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Full text of "Compte-rendu officiel de la XVIIe convention nationale des Canadiens-français des Etats-Unis [microforme] : tenue à Nashua, N. H. : les les [sic] 26 et 27 juin 1888"

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Compte-Rendu  Officiel 


-în:    LA- 


ïïlle  Convention  Nationale 


•l)K^- 


Canadiens-Français 


-DK.S- 


ET^TS-TJ3SriS 

Tenue  à 

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aïs  at'ii?  m  mm  ibm 


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LKWISTON,  MAINK 

ATELIERS  TYPOGRAHIQUES  DU  "  MESSAGER  " 

1890 


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I  9^ 
C  3  aC(ifc 


ïïlle  Convention  Nationale 


•DKS- 


(  AXADIENS-FRAXÇAIS  DES  ETATS-IMS 


PROCLAMATION 


A  la  llii  (U'  la  prciiiir-if  x-iuaiiic  <lii  iinti>  de  mai  l.sss,  1«>  (V»- 
juité  (r()r<i-aiiisati(in  de  rt-ttc  (  (nn^'iirioii  tir  publiej-  la,  iiroclaiiKi- 
tioii  suivante  dan-  tmi^  le-  joufiiaiiN  caiiadiciis-fraïujais  des 
Etnts-rnis. 

Qiiartlers-Géiicnnix  <lu  Comité  Exécutif 

A  Me.sfiietirs  /»'>■  menthrcs  du  (Jlrrijr,  n  toutes  les  sociétéfi 
uatio'iu'des  et  i/roiipes  rdiKirh'eiis-fr'ninu'.s  réiiiiI/Pre- 
nient  nr'id'in'si's  (tes  Etiits-U)tis. 

'CoMrATi;i<)i  i;s, 

La  Conventiun  (Itiniùie.  leuue  a  lîutlaucl,  Vt,  en  juin 
18.S(),  nous  ayant  choisis  pour  oiganiseï'  le  grand  Congrès 
National  devant  se  réunir  à  Xasiiua  en  1888,  nous  avons 
pensé  que  la  confiance  placée  en  nous  par  les  délégués 
nous  imposait  le  devoir  dv  mettre  toute  notre  énergie  il 
-ea  assurer  le  succès. 

Nous  avons  conii>ris  les  ditlicultés  de  la  tache  qui  nous 
incombait,  mais,  encouragés  i>ar  la  grandeur  de  cette 
mission  patriotique,  nous  nous  ^otiimes  immédiatement 
rais  à  l'œuvre,  et  avons  travaillé  sans  relAche,  avec  Taide 
et  les  conseils  de  tous  ceux  qui  ont  bien  voulu  nous  prêter 
leur  généreux  et  utile  concours,  à  faire  de  cette  Convention 
un  véritable  congrès  national  dont  les  résultats  pratique» 
assureront  l'avancement  de  notre  nationalité  dans  la  voie 
du  progrès  et  relèveront  dans  l'estime  et  la  considération; 
4e  nos  concitoyens  d'origine  étrangère. 


^ _  _Ji-J- 

Dans  ce  bnt,  nous  nous  s^oumies  mis  en  eonimunicalion 
(lirecUi  avec  les  sociétés  nalionales  des  Klats-Unis,  sans 
oublier  notre  patriotique  ckM<;é  et  les  autres  chefs  recon- 
nus de  notre  race  dans  la  Uépubliciue  Améiicaine.  Tous 
nous  ont  réi>on(lu  avec  empressement,  et  leuvs  utiles 
conseils  ont  c-té  pris  en  sérieuse  considération. 

En  outre,  nous  avons  délégué,  dans  fa  [)ersonne  de  M. 
Emile  II.  Tardivel,  de  Lewiston,  Me.  un  représentant 
dans  rOuest pour  rappeler  à  nos  compatriotes  de  là-bas 
que  nous  comptons  sur  eux  et  (pie  nous  les  attendons  à 
Nashua  en  juin  prochain.  Nous  n'avons  pas  eu  à  solliciter 
l'aide  de  notre  presse  canadienne  ;  comme  toujours,  elle  a 
payé  de  eon  temps  et  n"a  i)as  peu  contribué  à  aider  notre 
•Comité  dans  cette  œuvre  ardue. 

Nous  crc/jons,  compatriotes,  avoir  remi>li  notre 
mission  ;  nous  comptons  sur  vous  maintenant  i)our  para- 
chever l'cx'uvre  que  nos  humbles  elïorts  ont  ébauchée. 

En  avant  donc  !  <iue  tous  les  centres,  groupes  et  socié- 
tés se  fassent  représenter!  Nous  faisons  appel  à  toutes 
les  intelligences,  nous  nous  adressons  au  patriotisme  de 
chacun,  nous  désirons  que  notre  voix  se  fasse  entendre 
■dans  tous  les  endroits  habités  par  wn  tant  soit  petit  «rroupe 
.'des  Ht'itres,  deti  bords  de  l'Atlantique  aux  conlins  de 
l'Ouest,  des  rives  du  lac  Supérie^ir  jusqu'aux  bouches  du 
Mississipi,  paftout  enlin  où  battent  des  coeurs  canadiens. 
Nous  voulons  une  Convention  nombrewse  et  brillante. 
Nous  voulons  au-si  que  la  grande  démonr^tration  du  'J8 
soit  en  tout  d'gnc  du  nom  canadien 

Rien  comme  >'es  démonstrations  solennelles  pour 
•  échauffer  le  pat.  lotisme,  pour  commitiiquer  cet  orgueil 
*(i  uécespaire  au  milieu  des  luttes  conlinuelles  que  nous 
avons  à  soutenir  p(^jr  la  conservation  de  notre  foi  »'t  de 
notre  nationalité.  Rien  comme  de  telles  réunions  pour 
créer  cet  esprit  de  corps,  cea  liens  da  sympathies,  cette 
con)munauté  d'idées  et  de  sentiments,  cette  unité  d'action 
indispensable  au  succès  <f  une  cause  tomme  au  triomphe 
«5î  une  Idée.  Le  fcntimeut  «atioiiaî  s'y  fortifie.   Oa  y  aent 


comme  un  soiillie  puissant  qai  sonlôve  toutes  les  poitrines 
et  fait  battre  tous  les  cceurs.  I/liistoire  est  là  pour  noua 
dire  qu'une  nation  ne  peut  périr  tant  qu'elle  conserve 
l'enthousiasme  du  ijatiiotisnie. 

Les  questions  qui  feront  le  sujet  de  vos  délibérations,; 
pour  n'être  pas  toutes  nouvelles,  n'en  sont  pas  moin» 
d'une  importance  capitale.  Aucune  d'elles  qui  ne  touche 
de  priis  à  l'avenir  de  notre  nationalité  en  ce  pays  ;  aussi 
espérons-nous  qa'elles  seront  traitées  avec  t^oin  et  de 
manière  à  «n  tirer  des  conclusions  pratiques. 

Sans  vouloir  imposer  à  la  Convention  un  programme 
de  discussion,  voici  quelques-uns  di.'s  sujets  que  noua 
soumettons  à  son  attention  :     •  ^ 

1.  — AUid. )!(■('  XatioïKde 
Kst-il  opj)Ortun  de   fonder    une  Alliance  Nationale  des 
groupes  canadiens-franyiiis  des  Etats-Unis? 

Dans  le  cas  de  décision  aflirniative,  pur  (piellcs  bases 
l'établir? 

•   II.  —  (^iiostloit.  Scolaire 

Quels  sont  les  meilleurs  moyens  d'assurer  l'existencer 
de  nos  écoles  catholi'ques  française?  aux  Etats-Unis  et 
d'en  multiplier  le  nombre? 

L'adoptijon  des  mêmes  matières  d'enseignement  et  dear 
mêmes  auteurs  n'aiderait-elle  pas  puissamment  à  conserver 
i'homogénéité   de   notre   racf,    en    imprimant   la   même. 
direction  à  l'intelligence  et  au  cœur  de  notre  jeunesse? 
m.— Bureau  Ce)>tral  d* Informât ioufi 

La  nécessité  d'un  bureau  central  et  permanent  d'infor- 
mations générales  et  de  statistiques  canadiennes  ayante 
été  reconnue  par  les  Conventions  antérieures,  et  le  besoin 
d'une  telle  institution  devenant  plus  eensible  en  face  cfe 
l'accroissement  constant  de  notre  population  aux  EtatS" 
Unis,  sa  création  n'est-elle  pas  une  mesure  d'urgence? 

IV. — Fédération   de  /Sociétés 

Qae  pensent  messieurs  les  délégués  du  projet  d'unir 
ensemble,  par  les  liens  d'une  fédération   puissammenl^ 


L'oustituée,  loules  uos   sociétés   de   8ecoui\s   mutuels  aux 
Ktats-UniH  ? 

V. — Jiihli(jtfr'(jnes  et  CoiijY'mia's 

Ne  serait-il  pas  avantageux,  pour  répandre  parmi  nos 
compatriotes  le  goût  de  la  lecture  et  l'amour  de  l'étude, 
de  fonder  des  bibli()th(^({ues  et  d'orçraniser  des  séries  de 
conférences? 

Messieurs  les  délégués  ont-ils  (]uelques  suggestions 
l)ratique&  à  soumettre  à  cet  égard? 

VI. — Biireov  (h  P^'nwnwiice 

Ne  serait-il  pas  utile  de  nommer  un  Comité  Permanent 
chargé  de  voir  à  l'exécution  des  dift'orentes  résolutions 
adoptées  par  nos  Conventions? 

V'II. — N<iturulis(itio'n 

Est-il  possible  de  rendre  plus  ellicace  l:i  croisade  en 
faveur  de  la  naturalisation,  et  comment?  ,.■, 

VIII.—Ln  Fausse       ■ 

t^uels  sont  les  meilleurs  moyens  d'augmenter  l'inlluence 
de  notre  presse  et  d'eu  rendre  l'existence  moins  précaire? 

/X. — L(i  Jjdïupie  Fr<(iir((i.^e 

Quels  sont  les  meilleurs  moyens  d'assurer  la  conserva- 
tion de  la  langue  française  dans  nos  familles? 


Ce  programme  <  ouvre  un  champ  immense,  et  la  pliipai t 
des  sujets  soumis  i  vos  délibérations  sont  d'une  impor- 
i:ince  vitale  pour  notre  nationalité.  Si  chacun  des 
délégués  étudie  ces  différentes  questions  et  se  familiarise 
avec  celles  (}ui  1  intéressent  le  plus  particulièrement, 
4;herchant  surtout  les  moyens  de  mettre  en  praticjue  les 
résultats  de  ses  travaux,  il  n'est  pas  permis  de  douter 
que  la  prochaine  Convention  porte  les  fruits  que  nous 
avons  droit  d'attendre  d'une  réunion  ausi^i  patriotique 
H  t  (vKc  que  nous  verrons  à  Na.«ihua. 


COMPATKMOTKS! 

A  ces  lins,  nous  avons  l'iioonenr  de  vous  inviter,  par 
les  présentes,  à  vous  réunir  en  Convention  Nationale  à 
Nashua,  N.  II.,  les  2(5,  27  et  2.s  jiin  i'kociiain. 

Atin  (le  donner  h  nos  assises  de  1S8.S  un  caractère  de 
généralité  qui  contribuera,  certes,  beaucoup  à  relever 
leur  prestige  aux  yeux  de  tous,  nous  sollicitons  humble- 
ment les  centres  et  les  sociétés  incapables  de  se  faire 
représenter  à  Nashua  de  nous  faire  connaître,  par  corres- 
pondance, leur  opinion  sur  les  questions  renfermées  dans 
ce  Programme  et  sur  tout  antre  sujet  qui  peut  les 
intéresser  plus  narticuliùrement. 

Nous  vous  adressons,  en  même  temps  que  cette 
Proclamation,  des  blancs-statistiques  avec  prière  de  les 
remplir  au  meilleur  de  votre  connaissance.  Ces  rensei- 
gnerae-nts  seront  insérés  dans  le  Compte-llendu  Olliciel 
de  la  Convention. 

Qiialilication  des  dèléj^-ués 

La  Convention  se  composera  : 

lo  Ex  officio.  Des  membres  du  Comité  Exécutif,  des 
Rvds  Messieurs  du  Clergé,  des  journalistes  canadie-ns- 
français  des  Etats-Unis. 

2o  Des  délégués  des  paroisses  canadiennes,  associations 
littéraires,  bienfaisantes,  dramatiques,  etc.,  en  un  mot, 
des  représentants  de  tous  les  groupes  canadiens-français 
catholiques  régulièrement  organisés.  Nous  exceptons 
néanmoins  les  organisations  établies  dans  un  but  purement 
politique. 

Chaque  société  ou  groupe  a  le  droit  de  se  faire  repré- 
senter par  trois  délégués  qui  devront  être  munis  de  lettres 
de  créance  dûment  signées. 

Nous  appelons  l'attention    des  délégués     sur  les  deux 
résolutions  suivantes  passées  à  la  Convention  de  Rutland  : 


^ ; —8- 

lo  "  Oonsidérant  que  nos  Conveations  sont  et  doivent 
*'  être  nationales  clans  toute  la  force  du  ternie,  il  est 
"  résolu  (juc,  il  l'avenir,  aucun  délégué,  quels  que  soient 
**  ses  titres  et  qualités,  ne  sera  admis  comme  membre 
"  actif  et  ayant  droit  aux  délibérations  de  nos  Conven- 
*♦  lions,  si  sa  langue  mateinelle  n'est  pas  la  langue 
«»  française." 

2o  ^'  Que,  à  l'avenir,  les  délégués  soient  tenus,  quand 
"  cela  sera  possible,  d'envoyer  avant  le  jour  de  l'ouverture 
*'  dé  la  Convention  leurs  lettres  de  créance  au  comité 
"  d'organisation  (lui  est  et  sera  autorisé  d'en  faire  la 
"  véiilicalion." 

Lettres  de  créance 


En  vertu  de  lu  résolution  ci-dessus,  nous  prions  tous 
les  délégués  de  nous  faire  parvenir  un  double  de  lefcr 
lettre  de  créance  au  moins  m  it  .iocks  avant  l'ouverture 
de  la  Convention. 

■i 

Clii'iniiis  de  fer 

11  nous  fait  plaisir  de  vous  annoncer  i\UQ  nous  avons 
négocié  des  excursions  à  prix  réduits  avec  toutes  les 
compagnies  de  chemin  de  fer  convergeant  vers  Nashua. 
Nous  ferons  connaître,  en  temps  et  lieu,  pai*  la  voie  des 
journaux,  les  taux  spéciaux  pour  chaque  localité  de  la 
Nouvelle-Angleterre  et  de  l'Etat  de  New- York. 

Le  Comité  s'occupe  d'organiser  des  excursions  sem- 
blables pour  l'avantage  de  nos  frères  des  Etats  de  l'Ouest. 

Les  membres  du  Comité  Exécutif  et  les  Canadiens  de 
Nashua  attendent  avec  anxiété  l'heure  des  grandes  assises 
nationales  de  1888.  et  souhaitent  d'avance  îi  tous  les 
délégués  la  pins  cordiale  bienvenue. 


—p— ^ 

Hecevoz,  cliera  compalriotes.   nos   salulutions    lespec- 
tueiises  avec  l'ussinance  de  notre  i)atiioti(|uea'JaelnMnent. 

Vos  tout  (lévoriL'S, 

L.  l*.  Ll«  n;u,  de  Nashua,  X.  II.,  Président  ; 
Dr  L.  L.  Ar(!Ki4,  de  Great  Falls.  N.  H., 

1er  \'ice-Président  ; 
Dr  A.  W.  l'i.TiT,  de  Xuyliuu,  N.  U., 

2ùme  Vice-Prfsident; 
«i   I  John  N.  G  vu,  de  Snneook,  X.  H., 
2   j  .-îènic  \'ic'e- Président; 

.,   1  A.    Dion,    de    Xasliiia,  N.    II.,    Secrétaire; 
l)osrriiî;K  Hoisclaii.',  de  Hocliester,  X.  II., 

1er  Ass. -Secrétaire  ; 
K.  C.  \'()vi;ij,  de  INlanchester,  N.  II., 

2ème  Ass -Secrétaire; 
Amm'oxsk  BuiîQrK,  de  Nashua,  N.  II., 

Trésoiier. 

Membres  (  Rvd  J.  B.  II.  X.  Milkttk,  de  Nashua,  N.  H. 
adjoints  |  Rvd  T.  II.  C.  D.wKiNoN,  de  Suneook,  X.  H. 


W 


(  Sceau  de  ^ 

^     l'Union  St-Jeau-Haptiate     - 
(_        de  Nashna,  N.  II.         ) 


Fait  et  signé  à  Nasiiua,  Etat  du  Nevv-IIampshire,  ce 
vingt-cinquième  jour  d'avril  de  l'année  mil  huit  cent 
quatre-vingt  huit. 


—iq-_      _ 

JUXAJiDl,  26    JUIN 


A  <s  lus  a.  ni.,  la  plupart  des  délégu'js  arrivés  de  la 
veille,  accompagnés  de  plusieurs  citoyens  canadiens- 
frauv^iis  de  Nashua  et  du  président  du  Comité  Exécutif, 
se  rendaient,  musique  en  tête,  à  l'église  de  la  paroisse 
St-François- Xavier  pcMir  implorer  les  liénédictions  du 
Ciel  sur  les  travaux  de  la  Convention.  Un  nomlneux 
flergé  avait  devancé  les  laï-pies.  La  raesse  du  8t-Esprit 
hit  célébrée  par  le  Rvd  Père  .1.  Goiffon,  de  Centerville, 
Alinu.  Le  Ve)n  Cn^ntor  l'ut  chanté  parle  Dr  L.  E.  N. 
Matte,  de  Lewistoii,  JMe. 

La  céréniiuiie  terminée,  to'is  les  assistants  se  rendirent 
•\  la  Fi'dulhii  (ipiTii  Ifo'ise,  lieu  choisi  par  le  Comité 
Exécutif  pour  tenir  les  séances  de  la  Convention. 


PROCÈS  -  VERBAUX 

MARDI,  26  JUIN 


'  PREMIÈRE    SÉANCE 

A  '.'."JO  hrs,  ies  membres  du  Comité  Exécutif,  moins  le 
président  Lucier  et  le  Dr  A.  W.  Petit,  font  leur  en- 
trée dans  la  salle  et  prennent  immédiatement  place  sur 
l'estrade.  Ils  sont,  rpielques  instants  après,  suivis  de 
ces  derniers  (jui  escortent  le  maire  de  la  ville  de  Nashua, 
l'Hou.  James  IL  Toiles.  Des  applaudissements  prolon- 
gés saluent  leur  arrivée,  pendant  que  la  fanfare  du  2éme  , 
régiment  da  New-IIampslnre  exécute  avec  entraiu 
Vfff/niiie  N(iti())Kil  de  Lavallée. 

Environ  4(H>  délégués  sont  déjà  présents,  et  l'on  re- 
marque i)articulièrement  la  délégation  de  l'Ouest  qui  est 
très  nombreuse  et  compte  dans  ses  rangs  plusieurs  mem- 
bres du  clergé. 


—II— 

La  musique  tcriXiiuée,  M.  L.  P.  Lui-itT  lit  \\y\  uiauv 
l'adresse  suivante,  ')etit  bijou  «le  ;.".iîiigr:»|iliit' ('oimIh''  suc 
très  beau  parchemin  iireîïV'  d'une  aigreite  de  jubans 
tricolores  : 

A  riioii.  Jiimts  II.  Toiles.,  nuiiri'  'It^  /a  ••>(('  dr  Xaslma. 

M.  LK  Maiuk: — Avant  d«;  ooiumonctT  U's  travaux  de  leur 
17ôme  Convention  génrrak',  les  rt'pr(K«entanLs  des  Canadieus- 
Français  des  Ktats-llnis  clésirtMir  tîxpriiuer  ;uix  citoyens  de 
Nashua,  par  rinterniédiaire  de  leur  prenuer  magistiat,  leur 
sincère  ^çratitude  pour  i.-i  gônôrcupi'  liospitalit»''  dont  il?  ont  été 
l'objet. 

Sans  aucune  distinction  dn  croyance  i>u  de  raci*,  votre  po- 
pulation a  fait  de  ct'tte  vilic  nn  fuyei'  pour  les  déb'gués 
canadiens-t'ran(;ais  venus  dv  toutes  les  parties  de  ce  va-^te  pays, 
(ît  nous  pouvons  oser  dire  avee  assuranee  «ju'une  si  noi)le 
courtoisie  est  un  gajçe  pnicieux  des  rapports  plus  intimes  qui 
devront  existei-  entre  nous. 

Si  les  Am»''ricains  et  les  Fran»;ais  ant  eu,  dans  le  passé,  des 
relations  amicales,  dans  la  jçueire  connue  dans  la  paix,  qu'ils 
continuent  de  marcher,  dorénavant,  la  main  dans  la  main, 
dans  le  sentier  de  la  v:e,  et  contribuent  ensemble  avec  la  même 
harmonie  et  la  même  bonne  volonté,  au  bien-être  et  à  la  gran- 
deur de  cette  républiqne,  le  njodèle  des  gouvernements  pros- 
pères. 

Tel  est  le  but  de  notrcî  ('onventit)n.  Va  si  nous  tenons  .à  ce 
que  nos  compatriotes  conservent  l'usage  de  leur  lanj;ue  ma- 
ternelle au  sein  de  leurs  familles  et  dans  l«?urs  relations  intimes, 
nous  faisons  néanmoins  tous  nos  ett'orts  pour  qu'ils  se  fassent 
naturaliser  et  soient  toujours  des  citoyens  respectant  les  lois 
du  pays.  Nous  CKoyons  y  avoir  réussi  jusqu'à  présent,  et  noup 
espérons  que  le  million  de  ('anadiens-Frant^ais établis  pu  ce 
pays,  guidé  par  la  sagesse  de  la  constitution  des  Etats-Unis, 
continuera  toujours  d'être  digne  de  l'accueil  qu'ils  reçoivent 
du  peuple  américain. 

M.  le  uiaire,  acceptez  nos  remercienumts  pour  la  courtoisie 
que  vous  nous  avez  témoignée  en  présidant  à  l'ouverture  de 
nos  assises  nationales,  et  veuillez  vous  faire  l'interprète  de 
notre  gratitude  auprès  de  vos  concitoyens  pour  leur  aimable 
hospitalité. 

To  lion.  Jhhus  H.  Toiles^  Mityor  ofthc  citij  a f  Nashua. 

Mr.  Mayor  :— Before  opening  the  exercises  of  their 
seventeenth  gênerai  Convention,  the  représentatives  of  the 
French-Canadians  of  the  United  States  wish  to  express  to  the 


citîzenii  of  Nasliu-  ,  through  their  lirst  tuagîstrate.  their 
Jieartfelt  gratitud'  f«r  the  kind  hospitality  which  lias  hoen 
tendered  to  them.  Without  any  distinction  of  creed  or  natiou- 
ality,  your  people  hâve  luade  tlieir  city  a  home  for  the  French 
delegates  coming  fiom  ail  parts  of  this  great  country,  and  we 
can  safetely  veniure  to  say  that  such  noble  courtesy  ia  a  good 
omen  of  a  stlll  more  intimate  good  feeling  toexist  between  us. 

If  the  Araericans  and  the  French  hâve  in  the  past  had 
friendly  intercourse  in  ^var  as  well  as  in  peace,  let  them 
henceforth  tread,  hand  in  hand,  th2  path  of  life,  and,  with 
«quai  harmony  and  good  vill,  oontribute  together  to  the 
further  welfare  and  gieatness  of  this,  the  model  of  prospér- 
ons lîepublies. 

Such  is  the  pufpose  of  our  Convention.  While  we  want  our 
people  to  keep  their  native  language  in  use  in  their  homes  and 
nuiong  theraselves,  we  make  our  utmost  efforts  to  hâve  them 
become  naturalised  and  remain  good  law-abiding  citizens. 
We  feel  confident  of  having  succceded  in  that  way  so  far.  and 
hope  that  guided  by  the  wise  spirit  of  the  Constitution  of  the 
United  State<,  the  million  ot  French  Canadians  established  in 
this  country  will  forÊver  continue  to  be  worthy  of  the  kind 
treatment  they  rcceive  at  the  hands  of  tlie  American  people. 

M.  Mayor,  accept  our  thanks  for  the  courtesy  you  havo 
éhown  us  by  coming  to  open  our  National  Assizes,  and  please 
be  the  beaier  of  our  gratitude  to  your  ft'llow-citizens  for  their 
amiable  ho?pitality. 

Voici  la  réponse  du  maire  :  * 

M.  le.  Prîtsidunt^  3IM.  ha  OxHciers,  J/.V.  les  manbres  de  lu  Société 
Ht-Jean-Baptistc.  MM.  les  déu-(iués  représentant  les  Cana- 
diens Ffoneais  des  Etats-Unis. 

C'est  avec  un  grand  plaisir  que  j':ii  accepté  la  très  bienveil- 
lante invitation  qui  m'a  été  fuite  par  votre  honorable  comité 
d'assister  à  l'ouvertunî  de  votre  Uc  Convention  générale. 

C'est  aussi  un  grand  plaisir  pour  moi  de  vous  souhaiter,  au 
nom  des  citoyens  de  Nashua  que  j'ai  l'honneur  de  représenter, 
la  plus  cordiale  et  la  ))lus  syuipathiqut-  bienvenue,  dans  notre     * 
belle  cité,  une  cité  qui  ligure  au  premier  rang  des  villes  actives   . 
et  prospères  de  la  Nouv(!lle-Angleterre.    En  vous  souhaitant  la 
bienvenue  et  en  vous   offrant   l'hospitalité  fct  le  droit  de  cité 
dans  nos  murs,  j'espère  qu'il  en  résultera  un  redoublement  de       ' 
l'amitié  qui  a  toujours  existé  entre  nous. 

Le  but  de  cette  immense  Convention,  tel  que  Je  lecomprends, 
est  d'encourager  un  plus  grand  nombre  de  vos  compatriotes  à 
ge  faire  naturaliser  et  à  devenir  de  bons  citf)yen?,  sincèrement 


—  /.y— 

soumis  aux  loi*.  Jl  n'est  ptis  étninge  que  vouî-  prêter  le/-  votre 
Jangue  inuternelle,  mais  ii  me  sembU;  «jn'il  est  »i6.«-iifil)k'  aiis^si, 
convenable  et  avantageux  pour  )«  bien-être  général  du  puiilie, 
que  votre  population  eoit  en  état  de  parler  ass^iz  tMJurainnjent 
l'anglais. 

Mea  relations  sociales,  politiques  et  financières  avec  vos  com- 
patriotes, ont  toujours  été  agréables,  honorables  et  dignes  de 
la  plus  haute  considération.  C'e^t  aveo  orgiieil  que  je  vois  de- 
vant moi  un  si  grand  nombn^  de  délégués  parmi  lesquels  je 
remarque  quelques-uns  de  nos  meilleurs  concitoyens.  Nous 
notons  avec  plaisir  les  progrès  que  vous  avez  accomplis  depuis 
que  vous  êtes  au  milieu  de  nous.  Un  grand  nombre  d'entre 
vous,  sinon  tous,  venus  ici  sans  moyens,  ou  certainement  avec 
des  ressources  très  limitées,  êtes  devenus,  par  votre  honnêteté, 
votre  industrie  et  votre  économie,  des  citoyens  honorables  et 
jespectés,  dignes  d'être-  imités  et  ii-eoinmandés. 

<>ette  Convention,  une  des  plus  eon.'idérables  qui  aient  été  te- 
imes  dans  notre  ville,  comprenant  des  délégués  du  Canada  et 
de  toute?  les  parties  des  Ktats-rnis,  indique  rimn»igration 
constante  qui  nous  arrive  et  Us  bons  sentiments  manifestes 
qui  existent  entre  les  Canadiens-Fran(;ai*  et  les  Américains. 

J'espère  que  le  travail  de  cette  Convention  tournera  au  plus 
grand  bénéfice  de  tous.  I.e  modeste  accueil  qui  vo«s  a  été  t'ait 
par  moi  vous  a  été  fait  avec  plaisir,  .h;  n'oublierai  |)as  non  plus 
l'honneur  et  la  courtoisie  dont  j'ai  été  l'objet  de  la  part  de  cet 
honorable  corps,  et  vous  Mtudr'z  bien  ace;  pter  mes  plus  sin- 
cères remerciements. 

En  terminant,  M.  le  président  et  messifur.*  de  la  Convention, 
permettez-moi  encore  une  fois,  au  nom  de  la  cité  de  Nashua, 
de  vous  souhaiter  la  plus  cordiale  bienvenue,  et  de  vous  donner 
l'assurance  que  nos  sympatiiies  et  nos  adhésions  sont  acquises 
à  tout  ce  qui  tend  au  plus  grand  bien  de  la  nation  américaine. 

Mr.Prt.Hidcnt^  ojjkersand  memhers  ofthe,  Sl-Jcni-Ikiptisfe  Socictf, . 
<lde(jaJA'-s  reprcscniAnij  tJie  Franck  (Jana(U"ns  <>/  Iha  llnUe.d 
States  : 

It  was  witli  great  pleasure  that  I  aceepted  the  very  kind 
iuNWtation  tendered  me  by  your  honorable  conmiittee  to  be 
présent  at  the  opening  exercises  of  this  your  17th  gênerai 
Convention.  It  also  afibrds  me  great  pleasure,  in  behalfof  the 
citizens  of  Nashua,  whom  I  hâve  the  honor  to  represent,  to 
extend  to  you  a  most  cordial  and  hearty  welcometo  our  fair 
City  :  a  city  whose  industry  and  activity  hâve  placed  it  in  the 
column  with  the  thrifcy  and  progressive  cities  of  New  England. 
In  welcoming  and  tendering  you  the  hospitality  and  freedom 
of   our   city,    I    jiope  and  trust  it   njaj'  serve   to    promote 


—14- ^ 

the  friendly  feeling  wiiich  lias  heretot'oni  existed  betweeii' 
U8.  The  purpose  of  thi.s  larfçe  ('onv^iition,  as  I  understand  it, 
38  to  encourage  more  of  your  people  to  beooino  iiaturalizedand 
good  law-abiding  citizeus.  It  is  riot  strange  that  you  sliould 
prêter  your  owii  native  languajjje,  but  as  ic  seems  to  me,  it  ià 
4j,l«o  désirable,  coiivenieut  and  protitable  for  the  gênerai  wel- 
fareof  the  public,  that  your  people  be  able  to  speak  also  tlie 
English  language  with  a  reasonable  degn-e  of  tlucmcy. 

îly  acquaintance  witli  your  people  for  many  yean^,  through 
the  channels  of  business,  social  and  politieal  life,  liave  ahvays 
been  pleasant,  lionorable  andworthy  of  liigh  esteem.  It  is 
with  pride  that  I  look  into  rlie  faces  of  thèse  représentative 
delegates,  some  of  whom  1  recognize  as  being  among  the  best 
of  our  fellow-citizens.  With  pleasure  we  nota  the  progress 
you  hâve  made  duriug  the  time  you  hâve  been  citizens  with  us. 
Many,  if  not  ail  of  you,  coming  hère  with  no  means,  or  cer- 
tainfy  very  llmited,  hâve,  through  your  honesty,  industry  and 
frugàlity,  become  well  to  do  and  honored  citizens,  wortliy  of 
imitation  and  comniendatiou.  Tliis  Convention,  ont*  of  th»* 
Jargest  ever  held  in  our  city,  in<'luding  delegates  fropi  CanadH 
and  ail  parts  of  the  United  8tates,  is  indicative  of  the  continuai 
immigration  to  us  and  the  manifestgood  feeling  which  exists 
becween  the  French  and  the  American  people. 

1  hope  and  trust  the  work  donc  at  this  Convention  will  resuit 
in  the  highest  welfare  of  ail.  The  humble  courtesies  which 
you  liave  received  at  my  hands,  are  bestowed  with  pleasure. 
I  am  not  unmindful  of  the  honor  and  courtesies  which  hâve 
been  extended  to  me  by  this  honorable  body,  for  which  you 
will  please  accept  my  sincère  thanks.  In  closing,  Mr. Président 
;md  gentlemen  of  theConvention,allow  me  once  more  in  behalf 
of  the  city  of  Nashua  to  extend  to  you  our  most  hearty  gree- 
ting,  and  to  assure  you  that  we  are  in  tull  sympathy  and  ac- 
cord with  whatever  pertains  to  the  highest  good  of  ail 
American  citizens. 

Ces  paroles  sympathiques  furent  accueillies  avec  enthou- 
siasme par  les  délégués, et  quand  l'hou.  M.  Toiles  descendit 
de  l'estrade,  rauditoire  se  leva  comme  un  seul  homme  et 
des  applaudissements  prolongés  saluèrent  encore  une  foi» 
«on  passage  dans  la  salle. 

Après  un  autre  air  patriotique  joué  par  la  fanfare,  M. 
L.  P.  Lucier  appelle  l'assemblée  à  l'ordre  et  déclare  que  la 
XVIIe  Convention  Nationale  des  Canadiens  Français  des 
Etats-Unis  est  ouverte 


^i>>~ ._ 

Puis  il  donne  lecture  du  rapport  du  Comité  Exécutif 
■dont  voici  la  teneur  : 

jW'Ssicnr.-^  les  o,('l('"jii<'s. 

Le  inandut  que  nous  uvoiis  r((.-u  de  hi  (  Onvention  de  IJutlanct 
va  bientfjt  expirer,  votre  prrsetifc  dans  cette  salle  marquant  la 
liii  de  nos  travaux  d'organisation. 

Avant  de  remettre  ou  d'autres  mains  la  diii;etion  du  mouve- 
ment national,  auquel  nous  avons  «''té  aussi  Jiers  «[u'honorés  de 
coopérer  aetivement  pendant  deux  annéfs.  nous  voulons  don- 
ner ici  avec  l'exjtression  de  notre  jçratitude  [)Our  la  eontlinee 
patrioti(HU-  qui  a  été  nii^c  en  ikmis.  certaines  explications  rela- 
tives à  la  conduite  oliljielle  du  < 'ondie  l^xécutit. 

(iuel(]ue.>  journaux  ont  trouvé  dans  nos  act(;s  un  thème 
UJ.ssi  varié  <jue  l'iéquent  de  coiuin 'utaircs  peu  llatCeurs  à  notre 
adresse  tt  susceptibles  de  mettre  en  i)éiil  les  graves  inté'êtï^de 
notre  race  en  ce  pay-.  \ou- ne  voulons  p;is  entreprendre  de 
rappeler,  un^'  par  une,,  les  indélicatessv  s.  pnur  ne  pas  dire  les 
injures,  dont  nous  avons  été  l'objet  de  la  |)art  de  ces  compa- 
triotes, ^lais  nous  ne  pouvons  pas  non-;  cnipécher  d'atlirmer 
de  nouveau  que  le?  meilleures  intentions  ont  toujours  inspiré 
nos  actes,  et  que  si  nous  avions  failli  dans  raeconiplissementde 
notre  tâche,  nous  osons  espérer  qu'on  en  rejetterait  la  faute 
*;ur  les  circonstances  incontrôlables  dans  les(j[U<.'lles  nous  avons 
été  maitites  fois  placés.  Xous  prolitons  de  cette  occasion  i)0ur 
remercier  les  vaillants  journalistes  qui  ont  pris  notre  défense 
•  et  contribué  par  là  mC-me  à  assurer  le  succès  de  cette  (Conven- 
tion. 

Ce  serait  un  loien  pénible  souvenir  à  conserver  de  nos  tra- 
vaux d'organisation  que  celui  d'avoir  méconnu  les  droits  de 
notre  clergé.  En  dépit  d'athrmatious  du  contraire,  nous  main- 
tenons ici  que  le  Comité  P^xécutif.  loin  d'avoir  i«^noré  un  seul 
instant  le  clergé,  a  toujours  recherché  sa  coopération,  comme 
.  la  ])lus  nécessaire  de  toutes  et  la  ])lus  <'Hicace.  Si  nos  efïort^i 
pour  nous  assurer  cette  aide  n'ont  pas  abouti  à  d'aussi  heureux 
résultats  connue  nous  l'avons  souhaité  et  le  souhaitons  encore» 
c'est  (piMl  n'était  pas  en  notre  pouvoir  de  faire  seuls  toutes  les 
démarches  et  solliciter  d'une  fa(,'on  plus  énergique  la  présence 
de  nos  prêtres  canadiens  et  fran(,'ais  aux  fêtes  patriotiques  de 
ISSS.  Xous  souhaitons  que  les  organisateurs  de  la  prochaine 
Convention  trouvent,  pour  l'exécution  de  leurs  travaux,  un 
terrain  mieux  préparé,  une  voie  moins  semée  d'obstacles,  et 
surtout  un  concert  unanime  d'aetion,dans  toutes  les  classes  de 
notre  société  nationale. 

Le  programme  des  sujets  à  discuter  dans  cette  ('onvention 
A  été  publié  un  peu  tard,  nous  Tadmettons;  mais  comme  celte 


—IJi^ 

fois,  nos  frères  de  rouusi  ont  résolu  de  nous  porter  secours 
dans  nos  iiuportant?  travaux,  le  Couùté  Exécutif  a  cru  devoir 
attendre  le  retour  de  son  délé<i,ué,  ^[.  Tardivel,  avant  de  faire 
ses  sujçgestions  sur  la  discussion  des  questions  les  plus  oppor- 
tunes et  les  plus  intimement  liéeî^  à  l'existence  du  mouvement 
national  aux  Etats-l'^nis.  Kn  eft'et.  nous  avions  pensé  à  insé- 
rer dans  notre  programme  l'idée  d'une  grande  alliance  de  tous 
les  groupes  canadiens-français  des  Etats-lnis.  Il  importait 
beaucoup  de  savoir  d'avance  de  quel  œil  nos  frètes  de  là-ba» 
verraient  ce  projet  de  fédération.  L'opinion  d'un  demi  million 
de  compatriotes  n'est  pas  à  dédaigner,  surtout  quand  ces  com- 
patriotes sont,  apparemment  du  moins,  les  plus  intéressés  et 
les  plus  capables  d'en  assurer  la  réalisation. 

La  présence  en  ceite  salle  de  plus  de  cin^^uante  délégués  ve- 
nus des  régions  lointaine*  du  ]Nrichigan,  du  Minnesota,  du  Wis- 
eoQSin.  de  riliinois  et  même  du  Kansas,  nous  p.ouvent  qu'ils 
méritaient  bien  ces  égards. 

Le  comité  a  adressé,  en  même  tcnnps  que  sa  proclamation  du 
■J!)  avril,  un  blanc  de  reuseignemcnis  tt  statistiques,  sur  Vo\\- 
portunité  dutjuel  tous  les  esprits  ne  se  sont  pas  accordés. 

Jîlen  que  nou«  croj'ions  que  rexplication  qui  a  été  fuite  sub- 
séquemment  de  nos  intentions  dans  une  circulaire  aux  mem- 
bres du  clergé,  s^oit  sulHsante,  nous  voulons  encore  admettre 
que  le  docunient  eu  question  puisse  donner  lieu  à  la  criti- 
que. Seulement,  nous  osons  croire  qu'on  fera  au  Comité  Exé- 
cutif Thonneur  de  penser  qu'il  a  agi,  cette  fois,  sans  malice, 
n'aj-ant  d'autre  objet  en  vue  que  celui  de  répandre  toute  la  lu- 
mière possible  sur  la  condition  sociale,  politique,  morale,  reli- 
gieuse et  nationale  de  nos  colonies  canadiennes. 

Comme  c'est  la  coutume,  nous  avons  invité  plusieurs  ora- 
t'Gurs  à  traiter  devant  vous  les  diftérentes  questions  du  pro- 
gramme. Nous  en  fournirons  la  liste  au  président  de  la  (Con- 
vention, qui  vous  la  fera  connaître  en  temps  opportun. 

A  titre  de  président  du  comité  d'organisation  de  la  fête  de 
jeudi  prochain,  je  prends  la  liberté  de  solliciter  riiotineur  de 
votre  présence  pour  ce  grand  jour.  Tie  président  des  Etats- 
Unis  a  été  invité,  à  tort  ou  à  raison,  à  se  rendre  à  Nashua  pour 
être  témoin  de  nos  réjouissances  nationales. 

M.  le  mnjui  Edmond  ^[allet,  délégué  de  la  société  d'Oswego, 
est  porteur,  me  dit-on,  d'une  lettre' autographe  de  M.  Cleve- 
land  dans  laquelle  celui-ci  fera  connaître  sa  détermination  à  la 
population  canadienne  des  Etats-lnis.  .le  laisse  la  parole  à 
notre  distingue  compatriote  en  souhaitant,  au  nom  du  Comité 


-17— 

Exécutif,  que  les  travaux  de  cette  XN'IIe  Convention  soient 
couronnés  d'iinraenses  résultats,  pour  la  ^loritieation  di'  notre 
religion  et  de  notre  nationalité  en  ce  pays. 

^  Tie  Trésident  du  Comité  Exécutif. 

li.    W    Iil(IKI{. 

Nashua,  N.  11.,  le  l'i;  juin  1S8^!. 

M.  L.  P.  LuciKK. — Je  laisse  maintenîiut  In  parole  à  M. 
le  Major  Edm.  Mallet. 

M.  Li:  Majoi{  Mallkt. — Lorsqu'il  a  été  quoslioa  (Viu- 
viterr'^s  personnages  érainents  à  assister  à  nuire  Cou-  . 
ventio.i,  le  Comité  Exécutif  m'a  demandé  mon  avis  au 
su.iet  du  Président,  ei  j'ai  répondu  à  ces  messieurs  qu'ils 
devaient  l'inviter.  Lorsque  la  délégation  est  venue  à 
Washington,  elle  m'a  prié  delà  présenter  à  M.  Cleveland. 
J'ai  accepté  l'honneur  avec  plaisir.  Dans  les  quelques 
remarques  que  j'ai  adressées  au  Président,  je  lui  ai  dit 
que  nous  sommes  un  million  dans  cette  République.  On 
nous  appelle  des  étrangers,  mais  nous  ne  le  sommes  pas. 
Quand,  après  un  siècle,  nous  revenons  aux  Etats-Unis, 
nous  revenons  reprendre  possession  de  l'héritage  de  nos 
pères  qui  ont  découvert  les  neuf-dixièmes  de  ce  pays  et 
en  ont  été  les  pionniers.  Nous  venons  vous  dire  que 
nous  ne  sommes  inférieurs  i\  personne.  Nous  avons  déjà 
tenu  des  con^  ations,  mais  celle  de  1<S<S8  sera  plus  grande 
que  toutes  1  ^  autres.  Dans  le  passé,  nous  avons  eu  avec 
nous  les  maires,  puis  les  gouverneurs  ;  mais  aujourd'hui, 
nous  voulons  avoir  le  Président.  Le  Président  a  bien 
compris.  J'insiste  sur  ce  point,  que  le  Président  a  été 
invité  comme  chef  de  la  nation  américaine  et  non  comme 
chef  d'un  parti  politique.  Quant  à  sa  présence  au  milieu 
de  nous,  il  m'a  dit  l'autve  jour:  "lime  ferait  plaisir 
d'aller  à  Nashua,  car  je  désire  faire  ce  voyage.  Mais  je 
sais  dans  une  position  délicate.  Le  20,  le  comité  de  la 
convention  démocratique  de  St-Louis  doit  me  donner  avi« 
de  ma  nomination.  Si  j'allais,  aussitôt  après,  me  rendre 
i\  vos  désirs,  on  dirait  que  le  Président  fait  une  tournée 
électorale  dans  le  New-Harapshire.     Veuillez  exprimer  à 


_-J(^ 

vos  compatriotes,    conclut-il,    le  regret  que  j'éprouve  de 
ne  pouvoir  assister  à  leur  grande  convention. 

Deux  jours  après  cela,  il  nie  faisait  parvenir  la  lettre 
que  voici,  avec  prière  de  la  remettre  à  M.  L.  P.  Lncier  à 
qui  elle  est  adressée  :  . 

KXKCLTIVK     INfANSIOX. 

Wasiiimiton.  1>.  <  ...FiNK  :iu.  KSS8  • 

3Ir.  L.  r.  Lucicr,  • 

l'rcsidt'JU  (ii^ncriil.  etc.. 

Mv  Dkak  Su;  :— Al  the  tiuic  tlie  iiivitution  tu  îittrnd  tl'.G 
CîmiicVuin  Xîitioniil  Conventidii  on  tlie  2stii  instant,  avhs  extcnd- 
i'd  to  rae  I  liope  tliat  my  public  duties  and  otlier  continjçencica 
vvould  permit  ol'  niy  :ic'eepr:iiK'e. 

I  regret  tliat  I  ani  jblioji'd,  liowevt-r,  to  fore^uo  beino;  présent 
on  an  occasion  of  ?o  niucli  power  to  ait  who  purticipate. 

My  aeqnaintancc  witli  maiiy  <>f  our  Fronoh  Canadian  citiz- 
ens  and  m)'  kno\vl('do;t!  of  tlicir  indii^try  and  thrift  and  tliH 
regard  they  entertain  for  American  citi/enship  and  their 
readiness  to  aj;?ume  it?  advantage?.  ail  combine  to  niake  nie 
désire  to  attend  tlieii'  re|>roseiiration  in  ?ucli  an  assemblage  as 
is  appointed  for  the  •Jsth  inst 

I  hope  tlie  session  will  he  fully  enjoyed  and  pleasantlv  re- 
inembered. 

jMrs  (Ueveland  joins  witli  nu-   in    thanks  foi' tlie  kind  invita- 
tion tendorcd  us,  and  regret?  that  it  niust  be  declincd. 
^  ours  vory  truly, 

GUOYElt  Cl.liVKI.AND. 

Un  tonnerre  d'aiiplaudissements  accueillit  la  lecture 
de  cette  lettre. 

Proposé  par  M.  le  Major  E.  Mallet,  secondé  par  M. 
E.  Lapierre,  de  Concord,  cpie  la  lettre  du  Président  soit 
traduite  séance  tenante  et  la  dite  traduction  lue  devant 
la  Convention.  -  .       ,  • 

Adopté  unanimement. 

Proposé  par  M.  Chai)delni(ie,  secondé  par  le  Dr 
Godin,  de  Lawrence,  que  M.  E.  H.  Tardivel  soit  chargé 
de  faire  cette  traduction. 

Adopté  uunanimeraent. 

M.  L.  P.  LrciKK. — Il  était  d'iiabitude  de  vérifier  les 
lettres  de  créance  à  la  séance  d'ouverture  de  la  Conven- 


-^0- 

lion,  mais,  cette  aniK^-e,  le  (  oiuité  Exécutif  a  fait  d'avance 
la  vérification  de  cellcH  (jui  lui  ont  été  envoyées  justiu'ii 
présent. 

Proposé  par  le  Dr  L.  J.  Martel,  secondé  par  le  Dr 
J.  A.  Jeanuotte,  de  Concordia,  (pie  le  Comité  Exécutif 
soit  continué  dans  ses  fonctions  de  vérillcateiir  deslettreo 
de  créance. 

Proposé,  m  aificndeinent,  par  M.  llarhour,  de  Chicago, 
secondé  par  M jiie  cinq  membres  soient  ad- 
joints au  Comité  lOxécutif. 

M.  L.  P.  Lucier  croit  dev(jir  doimt'i'  des  explications. 
11  rappelle  que  la  Convention  de  Kutland  a  donné  pleins 
pouvoirs  au  Comité  Exécutif  pour  faire  la  vérification  eu 
question,  et  recommandé  aux  délégués  d'envoyer  leurs 
lettres  de  créance  d'aussi  bonne  heure  que  possible.  Il  lit 
les  deux  résolutions  à  cet  effet  reproduite  dans  la  Procla- 
mation du  Comité  Exécutif. 

M.  E.  H.  Tardivel  fait  observer  (jue  si  la  Convention 
accepte  l'amendement  de  M.  Harljour,  elle  ne  pourra 
commencer  à  procéder  avant  plusieurs  heures.  Ce  qu'il 
importe  le  plus  en  ce  moment,  c'est  de  savoir  s'il  y  a  des 
objections  à  l'admission  de  certains  délégués.  Or,  (;es 
objections,  ou  peut  les  faire  au  cours  de  la  lecture  par  le 
Comité  Exécutif  de  la  liste  des  lettres  présentées.  J'invite 
donc  l'honorable  délégué  de  Chicago  il  retirer  son  amen- 
dement. 

M.  Harbour  retire  son  amendement,  mais  suggère  que 
les  délégués  dont  les  noms  ont  été  substitués  îl  ceux 
nommés  en  premier  lieu  fassent  vérifier  leurs  lettres 
de  créance,  afin  ue  pouvoir  prendre  part  aux  élections. 

Quelqu'un  propose  que  le  rapport  du  Comité  Exécutif 
soit  accepté,  mais  qu'un  comité  de  trois  soit  nommé  pour 
vérifier  les  lettres  q-'i  n'ont  pas  eocore  été  présentées. 

On  demande  la  question. 

M.  L.  P.  Lucier  met  alors  la  motion  du  Dr  L.  J.  Mar- 
tel aux  voix,  laquelle  est  adoptée. 

M.  L.  P.  Lucier  prie  ensuite  ceux  qui  n'ont  pas  encore 


^ —20—^ 

remis  leurs  lettres  de  civance  entre  les  mains  du  comité, 
de  le  faire  au  plus  rôt. 

Vu  l'abseice  du  secrétaire  du  Comité  Exécutif,  le 
Dr  L.  L.  Auger,  1er  vice-président,  donne  lecture  des 
lettres  de  créance  rec/ues  et  approuvées  jusque-là,  au 
nombre  de  r>72. 

Propo  i'  par  M.  F.  X.  Belleau,  de  Lewiston,  secondé 
par  le  Dr  ^.  A.  Paquet,  de  St-Jolinsbury,  que  le  rap- 
port du  Comité  Exécutif  soit  adopté. 

Adoi)té  à  l'unanimité. 

LES    ÉLECTIONS 

Le  Rvd  F.  X.  Chaguou,  de  Champlain,  demande  la 
parole.  Il  dit  que  le  temps  est  venu  pour  cette  Conven- 
tion de  se  choisir  un  président,  et  comme  il  importe  de 
nommer  à  cette  cliarge  importante  un  homme  dont  la  po- 
sition sociale  le  recommande  à  tous  ses  compatriotes,  dit-il, 
j'ai  l'honneur  de  proposer  l'Hon.  Dr  L.  .T.  Martel,  de 
Lewiston,  comme  président  de  la  XVIIe  Convention. 

Cette  motion  est  appuyée  par  M.  le  major  Edmond 
Mallet. 

M.  ().  Ste-Marie,  de  Holyokc,  secondé  par  le  Dr 
M.  Fontaine,  de  Spencer,  propose  le  nom  de  M.  H.  A. 
Dubuque,  de  Fall  River,  en  amendement. 

M.  Dubuque  décline  en  faveur  de  l'Hon.  Dr  Martel. 

Le   Dr   V.   Mignault,     de     Lawrence,    secondé     par 

M propose,    en  sous-amendemant,    le  nom  de 

M.  J.  H.  (iuillet,  de  Lowell. 

M.  E.  H.  Tardivelet  U.  H.  I.  Lord,  de  Biddeford, 
font  quelques  remarques  eu  faveur  d»»  la  candidature  de 
l'Hon.  Dr  Martel. 

M.  J.  H.  Guillet  demande  qu'on  retire  sou  nom. 

M.  F.  R.  Leroux,  de  Minneapolis,  exprime  le  îésir  que 
les  amendements  soient  retirés. 

M.  Ste-Marie  retire  sa  motion  en  faveur  de  M.  Dubuque 
vu  que  celui-ci  refuse  d'être  candidat. 


M.  E.  K.  Dufrt'sne,  de  St-Paul,  demande  que  la  ddlé- 
gatiou  de  l'Ouest  soit  (îcoutée  et  celte  délégation  souhaite 
ardemment  que  l'IIon.  Dr  Martel  soit  élu  président  de 
cette  Convention. 

Le  Dr  Mignault  retire  sa  motion  en  faveur  de  M.Guillet. 

M.  Dubuque  décline  de  nouveau  toute  candidature. 

La  motiou  de  M.  l'abbé  Cliagnon  est  enfin  mise  aux 
voix  et  adoptée  aux  applaudissements  prolongés  de  l'as- 
semblée. 

Proposé  par  M.  J.  A.  Vannier,  de  Marquette,  secondé 
par qu'uu  comité  de  trois  soit  nommé  pour  es- 
corter l'Hon.  Dr  L.  J.  Martel  au  fauteuil. 

Adopté. 

M.  l'abbé  Chagnou,  M.  le  Majo.-  Mallet  et  M.  Du- 
buque sont  nommés. 

M.  Dubuque  présante  le  nouvel  élu  à  la  Convention, 
equel  s'exprime  à  peu  près  en  ces  termes  :  "Je  vous 
remercie  sincèrement  de  l'honneur  (jue  vous  me  faites. 
J'ai  déjii  reçu  des  honneurs,  mais  jamais  comme  celui 
que  je  reçois  de  vous  aujourd'hui.  Je  vous  devrai  la 
plus  belle  émotion  de  toute  ma  vie.  Je  suis  l)ien  con- 
vaincu que  n'importe  lecjuel  des  autres  candidats,  surtout 
M.  Dubuque,  eût  fait  un  meilleur  président  que  moi,  mais 
puisque  votre  choix  e.st  tombé  sur  mon  humble  personne, 
je  l'accepte  avec  joie  et  reconnaissance.  Nous  ne  sommes 
pas  venus  ici  pour  faire  de  l'éloquence,  mais  du  travail. 
Nous  discuterons  la  question  de  l'Alliance,  et  surtout  la 
question  des  écolrs.  On  a  dit  que  nous  sommes  fatale- 
ment condamn'^p  ;.  être  absorbés  par  la  nation  américaine, 
mais  cela  n'arriveia  jamais.  En  réunissant  leurs  efforts 
à  ceux  du  vaillant  clergé  qui  nous  a  si  bien  défendus 
jusqu'ici  de  toute  a«''milation,  les  patriotes  réussiront  à 
sauver  leur  national. le  de  tous  les  périls  qui  l'entou- 
rent. Encore  une  fois,  merci  pour  le  grand  honneur  que 
vous  venez  de  me  conférer." 

On  procède  ensuite  à  l'élection  d'un  vice-président. 


; —'Jli- 

Proposé  par  M.  -T.    H.    Ouillet,    «le    Lowcll,    secondé 

pur    M ,    (|iit'     It!    Dr    V.    Mi^nuiilt.    de 

Lawrence,  soit  ('lu    vice-pri''si<lHiit   de  cette    Convention. 

M.     A.    1).     David,    de     Williiiiantic,    secondé     pur 

M ,pro[)oHo,  vu  MMicndcnient,  le  nom  du  Dr 

Orner  Lurue,  de  Piitnaiii. 

M.  II.  A.  Diibuquedit  (pie  nous  avons  contracté  une 
dette  de  reconnais8an(;e  envers  les  Canadiens  de  l'Ouest 
qui  sont  si  largement  représentés  dans  cette  Convention, 
Kn  conséfpience,  il  i)ropose,  en  sous-amendement,  que 
M.  E.  U.  Dufresne,  de  St-Panl,  soit  nommé  vice-prési- 
dent. 

Le  I\vd  G.  T.  Hoy,  de  Dulutli,  seconde  cette  pro- 
position. '*  Nous  avons  l'ait  des  milles  et  des  milles,  dit- 
il,  pour  venir  vous  voir.  Aussi  nous  nous  croyons  auto- 
risés de  vous  demander  de  nous  accorder  un  représentant 
dans  le  barreau  des  olliciers  de  cette  Convention,  M. 
Dufresne  est  bien  qualifié  ù  remplir  la  charge  de  vice- 
président.  Il  a  toujours  été  fidèle  à  ses  devoirs  de 
citoyen  et  de  catholique.  .le  l'ai  suivi  pendant  i)lusieurs 
années  et  jamais,  dans  sa  carrière  de  journaliste,  notre 
distingué  compatriote  n'a  dévié  du  droit  chemin.  Je  puis 
dire  que  je  suis  l'écho  des  Canadiens  de  l'Ouest  en,  vous 
demandant  non-seulement  sa  nomination,  mais  son  élec- 
tion à  l'unanimité. 

La  proposition  de  M.  Dubuque  est  adoptée  ù  l'unani- 
mité, aux  applaudissements  redoublés  de  l'assemblée. 

M.  l'abbé  Roy  et  M.  Dubuque  escortent  M.  Dufresne 
à  son  siège. 

M.  E.  H.  Tardivel  propose  trois  hourras  en  l'horneur 
des  délégués  de  l'Ouest  qu'on  crie  avec  un  enthousiasme 
indescriptible. 

M.  DïjFUESNK. — C'est  un  jour  solennel  que  celui-ci. 
Cette  Convention  a  réuni  des  délégués  de  tontes  les  par- 
ties des  Etats-Unis  ;  il  en  est  venu,  cette  ^ois,  de  l'Est  et 
de  l'Ouest.  Tout  ce  que  je  regrette,  c'est  qu'on  ait  choisi 
un  si  pauvre  sujet  comme  vice-président.     Toutefois,  cet 


^ •     -1>.7— 

lioilueur  je  l'iicceptc  non  pas  pour  moi,  mais  pour  tous 
mes  fiùres  de  l'Ouest.  A  Kutland  ou  m'a\  ait  prie-  cVia- 
viter  les  Canadiens  du  l'Ouest  ù  se  lendre  à  Nashua. 
C'i'lait  chose  facile,  car  chez  nous  aussi,  nous  sommes 
patriotes  (appl.).  Je  me  fais  un  devoir  de  i)roliter  de  la, 
circonstance  pour  payer  un  juste  tribut  d'admiration  au 
Comité  d'Organisation  pour  le  trouble  inlini  qu'il  s'est 
donné  en  préparant  cetle  Convention.  Je  dois  aussi  le 
même  tribut  à  M.  Tardivel.  On  peut  dire  de  lui  ce  qu'on 
disait  de  César  :  ]'^etti\  vî(h\  vici.  Il  est  venu,  il  a  vu,  il 
a  vaincu.  Ce  qui  le  prouve  bien,  messieurs,  c'est  qre 
nous  sommes  ici  prés  de  mi  délégués  des  Etats  de  l'Ouest. 
Xous  ferons  donc  notre  devoir,  i>r(j  .Iieli'jioiw  ef  Ihilrià. 
Encore  une  fois,  je  vous  remercie  de  cet  honneur  au  nom 
de  mes  diurnes  compatriotes  de  l'Ouest  qui  sei'ont  des 
plus  llattés  d'apprendre  l'accui;!!  chaleureux  et  cordial 
qui  a  été  fait  par  kuis  frères  de  l'Est  à  leui's  humlJes  re- 
présentants. 

L'élection  du  2ème  vice-président  est  à  l'ordre  du  jour. 

M.  L.  V.  Lamoureux,  de  Giosvepordale,  dit  (jue  le 
1er  vice-président  ayant  été  choisi  parmi  les  délégués  do 
l'Ouest,  il  n'est  (pie  juste  et  raisonnable  de  choisir  le 
2ème  parmi  ceux  de  l'Est.  "-Je  i)ropose  donc  de  nouveau 
monsieur  le  Dr  (<mer  Larue,  de  Putnam,  qui  a  tant  fait 
pour  les  Canadiens  du  Connecticut." 

M.  ir.  A.  Dubuque  seconde  cette  proposition. 

Adopté  à  l'unanijaité. 

Le  moteur  et  le  secondeur  de  la  proi)osition  escortent 
M.  Larue  sur  l'estiade. 

PolU*  ne  pas  tiop  retarder  les  débats  de  la  Convention, 
le  nouvel  élu  se  contente  de  remercier  brièvement  l'assem- 
blée de  l'honneur  qu'elle  vient  de  lui  faire. 

Proposé  par  M.  Orphir  Genest,  de  ïlolyoke,  secondé 
par  M.  E.  Lapierre,  de  Concord,  ([ue  M.  Emile  H. 
Tardivel  soit  élu  secrétaire. 

M.   Tardivel   décline    d'abord   en   alléguant  que   les 


—24- 

•> — -— — — 

fatigues  des  derniers  joais  l'ont  rendu  impropre  à  remplir 
cette  charge. 

M.  Genest  dit  que  la  chose  \m  appartient. 

La  motion  est  mise  aux  voix  et  adoptée  unanimement. 

M.  l'abbé  Chagnon  fait  remarque!  ici  qu'il  faudra  deux 
assistants  secrétaires  à  cause  de  l'importance  de  cette 
Convention  et  du  <;rnnd  nombre  des  délégués.  "-  Il 
faut  que  le  travail  soit  bien  fait  et,  pour  cela,  nous  de- 
vons choisir  des  personnes  habituées." 

M.  F.  X.  Helleau,  de  J^ewiston,  propose  M.  J.  O.  D. 
de  lîondy  comme  1er  assistant-secrétaire. 

Ce  dernier  décline,  étant  venu  à  la  Convention  dans  le 
but  spécial  d'en  rapporter  les  débats  pour  un  journal  de 
sa  localité. 

En  conséquence,  le  Ur  M.  Fontaine,  de  Spencer,  se- 
condé par  M.  O.  Ste-Marie.  de  llolyokc,  propose  (pae  M. 
J.  S.  lîichard  soit  élu  à  cette  charge. 

Adopté  unanimement. 

Proposé  par  M.  TurcoUe,  de  Lowell,  secondé  pur  M. 
11.  C.  de  Beaumont,  de  Boston,  (jue  M.  Jules  Rouillard 
soit  élu  2ème  assistant-secrétaire. 

Adopte  t\  l'unanimité. 

Ces  élections  terminées,  le  président  demande  (ju'on 
choisisse  un  aumônier,  "  car  notre  clergé  mérite  assuré- 
ment d'avoir  un  représentant  [)armi  les  ofliciers  de  la 
Convention." 

M.  P.  C.  Ilarbour,  de  Chicago,  secondé  par  M.  Michel 
Cyr,  du  même  endroit,  propose  que  le  Uvd  A.  L. 
Bergeron,  aussi  de  Chicago,  soit  élu  chapelain. 

M.  Sam.  Demers,  de  Concordia,  secondé  par  le  Dr  J. 
A.  Jeanuotte,  de  Clyde,  propose,  en  amendement,  le 
nom  du  llvd  L.  Mollier,  de  St-,Joseph  du  Kansas. 

M.  Harbour  fait  remarquer  que  M.  l'abbé  Mollier 
représente  un  centre  du  Kansas.  Or,  le  piésident  ayant 
été  choisi  dans  l'Etat,  le  1er  vice-président  à  St-Paul,  il 
espère  qu'on  nommera  un  aumônier  venant  de  Chicago, 
comme  résidant  dans  un  Etat  du  milieu. 


—2.-}— 

Le  Rvd  (r.  T.  Roy,  de  Dnhitli,  dit  que  s'il  faut  confé- 
rer les  honneurs  du  chapclinat  ù  quelqu'un,  ce  doit  C'tre 
au  plus  vieux  d'entre  les  prêtres  présents.  "  Or,  il  est 
pnnni  nous  un  vieil  inlirme  qui  a  perdu  ses  deux  jambes 
dans  les  labeurs  de  l'apostolat." 

Propose  par  le  Rvd  G.  T.  Roy,  secondé  par  le  Rvd  P. 
Hévey,  de  Manchester,  que  le  Rvd  Père  J.  Goiffon,  de 
Centerville,  Minn.,  soit  élu  chapelain  oomine  étant  le 
plus  vieux. 

Adopté  ;i  l'unanimité. 

Tous  les  délégués  se  tiennent  debout  pendant  (pie  ce 
vénérable  vieillard  est  conduit  sur  l'estrade. 

M.  Tardivel  le  présente  à  l'assemblée  à  peu  prés  en 
ces  termes  :  "  Celui  que  vous  venez  de  choisir  comme 
votre  aumônier  ne  doit  pas  vous  être  inconnu,  bien  (lu'Il 
assiste  pour  la  première  fois  à  l'une  de  nos  Conventions 
Nationales.  C'est  ce  même  missionnaire  dont  nous  parle 
monsieur  Tassé,  dans  ses  C<ina<Jk'iis  de  VOtieat.  C'est  lui 
que  le  bravo  Nolette  iam:issa  presque  mourant  dans  les 
neiges  du  Minnesota  et  transporta  sur  ses  épaules  de 
l'autre  côté  de  la  Rivière  Rouge,  l'arrachant  ainsi  à  uu€ 
mort  certaine.  Le  livd  Père  Goiffon  est  donc  un  pereon- 
nage  historique  qui  a  droit  à  la  vénération  de  tous  les 
Canadiens,  et  particulièrement  de  ceux  de  cette  partie 
de  rOucst  où  il  exerce  le  saint  ministère  depuis  plus  de 
trente  ans.  C''est  encore  lui  qui,  en  18')!),  déposait  pour 
la  première  fois  l'hostie  sainte  sur  les  lèvres  de  (jabriel 
Dumont.  Votie  choix  est  non  seulement  des  plus  dignes, 
il  est  aussi  le  plus  beau  que  vous  puissiez  faire  et  constitue 
le  meilleur  hommage  que  vous  puissiez  lendre  à  cet  apôtre 
vénéré  qui  a  blanclii  dans  les  épreuves  de  l'apostolat  et 
affronté  même  la  mort, — cette  jambe  de  bois  nous  le 
dit  assez, — pour  porter  les  secours  de  la  leligion  Ti 
ses  compatriotes  et  aux  sauvages  dans  ses  lointaines 
missions." 

Le  Rvd  Père  Goiffon,  vivement  ému,  répondit:  '*  Je 
suis  très  sensible  aux  sentiments  que  vous  me  témoignez 


—2(;- 

en  ce  moment.  J'étais  loin  de  m'attendre  à  cet  liouiieur, 
car  j'étais  venu  tout  simplement  pour  chercher  clans  vos 
délibérations  quelques  suggestions  ou  quelques  plans  nou- 
veaux capables  de  m'aider  à  conduite  ma  paroisse.  Si 
j'ai  travaillé  pendant  trente  ans  pour  les  Canadiens,  c'est 
que  je  les  aime,  et  là  est  ma  récompense." 

Ces  paroles  portant  le  cachet  d'un  si  grand  dévoue- 
ment furent  couvertes  d'applaudissements  frénétiques. 

M.  Tardivel  déclare  ensuite  qu'il  a  terminé  la  traduc- 
tion en  français  de  la  lettre  du  Président  à  la  Convention. 
Voici  cette  traduction  pendant  la  lecture  de  laquelle  tous 
les  délégués  se  tiennent  debout  : 

Palais  PlxKCDTi F, 
Wasiiincton,  I).  C,  20  Jui>;,  1S8.S. 

M.  L.  P.  Lucier, 

Président  (Général,  etc.. 

Mon  ciikk  monsieur: — Lors  de  1  invitation  (|ui  m'a  été 
faite  d'assister  à  la  Convention  Nationale  Canadienne  du 
28  courant,  j'avais  espéré  que  mes  devoirs  olllciels  et 
d'autres  éventualités  me  permettraient  d'y  assister. 

Cependant  je  regrette  d'être  forcé  de  renoncer  à  être 
présent  à  une  démonstration  d'une  si  grande  portée  pour 
tous  ceux  qui  y  participeront. 

Mes  relations  avec  plusieurs  de  vos  citoyens  canadiens- 
français,  la  connaissance  que  j'ai  de  leur  industrie  et  de 
leurs  qualités  économiques,  le  respect  qu'ils  entretiennent 
pour  le  titre  de  citoyen  américain,  leur  empressement  i\ 
assumer  les  obligations  qui  y  sont  inhérentes  et  à  se  préva- 
loir des  privilèges  qui  y  sont  attachés,  tout  cela  me  fai- 
sait désirer  de  rencontrer  leurs  représentants  dans  une 
réunion  comme  celle  convoquée  pour  le  2S, 

J'espère  que  cette  assemblée  sera  une  source  de  vives 
réjouissances  et  qu'on  en  remportera  d'agréables  souve- 
nirs. 

Madame  Cleveland  s'unit  à  moi   pour   vous    remercier 


— :^  I 


de  la  bienveillante  iuvitation  qui  nous  a  été  faite,  et  vous 
exprimer  nos  leiiiets  de  ne  pouvoir  l'accepter. 

^  '    ;  Bien  à  vous. 

•  .   .      V  Gi;(»vi;i;  Ci.KVKLAM). 

Le  Dr  M.  Fontaine,  de  S[)tnc('i,  propose  l'ajourne- 
ment. 

Li:  Fkksidknt. — Avant  d'ajourner,  j-^  crois  (ju'il  est 
important  de  nous  entendre  sur  (jueiques  points.  Vous 
allez  probablement  renvoyer  les  (Questions  soumises  à  vos 
délibérati(ms  (b-vant  certaines  comuiissions  spéciales.  .le 
suggère  donc  ()u'on  nomme  trois  de  ces  commissions  im- 
médiatement,— une  première  pour  l'Alliance  Nationale, 
une  deuxième  pour  la  Fédération  des  sociétés  et  une  troi- 
sième pour  le  Hureau  (VInformations, — atin  qu'elles 
puissent  se  mettre  à  l'o'uvie  aussitôt  (pie  i)ossible.  Je 
suggère  en  même  temps  (ju'on  nomme  d'abord  un  comité 
chargé  de  choisir  les  membres  des  dites  commissions. 

Proposé  par  M.  Stim.  Deniers,  de  Concordia,  secondé 
par  M.  Joseph  Seney,  de  Alb:uiy,  que  les  otiiciera  du  co- 
mité provisoire  de  TAIliance  Nationale  soient  choisis  A 
la  présente  séance. 

Proposé  par  M.  K.  Lapierre.  de  Concord.  secondé  par 
M.  F.  Mayo,  du  même  endroit,  (pie  le  président  nomme 
im  comité  de  trois  pour  choisir  ces  commissions. 

Le  président  annonce  ici  (pril  n'acceptera  aucune 
motion,  si  elle  n'est  \n\^  faite  par  écrit. 

Proposé  par  M.  E.  IL  'i'ardivel.  secouiilé  par  M.  »L  E. 
Cloutier,  de  Le^vistor,  (pie  le  manuel  de  Cushing  soit 
adopté  [)ar  cette  Convention  comme  règle  de  droit  parle- 
mentaire. 

Adoi)té  unanimement. 

Proposé,  en  amendement  jt  hi  motion  de  M.  Lapierre, 
par  M.  Tml>e'ï,  de  Roehester.  secondé  par  M.  N.  Hardy, 
de  Cambridge,  que  le  président  nomme  un  comité  com- 
posé de  un  pour  chaque  Etat,  et  que  ce  comité  nomme  dans 
.son  Etat   respectif   un  comité   de  trois  qui  sera  chargé 


— l'.V  — 

d'examiner  les  queslious  les  plus  inléressautes  pour  être 
discutées  selon  leur  valeur  et  être  adoplccs.  si  tel  est  le 
désir  de  la  Convention. 

Adopté. 

Proposé  par  M.  Benj.  Lenthier,  de  PlaUsburgli,  scvoudé 
par  le  Rvd  F.  X.  Cliugnon,  (Uî  Cliain[>lîiin,  que  des 
remerciements  soient  votés  aux  messieurs  du  Comité 
Exécutif  sortant  de  charge  pour  l'ijabileté  dont  ils  ont 
fait  preuve  dans  l'organisation  de  cette  Convention. 

Adopté  unanimement. 

Proposé  par  M.  P.  C.  Ilarbour,  de  Chicago,  secondé 
par  M.  L.  J.  Destremps.  de  Fall  River,  que  la  Convention 
se  procure  un  sténographe  et  que  les  délégués  s'engagent 
à  défrayer  les  dépenses. 

Le  Dr  G.  Larue  fait  observer  que  les  services  d'un 
sténographe  coûteraient  plus  cher  que  les  délégués  ne 
seraient  prêts  à  les  payer.  Au  resl'  est  trop  tard  pour 
y  penser.  '•  Nous  ne  pourrions  itb  procurer  un  sténo- 
graphe français  qu'en  nous  adressant  à  Montréal  ou  à 
Québec  et  ijuand  bien  même  nous  appelerions  le  télégraphe 
à  notre  secours,  le  vani  de  monsieur  Ilarbour  ne  pourrait  être 
exaucé,  puisque  le  sténographe  en  question  ne  pourrait 
être  à  Nashua  que  demain  matin,  c'est-à-dii'e  quand  les 
travaux  de  la  Convention  seront  à  moitié  finis.  Je  crois 
donc  qu'il  est  inutile  d'y  penser." 

La  motion  est  retirée  du  consentement  du  [)roposeui 
et  du  secondeur. 

Proposé  par  le  Dr  M.  Fontaine,  de  Spencer,  secondé 
par  M.  H.  A.  Dubuque,  de  P^all  River,  que  la  Convention 
s'ajourne  à  2  hrs  p.  m. 

Adopté. 

DEUXIÈME   SfcAXCE 

A  2..S0  hra  p.  m.,  l'Hon.  Dr  Martel  reprend  le  fauteuil 
de  la  présidence  et  appelle  l'assemblée  à  l'ordre. 

L'fiwmônier  ouvre  la  séance  par  la  orière. 

ProiK>sé  par  M.  L.  P.  Luoier,  de  Nashua,  secondé  par 
le  Dr  L.  L.  Auger,  de  Great  Falls, 


oo 

Résolu  que  les  icpicsentanls  dus  Canadiens  Français 
des  Etats-Unis  ont  reçu  avec-  res|'eet  et  reconnaissance 
oommunication  de  la  lettre  du  Président  Cleveland,  et 
sont  honorés  et  flattés  du  téuioignagne  d'estime  pour  la 
popul'  '  11  canadienne-française  .de  ce  paj's.  contenu 
dans  l.>  ite  lettre  ;  qu'ils  eu  leniPrcient  cordialement  Son 
Excellence  et  forment  les  vœux  les  i)lus  ardents  pour  la 
prospérité  de  ce  pays. 

Adopté  unnanimemcut. 

M.  .1.  A.  Vannier,  de  i\Iav([uette,  offre  de  payer  les 
frais  d'un  télé;.rramme  au  Président  lui  communiquant  les 
sentiments  de  la  Convention,  offre  .qui  est  acceptée  au 
milieu  d'applaudissements  redoubles. 

Proposé  par  M.  A.  Ménord,  de  Nortliampton,  secondé 
par  Bl.  le  Dr  L.  1>.  Niquette,  du  même  endroit,  qu'un 
comité  de  cinq  soit  nommé  pouj-  préparer  un  ordre  du 
jour.      •      . 

Proposé,  en  amendement,  par  le  Kvd  F.  X.  Chagnon, 
secondé  imr  M.  Benjamin  Lenlliier,  (pie  l'on  suive  l'ordre 
du  jour  suivi  à  la  Convention  de  Putlaud,  pour  les  affai- 
res de  routine. 

Adopfeé. 

Le  Pvi>  L.  NoNiiAiniT,  de  Minweapolis. — Il  nous  semble 
qu'ayant  Peligion  et  Patrie  poHu-  devise,  nous  dévojis 
demander  la  bénédiction  du  Souverain  Pontife.  Je  pro- 
pose, secondé  pa'r  le  Pvd  G.  T.  Ivoy,  de  Dulutli,  qu'un 
comité  de  trois  soit  nommé  pour  rédiger  un  télégraranaeii 
Sa  Sainteté  Léon  XIII  et  demander  sa  bénédiction  sur 
les  travaux  de  la  Convention. 

Adopté  unanimement. 

Proposé  par  le  Ilvd  T.  H.  C.  Davignon,  secondé  par 
le  Rvd  L.  Nongaret,  que  le  même  comité  soii  chargé 
d'envoyer  un  télégramme  à  Sa  Grandeur  Mgr  lirad4ey, 
érêque  du  diocèse. 

Adopté  unanimement. 

Le  préeideit  comme  les  Rvds  Nongaret,  Kov,  Hévey 
et  Davignom. 


— ;?r>— 

Proposé  pur  le  Dr  V.  Miguault,  de  Lawreuce,  secondé 
pur  M.  F.  X.  Kobitaille,  de  Manchester,  qu'un  télégramme 
de  remerciements  soit  adressé  à  l'Hon.  M.  JMercier  et  à 
l'Assemblée  Législative  de  Québec,  pour  les  marques  de 
sympathie  qu'ils  ont  données  h  la  Convention  de  Nashua. 

Proposé,  en  amendement.  [)ar  M.  H.  A.  I)u1»uque,  se- 
condé par  le  Dr  L.  L.  Auger,  que  cette  motion  reste  sur 
la  table  d'ici  à  ce  que  les  délégués  de  la  Province  de  Qué- 
bec soient  ijrésents. 

L'amendement  est  adopté. 

Proposé  par  le  Dr  L.  P.  de  Lungle,  de  Lvnn,  secondé 
par  M.  Placide  Hébert,  du  même  endroit,  (ju'un  télé- 
gramme soit  envoyé  à  Leurs  Kminences  les  cardinaux 
Taschereau,  de  Québec,  et  (iib})ons,  de  Baltimore. 

Adopté  unanimement. 

La  rédaction  de  ces  télégrammes  est  confiée  au  comité 
déjà  nommé. 

Le  secrétaire  donne  ici  lecture  de  lu  liste  des  mes- 
sieurs choisis  pour  nommer   les  c()mmissi(ms.     Ce  sont: 

P.  Piergevin,  AVisconsin  :  Di  J.  A.  .leannotte.  Kansas  ; 
Rvd  K.  FayoUe,  Minnesota  ;  Uvd  F.  X.  Chagnon,  New- 
York  ;  Geo.  Letourneau.  Illinois  ;  Pierre  Primeau,  Michi- 
gan  :  Hugo  A.  Dubuque.  Massachusetts  ;  A.  D.  David, 
Connecticut  ;  Dr  ^V.  W.  Petit.  New-Hampshire  ;  Hon. 
'Daniel  Côté,  Maine  ;  Dr  J.  E.  Legris,  Rhode  Island  ; 
Dr  J.  A.  Paquet,  Vermont. 

Le  comité  se  retire  aussitôt  pour  faire  le  choix  des 
membres  des  trois  commissions  suivantes  :  l'Alliance 
Nationale,  le  lUiieau  d'Informatians  et  la  Fédération  des 
Sociétés. 

Le  comité  chargé  de  rédiger  des  télégrammes  aux 
différentes  autorités  religieuses  fait  son  rapport. 

lYIéf/rnmmc  av  iS((hif'Ph'('  , 

Saiictissimf  Pater. 

Cives  Ameriejm.M-  Fédérât ionis  ('unadenses.  in  Conventum  hi 
iVashun,  New  irampshirc,  oongregati  et  ad  pedes  ti^anctitati» 


-.y  7— 

Vestr;i'  prostrati,  se  solemniter   ii)fallil)ili   Autoritati  Vfstra' 

submissos  protituntur  et    Henedictioueni  a  l'aternitate  Vestrâ 

sollic'itaut. 

•  7>.  .1.  Maktkl, 

['l'ratluetion.J 

Très  /Saint- Père. 

Les  Canadiens  de  la  lîépabli«nie  Aujérk'Iiiue,  réunis  en 
Convention  à  Na?hua,  New  ilampshire,  et  prosternés  aux  pieds 
de  Votre  Sainteté,  protestent  solennellement  de  leur  soumission 
à  Votre  Autorité  infaillible  et  sollicitent  Votre  Bénédiction 
Paternelle. 

L.  .).  Maktkl, 

Président. 

Au  Cardinal    Tasclierenn. 

Les  Canadiens  des  Etats-Unis  de  l'Amérique  du  Nord, 
réunis  eu  Convention  générale  à  Nashua,  N.  IL,  présen- 
tent luiniblenieut  leurs  hommages  à  Votre  Eminence. 

L.  J.  Maktel, 

Président. 
A"  Cardùud  Gdjbuiis 

The  Frent'h  Canadiau  Convention,  now  in  session  a4, 
Nashua,  N.  H.,  offer  Mis  P2minence  Archihisliop  Cardi- 
nal Gil)bons  of  Baltimore,  the  expression  of  their  vénéra- 
tion and  implore  llis  blessing. 

.  L.  J.  Makti:l. 

Président. 
[Traduction.] 

IjU  Convention  can'idienue-frau(;aise,  siéojeanten  ce  moment 
à  Nashua,  N.  II.,  otl're  à  Son  Eminence  h'  cardinal  archevêque 
fiibl)ons,  de  lialtimore,  Texpressioti  d(*  sa  vénération  et 
implore  Sa  bénédiction. 

L  .1.  ]\Iaktkl, 

Président. 
A  Mur  Bradlcij 

The  French  Canadian  Convention  in  session  at  Nashua, 
présent  Your  Lordship  the  expression  of  their  vénération  and 
implore  Vour  blessing. 

L.  J.  Martel, 

Président. 


. ^ -pa-^ .      _     __ 

[Truduotioii.] 

La  Convention  canadienne-f rani^i'He,  siégeant  à  Nasliua,  ofîVe 
à  Votre  (Jrandeur  IVîxprossion  dt'  sa  vénération  et  implore  Sa 
bénédiction. 

L.   .i.  M  AUTEL, 

Président. 

Ce  rapport  est  adopté,  et  les  télégrammes  sont  immédiate- 
ment envoyé». 

Proposé  par  le  JJvd  F.  X.  ('liagnon,  secondé  par  1«  lîvd 
Elle  Theillon,  de  Terrebonne,  qu'un  comité  des  résolutions 
soit  nommé.  ' 

Adopté. 

Proposé  p^r  le  iJr  Dauray,  de  Danielsonville,  secondé  par 
M.  l'abbé  lioy,  que  le  président  choisisse  un  délégué  de  chaque 
Etat  pour  composer  ce  comité  des  résolution^. 

Cette  motion  est  restée  sur  la  takle. 

Le  président  dit  qu'il  nommera  le  comit6  des  résolutions  à  la 
sôance  du  soir. 

Le  pré3id(;nt  demande  qu'on  fasse  une  motion  dans  le  but  de 
linùter  les  orateurs  sur  chaque  question. 

Proposé  par  M.  P.  C.  Harbour,  secondé  par  M.  Michel  Cyr, 
que  10  minutes  soit  la  limite  de  discussion,  et  que  tous  les 
membres  de  la  Convention  aient  droit  de  discuter  une  fois. 

Cette  motioii  est  rejetée  sur  division. 

Proposé  par  M.  <  'oUiu,  de  New- York,  secondé  par  M.  P.  V. 
Lebeuf,  de  Fall-lîiver,  que  chaque  orat(mr  soit  limité  à  20  mi- 
nutes sur  chaque  question. 

Proposé,  en  amendement,  par  M.  J.  II.  Guillet.  de  Lowell, 
secondé  par  le  lîvd  J.  lî.  St-Onge,  d'Albany,  que  les  personnes 
chargées  de  faire  lapport  sur  les  questions  du  programme 
soient  limitées  à  20  minutes,  et  les  autres  à  10  minutes. 

L'amendement  est  adopté. 

On  pasrse  ensuite  à  la  discussion  du  1er  Article  du  Pro- 
gramme qui  se  lit  comme  suit  : 


—  .vv— 

Allia u ce    Nationale 

Est-il  opportun  de  fonder  une  Alliance   Nationale   des 
groupes  canadiens-français  des  Etats-Unis? 

Dans  le  cas  de  décision  adirmative,  sur  quelles   bases? 
l'établir? 

M.  l'avocat  H.  A.  Dubuque,  de  Fall  River,    prend   le 
premier  la  parole  sur  cette  question. 

Il  dit  :  Cette  question  est  de  la  plus  haute  importance. 
Si  nos  groupes  sont  disséminés  et  n'ont  pas  de  lien  de 
cohésion, ils  seront  infailliblement  noyés.  Nous  sommes  en 
face  d'un  danger  imminent.  L'élément  étranger  nous  enva- 
hit. On  voudrait  tout  fonder  dans  le  même  moule.  C'est  l'o- 
pinion des  hommes  en  vue  et  de  la  presse  anglaise 
du  pays.  Nous  sommes  un  petit  peuple.  A  moins  d'union, 
nous  ne  pourrons  pas  conserver  notre  nationalité.  Les 
conventions  ne  suffiront  pas  pour  nous  faire  échapper 
aux  dangers  de  l'assimilation  et  de  l'anéantissement.  11 
nous  faut  une  organisation  forte,  puissante,  que  nous 
puissions  opposer  comme  une  digue  au  courant  envahis- 
seur. Nous  voulons  que  le  peuple  canadien  soit  fort.  Eh 
bien,  le  moyen  de  le  rendre  fort  est  de  créer  une  Alliance 
Nationale.  Nous  sentons  tous  le  besoin  d'être  unis,  et  il 
nous  faut  l'union  du  prêtre  et  du  laïque.  Nous  ne  ferons 
rien,  nous  n'accomplirons  rien  avant  d'avoir  rassemblé 
en  un  faisceau  puissant  tout  ce  qu'il  y  a  de  courageux, 
d'honnôte  et  de  patriotique  parmi  nous.  En  concentrant 
les  forcés  vives  de  nos  groupes  vers  un  point  commun, 
nous  ne  saurions  manquer  d'arriver  à'un  résultat  pratique 
et  glorieux.  L'Alliance  nous  rendra  non  seulement  forts, 
mais  invulnérables,  car  son.but  principal  est  la  conserva- 
tion de  notre  langue  et  de  notre  religion.  Mais  cette 
Alliance  ne  serait  pas  complète  dans  sou  organisation  et 
n'aurait  pas  toute  la  force  nécessaire  si  elle  ne  réunissait 
nos  frères  de  l'Ouest  avec  ceux  de  l'P^st.  Je  profite  de 
l'occasion  pour  leur  dire  que  nous  sommes  fiers  de  cons- 
tater que  le  patriotisme  est  aussi  pur  là-bas  qu'il  l'est  ici. 
Notre   ambition   à   tous   est   de  disséminer   partout   ce 


^34- 

patriotisme  qui  a,  fait  des  liéros  de  nos  aïeux  et  de  fiiiie 
comprendre  à  ceux  qui  nous  entourent  que  la  patrie  cana- 
dienne ne  sera  jamais  en  danger  tant  qu'il  re>:tera  un 
patriote  debout.  Remarquez-le  bien,  nous  ne  serons  forts 
que  si  nous  sommes  unis.  Une  convention  comme  celle-ci 
ne  peut  se  renouveler  tous  les  ans  ;  il  nous  faut  l'Alliance 
pour  nous  réunit  moralement.  Nous  jett'^rous  les  bases 
de  cette  Alliance  en  nous  inspirant  de  nos  sociétés  natio 
nales  déjà  organisés,  et  l'expérience  la  perfectiennera. 

l)i{  DE  GiiANDi'i!:':,  de  Fall  lîiver. — Cette  Alliance  est 
très  importante  et  ;l  ce  titre,  il  faut  lui  donner  toute 
notre  attention.  Cep<^ndunt,  je  crois  (ju'il  vaudrait  mieux- 
avoir  une  fédération  des  so'jiélés.  Qu'il  soit  bien  com- 
pris que  je  ne  suis  \n\.^  <la  tout  opposé  au  projet  de  l'Al- 
liance. 

M.  H.  ].  LokI,  df  Biddeford,  est  aussi  d'opinion  qu'il 
vaudrait  mieux  établir  d'abord  l'union  des  sociétés,  puis 
rAlliauce  Nationale,  mais,  ^.omme  son  prédécesseur,  il  est 
prêt  à  se  soumettre  au  désir  de  la  majorité. 

iSJ.  .].  II.  Guillet,  de  Lowell,  Mass.,  dit  (ju'il  fau- 
drait d'abord  déci^ler  si  nous  devons  avoir 
l'Alliance  Nationale.  Si  la  Convention  se  prononce 
dans  rallirmative,n()iis  n'auron.s  plus  qu'à  référer  la  ques- 
tion à  la  commission  ad  hoc  ;  si  la  Convention  prononce 
dans  la  négative,  la  question  sera  morte. 

M.  L.  .].  Hébert,  de  Hay  Cily,  assure  que  la  société 
qu'il  l'a  délégiié  à  Nasliua. entrera  dans  l'Alliance, si  cette 
Alliance  pourvoit  h  la  créatii^^u  d'une  arisurance  sur  la  vie. 
Avec  une  assurance,  dit-il,  nous  serions  certains  d'avoir 
toutes  les  sociétés  avec  nous. 

Proposé  par  M.  H.  A.  Dubuque,  secondé  par  le  Dr 
Orner  LaRue,  que  la  Convention  approuve  i'idée  d'une 
Alliance  Nationale. 

Adopté  sur  division. 

Proposé  par  M.  O.  Ste-!Marii\  de  Ilolyoke,  secondé 
par  M.  Denis  Devent,  de  Centcrville  (R.  I.)  que  la  ques- 


—Ji.'»— 

tion  de  savoir  sur  quelles  bases  cette  Alliance  sera  établie 
soit  renvoyée  à  la  commission  ad  hoc 

Adopté  unanimement. 

Le  comité  chargé  de  nommer  les  trois  commission» 
spéciales,  fait  son  rapport. 

.     -    WKMliRES  DKS  COMMISSIONS 

/  AllÙDice  Xationale 

Louis  Goulet,  Wisconsin  ;  J.  A.  Vannier,  Michigan; 
P.  C.  Ilarbour,  Illinois;  Sam.  Demers,  Kausas  ;  R.  P. 
Bigot,  Minnesota  ;  Desautels,  \'ermont  ;  Frk  Piquette, 
JUiode-Island  ;  .1.  H.  Guillet,  Massachusetts;  Dr  O. 
Lallue,  Connecticut  ;  Dr  L.  L.  Anger,  New-Hampshire  ; 
Major  Kdm.  Mallet,  New  Yo'k;  II.  I.  Lord,  Maine. 

F('(h'rfit>0)i  des  socù'féti 

Le  Révd  L.  Mollit;:-.  Kansas  ;  1*.  L.  Laprès,  Michi- 
gan  ;  Honoré  Deniers,  Wisconsin;  lion.  D.  Côté, 
Maine;  Dr  O.  Goyette,  \'ermont  ;  Dr  N.  Malo,  Rhode- 
Island  ;  Josei)h  Gélina,  Illinois  ;  Nap.  P^mond,  Minne- 
sota ;  L.  P.  Lucier,  New-Hampshire;  J.  L.  Manny, 
New- York  ;  P.  F.  Poliquin,  Massachusetts  ;  J.  N.  Ar- 
charabault,  Connecticut. 

Bureau  (VLi formations 

Dr  Jos.  Lariviére,  Rhode- Island  ;  Alexis  Bessette, 
Micbigan  ;  le  Rvd  L.  Nongaret,  Minnesota  ;  le  Rvd  L. 
M.  Dugas,  New-York;  .los.  Drouin,  Vermont  ;  Geo.  Lé- 
tourneau,  Illinois;  O.  F.  Papinean,  ^Visconsin  ;  Hon.  J, 
E.  Cloutier,  Maine;  Dr  M.  Fontaine,  Massachusetts; 
J*  H.  Woisard,  Connecticut;  V..  C.  Voycr,  New-Hamp- 
shire. 

Ce  rapport  est  adopté  à  l'unanimité. 

On  procède  ensuite  à  la  discussion  de  la  deuxième 
question  du  piogramme. 


—Vf;- 

Question   Sralaire 

(^uels  sont  les  meilleurs  moyens  d'assurer  l'existence 
de  nos  écoles  catholiques  fianvaiscs  aux  Ktats-Unis  et 
d'eu  multiplier  le  nombre? 

L'adoption  des  mômes  matières  d'enseignement  et  des 
mêmes  auteurs  n'aiderait-elle  pas  puissamment  à  conser- 
ver riiomogénéité  de  notre  race,  en  imprimant  lu  mcMne 
direction  au  cœur  et  à  l'intelligence  de  notre  jeunesse? 

Le  livd  .1.  Ih'ouillet,  de  Worcester,  fut  le  premier 
orateur  sur  cette  (jnestion. 

Avant  qu'il  prît  la  parole,  le  t(l3l(?gramme  suivant  fut  lu 
à  la  Convention  par  le  secrétaiie  : 

Concordia.  Kansas,  '2i\  juin  1.S8<S. 

La  Société   St-Jean-Baptiste   de   Concordia,  réunie  en 
-séanca  solennelle,  présente  ses  félicitations   à  la  Conven- 
tion de  Nashua  et  lui  souhaite  succès. 

A.  K.  GiAv, 

Secrétaire. 

Ce  télégramme  fut  accueilli  par  un  tonnerre ■d'ai»i)lau- 
dissements  et  de  Itravos. 

Lk  Rvd.].  Bkoiili.kt. — La  question  sc<^laire  ne  devrait 
.pas  être  traitée  ici,  mais  en  chaire.  Cependant  j'ai 
prépavé  trois  résolutions  que  je  S'Himets  hunihUineut  û,  la 
considération  de  cette  Cunvcntif»ii. 

lu  X(),:s  !i,lmet1ons  nuanimouipnt  l:i  nécessité  de  nos 
écoles  paroissiales,  seul  moyen  sûr  et  ellicace  de  conser- 
ver notre  national  té  et  surtout  notri'  religion. 

•Jo  (iuant  aux  moyens  ô  prendre,  nous  admettons, 
coniine  de  bons  cu' holitjueG,  les  moyens  suggérés  parle 
/Joncile  de  iîalliuK  re. 

;>o  Kt,  i>ar  (.•()nhé(iuent,  nous  nou.^  en  ia[)|)ortons  tous 
iivec  confiance  h  nos  })asteMis  légitimes  el  il  no.s  commu- 
nautés religieuses  a  (jui  seuls,  après  les  |)arenis,  il  ai»i)ai- 
tient  <lo  régler  la  cause  de  rédtieation  dos  enfants. 

Pin|«,'.';<'  par  I\L  Charland,  de  Cambridge,  secondé  par 
lù.  i)oi(-,  de  liostoii,  (|ue   les   résolutions  présentées  par 


JT*^ 

le   Kvd  .1.    Hrouillet  soient   renvoyées    au   eoniité   dear 
résolutions. 

Li;  livi)  F.  X.  CnAoNox.  —  Il  est  mal  (.rinouUiuer  à  (îOO 
délégués  la  notion  «[u'ils  n'ont  rien  avoir  dans  lu  question 
scolaire.  Le  père  de  famille  a  droit  de  voir  il  ce  (lue  ses 
enfants  apprennent  l'arithaiétique,  la  grammaire,  etc., 
etc.,  un  un  mot,  il  a  le  droit  de  faire  instruire  ses  enfants 
suivant  sa  conscience.  Il  doit  donc  avoir  quelque  chose 
à  dire  sur  cette  question.  Sans  doute,  les  écoles  parois- 
siales doivent  être  sous  la  direction  du  clergé,  mais  il 
faut  admettre  encore  que  le  père  de  famille,  ({ui  paie 
pour  maintenir  cette  école  et  qui,  plus  que  tout  autre,  a 
intérêt  à  l'éducation  de  ses  enfants,  doit  être  consulté 
sur  cette  (pieation.  Le  comité  des  résolutions  devra  re- 
commander, dans  son  ra[)port,  l'adoption  des  proposi- 
tions du  Hvd  J.  Hrouillet,  mais  aussi  les  moyens  d'assurer 
l'établissement,  le  bon  fonctionnement  et  le  succès  de  ces 
écoles.  L'augl&is  ne  doit  pas  être  négligé,  non  plus, 
dans  nos  écoles,  Il  est  absolument  iin[)Oitanl  que  nos 
enfants  parlent  correctement  et  facilement  la  langue  du 
pays,  alin  de  leur  permettre  de  lutter  avantageusement 
avec  les  autres  nationalités. 

Le  Ivvd  J.  r)rouillet demande  que  ses  résolutions  soient 
lues  de  nouveau  à  la  Convention,  ce  qui  est  fait  par  le 
secrétaire. 

l)i;  i>K  Gi;AM>i'i;i';.  —  La  question  scolaire  doit  être  exa- 
minée sous  deux  aspects  :\  la  fois,  sons  l'aspect  religieux 
et  sous  l'aspect  social.  Au  point  de  vue  social,  l'ins- 
truction n'est  pas  asst-/  véiiandiic.  Cela  est  dû,  sans 
doute,  paimi  nous,  à  notre  manque  de  ressources  pécu- 
niaires. Aussi  je  suggère  la  fonnation  ;lc  comités  de- 
vant donner  des  soirées,  ba'/^ars,  etc.,  souH  la  direction 
du  curé,  alin  de  créer  un  fonds  scolaire. 

Li:  llvD  .[.  ().  Gaixh  Kv,  de  Salem.  — Les  deux  mem- 
bres du  clergé  qui  viennent  de  parler  n'ont  pas  voulu 
^lirc  que  les  parents  n'ont  rien  h  faire  en  ce  qui  regarde 
l'éducation  de  leurs  enfants.     Au    contraire,    vous   avez 


—'iS— 

-aid(!;  à  bîltir  les  églises  et  les  6en!es.  Nous  voulons  que 
vous  l'emportiez  de  bonnes  impressions  tvec  vous.  Dites 
à  vos  pères,  à  vos  mères,  à  vos  femmes  et  à  ves  enfants 
que  la  Convention  désire  leur  aider  à  tous,  l'n  père  a,  le 
droit  (le  faire  instruire  ses  enfants  comme  il  l'entend, 
pourvu  que  ce  soit  catholiquement.  Lu  religion  citholi- 
(jue  n'a  jamais  rabaissé  rédueati(;n  :  au  contraue,  elle  l'a 
relevée.  Il  nous  faut  de  bonnes  écoles  catlioli(}ues  fran- 
•(,*aises,  sans  lesquelles  nou^»  ne  pourrions  conserver  ni  notre 
langue  ni  notre  foi.  Le  peuple  canadien  a  une  mission 
à  remplir  eu  Amérique,  une  mission  de  formation.  Je  me 
t'appellerai  toujours  ce  (|ue  me  disait  un  vieux  prêtre  lors 
de  mon  départ  du  Canada  pour  venir  exercer  le  saint  mi- 
nistère aux  Etats-Unis.  "  Konde  de  suite  une  école,  me 
disait-il,  si  tu  ne  veux  pas  que  l'herbe  [ioui^se  devant  la 
porte  de  ton  église."  lIAtons-nous  donc  de  régler  cette 
question  des  écoles,  et  espérons  (pie  nous  auroms  bientôt 
des  Frères  et  des  Sœurs  pour  instruire  et  former  la  jeu- 
nesse canadienne.  Ce  sera  un  bienfait  oour  le  pays,  un 
.î>onheur  pour  toutes  nos  familles. 

Lk  RvD  A.  Nori;iJAKi;r,   de  Rocliester  (N.  V.). — Les 
{jères  de  famille  ont  à  voir  à  l'éducation  ie  leurs  enfants 
de  concert  avec  les  curés.  Il  y  a  deux    ans,  à  la  Conven- 
tion de  Rutland,  il  avait   été   ré^olu   (pj'une   pétition  fût 
présentée  aux  législatures  dei'  diîTVrfnts  Ktats  de  l'Union 
Américaine,  les  priant  de  cou-idérer   si  les  écoles  parois- 
siales ciiinoli(|ues  n'ont  i)as  droit   à   une  part  des  alloca- 
tions annuelles  t'.-i'U'S  aux  écoles  paliliques  etleurdemau- 
(.'Uit  humblement    Uî  vouloir  bien  passer   une    loi  à  l'etTet 
1  :icct>rder  à  \em>  ilites  écoles  paroi-^sialea  une  justi;  part 
dans  la  répartition    des   deniers    scolaires.   \'oici  le  texte 

i    :uême  de  cette  résolution  : 

f.cs  ("aniidieus-Krançîiis.   réunis   en  Convention  générale  à 

V  iJutland,  Vernionr,  les '22  et   'lA  iuin  ISSC»,  et  représentant ///n7 

•    •. ///    htillc  citoyen'^  américains,  prient  respectueusement   les 

4  gislMhnes  des  diftoreut.s  Etats   de    ri'nion   Américaim,'  (Je 

,  <•  «-i.Jévcv  '■î  les  école?  paroissiales  catholiijnfs  n'ont  pas  dro't 

;-     M.- ,  ;i!t  ilan-^  1:1  (listributioiî  des  sommes   i^iélcvées   puur  lo 


:^ijl~ 

soutien  des  écoles  publiques,  et  ils  les  prient  de  vouloir  bien 
])îisser  une  loi  accordant  à  leurs  dites  écoles  piroissiales  catlîtK 
îiques  une  juste  i)art  dans  la  répartition  des  dits  deniers. 

De  plus,'  ils  prient  resp»'ctueu?enient  les  législatures  des 
dillôrents  États  de  ri'nion  Américaine  de  bien  vouloir  décrotter 
une  loi  défendant  reinj)loi  des  «;nfants  au  (bassons  de  11  au« 
dans  les  n)anufactures.  (page  "27,  K  i|)port  oïliciel  de  la  (Con- 
vention de  liutland.) 

Ne  sachant  i)oint  si  l'on  s'e^t  rendu  (incUjue  part  an- 
désir  (le  notre  XVIi>nie  Convention,  je  serais  très  heureux 
d'avoir  quelques  renseii;iuMnents  i\  ce  sujet. 

M.  le  président  de  la  Convention  répond  «lu'aucuntj 
pétition  n'a  été  présentée  aux  léjiislateurs  h  cette  Un. 

M.  H.  A.  l)ul)nqne  fait  observer  qu'il  faudniit,  pour 
réussir,  taire  amender  la  Constitution  des  Ktats-Unis  et 
(jue,  pour  le  moment,  il  ne  serait  i)as  prudent  de  l'entre- 
prendre. 

M.  II.  1.  Lord,  de  lîiddeford,  raconte  ce  (pn  a  été  fait 
cliez  lui  pour  assurer  aux  enfants  canadiens  une  éduca- 
tion catholi()ue  et  française.  *'  Après  bien  des  vicissi- 
tudes, dit-il,  ou  a  réussi,  sans  le  secours  de  nos  compa- 
triotes du  dehors,  à  constiuire  un  magnifique  couvent  qui 
a  ccHité  S(><*,0()().  Et  aujourd'luii,  à  Biddeford,  on  est 
aussi  français  qu'à  Paris,  aussi  catholique  qu'à  Rome." 

Li.  Kvi)  r.  II.  C.  D.vvKJNoN,  de  Snncooiv. — Noii3 
sommes  tous  d'accord  sur  la  nécessité  d'avoir  des  écoles. 
Ce  qui  nous  embarrasse  le  plus  de  trouver  c'est  Jes 
moyens  de  les  supporter.  Les  moyens  peuvent  être  lo- 
caux, mais  voici  mou  opinion,  surtout  pour  les  petit» 
centres  :  c'est  de  demander  de  l'aide  aux  évoques  du  Ca- 
nada, «pii  formeraient  dans  leurs  diocèses  respectifs  ce 
(lu'on  pourrait  api)eler  le  denier  de  Vécole  ronadlenne.  Ce 
ne  serait  que  justice  nous  rendre,  attendu  (]ue  nous  ins- 
truisons les  enfants  du  Canada  qui  en  oui  grandement 
besoin,  truand  ceux-là  sont  instruits,  il  nous  en  arrive 
d'autres  qui  sont  pire  que  les  premiers.  Il  est  donc  juste 
que  les  évèques  du  Canada  nous  aident.  Mettons-nous  îi 
genoux,  s'il  le  faut,  et  lorsqu'ils  auront  compris  nos    be- 


—40— 

soins  et  les  sacrifices  journaliers  que  nous  nous  imposons 
pour  secourir  ceux  qui  nous  arrivent  tous  les  jours  de 
leurs  diocèses,  on  les  verra  venir  volontiers  à  notre  se- 
cours. J'ai  dans  ma  paroisse,  des  gens  venus  de  tous 
les  diocèses  du  Canada,  Chicoutimi  excepté. 

Lk  Rvd  E.  PEUKEAii/r,  de  Turneis  Falls. — Je  suis 
d'avis,  moi  aussi,  que  les  évêques  du  Canada  devraient 
aider  au  maintien  de  nos  écoles  canadiennes.  Nous 
avons  de  meilleures  raisons  de  leur  demander  de 
l'aide  pour  instruire  les  enfants  qui  nous  viennent 
de  leurs  diocèses,  (ju'ils  n'en  ont  pour  nous  deman- 
der d'aider  à  ceux  qu'ils  nous  envoient  continuellement 
pour  nous  solliciter  de  contribuer  à  la  construction  de 
leurs  églises,  de  leurs  collèges,  de  leurs  couvents,  etc. 
S'ils  ne  veulent  pas  nous  aider  à,  instruire  leurs  enfants, 
ils  ne  devraient  pas,  au  moins,  nous  demander  de  venir 
en  aide  à  leurs  œuvres. 

Le  llvi)  J.  1>.  ST-ON(iK,d'Albany. — En  effet,  nous  avons 
assez  à  faire  ici  pour  soutenir  nos  écoles.  Je  concours 
entièrement  dans  l'opinion  de  l'orateur  qui  m'a  précédé, 
l'abbé  Perreault. 

L'IIon.  J.  E.  Cloulier  «lit  tiu'on  a  trouvé  à  Lewiston 
le  moyen  de  soutenir  une  école.  C'pst  d'accepter  les  pré- 
sents des  KK.  PP.  Dominicains  qui  nous  ont  bâti  des 
écoles  sans  rien  nous  demander  comme  souscription. 

M.  L.  P.  Lamoureux,  de  Grosvenordale,  demande  des 
conseils  pour  savoir  comment  on  peut  procurer  des  Sœurs 
enseignantes  aux  centres  (jui  en  ont  besoin. 

•'M.  II.  A.  Duni;(,>UH. — Il  faut  faire  disparaître  ce  vieux 
préjugé,  qui  existe  chez  -nous,  que  l'on  peut  aussi  bien 
aller  au  ciel  sans  savoir  lire  II  faut  faire  comprendre  à 
nos  compatriotes  (jue  riiomme  qui  n'est  pas  instruit  est 
avili  par  rapport  à  ceux  qui  le  sont.  Il  faut  convaincre 
tout  le  monde  (]ue  notre  race  ne  progressera  pas  si  elle  ne 
s'instruit  pas. 

Le  Rvd  L.  Nongaret  dit  qnc  l'instruction  seule  n'est 
pas   suflisante    pour   nous   rehausser   dans   l'estime   des 


—41— 

nations  qui  nous  entourent;  il  faut  y  joindre  l'éducation. 

MM.  J.  Himbert,  Miville,  L.  J.  Hébert  etD.  Boisclair 
font  aussi  quelques  remarques  sur  le  sujet. 

On  demande  la  question. 

La  motion  à  l'effet  de  renvoyer  les  résolutions  du  \isA 
J.  Brouillet  devant  le  comité  des  résolutions  est  adoptée 
:\  l'unanimité. 

Proposé  par  le  Rvd  T.  H.  C.  DavignoD,  secondé  par 
le  Rvd  J.  B.  StOnge,  d'Albany,  qu'une  humble  pétition 
soit  adressée  aux  évoques  du  Canada  les  priant  de  vouloir 
bien  fonder  dans  leurs  diocèses  respectifs  "'  le  denier  des 
écoles  catholiques"  pour  nous  aider  à  établir  et  à  soutenir 
nos  écoles  catholi(iues. 

Proposé,  en  amendement,  par  M.  H.  A.  Dubuque, 
secondé  par  M.  Charhind,  de  Boston,  que  cette  motion 
soit  renvoyée  au  comité  des  résolutions. 

Adopté  unanimement. 

Proposé  par  M.  J.  II.  GullUt,  (te  Lowell,  secondé  par 
M.  Charland,  de  Southbridge,  que  la  Conventicm  s'ajourne 
à  (S  hrs  p.  m. 

Adopté.  ,  . 

TROISIKME  SÈANCK. 

La  séance  s'ouvre  à  s.lT)  p.  m.,  sous  la  présidence  de 
rilou.  Dr.  L.  .1.  Martel,  président. 

Prière  par  le  chapelain. 

Le  président  annonce  qu'il  a  choisi  les  messieurs  dont 
les  noms  suivent  pour  former  le  Comité  des  Ri'soUition». 

•  Comité  (hn    Jiésolutions. 

Les  Rvds  L.  Nongaret,  de  Minneapolis,  Minn.  ;  A. 
Notebaert,  de  Rochester,  N.  Y.  ;  F.  X.  Chagnon,  de 
Champlain,  N.  V.  ;  J.  Brouillet,  de  Worcester,  Mass.  ; 
MM.  E.  R.  Dufresne,  de  St-Paul,  Minn.  ;  Dr  L.  L.  Au- 
ger,  de  Great  Falls,  N.  H.  ;  Benj.  Lenthier,  de  Platts- 
burgh,  N.  Y.  -      . 


•   -42- 

Le  président  abandonne  son  siC'ge  ù  M.  E.  K.  Du- 
fresne,  1er  vice-président,  a(in  d'aller  au  devant  des  dé- 
légués de  la  Province  de  Québec  qui  doivent  bientôt  ar- 
river. 

Proposé   {)ar   le    Dr   O.  LaRue,  secondé  par  M.  II.  I. 
Lord,    que   la   lecture  des  minutes  de  la  dernière  séance 
-^oit  omise  et  (jue  nous  procédions  de  suite  à  la  discussion 
•les  questions  devant  la  Convention. 
Adopté . 

Proposé  par  le  Dr  L.  L.  Auger,    do    (heat    Falls,    sc- 

•oudé  par  le  Dr  A.  W.  Petit,  de  Nashua,    que    la    lettre 

lu  président  soit  litograpliiée,    vu  (qu'elle  est  la  première 

•«ramuuication  odicielle  du  chef  de  rPLvécutif  aux   Cana- 

li'CUS-Français  des  P>tats-Uni9,  et,  de  plus,  que  cette  let- 

"^re  fasse  partie  des  archives  de  cette  Convention    et   (pie 

(•opie  en  soit  donnée  à  chacun  <Us  délégués. 

Adopté  unanimement. 

On  [)roc;ède  immédiatement  à  la  discussion  de  la  troi- 
sième question  du  Programme  dui  se  lit  comme  suit  : 

» 

Bureau  Central  <V Informations 

La  nécessité  d'un  bureau  central  permanent  d'informa- 
lîons  générales  et  de  statistiques  canadiennes  ayant  été 
reconnue  par  nos  Conventions  antérieures,  et  le  besoin 
d'une  telle  institution  devenant  plus  sensible  en  face  de 
l'accroissement  constant  de  notre  population  aux  Etats- 
l'nis,  sa  création  n'est-elle  pas  une  mesure  d'urgence? 

M.  E.  H.  Takdivkl. — De  tous  les  sujets  soumis  aux 
délibérations  de  cette  Convention,  celui  qui  a  traita  l'éta- 
blissement permanent  d'un  bureau"  d'informations  parmi 
^  tious  me  paraît  être  le  plus  important.  En  commentant 
le  programme  des  questions  que  nous  avons  mission  de 
discuter  ici, un  journaliste  a  dit  que  les  1  er,  .'ie  et  4e  articles, 
^^^î'-est-à-dire  ceux  relatifs  à  l'Alliance  Nationale, au  Bureau 
d'Informations  et  à  la  Fédération  des  Sociétés,  n'en 
constituent  réellement  qu'un  seul,  car  c'est,  au  fond,  la 
même  idée  qui  domine  dans  les  trois  projets.    Il  a  raison 


— ^.v— 

quant  à  ceh,  mais  j'y  ai  vu.  moi,  un'3  difféietice  :  crit,- 
qu'ils  sont  subordonnés  les  uns  aux  autres  (juaut  m  î"«=wr 
création.  Permettez-moi  de  vous  expliiiuer  m.i  pensée 
par  une  comparaison  vulgaire.  Vous  ave/,  ub^ervc  i  i>i.- 
vrier  qui  fait  un  ch Assis? .  Il  commence  par  préparer  ses 
pièces  de  bois  une  à  une,  puis  il  les  mortaise,  enfin  il  les 
réunit  ensemble.  Eh  l)itn,  pour  moi  les  trois  projets 
en  question  corrcspoudent  exactement  aux  différentes 
parties  du  travail  de  ce  cliaipentier.  La  préparation  des 
pièces  de  bois  me  représente  le  bureau  d'informations  ; 
c'est  le  point  de  départ  de  Tccuvre  couiplexe  que  nous- 
voulons  accomplir.  La  mortaise,  c'est  lu  t'édéraiion  des 
sociétés,  et  rasscmblaiic  (lt\-  [ii(''ct'S-,  c'est  l'Allinncc  qui 
est  comme  la  perfection  et  ht  consc'ciauon  t\i:'  rduivre. 
En  cft'et,  (omtnent  nnivf'ri"Us-uoiis  A  former  un  tout 
complet  si  nous  ik^  nous  attachons  pas  d'abord  à  bien 
préparer  les  partie-  ?  Il  c,-t  vrni  qtic  nous  avons  r.dinis  le 
principe  de  l'Alliance,  mais  avons-nous  trouvé  les  moyens 
de  l'organiser  de  façon  "à  réunir  tous  nos  iïnjupes  en- 
semble? Et  puis  connaissez- vous  dès  à  présent  tous  ces 
groupes  qui  devront  en  fane  [(îutief  lïéinsi  à  [)art  les 
centres  de  la  Nouvelle-Ani;leierre  et  (U-  l'Etat  de  Ncav- 
York  et  ceux  de  l'Ouest  qui  sont  représentés  dans  cette 
Convention,  nous  en  connaissons  très  peu  d'autres  dont 
le  concours  serait  utile,  nécessaire  morne.  Et  pourtant,, 
il  en  existe,  nous  le  savons  1!  y  a  de  l'autre  cAté  des 
Montagnes  Rocheuses  des  groupes  canadiens  nombreux. 
Compléterons-nous  l'organisation  de  l'Alliance  avant  de 
les  avoir  recherchés,  connus  et  sollicités  de  se  joindre  ù 
nous?  Une  pareille  Alliance  serait-elle  véritablement  une 
Alliance  des  Canadiens-Erançais  des  Etdts-Unis^  si  tous 
ces  braves  compatriotes  £fvec  lesquels  nous  n'avons  pas 
encore  lié  connaissance  n'en  faisaient  point  partie?  C'est 
mon  humble  opinion  que  le  Buraau  d'Informations  que 
nous  voulons  créer  nous  rapprochera  de  ces  groupes  de 
l'extrême  Ouest  américain,  nous  les  fera  connaître  et 
apprécier.  Et  voilà  pourquoi  je  dis  qu'il  faut  comraencev 


-^44— 

•i»- — — • 

par  nous  compter  avant  de  parler  de  fonder  une  Alliance 
Nationale,  c'est-à-dire  une  organisation  qui  s'étende  à 
toute  la  famille  canadienne  française  des  Etats-Unis. 

Et  la  fédération  des  sociétés  est-elle  plus  réalisable  en 
ce  moment?  Je  réponds  :  non.  Je  le  répète,  nous  nous 
connaissons  à  peine.  Si  nos  compatriotes  de  l'Est  ont 
aujourd'liui  des  rapports  plus  intimes  entre  eux,  grâce  au 
travail  des  Conventions,cela  n'empêche  pas  qu'ils  ignorent 
encore  leurs  frères  de  l'Ouest  de  même  que  ceux-ci  les 
ignorent.  Jusqu'à  mon  voyage  dans  l'Ouest  à  titre  de  repré- 
sentant officiel  du  comité  d'organisation  de  cette  Conven- 
tion, j'ignorais  complètement  l'existence  là-bas  de  plu- 
sieurs sociétés  nationales  florissantes,  notamment  dans  le 
Michigan,  le  Minnesota,  rillinois,  l'Ohio,  le  Kausas, 
voire  môme  le  Territoire  de  Washington.  Et  que  d'autres 
comme  moi  !  Eh  bleu,  je  maintiens  que  le  bureau  d'infor- 
malions  fera  pour  la  fédération  des  sociétés  ce  que  je 
souliaiterais  qu'il  fît  pour  l'alliance,  c'est-à-dire  que  non 
seulement  il  se  mettra  à  la  recherche  de  toutes  les  socié- 
tés nationales  existantes  aux  Etats-Unis  et  les  trouvera, 
mais  qu'il  préparera  sûrement  les  voies  à  leur  fédération 
eu  les  faisant  connaîire  les  unes  aux  autres  et  surtout  en 
fournissant  à  nos  conventions  futures  des  statistiques  sur 
lesquelles  celles-ci  pourront  étayer  leur  projet  et  le  mener 
à  bonne  lin. 

Voilà,  suivant  moi,  ce  (|ue  pourrait  faire  le  Bureau 
^'Informations  et  voilà  qourqnoi  aussi  j'ai  dit  que  des 
trois  grands  projets  soumis  à  la  considération  de  cette 
Convention,  c'était  le  plus  important  puisque,  en  réalité^ 
de  sa  création  et  de  son  bim  fonctionnement  dépend 
l'exécution  des  deux  autres  qui  s'y  rattachent  comme 
l'effet  à  la  cause.  N'allons  pas  commencer  à  bâtir  par  le 
faîte. 

Donc,  pour  procéder  logiquement  et  dans  l'ordre,  il  fau- 
drait d'abord  créer  un  bureau  d'informations  qui  nous 
mènerait  tout  droit  à  la  fédération  des  sociétés,  et  celle- 


— /.>- ^_ 

ci  une  fois  complétée,  il  serait  temps  ilo  penser  à  l'tiT- 
liaiice  de  nos  groupes  canadiens  aux  Etats-UniH. 

Ai-je  besoin  d'insister  ici  sur  la  uécesî-iti'  et  ruriicnce- 
de  cette  fondation  quand  depuis  tant  «Vrnitirt's  t-Wt'  c-t 
reconnue  par  tous?  Je  me  permettrai,  cependant,  de 
rappeler  brit^vement  quels  services  nue  telle  institution 
pourrait  rendre  aux  Canadiens  des  Etals-Unis  au  triple 
point  de  vue  de  la  statisti(jue,  de  riii>t()ire  et  l'intérêt  di- 
rect et  personnel  de  chacun  d  eux. 

lo  Au  peint  de  vue  de  la  statistuiue.  >;(»us  arriverions 
à  connaître,  comme  je  l'ai  dit  tantôt,  l'existence  de  tous 
nos  groupes,  sans  exception.  A  l'iiide  de  ce  bureau,  nous 
résoudrions  le  problème  d»'  iioti'i-  noinbio  i\n  sujet  duquel 
on  n'a  pu  faii-e  jus^in  ici  (|iu'  di--*  suppo^iLions.  On  a  dit 
que  nous  sommes  >iO(),oO(»  aux  Etats-T  is  :  j»^  rrois  que 
nous  déi)assons  l,O()O.0(i(»  et  !e  liavail  -tali-lique  qui 
serait  fait  le  piouvcîrait. 

2o  Au  [)oint  de  vue  de  ^lli^5tt>ir^^ 

Hélas!  l'on  serait  bien  endjarrasts-  décriie  aujourd'hui 
l'histoire  des  Carindi<Mis  dos  Etats  rnis.  En  effet,  où 
sont  nos  arcliives  nationales?  Si  encore  l'on  pouvait 
compter  sur  nos  jouniaiix,  mais  malheureusement  la 
plupart  ne  sont  pas  conservés  et  ceux  (lui  le  sont  sont 
exposés  tous  les  jours  à  éti"  perdus.  Ihins  l'Ouest,  par 
exemple,  à  part  le  Courrier  V  rj/Jiuois,  (las  un  journal 
n'a  gardé  de  file.  Cette  négligence  coupaltle  ne  nous 
serait  plus  funeste  si  cous  avions  un  IJureau  d'Informa- 
tions, car  ce  bureau  recevrait  tous  les  journaux  publiés 
aux  f^tats-Unis,  conserverait  précieusement  et  même 
pourrait  faire  <les  etforts  poui-  retrouver  les  anciennes 
îlles  perdues.  Quel  service  rendu  la  cause  nationale  ! 
quels  trésors  ne  sauverait-on  pas  ainsi  de  l'oubli  ! 

3o  Au  point  de  vue  de  l'intérct  individuel. 

Avec  un  lîureau  d'Informations  les  distances  seraient 
supprimées.  On  saurait,  sans  se  déplacer  souvent  à  grand 
Bacrilice,  où  il  y  a  des  Canadiens  et  dans  quel  état  de 
fortune  ou  de  gène  ils  se  trouvent.   Le  médecin,  l'avocat,. 


—40— 

rhomme  de  profession  en  général  qui  voudraient  se  placei 
dans  quelque  centre  canadien  aux  Etats-Unî^,  l'ouvrier 
«jui  souhaiterait  aller  exercer  ailleurs  son  industrie,  pour- 
raient obtenir  de  ce  bureau  tous  les  renseignements 
nécessaires  à  cette  lin.  Combien  de  familles  ont  dépensé 
tout  l'argent  qu'il  leur  restait  îl  chercher  en  vain 
quelque  endroit  pour  s'établir  !  De  plus,  ce  bureau  pour- 
rait fournir  en  même  temps  toutes  les  informations 
possibles  quant  aux  emplois  do  toute  nature  et  aux 
salaires  payé»  dans  chaque  localité  aux  ouvriers  des 
usines  et  des  manufactures. 

Mais  comment  l'établir,  puisqu'il  ne  s'agit  plus  de  sa 
nécesité,  mais  de  son  fonctionnement?  Je  serais  bien  en 
faveur  d'une  contribution  annuelle  de  1  sou  par  tète 
prélevée  sur  tous  les  Canadiens  des  Etats-Unis,  contribu- 
tion qui  rapporterait  sutlisamnient  pour  l'entretien  de  ce 
bureau, — mais  notre  orsj;anisation  n'est  pas  encore  com- 
•  plète  pour  permettre  à  qui  que  ce  soit  de  percevoir  cette 
faible  contribution  qu'on  aurait  pu  appeler  "  le  denier 
national."  Il  vaudrait  mieux,  pour  commencer,  s'adresser 
à  nos  sociétés  nationales  et  les  faire  contribuer  en  propor- 
tion du  nombre  de  leurs  membres,  disons  10  cents  par 
tête. 

Quant  à  l'endroit  à  établir  ce  bureau,  l'Est  serait  pré- 
férable, non  pas  parce  qu'on  y  est  meilleur  patriote-  que 
dans  l'Ouest,  mais  uniquement  parce  que  nos  Conven- 
tions nous  ont,  depuis  longtemps  déjà,  habitués  à  ce  genre 
d'organisation.  Nashua,  suivant  moi,  me  paraît  offrir 
tous  les  avantages  tant  au  point  de  vue  des  facilités  pos- 
tales que  deâ  facilité  sde  communicaiion,  Nashua  étant,  je 
pourrais  dire,  la  porte  d'entrée  :1e  la  plupart  des  centres 
de  la  Nouvelle- Angleterre.  En  établissant  ce  bureau  au 
siège  même  de  cette  Convention,  on  reconnaîtrait  aussi 
les  sacrifices  immenses  qui  ont  été  faits  pour  l'organisa- 
tion de  ces  mémorables  assises  nationales. 

Le  Rvi)  L.  Mak<;ai{i:t. — M.  Tardivel  dit  qu'il  ne  s'agit 
pas  ici  de  la  nécessité  d'un  Bureau  d'Informations, néces- 


-47— 

site  admise  de  tout  le  monde,  mais  bien  de  son  fonc- 
tionnement. Ce  qu'il  nous  faut,  c'est  une  oiganisaliou 
véritable  (jui  ait  des  ramifications  partout.  Ri'uuissrns 
doue  nos  compatriotes  en  une  armée  qui  se  fasse  valoir 
et  ne  serve  pas  de  poussière  à  tous  les  [)assants.  Il 
faut  aussi  à  ce  bureau  une  liiérarciiie,  nécessaire  [)our 
son  bon  fonctionnement.  En  effet,  comment  un  seul 
homme  ferait-t-il  pour  se  renseigner  sur  tout,  et  qui  vou- 
dra le  renseigner  gratuitement,  lui  grassement  ptiyé?  Il 
me  semble  que  le  meilleur  moyeu  d'aider  û  nos  natio- 
naux, de  conserver  les  matériaux  de  leur  histoire  et  de 
fajre  connaître  leurs  travaux,  c'est  de  continuer  de  tenir 
des  conventions,  c'est  d'organiser  de  ces  belles  démons- 
trations qui  réunis!.-,ent  ie.s  Canadiens-Français  éparpillés 
dans  cette  immense  répul)lique.  Continuons  ces  grandes 
réunions  patriotiques,  tenons-les  alternativement  un  peu 
partout  aux  Etats-l'nis,  et  nos  compatriotes  apprendront 
qu'ils  sont  nombreux,  qu'ils  sont  une  puissance,  et  ils 
sauront  eutin  se  faire  respecter  comme  ils  le  méritent. 

"  En  1870,  la  France  a  été  vaincue.  Des  esprits  ré- 
volutionnaires, profitant  de  ses  épreuves  douloureuses, 
conseillèrent  de  faire  des  "incursions  torrentielles  "  en  ce 
pays  ennemi.  Les  Français  auraient  été  infailliblement 
massacrés  sous  le  feu  de  la  mitraille,  mais  ces  projets 
mal  avisés  ne  furent  pas  suivis,  grâce  à  Dieu  !  La  France 
a  travaillé  pacifiquement,  vaillamment  et  avec  énergie  à 
l'organisation  d'une  grande  armée,  composée  d'escadres 
et  d'hommes  puissants,  et  quand  l'heure  de  la  lutte  sou- 
veraine arrivera,  cette  France,  autrefois  vaincue,  sera, es- 
pérons-le, victorieuse.  VA  ce  sera  au  travail  d'organisa- 
tion que  notre  ancienne  mère-patrie  devra  sa  glorieuse 
revanche. 

"  Je  le  répète,  les  conventions  d'Etat,  aidées  des 
conventions  générales  périodiques,  nous  fourniront  les 
moyens  d'avoir  cette  organisation  et  ce  cadre  formé  de 
tous  nos  patriotes,  qui  fera  la  force  de  notre  nationalité 
aux  Etats-Unis. 


—48- 

Liî  Rvi)  C.  V.  Gamaciik,  de  Geatillv. — Noua  8ommes 
venus  ici  pour  discutei"  ce  (|ui  iatéiesse  l'avenir  de  no3 
groupes  en  ce  pays.  Voua,  dans  rK3t,vous  n'avez  pas  de 
dii-Hcult6  i\  obtenir  les  renseignement.-»  dont  vous  aveîs 
Lesoin,  mais  nous  qui  sommes  éloignés,  isolés  les  uns  des 
autres, nous  sentons  toute  l'utilité,  toute  la  nécessité  de  ce 
bureau  d'informations.  8i,cbez  nous, des  émigrés  partis  du 
Canada  souffrent  et  mendient  aprùs  avoir  failli  dans  leurs 
'•ntreprises  infructueuses  de  se  trouver  une  bonne  place, 
'•est  qu'ils  manquent  d'informations  que  ce  bureau  pour- 
ait  toujours  leur  donner  d  trùs  bon  marché.  Comprenez- 
<î  l>ien.  Canadiens  de  l'Est,  il  nous  faut  à  nous  ce  bureau. 

Le  Rvi>  g.  t.  IIoy,  de  Dulutli. — L'utilité  de  ce  bureau 

••st  particulièrement  apparente  chez  nous  à  Dulutli.  Tous 

es  jours  des  Canadiens    demandent   des    renseignements 

|u'ils  ne  peuvent  obtenir.  Ces  pauvres   gens    ne  sachant 

>as  ofl  aller  gagner  le  pam  de  leur  existence,  s'en  vont  à 

aventure  ;  souvent  ils  y  perdent   le    peu   d'argent   qu'il 

eur  reste  et,  après  avoir  traîné  une  existence  bien  misé- 

vable,  ils  périssent  de  désespoir  ou  de  misère. 

Lk  Kvi)  a.  Notki'.akkt. — Je  crois  que  le  clergé  devrait 
prendre  la  chose  en  mains.  Chaque  curé,  aide  d'une 
couple  de  patriotes  canadiens,  devrait  se  charger  de 
fournir  toutes  les  statistiques  nécessaires  au  bureau 
central,  l^ar  ce  moyen  on  serait  en  mesure  de  donner  des 
informations  directes  à  ceux  qui  voudraient  ciianger  de 
.place. 

M.  J.  M.  AiTiiîKR. — Cette  question  est  agitée  depuis 
<  plusieurs  années,  mais  jamais  elle  n'a  été  traitée  prati- 
^quemeut.  Ou  devrait  établir  un  bureau  d'informations 
•dans  chaque  Etat,  vu  que  chaque  Etat  a  des  besoins 
différents. 

Dh  O.  Lauik. — Ce  l)ureau  sera  très  utile,  car  si  je 
<iésire,  par  exemple,  acheter  une  terre,  j'écrirai  au  bureau 
qui  me  donnera  tous  les  renseignements  sans  être  payé 
pour  mentir,  en  attirant  l'immigration.  îSi  ce  bureau  était 
iîtabll,  l'émigration,  avant  de  partir,  demanderait  des  in- 


—49— 

formations  et  se  rendrait  immédiatement  dans  l'endroit  le 
plus  propre  à  lui  assurer  un  bel  avenir. 

M.  N.  J.  Haiîdv,  de  Cambridge. — J'aimerais  tl  savoir 
de  quelle  manière  on  entend  faire  fonctionner  ce  bureau. 
Ne  discutons  plus  la  nécessité  de  ce  bureau  maiades  bases 
sur  lesquelles  il  doit  être  établi. 

MM.  Lord  et  Imbert  font  aussi  queUjues  remarques 
remarques  sur  la  question. 

Proposé  par  M.  J.  O.  Autlner,  de  Cambridge,  secondé 
par  M.  N.  J.  Hardy,  du  morne  endroit,  que  la  question 
du  bureau  d'informations  scit  renvoyée  à  la  convention 
ad  linc. 

Lk  Kvd  j.  O.  (ÎAixuia,  de  Salem. — L'utilité  de  ce  bu- 
reau étant  reconnue,  il  faut  savoir  la  manière  d'assurer 
formations  dans  nos  conventions  générales.  L'important 
est  d'avoir  des  conventions  d'Etat,  (^ue  ces  conventions 
nomment  chacune  un  comité  (jui  sera  chargé  de  faire 
son  fonctionnement.  Je  crois  (^u'il  existe  un  bureau  d'in- 
rapport  régulièrement  au  secrétaire  de  la  convention  gé- 
nérale. 

La  motion  de  M.  J.  O.  Autliier  est  mise  aux  voix  et 
adoptée  unanimement. 

Les  délégués  otliciels  de  l'Assemblée  Législative  de  la 
'Province  de  Québec,  MM.  L.O.David,  et  N. Faucher  de  St- 
Maurice,  entrent  en  ce  moment  dans  la  salle,  accompa- 
gnés par  l'Hon.  Dr  Martel,  président  de  la  Convention. 
Ils  sont  salués  uar  une  salve  d'applaudissements  des  plus 
chaleureux,  et  ils  montent  sur  l'estrade  au  milieu  de  vives 
acclanciations. 

M.  H.  A.  Dubuijue  souhaite, au  nom  des  Canadiens  des 
Etats-Unis,  la  plus  cordiale  bienvenue  aux  honorables 
représentants  de  la  patrie  absente. 

Il  est  proposé  par  M.  Dubuque,  secondé  par  M.  H.  I. 
Lord,  de  Biddeford,  que  cette  Convention  souhaite  à 
MM.  les  délégués  officiels  de  l'Assemblée  Législative  de 
Québec  la  plus  cordiale  bienvenue  et  qu'elle  offre  au 
gouvernement  et  à  la  Législature  de  son  pays  natal  l'hom- 


—50- 

mage  le  plus  profonclde  ati  gratitude  pour  ce  tt-moignage  de 
sympathie  fraternelle. Cette  Convention  apprécie  vivement 
le  concours  précieux  des  hommes  éminents  (jue  la  patrie 
canadienne  a  délégués  auprès  d'elle.  Et  messieurs  les  dé- 
légués sont  instamment  priés  de  faire  connaître  au  gou- 
vernement et  il  l'Assemblée  Législative  de  (Québec  les 
sentiments  exprimés  dans  celte  résolution. 

Cette  proposition  fut  accueillie  avec  un  enthousiasme 
indescriptible,  et  trois  hourras  furent  poussés  en  l'hon- 
neur des  distingués  visiteurs. 

M.  L.  O.  David  remercie  la  Convention  de  l'accueil 
bienveillant  (jui  est  fait  aux  déh^gués  de  la  môro-patrie. 
"Pour  voir  de  vrais  |)atriotes,  dit-il,  il  faut  venir  aux 
Etats-Unis.  En  nous  dé|')utant  auprès  de  vous  la  Législa- 
ture de  Québec  n'a  fait  qu'ac-omplir  un  devoir,  car  voua 
avez  fait  des  sacrillces  sans  nomijre  pour  conserver  en  ce 
pays  au  peuple  canadien  son  nom  glorieux  et  ses  saintes 
traditions." 

Ces  paroles  sont  ciouvcrtes  par  des  applaudissements 
prolongés. 

M.  Faucher  de   St-Maurice  [)rend   ensuite  la  parole. 

"Lorsque  j'eus  l'honneur  d'être  choisi,  avec  mon  hono- 
rable collègue,  dit- il,  pour  venir  représenter  l'Assemblée 
Législative  de  Québec  à  cette  Convention,  je  me  suis 
senti  honoré  de  faire  partie  de  la  première  embassade,  je 
pourrais  dire,  envoyée  par  la  mere-patrie  à  sa.  tille  chérie 
des  Etats-Unis.  C'a  été  pour  moi  le  plus  grand  honneur 
de  ma  vie  parlementaire.  Je  suis  très  sensible  aux  chaui  es 
sympathies  que  vous  nous  manifestez  en  ce  moment,  à  et 
mon  retour,  je  me  ferai  un  devoir,  veuillez  en  être  assurés, 
de  dire  à  mes  collègues  de  la  Chambre  combien  la  patrie 
est  aimée  par  vous,  combien  le  patriotisme  est  vivace, 
profond,  inaltéré  et  inaltérable  parmi  les  Canadiens  des 
Etats-Unis." 

Ces  paroles  soulevèrent,  également,   un  tonnerre  d'ap- 
plaudissements. 


n^'^z: 

On  prOcèclo  ensuite  A  discuter  la  quatriènae  question  du 
programme. 

l'Ydi'ratiuit  dea  Undétéa. 

Que  pensent  messieurs  les  dél(!jgaés(.lu  projet  d'unir  eu 
semble,  par  les  liens  d'une  fédération  puissamment  cons- 
tituée, toutes  nos  sociétés  de  secours  mutuel  aux  Ktats- 
Unis. 

Le  Dr  J'etit  de  Langle,  de  Lvnn,  demande  la  permission 
de  proposer  la  résolution  suivante  : 

Proposé  par  le  Dr  de  Langle,  secondé  par  le  llvd  C. 
V.  Gamache,  de  (Jeutilly. 

Résolu  que  la  profonde  reconnaissance  et  le  souvenir 
éternel  des  Canadiens  des  Etats-Unis  sont  ac^quis  à  la 
mémoire  de  feu  Ferd.  (ingnon,  ce  grand  apôtre  de  nos 
'  sociétés  nationales. 

Adopté  unanimement. 

M.  V.  C.  IIakbouk,  de  Chicago. — Je  crois  que  le  pro- 
jet de  la  fédération  des  sociétés  est  imi)raticahle.  Sans 
intérêt  pécuniaire  la  chose  ne  peut  pas  réussir.  De  plus, 
pour  assurer  l'existence  d'une  fédération  de  cette  nature, 
il  faudrait  que  toutes  les  sociétés  soient  établies  sur  le 
même  pied.  Or,  elles  ne  le  sont  pas  et  sont  loin  de 
l'être.  Les  jeunes  refuseraient  de  payer  autant  que  les 
vieux  et  les  membres  e\\  santé  autant  que  les  membres 
malades.  Je  suis  bien  en  faveur  d'une  fédération,  mais 
celle  dont  \\  est  ici  question  me  paraît  impossible  à  éta- 
blir. 

M.  A.  D.  David,  de  Willimantic— Je  diffère  d'opinion 
avec  l'orateur  ij'd  m'a  précédé.  Je  crois  cette  fédération 
utile,  nécessaiit  même  ;  je  crois  aussi  qu'elle  est  pratica- 
ble.    Je  propose  oiie  cette  idée  soit  adoptée. 

Le  Rvi)  F.  X.  CiiAcixoN. — Les  messieurs  qui  ont  parlé 
sur  cette  question  v-iident,  sans  doute,  le  bien  général.  La 
pensée  de  voir  toutes  nos  sociétés  réunies  ensemble  flatte 
et  fait  plaisir.  J'ai  eu,  moi  aussi,  cet{e  illusion,  mais, 
après  mûres  réflexions,  je  suis  venu  à  croire  la  chose 
impraticable.     Certains   membres  sont  vieux,   d'autres 


sont  jeunes,  et  il  y  aura  eontlit  d'idées,  ce   qui   sera  une 
oause  de  discord  et  fera  avorter  le  projet. 

M.  E.  H.  Takiuvki,. — Je  ne  partage  pas  ropinion que  la 
fédération  proposée  est  impraticable.  Le  temps  n'est 
peut-ôtre  pas  encore  arrivé  de  l'opérer,  mais  elle  n'en  est 
pasmoins  nécessaire  et  possible.  Je  ne  vois  pas  pourquoi 
nous  ne  ferions  pas  aussi  bien  que  les  Irlandais  qui  ont 
réussi  à  établir  avec  tant  de  succès  leur  Catliolic  Bene- 
volent  Légion,  leur  Catholic  Mutual  IJenelit  Association 
et  leur  Catholic  Forosters.  Ce  qui  nous  manque  ce  n'est 
ni  le  nombre,  ni  la  force,  c'est  une  tcto,  une  àme  pour  di- 
riger le  mouvement.  Les  sociétés  irlandaises  catholi- 
ques, offrant  plus  d'intérêts  pécuniaires  à  leurs  membres, 
recrutent  une  foule  de  Canadiens  tous  les  jours,  ce  cpii 
est  autant  de  membres  perdus  pour  nos  sociétés  na- 
tionales. Dans  l'Ouest.  "•.")  %  des  Canadiens  appartien- 
nent aux  sociétés  étrangères  parce  que  les  nôtres  n'ont 
))as  de  fonds  assez  considérables  pour  les  veuves.  11 
faut  donc  nous  efforcer  de  nous  rendre  l'entrée  de  nos 
sociétés  plus  attrayantes,  autrement,  nous  continuerons 
de  perdre  beaucoup  de  nos  membres.  Les  petites  socié- 
tés comme  les  grandes  proliteraieut  énormément  des 
avantages  de  cette  fédération.  Je  ne  crois  pas  qu'il  soit 
sage  de  rejeter  pour  toujours  cette  (}uestion.  Le  mieux 
que  l'on  devrait  faire  serait  de  la  renvoyer  devant  la 
commission  chargée  de  l'étudier. 

M.  K.  Lapierre,  de  Conoord,  fait  aussi  (]uel(]ues  re- 
marques. 

Proposé  par  M.  E.  H.  Tardivel,  s^eioudé  par  M.  A.  1). 
David,  que  la  question  de  la  fédération  des  sociétés  soit 
renvoj'é  à  la  commission  <nf  hoc. 

Adopté. 

Proposé  par  M.  J.  M.  Autiiier,  de  Cohoes,  secondé 
par  M.  Ambroise  Choquet,  de  Worcester,  que  a  Con- 
vention s'ajourne  à  9.30  hrs  a.  m.  mercredi. 

Adopté. 


.}.J  — 


MERCREDI,  27  J^ZN 


(^l  ATRIKMK  sfOANCK 

A  D.IO  lus  il.  m.,  le  président  commande  l'ordre  et  la 
séance  est  ouverte  par  la  prière. 

Proposé  par  M.  A.  Clioquet,  secondé  i)ar  M.  F.  R. 
LeRoux,  de  Minneapolis,  que  l'on  omette  la  lecture  des 
minutes  de  la  dernière  séance. 

Adopté. 

La  ôème  (question  du  programme  est  à  l'ordre  du  jour. 
Elle  se  lit  comme  suit  : 

Bil>b'othr(/'(es  L't  Covfi'rc'nces 

Ne  serait-il  pas  avantageux,  pour  répandre  parmi  nos 
compatiiotes  le  goût  de  la  Icetuie  et  l'amour  de  l'étude, 
de  fonder  des  l)il)liothèques  et  d'organiser  des  séries  de 
conférences? 

Messieurs  les  délégués  ont-iKs  qucl(pics  suggestions 
pratiques  à  soumettre  à  cetégard  ? 

Le  Dr  N.  Malo,  de  Fawtucket,  est  le  prenjier  orateur 
sur  cette  question.  Il  dit  que  les  sociétés  St-Jean-Baptiste 
déjà  organisées  doivent  faire  tout  en  leur  possible  pour 
l'établissement  de  bibliothèques  pour  nos  nationaux  ei 
avoir  le  contrôle  de  l'administration.  C'est  à  elles  aussi 
qu'incombe  le  devoir  d'organiser  des  conférences  intéres- 
santes sur  des  sujets  pratiques  durant  les  longues  veillées 
de  l'hiver. 

M.  .1.  1).  lîl.-inciiard,  de  Soutlibiidgc  croit  que  les  so- 
ciétés St  Jean- iîaptiste  devraient  ouvrir  à  leurs  membres 
leurs  salles  de  lénnion  où  ils  tiouveraient  des  livres  et 
des  journaux  à  lire.  Si  l'on  donnait  <le8  conférences 
dans  tous  les  cent>"s  canadiens,  il  n'y  a  aucun  doute  que 
cela  contribuerait  beaucoup  à  inspirer  le  goût  de  l'ins- 
truction à  nos  compatriotes.  Nos  sociétés  devraient  se 
charger  d'organiser  ces  conférences  partout  où  la  chose 
est  possible. 


,1 

~n4~ 

Le  Dr  N.  Malo,  tle  Pawtucket,  espère  que  tous  tra- 
vailleront  à  faire  disparaître  les  petites  dillicultcs  qui  en- 
travent la  marche  du  mouvement  national  et  entretien- 
nent la  discorde  parmi  nos  nationaux.  De  cette  façon 
nous  réussirons  à  placer  notre  nationalité  dans  les  condi- 
tions propres  à  lui  assurer  la  place  qu'il  lui  appartient 
d'occuper  au  soleil  de  la  liberté  américaine. 

Le  Dr  (Jodin,  de  llolyoke,  exprime  l'opinion  qu(i  les  biblio- 
thèques nationales  devraient  être  sous  la  surveillance  et  la 
direction  du  curé  de  la  paroisse  qui  est  presque  touiours  le 
seul  compétent  pour  faire  le  choix  des  livres  que  nous  devons 
mettre  entre  les  mains  de  nos  enfants  et  des  autres  pei sonnes. 

M.  1).  Ste-Marie,  de  IIolyol<e,  favorise  rétablissement  de 
bibliothèques  canadiennes,  mais  souhaite  que  la  chose  se  fasse 
indépendamment  de  toute  société  de  secours  mutuels  déjà 
existante. 

M.  A.  Ménard.  de  Northuiiiptcjn,  croit  qu'il  faut  d'aboi d 
inculquer  le  goût  de  la  lecture  à  nos  compatriotes.  Vu  bon 
moyen  d'arriver  à  ce  résultat  serait  de  donner  des  conférences 
dans  tv.us  nos  centres  canadiens,  et  aussi  d'avoir  des  salles  de 
lecture  et  d'amusements  pour  nos  jeunes  gens. 

M.  E.  Jmbert,  de  IJochestci,  suggère  la  création  de  sociétés 
littéraires  où  Ton  recevrait  différents  journaux  français,  ce  qui 
ferait  aimer  à  lire  à  nos  compatriotes. 

MM.  les  abbés  Bruneau,  de  (iardner,  et  (  i.  'V.  Roy,  de  Duluth, 
se  prononcent  en  faveur  de  la  fondation  de  bibliothèques  sous 
la  direction  immédiate  du  clergé.  Ils  sont  aussi  d'ooinion  que 
des  conférences  données  dans  nos  différents  centres  feraient 
un  grand  bien,  mais,  pour  cela,  il  faut  mie  le  choix  des  sujets 
et  des  conférenciers  soit  laissé  au  curé. 

M.  Authier  croit  qu'il  vaut  mieux  que  cette  ."icme  question, 
bibliothèques  et  conférences,  soir,  renvoyée  au  comité  des  réso- 
lutions. Il  est  appuyé  par  M.  IJ.  C.  de  Heaumont. 

Proposé  par  M.  T^ouis  (Juérin,  de  ^V'orcester,  secondé  par  3L 
F.  X.  Lucier,  du  même  endroit,  que  la  Convention  est  d'opinion 
tine  dans  chaque  centre  l'on  établisse  des  séries  de  conférences 


—.').>— 

et  que  l'on  fonde  des  bibliothèques  en  autant  que  la  cliose  sera 
possible,  et  cela  sous  la  direction  des  pasteurs. 

Proposé,  eu  amendement,  par  le  lîvd  ('.  K.  lîruno,  de  AVest 
Gardner,  secondé  par  le  Kvd  A.  Xotebaert,  que  le  choix  des 
livres  devant  former  les  bibliotliôques,  ainsi  que  le  choix  des 
conférenciers,  soit  sujet  à  l'approbation  du  clergé. 

Adopté. 

Proposé  par  le  Dr  de  (iraodpré,  secondé  i»ar  IM.  H.  A. 
Uubuque,  que  les  deux  honorables  représentants  de  l'Asseui- 
blée  Législative  de  (Québec  et  tous  les  délégués  de  la  J'rovince 
de  Québec  soient  admis  jnembres  honoraires  de  cette  Conven- 
tion et  invités  à  prendre  place  sur  l'estrade. 

Adopté  avec  enthousiasme. 

Sur  une  question  de  privilèt;e,  le  IJvd  Vùra  I Limon,  S.  J.,  do 
Worcester,  fait  (juelques  remarques  sur  la  Ligue  du  Sacré- 
Cœur.  11  dit  que  ia  Ligue  du  Sacré-Cceur,  qu'il  représente,  a 
pour  but  de  maintenir  l'esprit  catholique  dans  tous  les  centres 
canadiens  et  de  venir  en  aide  à  toutes  les  sociétés  St-.Tean- 
Baptiste. 

On  passe  ensuite  à  la  discussion  de  la  (îème  question  du 
programme. 

Bu  l'eu  >i  (h'  l*ermuue)i(:e  .  - 

Xe  serait-il  pas  utile  de  nommer  un  comité  permanent  chargé 
tle  voir  à  l'exécution  des  diftérentes  résolutions  adoptées 
par  nos  conventions? 

Lk  Kvd  F.  X.  ('iia(;n<>\. — On  demande  un  bureau  de  per- 
manence pour  prendre  des  décisions  et  mieux  étudier  les 
questions  soulevées  et  résolues  par  cette  Convention.  Or,  je  ne 
vois  pas  la  nécessité  de  créer  ce  bureau,  car  il  peut  être  facile- 
ment remplacé  par  le  comité  chargé  d'organiser  la  prochaine 
Conventi<m.  Ce  bureau,  qui  ne  devrait  pas  avoir  droit  de 
sanction,  pourrait  voir  à  ce  que  les  résolutions  adoptées  par  ce 
congrès  soient  mises  en  pratique  autant  que  possible. 

Le  Dr  O.  Laliue,  de  Tutnara,  lit  un  intéressant  écrit  sur 
cette  question.  Il  croit  nécessaire  rétablissement  de  ce  bureau 
de  permanence  et  indique  plusieurs  moyens  pratiques  de  Te- 


—r,(!— 

tablir.  Il  suggère  de  denuuuder  au  Saint-Père  la  nomination 
d'un  cardinal  protecteur  des  intérêts  relifçieux  des  Canadiens 
des  Etats-Unis. 

Le  Kvd  L.  Nongaret  croit  que  ce  Bureau  de  Permanence  serait 
d'une  précieuse  utilité  pour  les  centres  canadiens  de  l'Ouest. 

Proposé  par  M.  A.  Dubuque,  secondé  par  M.  F.  X.  Belleau, 
de  Lewiston,  que  la  qaestion  du  Bureau  de  Permanence  soit 
renvoyé  au  comité  (le  ré?ohiti()ii?. 

Adopté. 

Proposé  par  le  Dr  V.  Mignault,  de  L.iwience  secondé  par  M. 
lieaudry,  que  la  (Convention  s'ajourne  à  2.  hrs  p.  m. 

Adopté.  . 

CINQUIÈME  SKAXCE 

A  À  hrs  p.  m.,  le  président  appelle  l'assemblée  à  l'ordre 
tt  la  séance  est  ouverte  par  la  prière. 

Proposé  par  ]\r.  A.  Choquet,  de  Worcester,  secondé  par  M. 
¥.  II.  liCBoux,  de  Minneapoli?,  (ju'on  omette  la  k  cture  des 
minutes  de  la  dernière  séance.  . 

Adopté.  ! 

Le  secrétaire  donne  lecture  des  télégrammes  suivants  pen- 
dant que  les  délégués  se  trouvent  debout. 

(.Québec.  27  Juin,  1S88. 
L.  J.  i^rartel. 

Président  de  la  (,'onvention  de  Nashua. 

Le  CardinalTaschereau,  vivement  touché  des  hommages  des 
Canadiens-Français  réunis  en  Convention  à  Nashua,  leur 
envoie  sa  bénédiction  et  leur  souhaite  prospérité  et  bonheur 
dans  leur  fidélité  à  la  fol  et  aux  vertus  de  leurs  ancêtres. 

Cardinal  Tascherkau. 

Hmmitsburg,  Juue,  27th  1S8S. 
L.  .L  Martel,  ^r.  D., 

Président  Convention, 
'l'he  Cardinal  sends  président  of  (Convention  hi?  best  wishes 
and  blcsslng. 

Edm 

tSecretary. 
[Traduction] 

Le  Cardinal  envoie  ses  meilleurs  souhaits  et  sa  N)6nédiction 
au  président  de  la  Convention. 


^ zf^iz , 

Manchester,  N.  ]!.,  .lune  27tJ),  1S88, 
Dr  L.  J.  Mart(;l, 

Freneh  Convention. 

Thanks  for  expression  of  honnige.  (Jod  bless  and  guide 
you. 

Pl-NIS  M.  lÎRADl.KY. 

fTiaduolionJ 

Merci  pour  l'exi)ression  de  vos  hommages.  Que  Dieu  vous 
bénisse  et  vous  guide. 

Sherbiooke,  Que.  27  juin  1SS8. 
E.  II.  Tardivel,  Ecr, 

Secrétaire  (Jénéral  de  la  ('onvention  de  Nashua. 

lietenu  par  la  maladie,  mais  avec  vous  de  co^ur.  Les  pa- 
triotes de  Sherbrooke  vous  tendent  une  cordiale  poignée  de 
mains  au-delà  de  la  frontière.  Meilleurs  souhaits  pour  la 
Convention  et  la  célébration.     Avant   tout   sovons  Canadiens! 

li.  (J.  BKI,AN(ii:K, 

>hinche;ter,  N.  H.,  27  juin  ISSS. 
lion.  Dr  Martel, 

Président  de  la  Convention  (.anadieniie-Franc/aise  à  Nashua. 
Avant  tout  soyons  Canadiens.     Avec  vous  d«  c<i'ur  dans  ht 
grande  Convention  Nationale. 

Dr  .1.  K.  liANOlETTK. 

(y'es  télégrammes  sont  accueillis  par  des  applaudissement* 
prolongés  et  au  milieu  de  vives  acclamations. 

I^e  président  déclare  que  la  7ème  question  du  Trogranime 
est  à  l'ordre  du  jour. 

Natarulisdtioï]  , 

Kst-il  possible  de  rendre  plus  eiïicact'  la  croisade  en  faveur 
de  la  nAturalisation  et  comment V 

]\I.  le  Major  Edmond  Mallet,  de  Washington,  D.  <  *.,  parle  le 
premier  sur  cette  question.  Il  dit  :  l  ne  carte  du  XVI  le  siècle 
me  montre  les  possessions  des  puissances  européennes  en  Amé- 
rique, mai^  un  nuage  s'abattit  sur  une  grande  partie  des 
terres  représentées  sur  cette  carte  et  les  possessions  frani.'aises 
passèrent  entre  les  mains  de  l'étranger  avec  tous  ses  habitants. 
Nom  ne  sommes  donc  pas  étrangers  ici  ft  si  jamais  il  arrive 


—58- ^ 

que  tous  les  habitants  de  cette  terre  américaine  doivent  sacri- 
fier leur  vie  pour  soutenir  liaut  et  ferme  le  drapeau  étoile, 
soyez  sûr  que  le  dernier  mort  sera  un  Canadien.  Le  Canadien- 
Français  est  aufesi  américain  que  celui  qui  est  né  à  Boston.  Ce 
qui  constitue  véritablement  le  peuple  américain  ce  sont  toutes 
les  nationalités  qui  ont  émigré  ici.  Mais  ce  que  j'appellerais 
l'essence  du  peuple  américain,  ce  sont  les  vieux  puritains. 
Mais  nous  aussi.  Canadiens,  nous  pouvons  réclamer  le  même 
titre,  le  même  droit,  puisque  neus  sommes  venus  les  premiers 
surtout  dans  l'Ouest  où  tant  de  villes  ont  été  fondées  par  les 
nôtres.  Tiusieurs  des  nôtres  ont  pris  part  à  la  guerre  d'indé- 
pendance et  G0,00()  des  nôtres  ont  combattu  en  iS'tl.  On  n'en 
parle  pas  parce  que  les  nôtres  se  sont  confondus  avec  les  autres 
soldats  et  nous  n'avons  eu  ni  colonels,  ni  généraux,  ni  aumô- 
nier, ni  rien.  Encore  une  fois,  insistons  sur  le  fait  que  nous 
sommes  de  vrais  Américains  aussi  bien  que  les  vieux  puritains. 
En  se  faisant  unturaliser  on  fait  un  contrat,  stipulant  qu'on 
servira  la  lîépublique  en  échange  de  sa  protection.  Voilà  • 
tout;  on  ne  cherche  par  là  ni  à  abandonner  notre  langue,  ni  à  « 
abdiquer  notre  nationalité.  En  se  mariant  le  jeune  homme  ne 
renie  pas  sa  mère  en  devenant  un  bon  et  lidèle  époux.  De  même 
en  laissant  le  Canada  pour  nous  faire  naturaliser, nous  n'oublions 
pas  le  respect  que  nous  lui  devons.  Je  ferai  une  autre  compa- 
raison en  disant  que  la  naturalisation  ne  change  pas  plus  notre 
individualité  canadienne  que  l'homme  de  couleur  en  devenant 
citoyen  américain   ne   transforme  pour  cela  la  nature  de  son 

être. 
La  discussion  est  suspendue  pendant  que  le  secrétaire  doime 

lecture  de  la  résolution  suivante  qui  est  adoptée  à  l'unanimité  : 
Considérant  que  l'élément  canadien-fr.nn(;ais  des  Etats-Unis 
est  pour  la  première  fois  représenté  tout  entier  dans  cette  Con- 
vention, 

Jl  est  résolu  que  la  nation  canadienne-française  des  Etats- 
Unis  assemblée  en  Convention  générale  à  Nashua,  N.  II.,  fait 
profession  de  foi  solennelle  dans  les  enseignements  de  l'Eglise 
catholique  et  de  soumission  al)solue  à  l'autorité  du  St-Pèroet  à 
N^J.  !SS.  les  Evêques. 


—09^         . 

M.  J.  H.  Gt:illet,  de  Lowell.— .Je  vois  uvue  plaisir  que  les 
préjugés  qui  existaient,  il  y  a  quelques^  auiiées,  au  sujet  de  la 
naturalisation  disparaissent  et  qu'une  partie  de  la  presse  du 
Canada  uous  lonseille  maintenant  de  devenir  citoyens  améri- 
cains. Il  cite  les  paroles  que  Mgr  Latlèclie,  évêque  de  Trois- 
Kivières,  T.  Q.,  adresi?ait  aux  Canadiens,  à  (Johoes,  eu  1SS2, 
touchant  la  naturalisation,  de  même  que  celles  de  Mgr  Moreau, 
de  St-Il3'acinthe  et  du  cardinal  Tashereaude  Québec. 

Il  parle  aussi  d'une  encyclique  de  I.éon  XIII,  dans  laquelle 
!Sa  Sainteté  recommande  aux  catholiques  de  Jouir  de  leurs 
droits  politiques.  Il  termina  en  conseillant  aux  Canadiens  de 
former  des  clubs  de  naturalisation  dans  leurs  centres  respec- 
^tifs.  Il  est  certain  qu'avec  des  clubs  bien  constitués  nous 
viendrons  à  vaincre  l'apathie  profonde  qui  règne  en  plusieurs 
endroits,  surtout  si  Ion  y  joint  des  programmes  d'amusements. 

La  question  est  renvoyée  au  comité  des  résolutions. 

Une  vive  discussion  s'élève  ici  au  sujet  des   orateurs  qui  ont 
.été  désignés  pour  parler  sur  les  f|uestions  du  Programme.    Le 
président  dit  que  ceux  qui  ont  été  choisis  seront  seuls  admis  à 
parler  pendant  vingt  minutes. 

La  huitième  question  du  rrogramme  est  mise  à  l'ordre  du 
jour. 

Quels  sont  les  meilleurs  moyens  d'augmenter  l'inlluence  de 
notre  presse  et  d'en  rendre  l'existence  moins  précaire? 

M.  Victor  liélanger,  du  Courrier  de  Worcrsti'r,  est  le  seul 
orateui  qui  parle  sur  cetie  question.  H  dit  ce  qu'il  croit  être  les 
devoirs  du  journaliste.  La  presse  doit  être  rinter|)rète  de  la 
vérité;  elle  est  comme  un  puissant  levier  pour  la  défense  de« 
-Canadiens. 

Proposé  par  31.  .1.  M.  Authier,  secondé  par  31.  K.  II.  Lelioux, 
que  la  huitième  question  du  Programme  soit  renvoyée  devant 
le  comité  des  résolutions. 

.Vdopté. 

On  passe  ensuite  à  la  discussion  de  la  ueuvièrue  et  deraière 
.question  du  Programme. 


—fiO- 

La  Ldwjue  Fi'nwHiise. 

t^uels  sont  les  meilleurs  luoj'en»  d'assurer  la  conservatiou 
de  la  laugue  frau(;aise  dans  nus  familles? 

Le  Dr  L.  V.  de  (irandpré.  de  Fall  K'iver,  parle  le  premier  sur 
cette  question.  Il  remonte  au  temps  les  p. us  reculés  pour  ex- 
pliquer les  origines  du  huigage  qui  sont  divines.  11  énumère 
quelques  chefs-d'œuvre  de  grands  ôcri vains  français.  La 
lj\ngue,  dit-il,  est  le  traitdistinctif  piineipal  d'une  nation.  Pour 
BOUS  la  langue  fran\;aise  est  un  héritage  sacré  que  nous  sommes 
tenus  de  transmettre  intact  à  nos  descendants,  l'armi  l'un  des 
meilleuis  moyens  à  prendre  pour  citnserver  la  langue  française, 
je  suggérerai  la  fondation  de  bibliothèques. 

Le  Jîvi)  L.  X<>\(;ai£ET,  de  Minneapolis. — La  question  de  la 
)angue  est  la  question  du  cœur.  La  langue  tran^-aise,  serait- 
elle  la  plus  ignoble,  elle  devrait  T-tre  suivie  par  nous,  car  elle 
sera  toujours  l'écho  de  notre  patriotisme.  Impossible  de  con- 
server le  patriotisme  sans  la  langue.  Impossible  d'être  Cana- 
dien et  patriote  si  l'on  ne  sait  pas  le  tranchais  ou  si  on  l'oublie. 
Le  patriote  l'est  touicmrs,   même  dans  les  plus  petites  choses. 

(^uels  sont  les  moyens  de  la  const ■rv<.'r?  Parler  constamment 
le  français  dans  les  familles.  Puis  les  écoles,  les  écoles.  Le 
groupement  local  et  inoral  de?  ('anadiens  est  un  des  meilleurs 
moyens  de  conserver  la  langue.  \os  conventions  contribue- 
ront aussi  largement  à  la  mainteiiir. 

Knfm  la  langue  devrait  être  avec  nous,  Canadiens,  aux  Mtats- 
tats-Lnis,  ce  que  sont  les  eaux  dulMiOneavee  le  lae  de  (ictiève, 
dans  le  sud  delà  France.  Les  <'aux  de  ce  lleiive  traverseîit  celles 
du  lac  de  (ienève  avec  une  telle  force  qu'elles  ne  s'y  mélangent 
pas.  Après  avoir  traversé  ce  lac,  elles  sortent  aussi  pures 
qu'elles  y  sont  entrées.  Il  doit  en  être  ainsi  de  notre  langue. 
"N'ivant  au  milieu  de  dilVérentes  n.'itionalités  pailant  une  langue 
étrangère  à  la  nôtre,  nous  devons  tenir  à  conserver  la  hinguc 
française  avec  une  telle  force  c,u'elltî  ne  puisse  erre  absorbée 
par  la  langue  anglaise,  la  langue  des  attaiies  de  ce  p.'iys. 

Proposé  par  M.  J.  ]M.  Authier.secondé  par  M.  F.  lî.  Lelîoux, 
que  la  neuvième  question  du  Programme  soir  renvoyée  au 
ocmité  de  résolutions. 


—m— 

Lu  présideut  aiinoDce  «jue  la  roinmissioii  de  rAlliance  \îi- 
•tioniilu  est  prête  à  faire  ?on  fipport. 

M.  \\  C.  Harbour,  de  (Jhicago,  donne  .ilors  leeture  du  projet 
suivant  éloboré  par  la  commission  : 

"  L'Alliance  Nationale  sera  eou)pos»''e  de  tous,  les  C'anadieus- 
Fran(;ai8  catholiques  romnins  des  Ktats-Unis  de  rAmérlque  du 
Noid. 

"  Chaque  j»roupe  de  (Janadiens-Kran\;ais  catholiques  romains 
de  cent  âmes  ou  plus  aura  droit  de  se  constituer  en  société  na- 
tionale canadienne-fran<;fiise.  laquelle  devra  nommer  un  bureau 
composé  d'un  préJdent.  d'un  vice-itrésident,  d'un  secrétaire.. 
d'un  trésorier  et  d'un  commandant.  Ces  otHciers  senmt  k«> 
/)îf/(./o  délégués  à  la  ('onvention  d'Ktat  qui  devra  être  convo- 
quée par  le  président  du  bureau  exécutii  provisoire  de  l'Ktat. 
En  outre,  chaque  iïroupe  aura  droit  à  un  délégué  additionnel 
par  chaque  mille  ou  fraction  de  mille  de  la  population  de  son 
centre. 

''Ces  délégués  devront  re  léunir  à  l'.ippel  du  président  du 
bureau  exécutii:  provisoire  <]ui  noniinera  un  Ijureau  exécutif 
permanent  d'IOtal,  lequel  bureau  seia  coinpo.-é  comme  suit: 
un  président,  deux  vice-présidents,  un  trésorier,  un  secrétaire, 
un  assistant-secrétaire  et  un  comiiiamliint.  Ces  otliciers  seront 
.de  droit  délégués  à  la  Convention  (iénérale  de  l'Alliance  Na- 
tionale. Chaque  Ktat,  en  outn-.  aura  droit  à  un  délégué  addi- 
tionnel par  chnquc  dix  mille  de  i)opulation  ciinadienne-fran- 
f.'aise  catholique  roiu.iine. 

"  Cette  Convention  fédénile  oigani.ser.i  un  l)nreau  exécutif 
fédéral  constitué  comme  suif:  un  président,  deux  vice-pré- 
sidents, un  secrétaire,  un  assistant-secrétaire,  un  trésorier  et 
un  conimandiiiit.  •■■ 

"  LesoMlciers  le.-teront  «mi  eleirge  jusfju'à  !;i  nominsition  de 
leurs  suecesstuis,  éiidque  (lui  S(ua  fixée  p;ir  de- règlements 
i.ltérieurs, 

"FiC  bur«  au  twcécutif  fédéral  pr(»\  isoire  sera  chargé  de  choisir 
au  plus  tôt  le  bureau  exécutif  provi.soire  de  chaque  Etat. 

"  A  cette  fin  nous  recom;nnndons  que  la  Convention  actuelle 


—a  2— 

uummc  un  bureau  exécutif  fédérui  provisoire  ehiirjçê  de  VaxO- 
cutioa  des  articles  précédent!?,  et  nous  recomiuîindons  que  les 
membres  de  ce  bureau  fédéral  exécutif  provisoire  soient  choisis 
dans  la  même  localité  autant  que  possible/' 

M.  llarbour  fait  ensuite  quelque?  remarques.  Il  dit  qu'il  u 
été  démontré  que  la  fusion  des  sociétés  en  une  seule  association 
est  impossible;  leurs  règlements  et  leur  butdillèrent  trop  sen- 
siblement les  uns  des  autres,  mais  "  avec  ce  plan  qui  vous  est 
soumis  ici,  nous  établissons  une  société  sur  des  bases  nou- 
velles. .Je  suggère  ici  que  la  Convention  organise  d'abord  un 
bureau  provisoire  afin  d'organiser  cette  alliance." 

M.  .1.  11.  Gulllet,  de  TiOwell,  approuve  lo  projet  de  la  com- 
mission. Il  reconnaît  la  nécessité  de  l'Allianct'  Nationale. 
C'est  le  seul  moyen  de  conserver  notre  homogénéité.  Je  suis 
lieureux,  conclut-il,  d'apprendre  à  nos  compatriotes  de  Lowell 
que  nous  avons  enfin  réussi  à  former  une  alliance.  Nous  pro- 
mettons de  travailler  là-bas  pour  son  succès. 

Le  président  laisse  son  siège  et  est  n-mplacé  par  le  Dr  Onier 
LaJîue. 

Le  Dr  Martel  fait  quelques  remarques  gur  l'Alliance  Natio- 
nale. 

Proposé  par  ;M.  A.  Ménard,  de  Xortliamptoii,   secondé  par 

3L  Taquin,  de ,  que  le  rapport  de  la  Commission  de 

l'Alliance  Nationale  soit  adopté.    , 

Adopté  unanimement. 

IjC  président  annonce  qu'on  vient  de  recevoir  un  câblegianmie 
de  Eome. 

Le  livd  (î.  T.  lîoy,  de  Duluth,  en  donne  la  kcture  en  latin. 

liome,  27  juin  l5sS8. 
L.  .1.  Mautki., 

Nashua,  N.  If. 

Exhibitis  obsequil  «ùgnificatio  perjuronda  accidit  ^Sumnio 
Pontirtci  qui  optatam  singulis  benedictionem  timîinter  impartit. 

CAKDIN'AL  .^.  lÎAMl'OLLA. 

l.e  même  comité  qui  îv  rédigé  le  télégramme  au  ï^t-Pèra  est 
<>hargé  d'en  faire  la  traduction. 
Il  est  résolu  que  la  commission  chargée  d'exaraliier  la  ques»- 


^ -  ai— 

tion  de   rAlliance  eoit  iiutorisséc  de  choisir  les  membres  du 
comité  général. 

Cette  commission 's'assemblf  iiuii)édi;itcm«'iit  et,  après  quel- 
ques minute?,  soumet  le  rapport  f«uivant  : 

Ojjîciers  On  Bureau  Fédéral  <U  VAUianai 

l'iésident,  Dr  L.  J.  Martel,  de  l.ewiiston;  Icr  Vice-I'résident, 
II.  A.  Dubuque,de  Fall  lîiver;  2e  Vicol'résidcnt,  .î.  If.  Guillet, 
de  l^owell;  .Secrétaire,  Emile  II.  'l'ardivel,  deLewiston;  'J'réso- 
rier,  J.  I).  lilancliard,  de  Soullibridge;  (.■ommandant,  Dr  Omer 
Ii»Kue,  de  Putnam. 

M.  .1.  A.  Vannier,  de  Marquette,  dit  (lu'il  espère  que  cette 
Hlliance  nationale  aura  les  meilleurs  résultats  pour  notre  na- 
tionalité. 

M.  Sam.  Deniers,  de  Concordia,  dit  (ju'll  serait  lu.'ureux  de 
pouvoir  annoncer  il  ses  compatriotes  du  Kansas  la  formation 
de  l'Alliance  Nationale. 

Le  Dr  Jlartel  croit  qu'il  doit  y  avoir  x\u  comité  de  l'Alliance 
Nationale  composé  de  Canadiens  des  dilïérents  Etats,  atin  que 
l'alliance  soit  générale,  v.t  que  le  nombre  des  membres  du  co- 
mité devrait  être  basé  sur  la  population  canadienne  des  Etats 
qu'ils  habitent. 

liC  Kvd  Nongaret,  de  ^linneapolis,  est  c<»nvaincu  que  si  nos 
nationaux  deviennent  jamais  dértnitivenieiit  amis,  cela  sera  dû, 
en  quelque  sorte,  ù  la  permanence  de  l'alliance. 

Le  rapport  du  comité  de  l'Alliance  e>t  alors  accepté  unani- 
mement. 

Les  délégués  de  la  Convention  sont  i)riés  par  le  président  de 
se  tenir  debout  pendant  la  lecture  de  la  traduction  française  du 
câblegramme  de  Sa  Sainteté  Léon  XIII,  laquelle  est  faite  j)ar 
Taumôni  M' de  la  Convention. 

lîorne.  27  juin,  ISSS. 
L.  .1.  Martel,  Nashua.  N.  H. 
Votre  témoignage  de  respect  a  été  re(;u  par  le  Souverain 
Pontife  avec  iniiniment   de  joie,  et  en  retour.       Il  vous  envoie 
avec  amour,à  chacun  de  vous  en  particulier,  la  bénédiction  que 
vou^  implorez. 

CAKDINALS.  lÎAMI'OI.l.A. 


—(14-- 

Il  est  diîcid/i  que  lea  télégrammes  de  Sa  Sainteté,  des  (Cardi- 
naux et  des  KvriQues  seront  in.«crlts  dans  les  registres  de  la 
Convention. 

M.  .1.  A.  Vannier,  de  Marcjuette,  Mieli.,  otlre  la  résolutioji 
suivante  : 

lii'Hitlu  qu'un  vote  de  remerciements  soit  enregistré  dans 
les  archives  de  cette  Convention  comme  témoignage  d'apprécia- 
tion des  travaux  qui  ont  été  faits  au  sujet  de  l'Alliance  Natio- 
nale par  le  comité  provisoire  dont  >I.  Adolphe  Ouimet,  de 
Montréal,  présent  à  c«!tte  Convention,  était  le  présid«;nt  à  la 
(./Onvention  de  lîutland,  Vt,  en  isso, 

^l.  rierre  Prinieau,  de  lloughton,  seconde  la  proposition. 

Adopté  à  runanimité. 

lie  Jîvd  li.  Nongaret  soumet  le  rapport  de  îa  commission 
chargée  d'étudier  le  projot  de  rétablissement  d'nri  lîureau 
d'Informations.  • 

Voici  ce  i apport . 

La  coiiiniission  nommée  pour  étudier  les  moj'ens  les  plus 
eflicaces  pour  former  un  bureau  central  et  permanent  d'infor- 
mations générales  et  de  statistiques  eanadieiiues.  a  l'honneur 
d'exposer  respectueusement  à  la  Convention  que,  dans  son 
liumble  opinion,  le  moyen  le  plus  pratique  de  former  un  tel 
bureau  serait  d';ibord.  et  sous  le  plus  court  délai,  la  promotion 
et  l'organisation  des  Conventions  d'Etat  là  où  elles  n'existent 
ptis,  et  que  le  comité  exécutif  de  chaque  convention  d'Etat  soit 
le  bureau  permanent  d'inlormations  et  de  statistiques  pour 
chaque  Etat  particulier  par  l'organe  de  son  secrétaire,  et  que 
hî  comité  exécutif  de  la  ("onvt^ntion  générale  soit  le  bureau 
central  et  permanent  d'lnformation<  générales  et  de  statis- 
tiques pour  les  Etats-Tnis;,  toujours  par  l'organe  de  son  secré- 
taire, et  enfin  que  les  dépenses  de  ces  bureaux  qui  seront 
d'ailleurs  assez,  minces,  fassent  partie  des  frais  des  conventions. 

Ce  rapport  est  adopté  à  l'unanimité. 

l'roposé  par  M.  II.  A.  Dubuque,  secondé  par  31.  .1.  llouillard, 
que  le  choix  de  deux  personnes  de  chaque  Etat  pour  la  forma- 
tion de  ce  bureau  ?oit  laissé  au  comité  exCcutit  de  l'Alliance 
Nationale. 

Adopté. 


j<unfc^.iaii,vuu[»:.-jdi^ 


^/};U 


I-i'  Dr  N.  Miilo,  de  l'iintucket,  soumot  lo  rapport  de  lu  l'oiu- 
missioM  do  la  rédération  ^ea  sociétés. 

Voici  ce  rapport. 

Le  cornité  chargé  d'étudier  la  qmstioii  d»;  la  fusion  dt;  iioî 
sofi»  r.os  n:iti(mal(îft  on  une  seule  orj;anisation  a  décidé  que  la 
cliosiî  lui  [)ar.'iît  impraticable,  pour  le  moment  du  moins. 

Le  Dr  Malo  aceompa<;ne  son  rapport  de  l'observation  sui- 
vante :  Le  moyen  d'arriver  !\  une  fédération  serait,  pour  mes- 
sieurs les  curéii  dr«  (vntriîs  où  il  exi?t«;  des  associations  quel- 
conjjues,  d'assis!  '•  de  H'tnps  à  autre  à  leurs  assemblées  et  là  de 
recommander  s^nvci.r,  (.cit.'  fédération,  en  en  faisant  ressortir 
devant  Icsmombi-  -  l»'s  ii<)ml)r»'iix  avanta<;es  qui  i>ourralent  en 
résulter.  C'est,  dans  ni«»n  liunil)1(;  opinion,  le  iiooyen  le  plus 
direct  pour  arriver  ;i  obtruir  <•  iic  fédération. 

Proposé  par   h;    lîvd  d.  Hrouillet,  de   Woreester,   secondé 

par  ;>! ,  que  la  question  de   la  Fédération   de  sociétés  soit 

renvoyée  à  la  prochaine  ('onvention  générale  et  qu'un  examen 
sérieux  de  cette  importante  question  soit  recommandé  à  chacune 
des  sociétés  régulièrement  constituées  aux  Etats-Unis  pour 
f'tlre  un  rapport  exact  du  résult.it  de  leurs  délibérations. 

Adopté. 

Proposé  par  ]\r.  II.  I.  Lord,  de  liiddeford,  secondé  par  M.  A. 
Henoit,  que  tous  les  ex-présldonts  et  vice-présidents  de  nos 
(/onventlons  générales  soient  admis  à  l'avenir  à  nos  Conven- 
tions générales  comme  membres  cj-offlcio. 

Cette  motion  est  déposée  sur  la  table. 

Proposé  par  M.  F.  X.  l*oblt;illJe,  de  Manchester,  secondé  par 
M.  E.  Laplerrc,  de  Concord,  que  les  messieurs  du  Canada 
soient  luYltés  à  adresser  la  parole. 

Adopté  î\  l'unanimité  au  milieu  d'applaudissements  prolongés. 

M.  L.  O.  David,  M.  P.  P.,  déclare  qu'il  est  enchanté  de  tout 
ce  qu'il  a  vu.  11  sera  heureux  de  le  redire  à  son  retour  au 
pays. 


-^fiÔ-- _^ 

M.  Faucher  de  St-Maurice  est  heureux  de  pouvoir 
dire  qu'il  a  assisté  à  plusieurs  Couvontions,  mais  eelle-ei 
l'emporte  sur  toutes  les  autre^^.  L'haruiouic  qui  règne 
parmi  vous  sera  admirée  partout. 

On  demande  M.  Chs  Tliibault  t\  grands  cris. 

M.  Thibault  dit,  entre  autres  choses,  que  les  Canadiens 
sont  plus  patriotes  aux  Etats-Unis  qu'au  Canada.  La 
patrie  canadienne  sera  sauvée  par  nos  compatriotes  de  la 
République  Américaine. 

Le  Rvd  F.  X.  Chagnon,  de  Champhiin,  soumet  aprùs 
cela  le  rapport  du  Comité  des  liésolutions, 

lo  Considérant  que  l'élément  canadien-français  des 
Etats-Unis  est  pour  la  première  fois  ropiésenlé  tout  en- 
tier dans  cette  Convention, 

Rksou  :— Que  la  nationalité  canadienno-frîmçnlse  des 
Etats-Utd«*,  nssend)lée  eu  Convention  géiiéraU;  h  Nashua, 
N.  IL,  fait  piofession  do  foi  solcnnclh!  ilans  tons  les  en- 
seignements de  l'Eglise  oîilho'iiqiu'  et  de  soumission  nhso- 
lue  à  l'autorité  du  Saint-Pî.rc  et  ilo  Nos  iSeigiuMirs  les 
Evcques. 

Q^CHtlon  Scoldiro 

lo  Nous  admettons  unaniniciiieiit  ia  nécessité  des 
écoles  paroissiales  comme  moyen  ellicace  do  conserver 
notre  nationalité  et  surtout  notre;  foi. 

2o  Quant  aux  niovens  à  prendre,  nous  admettons 
encore  à  l'unan-niité  les  moyens  suggérés  par  le  concile 
do  Baltimore. 

3o  Par  conséquent,  nous  nous  abandonnons  avec  con- 
fiance :\  nos  pasteurs  légitimes  et  à  nos  commimaulés 
religieuses,  à  qui  seuls,  avec  les  parents,  il  ap[)artient  de 
régler  l'éducation  des  enfants. 

Lu  J^atvrdlisation 

lo  Considérant  qu'il  est  nbsolument  imijossible  aux 
Canadiens-Français  d'acquérir  l'inlluence  légitime  à 
laquelle  ils  ont  droit  dans  notre  patrie  d'adoption  sans 
être  citoyens  américains. 


.,tl„<  k  ■      -  ..^  .  ■ : : i . .        ,  -    ■ 

Rî;s<)Mi  : — Que  celte  Convention  reconnnaude  avec 
instance  rétablissement  de  clnbs  <Io  naturalisation  dans 
tous  les  centres  canadiens  des  Ktata-Unis,  et  elle  prie 
tons  les  Canadiens  instruits  de  travailler  :\  faire  com- 
prendre ces  avantages  à  leurs  compatriotes  par  leur  parole 
i'xeni|ilo. 

La    Presse 

Cette  Convention  proclame  avec  force  la  nécessité  de 
la  bonne  presse  française  catholique,  comme  étant  abso- 
lument utile,  indispensable  aux  intérêts  les  plus  cliers 
des  Canadiens  iNtui.-  i^  do  notre  patrie  d'ad,)plion. 

La  coinpéliti. .'1  rnjiiiii'-c  des  journaux  Iiol)domadaire8 
du  Canada  d«'vi:.:!,  vlrv.  ('(HMbattue  par  le  moyen  le  pins 
edicace,  en  sousrrivanl.  avant  tout,  à  un  journal  français 
catholique  de  ce  pays. 

L(i   Lauijnt  F.ram;aise 

Considérant  cpic  le  meilleur  moyen  de  conserver  l'usage 
de  la  langue  française  dans  les  familles  est,  outre  les 
écoles  catholiques  françaises,  le  groupemeijt  des  Cana- 
dien-^, la  Convention  reo<mimande,  pour  amener  ce  grou- 
pement,l'organisation  régulière  des  Conventions  d'Etat  et 
des  Conventions  générales. 

Ces  résolutions  sont,  sur  motion,  adoptées  à  l'unanimité. 

Proposé  par  M.  A-  Clioquct.  appuyé  par  M.  IL  A. 
Dubuquc,  et  résolu  : 

Que  les  Canadiens-Français  des  Etats-Unis,  réunis  en 
Convention  générale  à  Nashua,  N.  IL,  ont  appris  avec 
plaiftii  que  l'hon.  député  de  Montréal-Est,  M.  L.  O. 
David,  a  présenté  à  la  législature  de  (Québec  un  projet  de 
loi  pourvoyant  î\  la  nomination  de  commissaires  pour 
recevoir  les  adldavits  dans  les  Elats-Unis  d'Amérique  ; 

C^ue  vu  le  grand  nombre  d'alïaircs  légales  qui  se  tran- 
sigent entre  la  Province  de  Québec  et  nos  nationaux  des 
Etats-Unis,  l'adoption  de  cette  mesure  remplirait  une 
grande  lacune  qui  existe  à  ce  sujet  et  serait  un  précieux 
avantage  pour  nos  compatriotes  de  ce  pays  ; 


Que  nous  approuvons  ce  projet  de  loi  et  prions  respec- 
tueusement la  législature  de  Québec  d'adopter  ce  projet 
de  loi  et  Son  Excellence  le  Lieutenant  Gouverneur  de  lui 
donner  sa  sanction  ; 

Que  copie  de  la  présente  résolution  soit  transmise,  par 
rintermédiaire  de  M.  L.  O.  David,  à  la  législature  de 
Québec. 

Adopté  à  l'unanimité. 

M.  J.  P.  RUéaume,  délégué  à  la  Convention  par  les 
citoyens  de  St-Roch  de  Québec,  est  ensuite  présenté  à  la 
Convention  au  milieu  d'applaudissements  frénétiques. 
Malgré  ses  70  ans,  il  s'exprime  avec  une  rare  éloquence. 
**  Dimanche  dernier,  dit-il,  à  St-Roch  de  Québec,  dans 
une  assemblée  de  fi, 000  Canadiens,  quelqu'un  a  i)roposé 
et  tous  ont  voté  de  souliaiter  le  plus  grand  sikîcùs  :\  la 
Convention  de  Nashua.  Pui;s  on  m'a  prié  de  vciùv  rue 
faire  auprès  de  vous  l'interprète  de  ces  sentiments.  'Por- 
tez, s'il  vous  plaît,  m'ont-ilti  dit,,  à  ces  braves  compa- 
triotes des  Etats  nos  remeiciements  pour  le  zC-lc  (|u'ils 
mettent  à  conserver  nos  institutions  et  nos  coutumes.' 
Veuillez  donc  les  accepter,  s'il  vous  pk  t,  messieurs  les 
délégués,  car  ces  sentiments  parient  de  cœurs  sincères 
et  généreux  ;  ils  viennent  de  cette  partie  de  la  patrie  ca- 
nedienne  ofl  l'on  est  patriote  comme  nulle  part  ailleurs," 

Ces  paroles  furent  couvertes  d'a[)plandisscments  pro- 
longés. 

Le  Rvd  G.  T.  Roy,  de  Dulutli,  propose  trois  hourras 
pour  la  paroisse  de  St-Roch  où  il  est  né  et  où  il  u  appris 
le  patriotisme  de  M.  Rhéaume  alors  qu'il  n'était  qu'un 
enfant. 

M.  R.  C.  de  Beau  mont,  de  Boston  et  ci-devant  de 
StRoeh  de  Québec,  secondé  la  motion. 

Les  trois  hourras  demandés  sont  poussés  avec  vigueur 
par  tous  les  délégués. 

Proposé  par  le  Rvd  F.  X.  Chagnon,  secondé  par  le  Dr 
Mignault,  qu'à  l'avenir  les  Conventions  gv-néralcs  aient 
lieu  tous  les  quatre  ans  au  lieu  do  tous  les  deux  ans. 


—$9^ 

Adopté  sur  division. 

La  question  du  siège  de  la  prochaine  Conventioa  est  à 
l'ordre  du  jour. 

Le  llvd  J.  O.  Gadoury,  de  Salem,  se  prononce  en 
faveur  de  l'Ouest. 

M.  Archarabault  l'appuie. 

Proposft  par  M.  J.  ().  Authier,  de  Cambridge,  secondé 
par  M.  J.  Hardy,  du  luênie  endroit,  que  désorraftis  ponr 
è'tre  .admis  comme  délégué  aux  Conventions  générales^  il 
faudra  être  citoyen  américain  oh  au  moins  avoir  déclaré 
son  intention  de  le  devenir. 

Cette  motion  est  rejetée. 

Proposé  par  M.  Dauray,  de  Danielsonville,  seconéLé 
par  M.  Sam.  Demers,  de  Concordia,  que  la  prochaine 
Convention  ait  lieu  à  Chicago. 

On  demande  Tajournement. 

La  Convention  est  ajournée  à  7  lirs  p.  m. 

SIXIEME  SÉANCE 

La  séance  s'ouvre  il  7.30  hrs  p.  m.,  sous  la  préstdsnicc 
do  riloj).  Dr  Martel. 

Prière  pur  l'iiuniAnicr. 

On  reprend  la  discussion  de  la  question  du  siège  de  la 
prochaine  Convention. 

Proi)osé  j)ar  le  i\Lijor  Mallet,  de  Washington,  secondé 
par  M.  Louis  Destrcmps,  qu'on  reconsidère  le  vote  fixant 
à  tous  les  (|uatro  ans  los  Conventions  générales.  Il  dési- 
lerait  que  Ton  cuntiiiu.^it  de  tenir  les  Conventions  tous  les 
deux  ans,  car,  dit-il,  avec  notre  nouvel  arrangement,  il 
n'y  a  pas  de  Convention  dans  l'Est  avant  huit  ans. 

fi'IIon.  Dr  L.  .1.  Martel  fait  remarquer  que  les  Con- 
ventions de  i'Allianci!  Nationale  tiendront  lieu  das  Cou- 
vonlioiis  générales  jusqu'à  ce  temps-là. 

M.  Mallft  I énonce  h  sa  motion. 

Ap'ès  <iiicl(iM('s  r(Mnur(]ues  de  la  part  du  Rvd  G.  T. 
Jîoy,  (le  Duluth,  et  de  ]\L  Imbcrt,  de  liochester,  le  Rvd 
A'  î-(:  îjt'i'gpvon,  de  Chicago,  prend  la  parole.    ^^  Nous 


zi^^r 

avons  dans  l'Ouest  un  collège  qui  a  produit  des  hommes 
qui  font  aujourd'hui  l'honneur  de  notre  nationalité^.  Dans 
notre  Etat  (l'Illinôis),  nous  avons  des  écoles  souteniies 
par  le  gouvernement.  Voilà  ce  que  les  Canadiens  de  1*1- 
linois  ont  accompli  pour  le  bien  de  kur  race.  Je  propose, 
en  conséquence,  que  la  prochaine  Convention  soit  tenue  à 
Chicago.  Nous  nous  engageons  à  fournir  le  local." 

M.  Sam.  Demers,  de  ('oncordia,  dit  que  tout  l'Ouet-t 
se  rendra  i\  Chicago. 

Proposé  par  le  Kvd  L.  Xougaret,  secondé  par  le  Kvd 
J.  O.  Gadoury,  que  la  prochaine  Convention  soit  tenue  h 
Chicago. 

Adopté  à  l'unanimité. 

Le  président  annonce  que  iNI.  L.  ().  David  désire  faire 
connaître  à  la  Convention  une  connnuniiîatiou  importante 
du  gouvernement  do  Québec. 

M.  L.  O.  David. — Ce  ijui  s'est  passé  ici  dei)nis  doux 
jours  m'a  donué  à  rélléchir.  Aprè^  avoir  vu  l'inipoi-a'it 
spectacle  (pie  présente  cette  Convention  com[)osée  de 
délégués  venus  île  toutes  les  parties  des  Etats-Unis  pour 
travailler  à  l'avancement  de  la  nalicmalité  canadienne- 
française  sur  le  continent  américain  ;  après  avoir  enten- 
du les  belles  résolutions  que  vous  avez  passées,  j'ai  cru 
que,  nous  de  Québec,  nous  devions  faire  autre  chose  que 
des  discours.  J'ai  conféré  avec  mon  ami,  M.  Fau- 
cher de  St-Maurice,  sur  ce  qu'il  y  avait  î\  faire,  et  voicà 
ce  que  j'ai  ;'ait:  J'ai  télégraphié  ;\  Tllon.  I\I,  Mercier 
pour  lui  demander  s'il  ne  pouvait  pas  donner  (pielque  t»'- 
moignngo  de  sympathie  aux  Canadien*»  des  KtatsUnis 
qui  s'imposent  tant  de  sacrifices  pour  riioiineur  du  nom 
canadien  en  Amérique.  Voici  la  réponse  que  je  vit'iis  de 
recevoir  : 

Québec,  Canada,  27  juin,  1888. 
L.  O.  David, 

Convention  des  Canadiens, 

Nashua,  N.  II. 
J'accorde  avec  plaisir  la  souscription  de  quatre   cents 


—77-- 

piastres  (lemandées  et  vous  prie  de  présenter  mes  homma- 
«^es  A,  mes  compatriotes  clos  Etats-Unis  et  les  vœux  que 
je  fuis  pour  le  succès  de  leur  Convention  nationale  et 
pour  la  prospérité  de  toulct*  les  familles  canadiennes  aux 
Etats-Unis. 

HoNOiJÉ  Meiîcieu. 

Cette  heureuse  nouvelle  fut  accueillie  par  un  tonnerre 
d'applaudissements. 

M.  Faucher  de  St-iNIaurice  dit  que  le  chef  de  l'oppo- 
sition l'avait  autorisé  tl  ratilier  ce  qui  venait  d'ôtre  fait 
par  Thon,  premier  ministre. 

Applaudissements. 

l'roposé  par  le  Dr  Mip;nault,  de  Lawrence,  secondé 
par  le  Dr  N.  Fontaine,  de  Sper.cer,  que  des  remercie- 
ments .soient  votés  à  rilon.  Mercier  et  au  chef  de  l'oppo- 
sition, M.  Taillon,  par  l'entremise  de  leurs  honorables 
déléj»;né8  à  cette  Convcntien,  pour  le  don  généreux  fait 
à  la  Convention  do  Nashua,  et  que  la  somme  votée  par 
le  «iouvornement  de  (Québec  soit  déposée  entre  les  mains 
de  AI.  L.  r.  Lucier,  président  du  comité  de  la  célébra- 
tion nîitiouale  pour  combler  le  déficit  du  dit  comité,  s'il  y 
en  a  un,  et,ilans  le  c!is  coutraire,  pour  aider  à  l'etab  isse- 
ment  aux  Etats-Unis  d'un  bureau  de  statistiques  cana- 
diennoT, 

Accc-pté  unanimement. 

l'roposé  par  le  lîvd  E.  D.  Pcrreault,  de  Turners  Falls, 
secondé  par  h;  lîvd  C.  V.  (iamaclu;,  de  Gentilly,  qu'une 
souscription  volonl.iiic  soit  fait'j  parmi  les  délégués  pré- 
sents pour  pnvii-  les  l'r ais  de  l'impression  des  documents 
et  pr(K'ès-vcrl)aux  do  cotte  Convention  et  qu'une  copie 
d'iceux  soit  envoyée  gratuitement  à  tous  les  souscrip' 
tours.  . 

.\d(>p{.('  unanimement. 

l'ioposé  t'i,  Kccomli''  (pie  M.  1*.  C.  IIaiboui',de  Chicngo, 
soit  élu  [uési  lent  di!  i:( unité  exécutif  de  la  Convention  de 
Chicaj;o  en  l.^:>2. 

AdopU'  unanime  nient. 


^2- 

Proposé  par  le  Rvd  L.  Nongaret,  secondé  par  Sam. 
Demers,  de  Concordia,  que  le  choix  des  autres  ofliciers 
dtt  comité  exécutii'  de  la  prochaine  Convention,  soit  laissé 
au  président  et  au  Rvd  A.  L.  Bergeron,  curé  de  la  pa- 
roisse canadienne  de  Uhicngo. 

Adopté  unanimement. 

Proposé  par  M.  R.  C.  de  lîeaumont,  secondé  par  ]\[. 
Antun,  de  Boston,  que  celte  Convention  a  vu  avec  plais-ir 
et  reconnaît  la  courtoisie  du  Boston  Globe  en  reproduisant 
en  entier  et  étant  représenté  ici  i)ar  un  coirespondaut 
spécial,  cette  motion  devant  aussi  s'ai)i)liquer  aux  autres 
journaux  qui  sont  ici  représentés. 

Adopté. 

Proposé  par  M.  F.  I^andi  y,  seconilé  par  IM.  Paradis, 
que  des  remerciements  soient  volés  aux  dilïérentes  com- 
missions ainsi  (|u'aux  olllclers  de  cette  Convention  pour  le 
zèle  et  l'habileté  dont  ils  ont  fait  preuve  dans  l'accom- 
plissement  de  leurs  devoirs. 

Accepté. 

Le  président  remercie  au  nom  de  ses  collègues. 

Proposé  par  le  Rvd  A.  L.  Bergeron,  de  Chicago,  se- 
condé par  le  Rvd  L.  Nougaret,  de  Minneapolis,  que  des 
remereiemcnta  soient  votés  à  M.  Kmile  II.  Tardivel  pour 
les  services  signalés  qu'il  a  rendus  à  celte  Convention  en 
parcourant  dans  son  intérêt  les  centres  de  IHJuest  durant 
l'hiver  demie!'. 

Adopté  unanimement. 

Proposé  parlM.  L.  Bossue  dit  Lyonnais, secondé  par  M. 
R.  C.  de  Beaumont  que  l'impression  des  Rapports  de  la 
Convention  soit  donnée  à  M.  H.  A.  l)uluique,l'un  des  pro- 
priétaires de  VlrnUpendant  de  Fall-River,  î\  condition  (pu* 
chaque  souscripteur  re<;oive  une  copie  pour  chacpic  25  cls 
souscrit. 

Adopté  à  l'unanimilé. 

Les  RR.  E.  D.  l'erreault,  de  Turners  Falls,  et  J.  M. 
Dangelzer,  de  Détroit,  remercient  les  laïques  pour  les 
pyoîpçithips  qu'ils  ont  montrées  ^ux  membres  du  clergé 


-73- 

présents  A  lu  Convention.  Ce  dernier  conaeilio  anx  d{'.\6- 
giiL'S  (le  toujours  marcher  dans  les  «entiers  ouverts  par  la 
reli<;iou.  "Conservons  aussi  bien  précieusement  notre 
langue,  coiiclui-il,  car  c'est  de  \à  que  <lépend  le  saint  de 
notre  nationulilé  en  ce  pays." 

Proposé  par  M.  Il  1.  Lord,  do  IJiddeford,  secondé  par 
rilon.  .1.  K.  Cloutiwr,  de  Lewiston,  que  des  reniorcie- 
ments  soient  volés  un  cleigé  pour  avoir  assisté  en  si 
grand  nombre  si  celti;  Coiiv«;iition  et  nous  avoir  î-i  lM»!n 
éclairés  sur  la  conduite  ù  tenir  dans  l'av«'nir,  tant  au 
point  de  vue  national  (lu'an  point  de  vue  religieux. 

Ado})t6  îl  l'unanimité. 

Proposé  par  le  Dr  N.  Mal<»,de  Pawtucket,  secondé  par 
M.  L.  P.  Latnoureux,  de  Nortli  (rrosvenordale,  (jiie  des 
remerciements  soient  votés  anx  dames  canadiennes  de 
Nashua  qui  ont  bien  voulu  honorer  nos  délibérations  de 
leur  j)résencc. 

Adopté  à  l'unanimité. 

On  annonce  que  la  souscription  volontaire  parmi  les 
délégués  pour  payer  les  frais  du  Compte-Rendu  Olliciel 
de  la  XVIIe  Convention  a  rapporté  la  soinmc  de  $'Jλ.ri. 

Voici  les  noms  des  souscripteurs  avec  le  montant  de 
leur  souscription  : 

livd  P   Ilévey,  Manchester,  N. H.,  $1.00 

L'IIon.  .1.  K.  Cloutier,   Lewiston,  Me.,  1.00 

A.  Ouimet,  138  rue  du  Champ  de  Mars,  Montréal,       2.00 
Rvd  T.  G.  Plante,  Augusta,  Me  ,  .... 

David  îSt-Cîodard,  Pawtucket,  11.  L,  .... 

David  Fréchette,  St  Johnsbury,  Vt  ,  1.00 

P.  S.  Kainville,  .Suncook,  N.  U.,  1.00 

Daniase  Lajoie  1.00 

Imprimerie  Fran(,n>ise  et  Anglai.se  de  Woonsock<,'t,        l  .00 
Laurent  Laberge,  Lewist»)!!,  Rie.,     •  1.00 

Marc  Lebel,  lîrunswick,  Me;.,  J  00 

Eugène  Cartier,  New  Htiven,  Conn.,  O.l'.'i 

L.  A.  Lapointe,  1424  rue  N.  D.,  Munlréalj  0.2Ô 

A.  Ct.  I-njoie,  AVoivester,  Mass.,  ^,00 


— 7/- 


Pierre  Fontaiue,       "              *'  l.(»0 

DaniîiRe  Livjoio,        ''              "  1.00 

J.  15.  JW'lungcr,  Worcestcr,  lyriiss.,          '  1.00 

Alpli.  (îaulin,  NVoousockct,  II.  1.,  J.OO 

11.  1.  Lord,  liiddefonl,  Me.,  1.00 

Cli8  Lucailhulc,  Lawrence,  Mass.,  1.00 

Denis  H.  Devent,  Ccnlrevillle,  U.  L,  l.oo 

r.  C.  l'aradis,  JMilIlmry,  Mass.,  I.Od 

L.  P.  Lainourenx.  North  (îrosveiiordale,  Conn.,  1.00 

1).  N.  Kieliard,  KocIichUm-,  X.  IL,  1  (K) 

Louis  Guérin,  Worcoster,  Mass.,  1.00 

Clis  Menotti,  Angusta,  I\I(;.,  1.00 

lleiîtur  lii'MTÙllard,  Springlield,  IMîiss.,  l.OO 

Z.  L.  StCierniain,  Centre  ville,  K.  L,  1.00 

Or  Lc<ïris,  Centreville,  K.  I.,  1.00 

Edmond  1161)crt,  Autliony,  IL  L,  1.00 

J.  IL  Simard,  AVoreeslcr,  INÏass.,  l.oo 

Ivvd  A.  Le^ris,  WebsU;,  Ma.ss.,  •  1.00 

Kueljariste  lîellerenillo,  Haverliill,  Mass.,  1.00 

lîvd  .T.  K.  l'errcanlt,  'i'iirnera  Falls,  Mass.,  . ... 

Kvd  J.  IL  l'aient,  Lynn,  ]\Liss.,  1.00 

L6c     IJarbicr,  Nashua,  N.  IL,  1.00 

Joseph  Landry,  Uiddeford,  Me.,                  '  1.00 

Joseph  lîaril,  Turners  Falls,  Mass.,  1,00 

Albert  Adleston,  Tnrners  Falls,  Mass.,  1.00 

Uvd  L.  Non}.çaret,  Mintieapolis,  Minn.,             .  l.OO 

J.  IL  Woisaid,  Ualtie,  Conn.,  1.00 
J.  A.  Vannier,  Manjnette,  Mich.,                          ('r)ll.OO 

dis  Drapeau,  Créât  Kalls,  N.  'L,  I.OO 
Ant.  Lelendre,  North  Gro5*venordale,  Conn.,         (?)'.00 

Henri  l'aradis,      **                 ''                   "  1.00 

Joseph  <^uirioD,  Manchester,  N.  IL,  1.00 

Joseph  (jtîlino,  Kankakec,  111.,  1.00 
P.  C.  llarbour,  loi;  IJhie  Island  Av.,  Chicago,  111. ,    \.M 

Joseph  Soucy,  02  North,  Fitchburg,  Mass.,  l.OO 

Kvd  J.  ().  (Jadoury,  Malera,  Mass.,  l.OO 
Wilfrid  Colliu,  1  Vanderbilt  Av.,  New-York  City,     l.OO 


v.>— 


A.  Helislc.  jr,  Worcpster,  Mass.,  1.00 

J.  ().  Deslaurii'is,  Ware,  lMaH«.,  1.00 
Kvd  !..  M.  l)u«,nis,  Cohues,  N.  Y.,                        (?)  10.00 

H.  A.  Dul.u'nic,  Fall  Kiv.T.  Mass.,  1.00 

Dr  II.  ralMHly,  (i;»i<liuT,  Mass  ,  1.00 

K.  H.  Tanlivll,  Lcwi-^ton,  M<'..  100 

Henri  rauiluMin,  1(1  lîari'hiy,  Nt.'w- York  City,  1.00 

Di'.I.vV   .loaiiuottt',  Clydc,  Kîinsas,  .... 

»1.  1'.  Davi'^rioij,  SoMtliliiidui',  Miiss.,  .... 

Kvd  J'\  X.  Clioiiinaid,  iAl:uit»'iio,  IIL,  .... 

Kvd  T.  H.  C.  Davigr.on,  Suneoolc,  N.  IL,  .... 
II.  r>('aure^ard,  70  t  Charles  St.,  l*i()vi<lt'ii('t'.  K.I.,      .... 

Klionnc  Kidiard,  '2'.).")  Xoilli  Main  St..  Provldcucf 

F.  K.  LeKonx,  Minncap.vlis,  Mitni.,  l.OO 

Aînbroise  Choqnit,  Wori;es*ler,  Rlaws.,               -  0..")0 

Dr  Omor  LaKuo,  Fntnani,  Conn.,  1.00 

Dr  L.  .1.  MarU'l,  LewJHton,  Mo.,  2.00 

Dr  F.  P.  Vanior,           '           "  -J.OO 

Kvd  A.  Desanlniers,  Plttslield,  Mass.,  1.00 

N.  Ponchol  Si  IMaxons,  Chaniplain,  N.  Y.,  1.00 

K.  F.  Totraidt,  Indian  Orchard,  Ma.^a.,  O.ÔO 

ChaGiisé,              "             *'             ''  1.00 

Kvd  F.  X.  Cha^nion,  Champlain,  N.  Y.,  1.0(» 

Kvd  Ch.s  CrcvicT,  Fndian  Orchard,  Mass.,  1,00 

Kvtl  G.  T.  Koy,  Dninlh,  Minn.,  O.TiO 

Kvd  L.  Mollicr,  St-Joseph,  Kan«a.s,  1.00 

Kvd  J.  N.  D.inntcilzfM',  Dùlroil,  Mich.,  1.00 

Kvd  .1.  IJronillet,  WorcostcT,  Mass.,  i.OO 

Kvd  K.  CJ('Mu'r<Mi\',  SkowhrLîan,  Mo.,  1.00 

Dr  il.  O.  (ioy.  1,U>,  Sf  .lolinsbury,  Vt.,  1.00 

Kvd  Ant.  A.'l.ainv,  Tlirco  KMvims,  Mass.,  1.00 

Ferd.  Multon,  C^-ntral  Fnlls,  U    I.,  l.(M) 

André  Fandhor,  Pawii. (lot,  K    1.,  I.oo 

Dr  J.  i).  (a'-iiiivux,  \\\!t-1.t.",  M.msm.,  J  (M) 

Calixte  Landiert,  IJi-ilin  F.dls,  N.  11.,  l.(»0 

F.  .1.  Landry,  Manville,  K.  I.,  1.00 

Esdras  Auger»  Day ville,  Conu.,  1.00 


—70— 

.. . .     I     .  «il 

O.  A.  Larivu>rc,  Inuian  Orchîinl,  Mnss.,  1.00 

Hvtl  (I.  A.  liainville,  Marlboro,  Mass.,  J.OO 

Ivvd  N.  Kaiiiville,  Nortliampton,  Mass.,  1.00 

André  (lautliior,  Weslboro,  Mass.,  O.TjO 

Joseph  (iiavel,  O.^O 

L.  N.  (Miarticr,  Maïu-luîstor,  N.  H.,  1.00 
A.  N.  TriuleaiJ,  72  lli;i;ii  slreet,  l'roviileace,  lî.  I.,     1.00 

G.  1*.  ('harboniican,  Taftvillo,  C'oiiii.,  1.00 

Di' ,),.  Surpitnaiit,  Ccntioville,  K.  I.,  1.00 

Zépliirin  î'rovenclit'r,  Grcat  Falls,  N.  II.,  2.00 

livil  .1.  II.  Maicil,  \l(n\  Lakc  Falln,  Minn.,  1.00 

Kvd  .1.  JJ.  St-On^^L',  Albany,  N.  Y.,  1.00 

Proposé  par  le  Kvd  .1.  O.  Gadouiv,  de  Salcni,  secoadé 
par  lo  ivvd  C.  V.  (jlainacho,  de  Gentill}',  (pie  la  Conven- 
tion vote  la  somme  de  §.'>()  î\  M.  Kmilo  II.  Tardivel  pour 
le  réminu'rcr  de  son  travail  de  rédaction  du  Itapport  Olli- 
ciel  de  cette  Convention. 

Adopté  à  l'iinanimité. 

Proposé  [)ar  le  Dr  O.  Laliuc,  secondé  par  K.  II.  Tar- 
dive!, (\nc  le  manuscrit  des  procédés  de  la  Convention 
soit  soumis  ;\  l'examen  <le  quelquey  membres  du  (  lergé 
pour  vérilication  avant  d'être  livré  à  l'impression. 

Adopté. 

Proposé  [)ar  M.  F.  X.  lîelieau,  «le  Lewiston,  secondé 
par  le  Kvd  A.  L.  liergeron,  de  Cliicajfo,  que  de<  ronier- 
ciements  soient  votés  aux  compatriotes  de  Naslnia  ))our 
l'accueil  sympathique  (pi'ils  ont  fait  aux  délé<;ués  de  celte 
Convention. 

Adopté  à  runanin)ité. 

On  pousse  successivement  trois  liourras  pour  le  Canada 
et  pour  les  Ktats-Unis. 

A  .S  lus  p.  m.,  les  travaux  de  la  Convention  étant  linis, 
le  président  déclare  la  XVIIe  Convention  Nationale  des 
Canadiens- Français  des  l'-tats-Unis  ajournée  à  Chicago, 
111.,  en  l.Sl)2. 

K.MILF.    II.    TaUDIVKL, 

Sccrétaire-Kapporteuv. 


LiSTË  Ol^FIClELLE  DES  Mmu 


-A    LA- 


Convention  de  Nrusliua 


DéK'ffucs  cx-olïicio 

l.KS      MEMr.ltK.S      DU      (  Li:U(JK 

RK.    MM.  AlexîinrlKî  1'.,  O.  M.  T.,  Lowoll,  Mnss. 
]>crj;iMnM  A.  L.,  Cliicri^o.  m. 
lligot  J.  li.,  S.  M.,  St-l':uil,  Mimi. 
liiioii  1'.,  Woiccslor,  ]M:iss. 
lUaisTlH'od.,  AliM"n:i,  Midi. 
lilanduirdK.,  Mîilonc  N.  Y. 
lîricnH  C  II-,  Wost  (Jardnor,  MasH. 
lironilk't,  ,]or.,  Worccslcr,  Mass. 
lininefiiiltC  K.,  Gunlner,  Mmss. 
Chnp;non  F.  X.,  Cliamphiin,  N.  \. 
Chanilonnot. /.  L.,  Aniawalk,  N.  \. 
Chevalier.).  A.,  Maiichoster,  N.  M. 
Clioniiinnl  K.  X.,  C.  S.  V.,  Mantoiio,  111. 
Coniveaii  K.  ().,  Xc^v-Y()l•lc,  N.  Y. 
Connioycr  N.,  Jîerlin  Kalls,  N.  11. 
Crovier  Chs,  Tiidinii  Oroliaid,  IMass. 
,     Dangelzer  ,1.  M.,  C.  S.  S.,  Di'troit,  Micli. 
Dauray  ("lis,  AYoonPocket,  II,  I. 
Demcis  C,  Orcat  FuIIb,  N.  H. 
Dosnulnicrs  Alex.,  ritlsfield,  Mass. 
J)uga.'4  L.  M.,  Coliocs,  X.  Y. 
i'ayolle  10.,  Crookston,  Minn. 


^ts- 


Gadoiiry  Joa.  ().,  Salem,  INIass. 
(îamache  C.  V.,  (iontillv,  Minn. 
(lum'aenx  Kdiii.,  Skowlicgan,  Mu. 
(JoilTon  .](is.,  Ccntervillc,  Minn. 
Ilamon  E.,  S.  J.,  Worccster,  Mass. 
Il(!îvcy  P.,  Manchester,  N.  H 
Lallanime  M.,  Kall  River,  Musa, 
r.aniy  Aiit.  A.,  Tliree  Hivers,  Mass. 
Lamy  U.  L.,  Uoeliestcr,  N.  II. 
Laplaute  T.onis  M.,  Pittsfield,  N.  II. 
Larooqun  L.  A.,  Manchester,  N.  H. 
Lcgris  .1.  A.,  Webster,  Mass. 
Lessard,  II.  A.,  Nashua,  N.  11. 
Magnan  J.  K.,  Muskcgon,  Mich. 
JNIarchand  .los.,  Worcestcr,  Mass 
Marcil,  J.  H.,  Ked  Lalce  Falls,  Minn. 
MoUier  .Tos.,  St-Joseph,  Kans. 
Notebaert  A.,  Itocbester,  N.  Y. 
Non  gare  t  L.,  Miuncapolis,  Minn. 
Paradis  C.  J.,  Lebanon,  N.  II. 
Parent  J.  IJ.,  Lynn,Mnss. 
Payan  J.  A.,   Fall  River,  Mass. 
Pcrrcault  J.  Ed.,  Turners  Falls,  Mass. 
Plante  N.,  AVhitelield,  N.  II. 
Plante  T.  G.,  Augnsta,  Me. 
Pronlx  N.,  Newport,  Vt. 
Rainville.l.  A.,  Marlboro,  Maps. 
Rainvillo  N.,  Nortliampton,  Mass. 
Richard  J.  J.,  Manchester,  N.  II. 
Roy  G.  T.,  Dulnth,  Minn. 
Sirnard  A.  F.,  Manchester,  N.  II. 


-7.0- 

St-OngG  .1.  r».,  Albîiny,  N.  V. 
'l'hoillon  Klie,  'rcnchonnc,  Minii. 
Traliaii  Luc,  Cliicopce,  1\I:isk. 
Troitier  A.,  Isiand  Pond,  Vt. 
Viens  Chs  K.,  Spencer,  MaHs. 

>  LK  roMiiî:  i:\î;ci;Tir  * 

MM.     li.  P.  Lucier,  tle  Nashua,  \.  IL,  iiirsidonl;. 

DrL.L.  Augo.r,  deCîreal  Falls,  NIL,  1er  vice-piés. 
Dr  A., AV.  Petit,  do  Nashua,  N.  IL,   2c  " 

John  N.  Cyr,  <lo  Suncook,   N.  IL,    .'ic  " 

Alphonse  Dion,  de  Nashua,   N.  IL,  secrclaire. 
Dositliéc  Boi-chiir,  de  liochestor,  N.  IL, 

1  er  absisf aiit-seci'étawc. 

E.  C.  Voyer,  de  Manchester,  N.  IL, 

2e  assistant-srcrctaiie. 
Al[ihonae  l'iiniuo,  de  Nashiin,  N.  IL,  trc'sorier. 
jîvds  ,1.  li.  IL  V.Mih'tte,  <h!  N:isiHi:i,  N.  IL  )    membres 
T.  IL  C.  DavignoUjdeSuncool;,     "      j  honoraires 

l.KS    MK.MI'.IMCS    I>i;    l.A    l'IÎKSSE 

►        Ehds-Unis 

]\IM.    .T.  ]\L  Anthicr,  de  la  l\ilri(\  de  (!<>hoes,  N.  V. 
II.  A.  Duhuque  et  IL  C.  de  P.eaumont, 

de  VIu<h'peii(h(}if^  de  I''all  River,  Mass. 
Dr  F.  P.  Variier,  du  ]\f{':is(n/('i\  d(!  L('\vislon,  Me. 
Charles»  Lalinio  et  Amhroise  Cho(pielte, 

du  TraraiUciir.,  de  Worc^ester,  Mass. 
G.  de  Tonnancour,  du  D<''feniieiii\ 

de  Ilolyoke,  Mass. 
V.  R<!;!angor,  du  Courrif.r  de  WorreMer, 

AVorcester,  Mass. 

F.  11.  LePvonx,  de  VEcho  dit  rOucsf, 

de  Minncapulis  JMion. 


-^7)- 


«i 


I     ÊiiMUmtdi*^^  «.y.»»* 


K.  Iv.Dufrcsnc,  du  Canadien^  de  St-Paul,    JNfinn. 
Aimé  Gauthier,  de  VEtoile^  de  LowcU,  Maas. 
licnjamin  l^cntliier  et  Jos  Pinard, 

du  NdtioHul,  de  riatlfeburgh,  N.  V. 
Léon  liossuo  dit  Lyonnais,  de  la 

Feuille  d'Erable,  de  New-York,  N-,  V. 
Jos  lîcrgeron,  du  Courrier  du  Xew-Jhoujishire, 

de  Manchester,  N.  IL 
Sam.  Demcrs,  représentant  le 

Courrier  de  riilinois,  du  Chicago,    IlL 
Dr  V.  St-Germain,  représentant  le  Patriote, 

de  Hay  City,  Mich. 
.1.  L.  Hébert,  représentant  de  VOnf.it  Franrais, 

de  Hay  City,  Mich. 
Prof.  .T.  ().  1).  de  lîondy,  représentant  le 

Daili/  Times,  de  Cilens  Falls,  N.  Y. 
A.  E.  l)eA\  olfe,  représentant  du  Tehyraph  d'* 

Nev'it,  do  Nashua,  et  du  Boattui  (Jlobc 

Canada. 

MISL    J.  F.  de  la  Durantaye,  de  Y Eto)\dard,(\c;  Montréal. 
Awg.  lionesnel,  de  la  Patrie,  de  Montréal, 
dis  Thibault,  représentant  le  Monde,  de  Montréal. 
C.  Ivobillard,  représentant  du  Co-^adu-n  et  de 

V Evi^nement,  de  Québec. 

Dél^fju^^s  Honoraires 

Les  lion.  L.  ().  David,  de  Montréal  \  Repiésentants    de 

N.  Faucher,   de   St-  V  la  législature  de  la 

Maurice,  de  (^uébcG.  )  Prov.   de  Québec. 


r^- 

DÉLÈGUES     ACCRÉDITÉS 

Etats  dk  l'Iùt 


MassacliiisettH 


Adams.  Société  St.  JeAQ-Baptiste  :  Fied  J .  Resac,  Dr 
G.  II.  Gitrinl,  ,1.  A.  Roy. 

Amenhury.  ^ovMid  St  .lenn-Baptiste  ;  Dr  J.  J.  Trmlel, 
J.  C.  Gueuetle. 

Boston.  Société  St  .Juan-lltipliste  :  O.  Doré,  G.  La- 
pointe,  A.  Tessicr.  Comité  île  Cifoyens:  R.  C.  de 
IkaumoDt.  Union  St  Josepli  ;  L.  Canisan,  O.  Vil- 
leraaire.  Institut  Canadien  :  A.  Bilodeau.  La 
Prévoyance  :  J.  N.  Ciiarlaud. 

Cambridge.  Club  Lafayette  :  N.  J.  llardy,  J.  B.  Du- 
pont, J.  O.  AutUier. 

Chicopee.  Paroisse  de  l'Assomption  :  D.  A.  Arscnault, 
Dr  F.  X.  Derouin,  Dr  L.  Dionnc.  Union  Oana- 
nudienne  :  D.  E.  Lépinc,  A.  Nantais,  S.  J.  Benoit. 
Union  Dramatique  ut  Littéraire  .  Edmond  Jette. 

Chicopee  Faîls.  Société  St  Jean-Baptiste  :  A.  Desautels, 
J.  N.  Laraoureux,  E.  M.  Messier.  (Jroupe  Cana- 
dien :  E.  Beauchamp,  J.  Bouthillier,  A.  Langlois 
Club  de  Naturalisation  :  J.  L.  Beaupré,  1*.  Monmc- 
nie,  L.  Petit,  jr.  Société  Canadienne  de  Bienfai- 
sance :  L.  R.  Petit,  A.  Moogeau,  F.  Jette. 

Cochituate.  Groupe  Canadien  :  N.  Perodeau,  J.  B.  Char- 
bonneau. 

Ftdl  Uicer.  Union  Canadienne  Saint- Jean-Baptiste  :  Rvd. 
J.  A.  Payan,  N.  LeBd'uf,  E.  Riopél.  Cercle 
Salaberry:  L.  G.  Destrempa,  H.  A.  Dubuque, 
F.  X.  LeBœuf.  La  Ligue  des  Patriotes  :  G. 
J.  David,  G.  T.  Desjardioa,  P.  F.  Peloquin.  So- 
ciété St  Jean* Baptiste:  J.  E.  Amiot,  Dr   L.   P.    de 


— S^l^— 


(îrandpré,  U.  S.  Dufault.  Société  des  Jeunes  (iens  : 
n.  J^eblanc,  A.  Picnrcl.  Paroisse  N.-l).  de  Lour- 
des: C.  Deschôncs,  J.  Kaiiipon,  G.  Arcand. 

Ficlihurijli.  Club  Littéraire:  W.  F.  Deniers,  J.  A.  l)es- 
laurieis,  G.  C.  DesUivières.  Union  Dramatifiiic  : 
llvd  C.  Baudoin,  J.  Seney.  Congrégation  Cana- 
dienne :  .1.  Morcau,  K.  Forest,  Itvd  C.  Baudoin. 

Ganhi^r.  Paroisse  N.-I).  du  St-Rosaire  :  F. F.  Larivière, 
J)r  .).  U.  Palardy,  llvd  C.  F.   IJruncault. 

Ilaverhff/.  Paroisse  St-Joseph  :  F.  Métras,  l'i.lJellefeuille, 
n.  lirault.  Union  St  Jcan-P.aptiste  :  Dr  J.  G.  lim- 
que,  D.  H.  Houle,  F.  J.  Poirier.  Club  de  Naturali- 
sation :  M.  lionin.  S.  Léonard,  C.  Marion.  Or- 
phéon Canadien  :  A.  (îiégoire. 

Ilohjoke.  Cbd)  "  Le  Cliasseiir  :  "  V.  Moquin,  W.  Ca- 
gnon,  (î.  Olivier.  Société  St  .Tean-lJaptisto  :  I). 
Ste-IMarie,  O  IC.  (îenost,  D.  Proulx.  Union  Cana- 
dienne :  .1.  IJetiucheniin,  P.  IJouvoidoir,  jr,  FrU 
Monast.  Par.  du  Précieux  Sang:  (J.  Potvin,  A. 
Archanibault,  A.  (îautliiei-.  Ligue  du  Co'ur  de 
Jésus  :  J.  C.  F.  Godin,  S.  .1.  Jlenoit,  Dr  S,  J.  Com- 
tois. 

Jn(U<(n  Otrhard.  Paroisse:  C.    Pengle,   A.    llobert,   K. 
Viger.     Cercle  do  Nat.  ^^onlcahn  :  C.  Grisé,  O.  A. 
Lariviére,  F.  F.    Tétreault.     Société    St  Jcan-Jiap 
tiste  :  A.  lirouillette,  A.  Plianeuf,  F.  J.    (icndreau. 

Loii'itlL  Société  St  .lean-liaptistc  :  J.  \V.  Alexandre.  .J. 
W.  Paradis,  L.  P.  Turcotte.  Club  de  Naturalisa- 
tion :  F.  H.  Cho(iuctte,  J.  D.  Delisle,  C.  Uoussin. 
Union  St  Joseph  :  11.  L.  Loupret,  H.  Do/.ois,  F.  L. 
Jireault.  Cercle  Canadien  :  C.  lîélanger,  Ar.  Gau- 
thier, C.  II.  Partcnais.  (Jtirde  Salabeiry  :  P.  A. 
Hrousseau,  J.  IL  Guillct,  F.  Vincelette.  Comité  do 
Ville:  A.  Bourbonnière,  A.  Leblanc,  P.  David,  jr. 
Par.  St  Josepi»  :  Jos.  Dextra,  L.  P.  Lamothe,  Fdu». 
11.  Duprez. 


t^i: 


-.^•;)- 


Jjaa-rence.  Uniou  St  .loscpli  :  C.  Peiron,  E.  Lncailladc, 
N.  R.  Dut'rosnc.  Socii'l*'  St  .louu-IiapUste  :  Z.  Hcr- 
thiaume,  C.  Lacailludc,  Dr  V.  G.  Mi<j;iirtult.  Cercle 
IMontcalm  :  K.  Dufresiic,  K.  A.  Dioiiue,  V.  .1.  Iluot. 

L>iuu.  Société  St  Jean-l{ai)tiste  :  N.  Wcber,  1*.  Hébert, 
Dr  C.  l^etit  «le  Langle. 

Millbiir;/.  Ligue  du  Sacr«l'-C<i'ur  de  Jésus:  V.  C.  l*aradis. 
Paroisse:  lîvd  J.  A.  Gharlund,  D.  Ducliarme,  K. 
H.  Laeoiitiirt'.  Société  St  .lenunaptiste  :  K.  Dea- 
marais,  i  .  Dubois,  1*.  C.  l'aradis.  (  lui)  de  Natura- 
lisation :   r.    Disiiiiiais,    F.  Hellevalle,    (>.    Cliaron. 

Marlhoro.  ZoJiuvis  INmliliraux  :  N.  L.  Desaulniers,  J.A. 
Lacouturc,  L.  N.  lîiclinrd. 

Manchavtj.  Société  St  .liaiihaptiste  :  'i\  IMancliard,  L. 
N.  I.escuult,  F.  A.  Luvoie. 

North  Adions.  Société  St  ,Ieau-liaptislo,  (1.  A.  Desma- 
rais, X.  D.  (Jiroux,  1*.  Sorelle.  Club  Dramaticjue  : 
K.  Grégoire,  .1.  IJoy.  Ligue  du  Sacré-Cci-ur  de 
Jésus:  J.  Grandcliamp,  F.  X.  Uoch.  Congrégtitiou 
Notrc-Daiiîc  du  Sacré-(.'a«ur  :  Sam.  Vadnais. 

New  liedjhrd.  Club  National  :  A.  1*.  Lagassé,  J.  Jour- 
dannis,  J.  Poisson.  Zouaves  Canadiens- I<'rau(,'ai8  : 
J.  Chaussé,  Dr  L.  Z.  Normandin.  L'niou  Ouvrière: 
Vj.  de  Villcrs,  F.  X.  liellenoit.  Congrégation  du 
Sacré-Cd'ur  :  Dr  L.  Z.  Normandin,  J.C.  Patenaudc. 

NortluiDiptcii.  Club  dos   Amateurs    Canadiens.     P.  Tar- 
tif,  A.  J.  Lamontagne.     Société  St   Joan-lîaptistc  : 
Dr  L.  li.  Niquette,  A.  JMénar<l,  PhiléasTardir.     l*a- 
roisse  :     V.    lioclielcau,    L.    Pelissier,    A.  Coursol 
UnioQ  Littéraire  des  Ouvriers  :    Dr  L.  li.    Niciuettc 
G.  Desrosiers,  L.  Hébert. 

Natidi.  Paroisse  :  L.  Dion. 

Spencer.  Société  St  Jean-l^aptistc  :  K.  Arbour,  J.  S.  Ri 
chard,  C.  S.  Tralian.     Institut  Canadien-Fran«;ais  : 
Dr  M.  Fontaine,  .Ican-IUc  (Jendreau,  A.  IL  LaKue. 
Association  Mallct:   K.  Comcau,  F.  Dansereau,  Isi- 


—fif— 

dore  Snay.  Paroisse  Ste-Marie,  E.  Mineau,  Dr  Elle 
Barnaud,  Dr  I.  Verner. 

Salem.  Société  St-Jean-Baptiste  :  llvd  J.  ().  Gadoury, 
Dr  E.  Poirier,  Isaïe  Dupont.  Club  de  Naturalisa- 
tion: J.  P.  Davignon. 

Southhrkhje.  Société  St  .lean-Baptistc  :  Dr  J.  A.  Géné- 
reux, A.  T.  Lamoureux,  J.  Lamoureux.  Cercle 
Canadien  :  J.  D.  Blanchard,  C.  Métras. 

Sprinifjield.  Société  St. Jean-Baptiste  :  II.  ().  Hhéaume, 
H.  Komillard. 

South  Hadley  Fal's.  Groupe  Canadien  :  F.  X.  St-Jean, 
Louis  Huot,  israi'l  PotMU. 

Tdunton.  Société  St  Jean-Baptiste  :  Dr  L.  C.  Bussièrc, 
Frs  Beaulieu,  Geo.  Badcau.  Club  National  :  N. 
Lemairc,  A.  Milot,  J.  Pelletier. 

'Jurners  Fallu.  Paroisse  Ste  Anne:  L.  Iltimelin.  Société 
St  Jean-Baptiste  :  A.  Adicston.  Club  d*^  Naturali- 
sation :  J.  M.  Baril.  Ligue  du  Sacré-Cœur:  P. 
Thérouse.     Union  Canadienne  :  Dr  J.  P.  lloulier. 

Tfee  Rivern.  Cercle  Canadien  :  Dr   K.   Sirois.     Paroisse 
Ste  Anne:  Jos.Lemieux,  Kvd  Ant.  A.  Lamy,  J.  lié 
langer. 

Westboro.  Groupe  Canadien  :  A.  Gauthier.  Société  St 
Jean-Baptiste:  Dr  J.  K.  Gagnon,  A.  (iauthier,  A. 
La  berge. 

Webster.  Société  St  Jean-Baptiste  :  llub.  Authier,  Dr  J. 
O.  Généreux,  M.  Maynard. 

Worcester.  Club  de  Naturalisation,  (Quartier  (»:  J.  T. 
Gendron,  J.  O.  Simard,  A.  G.  Lajoie.  Union  St- 
Joseph:  Dr  V.  D.  Fontaine,  .1.  U.  Jannery,  Klie 
Benoit.  Club  de  Naturalisation,  (Quartier  •>  :  P.  Fon- 
taine, Amb.  Choquettc,  Dr  F.  D.  Fontaine.  Club 
de  Naturalisation,  (Quartier  ."»  :  J.  B-  Bélanger,  D. 
Lajoie.  Société  St  Jean-Baptiste  :  P.C.  lloy,  Ls 
Guérin,  F.  X.  Lucier.  Cercle  Champlain  :  Alf.  G. 
Lalime,  Jules  Bouillard,  Dr  J.  M.  Bcllerosc.  Pa- 
rolBse  Notre-Dame  :  Alexis  Bélisle,  jr,   Pierre  Fon- 


taine,  Urgel  Jacques.    Association  GagDon  :  J .   B. 
Simard. 

WliUtinville.  Société  St  »Iean-Baptiste  :  EIzéar  Demers, 
liOiiis  Fréchette,  Georgca  Wilmot. 

West  (lardner.  Club  de  Lorimier  :  J.  D.  Frenière,  L.  E. 
Hobillard,  Bruno  Granmiont. 

Ware.  Groupe  Canadien  :  Arthur  Larose,  Moïse  Sorel, 
Félix  Bombarde.  Cercle  Canadien  :  Magloire  Plouf, 
J.  O.  Deslauiiers,  Adélard  Dubois. 

Weat  Wirren.  Groupe  Canadien:  Napoléon  Lavoinet 
Dr  V.  St  Germain,  II.  11.  Hébert. 

West  Bo}/hfon.  Société  St  Jcan*Bapti8te  :  Jacques  Pi- 
card, P.  Lefebvre. 


Ncw-Hampsliire 

Berlin  JùOh.  Société  St  Jean-Baptiste  :  Calixte  Lambert, 
Ph.  St  Laurent. 

Clarcmout.  Union  Canadienne  Française  :  Léon  Labrec- 
quc,  Bémi  Dion,  A.  Chartier.  Société  St  Jean-Bap- 
tiste :  Henri  Charron,  Joseph  Nolin,  Louis  La- 
raude,  jr. 

Conœrd.  Association  Canadienne-Française  :  E.  La- 
pierre,  F.  Mavo. 

Jhii'i'i'.  G loupe  Canadien  :  Joseph  C«')té. 

Franliiii  Fallu.  Sociélé  St  Jean-Baptiste  :  Chs  Hubert, 
Dr  K.  L.  Pcrreanlt,  N.  Carbon neau. 

Great  Fdlls.  Paroisse  St-Mnrtin  :  H.  Castonguay,  sr, 
ZoiU  Iléon,  Niucibse  Koy.  Société  St  Jean-Bap- 
tiste :  A.  lîoiicher,  A.  Dussault,  Zéphirin  Pioven- 
cher.  Club  Dramatique  et  Littéraire,  H.  Caston- 
guny,  jr,  A.  I)iap(!:iii.  Club  de  Naturalisation:  F. 
J.  (iagnon,  P.  Lebrun,  N.  L'Italien.  Fanfare  La- 
foyutte;  C  Draptau,  Wm  LeBreux,  Alfret'  Poirier. 


-S6-~ 

Lebinion.  Union  St,  Jcan-lî.iptistc  :  OiSdt'on  Benoît,  Jo- 
at'pli  Lemieiix,  Uév.  ('.  .1.  Paradis. 

3f<nirht'Hl('i'.  Si)c'\('U'\  SI  Au}j;nstin  :  L.  N.  Ciiariotier,  C. 
Lcfobvre,  F.  \.  Koliitaille.  /ouaves  l'ontilicaux  :  ,1. 
I).  (ianiaclie,  II.  Desniarais,  .1.  1>.  Duquel.  Ligue 
«lu  Sariv-C(i!nr  (paioisse  Ste  Marie)  :  F.  X.  Parent, 
lionri  II(':lu;rt.  C  lui)  .loliet  ;  J.  K.  Archanibeault,  A. 
(J.Cîronier,  Josopli  (iuirin.  Paroisse  Si  Augustin  : 
.losepli  ('liAlol,  F.  'riircot,F.  II.  Au«;er.  Paroisse  Sic 
Marie:  F.  C.  Miville,  Fudger  Prince,  Norbert  Des- 
eôteaux.  Soeiété  St  .leîin-lîaptisle  :  L.  S.  Boivin, 
J.  Larivii^re,  Oswald  Paris.  SociéU;  Pliil.  de  AVest 
.Mani'lieHler:  Dr  A.  T.  Côlé,  II.  Taillon,  Frs  liobi- 
laille,  jr. 

NcK)  Morkcf.  limon  Si  .lL'aiiP>:4)li.ste  :  Dr  1).  P.  Lc- 
Clair,  S.  N'allic-re. 

Na^lina.  Union  SI  Jean-Buptiste  :  Alex  Deainarais,  Dr 
N.  F.Ciuiliel,  Luc  Richard.  Paroisse  SI  François-Xa- 
vier :  Alf.  Doucol,  .1.  B.  Mans»;au,  K.  1).  Perreault 
Club  de  Naturalisation:  II.  Lavoie,  .los.  ().  Lucier, 
A.  Lefebvrc.  Ligue  du  StionVCa'ur  de  .li'îsus  :  L^on 
Barbier,  T.  Ledotix,  F.  St-Pierre.  Paroisse  St-Louis 
de  (ionzague:  .losepli  A.  Morin,  P.  Guertin,  II.  C. 
PLauCuf . 

Jiodii'strr.  Sociélc  St  .lean-Baptiste  :  Dr  F.  Duval,  P. 
Poisson,  I).  N.  Bicliard.  Club  de  Naluralisation  In- 
dépendant: F.  lluinbcrl,  Naj).  Ltssard,  V.  La.7iy. 
Paroisse  N.-D.  du  Si  L'osaire  :  .les.  Landry,  I). 
Lanoie,  C.  Pai;cot. 

iSuncook.  Cercle  I)raniali(iue  cl  Littéraire  :  J.  Fleury, 
A.Paciue,  P.S.K'ainville.  Paioisse  St  Jean-Ba[)tiste  : 
J.  Parent,  Dr  A.  A.  E.  IWien,  Frnei^t  Fontaine. 
Club  de  Naturulisation.  T.  Dozois,  Map.  Beaucliesue, 
J.  L.  Belialti. 


•  — .«?7-~ 

Sfibiion  F((IIs.    Soci('t('!  St  Joan-lîaptisle  :  Oiiiî-alme  Ver- 
iiicttc,  Eiisôbo  lioisvcrt,  IMcrre  Vcimctte 


•       .  «  Uliode-lHlaiid 

Ceitlml  Fdlh.  Cercle  Jacques  Cartier  :  .Joacliim  Faubcrt, 
II.  Fontaine.  Paroisse  tin  Sacrc'î-Cd.'ur  :  Dr  N. 
Malo,  David  St  Hoilarcl.  Société  St  .lean-lîaptiste  : 
Kerd.  Matton,  A.  Parent. 

Cciiterville.  Société  St  .Fean-Haptiste  :  lùlouard  Hébert, 
Dr  JNI.  J.  K.  LcgriH,  Dr  .j.  ,).  Surprenant.  CUib  de 
Naturalisation  :  J)enis  11.  Devcnt,  Zépliirin  St  (îer- 
niain, 

f/(irri>tvill(''JiiurilcflIp.  Société  St  Jean-l^aptistc  :  A.  lîe- 
lisle,  Dr  J.  11.  lîoucher,  Frs  Marouse/. 

M<(nvilk\  Société  St  Jcan-liaptiste  :  F.  X.  lîouclier,  jr, 
J.  L.  Ducliaimc.  Louis  (îoulet.  Cercle  .laciiues- 
Carticr  :  F.  II.  Dcsilets,  Franklin  Pi(iuette,  Jo«. 
Koberl.  Paroisse  St  .Jacques  :  Dr  .los  Larivièro,  F. 
.1.  Landry,  .los  Loranj^er.  Club  de  Nîituralisation  : 
Louis  Lussier,  Alfred  (îénéreux,  .los  T.  Kicliard. 

XHtirJ,-.  (îroupe  Canadien  :  Dang.  1).  N'illandré,  Dr  L. 
A.  Fecteau. 

ïVecrym//.     La    Fraternelle:    P.    Kuowe,    KpUreni     Des- 

trenips. 
ranincket.   Paroisse  St  .Ican  lîaptiste  :    André  Faucher, 

Ls  II.  Peaucbv,  Henri   lîeauregariL 

Proviileurc.  liiguo  du  Sacré-Cu'ur  :  F.  lîii'liard.  Société 
St  .lean  liaplisle  :  A.  N.  Trudeau,  Dr  Tanguay, 
Flionne  liicliard. 

iroo>j.so(7.W.  Paroifse  du  Précieux  Sang:  Jos  COté,  A. 
Fontaine,  C.  Fontaine,  .L  I».  lM)utaiuo,  A.  Décolles, 
J.  U.  (Jiguèie,  A.  (ianliu,  D.  Sylvestre,  .).  A. 
Gers.  Société  Sl  .loan-lîaptistc  :  Dr  .).  llils,  L. 
L^Uœiit't  Dr  J.  C.  Marauda.    Ligue  du  Sacré'Cœur: 


— 5«— 

Getifroi  Daignault,  L.  D.  Deniers,  O.  II.  Paradis, 
Société  St  Vincent  de  Faul  :  Phtlias  Itouclier.  Ins- 
titut Canadien-Français  :  H.  Lenoir,  Klzéar  Gin- 
gras. 

Warren.  Paroisse  St  Jean- Baptiste  :  Moïse  liôrard,  Chs 
Lajoie,  A.  Uivard.  Socilété  de  Tempérance  de  la 
Paroisse  St  Jcan-Iiaptiste  :  Jos  Robert,  L.  Lévcs- 
qu«,  J.  Lafrance. 

Maiiio 

Aufjuata.  Société  St  Jean-Haptiste  :  Georges  S.  Pépin, 
Clis  Menotti,  Clias  Hamcl. 

Bkldefon!.  Institut  Canadien-Français  :  L.  T.  Hénard. 
Club  Créuiuzic  :  K.  Girard,  H.  I.  Lord,  Arthur  He- 
noit.  Ligue  du  Saeré-C<»'ur  :  Dr  N.  Thivitrgo,  Dr 
,1.  A.  Soulard.  Société  S t  Jean-Baptiste  :  P.  V. 
Labonté,  Daniel  Côté,  Jos  Landry. 

Brunstrivk^  Société  du  St  Nom  de  Jésus  :  M.  Lcbel, 
(Méophas  Thibault,  P.  P.  Thibault.  Paroisse  ^t 
Jean-Haptiste  :  T.  Lai)oiutc. 

Leiviston.  TTnion  St  Joseph  :  P.  X.  Angers,  L.  Lange- 
vin,  Dr  L.  K.  N.  Matte.  Paroisse  St  LMerre  :  F.  X. 
Bclleaii,  Lauicnt  Laberge,  Kusèbe  Provost.  Institut 
Jacques-Cartier:  J.  E.  Cloutier,  Dr  L.  J.  Martel, 
Klic  Roy.  Société  Ste  Cécile  :  Stanislas  Lévesque, 
Henry  F.  Roy.     Club  Créma/ic  :  N.  Fayette. 

Saccantppa.  Société  St  Jean-Uaptiste  :  F.  L'Heureux,  J. 
H.  Poirier,  Olivier  Robichaud.  Paroisse  Saint  Hya- 
cinthe ;  Henri  Poitras,  V.  X.  Nadeuu,  .los.  Dufour. 

Van  Biti'iin.  Paroisse:  P.  C.  Kecgau. 

WateroiUe.  Société  Saint  Jcan-Raptiste  :  F.  Bolduc,  G. 
Grondin,  L.  Solymu  Marquis. 


^sn-- 

Vermont 

Montpdier.  Paroisse  CuDadicnne  :  Jos.  Lebcllc.  Souiétô 
Si  «Ican-Haptiste  :  V.  Desniitcl». 

tSt  Johnshury.  l*nroi88e  :  F.  B.  Martel.  Société  St. Jean- 
liaptiote  :  Dr  J.  A.  PA'inet,  Nap.  Iléon,  Jos.  Drouin. 
Société  Littéraire  dcH  «lennes  (iens  Catlioli«iue8  :  1). 
Frécbctte,  J)r.J.  C).  Goyctte,  Alb.  Taquin. 

.  West  JitUland.  Société  St  .lean-IJaptiste  :   Kustacbe  Cyr. 

^Vinooski.  Club  ChainpUiin  :  Louia  Marcotte. 


Coiiiiecticiit 

Baltir.  Société  St  Jeau-ltaptistt  :  Dr  L.  I.  Prattc,  Jos. 
II.  WoÏBard. 

ViDn'elsoitvillv.  Cercle  Diibnque  :  Wiif.  Tliouin,  Dr  .J. 
Dauruv,  Kloi  .letlé. 

Duyville.     Paniisse  St  .Jo9e[»ii  :  Ksdras  Anger. 

JewetlCfty.  Paroisse  «lu  St  Rosaire:  Max.  Siinard,  .).  \\. 
Leclair,  Amable  1/Ileurenx. 

MeriOtn.  Société  de  Tenii)érancc  St  Laurent:  Nazaire 
L'Heureux,  Oct.  Lanouette. 

Ne^o  Jfaven.  Société  St  .Teau-IJaptibte  :  Ludgcr  Cartier, 
N.  .1.  (ioBSclin. 

NoHh  Gi'oswiiordnle.  Société  St  .Josepb  :  .L  Leniay,  A. 
Letendre,  IL  Paradis.  Société  St .lean  Haptiate  :  A. 
liavcnellc,  G.  Haril,  L.  P.  Latnoureux. 

Putnam.  Société  St  .Tean-Haptiste  :  Dr  Orner  Larue.  Pa- 
roisse: Marcel  Leclair,  VA.  Farley,   .los.  lieliemurc. 

TofiviUa.  Société  St  .loan-IJaptiste  :  .1.  IL  Caron,  J.  P. 
Cbarbonneaii,  Aiit.  I^ninbert.  Union  Canadienne: 
P.  Cbapdclain«N  Kab,  Cbevalier,  T.  .larry.  Cercle 
Montcaini  :  ().  HouHst'au,  .1.  IL  Caron,  P.  St-Onge. 
Club  Lafayette:  W.  Hiouillot,  F.  X.  Coitcnx,  A.  F. 
Tétrcau.  (iroiipe  i'antidien;  L.  V.  Fontaine,  Jo». 
Rousseau,  «Jos.  i^agiie. 


—go- 

Waterbur'j.  Institut  Canadicti-Fran^'uis:  J.  I».  Valléi*.  Paroisse 

Ste  Aline:  CJeorgcs  l'unnctun. 
WilliiiKiiUic.    (  lub  de  Naturalisation  :  Ls   Honin,   1*.  1*.  l'arf-, 

livil  Kl.  l>ubruyi'kor.    Sociôté  Saint  Jeaii-Jlaptlstc:    \.  l). 

David,  ().  lUunL-hette,  J.  N.  Artliaiubault. 


New  York 

AU'any.   l'aroisse  Canadienne:   IJvd  .1.  H.  S.  St-()nge.   Sociétô 

St  .Joan-lJaptlste  :  livd  .1.  li.  St-Oii;;<'. 
Chawplain.  l'aroisse  Ste  Murii;:  Si«vèrc  rA'jîendre.  .los.  (1.  La- 

fontainc,  .1.  H.  liichard.  Soeiétô  St.Feau-IJaptisto  :  <'harlL'S 

Thibault,  X.  l'ontiiel  St  Maxeuf*,  .lohn  Vhvv. 
Cohoi'n.    Paroissu.  St  .losoph  :  Calixte  Kr^ijoau,   .Fos.  Lanf»U)is, 

L.  A.  Masson.  Société  St  Jean-lJaptiste:  Wilf.  l'olin,  NVni 

^laisonneuvp,   Moïse  N'adean.    Athénée  C'anadion:  J.  (>. 

liourrt't,  CE.  Fré;;eau,  L.  A.  Masaon. 
Glcus  Falh.    l'aroisse  (anadienne:  .1.  O.  D.  d»;  Itoiuly. 
(inen  Mnud.    Club  Naiioléon  :  Isaïe  'IVtrault,  CalixleDupuis. 
Mahnie.    Société  St-Jcan-lîaptiste:  .Fos.  31énaid,  M.  Moore,  .F. 

O.  A.  lleaupré. 
X<iW-y<irk.    Société  St-.Fcan-liaptiste:    Wijfrid  Colliu,  André 

Vertefeuille.  Institut  <"anadit'n-rran<;ais:  liéon  Uossue  dit 

Lyonnais.    Paroisse  St-.Fean-Iliipti»te  :  I>r  (J.  T..  Mieiion. 

Société  Canadienne  \o  i  12  <".  J{.  I„  :  \V.  11.  l\unl)run. 
()3WC(fo.    Société  St-.Jcan-Uaptiste:   Jlajor   K.  Mallct,   Frs  10. 

Bougie. 
Jlofhcster.    Paroisse  X.  D.  des  Victoires:  lîvd  A.  N'otebacrt. 
llnnsi's  Point.    Croupe  (Canadien  :  Léon  Millisttc. 
Siindij  mil.    Paroisse  St-Paul  :   Alphée   Filion,  A.  Ikausoleil, 

F.  Pi  lot. 
yV«//.    Paroisse  St-.Fcau- Baptiste:  Chs  Landry,  Ford.  ISIanny, 

.F.  L.  Mauny.  Conférence  St-V'incent  de  Paul  :  Chs  Uisson- 

nette,  F.  Kouleau,  Adolphe  Leinay.  Lifjue  du  Sacré-(  ujup 

de  Jésus  :  Ch»  Uissouaette. 


—.07— 

Wt'.H  Tro'i.    rannssu  du  St-Cœur  do  Marie:  haïe 'l'ôtrcault, 
J.  U.  Jlcnolt. 


États  i»f:   i/()risr 


Minnesota  ' 

Centi'rrill).  l'aroissc  :  lîvd.UioiHon.  Société St-Jpan  Hnpti^te: 
Kablcii  llirtson,  Clôinent  (/ïrditial. 

CnnikHlon.    Soi-u'-t^!  St-.lcaii-llaptiste  ;  lîvd  K,  FayolU». 

Jhihiih.     l'iilot»  St-.Ft'aii-Uaptlstc:  Kvd  (i.  T.  lîoy. 

lùirihiinlt.     Sofiùtr  St-.lean-BaplIiitc;:  E.  U.  Diifresne. 

(iinlilbj.    l'arois.-*':  l'vd  ('.  V.  (iamai'ho. 

Lauthcri.    (irou[)0  Canadien  :  l'vd  K. 'riieilloii. 

Lnuisvillt'.    (Jroupe  (  nnadieii  :  lîvd  (.'.  V.  (îamachc. 

Mimlold.    Société  St-.Fean-lîaptiste:  Télesphoïc  Lemay. 

Jlimicdpolis.  Association Canadif'iine-KiJim.'aise:  1*'.  II.  Leroux, 
Z.  I)(!nieulli's.  Inion  St  .loseph  :  lîvd  Z.  L.  Cliiindoiinct, 
Nap.  Kniond,  Aimé  l*onierI«'{iu.  Paroisse  St;-("lotildc:  lîvd 
Ti.  Noiigaret.  lii^juc  du  Sacré  Ocur  de  SteCloIlldt  :  Itvd 
li.  Xongaret. 

.Nouveau  Conada.    (Jiub  St'.To'cph  :  E.  lî.  Dufresne. 

Jicd  Laka  lùills.    Taroissu  St-.Joscpl»:  lîvd  .1.  II.  Mardi. 

SUlluHUir.    J'aroisî^e  Canadienne:  (,'.  M.  Tuicotte. 

HL-raul.  Uiuon  Frant.'ulse  :  K.  lî.  Dufresne.  i'aroisse  Sk-Louis  : 
lîvd  .1.  \\.  \V\\î,ot. 

Terrtboiini:.    l'aroissc  ('anudicnno:  lîvd  K.Theilloo. 


Micliij^iin 

Alivma.  Société  St  .leaii-llaptist»;:  lîvd  Tlioii  l>lai>! 

B(i;f  (.'ilih  Société  St,  .loseph  :  .].  L.  Hébert.     Société  Sl  .lean- 

Haptiste  comté  de    Biy:    A.    lîris-^ette. 

C'alnmot.  Société  St  .le.un  M  iptiste  :  riern;  l'iinu'ati. 
Clitibo'jyan.  Société  St  .Fean  lJ.ii>liste:  l*.  L    Lapré;». 
Détroit.  Société  St  Jean-liapijstc:  lîvd  J.  M.  Dungelzer. 


—92- 

Hancock.  Société  St  Jean-Baptiste  de  IToughton  et  Hancock  : 
Pierre  Primoau, 

Lake  Linden.  Société  St  Jean-Baptiste  du  comté  de  Houghton  : 
Pierre  Primeau. 

dlunistee.  Société  St  Jean-Baptiste:  Adolphus  Magnan. 

Marquette.  Société  St  Jean-Baptiste  :  J.  A.  Vannier. 

Mcnominee.  Société  St  Jean-Baptiste  :  O.  II.  Papineau. 

Muskcgon.  Paroisse  St  Jean-Baptiste  :  Rvd  .1.  11.  ACagnan.  So- 
ciété St  Jean-Baptiste  J.  lî.  Magnan. 

liepiiblic.  Union  (Jariadienne-Françaisc  ;  J.  A.  Vannier. 


Illinois 

Anrom.  Société  St  Jean-Baptiste  :  E.  II.  Tardivel. 

Chicago.  Société  St  Jean-Iîaptiste  :  P.C.  Ilarbour,  Micliel  Cyr. 
Club  de  la  Gaieté:  Zéphirln  Dorion.  Paroisse  Notre- 
Dame  :  Itvd  A.  L.  Bergeron,  Gabriel  Franchère. 

Manteno.  Société  St  Jean-Baptistè  :  lîvd  F.  X.  Chouinard, 

Comtés  Kankakee  et  Iroquois.  lîvd  F.  X.  Chouinard,  do  Man- 
teno. Joseph  Gélino,  de  Kankakee.  Geo.  Létourneau,  de 
Bourbonnais,  Ka. 


Wisconsin 

Chippevm  Falls.  Club  Canadien-Français  :  Pierre  Borgevin,' C. 
Ilivard,  F.  B.  Paul.  Société  St  Jean-Baptiste  :  Pierre  Ber- 
gevin,  L.  Goulet,  Pierre  Lego. 

Marinette.  Société  St  Jean-Baptiste  :  Jos.  Deniers,  O.  F.  Papi- 
neau. 

Standfold  (lîice  Lake).  Société  St  Jean-Baptiste:  Honoré 
Dcmers 


Kansas 

Concordia.  Société  St  Jean-Baptiste  :   Sam.  Demers. 
Clijde.  Société  St  Jean-Baptiste:  Dr  J.  Adh.  Jeannotte. 
St-Joscph.    Société  St-Jean-Baptiste  :  livd  J.  Mollier, 


-M- 


Ohio 


Toledo.    Société  St-Joseph:    Louis  Laplantc,  E.  Couslneau, 
Thomas  Lalonde. 


Union  de  Charette  des  Etats-Unis  :  Dr  J.  W.  McDonald,  de 
Manchester,  N.  II.  Dr  .Tos.  Larivière,  de  Manville,  11.  I. 
Gustave  Doucette,  de  Lowell,  Mass. 


LISTE  ALPttABÈTlQtJË  t)feS  DÉLÈGUES 


Nota.— Vu  le  grand  nombre  des  délôgué.s  présents  à  cette 
Convention,  nous  avons  cru  devoir  donner  une  liste  alphabé- 
tique de  leurs  noms,  alin  de  faciliter  les  recherches.  Les  noms 
des  membrrs  du  clergé  ne  figurent  pas  dans  cette  liste,  car  ils 
occupent  déjà  une  place  à  part  dans  le  tableau  général  qui 

précède. 

A 

Adleaton  A.,  Turners  Falls,  Mass. 
Alexandre  J.  W.,  Lowell,  Mass. 
Amiot  J.  E.,  Faîl  lîiver,  Mass. 
Angers  P.  X.,  Lewiston,  Me. 
Arbour  E.,  Spencer,  Mas?. 
Arcand  G.,  Fall  Kiver,  Mass. 
Archanibault  A.,  Holyoke,  Mass. 
Archambault  J.  N.,  Willimantie,  Conn. 
Archambault  J.  B.,  Manchester,  N.  H. 
Arsenault  I).  A.,  Chicopce,  Mass. 
Auger  E.,  Dayville,  Conn. 
Augcr  F.  II.,  Manchester,  N.  II. 
Authier  If.,  Webster,  Mass. 
Authier  J.  O.,  Cambridge,  Mass. 

B 

lîadean  G.,  Taunton,  Mass. 
lîarbier  L.,  Nashua,  N.  II. 
Baril  G.,  Grosvcnordalc,  Conn. 
Baril  J.  M.,  Turners  Falls,  Mass. 
Barnaud  DrE.,  Spencer,  Mass. 
Beauchamp  E.,  Chicopee  Falls,  Mass. 
Beauchemin  J.,  Ilolyoke,  Mass. 
Beauchêne  N.,  Suncook,  N.  II. 
Beaudry  Dr  L.  II.,  Pawtucket,  11.  I. 


Beaulieu  F.,  Taunton,  Mass. 
Beaupré  J.  L.,  Chicopee  Falls,  Mass. 
Beaupré  Dr  J.  O.  A.,  Maloae,  N.  Y. 
Beauregard  H.,  Pawtucket,  lî.  I. 
Beausoleil  A.,  Sandy  Hill,  N.  Y. 
Bélanger  C,  Lowell,  Mass. 
Bélanger  J,,  Thrce  Rivers,  Mass. 
Bélanger  J.  B.,  Worcester,  Mass. 
Bélisle  Alex,  jr,  Worcester,  Mas3. 
Bélisle  Ans.,  Buirilville,  K.  1. 
Bélisle  J.  L.,  Suncook,  N.  H. 
Belleau  F.  X.,  Lewiston,  Me. 
Bellefeuillc  E.,  Haverhill,  I^Iass. 
Bellemare  J.,  Futnam,  Conn. 
Bellenoit  F.  X.,  New  Bedford,  Mass. 
Bellerose  Dr  J.  M.,  Worcester,  Mass. 
Bellevalle  F.,  Millbury,  Mass. 
Bénard  L.  T.,  Blddeford,  Me. 
Bengle  C,  Indian  Orchard,  Mass. 
Benoit  A.,  Biddeford,  Me. 
Benoit  Elie,  Worcester,  Mass. 
Benoit  G.,  Lebanon,  N.  II. 
Benoit  J.  B.,  West  Troy,  N.  Y. 
Benoit  8.  J.,  Chicopee,  Mass. 
Bergevin  P.,  Chippewa  Falls,  Wisc. 
Bcrthiaume  Z.,  Lawrence,  Mass. 
Besse  F.  G-,  Adams,  Mass. 
Bllodeau  A.,  Boston,  Mass. 
Bisson  F.,  Centerville,  Minn. 
Bissonnette  C,  Troy,  N.  Y. 
Blanchard  J.  D.,  Southbridge,  Mass. 
Blanchard  T.,  Manchaug,  Mass. 
Blanchette  O.,  Willimantic,  Conn. 
Boiavert  E.,  Salmon  Falls,  N.  II. 
Boivin  L.  S.,  Manchester,  N.  II. 
Bolduc  F.,  Watervillc,  Me. 


■  L'ii    I       •  I  .  ■  I-  ■  ■  ■  I       II     I 

lionibarde  Félix,  AVarc^  Mus?. 

Hoiiin  Ti.,  AV'illimantic,  Conii. 

lîonin  M.,  Ilaveihill,  Mass. 

ilonvouloir  T.,  flls,  llolj-oke,  Mass. 

lîossuo  dit  Lyonnais  L.,  New  York,  N.  Y. 

Boucher  A.,  (Jrcat  Falls,  N.  H. 

r.ouchcr  F.  X.,  fils,  Manville,  lî.  I. 

lîouchor  Dr  .T.  11.,  irarrisville-liurrilville,  lî.  l. 

lîouclior  P.,  Woonsoekct,  1*.  I. 

lîo"ui(>  F.  F.,  Oswego,  N.  Y. 

Boiii^onnicTo  A.,  Lowell,  Mass. 

Botiriot  .1.  ().,  Colioes,  N.  '^'. 

lioniliillicr  .T.,  Chicopee  Falls,  Mass. 

lîrcault  E.  L.,  T-owcil.  Mass. 

Jireault  H.,  Ilavtîiliill,  ^fass. 

Brien  Dr  A.  A.  E.,  Suneook,  N.  II. 

lîrissette  A.,  West  Bay  City,  Mich. 

lîrouillet  W.,  Taftville,  Conn. 

Brouillette  A.,  Indian  Orchard,  Mass. 

Brousseau  1*.  A.,  Lowell,  Mass. 

Burque  Dr  J.  G.,  llaverhill,  Mass. 

Bussiôre  Dr  L.  C,  Taunton,  Ma^s. 

C 

Carbonneaii  Xap.,  Franklin  Falls,  N.  H. 
Cardinal  Clément,  Centerville,  Mfhn. 
Carissan  Lucien,  Boston,  Mass. 
Caron  J.  B.,  Taftville,  Conn. 
Caron  Jos.,  Taftville,  Conn. 
Cartier  Ludgor,  New  Ilaven,  Conn. 
Castonguay  ITilarion,  jr.  Créât  Falla,  N.  II., 
Castonguay  llilarion,  sr,  (Jreat  Falls,  X.  IL 
Chapdelaine  Pierre,  Taftville,  Conn. 
Cliarbonneau  J.  B.,  Cochituate,  Mass. 
Charbonneau  J.  P.,  Taftville,  Conu. 
Charland  J.  N.,  Boston,  Mass. 
Cliaron  Octave,  Millbury,  Mass. 


Charretier  L.  N".,  Manchester,  N.  H. 
Charron  Henri,  Claremont,  N.  II. 
Chartier  Arthur,  Claremont,  N.  II. 
Chatel  Job.,  Manchester,  N.  II. 
Chaussô  Jos.,  New  Bedford,  Mass. 
Chevalier  Fabien,  Taftville,  Conn. 
Choquette  Ambroise,  Worcester,  Mass. 
Choquette  E.  H.,  Lowell,  Mass. 
Cloutier  J.  E.,  Lewlston,  Me. 
Coiteux  F.  X.  Taftville,  Conn. 
CoUin  Wilfrid,  New-York,  N.  Y. 
Comeau  Evangéliste,  Spencer,  M&ss. 
Comtois  Dr  O.  J.,  Ilolyoke,  Mass. 
Côté  Dr  A.  T.,  Manchester,  N.  II. 
Côté  Daniel,  Biddeford,  Me. 
Côté  Jos,  Dover,  N.  H. 
Courael  Alfred,  Northampton,  Mass. 
Cousineau  E.,  Toledo,  Ohio. 
Cyr  Euatache,  West  Rutland,  V^t. 
CyrMichel,  Chicago,  111. 

D 

Daignault  Godfroi,  Woonsocket,  II.  I. 
Dansereau  F.,  Spencer,  Mass. 
Dauray  Dr  J.,  Danielsonville,  Conn. 
David  Adélard,  D.  Willimantic,  Conn. 
David'Oeorges  J.,  Fall  River,  Mass. 
David  Philéas,  jr,  Lowell,  Mass. 
Davignon  J.  P.,  Salem,  Mass. 
De  Beaumont  B.  C,  Boston,  Mass. 
De  Bondy  J.  O.  D.,  Clens  Falls,  N.  Y. 
De  Grandpré  Dr  L.  P.  Fall  River,  Mass. 
Delisle  Dr  J.  D.,  Lowell,  Mass. 
Demers  Elz.,  Whittinsvillc,  Mass. 
Demers  Honoré,  Stanfold,  Wisc. 
Demers  Jos.,  Marinette,  Wisc. 
Demers  L.  P.,  Woonsocket,  R.  I. 


Demcrs  Sam.,  Concordia,  Kans. 
Deraers  Wni  F.,  Fitehburg,  IMass. 
Demeulles  /.,  Minneapolis,  Minn.' 
Derouin  Dr  F.  X.,  diicopee,  Masp. 
Desaulnieis  X.  L.,  Maiiboro,  Mass. 
Desautels  Alf.,  Checopee  Falls,  Mass. 
Desautels  Tierre,  Montpeller,  Vt. 
Deschênes  dis,  FaIMMver,  IVIass. 
Descôteaux  Xorbeit,  >V'est  Manchester,  X.  II. 
Desilets  Emeril,  H.,  Manville,  11.  J. 
Desjaidins  Geo.  T.,  Fall-lîiver,  Mass. 
D(>slauriers  J.  A.,  Fitchburg,  Mass. 
Dcshimiers  J.  C).,  Ware,  Mass. 
Dt^siiiîirais  Alexis,  Nashua,  N.  11. 
1>.  -iMiiiai'^  Ed.,  Millbury,  >[ass. 
Desiuarals  0.  A.   Xoith  Adams,  Mass. 
Desiuaiais  11  ,  ilanchester,  N.  IT. 
DesKivières  C,  Fitchburg,  Mass. 
DeslMvières  (i.  C,  Ware,  Mass. 
Dofirosiers  Gilbert,  Xorthanipton,  Mass. 
Destremps  Ephrem,  Xewport,  K.  I. 
Destremps  li.  G.,  Fall  Kiver,  Mass. 
Devont  Denis  II.,  Centerville,  lî.  1. 
DeVillers  Ed.,  Xew  Bedford,  Mass. 
Dion  Léon,  Xatick,  Mass. 
Dion  Rémi,  Claremont,  X.  II. 
Dionne  Dr  Louis,  'Jhieopce,  Mass. 
Doré  Olivier,  lîosfon,  Mass. 
Dorion  Zéph.,  Chicago,  111. 
Doucet  Alf.,  Nashua,  X.  IL 
Doucette  (Justave,  Lowel!,  Mass. 
Dozois  Ililaire,  Lowell,  Mass. 
Dozois  Télesph.,  Suncook,  X.  IL 
Draueau  Adolphe,  Great  Fails,  X.  H. 
Drapeau  Chs,  Great  Falls,  X.  IL 
Drouin  Jos.,  St  Johnsbury,  Vt. 


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uk «i,iit^^  ■'.',. .-i.'.ri  ■..'.•.;  ,),•.. ^ : : . Z, 

Dubois  AdélaM,  Ware,  Mass. 
Dubois  Pierre,  Millbury,  Mass. 
Dubuque  H.  A.,  Fall-River,  Mass. 
Ducharme  Daraien,  Millbury,  Mass. 
Dufault  U.  S.,  Fall-Kiver,  Mass. 
Dufour  'Jos.,  Baccarappa,  Me. 
Dutresne  E.  II.,  8t-Paul,  MiDn. 
Dufresne  N.  R.,  Lawrence,  Mass. 
Duhaine  J.  L..  Manvillc,  11.  I. 
Dupont  J.  B.,  Cambridge,  Mass. 
Dupont  Isaïe,  Salem,  Mass. 
Dupuis  Calixte,  Green  Island,  N.  Y. 
Duquet  Jean  B.,  Manchester,  N.  \î. 
Dussault  Anselme,  Great  Falls,  N.H. 
Duval,  Dr  Ern.,  Eochester,  N.  II. 

E 

Emond  Nap.,  Minneapolis,  Miua. 

F 

Fariey  Ed.  Putnam,  Conn. 

Faubert  Joacliim,  Central  Falls,  R.  I. 
Faucher  André,  Pawtucket,  K.  I. 
Fecteau  Dr  L.  A.,  Natiek,  lî.  I. 
Filion  Alphée,  Sandy  Hlll,  N.  Y. 
Pleury  Jos.,  Suncook,  N.  H. 
Fontaine  Ern.,  Suncook,  N.  II. 
Fontaine  Dr  F.  D.,  Worcester,  Mass. 
Fontaine  Herraénégilde,  Central  Falls,  ïl.  I. 
Fontaine  I^ouis  V.  Taftville,  Coi  in. 
Fontaine  Dr  Marc,. Spencer,  Mass. 
Fontaine  Pierre,  Worcester.  Mass. 
Forest  Eugène,  Fitchburg,  Mass. 
Franchère  Gabriel,  Chicago,  111. 
Fréehette  David,  St-Johnsbury,  Vt. 
Fréchette  I^ouis,  Wliittinsfrille,  Mass. 
Frégcau  Calixte,  Cohoes,  X.  Y. 
Fr4geau,  C.  E.,  Cohoes,  N.  Y. 
Fr«£iirc,  J.  D. .  West  Gardner,  Mas».  . 


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G 

Gagnon  Fortunat  J.,  Great  FalU,  N.  H. 

GagQon  Dr  J.  E.,  Westboro,  Mass. 
Gagnon  W.,  Ilolyoke,  Mass. 
Ganiaohc  J.  I).,  Manchester,  N.  H. 
Gauthier  Aimé,  Lowell,  Mass. 
Gauthier  Amédée,  Holyoke,  Mass. 
Gauthier  André,  Westboro,  Mass. 
Gélino  Jos.,  Kankalcee,  111. 
Gendreau  £.  J.,  Indian  Orchard,  Mass. 
Gendreau  J.  lîte,  Spencer,  Mass. 
Gendron,  J.  T.,  Worcester,  Mass. 
Généreux  Alf.,  Manville,  K.  I.      » 
Généreux  Dr  J.  A.  Southbridge,  Mass. 
Généreux  Dr  J.  O.,  Webster,  Mass. 
Genest  Orphir  E.,  Holyoke,  Mass. 
Gingras  Elz.,Woonsocket,  K.  I. 
Girard  Epiphane,  Biddeford,  Me. 
Girard,  Dr  G.  H.,  Adams,  Mass. 
Giroux  N.  D.,  North  Adams,  Mass. 
Gndin  Jos.  C.  E.,  Holyoke,  Mass. 
(Josselin  Nap.  J.,  New  Haven,  Conn.   • 
(Joulet  Louis,  Chippewa  Falls,  Wisc. 
Goulet,Manville,  K.  I. 
Goyette  Dr  J.  O.  St-Johnsbury,  Vt, 
Grammout  Bruno,  West  Gardner,  Mass. 
G randuhaoïp  Jacques,  North  Adans,  Mais.  > 
Giégoire  Alf.,  iïaverhill,  Mass. 
Grégoire  P>nest,  North  Adams,  Mass. 
Grenier  A.  G.,  Manchester,  N.  H. 
Grisé  Chs,  Indian  Orchard,  Mass. 
Grondin  G.,  Waterville,  Me. 
Guenette  C.  John.  Amesbury,  Mass. 
Guérin  Louis,  Worcester,  Mass. 
Guertin  Pierre,  Nashua,  N.  H. 
Gulllet  J.  H.,  Lowell,  Mass. 
f^^iHM  tîe  K.  K.^  Nashua,  N.  H. 


^ ^102^ 

II 
Ilamel  Clis,  Augusta,  Me. 
Ilamclin  Liboire,  Turuers  Falls,  Mass. 
Harbour  P.  C,  Chicago,  111. 
Hardy  N.  J.,   Cambridge,    INIass. 
IT('ïbert  Kd,  Centervillo,  11.  I. 
Hébert  II.  IL,  West  Warren,  Mas3. 
Hôbert  Henri,  AVest  IMancIiester,  N.  U. 
Hébert  J.  L.,  Bav  Citv,  Mich. 
Hébert  Louis,  Northampton,  Mass. 
Hébert  Placide,  Lyun,  Mass. 
Héon  Nap.,  St  Jobnsbury,  Vt. 
Iléon  ZoiU,  Great  Falls,  N.  H. 
Hils  Dr  Jo3.,  AVoonsocket,  R.  I. 
Houle  U.  IL,  Ilaverhill,  Mass. 
Hubert  CIis,  Franklin  Falls,  N.  IL 
Humbcvt  Emile,  llochester,  N.  U.       • 
Huot  Louis,  South  Hadley  Falls,  Mass. 

J 

Jacques  Ilrgel,  Worcester,  Mass. 
Jannêry  J.  R.,  WorcesLer,  IMass. 
Jarry  Thronose,  Taftville,  Conn. 
Jeannotte  Dr  J.  Adh.,  Clyde,  Kausas. 
Jette  Ed,  Chicopee,  Mass. 
Jette  Eloi,  Daniclsonville,  Conn. 
Jette  F'rs,  Chicopee  Falls,  IMass. 
Jourdanais  Jos.,  New  Bedford,  Mass. 

K 

Keegan  P.  C,  Van  Buren,  Me. 
Knowe  Pierre,  Newport,  R.  I. 

Laberge  Amédée,  Weslboro,  Mass. 
Laberge  Laurent,  Lewiston,  l\Ie. 
Labonlc  Paul  V.,  lîiddcford,  Me. 
Labrecquc  Léon,  Claicmont,  N.  H. 
Lacaillade  Clis,  Lawrence,  Mass. 


—103— 

Lacaillade  Elic,  Lawrence,  Mass. 
Lacouture  E.  II.,  Millbury,  Mass. 
Lacoiiture  J.  André,  Marlboro,  MasB. 
Lafontaine  Jos.  (î.,  Champlain,  N.  Y. 
Lagassé  A.  P.,  New  Bedford,  Mass. 
Lague  Jos.,  Taftville,  Conn. 
Lajoie  A.  G.,  Worcester,  Mass. 
La.ioie  Damase,  Worcester,  Mass. 
Lalime  Alf.  G.,  AVorcester,  Mass. 
Lalonde,  Thomas,  Toledo,  Ohio. 
Lambert  Antoine,  Taftville,  Conn. 
Lambert  Calixte,  Berlin  Falls,  N.  H. 
Lamontagne  Arili.  J.,  Northampton,  Mass. 
Lamoureux  A.  T.,  Southbridge,  Mass. 
Lamoureux  Geo.  J.,  Southbridge,  Mass. 
Lamoureux  J.  N.,  Chicopee  Falls,  Mass. 
Lamoureux  L.  E.,  Grosvenordale,  Conn. 
Lamy  Antoine  A.,  Three  Hivers,  Mass. 
Lamy  Victor,  Rochester,  N.  H. 
Landry  Chs,  'J>oy,  N.  Y. 
Landry  F.  J.,  Manville,  R.  1. 
Landry  Jos.,  Biddeford,  Me. 
Landry,  Rochester,  N.  IL 
Lange  vin  L.  L.,  Lewiston,  Me. 
Langlois  Alexis,  Chicopee  Falls,  Mass. 
Langlois  Jos.,  Cohoes,  N.Y. 
Lanoic  Damase,  Rochester,  N.  H. 
Lanouette  Cet.,  Meriden,  Conn. 
Lapalme  J.  A.,  Northampton,  Mass. 
Lapierre  Emery,  Concord,  N.  H. 
Laplantc  Louis,  Toledo,  Ohio. 
La  pointe  Geo.,  Boston,  Mass. 
La  pointe  Télesph.,  Brunswick,  Me. 
Laprés  P.  L.,  Cheboygan,  Mich. 
Laraude  Ls,  jr,  Ciaremont,  N.  H. 
Larivière  E.  T.,  Gardner,  Mass. 
Lariviôre  Dr  Jos.,  ManvUle,  R.  I. 


—JlM— 

Larivière  Jos.,  Manchester,  N.  II. 
Lariviôre  Octave  A.,  Indian  Oi'ulmrd,  Mass. 
Laiose  Arthur,  AVare,  INIass. 
LaRii4  A.  II.,  Spencer,  Rluss.  .  . 

LaHue  Dr  Oiner,  Piitnain,  Conn. 
T.uvoie  F.  A.,  ]Manchau<:ç,  Mass. 
Lavoie  IIerm6n(''<2;il(le,  Nashua,  N.  U. 
Lavoioc  Nap.,  AV^cst  AVarren,  Mass. 
Lebol  Marc,  Brunswick,  Me. 
Lebellc  Jos.,  Montpelier,  Vt. 
Leblanc  Alf.,  Lowell,  Mass. 
Leblanc  Ilormisilas,  Fall  River,  Mass. 
Lelîieuf  F.  X.,  Fall  River,  INFass. 
Lelîœuf  Louis,  Wooaaocket,  II.  I. 
Leîîceuf  Nap.,  Fall  River,  Mass. 
Lebreux  Wni,  Great  Falls,  N.  II. 
Lebrun  Philippe,  Great  Falls,  N.  IL 
LeClair  Dr  D.  P.,  New  Market,  X.  IL 
LeClair  J.  B.,  Jewette  City,  Coun. 
LeClair  Marcel,  Putnani,  Conn. 
Ledoux  Toussaint,  Nashua,  N.  IL 
Lefebvre  Alph.,  Nashua,  N.  IL 
Lefebvre  Célestin,  Manchester,  N.  IL 
Lefebvre  Pierre,  West  Boylston,  IMass. 
Legendre  Sévère,  Chaniplain,  N.  Y. 
Lego  Pierre,  Chippewa  Falls,  AVipc. 
Lcgris  Dr  M.  J.  E.,  Centerville,  R.  L 
Lemai  Jos.,  North  Grosvenordale,  Conn. 
Leniay  Adolphe,  Troy,  N.  Y. 
Lemay  J. ,  North  Grosvenordale,  Conn. 
Leniay  IVilesphore,  INIcndota,  Minn. 
Lcrnaire  Noé,  Tau  n  ton,  JNLiss. 
Lemieux  Jos  ,  Lebanon,  N.  IL 
Leniieux,  Thiee  Rivera,  Mass. 
Lenoir  IL,  AVDousockct,  R.  t. 
Léonard  Séraphin,  Haverliill,  Ma?3. 
Lépine  D.  E.,  Chicoi)cc,  Mn««. 


—70.'-- 

LoKoux  F.  H.,  Minneapolis,  Minii. 

rA'scaull  L.  N.,  Manchaug,  Mas8. 

Lessard  >îap.,  liocliester,  N.  11. 

liCtcndro  Anloine,  Nortli  (irosvenordalfc,  Conn. 

L«;t(>iirncan  ^îeo.  R.,  Kankakec,  III. 

L('vcH(iue  Stanislas,  Lcwiston,  Me. 

L'Ileiiieux  Amable,  JevveUe  City,  Conn. 

I/IIennMix  Flavii-n,  Sawarappa,  Me. 

L'Heureux  Na./..,  MeridtMi,  Conn. 

L'Italien  Norbert,  Gre^t  Falls,  N.  H. 

Loianger  Jos.,  Manville,  II.  I. 

Lord  ll^nry  L,  Biddeford,  Me. 

Lonpret  R.  L.,  Lowel!,  Maps. 

Luc'ier  F.  X.,  Worcester,  Mass. 

Luciei  Louis,  Mauville,  R  I. 

Lucier  O.,  Nashua,  N.  IL, 

M 

JMaguan  Adolphus,  Manistee,  Mich. 
Maisonnenve  Williaui,  Colioes,  N.  Y. 
Mallel;  Major  Edm.,  OsAvego,  N.  Y. 
Malo  Dr  Nap.,  Cuntral  Falls,  R.  I. 
ISIaiiny  Ferd.,  Troy,  N.  Y. 
INlanny  Jolin  L.,  Troy,  N.  Y. 
jVLanseau  J.-Btc,  Nashua,  N.  II. 
Marauda  Dr  J.  C,  Woonsockct,  R.  I. 
Marcotte  Louis,  AVinooski,  Vt. 
Marion  Camille,  Ilaverhill,  Mass. 
INFarouscz  Francis,  linrrilville,  R.  I. 
Marquis  L.  S,,  Waterville,  Me. 
jNLu'tel  Dr  L   .L,  Lewiston,  Me. 
Martel  F.  lî..  vSt  Johnsbury,  Vt. 
jNIasson  L.  A.,  (  Olioi-s,  N.  Y. 
gratte  Dr  L.  F.  N.,  Lewiston,  Mo. 
Mutton  Ferd.,  Cenirnl  Falls,  R.  L 
Maynaid  Maurice,  \Veb8ter,  Mass. 
Mayo  Frs,  Coucoril,  N.  H. 


"106^ 

McDonald  Dr  J.  W.,  Manchester,  N.  H. 
Ménard  Adolphe,  Northampton,  Mass. 
Ménard  Joseph,  Malone,  N.  Y. 
Messier  E.  M.,  Chicopee  Falls,  Mass. 
Métras  Edm.,  Haverhill,  Mass. 
Métras  C,  Southbridge,  Mass. 
Menotti  Clis,  Augusta,  Me. 
Michon  Dr  G.  L.,  New  York,  N.  Y. 
Mignault  Dr  V.  G.,  Lawrence,  Mass. 
M.Uette  Léon,  Rouses  Point,  N.  Y. 
Milot  Adolphe,  Taunton,  Mass. 
Mineau  Eug.,  Spencer,  Mass. 
M'ville  F.  C,  AVest  Manchester,  N.  IL 
Monast  Frank,  Ilolyoke,  Mass. 
Mongeau  Amable,  Chicopee  Falls,  Mass. 
Moore  M.,  Malone,  N.  Y. 
Monmeni  Pierre,  Chicopee  Falls,  Mass. 
Moquin  Val.,  Holyoke,  Mass. 
Moreau  Jacques,  Fitchburg,  Mass. 
Morin  J.  A.,  Nashua,  N.  H. 

N 
Nadeau  F.  X.,  Saccarappa,  Me. 
Nadeau  Moïse,  Cohoes,  N.  Y. 
Nallette  Bruno,  Spencer,  Mass. 
Nantais  A.,  Chicopee,  Mass. 
Niquette  Dr  L.  B.,  Northampton,  Mass. 
Nolin  Jos.,  Claremont,  N.  H. 
Normandin  Dr  L.  Z.,  New  Bedford,  Mass. 

O 

Olivier  Geo.,  Ilolyoke,  Mass. 

P 

Pageot  Cyr.,  llochester,  N.  H. 
Pjilardy  Dr  J.  H.,  Gardner,  Mass. 
Pambrun  Wm  Henri,  New- York,  N.  Y. 
Panneton  Geo.,  Waterbury,  Conn. 
Papincau  0.  H.,  Meuomluee,  Mich. 


—107— 

Paquet  Dr  J.  A.,  St  Johnsbury,  Vt. 
Taquin  Alb.,  St  .lohnsbury,  Vt. 
Paradis  Henri,  Nortli  Grosvenordale,  Conn. 
Paradis  . T.  W.,  T^owell,  Ma««. 
Paradis  O.  T.,  Woonsocket,  R.  I. 
Paradis  P.  C.  Millbnry,  Ma^^s. 
Paré-  Pierre  P.,  \VilIimantio.  C-niii. 
Parent  Arniidas,  Central  Fiill><.  I'.  I. 
Parent  F.  X.,  West  Manchester  N.  11.     " 
Parent  Jos.,  Suncook,  X.  Il- 
Paris  Oswald,  Manchester,  X.  H. 
Parthenais  Chs  II.,  Lowell,  Ma.*s. 
Patenaude  J.  C,  Xew  lîedford,  Mass. 
Paul  J.  li.,  Chippewa  Fall*,  Wisc. 
Paj^ette  Xaz.  Lewiston,  Me. 
Pélissier  TiOuis,  Xorthampton,  Mass. 
Pelletier  Jos.,  Taunton,  Mass. 
Peloquiu  P.  F.,  Fall  Kiver,  Mass. 
Pépin  Geo.  S.,  Augusta,  Me. 
Perodeau  Xap.,  Coehitunte,  Mass. 
Perreault,  E.  D.,  Nashua,  X.  IL 
Perreault  Dr  P.  L.,  Franklin  Falls,  X.  II. 
Perron  Clément,  Lawrence,  Mass. 
Petit  Léon,  Chicopee  Falls,  Mass. 
Petit  L.  K.,  Cliieopee  Falls,  Mass. 
Petit  de  Langle  Dr  C,  Lynn,  ISIass. 
Phaneuf  Adolphe,  Indian  Orchard,  Mass. 
Phaneuf  IL  C,  Nashua,  N.  IL 
Picard  Alcide,  Fall  Kivnr,  M.is>. 
Piwvd  .Facques,  Vs-vM,  r.oyNton.  Ma«s. 
Pilot  Félix,  Sandy  IIlll,  N.  V. 
Piquette  Franklin,  Maiivilît',  \\.  L 
Pitre  John,  Chan»plaii«,  X.  \. 
Plouf  Maffloire,  Ware,  Ma*s. 
Poil  1er  Alfred,  Grcat  Falls.  X.  II. 
Poirier  Dr  Emile,  Salem.  Mass. 


Poirier  E.  J.,  llaverhili,  Mass. 
Poirier  J.  II.,  Saccanappa,  Me. 
Poisson  .fos,  New  Bedford,  Mass. 
Poisson  Pierre,  Rochester,  N.  II. 
Poitras  Henri.  Sacearappa,  Me. 
Polin  Wilfrid,  Cohoes,  X.  Y. 
Poraerleau  AimC,  Minneapolis,  Minn. 
Potvin  Gilbert,  llolyoke,  Mass. 
Potvin  Israël,  South  Iladlcy  Falls,  Mass. 
Pratte  ^Ir  L.  Irénée,  Baltit-,  Conn. 
Primeau  Pierre,  Iloughton,  Mieli. 
Prince  Ludger,  AVest  Manchester,  N.  II. 
Proulx  Daniel,  Ilolyoke,  Mass. 
Provencher,  Zéph.,  Great  î'alls,  N.  II. 
Provost  Eusèbe,  Lewiston,  Me. 

Quirin  .Jos.,  Manchester,  N.  H. 

Racine  Arthur,  Suucook,  N.  H. 
Rainville  Pierre  S.,  Suncook,  N.  H. 
Rampon,  Jules,  Fall  River,  Mass. 
Ravenelle  Aug.,  (Jrosvenordale,  Coun. 
Rhéaume  0.  IL,  Springfield,  Mass. 
Richard,  D.  N.,  Rochester,  N.  II. 
Richard  Etienne,  Providence,  lî.  F. 
Richard  J.  13.,  Champlaiu,  X.  Y, 
Richard  Jos.  S.,  Spencer,  Mass. 
Richard  Jcài.  T.,  Manville,  R.  [. 
Richard  L.  N.,  Marlboro,  Mass. 
Richard  Luc,  Nashua,  N.  IL 
Riopel  Eucher,  Fall  River,  Mass. 
Rivard  Chs,  Chicopee  Falls,  Mass. 
Robert  Adolphis,  Indian  Orchard,  Mass. 
Robert  Joa.,  Manville,  R.  I. 
Uotaichaud  Olivier,  Sacearappa,  Me. 


■      '  I         .  Il      III       I  1 .1  ■ 

llobillard  L.  E.,  West  Gardner,  Mass. 

liobitaille  François,  jr,  West  Manchester,  N.  H. 

l^obitaillc  F.  X.,  Manchester,  N.  If. 

lîoch  F.  X.,  North  Adains,  Mass. 

Jiocheleau  Victor,  Northarapton,  Mass. 

Komillard  Hector,  Springlield,  Mass. 

]*ouillard  Jules,  Worcester,  Mass. 

Kouleau  F.,  Troy,  X.  Y. 

Iloulier  Dr  J.  T.,  Turners  Falls,  Mass. 

Kousseau  Odilon,  Taftville,  Conn. 

Rousseau  Joseph,  Taftville,  Conn. 

Houssin  C,  Lowell,  Mass. 

lîoy  Elle,  Lewiston,  Me. 

Roy  Henri,  Lewiston,  Me. 

Roy  J.,  Xorth  Adanas,  Mass. 

Roy  J,  A.,  Adams,  Mass. 

Roy  Jacob,  North  xVdams,  Mass. 

Roy  Narc,  Grcat  Falls,  N.  II. 

Roy  P.  C.  Worcester,  Mass.* 

S 

Seney  Jos.,  Fitchburg,  Mass. 
8imard  J.  B.,  Worcester,  Mass. 
Simard  J.  O.,  Worcester,  Mass. 
Simard  Maxime,  Jewette  City,  Conn. 
Sirois  Dr  E.,  Three  Rivers,  Mass. 
Snay  Isidore,  Spencer,  Mass. 
Sorel  Moïse,  Ware,  Mass. 
Sorello  Pierre,  North  Adams,  Mass. 
Soulard  Dr  J.  A.,  Biddeford,  Me. 
St-Germain  Dr  V^almar,  AV^est  AV'arren,  Mass. 
StGermaiu  Zéphirin,  Centerville,  R.  I. 
St-Godard  David,  Central  Falls,  H.  I. 
St-Jean  F.  X.,  South  lladley  Falls,  Mass. 
St-Laurcnt  Philippe,  Berlin  Falls,  N.  II. 
St-Onge  Pierre,  Taftville,  Conn. 
Ste-Marie  Didace,  llolj^oke,  ÎLass. 


—110— 

St-Maxens  N.  ronchel,  Champlain,  X.  Y. 
St-Pierre  Etienne,  Nashua,  N.  II. 
Surprenant  Dr  Jos.  Jules,  (Central  Falls,  R.  I. 

T 

Taillon  Honoré,  West  IVranchester,  X.  IT. 
Tanguay  Dr,  Providence,  lî.  1, 
Tardif  Philéas,  Northampton,  Mass. 
Tardivcl  Emile  II.,  Lewiston,  Me. 
Tessier  Arthur,  Boston,  Mass. 
Tétreau  Amédée  P.,  Taftville,  Conn. 
Tétrault  E.  F.,  Tndian  Orchard,  Mass. 
Tctrault  Isaïe,  West  Troy,  N.  Y. 
Thérouse  l*ierre,  Turners  Falls,  Mass. 
Thibault  Chs,  Champlain,  N.  V. 
Thibault  Ciéophas,  Brunswick,  Me. 
Thibault  Pierre  P.,  Brunswick,  Me. 
Thivierge  Dr  N.,  Biddeford,  Me. 
Thouin  Wilfrid,  Danielsonville,  (Jonu. 
Trahan  C.  S.,  Spencer,  Mass. 
Trudeau  A.  N.,  Providence,  lî.  I. 
Trudel  Dr  J.  J.,  Aniesbury,  Mass. 
Turcot  Evangéliste,  Manchester,  X.  II. 
Turcotte  Cyrinus  M.,  Stillwater,  Miun. 
Turcotte  L.  P.  Lowell,  Mass. 

V 

Vadrais  Samuel,  Xorth  Adams,  Mass. 
Vallée  J.  B.,  AVaterbury,  Conn. 
Vallière  S.,  Xew-Market,  X.  II. 
Vannier  J.  A.,  Marquette,  Mich. 
Vermette  Onésime,  Salmon  Falls,  X.  II. 
Vermette  Pierre,  Salmon  Falls,  X.  II. 
Verner  Ismaël,  Spencer,  Mass. 
Vertefeuille  André,  X'^ew-York,  X.  Y. 
Viger  Elle,  Indian  Orchard,  IMass. 
Vilaudré  Dangeville  D.,  XaticU,  lî.  I. 


:::ilJ~ 

Villeraaire  Ovide,  Boston,  Mass. 
Vincelette  Edouard,  Lowcll,  Mass. 

W 

Weber  Niohoias,  Lynn,  Mass. 
"Wilraot  (Jeo.,  "Whittinsville,  Mass. 
Woisard  Jos.  IL,  liaUie,  Conn. 


riptions  mppU'mentcdres    reçues  pour  aider  à  la 
publication   du   rapport 

e  Major  Edm.  Mallet $20.00 

'.  Piimeau 10.00 

'abbé  Primeau ».00 

'.  X.  Leroux 5.00 

..  P.  Lucier ."i.OO 

A.  Vannier 5.00 

mile  II.  Tardivel 5.00 


:    :  !   1 


I    ! 


RAPPORTS   DES   CENTRES   ADRESSÉS   AU   COMITÉ 

Tableau   s 


/ 


l'Ol'ULATIOX 

8 

a 

étés 
ho- 

, 

II 

Occupation  gCnérale  des 

.ïï   0) 

a  a 
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Valenr  des  propr 
des  Canadiens  cat 
liqaes 

i 

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Localité 

Comté 

Diocôsc 

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13  4) 

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1' 

Nombre    d 
canadien 

Pop.  totale 
localit 

Canadiens 

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B'ii.tic 
Urosveuordale 

Vpw  T/Ondon  ~ 
Wipdham 

1 
Hartford 

(i5       3ô( 

)j        320<)  ISSi 

i.Marcliauds  et  commis 

2. 
8( 

»    diinom 

»        +5."  (KH 

i    1 

32.-)i  t200( 

i  Manufactures 

>    1 

Mcriden 

N^ew  Uaven 

26f 

>     155( 

y      26(KK)  Uf<C)  Rruniiiseurs  sur  argent 

4- 

1      90  ooo; 

New  Ilaven 

it 

(i 

10( 

)       50C 

1       mm)  n>^7  Forgerons  et  menuisiers 

Putnj«m 

Windham 

II 

320:     20ÔC 

»       tSiKW  18^!7  Manufactures 

12.- 

165  100       l 

Tafi  ville 

New  Londou 

II 

293 

t;itHK)  1>'87: 

m 

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privée 

(• 

ik 

II 

298      ISSJ 

r,i(m  im 

II 

+SC 

II 

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u 

II 

298;     188-J 

t3(KX)  188: 

II 

tsc 

II 

Tliompsonville 

Hartford 

II 

81!       524 

t500<».H8> 

(            " 

t2C 

s  ow 

) 

\Vauregan 

Windham 

II 

200'     lOOf 

2000188; 

II 

23 

34  m 

V    i 

Waterbury 

New  Haven 

II 

275     150C 

28000  18S8  Fabriques  de  cuivre 

80 

125  ou 

Williamantic 

ti 

II 

150     lOOC 

85001885! 

53 

75  OOf 

» 

Burrilville 

Providence 

Providence 

314:     1570 

|l888  Journaliers 

30  OOC 

1 

Central  Falls 

n 

II 

730     363-1 

10296  1888  Mécaniciens 

183 

234  70C 

1 

•t 

il 

il 

576     3600 

15000  1888! 

1 

Central  Falls  et  Pawtucket 

n 

II 

1887i 

183 

1 

CentervUle  (Par.  N.-D.) 

Kent 

II 

700,    4000 

1887' Filatures  de  coton 

162 

80  000 

1 

Manville 

Providence 

II 

225 

1850 

3200, 18871  Variées 

100 

83  OOC 

1 

Providence 

bfc 

II 

300 

2500 

1886!    •  " 

100 

(1 

n 

II 

300 

2500 

1886  Dans  tons  les  métiers 

+50  OOO 

Natlck 

Kent 

II 

285 

tl700 

14000  1887  Manufactures 

35 

27  200 

1     0 

Pawtucket 

Providence 

II 

t300 

tl500 

25000 1887  Commerce  et  manufactures 

+50 

+125  000 

!    1 

Warwick 

Kent 

II 

700 

4000 

1887  Manufactures 

160 

80  000 

1 

Woonsoektt 

Providence 

II 

tlOôO 

8000 

20000 

1886 

300 

4 

>( 

II 

II 

tl200|  t7000 

ifc 

1886             " 

267 

+500  000 

5 

Biddeford 

Vork 

Portland 

115ll     6300 

+12000 

1887  Très  variées 

300 

500  000 

1 

ki 

it 

II 

11511     0380 

tl2500 

1887 

S% 

200  000 

1 

Rr'inswick 

Cumberland 

ti 

300|     1730 

6000 

1888' Manufactures  et  chemins  de  fer 

75 

+50  000 

1 

Frencliville 

Aroostook 

II 

400     3000 

3000 

Cultivateurs 

100 

140  000 

1 

Lewi*ton 
Saccarappa 

Androscoggin 
Cumberland 

II 
II 

tllOO    t7500 
273      1810 

t24000 
6700 

1884  Manufactures 

1888  Tisserands  et  iournaliers 

+475 
105 

400  000 
65  000 

Saco 

Vork 

II 

30;       185 

6985  1887, Trèâ  variées 

25% 

Sk  iwliegan 

Somerset 

II 

150 

800 

4000  T888, 

50 

Springvale 

York 

II 

64 

360 

1500j:ifsS7|Tisserands 

25 

4  000 

VVatervilIe 

Kennebec 

II 

430 

2060 

8500  i?^8  Fabriques 

120 

1 

Barton 

Orléans 

Burlington 

t70|      300 

3000,i886iCultivateui8  et  journaliers 

18 

0 

yewport 

v( 

II 

tlôO,    t'oo 

t3ÔO<):i887i 

40 

1 

Montpelier 

II 

II 

150       900 

38oo:      i 

90  000 

0 

8t-John8bury 

Caledonia 

II 

3651     1825 

5760  1887  Commerce  et  industrie 

+100 
70 

600  000 

Plusi. 

West  liutland 

Kutlanâ 

II 

lOOi       500 

Journaliers 

25  800 

0 

Winoo-'ki 

Chittenden 

II 

425;     2300 

4000  1886' Manufactures  et  artisans 

120 

300  000 

1 

Berlin  Falls 

Coo's 

Manchester 

t275;     1800 

450O 1885  Journaliers 

100 

80  (m 

0 

Concord 

Merriraack 

II 

125i       025 

14000 1887  Différents  corps  de  métiers 

55  000 

0 

Dover 

Strafford 

II 

90       600 

1887  Journaliers 

23 

+1  500 

0 

Franklin  Falls 

Merrimack 

u 

i5o:  tiooo 

1888:          " 

30 

50  000 

0 

(ireat  Falls 

Strafford 

II 

3 12     2200 

1887  Manufactures 

100 

200  000 

1 

Keene 

Cheshire 

II 

t70 

t400 

t7000 

Journaliers 

+12 

0 

liCbanon 

II 

II 

85 

400 

3400 

1888: 

40 

60  000 

Manchester 

Hillsborough 

II 

t:850itl0400 

1887  Commerce  et  manufactures 

475 

32G  600 

2 

Rochester 

Straflord 

II 

i50 

0800 

1885  Usines 

50 

1 

Salmon  Falls 

II 

II 

140 

610 

2800 

1888  Manufactures 

20 

2  500 

1 

Adams 

Berkshire 

II 

375 

2000 

12000 

1885!            '• 

95 

170  000 

Amesbury 

Essez 

Boston 

125 

815 

9000 

1888  Voituriers 

75 

+25  000 

0 

Boston  et  ses  environs 

Suffolk  et  Middlesex 

II 

13961     8980 

450000 

0 

(i 

Il              II 

(i 

13961     8980 

i. 

Industrie  et  commerce 

Chicopec  etCI.icoopee  Falls 

Hampden 

Springûeld 

OOOi     3000 

12000 

1887  Manufactures 

110 

0 

Chlcopee  Falls 

II 

II 

300j     1500 

1887'            " 

55 

0 

Cochituate 

Middlesex 

Boston 

75       375 

1000 

1888  Cordonniers 

+25 

40  845 

0 

Fall  lîlver 

Bristol 

Providence 

2072 

15551 

65000 

1888  Man.  commerce  et  professions 

1 

"       (Par.  N.-D  de  L.) 

II 

II 

tiooo 

t5500 

1888  Filatures  de  coton 

200 

2 

n 

II 

II 

2672 

15551 

65000 

1888iMan.  commerce  et  professions 

637 

3 

"       (Pai.St  Mathieu) 

ti 

II 

337 

2044 

II 

1888  Manufactures  et  commerce 

120 

1 

Fisherville 

Worcester 

Springfield 

110 

540 

tl200 

+27  200 

Fitchburg 

II 

II 

400 

2200 

20000 

1886  Industries 

110 

200  000 

1 

Gardner 

II 

II 

325 

1650 

8500 

1887  Industiie  des  chaises 

85 

1 

Globe  Yillaee 

II 

II 

630 

3400 

6500 

isw 

Manufactures 

130 

300  000 

Uaverhill 

Essex 

Boston 

813 

3000 

24000 

ie# 

Cordonniers 

132 

0 

II 

II 

II 

795 

3123 

26000 

1887 

II 

134 

501  060 

0 

Holiroke 

Hampden 

SpringBeld 

1750 

10500 

32000 

1887 

Divers 

1  200  000 

1 

lodian  Orchaid 

(i 

II 

t200 

tiooo 

t4000 

1879 

Manufactures 

+60 

158  100 

1 

Lawrence 

Essez 

Boston 

852 

5142 

40250 

1888 

Filatures 

37 

245  000 

1 

Lowell 

Middlesex 

II 

2600 

15000 

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Sociétés  Nationales 

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d'aller  à  l'école 

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canadienne 

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120 

120 

§10 

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§30 

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75 

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§500 

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23 

§30 

30 

301 

§10 

100 
120 

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§373 

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130 
§33 
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1888  G.  W.  Buteau,  M.  M.  Bouchard,  T.  P.  Ethler 
Patriote 

jOctave  Lanouette 
JuleK  Haribault 
.To?.  Belîemarc 
J.  Frigault 
P.  Chapdelaine 
A.  F.  Tétrault 
A.  Dérocher 
F.  X.  Ménard 
Arthur  Bernier 
A.  D.  David 

J.  H.  Boucher,  A.  Belislo 
H.  Fontaine 
X.  Malo,  M.  D. 
Napoléon  Leclerc,  Etre 
M.  J.  E.  Legris,  M.  D. 
E.  J.  Bachand,  Ptre 
E,  E.  Nobert,  Ptre  curé 
A.  X.  Trudeau 
D.  D.  Villandré 
L.  II.  Beaudry,  M.  D. 
Denis  H.  Devent 

Jos.  Hills,  M.  D.,  J.  E.  Maranda,  M.  D. 
Pas  signé    [G.  A.  Gers,  L.  J.  LeBœuf 

D.  Côté,  H.I.  Lord,  P.V.  Labonté,A.  Benoit, 
Epiphane  Girard  [Drs  Thlvierge  et  Soulard 
Pierre  P.  Thibault 

E.  R.  Michaud 
J.  E.  eioutier 
J.  H.  Poirier 
H.  I.  Lord 

Edm.  Généreux,  Ptre 
A.  Trottier 
Pas  signé 
Rvd  N.  Prou 's 


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13 
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6 
16 


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J.  B.  Doucette 

J.  A.  Boissonneault,  Ptre  curé 

Eustache  Cyr 

Ulrich  Leclair 

Calixte  Lambert 

P.  A.  Benoit 

Jos.  Michel 

Napoléon  Caibonneau 

Rvd  C.  Demers  et  Dr  L.  L.  Auger 

Jos.  Bouvier 

Arthur  Duplessis 

\Y.  S.  Gagnon 

N.  Bisson 

John  A.  Iléon 

P.  J.  Besse 

Société  St-Jean-Baptl9to 

J.  O.  Authier 

Georges  Lapointe 

E.  Pelletier,  Ptre 

E.  M.  Messier 
Napoléon  Pérodeau 
P.  F.  Peloquin 

J.  M.  Laflamme,  Ptre 

Edm.  F.  Lamoureux,  recenseur 

Napoléon  LeBœuf 

Elle  Tétrault 

Jos.  Seny 

J.  H.  Palardy 

Clément  Bégin 

Jos.  Bonln 

^Vilfrld  Paquetie 

Octave  A.  LaRlvlère 

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J.  H.  Guiîlette  et  P.  L.  Lnpret 

F.  P.  MeHIl 

Nap.  L.  Desaulnlers 
P.  C.  Paradis 
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1887 

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1885 

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Manufactures 

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1888  Fileura  et  tisserands 

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Worcester 

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1887|  Manufactures 

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1887  Journaliers 

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1888  Fabriques  de  coton 

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1811- 

Manufactures  et  uaiues 

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+400 

1 

O^dcnsburg 
Troy 

il 

Ogdensburg 
Albany 

5001     2700 
360     2600 

■:mM 

hL\\ 

150 

52  000 

1 
1 

i 

West  Trov 

Albany 
Marshall 

n 

260      lOSO 

22200 

18J!« 

Mou>eurs 

50 

+100  000 

1 

1 

Argyle 

St-C'cud 

117|     1005 

5000 

Cultivateurs 

46 

250  000 

0 

1 

Centerville 

Anoka 

St-Paul 

210 

1260 

1500 

1880 

11 

40 

1 

Crookston 

Polk 

St-CIoud 

170 

1000 

5000 

1880 

Fermiers 

80 

250  000 

0 

Duluth 

St-Louis 

ik 

tlôO 

1886 

Ouvriers 

0 

i\ 

i( 

kl 

t200 

tl500 

1887 

Journaliers 

30 

+700  000 

0 

« 

Faribault 

Rice 

St'Paul 

130 

750 

Fermiers 

60 

1 

A 

(ientilly 

Polk 

St-Cloud 

240 

1200 

1200 

1888 

kl 

100 

150  000 

0 

S 

Lambert            • 

(( 

kk 

110 

580 

590 

1888 

11 

30 

0 

Little  Falls 

Morrison 

kk 

60 

332 

2000 

1887 

Travaux  manuels 

35 

+250  000 

0 

Mendota 

Dakota 

St-Paul 

55 

350 

800 

Jardiniers  et  fermiers 

20 

250  000 

0 

*m 

Mlnncapolis 

Hennopin 

kk 

050 

3000 

Industrie 

'jg 

n 

tt 

kk 

675 

t()000 

195408 

Ouvriers 

216 

2  000  000 

1 

"         WestCSte  Clo.) 

(i 

kl 

t250 

tl500 

I.S88 

(i 

80 

50  000 

1 

Xou veau-Canada 

Ramsay 

kl 

87 

700 

1888 

Cultivateurs 

12 

300  000 

0 

Ked  Lak«  Falls 

Polk 

St-Cioud 

t200   tl200 

1830 

11 

100 

0 

1 

St-CIo-(l 

Stearns 

kk 

tio     tco 

8000 

Artisans 

5 

10  000 

0 

St-l'aui 

Ramsay 

St-Paul 

700     500(1 

200000  1S)*« 

i. 

153 

70  000 

1 

'1 V  r  rp  lio  11  np 

Polk 

St-Cloud 

120          (ifiô 

080  l!^!^8 

Fermiern 

30 

A 

Alpena 

Alpena 

Grand  Rupids 

XstKJ               \/\JtJ 

t300     1400 

12000  1*^87 

L  Cl  Ult^l  O 

Journaliers 

100 

1 

Au  Sable  et  Oscoda 

losco,  Alcona  Oscoda 

kk 

450     2040 

7000 

Moulins  et  chantiers 

225  000 

mixte 

^ 

liHV  City 

Bay 

11 

S 

Clitboy^an 

Cheboygan 

u 

GOO     2500 

1S3S 

Journaliers 

+130 

0 

iê 

lloughton  et  Hancock 

lloughton 

Marquette 

tlSOl       900 

u 

03 

Ishpemin;; 

Marquette 

kk 

300 

1300 

1882 

kk 

100 

0 

V 

Ludington 

Mason 

Grand  Rapids 

100 

450 

6000 

Labours. 

300  000 

•m 

M 

Marquette 

Marquette 

Marquette 

290     IGOO 

10000  1881 

Ouvrit  r3 

90 

130  000 

0 

f=, 

Menominee 

Menominee 

u 

330 

3000 

9000  1S87 

kl 

150 

1 

(1 

11 

11 

320 

1500 

1887 

Chantiers 

150 

1 

Xluskegoii 

Muskegon 

Grand  lîapids 

t325 

W-o 

Scieries  et  manufactures 

130 

+30  000 

0 

Republic 
Abhiand 

Marquette 
Ashland 

Marquette 
Lacrossc 

84 

500 

3000 

lîSO 

Mineurs,  bOcherons  et  jouru. 
Ouvriers 

20 

52  000 

0 

a   . 

100 

GOO 

0 

Bayfleld  (tout  le  comté  de) 

u 

kk 

t30 

t200 

Commerce 

a 

Fond  du  Lac 

Fond  du  Lac 

Milwaukee 

200 

1100 

um)  188-1 

4» 

0 

d 

Marinette 

Marinette 

GreenBay 

3501     2000 

90001880 

Ouvriers 

140 

12  000 

0 

Mosinee 

X.     ithon 

Lacrosse 

20Î         00 

350lf^80 

Commerce 

5 

0 

5 

Oconto 

Oco.ito 

GreenBay 

200l     1000 

5000;l!^84 

Moulins 

70 

. 

1 

Somerset 

Ste-Croii. 

Lacrossc 

tl40i     t320 

ILSSC 

Fermiers 

49 

0 

Stnnfrtld 

Bnrrou 

11 

109       760 

tlûOO 

>k 

40 

130  000 

1 

OLauxuiu 

Aurora 

&^1*  m,  A  \^  AA 

Kane 

Chicago 

t200      tSOO 

17434  1887 

Journaliers 

25 

+150  000 

1 

«) 

Brighton  l'ark 

Cock 

11 

86 

518 

+15001888 

Ouvriers 

10 

+2  000 

e 

Chicago 

ti 

kk 

1400 

toooo 

4500001880 

250 

1 

« 

ICankakee                             ; 

Kankakee 

u 

260 

1300 

8300  1880 

Commerce,  arts  et  métiers 

60 

1  500  000 

1 

•  *m 

Kenslngton  et  environs 

Cook 

kk 

101 

547 

1888 

Menuisiers  et  brlquetlers 

35% 

05  840 

0 

-W 

Manteno 

[vankakee 

il 

130 

700 

930  1888 

Fermiers  et  négociants 

30 

800  000 

0 

■ 

Pullman 

Cook 

kl 

101 

547 

1888 

Ateliers  des  chars  Pullman 

35 

06  840 

Ste-Marle 

[roquois 

li 

148 

407 

760  1886 

Cultivateurs 

40 

• 

Clyde 
Concordia 

Cloud 

Concordia 

90 

600 

1888 

11 

12 

30  000 

0 

§ 

^^ 

11 

600 

tsooo 

1888 

Fermiers,  marchands  et  mécan. 

40% 

300  000 

1 

M 

St-Joseph 

II 

11 

170 

1200 

1850  1888 

Cultivateurs 

60 

23  000 

1 

Wallace 

A\'allace 

11 

4 

11 

1000 

11 

1 

33  000 

0 

A 

Toledo 

Lucas 

Cleveland 

t200 

+1000 

+75000 

Divers 

75 

1 

Toussaint 

Ottawa 

u 

t70     14201 

+420 

P6ehe 

42 

2  S'M) 

0 

s 

Lewistown,  Montana 

Furgus 

Helena 

S         52 

2 

0 

TTTE 


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(\ 

1 

33 

225 

1 

0 

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25 

52 

3 

251 

3060 

4 

.Jos.  Honln 

0 

0 

4U 

225 

1 

0 

2' 

24îsia7 

4 

273 

2680 

16  mai 

Wilfrid  raquette 

1 

0 

$50 

taoo 

1 

0 

3 

§501  2;i4 

4 

073 

3500 

1 

tl75 

70 

0 

fl 

1 

0 

2 

10,     35 

1 

123 

1300 

21  iulii 

Octave  A.  LaRivière 

l 

ttioo 

447 

1 

15.1 

1 

0 

» 

18 

49 

2 

412 

.3800 

22 

r.  E.  Marier 

l 

taooo 

1500 

l 

§05 

57S 

1 

0 

2 

82 

461 

7 

1177 

10154 

18 

J.  II.  (;ulllette  et  P.  L.  Lupret 

0 

80 

0 

0 

J80 

0 

0 

15 

1 

50 

400 

19 

F.  P.  Meriil 

1 

700 

400 

1 

r» 

220 

1 

6 

125 

3 

420 

4005 

15 

S&p.  L.  Deraulniers 

0 

300 

0 

0 

5 

70 
24 

1 

8 

54 

7 

2 

166 

18 

P.  C.  Paradis 
Won  Dion 

1 

700 

000 

1 

n 

§05 

1 

0 

1 

30 

100 

3 

170 

226 

21 

A.  P.  Lagassé 

1 

230 

12 

220 

1 

0 

3 

14 

80 

3 

184 

14016 

0 

0 

ion 

1 

0 

■J 

1 

45 

3 

155 

1204 

19 

L.  B.  Nlquette. 
C.  A.  Foresl 

i  priv. 

600 

200 

0 

4 

75 

1 

0 

0 

10 

25 

2 

131 

1400 

850 

520 

1 

12 

172 

1 

0 

4 

20 

115 

2 

350 

2400 

A.  P.  Lamourenz 

0 

000 

0 

10 

325 

1 

0 

5 

20 

200 

3 

76;^ 

11950 

29  mai 

C.  S.  Trahan 

0 

600 

0 

2 

(15 

1 

15 

75 

4 

210 

300 

14  juin 

Epiphane  Thériault 

1 

t250 

85 

0 

3 

80 

1 

0 

0 

3 

28 

1 

20 

E.  Sirois,  M.  D. 

A 

40 

1 

0 

0 

2 

35 

2 

132 

714 

11 

J.  El.  Perreault,Ptre 

0 

142.') 

0 

l 

11 

74 

1 

0 

3 

8 

76 

1 

36 

12 

Arth*-r  I^rose 

privée 

1   ■*•" 

100 

30 

0 

11 

0 

0 

0 

12 

14 

1 

20 

35 

18 

.\nt.  l>.  Bernard,  Ptrecuré 

6Ô0 

500 

1 

13 

100 

1 

0 

R 

Ifl 

70 

3 

211 

2250 

28  mai 

J.  0.  r.ênéreux,  M.  D. 

0 

140 

0 

0 

2 

45 

0 

0 

0 

16 

1 

53 

6:^2 

29 

J.  E.  Gajcnon,  M.  D. 

0 

0 

20 

1 

172 

1000 

20  juin 

Pierre  I^febvre 

0 

1200 

0 

0 

1 

15 

0 

0 

0 

17 

0 

28  mai 

V.  St-Ger.iialn,  M.  D. 

n 

450 

0 

0 

0 

0 

0 

0 

0 

1 

§12 

1 

78 

000 

20 

L.  A.  II.  Iléioux,  M.  I).  V. 

1 

2000 

§1200 

1 

§35 

§475 

3 

0 

4 

8325 

7 

1421 

12070 

Hvd  J.  Brouillet,  Ls  (iuérin,  Al.  Belisle,  Jr 

1 

tl50 

§80 
0 

2 

§100 

1 

4      10 

2 

204 

487 

Joseph  Dubé 
.Maxime  liefebvro 

0 

tl50 

0 

0 

0 

1 

II 

1 

§25 

21  juin 

1 

180 

160 

0 

5 

084 

0 

1 

4 

3 

224 

21 

F.  X.  ChflgnoD,  Ptre 

1 
1 

tiioo 

3Ù0 

527 

t>100 

1 

0 

5 

300 

3 

2 

8 

§100 

1 

.30 

It 

L.  M.  Dugas,  Ptre 
J.  0. 1).  de  Bondy 

„,  .L, 

250 
1D20 

45 

0 

0 

!» 

2334 

1 

1 

l 

.10 

015 

2 

470 

0323 

25 

M.  Charbon  neau,  Ptre 

^flT 

.T.  0.  A.  Beaupré,  M.  D. 

1 

300 

§200 

1 

:8oo 

1 

0 

0  ; 

§40 

2 

18 

B.  0.  Coriveau,  Ptre  curé  desservant 

l 

553 

1 

18 

P.  0.  Larose,  Ptre 

1 

250 

1 

24 

Joseph  Charette,  Ptre 

l 

70 

0 

(i 

30 

0 

0 

1 

3 

30 

13  mai 

Jos.  Geniard,  Ptre  Recteur 

0 

234 

0 

0 

Î125 

0 

2 

5^ 

4 

120 

1 

31 

13 

8  Juin 

.T.  E.  Belcourt,  M.  D. 

1 

000 

SO 

0 

350 

0 

1 

4 

3 

200 

1 

45 

3 

Clément  Cardinal 

0 

500 

0 

2 

175 

0 

0 

2 

32 

1.32 

1 

113 

800 

16  mai 

E.  Fayoile 

0 

2 

§500 

0 

0 

1 

§10 

§23 

1 

§100 

300 

12 

Dr  L.  M.  Brunet 

0 

0 

4 

1500 

0 

1 

0 

10 

§100 

1 

145 

«50 

6  juin 

Léon  Forest 

1 

100 

§50 

200 

0 

1 

1 

5 

1\T. 

1 

15 

34 

Dr  W.  V.  D.  Gadbols 

0 

250 

0 

200 

0 

0 

3 

3 

1er 

C.  V.  Gamache,  Ptre 

0 

140 

0 

Tous  Can. 

3 

115 

16 

Rvd  Elie  Theilion,  curé 

0 

350 

0 

0 

t75 

0 

2 

2 

§30 

Dr  G.  M.  A.  Fortier 

0 

45 

0 

0 

S 

0 

1 

45 

1 

40 

25  mai 

Eugène  Leraay 

0 

3 

27 

H 

4 

301 

1088 

6  juin 

Frs  Trépanier 

1 

225 

150 

S 

2000 

0 

? 

3 

§300 

3 

103 

025 

12 

F.  R.  LeRoux 

1 

200 

10 

L.  Nongaret,  curé 

0 

150 

0 

180 

0 

0 

pr.  tous  c. 

2    200 

2 

80 

(JOO 

16 

Félix  St-Martin 

0 

t200 

0 

:goo 

0 

0 

4 

3  §200 

1 

40 

20 

15 

Chs  Langevin 

0 

10 

0 

0 

10 

0 

0 

0 

81       8 

8 

R.  Charest,  M.  D. 

1 

500 

350 

0 

10 

1000 

1 

0 

0 

25;  500 

3 

172 

.3500 

15 

E.  R.  Dufresne 

0 

173 

0 

0 

71 

0 

0 

Tous  Can. 

21  120 

27  mai 

Elle  Theilion,  Ptre  curé 

1 

3i10 

0 

4 

ÎCOO 

1 

1 

2 

71  200 

1 

40 

250 

mixte 

350 

280 

1 

1 

70*1 

0 

1 

3 

12j  300 

1 

125 

445 

23  juin 

P.  Chs  Alph.  Wlnter,  Ptre  curé 

0 

0 

0 

1 

1 

2 

5 

1 

130 

(500 

L.  P.  Lapré3,  J.  A.  St-Amour 

IGO 

3 

§300 

1 

1§100 

1 

200 

1100 

21 

C.  0.  Olivier 

0 

150 

0 

1 

0 

Î300 

0 

0 

1 

2§100 

1 

270 

2500 

11 

U.  J.  Rousseau 

100 

0 

100 

0 

0 

0 

4|     00 

1 

24 

22 

18 

Mich.  MeCarthy 

0 

t300 

0 

Imixt 

3 

500 

1 

0 

2 

3,  100 

2 

200 

2023 

15 

J.  A.  Vannier 

1 

SOO 

100 

1 

000 

0 

1 

5 

IGi  253 

2 

114 

200 

0 

Dr  E.  Grignon 

1 

300 

250 

1 

§230  . 

1 

0 

0 

2   2.50 

1 

§30 
30 

(i 

N.  Letellier  de  St-Juît,  Ptre 

0 

0 

1 

1 

3.30 

17 

J.  11.  Magoau,  Ptre 

0 

175 

0 

0 

!K) 

0 

•1 

'-t 

1      Oi     44 

1 

90 

000 

« 

A.  Duckett 

0 

t75 

0 

1 

0 

Î200 
Î5(> 

0 

1 

^^fr* 

•RS 

1 

87 

60 

J.  A.  3IarchessauU,  M.  D. 
Toussaint  Benoit 

0 

• 

§300 

0 

0 

0 

3 

1 

80 

300 

17 

Chs  Boucher.  Ptre 

0 

300 

0 

0 

300 

0 

0 

1 

(i   300 

1 

110 

400 

30  mai 

J.A.Bougie,  C.T.Charlcs,M.D.,  O.Paplneau 

0 

25 

0 

0 

30 

0 

0 

1 

3      13 

U 

Orner  Logendre 

1 

200 

200 

1 

0 

1 

4 

§10i 

24 

F.  Vaillant,  curé 

0 

300 

0 

1 

§110 

0 

1 

4 

2    135 

12  iuin 

Chs  Carufel 

\ 

tir.o 

50 

1 

133 

0 

0 

4 

2  §102 

1 

37 

147 

4 

Ernest  Deniers 

1 

200 

104 

1 

0 

îioo 

0 

0 

7  §100 

1 

00 

10  mai 

Jfap.  Simard 

45 

37 

l 

0 

0 

5     81 

1 

«2 

3  juin 

Chs  H.  Fourniei- 

1 

1000 

430 

3000 

] 

1 

4 

100!  200 

4 

278 

3700 

18 

P.  C.  Harbour 

1 

450 

350 

1 

1 

330 

0 

] 

3 

14 

230 

1 

90 

000 

15 

J.  N.  Ffaser,  M.  D. 

0 

90 

0 

54 

1 

10 

43 

1 

50 

18 

Gédéon  Roy 

0 

250 

0 

0 

75 

0 

1 

5 

70 

15 

F.  Chouinard,  Ptre 

1)0 

54 

1 

0 

0 

8 

43 

1 

30 

17 

Rvd  Treiné  Ouimet 

Î200 

0 

^ 

12 

1.30 

- 

21 

L.  J.  S.  Langlois,  Ptre  Pasteur 

0 

90 

0 

0 

T. 

1 

;U 

100 

2(>  mai 

VV. H.  Savary 

1 

200 

150 

1 

10 

§800 

0 

0 

2 

14;  1*.    T. 

1 

62 

75 

11 

.Toseph  Penier,  v.  f.,  Samuel  Demers 

1 

180 

1 

1 

300 

0 

0 

2 

4 

1.30 

3 

115 

378 

14 

Dr  G.  Lafontaine 

0 

« 

0 

1 

1 

5 

10  juin 

Alcide  P.  Casavant 

1 

135 

105 

0 

2 

§300 

0 

0 

0 

20 

40 

1 

75 

2.50 

31  mai 

Henri  Ceo.  Oiiger 

0 

t55 

0 

0 

0 

t 

7  juin 

Rvd  Armand  Ilamelin,  Pasteur 

0 

t7 

0 

0 

2 

34 

0 

1 

23 

25  mai 

L.  A.  Lnpalme,  M.  D.