aquel Berenguier i era present an xiiii bons homes e
« meron la proa foras et aneron aribar a Roqua Colombier et
« aqui fon prest lo cardenal de Panpalono an d'autras gens ; e
« monteron lo a caval e meneron Fen a Gastel Rainart et aqui
« demoret i tems... Item Tan Minic e tres, el jorn... d'abril parti
« Papa Benezeg de Gastel Raynart et anet dormir a Quavalhon...
« apres a Marselha » (Journal de Bertrand Boysset, Bibl. nat.,
fonds franc. 5728, fol. 42 vet^S r"). Suivant une lettre de Benoit
lui-meme, il serait sorti de son palais lc 12 mars [Chronique du
Religieux de Saint-Denys, t. III, p. 74).
1403] CHRONOGRAPHIA REGUM FR.\NCORUM. 205
nomine Renart', deinde ad Tholonum' liber evehi-
tur ; hoc divulgato et quod in hbertate sua erat consi-
derato, cardinales ad ipsum accesserunt et humiHter
ei veniam petendo, unacum eis villa Avinionis et totus
comitatus Venitii^ et quedam ahe terre ei obediunt.
Anno sequenti M° CGGC° iij° in mense maii venit Pari-
sius a Temurlano missus quidam de ordine Fratrum
Predicatorum, portans litteras credencie patentes scrip-
tas htteris aureis et sigillatas parvo sigiilo ejusdem
Temurlani^. Hic frater in modum Greci, hcet Ytahcus
natione esset, ipso testante, habebat barbam magnam
et albam, seque dicebat archiepiscopum esse Soltanie
civitatis^, que, ut ipse dicebat, est in regione Persidis;
proposuitque coram rege et quinque ducibus, Biturie,
Burgundie, Aurehanensis, Borboniensis et Britannie ac
multis ahis de sanguine et consiho regah in capella
hospicii regis, dicens quod propter duo venerat :
Primum ad significandum regi triumphum Temur-
lani contra Baizacum, hostem Grucis Ghristi ; quo victo
et in carcerem retruso, ipse Temurlanus hberos abire
dimiserat omnes Ghristianos, quos prefatus Baizacus
vinctosdetinebat; et si quos iterum inveniret, paratus
erat ipsos abire liberos permittere.
1. Ghateaurenard (Bouches-du-Rhone, arrondissement d'Arles,
chef-lieu de canton) est sur ia rive gauche de la Durance, tres
pres de sa rive.
2. Touion.
3. Le comtat Venaissin (Chronique du Religieux de Saint-Denys,
t. m, p. 72).
4. La lettre de Tamerlan, aujourd'hui encore conservee aux
Archives nationales (Musee des Archives nationales, Documents
etrangers, n» 204), est tout a fait conforme a la description qu'on
en donne ici.
5. Sultanieh.
206 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1403
Secundum vero ad considerandam regalem majesta-
tem quam fideliter et juxta suum posse relaturus erat
Temurlano, domino suo. Dixit ulterius quod sua legatio
duas christiane religioni conferebat utilitates : prima
ut mercatores utriusque secte possent libere seu paci-
fice ducere ac reducere suas mercimonias ; secunda
vero ut ab eodem regi et ducibus suprascriptis mani-
festaretur verbo vel scripto.
De hoc quippe Temurlano idem archiepiscopus Sol-
taniensis Parisius pluribus personisparticularitermulta
narravit, que eciam quibusdam Htteraliter in modum
libelli in gallico scripti tradidit, cujus exemplar, de
verbo ad verbum in latino translatum, taha continebat * :
De origine, vita, furtis, latrociniis, crudelitate, flagiciis
et moribus bonis et malis Temurlani.
Homo iste Temurlanus, natione Tartarus, genere
humihs, dum esset juvenis, aUis septem juvenibus sui
astuta machinatione sibi allectis, cepit ditari bestiarum,
aliarumque rerum furtis et latrociniis; quibus non
mediocriter confortatus, homines ad se pestiferos et
viarum insidiatores, fugitivos quoque et homicidas
usque ad xl sibi agregavit, quos eciam ad devia silva-
rum, ad cacumina moncium, ad proxima fortaHciarum
loca circumquaque mittebat insidiari scihcet negocia-
1. A la suite cVune notice oii je signale la valeur de ce temoi-
gnage, j'ai publie la version francaise de Topuscule dans la
Bibliotheque de 1'Ecole des chartes (t. LV, annee 1894, p. 433) avec
une annotation assez copieuse ; il est inutile de la repeter ici, 11
suffira de s'y reporter.
1403] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 207
toribus et iter agentibus, ad interficiendum eos et arri-
piendum tam camelos tjuam cetera que ducebant vel
que negotiationis aut necessitatis captabant. Sicque
fraudibus, violenciis et humani sanguinis effusione
exaltatus ac ditatus, atque latronibus et pestiferis
magis ac magis in tantum associatus, quod vi assul-
tus cepit quodam castrum nuncupatum Refuge, in quo
posuit omnia que aliis eripiebat; talique modo, de die
in diem augmentatus, terras, villas et castra obtinuit.
Perpendens itaque quod propter sua demerita mag-
nus imperator Tartarie indignatus erat contra se et
quod manus ejus effugere non valeret, presertim cum
adhuc paucos auxiliatores haberet, arte et ingenio
magno usus, abiit ad imperatorem de Katay, qui erat
Christianus de secta cinctorii et adversarius inimicus
erat huic Tartarie imperatori. Hic flagiciis maleficiis-
que ejus congaudens, dedit ei magnam copiam homi-
num armorum ut expugnaret prefatum Tartarie impe-
ratorem; quorum auxiho multas provincias dicto
Tartarie imperatori eripuit et specialiter conquisivit et
lucratus est super eum illam magnam civitatem nomine
Semercam, in partibus Orientis sitam. Qua obtenta,
prefato imperatori Ghristiano remisit suos homines
armorum.
Porro cum hujusmodi Temurlani invasionem dictus
imperator audisset, furore magno repletus, omnes
suos exercitus congregavit ad eundum contra ipsum
adversarium suum Temurlanum et misit ad eum amba-
xiatores suos, mandans et precipiens ut preparasset se
ad preHum aut se redderet sibi ; et si se reddere aut
submittere vellet sue imperatorie majestati, ad apicem
grandis potencie et dominationis ipsum promoveret.
208 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM.
Cum autem Temurlanus ambaxiatores prefatos ad se
venire conspiceret, protinus jactavit se super lectum
suum, fingens se esse graviter infirmum, qui valde
metuebat potestatem dicti imperatoris, cogitans qua-
liter ipsum posset decipere. Postquam vero ad hoc
animum vertisset , jussit sibi afferri sanguinem apri
recentem et illum sanguinem potavit habunde; quo
hausto, confestim jussit coram se venire predictos
ambaxiatores, ut dicerent quidquid vellent : etmox ut
cubiculum ejus intraverunt, fecit sibi afferri pelvim
valde velociter, in quo, ipsis videntibus, sanguinem
apri quem biberat evomuit, unde perfecte crediderunt
quod esset proprius sanguis ipsius. Ex qua rex vide-
batur eis quod irremediabihter in momento erat mori-
turus. Tunc dictum fuit eisdem ambaxiatoribus quod
recederent, ex quo videbant Temurlanum infallibiliter
atque indilate esse decessurum.
Quod ut comperit imperator, gaudio magno reple-
tus, remisit exercitus suos quilibet ad propria et ipse
cum uxoribus suis et liberis abiit spaciatum. Postquam
vero ambaxiatores jamdicti a Temurlano recesserunt,
ipse a stratu suo se erigens, cum tota gente sua perse-
cutus est imperatorem nichil tale premeditantem, quem
cum parva societate, ut dictum est, invenit et elevato
ense, ipsum percussit et occidit. Deinde unam de uxo-
ribus que de ejusdem imperatoris genere erat, in conju-
gio accepit et filias ejus dedit filiis suis in uxores.
FiUos quoque imperatoris morti tradidit, excepto uno
nuncupato Soltamacuch, quem secum retinuit, sub
cujus nomine ipse Temurlanus regnat et dominatur. Sic
itaque in manu sua accepit totius Tartarie totum impe-
rium.
CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 209
Proprium nomen ejus Temur Bey et estTartaricum,
quamvis quidam vocant eum Temurlanum; et dicitur
Temur Bei de teinur quod interpretatur ferrum et beij
quod est dojninus, quasi dominus ferri, seu dominus
ferreus. Temurlanus dicitur quod in Gallico sonat clau-
dum et hoc est in opprobrium ejus et ista interpreta-
tio est Tartarica et de Perside. Perse enim ipsum
appellant miricaban quasi dominum de cahan, et caban
dicitur caput et dominum dominorum. Non enim se
nominat regem nec imperatorem, quamvis sit tante
dominationis atque potestatis quod a retroactis tem-
poribus non legitur fuisse in potentatu similem seu
equalem sibi in Oriente, postquam illam florentissi-
mam civitatem de Semercam cepit et Tartarie impe-
rium sibi usurpavit; quia dominium ejus se extendit
versus Orientem per tantum fere itineris spacium,
quod quis per sex menses continuos posset itinerare :
multas namque provincias, civitates et castra et quam-
plures dominos sibi subjecit, et specialiter quamdam
magnam civitatem in partibus Indie sitam, nuncupa-
tam Dyli cepit et regem ejus in captivitatem duxit.
Deinde reversus est versus Occidentem et usque ad
Gonstantinopolim velut tempestas omnia contrivit.
Erant autem in exercitu ejus, ut fertur, decies cen-
tum niilia pugnatorum, equorum octaginta (sic) milia
absque camelis et aliis animalibus innumeris et absque
XL* elephantibus, castella lignea bellatoribus garnita
in preliis portantibus. Armati enim incedunt bachi-
netis et bracheletis ferreis tantum , exceptis gladiis
et arcubus suis, quos semper portant et tenent in
manibus.
Et quocumque vadit, semper secum ducit illum
UI 14
210 CHRONOGIL\PHIA REGUM FRANCORUM.
magnum imperatorem Tartarie, sub cujus nomine et
auctoritate omnia facit quecumque facit. Habet etiam
secum multos reges et regulos et duos tilios impera-
toris Persidis, regem Botheram, fratrem regis Geor-
gianorum et uxorem Castier cum omnibus filiis et
magistris principum qui sub se tenent terras atque
provincias. Insuper habet secum valenciores ac famo-
siores magistros in scienciis hujus mundi et speciahter
in astrologia, medicina et nigromancia ; et omnes ilh
qui ahcujus sunt valoris, nimishonoriticati sunt cum eo :
valde vero se delectat in argumentis et questionibus.
Optime quoque et cum magna honorificencia tractat
omnes reges iUos et dominos supradictos ac ambaxia-
tores qui veniunt ad eum de longinquis regionibus;
sed non sunt in omnibus suis hbertatibus : quia plures
de regibus et dominis supradictis prediligerent esse in
majori paupertate non in ejus societate, quam cum eo
pocioribus diviciis habundare. Habet eciam secum
Baisacum, illum magnum Turcum, quem, cum qua-
dam vice a se vellet efifugere, fiecit hgari catenis aureis
et multum cum eo gloriabatur et gaudebat. iHos,
inquam, dominos supradictos ducit secum ad osten-
dendam suam magnificenciam.
Ipse tenet stricte justiciam et nemini parcit qui facit
offensam : pro nichilo enim, magnum velud parvum,
et divitem sicut pauperem jubet occidi. Qui autem
ahum excusat {sic) in magnam pecunie sommam con-
dempnatur; et quando officiarii ejus valde locupletati
sunt, cogit eos solvere magnam financiam quam cui-
hbet erogatur in una magna congregatione. Et in omni-
bus vihis et terris suis semper x*"" partem accipit et
quartam partem de redditibus; hujus enim causa
CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 2H
secum habet pedites.et sagitarios. Nemini injuriam
facit et si quis de suis alteri faceret, graviter puniretur,
quamquam in sui absencia multa inconvenencia irro-
gantur.
Givitates et terras dedit suis filiis, nepotibus et
baronibus, nec consuevit suos homines in pecunia
numerata solvere, sed dat eis terras etofficia, ettamen
vult quod preceptum suum ubique semper ilHbate
servetur. Plus enim timetur a suis quam ab extraneis.
Colhgit etiam multas exactiones et taillias super gen-
tes suas et Hbenter videt mercatores et eis favorem,
auxihum et libertatem confert, et specialiter Francis.
In plerisque enim solebant currere gabelle et exactio-
nes, quas omnes destruxit ac remisit et ne solveren-
tur precepit, nisi in magnis civitatibus.
Nemo scit numerum, pondus nec mensuram quara
recipit de civitatibus omnium terrarum suarum, neque
spolia missa in sua civitate de Semercam, in qua simi-
liter totum mittit quidquid potest colligere de gabellis
omnium provinciarum suarum ; et quantum [est] de
rebus preciosis, nullus est dominus, quantum sit mag-
nus tirannus, nec alius in mundo, qui posset habere
tantas divicias nec tam magnos thesauros velud iste.
Nec mirum est, quia omnes tesauros subterraneos qui
erant occultati per omnes suas provincias invenit et
habuit. Anno quoque transacto, invenit unum lapidem
preciosum, genere saphireum^ qui vulgariter balais
nuncupatur, quique ponderabat centum et xvij""™ sar-
gas, unde vij'^'" sarge faciunt onciam ponderis istius
regni Gallici.
1. Cest un rubis et non un saphir.
212 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM.
Postea cum civitatem Baldach cepisset, invenit in
fmido fluminis Eufratis unam navem, ubi erant omnia
jocalia et tesauri omnium regum Persarum; ibique
invenit unam arborem auri. In illo quidem Ihesauro
eratunus jardinus, in quo erant lapides preciosi diver-
sorum colorum et nominum , ibi etiam margarete
erant tante preciositatis atque bonitatis, quod nemo
viditunquam meUores neque tanti precii, et hec omnia
misit ad Semercam ubi habet xviij"™ palacia, thesau-
rorum plena, de quibus nemo posset sufficienter loqui.
Precepit etiam ad majorem tutelam pro securitate
mercatorum, quod si quis mercator spoharetur per
omnem terram suam, per illos de patria in qua esset
spohatus, dupplum sibi redderetur, insuper emenda-
rent et solverent eidem Temur Bey quinquies magis
quam ille mercator perdiderit et eidem mercatori,
sicut dictum est, dupplum redderetur.
Porro Temurlanus satis habet adversarios inOriente,
scihcet magnum imperatorem de Katay, qui Christia-
nus est de secta cinctorii et qui, ut fertur, in poten-
cia equahs est eo; deinde imperatorem Persidis qui
timore ejus fugiit, jam elapsi sunt xV'"' anni et modo
moratur uRra urbem de Baldach in Galdee partibus, in
alta parte ejusdem; item soldanum Egipti. In Tarta-
rie vero partibus habet adversarium quemdam mag-
num et potentem dominum nomine Dishi qui capita-
h's inimicus ejus est. Et hii tres ultimi Sarraceni sunt.
Plures etiam domini sunt hinc et inde, qui ejus
adversarii sunt et fugiunt eum, expectantes ejus mor-
tem, quia in suis prophetiis habent quod ipse decedet
et morietur in Kaera Egipti, quamvis idem Temurla-
nus contrarium asserit et quod adhuc pluribus annis
CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 213
vitam ducet in humanis. Verumtamen etatis estLXXV^
annorum et jam xxx^ annis dominium tenuit ; quo tem-
pore multa mirabilia fecit, que bono modo litteris non
possent mandari.
Mediocris stature est et faciem habet Tartari, bar-
bam albam et ut leopardus, piHs sparsam et claram;
sani corporis est, sed manum et pedem sinistrum
habet impotentem et inde se non potest juvare, quia
nervi tempore sue juventutis fuerant in bello incisi.
Bene equitat ; sed ahquociens in lectica cum duobus
equis se vehi facit, stipatus validis bellatoribus, tahter
quod nemo ausus est ipsum appropinquare nisi voca-
tus. Quatuor uxores habet et multas concubinas; major
uxorum ejus fuit uxor seu fiha imperatoris Tartaro-
rum, ut supradictum est, que appellatur Caron. Multa
venere utitur et delectatio ejus est semper esse cum
muheribus et non cum hominibus, ut multi Sarraceno-
rum faciunt.
Plures fihos habuit et modo duo sibi tantum reman-
serunt. Major appehatur Miranza et etatis xl annorum
vel circa, minor vero nuncupatur Whatrii et est eta-
tis xxij annorum vel circiter. Nomen majoris interpre-
tatur mir quod est dominus et za quod est rex. Nomen
secundi Wharii in galhco sonat facies regis. Major
fihus est valde magnus dominus, hberahs et bonus;
et est totus Christianus et nimium dilectus ab omni-
bus, sine uUa differencia, in curia patris ejus; et credi-
tur quod ipse debeat dominari post decessum patris
sui; ipsum perfecte dihgunt omnes Christiani, scilicet
Latini. hij°'^ fihos et iiij"'^ uxores habet, quarum antiquior
nomine Canzada est de nobih genere imperatoris Tar-
tarorum et fuit uxor defuncti fratris sui primogeniti.
214 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM.
Quilibet autem filiorum ejus tenet magnum statum,
scilicet de xx" ad xxx" hominum. Et primogenitus
tenet maximam curiam et est nomen ejus Abatremesa
et interpretatur illum qui natus est ex parte Dei;
expertissimus est in armis. Alter vero de iiij°' filiis
apellatur Omariza et est locumtenens Temur Bey. Et
quamvis teneat magnam curiam, tamen non est sapiens,
sed est vilis et pessime conditionis et male vite. Duos
parvulos filios habet et tenet maxlmam curiam.
Temurlanus lxx* nepotes et plus habet : de quibus
primus nomine Manuzatan fuit filius senioris fratris sui
et ex parte matris est de claro sanguine prefati impe-
ratoris et tenet magnam curiam quasi secundus domi-
nus. In plerisque partibus et regionibus plures domi-
nos instituit qui tenent de eo et secum morantur.
Verum Temurlanus multas provincias magnaque regna,
ut dictum est, sub se habet : nam ab India usque in
Turquiam tantum itineris spacium esse dicitur, quod
quis per decem menses continue posset itinerare.
Et inter alias provincias seu regna : Dyli est princi-
pale; Siurenam^ que est provincia atque Gialafam, Gia-
lafam quidem provincia est ubi oriuntur cete ; Fetinus^
provincia est ubi reperiuntur preciose margarite et
inde ab India veniunt species per fluvium Gyon^, unde
descendunt ad ahas nationes ; Origanum provincia est
que persico ydiomate Gorosamo dicitur^; Gin et Mechin^
sunt provincie ubi crescit rambarba et ibi inveniuntur
1. Simnan.
2. Esferain.
3. Sihoun.
4. Garezem.
5. Ghim et Macim, ou la Ghine d'apres Bergeron.
CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 215
ille pulcre scutelle que Janniam asportantur, et terra
de qua plasmantur per xl annos et amplius indempnis
servatur ; Gorosam^ provincia est in qua sunt xxx* civi-
tates magneetpopulose; Bochara- provincia est in qua
aurum reperitur optimum; Media magna provincia;
Epaham^ provincia ; Gyras provincia ; Gylam^ provincia
et civitasjuxta mare Gaspium; Vachinaram^ provincia
magna; Porta Ferrea^ provincia magna et est civitas
ubi condam Alexander, rex Macedo, mare mensuravit
usque ad montem Gaucasi; in quibus quidem montibus
qui vulgariter Gaucasi dicuntur. Multe sunt genles,
moribus et lingua dissimiles, de quibus Temur Bey
plures domavit et sibi subjecit. In hiis si quidem mon-
tibus, ut ferunt quidam, sunt gentes nomine Gog et
Magog inclusi ; Georgia regnum est maximum ; Arme-
nia major, ubi est mons Ararath, in quo, post dikivium
archa Noe requievit, permaxima est provincia; Gurdis-
tam''^ magna provincia; Galdea, Assiria, Mesopotamia
provincie magne, sunt in Sacro Eloquio multociens
nominate; Turquia quippe provincia est que ohm
Gapadocia dicta est, et non solum Gapadocia sed et
Ysauria, Asia Minor et Bithinia et plures ahe provin-
cie modo in ejus nomen transierunt et Turquia vul-
gariter moderno tempore dicte sunt. Gum hiis vero
multe ahe provincie ac civitates sunt in ejus dicione
1. Chorasan.
2. Buchara.
3. Ispahan.
4. Gilan.
5. Arran.
6. Pas de Derbent.
7. Kurdistan,
216 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM.
usque ad centum mille, que causa brevitatis non expri-
muntur hic.
Fide Sarracenus est iste Temurlanus et dure pugnit
ac castigat illos qui non tenent regulam Sarracenorum,
et maxime acriter corrigit Ghristianos propter pecca-
tum sodomie quod mirabihter odit super omnia aha
peccata. Habuit namque maximam indignationem con-
tra ipsos et eos odio habuit nimis ; sed modo propter
ahquas rationes quas audivit a fratre Johanne, archie-
piscopo Soltanie, et fratre Francisco, ordinis Predica-
torum, fidei Ghristiane honorem et confirmationem
tangentes, satis est a sui mahcia et falsitate mutatus et
Ubenter videt Ghristianos et eis gratiam imparciendo,
nullam violenciam facit quantum ad fidem Ghris-
tianam et speciahter Francis, scilicet Latinis : sic enim
large sumpto vocabulo vocat sicut faciunt Turci et
omnes aiie transmarine nationes omnes Latinos. Qui-
bus concessit in sua patria hberahter esse et per-
mittit quod in eadem ipsi possint uti sua fide, quod
habeant ecclesias et faciant divinum servicium sicut
facerent in Ghristianitate, et maxime mercatoribus.
Sua devocione ipse quinquies Deum orat et breviter, in
quocumque loco sit, faciendo omnes cerimonias quas
faciunt Sarraceni; sed super omnes nationes perfecte
odit Judeos.
Ahquociens fingit se vidisse vel audisse ahquas
visiones angelorum et dicit quod nunquam fecit nec
facit seu facere voluit qualemcumque rem, nisi de spe-
ciali mandato- Dei. Et dixit quod quadam vice vidit
scalam de terra in cekim erectam et angelum qui voca-
vit eum dicens : « Erige te et ascende scalam hanc; »
et mox cum ipse usque ad quadragesimum gradum
CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUil. 217
ejusdem ascendisset, angelus dixit ei : « Descende, »
et ipse descendit cum magna difficultate. Tunc Temur
Bey eidem angelo petiit expositionem hujus rei. Cui
respondens, ait hanc expositionem talem esse quod
debebat regnare et dominari universum mundum sem-
per in prosperitate spacio xl annorum. Item dixit
quod perfecte novit cogitationes hominum et quod sibi
revelantur perangelum, et ideo nerao ausus est facere
conspirationem contra eum quia confestim ad ejus
noticiam perveniret : et hujus rei causa plures de
exercitu suo occidit.
Senes utriusque sexus multum honorat et eis confert
magna donaria. Et in curia sua nemo auderet loqui
contra muUeres et maxime contra bonas. Ipse, inquam,
habet aliquas condiciones laudabiles inter alias, quia
extraneum quemhbet secundum suum statum et gra-
dum honorat. Quando enim vinum bibit, benignus est
et hberalis; sed non sepe iilud bibit. Et si crudehs est,
semper tamen facit judicium et custodit justiciam in
omni tempore; cujus justicie causa in sigillo suo scrip-
tum est bis : « Veritas, » in lingua persica. Suis autem
amicis et ambaxiatoribus satis benignusest, et maxime
ilhs qui de longinquo veniunt; illis vero qui sibi fore-
faciunt vel contradicunt sue voluntati, nimium crudelis
est et ipsos dira morte necat et diversis tormentis
cruciat, non respiciens conditiones, dignitates nec
fidem personarum et specialiter Sarracenorum. Et ut
ferlur, Sarraceni sunt per eum usque ad quartam par-
tem destructi et diversis tormentis occisi.
Item de vita et statu ejusdem Temurlani et suorum,
de preliis, magnificencia et potencia ejus.
Iste namque Temurlanus semper per campestria in
218 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM.
castris et in suis tentoriis sericis habitat, quia muiti-
tudo populi sui que maxima est, non sinit eos habitare
in urbibus. Attamen omnia necessaria asportantur eis
et ipsi vendunt et emunt, sicut faciunt in civitatibus
mercatores. Deputavit autem quosdam bellatores sui
exercitus in magno numero, qui victuaiia de longinquo
faciunt afferre ad vendendum in exercitu suo et ilhc
emunt homines, spoha et omnia venaha que in eodem
exercitu ejus sunt; vestiti enim sunt pannis sericis et
fihs lane quamvis lana sit multum cara, et super capita
sua portant capucia, quemadmodum imperator Gons-
tantinopohtanus Parisius ultimo portabat', nisi sint
magni domini desuper non est gemma preciosa ; aha
vero pilea rotunda portant in modum Turcorum.
Super terram comedunt absque tabula et mappa et
satis ordinarie sunt ; magnam habundanciam carnium
et miiii habent et de pane parum comedunt et inde
nichil curant; sed si extranei volunt comedere, pos-
sunt habunde, quia satis panes reperiunt. De vino
autem prohibitum est in tota curia ejus ne quis vinum
bibat nisi Christiani, qui inde possunt bibere ad pran-
dium solum : quia post prandium, si volunt bibere,
oportet quod bibant lac jumentivum vel aquam frigi-
dam : et illud lac jumentivum confectum est tah modo
quod sicut vinum inebriat ; habent etiam unam aliam
pocionem de meUe confectam, que facta est velud cer-
visia, que simihter sicut vinum inebriat.
Prohibitum est in curia ejus quod nemo teneat nec
permittat mulierem inhonestam, et quilibet habet uxo-
1. Cest la seule observation qui ait ete ajoutee par le traduc-
teur a la relation originale.
CHRONOGRAPHIA REGUM FR.VXGORUM. 219
rem suam et statum suum secum. Mulieres equitant
ut viri, habitus honesfos habentes et in equitando
nichil de faciebus earum videtur, nisi nasus et ocuh,
et generahter omnes femorahbus sive brachis utuntur
ut homines; facies earum grosse sunt et Tartarice et
vivunt communiter ut homines et sunt de secta Sarra-
cenorum.
Temur Bey comedit solus super terram in vaxellis
aureis et argenteis et de dapibus suis distribuit suis
principibus, nobihbus et ambaxiatoribus ; et nemo
ausus est appropinquare eum quando comedit, nisi
vocatus. Filii etiam sui, principes et barones se tenent
longe ab eo in magno pavore, et nemo sedet juxta eum
nisi jussus et ab ipso vocatus.
Quando vero vult predis exponere aliquam terram
quam conquestavit, ipse facit elevare vexiilum nigrum
et quilibet currit ad spoha terre; diciores homines et
muheres terre diversis tormentis cruciunt ad exigen-
dum majores redemptiones. Muheres et parvulos infan-
tes capiunt, quorum ahquos vendunt, ahquos retinent
ut sclavos, quos ad civitates suas mittunt; ahosducunt
secum nudos in magna miseria et plures eorum sunt
qui fame et frigore deticiunt,
Temur Bey ordinatio est tahs quod absque verbo,
sed per signum quihbet scit quid petunt ; ordinavit
etiam mihenarios, centenarios et decanos et precepit
sub pena plectionis capitis quod nuhus transgrediatur
ordinem sibi traditum. Secum enim habet multos pro-
bos et strenuos mihtes et in armis expertissimos qui
ab ineunte etate cum eo nutriti sunt et sic jam bellave-
runt tempore longo et sunt assueti se semper locare
in campis, et non ingrediuntur civitates sed semper
220 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM.
equitant, de calore seu frigore nichil curantes. Talis
namque est conditionis quod in suis preliis, quando
aliquis per ante est vulneratus, illum honorat et vene-
ratur et illum inhonorat qui per retro est sauciatus.
Multum per omnem modum honorat probos et stre-
nuos et ilhs dat magna donativa. Et post illa bella seu
preha que facit suis inimicis, quando videt quod eo
sunt numerosiores sive fortiores, in convalhbus se latti-
tat et non permittit quod uhus de suis fugiat : et quando
videt quod inimici ejus nichil mah ab ejus parte suspi-
cantur, subito insiht in eos. In parvo tempore et pau-
cis diebus magnum iter facit, et in suo exercitu magnas
ordinationes et status habet et in quocumque loco fue-
rit, usque in presens, semper triumphavit et nemo
potest ei resistere.
Cum autem anno Domini m° cccc° ante quamdam
nobihssimam Turquie civitatem, nomine Savastiam,
que condam Sebasten Capadocie dicebatur in qua ohm
sanctus Basilius prefuitepiscopus, Baizaco magno Tur-
quo pertinentem, inter Turquiam et Armeniam sitam,
venisset et iUam xj'^™ diebus obsedisset, in quinque die-
bus unam magnam et altam turrim prope muros
extruxit, de qua videbat per totam civitatem; et cum
cives hec vidissent, pre tiraore deficientes ilhco tah con-
ditione se reddiderunt, quod promisit eis quod eis san-
guinem non faceret. Sed confestim quod viUam intra-
vit, omnibus divitiis eam spohavit, viros et muheres
omnes cepit, exceptis Grecis, et eos vivos et armatos
ac indutos usque ad numerum xxxvj^ vel circiter in
terra defossi fecit.
Deinde recessit et super Euphraten fluvium magnum
perrexit, ibique quadam die tantum de bargis et vas-
CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 221
sellis fieri fecit, quod omnem exercitum suum, in quo
erant plusquam quindecies centum mille homines, infra
duos dies flumen transire fecit. Quo transito abiit ante
Halapiam^ urbem nobilissimam in excelsa rupe sitam,
ubi invenit homines armorum soldani Babilonie qui
intus in maxima quantitate se intromiserant ; conside-
rans itaque que circa hec erant consideranda, clare
perpendit quod illam civitatem capere non valeret,
nisi maxima cautela ac deceptione.
Et tunc tribus diebus ante urbem expletis, quarta
die recessit cum majori parte suorum et abiens retro
quemdam montem magnum et altum, duobus leucis a
civitate distantem in latibulis se posuit, dimittens filium
suum cum xxx" hominum ante civitatem, eidem pre-
cipiendo quod mox cum potestas soldani irrueret super
eum, parum resisteret, deinde ocius fugeret ; sic enim
fecit per spacium trium dierum : et statim quod potes-
tas soldani, que maxima erat, veniebat super eos, ipsi
parum se deffendcbant et protinus fugiebant. Quarta
vero die cum conflictus efferbuisset inter eos et homi-
nes soldani longius fugassent eos, Temur Bey qui cum
suis, ut dictum est, in latibulis erat, concitus venit et
inter urbem et fiUum suum illos inclusit, ibique de
hominibus soldani xiiij"'™ miha hominum gladio cesi
sunt; deinde civitatem cepit et rebus sublatis, majo-
rem partem habitancium in ea occidit.
Postmodum Damascum adivit et xj"™ diebus obse-
dit ac muros ejus piuribus in iocis tahter subcavavit,
quod cives videntes se ampHus non posse resistere,
reddiderunt se ei. Quo facto, statim voce preconaria
jussit quod omnes presbyteri de lege Machometi, qui
1. Alep.
222 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM,
vulgariter cadii vocantur, se traherent in majorem mes-
quitam civitatis; qui libenter quidem hoc fecerunt ut
hii qui credebant salvari, et quod pro bono eorum hoc
edictum statuisset. Sed statim quod Temur Bey villam
intravit, mesquitam illam jussit incendi et prefate legis
presbyteros seu cadios usque ad numerum de viij" ad
ix'" personarum igne comburi ; nam plures alii in modo
et habitu cadiorum intus se posuerant utessent salvati.
Et dicunt mercatores qui in ejus exercitu erant quod
ipse misit Semercam octingentos camelos oneratos lapi-
dibus preciosis et aliis optimis bagis. Et cum reces-
sisset inde, petivit regionem Baldacensem magni cali-
phi que est in Persida, et obsedit iilam civitatem de
Baldach Lx'' diebus. Nam illa civitas maxima erat iti-
nere duorum dierum. Et illi qui intus erant semper
tenuerunt illum in tractatu quem tandem ruperunt ei :
unde iratus temptavit ad capiendum illam vi. Et tan-
dem cepit eam et occidit omnes illos de civitate, et
nemo evasit mortem qui ad ejus noticiam deveniret.
Tunc voce preconiaria precepit quod omnia capita
afferentur in una magna platea que erat in medio civi-
tatis, et ibi de illis capitibus fecit turrim fieri quinque
cubitorum in quadratura et magne altitudinis; respi-
ciebant autem omnia illa capita ad extra et hoc fuit
tanta crudelitas quod de simili a seculo non est audi-
tum. Invenitque in illa civitate innumeros tesauros
quos omnes misit ad Semercam.
Gum autem habito nobili triumpho de Baizaco ad
Bursam venisset , aliqui magistri legis Judeorum
venerunt obviam ei, dicentes quod non credebant
nisi in Deum omnipotentem et credebant talem cre-
denciam qualem ipse credebat ; quibus respondit
quod lex eorum erat bona. Deinde precepit eis quod
1403] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 223
abirent et intrarent cum uxoribus et liberis suis in
majorem eorum sinagogam, ad finem quod essent sal-
vati ; et illi cum gaudio magno hoc fecerunt. Plures
etiam alii abierunt et posuerunt se in eorum sina-
gogam, ut unacum eis salvarentur a morte. Sed mox
ut villam intravit, ejusdem Judeorum sinagoge valvas
firmari jussit et eos igne comburi. Alias namque mul-
tas bonas operationes fecit ille Temurlanus, que ad
recitandum nimis esset prolixe. Et dicit in suis salva-
tionibus quod sanctus propheta sibi precepit. Et hec
de Temur Bey dicta sufficiant.
Hucusque hbellus prefati archiepiscopi Soltaniensis
de Temurlano, etc.
Anno quosupra, videlicetM° GGCG° iij°Karolus, Fran-
corum rex ad prosecutionem Unionis nostre Sancte
Matris Ecclesie per ipsum inceptam summopere afFec-
tatus, convocavit ad se Parisius dominica in octavis
Pasce qua cantatur in Ecclesia Sancta Dei : « Quasi
« modo genitii... » prefatas personas ecclesiasticas,
doctores, sapientes et probos sui regni pro majori
parte ad advisandum cum eis, quahter ipse ulterius
procederet ad perveniendum citius et conveniencius ad
dictam Unionem.
Quibus videhcet archiepiscopis, episcopis, abbati-
bus, collegiis ac universitatibus aut eorum procurato-
ribus ad ipsius regis mandatum sic, ut dictum est,
Parisius convenientibus et ad hoc vacantibus, idem rex
i. 22 avril 1403. — Suivant d'autres, la convocation faite le
28 fevrier etait pour le 15 mai 1403 (E. Jarry, la Vie politique de
Louis de France, duc d'Orleans, p. 281).
224 CHRONOGRAPHIA REGIBI FRANCORUM. [1403
Karolus, duce Aurelianensi fratre suo mediante, con-
sulente et hortante xxviij^ die mensis maii\ videlicet
die lune post Ascensionem Domini in capella sui hos-
picii Sancti Pauli-, presentibus et astantibus tribus
cardinalibus Pictavensi, videhcet Turiacensi et Salu-
ciarum^ qui de Avinione a Papa Benedicto eodem tem-
pore Parisius missi fuerant, archiepiscopo Remensi,
episcopo Gameracensi et paucis aliis prelatis atque
prefato duce Aurehanensi, ceterisducibus absentibus,
pro se et toto regno suo et Dalphinatu reddidit dicto
Pape Benedicto obedienciam dudum ab eo substractam,
eodem AureHanensi duce approbante et laudante.
Quo facto, confestim divulgatum est per diversa
loca civitatis Parisiensis ac in omnibus ecclesiis cam-
pane pulsabantur. De quo duces Biturie et Burgundie
cum plurimis ahis qui causa unionis Ecclesie Parisius
advenerant, et potissime rector, suppositi et ceteri
Universitatis Parisiensis qui nichil tale premeditabant,
niirati sunt valde ; cumque prefati duces hujus causa
apud Sanctum Paulum confestim pergentes regi dixis-
sent quedam verba dicte restitutioni opposita, rex ita-
que respondit : « Restitutionem quam fecimus Pape
1. « Aujourduy a este restituee robeissance a nostre saint
« pere le pape Benedic par le Roy nostre sire, eue sur ce la deli-
« beracion des prelas de son royaume; laquele obeissance avoit
« este sustraite audit nostre saint pere en I'an iiiixxxviii » (28 mai
1403. — Arch. nat., X^a 14, fol. 121 r").
2. Le duc d'Orleans vint trouver son frere, « in oratorio regali, »
ecrit le Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 90).
3. On ne mentionne que les cardinaux de Poitiers et de Saluces
comme envoyes du pape; en effet, le cardinal de Thury demeu-
rait favorable au maintien de la soustraction d'obedience; il ne
renonca a son opinion qu'a la ceremonie du 29 mai, qui eut lieu
a Notre-Dame de Paris.
1403] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. ^25
c Benedicto teneri volumus nunc et in futurum. » At
illi hoc audientes, tacuerunt.
Deinde in crastino, die videlicet martis\ in ecclesia
cathedrali Nostre Domine Parisius, sollempnis celebrata
est missa de Spiritu Sancto sollempniter cantata et pul-
sata, ubi affuerunt rex et prefati quinque duces, scih-
cet, Biturie, Burgundie, Aurelianensis , Borbonii et
Britannie, predicti cardinales omnesque nobiles et cle-
rus regni et Dalphinatus qui Parisius advenerant. Tunc
itaque promulgata est dicta restitutio in eadem eccle-
sia a magistro Petro de Alliaco, episcopo Gameracensi,
doctore in sacra pagina famosissimo, qui tunc sollemp-
nem sermonem fecit super materiam restitutionis. Ibi
quoque a magistro Johanne de Sanctis^, secretario
regis, lecte sunt in una pagina pergameni quedam
promissiones seu confederationes per dictos cardinales
tractate et inite inter dictum Papam Benedictum et pre-
fatum regem Karolum, valde speciales et notabiles,
quibus idem Benedictus promittebat eidem regi auxi-
Hum conferre, etc, quarum complementum bullis
papahbus roboraturum dux Aurehanensis supradictus
se fecit fortem et fidejussorem constituit erga regem.
Anno Domini millesimo CCCC° tercio, dominica viij*
die julHi^, multi de Britannia milites et armigeri de
1. 29 mai 1403. Cf. Chronique du Religieux de Saint-Denys,
t. in, p. 96.
2. Jeaa de Saias, secretaire du roi, doat le aom figure daus
toutes les uegociatioas de la fia du xive siecle. II etait originaire
du diocese de Beauvais, et son nom veritable etait Jean le Bar-
bier (Barbitonsoris), dit de Sains.
3. « In principio juiii » (Ghronique du Religieux de Saint-Denys.
t. III, p. 106). Quant a Monstrelet (t. I, p. 71), dont le texte est
pour ce passage abrege maladroitement, oa y retrouve cepen-
dant les elemeats de la versiun de la Chronographia.
III 15
226 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1403
patriis Treguerii^ et Leonensis^, scilicet dominus de
Penehoet^, admiraldus Britannie, filius ejus, dominus
de Gastello^ et de Tremederven, Yvo dominus de Basto
et cum eis plures alii usque ad numerum mille ducen-
torum hominum armorum simul congregati apud
Mourleux^ et castrum PauU^ ingressi sunt mare ac sua
multitudine xxx"" naves^ repleverunt, AngHcis in mul-
titudine vaUda in suis navibus in mari exeuntibus et
mercatores insidiantibus. Die mercurii sequenti^ cum
idem AngUci permeassent ante Sanctum Matheum^,
occurrerunt eis Britones prenominati, qui eos usque
ad soUs ortum diei sequentis persecuti sunt et tunc
arrestati ad pugnam, que trium horarum spacio per-
duravit,Britones AngUcis prevaluerunt et ex eis cepe-
runt fere duo miUa pugnatorum*'^ et plusquam XL*
naves velatas et unam caravennam.
Circa idem tempus, quidam scutifer nomine Wiber-
tus de Frestuno, de comitatu Guisnensi oriundus,
1. Treguier, G6tes-du-Nord, arrondissement de Lannion.
2. Le Leonais.
3. Le sire de Penhouet et Jean, son fils, amiral de Bretagne.
4. Guillaume du Ghatel.
5. Morlaix, Finistere, chef-lieu d'arrondisseraent.
6. Saint-Pol-de-Leon, Finistere, arrondissement de Morlaix,
chef-Iieu de canton.
7. G'est exactement le chiffre donne parle Religieux de Saint-
Denys (t. III, p. 106).
8. G'est-a-dire le M juillet.
9. Pointe Saint-Mathieu, Finistere. La Lutte sur mer au
XI V^ siecle, par Joiion des Longrais, Bulletin archeologique de
VAssociation bretonne, 3« serie, t. X, p. 156, date le combat lui-
meme du 8 juiUet.
10. « Gum mille hostibus captivis, » d'apres le Religieux dc
Saint-Denys (t. III, p. 110). Les ducs de Bretagne et de Bour-
gogne recurent la nouvelle de cette victoire le 28 juillet.
1403] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 227
Anglicana classe interceptus cum omnibus de suo
navigio in mari occisus atque extinctus est*. Hujus
namque occasione, primo anno Henrici, regis Anglie,
rupte fuerant treuge xxx^ annorum que inite erant tam
per terram quam per mare inter duos reges, tem-
pore quo matrimonium contractum esl inter Elizabeth,
filiam regis Francie et Richardum, condam regem
Anghe.
Hic nempe Wibertus, cum nollet facere homagium
Henrrico, regi Anglorum, et eadem causa post paulu-
lum domus ejus destructa esset ab Anglicis de Kalesio
et Guinesio ac ahis locis convicinis eidem regi subjec-
tis, super hoc indignatus, ascitis piraticis marinariis et
quibusdam ahis hominibus armorum sibi allocatis de
littore Boloniensium et Pontivencium, primo diffidato
prefato rege Henrrico et aptatis paronibus, ut damp-
num ruine domus sue super Anglicos recuperaret et
ut piratice eis plurima nocumenta faceret, mare
ingressus est. Gontra quem Henrricus rex et ipse
classem instrui precepit et sic guerra per mare incepit.
Eodem anno quedam discentio oritur inter Henrri-
cum, regem Anglorum et illos de Persiaco de quibus
supra facta estmencio. Henrricus rex contra illos bei-
lum instaurat et ex adverso illi, non cum minori pro-
cinctu, dispositis quatervis non muliebriter gradiuntur.
Ut ergo congressum inceperunt, prevaluerunt illi et
cedem acerrimam ex hostibus prime aciei regis
faciunt; unde secunda acies regis stupefacta, non est
1. D'apres le Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 54), Gilbert
de Fretin, dont ce chroniqueur ou ses editeurs estropient lc
nom, aurait peri, non pas tue dans un combat, mais jete contre
un rocher par le vent apres une rencontre.
228 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1403
ausa illos aggredi. Rex vero qui retrogardiam condu-
cebat, hec videns, illico inter duas acies intravit et
audacter aggressus est inimicos suos ac vicit eos et
dirissima cede afFecit : propria namque manu plus
quam xxxvj homines armorum occidit, quanquam ter
a comite de Jouglas ictibus hascie prostratus fuit ; occi-
sus enim aut captus esset, nisi ab eo per suos homines
ereptus fuisset.
Tunc occisus Tomas de Persiaco in eodem bello et
Henrricus nepos ejus captus^ quem rex mox occidi
fecit ante se; captus est etiam comes de Jouglas, qui
pugnabat pro Toma de Persiaco, a quo captus fuerat
in bello Scotico^. Deinde recessit rex de campo, letus
de victoria, atque misit multos homines armorum in
WaUiam, ad obsidendum unum oppidum in quo qui-
dam faventes iUis de Persiaco erant. Hoc bellum acci-
dit in patria de Northumbreland xxvij'' die juHi anno
quo supra^.
Anno prenotato, mense octobri, Ludovicus, dux
Aurehanensis, frater regis Francie, per Champagne,
regem armorum et suum hiraldum nominatum Aure-
liens, misit in Angliam ad regem Anghe Henrricum ht-
teras patentes suo magno sigillo impressas signoque
manuah signatas, date xiiij'' die dicti mensis, con-
tinentes destructionem dicti condam regis Anghe
1. Le Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 110) dit avec raison
que Henri Percy fut tue dans la bataille.
2. UHistoria brevis de Thomas Walsinghiam (Anglica, Hihernica,
Normannica..., ex Bibliotheca Guilielmi Camdeni, 1602, p. 369)
insiste sur Tetrange sort du comte Douglas.
3. Le 21 juillet 1403, d'apres Th. Walsingham {!bid.). Cest la
bataille de Berwick. Monstrelet (t. I, p. 38) continue a abreger
notre version.
1403] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 229
Richardi et filie regis Francie, neptis sue, ejusdem
regis Richardi relicte, necnon injurias multas ac
nephandas proditiones quas sibi imponebaf*, repH-
cando injurias enormes et diffamativas quas ipse per
litteras suas sibi imposuerat, quas per manus sui
hiraldi, nomine Lincastre, die Circumcisionis Domini
in suo castro Couchiaci receperat^, in fineque conti-
nentes, causa dicte neptis sue regine Anghe, diffiden-
cias. Has litteras causa prohxitatis vitande hic inserere
obmissum est et eciam quia nichil recolatione dignum
inde secutum est^.
Anno quoque et mense predictis, idem dux Aure-
Hanensis, frater regis, de Parisius recedens per Cam-
paniam, Burgundiam, Lugdunum et inde MassiHam, ad
Papam qui eo tunc ibi erat cum curia sua perrexit^ et
ibi a Papa et suis cardinaHbus fuit granditer receptus
atque honoratus^. A quo tandem receptis suis apos-
toHcis Htteris super quibusdam certis conditionibus
per cardinales Pictavensem, Turiaci et Saluciarum ex
\. 14 octobre 1403 (A. Tuetey, Journal de Nicolas de Baye, t. I,
p. 75 et note 1).
2. Ge sont les lettres ecrites le 5 decembre 1402. Cf. la Chro-
nique du Religieux de Saint-Denys (t. lU, p. 56), qui ne dit pas que
le duc d'Orleans fut alors a Goucy.
3. Le Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 60) termine son recit
par la merae pensee.
4. E. Jarry, la Vie politique de Louis de France, duc d'OrUans,
p. 293. Le duc d'Orleans, des le 7 avril 1403, organisait ce
voyage, qu'il comptait faire suivre d'une expedition en Lombar-
die. II se mit en route apres le 25 octobre 1403.
5. Le duc d'OrleaQS joignit le pape a Tarascon au commence-
ment du mois de docembre; le pape avait quitto Marseille pour
venir au-devant du duc {Ihid., p. 299, note 2. — Ghronique du Reli'
gieux de Saint-Denys, t. III, p. 122). — Les buUes de Benoit XIII
sont du 8 janvier 1404.
230 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1403-1404
parte ejus dudum Parisius prefato regi factis et de qui-
bus idem dux, sicut dictum est superius, velud fide-
jussor se fecerat fortem, accepta benedictione aposto-
lica recessit', et parum ante festum Natalis Domini
sequentis ad dictum regem, fratrem suum, Parisius
rediit et eidem, presente suo consilio, ducibus Biturie,
Burgundie, Borbonie, Britannie et pluribus aliis magnis
viris etiam ecclesiasticis, prefatas apostolicas litteras
tradidit, inter cetera continentes quod ipse Papa offe-
rebat se procurare Unionem totius universalis Ecclesie
et pro illa habenda, si opus fuerit, volebat cedere et
quidquid facere quod expedire videbitur consilio sue
obediencie.
Porro ad ejusdem ducis Aurelianensis exemplum,
comes Sancti Pauli misit litteras diffidencie ad prefa-
tum Henrricum, regem Anglie, quarum tenor dicitur
esse talis' : « Alme princeps et potens, Henrice, dux
« Lincastrie, ego Walrandus de Luxemburgo, comes
1. Le 15 janvier 1404 (n. st.); le duc arriva a Paris avant le
14 fevrier {Ibid., p. 303). Le Religieux de Saint-Denys (t. IQ,
p. 128) n'est pas plus exact que la Chronographia quand il dit que
le frere du roi rentra a Paris vers la fin de fevrier. Le recit de
Monstrelet est extremement voisin de celui que j'imprime (t. I,
p. 93).
2. Monstrelet (t. I, p. 67) donne en francais le texte de cette lettre
de defi; sa version contient deux erreurs grossieres. D'abord il
ecrit : « Waleran de Luxembourg, conte de Haynnau et de Saint-
0 Pol. » Ensuite il date la letire en ces termes : a Donne en mon
« chastel de Luxembourg. » Chacun sait que jamais le comte de
Saint-Pol n'a possede Luxembourg. Enfin Monstrelet formule
ainsi la date du temps : « Le x^ jour de fevrier Tan mil quatre
« cens et deux. » Or, il semble bien que cette date soit fausse.
Le Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 116) dit que le comte de
Saint-Pol envoya son defi « exacto mense septembris, » ce que
confirme avec precision notre texte.
1403] CHRONOGR.\PHIA REGUM FRANCORUM. 231
d Linei et Sancti Pauli, consideransaffinitatem, amorem
« et confederationem quam habebam erga excelsum
« excellentissimumque principem dominum Richar-
d dum, regem Anghe, cujus sororem dudum habui
a uxorem, necnon destructionem ejusdem regis, cujus
« vos estis notorie inculpatus et diffamatus; insuper
« dedecus et dampna que ego et generatio mea ex eo
a descendens, possumus vel poterimus habere futu-
« ris temporibus Dei omnipotentis indignationem et
a omnium honorabilium personarum, nisi cum tota
« potestate me exponam vindicare destructionem dicti
a domini mei regis; vobis notum facio per presentes,
a quod ego dampna et nocumenta per me, parentes,
« amicos, federatos homines et subjectos meos terra
« marique vobis inferam, tamen extra regnum Fran-
« cie, causa tantummodo supradicta et non aliqualiter
« pro factis motis seu movendis inter metuendissi-
« mum ac supremum dominum meum regem Francie
« et regnum Anglie. Et hoc vobis certifico sigilli mei
« impressione. Datum ix^ die novembris, anno Domini
« millesimo CCCG° iif. »
Postmodum dictus comes congregavit de natione
sua Picardie quasi quadringentos tam mihtes quam
scutiferos apud Abbatisvillam in Pontivo^ qui magnam
victualium provisionem fecerant, scihcet de carnibus
salsis, biscoctis, vinis, cervisiis, bituro, farinis et aHis
diversis ad imponendum navigio aptis. Et quia pauce
erant naves ad recipiendum eos apud Crotoium-, idem
1. Monstrelet resume assez maladroitement cette relatiou (t. I,
p. 91).
2. Le Crotoy, Somme, arrondissement d'Abbeville, cantoa de
Rue.
232 CHRONOGR-VPHIA REGUM FRAXCORUM. [1403
comes duxit eos in Normanniam ad portum qui dici-
tur Harfleu', ubi na\dgio sufficienter reperto previgilia
Sancti Nicholai-, ventis et mari se miserunt^. Dehinc
die Sancti Nicolay^ ad insulam de Wist^ vulgariter
dictam, modico freto a portu Hantonie^ distantem
prospere appUcuerunt, ubi in descensu super terram
et alta latera maris ascensu multi mihtes novi effecti
sunt; paululumque ibi arestantes, velud ab preUum
ordinati, ac ostendentes animositatis ymaginem pre-
Uandi", absque eo quod aUquo modo insule nocerent,
consiUo habito a dicto comite cum senioribus, repa-
triandum duxerunt.
Sicque, eodem comite cum vexiHo suo preeunte,
continuo mare repetentes, in suas naves se recepe-
runt et navigatione prospera transfretantes brevi
mora apud Barbatumfluctum ^ remearunt : unde
multi, et speciaUter nobiles, quamplurimum dolue-
runt, quia multas pecunias amiserant in emptione vic-
tuaUum, armorum et aUarum provisionum ac sine
1. Harfleur, Seine-Inferieure, arrondissement du Havre, can-
ton de Montivilliers.
2. Cest-a-dire le 4 decembre 1403. Gette date est confirmee
par les documents publies par Rymer.
3. Le Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 118) parle de trente
navires.
4. Le 6 decembre.
5. L'ile de Wight.
6. Southampton, Hampshire.
7. Le Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 118) parle d'une
negociation entamee par les habitants pour se racheter du pillage
et, surtout, pour gagner du temps. Au bout de quatre jours,
les gens du comte de Saint-Pol, effrayes de Fapproche des
Anglais, se rembarquaient en hate.
8. Sans doute Barfleur, Manche, arrondissement de Yalognes,
canton de Quettehou.
1403-1404] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 233
acqulsitione qualicunque sic confusi remeabant ad
propria^. In quorum viagio patria quam transierunt,
eundo et redeundo, in violenta captione victualium et
aliorum bonorum, secundum morem, multumdampni-
ficata est ab eis.
Circa idem tempus, Karolus, Navarre rex, venit
Parisius et tantum tractavit cum consobrino suo
Karolo, rege Francie et illis de ejus arcto consilio,
quod tradidit ei hereditaliterNemosense castrum^ cum
quibusdam aliis castellaniis convicinis, de quibus omni-
bus fecit ducatum, pro quo idem rex Navarre eidem
fecit homagium; insuperque unacum idem rex Fran-
cie tenebatur ei solvere ducenta miha florenorum auri
ad scutum^ et hec omnia pro castro Gesarisburgi^ quod
tradidit dicio regi Francie cum toto comitatu Ebroi-
censi et pertinenciis ejusdem, quem sibi hereditarie et
voluntarie concessit et eisdem perpetuo pro se et suis
successoribus spontaneus bona fiderenuntiavit, totum-
que jus quod habebat seu habere poterat in premissis
aut ahquo premissorum in toto vel in parte repe-
tendis, in Karolum, regem Francie, transtuht supra-
dictum.
Eodem anno, tempore Quadragesime^, Britones,
1. Thomas Walsingham, dans son Historia brevis [Anglica,
Hibernica, Normannica..., ex Bibliotheca Guilielmi Camdeni,
p. 369), ne fait qu'uue breve mention de cette expedition. II
ajoute que les Francais s'etaient vantes de passer les fetes de
Noel en terre anglaise (cf. Rymer, Fcedera, etc, t. IV, p. 60).
2. Nemours, Seine-et-Marne, arrondissement de Fontainebleau,
chef-Ueu de canton. L'erection est du 9 juin 1404.
3. Monstrelet (t. I, p. 86) reproduit ce passage jusqu'a cet
endroit; la suite ne s'y trouve pas.
4. Cherbourg.
5. « La sepmaine de Pasques Tan cccc et iiii, » d'apres la Ghro-
234 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1404
scilicet domini de Penehoet, admiraldus Britannie, de
Goakin, de Hunaudeya et de Gastello et plures alii viri
nominati, aptata classe, in copiosa multitudine'' intra-
verunt mare apud Sanctum Maclovium de Insulis,
adjunctis sibi quibusdam Normannis, qui mare simi-
liter intrantes, applicuerunt una pariter ante portum
de Dertemua^.
Dominus autem de Gastello et quidam alii cum eo,
voluerunt intrare et occupare lerram; alii vero pelli
suo timentes, descendere noluerunt. IUe autem de
Gastello ethii qui sue opinionis erant, nichilominus spe-
rantes quod ahi sequerentur eos, appropinquaverunt
et exierunt de vaxellis, et contra Anglicos, qui ad repul-
sam eis faciendam in magna multitudine super are-
nam ante portum congregati erant, sagitas et tela for-
titer jacere vibrareque et cum gladiis audacter ferire
ceperunt.
Anglici vero qui non cum minori audacia eos
aggressi sunt, tandem prevalentes, pluribus eorum
letaliter vulneratis aut interfectis, breviter omnes
capti et in villam ducti sunt^; ibique dominus de Gas-
tello, gladio confossus, interiit, duo fratres ejus,
Johannes Martelli^ miles Normannus, filius domini de
nique normande de Pierre Gochon, p. 207. Get auteur distingue
absolument rexpedition des Normands de celle des Bretons.
1. « Jusques a douze cens combatans ou plus, » ajoute a ceci
Monstrelet (t. I, p. 80). — Saint-Malo.
2. Dartmouth, Devonshire. On aborda a Blackpole, a deux
milles de Dartmouth, le 15 avril 1404.
3. Pour cette deroute, voir Le Victorial..., traduit par le comte
A. de Gircourt et le comte de Puymaigre, p. 286 et 562 ; et la Lutte
sur mer au XIV^ siecle, par Joiion des Longrais, Bulletin archeolo-
gique de V Association brelonne, 3^ serie, t. X, p. 157 et 158.
4. Sur Jean Martel, fils du seigneur de Bacqueville, voir VEs-
1404] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 235
Bacvilla* et ceteri captivi, qui mortis discrimen eva-
serunt. Postmodum multa redempti pecunia, liberati
sunt. Admiraldus quoque Britannie et alii qui sapien-
ciori consilio usi, descendere in terram noluerunt,
dolentes pro hujusmodi infortunio sociorum, reversis
velis, ad propria remearunt.
Eodem tempore Philippus, dux Burgundie, abiit
Barrum Ducis ad exequias sororis sue ducisse Barri ^
et inde venit Attrebatum, ubi erat ducissa, uxor sua,
ubi cumeaperactisfestispascalibus, exin abiit Bruxel-
lam in Brabancia ad ducissam Brabancie, amitam uxo-
ris sue, valde senilem et annosam, ut causa dicte uxo-
ris sue, per consensum bonarum villarum de patria,
assumeret regimen et possessionem patrie. Cum itaque
esset ibi, in mense aprili in Pascate anni m' CGCG' quarti,
arripuit eum infirmitas valida ; quam senciens, fecit se
in vehiculo poni et transvehi ad Nostram Dominam de
Hallis que tribus leucis distat a Bruxella, precedenti-
bus eum plus quam quadringentis viris de patria, fer-
ramentis suis iter quo transiturus erat, ut quiecius
veheretur, disponentes et aspera in viam planam
facientes^.
sai historiqiie sur les Martel de Basqueville et sur Basquevillc en
Caux, par M. Hellot, p. 89 et 90.
\. Moastrelet (t. I, p. 80 et 81), qui reproduit ce recit, en Tabre-
geant d'une maniere deplorable, dit que le sire de Bacqueville
fut fait prisonnier : or, il ne faisait pas partie de Texpedition.
2. D'apre8 le Religieux de Saint-Denys (t. lU, p. 210), Marie
de France, duchesse de Bar, mourut « environ la my octobre
« 1404. » II est probable que notre chronique commet une erreur,
que Ton retrouve d'aiileurs dans Monstrelet (t. I, p. 86).
3. Le 6 mars 1404 (n. st.), le duc de Bourgogne, Philippe le
Hardi, etait encore a Paris. Le 11, on constate sa presence a
Arras, oxx il demeura presque constamment jusqu'au 10 avril au
236 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1404
Et venientes ad Nostram Dominam de Hallis, deces-
sit ibi in uno hospiciorum ejusdem ville, in quo affixa
erat effigies cervi, dominica xxvij^ die ejusdem men-
sis, hora noctis media. Princeps largus et munificus
et qui in venatu, ut decebat, et in aucupatu edoctus
erat. Cujus corpus sale conditum^, positum in sarro-
fago plumbeo, jam ab eo ablatis visceribus et in eccle-
sia Nostre Domine ejusdem ville inhumatis, delatum
est Duacum^, ubi fere mansit mora xy°*"' dierum.
Et interim ducissa, uxor ejus, omnibus bonis suis
ac debitis quibuscunque, preter dotem suam, in quo-
dam officio mortuorum pro ipso in capella sui hospicii
in Attrebato, ea presente, celebrato^, suo cingulo cum
bursa et clavibus super sui representationem locelli,
ut moris, deponendo, omnino renunciavit et inde a
notariis et tabeUionibus publicis ibi existentibus, ins-
trumenta petivit^. Postea delatum est ad domum Gar-
tusiensium juxta Divionem in Burgundia, quam ipse
tempore suo construxerat, et ibi honorifice sepulture
moins. Le 16 avril il tombait malade a Bruxelles, le jour meme
oii il traitait la duchesse de Brabant et les principaux de la ville.
Le 26 il se fit porter en litiere a Halle, et, comme le dit notre
texte, plusieurs habitants de Bruxelles furent requis pour apla-
nir les chemins. Le prince mourait le lendemain (E. Petit, Iti-
neraires de Philippe-le-Hardi et de Jean Sans-Peur, p. 337, 338 et
578).
1. Pour rembaumement du corps du duc et son ensevelisse-
ment, voir ibid., p. 574.
2. « Ou ledit corps sejourna Tespace de dix jours » (Ibid.,
p, 577). En fait, le corps resta a Douai du 5 au 14 mai (Ibid.,
p. 341).
3. Ce doit etre aux environs du 9 mai (Ibid., p. 342), et peut-
etre ce jour-la meme.
4. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. III, p. 146.
1404] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 237
traditum*. Gor autem ejus delatum est ad ecclesiam
Sancti Dionisii in Francia, ubi juxta sepulturas regum
inhumatum est^.
Eo tunc collecta est in regno Francie una taillia,
prius consilio et consensu prenominati ducis Burgun-
die imposita^, similis illi que prius collecta fuerat pro
regina Anglie : unde populus multum gravatus est.
Causabatur enim inter alia pro rege Navarre, ut sibi
ducenta milia florenorum auri ad scutum solverentur,
ad mittendum succursum hominum armorum Walen-
sibus in Waham contra regem Anghe, et ad impugnan-
dum Anghcos in Wasconia, Acquitania et versus Kale-
sium in Picardia.
Tunc etiam temporis regnabat per totum regnum
Francie quedam infirmitas, que galhce vocabatur testee^
quam pauci evaserunt^.
Johanne vero, comite Nivernensi, qui in ducatu
Burgundie successerat patri, in Burgundiam sece-
1. 16 juin 1404 (E. Petit, ItiMraires de Philippe-le-Hardi et de
Jean Sans-Peur, p. 342 et 579).
2. Sans doute a la fin du mois de mai (Ibid., p. 342). Monstre-
let (t. I, p. 86 a 89) reproduit ces memes renseignements en y
ajoutant des erreurs provenant de contresens.
3. Le Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 138) attribue aussi
la paternite de cette mesure au duc de Bourgogne ; mais sa mal-
veiilance maladroite a l'egard du duc d'Orleans lui fait inventer
une ridicule histoire de tentative de pillage par le frere du roi".
Suivant ce chroniqueur, Timpot s'elevait a 17,000,000; d'apres
Pierre Gochon, il ne fut que de « xvij<= mille livres, » ce qui est
bien vraisemblable (p. 210).
4. Cetait une maladie « de reume et fievre tout ensemble »
(A. Tuetey, Journal de Nicolas de Baye, t. I, p. 89, a la date du
26 avril 1404. Gf. Ghronique du Religieux de Saint-Denys, t. III,
p. 142).
238 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1404
dente^ Anthonius de Regiateste^, frater ejus, abiit in
Brabanciam ad ducissam Brabancie, amitam matris
sue, que mox consensu bonarum villarum suarum,
instituit eum gubernatorem patrie et demum, decla-
rando ipsum fore suum heredem et successorem,
dedit ei ducatum de Lemburgo hereditahter possi-
dendum^.
Eo tunc Temurlanus ab Oriente Turquiam repe-
tens, eam graviter devastavit et inde contra soldanum
Babilonie in Siriam, ut iterum eam depopulando pre-
mat, similiter vadit. At vero soldanus magislro Hos-
pitalis Rodiensis et confratribus suis Hospitalariis,
postquam hiidem xvij''™ naves Sarracenorum cepis-
sent in Rodum insulam, embaxatores suos dirigit et,
ut pacem habeat cum eis, domum Hospitahs Sancti
Johannis in Jherusalem, ubi condam rehgio eorum
sumpsit exordium, eis reddit ; et continuo ad commo-
randum ipse magister duos de confratribus suis ilhc
mittere decrevit^.
Insuper quidam magnus et potens dorainus de Gala-
thia, comes Lazarus a vulgo nuncupatus, qui xxv" Tur-
corum in bello nuper in Romaniam devicit^, ad expel-
i. Jean Sans-Peur fit son entree a Dijon le 17 juin 1404
(E. Petit, Itimraires de Philippe-le-Hardi et de Jean Sans-Peur,
p. 343).
2. Antoine Monsieur, comte de Rethel.
3. Monstrelet, t. I, p. 90.
4. Le sultan d'Egypte, vers le milieu de l'annee 1404, fit la
paix avec les chevaiiers de Rhodes, leur permettant d'avoir des
hospices a Jerusalem et a Ramla (E. de Muralt, Essai de chrono-
graphie byzantine, t. 11, p. 785).
5. II ya la une grossiere faute de chronologie. La victoire dans
iaquelle Lazare, kraie de Serbie, tailla en pieces 20,000 hommes
1403-1404] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORXJM. 239
lendum Turquos qui eam, proth dolor! occupant, cum
valida manu celeri cursu properat. Verumptamen filius
major Baizaci cum Temurlano tractavit et factus ei
tributarius, graciam ejus sibi redimit et sic ipse Tur-
quiam vel magnam partem ejusdem sibi ad possiden-
dum tradidit'. Alter vero filius Baizaci^ qui Brachium
Sancti Georgii transfretans in Romaniam, id est Gre-
ciam, aufugerat, eamsibi vendicans non consensu dicti
fratris sui saisivit. Porro prefatus eorum pater Baiza-
cus apud Semercam a Temurlano transiatus, in capti-
vitate decessit'^; post quem, pauco tempore interjecto,
etiam idem Temurlanus ab hac luce migravif*.
Anno quidem prenotato, sciUcet M° GCCG° quarto,
mense julii, comes Clarimontis, consobrinus regis
Francie, fihus primogenitus ducis Borbonie, missus ab
eodem rege, abiit in Linguam Occitanam ad inquie-
tandum Anghcos, et in villa Sancti Flori^ in Alvernia
congregavit usque ad numerum nongentorum bachi-
netorum vel circa*^, cum quibus intravit Wasconiam.
Cum eo erant vicecomes Castriboni^, fihus comitis
des troupes turques, est de 1388; on ne peut donc dire en 1403
ou 1404 que cette bataille etait recente.
1. Mousa avait recu Finvestiture de Timour Lenc.
2. II s'agit de Soliman, qui sollicita et obtint Tappui des Grecs.
3. Bajazet mourut le 8 mars 1403.
4. Timour Lenc mourut au mois de juillet 1404 a Samarcande.
5. Saint-Flour, Cantal, chef-lieu d'arrondissement. Le comte
de Clermont partit en effet vers cette epoque.
6. « Cum mille electis pugnatoribus, » ecrit le Religieux de
Saint-Denys (t. in, p. 206); « cinq cens bacinets et cinq cens
« archers et arbalestriers, » suivant Monstrelet (t. I, p. 94), dont
les renseignements sont d'une rare insuffisance.
7. Le vicomte de Castelbon.
240 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1404
Fuxi, comes Insulensis ^ vicecomites Villemuri et Cra-
manio^ ac Marchio de Calignaco^, necnon Rogerus de
Hispania Tholose, Robertus de Salutiis Carcassone,
Guichardus Duffe Carseii^ et Johannes de Aula Bigore
tunc senescalh.
Cum hiis et pluribus ahis abiit ante castrum Jalo-
nii^ quod in deditionem recepit, deinde ad castrum
d'Ade^, post ad Sanctum Petrum'', post ad castrum
Sancte Marie^, post ad Sanctum Sevinum^, post ad
CastrumNovumi^etpost ad Bidelos", queomnia cepit.
Deinde ad ahas parvas munitiones pergens, ipsas
cepit.
Quibus captis et garnisionibus suis munitis, rever-
sus est ad Tribas in Bigorria^^, ibique per mares-
callum sui exercitus, scihcet Johannem de Bonne-
\. Le comte de risle-en-Jourdain.
2. Les vicomtes de Villemur et de Garaman.
3. Marquis, seigneur de Ganilhac.
4. Robert de Ghalus, Guichard Dulphe ou Dauphin, senechaux
de Garcassonne et de Quercy.
5. Juillon, Hautes-Pyrenees, arrondissement de Tarbes, can-
ton d'Ossun.
6. Ade, Hautes-Pyrenees, arrondissement d'Argeles, canton de
Lourdes.
7. Saint-Pe-de-Bigorre, Hautes-Pyrenees, arrondissement d'Ar-
geles, chef-Ueu de canton.
8. Sainte-Marie, Basses-Pyrenees , arrondissement et com-
mune d'01oron.
9. Sans doute Saint-Sever-de-Rustan, Hautes-Pyrenees, arron-
dissement de Tarbes, canton de Rabastens.
10. Gastelnau-Riviere-Basse,Hautes-Pyrenees, arrondissement
de Tarbes, chef-lieu de canton.
11. Bidos, Basses-Pyrenees, arrondissement et canton d'01o-
ron-Sainte-Marie.
12. Tarbes.
1404] CHRONOGR.\PHIA REGUM FRANCORUM. 244
baldo^ militem, quem misit ad castrum de Lordera"
a tribus leucis distantem, cum Johanne de Bierna^,
milite Yascone, ejusdem capitaneo, tantum tractavil,
quod illud reddere promisit in fine illius anni, si infra
non haberet succursum ab Anglicis et se fideiiter, fir-
miter tenere pro parte regis Francie toto tempore
vite sue, sed si succurreretur ab Anghcis infra spa-
cium ilhus anni, nullo modo ipsos rehnqueret, nec se
nec castellum Francis redderetur^ Hiis ita peractis,
idem comes Clarimontis ad regem consobrinum et
dominum suum Parisius reversus est.
Anno et mense prenotatis, Rarolus, dominus de
Arbreto, conestabularius Francie, et cum eo Harpe-
daine^, miles famosus ex sorore nepos domini de Ch-
conio, condam Francie conestabularii, et quidam ahi
magni \iri in magna militum et ahorum comitiva, adi-
vit Acquitaniam'^ et obsedit castrum quod a vulgo
Gorbefin" nominatur, cui subjacebant viij° vel x'^"' rau-
1. Jean de Bonnebaut etait en 1386 marechal du duc de Berry
(Demay, Inventaire des sceaux de la coUection ClairambauU,
t. I, n» 1200).
2. Lourdes, Hautes-Pyrenees, arrondissement d'ArgeIes, chef-
lieu de canton.
3. Jean de Bearn avait recu de Richard II, le 20 janvier 1384
(n. st.), la garde du chateau de Lourdes ; le roi de Navarre la lui
confirma en 1393 ; il avait epouse une batarde de Gharles le Mau-
vais.
4. La place ne fut rendue aux gens du roi que le 25 novembre
1406, apres un an et demi de blocus (Histoire ginirale de Langue-
doc par D. Devic et D. Vaissete, ed. 1885, p. 998).
5. Jean d'Harpedane.
6. Le connetabie partit de Paris vers le milieu d'aout, selon le
Religieux de Saint-Denys (t. ni, p. 202).
7. Monstrelet (t. I, p. 94) ecrit Calefrin et le Religieux de Saint-
m 16
242 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1404
nitiones^. Anglicis vero qui intus erant, vectigal
annuale^ illi de patria in circuitu, ut sinerent eos
arare, seminare, metere et vindemiare, solvebant;
quibus post longam obsidionem soluta magna floreno-
rum somma a prefato conestabulario, quam et a bur-
gensibus et plebeianis illius patrie largiflue extorsit,
hiidem reddiderunt ei castrum et recesserunt^. Gum
autem conestabularius recepisset iliud et in eodem
garnisionem suam posuisset, omnes alias prefatas
munitiones funditus evertit et sic Parisius repedavit.
Postmodum die Sancti Martini hiemalis ejusdem
anni, Jacobus, comes Marchie, in sumptibus regiis,
cum duobus fratribus suis ac mille ducentis tam mili-
tibus quam scutiferis, apud portum dictum Brest in
Britannia aptatis vaxelhs marinis et ipsis munitis
victuahbus et armis, ut transfretaret in Walliam ad
auxihandum Walensibus contra regem Anghe, mare
intravit^ et velis expansis, cum ad portum Derte-
Denys (t. III, p. 202) Gorbefin; c'est cette forme qui est exacte
{Archives municipales de Bordeaux, Registres de la Jurade, p. H3).
1. Apres la prise de cette forteresse, treize places succomberent
{Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. III, p. 206).
2. De 50,000 ecus d'or, d'apres le Religieux de Saint-Denys
(t. III, p. 202).
3. Apres un blocus de douze semaines, les assieges firent pro-
poser au connetable de les laisser partir avec leurs biens et de
lui vendre la place moyennant 14,000 ecus d'or, ce qui fut
accepte {Ibid., p, 204).
4. Vers le milieu du mois d'aout, ecrit le Religieux de Saint-
Denys (t. III, p. 168), qui estime a 800 le nombre des chevaliers
francais. Monstrelet passe sous silence cette expedition. II con-
fond d'ailleurs deux ou trois expeditions dont il ne fait qu'une.
Quant a la Chronique normande de Pierre Cochon (p. 209), elle
fixe a la Saint-Jean 1404 le coramencement des preparatifs, « et
1404] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 243
mue^ cum toto na^igio suo vellet aplicare, a vento
contrariatus, portum appropinquare non potuit.
Deinde a longe prospiciens, vidit vij*®'" naves diversis
mercimoniis onustas ab eodem portu recedentes, et
versus portum cujusdam ulterioris insule a Dertemua
modico fretu distantis, que Plenamua^ dicitur, ten-
dentes, quas ceieriter insequens cepit etbreviter omni-
bus mercimoniis spoliavit, hominibus qui intus erant
in suis parvis batellis, quos e navibus in mare mise-
runt per fugam salvatis.
Hoc peracto, cursu veloci portum Plenemue quem
et cuncta per circuitum cum alia huic propinqua insula,
nomine Falemua^, igne et cede vastavit. Ibi quoque,
cum multis ahis, factus est novus miles Ludovicus,
comes Vindomiensis, frater ejus, altero fratre, scihcet
Johanne juniore, domino de Leuze, de Condato, Bus-
queyo* et Karencio atque Albigneyo insignia mihcie
tunc non recipiente.
Mora itaque trium dierum ibidem exacta, valde
timuit ne Anghci in maxima muUitudine supervenirent
et irruerent in suos, atque ipsos interficerent seu
caperent; quare a portu recessit et alto pelago se
committens, absque aliud agendo, GaUicum htus petere
« fu enchies la Saint Martin d'iver qu'il partissent de Brest. » Cf.
la Lutte sur mer au II V^ siecle, par Joiion des Longrais, Bulletin
archiologique de V Association bretonne, 3« serie, t. X, p. 159, et
Douet d' Arcq, Choix de pieces inedites relatives au regne de Charles VI,
t. I, p. 299.
1. Dartmouth, Devonshire. LesFrancais etaientrestps,parait-il,
huit jours en mer (Le Victorial..., traduit par le comte A. de Cir-
court et le corate de Puymaigre, p. 308).
2. Plymouth, Devonshire.
3. Falmouth, Gornwall.
4. Seigueur de Bucquoy.
244 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1404
decrevit. Sed dum putaret feliciter navigare, marina
tempestas in suas naves irruit, que triduo vel circa
perduravit : nam plus quam xiij'''™ naves cum navi-
gantibus in nauffragio sunt submerse. Sociis tandem
per Barbatumfluctum et alios portus ad propria
remeantibus, ipse ad portum Sancti Maclovii de Insula
applicans, Parisius venit* ; Walliam autem non adivit,
1. Voici une lettre de Gharles VI qui montrera a quel point la
responsabilite du comte de la Marche etait gravement engagee :
« Gharles, par la grace de Dieu Roy de France, a nostre ame
« et feal conseiUier et garde de noz chartres Jehan Ghanteprime,
« salut et dileccion. Nostre tres chier et ame cousin le conte de
« la Marche nous a expose que comme le xxvij« jour de juing
« l'an mil cccc et quatre il eust de par nous este ordonne et com-
« mis aler en personne ou pais de Gales et y mener, conduire et
« tenir en sa compaignie durant certain temps huit cens hommes
« d'armes et trois cens arbalestriers, pour ilec faire guerre aus
« Angloiz, noz ennemis, et secourir a l'encontre d'eulx nostre
« cousin et alie le prince de Gales ; pour lequel voiage faire et
« acomplir nous feismes composer avecques lui a la somme de
« cent mile escuz d'or, qui valent cent douze mile cinq cens
« frans, qu'il devoit pour ce avoir pour toutes choses, et desquelx
« cxnM v^ frans il fut des lors paie et contente et s'en obliga envers
« nous de faire et acomplir ledit voiage en la maniere que dit est,
« par ses lettres seellees de son seel; lesquelles lettres vous avez
« en garde devers vous; et ja soit ce que pour acomplir ce que
« dit est, icelui nostre cousin, acompaignie dudit nombre de
8 gens d'armes et arbalestriers, se feust des lors parti et entre en
« mer en intencion de faire et parfaire ledit voiage, neantmoins
« pour cause de certaine grant fortune et tempeste de temps qui
« lors estoit sur la mer et qui lui estoit et fu moult contraire et
« telement qu'il ne pot aler ne arriver audit pais de Gales, maiz
« lui convint estre et sejourner sur la mer et en la coste de Bre-
« taigne, lui et lesdictes gens d'armes et arbalestriers, par tout
« le temps dedens lequel il devoit faire icelui voiage, et si lon-
« guement y demourer en attendant temps pour ce faire, qu'il
« despendi toute ladicte somme qu'il avoit pour ce ainsi eue et
« receue de nous et plus encores, si comme il nous a afferme;
« toutesvoies, pour et afin que ou temps avenir on ne lui en
1404] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 245
quia eo tunc treugfe inite erant, ut dicebatur, inter
Walenses et regem Anglie. Rex enim Francie nimis
tardavit dictis Walensibus, sicut eis promiserat, ut
quidam dicunt, succursum suum mittere*.
« peust aucune chose demander, il nous a supplie que, attendu
i ce que dit est, nous le vueillons tenir quitte, deslie et deschar-
« gie de ladicte composicion d'icelui voiage et aussi lui faites
« rendre et restituer sesdictes lettres d'obligaciona. Savoir vous
« faisons que nous, ces choses considerees et pour certaines
< autres causes et consideracions nous mouvans, voulons et a
« iceiui notre cousin de la Marche avons ottroie et ottroions
« de grace especial par ces presentes que d'icelle obligacion et
« de tout que on lui pourroit demander a la cause dessusdicte,
« feust de ladicte somme de cxu^ v^ frans ou autrement, comment
a que ce feust, il soit et demeure quitte, deslie et deschargie
« envers nous, sanz ce que aucune chose en puist estre demandee
« a lui ne a ses hoirs ou aians cause, ores ne pour le temps ave-
« nir en aucune maniere. Si vous mandons et expressement
« enjoignons que iceiles lettres d'obligacion vous bailliez, rendez
« et delivrez incontinent a nostredit cousin ou a son certain
« mandement, sanz lui en faire aucun reffuz ou contredit. Et
« nous voulons que, par rapportant ces presentes et recognois-
« sance de lui sur ce, vous en soiez et demourez quitte et des-
« chargie, partout oii il appartendra, sanz aucun contredit. Car
« ainsi nous plaist il estre fait, nonobstant quelxconques ordon-
« nances, mandemens ou deffenses a ce contraires. Donne a.
« Paris le xxx^ jour de decembre Tan de grace mil ccgg et neuf
« et de nostre regne le xxx^.
« Par le Roy en son conseil, ouquel le Roy de Secille et de
« Navarre, messeigneurs les ducz de Berry et de Bourgoigne et
« plusieurs autres estoient.
« Neauville. »
(Arch. nat., J 426, pi^ce n° 30, orig. parchernin.)
1. « Ainsi furent les c" franz despendus, » dit avec melancolie
Pierre Cochon (p. 210). Sur cette expedition, voir aussi Bibl. nat.,
(a) Par leltres du 10 janvier 1410 (n. st.), Jacques de Bourbon, conite
de la Marchc, confesse avoir regu ses lettres dobligation (J 426, n" 31).
— On y voit que 1'expedition etait composee de viiic hommes d'armes et
iiic arbaletriers.
246 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1404-1405
Ea terapestate ^ obiit dux in Bavaria Albertus,
comes Holandie, Hanonie, Zelandie, etc, filius Ludo-
vici de Bavaria, condam Almanie imperatoris excom-
municati. Gui successerunt duo filii ejus, Guillelmus
videiicet primogenitus et Johannes, cognomento Sine
Pietate, Leodiensis episcopus, nundum in sacris ordi-
natus. Hic portionem hereditatis, ordinatione patris
sibi assignatam, tam in Bavaria quam in Hollandia et
Zelandia possedit. Et Guillelmus, qui major natu erat,
ducatum Bavarie, vel in Bavaria, comitatusque Hano-
nie, Holandie, etc, habuit. Hic dux Albertus apud
Hayam^, opidum Holandie, decessit et in ecclesia col-
legiata sui hospicii ibidemjacet inhumatus.
Eodem anno, infra octavas Purificationis beate Marie
Virginis^, in hospicio Sancti Pauh Parisius, presenti-
bus rege et regina Francie ac ducissa Burgundie, fiha
condam ducis Alberti prememorati, ducibusque Bitu-
ricensi, Aurelianensi, Burgundie et Borbonii cum ahis
quamplurimis magnis viris, celebrate sunt nuptie
fonds franc. 25708, piece 559. Je n'ai rencontre nuUe part ailleurs
autant de details sur cette expeditiou. Cf. VHistoria brevis de
Thomas Walsingham, Anglica, Hibernica, Normannica..., ex
Bibliotheca Guilielmi Camdeni, 1602, p. 374, et la Chronique du
Religieux de Saint-Demjs, t. III, p. 222.
1. 13 decembre 1404.
2. La Haye.
3. G'est-a-dire le 8 fevrier 1405 (n. st.). Cette date doit se rap-
porter aus fiancailles du duc de Charolais (E. Petit, Hineraires
de Philippe-le-Hardi et de Jean Sans-Peur, ducs de Bourgogne,
p. 346); car d'une part les deux contrats de mariage avaient ete
conclus le 5 mai 1403 (Denys Godefroy, Histoire de Charles VI,
roy de France..., par Jean Juvenal des IJrsins, ed. 1653, p. 601), et
d'autre part les deux mariages furent consommes au mois de juin
1409 [Ibid., p, 200) ; enfin le mariage du dauphin avait ete cele-
bre le 30 aout 1404 a Paris [Ibid., p. 160).
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 247
Ludovici, ducis AcC^uitanie et dalphini Vienne, filii
primogeniti eorum regis et regine Francie et primo-
genite filie dictorum ducis et ducisse Burgundie, nec-
non Philippi, comitis de Charroloys, eorumdem ducum
Burgundie fihi primogeniti et Mikaehs, predictorum
regis et regine fihe.
Anno supradicto, vigilia Sancti Benedicti abbatis,
immediate sequentis die veneris ante Letare^, Marga-
reta, ducissa Burgundie doeraria, rehcta Phihppi, con-
damducisBurgundie, in Attrebato domo sua, Hospicio
comitis vulgariter dicto, de nocte, subita infirmitate
correpta, decessit et a tribus fihis suis, scihcet preno-
minato duce Burgundie, Anthonio duce Lemburgi et
Phihppo juniore, cum magna honorificencia fuit Insu-
hs lacrimabihter deportata et in ecclesia collegiata
Sancti Petri, juxta patrem suum, comitem Ludovicum,
inhumata die lune sequenti, previgiha dominice Annun-
ciationis. In Flandrie vero, Arthesii et Burgundie
comitatibus, dux Burgundie, Johannes, fihus ejus pri-
mogenitus eidem successit et Phihppus junior comita-
tum Nivernensem habuit.
Eo tunc coUigebatur per regnum Francie super
populum una taihia simihs illi que ultimo cohecta est ~ :
1. Ges deux dates sont inconciliables, la premiere repond au
vendredi 20 mars, la seconde au vendredi 27 mars. D'apres les
Itineraires de Philippe-le-Hardi et de Jean Sans-Peur, ducs de Bour-
gogne (p. 346), et la Chronique du Religieux de Saint-Denys (t. III,
p. 235), la duchesse mourut le 21 mars 1405 (n. st.).
2. Cest a Taide precedente que font allusion des lettres du
11 fevrier 1405 (n. st.), adressees a « noz amez et feaulx conseil-
« liers les geus commis de par nous a la garde et gouvernement
« de Taide nagaires mis sus en nostre royaume pour resister a
« Temprise de Henry de Lencastre, soy disant roy d'AngIeterre »
(Bibl. nat., Titres scelles de Clairambault, vol. 57, piece 120). —
248 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
unde populus, intollerabiliter oppressus, vociferaba-
tur ad Dominum. Verumptamen dux Burgundie supra-
dictus ad hanc imponendam Parisius non consenserat^
cum duce Aurelianensi et aliis principibus et cum qui-
bus erat : unde a populo fuit non modicum recom-
mendatus. Causata vero erat pro guerra facienda
contra regem Anglie^.
Gonsequenter a Benedicto xiij" Papa nostro tunc in
Nicia, urbe Provincie, cum curia sua residente^, una
decima imposita super clerum sue obediencie, causata
pro unione sancte Dei Ecclesie duobus terminis sol-
venda, scilicet in octavo Pasche et festo Sancti Remigii
anni millesimi CGCG^ quinti per coUectores et subcol-
lectores suos, ab eodem clero exacta est.
Porro dux Burgundie supradictus, dicte matris sue
peractis funerahlDUS^ cum duobus fratribus suis ac
suorum magna comitiva, abiit in Flandriam, ubi a
Flamingis tamquam dominus cum maxima honorifi-
cencia fuit receptus et granditer encheniatus in Gan-
davo, Brugis et Yppra ac ahis bonis villis Flandrie,
que omnes sibi fecerunt homagia et jurejurando debi-
L'aide dont il est ici question fut publiee le 5 mars 1405 (n. st.).
Le Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 232) ajoute qu'elle pro-
Yoqua des « imprecaciones » (A. Tuetey, Journal de Nicolas de
Baye, t. I, p. 131).
1. Le duc de Bourgogne avait meme quitte Paris le 21 fevrier
1405 (E. Petit, Uineraires de Philippe-le-Hardi et de Jean Satis-
Peur, ducs de Bourgogne, p. 345).
2. Chronique du Religieux de Saint-Denys, t. III, p. 218.
3. Ibid., p. 236. E. Jarry, la Vie politique de Louis de France,
duc d'OrUans, p. 317, et Monstrelet, t. I, p. 98.
4. Les obseques furent celebrees a Lille le 25 mars 1405
(E. Petit, Itiniraires de Philippe-le-Hardi et de Jean Sans-Peur,
diics de Bourgogne, p. 346).
1405] CHRONOGRAPHIA REGTJM FRANCORUM. 249
tas fidelitates eidem promiserunti. Sane quia ad impo-
nendum illam pretactam ultimam tailliam, ut dictum
est, assensum suum non prebuerat, litteramque impo-
sitionis ejusdem munimine sui sigilli, cum aliis de
regia prole et magno consiiio regis Parisius ubi cum
imponeretur presens erat, non solum roborare recu-
saverat, sed et in omnibus terris suis in regno ubili-
bet situatis, prefata ejus matre mortua, quod non
solveretur prohibuerat, inter ipsum et ducem Aure-
lianensem, fratrem regis, magna simultas excandescit.
At vero prefato duci Aurelianensi, de liberis utrius-
que regis et ducis Burgundie matrimonia displicue-
rant, maxime ducis Acquitanie, primogeniti filii ejus-
dem regis et ducis primogenite filie. Deinde quia
voluntate ac traditione regis et regine, consortis ejus,
sibi pariter nuper facta, regimen regni habebat, omni-
bus requestis que illo Pascali tempore anno m° CCCG°
quinto regi seu ejus regali consilio Parisius per suos
ambaxiatores idem dux Burgundie, eo in Flandria
existente, faciebat, dicta simuUate excandescente obi-
cem se ponebat, dux Burgundie immodice timuit ne
dictum matrimonium quandoque disrumperet et pre-
fatum generum suum ducem Acquitanie alibi maritaret.
Preterea anno prenotato m°cccc°v°, mense mayo,
dicto duce Burgundie in Fiandria, ut dictum est,
existente^, Walrandus, comes Sancti Pauli^, ex parte
1. Jean Sans-Peur arriva a Gand le 15 avril et y sejourna jus-
qu'au 22 avril; apres avoir ete a Bruxelles, il revint le 28 a
Gand et le 30 est a Bruges. Le 15 raai il passe a Ypres et retourne
a Lille le H juin (Ibid., p. 348).
2. Ce qui est parfaitement exact, comme on Ta vu dans uue
note precedente.
3. Gf. l'incomplet recit du Religieux de Saint-Denys, t. lU, p. 258.
250 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
regis capitaneus Picardie, ad resistendum Anglicis,
qui illo tunc sepissime exeuntes extra castella et muni-
tiones suas in Bolonesio et aliis terris hujus regni sibi
vicinis in fronteria Picardie hostibus discurrebant et
predas ducebant^ congregavit trecentos bachinetos
hominum armorum vel circa, quadringentos Jannenses
balistarios de garnisionibus munitionum Francorum
prenominate fronterie, ac mille quingentos pedites
Flamingos^ de prope Gravaringas^ ac de patria cir-
cumjacenti, gallice dictos piquenares; et de Sancto
Audomaro discedens die martis vigiHa Servacii'^, ver-
sus Tornehen ^ de nocte et inde suum exercitum versus
dictam villam Gravaringas ducens, et hanc cum quo-
dam brachio maris ad dexteram dimittens, abiit ad
Merc^, quodam castrum Anghcorum ad unam leucam
prope Galesium, ubi diluculo venit die dicti Sancti
Servacii episcopi^.
1. Depuis ]a maladroite expedition maritime du comte de Saint-
Pol en Angleterre.
2. Les chiffres de Monstrelet (t. I, p. 100) ne s'expliquent que
par des fautes de lecture ; ainsi il estime que le comte reunit
« de quatre cens a cinq cens archers avec cinquante arbalestriers
« genevois et environ mil Flamens. »
3. Gravelines, Nord, arrondissement de Dunkerque, chef-lieu
de canton.
4. G'est-a-dire le mardi 12 mai 1405.
5. Tournehem, Pas-de-Galais, arrondissement de Saint-Omer,
canton d'Ardres.
6. Marck, Pas-de-Galais, arrondissement de Boulogne-sur-Mer,
canton de Galais.
7. Le mercredi 13 mai. Le Religieux de Saint-Denys (t. III,
p. 258), pas plus que Monstrelet (t. I, p. 100), ne donne la date de
cette expedition, ni les details que Ton trouve ici, Pierre Gochon,
dans sa Ghronique normande (p. 210), fixe l'epoque de cette ren-
contre au 15 mai, ce qui est parfaitement exact.
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 251
Cum autem huc adVenisset, statim fecit erigi inge-
nia sua atque trabuceta, unde habebat magnam copiam,
et lapides grossos contra castellum fortiter jactari.
Deinde videns quod vi assultuum, tam propter bono-
rum deffensorum ejus garnisionem quam propter
nimiam sui fortitudinem, tunc illud capi non posset,
fecit locari suum exercitum prope castellum in domi-
bus ville que erant valde bone, et quedam vetera fos-
sata, unde olim villa alias fuit clausa, in latitudine et
profunditate reparari fecit, ne sui ab Anghcis tam de
Calesio quam de aliis Anglicorum fortaliciis convicinis
improvise aggrederentur.
In crastino vero die, videlicet jovis, Franci bassam
curtem ejusdem castelli vi ceperunt et in ipsam intran-
tes, oves, boves, vacas, equos et jumenta habundanter
invenientes, breviter omnia rapuerunt. Ibi namque
Robertus de Vernovilles ' miles fuit letaliter vulnera-
tus, et apud Sanctum Audomarum aductus, non mul-
tum post decessit.
Porro eodem die exierunt de Kalesio quasi centum
homines armorum et equitantes venerunt ad explo-
randum et invadendum Francos usque supra vel prope
dicta fossata et inde, hoc facto, in Caiesium quanto-
cius revertentes per quemdam eorum hiraldum con-
festim mandaverunt prefato comiti Sancti Pauli quod
in crastino, scilicet die veneris-, hora prandii venirent
pransum secum, si ibidem eos expectarent : quod et
fecerunt.
Nam die et hora predictis, sicut mandaverant exie-
1. Jean ou Ilobort de Bereagcville, d'apres Monstrelet (t. I,
p. 101).
2. Soit le 15 mai 1405.
252 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
runt de Galesio quasi ducenti bachineti hominum armo-
rum, octingenti sagitarii et ducenti pedites leviter
armati de xx" ad xxx* currus bonbardorum, trabun-
culorum et tractuum onerati secum aducentes ; quos
omnes conducebat quidam miles Anglicus, nomine
Richardus Hatonis, locumtenens comitis de Sombres-
set', fratris Henrrici, regis Anglie, capitanei de Kale-
sio parte ejusdem regis, eo tunc in AngHa cum eodem
existentis.
Franci vero qui eos a longe sic venire et ab eis se
appropinquare videbant, non se preparaverunt, nec
exierunt ad debellandum eos ut debebant, sed infra
predicta fossata sua et earum declausura tamdiu expec-
taverunt quod supra ea a sagitariis Anghcorum tractu
viriHter aggressi sunt. Tunc non solum omnes pedites
Francorum qui gaUice piquenaires dicebantur, sed cum
eisplures de Francis, metu sagittarum, fuge presidium
quesierunt : tanta quippe negligencia Francos subre-
puit quod tunc quarelh balistarum quos penes se in
sternhs copiose habebant, bahstis Janniensium non
aptaverant.
Ideo Jannenses qui antea tractum suum ad castel-
lum trajecerant, non nisi paucos quarehos, qui sibi
remanserant, trajicere valebant. Tractu igitur bahsta-
rum Janniencium finito, multo forcius Anghci Francos,
quos male ordinatos repererunt, sagitarum suarum
grandine atteruerunt, quamvis multi eorum fortiter
repugnantes acerrime dimicaverunt. Anghci namque
omnes audacter aggressi sunt Francos , quos non
obstantibus fossatis ubi pugna erat, clausuram intran-
tes turpiter vicerunt.
\. Ou Summerset. Gf. Ryraer, Fadera, t. VIII, p. 397.
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 253
Gomes vero Sanct-i Pauli et plures alii fugientes,
ceteri capti sunt et per pontes cloiarum quos super
aquam idem comes, ut, si opus esset, suum incolu-
mem reducere posset exercitum, per prius aptari fece-
rat, ipse fugiit* et super quemdam velocem cursa-
rium, bastardo de Fienes, nomine Gopino, cum paucis
aliis secum, versus Arderam^, et per extra Sanctum
Audomarum raptim adTeruennam-^ accurrerunt.
Et fuit confutatio major quam occisio, quia inter
Anglicos et Francos ibidem non fuerunt mortui ultra l'*
hominum; de Francigenis vero militibus occisi sunt
Robertus, dominus de Grezeques^, Moreletus de Saveu-
ses, ambo vexillorum insignibus congaudentes, Mar-
tellusque de Vallehugone^ et Guido de Yvregneyo^;
dominus vero du Faiel letahter vulneratus, veniens
Boloniam, ibidem mortuus est. Gorbettus quoque de
Reubenpre,dominusAlteie'^, similiter vulneratus, cap-
tivus in Kalesium ductus, non multum post decessit.
Ibi namque AngUci de Francis triumphantes, gau-
denter ad propria sunt reversi cum suis prisionariis,
dominis videhcet de Hangest^, capitaneo Bolonie et de
1. Chronique du Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 260).
2. Ardres, Pas-de-Galais, arrondissement de Saint-Omer, chef-
lieu de canton.
3. Therouanne, Pas-de-Calais, arrondissement de Saint-Omer,
canton d'Aire, sur la Lys.
4. Robert, seigneur de Creseques.
5. MarteldeValhuon(Monstrelet,t.I,p. 104, Bibl. nat., Cab. des
Titres,TresorgenealogiquedeD.Villevieille,vol. 89,fol. 105v°).Le
Rehgieux de Saint-Denys (t. lU, p. 260) ecrit Martelet de Walerin.
6. Gui d'Yvedin, d'apres le Religieux de Saint-Denys (t. III,
p. 260).
7. Baudoin de Rubempre, dit Gourbet, seigneur d'Authies.
8. Sur Jean, sire de Hangest, voir le Songe veritable (Extrait
des M6moires de la Societ4 de VHistoire de Paris, t. XVII, p. 140).
254 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
Dompnapetra^, senescallo Pontivi, dominis quoque
de Brimeu, Veterisville^ et de Ramburiis^, necnon
Sarraceno d'Arli, senescallo Bolonie et Leonello de Are-
nis'' parte regis capitaneo. Gravaringarum, Edmundo
de Bouber et aliis multis militibus usque ad nume-
rum xxxiiij°', cum pluribus aliis domicellis seu scuti-
feris, qui omnes insimul absque famulis, centum xl'^
nobiles cum vexillo, statero et penuncello dicti de
Sancto Paulo et quamplurimis alioruminsigniis, absque
spoliis innumerabilibus, ducti in Calesium fuerunt, qui
postea multa redempti pecunia liberati sunt^.
Post triduum vero Anglici eciam glomerosa multi-
tudine de Galesio circa vesperam exierunt, cum petra-
riis aliisque instrumentis bellicis quas et que apud
Merc Franci amiserant, et in aurora diei sequentis ad
villam Ardere quam quasi vacuam hominibus armo-
rum putaverunt venientes, eam protinus aggressi sunt,
impectentesque villam sagittis atque balistarum qua-
rellis multorum generum armamentis, Arderenses
coartare ceperunt, adeo ut eorum quis vel pauci in
muris remanerent, tractoque igne in villa, quidam
prope quamdam turrim murrum sub cavantes atque
alii scalas concite erigentes, in una parte viriliter
ascendere ceperunt.
1. Jacques de Ghatillon, seigneur de Dampierre, Ibid., p. H4.
2. Sans doute Pierre de la Vieuville.
3. Le duc de Bourgogne donna le 18 janvier 1406 (n. st.) mille
livres a David, seigneur de Rambures, « pour le payement de
a sa rancon a la journee ou il fut fait prisonnier par les Anglois »
(E. Petit, Itineraires de Philippe-le-IIardi et de Jean Sans-Peur,
ducs de Dourcjogne, p. 585).
4. Lionel d'Airaines.
5. D'apres la Geste des nobles, publiee par M. Vallet de Viri-
ville, Enguerran de Bournonville fut egalement fait prisonnier.
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRAXCORUM. 255
Janijamque fastigia murorum scansuri et per muri
subcavationem villam intraturi, repulsi ab Arderen-
sibus cohortationibus duorum strenuorum militum,
Lisquensis videlicet domini et Mansardi de Bosco, qui
ambo ad auxilium eorum parum ante advolantes, ibi-
dem de suarum strenuitate personarum multa com-
miserunt hostesque inde repulsos, quosdam vero
occisos aliosque lapidibus obrutos seu tractis vulne-
raverunt. Quinquaginta vero vel circa ibidem occisos
referuntur, quorum cadavera a commilitonibus suis
Anglicanis collecta et in quamdam veterem domum
haud longe a villa jactata, unasimul flammis succende-
runt; et sic illi Calesium inglorii reversi sunt.
Porro in Galesio, de Anglicis vulneratis in preiio
apud Merc de tractu Janniencium et eciam in hoc
assultu Ardere , multi decesserunt ; propter quod
voluerunt morti tradere omnes Jannenses quos prisio-
narios detinebant, eo quod suo tractu venenoso in eodem
prelio eos vulneraverunt, ut dicebant.
Gomes itaque Sancti Pauli ad se recuperandum inten-
tus, et ad hoc per ducem Aurelianensem htteraliter exci-
tatus, statim post suum hujusmodi infortunium per
omnem Picardiam mandavit pro milicia et hominibus
armorum. Venerunt ergo ad ipsum, eo in Morino^ exis-
tente, Johannes de Graone, miles Domini Medardi^ et
Jacobus de Castellione, miles Dompnepetre, dominique
de Morolio, Grequiaci, de Fosseutis, de Ghino, Honcour-
dicurtis^ et multi alii, in tantum quod habuit usque
ad quadringentos bachinetos horainum armorum. Sed
1. Therouanne.
2. Jean de Graon, seigneur de Domart.
3. Cest le seigneur de Honcourt.
256 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
ex hiis omnibus nichil omnino fecit, eo quod ipse dux
Aurelianensis tunc regimen regni habens, sicut per
Jitteras suas et internuncios fidedignos sibi mandave-
rat, non misit sibi pecuniam ad solvendum eos.
Sed e converso misit in fronteriam alterum capita-
neum, scilicet dominum Harpedaine, miUtem, de quo
supra mentio facta est et cum eo marquisium de
Ponte, filium ducis Barrensis\ comitem Dampnimar-
tini cum aliis usque ad centum quadraginta bachine-
tos hominum armorum. Comes vero Sancti Pauli,
magno rubore perfusus, hcensiatis suis a Morino
recessit; et Harpedaine cum suis ad Boloniam acce-
dens tanquam capitaneus Picardie, de tota fronteria
curam gerens, ibidem remansit.
Fama igitur hujus infortunii comitis Sancti PauH
cito ad aures ducis Burgundie in Flandria, ut dictum
est, exislentis pervenit, qui statim ad Gravaringas,
que est de suo comitatu Flandrie, Johannem de Val-
leolo^, militem, cum hominibus armorum et balistario-
rum sufficienter ad custodiendum villam misit, paucis
soldariis iicenciatis, qui a suo capitaneo parte regis,
scilicet Leonello de Arenis prisionario, dum ipse cum
aliis valencioribus suis soldariis apud Merc a dicto
comite vocato abiit, ibidem fuerant ad custodiam cum
illis de villa dimissi.
Insuper vero navigium Anglicorum ubi Lxxij vela
erant et quasi decem milia hominum armorum, tran-
sivit per ante Dunquerquam ac Novum Portum^ et
1. Sur les relations du marquis de Pont avec le duc d'Orleans,
voir E. Jarry, la Vie politique de Louis de France, duc d'OrUans,
p. 322.
2. Ou plutot de Bailleul.
3. Nieuport, Flandre occidentale, a 38 kilometres de Bruges.
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 257
usque satis prope portum Scluze perveniens, ibidem
arrestavit; exeuntesque ex navibus super gravam,
mari retracto tunc, quasi v" hominum armorum per
unum milliare parum plus minusve, pedes venerunt
et audacter aggressi sunt villamet castellum^. Hii vero
de villa et qui in castello erant nichil tale premeditan-
tes, nichilominus sub tractu bombardarum, trabun-
culorum et bahstarum viriliter eos repulerunt et fere
ex eis lx* occiderunt : inter quos quasi capitaneus
eorum, comes videhcet de Pennebroc^, ut dicitur,
occisus est.
Et quia a suis exploratoribus audierunt quod dux
Burgundie et cum eo Gandavenses festinanter venie-
bant contra eos, perpendentes quoque Flamingis
nichil mah facere poterant, acceptis corporibus mor-
tuorum suorum et in quadam domo veteri ubi ignem
accenderunt jactatis et succensis, cum corpore dicti
comitis se retraxerunt et fluxu maris tunc veniente, in
naves suas intraverunt ac celeriter aita maris equora
sulcaverunt.
Deinde prefatus dux Burgundie ascivit sibi non
modicam mihciam contra Anglicos^ et per dominum de
Groy fecit fieri apud Arriam unum mandatum et
eciam alibi, per quosdam ahos suos mihtes, et sibi in
Flandriam attraxit maximam copiam hominum armo-
1. Le Religieux de Saint-Denys (t. III, p. 262) n'accorde que
cinq ou six lignes a ce curieux episode.
2. Cest le comte de Pembroke.
3. Le24 mai 1405 on lit dans \es Itmeraires de Philippe-le-Hardi
et de Jean Sans-Peur, ducs de Bourgogne, p. 348, publies par
M. E. Petit, « Giste a Male ou estoient plusieurs gens d'armes
« pour aller devant TEscluse pour resister a la puissance des
« Anglois. »
ni 17
258 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
rum pro sui suorumque ac tocius Flandrie securitate,
si Anglici amplius sibi et suis in Flandriam inquietudi-
nem ingererent; sed quia inde nullam apparenciam
vidit, non diu illos quos mandavit detinuit.
Deinde Calesium obsidere volens, ambaxatores
suos misit Parisius ad ducem Aurelianensem et con-
silium regis, requirens propter hoc sibi tradi finan-
cias atque auxilia ; sed de hiis omnibus breviter repul-
sam passus est. Postea vero de Flandria recedens, et
hanc repulsam egre ferens, venit Duacum ubi erat
ducissa, uxor sua, et ibidem cum suis agendis consi-
lium habuit^.
Circa idem tempus, duo officiarii regis Francorum,
marescallus videlicet de Rivo^ et magister baHstario-
rum Francie^, jussu ejusdem regis et in ejus expen-
sis ad succurrendum Wallensibus contra AngHcos
quasi xij" pugnatorum sibi asciverunt et in Britannia
aptata classe, in qua erant quasi centum viginti naves
velate, in portu de Brest mare intraverunt^ et navi-
gantes, pre defectu ventorum per xv"'^"' steterunt ante
Sanctum Matheum de Fineposterne ^
1. Jean Sans-Peur arriva a Doiiai le 25 juin 1405 et, 11 y
sejourna jusqu'au 16 juillet (Ibicl., p. 349). Le 11 on le retrouve a
Douai (p. 359).
2. Jean de Rieux, marechal de France.
3. Le maitre des arbaletriers etait alors Jean de Hangest, sire
d'HeuqueviIle [le Songe veritable, extrait du t. XVII des Memoires
de la Sociite de VHistoire de Paris, p. 142).
4. Sur cette expedition, voir Chronique du Religieux de Saint-
Denys (t. III, p. 322), qui raconte que les troupes s'embarquerent
vers la fm de juillet et qu'elles attendaient pendant un mois un
vent favorable. Cf. Douet d'Arcq, Choix de pieces inedites relatives
au regne de Charles VI, t. I, p. 268.
5. Cest la pointe Saint-Mathieu.
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 259
«
Qua transacta, flante aura secunda, et datis vento
ratibus atque ventis inflatis^, applicuerunt ad portum
Harfordie- in Anglia; quem quidem mox ceperunt et
fugatis Anglicis, pluribus eorum occisis qui in eodem
erant, et ibi steterunt per xv^™, confinia vastantes.
Deinde ab eodem recedentes, abierunt ad castrum de
Harfordia, ad sex miliaria ejusdem portus situm, in quo
erant duo comites, Arundefli videlicet et Pennebroc,
cum suis pluribus armatis, qui bellum cum Francis
declinantes, ibidem garnisionem suam relinquentes,
ocius recesserunt. Porro Franci, incensis suburbiis
hujus castri, similiter recesserunt et per patriam deba-
chantes, finaHter venerunt ad Teneby^ villam, scilicet
ad xviij miliaria dicti castri sitam, ubi invenerunt prin-
cipem Wallie cum viginti miiibus pugnatorum, eos
ibidem expectantes.
Deinde unasimul recedentes, apud Kalemartin^, ad
j^jjcim iiiiiiaria de Teneby sitam, pervenerunt et abhinc
patriam de Morganos^ intrantes, Tabulam Rotundam,
abbaciam scilicet nobilem adierunt. Exinde modicum
pertranseundo Walliam, Angliam protinus repetentes,
pervenerunt ad urbem Vincestrensem ^' et ejus suburbia
flammis succenderunt , ulteriusque pervadentes ad
i. Au dire de Thomas Walsingham {Historia brevis apud
Anglica, Hibernica, Normannica..., ex Bibliotheca Guilielmi Gam-
deni, p. 374), la flotte francaise comptait 140 navires ; les Francais
debarquerent a Milford, Pembroke. Cest cette expedition que
raconte Monstrelet (t. I, p. 81), en la placant a une epoque fort
inexacte ; comme toujours il abrege, en l'estropiant, la relation que
donne la Ghronographia.
2. Haverfordwest, Pembroke, pays de Galles.
3. Tenby, Pembroke, pays de Galles.
4. Caermarthen, Caermarthen, pays de Galles.
5. Glamorgan, pays de Galles.
6. Winchester, Hampshire.
260 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
tria miliaria vel circa, obviaverunt regi Anglie qui con-
tra eos cum suo copioso exercitu veniebat^ ; arrestan-
tesque ac per spacium octo dierum stantes alter con-
tra alterum, uterque animositatis ymaginem preliandi
ostenderunt, quamquam non fuerunt ausi pariter
dimicare.
Tandem rex Anglie primo cum suis recessit, et mox
princeps Wallie ejus retrogardiam aggressus, xxviij°
currus oneratos cepit et sic cum Wallensibus suis in
Walliam repedavit, amissis de Francis in illa expedi-
tione tribus militibus, qui occisi sunt sagittis, scilicet
Patroullardus de Tria~ et frater prefati Francie mares-
calli^, dominus videlicet de Matillone et dominus de
Walla.
Similiter eciam Franci ab ip^so principe encheniati
recesserunt et mare repetentes, applicuerunt ad Sanc-
tum Paulum urbis Leone, et sic ad propria remearunt
circa festum Omnium Sanctorum*.
Preterea dux Burgundie supradictus, finito cum
suis jamdicto suo consilio in Duaco et ducissa, uxore
1. Le 4 septembre 1405, Henri IV fit savoir qu'il marchait
contre les Francais, debarques dans les premiers jours d'aout, et
le 22 septembre il convoqua de grandes forces pour assurer la
reddition du chateau de Lampodor (Le Victorial..., traduit par le
comte A. de Gircourt et le comte de Puymaigre, p. 307 et 308,
note 1).
2. Le ReUgieux de Saint-Denis (t. UI, p. 326) dit qu'il perit
au siege de Haverford.
3. Cest sans doute ce personnage que Thomas Walsingham
[Historia brevis, p. 374) appelle « senescallus Franciae. »
4. Pedro Nino, apres une campagne de mer indepeudante de
Texpedition qui nous occupe, rentra a Harfleur a la tete de ses
galeres le 3 octobre ; les troupes du marechal et du sire de Heu-
queville revinrent peu de temps apres et aux environs de l'epoque
donnee par la Chronographia (Le Victorial..., p. 307 et 308).
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 261
sua, valefacta, inde recessit et Attrebatum veniens, ibi-
que moram iiij°' dierum faciens, post scilicet diem vene-
ris vigilia Assumptionis beate Marie Virginis, ad eun-
dum Parisius recessit, ducens secum plures homines
cooperte (sic) armatos quam per prius solebat duci*.
Die vero martis proxime sequenti in vespere veniens
ad villam de Louvres in Pariseio^, ibi de nocte recepit
litteras sibi de Parisius directas, continentes quod rex
qui nuper de infirmitate sua aliqualiter convaluerat,
aggravatus erat, et quod regina et dux Aurelianensis
cum suis, ut irent Carnotum, a Parisius recesserant
et ordinaverant post se duci generum ejus, sciiicet
ducem Acquitanie, dalphinum Vienne. Quibus Htteris
visis, modicum sompnum fecit, deinde surrexit et ad
sonum buchine cum suis a villa jamdicta valde mane
recessit et summa cum festinatione versus Parisius ut
ibi inveniret ducem Acquitanie antequam recederet,
equitavit, intransque Parisius, quod idem dux jam
recesserat, a quibusdam didicit.
Tunc sine mora villam pertransiens et se festinans
quantum equus poterat trotare (sic) et qui cum eo erant
post eum, melius quam poterant ipsum sequentes, pre
ceteris ipse fortius et celerius equitavit, in tantum quod
assecutus est eum in itinere inter Villam Judaicam^
1. Jean Sans-Peur partit de Douai le 11 aout, gita le lende-
main a Arras ou il sejourna jusqu'au 14. Le lendemain il coucha
a Bapaumes, le 16 a Roye, le 17 a Pont-Sainte-Maxence (E. Petit,
Iliniraires de Philippe le Hardi et de Jean Sans-Peur, ducs de Dour-
gorjne, p. 350).
2. Le mardi 18 aout, le duc de Bourgogne soupa et gita en
effet a Louvres en Parisis (Seine-et-Oise, arrondissenient de Pon-
toise, canton de Luzarches. — Ihid., p. 350).
3. Villejuif, Seine, arrondissement de Sceaux, chef-lieu de
canton. Gf. Monstrelet (t. III, p. 109), dont certains manuscrits
reproduisent ce detail.
262 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
et Gorbolium. In Gorbolio enim erant regina, mater ejus
et dux Aurelianensis, qui ibidem ipsum ad prandium
expectabant. Gum ipso enim erant qui eum concomi-
tabantur etducebant, Ludovicus de Bavaria, avunculus
ejus ex parte matris, marchio de Ponte, comes Domp-
nimartini, magnus magister hospicii regis^ et plures
aUi ; in lectica erat et domina de Pratelhs, uxor domini
Jacobi de Borbonio^ cum eo.
Itaque dux ille Burgundie ad ipsum accedens, maxi-
mum honorem sibi exhibuit, humillime supphcando
quatinus cum eo vellet reverti Parisius et ibidem morari,
hoc addendo quod ibi mehus esset quam nulhbi alibi
in regno et quod Parisius habebat secum loqui de plu-
ribus certis negociis. Hoc dicto, mox Ludovicus de Bava-
ria videns animum nepotis tore inchnatum ad reques-
tam ducis Burgundie adimplendam, dixit eodem duci :
« Domine Burgundie, dimittatis abire dominum Acqui-
« tanie, nepotem meum, post reginam et ducem Aure-
« hanensem, avunculum suum, ubi consensu regis,
« patris sui, ipsi faciunt ire. »
Deinde clare et distincte inhibuit ex parte regis,
omnibus qui aderant, quod nemo poneret manum ad
lecticam ejus, nec impediret eum quin viam quam
inceperat carperet post ducem Aurehanensem et regi-
nam matrem ejus. Quibus inhibitionibus et muUis ahis
verbis, hic intermissiscausa brevitatis, non obstantibus,
idem dux Burgundie de facto lecticam fecit reverti et
ipsum ducem Acquitanie, generum suum, cum tota
gente sua reduxit Parisius, exceptis marquisio dc
Ponte, comite Dompnimartini et quibusdam aliis de
1. Jean de Montaigu.
2. Marguerite, dame de Preaux, femme de Jacques de Bourbon,
grand bouteiller de France.
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANGOROI. 263
familia ducis Aurelianensis, qui exin apud Corbolium
valde velociter fugientes, prefatis duci et regine dixe-
runt de reversione ducis Acquitanie Parisius per ducem
Burgundie facta et modum qualiter, unde ambo ultra
modum stupuerunt.
Et quia nesciebant de duce Burgundie quid intende-
bat facere, multum dubitaverunt, in tantum quod ipse
dux Aurelianensis suo prandio, quod aptatum erat,
dimisso, super unum velocem cursarium quantocius
fugiit Meledunum et regina post eum et quilibet de
eorum hospiciis seu familiis post eos''.
Gum autem dux Acquitanie et sui cum eo reverte-
rentur, et dux Burgundie, ac duo fratres ejus cum
omnibus suis, qui erant quasi trecenti bachineti homi-
num armorum eciam cum eo, et apropinquarent Pari-
sius, ecce dux Bituricensis, ex parte regis tunc Pari-
siensis capitaneus, rex Navarre, dux Borbonii, comes
Marchie et plures alii domini cum burgensibus et habi-
tatoribus de Parisius exeuntesde villa, venerunt obviam
prefato duci Acquitanie, qui cum copiosa multitudine
valde honoranter villam intravit, hominibus armorum
dicti ducis Burgundie eoque cum duobus fratribus suis
semper juxta eum per villam passim equitantibus,
usquedum ad castrum de Lupara pervenit-.
Quo intrante, per dictum Ludovicum de Bavaria
mox de lectica depositus, ibidem locatusest, omnibus
1. Le 2 septembre, a Melun, le duc d'Orleans publia une protes-
tation contre ce coup de force (Douet d'Arcq, Choix de pieces ine-
dites relatives au regne de Charles VI, t. I, p. 273).
2. M. Douet d'Arcq a publie une tres curieuse lettre rclative a
renlevement du jeune prince (Choix de pieces inediles relatives au
regne de Charles VI, t. I, p. 269. Cf. A. Tuetey, Journal de Nico-
las de Baye, t. I, p. 137).
264 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
aliis magnatibus ac ceteris quibuscumque ad sua hos-
picia redeuntibus, excepto dicto duce Burgundie qui
eciam ibidem se locavit; et continuo ab omni parte,
scilicet Burgundia, Flandria, Picardia et Almania man-
davit homines armorum. Tenuit namque statum suum
idem dux in aula Sancti Ludovici per terram et in
cameris adjacentibus, et dux Acquitanie in altis came-
ris cum toto statu suo locatus est.
In crastino, vero rector et sanior pars Universitatis
Parisiensis, parte totius ejusdem Universitatis vene-
runt ad ducem Burgundie, et cognita ejus voluntate
super premissis, que ad bonum finem et reformandum
regnum intendebat, ut dicebat, ut ipsam executioni
breviter demandaret, fortius ipsum exhortaverunt.
Deinde dominica sequenti^, de Lupara cum suis
omnibus recessit, et veniens ad suum hospicium de
Arthesio vulgariter dictum quod, ne sibi ab incursione
adversa noceretur, fortibus paletis per vicos circum-
circa fortificari fecit. Fecit insuper quod Parisiensibus
reddite fuerunt cathene ferree que erant in Lupara,
que, tempore Malleorum Parisiencium , parte regis
ablate fuerant et portate in Lupara, ut reponerentur
ac affigerentur, sicut olim fuerant per vicos Parisius.
Ex qua re a communitate Parisiensi idem dux Burgun-
die abhinc inantea in maximo favore habitus est.
Gastellum autem de Luppara remansit sub custodia
nobilis viri Beginaldi d'Angiennes, mihtis, qui parte
rcgis antea de eo custodiam habebat, bastilia Sancti
Anthonii stante in custodia magni magistri hospicii
rcgis, qui eo tunc, parte regis, de eadem capitaneus
1. 23 aout 1405.
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 265
erat, quique juravit eonsilio regis et duci Burgundie
quod neminem intromitteret, nisi solum gentes et
consilium regis. Traditus est eciam a consilio regis dux
Acquitanie duci Bituricensi, ad ipsum manutenendum
et indempnem custodiendum. Cui consilio regis idem
dux Burgundie et duo fratres ejus conjuncti, quamdam
supplicationem tradiderunt, cujus exemplar talia conti-
nebat' :
« Johannes-, dux Burgundie, Anthonius, dux Lem-
« burgensis et Phihppus, comes Nivernensis, fratres,
« vobis humiles subjecti et obedientes, vere et fideliter
« cognoscentes judicio rationis quemhbet vestri regni
« mihtem notabihter teneri et obligari vos post Domi-
« num amare, servire et obedire, non tantum sic quod
« vobis nocere non veht ymo etiam tenetur que fiunt vel
« fieri procurantur contra vestrum honorem et profec-
« tum vobis notificare ; et maxime ad hec tenentur qui
« vobis sanguinea proximitate magna dominia tenent
« atque matrimoniorum hgamentis obUgantur , quia
« dictis vincuhs nos vobis hgatos sentimus, ut patet,
« quia vobis subjecti sumus in regno, divina dignatione
« sumus cognati germani, gratiaque vestri ego Johan-
« nes sum dux Burgundie, par regni Francie acparium
• 1. EUe fut presentee et enregistree au Parlement le 26 aout
(A. Tuetey, Journal de Nicolas de Baye, t. I, p. 139). D'apres ce
que dit le Religieux, les arguments enonces dans ce document
furent exposes le vendredi 21 aout par un certain Jean de Nieles
(t. in, p. 296 et 310). Gf. Geste des nobles, ed. Vallet de Viriville,
p. 111.
2. Monstrelet (t. I, p. 115) donne cette piece en francais. Cest
bien en cette langue qu'elle a ete ecrite ct communiquee au Parle-
ment (Arch. nat., Xi* 8602, fol. 186 v°); mais 1'original est abso-
lument ditferent dc la version de Monstrelet, comme on peut
s'en convaincre meme par un examen superliciel.
266 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
a regni decanus, comes Flandrie et Artliesii, et ego
« Anthonius, comes de Retel et castellanus de Insulis,
« et ego Phiiippus, comes Nivernensis et baro de Douzi.
cc Et ulterius consensu domine nostre regine omnium-
« que de sanguine regio matrimonium contractum est
« interdominumducemAcquitanie, dalphinumVienne,
« fihum vestrum primogenitum et fiham mei ducis
« Burgundie et eciam inter dominam de Charolois,
« fiham vestram, et Philippum, comitem de Charolois,
« fiiium meum ; ac eciam tenemur precepto patris nos-
« tri, qui circa finem vite nos promittere jussit quod
« erga vos et regnum vestrum fidehtatem omnimodam
c( servaremus, quod adimplere cupimus singuhs die-
« busvite nostre; et ne sepedictis ligamentis contraire
« ficta dissimulatione videamur et ne divinam indigna-
« tionem incurramus necessarium nobis videtur ad pre-
« dictorum complementum ea vobis declarare que
« contra vestrum et regni vestri profectum et hono-
« rem sepe tractantur que in iiij""^ punctis nostri judi-
« cio precipue continentur.
« Primum enim tangit personam vestram ; nam prius
« et postea quam hac infirmitate qua non solum grava-
« mini, sed eciam corda vos dihgencium pre dolore et
a tedio torquentur, in consiliis vestris muUa sepe trac-
« tata sunt contra vestrum honorem et profectum boni
« fictione colorata multa vobis irrationabiliter petuntur ;
« quorum quedam cum hcet refutetis , vestris responsio-
« nibus a quibusdam de consiho vestro datur sensus
« extraneus, in tantum quod petita obtinentur. Vestes,
« jocaha atque vasa non habetis prout vestrum decet
« statum regalem ; et si que habeatis, sepe occasione
« modica invadiantur. hisuper vestri servitores quasi
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 267
« nullam habent audienciam vel profectum nec etiam
« de predictis et aliis muitis que vestro honori ponunt
« obicem auderent facere mentionem secundum quod
« optant.
« Secundum est de justicia hujus regni quod pre
« omnibus ahis regnis optinebat (sic) principatum quan-
« tum ad ejus condam justicie debitam deductionem et
« executionem. Hec est enim regni vestri principale
« fundamentum; nam retroactis temporibus, officiarii
« vestri notabiliores fiebant per maturam electionem,
« qui vestra jura servarent, omnibusque tam majoribus
« quam minoribus equahter justiciam facerent. Nunc
« autem est ahter, fiunt per preces et dona : unde ves-
« tra jura diminuunt, populusque multum gravatur.
« Tercium est de domanio vestro, quia ita male
« regitur quod multa castra, domus et edificia ruinam
« paciuntur; simiHter nemora, fiuvii, stagna, nundine,
« redditus et generaliter quasi omne domanium ves-
« trum pre nimia diminutione videtur deperire.
« Quartum punctum est de ecclesiis, nobihbus et
« populo. Et primo, quantum ad homines Ecclesie,
« notum est quod multum opprimuntur et multa paciun-
« tur danipna tam a judicibus quam ab hominibus
« armorum et ahorum qui victus eorum et bona diri-
« piunt eorumque domus ac bona ad redemptionem
« ponunt, sic quod multi hujus causa vix habent de quo
« vivant et valeant divinum facere servicium. Nobiles
a eciam sepe mandantur sub umbra guerre vestre, de
« quo quasi nulios recipiunt denarios; multi enim ad
« emendum equos et arma et ea que spectant ad guer-
« ram, vendunt ea que habent, cum (sic) et dampna que
« ipsi subjecti paciuntur. Quantum est ad vestrum popu-
268 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
d lum, clarum est quod fere totus tendit ad perditionem
« propter dampna que inferuntur eis a vestris ballivis
« ac prepositis, specialiter firmariis, et aliis officiariis
« ac eciam per ceteros homines armorum qui, ut dici-
« tur, sine causa super eum nimis diu detenti fuerunt et
« adhuc modo tenentur, et quosdam aHos, de quo dubi-
« tandum est ne Deus contra vos accendat iram suam
« nisi alio modo provideatis. Notum est quahter ini-
« mici vestri temporibus Philippi et Johannis, regum
« Francie predecessorum vestrorum, et consequenter,
« multa dampna fecerunt in regno vestro, ac postmo-
« dum Richardum, regem Anglie, fihum vestrum lega-
« lem, regno suo privaverunt et uxorem ejus, fiham
« vestram, contra voluntatem, diu detinuerunt atque
« adhuc detinent ex hiis que spectant ad illam, mul-
« tos etiam in mari de vestris subjectis nobihbus et
« mercatoribus necaverunt, treugas etiam fregerunt et
« regnum vestrum multis in locis predis et ignibus vas-
« taverunt, scihcet in Picardia, Flandria, Normannia,
« Britannia et Acquitania, ubi dampna irreparahiha
« fecerunt. Nichihominus, ihustrissime domine, guer-
« ram quam contra inimicos vestros exercuistis obmit-
« tere non ducimus, quoniam, si hoc fieret, magnus
« posset imputari defectus in consiho vestro propter
« dissentionem que est inter eosdem inimicos et eciam
« guerram quam habent ex una parte contra Wahenses
« et ex aha parte contra Scotos ; qui si pacificarentur
« pejora prioribus possent in regno vestro dampna
« facere. Videtur enim , et ita est, quod magnum
« quid habetis ad manutenendam guerram vestram
« tam in domanio vestro quam in auxihis guerrarum
« que vobis fiunt. Insuper, due maxime tallie nuper
4405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 269
« titulo guerre collecte sunt in regno vestra et tamen
« quasi nichil harum expositum est in guerra ; idcirco
« dubitandum est ne inde mala importabiha veniant,
« attenta murmuratione cleri, nobilium et populi qui
« se unanimiter commoverentur, quod absit, periculo-
« sum esset plus quam aliquid quod acciderit usque
« hodie. Ulterius, quilibet de regno vestro, qui vobis
« fideliter subicitur, debet non modicum dolere dum
« videt talibus modis tantas regni pecunias deperire.
« Propter hoc, domine noster nobilissime, nos qui, ut
« predictum est, vobis tantum obligamur, ne incurra-
« mus indignationem vestri, domine nostre regine,
« ceterorumque de sanguine vestro regali ac omnium
« fidelium hominum tocius regni vestri, absque hoc
« quod queramus aliquem injuriari vel aliquod guber-
« namentum, sed tantummodo ut nos fideliter acqui-
« temus, vobis humillime suplicamus ut apponatis
« remedium inconvenientibus supradictis, ut vocetis
« homines non suspectos in hac materia et qui non
« dubitent vobis dicere veritatem, qui vobis bonum
« dent consilium quod bene breviter detur executioni,
« ad quod faciendum corpora, divicias et amicos vobis
« offerimus et omnibus qui propter hoc fideliter se
« acquitare voluerint. Nec enim poterimus videre aut
« pati talia inconveniencia fieri contra vos et regnum
« vestrum. Nec est nostre intencionis ab hac petitione
« cessare, quousque remedium prius appositum erit. »
Hucusque exemplar supplicationis ducis Burgundie et
fratrum ejus.
Deinde quadam die qua rex non multum erat solita
infirmitate gravatus, dicti supplicantes abierunt cum
quibusdam principibus, cancellario Francie et primo
270 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
presidente Parlamenti ac aliisofficiariis regiis ad hospi-
cium Sancti Pauli et introeuntes, rex descendit in quem-
dam ortum subter cameram suam et ibi fecerunt sibi
homagia, scilicet dux Burgundie de ducatu suo Bur-
gundie comitatibusque Flandrie et Arthesii, dux Lem-
burgi de suo comitatu de Retel et Phihppus minor
de comitatu suo Nivernensi. Ibi quoque multi tam
nobiles quam ignobiles, tamen absque cutellis seu gla-
diis causa regis, ad hoc videndum permissi sunt intrare.
Quo facto et litteris de sua diligencia a rege sibi con-
cessis, fecerunt eciam ibi homagia regi quidam alii
domini diversarum regionum, presentibus dictisprin-
cipibus.
Attraxerat namque sibi idem dux Burgundie magnas
copias hominum armorum, in tantum quod habebat
secum tam in Parisius quam in circuitu ad soldariatas
sex milia bachinetorum hominum armorum de suis
terris et aliis convicinis ; inter quos eminebant episco-
pus Leodiensis, comes Clevensis et quidam alii.
Gum itaque dux Aurelianensis et regina Francie, ut
dictum est, fugissent in castellum Meleduni, statim
mandaverunt regem Sicilie qui nuper recesserat de Pari-
sius et se disponebat ad eundum cum hominibus armo-
rum in suum regnum Neapolitanum ; veniensque celeri-
terMeledunum, suos homines armorum tradidit prefate
regine Francie, et ipse venit Parisius et in hospicio
suo, vulgariter Andegavie dicto, se locavit. Eciam
namque idem dux Aurelianensis mandavit pro magna-
tibus et gentibus armorum ab omni parte.
Tunc Harpedaine cum omnibus suis hominibus armo-
rum de fronteria Picardie recessit, omni periculo eam
exponendo, etad ipsum accessit Meledunum, ubi eciam
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 271
convenerunt ad eum dux Lotharingie^, comes Alleccio-
nensis, cui per mortem patris nuper suum prefatum
comitatum cum comitatu Perticensi obvenerat, et qui-
dam alii magni viri cum tanto numero hominum armo-
rum quod ad solutiones habuit mille et quadringentos
electos bachinetos armatorum qui totam patriam in cir-
cuitu vastaverunt in bonis et destruxerunt, portabant-
que penuncelios in lanceis suis, in quoHbet penuncello
scriptum erat in Galhco : « Je 1'envie. »
Interea ilU de consiHo regis ceperunt tractare inter
hos duces, scilicet AureHanensem et Burgundie. Dice-
bat autem idem dux Aurelianensis multa verba oppo-
sita ahquibus punctis continentibus in dicta suplicatione
dicti ducis Burgundie, et de ipso, super reversione sic
facta Parisiusducis Acquitanie, graviter conquerebatur.
Per spacium namque novem ebdomadarum duravit
hic tractatus, quo ipse per hujusmodi congregationes
hominum armorum utriusque partis regnum Francie
extitit multipliciter dampnificatum, spcialiter versus
Parisius et Meledunum.
Fuerunt autem principales tractatores reges SiciHe
et Navarre, duces Bituricensis^ et Borbonii et aUi
de consiHo regis; et quia idem dux AureHanensis a
quibusdam relatoribus inteUexit quod de se et contra
suum honorem seminantur^ mala verba per regnum
Francie, ipse per suas clausas litteras scripsit pluribus
{. Gelui-ci avait amene deux cents Lorrains, au dire du Reli-
gieux de Saint-Denys (t. III, p. 336).
2. D'apres le religieux de Saint-Denys (t. III, p. 314), le duc de
Berry aurait fait une demarche a Meiun aupres du duc d'Orleans
apres la fete de la Nativite de la sainte Vierge (8 septembre 1405).
3. II y avait seminaftantur dans le manuscrit ; les lettres ah ont
ete barrees.
272 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
bonis villis, ut illa verba non crederentur esse vera;
et maxime misit Parisius Universitati Parisiensi suos
embaxiatores, quod materia unde questio vertebatur
inter ipsum et ducem Burgundie per eos de Universitate
fuisset optime discussa antequam dent in jus vel faveant
sibi seu alio ; Universitas vero apud Meledunum remi-
sit ad ipsum suos embaxiatores sollempnes qui sibi
tetigerunt super tria : primo quod Universitas Parisius
eidem regraciabat super honorem per ipsum sibi fac-
tum de missione suorum embaxiatorum ad ipsam ; 21''°
quod sibi placeret reformationem esse factam in regno ;
3° quod pacificaret cum duce Burgundie, consobrino
suo.
Quibus peroratis incontinenti per se idem dux Aure-
lianensis dictis embaxiatoribus sic respondit : primo
quod Universitas sapienter non egerat quod antequam
ad ipsam mitteret, ad eum non misisset, et inde quam-
plurimum mirabatur, attento quod ignorare non pote-
rat quin filius regis esset ac unicus frater regis, cui
rex regimen regni sui tradiderat, tanquam ad illum
qui de jure hujusmodi regimen habere debebat, rege
in infirmitate et filius ejus in minoritate existentibus
et non quod de illa Universitate curaret, sed ad demons-
trandum suam stulticiam suos embaxiatores miserat
eidem.
Secundo quod illi de Universitate qui erant advene
et prosehti et de diversis regionibus ac ignotis linguis,
non se habebant intromittere de regimine et reforma-
tione hujus regni, attendere se debebant ad ipsum qui
ejus regimen habebat et ad illos de sanguine et consi-
lio regis.
Tercio quod nullius necessitatis erat nec opportebat
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 273
ut pacificaret cum duee Burgundie eo quod nec guerra
nec ulle diffidencie erant inter eos. Et sic prefati
embaxiatores Universitatis hiis responsionibus confusi
Parisius sunt reversi*.
Deinde sabbato xj* die octobris- duci Burgundie in
suo hospicio Arthesii existenti dictum est, et verum
erat, quod regina et dux Aureiianensis sepenominati
cum omnibus suis hominibus armorum de Meleduno
recesserant et veniebant ocius recto tramite Parisius.
Tunc idem dux Burgundie, circa unam horam post
"prandium, cum de hoc esset certioratus, equum ascen-
dens abiit ad hospicium Andegavie, ubi invenit dictos
embaxiatores, regem Sicihe, duces Biturie et Borbo-
nii et quosdam ahos principes qui mirabantur de duce
Aurelianensi, qui sic repente, preter eorum intencio-
nem et modum quem tractabant, Parisius veniebat cum
sua potestate; et erant cum eodem duce Burgundie
circiter tria miUa bachinetorum hominum armorum
qui contra illos de parte ducis Aurehanensis habebant
scriptum in penuncelHs lancearum suarum in Theu-
tonico : ct Hic hat mic^, » quod sonat in Gallico :
« Je le tieng. »
Burgundiones vero etalii extra Parisius locati stabant
illa hora supra Montem Falconis omnes contra ducem
Aurelianensem ad prehum parati. Eo tunc tota civitas
1. La Chronique du Religieux de Saint-Denis (t. III, p. 312)
raconte dans des termes analogues le resultat de Toutrecuidante
demarche de rUniversite.
2. Le 11 octobre 1405 tombait un dimanche; ii faut donc lire :
le samedi 10 octobre.
3. Sans doute : « Ich halte ihn. » La version de Monstrelet
(t. I, p. 123) estropie cela en disant que c'est i en flameng : Hich
« ond. »
. III 18
274 CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. [1405
valde commota erat propter adventum ducis Aurelia-
nensis. Dubitabant enim Parisienses, ut dicebant adin-
vicem, ne villam prede exponeret et de eis occisiones
faceret in eodem ; quare innumeri eorum se armave-
rant; et cooperture ostium et fenestrarum domorum
que gallice huvrelas dicuntur, que erant extra domos,
per vicos deiciebantur (sic), ne impedirent ad tela
vibranda et dimittendum labi lapides de alto ante ostia
dictarum domorum. Armaverant eciam se scolares per
ultra pontes in maximo numero.
Tunc illi de consilio regis, cancellarius scilicet, pre-
sidentes Parlamenti et alii sapientes, videntes tantam
commotionem, ad concordandum principes etpopulum
et propter evadendum periculum quod inde posset
sequi, fugerunt quantocius ad hospicium Andegavie,
ubi reperierunt dominos predictos, cum quibus longum
colloquium habuerunt et tamdiu ipsos verbis suis deti-
nuerunt, quod erat nox quando exierunt.
Tunc prefati domini hcienciaverunt suos et eciam
dux Burgundie suos homines armorum retrahere
jubens, quilibet ad suum hospicium reversus est. Et
interim tamen ad noticiam regine et ducis AureHanen-
sis de hac congregatione seu commotione pervenit,
nimium stupefacti ab invicem separaverunt se; regina
intravit in nemus Vicenarum et dux Aurelianensis per
iter quo venerat cum suis omnibus hominibus armo-
rum versus Meledunum rediit. Sed statim post rever-
tens in domum super Matronam, galHce dictam Beaute,
ad se locandum intravit, et omnes sui homines armo-
rum apud Charenton et circumcirca se locaverunt.
Tandcm expletis novem ebdomadibus supradictis,
hii ambo duces Aurelianensis videhcet et Burgundie,
1405] CHRONOGRAPHIA REGUM FRANCORUM. 275
mediantibus prememoratis regibus Sicilie videlicet et
Navarre, ducibusque Bituricensi et Borboniensi et qui-
busdam aliis magnatibus', juramentis suis corporali-
ter prestitis, se submiserunt de tota sua questione,
consideratis utriusque verbis et scriptis in ordinatione
prefati consilii regis detali pacto, suoshomines armo-
rum uterque licenciaverunt^ et regina venit Parisius
ad hospicium Sancti Pauli et etiam dux Aurelianensis
supradictus et in hospicio suo, prope Bastilliam Sancti
Anthonii^, et non longe a prefato Sancti Pauh hospi-
cio locatus est. Qua intentione vero quisque, quod
factum est, fecerit, dijudicare poterit qui corda novit.
Verumtamen dux Lotharingie et comes Alectionensis
supranominati Parisius non intrantes, cumsuisad pro-
pria sunt reversi'^.
1. L'accord fut conclu le 16 octobre 1405. Cf. E. Jarry, la Vie
poUtique de Louis de France, duc d'Orleans, p. 324 a 331.
2. Ibid., note 2.
3. 23 octobre 1405.
4. A la suite est transcrit le sermon Vivat rex, que Jean Ger-
son prononca, « coram dominis ex sanguine regali et omni con-
« silio qui erant congregati pro reformatione regni anno Domini
« iP ccco quinto, sabbato die vij™a novembris. »
TABLE ALPHABfiTIQUE
Aardemburg. I, 85.
Aardemburg (Notre-Dame d').
U, 124.
Abatremesa. III, 214.
Abbeville. H, 64, 230, 337, 341 ;
III, 108 a 110, 190, 231.
Abbeville (bourgeois d'). II, 337.
Abd-el-Aziz, roi des Beni Me-
rin. II, 326, 327, 334.
Abruzzes (les). III, 65,
Achaie (princes d').
— (Philippe). I, 22.
— (Robert). Voy. Tarente (Ro-
bert, prince de).
— (princesse d'|. Voy. Chypre
(Marie de Bourbon, princesse
de).
— (principaut^ d'). Voy. Moree
(principaute de).
Ache (Jean d'). in, 62.
Acre (Jean d'). Voy. Brienne
(Jean de).
Acy (Regnaud d'). II, 265.
Ade. m, 240.
Adolphe de Nassau, roi des Ro-
mains. I, 38, 44, 46, 57, 68,
69, 71, 79, 80.
Adria. III, 67.
Adria (comte d'). III, 67.
— (comtesse d'). III, 67.
Affrica. Voy. Mahdiya.
Afrique(V). 1,3; III, 100,101.
Agen. I, 273.
Agenois (!'). I, 273.
Agimont (Jacques d'). I, 263.
Agram (eveque d') ou Zagrab
III, 80, 83.
Aiguillon. I, 250; U, 210, 215
219 a 221, 235, 250, 296.
Aiguillon (chatelain d'). Voy
Caumont (Alexandre de).
Aigrefeuille (Guiliaume d'), car
dinal. II, 365, 375, 376.
Ailly (Pierre d'). Voy. Cambrai
(eveque de).
Aimery. II, 390.
Airaines. II, 228, 229.
Airaines (Lionel d'). UI, 254,
256.
Aire-sur-la-Lys. I, 214, 242 a
244, 248; II, 4, 135, 240; III,
257.
Aire (Baude d'). I, 215.
Aire (ported'). Voy. Saint-Omer
(portes de).
-— (prevot d'). Voy. Herisson
(Thierry d').
Airola. III, 65.
Aix-la-Chapelle. I, 38, 81, 184,
261, 264; 11, 344.
Aix-Ia-Chapelle (habitants d').
III 194 195.
— (Notre-bame d'). 1, 184, 192,
264.
Akserai. III, 200.
Albanie (!'). I, 22.
Albano (conite d'). UI, 16, 64.
Albano (eveques d').
— Gaucelin. I, 212, 213, 217,
226.
— Ange Grimoard de Grisac.
II, 363.
TABLE ALPHABETIQUE.
277
Albany (duc d'|. 111, 203.-
— son fils. Yoy. Douglas (Guil-
laume).
Albemarle (duc d').
— Edouard, comtede Rutland,
connetable d'Angleterre. III,
129, 133, 145, 146, 163 a 165,
173, 178 a 181, 184, 185.
Albert, duc d'Autriche, roi des
Romains. I, 57, 71, 79 a 82.
Albigeois (V). I, 137.
Albret (Aymar d'). I, 51.
— (dame d'). Marguerite de
Bourbon. II, 325.
— (Jean d'). I, 43, 48.
— (Perducat d'). II, 392.
Albret (sires d').
— Arnaud-Amanieu. II, 325;
m, 24, 50.
— Bernard-Ezi II. I, 273; II,
28, 260.
— Gharles I'^'", connetable de
France. II, 325; lU, 130, 149,
241, 242.
Alencon (comtes d').
— Gharles de Valois. I, 21 , 1 78 ;
II, 5, 11 a 13, 56, 103, 109,
149, 158, 183, 201,231, 233.
— JeanlV. III, 271, 275.
— Pierre I". I, 16 a 18.
Alep. III, 221.
Alexandre le Grand. 11, 36; III,
136, 215.
Alexandrie. I, 5; U, 302, 384;
m, 200.
Alexandrie (habitants d'). II,
302.
Algesiras. II, 165.
AUemagne |1'). I, 186, 262; II,
16, 39, 117, 252, 331, 350,
3.59, 376 ; UI, 142, 166, 167,
264.
Allemagne (electeurs de Tem-
pire d'). I, 38, 261; II, 361;
III, 194.
— (empereurs d'). Voy. a leur
nom.
— (empired').II, 108, 114;III,
159.
— (imperatrices d'). Voy. Bo-
heme (Elisabeth de Pomera-
nie, reine de); Hainaut (Mar-
guerite de) ; Schweidnitz (An-
ne de).
— (princes d'). I, 257 ; II, 32,
85, 226, 359.
— (roi d'). Voy. Romains (roi
des).
— (seigneurs d'). I, 55, 57, 62,
66, 68, 70, 74, 79, 81, 153,
159, 183; II, 125, 145, 156,
201, 340, 342; m, 41,43, 78,
97, 134.
AUemands (les). I, 200; 11, 108,
120, 125, 284, 286.
Allodium Sancti Vedasti. Voy.
AUaue.
Allmie Saint-Vast (1'). II, 225,
243, 244.
Alost (comte d'). U, 32.
Alost. II, 125.
Alost (comte d'). m, 59.
— (habitants du comte d'). I,
139, 153.
Alpes (les). I, 187, 252; m, 35,
60, 72, 100.
Altsohl. II, 370, 371.
Amienois (1'). Voy. Argies (sei-
gneurie d').
— (chevaliers d'). I, 222 ; II, 61.
Amiens. II, 11, 20, 36, 55, 59,
60,234, 267, 282 a 284 ; III,
27, 58, 75, 103, 108.
Amiens (bailli d'). I, 288; U,
369.
— (commune d'). II, 272, 284.
— (conseil de la ville d'). U,
272.
— (diocese d'). I, 75, 78.
— (eveques d'). Guill. de Ma-
con. I, 82; Jean Rolland. U,
366 ; Jean de la Grange, car-
dinal. II, 362, 365, 375, 376.
— (habilants d'). II, 228, 267,
283, 284.
— (La Malmaison d'). II, 12;
III, 103.
— (maire d'). II, 272, 283, 284.
Voy. Coquerol (Firmin).
— (N.-D. d'). m, 75.
— (palais episcopal d'). III, 103.
Anagni. I, 93, 95; II, 364 a 366.
Ancenis. II, 187.
Ancone (Marche d'). lU, 36, 64.
278
TABLE ALPHABETIQUE.
Ancone (gouverneur de la Mar-
che d'). III, 36.
Andres (abbaye d'). III, 132.
Andria (duc d'), Francois de
Baux. lU, 10.
Andria (duchesse d'). Voy. Ta-
rente (Marguerite de).
Anequin (Baudouin d'). I, 100.
Anet. II, 352.
Angelier. II, 392.
Angennes (Regnaudd'). 111,264.
Angers. III, 105.
Anglais (les). I, 42, 51, 52, 71,
73 a 75, 80, 83, 183, 250,
281 ; II, 24, 28, 30, 38, 42,
44 a 46, 67, 68, 70 a 73, 75,
77, 79, 80, 82, 84, 85, 94, 99
a 101, 103, 118, 121 a 124,
129, 139,141 a 146,148, 149,
152, 154, 156 a 158, 161, 197
a 201, 211, 212, 214 a 216,
218, 219, 221 a 224, 227 a 230,
232, 233, 236, 237, 240, 241,
244, 253,254, 257,260 a 263,
272, 275 a279, 284, 287 a 289,
294, 327,328, 338, 340 a 342,
344, 347, 348, 362, 363, 378,
380, 381,386, 390 a 393; III,
32, 38,40,53,56 a58, 76,86,
99, 103, 109, 110, 134, 139,
143, 170, 181, 190, 203, 226,
227,234, 237,239, 241 a 243,
250, 251,253 a 255, 257, 258.
Angles. II, 391.
Angles (Guichard d'). II, 261.
Angleterre (ambassadeurs d').
III, 129, 189, 190.
— (arbaletriers d'). II, 125, 151 ;
III, 252.
— (armee d'). U, 289.
— (armes d'). II, 93.
— (batard d'). Yoy. la Faloghe
(Hugues de).
— (bonnes villes d'). III, 170.
— (chevaliers d'). I, 179, 283;
II, 68, 70, 133, 289, 309,368,
380; III, 97, 100, 102, 133,
134, 143, 176. Voy. Ganter-
bury (Thomas de), Courtney
(Pierre), Ilaton (Richard),
Hawkwood (Jean), Romme-
see (Richard).
— (communes d'). III, 170, 174.
— (comte marechal d'). Voy.
Lancastre (Henri de), Mow-
bray (Thomas).
Angleterre (connetabled'). Voy.
Albemarle ( duc d'), Percy
(Thomas).
— (conseil d'). 11, 350, 362.
— (conseillers du roi d'). Voy.
Bagot ( Guillaume ) , Bussy
(John), Green (Thomas), Lc
Scrop (Guillaume).
— (dames et demoiselles d').
III, 190.
— (Despencer d'). Voy. GIou-
cester (Thomas, comte de).
— (eveques d'). II, 362; III, 177.
— (flotte d'). III, 227, 256.
— (gens d'armes d'). II, 382.
— (gens des communes d'). lU,
171, 174.
— (maitre des arbaletriers d').
Voy. Sirehunde (Alain de)._
— (marechaux d'). Voy. Hai-
naut(Jeande), Surrey(ducde).
— (marins d'). I, 39.
— (pairs d'). II, 204.
— (Parlement d'). lU, 144 a
146, 174 a 177, 187.
— (prelats et clercs d'). II, 368;
III, 146, 171, 174, 176.
Angleterre (Eleonore d'). Voy.
Bar (E. d'A., comtesse de).
— (Elisabeth d'). Voy. Here-
ford (E. d'A., comtesse de).
— (Isabelle d'). Voy. Coucy
(J. d'A., dame de).
— (Jeanne d'). II, 17.
— (Marguerite d'). Voy. Bra-
bant (M. d'A., duchesse de).
Angleterre ( Jean d' ) , dit de
Gand, duc de Lancastre. Voy.
Lancastre (ducs de).
Angleterre (reines d'). 1, 44.
— Anne de Luxembourg. II,
372.
— Eleonore de Castille. I, 6, 41.
— Isabclle de France. I, 177,
179, 267, 268, 280 a 287 ;U, 39.
— Isabelle de France. III, 129,
131 a 133,168, 190,191, 198,
227, 229, 237, 268.
TABLE ALPHABETIQUE.
279
— Jeanne de France. I, 99, 91.
— Jeanne de Navarre. Voy.
Bretagne (J. de N., duchesse
de).
— Marguerite de France. I, 30,
74, 75, 178.
— Philippine de Hainaut. I,
280, 287; II, 15, 34, 35, 37,
60, 93, 94, 96, 97, 124, 162.
Angleterre (rois d'). III, 177.
— Edouard 1«^. I, 3, 4, 40 a 43,
48,53, 54,57, 68,69,71 a 80,
83, 90, 117, 171.
— Edouard II. I, 6, 17, 18, 35,
38, 71, 74, 172, 177 a 179, 182,
183, 267 a 269, 280,282 a287.
— Ses filles. I, 283, 284, 287.
— Edouard III. I, 23, 41, 268,
269, 280, 281, 284, 286; II,
11, 12, 15, 17, 20, 22, 23, 25
a 31, 33 a 40, 42 a 44, 46 a
49, 51 a 56, 59, 60, 65 a 69,
71, 73 a87, 89 a 91, 94, 103,
107, 110, 113, 116, 118, 119,
121 a 125, 135 a 140,142,143,
146, 147, 149, 150, 152, 153,
155, 156,158 a 163, 180, 181,
185, 196, 197, 199 a 205, 209
a 212, 221 a 223, 225 a 232,
234 a 239, 244 a 248, 252, 255,
256, 268, 289, 293 a 295, 298,
301, 309,310,327, 328, 335 a
342, 346, 348, 349, 357, 358,
362, 363, 368, 390; III, 143,
147, 173.
— Henri IV de Lancastre. Voy.
Lancastre (Henri de).
— Jean Sans-Terre. I, 40.
— Richard Goeur-de-Lion. II,
300.
— Richard II. II, 339, 368, 369,
372, 393; III, 2, 34, 54, 55,
58, 75, 99, 102, 109, 110, 129,
131 a 133, 143 a 147, 163 a
166,168 a 171, 173 a 179, 181,
182, 184, 186 a 188, 197, 227,
228,229, 231, 268.
Angleterre (royaume d'). I, 5, 6,
23,35,41,42,74,91,171,182,
280,281,285; II, 15, 16,20,
35, 40, 46, 48, 56, 59, 60, 67,
94, 121, 163, 164, 196, 199,
204, 205, 211, 221, 225, 242,
246, 248, 250, 256, 276, 290,
291, 296,298 a 301, 308, 310,
331, 337, 338, 348, 350. 369,
380, 382,392; IH, 75, 77, 84,
94, 103, 104, 131, 133, 143 a
147, 165, 166, 169, 170, 174,
187, 188, 191, 192, 202, 228,
231 252 259.
AngouUme. II, 217, 218, 386.
Angus (comte d'). HI, 202.
Anjou (Charles d'), duc de Ca-
labre, prince de Tarente. lU,
74, 159.
Anjou (comte d'). Voy. Sicile
(Charles ler, roi de). PhiUppe
VI de Valois.
Anjou (comte, puis duche d'),
I, 20, 21, 121 ; II, 187; m, 74.
Anjou (duchesse d').
— Marie de Blois, reine de Na-
ples. 11,299, 310; HI, 66, 72,
74, 129, 131.
Anjou (ducs d').
— Louis le^ II, 250, 261, 262,
295, 298, 299, 310, 329, 333,
339, 351, 359, 360, 362, 367,
376, 385,387, 392, 396 a 398;
m, 1, 3,4,6, 7,9, 15,19,20,
29, 35, 36, 38, 53, 60, 62 a 72,
74, 80, 94. — Son chamhellan.
Voy. Wissant (Moreau de).
— Louis II. II, 310; HI, 64, 72
a 74, 83, 96, 107, 159, 270,
271, 273 a 275.
Anne (chef de sainte). H, 368.
Annibal. III, 140.
Anteni (Sauvage d'). II, 193,
194.
Antioche (prince d'). Voy. Lu-
signan (Jean de).
Antoine. Voy. Bourgogne (An-
toine de).
Antoing (Henri d'). II, 107, 108,
112, 160.
Antoing (sire d'). U, 141, 213.
Antony. U, 227.
Anvers. II, 60, 68, 72, 74, 84,
85, 88, 89.
Apremont (sire d'). I, 111.
Apulie. Voy. Pouille.
Aquesselles (sire d'). I, 86.
280
TABLE ALPHABETIQUE.
Aquila. III, 64.
Aquitaine (1'). Voy. Guyenne (la).
Aquitaine (duc d'). Voy. Guyen-
ne (duc de).
Aquitaine, cri de guerre. I, 75.
Aquitaine (duc d'). Yoy. An-
gleterre (Edouard III, roi d').
Aragon (conseil du roi d'). 11,
350.
Aragon (Isabelle d'). Yoy. Fran-
ce (J. d'A., reine de).
Aragon (reines d'). I, 7, 21.
— France (Blanche de). 1, 7, 21.
— Siciie (Gonstance de). I, 14,
29.
Aragon (rois d').
— Jacques I". II, 249.
— Javme I". I, 1.
— Jayme II. I, 21, 22.
— D. Pedre III. I, 13 a 16, 18,
23 a 31, 266. — Ses fils Al-
fonse et Javme. I, 89.
— D. Pedre"lV. II, 165, 349,
384, 385, 387.
Aragon (royaume d'). I, 14, 23
a25; II, 350, 376, 384, 385,
387;in, 81.
Aragonnais (les). III, 155, 162,
163. Yoy. Benoit XIII, pape.
Aragonnais (un). Voy. Roda
(vicomte de).
Araines (Ferrand d'). I, 111.
Ararat (Mont). III, 215.
Arcadia (sire d'). II, 321.
Arce. III, 65.
Ardres. III, 253 a 255.
Ardres (habitants d'j. III, 254,
255.
Arelhano (Remy d'). II, 352.
Arezzo. III, 63, 71.
Arezzo (capitaine d'). Voy. Ga-
racciolo (Jacques).
— (chateau d'). III, 63.
— (citadellc d'i. III, 63.
Argenteuil (Gilles d'). I, 183.
Argies (seigneurie d'). UI, 79.
Argos. II, 79.
Argos (seigneurie d'). II, 322.
Argos (sires d'). Voy. Enghieu
(Englebert d'), Enghien (Gui
d').
Arles (royaume d'). II, 329.
Aries (Pierre de Cros, arche-
veque d'), camerlingue. 11,
366.
Arleux-du-Nord. I, 127; U, 62,
266.
Arli (Sarrasin d'), senechal de
Boulogne. III, 254.
Armagnac (comtes d').
— Bernard YI. I, 137, 157.
— Jean I^r. II, 28, 62, 87, 94,
110, 126,128, 130 a 133, 149,
386.
— Jean II. U, 352.
Armenie (!'). III, 220.
Armenie (Grande). 111,215.
Armenie (roi d'). Voy. Lusi-
gnan (Leon de).
Armenie (roi de la petite). I, 73.
Armenie (royaume d'). lU, 64.
Armentieres. II, 98.
Armoises (Robert des). II, 346.
Arqueri (Simon d'). II, 27.
Arqiies. I, 129, 130, 140, 141,
143,150, 151,290; U, 2,128,
129, 132, 133.
Arran (province d'). III, 215.
Arras. I, 58,104, 116, 118, 138,
139, 147, 150, 151, 212, 224,
239,248; 11,2,3,14,64,119,
126, 200, 225, 236, 242, 243,
342; IU,39, 57, 84, 197al99,
235, 261.
Arras (bourgeois d'). II, 13.
— (Gordeliers d'). I, 128.
— (hotel du comte a). UI, 236.
Arras (eveques d').
— Jean Ganard. UI, 109, 198.
— Thierry d'Herisson. Voy. ce
nom.
Arsi (G. d'). U, 352.
Arsur (sire d). II, 304.
Artesiens (les). I, 142, 248; U,
131 a 133, 323.
Artevelde (Jacques). U, 46, 47,
49 a 54, 57, 58, 85, 88, 90,
93 a95, 97,98,103,124, 139,
140, 150, 152, 153, 159, 211,
21-2. — Son frere. U, 52, 53.
Artevelde (Philippe). III, 40,
43, 45.
TABLE ALPHABETIQUE.
281
Artois (1'). Voy. Bucquoy ^sei-
gneurie de).
Artois (Blanche d'). Voy, Na-
varre (B. d'A., reine de).
Artois (Gharles d'), comte de
Pezenas. II, 330, 331.
Artois (comte d'). I, 115, 121,
123, 124, 151, 239, 242; II,
13al5, 18, 126,225,240,255,
285, 289, 296, 299, 330, 340,
342, 347, 368, 393; in, 39,
59, 247, 270.
Artois (comtes d'). II, 4, 129.
— Jean Sans-Peur. Voy. Bour-
gogne (J. S.-P., duc de).
— Pliilippe le Hardi. Voy. Bour-
gogne (Ph. le H., duc de).
— fiobert I". I, 3, 22.
— Robert II. I, 8 a 10, 12, 13,
16, 17, 19, 46, 49 a 53, 60 a
67, 79, 83, 84, 89, 90, 102 a
104, 107 a 110, 113, 169; II,
13, 14, 17.
Artois (comtesses d').
— iMaliaut. I, 13, 90, 121, 123,
124, 168, 175, 221, 223, 224,
235, 239, 245, 246, 248, 249,
256, 258, 269 a 271 ; H, 13,
14, 17, 18. — Ses filles.
Voy. Bourgogne (Blanche et
Jeanne).
— Marguerite de Hainaut. I,
90, 92.
— Marguerite. Voy. Flandre et
d'Artois (M. de France, com-
tesse de).
Artois (gouverneur d'). Voy.
Picquigny (Jean de).
Artois (Jean d'), comte d'Eu.
II, 261, 263, 308, 330, 398;
III, 12, 38, 43, 54.
Artois (Jeanne d'). Voy. France
(J. d'A. ou de Bourgogne,
reine de).
Artois (Marie d'). Voy. Namur
(.M. d'A., comtesse de).
Artois (Philippe d'), comte d'Eu,
connetabie de France. III,
100, 129, 133, 134, 147, 148.
Artois (Philippe d'), comte de
Beaumont-le- Roger. I, 13,
22, 59, 62, 63, 65, 67, 178.
Artois (Robert d'), fils de la
comtesse Mahaut. 1, 178, 224,
235.
Artois ( Robert d'), comte de
Beaumont-le-Roger. I, 22,
67, 178, 223, 239, 240, 257,
269; II, 1, 5,12 a 15, 17, 22,
26,28,35,36, 38,40,60, 121,
124 a 135, 139, 150, 159, 163,
164, 196, 198 a 200,261, 330.
Artois (Robert d'). Voy. Duraz-
zo (R. d'A., duc de).
Artois (seigneurs d'). 1, 222, 223.
Vov. Reillv (sire de).
— (vilies d'j.ll, 284.
Arundel (comtes d').
— Edmond Fitzalan. 1, 283, 285;
11,60,139,150,201,210,215,
220 a 222.
— Richard Fitzalan. in, 144,
173, 175, 184.
— Thomas Fitzalan. III, 144,
169, 177, 180, 184 a 187,259.
Arundel (Thomas d'). Voy. Gan-
terbury ( Thomas Fitzalan,
archev. de).
Asie Mimure (!'). HI, 135, 215.
Asper. II, 98.
Asselles (comte d'). I, 76.
Assijrie (V). III, 215.
Asti. III, 35.
Asturies (les). II, 327.
Athenes. II, 78.
Athenes (duche d'). U, 79.
Athenes (duchesse d'). II, 78.
Voy. Brienne (Jeanne de).
Athenes (ducs d').
— Gautier V de Brienne. II, 78.
— Gautier VI de Brienne, con-
netable de France. II, 12, 27,
78,79, 104,110,119,147,149,
186, 193, 194, 236, 243, 255,
261, 262, 285, 320.
Aubenton. H, 63, 105, 106.
Aubigny (seigneurie d'). III, 80.
Aubigny (sire d'). Voy. Leuze
(Jean de Bourbon, sire de).
Aubrequin (Perccval d'). II, 102,
103.
Aubriot (Hugues), prevot de
Paris. III, 3, 5, 26.
Auck. n, 339.
282
TABLE ALPHABETIQUE.
Auch (Philippe d'Alencon, ar-
chev. d'). U, 353.
Audenarde. II, 96, 97; III, 34,
40, 43, 58.
Audrehem (Arnoul d'), mare-
chal de France. II, 240, 255,
256, 262, 290, 325, 329, 343,
384, 386, 387, 390; III, 66.
Aula (Jeand'), senechal de Bi-
gorre. III, 240.
Aumale. II, 68.
Aumale (comte d'). 11, 325.
Aumale (comtes d').
— Jean I'^'' de Gastille. I, 84,
Hl, 113.
— Jean II de Castiile. I, 247;
II, 149.
— Jean d'Harcourt. Voy. Har-
court (Jean IV, comte d').
Aunay (Gautierd'). I, 210.
— (Philippe d'). I, 210.
Auray. 11, 174, 182, 309, 310.
Auray (chatelain d'). II, 168.
Aureiiens, heraut. Voy. Or-
leans, heraut.
Aussy (Le Grand d'). II, 244.
Autel (Hue d'). II, 346.
Autel (Jean d'). II, 346.
Authies (sire d'). Voy. Rubem-
bre (Gourbet de).
Autriche (V). III, 142. Voy.
Vienne.
Autriche (duchesses d').
— Bianche de France. I, 30, 82.
— Gatherine de Bourgogne. III,
79.
— Jeanne de Baviere. III, 78.
Autriche (ducs d').
— Albert. Voy. ce nom.
— Albert IV et non Jean. III,
78.
— Frederic. Voy. ce nom.
— Leopold III. III, 78.
— Leopold IV. m, 78, 79.
Autriclie (nobles d'). III, 78.
Autriclie (Rodolphe d'). I, 82.
Auvergne (!'). I, 88 ; II, 296 ; III,
239.
Auvergne (chevalier d'). Voy.
Bisac (Ponce de).
Auvergne (dauphin d').
— Beraud II. II, 296.
Auvergne (Godefroy d'). I, IH.
Auxerre. II, 287.
Auxerre (bourgeois d'). II, 287.
Auxerre (comtes d').
— Jean II de Chalons. II, 62,
94, 110, 147, 149, 231, 233.
— Jean III de Chalons. II, 261 ,
382.
— Jean IV de Chalons. II, 306,
310. — Son frere. Voy. Cha-
lons (Louis de).
Auxone (Guiilaume d'). Voy.
Cambrai (eveque de).
Auxone (Mansard d'). II, 76.
Avaugour (sire d'). II, 168, 184,
207.
Avenel (Jean d'). II, 102.
Averonensis (dominus). Voy.
Verone (Can della Scala, sire
de).
Aversa. I, 21; m, 16.
Aversa (les Celestins d'). III, 13.
Avesnes. I, 236, 239.
Avesnes (seigneurie d'). IH, 79.
Avignon. I, 184, 265 a 267; 11,
185, 248, 297, 298, 301, 320,
329, 342, 363, 364, 367, 373,
375, 377, 384; III, 9, 14, 20,
60, 72, 86, 94, 96, 124, 127,
157, 159, 163, 205, 224.
Avignon (bourgeois ou habitants
d'). III, 154, 156, 161 al63.
— (capitaine d'). Voy. Neufcha-
tel (Jean, cardinal de), Vergy
(Guillaume, cardinal de).
— (cardinald'). Voy. JeanXXII.
— (commune d'). IH, 158.
— (Freres Mineurs d'). I, 267.
— (garnison du palais d'). III,
160, 161.
— (N.-D. des Doms d'). II, 22;
m, 156.
— (palais d'). III, 155 a 158,
160, 204.
— (petit palais d'). III, 155.
— (pont d'). III, 125, 155, 162.
— (syndics d'). IH, 154, 155.
— (tour du pont d'). III, 155,
156.
Avranches. II, 353, 392.
TABLE ALPHABETIQUE.
283
B
Babylone (soudan de). I, 35, 36,
38; 11,21, 303; 111,92 a 94,
221, 238.
Bacon (Guillaume). II, 208.
Bacon (Roger). 11, 184.
Bagdad. 111, 212, 222.
Bagdad (Khalife de). II, 166.
Bagdad (pays de). UI, 222.
Bagot (Guillaume), conseiller
de Richard H. 111, 163, 168,
169, 170.
Bailleul. 1, 78, 103, 138; 11, 29.
Bailleul (chatellenie de). 11, 130.
— (habitants de). II, 125.
Bailleul (Edouard de). Yoy. Ba-
liol (Edouardl.
— (Jean de). Voy. Baliol (Jean).
Bailleul (Jean de). II, 10.
Bailleul (Jean de). 111, 256.
Bailleul (Pierre de). II, 111.
Bailleul (Nicolas de). 1, 149.
Baiw. III, 159.
Baizieux. U, 369.
Bajazet. IH, 134 a 136, 139, 140,
168, 199 a 202, 204, 205, 210,
220, 222. — Sesfils. HI, 201,
202, 239.
Bdle. III, 78.
Balemberg. I, 123.
Baleson (Pierre). III, 158.
Baliol (Edouard). I, 78; II, 29,
59.
Baliol (Jean), roi d'Ecosse. I,
75, 76, 78 ; il, 29.
Bambeque. II, 127.
Bapaume. II, 77.
Bapaume (chatelain de). II, 77.
Bar (chatelain de). II, 105, 106.
— (comte de). 1, 58; II, 295.
Bar (comtes, puis ducs de).
— Edouard. I, 62; II, 5, 9.
— Henri 111. 1, 58, 72.
— Henri IV. 11, 53, 148, 149,
250.
— Robert, el non Edouard ni
Heuri. II, 250,261,263, 295,
338, 351; III, 256.
— Thibaut 11, 1, 34.
Bar (comtesses, puis duchesses
de).
— Eleonore d'Angleterre. I, 6,
41, 62.
— Marie de France. H, 250,
295; III, 235.
— Yolande. I, 62.
Bar (Henri de). 111, 130, 134,
148.
Bar (Philippe de). III, 130, 134.
Barbarie (la). III, 100.
Barbavera (Pietro). II, 41, 94,
120 a 123.
Barbiano (Alberigo de). 111, 36.
Barfleur. 111, 232, 244.
Bari. 111, 69, 70.
Bari (Barthelemy Prignano, ar-
chev. de). Voy. Urbain VI.
Bari (saint Nicolas de). 111, 70.
Bar-le-Duc. I, 34; 111, 235.
Bar-Ie-Duc (Pierre de). II, 345.
Barletla. I, 121 ; III, 69, 70.
Barnabo. Voy. Visconti (Ber-
nabo).
Barres (Le Borgne des). I, 242,
247, 249.
Barroso (Pedro Gomez de), car-
dinal « d'Espagne. » II, 164.
Bar-sur-Seine. 11, 35.
Basile (saint). Voy. Siwas (eve-
que de).
Basto (Yves, sire de), lU, 226.
Bastogne (G. de). I, 263.
Bauchien (Robinet de). 111, 107.
— sa veuve. III, 107.
Baudouin, empereur de Cons-
tantinople, comte de Flandre.
I, 122; 111, 11.
Baux (Edouard de). Voy. Bohun
(Edouard).
Baux (Francois des). Voy. An-
dria (duc d').
Baux (sire des). I, 252.
Bavarois (les). I, 263.
Bavay. II, 119.
Bavegni (sire de). I, 261.
Baviere (Albert de). Voy. Hai-
naut (A. de B., comte de).
— Sa fiUe. Voy. Autriche
(Jeanne de Baviere, duches-
se d').
Bavierc (la). II, 252; III, 142,
196, 246.
Baviere (duche en). III, 246.
284
TABLE ALPHABETIQUE.
Baviere (duchesse de).
— Marguerite de HoUande, im-
peratrice. I, 287.
— Thaddee Visconti. III, 75.
Baviere (ducs de).
— Etienne. III, 58, 75, 196.
— Frederic, et non Robert. III,
43, 58.
— Louis. Voy. Louis de Ba-
viere.
Baviere (ducs en). Voy. Hai-
naut (Guillaume et Albert
comtes de).
— Jean,comte palatin. III, 361
Baviere (Frederic de). III, 75.
Baviere (Isabeau de). Voy
France (reine de).
Baviere (Louis de). III, 262
263.
Baviere (Robert de). III, 195.
Baviere (Robert de), dit Clera
Voy. Robert de Baviere, em
pereur.
Bayeux (eveques de).
— Guillaume Bertrand. II, 186
224 a 226.
— Nicolas du Bosc. II, 350;
III, 109.
Bayo (cardinal de). Voy. Blain
(Pierre).
Bayonne. I, 39 ; II, 211, 353.
Bayonne (chevalier de). II, 25.
— (habitants de). II, 211.
— (marins de). II, 41.
— (soudoyers de). II, 64.
Bayonne (Jacques de). I, 120,
123, 125, 129, 131, 132, 141,
142.
Bearn. II, 22.
Bearn (Jean de). III, 241.
Deaiicaire. III, 162.
Beaucaire (senechal de). I, 230.
Beaucay (Guy de). II, 7.
Beauchamp (Jean et Jean de).
n, 246, 254.
Beauchamp (sire de). II, 67.
Beaufort (cardinal de). Voy.
Gregoire XI.
Beaufort (Frossard de). II, 132.
Beaufort (Henri de). I, 179.
Beaufort (Jean de). I, 178.
Beaufremont (Gautier de). 11,
346.
— (Liebaud de). I, 127, 128.
— (Pierre de). I, 34, 144.
Beaujeu (Edouard, sire de), ma-
rechal de France. H, 61, 148,
236, 243, 253, 254.
— (Guichard VI, sire de). II, 5.
— (Guichard de). H, 254, 262.
— (Humbertde), connetable de
France. I, 18.
— (Imbert de). I, 127.
— (Louis de). I, 181.
— (sire de). I, 84.
Beaujeu (cri de). II, 254.
Beaulo (Enguerran de). H, 240.
Beaumont. II, 81, 87.
Beaumont (Alain de). II, 392.
Beaumont (comte de). II, 139.
Beaumont (comte de). Voy.
Orleans (Philippe, duc d').
Beaumont (comte de). III, 109.
Beaumont (Henri de). II, 60.
Beaumont (Jean de), marechal
de France. I, 224, 242, 244
a 246 ; II, 8.
Beaumont en Hainaut (seigneu-
rie de). III, 79.
Beaumont (sire de). H, 168.
Voy. Blois (Gui de), Ghatillon
(Gui de), Hainaut (Jean de).
Beaumont (vicomte de). 1, 111;
II, 307, 382.
Deaumont-le-Roger . II, 352.
Beaumont-Ie-Roger (comtes de).
Voy. Artois (Philipped'), Ar-
tois (Robert d').
Beaumont-le-Roger ( comtesse
de). Voy. Bretagne (Blanche
de), Valois (Jeanne de).
Deauquesne. I, 55; H, 396.
Beaurevoir. II, 77, 269.
Beautd-sur-Marne. II, 394; III,
274.
Deauvais. III, 103, 228.
Beauvais (commune de). II, 27 1 .
— (habitants de). II, 271.
Beauvais (eveques de).
— Dormans (Miles de), chance-
lier de France. II, 350, 396 ;
III, 59, 60, 62, 71, 72.— Ses
gens. III, 62.
TABLE ALPHABETIQUE .
285
— Jean de Marigny. II, 20, -21,
64, 216.
— Thibaud de Nanteuii. I, 41,
59, 60, 62.
Beauvaisis (le). II, 276, 281 ; III,
53.
Beauvaisis (chevaliers du). II,
270.
— (habitants du). II, 270, 276.
— (pavsans du). U, 271, 281,
Beauveau (sire de). I, 223, 239.
Beaiivoir-sur-Mer. II, 197, 198.
Becuesque. Voy. Birbiesca.
Beerst. II, 57.
Behan (Jean de). 11, 102.
Behuchet (Nicolas). H, 41, 120
a 123.
Bek (Antoine de). Voy. Dur-
ham (eveque de).
Bellefontaine. II, 63.
Bellegarde. I, 49, 50.
Bellemarine (roi de). Voy. Beni-
Merin.
Bellemont (Gauvainde). II, 241.
Benevento. III, 67.
Beni-Merin (roi des). II, 164 a
166.
— Abd-el-Aziz. II, 388. —
Son fils, Es-Soud-Moham-
med. II, 388.
Benoit (saint). II, 368.
Benoit XI. I, 94, 95, 170.
Benoit XII. 11, 25, 55, 69,
158, 161, 185.
Benoit XIII, Pierre de Luna.
II, 365, 376; III, 120 a 125,
150, 152 a 156, 159, 161 a
163, 204, 205, 224, 225, 229,
230, 248. — Son penitencier.
Voy. Haton (Jean).
Benon. II, 391.
Berg (comtes de).
— Adolphe Vm. II, 32, 66,
150, 226.
— Guillaume 1«^ I, 70.
Bergerac. II, 210, 215, 216, 219,
392.
Berghen (sire de). Fauquemont
(Jean de).
Bergues. I, 63, 102, 103, 235;
II, 6, 47, 52, 57, 127, 130,
131, 237.
Bergues (chatelain de). I, 50,
64, 223; II, 126.
— (habitants de). I, 162; 11, 3,
125.
Bergues (Flamand de). II, 292.
Bernaij. II, 348, 349, 352.
Berne. III, 79.
Berruyers (les). 11, 83.
Bernj (le). II, 258, 295.
Berry (Gharles de). ni, 56.
Berry (duc de), Jean, comte de
Poitiers. U, 250, 261, 262,
295, 300, 351, 360, 367, 376,
390, 391, 397, 398; III, 1, 3,
5, 43, 51, 54, 73, 74, 79, 95,
96, 103, 104, 106 a 108, 110,
124, 132, 133, 142, 148, 150,
167, 193, 196, 198, 205, 224,
225, 230, 246, 263, 265, 271,
273 a 275.
Berry (duchesse de).
— Jeanne de Boulogne. III, 96.
Berry (Jean de). III, 79.
Berry (Marie de). — Voy. Eu
(M. de B., comtesse d').
Bertrand (Robert), marechal de
France. II, 28, 126, 146, 186,
193, 194, 196, 224 a 226.
Bertrand (Guillaume). Voy.
Bayeux (eveque de).
Berwick. II, 30.
Bethencourt (Colard de). III, 67.
Bcthune. I, 60, 120, 146, 223;
II, 143, 148, 225, 231.
Bethune (avouerie de). I, 61,
121.
— (chatelain de). Voy. Chatil-
lon (Jean de).
— (chatellenie de). II, 13.
Bethune ( Robert de). Voy.
Fiandre (Robert III, comte
de).
Betizac. III, 96.
Beuvry (le). I, 154.
Beziers. I, 49, 137.
Biache-Saint-Vaast. I, 126.
Bicetre. III, 74.
Biclos. III, 240.
Bien. III, 61.
Bierne. II, 96.
286
TABLE ALPHABETIQUE.
Biervliet. I, 125; 11, 52.
Bigorre (comte de). Voy. Ghar-
les IV, roi de Fraace.
Bigorre (senechal de). Voy.
Aula (Jeaa de).
Birbicsca. II, 385.
Bisac (Ponce de). I, 145.
Bithinie (la). III, 135, 140, 215.
Bituricsd in Hispania. Voy.
Borja.
Blain (Pierre), cardinal. III,
157, 158.
Blainville (Mouton de), mare-
chal de France. II, 307, 343,
398; 111,43, 54, 55.
Blamont (Henri de). I, 63, 66,
70, 71.
Blanche (la reine). Voy. France
(Blanche de Navarre, reine
de).
Blanche. U, 352.
Blandecques . I, 130.
Blanquetaque. II, 229.
Blaringhem. II, 4.
Blaye. I, 47 ; U, 27, 210, 214,
215.
Biaye (chatelainde). Voy. Hau-
teroche (Miles d').
Blequin (sire de). I, 214.
Blois (Charles de), duc de Bre-
tagne. II, 169, 176, 177, 179,
181, 183, 184, 186 a 196, 198,
205 a 208, 246, 299, 309 a 311,
379, 382, 383; III, 66, 86.
Blois (comte de). I, 236 ; III, 79.
Blois (comtes de).
— Gui 1«'- de Ghatillon. II, 63,
94, 104, 110, 149.
— Gui II de Chatillon. III, 43,
79, 80, 130.
— Louis lef. III, 141.
— Louis I*"" de Ghatillon. H,
176, 187 a 189, 191, 199 a
201, 231,233.
— Louis II de Ghatillon. II,
296, 309.
Blois (comtesses de).
— Jeanne de Hainaut. II, 82.
— Marguerite de Valois. I, 21.
— Marie de Namur. III, 80.
Blois (Gui de), sire de Beau-
mont. II, 296.
Blois (Henri de), despote de
Romanie. III, 66.
Blois (Jean de). III, 86, 97. —
Son fils. III, 97.
Blois (Jean de), seigneur d'A-
vesnes et de Nouvion en
Thierache. III, 79.
Blois (Louis de), comte de Du-
nois. III, 79, 148.
Blois (Marie de). Voy. Anjou
(M. de B., duchesse d').
Blosseville (vicomte de). I, 111.
Blount (Thomas). III, 178, 179,
183, 184.
Bohain. II, 63, 324, 369.
Boheme (la). III, 141.
Boheme (Anne de). Voy. An-
gleterre (A. de B., reine d').
Boheme (Elisabeth de). Voy.
Luxembourg ( Eiisabeth de
Boheme, comtesse de).
Boheme (nobles de). III, 97.
— (princes de). II, 359.
Boheme (reines de).
— Beatrice de Bourbon. I, 275 ;
III, H.
— Blanche de Valois. I, 277.
— Elisabeth de Pomeranie. II,
332.
Boheme (rois de).
— Gharles. Voy. Charles IV,
empereur.
— Jean TAveugle. I, 34, 184,
257, 258,262 a 264, 269, 274,
275; n, 12, 16, 79, 149, 160,
162,226, 231, 233,234,250.
— Wenceslas IV. I, 80.
— Wenceslas VI. Voy. Wen-
ceslas, empereur.
Boheme (royaume de). II, 301,
376.
Boheme (Sigismond de). Voy.
Hongrie (Sigismond, roi de).
Boheries (abbaye de). II, 82.
Bohun (Edouard de). I, 282.
Bois (Mansard du). III, 255.
Bois (Tristan du). II, 267; III,
153.
Bois-du-Roi (le). I, 131.
Bolaio (sire de). II, 346.
Bolbone (religieux de). Voy.
Benoit XII.
TABLE ALPHABETIQUE.
287
Bologne. I, 190; lU, 35, ^6,
61, 72.
Bologne (habitants de). III, 35.
Boment (Jean de). Voy. Ver-
vins (Jean de).
Bonagratia de Bergame. 1, 265.
Bondues. I, 226; II, 100.
Boniface Vm. I, 47, 54, 72, 73,
75, 79, 82, 92 a 95.
Boniface IX. III, 124.
Bonin. Voy. Montreuil-Bonnin.
Bonnebaut (Jean de). III, 240,
241.
Bonneval. II, 294.
Boppart (Bavarois de). II, 345.
Bordeaux. I, 5, 6, 17, 47, 53,
91 ; n, 15, 56, 220, 221, 236,
263, 265, 327, 332, 353, 387.
Bordeaux (Richard de). Voy.
Angleterre (Richardll, roi d').
Borja. U, 385.
Bos (Artaud du). U, 354.
Bos (Henri du). II, 247, 248.
Bos (Tristan du). Voy. Bois
(Tristan du).
Bosc (Nicolas du). Voy. Bayeux
(eveques de).
Bosnie (roi de). Voy. Lithuanie
(Jagellon, duc de).
Bosnie (royaume de). III, 135,
168.
Botheram (roi). III, 210.
Boubers (Edmond de). I, 246.
— (sire de). I, 223.
Boubers (Edmond de). III, 254.
Bouchain. I, 127; II, 62, 72,
86, 109, 113, 119.
Boucicaut Faine, marechal de
France. HI, 97 a 99, 129,
134, 148, 158.
Boucicaut le cadet. III, 158.
Boulant-Biez. I, 117, 118, 151.
Boulbon. III, 158.
Boulleus. Voy. Luxembourg
(Borleux de).
Boulogne-sur-Mer. I, 90, 177,
179, 268; H, 11, 56, 63, 236,
240, 246, 347; III, 98, 109,
190, 253.
Boulogne-sur-Mer (Notre-Dame
de). n, 298, 299.
Boulogne (capitaine de). Voy.
Hangest (Jean, sire de).
— (senecha! de). Voy. Arli (Sar-
rasin d').
Boulogne (comte de). II, 255,
296, 310.
Boulogne (comtes de).
— Guillaume. II, 9.
— Jean H. HI, 96.
— Philippe de Bourgogne. II,
117, 149, 200, 216,220, 221,
250 296.
— Rdbert'vi. I, 51, 63, 84,
109, 111, 112, 159.
— Robert VII. I, 223.
Boulogne (comtesses de).
— Jeanne. Voy. France (J. de
B., reine de).
— Marguerite d'Evreux. I, 67.
— Marie de Flandre. I, 247.
Boulogne (eveques de). Voy.
Sachet (Raymon).
Boulogne (Geoffrov de). I, 92,
99 100 111.
Boulogne'(Jean de). II, 296.
Boulogne (Jcanne de). Voy.
Berry (duchesse de).
Boulogne; a Saint-Omer (porte
de). Voy. Saint-Omer.
Boulonais (cotes du). IH, 227.
— (forteressps du). III, 250.
Bouquin. I, 10.
Bourbon (Agnes de). I, 13.
Bourbon (Beatrice de). Voy.
Boheme (B. de B., reine de).
Bourbon (Blanche de). Voy.
Castille (B. de B., reine de).
Bourbon (Bonne de). Voy. Sa-
voie (comtesse de).
Bourbon (Catherine de). Voy.
Harcourt (comtesse d').
Bourbon (duchesse de).
— Isabelle de Valois. U, 391 .
Bourbon (ducs de).
— Jean P"", comte de Glermont.
III, 100, 148, 239,241.
— Louis !«■•. I, 275 ; U, 5, 39,
79.
— Louis U. I, 276; II, 296,
324, 351, 360, 367, 376, 383,
391, 397, 398; UI, 1, 5, 7,9,
24, 30, 38, 43, 51, 52, 54, 56,
288
TABLE ALPHABETIQUE.
73, 95, 96, 100 a 103, 105,
106, 108, 132, 133, 142, 148,
150, 167, 190, 191, 193, 196,
205, 224, 225, 230, 239, 246,
263,271, 273 a 275.
— Pierre 1«^. 1, 22, 275; H,
186, 189, 191, 199, 200, 216,
261,262; III. H. — Ses fils.
m, 100.
Bourbon (duchesse de).
— Anne d'Auvergne, comtesse
de Forez. III, 100.
Bourbon(Jacques I", Jacques II,
Jean de). Voy. La Marche
(comtes de).
Bourbon (Jacques de). III, 11.
Bourbon (Jacques de). III, 43.
Bourbon (Jacques de), sire
d'Argies. III, 79, 80.
Bourbon (.lacques de), sire de
Preaux. III, 262.
Bourbon (Jean de), sire de
Leuze. III, 80, 243.
Bourbon (Jeanne de). Voy. Fo-
rez (J. de B., comtesse de).
Bourbon (Jeanne de). Voy.
France (J. de B., reine de).
Bourbon (Louis de), comte de
Vendome. III, 80.
Bourbon (Marguerite de). Voy.
Albret (dame d').
Bourbon (Marguerite de). Voy.
Sully (M. de B., dame de).
Bourbon (Marie de). Voy. Chy-
pre (princesse de).
Bourbon (Marie de). Voy. Ta-
rente (M. de B., princesse de).
Bourbourg. I, 63, 103; III, 58.
Bourbourg ( habitants de). I,
162; II, 125.
Bourges. III, 79.
Bourg-sur-Gironde. II, 27, 210,
214,215.
Bourgogne (Antoine de), duc de
Limbourg, comte de Rethel.
II, 340; lU, 197, 198, 238,
247, 248, 263, 265, 266, 269,
270.
Bourgogne (Blanche de), com-
tesse de la Marche. Voy.
France (B. de B., reine de).
Bourgogne (chancelier du duc
de). Voy. Arras (Jean Ga-
nard, eveque d').
— (chevaliers de). Voy. Bran-
ges (sire de) ; JuIIeii (sire de).
— (rnarechal du duc de). Voy.
La Tremouille (Gui et Guil-
laume de).
— (nobles de). II, 297; III, 41,
78.
— (vinde).II, 357; lU, 8.
Bourgogne (comte de). I, 124;
U, 296; lU, 59, 79, 247.
Bourgogne (comtes de).
— Othon V. I, 13, 62, 90, 121
a 124, 168, 175, 235, 256.
— Robert. I, 124.
Bourgogne (comtesse de). Voy.
Artois (Mahaut, comtesse d').
Bourgogne (comtesse de), im'
erreur pour Boulogne (Mar-
guerite, comtesse de).
Bourgogne (duche de). II, 297,
354 ; III, 229, 236, 237, 264,
270.
Bourgogne (duchesses de).
— Jeanne de France. I, 256;
II, 18.
— Marguerite de Baviere. Ul,
246, 247, 258, 260.
— Marguerite de Fiandre. II,
296, 335; III, 59, 77, 235,
236, 247, 248.
Bourgogne (ducs de).
— Eudes IV. I, 178, 235, 256;
II, 5, 12, 13, 79, 110, 120,
126 a 128, 130, 132 a 134,
149, 162, 185, 186, 188, 216,
248.
— Hugues V. I, 178.
— Jean Sans-Peur, comte de
Nevers. UI, 130, 133 a 135,
137 a 140, 148,167,200, 237,
238, 246 a 249, 256 a 258,
260 a 275. — Ses ambassa-
deurs. III, 258.
— Philippe de Rouvre. II, 126,
296.
— Philippe le Bon. Voy. Gha-
rolais (Ph. comte de).
— Philippe le Hardi. II, 250,
261,263, 295, 297, 335, 340,
351, 360, 362, 367, 376, 391,
TABLE A.LPHABETIQUE.
289
397, 398; III, 1, 3, 5, 7^ 9,
24, 25, 28 a 30, 34, 38, 43,
51, 52, 54, 59, 73, 74, 77,
94, 95, 104 k 106, 108, 110,
124, 130, 132, 133, 142, 150,
167, 190 a 193, 196 a 199,
205, 224, 225, 230, 235 a 237,
247. — Sa fille. Voy. Au-
triche (Catherine de Bour-
gogne, duchesse d').
— Robert II. I, 58, 116, 170,
175, 210.
Bourgogne (gens d'armes du
corate de). I, 249.
• — (gentilshommesducomte de).
U, 297.
Bourgogne (Henri de). II, 9.
Bourgogne (Jean de), seigneur
de Bourbon. I, 13.
Bourgogne (Jeanne de). Voy.
France iJ. de B., reine de).
BourgognelMargueritede).Voy.
France (M. de B., reine de).
Bourgogne ( Marguerite de ) ,
dauphine, duchesse de Gu-
yenne. UI, 247, 249, 266.
Bourgogne (Philippe de). Voy.
Boulogne (Ph. de B., comte
de).
Bourgogne (Philippe de). Voy.
Nevers (Ph. de B., comte de).
Bourgogne (Robert de). I. 178.
Bourgogne (Yolaude del. Voy.
Nevers (Y. de B., comtesse
de).
Bourguignons (les). II, 131;
III, 273.
Bournonville (Galiot de). III,
203.
Bournonviile (Renaud de). II,
307.
Bours (Jean de). I, 55.
Bours (Mathieu de). 11, 58.
Boussov (Sanche de). I, 149;
II, 8.'
Bouteiller (Guillaume). III, 177.
Bouville (Hugues de). I, 160.
Bouvines. I, 153, 154; II, 148,
153, 157, 158.
Bove (Simon de). I, 251.
Boven (Guillaume de). I, 117,
149.
III
Brabancons (les). II, 108, 151,
201. ^
Brabant (chevaliers de). I, 35.
Brabant (coramunes du). H,
345.
Brabant (duche de). I, 32;
II, 65, 66, 81, 95, 96, 117,
153, 164, 213, 376; H, 213;
III, 235, 238.
Brabant (duchesses de).
— Jeanne de Brabant. III, 75,
235, 238.
— Marguerite d'AngIeterre. 1,
6, 41, 178.
— Marie d'Evreux. I, 67.
Brabant (ducs de).
— Jean I". I, 9, 12, 30, 32 a
34.
— Jean U. I, 57, 71, 80, 164,
178.
— Jean IH. II, 15 a 17,32,60,
65, 66, 88, 89, 95, 104, 117,
139, 150, 151 a 153, 159,236.
— ses fils. II, 15, 16, 34.
— VS'ences!as. Voy. Luxem-
bourg (Wenceslas, duc de).
Brabant (Godefrov de). I, 32,
84, 111.
Brabant (Jean de). I, 111.
Brabant (Jean de), dit de Vier-
son. I, 111.
Brabant (Marguerite de). Voy.
Luxembourg (comtesse de).
Brabant (Marguerite de). Voy.
Flandre (M. de B., comtesse
de).
Brabant(Mariede). Voy.France
(M. de B., reine de)"
Brambort (Guillaume). 11, 381.
Brambort (Robert). II, 380.
Brandebourg (margraves de). I,
277.
— Louis de Baviere. II, 66, 201.
— Voy. Hongrie (Sigismond,
roi de).
Brandebourg (margravine de),
erreur pour Boheme (Blanche
de Valois, reine de).
Branges (sire de). II, 133.
Branlome. II, 390.
Bray-sur-Somme. II, 290.
19
290
TABLE ALPHABETIQUE.
Bredele (Jean). Voy. Breydel
(Jean).
Breitenbach ( sire de ). Voy.
Fauquemont (Jean de).
Brescia. I, 190, 199, 200.
Brescia (habitants de). I, 190,
199.
Bressuire. n, 390.
Brest. U, 169, 195, 205, 206;
III, 143, 242, 258.
Brest (chatelain de). Voy. Heuse
(Le Galois de).
Bresta (Florent de). I, 164.
Bretagne bretonnante. II, 204,
208.
— francaise. 11, 204.
Bretagne (Aleaume de). I, 111.
Bretagne (amiral de). Voy.
Penhouet (Jean de).
— (barons de). II, 177 ; III, 7.
— (chateauxde).U,182;in,86.
— (chevaliers de). lU, 41, 225.
Voy. Bude (Silvestre).
— (enseignes de). II, 173.
— (sceau de). U, 179.
— (villes de). U, 168.
Bretagne (Blanche de), com-
tesse de Beaumont-le-Roger.
I, 13, 67; II, 13.
Bretagne (cardinal de). II, 365.
Bretagne (duche de). II, 64,
166, 169, 175, 176, 178 a 182,
186 a 188, 192, 199,201,207,
257, 311, 347, 354, 358, 380,
392,393;III, 6, 191,192, 242,
258, 268. — Voy. Brest.
Bretagne (duchesses de) . II, 178.
— Jeanne Holland. II, 339.
— Jeanne de France. lU, 132,
188.
— Jeanne de Montfort. Voy.
Montfort (J., comtesse de).
— Jeanne de Navarre. lU, 85,
191, 192.
— Jeanne de Penthievre. Voy.
Penthievre (J. de).
Bretagne (ducs de).
— Charles de Blois. Voy. Blois
(Gharles de).
— JeanU. I, 13, 58, 67, 116,
119, 176, 236.
— Jean UI. I, 2H;U, 5, 9,12,
13, 79, 149, 162, 166, 167,
169, 176. 177, 179, 195, 379.
— Jean IV de Montfort. U, 167
a 177, 179 a 185, 187 a 196,
202, 207,246, 309 a 311, 339,
346, 358,379 a 383, 392; III,
6, 29, 85, 86, 97, 110, 133,
143, 188.
— Jean V. II, 196; III, 132,
188, 191, 192, 205, 225, 230.
Bretagne (Jean, duc legendaire
de). II, 176 a 179.
Bretagne (Gui de), comte de
Penthievre. II, 177, 179.
Bretagne (Jean de). I, 51, 52.
Bretagne (Marie de). Voy. Saint-
Pol (M. de B., comtesse de).
Breleuil. II, 258, 352.
Bretons fles). II, 170, 187, 190,
192, 194, 198, 328 ; UI, 226,
233.
Breuze (foret de). U, 162.
Breval. II, 352.
Brevin (seigneur de). I, 100.
Breydel (Jean). I, 97, 101, 291.
Brie (la). II, 331; lU, 4.
Brie (comte de). Voy. Gham-
pagne (comte de).
Brienne (comte de). Voy. Athe-
nes (ducs d'), Enghien ^Gau-
tier d'), Jerusalem (rois de).
Brienne (comte de). II, 321.
Brienne (Jean de). roi de Jeru-
salem. I, 301; II, 78.
Brienne (Jean de), comte d'Eu.
I, 110, 113.
— (Jean II de). I, 7, 174.
— (Raoul ler de), connetable de
France. I, 178, 247, 249; U,
19, 23, 28, 43, 61, 68, 79,96,
97, 110, 111, 125, 140, 144,
146, 151, 186, 199, 200.
— (Raoul U de), comte de Gui-
nes, connetable. II, 61, 77,
79, 140, 146, 186, 188, 189,
191, 219, 250, 321.
Brienne (Jean de), dit d'Acre.
I, 7, 8.
Brienne (Jeanne de). Voy.
Etampes(J.deB.,comtessed').
Brimeu (sires de). U, 224, 225;
III, 254.
TABLE ALPHABETIQUE.
291
Bmfo^ 1,282; III, 169. .
Brocas (Bernard). III, 186, 187.
Brosse (vicomte de). II, 9.
Drou. n, 391.
Brousse. III, 140, 201, 222.
Brousse ( synagogue de). III,
223.
Brugdam (Arnauld de). II, 45.
i?n/^e5. 1,56, 71,72, 85, 91,97 a
100, 102, 108, 110, 113, 119,
161, 214, 259, 260, 270, 279,
287,288, 291; II, 40, 43 a 47,
50, 52, 57, 90, 124, 362; lU.
33, 248.
Bruges (habitants de). I, 71, 96
a99, 102, 115, 130, 139, 161,
166, 260, 261, 270, 277 a 279,
288 ;U, 3, 10, 45, 52, 53, 57,
58, 125, 127 a 129; lU, 33,
40.
Bruges (le Steen a). I, 279.
Bniile (porte du). Voy. Saint-
Omer.
Bruinisse. I, 126.
Brulas (Jean de). I, 111.
Brule. UI, 26.
Brunel (Robert), sirede Saint-
Venant. I, 60, 120, 129, 142.
Brunswick (Heloise dej. Voy.
Ghypre (reine de).
Brunswick (Jean, duc en). U,
251, 252.
Brunswick (Othon de). I, 22;
II, 252, 305, 365; III, 16,
17, 19.
Brunswick (Philippe de). U,
305.
Brus iDavid). II, 29 a 31.
Brus (Edouard). I, 182.
Brus (Robert), comte de Car-
rick. I, 76 a 78.
Brus (Robert). Voy. Ecosse
(roi d').
Bruxelles. II, 65, 69, 85; UI,
235.
Bruyelle. II, 107.
Btodeque (Guislain). I, 65.
Buch (captal de). II, 260, 306 a
308, 328, 382, 386.
Buchan (comte de). U, 242.
Buchara (province de). lU, 215.
Buckingham (Thomas , comte
de). II, 362, 393.
Bucquoy (seigneurie de) . III, 80.
Bucquoy (sire de). Voy. Leuze
(Jean de Bourbon, sire de).
Bucv (Simon de). II, 264.
Bude. III, 135, 136.
Bude (Silvestre). II, 374.
Buironfosse. II, 83, 84.
Bulgares (les). lU, 136.
Bulgarie (la). lU, 135, 168.
Bulgarie (roi de). UI, 136.
Builecourt (Ferrand de). 1, 160.
Bulscamp. I, 64.
Buonconvento. I, 197.
Burgault. I, 140.
Burgos. II, 326, 329, 333, 385.
Busigny. II, 323.
Buspy (Hugues de). III, 203.
Bussv (John), conseiiler de Ri-
chard II. lU, 168, 169, 175.
Butillo. Voy. Prignano (Fran-
cois).
Cade (Hugues). III, 185.
Cadzand. U, 44, 45, 211, 212.
Caen. 11, 224 a 226.
Caermarthern. III, 259.
Cahors. II, 339.
Cahors (pays de). I, 231.
Calabre. I, 16.
Calabre (duche de). III, 68.
Calabre (ducs de).
— Charies et non Jean. I, 22,
277.
— Charles d'Anjou. U, 310;
III, 12, 74, 159.
— Louis le'- d'Anjou. Voy. An-
jou (Louis ler, duc d').
Calabre (Marie de Valois, du-
chesse de). I, 277.
Calabre (Marie de). Voy. Du-
razzo (M. de C, duchesse de).
Calais. I, 120, 149, 240, 242;
U, 63, 121, 235 a 237, 239,
244 a 248, 254 a 256, 289,
294, 295, 298 a 300, 309,
336, 338, 340 a 342, 346 a
348; III, 53, 55, 56, 98, 102,
104, 109, 132, 133, 147, 188,
292
TABLE ALPHABETIQUE.
190, 227, 237, 250 a 255, 258.
Calais (bourgeois de). II, 243.
— (capitaines de). Voy. Angie-
terre (Tiiomas de Mowbray,
comte mareclial d'), Beau-
champ (Jean de) , Somerset
(comtede), Vienne (Jean de).
— (chateau de), II, 247, 254;
ni, 133.
— (garnison de). III, 147, 255.
— (Saint-Nicolas de). III, 133.
Calieville iColart de). HI, 151.
Calonne (Bernard de). II, 141,
142.
Calverley (Hugues de). U, 309,
384 386
Cambrai. I, 274; H, 62, 68, 69,
72 a 76, 80, 84, 86, 87, 95,
109, 110, 113, 114, 359, 360,
376, 377.
Cambrai (chanoine de). Voy.
Hainaut (Guillaume de).
— (eveche de). 11, 376.
— (garnison de). II, 94, 95.
— (habitants de). H, 62, 86.
Cambrai (eveques de). II, 71.
— Aillv (Pierre d'). IH, 224,
225. "
— Auxone (Guillaume d'). II,
62, 69, 80, 109, 113.
— Dainville(Gerardde).II, 359.
— T'Serclaes (Jean). II, 377.
Cambresis (le). II, 73, 87, 107,
113, 257, 337, 376, 393.
Cambresis Igentilhomrae du).
Voy. Walincourt (sire de).
— ( lieutenant imperial du ).
Voy. Cambrai (eveque de).
Camerino (Raoul de). III, 36.
Camiers. II, 63.
Cam pana (Nakarelus de) . III, 82.
Campenai (Henri de). II, 195.
Canard (Jean). Voy. Arras
(eveque d').
Cange (Jean du). II, 229.
Canilhac (Marquis de). III, 240.
Canterbury (cathedrale de). II,
199.
Canterburv (archeveques de).
— Fitzalan (Thomas). III, 144,
169, 176, 177.
— Robert. I, 173, 176, 179.
— Stratford (Jean). H, 59, 64,
163, 164.
— Sudbury (Simon). H, 368.
— Walden. III, 164, 176 a 178,
185 a 187.
Canterburv (Thomas de). II,
381, 382.
Canzade. III, 213.
Capecure. II, 63.
Capoue. HI, 65.
Capoue (principaute de). lU, 81 .
Cappadoce (la). UI,200,215,220.
Caracciolo (Jacques). III, 63.
Caracciolo (Nicolas). III, 14.
Caraman (vicomte de). III, 240.
Carcassone. I, 25; II, 256.
Carcassone et Toulouse (sene-
chal de). II, 28, 141, 142.
Voy. Chalus (Robert de).
Cardonne (Raymon de). I, 27.
Carembault (le). I, 154.
Carency (seigneurie de). lU, 80.
Carency (sire de). Voy. Leuze
(Jean de Bourbon, sire de).
Carentan. II, 223, 353, 383.
Carezem (province de). UI, 214.
Carinthie (la). I, 186.
Carlisle. I, 171, 182.
Carlisle (eveque de).
— Thomas Merks. lU, 175 a
178, 186, 187.
Caron. III, 213.
Carouge (Jean de). UI, 85. —
Sa femme. III, 85.
Carpentras. I, 205.
Carquefou. U, 188.
Carrick (comte de). Voy. Brus
(Robert).
Carthage. I, 5.
Cascrte. lU, 65.
Caserte (comte de). lU, 15, 65.
Caserte (comte de). I, 19.
Caspienne (mer). III, 215.
Cassel. I, 63,95,102 a 104,115,
123, 126, 128, 129, 139, 166,
167, 233,238, 243,248, 278;
II, 3, 5, 8, 10, 47, 125, 127,
134, 148.
Cassel (chatellenie de). II, 130.
— (habitanls de). I, 128, 139;
II 3 125.
— (Mont de). III, 53.
TABLE ALPHABETIQUE.
293
— (Valde). 1,214; 11,244.
Gassel (Robert de), ou de Flan-
dre, dit Sans-Terre. I, 61, 62,
153, 159, 163, 164, 199, 200,
214, 215, 235, 237, 238, 244,
253 a 255, 258, 259,269,270,
277 a 279, 287 a 290; II, 3,
6, 7, 53.
Cassel (Yolande de). II, 53.
Gastelbon (vicomte de). III, 239.
Castelmoron. II, 217.
Castelnau-Riviere-Dasse. III, 240.
Gastillans (les). II, 329, 386,
388, 390.
Castille (barons de). II, 325.
Voy. Manuel iJean).
— (conseil de). II, 350.
Gastille (Gonstance de). Voy.
Lancastre (G. de C, duchesse
de).
Gastille (Eleonore de). Voy.
Angleterre (reine d').
Gastille (reines de).
— Blanche de Bourbon. II, 324,
325, 383, 389.
— Blanche de France. I, 7.
— Marie de Portugal. U, 25.
Castille (rois de).
— Alphonse X. I, 7, 8, 10, 13.
— Alphonse XI. II, 24, 25, 164,
166, 384.
— Ferdinand III. I, 5,7,8,41.
— Henri de Trastamare. II, 325
a 329, 333 a 336, 350, 383 a
390.
— Jean 1«^ III, 64, 85.
— Pierre le Gruel. II, 324, 325,
327, 329, 334 a 337, 383 a
389.
Gastille (royaumo de). Voy. Es-
pagne. 11, 25, 325, 327, 329,
330, 333, 336, 350, 385, 387,
390.
Castillon. II, 392.
Gastres (comte de). III, 80.
Gastro (Fernand de). II, 334.
Castruce. I, 143.
Catalans (les). III, 155, 162.
Catalans (pirates). II, 78.
Caucase (le). III, 215.
Gaudun (Pierre). III, 155.
Gaumont (Alexandre de). II,
220, 221.
Caux (pays de). II, 341.
Cayeux. II, 64.
Gayeux (Anseau de). I, 223.
Cayeux (Jean de). II, 61.
Cayeux (sire de). II, 224.
Gelestin V. I, 47, 94, 95.
Cenis (Mont). III, 60.
Gervole (Arnaud de). U, 297.
Chaldee (la). lU, 212, 215.
Ghalon (Hugues de). I, 248.
Ghalon (Louis de), frere du
comte d'Auxerre. II, 306.
Ghalon (Jean IV de). Voy.
Auxerre (comte d').
Chalon (Jean de). II, 27, 61.
Chalon (sire de). II, 126.
Chdlons-sur-Marne. II, 289, 393 ;
III, 95.
Ghalons-sur-Marne (delegues
de). III, 32.
— (diocese de). II, 323; III, 37.
Ghalons (vidame de). I, 111;
II, 87, 105, 106.
Chalus (Robert de), senechal
de Garcassonne. III, 240.
Ghambly (Gris Mouton de). II,
262.
Chambly (Le Borgne de). II,
273, 274.
Champagne (la). I, 58, 293; II,
267, 321, 331, 354; III, 4,
229. Voy. Chdlons-sur-Marne.
Ghampagne, roi d'armes. III,
228.
Champagne (comte de). Voy.
Navarre (Henri, roi de).
Champagne(gentilshommesde).
1,222; II, 132; lU, 78. Voy.
Lor (Regnaud de).
— (Jean de Conflans, marechal
de). U, 265.
Champlieu (sire de). I, 239.
Champs (Gilles des). III, 124.
Champs (Pierre des). I, 237.
Ghandos (Jean). U, 260, 309,
381, 383, 390.
Chapelu (Pierre), et son fils.
lU, 24.
Charenton. UI, 274.
Gharenton (pontde). III, 27, 32.
294
TABLE ALPHABETIQUE.
Gharleniagae, empereur.I, 163,
188.
Gharles IV, empereur, roi de
Boheme. n, 234, 250, 263,
301, 302, 331, 332, 349, 359
a 361, 370 a 372.
Gharles IV, comte de la Mar-
che puis roi de France. I, 21,
34, 124, 178, 184, 211, 216,
223,231,232,234,256 a293;
II, 22, 39, 91 ; III, 109.
Charles V, duc de Normandie
puis roi de France. II, 250,
256, 261 a 266, 268, 269, 306
a397; III, 1, 2, 69, 24, 40,
108. — Regent du royaume.
II, 271, 273. 275, 276, 278 a
283, 286, 294, 299.
Gharles VI, dauphin puis roi
deFrance. II, 351, 395 a 397;
III, 1 a 275.
Gharles de la Paix. Voy. Du-
razzo (Gharles de, dii de la
Paix).
Gharny (Geoffroy de). II, 247,
248, 25 i, 261, 262.
Gharolais (Philippe, comte de).
III, 247, 249, 266.
Gharolais (Michelle de France,
comtesse de). III, 247, 249,
266.
Chartres. II, 294 ; III, 52, 105,
261.
Ghartres (corate de). I, 231.
Ghartres (eveque de).
— Jean de Montaigu. III, 190.
Chastei (Guillaume, sire du).
m, 226, 234.
Ghastel (Tanneguy du). II, 185,
195.
Chdteauceaux. II, 182, 187, 188,
190 192.
Chdteau-Cornet (le). II, 222, 223.
Ghateau-Gornet (chatelain du).
Voy. Helie (Nicolas).
Chdteau-Gaillard. I, 210, 220,
292; II, 31.
Chdteaumuf-Randan. II, 392,
393.
Chdteaurenard. III, 205.
Chdteau-Thierry. II, 396.
Ghateauvillain (Jean de). 11,
262.
Ghatillon (Gaucher de), comte
de Porcien , connetable de
France. 1,116, 137 a 139,142
a 144, 150 a 153, 216, 232,
235, 239, 240, 243 a 250, 257;
II 5 12 20.
— (Gaucherll de). I, 247.
Chatillon (Gui II de). Voy.
Blois (G. II de G. comte de).
Ghatillon (Gui, Hugues, etc.
de). Voy. Saint-Pol (comtes
de).
Ghatillon (Gui de), sire de Beau-
mont. U, 309.
Chatillon (Hugues de), sire de
Dampierre, maitre des arba-
letriers. II, 290, 293, 337,
338, 341, 347.
Ghatillon (Jacques de), sire de
Dampierre, senechal de Pon-
thieu. III, 254, 255.
Ghatillon (Jean de). I, 247.
Chatillon (Jean de), sire de Ro-
laincourt. II, 126, 225.
Ghatillon (Jeanne de), ou de
Saint-Pol. Voy. Valois (J.
de G., comtesse de).
Ghatillon (Louis de). Voy. Blois
(L. de C., comte de).
Chatillon (Mahaut de). Voy.
Saint-Pol (M. de G., com-
tesse de).
Ghatillon (maison de). II, 78.
Chatillon (sire de) , en Tou-
raine. II, 147, 148.
Chatou (Jean de). III, 24.
Ghaumont (THermite de). 11,
229.
Chauvigmj. II, 260, 391.
Ghepoy (Jean de). II, 7.
Ghepoy (Thibaut de). I, 51, 144,
152.
Cherbourg. H, 223, 353; III,
143, 233.
Chester. III, 181.
Chevreuse. II, 271.
Ghevreuse (Anseau de). I, 150,
152, 157.
Chieti (comte de). Voy. Flandre
(Philippe de).
TABLE ALPHABETIQUE.
295
Chieti (comtesse de). I, 122".
Chimay. II, 81, 84, 87,94, 106.
Ghimay (dame de). Voy. Nesle
(Marguerite de).
Ghimay (seigneurie de). III, 80.
Chin. II, 98, 103.
Chin (sire de). III, 255.
Ghine ou Katay (empereur de).
ni, 207, 212.
Chinon. I, 88.
Ghiny icomte de). Voy. Luxem-
bourg (Wenceslas, duc de).
Chiraz (province de). III, 215.
Chisay. II, 391, 392.
Chorasan (province de). III, 215.
Chretien ( empereur ). Voy.
Ghine (empereur del.
Ghretien (Gui). III, 106.
Chretiens (les). I, 3, 36 a 38;
n, 177, 178, 302, 303, 311,
312, 326, 385, 388; III, 26,
93, 134, 137, 139 a 141, 168,
205,213, 216, 218.
— (chefs des). III, 135.
Ghretiente (la). I, 4; II, 272,
300, 302, 365; III, 15,97,99,
216.
Choisy-au-Bac. I, 245.
Chypre. I, 37, 276, 277; III, 92.
— (ile de). II, 301.
Ghypre (connetable de). Voy.
Lusignan (Jacques de).
— (gens d'armes de). III, 93.
— (habitants de|. II, 305.
— (royaume de). II, 302, 303,
305.
Ghypre (princesse de).
— Marie de Bourbon. I, 22,
276, 277.
Ghypre (reine de).
— Brunswicli (Heloise de). II,
305.
Ghyiire (rois de). II, 304.
— Hugues IV de Lusignan. I,
276,277; III, 11.
— Jacques de Lusignan. II,
304, 305.
— Jean de Lusignan. II, 303
a305.
— PierrR 1«'" de Lusignan. I,
276; II, 298 a 304, 320, 384.
— Pierre II de Lusignan. II,
304, 305; lU, 92, 93.
Cialafa (province de). III, 214.
Gigny (comte de). 11, 150.
Cin (province de). III, 214.
Cinque Ports. I, 40.
Cirencester. m, 182, 183.
Cirencester (chateau de). III,
182.
Cirencester (connetable de). III,
182.
Citeaux (abbaye de). II, 296.
Giteaux (ordre de). II, 368. Voy.
Hautecombe (abbaye d') , Mon-
reale (abbaye de).
Civray. 11, 392.
Glairmarais (abbaye de). 1, 123,
129, 140; II, 4.
Glarence (Lionel, duc de). I,
287; II, 336.
Glarence ( Yolande Visconti,
duchesse de). II, 337.
Glary (sire de). III, 55, 56.
Cleraent V. I, 170, 171, 175,
176, 179, 181, 189, 190, 193,
200, 201, 203 a 205,209,211,
227.
Glement VI. II, 185, 204, 209,
210, 234, 244, 248. Voy.
Rouen (Pierre Roger, arche-
v6que de).
Glement VII. II, 364 a 367,
370, 373 a 377,394; 111,6,7,
14, 15, 18, 20, 38, 57, 60,
64, 72, 94, 96, 107, 112, 114
a 120.
Clementines (les). I, 200, 205.
Glermont (comte de). Voy. Bour-
bon (Jean, duc de).
Clermont (comtesse de). Voy.
Berry (Marie de).
Clermont (sires de Nesle).
— Gui l", marechal de France.
I, 58, 59, 84, 104, 111.
— Gui II. II, 236, 240.
Glermont (Jean de). 1, 178, 223.
Glcrmont (Jean de), marechal
de France. II, 262.
Glermont (Louis de). I, 62, 109,
111, 116, 150, 178, 211. Voy.
Bourbon (Louis l", duc de).
296
TABLE ALPHABETIQUE.
Glermont (Pierre de). "Voy.
Bourbon (Pierre, duc de).
Clermont (Robert dei. 11, 259,
265.
Clermont en Beauvaisis. II, 272.
Cleves (comtes de).
— Adolphe II. III, 270.
— Henri de Namur. Voy. Na-
mur (Henri de).
— Thiierrv VII. I, 63, 184, 199.
— Thierry VIII. II, 28, 32, 201.
Cleves (Marguerite de). I, 184.
Clifford (Robert). I, 177, 179.
Clippea. III. m.
Clisson (dame de). II, 205, 206.
Clisson iGarnier de). II, 169,
170, 174.
Clisson (sires de).
— Olivier III. II, 168, 174, 184,
197, 202, 205, 309.
— Olivier IV, connetable de
France. I, 251 ; II, 309, 351,
390, 391, 396, 398; IH, 38,
42, 43, 47, 48, 50, 54, 75, 86,
97, 104, 110, 241. — Sa fille.
III, 97.
Cliton (Guillaume). II, 32, 160.
Clunv iBertrand de Colombiers,
abbe de). I, 82.
Cobham (Guillaume). II. 32.
Cobham (Renaud). II, 210, 222,
240.
Cobham (Richardi. II, 338, 339.
Cocherel. II, 307, 382.
Coetquen (sire de). III, 234.
Colnbrook. III, 179 a 181.
Cologne. I, 32, 68, 184 ; H, 66.
Cologne(archevequesde). I, 192.
— Juiiers (VValeran de). II, 32,
66.
— Saerwerden (Frederic de).
m, 95.
— Virneburg (Henri de). I,
184, 264.
— Westerburg (Siegfried de).
I, 33, 34, 38.
Cologne (habitants de). III, 194,
195.
Cologne (Imbert de). I, 66.
Colombieres (Jean de). I, 291.
Colonna (famille). I, 92, 93,
191.
Colonna (Jacques), cardinal. I,
94, 95, 170.
— (Jean), cardinal. I, 170.
— (Pierre), cardinal. I, 47, 92,
94, 95.
Commines. I, 70.
Commines (pont de). UI, 41, 42.
Gomminges (Bernard VII, com-
te dei. I, 235.
Comminges (Eleonore de). Voy.
Foix (Eleonore de Commin-
ges, comtesse de).
Compagnie-BIanche (la). H,
385.
Compagnies (Grandes). II, 311,
384, 385.
Compiegne. I, 63, 88, 167, 245 ;
II, 16, 271, 273, 275, 288,
368, 396; III, 4, 6, 46, 58.
Gompiegne (bourgeois de). 11,
271, 275.
Comte marechal d'AngIeterre.
Voy. Norfolk (Thomas, comte
de).
Conches. II, 352.
Condac. II, 392.
Conde-sur-l' Escaut . I, 152 ; II,
70, 71, 108, 116, 352.
Conde (bailli dei. II, 116.
— (seigneurie de). III, 80.
Conde-sur-1'Escaut ( sire de).
Voy. Leuze (Jean de Bour-
bon, sire de), Saint-Pol (Hu-
gues de).
Conflans (Hugues de). I, 242.
Conrardi , maitre des arbale-
triers genois. II, 116.
Constantin le Grand, I, 188,
265.
Constantinople. I, 121, 122; IH,
11, 136, 141, 209.
Constanlinople (croisade a). I,
243.
Constantinople (empereur de).
— Manuel Paleologue. III, 168,
188, 198, 204, 218.
Constantinople (empereurs la-
tins de). III, 11. Voy. Bau-
douin,Tarente (Robert, prince
de).
Constantinople (empire de). I,
23, 122.
TABLE ALPHABETIQUE.
297
Constantinople (imperaLricede).
— Bourbon (Marie de|. III, 11.
Voy. Gourtenay ( Catherine
de).
Constantinople (patriarcat de).
III, 136.
Constantinople (patriarche de).
Voy. Itri (Jacques d').
Conversano (comte de). "Voy.
Enghien (Louis d').
Conversano (comte de). U, 78.
Coquerel iFirmin), maire d'A-
miens. II, 284.
Coquerel (Mathieu). II, 352.
Corbario (Pierre). Voy. Nico-
las V.
Corbefin. III, 241, 242.
Corbeil. I, 42, 218; U, 266 ;m,
262, 263.
Corbeil (Jean de), dit de Gretz,
marechal de France. I, 224.
Corbie. III, 39, 103.
Corbie (Arnaud de), chancelier
de France. III, 40, 59, 269,
274.
Corbie (gentilshommes du pays
de). I, 222.
Cordelier (Robert). III, 154, 161.
Cordoue (habitants de). II, 385.
Corfe. I, 284.
Cornaro (Frederic). II, 322.
Cornaro (Pierre). II, 322.
Cornouai[les(princede). 11,211.
Cotentin (le). II, 224, 258, 259.
Cotentin (Glos de). II, 2.59.
Coucy (Aubert de). I, 237.
Coucy (chateau de). III, 229.
Coucy (dames,de).
— Angleterre (Isabelle d'l. I,
287; II, 237, 238, 296, 309.
— Flandre (Jeanne de). I, 244,
259.
— Lorrainc (Isabelle de). III,
148.
— Saint-Pol (Isabelle de). I,
236, 237, 289.
Coucy (Isabelle de). III, 148.
Coucy (Marie de). III, 148.
Coucy (Haoul de). I, 237; II,
261", 271.
Coucy (seigneurie de), III, 148.
Coucy (sires de).
— Enguerrand V. I, 237.
— Enguerrand VI. II, 63, 94,
104, 105, 110, 187.
— Enguerrand VII. 1, 287 ; II,
296, 309, 360, 369, 398; KI,
2, 24, 25, 29, 32, 43,59 a 63,
71, 72, 100, 130, 134, 148.
— Guillaume et non Enguer-
rand. I, 237.
Courtenay (Amicie de). I, 12.
Courtenay (Gatherine de). Voy.
Valois (C. de C, comtesse de).
Courtenav (dame de).
— Mathifde HoIIand. II, 339.
Gourtenay (Eudes de). I, 59.
Courtenay (Pierre de). I, 12.
Courtenay (sire de). U, 369.
Courtney (Pierre). lU, 54 a 56.
Courtisot (Pierre de), maitre des
arbaletriers. I, 140, 141.
Courtrai. I, 70, 72, 85, 98, 100,
103, 104,113 a 115,166, 167,
233, 238, 258, 2.59, 278, 279,
287 ; U, 3, 57 ; lU, 42, 46.
Courtrai (bataille de). I, 110,
115 a 117, 119, 121,143,155,
161, 174, 275.
— (habitants de). I, 139.
Gourtrai (Jean de). II, 103.
Courtrai (Sohier de). U, 42.
Courtrisien. I, 125.
Coutances. II, 353.
Coventry. III, 147, 163.
Cracovie. II, 301.
Graon (Antoine de). III, 170.
Graon (dame dei. Voy. SuUy
(Marie de).
Craon (Jean de), sire de Do-
mart. III, 255.
Craon (Pierre de|. lU, 70, 104,
170.
Graon (sire de). U, 147.
Crecy. U, 231, 236.
Crecy-sur-Serre. U, 323.
Creil. II, 281, 282, 396; lU,
106, 110.
Cremone. I, 190.
Cr(py-cn-Laonnais . U, 290.
Crequv (sire de). I, 223; II,
126,' 248; III, 255.
Crespin (abbaye de). U, 106.
Grespin labbe de). II, 106.
298
TABLE ALPHABETIQUE.
Creseques (Robert, sire de). III,
253.
Crevemur. II, 63, 257.
CreveccEur (chateau de). III,
d06.
Grevecoeur (sire de). Voy. Flan-
dre (Jean de).
Croalie (roi de). Voy. Hongrie
(Louis, roi de).
Croy (sire de). III, 257.
Cuhrues. Voy. Kuinder.
Cugnieres (Pierre de). I, 289.
Cuk (sire de). Voy Guyck (sire
de).
Cumyn (Jean). I, 76, 77.
Cuq (sire de). Voy. Cuvck
(Othon de).
Cuvck (sires de]. II, 160.
— bthon. 1,103,128, 139, 153.
Cysning. II, 160.
D
Dainville (Gerard de)... Voy.
Cambrai (eveque de).
Dalmatie (ban de). III, 80, 83.
Dalmalie (roi de). Voy. Hon-
grie (Louis, roi de).
Damas. 111,221, 222.
Damazan. II, 217.
Damiette. I, 5; II, 177.
Dammartin (comtes de).
— Charles de la Riviere. Voy.
ce nom.
— Gharles de Trie. II, 109, 261,
263; IH, 84.
— Jean de Trie. I, 84, 111. —
Son fils. Voy. Trie (Renaud
de).
Damme. I, 71, 85, 99.
Dampierre (Gui de). Voy. Flan-
dre (Gui, comte de).
Dampierre (Philippe de). I, 40,
42, 54, 79.
Dampierre (sire de). Voy. Cha-
tillon (Hugues et Jacques de).
Danemark (le). II, 376.
Danemark (nobles de). III, 97.
Daniot. U, 385.
Danube (le). III, 135, 138.
Dardanelles (les). III, 201, 239.
Dartmouth. III, 234, 242, 243.
Bourgogne
Dauphine. Voy
(Marguerite de)
Dauphine (le). H, 354, 394: UI,
224.
Dauphine (chancelier de). Voy.
Orgemont (Pierre d').
— (clerge du). III, 107, 152,
153, 225.
— (gouverneur du). III, 159.
— (habitants du). III, 152, 153.
— (nobles du). III, 225.
— (prelats du). III, 150, 189.
Dauphins. Voy. Ciiarles V, roi
de France.
— Gharles VI, roi de France.
— Gharles. Voy. France (Ghar-
les de).
— Louis. Voy. France (Louis
de), duc de Guyenne.
— Viennois (dauphins de).
Dax. II, 353.
Dax (eveque de), Jean Guitard.
II, 353.
Decani (Guillaume) , peut-etre
Guillaume Dedeken. I, 291.
Dedeken (Guillaume). Voy.
Decani (Guillaume).
Dehli. III, 209. — (province de).
III, 214.
Denain. I, 152; II, 112.
Denys (Gerard). II, 211, 212.
Der (mont). III, 44.
Derby (comtes de). Voy. Lan-
castre (Henri et Jean, ducs
de).
Derby (John). III, 186, 187.
Derian (Yves). II, 354.
Deschamps (Gilles et Pierre).
Voy. Ghamps (Gilles et Pierre
des).
Despencer (comte). II, 260.
Despencer (Hugues, Thomas le) .
Voy. Le Despencer (Hugues,
Thomas).
Deudin (Enguerrand). Voy. Eu-
din (Enguerrand d').
Deule (la). I, 164.
Deynze. I, 85.
Dijon (Ghartreuse de). lU, 236.
Dinan. U, 381, 382, 393.
Dishi. Voy. Idecou.
TABLE ALPHABETIQUE.
299
Divion (la dernoiselle de).'II, 13
al5.
Dixviude. I, 102; II, 57.
Dixraude (chatelain de). II, 126.
— (habitants de). I, 128; II, 3,
125.
Dintequerque (Jean). I, 291.
Domart (sire de). Voy. Graon
(Jean de).
Dominicains ou Jacobins. 11,
7; III, 205. Voy. Francois
(frere), Haton (Jean), Mont-
son (Jean del.
Donzy (baron de). Voy. Nevers
( Philippe de Bourgogne,
comte de).
Dordrecht. I, 126, 280.
Dordrecht (Daniei de), II, 213.
Doria (Otlion). II, 186, 191, 197.
Dormans (Guillaume de), chan-
ceiier de France. II, 350.
Dormans (Miles de|, chancelier
de France. Voy. Beauvais
(eveque de).
Dorset (marquis de). III, 168,
169, 181.
Dossemer. I, 96; U, 157.
Bouai. I, 57, 59, 84, 92, 114,
115, 126, 127, 136, 138, 156,
166,167, 216, 291; II, 62,85,
110, 119, 335; III, 236, 258,
260.
Douai (chatelain de). I, 111.
— (Dominicains de). I, 59.
— (habitants de). I, 114, 115,
126 139 153.
Douglas (comte). III, 202, 203,
228.
Douglas (Guillaume). I, 76; II,
242.
Do^uglas (Guillaume). III, 203.
Douglas (Jean). 1, 182, 183; II,
24, 25.
Doullens. I, 239; II, 234, 285,
308 ;UI, 102, 103, 108.
Douvres. II, 38.
Dreux (comtes de).
— Jean II. I, 157, 178.
— Pierre. II, 149.
Dublin (archeveque de).
— Ricliard Northallis. III, 129.
Du Guesclin (Bertrand). II,
307, 308, 310, 320, 325 a 327,
329, 332 a 334, 342 a 344,
351, 358, 368, 378 a 393.
Du Guesciin (Olivier). II, 381,
382.
Du Guesclin (Renaud). II, 378,
379.
Dulcis (Guillaume). I, 291.
Dulphe (Guichard), senechal de
Quercy. UI, 240.
Dunes (abbaye des). I, 66.
Dunkerque. 1,268,277; III, 58,
256.
Dunois (comtesse de). Voy.
Berrv (Marie de).
Dnrance (la). III, 204.
Duras (sire de). II, 392.
Durazzo (Agnes de). lU, 12.
Durazzo (Charles de), dit de la
Paix, roi de Naples. I, 23,
262, 263; U, 367; UI, 9, 10,
14 a 21, 35, 36, 38, 53, 63,
66 a 70, 80 a 83.
Durazzo (Glemence de). III, 12.
Durazzo (duche de). III, 10.
Durazzo (duchesses de).
— Agnes de Perigord. III, 10.
— Marie de Galabre. I, 22, 23.
— Marie de Naples. III, 11, 12,
15 a 17, 19.
Durazzo (ducs de).
— Gharles I". UI,10, al2, 14.
— Jean. I, 21, 23; lU, 10.
— Louis. I, 23.
— Robert. I, 23 ; II, 262.
— Robert d'Artois, III, 12, 15
a 17, 19.
Durazzo (Jeanne de).III, 11, 12.
Durazzo (Ladislas de). III, 83.
Durazzo (Louis de), comte de
Gravina. III, 10, 14.
Durazzo (Marguerite de). Voy.
Naples (M. de D., reine de).
Durazzo (Robertde). III, 10.
Durham (eveques de).
— Beaumont (Louis de). II, 12.
— Bek (Antoine de). I, 76, 78,
178.
— Bury (Richard de). U, 37,
59, 64, 139, 201.
— Hatfield (Thoraas de). II, 242.
— Skvrlaw (Walter). III, 102.
300
TABLE ALPHABETIQUE.
E
Ecossais (les). 1, 76, 177, 182,
183; II, 17, 23, 24, 30; III,
202, 268.
Ecosse (!'). I, 76 a 78, 171; II,
17,29, 30, 37, 59, 242, 376;
. III, 75, 183, 186.
Ecosse (barons d'). I, 76 a 78.
Voy. Flamingi (Marcueil),
Murray (comte de).
— (chevalier d'). Voy. Stuart
(V^^alter).
— iconnetable d'). Voy. Dou-
glas (comte).
— (guerre d'). III, 228.
— (mer d'). II, 17.
— (senechal d'). I, 76. Voy.
Brus (Edouard).
Ecosse (rois d').
— Alexandre UI. I, 75, 76.
— David n. I, 287 ; II, 17, 23,
29, 37, 162,241,242.
— Robert Brus. I, 171, 182,
183; II, 24, 29, 30.
— Robert Stuart. III, 75.
Edouard. Vov. Galles (prince
. de).
Edouard larmes de Saint). III,
187.
Egeine. 11, 271.
Eglise romaine (1'). III, 6, 7,
57, 73, 111 a 119, 121 a 128,
151, 152, 189, 198, 223, 230,
248. — Son patrimoine. lU,
68.
Egypte (!'). 11,21,177, 302 ; III,
94, 212.
Egypte (soudans d'). 11, 177,
178.
— Farrudge. III, 212.
Electeurs (princesi. Voy. Alle-
magne (^lecteurs de l'em-
pire d').
Elincourt. II, 369.
Elmedale (Raoul d'). II, 102.
Elne. I, 25.
Eltham. UI, 170.
Empire (1'). Voy. AUemagne
(empire d').
Encre (chatellenie d'). I, 236.
Enghien. II, 322, 323.
Enghien (Bonne d'). II, 321,
322.
Enghien (chateau d'). II, 322,
323.
Enghien (Englebert d'|, sire de
Thebes, Argos , Nauplie et
Ramerupt. II, 321, 322.
Enghien (Gautier d'), comte de
Brienne, duc d'Athenes. II,
79, 320 a 322, 324.
Enghien (Gautier d'). II, 324.
Enghien (Gui d'), sire d'Argos,
thebes et Nauplie. II, 321.
Enghien (Jean d'), comte de
Lecce. II, 320 a 323 ; III, 38.
Enghien (Louis d'), comte de
Gonversano. II, 321 ; UI, 43,
69. — Sa fiUe. m, 69.
Enghien (Nicolas d'), comte de
Lecce. lU, 37, 38.
Enghien (sires d'). 1, 261; II,
141, 373; ni, 43.
Enguinensis (episcopus) . 11, 373 .
Engurieh. III, 200, 201.
Ennequin (Baudouin d'), maitre
des arbaletriers. II, 307, 382.
Ennequin (Geoffroy d'). II, 225.
Eperlecques. I, 240.
Epinlieu. II, 70.
Epyre. I, 22.
Erk (sire d'). U, 345.
Ermengaud. II, 78.
Ermenonville. U, 273.
Erpingham (Thomas). UI, 180,
184.
Erquinghem-Lys. U, 369.
Ersingjan. III, 200.
EscaudcBuvre. II, 62, 72, 86, 109,
113 a 116.
Escaut [V). U, 3, 108, 135, 139,
149.
Esclavonie (juge d'). UI, 80.
Esferain (province d'). lU, 214.
Espagne (V). Voy. Caslille (la).
I, 5, 7al0;U, 166, 331,376;
lU, 85, 94.
Espagne (Alfonse d'). I, 289.
Espagne (baron d'). Voy. Gas-
tille (baron de).
Espagne (cardinal d'). II, 164.
Espagne (Charles d'). II, 236,
243, 251, 253, 255.
TABLE ALPHABETIQUE.
301
Espagne (Louis d'). II, 62, 188,
189, 191, 197.
Espagae (Roger d'), senechal
de Toulouse. III, 240.
Espagne (reines ou rois d'). Voy.
Gastille (reines ou rois de).
Espagnols (les). Voy. Gastillans
(les).
Espardawe (?). I, 78.
Espierres. II, 125.
Esquerdes. I, 240.
Essarts (Pepin des). II, 279.
Essarts (Pierre des). III, 203.
Essex. III, 183, 184.
Esternay (sire d'). I, 117.
Estranzelle (le Ghanoine d'). 11,
244.
Estree-Blanche. II, 4.
Estrees (Gerard d'). II, 113.
Etampes (Louis II, comte d').
. n, 79, 261, 351.
Etampes (comtesse d').
— Jeanne de Brienne. II, 79,
. 320.
Etaples. II, 63.
Etaples (Francois d'). I, 147.
Etats (les Trois). II, 264 a 267 ;
, lU, 2, 3, 31, 32.
Etienne (maitre). III, 185 a 187.
Eu (comtes d'). Voy. Artois
(Philippe d'), Artois'(Jean d'),
Brienne (Jean II de), Brienne
( Raoul ler de ) , Brienne
(Raoul U de).
Eu (comtesses d').
— L«abelle de Meiun. III, 76.
— Jeanne de Mello. U, 67, 68.
— Marie de Berry, comtesse de
Dunois. UI, 79, 148.
Eudin (Enguerrand d'). II, 291,
382.
Euphrate (1'). UI, 212, 220, 221.
Euse (Jacques d'). Voy. Jean
xxu.
Evreux. II, 257, 258, 306, 352.
Evreux (chatelain d'). Voy. Gri-
maldi (Jean).
— (comted'). II, 349; lU, 233.
Evreux (comtes d').
— Gharles. Voy. Navarre (Char-
les le Mauvais, roi de).
— Louis. 1,30,67, 79, 88, 116,
119, 121, 133, 150, 178, 211,
216, 223, 232, 233, 235, 236,
256; U, 46. 267.
— Philippe. Voy. Navarre (Phi-
lippe, roi de).
Evreux (eveque d').
— Bernard Gariti. U, 353.
Evreux (Jeanne d'). Yoy. France
(J. d'E., reine de).
Exeter (duc d').
— Jean Holland, comte de Hun-
tingdon. UI, 102, 133, 145,
178, 179, 181 a 185.
Exton (Peter). UI, 187.
F
Falmouth. UI, 243.
Fampoux. I, 151.
Faumont. I, 154.
Fauquemont (Jean de). U, 110.
Fauquemont (Le Roux de). U,
95, 104, 153, 154. — Son ba-
tard. li, 113.
Fauquemont (Renaud de), pour
Fauquemont ( Thierry III,
sire de).
Fauquemont (seigneurie de). II,
117.
Fauquemont (sires de).
— Thierrv III. II, 32, 37, 60,
66, 75.' 110, 139, 141, 150,
226.
— Waleran II, dit le Roux. I,
71, 85.
Fay (Godemar du). U, 62, 96,
107, 114, 229,230.
Fayel (sire du). III, 253.
Fecamp!Pierre-Roger,abbede).
II, 11.
Feinquegny (Pierre de). Voy.
Picquigny (Pierre de).
Felton (sire de). II, 260.
Felton (Thomas). II, 351, 386.
Fenestrange (Ourri de). 11, 345.
Ferdinand. II, 353.
Ferin. I, 152.
Ferrare (marquis de). — Nico-
las d'Este. III, 61.
Ferrette (comte de). III, 79.
Fiennes. I, 247.
302
TABLE ALPHABETIQUE.
Fienaes (Gopiu, batard de). III,
•253.
FienQes (Matiaut de). I, 247.
Fieunes (Jeanne de), et non Ma-
thilde. Voy. Saint-Pol (com-
tesses de).
Fiennes (Moreau de) , conne-
table de France. II, 44, 50,
126, 247, 254, 285, 286, 340,
343, 390.
Fieunes (Robert de). I, 247.
Fiennes (sire de). I, 129, 130,
142, 143, 145, 162, 214, 223,
245 a 250.
Figueras. I, 26.
Filleul (Jean). III, 48.
Fitz\s-alter (Walter). m, 180.
Fives. n, 100.
Fiamands (les). I, 56, 59, 62,
70, 73, 74, 82, 88, 91, 92,96,
101 a 110, 112, 114 a 121,
123 a 128, 130 a 136, 138 a
142, 145 a 149, 151, 155 a
158, 162 a 166, 173, 213 a
217, 225, 226, 237, 238, 249,
259, 270, 277, 288 a 291; U,
2, 3, 5 a 8, 10, 42 a 46, 48 a
55, 58, 88 a 90, 92, 94 a 99,
103, 104, 107, 112, 120, 122,
123, 128, 130 a 132, 134,
438 a 141, 143 a 145, 148, 158,
161, 164, 199, 211, 225,231,
236 a 239, 242 a 244, 292,
335, 376; lU, 39 a 41, 44, 53,
56, 57,69,139,167,248,250,
257.
Flament (Raoul). I, 111.
Flamingi (Marcueil). II, 31.
Plandre (Basse-). I, 235, 278;
II, 10, 57.
— (habitants de la Basse-). I,
130, 162.
B'landre (chateaux de). I, 212,
213.
— (chevaliers de). I, 35, 259.
— (communes de). I, 160, 290;
n, 237.
— (comte de). I, 43, 55 a 58,
69, 72, 73, 79. 83, 85 a 87,
90 a 92, 95, 102, 115 a 118,
120, 129, 134, 136, 150, 151,
153, 164, 166, 168, 170, 214,
215, 217, 225, 233. 238, 244,
259, 290, 291; II, 2 a 4, 42 a
48, 52 a 54,58,61,63,86,89,
90, 94, 96, 103, 117,118,121,
126, 135, 136, 138, 148, 164,
195, 211,236, 353, 368, 369,
372, 373, 376; III, 34,39,41,
42, 46, 47, 53, 56 a 59, 69,
75, 77, 84, 247 a 249, 256 a
258, 264, 268, 270.
— (connetable de). II, 10.
— (gouverneur de). I, 92, 95.
— (marchands de). I, 39, 40.
— (procureurs de). I, 213.
— (senechal de). II, 51.
— (villes de). I, 213; II, 88;
m, 40, 248.
Flandre (corates de).
— Baudouin IX. I, 243; III,
141.
— Baudouin. Voy. B., empe-
reur de Constantinople.
— Gui de Dampierre. I, 32 a
34, 40, 41, 43, 46, 53 a 59,
62, 63, 66, 68, 69, 71,72, 74,
75, 78, 79, 85 a 88, 96, 101,
102, 133, 137, 155, 166, 167,
169, 184; II, 335.
— Jean Sans-Peur. Voy. Bour-
gogne (ducs de).
— Louis 1«'" de Nevers. I, 61,
62, 153, 178, 235, 244, 250,
253 a 256; II, 2, 3, 10, 13,
42 a 44, 47 a 54, 57, 58, 79,
88 a 90, 96, 148, 149, 161,
164, 231, 233, 236.
— Louis II, de Male. I, 244,
250, 258, 259, 269, 270, 278,
279, 287 a 291; II, 236 a 239,
246, 251, 296, 335, 351, 367,
368, 372, 373; KI, 33, 34,36,
39, 40, 43, 54, 58, 247.
— Philippe le Hardi. Voy.
Bourgogne (ducs de).
— Robert III de Bethune. I,
55, 57, 60, 61, 68 a 71, 78,
79, 86 a 88, 133, 137, 153,
166 a 168, 178, 184, 200, 2H
a 216, 224, 227, 233, 235, 236,
238, 242 a 244, 249, 250, 253
a 255, 258, 279.
TABLE ALPHABETIQUE.
303
Flandre (comtesses de).
— Brabant (Marguerite de). II,
236, 246, 296.
— (Marguerite de). II, 335, 367,
368. Voy. Bourgogne (M. de
F., duchesse de).
— France (Marguerite de). I,
244, 250,256, 259; II, 18,89,
335; UI, 36, 39.
— Jeanne. I, 53, 166.
— Luxembourg (Isabeile de). I,
32a34.
— Namur (Marguerite de). I,
86, 102, 134, 168, 169.
Fiandre (Gui, batard de). U, 44,
45, 101, 102.
Flandre (Gui de). I, 261.
Flandre (Guillaume de), dit
Patrenotre. I, 55, 57, 86 a
88, 133, 137, 166, 167, 178,
237 259 ^^79
Flandre (Henri'de). I, 86, 102,
252.
Flandre (Jean de), seigneur de
Nesle et de Crevecoeur. I,
178, 237, 259, 261, 279.
Flandre (Jean I" de). Voy. Na-
mur (comte de).
Flandre (Mahaut de), dame de
Florennes. I, 259.
Flandre (Marie de). Voy. Bou-
logne (comtesses de).
Flandre iPhilippe de), comtede
Chieti. I, 86, 122, 133 a 135,
139, 153, 155, 159, 163 a 165.
Flandre (Rifflard de), batard de
Flandre. II, 290, 292.
Flandre (Robert de). Voy. Cas-
sei (Robert de).
Flandre (soeur du comte de).
Voy. Montfort (Jeanne de
Flandre, comtesse de).
Flavy (Pierre de). U, 282.
Fleury (Jean de), prevot des
marchands de Paris. III, 28,
49.
Flines-les-Raches (abbaye de).
I, 168.
Floreffe (abbe de). I, 56.
Florence. I, 21, 197, 266; UI,
61, 62.
Florence (capitaine de). Voy.
Hawliwood (Jean).
Florence (eveque de).
— Pierre Corsini, cardinal. II,
365.
Florencia (Robert de). U, 346.
Fiorennes (dame de). Voy.
Fiandre (Mahaut de).
Florentins (les). U, 365; UI,
10, 71.
Florenville (Gerard de). I, 263.
Flote (Guillaume). I, 271.
Flote (Jean). Voy. Soissons
(abbe de Saint-Medard de).
Flote (Pierre). I, 92, 111.
Flourent (Jeani. II, 306.
Foix (batard de;. lU, 107.
Foix (comte de). U, 22.
Foix (comtes de).
— Gastonl". I, 137, 223.
— Gaston II. I, 271 ; II, 109,
125, 140, 141, 146, 150, 152.
— Gaston III Phoebus. II, 348,
352, 386; UI, 5.
— Mathieu. lU, 240.
— Roger Bernard lU. I, 1, 27,
28, 51, 52, 67.
Foix (Eleonore de Comminges,
comtesse de). I, 271.
Fondi. U, 364, 366, 373 ; lU, 15.
Fondi (comte de), Onorato Gae-
tani. U, 366; UI, 66. — Sa
fille. lU, 66.
Fondi (comtede). U,373 ; lU, 66.
Fontainebleau. I, 218, 268.
Fontaine-l' Eveque. II, 84.
Fontenay-le-Comte. II, 391.
Fontenelle. II, 112.
Fontenelle (abbaye de). II, 34,
119.
Fontenelle (abbcsse de). Voy.
Hainaut (Jeanne de Valois,
comtesse de).
Fontfroide (abbe de). Voy. Be-
noit XII.
Forez (Guigues VII, comte de).
I, 276.
Forez (comtesses de).
— Jeanne de Bourlion. I, 276;
11,296; III, 11.
— Voy. Bourbon (Anne d'Au-
vergne, duchesse dc).
304
TABLE ALPHABETIQUE.
Fort (Jean de). II, 37, 139, 153.
Fosseux (sires de). II, 126; III,
25.5.
Foucaud (Raymon). II, 180,
215, 216.
Fougeray. U, 380.
Franc (le). I, 103; II, 53, 130,
131.
Franc (habitants du). I, 130,
139; II, 3, 10, 125.
Francais (les). I, 214, 238; II,
6, 8, 9, 28, 36, 67, 84, 95 a
97, 101, 102, 104, 105, 108,
112, 116 a 118, 121 a 123,
145, 154, 156, 157, 188 a 192,
194, 200, 202, 210, 215, 216,
218 a222, 224, 230, 231 a 233,
243, 248, 254, 256, 259, 260,
262, 263, 282, 284, 285, 290,
293, 329, 340, 341, 363, 378,
382, 390, 391, 394; lU, 44, 46,
76, 131, 137, 138, 141, 152 a
1.54, 169, 170, 200,211, 241,
250 a 254, 259, 260.
France (ambassadeurs de). III,
125, 162, 189, 190.
— (amiral de). Voy. Vienne
(Jean de).
— (armee de). III, 58.
— (armes de). II, 7, 93.
— (baillis de). III, 109.
— (banniere de). II, 279.
— (barons de). I, 24, 232, 233,
257; II, 189, 190, 192, 251;
III, 1, 273 a275.
— (bouteiller de). Voy. Saint-
Pol (Gui IV de Chatillon).
— (chanceliers de). Voy. Corbie
(Arnaud de), Dormans (Guil-
laume et Miles de), Orgemont
(Pierre d').
— (chevaliers de). 11. 270 a 272,
.307, 325; III, 161 ^ 163, 203.
Voy. Clary (sire de), La Tre-
mouille (Gui de).
— (chevaliers de rh6tel du roi
de). Voy. Boucicaut Taine,
Roye (Renaud de), Sempy
(sire de).
— (clergede).III, 37, 107, 152,
153, 223, 225.
— (coUeges de). III, 150.
— (communes de). II, 340, 347.
— (connetables de). Voy. AI-
bret (Gharles, sire d'), Albret
(Jean, sire d'), Artois (Phi-
lippe d') comte d'Eu, Athe-
nes (Gautier VI de Brienne,
duc d'), Beaujeu (Humbert
de), Chatillon (Gaucher de),
Clisson (Olivier II de), Du
GuescUn (Bertrand), Espagne
(Charles d'), Eu (Raoul I" et
Raoul II de Brienne, comtes
d'), Fiennes (Moreau de),
Nesle (Raoul de). — Lieute-
nant du connetable. Voy.
Marcueil (Beraud de).
— (connetablie de). II, 393.
— (conseil du roi de). II, 350;
III, 24, 28, 29, 106, 124, 125,
199, 233, 249, 271, 274, 275.
— - (cotes de). III, 243.
— (cour de). III, 77.
— (dames de). III, 190.
— (gens d'armes de). II, 382.
— (gens des communes de). II,
231, 232, 243.
— (gentilshommes de). II, 277,
359; III, 99, 100, 108, 134,
225.
— (maitres des arbaletriers de).
Voy. Chatillon sire de Dam-
pierre (Hugues de), Courtisot
(Pierre de), Ennequin (Bau-
douin d'), Hangest (Jean de)
sire d'HeuqueviIle, LaBaume
(Le Galois de).
— (maitre des ports). III, 159.
— (marchands de). I, 42; II,
206.
— (marins de). I, 39, 40.
— (marechaux de). I, 18; II, 5
a 7, 83, 110. Voy. Audrehem
(Arnoul d'), Barres (Le Bor-
gne des), Beaujeu (Edouard
de), Beaumont (Jean de)_, Bou-
cicaut, Clermont (Gui de),
Corbeil (Jean de), Harcourt
(Jean d'), Melun (Simon de),
Merle (Foulques de), Noyers
(Miles de), Trie (Mathieu'de),
Bertrand (Rubert), Blainville
(Moulon de), Clermont (Jean
TABLE ALPHABETIQUE.
305
de), Rieux (Jean de^, San-
cerre (Louis de).
— (noblesse del. III, 37, 41.
— (pairs de). I, 213; II, 183,
192.
— (paysans de). II, 271.
— (prelats de). III, 150, 189.
— (princes de). III, 269.
— (regent de). Voy. Gharles V,
Anjou (Louis I^r, duc d').
— (royaume de). 1, 226, 231, 242,
262, 274; II, 10, 15, 16, 19,
20, 28, 29, 37, 39, 40, 56, 59,
67, 71, 85, 91, 105, 117, 119,
135 a 137,154,161, 196, 205,
225, 240, 242, 245, 246, 249,
253. 256, 260, 261, 263, 264,
276,281, 282, 284, 286, 289,
291, 293, 295, 297^299, 301,
306, 3U8 a312, 320, 323, 330,
331, 336, 337, 342, 344, 346
a 348, 350, 358, 359, 309,
376,378, 390; III, 8, 10, 20,
25, 28, 33, 39, 51, 55 a 57,
69, 72, 73, 76, 78, 85, 87,92,
95, 100, 102, 103, 110, 120,
133, 137, 141, 142, 164, 166,
167, 169, 196, 231, 262, 271,
272.
— (senechaux de). III, 109.
— (universites de). III, 150,
223.
— (villes de).II, 263, 269, 337;
III, 27, 37, 77, 102.
— (vins de). II, 357.
France (Blanche de). II, 18.
France (Blanche de). Voy. Gas-
tille (B. de F., reine de).
France (Blanche de). Voy. Or-
leans (duchesse d').
France (Gatherine de). II, 372,
395; III, 79.
France (Charles de), dauphin.
III, 83, 84, 97, 193, 196.
France (Ile-de-). I, 268, 291;
II, 347, 391; III, 53, 110.
— (gentilshommes dc 1'). III, 41.
— (vins do 1'). III, 8.
France (Isabelle de). Voy. An-
gleterre (J. de F., reine d').
France (Isabelle de). Voy. Vien-
nois (dauphine de).
III
France (Jeanne et non Isabelle
de). III, 97.
France (Jeanne de). Voy. Bour-
gogne (duchesse de).
France (Jeanne de). Voy. Bre-
tagne (J. de F., duchesse de).
France (Louis de). I, 1, 11.
France (Louis de), duc de Gu-
yenne, dauphin. lU, 142, 247,
249, 261 a266, 271, 272.
France ( Marguerite de). Voy.
Angleterre (reine d').
France (Marguerite de). Voy.
Flandre (comtesses de).
France (Michelle de). Voy. Cha-
rolais (comtesse de).
France (reines de).
— Aragon (Isabelle d'). 1, 1, 30.
— Artois (Jeanne d'). II, 18.
— Auvergne(Jeanned').II,296.
— Baviere (Isabeau de). III, 58,
75 a 77, 83, 96,97, 107, 129,
190, 191, 193, 196, 198, 246,
247, 249, 261 a 263, 270, 273
a275.
— Boulogne (Jeanne de). II,
250.
— Bourbon (Jeanne de). II,
273, 274, 306, 324, 372, 378,
383, 395; III, 100.
— Bourgogne (Blanche de). I,
178, 258.
— Bourgogne ou d'Artois (Jean-
ne de). I, 175, 234, 256.
— Bourgogne (Jeanne de). II,
2, 15, 20, 248.
— Bourgogne (Marguerite de).
I, 175, 210, 220, 292.
— Brabant (Marie de). I, 6, 10,
11,25,30,35.
— Evreux (Jeanne d'). I, 275,
290, 292; II, 255; III, 109.
— France (Blanche de). III, 129.
— Hongrie (Clemence de). I,
— Luxembourg (Bonne de). II,
249.
— Luxembourg (Marie de). I,
34, 184, 258, 262, 268, 274.
— Navarre (Blanche de). II,
248, 255, 354, 398.
— Navarre (Jeanne de). I, 8,
20
306
TABLE ALPHABETIQUE.
35, 41, 42, 44, 57, 58, 70, 73,
86,87, 91, 138.
— Provence (Marguerite de).
1, 1 .
France (rois de). II, 312, 336.
Voy. Gharles IV, Gharles V,
Gharles VI, Jean I"^'", Jean II,
Louis IX (saint), Louis X,
Philippe II, Philippe III,
Philippe IV, Philippe V,
Philippe VI.
Francebele (Jean et Jean). I,
291.
Francfort-sur-le-Mein. II, 65 ;
m, 194, 195.
Francfort-sur-Je-Mein (bour-
geois de). III, 194, 195.
— (maire de). III, 194.
Francois (frere). II[, 216.
Francs (les). III, 213, 216.
Freauville (Nicolas de), cardi-
nal. I, 211.
Frederic II, erapereur. I, 14,
188, 301.
Frederic III, duc d'Autriche,
roi des Romains. I, 198, 261
a 263, 274.
Fremaud (Lothaire). II, 157.
Fresnel (Pierre). Voy. Meaux
(eveque de).
Fretin (Gilbert de). III, 226,
227.
Fribourg. III, 78, 79.
Frise (la). U, 376 ; lU, 130,131.
Frise (Basse-). II, 213.
Frisons (les). I, 80; III, 131.
Fur?ies. I, 64 a 66, 70, 101, 102,
259; II, 47, 57, 127,130,131.
Furnes (habitants de). I, 128,
130, 139; II, 3, 125.
G
Gaetani (Benoit). Voy. Boni-
face VIII.
Gaillard (Pierre de). I, 247.
Galates (seigneur des).
— Lazare. III, 238, 239.
Galatie (la). III, 135.
Galeas. Voy. Visconti (Jean-
Galeas).
Galles (pays de). I, 283 ; III, 170,
181, 183, 228, 237, 242, 244,
259, 260.
Galles (prince de). U, 12.
— Oweyn Glyndor. III, 259,
260.
Galles (princes de). Voy. An-
gleterre (Edouard II, roi d').
— Edouard, diHe Prince Noir.
I, 23, 287; II, 201, 211, 232,
233, 256, 258 a 262, 289, 327
a 330, 334, 339, 340, 368, 386,
387.
— Richard de Bordeaux. Voy.
Angleterre (Richardll, roid').
Galles (princesse de). Voy. Kent
(Jeanne, comtesse de).
Gallois (les). I, 73 a 75, 80; U,
212; III, 237, 242,245,258,
260, 268.
Galloway. II, 17.
Gamache. II, 292.
Gand. l, 69 a71, 74, 75, 85,86,
259, 279; II, 42, 46 a 50. 53
a55, 57, 88 a 90, 93 a 95, 97,
112, 124, 125, 152, 161, 163,
211, 212, 237; lU, 58, 77.
248.
Gand (bailli de). II, 49, 50, 372,
373.
— (capitaine des habitants de).
Voy. Artevelde (Philippe).
— (habitants de). I, 69, 74, 75,
85, 86, 103, 109, 115, 139,
140,279; U, 42 a 44, 47, 48,
51 a 53,90,91,125.372,373;
m, 33, 40, 43, 45, 58, 76, 77,
257.
— (la Biloke a). II, 49.
— (Saint-Bavon a). II, 90, 97.
Gand (Jean de). Voy. Lancastre
(duc de).
Gand (Sohier de). II, 43, 73.
Garbus. Voy. Maroc (roi du).
Garennis(comtede). Voy. Guer-
nesey (sire de).
Garonne (la). II, 220.
Gascof/ne (la). I, 6, 9, 49, 53, 60,
79," 83, 84, 89,90,273; II, 26
a28, 46, 64, 146, 209 a 211,
214, 216, 222, 256, 258; III,
237, 239.
TABLE ALPHABETIQUE.
307
Gascons (les). I, 51, 52;273;U,
215, 256, 328.
— (chevaliers). II, 28. Voy.
Bearn (Jean de), Brocas (Ber-
nard), Got (Bertrand de).
— (un). II, 334.
Gdtinais (le). III, 4.
Gaucelin. Voy. Albano (Gau-
celin, eveque d').
Gaverelles (Jean de). II, 304.
Gavray. II, 353.
Gavre (Jean de). I, 64, 66.
Gavre (sire de). I, 259, 261.
Gembloux (Arnoul de Castres,
abbe de). I, 56.
Gencay. II, 392.
Genes. I, 195, 251, 252; 11,305;
III, 100, 102, 149, 215.
Genes (Tour de la Lanterne a).
II, 305.
Genes (gouverneurs de). Voy.
Calleville (Golart de).
— Saint-Pol (Waieran de Lu-
xembourg, comte de).
Geneve (comte de). III, 35.
Geneve (Robert de), cardinal.
Voy. Clement VII.
Genevre (Mont). III, 60.
Genois (les). I, 195, 252, 277;
II, 64, 94, 95, 98, 304, 305,
386; III, 19, 149, 150.
— (arbaletriers). II, 116, 186,
191, 197, 198, 231, 232, 243;
III, 100, 250, 252, 255.
— (gens d'armes). III, 93.
Genois (capitaine des). Voy.
Grimaldi (Renier).
Gentien (Guillaume). I, 157.
Gentien (Jean). I, 157.
Georges (saint). U, 131, 133.
— ses armes. III, 187.
— son ecusson. UI, 164.
— son image. I, 161.
Georgie (roi de). III, 210.
Georgie (royaume de). lU, 215.
Ghistelle (sire de). II, 126.
Gibelet (Henri de). II, 304.
Gibelins (les). I, 190, 191, 251,
252; lU, 149.
Gibraltar. II, 16 L
GiSart (Gilbert). II, 343.
Giffard (Philippe). II, 279, 280.
Giffon (Leonard de), cardinal.
II, 367; III, 17, 20.
Gignos (Thibaut). Voy. Grespin
(abbe de).
Gilan. UI, 215.
Gilan (province de).III, 215.
Gille (Pierre). II, 280.
Giovinazzo. UI, 69.
Girone. I, 26.
Giamorgan. III, 259.
Glandeves ( Bertrand Lagier,
eveque de), cardinal. II, 365.
Glendael (pays de). III, 203.
Gloucester (comte de).
— Gilbert de Clare. I, 282.
— Hugues d'Audeley. II, 139,
201, 220 a 222, 232, 233.
— Thomas Le Despencer. III.
145, 178, 182 a 185.
Gloucester (Thomas, duc de).
I, 287.
Gloucester (Thomas, duc de).
III, 109, 133, 143, 144, 147,
173, 175, 177.
Godart (Jean). II, 280.
Godefroy. Voy. Auvergne (Go-
defroy d').
Gog. m, 215.
Gohelle (la). I, 146.
Got (Bertrand de). Voy. Gle-
ment V.
Gouelet-Forcst. U, 175.
Gouelet-Forest (Gui, chatelain
de). II, 175.
Gournay (tour de). II, 270.
Graces (abbave des). II, 368.
Grailly (Jean de). I, 8.
Grandpre (comtes de).
— Jean ler. I, 111.
— Jean III. 11,87,94,104,110,
187, 296, 299.
Granson (Othon de), gouver-
neur de Guernesey. I, 5, 35,
40.
Granson (Thomas de). II, 342
a 344, 390.
Gravelines. l, 162; II, 199; III,
58, 250, 256.
Gravelines (capitaine de). Voy.
Airaines (Lionel d').
Gravelines a Saint-Omer (porte
de). Voy. Saint-Omer.
308
TABLE ALPHABETIQUE.
Graville (sires de). Voy. Malet
(Jeaa).
Gravilie ( Eleonore de Saint-
Pol, dame dei. I, 237.
Grece (la). I, 22; IH, 136, 168,
202, 204, 239.
Grecque (mode). III, 205.
Grecs (les). I, 122; III, 11,135,
168, 220.
Grecn (David de). II, 343.
Green (Rictiard de). II, 343.
Green (Tliomas), conseiller de
Richard II. III, 168 a 170.
Gregoire X, pape. I, 2, 23.
Gregoire XI, pape. II, 342, 351,
363, 365, 366, 385, 387.
Grenactie (vin de). II, 357;
III, 8.
Grenade. II, 175, 326.
Grenade (roi de). II, 327.
Grenade (royaume de). I, 5; II,
164.
Gretz (Jean de)..Voy. Corbeil
(Jean de).
Grigny (sire de). U, 240.
Grimaldi (Giiarles). II, 186, 191.
Grimaldi (Jean). II, 257.
Grimaldi (Renier). I, 148, 162.
Grimoard (Guiliaume). Voy.
Urbain V.
GrcBningen. I, 114, 169.
Gueldre (comte, pww duche de).
II, 117; III, 95.
— (habitants du comte de). 11,
348.
Gueldre (comtes, puis ducsde).
— Edouard. II, 345, 346.
— Guillaume 1«'" de Juliers. III,
94 95.
— Renaud I". I, 32 a 34, 71,
80, 164, 287.
— Renaud II. II, 16, 17, 47, 65,
66, 89, 117, 139, 150, 159,
163, 201.
— Renaud III. II, 226.
Gueldre (comtesse de). Voy. Ju-
liers (J. de Hainaut, comtesse
de).
Gueifes (les). I, 191 ; III, 149.
Guemene-sur-ScorjJ. II, 174.
Guerande. II, 195.
Guernesey. II, 28, 94, 222.
Guernesey ( gouverneur de ).
Voy. Granson (Othon de).
Guesclin (du). Voy. Du Gues-
clin.
Guigan. Voy. Gu6men6-sur-
Scorff.
Guillaume Longue-Epee. II,
226.
Guines (chateau de). II, 254.
Guines (comte de). II, 255, 294;
III, 226, 227.
Guines (comte de). Voy. Brien-
ne (Raoul II de), comte d'Eu.
Guingamp. II, 311, 382.
Guiugamp (Freres Mineurs de).
II, 311.
Guisay (Guy de). II, 107.
Guise. I, 236; II, 82, 299.
Guise (sire de) . Voy. Blois (Char-
les de).
Guise (terre de). II, 200, 323.
Guistelle (sire de). I, 86.
Guyenne (ia) ou Aquitaine. I, 5,
35, 41,43,48,90,179; 11,12,
27, 294, 339, 347, 354, 360,
386, 387, 392; III, 38, 237,
241,268.
Guyenne (capitaine de). Voy.
Goucy (sire de).
— (duc de). Voy. France (Louis
de).
— (duchesse de). Voy. Bour-
gogne (Marguerite de).
— (gentilshornmes de). III, 41.
Gusman (Jean-Pierre). II, 24.
H
Hainaut (batard de). II, 107.
— (chevaliers de). I, 24, 35,
164. Voy. Mauny (Gautier
de).
— (communes du). II, 322.
— (un eveque de). Voy. Enguis-
nensis (episcopus).
— (habitants du). 1, 148; II, 72,
106, 112, 117, 120, 141, 145,
155, 284, 323, 340, 342; III,
131.
— (marechal de). Voy. Ligne
(sire de).
— (senechal de). Antigny Guil-
TABLE ALPHABETIQUE.
309
laume d'). III, 100. Voy. Ha-
verkerque (sire d'), ^Yerchin
(Jean de).
Hainaut (comte de). I, 44, 134,
151, 169, 170, 291; II, 61, 69,
74, 83 a 85, 87, 95, 96, 107,
109, 116, 119, 120, 155, 200,
213,214, 320, 322, 323, 337,
369, 376; m, 38, 130, 196,
246. Voy. Avesnes (seigneu-
rie d') , Chimay (seigneurie
de), Leuze (seigneurie de).
Hainaut (comtes de).
— Albert de Baviere. II, 214,
320, 322, 323, 328, 361; III,
75, 79, 130, 131, 246.
— Beaudouin. Voy. B., empe-
reur de Constantinople.
— Guillaume !«••. I, 126, 152,
169, 178, 184, 264, 280, 287;
II, 5, 8, 12, 15, 16, 22, 32
a 35, 60.
— Guillaume E. II, 34, 62, 64,
69, 72, 74,76,80,88, 95a97,
104 a 109, 112, 115 a 118,
140 a 143, 147, 150, 153 a
156, 159, 200, 213, 214.
— Guillaume III de Baviere,
dit 1'Insense. II, 320, 328.
— Guillaume IV de Baviere,
comte d'Ostrevant. lU, 130,
131, 246.
— Jean d'Avesnes. I, 68, 90,
106, 111, 117, 118, 126, 151,
152,169.
Hainaut (comtesses de).
— Jeanue de Valois. I, 21, 169;
n, 33, 119, 158, 159, 200.
— Marguerite de Brieg. III, 75.
— Philippine de Luxembourg.
I, 32, 33.
Haiuaut (Elisabeth de). II, 15,
16, 34.
Hainaut (Guillaume de). 1, 125,
126, 149.
Hainaut (Jean de), dit Sans-
Pitic. I, 111.
Hainaut (Jean de), seigneur de
Beaumont, marechal d'An-
gleierre. I, 152, 169, 178,
280, 283, 287; II, 16, 32 a
35, 37, 38, 65, 66, 69, 76,
80 a 82, 87, 89, 94, 9.5, 97,
104, 105, 140, 150, 160, 213,
228, 233.
Hainaut (Jeanne dei, comtesse
de Gueldre. Voy. Juiiers (J. de
H., comtesse de).
Hainaut iMarguerite de), impe-
ratrice. I, 264 ; II, 15, 34, 213.
Hainaut (Phiiippine de). Voy.
AngleterreiP. de H.,reined').
Halle^ihotel du Cerf a). III, 236.
Halle (N.-D. dei. III, 235, 236.
Hallewin iGilles de). I, 160.
Hallewin (sire de). II, 45.
Hamelincourt (sire d'). II, 126,
132.
Hangest (Charles de). III, 72.
Hangest (Jacques de). III, 46.
Hangest (Jean, sire dei, capi-
taine de Boulogne. III, 253.
Hangest (Jean de), sire d'Heu-
queville, maitre des arbale-
triers. III, 190, 258.
Hangest (sire de». I, 222.
Hapsbourg (Rodolphe de). Voy.
Rodolphe.
Haraucourt (Gerard d'). III,
197.
Harcourt (comte d'). II, 325.
Harcourt (comtesse d').
— Catherine de Bourbon. II,
324.
Harcourt Isires et comtes d').
— Jean II, marechal de France.
L 28, 84.
— Jean IV. II, 183, 202, 224.
— Jean V. II, 231, 233, 2.56,
269, 325.
— Jean VL H, 324, 351.
Harcourt (Godefroy d'). II, 184,
202, 205, 222, 229, 232, 237,
257 2.59.
Harfieur. 11, 223, 341 ; III, 232.
Harpedane (Jean d'i. III, 241,
256, 270.
Hasart (Simon). III, 203.
Haschaschin. I, 4.
Hasnon. II, 140.
Haspres. II, 71, 95, 113, 322.
Haton (Jean). III, 125, 127.
Haton (Richard). IH, 252.
Hautecombe (abbaye d'). III, 65.
310
TABLE ALPHABETIQUE.
Hauteroche (Mile d'). II, 214,
215.
Haut-Pont ( porte du). Voy.
Saint-Omer.
Hautpontlieu (sire de). I, 223.
Haverfordivest. III, 259.
Haveskerque (Gilles de). I, 86,
102.
Haveskerque (Jean de), I, 102,
104, 145.
Haveskerque (sire d'), senechal
de Hainaut. 11, 141.
Hawe. III, 177. '
Hawel (Enguerran). II, 58.
Heidelberg. IH, 195.
Heilly (Jacques de). III, 140,
203.
Heiliy (sire de). I, 222.
Helfaut. I, 215.
Helie (Nicolas). II, 222.
Henin-Lietard. I, 120, 226.
Henleij. III, 181.
Hennebont. II, 173, 182.
Henri VII, comte de Luxem-
hourg et empereur. I, 34, 71,
80, 164, 183 a 187, 189 a 198,
200 a 204, 257, 258.
Henri de Trastamare. Voy.
Castille (roi de).
Hereford (comte de).
— Humfrey de Bohun. I, 48,
183, 282; II, 150.
Hereford (comtesses d').
— Elisabeth d'Angleterre. I, 6.
— Jeanne, douairiere. III, 184,
185.
Hereford (duc de). Voy. Lan-
castre (Henri de).
Hermannstadt. III, 141.
Hermannstadt (eveque d'). III,
141.
Hesdin. I, 239, 249 ; II, 243, 244,
255, 299.
Hesdin (chatellenie de). II, 63.
Heuqueville (sire d'). Voy. Han-
gest (Jean de).
Hibernia. Voy. Irlande.
Hirechon (Thierry d'l. I, 168,
221, 248, 249.
Hirson. II, 200.
Holand (Jeanne). Voy. Breta-
gne (duchesse de).
Holand (Mathilde). Voy. Cour-
tenai (dame de), Saint-Pol
(comtesse de).
Holand (Thomas). II, 240, 339,
340.
HoIIandais (les). I, 109; III,
130,131. Voy. Renesse (FIo-
rent de).
— (seigneurs). II, 213.
HolIande(comte de). I, 54, 106,
125, 169, 280; II, 213, 214,
320; III, 246.
HoUande (comtes de).
— Albert de Baviere. Voy.
Hainaut (A. de B., comte de).
— Guillaume Tlnsense. Voy.
Hainaut (Guillaume III, com-
te de).
— Jean I". I, 106.
HoIIande (Marguerite de). Voy.
Baviere (M. de H., duchesse
de).
HoUande (terres en). III, 79.
Honcourt (sire de). III, 255.
Hondescote (sire de). I, 86.
Hondescote (Thierry de). 1, 128.
Hongrie (la). II, 376; III, 80, 82,
134, 141, 168.
Hongrie (ambassadeurs de). III,
77.
. — (ducs ou comtes de). III, 76,
82, 83.
Hongrie (Andre de). Voy. Na-
ples (A. de H., roi de).
Hongrie (Clemence de). Voy.
France (C. de H., reine de).
Hongrie (Grisant de). I, 80.
Hongrie (Hedwige de). III, 77,
81.
Hongrie (Marie de). Voy. Si-
cile (M. de H., reine de).
Hongrie (reines de).
— Eiisabeth de Bosnie. III, 81.
— Marie. III, 76, 77, 81 a 83,
130.
Hongrie (rois de).
— Andre. I, 23.
— Charles-Martel. I, 21, 221;
UI, 10.
— Charles de Durazzo. Voy.
Durazzo (Charles de).
— Charobert. I, 21.
TABLE ALPHABETIQUE.
311
— Louisl". I, 21a23;'II,262,
301, 370 a 372; III, 10, 12
al4, 81.
— Sigisraond, margrave de
Brandebourg. III, 77, 130,
134 a 137.
Hongrois (les). HI, 80, 134, 137,
138, 140.
— (cavaliers). III, 67.
Honnecourt. II, 77.
Honorius IH, pape, I, 166.
Honorius IV, pape. I, 53.
Hopital (clievaliers de 1'). I, 3,
182; III, 138. Voy. Boven
(Guillaume de).
Hopital (maitres del'). IH, 238.
— Helion de Villeneuve. II, 5.
— Jean de Villiers. I, 35.
— Odon de Pins. I, 73.
Hosse (Raymond), pour Euse
(Jacques d').
Hotel (maitres des requetes de
I'). Voy. Bois (Tristan du),
Cordelier (Roberti.
Hufalise (Gerard de). I, 263.
Humbkton. III, 203.
Humieres (Mathieu d'). III, 60
a62, 71, 72.
Huntingdon (comte de). H, 150,
339. Voy. Exeter (Jean Ho-
land, duc d').
Hupin. II, 18. •
Huy (bailli d'). II, 154.
Idecou, empereur de Capchac.
III, 212.
Illoman. Vov. Man (Ile de).
Inde[V). m,'2H.
Infideles (les). Ill, 162.
Ingelmiinster. I, 70, 71.
Innocent V, pape. U, 331.
Innocent VI, pape. II, 260, 297.
Irlandais (les). HI, 166, 168.
Irlande. 1,77; II, 376; lU, 166,
169, 170.
Isaurie (T). lU, 215.
Isere (!'). UI, 159.
Islcenderun. III, 200.
Ispahan (province d'). III, 215.
Italie (D. I, 86, 187, 192; U,
331, 350.
Italie (villes d'). III, 61, 71.
Italiens (les). I, 198; II, 332,
365; III, 66, 67, 134. Voy.
Sultanieh (archeveque de).
Itri (Jacques d'), patriarche de
Constantinople, cardinal. U,
366,367; III, 17, 20.
Jandun (Jean de). I, 265.
Jean I'^'", roi de France et de
Navarre. I, 228, 232 a 234.
Jean U, duc de Normandie,
roi de France. I, 23, 275; II,
16, 79, 109, 111 a 117, 120,
149,185 a 187, 191 a 194, 201
a 204, 216. 218 a 222, 235,
249 a306, 308,325,330,383;
III, 10, 15, 268.
Jean XXII, pape. I, 231, 237,
238, 243,249,264 a 267, 290;
II, 19, 22.
Jean Borgne. Voy. Nunez ( Jean).
Jean Cholet, cardinal. I, 17,
24, 25.
Jean de Gand. Voy. Angleterre
(Jean d').
Jeanne. II, 352.
Jeanne de Valois, comtesse de
Hainaut. Voy. Hainaut (Jean-
ne, comtesse de).
Jerusalem. III, 94, 166.
Jerusalem (Hopital Saint-Joan
de). Voy. Saint-Jean de Je-
rusalem.
Jerusalem (patriarche de). Voy.
Bek (Antoine de), Nicolas.
Jerusalem (reine de). Voy. Si-
cile (Jeanne, reine dc).'
Jerusalem ( rois de). Voy.
Brienne (Jean de), Lusignan
(Gui de), Naples (rois de).
Jerusalem (royaume de). I, 73;
II, 300, 384 ; III, 19.
Jerusalem (voyage de). U, 300.
Joigny (comtes de).
— Joan II. I, 160.
— Jean de Novers. II, 149, 236,
263.
312
TABLE ALPHABETIQUE.
— Jean II de Noyers. III, 107.
Jouel (Jean). II, 306, 307, 382.
Juifs (les). I, 174; II, 326, 383,
385, 388; III, 3, 26, 51, 109,
110.
— (juge des). Voy. Poreau
(Guillaume).
— (rabbins des). III, 222, 223.
— ( synagogue des). Voy.
Brousse.
Juillon. III, 240.
Juive (une). II, 24, 325, 384.
Juliers. 1, 32 ; II, 344.
Juliers (comtes, marquis, puis
ducs de).
— Guillaume V. II, 15, 32, 34,
60, 66, 88, 89, 95, 97, 104,
139, 142, 150, 153, 155, 159,
226.
— ^Guillaume VI. II, 344, 345 ;
III, 95.
— Waleran. I, 9.
Juliers (comtesse de) et non
Gueldre (comtesse de).
— Jeanne de Hainaut. II, 15,
17, 34.
Juliers (Guillaume de). I, 63,
66, 101.
Juliers (Guillaume de) , cba-
noine de Liege. I, 101, 102,
104, 106, 113 a 115,119,128,
139, 151, 153, 158 a 161.
Juliers (marquisat, puis duche
de). n, 65, 117, 344; 111,95.
Juliers (Renaut de). III, 95.
Julleii (sire de). II, 133.
Juvenacensis (civitas). Voy.
Giovinazzo.
K
Karlouet (Yves de). U, 388, 390,
Katay(empereurde).Voy.Chine
(empereur de).
Katzenelenbogen (comte de).
I, 63.
Kenne. II, 271.
Kent (Edmond, comte de). I,
75, 178, 268, 280; II, 11.
— Son petit-fils. II, 339. Voy.
Surrey (Thomas Holand, duc
de).
Kent (Jeanne, comtesse de),
comtesse de Salisburv, prin-
cesse de Galles. II, 197, 204,
339 340
Kent '(Mathilde de). II, 369;
III, 2.
Kergorlay (sire de). II, 168.
Kerlouet (Yves de). Voy. Kar-
louet (Yves de).
Kingston. III, 178, 179.
Knolles (Robert). II, 287, 309,
342, 343, 390.
Konvng (Pierre). 1,97,99, 101,
10"6, 113, 117, 161.
Kuinder. III, 130.
Kurdistan (le). III, 215.
La Bassee. I, 127,
La Baume (le Galois de), maitre
des arbaletriers de France. II,
27, 62, 87, 94, 95, 110, 196,
219.
La Bernardiere. II, 392.
La Breaute (Guillaume de). II,
111.
La Brosse (Pierre de). I, 10
a 12.
Labroye. II, 233.
La Cerda (Alphonse de). I, 7.
La Cerda (Ferdinand de). I, 7.
La Croix (Waflard de). II, 157.
La Faloghe (Hugues de). I, 252.
La Flamangrie. II, 82.
Lagnv (Louis de). III, 161.
La Haye. I, 54 ; III. 246.
La Herelle. II, 281.
La Heuse (Le Baudrain de). 11,
291, 307.
La Heuse (Le Galois de). II,
206.
La Hunaudaye (sire de). HI,
234.
Laigle. II, 255.
Laire (Jacques de). I, 50.
L'AIemant (Auri). 1, 90, 132,
140.
Lallac (sire de). II, 148.
L'Aloue (Guillaume). II, 288.
La Marche (comte de). lU, 80.
La Marche (comtes de).
TABLE ALPHABETIQUE.
313
— Charles IV, roi de France.
Voy. ce noin.
— Hugues XIII de Lusii^nan.
I, 28.
— Jacques I" de Bourbon. I,
275; II, 243, 254, 261, 263,
295.
— Jacques II de Bourbon. III,
80, 130, 134, 135, 148, 190,
242 a 245, 263. — Ses freres!
III, 242, 243.
— Jean de Bourbon. II, 384:
III, 43, 80.
La Marche (comtesse de). Voy.
Bourgogne (Blanche de).
— Gatherine de Vendome. III,
80.
La Marck (comte de). I, 70, 80,
103, 153. / ' ' »
La Montoire. I, 240.
La Motte-de-Broons. II, 378.
Lancastre, heraut. III, 98, 229.
Laucastre (duche de). III, 169.
Lancastre(comtes,pi«'5ducsde).
— Edmond. I, 6, 41, 42, 178.
— Henri, comte marechal. I,
282, 284.
— Henri. H, 12, 37,60, 67,77,
78,139, 150, 201,210,214 a
222, 229, 232, 235, 251, 252,
257, 327,380, 38L
— Henri, comte de Derby, duc
d'Hereford, roi d'AngIeterre.
II, 328; m, 99, 133, 144 a
147, 163 a 166, 169, 170, 173
al87, 190, 191, 197,203,227
a231,237, 242, 248, 252, 260.
— Jean de Gand. I, 287 : II, 93,
289, 327, 328, 335, 336, 341
346, 351, 358, 362; III, 58
85, 98, 99, 102 a 104, 109
132, 133, 143, 145 a 147, 165
166, 169, 173.
Lancastre (duchesse de).
— Gonstance de Castille. II,
336.
Landas (Jean de). II, 247, 261,
262.
Landas (sire de). II, 143.
I-andskron (comte de). II, 226.
Langonessa (sire de). III, 65.
Langres (Jean des Pres, eveque
de). II, 64. ^
Languedoc (le). I, 137; II, 3, 5,
360, 390; III, 74, 96, 106, 239!
Languedoc.
— (barons de). I, 271.
— (capitaine et lieutenant royal
en). Voy. Aniou (Louis ler
duc d').
— (deputes du). III, 59.
— (gens d'armes de). 1, 243, 247.
— (gouverneur de). Voy. Berry
(Jean, duc de).
— (habitants du). III, 5.
La Nonnette. I, 88.
Laodicee. II, 303.
Laon. II, 241.
Laon (bourgeois de). Voy. Bei-
leraont (Gauvain de).
— (delegues de). III, 32.
— (montagne de). II, 241.
Laon (eveque de).
— Pierre Avcelin de Montaiau.
III, 40, 73.
— Robert le Coq. II, 263.
Laonnais (le). II, 331 ; III, 41.
La Paix (Gharles de). Voy. Du-
razzo (Charles de).
La Reole. I, 49, 61, 83, 89,273;
11,210,216.
La Riviere (Bureau de). II, 351,
360, 369; III, 106, 107.
La Riviere (Charles de), comte
de Dammartin. III, 256,262.
La Roche-Derian (sire de). II,
168.
La Rochelle. I, 39; II, 294, 391.
La Rocbe-Periou chatelain de).
II, 168, 174.
La Roche-sur-Yon. II, 391.
La Roche-Tesson (sire de). II,
184, 208.
La Saulx (moulin de). II, 281.
Latins (les). III, 216.
Latran (Saint-Jean de). Voy.
Rome.
La Tremouillc (Gui de), mare-
chal de Bourgogne. III, 54,
56, 100, 130, 13i, 148, 149.
La Tremouillo (Guillaume de),
marechal de Bourgogne. III,
134.
314
TABLE ALPHABETIQUE.
La Vache (Jacques). II, 264.
Laval (Foulques de). II, 195.
Laval (sire de). H, 184, 207.
La Vieuville (sire de). III, 254.
Le Caire. III, 212.
Le Cdleau. II, 111, 112.
Lecce (comte de). II, 321.
Lecce (corates de). Voy. En-
ghien (Jean et Nicolas d').
Lecce (comtesse de). Voy. Saint-
Poi (Marguerite de).
UEcluse. I, 39, 69, 85, 148, 260,
261; 11,24, 38,40,44,45, 62,
94, 119, 121, 123, 124; HI,
84, 257.
LEcluse (habitants de). I, 260,
261.
Le Goq (Robert). Voy. Laon
(Robert Le Goq, eveque de).
Le Crotoy. II, 64, 230, 290, 338;
III, 231.
Le Dam. II, 44; lU, 75, 76.
Le Despencer (Hugues). I, 267,
268, 282, 283.
Le Despencer (Hugues). I, 283
a285.
Le Despencer (Thomas). Voy.
Gloucester (T. le D., comte
de).
Le Flament (Nicolas). III, 48.
Le Galois (Guillaume). I, 76,
171.
Le Gris (Jacques). III, 85.
Le Hamede (sire de). II, 141.
Le Mans. I, 89; II, 343 ; III, 105,
106, 110..
Le Mans. Eglise Saint-Julien.
III, 105.
Le Mercier (Jean). H, 354; III,
106, 107.
Le Moine (college du cardinal).
Voy. Paris (college du cardi-
nal Le Moine a).
Le Mor (Gerard). I, 87.
Le Mort (Jean). I, 291.
Le7is. I, 84, 120, 138, 146, 147,
226, 259; II, 126.
Lens (cbatelain de). I, 100, 104,
114, 120.
Leodegarius (dominus). II, 354.
Leon (Gui de). Voy. Quimper
(eveque de).
Leon (Herve de). II, 168, 169,
173 a 175, 191, 197.
Leon (pays de). III, 226.
Le Paonnier (Simon). II, 280.
Le Quesnoy. II, 76, 120, 243, 320,
323; in, 196.
L'Ermite (Pierre). II, 300.
Les Baux. III, 158, 159.
Lescler (sire de). II, 345.
Le Scrop (Geoffroi). II, 23, 160.
Le Scrop (Guillaume), comte
de Man, conseiller de Ri-
chard II. HI, 145, 168, 169,
175.
Les Dardanelles. III, 135.
Lespiere (Henri de). I, 261.
L'Espinasse (Gobert de). I, 83,
89 a 91, 96, 97.
Lessines. I, 134.
Le Treport. II, 67.
Le Treport (Tour Parqui). II,
67.
Leulinghen. III, 190.
Leuze (seigneurie de). III, 80.
Leuze (sire de). Voy. Bourbon
(Jean de), Saint-Pol (Hugues
de), Saint-Pol (Jacques de).
Leuze (sire de). Voy. Bourbon
(Jean de).
Le Ware (sire de). II, 260.
VHumeau. II, 188, 191, 192.
Liege (diocese de). I, 56.
— (chanoine de). Voy. Juliers
(Guillaume de).
Liege (eveques de).
— Adolphe de la Marck. II, 16,
149, 154, 156.
— Englebert de la Marck. II,
226.
— Jean de Baviere. III, 246, 270.
— Thibaut de Bar. I, 191.
Liegeois (les). II, 156, 157.
Ligne (Fastre de). I, 149; II, 7.
Ligne (Michel de). I, 149.
Ligne (sire de). I, 247; H, 213.
Ligny (Henri de). I, 111.
Ligny (Baudouin de). II, 63.
Ligny-en-Barrois. II, 338.
Ligny-en-Barrois (comtes de).
Voy. Luxembourg (Gui de),
Luxembourg (Waleran de),
TABLE ALPHABETIQUE.
315
Luxembourg(Wenceslas, duc
de).
Ligny (Waleran de). Voy. Lu-
xembourg (Waleran de).
Lile (Henri). II, 102.
Lille. I, 57, 58, 60, 68, 69, 71,
72, 84, 92,95, 104, 114, 125,
136, 162 a 164, 166, 167,
211, 216, 238, 291; II, 3, 10,
85, 98 a 101, 119, 156, 158,
335; III, 41, 59, 247.
Lille (bailli de). Voy. Fay (Go-
demar du).
— (capitaine de). Voy. Gour-
trisien.
— (chalelain de). Voy. Luxem-
bourg (Gui, Jean et Waleran
de), Rethel (Antoine de Bour-
gogne, comte de).
— (chatellenie de). II, 242.
— (habitants de). I, 114, 125,
139; II, 157, 158.
— (prevot de). II, 103.
— (Saint-Pierre de). III, 59, 247.
Limbourg (comte puis duche
de). I, 32a34; II, 344; lU,
238.
Limbourg (ducs de).
— Luxembourg ( Wenceslas,
duc de).
— Rethel (Antoine de Bour-
gogne, comte de).
Lillers. I, 146.
Limoges. II, 167, 339, 392.
Limoges (eveque de).
— Jean de Cros, cardinal. 11,
365, 366, 375, 376.
Limoges (Richard de). II, 113,
119, 144 a 146.
Lincoln. III, 186.
Lincoln (comtede). 1,48,51, 52.
Lincoln (eveque de).
— Henri Burwash. II, 12, 32,
37 a 40, 44, 60, 64, 70, 139,
140, 144, 151, 160.
— Olivier Sutton. I, 40.
— Thomas le Beck. II, 201.
Lincoln (receveurde). Voy. Der-
by (John).
Lindsav (comte de). II, 242.
Lis (Boussard du). U, 100.
Ulsle (comte de). II, 216, 218.
Llsle (Jean de). II, 280.
Llsle (Jourdain de). I, 271.
L'Isle en Jourdain (comte de).
III, 240.
Lisques (sire de). III, 255.
Lithuanie (duc de), roi de Bos-
nie.
— Jagellon. HI, 77, 135.
Liu-de-Bceuf (Jourdain). 1, 111.
Logroho. II, 328.
Lombard. Voy. Pavie (Aimeri
de).
Lombardie {\?l\ . I, 122, 134, 143,
187, 257, 264; H, 331, 336;
III, 195 a 197.
Lombardie {Basse-). III, 61.
Lombardie (roi de). Vov. Hen-
ri VII.
Lombards (capitaine des). Voy.
Gastruce.
— (gens d'armes). I, 142, 143.
Lonchy (Henri de). I, 128.
Londoeul. Voy. Dondiies.
Londres. I, 117, 172, 267, 286;
n,29, 30, 35^37,53, 70, 101,
180, 363, 368; III, 144, 145,
169,170, 175, 177 a 181, 184
a 188.
Londres (cathedrale Saint-Paul
a). I, 172, 286; HI, 177, 188.
— (commune de). lU, 170, 187.
— (echevins de). III, 170.
— (gibet de). III, 187.
— (habitants de). III, 176, 188.
— (maire de). III, 170, 180.
— (pont de). I, 171 ; III, 185.
— (prisons de Saint- Albans).
m, 176.
— (Sainte-Gatherinede).II, 308.
— (p^nechal de). Voy. Mowbray
(sire de).
— (Tour de). II, 348; HI, 170,
171, 173, 177, 185, 186.
Long. II, 284.
Longchamp. I, 255.
Longchamp (abbaye de). 11, 18.
Longueil-Sainte-Marie. II, 287 a
289.
Longueval (Aubert de). I, 29.
Longueval (sire de). I, 214.
Longueville (comte de). II, 308,
383.
316
TABLE ALPHABETIQUE.
Longueville (comte de). Voy.
Du Guesclin (Bertrand).
Longvilliers (Jean de). II, 291.
Lopez (Sanclie). II, 352.
Lopin (Sanche). II, 288.
Lor (Jean de). III, 150.
Lor (Regnaud de). II, 9.
Loria (Roger de). II, 78.
Lorraine (ducs de).
— Charles ^r. III, 148, 195 a
197,271, 275.
— Ferrilll. I, 57, 58, 116.
— Jean I-. III, 95.
— Raoul. II, 5, 79, 149, 186,
194, 231, 233.
Lorraine (duchesse de).
— Marguerile de Baviere. III,
195.
Loiraine (gentilshotnmes de).
1, 24; II, 187. Voy. Miles,
Waleran.
— (marechal du duc de). Voy.
Haraucourt (Gerard d').
Lorraine ( Isahelle de ). Voy.
Coucy (J. de L , dame de).
Lorraine (Mathieu de). I, 259.
Lorrains (les). II, 376.
Lorris (Robert de). II, 273.
Lot (lel. II, 220.
Loudun (chateau de). II, 253.
Louis V, de Baviere, empereur,
L 80, 198,261 a 267,287; II,
15, 32,34,65,66,68,69, 139,
155, 252, 328; III, 246. —
rimperatrice. Voy. Hainaut
(Marguerite de).
Louis IX (saint), roi de France.
I, 1, 10, 21, 82, 92; 11,92;
III, 25, 28.
Louis X, roi de France et de
Navarre. I, 44, 116, 175, 178,
210,211, 215,217, 219 a 233,
292; n, 267, 308.
Louis (saint). Voy. Marseille
(eveque de).
Lourdes. III, 241.
Louvain. II, 66 a 69.
Louvain, cri de guerre. I, 34.
Louvain (Nicolas de). II, 338.
Louviers. II, 227.
Louvres en Parisis. III, 261.
Lucheux. II, 369 ; UI, 55.
Lucques. I, 199; II, 332; III,
61, 62.
Lucques iterritoire de). III, 62.
Luda (Nicolas de). II, 338.
Luna (Pierrede), cardinal. Voy.
Benoit XIII.
Lusignan. II, 235, 236, 253, 392.
Lusignan (Gui de), roi de Jeru-
salem. II, 300; III, 11.
Lusignan (Gui de). I, 276.
Lusignan (Hugues, Jacques,
Jean, Pierre de). Voy. Ghy-
pre (rois de).
Lusignan ( Hugues XIII de).
Voy. La Marche (H. XIII de
L., comte de).
Lusignan (Hugues de). III, 11.
Lusignan (Jacques de). I, 277.
Lusignan (Jacques de), conne-
table de Chypre. II, 303 a 305.
Voy. Chypre (J. de L., roi de).
Lusignan ( Jean de), prince
d'Antioche. II, 303, 304.
Lusignan (Leon de), roi d'Ar-
menie. III, 64, 73, 92 a 94.—
Son pere. III, 92. — Sa mere.
III, 92. — Son frere. III, 92,
93.
Luxembourg
191.
Luxemhourg (armes du). I, 34.
Luxembourg (Bonne de). Voy.
France (B. de L., reine de).
Luxembourg (Borleux de). III,
150.
Luxembourg (comtes puis ducs
de).
— Vov. Boheme (Jean, roi de).
— Henri II. I, 32 a 34. — Ses
trois fils. I, 33.
— Voy. Henri VII, empereur.
— Voy. Wenceslas, roi des Ro-
mains.
Luxembourg (comtesses de).
— Elisabeth de Boheme. I, 34.
— Marguerite de Brabant. I,
34, 184, 195, 198.
Luxembourg (duche de). III,
166, 191, 192.
Luxembourg ( Gui de). Voy.
Saint-Pol (G. de L., comte de)
et de Ligny.
I, 200, 262; III,
TABLE ALPHABETIQUE.
317
Luxembourg (Isabelle de)/ Voy.
Flaadre (comtesse de).
Luxemboun? (Jean de). 11,242,
375 ; m, 69.
Luxembourg (Jeanne de). Voy.
Rethel (J. deL., comtesse de).
Luxembourg (Mademoisellede).
lU, 190.
Luxembourg (Marie de). Voy.
France (reines de).
Luxembourg (Pierre de), cardi-
ual. lU, 73, 86.
Luxembourg (senechal de). Voy.
Autel (Hue d').
Luxembourg(\VaIeraade).Voy.
Saint-Pol (W. de L., comte
de).
Luxembourg (Waleran de). I,
194, 199, 200.
Luxembourg(Walerande).Voy.
Saint-Pol (W. de L., comte
de) et de Liguy.
Lymo. Voy. UHumeau.
Lymo (chatelain de). Voy. Ma-
gnan.
Lyon. 1,2, 170,175,227 a229;
lU, 100, l.i.9, 229.
Lyon (Dominicains de). I, 228,
230.
— (habitants de). III. 159.
— (Notre-Dame de). I, 231.
Li/5(la).I,85, 105,114, 164,215,
226; U, 3,98, 156, 242; UI,
42.
M
Macedoine (la). III, 136.
Macedoine (roi de). Voy. Alex-
andre le Grand.
Machault (sires de). Voy. En-
ghien (Jean et Nicolas d').
Machault iterre de). II, 321, 323.
Macon (Josseran de). II, 280.
Magalon. II, 385.
Magnan. II, 188, 189.
Magny (Olivier de|. II, 310.
Magny (sire de). II, 213.
Magny iThierry de). II, 113.
Magog. III, 215.
Mahdiya ou AlJrica. III, 101.
Mahomet (prfitres de la loi de).
111,221, 222.
Maidenhead. III, 181, 182.
Maillard (Jean). II, 279.
Maillelers (Haoul de). U, 141.
Mailly (sire de). I, 222.
Mainville iPierre de). II, 264.
Mairone (Pierre de). Voy. Ce-
lestin V,
Maizi (Mile de). Voy. Noyers
(Mile de).
Majorque (rois de).
— Jacques I^'. I, 25.
— Sanche. I, 22, 257.
Malatesta (Galeotto). III, 72.
Male. I, 56, 91, 97, 254; U, 43,
44, 86.
Malestroit (GeoSroide). U, 174,
184, 195, 206.
Malestroit (Henri de). U, 208.
Malet de Graville (Jeani. I, 237;
II, 256, 269.
Malines iterre de). UI, 59.
Malmaison ila). Voy. Amiens
(La Malmaison d')"
Man (comte de). Voy. Le Scrop
(Guillaume).
Man ille de). IJI, 144.
Mannv iGautien. II, 32, 37, 44,
70, 71, 75, 87, 144, 1.57, 210,
220.
Manny (Gilles), dit Hutin. U,
86, 87.
Manny (sire de). U, 140.
Mannianus. Voy. Magnan.
Mans (comte du). Voy. Anjou
• (Louis I^"", duc d').
Mans (comte du). II, 344; lU,
74.
Mans (duc du). Voy. Roland.
Mantes. II, 281, 382.
Manloue. II, 332.
Mantoue (seigneur de).
— Francois de Gonzague. UI,
197.
Manuel iJean). II, 24, 25.
Manuel Paleologue. Voy. Cons-
tantinople (empereur de).
Manuzatan. III, 214.
Marant. 11,41, 64, 221, 222.
Marauld. Voy. Marant.
Marcel ( Etienne ), prev6t des
marchands de Paris. II, 263,
318
TABLE ALPHABETIQUE.
265, 266, 268, 270, 274, 275,
277 a 281.
Marcel (Gille). 11, 280.
Marck. III, 250 a 256.
Marck (comte de). Voy. La
Marck (comte de).
Marcueil (Beraud de). I, 120,
142, 143, 145, 233, 251, 252.
Marcueil (Gerard de). I, 251.
Marcueil (sire de). I, 223.
Marechal (comte). Voy. Nor-
foik (Tliomas, comte de).
Marescalli ,(Stephaaus). Voy.
Marcel (Etieane).
Nard\iennes. II, 142.
Marchiennes (chatelain de). 11,
142.
Marechal (comte). Voy. Angle-
terre (comte marechal d').
Mares (Jean des). III, 46, 48, 51.
Mareuil (le Bascon de). II, 306,
382.
Marie'. II, 352.
Marigny ( Enguerraad de ). I,
212, 217, 221.
Marmoutiers (Gerard du Puy,
abbe de), cardinal. II, 365.
Maroc (le). 1, 5.
Maroc (roi du). II, 24, 164 a 166.
Marquette. I, 167; II, 99, 100.
Marquis (le). Voy. Dorset (mar-
quis de).
Marseille. I, 5, 17, 170; II, 319,
342 ; III, 229.
Marseille (abbaye de Saint-Vic-
tor de). II, 342.
Marseille (eveque de).
— Saint Louis. I, 21.
Martel (Jean). III, 234.
Martcl (Jean), sire de Bacque-
ville. Ill, 234, 235.
Martin IV, pape. I, 23, 24.
Massohra. I, 3.
Matignon (Etienne de). II, 168.
Matignon (sire de). III, 260.
Matillone (sire de). Voy. Mati-
gnon (sire de).
Maubeuge. 1, 45; II, 119.
Maubuisson. I, 169.
Maubuisson (abbaye de). II, 17.
Maubuisson (Oudartde). 1, 120,
129.
Mauconseil. II, 281, 282.
Mauconseil (capitaine de). Voy.
Flavy (Pierre de).
Maudeleya. III, 178, 179, 182,
183, 186, 187.
Mauay (Alain de). II, 387.
Mauny (Olivier de). II, 384, 387.
Maurepas (vicomte de). I, 52.
Maupertuis. II, 260.
Mautas (Guillaume de). I, 160.
Mavence (archeveque de).
— Jean de Nassau. III, 195.
Meaux. II, 268, 269, 273, 274 ;
III, 27, 32, 166.
Meaux (eveque de).
— FresneI(Pierre).IlI, 149,150.
Meaux (habitants de). II, 274.
Meaux (vicomte de). III, 79, 130.
Mechin (province de). III, 214.
Mcdie (Grande-). III, 215.
Medina de Pomar. II, 326.
Meetkerke (Jean de). II, 45.
Mein (le). III, 195.
Meissen (marquis de). III, 166,
Mclfi. III, 69.
Mellenghien (Eustache de). I,
59.
Mello (sire de). I, 111.
Melun (chateau de). III, 270.
Melun (Jean III de). Voy. Tan-
carville (J. de M., comte de).
Melun (Simon de), marechal de
France. 1,62,63,65, 104,111.
Mende (Guillaume de Chanac,
eveque de), cardinal. II, 363.
Menevensis (episcopus). Voy,
Saint-David (eveque de).
Merie (Foulques de), marechal
de France. I, 116, 120, 125,
134, 135, 147, 150, 152, 224.
Merode (Jean de). II, 45.
Merville. I, 214.
Mdsopotamie (la). III, 215.
Messine. I, 15, 16.
Messines. II, 52.
Metz. 11,263, 376; III, 95.
Metz (Ademar de Monteil, eve-
que de). II, 227. — son frere.
Voy. Monteil (Lambert de).
Metz (Ferry de). II, 354.
Metz (habitants de). II, 376.
Meulan. II, 281, 382.
TABLE ALPHABETIQUE.
319
Meulan (Amauri de). IL 258,
259.
Meulan (sire de). I, 160.
3Iez.ieres. II, 89.
Midetbourg . I, 75 ; II, 60.
Milan. I, 189, 200, 264 ; II, 331 ;
III, 60, 61, 71.
Milan (archeveque de). I, 192.
— Simon de Brossano. II, 365.
Milan (cardinal de). I, 5i.
— (dame de). Voy. Scala (Bea-
trice della).
— (habitants de). I, 137, 189,
264.
— (Saint-Ambroise de). I, 193.
Milan (ducs de). Voy. Visconti
(Bernabo), Visconti (Jean-
Galeas).
Milan (Valentine de). Voy. Or-
leans et de Touraine (du-
chesse d').
Miles. II, 190, 191.
Milezon (comte de). I, 247.
Mimars (Pierre de). II, 304.
Mineur (Frere). Voy. Giffon
(Leonard de).
Mineures (Soeurs). Voy. Naples
(Sainte-Glaire a).
Miranschah (Le Mirza). III, 213.
Mirebel (sire de). II, 345.
Modene. III, 35.
Molines. II, 387.
MoIIanis (Ponce de). I, 5t.
MoUianis (Joan de). I, 187.
Moncontour. II, 390.
Monnequin (Simon). I, 55.
Monreale (abbaye de). UI, 81.
Mons-en-Hainaut. II, 34, 70, 71,
115, 116, 118.
Mons-cn-Pevele. 1, 154, 162, 164,
165; II, 153.
Mons-en Pevele (eglise Saint-
Jeaa de). I, 164.
Mons Jordanis. II, 388.
Mons [Columne] Jovis. 1, 252.
Voy. Saint-Bernard (lc Petit).
Montagu (Guillaume de). Voy.
Salisbury (corate de).
Montagu (Guillaume de). II, 32,
64, 113.
Montaigu ( Jean de ) , grand-
maitre de I'h6tel. III, 262,
264.
Montais;u (Philippe de). II, 23.
Montargis. 1, 274; II, .396; lU,
104.
Montay. II, 111, 112.
Montbeliard (comte de).
— Henri. 11,109,126,216,297.
Montbrison (comte de). II, 133.
Montbrison (comtesse de). Voy.
Forez (comtesse de).
Montchablon (Gobert de). 1, 160.
Monteil (Lambert de). II, 148.
Montereau. III, 95.
Montereau (chateau de). III, 106.
Montfaucon (Gerard de). 11,27.
Montfaucon (gibetde). Voy. Pa-
ris (gibet de Montfaucon a).
Montfavez (Bertrand de). II, 55,
56, 59, 64, 65.
Montferrat (Othon, marquis de).
— Jean II. II, 216.
— Jean III. III, 16, 17, 141.
— Othon. II, 337.
Montferrat (Yolande Visconti,
marquise de). II, 337.
Montfort(comtede).II, 177,358;
III, 6.
Montfort (comte legendaire de).
II, 177 a 179.
Montfort (Jeanne, comtesse de),
duchesse de Bretagne. II, 167,
168, 180, 182, 195, 196, 199,
201, 204.
Montibus (comes de). Voy. Berg
(comte de).
Montiel. II, 389, 390.
Montiel (chateau de). 11. 334.
Montjoie. II, 396.
Montjoie, cri. II, 279.
Montjoic (sire de). Voy. Fau-
quemont (Thierry dej.
Montmorencv ( Bouchard de).
II, 9, II. "
Montmorency (Gharles de). II,
154, 155, 219.
Monllhcry. I, 88.
Montpaon. II, 390.
Montpeliier. II, 353.
Montpensier (mademoisellede).
III, 190.
Montpezat. II, 217.
320
TABLE ALPHABETIQUE.
Montreiiil-Bonnin. II, 391.
Montreuil-sur-Mer. I, 245; II,
236.
MoDtreuil (prevot de). Voy. Mon-
nequin iSimon).
Mont-Saint-Michel (le). II, 392.
Mont-Saint-Quentin. II, 78.
Montsegur. II, 210,219.
Montson (Jean de). III, 87.
Monza. I, 193.
Moravie (marquis de).
— Josse. II, 372; HI, 192.
Moree (prince de). Voy. Ta-
rente (prince del.
Moree (princesse de). Voy. Ta-
rente (princesse de).
Moree (principaute de) ou d'A-
chaie. III, 1 1.
Moreuil. II, 272.
Moreuil (Bernard de). H, 262.
Moreuil (Le Bascle de). II, 282.
Moreuil (sire de). 11, 236; III,
80, 255.
MorfontaineiThomasde). 1,212.
Morialme (sire de). II, 324.
Morillou (Thihaud de). II, 184,
207.
Morlaix. III, 226.
Mortagne-Nord. II, 61, 70, 107,
108.
Mortain. II, 349, 353.
Mortain (Pierre de). III, 97.
Mortimer (Gui). II, 306.
Mortimer (Guillaume). I, 52.
Mortimer (Roger). I, 267, 268,
280.
Mortimer (sire de). I, 48.
Mortimer (Thomas). III, 144.
MouUe (Jean). II, 151.
Mourne (comte de). Voy. Mur-
ray (cumte de).
Mourrouii (comes et castrum).
Voy. Muro Lucano (comte et
chateau dei.
Mouzon. III, 167.
Mowbray (sire de), senechal de
Londres. II, 145, 156, 157,
260.
Mowbray (Thomas), comte ma-
rechaf d'Angleterre, duc de
Norfolk. III, 129, 144 a 147,
163 a 166, 176.
Munich. III, 196.
Mureuil (Oudart de). III, 60.
Murol (Tour de rHotel de). m,
157, 158.
Muro Lucano (chateau de). III,
19, 68.
Muro Lucano (comte de). III,
17, 19.
Murrav (comtes de). I, 182; II,
24; in, 202.
N
Najera. 11, 328, 386.
Namur. I, 102; II, 17.
Namur (comte de). I, 86.
Namur (comtes de).
— Guiliaume 1«^ U, 66, 226,
231, 344, 352.
— Jean 1^^ de Flandre. I, 67,
86, 102, 103, 112, 113, 115,
133 a 135. 139, 159, 163, 178,
184, 200, '236, 259, 260, 270,
289.
— ^PIiilippe in. n, 32.
Namur (comtesse de).
— Marie d'Artois. II, 17.
Namur (Gui de). I, 86, 102, 106,
125, 126, 139, 148, 149, 167,
178, 189, 190, 199, 200.
Namur (Henri de). L 126, 138,
139, 156, 159, 163, 178, 184,
199, 200.
Namur (Jean de). I, 117, 122,
126, 153, 156, 164.
Namur (Louis de). II, 345.
Namur (Robert de). II, 344, 345.
Nansceyo (Henri de). I, 59, 106,
107.
Nantes. II, 167, 168, 179, 180,
182, 187, 189, 192 a 194, 198,
201, 202, 205, 207.
Nantes (habitants de). II, 167,
195, 201.
— (setier de). I, 170.
Nanteuil (Gerard de). I, 222.
Naples. I, 18, 19, 197; II, 367,
374, 375; UI, 9, 13, 15, 16,
18, 53, 67, 68, 82, 83.
Naples (archeveques de).
— Bernard de Montaure. II, 375.
— Ludovicus Bozzutus. II, 375.
TABLE ALPHABETIQUE.
321
Naples (barons et nobles du
rovaume de). III, 14, 35.
— (chateau de TCEuf a). U, 375 :
in 17 19.
— (Ghateau-Neuf de). III, 15,
19.
— (habitants de). II, 374, 375;
ni, 16, 17.
— (palais de Durazzo a). III, 17.
— (rues de). III, 18.
— (Sainte-Claire a). III, 68.
Naples (Gharles de). III, 13.
Naples (reines de).
— Jeanne. I, 21 a 23, 276, 277 ;
II, 252, 301, 330, 333, 366,
367, 373 a 375; III, 9, 11 a
20, 36, 67, 68, 82.
— Marguerite de Durazzo. III,
9, 19, 82, 83.
— Marie de Blois. Voy. Anjou
(M. de B., duchesse d').
— Marie de Hongrie. I, 21.
Naples (rois de).
— Andre de Hongrie. I, 21, 22;
III, 10 a 14.
— Gharles I". I, 14 a 20, 23.
— Gharles II le Boiteux. I, 17
a24, 89, 121; n, 262; 111,9,
12.
— Gharles de Durazzo. Voy.
Durazzo (Charles de).
— Ladislas de Durazzo. Voy.
Durazzo (Ladislas de).
— Louis I^"". Voy. Anjou
(Louis I", duc d').
— LouisII.Voy.Anjou (LouisII,
duc d').
— Mainfroi. I, 14.
— Robert. I, 21, 191, 195, 197,
200, 202, 251, 252, 277; IH,
10, 12, 13.
Naples (royaume de). III, 14,
18, 38, 64, 70, 73, 270.
Narbonne. I, 30, 137.
Narbonne (.\mauri de). II, 140.
Narbonne (archeveques de).
— Bernard de Farges. I, 212,
257.
— Gilles Avcelin de Montaigu.
I, 56.
— Jean Roger. II, 366.
Narbonne (vicomtes de).
III
— Amauri V. I, 57.
— Amauri VIII. II, 140, 146,
151.
— Amauri IX. II, 216.
Nauplie. II, 79.
Nauplie (seigneurie de). II, 322.
Nauplie (sires de) . Voy. Enghien
(Englebert d'), Enghien (Gui
d').
Nassau (Adolphe de). Voy.
Adolphe.
Nausceyo (Henri de). Voy. Nans-
ce5'0 (Henri de).
Navarrais (les). II, 259, 272,
2
383
/0, 282, 283, 284, 286, 307^
Navarre ( Blanche de ). Voy,
France (B. de N., reine de).
Navarre (Jeanne de). Voy. Bre-
tagne (J. de N., duchesse de).
Navarre (Louis de). UI, 12.
Navarre (Philippe dei. II, 257,
258, 264, 285, 287.
Navarre ( Pierre de ). H, 349,
351; ni, 73, 85.
Navarre (reines de).
— Blanche d'Artois. I, 13.
— Jeanne de France. I, 220.
— Voy. France (Blanche de
Bourgogne, reine de), (Jeanne
de Navarre, reine de), (Mar-
guerite de Bourgogne, reine
de).
Navarre (rois de).
— Charles II le Mauvais. II.
250, 255 a 257, 259, 264 k
269, 272, 275 a 278, 281,282,
306, 328, 348 a 350,354; UI,
12, 85, 143.
— Gharles III. II, 349, 351 ;
lU, 85, 142, 143, 167, 191,
233, 237, 263, 271, 275.
— Henri I". i^ 3^ 7^ 26.
— Louis. Voy. Louis X, roi de
France.
— Philippe. Voy. Philippe IV,
roi de France.
— Philippe d'Evreux. I, 67,
220, 256, 275, 290, 292,293;
II, 5, 12, 19, 39, 40, 56, 79,
80, 83, 110, 149, 162, 186,
193, 194, 201.
21
322
TABLE ALPHABETIQUE.
— Thibaud II. I, 3.
Navarre (conseil du roi de).
II, 350.
— (gens d'armes de). II, 382.
— (royaume de). I, 7 a 10, 220,
293; II, 282, 328, 350, 376,
386.
Nedonchel (Gilles de). I, 100.
Nemours. II, 348 ; III, 233.
Nemours (duche de). III, 233.
Neredon (sirede). II, 236.
Nesle. II, 79.
Nesle (Alix, dame de). I, 167.
Nesle (Gui de), marechal de
France. Voy. Glermont (Gui
de).
Nesle (Guillaume de). II, 262.
Nesle (Hugues de). Voy. Sois-
sons (II. de N., comte de).
Nesle (Marguerite de), comtesse
de Soissons. Voy. Soissons
(M. de N., comtesse de).
Nesle (Raoul de), connetable de
France. I, 28, 84, 86, 92, 103,
104, 109, 111.
Nesle (sires de). Voy. Glerraont
(Gui I" de), Glermont (Gui II
de).
Nesle et Grevecoeur (Beatrice
de Saint-Pol, dame de). I,
237.
Nesle et Grevecceur (sire de).
Voy. Flandre (Jean de).
Neufchatel (Jean, cardinal de).
III, 157.
Neufchatel (Louis de). II, 27,
297.
Neufoss6 (le). I, 55, 130, 140; II,
4, 127 128 240.
Neuilly (port de). ill, 104.
Neuville (Aimeri de). I, 160.
Neuville (Jean de). II, 290, 293.
Nevers (comte de). I, 291 ; III,
39, 59, 270.
Nevers (comtes de). Voy. Bour-
gogne (Jean Sans-Peur, duc
de), Flandre (Louis ler, comto
de Nevers et de), Flandre
(Louis II, comte de Nevers
et de), Flandre (Robert III,
comte de).
— (Ph. de Bourgogne, comte
de). ni, 247, 248, 263, 265,
266, 269, 270.
Nevers (Yolande de Bourgogne,
comtesse de). I, 61.
Nevers (gouverneur du comte
de). Voy. La Tremouille (Gui
de).
Nice. III, 248.
Nicolas, cardinal. Voy. Be-
noit XI.
Nicolas, cardinal. Voy. Freau-
ville (Nicolas de).
Nicolas IV, pape. I, 15, 17, 31,
46.
Nicolas V. I, 265 a 267.
Nicolas, patriarche de Jerusa-
lem. I, 37.
NicomMie. III, 140.
Nicopolis. III, 136, 137.
Nicosie. II, 303.
Nicosie (Sainte Sophie de). II,
304.
Nicosie (vicomte de). II, 304.
Nidau (seigneurie de). III, 78,
79.
Nieppe. I, 278.
Nieuport. III, 256, 257.
Nimes (Jean de Blandiac, eve-
que de), cardinal. II, 363.
Niort. II, 391, 392.
Nivelle (Guillaume de). I, 128.
Nivelle (seigneur de). I, 86, 261,
279.
Noe (arche de). III, 215.
Nogaret (Guillaume de). I, 92,
213.
Nogent-le-Roi. II, 249, 352.
Noren (Guillaume de). I, 245.
Norfolk (duc de). Voy. Mow-
hray (Thomas).
Norfolk (Thomas, comte de),
comte marechal. I, 75, 178.
Normandie (la). II, 28, 31, 64,
170, 223, 225, 226, 258, 349,
354; III, 4, 31, 39,232, 268.
Voy. Cherbourg.
Normandie (Charles, duc de).
Voy. Gharles V.
Normandie (chevaliers de). II,
61, 184, 269. Voy. Bailleul
(P. de), Breaute (G. de).
— (gentilshommes de). III, 41.
TABLE ALPHABETTQUE.
323
— (marechal de). Voy.' Gler-
mont (Robert de).
— (marinsde).I, 39, 40;!!, 41.
Normands (lesi. II, 28, 223,
272, 286. Voy. Jandun (Jean
de).
Northampton (comte de). 11,
150, 201, 232.
Northumberland (comte de).
— Henri Percy, lU, 169, 203.
Northumberiand (comte de). lU,
203, 228.
Norvege (la). II, 376.
Norwich ^comte de). U, 139,
201,232, 260.
Nottingham. II, 60.
Novion en Thierache (seigneu-
rie de). III, 79.
Noyelles-sur-Mer. II, 229, 338,
339.
Noyelles (chatelain de). Voy.
Cobham (Richard).
Noyers (Jeanne de Saint-Pol,
dame de). I, 237.
Noyers (Mile de), marechal de
France. I, 116, 120,123,129,
131, 138, 140, 142, 147, 150,
152, 158, 223, 224, 237, 250,
289, 290; II, 5, 8, 39, 109,
186, 196, 200, 202.
Noyers (sire de). II, 160.
Noyon. II, 66, 76, 77, 79, 342.
Noyon (Gui des Pres, eveque
de). I, 41.
Nufiez (Jean). I, 8.
Nilrnberg. 1,266; UI, 194.
0
Occident (I'). UI, 209.
Oise {['). II, 82, 368, 396.
Oiscmont. II, 229.
Oisy. U, 62.
Olympe (Mont). UI, 137.
Omar (le Mirza). UI, 214.
Orbec. II, 352.
Orchies. I, 133, 154; II, 142.
Organum. Voy. Carezem.
Orgemont (Pierre d'), chance-
lier de France, de Dauphine.
III, 49, 51.
Orient (!'). UI, 200, 207, 209,
212, 238.
Origny-Sainte-Benoite. II, 82.
Orignv-Sainte-Benoite (abbaye
d'). II, 82.
Orkeney (comte d'). UI, 202.
Orleanais (!'). III, 4.
Orleans. II, 258 ; lU, 27, 52.
Orleans, heraut. III, 228.
Orleans (ambassadeurs du duc
d'). lU, 249, 272.
Orleans (duche d'). lU, 104,
109.
Orleans (duchesses d').
— Blanche de France. U, 354 ;
III, 109.
— Valentine de Milan. III, 96.
Orleans (ducs d').
— Louisl^'', comtedeValoiSjduc
deTouraine. II, 351, 395; III,
29, 39, 76, 77, 79, 96, 103 a
106, 108 a 110, 124, 132,133,
142, 148, 149, 167, 191 a 193,
196, 198, 205, 224, 225, 228 a
230, 246, 248, 249, 255, 256,
258, 261 a263, 270 a 275.
— Philippe. II, 20, 249, 252,
261, 262, 275, 296, 308; lU,
109.
Orleans (gens de la commune
d"). II, 232.
Ormay (Jean d'). lU, 203.
Orqueri (Simon d'). Voy. Ar-
queri (Simon d').
Orthez. I, 49, 52.
Ortogorra. lU, 202.
Ostie (Bertrand, cardinal d'). II,
22, 185.
Oslrevant (V). I, 127; II, 76, 80,
107, 116, 119.
Ostrevant (comte d'). Voy. Hai-
naut (Guillaume IV, comte
de).
Othon IV, empereur. I, 188.
Orsini (les). I, 191.
Orgo (Thierry d'). I, 263.
Onvel. I, 281.
Oxford. I, 282; III, 181 a 183.
Oxford (universite d'). I, 282.
324
TABLE ALPHABETIQUE.
Pacy. II, 352.
Padoue (seigneurs de). III, 61.
— Francois II de Garrare. III,
197.
— Voy. Milan (Galeas, vicomte
de).
Padoue (habitants de). I, 187,
189.
Paele (Walo). I, 51, 102.
Palaiseau. II, 270.
Paleologue ( Manuel ). Voy.
Constanlinople (empereur de).
Palestine. I, 35. Voy. Teri^e-
Sainte (la).
Pamiers (Ameil de). II, 260.
Pamiers (sire de). II, 260.
Pampelune. I, 9, 10.
Pampelune (eveques de),
— Martin Salva, cardinal. III,
157, 158.
— Pierre de Selvete Monturac,
cardinal. II, 363, 366.
Pampelune (prieur de). II, 353.
Panis. III, 136.
Pape (le). II, 363; III, 126 a
128, 154. Voy. Benoit XI,
Benoit XII, Benoit XIII,
Clement V, Clement VI,
Glement VII, Gregoire XI,
Honorius III, Honorius IV,
Jean XXII, Martin IV, Sil-
vestre (saint), Urbain VI.
Paris. I, 2, 17, 18, 24, 25, 30,
35, 55, 56, 58, 62, 73, 83, 84,
86, 110, 116, 121, 149, 181,
211, 212, 215, 220, 232, 236,
241, 242, 244, 249 a 251,
255, 257, 262, 289; II, 2, 11,
13 a 17, 26, 33, 38, 40, 43,
51, 54, 55, 72, 73, 85, 89,
103, 106, 109, 158, 162, 181,
183, 185, 195, 197, 205, 206,
208, 216, 223, 227, 234, 250,
253, 263, 264, 266, 268 a
271, 274 a280, 289,294,296,
298, 299, 309, 335, 342, 344,
348, 349, 352, 357, 360, 362,
363, 367, 368, 371, 375, 380,
383, 390, 392, 393, 396; III,
1, 3, 6, 8, 10, 26 a 28, 30 a
33, 37, 38, 47, 51,52, 56, 57,
59, 64, 73, 74, 76,77, 84, 86,
94 a 96, 100, 103 a 106, 129,
132, 142, 153, 167, 168, 188,
191 a 193, 196, 199, 204 a
206, 218, 223, 224, 229, 230,
233, 241, 242, 244, 248, 249,
258, 261 a 263, 270 a 275.
— (avocat au Chatelet de). Voy.
Ghatou (Jean de).
— (avocat au Parlement de).
Voy. Filleul (Jean).
— (avocat du roi au Parlement
de). Voy. Mares (Jean des).
— (bourgeois de). II, 278; III,
7, 46 a 48, 50, 51, 263, 264,
274. Voy. Gentien (Guillaume
et Jean).
— (bourgeoisie de). II, 273.
— ibourreau de). III, 30.
— (caisse de la place de Greve).
III, 23, 24.
— (capitaine de). Voy. Berry
(Jean, duc de).
— (carrefours de). ill, 29.
— (Celestins de). III, 92, 108.
— (chambre des comptes). III,
109.
— (chancelier de Sainte-Gene-
vieve). III, 26.
— (chanoine de Sainte-Gene-
vieve). III, 26.
— (Ghatelet de). I, 72; II, 15,
103, 104; III, 25, 29, 48; le
petit Chatelet. III, 47.
— (cinquanteniers de). III, 29,
32, 33, 49.
— (clercs de la ville de). Voy.
Ghapelu (Pierre).
— (cloilre de N.-D. de). III, 57.
— (college du cardinal Le Moi-
ne). III, 6.
— (coUege Saint-Bernard). I,
219.
— (commun de la rue Saint-
Denis). III, 30.
— (commune de). II, 265, 266,
270, 278, 279; III, 28, 33,
264.
— (CordeUers de). I, 44.
— (cour de rofficial). III, 25.
TABLE ALPHABETIQUE.
325
— (cour du Palais a|. III. .38,
39, 49, 51.
— (croix Hemoa a). II, 347.
— (diocese de). III, 37.
— (dizainiers de). III, 29, 32,
33, 49.
— (echeviasde). II, 65; III, 47,
49. Voy. Hangest (Jacgues
de).
— (examinateurs au Ghatelet
dei.Voy.Poreau (Guillaumel.
— (faculte de theologie de).
III, 87.
— (franchises de). III, 49.
— (Freres Miaeurs a). II, 18.
— (gibet de Moatfaucoa a). I,
il, 12, 221 ;n, 205, 207; lU,
30, 85, 273.
— (Graad Pont de). H, 396.
— (habitaats dei. II, 266, 268 a
270, 273 a 278, 280,342; III,
4, 24 a 30, 32, 36, 37, 39, 46,
96 193.
— (Hailes de). III, 23, 29, 30,
48, 51.
— (hotels a). — d'Aajou. IH,
270, 273, 274; — d'Artois.II,
367;m, 264,273;— deFlaa-
dre. II, 367 ; — de Nesle. II,
250; — de P. de Craon. III,
104; — Saint-Paul. II, 350,
367; III, 59, 97, 104, 107,131,
193, 224, 246, 270, 275; sa
chapelle. III, 205, 224.
— (ileN.-D. a). I, 181.
— (Jacobins dei. I, 31, 275.
— (la Bastille a). II, 396; III,
25, 49, 50, 106, 107, 264.
— (le Louvre a). I, 43, 149, 232 ;
II, 195, 277, 396; III, 38, 48,
50, 95, 263, 264; son chate-
lain. II, 277, 280.
— (maison de ville a). III, 23.
— (raaitres des metiers). III, 49.
— (marche aux porcs de). H,
15.
— (metiers de). III, 30.
— (notaire au Chatelet de). Voy.
Pitouco (Nicolasj.
— (N.-D. dei. I, 211, 219; III,
5, 47, 53, 57, 131, 225.
— (orfevre de). Voy. Pons (Hen-
riet de).
— (palais ai. I, 173; II, 207,
265, 350, 360; III, 1,2, 8,48,
64, 110, 131, 168; table de
marbre. III, 8, 38, 46; tour
de Thorloge. H, 396.
— (Parlement dei. I, 41 ; 11, 15,
26, 180, 183, 264, 295, 350,
3.58, 398; IH, 5. 49, 57, 92,
104. 108, 109, 142.
— (Petit Pont a). HI, 47.
— (peuple de). III, 3. 97.
— (places de). — de Greve. n,
269, 358; III, 23; — Mau-
bert. II, 347; — Saint-Ger-
main des Pres. II, 251.
— (portes de). U, 349; III,
24 ; — Bordelle. III, 74 ; —
Saint-Antoine. II, 266, 279;
III, 48, 50; — Saint-Denis.
III, 30, 47, 50; — Saint-Ho-
nore. III, 50.
— (Pre aux Clercs a). II, 19.
— (president du et au Parle-
ment dei. III, 270, 274. Voy.
Corbie ( Arnaud de ), Sens
(Guillaume de).
— (prevot de). HI, 30, 49, 52.
Voy. Aubriot (Hugues).
— (prevot des marchands de).
III, 7, 46, 47. Voy. Fleury
(Jean de), Marcel (Etienne).
— (prevote des marchands de).
III, 49.
— (prisons a). — de rOfficial.
III, 26; — de Sainte-Gene-
vieve. III, 26.
— (procnreurau Parlementde).
Voy. Soulas (Pierre).
— (quarteniers de). III, 29, 32,
33, 49.
— (recteur de l'Universite de).
III, 264.
— (requetesduPalais de).in,8.
— (rues de). III, 48, 264.
— (Saint-Bernard ai. III, 112.
— (Saint-Germain des Pres a).
II, 268; III, 26, 54.
— (Saint-Jacques la Boucherie
a). III, 24.
326
TABLE ALPHABETIQUE.
— (Saint-Martin des Champs).
m, 85.
— (Saint-Mathurin a). III, 87.
— (Sainte-Ghapelle a). I, 6;
III, 129.
— (Sainte-Genevieve a). III, 26,
57.
— (sedition des Maillets a). III,
23, 264.
— (tavernes de). III, 52.
— (Temple de). I, 9; UI, 104.
— (Universite de). I, 92; II,
371; 111,3, 5,6,29, 110, 112,
116, 121, 124, 125, 127, 224,
264, 272, 273.
Paris (eveques de).
— Airaeri de Maignac. II, 372;
ni, 3, 5.
— Foulque de Chauac. 11, 208.
Patelle (Walo). Voy. Paele
(Walo).
Paul (maitre). III, 178.
Paul (saint). III, 135.
Pavie. III, 72.
Pavie (Aimeri de). II, 246 a 248,
254, 255.
Pavie (sire de). Voy Visconti
(Jean Galeas).
Peene-Becque (la). II, 6.
Pellinli (Jean). I, 291.
Pembroke (comte de). III, 257,
259. Voy. Valence (Aymar
de).
Pembroke (Marie de Saint-Pol,
comtesse de). I, 237.
Pene (seigneur de). I, 145.
Penhouet (Jean de), amiral de
Bretagne. III, 226, 234, 235.
Penhouet (sire de). III, 226, 234.
Penne. II, 27, 210.
Penthievre (comte de). Voy.
Bretagne (Gui de).
Penthievre (Jeanne de), du-
chesse de Bretascne. II, 176,
177, 179, 181, 183, 192, 257.
Perche (ie). II, 258.
Perche(Etienne, comtedu). III,
141.
Perche (comt6 du). UI, 271.
Percy (Henri). U, 60.
Percy (Henri). lU, 169, 228.
Percy (Henri), dit Hotspur. UI,
203.
Percy (maison des). lU, 202,
227, 228.
Percy (sire de). II, 242.
Percy ( Thomas ), connetable
d'Angleterre. III, 100, 145,
174, 190, 203, 228.
Perigord (le). U, 390; III, 142.
Perigord (Agnes de), duchesse
de Durazzo. Voy. Durazzo
(A. de P., duchesse de).
Perigord (cardinal de). II, 260.
Perigord (comtes de).
— Archambaud. UI, 142.
— Helie VII. III, 10.
— Roger Bernard. II, 140, 146.
Perigueiix. UI, 142,
Peronne. I, 133, 136; II, 77,
79, 81, 308; lU, 39.
Perouse (habitants de). II, 365.
Perpignan. I, 30.
Persane (langue). III, 209.
Persans (les). III, 209.
Perse (la). III, 205, 222.
Perse (empereur de).
— Ahmed Gelair. III, 212.
Perse (rois de). III, 212.
Perth (Dominicains de). I, 77.
Pest (Gauthier du). II, 102.
Pestivien. II, 382.
Peteghem-lez-Audenarde. I, 96.
Petra de Catellis. III, 66.
Petra de Catellis (comte de).
III, 66.
Petrisot. I, 140.
Peviile (la). I, 154.
Peyralada. I, 26.
Pezenas (comte de). Voy, Ar-
tois (Charles d').
Philippe II Auguste, roi de
France. I, 243.
Philippe III le Hardi, roi de
France. I, 1 a 31.
Philippe IV le Bel, roi de Fran-
ce et de Navarre. I, 1, 22, 24
a26, 30 a2I9, 221; U, 335;
III, 2, 25, 28.
Philippe V, comte de Poitiers,
roi de France. I, 124, 175,
178,211, 216, 220, 223, 227 a
258; II, 18.
TABLE ALPHABETIQUE.
327
Philippe VI, comte de Valois,
roi de France. 1,21, 178, 251,
252, 256, 292; II, 1 a 249;
III, 268.
Philippe d'Evroux. Voy. Na-
varre (Ph. d'E., roi de).
Picardie (la). II, 322, 354, 369;
III, 4, 41, 237,255,264,268.
Picardie icapitaines de). Voy.
Ilarpedane (Jean de), Saint-
Pol (VS^ilerau do Luxem-
bourg, comte de), Sempy
(Jean, sire de).
— (chevaliers et ecuvers de).
III, 41, 231. Voy.^Betlien-
court (Colard de), Wissant
(Moreau de).
— (frontiere de). III, 250, 270.
— (marins de). I, 39, 40.
— (vilies de). H, 284, 397.
Picquigny (Ferri de). I, 222;
II, 31.
Picquigny (Gerard de). I, 222.
Pic(iuie;ny (Jean de). II, 229,
267, 282.
Picquigny (Philippe de). II,
282.
Picquigny (Pierre de). II, 147.
Picquigny (Renaud, vidame de).
I 222.
Piihnont (le). III, 60.
Pierre le Gruel. Voy. Gastille
(roi do).
Pierre (saint). II, 394.
Pigncrol. III, 35, 60.
Pisans(les). 1,190, 198; III, 10.
Pise. I, 21, 190, 195, 198,201;
III, 18.
Pise (calh(5drale de). I, 198.
Pitazus. II, 165, 166.
Pitouce (Nicolas). III, 23.
Plessis (Denys du). II, 195.
Plessis de Kot/e. II, 271.
Plymouth. itl, 243.
Poissy. II, 227.
Poissy (pont de). II, 228.
Poitiers. II, 235, 236, 260, 390,
391.
Poitiors (Avmar de). I, 248; II,
140.
Poitiers (l)ataille de). I, 23; II,
320 ; III, 10.
Poitiers (cardinal de).
— Simon de Cramaud. III, 224,
Poitiers (Charles de). III, 107.
Poitiers (comte de). Vov. Ber-
ry (Joan, duc de), Philippe V,
roi de France.
Poitiers levoquo de).
— Gui de Malesset, cardinal.
II, 365, 375 a 377.
Poitiors (Jeau de). I, 248.
Poitiers (Louis de). II, 140.
Poitou (le). II, 64, 235, 253, 258,
295.
Poitou ( senechal de). Voy.
Beaumont (Alain de).
Poix. II, 228.
Poix (vicomte de). II, 282.
Pologne (la). U, 301, 376; III,
141.
Pologne (nobles de). III, 97.
Pologne (Casimir UI, roi de).
II, 301.
Pons (Houriet de), orfevre de
Paris. III, 48.
Pons (Renaud de). I, 247.
Pont (marquis du).
— Edouard. III, 256, 262.
Pont-()-Chin. II, 137.
Pont-Asquin. II, 4, 127.
Pont-a-Tressin. II, 156.
Pont-Audemcr. II, 352.
Pont-d-Vetidin. I, 127, 147, 150,
163.
Pont-de-rArche. II, 227, 353.
Pont-d'Ouve. II, 383.
Pontcfract. III, 188.
Ponthieu (le). I, 35, 78, 179,
268; II, 12, 27, 29, 64, 209,
230, 294, 295, 339 a 341 ; III,
231.
Ponthiou ( comte de ). Voy.
Bourbon (Jacquos de).
Ponthieu (comtosso de). Voy.
Angleterre (reine d').
Pontliioii (c6tos du). III, 227.
— (gontilsliommes du). I, 222.
— (gouvornours du). Voy. Lou-
vain (Nicolas de).
— (senechal du). Voy. Ghatil-
lon (Jacques de), siro de
Dampierro.
328
TABLE ALPHABETIQUE.
— (tresorier du). Voy. Luda
(Nicolas de).
Pont-VAbbc. 11, 353.
Pontoise. I, i69, 210.
Pontorson. II, 382, 392.
Pont-Remy. U, 229.
Poperinghe. I, 103, 235, 278 ; II,
130.
Poperinghe (habitants de). I,
128; n, 3, 125.
Porcien (comte de). Voy. Gha-
tillon (Gaucher de).
Poreau (Guillaume). III, 24.
Porrhus, roi d'Epire. II, 36.
Porle-Ferree (province de). III,
215.
Port-Sainie-Marie. II, 219, 220.
Portugal (le). II, 376.
Portugal (Ferrand de). I, 166.
Portugal (roi de).
— Alphonse IV. II, 164, 166.
Portugal (Marie de), reined'Es-
pagne. "Voy. Gastille (M. de
P., reine de).
Portugal (reine de). II, 328.
Potenza (comte de). Voy. San
Severino (Hugues dej.
Poucke (Roland de). II, 239.
Pouille (la). I, 16, 18, 89, 121,
150, 276, 277; II, 79, 320,
323 ; III, 9, 69, 94.
Pragues. II, 301.
Preaux (dame de). III, 262.
Precheurs (freres). Voy. Domi-
nicains.
Preneste (Pierre, cardinal de).
II, 185, 200, 204.
Pres (Blanchard des). II, 100.
Pressy (Richard de). II, 184,
208.
Prignano (Barthelemy), arche-
veque de Bari. Voy. Ur-
bain VI.
Pri2;nano (Francois), dit Butil-
lo. III, 81.
Probe (Alard). II, 157.
Proisies (Bachelier de). II, 84.
Provence (chateau de). Voy.
Boulbon.
— (communes de). III, 158.
Provence (comte de). I, 20; II,
330, 354; III, 248.
Provence (Marguerite de). Voy.
France (M. de P., reine de).
Provins. I, 3 ; II, 289.
Presle (Gui de). I, 111.
Prusse. II, 251, 376.
Puiseux (Pierre de). II, 280.
Puijmirol. II, 26, 27, 210.
Pyrrhus. I, 22.
Q
Quarroul (sire de). II, 168.
Quatre-Metiers (les). 1, 103,214.
Quatre-Metiers (habitants des).
I, 139.
Quercy ( senechal de). Voy.
Dulphe (Guichard).
Queret (Hue). II, 42, 94, 120.
Quillain (Jean). II, 102.
Quimper. II, 175.
Quimper (Gui de Leon, eveque
de). II, 168, 175.
R
Rabasteins (Raoul de). II, 27.
Rachas. I, 59, 118, 151, 156.
Radoulf (Thomas). I, 76.
Raeyo (sire de). II, 126.
Raguenel (Tiphaine). II, 382.
Raimon Berenger, fils de Ghar-
les II le Boiteux. I, 21 ; III,
10.
Raimon Roger. I, 27, 28.
Raineval (sire de). I, 111, 222.
— Raoul. II, 338, 343, 372;
III, 40, 102.
Rambures (sire de). III, 254.
Ramerupt. II, 322.
Ramerupt (sire de). Voy. En-
ghien (Englebert d').
Rassowa. IH, 136.
Rebais (Gilbert de). II, 100.
Rebais (sire de). II, 103.
Redon. II, 195.
Refuge. III, 207.
Regina. Voy. Scala (Beatrice
della).
Regneville. II, 353.
Reilly (sire de). II, 133.
Reims (archeveques de).
— Gui de Roye. III, 224.
TABLE ALPHABETIQUE.
329
— Guillaume de Trie. II^ 1.
— Jean de Vienne. II, 200, 249 ;
III, l.
— Pierre Barbet. I, 31, 53.
— Robert de Courtenai. I, 178,
181, 216, 220, 257.
Reims (concile de). I, 210.
— (dele^es de). UI, 32.
— (Notre-Dame de). I, 221, 257.
— ipalais de). III, 167.
— (villes de la province de).
III, 31, 32.
Requetes de rHotel (maitre des).
Voy. Poreau (Guillaume).
Requetes du Palais. Voy. Pa-
ris (requetes du Palais a).
Relenghes. II, 62, 71, 72, 84, 86,
87.
Benescure. I, 123.
Renesse (Florent de). I, 261.
Renesse (Jean de). I, 105 a
107, 109, 149.
Reninghe. 11, 43.
Rennes. H, 170 a 173, 183, 184,
198,199, 201, 202, 378 a 381.
Rennes (habitants dej. II, 380,
381.
Renty. I, 246.
Renty (Oudart, dit le batard
de). II, 240, 247, 254, 307.
Renty (seigneur de). I, 223.
Requinegate (Bertrand de). I,
238.
Rethel (comte de). III, 39, 59,
270.
Rethel (comtes de). Voy. Ne-
vers (Louis, comte de), Bour-
gogne (Antoine de).
Rethel (comtesse de).
— Jeanne de Luxembourg. 11,
340; III, 197, 198.
Revel (Floton de). II, 27.
Rhin (le). I, 79; m, 78, 195.
Rhia (comte palatin du). Voy.
Baviere (Jean, duc en).
Rhodes. II, 46.
Rhodes (chevaliers de). UI, 138.
Rhodes (maitrede). Voy. Saint-
Jean de Jerusalem (maitre
de rH6pital).
Rhone (le). I, 170; HI, 155, 159,
161, 163, 204.
Rihemont. H, 308.
Ribemont (cbateau de). H, 333.
Ribemont (chatellenie de). III,
74.
Ribemont (Eustache de). 11,
247, 248, 254, 262.
Richard de Bordeaux. Voy. An-
gleterre (Richard 11, roi d').
Richard de Saint-Victor. III,
136, 202.
Riche de l'Eure (le). II, 122.
Rieux (Jean de), marechal de
France. IH, 258.
Rigaux lOlivier). II. 195.
Robays (Alard de). I, 199.
Robert de Baviere, empereur.
III, 193 a 197.
Robert de Cassel. Vov. Cassel
(Robert de).
Robert de Xevers. Vov. Cassel
(Robert de).
Robert Sans-Terre. Voy. Cas-
sel (Robert de).
Rochefort ^chateau de). HI, 106.
Rochefort (Jean de). II, 168.
Rod (Guillaume de). II, 345.
Roda (vicomte dei. II, 375.
Rode (Jean de). II, 45.
Rodemach (Jean de). II, 345.
Rodemach (sires de). I, 263 ; U,
345.
Rodolphe de Hapsbourg, empe-
reur. I, .38, 188.
Roger (Pierre). Voy. Gle-
ment VI.
Rohan (vicomte de). U, 351.
Rohut. Voy. Bois-du-Roi.
Rolaincourt ( sires de ), et de
Dampierre. Voy. Chatillon
iHugues et Jean de).
Roland. I, 163.
— ses armes. I, 64, 66.
Rolleboise. II, 382.
Romagne (la). III, 71.
Romains.(les). I, 191, 197, 264,
265, 267; II, 363; III, 18, 81.
Romains (reines des).
— Jeanne de Baviere. II, 361.
— Sophie de Baviere. II, 361.
Romains (rois des). Voy. Adol-
phe de Nassau, Alberl, duc
d*Autriche, Gharles IV, Fre-
330
TABLE ALPHABETIQUE.
deric 11, Frederic 111, duc
d'Autriche, Henri VII de
Luxembourg, Louis V de Ba-
viere , Robert de Baviere,
Wenceslas, empereurs.
Romanie (la). lU, 238, 239.
Rome. 1,54, 78,82,92, 186, 190,
191, 193 a 196, 202, 203, 264
a 267 ; II, 234, 329, 332, 342,
352, 363, 365; III, 18.
Rome (basilique de Latran a).
I, 191, 266; II, 364.
— (basilique Saint-Pierre a). I,
191, 193; II, 364.
— (Gapitole a). I, 191.
— (chateau Saint-Ange a). I,
194.
— (cour de). II, 351.
— (palais de Latran a). I, 47.
— (pape de). Voy. Boniface IX
et Urbain VI.'
Rommesee (Richard). III, 62.
Roosebeke. III, 43.
Roquetaillade (Jean de). I, 266.
Roses. I, 26.
Roucy (comte de). III, 74.
Roucy (comtes de).
— Jean IV. I, 57.
— Jean V. I, 247, 249, 251 ; II,
148.
— Robert II. U, 149.
Rouen. II, 225, 256, 269, 307,
325, 352, 383; 111,24,27,30,
31.
Rouen (archeveques de).
— Guillaume de Flavacourt. U,
264.
— Pierre Roger, cardinal. II,
19, 23, 64.Voy. Glement VI.
Rouen (chateau de). III, 31.
— (cloche de). III, 31.
— (gibet de). II, 257.
— (habitants de). HI, 24, 28,
30. Voy. Deschamps (Gilles).
— (les Innocents a). II, 269.
— (maire de). UI, 24.
— (N.-D. de). II, 269.
— (pont de). II, 226.
— (porte Martainville a). III, 31 .
— (rues de). III, 31.
RouiUon. II, 70.
Rousbrugge. U, 96.
Rousse (Jean). III, 6.
Roussel (Jean). 11, 306.
Roussillon. I, 25.
Roussillon (batard de). I, 26.
Roussillon (Guillaume de). U,
146.
Roussillon (Pierre de). II, 100,
103, 140, 144 a 146.
Roye. II, 18.
Roye (Mathieu de). 243, 271.
Roye (Regnaud de). III, 97 a 99.
Rubempre (Gourl3et de). III,
253.
Rul. II, 64, 230, 338.
Rue (Jaquet de). II, 348, 349,
352.
Rues (Famelicus du). I, 59.
Rues (seigneur du). I, 111,
Ruhout. II, 4, 129.
Ruille. II, 390.
Ruminghem. I, 248.
Russie (la). III, 135.
Rutland (comte de). Voy. Albe-
marle (duc d').
S
Sachet (Raimon). Voy. The-
rouanne (R. S., eveque de).
Sacquenville (Pierre de). II, 258,
259, 306, 307.
Sacs (freres des). I, 2.
Sade (Golart). II, 288.
Sages (Trouillard de). U, 8.
Sahagun. II, 326.
Sains (Jean de). lU, 225.
Saint-Adrien (cardinal de).
— Boniface Amanati. UI, 157,
158.
Saint-Amand-les-Eaux. U, 108,
140 a 142.
Saint-Amand (Tediosus de). III,
203.
Saint-Andre. II, 135, 138, 147.
Saint-Ange (Guillaume de Nou-
veau, cardinal de). U, 365.
Saint-Antoine (abbaye de). U,
276.
Saint-Aubin-du-Corniier. II, 184,
195.
Saint Benoit (ordre de). II, 297.
TABLE ALPHABETIQUE.
331
Saint-Bernard (le Petit). 1^252.
Saint-Bertin. II, 130.
Saint-Bertin (abhaye de). II, 9.
Saint-Cler (Henri de). I, 76.
Saint-Cloud. II, 277, 279.
Saint-Cloud (bois de). II, 277.
— (pont de). IIIj 32.
Saint-David (eveque de).
— Jean Giibert. III, 129.
Saint-Denis. 11, 276 a 278, 281,
360, 393, 395; m, 7,24, 57,
132.
Saint-Denis (abbes de).
— Gille de Pontoise. I, 216.
— Regnaud Giffart. I, 82.
Saint-Denis (abbaye de). I, 18,
30, 31, 83, 150,219,228,234,
256, 292; II, 249, 281, 300;
III, 36, 47,71, 237.
Saint-Denis (basilique de). II,
378.
Saint-Eustache ( Pierre Flan-
drin, cardinal de). II, 365.
Saint-Flour. UI, 239.
Saint-Georges (detroitde). Voy.
Les Dardanelles.
Saint-Germain-en- Laye. II, 350,
396.
Saint-Gilles (Papillon de). II,
184, 185, 195.
Saint-lnglevert. III, 98.
Saint-Jean (Jean de). I, 43, 48,
51, 52.
Saint-Jean-d'Acre. I, 3, 5, 35, 73.
Saint-Jean-d'Acre (maitre des
hospitaliers de). I, 4.
Saint-Jean-d'Angely. II, 235,
236, 253, 391.
Saint-Josse. II, 64.
Saint-Livier (Robert de). II, 346.
Saint-L6. II, 223.
Saint-Macaire. I, 48, 49, 90 ; II,
392.
Saint-Maixent. II, 391.
Saint-Malo. III, 234, 244.
Saint-Martial (Hugues de), car-
dinal. II, 363.
Saint-Martin (Jean de). I, 111.
Saint-Malhieu (le raz de). I, 39;
II, 182; III, 226, 258.
Saint-Maur. II, 390.
Saint-Neree (cardinal de). II,
55, 56, 59, 64, 65.
Saint-Omer. I, 63, 64, 66, 67,
76, 102 a 104, 120, 123 a 125,
130 a 132, 134, 137 a 140,
142 a 146, 151, 162, 214 a
216, 233, 235, 236, 238, 240,
242 a 249, 270, 289; II, 3, 4,
9, 55, 58, 91, 93, 110, 119,
125 a 130, 134, 135, 148, 200,
236, 240, 246, 254; HI, 58,
59, 132, 133, 250, 251, 253.
Saint-Omer.
— (CordeUers de). I, 112, 113,
128 ; II, 9.
— (habitants de). I, 64, 66, 132.
138, 140, 144, 145, 215, 240!
— (portes de). I, 144, 145.
— (Saint-Bertin a). IH, 59.
— (Saint-Sepulcre a). I, 141.
Saintonge (la). II, 235.
Saint-Ouen (la Noble Maison
de). III, 79.
Saint-Paul (hotel). Voy. Paris
(hotel Saint-Paul a).
Saint-Pe-de-Bigorre. III, 240.
Saint-Pierre (Francois Tibal-
deschi, dit cardinal de). II,
365, 366.
Saint Pierre (patrimoine de).
III, 36.
Saint-Pol (Beatrice de). Voy.
Nesle (B. de S.-P., dame de).
Saint-Pol (comte de). I, 223; II,
340, 369.
Saint-Pol (comtcs de).
— Gui ni de Chatillon. I, 32. 33.
— Gui IV de Chatillon. I,'78,
79, 84, 109, 112, 178, 216,
231, 232, 236, 275; II, 308.
— Gui V de Chatillon. II, 283,
285, 286, 296, 308.
— Gui de Luxembourg (chate-
lain de Lille). II, 296, 309,
338, 340, 344, 345, 375.
— Hugues VI de Ghatillon. I,
236; m, 141.
— Jean de Ghatillon. I, 236;
m, 12.
— Waleran de Luxombourg.
II, 252, 338 a 340, 345, 347,
348, 369; III, 2, 43, 51, 69,
332
TABLE ALPHABETIQUE.
102, 130, 149, 150, 163, 164,
190, 197,230, 231, 249 a 253,
255, 256.
Saint-Pol (comtesses de).
— Jeanne de Fiennes, et non
Mathilde. I, 236.
— Mahaut de Ghatillon. II, 309,
348.
— Mahaut ou Mathilde de Saint-
Pol. I, 236.
— Marie de Bretagne. I, 236.
— Mathilde Gourtney. III, 55.
— Mathilde Holand oii de Kent.
II, 339, 340; III, 197.
Saint-Pol (Eleonore de). Voy.
Graville (E. de S.-P., dame
de).
Saint-Pol (Gui de), comte de
Blois. I, 236.
Saint-Pol (Hugues de), sire de
Leuze et de Gonde. I, 247,
275.
Saint-Pol (Isabelle de). Voy.
Goucy (I. de S.-P., damede).
Saint-Pol (Jacques de). I, 32,
62, 68, 69, 71, 84, 92, 95,98
a 101, 110, 275.
Saint-Pol (Jacques de). I, 236,
237.
Saint-Pol (N. de Fiennes, veuve
de Jean de). U, 247.
Saint-Pol (Jeanne de). Voy.
Noyers (J. de S.-P., damede).
Saint-Pol (Jeanne de), ou de
Ghatillon. Voy. Valois (J. de
Ghatillon, comtesse de).
Saint-Pol (Mahaut ou Mathilde
de).
Saint-Pol (Mahaut de). Voy.
Valois (M. de S.-P., com-
tesse de).
Saint-Pol (Marguerite de), com-
tesse de Lecce. III, 38.
Saint-Pol ( Marie de). Voy.
Pembroke (comtesse de).
Saint-Pons (comte de). V. Sem-
pontis (comes).
Saint-Quentin. II, 66, 77, 81 a
83, 85, 109,200, 285, 2.%, 299.
Saint-Quentin (habitants de).
II, 397.
Saint-Quitere. I, 49.
Saint-Pol-de-Leon. III, 226, 260.
Saint-Biquier. II, 64; III, 102.
Saint-Sever-de-Rustan. lU, 240.
Saint-Valery. II, 64, 285.
Saint-Valery (Erard de). I, 3.
Saint-Valery (setier de). 1, 170.
Saint-Venant. I, 244.
Saint-Venant (sire de). Voy.
Brunel (Robert). II, 126, 148,
296.
Saint-Victor de Marseille (abbe
de). Voy. Urbain VI.
Saint-Vrain (sire de). II, 132.
Saint-Yriex. II, 390.
Sainte-AIdegonde (A.Iard de).
I, 102.
Sainte-AIdegonde (David de). I,
215.
Sainte-Groix (sire de). II, 133.
Sainte-Ecriture (la). III, 215.
Sainte-Marie. IH, 240.
Sainte-Foy-la-Grande. II, 210,
215, 392.
Saintes. II, 391.
Sainte-Severe. II, 391.
Salerne (province de). III, 68.
Sati7is (terre de) . II, 296 ; III, 59.
Salisbury (comtes de).
— Guillaume de Montagu. II,
12, 37, 60, 76, 97 a 104, 190,
203, 204, 339.
— Jean de Montagu. IH, 178,
179, 182, 183.
Salisbury (comtesse de). Voy.
Kent ("Jeanne, comtesse de).
Salm (sirede). I, 263.
Saluces (cardinal de). III, 224,
225 229.
Samarcande. III, 202, 207, 209,
211, 212,222, 239.
Sancerre (comtes de).
— Etienne U. I, 51, 62, 114,
160.
— Jean III. III, 43.
— Louis II, marechal de France.
II, 109, 149; III, 43, 47, 48,
54, 55.
Sancerre (Louis de), marechal
de France. II, 393, 398.
Sandwich. II, 199, 291.
San Pietroinfine. lU, 64.
Santo Domingo. U, 326.
TABLE ALPHABETIQUE.
333
San Severino (Hugues , de),
comte de Potenza. III, 73.
San Severino ( Robert de ).
— Sa fille. III, 14.
Santo Stefano. III, 65.
San Vittore. III, 65.
Sant' Agata (comte de). III, 65.
Sanf Eraino. III, 16, 17.
Sant' Eramo ( Ghartreuse de).
UI, 17, 18.
Saone (la). II, 286.
Sapignies (Gerard de). II, 113,
115, 116.
Sapignies (Hugues de). I, 146.
Sarrasin (roi). II, 178.
Sarrasine (une). II, 383, 385.
— (reiigion). Ul, 216, 219.
Sarrasins (les). I, 5, 15, 35 a
38, 73, 187, 208, 251; II, 164
a 166, 175,177,302,303,320,
326, 327, 334, 384, 388; III,
19, 64,93,94, 100 a 102,139,
212, 213, 217.
— (prisons des). III, 64.
Sarrebriick (comte de). II, 236,
243, 261, 263.
Sarto (Sohier de), connetable
de Ghypre. 01, 93, 94.
Satalieh. II, 300.
Saubes (Jean de). I, 76.
Sauvage (comte). U, 226.
Saveuse (Morelet de). lU, 253.
Savoie ( chevalier dej. Voy.
Granson (Thomas de).
Savoieicomtes de). lU, 65. Voy.
Aymon. II, 109, 149, 156,
160.
— Amedee V. I, 74, 133, 136,
155, 165, 178, 199, 223.
— Amedee VI. U, 231, 233,
325, 351; III, 20 a 22, 35, 65.
— Edouard. II, 10.
Savoie (comtesse de).
— Bonne de Bourbon. II, 325.
Savoie (Louis de). II, 9, 160.
Savoie (Thomas de). I, 53, 166.
Savoie (Thomas de). 1, 248.
Scafati. III, 81.
Scaillone (dominus de). II, 115.
Scala (Beatrice della), dite Re-
gina. UI, 60.
Schoubrouck. I, 129.
Schrewsbury. lU, 145.
Schweidnitz (Annede), impera-
trice d'AlIemagne. 11, 372.
Scone (abbave de). I, 77.
Scot (Robert). U, 306, 307.
Scrop. Voy. Le Scrop.
Scythie (la). III, 202.
Seclin. II, 142.
5eme(Ia). 11,227,228,347,396;
lU, 104.
Selles. II, 75.
Sempontis (Gomes), ou comte
de Saint-Pons. II, 350.
Sempy (Jean, sire de), capi-
taine de Picardie. lU, 42, 44,
97 a 99.
Seneffe (abbe de), pour Floreffe
(abbe de).
Seninghem. I, 246.
Seniquemont. I, 163.
Senlis. II, 275.
Senlis (Gui de Plailli, eveque
de). I, 53, 56.
Sens (archeveche de). 111., 4.
— (bailli de). Voy. Galleville
(Golart de).
— (concile de). I, 181, 210.
— (habitants de la province de).
lU, 32.
Sens (archeveques de).
— Guillaume de Melun. I, 257.
— Philippe de Marigny. I, 181.
Sens (Guillaume de). III, 48.
Scrain. II, 369.
Seri (le Borgne de). U, 8.
Sertenensis (civitas). lU, 68.
Siville. II, 326, 334, 385, 386,
388, 390.
Shelley (Bennet). III, 183, 184.
Sicile. I, 14 i 16, 19, 29, 201.
Sicile ( Gonstance de ). Voy.
Aragon (reines d').
Sicile (nobles de). Voy. Naples
(nobles du royaume de).
Sicile (reines et rois de). Voy.
Naples.
Sicile (roi de).
— RogerU. lU, 101.
Sicile ( royaume de ). Voy.
Naples (royaume de).
Sihoun (le). III, 214.
Sillefort (Thomas). II, 343.
334
TABLE ALPHABETIQUE.
Silvestre (saint), pape. I, 265.
Simnam (province de). III, 214.
Sireiiunde (Alain de). II, 140,
144, 145, 151, 156.
Siwas. III, 200, 220.
Siwas (eveque de).
— Basile (saint). III, 220.
Sodoye. I, 49, 50.
Sohier de Gand. Voy. Gand.
(Sohier de).
Soissonnais (le). III, 41.
Soissons. III, 37.
Soissons (abbe de Saint-Medard
de). — Jean Flote. I, 271.
Soissons (comte de). II, 309;
III, 148.
Soissons (delegues de). III, 32.
Soissons (Marguerite de Nesle,
comtesse de). I, 169.
— Voy. Blois (comtesse de).
Soissons ( Hugues de Nesle,
comte de). I, 84, 111.
Soissons (Jean Flote, abbe de
Saint-Medard de). I, 271.
Sologne (la). II, 258.
Soltamacuch. Voy. Sultan Mah-
moud Khan.
Somerset (comte de), capitaine
de Calais. III, 252.
Somme (la). II, 10, 229, 286, 341.
Sorello (Gerard de). I, 111.
Sorgues. III, 163.
Sottegem (seigneur de). I, 86.
Souastre (sire de). I, 223.
Soulas (Pierre). UI, 26.
Souihampton. II, 94 ; III, 232.
Southampton (comte de). II,
201.
Spanheim (comtes de). I, 63,
103, 153; II, 226.
Sperlonga. II, 373 a 375.
Spinefort (Henri de). II, 168,
170 a 174, 182.
Spinefort (Olivier de). II, 173,
174, 182.
Stafford (baron de). II, 12, 139,
• 150, 196, 197, 260.
Stafford (comte de).
— Edmond. III, 145, 177.
Stavoren (abbaye de). III, 131.
Stratford (Jean), archeveque de
Canterburv. II, 23.
Strathern (comte de). III, 202.
Strato (comte de). I, 247.
Streveline. Voy. Carlisle.
Stuart (Walter). III, 164.
Suffolk (comte de). H, 37, 60,
97, 98, 102, 104, 196, 210,
260.
Suffolk (Robert de). II, 102.
Suilla. III, 101.
Sully (dame de).
— Marguerite de Bourbon. I,
276; m, 11.
SuIIy (dame de) et de Graon.
III, 149.
Sully (Henri de). I, 237.
SuUy (Marie de). IH, 56.
SuIIy (sires de).
— Jean II. I, 223, 243, 244, 276.
— n, 244.
Sultan Mahmoud Khan. III,
208.
Sultanieh (Jean, archeveque de).
111,205, 206, 216,223.
Surgeres. II, 391.
Surrey (duc de).
— Thomas Holand, comte de
Kent, marechal d'AhgIeterre.
III, 133, 145, 146, 163 h 166,
178, 179, 181 a 183.
Swijn (le). II, 121.
Syrie (la.). II, 303; 111,238.
T
Table ronde (abbaye de la), Gla-
morgan. III, 259.
Tamerlan. III, 200 a 202, 204
a 223, 238, 239.
Tancarville (comtes de).
— Jean le'' de Melun, chambel-
lan. I, 84, 111.
— Jean III. II, 194, 224, 398.
Tarascon. II, 333, 387.
Tarbes. III, 240.
Tarente. I, 20; III, 69.
Tarente (Marguerite de), du-
chesse d'Andria. III, 10.
Tarente (princes de).
— Gharles d'Anjou. Voy. An-
jou (Charles d').
TABLE ALPHABETIQUE.
335
— Louis. I, 22; III, 11, 14.
— Philippe.1,21, 22, 252; IH,
10, 14.
— Philippe. III, 11.
— Robert. I, 22, 276; III, 10,
11, 14.
Tarente (princesses de).
— Catherine de Courtenay.
Voy. Valois (comtesse de).
— Gatherine de Vaiois. I, 22 :
ni, 10, 12.
— Marie de Bourbon. Voy.
Chypre (M. de B., princesse
de). lU, 11.
Tarente (principaute de). I, 23;
Tarse. III, 93.
Tarse (roi de). Armenie (roi de
la Petite).
Tartare (langue). III, 209.
Tarlare (type). HI, 213, 219.
Tartares (les). m, 206.
Tartares (ambassadeurs). III,
208.
Tartares (roi des). Voy. Tamer-
lan.
Tartarie (la). m, 200, 208,209,
212.
Tartarie (empereur de). III, 207,
208, 210, 213, 214.
— ses enfants. III, 208, 213.
— ses femmes. III, 208.
Temple (grand prieur du). I, 73.
Temple (maitres du). I, 209.
Temple (marechal du). I, 35, 36.
Templiers (les). I, 3, 36, 180 a
182, 205, 207 a 209.
Tenby. m, 259.
Terre-Sainte (la). I, 73, 182,
209; n, 302. Voy. Palestine
(la).
Tertre (Pierre du). n, 348, 349,
354.
Tervueren. II, 164.
Thebes. U, 79.
Thebes (seigneurie de). II, 322.
Thebes (sires de). Voy. Eughiea
(Englebert d'), Enghien (Gui
d').
Thirouanne. I, 142, 146, 214,
215, 240, 291; II, 135; III,
253, 255, 256.
Therouanne (avoue de). I, 214.
— (chevaliers de Teveque de).
II, 134.
— (habitants de). I, 214, 215.
— (porte de) a Saint-Omer.
Voy. Saint-Omer (porte de
Therouanne a).
Therouanne (eveques de).
— Enguerrand de Crequy. I,
214.
— Gilles Aycelin de Montaigu,
cardinal. II, 363.
— Raymond Sachet. 11, 31, 46,
52, 53. 5 ' '
Thibaut'(Ourri). II, 62, 74, 148.
Thierache (la). II, 63, 81, 82,
107, 110, 299.
Thierache (chevalier de). Voy.
Vervins (Jean de).
— (garnisons de). II, 94, 104.
Thorigjiij. II, 285.
Thouars (vicomte de). 117, 119,
147, 216.
Thourout (sire de). I, 261.
Thrace (la). III, 136.
Thun-1'Eveque. II, 71, 72, 75,
84, 86, 107, 113, 116 a 119;
III, 79.
Thury (cardinal de). III, 224,
225, 229.
Tilh. I, 50.
Tinchebray. II, 352.
Tincormes (?) (Simon de). I, 52.
Tingry. I, 247.
Tingry (Yves de). Voy. Tresi-
guidi (Yves de).
Tiphaine. Voy. Raguenel (Ti-
phaine).
Tivoli. II, 364 a 366.
Tolede. II, 326, 327, 333, 335,
386, 388, 390.
Tolede (habitants de). II, 385.
Tonneins. II, 217, 220, 221.
Tonnelaires. I, 291.
Tore. II, 78.
Torigny-sur-Vire. II, 224.
Tortequenne. I, 126.
Tortose. II, 303.
Toul. I, 81.
Toul (habitants de). 11, 376.
Toulon. III, 205.
336
TABLE ALPHABETIQUE.
Toulouse. I, 13, 14; II, 333,
385.
Toulouse (archeveque de). Voy.
Marseille (saint Louis,eveque
de).
Touiouse (bourgeois de). Voy.
Hauteroche (Mile d').
— (habitauts de). II, 56.
— (pays de). I, 137.
— (senechal de). Vov. Espagne
(Roger d').
— (soudoyers de). II, 64.
Toupigny (Gautier de). I, 149.
Touraine (duche de). I, 10, 88;
II, 258, 333; III, 74, 105.
Touraine (duchesse de). Voy.
Orleans (duchesse de).
Tournai. 1, 125, 134 a 136, 147,
149, 152, 154, 291; II, 3, 44,
61, 68, 96, 97, 103, 104, 110,
119, 125, 128, 129, 135, 137,
139 a 141, 143 a 153, 156,
158, 162, 163, 282, 335; III,
40, 46.
Tournai (commune de). II, 282.
— (delegues de). III, 32.
— (eouverneur de). II, 61, 114.
— (habitants de). I, 125, 135,
136, 148; II, 97, 98, 107, 139,
140, 146, 147, 152, 156, 158,
162, 282.
— (Notre-Dame de). U, 151.
— (portes de). II, 139 a 141,
143, 144, 147, 153 a 155.
— (prevot de). 1, 136.
Tournai (Andre Ghini Malpigli,
eveque de). I, 289; II, 64.
Tournaisis (le). I, 135, 151.
Tournebu (sire de). II, 224.
Tournchem. II, 240, 340; III,
250.
Tours. III, 97.
Tours (Simon Renoul, arche-
veque de). II, 362.
Toussac (Charles). II, 280.
Trabegot (Jean). II, 151.
Trani. lU, 69.
Trappes. II, 270.
Trastamare. II, 386.
Trastamare (Henri de). Voy.
Castille (H. de T., roi de).
Trazignies (Othon de). I, 149.
Tr^guier. II, 208.
Treguier (pays de). II, 226.
Tremederven (sire de). UI, 226.
Tresiguidi (Yves de). II, 168,
174, 182.
Treves (Baudouin de Liitzel-
bourg, archeveque de). I, 262.
Tricarico. III, 68.
Tricarico (comte de). III, 68.
Trie (Guillebaud de). II, 154,
155.
Trie (Jean de). Voy. Dammar-
tin (comte de).
Trie (Mathieu de), marechal de
France. I, 246,247,249,289;
II, 23.
Trie (Patrouillard de). III, 260.
Trie (Renaud de). I, 111, 112.
Tripoli. II, 303.
Trogofl. II, 382.
Trompeton. III, 177.
Trouchi (Nicolas de). II, 223.
Troussel (Guillaume). II, 32.
Troyes. II, 289.
Troyes (eveque de). III, 141.
T'Serclaes (Jean), ev6que de
Cambrai. II, 377.
Tunis (roi de). 11,165; III, 102.
— Son neveu. III, 102.
Tunis (royaume de). III, 101.
Turcs (les). II, 177, 300, 302,
304, 321, 322; III, 130, 134,
137 a 139, 201, 216,238,239.
Turcs (emir des). III, 140.
Turc (Grand). Voy. Bajazet.
Turcs (sultan des). Voy. Baja-
zet.
Turenne (Raimonde). UI, 158,
159.
Turin. III, 35, 60.
Turpin (Gui). II, 147.
Turquant. II, 385.
Turquie (la). III, 140, 147, 167,
201, 202, 214, 215, 220, 238,
239, 300.
Tusculum ( Annibal , cardinal
de). U, 185, 200, 204.
Tuslensis (ecclesia). Voy. Mol-
lianis (Jean de).
Tyhurn. Voy. Londres (gibetde).
TABLE ALPHABETIQUE.
337
U
Ulster (Richard comte d'). I, 77.
Urbain V, pape. II, 297, 298,
301, 311 a 319, 324,329,331,
332, 341, 342.
Urbain VI, pape. II, 364 a 366,
370, 374, 375, 377, 384, 394;
UI, 6, 15, 18, 57, 68, 81, 82.
Utrecht (eveque d'). III, 131.
Urbanistes (les). II, 377.
Urbs. Voy. Rome.
Ursins (Jacques des), cardinal.
II, 365.
Vaas. n, 390.
Vachinara. Voy. Arran.
Valachie (la). III, 135, 140, 141.
Valence (Aymar de), comte de
Pembrolie. I, 176, 177, 179,
237; 11, 28,390.
Valenciennes. I, 152; II, 32, 34,
71, 108, 112, 115, 120, 145,
151, 200.
Valenciennes (habitants de). II,
112.
Valentinois (comte de).
— Louis II de Poitiers. III, 159.
Valgarnier. II, 193.
Valgarnier (Ferrand de). II, 193,
194.
Valgarnier (sire de). II, 185.
Valhuon (Martel de). UI, 253.
Valloires (abbave de). II, 234.
Valognes. II, 224, 353,383.
Valois (Blanche de). Voy. Bo-
heme (B. de V., reine de).
Valois (Gatherine de). Voy.
Tarente (G. de V., princesse
de).
Valois (comte de). II, 39; III,
109.
Valois (comtes de).
— Gharles. 1,1,21 a 25, 30,41,
47 a 49, 67, 70, 71, 79, 83,
84, 86 a 89, 121, 150, 169,
176, 178, 211, 217, 221, 231,
232, 234, 235, 237, 239, 244,
256, 272 a 275, 277 ; II, 46 ;
UI, 10, 12.
III
— Louis. Vov. Orleans (Louis
duc d').
— Philippe. Voy. Philippe VI,
roi de France.
— Philippe. Voy. Orleans (Phi-
lippe, duc d').
Valois (comtesses de).
— Gatherine de Gourtenay. I,
22, 121, 122.
— Jeanne de Ghatillon ou de
Saint-Pol. I, 275.
— Mahaut de Saint-Pol ou de
Ghatillon. I, 237;IU, 10, 12.
— Marguerite de Sicile. I, 21,
121.
Valois (Isabeau de). 1, 235, 244.
Valois (Isabellede). Voy. Bour-
bon (J. de V., duchesse de).
Valois (Jeanne de), comtesse
de Beaumont-le-Roger. I, 22,
239.
Valois (Jeanne de). Voy. Hai-
naut (J. de V., comtesse de).
Valois (Marguerite de). Voy.
Blois (M. de V., comtesse de).
Valois (Marie de). Voy. Galabre
(M, de V., duchesse de).
Vannes. U, 174, 197, 198, 201,
202.
Vannes (habitants de). II, 198.
Vaucelles. II, 200.
Vaucelles (abbaye de). II, 76.
Vaucouleurs. I, 81.
Vaucouleurs (sire de). I, 127,
128.
Vaudemont (comte de). 11,261.
Vaugirard. U, 227.
Vaulx-les-Tournai. U, 144.
Vautrizen (sire de). I, 111.
Vecoux. Voy. Vaas.
Venaissin (Gomtat-). III, 205.
Vendin-le-Vieil. Voy. Pont-d-
Vendin.
Vendin (sire de). I, 128.
Vendome (comtes de).
— Bouchard VI. II, 186.
— Jean V. I, 84.
— Louis de Bourbon. III, 243.
Vendome (Gatlierine, comtesse
de). Voy. La Marche (com-
tesse de).
Venis (Jean de). I, 20.
22
338
TABLE ALPHABETIQUE.
Venise. Ll,m2; III, 166, 204.
Venise (doge de). III, 141.
Venitien (un). "Voy. Cornaro
(Pierre).
Yenitiens (les). II, 304, 305,
322.
Venosa (duc de). Voy. Trica-
rico (comte de).
Ventadour (comte de). II, 261.
Verdun (habitants de). II, 376.
Verdun (Roland de). II, 223.
Vergne (Pierre de), cardinal.
II, 365.
Vergy (Guillaume de). II, 126.
Vergy (Guillaume, cardinal de).
III, 157.
Vergy (sire de). II, 126.
Vermandois (le). II, 81, 285, 289,
299, 347, 393.
Vermandois ( gentilshommes
de). I, 222.
— (prevote du bailliage de). II,
333.
Vernon. II, 306.
Vernoville (Robert de). III, 251.
Verone (Can della Scala, sire
de). m, 12.
Verson (Jean de). I, 174.
Vervins. II, 63, 87, 94, 95, 105.
Vervins (Jean de), sire de Bos-
mont. II, 241.
Vervins (sire de). II, 87, 94.
Viane. I, 253, 254.
Viane (chatelain de). I, 254.
Vianen (comte de). II, 345.
Vianen (sire de). II, 345.
Vich (Berenguer de Bellevis,
eveque de). I, 82.
Victoires (abbaye des). II, 368.
Vienne. III, 141.
Vienne (habitants de). III, 142.
— (N.-D. de). III, 142.
Vienne-en-Dauphine. I, 205.
Vienne (concile de). I, 182.
Vienne (Jean de), amiral de
France. II, 107, 240, 351; III,
75, 129, 134, 138.
Viennois (dauphin de). Voy.
Dauphin [le).
Viennois (Dauphine de). Voy.
Dauphine (le).
Viennois (dauphines de).
— Beatrice. I, 21.
— Isabelle de France. I, 256;
II, 18.
Viennois (dauphins de). I, 21.
— Guigues VIII. I, 256 ; II, 5.
— Humbert. 11, 148.
— Jeanll. I, 21, 199.
Vierson (Jean de). Voy. Bra-
bant (Jean de), dit de Vier-
son.
Vigihensis (civitas) ou Bisceglia.
III, 69, 70.
Villaines (Pierre, dit le Begue
de). II, 259, 266, 273, 325,
329, 384, 386, 387, 389; III,
106.
Villefranche. n, 217.
Villejuif. III, 261.
Villeneuve-les-Avignon. II, 387;
III, 154.
Villeneuve (Chartreuse de). III,
154.
Villemur (vicomte de). III,
240.
Villerval (sire de). 1, 223; II,
126.
Villes (Gerard, sire de). II, 323.
Ville-sur-Haine. II, 111.
Vilpin (Gui). H, 126.
Vimeu (le). I, 75.
Vimeu ( chevalier de). Voy.
Bailleul (Jean de).
Vincennes {le Bois de). I, 228,
269, 280, 287; II, 20, 276,
350, 360; III, 7, 8, 24, 28 a
30, 48, 52, 83, 106, 193, 196,
274.
Visconti (Bernabo), seigneur de
Milan. II, 331, 332; 111,35,
60, 61,72.
— Safille. Voy. Visconti (Thad-
dee).
Visconti (Elisabeth). Voy. Ba-
viere (duchesse de).
Visconti (Jean-Galeas), duc de
Milan. II, 251, 337; III, 72,
96, 197.
Visconti (Yolande). Voy. Gla-
rence (Y. V., duchesse de),
Montferrat (Y. V., raarquise
de).
Vitry (bailli de). II, 87, 105.
TABLE ALPHABETIQUE.
339
Vitry-en-Artois. I, H8,126,'l51,
152.
Vivier-en-Drie (le). II, 396.
Viviers. III, 159.
Viviers ( Pierre de Sortenac,
eveque de), cardinal. II, 365.
Voerne (sire de). Voy. Fauque-
mont (Thierry de).
Vohoust (Barth^lemy). II, 346.
Vohoust (Jean). II, 346.
Vottem. II, 226.
Vyve-Saint-Eloi. 11, 238.
W
Wage (Thomas). I, 282.
Walden. Voy. Ganterbury (ar-
cheveque de).
Waleran. II, 190, 191.
Wali7icourt. II, 76.
Walincourt (sire de). I, 222; II,
76, 213.
Walla (sire de). III, 260.
Walle (Louis van de). II, 239.
Wantonesvilla (Robert de). I,
282.
Waqueneheux (sire de). II, 346.
Warneton. I, 214, 254; II, 242.
Warwick (Thomas Beauchamp,
comte de). III, 144, 180.
Wasemale (sire de). I, 111.
Watervliet (Gilles de). II, 45.
Waudencourt (Fauvel de). II,
73.
Wavrin (batard de). III, 46.
Wavrin (sires de). II, 126; III,
46.
Wenceslas, duc de Luxembourg
et de Brabant, empereur. I,
275, 276 ; II, 344, 345, 359 a
361, 372; III, 1, 2, 54, 166,
167, 192, 194, 196.
Werchin (Gerard de), senechal
deHainaut. 11,112,157, 323.
Werre (Pepin de). II, 247,248.
Wert. II, 17.
West Franc (habitants du). I,
128.
Westine (abbaye de). I, 63.
Westminster. 11, 368; III, 174,
177.
Westminster (abbaye de). I,
172; III, 186.
— (fortitications derabbayede).
III, 186.
Westminster (abbe de). III, 178,
186, 187.
Westmoreland (comte de).
— Ralph Neville. m, 145, 169,
203.
W^hatrii. IH, 213.
Widin. ni, 134.
Wight (lle de). IH, 232.
Winchelsea. II, 291 a 293.
Winchelsea (habitants de). II,
293.
Winchester. III, 259.
Winchester (comte de). II, 201.
Windsor. I, 41; III, 146, 166,
178, 180.
Winendale. I, 55, 96, 99.
Wissant (Moreau de). III, 66.
Woestine (abbaye de). II, 5.
Woodstock. m, 182.
Woriyigcn. I, 32.
Worm. II, 344, 345.
Worseley (Geoffroi). II, 343.
York (Richard Le Scrop, arche-
veque d'). m, 177.
York (Edmond, duc d'). I, 287.
York (Edmond, ducd').IIl, 133,
143, 146, 166, 168, 169, 173,
179, 180.
ypre.s. 1,57,66, 70, 85, 102, 130,
258, 259, 278, 279, 291; II,
10, 43, 46,47, 52, 53, 91,98,
130, 131, 134, 135; III, 34,
42, 248.
Ypres (arbaletriers d'). II, 99,
101.
— (habitants d'). I, 115, 128,
130, 139, 278; II, 3, 53, 98,
125, 130, 131; 111,40,42.
— (Saint-Martin d'). I, 259.
Yvregny (Gui d'). m, 253.
Zagrab (ev6oue de). Voy. Agram
(evfique d ).
340 TABLE ALPHABETIQUE.
Zannequin (Nicolas). I, 277 a Zelande (comte de). Voy. Hai-
279, 291 ; II, 8. naut (Albert, duc en Baviere,
Zelande (la). I, 106, 117, 118, comte de), Hainaut (Guil-
152, 164, 169; II, 60, 213, laume Ilnsense, comte de).
214, 320; III, 246. Zelande (vicomtede). Voy. Fau-
Zelande (chevaliers de). I, 164. quemont (Thierry de).
Yoy. Renesse (Jean de). Zieriksee. I, 125, 126, 148.
Nogent-le-Rotrou , imprimerie Daupelky-Oouverneur.
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