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Full text of "Les ports maritimes de l'Amérique du Nord sur l'Atlantique [microforme]"

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I.KS 


PO  UT  S     MAIUTIMKS 


IH-: 


L'AMKRIQIJK    DU    NORD 

SLR    LATLANTIQIE 


III 
I^KS   POUTS   DKS    KTATS-LNIS 


MA.. IN.  |.n..m   n.ims.  MiniiMi-rns 


LES 


PORTS    MAKITLMK8 


ru-: 


LIMÉRIQUE  DU  NORD 

SUR     L'ATLANTIQUE 


r  A  II 


Le    Baron    QUINETTE   DE   ROCHEMONT 

Inspecteur   (général   ties    Ponts   et   CliansHées 

KT 

H.   VÉTILLART 

ln);énieiir   en   chef  des    Ponts   et   Chaussée» 


m 

LES  PORTS  DES  ÉTJt^(!^ 

Gagnon 

PARIS 

V"   CH.    DUXOD,    FDITEUIl 

49,  Quai  des  Grands-Augustins.  49 

1904 


V.3 


0804-n 


Li:S   PORTS    DES   i:TATS-rMS 

sru  L'ATi.ANïigrK 


CIIAPITliK  PUKMIKK 
PORT  DE  PORTLAND 


I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique. 

Portliuul  [Muinr)  est  siliié  sur  la  baie  de  Casco.  La 
ville  est  conslruite  sur  une  péninsule  <le  i.SOO  nièlres 
environ  (le  louf^ueur.  (luS.-O.  au  \.-K..et(le  I  .<)00  mètres 
«le  larj^eur  dans  la  partie  médiane,  (pii  est  la  plus  étroite 
(1*1.  1  ).  Aux  deux  extrémités  de  la  [)éninsule,  se  trouvent 
des  collines  dont  la  hauteur  ne  dépasse  pas  une  cintpian- 
taine  <le  mèlres.  La  ville  est  comprise  entre  Mack  cove, 
au  Nord,  et  Fore  river,  au  Sud.  Back  cove  est  une 
petite  haie  l'ermée,  de  l'orme  elliplicpie,  ayant  environ 
:i.Ii(M)  mètres  sur  l.'iOO  mètres.  Fore  river  est  un  hras 
de  la  haie  de  (]asco  qui  se  prolon^'-e  de  (piel([ues  kilo- 
mètres (kuis  les  terres. 

Le  port,  situé  prescpie  en  entier  sur  la  rive  Xord  de 
Fore  river,  est  bien  proléjj^è,  du  côté  de  terre,  par  les 
collines  sur  lesfjuelles  la  ville  est  placée  et  par  le  cap 
Flizaheth;  il  est  couvert,  du  côté  du  larjji'e,  par  de  nom- 
hreuses  îles,  dont  les  principales  sont  :  IIo^^ou  Diamond 
islands,  Peak's  island  et  Han^^s'  ou  (ùisliin-^'  island.  La 

1 


2  I.KH    l'OKIS    llKS    1^:1  AIH-IMS 

protection,  du  cAté  de  la  nier,  est  rendue  plus  conipli'h* 
ciiciirc  piir  la  (.'onKlruction  d'une  dif^ue  daliri  (Porllund 
lir.'aUwaler  ,  (Hal)lie  Hur  un  récif  iSlanirord'i»  Icd^c)  cpii 
lornie  le  prolongement  «le  la  rive  Su<l  <le  Fore  river. 

Bien  (|ue  le  fond  de  la  haie  de  (]aseo,  |)arliculièrenuMil 
dans  la  parlie  du  Nord,  soil  piirsenu'  d'iles  et  de  nom- 
breux dan}j;ers,  l'aceès  du  port  est  facile,  tant  «ju'il  v  a 
«le  la  vu«'.  Mais,  par  temj)s  brumeux,  l'entrée  n'est  pas 
sans  présenter  des  dillicidtés  sérieuses,  |)rincipalement 
pour  les  navires  d'un  grand  tirant  d'eau. 

Les  caboteurs  arrivent  a  Portiand  en  suivant  les 
divers  chenaux  compris  entre  les  îles  cpii  se  trouvent  ù 
ri'lsl  de  la  ville.  Mais  les  navires  venant  «le  l'étran^çer 
atterrissent  (généralement  sur  les  phares  jumeaux  du  cap 
Kli/abeth,  et  attacpient  le  |)ort  par  le  S.-I*!.  en  passant 
entre  Portiaud  head  et  (^ushing  island.  ]\u  suivant  cette 
route,  les  navires  passent  i»  peu  de  distance  «le  nond)reux 
dangers,  savoir  :  llalfwav  rocU,  Hulwark  shoal,  Ahlen's 
rock,  au  large,  et  ensuite,  en  se  rapprochant  «le  terre, 
Trundv's  reef,  Willai.l  r«)ck,  Pine  Treu  ledge,  Witch 
rock  et  .lordan's  reef. 

liOS  courants  de  marée  sont  faibles;  leur  vitesse  ne 
«lépasse  pas,  dans  le  chenal  compris  ««ntre  Hang's  «»u 
(^ushing  islan  1  et  (^ape  lillizabeth,  0  n.  *)  au  Ilot  et  0  n.  H 
au  jusant;  à  mi-chenid  de  l'embouchure  de  Fore  river, 
entre  Poi  tiand  et  la  digue  d'abri,  0  n.  7  au  Ilot  et  0  n.  8 
au  jusant. 

La  profondeur,  dans  la  passe  suivie  par  les  grands 
navires  juscpi'à  remb«)uchure  de  Fore  river,  n  est  nulle 
part  «le  moins  de  M)  mètres  en  contre-bas  du  niveau  des 
basses  mers  movennes.  L'entrée  de  la  rivière  était  autre- 
fois obstruée  par  un  banc  (Middie  grt)und  ,  «jui  a  été 
dra^^-'ué  h  H  m.  8i  (29  pieds)  au  moins  sous  basse  mer. 

Les  glaces  sont  rarement  gênantes  pour  approcher  de 
Portiand  ;  mais  le  port  intérieur  est  queltjuefois  pris  en 


I.KH    l'Onrs    DKS    KlATH-tMH  3 

jaiivitT  et  IV'viiiT.  I.rs  rrni(ir(|iu>ui'.s  sullisiMil  ^l'iu'ra- 
ItMiK'iil  pour  miiinti'iiir  libre  un  clifiuil  alldiil  do  la  iiicr 
ju.s(|u'aux  wharfs.  Ia'  cavsaj^*' <!»•  la  p^laci-  l'sl  o|n'rr.  <|uaii(l 
il  (IcviiMil  iu'*c't>s>air(',  par  les  soiiiH  ut  aux  Irais  du  H(»ard 
of  Tradi'  di'  IVirlland. 

l/<'*tal)liss«'iii«'iit  du  |ii)rt  est  du  1 1  h.  2*>  m.  Lus  |duiiifK 
ut  basses  iiiurs  atluij^nuiil  lus  altitudes  suivantes,  rap- 
portuus  au  niveau  des  basses  nwrs  nxtyunnus. 

Plus  hiMiU'!*  mers It  m.  1 1 

l'Ieiiie»  mers  de  vive  eiiii  unliiiiiire '2       H.'» 

—  de  UKirle  eiiii  ordiiiiiire '2        il 

liasses  mers  de  morte  eau  ordin.iiro O        I.'» 

—  de  vive  eau  ordinaire —  O        \'A 

l'Ius  basses  mer» —  (►       "| 

La  durée  inoyennu  du  montant  est  du  (i  h.  M  m., 
eellu  du  perdant  de  (>  h.  12  ni.  Ln  durûu  du  l'elale  de 
pK'inu  mer  est  de  1>  h.  20  m. 

Lus  abords  de  l'ortland  sont  signalés  par  lus  deux 
pliarus  jumeaux  établis  sur  la  pointe  du  cap  l'!li/.id)e(li. 
par  ceux  du  l'ortland  liead  et  de  Ilall'wav  rock,  par  deux 
sij;naux  sonores  iiuxc  sirène  au  cap  Lli/abeth  et  une 
tromputtu  à  l^ortland  head),  uniin  par  de  nond>ruusL>s 
bouées  et  balises. 

Les  navires  un  ({uarantainc  mouillent  au  N.-lv  d'une 
lij,'ne  allant  de  l'hôpital  de  la  marine  dus  l'^tats-Lnis  au 
l'oi't  (îorgus. 

II.  —  Importance  commerciale  du  port. 

Portland  ust  le  port  des  liltats-Unis  le  plus  ra|)proelié 
de  l'Europe;  il  est  à  2.!K)I)  milles  o.lJTO  kilonutres  du 
Havre,  ut  à  2.778  millus  '.'i.  I  t'J  kilomètres)  de  IJvurjioul. 

Les  lignes  de  chemins  de.  fur  :  Grand  Trunk.  l*<»rlland 
and  Ogdensburg  et  Portland  and  nochestei',  établissent 


4  f.K.s  l'onrs  i>k.h  ktxts-imh 

(les  communicntionH  dircctcH  nvcc  les  provinces  luiiri- 
timcH  (lu  Dominion  du  (^onndti,  ainsi  ({u'uvec  Monln^id, 
le  Suint-Laurent  ot  les  grands  hus  amt^ricains.  I.ch 
compagnies  Boston  and  Maine  et  Maine  (^entrai  relient 
Hortland  au  réseau  «les  voies  ferrées  des  l'Uals-Uni». 

Aucune  voie  de  navifçalion  intérieure  n'aboutit  à  ce 
port,  Fore  river  ne  présentant  guère  «pi'une  longueur  do 
•'I  kilomètres  au  deli^  du  pont  (|ui  limite  le  port  de  l*ort- 
land. 

Le  tonnage  de  jauge  des  navires  entrés  et  sortis,  en 
provenance  ou  h  destination  de  l'étranger,  a  été  de  : 

'271.136  tonneaux  en  \Hi)() 

iOl.î»')?  —  1870 

.Til.O-il  —  I8H0 

•200. 7tK)  —  IH\H\ 

•■  1  "■  i^/-ki  Ktrvik    <  'Ann^nti-mli»,  du  1"  luillel 

'''•<^'^'  —  ^^^^    )       isinuuiK.juinllHH..) 

Ce  dernier  chilTre  se  <lécompose  ainsi  : 


nKNKB 

iinvif^iilioii 


NATIONAI.IT(!; 


Navires    (^Aiiuîricaiiis. 
h  voile    ^  Kl  rangers.  . 


Totaux,  . 


Navires    ^AiiK^riciiins. 
J>  vapeiu"  fKlranyers.. 


Totaux . 


Navires 


à  voilo     .  Eiisoml)le. 


el 


h  vapeur) 


KNTn(^:Es 


Norulue 

Tonuafre 

limiKiiux 

Ci. 112 
l2.S7»i 

:s 

27 .  (ISS 

142 

:i()o 
;»i:i.T'.»4. 

i:;i 

31  ('..(HIV 

-'2*.» 

3ri.(>S2 

soiiTn:s 


N()ml)i'e 


I!» 

i:i:t 


2iti 


Touuiiffe 


tnlllli'niu 

1:1.  H'» 

;;i  .2:)2 


II.TiiK 
309 .  '.»20 

32l.fir.T 


.172. (tlt) 


Li:S    l'OHTH    l)K»    KlATS-r.MS  0 

Tous  ces  nuviri*8  l'iau'iit  chargés,  ii  ruxceplion  de 
21)  lia  virus  jaugciinl  l'usi'nihlu  i0..'t33  loniieaux  à  l'oiitri'e 
et  (lo  90  navires  jauf^eant  311. 08î)  tonneaux  ii  la  sortie. 

La  répartition  par  provenances  et  destinations  s'établit 
d'autre  part  de  la  manière  suivante  : 


l'IlOVKNANCKS 

et 

<l(*stiiu«tions 


Allt'mognc 

It(>l^i(|ue 

(lanndn 

(irande-Kroliiffiu' 

lUiKi- 

Divers  

Tolaux  .  . 


i:Mnti:s 


N«>iiilii-p 

Tciniiiip' 

Innneiut 

/ 

Ci.VM 

~ 

12.7:»:» 

SK 

:^:i .  •♦:»•,• 

100 

2:i2.<i2<,t 

12 

!.i.7V7 

i;; 

1  ;».)•.():« 

221» 

341.082 

sonrilcs 


Noinld'c 


127 
lotj 


2'.»'» 


Tdiiiiii^fo 


tonni-Hui 

I2.7;U 
I2.7;»3 

Wi .  o:;;» 

2r.S.V7'» 

II 

H2.:i28 


:j72.yiy 


Les  importations  consistent  principalement  en  maté- 
riaux de  construction,  sel,  sucre,  objets  manufacturés  et 
produits  des  Indes  Occidentales  (.Vntilles)  ;  les  exporta- 
tions, en  produits  ajçricoles,  bois  de  construction  et  de 
tonnellerie,  pétrole. 

L'importance  du  commerce  avec  l'étranj^er  résulte  des 
chillres  suivants,  pour  l'année  IStlD-IDOO'  : 


N'iilcur  des  niarcliaiuh'scs  imporlées. 

—  exportées. . 

—  deiraiisit. 


f.070.S7"2fiimcs 


1.  Kn  1S9",  les  fltilTrcs  corrcspniulanls  étaient  seiili-iiieiit  de  .1.001. OU! 
francs  pour  les  marchandises  iiup(>rtées,2l..')r>2.'JiO  IVanes  pour  les  mar- 
ehiindises  exportées,  et  2r>.  162.080  francs  polir  les  r'arcliandises  du 
connnercc  de  transit. 


6  LES    PORTS    DKS    ETATS-UNIS 

En  1900,  le  mouvement  du  cabotage  (entrées  et  sorties 
réunies)  a  compris  5. 419  navires,  dont  3.950  voiliers  et 
1.469  vapeurs. 

Les  chiffres  ci-dessus  ne  comprennent  pas  les  nom- 
breux navires  entrés  en  relâche. 

Le  poids  total  des  marchandises  entrées  et  sorties, 
qui  était  de  1.368.237  tonnes  en  1891,  n'a  pas  notable- 
ment varié  jusqu'en  1898;  mais  il  s'est  élevé  en  1899  à 
1.620. 284  tonnes',  comprenant  notamment  : 

Charbon tMM>.ut5  tonnes 

Grains,   farines,    fourrages  et  produits 

agricoles  divers 3'JI  ..tiO  — 

Fruits -.i-IMl  i  — 

Porc  et  viande  de  boucherie '2\K'i*.n  — 

Poissons 3.').<H)<i  — 

Bois  de  construction  et  de  tonnellerie..  (il. 17."»  — 

ChilFons,  pulpe  de  bois,  pâte  à  pa|)ier. .  iti.U.Ti  — 

Sable,  argile,  chaux  et  ciment 91  .''M  — 

Fluile  et  toile  cirée 01.900  _ 

Marchandises  "-énérales 'i'jo.illt  — 


n'- 


Les  navires  attachés  au  port  étaient,  au  30  juin  1901, 
au  nombre  de  193,  jaugeant  ensemble  5î>.9H)  tonneaux, 
dont  riO  vapeurs  jaugeant  21 .  402  tonneaux  et  1  i3  voiliers 
jaugeant  34.o38  tonneaux. 

L'industrie  de  la  construction  dos  navires,  qui  était 
autrefois  très  florissante,  a  presque  complètement  dis- 
paru, depuis  que  les  steamers  en  fer  se  sont  substitués  aux 
voiliers  en  bois. 

Portland  est  la  cité  la  plus  industrieuse  du  Maine; 
elle  renferme  dos  fonderies,  des  laminoirs,  des  ateliers 
de    construction   et    de    réparation  de    navires   et    de 


1.  3.261.008  lonnes  en  1900,  dont  1.090.974  tonnes  de  cliarbon. 


LKS    POR1S    r>KS    KTATS-LMS  7 

machines,  une   raHinerie  de    sucre,   des  verreries,    des 
fabriques  de  cordonnerie,  etc. 

La  population  de  la  ville,  qui  était  de  3().l2.*)  hahi- 
tanls  en  1890.  est  de  oO.ii'J  habitants  d'après  le  recen- 
sement de  11»00. 

III.  —  Administration  da  port. 

liûle  dos  Elals-Unis.  —  Ahstraction  faite  des  lois  et 
(les  mesures  «l'ordre  j^énéral  concernant  les  douanes  et 
la  navif^ation.  l'autorité  du  (iouvernement  fédéral  ne 
s'exerce  dans  le  port  de  Portland,  comme  dans  les  autres 
ports  américains,  (pie  sur  la  zone  des  eaux  navif^ables 
des  Ktats-Unis,  sur  l'éclaira'-e  et  sur  le  balisaji^e  des  cotes 
cl  des  passes  intérieures. 

La  première  intervention  du  ('ony-rès  pour  l'améliora- 
tion du  port  date  de  IS'Ui,  épo([ue  où  fut  décidée  la 
création  du  brise-lames  de  Stamford's  ledjj^e  destiné  h 
compléter  l'abri  des  eaux  intérieures.  Depuis  celte 
épo([ue,  des  crédits  ont  été  ouverts  plus  ou  moins  réj^uliè- 
renient  par  le  Conjurés  pour  la  construction  de  ce  brise- 
lames  et  pour  l'exécution  d"im[)ortants  travaux  de 
drainages. 

Jusqu'en  liUll,  le  (Iouvernement  fédéral  n'était  [)as 
intervenu  directement  pour  lixer  la  limite  précise  des 
eaux  navigables  des  Ltats-L'nis.  11  avait  accepté  en  fait, 
comme  délimitant  la  zone  des  eaux  navigables  dont  il 
s'était  chargé  d'entretenir  et  d'accroître  les  profondeurs, 
les  alignements  déterminés  le  long  du  rivage  par  les 
autorités  locales. 

Mais,  à  la  suite  d'une  enquête  prescrite  par  son  ordre 
du  8  octobre  11)00,  le  Secrétaire  de  la  (nierre  a  approuvé 
le  î)  avril  1901  les  propositions  qui  lui  étaient  adressées 
par  l'ingénieur  de»  Etats-Lînis  pour  la  fixation  olTicielle 
des  harhor  Unes  du  port  de  Portland. 


8  LKS    l'OIlTS    l)i;S    ÉT.VTS-UMS 

Du  côté  de  la  ville,  sur  le  front  du  port  proprement 
(lit,  les  alignements  adoptés  coïncident  presque  exacte- 
mont  avec  ceux  qui  avaient  été  adoptés  par  la  Législature 
de  rj'Uat  du  Maine  sous  le  nom  de  Harbor  Comniis- 
sioncrs  Unes. 

Du  côté  de  Cape  Kli/.aheth,  la  ligne  droite  autrefois 
tracée  par  les  autorités  locales  a  été  remplacée  par  un 
alignement  ])risé,  qui  se  rapproche  du  rivage  dans  la 
partie  amont,  au  Sud  de  la  forme  de  radoub  ilry  (/ocA), 
pour  assurer  la  conservation  dun  mouillage  très  fré- 
tpienté  par  les  petits  yachts  et  les  bateaux  de  pèche,  et 
qui  s'en  écarte  davantage  au  contraire  (dune  centaine 
de  pieds  environ)  au  droit  de  la  cale  de  halage  [marine 
niilu'Hi/,  quoiqu'elle  aboutisse  également  à  l'extrémité 
du  brise-lames. 

lio/c  (les  aulorités  locnles.  —  I/Kt.it  du  Maine  n'exerce 
pas  directement  l'autorité  souveraine  qui  lui  appartient 
de  droit  sur  le  port.  Les  lois  de  l'Imitât,  et  notamment  la 
charte  de  la  cité  de  Portland,  ont  placé  le  port  sous 
l'administration  de  la  corporation  municipale.  Les  pro- 
priétaires riverains  jouissant  dans  l'I^tat  du  Maine  du 
droit  de  tr/iar/inf/  sur  le  rivage  maritime,  tous  les  éta- 
blissements du  port  construits  pour  servir  à  l'accostage 
des  navires  et  faciliter  leurs  opérations  sont  dus  à 
l'initiative  privée,  construits  et  exploités  par  des  parti- 
culiers ou  par  des  compagnies,  de  telle  sorte  que  les 
pouvoirs  de  la  cité  sont  exclusivement  des  pouvoirs  de 
juridiction  et  de  police.  Certaines  attributions  spéciales 
concernant  la  navigation  maritime  ont  été  conférées 
d'ailleurs  par  les  statuts  de  l'Etat  du  Maine  au  Board  of 
Trade  de  Portland,  ainsi  qu'on  le  verra  ci-après. 

Une  Connnission  municipale  comprenant  trois  Com- 
missaires [Harbor  Commissioners),  nommés  pour  trois 
ans,  et  rééligibles  par  tiers   chaque  année,  v^îilie   aux 


LKS    POHTS    r)KS    KTATS-IMS  9 

inti'ivts  gi-néraux  du  port.  C'est  à  cette  (]omniis.si»>n 
notiiinmenl  qu'il  incombe  de  tracer  les  alignements  de 
{grande  voirie  mui'itime,  qui,  «lans  l'intérêt  de  la  conser- 
vation et  (le  l'exploitation  du  port,  ne  «loivent  pas  être 
dépassés  par  les  constructions  des  riverains  le  lonjj^  du 
wnlcrfronl .  Ces  alif,''nements  ont  été  sanctionnés  en  K^."»(l 
par  la  Léf^islature  de  l'Mtat,  conuDe  limite  des  emprises  à 
faire  par  les  riverains. 

Le  Ilarhor  nins/er,  chef  de  la  police  du  port,  est  uji 
fonclionnaii-e  municipal,  qui  a  pour  mission  de  veiller 
au  bon  ordre  et  à  la  conservation  du  port,  lequel  com- 
prend toutes  les  eaux  situées  devant  le  waterfront  et 
s'étend  notamment  jusqu'à  la  laisse  des  basses  mers  sur 
le  rivage  de  (^ape  Elizabeth.  Il  est  chargé  d'appliquer 
tous  les  règlements  établis  dans  l'intérêt  de  la  naviga- 
tion i>t  du  commerce  maritime  par  les  lois  de  l'État  ou, 
conl'ormément  aux  lois,  par  les  ordonnances  municipales. 
Il  perçoit  les  amendes  infligées  pour  contraventior.s  à 
ces  règlements. 

Il  s'assure  notamment  que  les  navires  sont  mouil- 
lés conformément  aux  prescriptions  réglementaires  ;  il 
ordonne  le  déplacement  des  navires  qui  stationnent  en 
dehois  des  lieux  désignés  à  cet  elfet.  Si  ses  ordres  ne 
sont  pas  exécutés  dans  le  délai  qu'il  a  fixé,  le  Ilarbor 
master  peut  faire  déplacer  les  navires  d'olïice,  aux  frais 
du  capitaine  ou  de  l'armateur. 

A  défaut  de  i)aiement  des  dépenses  ainsi  faites  sur 
l'ordre  du  Ilarbor  master,  le  capitaine  et  l'armateur  sont 
pa.ssibles  d'une  amende  égale  au  double  du  montant  de 
ces  dépenses. 

Lorsqu'un  navire  occupant  un  wharf  ou  autre  poste 
de  stationnement,  avec  ou  sans  le  consentement  du  pro- 
priétaire, prolonge  son  occupation  au  delà  d'un  délai 
raisonnable,  le  Ilarbor  master,  sur  la  requête  du  pro- 


10  I.KS    PORTS    DKS    ÉTATS-IMS 

pi'iétaire  ou  de  son  représentant,  a  droit  d'exiger  le 
<K''|)Iacement  du  navire  et  de  le  conduire  d'office,  s'il  y 
a  lieu,  aux  frais  du  capitaine  ou  de  l'armateur,  soit  à  un 
autre  wharf,  soit  au  mouillage. 

linurd  of  Trade.  —  Port  wardens.  —  Pilotage.  — 
Un  acte  de  la  Législature  du  Maine,  en  date  du  22  mars 
IS.'ll,  a  constitué  en  corporation  le  Board  of  Trade  de 
l'oi'lland,  (|ui  s'était  l'ornié  l'année  précédente. 

Le  lionrd  of  Trndc  est  une  association  fondée  par 
l'iniliative  privée  dans  le  but  d'assurer  à  Portland  les 
avantages  (pie  la  situation  de  cette  ville  permet  d'olfrir 
au  commerce,  à  la  navigation  et  à  l'industrie.  Il  a 
nntamnienl,  on  vertu  de  sa  charte,  le  pcmvoir  d'attacfuer 
et  de  (léfendrc  en  justice  et  en  écjuité,  de  nommer  des 
Port  wardens  et  le  nombre  de  pilotes  nécessaires,  de 
lixer  les  tarifs  du  [)ilotage,  de  nommer  une  Commission 
d'arbitrage  ((^ommiltee  of  arbitration)  pour  examiner  et 
«léeider  sur  toutes  les  contestations  relatives  aux  mar- 
chés, contrats,  règlements  de  compte  et  sur  tous  les 
dlIVérends  ayant  un  caractère  commercial  ([ui  lui  sont 
déférés  par  ses  membres.  Le  Board  of  Trade  se  préoci-upe 
également  de  surveiller  le  port  d'une  manière  générale, 
en  vue  de  prévenir  tout  empiétement  et  d'assurer  aux 
navires  une  profondeur  d'eau  suffisante  ;  de  veiller  au 
ti'ansport  rapide  des  marchandises  à  travers  l'I^tat  et  de 
provotpuM-  l'établissement  lies  règlements  reconnus  utiles. 

Tout  habitant  de  Portland  peut  faire  partie  du  Board 
of  Trade.  Le  candidat  est  soumis  à  un  scrutin;  pour  qu'il 
soit  admis,  il  faut  cpi  il  n'y  ait  pas  trois  votes  défavorables. 

Le  bureau  du  Board  of  Trade  comprend  un  président, 
trois  vice-présidents,  sept  directeurs,  un  secrétaire  et  un 
trésorier;  il  reçoit  le  nom  de  Board  of  managers.  Ce 
bureau  nomme  chaque  année  le  committee  of  arlntra- 
tion,  ainsi  qu'un  committee  on  railroads  and  steamhoats. 


LES    PORT»    DKS    KTATS-IMS  11 

Le  committee  of  arhitrafion  comprend  cinq  membres, 
dont  deux  peuvent  être  récusés  par  les  parties  et  sont 
alors  remplacés  par  d'autres  personnes  choisies  par  le 
bureau  du  Hoard  of  Trade.  Les  parties  (|ui  ont  saisi  la 
commission  d'arbitrapfe  d'une  contestation  doivent  si<;ner 
préalablement  ime  obli<;ation  montant  à  telle  somme  que 
fixe  la  commission,  en  vue  de  jj^arantir  l'exécution  de  la 
sentence  ((ui  sera  rendue.  Tout  membre  (jui  se  refuse  à 
exécuter  la  sentence  de  la  commission  est  exclu  de 
l'association  par  ordre  du  bureau. 

Le  committee  on  rHiIroaih  and  Rteainhnats  est  é<;alo- 
ment  composé  de  cinq  membres  ;  il  étudie  tout  ce  qui 
est  relatif  au  transport  des  personnes  et  des  marchan- 
dises arrivant  dans  la  ville  ou  en  partant.  Le  comité  fait 
annuellement,  et  plus  souvent  s'il  en  reconnaît  la  néces- 
sité, des  rapports  au  bureau  du  Board  of  Trade  sur  les 
all'aires  concernant  les  chemins  de  fer  et  les  li«;nes  de 
navif^ation  à  vapeur  en  relations  avec  la  ville;  il  recom- 
mande au  bureau  les  «lémarches  (ju'il  convient  d'en},'"a<,''er. 

Bien  que  le  Board  of  Trade  ait  seul  autorité  ollicielle 
pour  conimissionner  les  pilotes  brevetés,  il  n'a  pas  juji^é 
nécessaire  de  faire  usaji^e  de  ce  droit,  étant  données  la  faci- 
lité et  la  sûreté  des  accès  du  port,  ainsi  que  l'existence 
d'un  nombre  sudisant  de  pilotes  expérimentés.  Le  prési- 
dent et  le  secrétaire  du  Board  of  Trade  sont  autorisés 
toutefois  à  délivrer  des  commissions  aux  pilotes  compé- 
tents, lorsque  ces  certificats  sont  réclamés  et  que  les 
circonstances  justifient  cette  manière  de  faire.  Le  bureau 
a  procédé  ainsi  dans  certains  cas,  notamment  lorscjue 
de  grands  bâtiments  de  guerre  de  la  marine  britannique 
sont  venus  à  Portlîind  à  l'occasion  de  la  translation  en 
Amérique  des  restes  de  George  Peabody. 

Dans  ces  conditions  le  pilotage  n'est  pas  obligatoire, 
et  il  peut  être  exercé  librement. 

Les  Port  wardens,  actuellement  au  nombre  de  deux, 


\2  LKs  l'Oins  in;s  kiats-ims 

.sont  choisis  piirmi  les  Iioinines  compétents  en  matière 
nanli(|uc  et  commcrciule.  Ils  sont  nommés  et  commis- 
sionnés  pour  une  année  par  le  Board  of  ïrade. 

Ils  ('ressent  des  procès-verbaux  de  toutes  les  opéra- 
lions  (pi'ils  sont  appelés  à  etl'ectuer,  et  les  tiennent  à  la 
disposition  de  toutes  les  personnes  intéressées  à  les 
consulter. 

Lorsqu'ils  en  sont  requis  par  une  personne  intéressée, 
les  Port  wardens  se  rendent  à  bord  des  navires,  k  leur 
arrivée  dans  le  port  ;  ils  visitent  les  panneaux  et  s'as- 
surent s'ils  sont  bien  fermés  et  calfatés,  et  s'ils  n'ont  pas 
déjà  été  ouverts.  Ils  examinent  également  l'arrimage  et 
les  conditions  de  la  cargaison.  Dans  le  cas  où  une  partie 
de  celle-ci  aurait  été  avariée,  ils  en  recherchent  la  cause 
et  notent  le  nombre  et  la  marque  des  colis  avariés  ainsi 
que  rimjwrtance  de  l'avarie;  ils  examinent  toutes  les 
marchandises  composant  la  cargaison  sur  les  wharfs, 
dans  les  magasins  ou  en  tout  autre  endroit  où  elles  ont 
été  déposées. 

Les  Port  wardens  doivent  également,  sur  la  demande 
qui  leur  en  est  faite,  examiner  la  cargaison  des  navires 
arrivant  en  détresse  dans  le  port,  faire  un  rapport  sur 
l'état  de  cette  cargaison  et  dire  si  elle  peut  être  réem- 
barquée, en  tenant  compte  des  intérêts  de  toute  nature. 

Ils  visitent  dans  les  mêmes  conditions  les  navires 
avariés  ou  paraissant  hors  d'état  de  tenir  la  mer.  Ils  se 
font  assister,  dans  ce  cas,  d'un  négociant  et  d'un  char- 
pentier compétents  et  désintéressés,  pour  examiner  la 
coque  et  les  agrès,  et  spécitient  la  nature  et  l'impor- 
tance des  avaries,  ainsi  que  les  réparations  nécessaires 
pour  remettre  le  navire  en  état  de  tenir  la  mer. 

Les  Port  wardens  sont  rétribués  par  la  perception  de 
taxes  variant  avec  la  nature  et  l'importance  des  services 
rendus. 

Un  inspecteur  compétent  est  nommé  par  le  Board  of 


LKS    l'OUTS    DKS    KIAIS-IMS  1.1 

Trade  pour  assister  les  Port  wnrdons  dnns  la  survcil- 
hiiico  (lu  charj^oiinMit  dos  fçrains  ù  bord  «li's  navires,  eu 
vue  do  protéfçer  les  intérèls  (h-s  assureurs.  Il  est  reooni- 
mandé  aux  Port  Wiirdons  d'apporter  le  plus  j^rand  soin 
lors(|u'ils  ont  à  certifier  l'arrimaj^e  de  la  carj^aison  ou  à 
surveiller  la  manutention  dont  elle  est  l'ohjet,  de  manière 
riue  la  marchandise  soulfre  le  moins  possible  pendant  le 
transport  ou  dans  les  majçasins. 


IV.  — Description  da  port. 

Le  port  de  Portiand  se  compose  de  deux  parties  dis- 
tinctes (PI.  i)  : 

Le  port  inférieur,  louer  Imrhor,  est  situé  au  Sud  et  à 
l'Est  de  la  ligne  allant  du  fort  Gorges  au  fort  Prehle  ; 
il  comprend  les  Iloff  ou  Dinmnnd  islands  ronds,  excel- 
lent mouillage  compris  entre  Ilouse  island,  Little  Dia- 
mond island  et  Diamond  island  ledge,  présentant  des 
fonds  de  G  m.  40  à  12  m.  80  sous  basse  mer. 

Le  port  supérieur,  iipper  hnrhor,  est  situé  a  l'Ouest  de 
la  ligne  allant  du  fort  Gorges  au  fort  Preble  ;  il  est 
formé  par  l'embouchure  de  Fore  river.  Le  irofcrfronl 
a  une  longueur  de  plus  de  IL200  mètres,  dont  2.600  situés 
en  iival  du  pont  de  Portiand.  Les  navires  calant  a  m.  SO 
peuvent  remonter  la  rivière  juscpi'au  wharf  d'un  moulin 
situé  à  2  kilomètres  environ  en  amont  du  pont. 

Au  delà  de  Portiand  bridge,  se  trouvent,  sur  une  dis- 
tance de  2.300  mètres,  deux  ponts  de  chemin  de  fer  et 
un  autre  pont  route,  le  Vaughan's  bridge,  ('es  ponts  sont 
poxirvus  de  travées  mobiles  de  12  m.  19  d'ouverture. 

Il  existe  aussi  quel{|ues  installations  le  long  de  lîack 
cove.  Cette  baie  est  traversée  à  son  origine  par  un  pont 
de  chemin  de  fer  et  par  un  pont  route,  le  Tukev's  bridge. 
Ces  deux  ouvrages  ont  des  travées  mobiles  de  12  m.  19 


H  Ms  l'oms  i)i;s  ktats-ims 

(If  larj^cur.  Huck  covo  Jisst'che  |)rt's(|ut'  complèleinenl  à 
basse  mer;  il  ne  s'v  trouve  ((u'un  chenul  ('troil  le  loii}^ 
(lu  walerfront  Nord  de  la  ville. 

Les  ouvrages  du  port  ne  coniprenncnl  (|ue  des  wharfs 
établis  et  exploités  par  des  particuliers  ou  par  des  com- 
pagnies de  chemin  de  l'er,  La  ville  ne  possède  et  n'ex- 
ploite aucune  installation. 

Les  darses  comprises  entre  les  wharfs  sont  générah;- 
ment  étroites,  (piehpies-unes  ont  près  iUt  |*J0  mètres  (h; 
longueur,  La  profondoiu"  y  est  maintenue  aux  frais  et  par 
les  soins  des  propriétaires  jus(|u'à  la  linrhor  comniis- 
sionors  Une. 

Les  wharfs  consistent  prescpie  exclusivement  en  une 
plate-lorme  en  charpente  portée  par  des  pilotis,  au- 
dessous  de  laquelle  les  eaux  circulent  librement. 


V.  —  Travaux  d'amélioration  du  port. 

Travaux  cxcciitvs  par  le  Gouvernement  des  Htats-Unis. 

A.  —  Portlfind  breakivnter.  —  La  digue  d'abri,  Port- 
land  break/rater,  a  été  construite,  de  1830  à  1839,  en 
enrochements,  sur  537  m.  36  de  longueur  ;  mais  le  cou- 
ronnement ne  fut  posé  que  sur  313  m,  1)1,  La  dépense 
s'éleva  à  31 8. 036  francs,  soit  593  francs  par  mètre  courant. 
En  1800,  on  décida  de  prolonger  la  digue  de  60  m,  1  i, 
de  compléter  le  couronnement  et  de  construire  un  musoir 
en  maçonnerie  de  7  m.  02  de  diamètre  destiné  à  porter 
un  phare.  Les  travaux,  achevés  en  1874,  ont  donné  à 
l'ouvrage  une  longueur  totale  de  011  m  12,  Les  crédits 
ouverts  pour  sa  construction  et  son  jjrolongement  se 
sont  élevés  au  total  de  803.200  francs,  mais  les  dépenses 
n'ont  atteint  que  699.036  francs  environ,  soit  1.143  fr,  80 
par  mètre  courant,  une  partie  des  fonds  ayant  été  aifec- 


MIS    l'OmS    |ji:s    KTAIS-IMS  15 

l«'t',  en  IS(iS.  au  trciiscniont  du  port.  11  a  vlé  cmplovi* 
i."».(M>0  lomios  (le  pierres  environ. 

\\u  1SH0,  on  a  pniposé  d'allonger  la  digue  dahri  de 
'M)'i  ni.  SO,  ce  (pii  aurait  donné  lieu  à  une  dépense  de 
<i2i.0()(>  francs  ;  nui i s  ce  travail  n'a  pas  été  exécuté,  et 
je  pr(»jel  semble  abandonné. 

IJ.  —  I)ni(/ai/es.  —  A  l'entrée  de  Fore  river  se  trou- 
vait autrefois  un  banc  [Middle  f/nnuKl j,  sur  lecpiel  la 
profondeur  d'eau  à  basse  mer  niovenne  n'était  (|ue  de 
2  m.  i.')  à'i  m.  Oî).  La  plus  grande  hauteur  d'eau  dans  le 
chenal  à  basse  nier  n'était  (|ue  de  i  m.  !M).  Dans  le  jiort 
intérieur,  le  mouillage  le  long  des  wharfs  ne  dépassait 
|)as  en  général  i  m.  .')(>,  et  en  certains  endroits  il  tombait 
à  I  m.  2(1. 

Le  (nuivernemenl  des  Etats-Unis,  désireux  d'améliorer 
cette  situation,  prit  en  considération  en  ISGS  un  projet 
consistant  à  draguer  un  chenal  de  91  m.  ii  de  largeur 
il  une  profondeur  de  (i  m.  10  (20  pieds)  à  travers  la 
partie  Sud  du  Middle  ground.  et  à  enlever  h?  banc  devant 
les  wharfs  du  (irand  Trunk  juscpi'à  la  même  profondeur. 
La  dépense  était  évaluée  à  I  iS.720  francs. 

Le  programme  des  travaux  ne  tarda  pas  à  être 
modilio.  La  largeur  prévue  pour  le  chenal  à  ouvrir  î\  tra- 
vers le  Middle  ground  a  été  successivement  j)ortée  à 
121  m.  92  en  1870  et  à  i:>2  m.  40  en  1S71  ;  puis  le  déra- 
senient  du  banc  tout  entier  a  été  décidé  en  18S1.  La 
profondeur  fut  portée  de  (i  m.  10  îi  0  m.  40  et  finalement, 
en  1886,  à  8  m.  8t  (29  pieds)  en  contre-bas  des  basses 
mers  moyennes. 

En  janvier    1893,  on    avait  achevé  la    réalisation  du 

projet,  comprenant,   dans   la   partie  inférieure  du   |iort 

lower  harbor),  l'ouverture  d'un  chenal  de  8o0  mètres  de 

longueur  sur  1a2  m.  40  de  largeur,  creusé  à  8  m.  81  sous 

basse  mer  moyenne,  depuis  les  eaux  profondes  jusqu'aux 


U)  LKS  l'Oins  rn:s  ktath-imh 

wliorfs  d'aval,  ainsi  que  K'  cMVu.somoiit  h  la  im>me  pro- 
foiulour  d'une  partie  «lu  port  située  en  avant  de  ce» 
wharfs,  sur  une  longueur  de  iS8  mètres. 

On  avait  éj^aleiuent  exécuté  vers  l'amont,  conformé- 
mentaux  dispositions  arrêtées  en  1872  el  18!J0,  l'appro- 
fondissement de  la  partie  supérieure  du  porta  la  profon- 
deur de  l  m.  88. 

l'ne  nouvelle  extension  du  projet  d'approfondissement 
fut  approuvée  en  I8{)i;  elle  comprenait  l'élarfçissement, 
il  l'extrémité  amont,  du  chenal  <le  8  m.  81  cl  le  creuse- 
ment d'un  chenal  de  7  m.  ti2  {2'\  pieds)  pour  relier  les 
eaux  profondes  de  la  partie  aval  du  port  avec  celles  delà 
partie  amont.  Les  travaux  ont  été  terminés  en  novembre 
1804'. 

A  la  fin  de  l'année  1806,  le  cube  total  des  draga<;es 
exécutés  s'élevait  à  1.417.223  mètres  cubes.  Le  prix  des 
déblais  extraits  h  l'entreprise  avait  varié  de  0  fr.  <>.*)  }% 
1  fr.  ")(>  par  mètre  cube  pour  les  terrains  ordinaires,  et 
de  1  fr.  20  à  2  fr.  Ml  pour  le  terrain  dur.  Les  prix  ont  été 
le  plus  souvent  de  0  fr.  01  à  1  fr.   10. 

Les  dépenses  faites  à  cette  date,  tant  pour  la  construc- 
tion de  la  digue  d'abri  que  povu"  lapprofcndissement  du 
port,  s'élevaient  h  2.0!>7.(i8l  francs. 

Dans  ce  chiffre  ne  sont  pas  compris  les  travaux  faits 
pour  l'amélioration  de  la  navigation  dans  Back  cove. 

Le  chenal  dans  cette  baie  était  sinueux  et  étroit,  la 
profondeur  n'était  que  de  2  m.  t"i  à  .'{  mètres  sur  la  moi- 
tié environ  de  la  longueur  ;  au  delh,  elle  nt  dépassait 
pas  0  m.  'M)  h  basse  mer. 

En  1872,  on  résolut  de  rectilier  et  d'élargir  le  chenal 
allant  de  Tukey's  bridge  à  Stone  sheds  wharves,  le  long 
de  la  ligne  des  Harbor  commissioners,  en  lui  donnant 
une  profondeur  de  2  m.  ii  au-dessous  des  basses  meis 

l.  La  planche  I  reprcscnle  Iclal  du  port  on  1895-1896. 


LK.H    l'Oins    DK.S    ÉT.IIS-IMH  17 

mnwMiiu's.  sur  iiiir  larj^t-ur  df  .'{(>  ni.  IS.  (!i>  travail,  l'-va- 
liu'  il  7S.<HMMran»s,  rtail  t«>i'iiiiiu''  fii  187  i.  On  «li'c  «la.  m 
ISSti,  (U>  |ii'ol<)ii^'tM'  II*  clicnal  dra^'Ut'  sur  une  l()n<;urur 
tolalo  (le  1.7(17  nu'trcs,  cm  poi'lanl  sa  lar<^'rui' à  !M  m.  il 
ul  sa  prol'oïKK'Ui-  à  .'i  m.  (10  '  \'2  pieds)  et  do  creuser  à 
son  exli'énulé  amolli  un  h;  ssin  de  virement  de  121  m.  1)2 
«le  lar|jf«'ur. 

I.e  clieiial.  ait  MO  juin  IN!Mi,  «'•tail  ereusé  h  sa  |)roroii- 
deiir  dt'liiiitiv»'.  ){  m.  (Kl.  «•  avec  t«)ule  sa  largeur,  sui'  la 
moitié  environ  de  sa  lon;^'  leur  à  |>artir  de  l'aval  :  |)Miir 
le  reste  «lu  chenal,  la  prol'oii  leur  «le  '.\  m.  (Hi  était  ohteiiiu- 
sur  ()"»  m.  *».'{  de  larj^eur.  I,'  bassin  «le  virement  était 
completenieiil  cr«'iisé.  Tes  di  penses  faites  s'élevaient  <i 
ri02.1KS.*{  Iraiics.  Le  prix  pave  j  «)ur  les  «lragag«'s  était  en 
dernier  lieu  «le  I  l'r.    1  1  par  mètre  cube. 

Par  l'acte  du  M  juin  IS'.H»,  le  (!on<j;r«'s  a  a«lopté.  jnuir 
ramcli(>rati«)n  du  port  «le  Porlland,  un  nouveau  pro- 
^M'amine  plus  important  cl  plus  c«>mplet,  «pii  comprend 
rap|)r«)rondissemenl  |)ar  «Iraj^ages  d«'  la  j)lus  «jurande 
partie  du  p<»rl  à  î)  m.  l"i  'M)  pie<ls  >  au-«lessous  «les  basses 
mers  nuivonin's,  en  même  temps  (jue  rachèvemenl  <l«'s 
travaux  entrepris  dans  Hack  covo.  L'ensemble  «le 
ces  am«''liorations  c<»mportait  une  évaluation  total»-  d«' 
i.îl20.:K)0  iraïus.  dont  l.OOt.IMM)  francs  p.mr  obtenir  la 
profondeur  de  0  m.   \'\  dans  le  port  proprement  dit. 

(^^es  travaux,  commencés  en  1897,  auraient  dû  être  ter- 
minés en  LSyS,  mais  ils  furent  conduits  avec  lent«'ur. 
Lors  de  la  faillite  de  l'entrepreneur,  survenue  le  19  avril 
IS!J9,  il  n'avait  été  draji^ué  (jue  1.4(H  mètres  cubes  au 
prix  de  I  fr.  3tj  et  I.12y..'i9()  mètres  cubes  au  prix  «le 
0  fr.  (18. 

Dans  le  courant  de  1899,  et  en  attendant  la  réa«ljudi- 
cation  des  travaux,  il  a  été  extrait,  en  vertu  d'un  marché 
de  gré  à  gré,  8(1. 19()  mètres  cubes  au  prix  de  I  fr.  'Ui  le 
mètre  cube  et  2i2.0Gl  mètres  cubes  au  prix  de  0  fr.  71 1. 

2 


18  i.Ks  rouis  i)i:s  kiath-imm 

l,{i  nouvollc  a<lju(lica(i()n,  piiMst^i*  le  MO  juin  IIMIO.  cniu- 
pi'cnail  rcnlrvonu'iil,  au  prix  «lo  I  fr.  I22|>ai'  nwJn'culx», 
do  7I.0ÎIS  nii'lrcH  cuIh's  à  exlniiro  dnns  la  partip  clt-jà 
dra^ruôo  ù  S  ni.  8i,  fl.  au  prix  d.'OIV.  \)ï'2,  i\v  I.N.SO.OOO 
m(>ti'(>H  culu'H  il  oxlrairc  danH  les  auhvs  paiiics  du  port. 
Lu  «lt''|)i'ns('  lolalc  pivvuc  par  le  contrat  actu«'l  phI  ainni 
de  I.S22.(i7S  IVancs.  ii  laipicllc  il  l'aul  ajoulcr  luic  S(uniti(> 
{i  valoir  dp  l'iri.lMIO  l'rancs  portant  à  l.l^TN.dTS  francs 
l'onscnihlc  dfs  dépiMisos  restant  à  faire  pour  la  réalisa- 
tion du  |)rojet. 

Au  il(l  juin  lîMIl,  ii27.IIIMl  mètres  cuhos  onvinin  avaient 
<^lé  dra}4^ués  par  la  nouvelle  entreprise,  et  les  profondeurs 
de  S  ni.  Si  et  0  \u.  1."»  étaient  ré'alisées  «^  l'entrée  «le 
Fore  river  devant  le  waterlronl  de  Portiand,  formant 
un  hassin  <le  r»OI)  mètres  environ  de  lar^'eur  depuis  les 
Avharfs  du  (liand  Trunk  jus(|u'ii  Fraiddin  wharf,  (|ui  se 
proIon<j;^eail  en  se  i-t'lréoissanl  jus(pi"anx  aliords  de  Porl- 
land  bridge. 

A  la  même  date  les  «h'-pcnses  faites  j)ar  le  (louverne- 
ment  fédéral  pour  ramélioration  i\u  port  de  Portiand, 
depuis  IS'U».  étaient  de  o.^OO.ÎM^T  francs.  Il  restait  à 
dépenser  environ  l.l{22.000  francs  pour  compléter  l'exé- 
cution des  projets  approuvés. 

Modificnlinn  do  Pnr/lnnd  hridt/cvf  de  Tiihoi/'s  hridf/c. 
—  Kn  vertu  des  dispositions  des  sections  i  et  5  du  Hiver 
and  Ilarhor  Act  approuvé  le  jî)  septembre  I8t>0,  le 
Secrétaire  de  la  Guerre,  ju<i^eant  que  le  pont  de  Portiand 
faisait  obstacle  h  la  navijjfation,  a  prescrit  le  24  février 
189H  au  prési<lent  du  lionrd  of  (Joun/i/  roniniissioners 
du  comté  de  Cumberland  de  modifier  ce  pont. 

L'ouverture  des  passes  servant  à  la  navifjfation  devait 
être  portée  h  21  m.  31  au  moins.  L'extrémité  Nord  delà 
travée  mobile  ne  devait  pas  se  trouver  au  delà  de  la  pile 
supportant  le  pivot  du  pont  existant.  La  nouvelle  culée 


i,i:s  l'oHis  MHS  Kr\rH-i  ms  I'J 

(Icvoit  ôtn>  ('tdhlio  iiai'iilli'lciiicnt  ù  la  li^ii*'  <lfs  lliirltor 
cdiiniiissioiirrH  ttiu't'c  (>n  iivaiil  tic  la  ville.  La  ('uI«m> 
ai'liK'IU'  cl  l(>s  autres  jiarlics  du  |)on(  non  utilisées 
(lovaient  cire  (iéinolics.  Il  était  ordonné  (|uc  les  travaux 
fussent  achevés  avant   le  21  levriiM'  ISIH, 

Les  Countv  eoininissionei's  ont  soumis,  en  mars  ItSD.'l, 
les  plans  des  modifications  à  apporter  à  l'iuivra^a',  au 
Si'crétaire  de  la  (luerrc  cpu  les  a  approuves  le  10  avril 
I85H.  I/ollicier  in},'t'nieur  du  district  a  t'ié  cliarp'  de 
l'inspection  des  travaux. 

Le  TuUcn's  hridj;-e  étant  di'  nicnic  considért'  comme 
un  obstacle  il  la  navi^^atitMi,  ordi'c  a  ét('-  donné  li'  Dt  iioùt 
lS!li  au  maire  de  l'orlland  d'avoir  à  modifier  les  disposi- 
tions de  cet  ouvra^'e.  Les  plans  de  reconstruction  du  ponl 
ont  été  ap|)rouvés  par  le  Secrétaire  de  la  Guerre  aux 
dates  des  10  lévrier  et  2(»  mai  1S!>7.  L'ouverture  de  la 
travée  tournante  a  été  portée  à  2i)  m.  42. 


VI  —  Outillage.  —  Exploitation. 

Quais,  iloc/m,  nuif/nsins,  etc.  —  Les  compaj^nies  de 
chemin  de  l'er  possèdent  sur  la  rive  Nord  de  Fore  river 
des  installations  importantes  ;  celles  du  (irand  Trunk 
sont  en  aval  ;  celles  du  Maine  central  et  du  Boston  and 
Maine,  en  amont.  Ces  installations  ont  été  disposées  de 
manière  à  faciliter  le  transbordement  des  marchandises 
des  navires'sur  \vagons  et  inversement. 

Les  lijç.  I  et  2  de  la  planche  1  donnent  les  coupes  des 
Avharfs  du  Grand  Trunk.  Cette  compaj^nie  possède  en 
outre  à  Galt's  wharf,  non  loin  du  poste  de  stationne- 
ment des  steamers  transatlantiques,  un  élévateur  pour 
les  jçrains  de  30  m.  78  de  lonj^,  10  m.  lo  de  large  et 
32  m.  01  de  haut,  contenant  42  cases  de  1 3  m.  1 1  de  hau- 
teur. Gel  élévateur,  construit  en   187.*)  et  pourvu  d'ins- 


20  i.i:s  l'on f s  i»i:s  i:tais-ims 

talhdioiis  int'>(Miii(|ii(>.s  |»'rf('c'tiHiiii(''es,  pcul  cminîi^.isiiifr 
.*ii..'i<M)  lu'i'lolilrcs  «l(^  {^riiin. 

Le  n»)iU'(l  ol  TriMlt;  s'est  préoccupé  (le  la  construction 
d'un  autre  élévateur  d'une  capacité  de  I.S2.(MM)  hecto- 
litres et  même  plus,  si  les  besoins  du  conunerce  le  rtMi- 
daient  nécessaire. 

I,es  «^ares  «lu  (Irand  Trunk  et  du  Maine  central  sont 
reliées  pal'  deux  voies  ferrées  placé-es  sur  (lommercial 
slrei'l.  (|ui  lon<;-e  l'"ore  river,  et  d'où  si'  détachent  t«»us  les 
wharfs  disposés  normalement  au  riv;i<;'e.  Des  embran- 
chements partant  de  ces  voies  de  ceinture  accèdent  à  un 
très  «^rand  nombre  de  wharfs  |)arliculiers. 

Les  voies  du  Portiand  and  liochesli-r  raiiroad  suivent 
le  walerfront  le  lon<j^  de  IJack  cove,  sur  une  assez  grande 
lonjj^ueur. 

Des  han|;ars  et  des  maj^asins  sont  éditiés  sur  de  nom- 
lireux  wharfs.  Il  existe  notamment  des  dépôts  <lc  charlxui 
dans  des  hanjj^ars  clos.  Les  charbons  sont  eniina}^asinés 
à  la  partie  supérieure  de  ces  installations;  au-dessous  se 
trouvent  des  cribles  et  des  trémies  (pii  permettent  do. 
trier  le  charbon  par  j^rosseur  en  diverses  catégories  et  de 
char}^er  les  waifiuis  circulant  sur  les  terre-pleins  des 
wharfs.  Le  débar(|uement  des  charbons  se  fait  au  moyen 
de  ji^rues  placées  à  la  partie  supérieure  des  hanj^ars.  dont 
les  parois  sont  établies  un  peu  en  retraite  sur  l'alij^ne- 
ment  des  Avliarfs. 

On  estime  à  plus  de  Hiil.OOO  hectolitres  la  (piantité  de 
grains  (|ui  peut  être  déposée  dans  les  magasins  particu- 
liers du  port. 

A/tparcils  de  radoub.  —  Les  appareils  de  radoub  pour 
les  navires  consistent  en  deux  formes  sèches  et  une  cale 
de  halage  [marine  railirai/),  établies  dans  le  lit  de  Fore 
river,  au  Sud  de  la  ligne  des  Harbor  conimissioners, 
immédiatenunit  en  aval  de  Portland  bridge. 


m:s  I'oims  ni:s  i:i  \rs-rN(.s 


:>l 


Les  formes  de  radoiil)  sont  (mi  hois,  du  type  Simpson. 
Leurs  pi'ineip;des  dimensions  soni  données  par  le  tahleau 
suivant  : 


DIMENSIONS 

loiiMi:  N'  1 

III  11  mi;  n"  2 

i 

Éi'liise  (l'rnln'e. 

ini'lrps 

iiMMres            ' 

! 

Largeur  au  couroniu'innil 

2i,:jK 

12,19 

—           radier 

i:{,72 

II 

Iliiiiloiii    (l'eau    Riii-   It;   radier   h    la 

liaule  mer  de  vive  eau  ordinaire. 

7,01 

3,66 

—             morte  eau  ordiuair*'. 

6 ,  ;'.6 

3,21 

Forme. 

liOucucur  totale 

126,  W 
il  7,% 

30,4  H 

60,% 
:»3,34 
17,68 

—         sur  tins 

Largeur  au  couronnement 

—             radier  

i 

13,72 

10,06 

La  petite  forme  est  en  très  mauvais  état.  La  plus  grande, 
construite  en  1 8(55,  a  coûté  environ  780.000  francs. 

La  cale  de  balaye  peut  servir  à  remonter  des  navires 
de  800  à  1.000  tonneaux  ;  sa  longueur  totale  est  de 
lt>8m.  12,  dont  91  m.  4i  au-dessus  du  niveau  des  hautes 
mers.  Lîni^linaison  de  la  cale  est  de  1/32  ou  de  Om.  031 
par  mètre.  L>oux  chariots  ayant  30  m.  61  et  31  m.  00  de 
longueur  et  I  !  m.  28  de  largeur  peuvent  être  réunis  de 
manière  ii  recevoir  des  navires  de  70  m.  71  de  longueur. 
Le  plus  grand  tirant  d'eau  des  navires  est,  suivant  la 
marée  : 


A  l'avant,  de , 
A  l'arrière. . . 


EN   VIVE   EAi; 


iip-treii 

3,66 
4,88 


EN  MOUTE  I:AU 


mètre!- 

3,31 
4,43 


22  ij:s  I'ouis  i>i;s  ktats-ums 

Les  n'paralions  aux  machines  ot  aux  chaudières 
peuvent  être  l'acilement  laites  à  Portlaud,  quelles  (|ue 
soient  leur  nature  et  leur  importance. 


VII.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers. 

Droits  vliihlia  jtar  les  Elnls-Unis.  —  Les  droits  de  ton- 
najçe  et  autres  perçus  par  le  Gouvernement  fédéral  sjnt 
les  mêmes  que  dans  tous  les  autres  ports  américains  '. 

Droits  lociiiir.  —  Les  droits  et  frais  spéciaux  (jue 
doivent  payer  les  navires  fréquentant  le  port  de  Porlland 
sont  les  suivants  : 

A.  —  Pilotage.  —  Le  pilola<^e  n'étant  pas  oblijifatoire, 
il  i\\  a  pas  de  tarif  olliciel  ;  les  prix  sont  librement 
débattus  entre  les  ca[)itaines  et  les  pilotes.  Dans  la  |)lu- 
part  des  cas  les  navires  paient,  d'après  leur  tirant  deau 
et  par  pied  (0  m.  'iO.'J)  d'enfoncement  :  à  l'entrée, 
13  francs  lorsque  le  bâtiment  a  pris  le  pilote  au  delii  de 
Cod  ledf^e  (9  milles  —  17  kilomètres)  et  10  fr.  iO  lors- 
qu'il l'a  embarqué  au  delà  de  Trundy's  reef  ;  à  la  sortie, 
0  fr.  oO. 

H.  —  Droits  sanitaires.  —  Les  droits  sanitaires  sont  de 
10  fr.  iC  pour  les  navires  venant  des  ports  contaminés. 

G.  —  Droits  de  séjour  à  quai.  —  11  n'est  pas  perçu  de 
droits  de  quai  ou  de  dock  pendant  que  les  navires  sont 
en  chargement  ou  en  déchargement.  Lorsqu'il  n'est  pas 


I.  Voir  :  Tomo  II,  Titre  III,  Clinpilie  V. 


Li:S    l'ORTS    Di;S    ÉTATS-LMS  23 

fait  d'opérations  commerciales,  il  est  payé  1   IV.  30  par 
jour  et  par  100  tonneaux  de  jituge. 

D.  —  Droits  (Vusarje  des  wharfs.  —  Les  droits  perçus 
pour  l'usage  des  wharfs  varient  suivant  les  circonstances; 
ils  sont  débattus  entre  les  propriétaires  de  ces  installa- 
tions et  les  capitaines  ou  consignataires  des  navires,  et 
généralement  compris  dans  l'ensemble  des  frais  occa- 
sionnés pur  les  diverses  opérations  elFectuées  sur  la  mar- 
chandise. 

F.  — Fruis  (le  chargement  et  de  déchargement.  —  Les 
frais  de  chargement  et  de  déchargement  afférents  aux 
principales  marciiandises  sont  généralement  réglés 
comme  suit  : 

di';ciiakgi:mi:nt 

Marchandises  générales,  par  baril.  .  .  .  0*^26 

Marchandises  générales,  p;ir  lonneau- 

niesure 1 ,50  à  1 ,82 

Miuvhandises  générales,  par  loiuie-pnids  1,56 

Charbon,  par  lonne 0,78  à  l,Oi 

Coton,  par  balle, 0,52  à  0,G2t 

Fourrage,  par  balle 0,.'J12 

Sucre,  mélasse,  par  boucaut 0,832  à  0,930 

Fcsl  (dék'slage'l,  par  lonue 1,30 

CIIARGEMEXT 

Marchandises  générales,  par  baril.  ...  0,13 
Marchandises    générales,    par     tonne- 
poids  ou  mesure 1 ,56 

Bd'uf  et  porc,  par  baril 0,182 

Grains,  par  bushel  (35  lit.  237 1 0,052  à  0,074 

Le  chargement  et  le  déchargement  du  bois  de  sciage 
[lunihcr]  est  payé  par  1.000  pieds  hoard  measure 
(2m.c.  3G0)  2  fr.  34  à  2  fr.  60. 

Le  travail  à  la  journée  est  payé  i  fr.  o6  par  heure. 


24  l.l'S    l'OHTS    tn:s    KTATS-rMS 

E.  — Honoraires  (1rs  Port  ivardens.  —  Les  allocations 
attribuées  aux  Port  Avaitlens  sont  les  suivantes  : 

\'isite  (les  panneaux  à  l'arrivée 10  fr.  10 

Pour  chaque  visite  de  la  cargaison  à  bord.  ...  .'>       'iO 

(lertilical  d'arrimage  à  bord 10        10 

l'our  chaque  terlilical  nllérieur 5       'li) 

\'isile  pour  déterminer  lélendue  des  avaries.  .  10        ÎO 

('ertilieat  délivré  à  la  suite  de  cette  visite.  ...  10  iO 
\'isile  de  la  earj^aison  d'un  navire  arrivant  en 

détresse 20       80 

\'isite  d'ini  navii-e  aviirié  tiu  juf,a'  impropre  à 

la  navij;ation,  par  personne  employée  à   la 

visite 10      40 

Certificat  délivré  à  la  suite  de  l'une  ou  l'autre 

de    ces   visites 10       iO 


CHAIMTIU:  II 
PORT  DE   REFUGE  DE  SANOY  BAY 


I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique. 

Sandy  hay  (Baie  sableuse)  est  située  à  rextrémité 
Xord-I'^st  <lu  cap  Ann  qui  limite  au  Nord  la  haie  de 
Massachusetts.  Les  lignes  du  rivage  forment  un  angle 
droit;  leurs  directions  sont  sensiblement  \.-S.  et  K.-O. 
{\n.  2.; 

Le  promontoire  escarpé  d'Andrew's  point  forme  l'ex- 
trémité Nord  de  la  haie;  et  celui  de  Gap  head  l'extrémité 
Est,  qui  se  trouve  prolongée  en  mer  par  Straitsmouth 
island. 

La  haie  est  parfaitement  abritée  du  côté  des  terres  par 
les  collines  élevées  qui  la  bordent,  mais  elle  est  ouverte 
du  Nord  à  l'Est.  Les  vents  violents  et  dangereux,  sur 
cette  partie  delà  cote,  sont  précisément  ceux  qui  souillent 
du  N.-E.  à  l'Est,  et  ils  sont  souvent  accompagnés  de 
grosse  mer  ;  avec  les  vents  du  Nord,  la  mer  est  ccmipa- 
rativement  plate.  La  baie  se  trouve  donc  ouverte  dans 
toute  son  étendue  à  lelfet  des  plus  grosses  tempêtes  ;  les 
lames,  toutefois,  y  .sont  brisées  par  divers  récifs  :  Avery's 
ledge,  Little  et  Dry  Salvages,  Fiat  ground  et  Ahner's 
ledge,  qui  se  trouvent  à  l'origine  de  la  haie,  dans  la  direc- 
tion du  N.-E.  à  l'Est. 

A  l'intérieur  de  ces  dangers,  la  haie,  qui  mesure  envi- 
ron 4  kilomètres  1/2  de  longueur  sur  plus  de  3  kilo- 
mètres de  profondeur,  est  parfaitement  saine.  Sur  une 


26  i>i:s  l'OKis  iji:s  kiais-ims 

j^r.iiulo  partie  de  la  surface,  le  in()uilla^'"e  est  de  plus  de 
1")    mètres    à    basst'     nier    niovouiie;    il    atteint    même 

27  mètres  en  certains  points. 

La  profondeur  dépasse  11  mètres  sous  basse  mer  dans 
la  jtassi'  l'ist  comjirise  entre  Avervs  ledjçe  et  Straitsmouth 
island,  '2ï  mètres  dans  la  passe  Nord  et  1.')  mètres  dans 
le  chenal  com{)ris  enti-e  Fiat  j^round  et  les  Salvajj^es. 

La  mer  marne  de  'A  mètres  environ  en  vive  eau  et  de 
2  m.  20  en  morte  eau.  Les  cotes  atteintes  par  les  pleines 
et  basses  meis  sont  les  suivantes,  rapportées  au  niveau 
moyen  des  basses  mers  : 

IMiis  liante  mer Sm-O.') 

l'K'iiie  mer  de  vivo  e.iu  moyenne '2       7  i 

—  (le  morte  eau  moyenne '2       4  i 

liasse  mer  de  morle  eau  moyenne 0       25 

—  de  vive  eau  moyenne —  0       '2H 

La  durée  du  montant  est  de  (i  h.  17m.,  celle  du  per- 
dant de  ()  b.  :>  m.  La  mer  reste  éta'.e  au  plein  pendant 
30  minutes. 

L'établissement  du  port  est  de  10  h.  ."j7  m. 

Les  abords  de  Sandy  bay  sont  sig'nalés  par  le  feu  de 
Straitsmoutb  islaïul  et  par  les  deux  pbares  jumeaux 
du  cap  Ann,  auxcpiels  est  adjoint  un  sifj^nal  sonore 
(silllet  à  vapeury. 


II.  —  Importance  maritime  de  la  baie. 

Sandy  bay  est  la  meilleure  des  rades  que  l'on  ren- 
contre entre  Portland  et  Boston;  elle  est  toujours  libre 
de  glaces.  Elle  se  trouve  sur  la  route  directe  d'un 
nombre  considérable  de  caboteurs  et  de  pêcheurs.  On 
n'estime  pas  à  moins  de  70.000  les  bateaux  qui  passient 
annuellement  en  ce  point. 


i,i:s  l'MUTs  i)i;s  i';t.\ts-i ms  27 

I.ii  rade  est  (ruii  actes  facile  le  jour,  (|uan(l  les  côtes 
sont  \isil»les;  mais,  lii  nuit  (tu  par  la  luuiue,  il  en  est 
autrement.  La  m«>inclre  ei-reur  de  route  expose  les  navires 
tioniiaiit  dans  la  passe  Nord  à  venir  rencontrer  un  rivaj^o 
rocheux,  et  ceux  (|ui  attacpient  la  passe  Sud  à  se  perdre 
sur  les  récifs  et  les  chaînes  de  roches  situés  au  larj^e. 

l,a  rade,  d  autre  |)arl.  aurait  une  j;ran(le  importance 
en  temj)s  de  |;ueri'e,  commi'  lieu  de  slati<uuu'ment  d  une 
Ilot  le  char<^ée  de  défendre  la  haie  de  Massachusetts  et 
dempècher  le  hlocus  de  Boston. 

Aussi  a-l-<tn  résoin  de  transformer  Sandv  hav  en  un 
j)ort  national  de  refuf^e. 

Au  fond  <le  la  baie  se  trouve  le  port  de  Hockport,  (jui 
com|)rend  deux  parties  :  le  port  extérieur,  oafor  harhor, 
formé  par  unv  petite  anse,  et  le  port  intérieur,  inncr 
hiirhor.  c(Uivert  par  une  jetée.  Le  dernier  sert  principa- 
lenïcnt  de  port  «le  refuj^'^e;  mais  il  ne  peut  recevoir  (ju'un 
nond^re  limité  de  hateiuix  calant  <le  2  m.  13  à  \\  m.  d."». 
Les  navires  de  .'{  ni.  ('»(»  de  calaison  v  ont  accès  h  pleine 
mer.  mais  ils  échouent  à  basse  mer. 

L'entrée  <le  linner  harlxtr,  ouverte  au  \.-E..  a 
(i!>  mètres  de  lary-i'ur  :  le  mouillage  intérieur  a  27")  mètres 
de  long  sur  ÎM)  de  large.  Au  fond  de  ce  port  intérieur,  se 
trouve  un  petit  bassin  de  marée  entouré  de  (piais  en 
maçonnerie,  mesurant  îM  niètres  de  lai-ge  sur  120  de  long; 
ce  bassin  assèche  complètenuMit  à  basse  mer. 

La  ville  de  Hockport  n"a  aucune  importance  commer- 
ciale; elle  se  trouve  h  moins  de  B  kilomètres  de  Glou- 
cester,  dont  la  population  est  d'environ  2.'i.(M)0  habitants 
et  (pii  est  le  premier  port  tle  la  région  pour  la  pèche  du 
hareng  et  du  ma((uereau.  Hn  11)01 ,  \\y  nombre  des  navires 
inscrits  au  port  de  Gloucester  était  de  3.')l,  presque  tous 
armés  pour  la  pèche,  et  représentant  un  tonnage  total 
de  27.91  l  tonneaux. 

Les  chilîres   suivants,    relatifs   à   la    navigation   avec 


28  m:s  l'fMtiH  uv.s  l'nvis-iMs 

rôlraii^er,  sont  (Miiprunlés  à  la  slulisliijiu!  des  douiiiu'S 
pour  rsinin'e  \H\)\)  : 

Niivii'PS  ciitrî's  :  MO,  jjiu^'eniil  oiiscmhlf  'iU.ÎHK)  loimciiiix 
—       >oilis  :  1 1-i,  —  -IH.Hm       — 

lies  mai'chiindist's  ('ml)ar((iu''t's  et  (lt''l)ar(|ui''('s  rcpri'- 
senteiil  un  poids  total  d'envirou  liSS.OlM)  tonnes  compre- 
nant : 

('liiirhoii 70. 000  lomics 

l'nissoMs 70.(100      — 

Sfl •_>7.(»!)0      -- 

Mai'c'liaiuliscs  yônéralt's 80.000      — 


B' 


Mois  de  scia;;o i.TjOO      — 

etc. 


Le  nombre  des  vovaj'eurs  emharcpiés  el  (lél)arqnés  a 
été  denviron  100.000. 

2'i  schooners  et  sloops,  de  100  tonneaux  en  moyemie, 
et  un  vapeur  de  iOO  tonneaux  ont  été  construits  dans 
le  voisinaf^e. 


III.  —  Travaux  d'amélioration.  —  Digue  d'abri. 

La  transformation  de  Sandy  hn y  en  port  de  refug'e  a  «'té 
décidée  par  le  Gouvernement  fédéral  en  lS8i. 

Le  projet  adopté  h  cette  époque  comprend  la  construc- 
tion dune  digue  de  2.749  mètres  de  longueur  formant 
deux  alignements  (PI.  2).  Le  premier  de  ces  alignements 
s'étend  d'Avery's  ledge  h  Abner's  ledge,  dans  la  direction 
du  N.  1/4  N,-0.,  sur  L097  mètres  de  longueur;  la 
second,  partant  d'Abner's  ledge  dans  la  direction  du 
().-N.-0.  1/2  0.,  a  L6o2  mètres  de  longueur  jusqu'aux 
fonds  de  2Î)  m.  60,  au  large  d'Andrew's  point.  La  digue 


i.i;s   l'oiiis  hi:s  lôiATs-iMs  29 

s»'  trouve  il  1.(100  mètres  en  arri«'re  des  Salvttf^es  et  de 
Klal  ffiound.  (|ui  rei,'oiveiit  U:  |>remier  choc  «U-  lu  mer 
pendant  les  tempêtes  de  riîlsl.  La  première  brandie  de 
l'ouvra^'o  est  parliculièrenienl  ex[)osée.  les  lames  les 
plus  fortes  l'abordant  de  Iront. 

La  diifuo  commence  à  Aver\  s  led^e  par  des  fonds  de 
'\  m  .'l"i  sons  basse  mer;  la  branche  Sud  est  établie  par 
des  fonds  de  1:^  m.  .'10  en  moyenne,  alors  (pi(>  la  branche 
Nord,  est,  sur  la  plus  {^''rande  j)artie  de  sa  lonj^ueur,  par 
(les  prolondeui'S  vai-iant  de   I ."»  it  '2'\  mclri's. 

La  passe  Sud.  coniprise  entre  Siraitsmoulh  island  et 
Avery's  lcdj;e,  a  'M\)  mètres  de  larj,''e  et  une  pi'ofondeur 
minima  de  \)  m.  !.">  sous  basse  mer.  La  jiasse  Nord,  au 
lar^e  d'Andrew's  point,  a  une  lar<^eur  de  H'2'i  mètres  et 
une  profondeur  d'au  moins  2t  m.  10. 

Ces  deux  |)asses  sont  disposées  de  telle  sorte  ([ut*  les 
navires  peuvent  toujoui's  entrer  facilement  dans  le  port 
ou  en  sortir  par  l'une  ou  par  l'autre,  quelle  que  soit  l'aire 
du  vent.  Elles  sont  dans  des  orientations  à  très  peu  près 
rectaufi^ulaires.  La  direction  de  la  li}^ne  joignant  les 
centres  des  deux  passes  est  celle  des  courants  à  mi-marée, 
au  moment  où  ils  (uit  leur  plus  ^^rande  vitesse.  Les  eaux 
traversent  alors  l;i  !>'  •  sans  (|ue  le  réf^ime  naturel  des 
courants  soit  sensilm  wiont  troublé.  La  nature  des  fonds 
et  du  rivage  est  telle  qu'il  n'y  a  à  redouter  ni  atterris- 
sement  ni  approfondissement  dangereux. 

Le  mouillage  iibrité  par  la  digue  présente,  sur  une 
superficie  de  008  hectares,  une  profondeur  d'au  moins 
7  m.  30  en  contre-bas  du  niveau  des  basses  mers.  On 
estime  que  plusieurs  milliers  de  bateaux  peuvent  y 
séjourner  en  même  temps. 

La  digue  devait  être  constituée  par  un  soubassenuMit 
en  enrochements  de  12  m.  19  de  large  à  la  partie  supé- 
rieure, arasée  à  4  m.  57  en  contre-bas  du  niveau  des 
basses  mers  moyennes,  et  par  une  superstructure  formée 


30  l.i:s   l'oiiis   iii;s    Kl  \is-l  MS 

crunc  muraille  ii  |)iiruis  jx-u  iiic-liiiiTs.  \.;i  |).'irti('  inlV-- 
rl«Mire  «lo  rrllc  tmii-iiillc  dcvail  rire  l'ornnT  <!»•  picircs 
posées  par  assises  lU'jch'cs  sons  Ifau  ;  ct-s  picict-s,  )|iii 
(levaicnl  iiicsui't-r  «le  I  m.  '.\'2  ii  ■'(  m.  (ili  df  l<)ii<;'iiriii', 
(I  Ml.  i't  (i(>  hauteur  et  au  uioius  (I  ui  (il  de  Jai'^eiii-, 
(luraieiil  été  pnst'es  au  seapliandce  par  jtauueresses  et 
houtisses  alteruées.  Au-dessus  du  uiveau  des  basses 
niei's.  le  soul)ass(Muent  aurait  («té  conslitué  |)ar  uu  inassii" 
de  inavoiiuerie  l'ail  sur  place. 

I.euuisoir,  sur  .Vverv's  led^e.  devait  être  lornu'  par  uu 
uiHssif  lroue()ui(pie  eu  helou  avaul  uu  diaiuétre  de 
\'A  lu.  l'.\  à  la  hase  et  de  *.\  ui.  I 'l  au  courouneiueut. 
I/aulre  uuisoir,  couslitué  duue  uiauière  aualoj.fue,  aurait 
eu  des  diuu'usious  lui  peu  uioiudres. 

La  dépeuse,  eu  partant  d'uu  piix  de  i  fr.  01  |)ar 
l.iJOO  kih)j,»'ramiues  d'euroeheuieuts,  étail  évaluée  h 
2<». 000.1)01)  IVaucs.  Le  halisaj^e,  réelaira}j;-e  et  les  travaux 
de  défense  du  port  devaient  coûter  en  outre  lH.OOO.tlOO 
francs.  La  durée  des  travaux  était  estimée  h  une  dizaine 
(rannécii. 

Les  travaux  ont  été  commencés  par  la  construction 
du  souhasseuuMit,  entre  Avery's  ied<;e  et  Ahner's  led|;'e. 
en  se  dirig^eant  du  j)remier  de  ces  points  vers  le  secoud. 
(]ette  manière  de  faire  a  été  adoptée  paice  que  la  hranche 
Sud  de  la  dijjfue  se  trouvait  pur  la  nu)indre  profondeur 
d'eau,  et  que  le  mouillage  serait  ainsi  plus  raj)idement 
couvert  contre  les  grandes  lames  des  tempêtes  les  plus 
dangereuses,  celles  du  X.-E.  D'autre  part,  cette  hranche 
étant  la  plus  exposée,  on  regardait  comme  désirahle  de 
s'assurer  par  l'expérience  de  la  possibilité  de  l'exécuter, 
avant  de  se  lancer  dans  les  grandes  dépenses  (pi'entraî- 
nerait  l'étahlissement  complet  de  l'ouvrage.  Averv's  ledge 
constituait  d'ailleurs  un  écueil  particulièrement  dange- 
reux pour  la  navigation  ;  il  était  la  cause  de  nombreux 
naufrages. 


i.i:s  l'oitis  hi:H  i.r\is-iMH  31 

(  )n  iif  liii'<l:i  plis  à  rcconiiiiilrc  (|tril  cotivriiiiil  (riih.-iisstT 
il  i't  ni.  TO  SMtis  liiissc  iiifi'  II'  iiivfiiii  <lu  iK-ssus  des  ciiro- 
clii'iiwnls.  |>nui'  l'viU'i"  (|irils  iir  riisscnl  l>ouIrvt'rs»'s  par 
les  liiiiM-s.  (loiit  riu-tinii  st'  l'iiistiil  si'iilir  pliiK  prnrMiiili'- 
niciil  ((11011  in'  I  avail  suppost'  .7  firinri.  On  rriinnr.i  m 
m«''iin'  ti'iiip''  au  svslrini'  (le  coiislnirlion  cpii  avait  été 
prc'vupmii'  la  supci'slructui'c,  cl  Ton  ivsolul  île  irrlalilir 
iiniii«''(lial»'nu'nt  (pu*  driix  {,'ros  iiliics  «le  ln'loii  sur  Avi'rv's 
Icd-Cc 

Mil  ISSr»,  011  pos.'i  sur  vr  rt'cif  un  prcinifr  massil'  de 
IkHoii  foul»'  dans  luir  enveloppe  en  l'oiile  ;  le  travail  fui 
aclievi'  en  juillet.  Mais,  moins  d'un  mois  après,  l'eiiviv 
Ifippe  était  hrisée.  et  le  héton  ne  tardait  pas  à  être  enlevé. 
On  s'est  alors  horné  ii  si;,'naler  Avery's  led^e  au  ino\en 
dune  lialise,  ce  (|ui  n'a  pas  été  sans  présenter  d'assez 
grandes  dillieultés.  Depuis  ISS'.I,  toutefois,  on  a  pu 
inaintonir  sur  ce  point  une  balise  forinéo  d'un  mât  vi\  fer 
de  {)  m.  20.'i  do  diamètre  enfoncé  de  (I  m.  Stii  dans  le 
rocher. 

Au  milieu  «le  1SÎJ2.  le  soubassement  de  la  dij^ue,  sur 
i.'iliO  mètres  de  longueur,  était  .'irasé  ii  ('»  m.  70  sous 
liasse  mer;  il  avait  alors  été  immer^^é  4t»7.72S  tonnes 
<reiirocliements  au  prix  moyen  de '{  fr.  87  les  1.00(1  Uilo- 
^•rainmcs.  Les  enrochements  .se  maintenaient  bien,  les 
lames  étant  sans  action  pour  en  modifier  le  profil. 

l'ne  Commission  d'ingénieurs  [lioaril  of  oiujinoor 
offivors)  fut  alors  chargée  d'examiner  la  situation  des 
travaux  et  de  faire  <les  propositions  sur  les  dispositions 
H  adopter  pour  les  poursuivre. 

(\o\{(i  Commission  reconnut  que,  étant  données  les 
circonstances  locales,  notamment  la  position  de  la  digue, 
isolée  en  mer,  le  bas  prix  des  enrochements  et  leur 
bonne  qualité,  le  mieux  était  de  constituer  la  digue  entiè- 
rement en  enrochements.  Conformément  aux  propositions 
de  cette  Commission,  il  a  été  décidé,  le  17  mars  1802, 


32  I.IH    l'iMIlH    l)i:.S    KI.\TH-I MS 

(|IU'  la  liii'^cui'  <lc  lii  (li;;iii>  à  l)!i.sso  iikm'    iiiovciitic  soiiiit 
|)(irl**('  il  l'>  III.  'li. 

I.t'  |)t'olil  (le  lit  pitili»  iiil'(M'i('iir(>  soniit  l'clui  (|ii(>  la  mut 
(loiiiu'i'ail  aux  ciiroc-liciiiciils  jt>lt'>s  h  picrivs  |k>i'(Iiics,  \vh 
pluH  ^roH  (lVnli-(>  t'iix  (''taiil  jtlai't's  du  l'ôtt'*  <lu  lar}^^>.  La 
HU|it*i'sti'iu'tur(>  aiirail  (i  m.  Ml  dr  larj^^'iir  nu  c-ouionnc- 
liiiiiil  plaît'  il  "l  m.  iîl  aii-di'ssiis  des  liassi-s  iiuM's  ;  idlo 
siTail  pairmi'iilt'c  l'ii  ;^rus  hlms  airiiiu's  avi'c  suiii,  i-l.  li; 
inassir  iiiU'M'icur  sciait  roi-iiu''  (rciiiiuliriiicnls  nrdinaircs. 
I,cs  Udusdiî  c'clli'  partie  siipccicuri'  di'  rouvi'a},''!'  scrait'iif , 
du  ('ol«>  du  lai';;'t>,  de  t  de  liasi*  pi>ui'  I  de  liautcui',  cl,  du 
vMv  de  la  haie,  de  (I  m.  ~'.\  de  hase  pour  I  de  hauteur 
(IM.  '2\. 

I.a  eoiisliuelidii  de  la  superslruelure  devait  être  eoni- 
nieiicée  par  rextréiiuti'  Nord  de  la  hianclie  Sud,  ipii 
est  moins  exposée.  I/expéi'ieiue  l'iTail  eoiinaitre  si  h; 
nuisoir  h  étahlir  sur  Averv's  ledj;i!  |)eul  être  lait  au 
inoveii  de  ^'•fos  hlocs  naturels  ou  arlilieiels,  ou  s'il  l'aul 
recourir  ii  un  autre  svstèine  de  construction. 

Les  travaux  exécutés  depuis  iSîf.'J  l'ont  été  d'ahord 
dans  les  conditions  suivantes  : 

Les  enroclieinents  de  la  première  catéjj^orie  em|)loyé.s 
dans  lu  superstructure  ccuiiprenaient  les  plus  ^ros  mor- 
ceaux (|ue  puissent  fournir  les  cai'rii'res  ;  ils  devaient 
peser  en  movcnne  'l.ilO  kilo;;'.  Les  enroclieinents  ordi- 
naires devaient  comprendre  un  (piart  de  la  fourniture, 
en  pierres  pesant  isolément  plus  de  M.OOO  kilo;;-.,  moitié 
jjcsant  ILOOd  à  LSOd  kilo;;.,  et  un  quart,  de  2.'{  h  i'it 
kilo;;-. 

L'entrepreneur  n'était  pas  responsahle  du  prolil  de  la 
digue  ;  il  devait  seulement  verser  les  hlocs  et  pierres 
exactement  aux  emplacements  indiqués  par  les  aj,n'nts 
des  in;;énieurs.  Les  dilVérentes  parties  de  la  (lij;ue  étaient 
d'ailleurs  déterminées  par  des  profils  transversaux  dis- 
tants de  30  m.  48,  repérés  au  moyen  de  halises  placées 


m;s  i'Ohih  m  h  ki\is-ims  '.\'.\ 

siir  l«'s  ivcit's,  cl  tU'Hi^iu's  piii'  l«>ui'  (lisluiu't*  cii  pit'iU  ii 
|»iiilir  (11'  luri^MiH'  '. 

Au  MO  juin  IS1M>,  les  «li'jM'iisi's  l'iiilcs  pour  lu  cMushiu'- 
tioii  (lu  hrist'-Iitnu's  srh'vau'nt  ii  i.(Wii.(Ui8  franrs  cor- 
l'cspoiidiinl  il  I.U.'tM.TSIl  tounoH  (l\>Mi'()cli«Mn('u(s  mis  cii 
pliuH'.    Ii«'s  fçrus   t'iirni'licnu'nls   iivîiicnl    ri»'   piivrs,    par 

1.000  kiioK^.,  i.'{  iv.  :ui,  i-i  h's  p.'iHs.  :;  iv.  lo  ri  :i  iv.  i-2. 

L'i'lal  (ravaiifcmcul  des  Iravaux  l'tail  le  suivaiil  ; 
ht'puis  roi-if^'ini'  de  l'ouvra^»',  sur  l'uvirou  ''•\  uiflrcs, 
rii'U  navail  é\v  l'ail;  t'usuite.  sui'  \i\l  inrlrcs  cnviion, 
rinlrasIi-uclurciMail  fOMsIruilc  justprà  ('»  ni.  7(>  au-drssous 
de  liasse  nier  njovi-nui' ;  puis,  sur  (iSll  inrhvs  cuvirou, 
If  nivoau  inoyon  dos  hassi's  mumvs  était  ath-iul  ;  culin.  sur 
II'  rt'slo  df  la  lonj^^ueui'  di;  la  hraiielu'  Sud,  juscju'à 
.\l)iK*r's  Icdge,  c'i'st-ii-diri;  sur  l."»2  niùlros  (Mivii'on,  1«' 
prolil  ôtait  coniplt'tiMneiil  rûalisé  juscpi'au  niveau  luovcn 
(K'  liauto  nier.  (]nniineni.:ant  en  ce  point,  la  hranche  (  )uest 
était  exécutée  sur  une  lonjçueur  de  (liO  m.  'iO  juscpi'ii 
I)  m.  70  au-dessous  de  basse  nier  moyenne,  avec  une 
larg(Hir  au  sommet  de  12  m.  20. 

l'n  acte  du  'i  mars  IS!M)  institua  une  nouvelle  (com- 
mission d'infçénieurs  [)()ur  examiner  l'état  <ravancement 
des  travaux,  indicpier,  s'il  v  avait  lieu,  les  modifications 
(|u  il  convenait  d'apporter  au  projet,  et  évaluer  les 
dépenses  nécessaires  à  l'achèvement  de  l'ouvrajife. 

La  (iommission,  après  avoir  constaté  ([ue  les  disposi- 
tions adoptées  poui'  l'inlVastructure  avaient  donné  toute 
satisfaction,  formula  les  conclusions  suivantes: 

.V  Sandy  hay  on  peut  admettre  en  toute  sécurité  la 
profondeur  di>  7  m.  (12  au-dessous  des  basses  mers  irimme 
limite  de  'action  des  vagues.  En  contre-bas  de  cette  cote 


1.  Le  point  de  rencontre  de»  deux  branche^  se  trouve  ainsi  au  profil 
3.6S0. 


'M  \a:s  I'Outs  i>i;s  ktats-ims 

les  talus  de  rinriustructure  peuvent  donc  être  réjçlés  à 
i-iiison  de  1  de  base  pour  1  de  hauteur  sur  les  deux  faces. 
Au-dessus  du  même  niveau  l'inclinaison  des  talus  doit 
t'tre  de  2  de  hase  pour  I  de  hauteui-,  du  eût*';  du  large,  et 
de  l  de  hase  pour  1  de  hauteur,  du  côté  du  port.  Ces 
talus  seraient  d'ailleurs  protégés  juscju'à  "i  m.  \H  au- 
dessus  des  basses  mers  moyennes,  niveau  où  la  largeur 
de  la  digue  serait  de  î)  m.  1">. 

La  (Commission  |)lace  à  ',\  m.  (>(»  au-dessous  des  basses 
mers  le  plan  de  séparation  entre  l'infrastructure  et  la 
superstructure.  Au-dessus  de  ce  plan  h's  parements, 
sur  les  deux  faces,  seraient  formés  de  pierres  choisies,  dont 
le  poids  ne  serait  pas  inférieur  à  7.2*)()  kilog.  du  côté 
extérieur  et  à  2.721  kilog.  du  côté  intérieur,  et  dont  la 
moindre  dimension  ne  serait  pas  inférieure  à  1/4,  ni 
supérieure  à  2/3  de  la  plus  grande.  Sur  les  deux  faces 
les  pierres  seraient  disposées  horizontalement,  avec  leur 
plus  grande  dimension  transversale  à  la  digue. 

L'assise  supérieure,  dont  le  dessus  serait  à  "»  m.  18  en 
contre-haut  des  basses  mers  moyennes,  serait  formée  de 
pierres  de  9.070  kilog.  au  moins,  ayant  les  dimensions 
relatives  sj  éciliées  plus  haut,  avec  une  lonj^ueur  d'au 
moins  4  m.  r>7  pour  la  bordure  du  côté  du  large,  et  de 
3  m.  tt.'}  pour  la  bordure  du  côté  du  port.  Le  dessus  des 
pierres  de  cette  assise  formerait  un  plan  sutlisamment 
dressé  pour  recevoir  les  pierres  de  couronnement  dont  il 
est  parlé  ci-après. 

Le  massif  entier  de  la  superstructure,  entre  les  pare- 
ments que  l'on  vient  de  décrire,  serait  formé  de  blocs 
semblables  immerges  à  pierres  perdues. 

Au-dessus  de  ces  enrochements^  arasés  soigneusement 
à  5  m.  18  en  contre-haut  des  basses  mers,  serait  disposée 
une  rangée  de  pierres  de  couronnement  équarries  pesant 
au  moins  18.140  kilog.  ckr»cune,  ayant  approximative- 
ment 0  m.  915  de  largeur  sur  1  m,  52  de  hauteur,  placées 


LKS    l'OUTS    bi:S    KIATS-LMS  l{5 

Iraiisvorsîilement  à  la  (Hji^ue,  aussi  près  <jue  possible  les 
unes  des  autres,  leur  extrémité,  du  côté  de  la  mer,  étant 
en  retrait  d'environ  I  m.  '12  sur  la  crête  des  talus  den- 
rochements. 

L'infrastructure  serait  formée  de  pierres  perdues,  dont 
le  poids  ne  serait  pas  inférieur  à  ÎM)  k}j^.  7  et  dont  la  moi- 
tié pèserait  au  moins  I.8I4  kilojj^. 

La  Commission  estime  (pi'en  aucun  point  la  super- 
structure ne  doit  être  commencée  moins  d'un  an  après 
l'exécution  de  l'infrastructure,  et  (jue  ce  délai  doit  être 
j)rolongé  autant  que  possible.  La  partie  encore  dispo- 
nible des  crédits  ouverts,  après  l'exécution  des  travaux 
d'infrastructure  déjà  eng'aj^és,  devrait  être  alFectée  à  la 
construction,  conformément  aux  indications  données  ci- 
dessus,  de  la  superstructure  sur  les  parties  les  plus 
anciennes  du  brise-lames.  La  première  partie  de  ladigue. 
sur  Avery's  ledge,  resterait  réservée,  et  l'on  détermine- 
rait, d'après  l'expérience  acquise  sur  le  reste  de  l'ouvrage, 
s'il  convient  de  la  faire  en  blocs  naturels  ou  artificiels. 

D'après  le  nouveau  projet  adopté,  la  quantité  totale  de 
matéiiaux  entrant  dans  l'ouvrage,  évaluée  en  tonnes  de 
1.000  kilog.,  se  répartirait  ainsi  : 

Infraslruclure Ll{i6.78t>  tonnes 

Superstructure 1 .300.088     -- 

Assise  de  couronnemenl 07.903     ■ — 


Total.  .  .  .      r).7l.'>.377  tonnes 

Pour  l'évaluation  des  dépenses  restant  à  faire,  la  Com- 
mission a  admis  que  tous  les  enrochements  employés 
jusqu'alors  devaient  être  considérés  comme  faisant  |)arlie 
de  l'infrastructure. 

Les  dépenses  restant  à  faire,  en  dehors  du  marché  en 
cours,  étaient  évaluées  comme  il  suit  : 


3fi  Lis    l'ORTS    Di;S    KIAIS-IMS 

Infrastructure  :  .i.  I  ôH.Glti  t.  à  .i  fr.  726  -=-  1 1 .770.806  fr. 
Superstructure  :  1 .300,6.38  t.  à  1 1  fr.  166  =  I  i.913.600 
Assise  de  cou- 
ronnement :          67.903  t.  à  1 7  fr.  '20  =    1 .  167.89 1 


27.852.300 
Somme  à  valoir  (  l/IOi 2.785.230 


Toljil 30.637.530  fr. 

Or  les  dépenses  fjiites,  y  compris  celles  du 

marché  en  rours,  s'élevaient  à 5.186.1.50 

(le  qui  porterait  le  coût  total  de  rouvra};e 

à  environ 35.823.1)80  fr. 

Au  30  juin  11)01,  le  poids  dos  enrochpments  mis  eu 
place  atteignait  1.188.36*î  tonnes,  les  dépenses  s'éle- 
vaient «i  n. 157.332  francs.  A  cette  date,  l'infrastructure 
de  la  branche  Sud  était  teiminée  jusqu'au  niveau  moyen 
de  basse  mer,  sauf  sur  une  longueur  de  20  m.  30,  où  rien 
n'avait  été  fait  ;  sur  la  branche  Ouest  l'infrastructure 
avait  été  élevée  jusqu'au  niveau  de  basse  mer  sur  une 
longueur  d'environ  3(1  m.  iiO. 


CIIAIMTRE    III 
PORT  DE  BOSTON 


I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique. 

Boston  [Massuchusetts]  se  trouve  au  fond  d'une  anse 
tonnant  rextrémité  Ouest  de  Massachusetts  bay  (PI.  3). 
Lii  ville,  d'abord  renfermée  dans  la  presqu'île  de  Tré- 
mont  comprise  entre  South  bay  et  Charles  river,  dont, 
primitivement,  la  superficie  ne  dépassait  pas  320  hectares, 
s'est  étendue  au  delà,  en  en«3^1obant  East  Boston,  Charles- 
town,  South  Boston,  Hoxbury,  Dorchesler,  Brighton  et 
Neponset. 

La  superficie  de  la  péninsule,  d'autre  part,  s'est  trouvée 
pros([ue  doublée  par  les  conquêtes  faites  sur  les  /7a/s, 
bancs  vaseux  cpii  l'entouraient  (PI.  4). 

East  Boston  occupe  la  rive  X.-E.  du  port  sur  Noddles 
island  (PI.  3)  ;  il  est  séparé  de  la  ville  de  Chelsea  par 
un  étroit  chenal,  nonuné  Chelsea  river,  et  de  Charles- 
to\vn  par  Mystic  river.  Boston  proprement  dit  est  isolé 
de  Gharlestown  par  Charles  river  et  de  South  Boston  par 
South  bay  et  Fort  point  channel. 

Le  point  culminant  de  Boston  est  Beacon  llill,  de 
42  mètres  d'altitude,  situé  dans  la  péninsule  de  Trémont 
et  surmonté  par  le  Capitole,  palais  du  j^'ouvernement  de 
l'État. 

La  baie  de  Boston  est  comprise  entre  deux  pointes  de 
terre  :  point  Shirley,  au  Nord,  et  point  Allerton,  au  Sud, 
les(juelles  sont  distantes  de  i  milles  3  ï  1)  kilomètres). 
Elle  est  parsemée  d'îles,  de  récifs  et  de  biincs.  au  milieu 
desquels  sont  de  nombreux  chenaux  navi<çables.  Les 
principales  de  ces  îles  sont  Brewsters,  Spit,  Lighthouse, 


38  Li:s  PORTS  Di;s   ktats-ims 

George 's,  Lovell's,  Gallups,  Green,  Calf,  Deer,  Long, 
Spectacle,  Castle  et  Governor's  islands. 

Le  port  est  situé  au  fond  de  la  haie  et  sur  les  rives  des 
divers  cours  d'eau  qui  s'y  jettent  :  Charles,  Mystic  et 
Chelsea  rivers.  Los  navires  y  accèdent  par  divers  che- 
naux, dont  le  principal,  le  Mnin  shipchannel,  a  actuelle- 
ment une  profondeur  de  7  mètres  au-dessous  du  niveau 
des  basses  mers  moyennes,  sur  une  largeur  variant  de 
190  à  33o  mètres. 

Le  Main  ship  channel  est  constamment  maintenu 
libre,  sauf  pendant  les  hivers  exceptionnellement  froids, 
par  l'emploi  de  bateaux  remorcjueurs,  qui  brisent  la 
glace  en  parcourant  le  chenal  à  la  remonte  et  k  la  des- 
cente. Dans  les  autres  chenaux,  la  navigation  est  géné- 
ralement interrompue  pendant  une  partie  de  l'hiver. 

Lors  des  temps  très  froids,  la  glace  se  forme  parfois 
jusqu'aux  bords  du  chenal  principal  ;  mais  il  n'arrive 
que  très  rarement  que  le  port  soit  fermé. 

Du  milieu  de  janvier  au  milieu  de  février,  les  navires 
à  voiles  ne  doivent  pas  essayer  d'entrer  ni  de  sortir  sans 
l'aide  d'un  bateau  brise-glaces.  Sans  cette  assistance,  la 
navigation  est  dangereuse,  à  cause  de  la  grande  quantité 
de  glaces  flottantes  dans  le  chenal. 

Le  courant  de  jusant  a  une  influence  considérable 
pour  entraîner  la  glace  brisée  hors  du  port  ;  il  suflit  pour 
dégager  entièrement  les  chenaux  lorsque  le  vent  souflle 
de  l'Ouest.  Le  flot,  au  contraire,  non  seulement  maintient 
les  glaces  dans  le  port,  mais  amène  des  glaces  venant  de 
la  mer.  Cette  action  est  favorisée  par  les  vents  d'Est  et 
combattue  par  ceux  d'Ouest. 

Chaque  hiver,  (Charles,  Mystic  et  Chelsea  rivers  sont 
généralement  fermées  k  la  navigation  pendant  un  certain 
temps. 

L'établissement  du  port  est  de  11  h.  27  m. 

Les  pleines  et  basses  mers  atteignent  les  altitudes  sui- 


LES    l'OUTS    l>i;s    KTATS-IMS 


:vj 


vantes  ra|)|)orfées  iiii  niveau  des  basses  mers  movonnes; 
ces  indications  sont  données  poui-  le  phare  de  Boston, 
situé  au  laij^e  sur  Lightiiouse  island,  et  pour  l'arsenal 
situé  h  Charlestown,  entre  Mvstic  et  (Charles  rivers  : 


PMAIU'; 

1 

AIISENAI. 

Plus  tiaulos  luci's 

.1,71 

;{,():■) 
—  o,2;{ 

—  0,7i 

iiièlri>!i 

4,r)() 
:j,2.n 

2,77 
—  0,18    j 

-o,6r. 

Pleine  mor  de  vivo  eau  onliiiairo 

—  morle  eau  ordinaire 

Basse  mer  de  morle  eau  ordinaire 

—  vive  eau  ordinaire  

j     Plus  basses  mers 

La  durée  moyenne  du  montant  et  du  perdant  est  de 
Il  II.  1){  m.  à  l'Ai'senal,  alors  (ju'au  phare  la  durée  du 
moulant  est  de  (i  h.  20  et  celle  du  perdant  de  ('»  h.  (>  m. 
Létale  de  pleine  mer  ne  dure  qu'une  di/aine  de  minutes. 

Lu  {[uarantaine  se  fait  dans  le  mouillag^e  compris  entre 
Dcer  island  au  Xord,  Lonu^  et  Spectacle  islands  au  Sud, 
Nix  Mate  à  l'Kst  et  la  bouée  rou<,''e  n"  ti  à  l'Ouest. 

Six  phares,  parmi  lestjuelsse  trouve  la  célèbre  tour  de 
Miiiot's  led^e,  un  feu  flottant,  cinq  signaux  sonores, 
savoir  :  un  sifllet  à  vapeur  au  Boston  lightship,  une 
sirène  à  vapeur  au  phare  de  Boston  et  trois  cloches,  ainsi 
que  de  nombreuses  bouées  et  balises,  signalent  les  abords 
(le  Boston.  (Quelques-unes  des  bouées  sont  lumineuses. 

Les  navires  entrant  à  Boston  pendant  l'hiver  ne  doivent 
pas  se  lier  d'une  manière  absolue  aux  bouées,  parce 
(|u'ellessont  parfois  entraînées  et  déplacées  par  les  glaces. 


II.  —  Importance  commerciale  du  port. 

Boston  est  un  port  dont  les  relations  sont  très  étendues 
et  le  mouvement  commercial  important,  tant  par  terre 
que  par  mer. 


K) 


LKS    l'OHTS    lii:S    KTATS-l.NiS 


Les  réseaux  de  chemin  de  fer  :  Hoston  and  Albaiiv, 
lioslon  and  Maine,  Filchburj^  et  New  York  and  New 
Knjj^land,  dont  les  lijçnes  aboutissent  à  Hoston,  mettent 
cette  ville  en  communication  directe  avec  toutes  les  par- 
ties des  Etats-Unis  et  du  Canada.  Mais  aucune  voie 
navi}>able  n'aboutit  à  ce  poil,  Charles,  Mxstic  et  (^helsea 
rivers  n'ayant  (ju'un  cours  de  queUpies  kilomètres. 

Le  tonnage  de  jauge  des  navires  entrés  et  sortis,  en 
provenance  ou  à  destination  de  l'étranger,  a  été  de  : 

l.:i.Vi.O.>i  loimeaux  eu  18()0 
l.:«)  1.100  —  en  1.S70 
'i.r)8.3.1*.>9  —  en  1880 
'2. (il  ;{.;«.")        —         en  1899 

t    I  t\    1  o-  Kw^ii    \  il"'  juilli't    ISiHt  nu 

i.li.).l8/         -         en  1900  p  ,„J.„i„  ,.,0,,, 

La  répartition  de  ce  dernier  chilîre  est  donnée  par  le 
tableau  suivant  : 


r.KNHE 

(lo 

iijtvijiii  lion 

i 

l'AVll.l.ONS 

NAVIIIES 

Nombre 

>    ENTIIKS 

Tonna  <;e 

NAVIRES 

Noml)rc 

j    SOHTIS 

Tonnage 

N.'i vires    ( 
à  voile     ' 

AnuM'icains. 
*Ktranj;ers.  . 

ICnsenihle.  . 

h:; 

tonneaux 

31.iOI 
104.418 

190 

047 

tonneaux 

77.083| 
9V.25(;j 

720 

ISIi.SlO 

837 

171.939 

i 

N il \  ires 
à  vapeur  ' 

(Aniéricains. 
'Klranpers.  . 

rùisenil)lo.  . 

1.002 

188.544 
1.911.703 

116 

8:i7 

1 
170.857: 

1.566.325 

1.1 3t> 

2.100.247 

073 

1.737.182 

Navires 

à  voile 

et  à  vapeur 

Totaux 

1.8t'.2 

2.230.006 

l.SiO 

1.909.121 

i.i;s  l'oHTs  i)i;s  ktms-ims 


il 


A  ri'iilivo,  tous  les  navires  l'Uùoiit  charj^rs,  à  Texcep- 
lion  (le  22  navires  jauf^eanl  ensemble  liO.liV'i  tonneaux  ; 
à  la  sortie,  i82  navires.  jau}j;eant  ensemble  242. '14 i  ton- 
neaux, étaient  sur  lest. 

I,e  mouvement  de  la  navi<^ation  avee  l'étranfçer  st; 
répartit  ainsi,  par  provenance  ou  destination  : 


V.WS    I)K   IMtOVKNANCE 
'                                       OU 

!               (le  (lostinalion 

NAVIH 

i:s  i:ntiu':s 
Tonnage 

NAVII 

1 

1- 

i 
ES  souris 

Tonnape 

Hoyaume   Uni     Graiulc-Brota- 
i-^iie  et  IrlaïuhM   

277 

28 

26 

10 

8 

4 

1.210 

27 

108 

26 

33 

4:; 

tnunt'aux 

1.000.098 

108.7:'.7 

:i7 .  ;i62 

18.878 

9.907 

»■) .  907 

072.739 

50.378 

149.908 

18.016 

03.010 

79.240 

284 
3 

9 

)> 
>> 

1.339 
10 
90 
30 

39 

tonntaux 

1.018.481 

7 .  o:i7 

» 

17.998 
» 

084.708, 
15.ill 

113.191 
26.771 

24.844 

.Mh'iiitTpiu' 

Ht'lj.îi(|iie 

Iloliando 

lli.lio        

Hiissic 

Canada.Terro-Neiivo,  Lal>ra(lor 
M('xi(|ucel  Améri(|iioCentralo, 
Antilles 

.Amérique  du  Sud 

Indes  orientales 

Divers . 

i 

Toliuix 

1.802 

2.230.000 

1.810 

1.909.121 

1 
1 

La  statistique  ollicielle  ne  signale  aucun  navire  en 
provenance  ou  à  destination  de  la  France. 

Les  chilVres  ci-dessus  sont  empruntés  au  rapport  du 
(^hef  des  ingénieurs  pour  l'année  lUOl.  Le  rapport  de  la 
(]|iambre  de  commerce  de  Boston  pour  11)02  accuse 
d'autre  part  : 


ï'2 


m;s  l'Oins  i>i;s  ki.\is-i ms 


Pour  la  navigation  avec  l'ôtran^j^er,  mi  tonnage  total 
(entrées  et  sorties  réunies)  de  i.:2i2.iil  tonneaux  en 
VMH)  et  de  4.(i8fJ,122  tonneaux  en  lîMH  ; 

Pour  la  navigation  au  eahotage  un  cliillVe  de  iO.i.'IO 
navires  entrés  en  lUOt)  et  de  lO.liri  en  l!)Oi,  avec  ton- 
nag»»  brut  total  (entrées  vi  sorties  réunies)  de  I().i8t>.72() 
tonneaux  en  lîlOO  et  de  I7.ii8.2.'{()  tonneaux  en  1ÎMH. 

Les  chilfres  de  lîKM  ne  tiennent  [)as  compte  de  îi.  iOU 
bateaux  employés  f»  la  pèclu'. 

\ai  nombre  des  passagers  des  services  transatlanticjues 
embanpiés  à  Moston  a  été,  en  \\H){),  de  tO.'.M)."».  dont 
i.').){28  passagers  de  cabine,  et,  en  ll)(H,  de  'i7.0G*i,  dont 
llMKJi  passagers  de  cabine. 

L'augmentation  constatée  en  lîXIl  provient  de  la  créa- 
tion de  nouveaux  services  sur  Londres  et  sur  la  Médi- 
terranée ajoutés  au  service  déjà  existant  sur  Liverpool, 

Les  importations  consistent  prineipalement  en  char- 
bon, coton,  [)roduits  des  Antilles  et  marchandises  variées; 
les  exportations,  en  céréales,  produits  agricoles  divers, 
pétrole,  instruments  et  machines  agricoles. 

La  valeur  des  importations  pour  l'année  1900  a  été 
de  .'{7o.i-l8.8S.'i  francs,  et  celle  des  exportations  de 
.">8;{.41().88()  francs;  ces  chillVes  ne  comprennent  pas  la 
valeur  des  marchandises  (jui  nont  fait  que  transiter, 
valeur  estimée  i\  .'10.520.  iîK*l  francs. 

Principales  marchandises  importées  : 


tnnno» 

(Iliaibon,  environ 439.000 

Sucre 16:1.000 

Produits  chiini<|ues  et 

bois  de  teinture 00.000 

Laine 29.')00 

Colon 21.000 


lomii's 

Autres  fibres  véi,nHaIes 

iclianvre,  jute,  etc.).  58.000 

Sol 32.000 

Peaux  vertes 28.000 

Argile  et  terre 36.000 

Fonte,  fer,  acier 2"). 000 


i,i;s  l'ouTs  i)i:s  ki ais-ims 


43 


Principales  maiTliaiulisps  exportées  : 

Niniidc  (le  bo-iif 
ol(iepoi'c,sniii- 
(loiix,lnr(l,«'lc.  2:12. U()(»  lomii's 


l'iirine.i'iiviron.  IMiMiOOloiiiios 

Hic 309.000  — 

Maïs .JIT.r.OO  — 

Autres céiôalos.  ill.:U)0  — 

Ci.ioii ;»o.ooo  - 

Sucre  et  t-lucoso  M. 000  — 

Papier iO.OOO  — 

Foin t2.:>oo  — 


Hcsliiiux 

Chevaux  .  . .  . 
Huiles  iniiu'r 

—        Vt'fit't  . 


'.H>.814  tèlos 
i.:;V2     -- 

40.380  heclol, 
:i.300     — 


Au  .'10  juin  liH)l,  les  navires  inscrits  au  port  de  Bost<»n 
étaient  au  nombre  de  ill.'i,  jaugeant  ensemble  !(}(>. .*i8î) 
tonneaux,  dont  I  i7  vapeurs  d'un  tonnage  total  de 
(>;{.S')."i  tonneaux. 

l^endant  l'année  liscali;  11)00-100! ,  3  navires  seule- 
inenl,  (l'un  tonnage  total  de  1.73")  tonneaux,  ont  été 
construits  dans  le  district  douanier  de  Boston. 

Le  population  de  Boston,  ((ui  était  de  itS.177  habi- 
tants au  recensement  de  1S00.  avait  atteint  .*H)0.S02 
habitants  au  recensement  de  11)00.  A  celte  dernière  date, 
les  villes  contiguës  de  Cambridge  et  do  Sonnnerville 
avaient  respectivement  une  population  de  Ol.SSti  et  de 
(;i.i;i;{  habitants. 


III. 


Administration  du  port. 


Services  dépondnnt  du  Gouvernement  des  Ktnis-Unis. 
—  L'autorité  du  Gouvernement  fédéral  s'exerce  dans  les 
conditions  ordinaires  sur  les  eaux  du  port  de  Boston 
comprises  dans  la  zone  des  eaux  navigables  des  Etats- 
Unis,  zone  délimitée  par  le  département  de  la  Guerre, 
qui  a  lixé  en  1880  et  1800  le  tracé  des  harhnr  Unes  dans 
toute  l'étendue  du  port,  y  compris  Charles.  Mystic, 
Chelsea  rivers  et  Fort  point  channel  PI.  4).  A  l'exté- 
rieur de  ces  lignes,  que  ne  doivent  pas  dépasser  les 
constructions  pleines  ou  à  claire-voie,  sur  tout  le  water- 
front  de  Boston,  South  Boston,  Chélsea,  Everett,  Som- 


iV  LKS    IMMUS    DKS    KTATH-IMS 

mcrvillc,  (lliarK'stown  et  (!iitnl)ri<lf;o.  lu  charge  ih» 
rnmrlioiatioii  l't  de  rontrclii'U  dos  proloiulcuis  appartient 
au  (Congrès,  dont  les  règlements  doivent  être  respectés, 
sons  préjudice  des  mesures  de  pcdic*'  prescrites,  en  con- 
formité avec  ces  règlements,  par-  l'autorité  locale  dans 
l'int'.'rèt  de  la  conservation  et  de  rex)>loitation  du  port. 
Hostcui  est  le  chel'-lieu  d'un  district  du  génie  fédéral,  et 
appartient  au  deuxième  district  du  service  des  phares. 

Services  tlr/iondnnf  du  (/oiivpriicniont  île  l'Klat.  — 
A.  —  Pouvoirs  i/t'urruu-c  de  lElal  de  Mfi.ssuchusptfs  sur 
les  oaur  mariliinos  p.l  le  riviuje  de  In  mer.  —  Le  gouver- 
nement de  l'Mlat  de  Mitssachusetts  s'est  réservé,  pour 
les  exercer  directenu'nt,  la  plus  grande  partie  des  pou- 
voirs sur  le  port,  cpii  déi'ivent  de  sa  souveraineté  sans 
avoir  été,  d'ailleurs,  spécialement  délinis  par  la  consti- 
tution. 

On  a  dit  ailleurs  (tome  II)  cpie  les  doctrines  de  la 
roninion  Lifv  anglaise  concernant  les  eaux  navigahltîs, 
adoptées  dans  le  Massachusetts,  avaient  subi  dans  cet 
l']tal  d'importantes  restrictions  par  le  fait  de  l'ordon- 
nance de  1<Jil-H>i7,  toujours  en  vigueur;  cette  ordon- 
nance attribue  aux  riverains  de  la  mer  la  propriété  du 
rivage  attenant  à  leurs  terres  jusqu'à  ime  distance  de 
100  rods  (.')03  mètres  de  la  laisse  de  haute  mer,  ou  jus(ju'à 
la  laisse  de  basse  mer.  si  celle-ci  est  distante  de  moins 
de  .*)()3  mètres  de  la  laisse  de  haute  mer.  Ce  droit  de 
propriété  n'est  limité  que  par  les  pouvoirs  de  réglemen- 
tation réservés  par  l'Ktat  dans  l'intérêt  de  la  navigation  ; 
il  comporte  pour  le  riverain  un  droit  exclusif  de  cons- 
truire en  bordure  et  en  saillie  sur  le  rivage,  et  par  suite 
le  privilège  de  créer  et  d'exploiter,  en  se  conformant  aux 
règlements,  tous  les  établissements  utilisables  par  le 
conui\erce  maritime  pour  les  relations  de  la  navigation 
avec  la  terre.  Il  en  résulte  que  les  (juais  et  wharfs  et 


i.i;s  l'Oins  i>i:s  i;i\is-ims  45 

toutes  aiitrcH  instalhitions  coniincreiiilos  (lirectiMnont 
laftnclu's  au  rivaj;*'  iiatuicl  sont  dos  propriétés  privées 
exploitées  par  des  particuliers  ou  par  des  coinpaf^iiios. 

Il  est  vrai  que  Ij-ltat  >  C.nnimnnn'oiiltli)  conserve  le 
droit  de  propriété  sur  K's  flitlH  (teries  basses  et  plates) 
<|ui  forment  le  proloii^'enient  d<'  la  plage  entre  la  /one  île 
.'((►.'{  mètres  et  la  laisse  des  hassj'S  mers,  ainsi  cpie  sur  les 
terres  constamment  recouvertes  |)ar  les  eaux  maritimes. 
l.'I''lat  possèd»'  ainsi,  par  suite  de  la  contiguration  des 
cotes,  un  domaine  considérable  sur  toute  l'étendue  du 
littoral  et  notamment  dans  la  liai(>  de  Hoston,  domaiiu» 
susceptible  d'être  utilisé  et  de  prendre  une  ^j^rande  vjdeui" 
j)!ir  l'exécution  de  travaux  d'exhaussement,  d'endi|^ue- 
iiient  ou  autres.  Mais  il  est  de  jurisprudence  <|ue  l'ordon- 
nance de  Itiil  a  entendu  assurer  aux  riverains,  avec  la 
propriété  de  la  partie  du  rivaj^e  (lu'elle  leur  concède,  un 
droit  positif  d'accès  à  la  mer  et  aux  eaux  navi«,'ables.  Les 
travaux  elTectués  par  l'Ktat  pour  con(juérir  et  mettre  en 
valeur  les  llats,  (pii  constituent  le  domaine  de  la  com- 
munauté, doivent  donc  être  cimduits  de  manière  à 
réserver  aux  propriétés  riveraines  leur  accès  à  la  nier,  à 
moins  d'une  dépossession  elîective  à  son  bénélice,  soit 
par  voie  de  convention  amiable,  soit  j)ar  voie  d'expro- 
priation après  accomplissement  des  formalités  légales 
que  conqiorte  l'exercice  du  droit  iVeniinont  domain. 

Our»i  (ju'il  en  soit,  les  attributions  de  l'IUat  sur  le  port 
de  Boston,  telles  qu'elles  résultent  de  la  tradition  et  de 
la  législation  positive,  comprennent  : 

I"  La  police  des  eaux  navigables  du  port,  au  double 
point  de  vue  de  la  navigation  proprement  dite  et  de  la 
conservation  des  profondeurs,  dans  la  mesure  où  elle  se 
concilie  avec  la  police  de  conservation  des  eaux  navi- 
gables des  li)tats-Unis  exercée  par  le  Gouvernement 
fédéral  ; 

2"  La   réglementation  des  emprises  et   constructions 


46  m:k  I'oiiih  I)i:s  kiath-ims 

rll'octiU'cs  sur  le  wiilcrlVoiilcii  saillii'  sur  h*  riviii^^c  niiluri;! 
vl  sur  les  l'imx  navi^iihlos; 

'\"  I/iulunnislrtitinii  drs  Unis  ou  Icriiiins  du  dotniiint' 
publie  nuiritinu',  lonipioiiiiut  U's  Iraviiux  ii  l'iiiic  pour  leur 
mise  en  vuleur,  et  li's  actes  de  fçesliou  ipu'  comporte 
leur  aliénation  ou  leur  aniodialiou. 

A  l'exeeptiou  de  In  police  de  la  navi^^ation  proprement 
dite,  (pii  relève  de  l'autorité  du  llnrhnr  inmlcr  (Mailre 
de  port  ,  toutes  ces  attributions  sont  de  la  ciunpétence 
d'un  nu''nu'  service  dirif,''é  par  les  Ifurhor  uikI  Lmul  (Intn- 
misHioners  (Commissaires  des  ports  et  terres  publi(pies  . 

H.  —  Administration  et  polivv  des  oinijr  nurif/ablcs  et 
(lu  domaine  maritime.  —  Ilarhnr  and  Land  dommissin- 
ncrs.  —  Les  (juestions  importiintes  concernant  la  mise 
en  valeur  des  liais,  la  conservation  et  1  amélioration 
matérielle  des  ports,  du  port  de  Boston  notamment,  et 
la  détermination  des  alignements  de  voirie  maritime,  ont 
été  pendant  lon<f temps,  et  en  j)articulier  de  ISIJ.*)  ii  ISlitJ, 
soumises  à  l'étude  de  Commissions  spéciales  créées,  sui- 
vant les  besoins,  h  litre  temporaire  et  pour  un  objet 
tléterminé,  par  la  Léj^islature  de  TKtat.  A  plusieurs 
reprises,  ces  Commissions  sij;nalèrent  la  conven.'uice  (.c 
conlier  à  un  Hoard  ou  Bureau  permanent  l'étude  et 
l'administration  des  intérêts  qui  se  rapportaient  aux 
ports  et  au  domaine  maritime  de  IKtat.  La  Législature 
s'inspira  de  ces  recommandations  en  instituant,  en  IS'12, 
les  (À)mmissioners  on  lioston  liarhor  and  tlie  Bach  hai/, 
désignés  plus  tard  sous  le  nom  de  (Jommissioncrs  on 
the  Bacii  bay,  dont  les  attributions  étaient  limilées  aux 
opérations  relatives  à  la  mise  en  valeur  dune  vaste 
étendue  de  terrains  bas  et  submersibles  situés  au  S.-E. 
de  Charles  river,  tians  des  conditions  particulièrement 
favorables  jjour  servir  à  l'extension  de  la  ville  de  Boston; 
puis  en  reorj^anisant,    en    1859,  le  Land  office  chargé, 


I.KH    IMIMIH    OKS    l-':T.\T.H-rMH  47 

hiius  lii  tlircrlinii  (lu  l.iinil  mjcnf,  de  tous  lt>s  Icrriiiiis, 
iihi^cH,  i-ivii;^'('S  l't  (li'oils  de  toute  iiittiii'o  a|)|)iii'l(>n.'iiit  ii 
ri'ltat  (iiiiiH  les  (Miux  iiiiiritiint's.  à  r«>xc('pti(»ii  des  t(>rriMiis 
(If  Miick  l)ii_\  cl  <lt>  i-cux  pour  l(>s(|ut>ls  la  loi  iiviiit  déjà 
j>ourvu.  Par  la  nuMUi'  drcision  de  iS.'iîJ.  !»•  (louvfrncur 
«If  ri'ltal,  assisU'  «lu  (^>u.sril  exécutif  r'o///jf//,  recevait, 
pour  autoriser  les  constructions  à  l'aire  dans  les  eaux 
niariliuies,  des  pouvoirs  analogues  à  ceux  (pii  ont  été 
delé<;ués  plus  tard  aux  llarhor  (lonunissioners. 

Le  l.and  ollice  lut  supprimé  en  1801,  et  ses  atlril>u- 
lions  l'un'nt  ralt.'ichées  ii  celles  des  (ioinniissioners  on 
tlu'  MacU  l>av  di'venus  Us  (.'ninniifisittiicrs  nn  /mhlir  hnid, 

Danslinlervalle.  la  F,e};islalurt'de  ll-ltal  avait  demandé 
au  (]()n},''rès  de  faire  procéder  ii  une  rec«»nnaissance  scien- 
tili<pie  du  poli  de  Hoston,  travail  ipii  l'ut  exécuté  par  les 
olliciers  des  Mtats-l'nis,  avec  I»'  concours  d'une  subven- 
tion fournie  pai'  la  ville  de  Hoston. 

Mniin  on  trouve  le  véritable  p<»inl  de  départ  de  l'orga- 
nisation actueIK'  <lans  la  création  du  Hunril  of  Imrlxtr 
ijniunissinnvrs  constitué  par  le  chapitre  1  i-D  des  actes 
de  IStKi. 

A  l'oi-i^ine,  le  Hoaril  était  composé  de  cin(|  membres, 
nonnnéspar  le  Gouverneur;  ce  nond)re  fut  réduit  à  trois 
en  IS7T.  Ses  attributions  avaient  pour  objet  :  le  soin  et 
la  surveillance  j^énéi-ale  de  tous  les  |)orts,  <le  toutes  les 
eaux  de  marée  (lùle  irn/crs),  de  tous  les  fJatsol  terrains 
(|ue  ces  eaux  recouvrent  dans  l'étendue  de  l'I-llat,  à 
l'excejjtion  des  terrains  désij,^nés  sous  le  nom  de  Jinck 
Jtiii/  liinils.  I<]lles  comportaient  le  droit  de  faire  des  levés 
et  reconnaissances  topographi(pu>s  et  hvdroj'i'rapbifpies, 
de  tracer  des  liurJjor  Unes  à  soumettre  à  l'approbation  de 
la  Léf^islalure  {(Icncrul  Court),  d'approuver  le  mode  de 
construction  des  ouvrajj^es  établis  en  saillie  sur  la  laisse 
des  hautes  mers,  de  déterminer  la  ([uantité  d'eau  déj)Iacée 
par  ces  ouvrages  et  d'exiger  des  intéressés  une  compen- 


iS  LKS    PORTS    UV.H    KTATS-IMS 

sation  sous  forme  d'excavation  exécutée  ou  dindemnité 
en  argent,  etc. 

Les  pouvoirs  du  Bo  /d  concernant  les  constructions 
dans  les  eaux  maritimes  furent  étendus  par  les  actes  de 
1872  et  1874;  mais,  en  1875,  ses  attributions,  relative- 
ment aux  fïats  de  South-Hoston,  furent  transférées  aux 
Sfafe  af/enls,  et,  en  187S,  les  dispositions  concernant  les 
compensations  à  faire  pour  le  déplacement  des  eaux  de 
marée  furent  modifiées;  une  caisse  spéciale  Coniprn- 
Hution  fund]  alimentée  par  les  indemnités  de  compensa- 
tion réclamées  des  intéressés  fut  constituée  pour  subvenir 
aux  frais  de  protection  et  d'amélioration  des  ports. 

Enfin  un  acte  de  1870  substitua  au  Board  of  harbor 
Gommis.sioners  le  Board  of  harhor  and  land  Commis- 
sioners,  tel  qu'il  existe  aujourd'hui,  en  étendant  ses 
attributions  à  toutes  les  eaux  maritimes  et  à  tous  les 
terrains  maritimes  appartenant  h  TÉtat. 

Les  dispositions  de  l'acte  de  1879,  insérées  d'abord  au 
chapitre  1î)  des  statuts  publics  du  Massachusetts,  ont 
été  successivement  complétées  :  par  la  loi  du  2  i  mai  188i, 
(pii  interdit  les  dépôts  dans  les  eaux  navigables  et  divers 
travaux  nuisibles  à  la  conservation  du  rivage;  par  celle 
du  18  juin  188o,  qui  étend  les  pouvoirs  de  police  du 
Board  à  la  rivière  Gonnecticut,  notamment  en  ce  qui 
concerne  la  réglementation  des  ouvrages  établis  sur  ses 
rives,  l'interdiction  des  empiétements  et  l'amélioration 
des  conditions  de  navigabilité;  par  celle  du  13  avril 
1886,  qui  place  dans  les  attributions  du  Board  l'admi- 
nistration de  tous  les  terrains  et  droits  immobiliers 
appartenant  à  l'Etat,  même  en  dehors  de  la  zone  des 
eaux  maritimes;  enfin  par  celle  du  9  mars  1888  relative 
à  la  protection  des  lacs  et  étangs  (greal  ponds)  de  plus 
de  4  hect.  Oo  ares  de  superficie. 

Les  dispositions  législatives  concernant  le  service  des 
Harbor  and  Land  Commissioners  sont  aujourd'hui  réunies 


LKS    PORTS    DF8    ÉTATS-IMS  49 

dans  le  chapitre  90  de  la  nouvelle  édition  des  statuts 
publics  récemment  adoptée  par  la  Législature  sous  le 
nom  de  licvised  Imrs.  On  y  trouve  notamment  les  dis- 
positions suivantes  : 

Les  Commissaires  sont  au  nombre  de  trois  ;  chaijue 
année  l'un  d'eux  est  nommé  pour  trois  ans  par  le  Gouvei- 
neur  avec  Lavis  et  l'assentiment  du  (^.onseil.  Le  traite- 
ment annuel  des  Commissaires  est  de  17.1 00  francs  pour 
le  Président  et  de  li.OiO  francs  pour  chacun  des  deux 
autres.  Ils  sont  en  outre  indemnisés  de  leurs  frais  <le 
v(»yaj,''e  et  de  leurs  autres  dépenses  nécessaires  (§  l'''). 

Le  îioard  a  ses  bureaux  installés  dans  le  palais  du  gou- 
vernement de  liftai.  11  peut  employer  des  ingénieurs, 
conniiis  et  autres  agents.  11  adresse  à  la  Législature  lui 
rapport  annuel  et  lui  soi'met  ses  propositions  au  sujet 
des  mesures  à  prendre  pour  la  conservation  et  l'amélio- 
ration des  ports  et  des  terrains  de  l'Ltat  (^  2). 

Il  a  la  charge  de  tous  les  terrains,  flats  et  rivages 
maritimes  appartenant  à  l'Etat,  avec  les  droits  et  iité- 
rèts  qui  s'y  rattachent,  sauf  les  exceptions  spécifiées  par 
les  lois.  Il  doit  en  déterminer  la  situation,  l'étendue  et 
la  configuration,  étal)lir  les  titres  <le  l'Etat,  les  conces- 
sions faites,  les  conditions  imposées  aux  concessionnaires 
et  la  manière  dont  ces  conditions  ont  été  remplies, 
ivohercher  les  usurpations  et  empiétements  commis  et 
les  moyens  à  employer  pour  faire  valoir  les  droits  de  la 
communauté.  11  prend  les  mesures  nécessaires  pour 
enapècher  les  usurpations  et  les  empiétements  nouveaux 
cl  (K'termine  les  parcelles  qui  peuvent  être  avantagei;- 
semenl  louées,  vendues  ou  améliorées  sans  inconvénient 
pour  la  navigation.  Il  peut  louer  ces  parcelles  pour  cin<| 
uns  au  plus. 

Il  est  autorisé  à  passer  des  contrats  pour  l'améli;;;'»- 
tion,  l'exhaussement,  la  vente,  la  jouis.sance  et  tout 
mode  d'usage  des  te  Tains  situés  à  South  Boston  ou  aux 

4 


tfO  LES    PORTS   DK8    ÉTATS-UMS 

abords  et  connus  sous  le  nom  de  Commonwealth  fiais. 
Il  a  le  pouvoir  de  louer  une  partie  quelconque  de  ces 
terrains,  améliorés  ou  non,  pour  la  durée  et  sous  les 
conditions  qu'il  juge  les  plus  favorables,  de  réglementer 
l'extraction  des  matériaux  à  prendre  dans  le  port  pour 
les  remblayer,  et  de  fixer  les  alignements  limitant  les 
remblais. 

Toute  cession  de  propriété  consentie,  tout  contrat  ou 
bail  passé  en  vertu  des  dispositions  ci-dessus  sont  subor- 
donnés  à  l'approbation   du  Gouverneur  et  du  Conseil 

(§  3). 

Le  Board  doit  exercer  une  surveillance  générale  sur 
tous  les  ports,  sur  toutes  les  eaux  maritimes,  sur  toutes 
les  plages  et  sur  tous  les  terrains  submergés  par  la  marée 
compris  dans  l'Ktat,  en  vue  de  prévenir  ou  de  faire 
disparaître  les  empiétements  non  autorisés  et  tout  ce  qui 
pourrait  gêner  la  libie  navigation  dans  les  ports,  endom- 
mager leurs  chenaux,  ou  réduire  le  volume  des  eaux  de 
marée  qui  y  pénètrent,  et  aussi  pour  sauvegarder  les 
droits  de  l'I^tat  sur  les  plages  et  terrains  submersibles 
(§8). 

Le  Board  peut  faire  toutes  opérations  topographiques 
et  toutes  améliorations  utiles  pour  la  protection  des 
ports;  il  peut  réparer  les  avaries  causées  par  les  tem- 
pêtes et  autres  agents  de  destruction  le  long  des  côtes 
et  prendre  possession  pour  le  compte  de  l'Etat,  par  voie 
d'accjuisition  amiable  ou  autrement,  des  terrains  et 
matériaux  nécessaires  pour  ces  améliorations  et  répara- 
tions'. 

Un  crédit  limité  à  o2. 000  francs  est  ouvert  annuellement 
pour  ces  travaux  ;  les  contrats  auxquels  ils  donnent  lieu 


1.  La  loi  l'ciiviiie,  pour  la  procédure  i^  suivre  en  matière  d'expropria- 
tion ot  dommages.  î\  l'acte  de  1893  relatif  aux  expropriations  à  faire 
pour  les  parcs  nictropolitains. 


LKS    l'Oins    DKS    KTATS-IMS  *)! 

doivent  être  soumis  à  l'approhation  du  Gouverneur  et  du 
Conseil  (Jii^î)  et  10). 

Le  Board  peut,  par  un  avertissement  écrit,  interdire 
l'extraction  ou  lenlèvement  de  pierres,  j^raviers,  sable 
ou  autres  matériaux  sur  les  plagies,  rivages,  falaises, 
j)ointes  de  terre.  îles  ou  barres  situés  dans  les  eaux  de 
marée  ou  sur  leurs  bords,  ainsi  que  la  destruction  des 
nr])res.  buissons,  <,'a/.ons  et  autres  vé^'étations  (pii  y 
poussent,  si  ces  travaux  s(mt  ou  paraissent  susceptibles 
(le  devenir  dan<;ereux  pour  les  ports  et  autres  eaux 
naviffables.  Toute  contravention  commise  volontairenu'ut 
il  la  suite  d'un  tel  avertissement  est  punie  d'une  amende 
de  101  à  l.OtO  francs.  La  même  amende  est  applicable 
aux  propriétaires  qui,  volontairement,  auront  autorisé 
ou  laissé  commettre  de  semblables  contraventions  sur 
leurs  terres  (5^  II). 

Le  lîoard  peut  passer  des  contrats  pour  l'exhaussement, 
lamélioration  ou  la  jouissance  des  terrains  et  flats 
d'Hast  Boston,  qui  ont  été  l'objet  de  l'acte  de  1897  ;  il 
peut,  conformément  aux  i)lans  qu'il  aura  adoptés,  etVec- 
luer  des  excavations  et  drajj^ages  dans  le  port  de  Boston 
suivant  les  convenances  et  les  besoins  ;  il  est  chargé  de 
l'administration  des  wharfs,  docks  et  parties  avancées 
(lu  rivage  possédés  par  la  Communauté  dans  le  port  et 
dont  il  n'aura  pas  été  autrement  disposé:  il  peut  en 
louer  toute  partie,  améliorée  ou  non,  pour  une  durée 
n'excédant  pas  quinze  ans.  Ces  contrats  et  baux  de  loca- 
tion sont  subordonnés  à  l'approbation  du  Gouverneur  et 
du  Conseil  i§  12  , 

Le  Board  peut,  après  avoir  entendu  les  intéressés 
dûment  avertis,  tracer  des  alignements  dans  tout  poi't 
(le  lEtat  et  les  proposer  à  l'approbation  de  la  Législa- 
ture. Si  ces  alignements  sont  adoptés  comme  harbor 
Unes  par  la  General  Court,  aucun  wharf,  pier  ou  aucune 
autre  construction  ne  peut  être  prolongée  dans  le  port 
au  delà  de  ces  alignements  (§  14). 


î)2  m:s  l'oirrs  in:s  ftiAis-iMs 

Les  piM'soniU's  aulorist''os  pjtr  la  Li'gisliiture  à  con- 
struire sur  les  eaux  de  murée  uu  pont,  wharf,  pier  ou 
batanleau,  à  remblayer  des  flats  ou  à  battre  des  pieux 
au  delà  de  la  laisse  de  basse  mer  ne  peuvent  commen- 
cer les  travaux  av:mt  d'en  avoir  soumis  les  plans  et  le 
mode  d'exécution  au  Board  et  avant  d'avoir  obtenu  son 
approbation.  Le  Board  peut  d'ailleurs  modifier  les  plans 
et  prescrire  toutes  les  conditions  compatibles  avec  l'auto- 
risation législative;  il  surveille  l'exécution  des  travaux 

Le  Board  délivre  les  licences  et  fixe  les  conditions  à 
remplir  pour  la  construction  ou  le  prolongement  de  tout 
ouvrage,  tel  cpie  wharf,  pier,  digue  ou  batardeau.  mur 
de  défense  contre  la  mer,  route,  pont,  etc.  ;  pour  le 
remblai  de  terrains  ou  flats  et  pour  le  battage  de  pieux 
dans  les  eaux  de  marée  au-dessous  de  la  laisse  de  haute 
mer.  Toutefois,  aucune  licence  ne  peut  être  donnée,  à 
moins  d'une  autorisation  législative,  au  delà  d'une  harbor 
line  établie,  ni,  à  moins  dune  approbation  du  Gouver- 
neur et  du  Conseil,  au  delà  de  la  ligne  limite  des  pro- 
priétés riveraines. 

Aucune  licence  ne  peut  être  accordée  pour  la  construc- 
tion d'un  pont  en  travers  d'une  rivière  maritime,  d'une 
an.se  ou  crique,  à  moins  qu'il  n'existe  en  aval,  sur  les 
mêmes  eaux,  un  pont  ou  autre  ouvrage  légalement  éta- 
bli et  dépourvu  de  travée  mobile.  La  même  interdiction 
s'applique  au  cas  où  les  autorités  municipales  compé- 
tentes s'opposeraient  à  la  construction  du  pont. 

Aucune  licence  ne  peut  être  délivrée  qu'après  consul- 
tation des  autorités  municipales  (§!i5  17,  19,  20). 

Toute  autorisation  ou  licence,  accordée  postérieure- 
ment à  l'année  1868  pour  constructions,  remblais  ou 
enceintes  sur  un  terrain  recouvert  par  la  marée,  que 
ce  terrain  soit  propriété  privée  ou  propriété  de  l'Etat, 
est  soumise  ipso  facto  à  la  condition  d'être  révocable  à 


LKS    IMIHIS    mis    KTATS-UMS  ?i',] 

toute  époque,  au  <^ré  de  la  Léj^islature,  et  de  prendre  lin 
il  l'oxpiralioM  d'un  délai  de  ciiuj  ans,  sauf  exception  lou- 
ti'l'ois  pour  les  constructions,  remblais  et  enceintes  repré- 
sentant une  réelle  valeur  (jui  auraient  été  établies  ellec- 
livemenl  et  de  bonne  foi  en  vertu  d'une  telle  autorisa- 
lion.  Dans  le  cas  où  une  redevance  aurait  été  payée  à 
11] lai  à  litre  de  compensation,  les  droits  et  priviléj^^es 
(iiii  aui'aient  motivé  celte  compensation  ne  pourront  être 
rcvcxpiés  ou  prendre  lin  ({u'après  remboursement  des 
sonnnes  perdues    îli^i). 

Toute  licence  ou  auloi'isation  pour  constructions,  rem- 
l)l;iis  ou  en(lip;-uemenls  à  elVectuer  sur  les  terrains  mari- 
limes  doit  rései'ver  les  droits  que  les  tiers  peuvent  tenir 
(le  la  tradition  et  de  la  loi.  l^llle  est  subordonnée  à  tout 
liaee  nouveau  des  liarbor  lines  (jui  serait  établi  par  la 
Législature,  et  cesserait  d'être  valable  pour  la  partie  fies 
(iiivraj,'-es   situés  en  avant  du  nouvel  alig'nement  (§  22). 

le  lîoard  doit  déterminer  le  volume  des  eaux  de 
marée  déplacées  par  toute  construction  ou  tout  rend)lai 
rlîil)li  au-dessous  de  la  laisse  des  hautes  mers  et  exij^-er 
pour  ce  déplacement  une  compensation  à  faire,  soit  j)ar 
le  creusement  d'une  excavation  équivalente  prati(pu''e 
s(tus  la  direction  du  Board  enti'e  la  laisse  de  haute  mer 
et  celle  de  basse  mer,  ou  par  ({ueli[ue  autre  amélioration 
(lu  port  reconnue  satisfaisante,  soit  par  le  paiement 
d'une  indemnité  taxée  par  le  Board.  Cette  indenmité  ne 
pi'ut  dépasser  2  fr.  '}.■»  par  mètre  cube. 

Le  montant  de  ces  indemnités  est  versé  au  Trésor  et 
sert  à  constituer  pour  chaque  port  une  caisse  de  com- 
pensation distincte'   dont  les  revenus  annuels  peuvent 

I.  Au  30  novembre  litOI.  la  eaisse  des  l'muls  de  eumpensatidn  Ihir- 
liiir  conipensnlion  fiind  pour  le  port  de  Hoslon  possédait  un  capital  de 
I.NiiO.HWj  fr.  et  disposait  d'un  revenu  de  103.136  IV. 

f,i's  i-ecettes  elTectuées  pendant  la  dernière  année  pour  volume  d'eau 
déplacé  et  pour  privilèges  concédés  s'élevaient  à  153.271  l'v. 


l')ï  i,i:s  rouis  i)i;s  kiais-i.n's 

être  employés  sous  la  direction  du  Hoard  à  riiméliora- 
lion  de  ce  port  («li  '2'\). 

Toute  autorisation  «>u  licence  octroyée  par  la  Léji^isla- 
ture  ou  par  le  lioard  pour  une  construction,  un  remblai 
ou  toute  autre  occuj)ation  à  l'aire  dans  les  eaux  mari- 
times sur  im  terrain  de  ll^fat,  doit  donner  lieu  au  paie- 
ment, avant  tout  commencement  des  travaux,  d'unt! 
rcMJevance  dont  le  cliillVe  l'st  tixé  par  le  (louvernem'  et 
le  (]onseil.  'l'oulelois  ci'tte  disposition  n'est  pas  a|)pli- 
cal)le  aux  cilé.s.  towns  ou  comtés  pour  la  construction, 
1  Clarf^issement  ou  la  c(tnscrvation  d'un  pont  faisant  par- 
tie dune  voie  puhlicpie  jii  '2't-  . 

Toute  c(uistruclion  laite,  tout  travail  exécuté  sans 
laulorisation  de  la  Lé};islature  ou  du  Hoai'd.  ou  contraire- 
nient  aux  disjiositions  prescrit(>s  par  le  Hoard.  li»  où  une 
licence  est  ohlij^atoire,  est  considéré  connue  jmhlir  iiiii- 
Sfiiire  et  d(uine  lieu  à  poursuite  exercée  par  TAttitruev 
général  et  les  atlorneys  de  districts,  h  la  re(|uèle  du 
Hoard  1J5  '2:\]. 

Un  acte  du  28  juin  ISS.'P  a  donné  au  Hoard  le  pou- 
voir d'ctpérer  ou  de  l'aire  opérer  l'enlèvement  de  toute 
épave  ou  de  tout  autre  ohstach"  (pu  serait  ou  pourrait 
tlevenir  d;»nj>ereux  pour  la  navigation.  In  avertissement 
<loit  être  notifié  aux  piopriétaires  et  intéressés,  leur 
lixant  un  délai  pour  cet  enlèvement.  A  l'expiration  du 
délai  tixé.  le  lioard  peut  agir  d'olïice.  Les  dépenses  sont 
alors  payées  par  l'Etat,  à  défaut  des  parties,  (jui 
demeurent  responsables  des  frais  et  contre  lesquelles 
des  poursuites  sont  exercées  s'il  y  a  lieu  (suivant  les 
formes  usitées  dans  les  fictions  of  contruct).  Si  le  rem- 
boursement des  frais  n'est  pas  elîectué  dans  les  dix 
jours,  l'épave  peut  être  vendue,  et  le  prix  en  est  versé 


I.   Hevisfil  Linrs,  Cluip.  !>7,  Si-cl.  15  à  23. 


LKS    l'OUTS    DE8    ÉTATS-IMS  B5 

au  trésor  en  tléductiou  du  montant  des  Irais  à  recouvrer 
des  intéressés. 

('.  —  Police  de  lu  nnvujation.  —  Ilarbor  maslcr.  — 
\a\  police  de  la  navigation  proprement  dite,  dans  l'éten- 
due des  ports  du  Massachusetts,  est  exercée,  ainsi  qu'on 
l'a  dit.  par  les  Ilarhor  inusiers  (Maîtres  de  port). 

D'après  les  lois  {générales  de  l'Ktat  de  Massachusetts 
licvist'tl  lairn,  chap.  (i6),  les  Ilarbor  masters,  sauf  les 
exceptions  résultant  de  dispositions  législatives  spé- 
ciales, sont  des  l'onctioiniaires  municipaux  qui  peuvent 
être  nommés  dans  tous  les  ports  par  le  Maire  et  les 
AUlcrnwn  de  la  cité  ou  par  les  Select men  de  la  loicn. 
Leurs  émoluments  sont  j)ayés  par  la  caisse  municipale. 

Le  porl  de  Boston  est  l'un  de  ceux  pour  lescpiels  di'S 
dispositions  spéciales  ont  été  prises  par  la  Législature 
(Statuts  de  188!),  chap.   I  i7). 

Le  service  du  Ilarbor  master  de  Boston  dépend  de 
l'administration  générale  de  la  police  de  la  ville,  admi- 
nistration qui,  par  mesure  exceptionnelle,  a  été  détachée 
des  attributions  municipales  et  réservée  par  l'Etat  pour 
être  exercée  sous  son  autorité  directe  par  le  lioard  nf 
police  of  liosfon. 

Le  Ilaibor  master  est  nommé,  ainsi  que  ses  assistants, 
par  le  Board  oi"  police.  Il  est  spécialement  chargé  d'assu- 
rer l'exécution  des  dispositions  statutaires  concernant  la 
police  de  la  navigatiou  du  port,  en  ce  qui  touche  la  sur- 
veillance des  équipages,  les  mouvements  et  le  stationne- 
ment des  navires. 

Laissant  de  coté  celles  qui  concernent  la  surveillance 
et  la  police  des  équipages,  les  principales  dispositions 
législatives  intéressant  le  service  du  Harbor  master  sont 
les  suivantes  : 

Actes  de  1847.  — Chap.  234.  —  Section  1.  —  Aucun 
navire  ne  doit  se  tenir  à  l'ancre  à  moins  de  152  n».  iO 


BG  t.KA  l'oms  i)i;s  ktats-ims 

d'aucun  wlnul",  si  co  n'est  au  moment  de  se  faire  liAler  à 
(juai  ou  dans  le  cas  de  force  majeui'e.  sous  ptîine  d'une 
amende  de  \'M)  francs  au  |)lus. 

AcTKS  i)i;  18tS.  —  Cn.M'.  :{li.  -  Sm-.  i.  —  Tout 
navire  à  l'iincre  da.is  le  [)(»rl  doit  enti-etenii*  un  poste  de 
veille  permanent,  et  porter  la  nuit  un  feu  hien  visiMe  à 
1  m.  7S  au-di'ssus  du  pont,  sous  |)eine  d'une  amende  de 
loi-  francs  au  plus,  sans  préjudice  de  la  l'csponsahilité 
dtî  ions  dommaj^es  résultant  di;  la  i-onlravention. 

Xn-Es  i)i:  IS72.  Cnvr.  Kl.  —  Si:t;r.  I,  2,  .'{.  —  lh\ 
navire  mù  par  la  vapi-iu'.  dans  les  ports  de  Hoston  et  de 
(iharleslown.  ne  doit  piis  passer  à  moins  de  ÎH  m.  ii 
d'un  wharf  avi'c  une  vitesse  su|)érieure  à  cin<(  milles  à 
l'heure.  Les  contrevenants  sont  passibles  d'une  amende 
de  î)20  francs  et  deviennent  responsables  de  tout  doin- 
maj;c  ([u'ils  auraient  causé. 

lÎKVisKh  L.wvs.  —  GllAi'.  lit).  —  Il  est  interdit,  sous 
peine  d'une  amentle  de  2(»()  francs,  à  toute  personne  autre 
tpi'un  [)ilote  ou  un  olUcier  [)ul)lic  d'accoster  un  navire 
entrant  dans  le  port  de  Hoston  avant  <|ue  ce  navire  ait. 
été  amarré  à  (piai,  à  moins  d'une  autorisaticm  du  capi- 
taine, du  propriétaire  ou  de  leur  représentant  i!:}  I   . 

Il  est  interdit,  sous  peine  d'une  amende  de  10 1  francs 
au  plus,  de  jeter  ou  dé[)oser  dans  un  port  des  pierres, 
graviers,  cendres,  lest,  houes,  poussières  ou  autres  sub- 
stances ((uelcon(|ues  qui  pourraient  j^êner  la  navigation. 

Toute  infraction  à  cette  disposition  et  aux  autres  lois 
concernant  les  eaux  de  marée,  doit  être  signalée  pai-  un 
rapport  du  Ilarbor  master,  aussitôt  (ju'il  en  a  connais- 
sance, aux  IIarl)or  and  Land  (lommissioners  chargés  d'en 
poursuivre  la  répression  (J;^  17  et  27). 

Aucune  ligne  ou  amarre  ne  peut  être  tendue  entravers 
d'un  chenal  ou  d'un  dock,  de  manière  k  intercepter  le 
passage  des  navires  (5^  18). 


i.i;s  roiMs  t»i:s  i;t.\ts-ims  .1/ 

'l'ont  capitiiiiic  doit  se  <.'Miirorin('r  pour  le  mouilIiij,'i«  d»! 
son  iiîivirt'  JUix  rr<,''l('nu'nl.s  l'Iahlis  pur  le  llarhor  iiiiisItM-, 
L'I  doit  Si'  déplacrr  au  besoin  coid'oriut'nu'nt  aux  iusli'uc- 
tions  do  celui-ci.  Tout  capitaine  de  ivnionjueur  ou  pilote 
conduisant  un  navire  ne  doit  lui  permettre  de  mouiller 
^  uue  dans  les  emplaci'nients  fixés  par  le  llarhor  n\aster 
's  21. 

Tout  navire  avant  à  dél)ar(pier  du  hois  dans  les  elie- 
ii.iiix  ou  courants  du  port,  doit  oMi-nir  du  llarhor  mas- 
(er  un  permis  désignant  l'endroit  où  les  hois  [)euvent 
être  mis  à  Ilot  («li  '2'2  . 

Tout  navire  stationnant  dans  le  j)ort  ou  le  long'  d'un 
•  juai  ou  môle  doit,  lors((u'il  en  reçoit  l'ordre,  api(juer 
st's  basses  vergues,  brasser  ses  vergues  de  hunier  sui- 
Miiit  l'axe  du  navire  et  rentrer  son  bout  dehors '5^  2-i). 

Le  llarhor  master  peut  faire  <léplacer  d'ollice,  aux  Irais 
(lu  capitaine  ou  propriétaire,  tout  navire  se  trouvjinl  dans 
If  portipii  ne  se  déplacerait  pas  (juand  il  en  a  re(,'u  l'ordre. 
Le  recouvrement  des  Irais  est  obtenu  au  !)esoin  p;ir  une 
nilionufconlriict  1)5  2ij. 

Si  un  navire  occupant  une  place  à  un  ({uai  ou  môle, 
avec  ou  sans  le  consentement  de  l'exploitant  du  wliarl 
'  irhar/iii«/cr),  ne  dégage  pas  cette  place  sur  l'ordre  qui 
lui  en  est  donné  par  Id  wharlinger  dans  un  délai  raison- 
nable dont  le  llarhor  master  reste  juge,  celui-ci  peut  le 
r.iire  conduire  d'ollice  à  une  autre  place  ù  quai,  ou  le 
taire  mouiller  dans  les  eaux  du  port.  Le  recouvrement 
(les  dépenses  faites  d'olUce  est  elfectué,  s'il  y  a  lieu,  par 
le  llarhor  master  au  moven  d  une  iiction  of  contract  S^")). 

Le  llarhor  master  peut  réglementer  le  stationnement 
dr  tout  navire  dans  les  eaux  du  [)ort,  et  déplacer  ceux 
(|iii,  à  son  avis,  ne  sont  pas  etlectivement  occupés  à 
embarquer  ou  débar(|uer  leur  cargaison  pour  faire  place 
il  ceux  qui  sont  plus  pressés  d'eU'ectuer  ces  opérations 


;iS  i.i:8  l'on I s  i»i;»  i;iaih-lm» 

Toutu  pcM'soniU!  (|ui  contrevu'iit  aux  (li.s{)(isili(iiis  \nà- 
ciMlt'nlt's  ou  <|ui  it'l'ust'  ou  ui'^Ii^i!  «l'oln'ir  aux  ordivs 
lô^alemont  (louurs  par  le  llarhor  niastcr  daus  rexcrcicc 
di>  ses  l'oiielious,  est  passible  d'une  amendt;  de  2()U  francs 
au  |ilus  et  denieuie  en  outre  responsable  <le  tout  dom- 
mage causé  aux  tiers  par  suite  de  la  contravention  com- 
mise (recouvrable  par  une  nclinn  of  tort)  '^^  28  et  .'it). 

Les  recelés  spéciales  établies  par  le  llarbor  master  <le 
Boston  spécilienl  et  délimitent  tous  les  lieux  de  mouillage 
dans  les  dill'éreiites  parlies  du  pori,  pour  les  navires  de 
•^raiid  ou  d(;  faible  tirant  d'eau  et  pour  les  yachts. 

Mlles  dis|)()sent  (pie  tout  capitaim*  de  navire  <|ui  désire 
décharger  une  partie  de  la  cai'gaison  avant  tl'tMitrer  dans 
lui  docU,  doit  en  donner  avis  au  llarbor  master  pour 
(piun  |)ermis  lui  soit  dé'ivré  et  pour  (|u  un  emplacement 
spécial  lui  soit  assign»'. 

I).  —  Service  (lu  iti/ofui/e.  —  Le  service  du  pilotage  au 
port  de  lioston  est  organisé,  comme  pom-  tous  les  autres 
ports  de  l'Etat,  par  les  statuts  de  limitât  de  Massachu- 
setts. Le  chapitre  (>7  des  lierised  I.nics  i-enferme  notam- 
ment les  dispositions  suivantes,  dont  les  unes  sont 
particulières  au  port  de  Boston,  tandis  (|ue  les  autres  ont 
un  caractère  général. 

I"  Dispositions  spéciales  au  poi't  de  Boston  (Ciha- 
pitie  (17.  —  Sections  I  à  <i)  : 

Le  service  du  pilotage  est  placé  sous  l'autorité  des 
Comtnissinners  of  jùlots  for  the  hnrhor  of  lioalon.  (]es 
Conmiissaires,  au  nombre  de  deux,  sont  choisis  parmi 
les  personnes  expertes  dans  les  alVaires  maritime.-;  et 
nauti((ues  ;  ils  sont  nommés  pour  trois  ans  par  le  Gou- 
verneur sur  la  recommandaticm  des  Trustées  (adminis- 
trateurs) de  la  Boston  marine  Societi/  '  avec  l'avis  et 
l'assentiment  du  Conseil. 

I.  La  Boston  manne  Socieli/  est  une  corporation  très  ancienne  qui 


i.i;s  l'Oit I s  i)i;s  i;i.\is-iM»  "»îl 

Ki'S  (lominissiiiri's  <l»'livri'nt  tlt's  hri'vrls  ili;  pilolo  pour 
le  ixn'l  (le  Mostoiiiuix  iiiiii'ins  jui^'t-s  i-oinpéltMits  cl  approu- 
ves piir  h's  'l'rush't's  de  lii  Hosloii  marin»'  Socii'tv  ;  ils 
pt'uvi'iil  siispt'udir.  jusipi'ii  ivunioij  «les  Trusli-i's,  K-s 
pilotes  i'c(.-oiiiius  coupaMcs  (riiicoiidiiile,  <1  illcapai'ilé  ou 
(le  iu''},'li};uiU'i'.  et,  sur  l'avis  ilosTriislcfs,  ils  peuvent  |)ro- 
noiieer  leur  révocation  ou  leur  suspension.  Ils  s'assurent 
(le  l'ext-eution  des  lois  et  iè<;lements  eoneernant  le  pilo- 
liij;e,  écoulent  les  plaintes  l'oniiult'-es  lontre  le  si'rviee, 
cl  slalueni  sur  ces  plainles  après  examen. 

Ils  noinnu'nt  un  secrélairi!  iliar{j;é  des  dt'tails  de  l'ad- 
ministralittii,  el  reçoivent  tous  les  trois  mois,  de  cliatpie 
pilote,  le  compte  l'endu  des  navires  (piil  a  pil(»ti''s,  et  des 
sommes  (pi'il  a  reçiU'S.  i  j).  KM)  des  sommes  reçues  par 
les  pilotes  sont  versées  entre  les  mains  des  (](Uiimissaires 
|)our  servir  au  piuement  de  la  eonipen.salion  (pii  leur  est 
allouée,  sur  les  hases  lixées  par  les  Trustées  de  la  liostoii 
marine  Sitcietv.  ainsi  (juaux  Irais  de  hureau  et  autres 
dépenses  accessoires  é^alenu'iil  lixées  par  les  Trustées  ; 
le  surplus,  s'il  v  en  a,  pi'olite  h  la  caisse  do  la  Boston 
marine  Societ v. 

Le  poit  de  Boston,  au  point  de  vue  du  pilotaj^e,  est 
considéré  comme  compreuimt  tous  les  lieux  d'accostaj^'o 


(luil.  Sun  (iri|.MH('  à  riiiiliiili\'f  pi'i\t''c.  l'ortiit'i-  on  vue  df  (iérentlrc  les 
inli'i'èls  i;i'iit''ruii.\  i-l  In  sùn-lc  de  lu  niM'ip:atiun,  en  nu-nif  temps  (pic 
(liiiis  lin  but  «l'ussistiinee  iiintuelle.  elle  a  ri'(;ii  sa  ciiarte  |>i'iniiti ve  d'in- 
('iii'|iiii'ii|ion  en  17.">1  et  n'a  n-ssé  d'exeiver  dans  le  pnii  de  Ituston  nne 
réelle  influence  an  pfiinl  de  vue  de  la  reprcscntulion  des  inlércls  nuiri- 
tinies,  iniluenee  re<"onnue  et  sanctionnée  par  le  fiouverneinenl  Ini- 
niéiiie. 

lui  vertn  des  statuts  «le  la  corporali<in.  ses  membres  sont  composés, 
pour  la  moitié  an  moins,  de  capitaines  ou  d'anciens  capitaines  de  navires. 

Après  avoir  eu  pendant  longtemps  l'administration  exclnsi\e  du  ser- 
\  ico  de  pilotage  de  Koston,  elle  a  conservé  le  privilè(;e  de  désigner  les 
('oininissiniiprs  of  pilols  au  choix  du  (rouvei'neur  de  l'I-Mal  el  de  pro- 
uoucer  sur  les  aptitudes  des  pilotes. 

Klle  nonuiic  les  Porl  irtinlens,  ainsi  qu'on  le  voira  d  autre  part. 


<iO  i,Kf4  l'oiu.H  ui:s  i:iiis-i  \M 

siliH'H  «lt'|niiH  Naliiitit  rock  .mi  NonI,  jusiju'i'i  point  Allrr- 
toli.  iill  Sud. 

2"  I  )isj)(»silioiis  ),'»''m'r;ilos  (lliapitr»'  i\l .  — Sfctimis  I  i 
il  iO   : 

Inul  pilolt'  tloil  rcincHic  au  Iri-soiicr  dr  l'IUiil  iuhî 
jjfiirimlif  (If  *i.2(H)  IVjiucs  a|i|>uyi'i>  dt;  di'ux  ciiulions  pour 
Mssurt'i'  If  lidi'li'  accon«|ilis.st'im'ul  di»  ses  o|)li;;alious  et 
11'  paifiutMil  t'vi'iitiii'l  di's  doinina},''i's  imuhi'H  par  sa  lU'i^li- 
jÇiMici'.  SiUi  iiic'a|)a(jilt''  ou  sou  inli  li'litô  au  devoir  pro- 
l'fssiounel,  dnnin  i;,'tvs  doiil  il  l'st  déclari'!  rcspousahli'. 

.\u(.-un  pilote  lie  peut  prendre  (.-liar^'e  A\\\\  navire 
ayant  un  tirant  d'eau  plus  ;;'rand  ipie  ne  le  coniporti»  sa 
coniinissioii  sous  peine  de  siispensiuii  ou  de  révocation. 

Les  pilotes  doi\eiit  aeeostei'  dahord  les  navires  (pii 
ont  l'ail  les  sij^-naux  d'appel  ;  autreiiieiit  ils  peuvent  oiVrir 
leurs  services  au  iircniier  navire  (pi  ils  accostent.  Si  un 
navire  refuse  (raccept(r  leurs  services,  ils  doivent  injor- 
iner  le  capitaine  (pi'il  devra  en  tous  cas  payer  la  taxe  de 
pilotage. 

Tout  iiiivire  il  destination  d'un  port  doit,  sous  les 
exceptions  spi'cilic'cs  ci-apri's,  recevoir  le  pri'inier  |>ilole, 
de  ce  port  (pii  lui  oll're  ses  s('r\  ioes  et  lui  payer  la  taxt; 
(le  pilolaj^e  réj^lcinentaire. 

Tout  navire  sortant  d'un  port,  et  tenu  au  pilotii^e  à 
rentrée,  doit  les  lionorjiires  de  [jilotag'e  pour  la  sortie  au 
[)ilote  d'entrée,  si  celui-ci  lui  oll're  ses  services,  que  ces 
services  soient  acceptés  t)u  non.  A  défaut  de  celui-ci,  il 
est  tenu  de  payer  le  pilotage  ré}^leinentaire  au  premier 
])ilote  «[ui  lui  oll're  ses  services. 

Les  navires  de  moins  de  200  tonneaux  soumis  à  l'ohli- 
j^ation  du  pilotage  ne  sont  tenus  qu'à  la  moitié  du  pilo- 
ln^e  s'ils  ne  font  pas  usage  de  pilote  '. 


1.  D'après  l'ucle  du  21  in,Trs  18,")4,  les  navires  de  3,')0  loniieaux  au  plus, 
à  destination  de  Boston,  (|ui  déclinent  les  services  d'un  pilote,  ne  sont 


LIS    roiMS    DKH    KlAiS-IMH  61 

l'ii  iiitvir»'  UHiiiil  (!«•  su  viiptMir  sur  Irs  insti'uclionH  du 
niintc  n'i'sl  ri'(l«'val»lt'  (juc  <l»'.s  (lfu\  lit'is  dr  lu  taxe  li-^Mt-- 
mtiilaiiv  (If  piluliijff. 

Sont  t'\('iii|ilcs  (le  r(il)li<;i)tioii  (lu  |iil(>tii^^(>  :  tout  vii|K'Ui' 
il  Miissaj^'crs  it'^'lcmi'iili'  par  Kîs  lois  des  l'Uals-l'iiis  i-l 
poi'Iaiil  un  pilote  (.■oiiiinissioiiiK' parles  (loiiiiiiissaii'esdes 
I^tals-l'uis.  tout  naviiv  léj^^ulièrement  eiii|do_vé  h  la  iiavi- 
{falioii  e("»ti('re,  tout  bateau  de  |)i''che  auli'e  «pu*  les  l>alei- 
iiiers  el  tout  bateau  de  moins  de  2  m.  I .'{  7  pieds  di- 
liiaiit  d'eau. 

{.es  navires  de  la  Hotte  nationale,  entrant  ou  sortant, 
sont  tenus  aux  inènies  taxes  de  pilolaf,'e  <pie  les  navires 
niareliands.  s'ils  emploient  un  pilote. 

l'ixcepté  an  port  de  iioston,  les  luxes  du  tarif  d'hiver 
sont  allou(''es  aux  pilotes  entre  le  I '''  novembre  et  le 
'M)  avril  ;  à  Hoston  \i'  tarit"  est  uniforme  pendant  tout(! 
raiHU'e. 

l)i!S  taxes  supph'inentaires  sont  prévues  pour  le  cas 
où  un  pilote  est  retenu  pendant  12  heures  et  plus  ii  bord 
lie  navii'es  soumis  à  lit  (piarantaine.  ou  lors(ju'il  est 
(Munu'né  en  mer,  n'a\  ant  pu  débanpier  par  suite  d'un  cas 
lie  force  majeure. 

Les  pilotes  doivent,  sous  peine  de  suspension  ou  de 
révocation,  njouiller  aux  lieux  désifj^iU'S  par  l'autorité 
compétente  les  navii'es  dont  ils  ont  cliarfjfe.  lorsiju'ils 
portent  des  passajji'ers  étranf;ers  ou  lorscpi'ils  sont 
astreints  à  la  (juarantaine. 


Icniis  (|iriiii  ilcini-piliiliif.-'i-.  Les  nicines  naviivs  n'ont  pas  ù  payer  le  pilo- 
liijic  il  la  sortie,  s'ils  ne  l'ont  |)as  nsafîcdi'  pilote. 

Tout  navire  à  destination  de  Hoston  ipii  arrive  en  dedans  d'une  ii^cne 
IriK'ée  de  Ilardinjjs  Icdj^e  aux  Graves  et  de  là  à  Naliant  liead  sans  avoir 
revu  lesolTrcs  de  service  d'aucun  pilote,  est  dispensé  du  paiement  des 
taxes  (le  pilotage.  A  moins  (piil  ne  demande  et  rcvoivc  elTectivemcnt  les 
services  d'un  pilote  après  avoir  atteint  cette  lijrne. 

Tout  navire  exempté  cpii  demande  un  pilote,  adroit  aux  services  du 
pilotage  moyennant  paiement  des  taxes  rétçlcmentaircs. 


()2  i.i:s  l'Oins  in:s  ktms-ims 

Les  contestations  entre  pilotes  relatives  à  leurs  droits, 
privilèges  et  obligations,  les  uns  à  l'égard  des  autres, 
sont  soumis  au  jugement  de  trois  maîtres  pilotes  à 
désigner  par  les  parties. 

Services  ninnicipHUX.  —  La  Municipalité  ne  dispose 
d'aucune  autorité  sur  l'administration  générale  et  la 
police  du  port,  mais  elle  tient  de  l'I'ltat  des  pouvoiis 
spéciaux  en  ce  qui  concerne  les  quarantaines  sanitaires, 
et  elle  a  été  autorisée  à  exploiter  un  service  de  ferries 
ou  l)acs,  qui  établit  des  relations  par  eau  entre  les  dilîé- 
rentes  parties  du  port. 

A.  —  Quarantaines.  — Le  service  des  quarantaines  est 
institué  et  réglementé,  dans  ses  dispositi<»ns  générales, 
par  les  soins  de  l'iiltat  de  Massachusets  {lievised  lairs, 
clia[)itre  7.*},  sections  131  à  l'M)).  Il  est  placé,  pour  les 
diirérents  ports  et  notamment  pour  le  port  de  Boston, 
sous  l'autorité  du  Board  of  health,  institution  nmnicipale 
qui  peut  être  créée  dans  cliaque  localité  où  le  besoin  s'en 
fait  sentir. 

Le  Board  of  health  de  Boston,  chargé  de  toutes  les 
questions  sanitaires  intéressant  la  ville,  est  formé  «le 
trois  commissaires  nommés  par  le  Maire  pour  trois  ans, 
le  mandat  de  l'un  d'eux  expirant  chaque  année.  Il  est 
autorisé  par  les  statuts  généraux  à  prendre,  en  ce  qui 
concerne  les  quarantaines,  tous  les  règlements  de  détail 
que  comportent  la  localité  et  les  circonstances. 

Le  service  de  la  quarantaine  se  fait  dans  la  partie  du 
port  extérieur  désignée  sous  le  nom  de  Président  Hoads. 

B.  — Bacs  ou  ferries.  —  Un  acte  législatif  de  1869  a 
autorisé  la  ville  de  Boston  à  racheter  la  franchise  et  le 
matériel  de  la  East  Boston  ferrv  C".  Par  suite  de  ce  rachat, 
la  ville  exploite  directement  les  bacs  ou  ferries  qui  des- 
.servent  le  port,  ainsi  que    les  quais,  appontements   et 


f.KS    l'Oins    UKS    KTATS-IMS  G'{ 

îiulrcs  installations  iixes  nécessaires  au  fonctionnement 
des  bacs  '. 

l'ne  commission  permanente  des  deux  chambres  muni- 
cipales (jui  forment  le  CV/î/  vounril  de  Boston  [joint 
commit teo)  constitue  le  Ferry  departmcnt. 

Le  tarif  des  péafj^es  est  fixé  par  le  City  council. 

Le  service  est  placé  sous  la  direction  d'un  Superinton- 
(h'iit  of  ferries  nommé  chaque  année  par  le  Maire. 

Services  divers  intéressant  l'exploitation  commerciale. 
—  A.  —  Port  ivardens.  —  Les  Port  trardens  qui,  à 
iioston  comme  dans  les  autres  ports  américains,  rem- 
plissent le  rôle  d'experts  cm  capitaines  visiteurs  pour 
constater  l'état  des  navires  et  des  cargaisons,  n'ont  pas 
ici  le  caractère  de  fonctionnaires  olliciels,  tenant  leur 
mandat  de  l'autorité  publique-. 

Ils  sont  élus  au  scrutin,  parmi  les  hommes  d'une  com- 
pétence éprouvée,  en  tel  nombre  que  le  comportent  les 
exigences  du  port,  par  les  membres  de  la  Boston  marine 
Society,  conformément  aux  By  laws  et  en  vertu  de  la 
clmrle  d'incorporation  de  cette  société. 

L  élection  des  Port  wardens,  qui  sont  actuellement  au 
nombre  de  c(uatre,  a  lieu  chaque  année  en  même  temps 
(pie  celle  de  tous  les  officiers  et  des  membres  des  comités 
j)ermanents  de  la  société. 

Quoique  les  Port  wardens  de  Boston  n'aient  pas,  à 
proprement  parler,   d'attaches  ofïicielles,   le   commerce 


1.  Les  bacs  ou  ferries  sont  régis  dans  TP^at  de  Massachusetts  parles 
dispositions  {générales  contenues  au  chapitre  53  des  Revised  laws  ;  ils 
relèvent,  en  vertu  des  statuts,  des  autorites  du  Comté,  qui  ont  seules 
[Kiiivoir  pour  délivrer  et  révoquer  les  licenses. 

2.  Dans  les  autres  ports  de  l'État  de  Massachusetts  les  Port  wardens 
sont  nommés,  soit  par  la  Muniv-'.ipalité,  soit  par  le  gouvernement  de 
l'Ktal. 


04  Li;s  l'OiiTS  i)i;s  ihats-ims 

trouve  dans  leur  mode  de  recrutement  une  ji^JU'antie  (jui 
leur  assure  une  autorité  indiscutée,  et  lescertilicats  (juils 
délivrent  sont  acceptés  e(  font  loi  dans  le  inonde  entier. 

li.  —  Services  on/unisrs  cl  c.v/doUôs  pur  Vindiislric 
privée.  —  Tous  les  autres  services  intéressant  les  opé- 
rations maritimes  et  conunerciales  du  port  de  Boston 
relèvent  exclusivement  de  l'industrie  privée,  qui  les 
exploite  librement,  conformément  aux  règles  générali's 
du  droit  conniiun. 

On  a  déjà  dit  (jue,  jus([u'à  présent,  tous  les  (juais  et 
wharfs  servant  à  IVMuhartpiement  et  au  débarcpiemenl 
des  marchandises  sont  construits  et  exploités  par  des 
particuliers  ou  des  compajj^nies.  Il  en  est  de  même  des 
hangars,  magasins,  parcs  à  charbon,  élévateurs  à  grains 
et  de  tous  les  engins  de  manutention  dont  il  est  fait 
usage  dans  le  port. 

Les  formes  de  radoub  sont  des  établissements  privés, 
à  l'exception  de  celles  qui  dépendent  de  l'arsenal  de  la 
marine  nationale. 

Knfin  le  remorquage,  également  libre,  est  fait  par  des 
entreprises  particulières. 

(lliamhre  de  commerce.  —  La  (Jhtimber  of  Commerce 
de  lîoston  a  été  fi>rmée  en  1885  par  la  fusion  de  deux 
associations  antérieures,  incorporées  conformément  aux 
lois  du  Massachusetts  sous  le  nom  de  Boston  commercial 
cjccJiange  et  de  lioston  producc  excltanç/e.  Sa  charte  d'iii- 
cor|)oration  l'autorise  à  posséder  des  biens  réels  et  per- 
sonnels jusqu'à  concurrence  de  ;).200.000  francs,  et  elle 
définit  ainsi  son  objet  :  établir  et  réglementer  une  bourse 
tie  commerce  dans  la  ville  de  Boston  ;  introduire  et  déve- 
lopper des  principes  justes  et  équitables  dans  les  trans- 
actions ;  établir  et  maintenir  l'uniformité  dans  les 
usages  du  commerce  ;  réformer  les  abus  ;  recueillir,  cou- 


I.KS    POHTS    HKS    KTATS-L'MS  65 

soiver  et  répandre  les  infornuitions  utiles  aux  allaires; 
arranjçer  les  dillereiuls  et  malentendus,  et  en  {j^énéral 
faire  progresser  les  intérêts  commerciaux  dans  la  ville 
de  Boston. 

Le  nombre  des  membres  de  la  Chambre  de  commerce 
est  limité  à  mille  ;  elle  est  administrée  par  un  lioard  of 
dircctors  comprenant  un  président,  deux  vice-présidents 
élus  chacjue  année,  et  douze  directeurs,  élus  pour  trois 
ans  au  scrutin  et  renouvelés  chaque  année  par  tiers.  Le 
lîoard  of  direciors  nomme  un  secrétaire  et  un  trésorier. 

Les  allaires  dont  s'occupe  la  Chambre  de  conmierce 
sont  étudiées  par  diverses  commissions,  dont  les  membres 
sont  nommés  par  le  lîoard  of  directors,  soit  parmi  les 
membres  du  Board  [corn milices  on  lioonis,  on  Finance,  on 
Tcloffraph,  on  Menihcrship),  soit  parmi  les  membres  de 
l'association  n'appartenant  pas  au  Board  [comniillces 
on  ArLilration,  on  Transporlalion,  on  Marilime  affairs, 
on  Marliol  reporls,  on  Informalions  and  slalisiics). 

Le  coniniiltce  on  arhilration  (commission  d'arbitrage) 
doit  connaître  de  toute  c(mtestation,  de  tout  dilférend  ou 
désaccord  survenu  entre  les  membres  de  l'association, 
il  l'occasion  de  leurs  affaires  commerciales,  quand  l'une 
(les  parties  le  requiert.  Aucun  membre  de  l'association 
ne  peut,  sans  encourir  l'exclusion,  refuser  d'accepter  la 
juridiction  de  la  commission  d'arbitrage.  Toutefois  les 
décisions  de  la  commission,  lorsqu'elles  portent  sur  un 
chiffre  déplus  de  2.600  francs,  n'engagent  définitivement 
les  parties  que  si  elles  ont  été  acceptées,  à  l'avance  et 
par  écrit,  par  les  parties. 

Le  Board  of  directors  nomme  encore  sept  commissions 
all'érentes  à  diverses  branches  de  commerce  (farine, 
grains,  denrées,  viandes  de  conserve,  beurre  et  fromage, 
œufs,  fèves,  fruits).  Les  deux  premières  commissions 
soumettent  à  la  nomination  du  Board  un  inspecteur  pour 
les  farines,  et  un  inspecteur  pour  les  grains.  Ces  inspec- 

5 


fi()  lj;s    POUIS    DKS    ÉTATS-r.MS 

teurs  sont  charj^t^s  de  vérilier  la  quantité  et  le  poids  des 
crains  et  farines  appartenant  ou  consiji^nés  aux  membres 
de  la  Chambre  de  commerce.  Us  tiennent  registre  des 
quantités  reçues  et  livrées,  et  ils  délivrent  des  certilicats 
faisant  connaître  les  résultats  de  leurs  opérations. 

Les  biens  immobiliers  de  l'association  sont  administrés 
par  un  lionrd  of  trustées  comprenant  le  président,  le 
trésorier  et  trois  autres  membres  de  la  chambre,  élus 
en  dehors  des  directeurs. 

Quoique  la  Chambre  de  commerce,  organisée  par  l'ini- 
tiative privée,  n'ait  aucune  autorité  et  aucun  caractère 
olïiciel,  les  règles  qu'elle  a  établies  pour  les  diverses 
branches  de  trafic  constituent  les  usages  commerciaux 
généralement  admis  sur  la  place  de  Boston. 


IV.  —  Description  du  port. 

Ports  intérieur  et  extérieur.  —  Le  port  de  Boston 
comprend  un  port  intérieur  et  un  port  extérieur  réunis 
par  un  chenal  profond;  ces  deux  ports  sont  d'ailleurs 
accessibles  par  des  chenaux  distincts  qui  s'élargissent  en 
une  rade  profonde  et  spacieuse  (PI.  3). 

Le  port  extérieur,  outer  harbor,  est  situé  au  Sud-Est 
de  Long  island  ;  il  présente  de  bons  mouillages  dans 
Na'^tasket  roads,  et  Hingham  bay,  ainsi  qu'un  abri  sûr 
au  S.-E.  de  Peddock's  island.  Il  est  relié  au  port  inté- 
rieur par  le  Main  ship  channel,  à  travers  les  Narrows,  et 
par  des  chenaux  secondaires  à  l'Est  et  à  l'Ouest  de  Long 
island.  Son  entrée,  du  côté  de  la  mer,  est  signalée  par 
le  phare  de  Boston.  Weymouth  et  Weirs  rivers  se  jettent 
dans  le  port  extérieur. 

Le  port  intérieur,  inner  harbor,  est  situé  au  Nord 
et  à  l'Ouest  de  Long  island  ;  il  présente  un  bon  mouil- 
lage avec  grands  fonds  dans  Président  roads,  au  large  de 


LKS    l'Oins    1>KS    lilATS-lMS  07 

Lower  miildle  bar,  et  aussi,  près  de  la  ville,  à  l'Ouest 
(rL'pper  middle  bar.  L'entrée  directe,  du  côté  de  la  mer, 
est  par  lîroad  sound  ehannel.  Quatre  rivières  dé- 
hi)ucbent  dans  le  port  intérieur  :  Cbarles,  Mystic  et 
Clielsea  rivers  au  Nord,  et  Neponset  river  au  Sud. 

Les  deux  ports,  intérieur  et  extérieur,  se  subdivisent 
on  plusieurs  parties  et  contiennent  de  nombreuses  îles 
(lui  abritent  les  mouillages  contre  les  vents  et  les  lames 
provenant  du  large. 

Le  port  proprement  dit,  où  se  trouvent  les  wharfs 
construits  pour  l'accostage  des  navires  et  (|ue  l'on 
désigne  sous  le  nom  de  port  supérieur  [upper  hardor), 
coruuence  à  l'Ouest  de  Castle  et  de  Governor's  islands, 
li  jstde  forme  irrégulière  et  présente  un  chenal  profond 
ouvert  au  milieu  de  llats.  Sa  longueur  est  d'environ 
;{.700  mètres  ;  sa  largeur,  dans  la  partie  profonde,  varie 
(le  loi)  à  900  mètres.  Des  llats  remplissaient  autre- 
lois  pres([ue  tout  l'espace  compris  entre  Dorchester  ou 
CÀly  point  et  l'extrémité  Est  de  Boston,  mais  une  assez 
grande  partie  de  cette  surface  a  été  conquise  ou  va  l'être. 
On  y  établit  des  wharfs  qui  se  prolongent  jusqu'aux 
parties  profondes  que  délimitent  les  harbor  lines.  Le 
port  de  Boston  s'étend  aussi  sur  les  rives  de  Fort 
point  ehannel  et  sur  une  partie  de  celles  de  Charles, 
Mystic  et  Chelsea  rivers. 

Chenaux,  rades  et  mouillages.  —  Les  principaux  che- 
naux donnant  accès  aux  quais  de  Boston  sont  :  le  Main 
ship  ehannel  et  le  Broad  sound  ehannel  dont  il  a  déjà  été 
parlé  (PI.  3).  Le  Broad  sound  ehannel  se  divise  en  deux 
passes  dénommées  Broad  sound  south  ehannel  et  Broad 
sound  north  ehannel. 

Le  Main  ship  ehannel  a  son  origine  entre  Lighthouse 
island,  sur  laquelle  se  trouve  le  phare  de  Boston,  au 
Nord,  et  point  Allerton  au  Sud;  il  tourne  au  N,-E.  pour 


68  LKS    rOHTS    DKS    KTATS-IMS 

emprunter  un  passage  rétréci,  les  Narrows  et  passer 
entre  Narrows  Lighthouse  (sur  Spit  bar)  et  Lovell» 
island  qu'il  laisse  à  l'Est,  et  Georges  et  (lallup'» 
islands  qui  se  trouvent  à  l'Ouest.  Au  delà  de  Nix  Male^ 
beacon,  le  Main  sbip  cbannel  rejoint  le  Hroad  sound 
channel  et  tourne  à  l'Ouest  pour  passer  au  Sud  de  Decr 
island  et  au  Nord  de  Long  island,  de  manière  à  gagner 
la  rade  de  Président  roads.  Le  chenal  se  dirige  ensuite 
directement  vers  Boston,  en  laissant  au  Nord  (iovernors. 
island  et  au  Sud  Gastle  island. 

Ce  chenal  a  une  longueur  de  près  de  11  kilomètres, 
depuis  soji  origine  jusqu'au  mouillage  devant  les  wbarls. 
de  Boston.  Sa  profondeur  est  de  8  m.  Xi  (27  pieds) 
sur  304  m.  80  de  largeur  depuis  le  feu  extérieur  jusqu'à 
Bug  light,  et  sur  2i3  m.  84  de  largeur  dans  les  Narrows 
jusqu'à  la  passe  comprise  entre  Lovell's  et  Gallup'» 
islands.  Dans  cette  passe  la  largeur  se  réduit  à  107  m.  64,. 
et  la  profondeur  de  8  m.  23  n'est  pas  entièrement  utili- 
sable, parce  qu'il  y  subsiste  ((uelques  roches  qui  oiiL 
échappé  au  dragage  :  on  ne  doit  y  compter  que  sur  une 
profondeur  de  7  mètres  à  basse  mer. 

Le  Broad  sound  south  channel  passe  au  Nord  des 
Graves  pour  gagner  directement  Président  roads;  il  est 
bordé  sur  les  deux  rives  de  bancs  et  d'écueils  ;  mais,  à 
mi-marée  et  par  temps  clair,  les  navires  du  plus  grai  d 
tirant  d'eau  peuvent  le  suivre  sans  danger.  Le  chenal, 
dirigé  à  peu  près  vers  10. -S. -0.,  présente  des  fonds  de 
près  de  6  mètres  sous  basse  mer  moyenne. 

Le  Broad  sound  north  channel  conduit  directement, 
lui  aussi,  à  Président  roads  à  travers  Great  Faun  et 
Little  Faun  bars.  Ce  chenal,  dont  la  direction  est  orien- 
tée vers  rO.-S.-O.  est  étroit  ;  il  s'y  trouve  deux  seuils  sur 
lesquels  la  hauteur  d'eau,  au  niveau  de  basse  mer 
moyenne,  n'est  que  de  3  m.  96. 

En  dehors  de  ces   chenaux,  il  en  existe  encore  un 


LES    PORTS    UKS    KTATS-IMS  69 

îissez  jcrand  nombre  d'autres,  suivis  par  les  capitaines  qui 
tu  connaissent  bien  les  dan«çers.  Tels  sont  :  le  Gover- 
nor's  island  channel,  que  pratiquent  seulement  des 
vapeurs,  cl  dans  lequel  les  fonds  ne  sont  pas  de  moins 
de  -')  m.  91  à  basse  mer;  l'Hypocrite  channel,  permettant 
de  };a};ner  Broad  sound  south  channel  en  passant  au 
Sud  de  Green  island,  et  présentant  une  hauteur  d'eau  de 
.*)  m,  79  ;  le  Hack  ou  Western  way,  dans  lequel  on  ne  trouve 
;i  basse  mer  que  2  m.  7i  sur  une  partie  de  sa  lon<jfueur; 
le  Shirley  gut,  étroit  passage  entre  Deer  island  et  point 
Sliirley,  avec  des  profondeurs  de  4  m.  26;  enfin  un  chenal 
«lia'nié  à  i  m.  .')7  sous  basse  mermovenneetsur  00  m.  ÎI6 
(If  largeur  entre  Long  island  et  Nix  Mate. 

Les  chenaux  conduisant  à  Boston  sont  bien  balisés; 
mais  les  navires  étrangers  ne  doivent  pas  essayer  de  les 
suivre,  surtout  la  nuit,  sans  l'aide  de  pilotes,  parce 
<|u'ils  présentent  des  changements  brusques  de  direc- 
tion en  certains  points,  qu'ils  sont  parfois  étroits  et 
<|u'ils  peuvent  facilement  être  confondus  les  uns  avec  les 
;iulres,  même  de  jour. 

Nantasket  roads  est  un  bon  mouillage  qui  se  trouve 
;tu  Sud  du  Main  ship  channel;  il  est  compris  entre  Nar- 
rows  lighthouse  et  George's  island  au  Nord,  la  pres- 
<ju'ile  de  Nantasket  et  Peddock's  island  au  Sud.  La 
piofondeur,  qui,  sur  une  grande  partie  de  la  superficie, 
Jitteint  de  9  à  20  mètres  sous  basse  mer,  n'est  plus 
que  de  6  à  9  mètres  à  l'extrémité  Ouest,  au-dessus  de 
<î('orge's  island.  Ce  mouillage  est  fréquemment  utilisé  par 
l(!s  navires  qui  font  route  par  le  Main  ship  channel  et 
qui  naviguent  contre  le  vent.  Les  bateaux  viennent 
<''i,^alement  y  chercher  un  abri  contre  les  coups  de  vent 

<rEst. 

Président  roads  est  un  large  et  bon  mouillage  pou- 
vant avoir  plus  de  3  kilomètres  de  longueur,  sur  1  km.  1/2 


70 


ij:s  ports  dks  ktats-ums 


<le  larjife  ;  il  est  compris  entre  Governor's  island  flats  et 
Deer  isla.'^d  flats  au  Nord,  Deer  island  à  l'Est,  Long 
island  et  les  Spectacles  au  Sud,  Castle  island  et  Gover- 
nor's island  à  l'Ouest.  Les  fonds  sont  de  bonne  tenue  ; 
la  hauteur  d'eau  est  de  fi  m.  80  à  \l^  mètres  sous  basse 
mer  moyenne. 

Les  courants,  à  l'Est  du  phare  de  Boston,  sont  faibles. 
Entre  le  phare  et  point  Allerton,  le  flot  remonte  le 
chenal,  tandis  que  le  jusant,  venant  de  Nantasket  gut, 
porte  quelque  peu  transversalement  vers  le  Spit.  Dans 
les  Narrows  les  courants,  passant  entre  le  Spit  et 
Lowels  island,  et  entre  George's  et  Gallup'sislands,  sont 
souvent  obliques  à  la  route  suivie  par  les  navires  et 
portent  ceux-ci  sur  les  rives  du  chenal.  Les  vitesses 
maxinia  et  les  directions  des  courants  dans  le  Main  ship 
channel  sont  données  dans  le  tableau  suivant. 


POINT    n  OBSERVATION 


Entre  Boston  liglithouse  et  point 
Allerton 

Entre  False  Spit  beacon  et  Cen- 
turion buoy 

Entre  Lovell's  et  Gallup's  islands. 
—     Long  et  Deer  islands 

Dans  Président  roads 


KLOT 


Viteisr 


niKucIs 
1,6 

i,r, 

0,6 
2,5 

0,0 


Direrlion 


8.760.0 

8.54°.  O 

N.4r>».0 

8.63».  O 

Ouest 


JUSANT 


VilMse 


no>u(l» 

i,ri 

0,9 
3,3 
0,9 


Direclion 


N.88».E 

N.56».E 
N.20''.(: 

Est 
N.64°.E 


Dans  Broad  sound  south  channel,  la  vitesse  maxima 
des  courants  est  de  1  n.  4  ;  le  flot  porte  au  S.  29°.  0.  et 
le  jusant  au  N.  47°.  E. 

Port  supérieur  ou  Port  de  commerce  proprement  dit 
{upper    harhor).   —  Les    ouvrages   du    port   supérieur 


LKS    l'OHTS    r)KS    KTATS-LMH  71 

,  upinT  h.irbor),  où  se  font  les  opérntions  comnuTcinles,  ne 
conipivnnent  guère  (jue  des  wharfs  prolongés  jus<|u'aux 
hiirbor  Unes  sur  les  rives  do  la  haie,  de  Fort  point  than- 
nt'l  et  de  Charles,  Mvstic  et  Chelsea  rivers  (1*1.  .'»).  Ces 
installations  sont  établies  pres(|ue  entièrement  sur  des 
(lats  (jui  ont  été  remblayés.  Les  plus  importantes  sont 
entre  les  mains  des  compagnies  de  chemins  de  fer  dont 
les  voies  arrivent  à  Boston. 

Les  premiers  alignements  de  voirie  maritime  ont  été 
lixés  en  1837  par  l'Ktat  de  Massachusetts.  Depuis  cette 
époque,  et  à  la  suite  d'études  approfondies,  un  grand 
n(>nd)re  de  décisions  ont  poursuivi  l'établissement  de  ces 
;ili^Miements  et  en  ont  complété  ou  modilié  le  tracé. 

Les  harbor  lines  actuelles  ont  été  arrêtées  de  1889  à 
I.SÎII  par  le  Secrétaire  de  la  Guerre  du  Gouvernement 
lédéral  conformément  aux  propositions  d'un  Board  of 
en'Mueers  institué  k  cet  effet  le  13  août  1888.  Elles 
comprennent  deux  séries  d'alignements,  désignés  sous  les 
noms  de  bulkhead  Une  et  de  pierhead  Une,  qui  déter- 
minent respectivement  la  limite  que  ne  doivent  pas 
dépasser  les  remblais  ou  constructions  pleines,  et  les 
wiiarfs  en  charpente  ou  constructions  sur  pilotis. 

Cette  double  série  d'alignements  a  été  adoptée  pour 
permettre  de  prolonger  les  installations  d'accostage  dans 
les  profondeurs  nécessaires  h  la  navigation,  sans  qu'il  en 
résulte  une  réduction  excessive  dans  le  volume  des 
eaux  introduites  par  la  marée,  et  pour  éviter  ainsi  de 
provoquer  des  atterrissements  dans  les  chenaux  d'aval. 

Parfois  les  deux  alignements  se  confondent,  mais 
j,'énéralement  ils  diffèrent  (PL  4).  Leur  écartement  est 
liés  variable  ;  il  n'est  que  de  11  mètres  sur  une  certaine 
longueur  de  la  rive  sud  de  Mystic  river,  mais  il  atteint 
183  mètres  en  d'autres  points  des  rives  de  ce  cours 
d'eau  ;  il  en  est  de  même  en  avant  de  Boston,  depuis 
Charles  river  bridge  jusqu'à  Dover  street  bridge  et  en 


72  i.i:s  l'Oins  i)i:s  ktms-ims 

avant  (I'ImisI  Boston,  depuis  Mcridinn  stivt't  hridjçt»  jiis- 
(|u'à  .K'Ilivv's  point. 

Fort  point  clianncl,  (pii  fait  comniuniciucr  South  hav 
avec  K>  clional  principal  du  'port  (U>  Hoslon,  a  nnu  lon- 
jçueur  (le  2  kiloniètivs.  liien  qu'étroit  vi  traversé  par  sept 
ponts,  dont  deux  de  chemin  de  fer',  ce  chenal  a  une 
grande  importance  commerciale  parce  qu'il  pénètre 
juscpie  dans  le  centre  de  la  ville.  Le  Iralic  sur  ses  rives 
a  notablement  auj^menté  pendant  les  dernièn's  années. 

La  profondeur  sous  basse  mer  est  de  7  mètres,  sur  une 
largeur  de  .'»,'{  m.  lii  et  sur  une  longueur  de  .*)80  mètres, 
en  î»val  du  pont  de  (loîigress  street;en  amont  de  ce  pont, 
le  chenal  est  étroit  et  sinueux  et  sa  profondeur  est  d'en- 
viron l\  m.  18. 

Les  ponts  sont  pourvus  de  travées  mobiles  de 
10  m.  1)7  d'ouverture,  dimension  (pii  sera  ultérieurement 
portée  à  12  m.  10.  La  modilication  a  déj{»  été  faite  pour 
le  dernier  pont,  Dover  street  bridge,  dont  les  plans  ont 
été  approuvés  par  le  Secrétaire  de  la  Guerre,  le  12  juil- 
let 1SÎK{.  Les  travées  mobiles  se  mameuvrent  au  nïoven 
d'appareils  à  vapeur.  L'ouverture  et  b»  fermeture  sont 
laissées  à  la  discrétion  du  chef  pontier,  qui  doit  donner 
toutes  facilités  aux  navires  et  ne  les  retenir  (pie  le  moins 
possible,  tout  en  tenant  compte  des  nécessités  de  la  cir- 
culation urbaine. 


I.  Lun  de  ces  ponts  a  été  supprimé  par  suite  du  remaniement  des 
voies  ferrées  aboutissant  à  la  ^lande  {,'are  centrale  Si)iUhern  union  sta- 
tion). Il  a  été  remplacé  par  un  nouveau  |)onl  pour  la  circulation 
])ul>li(pic  coiislruil  sur  le  prohm^'emenl  de  Summer  street.  Cette  rue  se 
continue  désormais  sur  la  rive  droite  de  Fort  point  channel,  passant  au 
dessus  des  rails  du  Ne\v-'\ork  and  Ne\v-lCng;land  H.  H. 

I. 'établissement,  projeté  et  décidé  par  un  acte  législatif  de  1901,  d'une 
grande  voie  publiipie  {.\orlhern  iiienne^  pour  desservir  l'exploitation 
des  nouveaux  wiiarfs  créés  sur  les  flats  de  South  Hoston,  aurait  pour 
conséquence  la  construction  d'un  autre  pont  au  débouché  de  Fort  point 
channel,  reliant  les  établissements  maritimes  et  commerciaux  de  Bos- 
ton et  de  South  Hoston  en  aval  de  Congress  street  bridge. 


LKS  l'Oins  I)i:h  i^/i ais-ims  78 

South  l>ay  (V\.  'l  tsl  il,  <l<»nl  la  su|HM(ieie  dépasse 
10(1  lu'ctares,  n'ost  utilist't'  par  It*  coiumncf  «pu-  sur  une 
partie  (1(!  son  pourtour,  principaltMiu'iit  du  coté  de  Hosloii. 

\a'  N«!\v  York  and  Now  Mn^^'laixl  railroad  a  iHahli  h 
travers  la  haie  un  rcmhlai.  au  milieu  dutpiel  se  trouve 
une  section  de  7*J  m.  20  de  loii^nieur  sur  pilotis.  La  par- 
tie de  la  haie  ((ui  se  trouve  au  delà  du  chemin  de  fer  n'a 
pas  de  valeur  réelle  pour  la  navi^'alion. 

Charles  river  (IM.  'I),  <lont  le  cours  est  barré  par  «les 
chutes  il  Waterlown,  distant  de  Boston  de  Ki  kilomètres 
environ,  est  traversée  par  ((uin/e  ponts  dont  se|)t  sur 
une  distance  de  2.. '100  mètres  à  partir  de  remhouchure. 

(Quatre  de  ces  j)onls  donnent  passaj^e  aux  voies  des 
<(>ni])a<;nies  Boston  and  Maine  et  Fitchbur^. 

Le  chenal  a  2  m.  l'i  de  pndondeur  s(ms  hass"  mer  et 
<I0  m.  ÎM»  de  larj^eur  en  aval  du  pont  de  Western  ave- 
nue, sur  une  longueur  de  7.200  mètres.  II  a  1  m.  H'.i  de 
profondeur  et  2i  m.  '\H  de  larj^eur  entre  ce  pont  et  celui 
<rArsenal  street,  (jui  en  est  distant  de  i  kilomètres.  En 
;ini()nt,  dans  la  partie  comprise  entre  le  pont  d'Arsenal 
slreet  et  le  barrage  qui  arrête  la  propagation  de  la 
marée,  la  profondeur  varie  de  2  m.  89  à  quel(|ues 
centimètres. 

Les  ponts  sont  une  gène  pour  la  navigation  ;  (juelques- 
uns  tlentre  eux  doivent  être  modiliés.  Leurs  travées 
mobiles,  (juoique  d'un  type  {)rimitif,  sont  manœuvrées 
assez  rapidement  par  des  appareils  à  vapeur. 

Ces([uin7,e  ponts  sont  portés  sur  plus  de  30.000  pieux; 
ils  ont  été  établis  sans  se  préoccuper  de  leur  orientation 
rehitivement  aux  courants  ;  ils  déterminent  de  nombreux 
remous,  augmentent  la  vitesse  du  jusant  par  la  réduc- 
tion de  la  section  libre  du  cours  d'eau,  et  ont  ainsi  un 
ell'et  fâcheux  sur  le  maintien  des  profondeurs  en  aval. 
Les  sept  ponts  d'aval  comprennent  26.657  pieux,  dont 
16.272  entre  les  harbor  Unes  ;  ces  pieux,  en  rétrécissant 


7i  i.i:.H  l'OHis  i)i;s  ktais-lmh 

lu  Hi'clioii  <lo  la  rivière,  (létormiiu'iit  «ne  tliutt'  (l'enviroii 
0  m.  '2'2  sur    uiu>   lon^iu'iir  de  't20  niôttos. 

\a*  hassin  compris  rnln'  (IharU's  river  lni<l^'i'  et  Wai- 
reii  l»ri(l},'e  est  si  limité  eoiuine  supei-lieie  (|iuî  7  à  \)  navires 
à  peine  |H'Uvent  y  mouiller  en  même  temps.  Kn  «h'Iiors 
(le  ce  mouillage,  il  n'en  existe  «pi'un  autre  en  amont  du 
dernier  des  sept  ponts  ((Iraip'ie's  hrid^e). 

l'^n  j,'énéral,  les  navires  s'arrt^lenl  au-dessous  de 
(iliarles  river  hridj^e  ou  au-dessus  «le  (  j-ai^çie's  l>rid^c,  et 
traversent  les  ponts,  tant  à  la  remonte  (pi'à  la  <lescente, 
en  aussi  {çraml  nombre  (pu>  le  permettent  les  manteuvres 
d'ouverture  des  travées  nu>l)iles.  Des  bouées  de  liala^;e 
et  des  corps  morts  sont  disposés  pour  permettre  aux 
navires  de  s'amarrer  avant  <le  franchir  les  ponts  et  poui* 
faciliter  le  passaj^e. 

Le  2"»  janvier  189*1,  le  Boston  and  Maine  railroad  a  été 
autorisé  par  l'Ktat  h  couvrir  entièrement  l'espace  compris 
entre  les  deux  |)onts  des  Eastern  et  Western  divi- 
sions. Cette  autorisation  n'a  été  accordée  (|u'à  titre  tem- 
poraire, de  manière  îi  satisfaire  aux  nécessités  du  trafic, 
jusqu'à  ce  que  la  ({uestion  de  la  gare  centrale  ait  été 
résolue  et  U  la  condition  de  placer  les  pieux  en  fdes 
parallèles  au  courant.  La  long'ueur  des  travées  mobiles 
devait  de  plus  être  portée  de  10  m.  97  à  12  m.  lî>.  Le 
Secrétaire  de  la  Guerre  n'a  admis  cet  élarj^issement  des 
ponts  existants  qu'à  la  condition  ([ue,  dans  un  délai  de 
dix  ans,  la  compajj^nie  reconstruirait  tous  ses  ponts  sur 
Charles  river,  en  pierre  ou  en  fer,  suivant  des  plans 
approuvés  (3  février  1893). 

Au-dessus  de  Craigie's  bridj^e,  Harvard  bridg-e  et 
quatre  autres  ponts  qui  se  trouvent  immédiatement  en 
amont,  ont  été  modiliés  récemment.  La  largeur  des  passes 
navigables  a  été  portée  de  8  m.  97  à  10  m.  97, 

La  profondeur  moyenne  dans  cette  section  de  la 
rivière  ne  dépasse  pas  3  m.  Ofi  sous  basse  mer  moyenne. 


i.i:.s  l'OHTs  i>i:s  ctats-ims  75 

Mvslir  rivor  prend  iiiiissancc  à  Medford  ;  son  cours,  do 
I)  Kilnnu'lrt's  df  longueur,  est  très  sinucnx.  l'ivs  de  son 
«'inl)ouc'liuiv,  cfi  cours  d'eau  est  traversé  par  Clielseii 
Itrid*;'*'.  Kt\  amont,  comme  en  aval  <le  ce  |)ont,  le  chenal  n 
ét(*  creus.'  ii  7  mètres  sons  basse  mor  sur  121  m.  ÎJ2  de 
lar^'^eu).  [iC  Boston  and  Maint*  W,  M.  possède  aux  ahonJH 
du  pont  de  (^lielsea  un(>  installation  fort  imporlanti>. 

Cilielsea  river  est  im  cours  d'eau  étroit  et  peu  profond 
n'avant  ((u'un  parcours  de(|uel(|ues  kilomètres;  ses  rives, 
en  aval  de  Cdielsea  hrid^'e,  sont  utilisées  j)our  le  c(mi- 
nierce  et  pourvues  de  wharfs. 

Les  j)rol'ondeurs  d'eau,  on  avant  des  wharfs,  varient 
dans  les  dilférenlos  parties  du  port,  lui  certains  |)oints, 
notamment  à  South  lîoston,  à  Hoston  et  à  (îharlestown, 
on  trouve  jusqu'il  8  m.  2'.\  (27  pieds)  d'eau  sous  hasso  mer 
movenne  ;  mais  le  plus  souvent  la  profondeur  est  de 
7  mètres. 

Le  développement  du  waterfront,  mesuré  suivant 
r;dij,'nemcnt  du  terre-plein  remblayé  (bulkead  line),  et 
non  suivant  le  j)érinu''tre  des  wharfs,  est  de  11  kilo- 
niètri's  1/4  en  aval  des  ponts,  et  de  19  kilomètres  en 
amont. 

On  s'est  préoccupé  à  diverses  reprises  de  réunir  Bos- 
ton à  Kast  Boston  parim  pont.  La  question  a  été  étudiée 
très  complètement  en  1SIH.  Maison  a  renoncé  à  con- 
struire un  ouvraj:;e  de  cette  nature,  à  cause  de  la  f^êne  (jui 
en  résulterait  pour  la  navij^ation  et  de  la  dépréciation 
([ue  subiraient  les  wharfs  situés  en  amont.  On  regardait 
d'ailleurs  comme  nécessaire,  dans  le  cas  où  le  pont 
aurait  été  construit,  que  le  tablier  fût  établi  h  \"i  m.  72 
au-dessus  des  plus  hautes  mers,  et  que  sa  travée  cen- 
trale eût  une  ouverture  é<;ale  à  la  distance  comprise 
entre  les  pierhead  lines,  soit  441  m.  Oti. 


76  KKS    l'ORTS    IJKS    KTATS-IMS 


V.  —  Travaux  d'amélioration  du  port. 

Trnvfiux  exécutés  par  le  (iouvernemeni  des  Elals- 
Unis.  —  Le  Main  ship  channcl  n'avait  autrefois  qu'une 
profondeur  de  o  m.  48  en  contrebas  du  niveau  des 
basses  mers  moyennes,  et  sa  largeur  en  certains  points 
ne  dépassait  pas  30  m.  48.  (PI.  3). 

D'autre  part,  les  bancs  et  les  îles  qui  se  trouvent  dans 
la  baie  sont  formés  de  terrains  meubles;  leurs  rives  sont 
corrodées  par  la  mer,  principalement  au  niveau  des 
pleines  mers  ;  les  parties  basses  présentent  une  plus 
grande  stabilité  à  cause  de  leurs  pentes  relativement 
faibles.  L'action  de  la  mer,  lors  des  tempêtes,  a  été  suf- 
fisante pour  déraser  certaines  îles  au  niveau  des  pleines 
mers  et  même  au-tlessous.  Les  courants  entraînent  alors 
les  sables  et  les  graviers  dans  les  chenaux  où  tombent 
aussi  parfois  de  gros  blocs  de  pierres. 

Les  travaux  entrepris  par  le  Gouvernement  fédéral, 
et  dont  l'origine  remonte  à  182."),  ont  eu  un  double 
objet:  protéger  les  îles  et  les  saillies  du  rivage  contre 
les  érosions,  pour  assurer  la  fixité  des  chenaux  et  mouil- 
lages en  diminuant  le  volume  des  apports  ;  rectifier, 
élargir  et  creuser  les  chenaux  et  les  parties  abritées  du 
port  par  des  dragages  et  des  dérochements.  On  peut 
donc  les  diviser  en  deux  catégories  :  travaux  de  défense 
et  travaux  d'amélioration. 

A.  —  Travaux  de  défense.  —  Point  Allerton  a  été 
protégé  par  un  mur  en  granit  de  Siifi  mètres  de  longueur, 
dont  la  fondation  en  béton  est  défendue  par  des  enro- 
chements et  huit  épis  en  maçonnerie.  D'autres  murs  de 
défense  ont  été  construits  sur  la  rive  nord  de  Great 
Brewster  island  (86()  mètres  de  développement)',  à  l'Est 

1.  \'(>ir  fitf.  I  à  5  de  la  Planche  i. 


m;s  l'Oins  dks  états-ims  77 

l't  au  Xord  (le  Gcoif^os  island  (ll.'i*)  mètres),  à  l'Ouest,  au 
Nord  et  à  l'Est  de  Gallup's  island  (727  mètres),  au  Xord 
de  Lovells  island  (il'I  mètres i,  autour  de  Deer  island 
I  Silo  mètres),  au  Nord  de  Hainsford  island  (457  mètres),  au 
Nord  de  Lony;  island  (034  m.  .*)()),  au  Nord,  à  l'Est  et  h 
rOuest  de  Castle  island  (I.OOC»  mètres  .  (^ueKjues-uns  de 
(.es  murs  ont  leurs  pieds  défendus  par  des  enrochements. 

Il  n'a  été  établi  que  des  enrochements  en  pierres  per- 
dues [l'ipraps)  autour  d'autres  parties  de  Georg^e's  island 
(IS.'{  mètres),  de  Lovell's  island  (1.111)  mètres),  de  Long- 
island  loiO  m.  oO),  de  Gallup's  island  (930  mètres) et  de 
(l.islle  island  (îll   mètres). 

On  a  de  plus  construit  un  épi  à  Gallup's  island,  deux 
éj)is  à  Lovell's  island  et  un  à  Lonj^  island. 

Les  enrochements  en  pierres  perdues  constituent  un 
revêtement  pouvant  atteindre  en  moyenne  \  m.  83 
d'épaisseur.  Les  pierres  formant  le  parement  extérieur 
j)èscnl  souvent  de  i  à  (i  tonnes  ;  elles  sont  posées  à  sec 
et  calées  avec  des  moellons  de  plus  petites  dimensions. 

Les  nmrs  de  protection  sont  généralement  fondés  au 
niveau  des  hautes  mers  sur  une  couche  de  béton  de 
i  m.  22  d'épaisseur  et  de  3  m.  6(>  de  largeur,  ils  ont  une 
hauteur  de  3  m.  35.  La  largeur  du  mur  est  de  2  m.  13  à 
la  Iv  se  et  de  1  m.  .")2  k  la  partie  supérieure,  au-dessous 
du  ironnement  qui  a  0  m.  406  d'épaisseur.  Celui-ci, 
large  de  1  m.  )2,  se  prolonge  par  un  perré  ayant 
3  m.  35  de  largeur  et  0  m.  7G  d'épaisseur,  formé  d'une 
couche  de  béton  de  0  m.  38  recouverte  d'un  dallage  le 
même  épaisseur. 

Le  pied  de  ces  murs  est  souvent  défendu  au  moyen  de 
ripraps  ou  au  moyen  de  grandes  pierres,  ayant  jusqu'à 
1  m.  83  de  hauteur,  en  partie  iichées  dans  le  sol. 

H.  —  Travaux  d^ amélioration  [dragar/es  et  déroche- 
incnts).  —  Les  premières  propositions  pour  l'améliora- 


78 


I.KS    l'UUTS    l>i;S    KIATS-IMS 


tion  du  Main  ship  channel  datent  de  18C7  ;  elles  avaient 
pour  but  de  draguer  le  chenal  et  la  partie  intérieure  du 
port  comprise  entre  les  harbor  lines  à  7  mètres  (23  piedsj 
sous  basse  mer  moyenne,  sur  une  largeur  de  304  m.  80 
à  Upper  et  Lower  niiddle  shoals,  et  208  m.  80  aux  Nar- 
rovvs.  Ce  programme  a  été  quelque  peu  modifié  en  1870  : 
la  largeur  de  la  zone  à  draguer  a  été  réduite  à  1110  m.  50 
dans  les  Narrows  et  portée  à  335  m.  28  (1.100  pieds) 
dans  le  port  intérieur.  Postérieurement,  en  1887,  on  a 
décidé  de  redresser  le  chenal  à  travers  les  Narrows  par 
la  coupure  dune  saillie  de  Lovell's  island. 

Les  travaux  étaient  terminés  dans  leur  ensemble  à  la 
lin  de  18D2,  Le  Main  ship  channel  était  alors  creusé  sur 
toute  sa  largeur  à  7  mètres  sous  basse  mer  moyenne,  sur 
une  largeur  de  33o  m.  28  à  TOuest  de  Upper  middle,  de 
259  m.  08  (850  pieds)  à  Upper  middle,  de  304  m.  80  à 
Lower  middle,  et  d'au  moins  190  m.  50  partout  ailleurs. 
Les  travaux  faits  à  cette  époque  se  résument  dans  le 
tableau  suivant  : 


DÉSIGNATION 

des  emplacements  des  travaux 

DRAGAOKS 

DÉaOCTAGES 

Nash's  rock  shoal 

mt'lres  cubes 
» 

» 

44.110 
206.833 

28,235 

54.925 
478.610 
118.606 

65.640 
110.647 

mètres  cubes 

279 
170 
465 

73 

» 
8 
335 
175 

)> 
» 

Kelly's  rock  and  shoal 

Tower,  Corwin  et  Channel  rocks. . 
Extrémité  Ouest  de  Brewster  spit. 
Lovell's  island 

Clastle  island  bar 

Lower  middle  shoal 

Upper  middle  shoal 

Anchoraire  shoal 

Man  of  War  shoal 

Mvstic  river  shoal 

Totaux.. . 

1.107.607 

1.505 

Li;s  l'OKTS  iji:s  ktats-ums  79 

Pour  compléter  l'exécution  du  projet  de  1867,  il  restait 
à  porter  ii  -'{04  m.  SO  (1.000  pieds)  la  larj^eur  du  chenal 
;i  l'pper  iniddle  shoal,  à  prolonj^er  le  mur  de  défense  de 
|)i>int  Allerton.  et  à  protéger  les  rives  de  certaines  par- 
ties (le  Georges  et  de  Governors  islands. 

Un  nouveau  projet  a  été  présenté  le  1 1  août  18î)2  pour 
creuser  le  chenal  principal  à  8  m.  23  (27  pieds)  sous 
basse  mer,  en  lui  donnant  une  largeur  de  304  m.  80  au 
moins.  La  dépense  était  évaluée  à  (i.oOO. 000  francs.  Ces 
Iriivaux.  approuvés  et  entrepris  dans  la  même  année, 
.sont  encore  en  cours  d'çxécution. 

Un  premier  marché  a  été  passé  le  17  octobre  1892,  à 
1  ell'et  de  draguer  382.2.')"  mètres  cubes  pour  donner  au 
(  lienal  la  profondeur  de  8  m.  23  sur  304  m.  80  de  lar- 
geur depuis  l'entrée  du  port  jusqu'aux  Xarrows,  et  pour 
obtenir  la  même  profondeur  sur  243  m.  84  (800  pieds) 
il  travers  les  Xarrows  jusqu'au  mouillage  situé  à  l'Ouest 
de  George 's  island. 

L'achèvement  du  projet  de  1892  a  fait  l'objet  d'un 
dernier  contrat  passé  le  11  février  1897  pour  le  dragage 
de  2. 22'). 240  mètres  cubes,  au  prix  de  1  fr.  17  le  mètre 
cube.  Au  30  juin  1900,  les  dragages  exécutés  en  vertu 
de  ce  contrat  comprenaient  1.549.036  mètres  cubes  de 
vase,  sable,  etc.,  et  77  mètres  cubes  de  gros  blocs. 

A  cette  date,  le  Lower  main  ship  channel  était  dragué, 
sur  304  m.  80  de  largeur,  k  8  m.  23  au-dessous  de  basse 
mer  moyenne,  mais  une  section  dw  chenal,  sur  76  m.  20 
(le  largeur,  était  encore  obstruée  par  un  banc  de  roches. 
Dans  le  Upper  main  ship  channel,  une  tranchée  d'au 
moins  152  m.  40  (500  pieds)  de  largeur  sur  8  m.  23  de 
profondeur  était  ouverte  depuis  Président  roads  jusqu'au 
mouillage  de  grande  profondeur  qui  avoisine  les  wharfs  ; 
mais  dans  cette  tranchée  se  trouvait  un  seuil  rocheux 
traversant  le  chenal  à  Upper  middle.  L'achèvement 
complet  des  travaux  ne  paraît  pas  devoir  exiger  une 
dépense  supérieure  aux  évaluations  de  1892. 


80  ij:s  l'OKis  iji:s  éiats-ims 

On  a  entrepris  de  réaliser  une  amélioration  nouvelle 
consistant  à  porter  la  lar^^eur  du  chenal  à  ilG')  ni.  7(i 
(1.200  pieds)  et  sa  profondeur  à  î)  ni.  \i  (MO  pieds). 
L'acte  des  rivières  et  des  ports  du  >)  mars  180!j  a  décidé 
de  donner  au  chenal  cette  larjj^eur  et  cette  profondeur 
dans  le  Broad  sound  soutli  channel,  depuis  Président, 
roads  jus(ju"à  la  mer,  moyennant  une  dépense  évaluée  it 
2.3()(),000  francs  environ;  ce  travail  ne  doit  être  entrepris 
que  lorsque  le  chenal  de  152  ni.  iO  de  largeur  et  8  m.  2.'{ 
de  profondeur  aura  été  complètement  ouvert  jusqu'aux 
Avharfs.  Un  premier  contrat  correspondant  aune  dépense 
de  1.071.400  francs  a  été  passé  à  cet  elTet  pour  les  dra- 
gag'es  proprement  dits,  moyennant  l'application  d'un 
prix  de  2  fr.  38  par  mètre  cube.  Il  restera  en  outre  à 
dépenser  091. 000  francs  pour  travaux  de  dérochement 
non  compris  au  contrat. 

Des  dragages  assez  importants  ont  été  faits  dans  les 
chenaux  secondaires  du  port,  notamment  dans  Charles 
river,  Fort  point  channel,  Nantasket  beach  channel,  dans 
le  chenal  compris  entre  Nix  Mate  et  Long  island,  dans 
Broad  sound  et  JelVrey's  point  channel  et  Chelsea  creek. 

Charles  river  (PI.  5)  avait  autrefois,  jusqu'au  pont  de^ 
Western  avenue,  une  profondeur  de  2  m.  13  sous  basse 
mer,  sauf  en  quelques  endroits,  sur  une  largeur  totale 
d'environ  2.000  mètres  en  aval  du  pont  de  Brookline 
street,  où  la  profondeur  n'était  que  de  1  m.  37  à  2  m.  13 
Entre  les  ponts  de  Western  avenue  et  d'Arsenal  street, 
la  profondeur  était  de  1  m.  22,  et  en  amont  du  pont 
d'Arsenal  street,  jusqu'au  barrage  situé  à  3  kilomètres 
plus  haut,  la  profondeur  se  réduisait  en  certains  endroits 
à  quelques  centimètre.^. 

Le  projet  d'amélioration  approuvé  consiste  à  creuser 
un  chenal  régulier  ayant  2  m.  13  de  profondeur  sur 
60  m.  96  (200  pieds)  de  large  en  aval  du  pont  de  Wes- 


LKs  ponis  F)i;s  états-ims  81 

irrn  avL'iuu*.  I  m.  83  de  piolondeur  sur  21  m.  .'18  de  liir- 
«"■eur  l'nlre  les  ponts  de  Western  avenue  et  de  Market 
sliL't't  et  0  m.  (H  de  profondeur  sur  18  m.  29  de  larjj^eur  en 
amont  du  pont  de  Market  street.  On  se  propose  de  faci- 
liltT  ainsi  le  transport  par  allè«j;'es  des  charbons,  des  bois, 
(1rs  i)ierres,  etc.,  sur  ce  cours  deau  dont  les  rives  sont 
tit's  peuplées. 

Les  travaux,  sont  terminés  jusqu'au  pont  d'Arsenal 
stiec't,  et  ne  seront  poursuivis  en  amont  que  lorsque 
rt'l  ouvrage  aura  été  reconstruit  dans  des  conditions 
.-atisi'aisanles. 

Les  dépenses,  évaluées  d'abord  à  142.000  francs,  puis 
il  (;:;0.000  francs  s'élevaient  au  30  juin  1897  à  291). 000 
iVi  .ic's. 

Fort  point  channel  était  étroit  et  sinueux  ;  les  profon- 
deurs ne  dépassaient  pas  3  m.  66  en  aval  du  pont  de 
(](tnj^ress  street,  et  5  m.  18  en  amont. 

Le  projet  d'amélioration  du  27  janvier  1885  comprend 
le  creusement  d'un  chenal  de  7  mètres  de  profondeur 
sur  î)3  m.  34  de  larj^^eur  jusqu'au  pont  de  Fédéral  street, 
sur  1.2.*)0  mètres  de  longueur.  Quel([ues-uns  des  ponts 
(levaient  être  modifiés  aux  frais  des  compaj^nies  de  che- 
iDÏns  de  fer.  La  dépense  à  la  charj^e  du  Gouvernement 
fédéral  était  évaluée  à  520.000  francs. 

Au  30  juin  1897,  il  n'avait  pas  été  dépensé  plus  de 
'.17.500  francs.  Les  travaux  sont,  depuis  lors,  suspendus; 
ils  n'ont  pas  été  entrepris  au  delà  du  pont  de  Congress 
street,  parce  que  le  pont  du  New-York  and  New 
Ihigîand  R.  R.  qui  se  trouve  un  peu  en  amont,  ne  permet 
iu>s  de  pousser  les  drag-ages  jusqu'à  la  profondeur  prévue  ; 
ils  ne  seront  repris  qu'après  la  modilication  des  ponts. 

Nantnsket  beach  channel  (PI.  3)  est  un  petit  chenal 
situé  le  long  de  Hingham  ou  HuU  basin,  qui  conduit  à  un 
wharf  situé  sur  la  rive  Ouest  et  à  l'extrémité  de  Nantas- 


82  i,i:s  l'Oins  dks  iViats-ims 

ket  heach,  à  environ  11)  kilomètres  de  Boston.  Ce  chenal 
avait  anciennement  !{  m.  'M)  de  profondeur  sur  'M)  m.  iS 
de  largeur,  sauf  à  son  extrémité  où  il  n'avjiit  plus  ((ue 
2  m.  4i  de  profondeur  sur  12  m.  20  à  15  m.  2i)  ;  il  était 
sinueux  et  de  plus  encombré  de  j^rosses  pierres  [houldcrs) 
k  l'embouchure  de  Weir  river. 

Le  projet  d'amélioration,  dressé  en  1S80  et  modifié 
successivement  en  1S8I,  1883,  18î)i,  comporte  l'enlè- 
vement des  blocs  de  pierre  et  le  creusement  du  chenal 
a  une  profondeur  de  3  m.  (i6  sur  i")  m.  72  de  largeur.  Les 
travaux,  évalués  à  213,o')3  francs,  sont  aujourd'hui  termi- 
nés; ils  ont  donné  lieu  k  une  dépense  de  17.").8G8  francs. 

Le  chenal  entre  Nix  Mate  et  Lonfi;-  island  était  obstrué 
par  un  l)anc  qui  s'étendait  de  l'extrémité  Nord  de  Long 
island  jus(ju'à  Nix  Mate  shoal,  et  sur  lequel  il  ne  restait 
que  I  m.  37  d'eau  h  basse  mer.  Le  projet,  approuvé  en  1 883 
et  modifié  en  1887,  comporte  l'ouverture,  à  travers  ce 
banc,  d'un  chenal  de  4  m.  lu  de  profondeur  sur  91  m,  44 
(300  pieds)  de  largeur,  pour  une  dépense  prévue  de 
170.800  francs.  Ce  travail,  terminé  en  1897,  a  coûté 
129.911  francs. 

Dans  Broad  sound  south  channel,  il  a  été  enlevé,  en 
1869,  un  rocher,  Barrel  rock,  qui  cubait  88  mètres  cubes. 

A  l'entrée  de  Mystic  river  (PI.  5)  il  a  été  creusé  un 
chenal  de  121  m.  92  (400  pieds)  de  largeur  et  de  7  mètres 
de  profondeur  sous  basse  mer. 

Jefîrey's  point  channel  est  un  prolongement  du  chenal 
principal  qui  part  de  Great  junction  wharf  (East  Boston) 
dans  la  direction  de  Jeffrey's  point. 

Ce  chenal,  d'après  le  projet  de  1890,  devait  avoir 
f>  m.  84  de  profondeur  sur  121  m.  '92  (400  pieds)  en  face 
des  formes  de  radoub,  il  diminue  de  largeur  et  de  pro- 
fondeur en  se  rapprochant  de  Jeffrey 's  point  où  la  largeur 


Li;s  l'Oins  i>i:s  ktats-i;ms  H'.\ 

so  réduit  à  70  m.  '2i)  avec  une  profondeur  de  ï  m.  *)7 
(lui  est  celle  des  fonds  avec  les([uels  il  se  raccorde.  Les 
travaux,  aujourdluii  terminés,  ont  coûté  environ  200.000 
francs. 

(Ihelsea  creek  n'avait  ((ue  i  m.  27  de  profondeur  à 
haute  mer  dans  un  chenal  étroit  et  sinueux.  L'améliora- 
lion  projetée  en  ISOt  comporte  l'ouverture  d'un  chenal 
de  .")  m.  t'J  (I^^  pieds)  de  profondeur  à  haute  mer  sur 
i,"(  m.  72  (150  pieds)  de  largeur.  Au  .'iO  juin  IS07  lo 
chenal  »''tait  creusé  sur  lO  m.  67  de  largeur  avec  la  pro- 
fondeur de  i  m.  27.  Les  travaux,  ([ui  s'exécutaient  pour 
Ir  niix  de  1  fr.  !>7  par  mètre  cube,  ont  été  interrompus 
depuis  cette  époque. 

Tous  les  dragages  exécutés  par  les  Etats-Unis  au  port 
(le  Boston  ont  été  faits  à  l'entreprise  ;  ils  ont  été  payés 
de  0  fr.  92  à  o  fr.  O.'i  par  mètre  cube  mesuré  en  chaland. 
Les  prix  de  2  fr.  o2  et  de  3  fr.  30  ont  été  payés  pour  des 
([uanlilés  importantes  ;  ce  dernier  prix  s'appliquait  îi  des 
travaux  eilectués  en  aval  des  Narrows. 

Généralement,  l'enlèvement  des  gros  blocs  de  pierre 
ihouldcrs]  ne  donne  lieu  à  aucune  allocation  supplémen- 
taire, tant  que  chaque  [)ierre  prise  isolément  ne  pèse  pas 
plus  de  3  ou  de  6  tonnes  (suivant  le  marché).  Au  delà 
de  ces  dimensions,  le  prix  d'extraction  est  ordinairement 
de  ')2  francs  par  tonne. 

Au  30  juin  1900,  les  crédits  affectés  à  ramélioration 
des  chenaux  du  port  de  Boston  s'élevaient  à  21.210.140 
francs,  les  dépenses  faites  étaient  de  15.481.664  francs. 

On  estimait,  à  cette  date,  qu'il  restait  à  dépenser 
1.930.823  francs  pour  achever  la  réalisation  du  pro- 
gramme de  1867,  2.649.619  francs  pour  compléter  le 
projet  de  1892,  enfin  2.364.941  francs  pour  exécuter  les 
travaux  projetés  dans  Broad  sound  channel. 

Les  profondeurs  dans  les  chenaux,  particulièrement  du 


tJl  Li;s    l'UllTS    DLS    LTATS-IMS 

côté  du  lar;^e,  se  maintiennent  bien  pres(juc  sans  travail 
<rontrclien. 

Le  Congrès  a  j)rescrit  l'étude  de  nouvelles  améliora- 
tions, (jui  consisteraient  à  donner  ime  profondeur  de 
10  m.  ()7  (.'{.")  pieds),  sur  une  lar^-'eur  de  OO'J  m.  tîO  ou 
toute  autre  la r^'-eur  reconnue  nécessiiire,  aux  chenaux  du 
port  de  Hostcm.  depuis  le  Navy  vard  (arsenal  maritime 
de  Cdiarlestown,  le  pont  de  Clielsea  et  le  pont  de  (>harles 
river  jus(|u'à  Président  roads,  et  depuis  Président  roads 
jus(|u'à  rOcéiin  par  le  lîroad  sound  cliannel.  Vix  crédit  a 
été  ouvert,  au  mois  de  juin  IÎM)0,  pour  elVectuer  les  recon- 
naissances nécessaires  à  l'étude  de  ces  améliorations. 

Travaux  cxccutcs  par  l'Etat  de  Massachusetts.  — 
L'Etat  de  Massachusetts  a  exécuté  un  ensemble  de  tra- 
vaux considérables  pour  conquérir  une  grande  partie  des 
llats  qui  se  trouvent  dans  le  port  intérieur  et  sur  les 
rives  des  cours  d'eau  qui  y  débouchent.  11  a  entrepris 
ég'alement  des  dragages  importants  dans  le  port,  notam- 
ment pour  faire  disparaître  le  Junction  shoal,  qui  se 
trouvait  au  débouché  de  Charles  river,  et  creuser  à 
7  mètres  sous  basse  mer  le  long  des  wharfs  de  Boston  et 
d'East  Boston  '. 

Les  flats  (PI.  4)  sont  remblayés  en  partie  au  moyen 
du  produit  des  drag-ag'es  exécutés  dans  les  chenaux  et 
sur  les  parties  des  flats  qui  doivent  former  les  darses  ou 

1.  Une  caisse  spécicile  {Coininonweiillh  fiais  improvcment  fiindj,  uli- 
nientôe  principalement  par  le  produit  de  la  vente  et  de  la  location  de? 
terrains  conquis,  a  été  constituée  pour  l'exécution  de  ces  travaux. 

Le  capital  disponible  au  1"  décembre  1900  s'élevait  à  3.238.719  francs. 

Les  recettes  faites  du  1"  décembre  1900  au  l"'  décembre  1901  se  sont 
élevées  à  275.933  francs,  savoir  :  Revenu  du  capital  :  118.164  francs, 
produit  de  vente  et  location  :  157,469  francs. 

D'autre  part  les  dépenses  faites  pendant  l'année  ont  été  de  367.112 
francs. 

Le  capital  disponible  au  1"  décembre  1901  était  ainsi  réduit  à 
3.147.540  francs. 


m:.s  I'oris  dks  ktats-ims  85 

lock'^  tlii  port.  Les  terrains  ainsi  c'<»n(|uis  sont  ^^riuM-ale- 
un'ui  vendus  ou  loués  au  profit  île  l'Mtat  '. 

Mais  une  porti(»n  seuU'ment  de  ces  terrains  est  alTectée 
au  (K'VL'loppenienl  des  installations  du  port,  tandis  (jue 
le  resli'  forme  de  «grandes  surfaces  réunies  au  territoire 
de  la  ville  et  bâties. 

D'autres  travaux  du  même  {^enre  sont  exécutés  par 
des  particuliers  propriétaires  du  rivajçe  ou  concession- 
naires des  droits  de  la  ville.  C'est  ainsi  (jue  la  lloxhury 
wharf  C"  a  été  autorisée  ('JO  juin  1801)  à  remhlayer 
17  hectares  et  demi  dans  la  partie  Sud  de  South  bay  où 
elle  projette  encore  d'établir  trois  nouveaux  piers  et  deux 
darses.  De  même,  le  New  York  and  New  l!]n<,'land  H. H. 
est  en  instance  pour  combler  de  {grands  espaces  sur  la 
rive  Est  de  cette  baie. 

En  I8*)(i,  après  entente  avec  les  riverains  et  après  être 
devenu  propriétaire  d'une  bande  de  terrain  dans  Dack 
bay  .partie  Sud-lvst  de  l'estuaire  de  Charles  river  en 
aniont  des  premiers  ponts)  TKlat  a  soustrait  aux  eaux 
unt'  surface  de  i'-i  h.  88.  En  même  temps  des  particuliers 
faisaient  une  concpiète  de  187  h.  10.  L'opération  a  été 
délinitivement  terminée  en    1880, 

Sur  les  13  h.  88  endigués  par  l'Etat,  18  h.  83,  soit 
environ  les  0,i3  de  la  surface  totale,  ont  été  utilisés 
comme  rues,  avenues  et  passages  publics  ;  3  h.  53  ont 
été  donnés  gratuitement  à  des  établissements  publics 
(ville  de  Boston,  institut  technologique  de  Massachu- 
setts, société  d'histoire  naturelle,  etc..)  Le  complément, 
'2\  h.  rj2,  a  été  vendu  pour  un  prix  total  de  26.437.473 


I.  L'Kliit  de  Massachusclts  paraît  disposé  aujourd'hui  à  intervenir 
flirei'IciiKMit  pour  tirer  partie  lui-iucine  des  terrains  conquis  sur  les  pntx 
de  Simili  Hoston.  C'est  ainsi  (ju'un  acte  législatif  de  I  Sl)7  a  décidé  la 
constiuction  d'un  môle  désigné  sous  le  nom  de  (]ommomre;ilth  pier,  à 
établir  à  l'Kst  des  installations  du  chemin  de  fer  New  york  and  New 
Kn^dand.  Voir  page  91. 


SI»  i.i;s  l'onTs  i)i;s  kiais-ims 

Iniiu's.  Les  frnis  de  l'opi'i'alion  s'élaiit  élevés  à  8. 'JUS. 00(1 
francs,  le  hénélicea  éléde  I7.SÎ)Î).  t()H  IVaucs;  cette  soinmr 
ne  conipiencl  pas  le  prix  des  terrains  céilés  jj^raliiite- 
nient,  dont  la  valeur  élait  de  i.. '{.'{.'{. SH.'I  francs. 

Ces  li-avaux,  et  d'autres  de  moindre  iinportjince,  exécu- 
tés notamment  par  la  (llielsea  river  end)anknient  C"  et  la 
Cjanil)rid^e  improvi-ment  (V',  ont  eu  j)our  consé(pience  de 
diminuer  d'une  nuinière  fâcheuse  le  volume  d'eau  intro- 
duit à  la  marée  dans  (Miarles  river,  principalement  dans 
la  partie  comprise  entre  lirookline  street  bridj^e  et  West 
lîoston  bridge. 

Cotte  situation,  aggnivée  encore  par  le  trouble  (|ue  les 
nombreux  ponts  déterminent  dans  la  propagation  du 
Ilot,  a  provo(jué  des  ndèvements  de  fonds  en  aval  des 
j)onts.  De  ISdl  à  'SSS,  les  apports  dans  cette  section 
ont  été  de  "ii.'i.OOO  mètres  cubes  ;  ils  ont  réduit  la  pro- 
fondeur en  moyenne  de  1  m.  12  sur  une  .surface  de  plus 
de  48  hectares. 

Le  lioard  of  engineers,  chargé  de  préparer  le  tracé 
des  nouvelles  harbor  Unes,  a  insisté  sur  la  nécessité  de 
maintenir  le  bassin  de  Charles  river  comme  réservoir 
de  marée  pour  la  conservation  des  profondeurs  dans  le 
chenal.  La  reconstruction  des  ponts  de  chemins  de  fer 
que  le  Secrétaire  de  la  guerre  a  prescrit  d'elfectuer  auni 
k  cet  égard  d'heureux  résultats. 

En  18*io,  la  Mjstic  river  corporation  obtint  la  conces- 
sion d'une  superficie  de  .'{6  hectares  et  demi  située  dans 
Mystic  river  en  aval  d'Elm  street,  à  charge  de  rem- 
blayer cette  surface,  de  l'entourer  de  murs  de  (juai  sur 
les  côtés  Nord  et  Sud  et  d'une  estacade  dans  l'aligne- 
ment d'Elm  street,  et  d'y  établir  des  wharfs,  des  docks 
et  des  magasins.  Les  remblais  devaient  être  dragués 
dans  la  rivière  afin  d'améliorer  la  navigation.  Cette  cor- 
poration a  transmis  une  partie  importante  de  sa  conces- 
sion à  la  Boston  and  Lowell  R.  R.   C",  qui  l'a  cédée  au 


i.i:s  l'oiiis  r>i:.s  i;i  vis-ims  87 

Boston  and  Miiiiio  H.  11.  lue  autre  partie  a  été  ct-dée  à 
rOcfiiii  tciiniiial  dock  and  elovalor  C". 

Des  iiliilclitrnu's  sur  pilotis  ont  été  construites  en 
avant  dis  murs  de  (|uai. 

Mais  l'opération  la  jjIus  considéi-ahle  est  celle  (jui  se 
rapporte  aux  llats  de  Soulli  IJoston  (PI.  i).  lillle  consiste 
a  iiuli;;ui'r  toute  la  zone  qui  se  trouve  au  Sud  de  la  ligne 
ioi<;nant  Slate  li'd^e  (extrémité  de  Fort  point  channcl) 
a  (Basile  island.  La  surface  à  conquérir  est  de  plus  de 
.ÎIH)  lu'ctares;  uctutdlement  le  tiers  à  peine  de  cette 
superlicie  est  soustrait  aux  eaux. 

i]v.  g'rand  travail,  dont  l'idée  première  a  été  su^'^jj^érée 
l'u  IS(»I  par  les  U.  S.  dommissioncrs,  a  été  commencé 
en  liSSO.  Il  a  été  entrepris  pour  donner  une  bonne  direc- 
tion aux  courants,  auj^-'menter  leur  action  dans  le  chenal 
pi  iiicipal,  en  empêchant  leur  dispersion  dans  South  hay, 
el  aussi  pour  accroître  notablement  le  développement 
(les  (juais  accostables  pour  les  grands  navires. 

I*our  sauvegarder  les  droits  des  riverains  de  l'ancien 
waleri'ronl,  il  a  été  réservé,  le  long  et  à  la  limite  des  pro- 
priétés riveraines,  un  canal  qui  débouche  dans  le  Main 
ship  cliannel  au-dessus  de  Castle  island.  Ce  chenal  a 
2.700  mètres  environ  de  longueur  et  121  m.  92(400  pieds) 
<k'  largeur.  Il  a  pour  but  de  conserver  aux  propriétaires  des 
I  wharfs  et  Uats,  le  long  de  la  baie,  leur  accès  à  la  mer,  et 
■  aussi  d'augnienter  le  développement  des  wharfs  et  docks 
à  établir  sur  les  terrains  conquis  par  le  remblaiement 
dos  tlats.  Quelques  riverains  cependant,  sur  o2i  mètres 
(le  longueur,  ont  perdu  tout  accès  à  la  mer  ;  ils  ont 
été  indemnisés  en  vertu  de  sta.uts  de  1S69  et  1884, 
<|ui  ont  autorisé  l'État  à  faire  l'acquisition  de  leurs 
droits. 

Le  canal  a  été  ouvert  avec  121  m.  92  de  largeur  et 
•{  m.  06  de  profondeur  sous  basse  mer  moyenne  sur 
000  mètres  de  longueur  à  l'Ouest  du  point  où   il  est 


88  ij:s  ports  des  états-ims 

traversé  par  Con^ross  street  ;  au  delà,  la  largeur  n'est, 
quant  à  présent,  (|ue  de  H3  m.  .*>3  et  la  profondeur  de 
2  m.  ii. 

Le  pont  établi  pour  la  traversée  de  Conjifress  streel 
est  un  pont  tournjmt  en  bois  supporté  par  des  pieux  en 
chêne  et  deux  culées  en  mavonnerie.  La  travée  mobile 
est  en  fer  ;  elle  se  manœuvre  h  la  vapeur  et  laisse  libre 
un  pertuis  de  12  m.  10  de  largeur.  Cet  ouvrage  a  coûté 
652.  KiO  francs. 

Le  mur  de  (juai,  au  Nord  du  chenal  réservé,  a  été  placé 
à  91  m.  il  en  arrière  de  la  rive,  de  manière  h  construire 
sur  cette  bande  de  ÎM  m.  li  de  largeur  des  ^vharfs  sur 
pilotis  qui  augmenteront  notablement  le  développement 
des  quais  accoslables. 

La  conquête  des  flats  de  South  Bos'on  aura  pour  elfel 
de  réduire  de  plus  de  705.000  mètres  cubes  le  volume 
entrant  dans  le  port  à  la  marée  ;  une  faible  partie  de  ce 
volume  seulement  sera  compensée  par  des  déblais  elfec- 
tués  en  quelques  endroits  au-dessus  du  niveau  des  basses 
mers.  La  plus  grande  partie  des  dragages  faits  dans  le 
port,  principalement  depuis  ISfiO,  a  été  exécutée  en 
contrebas  du  niveau  des  b  jsses  mers  et  n'a  pu  accroître 
le  volume  des  eaux  de  marée. 

Les  remblais  faits  sur  les  flats  sont  maintenus  au 
moyen  d'estacades  en  charpente,  ou  de  murs  en  maçon- 
nerie [hulkheads). 

Les  bulkheads  sont  établis  suivant  divers  types. 
Dans  l'un  des  types  les  plus  fréquemment  employés,  des 
pieux  distants  de  1  m.  83  d'axe  en  axe  sont  appuyés 
par  deux  contre-fiches  as.semblées  sur  une  seconde  ligne 
de  pieux  et  par  une  double  moise  longitudinale  ;  ils 
portent  un  bordé  jointif  en  planches. 

Les  pieux  principaux,  arasés  à  la  cote  (4  m.  25),  sont 
enfoncés  d'au  moins  1  m.  83  dans  le  terrain;  les  contre- 
fiches  s'appuient  sur  les  pieux  à  la  cote  (1  m.  22)  et  k  la 


LKS  Pfmrs  i>i:s  ki ais-ims  89 

cote  ['i  ni.  r»<»).  Les  pieux  et  les  contre-fiches  n'ont  pas 
moins  (le  Om.  2'ii  de  diamètre  à  l'une  de  leurs  extrémités 
il  (il"  (I  ni.  1  ")'2  à  l'autre  ;  les  moises  longitudinales  ont  un 
t  (luanissajîc  de  0  m.  .'KK"»  sur  Om.  I')2.  Les  asseml)la}ifes 
sont  maintenus  au  moyen  de  boulons  d<;  0  m.  032  et  de 
0  ni.  Oiy  de  diamètre.  Les  planches  du  horde,  de  0  m.  070 
d'éjjaisseur,  sont  (ixées  sur  les  pieux  par  des  clous  de 
0  m.  I*)2  de  longueur  et  de  0  m.  01  de  côté. 

(juchjuefois  le  horde  est  renforcé  par  un  revêtement  en 
])l;iiulu's  de  Om.  OTti  d'épaisseur,  posées  verticalement, 
bien  cnloncées  dans  le  sol  et  montant  jus(ju'au  sommet 
(le  1  l'slacade. 

(ici  ouvrage  est  assez  généralement  payé  G."»  fr.  î).')  ou 
(il  fr.  2'»  le  mètre  courant,  suivant  qu'il  y  a  ou  non  un 
douhle  horde. 

l);ius  un  autre  type  de  Indkhead,  le  bordé,  formé  de 
pliMU'hes  de  0  m.  07(i  d'épaisseur,  posées  verticalement 
il  enfoncées  dans  le  sol,  est  cloué  sur  trois  ceintures 
hoii/îonlales  (ixées  sur  les  pieux  principaux.  L'une  de  ces 
ci'intures  a  0  m.  1.")2  sur  0  m.  203  d'équarrissage  et  les 
autres  0  m.  I.')2  surO  m.  2*)i.  Le  bordé  est  de  plus  main- 
tenu par  deux  cours  de  planches  de  0  m.  070  sur  (hii.  lo2 
(le  scilion  fixées  sur  les  deux  ceintures  supéri(mres  au 
moyen  de  bcndons  de  0  m.  010  do  diamètre.  Le  prix  de 
celle  charpente  est  de  S*)  fr.  30  le  mètre  courant,  les 
pieux  principaux  étant  enfoncés  de  3  m.  GG  dans  le  sol. 

Les  murs  de  quai  en  maçonnerie  sont  établis  suivant 
deux  profils  différents. 

Le  mur  le  plus  fort  (PI.  4,  fig.  G)  est  fondé  à  3  m.  S.'i 
sous  basse  mer  moyenne  sur  un  massif  d'enrochements 
construit  dans  une  fouille  creusée  à  7  mètres  au-dessous 
(lu  même  niveau;  il  est  arasé  à  i-  m.  87  au-dessus  du 
niveau  des  basses  mers.  Des  pieux  de  défense  inclinés 
au  1/3  sont  disposés  de  distance  en  distance,  de  manière 
à  empêcher  les  navires  de  s'avarier  sur  les  fondations  ou 


ÎM>  I.KS    l'OHTS    fJKS    ÉTATH-LMS 

contiv  le  paivinent   du  mur,  formé   d'assises  en  granit 
posées  un  peu  en  retraite  les  unes  sur  les  autres. 

L'autre  type  de  mur  de  quai  est  beaucoup  plus  léger. 
Il  est  établi  sur  des  pieux,  au  niveau  du  dessus  des  llats. 
un  peu  en  arrière  de  l'idignement  extérieur  du  wharf. 
Une  estacade  est  construite  en  avant  du  mur  jusqu'à  la 
limite  de  la  partie  draguée  à  la  profondeur  nécessaire 
pour  permettre  l'accostage  des  navires.  Cette  estacade. 
(jui  n'est  pas  une  partie  constituante  du  mur,  n'est  cons- 
truite (|u'au  fur  et  à  mesure  des  besoins,  à  moins  qu'il 
n'y  ait  tendance  à  irlisî^i'nient  ou  a  érosion  du  sol.  Celui- 
ci,  dans  certains  cas,  doit  être  niiiintenu  par  une  ligne 
jointive  de  pieux  et  palplanches  battus  dans  l'alignement 
du  pied  de  l'estacade. 

Le  prix  de  revient  de  ces  murs  est,  par  mètre  courant, 
de  4.02*)  francs  pour  le  type  le  plus  fort  et  de  (iOo  francs 
pour  le  plus  léger. 

Les  remblais  proviennent  le  plus  souvent  des  dragages. 
Les  déblais,  chargés  dans  des  chalands,  y  sont  repris 
pour  être  conduits  à  la  décharge  au  moyen  de  wagons. 
Dans  ces  dernières  années,  le  transport  a  été  elîectué  à 
diverses  reprises  au  moyen  de  tuyaux,  soit  que  les  pro- 
duits du  dragage  aient  été  repris  dans  les  chalands,  soit 
qu'ils  aient  été  envoyés  directement  de  la  drague  au  lieu 
de  dépôt.  Dans  ce  dernier  cas,  la  drague  était  une  suceuse 
munie  de  couteaux  pour  ameublir  le  sol  ;  mais  les  résul- 
tats n'ont  pas  été  entièrement  satisfaisants,  étant  donnée 
la  nature  argileuse  du  terrain. 

Les  dragages,  y  compris  transport  et  déchargement  en 
remblais,  ont  été  payés  aux  entrepreneurs  de  1  fr.  36  à 
2  fr.  69  le  mètre  cube  mesuré  en  remblai.  Les  prix  des 
derniers  marchésontété  1  fr.  oO,  1  fr.  o6, 1  fr.  70,  2  fr.  18, 
2  fr.  38.  Le  prix  de  1  fr.  36  est  celui  quia  été  payé  pour 
les  déblais  elfectués  par  succion  avec  transport  par  tuyaux. 
Des  dragages  mesurés  au  chaland  ont  été  payés  0  fr.  95 
le  mètre  cube. 


LES    PORTS    DES    ÉTATS-IMS  91 

Des  piiptic'uliers  ont  contribiu'*  au  remblait'ment  des 
liais  (M)  fournissant  {gratuitement  des  quantités  impor- 
laiitcs  de  terres  provenant  de  déblais  faits  dans  leurs 
propriétés. 

l.'l]tat  de  Massachusetts  a  déjh  dépensé  plus  de  12 
millions  de  francs  pour  la  concjuète  des  tlats  de  South 
Hoston.  et  il  devra  encore  consacrer  de  grosses  sommes 
à  II'  travail.  Mais  la  vente  des  terrains  couvrira  facile- 
ment les  frais.  On  estime  que  le  bénélice  procuré  par 
rnj)éralion,  lorsqu'elle  aura  été  achevée,  ne  sera  pas  de 
moins  (le  l'>  à  20  millions  de  francs. 

Le  New-York  and  new  Kngland  railroad  a  acheté  trois 
luis  remblavés  situés  à  l'angle  de  Fort  point  channel  et 
(lu  nouvel  alignement  des  (juais  du  port  (FI.  5),  dont  les 
contenances  sont  respectivement  de  lOhect.  12,  4  hect.  86 
et  20  hect.  2.*;,  moyennant  «.200.000  francs,  :)(i2.4.*;8 
francs  et  2.2li().000  francs,  ii  raison  de  "il  fr.  38,  11  fr.  37 
et  1 1  fr.  Ot  le  mètre  carré. 

D'autres  lots  ont  été  vendus  à  des  particuliers  sur  le 
prix  de  27  fr.  ÎI9,  41  fr.  1>8  i;t  41  fr.  70  le  mètre  carré. 

Un  acte  législatif  récent  (chapitre  51  li  des  actes  de 
lS!>7i  a  décidé  la  construction  pour  le  compte  de  ri"'tat,à 
la  suite  des  établissements  du  chemin  de  fer  New- York 
and  New  England,  d'un  m()le  accostable  par  les  plus 
grands  navires  [Commonneiilth  pior)  dont  les  travaux 
ont  été  adjugés  le  15  novembre  1897  par  le  Board  of 
harborand  land  commissioners.  Cet  ouvrage,  pour  lequel 
une  dépense  de  2.080,000  francs  a  été  prévue,  et  (jui 
pourra  être  mis  prochainement  à  la  disposition  de  la 
navigation,  a  365  m.  76  de  longueur  et  122  mètres  de 
largeur;  une  darse  de  83  m.  20  de  largeur  a  été  ménagée 
à  l'Ouest  entre  le  môle  et  les  piers  extrêmes  du  chemin 
de  fer;  des  dragages  seroat  ex<icutés  ultérieurement  pour 
en  permettre  l'accès  du  côté  de  l'Est.  Le  môle  est  formé 
d'un  massif  de  remblai  constitué  avec  les  produits  de 


\)'2  LES  pnnr.H  dks  ktats-ims 

drfijf.'tgos  (les  «larscs  voisint's  ot  soutenu  par  un  mur  on 
maçonnerie  au  pied  (Iu(|uel  «leseenJ  un  talus  d'enroche- 
ments. 

Une  plale-fornie  de  l."}  m.  2i  de  largeur  est  établit^ 
toutautourdu  noyau  central  «lu  picr  sur  des  pieux  hattus 
au  travers  «lu  talus  «l'ennicliements.  Ceux-ci  sont  pousst's 
jus({u'à  une  prol"on«leur  «le  *J  m.  H  et  même  de  12  m.  Iî> 
pour  permettre  le  «Iragage  «les  abords  à  cette  prof«)n«leui'. 
lors(jue  les  besoins  de  la  grande  navigation  le  r«:clami'- 
ront'. 

Plus  il  l'Kst,  des  piers  en  cliarpenle  ont  été  construits 
et  «les  dragages  ont  vlé  exi}cut«*s,  en  vertu  d'accords  inter- 
venus avec  «lillV'rentes  compagnies,  pour  servir  au  com- 
merce des  charbons, 

VI.  —  Outillage.  —  Exploitation. 

Doc/is  et  ic/tar/'s.  —  Les  rives  Nor«l  et  Kst  de  Boston 
sont  occupt'os  par  de  nond)reux  docks  et  wharfs,  sur  un 
développement  de  près  de  8  lvil«)mèlres  (PI.  5).  Ces 
wharfs  sont  relit's  avec  les  gares  des  diverses  compagnies 
de  chemin  «le  fer  par  les  voies  de  la  Union  freight  H.  H. 
C",  «"tablies,  sur  les  chauss«.'es«rAIIantio  et  «le  (commercial 
roads  «jui  bordent  le  waterfront,  pat  !e  Syndicat  des 
compagnies  «le  chemins  de  fer  aboutissant  au  port  de 
Boston. 

Les  principaux  de  ces  wharfs  sont,  en  partant  du  Sud  : 
India  wharf,  de  2i)8  m.  70  de  longueur  et  de  7.*)  mètres 
à 8*)  m.  35  «le  largeur;  Central  wharf,  «le  420  m.  30  «le 
longueur  ;  Long  wharf,  mesurant  o48  m.  60  de  long,  puis 


1.  Drjà  le  II  (^ellio»,  conslruilcn  1001  poui-lc  service  transatlanliquo, 
a  II  m.  12  (le  liranl  d'eaii  en  pleine  cliar(,a-,  pour  un  dcpiaccincnt  tolul 
de  3".7(tO  tonneaux,  avec  un  char^jernenl  de  20.900  tonnes  et  2.S5Î) 
passa|;crs. 


u:»  ponTs  DES  étatr-ims  93 

T.  (^(nniiuMcial,  Lewis,  SaijçiMits,  Union,  Lincoln  et 
liiilltTv  wluirfs.  Sur  pri's(|uiî  tous  ces  môles  ont  été  édi- 
fiés des  nitij^asins  ayant  j^r  m  raie  nie  ni  un  rez-de-chaussée 
i'[   4  ('laf^i-s. 

A  Sniilh  lîoston,  le  New-York  and  New  Kn<;land  rail- 
iiiiid  iiossi'de  des  inslallalions  très  étendues,  à  côté  des- 
nuellcs  la  Boston  wharf  (>'  a,  sur  le  Fort  point  channol, 
1111  élaldisscnient  très  important.  Kn  aval  de  Con^ress 
slivil  brid^^e,  cette  coinpaj^nie  exj)loite  un  {j^nmpe  de 
liitiiy^iirs  et  de  magasins  (Atlas  stores j  occupant  une 
l()iii,Mi<ur  d'environ  17*1  mètres.  Sur  le  bord  du  quai  est 
un  lian;;ar  de  21  mètres  de  largeur  ;  en  arrière  et  séparé 
iiar  uiw  chaussée  de  î)  mètres  de  large,  se  trouve  un  vaste 
niaj,'asin  ayant  également  2i  mètres  de  largeur  et  com- 
nii'iiiii'.l  un  rez-de-chaussée  et  .*>  étages. 

A  (Ihurlestown,  il  y  a  peu  d'installations  particulières, 
11-  rivage  étant  occupé  presque  exclusivement  par  l'Arsc- 
iial  (le  la  Marine  fédérale,  et  par  les  chemins  de  fer  Boston 
il  11(1  Maine,  et  Titchlnirg. 

A  Kast  Boston,  le  Boston  and  Albany  H.  H.  possède 
un  établissement  important'  (PI.  .')  et  6)  à  côté  d'ins- 
l;i lia  lions  plus  restreintes  appartenant  au  Boston  and 
Maine  H.  H.  et  h  la  compagnie  Cunard.  Les  rails  des 
<ieux  chemins  de  fer  arrivent  presque  sur  le  wharf  Cunard. 
Les  autres  installations  qui  existent  à  Kast  Boston  appar- 
licniient  à  divers  particuliers  ;  elles  ne  prés»  i  tent  que 
peu  d'intérêt. 

A/ipurcils  de  manutention.  —  Les  appareils  de  sou- 
lèvement et  de  manutention  des  marchandises  sont  rela- 


1.  Le  réseau  de  la  C"  Boston  and  Albany  est  aujourd'hui  exploite  en 
vertu  d'un  contrat  de  location  par  la  puissante  C"  du  New  York  Central 
iiiul  iludson  river  R.  R.  qui  vient  de  donner  de  nouveaux  et  importants 
développements  à  l'installation  terminale  de  East  Roslon. 


9i  I.KS    l'OUTS    DKS    I^MAIS-IMS 

tiviMiieiit  raros  ;  il  «.'xisto  copeiuhint  ((iU'l(|ue.s  f^rui's, 
nolainnient  une  ^i*iu>  Ilot  tante  de  X\  toinies  (lé|)en(laiit 
d'un  chantier  de  construction  dr  navires,  et  «les  j^iues  à 
charbon  de  divers  types  appartenant  aux  conipaj^nies  lU- 
chemin  de  fer. 

Indé|)endaniinent  des  ([untrc  élévateurs  à  «crains  ((ue 
possèdent  les  compagnies  do  chemins  de  fer.  il  en  existe 
<Ieux  autres,  dont  l'un,  ayant  une  capacité  de  181 .7iO  hec- 
tolitres, est  situé  dans  Cliandier  sti'eet,  à  Boston,  et  l'autre, 
d'une  contenance  de  72.0ÎM>  hectolitres,  se  trouve  à 
Charlestown. 

InsI  allai  ions  terminales  des  chemins  de  fer  [Ti'rminal 
facilities).  —  Les  compag-nies  de  chemins  de  fer  se  sont 
rendues  propriétaires  d'une  notable  partie  du  walerfront  ; 
elles  sont  arrivées  ainsi  à  monopoliser  pres(jue  tout  le 
port,  sauf  toutefois  à  Boston  (1*1.  (»). 

Le  .Xeir  York  and  Xetr  Ewjland  H.  l\.  '  occupe  les 
terrains  conquis  sur  les  llats  de  South  Boston,  h  lanj^le 
<le  Fort  point  channcl.  Ses  installations,  déjà  considé- 
rables, pourront  être  facilement  développées  dans  l'ave- 
nir ;  dès  à  présent,  elles  comprennent,  indépendamment 
d'une  gare  à  marchandises  pour  le  trafic  local,  <leux  piers 
(n°*  1  et  2)  destinés  à  la  manutention  des  marchan<lises 
diverses  et  un  troisième  (n"  4),  spécialement  aiïecté  au 
commerce  des  charbons.  Une  partie  seulement  de  ce  pier 
est  aménagée  dans  ce  but;  Toutillage  et  les  installations 
seront  développés  au  fur  et  à  mesure  des  besoins.  Il  a  été 
réservé,  entre  les  piers  2  et  i,  un  emplacement  pour  un 
quatrième  pier  (n"  3)  qui  sera  construit  ultérieurement. 

Les  piers  ont  des  largeurs  variant  de  60  m.  96  à 
73  m.  20;  les  darses  qu'ils  comprennent  entre  eux  ont 
des  largeurs  de  41  m.  20  et  de  61  mètres  et  des  longueurs 

1.  Aujourd'hui,  New-York,  New  Ilaven  and  Hartford  R.  R. 


I.E8    PORT»    IIKS    l^rrATS-l'MS  !>.*► 

<|f  '2'M  m.  7(1  ii  Mit  m.  'M).  Lu  proroiidcur  (hiriK  les  «i.irscs 
I  si  cir  (»m.  7<l  à  7  ni.  !•."»  sous  luissi»  mut. 

Lt'S  tlcux  pifinitTs  piers  sont  ((mvtM'Is.  sur  Iti  plus 
i:r.'m»l»'  |»artif  «le  It'iir  surl'jicf,  do  Uim\;i\vs  ;i  un  ét;ijf<'.  I.ji 
Mincilirit'  des  liiin^Mis  cl  nia^dsins  osl  do  22.020  rnrtres 
(ari't'K,  non  compris  ceux  (|ui  t'onl  piii'li(>  de  la  ^are  aux 
m;ii(  handises,  donl  ia  surface  est  de  7. (ISO  mèlres  carrés. 

l  11  «lévaleur  îi  i^iains  { .\(nr  Jùii/tnml  ohvulnr.  de 
.'Kl  mt'Ires  «le  I«»n^  sur  MU  «le  larjç«'  el  d'une  capacilt'  de 
2ll .  i  W)  hectolitres,  est  iHaldi  sur  le  terr«'-plein  «'U  arrière 
des  piers;  il  perinel  d«'s  à  pirsenl  «le  charger  les  j;rains 
il  ItonI  «l«'s  navires  acc«)slés  aux  deux  premiers  piers,  cl 
|M)unii  «{.paiement  embarquer  les  crains  sur  les  navires 
placés  au  troisième  piertpiaïul  celui-ci  aura  été  construit. 
l.cs  «crains  s«)nt  conduits  «le  l'élévateur  aux  navires  par 
des  ninvci/ors,  transporteurs  à  bandes  établis  sur  les  rives 
(les  piers. 

Les  charbons  débanpiés  au  pier  n"  4  au  moyen  de 
liitis  appareils  de  décharjçemenl  peuvent  être  mis  «lirec- 
fcnu'iit  en  wagons,  déposés  sur  le  terre-plein  ou  con- 
(hiils  j)ar  un  petit  chemin  de  fer  sur  cstacade  au  premier 
éliij,'e  d'un  f^rand  magasin  clos  de  80  mèlres  de  lon- 
f^ueur  el  de  35  mètres  de  larg'eur.  Les  charbons  ainsi 
mis  en  inaf^asin  sont  ensuite  charjçés  en  wagons  après 
avoir  été  criblés,  .s'il  v  a  lieu. 

Dans  l'une  des  darses  a  été  établi  un  transfcr  hriilf/r 
permettant  d'embarquer  ou  de  débarquer  les  wagons  de 
inarchandi.ses  à  destination  ou  en  provenance  d'autres 
parties  du  port,  dont  le  transport  est  elfectué  par  les 
fransfer  boals. 

Les  installations  du  Boston  and  Maine  railroad,  situées 
il  Gharlestown  sur  un  terrain  conquis  sur  Mystic  river. 
en  amont  et  en  aval  de  Chelsea  bridge,  comprennent  des 
quais  le  long  de  la  rivière  et  deux  darses. 


1>0  m:s  l'onrs  i)i:.s  ktats-ims 

La  niajt'ure  purlu'  dos  (piais  t-sl  dt'stinéi;  au  di'haniuc 
mi'iil,  au  tianslxinlcmciit  sur  Nxa^oii  i>t  à  l'cinniagasiiia^N 
(lu  charbon.  Lo  charbon  est  (K'>|)osé  sur  h's  tcrrt'-pU'iiis 
ou  phu'é  sous  un  j^iand   hanfçar  clos  df   iS'»  nu-livs  di 
Um^  et  de  lî»  nu'lii'S  de  larj^e  (superlicie  S.M2"»  niètn's  . 

Les  oharbons  sont  mis  dans  le  hangar  au  nioven  i\r 
deux  appareils  constitués  chacun  par  deux  bij^ues  (I 
ileux  passerelles  de  raccordement  avec  le  parc  à  charb(»ii. 
(]es  appareils,  <|ui  ont  une  longueur  d'environ  1*»  mèlrt's. 
sont  nmbiles  et  supportés  par  Ki  roues  sur  une  voie 
ferrée  placée  ik  cheval  sur  la  première  voie  destinée  au\ 
wajçoniH. 

Le  transbordement  du  charbon  du  navire  en  wajj^ons 
peut  être  opéré  au  moven  de  ces  appiU'eils  ;  mais  il  se 
l'ait  plus  ^généralement  avec  des  ^rues  analogues  à  cellis 
de  South  Boston. 

Les  marchandises  diverses  sont  abritées  sous  des  han- 
jçars  de  21  mètres  de  larj^eur  dont  la  longueur  totale  est 
de  près  de  Mît  mètres  (superlicie,  7.1)0')  mètres). 

Les  {ifrains  sont  emmagasinés  dans  un  élé'  ateur  [Mi/stir 
clevafor)  de  i!2m..*)0  <le  longueur  et  de  .MO  mètres 
de  largeur,  dont  la  capacité  est  de  01  G. 700  hectolitres. 
Des  convevors,  au  nombre  de  six,  permettent  de  charger 
le  grain  à  bord  des  navires  occupant  une  place  à  (puii 
dans  l'une  des  darses  ou  en  rivière. 

Les  installations  du  lioston  and  Maine  sont  suscep- 
tibles d'un  très  grand  développement,  car  on  n'a  encore 
utilise  qu'une  partie  du  terrain  conquis  sur  Mystic  river. 
Dès  là  présent  une  gare  de  triage  très  importante  y  a  élé 
établie. 

Les  installations  terminales  du  Fitchburg  railroatl  ' 
situées  également  h  Charlestown,  immédiatement  en 
aval  du   premier  pont  sur  Charles  river,   ne   sont,   au 

1.  Aujoui'il'liui  exploitc^s  pur  le  linston  nnd  Maine  R.  R. 


i,i;h  i-nais  ih-:h  kiais-i.mh  1>7 

coulniir»'.  siim«'|»lil)l«^s  «l'iiucmi  ju'croissfmi'nl  ullt'ri»'ur, 
liniittis  (|u\llf.s  Hont  piir  riirsciiiil  de  In  Miiriiic.  l/t'hi- 
lilissiint'iit  (oinnn'iul  '2'M)  nn-tifs  <le  (|(iais  on  rivit'iv, 
(liii\  ilursis  (le  I  i'i  ini'livs  «li'  I<m»^  vl  «lo  '2'.\  vA  II."»  nu*tri>H 
(Il  \;\r'^i'  i'[  un  «juai  de  7.*)  inèlivs  de  Idiig  sur  une  Iroi- 
sit'iiu'  «Inrsi'. 

Tous  les  teiTe-|)leins  compris  entre  les  darses  sont 
couverts  île  hanj^ars  et  de  niaj^asins  à  un  étag(>  dont  la 
surliice  est  d'environ  27.0(M>  mètres  carrés.  Les  voitures 
ont  accès  dans  tous  ces  linn^^ars  (|ui  sont  éf^alcment  des- 
servis |)ar  des  voies  ferrées. 

\'A\  arrière  «les  darses,  est  placé  lui  élévateur  ii  grains 
[IffiiisiK-  dcvator],  de  .*)7  m.  .'iO  sur  22  m.  ?)(),  dont  lucapn- 
cilé  est  de  2ll.i(>0  hectolitres,  et  <|ui  peut,  au  moyen 
d  un  réseau  de  conveyors,  charger  le  grain  sur  des 
navires  stationnant  à  l'un  quelcompie  des  quais. 

Ltlahlissement  du  lioston  ami  Alhanij  nniroad' 
{(îraiiil  Jiincdon  yard  ami  trharvrs)  à  Mast  Boston  com- 
prend six  piers  séparés  par  des  darses  dont  les  longueurs 
varient  de  23()  mètres  à  lOtIm.  08  et  les  largeurs,  de 
jSni.iMMi  :'>2m.72. 

Les  piers  ont  des  largeurs  variant  de  85  mètres  à 
21  ni.  .'{0.  L'un  d'eux  est  affecté  spécialement  au  déhar- 
(pieinent  des  charimns  qui  sont  mis  directement  en 
waj^'on  au  moven  de  trois  grues  pouvant  charger  sur 
trois  voies,  dont  l'une  passe  sous  le  bâti  des  grues. 

Sur  un  autre  pier,  est  placé  un  élévateur  à  grains 
((irnnit  junction  elcvator)  de  118  m.  87  de  long  sur 
2.'{  ni.  17  de  large  et  d'une  capacité  de  o77.y.*U)  hectolitres. 
Le  grain  peut  être  chargé  sur  les  deux  rives  du  pier. 

Sur  les  autres  môles  et  en  arrière,  se  trouvent  de  nom- 
breux hangars  et  magasins  ayant  une  superlicie  d'environ 


1.  I.c  réseau  de  ce  nom  est  aujourd'hui  exploité  par  la  C"  du  New 
^■(•rk  contrai  and  Iludson  river  H.  R. 


98 


i,i;s  l'OHi.s  iii:h  i;i.\is-i  ms 


2S.H(M)  mi'ti't'H  cMun''».  I,oh  wn^ons  ont  mvvs  U'  lonf?  mi 
i>n  (It'ssous  (io  la  plupiii'l  «U>  ces  liiiii^'itiK'. 

l'n  ri'Ht'iiu  «If  voifs  l'crriH-s  rlaMicH  ru  arriôro  de  I  t'-li  • 
vali'ur  |K>rmot  d  ctiunaf^aKiiier  lapitU'iiuMit  les  gniins 
onioiU'H  |)ar  chomin  de  fer. 

Le  tahleau  suivant  fait  coiinaîln*.  pour  raiiiu'e  100(1  i  t 
pour  chacun  des  «piatre  élt'vateurs  a|)pai'tenant  aux  cimi- 
pa^'nii's  de  chemin  de  fer,  h's  (piantilés  de  {grains  «li- 
diverses  natures  «pii  ont  été  expédiées,  ainsi  «pie  Its 
nioth's  de  transport  au  départ  : 


N  A  rriiK 
(les   crains 

■j  0  5  „ 
■/■   ™    2  .E 

ï  ir  4  - 

!:  i   s 

5  .'  5  .S 

7.      '-^  - 
<  t    '■  ■'■ 

Maïs 

ni.4 

lifi'loliU'i-ii 

1  . 8;10 .  .Iliti 
2.287.Î>:U) 

s:»4.i:i8 
:;ti.:i22 

lit*t'lolilrt*!« 

1  o7:j.o«i 
i.'joo.r.oo 

.-{40. 74») 
2 .  807 

»•) .  :u):\ 

{■(•ololitrHt 

43li..349 

1.771.000 

220. 'iS») 

10'».  401 

30.710 

lu'rtolitff* 

418.211 

1. 420. '.t  lit 

22 . 2H \ 

:'..i:.s 
to.o:i« 

Avoiiu'        

(îraiiu'  (le  lin 

Div«'i's                 .... 

Toi  aux 

;'..o;rK77t) 

:<.0(t2.3:i7 

2.:'»l)»).0.3l) 

1.87»i.c:i:i 

MODE  ItlC    THANSPOnr 

à  la  sorlic 

l'aiiiavirosà  vapeur. 

(!al)olaj;:o 

Clit'iiiins  «le  fer  .... 
Voilure 

4.022.f.«)f. 
81.422 

M) .  (■.88 
» 

2.0»)»).  21 2 

21>.8(Î7 

0.020 

2o8 

2.  ;i  13. 7  83 

t4.:i8») 

0.417 

28.2:10 

i.8:is.:iTT 

4.;ilii 

12.H'.lf, 

3.fi:i» 

I.  Ces   iiislallalions  uni    iv(,'u  de  nouveaux  «léveloppeiucnl»  clepiii* 
qu'elles  sunl  exploitées  par  le  New-York  cenli-al  and  lliidson  river  H.H. 


I.KS    l'OHIS    l>KS    KTAIS-I  MH  99 

\xs  stocks  011  rnît^'asin.  nu  31  dt-tL'inlm'  lîMH,  étaient 
i.s|M  rlivoim-nt  df  : 

•JMH.:{(»H  hl.  pour  le  Iloo.Hai'  elfvjilor. 
7r».7HO          —  (îimikI  Jiiiu'tiiMi  clcval<»r. 

IJI.'l.'ÎTS         —  Mvslic  t'Ieviilor. 

li'i.MM»         —  New  ICii^land  olt'valnr. 


7:0.  IH-ihl. 


Il  c'»»n vient  «railleurs  do  lomnrquer  que  les  (|uai)tiU'>s 
(le  ^'laiiis  revues  et  livrées  chn(|ue  année  «Inns  les  divers 
éléviilours  varient  entre  des  liniilos  for,  éloignées.  Ainsi 
le  (Iniiid  Juiulion  elevator,  (|ui  n  reçu  trois  millions 
«riuclolitres  environ  en  \\H)\,  en  avait  reçu  2.1.'l.'i.S1IU 
tu  IS!m,S02.iiH  seulement  en  I8UI,  etjusqu'ù  4.:»2?».!WJ 
en  IS'.I!!.  Les  écarts  'Mit  été  beaucoup  plus  grands  encore 
|)(uir  le  New  Kngland  elevalcu*. 

.\f;it/;i.sinn;/r  iIcH  ;/rtiins.  —  Tous  les  grains  enimaga- 
siiu's  dans  les  élévateurs  doivent  d'abord  être  visités  par 
lis  inspecteurs  de  la  (Chambre  de  Commerce  et  classés 
eonlorniément  aux  règles  adoptées  par  cette  corporation. 
Lii  dépense  (|u'entraîne  cet  examen,  1  fr.  .'Jti  par  1.000 
bushels  ou  :irj2hl.  :n  (Oc.  ii:i  par  100  bectolitres)  est 
p;ivée  par  les  compagnies  de  cbemins  <le  fer. 

pour  siiuplilier  les  opérations  de  magasinage,  les 
«livers  lots  de  grains  de  mêmes  catégorie  et  ({ualité  sont 
lui'liingés,  à  moins  qu'il  n'en  ait  été  convenu  autrement. 

Le  grain  ainsi  reçu  est  pesé  ii  l'entrée  et  à  la  sortie 
p;ir  (les  poseurs  jurés.  Los  reçus  du  magasin,  délivrés  en 
cdntnrmilé  du  chapitre  72  des  Public  Statutes,  sont  bons 
pour  le  poids  certilié  de  grains  de  la  catégorie  reçue.  Les 
poili'urs  de  ces  reçus  ont  qualité  pour  se  faire  délivrer 
la  (pianlité  de  grains  dt  îa  catégorie  désignée  sur  le  reçu, 
sauf  le  cas  où  le  Cbief  inspector  juge  que  le  grain  d'une 


100  LKS    POKTS    DKS    ÉTATS-IMS 

case  est  tombé  uu-dcssous  de  la  qualité  pour  la(|uclle  k.s 
reçus  ont  été  primitivement  délivrés. 

Lorscpie  celte  circonstance  se  présente,  le  contenu  do 
la  case  est  immédiatement  ccmstaté,  et  il  est  attribué  aux 
porteurs  des  reçus  les  plus  anciens  s'appliquant  ii  celle 
qualité,  «lans  l'ordre  de  leurs  numéros. 

Un  avis  écrit  de  cette  attribution  et  de  sa  cause  est 
alliché  sur  le  Bulletin  hoiird  dans  le  local  de  la  Cbamhio 
de  eCommerce;  les  porteurs  des  reçus  sont  considéivs 
comme  propriétaires  du  grain  spécifié  et  doivent  (>n 
prendre  livraison. 

Les  livraisons  sont  faites,  d'après  la  qualité  dont  il  est 
justilîé  par  les  reçus,  en  commençant  toujours  par  les 
grains  qui  ont  séjourné  le  plus  longtemps  en  magasin, 
suivant  un  ordre  de  roulement  soumis  au  contrôle  de 
l'inspecteur  et  conformément  aux  règles  établies  par  la 
Chambre  de  Commerce. 

Le  mais  humide,  très  sale,  qui  n'est  pas  sain  et  ne 
rentre  pas  dans  les  types  admis  (no  y/'ac/e)  reste  en  dehors 
de  la  classilication  ;  il  n'est  reçu  dans  les  élévateurs  (|ue 
sur  l'ordre  et  aux  risques  du  propriétaire  après  approba- 
tion de  l'inspecteur. 

Un  grand  soin  est  apporté  dans  la  surveillance  et  la 
manutention  des  grains  emmagasinés,  pour  prévenir 
toute  détérioration  dans  la  qualité  et  le  conditionnement 
des  grains  pendant  qu'ils  séjournent  dans  les  élévateurs. 
Les  compagnies  de  chemin  de  fer  ont  également  dos 
aménagements  qui  leur  permettent  de  recevoir  des  foins 
jusqu'à  concurrence  des  quantités  suivantes  : 

Boston  and  Maine 450  wagons 

Fitchburg 1 50      — 

Boston  and  Albany 90      — 

New  York  and  New  England 17      — 

Total 707  wagons 


ij:s  l'dnis  in'.s  i;i\TS-iMS 


iOi 


.\i)/>iir('ils  (le  rndniih.  —  Los  n|)|)ai'oi1s  (Ki  r.uloub 
coiislriiils  ol  cxploilôs  par  l'induslric  juivée  consistent 
(Ml  (iiiiid'c  foi'mos  sèches  [dn/  ilochu  et  Irois^Tandes  cales 
(le  liiilii|;^e  (iniirinc  railir,iff.s).  Kn  outre,  il  existe  une 
aiuicniic  forme  flottante  en  l)ois  pres(|ue  entièrement 
liois  (le  service  et  ((uehjues  cales  de  linlage  (|ui  ne 
|)iiivent  être  utilisées  ((ue  par  de  petits  navires. 

H  va  de  plus  dans  l'arsenal  de  la  marine  une  l'orme  de 
riidoiii)  vn  maçonnerie,  construite  de  1828  à  \H'SA,  (|ui 
est  iiiisi'  à  la  disposition  des  navires  de  comnuM-ce  lors- 
([u'clK'  n  est  pas  utilisée  pour  les  besoins  des  bâtiments 
(le  la  llttlte  nationale.  Une  nouvelle  l'orme  de  radoub  de 
niMiidcs  dimensions,  dont  il  sera  parlé  ci-après,  est 
inluciicnu'iit  en  construction  dans  l'arsenal. 

Le  lal)leau  suivant  fait  connaître  les  principales  parti- 
culiiiilés  concernant  les  formes  de  radoub  en  exploita- 
tion. 


liisUlNATION 

Moniî 

(les 

de 

formes 

construction 

l'oiMiK'  de  l'Arsenal. 

en  maçonnerie 

^                i  N°  1... 

>UlipS()ll      \ 

enbois(iy.brpv.) 

-^ 

ilrvdocks 

—   3. . . 

W.  1'.  Gieon  and  son. 

M 

lllètllii 

7,62 

4,NS 

3,  m 

o,  6ù 


OiiMîiivATKiNs  :  Pendant  les  vives  eaux  et  les  mortes  eaux,  les 
iunlondeuis  d'eau  à  haute  mer  sur  le  seuil  sont  au{,'menlécs  de 
iiiii.fiO  à  0m.30  environ. 

Kn  cas  de  nécessité,  la  longueur  utilisable  de  la  forme  Simpson  n  "  i 
|M'ul  C'[rc  auffmentée  de  5  m.  49. 


I.ONaUBIIt 

ii  partir  du 
buse  OU  de 
la  feuillure 
extérieure 


"S 

3     C 

es     S 

C 

au 
fond 

mètres 

nii'tres 

Ils, 57 

110,95 

145,39 

138,  OS 

77,72 

76,  50 

:)0, 29 

47,85 

50,29 

» 

L.viioia'n 
de  l'écluse 


9  -3 


_ 

«^ 

-3 

u 

3 

3 

m 

U 

ij 

C 

> 

C 

r, 

C 

3 
es 

O 
u 

nii'l 

Ven 

18 

29 

20 

12 

13 

72 

10 

,06 

10 

97 

mi'trp* 

13,41 

12,50 

10,30 

0,  70 


4( 

•3 

-  *  c 

-  «  .3 

B-3    U 


r  41  o 


102 


LES    PORTS   DES    ÉTATS-UNIS 


Ces  formes  de  radoub  sont  fermées  au  moyen  de 
portes  busquées  en  bois;  mais,  pour  augmenter  la  Inn- 
gueur  utilisable  dans  les  deux  plus  grandes  (forme  de 
l'Arsenal,  et  forme  Simpson  n"  1),  on  y  a  récemnuiit 
établi  une  rainure  extérieure  pour  bateau-porte  en 
dehors  de  la  chambre  des  portes  busquées. 

Les  cales  de  halage  (marine  railways)  ont  les  dimin- 
sions  indiquées  ci-après  : 


DÉSIGNATION 
de  3 

TONNAGE 

des  plus 
j^rands 

I.ONGl 

jEun 

HAUTEUH  r)'r;Ai' 
sur  le  her  en 
haute  mer    i 
de  vive  oîiii  ' 

cales 

navires 

de  la 

du 





admis 

cale 

ber 

à 
l'avant 

l'itri'iciv 

tonneaux 

mètres 

mètren 

mf'lres 

met  ri'. 

East  Boston  dry  docks n°  1 

600 

2iy,it) 

60,90 

3,06 

4,27 

2 

1.800 

213,30 

70,20 

3,00 

4,57 

Lockwood 

350 

153, 45 

45,72 

2,13 

3,%  ; 

1 

On  peut  encore  utiliser,  pour  les  réparations  des  navires, 
un  caisson-batardeau  [coffcrdam)  que  l'on  appli(|ue  sur 
l'avant  ou  sur  l'arrière,  lorsque  l'étrave  ou  l'étambot  et 
les  parties  avoisinantes  de  la  coque  sont  seuls  avariés. 

Boston  renferme  de  nombreux  chantiers  et  ateliers  de 
construction  ou  de  réparation  de  navires  et  de  machines. 
Ces  établissements  possèdent  un  important  outillage; 
on  y  trouve  notamment  : 

A  Atlantic  works,  une  bigue  en  fer  de  38  m.  10  de 
hauteur,  faisant  saillie  de  9  m.  14  sur  l'arête  des  qu.iis 
et  pouvant  soulever  130  tonnes; 

A  City  point  works,  une  bigue  de  60  tonnes; 

A  Charles  river  iron  works,  et  dans  les  établissements 
Rawson  and  Morrisson,  des  bigues  de  25  tonnes  ; 


Li;s    l'OUTS    DES    lÏTATS-lMS  103 

El  cnlin  aux  ateliers  de  la  Lockwood  manufacturiri<^ 
■i     C",  une  jçiue  flottante  de  H.'i  tonnes. 

Forme  de  radoub  en  construction.  —  Les  Etats-Unis 
ont  entrepris  depuis  peu  la  construction  d'une  nouvelle 
lonue  de  radoub  à  l'Arsenal  de  la  marine. 

Le  Congrès  avait  décidé  la  construction  de  formes  en 
charpente  dans  chacun  des  arsenaux  de  Portsmouth, 
jjoslon,  League  island  [Pennsi/lvunie  et  Mare  island 
{Californie).  La  dépense  était  évaluée  à  1.290.000  francs 
par  ouvrajji'e.  Le  Secrétaire  de  la  Marine  était  toutefois 
autorisé,  sous  sa  responsabilité,  k  construire  une  de  ces 
formes  en  maçon iierie,  pourvu  que  le  coût  ne  dépasse 
pus  :;.;{;{0.000  francs. 

Après  une  étude  comparative  approfondie,  le  dépar- 
tement (le  la  Marine  s'est  résolu  à  construire  en  niiçon- 
nerie  la  cale  sèche  prévue  pour  l'Arsenal  de  Bostor , 

Les  formes  en  charpente  n'ont  rien  à  redouter  de  la 
};elée  ;  elles  coûtent  relativement  peu  de  premier  établis- 
sement, mais  les  frais  d'entretien  annuels  sont  élevés; 
elles  nécessitent  de  temps  en  temps  de  grosses  répara- 
lions,  qui  équivalent  souvent,  pour  une  période  de  vingt- 
cin([  ans,  aune  reconstruction  complète.  La  plupart  des 
formes  en  charpente  en  service  dans  les  arsenaux', 
([uoique  n'ayant  pas  en  moyenne  dix  ans  d'âge,  étaient 
généralement  dans  un  état  qui  laissait  à  désirer,  bien 
(ju  elles  eussent  déjà  subi  d'importantes  réparations.  Il 
avait  été  dépensé  notamment  332.800  francs  à  la  forme 
de  League  island,  881). 200  francs  aux  deux  formes  de 
Brooklyn,  pour  lesquelles  on  prévoyait  une  nouvelle 
dépense  de  l.;i02.000  francs  destinée  à  réparer  diverses 


1.  I.a  forme  n"  2  de  Brooklyn  et  celle  de  Norfolk  datent  de  1«89;  celle 
•le  Leafîue  Island  a  été  terminée  en  1S91,  celle  de  Port  Royal  en  1895, 
colle  du  Pii^'et  Sound  en  1S9G,  enfin  la  fonne  n"  3  de  Brooklyn  en  1897. 


loi  m;s  ports  des  états- ixis 

avaries  et  à  substituer  la  maçonnerie  à  la  charpente  pour 
l'écluse  d'entrée. 

Au  contraire,  les  formes  en  maçonnerie  établies  ù 
Boston  en  1828,  à  Norfolk  en  1834,  à  Brooklyn  en  18:ii, 
et  à  Mare  island  en  18î)l  sont  toujours  en  bon  état;  il 
n'a  été  fait  de  réparations  sérieuses  qu'à  celles  de 
Brooklyn.  Ces  ouvraji^es,  il  est  vrai,  ont  donné  lieu  ;i 
des  frais  de  premier  établissement  très  élevés  : 
3.520.000  francs  pour  la  forme  de  Boston,  4.0(^.00(1 
francs  pour  celle  de  Norfolk  et  10.400.000  francs  pour 
la  forme  de  Brooklyn  ;  mais  cela  tient  en  grande  partie 
à  ce  que  ces  ouvrages  ont  été  exécutés  en  régie  par  les 
ouvriers  des  arsenaux. 

A  un  autre  point  de  vue,  les  formes  en  charpente  son(. 
sous  le  rapport  de  la  stabilité  et  de  l'étanchéité,  dans  des 
conditions  moins  favorables  que  les  formes  en  maçon- 
nerie. Dans  les  ouvrages  en  charpente,  la  conservation 
du  radier  dépend  de  l'ancrage  des  pieux  de  fondation 
dans  le  sol,  des  clous  et  boulons  qui  maintiennent  le 
plancher;  aussi,  pour  supprimer  ou  réduire  la  sous-pres- 
sion des  eaux  contenues  dans  le  sol,  est-on  généralement 
dans  la  nécessité  d'ouvrir  à  travers  le  radier  des  orifices 
pour  leur  donner  passage.  Ces  rentrées  d'eau  sont  de 
nature  à  amener  la  déformation  ou  l'affaissement  du 
radier,  comme  cela  est  arrivé  à  Port  Royal  et  à  Brooklyn. 
D'autres  fois,  la  sous-pression  arrache  les  gradins,  ainsi 
que  cela  s'est  produit  à  League  island,  à  Port  Royal  et  à 
Brooklyn.  Les  accidents  de  cette  nature  ne  sont  pas  i» 
craindre  pour  les  ouvrages  en  maçonnerie  qui  résistent 
à  la  sous-pression  par  leur  propre  poids  et  peuvent  être 
faits  sensiblement  étanches. 

Les  inconvénients  des  formes  en  charpente  sont 
devenus  plus  sensibles  depuis  que  l'accroissement  des 
dimensions  des  navires  a  conduit  à  augmenter  leur  pro- 
fondeur,  et  que   l'on  s'est   trouvé    obligé  d'assurer   la 


i,f:s  l'oms  in:s  ctats-ims  lO'i 

!     sôciiritt'  absolue  de  navires  aussi  lourds  et  coûteux  <[ue 
hs  cuirassés  et  les  j,M'ands  croiseurs. 

Telles  sont  les  considérations  qui  ont  déterminé  la 
solution  adoptée  pour  la  l'orme  de  l'Arsenal  de  Boston. 

|,"ouvra{j;e  mesurera,  depuis  la  rainure  extérieure  du 
bateau  porte  jusqu'au  fond  de  la  forme,  228  m.  HO  au 
niveiiu  du  couronnement  et  222  m.  20  au  niveau  du 
radier;  la  longueur  sur  tins  sera  de  210  mètres,  la  lar<;eur 
sera  de  'ii  m.  T.j  au  couronnement  et  de  21  m.  01  sur  le 
radier. 

Le  couronnement  des  bajoyers  sera  .^  I  m.  o7  au-dessus 
du  niveau  des  pleines  mers  et  à  12  m.  40  au-dessus  du 
radier.  L  écluse  aura  une  larj^eur  de  30  m.  Oi  au  couron- 
nement, 30  m.  48  nu  n'veau  des  liantes  mers  moyennes 
et  22  m.  80  au  nive.iu  du  haut  radier,  lecjuel  sera  à 
1)  ni.  1  i-  en  contrebas  des  boutes  mers. 

Les  bajoyers  préstnteront  à  leur  partie  supérieure 
([ualre  fi^radins  ayant  de  1  m.  22  à  l  m.  83  de  hauteur 
et  (le  0  m.  61  à  1  m.  22  de  largeur;  ils  se  raccorderont 
avec  le  radier,  qui  sera  plan  sur  21  m.  94  de  largeur,  au 
moven  d'un  arc  de  cercle  de  l  m.  83  de  rayon  et  de 
quatre  petits  gradins  de  0  m.  30  de  hauteur,  dont  trois 
auront  0  m.  30,  et  le  quatrième  0  m.  91  de  large. 

Sept  glissières,  dont  une  en  bout  et  trois  sur  chaque 
rive,  serviront  à  descendre  les  matériaux  employés  à  la 
réparation  des  navires. 

Dans  le  radier  seront  disposés  longitudinalement 
(piatre  aqueducs  a  section  circulaire  de  0  m.  91  de  dia- 
mètre, réunis  par  un  aqueduc  transversal  qui  amènera  les 
eaux  dans  un  grand  aqueduc  à  section  également  circu- 
laire, de  2  m.  44-,  aboutissant  au  puisard  des  pompes. 

Ce  puisard  sera  formé  par  une  chambre  voûtée  de 
!*  m.  14  de  long,  dont  le  radier,  en  courbe  de  7  m.  32 
de  rayon,  aura  son  point  bas  à  17  m.  22  au-dessous  du 
couronnement  de  l'ouvrage. 


100  MvS    POIITS    UKS    I'HATS-IMS 

La  forme  et  le  puisard  seront  fondés  directement  sur 
le  terrain  naturel,  d'argile  compacte  et  gravier  avec 
quel(|ues  minces  couches  de  sable  pouvant  contenir  de 
l'eau.  Le  projet  réservait  la  Oculté  de  battre  des  pieux 
sous  le  radier,  si  la  nature  du  sol  le  rendait  nécessaire. 

Les  massifs  sont  constitués  par  du  béton  composé,  en 
volumes,  d'une  partie  de  ciment  porlland  pour  deux 
parties  de  .sable  et  cinq  de  gravier  ou  de  pierres  cassées. 
Les  parements  vus  sont  en  granit  ou  pierres  calcaires 
posées  avec  du  mortier  composé  de  volumes  égaux  de 
ciment  et  de  sable. 

Les  appareils  d'épuisement  comprennent  trois  pompes 
centrifuges  de  2  m.  000  de  diamètre,  qui  devront  débi- 
ter 103  mètres  cubes  à  la  minute.  Les  tuyaux  d'aspira- 
tion,  au  nombre  de   deux  pour  chaque  pompe,   auront 

0  m.   813  de  diamètre;   le  tuvau  de  refoulement  aura 

1  m.  143  de  diamètre.  La  pompe  d'entretien,  du  même 
type,  aura  0  m,  80 i  de  diamètre  avec  des  tuyaux  d'aspi- 
ration et  de  refoulement  de  0  m.  3.')*}  de  diamètre. 

Ces  pompes  seront  mises  en  mouvement  par  des 
moteurs  électriques  montés  sur  le  même  arbre.  Les 
moteurs  électri(jues,  d'une  puissance  de  300  kilowatts 
pour  les  pompes  d'épuisement  et  de  50  kilowatts  pour  l;i 
pompe  d'entretien  seront  actionnés  par  quatre  dynamos 
mues  elles-mêmes  par  deux  machines  à  vapeur  verticales 
compound,  à,  condensation  et  à  régulateur  automa- 
tique, faisant  150  tours  à  la  minute.  Les  chaudières,  au 
nombre  de  quatre,  seront  timbrées  pour  une  pression  de 
8  kg.  19  par  centimètre  carré. 

Le  bateau-porte  aura  une  longueur  totale  de  31  m.  00. 
une  largeur  maximum  de  0  m.  71  et  une  hauteur  de 
il  m.  10  ;  il  sera  construit  en  acier.  Deux  vannes  de 
0  m.  508  de  diamètre  serviront  à  introduire  l'eau  pour 
le  couler  dans  sa  rainure.  Une  pompe  centrifuge  débi- 
tant 1 1  m.  c.  1/2  à  la  minute  sera  disposée  dans  l'intérieur 


LES    l'OHTS    DF.S    ÉTATS-l.MS  107 

pour  iMilevtT  l'eau  et  faire  (lottrr  K-  haloau.  La  c<)(|ue 
siT.i  traversée  par  l.'l  tuyaux  de  0  m.  "iOS  de  diamètre 
imiiti'^  de  vannes  de  même  diamètre  pour  h;  remplissage 
de  la  forme. 

Six  cabestans  et  trois  treuils  électriques  seront  placés 
sur  les  rives  de  l'ouvrage  ;  ils  seront  actionnés  par  des 
moteurs  électri(jues  de  22, o  et  25  kilowatts. 

D'il  près  les  prévisions  <lu  projet,  la  forme  devait  être 
construite  en  30  mois  et  coûter  .*).3.'{0.000  francs,  dont 
L.'J'iO.OOO  francs  pour  la  forme  proprement  dite,  \  com- 
pris le  hateau-porte,  et  780.000  fr.'incs  pour  la  machine- 
rie éleclri(|ue. 


VII.   —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers. 

Droits  éitihlis  par  les  Etals  Unis.  —  Les  droits  delon- 
najfe  et  autres  perçus  par  le  gouvernement  fédéral  sont 
les  mêmes  que  dans  tous  les  autres  ports  américains'. 

Droits  ctahiis  par  les  autorités  locales.  —  L'Etat  de 
Massachusetts,  qui  exerce  son  autorité  directe  sur  le 
port,  ne  perçoit  pas  de  taxes  sur  la  navigation.  On  a  vu 
plus  haut  qu'il  percevait  uniquement  des  droits  de  licence 
sur  les  constructions  établies  en  saillie  sur  le  rivage  et 
(les  taxes  de  compensation  calculées  d'après  le  volume 
d'eau  de  marée  déplacé  par  ces  constructions. 

Une  taxe  désignée  sous  le  nom  de  (/uarantine  ducs,  de 
il  fr.  60  sur  les  navires  proprement  dits  (vapeurs  et 
trois-màtsj  et  de  20  francs  sur  les  bricks  et  schooners, 
est  perçue,  du  I''''  juin  au  l*""  novembre,  par  le  service 
sanitaire,  lequel  relève  de  l'autorité  municipale. 


1.  Voir  :  Tome  II,  Titre  III,  Cliapitie  V 


108  i.i:s   l'OHTS  r»i;s  ftTATS-r.M.s 

Hroi/s  (le pilof/if/e,--  Les  navires  astreints  an  droit  de 
pilolaj^c,  suivant  les  règlements  et  sous  les  exceptions 
(jue  Ton  a  l'ait  connaître  ci-dessus  ',  paient  les  taxes 
ci-contre   c.dculées  d'après  leur  tirant  d'eau  (paj^e  109). 

Le  pilotaj,^^  n'est  pas  ohlifçatoire  sur  Charles  et  Mvstic 
rivers,  mais  il  existe  des  tarifs  pour  le  cas  où  les  services 
d'un  pilote  sont  réclamés  sur  ces  rivières.  Les  prix 
varient  le  plus  souvent  de  1  fr.  HO  h  2  f'r  00  par  0  m.  30.") 
(I  pied  d'enfoncement,  suivant  la  distance  et  le  tonnage 
des  navires. 

t 

llemnr<[un<ic. —  Le  remonpiaj^e  est  entièrement  libre; 
il  est  fait  par  plusieurs  compaj^nies  particulières,  dont 
la  principale  est  la  Hoston  tovv  boat  C°.  Le  tarif  ordi- 
naire, concerté  entre  les  dilTérentes  compagnies,  com- 
porte des  prix  variant  de  7S  à  2()0  francs,  suivant  les 
dimensions  du  navire  et  la  distance.  On  compte  ordinai- 
rement, pour  amener  un  navire  à  quai,  78  francs  avec  un 
seul  rcmor(|ueur,  l.'{0  francs  avec  deux  remonpieurs.  Les 
mêmes  prix  s'appliquent  au  départ  du  quai.  Des  prix 
réduits  peuvent  être  obtenus  de  gré  à  gré,  notamment 
lorsqu'il  s'agit  de  lignes  régulières. 

DocUage  cl  irh.irfa;/r. —  Il  n'est  per^u  par  les  exploi- 
tants des  wharfs  aucun  droit  de  quai  ou  de  wharfage  pen- 
dant que  les  navires  opèrent  normalement  leur  charge- 
ment ou  leur  déchargement.  Mais,  au  delà  des  délais 
accordés  pour  ell'ecluer  ces  opérations  et  pour  les  navires 
ne  faisant  pas  d'opérations  commerciales,  il  est  générale- 
ment perçu  par  jour  un  droit  de  wharfage  de  3  fr.  00  sur  les 


1.  Il  y  a  doux  stations  de  pilotes,  l'une  intt'ricure  près  de  l'entrée  du 
port,  à  (lueUiues  milles  nu  large  du  phare  de  IJoston  ;  l'autre  extérieure, 
au  larj;;e  du  cap  Cod. 


i.i:s  rctms  dks  imais-i ms 


10!) 


TAIIIK    l>ES     r.WKS    liK    X'Il.nlMiK 


rlMANT    D  EAI 


il) 
11 
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16 

17 

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19 
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20 

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27 

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28 

2S'  '.> 
29 


iii6tri>!> 

2.i:i 
2.44 
2.7'» 
.'l.Oii 

3,;i;i 

3,00 

.'j.yo 

4.27 

t         *•  m, 

4.88 

a. 18 
:i.49 

5,79 
6,10 
0,40 
6,70 
7,01 
7,32 
7,62 
7,77 
7.93 
8.08 
8,23 
8.38 
8,53 
8.69 
8,84 


A  i.A  sonriE 


u     C 


0 


tttOF* 

8,58 
8,03 
8,08 

9,0o 
9,20 
10,40 
10.40 
10,92 
11,70 
13,00 
14,00 
^'),00 
16,90 
18,20 
19,50 
20,80 
22,10 
26,00 

27,95 

29,90 

31,85 

33,80 


frani'ii 

00,00 

O'J.OC 

78,10 

88,40 

99,53 

111,07 

135,20 

143,60 

103, HO 

187,20 

221,00 

257,40 

296,40 

338,00 

382,20 

429,00 

478,40 

530,40 

050,00 

688,38 

720,70 

767,00 

807,. 30 

849.52 

923,00 

930,00 

980,20 


'5.  .V 

a,  _• 


frani'ii 

13,73 

13.99 

14,20 

14,  il) 

14,56 

14,82 

15,34 

17,94 

18,20 

18,46 

19,50 

19,76 

20,80 

22,10 

23,40 

23,40 

26,00 

26,00 

26,00 


A      L   E  N  T  H  K  K 


frnni'* 

96,10 

111,90 

127,70 

144,04 

160,16 

177,84 

199,42 

251,16 

273,00 

295,50 

331.50 

355,68 

395.20 

442,00 

491,40 

514,80 

598,00 

624,00 

650.00 


■-   -5 


franc» 

19,2'» 
22.36 

25.. ■;h 

28. NI 

32.03 

35.57 

39,88 

50,23 

54,60 

59,0 

60,. 30 

71,14 

79,0'» 

88,40 

98.28 

102.96 

119,00 

124.80 

130,00 


■r. 


frani'" 

115,3'» 

133,20 

I53.3i 

172,85 

192,19 

213.41 

239,30 

.301,39 

327,60 

354,43 

397,80 

420.82 

'»74,24 

530,40 

589.68 

016.76 

717.60 

748.80 

780,00 


Le  tarif  de  distance  (dislance  money)  est  applique  du  l**" 
novembre  au  30  avril  inclus  aux  navires  entrants  qui  prennent 
le  pilote  à  l'Est  d'une  ligne  tracée  de  Monument  land  (Ply- 
mouth)  à  Thatcher  island  (Cape  Ann). 

Au-dessus  de  25  pieds  les  tarifs  sont  les  mêmes  pour  l'entrée 
et  la  sortie,  avec  l'addition  du  tarif  de  distance  du  l""  novem- 
bre au  30  avril. 


110 


LKS    PORTS    DKS    «^.TATS-IMS 


navires  de  moins  de  200  tonneaux  de  jnuge  et  de  0  fr.  02(5 
par  tonneau  |)our  les  navires  de  plus  de  200  tonneaux. 

Mais  les  navires  peuvent  obtenir  des  places  h  un  prix 
moindre  quand  ils  doivent  rester  dans  le  port  pendant 
longtemps. 

Les  délais  accordés  aux  navires  pour  elTectuer  leur 
chargement  et  leur  décliargement  et  pendant  lescpiels  ils 
ne   paient  pas  de  droit  de  wharfage  sont  les  suivants  : 


TONNAGE    l>i:8    NAVIRES 

CIIAIinEMENI 

n(î:riiAHf;EMENT 

Navires  de  150  lonneoux 

--              l.iOh  200  luniietuix.... 

—  200  à  500         — 

—  iiOO  à  800         -        

800  h  1 .000       — 

—  1.000  h  1.500  toniieoux. 

—  de  plus  de  1.500       — 

12  jours 
15     — 
20     — 
25     - 
35     — 
40     — 
45     — 

5  jours 
0     — 

10     — 
15     ~ 
20     — 
25     — 

Passage  aux  ponts.  —  Les  chargements  de  charbon 
provenant  du  cabotage,  lorsqu'ils  doivent  être  déchargés 
au  delà  des  ponts,  payent  une  taxe  de  0  fr.lo6  par  tonne 
à  chaque  pont. 

Honoraires  des  Port  ivardens.  —  Les  vacations  payées 
au  Port  vvarden  [Port  ivardens  fées)  sont,  pour  les 
vapeurs,  de  20  francs  pour  la  première  visite  et  de 
20  fr.  80  pour  chacune  des  visites  subséquentes.  Pour 
les  voiliers,  ces  prix  sont  diminués  de  5  fr.  20.  Ces  prix 
sont  susceptibles  d'une  réduction  obtenue  de  gré  k  gré 
pour  des  visites  multipliées.  Les  certificats  constatant 
l'état  du  navire  ou  de  la  cargaison  sont  taxés  26  francs. 

Frais  de  ehargement  et  de  déchargement.  —  Les  frais 
de  chargement  et  de  déchargement  iStevedores'  rates)  sont 
généralement  ainsi  réglés  : 


I.i;s    l'OIIIN    liKH    hMATH-IMS  lit 

Déffutrffement. 

('Iiiirl)f>ii.  lost,  fer,  par  tonne  de  I.OK)  kilnj;. 
Miin'hiiiKJises  ^é  né  ni  les,  p.ir  tonneau  ipoicis 

(III  nicMiir»' I  fr.  .'iO 

Miiici'iii  (le  fer,  fonte,  pur  I.Oh)  kilo^î I  Oi 

Laine,  colon,  par  biille 0  V>H 

(lliillbiis,  soude,  snlpèlre,  par  \A)\(\  kiloj;  ....  1  H'2 

Siicii',  par  Ixuicaut O  ""iH 

Mt'lasse,  par  houeaut I  (»i 

Sel,  —  0  :{| 

(4/iunji'mviil. 

.Marchandises  t;énéniles,  par  tonneau  (poids  ou 

mesure) "i  fr.  08 

Marchandises  };énérales,  par  baril 0,  H»  à  0  18 

Pftrole,  par  baril 0  'i(> 

Foin,  par  balle 0  26 

Mois,  par  '2  m.  c.  3()()  (i.(XM)  pieds  Uonrd  ntea- 

.siire) 2,08  à  2  60 

Les  I.Ult)  kilog.  de  lest  se  paient,  suivant  sa  nature, 
aux  prix  suivants  : 

Terre 2  fr.  08 

Pierres 2       86 

Cailloux  roulés 1       68 

Les  ouvriers  sont  généralement  payés  13  francs  par 
journée  ordinaire.  Les  dimanches  et  jours  de  fête,  ils 
touchent  par  heure  2  fr.  08  dans  la  journée  et  3  fr.  12 
la  nuit. 

Les  sacs  pris  en  location,  qui  doivent  être  retournés 
au  port  de  chargement,  donnent  lieu  à  une  perception 
par  sac  de  0  Ir.  26. 


112  i.i:h  roiirs  i>|':m  ktaim-imh 

Il  osl  (le  plus  pu vt',  lors  de  reinliiinpioinenl  dos  ^liiiiis  ; 

pour  le  viiih'i-ji^e,|)iii-Ohl.  :tr)'2<  I  biiHhcl) (Kr.  «Ni.') 

Pour  le   ^'iirniHsuge,   par   A'rl   lii.   :t7    l  1  .(NM) 

hiishels) 10        10 

Pour  riirrinia^e  des  «iies.  par  wae 0       07H 

Mnifusinnijo  ilo.i  ;/riiins.  —  Les  tiiril's  du  map^nsiiui^^i' 
des  i^ruiiis  dans  les  élévuleurs  sont  les  suivuiils  : 

Avoine,  orj,'c  ol  drcche,  pendiiiil  vin^l  jourH 

et  par  0  hl.  Xrl 0  IV.  O.VJ 

Autres  ^M-aiiics,   |)eiidant   viii;,'l  jours  et  |)ar 

0  hl.  :{.')•.> 0  (M>r) 

Poureliiupie  période  de  dix  jours,  par  (Md.  'A'rl  0  013 

Pour  souiller  le  i;i'ain,  par  0  hl.  M.Vi 0  OOli.'» 

Le  maïs  non  elassé  paie,  par  0  hl.  352,  pour 

une  première  période  de  dix  jours 0  (H\ô 

Chatpie  période  suivante  de  eincj  jours 0  OIîK'ï 

Les  fçrains,  dans  les  élévateurs,  sont  assurés  contre 
l'incendie  aux  frais  des  compagnies  de  chemin  de  fer. 

Location  dos  wagons.  —  Lors(|uo  les  marchandises  ne 
sont  pas  enlevées  des  wagons  qui  les  ont  amenées,  dans  un 
délai  de  1)G  heures  après  qu'ils  ont  été  mis  sur  les  voies 
de  déchargement,  et  dans  le  cas  où  la  marchandise, 
arrêtée  en  transit  à  la  requête  du  propriétaire,  n'est  pas 
réexpédiée  ou  déchargée  des  wagons,  les  compagnies  de 
chemins  de  fer  perçoivent  comme  frais  de  magasinage 
dans  les  wagons  :  pour  les  cinq  premiers  jours,  0  fr.  151) 
par  jour  et  par  907  kilog.,  avec  minimum  de  1  fr.  .'i6  par 
wagon  et  par  jour  ; 

Pour  la  seconde  période  de  cinq  jours,  0  fr.  26  par 
907  kilog.  et  par  jour,  avec  minimum  de  2  fr.  60  par 
wagon  et  par  jour; 


LKS    l'Oins    DKS    Kl\rs-I  M.S 


li:i 


pour  cliii'iut'  pr-riodi'  sul)s«'(|u«Mil»»  «lo  ('in(|  jours, 
0  IV.  "i2  pjii'  jour  »'l  |)i«r  loniu'  «If  *M)1  kiloff.,  avec  inîiii- 
,,,,1111  tic  ■")  IV.  ii)  par  Wiij^on  et  par  jour. 

Le  liiiii  (l»»i'  l'irt'  riiK'Vi'  lU-s  wa^nins  daiiH  un  délai  «le 
'2Ï  lu'un's  :  anlrciurut  il  l'st  «lécha rj^t'  et  cmniaffasinc 
iiitivt'iuiaiil  une  tax»-'  do  iî  fr.  2()  pai  wa^on.  (À'itc  taxe 
t(»iiipniul  les  Irais  do  inaj^'asiua^'c  pour  une  périod»'  de 
dix  jours.  Pcmr  cha<(ue  péri«»de  sul>s('>quenle  île  dix 
JOUIS,  il  est  pervu  0  fr.  .">2  par  tonne. 

î^vii/o  (Ir.H  formes  de  riulnuh  et  cnten  de  huliif/e.  —  Fin 
|S!*'{,  les  tarifs  olliciels  de  la  conipa(j;nie  des  fornu-s  de 
r,i(l(iul>  Simpson  Siinpson's  patent  dry  dock  Oj  étaient 
li-s  suivants  : 


IMSIONATKIN    URH    NAVIItES 


\ 


(le  2îiO  à  400  tonneaux  .  . 
Voiliers  J  de  iOO  h  f.OO        — 

'  (le  (>00  (oiineaiix  et  plus, 

Vapeurs  à  hélice 

Viipeurs  à  roues  latérales 


tam: 

par 

tonneau 

pour 

la  mise 

en    fiirnic 

fr. 

o.r.2 

0.62'» 

0.78 
O.IH 
0.7s 


TAXK   l'Ail  TOMMfAI 

t*t  par  Jour  ouvrai)le 
(lo  Rcjoiir  eu  lormi 


pour  les  3 
premiers 

.JOUI'S 


fr. 

o.:i2 

0.;i2 

o,;ii 
o,:i2 
o.r.2 


pour  IcH 

jours 
suivnnts 


fr. 

0,t.2l 

0.021 

0.7N 

0.78 

0.78 


\a\  taxe  ne  pouvait  être  inférieure  h  130  francs  pour 
il  mise  en  forme  et  à  52  francs  par  journée  ouvrable  de 
séjour;  une  taxe  additionnelle  était  exigée  après  trois 
jor  s. 

Les  journées  de  séjour  étaient  comptées  à  partir  du 
(Iclai  de  2i  heures  écoulé  depuis  l'épuisement  de  la 
l<»rme. 


lli  LES    PORTS    DKS    KTATS-IMS 

Les  voiliers  étaient  taxés  d'après  la  jauge  américaine, 
et  les  vapeurs  d'après  leur  tonnage  brut. 

Les  mêmes  tuxes  étaient  appli(juées  olliciellement  piii' 
la  East  Boston  drv  dock  O  pour  le  lialage  des  navires 
et  leur  séjour  sur  cale,  mais  la  durée  normale  de  séjour 
était  portée  li  quatre  jours,  au  lieu  de  trois,  pour  les 
voiliers  au-dessus  de  600  tonneaux  et  pour  les  vapeurs. 

En  181)7,  les  compagnies  ci-dessus  n'avaient  plus 
de  tarif  olficiel  imprimé,  mais  la  compagnie  Simpson 
appliquait  les  taxes  suivantes  : 

Pour  les  voiliers,  0  fr.  ?>2  par  tonneau  pour  la  première 
journée  de  24  heures,  et  ensuite  0  fr.  410  par  tonneau 
et  par  24  heures  ; 

Pour  les  vapeurs,  0  fr.  02 1  par  tonneau  pour  lu 
première  journée  de  24  heures,  et  ensuite  0  fr.  52  par 
tonneau  et  par  24  heures. 


CIIAPIÏIŒ  IV 
PORT  DE  NEW- YORK 


I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique. 

Ville  (le  New-York.  —  New- York  est  situé  à  une 
tioiilaine  de  kilomètres  de  la  mer.  La  ville,  qui  n'occupait 
(1  ;il)(>rd  tjue  la  partie  Sud  de  Manhattan  island,  comprise 
L'iilre  riludson  ou  North  river,  East  river  et  Harlem 
livtr,  sost  rapidement  développée  du  côté  du  Nord  et 
sc'sl  étendue  au  delà  de  Harlem  river  (FI.  7). 

l^n  même  temps,  il  se  créait  dans  les  environs  d'autres 
villes,  qui  ne  tardaient  pas  à  participer  à  la  vie  com- 
nurciale  et  industrielle  de  New- York  ;  les  plus  impor- 
tantes de  ces  villes  étaient  Brooklyn,  située  sur  la  rive 
gauche  d'East  river,  dans  Long  island,  et  Jersey  city 
[Xcir-Jcrsey],  sur  la  rive  droite  de  North  river,  toutes 
deux  en  face  de  New- York. 

Cette  situation  n'était  pas  sans  créer  des  difficultés  de 
toutes  natures.  Aussi,  pour  y  remédier  auront  que  pos- 
sil)le,  a-t-on  annexé  à  New-York  les  villes  voisines 
situées  dans  l'Etat  de  New-York.  Les  villes  situées  sur 
la  rive  droite  de  THudson,  dépendant  de  l'Etat  de  New- 
Jersey,  ont  dû  rester  en  dehors  de  la  nouvelle  cité. 

Au  moment  de  cette  l'éunion,  la  ville  de  New- York 
comptait  plus  de  1.800.(!00  habitants,  et  celle  de 
Brooklyn,  plus  de  1  million.  Ces  agglomérations  s'étaient 
rapidement  développées  pendant  le  xix"  siècle  ;  la  popu- 
lation de  New- York,  en  etïet,  qui  n'était  que  de  33.131 
habitants  en  1790  et  de  123.706  en  1820,  avait  atteint 
8i:i(J61)  habitants  en  1860,  1.206.577  on  1880  et 
1.H0L739  en  1892.  De  même,  Brooklyn,  qui  ne  comptait 


110  LES    l'OHTS    DKS    ÉTA TS-IMS 

que  7.17:;  habitants  en  1820  et  3«.23:{  en  1840,  en  avut 
aOd.IKil  en  I8()0,  'iOO.GSO  en  1880  et  !):i7.1()3  en  1SII2. 

Le  (iroiifer  \ew- York,  ainsi  constitué  au  cominonti'- 
nientde  1808,  a  une  superlicie  de  801  kilomètres  carrés 
et  une  population  de  .'{.438.80Î}  habitants;  il  compte 
1.020  kilomètres  de  rues,  1.8.')0  kilomètres  d'é},^ouls, 
lOo  kilomètres  de  chemins  de  fer  métropolitains  sur 
viaducs  [elevatcd),  7i')  kilomètres  de  chemins  de  iVr 
ordinaires  et  2.000  hectares  de  parcs  et  de  jardins 
publics. 

New-York  est  une  ville  très  industrielle,  dans  laquelle 
on  trouve  des  fabriques  et  des  établissements  de  toutes 
natures. 

Accès  de  Neiv-York.  —  Le  port  a  deux  entrées.  La 
principale  s'ouvre  directement  sur  l'Océan  entre  Saiuly 
Hook  et  l'extrémité  de  Long  island;  elle  est  fréquentée 
par  tous  les  navires  transatlantiques  et  par  ceux  en  pro- 
venance ou  k  destination  du  Sud.  L'autre  est  le  Lon^ 
island  sound,  bras  de  mer  compris  entre  Long  ishind 
et  le  continent,  qui  débouche  dans  East  river  par  Ilell 
gâte  ;  celle-ci  est  principalement  utilisée  par  les  navires 
faisant  le  commerce  entre  New- York  et  les  Etats  du 
Nord  ou  les  provinces  de  l'Amérique  anglaise. 

La  baie  de  New-York,  New-York  hay,  est  la  princi- 
pale voie  d'accès  au  port  (PI.  7)  :  elle  est  de  forme 
irrégulière  et  divisée  en  deux  parties,  dénommées  Loiver 
haij  et  Upper  hay,  par  un  passage  rétréci,  les  Narnnm. 
Son  entrée,  large  de  11  kilomètres,  est  comprise  entre 
Sandy  Hook  au  Sud  et  Coney  island  au  Nord;  en  piirtie 
obstruée  par  une  barre  à  travers  laquelle  existent  plu- 
sieurs chenaux,  elle  est  ouverte  aux  vents  du  Sud  à  l'Jlst; 
sa  section  h  basse  mer  est  de  73.300  mètres  carrés. 

Lowcr  bay  est  un  large  bassin  dont  la  superficie  est 
d'environ    260    kilomètres   carrés.    L'extrémité    Ouest, 


LKS    PORTS    IJKS    lÎTATS-LMS  117 

t()nij)rise  entre  SanJy  Ilook,  le  riva«,'e  du  New-Jersey 
il  StiiU'ii  islarul,  est  connue  sous  le  nom  de  Haritan  bav  ; 
la  partit'  Sud.  en  dedans  de  la  pointe  de  Sandy  llook, 
aj)|)('It'H'  Sandy  Ilook  bay  ou  aussi  llorsesboe,  constitue 
un  l)<>n  niouillaj^e  pour  les  navires  de  tout  tirant  d'eau; 
la  prolondeur  y  atteint  en  certains  points  jusqu'à  1)  mètres 
smis  l)asst'  mer. 

La  partie  N.-O.  de  Lower  bay  est  encoml)rée  de 
liaiKS.  les  Staten  island  flats,  s'étendant  dans  le  S.-E. 
(le  Staten  island,  et  sur  les([uels  il  ne  reste  h  basse  mer 
(|uc  (le  0  m.  .'{0  à  i  m.  80  d'eau;  la  partie  de  ces  bancs 
([111  borde  le  chenal  principal  du  côté  amont,  est  connue 
sous  le  nom  d'Orchard  shoal  et  de  West  bank. 

Les  Xurroics  se  trouvent  entre  la  pointe  Est  de 
Staten  island  et  l'extrémité  Ouest  de  Lon^ç  island;  leur 
laideur  est  de  1.800  mètres  au  point  le  plus  rétréci. 

rpper  bay  s'étend  depuis  les  Narro^vs  jusqu'à  Hattery, 
pointe  Sud  de  Manhattan  island  et  extrémité  de  New- 
York,  au  confluent  de  l'Hudson  et  d'East  river.  Elle  a 
environ  7  km.  1/2  de  long  du  Nord  au  Sud  et  3  km.  7 
il  (i  km.  8  de  large  de  l'Est  à  l'Ouest.  Toute  la  partie 
Ouest  de  la  baie  est  encombrée  de  bancs,  les  Jersey 
flats,  (jui  ne  sont  recouverts  que  de  0  m.  30  à  1  m.  80 
(1  eau  à  basse  mer. 

Six  chenaux  sont  ouverts  à  travers  la  barre  s'étendant 
(le  Sandy  Ilook  à  Coney  island.  Trois  d'entre  eux,  False 
Ilook,  South  et  Gedney  channels,  se  réunissent  dans 
une  fosse  située  immédiatement  au  N.-E.  de  la  pointe 
de  Sandy  Hook.  De  cette  fosse,  dont  la  superficie  est  de 
o  kdomètres  carrés  et  où  les  profondeurs  atteignent 
jus(|uà  12  m.  80,  partent  deux  autres  chenaux.  Main  et 
Swash  channels,  qui  conduisent  dans  Lower  bay. 

Au  Nord  se  trouvent  East,  Fourteen  feet,  et  Gonev 
island  channels,   qui   aboutissent   dans   Lower  bay    et 


118  LES    PORTS    DES    ÉTATS-IMS 

rejoi};;nent  Main  channel  en  amont  de  sa  jonction  avec 
Swash  channel. 

Ces  divers  chenaux  sont  séparés  par  des  hauts  fonds 
sur  lesquels  la  hauteur  d'eau  à  basse  mer  n'est  que  de 
1  m.  20  à  5  m.  .'iO. 

(iedneij  channel  est  celui  que  suivent  les  plus  grands 
navires  (PI.  8);  il  est  dirigé  à  peu  près  de  THst  ii 
l'Ouest  jusqu'il  ï  kilomètres  au  N.-E.  q.  K.  de  la  pointe 
de  Sandy  Hook.  Main  chnnncl,  qui  le  prolonge  en  fai- 
sant avec  lui  un  angle  de  ()2"  environ,  se  dirige  vits 
rO.  q.  S.-O.  pour  passer  entre  la  pointe  de  Sandy  Ilook 
au  Sud  et  le  haut  fond  de  Flynns  Knoll  au  Nord;  puis, 
7  km.  1/2  plus  loin,  après  avoir  dépassé  Sandy  Ilook 
d'environ  3  kilomètres,  il  change  brusquement  de  diroo- 
tion  de  115"  et  passe  à  l'Ouest  de  Flynns  Knoll  pour 
gagner  les  Narrows  par  un  alignement  droit  de  H  kilo- 
mètres, sensiblement  N  -S.,  en  laissant  un  peu  à  l'Ouest 
le  West  bank.  Arrivé  à  2.200  mètres  des  Narrows, 
Main  channel  dévie  au  N.-N.-O.  1/2  N.  pour  traverser 
cette  passe  et  remonter  ju.  ju'îi  New- York  en  tournant, 
7  kilomètres  plus  loin,  au  N.-N.-E.  1/2  E.  et  en  laissant 
Jersey  flats  à  l'Ouest,  Gowanus  flats  et  Governor  island 
à  l'Est. 

Entre  Governor  island  et  Brooklyn  se  trouve  Dutler- 
niilk  channel,  qui  donne  accès  à  un  bassin  fréquenté, 
Atlantic  dock,  et  aux  wharfs  de  Brooklvn. 

La  profondeur  n'est  nuiie  part  inférieure  k  9  m.  iO 
(30  pieds)  dans  Gedney  et  Main  channels,  en  aval  des 
Narrows  ;  elle  atteint  de  14  à  29  mètres  dans  cette  passe 
rétrécie  et  varie  ensuite  de  10  m,  oO  à  27  mètres  jusqu'au 
port. 

La  largeur  du  chenal  est  au  moins  de  30o  mètres  en 
aval  des  Narrows  ;  elle  est  de  010  mètres  au  coude  près  de 
North  West  shoal,  atteint  1.800  mètres  aux  Narrows  et 
n'est  pas  inférieure  à  900  mètres  en  amont. 


I.KS    l'OHTS    l>i:S    ÉTATS-L'MS  119 

S(jnlh  clmnncl  est  le  chenal  qui  vient  ensuite  par  son 
iinnorUince  (  PI.  7)  ;  il  présente  une  profondeur  d'au 
moins  <»  ni.  40  (21  pieds)  à  basse  mer  et  se  prolonj^^e,  on 
liL^ne  droite  avec  le  chenal  principal,  par  Sivasli  cliannel. 
Ct'lui-ci  passe  entre  les  bancs  de  Flynn's  Knoll  et  de 
Drv  Honier  pour  rejoindre  le  Main  channel  dans  Lower 
h;i\ ,  à  S  kilomètres  en  aval  des  Narrows.  Ce  chenal  est 
élroit  ;  la  hauteur  d'eau  sous  basse  mer,  qui  dépasse 
<,H'iu'ralenient  7  mètres,  n'est  cependant  que  de  U  m.  70 
y'1'1  pieds)  en  quelques  points. 

Lii  distance  de  la  Battery  à  la  ligne  des  fonds  de 
tl  m.  1  i  (-M)  pieds),  au  large  de  la  baie,  est  de  35  kilomètres 
jKir  ("lednoy  channel  et  de  30  kilomètres  par  Swash 
channel.  La  distance  de  la  Battery  aux  Nurrows  est  de 
12  kilomètres. 

False  Ilook  channel,  situé  le  long  et  tout  près  du 
riv.igo  (le  Sandy  Hook,  présente  des  profondeurs  de 
"i  m.  80  (19  pieds)  a  basse  mer. 

East  channel  est  un  chenal  de  bonne  largeur  se  trou- 
vant au  Nord  de  Gedney  et  Swash  channels  ;  le  mouillage 
à  basse  mer  y  atteint  5  m.  80  (19  pieds)  sur  presque 
toute  la  longueur,  sauf  à  l'extrémité  Est,  où,  en  quelques 
points,  on  trouve  des  sondes  de  4  m.  2.")  à  .')  m.  ;jO  (14  à 
18  pieds). 

Fourfcnn  feel  channel,  qui  s'ouvre  au  Nord  d'East 
channel.  à  travers  East  Bank,  n'a  que  4  m.  27  de  profon- 
deur d'eau  sous  basse  mer. 

Le  Lon;/  islanil  sound,  qui  constitue  la  seconde  entrée 
<le  New- York,  est  un  bras  de  merde  144  kilomètres  de 
long,  de  10  à  29  kilomètres  et  demi  de  large,  compris 
entre  les  côtes  des  Etats  de  Gonnecticut  et  de  New  York 
au  Nord,  et  Long  island  au  Sud.  Il  communique  à  l'Est 
avec  l'Atlantique  par  Block  island  sound,  vaste  baie  s'ou- 
vrant  sur  l'Océan  entre  point  Judith  au  Nord  et  Montank 


\2i)  LES    l'OKTS    l)i:S    m'AIS-lMS 

point  (extrémité  Nord  de  Long  islnnd)  au  Sud,  et  a 
l'Ouest  avec  East  river  entre  Tlirogs  neck  et  Willets  point. 

La  passe  principale  entre  IMock  island  sound  et  Lon^' 
island  sound,  t/ic  liacc,  n'a  (pie  7  km.  4  de  largeur.  Il 
existe  deux  autres  passes  qui  ne  sont  praticables  (pie 
pour  les  petits  bateaux. 

Dans  Long  island  sound  les  dangers  sont  peu  nom- 
breux, les  principaux  obstacles  à  la  navigation  sont  les 
courants  de  marée  et  les  brunies  particulièrement  iiv- 
quentes  dans  les  environs  de  Point  Judith. 

Ehs/  river,  qui  réunit  Long  island  sound  à  la  baie  <le 
New- York,  est,  au  contraire,  un  cours  d'eau  sinueux,  de 
2()  kilomètres  de  longueur,  relativement  étroit,  encombré 
de  rochers  et  parcouru  par  des  courants  violents.  La 
navigation  y  éprouvait  autrefois  des  dillicultés  considé- 
rables, qui  ont  beaucoup  diminué  depuis  qu'ont  été  entre- 
pris des  travaux  d'amélioration  qui  se  poursuivent  encore. 

Le  plus  mauvais  passage  était  celui  f\Q  Ilell  gâte,  (|ui 
se  trouve  à  l'embouchure  de  Harlem  river,  entre  lilack- 
"wells  et  Ward's  islands,  à  peu  près  en  face  de  la  i)()''  ruo 
de  New- York.  Le  lit  d'East  river  était  obstrué  par  dos 
îles  et  des  récifs,  notamment  par  une  longue  chaîne 
rocheuse  se  trouvant  au  milieu  du  fleuve  et  s'étend;int 
sur  2.400  mètres  de  longueur  en  aval  de  Blackwell's 
island,  et  par  Man  of  war  rock  qui  se  trouve  vis-à-vis 
l'extrémité  de  la  liS"  rue  de  New- York. 

Le  tirant  d'eau  des  navires  arrivant  à  New- York  pur 
Long  island  sound  ne  peut  dépasser  7  mètres  à  7  m.  I") 
{2',\  p.  à  23  p.  1/2)  ;  on  cite  comme  exceptionnel  le 
passage  d'un  bâtiment  dont  la  calaison  atteignait  7  m.  77 

(2:;  p.  1/2). 

A  deux  kilomètres  du  débouché  d'East  river  dans  la 
baie  de  New-York,  se  trouve  le  pont  de  Brooklyn,  pont 
suspendu,  qui  a  une  ouverture  de  480  m.  31.  Le  dessous 


j;s  l'oHTs  i»i;s  i;iats-ims 


121 


(lu  lahlii'resf  à  41  m.  15  au-dessus  du  niveau  des  pleines 
nuis,  nu  milieu  de  la  passe. 

C.niirniils  rf  marées.   —  Le   tahleau  suivant  fait,  con- 
iiiiilic  les  principales  particularités  de  la  marée  : 


l.llil  X    I)  ODSKItVATION 


j  Fiio  isliiiul  inlel 

liockavvny  inlet 

Siiiidy  Ilook 

!  (ircîit  Bcds,  Hariliin  river. 

The  Nai'i'ONVs 

'  (ioNfiiior's  islaïul 

llcll  j;alo  ferry 

'  Tliio,i;s  Nc'ck 

New  Hoclu'lle 

l'alkncr  island 

l.illK-  Giill  islaiid 

Moiilank  point 

.ludith  point 


y. 


y. 

X 


coTKS  ni:s 
pleines  mers 


,21 
,42 
,X\ 
,41 
,.">! 
,7 
,0 
,21 
22 
,37 

,21 

,20 
,32 


MK 

VK 

m. 

m. 

0,40 

0,tJ4 

1,01 

1,43 

l.l*> 

1,08 

1,37 

1,92 

1,13 

1,02 

1,10 

l,'i8 

1,28 

1,83 

1,83 

2,02 

1,89 

2,7  V 

i,3V 

i.o:'. 

0,0  V 

0,88 

0,4<J 

0,07 

O.T'J 

1.10 

es 


0,1>1 
1,71 
2,02 

» 
2.10 
2.10 
2,26 
3,b7 
2,74 
l,9o 
1,10 
1,10 
1 ,  :i2 


Di  i»i^:e 


-§ 

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3-r 

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G, 

19 

0,0 

5, 

47 

0,38 

îi 

îi'i 

0,34 

0 

17 

0,8 

0 

10 

G,i:i 

6 

17 

0,8 

6 

i:; 

0,10 

II.    m. 

0,17 

» 
» 


0,28 
0,15J 
0,43| 
0,13 
0,40 
0,37 
0,31 
0,S0 


Sur  le  sommet  de  la  barre,  les  courants,  au  moment 
où  ils  ont  leur  plus  g'randc  force,  sont  dans  la  direction 
(les  [)rincipaux  chenaux  ;  leurs  vitesses  dépassent  rare- 
iiienl  un  nci'ud  et  quart  pour  le  Ilot  et  un  n(eud  et  demi 
pour  le  jusant,  sauf  dans  Main  cliannel,  au  lar<^e  de 
Sandy  Ilook,  où  les  vitesses  atteignent  deux  n(euds  et 
deux  nœuds  et  quart. 

Dans  la  partie  du  chenal  principal  qui  court  Nord-Sud 
entre  East  et  West  KnoUs,  le  jusant  et  le  Ilot,  au  moment 
de  leurs  plus  grandes  vitesses,  sont  dirigés  presque  tran.s- 


122 


Li;S   l'OUTS   I(K9    i;tats-im8 


vorsaloment  h  la  roule  (jiic  suivent  les  navires,  mais  ils 
atleif^nent  rarement  un  nœud. 

Le  tableau  suivant  fait  connaître  les  heures  des  étales 
de  courant,  ainsi  que  les  heures  et  les  vitesses  des  cou- 
rants de  Ilot  et  <le  jusant  au  moment  où  ils  sont  maxim;i. 
Les  heures  sont  rapportées  aux  heures  des  pleines  et 
basses  mers  h  Governor's  ishmd  : 


UKIIX    II  OIIKFnVATIOM 


Lower   bay    :     GeJn)<.v, 

Main  et  Sw;i»li  vlian- 

nel? 

Lcwer  liay  :   KikI  chan- 

nel 

Lower    liiiy    :     Knurten 

feet  i-iMnael 

Lower  bay  :   Weslsiile 

of  East  bank 

Narrows 

HudaoD  river,   aa  droit 

de  la  'M)'  rue 

East  river,  au  droit  de 

la  Itlt'  rue 


de  jurant 


U.  II). 

0,   ."lap.  BM 
(1,20      — 
0,10      — 
2,10     — 

2,ir)    — 


:t,20    — 
i,;r)    — 


FLOT    1IAXI,MUII 


heures 


II.  m. 
2,2r)ap.  BM 

:i,:to  — 

:t,lo  — 

J,20  — 

«,55  — 

■),50  — 

i.;!0  — 


l,s 

1.8 

1,1 

1,2 
1,2 

2,2 

2,(> 


direction 


O. 

N.-O 

O. 

N  >U  O. 
N. 

N. 

N. 


ÏTALK 

de  Ilot 


II.  m. 

0,  5  av.  PM 
0,20ap.  PM 
0, 10      — 

l,:io    — 

1,20     — 

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l.bo    — 


Jl'HANT   MASIKl  » 


lieuret 


h.  m. 


5ap.  B\l 

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15      — 
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20      — 


1,50 


i    'lir».'!;! 


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2.2  SI  ,E 

i,:  s 

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:t.i|  s. 


Dans  Lonjç  island  sound,  les  courants  de  marée  ren- 
versent et  commencent  à  se  faire  sentir  le  lon{^  des  rives 
Nord  et  Sud  de  la  partie  Est  du  Sound  de  une  à  deux 
heures  avant  qu'ils  ne  tournent  dans  le  milieu  de  ce  bras 
de  mer  ;  ils  sont  également  en  avance  d'une  heure  sur 
le  moment  du  renversement  des  courants  à  point  Judith. 
Les  courants,  à  l'entrée  de  Block  island  sound,  au  Nord 
et  au  Sud  de  Block  island,  se  font  sentir  une  heure  plus 
tôt  que  dans  le  Race. 

Les  deux  marées,  pénétrant  par  New-York  ba>'  el 
Long  island  sound,  se  rencontrent  un  peu  à  l'Ouest  de 


LK»  roHTs  in;s  ktats-ims 


\2:\ 


riifoLTs  Nt'ck,  en  un  point  dont  la  position  varie d'aillcuis 
([U(l(jiu'  peu,  suivant  les  conditions  (litrérentes  des  marées. 

Los  courants  chan^^ent  de  direction  en  même  tem|)s 
sur  toute  la  longueur  d'ivist  river.  Le  jusant  traverse  le 
[tort  (le  New-York,  venant  de  Long  island  sound.  pres(pie 
tdul  le  temps  où  il  s'écoule  par  dessus  la  harre  dans 
l'Océan. 

Le  tableau  suivant  f;»it  connaître  les  principales  par- 
ticularités de  la  marée  dans  lùust  river,  les  heures  étant 
rapportées  aux  pleines  et  basses  mers  de  Governors 
ishind  : 


X   n  ori«FH\ATI()!« 


Au  l,ir.-H  ilf  U  ;i;t'  rue. 
Kitrfinilf  N.  ilu  cht-nal 

a  lu.  ,!.■  Bla.'kwH'K 

i-lanil 

F.iilri'  Lawrence  |inint  el 

Mi.illi'  :.'rnun<l 

Au    lari;B    il'Olil     ferry 

l'Oint 


hTALE 

lie  jusant 


li.:ii. 
I.aôap.  BM 


1 ,50      — 
1 ,  20      — 


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II.  m. 
t,:<Uap.  BM 

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lie  flot 

II.  m. 
l,5()ap.  BM 

1,50     — 
1,15     — 

(1,50     — 


JlfA^T    UAIIMIM 


11.  m. 


I  III. 


ilirectioD 


l.TiOap.  BM  2,« 

i 

i,:»5    —     !«.i    s.-O 
1,10    —     ■î.ii'soViS 
1,  5     -  I|       0. 


Les  courants  dans  East  river  atteignent  leur  plus 
j,Mande  force  entre  Hallet's  point  et  Hog's  balk,  où  l'on 
a  constaté,  à  certains  moments,  des  vitesses  de  près  de 
dix  no'uds.  Les  tourbillons  qui  existaient  autrefois  dans 
ces  parages  ont  beaucoup  diminué  depuis  l'enlèvement 
(rilallet's  point  et  de  Flood  rock  ;  mais  il  en  subsiste 
encore  au  flot  entre  Great  mill  rock  et  Ward  s  island. 

Ycnls  el  brumes.  —  Dans  la  baie  de  New-York,  les 
brumes  sont  fréquentes  pendant  les  mois  de  mars  et 
d'avril.  Les  vents  d'Est  les  amènent  d'ordinaire  et  les 
vents  d'Ouest  les  chassent. 


124  i,i:s  l'oHTs  i»i;8  ktath-i ms 

Dans  \.uw^  isliind  soiind,  Ifs  vfuls  ri'},nuinls  sont  ceux 
(lu  N.-O  et  (lu  Nord  vu  hiver,  du  S.-Oet  du  Sud  eu  élii; 
Midis  l(vs  vents  soiil  sujets  ii  hciiucoup  de  variations  en 
toutes  saisons.  Les  hmunes  se  rencontrent  ii  toutes  les 
é|)o([ues,  mais  elles  sont  plus  IVéquentes  d'avril  en  octobre 
que  durant  le  reste  de  l'anni^e. 

Glaces.  —  Dans  la  l)ai(^  et  le  port  de  New- York,  l;i 
navi^^ation  n'est  s()rieusenient  j^i^inée  par  les  {places  (jue 
pendiint  de  courtes  pi'-riodes,  lors  des  hivers  très  froids, 
Ordin.'iirenient,  les  chenaux  sont  tenus  ouverts  pi«r  le 
grand  nombre  de  ferry  boats,  de  remonjueurs  et  de 
steamers  (|ui  les  parcourent. 

Dans  Lon}^  island  sound,  les  jçlaces  flottantes,  durant 
les  hivers  ordinaires,  (juoi(|ue  g(}nant  la  navijifation,  no 
la  rendent  pas  absolument  pi'rilleuse.  Mais,  lors  des  hivers 
exceptionnellement  froids,  la  navi<;ation  est  arrtHéo.  Il 
en  a  f^ttî  ainsi  notamment  au  commencement  de  l'annt'e 
187.'J.  La  navif^alion  a  commenct'  à  ("'tre  dillicile  dans  le 
courant  de  janvier  ;  elle  a  éié  complètement  arrêtée  du 
5  lévrier  au  10  mars,  et  n'est  redevenue  tout  à  fait  libre 
que  le  23  mars. 

Les  bouées  sont  souvent  déplacées  par  les  glaces  pen- 
dant les  hivers  froids. 

Vlluilson  ou  Nnrlh  river.  —  L'IIudson  a  sa  s(jurce 
dans  (juatorze  petits  lacs  d'une  superficie  totale  de  2.i30 
hectares,  situés  dans  les  monts  Adirondack  (comté  d'Ks- 
sex),  au  Nord  de  New- York;  il  coule  dans  une  direction 
Sud,  sur  une  longueur  d'environ  480  kilomètres,  jusqu'il 
sa  jonction  avec  Kast  river.  Son  bassin  a  une  superficie 
de  I  S. 4(10  kilomètres  carrés. 

Un  barrage  ([ui  se  trouve  à  Troy  divise  la  rivière  en 
deux  parties.  La  marée  se  fait  sentir  jusqu'à  ce  barrage 
situé  à  244  kilomètres  de  l'embouchure. 


M.S  l'uins  i»i:s  i;t\is-i MS 


125 


|,c  tahli'iiu  suivant  lait  connaître  It's  principales  parti- 
cularités (lu  régime  de  l'IIudson  dans  la  partie  soumise 
aux  marées  : 


Disi  AN<  i:s 

iiikkkiie\«:k 

AMPuririE 

Mil  X  l/oHSKHVATION 

(l<> 
ri-inl)())i- 

(les  luMii'i's  (h's 
l'.M.  iivt'f 

moyenne 
de 

cliiirt' 

(iovt'riiKi'sisliiiiil 

la  marée 

!(in. 

11.    m. 

m. 

S|)iiyt('ii  Diiyvil.  . . 

21 

0.3H 

1.21 

Wt'sl  pdinl  lij;lil.. 

h:\ 

2.17 

I.OI 

Iloiiilout 

iv;> 

4,30 

I.Oi 

C.ilskill 

230 
24'* 

fi.  20 
9,30 

» 

0.9H 
0,70 
0,2  V 

Alhany  

Tioy  1  l)arrng(')..  .  . 

Au  larj^e  de  la  39"  rue,  îi  New- York,  létale  de  flot  a 
lieu  -i  h.  8  m.  après  la  pleine  mer  ii  Governor's  island, 
i'ile  dure  de  40  h  "ù\  minutes.  Le  jusant  a  une  vitesse 
maximum  de  2  n,  7,  0  h.  17  m.  après  le  plein  à  Governor's 
island.  Létale  de  flot,  dont  la  durée  est  de  35  minutes, 
se  produit  3  h.  3  m.  après  la  basse  mer  à  Governor's 
island,  et  le  courant  de  flot  atteint  sa  vitesse  maximum 
(deux  nœuds)  5  h.  43  m.  après  la  basse  mer  à  Governor's 
island.  A  Albanv,  la  durée  tlu  montant  de  la  marée  est 
de")  h.  10  m.  et  celle  du  perdant  de  7  h.  l'i  m. 

.Ius(pi'à   Rondout,   sur   I  i.'i  kilomètres  de   longueur, 

1  lludson  peut  recevoir  les  grands  navires  ;  en  amont,  le 
clieiial.  qui  a  encore  une  profondeur  de  G  m.  10  à  basse 
mer  jusqu'à  Hudson  city  (18*)  kilomètres),  est  moins 
lacileinent  navigable  à  cause  de  nombreux  bancs,  insuf- 
lisanuuent  balisés,  qui  s'élèvent  brusquement  des  grands 
ionds.  Au-dessus  d'IIudson  city,  le  chenal  a  des  profon- 
deurs (jui  sont  d'au  moins  3  m.  Oo  jusqu'à  Albanv  et  de 

2  m.  4i  à  2  m.  74  jusqu'à  Troy. 


12(1  i.Ks  i>iiiiis  i)i;s  i;i\is-iMH 

1)(>  IV'vruT  il  juillfl  cl  iroclohrc  »  l'iirtvl  (U*  la  iiiivi^ii- 
tioil,  la  rivii'i-c  a,  c'lia(|U(>  aniiôi*,  «les  c-iurs  <!(>  0  m,  (»0  ii 
I  m.  'lO  (le  liauU'ur  <|ui  racilitcnl  la  navi^alion. 

Le  |)i'(Miiii>r  puiil  (|ui  traverse  l'iludson,  se  trouve  à 
Poui^'hlit'epsie,  it  \'2()  kilninèlres  tle  son  (Mnl)ouchure  ;  le 
tahlier  est  à  iS  tn.  77  uu-dessus  du  niveuu  des  pleines 
mers  nioyennes  ;  les  ponts  ((ui  se  rencontrent  ensuite  sont 
ii  All)any. 

Ilnrloin  riiwr.  —  Harlem  river  est  un  l>ras  de  mer 
orienlé  du  Nord  au  Sud,  uhoutissant  ù  llell  ^ate  (  KasI 
river),  h  l'Ouest  de  Wurd's  island  (PI.  1)  ;  ce  cours  deau 
comnuini(iue  au  Nord  avec  S|)uyten  Duyvil  creeU,  (jui  se 
trouve  sur  la  rive  Kst  de  l'iludson.  Autrefois  il  n'v  avait 
pas  échanjçe  de  marée  entre  ces  deux  cours  d'eau,  à  cause 
d'une  longue  chaîne  de  récifs  faisant  saillie  au-dessus  du 
plan  d'eau  h  basse  mer  ;  In  séparation  des  deux  marées 
se  faisait  près  de  Fordham  bridge.  Harlem  river  n'était 
alors  navigable  que  jusqu'il  Sattorlie's  dock,  près  de  la 
220*' rue,  sur  une  longueur  de  l't  kilomètres;  Spuytcn 
Duyvil  ne  l'était  que  jusqu'à  King's  bridge,  sur  2.800 
mètres. 

Les  travaux  d'amélioration  de  Harlem  riveront  modifié 
cette  situation  ;  ils  ont  eu  pour  but  d'ouvrir  une  commu- 
nication entre  l'Eastet  le  North  river.  Le  chenal  a  main- 
tenant de  5")  à  103  mètres  de  largeur  et  3  m.  00  de 
profondeur  sous  basse  mer  entre  North  river  et  le  pont 
de  Macombs  dam,  et  au  moins  45  mètres  de  largeur  et 
4  m.  l'il  de  profondeur  entre  le  pont  de  Macombs  dam 
et  l'hast  river. 

Harlem  river  est  traversé  par  quinze  ponts,  dont  trois 
ont  été  établis  à  titre  temporaire.  Parmi  ces  ouvrages, 
dix  ont  des  travées  mobiles;  deux  autres,  le  High  et  le 
Washington  bridge,  ont  l'intrados  de  leurs  voûtes  à 
30  m.  48  et  41  m.  67  au-dessus  du  niveau  des  hautes 
mers. 


i.r.s  l'ciiiis  i»i:h  i^.tais-ims  127 

(.tinuniiniritiitns  fuir  cmi.  —  Ni'Nv-YoiU  t'slfii  (.(Miiiim- 
iiii'iitioii  iiNt'i'  un  ivsi'iiu  «'>ti>ii(lu  «U-  voies  iiiivi^iihlcs,  pjir 
rilinlsoii.  If  ciiicil  Mollis  (|iii  iil>ou(il  à  .Icrsi-v  cilv  et  li> 
I  ),  I  iw.iii*  iiiiil  Kiiritiiit  liiiiiti  ((ui*  (li'lioiulic  dans  naiitaii 
|i.i\  l'I.  17  >.  1,'IIikIsoii  ri\-i)il  It*  l)(>la\vaiv  and  Iludsun 
liiii.il  ^  Kniidoul,  l'I'h'ii!  (>t  11*  (iliain|)laiii  canal  à  Alhanv. 

(Itsdfux  di'iniiMs  canaux,  ainsi  ([u<>  l'Oswo^'^o  canal 
cl  <|U('l(|Ucs  autres  di>  nioindr-  inipoilanco,  appartiiMuicnt 
il  II  liai  (II'  Ni'NV-Vork. 

L  lliic  canal  it'lic  l'IIudson  à  Alhanv  avec  le  lac  l'jio 
il  MtilVido,  et  joint  le  Mlack  river  canal  à  Konie,  iOswe^'o 
laiiiil  il  Svracuse  et  le  (^ayu^a  and  Seneca  canal  à  Mon- 
li'/iiiiiii.  11  établit  une  communication  directe  entre 
riliidson  et  les  ^nands  lacs  du  Nonl,  ce  (|ui  lui  assure 
un  lr;ilic  important.  L'Oswe^o  canal  se  j)rolonj,'e  par 
rOswf^'o  river,  (pii  a  »'té  canalisée  au  moyen  de  barrages 
jus(|u'au  lac  Ontario  à  Oswejj^o. 

I.c-  (Jiamplain  canal  t'ait  communi(pier  l'IIudson  et 
ri'lrie  canal  avec  le  Saint  Laurent  par  le  lac  Cltamplain, 
la  rivière  Richelieu  et  le  canal  (^hamhly. 

Le  Delaware  and  Iludson  canal  va  de  Hondout,  sur 
1  lludson,  à  Port  Jervis  .sur  la  Delaware  et  ù  Ilonesdale, 
ci-nlie  d'un  bassin  liDuiller,  sur  la  Lackawaïuui. 

1-t'  Morris  canal  réunit  l'IIudson,  à  Jersey  city,  avec  la 
Di'laware,  à  Pliilipsburj^-Easton.  Il  rejoint  à  Kaston  le 
c.iiial  latéral  à  la  Delaware  (Delaware  division),  (jui  des- 
cend jus([u'^  Bristol,  distant  de  07  kilomètres,  et  se  pro- 
l(>ii},'e  au  delà,  par  la  Delaware  et  le  Lehigh  canal,  (jui 
ii'inonto  la  vallée  du  Lehiji^h  sur  77  kilomètres. 

Le  Delaware  and  Uarilan  canal  l'ait  communiquer 
Haiilan  river,  qui  débouche  dans  Haritan  bay,  avec  la 
Dtlaware  à  Bordentown,  à  42  kilomètres  et  demi  en 
amont  de  Philadelphie. 

Le  tableau  suivant  fait  connaître  les  principales  dimen- 
sions de  ces  canaux,  ainsi  que  celles  des  plus  «i^rands 
bateaux  qui  y  ont  accès  : 


128 


i,K8  l'onrs  i)i;s  ktats-ims 


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i.Ks  l'onrs  in;s  kiats-ims  \'2\) 

l.'V.vw  (.'iiiial  <l('>l>(Mic-lio  dans  riludsoii  |)ar  li-ois  sas  à 
inaifc,  (loiil  (It'UX  à  Alhany  cl  le  troisième  h  West  Troy. 

!,('  Moriis  eanal,  iiKN'pendaininent  des  éclusits,  a 
'2'.\  plans  inclinés  pouf  la  remonte  el  la  descente  <les 
balciUix.  ('es  |)lans  inclinés,  dont  les  dt-clivilés  varient  di; 
I  II)  il  1/12,  ont  des  hauteurs  c()m|)iises  entre;  10  m.  (iS  et 
IKI  m.  48  et  des  lon^nieurs  idlanl  de  !27  m.  ï\)  à  'M\'.')  ni.  '10  ; 
ils  se  coni|)osent  de  deux  voies  Terrées  parallèles  dont  K; 
j)ii'(l  hai^Mie  dans  le  hief  inleriein-  et  le  haut  pénètre 
dans  une  écluse  à  sas.  Les  deux  chariots  (|ui  circulent 
siu-  ces  voies  transportent  les  bateaux  à  sec  ;  ils  sont 
reliés  par  mie  chaîne  en  Ter  (jui  s'eni'oule  autour  d'une 
poulie  horizontale  placée  .sous  le  hajoyer  compris  entre 
les  deux  écluses  de  tête  du  bief  supérieur.  Le  système 
est  mis  en  mouvement  par  une  roue  h  auj^ets,  (jui  reçoit 
l'eau  du  bief  supérieur  et  transmet  son  mouvement  h  la 
poulie  au  moyen  d'en^renaj^es. 

Communications  par  chemins  (h  fer.  —  Les  lij,'nes  de 
chemins  de  ier  mettant  New-York  en  communication 
avec  toutes  les  parties  de  l'Amérique  du  Nord  sont  au 
nombre  de  vinj^t-trois.  Mais  quatre  de  ces  lij^nes  seule- 
ment pénètrent  dans  New-York  :  le  New-York  central 
and  Iludson  river  H.  R.,  le  New- York,  New  Haven  and 
Ilaitiord  H.R.  viennent  dans  le  Grand  Central  Depot 
(42"  rue)  et  le  New-York  and  Northern  U.  R.  arrive  à  la 
13")«  rue  et  à  la  8"  avenue. 

La  gare  du  Long  island  railvay  est  à  Long  island  city, 
sur  la  rive  gauche  d'East  river.  Les  terminus  des  réseaux 
les  plus  importants:  Pennsylvania,  Baltimore  and  Ohio, 
New-Jersey  central,  Delaware  Lackawanna  and  Wes- 
tern, West  Shore,  New-York  Ontario  and  Western,  &c., 
et  beaucoup  de  lignes  connexes  aboutissent  sur  la  rive 
droite  de  l'Hudson.  Les  communications  entre  ces  gares 
terminus  et  New- York  sont  assurées  au  moyen  de  nom- 

9 


IMO  LES    POHTS    r>KS    ÊTATS-IMS 

brcux   bateaux  [transfcr  boats)  pour  voyageurs  et  pour 
wafçons. 

New- York  se  trouve  relié  aux  principales  villes  dos 
Etats-Unis  et  du  Canada  par  plusieurs  lignes  ai>|)ai't('- 
nant  h  des  compagnies  diirérentes  qui  se  font  concur- 
rence les  unes  aux  autres.  C'est  ainsi  que  celte  ville  est 
mise  en  communication  avec  Montréal  par  quatre  ligius 
dilFérentes,  dont  la  longueur  varie  de  (ii8  à  76.'J  kilo- 
mètres, avec  Chicago  par  six  lignes  mesurant  de  l.id" 
à  1 .68(>  kilomètres  et  avec  Saint-Louis  par  trois  lignes 
ayant  de  1.702  à  1.886  kilomètres  de  longueur. 

Eclairaf/e  ef  balisaf/e.  —  Les  accès  de  New-York,  tant 
par  la  baie  que  par  Long  island  sound,  sont  éclairés  et 
balisés  d'une  manière  complète. 

L'entrée  de  la  baie  est  signalée  par  deux  feux  flottants, 
le  phare  de  Navesink,  établi  sur  la  côte  élevée  du  New. 
Jersey,  et  trois  fanaux  ou  balises  lumineuses  placées  sur 
le  rivage  de  Sandy  Hook,  dont  l'un  est  muni  d  un 
signal  sonore  (PI.  7.) 

Le  feu  flottant  de  Sandy  Hook,  placé  au  large  de 
Gedney  channel,  est  un  bateau  muni  d'un  propulseur  à 
vapeur,  portant  en  tête  du  grand  mât  un  feu  électri(|uo 
à  éclats  réguliers,  d'une  durée  de  12  secondes,  séparés  |);n' 
des  éclipses  de  3  secondes  ;  il  est  muni  d'un  sifllet  de 
brume  h  vapeur  (son,  3  secondes;  silence,  12  secondes). 

Le  feu  flottant  de  Fire  island  porte  deux  feux  lixes 
blancs  électriques,  avec  sifllet  de  brume  à  vapeur  (groupes 
de  deux  sons,  de  3  secondes  de  durée,  séparés  par  un 
silence  de  4  secondes,  toutes  les  30  secondes). 

Ces  deux  feux  flottants  ont  une  portée  de  13  milles 
marins. 

Le  phare  de  Navesink  porte  un  feu  électrique  à  éclats 
réguliers  toutes  les  o  secondes,  placé  à  75  m.  50  au-dessus 
du  niveau  des  basses  mers;   sa  portée  est  de  22  milles, 


LES   PORTS    DES    ÉTATS-IMS  131 

Les  chenaux  sont  intliqués  par  des  feux  dalijifnement, 
(les  balises  et  des  bouées,  en  grand  noml)re,  et  par 
(iiu'luucs  sij^'naux  sonores  :  bouées  à  cloche  et  sirènes. 

(n'ibioy  et  Bayside  channels  sont  éclairés  par  dix  feux 
éliilrii[ues  portés  sur  des  bouées  mouillées  sur  les  deux 
rivis.  (îes  bouées,  en  forme  de  mût,  de  13  m.  70  à  15 
m.  '2'.\  de  longueur,  sont  tenues  par  des  ancres  à  champi- 
gnon pesant  2.268  kilogrammes.  Une  autre  bouée  électri- 
<|iu'  (lu  même  système  est  mouillée  au  coté  Ouest  de 
South  West  Spit  près  de  Flynn's  Knoll.  Ces  bouées  et  les 
trois  feux  de  Sandy  Hook  reçoivent  le  courant  d'une  sta- 
tion électricpie  placée  sur  la  pointe  de  Sandy  Hook.  L'in- 
lonsité  des  feux  est  de  150  bougies  pour  les  balises  et 
<li'  KM)  bougies  pour  les  bouées.  Les  bouées  i\  feu  blanc 
sont  visibles  à  0  milles  pour  un  observateur  placé  sur  le 
ponl  d'un  navire  ;  les  bouées  à  feu  rouge  ne  le  sont  qu'à 
'i  milles.  L'installation  fonctionne  d'une  manière  régu- 
lii'iv;  les  extinctions  sont  rares  et  n'atteignent  jamais 
toutes  les  lampes,  sauf  ]>endant  l'hiver,  où  les  glaces 
arrêtent  parfois  le  fonctionnement  des  bouées. 


II.  —  Importance  commercials  du  port. 

Mouvement  général  du  trafic.  —  Le  port  de  New- York 
ligure  parmi  ceux  dont  le  tralic  est  le  plus  considérable.  Il 
revoit  les  trois  cinquièmes  des  marchandises  importées 
aux  Etats-Unis  et  expédie  les  deux  cinquièmes  des  pro- 
duits (lu  pays  envoyés  à  l'étranger.  Les  trois  quarts  des 
passagers  arrivant  aux  Etats-Unis  ou  en  partant  passent 
par  ce  port,  de  même  que  les  trois  cinquièmes  des  immi- 
grants. Les  deux  tiers  des  droits  de  douane  sur  les 
marchandises  importées  sont  perçus  à  New-York. 

Le  tonnage  de  jauge  des  navires  entrés  en  provenance, 
et  sortis  à  destination  de  l'étranger  a  été   de  3.652,717 


132  LES    PORTS    DES    ÉTATS-INIS 

tonneaux  en  I8(i0,  de  G.OGÎi.MO  tonneaux  en  1870,  de 
15,0tl.084.  tonneaux  en  1880,  de  12.283.740.  tonnuaux 
en  18î)0.  et  de  16. 020.290. tonneaux  en  1900. 

Navhjalion  marUimo.  —  New-York  a  des  relations 
étendues  avec  le  monde  entier;  ce  port  est  en  communica- 
tion directe  par  des  lignes  de  paquebots  à  grande  vitosse 
avec  les  principaux  ports  de  la  Grande  Bretagne  el  du 
Nord  de  l'Europe  :  Liverpool,  Glasgow,  Southamptoii, 
Cherbourg,  Le  Havre,  Anvers,  Rotterdam,  Brème  et 
Hambourg.  Ses  principales  relations  sont  avec  les  Iles 
Britanniques,  la  France,  la  Belgique,  la  Hollande,  l'Al- 
lemagne, la  Méditerranée,  les  Antilles,  le  Mexi(|ue, 
l'Amérique  du  Sud  et  les  Indes,  Un  grand  nombre  de 
lignes  régulières  de  navigation  existent  dans  ces  diverses 
directions. 

Durant  l'année  1899-1900,  il  est  entré,  venant  de 
l'étranger,  4.233  navires  jaugeant  ensemble  8.176.7(51 
tonneaux,  dont  1.072  voiliers  jaugeant  S91. 963  tonneaux 
et3.161  vapeurs  jaugeant  essemble  7.584.798  tonneaux. 

La  provenance  de  ces  navires,  ainsi  que  la  destination 
de  ceux  qui  sont  sortis  du  port,  sont  données  par  le 
tableau  suivant  : 


LKS    rOUTS    DFS    KTATS-IMS 


133 


l'AVS    I>K    PlKlVliNANCE 

OU  de 
(loslinalion 


lli's  lîiilaniiitiuos 

l'i  iiiii'i' 

li('lj;i(|iR'  l't  Ilollaiulo..  .  . 

AlliMii;ij,nie 

Siit'ilc.   Xorvt'gi; ,    Danc- 

iiKiik 

lUissic 

l>|),i^iH'  ol  Porliif;al  .... 

Il.ilif 

Aiiliiclie-IIongrio 

.\rri(|iio 

(iliiiic  ot  Japon 

Indos 

Aiisiralii'  aiif^Iaiso 

liomiiiioii  ol  Terro-Nouvc 

M('xii|U(' 

Aini''i'i([ne  centrale 

Aiilillcs 

(ilIVIIIlC 

liivsil,  L'iii<;uay  et  Hépu- 

l)li(|iie  Aroviilino 

IVioii  cl  Cliili 

Divers 

Totaux 


ICNTItlOES 


Nonil)re 


lt)0 
2;iO 

03 

4 
i)i 

173 
23 
H 

47 
106 
8 
605 
180 
190 
846 

62 

2;i:i 

41 

58 

4.233 


Toniiaf,^o 


ti)nnenux 

2.32H.8!»5 
3<»l.!t50 
810.72'.» 

1  .:t;i;;.t):'.(» 


106, 
5, 

9;;, 
4:> , 

68. 


758 
026 
048 
037 
290 


96.420 
219.439 
5.999 
212.505 
315.166 
243.098 
973.900 

78.125 

327.621 

69.557 
82.987 


H.  176.761 


SOItllHS 


N'ombre  Tonnaj^e 


668 
174 
246 
269 

85 
3 

:i3 

104 

20 

76 

105 

.".3 

95 

589 

104 

111 

925 

38 

235 
16 

49 


4.018 


toniic.'iux 

2.215.377 
401.989 
802.590 

1.178.906 


147, 
3, 

85 
242, 

30 
134 
214 
100 
186 
245 
144 


827 
163 
528 
585 
703 
494 
678 
952 
701 
899 
421 


156.800 

1.148.961 

26  284 


30.451 
39.966 


7.84.3.529 


A  1  entrée,  les  navires  américains  ont  été  au  nombre 
(lo7i:i;  ils  jaugeaient  ensemble  1.142.706  tonneaux. 
Les  navires  étrangers,  au  non^bre  de  3.48S,  jaugeaient 
".O.Si.O.'Jo  tonneaux. 

La  valeur  des  marchandises  importées  en  1899-1900  a 
été  de  2.922.413.182  francs  et  celle  des  produits  expor- 


134  LES    POUTS    DES    ÉTATS-IMS 

tés  de  3.100.271.721»  francs.  Les  recettes  de  la  douiuio 
pendant  cette  année  ont  été  de  792. 136.1  GO  francs. 

Les  importations  consistent  principalement  en  cofé, 
sucre,  thé,  fers  et  aciers,  faïences,  produits  manulVic- 
turés  de  coton,  laine,  lin  et  soie,  vins  et  spiritueux, 
ciment,  soude,  potasse  et  sels,  peaux  et  cuirs,  fruits  et 
approvisionnements  divers.  Les  quantités  introduites  en 
1890-1900  ont  été  les  suivantes  : 

Sucre 1 .091 .  UTO  tonnes 

Calé 3-i0.73-2  — 

Ciment 98. 13.')  — 

Cuirs  et  peaux lOi.JiOS  — 

Étain 7(1.30.')  — 

Plâtre I-21.728  — 

Laine  brute 30. 282  — 

Minerai  de  soufre,  pyrites 99.753  — 

Sel !>7.6i2  — 

Pour  les  produits  manufacturés  et  diverses  marchan- 
dises, les  statistiques  ne  donnent  pas  les  poids,  mais  les 
valeurs,  savoir  : 

Soies  brutes  et  manufacturées 219.521 .827  francs 

Coton  manufacturé 175.272.874  — 

Lin  manufacturé 93.584.374  — 

Laine  manufacturée 68.706.596  — 

Fers  et  aciers  bruts  et  manufacturés.  52.880.443  — 

Fruits 46.-544.592  — 

Vins  et  spiritueux 35.599. 117  — 

Les  exportations  consistent  principalement  en  pro- 
duits agricoles  :  grains,  blé,  maïs,  bœuf  frais  et  conservé, 
lard,  jambon,  graisses  et  saindoux,  tourteaux,  coton, 
tabac,  bestiaux  sur  pieds,  pétrole  et  machines  agricoles. 
Les  quantités  exportées  en  1899-1900  ont  été  les  sui- 
vantes : 


Li:S    l'OHTS    Di:S    KTATS-IMH  1 3o 

Maïs 1  i.  loi  .708  hcclol. 

nié H.ii-j.r)()-j    — 

Kiiiiiic  (le  blé 1(>3.5(>7  loniics 

I/-f,Mimes 3.ri  .023  heclol. 

IVIrole •.>i.4:)1.00«3      — 

(^(ildii 12t.  1 10  tonnes 

T.Ar.H' 71.387     — 

Tourteaux 88.313     — 

Siiiiuloux 13r).717     — 

Lard  cl  jambon 128.878      — 

n.fiil". 102.  I7i     — 

Ho'iils  et  vaches U3.3IO  lêlcs 

Il  est  arrivé,  en  1899-1000,  371.699  immigrants  se 
répartissant  ainsi  qu'il  suit  :  Italiens,  100. 9ai;  Austro- 
IIonj,nois,  91.050;  Russes,  G7.374;  Anglais,  Ecossais  et 
Irlandais,  31.306;  Suédois  et  Norvvégiens,  20.943;  Alle- 
mands, 17.020,  et  Français,  2.764. 

La  Chambre  de  commerce  de  New- York  et  les  négo- 
ciants se  sont  préoccupés  dans  ces  dernières  années  du 
détournement  du  tralîc  qui  s'effectue  par  divers  ports  au 
détriment  de  New-York.  Ce  port,  en  1899-1900,  a  reçu 
et  expédié,  en  provenance  et  à  destination  de  l'étranger, 
des  marchandises  ayant  une  valeur  de  6.077.68 i. 907 
francs,  alors  que  la  valeur  totale  des  marchandises  étran- 
^'ères  entrées  aux  Etats-Unis  ou  sorties  par  mer  a  été 
de  12.630.010.487  francs.  En  1877,  la  part  de  New- 
York  dans  le  trafic  international  était  de  3.371.160.000 
francs  sur  un  total  de  6.276.400.000  francs.  Le  pourcen- 
tage dans  ces  vingt-trois  années  est  donc  tombé  de  53  à 
4tS  p.  100.  La  réduction  a  porté  sur  les  importations 
comme  sur  les  exportations.  Le  pourcentage  afférent  aux 
premières  est  passé  de  69  à  60,1  p.  100  et  celui  des 
secondes  est  descendu  de  43,6  à  40,5  p    100. 

Celte  situation  tient  en  partie  à  l'amélioration  des 
conditions  d'établissement  des  ports  concurrents  et  à  la 


i'ifi  Kf:s  l'ouTs  i»i;s  ktats-ims 

coiislruclion  <lo  certaines  lij,^nes  de  chemins  de  fer,  (Tosl 
ainsi  (|ue,  pour  le  colon,  rexportntion  par  New-Orleans 
et  Galveston  a  au^^menlé  depuis  (jue  ces  ports  ont  été 
rendus  accessibles  aux  navires  calant  plus  de  (»  m.  1(1 
(20  pieds).  De  même,  pour  les  jji'rains,  Baltimore  d 
Newport  News  se  trouvent  maintenant  tètes  de  ligm-s 
ferrées  ((ui  v  amènent  dans  de  bonnes  conditions  les 
récoltes  des  l*]tats  du  Centre. 

Mais  diverses  circonstances  spéciales  à  New- York  ont 
éf^alement  contribué  à  amener  cet  état  de  choses,  li'enlréi; 
du  port  présente  des  dillicultés  ;  le  chenal  est  étroit  et 
sinueux,  la  profondeur  y  est  tout  juste  sullisante  pour 
permettre  aux  grands  transatlantiques  d'entrer  et  de 
sortir  à  toute  heure  de  marée.  La  ville  perçoit  sur  la  navi- 
gation des  droits  très  élevés  pour  la  location  des  piorset 
leurs  aménagements  ;  elle  semble  avoir  pris  pour  prin- 
cipe de  réclamer  la  taxe  la  plus  forte  que  puisse  payer 
la  marchandise.  Celle-ci,  d'autre  piirt,  supporte  des  frais 
excessifs,  par  suite  de  rinsulfisance  des  piers,  pour  passer 
des  navires  sur  voitures  ou  wagons  et  inversemenl. 
Enfin  certaines  compagnies  de  chemins  de  fer  ont  établi 
des  tarifs  qui  favorisent  d'autres  ports,  tels  que  lîoston, 
Philadelphie  et  Baltimore. 

En  vue  de  remédier  à  cette  situation,  la  Chambre  de 
commerce  et  les  négociants  ont  fait  de  grands  elforts 
pour  obtenir  l'amélioration  des  chenaux  d'accès  et  des 
canaux  de  l'Etat  de  New-York,  ainsi  que  la  réduction 
des  taxes  perçues  par  la  ville  et  des  frais  de  toute  nature 
grevant  la  marchandise.  Dans  le  même  but,  l'on  s'est 
préoccupé  d'ouvrir  entre  les  grands  lacs  et  New- York 
un  canal  accessible  aux  navires  de  mer  de  grandes  dimen- 
sions. 

Indépendamment  du  commerce  avec  l'étranger,  New- 
York  entretient  des  relations  actives  avec  les  autres  ports 
des  Etats-Unis.    Il  entre   annuellement  dans  son  port 


m;s  puuts  I)i;8  iitats-ims  IM7 

jtlus  lit!  II. (MM)  navires  venant  du  <al)»)tafçe  national, 
(Idiil  t'iivii'on  2.(MI0  vapeurs  ;  le  cliarjjement  de  ces  navires 
(h  nasse  ."'»  millions  de  tonnes. 

D'une  pari,  New-York  est  en  communication  par  des 
services  à  vapeur  réguliers  avec  presque  tous  les  ports 
(If  lii  cote  Kst  :  Porlland,  Hoston,  Xewport,  New  Ilaven 
et  les  autres  ports  du  New  Knjjlaïul,  Philadelphie,  Halti- 
nioie,  Washin<çton,  Norfolk,  Wilminfj^ton,  Charleslon, 
Siivaiuiali,  ,lacks(mville,  Key-West,  New-Orleans  et 
Cialvcslon. 

1)  autre  part,  des  services  à  vapeur  très  nombreux 
(Icsservinl  tous  les  points  de  la  baie,  notamment  :  Lonj^ 
hraïK'li,  Sandv  Ilook,  la  cote  du  New-Jersev  et  Lonff 
islaiid.  L'on  ne  compte  pas  moins  de  trente  lijj^nes  dispo- 
sant de  plus  de  loi)  vapeurs  employés  à  cette  navigation 
et  à  celle  de  l'IIudson. 

Xavif/alion  inférieure.  —  Plusieurs  compagnies  de 
chemins  de  fer  et  de  houillères  ont  établi  sur  les  rives 
lie  llludson  de  vastes  dépôts  de  charbon  d'où  sont  faites 
diinporlantes  expéditions  par  eau  à  destination,  soit  des 
ports  de  la  rivière,  soit  des  régions  de  l'Ouest  et  du 
Nord.  Les  principales  industries  locales  qui  fournissent 
du  V  Me  à  llludson,  sont  :  le  transport  de  la  glace,  la 
fabrication  des  briques  et  du  ciment  et  l'exploitation  de 
carrières  de  pierres  bleues. 

Les  glacières  situées  sur  les  rives  de  l'IIudson  peuvent 
contenir  4  millions  de  tonnes  de  glace,  et  elles  en 
délivrent  annuellement  près  de  3  millions  et  demi.  Le 
nombre  des  briques  fabriquées  peut  atteindre  8o  millions 
par  an. 

Le  tonnage  absolu  des  marchandises  transportées 
annuellement  sur  l'Hudson,  non  compris  celles  qui 
passent  par  les  canaux  de  l'Etat  de  New-York,  dépasse 
l.i  millions  de  tonnes,   ayant  une  valeur    de   près    de 


1!18  i.Ks  l'oiirs  i»i:s  i;t.\ts-i ms 

2  niillianls  de  IVaiK-s.  D'autre  part,  les  haleaux  ù  va|)<  iit- 
traiisporliMil  aunuellciiu'iil  sur  le  tlcuve  plus  de  T»  inillinns 
de  voyaji^eurs. 

Les  cauaux  de  l'h'tat  de  Xew-York  servent  |)riuci|i,i- 
leuient  au  transport  des  hois  et  des  ;^rains;  le  catial 
Chainplain  recuit  aussi  une  certaine  (piautilé  de  niincMai 
de  fer. 

Le  trafic  sur  les  canaux  a  notablement  diminué  depuis 
un  certain  nombre  d'années.  Le  tonnage  transporté,  (Hii 
avait  été  de  7. .'{(14. 782  tonnes  en  I87.'J,  était  encore  do 
5.2ir..1 02  en  1890;  depuis  1801,  il  oscille  entre ;{.700.(l(l(l 
et  3.1{;)0.000  tonnes;  il  a  été  de  11.017.804  tonnes  en 
1807,  de  3.3()0.0():i  tonnes  en  1808,  de  :{.(;8(;.0:;i  tonius 
en  18!>0,  et  de  3.345.911  tonnes  en  1900.  Cette  réduc- 
tion tient  h  la  concurrence  des  chemins  de  fer  dont  le 
trafic  n'a  cessé  de  croître.  Ceux-ci  ont  l'avantafi^e  de  la 
rapidité  et  de  la  sécurité  des  transports,  et  ils  assuniit 
mieux  la  responsabilité  en  cas  de  pertes  ou  d'avaries. 
D'autre  part,  les  transports  par  eau  S(»nt  entravés  par 
les  dispositions  de  la  loi  qui  limitent  à  200.000  francs  le 
capital  de  toute  société  de  navi^jatiou  empruntant  le 
canal.  La  quantité  de  jj^rains  transportée  sur  les  canaux 
de  l'Etat  de  New-York,  qui  avait  atteint  2'i.281.7(»7 
hectolitres  en  1880,  et  qui  était  encore  de  17.002.7:22 
hectolitres  en  1894,  n'a  plus  été  que  de  8.404.2;)4  hecto- 
litres en  1897,  de  8.208.973  hectolitres  en  1898,  de 
7.4r)0.780  hectolitres  en  1899  et  de  :>. 599.007  hectolitres 
en  1900. 

La  valeur  des  marchandises  transportées  sur  les  canaux 
de  l'Etat  de  New-York,  qui  était  encore  de  758  millions 
de  francs  pour  l'année  1890,  est  tombée,  pour  l'année 
1900,  à  437.443.014  francs,  dont  347.899.219  francs  pour 
celles  qui  ont  emprunté  le  canal  Erie. 

Le  canal  Morris  transporte  principalement  des  mine- 
rais de  fer  et  de  charbon.  Les  Delaware  et  Lehigh  canals 


i,i;s  i'<mis  DKs  i;r,\rs-iMs  139 

r(>(,'()iv(*iil  |)r('S(|U(>  cxclusivctnciit  du  clnirhon.  I.c  toiina^'c 
tian^ixirU'  par  frs  voios  ost  (''{,'alt'iiu'iil  vu  «li-rroissancc; 
il  allcinl  »  jx'ino  un  niilliun  de  IdiincN.  Il  en  est  de  nii'iiu; 
(lu  Dclawarc  and  Ifudson  canal,  donl  h;  niouvcrnonl 
idninuMciîd  est  peu  diiVérenl,  alors  (|u'il  atleij^nait  autre- 
lois  l.liOO.iMM)  tonnes. 

La  navifi;ation  sur  ces  canaux  est  interrompue  par  les 
^'laces  ix'udant  l'hiver,  p;énéralement  du  commencement 
(le  (l('(('inl)re  aux  premiers  jours  de  mjii.  Durant  l'année 
|,S!l!l-lî)00,  la  navigation  a  cessé  sur  le  canal  I^lrie  le 
|{  (ii'ccnilne  18!>!>  pour  reprendre  le  2'»  avril  1000;  la 
durée  de  la  navijçation  durant  celte  année  a  donc  été  de 
2:J0  jours. 

Li'  mouvement  dans  le  port  de  New- York  est  encore 
{grandement  accru  par  les  nombreux  bateaux  transfers 
(|iii  eoiiduisent  les  wagons  des  f^ares  du  New-Jersey  et 
(le  lîrookiyn  à  New-York  et  inversement,  ainsi  (pie  par 
les  innond)ral)les  ferries  (jui  servent  à  transporter  des 
voyaj^eurs  entre  ces  villes. 

L'on  estime  ([ue  les  huit  chemins  de  fer  aboutissant 
à  riludson  emploient,  pour  conmiuniquer  entre  leurs 
diverses  <;ares,  plus  de  1?)0  bateaux  transfers,  transpor- 
tant journellement  plus  de  1.900  wagons,  dont  1.3')0  au 
moins  chargés,  et  plus  de  330  barques  pouvant  contenir 
.'i.OOO  tonnes  de  marchandises.  Dans  ces  chillrcs  ne  sont 
pas  compris  les  élévateurs  flottants  pour  les  grains  dont 
le  service  est  intermittent. 

Les  ferries  sont,  à  l'exception  du  pont  de  Brooklyn  et 
de  (juelques  autres  ponts  sur  Harlem  river,  les  seuls 
moyens  de  communiquer  entre  Manhattan  island  et  les 
localités  voisines.  Ils  sont  au  nombre  de  38,  y  compris 
quel(|ues  lignes  allant  directement  de  Jersey  city  à 
Brooklyn.  Le  nombre  des  voyageurs  transportés  annuel- 
lement est  de  So  millions  pour  les  ferries  établis  sur 
North  river  et  de  88  millions  et  demi  pour  ceux  qui  tra- 


1  iO  I.KS    l'OHTS    |ii;S    i:iATS-IM» 

vorsonl  I']nst  river  (IM.  '21 1.  Il  passe  en  oulre  îinnuelle- 
nieiil  plus  (le  i'.\  millions  de  vuvogeurs  sur  le  pont  du 
Jh'ooUlvn. 

D'iiulre  pjirl,  l'on  ne  compte  pas  moinsde  iOO  remor- 
(pieurs  employés  au  lialaj^c  des  navires  de  nn'r,  des 
bateaux  de  navigation  int(''rieure  et  des  rames  de  hateaux 
translers.  beaucoup  <le  ces  bateaux  jau}^ent  moins  de 
100  tonneaux,  nuiis  les  remorcpjeurs  à  deux  liéliees  du 
l*ennsylvania  railroad  et  (piebpies  autres  jau^'-ent  plus 
de  2*10  tonneaux  et  sont  pourvus  de  machines  dont  la 
force  dépasse  !M)U  chevaux. 

Anviros  iiffachôs  au  port.  —  Les  bateaux  îitlachés  au 
port  de  New-York  étaient,  en  lUOO,  au  nond)re  de  .'{.î)00, 
jaugeant  ensendjle  I.1I2.Î)SÎ>  tonneaux,  savoir: 

1  .'lui)  voiliers  jaiificanl HOIl.'iO?  toniieaiix 

1  ."JO.')  vapeurs       —        .''j.'jJi.'iTC)         — 

'2:{.')  haloiiux  (le  ciiiiiiiix       —       ....        'JD.Ii'JT         — 

UGI   Ixircpies         —  —       ....  'J-.>:J.871»         — 

En  IS!)0-l!)00,  il  a  été  construit  à  Xew-York  :  IT'i 
navires  ou  bateaux  jaugeant  ensend)le 'W.T.'lîl  tonneaux, 
dont  22  voiliers  jaugeant  4.S!)i  tonntniux,  12  vapeurs 
jaugeant  ÏA)"  tonneaux,  S  bateaux  de  canaux  jaugeant 
1.057  tonneaux  et  iOlt  banpies  jaugeant  27.811  ton- 
neaux. 

Chemins  de  fer.  —  Les  statisticpies  olFicielles  ne  font 
pas  connaître  le  mouvement  commercial  des  gares  des 
chemins  de  fer. 

On  évalue  en  moyenne  à  fiO.OOO  par  jour  le  nombre 
des  voyageurs  à  la  seule  gare  centrale  (Grand  central 
dépôt),  ce  qui  correspond  à  un  mouvement  d'environ 
18  millions  et  demi  de  voyageurs  dans  l'année. 


:.!•:»  iMHiiH  tn;s  iciath-i  ms  141 

|,ts  ilifiuiiis  (II'  fiT  smvh'véH  {oloni/vil]  (Hahlis  dans  Ii'M 
iivctiiK-^  (If  la  villr  liansporleiil  annuollnneiit  plus  do 
2llU  milliniis  (le  vova^'i-urs. 

Cttncnrrrnrr  don  fr.inspnrts  jmr  chemins  de  for  et  par 
voie  il'i'iiii.  —  Ia's  |M'o(luils  dt's  l*'lals  du  centiv  (U'sliiU'S 
aux  lllals  du  Nord  l'I  h  l'oxpoitation  ari'ivont  eu  grande 
(|u:iiililt'  il  (lliu'a^'-cM'l  à  Dulutli,  d'tm  ils  sont  rtH'X|n''dii''S 
|);ir  vuii'  rcrri'i;  ou  par  li's  j,n'auds  hu-s.  Los  uiarchaudist'S 
t'ml);ir(|ui't'Hsur  li's  lacs  sont  »'u  j^^raude  partit*  <U'>l)ar<|Ui't's 
à  Hullalo  pour  ôtie  mises  sur  wagons  à  destination  de 
Boston,  de  New-York,  de  Philadelphie  ou  de  Haltiniore; 
touttl'ois  une  partie  de  ces  marchandises  gagne  New-York 
par  le  caïud  Krie  et  l'IIudson. 

Dans  laïuiée  1!M)(),  il  est  arrivé  à  BuiValo  par  les  lacs 
7.'{.27l.7l.'i  hectolitres  de  grains  ;  vu  18118,  il  en  était 
venu  !li. 222. 1:2!)  hectolitres. 

Les  prix  de  transport  se  sont  considérablement  abaissés 
peiidiuit  les  dernières  années  tant  sur  les  chemins  de  fer 
(pic  sur  les  canaux.  C'est  ainsi  que  le  prix  moyen  du 
transport  pour  marchandises  de  toute  nature  sur  le  réseau 
du  Lake  Shore  and  Michigan  Southern  H.  IL  (jui  était,  par 
tonne  kilométrique,  de  4  centimes  78îi  en  1870,  est  tombé 
à  2  c.  '{8:;  en  1880,  à  1  c.  9Î)1  en  1890  et  h  I  c.  5<)(i  en 
18!)6.  Les  chemins  de  fer  consentent  à  certains  moments 
(les  tarifs  extrêmement  bas.  C'est  ainsi  qu'en  1899  la 
Trun/i  Une  association  a  transporté  de  BulValo  A  New- 
York  du  blé  à  raison  de  0  c.  7.'M  par  tonne  kilométrique 
et  du  maïs  à  raison  de  0  c.  .'172. 

La  réduction  a  été  particulièrement  grande  entre 
Chicago  et  Duluth  d'une  part  et  New- York  d'autre  part, 
par  suite  de  la  concurrence  que  se  font  les  chemins  de 
1er  et  les  voies  navigables  dans  cette  direction.  Les  prix 
de  transport  d'un  hectolitre  de  blé  entre  Chicago  et 
New-York  se  sont  progressivement  abaissés,  comme  le 


112 


i:.s  l'Oins  i»i:s  ltats-ims 


montre  le  tableau  suivant.  La  distance  de  Cliicaj^o  à 
New- York  est  d'environ  i,.*i')0  kilomètres  par  voie  fe'rôe 
et  2. 2o0  kilomètres  par  eau. 


AN  m': lis 

I.ACS    KT    CANAI  X 

i.Ac:s   KT 
CHEMINS    DK    KBII 

CHEMINS  nu 

1 

FICIiî 

lnnrs 

franc'!! 

liiincH 

1870 

2,67 

3,2:1 

4,92 

1875 

1,8:< 

2,lo 

:j,56 

1880 

l.îKi 

2,:{2 

2,94 

188:; 

1,00 

1,31} 

2,07 

18<.»0 

o.îiy 

l,2o 

2,11 

i8y:i 

0,74 

0,88 

1,48 

Les  transports  sur  les  grands  lacs  sont  particulière- 
ment bon  marché,  car  les  navires  qui  effectuent  cette 
navig^ation  trouvent  du  fret  dans  les  deux  sens;  ils  trans- 
portent des  g-rains  et  du  minerai  de  fer  de  Chicago  et  <le 
Duluth  à  Buffalo  et  à  Gleveland  et  du  charbon  au  retour. 
Aussi,  bien  que  la  distance  de  Chicago  à  Bulfalo  soit 
d'environ  l.iiJO  kilomètres  et  celle  de  Duluth  à  Bulï'alo 
de  1.770  kilomètres,  le  fret  tombe  parfois  à  1  fr.  04  par 
tonne  pour  le  charbon,  à  0  fr.  18  par  hectolitre  de  maïs 
et  àO  fr.  21  par  hectolitre  de  blé.  Mais,  pour  le  moment, 
les  prix  se  sont  beaucoup  relevés,  comme  il  résulte  des 
indicatit)ns  du  tableau  suivant  faisant  connaître  les  cours 
des  frets  à  la  lin  de  chacune  des  années  de  la  dernière 
période  quinquennale.  Les  prix  s'appliquent  au  trans- 
port d'une  tonne  de  charbon  ou  de  minerai  ou  d'un  hec- 
tolitre de  blé  ou  de  maïs  entre  Bull'alo  ou  Cleveland  et 
le  port  dont  le  nom  se  trouve  indiqué. 


LES    POHTS    DK8    KTATS-IMS 


Ii3 


y 

Y. 

CIIK 

Maïs 

(Iliiirl)on 

KUHJTII 

liU' 

Clin  r bon 

M  iiuM'iii 

^. 

^luTlolilr»') 

(loimo^ 

(heclolilroi 

(loimc) 

(tonne) 

1 

friiiii'» 

fruni's 

francs 

franua 

francs 

is'.i:i 

0,2;i8 

t,:iO 

o.îii: 

2,00 

îi,20 

1  S'.IC. 

(),|H() 

1,01 

o,2o:{ 

1,0'f 

2,00 

IS'.lT 

(),-j'.t;i 

i,()i 

0,2',I5 

1,04 

:M2 

IS'.IH 

o,-i();i 

1,04 

o,2o:{ 

i,:io 

2,00 

1 SIXI 

(»,4K) 

3,12 

0,700 

4,  os 

8,81 

Aussi  le  trafic  sur  les  grands  lacs  a-t-il  pris  un  dévo- 
loppcinent  considérable.  La  j^ugc-  nette  des  navires  fran- 
cliissunt  les  écluses  de  Sault  Sainte-Marie',  qui  n'était 
(|ui'  .le  1.7;{i.8U0  tonneaux  en  1880,  a  atteint  U.Oil. 213 
toiHuaux  en  18i)(»  et  2"). 043. 073  tonneaux  en  l!)00. 

Lu  concurrence  entre  les  chemins  de  fer  et  la  voie 
na\  ii^ahle  pour  les  transports  entre  les  Etats  du  Centre 
il  New-Nork  n'existe  pas  seulement  pour  les  grains  ; 
elle  se  produit  pour  toute  espèce  tle  marchandises.  En 
olVcl,  il  existe  plusieurs  lignes  de  bateaux  à  vapeur  entre 
Xcw-York  et  Chicago  ou  Milwaukee  par  le  canal  Erie 
ol  les  grands  lacs,  avec  transbordement  à  liull'alo,  char- 
^^eantdos  marchandises  de  toutes  natures. 

Les  prix  de  transport  par  1.000  kilogrammes,  entre 
New- York  et  Chicago,  ont  été  en  1900  ceux  que  donne 
le  lableau  suivant;  pour  les  chemins  de  fer,  ils  s'ap- 
[)li(pient  au  chargement  par  wagons  complets.  La  répar- 
tition des  marchandises  en  six  classes  est  d'ailleurs 
([uel([ue  peu  différente  pour  les  deux  modes  de  transport. 


1.  Les  écluses  de  Saull  Sainte-Marie  se  trouvent  sur  la  rivière  Sainte- 
Marie,  qui  réunit  les  lacs  Supérieur  et  Iluron. 


lii 


LES    I'(»UTS    DK8    ETATS-IMS 


VOIE     Ii'eAI' 

CHEMIN    DE    1-EH 

CLASSES 

parcours  total 

pai'Uiloinètro 

pai  cours  total 

parkiloiiirtic 

francs 

francs 

francs 

francs 

1 

40,12 

0,0178 

8:j,98 

0,055 

2 

34,39 

0,OI.'i3 

7:1,. •12 

0,049 

3 

28,66 

0,0128 

57,32 

0,037 

4 

22,93 

0,0102 

40,12 

0,026 

5 

20,63 

0,0092 

34,39 

0,022 

6 

18,34 

0,0081 

28,66 

0,019 

Les  avantages  que  présente  la  voie  ferrée  font  (jue, 
malgré  la  différence  des  prix,  les  chemins  de  fer  prennent 
la  plus  grande  partie  des  transports,  ainsi  qu'il  résulte 
du  tableau  suivant  faisant  connaître  la  répartition  des 
arrivages  de  grain  à  New- York  entre  les  diverses  lignes 
de  transport  : 


DÉSIGNATION  DES  LIGNES 

QUANl 

transp 
totales 

riTÉs           ! 
j 
ortées 

pour  ceiil 

New- York  Central  and  Iludson  river  R.R. 
Elle  Il.R 

hectolitres 

14.232.617 

7.270,002 

2.876.294 

3.301.516 

10.138.989 

10.521.067 

876.848 

533.941 

1.123.923 

4.068.642 

25,90 
13,23 

5,24 

6,01 

18,45    ■ 
19,15 

1,00    ! 

0.97    ! 

2,05 

7,40 

Pennsylvania  R.R 

Dclaware  and  Lackawanna  R.  R 

West  shore  and  BufTalo  R.  R 

LehiLdi  Valley  R.R 

Baltimore  and  Ohio  R.  R 

Autres  chemins  de  fer 

Rivières  et  services  côtiers 

Canaux  

Totaux  .. 

54.943.839 

100,00 

ij:s  ports  dfs  rn-Ais-iMs  HB 


III.  —  Administration  du  port. 

Services  dépendant  du  Gouvernement  des  Etats-Unis. 

La  Cour  suprême  des  États-Unis  rendit,  en   1824, 

dans  laifaire  Gihbons  contre  Or/den,  un  arrêt  qui  pro- 
clama le  droit  exclusif  pour  le  Gouvernement  fédéral  de 
ré^^li menter  la  navigation  entre  les  Etats  et  avec  l'étran- 
"•er.  Cet  arrêt  mettait  à  néant  les  privilèges  de  naviga- 
tion concédés  par  l'Etat  de  New- York  à  Fulton  et  à 
Livingstone  pour  l'exploitation  des  services  de  bateaux 
à  vapeur  sur  les  eaux  de  cet  Etat  et  établissait  la  doctrine 
sur  laquelle  repose  l'autorité  des  Etats-Unis  sur  les  voies 
navigables. 

Cependant  les  premiers  crédits  affectés  par  le  Congrès 
k  ramélioration  de  l'Hudson  datent  seulement  de  1831, 
et  il  ne  paraît  pas  qu'aucune  dépense  ait  été  faite  pour 
lanu-lioration  des  accès  maritimes  du  port  de  New-York 
avant  18")2.  Depuis  cette  époque,  des  crédits  importants 
ont  été  consacrés  chaque  année  à  l'amélioration,  k  l'éclai- 
r,\<<;v  A  au  balisage  des  passes,  et  New- York  est  devenu 
le  cliel'-lieu  d'un  des  principaux  districts  du  génie  fédé- 
ral; il  fait  partie  du  3"  district  du  service  des  phares. 
C'est  h  une  date  beaucoup  plus  récente  encore  que 
l'autorité  du  Congrès  est  intervenue  pour  assurer  la 
protection  du  port  par  des  mesures  de  police,  qui  ont 
devancé  de  quelques  années  les  lois  et  règlements  géné- 
raux appliqués  depuis  1800  à  toutes  les  eaux  navigables 
dos  Mtats-Unis  '. 

L'acte  des  rivières  et  des  ports  du  5  août  1880  conte- 
nait (section  3)  certaines  dispositions  ayant  pour  objet 
d'in[(M(lire  tout  dépôt  nuisible  dans  les  eaux  du  port  de 
New-York.  A  ces  dispositions  furent  substituées  celles 


1.  N'.iir  :  T.iine  II,  Titre  III,  Chapitre  IV. 

10 


liO  LKS    POHTS    Di:8    ÉTATS-IMS 

d'un  acte  spécial  du  29  juin    I8S8,   (jui  comporte  uni' 
réjçlcinontation  plus  con\plète  et  plus  détaillée. 

Par   l'acte  de    1888,    le    déchargement   ou  le   dépôt, 
eiïectué  de  (juelque  manière  que  ce  soit  et  sans  autori- 
sation, dans  les   eaux  du  port  de  New-York  ou  ditns 
les  eaux  adjacentes,   d'immondices,  poussières,  boucs, 
sables,    produits  de  drag^aji^es,    vases,   acides  ou  toutes 
substances  autres   que   celles   qui   coulent  des   rues  et 
égouts  à   l'état    liquide,    est    rigoureusement    intertlit, 
réputé  misdcmeanor  et  rendu  passible  d'une  amende  de 
1.300  francs  à  13.000  francs,  ou  d'un  emprisonnement 
de  trente  jours  à  un  an,  ou  des  deux  peines  cumulées. 
Tout  capitaine  ou  mécanicien  servant  sur  un  navire  à 
bord   duquel  le  délit  a  été  commis,  est  punissable  des 
mêmes  peines,    sans  préjudice  de  la   révocation  de  sa 
licence  ou  d'une  suspension  dont  la  durée  est  fixée  par 
le  juge. 

Toutes  les  fois  qu'il  y  a  lieu  d'elfectuer  un  semblahle 
dépôt,  le  propriétaire  ou  le  capitaine  doit  demander  une 
autorisation  au  Superviser  of  the  harhor  qui  détermine 
l'emplacement  où  le  dépôt  peut  être  elîectué. 

Les  produits  de  dragages,  boues,  poussières,  sables  et 
autres  matières  extraites  des  darses  [slips),  bassins  ou 
autres  parties  du  port,  doivent  être  déchargés  ou  déposés 
aux  emplacements  ou  en  dedans  des  alignements  lixés 
par  le  Supervisor.  Sont  responsables  de  toute  infraction 
à  ces  prescriptions  et  passibles  d'une  amende  de  3i  francs 
par  mètre  cube  déposé  induement,  les  particuliers  ou 
compagnies  propriétaires  de  bassins,  darses,  etc.,  et 
toutes  personnes  engagées  dans  le  travail.  Tout  navire 
ou  bateau  ainsi  employé  peut  être  saisi  comme  gage  du 
paiement  des  amendes,  qui  sont  prononcées  par  les  Cours 
de  district  des  Etats-Unis  ayant  juridiction. 

Pour  assurer  l'exécution  des  prescriptions  ci-dessus, 
l'acte  de  1888  a  institué,  sous  l'autorité  du  Secrétaire 


LKS    l'OKTS    IJKS    KTATS-IMS  147 

(k-  la  (uuMTO,  un  fonctionnaire  spécial  (it'si<>né  sous  le 
nom  (If  Supcrvisor  of  the  harhor,  lequel  doit  être  choisi 
paiiiii  les  oITiciers  de  la  Marine  nationale.  Il  a  mis  h  la 
disposition  du  Secrétaire  de  la  Guerre,  pour  assurer  le 
sorvirc,  un  crédit  annuel  de  1. 'il). 000  francs. 

Lack!  de  1888  a  été  amendé  et  complété  par  les 
sections  2  et  3  de  l'acte  des  rivières  et  des  ports  du 
17  août  IHII4  :  il  est  interdit  aux  propriétaires  et  patrons 
(les  bateaux  ou  chalands  chargés  des  matières  dont  le 
dépôt  est  réglementé,  et  aux  propriétaires  et  capitaines 
des  remorqueurs  employés  à  la  traction  des  bateaux,  de 
se  mettre  en  mouvement  avant  d'avoir  obtenu  du  Super- 
visor  un  permis  déterminant  les  limites  en  dedans  des- 
quelles le  dépôt  doit  être  effectué,  et  ce,  sous  peine 
d'une  amende  de  2.600  francs  à  o.200  francs,  sans  préju- 
dice (le  la  suspension  ou  de  la  révocation  des  licences 
des  capitaines  de  remorqueurs. 

L'acte  de  1894  interdit  aux  pêcheurs  d'apporter  aucun 
obstacle  à  la  circulation  des  grands  navires  dans  les 
chenaux  du  port  de  New- York,  sous  peine  d'une  amende 
de  -m  francs  à  1.300  francs,  ou  d'un  emprisonnement 
de  trente  jours  à  six  mois,  ou  des  deux  peines  cumulées. 

Le  même  acte  spécifie  les  pouvoirs  et  les  moyens 
d'action  dont  dispose  le  Supervisor  of  the  harbor  pour 
exercer  elRcacement  la  surveillance  et  la  répression  des 
contraventions,  et  l'invite  à  désigner  des  inspectors  et 
(lejnilies-inspectors  pour  l'assister  dans  l'exercice  de  ses 
fondions. 

Pour  assurer  le  dégagement  des  chenaux  pratiqués 
par  la  navigation,  un  acte  du  16  mai  1888  a  invité  le 
Secrétaire  de  la  Trésorerie  à  déterminer  les  enqdace- 
nients  où  les  navires  peuvent  se  tenir  au  mouillage  dans 
h  baie  et  le  port  de  New- York,  dans  l'Hudson  et  la 
rivière  (le  l'Est,  à  établir  des  règlements  concernant  la 
police  (le  ces  lieux  de  mouillage  et  à  prendre  les  mesures 


148  I^ES    l'OHTS    DES    ftïATS-lM» 

(le  détails  nécessaires  pour  leur  exécution.  Toute  inlViic- 
tion  à  ces  rèfçlements  est  passible  d'une  amende  de 
520  francs,  pour  le  paiement  de  laquelle  les  navires 
peuvent  être  saisis  comme  {,'a^es. 

En  application  de  cette  loi,  les  limites  des  mouillages 
et  les  rè<,des  à  observer  par  les  navires  à  l'ancre  pour 
assurer  le  déj,'a^'ement  des  chenaux,  ainsi  que  la  protec- 
tion des  câbles,  tuyaux  d'eau,  etc.,  immergés  dans  Ks 
eaux  du  port,  ont  été  fixées  par  décisions  du  Secréliiire 
de  la  Trésorerie  en  date  des  13  septembre  1SS8,  o  juillet 
1889  et  29  août  1893. 

Pour  mettre  lin  aux  empiétements  eiïectués  sui'  les 
eaux  de  l'Iludson  et  de  la  rivière  de  l'Kst  par  l'exéculion 
de  remblais  ou  par  la  construction  de  piers,  Avharfs,  cte., 
en  saillie  sur  la  rive,  le  Secrétaire  de  la  Guerre,  usant 
de  l'autorité  qui  lui  était  conférée  par  les  actes  de  l.SiSli. 
1888  et  1890,  a  fixé,  pour  les  dilVérentes  parties  du 
Avaterfront,  les  alijçnements  [Inilkhead  et  pierhcad  Unes 
que  ne  peuvent  dépasser,  soit  les  remblais  ou  les  cons- 
tructions pleines,  soit  les  appontements  ou  mùhs  it 
clairevoie  établis  en  bordure  sur  les  eaux  navij;al)les. 
Ces  harbor  lines  ',  qui  ont  remplacé  celles  que  l'I'diit  dt 
New-York  avait  iixées  lui-même,  en  18')7,  ont  été  éta- 
blies en  1888-90  sur  la  rivière  de  l'Est,  en  1890  et  KSHI 
sur  l'Iludson  et  dans  la  baie  de  New-York;  elles  ont 
été  modifiées  depuis  en  certains  points-,  soit  pour  tenu 

1.  Le  li'cK'o  iMi  a  été  étudié  par  une  Coininission  spéciale  [llie  llurkv 
Une  hnanl  for  Sew-York  harhor  and  ils  ailjurenl  uvi/er.s)  consliliiéoeii 
octobre  ISXS. 

2.  Les  principales  modifications  sont  celles  (pii  ont  été  approuviv- 
j)ar  le  Secrélaii-e  de  la  guerre  le  2  mars  1897  (entre  la  23"  et  la  ^1  iw 
et  le  IS  mai  IM97  entre  la  30'  rue  et  Battery).  La  première  a  permis  Ji 
porter  sur  l'Iludson  la  longueur  des  piers  de  500  pieds  (152  ni.  4u)  j 
700  pieds  (213  m.  36j  entre  la  30»  et  la  61"  rue;  la  seconde  a  pcrmisii' 
prolongcment  des  piers  sur  une  centaine  de  pieds  (30  mètres  environ 
an  Sud  de  Gansevoort  strect,  et  l'adoption  d'un  nouveau  plan  d  anu- 
liorution  du  waterfront  au  Nord  de  la  même  rue. 


j 


Li:S    POUT8    DKS    KT.VTS-LMS  I  il) 

0(11111)10  (lo  rectifications  dans  les  alignements  généraux 
(lu  w.itorlVont,  soit  pour  permettre  le  prolongement  des 
i)i(MS,  dont  la  longueur  n'était  plus  en  rapport  avec  les 
besoins  de  la  navigation. 

ScriHces  dépendant  de  l'aiilorilt'  de  VElat  et  de  la  ville 
do  \('tr-Yorl%.  —  A,  —  Luniles  du  territoire  maritime 
noiiniis  à  la  Juridiction  de  VEtat  et  à  celle  de  la  cité  de 
\eir-yor/i.  —  Port  de  XewYork.  —  Les  eaux  qui 
foinuMit  aujourd'hui  le  port  de  New- York  ou  (jui  en 
(l("|n'ii('ienl,  confinent  à  l'Est,  sur  une  partie  de  leur 
pourtour,  à  l'Ktat  de  New-Jersey.  Quoique,  dès  le  prin- 
cipe, la  colonie,  devenue  plus  tard  l'État  de  New-York, 
ail  exercé  son  autorité  sur  ces  eaux^  leur  situation  ne 
pouvait  mancjuer  d'être  une  cause  de  contestations,  sinon 
(le  eoiillit  de  juridiction,  entre  les  deux  Etats.  Une  con- 
vention passée  en  1834,  ratifiée  par  les  deux  Législatures 
et  par  le  Congrès,  a  mis  fin  à  ces  difïicultés  en  précisant 
les  limites  territoriales  et  l'étendue  de  la  juridiction  de 
cliacuii  d  eux. 

D'après  la  convention  de  1834,  la  limite  séparative  des 
deux  Etats,  au  Sud  du  41*'  degré  de  latitude',  suit  le 
milieu  de  l'Hudson,  de  la  haie  de  New-York  [Upper 
btiji  cl  du  bras  de  mer  compris  entre  Staten  island  et  la 
rive  (lu  New-Jersey,  puis  le  milieu  de  la  baie  de  Raritan 
jus([u'à  la  mer,  sous  les  réserves  suivantes  concernant 
la  juridiction  des  deux  Etats ■^  : 


I.  I.c  11"  dcfjfi'tj  traverse  l'Hudson  au  nord  du  territoire  de  la  ville  de 
Ne\\  York.  Celte  dt-limitation  est  donc  applicable  dans  toute  1  étendue 
(les  (';m\  (lu  port. 

.!.  I.i'  droit  de  juridiction  demeure  distinct  du  droit  de  propriét(î  sur 
les  Icrrains  sous  l'eau,  lequel  reste  attribué  à  chacun  des  Ktats  jusqu'il 
iii  li,mie  s(;'purative  des  États  définie  ci-dessus.  Dedlow's  island,  Ellis 
island  et  toutes  les  autres  îles  de  la  baie,  anciennement  comprises  dans 
1  V.Uû  de  New-York,  restent  placées  sous  l'autorité  exclusive  de  cet 
Ktat. 


1'}()  r.Ks  l'ouTs  i)i;s  kiats-ims 

La  juridiction  exclusive  de  l'I'ltîitde  New- York  s'i'li  nd 
sur  toutes  les  eaux  de  la  haie  de  New- York  et  sur  celles 
de  rilu  Ison  situées  {i  l'Ouest  de  l'Ile  de  Manhall.ni. 
ainsi  (jue  sur  le  sol  recouvert  par  ces  eaux,  au  Sud  (|( 
l'enihouchure  de  Spuvten  Du\vil  cn^ck,  Jusqu'à  In  l.-iissr 
effective  (le  hiissc  tuer*  sur  la  rive  Ouest  (rive  du  NCw- 
Jersey),  l'I^tat  de  Xew-Jersey  conservant  toutefois  la 
juridiction  sur  les  wharfs,  docks  et  travaux  d'auu'IiuiM- 
tion  faits  ou  h  faire  sur  le  rivafi;-e  dudit  Ktat  au-dessus  du 
niveau  des  hasses  mers,  ainsi  (|ue  sur  les  navires  éclioius 
ou  amarrés  aux  wharfs  ou  dans  les  docks,  mais  sans 
préjudice  de  l'application  à  ces  navires  de  toutes  les  luis 
sanitaires  et  des  lois  relatives  aux  passagers  faites  ou  ii 
faire  par  l'Etat  de  New- York.  Les  mêmes  lois  de  ri'tîil 
de  New-York  sont  éjçalement  applicahles  dans  les  eaux 
qui  séparent  Staten  island  du  New-Jersey,  c'est-à-dire 
dans  le  détroit  de  Kill  van  Kull  et  dans  le  Staten  island 
Sound,  depuis  Shooter's  island  jusqu'à  Woodhridi;t' 
creek,  pour  tout  navire  à  destination  du  port  de  Xcw- 
York. 

D'autre  part,  l'Etat  de  New-Jersey  a  juridiction  ext  lii- 
sive  sur  les  eaux  du  Staten  island  sound,  au  Sud  do 
Woodbrige  creek,  et  sur  celles  de  la  haie  de  Rarit;iii.  ii 
l'Ouest  d'une  ligne  tracée  de  lemhouchure  de  Mattiiwiiii 
creek  au  phare  de  Princes  bay,  l'Etat  de  New-Y<tik 
conservant  seul  toutefois  sa  juridiction  sur  tous  les 
wharfs,  docks  et  autres  ouvrages  d'amélioration  cons- 
truits sur  le  rivage  de  Staten  island  et  sur  tous  les 
navires  échoués  le  long  de  ce  rivage  ou  amarrés  aux 


1.  Cette  laisse  do  basse  mer  est  celle  qui  résulte,  i\  un  moment  donné. 
de  la  situation  du  rivage  et  des  ouvrages  et  établissements  construit» 
en  partant  du  rivage  ;  elle  doit  donc  être-  considérée  comme  vaiiaiit 
avec  toutes  les  modifications  naturelles  ou  artificielles  apportées  à  h 
situation  des  lieux. 


M;S    l'OHTS    DKS    ÉTATS-IMS  IT»! 

docks  et  wharfs  qui  s'y  ratlachent,  sans  pivjudico  de 
liipplicalion  auxdits  navires  des  lois  sanitaires  et  des 
lois  concernant  les  passagers  faites  ou  à  faire  par  l'ICtai 
<lc  New-Jersey. 

(lliiKiue  Etat  a  le  droit  de  réglementer  les  pêcheries 
comprises  entre  ses  rives  et  le  milieu  des  eaux,  sous 
coiuiilion  ([u'il  n'en  devra  résulter  aucune  gène  pour  la 
iiiivif^iif  ion. 

Les  limites  ainsi  étahlies  pour  la  juridiction  de  l'État 
(le  New-York  définissent  en  même  temps  les  limites  du 
tiiritoire  maritime  sur  lecpiel  l'Ktat  peut  exercer  direc- 
Icincnl  ou  déléguer  au  gouvernement  municipal  de  la 
ville  (le  New-York  son  autorité  sur  la  navigation  et  les 
Ciiux  navigables. 

l']n  l'ait,  si  les  pouvoirs  de  juridiction  attribués  par 
ilclt^^iition  au  gouvernement  municipal  ont  subi  d'im- 
porl.intes  modifications,  ainsi  qu'on  le  verra  ci-après. 
les  liniiles  territoriales  de  cette  juridiction  ont  été  elles- 
niénu's  progressivement  étendues  par  les  actes  du  gou- 
vernement colonial  ou  de  la  Législature  de  l'Etat. 

En  vertu  de  la  charte  municipale  de  108()  [Donr/an 
(Ihurlor),  la  juridiction  de  la  cité  s'étendait  à  toute  l'île 
(le  Manhattan  jusqu'à  la  laisse  de  basse  mer. 

La  charte  de  1730  [Montgomcrie  Charter)  a  délimité 
à  nouveau  le  territoire  de  la  cité  de  New- York  ;  sa  juri- 
diction était  étendue  sur  l'île  de  Manhattan  et  sur  les 
ciiux  (le  Spuyten  Duyvil  creek,  de  la  rivière  de  Harlem, 
dos  rivières  du  Nord  (Hudson)  et  de  l'Est  fy  compris  les 
îk^s  de  celte  dernière  rivière)  jus(|u'à  la  laisse  de  basse 
nu  r  sur  la  rive  opposée  ;  la  limite  Sud  du  territoire  placé 
sous  la  juridiction  de  la  corporation  municipale  de  New- 
York  traversait  la  baie  (upper  bay),  partant  du  Sud  de 
liid  Ilook  (Brooklyn)  pour  rejoindre  la  laisse  de  ba!-ae 
mer  sur  la  rive  occidentale  de  T Hudson  ;  elle  était  tracée 
do  manière  à  comprendre  les  îles  aujourd'hui  désignées 


\'\'2  f.KS    l'OHTS    l)K8    KTATS-IM8 

SOUS  les  lunns  de  (iovernoi's  islarul,  lU'dloNv's  isliunl. 
Ellis  island  et  Oyster  islonds. 

Anlérieureineiil  h  IS07,  les  liniiles  de  la  cité  et  tl(  su 
juridiction  avaient  été  reportées,  du  eôlé  du  Nord,  au  drlu 
de  Spuyten  Duvvil  creek  et  de  ilarleni  river,  de  nianii  ro 
à  comprendre  une  partie  du  comté  d(î  Westcheslci' 
(anciennes  communes  de  Nlorrisania,  Westfarnis  v\ 
Kin^sl)ridjçe).  A  cette  date,  la  juridiction  municipale  sur 
le  |)ort  s'étendait  :  dans  l'IIudson  jus((u'à  la  rive  du  New- 
Jersey,  sur  toute  la  baie  supérieure,  et  sur  le  Kill  vim 
KuUjuscpi'aux  limites  fixées  pour  la  juridiction  de  rilliil: 
elle  comprenait  la  quarantaine  dans  la  baie  inlericuri'  tl 
toutes  les  eaux  et  les  îles  de  la  rivière  de  l'Kst  jus(nr;i 
la  laisse  réelle  des  basses  mers  sur  le  rivage  de  Ldiij; 
island  (sans  en  excepter  les  navires  à  quai  le  long  dv 
cette  rivei,  enfin  les  eaux  du  Long  island  sound,  avec  les 
îles  qui  s'y  trouvent,  jusqu'il  la  hauteur  de  Flusliiuj; 
bav. 

Depuis  le  i'"'"  janvier  1898,  en  vertu  de  la  charte  cK' 
1897,  (jui  a  incorporé  l'agglomération  urbaine  et  le  ter- 
ritoire désignés  sous  le  nom  de  Grcafcr  Neiv-l'or/,,  h 
cité  comprend  désormais,  avec  le  territoire  de  rancieiiiio 
ville  de  New- York,  la  partie  de  l'ancien  comié  de 
Westchester  connue  sous  le  nom  de  The  Bronx,  sur  la 
terre  ferme,  la  ville  de  Brooklyn  et  le  comté  de  Kini-s. 
Long  island  city  et  une  partie  du  comté  de  Queens  dans 
Long  island,  et  l'île  deStaten  island  qui  formait  le  comte 
de  Kichmond.  Elle  se  divise  en  cinq  boroughs  :  Manhat- 
tan, The  Bronx,  Brooklyn,  Queens  et  Hichmond.  Sa 
juridiction  s'étend  îi  toutes  les  eaux  navigables  qui  sont 
comprises  dans  ce  vaste  territoire  ou  qui  en  dépendent, 
jusqu'à  la  mer,  ainsi  que  sur  tout  le  développement  du 
waterfront  dépendant  de  l'Etat  de  New- York,  sans  autres 
limites  que  celles  de  la  juridiction  de  l'État  le  long  du 
littoral  du  New-Jersev. 


i,i:s  l'Oins  i»Ks  ktats-i.ms  l.'J.'i 

15.  —  /{l'i/inw  (If  In  propriété  il.i us  les  e.ni.r  narii/iihlcs 
(Ir  I  Ifiiil.siiti  cf  (lu  port  (Ir  .\cn'- )'()/'/:.  —  Les  cdiulilionK 
(riuliniiiisti'iilion  dcK  purts  aiiU'ricains  «IrpiMidciit  eu 
nri'iniiT  lii'U  «lu  iv^^'inii*  do  la  propritHé  dans  les  eaux 
niivi^'aliU's  et  des  droits  reconnus  aux  riverains  par  la 
liadilioii  <'l  par  les  lois  en  viji^ui'ur  dans  l'Ktat.  Or,  le 
rc^iino  traditionnel  de  la  proprii'té  rivi'raine  des  prinei- 
pali's  voies  navi^'ahles  de  l'I'ltat  de  New-York  procè<le 
(le  l'aneienne  léj^^islalion  hollandaise,  sous  l'empire  de 
h(|Ui'lle  li's  premiers  établissements  européens  ont  été 
(•ivt's.  et  les  titres  primitifs  de  propriété  ont  été  oetroyés 
uiix  partieuliers  sur  les  rives  de  Tlludson  et  de  la  haie 
(le  New-York  '. 

Aussi,  la  Cour  d'appel  de  l'Ktat  de  New-York  a-t-elle 
décidé  tpie,  d'après  la  common  Inir  de  l'I'itat  tle  New- 
York,  la  propriété  privée  sur  les  terres  riveraines  de 
riludson  s'arrêtait  rijj^oureusement,  suivant  la  loi  hollan- 
daise, à  la  laisse  des  hautes  eaux,  hî  rivaj^'e  ou  la  berj^e 
iiu-ik'ssous  de  ce  niveau,  ainsi  (pie  le  sol  constamment 
suhmerjfé,  faisant  partie  du  domaine  |)ublic  de  l'I'ltat, 
sur  l('(piel  le  riverain  ne  saurait  faire  valoir  aucun  droit 
propre  (juelconcpie,  en  dehors  des  droits  de  navigation  et 
de  pèche  communs  à  tous  -. 


1.  Los  premiers  (îttiblissi'iiients  liollandais  sur  les  rives  de  l'IIudsitn, 
el  iiDlanimenl.  celdi  de  Nmivelic-Aiiislerdiim.  dans  l'Ile  de  MiinliiiUiin, 
à  r('iiil)niH'luii'e  du  lleuvo,  reiiioiUent  ù  Hil;*.  Les  Aii^^liiis  s'en  emparèrent 
en  hiiil  an  nom  du  ducd  "\'oi'k,  rrèrede  Charles  II,  el  donnèrent  le  nom 
(le  New-York  à  l'ancien  élahlissenient  de  Nouvelle-. Vmslerdam  :  celle 
c<in([iièle  l'ul  ralificie  en  KiGT  par  la  paix  de  Hréda.  Les  Hollandais 
reprirent  leur  ancienne  possession  en  lii'H,  mais  dm-enl  en  l'aire  dt!  nou- 
veau l'abandon  à  l'Anj^leterre  par  la  convention  de  \\'eslminster,  en 
lOTi.  ConsUluée  par  Charles  II  en  lief  du  duc  d'York,  (jui  en  revu!  tous 
les  pouvoirs  de  gouvernement,  la  colonie  de  New-York  l'ut  rallachéc 
directement  ti  la  couronne  à  partir  de  KiKO,  après  l'expulsion  des 
Stuarts. 

2.  Voir  :  Tome  II,  Pages  193,  202,  517. 


l.'ii  m;s  I'ohis  iii;s  ktatm-imh 

dctlt'  doclriiu',  leLoniiiio  par  riiutoritô  judiciitiic 
souvcr.iinc  coniinc  tUaiit  ct'lli'  df  la  cummnn  lutr  d.. 
l'I'ilat,  n'a  pas  î-iv  sans  soulever  d'asse/  vives  proleslii- 
tions  <lans  un  pavs  où  elle  s'écarle  des  traditions  lialij- 
tnelles  ;  elle  a  paru  trop  ri<j^()ureus(>  dans  l'assiinilatinii 
(|u'elle  établit  entre  les  droits  de  l'Mtal  sur  les  terres  du 
domaine  publie  et  les  droits  des  particuliers  sur  un  liéri- 
tnge  privé;  aussi  la  Législature  a-l-elle  eru  «levoir  eu 
atténuer  les  eirets  en  décidant  par  voie  statutaire  (  IS.'ill 
(|ue,  désormais,  aucune  concession  des  terrains  de  l'I'^tiil 
bordant  les  eaux  navigables  ou  situés  sous  ces  eaux  ne 
pourrait  être  valablement  laite  par  les  Commissaires  du 
Lnml  0/j[ic('  à  d'autres  personnes  ([u'aux  propriétaires 
des  terrains  adjacents.  Mais  celte  disposition  statutaire 
ne  saurait  être  invo(|uée  par  les  intéressés  pour  invalider 
les  concessions  antérieures  î\  la  loi  de  18'»0. 

Or,  pour  ce  qui  concerne  notamment  les  teirains  sub- 
mersibles dépendant  du  port  de  New-York,  il  avait  déjii 
été  fait  à  celle  date,  par  le  gouvernement  colonial  ou 
par  ri*!tat,  do  nombreuses  concessions,  soit  dircctemeni 
à  des  particuliers  ou  compagnies,  soit  à  la  municipalili' 
de  New- York,  laquelle,  ayant  reçu  sur  les  terrains  ainsi 
concédés  la  plénitude  des  droits  et  privilèges  de  la  Cou- 
ronne ou  de  l'Etat,  avait  pu  elle-même  en  faire  valable- 
ment la  rétrocession  à  des  particuliers,  avec  ou  sans 
conditions. 

Le  gouvernement  colonial  se  montra,  dès  l'origine, 
disposé  à  user  sous  ce  rapport  d'une  grande  libéralité  à 
l'égard  de  la  ville  de  New- York,  en  lui  transmettant,  sur 
sa  den  inde,  ses  droits  de  propriété  et  de  juridiction  sur 
le  rivaj^e  A  sur  les  terrains  sous  l'eau  entourant  la  cité. 
Il  avaiv  admlr  que  celle-ci  était  particulièrement  compé- 
tente pour  en  icxve  le  meilleur  usage  dans  l'intérêt  de 
la  prospérité  publique. 

La    première  concessio.n   de  ce  genre  remonte  à    la 


oliiirtf  municipale  octrovéo  en  IIISH  k  lu  corponilioit  du 
New- York  pjir  le  (louvcnicur  Don^an  [tho  Itnmjitn 
(Hiiirtcr)  sous  .laccpios  II  '  ;  elle  sV'li'iui  à  tous  les  tonaiiiH 
v;i;,'Ui's,  inocc'U|)éH,  n'uyaiit  fait  anlérieuri-miMU  lobji'l 
d'iiuiun  l)iovi't  «U*  concossidu  et  «l'aucune  a|)pnipi'ialioti 
'  iriis/r,  rumn/,  un/mtentcd  uiul  unnpproprinfcil)  situés 
(liiiis  l'ilc  (le  Manhattan  ius(|u'à  la  laisse  de  liasse  mer, 
itvfc  toutes  rivières,  ruisseaux,  anses,  cri(|ues,  étan^'s  et 
cours  d'eau  non  auparavant  concédés  à  il'autres  per- 
sonnes habitant  la  cité  ou  la  province.  Toute  la  partie 
(lu  rivaj^'e  comprise  entre  les  laisses  de  haute  mer  et  île 
basse  mer  entourant  Tile  de  Manhattan  était  ainsi  con- 
cédéi*  il  la  cité  sous  la  seule  réserve  des  concessions 
iiiilérieurement  faites. 

.V  cette  première  concession  le  Gouvernement  colonial 
;t  il  jouté  :  en  I7(KS  [tfw  Cttrnhiin/  cluirter),  sous  le  rè^nu' 
(le  la  reine  Anne,  les  terrains  vacants  (pii  n'avaient  pas 
rt'su  (ra|)propriati«)n,  situés  sur  le  waterfront  de  Louj^ 
ishnd  (Brookhn),  entre  les  laisses  de  haute  mer  et  de 
basse  mer,  h  l'Est  de  Wallabout  et  juscju'au  c«')té  Ouest 
(ou  Sud)  de  la  pointe  de  Hed  Ilook  -  ;  et  en  I7M0,  sous 
le  rè^^ne  de  Georges  II  [tho  Monft/omcrie  charler),  les 


1.  I.a  pi'fiiiiè'i'o  cliai'le  inuiiicipiili'  <l(!  Ni*\v-^'<irk  (iiloi-n  Mnnvelle- 
.[mslvrdum)  lui  u  éli-  donnée  ]>'iv  le  ^'nnvernrmtMil  Imlliindiiis  on  l<i.'>7, 
Iji  liiti,'),  une  premic'icchm'lc  iinulni-"'  (iovernor  .Mtolis  (]h»rler<  in»»ir- 
|pfpi'ii  les  liahiliinls  de  Ne\v-'\'ork,  New  llarleni  eltinlres  sujets  el  liiil)i- 
tiinls  (le  l'Ile  de  Munhaltnn  en  une  seule  rite  snus  le  (^ouverneuient  d'un 
iiifiiiv,  de  cincj  aldernien  el  d'un  shérilT.  La  c<M'porati<»n  fut  sueeessive- 
nii'iil  désif;née  par  ilivers  litres  :  Ihe  .l/.ii/or,  ,A/(/('r;«e/i  mu]  Slifrif}':  Ihe 
Mnjitir  tind  Alderinen;  Ihe  Min/or.  Alilermen  inul  Cnininomillu  of  Ihe 
dUti  ()/'  Sew-York. 

Celle  tiernière  désijfnalinn,  adoptée  par  la  eharte  de  ItiHO,  a  été 
conservée  juscpien  ls:n,  date  où  fut  adoptée  une  désignation  corpora- 
tive plus  simple  :  Ihe  (Jity  of  Xeir-Yorh. 

'1.  Celte  concession  se  rattachait  i\  la  confirmation  et  à  l'extension 
des  privilégies  de  ferries  attribués  à  la  cite  de  New-York  pour  desservir 
ses  relations  avec  celle  partie  de  Lon(;island. 


1;)(»  LUS    l'ORTS    DES    ÉTATS-UNIS 

terrains  sous  l'eau  bordant  l'île  de  Manhattan,  sur  une 
largeur  de  iOO  pieds  (12!  m.  IM)  à  partir  de  la  laisse  de 
basse  mer,  depuis  lieestaver  Killitie  '  juscju'à  Hatter\ , 
sur  riludson.  et  depuis  un  point  voisin-  de  Corlaeis 
Ilook  jus{|u'à  Wliitehall  (Hatterj),  sur  la  rivière  del'Esl. 
La  zone  de  iOO  pieds  concédée  présentait  en  longueur  un 
développement  de  2.. "II;)  mètres  sur  l'Hudson,  et  do 
3.873  mètres  sur  la  rivière  de  l'Est '. 

Après  la  déclaration  d'indépendance,  l'Etat  de  Ne^^- 
York  a  continué  la  politique  suivie  par  le  gouvernement 
colonial,  en  ce  qui  concerne  la  concession  à  la  ville  dos 
terrains  domaniaux  nécessaires  h  l'extension  des  établis- 
sements du  port. 

En  IS07,  la  Législature  autorisa  la  cession  à  la  corpo- 
ration municipale  de  tous  les  droits  de  l'iiltat  sur  deux 
nouvelles  zones  de  ï(H\  pieds  de  largeur  à  partir  de  la 
laisse  de  basse  mer.  prolongeant  vers  le  Nord  les  zones 
déjà  concédées  en  1730,  l'une  de  4  milles  de  longueur 
(6.437  mètres)  sur  l'Hudson,  et  l'autre  de  2  milles 
(3.219  mètres)  sur  la  rivière  de  l'Est.  Réserve  est  faite 
cette  fois  du  droit  de  préemption  des  propriétaires  rive- 
rains, dans  le  cas  d'aliénation  ou  concession  à  faire  par 
la   cité, 

1.  Point  situé  entre  Kinj?  Street  et  Charlton  Street. 

2.  extrémité  Est  de  Ilduston  Street. 

3.  Lfi  charte  (le  1730  spécifie  c[ue  ces  terrains  sont  concédés  à  la  cor- 
poration municipale  pour  son  usage  exclusif  et  ne  pourront  recevoir 
aucune  autre  destination  ;  elle  interdit  toutefois  à  la  cité  de  construire 
des  wharfs  sur  ces  terrains,  en  avant  de  ceux  qui  auraient  été  l'objet 
de  concessions  antérieures  à  des  particuliers  pour  rétablissement  de 
whai'fs,  sans  le  consentement  des  anciens  concessionnaires. 

D'après  (lould,  la  ville  de  New- York,  depui?  la  charte  de  1730,  pou- 
vait disposer  librement  de  tous  les  terrains  de  son  waterfront  dans  la 
limite  des  concessions  qu'elle  avait  rei,'ues,  avec  privilège  de  construire 
des  wliarfs  et  d'y  percevoir  des  droits  de  wharfage,  la  ville  pouvant 
d'ailleurs  imposer,  relativement  à  ces  wharfs,  toutes  conditions  compa- 
tibles avec  la  loi,  et  leur  construction  restant  subordonnée  à  l'autorité 
de  IKtat  pour  tout  ce  qui  concernait  la  iixation  des  liarbor  Unes. 


LES    l'OnrS    DES    ÉTATS-IMS  1.")7 

Kn  1821,  la  ville  est  autorisée  à  prolonj^er  le  terrain 
(le  Hatterv  jusqu'à  une  distance  de  (iOO  pieds  (182  m.  88) 
(liins  la  haie,  avec  concession  des  terrains  sous  l'eau 
jus(|ii'à  cette  distance,  mais  seulement  pour  des  usaj^es 
nuhlics  déterminés,  et  sans  faculté  d'aliénation. 

I*]n  I82(J,  la  concession  de  la  zone  de  400  pieds  de  lar- 
^'eursous  basse  mer  est  prolongée,  sur  l'IIudson,  jusqu'à 
l'inihouchure  de  Spuyten  Din'vil  creek,  et,  sur  la  rivière 
(le;  l'Est,  jusqu'à  l'entrée  de  la  rivière  de  Harlem. 

En  1837  la  ville,  est  autorisée  à  s'avancer  dans  l'IIudson 
jus([ii'aux  alignements  fixés  pour  la  13"  avenue,  et  à 
prendre  possession  des  terrains  sous  l'eau  nécessaires 
pour  cette  extension. 

lin  18')2,  les  terrains  sous  l'eau  dans  Spuyten  Duyvil 
cri'ok  et  dans  la  rivière  de  Harlem,  depuis  la  laisse  de 
basse  mer  jus(ju'aux  alignements  précédemment  lixés 
comme  limites  des  constructions  partant  du  rivage,  sont 
attribués  à  la  ville. 

En  1871,  date  de  l'adoption  du  plan  général  d'aména- 
j;emeut  Ju  waterfront  et  de  l'organisation  du  départe- 
ment des  Docks,  la  Législature  sanctionna  les  emj>iète- 
menls  ell'ectués  ou  tolérés  par  la  ville  de  New-York  sur 
le  domaine  de  l'Etat  en  avant  de  la  limite  de  la  zone  de 
iOO  pieds  qui  lui  avait  été  concédée.  Les  Commissaires 
du  Land  olTice  furent  autorisés  à  transférer  à  la  corpo- 
lalion  municipale  tous  les  droits  et  intérêts  de  l'Etat  sur 
les  terrains  au-dessous  des  eaux  nécessaires  au  départe- 
ment (les  Docks  pour  la  v'ionslruction  de  wharfs,  piers, 
docks,  hulkheads,  bassins  et  slips,  sur  les  réquisitions 
adressées  par  ce  département.  La  loi  de  1871  a  eu  pour 
ellel  do  porter  la  limite  des  concessions  de  terrains  faites 
à  kl  cité  :  dans  les  eaux  de  l'Hudson,  jusqu'à  la  distance 
de  1.000  pieds  (304  m.  80)  de  l'alignement  (côté  de  la 
ville)  adopté  pour  la  voie  marginale  à  établir  parallèle- 
ment au  waterfront,  c'est-à-dire  jusqu'à  228  m.  GO  de 


158  LES    PORTS    l>i:S    KTATS-IMS 

l'alignemont  extérieur  de  la  même  voie,  suivant  UmiucI 
doit  être  construit  le  (|uai  lon<çitudinal  ou  bulkliead  ; 
dans  les  eaux  de  la  rivière  de  l'Est,  jusqu'à  la  distance 
de  300  pieds  (1)1  ni.  44)  en  avant  de  la  pierhead  line 
tracée  par  les  Harbor  commissioners  et  adoptée  par  la 
Législature  en  1857, 

En  incorporant  la  nouvelle  cité  de  New- York  [the 
Grealer  New-York),  l'acte  de  1897  prévoit  et  autorise 
en  principe  de  nouvelles  cessions  de  terrain  domanial, 
sur  tout  le  littoral  du  territoire  annexé,  pour  l'extension 
des  établissements  maritimes  du  port.  En  sus  des  con- 
cessions antérieures,  il  est  fait,  en  principe,  attribution 
à  la  ville,  dans  tous  les  cours  d'eau,  rivières,  bras  de 
mer,  etc.,  que  comprend  son  territoire,  des  droits  et 
intérêts  de  l'Etat  sur  le  sol  couvert  par  les  eaux  situé 
entre  les  deux  alignements  prolongés  de  toute  rue  cou- 
pant la  ligne  du  rivage,  ouverte  ou  i\  ouvrir  ultérieure- 
ment, depuis  la  laisse  de  haute  mer  jusqu'à  la  distance 
requise  par  l'Assemblée  municipale  ou  par  le  départe- 
ment des  Docks  dans  l'intérêt  de  la  navigation  et  du 
commerce.  Réserve  est  faite  toutefois  des  droits  des 
riverains  '  et  des  droits  privés  résultant  des  concessions 
antérieurement  obtenues  par  des  particuliers.  Entre  les 
rues  ainsi  prolongées,  des  concessions  de  terrain  pour- 
ront encore  être  demandées  et  obtenues  par  la  ville  pour 
la  création  de  docks  et  bassins,  sous  réserve  d'indemni- 
ser, s'il  y  a  lieu,  les  propriétaires  riverains  dépossédés 
de  leurs  droits  ^ 


1.  Les  droits  clos  riverains  résultent  notamment  des  dispositions  de 
l'acte  de  1850  dont  il  a  été  parlé  plus-  haut. 

2.  Dans  les  mêmes  intervalles,  des  concessions  analogues  peuvent 
être  demandées  éj;alenienl  par  des  particuliers.  Afin  d'assurer  le  res- 
pect de  tons  les  droits  et  intérêts,  aucun  brevet  de  concession  (paient) 
ne  peut  être  délivré  par  les  Commissaires  du  Lund  ollice  dans  les  cas 
prévus  ci-dessus,  sur  la  recjuète  de  la  ville  ou  des  particuliers,  si  ce 
n'est  à  la  suite  d'une  pi'océdure  spéciale  au  cours  de  laquelle  sont 
entendues  les  parties  intéressées. 


Lies    l'OUTS    DES    KTATS-LMS  159 

On  r{Miiar([uei'aquo,  si,  depuis  KiSfi,  le  gouvernemont 
coldiiiiil  et  l'Étal  se  sont  montrés  soucieux  de  réserver 
à  la  corporation  municipale  de  Xew-Vork  le  hénélice  des 
concessions  de  terrains  maritimes  faites  sur  son  terri- 
toiic,  en  l'ait,  la  ville  et  le  port  se  sont  étendus  depuis 
celte  époque,  englobant  successivement  des  territoires 
vcisins,  c[ui  n'avaient  pas  donné  lieu  aux  mêmes  réserves, 
et  sur  lesquels  les  Commissaires  du  Land  olïice  avaient 
pu  laire  antérieurement  de  nombreuses  concessions  par- 
ticulières, en  vertu  des  pouvoirs  à  eux  conférés  par  la 
Législature  '. 

D'autre  part  la  corporation  municipale  a  usé  tout 
d'ahord  sans  beaucoup  de  discernement  et  de  pré- 
voyance du  droit  de  disposer  arbitrairement  des  terrains 


].  D'après  les  statuts  révisés  de  IKlat  de  New-York  (Kd.  ISSit,  g  67), 
les  (iommissaires  du  Land  oflice  ont  le  pmivoii'  de  concéder  à  pci-péluité 
IV.'  iiiitiiineiil  telle  quantité  de  terrains  sous  les  eaux  des  rivières  et  lacs 
navi(;itl)li;s  qu'ils  juj?eront  convenable  pour  favoriser  les  intérêts  du 
coimiuTce  de  l'Klat  ou  ceux  des  liénta{;es  adjacents;  ces  concessions 
tiiulcl'ois  ne  peuvent  être  valablement  faites,  depuis  la  loi  de  IS50, 
qu'aux  seuls  propriétaires  riverains. 

Ollo  disposition  a  été  étendue,  sous  réserve  des  droits  concéilés  à  la 
cité  lie  New-York,  au  rivage  de  la  mer  et  aux  terrains  sous  l'eau  Jus- 
qu'à une  distance  de  152  m.  40  de  la  laisse  de  basse  mer  autour  de  Sta- 
len  isliind  (I8ir)i,au  rivajïede  ta  mer  et  aux  terrains  sous  l'eau  autour  de 
(îreal  Itai'n  island  ou  \\'ard's  island  dans  la  rivière  de  l'Ksl  (1815),  aux 
terrains  semblables  situés  autour  de  Long  island  et  sur  le  littoral  du 
comté  de  \\'estclicster  dans  l'Hudson,  la  rivière  de  l'Est  et  le  Long 
island  sound  (1S35). 

Des  actes  de  18 18  et  1850  ont  attribué  notamment  aux  propriétaires 
des  terrains  confinant  au  rivage,  sur  le  waterfront  de  Hrookl\n,Ie  droit 
(rélal)lirdcs  bulkhcads  et  wharfs  devant  leur  propriété  jusqu'à  l'aligne- 
iiuiit  extérieur  fixé  pour  cette  partie  du  rivage  en  I8;»6. 

I.a  loi  de  1835  a  spécifié  explicitement  que  les  droits  conférés  aux 
cninessionnaircs  de  terrains  maritimes  comportaient  simplement  le 
(Iroil  de  construire  tels  docks  qu'ils  jugeront  nécessaires  dans  l'intérêt 
du  commerce,  et  de  percevoir  sur  ceux  qui  en  feraient  usage  des  droits 
de  (liickage  raisonnables,  en  se  conformant  à  la  réglementation  légis- 
lative. 


100  LES    PORTS    DES    ÉTATS-IMS 

dont  la  propriété  lui  avait  été  cédée  par  l'Etat,  en  lui- 
sant elle-même,  îi  titre  perpétuel,  un  j^^rand  nombre  de 
concessions  privées  qu'elle  regretta  plus  tard, lorsqu'il lo 
comprit  les  avantajjes  que  le  commerce  pouvait  tirer 
d'une  organisation  méthodique  de  tous  les  établissements 
du  port  réunis  sous  son  autorité  exclusive,  et  dont  elle 
dut  se  l'aire  autoriser  à  entreprendre  le  rachat  successil 
(loi  de  1871). 

Dès  la  fin  du  xviii''  siècle,  la  municipalité  de  \ew- 
York  reconnut  l'imprudence  qu'elle  avait  commise  vn 
transférant,  sans  réserves  sulTisantes,  ses  droits  sur  les 
terrains  concédés  et  elle  s'adressa  au  j^ouvernement  do 
l'Etat  pour  se  faire  attribuer  par  la  I^égislature,  sous 
forme  de  pouvoirs  de  police,  le  droit  de  réglementation  vi 
de  contrôle  sur  les  établissements  du  waterfront,(|u\'lle 
avait  négligé  de  se  réserver  comme  autorité  concédante 
(actes  de  I7ÎKS,  1801,  1800,  KSI.'})'. 

La  Législature  intervint  spontanément,  à  un  autre  point 
de  vue,  pour  imposer  à  la  ville  certaines  restrictions  à 
la  faculté,  qui  lui  avait  été  laissée  jusqu'alors,  de  disposer 
arbitrairement  des  terrains  concédés  par  l'Etat,  et  pour 
arrêter  les  empiétements  effectués  ou  tolérés  par  elle  ;iu 
delà  des  limites  des  concessions  qu'elle  avait  reçues, 
empiétements  qui  menaçaient  le  régime  des  courants  et 
compromettaient  les  intérêts  de  la  naA'igation. 

En  1807,  elle  spécifiait,  en  ^.veur  des  propriétaires 
riverains  adjacents,  un  droit  d.  préemption  sur  les  ter- 
rains sous  l'eau  que  la  ville  croirait  devoir  aliéner  ;  en 
1837,  elle  arrêtait  le  ti'acé  des  harbor  lines  qu'elle  avait 
fait  établir  par  des  Harbor  commissioners  nommés  à  cet 
effet  en  18oo,  pour  fixer  une  limite  légale  aux  construc- 
tions partant  du  rivage;  en  1858,  elle  interdisait  formel- 


I.  ^'oi^  plus  loin,  pajîc  168. 


LKS    PORTS    DES    ÉTATS-UNIS  161 

lemont  à  la  corporation  municipale  d'accorder  aucune 
concession  de  terrain  en  saillie  sur  ces  alignements,  à 
moins  d'une  autorisation  législative  spéciale. 

lui  IS70-liS71,  la  Législature  arrêta  un  plan  général 
pour  l'iiniénagement  et  le  développement  du  port,  et  elle 
institua,  pour  la  réalisation  du  programme  adopté,  le 
département  municipal  des  docks  [Department  of  docks), 
cliar^a^  de  l'administration  des  établissements  du  water- 
l'ront.  Le  droit  d'achat  des  terrains  et  installations  mari- 
times privées  était  expressément  prévu  pour  permettre  h 
raulorité  publique  d'agir  plus  efficacement  dans  le  sens 
des  intérêts  généraux  de  la  navigation  et  du  commerce, 
en  faisant  passer  successivement  tous  les  ouvrages  du 
port  sous  un  régime  unique  do  propriété  et  de  juridiction. 

Depuis  cette  époque  les  concessions  privées  de  terrains 
maritimes  ont  cessé  en  fait.  Ces  concessions  privées  ont 
été  rendues  légalement  impossibles  par  la  charte  de  1897, 
qui  spécifie  d'une  manière  générale  que  les  droits  de 
propriété  etfranchises  conférés  h  la  cité  par  l'Etat  seront 
désormais  inaliénables,  sauf  à  faire  l'objet  de  baux  d'af- 
fermage dont  la  durée  ne  peut  dépasser  certaine  limite 
déterminée.  (]ette  disposition  a  été  confirmée  par  la 
charte  de  1901. 

De  1870  à  1900,  près  de  So  millions  de  francs  ont  été 
alTectés  au  rachat  successif  des  terrains  et  ouvrages  privés 
du  waterfront.  De  nombreux  et  importants  ouvrages 
publics  ont  été  directement  entrepris  par  le  Department 
of  docks  pour  la  construction  de  quais,  piers,  darses,  etc., 
destinés  à  l'usage  du  commerce  maritime;  130  millions 
de  francs  environ  ont  été  consacrés  à  ces  travaux. 

D'après  le  rapport  des  Harbor  commissioners  qui  ont 
préparé  le  travail  de  1857,  la  ville  de  New- York  possé- 
dait en  toute  propriété,  à  cette  date,  2H  piers  sur  l'Hud- 
son  et  18  sur  la  rivière  de  l'Est  ;  elle  possédait  en  outre 
conjointement  avec  divers  particuliers  ou  corporations 

11 


162  LKS    P0HT8    hi:S    KTATS-L'MS 

7  piers  1/2  sur  l'IIudson  et  10  1/2  sur  la  rivière  de 
l'Est'. 

Lfi  plus  grande  partie  des  terrains  et  ouvrages  «lu 
waterlVont  utilisés  par  le  commerce  étaient  alors  en  Ire 
les  mains  de  particuliers  ou  de  corporations  :  compagnies 
de  navigation  ou  de  chemins  de  fer. 

Il  était  d'ailleurs  admis  par  la  jurisprudence,  en  raismi 
de  l'origine  domaniale  des  terrains  submersibles  (|ui 
bordaient  le  waterfront  et  des  principes  généraux  de 
droit  public  qui  régissaient  de  semblables  terrains,  siiuin 
en  vertu  des  termes  exprès  des  actes  législatifs  ou  des 
titres  de  concession,  que  ces  terrains  n'avaient  pu  être 
et  n'avaient  été  elîectivement  concédés  que  dans  un  but 
d'utilité  publique  et  pour  le  développement  du  commerce 
général.  Ces  terrains  se  trouvaient  donc  placés  sous  un 
régime  de  tenure  tout  particulier,  les  concessionnaires 
n'ayant  reçu  que  le  droit  de  les  approprier  aux  usages 
publics  de  la  navigation  par  des  améliorations  faites  dans 
ce  but  (bulkheads,  wharfs,  piers,  docks,  etc.),  et  de  les 
mettre  h  la  disposition  du  public,  moyennant  jouissance 
du  produit  des  taxes  de  dockage  et  de  wharfage  établies 
conformément  aux  lois  et  règlements  et  perçues  s.ms 
distinction  sur  le  public  qui  en  fait  usage  -. 


1.  Cette  propriété  conjointe  de  divers  piers  résultait  de  r.apjjlicnlion 
de  la  loi  de  1813  (ij  230)  qui  autorisait  la  corporation  municipale  à  l'iiire 
ajjrandir,  quand  elle  le  jugerait  nécessaire,  les  slips  compris  entre  (li'ux 
piers  consécutifs,  en  lui  attribuant  le  produit  des  droits  de  wliartiiire  ii 
percevoir  sur  la  moitié  des  piers  (côté  du  slip  >  moyennant  paiemeiil  du 
tiers  des  frais  de  reconstruction  do  ces  piers. 

2.  D'après  les  Harbors  commissioners,  faute  par  les  concessionniiircs 
d'établir  de  semblables  ouvrages,  les  concessions  faites  deviennent 
caduques  et  le  titre  de  propriété  fait  retour  à  l'État,  Si  le  concession- 
naire établit  les  ouvrages  en  vue  descjuels  la  concession  a  été  accordée. 
mais  réclame  pour  leur  usage  plus  que  le  tarif  légal,  ou  s'il  refuse  d  en 
«ut(U'iser  l'usage,  il  est  passible  d'une  instance  pour  le  recouvi-emeiit  de 
taxes  illégalement  réclamées  ou  pour  dommages  et  intérêts. 


LKS    l'OHTS    DES    KTATS-IMS  163 

Il  ne  pouvait  être  porté  atteinte  à  ces  principes  que 
par  lU's  dispositions  législatives  expresses.  On  ne  peut 
cnnsidéivr  comme  contraires  à  lu  jurisprudence  tradi- 
tiiiniu'lle  les  dispositions  qui,  sans  enlever  aux  quais  et 
niers  particuliers  leur  destination  publique,  ont  alTecté  k 
iusa<,'e  dune  certaine  classe  de  navires  ou  de  bateaux  les 
<)uviii<;es  établis  sur  certaines  parties  du  waterlVont  (zones 
réservées  aux  bateaux  de  canal,  au  commerce  des  denrées 
,'i^nicoles  ou  maraîchères,  etc.).  On  peut  considérer  au 
contiaire  comme  spécialisés,  dans  une  certaine  mesure 
tmil  iiii  moins,  les  docks,  slips  et  wharfs  atîectés  à  l'usage 
des  ferries  '  qui  ont  été  l'objet  de  franchises  spéciales 
concédées  à  la  corporation  municipale  de  New-York, 
les  pierset  quais  alfectés  de  préférence  à  certains  services 
ré^^uliers  à  voile  ou  à  vapeur  entre  New- York  et  divers 
ports  (lois  de  IS")?  et  18')8).  Mais  la  plus  importante 
restriction  apportée  au  principe  général  de  l'usage  public 
des  (juais  et  piers  résulte  de  la  loi  de  1875,  qui,  pour 
obtenir  une  meilleure  appropriation  des  ouvrages  aux 
intérêts  généraux  de  la  navigation  et  favoriser  le  déve- 
loj)penieut  des  lignes  régulières  de  transports  maritimes, 
i\  eru  devoir  encourager  la  construction  de  hangars  sur 
les  piers  et  bulkheads  par  les  compagnies  de  navigation, 
en  leur  attribuant  le  droit  d'usage  exclusif  des  quais  ainsi 
complétés^. 

Sous  l'empire  des  nouvelles  dispositions  législatives 
inaugurées  en  1870-1871,  la  ville  de  New-York  est 
entrée  ou  rentrée  en  possession  directe  d'une  grande 
partie  des  terrains  du  waterfront  au-dessus  et  au-dessous 
des  eaux,  et  elle  a  donné  une  grande  extension  à  ses  éta- 
blissements maritimes. 


1.  Il  est  vrai  que  ces  lerries,  quoique  alTermcs  à  des  compagnies  spé- 
ciales, sont  mis  A  la  disposition  du  public  dans  des  conditions  com- 
iiuiiies  à  tous. 

-.  Wnv  pajçc  190. 


164  Li:s  l'Oins  i»i;s  ktais-ims 

Il  rûsulto  du  rapport  du  di'parlenuînt  des  Docks  pniir 
rjuini'C  11100,  (jiic  le  nonihre  di's  pieis  apparUnant  ii  U 
cité  et  exploités  par  elle,  soit  directement,  soit  par  voie 
d'aHermaj^e,  était,  à  cette  date,  d'environ  00  sur  riludsim 
et  00  sur  la  livière  de  l'Kst,  non  compris  une  quinzaine 
de  piers,  situés  pour  la  plupart  sur  la  rivière  de  TI'^sl,  (jut.' 
la  ville  possédait  et  exploitait  conjointement  avec  les 
anciens  concessionnaires  ', 

Une  partie  importante  du  ^vaterfront  est  encniL' 
occupée  par  des  installations  appartenant  à  des  parti- 
culiers ou  à  des  compagnies,  propriétaires  ou  locataiics 
des  terrains,  sur  lesquels  elles  sont  établies  ;  les  plus 
importantes  de  ces  installations,  sur  l'IIudson  coniiiu' 
sur  la  rivière  de  l'Est,  appartiennent  à  des  compagnit  s 
de  chemins  de  l'er,  notamment  aux  compagnies  Xcw- 
York  central  and  Iludson  river  U.K.,  Pennsvlvania  H.lî.. 
Lehigh  Valley  R,R.,  Central  railroad  of  New-Jersiy, 
New- York,  Lake  Erie  and  Western  ll.R.,  etc.,  sur 
l'Hudson  ;  Long  island  R.H.,  New-York,  New-llavtii 
and  Hartford  R.R.,  etc.,  sur  la  rivière  de  l'Est. 

La  plus  grande  partie  des  piers  et  docks  situés  sur  le 
waterfront  de  Brooklyn  sont  des  propriétés  privées,  la 


1.  Dans  ces  chiU'res  ne  sontjjas  compris  les  piers  (jui  dépendeni  di's 
installations  permanentes  des  ferries  dont  la  cité  est  conccssionniiiir. 
et  ([ui  sont  alTermés  par  elle  en  même  temps  que  les  ferries,  non  \)\u-< 
qu'une  douzaine  de  piers  situés  sur  le  waterfront  de  Brooklyn.  Le  dijv  c- 
loppementdes«iuais  longitudinaux  construits  par  la  cité  depuis  1S70.  ol 
éj^aleuicnt  exploités  directement  ou  i)ar  voie  d"allerniaj;e,  était,  l'i  lii 
même  date,  de  7.980  mètres,  dont  5.037' mètres  sur  la  rive  de  l'Hudsciii. 

l"]n  liS97,  avant  la  constitution  de  la  cité  actuelle,  sur  un  dcveloppc- 
nicnt  total  de  .'}(>  milles,  que  présentait  le  littoral  de  Manhattan  island  ol 
des  autres  îles  dépendant  de  la  cité,  le  réfîime  de  la  propriété  niunicipali' 
s'étendait  i\  25  milles  environ  (40  kilomètres)  et  celui  de  la  propriclt' 
privée  à  11  milles  (18  kilomètres). 

Les  ferries  dont  les  franchises  et  installations  (wharf  properlv)  >"iit 
alTermécs  par  la  ville  de  \cw-York,  sont  au  nombre  de  13  sur  l'HudMiii 
et  de  20  sur  la  rivière  de  l'Est. 


LE8    PORTS    ni:S    ÉT.\TS-rM8  Kl.*) 

villi'  (Ifi  Brooklyn  n'ayant  transmis  à  la  nouvelle  cité  de 
New- York  que  la  propriété  d'un  petit  nombre  do  pi(»rs 
ou  d'appontemcnts  établis  ii  l'extrémité  des  rues  qui 
;il)()ulissent  au  rivage. 

Quant  aux  établissements  très  considérables  créés 
(lims  les  eaux  de  l'Hudson  sur  la  rive  de  ll^tal  de  New- 
.Icrst'V  et  dépendant  uniquement  de  l'autorité  de  cet  Ktat, 
ce  sont  tous  des  établissements  privés  ;  (pielques-uns 
api>;itlii'nnent  U  de  grandes  compagnies  de  navigation, 
mais  la  plupart  dépendent  des  compagnies  de  chemins 
do  Ici"  :  Pennsylvania,  Central  railroad  of  Xew-Jersey, 
Leliigli  Valley,  Delaware  Lackawanna  and  Western, 
Wt'sl  Shore,  New- York  Ontario  and  Western. 

C.  —  Administration  du  port  par  l'Etat  et  par  la  Cite. 

—  E.rtcnsion  progressive  des  atlrihulions  municipales. 

—  L'autorité  sur  les  ports  n'est  jamais  considérée  aux 
Kt.'its-Unis  comme  d'essence  municipale.  Cette  autorité 
ai)|)artient  h  l'Etat  souverain,  qui  ne  s'en  dessaisit  en 
favour  de  la  cité  qu'en  vertu  d'une  délégation  formelle, 
toujours  limitée  par  les  termes  précis  des  actes  législa- 
tifs. 

Dès  l'origine,  le  gouvernement  colonial  et  le  gouver- 
nement de  l'Etat  ont  manifesté  l'intention  d'attribuer  à 
la  corporation  municipale  de  New-York  une  partie  de 
knns  pouvoirs  sur  les  établissements  maritimes  publics 
ou  privés,  dont  ils  encourageaient  la  création  par  les 
importantes  concessions  de  propriété  territoriale  rap- 
pelées ci-dessus.  Mais  les  conditions  suivant  lesquelles 
s  est  elfectuée  la  délégation  à  la  cité  des  pouvoirs  de 
1  l'iat  sur  le  port,  ont  considérablement  varié,  la 
Lé^nslature  manifestant  toujours,  par  la  forme  très  limi- 
tative et  très  précise  donnée  à  ses  actes,  par  son  inter- 
vention incessante  et  minutieuse  dans  les  détails  de 
réglementation  concernant  les  eaux  et  les  établissements 


i66  LK8    PftHIS    IH;s    ÉTATS-IMS 

ninritiiMOK,  son  intention  do  garder  lii  liiiutc  n)iiin  sur 
l'administration  du  port. 

On  peut  se  demander  si  cette  intervention  fiécpicnlc 
de  l'autorité  centrale  a  eu  pour  elVel  de  provo((uer  une 
certaine  néjjfligenee  dans  lu  j^estion  par  la  cité  «les  inté- 
rêts concernant  la  navigation,  ou  si  elle  n'a  pas  ilé 
plutôt  motivée  par  cette  négligence  même.  Toujours 
est-il  (pie,  depuis  l'adoption  par  lu  Législature,  ««n  liSTd- 
1871,  d'un  plan  général  d'aménagement  et  d'un  pm- 
graïunie  d'extension  méthodicpie  <lu  port,  depuis  ror<;a- 
nisation  par  acte  législatif  du  département  municipal  des 
Docks  chargé  de  la  réalisation  de  ce  plan  et  de  ce  pro- 
gramme, investi  d'attributions  administratives  hioii 
définies  et  d'une  autorité  réelle  pour  l'exercice  de  ces 
attributions,  depuis  (jue  les  Etats-Unis  sont  intervenus, 
d'autre  part,  d'une  manière  elïicace,  pour  assurer  la  police 
de  conservation  des  eaux  navigables  et  empêcher  tout 
empiétement  sur  ces  eaux,  les  négligences  autrefois  repro- 
chées à  la  cité  ont  cessé  de  se  produire.  Les  résultais 
obtenus  paraissent  avoir  démontré  à  la  Législature  «lue, 
dans  ces  conditions,  il  était  possible  de  compter  désor- 
mais sur  le  gouvernement  local  pour  veiller  sur  dos 
intérêts  dont  la  ville  sait  mieux  apprécier  aujourd'hui 
toute  l'importance  pour  sa  prospérité.  Aussi,  la  charte  do 
1897  et  celle  de  1901  ont-elles  considérablement  accru 
les  pouvoirs  d'administration  et  de  police  délégués 
à  l'autorité  municipale  sous  la  tutelle  efîective  do 
l'État. 

On  trouve  dans  la  charte  de  1G8()  [tlie  Doiifjan  Chur- 
tcr)  les  premières  dispositions  gouvernementales  concer- 
nant le  rôle  de  la  cité  dans  l'administration  du  port.  La 
charte  rappelle  que  la  ville  de  New-York  a  construit  el 
approprié  à  ses  frais  divers  établissements  publics,  entre 
autres  un  dock,  avec  wharf,  appontement  et  dépendances, 
et  qu'elle  a  établi  un  bac  ou  ferry   pour  desservir  ses 


I.KS    l'OHTS    DKS    KIAIS-IMS  1<i7 

iihilionsavfc  l'île  de  Nassau  aujourd'hui  Lonj;  islandi'. 
l'.llc  lui  conlinno  tous  les  «Iroils,  franchises  et  privilèges 
coiicernanl  ei'S  étahlissenieiils,  v  compris  li' droit  de  per- 
cevoir tous  les  ri'venus  cpii  peuvent  en  être  olitenus 
coiit'oiintMnent  aux  lois,  p(»ur  dnchni/o,  ir/tiir/'uife,  fcr- 
ri.ii/r,  etc..  La  juridiction  attribuée  i»  la  corporalif)n 
iiuiiiieipale  s'étend,  sans  délinition  particulière,  tout 
aulniir  «le  I  île  de  Manhattan,  jus(|u'à  la  laisse  des  basses 
iiH'is.  limite  extérieure  des  terrains  du  rivage  concédés 
à  l:i   cité. 

La  charte  de  1708  [t/io  Cornhiirt/  Chiirtor),  on  même 
tom|)S  (pi'elle  conlirme  à  la  cité  tous  ses  anciens  droits  et 
prixiîè^a's,  lui  attribue,  comme  on  l'a  dit  ci-dessus,  la 
|)r(i|)riété  dune  partie  du  rivage  de  Long  island  (entre 
Wiiliabout  et  Red  Ilook)  rattachée  aux  dépendances  de 
l'iincien  ferrv,  et  elle  lui  concède  pour  l'avenir  le  privi- 
loj^e  exclusif  de  tous  autres  ferries  à  établir  entre  son 
tcrriluire  et  cette  partie  du  rivage  de  Long  island,  réser- 
vant seulement  pour  les  propriétaires  riverains  le  droit 
(l\;ll'('ctuer  leurs  transports  par  leurs  propres  moyens, 
sans  avoir  à  payer  de  redevances. 

Les  mêmes  privilèges  sont  encore  confirmés  et  éten- 
dus, en  17.'{0,  par  la  Monigomcrio  C/inrlor,  qui  définit  h 
nouveau,  comme  on  la  vu  plus  haut,  les  limites  <le  la 
cité  et  du  territoire  sur  lequel  s'étend  la  juri<liction  de 
la  corporation  municipale  ^  La  charte  de  1730  mentionne 
ex|)lieitement,  parmi  les  établissements  sur  lesquels  elle 
conlirme  et  étend  les  pouvoirs  de  la  cité,  le  (jrnml  dock 


I.  I.ii  iliaile  de  170S,  rappelant  et  conlirniaiit  li"  piivilè^e  relatif  à  ce 
IVny.  (lésifjnc  sous  le  nom  de  Old  ferry,  déclare  qu'il  existe  depuis 
Jo  iins  et  plus;  son  orij^ine  l'enionterail  donc  à  une  date  \-oisine  tle  KiSO. 
Il  existe  encore  aujourd'hui,  sous  le  nom  de  Fiilton  Slrecl  f'errii,  et  tra- 
verse lu  rivière  tie  l'Est  près  de  l'emplacement  du  pont  suspendu  de 
HriHikl^ii. 

'•i.  ^'oir  |).  I,")0. 


1(i8  LV.H    l'OltTS    IH:S    KTATS-IMH 

avec  le  rivii};t'  t't  los  oiivraf^es  (|ui  l'H  (IcpciKliMil  '.  .liiisi 
(|U('  les  l'erries  t-xisliiiil.  cnlre  les  «leux  rives  de  la  rivii  if 
(lu  ri*!st,  avec  leurs  iiislallalioiis  fixes  sûretés  deux  rives. 
et  tous  autres  l'erries  élaMis  et  U  élahlir  tout  aut«»ur  <lc 
l'île  (le  Manhattan,  avec  leurs  dépendanees  et  tous  droits, 
franehises  et  privilégies  cjui  s'y  rattachent.  Hlle  stipule 
le  droit  pour  la  corporation  de  faire  des  lois  et  rèj;!»'- 
nients  pour  l'administration  et  le  bon  ordre  de  ces  ferries 
et  des  terrains  concédés  à  la  ville  autour  de  l'île  de  M;in- 
hattan.  Klle  lui  attribue  ou  conlirnic  tous  les  droits  et 
bénéfices  h  retirer  de  tous  docks,  wharfs,  férues  et  slips 
compris  dans  la  cité. 

Depuis  la  déclaration  d'indépendance,  les  pouvoirs  de 
réglementation  et  de  police  de  la  corporation  municipale, 
in  cnnimon  cmmcil  convcncd,  concernant  les  terrains  el 
établissements  maritimes,  ont  été  successivement  éten- 
dus et  précisés  par  les  actes  de  la  Léji^islature  d'I'Ual  de 
17S7,  1798,  1801  et  1806,  actes  dont  les  dispositions  ont 
été  réunies  et  complétées  dans  l'acte  général  du  !>  avril 
181.'{.  Par  ces  actes,  la  ville  était  autorisée  U  établir  des 
plans  généraux  fixant,  suivant  certaines  conditions  déli  r- 
minées,  l'emplacement,  les  dispositions,  la  distance  des 
piers  et  wharfs  h  édifier  sur  le  vvaterfront  pour  lusiine 
de  la  navigation,  les  remblais  à  elVectuer  sur  les  rives 
dans  l'intérêt  de  la  salubrité  publique,  les  murs  de  sou- 
tènement (bulkheads)  h  construire  le  long  du  rivage.  Il 
était  interdit  de  construire  tout  autre  ouvrage  dans  les 
emplacements  ainsi  affectés  à  la  navigation.  La  munici- 
palité pouvait  prescrire  la  construction  par  les  riverains 
de  ces  ouvrages  conformément  aux  plans  adoptés;  en  cas 
de  refus  ou  de  négligence,  elle  était  autorisée  à  se  sul)- 


1.  Cet  établissement  est  ainsi  désijfné  :  Iheyreal  dock,  Ihe  new  cr:ine 
and  wharf  ivith  Ihe  coinmon  shore  laadinfj  thromjh  Ihe  greal  tlock 
and  bridge. 


I,i;s    l'iiillS    liKH    KTATS-IMS  Hi!> 

sliliit'i"  Il  oux,  on  «'xôciitmit  I«».s  ti.ivnux  uux  friUH  «I»'  lu 
coi|ii>rati<»n.  l't  ii  |»»'rct'V(iir  |)(»ur  son  loriipti*  \vs  di-oils  do 
wlLnIii^i'  sur  les  naviivs  (|ui  v.i\  Icriiit'nl  vjsiij;c'. 

(its  U'xli's  lU' conlV'nut'nt,  l'H  réalili',  à  'n  corporiitioii 
inuiiicipiik'  ((uo  dvs  pouvoirs  (riulniiiJstraliou,  asstv/, 
«Icudus.  il  est  viui,  pour  j^ôrer,  au  niii'ux  des  iiitt-rèts  dv 
lu  ii;ivi^Mlion,  les  Icrrains  et  les  droits  v  rtdalil's  «pii  lui 
iiviiiciit  t'Ii'  concédés  dans  ce  but  par  l'I'Mat  ;  ils  lui  per- 
iiu'Uiiient  d'assurer  l'exécution  et  l'exploitation,  soit  par 
t'ile-iiiènie,  soit  par  les  propriétaires  riverains  à  (pii  elle 
iiviiit  transféré  ses  droits,  des  ouvra^^es  les  plus  propres 
il  répondre  aux  besoins  du  conuuerce.  I^à  se  bornaient, 
;iii  milieu  du  siècle  dernier,  son  rôle  et  sa  responsabilité, 
aucune  autorité  elïective  et,  par  suite,  aucune  responsabi- 
lité réelle  ne  lui  ayant  été  attribuées  sur  les  eaux  du  port, 
ni  sur  les  oj)érations  de  la  navij,Mtion  ou  du  coninuMce 
diuis  ces  eaux  ou  le  lonj^  des  quais. 

Il  ne  semble  pas  ([ue,  jus(|u'c'i  cette  épo(|ue,  la  corpora- 
tion municipale  ait  montré  beaucoup  desprit  de  pré- 
vdViince,  ni  beaucoup  de  souci  di'xercer  d'une  manière 
judicitusi!  et  énergicjue  les  pouvoirs  d'administration  (jui 
lui  éliiient  dévolus. 

Saisie  des  plaintes  de  la  navigation  et  du  commerce 
au  sujet  de  l'état  de  désordre  dans  lequel  se  trouvait  le 
porl  et  ([ui  compromettait  son  développement,  la  Légis- 
lature d'l<]tat  institua  en  ISoî)  utie  commission  de  cinq 
nieaibres  (Ilarbnr  comniissioners)  cbargée  d'examiner 
la  situation  et  d'étudier  les  moyens  d'y  porter  remède. 

Les  Harbor  comniissioners,  dans  leurs  rapports  de 
LS.'lll  et  de  l8o7,  signalèrent  de  nombreux  abus  impu- 
tables à  la  municipalité  et  aux  particuliers.  La  munici- 
palité avait  commis  ou  toléré  de  fâcheux  empiétements 
dans  les  eaux  navigables,  en  construisant  ou  laissant 
construire  par  des  particuliers  des  remblais  ou  des  piers 
(|ui  pénétraient  dans  ces  eaux  jusque  sur  le  sol  dont 
1  Ltal  s'était  réservé  la  propriété. 


170  Li:s  l'onis  uks  ktats-ims 

Les  Harhor  coiuinissioners  s'élevaient  contre  la  ])ri''- 
tention  émise  par  les  riverains  «la voir  un  droit  sur  le 
terrain  sous  l'eau  situé  en  avant  de  leur  propriété,  et  do 
n'être  tenus  de  s'adresser  à  l'autorité  ([ue  pour  l;iiie 
déteiniiner  l'étendue  de  ce  droit.  Ils  rappelaient  les  doc- 
trines toutes  contraires  de  l'I^tat  concernant  le  réj^^iiue 
de  la  propriété  riveraine  des  eaux  navigables. 

Le  tracé  des  alignements  extérieurs  qui  devait  mar- 
quer la  limite  des  constructions  pleines  et  à  cliiire-voie 
(l)ulkhead  et  pierhead  lines),  proposé  par  les  Harhor 
commissioners,  fut  sanctionné  par  acte  législatif  ilu 
17  août  ISo7  '.  Une  loi  de  18o8  interdit  à  la  cité  d'accor- 
der désormais  aucune  autorisation  ou  concession  (K- 
terrains  pour  constructions  à  faire  en  saillie  sur  ces  ali- 
gnements. 

Depuis  cette  époque,  l'intervention  de  l'Etat  scst 
exercée  directement  d'une  manière  plus  fréquente  et  plus 
énergi((ue  pour  la  conservation  et  l'amélioration  du  port 
et  pour  la  protection  des  intérêts  de  la  navigation. 

Pendant  la  même  année  18')7,  la  Législature  passa 
divers  actes  -  pour  interdire,  sous  peine  d'amende  ot 
d'emprisonnement,  le  jet  ou  le  dépôt  dans  les  eaux  du 
port  de  New- York  des  cendres  et  escarbilles  provenant 
des  navires  à  vapeur,  des  terres,  boues,  lest,  immondices 
et  débris  de  toute  nature,  ainsi  que  l'encombrement  dos 
piers  par  des  matériaux,  marchandises  ou  constructions 
et  le  prolongement  des  piers  au  delà  des  harbor  lines. 
Les  harbor  masters  et  les  pilotes  étaient  chargés  de  signa- 
ler les  contraventions  commises  aux  Commissioners  of 


1.  Kn  avant  du  walcrfront  de  Urooklyn,  une  jiennnnent  wuler  Uni' 
a|)|ilical)liî  aux  construclions  faites  ou  à  faire  en  partant  du  ri\iif,'e 
avait,  Ole  élalilie  antérieurement  par  un  acte  léufislalif  de  183(5. 

2.  Lois  de  1857.  —  Cliap.  •'•"1  et  763. 


LKS    l'OUTS    DKS    Kl'AIS-lMS  171 

i)il(j|s'  rovètus  de  lautorité  nécossairc  pour  on  pour- 
suivie la  répression. 

Deux  actes  de  ISoT  (eh.  .'UIT)  et  de  18:;8(cli.  2(il)con- 
lirin.iient  ou  autorisaient  ralîectation  privilég'iée  de  cer- 
tains piers  à  divers  services  réguliers  de  navires  à  voiles 
et  il  vapeur  reliant  New-York  avec  les  principaux  ports 
américains  de  la  côte  de  TAtlanticpie  ou  du  fçoll'c  du 
Mexiipie.  ou  ilesservant  les  relations  de  la  cité  avec  les 
pulls  (le  rihidson,  du  Long  island  sound  et  de  Narra- 
iransett  bav.  Les  harbor  masters  étaient  charijrés  de 
^Miaiitir  aux  services  intéressés  le  bénéfice  de  cette 
allectation  privilégiée,  (pu)iipie  non  exclusive. 

Les  pouvoirs  des  Coniniissioners  of  pilots  étaient 
encore  étendus,  en  18()0,  par  divers  actes  destinés  à  assu- 
rer l'enlèvenient  rapide  des  obstacles  à  la  navigation  et 
notiuninent  des  épaves,  le  bon  état  d'entretien,  le  net- 
toyage et  la  réparation  des  wharfs  et  piers,  et  le  dragage 
(les  slips  ou  darses,  lequel  devait  être  ell'ectué  par  les 
soins  (les  propriétaires  ou  à  leurs  frais. 

lue  loi  de  1S<)2  (ch.  iST)  -  organisa  le  service,  les 
attributions  et  les  pouvoirs  du  Capitaine  du  port{Captain 
ol  tlie  port  I  et  des  maitres  de  port  (harbor  masters)  spé- 
cialement chargé?  l'assurer  et  de  réglementer  le  place- 
ment et  le  stationnement  des  navires,  soit  à  quai,  soit  en 
rivière.  Les  dispositions  de  cet  p'^te  leur  prescrivaient  de 
déplacer,  au  besoin,  tout  navire  li  ne  serait  pasetrecli- 
vement  occupé  à  des  opérations  de  charge  nent  ou  de 
déchargement,  pour  faire  place  à  ceux  tjui  auraient 
besoin  d'être  immédiatement  servis. 

lue  loi  de  1807  étendit  les  pouvoirs  du  (^a[)itaine  et 
(les  maîtres  de  port  pour  réglementer  le  chargement  et 


I.  Oif^anisi'-s  par  l'acte  du  28  juin  18^3.  —  \c)ir  pnnc  20;<. 
-.  <Ji'l  acte  a  élô  reiiiplact;  pai'Oilui  di'  \^n'.i  i^oli.  .iT)'    rc'drganisanl  io 
sur\  ici'  du  (>apilainc  de  port  l'I  des  niaitrc^s  de  port  de  New- York. 


172  LES    l'Oins    DKS    KTATS-LNIS 

le  (lécharjjfoment  des  n.ivires  et  renlèvement  îles  ni;ir- 
cliaiulises,  en  vue  (ractiver  ces  opérations,  et  pour  h  ur 
permettre  d'agir  d'odice  au  besoin  dans  le  cas  d'inexécu- 
tion des  instructions  et  règlements. 

Des  actes  de  1862  et  1S67  réservèrent  ofTicielieiiiciit 
certaines  parties  du  waterlVont,  pour  l'usage  des  bateaux 
de  navigation  intérieure  [canal  lioals). 

On  remarquera  que  toutes  ces  dispositions  réglemen- 
taires, antérieures  à  l'année  1870,  sont  prises  direcU- 
ment  par  la  Législature,  qui  emploie  exclusivement,  pour 
assurer  l'ordre  et  la  conservation  du  port,  les  Comniis- 
sioners  oF  pilots,  le  Captain  of  the  port  et  les  harhor 
masters,  agissant  comme  délégués  ou  fonctionnaires  de 
l'Ktat,  sans  aucune  attache  avec  l'administration  muni- 
cipale. Toute  la  police  proprement  dite  du  port  était 
dono  faite  en  réalité  par  l'Etat  ou  sous  son  autorité 
directe  et  exclusive,  nonobstant  les  concessions  de  pro- 
priété et  de  juridiction  faites  à  la  corporation  municipale. 

Les  résultats  obtenus  furent  peu  satisfaisants,  si  Ton 
en  juge  par  les  doléances  de  la  Chambre  de  commerco 
qui  crut  devoir  faire  réimprimer  en  18Gi  les  rapports  dos 
Harbor  commissioncrs  de  185G  et  de  1857.  La  commis- 
sion de  la  Chambre  de  commerce  chargée  de  cette  publi- 
cation la  faisait  précéder  de  quelques  observations  pour 
en  signaler  toute  l'opportunité. 

Après  avoir  rappelé  la  magnifique  situation  du  port  de 
Ne\v-\ork,  qui  permettait  de  le  considérer  comme  U' 
plus  l)eau  port  du  monde,  et  les  fâcheuses  constatations 
faites  dix  ans  plus  tôt  par  les  Harbor  commissioncrs,  elle 
s'exprimait  ainsi  : 

«  Quoique  la  Législature  ait  passé  des  lois  rigoureuses 
«  pour  la  préservation  tlu  port,  cependant  les  terrains 
«  maritimes  [water  lofs)  qui  l'entourent  ont  tellement 
((  augmenté  de  valeur,  par  comparaison  avec  les  terrains 


Li:s  l'Oins  ijKs  kiais-ims  173 

«  situés  en  arrière,  que  la  [)lus  grande  vigilance  est  néces- 
((  siiirt!  pour  empêcher  des  empiétements  continuels. 

((  Les  Pilot  commissioners  ont  fait  beaucoup  pour 
((  oniaver  le  préjudice  causé  aux  intérêts  publics;  mais 
«  il  est  (lilïicile  de  tenir  en  bride  l'esprit  d'agression,  lors- 
((  (|u"il  y  a  tant  d'économie  à  s'avancer  par  des  reml)lais 
((  dans  les  eaux  du  port,  au  lieu  de  creuser  des  bassins 
«  pénétrant  dans  les  terres. 

((  Il  faut  espérer  (jue  les  faits  exposés  dans  ce  volume 
«  nidiitreront  rimporlance  d'accroître  le  développement 
K  (k-  nos  installations  maritimes,  en  creusant  des  bassins 
((  intérieurs  j)lut()t  qu'en  remblayant  les  eaux  navigables, 
((  et  (  u  contribuant  ainsi  à  la  conservation  et  à  l'amélio- 
((  ration  de  ce  noble  ])ort,  au  lieu  de  travailler  à  sa  dété- 
«  rioration,  sinon  à  sa  ruine,  » 

La  (llianibre  de  commerce  préconisait  donc,  à  cette 
épocpu',  la  construction  de  bassins  intérieurs,  et  elle 
rocoinmandait  aussi  la  substitution  de  piers  en  ma(,'on- 
norie  aux  appontements  en  charpente,  tels  qu'ils  avaient 
été  construits  jusque  là. 

Os  solutions  n'étaient  pas  sans  inconvénients,  aussi 
ne  furent-elles  pas  adoptées;  mais  les  doléances  du  com- 
merce maritime  ne  restèrent  pas  sans  effet.  Les  études 
prescrites  par  la  Législature  aboutirent  à  l'adoption  par 
les  actes  de  1870  (ch.  Mil)  et  de  1871  fch.  "ûï)  d'un  plan 
général  pour  l'aménagement  et  pour  l'extension  du  port, 
(jui  a  servi  de  Inise,  depuis  cette  éjjoque,  sous  réserve 
de  ([uelques  compléments,  amendements  et  modilica- 
t'ons  '  (le  détail,  à  tous  les  travaux  entrepris  pour  l'amé- 
lioialion  et  le  développement  des  installations  maritimes . 


1.  l'aiini  CCS  inndilications,  il  faut  signaler  notainnicnt  les  nouveaux 
|)l,m^  .ul(i|)lés  en  1897  et  1S9S  pour  la  parlie  du  waterlVonL  de  l'Iludson 
(-diii|irisc  entre  Charles  strect  et  la  23«  rue 


174  LKS    l>OI\TS    IH:s    KTATS-IMS 

En  mêm."  temps  (ju'elle  adoplail  ainsi  un  pro^iiiiiuuc 
général  pour  l'amélionition  et  l'extension  du  poit.  hi 
Léf^islature  orf'i'anisait  par  la  loi  de  1871  (oh,  .')7'i  le 
département  nnmicipîd  des  Docks*  charj^é  d'en  pour- 
suivre la  réalisation;  elle  attribuait  à  ce  déparlenunl 
l'administration  directe  des  terrains  et  élahlisseiututs 
maritimes  {ir/iurf  jtropcrtj/)  appartenant  à  la  ville,  cl  un 
droit  de  contrôle  sur  toutes  les  propriétés  de  mriiu' 
nature  appartenant  à  des  particuliers  ou  à  des  compa- 
gnies. 

Pour  mettre  les  intérêts  du  port  h  l'abri  des  incouM- 
nients  déjà  signalés,  la  Législature  prit  soin  de  déliuir 
dans  tous  ses  détails  l'organisation  et  les  pouvoirs  du 
département  des  Docks,  de  déterminer  sa  mission  d  inic 
manière  très  précise,  et  de  rendre  sa  gestion  proscjup 
entièrement  indépendante  de  l'assemblée  municipuk'; 
elle  réserva  d'ailleurs  presque  tous  les  pouvoirs  de  polici' 
sur  le  port,  pour  les  l'aire  exercer  sous  l'autorité  directo 
du  gouvernement  de  l'Etat.  Cette  organisation,  inaugurée 
en  1871,  a  subsisté  dans  son  ensemble  et  dans  son  esprit. 
sauf  ([uelques  amendements  de  détail,  jusqu'en  IS!)7. 
date  de  l'incorporation  de  la  nouvelle  cité  [thc  Grenier 
New-York);  il  n'est  pas  sans  intérêt  d'indiquer,  au 
moins  dans  ses  lignes  principales,  quel  était,  à  cette  date. 
le  système  d'administration  du  port  de  New- York  -. 


1.  Créé  en  mai  IS^O. 

2.  Avant  1898  le  n'oiivcrni'nienl  de  la  ville  de  New-York  conipiciiait 
une  assemblée  léffislativc  unique,  le  Itoard  of  aldenncn,  et  un  Miiii'C. 
Les  divers  services  administratifs  étaient  répartis  entre  onze  dépiirte- 
menls  executifs,  dont  les  attributions  et  les  pouvoirs  étaient  ti-ès  ('om- 
plètcment  définis  par  la  loi,  et  s'exerçaient  avec  une  sorte  dlndépeiKLiiicc 
relative. 

Le  lioiird  of  nldennen  comprenait  vinf;t-cinq  membres,  élus  sépMiv- 
menl  pour  im  an  dans  cha((ue  district  électoral,  et  un  président  élu  pdiir 
un  an  par  toute  la  cité.  Les  chefs  de  service  ou  les  i)résidents  des  lUmnh 
placés  à  la  tète  des  déparlements  exécutifs  avaient  leur  siège  dans  l'as- 


LES    l'ORTS    DKS    KTATS-l'MS  17.') 

Le  (U'parti'inent  des  Docks  {I)e/>nrfnient  of  ilochs)  Hn'd 
(lirii;i'  piii"  trois  Coniinissaires  [Conimissinners)  nomiiu's 
ivspi'ctivcment  par  le  Maire  pour  six  ans,  et  recevant  un 
traitement  de  1 5.600  francs, 

le  (iépartenient  des  Docks  avait  seul  (|ualité  et  pou- 
voir pour  administrer  le  domaine  maritime  municipal 
dési;;iu''  sous  le  nom  de  iv/inrf  prnj>rrt;j,  comprenant  tous 
les  tcnains  maritimes  et  les  étahlissements  du  waterlront 
étiihlis  sur  ces  terrains  et  exploités  directement  ou  indi- 
roclenient  par  la  cité  pour  l'usage  de  la  navigation.  Il 
avait  toute  autorité,  dans  la  limite  des  fonds  mis  à  sa  dis- 
pcisilion.  pour  entreprendre  et  exécuter,  conformément 
aux  plans  généraux  approuvés,  les  travaux  de  construc- 
tion, réparation,  modification  e*  entretien  concernant  ces 
établissements,  pour  dresser  les  projets  et  passer  suivant 


siinblii",  l'I  pouvaient  prendre  part  à  ses  discussions,  mais  sans  voix 
(lililji'ralive.  Le  Board  of  aldermen  statuait,  i>ar  voie  d'ordonnance  ou 
(If  itsdlutinn,  sur  les  afTaires  municipales  placées  dans  ses  attributions, 
k's(iii('llt's  étaient  explicitement  énumérées  et  définies  par  la  loi. 

1,0  Maire  était,  comme  le  président  du  Hoard  of  aldermen,  élu  par 
Irmtc  la  cité,  mais  pour  deux  ans.  Il  avait  le  droit  de  veto  sur  les  ordon- 
naiu'i.'s  votées,  c'est-à-dire  le  droit  de  renvoi  avec  ses  objections,  pour 
nmivcl  examen,  devant  le  Hoard  of  aldermen.  A  moins  de  dispositions 
spéiiiiK's  contraires  de  la  loi,  il  nonnnail,  avec  le  consentement  du 
lioiini  nt'aldei'tnen,  les  chefs  de  service  ou  les  membres  des  Moards  pla- 
cés i'i  la  léte  des  départements  executifs,  dont  le  mandat,  de  durée 
variable,  dépassait  notablement  la  durée  du  sien.  Il  ne  pouvait  les 
i'évn(|uer  qu'en  motivant  la  révocation,  et  avec  l'approbation  du  Gou- 
MM'iicur  de  l'Ktat. 

Le  département  des  finances  avait  oour  chef  le  (lompIroUcr;  l'un  des 
principaux  fonctionnaires  de  ce  dépa''tement  était  le  Chitinbcrhiin  ou 
trésorier  municipal,  nommé  par  le  Maire  comme  les  chefs  de  service. 

I)i'ii\  commissions  jouaieii'  un  rôle  imptrrtant  dans  l'administration 
liiLiiicièfe  de  la  cité  : 

1  '  Le  llDurd  o/'  coininissioners  of  Ihe  sinliinçf  fiind  (Bureau  des  com- 
missaires de  la  caisse  d'amortissement;,  dont  les  membres  étaient  :  le 
Mairi'.  le  Ih'fnrder  'maj-istrat  élu),  le  C(jmptroller.  le  Chamberlain  et  le 
pivsicliMil  de  la  commission  des  finances  du  Board  of  aldermen. 

2  Le  lionrd  of  esliinnte  and  apporlionmenl,  composé  du  Maire,  du 


17((  Li;s  l'diiTs  i»i;s  ktats-i ms 

les  formes  léj^ales  les  marchés  rehttifs  à  ces  tr.'ivaux'.  pour 
procéder  à  ralVermof^-c  ou  ii  la  location  des  terrains  d 
établissements  maritimes,  pour  les  metti-e  à  la  dis|Hisi- 
tion  du  public  movemiaiit  paiement  des  taxes  lé^-'aics  de 
wliarfai^-i  ,  etc.,  enlin  pour  en  réglementer  l'usage  (dn- 
formément  à  la  loi. 

Il  était  autorisé  à  accpiérir  les  propriétés  privées  ncus- 
saires  pour  le  développement  du  port,  suivant  les  indica- 
tions du  plan  général  approuvé.  Cette  ac(piisition  i)ou\ail 
être  laite,  soit  par  voie  amiable  avec  approbation  des 
conditions  d'achat  |)ar  les  Commissioners  of  the  sinkini,^ 
fund,  soit  [)ar  voie  d'expro[)riation. 

Il  étîiit  enlin  chargé  d'exercer  conformément  ii  la  loi 
la  réglementation  et  le  contrôle  de  tous  les  établissenunls 
de  même  nature  irvliarf  prnperly)  créés  et  exploités  par 
des  particuliers  et  non  encore  acquis  par  la  cité. 


Conipli'oll«T,  (lu  présidcnl  du  Hciard  (jf  aldermcn  cl  du  président  du 
dépaiicnuMit  des  taxes  et  assossmiTils. 

Ce  dernier  IJnard  avait  un  rùle  prépondérant  dans  la  préparalidii  ik's 
bad{^cls  de  la  cité.  Il  établissait  d'ahord  un  hudfict  pi'ovisoire,  en  se  sei'- 
vant  des  estimations  faites  par  les  chefs  des  dépai'tenients  (Icptirhiim- 
lal  eslimnles).  Ce  budf^-ct  provisoire  était  soumis  iui  Hoai'd  of  aldei  iiii'ii, 
qui  ne  pouvait  le  discuter  pendant  plus  de  ipiinzc  jours,  et  préscnliiil 
seulement  des  observations,  lesc|uelles  étaient,  ainsi  (juc  le  budget  pro- 
visoire, portées  à  la  connaissance  du  ])ublic  pour  j)rovo(picr  les  diit's 
des  contribuables.  Après  un  délai  fixé,  pendant  lecpiel  ceu,\-ci  éhiii'iil 
entendus,  le  l)ud|;et  était  arrêté  délinitivement  dans  tous  ses  détails  piir 
le  Board  of  eslimate  and  appoi'lionment. 

Le  pouvoir  d'ordonnances  du  Hoard  of  aldermcn,  en  ce  cpii  coiuoi'ne 
le  port,  était  limité  à  la  réj^lemcntation  du  mouillage  et  de  l'amaiTii^e 
des  navires,  au  seul  point  de  vue  des  dispositions  à  prendre  dans  l'iiilé- 
rct  de  la  circulation  des  ferries. 

Les  ferries  cux-mcnics  étaient  jilacéSj  conformément  aux  anciens  pri- 
vilèges, sous  l'autorité  de  la  cité,  cpii  pouvait  seule  les  établir  cl  li'< 
concéder;  mais  la  réglenieiilation  en  était  laite,  au  moins  dans  ses  iljs- 
positions  essentielles,  pai-  des  textes  de  lois,  et  les  Commissioners  ni'  llif 
sinkiug  fund  avaient  seuls  qualité  ])i)ur  procéder  à  leur  all'ermaf;e;  ils 
étaient  indé|)endants  du  dépai-tement  des  Docks. 


Li:s  l'Oins  iJi;s  états-lms  177 

L'l'>Uit  s'était  résorvé  le  pouvoir  de  fixer  les  liarhor 
hiu's  extérieures,  mais,  en  réalité,  ce  pouvoir  n'était  plus 
exercé  (jue  par  les  Etats-Unis,  dont  l'autorité  s'était 
alliiinée  sur  cet  objet  depuis  I8Î)0, 

Les  plans  généraux  d'aménagement  du  waterlront 
ailoptés  par  la  Législature  de  l'Etat  en  1870-71  devaient 
scrvii-  de  règle  pour  l'exécution  de  toutes  les  construc- 
tidiis  ultérieures  ayant  un  caractère  définitif;  toutefois 
ces  plans  pouvaient  être  modifiés  dans  certaines  limites, 
sur  l'initiative  du  département  des  Docks,  avec  l'appro- 
balion  des  Commissioners  of  the  sinking  fund. 

Le  service  financier  du  département  des  Docks  pré- 
seiiliilt  une  particularité  caractéristique.  Le  chiffre 
maximum  des  dépenses  annuelles  était  fixé  par  la  loi 
elle-même  à  lo. 600. 000  francs  '  ;  ce  chiffre  devait  couvrir 
tous  les  frais  de  personnel  et  d'administration,  toutes  les 
dépenses  pour  travaux  neufs  et  d'entretien  et  pour  accjui- 
siticin  de  terrains  et  autres  propriétés  privées,  indemni- 
tés (le  dommages,  etc. 

Pour  créer  les  ressources  nécessaires  au  paiement  de 
CCS  dépenses,  le  GomptroUer  était  autorisé  à  émettre, 
juscpi'à  concurrence  du  maximum  fixé  par  la  loi,  et  sur 
les  instructions  des  Commissioners  of  the  sinking  fund, 
des  obligations  de  la  cité  désignées  sous  le  nom  de  dock 
honds-.  Les  émissions  étaient  faites  sur  les  réquisitions 
(lu  département  des  Docks  approuvées  par  les  Commis- 
sioners of  the  sinking  fund.  Les  fonds  étaient  encaissés 
piir  le  trésorier  municipal  et  tenus  à  la  disposition  du 


1.  l.'iic  loi  de  ls9()  auliirisa  une  émission  suppléinenliiii-e  pour 
dépenses  extraordinaires,  i\  répartir  sur  jjlusieurs  exerciees,  les(iuellcs 
venaieiiL  s'ajouter,  à  partir  de  cette  date,  et  juscpi'à  complet  épuisement, 
iiu  cliillVe  de  t.). 600. 000  francs  spécifié  ci-dessus. 

2.  Ces  ilocii  bnnch,  portant  un  intérêt  de  6  p.  100  au  plus,  et  aniortis- 
s;il)l('s  après  un  délai  de  trente  ans,  ne  pouvaient  être  émis  au-dessous 
ilii  pair. 

12 


17S  i,i:s  i'(mis  i»i:.s  ktais-ims 

(loinplrollcr,  cliiir^'t'  de  maiidiilcr  les  (Iruciiscs  sui'  les 
ri''(|uisitioiis  du  (U'-parli'iiu'iit  t'(»iilri'sij;iu'M'.s  par  1rs 
(lommissiouers  ol'  llu'  sinkiii^'-  ruiid. 

Los  |K)uvoir.s  do  iv^loiiionlalioii  alti'ihuôs  par  l'I-'lnl 
au  drparloinoiit  des  Doclis,  pour  tout  to  (pii  conoorimil 
los  conditions  (rétablissonu'nl,  de  conservalion  cl  d'cnli) - 
tien  des  ouvraj^^'s  du  port,  étaient  très  clroitonient  dcli- 
niités  par  la  loi,  (pii  avait  pris  soin  d'clahlir  toutes  !i  s 
hases  et  la  plupart  des  détails  de  cette  réi^leiuentatiou. 
(Juanl  à  la  [)olico  proprement  dite,  conci-rnant  la  con- 
servalion des  profondeurs  dans  les  eaux  navi;;al)lts, 
les  conditions  d'usage  du  porl  et  de  si's  étahlissenienis 
par  la  navifji'ation  et  par  le  commerce,  elli'  avait  donné 
lieu  il  une  ré<j^lementation  lé<;islalivo  complète  et  détail- 
lée, et  elle  était  conliée  presque  exclusivenu>nt,  au 
j)oint  de  vue  exécutif,  à  des  services  étranj^ei-s  h  la  nuuii- 
ci|)alité.  c'est-à-dire  aux  (lommissiouers  of  pilots,  et  au 
(capitaine  de  port  assisté  des  harbor  masters. 

La  loi  établissait  toutes  K's  prescriptions  réj^lemen- 
taires  concernant  les  dépôts  de  toute  nature,  les  obstacles 
interposés  dans  les  eaux  du  port,  les  mesures  à  prendre 
pour  conserver  les  profondeuis,  enlever  les  obstacles  il 
épaves  et  déji^a^er  le  passa<^e  de  la  navi<;ation,  les  j)n- 
cautions  à  prendre  pour  la  sécurité  de  la  navigation  in 
cas  de  brouillard,  les  dispositions  à  suivre  dans  l'intérêt 
de  la  sûreté  publique  pour  la  construction  et  rentretieii 
des  ouvrages,  les  mesures  concernant  le  pbicement  et  Ii' 
déplacement  des  navires,  la  rapidité  de  leurs  opérations, 
l'enlèvement  des  marchandises  ou  matériaux  déposés  et 
des  constructions  faites  sur  les  quais  et  piers.  Elle  pré- 
voyait des  pénalités  pour  toutes  les  contraventions.  Les 
(]ommissioners  of  pilots  avaient  surtout  poui'  missiim 
d'assurer  l'exécution  de  la  loi  relativement  à  la  polive 
des  eaux.  Le  Capitaine  de  porl  et  les  harbor  nuisleis 
étaient   plus  particulièrement  chargés  du   phu-emenl  >•[ 


i.i:s  l'Oins  i)i:s  i:i\is-ims  \1\) 

(lu  (l.|)liK't'iiU'iil  (li's  iiiiviivs,  l'i  (11-  la  survfilliiiicc  des 
niii'iiitioiis  l'iiili's  sur  les  terre-pleins  îles  (|Uiiis  el  piers  ' . 

l,;i  loi  lixiiil  eiicdre  les  taril's  léj^iiux  des  taxes  dr 
(loiUiiJfe  «'t  (le  \vliarra«;e  à  |)ercev()ir  j)()iir  l'usai^i'  des 
(luiiis  ap|)arlenaiil  h  la  villi'  et  aux  particuliers. 

l/orj^^aiiisalion  des  services  du  pilotage,  des  (piaran- 
liiiiies  el  des  port  wardons,  coniplèlenieul  indépendants 
(le  la  nuinici[)alité,  était  en  IS'JT  ce  (ju'ellc  est  encon; 
aujeurd  liui. 

L;i  loi  municipale  du  i  mai  IS97  'IS07.  ch.  .'{78), 
j)rcinière  charte  de  la  cité  af^randie,  a  introduit  d  impor- 
tantes nioditications  dans  le  régime  (|ue  l'on  vient  dex- 
j)()ser.  en  augmentant  l'étendue  des  altrilnitions  munici- 
pales '. 

1.  i.'iicli'  (le  1S8S  avait  (li''jà  iiianifi'sté  une  Icnilaïu'c  di-  l'I-llal  à  l'aire 
inlcivcnir  le  pi'isnnin'l  du  clé|)urti'inenl  dus  Docks  dans  le  sorvicc  de  la 
piilici'  di's  (piais.  Il  dispostiil  (|ue,  à  dél'aul  tle  liai'lxii'  niaslers  iv},'iiliè- 
l'cniciil  appriuivés  el  (|iialilîés,  les  ilnrli  innsit'rx.  rniH'tiniinaii'es  noniinés 
par  If  |{nard  of  doeks  pour  le  s-t  viet;  de  l'explnitalion  et  de  la  surveil- 
lance des  piers.  pourraient  cxei-eer  toutes  les  altriWutinns  (|ue  les 
hiirbiir  luasters  teiiaienl  des  actes  de  Isfii  et  de  1X83. 

2.  D'après  la  loi  de  18!»".  la  ville  est  divisée  en  5  horouijha.  en 
lu  roiincil  tlislricls  et  en  60  nlilenn.tnir  ilixtricis. 

L'Assemblée  municipale  est  composée  de  deux  ehamhi'es.  dont  l'ae- 
tiiin  ciinciH'i'ente  est  nécessaire  pour  tous  les  actes  d"un  caractère  léj^is- 
liilir  ordonnances  et  résolutions);  le  (Jonnril  comprend  2!»  memlires, 
(ImU  2s  sont  élus  pai-  f,'i'oupes  dans  les  10  council  districts,  le  président 
clanl  élu  ])ar  toute  lîi  cité  ;  le  mandai  des  mendircs  de  cette  Assemblée 
esl  (le  (piaire  ans.  Les  anciens  uiaii'es  de  New-'^'ork  habitant  la  cité  ont 
droit  d'y  siéj,'cr,  nuiis  sans  voix  délibéi'alixe  :  le  linunl  nf  iililennen  est 
ciiiiipnsé  de  ()0  membres  élus  individuellement  el  pour  deux  ans  dans 
cliaipie  aldennanic  district;  il  élit  lui-même  son  président  ;  les  chefs  de 
M'rxicccI  les  |)résidents  des  boards  cliarj^és  île  la  directicm  d'un  dépar- 
tcmenl  exécutif,  ont  un  sièfj:e  au  Hoard  of  aldermen  et  prennent  pai'l 
iiii\  discussions,  mais  sans  voix  délibéi-ative. 

I.r  maire  est  élu  pour  i[ualre  ans  et  inélijiible  pendant  le  terme  sui- 
Viiiil:  il  a  droit  de  rctn.  c'est-A-dire  de  renvoyer  avec  ses  objections 
pour  iioMvelie  délii),'r<dioii  les  ordonnances  voléi's  par  l'Assemblée 
iiiuiiîcipale. 

!-■-  iléparlenients  evéeiilil's  sont  au  uiunbre  de  IN,  ayant  à  leur  Icte 


ISO  m:s  l'on I s  i»i;s  kiais-ims 

T/assomblôo  iminicipalo  pout  (U''S()i'mni.s  slatiior  pu- 
V()i(^  (rordoiinimc'c  : 

Sur  l'i'taMisstMJUMil,  rairorma^'o  et  la  ré^'liMneriliilinu 
des  l'errios  dans  toutes  les  eaux  (jui  sont  conipiiMs 
datis  la  cité  ou  (pii  l'entourent'  ; 

Sur  la  construction  des  docks,  wharfs  et  piers,  l'acqui- 
sition de  };ré  à  j;ré  ou  par  expropriation  de  tous  terrains 
nécessaires  à  cet  objet,  la  création  d'einjjrunls,  et  l'aulr»- 
risation  d'émettre  des  bons  pour  le  paiement  des  dépenses 
correspondantes,  pourvu  ([ue  cette  émission  ait  été  piéa- 
lal)lenient  approuvée  par  un  vole  de  la  majorité  dis 
membres  du  Board  of  ostimate  and  apportionment  ; 


un  fonctionnaire  uni(|iic  on  un  board.  Los  chefs  de  service  et  nieinlucs 
dos  ))oar(l8  sont  on  f;én6ral  nommés  par  le  Maire,  pour  une  périnilc 
déterminée,  variable  suivant  les  départements. 

I.,e  Comiilrnller,  chef  du  département  des  finances,  est  élu  par  la  i  ilé 
aux  élections  pénéi-alcs. 

Les  (^ommixsinncrs  of  Ihe  sinhiiuf  fiind  sont  le  Maire,  le  Coniplnil- 
1er,  le  Cliamberlain,  le  président  du  (^)uncil  cl  le  président  du  eoiiiili' 
des  finances  dn  Hoard  of  nldernu-n. 

Le  Honni  of  exlininte  iind  apport innmcnf  comprend  le  Maire,  le 
Comptroller.  le  Corpornlion  counsel  conScil  ,juridi(|uc  ou  chef  du  cnii- 
tenlieu.Ti,  le  président  dn  Conncii  ei  le  |>résident  du  déjiartenieiil  ik-s 
taxes  et  assessments. 

Le  projet  de  budj^et  est  encore  préparé  par  ce  dernier  Hoai'd,  ipii  se 
sert  pour  son  travail  des  propositions  faites  par  les  divers  dépaitc- 
ments  et  ne  l'arrête  ([u'après  a\oir  appelé  les  contribuables  i\  jné- 
scnter,  s"il  y  a  lieu,  leurs  observations.  Une  fois  établi  par  le  Hoard  uf 
estimate,  le  budj^et  est  soumis  k  la  discussion  de  lAsscmblée  nuinii  i- 
pale,  les  deux  chambres  réunies  sous  la  présidence  du  prësideni  chi 
Council.  La  discussion  ne  peut  durer  plus  de  quinze  Jours.  L'Asseniiili'o 
a  le  pouvoir  d'amendement,  mais  seulement  par  voie  de  réduction  il 
non  d'aujçmentation  des  crédits.  Les  amendements  sont  soumis  à 
l'approbation  du  Maire;  ils  donnent  lieu,  en  cas  de  vélo,  Aune  nomollo 
délibération,  et  le  budj^et  est  arrête  suivant  les  résultats  du  vote  il'li- 
nitif. 

I-es  pouvoirs  financiers  de  l'Assemblée  municipale  sont  donc  enrore 
très  restreints. 

I.  Ces  pouvoirs  de  l'Assemblée  municipale  concernant  les  ferries 
n'ont  pas  été  maintenus  jiar  la  charte  de  1001,  qui  transmet  ces  allribii- 
tions  au  département  des  Docks  nnd  Ferries. 


m:s  I'miiis  i»i;s  f-iAis-tMs  ISI 

Sur  loulc  ivf^K'nu'iiliition  nliitivi'  îi  la  circulation  des 
voilurt's,  cliariots  et  camions  sur  les  wharls  el  piers. 

l,es  droits  de  la  cité  sur  les  terrains  et  élahlissenients 
du  walerlVont  sont  proclamés  désormais  inaliénables. 

I,c  département  des  Docks  est  réorj^anisé  sous  le  nom 
(le  Department  ol' docks  and  l'erries  ;  il  est  encore  placé 
sous  la  diri'ction  d'un  Hoard  i  Hoard  ol"  docks)  compre- 
Hiint  trois  Commissioners  nommés  par  le  Maire  pour  six 
ans,  le  mandat  di'  l'un  d'eux  expirant  tous  les  deux  ans. 

Les  attributions  des  Commissioners  s(»nl  étendues  h 
riidniiinstration  des  l'erries;  les  anciennes  dispositions 
léf^islalives  concernant  les  plans  j;énéraux  d'aménaj^e- 
niont  du  port,  la  construction,  l'entretien,  la  conserva- 
tidu.  l'allermaf^e  des  établissements  compris  sous  la 
clésij;nati(»n  de  ivharf  properfi/,  la  police  des  eaux  et 
les  conditions  d'usage  des  quais  et  piers  sont  conservées 
dans  leur  ensemble. 

Le  Depjirtment  of  docks  and  ferries  a  toujours  la 
cliariiî'e  de  i)réparer  les  projets  et  de  passer  les  marchés 
concernant  la  construction  des  piers  et  bulkheads  contor- 
mément  aux  plans  «j^énéraux  approuvés  ;  il  procède  aux 
ac(iuisilions  de  terrains  et  wharf  propcrlics  nécessaires 
pour  le  déveloi)pement  du  port,  mais  ces  accjuisitions 
doivent  être  autorisées  [)réalablement  par  les  Commis- 
sioners of  the  sinking  fund  ,  qui,  dans  le  cas  d'achat 
amiable,  doivent  approuver  également  les  conditions  des 
contrats  à  passer  de  gré  à  gré. 

Le  système  financier  applicable  au  service  des  docks, 
est  sensiblement  le  même  qu'avant  1897,  les  dépenses 
étant  couvertes,  comme  autrefois,  par  l'émission  de  bons 
SMÔciaux  jusqu'à  concurrence  du  même  maximum 
annuel. 

Los  pouvoirs  de  réglementation  et  de  police  du 
Department  of  docks  and  ferries  sont  notablement  éten- 
dus.  Les  règlements  faits  par  les  Commissioners  pour 


1S2  i.i;s  l'oiiis  iti;s  ktats-ims 

le  tforornnidtt  niul  projtcr  euro  «le  Ions  Ifs  élahlissi'- 
mciits  placi'S  sous  Unir  autorité  sont  «iblii^atoiros  sous 
jH'ine  (le  nii.vIrmcHtinr,  et  leur  vi«»lalion  est  passihlc 
d'une  amende  (|ui  ne  peut  dépasser  2.()n()  francs,  ouduii 
emprisonnement  de  trente  jours  au  plus. 

Le  Board  ol"  docks  est  cliarj^é  désormais  d'assurt  r 
l'application  des  rè{j;'lements  léjçislatifs  aussi  l)ien  (|ue  de 
ceux  du  département.  Il  n'est  plus  (piestion  des(^)minis- 
sioners  of  pilols.  Le  Capitaine  de  poi't  et  les  harhor 
masters  scmt  supprimés;  leurs  attributions  et  pouvoirs 
sont  transférés  aux  dock  masters  nommes  par  le  H(jiir(l 
et  ajyissant  sous  son  autorité. 

Hestent  toutefois  en  dehors  de  l'autorité  municipale, 
et  régis  par  les  lois  antérieures  les  services  du  pilotaj^f. 
de  la  (piarantaine  et  des  port  ^varden8. 

Le  réjjfime  de  l'acte  de  ISÎ)7  n'a  eu  qu'un  caractère 
transitoire;  il  vient  d'être  remplacé  i)ar  un  acte  nouvenu 
du  21  avril  11)01  (  IIXH,  ch.  itWii,  (|ui  établit,  à  dater  du 
l'""  janvier  IÎMI2,  une  nouvelle  constitution  municipale'. 

1.  L'aote  tic  19(11  ne  ooiisi'rvi-  ((iidne  seule  ilmmhce  léffislalive.  U- 
Honni  nf  alilcrmen,  i|iii,  (riinc  iiiiiniére  ^:én»''Palo.  représente  la  eiiipo- 
ralion  municipale,  sauf  dans  leseas  ui'i  il  en  es)  anti-enienl  disposé  par  Li 
loi.  (>etle  asseirihlée  comprend  "3  iihlermen  éins  pour  deiiv  ans  el  imli 
vidiiellemenl  dans  cliatpie  nlileriunnic  ilislricl  el  un  p''ésidenl  élu  ji.ii' 
toute  la  cité;  cllecompi-end  en  outre  les  présidents  élus  des  ,'> /loroin/ /in 
entre  lesipiels  se  divise  la  cité.  I,es  chefs  des  déparlenients  adminislr.i- 
tifs  sont  admis  à  assisler  aux  séances  et  A  prendre  pari  auv  disciissiiiii>. 
mais  sans  voix  délibérai ive.  I.e  Hoard  statue  par  ordonnance  ou  résn- 
liition  sur  toute  (|ueslion  d'adminislridion  ou  de  police  de  son  ressort. 
le  Maire  ayant  le  droit  d'objection  et  de  renvoi  pour  nouvelle  dcli- 
héralion. 

Le  Maire  est  élu  |)ourdeux  ans.  Sauf  les  exceptions  spécifiées  par  l:i 
loi.  il  nomme  tous  les  chefs  de  service  pour  une  durée  indéterminée  cl 
peut  les  l'évoipicr  à  s;i  discrétion.  Les  services  administratifs  smil 
répartis  entre  1.")  départements. 

Le  (lomi>lroUer.  chef  du  déparlemenl  des  finances,  est,  parexception. 
élu  par  les  électeurs  de  la  cité  au.x  élections  ffénérales;  il  ne  peut  être 
rév.Kpié  que  par  le  (iouverneur  de  l'Klat. 


i,i:s  loin  s  i)i;s  kiats-ims  \H'\ 

cl  (jui  iiilnxluit  tiotaninicnt  des  inoililicatioiis  iinpor- 
liiiiU's  dans  rori^itnisation  et  le  fonctionpeinenl  du  ser- 
vice des  Docks. 

I,a  nouvelle  charte  a  conservé  le  Department  of 
docks  an<l  ferries  ;  mais  elle  a  remplacé  l'ancien  Hoard 
ol  Docks  par  un  Commissaire  unique. 

T(»ut  en  conservant  au  département  ses  attributions 
t'xécutives  pour  l'administratictn  et  la  police  des  docks, 
«lie  restreint  l'indépendance  et  la  liberté  d'initiative 
(jui  lui  appartenaient  antérieurement. 

L'extension  donnée  aux  pouvoirs  de  rAssend)lée  muni- 
(ipale  permet  à  cette  Assend)lée  d'intervenir,  par  voie 
«ri'i'domiances,  dans  la  direction  à  donner  aux  travaux 
danu'lioration  du  port,  dans  l'approbation  des  emprunts 
iii'tessaires  pour  accroître  les  ressources  disponibles  à 
ctl  ('iTet,  dans  la  ré<^lementation  j^énérale  du  port  et  de 
SCS  établissements. 

Au  point  de  vue  exécutif,  l'intervention  du  lioard  of 
oslimate  and  apportionment  est  devenue  oblijj^atoire  dans 
bit'ii  des  cas  pour  la  validité  des  actes  du  Commissaire 
(Us  Docks. 


I.i'^  Citniinissioner.iol'the  sinliirfi  fiiml  sont  le  Maii-e,  le  (j)ni|ili'ii||fr. 
k-  ('.lianilx'iiain,  le  président  du  ](unrd  of  aldernien  et  le  pivsident  de  lu 
<  niiiinissiiin  des  linunces  du  lioard  of  aldernien. 

I.e  Honni  of  eadinale  niiil  aiiportinnmeiil  eoinprend  le  Maire,  (|iii 
(li«|i(isi-  (II-  .»  voix,  le  Compti'uller  :\  voix  .  le  président  du  Hoard  of 
iildcrinen  ;.'<  \ui.\),  les  présidents  élus  des  l)orou(;lis  de  Manliallan  et  de 
liiiHiklvn  disposant  chacun  de  2  voix,  et  les  présidents  élus  des  trois 
iiiilicv  horoii^lis  disposant  chacun  d'une  voix.  Les  huit  nieinhres  du 
lii'iird  disposent  donc  ensemble  de  10  votes,  dont  !•  parmi  lescpiels 
-  \oles  triples  sont  nécessaires  pour  constituer  un  r/ijnn///i  :  12  voix 
siMit  nécessaires  pour  (|u'unc  afTaire  puisse  être  examinée  et  résolue 
<lims  nue  première  séance. 

I.e  Hoard  a.  comme  précédemment,  le  pouvoir  et  la  clia!>re  de  pré 
|)iircrlc  hiid^'-el  en  se  servant  des  propositions  des  divers  di^parlemenls  ; 
il  iiiiiirle  ce  budget  qu'après  avoir  appcïlé  les  contribuables  à  pi-ésenter 
leurs  observations,  cl  le  transmet  ensuite  au  Hoard  of  aldei-men  dont 


18i  Li'.s  l'Oins  i)i:s  iôtats-ims 

On  ti'ouviTa  dans  le  pani^raphe  suivant  Ifs  j)rin<.'ii)alc^ 
dispositions  lé<4'islativ(>s  relatives  à  Tadministration  <lu 
port,  (|ui  ont  été  introduites  ou  conservées  pai-  la  Lé;;is- 
laturo  de  Tliltat  de  New-York  dans  la  loi  municipale  de 

I),  —  liof/ime  lulministratif  actuel  du  par  f  do  Xeir-Vorl, 
d'ajircs  In  loi  municipale  de  fIfOf.  —  a.  —  Principes  tphn'- 
rauT.  —  La  charte  municipale  déclare  (pie  les  droits  de  lu 
cité  sur  son  waterfront,  ses  ferries  avec  leurs  installations 
lixes  et  leurs  dépendances,  les  terrains  sur  le  rivage  cl 
sous  l'eau  provenant  des  concessions  faites  par  l'I^tat.  il 
tous  les  établissements  maritimes  édifiés  sur  ces  terrains, 
constituant  le  domaine  connu  sous  le  nom  de  trhiuf 
properiji,  avec  tous  les  intérêts  (jui  s'y  rattachent,  sonl 
désormais  inaliénables  à  perpétuité  et  ne  peuvent  faire 
l'objet  tl'aucune  vente,  mais  peuvent  être  l'objet  de  baux 
de  location,  comme  les  autres  propriétés  municipales 
analogues  (ISλ7-lî)0t ,  ^il\,  K\). 

b.  —  Pouvoirs  de  V Assonihlce  municipale.  —  Le  Hoard 
of  aldennen  est  autorisé  à  pourvoir  par  ordonnances  à  l;i 
construction  de  docks,  wharfs  et  piers  et  à  l'acquisition 
de  gré  à  gré  ou  par  expropriation  des  terrains  nécessaires 
pour  cet  objet  fiS!)7-l!M)l ,  !^  t"). 

Il  établit  par  des  ordonnances  générales  les  règle- 
ments nécessaires  à  l'administration  de  tous  les  établis- 


l'examiM»  lU!  |)cul  (li'-passi'r  vin(,'l  jours.  J.c  Roai'd  ol' ujdoi'iiicn  peut  xulcr 
la  l'édufliiMi  des  dc-peiises.  sauf  pcmr  les  arlich's  lixés  par  iino  loi  il 
pour  ceux  (|ui  sonl  noi'essaii'es  au  service  de  lu  dette  iiiimicipale.  \a— 
réductions  volées  sonl  d'ailleurs  subordonnées  au  droit  de  vi'ln  du 
Maire,  ipii  peut  rendre  nécessaire  une  nouvelle  délibération  avec  niiijn- 
rilé  lies  li-ois  quarts. 

1.  On  a  indiqué  entre  parentiièses,  à  la  suite  de  ces  dispositions  lé(.'is- 
luti\es,  la  date  de  la  loi  qui  les  a  introiluites,  et  les  paragraphes  corres- 
pondants de  la  charte  de  l'.'OI. 


i,i:s  l'uins  iu:s  i;t.\is-i  vis  IS5 

seiin'iils  j)liic'és  sous  riiulorilé  du  (  lonuiiissiiirt*  di's  docks 
et  l'crrics.  Colui-ci  doit  porti'r  ces  ivj;KMnents  ii  la  con 
iiiiissaïut'  di^s  pmprirlairps  ou  occu|)anls  de  ces  élablis- 
sciiit'iils,  et  en  assurer  iVxécutioii  en  donnant  les  (»r(lres 
et  iiisliuctions  nécessaires  ;  toute  violation  de  ces  règle- 
nuiits  cl  des  ordres  du  Commissaire  des  docks  est 
(|u;ililii'e  misdomciinor  et  passible  d'une  amende  de 
2.li(t'>  liMucs  au  plus,  ou  d'un  emprisonncmentde  ^{(>  jours 
au  plus,  ou  des  deux  peines  cumulées  (lî)OI,  J5  S27). 

Le  IJoard  of  aldermen  |)eut  encore  faire  des  rè<,'le- 
nu'iits  j^énéraux  relatifs  à  la  circulation  des  chevaux, 
voitures  et  camions  sur  les  piers  et  wharfs  (  1S!>7-I!K)| , 
^  .'"lO  .  aux  mesuies  de  sécurité  concernant  le  transport 
des  passai^'ers  par  les  hateaux  excursionnistes,  à  la  police 
des  courses  et  régates   dans   les   eaux   du    port   (MMH, 

c.  —  Afirihntions  ihi  dvpnrtcinonl  des  Dochs  et  Ferries. 
—  Poiii'tiirs  (lu  dommissioner  of  docks,  <les  (Jommissio- 
nerx  uf  /lie  sln/àn;/  fiind,  du  lionrd  of  estinifife  and  a/>j)or- 
lioiiiiiciil.  —  A  la  tête  du  département  des  Docks  and 
Ferries  est  placé  un  chef  de  service  unicpie.  le  (lommis- 
saiic  (les  (locks  [Comnilssioner  of  docks)  nommé  par  le 
Miiiic  pour  une  durée  indéterminée,  mais  révocable  à 
volonté,  dont  le  traitement  est  de  «.(MMI  dollars  (:{1.200 
francs     P.MII .  iji^  Uo,  IIS,  816). 

Le  (^)nimissaire  des  docks  est  autorisé  h  meubler  et 
enti'clcnir  les  bureaux  alfectés  au  service  du  départe- 
nienl.  ;i  nommer  un  secrétaire  et  d'autres  ff)nclionnaires 
el  coinniis,  ainsi  que  les  ingénieurs  et  agents  nécessaires 
piiur  la  construction,  l'entretien  et  la  police  des  établis- 
senu'uls  ',  sans  (pu^  les  <Ié|)enses  faites  de  ce  chef  puissent 


I.  I.f  il(''|>arlt'iiR'nl  dos  Docks  a  ses  l)iii'Oîni\  iiistiillcs  dans  iiii  hàli- 
nii'iil  inniiicipiil  situé  sur  le  picp  A  réserve  pour  son  usage  «laus  le  voi- 
sitiiiKi-  lie  HuUery. 


1S<»  i,i;s  l'oiiis  i)i:s  ki ms-ims 

drpasKor  I (Ml. 000  (l(»|liii's  (.'i^O.OOO  IViint-K)  à  moins  <i  ,„. 
torisjilion  s|K'c-iale  dosOdinmissioncrs  of  lli(>  sinkin;^  luini, 
(I8in-|ÎMH,  1:5828). 

Il  iidivssr  annuflK>nu>nt  au  Maire  un  rapport  cuiuci'- 
nant  les  silVairesdo  son  service,  dans  le(juel  sont  expdst-s 
l'état  complet  du  personnel  employé  par  le  déparlciiiiiit. 
les  mesures  prises,  les  contrats  passés,  les  local ioiis 
faites,  les  paiements  elVectués,  etc.,  ( I8!I7-1!)0I ,  ^S2\)  . 

Le  (lommissaire  des  docks  a  seul  la  charf^'e  et  le  iiou- 
voir  d'administrer  sous  l'autorité  ou  avec  l'inlervcnlion 
prévues  en  certains  cas  des  (lommissionei's  oC  tlie  sin- 
kiii};  run<l  etdu  Hoard  oi' estimate  and  apportionmenl  lis 
terrains  et  établissements  miwiiuwcs  i  ic/nwf  jn'ojii/ii/ 
avec  tous  les  droits  et  intérêts  (jui  s'y  rattachent.  tl(iii( 
la  cité  est  propriétaires  dans  l'étendue  du  port.  Il  a  seul 
la  charjçe  et  le  pouvoir  d'exécuter  les  travaux  de  («ins- 
truction, entretien,  réparations  et  modifications  coin cr- 
nant  cette  [)ropriété  et  d'en  eirectuer  la  location  ou  I  al- 
fermaj;e.  et  aussi  d'exécuter  tous  travaux  de  nettoya^'-f. 
drai;a<;e  et  approl'ondissement  (1871-11)01,  !^  818). 

Il    a    seul    la    cliarfifc,  sous    réserve  des  disposiliims 
spt'ciales  prévues  par  la  loi,  de  contrôler  et  réj^lemcnltr 
les  propriétés  et  établissements  analoj,''ues  (  bulkln-ads. 
wharfs,  piers,  bassins,  slips,  docks  et  terrains  .sous  l'iaii 
(jui  n'ap[»artiennent  pas  à  la  corporation  municipale. 


Kii  1900,  U'S  pi-iiK'ipiiii\  fonclionnairc's  cK-s  docks  étuiont: 

rn  secré!nire  chnrjjé  des  délails  de  l'adminis- 
tralion  cenlralo,    Irailomenl i.SOO  d.    21.!»'i(Mi.  . 

l'ii  (loek  siiiterintemlenl  cliarfïc  de  linspcckion 
du  sfi'viee  des  doek-inaslers :\.000  d.  (ir).(iii(»  IV.  . 

Un  nssislanl  ilocU  stiperinlendenf 2.3(iO  d.  i^l  l.!»<io  IV. 

•>.i  dock  miislers  —  2  à  1 .000  d.  5.200  IV)  cl  les  autres  à  1  .r)00  d.  (7. son  IV.\ 

Un  imfénieur  en  chef  chargé  de  la  préparation 
des  projets  et  de  la  direction  des  travaux....     6.000  d.     31.200    li'. 

I  i  assixlunl  enijineers 3.000  d.  i\  1.500  d.  (15.(iOO  fr.  i\  T.sod  Ir. 


i.i:s  loHis  iiKs  Ki\is-iMs  liST 

Il  111'  pi'iil  U)ulef(»is  cli.iuj;«T  les  iili^^iiciUfiils  cxti'rii'urs 
lixt's  par  la  loi  pour  K-s  pÙTs  vl  hulkluads    ISTl-lîMH. 

!^  .SIS  . 

11  ;i  sful  Jat'har}^*',  sous  réserve  cK*  l'autorilé  altrihuée 
par  l'i  loi  aux  Coiiimissioners  of  tlie  sinkin^''  l'uiid,  des 
ferrit'S  et  (K*  leurs  dépendances.  Il  peut,  avec  ra|)prol)a- 
tioinlcs  dits  (lommissioners.  établir  de  nouveaux  ferries 
et  (Il  alVermer  les  franchises     lîMM.  jj  H\H  . 

Titus  contrats,  marchés,  conventions,  actes  de  vente 
et  baux  de  location  ou  d'alTerniafçe.  à  l'exception  des 
nuircliés  relatifs  aux  travaux  «le  réparations  dont  l'inipor- 
t;iiui  est  inférieure  à  I.OIHI  dollars  *>. 2(10  francs),  tous 
h'^'lcmcnts  et  ordonnances  faits  par  le  (Commissaire  des 
(Idiks  ne  sont  exécutoires  (juaprès  avoir  été  approuvés 
par   le    Hoard    (»f  estimatc   and    apportionment    (llMIl, 

§S|(i;. 

Tous  lesouvraj^es  formés  de  massifs  pleins  fiu  à  claire- 
vitic  rtMuhlais.  bulkheads  ou  piers  établis  sur  le  waler- 
front  de  New-York  df>ivent  être  construits  en  confor- 
niiti'  (lu  plan  jj^énéral  arrêté  par  les  lois  de  l«S7()  et  de 
ISTI,  étant  entendu  toutefois  (|ue  le  Conmiissaire  des 
docks,  avec  l'approbation  des  Commissioners  of  the  sin- 
kiiiif  l'und.  peut  modilier  les  emplace"  "'^nts  et  largeurs 
j)ivvus  |)our  les  piers:  étant  entendu  .i  outre  (|ue  le 
Commissaire  des  docks  peut  construire  ou  reconstruire 
des  piers  j)rovisoires  non  conformes  à  ces  plans,  et  en 
autftrisiT  la  construction  ou  reconstruction,  jusqu'au  jour 
l'ù  il  sera  reconnu  nécessaire  d'édifier  des  ouvraj;es 
di'liiiilils  (jui  devront  être  conff>rmes  aux  dits  plans  (^  hSTI , 
IST.I-JÎMII,  ^^  811»]. 

Ir  (Commissaire  des  docks,  avec  l'approbation  des 
Commissioners  of  the  sinkin^  fund.  peut  modilier  la 
pierhead  line  établie  actuellement  sur  l'iludson  entre 
Hiilt(  IV  et  la  70''  rue,  et,  |>ar  suite,  la  l(m<;ueur  des  piers 
construits  et  à  construire  sur  cette  partie  du  waterfront. 


188  i.i:s  rniiTs  i)i:s  ktats-ims 

Il  pi'ul  rj^iiIonuMil,  jivcc  l'upprobation  tles  (^oininissio- 
nors  of  llu>  siiiUiii^^  i'uiul,  inodilier  le  plan  (rsunélioiMlinii 
du  wiiliiilVoiil  înloptc'  en  IS7I  t'iitie  Halterv  et  I"  !»2  ruo 
sur  riludsou,  entre  Hatlery  et  Grand  Street  sur  la  rivitic 
de  l'Kst  (lSÎI7-liM)l,  }i  SMI). 

Le  (^nnniissaire  des  docUs  a  seul  pouvoir  de  n;^!»-- 
menter  l'usafçe  des  rues  niar{;inales  bordant  le  wulcr- 
front  dans  l'intérêt  de  l'exploitation  des  quais,  nolmu- 
ment  en  ce  qui  concerne  le  transport  des  marchaiidis.s 
sur  ces  voies  ;  toutefois  sa  juridiction  ne  s'étend  pas  sur 
la  chaussée  publicpie  réservée,  du  côté  opposé  aux  pi»  rs, 
en  vertu  <le  la  loi  de  ISÎIÎJ  et  des  actes  qui  l'ont  anitndce 
(18î»7-nmi,  5^  Slil). 

Le  Commissaire  des  docks  dresse  les  projets,  et  pio- 
cède  à  la  construction  des  quais,  piers,  bassins,  docks. 
etc..  à  établir  sur  les  terrains  du  waterfront  apparten;m( 
à  la  cite  conformément  aux  plans  arrêtés.  Les  travaux 
doivent  être  exécutés  à  l'entreprise,  et  adjugés  sur  les 
cahiers  des  charges  préparés  par  le  département  ;  les 
travaux  de  réparation  ne  dépassant  pas  5.200  IVaius 
peuvent  toutefois  être  exécutés  en  régie,  sans  contrat. 
avec  le  consentement  préalable  du  lîoard  of  estiinnte 
and  apportionmentdS'l,  lSÎ>7-iî>0l,  §  821). 

Le  Commissaire  des  docks  peut,  avec  rapprobatldii 
des  Commissioners  of  tlie  sinking  fund,  et  en  se  coiilor- 
mant  à  la  procédure  fixée  par  la  loi,  acquérir,  so'l  à 
l'amiable,  soit  par  expropriation,  au  nom  et  pour  If 
compte  de  la  corporation  municipale,  tout  terrain  ol 
établissement  maritime,  avec  les  droits  et  intérêts  icla- 
tifs,  sur  lesquels  la  cité  n'avait  pas  de  droits  antériours. 
Une  procédure  particulière  est  prévue  pour  l'acquisition 
des  terrains  et  établissements  (jue  la  cité  possède  (on- 
jointement  avec  d'autres  personnes  ou  corporations  I  S'  I . 
18t>7-ll)0l,  5^5^  822,  82i).  Certaines  dispositions  spé- 
ciales sont  également  prévues  pour  les  terrains  et  éta- 


LKS    l'OHTS    l»HS    KTAIS-IMS  1 S9 

blissomonts  «lu  waterfront  sur  la  riviùrt'  du  Nord  iMiIre 
Bt'lliuiu'  street  et  (iansevo<irt  slreel,  ut  sur  hi  rivirre 
de  IKst  onti-ft  la   IS»  rue  Est  et  la  '2\'  rua    Kst  (MMM, 

].v  Commissaire  des  docks  peut  louer  au  profit  de  la 
cili'  toute  partie  des  établissements  maritimes  munici- 
paux pour  un  terme  de  dix  ans,  avec  clause  de  renou- 
vellement, à  un  taux  croissant.  |>our  des  termes  succes- 
sifs (le  dix  ans,  sans  pouvoir  dépasser  au  total  cin- 
tpianlcans  (1897-1001,  ^H2:i.. 

Il  doit  réglementer  les  tarifs  de  docka^^e,  wharfage, 
crannge'  pour  les  cjuais.  piors,  etc.,  ouverts  îi  l'usage 
pitl)lic  «;n  se  conformant  aux  prescriptions  légales  (1S71, 
1N1I7-I90I,  8  825). 

Le  Commissaire  des  docks  est  tenu  ou  autorisé  par  la 
loi  à  réserver  certains  em|)lacements  du  waterfront 
pour  l'établissement  de  bains  flottants,  de  marchés 
publics,  de  lieux  de  délassement  [récréation  piers],  pour 
rusa<,'e  du  service  des  incendies,  du  service  sanitaire,  du 
service  de  nettoyage  des  rues,  pour  le  stationnement  des 
bateaux  de  navigation  intérieure  U'anal  boafs),  pour  le 
coiinncrce  des  huîtres  et  des  produits  maraîchers,  pour 
rinstallation  de  docks  flottants  servant  s»  la  réparation 
des  navires  (18:i7,  18;i8.  I8(i2,  1867,  1880,  1800,  1807- 
!!IOI,  §5i  8:Ji,  8li:;,  8:^6,  837,  8:{8,  8Mi,  8*>8,  865,  870). 

Le  Commissaire  des  docks  peut,  sur  la  demande  des 
propriétaires,  affecter,  dune  manière  exclusive,  certains 
quais  à  l'usage  de  certains  commerces,  à  l'usage  des 
bateaux  à  vapeur  ou  de  toute  autre  catégorie  de  navires 
ou  l»aleaux  et  il  peut  en  interdire  l'accès  pour  tout  autre 
usage  (1807-1001,  5;  825). 

En  principe,  les  quais  et  piers  sfmt  affectés  à  l'usage 


1.  Droit  ilusagc  des  grues. 


1!MI  i.i;s  loiirs  iti;s  i;i  \is-i  ms 

puMic  i-oiirornu'iiKMU  iiiix  r«'<;l(<iiit'iils,  le  tlrnit  <l<-s  |)i'ii. 
|»ri<'liiii'(>s  oii  lociilaircs  ctiiiil  liniitô  it  la  |)«>i'('i>|>linii  i|cs 
laxi's  l(''milrs  (U'  (loi-Uii^c  (Hi  wliiti  l'iij.T  sur  li's  luivins 
<|ui  cil  loiil  iisii^c. 

Miiis  toute  |i(>rs(tiiiu>.  (.■<)iii|iii^-iii(>  ou  i'()r|><ii-iiti(in.  ju'u- 
|>i'irliiii-*>  ou  lociilaiiv  d'un  |ii('i' ou  hulKliond,  (|iii  se  Iimv 
MU  (.■oiiiiiit'ri.'c  (li'S  Iriuispoi'tK  |)iir  lialcaux  ii  vapeur  il 
(|ui  veut  utiliser  ce  pierou  liulUliead  pour  ses  opépiitinns 
régulières  de  réception  ou  d'expédition  des  inareliaiidiM's, 
peut,  avec  le  consentenienl  du  propriétaire,  s'il  s  ii-il 
«l'un  locataire,  conslruirt'  et  conserver  sur  ce  (pnii  mi 
]>ier  des  liaiij^^ars  destinés  à  aUriter,  pendant  la  nianuli'u- 
iion  ou  I»'  dépôt,  la  niarcliandise  re^ue  omlecliarj^éi'.  smis 
la  condition  d'en  avoir  obtenu  l'autorisation  du  (!i>iii- 
niissaire  des  docks  et  de  se  couronner  aux  conditioii>  mi 
restricti(Uis  imposées  dans  la  licence.  Lu  <piai  ou  pitr, 
où  de  Icdies  constructions  auront  été  réf^ulièreiiifiit 
laites,  sera  rései'vé  à  l'usaj^e  exclusif  du  propriétaire  nu 
locataire,  et  aucun  navire  n'y  sera  placé  sans  son  cous»  ii- 
tenient  pendant  la  durée  de  la  licence.  Touti'  autre  cons- 
truction :  inafjfasins,  houticpies.  échoppes,  coiiiploirs, 
etc., est  interdite  sur  les  piers  (IS7:;,  IS'.>7-I!M)I ,  .^i^Sii, 
StO). 

Le  (^lominissaire  des  docks  est  autorisé  à  aU'eriner  les 
ferries  appartenant  à  la  cité  avec  les  installations  (lui 
en  dépendent,  en  procédant  par  voie  d'adjudication  avec 
j)ul)licité  et  concurrence,  pour  une  période  n'excédiiiil 
pas  vinjçt  ans,  avec  faculté  de  renouvellement  pour  uiu' 
])ériode  de  dix  ans  au  plus.  La  durée  du  bail  doit  èlic 
approuvée  par  les  Commissioiu'rs  of  tlie  sinkin<;  l'uiul, 
et  les  produits  de  l'alVermaj^e  sont  attribués  à  la  caisse 
d'amortissement.  Le  Commissaire  des  docks  peut,  diic- 
cord  avec  les  (lonunissioners  of  tlie  sinkinjç  fund.  sti- 
puler dans  les  baux  d'all'ermajî(?  toutes  conditions  cdii- 
cernant  la  nature  spéciale  des  transports  à  elVectucr.  la 


I-KS    l'UHIS    m  s    II  \IS-I  M>  lîM 

iiiiluif  fl   lit  vili'ss»'  (les  l»;ilf:iu\  ii   nii'llif  cil  st-rvic'»',  l:i 
lli'iiii'iii  t' <!•'«  Il'iijj'l''.   les  tiiiils  (le  (|-iiiis|ii»rts,  clr... 

Siii  hi  |ir<i|iMsilii)n  <lu  (Ininiiiiss.tii't'  «les  (IniUs  ii|)|ii'«iu- 
vt'-c  1)111'  iiii  Mlle  iiiiiiniinc  des  ( luiiiniissionci-s  uf  tlu* 
siiiMiii;  IiiihI.  liinVi'iHii^'c  <l\iii  rt'iTv  |K'uI  l'-lrt'  l'ail  «le  j^iv 
i,  j;r.    |.uiir  2."liins  nu  plus  i  ISMT-P.MH.  î;  H'2i\  . 

(/.  —  SV7t/(V'  /iniuiricr  fin  <li'/»nrtcnifnt  iIi;h  llnrhs.  — 
].(■  i'IiillVc  iiiaxinuini  <K>.s  (l(''|)('us(>s  iiiinurllcs  du  tlt'piii-tc- 
Piiiil  t-sl  lixi- parla  loi  de  P.KII  à  ^ti.IMMI.IHMI  de  IVaius  :  cr 
(liill'ic  dnil  coiuprcndri'  les  Irais  de  pcisoiiiud  cl  d  adnii- 
nislf.iliKii.  ainsi  (juc  li-s  dt'pciisfs  pour  travaux  dfiilrr- 
licii.  il<'  l'.'paratiou,  dr  coiislruclion  cl  d'ao(|uisitioii  de 
|iin|iiir|cs  privccs  (  lîMIl  .   J!  ISOi. 

l'uni'  couvrir  ces  dcpcuscs.  le  (loiuplroller,  lorstpi'il 
\  est  Jiilorisc  par  le  Koard  of  esliinale  and  ap|)orliou- 
iiiciil.  sur  la  proposilion  des  ('.oiniuissioiiers  ol'  llie  siii- 
kiii;,^  liiud.  doit  éineltre  des  litres  du  ntr/iomtc  slncli  de 
la  Ville  de  New-YorU,  dans  la  nu'suri'  lU'i'essaire  aux 
lu'Sdiiis  du  département,  jus«|u';»  concurrence  du  cliill're 
inaxiiiuiiii  lixé  ci-dessus.  Dans  le  cas  oii  ce  cliiiVri'  serait 
n-CDiiiui  insulllsanl,  toute  émission  suppli'menlaire  doit 
('■li'c  autorisée  par  le  Hoard  ofaldermen  suivant  les  formes 
|)i'('S(i'ilcs  pcuir  l'approbation  des  emprunts  municipaux. 
Les  sommes  provenant  de  la  vente  de  ces  litres  sont 
(lf|)nsc(s  au  trésor  municipal  [)()ur  servir  aux  |)aiemenls. 
('.tii\-(.i  sont  ellectués  sur  les  mandats  «pic  ledomptrol- 
Kr  (lilivre  d'après  les  récpiisitions  <lu  (lommissaire  des 
(liulxs.  CCS  ré((uisiti()ns  ne  pouvant  déj)asser  les  limites 
tixtt's  par  les  Commissioners  ol'  the  sinkinj;-  l'und  pour 
l'Iiacuii  (les  articles  de  dépenses  aux(|uels  les  émissions 
tlt' titres  doivent  pourvoir  (lîMH,  Jj  ISt)}, 

''.  —  Ttirif  (les prrcojttiniis  h'i/iilcs.  —  La  loi  a  établi  le 
laiil  (les  taxes  de  dt»cUajj^»>  et  whaiTa^'e  (|ui  peuvent  être 


192  i.i-:s  l'itiiiH  mi:h  kt\ih-imh 

|)»M\u«'s  iliiiiK  lit  tilr  (If  ^^•^^-^  <nk  Hur  Imil  iiJtvin-  muihh'. 
Koil  «lirci'trnu'iit  iiux  <|iuiis  ou  picrs,  soit  :iux  niivircs  st;i. 
tioniiiinl  «ux-iiu'mi's  \v  \(>uy;  «K-s  (|Uiiis  «>u  pins  |N"J, 
1S77.  IST'.I,  ISÎM,  IS1J7-IÎHM,  ^J^  S:.!!,  SJid,  MJil 'l. 

KIU'  aiiloi'isc  h's  proprirhiircs  cl  loc-ilaircs  «le  pitis, 
>vhîirf.s,  t'Ic.  il  percevoir  une  lux»'  sur  les  niarcliiiiitliscs 
t'I  inalcriiiux  déposés  sur  les  <piais.  après  un  dcl.ii  i|i- 
2V  heures  (I  «72,  IHîH-lîMH,  SSJi^P. 

Les  tarifs  des  laxcs  à  percevoir  doivent  être  inipiiim's 
au  dos  «I(«  tout  compte  des  droits  «le  vvharfa^e  à  |iriitî. 
voir,  pour  «pie  le  paiement  «le  ces  «Iroils  puisse  élr<'  ixi- 
gihlc.  Dans  le  cas  où  les  taxes  appli<piées  «lépasst'i.iicut 
les  tarif»  léj;aux,  les  pr«)priélair«'s  «m  expl«>itnnts  stiinni 
contlamnés  h  payer,  à  titre  de  «l«>mma^es  et  intércis.  K' 
triple  «le  la  somme  réclamée  intluement  (liS7!>.  ISKT- 
11)01,8  Sd.'i). 

/".  —  Police  dos  (Inchs.  —  Il  est  iutenlit  aux  navires  et 
hateaux  «r(d)struer  les  eaux  du  port  en  stati«>iui:iiil  i 
l'extrémité  «les  picrs  «lans  Xorth  et  East  rivers;  les  ;ivii- 
ries  «pie  les  navires  contrevenant  à  cette  prescription 
p«>urraient  subir  «lu  fait  «les  navires  entrant  «laiis  les 
dt)cl\s  ou  en  sortant  resteront  à  leur  charge  \  IS'.I7-I1)UI, 
i5  87!n. 

Il  est  intertiit  de  «lécharger  «m  de  déposer,  de  «pu'l(|ue 
manière  «jue  ce  soit,  des  cendres,  escarbilles,  poussji  rts. 
vases,  sables,  inuuondices,  pro«luits  de  «lraj^aL;ts  ou 
détritus  (|uelconques  llottants  ou  non  ilottants,  «hiis  les 
eaux  maritimes  «lu  port  «le  New-Yorh,  à  moins  (l'une 
autorisation  «lu  Sui)ervis()r  «les  l'itals-ï'nis;  toute  cinilrii- 
vention  à  cette  clause  est  «pialitiée  mmlcmcnnor  v\  pas- 
sible d'une  amende  de  2(>  francs  à  1,:{00  francs,  ou  il  un 


1.  \"(iir  oi-iiprès:  i-liapitre  l\'— X —  Tures  tle  ilorkiific  et  ir/i.ir/;!'/'' 

2.  Voiv  oi-uprés  :  cliiipitio  l\' — .\ — lilein. 


I.KH    l'OHIH    U\'.H    ftT\T»-I.MS  l!>'l 

('inpriMMiiH'incnl  i\v  dix  jours  ii  six  mois,  inoilit*  «U> 
t'aiiicndc  l't'vt'iiiiiit  à  ceux  <|iii  uni  |M'i'inis  (ItMiiMir  l'cxis- 
t,  no- «iu  «h'Iil  ilS:;7,  ISM7-l!MH.i;SH0  . 

Lt's  (liiiliiiids  i'iM|do\és  par  la  ville  di;  X(>\v-YorK  ou 
piir  !»"'  l'iiln'iHTiH'urs  pour  rcult'VfUU'nl  des  rcuilrt-s, 
^'iidoiu's  (>t  détritus  de  la  ciii',  lorsqu'ils  sont  amarrés 
iiux  diviM's  «'udr'oils  dési^urs  pour  le  cliar^rint'iil  de  vvh 
iiiiilifrt'S.  doivent  recevoir  les  cendres  et  ininiondic(>s 
prii\ciiaiit  des  lialeaux  à  vajteur  cpii  sont  au  port.  En 
oiilie,  deux  chalands  ou  plus  doivent  ètr't;  niouilU'S  ou 
iiiiiiirrés  {lUX  points  du  port  desi^'ués  |)ar  le  Supervisor 
il.  s  l.liils-rnis.  pour  I  usaj;»'  d«'s  navires  et  haleaux  cpit 
VMudroid  \'  d»''cliar<,'er  les  cendres  et  inunondices  'ISÎI7- 
lîllll.  i^NSli. 

1,1'  (".onuiiissaire  des  «locUs  peut  pi'escrire  l'exécution 
(le  (lraj,'a^»'s,  et  l'extraction  «les  terres  et  vases  pour  l'ap- 
|)ri>i(iiidissenu>nt  des   (>aux    avoisinant   les  piers,   docks 
l.iilUi.adset  wharfs  privés  '    IS:{:i,  I.S!»7-I!MH  .  ij  S:i2  . 

Ihiand  un  «piai  ou  pier  est  encond>ré  par  des  dépôts 
(li>  niarchan<lises  ou  d(>  matériaux  (|ui  en  empêchent  lo 
liliic  usajje.  le  (lommissaire  «les  docks  peut  re«juéi'ir  les 
|)i()|)riélaires,  consii;natair«'s  ou  p«'rsonn«'8  avant  la 
cliiir;;e  de  la  niarclunulise  «l'i'U  opérer  renli'vement 
:i'.('(  la  plus  i^raiule  «lili<;ence  possihle.  Il  peut  l'aire  tous 
K's  n''',''leinents  et  donni-r  toutes  les  instructions  lu-ces- 
saircs  pour  obtenir  l«'  cliari,''emenl  et  l«'  «lécha rj,^emcn 
ra|»i(li's  des  navires,  pour  réduire  In  «lurée  «le  leur  st-jour 
il  tiuai,  et  pour  empêcher  autant  «|r,e  possible  l'accumula- 
lidii  des  marchanilises  sur  les  «juais  et  piers  pendant  «|ue 
K'S  navires  y  lont  leurs  «>péi'ations.  (les  «lisp«)sitions  ne 


1.  I.i's  (It'pi'nsi's  liiilcs  en  vertu  de  ees  preseri plions  «m  ordres  sont 
*li  U'iMiiiiiées  pur  le  Hoard  (if  nssessors  el  réparlies  entre  les  prnprié- 
laiii'N  (le  wharfs    iitéressés,  dans  la  propurlion  on  ils  doivent  en  héné- 

13 


104  LK8    PORTS    DKS    ftlAIS-IMS 

sont  .'ii)plical)les  toutolois  aux  ((uais  cl  |)i«TS  S|)(''ci.Élf>. 
ip.ent  atrcclôs  à  une  lijfiic  ir^^ulièit»  de  piU|ucl)ot.s  (jur  sur 
la  ivquètc  écrite  de  l'occupanl  ou  <lu  localaire  dv  cis 
«luais  ou  pieis  (1807,  I8'.I7-1ÎMM,  5^  Si!»). 

Loi'S([ue  lies  ordres  ou  iuslruclions  ont  (.Hé  donnés  |>;ir 
lo  Connnissaire  «les  docks,  en  exécution  des  disposilinns 
ci-dessus,  les  propriétaiivs  ou  consi<j^nataires,  ou  les  per- 
sonnes avant  charj;e  <le  la  niarcliandise,  des  niatéii.iiix 
ou  du  navire  doivent  s'v  confornier,  faute  de  quoi  le 
CH)ninnssaire  des  docUs  peut  faire  procétier  d'cdliec  1 1 
î»  leurs  frais  à  l'enlèvement  des  niarcliandises  ou  niiilt- 
riaux  ou  au  déplacement  du  navire,  les  navires  ou  nim- 
chaiulises  servant  de  ji^arantie  pour  le  remhoursenu  ni 
des  frais,  ([ui  sont  recouvrés,  confoiinément  aux  dispo- 
sitions de  l'acte  du  2i  avril  1iSt)2,  connue  créances  du 
Commissaire  des  docks  (18(17,  18!I7-11)()I ,  iHÎ'A)). 

Lorscpi'un  pier,  un  ([uai  ou  une  rue  marfi;inale  csl 
encond)ré  et  tpu^  son  lihi'e  usajj^e  est  y;vnv  par  d(!s  mar- 
chandises, hois,  camions  ou  autres  obstacles  (juelconcpit's 
déposés  ou  construits  sans  autorisation  léj^ale,  le  Com- 
missaire des  docks  doit  notifier  î»  toute  personne  (|ui 
aurait  fait  ou  ((ui  maintieiulrait  ce  dépôt  ou  cette  cons- 
truction, l'ordre  d'en  opérer  l'enlèvement  dans  les  vinj^t- 
quatre  heures,  faute  de  quoi  le  contrevenant  serait  tenu 
de  payer  au  département  des  Docks  130  francs  par  jour 
pendant  lequel  la  contravention  subsisterait.  Le  Commis- 
saire des  docks  peut  d'ailleurs  procéder,  aux  frais  des  pio- 
priétaires,  à  l'enlèvement  d'otfice  et  à  la  mise  en  majj^asin 
des  marchandises  et  matériaux,  lesquels  servent  de  garan- 
tie au  paiement  de  l'amende  et  des  frais  (1897-11101. 
§851). 

Si  la  valeur  de  la  marchandise  n'était  pas  suflisanto 
pour  couvrir  les  frais  d'enlèvement  et  de  magasinage,  le 
Commissaire  des  docks  peut  la  faire  enlever  et  emma- 
gasiner aux  frais  du  propriétaire,  du  consignataire  ou  du 


Li:s  l'oms  i>i:s  ktats-ims  19." 

cii|>ilaine  du  iiiivire  <l'()ù  clh'  a  Oiv  (U''l>ar(|uée  ilS97-1!MH, 

Aucun  Uiiviro  nulrt^  (|U(>  les  IkiUsiux  (I(>  canaux  lu^  |Hntl 
(Kl  iipcr  les  <|uais  fl,  |)aitios  «lu  waleifnuil  qui  leur  sont 
ivsi'ivi's,  si  ce  n'csl  en  vertu  d'une  autoiisiilion  du  (Com- 
missaire des  docks,  et  seulement  <lu  t'"'"  janvier  au 
20  mars  de  clia(|ue  année,  (|uand  ils  ne  sont  pas 
rHiti|)és  par  ces  haleaux,  sous  p(ùn«;  «l'une  am«'nde  de 
."i2l>  lianes  par  jour  où  il  y  resterait  induement  <  IH02, 
JS'.IT.  IU0I,?5  Si)(;). 

(  Uiand  une  partie  des  eaux  réservées  aux  bateaux  «les 
(.anaux  est  occupée  par  im  navire  (jui  n'a  pas  droit  «l'y 
.slali(tnner,  le  Gonunissaire  «les  docks  doit,  sur  la  r«.  ,uéte 
(lu  propriétaire,  du  consijj;nataire  ou  de  la  personne  en 
cliiu^'c  d'un  bateau  «le  canal  «pii  vou«lrait  «mi  faire  usaj^e, 
oxi^'cr  le  déplacement  «lu  navire  contrevenant.  Toute 
personne  «pii  n'obéirait  pas  à  l'ordre  du  Commissaire 
serait  j)assible  d'une  amende  de  200  francs  et  des  frais 
(le  poursuite  (18()7,  1(S97-1ÎU)I,  i;  (SSOj. 

(/.  —  Dock  rnastors.  —  Les  dock  niastcrs  nommés  par 
1(^  (l(»umiissaire  des  docks  exercent  les  pouvoirs  et  attri- 
butions autrefois  confiées  au  Capitaine  du  port  et  aux 
hiuhor  masters  par  les  lois  de  18()2  et  188ÎI;  chacun  des 
(l()(k  masters  doit  s'acquitter  personnellement  de  ses 
fonctions  dans  l'étendue  du  district  qui  lui  est  assigné 
bS<l7-1901,55§8i7,  848). 

Les  dock  masters  ont  tout  pouvoir,  dans  l'étendue  de 
leur  district,  pour  attribuer  des  places  convenables  aux 
navires  qui  en  font  la  demande,  pour  réglementer  L's 
conditions  de  leur  stationnement  à  quai  ou  dans  les  eaux 
libres  du  port  [in  the  stream),  pour  déplacer  les  navires 
qui  ne  sont  pas  effectivement  occupés  k  charger  ou 
décharger,  de  manière  à  faire  place  à  des  navires  plus 
pressés  d'effectuer  leurs  opérations. 


190  LKs  l'Oins  hi:s  ktats-ims 

En  cas  de  refus  d'obéissance  aux  dock  maslors.  !(  s 
capilaiiu'S  ou  [)ersonnes  ayant  charge  «les  navires  nu 
bateaux  sont  passibles  d'une  amende  de  200  franco. 
qui  est  recouvrée  avec  les  ffîtis  par  les  soins  et  pour 
le  compte  du  département  des  Docks  (1807- 1110 1. 
S  807). 

Les  dock  niasters  doivent  rendre  compte  au  Commis- 
saire des  docks  de  toutes  contraventions  aux  disposi- 
tions législatives  concernant  le  port  de  New- York  ri 
aux  règlements  du  département  des  docks,  lorsque  cis 
contraventions  viennent  à  leur  connaissance  (181)7-I1MII. 
i5  801>). 

En  vertu  de  la'  loi  de  1001,  les  règlements  faits  en 
1800  par  le  Hoard  of  docks,  et  concernant,  soit  la  poliii- 
de  la  navigation  et  celle  des  ^vharfs  et  quais,  soit  le 
fonctionnement  du  service  des  dock  masteis,  ont  tlé 
maintenus. 

Ces  règlements  ne  font  que  préciser  et  compléter  divs 
prescriptions  législatives  déjà  très  développées;  ils  spéei- 
Oent  les  permissions  et  autorisations  (jui  peuvent  èlrc 
octroyées  aux  particuliers  ou  compagnies,  propriétiiiic  s. 
locataires  ou  usagers  des  wharfs  et  piers,  et  les  condi- 
tions aux([uelles  ces  permissions  sont  subordonnées;  ils 
détaillent  les  contraventions  de  diverses  natures  ([iii 
peuvent  être  commises  en  violation  de  la  loi,  et  éta- 
blissent l'échelle  des  pénalités  applicables  à  ces  dillV- 
rentes  contraventions,  etc.. 

E.  —  Résultats  financiers  de  l'administration  du 
département  des  Docks.  —  Le  rapport  du  Department 
of  docks  and  ferries  pour  l'année  1000  donne  les  chiU'ies 
suivants  pour  les  dépenses  faites  par  le  département  dos 
Docks  depuis  son  origine  (1870)  jusqu'au  31  décembre 
1000,  et  pour  les  revenus  provenant  des  établissements 
qui  en  dépendent  pendant  la  même  période. 


LKS    rOIlTS    DKS    KIATS-IMS  107 

I"  Ih'pcnsos.  —  Le  montant  total  des  déponst-s,  pen- 
dant cette  période  de  'il  ans,  a  été  de  2.'{(>.0.'J.*),(M2  francs, 
savoir  : 

Triiilcinenl  des  Commissaires 'i.iTr).!*!  francs. 

Frais  d'administration  (secrétaire, 
commis,  dock  masters,  etc...)..         7/ir)G.732 

hi'pcnscs  diverses  pour  fournitures 
(le  bureau  et  au  très  dépenses  acces- 
soires du  service  des  Commis- 
saires   1.0-20.-245 

Iiij^éideur  en  chef  et  personnel  sous 
se  ;  ordres I0.018.37t) 

Tr-iivaux  de  construction,  entretien, 
cl  réparations  ' 153.784.  (.')() 

.Acquisitions  de  terrains  et  établis- 
sements privés  (  whitrfprnperlij  r.       .") 4..V.M).029 


'p 


rolal .  .  .     230.05.').0 1 2  francs 

2'  lievenus.  —  Les  revenus  bruts  annuels  provenant 
de  lairermage  des  (]uai.s  et  piers  et  de  la  perception 
directe  des  taxes  de  wharfajii'e  et  dockage,  ont  donné, 
pendant  le  même  temps,  un  total  de  204.389.280  francs. 

Les  revenus  provenant  des  ferries,  perçus  par  le 
Coiiijjtroller  du  l'""  mai  1870  au  20  janvier  1898,  se 
sont  élevés  à  32.053.ÎM)8  francs;  les  revenus  provenant 
de   la   même   source,    perçus    par   le   département   des 


1.  Jiisciuen  1S77,  toutes  ces  di'-pcnses  étaient  confondues;  depuis  1878, 
les  dopenscs  de  construction  cl  reconstrHetif)n  l'ont  lobjct  d'un  compte 
(lislincl  de  celui  des  dépenses  d'entretien  et  réparations.  La  réparti- 
liiin  di's  dépenses  faites  depuis  celle  date  est  la  suivante  : 

Construction !0b.094.303  francs. 

Entretien  et  réparations 23.111.326     — 

2.  C.i's  dépenses,  toutes  postérieures  à  1K78,  ne  dépassaient  pas,  avant 
l^MJ:  1.058.200  francs,  et  avant  1890:  3.190. 16J  francs. 


lîlS 


LES    PORTS    DES    KTATS-IMS 


Docks  du  21  janvier  1898  au  MI  décembre  4900, 
ont  été  de  6.7.*)(».117  francs,  soit  un  total  do  H7.8i0.()8.') 
francs. 

Le  tableau  suivant  donne  une  idée  de  l'accroissemont 
progressif  des  recettes  et  des  dépenses  du  département 
des  Docks  : 


ANNÉES 

HECICTTES 

hriilc's 

DKl'Ef 

«SES 

totales 

ron  compris  les 

iic(iuisilions  de 

terrain  cl  wharf 

properly 

(l"  mni  -  IJO  avril) 

4870  —  1871 

francs 

1.040.728 

fi'ani" 

2.:i29.;i3:"> 

francs 

2.529..53:i 

1874—187."» 

3.064. Ô78 

7.288.963 

7.988.2t;;t 

1879  —  1880 

4.214.420 

2.060.441 

3,118.797 

1HS4—  188:> 

6.173.:i29 

3.o99.i:;3 

5.305.079 

1889—  1890 

7.737.2iO 

5.908.932 

6.845.127 

1894-1895 

10.088.411 

5.813.2:17 

8.554.39:; 

(l"''jaiivier-Ul(li>c'"-«; 

1900 

14.430.898 

13.570.739 

19.289.816 

Les  recettes  n'ont  cessé  de  croître,  tandis  que 
les  dépenses  ont  subi  des  fluctuations  considérables 
entre  un  minimum  de  1.941.813  fr.  oO  (année  fiscale 
1878-1879)  et  un  maximum  de  24.212.785  francs  (année 
1897)'. 

Dans  les  dix  dernières  années,  les  dépenses  annuellos 
pour  travaux  neufs  ont  varié  entre  1.623.450  francs 
(année  fiscale  1895-1896)  et  9.341.147  francs  (année 
1898);  et  les  dépenses  porr  acquisitions  de  terrains  ont 


1.  Ce  cliilTre  correspond  <l  une  période  de  huit  mois  seulement  (1"  mai 
au  31  décembre  I,  par  suite  de  la  sui)stitution  de  l'année  comniiiiie 
(l"  janvier  au  31  décembre)  à  l'année  fiscale  (l"  mai-30  avril)  aiilé- 
rieurement  adoptée  pour  l'exercice  budgétaire. 


LES    PORTS    DES    ÉTATS-IMS  199 

varié  entre  40.81  i  francs  (année  fiscale  1801-1892)  et 
17.:;7:).393  francs  (l"  mai  au  M  décembre  1897). 

La  balance  des  comptes  de  la  caisse  des  Docks  [dock 
fuiul)  pour  l'année  19H0  s'établissait  ainsi  : 

Disponible  en  caisse  au  31  décembre 
IHSYô  pour  l'usage  du  département 
des  Docks Il  ,065. 134  francs 

\'iileur  des  litres  de  la  cité  (corporale 
.slock)  émis  en  I9(>0  sur  les  ins- 
tructions des  Gommissioners  of 
Ihc  sinkinj;fund '20. 118.168 

Primes  réalisées  sur  les  titre  /endus 
par  le  Complroller 1 . 4"22.905 

Hcniboursement  par  les  particuliers 
ou  compagnies  des  dépenses  faites 
pour  le  compte  des  propriétaires 
ou  locataires  des  piers,  redevances 
pour  l'usjige  du  matériel  apparte- 
nant au  département,  elc ■124.024 

33.060.831  francs 
A  déduire  les  prélèvements  effectués 
en  1900' 18.811.351 

Reste  disponible  en  caisse  au  31  dé- 
cembre 1900 14.219.480  francs 

Au  31  décembre  1900,  le  montant  total  des  dock 
honds  et  corporale  stock  de  la  cité  de  New- York,  émis 
sur  les  ordres  des  Gommissioners  of  the  sinking  fund 
pour  l'usage  du  département  des  Docks,  depuis  sa  créa- 
tion en  mai  1870,  s'élevait  à  231.935.G00  francs. 

Les  dépenses  faites  en  1900  par  le  département  des 


1.  Savoir:  18.80C.151  francs  pour  dépenses  faites  conformément  aux 
chinVcsdu  compte  donné  ci-après,  plus  5.200  francs  portés  au  contingent 

fand. 


200  m:s  l'Oins  in;s  ktats-ims 

Docks    et    préK'VLH's  sur   la   caisse   spéciale   des   (htckiv 
[dock  fiind)  ont  été  de  I8.80().l*il  francs,  savoir  : 

Conslruclion  ou  Iraviir.x  neufs  ' .  .  .  .  fl.SliT.OIS  friiiics 
Travaux  d'cnlrclicn  et  réparalioiis.  3. 'il >S.. ')<».'> 
Acquisilioii  do  propriélés  privées.  .  5. 719.077 
Frais   généraux  annuels    (fonction- 
naires, agents  el  frais  d'adminis- 
tration)   1-JI.19I 

IH.HtlO.l.')!  franrs 

En  outre  il  a  été  dépensé  sur  une  caisse  spécliilr 
[Wiillahout  fund),  pour  l'amélioration  du  bassin  do 
Wallabout  à  Hrooklvn,  4iS;{.0()o  francs,  soit  un  total  de 
40.28U.81()  francs. 

Les  recettes  provenant  des  établissements  adminislits 
par  le  département  des  Docks  se  sont  élevées  pour  le 
même  exercice  îi  14.8(11.109  francs,  savoir  : 

i  Loyers  provenant  de 
ralfermapre  des  quais 
et  piers 11 .  //9.  /9.>  Ir. 
Droits  perçus  directe- 
■  Il 
ment  pour  dockaife 
el    \vharla«:e  sur  les 


•r»^ 


quais  nou  allermés. .  7*28.657       .")(► 
Produit  de  l'airermage  des  ferries  et 

des  franchises  y  relatives 1  .9:2'2.-li5       5(> 

Autres  sources  de  revenus i:28.9'it> 

Loyers  arriérés  recouvrés  en  1900.  .  .  1 .585 

Total li.861.-409fr. 


1.  On  a  fait  figurer  sous  ce  litre  le  traitement  des  Coniniissairos 
(83.200  francs)  en  môme  temps  que  les  dépenses  de  personnel  et  de 
matériel  concernant  les  travaux  neufs. 


I.KS    l'OHTS    l»KS    KT.\TS-r.MS  201 

Ces  recettes  (»nt  reçu  les  attributions  suivantes  : 

A  la  (•.'lisse  d'iimorlissemcnl    siuhiiKj 

filial    pour  rainoiiisscmeiit   de   l.i 

(Itllo  niuiii(i|.:ilc' \-2.:i''2.{)U)!iv. 

A  l;i  même  eaisse.  pour  le  piiicment 

(l.s  iiilérêls  de  la  délie I  .91*.».  lU.'»       '}() 

A  la  eaissc  spéciale  <lt'8  Docks    j/ocA" 

fiind, l-il.iLM 

A  lii  caisse  jîéuérale  de  la  ville   qene- 

r;il  fnml ...  \.\)H2 

A  divers Ml. -217       r>0 

Tolal ll.801.4(HHV. 

Les  recettes  se  répartissent  ainsi  entre  les  cinq 
l)()i'(»u<,'iis  (|ui  composent  la  nouvelle  ville  de  New-York. 

Maiiliatlan   Ixirotiirli     walerfroiil  de 

riiiicieiiiie  ville  do  .\c\v-^'ork  i .  .  .  1 1.695.491  francs 

Tlicl?rnnx |-J.r)9-J 

jlmoklyii i:)(».3<)l 

(^iieens 1.01,') 

Hiciimond 1  .9.')(> 

Tolal 1  I.SC»!  .109  francs 

On  remarquera  que  ces  recettes  proviennent,  pour  la 
plus  ^"-rande  partie,  de  redevances  payées,  soit  par  les 
citmpajj^nies  de  chemins  de  fer,  .soit  par  les  compajçnies 
(le  navigation,  pour  la  location  des  quais,  piers  et  terrains 
ni;irilimes  airerniés.  Parmi  ces  redevances,  les  plus 
inijiorlantes  .sont  les  suivantes  : 

Comp.iffiiies  de  chemins  de  fer. 

.New  York  central  and  Iludson  Hiver 

R.R 1 .  106.  440  francs 

Pcunsylvania  H. H 1  .038.21-i 

New-York,  lake  Krie  and  NYeslern  H. H         610.9(1 

Central  H, H.  of  .New  Jersey 3.')!. -208 

Mallimore  and  Ohio  R.H 26r>.663 


202 


ij:a  i'«»HT8  iJK.s  i;T.\Ta-iM.s 


Compa</nies  de  nai'i(/alinn. 

Oceanic  Slcam  navi«^alion  G" I .  I*i8.  i(K)  fmm.s 

Ciinard  C° H-21  .XA 

Iiilcrnalional  navi^'alioii  C° 118.91(1 

Pacific  Mail  sleamship  G" :i-28.:»0i> 

Gom|)a;;nie(iciiéraleTran8atlar)tiqiic.         '211 .8(H) 

Les  locations  sont  généralement  faites  pour  une  duréi' 
de  dix  ans;  elles  sont  souvent  renouvelables  pour  une 
ou  plusieurs  périodes  de  même  durée,  moyennant  un  prix 
fixé  à  l'avance  et  progressivement  croissant  d'une 
période  à  la  suivante,  ainsi  (jue  le  montre  le  tableau 
suivant  : 


DÉSIONATION 

(IfS 

Conipa^'iiios 

2       S 

i      ■- 

l'IlIX    A    PAVEU  ANNUELI.li.MEM 

pendant  la 

ire 

période 

2" 
période 

3« 
période 

4-= 
période 

Ponnsylviuiiii  H. H.. 
Inlernalionalrav.O" 
N.  Y.  central    and 
Ilurlson    river  R.M. 
Ounaid  C" 

pier  n"  29 

—  14 

-  34 
divers 

pier  n"  23 

iranc.'i 

lliO.OOO 
29''..5I(; 

120.100 
396.443 

218.400 

franes 

1:58.000 
32;5.094 

132.408 
416. 20o 

234.000 

franc-s 

» 
» 

139.022 
441.241 

260.000 

fran.'> 

II 
)) 

I) 
)i 

270.400 

N.    Y.,  BulTalo   and 
West  shoie  R.H.. 

F.  —  Service  du  pilotage.  —  Il  existe  à  New- York 
deux  services  de  pilotage  organisés  par  les  statuts  de 
l'Etat  de  New- York  :  le  pilotage  extérieur,  qui  s'adresse 
aux  navires  venant  du  large  et  entrant  au  port  par  les 


LKS    PORIS    DKS    ÉTATS-IMS  203 

gniiids  chenaux  maritimes  di'  la  liaie  de  Xew-York 
iSiindf/  Ifook  /)ilolSj  et  le  pilotage  spécial  de  la  rivière 
do  1  llsl   et  du   léoui:^  'is\:ind  Sound  (Uclh/ate  jti lofs). 

Le  service  des  pilotes  de  Sandv  llook  est  actuellement 
ré},n  piir  l'acte  de  IH.*»:{  ch.  i(>7;  amendé  par  divers  actes 
cl  iioliiininent  par  celui  de  ISS.'I  fch.  27(»), 

I,;i  (lirecti(m  «lu  service  est  c(mliée  à  uu  lion  ni  of  com- 
missioners  of  /ùlots  composé  de  cin(j  membres  nonuncs 
pour  deux  ans  <le  la  manière  suivante  :  trois  des  Com- 
niissioners  sont  élus  par  les  membres  de  la  Cduunbre  de 
commerce  de  NVw-York  convoqués  en  réunion  spéciale 
pour  cet  objet  ;  les  deux  autres  sont  élus  par  les  prési- 
dents et  vice-présidents  des  compaj;nies  d'assurances 
uuirilimes  de  la  ville  de  Xew-York  qui  font  partie  du 
liofinl  of  undenvilers  ou  y  sont  représentés,  chaque 
compiij;nie  d'assurances  disposant  d'une  voix. 

Les  Comniissioners  of  pilots  se  réunissent  au  moins 
une  l'ois  par  mois  ;  ils  nomment  un  secrétaire  charj^fé  des 
détails  d'administration,  de  la  conservation  des  archives 
el  des  règlements  faits  par  le  Board,  de  la  rédaction  des 
procès-verbaux  des  séances  et  de  la  tenue  des  rejçistres 
d'inscription  des  pilotes  brevetés. 

Los  brevets  des  pilotes  sont  délivrés  par  les  Commis- 
sioners,  (|ui  peuvent  spécifier  différents  degrés  et  caté- 
gories, suivant  la  compétence  des  titulaires  et  le 
service  auquel  ils  sont  affectés,  et  qui  ont  le  pouvoir 
de  les  révoquer  en  cas  d'intempérance  ou  d'autre  faute 
grave.  Les  brevets  ne  sont  délivrés  qu'à  la  suite  d'un 
examen  passé  devant  un  jury  formé  par  les  Commissio- 
ners  assistés  d'un  ou  plusieurs  pilotes  brevetés.  Tout 
pilote  admis  doit  présenter  deux  cautions  [sureties]  pour 
garantir  sa  fidélité  dans  l'accomplissement  de  son  service. 

Los  Gommissioners  réglementent  les  conditions  de 
stationnement  des  bateaux  pilotes,  et  font,  en  se  confor- 
mant aux  lois  des  États-Unis  et  de  l'Etat,  tous  les  règle 


20  i  m:s  i'ohts  dks  i:i\rs-iMs 

monts  <(uo  comporlont  la  disciplitio  du  jMM'sonni'I  .  l  |, 
tonctioDiu'inunl  »lu  scrvici'  du  pilot.i^c  Les  couliiiMn- 
lions  à  ces  ri'jçli'ini'nts  commises  par  les  pilotes  suni 
punies  d'amendes  (jui  ne  doivent  |)as  d«'>|)a.sser  I  tIM) 
francs.  Les  Ciommissionors  peuvent  aussi  prononcir  la 
conliscalion  des  droits  de  pilola{;e. 

Ils  peuvent  e\ij;er  des  pilotes  cpi'il  h'ur  soit  niidii 
conjpte  des  dr(»ils  perdus,  et  ils  sont  autorisés  à  pnii - 
ver  3  p.  100  sur  le  montant  «le  ces  droits  pour  couvrir 
les  <lépenses  du  Hoard. 

Tout  |)ilot»'  breveté  (pii  ii  piloté  un  navire  ii  l'entrée, 
a  droit,  snuf  le  cas  de  réclamation  justiliée,  h  piloter  le 
navire  à  sa  sortie.  Toutefois,  sur  la  demande  du  propiii- 
taire  du  navire,  un  autre  pilote  appartenant  au  iiitiiif 
bateau  peut  être  désij^.ié  j)ar  les  (^lommissioners. 

On  trouvera  plus  loin  les  tarifs  du  pilotage  h  rentnV 
et  il  la  sortie  tels  qu'ils  sont  fixés  par  la  loi.  Le  dnùl  dv 
pilotage  est  dû  par  le  capitaine,  propriétaire  ou  consi;.,Mia- 
taire  du  navire  ou  par  l'agent  chargé  de  remplir  les  lor- 
malités  d'entrée  ou  de  sortie  en  douane. 

Tout  navire  étranger,  tout  navire  venant  <le  l'éliaiii^cr 
ou  naviguant  unilor  rof/islrr^  et  entrante  New- York  par 
la  voie  de  Sandy  Ilook  est  tenu  de  prendre  le  premier 
pilote  breveté  qui  lui  olfre  ses  services,  ou  tout  au  moins 
de  lui  payer  les  droits  de  pilotage. 

Les  navires  naviguant  au  cabotage  ne  sont  pas  tenus 
au  pilotage,  mais  doivent  payer  le  taux  légal  du  pilohij^c 
s'ils  prennent  un  pilote.  Le  capitaine  de  tout  navire  de 
150  à  300  tonneaux  de  jauge  apjiartenant  à  un  citovon 
des  États-Unis  et  faisant  cette  navigation,  peut,  après 
examen,  et  moyennant  paiement  d'un  droit  de  0  fr.  208 


].  Los  iiavii'cs  nationaux  dnivcnl  cire,  suivant  le  (,'cnre  de  navij;atinn 
qu'ils  ])i-ali((iicnl,  reijislered,  Ucensed  ou  enrolled.  La  navi^jalion  iivt'c 
l'élrangor  couiporte  l'olili^ation  des  forniulitésde  la  première  catéK<"'ic- 


I.KS    l'OHTS    DKS    frlTAIS-IMH  20.*î 

par  loiiiu'iiu,  ohtfiiii'  des  (^iininissioiicrs  une  lici'iici>  lui 
pt'iiiu'ttiint  (It*  |)il((l('i'  son  pi-dprc  iiavin*  ;  c-etli>  licence 
ost  viilaMc  pi'ixlaiil  une  iiiniti' ou  justiu'ii  la  lin  du  V(>vap;e 
neii*iiiiit  lequel  expire  la  (Iui'('h>  de  validitt*. 

I.CN  eapitaiiies  sont  t(>iuiH  di>  di'clarer  exactement  aux 
niltiles  le  tirant  d'eau  de  leur  navii'e  ;  toute  déclaration 
d'un  tirant  d'eau  inférieur  au  tirant  d'eau  rt'-el  est  pas- 
siitle  d  nn«>  anuMide  de  litl)  francs. 

I.i's  (!oinn»issi(Miers  o''  uilots  ret,'oivi'nt  les  plaintes  for- 
nudées  contre  les  piloli'S  ou  par  les  pilotes  contre  les 
capitiiiiu'S,  et  statuent  définitivement  après  ennuèle  et 
coinpiirutiou  des  intéressés  et  témoins. 

I.ts  pilotes  doivent  s'assurer  de  la  situation  des  navires 
jiu  |tniut  de  vue  de  l'application  des  lois  sanitaires,  et 
ciuiduire  au  hesoin  ces  navires  aux  emplacements  (ixés 
pour  la  ([uarantaine. 

Ou  a  vu  (|ue  les  ('omn)issioners  of  pilots  avaient  re»,'U 
(It's  luis  de  lS.'i;{  et  ltSS3  des  pouvoirs  spéciaux  pour  la 
pctlin'  des  eaux  du  port  et  des  établissements  du  water- 
IVoul  ;  mais  ces  pouvoirs  ont  perdu  de  leur  intérêt,  et  il 
Ut!  send)le  pas  qu'ils  soient  encore  exercés  aujourd'hui  : 
I)  une  part,  en  ell'et,  les  l^tats-Unis  ont  pris  la  charj,'e  de 
la  police  des  eaux  navij^ables  et  ont  institué  pour  cet 
ol)ji't  le  service  du  Supervisor  of  the  liarbor.  D'autre 
part,  les  dock  masters  exercent,  sous  l'autorité  du 
dé[)artement  des  Docks,  les  pouvoirs  tle  police  ancien- 
lu'uu'nt  attribués  aux  Commissioners  of  pilots  en  ce  (jui 
conciM-ne  lencombrement  et  le  dégagement  des  (juais  et 
piers. 

Les  pilotes  de  Ilell  gâte  sont,  en  vertu  de  la  loi  de 
\^il ,  toujours  en  vigueur,  appointés  et  commissionnés 
par  le  Gouverneur  avec  le  consentement  du  Sénat,  sur 
los  listes  proposées  par  le  Board  of  icardcns  de  New- 
^ oik.  Ces  pilotes  sont  spécialement  chargés  du  pilotage 


20r»  IV.»    l'itHTS    DK.s    flTATS-IMH 

(les  iiovircH  (liiiis  K'  cliciutl  de  la  rivière  do  I'ICnI  cnimu 
sdUH  le  nom  de  llell  ^ate. 

Le  n«»ard  of  wardeuH  de  New-York  a  pouvoir  et  iniln- 
rité  pour  ré^leineiiler,  coiifonuéinent  à  la  eonHlilutinn  .i 
aux  lois  doIlCtal  et  «les  Ktats-lJni.s,  le  service  d«'s  pilules 
de  llell  f,'ale.  Ces  rèf,'l  'inents  sont  conservés  dans  lis 
archives  du  Hoard,  et  il  en  est  «lélivré  copie  aux  pilules. 

\a'  Moard  of  wardens  connail  de  toutes  les  plaintes 
l'oriuidées  contre  les  pilotes  et  statue,  après  C(jnvociili.in 
et  comparution  des  parties  et  des  témoins,  en  prononcml 
la  sus|)ension,  s'il  y  a  lieu.  Sur  le  vu  de  lu  procédure, 
le  Gouverneur  j)eut  annuler  ou  conlirmer  la  suspensiun. 
et  prononcer,  au  besoin,  la  révocation. 

Les  pil«»les  «le  llell  jj^ate  s«)nt  tenus  d'entret«'nii'  ;ni 
moins  deux  hateaux  pilotes  pontés  sur  la  rivière  de 
ri'^sl,  sept  pil«)tes  au  plus  étant  intéressés  dans  un  nnnie 
bateau. 

Les  lois  de  ISi"  et  iSSI  établissent  le  tarif  des  Ihms 
((ui  peuvent  être  exijj^ées  par  les  pilotes.  Le  droit  de  pild- 
taj^'e  est  obligatoire,  sauf  pour  les  navires  naviguanl  ;iii 
cabotage  «pii  ne  feraient  pas  usage  «le  pilote;  il  esl  du 
au  premier  pil«)te  «pii  offre  ses  services.  Tout  [jilolt' 
ayant  piloté  un  navire  à  l'entrée,  a  «Iroit  de  le  jjiloler  ;i 
la  s«>rtie. 

Toute  déclaration  insuffisante  de  tirant  d'eau  ou  de 
tonnage  faite  par  un  capitaine  est  passible  d'une  amende 
de  L'U)  francs. 

En  cas  de  contestation,  les  honoraires  de  piloliiq^e 
doivent  être  fixés  par  le  Hoard  of  vvardens. 

Conformément  aux  lois  des  Ktats-Unis,  les  lois  de 
l'État  de  New- York  réservent  le  droit  de  pilotage  pour 
les  pilotes  organisés  suivant  les  lois  de  l'Ktat  de  New 
Jersey. 

G.  —  Service  sanitaire.  —  Quarantaine.  —  Le  service 


I.KH    rOBTH    hKH    I^TATS-INIH  S07 

t|i  s  (|U!iniiit(iin(>N   saiiitiiircN  vh{  cntit'ionuMit  pliicr  soun 
I  .luloiitt'  tlo  ri'Hal. 

A  la  li'li*  <lt*  i-'»'  Horvice  ost  pliiot'  un  Honni  of  ronunis- 
Hinni'm  <tf  (/ininintiiif  ni  Iho  port  of  Soir  Vorh,  coiu- 
posi-  «11'  trois  iiu'iiihivH  noinint'S  |iour  li'ois  uns  piir  lo 
('ii)iiv>  riiciir  avec  le  coiiHiMitcnicnl  du  Srnal  ;  ci*  li<>:ii'(l 
osl  iliai^'i'  djulniinislivr  tous  Ifs  t'IiiMissi'nu'Uls  tlrpiMi- 
(liiiit  (If  lu  quaniMliiiiii!. 

Li'  stMvicc  nu'dical  a  pour  chef  un  Ifrulfli  n/'/iccr, 
iiu'ilcciii  de  profession,  d'un*'  capacité  reconnue,  nommé 
|Kii  If  (louvorm'ur,  avec  le  consentement  du  Sénat,  pour 
(luatre  ans.  Il  u  la  direction  médicale  du  La/.aret,  et  est 
ili;irf,'e  de  toutes  les  mesures  de  sécurité  à  prendre  en 
liis  (répidémie.  11  se  tient,  à  ce  point  de  vue,  en  relation 
a\(i  le  Honni  of  lirnllh  (commission  sanitaire  munici- 
piijc  de  la  ville  de  New-YorU). 

1,1'  Maire  et  le  lionnl  of  licnUh  de  New- York  ont  le 
droit  d'envoyer  d'oHice  à  la  ((uarantainc,  s'ils  estiment 
i|iic  hi  santé  pul)li(|ue  l'exi^^e,  tout  navire  séjournant 
dans  le  port. 

II.  —  Porf  trnnlrns.  —  Les  port  tvnnions  de  Xew- 
Ydik  sont  actuellement  ré^-is  par  l'acte  de  I8*)7  (ch.  iO'i). 

(li'lte  loi  établit  un  lionnl  of  tcnnlens  composé  de  neuf 
membres,  dont  l'un  tloit  résider  dans  la  cité  de  Brooklyn, 
cl  (iitnt  trois  doivent  appartenir  à  la  profession  maritime. 
Les  port  wardens  sont  désignés  et  appointés  par  le 
Gouverneur,  avec  le  consentement  du  Sénat,  pour  trois 
ans.  Ils  élisent  un  président  et  un  vice-président.  Ils 
peuvent  être  suspendus  pour  violation  des  règlements  du 
Board.  et  révoqués  pour  faute  professionnelle  par  le  Gou- 
verneur. 

Deux  wardens  spéciaux  sont  nommés  pour  être  atta- 
chés au  service  de  la  quarantaine. 

Ils  ont  un  bureau  à  New- York  ouvert  chaque  jour. 


208  ij:s  I'outs  dks  ktats-lms 

sauf  les  diinanches  et  fêtes,  et  nomment  un  secrétaire  (|ul 
tient  registre  de  toutes  les  opérations  faites  pai'  les  wii- 
dens.  Ce  registre  peut  être  consulté  par  toute  personne 
intéressée. 

Chaque  warden  a  pouvoir  de  déférer  le  serment  et  de 
faire  comparaître  des  témoins.  Héunis  en  hoard  ils  él;i- 
hlissenl,  conformément  à  la  loi,  les  règlements  coinor- 
nant  le  service  dont  ils  sont  chargés  et  pour  lecpul  ils 
jouissent  d'un  privilège  exclusif. 

Les  attributions  qu'ils  ont  reçues  de  la  loi  sont  les  sui- 
vantes ; 

A  la  requête  des  parties  intéressées,  ils  procèdent,  à 
bord  des  navires,  à  l'examen  du  conditionnement  et  de 
l'arrimage  des  marchandises,  et,  dans  le  cas  d'avaries. 
ils  en  déterminent  les  cau.ses  et  en  font  un  rapport  (  on- 
signé  dans  leur  registre. 

Si  la  première  ouverture  des  panneaux  après  l'arrivée 
d'un  navire  n'est  pas  faite  en  présence  d'un  warden,  il  y 
a  présonq)tion,  en  cas  d'avaries  de  la  marchandise,  (|ue 
ces  avaries  sont  dues  à  un  arrimage  défectueux  ou  ii  la 
négligence  de  la  personne  ayant  charge  du  navire;  le 
propriétaire,  le  consignataire  ou  le  capitaine  du  navire 
sont  alors  tenus  ,i  priori,  et  sauf  preuve  contraire,  pour 
responsables  du  dommage. 

Les  wardens  sont  seuls  chargés  de  constater  l'état  des 
navires  qui  ont  subi  des  avaries  à  la  mer  ou  qui  sont 
considérés  comme  impropres  à  la  navigation;  ils  exa- 
minent l'état  de  la  coque  et  des  agrès,  et  peuvent  se  taire 
assister  pour  cet  examen  par  des  charpentiers,  voiliers, 
gréeurs  et  autres  personnes  compétentes,  lesquelles  ont 
droit  à  une  vacation  de  10  fr.  iO  aux  frais  des  intéressés, 
Les  wardens  spécifient  les  dommages  éprouvés,  dont  ils 
font  un  rapport  détaillé  dans  leurs  registres  ;  ils  sont  juties 
des  réparations  nécessaires  pour  permettre  au  navire  de 
reprendre  la  mer,  ou  pour  assurer  la  sécu''ité  du  navire 
et  de  la  cargaison  pendant  le  voyage  projeté. 


LKS    PORTS    F>i:S    ÉTATS-IMS  2()î> 

Ils  ont  seuls  ù  connaître  de  toute  (jnestion  relative  U 
l'expertise  des  navires  et  carj^aisons  arrivés  en  détresse 
ou  ayant  subi  un  dommage  dans  le  port  de  New- York, 
et  décident  s'il  y  a  lieu  d'autoriser  la  réexpédition  pour 
lo  port  de  destination  ou  de  procéder  à  la  vente  immé- 
diate au  bénéfice  de  qui  de  droit. 

Ils  déterminent,  en  cas  de  contestation  et  lorsqu'ils  en 
sont  re(juis,  la  valeur  ou  le  jaugeage  de  tout  navire. 

Ils  procèdent,  à  la  requête  de  t<mte  partie  intéressée, 
à  l'expertise,  dans  les  magasins,  sur  les  quais  ou  en  tout 
autre  lieu,  des  marchandises,  des  matériaux  et  de  tous 
autres  objets  signalés  comme  avariés  à  bord  d'un  navire. 
Ils  déterminent  la  nature,  l'importance  et  les  causes  des 
avaries  et  en  font  un  rapport  détaillé,  consigné  dans  les 
registres  après  examen  et  enquête  contradictoire. 

Le  Board  of  wardens  délivre,  sur  la  requête  qui  lui 
en  est  faite  et  moyennant  paiement  des  honoraires  lixés, 
des  certificats  authentiques  du  contenu  de  ses  registres, 
sous  le  sceau  du  Board,  et  sous  la  signature  du  président 
ou  vice-président  et  du  secrétaire. 

Le  Board  ou  quelqu'un  de  ses  membres  doit  assister 
personnellement  k  la  vente  des  navires  condamnés,  des 
marchandises  ou  matériaux  avariés,  vente  qui  doit  être 
laite  aux  enchères  publiques,  après  avis  préalable,  au 
bénélice  de  qui  de  droit. 

On  trouvera  plus  loin  le  tarif  dos  honoraires  fixés  par 
la  loi  qui  peuvent  être  perçus  comme  rémunération  des 
dillVrentes  opérations  auxquelles  il  est  procédé  par  les 
port  wardens. 

Services  et  établissements  exploités  par  rinJustrie 
privée.  —  Quoique,  depuis  son  organisation,  le  départe- 
nieut  municipal  des  Docks  n'ait  cessé  de  poursuivre 
rac([uisition  des  terrains  et  ouvrages  maritimes  bordant 
l  île  de  Manhattan  sur  l'Hudson  et  sur  East  river,  une 

14 


210  LES   PORTS   DES    ÉTATS-UNIS 

partie  des  quais  et  piers  existant  sur  le  territoire  de  l'iin- 
ciennc  ville  de  New- York  appartiennent  encore  k  dos 
particuliers  ou  à  des  compagnies  qui  les  utilisent  pour 
leur  compte  personnel  ou  les  exploitent  conforménu  nt 
aux  dispositions  législatives  exposées  ci-dessus.  Les 
plus  importants  de  ces  établissements  appartiennent  ;iiix 
compagnies  de  chemin  de  fer  et  dépendent  des  installa- 
tions terminales  dont  il  est  parlé  ci-après. 

Sur  tout  le  littoral  des  vastes  territoires  récemmoiit 
annexés,  presque  tous  les  ouvrages  créés  dans  l'intérêt 
de  la  navigation  sont  des  établissements  particuliers,  sur 
lesquels  la  ville  ne  peut  prétendre  qu'à  son  droit  de 
juridiction  et  qui  ne  sauraient  être  l'objet  d'une  expro- 
priation prochaine. 

Il  en  est  ainsi  notamment  de  la  plupart  des  quais, 
docks  et  piers  existant  sur  le  waterfront  de  Brooklvn, 
de  Long  island  city,  de  Staten  island.  Parmi  les  plus 
importants  de  ces  établissements  privés,  il  faut  compter 
les  bassins  Atlantic  et  Erie  à  Brooklyn,  qui  ont  été 
construits  et  aménagés  et  qui  sont  exploités  par  des 
compagnies  particulières,  quoique  placés  sous  la  juri- 
diction municipale  et  soumis  désormais  aux  prescriptions 
législatives  et  réglementaires  exposées  ci-dessus. 

De  l'industrie  privée  dépendent  la  plupart  des  cons- 
tructions établies  sur  les  quais  publics  ou  privés  pour 
abriter  les  marchandises  en  dépôt,  notamment  les  han- 
gars construits  en  vertu  de  la  loi  de  1873.  Il  en  est  de 
même  à  fortiori  des  magasins,  élévateurs  à  grains,  etc., 
où  séjournent  les  marchandises,  sauf  exception  toutefois 
en  ce  qui  concerne  les  magasins  servant  d'entrepôt  réels 
créés  par  les  États-Unis  pour  le  service  des  Douanes. 
C'est  également  à  des  entreprises  pri-*'ées  qu'appar- 
tiennent presque  tous  les  engins  d'outillage  employés 
pour  la  manutention  des  marchandises. 

Les  ferries  ou  bacs  publics  qui  desservent  la  circula- 


LKS    POIITS   DKS    ÉTATS-UMS  211 

tion  publique  entre  le  territoire  de  l'ancienne  ville  de 
New- York  (île  de  Manhattan)  et  le  littoral  de  la  terre 
ferme  et  des  îles,  sur  les  rivières  du  Nord  et  de  l'Est  et 
dans  la  baie,  sont  l'objet  d'un  privilège  concédé  par 
IKtat  h  la  Ville  de  New- York;  mais  ils  sont  exploités, 
en  vertu  de  baux  d'affermages,  par  des  compagnies  pri- 
vées', concessionnaires  de  la  cité.  Les  compagnies  de 
chemin  de  fer  ont  organisé  et  exploitent  elles-mêmes  de 
nombreux  services  de  transfer  boats  qui  relient  les 
installations  terminales  établies  sur  les  deux  rives  de 
riludson  et  de  la  rivière  de  l'Est,  transportant  les 
wagons  de  marchandises  en  provenance  ou  à  destination 
de  leur  réseau. 

A  l'exception  des  bassins  de  radoub  dépendant  de  l'ar- 
senal de  la  marine  nationale  [Navy  yard),  qui  peuvent 
être  mis  à  la  disposition  du  commerce,  tous  les  instru- 
ments de  radoub  sont  des  propriétés  privées,  construits 
et  exploités  conformément  au  droit  commun  par  des  par- 
ticuliers ou  des  compagnies. 

Les  services  de  remorquage  sont,  eux  aussi,  organi- 
sés et  exploités  exclusivement  par  l'industrie  privée. 

Chambre  de  commerce  de  New-York.  —  L'ensemble 
et  les  diverses  branches  des  intérêts  commerciaux  et 
maritimes  sont  représentés  à  New- York  par  un  grand 
nombre  d'organisations  commerciales  qui  doivent  leur 
origine  à  l'initiative  privée  et  jouissent  généralement  du 
bénéfice  de  l'incorporation.  Les  unes  ont  un  caractère 
national,  tandis  que  les  autres  ont  plutôt  un  caractère 
local.  Parmi  ces  dernières  on  peut  citer  notamment  les 
suivantes  :  Chamber  of  commerce  of  N.  F.,  Maritime 


1.  Compagnies  de  chemins  de  fer  et  compagnies  spécialement  organi- 
sées pour  l'exploitation  des  ferries. 


212  Li:s  l'Oins  oi;s  ktats-ims 

HHsocialion  nf  fhe  pori  of.  X.  Y.,  Merc/tanfs  associa finn 
comprenant  plus  tic  .'{0.000  membres),  Morvlianls  mul 
muniifacluroi'H  Bonrd  of  (mile,  Xciv-Yorh  lionnl  of 
Irmlo  and  iransjiorlnlion,  .Vc/r-l'o/A-  lioard  of  undcrit  ri- 
Icrs^Shipoirnors  association  of  llic  Slatc  of  N.  1'.,  Xcw. 
Yorli  producc  exchant/o,  Xeic-York  collon  c.vchan;/c, 
Xciv-York  coffce  cvchanf/c,  Xeir-York  indiistrial  <:r- 
c/ian(jo,  \cic-York  mercantile  e.rchantje,  \ew-Yorl, 
warehonsomen  association,  etc. 

Parmi  ces  org-anisationscommerciales,  la  plus  ancienne, 
sinon  la  plus  importante  au  point  de  vue  de  la  représen- 
tation des  intérêts  j^énéraux  du  commerce  maritime  de 
New-York,  est  la  Chaniher  of  commerce. 

Formée  en  17('tS  par  un  {groupe  de  négociants,  elle  ii 
reçu  du  roi  Georjj^es  III,  en  1770,  sa  première  charte, 
incorporant  ses  membres  désignés  nominativement  ;iu 
nondire  de  73  sous  le  titre  :  The  corporation  of  Ihc 
Clianibcr  of  commerce  in  Ihe  city  of  N.  Y,  in  Americn. 
La  charte  de  1770  conférait  à  la  corporation  les  privi- 
lèges de  la  personnalité  civile,  le  droit  de  posséder  des 
biens  meubles  et  immeubles  jusqu'à  concurrence  d'uit 
revenu  annuel  de  73.000  francs  à  employer  aux  fins  de 
l'association,  lesquelles  consistaient  à  encourager,  provo- 
quer et  mettre  b.  exécution,  par  des  moyens  justes  et 
légaux,  toutes  mesures  capables  de  susciter  et  de  déve- 
lopper le  commerce,  et  à  prêter  assistance  aux  membres 
de  l'association  tombés  dans  la  misère  ainsi  qu'à  leurs 
veuves  et  à  leurs  enfants.  Elle  autorisait  la  corporation 
à  élire  un  président,  un  ou  plusieurs  vice-présidents,  un 
trésorier  et  un  secrétaire,  ainsi  qu'il  serait  déterminé  par 
les  règlements  intérieurs,  et  désignait  nominativement 
les  membres  qui,  à  l'origine,  rempliraient  ces  fonctions. 
Elle  établissait  les  dispositions  fondamentales  des  sta- 
tuts, et  donnait  pouvoir  à  la  corporation  de  compléter  et 
développer  ces  dispositions  par  des  règler.ients  de  détail 


LES    PORTS    DFS    KTATS-IMS  213 

[1)1/  Inn's)  concernant  l'orj^anisalion,  le  recrutement,  le 
fonctionnement  et  l'expédition  des  niîaires  de  l'asso- 
ci;ilion. 

Los  dispositions  de  la  charte  de  1770  ont  été  confir- 
mées, après  la  Révolution  de  177(»,  par  l'acte  de  réincor- 
|)ori»lion  de  17S4  (Etat  de  New- York)  qui  est  encore 
considéré  aujourd'hui  comme  l'acte  fondamental  étahlis- 
sanl  les  droits  corporatifs  de  la  Chambre  de  commerce 
désijj^née  désormais  oniciellement  par  le  titre  :  The  cor- 
jxirufinn  of  thc  Chambcr  of  commerce  of  the  State  of 

y.  V. 

Un  acte  du  13  août  ISfil  a  autorisé  la  Chambre  de 
<'omnierce  à  élire  au  scrutin  une  commission  d'arbitrage 
fit  une  commission  d'appel  pour  prononcer  en  première 
instance  et,  s'il  y  a  lieu,  en  appel  sur  tous  les  dilférends 
commerciaux  existant  entre  ses  membres  qui  pourraient 
nioliver  une  action  judiciaire,  le  verdict  rendu  par  ces 
commissions  devant  être  sanctionné  par  le  jugement 
dune  court  of  record  désignée  par  elles,  sans  qu'un  tel 
juj,^cment,  devenu  définitif,  puisse  être  réformé  par  aucun 
tribunal  et  donner  lieu  à  aucun  recours  des  parties. 

L'acte  du  6  avril  1878  a  donné  plus  d'extension  au 
droit  de  recevoir  et  posséder  des  biens  meubles  et 
immeubles  en  portant  le  chilVre  maximum  des  revenus 
minuelsde  la  Chambre  à  100.000  dollars  (")20. 000  francs) 
cl  établissant  un  Board  of  trustées  pour  l'administration 
de  ces  biens. 

L'acte  du  28  juin  18o3,  réorganisant  le  service  des 
pilotes  de  Sandy  Hook,  a  conféré  à  la  Chambre  de  com- 
nuMce  le  pouvoir  de  nommer  par  élection  trois  des  cinq 
Commissioners  of  pilots  institués  par  cette  loi. 

Enfin,  les  lois  des  21  mars  1806  et  2i  avril  1873  attri- 
buent respectivement  à  la  Chambre  de  commerce  le  droit 
d  élire  parmi  ses  membres  un  des  membres  de  la  com- 
mission instituée  pour  délivrer  les  licences  aux  hôtels  et 


214  m;s  ports  dks  états-lms 

logements  pour  les  marins,  et  l'un  des  membres  du 
Conseil  de  l'Ecole  nautique. 

D'après  les  by  laws  actuellement  en  vigueur,  lebureiiu 
de  la  corporation  comprend  un  président,  douze  vice- 
présidents,  un  trésorier  et  un  secrétaire.  Le  président, 
le  trésorier  et  le  secrétaire  sont  élus  pour  un  an  à  la 
léunion  générale  ord.naire  du  mois  de  mai.  Les  vice- 
présidents  sont  élus  pour  quatre  ans,  au  nombre  de 
trois  chaque  année.  Le  président  ne  peut  être  élu  à  celle 
fonction  pendant  plus  de  trois  années  consécutives,  à 
moins  d'avoir  obtenu  les  trois  quarts  au  moins  des  suf- 
frages exprimés. 

Les  membres  de  la  Chambre  de  commerce  doivent  être 
des  négociants  résidant  dans  l'Etat  de  N.-Y.  Toute  can- 
didature est  l'objet  d'une  demande  écrite  présentée  el 
signée  par  l'un  des  membres  de  la  Chambre;  elle  est 
d'abord  examinée  par  le  comité  exécutif  de  la  Chambre 
qui  décide  s'il  y  a  lieu  de  la  soumettre  au  scrutin  dans 
l'une  des  assemblées  générales.  Le  nombre  des  membres 
ne  peut  dépasser  1.500'.  Ils  paient  un  droit  d'entrée  de 
130  francs  et  une  cotisation  annuelle  de  104  francs. 

Le  Board  of  trustées  chargé  de  l'administration  des 
biens  meubles  et  immeubles,  comprend,  ainsi  que  le  pré- 
voit l'acte  de  1878,  avec  le  président  de  la  Chambre  de 
commerce,  six  trustées  élus  pour  trois  ans,  au  nombre 
de  deux  chaque  année. 

Le  président  de  la  Chambre,  deux  des  plus  anciens 
vice-présidents,  le  trésorier  et  le  secrétaire  forment  une 
commission  executive  permanente  chargée  des  détails  de 
l'administration  courante. 

La  chambre  procède,  dans  sa  l'éunion  ordinaire  annuelle 
du  mois  de  mai,  à  la  constitution  des  commissions  per- 


1.  Il  est  uctiicllemcnt  d'environ  liiOO. 


LES    PORTS    DES    ÉTATS-UNIS  215 

influentes,  dont  chacune  comprend  un  président  et  (|uatre 
membres,  et  dont  les  attributions  sont  suilisamment  indi- 
quées par  leurs  titres  :  Finance  and  currenci/,  Forc'ujn 
commerce  and  revenue  lairs.  Internai  (rade  and  impro- 
vpmcnf,  Ilarhor  and  shipp'uuj,  Insurances,  State  and 
municipal  taxation,  Charity  fund  of  the  Chamher  of 
commerce. 

(juoicju'elle  n'ait  pas,  y  proprement  parler,  d'attache 
ollicielle  et  de  rôle  administratif,  la  Chambre  de  com- 
merce de  New-York  exerce,  comme  représentant  l'opi- 
nion publique  et  les  intérêts  généraux  du  commerce,  une 
iniluence  considérable  qui  lui  a  permis,  ainsi  qu'on  l'a 
vu  ci-dessus,  de  provoquer  à  maintes  reprises  d'impor- 
tantes mesures  léj^islatives  concernant  le  port  de  New- 
York. 

IV.  —  Amélioration  des  accès  du  port. 

l'hcnaiix  de  la  Lotrer  haij.  —  Quatre  hauts  fonds 
limitaient  le  mouilla<^e  dans  le  chenal  principal,  avant 
qu'il  n'ait  été  amélioré  (PI.  8)  : 

1°  —  La  barre  extérieure,  lonjçue  de  1.200  mètres, 
h  travers  laquelle  s'ouvre  le  Gedney  channel  et  sur 
liKjuelle  les  profondeurs  à  ba.sse  mer  n'étaient  que  de 
lim.  iSO  (22  p.  3)  vers  l'extrémité  Nord; 

2"  —  Le  haut  fond  h  l'extrémité  du  Swash  channel, 
également  d'environ  1 .200  mètres  de  l<mg,  sur  lequel  il 
ne  restait  que  7  m.  40  (24  p.  3)  de  hauteur  d'eau;  le  chenal 
à  travers  ce  banc  est  connu  sous  le  nom  de  Bavside 
channel  ; 

•i^  —  Le  haut  fond  au  Nord  de  Sandv  Hook,  d'environ 
000  mètres  de  long,  où  le  mouillage  était  de  8  mètres 
(:fip.2); 

4°  —  Le  haut  fond  à  l'Ouest  de  Flynn's  knoU  qui  a 
près  de  o  kilomètres  de  longueur  et  sur  lequel  les  sondes 


216  ij:s  I'ohts  dks  i'hats-ims 

n'accusaient,  sur  un  certain  parcours,  que  G  m.  90  (22  p.  Il) 
deau  à  basse  mer. 

La  profondeur  d'eau  minima  sous  basse  mer  dans  le 
Main  channol  était,  en  février  ISSIi,  de  7  m.  10  (2.'{  p. .'{  ,  à 
quoi  il  fallait  ajouter  1  m.  46  pour  la  montée  movinne 
de  la  mer,  ce  qui  donnait  un  mouillage  de  8  m.  .'iJi  à 
haute  mer  moyenne.  Le  navire  le  plus  creux  qui  lût 
alors  entré  à  New- York,  était  la  fréjçate  cuirassée  espa- 
fl^nole  Xu/mincin,  calant  S  m.  77;  ce  ])àtiment  avait  dû 
attendre  une  pleine  mer  de  vive  eau  pour  donner  dans 
la  passe. 

L'étalé  de  pleine  mer  ne  durant  qu'environ  40  minutes 
à  Sandy  Ilook,  les  grands  navires  n'avaient  que  ce 
temps  pour  franchir  la  barre  de  Gedney  channel  et  pas- 
ser les  Knolls  qui  se  trouvent  à  10  kilomètres  en  amont. 
Il  arrivait  souvent  alors  qu'en  traversant  la  barre  ils 
remuaient  les  matériaux  du  sol  avec  leurs  hélices  sur  des 
longueurs  de  200  à  300  mètres. 

Un  certain  nombre  de  navires  de  grand  tirant  d'eau 
ne  pouvaient  pratiquer  les  chenaux  qu'à  pleine  nier; 
pour  leur  permettre  d'entrer  à  tout  état  de  la  marée,  on 
entreprit  l'amélioration  des  chenaux  de  la  Lower  bay. 

Gedneji  et  Main  channels.  —  En  1884,  le  Secrétaire 
de  la  Guerre  approuva  un  projet  consistant  à  approfon- 
dir l'extrémité  Ouest  du  Gedney  channel  sur  une  lon- 
gueur de  1 .220  mètres,  et  le  Main  channel  à  l'Ouest  de 
Flynn's  knoll  (PI.  8).  La  passe  ainsi  ouverte  devait  avoir 
304m.  80  (l.OOO  pieds)  de  large  et  une  profondeur  de 
î)  m.  1  i  (30  pieds).  Mais,  comme  l'on  redoutait  que  les 
profondeurs  ne  se  maintinssent  pas  d'elles-mêmes  après 
le  dragage,  on  prévoyait  la  construction  d'une  digue  de 
rétrécissement  en  enrochements  partant  d'un  point  con- 
venablement choisi  de  Coney  island  et  s'avançant  à  tra- 
vers les  bancs  vers  l'extrémité  Est  de  Romer  :.-hoal  jus- 


LES    PORTS    l>KS    ÉTATS-r.MS  217 

<|u';i  un  point  à  diUerminer  par  expcrionce  ;  on  estimait 
(|ur  lit  lon^'uour  de  cette  di^ue  ne  serait  pas  inférieure 
il  7  kilomètres.  Le  projet  comportait  éfj^alement  un 
revôlcment  en  pierres  et  des  épis  pour  défendre  le  rivafj;e 
Non!  de  Sandv  Ilook  contre  l'action  des  courants  qui 
<lovaient  au},'menter  de  force  dans  cette  région.  La 
<lt''|)('nse  totale  était  évaluée  à  2(i  millions  de  francs. 
Les  dragages,  d'abord  estimés  'i.Oti.OOO  francs,  ont  été 
tiisuile  comptés  pour  7.7 iS, (100  francs. 

Lii  construction  de  la  digue  de  rétrécissement  a  été 
aliiindonnée  par  suite  des  résultats  obtenus  avec  les  dra- 
"•ii''(.'s  seuls.  Ceux-ci.  commencés  en  1884,  ont  été  ter- 
nulles  le  10  octobre  I8ÎM.  Pendant  cette  période,  il  a  été 
cxliîiit  3.72l).yiKS  mètres  cubes  moyennant  une  dépense 
loliili'  de  6.G8().  i87  francs,  .savoir  :  1 .279.51!)  mètres  dans 
Gcdncy  channel  et  2.ii7.iîJ7  mètres  dans  Main  channel. 

Les  travaux  ont  été  exécutés  à  l'entreprise  au  moyen 
de  dragues  à  succion;  ils  ont  été  payés  de  1  fr.  lo  à 
3  fr.  1)7  par  mètre  cube  et  le  prix  moyen  ressort  à  1  fr.  79'> 
p.ir  mètre  cube  mesuré  en  bateau.  Les  déblais  extraits  à 
dos  |)rofondeurs  variant  de  7  m.  30  à  10  m.  Go  en  contre- 
bas du  plan  d'eau  ont  été  déchargés  au  large  de  Scotland 
Hj^htslnp,  de  telle  sorte  que  la  distance  d*^  'ransport 
étiiil  comprise  entre  10  et  II  kilomètres  poui  ii .-.  déblais 
provenant  de  Gedney  channel  et  entre  19  et  22  kilo- 
mitres  pour  ceux  extraits  de  Main  channel. 

Dans  Gedney  channel.  le  sol  était  formé  de  gros  sable 
recouvert  d'une  couche  de  0  m.  60  d'épaisseur,  de  gra- 
vier, de  sable  gris  et  de  coquilles.  Dans  Main  channel, 
los  déblais  ont  consisté  en  sable  fin  recouvert  d'une 
épaisseur  de  0  m.  (iO  d'argile  et  de  vase.  Les  dragues  ont 
souvent  rencontré  des  épaves,  des  ancres,  des  chaînes, 
dos  barres  de  fer  qui  ont  causé  des  avaries  et  des  retards 
dans  le  travail.  D'autre  part,  elles  devaient  se  déplacer 
pour  laisser  passer  les  bateaux  entrant  et  sortant;  enfin, 


218 


LE8    PORTS    DES    l^ITATS-LMS 


leur  fonctinnneinont  n  souvent  6lé  arrêté,  niùmc  par 
beau  temps,  h  cause  <les  brunies  et  des  {places. 

La  plus  grande  partie  «les  tii'vaux  u  été  exécutéi'  |i;ir 
la  .loseph  Edward  dredging  C",  ijui  a  extrait  un  (  ul)c 
total  de  :{.2S7.2il  mètres,  dont  l.OiV.lOO  dans  Gediuv 
channcl  et  2.2i0.0ol  dans  Main  channel,  à  des  prix 
variant  de  1  fr.  1."»  à  1  fr.  î).1  le  mètre  cube. 

Le  matériel  de  cette  entreprise  comprenait  trois  dnii^uos 
suceuses  et  porteuses,  quatre  grands  chalands,  (|ii,il!(' 
rem()r(pu'urs  et  deux  batejiux  de  servitude;  il  avait  uiil- 
valeur  totale  de  1.?)28.S(K)  francs.  Le  tableau  suivant 
fait  connaître  les  principales  dimensions  et  le  prix  de 
chacune  des  dragues  : 


DONNICKS    IMUNCIPAI.KS 

(les  dragues 

IlEMANCK 

ADVANCE 

MOINT     \  AI  IKI 

Longueur 

Largeur 

47"'8:i 
11.28 

4,88 

024. 000 f 

4t)'"23 

10,  :w 

2,44 
410.000 f 

44"' lit 

9,4:; 

210"'' 
20H  Oiini 

1 

(IriHix 

Capacité  des  puits. . 
Prix 

Après  l'achèvement  des  travaux,  en  octobre  lSi)2.  le 
Gouvernement  des  Etats-Unis  a  acheté,  au  prix  de 
377.000  francs,  la  drague  liclinncc,  à  laquelle  a  été  (U)iiné 
le  nom  de  Gednci/.  Depuis  cette  époque,  cet  engin  a  été 
employé  en  régie  dans  divers  ports;  il  a  notamment  été 
utilisé  dans  les  chenaux  de  New-York.  Les  dépenses 
faites  au  30  juin  11)00,  pour  l'amélioration  de  ces  che- 
naux, s'élevaient  à  9.686.187  francs. 

La  drague  Gedney  (PI.  9  et  10)  présente  quelques  dis- 
positions particulières.  Le  bateau,  dont  la  coque  est  en 
bois,  cale  im.  r)7  à  l'arrière,  qu'il  soit  chargé  ou  lèg^e; 
dans  ce  dernier  cas,  le  tirant  d'eau  à  l'avant  n'est  que  de 


LES  PORTS  I)i:h  Stats-ims  219 

Oui.  91.  Los  mnchinos  à  pilon,  nu  noinhrc  do  doux, 
actioiinonl  à  voloiitô  doux  hôlicos  <|ui  doiiiiont  :iu  hiitoau 
une  vitesse  de  10  uduids.  La  vapeur  est  fournie  par 
deux  chaudières  îi  trois  foyers  intérieurs  avec  faisceaux 
tuluilaires  à  retour  do  ilaniine  ;  la  pression  est  de  .'I  k^''.(>2. 

I/iipparoil  draj;ueur  comprend  <leux  pompes  cenlri- 
fui,''('s  mises  chacune  en  mouvement  par  ime  machine  de 
l.'KI  chevaux,  pouvant  en  développer  190.  (]es  machines 
font  I  iO  tours  à  h\  minute.  Les  pompes  ont  un  diamètre 
intérieur  de  1  m.  010  et  une  larj^eur  dans  le  sens  de 
l'axe  de  Om.  4'J8;  elles  font  22>)  tours  à  la  minute.  Les 
luviiux  d'aspiration  ont  18  m.  2!)  de  lon<;ueur  et  0  m.  i"»7 
(le  diamètre;  la  partie  flexible,  longue  de  llm.fi^i,  est 
supportée  par  deux  potences  placées  l'une  à  l'arrière,  près 
(le  rextrémité  des  tuyaux,  et  l'autre  au-dessus  de  la  par- 
tie llexihle  ;  celle-ci  est  soutenue  par  deux  chaînes.  L'ex- 
trémité inférieure  des  tuyaux  d'aspiration  est  élarj^ie  et 
courbée  en  avant  de  manière  h  ce  (pie  rorifice  couvre 
une  j,'rande  surface;  vers  l'extrémité  arrière  de  la  partie 
élar<j;ie  se  trouve  un  racloir  dont  la  forme  varie  avec  la 
nature  du  terrain.  Autour  de  l'orifice  est  disposée  une 
pièce  de  garde  qui  empêche  le  tuyau  de  trop  s'enfoncer 
dans  le  sol  ou  de  se  prendre  dans  des  obstacles.  Une 
valve  placée  sur  la  partie  élargie  sert  à  régulariser  l'ad- 
mission de  l'eau  nécessaire  pour  diluer  les  matières  aspi- 
rées, de  telle  sorte  qu'elles  coulent  facilement.  Cette 
valve  est  manœuvrée  au  moyen  d'une  tige  par  un  homme 
placé  sur  le  bateau  et  chargé  de  surveiller  constamment 
la  décharge. 

Les  puits  contenant  les  déblais  sont  de  forme  rectan- 
gulaire; ils  ont  à  la  partie  inférieure  un  orifice  circulaire 
fermé  par  un  cône  en  fer  de  0  m.  702  de  diamètre,  qui 
est  commandé  au  moyen  d'une  roue  à  main. 

La  drague  travaille  en  marche,  en  suivant  des  aligne- 
ments droits;  la  meilleure  condition  est  d'aller  contre  le 


220  r.i:s  imuits  i>i:h  états-ims 

couriiiil  U*  plus  IcntciiUMit  |)(».ssil»lt'.  soit  ii  iiiu'  vilosso 
(l(>  2  h  '\  luruds  (lôpassaiit  un  peu  ci'lle  du  courant.  I.os 
i'lin«lt's,  inclinéi's  vers  l'arrièir,  •'ont  avec  l'hori/.onliil.nn 
i\iv^U\  de  HO"  h  U)"\  leur  extrénuté  p«»rtt'  sur  le  sol.  I.c 
draj^age  peut  s'ell'ectuer  tant  (pu*  la  lutule  ne  dé|)jissi' 
pas  1  m.  '>0. 

La  pi()|)ortion  de  nialièr»'s  solides  entraînées  pari»  au 
])onipée  est  «le  l\  à  7  pour  c(>nt  dans  le  s.'jlde  lin  ^laïus 
de  moins  de  I  inilliniètre).  de  7  à  l'i  pour  cent  dans  \v 
^ros  sahie  (^^rains  de  I  h  M  niillinu'tresi  et  de  l.'l  ii  'ill 
pour  cent  avec  le  ^^ravier  (forains  de  '{  à  20  niilliniclu  s  . 

Depuis  l'année  ISOM-lS'.li,  la  drajjfue,  travaillant  ch 
réf^ie,  a  draj^'^ué  en  niovenne.  par  jour.  2. 10.*»  mètres  eul)i'>< 
dans  liavside  cliannel.  I.(>N.'{  mètres  dans  Swasli  cliaiiin'l 
et  i>.'{0  mètres  dans  Maiin  channel.  Son  rendenieiil  a 
atteint  parfois  jus(prà  2.SS0  mètres  en  un  j<)ur.  l,e  prix 
de  revient,  y  compris  les  dépenses  de  toutes  natures,  a 
été,  durant  cette  année,  de  0  fr,  iSlH)  par  mètre  cube 
mesuré  dans  les  puits. 

L'équipajj;e  comi>rend  21  hommes,  savoir  :  le  cnpilaiiu', 
\  pilote,  1  surveillant,  4  mécaniciens,  l  chaulViniis. 
(I  marins,  I  charpentier,  I  }^;irdien  de  nuit,  \  cuisinier 
et  1  domesti({ue.  La  drague  travaille  généralement  ptn- 
dant  0  mois  de  l'année,  à  raison,  par  semaine,  de  0  j"iii- 
nées  de  travail  de  10  à  11  heures  de  durée.  Le  mauvais 
temps  n'interrompt  le  fonctionnement  (jue  de  i  à  t»  joins 
par  mois.  Les  dépenses  annuelles,  y  compris  les  gages  do 
l'équipage,  le  charbon,  les  lournitures  diverses,  les  répa- 
rations et  les  frais  de  surveillance,  peuvent  être  évahuis 
à  li42.L")0  francs.  La  consommation  journalière  de  char- 
bon est  de  12  tonnes;  ce  combustible,  rendu  à  bord, 
revient  à  peu  près  à  20  francs  la  tonne. 

East  Channel.  —  Le  tirant  d'eau  continuant  à  s'ac- 
croître, l'acte  du  3  mars  1899  a  prescrit  ramélioraliou 


ij;s  l'ours  mis  i;i\i.s-rMs  2'2\ 

(iMast  chaniii-l.  ('.i>  cIkmijiI  (>hI  lu  sortie  piimipiiK'  du 
jusant  (IM.  7);  par  suit»'  «I»'  la  tpuintitt'  drau  ipii  v  pjisso, 
(|(>  lii  (liri'ctidii  et  (11'  la  ri'i^ularitt-  des  couraiils  di;  Mot  vl 
(11-  jusant,  il  a  toujours  conscrvf  ses  profondeurs  iiatu- 
rt'llis.  C/i'st,  do  plus,  au  point  de  vue  teclini(|Ue  et  éeo- 
iu)n)i(|ue,  le  chenal  dunl  l'uniéliorution  coûtera  lu  moins 
cher. 

Kasl  eliannel  sera  creusé  sur  une  larj;eur  de  lilO  mètres 
a  iiiir  |)rorondeur  de  12  m.  20  (  lO  |)ieds)  sous  basse  mer 
outre  Main  clianmd  et  In  mer. 

Les  déldais  sont  évalués  à  112. 00(1.000  mètres  cubes; 
ilseiinsisteront  principalement  en  sahie  et,  dans  la  partie 
amont,  en  vase,  avec  mélauj^'e,  en  proportions  variables, 
(le  sable,  d'ar<^ile  et  de  coquilles.  Les  produits  du  dra- 
l,'aj,'e  seront  transportés  à  une  distance  d'environ  I  4- 
kiioMièlies.  La  dépense  est  évaluée  à  20.S00.000  Irancs. 

In  nut relié  vient  d'être  passé  pour  l'enlèvement  de 
.'12.1)110.000  mètres  cubes,  au  prix  de  Ol'r.  012  le  mètre. 
i,ts  travaux  doivent  être  commencés  dans  un  délai  de 
12  mois  et  être  poursuivis,  pendant  la  pr«Muière  année, 
il  raison  de  U21.000  mètres  par  mois  et,  pendant  les 
aiuu'is  suivantes,  à  raison  de  012.000  mètres  par  mois, 
le  ii()nd)re  des  mois  de  travail  étant  de  huit  par  année. 

Les  entrepreneurs  ont  fait  construire,  h  cet  elfet,  deux 
(Ira^'ues  par  succion,  pouvant  porter  2.1i(J  mètres  cubes 
lit'  (1<  biais.  Les  co((ues  sont  en  acier;  elles  ont  î)l  m.  li 
(11'  lon^-,  io  m.  90  de  large,  7  m.  02  de  creux  et  im.  08 
(11'  tirant  d'eau  à  pleine  char<çe;  leur  déplacement  est  de 
7,01)0  tonnes.  Les  machines  à  triple  expansion,  au  nombre 
ili'  deux,  donnent  au  bateau  une  vitesse  de  10  nœuds. 
Li's  [)ompes,  également  au  nombre  de  ileux,  sont  action- 
nées chacune  par  une  des  machines;  leur  diamètre  est  de 
I  m.  21,  celui  des  tuyaux  d'aspiration  et  de  décharge  de 
•)iii.  !•!  L  A  la  jonction  de  la  coque  et  des  tuyaux  d'as- 
piration sont  disposés  des  joints  sphériques  permettant 


222  LES    POIITS    DES    ÉTATS-UNIS 

aux  tuyaux  de  prendre  un  mouvement  sur  le  côté.  Cha- 
cune des  pompes  peut  marcher  séparément  et  enlever 
2.000  tonnes  de  sable  à  l'heure. 

Sandy  Ilook.  —  Sandy  Hook  (PI.  7)  est  un  grand  banc 
submergé,  dont  la  forme  et  l'étendue  sont  modifiées  par 
l'action  des  courants  et  des  lames  durant  les  tempêtes. 
Les  rivages  Est  et  Nord  sont  bordés  de  dunes.  Li 


'o 


i  rive 


Est,  le  long  de  False  hook  channel,  est  une  longue  plage 
remarquablement  uniforme  dans  ses  contours,  qui  a  subi 
peu  de  modifications.  La  rive  Nord,  au  contraire,  est 
exposée  aux  coups  de  vent  du  Nord  et  de  l'Est  et,  par 
suite,  elle  est  sujette  à  de  fréquents  changements.  Main 
channel  se  trouve  très  voisin  de  la  plage  dont  le  talus 
sous-marin  est  raide  ;  à  moins  de  600  mètres,  la  profon- 
deur sous  basse  mer  est  de  18  mètres. 

Le  Hook  change  constamment  de  forme  ;  à  une  cer- 
taine époque,  le  rivage  a  été  attaqué  par  la  mer;  à  une 
autre,  la  pointe  Nord  s'est  avancée  au  loin  dans  le  che- 
nal par  des  profondeurs  de  12  mètres,  puis  elle  a  reculé 
à  nouveau.  Par  suite,  la  courbe  s'est  aplatie  au  Nord  et 
la  pointe  s'est  avancée  vers  l'Ouest,  tendant  à  former  sur 
le  rivage  une  nouvelle  anse  comme  celles  qui  existent 
déjà  au  Sud  (Horse  shoe  et  Spermaceti  coves). 

Bien  que  la  défense  des  rivages  Nord  et  Est  de  Sandy 
Hook  contre  l'action  des  vents  et  des  courants  soit  com- 
prise dans  le  programme  d'amélioration  des  chenaux  de 
New-York,  les  travaux  ne  sont  exécutés  qu'au  fur  et  à 
mesure  des  nécessités. 

Pendant  une  vingtaine  d'années,  de  1863  à  1883,  l'on 
a  construit,  pour  protéger  la  pointe  du  Hook,  quelques 
épis,  dont  les  uns  ont  été  faits  en  charpente,  d'autres  en 
fascinages  et  enrochements,  et  quelques  autres  en  béton 
coulé  sur  place  ou  en  sacs. 

En  1884,  les  eaux  menacèrent  de  se  frayer  un  passage 


LKS    PORTS    DKS    ÉÏATS-IJMS  22H 

à  travers  les  ouvrages  de  protection  existants  et  de  miner 
les  fondations  de  divers  bâtiments  publics  et  ouvrages 
militaires  établis  au  Ilook.  Les  anciens  épis  en  char- 
pente ont  alors  été  réparés,  et  trois  nouveaux  épis  en 
béton,  construits,  ainsi  que  douze  éperons  placés  sur  les 
rives  Nord  et  Est  du  Hook  ;  ces  nouveaux  épis,  dont  la 
section  moyenne  était  d'environ  4  m.  q.  70,  ont  été  faits 
sur  place  par  tronçons  de  3  m.  Oo  de  longueur,  de  manière 
à  pouvoir  tasser  sans  se  rompre. 

Durant  les  six  années  suivantes,  la  laisse  des  hautes 
mers  s'avança  en  certains  endroits  de  30  mètres  dans  les 
terres;  l'on  reconnut  que  le  rivage  ne  pourrait  être  uti- 
lement protégé  par  des  épis  et  qu'il  était  indispensable 
de  le  défendre,  dans  l'intervalle  de  ces  ouvrages,  par  un 
revêtement  longitudinal. 

En  1890,  les  épis  ont  été  réparés,  leurs  enracinements 
améliorés  et  leurs  extrémités  réunies  par  un  cordon 
d'enrochements  placé  au  niveau  de  la  laisse  des  hautes 
mers. 

Le  cordon  d'enrochements  a  une  section  moyenne  de 
4  m.  q.  70  à  5  m.  q.  60;  sa'argeurestde  1  m.  52  au  couron- 
nement placé  à  1  m.  52  au-dessus  du  niveau  général  de 
l'estran.  Les  enrochements  pèsent  de  135  à  3.000  kilog., 
ils  ont  été  jetés  sur  le  rivage  de  manière  à  laisser  à  la 
mer  le  soin  de  les  arrimer.  Les  travaux,  exécutés  sur  une 
longueur  de  785  mètres  entre  les  onze  premiers  épis,  ont 
été  terminés  en  1892;  ils  ont  coûté  99.294  francs,  soit 
126  fr.  42  par  mètre  courant,  dont  102  fr.  36  pour  le 
cordon  d'enrochements. 

Depuis,  les  enrochements  ont  été  prolongés  dans 
l'Ouest  pour  protéger  une  batterie. 

East  river.  —  La  violence  et  rirrégularité  des  courants 
et  les  coudes  que  fait  l'East  river  étaient  cause  de  nom- 
breux naufrages  qui  se  produisaient  surtout  à  Hell  gâte. 


22  i  LKS   PORTS   iji:s   ktats-lmh 

Les  accidents  étaient  d'autant  plus  fréquents  qiu  k» 
nombre  des  navires  passant  dans  ces  parages  est  consi- 
dérable ;  on  ne  compte  pas  annuellement  moins  de 
9.600  navires  allant  vers  l'Est  et  15.200  en  venant,  et 
encore,  dans  ces  chiffres  ne  sont  pas  compris  les  bateoux 
à  voyageurs  et  à  marchandises  faisant  un  service  jour- 
nalier. 

A  Ilell  gâte,  la  rivière  tournait  à  angle  droit  autour 
de  Ilallets  point,  en  se  divisant  en  plusieurs  chenaux  et 
se  précipitant  avec  des  vitesses  variant  de  3  à  10  nœuds, 
suivant  l'état  de  la  marée,  autour  de  nombreux  récifs. 
Quelques-uns  de  ces  récifs  s'élevaient  au-dessus  du 
niveau  de  la  mer,  tandis  que  les  autres  étaient  recou- 
verts d'une  hauteur  d'eau  qui,  en  certains  points,  attei- 
gnait jusqu'à  6  mètres  (PI.  7). 

En  1867,  le  Gouvernement  fédéral  résolut  d'ouvrir  à 
travers  ces  dangers  un  chenal  creusé  à  7  m.  92  (26  pieds) 
sous  basse  mer  et  de  construire  en  certains  endroits^ 
quelques  digues  destinées  à  guider  les  courants  dans  une 
direction  favorable  à  la  sécurité  de  la  navigation.  La 
dépense  était  évaluée  à  45. 201. 753  francs;  une  nouvelle 
estimation  faite  le  3  janvier  1870,  en  se  basant  sur  les 
résultats  alors  obtenus,  fit  réduire  le  montant  des 
dépenses  à  2 1.387.064  francs;  mais,  par  suite  de  l'adjonc- 
tion de  quelques  autres  travaux  en  1884,  1889  et  ISiUI, 
les  prévisions  sont  actuellement  de  29.188.225  francs. 

Le  projet  Owmprend  l'enlèvement  de  Diamond  reef 
et  un  récif  au  large,  Goenties  reef,  des  récifs  au  lar},^e 
des  3"  et  26"  rues,  Shell  reef,  Pilgrim  rock,  Ferry  reef, 
Gharlotte  rock,  Man  of  war  rock,  Flood  rock,  Gridi- 
ron,  Hen  and  Ghickens,  Negro  Heads,  Hallets  point, 
Heel  tap,  Frying  Pan,  Pot  rock,  Way  reef,  Shell 
Drake,  Scaly  rock,  Negro  point,  un  récif  au  large  de 
Sunken  Meadow,  l'extrémité  Nord  de  Brother  island 
reef,  et  un  récif  au  large  de  Baretto  point.  Tous  ces  récifs 


m:s  i'ouis  [jks  ftrATS-r.Ms  225 

doivent  être  dérasés  à  7  m.  î)2  (20  pieds)  sous  basse 
miT.  sauf  Diamond  et  Coenties  reefs,  Pilgrim  rock  et  le 
récit  au  large  de  Barelto  point  qui  ne  le  seront  qu'à 
7  m.  •<2  (24  pieds),  Shell  rock  et  les  récifs  au  larj^-e  de 
Sunkcn  Meadow  et  de  la  3"  rue  qui  seront  abaissés  à 
0  m.  W  (18  pieds)  sous  basse  mer. 

1/emploi  d'explosifs  placés  directement  à  la  surface 
du  sol  ou  dans  des  cavités  existant  à  cette  surface  n'a 
pas  donné  de  bons  résultats.  Les  petits  récifs  sont  le 
plus  souvent  enlevés  au  moyen  d'une  cloche  de  l'inven- 
tion du  jjénéral  Newton;  les  plus  grandes  roches,  llallets 
point  et  Flood  rock,  ont  été  brisées  à  l'aide  de  grandes 
mines,  A  cet  effet,  on  a  foncé  dans  l'intérieur  du  sol  des 
puits  d'où  partaient  des  galeries  se  ramifiant  dans  toutes 
les  directions.  Des  mines  ont  été  ensuite  disposées  dans 
ces  {j^aleries,  et  leur  explosion  simultanée  a  sufïi  pour 
broyc'r  le  vocher  en  une  seule  fois. 

llallets  point  était  un  rocher  faisant  saillie  de  près  de 
91  mètres  dans  le  chenal,  et  qui,  à  82  mètres  de  la  rive, 
n'était  recouvert  que  de  3  m.  6*)  d'eau.  En  juillet  18GÎ), 
l'on  commença,  sur  la  partie  culminante  de  ce  danger,  la 
construction  d'un  batardeau  en  charpente  s'élevant  au- 
dossus  du  niveau  des  hautes  mers  afin  de  permettre  le 
fora<i^e  à  sec  d'un  puits  descendant  à  10  m.  Oti  sous  basse 
nier.  Le  puits  terminé,  l'on  perça,  à  7  m.  92,  dix  galeries 
réunies  entre  elles  par  des  transversales  ;  il  a  été  ainsi 
ouvert  2.263  mètres  courants  de  galeries  et  enlevé 
3().2St  mètres  cubes  de  rocher;  la  surface  minée  mesu- 
rait 1  II.  20  ares.  Les  galeries  achevées,  on  perça  dans  les 
plal'onds  et  les  piliers  des  trous  que  l'on  remplit  ensuite 
d'explosifs;  13.119  kilogrammes  de  dynamite  et  !l.')12 
kilo',nanunes  de  poudre  Vulcan  et  Rendrock  ont  été  ainsi 
employés.  Le  feu  a  été  mis  le  2i  septembre  187()  au 
moyen  de  batteries  électriques.  Les  produits  de  l'explo- 
sion ont  été  enlevés  à  la  drague,  il  a  été  extrait  ainsi 

15 


22()  M':S    POUTS    DKS    KTATS-IMS 

91.037  tonnes  de  pierres  moyennant  une  dépense  de 
1.4()7.038  francs,  soit  de  Ki  fr.  12  par  mètre  cube.  Les 
travaux  antérieurs  ayant  coûté  4.1150.950  francs,  l'cnlè- 
vement  d'IIallets  point  est,  en  définitive,  revenu  à 
6.418.888  francs. 

Un  travail  anaiojj^ue,  mais  plus  important,  a  été  lait 
pour  déraser  h  une  profondeur  de  7  m.  92  sous  basse 
mer  Flood  rock  et  quelques  récifs  secondaires.  La  partie 
haute  de  Flood  rock  émerjçeait  dune  certaine  quantité  à 
pleine  mer,  et  quelques  autres  tètes  s'élevaient  au-dessus 
du  niveau  des  basses  mers.  La  surface  à  creuser  était  de 
3  h,  65  ares. 

Le  puits  central  a  été  descendu  à  19  m.  80  au-dessous 
du  niveau  des  hautes  mers,  et  des  galeries  dont  lo  sol 
était  à  13  m.  72  sous  basse  mer  ont  été  pratiquées  dans 
toutes  les  directions;  les  galeries  ont  atteint  un  dévelop- 
pement total  de  6.605  mètres.  Pour  faire  sauter  le 
rocher,  il  a  été  employé  131.081  kilog.  d'explosifs.  Le 
cube  de  rocher  à  briser  était  estimé  à  206.960  mètres  ;  la 
charge  d'explosifs  a  été  réglée  à  raison  de  617  grammes 
par  mètre  cube  de  rocher  à  faire  sauter.  Les  travaux 
commencés  en  1875  ont  été  terminés  en  1885;  le  leu  a 
été  mis  le  10  octobre  de  cette  année.  Il  a  été  enlevé  à  la 
drague  près  de  300.000  tonnes  de  débris  de  rocher.  Le 
prix  de  revient  du  mètre  cube  des  déblais,  pour  le  per- 
cement du  puits  et  des  galeries,  a  été  de  68  fr.  \)2  par 
mètre  cube  et  celui  de  l'élargissement  de  ces  galeries,  de 
28  fr.  25.  Les  déblais  à  la  drague  n'ont  jamais  été  payés 
moins  de  11  fr.  21  le  mètre  cube  à  l'entreprise;  ces 
mêmes  travaux,  faits  eu  régie,  ont  coûté  de  6  fr.  !H  à 
7  fr.  57.  L'enlèvement  de  Flood  rock  a  coûté  près  de 
9  millions  de  francs. 

Le  bateau  perforateur  du  général  Newton  a  été  mis 
en  service  durant  l'hiver  1870-1871;  il  consiste  en  une 
coque  en   bois  très  résistante  pourvue    d'une  ceinture 


LES  PORTS  UKS  ÉTATS-IMS  227 

extérieure  très  saillante  et  percée  d'un  puits  central  de 
9  m.  75  de  diamètre,  dans  lequel  se  trouve  une  cloche 
hrinisphérique  de  0  m.  14  de  diamètre.  Le  bateau  a 
{{|  m.  01  de  longueur  sur  le  pont,  17  m.  07  de  largeur 
et  2  m.  7i  de  creux;  il  est  destiné  h  transporter  la 
cloclie  d'un  point  à  un  autre.  Le  pont  sert  de  plate-l'orme 
de  travail. 

La  cloche  est  constituée  par  une  charpente  en  fer  sup- 
portant une  enveloppe  en  tôle;  elle  est  complètement 
ouverte  au  fond  et  percée  à  la  partie  supérieure  d'un 
orilice  circulaire  de  3  m.  (JG  de  diamètre;  à  la  partie  infé- 
rieure se  trouvent  des  béquilles  mobiles  destinées  à  la 
supporter.  Ces  béquilles,  de  1  m.  30  de  longueur, 
glissent  dans  des  guides  et  peuvent  être  arrêtées  et  main- 
tenues au  moyen  de  linguets;  par  suite  de  la  forme 
hémisphérique  de  la  cloche,  les  pressions  de  l'eau  sont 
normales  à  la  surface,  et  la  résultante  passe  par  son 
centre;  il  n'y  a  donc  pas  tendance  au  déversement  mais 
augmentation  de  pression,  condition  favorable  à  la  sta- 
bilité. 

La  cloche  sert  de  support  à  21  tubes,  à  travers  lesquels 
passent  les  fleurets  ou  barres  à  mine  portant  les  forets 
et  destinés  à  les  protéger  contre  les  courants.  La  cloche 
est  soutenue  par  quatre  chaînes  permettant  de  la  lever  ou 
(le  l'abaisser.  Les  barres  à  mine  pèsent  de  4o8  à  53.*)  kilog. , 
elles  sont  soulevées  de  0  m.  457  et  retombent  ensuite 
sous  l'action  de  leur  poids  ;  les  taillants  des  forets  sont 
en  i'orme  de  croix  et  ont  0  m.  140  de  longueur. 

Pour  travailler,  le  bateau  est  solidement  maintenu  au 
moyen  de  chaînes  de  mouillage,  puis  la  cloche  est  abais- 
sée. ])ortée  sur  les  béquilles  et  rendue  indépendante  du 
bateau.  Les  forets  percent  des  trous  de  0  m.  140  de  dia- 
mètre ayant  le  plus  souvent  1  m.  20  de  profondeur. 
Loi's(jue  ces  trous  sont  achevés,  la  cloche  est  relevée  et 
le  hateau  déplacé.  Des  scaphandriers  disposent  dans  les 


22S  i.i:s  l'Oins  i»i:s  ftiAis-iMs 

trous  h's  explosifs  iiu\({uels  on  nu'l  le  feu.  Les  délilais 
sont  ensuite  enlevés  à  lu  drague. 

Au  .'{()  juin  1Stl!>,  la  plupart  des  récifs  avaient  été  <li  ru- 
sés à  la  cote  prévue  et  deux  digues  avaient  été  élaMirs, 
l'une  |)our  réunir  (Ireal  et  Litlle  Mill  rocks,  et  l'autrt'  sur 
Bread  und  (Mioese.  Il  ne  reste  plus  guère  (pi'îi  teriniiuT 
renlèvenienl  d'un  récif  au  large  de  Sunken  Meadow  cl 
il  faire  disparjiîlre  Man  of  war  rock,  et  les  récifs  au  larj^e 
des  .'{"  et  2(i''  rues. 

Le  prix  de  revient  des  derniers  dérochements  eU'eclués 
u  été  de  'M)  fr,  SO  et  de  12  fr.  DO  par  mètre  cube. 

Les  dépenses  faites  au  110  juin  1!M)0  monlenl  ii 
22.8:)8.(ii)8  fr.  25. 

V.  —  Description  du  port. 

Les  ouvrages  du  port  consistent  principalement  on 
piors  ou  wliarfs  de  dimensions  très  différentes,  tant  en 
longueur  qu'en  largeur,  généralement  en  bois,  et  souviul 
surmontés  de  constructions  ne  comprenant  d'ordinaire 
qu'un  rez-de-chaussée,  mais  ayant  quelquefois  un  ou 
plusieurs  étages.  Il  existe  aussi  quelques  élévateurs  à 
grains.  Deux  bassins  de  marée,  situés  à  Hrooklvn. 
Allnnlic  et  Eric  basins,  appartiennent  à  des  sociétés 
particulières. 

A  Jersey  City  et  Iloboken  (New  Jersey)  des  installa- 
tions très  complètes,  établies  par  des  compagnies  de 
chemins  de  fer,  occupent  la  plus  grande  partie  de  la 
rive  de  l'IIudson. 

L'établissement  par  les  particuliers,  en  avant  de  leurs 
propriétés,  de  wharfs  ou  de  piers  construits  dans  les 
conditions  les  plus  diverses  présentait  de  sérieux  incon- 
vénients. Ces  ouvrages  ne  sont  pas  disposés  de  manière 
à  satisfaire  aux  besoins  du  commerce  et  de  la  navigation. 
notamment  pour  ce  qui   touche  les    grands  navires  si 


i,i:s  l'MMis  t»i:s  KiMs-iMs  2'2\) 

n()ml>r('ux  à  N«'\v-Y«»rk,  L«'s  IniviiiiT  à  ciil reprendre,  pour 
riindilicr  les  «mvnif^es  coiiiine  il  (.-oiivient  de  le  l'iiii'e,  sont 
(■()iisiili'nd)le.s  ;  ils  eoinpreiiiieiit  le  plus  souvent  leur 
ailoiii^vinent,  ou  même  leur  reconstruction,  el  néees- 
silciil  des  <lépenses  très  élevées  (pie  n'osent  f^énéralo- 
ini'iil  pas  entrepren<lre  les  |)ropriétaires  de  piers,  à  cause 
(lucaract«;rc  aléatoin;  des  recettj's.  Au  contraire,  la  ville 
(|ui,  depuis  1S7I,  ainsi  «pi'il  a  été  dit  plus  haut,  a  con- 
sacré des  sommes  importantes  à  rac(|uisition  de  terrains 
e(  él;il)lissements  maritimes  sur  le  waterfront,  n'hésitera 
pas  ;i  faire  ces  travaux  à  raison  des  avanta<;es  i[uv  pré- 
sentent pour  ses  hahitants  et  pour  elle-n»ême  l'arrivée 
d'un  j^rand  nombre  de  navires  et  le  développenuînt  du 
commerce  et  de  la  navif^ation. 

l)e|)uis  (juehjues  aimées,  la  ville  de  New-York,  par 
rinl(îrmédiaire  du  Department  of  docks,  a  entrepris  la 
réfection  d(^s  piers  suivant  un  plan  régulier.  Un  large 
houhîvard  est  établi  sur  les  rtves  des  lleuves  en  arrière 
dun  nuu*  de  quai  (bulkhead),  et  des  piers  en  char[)enie, 
do  dimensions  variables  suivant  les  besoins  à  satisfaire, 
sont  disposés  en  avant. 

En  IS92,  la  Législature  a  passé  un  bill  portant  que 
(|uel(|ues  piers  devaient  être  disposés  pour  récréer  le 
peuple.  Dans  ce  but,  l'on  construit  à  l'extrémité  de  ces 
piers  des  pavillons  à  un  étage  ;  le  rez-de-chaussée  est 
alFocté  au  commerce  tandis  que  l'étage  est  disposé  en 
jardins  d'où  l'on  voit  le  fleuve  en  prenant  l'air  et  en 
enten(hint  de  la  musi((ue.  Six  piers  ont  déjà  été  amé- 
najifés  de  la  sorte. 

Le  Avaterfront  de  l'île  Manhattan  accessible  aux  navires 
de  mer  a  une  longueur  de  près  de  iO  kilomètres,  dont  21 
sur  Xorth  river,  14  1/2  sur  East  river  et  4  1/2  sur  Harlem 
river.  11  y  a  73  piers  sur  East  river  au-dessous  de  la 
II'  rue  Est  et  70  sur  North  river  au-dessous  de  la 
12^  rue  Ouest. 


2'\0  ij:s  i'ohis  dks  kiais-ims 

Les  conditions  dans  les({uelles  se  trouvent  les  trois 
rivières  sont  très  dillérentes. 

North  river  est  de  beaucoup  le  plus  important  de  ces 
cours  d'eau  et  le  seul  qui  soit  disposé  pour  recevoir  les 
plus  grands  navires.  Ce  fleuve,  avec  sa  grande  lari^cur 
entre  les  piorhead  Unes  (900  à  1.000  mètres),  un  lit  kk- 
tiligne,  des  courants  moins  rapides  que  dans  East  livcr 
et  des  communications  faciles  avec  la  baie,  est  particu- 
lièrement bien  disposé  pour  recevoir  des  navires  de 
toutes  catégories.  Le  seul  inconvénient  qu'il  présente 
tient  à  la  grande  quantité  de  glaces  flottantes  ([ui  le 
parcourent  à  certains  moments  et  qui  ne  sont  pas  sans 
dangers  pour  les  piers  et  les  petits  bateaux;  ces  gliici-s, 
toutefois,  ne  peuvent  endommager  les  grands  navires  de 
mer,  ni  les  ouvrages  bien  construits.  Quelquefois  los 
glaces  obstruent  les  entrées  des  darses  comprises  entre 
les  piers,  mais  cet  inconvénient,  qui  tient  au  climat,  se 
produit  également  dans  les  autres  parties  du  port. 

East  river  a  toujours  été  alTectée  aux  bâtiments  à 
voiles  ;  cette  rivière  présente  des  avantages  pour  la 
construction  des  magasins  et  convient  pour  les  navires 
en  provenance  et  à  destination  des  ports  du  Sound.  La 
rive,  en  aval  du  pont,  est  occupée  en  majeure  partie  par 
de  petits  piers  appartenant  h  des  particuliers  et  aux(|uels 
accostent  des  voiliers  faisant  les  voyages  d'Australie. 
des  Indes  et  de  Californie  ;  un  assez  grand  nombre  de 
bateaux  de  navigation  intérieure  venant  de  l'Hudson 
décbargent  aussi  dans  cette  partie  du  port.  Immédiate- 
ment en  amont  du  pont,  la  rive  est  occupée,  sur 
247  mètres  de  longueur,  par  les  installations  du  New- 
York,  New-Haven  and  Hartford  railroad,  et,  sur  l()2 
mètres,  par  des  docks  flottants  et  des  chantiers  de  répa- 
ration de  navires. 

Harlem  river,  avec  son  chenal  étroit  et  les  nombreux 
ponts  qui  la  traversent,  n'est  pas  disposée  pour  recevoir 


LKS    l'ORTS    l>K.S    l^riATS-lMS  231 

des  navires  de  grandes  dimensions  ;  mais  elle  est  utile 
pour  la  distribution  des  matériaux  de  construction  et 
autres  approvisionnements  qui  sont  demandés  dans  les 
(juiirlicrs  voisins  de  la  ville. 

La  majeure  partie  de  la  rive  droitede  l'Hudson  (New- 
Jersey)  est  occupée  par  les  installations  terminales  des 
chemins  de  fer  (Pensylvania  H. H.,  Erie  U.H.,  Central 
!{.!{.  of  New-Jersey,  Delaware,  Lackavanna  and  Western 
H.  M.,  West  Shore  H.  H.,  New-York,  Ontario  and  Western 
R.H.);  il  s'y  trouve  cependant  un  certain  nombre  de  piers 
appartenant  h  des  particuliers  et  auxquels  accostent 
nulaniment  des  lignes  régulières  importantes  telles  que 
la  Hed  Star  line,  l'Inman  Une,  la  North  German  Lloyd, 
rilainburg  American  et  la  lialtic  line. 

A  Brooklyn,  les  installations  des  chemins  de  fer  sont 
relativement  peu  importantes,  et  la  rive,  en  dehors 
(1  Atlantic  et  d'Erie  basins,  est  principalement  occupée 
par  (les  piers  particuliers,  dont  quelques-uns  sont  utilisés 
par  des  lignes  importantes  :  l'Anchor  line,  la  Ued  Cross 
line,  la  State  line,  l'U.  S.  Mail  line  sur  le  Brésil,  etc.. 

Atlantic  basin  s'ouvre  sur  Buttermilk  channel  par 
une  passe  large  de  30  mètres  environ  et  profonde  de 
7  m.  00  (2']  pieds)  ;  il  est  de  forme  quadrangulaire  et 
mesure  une  surface  de  plus  de  16  hectares  ;  sa  longueur 
varie  de  094  à  316  mètres  et  sa  largeur  de  301  à  192 
mètres.  Le  bassin  est  accessible  aux  plus  grands  navires, 
il  est  entouré  de  quais  sur  tout  son  périmètre.  Sur  cha- 
cun des  deux  petits  côtés  sont  disposés  deux  piers  divi- 
sant ainsi  le  bassin  en  .six  darses  ;  ces  piers,  dont  la 
loni,nieur  totale  dépasse  941  mètres,  ont  de  12  à  21  mètres 
de  largeur. 

Krie  basin,  situé  sur  la  rive  du  Red  Hook  channel, 
dansGowanus  bav,  immédiatement  au  Nord  de  Gowanus 
creek  channel,  est  de  forme  quadrangulaire;  sa  longueur 
varie  de  830  à  460  mètres  et  sa  largeur  de  340  à  370 


2'\'2  i.i;s  l'oiiis  i»i;s  i;i,\i.s-ims 

nu'lros  ;  sa  superllcio  est  «l'enviroii  7  lu'ciarcs.  Sii  jn n- 
foiuli'ur  est  lirs  vtui{il)K';  i*lh;  alloinl  Tm.OOen  ci-rliiius 
poiiils  l't  (h'sct'iul  h  '2  m.  10  tMi  d'aulrcs. 

Sur  la  rivo  N.-l'î.,  où  se  Irouvonl  des  luaf^asins  v\  deux 
formes  de  radoul),  il  a  été  établi  S  piers  de  liOà  ITiO  iiicIk-s 
de  loii}j[ueur,  mais  de  très 'ail >le  larj^eiir  ;  sur  la  rive  ll^l, 
il  y  a  M  pieis  éfçalenienl  étroits  et  avant  de  2ii  ji  .Kl'l 
mètn\s  de  lonjj^ueur.  l^hi  arrière  de  cette  rive  et  de  et'lle 
située  au  Sud,  de  larges  espaces  simtalFectés  à  des  depuis 
de  bois. 

Les  appareils  de  radoub,  (|ui  sont  en  j;rand  noiubu'. 
appartiennent  tous  à  des  particuliers;  rAdminisIralioii 
des  docks  n'en  possède  aucuji  ;  mais  elle  s'est  déjà 
préoccupée  de  la  convenance  (ju'il  y  aurait  pour  clli' 
d'établir  des  cales  sèches. 

Va\  dehors  du  port  de  commerce,  la  Marine  mililiiire 
possède  un  Arsenal  à  Hrooklyn  ;  cet  établissement,  dont 
la  superficie  est  de  j)lus  de  î)8  hectares,  possède  un  déve- 
loppement de  waterfront  de  près  de  1.600  mètres  de 
lonji^ueur  et  trois  formes  de  radoub;  une  quatriènu*  csl 
en  construction. 

(iovernor's  island  est  le  sièjçe  du  jji'ouvernement  mili- 
taire ;  l'île  contient  un  fort  et  des  établissements  mili- 
taires. 

Quarantaine.  —  Le  quartier  général  de  la  Santé  esta 
Clifton  (Staten  island),  immédiatement  en  amont  dos 
Narrows  ;  c'est  en  cet  endroit  que  les  oiliciers  di-  la 
Santé  abordent  les  navires  (PI.  7).  Mais,  pendant  la 
.saison  chaude,  les  navires  provenant  des  côtes  Oiust 
d'Afrique,  de  la  côte  Est  de  l'Amérique  du  Sud,  dudolle 
du  Mexique,  des  Indes  occidentales  et  des  îles  du  Vint, 
ainsi  que  ceux  arrivant  des  ports  des  Etats-Unis  au  Sud 
du  cap  Henlopen,  sont  arraisonnés  par  des  agents  sani- 
taires stationnant   sur  un  bâtiment,    Quaranlinc  ship. 


i,i:s  l'Oins  in;s  ki  vis-ims  '2X\ 

iiiniiillr  à  i  milles  en  aval  dv  (jlil'toii,  sur  la  livi-  j^aut'lie 
(liuluMial;  les  navires  des  autres  provenances  eontinuenl 
,'it'lre  visités  h  la  station  des  Narrows. 

Tous  les  huleaux  venant  de  l'élran^er  sonl  soumis  h 
la  visite  sanitaire  ;  ils  ne  peuvent  dt'passer  la  station  de 
Clillon  avant  d'avoir  re(;u  la  visite  d'un  ollicier  de  la 
Siinlé. 

Lu  station  de  (ïlifton  est  appelée  VUp/trr  i/iinninfini', 
cl  le  (Juiu'antine  sliip  est  <lési}^né  sous  le  nom  de  Loivcr 
(j  un  mutine  ou  simplement  de  Qiiimintini'. 

Les  navires  arrivant  par  le  Sound  ne  sont  pas  soumis 
il  la  visite  sanitaire  dans  les  conditions  ordinaires;  mais, 
lorscpie  cela  est  nécessaire,  des  olliciers  de  santé  sont 
(léliicliés  pour  |)rocéder  à  cette  visite  (jui  a  lieu  |)rès  de 
la jonction  du  Sound  et  de  l'i^ast  river. 

Les  navires  en  (piarantaine  mouillent  dans  la  Lower 
bay  au  S.-O.  du  (Juaranline  sliip.  S'il  y  a  eu  à  bord  des 
tlm's  par  suite  de  maladies  contaj^ieuses  ou  infectieuses, 
les  malades  sont  envoyés  à  l'hôpital  de  Swinburne,  les 
passaf^ers  suspects,  h  lloirmann  island,  et  le  navire  est 
conduit  à  Hobbier  réel"  dans  l'Upper  bay,  pour  y  être 
(U'ohargé  et  nettoyé  et  pour  désinfecter  la  cargaison,  s'il 
v  a  lieu. 

Le  Service  sanitaire  dispose  d'un  bateau  destiné  Ji 
fuini^'er  et  désinfecter  en  une  heure  les  cales  des  navires 
suspects  venant  des  pays  contaminés. 

L'hôpital  de  Swinburne  est  établi  sur  une  île  artili- 
cielle  située  sur  West  bank  ;  il  contient  des  salles  de 
niahides  et  de  morts  avec  fours  crématoires.  L'établisse- 
ment de  Ilotîmann  island  est  une  quarantaine  d'isole- 
ment et  d'observation  pour  les  immijj^rants  qui  ont  été 
exposés  à  des  maladies  contagieuses. 


23 i  l.V.S    l'OHTS    KKS    iVlATH-lMS 


VI.  —  Travaux  d'amélioration  du  port. 

Trariinr  e.nk'ult'H  pur  lo  (Inuvorncmont  îles  lùnts-f  nis. 

Ia'    GoUVtMiU'IlKMlt    (les    ]<!tilts-rilis    l'ait    OXécUtlT   des 

(Ini^-it^'fs  on  «U'Iiors  tlos  liarixir  liiit's  dim.s  ct'rtuiius  piu- 
tii's  (lu  port  do  Now-York,  notaninient  à  Gowanus  liji\ . 
Gowanus  crock  chann(d,  Huttormilk  clianiiol,  Nowlown 
crook  ot  Wallahout  channcl;  il  ji  égnlemont  entropris  des 
travaux  importants  pour  l'anit-liuration  de  Ilarleni  ri\ir. 

A.  —  (lOfvanus  h/ii/.  —  Gowanus  hay  est  une  l»,ii.^ 
qui  so  trouve  dans  la  partie  Sud  de  Brooklyn,  h  l'enlito 
de  Gowanus  crcek;  elle  conimuni(iue  par  Huttomiilk 
channel  avec  Kast  river  et  constitue  une  voie  d'actts  ;iu 
port,  il  l'Est  de  Governor's  island  (PI.  8  et  11).  La  piulic 
aval  de  celte  voie,  de  Hay  ridjçe  à  Erie  hasin,  avait  des 
profondeurs  naturelles  de  2  ni.  !;>  à  3in.  li'ï;  elle  c'l;iil 
séparée  du  chenal  principal  par  un  large  banc  sur  KmjiuI 
il  ne  restait  (jue  2  m.  75  d'eau  à  basse  mer.  La  piiitic 
amont  présentait,  au  contraire,  des  profondeurs  de  7  m.  !'2 
sur  une  largeur  d'environ  00  mètres;  mais  elle  diil 
obstruée  par  des  hauts  fonds  et  parcourue  par  des  khi- 
rants  rapides.  Aussi  la  navigation,  qui  est  fort  active  diiiis 
ces  parages,  était-elle  considérée  comme  l'une  des  plus 
diiriciles  des  environs  de  New-York. 

En  1880,  l'on  décida  l'amélioration  de  Butteriiiilk 
channel  et  celle  de  Gowanus  bay.  Le  programme  adopU' 
ii  cette  ép(K[ue  a  été  développé  en  18î)0,  1894  et  1S!M). 

Buttermilk  shoal  et  Red  hook  shoal  ont  été  enlcvt's 
jus(iu'à  1.")  m  2i  du  rivage,  pour  donner  à  Buttermilk 
channel  une  profondeur  d'au  moins  7  m.  ÎI2  (26  pieds) 
sur  303  mètres  de  largeur.  Ont  été  amenés  au  nuine 
mouillage  :  Hed  hook  channel  (de  l'entrée  d'Erie  busiii 


l.V.H    l'Cini.H    ftKH    I^TAT.H-IMS  2'M 

1,11  Itiis  (l'IIfurv  slit'el)  sur  122  (U'iifs  (h>  hu^rur, 
|{;i\  ridj^o  chiiniuîl  ulllt'ury  strocl  ii  lu  courbe  «li's  l'omis 
(le  7  m.  !M»  vis-ii-vis  (le  Hay  ritlff»')  sur  2l.'l  lu.  80  dv  hir- 
^^tuict  l'ospaci'  lri)ui);ulairc  compris  l'iilre  ces  deux  clie- 
iiiiiis  sur  une  liirgeur  maxima  «le  27iin.:tO.  A  cet  ell'ot, 
il  il  t'iê  (Irajfué  M.22'{.'>(M»  mètres  cubes  et  dépensé 
:{. jTO.ilOi  l'r.  2';. 

lis  travaux  étaient  à  peine  terminés  que,  en  \H\)\),  l'on 
il  nsolu  de  creuser  Hay  ridf^e  et  He»l  hook  cluinnels  à 
12  111.  10  '  10  pieds)  sous  basse  mer  moyenne  et  sur 
iill.'lin.  7.*)  de  larj^eur  entre  les  courbes  de  même  fond  (pii  se 
trouvent  à  la  hauteur  »le  la  t>')"  rue  Sud  de  Brooklyn  et  à 
ri'iitréed'Krie  basin  <'f  dans  Buttermilk  channel,  au  Sud 
de  (lovernor's  island.  Le  cube  îi  dra^''uer  p<»ur  réaliser  cet 
ii|)|)rn|(»ndissenuMit  est  d'environ  l'{.2.')0.tM)0  mètres  cubes, 
(|iii  seront  transportés  à  la  mer  à  une  distance  de  Mo  kilo- 
iiiètivs.  La  dépense  est  évaluée  à  l.'LOOO.DOO  de  francs, 

Dt'ux  marchés  ont  déjà  été  passés;  ils  comprennent  : 
l'un,  l'eidèvement  de  2211. •'{'>ll  mètres  cubes  au  prix  de 
0  h .  îl.'l  le  mètre,  et  l'autre,  l'extraction  de  7()i.?)00  mètres 
cubes  au  prix  de  1  fr,  i'i  le  mètre. 

Le  nuiinticn  des  profondeurs  dans  Hed  hot)k  et  Bay 
rid;;»'  channels  exijjfe  îles  curages  assez,  fréquents,  par 
suite  des  apports  de  sable  provenant  des  bancs  voisins  et 
do  l'érosion  des  rives  des  chenaux. 

Le  mouvement  commercial  <lans  celte  partie  du  port 
est  important,  l-ln  I8'J9,  u7.704  bateaux,  calant  de  t  m.  52 
il  iS  m.  Si  et  jaugeant  de  ;i()  à  (I.SOO  tonneaux,  y  ont 
embarqué  ou  débarqué  19.881.82.')  tonnes  de  marchan- 
dises ayant  une  valeur  de  3.970. 480.611)  francs.  Les 
."»7."0i  bateaux  conq)renaient  2.252  vapeurs,  1,220  voi- 
liers et  54.232  barques.  Dans  ces  chiffres  ne  sont  pas 
compris  les  navires  en  provenance  ou  îi  destination  de 
(lowanus  creek,  ni  ceux  qui  transitent  pour  gagner 
d'itutres  parties  du  port. 


2HG  LKS    PORTS    DKS    ÉTATS-IMS 

B.  —  (iowanuscroefx  chunncl.  —  Gowanus  creok  cliiui- 
nel  est  un  petit  cours  d'eau  qui  débouche  dans  (lova nus 
bay  au  point  de  jonction  de  lied  hook  et  '3  lîav  i'i(l;;c 
channels;  dans  sa  partie  amont,  il  reçoit  le  nom  de 
Gowanus  canal  (PI.  S).  Antérieurement  i\  18S0,  la  pro- 
fondeur à  basse  mer  n'était  que  de  W  m.  .3?), 

A  cette  époque,  on  commenta  des  dragr.ges  ((ui  (nil 
été  poursuivis  jusqu'à  ce  jour  en  vue  de  ceuser  un  clu'- 
nal  de  60  m.  00  de  large  à  7  m.  !>2  (2(»  pieds)  sous  basse 
mer.  Actuellement,  cette  profondeur  est  réalisée  sur 
toute  la  longueur  jusqu'à  4  m.  VTi  de  distance  des  [livr 
Unes. 

Les  prévisions  de  dépense  montent  à  (J'JO.OOO  francs. 
Au  .'{()  juin  1900.  il  avait  été  dépensé  545.804  francs. 
Les  déblais  s'exécutent  au  prix  de  1  fr.  63  le  mètre  cube. 

En  1899,  sur  les  rives  de  Gowanus  creek,  il  a  clé 
débar(|ué  ou  embarqué  237.300  tonneaux  de  marchandises 
ayant  une  valeur  de  18.851.628  francs  par  5.065  bateaux 
ou  allèges  dont  quelques-uns  avaient  jusqu'à  6  m.  71 
(22  pieds)  de  tirant  d'eau.  Ces  chiifres  ne  comprennent 
pas  2.041.!)80  tonnes  de  marchandises  transportées  par 
6.176  bateaux  en  provenance  ou  à  destination  de  Gowii- 
nus  canal  ;  les  plus  grands  de  ces  bateaux  n'avaient  ((u'uu 
tirant  d'eau  de  3  m.  66,  à  cause  du  mouillage  réduit  de 
cette  voie  navigable, 

C.  —  Wallnhouf  channel.  —  Wallabout  channel  est 
le  chenal  courbe  compris  entre  Brooklyn  et  l'île  de  Col) 
dock;  il  est  séparé  en  deux  parties  par  la  chaussée  en 
pierres  qui  réunit  cette  île  à  Brooklyn  (PI.  1 1).  La  partie 
Est  a  (HO  mètres  de  long  et  une  largeur  variant  de  75  à 
107  mètres,  avec  des  profondeurs  de  4  m.  55  à  6  m.  10 
dans  la  ligne  des  plus  grands  fonds  tombant  à  1  m.  50 
(5  pieds)  près  des  rives. 

Il  a  été  récemment  décidé  que  ce  chenal  serait  creusé 


l,i:S    l'OUTS    DKS    ÉTATS-IMS  237 

à  (>  111.  10  (20  pieds)  sous  basse  mer  sur  une  largeur  de 
!)|  m.  ii  au  moins,  sauf  sur  une  longueur  de  120  mètres 
au  droit  de  l'extrémité  de  Cob  dock  où  la  largeur  ne 
serait  que  de  70  à  91  mètres.  La  dépense  est  évaluée  à 
208,000  francs;  elle  serait  augmentée  de  130.000  francs, 
si  la  largeur  du  chenal  était  portée  à  91  m.  ii  sur  toute 
la  longueur. 

Au  .'10  juin  1900,  le  chenal  était  mis  à  profondeur  avec 
des  largeurs  variant  de  7o  à  91  m.  4i  sur  toute  sa  lon- 
i(uour.  Les  dépenses  atteignaient  9i..')03  francs,  les  tra- 
vaux s'exécutaient  en  vertu  d'un  marché  qui  comprenait 
ronK'veinent  de  140.000  mètres  cubes,  au  prix  de  Ofr.  03h 
le  mètre  cube. 

D.  —  Neu'town  creek.  —  Newtown  creek  est  un  cours 
d  eau  d'environ  4  kilomètres  et  demi  de  longueur  tra- 
versant la  partie  Est  de  Brooklyn  et  se  jetant  dans  East 
riviT  à  la  hauteur  de  la  34"  rue  de  New- York  (PL   11), 

Autrefois,  la  profondeur  k  basse  mer  n'y  était  que  de 
3  m.  SO  à  l'embouchure,  et  elle  diminuait  graduellement 
de  manière  à  n'être  plus  que  de  1  m.  22  à  l'extrémité 
ainout. 

Le  projet  d'amélioration,  arrêté  en  1880  et  modilié  en 
1(SS.'{,  1889  et  189(>,  comprend  l'ouverture  à  travers  les 
doux  bras  de  la  Creek  de  chenaux  ayant  jusqu'aux  ponts 
(il'  Metropolitan  avenue  une  profondeur  d.'  om.  49 
18  |)ie(ls),  sur  38  m.  10  de  largeur.  Les  dépenses  étaient 
estimées  à  2.340.000  francs. 

Au  )U)  juin  1900,  le  chenal  avait  été  amené  aux  dimen- 
sions prévues.  î:auf  au  passage  des  ponts  de  ^^'rnon  et 
GnH'iipoinl  avenues  par  suite  des  conditions  de  stabilité 
(If  ces  ouvrages  et  sur  une  faible  longueur  ou  amont  du 
|)(tnl  (le  Grand  street  où  la  distance  des  harbor  Unes  est 
inoiiulre.  11  avait  été  dragué  777. ()2i-  mètres  cubes  de 
siihie  et   de  vase   et  351  mètres   cubes  de    gros   blocs 


238  LE8    PORTS    DKS    ÉTATS-LM8 

cubant  chacun  plus  de  0  m.  c.  382.  Les  dépenses  atUi- 
gnaient  alors  2.0ol  .434  fr.  83. 

Une  entreprise  en  cours  s'applupie  à  TenlèvemiMif  di- 
737.700  mètres  cubes  de  sable  et  vase,  au  prix  de  1  ii .  hS 
le  mètre  cube,  et  de  2.4i5  mètres  cubes  de  gros  blocs.  ;iu 
prix  de  54  fr.  41  le  mètre  cube. 

Le  pont  de  Greenpoint  avenue  est  en  reconstruction, 
et  un  ordre  du  Secrétaire  de  la  Guerre  a  prescrit  diip- 
porter  au  pont  de  Vernon  avenue  les  modifications 
nécessaires  pour  que  le  chenal  puisse  être  mis  h  profon- 
deur à  ses  abords. 

Les  rives  du  chenal  ouvert  à  travers  la  Creek  man(jiu'nt 
do  solidité  en  certains  points,  et  s'éboulent;  il  en  résulte 
des  dragages  d'entretien  assez  importants. 

Durant  l'année  1897,  il  est  entré  ou  sorti  de  Newtown 
creek  15.4(54  bateaux,  dont  1.0(18  vapeurs,  1.7()8  voiliers 
et  12.628  barques  ou  allèges;  les  plus  grands  bâtiments 
jaugeaient  3.200  tonnes  et  calaient  5  m.  79  (19  pieds). 
Les  marchandises  débarquées  avaient  un  poids  di* 
3.228.544  tonnes  et  une  valeur  de  267.524.041  francs. 
On  a,  de  plus,  embarqué  420.000  tonnes  de  déblais  et  de 
vidanges  destinés  à  être  déposés  sur  des  terrains  bas. 

E.  —  Harlem  river.  —  L'amélioration  de  Ilarlem 
river  accroîtra  dans  de  grandes  limites  la  capacité  du 
traiic  du  port  de  New-York  en  augmentant  notablement 
le  développement  du  waterfront  (PI.  7). 

Le  projet,  dressé  en  1875  et  modifié  dans  quehjues- 
unes  de  ses  parties  en  1886  et  en  1893,  comprend  l'ou- 
verture d'un  chenal  de  121  m.  92  de  large  creusé  à 
4  m.  57  (15  pieds)  de  profondeur  sous  basse  mer,  sauf 
dans  la  coupure  à  ouvrir  dans  le  rocher,  le  lou^-  de 
Dvckman  creek,  où  la  largeur  sera  réduite  à  106  m.  7(1  et 
la  profondeur  portée  à  5  m.  49  (18  pieds),  la  défense  des 
rives  sur  une  partie  de  leur  longueur  et  l'établissement 


LES    PORTS    UKS    ÉTATS  IMS  239 

d'uno  large  chaussée  réunissant  la  IJîîJ*  rue  à  l'extrémité 
Nord  (le  l'île  de  Manhattan.  Les  dépenses  sont  évaluées 
{,  ILOiO.OOO  francs. 

Los  travaux  ont  été  commencés  en  1888.  Le  hanc  de 
rocher  qui  se  trouvait  h  Dyckman  creek,  a  été  enlevé  à 
sec  par  suite  de  la  construction  de  deux  batardeaux  dis- 
tants de  3()5  m.  75.  Les  déblais  sont  transportés  sur  des 
terrains  bas  ou  en  mer,  au  large  de  Sandy  Hook,  à  plus 
de  iS  kilomètres  de  distance. 

Le  17  juin  189î>,  l'on  a  procédé  à  l'inauguration  de  la 
nouvelle  voie,  bien  qu'à  cette  époque  elle  ne  fût  acces- 
sible qu'aux  chalands  et  petits  bateaux  dont  le  tirant 
d'eau  ne  dépassait  pas  3  m.  05  (10  pieds).  Depuis,  les 
travaux  ont  été  continués  sans  interruption.  Au  30  juin 
l'JOO,  il  avait  été  dépensé  6.058.032  fr.  85;  il  restait  alors 
à  élargir  et  à  approfondir  le  chenal,  de  manière  l\  porter 
la  profondeur  à  4  m.  57  (15  pieds)  et  la  largeur  à 
121  m.  92  partout  où  il  n'avait  pas  ces  dimensions,  et 
à  revêtir  les  rives  sur  une  grande  partie  de  leur  lon- 
gueur. 

D'autre  part,  pour  permettre  le  passage  des  bateaux, 
quatre  des  ponts  franchissant  Harlem  river  devront  être 
modifiés  conformément  aux  prescriptions  du  Secrétaire 
de  la  guerre  en  date  du  14  mai  1898. 

Deux  ponts  récemment  construits  méritent  d'être 
sij,'iialés;  ils  ont  une  travée  tournant  sur  une  pile  cen- 
trale. L'un  d'eux  donne  passage  à  quatre  voies  ferrées 
du  New- York  central  and  Hudson  river  R.  R,,  l'autre 
prolonge  la  3*  avenue.  Les  principales  conditions  d'éta- 
blissement de  ces  ouvrages  sont  données  par  le  tableau 
suivant  : 


240 


Lies  poHTs  rti:s  ktais-ims 


noNMÎKS    PHINCIPAI.KS 

CUE.MIN    I)K    KEU 

M''  Avi;\i  1. 

Lar<r('iir  du  tx'iluis 

4Hn'77 

121,92 

18,00 

19, KO 

7,02 
10,46 
72 
t)'"OI(»elO»':>21 
()"'207 

2.:ioo"' 

9!  "'il      ' 
2t>,C,7 

11,  lis 

1 S ,  'JH       l 

S(» 
0"'(i|0 

(),;to:i 

2.")0t)'^ 

L(nij;iHMii'  lolali" 

Lai'f^i'iii"  lolîile 

Ilaiilcur  des  poutros  lonyiliidinalcs 
au  niiluMi 

Ilaulfui'  des  poutres  l()nj;ilu(linales 
aux  extrémités 

Placjue  tournante.   Diamètre 

Roulelti's  :  nomljre 

—  diamètrt; 

—  largeur 

Poids 

Le  pont  du  chemin  de  fer  est  composé  de  trois  poutres 
longitudinales  laissant  entre  elles  des  intervalles  de 
7  m.  !>2  sulïisants  pour  recevoir  deux  voies  ferrées.  I,e 
pont  de  la  'i'^  avenue  est  composé  de  quatre  poutres  lon- 
gitudinales comprenant  entre  elles  trois  passages  do 
()  m,  iO  de  large,  dont  un  pour  les  tramways  et  les  deux 
autres  pour  les  voitures;  en  dehors  des  poutres  exté- 
rieures sont  placés  en  encorbellement  des  trottoii-s 
larges  de  2  m.  74. 

Deux  machines  à  vapeur  de  oO  ou  de  GO  chevaux,  pour 
chacun  des  ponts,  sont  disposées  pour  faire  tourner  lu 
partie  mobile  et  produire  l'électricité  nécessaire  à  l'échii- 
rage. 

Le  mouvement  commercial  sur  les  rives  de  Hailein 
river,  pendant  Tannée  189-^1,  a  atteint  7.o33.r)!)4  tonnes 
avant  une  valeur  de  l.0ol).278.3oo  francs;  il  s'est  aceru 
de  28  p.  100  dans  les  deux  dernières  années. 

En  189Î),  les  débarquements  et  embarquements  aux 
docks  du  Nexv-York,  Xew-Haven  and  Hartford  R.l».. 
situés  immédiatement  en  aval  du  pont  de  la  2'"  avenue. 


i,i;s  l'oiirs  i)i;s  kiats-ims  '2ï\ 

oui  (Hé  de  4.i7'i.(IS7  tonnes.  Hn  outre,  environ  (12.000 
voyageurs  sont  arrivés  ou  partis  par  bateaux  à  desti- 
iiiilion  ou  en  [)roveniinee  d'autres  voies  ferrées  ahoutis- 
siiiil  sur  riludson  à  Jersev  Citv.  4I2.()I!I  \vaiîons  cliar^rés 
ol  I  i().773  waj^ons  vides  ont  été  embarcjués  ou  déhar- 
(juiis  des  allèges  et  chalands  qui  les  transportaient  d'une 
•rare  ii  une  autre. 

Dans  ces  chiiïres  ne  sont  pas  compris  I  ii.0*{2  tonnes 
(le  (K'iritus  et  produits  du  balayage  de  la  ville,  éj;aleinent 
einl)ar([ués  sur  chalands  le  long  des  rives  de  Harlem 
river. 

.Vutant  qu'on  peut  le  fixer,  le  nombre  des  bateaux 
prenant  part  annuellement  au  trafic  est  d'environ  70.000, 
savoir  :  37.000  bateaux  de  navigation  intérieure,  barques 
et  transfer  boats  pour  wagons  de  chemins  de  fer,  .'i.oOO 
voiliers  et  allèges,  et  27.500  vapeurs  et  l'emorqueurs, 
non  compris  les  bateaux  de  plaisance. 

F.  —  liaritan  river  et  Arthur  Kill.  —  Indépendam- 
ment des  gares  qu'elles  possèdent  à  Jersey  city,  Hoboken 
et  Weehawken,  diverses  compagnies  de  chemins  de  fer 
ont  créé  à  l'Ouest  de  la  baie  de  New- York,  h  l'embou- 
chure de  Raritan  river  et  sur  les  rives  d'Arthur  Kill, 
chenal  séparant  Staten  island  du  New-Jersey,  des  ins- 
tallations importantes  qui  servent  principalement  au 
commerce  des  charbons.  Tels  sont  les  dépôts  établis  à 
Elisabeth  port  par  le  Central  railroad  of  New  Jersey,  à 
Port  Keading  par  le  Reading  R.R.,  à  Perth  Amboy  par 
le  Lehigh  Valley  R.R.,  et  à  South  Amboy  par  le  Pennsyl- 
vania  R.R. 

Une  grande  partie  des  charbons  et  diverses  autres 
marchandises  expédiées  de  ces  dépots  sont  amenées  à 
Xow-York  par  des  bateaux,  dont  le  plus  grand  nombre 
évitent  la  traversée  de  la  baie  en  empruntant  le  chenal 
d'Arthur  Kill  et  celui  de  Kill  van   KuU  qui  débouche 

16 


2'» 2  i,i;s  l'Oins  i»i;.s  ktais-ims 

<ljms  rUppiT  l)îiv  à  une  faibli*  (listaïue  de  lîîitU'rv  i  IM.  7 1. 

L(>  mouvonu'iil  comnici'ciîil  dans  colle  réjj^ion  (lé|)îissc 
annuellement  10.000.0(11)  de  tonnes,  dont  T.iOO.OOO  pmi, 
le  chai'hon  et  les  niini'rais,  ÎUIO.OOO  pour  les  hricpies.  les 
tuiles  et  autres  produits  c«''ranïi<{ues,  (l'KKOOO  pour  les 
j,Tainsel  2.'i0.000  pour  les  on<^i'ais  et  produits  eliiinicpics, 
(]'S  marchandises,  dont  la  valeur  atteint  j)r('s  Av 
7'JO.OOO.OOO  de  francs,  sont  transportées  par  des  baleaiix 
calant  de  I  m.  "iO  à  7  nu"'tres. 

Pour  faciliter  ce  trafic,  le  Gouvernement  fédéral  ;i 
entrepris  l'amélioration  d'Arthur  Kill  et  de  liaritan  l);i\ , 
au  fond  de  laquelle  débouche  Itaritan  river. 

Raritan  bay  est  encombrée  de  bancs,  sur  lescpicls  lu 
profondeur  d'eau  à  basse  mer  est  comprise  entre  2  mèlres 
et  .">  m.  *)0.  La  montée  de  la  marée  dans  cette  ré^'ion  est 
de  1  m.  ;i0.  Le  chenal  naturel  ne  donnait  passaj^e  (|u  à 
des  bateaux  calant  'A  m.  ÎJo  au  plus.  Il  a  été  alors  ouvert 
à  travers  la  baie  deux  chenaux  donnant  accès,  l'un  à 
Raritan  river,  l'autre  à  Arthur  Kill  sur  lequel  se  trouvent 
les  principaux  piers  de  Perlh  Ambov.  Ces  chenu ux 
ont  été  dragués  à  6  m.  40  (21  pieds)  sous  basse  mer  snr 
une  largeur  de  91  mètres;  mais  le  maintien  de  ees 
dimensions  nécessite  des  dragages  d'entretien  assez 
importants.  Les  travaux  d'amélioration  de  Raritan  river, 
commencés  en  1881,  ont,  depuis  cette  époque,  donné 
lieu  à  une  dépense  qui  dépasse  2.300.000  francs. 

Arthur  Kill  a  une  longueur  d'environ  27  kilomètres 
et  établit  une  communication  entre  Raritan  bay  et 
Raritan  river,  d'une  part,  et  Newark  bay,  d'autre  paît. 
Le  mouillage  naturel  à  basse  mer  dans  ce  chenal  dép;is- 
sait  i  m.  57  (15  pieds)  sauf  sur  une  distance  de  près  de 
3  kilomètres,  où  il  n'était  que  de  2  m,  ÎH)  ({)  pieds  l/2i. 
De  I87i  à  1890,  la  profondeur  sous  basse  mer  a  été 
accrue  et  progressivement  portée  à  4  m.  27  (14  pieds) 
au  moins,  sur  une  largeur  de  122  mètres  ;  mais  cette  pro- 


i.i:s  iMnirs  in:s  ktats-ims  243 

foinK'ur  n'tîxiste  plus  actiii'lIcMncnl  (|ue  sur  lit  inoilié  de 
lu  hir^'i'ur  primilive,  les  torriiiiis  niiuvcajçeux  ((ui  consli- 
liU'iil  les  rives  de  ce  cours  d'eau  s'étaut  éhoulés.  Les 
(li'pi'iisi's  ell'eetuées  pour  renlretien  et  l'amélioration 
(lAiliiur  Kill,  de  1871  à  I8ÎM».  oui  été  de  I  .:JH.2:W  francs. 

Trnvmix  cxrru/rs  par  l'Etat  de  \cir-)'ork.  —  Afin  de 
iK'i'mcttre  l'augmentation  des  dimensions  des  bateaux 
pour  réduire  le  prix  du  fret,  l'ICtat  de  New- York  a 
entrepris  l'amélioration  des  canaux  lui  appartenant.  La 
dépense  était  évaluée  à  Ki.SOO.OOO  francs. 

Le  mouillage  devait  être  porté  à  2  m.  7i  dans  Erie  et 
Oswego  canals,  sauf  sur  les  acpieducs  et  radiers  d'ou- 
vniges  lixes  où  la  hauteur  d'eau  ne  serait  (jue  de  2  m.  4i  ; 
dans  CJiamplain  canal,  la  profondeur  d'eau  ne  devait 
être  (|ut'  de  2  m.  \'i.  Les  écluses  seraient  allongées  de 
manière  à  pouvoir  recevoir  simultanément  deux  bateaux, 
et  les  cliaînes  d'écluses  de  Cohoes  et  de  Lockport,  rache- 
tant respectivement  des  chutes  totales  de  42  m.  07  et 
de  17  m.  'M,  seraient  remplacées  par  des  ascenseurs 
pouvant  également  recevoir  à  la  fois  deux  bateaux.  On 
se  réservait  d'adopter  la  même  solution  à  Little  falls  et 
peut-être  aussi  à  Xewark. 

Les  travaux  furent  poussés  avec  activité,  mais  on  ne 
tarda  pas  à  reconnaître  que  le  coût  des  ouvrages  serait 
beaucoup  plus  considérable  qu'il  n'avait  été  prévu. 

Au  I"  juillet  181)8,  il  avait  déjà  été  dépensé  42.807.715 
Irancs,  bien  que  la  masse  des  travaux  alors  exécutés  ne 
représentât  qu'environ  le  tiers  de  l'ensemble  du  projet. 
Le  tableau  suivant  fait  connaître  (juelles  étaient  alors  les 
loni^ueurs  des  canaux  entièrement  transformés,  en  voie 
de  transformation,  ou  sur  le.squels  il  n'avait  encore  été 
rien  l'ait  : 


2'i'i 


LKS    l'OUTS    l)i;S    KIMS-IMS 


CANAl X 

ç 

r" 

i  "? 

< 

^        *"        ^ 

•/:              - 

-            o 

KM  u  \ 

kilnln.  IK'- 

tltl.:.".» 

Eiic 

klluiiii'trtii» 

H;i,:is 

!»,47 
10,t)7 

kilomùtreii 

io,h:< 

kiloinètrei 
iU,X\ 

r.8,10 
:w,79 

Clininplniii 

Oswi'fço 

Totaux 

l(>;i,72 

.{'.»:»,  K2 

i:i\,2\ 

rui.Ts 

Une  Commission  charjj^ée  d'examiner  la  situation 
reconnut  que  les  travaux  déjîi  adjugés  devaient,  ii  tux 
seuls,  donner  lieu  à  une  dépense  de  t)().i()0.24-")  l'raïus.  et 
que  la  réalisation  complète  du  programme  approuvé  coû- 
terait au  moins  110.000.000,  chiffre  qui  pourrait  être 
ramené  à  100.000.000  environ,  en  renonçant  à  construire 
des  ascenseurs  à  Gohoes  et  à  Lockport. 

Une  pareille  imprévision  a  donné  lieu  aux  plainlis  les 
plus  vives.  Le  gouvernement  de  l'Htat  de  New-York  a 
l'ait  alors  procéder  à  des  études,  en  vue  d'arriver  à  une 
solution  (jui  donnât  satisfaction  aux  intérêts  de  la  n;ivi- 
gation  sans  trop  engager  les  finances  de  l'Ktat.  Miiis 
aucune  décision  n'a  été  prise  jusqu'à  présent. 

La  charge  qu'impose  à  l'Etat  de  New-York  l'amélio- 
ration de  ses  canaux  est  d'autant  plus  lourde  que  l'ex- 
ploitation de  ces  voies  navigables  ne  donne  lieu  à  aucune 
recette  depuis  la  suppression  des  droits  de  navif^ation 
en  1882.  Actuellement,  les  frais  d'entretien  et  d'exploi- 
tation des  canaux  s'élèvent  à  environ  '{.t>00.000  francs 
par  an. 

Antérieurement  à  18î)G,  les  dépenses  totales  pour  la 
construction,    l'entretien    et   l'exploitation   des   canaux 


LKs  l'Oins  in:s  kivts-ims  2t.j 

Krit'.  (!liiiiTi|)liiin  ft  Oswi'j^o,  avîui'iit  nlteint  ').'{2.1!>i.(»i0 
francs,  donUil'.OOO.dOO  pour  les  Irais  de  premier  étahlis- 
siMiionl,  IKrie  canal  intervenant  dans  cette  somme  pour 
2(iS. 110(1. (100  francs  Les  recettes,  antérieurement  h  la 
sii|>|ii'('ssion  des  droits,  avaient  été  de  70().174.28()  francs. 
D'autre  part,  le  Gouvernement  fédéral  a  récemment 
prescrit  d'étudier  un  canal  reliant  les  «grands  lacs  h 
rOct-an  et  capable  de  recevoir  des  navires  calant  de 
(1  m.  Il)  à  \)  m.  I  i  et  portant  de  'J.IMXhi  10. 000  tonneaux 
(Ml  lourd.  Les  dépenses  semblent  devoir  atteindre  d'un 
milliard  à  deux  milliards  et  demi  de  francs,  suivant  la 
route  suivie  et  les  dimensions  adoptées. 

Travaux  exécutés  parla  ville  de  New-York.  —  A.  — 
P ru;/ ranime  général  d'amélioration.  —  En  1873,  la  navi- 
f,'a lion  disposait  :  sur  Xorth  river,  d'un  quai  de  rive  (bul- 
khead)  de  7.000  mètres  de  longueur  et  de  piers  présen- 
tant un  développement  total  de  9.319  mètres  linéaires 
avec  une  surface  de  149.200  mètres  carrés  ;  surEast  river, 
d'un  (juai  de  rive  de  8.076  mètres  de  longueur  et  de 
piirs  ayant  5,833  mètres  de  développement  et  0(5.576 
mètres  carrés  de  superficie.  Mais  une  partie  notable 
des  (|uais  et  des  piers  n'était  pas  utilisable,  par  suite  du 
dél'aut  de  profondeur  ou  de  toute  autre  cause. 

Le  projet  adopté  à  cette  époque  par  le  Department  ot 
docks  pour  l'amélioration  du  port  comprenait  l'établis- 
sement d'un  nouveau  quai  et  une  meilleure  distribution 
des  piers  jusqu'à  la  41*"  rue  sur  North  river  et  la  51^  rue 
sur  l'iast  river.  La  longueur  accostable  par  les  navires 
devait  ainsi  être  portée  à  56.935  mètres  et  la  superlicie 
des  (erre-pleins  à  474.310  mètres  carrés. 

Le  quai  ou  bulkhead,  projeté  en  maçonnerie,  était 
construit  assez  au  large  pour  permettre  en  arrière  l'établi- 
siinent  d'une  rue  ayant  76  m.  20  de  largeur  le  long  de 
Norlli  river,  et,  le  long  d'East  river,  60  m.  96  jusqu'à  la 
31'  rue  et  53  m,  34  au  delà. 


216  i.i:s  l'onrs  (»i:s  ktats-ims 

Les  piers,  prolon^a'S  jus(|u'ù  la  pi«M'lu'a(l  liiie,  di'v.ih ni 
être  rlahlis  en  charpente,  ce  svstènie  de  constnu  li  iii 
avant  le  (l()ul)le  avanlîij^e  «le  coûter  moins  cher  (pic  Imii 
autre  e<  de  mieux  se  prêter  aux  modidcalions  «pu-  pi  ut 
oxifçer  l'îuij^mentation  prog'ressive  des  dimensions  des 
navires.  11  a  cependant  été  construit  deux  [)it'is  m 
mavonnerie  sur  Xorth  river,  près  de  la  Hattei-y. 

li'amélioration  du  port  a  été  poursuivie  sur  ces  Icisis 
jus(pi'en  I8Î>.'),  époque  à  hupielle  le  DepartnuMit  ot 
docks  chargea  une  commission  (Hoard  of  en<;iiie(is 
d'étudier  et  de  proposer  les  mesures  à  prendre  [xhii' 
satisfaii-e  aux  besoins  croissants  du  commerce  et  dr  l;i 
navi<,'alion. 


Le  Hoard  of  enj^cineers,  reconnaissant  la  né(;essilr  de 
faciliter  l'échange  des  marchandises  entre  les  navires  et 
les  chemins  tle  fer,  admit  que  les  wafj^ons  devaient  aiiixcr 
par  terre  jus({ue  sur  les  (juais  et  les  piers.  A  cet  elTcl. 
il  recommanda  l'établissement,  le  long  des  rivières,  d'iino 
rue  latérale  large  de  7(1  m.  19  (2.')0  pieds),  sur  hupulle 
seraient  placées  quatre  voies  ferrées. 

La  largeur  de  la  rue  latérale  serait  ainsi  répartie: 

llan},''ars  le  lonj;  de  la  rivière 1.')  m.  l'I 

Dépôts  (le  niarcliaiulises '21  ',\H 

Voies  ferrées 15  l't 

\'nie  charretière -Jl  M 

Total 7(»  m.   I'.» 

Les  deux  voies  ferrées  du  milieu  seraient  des  voies  dt- 
circulation  ;  les  voies  extérieures  seraient  des  voies  de 
manutention,  qui  se  raccorderaient  avec  celles  établies 
sur  les  piers  ou  donneraient  accès  aux  magasins  siliiés 
le  long  de  la  rue  latérale. 

Provisoirement,  le  long  de  North  river,  entre  Cdmiles 
et  Gansevoort  sireets.  la  rue  latérale  n'aurait  (jue 
45  m.  72  de    largeur    à  cause  des  dilFicultés  c[ue   pré- 


LKS    l'OHIS    l)K»    KT.Vrs-lM8  li  17 


si'iilf  lo  reculeinent  des  cuuslruclions  justju'iiu  nouvt'l 
iiliy^iuini'nl  adopté. 

Sur  l'iiist  river,  entre  Hatterv  et  Corlears  lj()(»U,  la  rue 
liili'ialc  n'aurait  (|ue  00  ni.  ÎHi  de  lar};eur,  et  il  ne  serait 
pas  construit  de  hani^^ars  le  lon<j^  du  (piai.  Il  n'v  aurait 
pas  (le  rue  latérale  entre  (iorlears  liook  et  la  I  l'"  rue, 
cotte  partie  de  la  rive  étant  occupée  par  des  chantiers 
(le  construction.  Au  delà  de  la  Hi''  rue,  la  rue  laléralt! 
ne  saui'ait  être  assez  larj^e  pour  recevoir  (piatre  voies 
l'orrées;en  (juclques  endroits,  les  voies  ferrées  devraient 
être  surélevées  ou  établies  en  tunnel. 

I,a  rue  latérale  ferait  partie  des  dépendances  du  port 
et  seiait  placée  sous  l'administration  du  Department  of 
docks,  qui  exploiterait  les  voies  ferrées. 

Celles-ci  se  raccorderaient  avec  les  rails  du  New-  York 
ti'iilral  and  lludson  river  [\A\.  <jui  arrivent  déjà  par 
West  street  l'rue  bordant  le  bulkliead)  jus(|u'à  Canal 
strict.  La  jonction  avec  les  autres  chemins  de  fer  se 
ferait  au  moyen  de  transfer  boats,  ainsi  que  cela  se 
prati(pie  à  Hrooklyn.  Pour  faciliter  cette  jonction,  sans 
occuper  une  trop  grande  long'ueur  de  waterfront,  l'on 
pourrait  amener  les  cpiatre  voies  ferrées  à  l'extrémité 
sud  de  New-York,  en  aval  de  (^astle  garden,  sur  une 
jetée  disposée  pour  recevoir  des  transfer  boats  portant 
quarante  wagons,  j)lacés,  au  nombre  de  dix.  sur  chacune 
des  quatre  voies  établies  sur  le  pont.  La  capacité  de 
transport  ne  serait  limitée  (pie  par  le  temps  nécessaire 
pour  (lébanpier  et  embar(pier  les  cpiarante  wagons. 

Il  serait  alors  possible  de  réduire  très  notablement  la 
longueur  du  waterfront  occupé  par  les  compagnies  de 
chemins  de  fer,  au  grand  bénéfice  de  la  navigation. 

Le  Hoard  of  engineers  estimait  que  les  piers  en  bois 
sont  bien  appropriés  à  leur  destination  et  bien  disposés 
pour  satisfaire  aux  besoins  en  vue  destpiels  ils  sont 
établis,  et  (pie,  par  suite,  il  y  a   lieu  de  conserver  ce 


'2\H  Ms  l'uins  iii:.s  ktais-imh 

iiiiMlt'  *lf  (.■(iiislruclioii.  'l'oulflitis,  il  rcroniiiiissail  (|iii  hi 
consiniflion  d'ouvrit^cs  d'iiii  fiiriuli'n-  plus  |)(»nn;(ii.  ni 
sci'iiil  jiislifi(>(>  (liiiis  lu  |)iU'ti(>  du  \\al«>rlVttiit  situ«-('  <  u 
iivid  *U>  lliiirliiv  slriH't,  où  le  loiid  solidf  i<sl  à  uiu>  l'inMi' 

prurnlidt'Ul'. 

I/i'liiMisHiMMcnl  de  iiim^'-iirs  à  un  i''lii},'i»  inV-si'iilciiiil  tir 
{grands  iiviiiitiif'os.  Lt's  cxportiilioiis,  oonsisliint  piiiuipii- 
IciniMil  t'ii  j;raiss('S,  cjotoii  cl  autres  produits  a<;;i'ic'(>lt's,  ijui 
sont  i'(>(,'us  |)ni'  chemins  de  l'er,  pai*  eaholeurs  ou  pur 
ullè};es.  seraient  déposées  au  re/.-de-chaussée  ;  les  iiiai- 
chandisi's  ini|)orlées,  {^-'énéi-alenienl  plus  lé|,'ères  el  de 
valeur,  seraient  placées  .1  l'éta^-e. 

Tout  le  stM'vice  di's  passa<;'ei'S,  tant  pour  les  ferries  (|iif 
pour  les  lignes  de  pa(pu'l>ols,  pourrait  se  faire  à  rt-hi^c 
su[)érienr  des  lian|j^ars,  de  manière  à  réserver  le  re/tlc- 
cliaussé(>  pour  la  manulention  des  marchandises,  ainsi 
que  cela  se  fait  déjà  djins  certaines  circonstances.  Les 
passaj^'ers  et  les  piiHons  accéderaient  à  l'étaj^e  au  iiiincii 
de  |)asserelli's  établies  au-dessus  «le  la  l'ue  latérale,  de 
manière  i»  la  «léj^ai^er  et  îi  la  réserver  au  trafic  des  nuii- 
chandises.  Ces  passerelles  |)()urriiient  éf^alement  être  uti- 
lisées j)our  transporter  les  marchandises  de  létaj^c  des 
han^^ars  dans  les  maf^asins  particuliers  situés  en  hm- 
dure  de  la  rue  latérale  ou  inversement. 

Les  tramways  établis  sur  la  rue  latérale  seraient  dos 
elevated  électriques,  qui  communi((ueraient  avec  les  pas- 
serelles. 

Le  Hoard  of  enj^nneers  sij^nalait  éji^alement  coniuic 
désirable  l'établissement,  sur  la  rive  de  \orth  river,  de 
formes  de  radoub  pouvant  recevoir  les  plus  grands 
navires.  On  éviterait  ainsi  que  certains  paquebots  ne 
soient  obli<j;'és,  pour  passer  au  bassin,  d'îdler  à  Newpoit 
News,  à  plus  de  ooO  kilomètres,  ou  dans  les  chanlicrs 
Cramj)s  à  Philadelphie.  (]es  formes  de  radoub  pourraii  nt 
être  établies  entre  la  il)*"  et  la  iiti"  rues,  en  un  point  où  If 


m:s  iMiiri'M  iii:s  i:i\rs-rMs  2i1) 

rot'ltcr  se  Irouvf  au  plus  a  \'2  iiiclrcs  t>ii  n)iitt't'l>as  du 
iiivfau  «K'H  |»l»'iiU's  iiuts  rnovciiiics.  Il  v  aurait  eu  cri 
l'iidi'oil  |)(issil)ilili'>  (li>  c'onsli-uirc  si'pl  loinirs  avaut  du 
2itl  il  .'{n.'i  rnî'lii's  de  l(iii<^'U('ur. 

I,:i  villt'  poursuit  la  IrausrMi'iiialioii  pro^^ressivc  du 
Wiilt'rlVoul  t>t  d(!s  picrs,  au  fur  et  à  mesure  de  I  aiMpiisi- 
tioii  (pi'idlu  lail  des  Icrraius.  (li'lte  Iraiisl'nruialiou  est 
(léjii  asHi'/,  avancée  sur  \orlli  river,  depuis  Mallerv 
jus(|u'it  la  70'  rue.  IJueUjues  ln>nv<»ns  du  quai  de  rive  et 
un  certain  u<>ud>re  de  piers  ont  ê^;alen)eni  été  construits 
sur  l'iasl  river,  llarlen»  river  et  j'i  Hrooklvn. 

Au  'il  décend>re  ItMM),  un  bulkhead  en  maçonnerie 
avait  été  étaldi  sur  ime  lon};ueiir  totale  de  7.1IS0  mètres, 
savoir  : 

1,1'  loiif;  de  Nortli  river 'i.iVM  nièlrcs 

—  l'iasl  river 1 .  171       — 

Harlem  river (Y.\'2       — 

—  \\'allal)nut  basia  (Mrookliii) .  .  HlO       — 

Les  piiM's  reconstruits  étaient  au  nond)r(>  de  120  envi- 
ron. sav(»ir  :  sur  Nortli  river,  SO  ;  sur  Ivist  river,  2();  sur 
Harlem  river,  10,  et  dans  W'allahout  basiii,  'i,  Unjçrand 
nombre  d'entre  eux,  surtout  dans  la  partie  Nord  de  la 
ville,  sont  établis  dans  le  probuif^ement   <les  rues. 

l.a  longueur  des  piers  est  assez  f,^énéralement  de  200 
il  2){0  mètres  entre  Hatlerv  et  New  West  Washinj^ton 
iiiarket,  sur  Nortli  rivel",  et  de  l.')2  mètres  au  Nord  de  ce 
niarclié,  ainsi  ipie  sur  !\ast  river.  Klle  est  moindre  dans 
une  partie  d'Kast  river  et  sur  Harlem  river. 

La  lari,''eur  de  ces  ouvra{.^es  est  1res  variable  ;  elhî  n'est 
parfois  que  de  1.')  m.  2i  c'i  IS  m.  28;  elle  est  plus  sou- 
vent de  21  m.  38  et  atteint  jus({'i'à  .'i8  m.  10  pour  les 
piers  destinés  aux  plus  grands  navires. 

La  larg'eur  des  darses  conq)rises  entre  les  piers  est 
raiement  inférieure  à  i'J  m.  72  ;  elle  est  frécjuemment  de 
tiO  m.  9(i  et  qmdquelbis  de  70  m.  20. 


2o0  i,i;s  l'oitis  iii:s  kiats-ims 

Immédialeinent  au  Nord  de  New  West  WasIiiiiL^ldn 
niarket,  on  va  construire  î)  piers  ayant  243  ni.  811  de 
longueur,  dont  T)  auront  38  m.  10  de  larj^-eur  et  laisse- 
ront entre  eux  des  darses  de  70  m.  20  de  lai'jj^eur. 

Deux  petits  bassins,  destinés,  l'un  à  abriter  les  yaihts 
et  les  embarcations  et  l'autre  à  recevoir  les  baltjuix 
apportant  des  huîtres,  vont  être  établis  dans  Xorlh  rivtr 
en  avant  de  Hattery  et  de  New  West  Washington  markct. 
Ces  bassins,  (jui  seront  abrités  par  un  ouvrage  parallèle 
à  la  rive,  auront  respectivement,  le  premier  00  m.  ÎMi  de 
longueur  sur  i'î  m.  72  de  largeur  et  le  second  81)  ni.  NI» 
sur  Ui  m.  4i. 

B.  —  Bulb/tefiil.  —  Devant  Batterv,  le  rochoi-  se 
trouve  à  une  faible  profondeur,  environ  4  m.  .'iO  au- 
dessous  du  niveau  de  basse  mer;  il  en  est  ainsi  jus(|uii 
Harclay  street.  En  amont,  le  rocher  plonge,  mais  il 
se  rencontre  encore  à  moins  de  2i  mètres  jus(ju'à  Leiov 
street  ;  il  descend  à  30  mètres  de  profondeur  sous  basse 
mer  à  (]hristoi)her  t-treet  et  à  près  de  (il  mètres  ii  la 
1 1''  rue;  il  se  maintient  à  ce  niveau  jusque  vers  la  3i'' 
rue  ;  au  delà,  le  rocher  se  relève  assez  rapidiMuent  sur  la 
bulkhead  line,  mais  reste  assez  bas  sur  la  |)ierhea(l  liiie. 

Au-dessus  du  rocher  existe  un  dépôt,  c[ui,  bien  (|ue 
contenant  du  sable  en  quelques  endroits,  est  principale- 
ment formé  de  vase  molle.  Toutes  les  constructions 
établies  le  long  de  North  river,  de  Barclav  street  h  la 
34''  rue.  doivent  alors  être  établies  llottant  dans  cette 
vase  ;  au  delà  de  la  3i''  rue,  les  conditions  restent  à  peu 
près  les  mêmes  pour  l'établissement  des  piers,  mais  elles 
sont  meilleures  pour  la  construction  du  InilUhead. 

Le  bulkhead,  établi  avant  1870  aux  environs  de  Canal 
street  (PI.  12,  (ig.  I),  est  formé  d'un  massif  de  béton  île 

3  m.   06  (le  hauteur  reposant   sur  des  pieux  recépés  ii 

4  m.  27  sous  basse  mer.  Au-dessus,  le  mur  est  constitué 


I,i;s    l'OHTS    DES    ÉTATS-IMS  2'JI 

nfir  un  parement  vu  en  granit,  un  parement  postérieur 
en  maçonnerie  de  moellons  et  un  massif  en  béton.  Les 
intervalles  compris  entre  les  pieux  de  fondation  sont 
remplis  avec  des  enrochements.  Le  béton  a  été  coulé  sous 
l'eau  dans  un  colfrajçe  au  moyen  de  bétonnières,  ainsi 
que  l'indiquent  les  l\g.  "t  et  G  de  la  planche  12.  Le  terre- 
nlciii,  en  arrière  du  mur,  est  porté  sur  un  plancher  de 
|S  m.  29  de  largeur  reposant  sur  pilotis. 

A  Ghristopher  street(Pl.  12,  fig.  2),  la  partie  basse  du 
Inilkhead  est  constituée  par  deux  assises  de  I  m.  8.'{  de 
hauteur  comprenant  chacune  deux  blocs  de  béton.  La 
partie  supérieure  est  formée  d'un  parement  en  granit  et 
d'un  massif  de  remplissage  en  béton,  coulé  en  place.  Le 
terre-plein  est  constitué  par  un  remblai  de  bonne  (|ualité, 
au  milieu  duquel  sont  restés  les  pieux  de  l'estacade 
ayant  servi  à  amener  les  remblais.  Les  blocs  de  béton 
ont  été  mis  en  place  au  moyen  d'une  grue  flottante. 

Aux  abords  de  Morton  street  (PI.  12,  lig.  'il,  le  bulk- 
head  a  été  établi  dans  des  conditions  analogues,  mais 
les  blocs  de  béton  des  assises  inférieures  reposent  sur  les 
pilotis  par  l'intermédiaire  d'un  plancher. 

Depuis  1876,  les  dimensions  des  blocs  de  béton 
employés  dans  la  construction  basse  des  murs  ont  été 
considérablement  augmentées,  atin  d'accroître  la  rapidité 
d'exécution;  ainsi,  lorsque  la  profonJeur  n'est  |)as  trop 
grande,  toute  la  partie  basse  du  mur,  sur  une  longueur 
(le){  m.  (10,  est  formée  par  un  seul  bloc. 

Le  bulkhead  a  d'abord  été  constitué  pur  un  massif 
d'enrochements  versés  dans  une  cuvette  drai^-uée  dans  la 
vas(>  molle  (PL  !2,  lig.  i,  .'i,  (1,  7,  8,  D  et  10)  et  main- 
tenue du  côté  du  large  par  un  mur  formé,  à  la  partie 
inférieure,  de  blocs  de  béton  reposant  sur  trois  liles  de 
pienx  verticaux,  et,  à  la  pariée  supérieure,  d'un  parement 
on  i;ranit  avec  massif  de  remplissage  en  béton.  Ce  massif 
de  héton  s'appuie  en  partie  sur  une  plateforme  supportée 


'2'\'2  m:s  i'ohts  dks  ktats-ims 

par  (les  palées  de  six  pieux  verticaux.  Les  ])ieux  do  Imi- 
daticui  et  ceux  placés  en  arrière  du  quai  sont  iciidus 
solidaires  au  moyen  de  lonjii'rines  et  de  tirants  on  c  Imr- 
pent(>.  Des  pieux  ohliipies  s'opposent  au  déverseiucnl 
du  nuir.  Les  liles  de  pieux  verticaux  sont  dislaiitis  de 
0  m.  ÎM   et  celles  de  j)ieux  oblicpies,  de  \  m.  S2. 

Les  blocs  de  béton  portent  sur  les  pilotis  et  les  enro- 
chements de  fondation  par  l'intermédiaire  de  sacs  rii 
béton  destinés  h  régulariser  la  surface  d'appui  ;  ils  (nil 

3  m.  ()()  de  lon«^ueur,  sur  une  larj^eur  de  2  m.  I.'{  i\  la 
partie  inférieure  et  de  1  m.  H'I  à  la  partie  supérieuic. 
Leur  hauteur  est  de  3  m.  iM)  à  la  partie  antérieure  et  de 

4  m.  o7  à  la  partie  postérieure.  Les  faces  latérales  des 
blocs  portent  des  rainures  en  forme  de  queue  daronde  de 
0  m.  1)0  de  larg-eur,  dans  lesquelles  sont  bourrés  des  sacs 
de  béton,  alin  de  rendre  les  blocs  solidaires. 

Ce  tvpe  de  mur  a  subi  diverses  modifications,  (hiaïul 
le  sol  de  fondation  est  sulTisamment  solide,  ou  lors(|ut'  les 
pieux  de  fondation  peuvent  atteindre  le  rocher,  le  hul- 
khead  est  construit  comme  il  est  indiqué  sur  les  lif^-.  I.'J 
et  1  i  de  la  planche  12,  Les  pieux  de  fondation  sont  rendus 
solidaires  par  des  longrines  et  des  traverses  ou  par  un 
grillage  métallique,  disposé  par  panneaux  de  largeur 
égale  à  celle  du  mur  et  de  même  longueur  que  les  bhtcs 
de  béton.  Ceux-ci  (PI.  12,  lig.  lo  et  10)  ont  \  m.  SS  de 
longueur  en  parement  et  4  m.  57  de  largeur  à  la  base; 
leur  hauteur  est  de  3  m.  ÎKi  sur  le  parement  vu  et  de 

5  m.  18  sur  la  face  postérieure. 

Dans  quelques  cas,  lorsque  le  terrain  est  mou,  le  nuir 
repose  sur  une  plateforme  en  charpente  de  6  m.  71  de 
largeur,  formée  de  deux  cours  de  madriers  croisés  et 
supportée  par  des  liles  de  12  pieux  verticaux.  QueUpies 
pieux  obliques  sont  alors  battus  dans  les  intervalles  des 
files  de  pieux  verticaux. 

Lorsque  le  rocher  ne  se  trouve  pas  trop  bas,  la  partie 


Li:s  l'ouis  i)i:s  kiats-ims  ii').'{ 

iiilViit'ure  du  mur  est  toi  luéo  dune,  do  deux  ou  de  trois 
assises  (PI.  12,  (ijç.  12  et  17)  de  hlocs  de  béton  super- 
posi's  reposant  sur  des  sacs  de  beion  servant  à  ré<j;ula- 
ristT  la  pente  du  sol  et  à  asseoir  le  mur  à  la  cote  fixée.  La 
i\^.  IS  de  la  planche  12  montre  les  dimensions  (|u'ont  les 
blocs  des  diverses  assises  ;  les  g'rands  blocs  de  l'assise 
supérieure  pèsent  8J1  tonnes  ;  ceux  des  assises  inlérieures 
ont  un  poids  ne  dépassant  pas  l'\  tonnes. 

Le  béton  employé  à  la  confection  dos  blocs  et  des 
massifs  de  remplissag'eest  formé,  en  volume,  de  1  partie 
de  ciment  de  Portland,  de  2  parties  de  sable  et  de  ÎJ  de 
pierres  cassées  ayant  plus  de  0  m.  OOOH  et  moins  de 
0  ni.  0o08.  Quelquefois  cependant  le  dosaj^e  est  de  I  de 
ciment  pour  2  1/2  de  sable  et  0  de  pierres  cassées.  Le 
béton  coulé  sous  l'eau  est  formé  de  1  de  ciment,  2  de 
sal)le  et  3  ou  4  de  pierres  cassées. 

Le  sable  et  le  ciment  sont  dabord  mélangés  k  sec, 
puis  réduits  à  l'état  de  mortier  ;  on  y  ajoute  ensuite  les 
cailloux  préalablement  mouillés. 

Les  blocs  sont  faits  dans  des  moules  en  charpente  qui 
sont  enlevés  au  bout  de  2  jours  ;  ils  ne  sont  jamais 
employés  moins  de  8  k  10  jours  après  leur  confection; 
mais,  généralement,  ils  ne  sont  mis  en  place  qu'après  uji 
délai  beaucoup  plus  long. 

Le  poids  des  blocs  de  béton  est  de  2.410  à  2.440  kilo- 
grammes par  mètre  cube  ;  la  résistance  à  l'écrasement 
est  de  37  kg.  Oa  à  74  kg.  17  par  centimètre  carré  au  bout 
de  six  jours  et  de  66  kg.  36  à  117  kg.  12  au  bout  d'un 
mois. 

Les  blocs  sont  embarqués  à  bord  de  chalands,  puis 
ensuite  repris  et  mis  en  place  au  moyen  d'un  grand  der- 
rick flottant  pouvant  soulever  une  charge  de  100  tonnes  ; 
à  cet  efîet,  ils  sont  percés  de  trous  de  louve.  La  mise 
on  place  des  blocs  seffectue  souvent  en  une  dizaine  de 
minutes. 


2.')i  i.KS  l'Oins  i)i:s  étais-i ms 

Le  derrick  (PI.  l'{j  se  compose  d'une  tour  en  loiiui  de 
cône  surmontée  d'un  mût  verticid  mobile  autour  de  sdii 
{txe.  Sur  ce  mal,  et  un  peu  au-dessus  du  sommet  de  lu 
tour,  est  lixc-e  une  poutre  horizontale,  dont  l'un  des  hiiis 
supporte  un  chariot  mobile  soutenant  la  char},''e  et  dont 
l'autre  sert  de  contre-poids.  Des  haubans  lixés  ii  la 
partie  supérieure  du  màt  raidissent  les  deux  parties  de 
cette  poutre;  d'autres  câbles,  fixés  sur  la  partie  inférieure 
de  la  tour,  maintiennent  l'extrémité  de  la  poutre  forinaiil 
contrepoids. 

La  tour  est  en  charpente.  Le  màt,  qui  a  l  m.  Olti  de 
diamètre,  est  en  tôle  de  lo  mm.  S7  d'épaisseur.  I.a 
poutre  horizontale  est  formée  de  deux  flasques  en  tôK',  vu 
forme  de  caisson,  ayant  0  m.  tVM)  de  hauteur  et  0  m.  2\~ 
de  largeur  et  distantes  l'une  de  l'autre  de  0  m.  (iiO;  les 
flasques  sont  armées  au  moyen  de  tirants  pour  iiM)ir 
plus  de  rigidité  transversale.  Dans  la  tour  se  trouvent  la 
machine  motrice  à  vapeur,  les  treuils  servant  au  soulè- 
vement et  à  l'abaissement  de  la  charge  ainsi  qu'au  dépla- 
cement du  chariot  mobile  et  l'appareil  de  rotation  du  màt. 

Les  principales  dimensions  de  l'engin  sont  les  sui- 
vantes :  le  ponton  a  21  m.  34  de  long,  19  m.  81  de  large, 
3  m.  9i  de  creux,  et  3  m.  14  de  tirant  d'eau.  La  tour. 
haute  de  18  m.  98,  a  un  diamètre  de  11  m.  73  à  la  i)ase 
et  de  2  m.  4i  à  la  partie  supérieure  ;  le  mât  s'élève 
à  15  m.  14  plus  hau^  son  extrémité  supérieure  est  à 
38  m.  08  au-dessus  d  fond  du  ponton  et  à  13  m.  9i  au- 
dessus  de  la  poutre  horizontale;  celle-ci  a  une  longueur 
totale  de  3')  m.  38  dont  18  m.  3()  pour  la  partie  sur 
laquelle  se  meut  le  chariot  mobile. 

C.  —  Picrs.  —  Les  deux  premiers  piers  sur  Nortli 
river,  près  de  Battery,  sont  formés,  1  un  d'un  tablier 
métallique,  l'autre  de  voûtes  en  béton  avec  tètes  en 
pierres  de  taille  reposant  sur  des  piles  en  maçonnerie. 


i,i:s  loitis  i)i:s  kïais-ims  2.')5 

1,1'  soeoiul  (le  ces  ouvriij^cs  a  l'>2  m.  iO  de  loii}^  et 
'2\  m.  MS  (!.'  lai'f^e  ;  il  est  tonné  de  20  arches  en  plein 
ciiilic  (le  ()  m.  10  d'ouverlur»',  dont  les  naissances  sont 
à  II  m.  !H  au-dessus  du  niveau  des  basses  mers.  Les  piles, 
avant  I  m.  (iS  de  lar}j;'eut'  i-t  rej)osant  sur  des  massifs  de 
hi'tdii  coulé  sous  l'eau,  de  .'i  m.  (l(i  de  large,  sont  consti- 
tuéis  par  des  blocs  en  béton  mis  en  place  au  moyen  d'un 
derrick  llotlant. 

Tous  les  autres  j)iers  sont  en  charpente.  La  planche  \ï 
in(li<[ue  le  moile  de  construction  du  nouveau  pier  n"  29. 
Cet  duvrage  a  HiM  m.  17  de  longueur  et  2i  m.  'AS  de 
lar^t'ur  ;  il  est  entièremiMit  en  pin  jaune,  sauf  les  défenses 
qui  sont  en  chêne  blanc.  Le  pier  est  constitué  par 
'2\}  paléi's  simj)les  comprenant  chacune  l'i  pieux  et 
i  palées  doubles  forvnées  chacune  de  (iO  pieux;  les  palées 
simples  sont  distantes  de  3  mètres  et  les  palées  doubles 
de  7  m.  01.  Les  pieux  des  palées  simples  sont  réunis 
par  \me  lierne  horizontale  placée  au  niveau  de  basse 
mer  et  par  deux  liernes  inclinées;  ceux  des  palées 
doubles  sont  reliés  entre  eux  par  des  entretoises  hori- 
zontales et  un  double  bordé  extérieur.  Dans  chacune  des 
palées  simple,  un  pieu  incliné  est  placé  alternative- 
nuMil  sur  lune  ou  l'autre  des  faces;  dans  les  palées 
doubles,  deux  pieux  inclinés  sur  chacune  des  faces 
conlieventent  l'ouvrage.  L'invariabilité  de  l'ouvrage  est 
eiiooie  assurée  par  un  bordage  extérieur  placé,  au-dessus 
du  niveau  des  basses  mers,  sur  les  deux  faces  corres- 
pondant aux  palées  simples.  Les  pieux  de  contrevente- 
monl  sont  inclinés  à  deux  de  base  pour  trois  de  hauteur. 

Sui  la  tète  des  pieux  d'une  même  palée  sont  disposées 
des  [)()utres  qui  supportent  les  longrines  sur  lesquelles 
est  [)Uicé  le  plancher  formé  de  deux  cours  de  madriers. 
Le  plancher  est  à  1  m.  52  au-dessus  du  niveau  des 
luiulesmers  moyennes;  il  présente  un  l)ombement  trans- 
versal de  0  m.  127. 


2n0  m:s  iMHiTs  DKS  i;tats-lms 

Los  îiiifj^les  extérieurs  du  pier  sont  consolidés  p.ir  des 
fourrures  en  bois  et  des  armatures  en  tôle  clouées  sur 
les  pieux  ainsi  que  par  des  faisceaux  de  pieux  de  délfnsc. 
En  outre,  des  pieux  de  défense  sont  placés  en  avant  di; 
l'ouvrage  dans  la  partie  formée  de  palées  simples. 

Les  pieux  n'ont  pas  moins  de  0  m.  Xu]  de  diainètn  ii 
la  partie  supérieure  et  de  0  m.  I.")2  à  la  pointe  dans  hs 
palées  simples,  et  de  0  m.  i.'{l  à  la  tête  et  de  0  m.  ITiS  à 
la  pointe  dans  les  palées  doubles.  Le  battage  a  élé  cH'cc- 
tué  au  moyen  d'un  mouton  pesant  \.\>iï  kilog.  tonihanl 
d'une  hauteur  de  3  m.  05  ;  le  refus  était  de  0  n».  ;{().") 
pour  dix  coujis  de  mouton. 

Tous  les  bois  sont  injectés  à  raison  d'au  nuiins 
161  kilog.  de  créosote  par  mètre  cube. 

Dans  l'axe  de  ce  pier,  un  aqueduc  elliptique  en  bois 
de  1  m,  22  sur  1  m.  'M  prolonge  un  égout  de  la  vilU-  ot 
conduit  les  eaux  sales  dans  le  courant  du  fleuve,  de 
manière  à  réduire  les  envasements  dans  les  darses  où 
stationnent  les  navires. 

Dans  les  travaux  du  port,  la  main-d'œuvre  esf,  payée 
à  raison  de  1  fr.  20  l'heure  pour  les  manœuvres  et  de 
1  fr.  o6  pour  les  charpentiers. 

Le  sable  coûte,  par  mètre  cube,  de  4  fr.  38  à  4  fr.  5i 

Les  pierres  cassées,        —  de  8  fr.  47  à  9  fr.  79 

Le  f^ranit  (pierre  de  taille),  —  de  IGbfr.  50 à  "265  fr,  !î!) 

Le  ciment,  par  1.000  kilog. .  .  ,  de  52  fr.  17  à  71  fr.  GO 

Le  sapin  scié,  par  mètre  cube,  de  41  fr,  72  à  45  fr.  19 

Le  sapin  roujj'-e,  —  de  43  fr.  24  à  18  l'r.  20 

La  fourniture  et  la  mise  en  place  des  enrt)chements 
sont  payées,  par  mètre  cube,  de  3  fr.  32  à  3  fr,  9(1,  et 
celles  des  charpentes  des  piers  de  50  fr.  60  à  56  francs. 

I).  —  Drafja(jes  et  dérocfaf/cs.  —  La  ville  exécute 
chaque   année    des  dragages   assez  considérables   pour 


LKS    PORTS    DES    ÉTATS-IMS  2i)T 

niiiinlenir  et  parfois  aug'mentei*  les  profondeui's  dans  le» 
(lurses  et  aussi  pour  faire  disparaître  daneiens  ouvrajçes, 
Ix'  cube  ainsi  enlevé  annuellement  varie  de  300. (H)0  à 
81)0.000  mètres;  il  a  été  en  movenne.  pendant  la  der- 
nière période  décennale,  d'environ  GOO.OOO  mètres, 
dent  :;  10.000  de  vase,  10.000  de  sable  et  12.:)00  de 
cril)NVork. 

Du  lis  ces  clnlfres  ne  sont  pas  compris  les  dra«çagos 
faits  par  les  locataires  des  places  à  quai  sur  l'ordre  ou 
avec  l'autorisation  de  la  ville. 

Les  dra<^ages  sont  exécutés  à  l'entreprise  et  ordinai- 
rement payés,  par  mètre  cube,  dans  la  vase,  de  1  fr.  13  à 
1  fr.  iO. 

L'établissement  des  piers  et  le  creusement  des  darses 
intermédiaires  ont,  en  quelques  endroits,  nécessité  des 
déroctages.  Ces  travaux  sont  faits  au  moyen  de  perfora- 
trices montées  sur  des  radeaux  flottants.  Les  puleaux 
ont  10  m.  21  de  long,  6  m.  71  de  large  et  1  m.  S3  de 
creux.  Chacun  d'eux  porte  quatre  appareils  pouvant  être 
mus  à  la  main  ou  à  la  vapeur.  Les  tiges  de  ces  perfora- 
trices sont  des  barres  octogonales  en  acier  de  0  m.  038! 
(le  diamètre,  ayant  13  m.  72  à  lo  m.  2i  de  longueur; 
elles  percent  des  trous  ayant  le  plus  souvent  de  0  m.  OoG 
à  0  m.  00  de  diamètre  et  jusqu'à  3  m.  66  de  profondeur. 
Après  l'explosion  du  rocher,  les  débris  sont  enlevés  au 
scaphandre  et  à  la  drague. 

Près  du  pier  1  i,  il  a  été  ainsi  enlevé  trois  bancs  de 
fi;neiss  avec  veines  de  micaschiste  et  de  quartz.  La 
dépense  s'est  élevée  à  37o.419  francs,  pour  un  cube  de 
'•\.\)\y.i  mètres,  soit  à  9i  fr.  02  par  mètre  cube. 

Travaux  exécutés  par  des  particuliers.  —  Les  pro- 
prit'lairos  des  rives  des  cours  d'eau  qui  constituent  le 
port  de  New- York  ont  établi  des  quais  et  des  piers  ana- 
lo;j[uos  à  ceux  que  possède  la  ville.  En  1900,  il  a  été 

n 


2.')8  LES    PORTS    DKS    ÉTATS-IMS 

ainsi  construit   220   mètres  do   l)ulkliund  et    des    picrs 
avant  une  surface  de  l.0!>2  nuùres  carrés. 

Une  compajçnie,  la  New-York  dock  O,  vient  do,  se 
constituer  au  capital  de  l.'iti.OOO.OOO  francs  pour  amé- 
liorer et  exploiter  près  de  4  kilomètres  de  longueur  iK- 
waterfront  qu'elle  possède  à  Hrooklyn,  au  Sud  du  poiil. 
Cette  compagnie  a  l'intention  de  construire,  le  \n\\<^  de 
lîuttermilk  channel,  de  grands  piers  et  des  mag.isins 
auxquels  accéderont  les  voies  de  ({uel([ues  compagnies 
de  chemins  de  fer. 

A  Hoboken,  la  North  German  Lloyd  Steamship  (',"  a 
récemment  terminé  la  construction  d'installations  à 
l'abri  du  fou,  en  remplacement  de  celles  qui  ont  été  brû- 
lées dans  le  courant  de  1900. 

En  avant  d'un  bulkhead  de  274  m.  32  de  longueur, 
ont  été  disposés  trois  piers  ayant  respectivement  :  le 
premier,  222  m.  ")0  de  longueur  sur  24  m.  38  de  lar- 
geur; le  second,  277  m.  38  sur  2im.  38,  et  le  troisième, 
2(i()  m.  39  sur  27  m.  43,  Les  darses  comprises  entre  ces 
piers  ont  70  m.  20  et  00  m.  90  de  largeur. 

Le  bulkhead  est  formé,  jusqu'au  niveau  des  l)iisses 
mers,  d'un  cribwork  fondé,  à  (i  m.  71  en  contrebas  de 
ce  niveau,  sur  pilotis  et  rempli  eu  béton  de  cimeni  de 
Portland  ;  au-dessus  de  cette  infrastructure  s'élève  un 
mur  en  granit  et  béton  arasé  à  1  m.  52  au-dessus  du 
niveau  des  hautes  mers.  Les  piers  sont  construits  ilans 
un  système  analogue  à  ceux  qu'établit  la  ville  de  Xcw- 
York. 

Des  hangars  h  un  étage  sont  disposés  sur  les  piers  2 
et  3  et  en  arrière  du  bulkhead;  ce  dernier  a  2o9  m.  dS 
de  long  sur  39  m.  03  de  large;  un  hangar  sans  étiige 
couvre  le  pier  i.  Les  bâtiments,  dont  les  parois  sont  en 
fer  galvanisé,  sont  supportés  par  des  piliers  métalliiiues 
remplis  et  entourés  de  béton  maintenu  par  des  enve- 
loppes en  fer.  Les  planchers  sont  formés  de  voûtes  en 


LES    PORTS    DKS    KTATS-IMS  250 

l)ri((ucs  avec  remplissante  en  béton  supportant  un  pavage 
en  pavés  ou  en  asphalte.  Les  hangars  sont  divisés  en 
plusieurs  sections  par  des  murs  de  refend. 

I/outiUage  comprend  des  derricks  destinés  à  manuten- 
tionner les  marchandises  et  une  distribution  d'eau  pour 
combattre  l'incendie. 


VII.  —  Outillage  et  exploitation. 

Crruos,  haïKjars,  mafjasins.  —  En  laissant  de  côté  les 
insLallations  laites  par  les  compagnies  de  chemins  de 
fer,  l'outillage  ne  comprend  guère  que  des  hangars  sur 
les  piers  et  quelques  grues  (loltantes.  Ces  engins,  dont 
quol(jues-uns  ont  une  puissance  de  00  à  7.'i  tonnes,  ont 
souvent  une  forme  analogue  k  celle  du  derrick  de 
ItiO  tonnes  employé  dans  les  travaux  du  port. 

I.a  plus  grande  partie  des  entrepôts  et  magasins  par- 
ticuliers, notamment  à  Xew-York,  se  trouvent  en  dehors 
<lu  i)ort  proprement  dit;  à  Brooklyn,  les  installations  sur 
los  ([uais  sont  un  peu  plus  développées,  particulièrement 
dans  Atlantic  basin,  où  il  y  a  des  magasins  pour  l'emma- 
gasinage des  grains. 

La  ville  de  New- York  loue  ses  piers  à  des  lignes  de 
navigation  et  à  des  négociants.  Des  hangars  établis  sur 
les  piers  sont  construits  parfois  par  la  ville,  parfois  par 
los  locataires;  dans  ce  dernier  cas,  les  constructions  font 
retour  ;i  la  ville  en  fin  de  bail.  Un  certain  nombre  de 
ces  hangars  ont  un  étage. 

En  tout  cas,  les  hangars  sont  établis  conformément 
aux  dispositions  des  règlements  municipaux  et  sous 
l  autorité  du  Superinlendent  of  huihUn<js  du  Department 
«f  docks.  Récemment,  il  a  été  prescrit  que  toutes  ces 
constructions  devraient  dorénavant  être  disposées  de 
manière  à  être  à  l'abri  du  feu. 


260  m:s  I'ohts  f>KS  ktats-ims 

Dniisces  (lernit'resannôt's,  los  diinensions  tles  li;m^;ii% 
et,  par  suito,  leur  prix,  se  sont  nolnhlement  accius. 
Parmi  les  plus  importants  de  ces  l'-dilices,  l'on  pciil 
citer  :  le  hangar  à  un  élaf^e  de  l'Inman  line,  (|ui  (k-('U|i(> 
envii'on  les  4/'i  de  la  superficie  d'un  pier  avant  2'2H  ni.  liU 
de  lon^  et  .'18  m.  10  de  large;  le  hangar  de  l'Anu-iiiin» 
line,  l'tabli  sur  le  nouveau  pier  I  i,  dont  la  longui'ur  t  s| 
de  182  m.  88,  la  largeur  de  .'l"l  m.  ÎJ7,  la  hauteur  sous 
larmier  de  \',i  m.  72,  et  dont  le  coût  a  été  de  1.0iO.()(li> 
francs  ;  enlin  les  hangarsétahlis  sur  les  cincj  piers  réciin- 
ment  construits  sur  Norlh  river  et  loués  aux  Whitcslur, 
Cunard  et  Wilson  lines.  Ces  hangars  sont  à  un  él;ii;i'  ; 
ils  se  relient  à  un  autre  hangar,  également  à  un  étai^c. 
établi  sur  le  terre-plein  du  (|uai  et  ayant  iiXi  m.  tO  Ar 
long  et  l'i  m.  2ï  de  large.  Le  prix  total  de  ces  constiiu- 
tions,  y  compris  l'outillage,  est  d'environ  (l..')()(l  (M)i> 
francs. 

Il  existe  dans  le  port  une  trentaine  d'élévateurs  lldl- 
tants  servant  à  transborder  les  gniins  des  bateaux  de 
navigation  intérieiu'e  sur  les  navires  de  mer. 

A  lîroolilyn,  il  y  a  l!)  élévateurs  fixes  pour  emmaga- 
siner les  grains;  les  plus  puissants  de  ces  i»p[)art'ils 
peuvent  vider  en  deux  heures,  et  ((uehjuefois  mémo  eu 
luie  heure  et  demie,  un  bateau  de  navigation  intérieure 
portant  2.820  hectolitres  de  grains.  Le  tableau  sui\;inl 
fait  connaître  le  nombre  et  la  capacité  de  ces  élévateurs  : 


LKS    l'onrs    DKS    I^TATS-IMS 


201 


liKSHl.VATItlN    nus    Kl.l'.VATliUKH    A    (il»Al>S 


New-York  j^rnin  warchousiiif;  C"  : 

1.  Dow's  Coliimhi»   cli'valor 

'2,  Ueard's  Erio  basin  elevator 

:{.  Woodniirs  clovalor 

l.  Excolsior  elcvalor  (Allaiilic  basiii)  . .  . . 

!).  Commercial  wliarf( Atlantic  basin) 

().  Mactlornarck's  clevntor  (Atlantic  bnsin) 

7.  Lambcers  olcvator  (Atlantic  basin)..  . . 
l'.E.  Pinto  and  son's  elevator  (Atlantic  basin 

riiiled  States  wareliouse  0"  elevator 

Howuc's  elevator  (Gowanus  Canal) 

IJcyer  and  Morgan  NVallabout  elevator 

Totaux 


>t>Mi(iu; 


Il» 


<:ArA<:iTH 


IlltCt. 

l.VOD.iHO! 

i.  or.:.  110 

:i2«.:i55 
:j:i2.37t) 

TOi.-K» 

r.ft:j.792^ 
\\(>:\ .  792 
:{:i2.:no 
I7f).i8:-. 

229. ou 

:»:;.2;n 


:i.972.672, 


Les  élévateurs  présentent  des  dispositions  qui  varient 
quelque  peu,  suivant  qu'ils  sont  destinés  ou  non  à  emma- 
{,'asiner  le  grain  pendant  un  temps  plus  ou  moins  long 
avant  son  expédition,  et  qu'ils  reçoivent  ou  livrent  le 
^l'u'm  par  wagons,  par  chalands,  par  bateaux  de  petites 
dimensions  ou  par  grands  navires;  mais  presque  tous 
sont  construits  d'après  les  mêmes  principes. 

Le  Dow's  store,  que  représente  la  planche  15,  est  situé 
sur  les  quais  de  South  ferry  à  Brooklyn.  Le  bâtiment 
principal,  construit  en  briques,  a  182  m.  88  de  long  et 
.'{0  m.  48  de  large;  il  est  divisé  en  neuf  compartiments 
ou  magasins  de  20  m.  33,  séparés  par  d'épais  murs  en 
bri(jues.  Les  seules  communications  entre  les  divers 
niaj^Msins  sont  destinées  au  passage  des  courroies  trans- 
porteuses ;  elles  peuvent  être  fermées  au  moyen  de  portes 
en  fonte  qui  sont  mises  en  place  en  cas  d'incendie.  Les 
planchers  sont  faits  en  béton  ;  les  portes  et  les  fenêtres 
sont  munies  de  volets  en  fer.  Les  grains  sont  conservés 
dans  des  silos  et  les  transports  horizontaux  se  font  au 


202  LKs  POUis  i)i:.s  ictath-im» 

moyen  de  six  courroies  Iransporleuses  cournnt  sur  toute 
la  longueur  du  bAlimont.  Vn  pont  de  182  m.  88  de  Idii- 
gucur  part  du  bAtinient  principii)  ol  s'élen<l  sur  le  picr, 

Dans  chacun  dos  magasins,  28  pilivirs  en  ma(,'omitiK> 
fondés  sur  pilotis  supportent,  par  l'intermédiiiiru  de 
poteaux  en  bois,  des  silos  de  forme  carrée  en  plan.  i|ui 
ont  3  m.  G(i  de  côté  et  lîi  m.  8?>  de  hauteur.  Ces  silos  sdiit 
construits  en  planches  de  0  m.  O.'il  d'épaisseur  et  Om.  \2' 
de  largeur,  de  telle  sorte  que  l'épaisseur  de  leur  j)aini 
varie  de  (hn.  127  à  la  hase  i^  i)  m.  1(12  au  sommet,  (llia- 
cun  des  nuigasins  renfernu'  iO  silos.  Huit  de  ces  silos 
sont  traversés  par  des  norias  servant  à  monter  le  giiiiii 
au  haut  du  hAtiment,  et  ((uehiues  autres,  servant  à  h 
mise  du  grain  à  bord  des  navires,  sont  divisés  |)ar  uiu' 
cloison  horizontale. 

Les  silos,  dont  la  partie  inférieure  est  à  parois  incli- 
nées, sont  fermés  en  bas  par  une  valve  au-dessous  de 
laquelle  se  placent  dos  tuyaux  mobiles  qui  amènent  Ks 
grains  sur  les  courroies  transporteuses. 

Des  tours  sont  établies  au-dessus  des  magasins  '2.  "1 
et  8.  Ces  tours,  qui  s'élèvent  h  31  m.  01)  au-dessus  dos 
silos,  sont  divisées  en  cinq  étages  Au  premier  étage,  so 
trouvent  les  tarares,  les  appareils  à  nettoyer  le  grain  v\ 
leurs  ventilateurs;  au  second,  les  appareils  de  transmis- 
sion, arbres  et  poulies;  au  troisième,  des  trémies  placées 
sous  les  plateformes  recevant  le  grain;  au  quatrième,  los 
bascules,  et  au  cinquième,  les  extrémités  supérieures  dis 
norias. 

La  tour  2  contient  quatre  norias  de  53  m.  64  de  Ion 
gueur  qui  montent  le  grain  du  rez-de-chaussée  au  som- 
met de  la  tour.  Ces  norias  sont  formées  de  courroies  en 
caoutchouc  larges  de  Om.tii  et  de  godets  en  étain  de 
0  ni.  .^)8  de  long,  de  0  m.  20  de  large  et  de  0  m.  !•") 
de  profondeur,  distants  les  uns  des  autres  de  0m.3rj'). 
La  tour  contient  encore  quatre  autres  norias  plus  courtes, 


LKH    l'OIlTS    DKH    ÉI'ATH-IMH  2l»<'l 

(l(ml  la  partie  inférieure  se  trouve  au-dessus  des  silos  et 
(jiii  servent  à  remonter  le  (^ruin  tombé  des  machines  et 
(U's  criMeurs. 

L(>s  tours  .")  et  8  ne  contiennent  ;iue  deux  grandes  norias 
cl  (li'ux  petites. 

Le  î^Main.  amené  de  l'extérieur  par  les  courroies  trans- 
porteuses, tombe  dans  des  caisses  établies  h  2  m,  ii 
au-dessous  du  niveau  du  sol;  repris  dans  ces  caisses  par 
les  norias  et  monté  en  haut  des  tours,  il  est  versé  dans 
des  trémies  d'une  capacité  de  7(J  hectolitres  et  demi  pla- 
cées iiu-dessus  de  bascules.  Kn  .sortant  des  bascules  ou 
directement  des  norias,  le  grain  entre  dans  le  distribu- 
teur de  la  machine  à  cribler,  qui  sépare  le  bon  grain  du 
mauvais  et  de  la  menue  piùlle. 

(Iliaque  tour  renferme  deux  machines  qui  peuvent  cha- 
ciUK'  nettoyer  H,."»20  hectolitres  de  grain  par  heure. 

Dans  la  tour  n°  2,  des  trémies,  placées  au-dessous  de 
l'exlrémité  supérieure  des  norias,  partent  quatre  tuyaux 
descendant  h  chacune  des  deux  plateformes  situées  au 
troisième  étage.  Au-dessous  de  chaque  plateforme  se 
trouve  une  caisse  à  parois  inclinées  divisée  en  comparti- 
inonls,  de  manière  à  pouvoir  envoyer  le  grain  à  volonté 
dans  l'un  des  quatre  tuyaux  à  extrémité  mobile  situés 
iiu-ilessous.  Les  compartiments  aboutissent,  ù  leur  partie 
inférieure,  à  de  longs  tuyaux  qui  conduisent  le  grain  aux 
niît^''asins  voisins.  Du  côté  de  la  rivière,  il  y  a  S  de  ces 
luvaux,  et  de  l'autre  côté,  il  s'en  trouve  .'i.  Dans  les  tours 
n"~  .">  et  8,  le  nombre  des  tuyaux  est  respectivement  de  4 
et  de  5  par  côté.  Ces  tuyaux  extérieurs,  au  nombre  total 
de  'M),  ont  18  m,  50  à  21  m.  Oi  de  longueur  et  une  sec- 
tion de  0  m.  203  sur  0  m.  304.  Vers  leur  milieu  sont  bran- 
chés d'autres  tuyaux  circulaires  en  fer,  de  Om.304  de 
ditiniètre,  qui  descendent  au  premier  rang  des  silos;  une 
valve  disposée  à  cet  elfet  permet  de  diriger  le  grain 
dans  la  direction  choisie;  ces  tuvaux  ont  une  extrémité 


2Gi  lp:s  pouts  des  ktats-lms 

mobile  qui  permet  de  verser  à  volonté  le  grain  dans  l'un 
quelconque  des  silos. 

La  tour  qui  se  trouve  sur  le  pier  est  îi  GO  m.  96  dt;  dis- 
tance du  niaficasin;  elle  mesure  23  m.  82  de  lonj^ueur. 
1 1  m.  rJ8  de  larji^eur  et  29  m.  26  de  hauteur;  elle  est  divi- 
sée en  6  étages.  Elle  renferme  quatre  norias  de  27  m.  (il! 
de  longueur,  dont  le  pied  se  trouve  dans  des  caisses  pla- 
cées au  niveau  du  plancher  du  pier;  deux  machines  à 
nettoyer  le  grain  sont  disposées  aux  quatrième  et  cin- 
quième étages  et  4  bascules  au  second  étage.  Sur  chacun 
des  côtés  de  la  tour  et  longitudinalement  au  pier,  sont 
deux  norias  mobiles  servant  au  déchargement  des  bateaux 
de  navigation  intérieure.  Les  norias  placées  au  Xord 
ont  22  m.  25  de  longueur  et  celles  situées  au  Sud,  19  m.  81  : 
leurs  courroies  ont  0  m.  o6  de  large,  les  godets,  0  m.  oOS 
de  longueur,  0  m.  203  de  largeur  et  0  m.  lo2  de  profon- 
deur. 

Le  pont  placé  au-dessus  du  pier  est  en  bois;  il  se 
trouve  à  une  hauteur  de  8  m.  ;)3.  Entre  le  magasin  et  ht 
tour,  il  est  à  deux  étages  ;  entre  la  tour  et  l'extrémité  du 
pier,  il  n'en  comprend  qu'un.  L'étage  supérieur  contient 
deux  courroies  transporteuses  traversant  le  troisième 
étage  de  la  tour  ;  l'étage  inférieur  renferme  quatre  cour- 
roies transporteuses  s'é tendant  sur  toute  ^a  longueur  du 
pier.  Lorsque  les  deux  norias  servent  au  déchargement 
du  grain,  les  courroies  supérieures  conduisent  ce  grain 
aux  magasins,  et  les  quatre  courroies  inférieures  peuvent 
servir  au  chargement  des  navires  placés  à  quai. 

Quand  le  grain  est  mis  en  magasin,  il  passe,  des  cour- 
roies transporteuses  qui  l'amènent  de  la  tour  établie  sur  le 
pier,  sur  les  courroies  du  rez-de-chaussée  des  magasins. 
à  travers  des  tuyaux.  Pour  l'embarquement,  le  grain  est 
amené  sur  les  courroies  transporteuses  depuis  les  silos 
disposés  à  cet  ellet  dans  le  magasin  n"  1,  ces  silos  sont 
remplis  avec  d     ;^rain  remonté  dans  la  tour  n"  2. 


LES    PORTS    DES    Él'ATS-l'MS  2(>0 

Les  machines  et  les  chaudières  sont  contenues  dans 
4les  bâtiments  séparés  des  magasins.  Les  chaudières,  au 
n(tinl)ic  de  10,  sont  disposées  en  deux  groupes  do  Ik 

Les  machines,  au  nombre  de  deux,  marchent  h  la  pres- 
sion do  0  atmosphères  7S  et  développent  une  force  totale 
de  1 . 1  "0  chevaux  indiqués  ;  elles  peuvent  travailler  sépa- 
rément ou  ensemble. 

Généralement  les  deux  machines  marchent  ensemble, 
leurs  volants  étant  accouplés.  Mais  elles  peuvent  fonc- 
tionner séparément,  chacune  d'elles  actionnant  alors  une 
partie  seulement  de  l'outillage. 

Les  machines  et  les  transmissions  sont  disposées  de 
manière  à  pouvoir  manutentionner  3.o2o  hectolitres  à 
l'heure,  les  machines  tournant  à  80  tours. 

Tout  le  grain  est  reçu  à  la  tour  du  pier,  les  bateaux  de 
navigation  intérieure  étant  amarrés  à  quai  ;  il  est  pris  par 
les  norias,  pesé,  élevé  au  haut  de  la  tour,  nettoyé,  s'il  y 
a  lieu,  et  amené  par  les  courroies  transporteuses  au  maga- 
sin n"  1  où  il  tombe  sur  d'autres  courroies  qui  le  con- 
<luiseiit  au  pied  des  tours,  au  sommet  desquelles  il  est 
remonté  pour  être  conduit  de  là  dans  les  silos  pour  l'em- 
ma<,Msinage  ou  par  l'intermédiaire  des  cases  d'embar- 
quement jusqu'aux  navires  placés  à  quai  le  long  des 
nia,L,''asins. 

Pour  embarquer  le  j:  in  placé  dans  un  des  silos  d'em- 
magasinage, on  fait  toK  <er  le  grain  par  le  fond  du  silo 
sur  une  des  courroies  transporteuses,  puis  on  l'élève  au 
sommet  des  tours  n"'  5  ou  2,  d'où  il  est  envoyé  dans  une 
des  cases  d'embarquement  de  l'un  des  magasins  situés  le 
loui,'  du  dock,  ou  au  sommet  de  la  tour  n°  2,  pour  passer  de 
là  sur  les  courroies  transporteuses  établies  le  long  du  pier 
et  servant  au  chargement  des  bateaux  accostés  à  ce  pier. 

Six  navires  peuvent  être  chargés,  en  même  temps  que 
deux  bateaux  de  navigation  intérieure  sont  déchargés. 
La  capacité  élévatoire  est  dans  ces  conditions  de  21.140 
hectolitres  à  l'heure. 


266  LES   l'OKTS   DES   ÉTATS-UNl'j 

Appareils  de  radoub.  —  Les  appareils  de  radoub  sont 
nombreux,  tant  à  New-York  qu'à  Brooklyn,  et  à  Jcrsev 
City  ;  ils  consistent  principalement  en  docks  llottanls 
en  bois,  dont  beaucoup  se  composent  de  sections,  et 
en  cales  de  halage,  utilisés  principalement  parles  petits 
bateaux  et  les  navires  de  dimensions  moyennes.  Les 
formes  de  radoub  ne  sont  qu'au  nombre  de  deux  ;  ce  sont 
des  ouvrages  en  charpente  débouchant  dans  l'Erie  basin. 
Dans  certaines  circonstances  cependant,  les  navires  du 
commerce  peuvent  utiliser  les  trois  cales  sèches  de 
l'arsenal  de  Brooklyn  ;  le  plus  ancien  de  ces  ouvrai,'^es 
est  en  maçonnerie.  Les  deux  autres  sont  en  charpente. 
Le  Gouvernement  des  Etats-Unis  a  récemment  décidé  la 
création  dans  cet  établissement  d'une  quati'ième  forme 
en  maçonnerie  pouvant  recevoir  les  plus  grands  navires 
de  guerre.  Cet  ouvrage  aura  une  longueur  de  213  m.  30, 
une  largeur,  à  l'entrée,  de  27  m.  43  ;  la  hauteur  d'eau 
sur  le  seuil  de  l'écluse,  à  haute  mer  de  vive  eau 
moyenne,  sera  c!e  9  m.  14  (30  pieds). 

Le  tableau  suivant  fait  connaître  les  principales  dimen- 
sions des  appareils  de  radoub,  et  parfois  le  tonnage 
des  navires  pouvant  y  être  reçus  : 


;                  DKfliitATlO!»    DEl>    Al'PARKILi 

IMJlllS 

des 
naTires 

X 

c     ■** 

1 AROEUn 

de  l'entrée 

IIAUTKUII 

d'eau  iur  le 
seuil  IIMVEO 

lonnnux 

mètres 

iiièlres 

mètre 

mètre* 

NEW-YOUK 

\Mi-Yorklloiilin'.:  ilry  dock  Cy,  n"  I  (seclhiml) 
—                —            n"  2      — 
-              n»3       - 

0  000 

1  .,500 
3.000 
l.fKK) 

(«)0 

200 

1.000 

000 

1.2(M) 

1.200 

500 

300 

» 

107,. 50 
51,80 
70.20 
48.80 
30,57 
22,80 
42,07 

53,3 1 
30,02 
32,00 

» 

n 

00,00 

30,02 
32,00 

» 

30, 18 
23.  IC) 
27,-13 
10,07 
10.07 
7,02 

23'.'77 
10,20 
13,08 
0,14 

0,40 
4,57 
4,88 
3,<I0 
3.00 
3,00 
3,00 

tl 

2,41 
4,57 
2,74 
2,71 

n"  2 

Il»  3 

People's 'Janii'«  Sliewan),  n»  1  (linlaiicc).  .  , . 

n"  2       —       .... 

Ui.r'un  ami  Mno  Grotîor 

JilinA.  Davis  n"  1  (forme  flottante) 

n"2              —            

II.  P.  Kirkliaiii  ami  son  (Suiv  antl  Sterii  Ooik). 

1                                                                 UROOKLYX 

Arsenal  de  la  Marine,  n"  1  fforme  en  maçon. 1. 

—                n°2(     —    charpente). 

_               n"3(     —          —      ). 
Kriebasin  ilrvilock,  n"  1  (forme  en  cliarpente). 
-       "—        n»  2                  — 

C*.  n"  1  1  ii'itioii'tij 

» 
» 
» 

2.0<M) 

000 

3.000 

1.800 
800 

2.500 
0(X) 

l.(K)0 

1.000 
000 
250 
400 

2.0(X) 

115,80 
152,40 
182,88 
1,55,45 
180,54 

70,20 

30,  (i2 

100,00 

141,89 

40,38 
38,71 
00,00 
04,00 

» 

30,01 
32.02 
38,10 

» 

100,47 
133,05 
107,48 

» 
» 

48'.' 80 
42,08 

» 

chariot 
85,30 

20,73 
10, 15  à  25,01 

32. 00  à  10,51 
27,13àll,12 

25.01  H  13.7-.? 

22.80 
21,31 
21,38 

35,01 
17,08 
14,32 
20,12 
21,04 
10,20 
21,34 
10,40 
17,08 
11,80 

» 

7.02 
7,(7 
8,53 
0,71 
7.02 

■1,57 
3,35 
0,10 

» 

4,57 
3,20 
5,18 
3,01 
1,57 
4,88 
3,00 
2,44 
2,74 

2,44 

New-York  BaUni'e  dock  C°  (serlionul) 

(i.iiit'v  \V.  ami  son,  n"  1  (sectionnl) 

■  _           _     n»  2        —       

iTHrinfiai  drv  dock  C°  (ifciioiial) 

T:»n-en'l  ami  Eiludl  (forme  flottante) 

Ilûfinfv  Jo.-e|i|i  ;in(l  C°  (forme  flottante) 

T  A.  CraiR''-  son?  iscriioniit) 

W.  .M.  Tel.o  '  rorini!  tloltanle) 

Tnii'lv  and  .^lllr|dlv  (trclioiml) 

Burli*  D.  Junior,  n"  1  (xectionnl). ,  ^ , 

—              n»  2  (t'aie  de  lia1ai;e) 

—             n»  3            —             

000 

>i 

57,00 

>t 

2,13 

Ii'jwnin.'  anil  l-^wrence,  n"  1  (cale  de  lialage). 
-           —            n"2            — 

1.200 
1.200 

201,17 
170,08 

chariot 
70,20 
70,10 

» 

2,44  à  4. S7 
2,41  à  4,57 

\VardanJC",A.-loria.L.I.)n»  1  («a'edelial.). 

1.000 

1.52,40 

chariot 
.54,00 

12,80 

2,14 

-                -             n"2         —         . 
_               _            no3          _         . 

1.000 
200 

152,40 
121,02 

51,00 

22,80 

12,80 
0,11 

2,41 

1,52 

JEIISEY-CITY   {\ew-Jersi 

!/) 

Alli.on  drv  d.ii'k  C",  n°  1  'fccùunulj 

-       -         n"  2       —        

2.000 
1  .(HK) 
1.200 
800 
300 
300 
)> 

» 

07,10 
.53,31 
30.18 
30,57 

» 

» 

»> 

1 

u 

n 
10,05 
17,07 
11,32 

» 

3,00 
3,35 
4,57 
4,27 
3,35 
3,35 

bro«n  ilry  dock  C°,  n"  1  (Ixilunce) 

—         —          n°  2       —      

C.  and  D.  Mo  Williams  {sertiunnl) 

^"?o.  W.  Hii'kj\rd  and  son  (halnncfij 

J.  II.  Kouncr.  (  cale  île  lialai.'e') 

IIOBO 

KEN  {Xcw-Jei\ii'ii 

Tieùn  and  Lani;  C,  n»  1  [hitlniice) 

.  —          —            n»  2      —       

Willad.-en  and  Jolinson  {xecliomil) 

2.000 

800 

1.000 

» 

48'' 80 

71,03 
42,07 

21.03 
14.32 
17,07 

5,01 
4,11 
4,27 

'  JdmMacCiirllivandBrollier*  (forme  (loltanle)!  ,  ''f^"* 

'1  linleaux 

C.  and  D.  Me  Williams  (forme  flottante)..  , .         id. 

» 

'■ 

■> 

» 

208  LE8    PORTS    DES    KTATS-l'MS 

Les  balance  doc/is  sonl  des  formes  flottantes  consistant 
essentiellement  en  un  caisson  inférieur  et  en  muniillcs 
latérales  servant  à  accorer  les  navires  et  souvent  disposées 
de  manière  à  servir  de  flotteurs.  Quelques-unes  do  ces 
formes  sont  fermées  à  Tune  de  leurs  extrémités  par  une 
paroi  fixe  et  à  l'autre  par  une  porte  mobile.  Dans  ces 
conditions,  le  dessus  du  caisson  inférieur  formant  le 
fond  du  dock  peut  rester  à  un  niveau  inférieur  k  celui  du 
plan  d'eau  ;  l'on  épuise  alors  l'eau  restant  dans  le  dock. 

Les  scclional  docks  sont  des  formes  flottantes  com- 
posées de  tronçons  ou  sections,  de  longueur  relativement 
faible,  pouvant  se  réunir  les  unes  aux  autres  en  nombre 
plus  ou  moins  grand,  suivant  la  longueur  des  navires  à 
visiter  ou  à  réparer.  Le  plus  souvent,  chacune  des  sec- 
tions se  compose  d'un  caisson  inférieur,  sur  les  oôlés 
duquel  s'élèvent  des  charpentes  avec  plateformes  sup- 
portant les  chambres  des  machines  d'épuisement.  Les 
sections  n'ayant  pas  alors  de  stabilité  par  oiles- 
mèmes  pendant  toute  la  durée  de  l'émersion  et  de  l'im- 
mersion, sont  munies  de  flotteurs  latéraux  ;  ceux-ci  sont 
logés  dans  les  charpentes  latérales,  dont  le  sommet 
reste  toujours  au-dessus  du  niveau  de  l'eau.  Les  flot- 
teurs sont  reliés  aux  sections  par  des  crémaillères  puis- 
santes, à  l'aide  desquelles  se  transmet  leur  action.  Les 
diverses  sections  ne  sont  pas  assemblées  entre  elles  d'une 
manière  invariable  ;  elles  sont  seulement  réunies  par 
des  poutres  posées  dans  la  longueur  de  la  forme  ;  l'ap- 
pareil manque  par  suite  de  rigidité. 

Pour  régler  l'émersion  des  sections  et  faire  supporter 
à  chacune  d'elles  un  effort  qui  conserve  à  la  quille  des 
navires  une  forme  rectiligne,  les  flotteurs  latéraux  sont 
chargés  ou  déchargés  au  moyen  d'un  lest  en  eau.  Des 
règles  de  niveau  indiquent  la  flottaison  exacte  des  sec- 
tions ;  lorsqu'il  se  produit  une  dénivellation,  on  agit 
immédiatement  sur  les  flotteurs. 


LES  poins  iji;s  ktats-ims  269 

(hiol((ues-uiies  de  ces  l'ormes  llottanles  sont  disposées 
pour  st'i'vir  do  machines  élévatoires  et  mettre  les  navires 
à  telle  ou  à  leau.  La  forme,  sur  hujuelle  le  navire  repose 
j);ir  riiilornukliaire  d'un  chariot,  est  amenée  en  avant 
diin  appontement  ou  d'un  (juai,  auquel  aboutit  une  cale 
munie  de  voies  ferrées,  sur  la(juelle  le  navire  est  halé. 
j/iiu  (les  derniers  sectionid  docks  qui  ait  été  construit 
est  celui  ({ue  l'International  dry  dock  and  construction 
C"  possède  à  Erie  basin  ;  il  comprend  sept  sections 
avant  chacune  20  m.  27  de  lonj,^ueur;  les  caissons  infé- 
rieurs ont  i  m.  2i  de  hauteur  ;  cet  en<ifin  a  coûté 
j.oliO.OOO  francs. 

liulépendaniment  des  formes  flottantes,  on  trouve  à 
Xew-Vork  quelques  caissons  spéciaux  de  l'invention  de 
M.  IleiirvKirkham,  [boic  and  stcvn  docks),  qui  servent  k 
lii  ré|);iratioi  partielle  de  l'avant  ou  de  l'arrière  des 
navires.  Ces  caissons  se  composent  d'un  ponton  à  double 
l'oiul  et  il  doubles  parois  étanches  sur  trois  côtés  ;  le  double 
fond  et  les  doui)les  parois  latérales  forment  des  réser- 
voirs (jui  peuvent  être  remplis  d'eau  ou  épuisés  à  volonté. 
Le  i|ualrième  coté  est  fermé  par  une  porte  composée  de 
iiunUiiTS.  mobiles  autour  d'une  de  leurs  extrémités  fixée 
sur  les  côtés  latéraux  de  manière  à  pouvoir  venir  s'ap- 
puyer sur  la  carène  du  navire.  Un  épais  matelas  d'étoupe 
recouvert  de  toiles  à  voile  est  appliqué  sur  ces  madriers 
et  sui-  la  carène  de  manière  a  faire  un  joint  étanche. 

l'ourse  servir  de  cet  appareil,  on  l'amène  par  llottafçe 
près  (lu  navire  à  réparer,  en  ouvrant  largement  la  porte 
placée  sur  le  quatrième  côté,  puis  on  l'assure  sur  la 
Ciuène  au  moven  de  câbles  manœuvres  du  bord.  Les 
madriers  de  I:i  porte  sont  alors  appuyés  contre  la  coque, 
et  l'on  épuise  le  double  fond  du  caisson  pour  le  faire 
IlollcT  ;  puis,  en  dernier  lieu,  on  enlève  l'eau  de  l'inté- 
rieur du  caisson. 

L'étrave  du  paquebot  transatlantique  La  Champagne 


270  LKS  roHis  Di:s  iîtats-lms 

a  été  ainsi  réparée  au  moyen  d'un  caisson  ayant  l^m.lio 
de  long,  U  m.  60  de  large  et  G  m.  tiO  de  haut. 

Les  Tonnes  de  radoub  en  charpente  sont  construites 
dans  le  système  Simpson. 

La  planche  2  i  représente  les  deux  formes  dErich.isin. 
Ces  ouvrages  sont  fondés  sur  pilotis;  les  pieux,  sous  le 
radier,  sont  disposés  en  liles  espacées  de  0  m.  91  d'axe 
en  axe,  dans  le  sens  transversal,  et  de  1  m.  42,  dans  le 
sens  longitudinal.  Sur  les  têtes  des  pieux  d'une  luèine 
file  transversale,  sont  fixées  des  pièces  de  sapin  jaune  sup- 
portant le  plancher  et  les  tins  placés  dans  l'axe  de  hi 
forme  ;  sous  ces  tins  sont  disposées  des  rangées  de  pieux 
supplémentaires  coiffés  par  des  pièces  longitudinales. 
Les  tètes  des  pieux  sont  noyées  dans  une  couche  do  hélon 
de  ciment  de  Portland.  Des  tuj'aux  placés  sous  le  plan- 
cher, de  chaque  côté  de  la  ligne  des  tins,  conduisent  les 
eaux  jusqu'à  un  aqueduc  aboutissant  au  puisard  ilos 
pompes. 

Les  bajoyers  sont  en  gradins  ;  ils  sont  formés  de  poutres 
en  sapin  rouge  reposant  sur  des  arbalétriers  supiHutés 
par  des  pieux  ;  au-dessous  de  ce  revêtement  en  char- 
pente, il  y  a  une  couche  de  béton  ou  un  corroi  d'arî^ilo. 

Le  raccordement  des  parois  longitudinales  avoc  les 
parois  latérales  des  formes  est  Tuit  au  moyen  de  j)ans 
coupés,  afin  de  réduire  le  volume  d'eau  à  épuiser. 

Des  lignes  jointives  de  pieux  et  de  palplanclies, 
assemblées  à  rainures  et  languettes,  sont  disposées  sur 
le  pourtour  du  radier,  en  travers  de  l'écluse,  au  droit  de 
chacun  des  emplacements  des  bateaux  poi.tes  et  à  1  ex- 
trémité de  l'ouvrage,  ainsi  qu'autour  du  couronnement. 

Les  pieux  ont  généralement  0  m.  305  de  diamètre  et 
les  pièces  formant  longrines  et  traverses  0  m.  305  sur 
0  m.  305  d'équarissage. 

Les  formes  sont  fermées  au  moyen  de  bateaux  portos, 
dont  les  étraves  ont  la  même  inclinaison  que  celle  des 


LES    PORTS    DES    ÉTATS-IMS  271 

biijovers  de  l'entrée.  Les  bateaux  portes  s'appuient  par 
la  (juille  et  les  étraves  sur  des  heurtoirs  constitués  par 
(le  fortes  pièces  de  charpente,  mais  il  n'y  a  pas  de  rai- 
lunt's.  Deux  emplacements  sont  disposés  pour  recevoir 
K's  biileaux  portes. 

Diins  certaines  formes  du  système  Simpson,  la  couche 
de  béton  placée  au-dessous  du  plancher  du  radier  et  du 
reviHonicnt  des  bajoyers  est  remplacée  par  un  corroi 
d'arj^ile.  Dans  (juehjues-unes,  le  parement  des  bajoyers 
sur  iiiio  partie  de  sa  hauteur,  tout  en  conservant  la  forme 
ou  gradins,  est  formé  par  un  revêtement  en  maçonnerie 
ou  l'i)  béton. 

La  l'orme  n"  l  de  l'arsenal  de  Brooklyn,  qui  est  en 
mavonnerie,  a  coûté  11. 0.')^. 200  francs. 

A  la  forme  n"  2  de  cet  établissement,  les  pieux  ont 
généralement  0  m.  305  de  diamètre  et  les  palplanches 
Oin.  203  d'épaisseur.  La  couche  de  béton,  située  sous  le 
radier  en  charpente,  a  une  épaisseur  de  1  m.  .'12  dans 
l'axe  et  de  1  m.  83  sur  les  rives;  le  plancher  est  formé 
(le  madriers  de  0  m.  070  d'épaisseur  reposant  sur  des 
pièces  longitudinales  qui  ont  généralement  0  m.  305  sur 

0  m.  30.')  d'équarrissaf^e.  Les  bajoyers  sont  constitués  par 
(les  |)outres  de  0  m.  203  de  largeur  et  de  0  m,  2.54  de 
hauteur  formant  gradins,  fixées  sur  des  arbalétriers 
avant  0  m.  380  sur  0  m.  305  d'équarrissage  que  sup- 
porleiit  six  files  de  pieux  ;  au-dessous  se  trouve  un  corroi 
daif-ile  et,  en  plus,  à  la  partie  inférieure,  sur  1  m.  83  de 
liauleur,  une  couche  de  béton  dont  l'épaisseur  varie  de 

1  m.  52  à  Om.  61.  Cette  forme  a  coûté  3.098.042  francs. 
La  l'orme  n"  3  est  également  en  charpente  ;  son  exécu- 
tion;) l'ait  l'objet  d'un  marché  passé  le  17  novembre  1892; 
les  dépenses  étaient  alors  évaluées  à  2. 142.000  francs,  la 
lon^ueur  de  l'ouvrage  devant  être  de  182  m.  88.  Le 
K)  juin  1893,  on  décida  de  porter  la  longueur  à  204  m.  22, 
moyennant  une  augmentation  de  dépense   de  212.091 


272  Li;s  l'oins  i)i:s  ktats-ims 

francs.  Mais,  rontroi)iviUHir  no  [)()ussant  pas  les  li;i\atix 
conimo  il  convenait,  le  niai'clu'  l'ut  résilié  alors  (|u'il  .ivnii 
déjà  été  dépensé  environ  (S.'IS.OOO  francs.  Un  ikhinchu 
contrat  fut  passé  pour  l'aclu'vonK'nt  des  travaux  ;  |,. 
montant  des  dépenses  fut  alors  porté  à  .'1.380.00(1  IViuks. 

Au  moment  de  la  mise  en  service  de  cette  l'oriin',  en 
mars  I8!>7,  on  constata  un  lé«;er  soulèvement  du  liulitr 
sur  les  côtés,  ce  (jui  fut  attribué  à  rinsullisance  de  dnii- 
na^e  du  terrain.  Mais,  peu  après,  alors  ([ue  le  crdiscur 
AMnssiu'/uisctfs  se  trouvait  dans  la  forme,  d'ahondiuiUs 
filtrations  se  produisirent,  et  ce  bâtiment  dut  être  rtinis 
à  tlot,  C.et  accident  tenait  à  ce  que  les  eaux  s'itniciil 
frayé  un  passaj^e  sous  le  bajoyer  Kst  de  l'écluse  el  sous 
le  mur  en  aile  lui  faisant  suite  ;  ces  filtrations  iivjinl 
entraîné  du  sable  lin  déterminèrent  des  alVouilloiiniils 
sous  le  radier,  qui  lléchit  de  0  m.  4o7  en  certains  endroits; 
d'autre  part,  lesbajoyers  se  renversèrent  vers  rextéiiiur. 

L'on  reconnut  alors  ([ue  les  lijj^nes  de  palplaiulics, 
qui  devaient  être  enfoncées  jusqu'au  terrain  solide,  ou 
tout  au  moins  juscpi'ù  une  [)rofondeur  de  li  m.  ;{l). 
n'avaient  été  descendues  qu'à  une  profondeur  variinil  de 
13  m.  iO  à  >')  m.  20.  D'autre  part,  les  palplaïulies 
n'étaient  pas  jointives;  im  certain  nombre  d'entre  illes 
avaient  été  battues  en  dehors  de  l'alignement  ;  les  eau\ 
s'étaient  alors  frayé  un  passag'e  dans  les  intervalles.  La 
réparation  de  cette  avarie  a  coûté  plus  de  780.000  fraiies. 

La  forme  reste  dans  un  état  précaire;  de  nouveaux 
accidents  se  sont  produits  en  1800. 

Les  machines  d'épuisement  consistent  en  deux  pompes 
centrifugées,  de  i  m.  Oo  de  diamètre,  actionnées  par  des 
machines  verticales  et  pouvant  débiter  302  mètres  cubes 
k  la  minute. 

Le  tableau  suivant  fait  connaître  les  principales  dimen- 
sions des  formes  de  l'Erie  basin  et  de  l'arsenal  de 
Brooklvn  : 


i.Fs  l'ftnis  nrs  ktats-ims 


27:» 


|,|  MISSIONS    PUINCII'AI.KS 

EKIIC    1 

lASIN 

AIISCNAI.   DE    IIKOOKI.VN 

1 

0 

1 

.) 

3 

iiiciri'-i 

IllrlrC!! 

rni'lri'» 

ini'ln'S 

mi'tro* 

|,(in^iu'iir  totnlo 

ir,t,:;9 

t) 

ii:;,8o 

101, :iv 

200,56 

I,(in;;iiinir,   do    l'cxlrôniité 

iiii  luMirloir  oxlôrieur.  .  . 

i:;s,i.-. 

180,  :iv 

109,12 

101, !Jl 

182.88 

Loii^ii('iir,(li'rL'xlrt''miU'aii 

licurloir  irUérii'iir 

i:k),s7 

180,44 

93,1)7 

ir)2,40 

170,78 

I.nrm'iir  de  la    forme,    en 

1     lùlf,  au  louronnemcnl.  . 

20,  i2 

19,81 

)> 

>> 

28,05 

I.arpciir    de   la    forme,  en 

l('lr,  au  radier 

3,00 

:i,4;) 

)> 

M 

8,23 

1  ;ii];('ur   de   la   forme,   au 

milieu,  au  couronnement 

35,  o:. 

33,83 

>> 

39,02 

46,02 

l.nf^'i'ur   de    la    forme,    au 

milieu,  au  radier 

11,03 

14,02 

)> 

i".,24 

19,51 

Liir^-^enr     de     l'écluse,   au 

(•(luionnoment 

27,13 

2a, 91 

20,73 

25,91 

32,00 

Liu'^cur     de     l'écluse,   au 

radier 

14,12 

13,72 

»> 

10,15 

19,51 

Manieur  du  couronnement 

au-dessus  du  radier. . . . 

7,92 

9,14 

>J 

9,91 

10,07 

!    Iliiiileur  du  couronnement 

au-dessus  du  haut  radier 

7,01 

8,23 

)> 

0,30 

10,00 

ll.uiteur  d'eau  sur  le  haut 

radiera  pleine  mermoy. 

0,71 

7,62 

7,02 

7,77 

8,53 

-m 


On  trouve  dans  le  port  de  New-York,  et  notamment 
dans  les  chantiers  de  construction  et  de  réparation  des 
navii-es,  un  grand  nombre  d'appareils  de  soulèvement  et 
particulièrement  des  derricks  flottants.  Les  plus  pui.s- 
sanls  de  ces  engins  peuvent  lever  70,  OO  et  30  tonnes  ; 
ils  all'ectent  souvent  la  forme  du  derrick  flottant  employé 
aux  travaux  des  quais  (PI.  13,  fig.  1  à  4). 


18 


271  Li:s  l'oiiTs  i)i;s  kiats-ims 


VIII.  —  Installations  terminales  des  chemins  de  for. 

Ainsi  qu'il  a  iHé  dit  prt'cédi'miiKMit,  les  lij,M)os  «le 
chemins  (U;  Ter  arrivant  à  Now-York  par  rOiu'st  <•(  le 
Nord,  il  rt'xc('i)ti()n  du  New  York  central  and  lludsoii 
river  H. H,  et  des  lij^nes  (jui  en  dépendent  [xhu-  I  o\- 
ploilation,  ont  leur  terminus  sur  la  rive  Ouesl  de 
riludson,  et  transportent  les  passajj^ers  et  les  marchan- 
dises entre  ces  ;;ares  et  New-York  au  movcn  de  l'en  v 
boats. 

Cette  manière  de  faire  donne  une  grande  lacilité  pnur 
prendre  et  amener  les  vo_va},''eurs  et  les  marcliandisi's  en 
des  points  voisins  de  leur  provenance  ou  de  leur  dtsli- 
nation.  Aussi,  toutes  les  compaj^nies  de  chemins  de  fer 
dont  les  Hj^^nes  aboutissent  sur  l'IIudson  dans  le  Niw- 
Jersey,  ont-elles  des  lignes  de  bateaux  pour  passagers  tl 
marchandi.scs  touchant  en  divers  endroits  de  New-^ OïL 

New  York  central  tind  Ifiidson  river  li.Ii.  —  Le 
New  York  central  and  Iludson  river  U.H.  a  sa  giire 
centrale  dans  New-York,  sur  la  42"  rue  l'ist.  dans  l'axe 
de  Park  avenue  (i''  avenue)  (IM.  H).  La  compagnie  i)()s- 
sède  deux  autres  gares  terminus  le  long  de  T Iludson  : 
l'une  entre  la  GO"  et  la  72''  rue  Ouest  et  la  seconde  près 
de  la  33"  rue  Ouest;  elle  dispose  en  outre  d'un  quai  (k' 
faible  longueur  au  pied  de  la  143"  rue  et  d'autres  insl;il- 
lations  à  Barclay  street  sur  l'IIudson,  au  pier  5  sur  l'I'liisl 
river,  à  Saint  John  Park  dans  l'intérieur  de  la  ville  et 
d'une  station  pour  Brooklyn  h  Williamsburg  dock  ;  sa 
gare  pour  les  charbons  se  t^ou^e  k  Port  Morris,  près  de 
l'entrée  du  Long  island  souud.  Les  voies  du  New  York 
central  atteignent  quelques  piers  occupés  par  de  grandes 
lignes  de  navigation  :  White  star,  Inman  et  Guion  lines. 

Le  Grand  central  dépôt  (gare  centrale)  est  affecté  au 


i.i;s  l'Oins  i)i:s  kims-ims  27." 

scivii  (•  dos  vcna^^'urs;  il  conlient  les  bmvauxile  l'ailnii- 
iiisliiilion  conlnile. 

I,;i  voie  l'errét'  arrivr  à  la  station  «le  la  (il)"  rue  vu  sui- 
vaiil  l;i  rive  Est  tli'  riIiKlson.  ('etto  ^^aii',  spécialemont 
(It'sliiK'u  aux  luarchaiuliscs,  et  dont  rcinplaceinenl  a  été 
iii  nailii'  coiuiuis  sur  le  lit  du  lleuve,  a  une  surl'aee  de 
23  lieel.  07  ares.  Li'  développement  total  de  ses  voies 
iléicisse  M.')  kilomètres    IM.  I(i.  lijj^.   I). 

l,ii  ;;are  compreiul  un  (juai  sur  l'iludson.  <»  piers 
inclinés  d'environ  (iO"  sur  ce  quai,  et  un  transfer  brid^'e 
ixiiu"  (iul)ar<|uer  et  débanjuer  les  \vaj,''ons  sur  les  bateaux 
illoatsi.  (Quatre  de  ces  j)iers  sont  couverts  de  haufj^ars;  le 
cintiuièine  supportt;  un  élévateur  à  •^•rains.  et  le  sixième 
est  allceté  au  commerce  des  charbons.  Un  second  éléva- 
teur est  placé  sur  le  (juai  situé  en  aval  des  piers.  Les 
voies  terrées  accèdent  sur  les  piers;  elles  sont  placées 
(liiiis  le  milieu  de  trois  d'entre  eux  et  sur  le  côté  d'un 
(|uatrième. 

La  ^are  comprend,  en  outre,  un  parc  à  bestiaux  et  un 
aballoir  dont  la  superficie  totale  est  de  ."i  hect.  2H  ares. 

Les  hangars  sur  les  piers  sont  en  bois  et  revêtus  de 
fouilles  de  tôle  ondulée;  trois  d'entre  eux,  1),  E  et  F,  ont 
un  éta^e  dont  le  plancher  est  partiellement  suspendu  au 
toit  (['1.  16,  lig.  3),  de  manière  à  réduire  le  nombre 
(les  poteaux  au  rez-de-chaussée.  Le  plancher  de  l'étage 
peut  porter  1.9?)3  kilog.  par  mètre  carré. 

Le  hangar  G,  établi  sur  le  pier  le  plus  en  amont 
PI.  1(),  lig.  4),  ne  comprend  qu'un  rez-de-chaussée;  il 
sert  au  transbordement,  au  moyen  d'allcges,  de  la  mar- 
chandise pour  rOuest;  les  hangars  à  étage,  au  contraire, 
sont  all'ectés  au  trafic  pour. l'Est. 

Les  marchandises,  et  notamment  les  farines,  sont 
montée»  à  l'étage  des  hangars  au  moyen  d'ascenseurs 
automatiques  se  composant  de  plates-formes  en  tôle 
lixées  au  moyen  de  charnières  sur  une  chaîne  sans  fin. 


276  LES  poms  des  états-ums 

Les  marchandises  sont  descendues  par  le  même  nK'ca- 
nisme;  la  vitesse,  dans  ce  cas,  est  réglée  au  moyen  d'un 
frein  ii  main.  Chacun  de  ces  élévateurs  peut  élever  ou 
descendre  .'iOO  barils  h  l'heure.  Il  se  trouve,  dans  oli.icun 
des  hangars,  six  de  ces  appareils,  qui  sont  actioniu  s  par 
une  machine  k  vapeur  de  4.*)  chevaux  de  puissance. 

La  surface  de  planchers,  qui  est  de  21.78.')  iiitlres 
carrés,  permet  de  manutentionner  plus  de  l.'iO  Wii^-ons 
par  jour. 

L'élévateur  A,  placé  sur  le  quai,  a  102  m.  11  de  lon- 
gueur et  30  m.  48  de  largeur;  il  est  destiné  à  la  iiumu- 
tention  de  petits  lots  de  grains  qui  .sont  délivrés  à  des 
navires  ;  il  est  également  disposé  pour  décharj^er  les 
bateaux  de  navigation  intérieure  accostant  son  extrémité 
Sud.  Cet  élévateur  est  muni  de  10  norias  reprenant  le 
grain  amené  par  wagons  et  de  9  norias  ^  our  la  décliarj^o 
des  bateaux  de  navigation  intérieure  ;  il  peut  contenir 
528.550  hectolitres  dans  des  silos  ayant  19  m.  81  de 
hauteur  (PI.  16,  fig.  2). 

Les  voies  ferrées,  placées  à  l'Est  et  dans  le  milieu  de 
l'élévateur,  peuvent  recevoir  chacune  1 1  wagons  appor- 
tant les  grains  arrivant  de  l'Ouest.  Le  grain  qui  doit  être 
embarqué  est  chargé  du  côté  du  fleuve  ;  il  est  délivré 
aux  bateaux  au  moyen  de  tuyaux.  Il  y  a,  de  ce  côté  de 
l'élévateur,  11  cases  qui  sont  alimentées  par  les  norias, 
pour  le  cas  où  le  grain  est  directement  transbordé  des 
wagons  dans  le  navire.  La  livraison  des  grains  contenu: 
dans  les  silos  placés  dans  la  partie  Est  de  l'élévateur  se 
fait  au  moyen  de  courroies  transporteuses  amenant  le 
grain  aux  norias  d'embarquement.  La  force  totale  de  la 
machine  est  de  1.000  chevaux. 

L'élévateur  B,  quia  134  m.  10  de  longueur  et  24  m.  38 
de  largeur  et  dont  la  capacité  est  également  de  528.550 
hectolitres,  est  muni  de  25  norias,  dont  10  pour  la  récep- 
tion, 10  pour  l'embarquement  et  5  pour  le  nettoyage  du 


LKS    PORTS    DKS    KTATS-IMS  277 

irriiin;   il  comprend,  sur  chacun  tic   ses  côtés,  l.'J  coses 
(l\'ml>ar(|uement. 

(lliiicun  de  ces  deux  élévateurs  a  coûté  environ 
2. »)()<». 0(M>  francs. 

La  };are  de  la  33"  rue  se  trouve  sur  l'IIudson,  k  7.200 
mètres  au  Nord  de  la  Hattery  et  à  3.20()  mètres  au  Sud 
de  la  f;are  de  la  (KK  rue  (PI.  Ifi,  fig.  a)  ;  elle  a  une  sur- 
face donviron  \ii  hectares  et  est  coupée  par  les  30*',  32", 
li'M,  34'  et  3ÎV'  rues,  ainsi  que  par  les  10",  11«  et  12" 
avenues.  Un  embranchement  à  double  voie  descend  au 
Su'l  vers  la  27'"  rue  en  suivant  la  1 1"  avenue  sur  une 
lon{,nieur  d'environ  400  mètres. 

Celte  gare  est  convenablement  située  pour  desservir 
le  commerce  de  la  partie  moyenne  de  la  ville  qui  consti- 
tue un  important  centre  manufacturier  ;  elle  fait  un  com- 
merce local  considérable  et  sert  à  distribuer  les  wagons 
entre  les  gares  situéesen  aval,  (^est  là,  notamment,  que 
sont  chargés  et  déchargés  les  tloats  à  destination  ou  en 
provenance  de  Barclay  strcet,  ainsi  que  les  wagons  allant 
à  la  j;ran(le  station  de  Saint  John  Park  ou  en  venant,  et 
ceux  destinés  aux  navires  accostés  aux  piers. 

Les  trains  arrivent  tout  formés  d'Albanv,  où  ont  été 
réunis  ensemble  les  wagons  destinés  à  chacune  des  gares 
<le  la  partie  aval  de  la  ville.  Les  locomotives  laissent  les 
trains  de  marchandises  h  la  station  de  la  GO"  rue  ;  de  là 
les  wagons  sont  amenés,  en  rames  de  20,  par  des 
machines  tenders  à  la  gare  de  la  33"  rue,  en  suivant  la 
il'"  avenue;  la  vitesse  de  marche  ne  peut  dépasser 
8  kilomètres  à  l'heure. 

La  gare  comprend  deux  transfer  bridges  et  trois  piers. 
Les  deux  premiers  de  ces  piers  sont  couverts  de  hangars 
que  réunit  un  hangar  établi  le  long  du  quai  ;  la  surface 
des  hangars  est  de  10.117  mètres  carrés.  Un  emplace- 
ment a  été  réservé  pour  permettre  l'établissement  ulté- 
rieur de  deux  autres  piers. 


27S  LES    PORTS    DRS    ÉTATS-IMS 

Les  piers,  sur  lesquels  les  wajçonsont  accès,  servent  à 
«lécharger  et  à  charger  les  allèges.  Les  marcliimilists 
comprennent  principalement  des  tabacs  en  boucauls  des 
viandes  provenant  de  l'Ouest  et  transportées  en  Koitis 
dans  des  wagons  frigorifiques,  du  bois  de  sciage  et  des 
marchandises  lourdes  déchargées  ii  l'extrémité  du  pior 
découvert,  où  est  établie  une  grue  h  main  pouvant  soule- 
ver 10  tonnes. 

Kn  arrière  des  quais,  la  gare  comprend  des  hau^Mrs 
assez  considérables,  pour  marchandises  de  tdutos 
natures  :  deux  hangars  à  foin,  deux  petits  élévateurs  à 
grains  et  un  grand  bâtiment,  le  Manhattan  market.  à 
deux  étages,  spécialement  affecté  au  commerce  des 
pommes  de  terre,  des  choux,  des  raves  et  de  la  viande 
fraîche. 

La  gare  de  Barclay  street  se  trouve  au  pied  de  la  rue 
de  ce  nom,  h  1.600  mètres  de  la  Hattery  (PI.  10,  lij,'.  (i  ; 
elle  est  bien  située  pour  desservir  la  partie  basse  do  la 
ville.  Le  pier  et  le  quai  sont  munis  de  hangars  recou- 
verts en  tôle  ondulée,  dont  la  superficie  totale  est  de 
5.57*)  mètres  carrés. 

Cette  gare  est  reliée  à  celle  de  Saint-John  Park.  située 
en  ville.  Toutes  les  marchandises  en  provenance  de 
l'Ouest  d'Albany,  ainsi  que  les  wagons  de  la  Hudson  liver 
division,  sont  manutentionnés  au  moyen  de  car  floatsse 
rendant  à  la  gare  de  la  33"  rue;  les  marchandises 
pour  l'Ouest  sont  dirigées  par  chalands  à  la  gare  de  la 
GO*"  rue. 

Les  marchandi.ses  pour  l'Est  sont  transbordées  des 
wagons  portés  par  les  car  floals  sur  le  pier,  réparties 
suivant  les  consignataires  et  empilées  pour  un  dépùt 
provi.soire. 

Elles  doivent  avoir  été  enlevées  avant  G  heures  du 
soir;  dans  le  cas  où  elles  restent  trop  longtemps  sans 
être  réclamées,  elles  sont  envoyées  dans  un  entrepôt 
privé. 


LES  PORTS  DKS  ÉTATS-IMS  279 

Les  marchandises  à  destination  <le  l'Ouest  sont  déchar- 
<;t'es  des  camions  sous  les  hangars  établis  en  arrière  du 
(juai,  posées  et  classées  suivant  les  directions  qu'elles 
doivent  prendre,  si  elles  ne  sont  pas  chargées  directe- 
ment dans  les  wagons.  Ces  marchandises  sont  ensuite 
transportées  au  moyen  de  wagonnets  à  main  dans  les 
waj^'ons  placés  sur  les  car  floats.  Les  marchandises  pour 
l'Ouest  sont  revues  jusqu'à  i  heures  de  l'après-midi. 
Cl  lie  règle  a  été  adoptée  alin  de  pouvoir  embarquer 
proinptement  les  marchandises  durant  la  nuit  et  de 
décider  les  chargeurs  à  les  envoyer  dans  les  premières 
heures  du  jour. 

La  gare  de  Saint-John  ParU  est  située  dans  la  ville,  à 
environ  Slîîî  mètres  de  l'IIudson,  à  4.000  mètres  au  Sud 
(le  la  gare  de  la  OS**  rue  et  à  2.?>00  mètres  environ  de  la 
Hatter}'  (PL  11);  elle  est  entourée  de  rues  et  occupe 
remplacement  d'un  ancien  parc  privé.  Sa  superficie  ist 
de  I  hect.  60  ares.  Cette  gare  contient  8  voies,  pou\  jnt 
recevoir  chacune  8  wagons,  auxquelles  on  accède  par 
(les  courbes  de  48  m.  7.*)  de  rayon.  Les  voies  sont  grou- 
pées deux  par  deux  entre  les  quais  surélevés,  dans  le 
milieu  desquels  les  voitures  ont  accès;  les  marchandises 
sont  déposées  sur  ces  quais  avant  leur  mise  en  wagons 
ou  après  leur  déchargement  des  wagons.  Les  voies  ferrées 
occupent  une  surface  de  'S.'M>i  mètres  carrés,  et  les 
chaussées  pour  voitures,  une  superficie  de  2.510  mètres. 
Les  magasins  qui  couvrent  toute  la  gare,  h  l'exception 
d'une  partie  centrale  servant  de  cour,  sont  construits  à 
l'épreuve  du  feu;  ils  ont  trois  étages. 

La  gare  du  pier  n"  5,  située  sur  TEast  river,  à 
ion  mètres  environ  de  la  Battery,  consiste  en  trois  piers, 
dont  l'un  porte  un  hangar  en  bois  ;  les  deux  autres  sont 
découverts.  Le  principal  trafic  en  cet  endroit  consiste  en 
farines. 

La  gare  de  Williamsburgh,  à  Brooklyn,  ne  comprend 


280  LES  ponrs  nr.s  kiats-ims 

c|u*un  pier  couvert,  sur  lequel  les  wafçons  sont  aniciu'» 
pour  être  déchargés  directenicnt  dans  les  cluiUinds.  I/r»u 
manutentionne  surtout  en  cet  endroit  le  sucre  ranim-  en 
barils  provenant  des  ratlineries  de  Brooklyn  et  h  dcsliiiii- 
tion  de  l'Est. 

Pcnnsi/lvania  Jt.Ii.  —  Le  Pennsylvania  railroad  dis- 
pose sur  la  rive  de  Tlludson  :  à  Jerse}-  City,  d'une  <;aro 
de  marchandises  pour  le  transit  vers  l'Ouest  (llarsimus 
Cove  terminus),  d'une  gare  pour  les  voyageurs,  U's  inm- 
chandises  et  les  messageries  (Jersey  City  terminus,;  à 
Communipaw,  de  dépôts  d'huile  de  pétrole,  et  à  Soulli 
Amboy  de  docks  pour  les  charbons. 

De  l'autre  côté  de  l'IIudson,  la  compagnie  dispose:  it 
New- York,  de  cinq  emplacements  dilîérents  où  smit 
installées  des  gares  affectées  au  tralic  local  de  la  ville; 
à  Brooklyn,  d'un  dock  situé  à  Williamsburgh,  servant  à 
l'embarquement  du  sucre  provenant  des  raffineries  siliiéof» 
dans  les  environs;  sur  les  rives  de  Harlem  river,  d'iiu 
transfer  pour  les  marchandises  en  provenance  ou  à  dos- 
tination  de  l'Est;  et  à  Fishkill,  sur  l'IIudson,  d'un  autre 
transfer. 

La  gare  de  transit  d'Harsuniis  Covc  se  trouve  sur 
l'IIudson,  à  365  mètres  au  nord  de  la  gare  de  Jersey 
City;  elle  comprend  deux  transfer  bridges,  cincj  piers,  un 
élévateur  b.  grains  et  un  parc  à  bestiaux  avec  abattoirs 
(PI.  17). 

Les  piers,  sauf  celui  sur  lequel  se  trouvent  le  parc  à 
bestiaux  et  l'abattoir,  servent  principalement  à  l'embar- 
quement ou  au  débarquement  sur  allèges  des  marchan- 
dises en  provenance  ou  à  destination  de  l'Ouest,  et  arri- 
vant ou  partant  par  wagons.  Les  marchandises  venant  de 
l'Ouest,  notamment  le  blé,  sont  conduites  par  allèges 
aux  navires  exportateurs  ou  aux  magasins  situés  sur  les 
bords  des  rivières.  Les  marchandises  dirigées  vers  l'Ouest, 


m:s  l'Oins  dks  ktats-ims  281 

ti'llos  que  le  sucre,  sont  amenées  psir  nllèfçes  ou  lians- 
bordres  direcleinenl  des  magasins  et  entrepôts.  De  celte 
nianiiro,  on  évite  toute  manutention  dans  les  j^ares  de 
New- York. 

Le  chargement  et  le  déchargement  des  grands  navires^ 
se  font  également  le  long  «le  ces  piers,  tant  pour  la  ligne 
piincipale  que  pour  le  tralic  avec  l'Ouest.  Hien  que  la 
<,'iiit'  d'ilarsimus  Cove  .soit  particulièrement  destinée  au 
tralif  à  grande  vitesse,  l'outillage  pour  la  manutention 
iK's  marchandises  y  est  peu  développé  :  on  n'y  trouve 
^'Ut  rc  d'appareils  de  soulèvement  qu'au  hangar  ù  étage 
ilaltli  sur  le  pier  2. 

Les  piers  0  et  1  sont  découverts  et  servent  au  trans- 
bordement direct  des  marchandises,  telles  (|ue  matériaux 
<l(>  l'onslruction,  machines  et  fer  manufacturé,  qui 
n'exigent  ni  inspection,  ni  pesage. 

Les  piers  2  et  3  supportent  des  hangars  h  étage,  en 
Ixiis,  dont  la  superlicie  totale  est  de  3.'),o00  mètres  carrés. 
Le  hangar  du  pier  n°  2,  dans  la  partie  la  plus  rappro- 
clu'c  de  l'élévateur,  sert  souvent  de  magasin  pour  les 
liirines  destinées  à  l'exportation.  Les  barils  sont  montés 
à  l'étage,  au  moyen  de  monte-charges  pouvant  enlever 
à  la  fois  de  16  à  22  barils. 

Le  dernier  pier  porte  l'abattoir  et  une  partie  du  parc 
à  bestiaux,  dont  la  superlicie  totale  est  de  '  hect.  30; 
sur  l'im  des  côtés  de  ce  pier  se  trouve  une  esiucade  pour 
rembarquement  des  charbons. 

L  élévateur  h  grains,  établi  sur  le  terre-plein  en  arrière 
lie  la  darse  comprise  entre  les  piers  2  et  3,  mesure 
r(l{  m.  09  de  longueur  sur  44  m.  20  de  largeur;  il  peut 
coni(>nir  028.^)55  hectolitres  et  a  coûté  2.332.12.*)  francs. 
Une  ligure  de  la  planche  18  représente  le  demi-plan  de 
cet  élévateur,  dans  lequel  se  trouvent  24  norias  placées 
dans  des  cheminées  en  fer,  6  courroies  transporteuses  de 
Om.  91  de  largeur,  pouvant  chacune  enlever  de  2.820  à 


282  i,i:s  l'onrs  dks  ktats-ims 

3..*>20  hectolitres  ^i  l'heure  et  liiO  silos  rectnn^ul,-iiri>s 
ayant  en  plan  2  m.  !'}  de  longueur,  avec  clos  lar^'curs 
variant  de  2  m.  13  à  3  m.  3"),  Les  cases  de  pesaj^e  sont 
dispo.st'es  deux  h  deux  à  côté  des  bascules;  chacune  d'tllos 
a  une  capacité  de  10.330  kilo^^.  Les  machines,  au  noinhif 
de  quatre,  sont  placées  dans  une  salle  dont  le  plandier 
se  trouve  h  27  m.  13  au-dessus  du  sol;  elles  ont  une  Iuko 
totale  de  i(K>  chevaux. 

Les  grains  peuvent  être  embarqués  dans  des  ailt'^'cs 
ou  des  petits  bateaux  placés  à  quai  en  avant  de  rôKv.i- 
leurs,  par  trois  tuyaux  mobiles,  et  dans  les  grands  navires 
placés  à  quai  aux  piers  2  et  3,  au  moyen  de  trois  c(»ur- 
roies  transporteuses  établies  au-dessus  de  la  toiture  des 
hangars  disposés  sur  ces  piers  (PI.  17);  ces  courroies 
sont  mises  en  mouvement  par  des  machines  indépen- 
dantes, dont  chacune  est  de  30  chevaux. 

La  gare  terminus  de  Jersey  Cily  sert  tout  à  la  fois 
pour  les  voyageurs  et  pour  les  marchandises  (PI.  17  . 

La  partie  alTectée  aux  voyageurs  comprend  principa- 
lement une  grande  halle  de  230  m.  88  de  long,  de  78  m.  (\'.\ 
de  large  et  tle  28  m.  86  de  haut,  couvrant  12  voies  et  à 
laquelle  on  accède  par  une  salle  des  pas  perdus  de 
163m.  11  de  long  et  17m.  9S  de  large.  Des  6  transfeis, 
2  sont  aiïectés  aux  bateaux  de  chacun  des  ferries  de 
Cortland  street  et  de  Desbrosses  street,  et  les  deux  autres, 
aux  bateaux  de  la  gare  de  la  23"  rue  et  de  l'annexe  de 
IJrooklyn.  Les  voyageurs  passent  directement  des  trans- 
fers dans  la  salle  des  pas  perdus,  sur  laquelle  s'ouvrent 
les  salles  d'attente,  bulfets,  toilettes,  etc.  La  surface 
couverte  est  de  26.012  mètres  carrés.  Cette  gare, 
récemment  reconstruite  en  remplacement  d'une  autre 
qui  avait  été  incendiée,  a  coûté  3.640.000  francs.  Une 
salle  d'attente  pour  les  émigrants  est  disposée  sur  l'un 
des  piers  contigus  aux  transfers. 

La  partie  de  la  gare  destinée  aux  marchandises  et  prin- 


I.K8    PORTS    HFS    ÉTATS-INI»  283 

cipalciucnt  aux  messageries  comprend  deux  piers  et  deux 
(raiisler  brid}<es.  L'un  des  piers  est  alTecté  à  l'Adams 
jxpress  C",  qui  s'occupe  spécialement  «lu  transport 
«les  I)a{;ajçes  des  voyageurs  et  «les  messageries;  il  «-slcou- 
vt'il  sur  toute  sa  surface  par  un  hangar  à  un  «'lage.  Lo 
st'cond  pier  est  occup«i,  sur  la  moitii*  «le  sa  largeur,  par 
trois  voies  ftuTé'es  et,  sur  l'autre  moitié,  par  un  hangar  à 
étages. 

Les  gares  «lans  New- York  comprennent  :  sur  l'IIutl- 
son.  «les  stations  pour  les  voyageurs  à  Cortland  et  à 
Dtshrosses  streets  et  «les  gares  pour  marchandises  aux 
|)it'rs  I  (ancien),  4,  o,  Iti  (ancien),  27,  28,  2Î>,  '.\\)  (ancien) 
et  il  l'extrémité  «le  la  *i.'>*  rue  (PL  Ifi,  lig,  7  «'i  i  I). 

Les  stations  pour  voyageurs  contiennent  «les  salles  de 
pas  penlus,  «les  bureaux  «le  distribution  de  billets,  des 
bureaux  pour  la  manutention  «les  bagages  et  des  salles 
(1  attente,  dans  lesipielles  les  voyageurs  séjournent  jus- 
(|u  au  moment  où  ils  s'embarquent  sur  les  transfer  boats 
(lui  les  conduisent  à  Jersev  Citv. 

La  répartition  du  trafic  des  marchandises  s'eirectue 
comme  suit  : 

Marchandises  «les  lignes  principales  et  «les  lignes  «lu 
Sud  :  Au  pier  1,  les  marchamlises  «les  lignes  «le  Penn- 
sylvania  et  «lu  Sud,  ainsi  «{ue  les  wagons  chargés  venant 
«le  Kensington  (Pa.); 

Au  pier  l'L  les  marchandises  de  la  New-York  division 
et  celles  en  provenance  ou  en  tlestination  du  Sufl  «le  Bal- 
timore ; 

Au  pier  20,  les  marchandises  «le  Philadelphie,  «le  la 
Pi'imsylvania  R.  R.  division  et  du  Sud,  ainsi  que  les 
wagons  chargés  seulement  dans  la  United  New  Jersey 
division. 

Marchandises  de  ou  pour  toutes  directions  :  A  l'ex- 
trémité de  la  Sîi"  rue,  les  marchandises  des  principales 
lignes  du  Sud  et  de  l'Ouest,  ainsi  que  les  wagons  char- 
gés en  provenance  ou  à  destination  des  lacs. 


2Si 


LKH  iHiHi.s  i»i:h  i;i  \rs-r.\iH 


Miircli)«i)(lis(>s  «le  ou  pour  l'Ouest  :  Aux  pins  i  ,| 
r»,  les  luiiri'liiuulise.s  en  provenance  ou  à  «lesliniillim  de 
l'Ouest  vi  les  wsif^ons  chargés  en  provenance  ou  iidi-sli- 
nation  <le  certaines  stations  du  Pennsylvania  et  île 
IKiie  n.M; 

Aux  piers  '21  vi  2S,  les  marchandises  en  proven.iinc 
«u  à  destination  de  l'Ouest  et  les  wagons  charp^ésen  |tiii- 
veiiance  ou  à  destination  des  lacs. 

Les  surfaces  couvertes,  dans  chacune    «le  ces   «riins 
ainsi  (|ue  le  nondire    des  car  iloats  pouvant  taire  siinul- 
tanénienl  leurs   upéralionN,  s«»nl  donnés  par  le  tahU.iii 
suivant  : 


(•AIIËS 

SIIIIKACES    COtVKUTES 

r 

/.  «-      L 

•3 

|)ieis 

<|iini 
biilkliMil . 

lolnles 

Pior  t     iiiK'ieiil 

m» 

2.090 
'•-.OSO 
(12r. 
ti.2T:i 
i.    10 

n 

ni* 

i.:<oo 
i.4:io 

I.IIO 

:j.ti20 

1.010 

:i2o 

4.200 
S.;i:»0 

o.sor. 

:i.()20 

:i2o 

j 

H 
•'» 

Piers  t  vi  i» 

Pior  Iti  (iiiu-ioiii 

Piers  27  fl   2«  

Piers  2'.»  et  :\\)  lancieni. . . 
Kxlrémilé  de  in  3!»'"  rue.. 

Tolniix 

I7.0S0 

12.610 

30.:i90 

1 

South  Amhoy  se  trouve  sur  la  rive  Flst  de  Harilim 
river,  à  l'endroit  où  ce  cours  d'eau  se  jette  dans  Uariliin 
bav. 

Les  installations  du  Pennsylvania  H.  R.  (PI.  10,  lig.  I) 
comprennent  un  wharf  ou  cpiai  d'environ  190  mt'tres  de 
lonjçueur,  en  façade  sur  Raritan  bay,  et  i  piers,  dont  l'un 
sert  à  la  manutention  des  marchandises  diverses  et  les 
trois  autres  sont  destinés  à  l'embarquement   des  char- 


i.rs  l'oms  DHH  ÉTATs-iMS  28ÎS 

Ihiiis.  l'iii  arrière  <l«>s  piors,  un  (Iclii  (l(>s  hiUinu'iits  com- 
iMisiinl  lit  ffiiro,  se  Irouvi'  un  j;riin(l  espace  «pii  n'v<»il  «les 
«ImiImmis  en  dépôl.  Les  dispositions  adoptées  sont  repré- 
sciilées  sur  les  planches  l!>  (  II;; .  I  ).  '2"*  «ît  2r». 

I,f  charbon  est  déposé  m  ^ros  tas  de  fornu"  coni(|uc 
<(»iitt'nanl,  les  uns  1(I,()!I0  et  hîs  autres  j.'J.ODO  tonnes. 
i,t>  iioinhre  total  des  tas  prt'parés  pst  de  Itî,  savoir  :  10 
,1.'  lu. 000  tonnes  et  (i  de  |:;.000;  la  ca|)acité  du  dépôt 
4-sl  ainsi  de  lUO.OOO  tonnes,  mais  elle  |)ourra  être  facilc- 
iiitiil  augmentée  uutunt  ({ue  l'e.vigeru  le  dével(»p[)emenl 
(lu  Indic. 

Le  charbon,  amené  par  wajçons,  est  décharj^é  dans  des 
fosses,  où  il  est  repris  par  des  élévateurs  (pii  forment  les 
las.  Lors({u'il  doit  être  embanpié,  le  charbon  est  rechargé 
en  wagons  par  un  appareil  cpii  le  prend  k  lu  base  de 
l'un  des  tas  et  le  conduit  au  haut  d'une  trémie,  d'où  il 
tombe  dans  les  wagons  qui  le  conduisent  au  lieu  d'em- 
l)iir(piement.  Il  existe  un  élévateur  pour  cha(|ue  tas  et 
un  appareil  de  rechargement  pour  deux  tas  v(usins. 

L'élévateur  servant  à  la  mise  en  dé|K>t'  comprend 
<'ssentiellement  une  grande  ferme  en  tôle,  formée  de  deux 
poutres  à  treillis,  inclinées  suivant  la  pente  du  talus 
iiiilurel  du  charbon,  arc -boutées  l'une  contre  l'autre  et 
iimintenues  par  des  haubans  dans  un  plan  vertical  pas- 
saut  par  le  sommet  du  tas.  L'une  des  poutres  supporte 
une  chaîne  sans  fin,  munie  de  palettes,  circulant  de  la 
hase  au  sommet  dans  un  couloir  de  même  inclinaison, 
dont  les  parois  latérales  sont  fixes  et  dont  le  fond  mobile 
est  formé  d'un  ruban  d'acier  de  Cm.  30  environ  de  lar- 
},^'ur,  enroulé  sur  un  tambour  près  de  l'extrémité  infé- 
rieure de  la  poutre.  L'extrémité  supérieure  du  ruban 
d'acier  engagé   dans   les  rainures   latérales  du  fond  du 


1.  Cette  description  s'applique  au  type  le  plus  récent,  (jui  correspond 
aux  tas  de  15.000  tonnes. 


2N(»  LKS    l'OKT»    ItKS    ^n-AlH-t'MA 

ciiuldir  cHt  rolcvôi',  au  l'iir  (>l  h  iucsuit  iU*  ruviinn'iii'-iil 
(tu  tas,  (le  inaiu(>iv  à   foniuM'  Imijmii'N  lo  Houil  <!(>  (I('>v(>i- 
NciiHMil  (lu  C'harlion  cntraiiu'*  par  les  |taK>ltcs,  I(>(|U(>1  in- 
(l(ii(  jainaÏK  loinltcr   vci-lii-alcnuMit  sur  le  laH  (|Ui>  «I'uik 
liuuli'ur  (le  (jU('l(|U('H  conlinu'lri'H.  Les  palctlcs,  l'oriiici  s 
de  |>la(|Ui>H  (le  1('>U' (l(''(.(iU|u*(>s  suivant  la  section  transver- 
sale (lu  couloir  dans  lo(|uel  (dies  so  (l('>placen(,  ont  0  m.  22 
de  hauteur  sur  Oni.ttil  de  longueur,  et  sont  espac(>(>s  di- 
Oni.  U).  Le  retour  de  la  chaîne  se  fait  au-dessus  de  ICIi- 
vateur  sur    des   fluides    convenaldenient    soutenus.    I.ii 
chaîne  est  mue  à  la  vitesse  de  t>t)  à  H)  mètres  à  la  minuit'. 
L'appareil  emplovt'   pour  rejirendre  le  charlxm  et  !•• 
nicltri>en  wn^on  com|)rend  une  poutre  i\  treillis  hori/on- 
tale  dispos(''e  à  plat  au-dessus  du  sol  entre  deux  tas  con- 
tigus.   dette  poutre,  dont  la  longueur  est  sensihletutiit 
celle  du  diamètre  de  la  hase  des  tas,  repose  sur  des  galets 
de  roulenuMit  (|ui  se  meuvent  sur  des  rails  circuljtires.  il 
tourne  soit  :'(  droite,  soit  à  gauche  autour  de  Tune  de  ses 
extrémités.  I^lle  est  entoun'e  d'une  chaîne  sans  fin  poi 
tant  des  palettes  verticales  (|ui  prennent  le  charhon  ;ni 
pied  de  l'un  ou  de  l'autre  des  tas  voisins  et  le  ramèneiil 
vers  le  centre  de  rotation  de  la  poutre,  puis  le  relèveiil 
ensuite  le  long  d'un  couloir  incliné  jus(|u'au  niveau  de  h 
trémie  d'où  il  est  déversé  dans  les  wagons. 

Toutes  ces  opérations  sont  faites  mécaniquement.  Le 
mouvement  des  chaînes  sans  iln  et  des  rubans  d'aciei- 
constituant  les  fonds  des  élévateurs,  ainsi  (|uc  la  rotation 
des  appareils  de  rechargement,  sont  donnés  au  moveii 
d'engrenages,  de  tambours,  de  treuils  et  de  cAbles  métitl- 
li(|ues  mus  par  des  machines  à  vapeur.  Les  appareils 
pour  la  mise  en  dép(M  et  le  rechargement  sont  établis 
de  manière  à  pouvoir  manutentionner,  chacun,  de  2.(M)0 
k  3.U(H)  kilog.  de  charbon  à  la  minute. 

Des  installations  analogues  existent  en  divers  autres 
endroits,  notamment  à  South  Plaintield  [X.  J.)  et  à  West 


LK.H    l'OlITH    DKM    Kl  AIM-IMS  2N7 

Su|>i'rioi*  I  Win.  i.  Parfois  les  lus  de  cliarlxin  soiil  plufl 
jfritinls(|Ui*ceux  l'taMÏH  à  South  Ainhov.  Il  cxisU;  à  South 
ph.itilicM  <les  liiK  coiitiMiunt  2(1. (HM)  (>t  .'lO.OIMI  toinios  et 
avant  (i(i  in.  811  ft  77  m.  S.'i  do  diainétiv  à  hi  hase,  ot  à 
West  Su|H'rior.  dos  tus  de  .'»(KO(M>  tonnes;  ces  derniers 
mil  Tiin.l^S  de  diamètre  ii  hi  hase,  mais  ils  sont  evlin- 
(lri(|iu*s  à  la  partie  inférieure,  le  charhoii  étant  nuiinteuu 
sui-  une  certaine  hauteur  par  un  mur  circulaire. 

|,f  Xcn'-Vork.  I.hIh'  Eric  nnd  Wcsloni  li.Ii.  a  sa 
j)riii('ipale  station  pour  les  voyageurs  et  les  marchandises 
'a  Jersev  (litv,  inimédiati'inent  au  Nord  de  la  urare  d'IIar- 
.sinuis  (^»ve  du  IVniisvIvania.  dette  ..-ompagnie  possède» 
en  «mire,  plus  au  Nord,  à  Weehawken,  en  l'aec  de  la 
:j(l'  rue  de  New- York,  une  f;are  comprenant  des  docks 
l't  ('iilrep«')ts  pciur  le  charbon,  l'huile  de  pétrole,  les  bes- 
tiaux et  les  march.indises  d'exportation. 

\  New- York,  la  principale  jçare  de  ce  chemin  de  fer  se 
tnuiM'  il  l'extrémité  de  (Ihambers  Street,  sur  l'Iludson; 
d  autres  <;ares  sont  situées  sur  l'Iludson,  aux  extrémités 
(les  '2'.\''  et  iîJ"  rues  et  sur  l'Kast  river  au  pier  7. 

Le  New- York,  Iake  Erie  and  Western  a,  en  outre, 
une  j;aie  à  Williainsbur^fh  iHrooklvn),  près  de  celles  des 
autres  compagnies. 

Le  terminus  de  Jersev  City  se  compose,  jumr  ce  (|ui 
est  (les  installations  maritimes  (PL  17),  de  '{  transfer 
bri(lj;es  pour  voyajçeurh,  bagages  et  messageries  (Pavo- 
nia  ferry),  de  3  transfer  bridges  pour  wagons  de  mar- 
chandises et  de  7  piers. 

Le  pier  (|ui  se  trouve  le  plus  au  Sud  est  spécialement 
alleclé  au  commerce  des  grains.  Il  supporte,  dans  sa  par- 
tie large,  un  élévateur  qui  mesure  l?)2m,  iO  de  long  sur 
21  m.  US  de  large,  et,  à  l'origine  de  la  partie  étroite,  un 
appareil  qui  sert  à  élever  le  grain  amené  par  bateaux  de 
navigation  intérieure,  le  grain  ainsi  déchargé  est  conduit 


288  LKS    PORT8    DES    ÉTATS-LMS 

dans  l'élévateur  au  moyen  de  courroies  transporleiises. 
(]e  pier  est,  de  plus,  disposé  de  manière  à  pernu'llrc  le 
transbordement  direct  du  grain  amené  par  wagons  dans 
<les  allèges  qui  le  transportent  auprès  des  navires  cxpor- 
iateurs. 

Le  second  pier,  qui  n'est  accostable  aux  navires  ([ue 
•su:  sa  rive  Sud,  supporte  trois  grands  magasins,  <1  une 
superficie  de  9.010  mètres  carrés,  servant  à  enlroposer 
des  marchandises  de  toutes  natures  et  un  petit  hanj^nr. 

Sur  le  troisième  pier  se  trouve  un  hangar  de  \'M  m.  2<l 
■de  long  sur  2i  m.  38  de  large  occupé  par  le  serviti'  des 
bagages  et  messageries  fait  par  la  compagnie  d'express, 
Wells  Fargo. 

Les  quatre  autres  piers  sont  à  peu  près  complètement 
couverts  de  hangars,  dont  la  superficie  atteint  environ 
19.350  mètres  «;arrés. 

La  gare  terminus  de  Weehawken  a  730  mètres  de 
façade  sur  THudson  et  une  profondeur  moyenne  de 
275  çnètres  (PI.  19,  lig.  2);  sa  superficie  est  de  20  hect.  2'.\. 
On  y  accède  par  une  voie  qui,  après  s'être  détachée  des 
lignes  principales  du  réseau,  court  le  long  du  fleuve  en 
remontant  vers  le  Nord.  Les  parcs  à  bestiaux  et  les  dépôts 
de  pétrole  occupent  chacun  une  surface  d'un  peu  plus  de 
4  hectares.  La  manutention  du  pétrole  est  faite  par  la 
Standard  oil  C",  qui  dispose  de  3  piers  pour  l'embarciue. 
ment  ;  à  proximité  se  trouvent  des  ateliers  pour  l'ernba- 
rillement  de  l'huile. 

Les  autres  marchandises  sont  embarquées  et  débar- 
quées à  2  piers.  Le  pier  Nord  sert  au  transbordement 
<les  allèges  sur  wagons,  des  marchandises  à  destination 
■de  l'Ouest;  il  porte  un  hangar  ayant  152 m.  40  sur 
18  m.  29,  soit  une  surface  de  2.788  mètres.  L'autre  pier 
•est  affecté  à  la  manutention  des  marchandises  à  destina- 
tion de  l'Est,  dont  la  plupart  sont  exportées. 

La  gare  comprend  également  un   grand  bâtiment  à 


LES    PORTS    liKS    KTATS-IMS  289 

trois  ét»f(es  pour  les  marchandises  conservées  dans  l'air 
IVoid. 

Le  nombre  des  piers  sera  augmenté  lorscjue  le  dévelop- 
pcinent  du  trafic  l'exigera;  l'on  a  prévu  dès  h  présent 
lit  construction  tle  huit  autres  piers,  dont  deux  sj)éciale- 
iiit'iil  aménagés  pour  l'embartiuement  des  charbons. 

A  New-York,  la  gare  de  (îhambers  street  est  à  2.(M)0 
ini'Ires  au  Nord  de  la  Hatterv;  elle  occupe  une  longueur 
(le  121  m.  02  le  long  de  West  street;  elle  comprend  deux 
piers  couverts  d'un  hangar  dont  la  coupe  est  donnée  sur 
la  planche  18;  sur  le  terre-plein,  il  a  été  établi  un  han- 
•rar  (le  l*)m.2t  de  large.  Le  long  du  mur  de  quai  com- 
pris entre  les  deux  piers  se  trouve  un  hangar  flottant 
iiyaiit  00  m.  U6  de  long  et  l'Jm.  2i  de  large,  qui  sert  à 
liK  heter  la  dilVérence  de  niveau  entre  le  terre-plein  et  le 
pont  des  floats. 

La  station  de  la  2.'{''  rue  n'a  qu  un  pier  où  sont  char- 
jfées  en  barques  les  marchandises  destinées  à  l'Ouest  et 
dirigées  sur  la  gare  de  Jersey  City. 

Les  stations  de  la  iî)''  rue  et  d'Kast  river  ne  com- 
prennent également  qu'un  pier. 

Lr  Delaware,  Lackairanna  and  Western  H.R.  a  sa 
{^iue  t(Mminus  à  Hoboken,  sur  la  rive  ouest  de  THudson, 
pres([u'en  face  de  (]hristopher  street  (New- York),  à  4.500 
mèlres  environ  de  la  Batterv(PL  18). 

(le  chemin  de  ter  avait  autrefois  pour  principal  trafic 
le  transport  des  charbons  provenant  du  district  de  Lac- 
kawanna  dans  le  bassin  houiller  de  Pennsylvanie;  mais 
il  a  été  amené  à  élargir  le  cadre  de  ses  opérations,  tout  en 
se  limitant  autant  que  possible  à  effectuer  les  transports. 

La  manutention  des  marchandises  dans  la  gare  termi- 
nus, leur  transport  par  allèges  îi  New- York  et  vice  versa 
et  leur  manutention  dans  la  ville  sont,  en  vertu  d'un 
traité,  faits  par  une  autre  entrejirise;  en  dehors  du  mou- 

19 


2ÎM)  LKS    l'ORTS    UKS    KTATS-IMS 

veinent  des  wajçons  dans  la  gare,  la  compagnie  du  clio- 
min  de  1er  ne  s'occupe  (jue  du  tralic  des  charbons. 

La  gare  est  divisée  en  deux  parties  par  un  canul,  dii 
Ship  canal.  La  partie  Nord  est  destinée  aux  voyaj^cuis. 
aux  marchandises  locales  et  au  commerce  du  fer  l'I  (l(  s 
minerais.  La  partie  Sud,  consacrée  principalemciil  iiii 
tralic  du  charbon,  comporte  cependant  des  installai iniis 
pour  le  transit  des  marchandises  et  notamment  di-s 
grains. 

La  gare  comprend  7  transfer  bridges,  dont  o  pour 
bateaux  à  voyageurs  et  2  pour  car  lloats.  et  12  pitis. 
dont  4  au  Nord  du  Ship  canal. 

Le  pier  1  est  presqut;  entièrement  occupé  par  le  ser- 
vice des  voyageurs  et  notamment  par  celui  des  émigninls. 
ainsi  que  par  la  manutention  des  bagages.  Le  pier  2  est 
seul  recouvert  d'un  hangar.  Les  piers  2  et  3  et  la  rive 
Nord  du  pier  4  sont  atl'ectés  au  tralic  des  marchandises 
générales.  La  rive  Sud  du  pier  4  et  le  quai  Nord  du 
Ship  canal,  qui  la  prolonge,  sont  spécialement  attribués 
au  commerce  du  fer  et  des  minerais,  qui  dispose  ainsi  df 
plus  de  900  mètres  de  longueur  de  quai. 

La  rive  Sud  du  Ship  canal,  y  compris  le  pier  *»  qui  en 
forme  l'extrémité  Est  sur  329  mètres  de  long,  porte  uue 
estacade,  sur  laquelle  sont  disposées  des  voies  ferrées  (|ui 
servent  k  embarquer  directement  le  charbon  ou  ii  le 
déposer  sur  le  terre-plein. 

Les  piers  ti,  7,  8,  9  et  10  sont  spécialement  aU'eclés 
au  chargement  des  charbons  arrivant  en  wagons. 

Au  pier  10,  les  wagons  chargés  sont  remorqués  pur 
un  câble  sans  lin  au  sommet  d'un  plan  incliné,  haut  de 
lOm.OS  et  présentant  une  pente  de  0m.16  par  mètre; 
ils  arrivent  ensuite  par  la  gravité  au  point  de  restacade 
où  ils  doivent  être  déchargés.  Les  wagons  vides  redes- 
cendent par  un  long  plan  incliné  jusqu'au  niveau  du 
terre-plein  de  la  gare.  Les  voies  servant  au  retour  des 
wagons  vides  sont  placées  au  centre  du  pier. 


LKS    l'ORTS    liES    KTATS-IMS  21M 

Les  wagons  sont  «le  deux  types  ;  les  plus  petits  ont 
lin.'.M'Mle  lonfçueur,  pèsent  'J.iOO  kilofç.  et  contiennent 
,'l.il"{  kilog.  (le  charbon;  les  grands  ont  8  m.  .j3  de  long, 
in-scnl  8.8i.'»  kilog.  et  portent  18.l4i  kilog.  ;  ils  se 
vidcnl  par  le  f<»nd. 

les  wagons  sont  pesés  sur  des  bascules  placées  au  som- 
iiK'l  (In  plan  incliné.  Les  charbons  tombent  des  wagons 
(liiiisdcs  liéniies  munies  de  barreaux  de  criblage  et  de  là 
(l;ms  un  couloir  en  Ter  qui  les  amène  dans  la  cale  des 
aiiviics.  Les  débris  ou  déchets  arrivent  en  arrière  sur  le 
picr  l'I  sont  embiu-qués  séparément.  Il  y  a  des  trémies  à 
(lill'i'rcntes  hauteurs  pour  s'adapter  aux  divers  navu'es. 

l'iu'  trémie  placée  à  l'extrémité  du  pier  sur  la  rivière, 
ol  (liiiis  laquelle  on  bascule  <les  petites  caisses  ayant  une 
Ciipiicité  d'une  tonne  et  portées  sur  des  wagons  spéciaux, 
est  (Miiployée  à  délivrer  le  charbon  aux  remorqueurs. 

Le  condiustible  est  transporté  à  New- York  par  des 
l)ai([u('s  contenant  de  230  k  2î)()  tonnes.  En  une  journée 
(If  10  heures,  'LOOO  tonnes  de  charbon  peuvent  être 
embarquées  au  pier  10  au  moyen  de  H.'i  hommes. 

Le  pier  1 1  porte  des  voies  destinées  au  transborde- 
inenl  direct  des  grains,  des  wagons  dans  des  allèges. 
iiinsi  (ju'un  hangar  de  3.121  mètres  de  superficie  ayant 
12m.  Iî>  de  large.  Le  pier  12  est  entièrement  couvert 
duii  hangar  de  i-.682  mètres  de  surface.  Ces  deux  han- 
«jai's  sont  destinés  à  recevoir  les  marchandises  à  destina- 
tion (le  l'Est. 

A  New- York,  le  Delaware,  Lackawanna  and  Western 
K.  \\.  ne  possède  qu'une  station  au  pier  41,  dont  dépend 
une  longueur  de  26  m.  82  du  bulkhead  attenant. 

Xcic-Vork,  West  shore  and  [iuffalo  II.  /?..  Xetv-York, 
Ontario  and  Western  /?.  /?.  —  Les  New- York,  West 
shore  and  Bulîalo  et  New-York,  Ontario  and  Western 
railroads,  dont  les  lignes  se  réunissent  à  Gornwall,  sur 
1  Hudson,  à  80  kilomètres  au  nord  de  New- York,  abou- 


2!>2  I.KS    POKTS    DKS    ÉTATS-IMS 

tissent  i\  une  {çare  située  k  Weehawkfn,  en  fiic.  |;, 
50"  rue  de  New- York;  ils  possèdent,  en  outre,  'piiitic 
{çares  d.'ins  hi  ville  de  New-York. 

La  gare  de  Weeliawken  a  une  fa(,-a(le  de  2.070  mctns 
de  lonj^iieur  sur  l'IIudson;  elle  occupe  en  partie  1  Cin- 
placenient  d'une  ancienne  cricjue. 

Indépendamment  de  o  transfer  hridf^es.  dont  'A  \Hnu 
voyaf^eurs  el  2  pour  car  lloats.  la  j^are  pourra  rmn- 
prendre  12  piers  dont  les  lonj^ueurs  varieronl  .1». 
'Ml  m.  47  il  27i  m.  li'2,  et  les  larj^eurs  de  l.*»  ni.  'ri  ■,[ 
ÎM  m.  ii  ;  les  darses  intermédiaires  auront  des  lar-jciiis 
comprises  entre  45  m.  72  et  70  m.  20.  Mais,  ius(|u;i 
présent,  il  n'a  été  établi  que  Ii  piers.  Deux  de  ces  piers 
sont  partiellement  couverts  de  hanj^ars  à  un  étage  ;i\;iiit 
une  superficie  totale  de  22.1  10  mètres  carrés. 

Le  troisième  pier  a  été  dispo.sé  de  manière  à  recevoir 
dans  l'avenir  un  élévateur  à  grains  ;  pciur  le  moment,  il 
ne  porte  (jue  des  rails  servant  au  Iransbordenienl  ihs 
marchandises. 

Cette  gare  comprend  en  outre  un  grand  parc  à  bestiiiux 
d'environ  30.700  mètres  de  surface  avec  abattoirs,  et  des 
installations  d'ailleurs  peu  développées  pour  le  pétroii-. 

Les  gares  (pie  la  compagnie  possède  à  New-York  se 
trouvent  au  pier  5.  entre  les  extrémités  de  Kianklin 
Street  et  de  Harrison  street  et  à  l'extrémité  de  la  30'  me. 
La  première  de  ces  gares  reçoit  les  marchandises  de 
toutes  natures;  la  seconde  sert  à  l'embarquement  sur 
allèges  des  marchandises  à  destination  de  l'Ouest  :  la 
troisième  est  la  seule  où  les  wagons  puissent  être  ;i me- 
nés de  Weehawken  à  New- York  pour  être  mis  à  Icnv 
ai!  moyen  de  transfer  bridges. 

La  gare  de  Franklin  street,  récemment  reconslniilc 
par  le  West  shore  railro.id,  est  l'une  des  stations  les 
mieux  aménagées  que  l'on  trouve  siu-  la  rive  gauelie  de 
l'Hudson.    Otte  gare   présente  des  dispositions  mieux 


ij:s  i'ohts  itKs  kiais-ims  '2,[)'i 

l'iilfiiducs,  mais  aiiulo^uos  à  colles  (|ui  se  trouvent  dans 
(les  installations  plus  anciennes,  l'aile  comprend  (PI.  20i 
UM  pier  pour  le  trafic  des  marchan<lis«>s  et  un  transfer 
hridi^f  pour  les  vovajfeurs. 

l.c  |)ier  a  205  m.  8.'»  de  Ionjj;ueur  et  21  m.  'M  de  lar- 
ifciir;  il  est  entièreujcnt  occupé  par  un  hauf^ar  en  fer.  clos 
sur  1  un  de  ses  côtés  et  percé  sur  l'autre  d'ouveiiures  de 
:{  m.  <)(>  de  larj^eur  et  de  '{  m.  *Mt  de  hauteur,  distantes 
ji's  uni's  des  autres  de  î)  m.  il  et  fermées  par  des  portes 
roulantes.  A  l'extrémité  du  pier.  sur  le  teiTe-|)lein  du 
{|u;ii.  t'st  édifié  un  hàtiment  de  t'i  m.  Il  de  façade  et  de 
|.*i  m.  '2ï  de  profondeur,  d<nit  le  re/.-de-chausséc  est  dis- 
posé pour  lu  réception  et  la  livraison  des  marchandises 
t't  dont  le  premier  étaji^e  est  occupé  par  des  bureaux. 

lui  arrière  du  transfer  bridfj^e.  au(|uel  accostent  les 
bateaux  pour  les  voyageurs,  il  y  a  sur  le  quai  un  bâti- 
ment ayant  51  m.  82  de  profondeur  et  2i  m.  '18  de 
faviide.  Ce  bâtiment  comprend  un  étajçe,  sur  une  partie 
(le  sa  surface,  indépendamment  du  passajji'e  réservé  aux 
voitm-es  embanpiant  sur  le  ferry  boat  ou  en  débanjuant; 
il  rontient  une  salle  des  pas  perdus,  des  bureaux  pour 
la  délivrance  des  billets,  ainsi  que  pour  la  réception  et 
la  livraison  des  hafj^afj^es,  des  salies  d'attente  avec 
fumoirs,  etc.  Les  diverses  pièces  sont  chaulfées  à  la 
vapeur  et  éclairées  au  }^a/.  et  à  l'électricité. 

Les  transfer  beats,  transportant  des  voyageurs  ou  des 
\vaf,n)ns  (jui  sont  chargés  et  déchargés  après  leur  mise  à 
terre,  accostent  bout  à  quai  entre  des  estacades  en  char- 
pente qui  les  amènent  toujours  très  exactement  à  la 
mèini'  place.  Ces  estacades  sont  très  robustes  a(in  de 
résister  aux  chocs  des  bateaux,  mais  elles  présentent 
néaiunoins  une  certaine  élasticité.  La  dilTérence  de  niveau 
entre  le  terre-plein  du  quai  et  le  pont  du  transfer  boat 
est  rachetée  au  moyen  d'une  plate-forme  mobile,  tixée  à 
terre  par  un  axe  de  rotation,  et  dont  l'autre  extrémité 


2!H  I.KS    l'OKTS    DK.S    KIAIS-IMS 

porte  sur  un  ponlon,  ou  esl  suspcMiduo  par  «les  cliiiim  s  i, 
un  hâti  supérieur. 

Central  railronil  o/"  A'e//'  Jrrsci/.  —  Le  (^enlial  i;iil- 
roîid  <>l"  New  Jersey,  «lonl  le  principal  tralic  consiste  dins 
le  transport  des  charbons,  a  so.i  terminus,  coni|tr(iiaiil 
une  gare  de  voyajçeurs  et  une  j;are  de  niarcliaiidiscs.  sur 
les  rives  <le  Tlludson  à  (ionimunipaw.  en  l'ace  «le  Hiilleiv. 
et  un  peu  au  Sud  des  installations  du  l'ennsylvaiiiii.  ( '.rs 
gares  renferment  des  Iransl'er  hi'idges  pour  hiitcimx  ;i 
voyageurs  et  car  floats  et  des  piers  pour  les  charlxuis 

Cette  compagnie  possède  également  «les  piers  cl  des 
installations  pour  l'emhanpiement  du  charbon  à  Mci^cn 
point  et  à  Klisabeth  port,  cpii  se  trouvent,  le  premier  vis- 
à-vis  l'extrémité  Nord  de  Slalen  island  et  le  secnmj 
immédiatement  en  aval  de  l'entrée  de  Newark  hay. 

A  New-York,  les  gares  de  ce  chemin  de  l'erse  Iroincnl 
h  l'extrémité  de  Liberty  street,  où  les  marchandises  snui 
amenées  au  moyen  de  car  floals,  et  au  pied  des  l"'»'"  tt 
!()'■  rues. 

(Jompaf/nies  diverses.  —  Le  liallintnre  and  (ihio  li.  I\. 
qui  arrive  à  Jersey  City  par  les  voies  du  Central  r;iil- 
road  of  New-Jersey,  a  quatre  gares  à  New-York,  savoir: 
deux  sur  l'Hudson,  au  pier  22  et  à  l'extrémité  de  l.i 
17''  lue,  et  deux  sur  East  river  aux  piers  2tî  et  27  el  ;i 
l'extrémité  de  la  'M*'  rue. 

Le  Lehigh  Vallei/  H.  H.  a  son  terminus  à  Coinimi- 
nipaw,  immédiatement  au  Siul  de  la  gare  du  Ceiilnil 
railroad  ol"  New-Jei'sey  ;  il  possède  cpiatre  piers  sur  le 
Morris  canal  basin,  près  du  débouché  du  Morris  c;inal. 
Les  w  agons  sont  transportés  à  New-York  par  car  lloiits 
dans  des  gares  situées  sur  l'Hudson  aux  piers  2  et  ')'.'.  et. 
sur  East  river,  à  l'extrémité  des  ïl¥  et  44''  rues. 

Le  Neir  York,  Ncîv  Haven  and  Hartford  li.li.  et  le 
\ew  York  and  Harlem  li.Ii.  possèdent  des  installations 


I,KS    l'OKIS    l)i:s    KTAIS-IMS  2!K*> 

jisscz  élenduos  sur  les  rives  de  llitrleni  river,  l.es 
wiil^-^orus  sont  amenés  par  terre  depuis  le  (irand  central 
(Il  pot.  sur  une  <listanee  de  i  kilomètres  1/2,  jus({u'à  une 
jîiire  située  «lans  l'îlot  formé  par  Ontre,  Wliite,  Klm  et 
!'  liinklin  streefs,  ou,  au  nu>\  en  de  transler  hoats,  à  la  f;are 
située  k  l'extrémité  de  Mont^omerv  street.  sur  East 
intr.  it  ^.tOO  mètres  environ  de  liattery. 

Le  AV/e  }o/7.'  fit  If  and  \(H'/hcrn  li./i.  alxiuiil  sur 
llmlem  river,  près  du  llifjfh  hridf^e;  il  dispose  sur  Kast 
river,  au  pier  iO.  d'une  jçare  où  les  wa{^(ms  sont  amenés 
|>;ii'  car  lloats. 

Le  Ao/jy  islniul  li.li.,  (|ui  aboutit  sur  Kast  river  à 
Huiliers  point  (  Hrooklvn),  vis-à-vis  de  la  iO'"  rue  Kst  de 
N\'\v-^ Ork,  envoie  déchar<^er  des  waj^ons  au  njoyen  de 
ciir  lloats  aux  |)iers  l{2  et  X\,  à  l'extrémité  de  Catherine 
slreet.  sur  Kast  river,  à  i.tiOO  mètres  de  Battery. 

TrHusfer  hridf/os  et  transfer  boa/s.  —  Les  planches 
21  et  22  représentent  le  transler  bridge  que  le  Pennsyl- 
vania  a  établi  pour  l'endjarquement  et  le  débarquement 
(les  wagons  dans  la  gared'IIarsimus  cove,  à  Jersey  City. 
L'on  a  disposé  en  cet  endroit,  côte  à  côte,  deux  transfer 
l)ii(lges  pourvus  chacun  de  deux  voies  ferrées. 

Chaque  plate-forme  de  transbordement  se  compose 
(1  une  poutre  placée  dans  son  axe,  de  deux  poutres  laté- 
rales formant  garde-corps  et  d'un  plancher.  L'extrémité 
libre  est  supportée  par  des  chaînes;  mais,  afin  de  ne  pas 
lUiUKeuvrer  trop  souvent  cette  plate-forme,  elle  est  pro- 
longée par  un  tablier  mobile  qui  s'appuie  sur  le  pont  du 
l)iiteau  au  moment  de  l'embîu'quement  et  du  débarque- 
nuMit  des  wagons.  Ce  tablier  de  raccord  est  équilibré  de 
manière  à  être  facilement  manccuvré  par  deux  hommes; 
il  est  relié  à  la  plate-forme  par  une  charnière  et  main- 
tenu en  place  simplement  par  frottement.  La  plate-forme 
(le  transbordement  a  21  m.  7!)  de  longueur,  et  le  tablier 


2!H»  m:s  l'Oins  dks  fiiATS-iMs 

(lu  rncconl  7  m.  02.  La  larj^iuir  du  pont  est  de  \)  m.  T'I. 

La  idale-lonin'  est  éijuilihivc  par  un  lest  on  foiilc  sus- 
pendu ii  six  eàl)les  en  lils  de  l'er,  de  0  m.  iVM  de  diainèlic. 
passant  sur  des  poulies  d(>  renvoi  de  I  m.  22  de  <li:i- 
niètre. 

Pour  élever  ou  abaisser  lexlréinité  libre  de  la  pliilc- 
l'orine,  on  aj^il  sur  des  vis  en  leiMpii  soutiennent  le  tai>lifr 
par  l'interinédiaire  de  barres  de  fer  et  sont  comniaiidccs 
au  moyen  tlenj^'^renaf^es.  de  vis  sans  lin  et  d'arbns 
actioiniés  par  deux  volnnls  ii  main.  Tout  ce  mécanisiiic 
est  supporté  par  le  bâti  de  suspension.  La  manteuvrc 
peut  égalemeni  être  faite  au  nioven  d'une  maeliiiif  n 
vapeur  installée  à  cet  elFet,  lors([ue  roj)éralion  doil  élic 
rapidement  exécutée. 

Les  (ransfer  boats  (pii  reçoivent  les  wafj^ons  de  tlii- 
mins  de  fer  portent  des  voies  ferrées  sur  leur  pont:  If 
nond)re  de  ces  voies  est  variable,  il  est  le  plus  souvt'iil 
de  deux.  Lorsque  les  wajfons  doivent  rester  sur  le  traiis- 
fer  pendant  leur  décliarjj^ement  et  leur  recliarf^enu-nl . 
des  dispositions  sont  ^généralement  prises  pour  ((ue  {cs 
opérations  se  fassent  à  couvert  . 

Tel  est  le  cas  pour  les  transfer  boats  du  Pennsylvani;i 
que  représentent  les  lig.  7  à  10  de  la  planche  21.  Ces 
bateaux  portent  sur  le  pont  deux  voies  ferrées,  et.  dans 
la  partie  centrale,  un  passajj^e  couvert  dont  le  plancher  se 
trouve  au  niveau  des  plates-formes  des  wagons.  Les 
marchandises  sont  transportées,  des  wagons  à  terre  ou 
inversement,  par  ce  passage  couvert;  elles  se  trouvent 
ainsi  à  l'abri  des  intempéries  (PL  16,  (ig,  12  et  IH).  Ces 
transfer  boats  sont  remorqués. 

Les  bateaux  servant  au  transport  des  voyageurs  sont 
souvent  disposés  pour  recevoir  des  voitures;  ils  sont  à 
aubes  ou  à  hélices. 

Les  aubes  sont  généralement  actionnées  par  des  inn- 
chines   à   balancier  avec   condenseur  par   mélange,   la 


LKS  l'onrs  i)i:s  ki\is-ims  2î>7 

nrtssiiiii  de  la  vapeur  étant  i-oiiipriKi'  cnlir  2  l\ilo<;.  et 
;{  kl,'.  "«'^  l^»'s  nuuhiiu's  <li>  co  typ»'  sont  «runc  ^^aiidi' 
siiii|)lii-it(''  et  écondiniqiU'K  ;  mais  elles  ont  l'incoiivéïiient 
(II'  |<i'i-i](lre  en  hauteur  un  grand  es|)ai-e  sur  I"  p<uit.  tant 
pour  les  roues  (jue  pour  la  niaeliine  elle-njëni»'. 

Les  bateaux  à  hélice,  (pii  sont  maintenant  pn'férés. 
mit  |)i-es(|ue  Ions  un  arhre  nn>leur  ré<.,''naiil  sur  toute  la 
|nii;;iifiir  (le  la  co(|ue.  avec  une  hélice  ii  cinupie  exlrémit»'; 
les  iinieliines  motrii-es  sont  le  plus  souvent  au  noinhi'e  «le 
deux. 

1,1'  (jnrinnHfi.ihi  Pennsylvania  PI.  2M  ,  est  un  hatoau 
il  lidice  en  Ter  axant  un  (lé|)Iacem(>nt  <le  H'M)  tonneaux. 
I.;i  ((xpie  a  tiO  m.  !M)  <!(>  longueur.  I  i  m.  112  de  largeur 
et  "i  m.  IS  de  creux;  lo  lii-ant  d'eau  est  de  't  m.  '-W.  Le 
|ii>nl  ;i  (i2  m.  7îl  de  long  et  lîïni.  SI  de  large  sur  un»; 
iisscz  grande  longueur  ;  la  partie  (|ui  déborde  la  cotpie 
est  soutenue  par  «les  consoles. 

La  co<|ue  est  très  robuste  parce  (|ue  le  bateau  doit 
iiiiircln'r  par  tous  les  temps  et  <(u'il  est  exposé  à  des 
tliocs  contre  les  parois  des  eslacades  (h's  piers.  à  des 
collisions  avec  d'autres  navires  par  temps  de  brume  et  à 
la  iTiicontre  des  glaces  flottantes  pendant  l'hiver  ;  elle 
est  divisée  par  des  cloisons  étanches  en  (pu»tor/e  com- 
parliinents.  Dans  le  sens  longitudinal,  il  y  a  deux  cloi- 
sons placées  à  ï  m.  27  de  chaque  côté  de  l'axe.  Trans- 
veisiilement,  deux  cloi.sons  sont  disposées  à  .'">  m.  i-9  en 
arriére  des  extrémités  du  pont;  la  cloison  située  au 
milieu  du  bateau  sépare  la  chambre  des  machines  de  la 
chaiiU'erie. 

Le  bateau  est  bien  protégé  contre  les  suites  dune  c<d- 
lision.  ainsi  que  le  montre  la  coupe  transversale  au 
maitre  bau  PI,  2.'^,  fig.  'i).  Un  navire  frappant  le  67/»- 
cinmili  par  le  travers  aurait  à  démolir  la  robuste  défense 
en  bois  (jui  l'entoure,  ainsi  que  les  poutres  et  le  plan- 
cher du  pont,  sur  2  m.  81)  de  largeur,  avant  d  atteindre  la 


2\)H  I.KS    l'OHIS    l(i;S    KTATS-IMS 

c'0(|U(>,  et  il  (Icviail  «'lU'oiT  allt'i-  à  2  m.  7i  au  dcl.i  |iuur 
ai  river  justiu'ii  un  <U's  coinpartinu'iits  du  ct>nlr<>  <lu  h.itiMii, 
Klanl  (Innnt'c  la  l'oruio  t'U  \'  do  la  co(|U(',  le  coin|>arliiM<-ii( 
l'xU'rituir  (|ui  viendrait  alors  ii  ôlre  ainsi  crevé  n»-  mn- 
tiendrait  qu  un  ass(>/,  faillie  volume  d'eau. 

I.i's  niaeliines.  au  nond>re  de  deux,  ont  uni;  |iuiss;iiirt' 
totale  de  l.lHll  ehevaux  ;  (dl(>s  doiuient  au  lialeiin  une 
vilessi-  de  I  'l-  nieiids. 

l/an)('>na^einent  du  haleau  comprend  deux  éla^ns  ,!<• 
ealiines.  Le  salon  du  pont  supérieur  a  2ti  m.  '.\'2  de  Ion;; 
sur  II  m.  "iS  de  lai'j^c  ;  il  eonlitMit  Mit»  siè^:es  ;  les  (l.ii\ 
salons  du  pont  inlei'ieur  ont  eliaeun  iM  m.  St)  de  loiii;  sm 
l  m.  "»7  de  larj^e.  et  renferment  HOl  sièf^es.  La  suilinc 
de  plancher  de  ci's  trois  salons  est  di;  H'\'\  mètres,  l'nc 
lar^c  promenade  rè<;'ne  tout  autour  du  salon  du  \u>\\\ 
supc'rieur;  des  sièjres  v  sont  é^-alenu'nt  disposés. 

Le  bateau  est  c'cl.tiréau  moyen  «le  lampes  électricpies  de 
Ki  houf^ies;  il  y  en  a  112  dans  les  trois  salons,  hcs 
dispositions  particulières  ont  été  prises  pour  la  venlilii- 
tion  et  le  cliaull'afçe  ainsi  (jue  pour  prévenir  rinceiidit'. 

IX.  —  Ponts  et  tunnels  à  travers  l'East  river  et  l'Hudson. 

L'importance  du  tratic  entre  New-York,  d'une  piirl. 
Jersey  (iity  et  Lonj^  island,  d'autre  part,  la  j^ène.  les 
retards  et  les  dépenses  (pie  cause  un  double  transborde- 
ment des  voyajj^eurs  et  des  marchandises  ont  conduit. 
depuis  lonfjftemps  déjà,  à  rechercher  les  moyens  d'élablii' 
des  communications  directes  entre  les  deux  rives  de 
riludson  et  d'Kast  river. 

Jus(ju'à  présent,  il  n'a  été  établi  ([u'un  seul  pont  sur 
ce  dernier  fleuve  ;  mais  d'autres  projets  ont  été  étudies 
et  quelques-uns  ont  déjà  reçu  un  commencement  d'exé- 
cution. 

Un  second  pont  est  actuellement  en  voie  de  construc- 


i.i:s  l'OHi»  i(i;s  KT,\is-iM»  2!M) 

(ton  sur  Kiist  river.  Deux  tunnels  un(  été  t'iitrepris,  l'un 
sous  cette  menu*  rivière,  l'iiuti'e  hous  riiuilKon.  nuiis  les 
travaux  de  tous  deux  sont  interr<>ni|)us  depuis  lon^^temps 

I,»'  |)(Uit  susj)en<lu  ipit  réunit  Ne\v-^'^lrk  ii  Mruoklvu. 
Hrmihli/n  hrnlifo.  »  été  eunstruit  <le  lS(i!>  à  iSS.'t;  s:i 
|iiiii,MU'ur  totale,  y  ctunpris  les  viadues  daceès.  est  de 
t.S2<"un.  il):  eelledu  pont  suspendu  est  de  l.d'itl  ni.  2tl. 
I.nuvi'ajfe  Ji  lUU'  travée  centrale  de  470  ni.  SO  de  porté'!' 
«•I  deux  travées  ;!e  rive  de  27't  m.  71.  I,e  laldier  du  pont 
ii2tMM.2l  de  lar^M'ur;  il  eoiuprend,  au  eeiilre,  un  trottoir 
supérii'ur  de  t  ni.  7'i  de  largeur,  de  cl^-upie  eott',  un»' 
\(iic  l'eriée  t't  une  voie  cliarri'lière  «le  ."'un.  72  de  larj^'eur; 
il  présente  um*  llèehe  <le  ."»  m.  iît.  Le  dess<uis  du  talilier 
ist.  dans  la  |>arlie  centrale,  ii  il  ni.  l'î,  et,  aupi'ès  d«>K 
piles,  il  .'{'ini.  (il»  au-dessus  du  niveau  des  liaules  mers.  Les 
('i'il)lesde  suspeusi(Mi,au  noinhi'e  de  quatre,  ont  une  tiédie 
(le  .{S  niélres  ;  ils  ont  0  m.  t(M)  de  diamètre.  Les  piles» 
(|iii  s'élèvent  à  8t  mètres  au-<lessus  du  niveau  uioxeii  de 
lii  mer.  sont  loiidébs,  l'une  à  \'.\  m.  ;>().  l'autre  à  2'»  m.  77 
;iu-(lt'Ssous  de  ce  niveau  ;  elles  ont  été  élahlies  au  moyen 
(If  laissons  eu  bois  foncés  à  l'air  comprimé.  Le  poids  du 
liildier  et  des  cables  de  suspension  est  «le  LI.MOi  tonnes. 
(Idiil  i\.'l'\\  pour  la  travée  centrale:  les  ancrajces  «les 
r;il)les  pèsent  10.000  tonnes.  Le  poids  par  mètre  coui-aut 
flf  la  travée  centrale  est  «le  I2.(i'{4  kilofj^rammes. 

Les  dépenses,  évaluées  à  "it.OOO.tMMI  «le  francs,  ont 
iilteint  77.:;tML(»00  francs.  <l«ml  :iS.:JOO. 000  francs  p«mr  la 
citiistruction  «lu  pont  et  IILOOO.OOO  pour  les  acquisitions 
(le  terrain  et  indemnités  diverses. 

Le  nouveau  pont,  actuellement  en  construction,  s»* 
trouve  à  la  liauteur  de  Delancey  streel,  à  Xe\v-Y«Mk,  à 
2.K)0  mètres  en  amont  du  précédent.  Les  projets  «l'exé- 
culion  ont  été  approuvés  le  2i  septembre  189()  par  le 
Secrétaire  de  la  Guerre.  Cet  «mvrafçe  aura  une  longueur 


•'{0(1  LIS  l'uiiTH  i»i:h  kiai.h-i  mh 

toliilf  (l«*  2.1'Ji  III.  'i(i  :  il  ('uii)|ii«*ii(ir)i  une  Iravct'  sus- 
|)cii<lu('  (!«•  iST  m.  (»'  «If  port»'!'.  »'l  dvnx  vi<tilut.-.s  (I'ikh-s 
(If  |M2  m.  HHtlc  l<i!i<^ucui',  l'oriiu's  cIdu-uii  (IimIcux  ti'ii\<>t'H 
(le  Ul  III.  ii  (le  |)*>i't('><>  :  lu  tlisliiiicc  «Mitre  les  iiiiissirs 
(riiiU'riij;i'  Hi'vn  i\v  H'V-\  m.  12.  Ia'  dessous  du  lahlier  scim, 
Hur  uiif  loii^riiciir  iniiiiinuin  de  121  ni.  \)'2,  itii  iiioiiis  n 
il  m.  l'i  iiu-dcssus  du  iiivciiu  des  IihuIcn  iiicis  ;  aupii-s 
di's  |)il«'s.  il  scni  ii  M*»  m.  (iJi  au-dessus  de  ce  niveau. 

Ii(>  laldier  de  la  travt'e  suspendue  sera  eonstilue  iiar 
deux  poulres  ;i  treillis  «le  12  m.  M  de  liauleiii-.  dislaiiles 
d«>  211  m.  i2  «ra\«>  en  a\«>:  il  aura  'A'.t  ni.  IMi  de  lat\i;eiir  cl 
su|)|i)irt(>i'a  tieux  voies  cliarrelii'n's  d«'  (ini.  |0  de  jai^cui . 
six  voies  l'erives  «lonl  <|natre  pour  lrain\va\s  ii  Iroljcv  i 
d«'ux  |)our  «-lieiiiiii  (!«'  1er  «'levt'  rlmitcd  .  dviw  Irolluii's 
de  •'{  m.  <»•'»  «le  laij;'eur  «'t  «l«'UX  pist«'s  «le  hieveleltes  de 
2  m.   Ml  (l«>  laru:<'ur. 

Les  c'àMes  «l«'  susp«'nsion,  au  nombre  de<piatre..iuiitiil 
0  m.  iti  «l«'  diainétr«>  :  ils  porteront  sur  des  piles  niel.il- 
litpies  sél(>vanl  ii  102  ni.  Il  de  hauteur  au-dessus  des 
pl«'iiu's  mers,  «'t  reposant  sur  des  socles  en  ma«,-onnerii' 
«rasés  à  {'t  m.   10  au-dessus  de  c«'  niveau. 

Les  viaducs  d'acct's  seront  formés  «le  |)outres  caiililc- 
ver  reposant  sur  la  culée  et  sur  une  pile  centrale,  et  d'une 
autre  |)oulre  faisant  la  jonction  entre  le  cantilever  et  h 
travt'e  suspendue. 

La  «lépense,  d'abord  évaluée  à  MO. 052. 000  francs,  est 
maintenant  estimée  à  iO. 725.81)'!  f'ancs. 

Des  actes  du  (]on}çn»s,  en  date  des  3  mars  ISS"  et 
y  mars  IS92.  ont  autorisé  la  construction  de  trois  autres 
ponts  sur  l'Hast  river;  mais  les  travaux  ont  été  à  peino 
commencés  et  leur  exécution  est  depuis  bmj^temps  «léjà 
abandonnée. 

La  construction  d'un  tunnel  sous  l'East  river  a  éjj^aK - 
ment  été  commencée,  mais  elle  a  été  suspendue  peu  apiès 
le  creusement  dun  puits  à  Long  island  city.  Ce  souter- 


I.KS    l'oms    l»KS    Kl  \IS-I  MH  301 

ritiii  «levait  alliM-  <1  un  |>oinl  voisin  <i«>  Li  'i'2'  iiu'.  ii  N«>\v- 
Vitrk.  i*  lii  i'  l'uc  il*'  \.i>n^  isliuid  ;  t<n  a-ï  rndntit,  la 
lar),'«>ui'  «le  I  Kasl  river  est  d'eux  iroii  l.2(IU  nièlrcs.  On 
aViiil  niènit*  pcnsi'  |M'u|iin|;;('i'  l'itiiNra^c  iiis(|u  a  .JtM'suy 
(!it\  en  |>assaiil  au-dessous  de  Ncw-Vork  «>t  de  l'Iludson. 
Lit  seule  traversée  de  IMast  river  devait  donner  lieu  k 
une  di  ,iense  de  {•'tll  à  l'tt»  niillioiis  de  tVanes.  On  se 
|ii't'neeu|)e  ii  nouveau  de  réaliser  ce  peieenient  ;  la  seetion 
tlii  tunnel  serait  au^'uienlée  et  portée  il  12  m.  l!)  de 
lar;;:eur  et  M  ni.  I  i  de  hauteur  sous  ciel,  de  manière  à 
tloiiner  passajfe  à  «juatri'  voies  l'i-rrees.  |)ans  U*  projet 
priniitit'.  la  lar^'eur  devait  être  seulement  de  7  m.  \i'2  et 
h  hauteur  de  (i  m.    Kl. 

La  eonstruetion  d'un  tunnel  sous  l'IIudsona  été  poussée 
heaucoup  plus  loin.  (lel  ouvraf,'e,  projeté  entre  Morton 
slreet.  il  New-YorU,  lît  la  j.'i''  rue  de  .lersev  (iitv,  di'vait 
avoir  l.72.">  mètres  lie  longueur,  non  comjtris  les  tunnels 
d'approehe.  dont  la  lon<rueur  était  de  l.2(HI  mètres 
(  nvii-on. 

i,e  lit  de  l'Iludson  est  constitué  par  de  la  vase  jusiprà 
une  pi'ol'ondeur  de  'M)  ii  Hl  mètres  sous  hasse  nu'r  ;  au- 
dessous  se  trouvent  du  sahie,  juiis  le  rocher,  à  une  nlti- 
lud«'  souvent  très  hasse. 

l/ouvrajfe  devait  comprendr»'  deux  tunnels  parallèles 
il  simple  voie  avant  une  section  ellipti(|ue  :  i  m.  8S  de 
l.irj,feur  intérieure  et  '»  m.  H)  de  hauteur.  Le  radier  se 
Imuvait.  du  côté  de  Jersev  citv,  i»  13  m.  7(1  et,  du  côté  de 
New-York,  à  lî)  m.  8(1  au-dessous  du  niveau  de  hasse 
mer.  A  |)artir  de  l'origine  dans  le  New  Jersev.  le  tunnel 
devait  descendre  avec  une  pente  de  0,02  sur  7.'10  mètres 
•  aviron,  puis  ensuite  avec  une  pente  de  (I.OO.'J  jusqu'à 
la  rencontre  du  rocher  pour  remonter  eu  rampe  de  O.O.'i 
jus(|u'au  imils  d-  New- York.  Le  profil  en  lonjjf  avait  été 
arrêté  de  tell»  «'Mte  qu'il  restât  partout  au  moins  une 
épaisseur  lie  6  m.  1(1  entre  le  fond  du  ileuve  et  l'extrados 


'M)2  i.i:s  l'oHis  i>i:s  kiats-ims 

du  tiiniu'l.  (Chacun  des  passaji^es  était  formé  d'un  auiHMu 
en  toK^  revêtu  intérieurement  de  maçonnerie  de  l)ri(nus. 

Les  travaux,  eommenoésen  I87i,  ont  été  interroni[)tis. 
en  août  ISS.'i,  par  suite  d^Muharras  linancicrs,  puis  rt']Mis 
de  IS1M)  à  \H\)'2,  époipie  à  hupielle  ils  ont  été  détinilnr- 
nient  arrêtés. 

A  cette  épo(|ue.  lun  des  tunnels  avait  été  ouverl  sm 
l.2.'{i)  mètres  de  lonjji'ueur  et  il  ne  restait  plus  (pi'ii  pn- 
cer  une  longueur  de  tS8  mètres  ;  le  second  tunnel  nèhiil 
creusé  (pie  sur  une  lonj^^ueur  de  HIS  mètres.  Il  avait  vW 
dépensé  environ  J.'l.IMMKOOO  de  IVancs. 

Kécemmenl  une  compajcnie  a  racheté  la  concession  en 
vue  de  Icrminer  les  travaux,  afin  d'établir  un  traniwiiv 
électrique  entre  New- York  et  Jersev  Tiity. 

.V  défaut  du  tunnel,  on  s'est  préoccupé  d'établir  un 
pont  sur  riludsoii.  Un  acte  du  Conjurés,  du  7  juin  IS'Ii. 
a  admis  en  [)rincipe  la  demande  présentée  à  cet  ellVl 
par  la  New- York  and  New  Jersev  bridfçe  G"  et  renvovc 
l'examen  du  projet  à  un  lionnl  of  bridf/c  engincers. 

Le  projet  de  la  compagnie  comprenait  l'établissement 
d'un  cantilever  ayant  une  travée  centrale  de  (ilO  mètns 
d'ouverture,  comprise  entre  deux  autres  ^travées  (h- 
277  m.  '{7.  La  pile  du  côté  de  New- York  se  trouvait  h 
terre  de  la  pierhead  line,  mais  la  pile  du  côté  de  Jersev 
Gity  se  trouvait  en  rivière,  à  274  mètres  environ  aularji;e 
de  la  pierhead  line  de  cette  rive.  Le  pont  devait  livivr 
passajçe  à  six  voies  ferrées. 

Le  dessous  des  poutres,  au  milieu  de  la  travée  centrale, 
était  à  4o  m.  72  au-dessus  du  niveau  des  pleines  mers. 
Les  piles  étaient  fondées,  à  une  profondeur  de  (50  m.  % 
sous  basse  mer,  dans  une  couche  de  sable  qui  commence 
à  oO  m.  ;J0  sous  ce  niveau  et  se  continue  jusc|u'au 
rocher,  qui  ne  se  rencontre  qu'au  delà  de  00  mètres  dv 
profondeur. 

La  dépense  était  évaluée  à  1 1  i. 000. 000  de  francs,  dont 


LKs  ponrs  f)Ks  ktats-ims  'MYA 

'|;{.820.0(>0  pour  la  superstructure  <jui  devait  peser 
llli. :{:'>()  tonnes,  :U).  100. 000  p.>ur  les  piles  et  2.000.000 
|),,iir  les  culées. 

[,(■  lîoard  ol'  enj,'ineers  conclut  ii  ce  (jue  le  pont  soit 
t'IiiMi  entre  les  .'>!>''  et  (iO''  rues  de  New-York  et  que  les 
|)il('s  soient  placées  sur  les  pierliead  lines,  distantes  en 
ct'l  endroit  denviron  Oi;J  nu'Ires.  l'n  cantilevt'r  étal)li 
dans  ces  conditions,  avec  une  travée  centi'alede  Oii  ni.S!>, 
iiinail  une  lonjj^ueur  totale  de  I.S'>0rn.2S  et  coûterait  au 
inoins  2(i.').8(>^).000  l'rancs.  Otte  dé|)ense  a  paru  trop 
('levée  pour  que  rétablissement  d'un  pont  de  ce  système 
lût  |>ossil)le  au  point  de  vue  économique. 

l/entreprise  a  donc  été  abandonnée,  mais,  récemment, 
le  l'i'inisylvania  et  le  Long-  island  railroad  ont  décidé 
(le  relier  souterrainement  leurs  voies  et  d'établir  une  sta- 
tion dans  New- York,  (^ette  station,  qui  aurait  2t'i  m.  Si 
(le  lon<j^  sur  io2m.  tO  de  large,  serait  établie  à  7  m.  00 
sous  le  sol.  dans  le  bloc  compris  entre  les  T*"  et  8''  ave- 
nues et  les  ^2"  et  'X\''  rues. 

Deux  tunnels  à  simple  voie  seraient  creusés  sous  North 
river  et  quatre  tunnels  du  même  gabarit  sous  East  river. 
Ces  tunnels,  sur  une  longueur  d'environ  ll.IiOO  mètres, 
seraient  ouverts  dans  de  mauvais  terrains  et  l'on  estime 
que,  dans  ces  sections,  leurcoût  serait  d'environ  O.oOO.OOO 
l'rancs  par  kilomètre. 

X.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers. 

Droits  étahlis  par  le  Gouvernement  des  Etats-Unis.  — 
Ces  droits   sont  les  mêmes  pour  toas   les  ports  améri- 


I.  Viiii-  :  Toint?  II.  —  Titre  III.  —  C.iiapiti-e  \ . 


;u)i 


m:s  pORrs  iji:s  ktats-lmh 


bruits  cfahlis  par  l'Jùaf  ilc  Xciv-Vork  ou  sons  snn 
Hulorilô,  —  A.  —  l^ilotaffc.  —  Le  pilotHjçe  osl  (»lili(r;,. 
toiro  pour  tous  les  navires  élranjfers  et  pour  les  iiaviivs 
(les  l'Hats-Unis  rof/istered,  en  j)rovenance  ou  à  dcslin;,- 
tion  de  rélran}>er,  entrant  ou  sortant  par  le  elu'unl  de 
Sandv  llook.  II  est  facultatif  pour  les  caboteurs  Itcciisnl 
battant  pavillon  des  l'Hals-l'nis. 

Les  tarifs  sont  lixés  comme  suit,  d'après  le  tirant  d'ciiu 
des  navires  : 


rniAM    i>i:.\c 

ENTHKK 

SIIU  1  II. 

ClMlli--          1 

lranr> 

Jusijirà  'i-  m.  27  1 1  i  p.),  par  pied 

(Oin.aOli 

t4.:i:) 

l().:iii 

l)-j4ni.27il4p.là:im.2'.t   18p.) 

— 

I7,:i8 

\i.\i 

l)(«  :>  m .2'.)  ^  1 8  p.  1  à  G  m,  'lO  1 2 1  p.) 

— 

21,  i8 

Iti.(i2 

Au  delà  de  6  m.  U)  (21p.) 

— 

2r>,38 

ls,:ii    ' 

Du  l""''  novendjre  au  1*'  avril  inclusivement,  les  dioils 
de  pilotajjfe,  tant  à  l'entrée  qu'à  la  sortie,  sont  majorés 
de  20  fr.  80. 

Les  navires  abordés  dans  le  Sud  ou  à  l'Est  de  Saiulv 
llook,  alors  que  le  feu  de  Sandy  Hook  ne  peut  être  vu  du 
pont  du  navire  par  beau  temps,  paient  un  supplémonl  du 
quart  du  tarif. 

Les  navires  abordés  par  le  pilote  au  Nord  et  à  I Outsl 
d'une  ligne  allant  des  hautes  terres  de  Navesink  ii  lu 
bouée  noire  n"  I  de  la  barre  et  de  là  à  la  bouée  rouj;e  n"'l 
de  Gedney  ebannel,  ne  paient  que  la  moitié  du  tarif,  ceux 
abordés  en  amont  des  Narrows  ne  paient  que  le  ([uait 
du  tarif. 

Les  navires  revenant  de  la  mer  par  suite  de  mauvais 
temps  ou  de  vent  contrfùre  ac<juiltent  les  prix  du  pKin 
tarif. 

Le  déplacement  des  navires  dans  le  port  donne  lieu 


I,ES    POKTS    DFS    ÉTATS-LMS  305 

iiii  paiemiîiil  dos  ullucations  suivantes,  d'après  les  opé- 
r;ili(ins  ollbctuées  : 

Pilolîijiv  (lo  la  (|iiaraii(aiiie  anioiil   à  Ne\v-V()rk,le  qiiarl  du 

pilolaj^e  ordiiiiiirc; 
(loiitliiile  (11111  navire  de  N(»rtli  à  l'îast   river 

ou  inversement ^(Jl'r.  .")(» 

(Idiidiiite  dun  navire  de  la  rivière  à  un  pier 

nu  inversement,  excepté  le  jour  de  l'arrivée 

ou  (lu  départ 1.')  l'r.  <)0 

(les  taxes  ne  sont  pas  applicables  aux  navires  à  vapeur 
taisant  le  service  côtier  et  appartenant  à  des  citoyens  des 
Mlats-rnis. 

Le  pilote,  retenu  à  bord  d'un  navire,  touche  une 
indemnité  journalière  de  lo  l'r.  tiO. 

Les  pilotes  ne  peuvent  conduire  des  navires  cahuit  plus 
(!(>  Ini.SS  (H)  pieds)  pendant  la  premièi-e  année  où  ils 
sont  brevetés  et  de  "i  m.  18  (18  pieds;  pendant  la  seconde. 
S'ils  ont  fait  preuve  de  capacité,  au  dire  du  iioard.  ils 
j)euvent  monter  h  bord  de  tous  les  navires,  à  partir  de 
leur  troisième  année  de  service. 

Dans  Lonif  island  sound,  le  pilotajj^e  n'est  pas  oblijji'a- 
toire  pour  les  navires  en  provenance  ou  à  destination  de 
New- York, 

Les  navires  arrivant  ou  partant  par  Hast  river  paient 
pour  le  pilotage,  à  l'entrée  et  à  la  sortie,  par  0  m.  MOo 
(  1  pied)  de  tirant  d'eau  : 

De  l'Est  de  Sands  point  ou  Execution  rocks  à 

New- York 7  fr.  80 

De  Ilell-gale  à  New- York 5  fr.  '20 

Les  trois  mâts  carrés  donnent  lieu  à  une  perception 
supplémentaire,  par  pied  (0  m.  .'U)o),  de  1   l'r.  30. 

Du  I*"''  novembre  au  ["'  avril,  les  prix  sont  augmentés 
(le  10  fr.  iO  pour  les  navires,  jusques  et  y  compris  les 
hricks,  et  de  ;>  fr.  2{)  pour  les  schooners  et  les  sloops. 


.'UMi  LK8    IHIHTS    DKH    J^n'ATS-lMS 

Le  pilote  retenu  à  liortl  touche  pnr  jour  \i)  IV.   Kl. 

B.  —  Dor/iuf/e  et  tr/iarfHffe.  —  Les  droits  «l'acc'ostii;,^' 
iiux  piers,  whiuf's  et  bulklieads  sont  réfj^lés  comme  suit 
par  la  Lé«;islature  (  I1M)I .  cli.  iOti,  !ijs5  S.')!!  et  suivants    : 

l'«r  jour 
mi  Irac'lion  'I"  ]i  ur. 

Navires  de  'iOO  lonneaiix  et  au-dessous ((  IV.  loi 

Navires  de  plus  de  '200  tonneaux  : 

Four  les  'JOO  premiers  loiniciuix,  piu*  ton- 

neîiu 0  IV.  liti 

Pour  chaque  tonneau  au  delà  de  '200  ton- 
neaux          n  IV.  onit't 

Bateaux  de  North  river  et  de  marché,  harcpies.  sloops  et 
scliooners  exclusivement  employés  dans  les  eaux  de  ri-ltiii  : 

D'un  port  de  jO  tonnes  et  au-dessous "2  IV.  (»(» 

Pour  chaque  50  tonnes  en  plus <)  fr.  «'m 

Les  allèges  paient  moitié  des  taxes  ci-dessus  indiquées; 
il  en  est  de  même  de  tout  navire  s'amarrant  en  second 
sur  un  navire  à  quai,  sans  faire  d'opérations  d"en\l)i(i- 
quement,  de  débarquement  ou  de  lestaj^e. 

Tout  bateau  autre  que  ceux  ci-dessus  désignés,  servant 
au  transport  des  marchandises  et  des  passagers,  paie 
double  droit.  Les  élévateurs  flottants  à  grains  acquittent 
seulement  la  moitié  du  prix  du  tarif. 

Les  bateaux  d'au  moins  200  tonneaux  de  jau^'t- 
employés  au  commerce  des  huîtres  et  ((ui  accostent  à  un 
pier  ou  au  bulkhead,  paient  par  tonneau  et  par  jour 
0  fr.  078. 

Lorsque  le  bateau  est  amarré  en  second  ou  mouillé 
dans  une  des  darses,  la  taxe  est  réduite  à  0  fr.  052. 

Il  n'est  alors  payé  qu'à  raison  d'un  jour  pour  un  séjour 
de  24  heures. 

Tout  bateau  de  canal  ou  navire  afïecté  au  transport 
des  briques  sur  THudson,  placé  à  proximité  d'un  pier, 


ij;s  l'ouTs  i>i:s  ktats-ims  .{07 

wliiirt  ou  Imllvheatl  pour  débarquer  ou  embarquer  sa  car- 
LMisoii,  paif  par  jour  ou  fraction  de  jour  2  fr.  fiO. 

I,ii  taxe  n'est  (|ue  de  I  fr.  ')(!  si  le  bateau  est  lè^e. 

Les  propriétaires  ou  locataires  des  piers,  wharfs  ou 
bulUlitads  peuvent  faire  payer  pour  toutes  marchandises 
(lui  V  restent  déposées,  après  un  délai  de  2i  heures 
loinpti'  à  partir  du  nioment  du  dépôt,  par  tonne  et  par 
jour.  0  fr.  26. 

Les  marchandises  ainsi  restées  en  dépôt  servent  <le 
iiiintissomenl  pour  raccpiittement  des  taxes. 

{].  — Port-ivardens.  — Les  allocations  attribuées  aux 
Port-wardens  pour  les  diverses  opérations  auxquelles  ils 
uni  il  se  livrer  sont  lixées  comme  .suit  : 

N'isilc  l'aile  à  bord  d'un  navire  pour  rexaineii 
(U's  écoulilles,  de  Tarrimage  de  la  cargaison 
el  (les  marchandises  avariées  ;  visite  des 
marchandises  avariées,  sur  la  voie  publique, 
•>ur  les  quais  ou  en  magasin 10  fr.  iO 

l'oiii"  chaque  certificat  délivré  à  l'occasion  de 
(tUc  visite .")  t'r.  '20 

\'isilc  (le  la  coque,  de  la  voilure,  de  la  mâture 
cl  (In  gréemenl  d'un  navire  en  avaries  ou 
arrivant  en  détrysse  dans  le  port 46  fr.  00 

IVinr  chaque  certificat  délivré  à  l'occasion  de 
celle  visite 13  fr.  .'>0 

l'isliiualion  ou  mesurage  d'un  navire 52  fr.  00 

l).  —  Quarantaine.  —  Les  droits  ordinaires  perdus 
par  le  service  de  la  quarantaine  sont  les  suivants  : 

Visite  (le  tout  navire  venant  de  l'étranger, 
pour  arraisonnement  el  inspection 33  fr.  80 

Kumif^alion  ou  désinfection  des  navires  à  pas- 
sa^^'rs,  entre  mai  et  octobre il  fr.  &) 

Transporl  à  l'hôpital  de  Blackwell  d'une  per- 
sonne atteinte  de  maladie  contagieuse 10 i  fr.  00 


308  LKS    POHTS    DIvS    ICTATS-l MS 

Ces  taxes  sont  celles  qui  sont  normulemenl  pcixncs 
sur  les  navires  venant  Je  l'étranfi^er ;  mais  les  iiMvins 
provenant  des  ports  où  rèjçne  la  lièvre  jaune,  pcnd.int  l;i 
saison  de  mai  à  novendire,  sont  l'objet  d'un  trailniuui 
spécial  selon  les  circonstances. 

Les  caboteurs  américains  paient  de  .'il'r.iiO  à  l'ilr.  lio 
suivant  le  tonnajfe. 

Il  y  a  un  droit  supplémentaire  i)our  les  navires  visites 
pendant  la  nuit. 

Frais  divers.  —  A.  -  HcnionfUHf/i'.  —  Le  rem<)n[ii;im' 
se  règle  à  prix  débattus.  On  peut  admettre  (pie,  p;ii  luau 
temps,  il  est  payé  : 

Pour  rentrée  au  port  d'un  navire  de 

'M)i)  à  iOO  tonneaux' 1.')»)  IV. 

«)0(»  tonneaux I  S-.>  IV. 

1 .000  tonneaux •_>.'{  i  IV. 

Kt  pour  le  déplacement  d'un  ji^rand  navire .")•_*  Ir. 

H.  —  Chan/erncnt  et  (Icc/uirf/ernenf.  —  Les  IV.iis  de 
déchargement  sont  le  plus  souvent  réglés  à  raison  de 
1  fr.  82  par  tonne.  C'est  le  prix  auquel  est  payée  iiolaiii- 
ment  la  mise  à  terre  des  fontes,  du  guano,  du  nitiiilc  di- 
soude  en  sacs^  du  riz  en  sacs,  des  crins,  du  lest,  ainsi ([uc 
le  débarquement  des  marchandises  de  toute  nature  pro- 
venant d'Anvers,  du  Havre,  de  Bordeaux,  de  Kolterdam. 
de  Russie,  de  Liverpool,  etc. .  . 

Le  minerai  de  fer  ne  paie  que  1  fr.  TJG  par  tonne  ;  les 
rails,  le  minerai  de  cuivre,  le  plomb,  le  charbon  et  les 
cuirs  sont  tarifés  à  raison  de  2  fr.  08,  ainsi  que  Ks  mar- 
chandises en  provenance  de  Brème  et  de  Hambour;;. 

Les  prix  suivants  sont  ordinairement  appli((ués  pour 
le  déchargement  : 

Café,  par  sac 0 IV.  1 17 

Coton,  par  balle (»      7".'S 

Laine,  par  balle,  suivant  la  provenance     OiV.tj'-'ià  I       "i 


|j;s    l'OUTS    HES    KTAT8-LM8  M*.) 

SiitTC,  |)iir  sac Ol'r.  I  17  à  0  t'v.  '2(S 

—  piir  tierson 0       .V2   ii  0  ()7<> 

—  par  boucaiit 0  «Hlfi 

Tiihac,  par  balle 0  iOS 

—  par  boiicaiil '1  ♦'»(» 

Los  prix  (le  chtTr^enuMit  sont  les  suivants  : 

(]olnii  pressé,  par  balle "i  tV.  08   à  "ifr.  .'U 

l'iiriiie,  par  baril (►  '1<^ 

I.iiid,  par  baril 0  \\\'l 

Pétrole,  par  baril 0  26 

Tourteaux,  par  tonne 'i  \\\ 

(lliiirhon,  dans  les  soutes,  par  tonne I  H2 

(liir^aison  {générale  pour  l'Kurope.  par  ton- 
neau, poids   ou  mesure 2  \\\ 

drains,  pour  mise  en  sacs,  fermeture  des  sacs 

et  chargement,  par  100  hectolitres 3  69 

(irains,  pour  mise  en  sacs  et  pesage  de  chaque 

sac,  par  100  hectolitres 11  07 

(Iriiins.  pour  livraison  à  bord  d'un  navire  de 
nier,  y  compris  arrimage  en  vrac  ou  en  sacs  et 
magasinage  supplémentaire,  par  UM)  hecto- 
litres       10  3-2 

Les  ouvriers,  dans  les  travaux  du  port,  sont  payés  à 

l'heure  : 

(iardiens 0  fr.  87 

MiiiKcuvres I  l'r.  20  à  1  56 

Surveillant  des  mancinivres 1       82  à  2  60 

(Iharpentiers,  calfats 2  03 

Ff)rgeron I        30  à  2  08 

Maçon,  tailleur  de  pierre 2  60 

Cliaulleur,  mécanicien 1       56  à  2  34 

Plongeur 5  20 

La  main-d'œuvre  sur  les  (|uais  et  en  ville  est  payée 
par  semaine  comme  suit  : 

Manceuvre 46  fr.  80  à    78  fr.  00 

(lliarpentier 70       20à  101  10 


.'{10  LKS    l'OHTS    t»i:S    KIAIS-IMS 

Ma(.-on lOUiV. 

Chiiiiiïeur li-J 

Mécanicien '.).'{ 

OiiM'iurs  (liins  les  magiisins 'M 

I"'eninie  —  Hl 


•20  à  l->f  IV.  Si) 
Ut  it    7s      (M) 

1)0  il    I,')!)        IMI 

•20  à    7-2      m 

20  à     il        (Kl 


C  —  Miujusiniiifc  et  mnnufonfion.  —  Les  dioils  de 
majj^asiiuij,'('  et  dt»  iiianutentii>n  pour  les  inardjaiidisi-s 
(It'posôos  dans  les  nia|^asii)s  prives  sont  ainsi  fixés  : 


i>î;si(JN.\ri<iN 

fies  miU'c'liaiidisfs 

1 

UMII-S 

y. 

< 
7 

7 

Gi'itiiis  en  vi'iic 

l.uslifl  (3:i  1.237 
sac 

haril,  sac 

sac 

haril 

houcaul 

pipe 

1    2  pi|)e 

caissede  12l)()iil. 

pièce 

halle 

• 

haril 

houcaul 

haril 

tonne  (1010k. «:i 

fruni- 

o.o:i2 

(».2I 

0,2(1 
0,31 

o,:i2 

2,  os 
2,08 
\S)\ 
O.lf. 
2.(10 

1 ,  :io 

0.i2 

!'■'•' 

'2,(10 

o.:i2 

3,00 

0,7H 

1.30 
2,00 
3,12 

3,00 

(i.(i:i2 

(t. 21 

1 

i 
'•,2(i  1 
(i,:ii 
().:i2 

2,  OH 
2,  OH 

l.oi 
0.21 
2,(1(1 
i,:i(i 
().:i(i 

(l,7b 

i 

:i 
2,(»H 

o,:i2 

:i.'.t()  ^ 

O.TH  ' 

1 .  :i() 
2.(10 
!.H2 

2.  OS 

Cil  le,  sol 

Grains,    farine,    cacao,    lapioci, 
1       salpèlre 

1  lliz,  mnierai  de  enivre..  .  . 

Snire  ralfiné 

.Mêlasse 

Vins... 

Rhum 

(^oton. .  . 

Jute 

Laine 

Suif 

Taliac.    . 

Xaphte 

l'"er  en  i)arres,  Icles,  rails,  zinc 

en  feuilles,  minerai  de  plomb. 

PlomI)  en  feuilles. 

Cuivre  en  lin<iot 

]  ^linerais  en  vrac 

CIIAIMTUK  V 
PORT  DE  PHILADELPHIE 


I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique. 

IMiiliuIelpIïie  est  situt'i*  sur  hi  Delîiwuiv,  (|iii  lui  donne 
accès  (lu  côté  de  la  inei-.  dette  rivière  prend  su  source 
dans  la  partie  Sud  de  l'I^tal  de  New-York;  elle  coule 
(iiins  une  dii-ection  j^énérale  vers  le  Sud,  en  torniant  limite 
('litre  l'Ktat  de  Pennsylvanie,  d'une  part,  et  les  l^^tals  de 
Nt'W-York  et  de  New-Jersey,  d'autre  part,  sur  une  lon- 
gueur d'environ  1(50  kilomètres,  jusqu'au  point  où  elle 
(lil)ouclie  dans  la  baie  de  Delaware,  au  Sud  de  la  ligne 
joignant  l'entrée  de  Mahon  river  à  Kj^jj;  island  point. 

Delnirarfi  baij.  —  La  baie  s'ouvre  du  côté  de  la  mer 
entre  (]ape  May,  au  Nord,  et  Cape  llenlopen.  au  Sud.  dis- 
tants l'un  de  l'autre  de  IS  kilomètres  et  demi  (PI.  28y  ; 
mais  la  passe  accessible  aux  navires  n'a  fçuère  ([ne  "  kilo- 
mètres de  largeur,  des  bancs  s'étendant  à  plus  <»  kilo- 
mètres au  Sud  de  Cape  May.  La  baie  est  de  l'orme  irré- 
^ulière;  à  son  extrémité  Nord,  entre  l'embouchure  de 
Mahon  river  et  Egg  island  point,  la  largeur  n'est  que  de 
2(1  kilomètres  ;  mais,  immédiatement  en  aval,  elle  atteint 
i.'{  kilomètres.  Les  plus  grandes  dimensions  de  la  baie 
sont  de  itl  kilomètres,  du  N.-E.  q.  E.  au  S.-O.  ([.  S.,  et 
(le  il  kilomètres,  du  N.-N.-O.  au  S.-S.-E.  ;  une  grande 
partie  de  la  surface  est  encombrée  de  bancs,  mais  il  y  a 
une  passe  large  et  profonde  juscju'à  l'entrée  de  la  rivière. 

Deux  clienaux    principaux  donnent  accès  de  la   mer 


.'{I2  l.EH    l'OHTS    KKH    ÉTVTS-IMS 

dans  la  haie.  L'un,  le  Muin  cluinnel,  siluc'  cnfir  (!ii|i{' 
llcnlopcn  et  South  shoal,  est  colui  qur  .suivt-nt  f^i'-nt-rnL  - 
ment  les  navires  d'un  j^raïul  tirant  d'eau;  c'est  le  seul 
(|ui  puisse  être  pratitjué  sans  dan^'er  pendant  la  niiil.  Il 
conduit  au  HrealvNvater  harl)or  et  au  chenal  dans  le  lieu-  .■; 
sa  larf^eur  est  tle  près  de  '  kilomètres.  1/autre.  le  a.ijif 
Mfiff  c/iannrl.eHl  seulement  utilisé  par  les  navii-es  c«'ilit'rs 
dont  les  capitaines  connaissent  hien  les  courants  cl  le 
balisa<fe,  et  par  les  bâtiments  n'ayant  (pi'un  faible  tiriiiit 
d'eau  ;  il  est  ouvert  entre  deux  bancs  dans  la  direclinn 
du  N.-O.  Sa  moindre  profondeur  est  de  i-  m.  27  (14  pieds 
k  l'extrémité  Est. 

Plusieurs  autres  chenaux  existent  entre  les  bnms 
situés  à  l'Kst  et  au  Sud  de  Cape  May  ;  mais.  (juoi(|ut' 
bien  balisés,  ils  présentent  d(>s  danjjfers  et  sont  peu  ïrr- 
quentés, 

Les  courants  de  marée  sont  assez  forts  ;  ils  changent 
de  direction  dans  les  passes  au  large  du  ca|)  May  ; 
ailleurs  ils  suivent  généralement  la  direction  du  chenal. 
Dans  le  Main  channel,  à  (i  kilomètres  au  N.-E.  1/2  N. 
du  cap  Henlopen,  les  courants  renversent  I  h.  "iO  m.  et 
4o  minutes  après  le  moment  de  la  basse  et  de  \n  pleine 
mer  au  Breakwater  ;  les  vitesses  maxima  sont  de  I  n.  i 
au  (lot  et  de  2  n.  3  à  l'èbe. 

Pendant  les  hivers  ordinaires,  les  glaces,  dans  la  baie. 
quoique  il  y  en  ait  tcmjours  une  certaine  cpiantité,  ne 
sont  point  à  redouter  pour  les  navires.  Mais,  durant  les 
hivers  froids,  les  courants  et  les  vents  dominants  du 
Nord  font  descendre  de  grandes  quantités  de  glaces,  (lui 
peuvent  entraîner  les  navires  à  voiles  sur  les  bancs  ou 
en  mer. 

Le  principal  mouillage  se  trouvait  autrefois  derrière 
le  Breakwater  ;  mais  la  surface  abritée  est  limitée  cl  la 
hauteur  d'eau  parfois  insulïisante  pour  les  grands 
navires.   Ceux-ci  se   tiennent  alors  le    long    du   chenal 


I.KS    l'OHIS    m:.S    KTXI.S-IMS  '.\\[\ 

principal,  nii-<l('.sstis  du  IVu  dr  FouiU'i'ii  l'oot  hank  ;  IIh 
niouillt'iil  t'^alcnuMit,  si  le  tcinpH  est  beau,  au  Sud  d«>H 
Slu'îirs.  j,'i'and  liane  situé  au  Nord  du  Hrt'akwatfr. 

I,  ('iid't'i'  do  la  hair  est  sij^nialt'c  [uir  di'ux  pliaics  de 
pifinit'i'  ordre  établis  sur  U-s  caps  Mav  et  llcnlopcn. 
trois  IVu\  llottants  mouillés  au  lai';;o  et  pourvus  d'appa- 
rt'iis  srtuores,  uiu»  lumëe  sifllet  et  (juelcpu's  hotiées  urdi- 
niiires.  D'autres  fanaux  et  houées  iiuli(|U(>nt  les  chenaux 
(h, IIS  la   l)aie. 

1,1'  (louverneinent  des  rUats-Unis  a  élal)li  une  (|uaran- 
liiiiif  sur  la  rive  Kst  «le  Ueodv  island  dans  la  Delaware. 

l'or/  (lu  Doliiirnro  hrcnkfVHfcr.  — Le  port  du  Delaware 
breakwater  est.  |u>ndant  les  teinpèlos  venant  de  I  Kst. 
Il'  seul  mouillage  ahrité.  pour  les  luiviros  calant  plus  de 
;<  autres,  entre  Sandv  llook  et  l'entrée  de  la  haie  de 
Cht'sapeake, 

placé  dans  la  concavité  formée  par  la  côte  immédia- 
ttimiit  à  l'Ouest  du  cap  llenlopen(PI.  28,  lij^.  1  et  2), 
If  port  est  couvert,  à  l'Iilst  et  au  Sud,  par  le  cap  et  par 
la  côte  qui  le  prolong-e  vers  l'Ouest,  au  Nord  et  au 
N.-l']..  |)ar  deux  dij^ues  dont  la  direction  j^énérale  est 
celle  du  X.-N.-(J.  11  est  accessible  par  une  passe  de  S.'iO 
mc'lrt's  de  larjçeur  ménaj^ée  entre  le  rivajçe  et  l'extrémité 
Ksi  (le  la  dijj^ue,  et  surtout  en  contournant  l'extréniité 
Ouest  de  l'ouvrage.  L'entrée  du  port  est  facile,  même 
pendant  la  nuit. 

Les  profondeurs  varient  de  t  m.  2.">  à  7  m.  'M).  Les 
plus  ij^rands  fonds  se  trouvent  en  dedans  el  i)rès  des 
deux  extrémités  des  digues  :  vers  le  milieu,  la  hauteur 
(1  eau  n'est  que  de  l  m.  2.'»  à  .*}  m.  20. 

La  courbe  des  fonds  de  '{  m.  (io  se  rapprochant  du 
rivage  de  Levves,  de  manière  à  en  être  distante  de  moins 
(le  iOO  mètres,  il  a  été  construit  plusieurs  wharfs  (|ui 
arrivent  jusqu'au  delà  de  cette  courbe.  Les  deux  princi- 


Mli  i.i;.H  l'Oit i.s   iii:.s  i;i\i.H-i.MA 

|»!iux  soiil  Virnii  /tirrvi  le  niilnuvl  jnor,  sxw  li>(|iic|  s  .ut 
l'iiililifs  (K's  voi»'H  l't'nvt's  ri)intnuiii(|Uiinl  iivci'  «cIIi'h 
(lu  IMiilii(lf||iliiii.  Wiliuiiii^toii    miuI  Itiiltiinon»  II.  It. 

pour  |)i'olt'^'ci'  II*  |>oi't,  il  aviiil  <l  abord  <'>l('>  coiislruil 
deux  (li^'ucs,  W  hrt'nhii'nh'r  »•!  Vice  hronlior  '  hi'isc-laiiics 
et  l)ris('-<;laiM's  .  laissanl  «'iilrc  «'Mrs  un  inli'rvailc  i|r 
iti  m.  'In.  \,v  l)ri>ak\val(>r  avait  |>our  ol)j(>|  d'alti  iIit 
le  mouillait'  |H'iidaiil  li>s  coiiits  de  veut  du  Nord  cl  de 
I  i'isl .  Lire  liifakiM'  ('(ail  (U'sliiU'  à  protrj^cr  les  iiaviii-s 
lonlrc  les  v«'iils  du  \.-().  »'l  les  «^larrs  llottaiil  dans  lu 
l)ai«'.  Lt'  iM'cakwali'r  avait  7S(>  lui'lrt's  de  lon«;iit'iii  cl 
lie»»  hrcakiT  ili  ini'lri's.  Tous  dt'ux  oui  t'-lt'  coiisliuiis 
j'ii  (■nroL'lM'iiii'tils  jclrs  il  pierres  [h'ihIucs.  Les  lra\;ui\, 
c'oiMiiu'iici's  en  lS2S,oiil  «'le'  Icriuiix'-s  eu  iSliîl  ;  il  a  cli 
l'iuployt'  !MU>.SIIS  loiiiics  d't'iiroclu'iiu'iils. 

1,1's  digues  (IM.  2S,  \'\\r.  :i  ol  i)  on!  uin'  lai^vin 
movi'uin'  df  (»  m.  7(1  à  la  partie  supt'rieure.  «pii  cs|  ii 
i  m.  îill  environ  au-dessus  du  niveau  «les  basses  iiicis  ; 
la  mer  inonle  en  luovenne  d«'  I  m.  'iO.  I.a  par(ie  iiilc- 
rieuri'  di's  <lij^ues.  jusipi'à  '1  nièlres  sous  basses  mers, 
e.st  eonstiluéf  |)ai'  des  enrochements  pesant  <le  li'ill  ;i 
2.0(M>  kiloj;'.,les  pierres  de  2.0(HI  kilojj^.  l'ormanl  le  (|u,irl 
de  la  masse  totale  ;  les  talus  sont  recouverts  d'enrorlu'- 
ments  pesant  de  2.00(1  à  .'l.OOO  kilo};.  De  —  2  m.  OH,iut 
niveau  des  basses  mers,  le  corps  des  diji^ues  est  i'ornu' 
d'enrochements  pesant  de  .*)00  à  2.">00  kiloj;.,  les  blocs 
de  l.'iOO  à  2..'>00  kilo};.  attei<;nant  les  trois  cpiarls  <lc 
l'ensemble.  La  partie  haute  est  établii'  avec  des  enro- 
chements de  i-.OOO  à  .'i.OOO  kilo},^  arrimés  aussi  ré^ulic- 
rement  (jue  possible  avec  revêtement  extérieur  en  i;ros 
blocs  posés  en  boutis.ses  et  pesant  jus([u'ii  7.0(10  kiloii;. 

Pour  auj^menter  la  surl'ace  abritée  par  le  breakwalcr 
et  l'icebreaker.  el  alin  de  réduire  les  envasements  <pii  ne 
laissaient  pas  d'être  notables,  l'on  s'est  décidé,  en  ISSJ, 
à  fermer  la  passe  comprise  entre  ces  deux  digues. 


I.KH    l'OlllS    |t|.S    i;iMH-l   MS  )t|.'i 

I/ilUvriiK*'  |)roj«'l»'  à  t-oltc  t''|)iH|u«'  IM.  liS.  lif,--.  ."  ili-viùl 
c«iin|ii't'n(iiv  un  .soiilxissciiiciil  m  i>tii'(ii'lii<int'iils  r(>|ti>Hjiiit 
Hur  un  tuiiti'liis  iiv  l'iisi-incs  i>l  iivani  une  liii'<;;i>iii-  il(> 
IV  ni.  (ii  il  Hii  |iiii'ti«>  sM|)(''i'i)'ur('  ariist'f  ,\  .'I  m.  (il!  sous 
liasse  nier,  puis  une  su|>tM-slrui'lurc  eu  lit'loii  niouliinl 
ius(|u  ;•  -i  m.  M  iui-di'ssus  des  hassi's  nu'i's.  «•!  ii\  .lul  ih's 
jiir^'cui's  (le  7  m.  '.\'2  ii  la  I>ms(>  et  Av 'A  u).  M  au  voiu'on- 
ut'nn'ul.  I.a  «U'pt'UM*  rlail  •'•valui'i'  à  .'l.."»|U.(MM>  iVaufs. 
M;iis  l(>K  (iis|iositi<u)s  aihniscs  pour  la  supcrsh-ucliuc  oui 
|-.U''suiiOs.sivfni.'u(  ni.ulilUvsfii  |.SS:{.  ISSi,  iSS'.h'l  IS!M. 
I,i>  pi'olil  ailoplt*  *>ii  *>\«'culion  se  ta  pp  roc  lu*  hcauroup  (li> 
ri>lui  «lu  l)n>aU\valt'i'.  La  di^iif  IM.  2S.  Ii^.  l'n  se  coniposr 
d'un  massif  d"»'ni'oclit'ni»'nls  avani  des  laij^furs  de  T»  ni.  |0 
il  lii  partit'  supt'i'it'ur»'.  élaldic  à  i  m.  MO  eiiviron  au-«l«'ssus 
(lu  niveau  di>  l)assi'  nier,  el  de  \'2  ni.  I!>  i\  ee  niveau.  Les 
talus  de  la  supers! ruelure  sont  ré^'les  à  U  m.  l'A  de  hau- 
teur pour  I  «le  hase  ;  ils  sont  lornit-s  de  ^ros  hloes 
naturels  ai'rinu's  en  plae«' ;  l«-s  talus  «lu  souhassenient  «uit 
les  pentes  «pie  la  mer  a  natundlenient  «loniu'es  aux  inatt'-- 
riaux.  I.«'s  travaux  <»nt  été  termines  en  IS'.tS  ;  ils  ont 
nee«'ssit«''  l'emphii  «le  IST.Sti  tonnes  «reni'«»elu'nu'iits. 

l'endant  la  eoiistruetion  «le  la  difjfue  de  jcmetion,  U- port 
a  eoiili.uu'  à  s'envast'r  «lans  la  partie  Ouest,  taiulis  «pi'il 
s'est  appr(dondi  «lans  la  partie  lilst.  Depuis  raclu>veineiit 
«les  travaux,  le  inouillafj^e  a  aujj^nu'iiti'  «lune  nianit-re 
^ft-néraU'.  mais  prineipalement  en  arrii're  «le  r.meieniu' 
dij^'ue  Kst  '  hreaUwater).  On  peut  espt'ror  «pie  les  envase- 
ments, «pli  se  s«uit  pniduits  pendant  lon^^l«'nips,  sont 
«léli ni ti veulent  arivtés. 

Les  anciennes  «lij^'ues  ont  coùti'  1 1  .'{'.>S. !>!{{>  francs  pour 
uu«'  loujjfueur  totale  de  I .  I1K{  m.  '.Mien  couronneiuent. 
soit  9..')i7  francs  jiar  mètre  courant.  La  fermeture  de  la 
passe  int«'rni»''«liaire  est  revenu»' à  )LI*.IN.IS7  francs,  poui' 
une  lon«;ueur  «le  i-l  I  m.  ."lit,  soit  ii  7.772  francs  par  mi'tre- 

Dans   Tannée    l81tS,  s«'  sont   mis   à   l'ahri   derrii-re  la 


.'{H»  I.KS    POinS    I>KS    ÉTATS-IMS 

di^ue,  1.81')  navires  de  plus  de  HO  tonneaux  de  jau^M  . 
et  plus  de  2.0(K)  hateaux  d'un  tonnafçe  inférieur. 

PorI  <lr  ro/'iif/r.  —  La  rade  abritée  par  le  Delawnro 
breakwater  n'ayant  (ju'une  superlicie  restreinte  cl  m- 
pouvant  recevoir  les  navires  de  grand  tirant  d'eau,  le 
Gouvernement  Fédéral  a  résolu,  en  1896,  d'établir  un 
port  de  rel'ufi^e  à  l'entrée  de  la  Delaware. 

Ce  port  sera  constitué  par  une  difçue  placée  sur  la  Hj^in- 
des  moindres  profondeurs,  le  lonjç  d'un  banc,  les  Shears. 
situé  à  li.OOO  mètres  environ  du  breakwater  actuel. 
La  surface  abritée  contre  les  tempêtes  de  LE.-N.-K.. 
(|ui  sont  les  plus  daufçereuses  dans  cette  réfi^ion,  com- 
prendra une  surface  de  plus  de  223  hectares,  où  le 
mouillage  à  basse  mer  dépassera  9  m.  14  (30  pieds i,  il 
une  autre  surface  de  IK'i  hectares,  où  la  profondeur  sera 
comprise  entre  î)  m.  1 4  et  7  m.  32  (30  et  24  pieds  .  Le 
projet  prévoit,  en  outre,  l'établissement  en  amont  du 
port  d'une  rangée  transversale  de  dix  môles  [icr  piors 
disposés  de  manière  à  arrêter  les  glaces  amenées  du  Heuvc 
par  le  courant  de  jusant. 

I^a  digue  sera  construite  en  enrochements,  suivant  un 
type  tout  à  fail  analogue  à  celui  qui  a  donné  de  bons 
résultats  pour  le  Delaware  break water. 

La  dépense,  qui  avait  d'abord  été  évaluée  à  24.2."itS.(MI(l 
francs,  ne  semble  pas  devoir  atteindre  la  moitié  de  cette 
somme,  étant  donnés  les  résultats  des  premières  adjudi- 
cations. L'entrepreneur  qui  a  soumissionné  la  construc- 
tion de  la  digue  proprement  dite,  n'a  demandé  qu'un  prix 
de  6  fr.  785  par  tonne  pour  la  fourniture  et  la  mise  en 
place  de  1.250.936  tonnes  d'enrochements,  à  raison  d'un 
niiiiimum  de  253.960  tonnes  par  année.  Le  montant  du 
marché  était  ainsi  de  8.52l.73i  francs. 

Les  travaux,  commencés  le  4  mai  1897,(mt  été  poussés 
avec  la  plus  grande  activité  ;  ils  doivent  être  terminés. 


LKS    l'OUTS    hKS    KTATS-IMS  !{ I  7 

Au -H)  juin  lîM)l  la  situation  des  travaux  (Hait  la  sui- 
v.iiitc  :  conuucnvant  à  rextrôiniti'  amont  de  rouvrafj^f, 
nour  so  dirii;»'!'  d'ahonl  vits  le  S.-S.-E  l/S  K,  sur  une 
loiiifueur  (le  l.()i28  iniitres,  puis  vers  le  S.-K.  sur  821 
intlies.  rinlrastructure  de  la  dij^ue  était  construite, 
surlii  longueur  totale  de  2.ilthiu'tres,  avec  une  lary;eurde 
12  m.  .")()  au  niveau  des  basses  mers  nioyeinies.  La  suju^r- 
stiuclure,  terniin(''e  sur  une  lonj^ueur  (1(!  l.iio  mètres, 
l'tait  en  partie  laite  sur  817  m(.'tres.  Le  poids  des  enro- 
ciu'iuents  mis  en  place  (5tait  de  l.'i72.tiH)  tonnes. 

1a' projet  de  construction  des  ice-piers  avait  été  adjugé 
ou  septendire  P.MK);  il  comportait  l'emploi  de  (ii. .*»()() 
tonnes  denrochements.  Au  ^tOjuin  lUOl,  I{î).;)(i2  tonnes 
avaient  été  mises  en  place  ;  l'infrastructure  des  dix  piei-s 
était  plus  ou  moins  complètement  exécutée,  et  la  super- 
structure de  deux  des  piers  était  en  partie  construite. 

A  la  même  date,  le  chiffre  des  dépenses  atteij^nait 
!>..'{(»i.7'i-8  francs  et  l'on  pensait  que  les  crédits  ouvei'ts, 
dont  le  total  s'élevait  à  I  l,t)ii..'J37  francs,  sulïiraient 
pour  permettre  rachèvement  des  travaux. 

Iron  p'wr.  —  La  jetée  en  fer,  construite  dans  le  port 
(lu  breakwater,  près  de  Lewes,  î.  .'il 8  m.  aO  de  longueur 
(PI.  28,  fig',  2)  ;  son  extrémité  se  trouve  par  des  profon- 
deurs de  G  m.  40  sous  basse  mer.  Sur  '.Wt'A  mètres  de 
longueur  à  partir  du  rivage,  la  largeur  de  l'ouvrage  est 
de  ()  m.  tO  ;  au  delà  elle  est  de  12  m.  80.  Les  travaux, 
commencés  en  1871,  ont  été  terminés  en  1882;  ils  ont 
coûté  1 .91  .j.Oriî)  francs . 

L'ouvrage  se  compose  d'un  tablier  en  charpente  sup- 
porté par  des  pieux  métallitjues  à  vis  réunis  par  des 
contreventements.  Les  dessins  de  cette  jetée  et  le  mode 
irexécution  sont  donnés  dans  une  note  de  M.  l'ingénieur 
(jixAixvi  [Annales  des  [ionls  et  dm  lissées,  1884,2'"  semestre). 

La  jetée  a  subi,  en  1890  et  en  l8ÎMi,de  grosses  avaries 
dont  les  réparations  ont  coûté  87.t7i  francs. 


m  s  I.KS    POHTS    1H:S    hTATS-lMH 

Le  défaut  de  résistance  de  lOuvraji^e  nu  pas  permis 
d'y  placer  des  voies  ferrées  accessibles  aux  waf^ons 
chargés,  ainsi  qu'on  avait  eu  l'intention  de  le  faire.  l,a 
jetée,  toutefois,  rend  de  réels  services  pour  le  halisaj,''*'  et 
la  quarantaine  ;  elle  est  également  utile  aux  navires  IVc- 
quentant  le  port  du  hrealvAvater. 

Delaivare  river.  —  La  Delaware  présente  un  hon 
chenal  bien  balisé  avant  une  profondeur  d'au  moins 
()  m,  40  sous  basse  mer  jusqu'à  Philadelphie,  qui  se 
trouve  à  environ  16^  kilomètres  de  la  mer  (PI.  28 j.  l,;i 
navigation  maritime  s'arrête.  52  kilomètres  plus  en  amoni, 
à  Trenton  où  peuvent  arriver  à  pleine  mer  des  bateaux 
calant  2  m.  75. 

La  Delaware  reçoit  quelques  petits  affluents,  dont  It^ 
principal  est  le  Schuylkill  qui  traverse  Philadeli)hio. 
Plusieurs  villes  importantes,  Wilmington,  Chester, 
Philadelphie,  Ganiden ,  liordentovvn  et  Trenton,  se 
trouvent  sur  les  bords  du  fleuve. 

La  largeur  de  la  Delaware,  qui  est  de  20  kilomètres 
au  point  où  elle  débouche  dans  la  baie,  diminue  pro- 
gressivement, sur  une  distance  de  39  kilomètres  environ, 
jusque  par  le  travers  de  Stony  point,  où  elle  n'est  plus 
que  de  5  kilomètres.  Elle  reste  comprise  entre  3.000  et 
1.500  mètres  jusqu'au  débouché  du  Schuylkill,  elle  est 
encore  d'au  moins  630  mètres  au  droit  de  Philadelphie 
et  se  réduit  ensuite  peu  à  peu  pour  n'être  plus  que  de 
300  mètres  à  Trenton. 

Les  rives  du  fleuve  sont  s^énéralement  basses,  et,  en 
bien  des  endroits,  surtout  dans  la  partie  inférieure,  elles 
sont  marécageuses  ;  elles  se  prolongent  souvent  alors 
dans  le  lit  par  des  bancs  assez  étendus,  qui  réduisent 
notablement  la  largeur  du  chenal  accessible  aux  navires. 

La  salure  des  eaux  cesse  d'être  sensible  à  une  centaine 
de  kilomètres  en  amont  des  caps. 


i.Ks   l'Oins  Di:s  i:t.\ts-lms 


ai  9 


I.r  tiihleau  suivant  iait  connaît  ri*  les  principales  parti- 
culaiitt's  de  la  propaj^ation  de  la  marée  dans  la  Delaware  : 


dos 

localih's 


(iapc  lli'iilo|H'ii 

1  (;apt'  May 

Broakwah'r  .  .  . 
Malion  river..  . 
Bombay  Ilook 

lij^lltllOUSl'..  . 

Dclawaro  City. 
Nowcastic  .... 
Clicslcr 

Fort  Mimiii  .  . . 
Leajiiii'  islancl  . 

Philadelphie. .  . 

Bri(iesi)urg.  . .  . 
Bordi'iilown. .  . 
TicnlDii 


•  S 

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153 

8  2:1 

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118 

9  19. 

*»l 

10  24 

«4 

11    10 

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0  3 

27 

0  :i7 

13 

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10 

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10 

•2  29 

44 

4  34 

:i2 

4  :i9 

ii.M'i'Kriis 
de  la   pleine    m«'r 
au-dessus  de  l)!iss(> 
uiei' 


morte 
eau 


vive  eau 

iiii'lr«.«. 

1   .12 

1   40 

1   89 

1   98 

2  04 

2  10 

2  04 

1  98 

1  98 

1  9:1 

1  92 

1   08 

1  34 

iiielres 


I   28 


I   09 


1  80 
1  80 
I   8(» 

1  74 


OHSElIVAriONS 


I   74 

1   71 

I  02 
1  43 
I    10 


L'entrée  duScliuvI 
i  kill  est  il  mi'ilis' 
\  lance  entre  Korl 
i  Mifllin  el  Lea^ue 
'  Ulanil. 

Les  (listance.s  .sont 
1  eoni|>tées  a  parlii 
'   (le  W'alnut  streel 


Les  durées  du  montant  et  du  perdant  sont  les  sui- 
vantes : 


INDICATION 

DES    LOCALITÉS 

MONTANT 

PERDANT 

(>ape  Menlopen 

II.     Ml. 

0  17 
0  2;i 

:i  28 
;•)  13 

h.   m. 

0  8 

6  10 
0  o7 

7  12 

Brcaiiwatcu'    

N'ewiastle 

Pliiladelpliie 

:\'20 


I.KS    POHTS    DKS    KTATS-r.MS 


Les  courants  variiîntquehjue  peu  avec  l'état  du  llcuvc; 
pendant  1  "été.  ils  onl  généralement  les  vitesses  poilées 
au  tableau  suivant  : 


M;\>  CASTl.K 

l>llll..\iii;i.i'iiii 

heures 

■t. 

r. 
■1. 

7*      " 

heures 

t 

7 

/. 

!■* 

•J 

> 

~  - 

II.  II). 

II. 

II.  III. 

II. 

IClalo  «le  jusant 

1    1.)  av.  MM 

0 

NK 

0   io  ap.  UM 

(1 

.m: 

Flot    inaxiimiii)    .  . 

1  2j  ap.   IJM 

•M 

NK 

.<  00  up.  HM 

1.'.' 

NK 

Ktalc  de  Ilot 

0     .-)  av.  l'M 

0 

SO 

l   K)  ap.  PM 

0 

S(i 

.Iiisont  (iiiaxiiniiin  .. 

2  JO  ap.   l'M 

2,2 

so 

i  5r>  ap.  PM 

1.!' 

/'i 

Les  navires  peuvent  mouiller  dans  le  chenal  sur  Imite 
la  lonj^ueur  du  Meuve,  saul"  en  (juelques  points  où  le 
fond  est  rocheux.  La  partie  du  tleuve  à  TEst  du  li-ii  de 
Bombay  Hook,  en  particulier,  constitue  un  bon  mmiil- 
lajçe,  lioinhaij  Ilook  ronds  qu'utilisent  les  navires  d'un 
grand  tirant  d'eau  attendant  une  marée  favorable  \ntuv 
passer  siu*  le  banc  situé  au  large  de  Stony  point,  au  Sud 
de  Heedy  island.  Le  mouillage  devant  Philadelphie  est 
à  l'Est  du  chenal,  du  coté  de  Gamden. 

Pendant  1  hiver,  lorsqu'il  y  a  beaucoup  tle  gros  ghtioiis 
tlottants,  il  est  dangereux  pour  les  navires  de  mouiller 
en  dehors  des  ports  abris  qui  ont  été  établis  en  divers 
points  du  fleuve. 

Les  glaces  étant  maintenues  en  mouvement  par  les 
courants  n'arrêtent  généralement  pas  la  navigation  d;iiis 
la  Delaware.  Parfois  cependant,  elles  s'amassent  diuis 
les  parties  rétrécies  du  tleuve,  notamment  à  Ship  Joues 
shoal,  immédiatement  au-dessus  de  Fort  Delaware.  au 
large  de  Deep  water  point,  en  amont  de  Chester  el  à 
llorseshoe.  L'intervention  des  bateaux  brise-glaces  sullit 
cependant  pour  maintenir  la  circulation  des  navires. 


Li;s  l'onis  i)i:s  ktats-ims  321 

Des  ports  abris  contre  les  j^laces,  ice  linrltors,  (uit  été 
ctiiMis.  notitiniiient  à  lit'edy  island,  Newcastlo.  Chcster 
ci  Marcus  Ilook.  C^es  ouvraj,''es  sont  construits  de  inunicre 
à  l'ornier  un  bassin  ouvert,  dans  lequel  les  navires 
trouvent  un  refuse  quand  les  glaces  commencent  à  cir- 
culci .  ou  à  abriter  un  certain  espace  au  moven  de  moles 
isoles,  appelés  icc  hreukers,  i\u\  préservent  du  choc  des 
{places  les  navires  placés  en  arrière,  (^es  ice  breakers  sont 
ilis|u'ndieux  de  premier  établissement  et  chers  d'entre- 
tien, rongés  qu'ils  sont  par  la  double  action  des  cou- 
rants et  des  glaces. 

Les  ouvrages  de  cette  nature  ont,  jusqu'à  ce  jour,  coûté 
2J)"i.()(iS  francs  à  Heedy  island,  1.336.7*)8  francs  à 
Newcastie,  1.103.877  francs  à  Marcus  Hook  et  138.  Iti!) 
francs  ii  Chester. 

Lice  harbor  de  Marcus  Hook,  qui  se  trouve  à  32  kilo- 
mètres en  aval  de  Philadelphie,  sur  la  rive  droite  de  la 
Delaware,  a  été  construit  de  1866  à  1869  en  remplace- 
ment d'anciens  ouvrages  établis  à  la  (in  du  siècle  dernier 
par  lEtatde  Pennsylvanie.  Il  comprend  7  môles  détachés, 
ice  piers,  consistant  en  une  superstructure  en  maçonne- 
rie reposant  sur  des  cribworks  portés  par  des  pieux  ; 
entre  les  piers  sont  des  faisceaux  de  pieux  d'amarrage. 
La  surface  abritée  est  de  4  hect.  03  ;  les  profondeurs 
sous  basse  mer  sont  de  3  m.  30  à  7  m.  60,  sur  une 
superficie  de  3  hect.  04,  et  de  3  m.  63  à  3  m.  30, 
sur  une  superficie  de  1  hect.  01  ;  mais  elles  tendent  à 
(liniiinier.  Des  dragages  devront  être  entrepris  pour  les 
maintenir. 

Les  ports  abris  contre  les  glaces,  tels  qu'ils  existent, 
sont  insuflisants,  et,  à  diverses  reprises,  l'on  s'est  pré- 
occupé d'en  augmenter  l'importance  ;  mais  rien  n'a  été 
lait  à  cet  égard  jusqu'à  présent,  parce  que  l'on  estimait 
qu'il  était  préférable  de  consacrer  tous  les  fonds  dispo- 
nibles à  l'amélioration   du   fleuve.  Le  chenal  navigable 

21 


322  LIvS    l'OHTS    DES    KTATS-IMS 

est  indiqué  par  de  nombreux  feux,  par  des  bouées  cl   pu- 
7  signaux  sonores. 

Continu nicalioHH  par  eau  avoc  l'intcrieur.  —  La  l)(l;i- 
ware  est  mise  en  communication  avec  la  baie  de  New- 
York  par  le  Dehnvare  and  Haritan  canal,  dont  il  a  dt'in 
été  parlé  précédemment,  et  directement  avec  riludson 
par  le  Delaware  division  canal  et  le  Morris  canal.  Klle 
communique  avec  Chesapeake  bay  par  le  Delaware  ;iii(l 
Chesapeake  canal. 

Le  Delaivare  division  canal  est  un  canal  latéral  éliihli 
sur  la  rive  droite  de  la  Delaware  ;  il  commence  à  Hiistol. 
à  29  kilomètres  en  amont  de  Pbiladelphie,  pour  se  li  r- 
miner  à  Kaston,  où  il  rejoint  le  Morris  canal,  (jui  aboutit 
d'autre  part  à  Jersex'  City,  et  le  Lehigh  canal  qui  dessert 
l'important  bassin  houiller  de  ce  nom.  Sa  longueur  est 
de  96  kilomètres.  La  section  transversale,  (jui  avait  |)ri- 
mitivement  13  m.  il  de  largeur  au  plan  d'eau  et  1  ni.  «S3 
de  mouillage,  a  été  élargie.  Les  écluses,  au  nombre  du 
24,  non  compris  8  écluses  barrages  et  une  écluse  de 
garde,  ont  27  m.  43  de  longueur  utile,  8  m.  71  de  lar- 
geur et  \  m.  83  de  mouillage. 

Le  Delaware  and  Chesapeake  canal  s'embranche  sur 
la  Delaware  ti  Delaware  city  et  débouche,  après  un  par- 
cours d'environ  22  kilomètres,  dans  Back  creek,  tribu- 
taire d'Elk  river  (|ui  se  jette  dans  le  fond  de  Chesapeake 
bay.  Le  canal  a  une  largeur  de  20  m.  12  au  plan  deau 
et  un  mouillage  de  2  m.  74.  Les  trois  écluses  (jiil 
67  m.  05  de  longueur  utile,  7  m.  32  de  largeur  et  2  m.  7i 
de  mouillage.  Tous  les  ponts  qui  sont  établis  sur  cette 
voie  navigable  sont  mobiles. 

La  distance  de  Philadelphie  à  Baltimore,  par  le  canal. 
n'est  que  de  176  kilomètres,  alors  qu'elle  est  de  648  kilo- 
mètres par  la  route  de  mer.  Aussi,  s'est-on  préoccupé 
d'établir  entre  ces  deux  grands  centres  commerciaux  et 


IJ;.S    l'UHIS    1>K8    Ll'ATS-LMS  .'{23 

iiitluslrii'ls  une  voie  i)avi<>;al)le  accessible  aux  navires  de 
nul'.  I  'i  lîoai'd  <»'  en<^inoers,  nommé  le  D  octobre  I8!)4 
piir  11'  Secrétaire  de  la  Guerre,  a  émis  l'avis  que  le  tracé 
|);ir  BmoIv  creek  devait  être  conservé.  Le  canal  suivrait 
iil.iis  II  très  peu  près  la  direction  de  la  voie  navigable 
txislaiilt':  il  aurait  éj^alement  22  kilomètres  de  lonjç,  la 
Iiiri,'(nir  serait  de  .*»i  m.  2;)  au  plan  d'eau  et  de  30  m.  48 
;iu  pliiloiul.  le  mouillajçe,  de  8  m.  23.  La  dépense  est  éva- 
lua-à  ;{!!.. 'i20. 000  francs. 

Le  Srlitii/fkiH  r'wor  est  un  cours  d'eau  étroit  et  sinueux, 
iiciessil)lt'  cependant  aux  navires  de  mer  sur  près  de 
12  kilomètres  ;  il  a  été  amélioré  sur  une  partie  de  sa  lon- 
ijiu'ur  et  prolonj^é  par  un  canal. 

Dans  la  partie  maritime  du  Scliuvlkill,  la  montée  de 
lit  mer  est  de  1  m.  ÎKS  en  vive  eau  et  de  1  m.  7i  en  morte 
oau.  La  pleine  mer  se  produit  à  Gibson's  point,  distant 
(k'ia  Delaware  de  7  kilomètres  et  demi,  33  minutes  avant 
If  moment  du  plein  à  Philadelphie,  tandis  qu'à  Wire 
hiidj,^'.  situé  à  G  kilomètres  plus  loin,  l'avance  n'est  plus 
i|ut'  (le  22  minutes. 

l,t'  Scliiif/Iki/l  canal  a  I7i  kilomètres  de  lon<;ueur, 
dont  SO  en  rivière  et  Oi  en  canal  ;  la  larj^eur  au  plan 
d'eau  est  de  13  m.  72  et  le  mouillage,  de  1  m.  00.  Les 
écluses,  au  nombre  de  71,  ont  33  m. ')3  de  longueur 
utile,  .'lin.  40  de  largeur  et  1  m.  83  de  mouillage.  Les 
plus  ffrands  bateaux  avant  accès  dans  le  canal  peuvent 
porter  170  tonnes;  ils  ont  30  m.  78  de  longueur,  o  m.  33 
de  larji^our  et  l  m.  (i8  de  calaison. 

A  Heading,  aboutit,  sur  le  Schuylkill  canal,  VUnion 
canal  (|ui  établit  une  comnmnication  par  eau  avec  la 
Sus(|uehanna  et  le  Pennsylvania  canal  (Eastern  division)  ; 
mais  ce  canal  est  maintenant  abandonné,  les  recettes 
11  étant  pas  sutïisantes  pour  couvrir  les  dépenses  annuelles 
d  entretien  et  d'exploitation. 
Les  canaux  qui  aboutissent  à  la  Delavvare  permettent 


',\'2ï  i.i:s  l'Oins  in;»  KTXTs-r.Mh 

aux  produils  d'uiu'  ir^'ion  assi'Z  «'tondue,  et  nolainnu  ni 
aux  cliailxins.  d'arriver  l'acilenienl  et  à  peu  de  Imis  ii 
Fhiladel|)hie.  Mais  riinportance  des  canaux  a,  eu  }<(  lu.nil. 
beaucoup  diminué  dejtuis  (jueUjues  années  par  suite  (|t< 
la  concurrence  des  chemins  de  fer. 

Le  poids  des  marcliiindises  lransj)orlées  par  cin  est 
descendu  de  l.ii>.'{.9T;{  à  7.'W).7(»(Konnes,  dans  la  pcijodc 
de  IS8i  à  \H\)l\.  sur  le  Delaware  and  haritan  canal,  tlde 
877. lUM)  à  ()(i4.7HI  tonnes,  pour  la  péricnle  KSN.')  ii  lS!)i, 
sur  le  Gliesapeake  and  Delaware  canal. 

Communicufio/is  par  chemins  do  fer.  —  Pliiliidciphie 
est  le  centre  d'un  réseau  très  serré  de  chemins  de  ler,  (|iii 
mettent  cette  ville  en  communications  directes  .ivec 
toutes  les  parties  de  l'Améritjue  du  Nord.  Les  princi- 
paux chemins  de  fer  dont  les  voies  v  ont  accès  sont  le 
Pennsylvania.  le  Philadelphia  and  Heading  et  le  Halli- 
more  and  Ohio  1{.H. 


II.  —  Importance  commerciale  du  port 

Philadelphie  occupe,  sur  la  rive  droite  de  Isi  Dela- 
ware, la  péninsule  formée  par  le  tleuve  et  le  Scluivikili: 
la  ville  s'étend  maintenant  au  delà  de  cette  rivière. 

Sa  position  sur  un  grand  cours  d'eau,  accessible  en  tout 
temps  aux  plus  grands  navires,  et  sa  proximité  dos 
houillères  et  des  puits  à  pétrole  lui  donnent  une  friande 
importance  commerciale.  Plus  de  120  millions  de  tonnes 
de  charbon,  dont  les  2/K  au  moins  d'anthracite,  sent 
annuellement  extraits  des  mines  de  Pennsylvanie.  Ci 
30  pour  100  de  l'anthracite  provient  du  district  du 
Schuylkill,  et  une  grande  partie  de  ce  combustible  trouve 
son  écoulement  vers  Philadelphie.  Les  pétroles  sont 
amenés  directement  par  des  tuyaux  dans  cette  ville,  qui 


LKS    l'OUTS    IH;S    KT\TS-r.MS  H2.*l 

txpôdie  h  elle  seule  plus  «le  '.\\\  pour  100  de  la  quiintité 
ex|)i>rtt''e  des  Mlats-l'iiis. 

Kii  lace  de  Philadelphie,  sur  l'autre  rive  de  la  Dela- 
wair,  se  trouve  la  ville  de  <Ianiden. 

Le  Gouvernement  fédéral  a  «HaMi  assez,  récemment  un 
.'irsoiial  pour  la  Marine  sur  Leaf^ue  island  <[ui  se  trouve 
imiiuilialement  en  amont  «lu  débouché  du  Schuvlkill  ; 
cette  île  a  été  réunie  à  la  terre  ferme  par  une  levée  établie 
il  Inivt  rs  le  chenal  peu  profond  qui  la  séparait  du  terri- 
toire (le  Philadelphie  (PI.  '2'.)). 

IMiiladelphie,  qui  est  un  des  ports  les  plus  importants 
(les  Kliits-Unis.  est  en  relations,  par  son  commerce,  avec 
le  iiKUide  entier. 

Kn  lîMiO,  il  est  entré  à  Philadelphie,  venant  de  l'étran- 
ger. I .  lOiS  navires  jaufçeantensemble  1 .8*i0.().*)(i  tonneaux, 
savoir:  Îl2.'i  vapeurs  jaugeant  l.(>8o.7i0  tonneaux  et 
IS't  voiliers  jaufçeant  IGi.'JMi  tonneaux  ;  818  navires 
cliari,^és  jaugeant  l..'{()2.lil  tonneaux  et  290  navires  sur 
lest  jaugeant  "i 48. 'il fi  tonneaux.  I..es  navires  américains, 
iiii  nombre  de  115,  jaugeaient  80.91*1  tonneaux,  et  les 
navires  étrangers,  au  nombre  de  99't,  1.7r>3.7i.'i  ton- 
neaux. 

La  provenance  de  ces  navires,  ainsi  que  la  destination 
de  ceux  qui  ont  quitté  le  port  pour  l'étranger,  sont 
données  par  le  tableau  suivant  : 


M2(> 


l-KS    l'OHTM    DUS    KT ATS- IMS 


■AVS    m;     l'KOVKNANCK 

ou   (If 

(W'stinalioii 


France  

Possi;ssioiis  Ira  niaises.  . 

Allt'inaj,'in' 

Mi'I|,Mqiie  et  Hollande   .  .  . 

Danemark 

Il«>s  nritanni(|iies 

Espa^nie  et  Poiiupal,  .  .  . 

Italie 

Dominion  et  Terre  Neuve. 
M  e  X  i  q  II  e  et  A  m  c  r  i  (|  n  e 

centrale  

Antilles 

Brésil,  Uruguay  et  Hépu- 

l)lic|iu>  Argentine 

Indes  orientales 

Autres  pays 

Totaux 


i:NTm;K» 


nomiu'el   t()iiiia;;e 


il 

t'.T 
(12 


2!)i 
U2 

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260 

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2tl.<.l|| 

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2(V,t,2(i: 

iiti'.'.ir.:, 
12.  in: 

2'.».(I|N 

:iN.i2'.t 

i 
t'.>.:i7: 

2n:!  ,  -IT. 

:."{> 
t  2ii:i 


1.121»    l..ss:i,it.v,ti 


La  navigation  et  le  commerce  se  sont  beauc(>u|)  déve- 
loppés dans  ces  dernières  années,  comme  le  montre  le 
tableau  suivant,  faisant  connaître  la  valeur  des  nuiivli;in- 
dises  importées  et  exportées  dans  la  secimde  moitié  du 
XI x'"  siècle  : 


ANNKES 

niPOHTATIONS 

EXPOIITATIONS 

roiAi X 

frHnc.» 

friinr.» 

tVniii-.- 

i8:io 

62.744.001 

2:i.408.:{5i 

8().i:i2.:i:;2 

1860 

7:i.:i62.o:«) 

40.764.287 

116.32t).:tlT 

1870 

77.7r,2.329 

86.811.286 

I64.."i6:t.(>i:; 

1880 

202. 4:;;-..  926 

242.26;i.8;n 

444.721  7ii:i 

1890 

291.496,468 

189.688.461 

481.18t.!'-i'.i 

1900 

269.807.210 

407.713.361 

677.:;2().')71 

i.KS  iMtHTs   fiKs   i:;t,\t.s-i MS  '.\'21 

l,f   montant    dos   droits  de   donanc    poilus,   pondiint 
l„nntr  lîMM),  a  rt.- de  1 12.  i21  .IKil  IVanis. 
i,i's  principales  inipoitatiuns  ont  tonipris  : 

Minerai  de  Ter n'J.8r>4  loiincs. 

Sucre -J'.Mi.llU     — 

Mélasse 2 18. 'lit')  liecloliires. 

(Àiirs  el  peaux •ir).0,M>.(>7()  francs. 

I)n)},nicric,  produitschimiques  8 . r)S"2 . .'l'iO     — 

Kdiilo,  fer,  acier  el  machines.  8.U.')2.'.K>'2     — 

Minorai  de  soufre 5.  !;<«>. (K>0     — 

Les  principales  exportations  ont  été: 

Maïs !1>,.V.)I  .Ot>8  hectolitres. 

nié i.:i8-.».8uy      — 

Kariiie  do  hlé liH.80î)  tonnes. 

Avoine 11.')!  i. 897  hectolitres. 

Charbon r)8().y'26  tonnes. 

i'élrole 7.776.92U  hectolitre)». 

Hd'ufs,  porcs,  suif 03.  ir)0  tonnes. 

Chevaux,  },'ros  bétail I7.*.>'i0  tètes. 

II  ost  arrivé,  venant  de  l'étranger,  M). 817  passagers, 
dont  Ki.îilO  émigrants  ;  et  il  est  parti  pour  l'étranger 
l).((o2  voyageurs. 

La  navigation  côtière  a  compris  4.588  navires  à  1  en- 
trée et  i.OlO  à  la  sortie.  Dans  ces  nombres  ne  sont  pas 
coin|)lés  les  radeaux,  les  pécheurs,  les  remorqueurs,  les 
l'errv  boats,  ni  les  transior  boats  pour  wagons  de 
chemins  de  fer  circulant  entre  Philadelphie  et  Gamden . 
Les  transfer  boats  ont  été  au  nombre  de  23.489  à  l'ar- 
rivée et  de  21.514  au  départ  Lé  mouvement  des  passa- 
gers, non  compris  ceux  en  provenance  ou  à  destination 
(le  l'étranger,  a  été  de  1.1 54. 89(1  à  l'arrivée  et  de 
1.179.630  au  départ.  Le  tralic  des  marchandises  a  été,  à 
l'entrée,   de    6.548.155    tonnes    ayant    une   valeur    de 


',\'2H  l,i:s    l'OHTH    ItKH    KIMH-r.Mrt 

i.0:u;.72:i.l  i2  IVimcs,  (>t.à  la  sortit',  de  1 1 .  I2!l.;(;|  t,Hiii.>s 
ayiml  une  viiliuir  tliî  2.7<>."».S2.S.iS)l  IVaiu-H. 

Une  partit'  m>lal)ltî  du  tralie  m»  l'ait  sur  Ifs  livcs  ilu 
Sclmylkill.  I.t's  slatistitjUfs  tUaMisst'iit.  fn  t'iVcl,  (|Uf  lis 
inai'cliaiiilist's  inaïuitt'iititiiiiit't'.s  lt>  liiii^'  <!('  ('t'Ilf  riviiiv 
alli'ij^iioiil  amuu'lit'int'iil  un  poiils  lU'  pivs  df  1  .(MKl.ilOii 
dv  Itinncs  à  l'ciilivi'  l't  tlf  2.*iOtl.(MMI  Iddiu'h  ii  la  sinlir.  i| 
((u'clli's  tMil  uiit'  vali'iir  tulali'  tlf  2(>0.0(M).()(K)  tit!  IVaius. 

Les  priiuâpauv  arlirlfs  soiil,  ii  l't'iitivt' :  le  cliai'huii. 
200.01)0  ttinnos.  Ii>  salilo  2:i0.000  tt>niu>s  et  la  •'Uhv 
IH.'l.OOl)  tonnes  ;  et  à  la  siirlie  :  le  pétrole  SîiO.OOO  loinics. 
et  les  }^rains  iOO.OOO  |t)nnes. 

Les  luilcaux  atlaclu's  au  port  t'taient,  nu  30  juin  t'.Mlll. 
au  nt)ml)re  tie  t)2*i  jaui^fant  ensemble  2M).<S.'{li  tonniiiiix. 
savoir  : 

'2i'2  vapeurs  jau^^oaiil 65. !.').'{  tonneau \ 

:U8   voiliers        —        \'M).\'l         — 

10  biilcaux  de  canaux        —        ...  1.071 

Tm  bartpies       -        20.132         — 

En  190(),  il  a  été  construit  2!)  Uateuux  ayant  une  jau^v 
de  1.'l.î)82  tonneaux.  di»nt  IS  vapeurs  jaup^eant  lniil 
H.tiHO  tonneaux. 

Philadelphie  est  une  ville  très  intiustrielle  constitutnil 
une  immense  a}j^fçlt>mération  tle  rentres  manuracturit'is 
ayant  chacun  leur  spécialité,  lîllle  renferme  de  tics 
grands  chantiers  et  ateliers  de  ct)nstruction  de  navirtis. 
d'importantes  ralïineries  tle  sucre  et  de  pétrole,  des 
filatures  et  tissages  de  laine  et  de  coton  et  des  fabricpus 
de  tapis,  toile  cirée,  produits  chimiques,  etc. 

La  ville  présente  cette  particularité  qu'elle  est  traver- 
sée en  tous  sens  par  des  chemins  de  fer  (jui  acct'tliiit 
ainsi  à  tous  les  centres  manufacturiers,  ce  qui  a  permis 
d'établir  un  grantl  nombre  de  stations  locales  pour  la 
réception  et  la  délivrance  des  marchandises.  C'est  ainsi 


l.i:.H    IMllllH    l)i:.S    Kl  AIS-I  MH  .')2!) 

(lUoli'MCntnpii^iiii'H  (lu  l'cinisvlviiiiiii  *•!  tlii  MiMiliii^^  It.  |{.. 
iH'lli"<'l«'U>i.  ii«'  |>oss  '«Icul  pus  moins  «le  (»7  slitlioiisi'ii  vill»-, 
iiuli'ix'ii  laniiiK'iit  «l'un  iioiiiliro  coiisi.tônthlo  <!«>  ntccir- 
iliMUi-iils  avec  les  usines  ni  l««s  inanuriU'lun's.  i)n  évite 
aiiiNi  l<"*  Irais  (lt>  (.'amioiuia^c  (>t  les  perles  dt*  temps  pour 
le  li.disporl  deH  niaicliandises.  La  population  de  IMiila- 
ael|ihie  était,  en  l!M)0,  de  1 .2*J:{.4>!t7  habitants;  celle  de 
(iiimden.  à  cette  épo(pie.  était  de  7'i.9.'{.')  habitants. 

III.  —  Administration  du  port. 

Sort'icos  <lr/)on(innt  îles  EtnIs-l'n'iH. —  Les  liltats-Tuis 
mit  pris  In  charge  de  l'entretien,  de  l'aniélioration.  de 
I  éilairage,  du  balisage  et  de  la  police  générale  <lu  chenal 
niivii,'al)lc  de  la  Delaware,  dont  les  eaux  lelèvent  de  la 
juriiiiotion  des  trois  Etats  limitrophes  de  Delaware,  New 
,!(  rs.v  et  Pennsvlvania.  Ils  ont  construit  et  ils  entre- 
tiennent  les  digues  qui  servent  d'abri  contre  les  tempêtes 
et  contre  les  glaces,  aux  |)orts  de  refuge  établis,  soit  dans 
|;i  l);iie  '  Delaware  breakwaler.  Delaware  bay  harbor  ol" 
retiii^o  .  soit  sur  le  parcours  de  la  rivière  ''Newcastle, 
Chester.  Marcus  hook). 

L  autorité  supérieure  des  Etats-Unis  s'étend  d'ailleurs 
sur  toute  la  surface  mouillée  de  la  rade  et  du  port  de 
Pliil.idelphie  formés  par  les  eaux  de  la  Delaware  et  du 
Schuvlkill  comprises  dans  le  périmètre  de  la  cité'. 

L  éclairage  et  le  balisage  des  accès  et  abords  de  Phi- 
ladelphie relèvent  du  4*  district  <lu  service  des  phares.  La 


I.  Le  jxirt  (le  l'Iiiladolpliie,  ciétini  an  point  do  vne  du  s(>r\'iec  des 
Dniiaiu's.  comprend  les  eaux  navi|,''ai>les  des  rivières  Delaware  e( 
Scliiiylkdl  (|ni  bordent  le  l''rritoire  municipal  de  Pliiladelpliie,  le((uel 
se  prolim^'e.  sur  la  rive  droite  de  la  Delaware,  ,jus(|u"au  sud  de  KorI 
Mirilin  au-dessous  de  l'embouchure  de  la  rivière  Scluiylkill;,  du  côté 
d'iival.  et  jusqu'à  rembouchure  de  Lo(]U(!ssin>;  creek.  au  nord  de  Tor- 
resdale.  du  coté  d"amonl. 


'VM\  i,i;s  poins  dks  états-ims 

police  ffénôralo,  l'enlrotien  et  l'amélioration  des  eaux 
navigables  de  la  Dtdaware  et  du  Schuylkill,  y  coinj)iis 
!e  j)()rt  proprement  dit,  sont  dans  les  attrihulioiis  de 
l'olVieier  du  }^énie,  chef  de  district,  résidant  à  IMiilitilcl- 
phie. 

Les  premiers  crédits  allectés  par  le  Congrès  à  riinuiio- 
ration  de  la  Delaware  datent  de  1836.  Les  amélionilioiis 
les  plus  récemment  exécutées  (projet  de  188.')  rehiUr  au 
creusement  d'un  chenal  de  2()  pieds  (7  m.  62)  de  profondeur 
dans  la  Delaware,  en  aval  de  Philadelphie,  et  projet  di' 
1888  relatif  h  la  régularisation  du  lleuve  sur  l.iute  la 
longueur  du  port  ont  fait  l'objet  de  négociations  et  dVn- 
tcntt'  avec  l'Ktat  de  Pennsylvanie  et  avec  la  ville  de 
Philadelphie.  Les  conditions  de  cette  entente  ont  modi- 
lié  quelque  peu  le  rôle  habituel  du  Gouvernement  fédéral 
et  celui  du  gouvernement  local  dans  l'exécution  îles 
travaux  et  même  dans  l'administration  du  port. 

Pour  hâter  l'amélitMJttion  du  chenal  de  la  Delaware 
en  aval  du  port,  travail  auquel  le  Congrès  n'allicliiit 
(|ue  des  crédits  insuttîsants,  la  ville  de  Philadelphie  a 
voté  une  dépense  de  2.600.000  francs;  cette  somme  a 
été  employée  en  travaux  de  dragages  et  de  dérochements 
ell'ectués  par  le  département  municipal  des  Travaux 
publics,  en  vertu  d'une  autorisation  du  Secrétaire  de  la 
Guerre,  et  sous  le  contrôle  des  officiers  du  génie.  La 
ville  a  été  autorisée,  dans  les  mêmes  conditions,  h  pro- 
longer vers  l'amont  le  chenal  ouvert  par  les  l^tats-l'nis 
à  l'entrée  du  Schuvlkill,  et  elle  a  consacré  à  ce  travail 
des  crédits  successifs  qui  ont  atteint  1.144.000  francs. 

Ces  travaux  sont  aujourd'hui  terminés,  et,  pour  per- 
mettre à  la  navigation  d'utiliser  dans  les  meilleures  con- 
ditions le  chenal  relativement  étroit  pratiqué  dans  la 
Delaware  en  aval  de  Philadelphie,  le  Secrétaire  de  la 
Guerre  en  a  réglementé  l'usage,  par  décision  du  10  juin 
1901,  dans  les  conditions  prévues  par  la  section  i  de 
l'acte  du  17  août  1894. 


I.i;s    l'OKTS    IH:.S   KTAIS-I MS  'VM 

Le  projet  d'iiniélioration  du  port  proprement  dit  a  été 
l()n{,'uement  étudié  de  concert  entre  les  autorités  l'édé- 
rales  et  locales,  avec  la  coopéi"ation  des  déléf^'ués  des 
principales  orj^anisations  commerciales  de  Philadelphie, 
("Il  vue  d'obtenir  simultanément  un  double  résultat  : 

I*'  Réaliser  et  maintenir  dans  le  chenal  la  profondeur 
nécessaire  à  la  grande  navigation  sur  toute  l'étendue  du 
port  ; 

2"  Permettre  la  construction  sur  les  rives  du  tleuve  de 
piers  ou  wharfs  assez  longs  et  établis  dans  des  profon- 
deurs suffisantes  pour  recevoir  les  plus  grands  navires,  et 
reliés  entre  eux  par  une  large  voie  marginale  (  l)ela\vare 
avenue)  desservant  tous  les  établissements  du  water- 
IVont. 

La  régularisation  et  l'élargissement  du  lit  par  des 
dragages,  par  le  dérasement  de  Windmill  island  et  de 
Smith's  island  et  le  rescindement  de  Petty's  island,  com- 
binés avec  la  rectification  et  le  déplacement  vers  le  large 
des  harbor  lines  anciennes  fixées  par  l'autorité  munici- 
pale et  les  Port  wardens,  devaient  obtenir  ce  double  résul- 
tat, pourvu  que  les  ouviages  du  waterfront  fussent  exé- 
cutés en  harmonie  et  en  concordance  avec  les  travaux  du 
chenal. 

Les  Etats-Unis  prenaient  à  leur  charge  Ions  les  tra- 
vaux du  chenal,  y  compris  le  dérasement  ou  le  rescinde- 
ment des  îles,  sous  condition  que  les  dépenses  d'acqui- 
sitions de  terrains,  au  delà  de  1 .560, 000  francs,  seraient 
supportées  par  l'I^tat  de  Pennsylvanie  et  la  ville  de  Phi- 
li»d(!lphie '. 

I.  Les  dépenses d'e.\|iropriiiti(in  urcasionnoos  pai- le  dérasement  ou  le 
rescindement  des  îles  se  sont  élevées  à  TOS.tiôs  d.  ST)  a.tiS  S.!)!».')  francs, 
savoir  : 

A  la  charge  des  États-Unis 1 . 5(50.000  francs. 

—  de  IKtat  de  Penns\  Ivania LOS  l.itO.")     — 

—  de  la  ville  de  Philadelphie 1.0 40. 000      — 


H32  i.Ks  l'Oins  in:8  i';tats-i ms 

La  ville  de  Philadelphie  se  charj^eait  de  l'élarj^'isse- 
nient  et  du  pioloiifi^eiuent  de  Delaware  iivenue  et  de  hi 
construction  du  mur  de  (juai  ou  Uulkhead  bordant  celle 
voie,  dans  toute  la  partie  centrale  de  la  ville,  y  compris 
les  frais  d'expropriation  nécessaires.  L'ensemble  des 
dépenses  à  l'aire  par  les  États-Unis,  Tlîtat  et  la  ville  étiiit 
estimé  à  Ml  .200. 000  francs. 

Les  liveiains  et,  à  leur  défaut,  la  >ille  de  Philadelpliii' 
devait'ut  supporter,  en  outre,  les  dépenses  correspondaiil 
à  la  transformation  des  ouvragées  du  waterfront  :  cons- 
truction, reconstruction  ou  prolongement  des  piers  entre 
les  Imllihoad  et  pierhoad  Unes,  dont  \e.  tracé  serait  arrêté 
désormais,  conformément  aux  lois  fédérales,  par  le  Secré- 
tiiire  de  la  (iu«rre  des  Etats-Unis, 

Les  nouvelKs  harbor  lines  ont  été  arrêtées,  sur 
les  propositions  d'un  hoiird  of  ongineer  officern,  le 
1*"'  novembre  ISiM),  pour  la  rive  gauche  de  la  Delawiire 
(New-Jersey)  entre  Kaighn  point  et  (]ooper's  point,  le 
20  janvier  1891,  |)our  la  rive  droite  (Philailelphie  entre 
Moore  et  Otis  streets,  le  o  janvier  1S9i,  p<mr  la  rive 
gauche  (New- Jersey)  entre  Cooper's  et  Fishers'points.  et 
pour  la  rive  droite  (Philadelphie)  entre  Otis  et  Harrissoii 
streets  '. 

L'autorité  fédérale  n'a  d'ailleurs  autorisé  la  construc- 
tion et  le  prolongement  des  piers  entre  les  nouvelles 
bulkhead  et  pierhead  lines,  pour  la  partie  comprise  entre 
Moore  et  Otis  streets,  que  sous  les  conditions  réglemen- 
taires suivantes  arrêtées  le  2H  janvier  1894  par  le  Secré- 
taire de  la  (iuerre .: 


1.  La  tlécisitin  du  5  Janvier  IS!»1  eompriMiait  en  oiilre  iino  moclificalicin 
des  hiilkhead  cl  pierhead  lines,  autorisée  le  7  mars  ISOl  sur  la  deuiande 
des  intéressés,  entre  V'ine  street  et  Otis  street  ;  cette  modification, 
destinée  à  permettre  rallonfjement  des  piers  en  lace  des  ateliers  Cramps, 
avait  conduit  à  repoi-ter  le  chenal  plus  à  l'Est  par  un  recoupement  plus 
accentué  de  Potty's  island. 


LES    PORTS    l>E8    ÉTATH-IMS  '.\M\ 

I"  Tous  les  piers  construits  ou  prolongés  désormais 
devront  être  prolongés  jusqu'à  la  pierhead  Une  (ce  pro- 
longement étant  considéi-e  comme  une  des  conditi(»ns 
essentielles  de  l'amélioration  à  réaliser  par  les  travaux 
de  régularisation  du  chenal    ; 

2"  Aucun  crib  ou  aucune  autre  construction  pleine  ne 
pourra  être  construit  déscu'mais  entre  les  bulkhead  et 
pierlieîid  Unes  au-dessous  d'une  côte  lixée  à  2  pieds 
^0  m.  i)\)  au-dessus  <lu  niveau  des  hautes  mers  ; 

.'{"  Dans  la  construction  ties  nouveaux  piers  ou  dans  le 
pi'olongenjent  des  anciens,  les  groupes  de  pieux  suppor- 
tant la  superstructure  devront  être  esi)acés  d'au  moins 
10  pieds  (3  m.  048). 

Toute  construction  qui  serait  faite  désormais  entre  les 
hulkhead  et  pierhead  Unes  et  (jui  \\e  satisferait  pas  aux 
conditions  indiquées  ci-dessus,  serait  considérée  comme 
contrevenant  iiux  prescriptions  de  la  section  \'2  de  'acte 
(lu  Congrès  du  19  septembre  1SÎ>0  '. 

Ces  conditions  furent  considérées  comme  trop  al).solues 
et  trop  rigoureuses,  en  ce  qu'elles  ohligtîaient  de  prolonger 
immédiatement  jusqu'à  la  pierhead  Une  tout  nt)uvel 
ouvrage  à  construire  ou  reconstruire  sur  le  waterfront. 
Kn  imposant  l'exécution  immédiate  d'oiivrages  aussi 
coûteux  ^  on  s'exposait  à  décourager  le  bon  vouloir  des 
propriétaires  riverains  et  à  retarder  la  transformation  des 
établissements  du  waterfront,  qui,  tous  ou  presque  tous, 
étaient  des  établissements  privés.  A  la  demande  des 
llarbor  (^ommissioners,  le  Secrétaire  de  la  Guerre 
consentit,  par  décision  du  2  mars  181).*"»,  à  admettre  en 
principe  l'extension  partielle  des  piers,  en  cas  de  néces- 


1.  \'oir  :  Tome  II,  Titre  III,  Chapitre  IV,  page  3ls. 

2.  Ces  travaux  étaient  d'autant  plus  dilliciles  et  coûteux  (juc  le  nou- 
vel alignement  avait  été  reporté  dans  les  parties  profondes  de  l'ancien 
chenal,  à  plusieurs  centaines  de  pieds  en  avant  île  l'ancienne  pierheiul 
Une,  là  où  les  fonds  naturels  atteignent  45  à  60  pieds  (13  m.  70à  Is  m.  AOj. 


MIM  l>i;S    l'ORTS    DKS    KTA  l"8-IMS 

site,  sur  l'autoi'isation  du  Hoard  ol"  Port  wardeiis  t-l 
sous  réserve  de  l'approbation  par  1  otïicier  du  {^éiiie 
chargé  do  l'amélioration  du  port. 

L'autorisation  de  construire  de  nouveaux  piers  ou  de 
prolonger  les  anciens  entre  les  nouveaux  alignements 
tracés  au  Nord  de  Otis  street  a  été  également  donnée 
par  décision  du  Secrétaire  de  la  Guerre,  en  date  du 
2i  octobre  1»SÎ)4,  à  la  condition  (|ue  ces  travaux  s'exécu- 
teraient sous  le  contrôle  supérieur  [gênerai  supervision} 
de  l'ollicier  chef  de  district. 

Les  arrangements  conclus  entre  les  l'itats-L'Uis  ol 
l'autorité  locale  ont  donc  conduit  le  (iouvernement  Céde- 
rai à  intervenir  désormais  d'uiu'  nuinière  tout  i\  l'ait 
exceptionnelle  et  inusitée  pttur  contrôler  et  approuver 
les  projets  d'établissement  de  tous  les  ouvrages  nouveaux 
à  l'aire  sur  le  watert'ront  de  Philadi'lpliie. 

Services  dépendunt  de  V Elut  de  Pennsi/lvanie  et  des 
autorifés  Incu/es.  —  liéjtartilutn  de  Juridic/ion  entre  les 
Etals  de  Pennsi/tviinie  et  de  Xew  Jerseij.  —  Ce  que  l'on 
appelait  autrelois  la  Cité  et  les  lAberties  de  Philadelphie 
ne  comprenait  (pie  le  territoire  central  de  la  ville  actuelle, 
correspondant  à  la  partie  la  plus  étroite  de  la  presqu'île 
comprise  entre  la  Delaware  et  le  Schuylkill.  Aujour- 
d'hui, la  ville  s'étend  sur  les  deux  rives  du  Schuylkill,  et 
elle  s'est  annexée,  sur  la  rive  droite  de  la  Delaware. 
toutes  les  anciennes  communes  du  comté  de  Philadel- 
phie formant  notamment  les  districts  de  Northern 
Liberties,  Kensington,  Hichmond,  Bridesburg,  etc.,  au 
Nord,  de  Southwark,  Moyamensing,  Greenwich,  au  Sud. 
jusqu'à  l'embouchure  du  Schuylkill. 

La  rivière  Schuylkill,  aujourd'hui  améliorée  en  aval 
des  chutes  inférieures,  pour  donner  accès  à  la  naviga- 
tion maritime,  fait  partie  intégrante  du  port  ;  mais  la 
Delaware.  sur  toute  la  longueur  correspondant  au  water- 


LKS    l'OHTS    DKS    KTATS-IMS  X\i) 

front  de  l'hiliKlelphie,  avec  le  vaste  développement  de 
ses  <(uais  et  piers,  en  tornie  lu  partie  la  |)lu.s  importante. 
(Comprise  entre  les  VAula  de  Pennsylvanie  et  de  New 
Jersey,  dont  elle  forme  la  limite,  celte  rivière  se  trouve 
placée,  devant  Philadelphie,  sous  la  juridiction  concur- 
rente des  deux  l'Uats,  et  les  conditions  dans  lesquelles 
s'exerce  cette  double  juridiction  ont  dû  fjure  l'objet  d'un 
accord  intervenu  en  1783.  accord  ratifié  par  les  deux 
Législatures  et  notamment  par  l'acte  de  la  Législature 
de  1  Htat  de  Pennsylvanie  en  date  du  20  septembre  l'iiS.'J. 

En  vertu  de  cet  accord,  la  Delaware  est  reconnue 
comme  voie  publique  librement  ouverte  à  la  navigation. 
\a\  limite  commune  des  deux  l'^tats  suit  le  milieu  du 
cours  du  fleuve.  Chaque  Ktat  conserve  sa  juridiction 
propi'e  sur  les  pêcheries  qui  se  rattachent  à  ses  rives. 
(lliii(|ue  P-tat  a  juridiction  concurrente  sur  toute  l'étendue 
(les  eaux  jusqu'au  rivaj^e  opposé  exclusivement,  sous  cette 
condition  toutefois  que  tout  navire  au  mouillajçe  dans 
le  fleuve,  ayant  fait  ou  devant  faire  ses  opérations  de 
cliarj^^ement  ou  de  déchargement  sur  la  rive  de  l'un  des 
deux  Ktats.  et  tout  navire  échoué  ou  amarré  contre  cette 
rive,  reste  placé  sous  la  juridiction  exclusive  dudit  VAixl. 

Les  îles  du  fleuve  font  partie  du  territoire  de  l'I^tat  le 
plus  voisin  ;  c'est  ainsi  que  Windmill  et  Smiths  islands 
Font  partie  de  l'État  de  Pennsylvanie,  tandis  que  Petty's 
island  dépend  du  New  Jersey. 

Les  établissements  maritimes  de  Camden,  sur  la  rive 
f^iiuche  (New  Jersey),  ne  présentent  qu'une  faible  impoi-- 
tance  relative,  comparés  à  ceux  de  Philadelphie,  sur  la 
rive  droite  ;  il  résulte  donc  de  cet  accord  que  l'I^tat  de 
Pennsylvanie  exerce  en  fait  une  juridiction  presque 
exclusive  sur  la  navij^ation  qui  fréquente  le  port. 

Ré(jime  traditionnel  de  la  propriété  riveraine  des  eaux 
narir/ahles   dans  l'État  de  Pennsylvanie.   —  La   nature 


XU't  LKS    l'OKIS    W.S    KT ATS- IMS 

et  l'éteiulu»;  de  cette  juriilietii)ii.  (jour  tout  ce  (|ui  run- 
cerne  les  étiiblisseint'nts  du  vvulcrfi-oiit,  dérivcnl  dfs 
traditions  juridi(|ues  locales  concernant  le  léf^inu-  ili-  ht 
pro[)riété  riveraine  des  cours  d'eau  navijçables,  traditimis 
(|ue  l'on  trouve  exposées  tlans  les  niolils  d'un  arrèl  iciiilu 
en  IS(li)  par  la  Cour  suprènii;  de  l'Mtat  de  Penns\  Ivamc 
{The  Tiniciim  fis/tin;/  (?'  r.  (Uirler\. 

D'après  cet  arrêt,  le  titre  du  propriétaire  riverain  des 
eaux  navifj^ables.  obtenu  de  l'I^lat  |)ar  concession  [tjriint  . 
s'étend  juscpi'à  la  laisse  des  basses  eaux  ;  toutefois,  dniis 
les  rivières  à  marée,  ce  titre  n'est  pas  absolu,  mais  subor- 
donné au  droit  public  de  passage  sur  la  partie  du  rivage 
couverte  par  la  mei*  liante.  Il  en  résulte  que  le  riverain 
n'a  le  droit  de  l'aire  aucune  construction,  sans  i'anlori- 
sation  expresse  de  l'Ktat,  enti'e  les  laisses  de  haute  nier 
et  de  basse  mer  '. 

Au  delà  de  la  laisse  des  basses  eaux,  le  titre  de  jno- 
priété  est  resté  à  l'I'^tat,  qui  peut  concéder  le  droit  do 
consti'uire,  soit  au  propriétaire  riverain,  soit  à  d'autres. 

I.  t^'llc  (loctrini'.  uilinisc  par  la  (](»ur  suprcint;  de  l'Klut,  doit  ('Irc 
considérée  cniniiu-  l'expression  de  la  rninnion  liiw  de  Fennsvlvftriic. 
Klle  a  cependant  été  contestée  et  l'on  a  l'ail  reniaïujuer  nolaniinenl  (|iic 
les  actes  législatifs  conccn-nant  les  attributions  des  Port  wardciis  nv 
soumettent  A  l'oblitïation  d'une  autorisation  préalable  que  les  ouvra^'cs 
à  «•onslriiire  en  avant  de  la  laisse  de  basse  nier,  ce  qui  paraîtrait  ri'iini- 
naitrc  implicitement  aux  riverains  le  droit  de  construire  sans  aulorisH- 
lion  entre  les  laisses  de  haute  mer  et  de  basse  mer.  Mais,  outre  (in'iin 
texte  léffislatif  spécial  concernant  le  waterfront  de  Philadelphie  poiil 
très  bien  contenir  une  disposition  dérogeant  implicitement  ou  exi)lii'i- 
tcnient  aux  règles  de  la  common  law,  cjui  demeurent  applicables  diins 
tous  les  cas  non  visés  par  la  loi.  il  convient  de  faire  remarquei'  i|ih'. 
sur  le  waterfront  de  Philadelphie,  la  configuration  du  rivage  s'ccjirte 
beaucoup  de  son  état  naturel.  La  laisse  des  basses  mers  n'est  plus 
considérée  aujourd'hui,  plusieurs  textes  législatifs  en  font  foi,  que 
comme  une  ligne  conventionnelle  qui  se  confond  avec  la  bulkhcad  Une 
s\iivant  laquelle  doivent  être  construits  les  murs  de  quais  longitudiiuiiix 
soutenant  la  voie  publique  tracée  en  bordure  de  la  rivière.  Or,  le  Ihuj; 
d'un  quai  vertical,  les  laisses  de  haute  mer  et  de  basse  mer  se  con- 
fondent en  projection  hori/.onlale. 


m;s  l'Oins  hks  ktats-ims  XM 

ntnirvu  loulefois,  diiiis  ce  dernier  cas.  (jue  le  riverain  ne 
soil  pas  privé  de  la  l'acuité  d'accéder  direcleinent  à  la 
rivitTi',  ainsi  <[ue  peut  U*  l'aire  tout  riverain  sur  une  voie 
|)ul»lH|ue.  ci'tle  l'acuité  constituant  un  droit  toujours 
(oiiipiis  iin|)licilcinent  ou  explicitement  dans  les  conces- 
sions (le  terrains  bordant  les  eaux  navij^ables. 

i.c  iiièine  arrèl  de  la  (lour  suprême  de  Peiuisvlvanie 
l'iiil  (tl)S('rver  (juc  les  wharfs  ainsi  construits  par  des  par- 
ticuliers (^en  saillie  sur  la  laisse  de  Imsse  men  ne  doivent 
pas  ("Ire  considérés  à  priori  comme  l'aisant  partie  de  leur 
(Idiiiiiine  privé  et  comme  devenant  leur  propriété 
al)S(tlue.  En  principe,  le  titre  sur  l'ouvraj^e  suit  le  titre 
sur  K'  lit  (jui  ne  cesse  pas  d'appartenir  à  llltat  ;  les  ser- 
vitudes inhérentes  Jui  domaine  public  subsistent  donc. 
et  MUMue.  entre  les  laisses  de  haute  inei"  et  de  basse  mer. 
I;i  où  le  titre  sur  le  sol  appartient  au  riverain,  le  droit 
publie  de  passa<^e  subsiste  après  comme  avant  la  cons- 
liiulion.  Cette  doctrine  n'est  pas  inlirmée  par  l'acte  du 
.'{avril  IStiS,  le((uel  attribue  désoi-mais  la  propriété  des 
w  liaifs  construits  dans  ces  conditions  aux  personnes  (jui 
les  ont  établis  en  vertu  d'une  autorisation  régulière  '. 

(lomnie  consécjuence  de  ce  régime  légal  les  riverains 
jouissent  en  fait  d'un  véritable  piivilège  et  presque  d'un 
monopole  pour  la  construction  des  ouvrages,  quais. 
wharfs  ou  piers,  à  édifier  en  saillie  sur  le  fleuve  au  droit 
(le  leurs  propriétés,  monopole  dont  ils  ne  peuvent  user 
([ailleurs  ([u'avec  l'autorisation  de  l'Etat,  et  sous  condi- 
tion de  se  conformer  aux  règlements  édictés  par  l'auto- 

I.  La  question  de  propriété,  ainsi  tranchée  par  un  acte  législatif 
forriit!!.  laisse  subsister  les  servitudes  publiques  résultant  des  traditions 
(11'  la  vommnn  Inw. 

1)  auli-e  part,  la  propriété  privée  des  piers  n'cnlraini'  aucun  droit  de 
propriété  sur  les  docks  ou  darses  compris  entre  les  piers.  Ces  étendues 
ilcau,  continuant  à  faire  partie  du  domaine  public  de  la  voie  navigable 
avec  laquelle  elles  communiquent  librement,  restent  sous  l'autorité 
absolue  de  l'État  souverain  (acte  du  S  avril  1868). 

as 


X\H  LKS  pcmis  ui;s  ktats-imh 

rité  tor«|H''lente.  (Ivs  ouvriijjfes,  pour  toute  la  |i.iitic 
située  en  avîinl  «le  la  laisse  des  hautes  mers,  sonl  des 
propriétés  privées  placées  sous  un  régime  particulier: 
ils  sonl  soumis  à  lu  servitude  du  passafçe  public  diuis 
l'intérèl  de  la  navif^ation,  et,  par  suite,  l'usafj^e  pcul  en 
être  réclamé  par  tout  navire  pour  y  clîectuer  ses  opcni- 
tions  de  charj^ement  ou  de  décliarfçement,  autant  {|u  ils 
ne  sont  pas  occupés  pour  le  service  particulier  du  pio- 
priétaire,  saut"  à  payer  à  celui-ci  des  droits  d'usaj;»'  rai- 
sonnablement établis  et  perdus  sans  distinction  <lisrri- 
mination)  entre  les  usagers,  conformément  aux  règles  tlu 
droit  commun. 


Off/anisation  ndminisfradvc  antérieure  au  XIX''  siècle 
—  La  Pennsylvanie  était,  sous  le  régime  coloiiiiil.  ce 
que  Ion  appelait  une  colonie  de  propriétaire,  tenant  son 
origine  de  la  charte  royale  octroyée  par  Charles  II  ■,^ 
William  Fenn  au  xvn''  siècle,  (^ette  charte  attribuait  au 
propriétaire  le  droit  tle  constituer  autant  de  ports  luari- 
times  qu'il  en  serait  besoin  pour  le  chargement  cl  le 
déchargement  des  marchandises  importées  ou  à  exporter 
par  navires  ou  bateaux. 

Par  sa  charte  de  1701,  William  Penn  constitua  la  cité 
de  Philadelphie  comme  port  pour  le  chargement  et  le 
déchargement  des  marchandises  du  commerce  maritime. 
opérations  qui  seraient  faites  sur  les  emplacements,  (piais 
et  wharfs  désignés  au  fur  et  à  mesure  par  la  municipalité. 
suivant  les  convenances  des  officiers  des  douanes  royales 
et  les  besoins  du  commerce.  Le  port  de  Philadelphie 
devait  comprendre  toutes  les  rivières  et  criques  et  tous 
autres  emplacements  appropriés  pour  cet  usage  dans  la 
province. 

Les  wharfs  du  port  de  Philadelphie  se  divisaient  eu 
deux  catégories  :  les  wharfs  publics  construits  par  la 
municipalité  à    l'extrémité  des    rues    pour   l'usage  et  le 


LKS    POHTS    DKS    KTATS-IMS  IVM) 

spivice  de  tous  les  citoyens,  les  wharfs  privt's  construits 
i)iir  les  propriétaires  (les  terres  riveraines.  Dans  les  dfux 
cas,  le  droit  du  riverain  étant  limité  à  la  laisse  tie  bas.se 
mer.  le  privilège  de  construire  des  wharfs  pénétrant 
dans  les  eaux  navigables  pouvait  être  accordé  ou  retiré 
il  l:i  discrétion  du  propriétaire  de  la  colonie,  et  [)lus  lard 
(il'  son  successeur,  l'Ktat. 

\a'  propriétaire  de  la  colonie  étant  aussi  propriétaire 
des  trois  comtés  non  compris  dans  la  province  de 
IV'iuisvlvanie  qui  bordaient  le  cours  inférieur  de  la 
Di'iiiware,  son  autorité  s'étendait  également  sur  la  haie 
l't  sur  la  rivière,  et,  comnu!  conséquence,  la  Législature 
provinciale  exerçait  sur  les  mêmes  eaux  les  pouvoirs 
(|u"i'lle  tenait  de  lui,  même  en  dehors  de  la  province.  On 
trouve  ainsi,  parmi  les  premiers  textes  de  la  législation 
coloniale,  des  lois  qui  établissent  des  droits  sur  les  mar- 
ihiindises  importées  et  exportées  à  destination  ou  en 
provenance  de  la  province,  des  taxes  de  tonnage  sur  les 
navires  fréquentant  la  Delaware  et  le  port  de  Philadel- 
phie. Par  un  acte  de  1763,  l'Assemblée  provinciale 
décida,  dans  l'intérêt  du  commerce  et  pour  faciliter 
l'iiccès  des  ports  de  la  province,  l'établissement  d'un 
phare  au  cap  Ilenlopen  et  la  pose  de  bouées  dans  la 
baie  et  la  rivière  Delaware;  par  un  acte  de  17G6,  elle 
institua  les  ivarclens  pour  le  port  de  Philadelphie,  et 
réglementa  le  pilotage  dans  la  rivière  et  dans  la  baie. 

Le  Consolidated  acl  du  26  février  1773  réorganisa  les 
ivardens  en  plaçant  sous  leur  autorité  les  pilotes,  le 
phare  du  cap  Henlopen,  les  bouées  et  balises  de  la 
Delaware,  ainvsi  que  les  piers  ou  môles  construits  pour 
les  besoins  du  commerce  maritime.  Les  wardens,  désignés 
nominativement  par  l'acte  législatif,  étaient  au  nombre 
de  sept  et  devaient  choisir  leur  président  ;  ils  délivraient, 
après  examen,  les  brevets  des  pilotes,  et  réglementaient 
leur  service,  pour  lequel  un  tarif  était  fixé  ;  ils  étaient 


3iO  ij;s  l'OHis  i)i:s  i:tais-im.s 

cliar^és  (le  ra|)|)liciiti()n  des  lois  coiiceriiatil  le  l'oiuliijn- 
nciiiLMit  (lu  pliiii'o,  rtMitn^lii'ii  du  l)i«lisa}^(»,  le  relcvciiniil 
dos  ancres  et  eiihles  a'haiidoiinés  dans  la  rivière,  j/iu  u- 
de  I77M  prévoyait  en  outre  lu  construction  de  piiu's  (huis 
la  Delaware,  à  des  distances  conveiiidiles  [)()ur  ahiilrr 
les  navires  pendant  les  mauvais  temps;  les  warjens 
devaient  accjuérir  les  terrains  nécessaires  et  passer  lis 
contrats  pour  la  construction  de  ces  piers,  lin  di-oit  A,- 
lonnajji'e  était  établi  sur  les  navires  entrant  dans  la  liviiif 
et  en  sortant. 

La  Révolution  mit  lin  à  la  charte  de  la  cité  de  Pliili- 
delpliie;  la  corporation  municipale  étant  dissoute,  il  ne 
rtîstait  plus  aucune  orjj^anisation  lé|.fale  ayant  la  cliiirm' 
des  wharfs  et  du  port.  Pour  remédiera  cette  situalioii. 
l'Assemblée  f,''énéi'ale  du  nouvel  Etat  |)ourvut,  par  un 
acl»;  du  l'"'  avril  I7S'|,  à  une  réglementation  nouvelle  du 
poi't  de  Philadelphie,  en  étendant  les  pouvoirs  dis 
wai'dens.  Son  but  était  (Vussurcr  le  bon  ordre  duiis  h' 
mnuilbuje,  l'iiniurnif/e  el  les  niouveinents  des  iitirires  i/iii 
se  /rouvuienf  dans  le  port,  et  île  soumettre  les  lehurfs  uu.r 
conditions  les  plus  propres  à  fiiritriser  le  déreloppenu'iil 
du  commerce,  tout  en  respectant ,  dans  lu  plus  lnnji' 
mesure,  les  droits  de  la  propriété  priv'e.  L'acte  de  ITSi 
nomme  sept  ivardens  et  un  collector  ou  receveur  (|ui 
doit  aussi  remplir  les  fonctions  de  clerk  ou  secrét;iire  du 
lioard;  il  attribue  aux  wardens  le  pouvoir  de  ivi,''le- 
menler  la  construction  des  wharfs,  sauf  appel  devant  le 
Suprême  executive  council;  il  règle  les  conditions  d'usiijj^e 
et  doccupation  des  wharfs  pour  les  navires,  et  les  place, 
à  ce  point  de  vue,  sous  le  contrôle  des  wardens;  il  fixe 
le  tarif  des  droits  de  wharfage  à  payer  aux  propriétaires 
des  wharfs,  à  défaut  de  convention  faite  entre  les  inté- 
ressés; il  donne  aux  wardens  le  pouvoir  de  déplacer  les 
navires  qui  stationnent  trop  longtemps  à  quai,  et  de 
faire  les  règlements  nécessaires  pour  empêcher  ces  abus, 


I-KS    l'MHIS    l»KS    KIATS-IMS  MU 

(le  lixt'i-  l«'s  iiKU'innili'.s  ii  payer  dans  \v  vus  il'n\»uAi\<^t'H 
siii'vi'iius  «laiis  l«'  port.  oie... 

I/acte  (lo  I78i  fut  uiiKMulé  et  complété  eu  ITSS  cl 
ITS'.I.  mais  laduption  de  la  (Constitution  des  I-ltats-lnis 
et  lu  cession  au  riouvernement  fédéral  du  phare  du  cap 
llcnlopen,  des  bouées,  balises  et  piers  publics  établis 
(hiiis  la  baie  et  dîuis  la  rivière  eurent  pour  consécpieuce 
riiljro^'aticm  des  lois  antérieures,  en  171M.  Cette  abn»;,'a- 
lioii  fut  confirmée  par  l'acte  du  11  avril  I71>'i  relatif  it 
réliiblissemeiitd'un  nouveau  liimnl  nf  irardonHvX  à  divers 
autres  objets.  Va\  sus  tliîs  dispositions  «empruntées  aux 
actes  antérieui'S.  lacté  de  I7!).'{  attribuait  au  Maxtor 
ininlcn  les  fonctions  d'ollicier  sanitaire,  (jui  lui  furent 
it'liiées  par  racle  du  22  avril  I7!H  instituant  un  empbd 
spécial  de  IToiillli  o/firrr.  A  la  même  date,  la  Lé<,'islature 
créait  le  poste  di*  ffurhor  inu.tfrr  avec  des  pouvoirs  exé- 
ciilil's  de  police  1res  étendus  sur  le  port,  les  wharfs  et 
ji's  navires  séjournant  dans  la  Delaware.  Ces  dispositicms 
Il '^nslatives  furent  contirmées  et  proroj^ées  par  divers 
actes  consécutifs  jusqu'en  1803,  date  de  l'acte  fonda- 
mental qui  gouverne  encore  aujourd'hui,  sous  réserve  <le 
iiniiij)reux  amendements,  le  service  des  Port  wardens  et 
celui  du  Ilarbor  master  de  Philadel|)hie. 

fhi/anisafion  et  ut  tri  but  ions  du  Bounl  nf  ivnnlons, 
tl'niirds  les  actes  du  ^29  mars  ISOS  et  suivants.  —  i.e 
li'iiird  of  irardens  ',  tel  qu'il  était  organisé  par  l'acte  <lu 


I.  Il  lit'  l'aul  pas  ciml'ondre  les  Porl  wardens  de  Pliiladclpliie  avec  Ich 
l'onfliiinnaires  ou  afienls  du  mc-iiic  nom.  (jui,  dans  la  plupart  des  jifti-ts 
iiiiitTii-ains,  remplissenl  le  rôle  d'expci'ls  visileui-s  pour  l'ouverluri'  des 
piiniK'au.x,  la  ^•isile  et  l'expertise  des  navires  el  earjraisoiis  avariés  el  la 
lii'lerniination  des  responsabilités  résultant  de  ces  avaries. 

Il  n'existe  pas  dans  l'Ktat  de  Pennsylvanie  d't>IIiciers  publies  investis 
lé;;:ileinent  de  ces  attributions. 

'a's  opérations,  intéressant  pai-tieulièreiuenl  les  conipafrnies  d'assu- 
niiK-i's,  sont  faites  par  des  Surrci/ors  attachés  au  Honrd  of  miirine 
uiulerwrilevs. 


''\ï'2  i,i;.H  l'oHis  i»i;»  liiAis-iMs 

2!)  murs  180H,  tHnil  t'sscnlirlh'im'nl  \ii\o  iiistitution  «Il '.lut  ; 
il  l'iait  |)liic(''  (liivctoiiuMil  sous  l'iiutoriti'  tlu  •^'(luvctiit'- 
moiit  ut  L'XtM'vail  tous  srs  |)ouv<)irH  ou  vitIu  d'une  dt'lt'. 
^atiou  (lii'tH'lc  (l(>  la  Législature.  Il  était  couipusé  d'un 
Mnslor  ininlen  et  de  six  AM.vs(iUi(  ivanlonH  '  uoiiuuis 
clia(|ue  auiU'e  par  le  (louverueur. 

Le  M(»ard  désijj^uail  uu  cUtU  ou  secrt'daire  ;  il  se  rcii- 
uissait  au  moins  une  t'ois  par  mois.  Le  (iouveiiicur 
nommait  eu  outre  uu  llnihor  nmsfcr  révocable  i 
V(donté. 

Le  Master  wardeii  et  le  llarhor  uïaster  étaient  les 
fonctionuaii'es  exécutifs  du  Moard,  le  pi'emier  plus  spé- 
cialement chai'ij^é  de  tous  les  actes  d'administration,  et 
le  second,  de  la  police. 

Les  souunes  à  percev«»ir  par  le  Hoard.  en  vertu  de 
l'acte  de  1803,  étaient  recouvrées  par  le  Master  Wiutleu 
et  versées  (lar  lui,  sauf  le  cas  d'attributions  spéciales,  ii 
la  caisse  de  l'I'Uat  po\u'  couvrir  les  dépenses  du  serviec. 
Ces  dépenses  étaient  payées  sur  les  mandats  délivrés 
par  le  Master  warden.  Les  comptes  étaient,  comnu'  pour 
les  autres  services  de  l'Ktat,  véritiés  et  arrêtés  piir  le 
Hcf/istor  (jenenil  ^.  Il  pouvait  être  |)ourvu  à  l'insuIRsancc 
de  ces  ressources,  sur  les  fonds  jçéuéraux  de  l'État.  jus(|u'à 
concurrence  d'une  somme  de  t.HiO  francs  par  an. 

L'acte  du  10  mars  1888  réduisait  le  nombre  des 
wardens  à  six  .savoir  :  un  Master  warden  et  un  assistant 


1.  Quatre  résidant  à  Pltiladelpliic.  un  ù  N'orlliorn  Liberlics,  un  :'i 
Soulhwark. 

2.  I/acte  (In  i  lévrier  ISWî.  laissant  au  BoarcI  of  wardens  le  sdiii  île 
paver  direclenieni  les  dépenses  du  service,  a  dispensé  le  Hiianl  de 
verser  désormais  au  Trésor  le  produit  des  amendes  et  outres  sommes 
recouvrées  comme  il  est  dit  ci-tlessus. 

L'acte  du  IS  février  1X53,  qui  autorise  le  Hoard  of  wardens  h  percevuir 
des  taxes  sur  les  demandes  d'autorisation  et  les  licences  relatives  à  la 
construction  des  wharfs,  autorise  le  Hoard  à  fixer  le  salaire  de  tous  ses 
fonctionnaires  et  a^'ents. 


wiirilt'n  iinmim's  piir  li-  rnmviTntMir,  il»»ux  iisHistiiiit  wiir- 
(li'iis  dus  parla  <)liainl)rc  tli>  coiuincrcc  c\  doux  autrrs 
iKir  If  Moard  ol  Tradc  de  IMiilad(>l|)lni;. 

Lt>  iKiinhrc  dt*s  wardiMis  lui  ranuMu*  à  Hcpl  par  un  ai-lc 
(le  IS;M).  (|ui  portait  a  doux  lo  nouibro  des  wurdens 
iioiiuiu's  par  lo  (louvornour. 

1. a  composition  du  liminl  lui  LoinpIôloinonI  inodilioo 
CM  IH.'iO;  lo  nombre  <los  wardons  ôtait  porto  a  (piatorxo, 
savoir  :  un  Masior  wardon  nointno  chacpio  ainio«>  par  lo 
Cioiivornour  ol  troi/.o  Port  wardons  nomnios  au  noinhro 
(le  <jiialro  par  los  Solcrt  ot  (Iniunum  cniinrils  d»»  IMiila- 
(li'lpliio.  doux  par  cliacun(^  dos  niunit^ipalitos  lU'  Kon- 
siii^loM,  Norlliorn  Lihorlios  ol  SoutliwiuU .  un  par 
iliiii-uno  dos  niunicipalitôs  do  Hridoslmr^,  hichmond  ot 
Mnvanionsin^^. 

Le  Consolidation  Act  du  2  févrior  IH'ii  ayant  incor- 
|)oiv  dans  In  oilo  do  Philadolphie  toutes  los  connnunos 
(|ui  lorniaiont  prôcôdoninient  lo  conitô  du  niôino  nom. 
le  n()nd)ro  dos  port  wardens  ou  assistant  wardons  fut 
porlô  à  soi/o,  dont  huit  étaient  élus  cha([uo  année  pour 
doux  ans  par  les  Selocl  et  Comninn  counrils  de  la  cité. 
I,t'  Mastor  wardon  et  le  Ilarbor  master  étaient,  comme 
précédemment,  nommés  par  le  Gouverneur. 

.\u  Hoard  ainsi  constitué  furent  ajoutés  successive- 
iiuMil  un  Port  wardon  nommé  pour  quatre  ans  par  la 
immicipalitéde  Chester  (actes des  l\\  mars  1864.  22  niars 
ISd'.Ji,  et  un  Port  warden  nommé  pour  deux  ans  par  la 
municipalité  de  Hristo!  (acte  du  20  mai  I864|.  L  acte  du 
'20  mai  I86t  spéciliait  que  le  Master  warden  serait 
désormais  nommé  et  commissionné  i)our  trois  ans  par 
le  Gouverneur  '. 


I.  \.o  lioiird  nf  irtirdens  comprend  donc  actucllenicnl.  en  outre  du 
Miister  warden  nomme  pour  trois  ans  par  le  Gonvcrnenr.  dix-huit 
iiuinbres.  savoir  ;  seize   membres  «Slus  pour  deux  ans,  au   nombre  de 


.'Mi  LKS    POKTS    DES    KTATS-IM8 

La  composition  et  le  mode  de  recrutement  du  Hdiud 
of  \vard(Mis  ont  donc  chanj^é  conjplètement  di'j)ui.s  liu  te 
fondamental  de  1803.  au  point  de  niodHi^  r dans  une  l;i|o(. 
mesure  le  caractère  de  cette  institution. 

Alors  que  tous  les  niend)res  et  ofliciers  du  Hoaid 
(Haient  primitivement  nommés  par  le  Gouverneur.  vv\\\\- 
ci  n'intervient  plus  aujourd'hui  que  pour  la  nomluiilion 
des  fonctionnaires  exécutifs,  le  Master  warden  il  le 
[larbor  master.  La  désignation  de  seize  membres  piii'  l.s 
Conseils  électifs  de  Philadelphie  assure  l'autorité  ;mx 
représentants  de  la  ville;  aussi  les  chambres  nmnicip;ili  s 
ont-elles  cru  pouvoir  comprendre,  par  une  ordonnaiici' 
du  26  mars  1870,  le  Board  of  wardens  parmi  les  services 
municipaux,  sous  le  nom  de  Department  of  port  trunlrns, 
en  rattachant  désormais  les  recettes  et  dépenses  ii  hi 
comptabilité  municipale. 

Il  ne  semble  pas  que  cette  ordonnance  ait  renconliv 
aucune  opposition.  Elle  avait  été  préparée  par  les  actes 
législatifs  qui,  comme  on  le  verra  ci-après,  ont  progres- 
sivement étendu  les  attributions  conférées  à  la  cité  p((ui' 
la  fixation  des  harbor  lines  et  l'aménagement  du  watei- 
front.  Aussi,  lorsque  l'acte  du  i*""  juin  1885  {the  Biillill 
bill  ,  qui  réformait  le  système  d'administration  des  cités 
de  la  première  classe  '  eut  spécifié  que   le  départenieiil 


liuit  i-lia(|ue  année,  par  les  eliambros  iiuinicipales  de  Pliilaclel[)liit'.  un 
meinbie  nommé  pour  ((uati-c  ans  par  la  nuinicipalité  tle  CJiestei'  et  un 
membre  nommé  pour  deux  ans  par  la  munici|)aliléde  Uristol.  Le  ihunii 
élit  son  président  parmi  ses  membres. 

Les  oi'donnanees  munieipales  du  31  décembre  1S7S  et  du  25  mars  InsJ 
avaient  attribué  à  diverses  orffanisations  conunerciales  de  Philadelphie 
le  droit  de  présentation  de  deux  candidats  pour  chaque  nomination  ilc 
Port  warden  à  l'aire  par  la  cité.  Ces  organisations  commerciales,  daprcs 
loi'donnance  de  18H2,  étaient  :  le  Board  of  Trade,  le  Pliiladelphir  niiiri- 
time  Exchange,  le  Philadelpliia  commercial  Kxclianfje  et  rAs.-.<H'ia'i m 
des  propriélaii'es  et  capitaines  de  navires.  Mais  les  dispositii'i.>  îles 
deux  ordonnances  précitées  ont  été  nbroffées  par  celle  du  t>  juin  1ns2, 

1.  Par  ce  terme  général,  adopte  pour  respecter  les  prescriptions 
constitutionnelles,  il  faut  entendre  .simplement  la  ville  de  Philadelphie. 


LKS    l'OHTS    l>KS    ÉIATS-IMS  .Stî) 

municipal  des  Travaux  publics  aurait  dans  ses  attribu- 
tions toutes  les  all'aires  eoneeriiant  les  voies  publiques, 
trottoirs,  wharl's  et  doeUs  de  la  cité,  la  (juestion  se  posa 
df  savoir  si  la  loi  uavait  pas  entendu  placer  le  service 
(les  Port  wardens  sous  l'aulorité  de  ce  département,  ('etle 
inlerprélalion  n'a  pas  |)révalu.  Il  a  étt^  objecté  en  eil'et 
(|iu'  le  Hoard  ol'  wardens  n  était  pas  un  corps  exclusi- 
voinenl  municipal.  |)uisque  deux  de  ses  mend)ies  étaient 
désignés  respectivement  par  les  municipalités  de  Ghesler 
et  (le  Bristol,  et  que  ses  fonctionnaires  exécutifs,  le 
Masler  warden  et  le  Ilarbor  master,  étaient  nommés 
j)iir  le  Gouverneur  et  rétribués  sur  le  budjj^et  de  l'Etat. 
Los  autorités  juridiques  consultées  ont  fait  observer, 
ditutre  part,  que  le  lioard  tenait  de  la  Législature  des 
pouvoirs  étrang'ers  de  leur  nature  aux  attributions  mu- 
iiiiipales,  qui  n'avaient  pas  été  l'objet  d'une  déléj^-ation 
expresse  faite  à  la  cité  :  pilotaj^e  de  la  Delaware,  police 
(les  eaux  navigables  et  de  la  navigation,  délivrance  des 
autorisations  de  construire  sur  le  domaine  public  de 
1  l^tat,  même  en  dehors  du  territoire  municipal  de  Phi- 
ladelphie. Aussi,  le  CUy  SolUcitor  lui-même  a-t-il 
reconnn  que  les  dispositions  du  Bullitt  bill  citées  plus 
haut  se  rapportaient  uni(^uement  aux  docks  et  wharfs 
dont  la  cité  est  propriétaire,  et  que  le  Board  of  wardens 
n'avait  point  été  placé  sous  la  direction  du  département 
municipal  des  Travaux  Publics. 

Les  fonctions  de  port  warden  ou  assistant  warden 
sont  gratuites  ;  seuls,  le  Master  warden,  le  clerk  ou 
secrétaire  du  Board  et  le  Harbor  master,  ainsi  que  leurs 
ai,'onts,  sont  rémunérés. 

D'après  l'acte  du  i  février  I8i(),  le  Master  warden  et 
le  clerk  du  Board,  dont  le  .salaire  était  antérieurement 
payé  par  l'Etat,  devaient  être  rétribués  désormais  au 
moyen  d'une  taxe  prélevée  sur  les  navires  entrant  au  port 


'.iU\  m:s  i'outs  dks  ktats-unis 

de  Philadelphie.  Cette  taxe,  dont  le  maximum  était  lixi- 
à  2  fr.  t)()  n'était  pas  applicable  aux  navires  de  moins  de 
1^  tonneaux  ni  aux  hateaux  de  canal.  Mais  l'acic  du 
1")  avril  186ÎI,  visant  une  décision  alors  récente  do  l,i 
Cour  suprême  des  États-Unis  qui  s'était  pronoiuéi» 
contre  la  régularité  constitutionnelle  d'une  telle  per- 
ception',  fixa  à  13.000  francs  le  traitement  du  Masicr 
warden  imputable  désormais  sur  les  fonds  de  l'État. 

Le  Harbor  ma.ster  était,  par  l'acte  du  29  mars  l(SO.'{. 
autorisé  à  percevoir,  pour  la  rémunération  de  ses  services 
et  de  ceux  de  ses  assistants,  un  droit  de  o  fr.  20parv()yiii,''o 
sur  tout  navire  entrant  au  port  de  Philadelphie,  t»  1  ex- 
ception des  caboteurs  de  moins  de  75  tonneaux  de  jaiii^e. 
L'acte  de  18t»9  dut,  pour  la  même  cause,  supprimer  ce 
mode  de  rémunération  et  le  remplaça  par  un  traitement 
fixe  de  IM.OOO  francs,  comme  pour  le  Master  warden. 

D'après  l'article  i  de  l'acte  du  29  mars  1903,  les 
wardèns  réunis  en  Board  ont  pouvoir  et  autorité  dans 
les  limites  fixées  par  la  loi  : 

Pour  accorder  des  brevets  [lice uses)  de  pilote,  en  vue 
de  la  conduite  des  navires  dans  la  baie  et  la  rivière 
Delaware,  pour  réglementer  le  service  desdits  pilotes 
et  pour  prononcer  sur  tous  les  différends  qui  peuvent 
survenir  entre  les  capitaines,  propriétaires  ou  consif,^nit- 
taires  de  navires  et  les  pilotes  ; 

Pour  diriger  le  mouillage  et  l'amarrage  des  navires 
dans   le   port,    fixer  l'ordre   suivant    lequel  ces  navires 


1.  Un  acte  du  l"'  avril  1805,  olablissant  un  droit  de  tonnage  de  i  iciils 
(0  fr.  20S  à  percevoir  par  les  wardens  pour  scrvii-  à  l'enlèvement  (le>. 
obstacles  à  la  navifçation  dans  le  chenal  de  la  Uelawarc  et  à  la  iniis- 
truction  de  piers  en  aval  de  Philadelphie,  a  reçu  l'approbation  du  Coii- 
tçrès  (acte  du  2S  février  1806).  Mais  ces  dispositions  d'un  caractère  Irin- 
puraire,  renouvelées  par  la  Législature  de  Pennsylvanie  en  ISIl.nc 
paraissent  pas  avoir  donné  lieu  à  une  nouvelle  approbation  du  Gonvci- 
nenicnt  fédéral,  lillles  ne  sont  plus  appliquées. 


Li:s  l'OBTs  i)i:s  kiais-ims  3i7 

devront  elfectuer  leur  charjçement  ou  leur  dt'char<j['om«'nt 
aux  wharfs; 

Pour  faire  et  publier  tousrèfçlenienfs  relatifs  aux  objets 
ci-d(;ssus  et  fixer  les  pénalités  dont  seront  passibles  les 
contrevenants  à  ces  règlements,  le  tout  en  conformité 
avec  les  lois  de  l'Etat,  et  sous  réserve  du  droit  d'appel 
de  leurs  décisions  devant  la  Court  of  coinnion  jtlens  du 
comté  de  Philadelphie; 

Pour  accorder  ou  refuser  les  licences  nécessaires  à  la 
construction  ou  au  prolonji^ement  des  wharfs  et  autres 
ouvraj^es  analogues  dans  les  eaux  de  la  Deîaware,  au  delà 
de  la  laisse  de  basse  mer,  sur  loute  partie  du  territoire 
de  la  Cité  ou  des  Libertés  de  Phihidelpliie.  sous  réserve 
du  recours  des  intéressés  devant  la  (Joiirt  of  cominon 
pleiis  du  comté  de  Philadel|)hie  ;  réprimer  les  contraven- 
tions relatives  à  cet  objet,  et  empêcher  l'obstruction  des 
whai  l's  et  piers  par  toute  construction,  clôture  ou  autre 
obstacle  à  la  circulation. 

Ces  attributions  essentielles  ont  été  modifiées  ou 
développées  comme  on  le  verra  ci-après. 

Pilotage.  —  En  vertu  des  règles  posées  par  la  loi  fédé- 
rale, les  Etats  de  Pennsylvanie,  de  Delaware  et  de  \ew 
Jersey  ont  également  qualité  pour  organiser  sur  la  Dela- 
ware un  service  de  pilotes,  dont  les  capitaines  peuvent 
faire  usage  à  l'entrée  et  à  la  sortie  du  port  de  Philadel- 
phie. 

Le  pilotage  de  la  Delaware,  sous  l'autorité  de  l'I^tat  de 
Pennsylvanie',  est   régi   par  l'acte  du   29   mars    ISO.'i, 


1.  Le  pilotage  est  réglemente,  poiii'  l'i'Hal  de  Deltin'iire,  par  un  uete  du 
;■)  avril  I8S1  qui  place  les  pilotes  de  cet  Ktat  sous  l'autorité  d'un  linard 
of  jiilol  commissionem  organisé  en  corporation  et  siégeant  à  Wilming- 
ton  ^Del.)  Les  dispositions  de  cet  acte  ont  été  calquées  en  général  sur 
celles  qui  sont  en  vigueur  dans  l'iîtat  de  Pennsylvanie. 


U4S  Li:»  POKTs  i>i;s  états-ims 

aiTUMidô  et  complété  par  de  nombreuses  lois  |)liis 
récentes. 

D'après  l'acte  de  I8().'{,  tout  marin  qui  veut  lairr  le 
pilotajife  dans  la  haie  et  la  rivière  Delaware  sous  riniln- 
rité  (le  l'Imitai  de  l*ennsylvanie,  doit  obtenir  un  brrv,-! 
{/icensoi  délivré  j)ar  le  Hoard  of  wardens,  après  examen 
passé  devant  trois  membres  au  moins  du  Hoard'.  Les 
licences  sont  valables  pour  un  an  seulement;  elles  cuin- 
ptM'tent  trois  classes  :  la  première  classe  doime  drt)it  ii 
piloter  des  navires  de  tout  tirant  d'eau,  la  deuxième 
classe  n'est  valable  (jue  pour  un  tirant  d'eau  de  3  m.  lit» 
au  plus,  et  la  troisième  classe  pour  un  tirant  d'eau  de 
2  m.  IM  au  plus.  La  loi  détermine  les  conditions  à  rem- 
plir pour  obtenir  les  brevets  des  dill'érentes  classes,  ot 
notamment  les  conditions  d'apprentissaj>'e;  elle  inijjose 
l'obligation  d'un  cautionnement  de  LTitiOà  2.600  francs; 
elle  prévoit  les  cas  de  suspension  ou  de  retrait  des 
licences  par  le   Hoard  of  wardens. 

La  loi  du  11  mai  188Î)  a  prescrit  la  réduction  p;ii' 
extinction  du  nombre  des  pilotes  à  iO  pour  la  première 
classe  et  à  10  pour  la  seconde  classe,  et  du  nombre  des 
apprentis  pilotes  h  5. 

Tout  pilote  qui  olfre  le  premier  ses  services  ;i  lui 
navire  venant  du  large,  a  droit  au  pilotage  de  ce  navire, 
si  le  tirant  d'eau  ne  dépasse  pas  le  maximum  correspon- 
dant à  sa  licence.  S'il  en  était  autrement,  le  capitaine 
pourrait  accepter  ses  services  -m  attendant  la  rencontre 
d'un  pilote  de  classe  supérieu  e  ;  la  répartition  des  hono- 
raires de  pilotage  serait  alors  faite  par  le  Master  wardcn. 
en  cas  de  contestation.  Le  Hoard  of  wardens  fixe  les 
indemnités  dues  aux  pilotes  pour  services  exceptionnels 
non  compris  au  tarif  du  pilotage. 


I.  D'après  l'acte  de  1817,  les  wardens  doivent  être  assistes  pom'  »<'l 
examen  de  deux  pilotes  de  1"  classe,  les  candidats  doivent  avoir  an 
moins  21  ans  pour  obtenir  la  licence. 


LKS    PORTS    l>KS    KTATS-IMS  ,     3i-!> 

Tout  c;i|)itaine  refusant  les  services  d'un  jjilote  dù- 
riii'iit  ([iialilié  est  tenu  de  paver  entre  li's  mains  des 
Wiirdens  une  somme  éj^ale  à  la  moitié  des  honoraires 
ivi^-lementaires  de  j)ilota^'e.  Toutefois  cette  pénalité 
n'est  i)as  applicable,  si,  à  lenlrée.  aucun  |)ilote  ne  s'est 
présenlé  en  aval  d'une  lij^^ne  joignant  les  pliares  du  caj) 
lli'iilopen  el  du  c.ip  May  II  mai  ISSUj,  et  si,  à  la  sor- 
lic.MUcun  pilote  n'a  olVert  ses  services  dans  les  2ï  heures 
iiprt's  (pie  le  navire  a  t'ait  connaitre  (pi'il  était  prêt  h 
purlir. 

l'out  capitaine  d'un  navire  sortant  doit,  après  son 
arrivée  aux  caps,  attendre  j)endant24-  heures,  au  hesoin, 
jiour  laisser  au  pilote  le  moyen  de  déharqui'r. 

Le  |)ilota<;e  est  ohlig-atoin  pour  tout  navire  en  prove- 
iiMiice  ou  à  destination  d'un  jxtrt  étranj^er  et  pour  tout 
autre  navire  de  plus  de  7."  tonneaux  de  jau<j;'e  en  prove- 
nance ou  à  destination  d'un  port  non  situé  sur  la 
Dflaware. 

Tout  capitaine  d'un  navire  astreint  à  l'obligation  du 
pilotaj^e,  en  arrivant  au  port  de  Philadelphie,  doit,  sous 
peine  d'une  amende  de  52  francs,  dans  les  2ï  heures 
après  son  arrivée  (20  mai  lS6i),  remettre  son  rap[)ort 
au  Masler  warden  el  faire  connaître  le  nom  du  navire, 
son  tirant  d'eau,  et  le  nom  du  pilote  ([ui  la  piloté  à 
rentrée.  Avant  la  sortie,  le  capitaine  doit  éjijalement 
l'aire  connaître  auMaster  warden,  avec  le  nom  du  navire, 
son  tirant  d'eau  au  départ  et  le  nom  du  pilote  qui  doit 
le  conduire  jusqu'aux  caps.  Ces  renseignements  sont 
consignés  sans  frais  dans  un  registre  spécial. 

Le  pilote,  de  son  côté,  doit  faire  son  rapport  au  burean 
des  wardens  dans  les  48  heures  qui  suivent  son  arrivée. 

Les  plaintes  contre  les  pilotes,  pour  négligence  ou  inca- 
pacité dans  l'exercice  de  leurs  fonctions,  peuvent  être 
portées  par  les  intéressés  devant  le  Board  of  wardens, 
qui  statue  après  audition  des  parties  et  peut  prononcer 


M*)()  Li:S    l'ORTS    DKS    KTATS-l MS 

contre  les  pilotes  une  amende  dont  le  thillVe  ne  doit  [tus 
dépasser  le  montant  du  pilotaj^e'.  ou  la  suspension  di» 
leur  licence.  Toutefois  les  personnes  lésées  CJmserviMit 
leur  recours  devant  les  tribunaux  compétents. 

Les  pilotes  ont  d'ailleurs,  d'après  l'acte  du  10  mars 
1838,  le  droil  d'appel  devant  la  llourt  of  conimon  jtlais 
contre  toute  décision  des  wardens  qui  lèse  leurs  inté- 
rêts. 

Les  tarifs  relatifs  aux  taxes  normales  de  pilotage.  l'I 
aux  frais  accessoires  occasionnés  par  le  séjour  prolon^-'é 
des  pilotes  à  bord  des  navires,  en  cas  de  jçlaces,  d'impos- 
sibilité de  débarquement,  de  quarantaine,  etc..  ;iiiisi 
que  les  cas  d'exemption  du  paiement  de  ces  taxes  et  frais, 
ont  été  fixés  successivement  par  les  actes  de  1803,  18|){. 
1872,  1881,  1889.  Hn  vertu  de  cette  dernière  loi,  sont 
exemptés  de  l'obligation  du  pilotage,  les  navires  faisant 
la  navigation  côtière  avec  les  ports  des  Htats-l'nis  à 
l'exception  des  ports  du  Pacilique)  et  les  navires  natio- 
naux transportant  des  charbons  des  Ltats-Unis. 

I^es  obligations  des  pilotes  en  matière  de  quarantaine 
sont  déterminées  par  les  lois  sanitaires  spéciales  des 
29  janvier  1818  et  0  juin  1893. 

Des  règlements  faits  par  le  Hoard  of  wardens  déter- 
minent dans  ((uelles  conditions  doivent  s'etrectuer  les 
croisières  des  bateaux  attendant  les  navires,  soit  à  Itn- 
trée  pour  embarquer  les  pilotes  (^cru/sin^  boats),  soit  ;i  lu 
sortie  pour  les  débarquer  Uake  off  boats). 

Administration  du  tralerfront  de  Philadelphie.  — 
Wharfs  et  piers.  —  D'après  l'acte  du  29   mars   1S0:{, 


I.  Les  lois  tixcnl  l'emploi  à  faire  des  amendes  et  sommes  perdues 
pour  contraventions  aux  prescriptions  concernant  les  pilotes.  Ces 
sommes  sont  f^énéralement  affectées,  soit  h  la  caisse  de  la  société  de 
secours  des  pilotes,  de  leurs  veuves  et  enfants,  soit  à  celle  de  la  socioLc 
de  secours  des  capitaines  de  navires,  de  leurs  veuves  et  enfants. 


|j;s  l'OHTs  i)i;s  kiais-ims  351 

Idutt'coii.struc'tioiiou  prolonj^alioii  dun  wluirl' ou  ouvrage 
iiiiiilogue  dans  les  eaux  maritimes  de  la  Delaware  doit 
l'iiiic  l'objet  d'une  demande  éei'ite  adressée  au  Board  ol' 
\v. miens,  avee  dt'seription  et  plans  de  r()uvraji^e,  et 
juslilieatiitn  des  titres  de  j)ropriété  de  l'intéressé  sur  la 
rive.  La  licence  nécessaire  pour  procéder  à  la  construc- 
tion est  accortiée  ou  refusée  par  le  lioard  à  la  nuijorité 
(les  voix,  après  qu'il  s'est  assuré  si  rouvraj,''e  peut  èlre 
léf^alement  établi,  s'il  ne  constitue  pas  ou  s'il  constitue 
au  contraire  un  empiétement  préjudiciable  sur  les  eaux 
iijivigables.  La  décision  du  lioard  peut  donner  lieu  à  un 
recours  formé  devant  la  (lourt  of  common  [)leas.  qui 
ordonne  la  formation  d'un  jurv  chargé  de  visiter  les  lieux 
et  de  prononcei"  définitivement'. 

Toute  personne  qui  construit  ou  prolonge  un  wharf 
siiiis  avoir  obtenu  la  licence,  ou  contrairement  aux  déci- 
sions pi-ises  comme  il  est  dit  ci-dessus,  se  rend  passible 
(I  une  amende  de  20.800  francs  recouvrable  par  le  Hoard 
of  wardens",  sans  préjudice  du  droit  pour  le  Hoard, 
d'exiger  la  destruction  du  wharf,  s'il  v  a  lieu. 

Toute  licence  dont  il  n'a  pas  été  fait  usage  dans  le 
délai  de  six  mois  est  périmée. 

Toute  construction  ou  clôture,  et  en  général  tout  obs- 
tacle au  libre  passage  établi  sur  un  wharf  est  passible 
d'une  amende  de  520  francs  et  peut  être  enlevé  d'ollice, 
à  la  diligence  des  vvardens,  trois  jours  après  lavertis- 
senienl  notifié  par  le  Board.  Cette  interdiction  n'est  pas 
applicable  aux  marchandises  déposées  pendant  un  délai 
raisonnable  \  par  les  propriétaires  ou  occupants  des 
wharfs,   après  déchargement  ou  avant  chargement,    si 


1.  Moditié  par  l'acte  du  7  lévrier  1818,  comme  il  est  dit  ci-après. 

2.  Modifie  par  lacté  du  2  avril   I8()6. 

'i.  Ce  délai  raisonnable  aùté  fixé  par  résolution  des  wardens  à  trois 
jiuii's  après  la  visite  de  la  douane. 


X\'2  I.KS   l'OIlTS    DKS    ÉTATS-LMS 

touli's  précautions  sont  [)rist's  pour  réserver  le  passiiL;i' 
(les  voitures  et  allelaj^es  ;  olltî  n'est  pas  applicable  aux 
ciuistructioiis  et  clôtures  laites  par  les  personnes  (pii  m 
auraient  autrement  le  droit,  sur  L;  partie  des  wliarts 
siluée  en  deyà  de  la  laisse  de  basse  nier. 

Dans  les  limites  de  la  ville  de  Philadelphie,  aumii 
navire  ou  bateau  ne  [)eut  s'amarrer  ou  stationner  le  Inni;- 
d'un  (|uai  sans  (;n  avoir  obtenu  préalablement  l'auloii- 
sation  du  propriétaii-e.  T()ulerois.  si  cette  autorisatimi  ii 
été  demandée  et  refusée,  jdors  (|u'une  place  sullisante  et  lil 
inoccupée,  et  si,  pendant  un  délai  de  2 i  heures  après  (|uc 
la  place  a  été  demandée  et  refusée,  cette  place  n'a  |i;is 
été  occupée  par  un  navire  dans  le(|uel  le  propriétaire  dii 
occupant  du  wharf  ait  un  intérêt  immédiat,  le  navire  ([ui 
en  a  fait  la  demande  a  le  droit  de  s'y  amarrer  et  de  lOe- 
cuper  aussi  lonj^temps  que  cela  est  nécessaire  '  pour  le 
besoin  de  ses  all'aires,  tout  en  restant  soumis  pendant  ce 
temps  il  l'autorité  et  aux  instructions  du  Master  wanieii. 

Il  est  interdit  de  llandier  et  chaulVer  la  carène  d  un 
navire  ((uelconque  stationnant  contre  l'un  des  wliiirls 
coin[)ris  entre  South  street  et  Vine  street,  sous  peine 
de  780  francs  d'amende  k  recouvrer  par  le  Master  wardeii. 

L'acte  du  2.')  mars  180S  soumet  également  à  l'autori- 
sation et  au  contrôle  des  wardens  la  construction  des 
wharfs,  bâtiments  et  clôtures  sur  les  bords  du  Schuvlkill. 
en  aval  des  chutes  inférieures  de  cette  rivière  ^ 

La  juridiction  du  Board,  en  ce  qui  concerne  les  aiilo- 
risations  et  licences  à  délivrer  pour  la  construction  des 


1  L'n  autre  article  du  même  acte  de  1803  fixe  à  six  jours  la  dune  iIl' 
ce  délai  raisonnable,  qui  peut  cire  réelamé  par  un  navire  pour  ocoii|)i'r 
une  place  contre  le  quai  iinner  herlh)  en  vue  d'y  faire  ses  opérations. 

•J.  Toute  construction  de  wJiart",  maison,  ma^^asin,  etc.  faite  sans  uuln- 
risation  au  delà  de  la  laisse  de  basse  mer  est  passible  d'une  amendo  di- 
o.2<>0  francs.  L'établissement  de  clôtures  dans  les  mômes  conditions  est 
passible  dune  amende  de  104  francs. 


Li:S    l'Oins    DK8    ÉTATS-IMS  XV.i 

uli.'irfs,  a  été  siiccessivomeul  étenduo,  pnr  les  attes  ilos 
17  avril  IS07  et  2'i  mars  I8(M>  au  district  de  South warU, 
|);ii  l'acte  du  7  février  ISI8  (i  tout  le  \vaterlVont  tle  la 
Dt'laware,  dans  l'étendue  du  territoire  de  Philadelphie, 
do  Northern  Liberlies  et  de  Southwark,  par  lacle  du 
1")  avril  IS.'i.'l  à  tous  les  cours  deau  navifçahles  compris 
dans  le  comté  de  Philadelphie,  par  les  actes  des  20  avril 
liS.'ti  et  îîl  mars  ISCii,  respectivement,  aux  parties  du 
^vater^ront  do  la  Delaware  dépendant  des  municipalités 
(le  Hrislol  et  de  Chester. 

L'acte  du  7  lévrier  ISIS  a  modilié  la  procédure  à 
suivre  dans  le  cas  d'autorisation  refusée  par  le  Hoard  of 
wardens.  Les  intéressés  sont  admis  à  se  pourvoir  devant 
la  Court  of  (junrlor  session  du  comté  de  Philadelphie, 
((ui  prescrit  au  sherilV  de  convo(|uer  un  jury  de  douze 
propriétaires  [frocholders).  (^eux-ci doivent,  dans  les  six 
jours,  visiter  les  lieux  et  produire  sous  serment  leur  rap- 
[xtil  concluant  à  acconler  ou  à  refuser  la  licence.  La 
(lourl  of  quarter  session  statue  ensuite  après  avoir 
entendu  les  objections  du  Hoard  of  wardens,  si  le  rap- 
port est  contraire  à  la  décision  du  Board.  Cet  acte  main- 
tenait la  pénalité  fixée  par  l'acte  de  180'i  pour  les  con- 
structions induement  faites,  ainsi  (jue  le  droit  pour  le 
Ho.ird  of  wardens  d'en  faire  exécuter  la  démolition  d'of- 
fice aux  frais  des  contrevenants.  Mais  un  acte  ultérieur 
du  '1  avril  1866  a  réduit  l'amende  à  un  chiffre  compris 
entre  :;20  et  2.600  francs. 

L'acte  du  18  février  18o3  a  autorisé  le  Board  of  war- 
dens H  établir  un  droit  de  32  francs  sur  les  demandes 
concernant  la  construction  ou  le  prolongement  des 
wharfs,  pour  tenir  compte  des  frais  d'instruction  et  de  ces 
demandes,  et  de  130  francs  sur  les  licences  accordées. 
Les  sommes  ainsi  perçues  par  le  Master  warden  doivent 
être  employées  par  le  Board  au  mieux  des  intérêts  du 
port. 

23 


'M\i  ij;s  l'Oins  i)i;s  ktats-ims 

Un  JU'U>  (lu  S  avril  IS.'il  a  oharfçô  le  IJo.inl  of  wardins 
<Uî  slaliuT,  <M»  cas  de  conlostalioii  iMiIro  li's  |)ro|)iittairi  s 
(lo  wharfs,  docks  et  Inmliiif/s  adjacents,  sur  la  répart  ilion 
du  montant  total  di'S  droits  de  dockaj^e  et  dv  \\\\n\\\\^r 
dus  pour  le  séj(»ui'  des  navires,  mais  sans  leur  |)ernieltri' 
de  s'immiscer  dans  la  discussion  des  droits  de  propriété. 
<|ui  ne  relève  (|ue  des  (U)iirls  n/'laic. 

liîiete  (lu  2'i  mars  IS.'12  a  l'ait  intervenir,  pour  la  pic- 
mièrc  fois,  la  niunicipaliti>  de  l^liiladtdpliie  dans  1  iidnii- 
nistration  du  walerfronl,  en  lui  donnant  pouvoir: 

De  faire  des  ordonnances  et  de  prendre  toutes  autres 
mesures  pour  délermiiuM-  et  ré^:lementer  rali;;'neiiu  ut 
limite  des  wharfs  c(nislruits  sur  la  rivière  ;  de  ré^ieiiifu- 
tcr  les  conditions  de  nivellement  des  ^vharfs  établis 
(levant  la  cité  et  d'en  exijjfer  le  pavage  ou  l'empierreiiH  ni 
suivant  les  prolils  fixés,  de  mjmi('re  à  assurer  l'écouie- 
menl  des  eaux  ;  d'ohlij^er  les  propriétaires  et  occu[)iiiits 
des  wharfs  à  les  nettoyer  et  entretenir  en  bon  étal  ; 

De  prescrire  la  forme,  les  matériaux  et  le  modo  de 
construction  de  tous  les  wharfs  (|ui  devront  être  iilté- 
l'ieurement  construits  ; 

D'exijJi'er  l'enlèvement  de  toutes  [)lates-formes  établies 
sur  pieux,  piles  ou  piliers  en  saillie  sur  la  Delaware.  et 
d'interdire  [)our  l'avenir  toute  construction  de  ce  genre  ; 

D'exiger  l'enlèvement  et  d'interdire  la  construction 
ultérieure  de  tous  bâtiments,  cl(jtures  et  autres  obstacles 
à  l'Est  do  Delaware  avenue  ; 

Et,  d'une  manière  générale,  de  projeter,  d'ordonner  et 
d'exécuter  toutes  autres  choses  que  la  municipalité 
jugera  nécessaires  ou  convenables  pour  le  bon  aménage- 
ment, la  sécurité  et  l'administration  du  port. 

Il  était  spécifié  toutefois  que  l'alignement  extérieur  des 
wharfs  ne  pourrait  être  définitivement  adopté  qu'a|)rès 
que  le  Board  of  wardens  l'aurait  reconnu  compatible 
avec  les  intérêts  publics.  Dans  le  cas  d'un  avis  contraire 


I.KS    l'OilTS    hr;s    KTATS-IMS  X'ù'i 

«lu  Hoard,  In  inuiiit^ipalilû  pouvail  l'airo  appel  de  sa  déci- 
sion dcvanl  la  (!ourf  nf  (/imrU'r  sessions  «pii  Ktaliurail 
diliiiHivt'inont. 

I)  autre  [)ai(,  la  couslriulioii  dos  wharfs,  dans  les 
JiniilcH  (U;  rali<^iuMnoiit  fixé,  demeurait  suboi-dniinée  à 
r.iiiloi'isalion  du  Hoard  of  wardeiis  demandét!  t'I  ohtenue 
sous  l'ornie  de  lieenee  eomnie  |)récé(lemnient. 

Divers  actes  ultérieuis  IS'tM.  |S;;o,  IS.'iM,  IS.'ii, 
etc.  ,  vinrent  eonlirmer  et  étendre  \vs  pouvoirs  délé-j^ut-s 
pur  ri'ltal  il  la  niunieipalilé  pour  lixer  li>s  ali^'nenienls 
limites  des  wharfs,  soitsur  le  waterfront  de  la  Delaware, 
sdil  sur  les  rives  du  Schuvlkill,  tout  en  réservant  l'adhé- 
sion du  Hoard  of  wardens  et  eu  subordonnant  la  ccuis- 
truetion  des  wharfs  h  son  autorisation. 

[a'  ('onsolidnlinn  AcI  (loi  municipale)  du  2  février  ISo'i- 
donna  encore  une  nouvelle  exicinsion  aux  pouvoirs  de  la 
cilé  en  chargeant  les  Sclccl  i^t  ('oninion  coiincils  de  main- 
tenir les  eaux  navigables  toujours  ouvertes  à  la  navi^^a- 
lionet  libres  de  tout  obstacle,  d'autoriser  la  construction 
des  wharfs  suivant  les  dispositions  réclamées  par  les 
besoins  du  commerce,  de  prendre  de  temps  en  temps  les 
mesures  les  plus  favorables  concernant  le  recrutement, 
la  nomination,  la  réj^^lementation  et  la  rénumération  des 
pilotes  (pii  font  le  service  à  l'entrée  et  à  la  sortie  du 
[)ort.  ainsi  que  la  sécurité  et  la  commodité  des  opérations 
des  navires  séjournant  dans  le  port'. 

Les  actes  des  13  mai  IS.'JG  et  22  avril  IS'iS  chargeaient 
encore  les  Conseils  de  la  Cité  de  prendre  les  ordonnances 
nécessaires  pour  assurer  sur  la  Delaware  et  le  Schuylkill, 


1.  Il  no  soml>lc  pas  que  les  (Conseils  t-lcclirs  de  IMuladelphii!  aient 
jamais  exercé  elïectivcment  tles  pouvoirs  aussi  étendus,  le  Ho,  id  ol" 
wardens  ayant  toujours  conservé  ses  pouvoirs  exclusifs  quant  au  service 
du  pilotape,  à  l'autorisation  des  wharfs  et  à  la  police  de  la  navigation  ; 
cl  l'on  a  vu  que  l'indépendance  du  Boartl  of  wardens  en  ces  matières  a 
été  reconnue  par  les  autorités  juridiques  consultées. 


'M')i\  l,EH    l'ORTS*    hKS    l-:i  ATS-IMS 

le  c'uni^^'  cl  h'  iicllovagi»  (h's  jUk-Us  pur  lt>s  soins  «1  .mx 
fniisdt's  |)r(>|)rii'>laiivs  des  wliatl's  iidjjui'nts  ;  iiiiuh  l'iuli» 
(lu  20  iniii  IS(ii  ii  tiiinsIViv  uu  Moiird  <>t'  wardetis  Ks 
allrihulioiiH  ivlutivi'S  h  cet  ohjet.  Le  inôint' ncli' charriait 
U'  lioanl  de  faire  exéculi  c  par  le  d/iicf  cni/inocr  lunl  .siir- 
vej/or  de  la  (ait*,  le  plan  de  l«>ul  le  waterlVont  de  l'Iii- 
ladelphie  sur  la  Delaware  et  le  ScliuvlUill,  el,  ii|)n's 
l'aihèvenienl  de  ce  plan,  de  tnicer  une  lij,nie  conveii- 
lioniielle  de  basse  nier,  en  avant  de  la(|uelle  iiiuiiii 
ouvrage  no  pourrait  être  exétuté  sans  une  licence  ddi- 
vrùe  par  le  Hoard,  sous  peine  d'une  amende  de  "1211  à 
2.()IM)  francs,  sans  préjudice  de  la  démolition  aux  liniH 
des  contrevenants. 

L'acte  du  I."»  avril  lS"i8  avait  autorisé  la  municipalilé 
h  procéder  ù  l'élarj^issenuMit  de  Delaware  avenue'  aux 
dépens  des  docks  et  wharfs  de  la  Delaware,  de  nianitic 
à  porter  sa  lai'fjeur  à  l'i  m.   10  (."»()  pieds  . 

(a's  divers  actes  paraissant  comporter  des  prestMÎi)- 
tions  contradictoires  ou  insulïisamment  précises,  la 
Léfj^islature  de  Pennsvivanie  se  proposa  de  mettrt'  un 
terme  aux  «lilFicultés  d'interprétation  par  les  dispositions 
suivantes  de  l'acte  du  S  avril  ItSIiS  applicable  aux  liviiits 
Delaware  et  SchuyIUill  : 

1"  Les  propriétaires  de  terrains  riverains  situés  en 
arrière  de  la  laisse  de  basse  mer  ne  peuvent  j)rol()iij,''('r 
aucun  wharf  dans  les  eaux  du  port  de  Philadelphie  l'ii 
avant  de  cette  laisse,  sans  en  avoir  obtenu  préalablemeiil 
licence  du  Hoard  of  wardens  conformément  aux  lois  exis- 


1.  Avi'iiiu-  l)iii'iliinl  11'  walerfronl  de  In  Delaware.  La  lnr{îeiir  àilimiu'i- 
A  celte  avenue  a  été  poi'tée  A  SO  pieds  (2i  ni.  AH)  par  l'acte  <lii  l.i  mai 
1S71.  Par  une  ordonnance  du  2;i  juin  1893,  rendue  en  conlbrniité  iW- 
pouvoirs  revus  de  la  Lé^fislaturc  el  d'accord  avec  le  tracé  de  hi 
bulkhead  liue  adoptée  par  le  Secrétaire  de  la  Guerre  des  ICtals-L'iiis. 
les  Seli'cl  et  Conimon  councils  ont  décidé  de  porter  cette  lai'tceui'  à 
150  pieds  (»:)m.  72). 


i.i;s  poiiis  i»i:s  i;iais-ims  '.Vôl 

liiiles.  Les  proprii'lnirt's  de  tiTraiiiN  rivi'rains  l'Xproprits 
pour  rt'IaigisstMiUMJl  de  Delaware  avenue  ou  pour  tout 
autre  rue  ou  clieniiii,  eoutiiuierout,  ainsi  «pie  leurs  héri- 
tit'is  successeurs  ou  avants  cause  à  être  considérés 
<i)innie  riveniins  au  sjmis  <lu  présen'.  article  ; 

2"  Les  surfaces  d'eau  ou  docks  réservés  pour  l'usajjfe 
d  un  wliarf  ne  cessent  pas  de  l'aire  partie  du  domaine 
|)ul)licde  ri*'tat;  mais  le  propriétaire  du  \\  harl'  adjacent 
a  litre  pour  établir  et  percevoir  un  droit  d'usage  et  pour 
jnuir  de  tous  les  droits  et  privilè^'-es  <|ui  s"v  rattachent 
tl  ([ue  la  loi  lui  a  reconnus  ; 

;{'  Tous  Avharfs  (jui  ont  été  ou  (pii  seront  ultérieure- 
niful  construits  en  vertu  de  licences  du  Hoard  ol"  war- 
(Icus  seront  la  propriété  des  personnes  autorisées  à  les 
eoiistruire  ou  prolonger,  de  leurs  héritiers,  successeurs 
el  ayants  cause,  et  pourront  étie  transférés  comme  toute 
iiulre  propriété  immobilière,  mais  resteront  soumis  à 
toutes  réglementations  autorisées  |)ar  les  lois  existantes; 

["  La  longueur  du  waterlVont  apjiartenant  à  cha(|ue 
propriétaire  riverain  est  tléterminée  en  prolongeant  les 
lij;nes  séparatives  des  propriétés  sur  le  rivage  jusqu'à  la 
rencontre  de  l'alignement  établi  comme  limite  pour  la 
construction  des  wharfs  wharf  Une),  lors(jue  le  prolon- 
j^'-i'inent  de  ces  lignes  ne  donne  pas  aux  |)ropriétairesplus 
<|U('  leur  part  proportionnelle  de  fronfaf/c  sur  la  wharf- 
line.  Kn  cas  de  contestation  résultant  de  la  convergence 
ou  de  la  divergence  des  limites  des  propriétés  privées  ou 
des  rues  publiques,  le  Hoard  of  wardens  est  autorisé  à 
lixer  les  lignes  séparatives  au  delà  de  la  laisse  de  basse 
nur,  de  manière  à  assurer  une  égale  justice  pour  tous 
K's  intéressés  ; 

">"  Il  ne  peut  être  accordé  de  licence  à  un  propriétaire 
riverain  pour  la  construction  d'un  nouveau  wharf,  à 
moins  que  sa  propriété  ne  présente  une  largeur  sulFi- 
sanle  pour  laisser,  de  chaque  côté  du  wharf,  une  surface 


358  LKS  POIITS  Di:s  états-lms 

d'eau  ou  dock  de  40  pieds  (42  m.  20)'  au  moins  de 
largeur.  Il  peut  être  dérog-é  toutefois  à  cette  règle  si  la 
majorité  du  Board  décide  que  cette  dérogation  est 
réclamée  par  l'intérêt  public  ; 

0"  Toute  persoime  ou  corporation  lésée  par  une  déci- 
sion du  Board  oi'  wardens  accordant  ou  refusant  uno 
licence  pour  la  construction  ou  le  prolongement  clun 
wharf  peut  faire  appel  de  cette  décision  par  une  pétition 
adressée  dans  le  délai  de  30  jours  à  la  Court  of  comninn 
pleas  pour  la  ville  et  le  comté  de  Philadelphie.  La  cmir. 
après  avis  donné  à  toutes  personnes  légalement  inté- 
ressées, de  cette  pétition  et  du  jour  lixé  pourle^,  entendre, 
statuera  définitivement,  les  parties  entendues. 

La  ville  de  Philadelphie  a  eil'ectivement  usé  des  pou- 
voirs qui  lui  ont  été  conférés  par  la  Législature  en  lixfint 
et  modifiant  à  diverses  reprises,  sur  les  rives  des  rivières 
Delaware  et  Schuylkill,  les  alignements  désignés  sous  le 
nom  de  tvharf  Unes  ou  porl  ivanlen  Unes.  Ces  aligne- 
ments ont  servi  de  règle  pour  la  construction  des  wharfs 
jusqu'au  jour  où  le  Secrétaire  de  la  guerre  a  cru  devoir 
intervenir  en  vertu  des  pouvoirs  conférés  par  le  Congrès 
fédéral. 

Les  Conseils  de  Philadelphie  ont  exercé  encore  le 
droit  qu'ils  avaient  reçu  de  la  Législature  en  prescrivant. 
par  l'ordonnance  du  8  mars  1884,  que  désormais  tous 
les  piers  ou  wharfs  construits  dans  la  rivière  Schuylkill, 
au  delà  d'un  alignement  déterminé,  devraient  être  établis 
sur  pilotis  de  manière  à  laisser  aux  eaux  un  libre  passage. 


1.  Cotte  disposition  législative  équivaut  à  prescrire  que  tout  dock 
entre  deu.\  wharfs  consécutifs  doit  avoir  au  moins  KO  pieds  (24  m.  10). 
L'écartemcnt  minimum  des  wharfs  a  été  porté  à  150  pieds  (45  m.  72'  par 
l'acte  du  14  juin  1897,  lequel  stipule  qu'un  vole  unanime  du  Board  of 
wardens  est  nécessaire  pour  autoriser  la  construction  ou  le  prolonge- 
men'.  d'un  wharf  qui  serait  distant  de  moins  de  150  pieds  du  whari"  le 
plus  "oisin. 


I-ES    l'OElTS    DKS    KTATS-l'MS  359 

Tel  était  l'cUat  de  la  législation  concernant  l'adminis- 
liiilion  du  waterfront  lorsque  furent  décidées  les  récentes 
anuiiorations  du  port. 

On  voit  que  ces  dispositions  législatives  multiples 
ne  (lélinissent  pas  nettement  la  nature  des  rapports  olli- 
tiols  existant  entre  l'ancienne  institution  d'Etat  créée 
sous  le  nom  de  lioard  of  wardens  et  le  gouvernement 
nuuiicipal.  Il  en  résulte  cependant  (pie  le  lîoard  ot' war- 
dens, sans  perdre  ses  attaches  directes  avec  l'Etat,  se 
trouve  placé  désormais,  à  certains  points  de  vue  et  dans 
une  certaine  mesure,  dans  une  situation  subordonnée  pur 
rapport  aux  Conseils  législatifs  de  la  Cité. 

En  vue  de  l'exécution  des  travaux  concertés  en  1888 
entre  le  Gouvernement  fédéral,  l'Etat  de  Pennsylvanie 
etla  ville  de  Philadelphie,  la  Législature  de  Pennsylvanie 
autorisa,  par  actes  des  28  mai  1885  et  8  juin  18î)l,  les 
Chambres  municipales  de  Philadelphie  à  modilier  les 
wharf  lines  et  à  réviser  au  bestnn  les  lignes  convention- 
nelles de  basse  mer  (lotv  ivater  Unes),  de  manière  à  les 
faire  coïncider  avec  les  harbor  lines  qui  seraient  établies 
par  le  Secrétaire  de  la  guerre. 

L'acte  du  3  juin  1893  autorisa  la  ville  îi  acquérir  toute 
propriété  et  tous  ouvrages  d'amélioration  s'avançant 
dans  les  eaux  navigables,  avec  les  droits  et  privilèges 
y  relatifs,  à  faire  disparaître  ces  ouvrages,  ou  à  en  modi- 
fier l'emplacement,  les  dimei  ons  et  le  mode  de  cons- 
truction, pour  les  mettre  en  hai  nonie  av  -i  les  plans  et 
alignements  établis  par  le  Secrétaire  de  la  guerre,  étant 
entendu  toutefois  qu'aucune  mesure  ne  serait  prise,  si  ce 
n  est  conformément  aux  propositions  du  Board  of  Ilar- 
l)or  commissioners  '   approuvées  par  le   Board  of  Avar- 


I.  Le  lioard  of  Ilurhor  commissioners  est  une  Gonimission  nuinici- 
pnli!  olliciellcinent  conslilutîe  et  composée  par  les  Councils  de  la  cité 
pour  étudier  et  recommander  les  dispositions  h  prendre  en  vue  de 
la  conservation  et  de  l'amélioration  du  port  de  Philadelphie  et  pour 
dcveloppcr  ses  landing  accommodations. 


360  LES    POHTS    DES    ÉTATS-LMS 

(lens,  et  en  vertu  d'ordonnances  municipales  d '>liniss;iiil 
avec  précision  la  nature  et  la  portée  des  mesures  coiut'i- 
nant  chacune  des  propriétés  et  chacun  des  ouvrayos 
à  acquérir. 

Les  lionrds  ne  doivent  formuler  leurs  propositions 
qu'à  la  suite  d'une  enquête,  dans  laquelle  les  proprié- 
taires intéressés  ont  été  dûment  appelés  à  présenter  leurs 
observations.  Après  que  les  ordonnances  municipales  ont 
été  rendues,  les  propriétaires  intéressés  doivent  être 
avisés, par  les  soins  du  département  des  Travaux  Publics, 
des  travaux  qui  leur  sont  imposés  et  de  toutes  iiulres 
mesures  qui  les  concernent.  Ils  doivent  alors,  dans  un 
délai  de  six  mois,  commencer  et  poursuivre  les  travaux 
comme  il  aura  été  'prescrit.  Passé  ce  délai,  et  à  défaut 
d'exécution,  la  ville  est  autorisée  à  prononcer  l'expro- 
pilation  et  à  prendre  possession  des  propriétés  et 
ouvrages  et  des  droits  [riparian  riglils)  (jui  y  sont  atta- 
chés, pour  réaliser  elle-même  les  améliorations  projetées; 
il  n'est  pas  tenu  compte,  dans  la  fixation  de  rindeninité. 
des  plus-values  dont  pourraient  profiter  les  parcelles 
voisines. 

Les  intéressés  ont  un  délai  de  trente  jours  pour  se 
pourvoir  contre  les  prescriptions  des  ordonnances  muni- 
cipales devaiil.  la  Court  uf  commoii  pleas,  qui  statue 
définitivement,  sauf  recours  devant  la  Suprême  court  de 
l'Etat. 

Les  plans  généraux  relatifs  au  tracé  des  harbor  lines 
et  à  la  transformation  du  walerfront  ont  été  arrêtés  a[)rès 
accord  entre  les  ingénieurs  des  Etats-Unis  d'une  i)ait. 
l'Etat  de  Pennsylvanie  et  la  ville  de  Philadelphie  ropn - 
sentes  par  le  Hoard  of  wardens,  et  le  Board  of  Harbor 
commissioners  d'autre  part.  En  réalité,  les  intérêts  pri- 
vés eux-mêmes  ont  été  représentés  dans  les  négociations 
qui  ont  abouti  à  l'adoption  de  ces  plans,  grâce  à  la  loi- 


LKS    PORTS    DES    ÉTATS-UNIS  *i61 

mation  d'un  comité-  qui  comprenait,  avec  les  déléfi^ués 
d(!S  deux  Hoards,  ceux  des  j)rincipales  orjj^anisations  com- 
merciales de  la  ville  de  Philadelphie  :  Bonril  of  Trado, 
(Jonimercial  exchanf/c,  Maritime  cxchanr/c,  Driuj 
excluinf/e,  Grocers  and  Inipnrters  c.rchunffc,  Vesscl 
oirncrs  and  captains  association,    Manufacturcrs  club. 

Le  maire  de  Philadelphie  approuva  le  l'i  janvier  ISDO 
uiu'  ordoimance  des  Councils  autorisant  un  emprunt  de 
Kl.  iOO. 000  francs,  dont  7.800.000  francs  pour  l'élargis- 
sement de  Delaware  avenue  entre  ^'ine  et  South  streets 
et  pour  les  dépenses  accessoires  se  rattachant  à  cet  élar- 
j,nssement,  et  2.()()0.000  francs  pour  l'amélioration  du 
chenal  en  aval  de  Philadelphie.  En  outre,  3.'<80.000  francs 
ont  été  consacrés  aux  travaux  de  Delaware  avenue  par 
les  trustées  du  legs  fait  par  Stephen  Girard  à  la 
ville,  portant  à  11.180.000  francs  les  ressources  dispo- 
nibles pour  cette  amélioration.  Les  travaux  d'élargisse- 
ment de  l'avenue  furent  autorisés  par  une  ordonnance 
(hi  .'11  mars  1890,  et  une  première  appropriation  fut  faite 
pour  cet  objet  par  ordonnance  du  13  avril  de  la  même 
année. 

Une  ordonnance  du  6  octobre  1 801)  autorisa  le  règle- 
ment des  indemnités  dues  aux  riverains,  suivant  accord 
intervenu  entre  eux  et  le  maire  de  Philadelphie;  ce 
règlement,  elîectué  en  1898,  s'est  soldé  par  une  dépense 
de  .'{.(iiO.OOO  francs  environ. 

On  verra  plus  loin  dans  quelles  conditions  les  travaux 
ont  été  entrepris  et  poursuivis. 

Police  du  port.  —  Ilarbor  mastcr.  —  La  police  du 
port,  tant  en  ce  qui  regarde  le  stationnement  et  le  mou- 


1.  Ce  comité  clail  désigné  sous  le  nom  de  Joint  ej:ecalive  Commiltee 
on  Ihe  improvemenl  of  Ihe  Ilnrhor  and  the  Dehurure  and  SvhuylliiU 
river  s. 


'.Wy2  LES    l'ORTS    D[:S    ÉTATS-IMS 

vemont  des  navires  (ju'en  ce  qui  rejii^arde  les  eaux  n;i\i- 
f^al)les  et  les  ouvrages  du  ^vaterfront,  a  été  phicée  j»,tr 
Tacte  de  1803  dans  les  attributions  du  Board  of  wardons. 

Les  pouvoirs  exécutifs  de  police  concernant  les  cniiv: 
navifjables  et  la  navigation  proprement  dite  sont  plus 
spécialement  délégués  par  la  Législature  au  Ilarbor  iiiits- 
ter,  (|ui  les  exerce,  sous  l'autorité  supérieure  du  lîoard. 
avec  le  concours  de  ses  assistants  ou  dopiilies. 

Le  Ilarbor  masfor  est  nommé  par  le  Gouverneur  cL* 
l'Etat  et  révocable  par  lui  à  volonté.  Il  prête  serment  et 
souscrit  une  caution  de  20.S00  francs  garantie  par  deux 
surcties  approuvées  par  le  Gouverneur. 

Il  est  chargé  de  faire  exécuter  toutes  les  lois  de  l'Htal, 
les  hy  Imvs  et  règlements  de  la  corporation  municipale 
et  des  port  wardens  ayant  pour  ol)jet  :  d'assurer  le  net- 
toyage des  docks  et  wharfs,  d'empêcher  toutes  nuisances 
préjudiciables  aux  wharfs  et  aux  docks  par  le  fait  du 
flambage  des  carènes  ou  autrement,  de  réglementer  le 
stationnement  des  navires  dans  la  rivière  ou  le  long  des 
wharfs  dans  la  limite  du  territoire  de  Philadelphie,  de 
déranger  les  navires  pour  faire  place  à  d'autres  ou  pour 
permettre  l'entrée  et  la  sortie  des  navires  et  bateaux 
dans  les  docks,  d'ohliger  les  capitaines  à  tenir  compte 
des  convenances  des  autres  navires,  de  telle  sorte  c(ue 
ceux-ci  puissent,  i'i  leur  arrivée,  disposer  d'une  place  à 
quai  pendant  un  temps  convenable  n'excédant  pas  six 
joui's.  Toute  désobéissance  aux  ordres  légalement  don- 
nés par  le  Ilarbor  master  est  passible  d'une  amende  de 
520  francs  au  plus. 

Le  Ilarbor  master  est  autorisé  à  se  faire  assister  par 
un  ou  plusieurs  deputies. 

Un  acte  du  4  févier  18i6  interdit  de  jeter  du  lest,  des 
cendr  >s,  escarbilles  et  toutes  autres  matières  lourdes 
provenant  des  navires  dans  les  eaux  du  port,  sous  peine 
d'une  amende  de  520  francs  à  recouvrer  par  le  Board  ot 
Avardens. 


Li;S    TORTS    DKS    KIATS-IMS  36î{ 

En  vertu  d'un  acte  du  il  avril  1859,  le  Maslor  war- 
doii,  lorsqu'il  est  informé  qu'un  navire  ou  bateau  est 
coulé  dans  le  chenal  des  rivières  Delaware  ou  Sehuvlkill, 
dans  les  limites  du  port  de  Philadelphie,  doit  inviter 
les  propriétaires,  capitaines  ou  autres  personnes  ayant 
cliart;e  de  ce  navire,  à  en  elîectuer  l'enlèvement  dans  un 
délai  de  dix  jours,  sous  peine  d'une  amende  de  .'120  francs 
à  recouvrer  pour  le  compte  du  lioard  of  wardens.  En  cas 
do  né^''lig'ence  ou  de  refus  d'opérer  cet  enlèvement,  il  y 
est  pourvu  d'ollice  par  le-;  soins  du  Master  warden,  aux 
frais  des  parties.  Le  recouvrement  des  frais  et  dépens 
est  jj^aranti,  en  cas  de  non  j)aiement,  par  le  produit  de 
la  vente  du  navire  et  de  sa  carjj^aison,  vente  à  laquelle  il 
csl  procédé  aux  enchères  publiques  après  avis  et  publi- 
cation. 

L'acte  du  30  avril  18ii  impose  h  tout  navire  l'oblifça- 
tion  de  s'éclairer  par  un  feu  après  le  c^  acher  du  soleil, 
sous  peine  d'une  amende  de  o2  francs  à  200  francs. 

L'acte  du  13  mai  1879  interdit  à  tout  navire  de 
s'amarrer  s  ir  les  bouées  et  balises,  de  les  déplacer  ou 
avarier  d'une  manière  quelconque  et  de  se  mettre  au 
mouillage  dans  l'alignement  des  feux  de  direction,  sous 
peine  d'une  amende  de  1 .040  francs  au  plus  et  d'un  empri- 
sonnement de  trois  mois  au  plus. 

D'après  la  section  XXXV  de  l'acte  du  29  mars  1803, 
toute  personne  qui  a  relevé  une  ancre  ou  un  câble  dans 
les  eaux  de  la  Delaware  doit  l'apporter  au  2)ort  de  Phi- 
ladelphie et  en  faire  la  déclaration  au  bureau  des  war- 
dens. Avis  en  est  donné  et  publié  pendant  deux  mois. 
Sur  la  déclaration  du  propriétaire  appuyée  de  preuves, 
remise  en  est  faite  moye.inant  paiement  de  la  moitié  ou 
du  tiers  de  la  valeiu',  suivant  que  le  relèvement  a  eu  lieu 
en  aval  ou  en  amont  de  Rcedy  island.  Si  aucune  récla- 
mation n'est  faite  dans  le  délai  de  deux  mois,  l'objet  reste 
la  propriété  de  celui  qui  l'a  trouvé.  Toute  contravention 
à  ces  prescriptions  est  punie  d'une  amende  de  260  francs. 


I{(lt  l,i:s    l'OllTS    DKS    KTAIS-IMS 

Les  rèf^lemonts  faits  par  le  Hoard  of  wardons  pour  I,i 
police  (le  la  navigation,  i-èf,'lements  dont  le  Ilarhor  iniis- 
ter  doit  assurer  rexécution,  et  cpie  l'on  désigne  pour  (c 
motif  sous  le  nom  de  Ilnrbor  m/is/er's  nilcs,  contieiiiit  ni 
les  principides  dispositions  suivantes  : 

Le  mouillaf,^e  des  navires  est  interdit  dans  certiiiius 
parties  déterminées  des  eaux  de  la  Delaware,  dans  le 
chenal  du  Scliuylkill  et  sur  les  alignements  des  feux  de 
direction. 

Les  navires  à  l'ancre  doivent  montrer,  entre  le  levei-  vt 
le  coucher  du  soleil,  un  feu  blanc  établi  dans  la  mâture  à 
i  m.  .">7  au  moins  au-dessus  du  pont. 

Les  navires  halés  dans  les  docks  et  le  long  des  wharfs, 
ou  le  iong  des  navires  stationnant  oux-mèmes  dans  les 
docks  ou  à  quai,  doivent  être  fortement  amarrés  au  rivii^o. 
et  munis  de  défenses  sulîisantes  pour  les  séparer  tK's 
autres  navires  et  des  quais.  Sur  l'ordre  du  Ilarbor  niiis- 
ter,  ils  doivent  rentrer  leur  bout-dehors  et  disposer  leurs 
ancres  et  leurs  agrès  de  la  manière  la  plus  convenable. 

Lorsque  les  amarres  d'un  navire  sont  tendues  en  tni- 
vers  d'un  dock,  elles  doivent  être  mollies  ou  larguées  sur 
l'ordre  du  Ilarbor  master. 

Les  navires  stationnant  à  l'extrémité  d'un  pier  doivent 
se  déplacer  de  manière  à  permettre  le  passage  des  navires 
entrant  dans  le  dock  ou  en  sortant. 

Tout  navire  stationnant  le  long  d'un  qutii  3«ns  embar- 
quer ni  débarquer  de  marchandises,  doit  se  déranger 
pour  faire  place  à  d'autres  navires  (jui  ont  besoin  de 
prendre  ou  débarquer  leur  chargement. 

Si  la  personne  ayant  charge  d'un  navire  refuse  de  le 
mouvoir,  le  Harbor  master  a  droit  de  le  faire  déplacer 
d'olTice  aux  frais  et  risques  du  propriétaire,  capitaine  ou 
consignataire. 

Un  wharf  ne  doit  jamais  être  encombré  de  manière  à 
empêcher  les  opérations   de  chargement  ou  décharge- 


Li;»    l'OIITS    I)i:S    KIATS-I MS  'M'Ù'i 

nii'ut.  Toute  facilité  pour  (.'iVcctuer  ces  opérations  doit 
èlre  donnée  on  tout  temps  sur  la  demande  adressée  au 
lliirbor  luaster. 

il  t'st  interdit  de  chauiïer  du  goudron,  du  brai,  de  la 
ltnl)enthine  sur  un  wliarl'  ou  à  hord  d'un  navire  station- 
ii.iiil  le  lonfç  d'un  \vliarl'. 

Tout  navire  de  mer,  à  l'ancre  ou  stationnant  le  lon^»* 
dun  quai,  doit  entretenir  une  échelle,  une  passerelle  ou 
un  autre  moven  de  faciliter  l'accès  à  Ixtrd  des  personnes 
qui  y  ont  alfaire. 

Les  refiles  suivantes  sont  applicables  aux  navires 
cliitr|4'és  de  pétrole',  benzine,  benzole  et  naphtc  : 

1"  Ces  navires  ne  peuvent  s'amarrera  aucun  des  quais 
cK'  la  DeUnvare  au  Nord  de  Dickinson  street  ou  dans  la 
partie  du  lleuve  comprise  dans  la  juridiction  de  l'Ktat  de 
IVimsylvanie  en  amont  du  môme  point; 

2"  Sui-  ces  navires,  (juand  ils  sont  amarrés  à  quai,  de 
inriue  que  sur  tout  autre  navire  distant  de  moins  de 
4"»  m.  72  des  navires  ainsi  chargés  ou  des  wharfs  sur 
l(>s(|uels  lies  huiles  de  pétrole  sont  emmagasinées  ou  en 
tK'pùt,  il  est  interdit  de  fumer  et  d'entretenir  aucun  feu 
et  aucune  lumière,  à  moins  d'une  permission  exception- 
nelle délivrée  par  les  propriétaires,  fermiers  ou  surinten- 
tlunts  des  wharfs. 

Charffcment  et  déchargement  des  navires.  —  Steve- 
ilorcs.  —  Les  master  stevedores,  qui  exercent  k  Phila- 
delphie la  profession  d'entrepreneurs  de  chargement  et 
déchargement,  et  qui  jouissent  d'un  privilège  pour  les 
opérations  de  cette  nature,  sont  soumis  aux  dispositions 
dun  acte  du  27  mai  1871. 


I.  Los  opérations  concernant  le  pélrtile  se  font  à  Point  IJree/e  et 
•  ïihsDn's  Point  sur  le  Scliuylkill,  ou  à  Marcus  Ilook  sur  lu  Dcloware, 
0»  aval  de  Philadelphie. 


!{()()  •      r,i;s  iMtins  dks  kiats-i ms 

(loi  acU'  impose  à  toute  personne  voulant  ii^ir  vw  ([Uii- 
lité  (l(î  niaster  slevedoiv  l'ol)li{,'ation  (rol)lenir  |)réaliilili'- 
inent  une  licence,  ((ui  ne  peut  être  délivrée  (pùipi'rs  un 
examen  passé  devant  le  Master  warden  pour  juslilicr  île 
sa  cajjacité.  Toutiî  personne  contrevenant  à  cette  pns- 
cri[)tion  est  passible  d'une  amende  de  I.OiO  h  2.titil> 
flancs. 

La  licence  n'est  délivrée  ((uo  sous  condition  de  paver 
une  redevance  annuelle  de  2110  francs  et  de  souscrire  un 
cautionnement  de  ;)2.()()0  francs. 

Les  dispositions  de  l'acte  de  1871  ne  sont  pas  appli- 
cables pour  le  charj,''ement  des  navires  de  200  tonntMux 
et  au-dessous,  non  plus  ([ue  pour  le  cliarj,^enient  ilos 
steamers  ca])oteurs  et  des  navires  qui  prennent  exclusi- 
vement du  charbon  aux  wharfs  de  Port  Uichmond. 

Service  xanifaire.  —  Quarantaines.  —  Le  service  des 
([uarantaines  est  ré<,M  par  un  acte  de  la  Législaluri'  df 
Pennsylvanie  du  2'.>  janvier  ISIS,  amendé  par  celui  du 
i\  juin  189.'],  lequel  a  suivi  le  vote  par  le  Congrès  <lo  la 
loi  du  1")  février  18îl){  (Ihe  National  r/iiarantine  Jjilh. 

Le  Conférés  ayant  décidé  en  principe  l'intervenlion 
directe  des  Etats-Unis  dans  le  fonctionnement  du  sorvico 
sanitaire  maritime,  pour  remédier  éventuellement  à 
rinsuifisance  delà  léi^islation  des  Etats  ',  et  avant  insli- 
tué  un  service  médical  de  contrôle  près  des  consuls  amé- 
ricains dans  les  ports  étranjçers,  la  Législature  do 
Pennsylvanie  a  cru  opportun  de  prévoir  la  faculté,  pour  le 
Gouverneur  de  l'Etat,  de  suspendre  et  de  rétablir  au 
besoin  le  service  des  quarantaines  de  l'Etat,  suivant  les 
dispositions  plus  ou  moins  efficaces  qui  pourraient  être 
prises  par  le  Gouvernement  fédéral. 


1.  Une  station  de  quarantaine  nationale  a  été  établie  par  les  Kluls- 
Unis  à  Heedy  island. 


m;s  l'Oins  nKs  ktats-ims  'M'û 

1.11  loi  (lu  .")  juin  IS*.).'{  iiutorisi'  vw  tous  cas  le  «^ouvt'r- 
iiciiienl  (11'  ri']tiit  à  rétrocéder  îi  la  ville  de  IMiiladelpIiie 
rcliihlisseinent  dési<,''né  sous  le  nom  di'  l.nziirottn  dans 
lu  loirnship  de  Tinieuiu  et  à  traiter  |)our  1  ae(|uisili()n 
(l'un  einplaceinent  eonvenahli'.  soit  à  Heedy  islaiid,  soit 
dans  ini  autre  endroit  de  la  l)aie  ou  de  la  rivière  Delaware, 
on  dedans  ou  en  dehors  des  limites  de  l'Ktat,  et  pour  la 
eoiislruelion,  sur  cet  emplacement,  d'une  station  nouvelle 
(le  (piarantaine. 

I,e  service  des  <piaranlaiiu's  de  ll-ltat  est  placé  sous 
lauforité  supérieure  d'un  Slnte  Qinirunfinr  liourd  for 
Ihr/i'irf  of  Philiidclphia,  l'orniédesept  membres,  savoir  : 
Le  Président  du  collège  des  médecins  de  IMiiladel- 
pliir,  ou  un  membre  du  dit  collège  nommé  par  le  l*rési- 
<hnl  ; 

Le  Secrétaire  du  Stnfo  Lourd  of  lictiUli  (commission 
sanitaire  de  l' l'état)  ; 

Le  Président  du  Philndolp/iin  rnnritime  exchanyc  ou 
un  membre  désig-né  par  le  Président  ; 

Le  Health  o//iccr  (olïïcier  sanitaire)  dont  les  l'onctions 
ont  été  créées  par  l'acte  de  ISI8  ; 
Le  Médecin  de  la  Quarantaine  ; 
In  membre  nommé  par  le  Maire  de  Philadelphie; 
In  membre  nommé  parle  Gouverneur  de  l'Etat. 
Ces  deux  derniers    membres  sont  nommés  pour  deux 
ans;  les  autres  font   partie  du    Board  pendant  toute  la 
durée  de  leur  mandat'. 

Le  Board  élit  son  président  et  son  secrétaire  ;  il  éta- 
blit des  règlements  de  détail  pour  le  service  des  quaran- 
taines, en  conformité  avec  les  lois  de  l'Etat,  et  ces  règle- 
ments ont  force  de  loi  après  approbation  par  le  Gouver- 
neur. 


I.  Si  le  Président  du  Collège  des  médecins  et  du  Maritime  exchange 
sont  remplaces  par  un  membre  désigné  par  eux,  la  durée  du  mandat  de 
ces  membres  est  fixée  à  3  ans. 


M(i8  l,i:s    l'OHIS    DKS    l^riATS-lMS 

I,('  (louvcriKUii'  iiomiiu'  K'  nicWlcciii  <k'  la  (,>ii.'iraiitjiiiic, 
(|ui  osl  le  roiiclioiiiiiiii'o  exécutif  cl  lrcliiii(|U('  (K-  la  sliilii>ii 
<le  la  (^)uiiraMtiiiiu',  fliar}j;'i''  de  lairo  t'Xi'culi'r  les  lois  .1 
ri'j^leincnls  tonci'pnanl  la  (U'U-iition,  riiispocliitii  (I  |;i 
(h'sinri'ction  des  navires,  passa^'crs,  rcjuipa^'os,  haj^Mi^c» 
l'I  marchandises,  (^cst  îi  lui  <|u  il  appartient  de  délivicr. 
après  ces  opératiiuis,  les  certilicats  permettant  I  admission 
des  naviri's  dans  le  port. 

I/ollicier  sanitaire  (7/r,*//A  of/icor)  est  un  a^^ent  admi- 
nistratil"  dont  le  bureau  est  ;i  l'hiladelpliie  ;  il  v  rc^nil 
les  certilicats  sanitaires  et  autres  comnumicalictns  lé"a- 
leinentexi^^ées  des  capitaines,  et  il  y  délivre  les  bulletins 
sanitaiivs  [hoiillh  liclicls). 

Le  médecin  de  la  (Quarantaine  et  le  Health  olliicr 
reçoivent  respectivement  de  l'I'itat  un  traitement  annuel 
de  2().OO0  francs;  tous  les  di-oits  et  honoraires  payés  par 
la  marine  au  titre  du  service  sanitaire  sont  encaissés  pai- 
le  Trésorier  de  1  Imitât. 

Services  exclusirenienf  iniinicijiaux.  —  Le  nMe  (hi 
gouvernement  municipal  de  Philadelphie  dans  Tadminis- 
tration  «fénérale  du  port  a  été  indiqué  ci-dessus,  tel  quil 
résulte  des  pouvoirs  spéciaux  (|ui  lui  ont  été  attribués 
par  la  Léj^i-islalure  pour  la  détermination  des  plans  i^a'iié- 
raux  et  du  mode  d'aménagement  du  Avatcrfront,  et  l'on 
a  vu  comment  ces  pouvoirs  avaient  été  exercés  par  les 
Councils,  le  lioard  of  Ilarbor  commissioners  et  le  dépiir- 
tement  municipal  des  Travaux  Publics,  de  concert  avec 
le  Board  of  \vardens. 

La  ville  n'a  pas  cherché,  malgré  les  dispositions  di.- 
l'acte  législatif  de  189H,  à  se  substituer  aux  propriétaires 
riverains  pour  la  construction  ou  le  prolongement  dos. 
anciens  ouvrages  créés  par  l'initiative  privée. 

Le  département  municipal  des  Travaux  Pul)lics  est 
chargé  de  tous  les  travaux  de  construction  et  d'à  mena- 


I,K8    l'OUIS    l)i:S    KT.VTS-IM8  36Î) 

j;tnin'nl  (les  Avhaifs  app.irU'iianl  à  la  ville.  Il  exécute  en 
outre,  stnm  le  coiilrùjc  des  Mtats-rnis,  les  travaux  <le 
<|('i(ichemt'nts  vl  diw^iv^es  eiili-i'pris  dans  le  Scliuvlkill  et 
diiiis  k'  chenal  du  la  Delaware  en  aval  de  IMiiladelphie, 
n:)ur  les([U(ds  des  créilils  ont  été  ouverts  par  les  conseils 
législatifs  de  la  cité,  après  entente  avec  le  Gouvernement 
fédéral'. 

lliilin,  le  département  des  Travaux  Publics  est  encore 
<liarj,'é  du  service  exclusivement  municipal  des  (!i(i/  ice 
liD.ils  ou  bateaux  brise-f,'laces  em|)loyés  pendant  la  sai- 
son des  {^^laces  pour  frayer  le  passa^-e  aux  navires  et  les 
remorquer  dans  le  port  et  dans  h;  chenal  de  IMiiladel- 
phie. 

Assocuitions  commerciales  U'intérèl  piihlic.  —  Il  existe 
à  IMiiladelphie  de  nombreuses  et  importantes  associations 
commerciales,  jj^énéralemcnt  incorporées,  qui  ont  été  for- 
mées par  l'initiative  privée  en  vue  de  concourir  au  déve- 
lojipi'ment  des  intérêts  généraux  de  la  navigation  et  du 
commerce,  t?t  (|ui,  à  ce  j)oint  de  vue,  jouent  un  rôle  con- 
sidérable par  le  groupement  et  l'entente  des  intérêts 
similaires,  qu'elles  représentent  ainsi  avec  ime  incontes- 
liiMe  autorité,  soit  dans  leurs  rapports  avec  les  autc»- 
rilés  publiques  des  Etats-Unis,  de  l'iiltat  et  de  la  cité, 
soit  dans  leurs  rapports  avec  le  commerce  national  et 
international.  Les  règles  qu'elles  établissent  pour  servir 
(le  base  aux  transactions  de  dill'érentes  natures  aux- 
quelles donnent  lieu  toutes  les  branches  principales  du 
commerce,  constituent  en  fait  les  usages  du  port  de 
Philadelphie. 

Parmi  ces  organisations  on  doit  citer  notamment  le 
Bnnrd  of  Trade,  le  Commercial  E.vchancjc^  le  Maritime 
E.rchange.  ,_  ., 


^'^lil•  page  330. 


:nO  LKs  l'Oins  i)i;s  éiats-ims 

Le  Board  of  Tradi*,  l'onné  par  un  f;rouj)e  de  uv<j;n- 
cianls  de  la  cité  en  ISUM,  fut  incorporé  par  la  Ia'^i^- 
lature  de  Pennsylvanie  en  mars  \H'X.\  et  se  eonsolnla 
en  18 1.*»  par  sa  fusion  avec  la  Chambre  de  conimerci' 
dont  l'orij^ine  remontait  à  ISOI.  Le  lioard  ol'  TratK', 
qui,  comme  toutes  les  autres  organisations  comm  r- 
ciales  an.'ilogues,  se  recrute  librement  parmi  les  n('i;(i- 
ciants  de  la  ville  conformément  aux  termes  de  sa  cluii  U- 
d'incorporation  et  de  ses  statuts  intérieurs  (A//  lu  h  s  , 
s'occupe  de  tous  les  intérêts  maritimes  et  commerciiuix 
((u'il  a  pour  objet  de  représenter  et  de  favoriser  ;  il  a 
établi  une  eo  :rl  of  nrhUralum  tenue  par  un  juj^e  élu  pu- 
le  lîoard  j)armi  les  membres  cminents  du  barreau  île 
Philadelphie,  Cette  cour  f«jnctionne  comme  tribuiKil 
commercial  d'arbitrage  pour  juger,  avec  l'agrément  <Ks 
par*'"»  les  contestations  auxquelles  donnent  lieu  les 
transactions  commerciales. 

Les  principales  commissions  permanentes  du  Hoaid 
of  Trade  ont  pour  objet  :  les  linances  de  l'association,  le 
commerce  maritime  avec  l'étranger  et  avec  les  cùlcs 
américaines,  les  transjiorts  intérieurs,  la  Iproduclioii 
domeslitjue,  la  circulation  linancière  et  les  bancpus.  Ir 
régime  liscal  des  Etals-Unis  et  de  1  État,  les  arbitrages, 
etc. 

L'administration  du  IJoard  of  Trade  comprend  un 
président,  quatre  vice-présidents,  un  secrétaire,  un 
trésorier  et  un  conseil  exécutif  de  33  membres. 

Le  PhiLulelphiii  commercial  Exchaiif/c  (Bourse  de 
commerce),  formé  d'abord  par  des  négociants  en  grains. 
farines  et  quelques  autres  denrées,  a  été  primitivenienl 
incorporé  en  iSfiS  sous  le  nom  de  dorn  exchun'ic 
association  of  thc  City  of  Philadelphia  ;  il  a  pris  s(tn 
titre  actuel  en  18G7,  en  étendant  sa  composition  et  sdn 
action  aux  diverses  branches   de    commerce  dont  il   a 


Li:s  l'OUTs  i>i:s  iôr.\rs-rMS  'M\ 

ix.ur  Iml  (le  favoriser  les  transactions,  mais  il  continue  à 
.s'mc'uper  plus  particulii-rement  des  all'uires  C(»ncernant 
le  conunerce  des  céréales. 

I/adniinistration  de  lit  corporation  est  condéc  h  un 
président,  un  vice-président,  un  trésorier,  un  secrétaire 
cl  douze  directeurs,  tt)us  élus  en  assemblée  générale, 
Icstpiels  forment  le  hoanl  o/"  dirocfors. 

Les  allaires  sont  étiuliées  par  diverses  commissions 
nciiiianenles  et  par  des  commissions  spéciales  instituées 
suivant  les  circonstances,  dont  les  mend)res  sont  désignés 
par  le  [)résitlent.  Les  commissions  permanentes  sont  les 
suivantes  :  committees  on  Finance,  on  Hooni  and  /ixiurc, 
on  Mcnihcrship,  égalenuMit  composées  de  trois  uïemhres 
(lu  l)oard  of  directors  ;  comtnitlecs  on  Information  and 
i.ilistivs,  on  Hiver  and  harhor,  on  Transportation,  com- 
posées de  mend^res  du  board  of  directors  et  de  membres 
(le  l'association  étrangers  au  board. 

11  y  a  en  outre  un  commit tec  on  Arhitration  composé 
(le  neuf  nuMubres  nommés  pour  un  an  par  le  board  of 
(linclors,  cluirgé  de  régler  les  différends  connuerciaux 
enlie  les  mendjres  de  l'association,  et  diverses  commis- 
sions spéciales  correspondant  aux  dillerentes  branches 
(le  commerce  qui  y  sont  représentées. 

Los  règlements  intérieurs  de  l'association  (/>//  laws) 
prévoient  le  mode  de  fonctionnement  de  la  commission 
d'arbitrage  et  la  .sanction  donnée  à  ses  décisions. 

Toute  branche  de  commerce  qui  désire  faire  établir  des 
rè^^ies  pour  l'exercice  de  ce  commerce,  peut  s'adresser  au 
président,  ([ui  constitue  une  conmiission  spéciale  pour 
Olal)(»rer  ces  règles,  lesquelles  sont  arrêtées  dans  une 
réunion  du  board  of  directors  et  doivent  être  adoptées 
poiif  la  transaction  des  all'aires  concernant  ce  commerce 
entre  les  membres  de  l'association. 

Le  président,  sur  la  demande  qui  lui  en  est  faite,  peut 
provoquer  la  réunion   des  négociants  appartenant  aux 


372  LES  poins  dks  ktats-ims 

dilTiMonJos    branches   de    coninierce    représtMitoos   tltu^ 
l'assuciation. 

Li'  Commercial  KxcIum^'C  a  établi  notammcn*.  ks 
règles  sp»''ciales  aujourd'hui  en  vif^ueur  dans  le  poit  de 
Philadelphie  pour  le  commerce  des  grains  et  le  com- 
merce des  farines. 

Le  PltUadolphia  mnritimo  Exvhnn;/c  (Bourse  mariliiiu' 
de  Philadelphie)  a  été  constitué  en  corporation  [);ir  mit 
charte  du  .'Il  mai  1882,  Son  objet,  défini  par  la  cliiulf. 
est  de  fournir  des  salles  convenables  pour  ime  bnursc 
maritime,  d'en  rèjçlementer  l'usage,  de  recueillir,  cdii- 
server  et  publier  toutes  informations  maritimes  cl 
commerciales,  et  de  faire  tous  actes  conformes  aux  lois 
qui  puissent  encourager  et  développer  les  alTaires  mari- 
times du  port  de  Philadelphie. 

La  corporation  est  administrée  par  un  hnanl  of  direc- 
iors,  comprenant  10  directeurs  élus  pour  trois  ans,  au 
nombre  de  7  ou  6  chacjue  année.  Le  board  élit  amiikl- 
lement  un  président,  un  vice-président  et  un  licsn- 
rier  parmi  ses  membres.  Il  nomme  un  secrétaire  ri  un 
assistant-secrétaire  et  un  sollicitor.  Le  président  nomme 
tous  les  membres  des  commissions,  dont  il  fait  partie 
de  droit.  Les  membres  du  board  of  directors  sont 
répartis  en  diverses  commissions  permanentes:  l''iii:ina' 
committcOy  Floor  and  Uhrary  committco,  Ifarbor,  pilo- 
tage and  stalion  committce,  Commerce  and  tran.ytorlii- 
tion  commitlee^  Mcmbership  commiltee. 

Un  executive  commiltee,  composé  des  présidents  des 
diverses  commissions  permanentes,  sous  la  présidence 
du  président  de  l'association,  est  chargé  de  rexaiiicii  de 
toutes  les  affaires  qui  lui  sont  renvoyées  par  le  board  et 
donne  suite  aux  décisions  prises  par  le  board. 

Les  règlements  prévoient  un  système  d'arbitrage  pour 
régler  tous  les  différends  commerciaux  entre  les  menil)res 
de  l'association. 


LE8    PORTS    DKS    KTATS-IMS  'M'.\ 

La  corporation  arrôlo  des  rôjj^les  pour  la  transaclion 
dos  allaires  se  rapportant  aux  diverses  branches  du 
(.(tnimerce  maritime  [mnrilitnc  riiles),  rèj,'les  (pii  doivent 
servir  de  bases  à  toutes  les  opérations  maritimes  des 
moiubres  de  l'association  et  (pii  peuvent  être  considérées 
(omme  constituant  les  usages  du  conmierce  maritime  do 
Philadelphie  ;  on  peut  citer  notannnent  les  règles  mari- 
times concernant  les  opérations  relatives  à  l'expédition, 
iiu  transport  et  à  la  réception  des  grains,  des  pétroles, 
(lu  sucre,  etc.. 

IV.  —  Amélioration  des  accès  du  port. 

7 nivaux  d' amélioration  de  la  Ih'lairurc.  —  Autreft>is, 
la  Dela'Nvare  présentait  des  obstructions  à  Dan  lîaker 
shoal  et  Bulkhead  shoal,  où  la  profondeur  n'était  que  de 
(i  m.  10  sous  basse  mer,  à  Schooner  ledge  et  CUierry 
ishind  flat,  où  elle  n'était  que  de  .')  m.  ;iO,  et  à  Milllin 
bar,  où  elle  n'était  que  de  5  m.  20.  Au  droit  de  1  extré- 
niilé  Nord  de  Philadelphie,  le  mouillage  sur  Five  Mile 
l)iir  n'était  que  de  0  m.  90  à  1  m.  20  à  basse  mer,  alors 
(|u"il  était  de  I{  m.  O'i,  en  amont,  dans  le  New  Jersey 
chiiiiiK'l  passant  au  .sud  de  Petty  island.  A  Kinkora  bar, 
à  .'{i  kilomètres  en  amont  de  Philadelphie,  se  trouvait  un 
haut  fond  qui  n'était  recouvert  à  basse  mer  que  de  2  m.  10 
à  2  m.  4.*)  d'eau.  Enfin,  de  Bordentown  à  Trenton,  sur 
une  distance  de  8  kilomètres  environ,  le  clienal  était 
sinueux,  et  les  profondeurs  n'y  étaient  que  de  0  m.  90  à 
1  m.  80. 

Antérieurement  à  I88'>,  il  avait  été  fait,  en  vue  d'amé- 
liorer la  Delaware  en  aval  de  Philadelphie,  quebjues 
travaux  consistant  principalement  en  dragages  ;  d'autre 
part,  en  amont,  on  avait  essayé  de  creuser  un  chenal  à 
travei's  Kinkora  bar,  également  au  moyen  de  dragages. 
Mais  ce  n'est  qu'en  1885  que  fut  décidée  l'exécution  des 


37 1  ij:s  l'ums  i»i:s  ktais-ims 

Iraviiux  (raiiu'-Iidialidu  »lu  lUmvt',  coinportunt  rouvorliiir 
ju.s(|ua  Pliiladclpliic  d'un  rliiMial  d»;  1S){  nu'tivs  dt- lai^^i m 
l't  do  7  ni.  \)'2  ('2ii  [)i(Mlsi  de  profondeur  ii  hasse  mci-.  !.«• 
chenal  devait  èlie  ohlenu  on  améliorant  la  propaj^^allon 
de  la  marée  au  nioven  de  draj^a^'os  et  par  la  conslruelinn 
d'ouvrantes  de  réf;ularisation  et  de  rélréeissement.  I,;i 
dépense  était  évaluée  à  12.(1 10.000  l'ranes,  non  eompris 
l'amélioration  du  j)ort  d(!  Philadelphie  (|ui  faisait  l'olticl 
de  pi'oposilions  spéciales.  L'on  estinuiit  ([ue  les  finis 
d'oniretion  s'élèveraient  à  10  p.  100  du  coût  des  dni^'ai^cs 
d'amélioration  et  à  I  p.    100  du  coût  des  digues. 

Un  autre  projet,  approuvé  en  ISOO,  concernait  lanu- 
lioration  de  la  Delaware  entre  Bridesburg-,  c;tnligM  à 
Philadelphie,  et  Trenton  ;  il  comportait  l'ouverture  d  un 
chenal  de  M  m.  fiti  (12  pieds)  de  profondeur  sous  hiissc 
mer  à  travers  Kinkora  bar,  au  moven  de  l'établissenit-nt 
de  digues  et  de  dragages. 

Dos  digues  ont  été  établies  à  Fishers  point,  sur  uiu- 
longueur  de  1.372  mètres;  à  Milllin  bar,  sur  une  longueur 
totale  de  2.121  mètres,  dont  i)î)'i  mètres  s'élevant  lu- 
dessus  du  niveau  des  hautes  mers  et  l.'i28  mètres  arases 
au  niveau  des  basses  mers;  à  HulUbead  bar,  sur  l.li^îS 
mètres  de  longueur,  et  ti  Ueedy  island,  sur  8.108  nutivs 
de  longueur. 

Les  dragages  ont  été  principalement  ell'ectués  à  livc 
Mile  bar,  Port  Richmond,  Mifllin  bar,  Schooner  lodi;»', 
Cherry  island  flats  et  Bulkhead  bar.  Des  dérochonuiils 
ont  été  pratiqués  à  Otis  slreet  wharf  et  à  Schooner  le(li;c. 
Les  dragages  ont  été  payés,  suivant  les  circonstances,  df 
0  fr.  45  à  1  fr.  70  le  mètre  cube,  mais,  le  plus  souvent, 
leur  coût  a  été  de  0  fr.  5.*)  à  0  fr.  7o. 

Les  résultats  obtenus  ont  été  les  suivants  ;  le  mouillaf,'e 
k  basse  mer  est  partout  d'au  moins  7  m.  92  (2()  pieds  . 
sauf  à  Dan  Baker  shoal,  immédiatement  en  aval  de 
Reedy  island,  où  les  fonds  sont  remontés  et  où  la  pr<»- 


m:s  loms  uns  ktats-ims  'M'\ 

londour  à  l)!issn  nier  inovonno  iio  «lopassc  p.is  T»  m.  71 
\^2'2  pieds),  sui'  une  l()ii}j;ueur  d'environ  I.HOO  nièlres  : 
lii  lai'f^eur  du  chenal,  à  cette  prolondeur.  n'est  (|ue  <ie  100 
à  120  mètres  en  (piehpies  points,  alors  (|u  elle  devrait 
attt'indre  partout  182  ni.  SS. 

Des  dragajjes  d'entretien  assez,  consiilérahles  sont 
nécessaires  jmur  maintenir  au  chenal  sa  profondeur  et  sa 
lai-^eur.  En  IS'.JSet  et  en  tS!M),  la  ville  de  Philadelphie 
a  été  autorisée  par  le  Secrétaire  de  la  (iuerre  à  exécuter 
(lircclement  et  à  ses  frais  certains  draj^'aj^es,  notamment 
il  Schooner  ledf^e  et  à  Milllin  bar, 

Kn  amont  de  Philadelphie,  Kinkora  bar  est  la  seule 
traverse,  ju.squ'à  Whitehill  située  à  8  kilomètres  de  Tren- 
1(111,  où  le  mouillage  à  basse  mer  est  inférieur  à  '\  m.  OO. 
Vue  difi^ue  a  été  construite  pour  fermer  partiellement  la 
pai  lie  Sud  du  marais  de  New  Bold  island,  et  un  chenal 
<1('  0.3  mètres  de  largeur  a  été  dragué  à  '.\  m.  Jifi  sous 
basse  mer.  Mais  cette  profondeur  ne  s'est  pas  maintenue. 
Il  est  îi  craindre  que  ce  passage  ne  puisse  être  amélioré 
sans  des  dépenses  trop  considérables  pour  être  admis- 
sibles, eu  égard  à  l'importanccî  de  la  navigation  dans 
cette  section, 

.Vprès  avoir  ainsi  réalisé  l'amélioration  de  la  Delaware, 
à  très  peu  près  dans  les  conditions  que  prévoyait  le 
l)r(»jet  de  188.'},  l'on  a  jugé  utile  de  poursuivre  les  tra- 
vaux en  vue  d'établir  un  chenal  creusé  à  9  m,  H 
{'M)  pieds)  sous  basse  mer,  sur  18.'i  mètres  de  largeur. 
In  [acte  du  Congrès,  en  date  du  3  mars  1809,  a 
approuvé  un  projet  présenté  à  cet  elîet. 

Ce  projet  comprend  principalement  des  dragages,  et 
accessoirement  des  déroctages,  ainsi  que  la  construction 
de  quelques  digues  longitudinales.  Le  cube  des  dragages 
est  évalué  à  26.722,000  mètres.  Les  dépenses  sont 
estimées  à  30,802.000  francs,  dont  2 i,7 10,000  pour  les 
dragages  et  3,3oL000  pour  les  déroctages. 


37fi  LKS    l'ORTS    l»i:S    KTATS-r.MH 

Les  travaux  soi.t  on  cours  «rt'xi'culion  ;  des  maidi-s 
impcrtanls  ont  éti;  passés,  notaninicnt.  pour  anu'lioni  le 
chenal  sur  1 1  .S'.M)  mètres  de  lonffueur  aux  ahonls  de 
lleedv  island  par  le  creusement  d'un  chenal  de  .'{..iTI 
mètres  de  longueur  et  l'enlèvementde  l.'>2!MMHI  nitlit»; 
cuhes  de  vase,  et  pour  draguer  en  d'autres  p(»ints.'{.0'i.S.(l()U 
mètres  cuhes. 

Au  'M)  Juin  IIKH,  les  travaux  d'amélioration  df  l.» 
Delaware  avaient  donné  lieu  ji  une  dépense  de  I '».  ï'.W  .!lll> 
franes  pour  la  réalisation  des  anciens  projets  cl  ({(«^ 
1,012.  ItS'J  francs  pour  celle  du  projet  adopté  en  liS'.l'.l. 

V,  —  Description  du  port. 

Le  port  de  Philadelphie  s'étend  sur  la  rive  droili'  tic 
la  Delaware  et  sur  les  deux  rives  du  Schuvlkill  IM.  lillV 
La  longueur  du  Avatort'ront  est  de  •>'{  km,  TiO,  dmit 
30  km.  2:J0  sur  la  Delaware  et  24  km,  i!)0  sur  le 
Schuvlkill. 

Le  long  de  la  Delaware,  de  Point  house,  au  Sud,  ju'^- 
qu'au  delà  de  llichmond.  ni  Xord,  sur  une  longueur  de 
10,700  mètres,  il  a  été  étahli  plus  de  200  wharfs  ou 
piers.  Dans  cet  intervalle,  au  Nord  deGreenwich  point, 
il  reste  une  assez  grande  longueur  de  rive,  près  de 
\  .700  mètres,  qui  n'a  pas  encore  été  utili.sée  en  vue  de 
l'accostage  des  navires. 

Les  wharfs,  de  même  que  les  docks  ou  darses  inlor- 
médiaires,  ont  des  dimensions  très  variables,  tant  en  lon- 
gueur qu'en  hirgeur.  Au  centre  de  la  ville,  la  longueur 
des  wharfs,  précédemment,  était  relativement  laihle 
(PI,  30)  ;  '  mais,  depuis  l'achèvement  de  l'aniélioratioa  de 
celte    section   de    la    Delaware,    leur  longueur    a    été 

1.  La  plnnclic  30  roprcscnlo  l'Elut  du  walerfront  de  la  Delawaïc  en 
1893,  avant  le  commcnccmcnl  des  travaux  de  transformation. 


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SITUATION     OU  WATER  FRONT 
OE  PHILADELPHIE  EN  1399.    J,1 


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îchelie  de  O^Cf  pour  1  kilomètre  (îîVo)/^«^( 


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HTS  i.i:s  l'Oins  i»i:s  kixts-ims 

iiol.'iMcniriil  iiii^inciilrc.  t't  ('Mo  iillfiiit  I H.'t  inrlros  |ioui' 
un  ^niiiid  noinhiv  <r(>nlri>(>ux,  la  picrlu'iid  linc,  (|iii  liimlr 
U's  ouvnif^i's  (l.'iiis  II'  llt'uv»',  iivfiiit  ûli'  rt'iKH'It'c  <li'  |»r.s 
tic  \'M)  im'lii'S  iiu  lar^'»'.  'routt'  iclte  partie  du  port  est  m 
voio  dv  tiaiisfonnation,  parsuilc  dt*  la  ri'C«)nslruclioii  .lu 
watcrlVoiil  l'ii  avant  «le  son  anciiMi  oinplacenu'iit  t.-t  'Ir 
ralloiif^cinciit  des  picrs. 

Di'jii  au  .'{(>  juin  1ÎM)|.  I{|  piors  avaient  été  reconstruits 
ou  prolonj^és  entn;  les  nouvidles  hulkhead  et  pieriichl 
lines  sur  le  walerlVont  de  la  Delawaro.  F.es  autorisations 
demandées  et  les  licences  obtenues  du  Hoard  ot"  wardiiis, 
pour  construction  et  pour  prcdcuigcnuMit  t(»tal  et  parlirl. 
se  rapportaient,  à  la  menu;  date,  à  tS  picrs,  tlont  2S  :iu 
Nord  et  20  au  Sud  de  Market  strcel.  En  outre  7  nouv»MU\ 
ferrv  slips  ont  été  construits. 

Deux  voies  ferrées  sont  placées  sur  Delaware  aveiiuf. 
élai'f^ie  de  manière  à  établir  une  communication  diicc  U- 
entre  les  wharfs  et  les  rails  des  dillerentcs  compagnies 
de  cbemins  de  fer. 

La  pr<)fondeur,  le  long'  du  (|uai  de  rive,  est  ln's 
variable  ;  elle  n'est  que  de  I  m.  tH)  ii  I  m.  SO  sous  basse 
mer  en  ([uebpies  points,  et  atteint  parfois  7  m.  !•()  cl 
même  S  m.  20;  mais  des  dragages  sont  pres(|ue  loujouis 
nécessaires  pour  niaintenir  ces  grandes  proroiideuis. 
Vers  le  centre  de  la  ville,  les  lignes  de  «grands  fonds  se 
rapprochent  beaucoup  de  la  rive;  celle  de  9  mètres  est, 
sur  une  assez  grande  longueur,  à  moins  de  3.')  mèlres  de 
distance  du  bulkhead.  Par  suite,  les  extrémités  des 
wharfs  se  trouvent  en  certains  endroits  par  des  profuii- 
deurs  (jui  ne  sont  pas  de  moins  de  l.'J  à  ifi  mètres  sous 
basse  mer. 

Les  largeurs  des  wharfs  dépendent  de  la  natun;  du 
trafic  (pi'ils  sont  appelés  ii  desservir  ;  à  Philadeli)hio, 
l'on  admet  assez  généralement  qu'une  largeur  de 
2i  m.  38  est  celle  qui  convient  le  mieux  pour  les  besoins 


i.i:s  l'Oins  ni:s  i;ivis-rMH  M\) 

^'l'iu-i'iiux  (lu  cttiunit'i'cc  ;  un  icrtiiin  ii«)nil»i'r  «!«'  wluirl's, 
cc|H>ii(liinl,  |Hvsi'iilt'Ml  (les  liirf^'i'Ui'H  plus  ^'l'imdrs. 

1, es  «liirst's  comprises  ciilrc  \vn  piers  doivcnl  riri'  sul- 
lisiiiitcM  pour  «pic  l«>s  luivifcs  de  iium'  puissciil  rliv  iiccos- 
Its  l'ii  int'UU'  loinps  dos  doux  côU's  |i;ii'  des  ;dl«'<,'»'s 
ii|)|iorl(ii)t  du  (.-li!ii'l)oii  (>l  pour  laissiM*  ciu'orr  au  milieu 
un  |>assa^'i'  lilu'c.  Aussi,  lorscjut'  Ii's  (.'ircfmslaïu-cs  le  per- 
initlcnl.  la  lai'j^'cur  di's  wliails  ost  porlét;  à  'M)  m.  "»0  cl 
cllf  di's  docUs,  (KnHI  Ml.  !M  il  lit  m.  '2i). 

Le  ScliuvIkilU'st  ac-c'ossil)i('  iiux  j^raiuls  iiavirrsdc  mer 
jus(|u'à  (^liosunt  sln'i'f.  I>ri(lj,'e,  siUu-  à  12  Uilomèlros 
l'iiviron  de  la  Drlawarr,  et  aux  pelils  hàliinenls  jusipi'à 
l'iiii'inount  dam,  (|ui  est  «i  un  kilomètre  plus  en  amont, 
(iliesnut  street  l)i'idjj;e  est  le  cin(|uième  pont  (pii  traverse 
la  rivière;   tous  ces  ponts  ont  des  travées  mobiles. 

La  |)asse  ouverti'  <lans  la  barre  qui  se  trouve  îi  l'i'in- 
Ixtuchure  du  Scliuvlkill,  est  creusée,  sur  .'IS  m.  10  de 
lari;eur,  à  7  m.  t'2  20  piedsi  sous  basse  mer.  Ku  amont, 
11'  ilicn.''.  présente  un  mouilla},''e  «le  (I  m.  71  (22  pieds, 
sur7(»  mètres  de  larj;eur,  juscju'à  la  'IS''  rue,  près  de  Oib- 
soii  spoint,  et  de  f»  m.  10  '20  pie<ls),  sur  4*)  m.  72  à 
lid  m.  110  de  largeur,  jusqu'à  une  distance  «le  iOO  mètres 
«Il  aval  du  pont  du  Baltimore  and  Philadelpliia  H.  [\. 
Le  Scliuvlkill  est  trop  étroit  pour  (jue  l'on  puisse  y 
établir  des  wharfs,  à  moins  de  creuser  les  darses  dans  les 
liirains  en  arrière  de  la  rive,  ainsi  ((ue  cela  a  été  lait  à 
(iiiard  point.  Le  l'ennsylvania  a  construit  en  cet 
endroit,  à  l..')0(Hnètres  environ  de  la  Delaware,  desélé- 
v;i leurs  à  jçrains. 

Plus  en  amont,  à  Point  Hree/e  et  iiGibsons'  point,  ily 
a  (les  ralllneries  de  pétrole.  Non  loin  de  là,  on  trouve  des 
installations  très  importantes  pour  le  commerce  des 
bestiaux.  Les  dépôts,  couvrant  une  surface  de  plus  de 
4  hectares,  peuvent  recevoir  journellement  .'}.()00  porcs 
et  1 .000  têtes  de  ^-ros  bétail;  il  y  passe  annuellement  plus 
(le  (iOO.OOO  porcs  et  300.000  tètes  de  gros  bétail. 


liHO  i.i:s  l'oHis  i»i;s  kims-ims 


VI.  —  Amélioration  du  port. 


Tnir.in.r  r.rrruft's  fuir  Ir  (louvornonii'hl  des  h'.liils-l  'nia, 
—  hrsilcs,  (|ui  st' li'ouviiit'iil  (iiiiis  la  |)i>lii\\  are  au  tlniit 
<l('  l'liila(lrl|iliif.  ^«'■iiaiciil  la  iiropa^aiioii  il(>  la  iiiaiit, 
i'aisaii'iil  (|U(>  li-s  courants  de  Ilot  et  dV-hf  suivaient  des 
routrs  (lilIViviitrN  cl  i>ni|it>(-liai(>i)t  «ralloii},'t'r  K's  wliarls 
(loiil  un  f;i-an(l  nonil»rc  étaient  trop  courts. 

In  projet  (raniélioration  <lu  lleuvo  enlic  IMiiladelpIiir 
cl  (^aniden,  dressé  en  ISSS.a  él»' approuvé  par  un  aclr  du 
r.on^'iès  en  date  du  It>  août  IS!I0,  et  niodilié  en  liS'.lj  tl 
\^\)'l.  (!e  projet  comprenait  l'enlèvement  de  Windniill  tt 
de  Smith  island  et  des  hancs  voisins,  de  manière  a  iLi- 
Mir  un  chenal  de  7  m.  !I2  2tt  pieds;  de  profondeur  cl  di- 
.'{Si  m.  SO  de  lar^'eur  le  h»n«,'  de  la  pierhead  lim  di- 
IMidadelphie,  modifiée  entre  Kai^din  point  et  l'etty  island 
(1*1.  'M\i.  Smith  et  W'indmill  islands  avaient  des  su|Mr- 
licies  de  M  hecl.  21  t;t  <h'  ti  hect.  SS  ;  elles  se  trouvaient  à 
24."»  et  ^{t)."»  mètres  «les  extrémités  di's  anciens  ^^har^sdl 
IMiiladelphie  et  de  (lamden  :  elles  étaient  entourées  d  cn- 
dij;uenu'nts  formés  de  crihs  ou  de  liles  de  pieux,  et  sépa- 
rées l'une  de  l'autre  par  un  chenal  de  iO  mètres  «h-  lar<;tiir. 
prolond  de  *i  mètres  sous  hasse  mer.  La  larj^'eur  du  clif- 
nal  draj,'ué  était  portée  i»  tiltl  mètres,  nuus  le  nutuilj.i^c 
de  7  m.  î>2  ne  devait  être  atteint  «pu»  sur  MOt  m.  «S(l  de 
larj,'-eur,  les  parties  latérales  étant  refilées  en  talus,  de 
manière  à  ramener  sur  les  rives  la  profontleur  à  'S  m.  <ill 
(12  pieds).  La  section  transversale  «lu  chenal  attei^Muiit 
alors  ."i.llO  mètres  carrés.  Lecuhedes  «Ira^ages  à  ellec- 
tuer,  mesuré  en  place,  était  évalué  à  13.7(11.110(1  mètres 
cuIh'S,  et  la  «lépen.se  était  estimée  18.200.0(10  francs. 

Li's  travaux,  commencés  en  I81M,  ont  été  terminés  on 
18!)8.  Ils  ont  étéexécutés.  pour  la  plus  grande  partie.  |);ir 
une   entreprise  qui    avait  traité    pour   l'enlèvement    de 


LIS    l'MHIS    Mi:S    Kl  AIS-I MH  .'IS  I 

Ili.orii.'tOO  tiii'tri'H  cuhfs  (le  ilrMais  tncsurrs  au  hiilo.iu 
v\  |Mvt'B  il  niison  «U»  0  fr.  ÎMWi  !»•  m»''ln'  «.•ul»'.  i-t  lU* 
\  'y.\S  iiH'tn's  liiu'iiiics  d»*  iivrh'im'nl  <l«'  rivo  au  prix  «Ir 
'A2  fr.  :{l*'>  II'  MM-d'c.  Il  tiail  alloue  un  Kuppli-nuMil  <l«> 
(I  Ir.  llTS  par  mèln'  df  «It'Mai  mis  i-ii  ilépôl  sur  l.fa^'ur 
isl.iud.  (u'i  (Ifvait  ôlri;  ('•lalili  un  arsenal,  le  cul)i>  total  de 
CfH  d«-ldais  pouvant  varier  de  l.:iL>ir(MM)  à  :t.:i:i|.nOO 
nit-lres. 

Il  a  été  eniplové  siinullanénient  dans  les  travaux 
1  ï  dra<^ues  et  plus  de  (il)  elialan<ls  pour  le  ti'ansporl 
des  deMaisii  une  ilislfujce  <pii  a  été  le  plus  souvent  de 
'2't  kilomètres. 

Des  II  dra^'ues,  7  pouvaient  travailli-r  à  vidonlé 
coiunie  dra},'ues  à  cuiller  ilijt/icr  drcih/cs)  ou  eonime 
dra;,'ues  à  mâchoires  ivl.'imnhells),  !{  étaient  à  (.uiller  et  ï 
:i  màelioires.  (le<lernier  svslème  était  considéré  comme 
plus  avanta<;eux  (|uand  K;  terrain  était  mou. 

La  plus  (grande  partie  des  déblais  consistait  en  sahic 
el  ar<;ile  mélan<;és,  mais  la  |)artie  haute  vies  iles  ('-tait 
tonnée  par  des  produits  d'anciens  draj^'a^'es  plus  ou 
moins  vaseux  et  terreux.  Les  îles,  en  ell'et.  n'avaient 
pas  autrefois  le  relie!'  (pi'elles  avaient  eu  dernier  lieu  ; 
leur  niveau  avait  été  surélevé. 

rne(!es  draj^m's  innàclioires  extrayait  le  plus  souvent 
de  2.'{tMI  il  2.t).*>tl  mètres,  et  assez  l'ré(pu'mnu'nt  jusipi'à 
i.iOd  mètres  cubes  par  journée  de  10  heures  de  travail: 
en  moyenne  elle  enlevait  7o.()00  mètres  par  mois;  l'ex- 
cavateur de  cette  drajj^ue  cubait  ."im.c.  M.'i  et  pouvait, 
dans  certains  cas,  enlever  en  une  seule  l'ois  jus(prii 
•Im.e.SO.  Mais  le  rendement  moyen  journalier  des 
dmj^ues  de  ce  système  n'était  que  de  I.OOO  à  I.IOO 
mètres  cubes. 

Plusieurs  de  ces  enjoins,  ayant  un  excavateur  de 
•{  m.c.  iO,  enlevaient  en  bon  teirain  juscju'à  Mm.  c  80  et 
même  l  m.  c.20  de  déblai  à  chacune  des  opérations,  dont 


liS2  LKS    l'Oins    l>KS    KI'AI.S-IMS 

la  durt'i'  l'init  d'une  minute  el  demie.  L'excavolt'ur  ('tail 
manieuvré  au  moven  de  deux  cliaînes,  et  guidé  dans  s.ni 
mouvement  vertical  par  deux  perches  en  l)(tis  pour  c'^  il.  i 
(jue  les  chaînes  ne  s'emmêlassent,  ces  dragues  éliiii  ut 
parfois  maintenues  pendant  le  travail  par  3  pieux  verti- 
caux et  "'»  chaînes  dont  t  pou;  le  papillonnafre  et  une  pdiir 
l'avancement;  les  chaînes  ne  servaient  quej)our  déphicci 
le  hatcau  j)eiulant  <[ue  les  pieux  étaient  levés.  i,;i 
machine  actionnant  l'excavateur  était  à  deux  cylindres 
hori/ontaux,  une  autre  nun'hiue  commandait  lamaniiin  ri> 
des  pieux  et  celle  des  chaînes. 

Les  chalands  emplovés  au  transport  des  déblais  por- 
taient de  l.')3  à  012  mètres  cubes,  ils  étaient  conduits  à  la 
décharge  par  des  remonpieurs.  Les  transports  se  fai- 
saient généralement  dans  le  sens  du  courant,  à  la  des- 
cente à  iiier  baissante  et  à  la  remonte  à  mer  montanlo. 
Aussi  un  seul  remorqueur  pouvait-il  haler  juscpi'à  0  il 
7  chalands. 

En  une  seule  année  (LSOli,  il  a  été  dragué  i.'iSli.'l'l!* 
mètres  cubes. 

Les  travaux  ont  compris  l'enlèvement  de  1fi.5l7,0li!> 
mètres  cubes  de  déblais  mesurés  au  bateau,  dont 
3..*)85.082  ont  été  déposés  sur  League  island,  et  de 
T.'iTi  mètres  linéaires  de  lignes  de  pieux  et  de  rcvèk- 
mentsde  rive. 

Les  dépenses  ont  été  de  22.o8G.344  francs,  dont 
3.684.1*9.")  franc;  pour  les  acquisitions  de  terrains.  Lu 
ville  de  Philadelphie  et  l'Etat  ont  contribué  à  ces 
dépenses  jusqu'à  concurrence  de  2.124.995  francs. 

Des  travaux  assez  considérables  ont  également  été 
entrepris  dans  le  but  d'améliorer  la  navigation  dans  le 
Schuylkill.  Le  mouillage  dans  la  rivière,  en  aval  de 
Gibson's  point,  ne  dépassait  pas  généralement  4  m.  88 
(16  pieds)  et  il  n'était  même  que  d'environ  3  mètres 
(10  pieds)  sur  la  barre  qui  se  trouvait  à  son  débouché 
dans  la  Delavvare. 


LE8    POinS    DKS    KlATS-r.MS  .*iS.*{ 

Le  Conjçrès  a  volé,  en  1S70,  re.\oculi(»n  d'un  projet 
(jui  a  élé  modilié  en  187.";,  1883.  1802  et  I8;U.  et  <|ui 
ciiiiiportait  finalement  l'établissement  d'un  chenal  avant 
T  m. '{2  21  pieds)  de  profondeur,  sur  122  mètres  de 
largeur,  jusqu'à  Girard  point,  sur  une  <lislance  de 
I ..".OO  mètres,  puis  1»  m.  10  20  pieds)  de  profondeur  sur 
Tiiniètres  de  largeur,  sauf  dans  la  courbe  de  petit  ra\on 
(k-  Yankee  point  où  la  largeur  devait  être  de  Ul  m.  ii, 
juscpi'à  Gihson's  point,  situé  à  (i  kilomètres  en  amont, 
eiilin  'l  m.  19  (18  pieds)  de  [)rofondeur  au  delà  tle  Chesnut 
slîcet  hiidge.  sur  une  longueur  de  4.800  mètres.  La 
d.pense  était  évaluée  à 2. .'122. 000  francs. 

La  profondeur,  dans  le  chenal  ouvert  à  la  drague  à 
travers  la  barre,  ne  se  maintenant  pas,  l'on  a  construit 
au  débouché  du  Schuvlkill,  dans  la  Delaware.  deux 
digues  destinées  à  concentrer  le  courant  et  à  empêcher 
l\'iilrainement  dans  le  chenal  des  terrains  avoisinants. 

La  digue  Ouest,  de  forme  courbe,  part  de  l'extrémité 
Est  de  Land  island,  qui  est  défendue  sur  2.*i2  mètres  de 
longueur:  h  480  mètres  au  delà,  elle  atteint  la  laisse  de 
basse  mer,  immédiatement  au-dessus  de  la  liniiîe  amont 
de  la  barre,  et  se  continue  ])arallèlement  à  l'axe  du  chenal, 
sur  3i9  mètres  de  longueur,  jusqu'à  la  courbe  des  fonds 
de  7  m.  'i2  dans  la  Delaware. 

La  digue  Est,  de  GIO  mètres  de  longueur,  se  détache 
«le  la  pointe  Ouest  de  Lcague  island  et  se  rapproche  de 
lautre  digue,  de  manière  à  réduire  la  largeur  du  chenal  h 
182  m.  88  et  à  empêcher  l'interférence  des  courants  de 
jusiuît  de  la  Delaware  et  du  Schuvlkill. 

Les  digues,  dans  leur  partie  amont,  sont  en  terre, 
;ivec  revêtement  en  enrochements  ou  plantations;  elles 
M'ot  faites  avec  les  produits  des  dragages  ;  leur  largeur 
au  couronnement,  établi  à  3  m.  05  au-dessus  du  niveau 
des  basses  mers,  est  de  7  m.  32.  Dans  leur  partie  aval, 
les  digues  sont  constituées  par  un  massif  d'argile  com- 


384  LKs  l'onrs  ui;s  ktats-lms 

pris  entre  <K»iix  files  de  pieux  distantes  de  6  m.  10.  I^cs 
travaux,  au  'M)  juin  11)01,  avaient  donné  lieu  à  ime 
dépense  de  2.7.'{0.000  francs. 

Pour  compléter  l'amélioration  du  Schuylkdl,  il  a  l'U' 
étudié  un  projet  comprenant  le  creusement  d'un  cluiuil 
ayant  7  m.  02  de  profondeur  et  121  m.  02  de  lar^^our. 
entre  la  barre  et  Gibson's  point,  et  0  m.  71  de  profondiur 
sur  121  m.  02  à  07m.  50  de  largeur,  en  amont,  juscpiii 
Walnut  street.  La  dépense  est  évaluée  à  16.305.t»00  tVaias. 

Travaux  exécutes  par  la  ville  et  par  des  parliculii'is. 
—  Les  quais  et  Avharfs  sont  presque  exclusivement  dos 
installations  créées  par  l'initiative  des  riverains. 

La  ville,  toutefois,  a  entrepris  l'élargissement  et  le 
prolongement  de  Delaware  avenue,  qui  borde  le  lltuvo 
entre  Moore  et  Otis  streets,  sur  une  longueur  de  1.770 
mètres,  et  construit  un  certain  nombre  de  piei's  à  l'exlré- 
mité  des  rues  ;  deux  d'entre  eux,  établis  en  prolon",^'- 
ment  de  Chesnut  et  de  Race  streets,  portent  des  han|.;iirs 
surmontés  d'un  pavillon  librement  ouvert  au  premior 
étage. 

Autrefois  les  Avharfs  consistaient  principalement  on 
cribs  supportés  par  des  pieux  recépés  au  niveau  îles 
basses  mers  moyennes.  Les  pieux,  ayant  au  moins 
0  m.  2oide  diamètre  a  l'extrémité  la  plus  petite,  étiiionl 
placés  Ji  1  m.  52  de  distance  les  uns  des  autres,  en  (iks 
également  espacées  de  1  m.  52  ;  ceux  d'une  même  lile 
étaient  reliés  par  un  plancher  longitudinal  joinlif,  au- 
dessus  duquel  était  placé  le  crib  souvent  rempli  de  terre. 
Lorsque  le  Avharf  avait  plus  de  30  m.  48  de  longueur,  le 
crib  était  descendu  jusqu'au  fond  du  fleuve,  sur  une 
longueur  de  15  m.  24  Ji  partir  de  l'extrémité  du  large. 
Ce  musoir  plein  était  considéré  comme  nécessaire  pour 
donner  de  la  rigidité  à  la  construction  et  pour  lui  per- 
mettre de  résister  aux  chocs  et  à  la  poussée  des  glaces. 


LKS    l'OKIS    OKS    KTATS  l'MS  38"> 

Les  pieux  devaient  être  enfoncés  d'au  moins  4  m.  57, 
lorsque  la  profondeur  d'eau  sous  basse  mer  dépassait 
G  m.  10. 

Les  ouvrages  de  ce  type  gênent  l'écoulement  des  eaux 
et  ont  des  effets  fâcheux  pour  le  maintien  des  profondeurs  ; 
ils  retiennent  beaucoup  d'objets  flottants  et  d'immon- 
dices, dont  l'enlèvement  augmente  les  frais  d'entretien. 

Aussi  les  nouveaux  wharfs  sont-ils  construits  dans  un 
autre  système,  qui  se  rapproche  de  celui  qui  est  en  usage 
h  New- York.  Aucun  crib  ou  construction  pleine  ne  peut 
plus  maintenant  être  établi,  entre  le  waterfront  et  l'ex- 
trémité des  wharfs,  qu'à  0  m.  01  au  moins  au-dessus  du 
niveau  des  pleines  mers.  Les  files  de  pieux  supportant 
la  superstructure,  d'autre  part,  doivent  être  distantes  d'au 
moins  '1  m.  05. 

VII.  —  Outillage,  exploitation. 

Outillarjc  concernant  la  marchandise.  —  Les  piers 
appartenant  à  des  particuliers  sont  souvent  pourvus  de 
hangars  en  bois  et  quelquefois  de  magasins.  Le  nombre 
des  appareils  de  manutention  des  marchandises  est  très 
restreint,  sauf  dans  quelques  établissements  organisés 
en  vue  d'un  commerce  spécial. 

Les  magasins  et  entrepôts  sont  nombreux  aux  al)ords 
du  waterfront  ;  il  y  en  a  d'affectés  à  toutes  espèces  de 
produits;  on  y  trouve  notamment  des  magasins  frigori- 
li(iues  destinés  k  conserver  des  œufs,  du  beurre  et  de  la 
viande  ;  un  grand  bâtiment  destiné  à  cet  usage  et  compre- 
nant des  caves,  un  rez-de-chaussée  et  six  étages,  est  situé 
auprès  de  Walnut  street. 

Les  nombreuses  et  importantes  raffineries  de  sucre 
situées  à  Southwark,  sur  la  Delaware,  possèdent  des 
wharfs  auxquels  accostent  les  navires  apportant  les  pro- 
duits qui  leur  sont  destinés.  Les  sucres  sont  débarqués 

25 


im\ 


LKS    l'Oins    DKS    ETATS-r.MS 


SOUS  (les  han<^ai's  où  les  wjj^ons  circulent  à  hauleur  du 
premier  éta^e,  de  manière  à  laisser  libres  les  terre-plcms 
cL'-i  wiiarfs.  Les  cinij  ralfineries,  (jui  sont  à  côté  lune  <!•' 
l'autre,  ont  une  production  journalière  de  12000  barils 
de  sucre  ;  elles  sont  en  communication  directe  avec  les 
voies  du  Pennsvlvania  et  du  Heading  H.  H. 

A  Point  Breeze,  sur  le  Schuylkill,  la  Standard  aW 
Company,  dont  les  installations  couvrent  une  su|)erli(if 
de  96  hectares,  possède  des  moyens  d'eml)ar([ueiiii  ni 
et  de  débarquement  spécialement  aménagés  en  vue  di- 
ses produits.  Le  pétrole,  amené  des  puits  par  tuyaux,  est 
emmagasiné  dans  de  nombreux  réservoirs  citernes  enter- 
rés et  recouverts  d'eau  pour  prévenir  les  incendies. 
L'huile  est  expédiée,  soit  par  chemin  de  fer,  soit  pin- 
navires  chargeant  en  vrac  ou  en  barils. 

Pour  le  commerce  des  grains,  indépendamment  d  élé- 
vateurs situés  en  ville  et  destinés  à  la  consomniatidu 
locale,  on  trouve  à  Philadelphie  six  élévateurs  fixes  cl 
trois  élévateurs  flottants  destinés  à  l'embarquement  nu 
au  transbordement  des  grains  à  bord  des  navires,  comme 
l'indiquent  les  tableaux  ci-après  : 


NOMBRE 

de 
wagons 

pouviiiil 

DKSIGNATION    DES   ÉLÉVATEinS  FIXES 

CAPAcrrÉ 

pouvant 

être 
déchargés 

élrc 

livrées 

en 

en 
10  heures 

10  iiciircs 

liecll. 

heiil. 

Peuiisjivania  H.R.,  Girard  point  A. 

281.900 

150 

;i2.'.»ito 

—                          —               B. 

422.900 

300 

S8.  KM) 

1            —            Washington  av.  C. 

140.900 

100 

4:i.<S(HI  1 

Pliiladolpliia    and    Roading  R.  H., 

1 

—             Port  Richniond. . .  . 

3:i2.400 

300 

io:i.7oo 

—             Twenliolh  slreot.  .  . 

140.800 

100 

:ui.-2(io 

Baltimore  and  Dhio  R.  R 

Total .                

44.000 

» 

II 

1.382  900 

LKS    POHTS    DKS    KT.\TS-rMS  '\S1 

Les  trois  élévateurs  (lottnnts  peuvent  transborder  par 
lu'ure  les  quantités  indiquées  ci-après  : 


DKSIGNATION    DES    ÉI.ÉVATEIIIS     FLOTTANTS 

l^iaUT    l'An    IIEIHE 

(iirard  point  slorago  C»,  (lolumlnn.  . . . 

—                 —              Pliiludelphi.-i. 

IMiiladolphia  harbortransforC",  Empire. 

880  heclolilies 
1.410          — 
3.5-24          — 

Une  presse  est  installée  dans  les  nouveaux  maj^asins  h 
colon  ;  elle  réduit  à  un  volume  de  0  me.  649  une  halle 
cubant  1  me.  692. 

Installations  terminales  des  chemins  de  fer.  —  Les 
installations  des  compagnies  de  chemins  de  fer  sont  trop 
nombreuses  et  trop  considérables  pour  qu'une  descrip- 
tion détaillée  puisse  en  être  donnée.  Il  sulRra  d'indiquer 
les  principales. 

Les  voies  ferrées  établies  sur  l'avenue  bordant  la 
Dclaware  appartiennent  îi  une  compagnie  particulière, 
la  lielf  Une.  Ces  voies,  qui  sont  placées  au  fur  et  à 
mesure  des  besoins,  devront  dans  l'avenir  s'étendre  de 
Tacony,  sur  la  Delaware,  à  Point  Breeze,  sur  le  Schuyl- 
kill,  sur  un  parcours  de  27  kilomètres.  Elles  reçoivent 
dans  des  conditions  d'égalité  absolue  les  wagons  de 
toutes  les  compagnies  de  chemins  de  for  qui  ont  actuel- 
lement ou  qui  auront  dans  l'avenir  accès  à  Philadelphie. 
Pour  atteindre  ce  résultat,  le  Board  of  Trade  et  le  Com- 
mercial Exchange  ont  souscrit  ol  p.  100  du  capital,  afin 
de  disposer  du  choix  des  trustées  qui  élisent  les  direc- 
teurs de  la  compagnie. 

indépendamment  des  piers  sur  lesquels  arrivent  les 
voies  ferrées,  les  compagnies  de  chemins  de  fer  pos.sèdent 
diiutres  quais    où  les  marchandises   sont  amenées   ou 


3S8  ij:s  l'oms  in:.s  ktats-ims 

enlevées  au  moyen  de  hateaux-transfers  étahlissani  la 
communication  avec  des  stations  locales  «le  i*hiladel|iliio 
ou  de  Camden. 

C'est  ainsi  que,  sur  la  Delaware,  le  Ponn.siflvaniu  II.  H, 
possè<le,  entre  Walnut  et  Dock  streets,  cin({  piers  (II),  I  ! , 
12,  13  et  1  i)  '  servant  principalement  à  la  réception  il  a 
l'expédition  des  marchandises  en  provenance  ou  à  dt  slj- 
nation  de  New-York  ou  du  New-Jersey,  par  (^aiudi-n 
(PI.  3()).  Ces  piers  sont  couverts,  sur  toute  leur  sui l'ace, 
de  hangars  qui  se  relient  h  un  autre  hangar  de  l.'{  ni.  .'iO 
de  largeur  régnant  sur  toute  la  longueur  du  quai  de  rive. 

Les  docks  ou  darses  ont  généralement  une  hir^^ciu' 
.suffisante  pour  recevoir  deux  hateaux-translers  avant 
48  m.  80  de  longueur. 

En  arrière  de  cette  installation,  dont  il  est  sépare  |iar 
la  rue,  .se  trouve  un  grand  hangar  îi  un  étage  servant  à 
la  réception  et  à  la  livraison  des  marchandises  en  prove- 
nance ou  à  destination  de  la  ville.  Des  voies  ferrées  sont 
établies  au  rez-de-chaussée  ;  les  wagons  arrivant  |)ai'  le 
chemin  de  fer  sont  montés  à  l'étage  au  moyen  daseeii- 
seurs  hydrauliques.  Les  marchandises  déchargées  s(»nl 
emmenées  par  des  voitures  qui  ont  accès  à  l'étage  par 
un  pont  établissant  la  communication  avec  une  rue  éta- 
blie sur  le  versant  d'un  coteau  voisin. 

Le  Penn.sylvania  a  encore,  à  Greenwich  point,  des  ins- 
tallations pour  les  transfers  en  provenance  ou  à  deslin.i- 
tion  de  Camden. 

Le  Philadclphia  and  l^eaditvj  li.  li.  reçoit  également. 
en  divers  points,  notamment  à  Fine  street  (piers  211  ii 
22  Nord)  et  entre  Willow  et  Noble  streets  (piers  2i  ;i 
28  Nordi,  des  transfers  ayant  31)  m.  60  de  long  et  (i  m.  71 
de  large  (PI.  30).  Cette  compagnie  a  encore,  au-dessus 


1.  Les  piers  sont  numérotés,  en  allant  vers  le  Sud  et  vers  le  Nmil.  à 
partir  de  Market  street. 


LKS    l'Oins    l(i:S    KTATS-IMS  *{8ÎJ 

(le  (Christian  stret;t,  six  piers  (37  k  Ï2  Sud  avsuit  dv  "•<»  à 
îll  iTU'ties  de  lonjç  ot  de  î)  à  IH  mètres  de  hir^'e,  dont 
(|ii;itrtî  sont  couverts  de  hangars,  et.  aux  extrémités  tie 
(lliesnut  et  South  slreets,    des  end)arcadères   pour  les 

v()va};eurs. 

Miiis  les  principaux  établissements  du  Pcnnsjflvania 
sont  à  Washington  avenue,  à  Greenwich  jioint  et  à 
Girard  point. 

A  Washington  avenue  (PI.  30)  les  piers  sont  au 
nombre  de  il  (i3  à  i9  et  .')3  à  57  Sud).  L'un  deux  sert 
au  transfert  des  wagons  en  provenance  ou  h  destination 
de  Gamden.  Huit  piers  sont  couverts  de  hangars  dont 
lii  superficie  est  d'environ  22.000  mètres  carrés.  La  plus 
gi-mde  partie  de  ces  piers  estalTectée  à  des  lignes  régu- 
lières de  navigation.  En  arrière  de  l'un  d'eux,  n"  i8,  .se 
trouve  un  élévateur,  d'une  capacité  de  176.200  hecto- 
litres, pouvant  mettre  des  grains  i\  bord  des  navires 
accostés  le  long  des  deux  rives  du  wharf.  Tous  les 
hangars  sont  en  bois,  sauf  l'un  d'eux  qui  est  métallique. 
Les  deux  derniers  piers  sont  découverts  et  servent  au 
commerce  du  bois  et  du  charbon.  La  profondeur  dans 
les  darses  varie  de  7  mètres  à  7  m.  92  .sous  basse  mer  ; 
son  maintien  exige  des  dragages  d'entretien  assez  consi- 
dérables. 

En  arrière  des  piers,  se  trouvent  des  espaces  très 
étendus,  servant  en  partie  h  des  dépôts  de  bois  et  de 
charbon,  sur  lesquels  sont  édifiés  quelques  hangars  et 
magasins.  Il  y  a  également  un  très  grand  nombre  de 
voies  de  garage. 

Mais,  à  part  l'élévateur,  cette  installation  ne  contient, 
pour  la  manutention  des  marchandises,  que  quatre  grues 
à  vapeur  situées  sur  un  des  piers  couverts  et  recevant 
l;i  vapeur  d'une  seule  chaudière  placée  sur  le  terre-plein 
en  arrière. 


■•  :-Y' 


3ÎMI  LK8  ponrs  dks  ktats-ims 

Plus  en  uval,  îi  (Ireenwich  point  (IM.  MO).  cin([  picis, 
se  pu  ivs  pur  (les  darses  de  'M\  m.  ('»()  de  largeur,  seiv»'iil  ;i 
rend)arquemcnt  des  charbons;  la  profondeur  des  «lutks 
est  en  ji^énéral  de  7  mètres;  'M\  navires  peuvent  v  eii.irm  r 
h  la  l'ois.  IMus  de  deux  millions  de  tonnes  sont  end)iii- 
quéex  annuellement  en  ce  point. 

Les  piers.sont  surmontés  d'estucades élevées  de  (lin.  M) 
h  7  m.  ()0  au-dessus  du  niveau  des  terre-pleins,  el  |)ni- 
tant  le  plus  souvent  (juatre  voies  ferrées.  Les  \\ii^(»iis 
sont  montés  sur  ces  estacades  au  moven  de  locomotives 
et  déchargés  h  volonté  dans  les  navires,  au  moyen  de 
glissières,  ou  sur  le  terre-plein  au-dessous  des  estacades. 
Dans  ce  cas,  les  charbons  sont  repris  à  la  brouette  pimr 
être  mis  à  bord  des  navires;  cette  opération  donne  lieu 
à  un  supplément  de  frais  de  !  fr.  82  par  tonne  ;  aussi 
n'y  a-t-on  recours  (pie  lorsqu'il  faut  trier  les  charbons 
ou  que  la  navigation  est  peu  active.  Les  wagons,  après 
avoir  été  déchargés,  redescendent  des  estacades  en  vertu 
de  la  gravité. 

A  Girard  point  (PI.  31 ,  fig.  li)  les  piers  sont  au  nombre 
de  {[uatre  ;  deux  d'entre  eux  sont  occupés  par  des  élé- 
vateurs qui  ne  reçoivent  que  des  grains  destinés  ti  l'ex- 
portation et  dont  la  capacité  est  de  281.900  et  i22.îl()() 
hectolitres.  L'aménagement  est  tel  qu'il  est  arrivé 
parfois  que  33.500  hectolitres  ont  été  embarqués  en 
4  heures  et  demie  sur  im  seul  steamer. 

A  côté  des  élévateurs,  deux  magasins  couverts  en  fer, 
de  i.700  mètres  carrés  de  superficie  totale,  rec^civent 
des  marchandises  lourdes  destinées  à  être  réembarquées 
pour  l'intérieur  des  Ktats-Unis,  lorsque  les  autres  maj,'^;»- 
sins  pour  l'importation  sont  pleins.  Le  pier  i  est  spécia- 
lement destiné  au  déchargement  des  minerais  de  fer 
provenant  d'Espagne  ou  de  Cuba.  La  profondeur  dans 
les  darses  est  de  6  m.  40  à  0  m.  70  sous  basse  mer. 

Les  établissements    de  Girard  point,  éloignés  de  la 


LKs  l'Oins  i>i;s  kt.\is-ims  '.\\)\ 

ville,  ne  communi(iU(Mit  pas  jivoc  crlK'-ci  par  <It«s  nml^'s; 
lin  ne  |H'ut  y  accéder  <pie  par  hatcau  nu  par  cluMuin  tlo 

La  principale  iiislallalion  (lu  PhiLulctphin  mnl  lioadinu 
se  trouve  en  amont  de  Pliiladel{)hie,  à  Port  llichinond 
IM.  m,  11},'.  1);  elle  ne  comprend  pas  moins  de  2S  piers, 
(li)iit  21  servent  à  l'embaripiement  des  charbons  et  au 
(licliari^ement  des  minerais.  Au  X(»rd,  auprès  d'un  très 
^n';in<l  nombre  de  voies  de  triaj^e,  se  trouvent  six  j^rands 
piers,  dont  deux  couverts  de  lian<;ars.  et  un  transfer  pour 
K's  wajçons.  Le  mouillage  sous  basse  mer,  <lans  les  docks 
compris  entre  ces  piers,  atteint  jus'ju  a  S  m.  20.  et  il  n'est 
nulle  part  inférieur  à  7  m.  'iO,  Les  hanj^ars  établis  sur  les 
deux  piers  et,  en  arrière,  sur  le  terre-plein,  ont  une  su|)er- 
liiie  de  près  de  17.800  mètres  carrés;  sur  l'un  de  ces  piers 
est  édifié  un  élévateur  d'une  contenance  de  .*io2.i00 
hectolitres. 

Les  wharfs  destinés  î»  l'embaniuement  des  charbons 
sont  de  deux  types,  suivant  qu'ils  sont  destinés  à  mettre 
les  charbons  à  bord  de  petits  bateaux  ou  de  ^'rands 
n.'ivires.  Les  treize  piers  servant  pour  les  petits  bateaux 
(inl  généralement  oo  à  120  mètres  de  lonfjfueur  sur 
tl  m.  14  de  largeur,  ils  .sont  séparés  par  des  darses 
(li>  25  à  40  mètres  de  largeur  et  de  ')  m,  (î.'i  à  i  m.  ÎJo  de 
Ijiofondeur  sous  basse  mer.  Les  estacades  (pii  les  sur- 
montent ne  portent  le  plus  souvent  que  deux  voies 
ferrées.  Les  wagons  se  vident  alors  par  le  fond  dans  des 
glissières  disposées  de  distance  en  distance  ;  mais,  préa- 
lablement, ils  sont  pesés  sur  une  bascule  qui  se  trouve  à 
lorigine  de  chacune  des  estacades. 

Les  piers  pour  le  char^^ement  des  grands  navirss,  au 
nombre  de  six,  ont  de  loO  à  210  mètres  de  longueur  et  de 
y  m.  14  à  'i'^  m.  50  de  largeur;  la  hauteur  des  estacades 
atteint  près  de    12  mètres   et   la   profondeur   dans   les 


,     ,       JÇ^ 


392  LKS    l'OHTS    UKH    KIATS-I'MH 

darHUH  est  de  7  m.  IKK  Los  voies  ferrées,  8urchiH|iie  esln- 
cade,  sont,  le  plus  IVé(|ueiniiienl,  au  nombre  d(>  (|Uiiti)', 
les  deux  voies  extérieures  servant  h  l'amenée  des  wm^-mus 
et  il  leur  déchargement,  et  les  deux  voies  extériemt  s. 
au  retour  des  waf^ons  vides  ;  celles-ci  sont  en  peiile.  de 
manière  (|ue  les  wagons  arrivent  par  la  gravité  sur  le 
terre-plein,  où  ils  sont  repris  parles  locomotives.  Avic 
trois  ou  quatre  glissières,  on  arrive  à  mettre  en  12  luims 
3. 000  tonnes  de  charbon  h  bord  d'un  seul  navire. 

Il  est  embanjué  annuellement  près  de  1 .800.000  tonnes 
de  charbon  h  l*ort  Kichmond.  Le  charbon  peut  ég;il(  -' 
ment,  comme  îi  Greenwich  point,  être  déchargé  sons 
les  estacades.  Kn  outre,  sur  les  grands  terre-pleins  en 
arrière  des  piers,  on  a  disposé  quelques  appareils  iin;i- 
logues  à  ceux  de  South  Amboy,  mais  plus  anciens  et 
moins  perfectionnés,  pour  mettre  le  charbon  en  dépnl 
en  gros  tas. 

Deux  piers  sont  spécialement  alîectés  au  débin(|m- 
ment  des  minerais  venant  de  l'étranger.  La  mise  à  lorw 
de  ces  minerais  s'eifectue  au  moyen  de  bennes  halées 
par  les  treuils  à  vapeur  des  navires  ou  par  des  treuils 
placés  à  bord  de  chalands  spéciaux. 

Le  Baltimore  and  Ohio  R,  Ji.  possède  les  piers  1 2  et 
40  Nord,  24,  62  et  63  Sud  ;  sur  ce  dernier  est  construit 
un  grand  magasin  de  dépôt  (PI.  30).  Cette  compagnie  a 
déplus  établi  à  Jackson  street,  sur  la  Delaware,  un  grand 
embarcadère  à  charbon,  qui,  dès  à  présent,  sullil  ii 
embarquer  1.500  tonnes  de  combustible  par  jour,  et  (|ui 
pourra  dans  l'avenir  être  développé  pour  en  charger  :ni 
moins  trois  fois  plus. 

Appareils  de  radoub,  —  Les  appareils  de  radoub 
consistent  en  deux  formes  de  radoub,  dont  l'une  est  élji- 
blie  dans  l'arsenal  de  la  Marine  à   League  island,  une 


I.KS    l'OHIS    Mi:S    KTATS-IMH 


'VXi 


fui  inn  tlottiiiite  sise  (i  (Iiimdcn,  ut  (|ualiv  culfs  do  hitla^e, 
dont  l'une  hv.  Irouvi*  ii  Ciimdi'ii. 

Ia>  talilonu   suivant  doiiiio  \os  principaux    icnHoi^nt*- 
iiiiiits  ooncornant  les  tornios  de  raflouli  : 


IkI^.sionation 

clos 

forinps 


Arst'iml.  . 
Cramp. . . 


I.ONGLEiril 


lui  il  lu 


iiiélrf* 

li'.l,87 

Ii0,81 


sur  liiiH 


iii6lr«) 


LAlUiKI  II 
<lt> 

rôoiiisi' 


137, :m 


S    2:1,01 


I21»,«i 


f     i(i,i:i 
,    \     20,  u 


/       14, tu 

I 


iiAt'Tri'i 
(liMll  «m    le   ! 
biiHi'  il  plrini' 
iiii  r  ili-  \  ivi' 

l'illl   IIIOVI'IIIIU 

I 
iiH'lre» 


0,71 


Ces  deux  formes  sont  en  bois,  du  type  Simpson. 

Le  Gouvernement  des  Mtats-Unis  vient  de  commencer, 
(liins  l'Arsenal,  la  construction  d'une  seconde  forme  qui 
aura  22?)  m.  iO  de  longueur  totale  et  21;)  m,  .'iS  de  lon- 
gueur sur  le  radier;  la  larp^eur  de  l'écluse  sera  de 
'.\\  m.  71)  au  couronnement  et  de  2G  m.  22  au  niveau  du 
radier  ;  la  hauteur  d'eau  sur  le  radier,  en  haute  mer  de 
vive  eau  moyenne,  sera  de  0  m.  14.  Cet  ouvraf^e.  qui 
devait  être  construit  en  charpente,  est  exécuté  en  ma(,'on- 
ïK'rie,  bien  qu'il  doive  en  résulter  une  augmentation  de 
dépenses  de  près  de  1.800.000  francs.  Cet  accroissement 
dans  le  coût  est  largement  compensé  par  la  sécurité  et 
1  économie  dans  les  frais  d'entretien.  La  forme  en  bois 
de  l'arsenal  de  League  island,  comme  celles  de  l'arsenal 
du  Hrooklyn,  a  donné  lieu  h  beaucoup  de  mécomptes; 
récemment  encore,  il  a  été  dépensé  332.800  francs  pour 
la  réparer  et  la  remettre  en  bon  état. 

La  forme  flottante  de  Camden  est  du  type  à  sections  ; 
elle  a  04  mètres  de  longueur  et  21  m.  34  de  largeur  à 
rentrée;  elle  peut  recevoir  des  navires  calant  5  m.  18. 


'VM  I.KH    l'OHIS    l»KS    KIAIS-IM.H 

I,«'s  Cilles  (If  liiiliip'  (int  K'H  (litiuMisiiins  Muiviiiilcs 


ll^:HHtNAriON 

•  l«>H 

i 

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û 

l.llNOIIItl  It 
(l<>                 (lu 

lii  nilc        l)«T 

Il  M    l»l  1. 

il  l'iiii  xiir  il   1» 

.1   |ili  IIIC  lui   1 

\\:  liKiM  fiii' 

Il                 .1 
l'aviiiil    l'iirri'  i 

loonHiiui 

iii^lrv» 

iiièlrH» 

iiH'lri'" 

iiii'lrfii 

llM'h    . 

(Ii'iiiii|) 

I.IMHI 
8(H) 

li.l'.t 

I2,l'.t 

lO.'i.OO 

7:j.'»o 

I.Vi 

2,i:i 

Cil.  Ililliniiii 

'liiir»  iIm  rciiii' 

Neiili»'  aii<l  Lcvy . 

1.000 

12,1'.» 

•      •»".l">       (i(»,'.M» 
lior«  iIm  I'hiiu 

;».«)<) 

(  inindt'ii 

i.;;(K) 

12, lit 

i:«:.2o 

:«i.2o 

)> 

Les  chantiers  de  coiislruclion  et  les  ateliers  de  répara- 
tion de  navires  posNi-dt  iitdes  appareils  de  soulèvement  <lf 
jjrande  puissance,  savoir  :  une  «;rue  llottanle  de  lli't 
tonnes  dans  les  chantiers  (^ramp,  une  f^rue  lix(>  de 
1*10  tonnes,  (piatre  },'rues  fixes  de  liO  tonnes  et  une  de 
•il)  tonnes  dans  divers  étahlis.scnients. 

La  grue  flottante  «le  Cranip  (  PI.  27)  est  un  derrick  an:i- 
lo}ÇUe  à  celui  (|ui  est  employé  <lans  les  travaux  <lu  port 
de  New-York.  Le  ponton,  (|ui  est  en  fer,  a  21  m.  O^l 
de  lon<;,  18  m.  90  de  larj»^e  et  'I  m.  90  de  creux.  Lf 
luAt  a  X\  m.  'M'tdc  hauteur  et  la  vergue,  Ho  m.  i)'\  de  lon- 
gueur, dont  19  m.  SI  pour  la  partie  servant  au  soulève- 
ment de  la  charge  et  l.'i  m.  2i  pour  celle  formant  contre- 
poids. La  charge  de  125  tonnes  peut  être  soulevée  de 
18  m.  29,  avec  un  porte-à-faux  de  10  m.  (iT,  au  moveii 
de  cordages  en  Ml  d'acier  de  0  m.  0IJ2  de  diamètre  pas- 
sant sur  des  poulies  de  0  m.  71)2  de  diamètre. 


i.i:h  Htm  s  itun  kiilh-ims  MHS 

VIII.        Tarifs  dei  drolti,  taiei  et  Irait  divera. 

Itroiln  l't.'ihti.H  /mr    lo  liniirrnwinrnl   tics  EIhIh-I'hih. 

—  (IcN  (IroilM  sont  It'H  inùnu'H  (|ui*  pour  (ouh  lt>H  iuilrcH 
ports  aiiiériinins  '. 

f)rnlf.^  l't.ihli.H  nous   l'uutorittl  de  l'hllnl.   —  PHnlinjo. 

—  \y  droit  (ie  pilotd^fo  ost  oMi^atoirc  pour  les  liàtinii'nlH 
ilf  plus  (le  |(M>  toniioiiux  (!«'  juu},'!'.  \\  r«'xt'i'plion  «I»'  i«'ux 
ipii  sont  c'inplov(>suni((Ui>n)i'nt  iiu  cahotii^'c  i-t  des  nii\  ir«>H 
iiiiuriciiins  cliar^^'s  Hculeinent  tk*  cluuhon  extrait  aux 
Kt.-itH-rnifl. 

Tout  naviro  entrant  <|ui  n'a  pas  revu  «l'ollVes  d»'  st'rviee 
*i  iiM  pilote  au  large  de  la  ligne  joignant  le  phare  du 
cap  llenlopen  à  celui  du  cap  Mav,  est  dispenst'  de 
prendre  un  pilote  et  n'a  pas  ii  actjuitter  les  droits  de 
pilotage. 

L<'s  navires  venant  \\  ordres  au  port  du  Delaware 
Hn.iUwater  paient,  tant  à  l'entrée  (|u'ii  la  sortie,  la  inoi- 
lif  des  droits  de  pilotage. 

Les  droits  de  pilotage  sont  fixés  comme  il  suit  : 

1"  A  rentrée. 

Navire  accosté  au  largo  du    feu   llnllanl  de   Kivo  falliom 

h.iiik.  ou  au  Nord  du  phare  de  llereford  iulcl,  ou  au  Sud  du  l'eu 

(]<•  Keuwirk's  island  : 

piiui'  un  tirant  d'eau  de  \'l  ('ieils  I  'l  It  ni.  Hl  j,      .T)7  fr.  .')(> 
pour  chacpic  domi-pied  ei.  plus  0  m.  \'y1]...        Il       \\K^ 
Navire  accosté  eu  dedaii;    du   feu  IlolUinl  do  l'"ivo  fallion) 

baiik  et  ou  dehors  do  la  Xv^x^n  joi^Manl  le  phare  du    ca|)  lleii- 

l'>|)cn  à  celui  du  cap  May  : 

pour  un  tirant  d'eau  de  l'2  pieds  I '2  ill  m.  81) .      M'J.')  fr.  0(» 
pom- cha(pie  demi-|)ied  en  plus  lOin.  L-i'i^i..         \\\       0(> 

I.  Voir  :  Tome  II.  Titni  III,  Cliiipilr."  \'. 


31U> 


i,i:s  l'ours  i>i;s  ktats-ims 


Navire  accosté  en  dedans  de  la  ligne  joignant  le  phare  du 
cap  Ilenlopen  à  celui  du  cap  May  : 

pour  un  tirant  d'eau  de  12  pieds  1/2  (3m. 81  ).     292  fr. ')(» 
pour  chaque  demi-pied  en  plus  (0  m.  152)..        1 1       70 

2"  A  la  sortie. 

pour  un  tirant  d'eau  de  12  pieds  I  /2  (3  m.  81  ) .     325  fr.  00 
pour  chaque  demi-pied  en  plus  (0  m.  152)..        13       00 

Droits  et  frais  divers.  —  A.  —  liemorqutiffc.  —  Le 
remorquage  se  règle  d'après  le  tarif  arrêté  par  l'associa- 
tion  des  propriétaires  de  remorqueurs.  A  Philadelphie, 
on  ne  compte  pas  moins  de  147  remorqueurs,  dont  trois 
bateaux  brise-glaces,  ice  bouts,  placés  sous  la  dépendance 
du  département  des  Publics  Works.  Ceux-ci  ont  de 
56  m.  39  à  64  mètres  de  long,  de  18  m.  38  à  21  m.  î)."> 
de  large  et  de  3  m.  3o  à  4  m.  57  de  creux. 

Les  prix  de  remorquage  varient  avec  la  distance,  l;i 
nature,  le  tonnage  et  le  tirant  d'eau  des  navires. 

Un  navire  de  1.000  tonneaux  de  jauge  paie,  suivant 
les  conditions,  les  sommes  portées  au  tableau  ci-après  : 


PAncouns 


Je  Philnilelpliie  ii  Cliesler 

—  il  Ne»  caille 

—  à  Bonibav  Ilook.. 

—  au  Delaware  Break- 
water 


■f. 

b9 

b) 

Y. 

Sd 

H 

Ed 

c 

km. 

fr. 

Î7 

1(11, (M) 

M 

17(i,S0 

Ul 

2%,  10 

l(>t 

•1!»9,20 

SORTIE 


rainnt  moins  de 
7in.  Ki  (2;»' 6") 


un 
reiiiorq. 


fr. 

U9,(i() 
211,10 
412,00 

718,S0 


lieux 
reniorq. 


fr. 
102, 10 

:wo,<M) 

712,21 
1.20(!,10 


calant  plus  iIh 
7  m.  10  (23't>\| 


un 
remorq. 


fr. 

171, (iO 
:h71,40 
728, (K> 

1.161,80 


(ll'Ut 

reiii()ri|. 


fr.      I 

211.111 

.■)2il,i«' 
i'I'S.  iu 

1 
1.022.111 


A  la  sortie,  les  navires  à  voiles  se  font  habituellement 
remorquer  jusqu'à  Bombay  Hook  ou  Reedy  island,  le 


LES  PORTS  DKS  KTATS-IMS  397 

vcnl  étant  généralement  favorable  à  partir  île  ces  points. 

Le  déplacement  le  long  des  wharfs  de  la  ville  se  paie 
de  20  fr.  80  à  il9fr.  60;  la  conduite  aux  élévateurs, 
21»  francs,  et  aux  raffineries  à  pétrole,  î)2  francs. 

L'emploi  des  bateaux  brise-glaces  est  également  réglé 
d  après  la  distance  et  le  tonnage  des  navires  remorqués. 
Les  prix  varient,  par  tonneau  de  jauge,  de  0  fr.  410  à 
à  0  fr.  936  pour  le  trajet  de  Chester  à  Philadelphie,  et  de 
I  fr.  352  à  2  fr.  704  pour  celui  du  Breakwater  à  Phila- 
delphie. 

B,  —  \Vliarfa(je.  —  Les  droits  d'usage  des  wharfs  sont 
fixés  par  les  propriétaires  ou  exploitants  de  ces  ouvrages 
A  débattus  par  eux  avec  les  intéressés,  soumis  simple- 
ment aux  règles  générales  de  la  législation  et  de  la 
common  law.  Les  wharfs  affectés  à  certains  usages  spé- 
ciaux, tels  que  l'embarquement  des  grains,  du  pétrole, 
sur  le  Schuylkill,  du  charbon,  à  Port  Richmond,  et  des 
sucres,  sont  les  seuls  pour  lesquels  il  existe  des  tarifs 
frénéraux  portés  k  la  connaissance  du  public  ;  mais  l'éta- 
blissement de  ces  tarifs,  élaborés  par  divers  syndicats 
ou  associations  commerciales  comprenant  les  principaux 
intéressés,  doit  être  considéré  comme  dû  à  l'initiative 
privée. 

Les  navires  ne  paient  aucun  droit  pendant  leur  séjour 
à  quai  aux  élévateurs,  lorsqu'ils  chargent  ou  déchargent; 
mais,  s'ils  r3stent  à  quai  sans  faire  d'opérations  commer- 
ciales, les  droits  sont  les  suivants  : 

Steamers,  par  tonneau  et  par  jour 0  fr.  0J2 

X'oifiupfj,  moins  de  500  tonneaux,  par  jour IT»       60 

—  500  à  800  —  -10      80 

—  800  à  1 .000  —  •->(> 

—  plus  de  1.000  —  31       -20 

Aux   wharfs   de    Point    Breeze,    les    navires    venant 


398  IJ;S    l'OHTS    DKS    KTAIS-IMS 

charger  du  pétrole  paient,  par  jour,  d'après  le  tonnaj^e 


TONNAGE 

NAVIRES 

chargeant 

NAVIHES    NK   Cl 

en  2»  rang 

UIKiKANT    l-A'. 

en  3"  ran^ 

1       'iOO  loiinoaux 

1.000         — 

franc:! 

23,40 
33,80 
44,20 
:)2,00 
2,60 

frano» 

10,70 
16,80 
22,10 
26,00 
1,30 

friint'i' 
8,81 

12,74 
16,64 
l'»,:)0 

l,i.4 

l.IiOO         —       

2.000         —       

par  tonneau  au  delh  de  2.000. 

Le  Pennsylvania  R.  U.  fait  payer  aux  navires  qui 
accostent  à  ses  piers,  par  tonneau  de  jauge  nette  et  par 
jour  : 

Vjipeurs 0  fr.  r)'i 

Voiliers 0       -JC) 

Les  déchargements  de  sucre  aux  wharfs  des  rafTinerics 
donnent  lieu  au  paiement  des  taxes  suivantes  : 

Vapeurs,  pour  les  200  premiers  tonneaux.  ...  20  IV.  HO 

—  pour  chaque  tonneau  en  plus 0       OIÎO 

Voiliers,  pour  les  200  premiers  tonneaux..  . .  20       80 

—  pour  chaque  tonneau  en  plus 0       0-i() 

Aux  autres  wharfs,  on  peut  admettre,  d'une  manière 
générale,  que  les  sommes  exigées  des  navires  par  jour 
varient,  suivant  les  emplacements  et  la  facilité  des  opé- 
rations : 

Pour  les  vapeurs de  r)2  fr.  00  à  104  fr.  00 

—  voiliers de  20      80  à    31      '2-o 

Les  navires  ne  faisant  pas  d'opérations  commerciales 
n'acquittent  généralement  que  la  moitié  des  tarifs  ;  ceux 
qui  délestent  ne  paient  rien. 


LKS    lOHTS    f)i;S    lÔTATS-lMS  'M)\) 

Pour  les  grains,  les  steamers  ont  de  10  à  2.*>  jours 
j)ourcharger  ou  décharger,  suivant  que  la  cargaison  com- 
prend de  2i.73o  à  72.750  hectolitres  ;  les  voiliers  ont  de 
21  à  40  jours,  suivant  que  leur  tonnage  varie  de  200  à 
1.800  tonneaux. 

Pour  les  pétroles,  les  voiliers  chargeant  des  barils 
j)t'uvent  rester  à  quai  de  8  à  22  jours,  suivant  qu'ils 
embarquent  de  2.000  à  IG.'iOO  barils;  le  délai  est  de  10 
à  3o  jours  lors(|ue  les  navires  ne  sont  pas  disposés  à 
recevoir  de  suite  leur  cargaison. 

Pour  les  sucres,  les  voiliers  doivent  décharger,  par 
jour,  de  205  à  330  tonnes  ou  300boucauts,  suivant  leur 
provenance,  et  les  vapeurs,  s'ils  portent  plus  de  1,514 
tonnes,  508  tonnes  de  sucre  en  sacs,  paniers  ou  nattes 
ou  iOO  boucauts. 

Pour  les  autres  marchandises,  en  l'absence  de  con- 
ventions écrites  entre  les  parties,  la  coutume  est  de 
débarquer  journellement  254  tonnes  pour  les  vapeurs  et 
152  tonnes  pour  les  s'oiliers. 

Frais  de  chargement  et  de  decharf/ement.  —  Les  frais 
de  chargement  et  de  déchargement  sont  généralement 
les  suivants  : 

Déchargement, 

Charbon,    minerai    de    fer,    fonte,    ferraille, 
rails,  soufre,   sels,  chlIFoiis,    fruils  secs  et 

matières  diverses,  par  1.016  kilo};- 1  fr.  82 

Laine,  chanvre,  par  toinieau  mesure 1  82 

Guano,  salpêtre,  nitrate  de  soude,  par  1.016 

kiloj,- 2  08 

Colon,  par  balle 2  08 

Sucre,  par  sac 0  1 56 

Sucre,  mélasse,  par  boucaul. ...     de  0  fr.  036  à  1  1 1 

-Asphalte,  par  1 .016  kilo^r .'i  6t 

Marbre,  —  .')  20 


400  LfilS    PORTS    DKS    ÉTATS-IM» 

Chargement. 

Tabac,    marchandises  générales,    par    1.016 

kilog 2fr.  08 

Grains  en  vrac,  par  35*2  hl.  37 15  60 

Grains  en  sac,  —  .     de  36fr.  40  à  -41  60 

Pétrole,  par  baril de    Ofr.  26  à    0  31 

Colon  pressé,  par  balle 2  60 

Farines,  marchandises  en  barils,  par  baril.  . .        0  182 

Douvelles,  par  1.200 de  18  fr.  20  à  23  40 

Le  lest  en  pierre  coûte  de  6  fr.  50  à  9  fr.  36  la  tonne 
de  1.016  kilog-.  Les  ouvriers  sont  payés  de  10  fr.  40  à 
15  fr.  60  par  jour. 


CHAPITRE  VI 
PORT  DE  BALTIMORE 


I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique. 

Baltimore  se  trouve  sur  la  rive  Nord  de  Patapsco 
river,  à  20  kilomètres  environ  de  son  débouché  dans 
Ghesapeake  bay  et  à  279  kilomètres  de  la  mer  (PI.  47). 

Chesapeake  bay.  —  Ghesapeake  bay  eri  la  plus  grande 
baie,  qui,  aux  Etats-Unis,  se  trouve  sur  la  côte  de  l'Atlan- 
tique. Son  entrée,  comprise  entre  le  cap  Charles  au 
Nord  et  îe  cap  Henry  au  Sud,  a  18  kilomètres  et  demi 
de  largeur  ;  mais  les  bancs  qui  s'étendent  au  large  du 
cap  Charles  réduisent  la  largeur  de  la  passe  accessible 
aux  grands  navires  à  9  kilomètres  environ. 

Chesapeake  bay,  depuis  son  origine  jusqu'à  son  extré- 
mité amont,  à  l'embouchure  de  Susquehanna  river,  est 
dirigée  sensiblement  Nord-Sud;  elle  a  31  o  kilomètres  de 
longueur.  La  partie  aval  a  une  largeur  variant  de 
37  kilomètres  à  18  et  demi,  et  la  partie  amont,  une  lar- 
geur de  18  kilomètres  et  demi  à  o. 

Un  grand  nombre  de  cours  d'eau  se  jettent  dans  la 
baie.  Ceux  de  la  rive  Est  n'ont  que  peu  d'importance. 
Au  contraire,  les  rivières  qui  débouchent  sur  la  rive 
Ouest  ont  un  cours  relativement  important  ;  elles  tra- 
versent des  pays  riches  et  donnent  accès  à  de  grands 
centres  industriels  et  commerçants.  Telles  sont  :  Eliza- 
belli,  James,  York,  Uappahannock,  Potomac,  Patuxent, 
Severn.  Patapsco  et  Susquehanna  rivers.  Tous  ces  cours 

26 


i02  i.cs  l'oms  i»i;s  ktats-ims 

d'eau  sont  généralement  accessibles  aux  navires  de  ni»  r 
jusqu'au  point  où  remonte  la  marée. 

Le  pi'incipal  chenol  donnant  ace«'*s  dans  Chesapeakehav 
se  trouve  près  du  cap  Henrv  ;  il  court  dans  une  direclinn 
N.N.  0.1/2  0.  entre  Middle  î,'round,  à  lEst,  et  l'exln- 
mité  de  Horseshoe  shoal,  ii  l'Ouest,  puis  il  se  retourne 
vers  le  Nord  au-dessus  de  Cape  Charles  City.  Il  a  envi- 
ron i.iOt)  mètres  de  longueur  entre  les  courbes  dis 
fonds  de  0  mètres  sous  basse  mer  movenne. 

Plusieurs  autres  chenaux  :  North,  Xorth-WestelHeadi 
channels  donnent  passage  entre  le  cap  Charles  (  t 
Middle  ground.  Ces  chenaux  ont  généralement  de  la  pm- 
fondeur  ;  mais  les  bancs  (juils  traversent  sont  mobiits 
et  imparfaitement  balisés,  ce  qui  les  rend  dangereux  poul- 
ies marins  qui  ne  fréquentent  pas  habituellement  us 
parages. 

Entre  le  feu  de  Back  river  et  l'embouchure  (hi 
Patapsco,  le  chenal  navigable  a  une  direction  généraK' 
vers  le  Nord;  il  ne  présente  guère  de  changements  (kî 
direction  ni  de  coudes.  De  Middle  ground  justpi'un  piu 
en  amont  du  débouché  de  Rappahannock  river,  le  vhv- 
nal  se  tient  au  milieu  de  la  baie  ;  en  cet  endroit,  com- 
mence une  fosse  étroite  et  profonde  se  rapprochant  de  la 
rive  Ouest  jusqu'au  droit  d'Kastern  river,  puis  se  retrou- 
vant vers  le  milieu  de  la  baie  à  la  hauteur  de  l'enihou- 
chure  de  Patapsco  river;  les  profondeurs  dans  cette  sec- 
tion varient  de  18  à  47  mètres.  Au  nord  du  débouche  du 
Patapsco,  le  chenal  est  peu  distant  de  la  rive  Kst  de  la 
baie,  et  les  profondeurs  diminuent  progressivement  pour 
tomber  à  3  m.  G.j  à  l'embouchure  de  North  Hast  river. 

Chesapeake  bay  est  navigable  pour  les  plus  grands 
navires  jusque  vers  l'embouchure  du  Patapsco  ;  les  pro- 
fondeurs sous  basse  mer  moyenne  ne  sont  nulle  part 
inférieures  h  9  m.  io.  En  amont  de  Middle  ground.  il 
n'y   a    plus  de    bancs   dangereux,    sauf  ceux  qui   pro- 


i.i;.s  l'oiiTs  i)i;s  i:t\is-i Ms  i();j 

loii-i'iit  les  livt'S  de  la  haie  ou  qui  se  trouvent  à  IVntour 
(les  îles. 

Les  navires  à  destination  ou  en  provenance  de  Balti- 
more trouvent,  en  cas  de  besoin,  de  bons  mouillaj,'es  :  à 
Iahii  llaven  roads,  rade  située  inimédiatement  à  lUuesl 
(lu  Cap  Henry,  bien  abritée  des  vents  du  Sud.  et  où  le 
brassiajre  est  de  (J  m.  «0  à  *.)  m.  10  ;  i,  î»  kilomètres  et 
demi  au  N.-O.  du  Gap  Henry,  à  lextrémité  de  Horseshoe 
sh(.;d,  par  des  Fonds  de  9  m.  10  ;  à  Ilamplon  roads.  lune 
(ks  meilleurs  rades  des  États-Unis;  à  Mobjack  bay  près 
dv  New  point  Comiort  ;  à  rend)oucliure  dC  iJappaban- 
iK.ck  river;  immédiatement  en  dedans  de  Point  Lookout, 
à  l'embouchure  du  Potomac,  et  à  lo  kilomètres  au 
X.-O.  de  cette  pointe,  à  l'embouchure  de  Saint-Marv's 
riv.T,  où  les  fonds  varient  de  .'i  m.  :>()  à  S  m.  20,' et 
piilin  aux  abords  de  Drum  point,  par  des  profondeurs  de 
7  m.  aO  à  10  m.  40.  De  ces  trois  derniers  mouilla<res,  le 
premier  est  bien  abrité  contre  les  vents  du  N.-Iv,  le 
second,  contre  ceux  du  S.-E.  et  de  l'Ouest  et  le  troi- 
sième, contre  tous  les  vents,  suivant  ([ue  le  navire  se  lient 
dans  Patuxent  river,  à  l'Est  ou  à  l'Ouest  de  Drum  point. 

P.ttapsco  river.  —  A  son  end)ouchure,  comprise  entre 
Bodkin  point  au  Sud  et  Nortli  point  au  Nord,  le  Patapsco 
na  pas  moins  de  7  kilomètres  de  larf,'-eur  (PI.  :i2)  ;  mais 
cette  largeur  diminue  pro^ifressivement,  de  telle  sorte 
qu'elle  n'est  plus  que  de  2.500  mètres  à  Fort  Caroll,  situé 
à  10  kilomètres  en  amont.  Au  delà,  la  rivière  s'élarf,''it 
tl  abord,  puis  se  rétrécit  ensuite  graduellement  jus(iu':i 
la  hauteur  de  Fort  Mac  Henry,  à  l'Est  duquel  se  trouve 
l'onlive  du  port  de  Baltimore.  A  Fort  Mac  llenrv,  la 
rivière  tourne  à  l'Ouest,  et,  2.7:10  mètres  plus  loin^  elle 
est  traversée  par  le  Long  bridge. 

Los  navires  accèdent  à  Baltimore  par  un  chenal  cieusé 
iui  milieu  des  bancs   qui  encombrent  l'embouchure   du 


404 


LKS    P0UT8    DKS    KTATS-IMS 


Patapsco  et  la  baie  ou  il  débouche.  Le  inouillug(>,  dans  ( ^ 
chenal,  est  d'environ  D  m.  14  à  basse  mer  et  i)  m.  ï'\  ii 
pleine  mer  de  morte  eau. 

Les  voiliers  calant  plus  de  4  m.  60  doivent  se  fiiiie 
remorquer  pour  remonter  à  Baltimore  ou  pour  en  redes- 
cendre. A  leur  arrivée,  ils  trouvent,  à  cet  elVet,  dos 
remorqueurs  (|ui  se  tiennent  àpeu  de  distance  de  l'orii^iiiu 
du  chenal  et  d'autres  qui  croisent  à  grande  distance  diias 
Chesapeake  bay. 

Il  existe  un  bon  mouillage  des  deux  côtés  de  Fort  Mao 
Henry  channel,  en  umont  de  Fort  Caroll,  jus(ni';i 
90  mètres  de  distance  du  chenal  dragué.  Les  navires 
partants  mouillent  habituellement  à  l'Est  de  Fort  Mac 
Henry  channel  et  au  Sud  de  Lazaretto  point. 

Courants  et  Marées.  —  Le  tableau  suivant  fait  con- 
naître les  principales  particularités  des  marées  : 


LIELX  D  OBSEUVATION 


Cape  Henry 

Cape  Charles 

Old  point  comfort 

Cherrystone  (phare) 

York  river  (embouchure), 
Polomac  river  (enibouch. 

Sharp's  island 

Severn  river  (Annapolisj, 

Bodkin  point 

Baltimore 

Havre  de  Grâce 


s 

Ed 
X 

< 

•M 


11.    m. 

8,  i 
8,11 

8,:»i 

8,31 

9,  9 
1,   4 

2,:;8 
4,:io 

i},54 
6,47 
9,49 


.MONTEE 

(le  la  mer 
à  pleine  mer 


M.E.  V.E. 


0,71 
0,73 
0,64 
0,64 
0,64 
0,34 
0,30 
0,21 
0,23 
0,30 
0,37 


0,93 
0,97 
0,88 
0,88 
0,82 
0,52 
0,49 
0,34 
0,37 
0,49 
0,00 


Maiiui. 


1,28 
1,32 
1,10 

» 
0,79 
1,01 
0,97 

>) 

1,28 
0,94 


duhkh: 


du 

ilu 

moiitiint 

pel'ilailt 

II.    m. 

11.     m. 

» 

)) 

6,   9 

6,16 

6,27 

0,58 

0,38 

0,47 

6,27 

5.38 

6,   3 

6,22 

0,35 

6,50 

6,11 

6,14 

» 

>> 

5,o3 

6,32 

5,45 

6,40 

l'Ialr 


0.1 1 

o,:i:i 
o.:t:2 


i,i:s  l'OHTS  i)i;s  ictats-ims  405 

Los  courants,  au  moment  de  leur  plus  jurande  inten- 
sili',  ont  à  peu  près  la  même  vitesse  au  ilôt  et  au  jusant; 
la  (lilTérence  ne  dépasse  quexeeptionnellement  0  n.  2. 
La  vitesse  maximum  est  de  In.  7  à  0  n.  4,  suivant  les 
|)()ints.  A  l'entrée  de  la  haie,  entre  Tail  of  the  Ilorseslioe 
cl  llorseshoe,  le  courant.  lors(ju'il  est  le  plus  vif,  a  une 
vitesse  de  1  n.  2,  tant  au  Ilot  qu'au  jusant. 

Gluces.  —  Pendant  les  hivers  froids,  la  glace  se  forme 
dans  la  partie  nord  de  la  haie  et  dans  plusieurs  des  cours 
d'eau  (|ui  s'y  jettent.  Quelquefois  alors,  elle  se  ren- 
contre jusqu'à  la  hauteur  de  Cove  point,  mais  elle  des- 
cend rarement  plus  has.  La  côte  au  vent  est  presque 
toujours  lihre.  Les  vapeurs  peuvent  toujours  naviguer. 

Los  glaces  ne  constituent  pas  un  ohstacle  pour  les 
fifiands  navires  dans  Tangier  et  Pokomoke  sounds,  mais 
les  petits  hateaux  faisant  le  commerce  des  huîtres  sont 
assez  souvent  arrêtés,  principalement  dans  Kedge's  et 
lloUand's  straits;  ils  sont  alors  forcés  de  recourir  à  l'aide 
do  remorqueurs. 

Le  Patapsco  est  quelquefois  pris  pendant  les  hivers 
très  rigoureux,  mais  cela  n'arrive  généralement  pas  pour 
la  section  comprise  entre  Chesapeake  hay  et  Baltimore. 
Lors([ue  la  rivière  est  prise,  la  glace  est  hrisée  au  moyen 
de  puissants  navires  hrise-glaces  attachés  au  service  du 
port,  et  la  navigation  reste  lihre. 

Communications  par  eau  avec  V  intérieur.  —  Par  l'inter- 
médiaire de  Chesapeake  hay,  Baltimore  communique 
par  eau  avec  des  régions  très  étendues  (PL  47). 

Le  Delaware  and  Chesapeake  canal  reunit  Chesapeake 
hay  à  la  Delaware,  ainsi  (ju'il  a  été  dit  en  traitant  du 
pori  de  Philadelphie. 

Susquehanna  river,  (jui  déhouche  à  l'extrémité  Nord  de 
la  baie,  près  du  Havre  de  Grâce,  a  été  améliorée  sur  une 


iO(»  m;s  loiiis  i>i;s  i:i\is-ims 

partie  de  son  cours.  I /on  s'occupe  ucluellenieul  de  en  u- 
ser  un  chenal  de  4  m.  "i7  (l'i  pieds)  de  prolondeur  jus- 
qu'il Havre  de  Gn\ce  et  de  déraser  à  2  m.  ii  sous  Iinssc 
mer  le  l)anc  (pii  se  trouve  sur  la  rive  Ouest  du  chenal.  \  is- 
ii-vis  W'alson  island. 

A  (^>lund)ia.  la  Sus([uehanna  conununi(pie  avec  un 
ré.seau  de  canaux  établis  par  l'Ktat  de  Pennsylvanie.  (  .c 
réseau  comprend  : 

1"  In  canal  latéral,  Enslorn  (//r/.s/o^j.  établi  sur  la  rive 
^-•auche  de  la  rivière  juscju'au  coniluent  de  la  .luiiiala.  a 
Duncan  island  ; 

2"  Le  prolonj^ement  du  canal  latéral  sur  la  rive  droite 
de  la  .luniitta,  Susrjiichunna  divisinn,  jus(|u'à  Noillunn- 
berland,  point  de  jonction  des  branches  Ouest  et  Nord 
de  la  Susquehanna  ; 

3"  Le  canal  de  la  Susf/uchannii  West  hrnnc/i,  prolou- 
{^ement  du  canal  latéral  le  lon^»'  de  la  branche  Oui  s!  do 
la  Sus(juehanna,  jusqu'à  Fleniinjj^ton.  (^e  canal  se  pio- 
lon}j;'e  dans  la  vallée  de  lîald  Kaj^le  creek,  de  Fleiiiiii^'- 
ton  à  Hellel'onte,  sous  le  nom  de  Jinld  Eii(/lc  hrnnvh: 

4"  Le  canal  de  la  Sust/uelninnu  Xorth  hnmch,  canal 
latéral  à  la  branche  Nord  de  la  Sus(juehanna,  de  Nni- 
thund)erland  à  Wilkesbare,  (|ui  se  prolong'e  ensuite,  sdus 
le  nom  de  Siisf/iic/mnnn,  iippcr  North  branch,  jus(|ir;i 
Athens,  coniluent  du  dhemun}^  et  limite  de  l'I-ltai  de 
Pennsylvanie,  où  viennent  aboutir  les  ('hemiiiu/  et  r/n- 
nanf/o cannas  construit  par  l'Ktat  de  New-York; 

'V'  Le  canal  dit  Jiinin/n  (livisi(»n,  canal  latéral  ii  l:i 
Juniata,  depuis  son  coniluent  avec  la  Suscpudianna  jus- 
qu'à llollvdaysbur^  ; 

ti"  L'Union  cunal  qui  s'embranche  à  Middleton  sur  la 
Sus(piehanna,  et  V l'Jastcrn  division  du  canal  de  l^eniisvl- 
vanie  qui  aboutit  au  Schui/llkill river,  à  Ueadin^-. 

La  lonjj^ueur  de  ce  réseau  de  voies  navi<jfybli!s  l'sl  de 
931  kilomètres;  mais,  actuellement,  la  plus  grande»  [ku- 


i.i;s  l'Oins  i»i;s  kiais-ims  K>7 

(if  (le  ces  canaux  est  aliandoiiiiée,  et  le  tralic  sur  les 
S(C'ti(>UK  maintenues  en  exploitation  diminue  (raniu'c  en 
.lUliét'. 

(li's  canaux  ont  uiu'  cunette  dont  la  larj^eur  varie  de 
7  m.  r.2  à  !>  m.  7:i  au  plafond  et  de  12  m.  1!»  à  'M)  m.  iS 
iiu  plan  d'eau,  et  d<uit  le  niouilla<j^e  est  compris  entre 
I  m.  22  vi  1  m.  S.'{.  Les  écluses  ont  de  2'i  m.  ÎM  à 
.'ti  m.  !M)iU'  lonp^ueur  utile,  de  i  m.  27  à  li  m.  IS  de  lar- 
^vuv  et  de  I  m.  .'17  à   l  m.  K\  de  mouillage. 

Severn,  l^otomac,  Uappaliannock,  York,  .lames  et 
l'iii/.abeth  rivers  sont  navifj^ables  sur  inie  partie  de  leur 
cours.  Plusieurs  sections  «le  ces  rivières  ont  été  canali- 
sées ou  doublées  de  canaux  latéraux. 

La  Severn  passe  ù  Amiapolis,  capitale  de  l'I'Uat  de 
Marvland. 

Li'  Potomac  sépare  le  Maryland  de  la  Vii'iJi'inie  et 
luii^^ne  les  villes  d'Alexandria,  de  Georf,'eto\vn  et  de 
\\';tshin<^ton,  capitale  des  l'Mats-Unis.  Cà'tte  rivière 
(levait  être  réunie  à  l'Ohio  par  le  Chesapcahc  nnd  (ihin 
aiiiul  ;  mais  ce  canal  n'a  été  construit  ([ue  jus(pi  a  (^um- 
herland,  sur  une  longueur  de  2!)7  kilomètres;  il  se 
trouve  tout  entier  dans  la  vallée  du  Potomac.  (îe  canal  a 
cessé  d'être  exploité  en  ISSÎK 

l«a|)palianock  river  pas.se  à  Portlîoyal  et  à  Frcdericks- 
hurg. 

York  river  baigne  Yorkto^vn,  situé  sur  la  live  Ouest, 
et,  plus  en  amont,  West  point  qui  fait  un  commerce 
important. 

.lames  river  conduit  à  Hiclimond,  City  point,  Mancbes- 
ter  et  Petersbui-g;  Newport  News  est  situé  au  Nord  et 
près  de  l'embouchure  de  ce  cours  d'eau.  Toutes  ces  villes 
ont  un  trafic  assez  im})ortant.  .lames  river  est  navigable 
jiis(pi"à  lUchmond  ;  en  amont  de  cette  vilU*,  il  a  été  éta- 
l>li  dans  la  vallée  un  canal  latéral,  île  .'IKI  kilomètres  de 
longueur,  s'arrêtant  à  Buchanan;  mais  ce  canal  est  éga- 
lement abandonné. 


iOS  i,i;s  l'oais  dks  in.vrs-i m.h 

Kli/.iihclli  river,  (|ui  di'lxmclH'  «luns  (Ilicsii|i(>jilii>  \y,\\ 
à  llainploii  roads,  hai^iu*  les  villes  iiiduslricllcs  cl  coiii- 
nu'i\imlt'8  «le  Noil'olU.  dv  INhImimouIIi  el  de  (l()S|)(til. 
(k'Ue  riviéi-(>  coiiiinuiiillue  iivee  l'Albernarle  sound  ri  les 
eaux  iiil«''iieures  de  la  N'iif^inie  par  \' Alhctititrlr  itinl 
Clu'Sii/H'iiko  el  le  himnnl  str.imp  ennui.  La  premièiv  de 
CCH  voieH  a  une  largeur  au  plafond  variant  de  7  m.  lîll  ii 
2i  m.  'tS  el  une  profondeur  niinirnuni  de  2  m.  ii  :  sa 
seule  écluse  a  <J7  m.  10  de  louj^'ueur  utile,  12  m.  \\)  de 
largeur  et  2  m.  7i  de  mouillage.  La  seconde  a  une  hr- 
geur  au  plan  d'eau  variant  de  12  m.  20  à  IS  ni.  •{()  et  un 
mouillage  de  2  m.  7i;  les  écluses  ont  'M)  m.  IS  de  lon- 
gueur utile   et  .'»   m.  Oli  de  liirgeur. 

Commun'untionH  par  chominH  do  fer,  —  Baltimore  i  si 
mis  en  communication  directe  avec  tout  li*  réseau  dis 
voies  ferrées  dtîs  l']tats-L^nis  par  le  Northern  central,  le 
Philadelphia,  Wilminglon  and  Baltimore  et  le  Ballinioro 
and  l^otomac  11.  H.,  <|ui  font  partie  du  l'ennsylvania 
System,  et  par  le  Baltimore  and  Ohio,  liî  Western 
Marylandet  l'Annapolis  and  Baltimore  H.  U. 

Par  sa  position  reculée  dans  l'intérieur  «les  leires. 
Baltimore  a,  sur  les  autres  ports  de  la  côte  de  l'Allan- 
lique,  l'avantage  d'une  moindre  distance  par  voies  l'ern'i's 
avec  le  Centre  et  l'Ouest  des  Etats-Unis.  C'est  ainsi  (|Uf 
Baltimore  est  plusra[)proché  que  New-York  :  <le  I SS  kilo- 
mètres de  Pittsburg,  de  2')l  kilomètres  de  Chicago,  de 
40!>  kilomètres  de  Cincinnati,  de  422  kilomètres  de  Louis- 
ville  et  de  i-17  kilomètres  de  Saint-Louis. 

Baltimore  n'est,  par  chemin  de  ter,  «ju'à  20(1  kilo- 
mètres de  la  région  houillère  du  Schuylkill  Pennsylva- 
nie), à  2ÎK)  kilomètres  des  mines  de  houille  bituniim-usi' 
de  Cund)erland  (Maryland),  et  à  300  kilomètres  dudisti  ici 
houiller  de  Clearlield  (Pennsylvanie), 

Ces  circonstances  et  l'esprit  d'initiative  des  négociants 


i.rs  l'oms  i>i;s  i^itath-im»  iOÎ) 

(If  Halliinoro  ont  Ix'iiucoup  ruiiiriltiu*  au  (irvclopixMiirnt 
ilu  tnilic  (le  ce  port  (|ui  est  iiuiourtlliui  le  .second,  Hurlii 
totcKst  (les  I*!tats-rnis,  pouila  ivccption  el  l'einhaicpje- 
inent  des  ^^rains. 

l'Jclaini'fo  et  Imlistufc,  —  Les  roules  à  suivre  pour  péné- 
trer dans  (^hesapeake  hay  (!t  |)our  y  navi},''uer  sont  indi- 
cjuées  par  un  ^rand  nond)re  de  feux,  de  houi'es,  t^t  do 
sij;naux  sonores  (sirènes  ou  cloches). 

A  l'entrée  de  la  haie,  notamment,  se  trouvent  des  l'eux- 
ll<»tlantsuu  peu  au  larj^-e  du  cap  (lliarles,  et  ii  rexirémité 
de  Ilorseslioe  slioal  des  feux  sur  les  caps  Clharles  et 
llenrv,  et  des  si^Miaux  sonores  sur  les  pontons  des  deux 
feux  llottanls  et  au  cap  Henry. 

Le  chenal  d'accès  à  Baltimore,  d'autre  i)Mrt,  est  éclairé 
par  six  feux  donnant  les  trois  alif^nements  successifs 
(jue  pi'ésento  ce  chenal,  et  p.'ir  les  phares  de  Seven  foot 
Knoll,(le  Fort  (larolletde  La/arctlo  point,  (pii  sont  tous 
trois  munis  de  cloches  de  hrumc.  l*ln  outre,  la  rive  droite 
du  chenal,  celle  de  hahord  en  entrant,  est  halisée  pai'  des 
houées  noires. 


II.  —  Importance  commerciale  du  port. 

Commerce.  — Induslric.  —  Po/tiilation.  —  IJaltimore 
est  un  port  <pu  a  des  relations  très  étendues  et  un  mou- 
vement commercial  important,  tant  par  terre  (jue  par 
mer.  Il  est  en  communication  directe,  par  des  li^'nes 
réj;ulières  de  navijj^ation,  avec  nondjre  de  ports  des  Ltats- 
l'nis  et  de  rétranj,'er. 

La  ville  contient  de  nond)reuses  manufactures,  notam- 
ment des  filatures  et  tissages  de  coton,  des  fal)ri(|ues  de 
vêtements,  des  usines  métallurj^ncpics,  des  ateliers  et 
des  chantiers  de  construction,  des  brasseries,  des  bri- 
queteries, etc.    l'in  ISiH),  ces  manufactures  ont  employé 


41(1  Li:s  roars  dks  iciais-ims 

83.090  ouvriers,  (|ui  ont  touchéun  salaire  de  183. !>(>.'{.  000 
francs  et  lahricjué  des  produits  dont  la  valeur  a  alleiiit 
7^0, 88.*). 000  francs.  Baltimore  est,  en  outre,  le  centre 
d'importants  marchés  dluiîtres  provenant  de  Chesapeakc 
l)a\-  et  de  ses  allluents,  et  de  fruits  récoltés  dans  les 
réj,'ions  avoisinantes  ou  apportés  |)ar  mer. 

La  population.  <[ui  n'était  (pie  de  2îl.5li  habitants  en 
1800  et  de  1t)!>.02i.  en  IS.'iO,  s'est  rapidement  acciuc 
dans  la  seconde  moitié  du  xix"  siècle  ;  le  nombre  des 
habitants  était  de  207. 'JOO  on  1870,  de  43i-.i.TJ  en  IS'.Ml 

et  de  r;o8.or)7  en  iimo. 

Navirfntinn  maritime.  —  Le  tonna<çe  de  jau^e  nette  des 
navires  entrant  ou  sortant,  en  provenance  ou  h  destina- 
tion de  l'étranger  et  des  Ktats-Unis,  a  été  : 

en  1885.  de  3  750. '211  tonneaux, 

en  1890,  de  /..2:n.:U)l       — 

en  I8«>.">,   de  4.797.001       — 

en  1900,  de  7.911.582       — 

L'aug'mentation  a  porté  également  sur  le  commerce 
avec  l'étrang-er  et  sur  le  commerce  intérieur  des  Etals- 
Unis.  En  effet,  le  trafic  avec  l'étranger,  qui  était  de 
1.403  navires  jaugeant  1 .443. 7Î)3  tonneaux  ci,  1885,  a  été 
en  1900  de  1.830  navires  jaugeant  3. 452. 034  tonneaux  : 
et  le  trafic  intérieur,  qui  avait  compris  en  ISS.'i 
3.203  navires  jaugeant  2.304.418  tonneaux,  a  été  en  1900 
de  3.801  navires  jaugeant  4.488.928  tonneaux. 

Le  mouvement  de  la  navigation  avec  l'étranger, 
pendant  l'année  1899-1900,  est  donné  dans  le  tableau 
suivant  : 


I.ÉSIG.NATION 
(It'S 

navires 

N 

KN 

Il  ni  lire 

Voiliers 

108 
803 

Vapeurs  

(;harj,'és.    

Sur  lest 

r.82 
22'.» 

l'avillon  des  Klalh 
Pavillons  élrangei 

-U 

s  . 

iiis. 

83 

828 

lolaux 

<lll 

••■| 

>I»IITII  S 


l<>liiie>'iii\ 

4'.t .  302 
I .628.083 


1.I1I7.4:.I 
471).  93  i 


3*.<.mi 

1.612.40^ 


I  .077.38.-. 


tll 
SU 


s3:; 


80 
831» 


lOnnaice 


ionii>-HU\ 

."■.2  lt94 

J 

t  .727.7'.IK 
»7 . 47 1 


30 .  .■■..".:■. 

.738.714 


92:;     i.77:..20'.t 


La  provenance  et  la  destination  des  navires  ont  été  les 
suivantes  : 


PAYS    I.E    PUOVKNANCE 

OU  (le 
destination 

ENl 

Nombre 

6 
10 

78 
80 

U 

2:; 

223 

:w 

30 

".» 

08 

33 

47 

■IIKES 

Tonna<;e 

so 
Nombre 

«TIES 

Tonna^^e 

1 
France 

tonn>-au\ 

11.708 

1 7 .  H.-.O 

3(»7.  v:,\ 

17k  020 

43 .  '.i.-.li 

:i9:i.7V2 
8:-,.  2 11 

42.0ii 
4.021 

87.418 
I0:i.474 

28 .  301» 
82.  !'.•'.• 

20 

1 

104 

140 

i-."'. 

0 

171 

i 

4 

00 

107 
194 

27 
33 

toDIKMUX 

M..'1H2 

:;i8 

411.839 

3(13.392 

82.2i0 

13.492 

449.3  48 

i.o;i2 

7.343 
123.731 

102. 139 
103.107 

19.390 
31.002 

Possessions  françaises..  , 
Allemafînc  .    . 

Ik'l^^ique  et  Hollande..  .  . 
Danemark. . 

Hussie 

Iles  Britanniques 

Espaj;ne  et  Portu^^al.  .  .  . 
Italie 

r)ominion  et  Terre  Neuve 

Mexifjue    et  A  m  é  r  i  (|  n  e 

centrale 

Antilles   ...            

Brésil,  Uruf^uay  et  Hépu- 

l.lique  Argentine 

Autres  pays 

Totaux 

'.m 

1.077.383 

923 

1.773.209 

412  LES    PORTS    DKS    KTATS-IMS 

Il  existe  des  lignes  régulières  de  navigation  sur 
Londres,  Belfast  et  Dublin,  Glasgow,  Liverpool,  Leilh. 
Le  Havre,  Rotterdam,  Hambourg,  Brème,  les  ports  de 
la  Méditerranée,  Cuba  et  la  Jamaïque.  Ces  lignes  régu- 
lières, au  nombre  de  13,  comprennent  106  navires  jau- 
geant ensemble  288.300  tonneaux  et  pouvant  porter 
432.4ri0  tonnes  de  marchandises. 

Pendant  l'année  1899-190!),  la  valeur  des  importations 
a  été  de  99.035.431  francs  et  celle  des  exportations  de 
600.757.966  francs,  soit  ensemble  699.793.417  francs. 
Le  montant  des  droits  de  douane  a  été  de  14.817.742 
francs. 

Les  principaux  articles,  h  l'importation,  ont  été  : 

Ciments 03.820  tonnes. 

Minerai  de  fer 441.033       — 

Fers,  aciers  et  machines 9.594.57'2  francs. 

Cuivre  en  lingots  et  en  barres,  ^'i.  415.848      — 

Minerai  de  manganèse 7.879.674      — 

Fruits 5.175. 654      — 

Les  exportations  ont  consisté  principalement  en  pro- 
duits agricoles,  grains,  coton,  tabac  et  bestiaux,  et  en 
pétrole,  savoir  : 

Bestiaux 48.840  têtes 

Maïs 1 .  181 .386  tonnes 

Blé 203.547      — 

Farine  de  blé 298.840      — 

Bœuf,  pore  et  graisses 57.032       — 

Coton 45.709       — 

Tabac 42.413       — 

Huiles  lampantes 156.973       — 

Le  nombre  des  passagers  de  cabine  arrivant  annuel- 
lement varie  généralement  de  2.000  à  2,500;  celui  des 
immigrants  est  beaucoup  plus  considérable;  il  a  été  de 
27.566  pendant  l'année  1899-1900  et  avait  atteint  55.823 
en  1891-1892  (chiil're  maximum). 


LES    PORTS    DES    ÉTATS-UNIS  413 

Le  mouvement  de  la  navigation  entre  Baltimore  et 
les  autres  ports  des  Etats-Unis  a  été,  pendant  l'année 
1899-1900  :  à  l'entrée,  de  1.544  navires  jaugeant 
2.022.848  tonneaux,  et,  à  la  sortie,  de  2.257  navires  jau- 
geant 2.466.080  tonneaux. 

Ces  chiffres  ne  comprennent  pas  les  bateaux  pêcheurs, 
dont  le  nombre  est  considérable,  non  plus  que  les  trans- 
fer-boatset  les  remorqueurs.  Les  remorqueurs  en  service 
sont  au  nombre  de  58;  les  plus  forts  d'entre  eux 
mesurent  de  43  m.  50  à  38  m.  70  de  longueur  et  calent 
de  8  m.  23  à  7  m.  80;  la  puissance  de  leurs  machines  est 
de  750  à  700  chevaux. 

Au  30  juin  1900,  étaient  attachés  au  port  de  Balti- 
more, 1 .043  navires  jaugeant  ensemble  159.268  tonneaux, 
dont  836  voiliersjaugeant  65.616  tonneaux,  180  vapeurs 
jaugeant  87.949  tonneaux  et  27  barques  jaugeant  5.703 
tonneaux. 

Durant  le  dernier  exercice,  il  a  été  construit  30  navires 
jaugeant  17.389  tonneaux,  dont  9  voiliers  jaugeant 
828  tonneaux,  13  vapeurs  jaugeant  13.875  tonneaux  et 
8  barques  jaugeant  2.686  tonneaux. 

Commerces  spéciaux.  —  Les  statistiques  du  mouve- 
ment des  bateaux  de  navigation  intérieure  et  du  trafic 
des  gares  des  chemins  de  fer  ne  sont  pas  publiées. 

On  fabrique  annuellement  à  Baltimore  plus  de  150  mil- 
lions de  briques. 

Le  commerce  des  huîtres  a  une  importance  considé- 
rable, par  suite  du  grand  nombre  de  bancs  naturels  et 
dépares  artificiels  qui  se  trouvent  dans  la  région,  notam- 
ment dans  diverses  anses  de  Chesapeake  bay.  L'on 
estime  à  plus  de  3,500.000  hectolitres  la  quantité  des 
huîtres  enlevées  annuellement  sur  les  bancs  dépendant 
de  l'état  de  Maryland,  et  cette  quantité  pourrait  être  tri- 
plée si  l'on  aménageait,  en  vue  de  l'élève  des  huîtres. 


41  i  i.i:s  iMiHTs  i)i:s  kiais-ims 

les  I  GO. 000  Ixectairs  (jui  sej)rùlontà  celle  culture.  Il  est 
apporlé  annuellement  à  lialtiniore  près  de  deux  millions 
d'hectolitres  d'huîtres. 

Les  fruits  et  les  légumes  donnent  également  lieu  à  un 
trafic  considérable  portant  notamment  sur  les  pèches,  les 
îinanas,  les  pois,  les  tomates,  le  mais  en  branche.  Les 
([uantités  manutentionnées  annuellement  dépassent 
500.000  douzaines  poiu'  les  ananas  et  100.000  hectolitres 
pour  les  pois  verts. 

L'emballage  des  huîtres,  des  fruits  et  des  légumes 
occupe  environ  lo.OOO  ouvriers  et  entraîne  la  confection 
de  plus  de  50  millions  de  caisses,  paniers  ou  boîtes. 


III.  —  Administration  du  port. 

Services  dépendant  du  Gouvernement  des  Etats-Unis. — 
L'autorité  des  Etats-Unis  s'exerce  dans  les  conditions 
ordinaires  pour  l'entretien  et  l'amélioration  des  profon- 
deurs, l'éclairage  et  le  balisage  des  passes  et  la  police 
générale  de  la  navigation,  sur  les  eaux  navigables  de 
la  baie  de  Chesapeake  et  de  la  rivière  Patapsco  (jui 
servent  d'accès  au  port  de  Baltimore.  Ces  eaux  navigables 
sont  comprises  dans  le  district  du  génie  fédéral  dont 
lialtimore  est  le  chef-lieu  ;  elles  appartiennent  au 
5"  arrondissement  du  service  des  Phares. 

Le  premier  crédit  afl'ecté  par  le  Congrès  à  l'améliora- 
tion des  accès  du  port  a  été  ouvert  en  183G.  Les  appro- 
priations attribuées  à  cet  objet  furent  peu  importantes 
jusqu'en  lSo2;  depuis  cette  époque  jusqu'en  1900,  elles 
ont  atteint  2i.o23.3o()  francs. 

Par  une  exception  qu'explique  la  situation  des  lieux, 
la  Norlh  West  branch  de  la  rivière  Patapsco,  qui  pénètre 
dans  la  ville  et  forme  la  partie  principale  du  port  de 
Baltimore,  a   été   considérée  pendant  fort    longtemps. 


u:s  l'OHTs  i)i:s  ktais-inis  il.'i 

iiiiiljçréson  origine  naturollo,  coiniuc'  un  bussin  intv-rieur 
placé  exclusivement  sous  l'autorité  de  l'Etat  et  tle  la 
cité,  en  dehors  de  toute  intervention  olTicielle  des  r^tats- 
Unis. 

C'est  seulement  à  la  suite  de  l'acte  des  Rivières  et  des 
Ports  du  3  mars  18110,  et  pour  rendre  applicables  au 
port  les  dispositions  de  la  loi  fédérale  destinées  à  assu- 
rer la  conservation  des  eaux  navigables,  que  le  Gouver- 
nement des  Etats-Unis  crut  devoir  user  des  droits  con- 
férés exclusivement  au  Secrétaire  de  la  guerre  pour  la 
llxation  des  harbor  lines.  L'olïicier  chef  de  district  reçut 
l'ordre  de  soumettre,  après  enquête',  au  Secrétaire  de  la 
Guerre  ses  propositions  pour  la  fixation  des  alignements 
(le  voirie  maritime  sur  le  waterfront  de  Baltimore.  Le 
tracé  adopté  le  2i-  avril  1900  par  le  Secrétaire  de  la 
Guerre  confirme  d'ailleurs,  sauf  quelques  modifications 
permettant  l'allongement  des  piers  dans  la  partie  aval 
du  port,  le  tracé  préctdemment  adopté  par  l'Etat  et  par 
les  Chambres  municipales.  Il  ne  comporte  que  des 
pierhead  lines,  l'usage  s'étant  établi  à  Baltimore  de  pro- 
longer les  constructions  pleines  jusqu'aux  alignements 
fixés  pour  la  limite  des  piers. 

Par  application  de  la  section  10  de  l'article  1<^''  de  la 
('onstitution  fédérale,  le  Congrès  est  intervenu,  dès  l'an- 
née 1790,  pour  approuver  la  perception  par  les  Wardens 
(lu  port  de  Baltimore  d'une  taxe  de  tonnage  sur  les 
navires  entrant  au  port.  Une  série  d'actes  du  Congrès 
sont  intervenus  de  1790  à  1861  pour  autoriser  la  conti- 
nuation de  la  perception  de  cette  taxe,  qui  est  toujours 
spécifiée  par  les  lois  et  les  ordonnances  municipales  insé- 
rées dans  le  City  code,  quoiqu'il  ne  semble  pas  qu'elle 
soit  encore  réclamée. 

1.  Ont  pris  ])ai't  A  celte  enquête  les  i-eprésentiints  des  principales 
associations  et  sociétés  coniinei'ciales,  ceux  des  f^randes  compagnies 
de  chemin  de  fer  et  de  navigation,  et  l'ingénieur  du  poit. 


416  Li:S    l'OHTS    DKS    KTATS-IMS 

Services  dépendant  de  l'Etat  de  Maryland  et  de  la  ville 
de  Baltimore.  —  A.  —  liéf/irne  de  la  propriété  riveraine 
des  eaux  navujables  dans  l'Etat  de  Maryland  et  ses  con- 
séquences. —  La  législation  concernant  les  ports  et  éta- 
blissements maritimes  dans  l'Etat  de  Maryland  a  pour 
point  de  départ  un  acte  de  174o,  qui  est  toujours  le  texte 
fondamental  gouvernant  le  régime  de  la  propriété  rive- 
raine des  eaux  navigables  de  l'Etat. 

En  vertu  de  cet  acte,  tout  propriétaire  de  terrains  on 
bordure  sur  les  eaux  navigables  a  droit  de  s'avancer 
dans  ces  eaux  par  la  construction  de  wharfs,  remblais, 
bulkheads  ou  autres  ouvrages,  jusqu'à  la  distance  néces- 
saire pour  en  permettre  l'accès  facile  par  tous  les 
navires  qui  les  fréquentent,  pourvu  qu'il  n'en  résulte 
aucun  obstacle  pour  la  navigation  et  pour  la  pêche'. 

Il  appartient,  d'ailleurs,  aux  autorités  administratives 
compétentes,  investies  du  pouvoir  de  réglementation,  de 
fixer,  s'il  y  a  lieu,  les  limites  qui  ne  peuvent  être  dépas- 
sées. 

Le  droit  reconnu  au  propriétaire  riverain  est  considéré 
comme  un  vested  right,  dont  il  ne  peut  être  privé  sans 


1.  Les  dispositions  de  l'acte  de  17i3  ont  été  reproduites  et  confirnices 
par  divers  actes  législatifs,  notamment  en  1835,  1860.  1862. 

D'après  l'acte  de  1862  (ch.  129),  les  propriétaires  des  terrains  riverains 
des  eaux  navigables,  aussi  bien  que  des  eaux  non  navigables  de  l'Étal, 
ont  un  droit  exclusif  à  la  propriété  des  accrues  ou  atterrissements  for- 
més en  avant  de  ces  terrains  par  le  retrait  des  eaux,  que  ces  accrues 
soient  foraiéf  8  jjarune  cause  naturelle  ou  autrement.  Les  propriélairos 
riverains  ont  le  droit  exclusif  de  faire  des  améliorations  en  avant  de 
leur  propriété, réserve  faite  des  intérêts  de  la  navigation. 

Ce  droit  sur  les  améliorations,  aussi  bien  que  sur  les  atterrissemenis, 
se  transmet  aux  propriétaires  successifs  et  demeure  inséparable  de  la 
propriété  des  terrains  auxquels  il  se  rattache. 

Il  est  interdit  au  Land  Office  (service  des  terres  publiques)  de  porter 
aucune  atteinte  au  droitdes  propriétaires  riverains,  tel  qu'il  estdélini  ci- 
dessus,  et  aucun  titre  de  concession  ne  peut  être  délivré  par  l'État  sur 
les  terrains  recouverts  par  les  eaux. 


LKS    PORTS    DKS    ÉTATS-IMS  417 

son  consentement.  Si,  sans  son  autorisation,  toute  autre 
personne  se  permettait  d'établir  de  semblables  ouvraj^es 
en  avant  de  sa  propriété,  il  n'en  pourrait  résulter  pour 
cette  personne  aucun  droit  sur  les  améliorations  ainsi 
réalisées,  tjui  se  trouveraient  incorporées  de  fait  au 
domaine  riverain.  Le  droit  du  propriétaire  est  limité,  en 
avant  de  sa  propriété,  à  la  zone  comprise  entre  les 
limites  latérales  de  cette  propriété  prolong'ées  jusqu'à  la 
[tort  wnrdens  Une,  là  où  un  tel  alignement  a  été  établi 
par  l'autorité  compétente. 

En  vertu  de  ces  principes,  il  a  été  reconnu  par  plu- 
sieurs arrêtés  qu'aucun  titre  de  concession  (pafent)  ne 
pouvait  être  valablement  délivré  pour  les  terrains  sous 
l'eau  situés  en  avant  des  propriétés  privées,  dans  le  port 
de  Baltimore. 

Il  en  résulte  ([ue  les  installations  maritimes  du  port 
de  Baltimore  sont,  en  général,  des  établissements  privés, 
construits  et  exploités  par  les  particuliers  ou  corpora- 
tions propriétaires  de  terrains  en  bordure  sur  le  water- 
front.  Il  n'y  a  d'exception  que  pour  les  (|uais,  wharfs  ou 
docks  dépendant  des  propriétés  dont  l'Etat  ou  la  ville  se 
sont  rendus  acquéreurs  dans  les  formes  légales.  Tel  est 
le  cas,  notamment,  des  quais  établis  le  long  des  entre- 
pôts des  tabacs,  des  docks  publics  construits  par  la  ville 
et  à  ses  frais,  et  des  quais  ou  wharfs  établis  à  l'extré- 
inité  des  rues  publiques  aboutissant  au  port.  Ces  quais, 
peu  nombreux  et  peu  importants  aujourd'hui,  en  dehors 
du  City  dock,  qui,  lui-même,  n'est  accessible  qu'à  des 
navires  d'un  tirant  d'eau  très  limité,  sont  désignés  sous 
le  nom  de  public  wharfs. 

Une  loi  générale  de  l'I^^tat  (188i,  ch.  480)  exige  que 
les  wharfs  et  débarcadères  affectés  à  l'embarquement  et 
au  débarquement  des  passagers  soient  maintenus  en 
bon  état  d'entretien  par  les  propriétaires  ou  locataires, 
([ui  ne  doivent  pas  en  permettre  l'usage  dans  des  condi- 

27 


418  m:s  i'(n«is  iiKs  ktats-ims 

lions  <lan<(('reuses  pour  la  .sécurik'  |)ul)li(|uo,  sous  peine 
d'ôti'c  conviiincus  de  délil  vi  piissihlcs  d'une  amende  de 
2()()  à  ')2(>  francs.  Les  conipai^nies  de  navigation  ((ui  m 
feraient  usage  dans  de  telles  conditions,  sont  passibles 
des  mêmes    peines. 

B.  —  Pouvoirs  (/(•nônuLC  (lolct/ncs  à  lu  ville  de  liull'i- 
more  ot  droits  réservés  pur  V Elut.  —  La  plupart  dis 
pouvoirs  souverains  de  l'Ktat  sur  le  port  de  Haltimoïc 
ont  été  délégués  par  actes  législatifs  ti  la  Corporation 
municipale. 

Cependant,  la  Législature  ( Gencrul  Assem/jlfj)a  réservé 
à  l'Etat  l'administration  de  certains  quais  et  whails 
situés  au  fond  du  liassin,  dont  il  est  propriétaire  ou 
locataire. 

Elle  a  institué  un  fonctionnaire  {Slafe  fchurfin(/or], 
nommé  tous  les  deux  ans  par  le  Gouverneur  avec  le 
consentement  du  Sénat,  (jui  remplit,  pour  l'administra- 
tion et  la  police  de  ces  (juais,  les  attributions  exercées 
sur  les  établissements  municipaux  par  le  Ilarbor  nnister. 
Le  State  Avharfinger  fait  appliquer  aux  quais  de  l'Etat  les 
dispositions  des  lois  et  des  ordonnances  municipales  :  il  v 
perçoit,  au  profit  de  l'Etat,  les  taxes  de  wharfage. 

Les  pouvoirs  délégués  à  la  Corporation  municipale 
sont  définis  comme  il  suit  par  les  statuts  législatifs. 

La  Corporation  [the  May  or  and  City  Council  '),  a  tout 
pouvoir  : 

Pour  assurer  la  protection  de  la  navigation  du  Patapsco 
et  de  ses  tributaires  ;  pour  établir,  même  en  dehors  dos 
limites  de  la  cité  et  jusqu'à  une  distance  de  4  milles 
((>.43G  mètres)  de  ces  limites,  les  alignements  au  delà 


1.  Le  C'ity  Council  ou  Assemblée  municipale  de  Baltimore  comprend 
■doux  Chambres  élues,  désijirnées  sous  le  nom  de  Première  et  Deuxième 
Branches. 


Li:s  l'OHTS  i)i:s  ktais-ims  il9 

(lcs((iu'ls  il  est  intordit  de  construire  ou  prolonjj^er  les 
([liais  ou  wharfs;  pour  curer  et  approfondir  le  port,  les 
docks  et  le  bassin,  et  |>our  réj^'lenuMiter  le  stationnement, 
U'  inouilhi};e  et  l'aniarraf^e  des  navires  '  ; 


I.  (À'tU*  (iL-dnition  (;éiiéi'ulc  des  pouvoirs  niiinicipuiix  sur  le  porl  est 
(Idiinéc  par  l'acle  de  I8!»s. 

l'iir  un  acte  de  I87(),  l'Asseinhléc  fîénérale  «le  l'Klal  de  Mnryliind, 
\i-iatil  les  plaintes  formulées  eontre  l'iiupréviiyonce  ou  In  négli^tenee 
(II'  la  (lorpru-alion  nuinieipale,  tpii  avait  autorisé,  au  ^rand  préjudice 
lie  la  navigation,  la  construction  de  quais  et  wharfs  réduisant  la  lai-geur 
(lu  chenal  et  l'étendue  du  port,  avait  repris  le  pouvoir  de  fixer  les 
iili^rneincnts  extérieurs  de  voirie,  désignés  à  Haltiniore  sous  le  nom  de 
l'i)rl  ii'urdens  Unes.  L'acte  de  1870  autorisait  le  Gouvcrnctu*  i\  s'adresser 
iiii  Président  des  l'ituls-Unis  pour  constituer  une  commission  de  tiois 
(illiciers  du  génie  fédéral,  chargée  de  lever  un  plan  du  port,  de  signaler 
les  obstacles  à  la  navigation  résultant  des  constructions  déji\  faites. 
l'i'iix  (pii  pourraient  résulter  de  la  prolongation  des  ouvrages  existant 
ou  (le  l'exécution  des  ouvrages  déjà  autorisés  par  la  municipalité,  de 
fiirmuler  enfin,  pour  les  soumetti'e  à  l'Assemblée  (îénérale,  ses  propo- 
sitions motivées  concernant  la  fixation  des  waler  Unes  qui  ne  devraient 
élre  dépassées  par  aucune  construction  permanente,  les  élargissements 
ou  comblements  (|u'il  serait  opportun  d'elTectuer,  les  meilleures 
dispositions  qu'il  conviendrait  d'adopter  pour  les  wharfs  et  bulkheads, 
etc...  Le  Gouverneur  était  autorisé  à  suspendre  l'exécution  de  tous 
travaux  qui  seraient  signalés  comme  nuisibles  aux  intérêts  de  la  navi- 
j;alion,  Jus(iu't\  ce  que  l'Assemblée  Ciéncralc  se  soit  prononcée  pour  en 
autoriser  la  continuation  ou  en  prescrii-e  la  démolition  ;  les  alignements 
définis  i)ar  la  commissifin  devaient  être  adoptés  désormais  comme  Port 
warden's  line,  et  aucune  modification  ne  pourrait  y  être  apportée  par 
la  (-(irporation  municipale  sans  l'autorisation  de  rAssend)lcc  Générale. 

I.e  ra|>port  de  la  commission  fut  soumis  à  l'Assemblée  Générale  en 
1S7H  ;  il  tenait  c<unpte  dans  la  plu  large  mesure  de  la  situation  alors 
cxislante  et  ne  recoumiandait  (pie  le  rescindemcnt  d'un  petit  nombre 
«l'iiuvrages.  Il  proposait  imc  seule  série  d'alignements  fixant  la  limite 
ili's  constructions  pleines,  la  faible  dénivellatitm  de  la  marée  et  le  |)cu 
(l'importance  des  courants  rendant  inutile  la  fixation  d'alignements 
spéciaux  pour  les  constructions  à  claire-voie. 

Les  alignements  ainsi  établis  ont  servi  de  base  au  tracé  de  la  Port 
warden's  line  visée  par  l'ordonnance  municipale  du  1"  mai  ISSI  sur  la 
proposition  du  Joint  slandinff  ciiminiltee  on  Hnrhor. 

Le  droit  pour  la  Cor|)oralion  de  statuer  sur  ces  alignements  lui  a  été 
nslilué  par  la  loi  de  ISS4,  confirmée  en  I8SS  et  189S. 

On  a  vu  plus  haut   (|ue,  les  États-Unis  ayant   revendiqué  en  1899  le 


420  m:s  I'uhis  I)i:.s  ktats-im» 

Pour  lever  cl  «IrossiT  des  plans  et  curies  du  hnssin. 
(lu  port  et  (le  la  rivière  ;  pour  déterminer  le  trace''  du 
chenal,  et  pour  élaMir  au  besoin  des  bouées  et  baiisi-s 
destinées  ii  l'aciliter  In  navigation  ut  ik  en  assurer  U 
sécurité  ; 

Pour  interdire  à  toute  personne  de  jeter  dans  le 
Patapsco,  et  l'une  (pielcon(piede  ses  branches,  des  terres, 
sables  et  boues,  et  de  déposer  sur  les  rives,  au-dessus  de 
la  laisse  des  hautes  mers,  des  matériaux  de  même  nature 
(|ui  ni'  seraient  pas  défendus  par  des  murs  en  ma(,'()niit'- 
rie  (m  par  des  vannaf'i'es  élanches  capables  d'en  empéclicr 
renlraînement  ; 

Pour  l'aire  exécuter  dans  le  bassin,  dans  le  port  (ni 
dans  ses  diil'érentes  parties,  les  travaux  de  netlovaj;e', 
de  creusement  ou  de  comblement  (|ui  seraient  ju^t's 
nécessaires  ;  pour  assurer  renU'ivement  de  tout  obslacle 
formé  par  des  navires  coulés  ou  autrement,  et  pour  établir 
des  droits  de  port  raisonnables  sur  tout  navire  enlranl 
ou  sortant  ; 

Pour  faire  tous  renflements  utiles  concernant  les  wluirl's 
ou  (juais  et  leurs  conditions  d'usaj,^e,  et  tous  rè{j^lemeiils 
ayant  pour  objet  d'assurer  leur  entretien  en  bon  état,  de 
manière  à  prévenir  tout  dommage  nuisible  à  la  conser- 
vation du  port,  d'empêcher  le  jet  dans  le  port,  de  terre. 
lest  et  immondices  provenant  des  navires,  des  (juais  ou 


droit  (|iii  leur  avait  été  reconnu  <\  ce  point  de  vue  par  le  Congrès  iVilr- 
ral,  les  alignements  actuels  ont  été  sanctionnés  i)ar  le  Secrétaire  de  lii 
Gueriv  en  1900. 

I.  Par  un  acte  de  1876,  la  Législature,  saisie  de  plaintes  au  sujet  des 
inconvénients  résultant  du  déversement  des  égouts  numici])aux  dans 
le  port,  est  intervenue  pour  inviter  la  Corporation  municipale  à  pro- 
céder au  dragage  complet  du  bassin  et  des  dt)cks,  à  l'enlèvenient  dis 
dépôts  accumulés,  et  à  la  construction  de  collecteurs  destinés  à  rejeli m 
les  eaux  dégoût  en  un  point  sulllsamnient  éloigné  du  port  pour  en 
empêcher  la  contamination. 


i.Ks  l'uius  i(i:s  n'AT.s-r.Ms  ï'2\ 

(li's  rivos.  (jui  pmii'niicMl  \v  c-oinhler  ou  y  j^t'iu'i'  la 
n;ivi),'iili<»ii  ; 

Pour  réprinuT  loule  iiilViiclinn  nux  ordouniini'i's  passi-es 
<'ii  conformiti'  <le  la  loi,  par  l'imposition  d'aiiieiuK's  ne 
({(•passant  pas  780  IVanos  ; 

l*our  l'taMir  ol  percevoir  sur  les  bois  de  construction 
«rrivés  par  llollaj^e  ou  mis  ii  llo»,  dans  le  port  un  droit 
<li'  I  fr.  .'iil  au  plus  par  mille  pieds  hoard  nwasiirc, 
(2  m.  c.  .'KiO ;,  droit  dont  le  produit  serait  employé  par  la 
municipalité  à  assurer  l'exécution  des  rèjjflementsdu  port 
(étant  exenjplés  de  ce  droit,  les  bois  (|ui  doivent  être 
sciés  dans  la  ville  ou  dans  le  voisinage,  et  ceux  ((ui 
seraient  employés  à  la  conl'ection  de  mâts  ou  pièces  de 
mâture  et  à  la  construction  de  wharfs)  ; 

Pour  nommer  autant  de  Ilarbor  masters  et  autres 
fonctionnaires  ou  accents  que  le  comportent  les  nécessités 
<lu  service  du  port  '  ; 

Pour  établir  et  percevoir  des  droits,  taxes,  péajçes  ou 
wharfaj^es  sur  toute  marchandise  passant  par  les  (juais 
j)ul)lics,  réglementer  la  durée  de  séjour  de  ces  marchan- 
dises sur  les  quais  et  le  temps  que  les  navires,  bateaux 
ou  chalands  peuvent  y  stationner  pour  leur  chargement 
ou  leur  déchargement  ^  ; 


1 .  Kn  vertu  de  ce  pouvoir,  autrefois  attribué  i\  la  cité,  les  ordonnances 
nmnicipales  avaient  institué  six  liarl)or  masters,  ciiar(;és  respect i ve- 
inent de  l'un  des  six  districts  entre  lesquels  le  port  était  divisé.  Mais 
iiiK!  loi  récente  a  niodilié  cette  or^ranisation  en  décidant  (iiiil  n'y  aurait 
|)liis  (|u'un  seul  Ilarbor  inastcr,  auijuel  seraient  adjoints  des  assislnnls 
dont  le  nombre  serait  lixé  par  ordonnance  municipale.  La  loi  elle-nicme 
dispose  que,  désormais,  le  Ilarbor  master  et  ses  assistants  seront 
nniinnés  par  le  Complroller,  chef  du  département  nmnici])al  des 
finances  [Public  local  luws,  Art.  4,  Sect.  3i). 

2.  Il  a  été  reconnu  par  des  ai-rcts  Jufliciaircs  (|ue  la  perception  des 
taxes  sur  les  wliai-fs  publics  pouvait  être  ré^dementée  par  la  loi,  mais 
que  les  perceptions  i^  faire  sur  les  wharfs  privés  se  rattachaient  au  pri- 
vilè^^e  des  propriétaires  des  wharfs  et  (pie  les  agents  de  l'autorité 
pulilique,  et  notamment  ceux  de  la  ville,  n'avaient,  à  ce  point  de  vue. 


422  r,i;H  mm  s  i»i:s  i:i\i.s-i.ms 

pour  l'iiihlir,  n'';,'l«>iiu'nli'r  »•(  lu'ivcvoir  (I»>h  «Iruil,  i|.> 
wliiii'l'ii^»'  sur  les  navires  (|ui  l'ont  usaj;»'  (U's  (jUiiis  ii|i|»;ir- 
tcuiinl  il  la  ville,  v  sliitionncnl,  v  (l(''|)osi>nl  ou  v  |>i-(>ini< ut 
(les  ni:nrliiin<liH(>s. 

L'adniinisti-alion  et  la  police  du  |>oi'l  sont  eniiiic 
régies  par  les  dispositions  lé^'islalivi's  suivantes  ; 

Les  droits  d(>  la  (loiptiralion  municipale  sur  le  walir. 
front.  Ii's  terrains  sous  l'eau,  les  «puiis,  wharfs  et  AmUs 
pulilics  el  leurs  dépendances  sont  déclart's  inalienaMrs. 

\'A\  vertu  «l'un  acte  de  ISHS.cli.  12)1.  la  troisième  suli- 
division  du  département  municipal  des  améliorai imn 
pul>li(pi«!S  {Ih'pnrtnK'tif  of  jnihlir  iniprorcnicnts  t-st 
cliar^éu  du  port,  des  «puiis  et  des  eaux  navij^ahles  <|t'>|ii>ii- 
dantde  la  ville  de  Haltimore,  sous  lii  direction  d'un  Imiumu 
désij^né  s<»us  le  nom  de  llnrhor  Intiinl.  i,e  Ilarhor  Imiud 
est  composé  de  cinq  mond)res  nommés  |)ar  le  Main  .  le 
président  du  Hoard,  désifjfné  sous  le  litre  de  Ilurhnr 
enf/incer,  doit  être  un  injj;énieur  de  profession  avant  un 
moins  cin((  ans  de  pruticpie  et  de  responsaltilité  ;  il 
revoit  20.800  francs  d'appointements;  les  fonctions  des 
tpiati'c  autres  membres  du  Hoard  sont  fj;ratuites. 

Tous  les  employés  inférieurs  du  Hoard  sont  noniiiK-s 
parle  Harbor  euf^ineer,  avec  l'approbation  du  Hoard  (|ui 
fixe  leurs  appointements  dans  les  limites  déterminées  |»;u' 
les  ordonnances'. 

Le  llarbor  board  et  le  Ilarbor  engineer  peuvent  «'lit* 
charj^és.  par  ordonnances  municipales,  de  toutes  aulivs 
attributions  compatibles  avec  les  dispositions  de  hi  loi. 

Aucun  wharf  ne  peut  être  construit,  modilié,  a};i;iii<Ii 


niionn  droit  (l'iiilei-veiiir.  Les  pi'ivi'plimis  l'ailcs  pour  l'iisa^tf  tlfs  \sli;irl'>. 
uppai-liMiunl  aux  parliculicrs  el  aux  couipa^înios  l•elé^enl  donc  unii|iii- 
munl  du  droit  coiiuiuin. 

I.  Anlorieureiiicnt  à  la  loi  de  IN9K,  les  services  administratils  du  pi. il 
étaient  or^cnnisés  par  ordonnance  municipale.  (N'oir  paj;e  i2t).) 


i.i:h  l'uitis  i)i:s  i:i  \is-i  mh  V2)t 

1)11  proloii},'!'  (U"  iniiiiirrc  »  (U'vi»'r  If  l'Iu'iuil,  h  olisIriMT  If 
iMiit  ou  If  hiiMsin  (lu  il  ,v  ciiuHfr  (|Ufli|iu'  «lomiiui^'f .  Tniis 
li.ivaux  (li*  coiiKliiK-lioi),  inodilicalion  uii  fxtfiisioii  «i  un 
w  liiirf  iif  |M'UVfnt  «''tif  l'uln'iuis  <ni'ii|ui's  piodui  li<>u  tlu 
pliui  (IfViiiit  K>  llarlx)!'  Iioanl  vi  aulorisalioii  accordfu  par 
le  Hoaril. 

Tdulf  iiirracliou  à  i-cs  in'fsi'i-iplioiis  csl  passiMf  tTuno 
.'inu'iidf  «le  \  .'MM  liants  au  plus,  sans  pivjudit»'  »lf  la 
ilt'niolilion  du  wliarl',  (pii  pful  f li'f  ordonuff  par  If  Maire 
tl  le  Oitv  (louncil. 

Iaî  llarhor  niaslfr  pfut  fxi^fr  du  ca|»ilainf  <lf  lout 
uavirf  ftianj^isr  fiilranl  au  port  poui'  y  laiic  des  opfra- 
lions  foninu-rcialfs,  une  soninu-  de  Ii<>  l'raïus,  coniinf 
n'-niuniTalion  suppIfUUMilairf  df  sfs  sorvicfs  vu  vr  qui 
mnci'rnf  notainnicnt  li'   placf nient  des  navirfs  i\  (piai  '. 

Tout  navire  se  trouvant  à  lintérieur  ou  à  Irutree  de 
lun  des  docks  privés  ou  publies,  <pii  enipèelie  rentrée, 
la  sortie  ou  les  njouvenients  d'un  autre  navire,  doit  so 
(It'placer,  sauf  le  cas  de  l'orée  majeure,  pour  se  l'cndre  à 
lit  place  indicpiée  par  le  llarixir  tnaster  du  district  ou 
autre  ollicitir  de  police  de  la  cité,  sous  peine  d'une 
iiniende  de  '2i\  francs,  au^^iiienlét*  de  2(i  francs  pour 
clia(|ue  heure  de  retard  dans  les  niaiiieuvres  résultant 
tlu  défaut  d'obéissance  à  l'ordre  donné.  Ia\  même  pi'ine 
tsl  applicable  aux  navires  «pii  font  obstacle  aux  mouve- 
iiifiits  du  navire  dé|?lacé  par  ordre  du  Ilai-bor  masler.  Il 
est  spécilié,  toutefois,  ((ue  cette  disposition  ne  donne  pas 
au  Ilarbor  niastcr  le  droit  «l'intervenir  spontanément, 
mais  seulement  dans  le  cas  où  son  intervention  est 
réclamée  par  les  intéressés. 

Aucun  navire  ne  |)eut  entrer  dans  l'un  des  docks  privt's 
tivant  de  s'être  assuré  ((u'il  y  trouvera  une  place  <lispo- 


I.  (letle  (li.s|)t)si(i<in  ne  parait  plus  applicable,  quoiciue  li^'iiranl  encoru 
•  l-in^  la  dei-iiière  cdilion  des  lois  publiques. 


424  LES    l'ORTS    DKS    KTATS-IMS 

nihle,  sous  peine  d'une  amende  de  2(5  francs.  Tout  naviic 
interceptant  le  passajçe  dans  ces  docks  doit  se  dépl.iei  r 
sur  Tordre  du  Ilarbor  master,  sous  les  peines  prévues  au 
paragraphe  précédent. 

Tout  navire  occupant  une  place  dans  les  docks  privis. 
sans  y  elfectuer  d'opérations  de  chargement  ou  déchar- 
gement, doit  se  déplacer  sur  la  requête  du  propriétaire  (hi 
dock,  qui  peut,  s'il  n'est  pas  fait  droit  à  sa  recjuôttî, 
s'adresser  au  Ilarbor  master  pour  faire  notifier  l'ordre 
de  déplacement  à  l'intéressé.  Faute  de  déférer  à  l'ordif 
ainsi  notifié  dans  le  délai  de  5  heures,  et  à  moins 
d'empêchement  de  force  majeure,  le  contrevenant  csl 
passible  d'une  amende  de  200  francs,  augmentéi'  dt; 
2(i  francs  par  heure  de  retard  après  l'expiration  de  ce 
délai  de  o  heures,  et  paie,  en  outre,  20  francs  au  Ilarbor 
master  pour  la  caisse  municipale  '. 

Les  pénalités  imposées  par  les  trois  paragraphes  pré- 
cédents sont  recouvrables  du  capitaine,  du  propriétaire 
ou  de  la  personne  ayant  charge  du  navire  contrevenant, 
devant  tout  juge  de  paix  de  Baltimore,  au  bénéfice  du 
navire  gêné  dans  ses  manœuvres. 

Il  est  interdit  de  décharger  des  bois  de  chauffage  ou 
de  construction  sur  le  Avharf  de  Pratt  street,  entre  Lv^Ul 
street  et  Franklin  lane,  sous  peine  d'une  amende  (k- 
104  francs,  à  répartir  par  moitié  entre  l'I^tat  et  la  per- 
sonne qui  a  dénoncé  la  contravention.  La  municipalité 
est  chargée  d'assurer  l'exécution  de  cette  mesure. 

Le  Harbor  board  est  chargé  désormais  d'administrer 
et  d'exploiter  le  bateau  brise-glace  {icc  boat)  AnnujiDiis. 
propriété  commune  de  l'Etat  de  Maryland  et  de  la  ville 
de  Baltimore,  sous  l'autorité  supérieure  du  Gouverneur 

1.  Les  prescriptions  de  ce  paragraphe  et  des  deux  paragraphes  prc- 
ccdcnts  définissent  l'autorité  très  limitée  et  conditionnelle  que  les 
fonctionnaires  municipaux  peuvent  exercer  sur  les  conditions  d'exploita- 
tion des  quais  privés. 


LKs  l'Oins  i)i;s  ktats-ims  ï'Àti 

«le  IKlat,  pour  tout  ce  qui  concerne  son  nlfectation  jiu 
service  public.  Il  en  nomme  les  olTiciers  et  l  equipaye,  et 
lixe  leurs  salaires. 

Ce  b  :  eau  est  affecté,  avant  tout,  au  dé<fajçement  du 
port  de  Baltimore  et  des  chenaux  (|ui  y  conduisent  dans 
le  cas  d'obstruction  par  les  glaces,  et  au  sauvetage  des 
navires  en  détresse  à  destination  ou  en  provenance  du 
port  de  îjaltimore. 

Le  \ioacd  est  autorisé,  en  outre,  à  remployer,  concur- 
remment avec  un  autre  ice  boat,  le  Lalrobc,  apparte- 
nant à  la  ville,  pour  dégager,  dans  le  cas  d'obstruction 
par  les  glaces,  les  ports  et  chenaux  de  la  baie  <le  (]he- 
sapeake  et  de  ses  tributaires,  si  le  commerce  du  port 
(le  Baltimore  ne  doit  pas  en  souffrir,  et  pour  tout  autre 
service  qui  lui  paraîtrait  avantageux  au  commerce  et  à 
l'intérêt  public.  Il  peut  exiger  une  rémunération  raison- 
nable pour  le  remorquage  et  le  sauvetage  des  navires, 
les  sommes  perçues  à  ce  titre  restant  affectées  aux 
dépenses  du  bateau. 

Les  dépenses  annuelles  d'entretien  et  de  réparation  de 
lice  boat  Annapolis  sont  payées  par  la  ville  ;  l'état  des 
recettes  et  dépenses  doit  en  être  dressé  annuellement  et 
envoyé  au  Gouverneui-  et  au  contrôleur  de  la  Trésorerie 
de  l'État. 

G.  — Ordonnances  municipales  concernant  le  port.  — 
Pouvoirs  et  attributions  du  Ilarhor  board  et  du  Ilarbor 
master.  —  Police  du  port.  —  On  voit,  par  les  dispositions 
([uiprécèdent,  que  la  Corporation  municipale  de  Baltimore 
a  reçu  du  gouvernement  de  l'Etat  une  délégation  presque 
complète  de  ses  pouvoirs  sur  le  port.  Primitivement,  la 
Législature  n'avait  cru  devoir  statuer  directement  que 
sur  un  petit  nombre  de  points  de  détail'  ;  et  même  elle 

1.  Il  y  a  lieu  de  l'appeler  ici  (|iie,  d'après  la  consliluliim  do  l'Kfat  de 
.Maryland  (art.   XI,  §  7],  la  Corporation   municipale  de    Haltiinore    ne 


42()  i,i:s  l'Oins  dks  kiats-lms 

avait  laissé  k  la  (Corporation  municipale,  représentOo  par 
le  Maire  et  les  deux  Hranches  du  City  council,  le  soin 
d'orj^rtniser  les  services  chargés  de  l'administration  et  de 
la  police  {générale  du  port,  ainsi  (jue  de  l'exploitation  dis 
quais  et  docks  publics  dontla  ville  est  propriétaire. 

Avant  1876,  ces  services  ressortissaient,  sous  l'auto- 
rité du  Maire  et  des  Chambres  municipales,  du  Pur/ 
ivarclen,  de  la  Commiasion  for  decpeninf/  and  bnpro- 
vlng  fhe  channcl  of  Chesapeakebai/  and  Patapsco  river, 
et  du  Patapsco  river  improvcmenl  hoard.  Ces  diverses 
institutions  ont  été  abolies  par  l'ordonnance  du  2i  mars 
liS7(),  qui  a  créé  le  Ilarhor  hoard  en  lui  iranslerant  la 
charge  et  le  droit  de  faire  usage  de  tout  le  matériel  dont 
disposait  antérieurement  le  Department  of  Port  War- 
den . 

Le  Harbor  board,  tel  qu'il  avait  été  réorganisé  par 
l'ordonnance  municipale  du  2o  février  1887,  était  com- 
posé, avec  le  Maire  et  sous  su  présidence,  de  six  com- 
missaires choisis  parmi  les  personnes  les  plus  compé- 
tentes et  nommés  comme  les  autres  fonctionraires  de  la 
cité'.  Les  fonctions  de  commissaire  étaient  gratuites. 
Quatre  membres  du  Hoard  devaient  être  présents  pour 
constituer  un  c[uoruni  compétent  pour  l'expédition  des 
alfa  ire  s. 

Le  lioard  nommait  et  révoquait  à  son  gré  un  ingénieur 


peut  appuyer  de  son  crédit  aucune  association  ru  corporation  privée. 
ni  en};a{;:ei'  la  ville  dans  rexécutioii  de  travaux  d'amélioration  inlci'icuiw 
ni  donner  son  concours  à  l'exécution  de  tels  travaux  de  manière  à  enî,'a- 
gcr  le  crédit  de  la  cité,  ni  y  alTecter  aucune  appropriation,  si  ce  n'est 
en  vertu  dune  autorisation  de  la  Législature  de  l'Klat  et  d'une  ordon- 
nance municipale  soumise  aux  électeurs  ordinaires  et  approuvée  parla 
majorité  des  votants. 

I.  Les  fonctionnaires  municipaux  étaient,  sauf  disposition  exception- 
nelle, nommés  par  le  Maire  et  commissionnés  par  lui,  après  que  leur 
nomination  avait  reçu  l'approbation  des  Chambres  municipales  réunies 
en  convention. 


l.i;S    KtRTS    DKS    FriATS-lMS  i27 

civil,  un  cK'ik  et  autant  de  supervisors  qu'il  était  néces- 
saire pour  la  surveillance  des  travaux. 

L'orf^anisalion  actuelle  du  Ilarbor  board  est  très  diffé- 
rente ;  elle  résulte,  non  plus  d'une  ordonnance  munici- 
pale, ainsi  qu'il  a  été  dit  plus  haut,  mais  d'une  disposi- 
tion léf^islative  obligatoire  pour  la  cité  (lois  de  181)8, 
cb.  123)'. 

Celle-ci  a  d'ailleurs  la  faculté  d'étendre  les  pouvoirs 
et  les  attributions  du  Harbor  board  et  du  Ilarbor  engi- 
neer  qui  le  préside,  dans  la  mesure  compatible  avec  les 
prescriptions  de  la  loi.  Ces  pouvoirs  et  attributions  sont 
définis  comme  il  suit  par  les  ordonnances  municipales  : 

Le  Harbor  Board  est  seul  chargé  de  toutes  les  all'aires 
concernant  le  port  ;  tous  les  crédits  alVectés  au  port  sont 
dépensés  sous  sa  direction  et  payés  par  le  licgistcr  muni- 
cipal sur  son  ordre. 

Le  Board  doit  se  réunir  au  moins  une  fois  par  mois 
pour  l'étude  et  l'expédition  des  alîaires  du  département. 
Il  tient  registre  de  toutes  ses  opérations  et  de  sa  comp- 
tabilité ;  un  compte  financier  lui  est  présenté  à  chaque 
réunion  mensuelle.  Un  rapport  général  de  toutes  ses 
opérations  est  soumis  chaque  année  par  le  Board  au 
Maire  et  au  Citv  council. 

Le  Board  doit  mettre  en  adjudication  publique  chaque 
année,  après  avertissement  publié  dix  jours  au  moins  à 
l'avance,  tous  travaux  à  faire  pendant  l'année  suivante 
dont  l'importance  excède  2.000  francs.  Les  cahiers  des 
charges  pour  dragages  doivent  spécifier  le  montant  des 
crédits  à  dépenser  et  prescrire  l'enlèvement  des  produits 
et  leur  mise  en  dépôt  de  telle  sorte  qu'aucune  partie  n'en 
puisse  être  entraînée  dans  les  chenaux  de  Chesapeake  bay 
et  de  Patapsco  river.  Tout  entrepreneur  dont  la  capacité, 
la  solvabilité  et  l'honorabilité  sont  connues,  est  admis  k 

1.  Voir  pajye  i22. 


428  hKs  l'Oins  i>i;s  ktats-ims 

soumissionner,  mais  les  soumissions  doivent  être 
appuyées  d'une  caution  sulïisante  pour  {garantir  la  bonne 
ext5cution  des  travaux. 

I^e  Board  a  le  droit  d'accepter  ou  de  lefuser  les  sou- 
missions. En  cas  d'insuccès  de  l'adjudication,  il  peut 
faire  exécuter  les  travaux  au  mieux  des  intérêts  de  lu 
ville. 

Les  contrats  sont  adjuji^és  au  soumissionnaire  solvahlo 
qui  a  oll'ert  les  plus  bas  prix. 

Le  Board  doit  se  réserver  parles  cahiers  des  charges  lo 
droit  de  contrôler  et  réglementer  le  mode  d'exécution  des 
travaux  de  manière  k  protéger  les  intérêts  de  la  naviga- 
tion et  du  commerce.  La  main-d'œuvre  locale  peut  seule 
être  employée  par  l'adjudicataire.  Après  approbation  de 
la  soumission,  l'entrepreneur  doit  souscrire  une  garantie 
du  double  du  montant  de  l'adjudication,  et  il  est  opéré 
sur  les  paiements  effectués,  jusqu'à  l'achèvement  des 
travaux,  une  retenue  de  20  p.  100  sur  le  montant  des 
sommes  dues. 

Aucun  des  membres  du  Board  et  des  fonctionnaires  qui 
en  dépendent  ne  peut  être  intéressé  dans  les  contrats  et 
marchés  relatifs  aux  travaux  du  département. 

Le  Harbor  board  doit  faire  enlever  tous  les  dépôts  qui 
se  sont  formés  dans  le  port  et  les  docks,  lorsqu'il  juge 
opportun  de  le  faire  sans  inconvénient  pour  l'exécution 
des  améliorations  générales  du  port. 

11  est  interdit  de  jeter  ou  déposer  des  matériaux  ou 
détritus  quelconques  en  un  point  où  ils  puissent  être 
entraînés  dans  le  Patapsco  et  ses  tributaires,  sans  la 
permission  du  Harbor  board,  lequel  est  autorisé  à 
employer  des  surveillants  pour  s'assurer  que  les  dépôts 
sontelFectués  conformément  à  ses  instructions.  Les  per- 
missionnaires doivent  payer,  pour  couvrir  les  frais  de 
surveillance,  les  tarifs  lîxés  par  le  Board.  Toute  infrac- 
tion aux  prescriptions  ci-dessus  est  punie  d'une  amende 
de  26  à  200  francs. 


LKS    l'OHTS    1)K8    l.l  VIS-IMS  429 

Le  déversement  des  produits  chimiques  ou  résidus 
d'usine  dans  toute  partie  du  port,  des  cours  d'eau  et 
("j^outs  qui  y  alxmtissent,  est  puni  d'une  amende  de 
104  francs,  augmentée  de  104  francs  pour  cha(|ue  jour 
pendant  lequel  la  contravention  se  prolonge. 

Le  Board  est  chargé  de  faire  opérer  dans  le  délai  (|ui 
lui  paraît  raisonnable  l'enlèvement  des  navires  coulés 
dans  le  port.  Dans  le  cas  où  le  propriétaire  refuserait 
ou  négligerait  d'effectuer  cet  enlèvement  après  qu'il  en 
a  reçu  l'ordre,  il  est  passible  d'une  amende  de  52  francs 
par  jour  de  retard.  Si  le  propriétaire  ou  son  représentant 
sont  inconnus,  le  lîoard  doit  faire  procéder  d'ollice  à 
l'enlèvement,  aux  frais  de  la  ville,  sauf  à  recouvrer  ulté- 
rieurement le  montant  de  la  dépense  et  des  amendes 
encourues,  s'il  y  a  lieu,  lorsque  les  intéressés  auront  pu 
être  découverts. 

Le  Board  doit  tenir  à  la  disposition  des  remorcjueurs 
en  service  dans  le  port,  sous  telles  conditions  réglemen- 
taires qu'il  fixera,  un  chaland  destiné  h  recevoir  leurs 
cendres,  qui  seront  ensuite  transportées  et  déposées  en 
un  point  où  elles  ne  pourront  nuire  à  la  navigation  et  à 
la  santé  publique. 

Le  Board  fait  ranger  et  amarrer  tout  obstacle  à  la  navi- 
gation que  l'on  trouverait  en  dérive  dans  le  port,  et  il  en 
donne  avis  au  propriétaire  ou  à  son  représentant  qui 
demeure  responsable  des  frais.  Faute  de  réclamation 
dans  le  délai  de  dix  jours,  la  vente  en  est  effectuée  et 
l'excédent  du  produit  de  cette  vente,  après  paiement  des 
frais,  est  tenu  à  la  disposition  du  propriétaire  pendant  le 
délai  de  douze  mois. 

Toute  personne  qui  jette  dans  le  port  ou  laisse  aller  en 
dérive  un  objet  susceptible  de  devenir  un  obstacle  à 
iii  navigation,  est  passible  d'une  amende  de  260  francs  au 
plus. 

Une  ordonnance  du  17  mai  1881  a  fixé  les  alignements 


430  LKS  l'funs  i)i;s  ki\is-ims 

[Pnrl  Huirdens  Une)  (jue  ne  peuvent  dépasser  les  picis 
et  bulkhoads  à  construire  dans  les  diirérentes  parties  du 
port  '  ;  les  picrhead  lines  applicables  aux  rives  du  l*ii- 
tapsco,  jusqu'à  une  distance  de  i  milles  ((i.i3()  niètresj  in 
dehors  du  port,  ont  été  fixées  dans  les  mêmes  conditions 
par  une  ordonnance  du  (>  juillet  1886. 

La  construction,  le  prolongement  ou  la  modilicatioii 
d'un  wharf  dans  les  eaux  du  port,  doit  faire  l'objet  d'uiic 
demande  adressée  au  Ilarbor  board,  avec  plan  à  l'aj)))!!!, 
et  d'une  autorisation  préalablement  accordée  par  le 
Board. 

Le  Board  fait  reconstruire  et  réparer  les  wharfs 
publics,  lorsqu'il  le  juge  nécessaire;  il  doit  établir  des 
wharfs  solides,  en  matériaux  durables,  à  l'extrémité  di' 
toutes  les  rues  qui  aboutissent  au  port.  11  exerce  sa  sur- 
veillance sur  les  wharfs  privés.  Lorscpie  ces  ouvrages 
sont  en  mauvais  état  et  susceptibles  de  constituer  un 
danger  pour  la  navigation  ou  pour  la  santé  publicpie,  il 
doit  en  exiger  la  reconstruction  ou  la  réparation  dans  un 
délai  raisonnable  (30  jours  au  moins),  notifié  par  écrit  aux 
intéressés  ;  il  doit  veiller  également  à  ce  que  les  terrains 
aboutissant  au  port  soient  convenablement  défendus, 
de  telle  sorte  qu'il  n'en  puisse  résulter  aucun  dommage 
pour  la  navigation  et  pour  la  santé.  A  défaut  d'obéir 
à  ces  ordres,  les  contrevenants  sont  passibles  d'une 
amende  de  52  francs  par  jour.  Si  le  propriétaire  est 
mineur  ou  n'est  pas  découvert,  le  Harbor  board  peut 
faire  exécuter  les  travaux  d'oflice,  sauf  à  intenter  des 
poursuites  judiciaires  au  nom  de  la  ville  pour  obtenir  \o 
remboursement  des  frais  '-'. 


1.  Voir  page  -il 9. 

2.  Le  Commissaire  du  service  sanitaire  peut  exiger  clans  dos  coiuli- 
tions  analogues  le  curage  des  docks,  lorsque  celte  opération  lui  pni';iit 
nécessaire  ùla  santé  publique. 


I.KS    l'dUT^'.    DKS    KTATS-IMS  431 

Les  ordonnances  nauiicipales  ont  lixé  les  limites  «les 
emplacements  (au  nombre  de  ((uatre)  alleclés  au  mouil- 
Ijif^e  des  navires  de  dillerentes  catéfçories  dans  le  porl  et 
îiux  abords;  elles  ont  réglementé  l'usaj^e  de  ces  lieux 
de  mouillage,  dont  les  limites  sont  repérées  par  des 
bouées. 

Les  navires  ne  peuvent  user  de  ces  mouillages  (ju'avec 
la  permission  et  conformément  aux  instructions  du  Ilar- 
bor  master,  qui  a  le  droit  de  fixer  la  durée  pendant 
la(|uelle  ils  peuvent  y  rester  à  l'ancre,  et  les  conditions 
il  remplir  pour  y  charger  ou  décharger  leur  cargaison. 

Tout  navire  à  l'ancre  dans  le  port  doit  se  tenir  darij* 
les  limites  de  l'un  des  mouillages  en  se  conformant  aux 
règlements  que  le  Ilarbor  master  est  chargé  de  faire 
exécuter. 

Tout  navire  à  l'ancre,  entre  le  lever  et  le  coucher  du 
soleil,  doit  montrer  un  feu  blanc  bien  visible  à  20  pieds 
(Miviron  (0  mètres  10)  au-dessus  de  la  coque. 

Tout  navire  h  l'ancre,  dont  la  position  empêche  un 
navire  ou  bateau  d'accéder  à  un  wharf  ou  d'en  partir,  est 
tenu  de  se  déplacer,  sur  l'ordre  du  Harbor  master,  dans 
le  délai  d'une  demi-heure,  sous  peine  d'une  amende  de 
lOi  francs,  augmentée  de  26  francs  par  heure  de  retard 
dans  l'exécution  des  ordres. 

S'il  n'y  a  personne  à  bord  du  navire  h  qui  l'ordre  de 
déplacement  est  donné,  le  déplacement  est  effectué  d'of- 
licepar  les  soins  du  Harbor  master,  aux  frais  du  capitaine. 

Le  Harbor  master  est  chargé  de  la  police  des  quais 
publics,  du  déplacement  des  navires  qui  occupent  ces 
(juais  et  delà  perception  des  taxes  dewharfage  imposées 
par  ordonnances  municipales  pour  l'usage  de  ces  quais. 

11  produit  mensuellement  au  lieyis/rr  de  la  cité  un 
compte  de  toutes  les  sommes  encaissées  à  titre  de  droits 
de  wharfage  ou  dockage,  ou  autrement,  et  il  verse  les 
fonds  entre  les  mains  du  Register. 


4M2  LKs  l'Oins  ui:,s  ktath-i ms 

Les  somiiu's  dues  pour  wharl'î»};!'  et  «lockiijj^iî  (l(»i\(  ni 
être  pervueseliiujue  jour. 

Un  droit  de  docUn^e  est  exij^ihle  de  tout  nfivirc. 
bateau  ou  elialand  slalionnaiil  iuix  wharfs  et  docks  de 
la  eité. 

Les  C!i[)itaines  des  navires  soumis  à  la  pereepliun  du 
droit  de  docka^'^e  doivent  produii-e  au  llarhor  maslcr  leurs 
papiers  de  ])or(l  pour  justifier  de  leur  tonna },n;.  Tout  navire 
cliar^''eant  ou  décharj^eant  di's  marchandises  à  un  wli  ni 
municipal  est  responsahU'  des  droits  de  whail'a^'-e  (|ui 
frappent  ces  marchandises,  et  le  capitaine  doit  |)ro(luir(' 
au  llarhor  master,  s'il  en  est  re(|uis,  son  manifeste  (ui 
ses  connaissements.  Aucun  navire  ne  doit  (piiller  le 
quai  avant  le  paiement  de  tt)ules  \vs  taxes  de  doekiinc 
et  de  wharfage,  sous  peine  d'une  amende  de  lOi  franes. 

Le  llarhor  master  est  autorisé  h  réj^lementer  le  sln- 
tionnement  des  navires  aux  (piais  puhlics,  de  manière  à 
en  assurer  l'utilisation  la  plus  profitable  pour  les  opéra- 
tions de  charj^ement  et  de  décharj,'ement.  Aucune  mar- 
chandise ne  peut  être  déhanpiée  ni  séjourner  sur  les 
quais  publics  sans  autorisation  du  llarhor  master.  l'ouï 
dépôt  de  marchandises  doit  être  effectué  conforméiiieiil 
Il  ses  prescriptions.  Toute  infraction  aux  ordres  donnés 
par  le  llarhor  master  en  vertu  de  ce  paragraphe  est  |)as- 
sible  d'une  amende  de  \{)ï  francs. 

Aucun  navire  ne  doit  stationner  dans  un  dock,  le  lon^ 
d'un  Avharf  ou  aux  abords,  de  manière  à  emjjècher  le 
libre  passaj^^edes  navires  se  diri<j^eant  vers  un  autre  dock 
ou  wharf  ou  en  partant.  Tout  capitaine  qui  refuse  de  se 
déplacer,  une  heure  après  en  avoir  reçu  l'ordre,  est  pas- 
sible d'une  amende  de  104  francs  pour  chaque  heure  de 
retard. 

Aucun  navire  ne  peut  entrer  dans  un  dock  pid)lic  do 
la  cité  sans  en  avoir  obtenu  la  permission  du  llarhor 
master,  qui  lui  assigne  une  place  convenable  et  lui  fait 


I-KS    l'on  I S    l)i:S    ftTATS-lMS  433 

donner  ])assii<;c.  Toute  infraction  h  ces  dispositions  et 
aux  ordres  donnas  en  conséquence  par  le  Ilarbor  mastcr 
est  passible  d'une  amende  de  lOi  l'rancs. 

Les  personnes  qui  ont  charge  des  navires  stationn  mt 
aux  quais  et  di)cks  publics  doivent  faire  dresser  les 
vergues,  rentrer  les  bout-debors  et  déposer  les  ancres 
sur  le  pont,  lorsqu'ils  on  sont  requis  par  le  Ilarbor 
master,  sous  peine  d'une  amende  de  20  francs  ;  et  il  en 
est  de  même  pour  les  autres  quais,  sur  la  requête  de 
l'occupant  du  wbarf  ou  de  son  représentant. 

Il  est  interdit  d'avoir  des  feux  sur  le  pont  d'un  navire 
stationnant  h  l'un  des  docks  ou  wliarfs  situés  dans  la 
cité,  entre  10  beures  du  soir  et  î>  heures  du  matin,  sous 
j)eine  d'une  amende  de  26  francs. 

Il  est  également  interdit  de  fumer,  d'allumer  des 
allumettes,  etc.,  sur  un  quai,  dans  les  hangars  et  maga- 
sins où  sont  déposés  du  coton,  des  chilfons,  du  foin,  de 
la  résine,  des  essences,  du  pétrole,  de  la  poudre,  etc., 
sous  peine  d'une  amende  de  2fi  à  130  francs. 

Toutes  les  amendes  ci-dessus  prescrites  sont  perçues 
par  lo  Ilarbor  master  et  ses  assistants  dans  leurs  districts 
respectifs. 

Un  navire  ne  peut  rester  à  l'un  des  quais  publics 
pendant  plus  de  trois  jours,  pour  y  vendre  au  détail  les 
mo-'handises  qu'il  apporte.  Il  lui  est  interdit  d'y  station- 
ner pour  y  vendre  d'autres  marchandises.  Sont  interdits, 
sur  les  quais  publics,  le  stationnement  des  voitures  et 
l'établissement  d'échoppes  pour  la  vente  des  fruits  ou 
autres  denrées.  Toute  infraction  à  ces  dispositions  est 
punie  d'une  amende  de  lOi  francs,  augmentée  de 
26  francs  par  heure  pendant  laquelle  se  prolonge  la  con- 
travention. 

Le  Harbor  master  peut  exiger  que  toutes  les  marchan- 
dises débarquées  sur  un  quai  public  soient  enlevées  le 
même  jour,  ou  assujetties   au  paiement  d'une  amende 

28 


illi  l,i:S    l'flHIS    DKS    KTAI'S-IMH 

journaliôre   de  2  l'r.   (10  pour  cli!i(|iu?   pieil  [i)  m.   UO.'I. 
occupé  sur  lu  lon^-ueur  «lu  wliarl'. 

L<)rs(|u'il  n'est  pus  possible  de  cMUinaîlre  le  proprii'-liiiii. 
<les  marchandises  déposées  sur  les  ((uais  ou  son  repré- 
sentant, le  Ilarbor  master  peut,  48  heures  après  (pu-  I 
dépôt  a  été  ellectué,  les  l'aire  enlever  tit  mettre  «mi  m.i^, 
sin  aux  frais  du  propriétaire  inconnu.  Lu  vente  pi-iil 
être  opérée,  pour  servir  au  paiement  des  Irais  Inils 
d'ollice,  30  jours  après  avertissement  publié  pur  les  soins 
du  Ilarbor  master.  Le  propriétaire  peut  retirer  les  niMi- 
chandises  avant  la  vente,  nunennant  paiement  des  droits 
et  frais. 

D.  —  Service  des  Imleau.v  brise-;/ Inres.  —  Un  doul)li' 
service  a  été  institué  pour  assurer  le  déf^aj-emenl  du 
port  et  la  circulation  des  navires  en  cas  de  f,''lace. 

Un   acte  de   la  Législature,  de    1807,  a   institué  uni- 
commission    désignée    sous    le    nom    de    Ilarhor    ami 
Hiver    relief  honrd    of    liait iinore    com[)osée    du    pré- 
sident du  Board  of  Trade,   du  président   du   C^orn    iuul 
Flour  exchange,  et  d'un  troisième  membre  désigné  par 
la  majorité    des  présidents  des  dilVérentes   compagnies 
d'assurances  maritimes  incorporées  en  vertu  des  lois  de 
l'État  de  Marvland  et  avant  leurs  bureaux  à  lîaltinioie. 
Les  fonctions  des  membres  du  Board  étaient  gratuites. 
Ce  Board  a  reçu  pour  mission  de  faire  construire  un 
bateau  à  vapeur  («ce  hoat    disposé  et  outillé  pour  dé^M- 
ger  en  cas  de  glaces  le   port  de  Baltimore,  et  d'assuiir 
ensuite  le  bon  fonctionnement  de  cet  engin  au  mieux 
des  intérêts  du  port,  en  l'utilisant  pour   le  remonpia^f 
dans  le  port,  dans  le  Patapsco  et  la  baie  de  Ghesapeake. 
lorsque  la  navigation  n'est  pas  obstruée  par  les  glaces. 
Les  dépenses   de    construction,    évaluées    à   780.01)0 
francs,   devaient  être  partagées  par  moitié  entre  l'I'tat 
et  la  cité.  Les  frais  d'exploitation  dépassant  le  produit 


LKS  l'oHTS  i>i:s  i;i.\is-iM.s  i',\"t 

dos  recettes  étalent  suppoités  par  la  ville  juscju'à  coiicur- 
iviice  d'un  maximum  de  ')2.00U  francs. 

I/exc'édent  des  recettes  diîvait  être,  s'il  y  avait  lieu. 
pMitaf^é  par  moitié  entre  l'Mtat  et  la  ville. 

Le  bateau  l)rise-f;laces  vl«na/>o/M  a  été  construit  <lans 
les  conditions  prévues  ctcxploité  pendant  tort  lonj^temps 
confornuiment  aux  prescriptions  de  l'acte  de  1N(»7. 

Un  acte  lé<çislatii'  récent  l'a  placé  sous  l'autorité  du 
Ilarl)or  l)oard  pour  être  exploité  ainsi  (ju'on  l'a  dit  ci- 
dossus'. 

lîn  raison  de  rinsulFi.sance  de  ce  bateau,  une  ordon- 
niince  municipale  du  "t  mai  1877  a  autorisé  le  llarbor 
l)()ard,  ((ui  venait  d'être  créé,  à  l'aire  construire  un  second 
ire  haut,  le  F.  C.  Latrnhe,  et  elle  a  ouvert  dans  ce  but 
un  crédit  de  728.000  francs.  Ce  second  bateau,  terminé 
l't  mis  en  service  en  1879,  fonctionne,  depuis  l'orij^ine, 
sous  l'autorité  exclusive  de  la  ville,  exercée  par  le  llarbor 
hoard. 

E.  —  Comptes  financiers  ilii  Harhor  hoard.  —  Dans 
son  rapport  annuel,  le  Harbor  board  établit  la  réparti- 
tion suivante  des  travaux  et  dépenses  dont  le  Hoard  est 
cliarfçé  : 

I  "  Entretien  et  amélioration  du  port,  y  compris  l'en- 
trclien  et  le  fonctionnement  du  remorqueur  lialdniore; 

2"  Entretien,  réparations  et  exploitations  des  icc  hoats 
ou  bateaux  brise-glaces  ; 

•V'  Construction  et  réparations  des  cpiais,  wharfs,  etc., 
appartenant  à  la  ville  ;  surveillance  jjfénérale  de  tous  les 
quais  et  wharfs  en  vue  d'assurer  l'exécution  des  lois 
qui  s'y  rapportent,  et  délivrance  des  autorisations  con- 


I.  Voir  pages  42iel  i2&. 


43fi  LKS    POBTS    r)KM    ftTATH-lMH 

cernunt  In  coiiHtruction,  ruUungunient  et  la  nuuliliciilioa 
(les  (|uai>«  et  wharfs  ; 

i"  Surveillance  dus  mouillages  et  mesures  destinées.^ 
assurer  robéissaiicu  aux  lois  et  règlements  qui  les 
concernent; 

.')•  Knlèvement,  dans  l'intérêt  de  la  santé  publique,  (Us 
corps  (luttants  dans  le  port  et  les  docks  ; 

G"  Héception  et  enlèvement  des  cendres  provenaiil 
des  remon|ueurs  ; 

7»  enlèvement,  s'il  y  a  lieu,  des  épaves  et  navires 
coulés  dans  le  port. 

Les  crédits  mis  à  la  disposition  du  Board,  en  l!MI2, 
s'élevaient  à  .'190.894  fr.  40,  et  les  dépenses  ont  altciiit 
382.878  fr.  87,  ainsi  réparties  : 

Personnel  :  ingénieurs  et  employés 27.010  l'r.  (hi 

KnVrcticn  du  port 2i;t.0l7  I.5 

Bateaux  brise-f,'lace» 77.1  l'i  0(i 

Quais  et  wharfs 51 .207  :{l 

Enlèvement  (les  cendres  (les  remorqueurs.  .'>.H2t)  Si 
Enlèvement    de    corps   iloltants  et  d'é- 
paves    6.802  .V.i 

Dépenses  diverses 'I.'Mi)  <•(» 

Total 382.«7Hrr.«7 

Il  y  a  lieu  d'ajouter  h  ces  dépenses  24.574  fr.  \)ï  pré- 
levés sur  un  crédit  de  26.000  francs  ouvert  par  l'Mlat 
pour  le  service  du  bateau  brise-glaces  Annapolis. 

F.  —  Pilotage.  —  D'après  la  loi  de  l'État  de  Marylaiul. 
les  pilotes  sont  placés  sous  l'autorité  d'un  Uoard  of 
examiners  résidant  à  Baltimore  et  organisé  en  corpora- 
tion. Le  Board  remplace  lui-même ,  à  l'élection,  les 
membres  qui  viennent  à  disparaître,  mais  l'un  d'entre 
eux,  au  moins,  doit  toujours  être  une  personne  coini)é- 
tente  dans  la  profession  du  pilotage. 


i.i:s  l'Oins  itKs  i;iMH-iMî*  i'M 

Li>M  candidats  à  l'emploi  do  piloti*  doivent  s'adresser 
au  Hoard  en  produisant  un  certilicat  «le  la  (Urctiit  court 
du  comté  de  l»?ur  résidence  ou  de  la  C.nurt  nf  ronimon 
ftlviis  i\v  Haltimore,  s'ils  résident  dans  c«'lte  ville,  cons- 
tatant leur  honorabilité  et  leur  Ixinne  conduite,  llspaient 
un  droit  de  2U  francs  au  Hoard  et  de  'A  l'r.  1M)  iiu  Ke^^ister 
ou  secrétaire  du  Hoard.  Les  brevets  sont  délivrés  par  le 
Itoard  après  examen  public  ;  ils  ne  sont  valables  «pie 
j)our  une  année,  mais  peuvent  être  renouvelés. 

Il  existe  trois  classes  de  pilotes,  suivant  tpi'ils  sont 
aut«)risés  par  leur  brevet  .'i  piloter  des  navires  de  tout 
tirant  d'eau,  ou  des  navires  calant  .'I  m.  M)  (\'2  pieds i  ou 
2  m.  7i  (!)  picdsj  au  plus.  Le  brevet  «le  la  preini«'re  classe 
n«'  peutêtre  obtenu  qu'après  l'àjçede  21  ans  et  cin([  ans  au 
moins  de  services  comme  apprenti  ;  tout  pilote  «loit 
deinan«ler  cha<|ue  année  le  renouvellement  «le  son  brevet 
«Ions  les  mois  d'avril  ou  de  mai,  renouvellement  «juc  le 
IJoard  accord«!  s'il  le  juge  à  propos.  Les  pilotes  de  la 
première  classe  paient  un  droit  de  10  fr.  40,  ctmx  de  la 
seconde  un  droit  de  7  fr.  80,  et  ceux  de  la  troisième  un 
droit  de  ">  fr,  20  au  Register  du  Hoard  pour  ce  renou- 
vellement. 

Le  Hoard  of  examiners  peut  augmenter  ou  diminuer  le 
nombre  des  pilotes,  suivant  qu'il  le  juge  utile  aux  inté- 
K'ts  de  l'Ktat. 

Pourexercer  le  pilotage,  un  pilote  breveté  doit  possé- 
der ou  appartenir  à  une  compagnie  qui  possède  un  bateau 
s.itisfjusant  à  certaines  conditions  réglementaires  ;  il  ne 
peut  s'olTrir  pour  piloter  un  navire  que  si  son  brevet  est 
Viiiable  pour  le  port  de  destination  dudit  navire  ;  le  nom 
•lu  port  au(|uel  appartient  le  pilote  est  inscrit  à  l'arrière 
tli'  son  bateau  et  sur  la  voile  principale. 

Toute  personne  qui  prétend  exercer  le  pilotage  sans  en 
;ivoir  le  droit  est  passible  d'une  jimende  de  780  francs,  et 
demeure   responsable  de   tous  les  dommages  auxquels 


4H8  ij;s  l'onrs  dks  kiats-i;ms 

elle  expose  le  navire  piloté.  Le  Board  of  examiners  peut 
faire  tels  règlements  et  telles  instructions  qu'il  ju^^o 
opportun,  concernant  le  service  des  pilotes  qu'il  com- 
missionne,  pourvu  que  ces  règlements  ne  soient  \y,\s 
contraires  aux  dispositions  de  la  loi.  Il  peut  retirer  ou 
suspendre  le  brevet  des  pilotes  pour  infractions  h  ces 
règlements  ou  instructions. 

Les  capitaines  des  navires  étrangers  et  de  tous  navires 
venant  de  l'étranger  h  destination  de  Baltimore  sont 
tenus  de  prendre,  à  l'entrée,  le  premier  pilote  compétent 
qui  leur  fait  ses  offres  de  service  avant  d'arriver  au  Nord 
et  dans  le  méridien  du  cap  Henry,  ou,  en  cas  de  lelus. 
de  lui  paver  la  taxe  de  pilotage  comme  s'ils  raviiieiit 
employé. 

Les  capitaines  de  caboteurs  de  plus  de  iOO  tonneaux 
de  jauge  peuvent,  avant  de  prendre  la  mer,  s'adresser 
au  Board  of  examiners  pour  obtenir  ime  licence  les  iiuto- 
risant  à  naviguer  sans  pilote  dans  la  baie  de  Cbesapeake. 
Cette  licence  est  valable  pour  douze  mois  et  comporte  le 
paiement  d'un  droit  de  0  fr.  312  par  tonneau.  Faute  d  eu 
être  munis,  les  navires  caboteurs  sont  astreints  à  l'obli- 
gation du  pilotage  comme  les  autres  navire? 

Les  pilotes  doivent  entretenir  au  moins  trois  bateaux 
à  la  mer,  stationnant  l'un  à  15  milles  au  Nord  du  cap 
Henry, l'un  sur  la  latitude  du  cap,  à  10  milles  de  dis- 
tance, et  le  troisième  h  15  milles  dans  le  Sud. 

Ces  dispositions  s'appliquent  uniquement  au  pilotage 
dans  les  rivières  Patapsco  et  Potomac,  et  dans  la  haie 
de  Ghesapeake,  au  sud  de  la  rivière  Patapsco. 

G.  —  Quarantaine.  —  Le  service  des  quarantaines  du 
port  de  Baltimore  est  organisé  par  les  ordonnances 
municipales  sous  l'autorité  supérieure  du  Board  of  Ifcnlth 
(Bureau  municipal  chargé  de  la  direction  du  service  sani- 
taire de  la  cité),  lequel  est  composé  d'un  médecin  dési- 


LKS    l'OHTS   DKS    ÉTATS-IMS  43!) 

«,'né  sous  le  titre  de  Commissioner  nf  Ilcallh,  i-t  d'un 
assistant  commissioner  of  Health,  nommés  comme  les 
autres  fonctionnaires  de  la  cité. 

Un  hôpital  maritime  ou  Lazaret  a  été  établi  par  la 
ville  sur  la  rive  Sud  de  Patapsco  river  et  placé  sous  l'au- 
torité supérieure  du  Board  et  sous  la  direction  immé- 
diate d'un  médecin  résident  [the  Marine  Hospifal  p/ii/- 
sician),  nommé  annuellement  comme  les  autres  fonction- 
naires municipaux  et  chargé  d'administrer  l'Hôpital  au 
point  de  vue  technique,  disciplinaire  et  financier. 

Tout  navire  venant  de  la  mer,  entre  le  'M)  avril  et 
le  l*"'"  novembre,  et  à  toute  autre  époque  qui  serait 
prescrite  par  le  Maire  elle  Board  of  Health,  ne  doit  pas 
s'approcher  de  la  ville  plus  près  que  l'emplacement 
réservé  à  la  quarantaine,  dans  la  branche  Sud  ou  princi- 
pale de  Patapsco  river,  avant  d'avoir  obtenu  la  permis- 
sion du  médecin  de  l'Hôpital  maritime  chargé  de  pro- 
céder k  la  visite  et  à  l'examen  du  navire,  de  la  cargaison, 
de  l'équipage  et  des  passagers. 

Si  les  circonstances  l'exigent,  le  médecin  peut  envoyer 
le  navire  au  wharf  du  Lazaret  ou  à  quelque  autre  endroit, 
hors  des  limites  de  la  cité,  pour  y  accomplir  les  désin- 
fections nécessaires,  lesquelles  sont  elfectuées  confor- 
mément à  ses  instructions.  Il  peut  prescrire  également 
au  navire  de  rester  à  l'aiicre  dans  la  zone  désignée  sous 
le  nom  de  quaranlinc  g  round  et  d'y  demeurer  jusqu'au 
<lôbarquemement  des  passagers,  au  nettoyage  et  à  la 
(lésinlection  complète  du  navire,  opérations  qui  sont 
faites  aux  frais  du  capitaine,  propriétaire  ou  consigna- 
taire  du  navire. 

Tout  navire,  après  déchargement  de  la  cargaison, 
peut  être  renvoyé  dans  la  rivière,  si  le  Board  of  Health 
juge  nécessaire  de  le  prescrire,  pour  y  achever,  sous  la 
direction  du  Board,  sa  purification  et  sa  ventilation. 

Toutes  les  fois  qu'un  cas  suspect  de    maladie    infec- 


440  LK8    PORTS    DKS    ÉTATS-INIS 

lieuse  est  survenu,  pendant  le  voyage,  à  bord  d'un  naviro. 
le  capitaine  doit,  h  son  arrivée,  conduire  ledit  navire  au 
mouillage  de  la  quarantaine  pour  y  attendre  la  visite  du 
médecin  de  l'Hôpital  maritime  ou  de  son  assistant,  à  (jui 
il  fait  une  déclaration  complète  des  faits.  11  ne  doit  pus 
procéder  au  débarquement  des  personnes  et  au  décliai- 
gement  des  marchandises  avant  d'en  avoir  obtenu  la  per- 
mission écrite  du  médecin. 

Toute  marchandise  contaminée  ou  suspecte  qui  aurait 
été  introduite  dans  la  ville,  doit  être  transportée  à  la 
quarantaine  pour  y  être  désinfectée,  sur  l'ordre  du  Maire 
ou  du  Board  of  Health. 

Pourra  être  dispensé  de  la  quarantaine  parle  Maire  et 
le  Board  of  Health,  tout  navire  ti  vapeur  venant  des  ports 
des  Etats-Unis  situés  au  Nord  du  cap  Henry. 

Le  médecin  de  l'Hôpital,  après  la  visite  des  navires 
qui  se  présentent  à  la  quarantaine,  peut  envoyer  à 
l'Hôpital  toute  personne  atteinte  de  maladie  infectieuse, 
et  prendre,  h  l'égard  de  l'équipage,  des  passagers  et  des 
objets  suspects,  toutes  mesures  de  désinfection  jugées 
nécessaires  pour  prévenir  le  développement  de  la  con- 
tagion ;  il  peut  prendre  également  toutes  mesures  com- 
patibles avec  les  lois  des  Etats-Unis  et  de  l'Etat  et  avec 
les  ordonnances  municipales  pour  empêcher  les  commu- 
nications entre  les  citoyens  de  Baltimore  et  les  per- 
sonnes retenues  au  Lazaret.  Les  frais  occasionnés  parles 
mesures  prises  sont  à  la  charge  du  capitaine,  du  pro- 
priétaire ou  du  consignataire  du  navire. 

Les  ordonnances  municipales  fixent  les  pénalités  appli- 
cables aux  personnes  contrevenant  aux  règlements  sani- 
taires, et  le  tarif  des  droits  à  percevoir  à  l'occasion  des 
services  de  la  quarantaine. 

Le  Harbor  niaster  doit  signaler  toute  infraction  aux 
règlements  sanitaires  qui  vient  à  sa  connaissance. 

Une  commission,  composée  du  Maire,  des  présidents 


LKS    l'ORTS    IJKS    ÉTATS-LMS  441 

(les  deux  Branches  du  City  council  et  des  présidents  de 
diverses  sociétés  (the  German  society,  the  Ilihernian 
Society,  the  Saint-Andrew's  society),  est  chargée  de 
visiter  l'Hôpital  chaque  mois  et  de  veiller  au  bien-être 
des  malades  qui  y  sont  soignés,  ainsi  qu'aux  intérêts 
généraux  du  service. 

Board  of  Tracle  et  Chnmbor  of  Commerce.  —  Plu- 
sieurs associations  ont  été  formées  à  Baltimore  par  l'ini- 
tiative privée  pour  représenter  et  défendre  les  intérêts 
maritimes  et  commerciaux;  les  principales  sont  le  Board 
of  Trade  et  la  Chambre  de  Commerce. 

Le  Board  of  Trade  a  été  incorporé  par  acte  législatif 
(le  l'Etat  de  Maryland  de  18o2.  Cet  acte  vise  l'existence 
de  fait  de  l'association,  formée  depuis  plusieurs  années 
par  des  citoyens  de  Baltimore  dans  le  but  d'encourager 
et  de  développer  les  intérêts  du  commerce  et  de  l'in- 
dustrie dans  la  cité. 

Il  stipule  que  les  personnes  appartenant  alors  à  l'asso- 
ciation et  leurs  successeurs  sont  constitués  en  corpora- 
tion sous  le  titre  :  The  Board  of  Trade  of  the  City  of 
Baltimore ,  avec  le  droit  d'agir  en  justice,  d'établir  des 
hy  laivs  et  règlements  intérieurs  pour  le  fonctionnement 
de  la  corporation,  de  recevoir,  posséder  et  acquérir  des 
biens  destinés  à  l'objet  spécifié  ci-dessus,  sans  toutefois 
que  le  revenu  net  de  ces  biens  puisse  dépasser 
15G.000  francs. 

Les  statuts  [articles  of  association)  contiennent  les 
dispositions  suivantes  : 

Les  officiers  du  Board  of  Trade  sont  :  un  président, 
quatre  vice-présidents,  un  secrétaire,  un  trésorier  et 
vingt-quatre  directeurs  élus  annuellement  au  scrutin.  Le 
secrétaire  reçoit  un  traitement  fixé  par  le  président  et  les 
directeurs. 


4Î-2  LIS    lOUTS    UKS    KTA'IS-IMS 

L'association  tient  une  réunion  générale  annuelle,  d 
elle  peut  être  convoquée  en  réunion  spéciale  par  le  pré- 
sident ou  l'un  (les  vice-présidents. 

Le  hoard  of  dircclors  se  réunit  mensuellement  ;  lu 
présence  du  président  ou  d'un  vice-président  et  de 
huit  directeurs  est  nécessaire  pour  la  validité  des  déli- 
bérations. 

Le  board  of  directors  nomme  une  commission  pernut- 
nente  [Ihe  collon  classificufion  cominitloe)  composée  de 
sept  membres  familiers  avec  le  commerce  du  colon. 
dont  deux  au  moins,  désintéressés  dans  les  conlrover.s(!s 
sur  lesquelles  ils  auront  à  statuer,  forment  un  (juoriiin. 
Cette  commission  doit,  en  cas  de  contestation,  se  pro- 
noncer sur  le  classement  des  échantillons  de  coton  (|iii 
lui  sont  soumis.  Appel  de  ses  décisions  peut  être  foiiiie 
devant  la  commission  entière,  dont  quatre  membres  ;ui 
moins  seront  présents  et  désigneront  un  cinquième 
membre  en  cas  de  partage. 

La  gestion  financière  est  soumise  au  contrôle  du 
board  of  directors,  qui  a  qualité  pour  engager  l'associa- 
tion. 

Toute  personne  ou  société  commerciale  (finn)  résidant 
à  Baltimore  peut  devenir  membre  de  l'association  en 
payant  une  cotisation  de  26  francs. 

Le  board  of  directors  a  pouvoir  pour  faire  ou  modiliei' 
les  règlements  intérieurs  {hy  Inirs)  et  pour  amender  les 
statuts  [articles  of  a.ssociaiion).   Les  amendements  au> 
statuts  doivent  être  adoptés    par   les    trois   quarts   des 
membres  du  board. 

Les  Iji/  latvs  contiennent  toutes  les  dispositions  de 
détail  concernant  la  procédure  h  suivre  pour  l'instruelion 
des  alTaires,  la  tenue  des  séances,  la  gestion  du  tréso- 
rier. Ils  prévoient  la  formation  d'un  certain  nombre  di' 
commissions  permanentes  [slandin<j  commitlces),  dont 
chacune  est  composée  de  cinq  membres  désignés  par  le 


i.Ks  l'Oins  i)i:s  KTAis-r.Ms  4Hi 

président.  Ces  commissions  se  rapportent  respective- 
ment aux  objets  suivants  :  Commerce  avec  rétran<;^er, 
Commerce  au  cabotage,  Tarifs  et  taxation,  lianques  et 
valeurs  en  circulation  [Ciirrcncy),  Hivières  et  accès  du 
port.  Améliorations  intérieures,  Manufactures,  Com- 
merce intérieur,  AlVaiies  municipales,  Board  of  Trade 
national,  Admission  de  nouveaux  membres  et  Héunions 
annuelles. 

Toutes  les  affaires  doivent  être  étudiées  et  discutées 
dans  les  commissions  avant  d'être  soumises  aux  délibé- 
rations définitives  du  board  of  directors. 

Un  acte  législatif,  approuvé  le  l*"'' avril  1S7S,  amendant 
la  charte  d'incorporation,  a  autorisé  la  formation  pai  le 
Board  of  Trade  d'une  cour  d'arbitrage  [couri  of  arhif ra- 
tion) pour  le  règlement  des  dilférends  commerciaux  «lans 
lesquels  un  ou  plusieurs  membres  de  la  corporation  sont 
parties,  les  intéressés  ayant  déclaré  préalablement  par 
écrit  qu'ils  se  soumettaient  au  jugement  de  cette  cour. 

En  vertu  de  cet  acte,  et  conformément  à  ses  disposi- 
tions, le  board  of  directors,  autorisé  par  l'assemblée 
générale  de  l'association,  a  organisé  la  cour  d'arbitrage 
en  procédant  h  l'élection  d'un  juge  choisi  parmi  les 
personnes  admises  à  la  pratique  de  la  loi  dans  l'Etat,  et 
en  nommant  un  clerc  ou  grellier  et  les  autres  agents 
nécessaires,  en  fixant  la  durée  de  leurs  fonctions  et  leurs 
émoluments,  et  en  établissant  les  règles  de  procédure  et 
tous  autres  règlements  nécessaires. 

D'après  les  règlements,  la  cour  peut,  sur  la  demande 
des  parties  intéressées,  être  formée,  soit  du  juge  seyl, 
soit  du  juge  assisté  de  deux  arbitres  (lay  nrhitrafors), 
membres  du  Board  of  Trade,  désignés  respectivement 
par  chacune  des  parties,  soit  de  trois  arbitres,  dont  deux 
désignés  respectivement  par  chacune  des  parties  et  le 
troisième  par  les  deux  autres.  Les  parties  adoptant  le 
troisième  mode  de  composition  du  tribunal  peuvent  réser- 


441  LKS    PORTS    l)i;S    l^riATS-lMS 

ver  ou  non  le  droit  d'apiu»!  devant  le  juge.  Soûl"  (l;ms 
ce  dernier   cas,  la  preniièie  décision  est  définitive. 

Le  verdict  définitil'  peut,  à  la  dilifj^ence  des  parties  ou 
de  l'une  d'entre  elles,  être  déféré  k  la  Suprême  court  on 
à  la  Circuit  court  de  Haltimore,  suivant  (|ue,  par  son 
objet  et  par  ses  termes,  le  juj^ement  ressortit,  d'après  l;i 
loi  ordinaire,  de  la  compétence  de  l'une  ou  de  l'autre  coui . 
Celle-ci  transforme  en  juji^ement  le  verdict  rendu  par  la 
court  of  arhitration. 

Le  président  du  Hoîird  of  Tradeest,  de  droit,  président 
du  Hoard  of  examiners  of  pilots,  cpii  dirij,^e  le  service  du 
pilotage. 

La  Chambre  de  Commerce  de  Baltimore  [Chamhor  of 
Commerce)  a  pour  origine  l'association  primitivement 
incorporée  en  ISG.')  sous  le  nom  de  Corn  and  Fhiiir 
Exchange,  dont  la  charte  corporative  a  été  modifiée,  en 
même  temps  que  le  titre,  par  un  acte  législatif  du  27  mars 
1890. 

Elle  est  administrée  par  un  boardof  dirovtors  composé 
de  quinze  membres,  élus  pour  trois  ans,  au  nombre  de 
cinq  chaque  année.  Ce  board  choisit  chaque  année  dans 
son  sein  un  président,  un  vice-président  et  un  coniilé 
exécutif  de  cinq  membres.  Il  appointe  un  secrétaire,  un 
secrétaire  adjoint,  un  trésorier  et  tous  les  employés 
nécessaires. 

Le  but  de  la  corporation  est  d'installer  les  salles 
nécessaires  pour  une  bourse  de  commerce,  d'en  régle- 
menter l'usage,  d'introduire  dans  les  transactions  com- 
merciales des  principes  justes  et  équitables,  d'éta])lir  et 
de  maintenir  l'uniformité  dans  les  usages  commerciaux, 
de  recueillir,  de  conserver  et  de  répandre  des  informa- 
tions utiles  aux  affaires,  de  régler  les  contestations  et 
les  différends  commerciaux  qui  ont  pu  se  produire,  soit 
parmi  ses  membres,  soit  entre  ses  membres  et  d'autres 


LKS    POUTS    DKS   ih'ATS-lMS  it.'i 

personnes  étrangères  acceptunt  ce  mode  de  rèjçU'menl. 

Le  nombre  des  membres  de  la  corporation  est  limité  à 
400.  Toute  personne  âgée  de  21  ans  et  acceptée  par  le 
board  of  directors  peut  être  admise,  moyennant  paie- 
ment d'une  cotisation  initiale  de  2.(100  francs,  ou  sur  la 
présentation  d'un  certificat  de  membership  régulièrement 
transféré,  appuvé  d'une  déclaration  d'adhésion  aux  règle- 
ments et/>;/  laivs.  Toute  corporation,  représentée  par  son 
mandataire  accrédité,  peut  être  admise  dans  les  mêmes 
conditions.  La  cotisation  annuelle  est  de  L'iti  francs. 

Le  travail  est  réparti  entre  un  grand  nombre  de  com- 
missions, dont  les  membres,  en  nombre  variable  et 
choisis,  les  uns  parmi  les  membres  du  board,  les  autres 
en  dehors  du  board,  sont  nommés,  pour  un  temps  plus 
ou  moins  long,  soit  par  le  président  du  board,  soit  à 
l'élection.  Ces  commissions  se  rapportent  soit  aux  divers 
vServices  d'administration  de  la  Chambre  de  Commerce, 
soit  à  l'examen  des  questions  d'ordre  général,  soit  au 
règlement  des  questions  spéciales  à  certains  genres  de 
commerce. 

Le  président  du  board  et  les  présidents  des  commis- 
sions spéciales  du  blé,  du  maïs,  de  l'avoine  et  du  seigle 
forment  un  bureau  d'inspection  chargé  de  la  haute  sur- 
veillance de  l'inspecteur  en  chef  et  des  inspecteurs 
adjoints.  Ces  inspecteurs,  sous  la  direction  de  l'inspec- 
teur en  chef,  sont  chargés  de  l'examen  et  de  la  classifi- 
cation des  graines  de  toutes  espèces,  du  foin  et  de  la 
paille  arrivant  en  magasin.  L'inspecteur  en  chef  délivre 
des  certificats  d'inspection  sur  la  demande  qui  lui  en  est 
faite. 

Les  hy  laws  de  la  Chambre  de  Commerce  comportent 
des  règlements  très  développés,  qui  se  rapportent  aux 
transactions  concernant  divers  genres  de  commerce  et 
plus  particulièrement  les  grains,  la  farine,  le  coton,  le 
foin  et  la  paille. 


44()  LKS    l'OUIS    l)i;S    lilAIS-lMS 

Le  rè<iUMnentdes  diirérends  commerciaux  est  prouon^r 
par  une  commission  d'urhilia^e. 

IV.  —  Amélioration  des  accès  du  port. 

Les  accès  tlu  port  de  Jîaltimore  ont  été  améliorés,  limt 
dans  Patapsco  river  (jue  dans  une  partie  de  Cliesapeake 
bay  {\n.  .M2). 

En  amont  de  Ilawkin's  point,  il  y  a  toujours  eu  plus 
de  profondeur  qu'en  aval.  Autrefois,  le  principal  obstacle 
à  la  navigation  était  le  f^rand  banc  s'étendant  vers  le 
S.-E.  en  aval  d'Hawkins  point  juscpiA  Seven  foot  Knoli  ; 
le  chenal  sinueux  ouvert  à  travers  ce  banc  n'avait  qu'une 
profondeur  de  l)  m.  il)  (18  pieds)  à  basse  mer  moyenne. 
A  l'Est  de  Seven  foot  Knoll,  le  chenal  avait  un  peu  j)lus 
de  profondeur. 

Les  j,'rands  navires  devaient  alors  quitter  le  port  avant 
d'avoir  embarqué  toute  leur  carjj^aison  ;  ils  chargeaient 
dans  Chesapeake  bay  le  complément  des  marchandises, 
qui  leur  était  apporté  par  allèges  à  20  kilomètres  de  dis- 
tance du  port. 

Le  premier  projet  d'amélioration  des  accès  du  poil 
date  de  IS.')3;  il  comportait  le  creusement  d'une  passe 
rectiligne,  Brcwerton  channcl  ouverte  au  N.  6i°  41'  0, 
dans  la  direction  de  Swan  point,  jusqu'aux  grandes  pro- 
fondeurs de  la  baie  ;  cette  passe  devait  avoir  43  m.  7:^ 
de  largeur  au  plafond  et  0  m.  71  f22  pieds)  de  profondeur 
à  basse  mer  moyenne.  Le  creusement  devait  être  opéré 
entièrement  à  la  drague.  Les  travaux  se  poursuivirent 
assez  lentement  jusqu'à  la  guerre  de  Sécession  (1801- 
1863),  époque  à  laquelle  ils  furent  interrompus. 

En  1871,  le  projet  fut  modifié.  La  largeur  du  chenal 
au  plafond  était  portée  à  121  m.  92,  à  l'origine  dans  la 
baie,  et  elle  diminuait  progressivement,  en  amont,  pour 
n'être  plus  que  de  76  m.  20  à  l'extrémité,  près  du  port  ; 


m:s  l'Oins  i)i:s  kiais-ims  il7 

le  inouillii^e  était  porti'  à  7  m.  .'12  {'2ï  pirdsj.  En  inèiiiu 
temps,  on  nuxliliait  ri'mplilceincnt  du  clu'iiiil  à  l'Ivst  de 
SevL'ii  loot  Knoll.  Kn  idiot,  l'ini  avait  constaté  ((uil  était, 
sinon  impossible,  tout  au  moins  très  dilHeile,  sans  recou- 
rir ii  des  dni<;a«^es  perinanenls  inijxn'tants,  de  tenir  à  Tl'^st 
(le  Seven  loot  Knoll,  le  chenal  plus  profond  (ju'il  ne  l'était 
iiiduiellement.  Les  courants  dèhe  et  de  (lot,  qui  étaient 
transversaux  au  chenal  creusé,  amenaient  dans  la  tunette 
draguée  toutes  les  matières  ((u'entrainaient  les  crues 
de  la  Susquehanna. 

Il  parut  préférable  de  conserver  au  chenal  sa  position 
iiiduielle,  parallèle  à  la  côte  Ouest  de  Chesapeake 
hay  ;  l'étude  des  cartes  hydro};raphi(jues  successivement 
levées  montre  ([ue  de  {grandes  profondeurs,  interrompues 
seulement  par  un  banc  dur,  se  sont  toujours  maintenues 
assez  rapprochées  delà  côte,  au  Sud  de  Seven  foot  Knoll. 

Le  nouveau  chenal,  Craif/hUl  channel,  a  été  terminé 
eu  1871.  Pour  obtenir  la  profondeur  de  7  m.  32  jus(ju'à 
lîallimore,  l'on  dut  elîectuer  quelques  draj^ages  en  amont 
d'IIawkins  point. 

Les  profondeurs  ne  se  maintenaient  pas  toujours  d'une 
manière  satisfaisante  dans  l'extrémité  aval  de  la  partie 
conservée  de  Brewerton  channel.  D'un  autre  côté,  l'on 
ic'connut  la  possibilité  d'améliorer  la  route  suivie  par  les 
navires,  en  raccordant  Craighill  et  IJrewerton  channels 
par  une  coupure  oblique  ouverte  à  l'Ouest  de  Seven 
loot  Knoll,  et  la  convenance  d'augmenter  la  largeur  du 
chenal. 

Un  projet  approuvé  le  3  mars  1881,  en  même  temps 
(|u'il  comportait  l'ouverture  de  cette  coupure,  dit  off' 
channel,  portait  la  profondeur  du  chenal  à  8  m,  23 
(27  pieds),  avec  une  largeur  de  182  m.  88  dans  les  parties 
l'cctilignes,  et  de  390  m,  23  dans  les  raccordements  des 
alignements.  La  longueur  du  chenal  dragué  atteignait 
il  lors  20  kilomètres  environ. 


448  Li:s  l'OHTs  i>kh  ktats-ims 

Les  (Irnfçues  LMnplo>'ées  en  dernier  lieu  dans  les  lr;i- 
vaux  enlevaient  chacune,  en  nun  enne,  «le  1  ..'JOO  ii 
2.300  mètres  cubes  par  jour.  Les  produits  des  dra<;ii;;(s 
étaient  transportés  dans  la  haie  au  moins  à  1.(iOO  lutlrcs 
(I  l'Kst  de  Craip^hill  channel  ou  au  Sud  de  HrewerlMu 
channel. 

Les  travaux,  achevés  en  1892,  ont  coûté  Ki.'JOS.IllS 
francs;  l'Ktat  de  Marvland  et  la  ville  de  Baltimore  (nil 
contrihué  aux  dépenses  jusqu'h  concurrence  de  2.<I00.()(I() 
francs. 

L'entretien  des  profondeurs  dans  le  chenal  coùl.iit 
annuellement  de  150.000  à  200.000  francs  ;  pour  réduire 
l'importance  de  ce  travail,  on  avait  pensé  à  établir  des 
dig'ues  longitudinales  ;  mais  il  n'a  pas  été  donné  suite  ii 
cette  idée,  parce  que  ces  ouvrages  auraient  été  gèriiiiils 
pour  les  nombreux  petits  bateaux  qui  ne  s'astreignent 
pas  à  suivre  le  chenal. 

La  faible  amplitude  de  la  marée  est  d'ailleurs  favoniblo 
au  maintien  des  profondeurs  dans  le  chenal,  par  suite  du 
peu  de  vitesse  des  courants  ^.t  de  la  petite  quantité  des 
matières  entraînées. 

En  1894,  on  proposa  de  porter  la  largeur  du  chenal 
à  304  m.  80,  en  lui  conservant  une  profondeur  de  8  ni.  '2''\ 
(27  pieds);  les  dépenses  étaient  évaluées  h  13.000.0(10 
de  francs.  Mais  l'on  jugea  préférable  de  porter  la  profon- 
deur à  9  m.  14  (30  pieds),  en  maintenant  la  largeur  au 
plafond  delà  cunette  h  182  m.  88. 

Un  projet,  approuvé  par  l'acte  du  3  juin  1896,  a  été 
préparé  en  vue  de  réaliser  cette  solution;  il  prévoyait 
l'enlèvement  de  3.820.000  mètres  cubes,  au  prix  do 
Ofr.  543  le  mètre.  La  dépense  restait  évaluée  à  13.000.00(1 
de  francs. 

Les  travaux  sont  en  voie  d'achèvement;  au  30  juin 
1900,  le  mouillage  de  9  m.  14  sous  basse  mer  était  réa- 
lisé sur  une  largeur  de  146  mètres  dans  Fort  Mac  Henry 


i.i;s  l'onis  iti'.s  kims-ims  i'i!> 

thamu'l,  (le  *M  m.  ."10  diiiis  liri-NviTlnii  iliniiiicl,  de 
|:{7  m.  tlld.iiis  (lut  oir  c'Iiiiiinel  «>l  de  ll.'l  m.  Si)  diins 
Crai^liill  l'Iiainu'l.  A  icllo  dalo.  1rs  soiiiiiics  do|H'iis('>i>s 
di'puis  I.S:i2  s'idovau'iit  il  l!f.SI:>.()(»0  IVimcs.  cl  l'oiirsli- 
lUidt  (juil  roslait  à  (K''|)rnst'r  t'iicttrt' S.  !!l|  .S.'{(>  IVaius  pour 
arriver  à  la  coiiiplMc  léalisalinii  du  proj^iiiintiu'  adopU'. 

Dînant  raiiiuHî  IS!I!>-I1M)(),  il  a  rlé  dia-ut-  l.ilKS.2i(; 
iiU'liTS  cubes  CM»  vertu  d'un  ujarelié  (jui  comportait  l'eu- 
leveniout  de  7.tl'(."(.()(H>  mètres  au  |)ri.\  de  (I  IV.  "»t>7  le 
mètre  cul>e  mesuré  en  hatt'au.  Lors  des  adjudications 
précédentes,  les  déblais  avaient  élé  pavés  (I  IV.  ."»i.'{  et 
0  IV.  'Il  le  mètre  pour  des  cubes  de  11.822. '10(1  et 
.■>.3.")l  ."KHI  mètres. 

Malgré  l'accroissement  do  la  section  transversale  du 
chenal,  on  continue  à  estimera  2(i(>.(M)()  IVancs  les  Irais 
annuels  d'eid retien. 

Hien  (pie  les  travaux  décidés  en  1S!J(»  ne  soient  pas 
encore  com[)lètement  terminés,  l'on  se  ])réoccu|)e  d'amé- 
liorer c'i  nouveau  les  accès  du  port.  .V  cet  ell'et.  il  a  été 
dressé  un  projet  ipii  portait  la  larj^'-eiir  au  plafond  à 
'M)ï  m.  SO  et  la  profondeur  à  basse  mer  à  10  m.  07 
(Ho  pieds).  Le  cube  à  draj.juer,  mesuré  en  bateau,  est 
évalué  il  O2.'>49.000  mètres,  non  compris  (pu'l(|ues  déblais 
il  exécuter  ii  York  spit,  près  de  l'embouchure  de  York 
river.  En  comptant  le  prix  du  draf^aj^^e  ii  0  fr.  1[)  le 
mètre  cube,  la  dépense  est  estimée  devoir  s'élever  ii 
rio.OiO.OOO  francs. 

Dans  le  cas  où  la  largeur  au  plafond  du  chenal  serait 
maintenue  à  182  m.  88,  l'approfondissement  ii  10  m.  ('»7 
coûterait  seulement  27.')II0.000  francs. 

En  résumé,  le  chenal  conduisant  de  Chesapcako  bav 
il  Baltimore  a  environ  20  kilomètres  de  lonjjfueur  ;  il  com- 
prend cfuatre  alignements  droits  (jui  ont  re(,'U  les  noms  de 
Craighill,  Gut  olf,  Brewerton  et  I<"ort  M;ic  Henry  chan- 
nels,  et  il  va  être  creusé  ii  !)  m.   14  sous  basse  mer,  sur 

29 


'f.'lO  i.i:s  l'onrs  itiis  t:T\rs-iMH 

uiif  l!U'|;t'ui' (II!  lS2in.SS  en  plalond,  avec  l'Iar^ns.m'uu'iil 
il  ;HM)  m.  2."i  dans  Ifs  fourhcs. 

l/»'litivc  de  (  liai^'liill  rliainitd  si'  liouv»-  dans  (llu's.i- 
pcalvt'  l)a\,  i  ."1  UiloMK'Ircs  (.Mivii'iin  au  N.  1,2  M,  du  l'eu  «If 
San«l_v  [xtint  l't  à  12. ."{(10  nu'Iii'S  de  la  rivi'  Ouest  de  L 
haie,  (le  eln'nal  a  une  direction  N.  2"  ï\)'  \\.  sur  une  lon- 
^'ueui' de  I  I  .."»0(l  mèlres,  jus(|u'ii  sa  jonelion  avec  Urewci- 
l(»n  elianntd  ;  mais,  fi  i.20()  niètit's  en  aval  de  cette 
jonelion.  s'endiranelie  je  (ail  olV  channid  (|ui  est  dirii;»' 
au  N.  N.  ().  12  ()..  mesure  ti.'i(H)  mètres  de  lon^^^ueur  cl 
conduit  il  lîi'ewerton  ehiiiuu'l.  (!elui-ci  ii  une  direetitm 
N.  (il"  il  ().  el  uiu!  ion^uein*  de  11.000  mètres  jus(|Uii 
sa  jonction  avec  (Iriii^liii!  cliannel,  dont  7.200  nn-tiis 
|)(»ur  lii  piirlie  comprise  entre  C.ulolV  eliiinnel  el  l'ort  .M;ir 
llenrv  clijinnel.  l'oit  Mac  Ilenrv  chiiiuud,  (|ui  ii  une 
lon|.,'ueur  de  S. 000  mètres,  conduit  dans  lii  diri'eti<«ii 
N.  ().  ((.  N.,  depuis  sa  jonction  avec  Hrewerton  cliiiniitl 
juscprii  rentrée  tlu  port  de  Hidlimore,  entri"  Lazaretlo 
point  et  l''ort  Mile  llenrv. 


V.  —  Description  du  port. 

Porf  /int/ironiont  ilil.  —  Le  port  de  Hidtimore  ^  Pi.  '-Vl 
comprend  iiujourd'liui  le  cours  principal  de  Piitiipsen 
river,  diins  la  pai-tie  (jui  horde  au  Sud  le  territoire  muni- 
cipal, avec  ses  diverses  branches  :  N(U'th-West,  Middic 
et  South-West  hranches,  ces  deux  dernières  situées  eu 
amont  de  Loiif,^  hridj^e. 

Pendiint  lon{^lein[)s,  le  port  était  l'ormé  [)res((ue  exclu- 
sivement par  North-West  hninch  (PI.  .'{3),  tout  enlièif 
comi)risi'  diins  les  limites  de  la  cité,  qui  reçoit  les  ciiux 
de  la  [)etite  rivière  de  Jone's  falls,  et  où  se  trouvtiil 
encore  les  étahliîsements  maritimes  les  plus  nombreux 
et  les  plus  importants. 


i,i;.H  l'Oins  iti:s  iims-ims  l.'H 


Nnrlli-W'fsl  liriiiU'l)  s'oiivr»!  nu  Xoi-d  de  la  rivicî'i'  prin- 
cipale. <'mIi<'  I,a/ai('ll(>  pi)inl,ii  \'\'.s[,  vl  l''nil  Mai-  lltiiry, 
il  rOiicsl .  I^a  larj,''(Hir,  il  rciilri'i',  rsl  (rciiviroii '>0U  iiiclivs  ; 
f'M  amolli  (le  i"'oi't  Mac  IKmu'v,  cllf  rsl  (rcnvimn  tS(M> 
imlri's  jusipùi  VAVh  point,  où  elle  se  ivhvcil  à  lOO 
nu'lrps  niviron. 

A  partir  île  ic  |ioint,  et  jusipià  rcntréi'  ilu  bassin  muni- 
cipal ou  (jily  dock,  dans  Icipii'l  dcliouclic  la  rivière  de 
Jone's  l'alls.  c'osl-ii-diiv  dans  la  partie  de  la  hiaïulie 
Nord-Ouest  désignée  sous  le  nom  di'  Ifurhar,  la  largeur 
diminue  pro;;ressiveinent  jusipi'ii  Mil)  mèties.  1,'extré- 
iiiilé  amont  ou  liiisin  va,  au  contraire,  en  s'élary^issant 
jusiprau  l'ond  du  port,  terminé,  à  i.liOO  mèlres  environ 
du  tort  Mac  llenrv,  [)ar  les  anciens  ipiais  de  l,i|;hl  et 
l'ratt  streets.  l)ans  celte  partie  du  poit  s'ouvrent  plu- 
sieurs darses  puhliipies  ou  privées,  Itordées  de  ipuds 
construits  et  exploités  par  la  municijialité  «m  par  des 
particuliers,  ipii  ont  re(,'u  les  noms  de  rnidii.  I-ony, 
Frederik  street,  Patterson's  et  Mac  (ilure  docks. 

(!!ity  dock,  dont  l'entrée  est  située  à  llvst  et  un  peu  en 
aval  de  l'observatoire  de  Fedi'ral  liill,  sur  la  rive  oppo- 
sée du  port,  est  principalement  utilisé  par  les  navires 
(|ui  l'ont  le  trafic  des  bois. 

Middle  brandi,  (pii  se  dirii^n'  vi'rs  li'  Nord,  immédia- 
tement en  amont  de  Lonj^^  bridj^e.  l'-lait  d'un  accès  dilïi- 
cili',  à  cause  de  l'insullisance  des  jiroi'ondeurs,  et  peu 
utilisée  jus(|u'à  ces  dernières  années  pour  les  opérations 
maritimes,  maison  a  commencé  à  l'améliorer  par  le  creu- 
sement d'un  chenal  praticable  aux  navires;  on  se  ))réoc- 
cupe  éj^alement  de  rendre  Soulh-West  branch  accessible 
à  la  navif^ation, 

Ke  Avaterl'ront  a  un  dévelt)ppement  d'environ  2Î)  kilo- 
rrii'lres,  dont  la  moitié  environ  est  utilisée  par  la  navi- 
f^ation;  mais  une  partie  seulement  des  wharfs  est  acces- 
sil)le  aux  navires  de  grand  tirant  d'eau. 


4o2  LKs  i'(»uis  i)i;s  ktats-ims 

La  profondeur  clans  North-West  hrancli  varie  de 
î)  m.  1  i-  à  4  m,  8S.  A  lavai,  le  lonj^  des  rives  de  Canluu 
et  de  Locust  point,  il  a  été  crcuisé,  à  1)  m.  I  i  sous  basse 
mer.  deux  chenaux,  dont  les  plafonds  ont  respectivcnuiil 
\''')'2  m.  iO  et  ÎJl  m.  ii  de  larj^eur,  alin  de  permettre  aux 
plus  {ji'rands  navires  d'accéder  aux  installations  leniii- 
nales  des  Northern  Central  et  Haltimore  and  Ohio  U.  l!. 
L'espace  compris  entre  ces  chenaux  a  été  dragué  à  8  m.  2'-\ 
sous  j>asse  mer  et  sert  de  lieu  de  mouillaj^e  aux  navins. 

Dans  la  partie  rétrécie,  en  amont  de  Locust  et  île 
Fells  point,  la  profondeur  est  de  (i  m.  70,  sauf  le  loiii,^ 
des  wharfs  de  Locust  point  où  le  mouillage  ald'iul 
8  m.  23  sur  une  larjji'eur  d'au  n.oins  (>l  mètres.  Vn  clig- 
nai de  même  larj^eur,  creusé,  parlie  à  7  m.  '.\'2  et  parfii' 
à  ()  m.  71  sous  basse  mer,  donne  accès  au  Hassin  cr.usf 
sur  toute  sa  superficie  à  .">  m.  70,  et  à  Union  et  Litv 
docks.  La  passe  d'entrée  dans  ce  dernier  bassin  est 
dram-uée  à  i  m.  .')7,mais  le  plafond  du  bassin  lui-même 
est  périodiquement  ramené  à  5  m.  iO  sous  i)asse  mer  pour 
recevoir  les  dépôts  amenés  d'amont  par  Jones  falls. 

Un  chenal  de  GO  m.  ÎJ(>  de  largeur  et  de  7  m.  '.\2  tle 
profondeur  conduit  à  la  forme  de  radoub  Skinner. 

Dans  le  Patapsco,  il  a  été  creusé  un  chenal  de  GO  ni.  % 
de  largeur  et  de  7  m.  32  de  profondeur  pour  gagner  Oil 
wharfs. 

iMilin  divers  approfondissements  ont  été  faits  dans 
Middle  branch;  il  a  été  notamment  ouvert  un  chenal 
profond  de  t  m.  88  et  large  de  19  m.  81  pour  atleiiuhv 
Bush  street  dock. 

Le  fond  du  port  est  généralement  mou,  de  telle  sorte 
que  les  navires  peuvent  y  échouer  et  être  quelque  peu 
déjaugés  à  basse  mer  sans  en  éprouver  de  dommages. 

La  ville  possède  un  certain  nombre  de  wharfs,  ainsi 
que  quelques  darses,  telles  qu'Union  et  City  docks.  Mais 
le  plus  grand  nombre  des  ouvrages  ont  été  établis  et 


LKS    l'OUlS    DES    KTATS-IMS  4.")3 

appartiennent  aux  riverains  et  notamment  îi  des  compa- 
i,niies  de  chemin  de  l'er  ({ui  possèdent  les  ouvraj^es  les 
j)lus  importants. 

Qunraniaine.  —  La  ville  a  fait  exécuter  pour  la  qua- 
rantaine {{uelques  travaux  à  Lillle  Ilawkin's  point,  et 
notamment  un  mur.  Celui-ci,  construit  en  mat^onnerie  à 
j)ierres  sèches,  a  1  m.  82  de  hauteur  et  I  m.  'l'I  dépaisseur 
moyenne  ;  il  est  fondé  au  niveau  de  basse  mer  sur  un 
aassif  d'enrochements  descendu  juscju  au  fond  du  fleuve 
et  ayant  2  m.  itde  largeur  en  couronnement. 

Etahlisscmenl  de  Sparroir  point.  —  A  2.700  mètres 
Ksw  aval  de  Fort  Caroll,  sur  la  rive  Nord  du  Patapsco,  à 
Sparrow  point,  près  du  village  de  Steelton,  se  trouve  l'un 
des  plus  grands  établissements  métallurgiques  des  Etats- 
Unis,  comprenant  tout  à  la  fois  des  hauts  fourneaux,  des 
trains  de  laminoirs,  des  ateliers  et  des  chantiers  de 
construction  (PI.  32). 

Cette  usine,  appartenant  à  la  Maryland  steel  C"., 
dispose  sur  le  fleuve  de  trois  piers  en  charpente  d'envi- 
ron 245  mètres  de  longueur,  munis  d'u*  ";  double  voie 
ferrée.  Sur  l'un  de  ces  piers  est  un  grand  magasin  entre- 
pôt. Un  chenal  d'accès  praticable  aux  plus  grands  navire  ■ 
a  été  creusé  entre  Brewerton  channel  et  les  piers,  sur  ui 
longueur  d'environ  1.800  mètres.  Le  grand  pier  en  char- 
pente à  claire-voie  va  être  remplacé,  sur  ime  partie  de  sa 
longueur,  par  un  ouvraj^  e  plein  en  maçonnerie,  le  Secré- 
taire de  la  Guerre  ayant  récemment  fait  procéder  dans 
cette  section  du  Patapsco  à  l'établissement  de  Harbor 
Unes,  afin  de  déterminer  la  d;  ;;ance  de  la  rive  à  laquelle 
peuvent  être  construits  des  ouvrages  pleins  et  à  claire- 
voie. 

Sur  le  quai.,  il  a  été  établi  une  grue  tripode  oscillante 
d'une   puissance   de    12o    tonnes.    La    longueur    de    la 


iî)i  LES    l'OUTS    DUS    ICTATS-IMS 

bé<juilK'  arrière  varie  de  .'{  m.  iSI,  de  telle  sorte  ([ue  la 
charge  peut  se  trouver,  soit  fi  15  m.  08  en  avant,  soit  a 
2  ni.  82  en  arrière  des  rotules  des  bijçues.  Ces  bij'i'ues  ont 
3')  m.  Oo  de  longueur,  elles  sont  écartées  de  l'i  m.  72  a 
leurs  extrémités  inférieures.  La  charge  peut  être  levée 
de   10  m.   8!    au    moven   de   câbles   en    lils   dacier   di- 

t. 

0  m.  0318  de  diamètre.  Les  mats  et  les  poids  modérés 
sont  soulevés  plus  rapidement  au  moyen  d'un  syslùiiic 
de  poulies  mouilées  sur  lesquelles  passe  un  câble  eu  lils 
d'acier  de  0  m.  02o4  de  diamètre;  les  manœuvres  se  font 
au  moyen  d'eau  comprimée. 

Durant  l'année  1901-1902,  il  est  arrivé  à  Sparrow 
point  029.8.'i7  tonnes  de  minerai  de  fer,  dont  îriO.7011 
tonnes  venant  de  l'étranger  et  apportées  par  127  navires, 
et  89.157  tonnes  provenant  des  Etats-Unis.  Pendant  la 
même  période,  il  a  été  expédié  305. 86o  tonnes  de  rails 
d'acier,  dont  258.779  pour  les  Etats-Unis  et  47.080  pour 
l'étranger.  Pendant  cette  même  année,  ce  chantiei'  a 
lancé  5  navires  jaugeant  ensemble  20.835  tonneaux. 


VI.  —  Travaux  d'amélioration  du  port. 

Travaux  exécutés  par  le  Gouvernement  des  Etats- 
Unis.  —  Le  Gouvernement  des  Etats-Unis,  jusqu'à  pré- 
sent, ne  s'est  occupé  que  de  l'amélioration  des  accès  du 
port  par  le  creusement  du  chenal  permettant  aux  grands 
navires  d'arriver  jusqu'à  Baltimore.  Mais  un  acte  du 
3  juin  1896  a  autorisé  l'ouverture  d'un  chenal  dans  la 
partie  Sud-Ouest  du  port  (Spring  gardens)  depuis  ]c 
chenal  principal,  près  de  Fort  Mac  Henry,  jusqu'au 
droit  d'Eutaw  street. 

Ce  chenal  aura  8  m.  23  (27  pieds)  de  profondeur  et 
30  m.  48  de  largeur  au  plafond  avec  talus  réglés  à  3  de 
base  pour  1  de  hauteur.  Un  bassin  de  virement  ayant 


LKS    IMIRTS    bi:s    KTATS-U.MS  i.55 

121  m,  !>2  (le  lonjj^  sur  121  m.  U2  de  large  sera  creusé  à 
l'extrémité.  La  réjilisation  de  ce  projet  nécessitera  lenlè- 
vement  d'un  cube  de  1 .7.')0.()()0  mètres  cubes,  mesurés  en 
bateau,  et  donnera  lieu  à  une  dépense  de  I  .().'{2.()(I0  i'rancs, 
en  comptant  les  dragag-es  à  raison  de  0  i'r.  8.')  le  mètre 
cube.  Los  travaux  n'étaient  pas  encore  commencés  au 
HO  juin  lilOI. 

Si  la  largeur  au  plafond  avait  été  de  (iO  m.  9G,  le  cube 
à  déblayer  eut  atteint  2.910.000  mètres  et  la  dépense 
aurait  élé  de  2,720.2112  francs.  Mais  cette  solution  n'a 
pas  été  adoptée  à  cause  de  son  coût  qui  a  semblé  trop 
élevé,  eu  égard  aux  résultats  à  en  obtenir. 

Récemment,  le  Congrès  a  également  autorisé  le  creu- 
sement d'un  autre  chenal  ayant  711  m,  20  de  largeur  en 
plafond  et  9  m.  14  de  profondeur,  afin  de  permettre  aux 
plus  grands  navires  d'arriver  du  chenal  princij)al  de 
Patapsco  river  aux  Avharfs  du  Baltimore  and  Ohio  R.  R. 
et  des  raffineries  de  sucre,  dans  Curtis  bay. 

Travaux  exécutés  par  la  ville  de  Baltimore  et  par  des 
particuliers.  —  Depuis  1870,  époque  à  laquelle  a  été 
constitué  le  Ilarbor  board,  la  ville  de  Jîaltimore  a  exé- 
cuté des  dragages  importants,  afin  d'augmenter  le  mouil- 
lage dans  diverses  parties  du  port. 

Précédemment,  les  profondeurs,  dans  la  partie  aval 
du  port,  variaient,  en  général,  de  o  m.  80  à  ()  m.  40, 
mais,  en  certains  points,  elles  n'étaient  que  de  4  m.  80  à 
o  m.  ;)0. 

Entre  Locust  point  et  Canton,  il  se  trouvait  un  banc 
d'argile  dure  ayant  environ  490  mètres  de  long  sur 
24o  de  large,  qui  n'était  recouvert  à  basse  mer  que  de 
0  m.  90  à  3  mètres  d'eau.  Les  chenaux  situés  de  chaque 
côté  de  ce  banc  avaient  de  o  m.  70  à  (J  m.  40  de  pro- 
fondeur. 

Le  fond  du  port,  le  Bassin,  était  encond^ré  par  des 


4î)(j  Li:s  l'Oins  iir:s  ktats-lms 

apports  provenant  do  Jone's  ftills  et  do  divers  éj^'-ouls  ; 
aussi  le  niouilliij,''e  n'y  était-il  que  de  H  m.  OU  i»  i  m.  .'iO. 

La  profondeur  à  basse  mer  n'était  (jue  de  .'{  m.  (>")  ù 
'{  m.  Do  dans  Union  dock  et  de  2  ni.  i-o  îi  '2  n».  7o  dans 
City  dock,  (a;  dernier  bassin  était  très  envasé,  paire  cpiil 
reçoit  les  apports  de  Jone's  t'alls  et  d  llarllord  ruu, 
apports  qui  peuvent  être  de  ID.OOO  ti  30.000  mètres 
cubes  par  an. 

Middle  brandi,  (jui  est,  de  même,  le  bassin  de  décan- 
tation de  Gwynn's  lalls,  de  Cluitswortli  run  et  de  l'éj^^out 
d'Howard  street,  ne  présentait,  en  amont  de  Lonj^'  bridge, 
(ju'une  profondeur  très  réduite  :  2  m.  7o  h  3  m.  Ho,  sur  la 
plus  grande  partie  de  la  surface,  \  m.  20  et  même  0  m.  (iO 
en  certains  points.  En  aval  de  Long  bridge,  les  profon- 
<leurs,  dans  le  milieu  de  Patapsco  river,  étaient  assez 
généralement  comprises  entre  4  m.  5o  et  G  m.  10,  mais, 
près  des  rives,  elles  ne  dépassaient  généralement  pas 
1  m.  80. 

Les  premiers  travjuix  entrepris  ont  consisté  à  enlever 
les  bancs  qui  se  trouvaient  dans  la  partie  aval  du  port, 
entre  Locust  point  et  Canton,  à  creuser  cette  partie  du 
port  de  5  m.  80  à  G  m.  40  (19  à  21  pieds)  sous  basse  mer, 
et  à  établir  un  chenal  d'accès  et  des  souilles  dont  le 
plafond  était  ci  7  m.  32  (24  pieds)  sous  basse  mer  pour 
accéder  aux  quais  recevant  les  plus  grands  navires. 
enfin  à  porter  ;\  o  m.  80  (1*9  pieds)  la  profondeur  dans 
toute  la  partie  amont  du  port  et  à  creuser  à  4  m.  SS 
(IG  pieds)  sous  basse  mer  Union  et  City  docks.  Eu 
même  temps,  Middle  branch  était  partiellement  appro- 
fondi pour  rendre  certains  quais  accessibles  à  des  navires 
de  dimensions  moyennes  et  permettre  aux  grands 
navires  d'arriver  jusqu'aux  Oil  wharfs. 

D'un  autre  côté,  pour  réduire  le  volume  des  apports 
dans  le  port  et  dans  City  dock,  on  a  dévié  une  partie  des 
égouts  qui  s'y  déversaient,  notamment  ceux  d'Howard 
street  et  de  Chatsworih  run. 


Li:s    l'OllTS    I)i;s    liTATS-lMS  4.')7 

A  la  fin  do  1SÎ)2,  il  avait  été  dn>f,nié  r).4!):{.î20  nu-tres 
<^ubes  répartis  sur  une  surface  de  ;{.")(!  lu'claies.  Les 
<lraj,'aj^es  aviiient  coûté  de  0  IV.  71  à  2  IV.  'W  le  mètre 
t  ul)e,  mesuré  en  bateau,  suivant  la  nature  du  teirain  ;  le 
j)rix  movcn  avait  été  de  0  fV.  îl.*)  par  mèlrocube. 

Depuis  lors,  lu  ville  a  continué  les  diaj;a^''es,  au  fur  à 
mesure  qu'était  ap|>rofondi  le  clienal  d'accès,  de  manière 
il  permettre  aux  navires,  dont  le  tirant  dV'au  allait  en 
croissant,  d'arriver  dans  de  bonnes  conditions  juscpi'aux 
A\  liarfs,  et  à  créer  des  lieux  de  mouillage  dans  le  port. 

Actuellement,  le  cube  des  apports  annuels  est  eslimé  à 
environ  200.000  mètres,  non  compris  les  dépôts  dans 
les  docks  privés,  dont  le  cube  est  évalué  à  .'iO.dOO  mètres 
environ. 

En  1î)02,  la  ville  a  fait  enlever  du  port  171.023  mètres 
cubes,  savoir  : 

Citv  dock  et  autres  docks 78. -210  mètres 

Port  et  chenaux 7i.-2.SU 

Chenal  dans  Mlddle   hranch 'Jl.5'2i 


Total 17i.02:{  mètres 

Le  prix  du  drag-age  a  varié  de  0  fr.  81G  îi  i  fr.  Ool  par 
mètre  cube,  suivant  les  points  où  ont  été  exécutés  les 
déblais  ;  il  a  été  en  moyenne  de  0  fr.  88. 

Les  wharfs  de  la  ville  et  ceux  appartenant  î'  des 
particuliers  sont  établis  en  charpente,  et  leur  mode 
de  construction  ne  présente  rien  de  particulier.  Sur 
({uelques  points,  et  notamment  dans  City  dock,  tai  quai 
r'st  de  Long  dock,  aux  extrémités  des  wharfs  de  Aîont- 
gomery  et  d'Henry  streets,  les  anciens  quais  en  char- 
pente ont  été  remplacés  par  des  murs  en  maçonnerie. 

Au  City  dock,  les  murs,  construits  en  maçonnerie  de 
moellons  avec  mortier  de  ciment,  ont  généralement 
1  m.  83  de  hauteur,  1  m.  37  de  largeur  à  la  base  et  0  m.  91 


4.")8  I-FS    l'OHIS    l)i;s    KIATS-IMS 

à  la  partie  supérioure  ;  ils  sont  supportés  par  un  «j^rilliii;.' 
en  charpente  rej)osant  sur  des  pieux  distants  de  I  m.  22. 
Pour  éviter  que  les  navires  ne  frottent  contre  le  mui . 
une  j^r(»ss(!  pièce  de  bois  est  placée  en  avant  du  courmi- 
nenienl,  et  elle  est  soutenue  par  des  pieux  de  chêne  [)hu'fs 
en  saillie  sur  le  parement  du  mur.  Le  prix  de  revient  ilc 
cet  ouvrag'e  est  de  20")  IVancs  par  mètre  courant. 


VII.  —  Outillage.  —  Exploitation. 

Oullllat/c.  —  En  dehors  de:;  installations  terminales 
des  chemins  de  fer,  l'outillajj^e  est  généralement  peu 
développé  ;  il  consiste  principalement  en  (piehpics 
hangars  établis  sur  des  wharfs,  en  deux  élévateurs  ii 
grains,  d'une  capacité  totale  de  f)28,(l0()  heclolilics. 
appartenant  à  la  Baltimore  elevatorC".,  et  en  installa- 
tions pour  l'embarquement  des  charbons  ;  mais  \v 
nombre  de  ces  dernières  diminue,  le  Iradc  des  charbons 
ayant  une  tendance  à  se  transporter  à  Newport  News, 
au  détriment  de  Baltimore. 

Les  embarcadères  à  charbon  sont  analogues  k  ceux  ([ui 
existent  dans  la  plupart  des  ports  des  Ktats-Unis  ;  ils 
consistent  en  estacades  sur  lesquelles  sont  remontés  les 
Avagons,  qui  se  vident  dans  des  glissières  amenant  le 
charbon  aux  panneaux  des  navires.  A  Locust  j)oinU 
comme  à  Canton,  le  charbon  peut  être  embarqué  aussi 
rapidement  que  le  permet  l'arrimage  dans  la  cale. 

Indépendamment  des  élévateurs  à  grains  établis  sur 
les  piers  et  terre-pleins  du  port,  il  existe  quatre  éléva- 
teurs flottants  pouvant  manutentionner,  chacun,  de  l.CiOl) 
à  2.100  hectolitres  de  grains  à  l'heure. 

Installations  terminales  des  chemins  de  fer.  —  Les 
compagnies  de   chemin  de  fer  ont  établi  deux  grandes 


LKS    l'Oit  I  S    l)i;S    Kl  AIS-I MS  l.'it) 

instnlliitions  pour  faire  passer  les  niarchaiulises  des 
wai^'oiis  sur  navires  ou  inversement.  L'une  d'elles, 
placée  à  (ianton,  apparli(>nt  au  Xortliern  central  |{.  H, 
(lui  se  rattache  au  l'ennsvlvania  svstein  et  l'autre,  située 
il  Locust  point,  <léj)end  ilu  Haitiinore  îind  Oliit)  H.  U. 

L'installation  du  Northern  voniral  H.  li.  comprend 
deux  parties,  l'une  dans  le  port  iXorth  West  lu-ancli),  et 
l'autre  ii  l'Est  de  La/aretto  point  (PL  .'{'»•).  La  piemitU'C 
se  compose  de  six  piers  accessibles  aux  navires  à  ^rand 
tirant  d'eau.  Le  pier  G,  récemment  construit,  a  2iSi m.  G8 
de  lonj^'  sur  .'10  m.  57  de  lar<çe'.  Un  élévateur  à  j^rains  a 
été  édilié  sur  le  pier  1  et  des  hangars  sont  établis  sur  les 
piers  2,  3  et  i,  sur  lesquels  les  wag'ons  peuvent  accéder  ; 
des  ma<j^asins  et  des  entrepots  pour  le  tabac  et  quelques 
autres  marchandises  sont  placés  sur  les  terre-pleins  en 
arrière  des  darses.  Celles-ci,  creusées  à  0  m.  It  au  moins 
sous  basse  mer,  ont  de  28  m.  80  à  17  mètres  de  largeur. 

L'élévateur  peut  contenir  458.000  hectolitres.  Les 
hangars  des  piers  3  et  4,  dont  la  fig.  3  de  la  planche  34 
donne  la  coupe  transversale,  ont  leur  plancher  surélevé 
au  niveau  des  plates-formes  des  wagons.  La  surface  de 
ces  hangars  est  de  15. 002  mètres  carrés  et  celle  du 
hangar  établi  sur  le  pier  2,  de  2,780  mètres,  soit  en 
tout  17.842  mètres:  l'entrepôt  et  les  magasins  affectés 
au  commerce  du  tabac  ont  une  superlicie  de  4.102  mètres 
carrés. 

Il  existait  précédemment  sur  un  petit  pier  un  autre 
élévateur  qui  a  brûlé. 

Le  second  établissement  du  Northern   central,  <jui  se 

l.  Ce  pier,  ([ui  n'est  pas  rcprésenlé  sur  les  planclies  33  et  31,  a  été 
coiisti'uit  iinniédialemenl  au  NoihI  du  pier  1  ;  il  a  été  prolongé  jus(ju"ù 
iu  llarhor  line  adoptée  par  le  Secrétaire  de  la  Guerre  en  1900,  1&  mètres 
environ  plus  loin  (juc  l'extrémité  des  autres  piers,  La  darse  comprise 
entre  les  piers  l  et  (i  a  été  creusée  juscju'à  l'all^^nement  de  (Minton 
slreet. 


U\{)  f.Ks  iTdiTS  iir.s  iVi'Ais-rMs 

trouve  à  IMst  de;  La/arotto  point,  coinproiul  deux  piers, 
dont  l'un  soi'l  au  Icalic  du  niincr;ii  l't  l'aulid  siip- 
porti'  lin  l'irvatour  ii  ^^ains  d'uni!  capacité  de  i'i.S.OlKi 
hoctolifri's.  Le  pier  pom*  les  minerais  a  2\'.\  ni.  'Mi  t\r 
lon!.,^ueur  et  21  m.  'M  de  largeiu-,  il  porte  (jualre  voies 
ferrées;  i-elui  (pie  surmonte  l'éli'vateur  est  accessiMe  aux 
plus  ^i-ands  navires  remontant  à  Hiiltimore. 

Les  installations  du  Ilaltunorc  uml  O/ilo  Ji.  //..  ii 
Locust  point  (PI.  .'{.')),  comprenaient,  jus(iu'à  une  éptxpic 
l'éccnte,  huit  wharfs,  dont  (juatre  sont  couverts  de  haii- 
};ars  ou  de  mn<i;'asins,  deux  portent  des  ('dévateurs  et  un 
sert  h  remhanjuement  des  charbons,  ;  un  ferry  slip  sert 
pour  l'accostage  des  transfer  beats  transportant  Its 
Avajjcons  qui  vont  reprendre  les  voies  de  la  Phila(lelplii;i 
brandi  à  Canton. 

Les  wharfs  ont  de  (il  mètres  à  2i.3  m.  8i  de  lon}.ç  il 
de  2i  m.  3S  à  i.'i  m.  Il  de  lar^çe  ;  ils  .supportent  fi^éné- 
ralement  deux  voies  ferrées.  Les  darses  ont  de  'M  m.  iS 
à  Oi  mètres  de  larj^e,  et  leur  profondeur  sous  basse  mer 
est  fii'énéralement  de  U  m.  I  i  ;  elle  atteint  9  m.  7^)  t-ii 
certains  points. 

Sur  l'un  des  wharfs  sont  disposées  des  installations 
ayant  pour  but  de  faciliter  le  débanjuement  des  immi- 
grants ([ui  peuvent  passer  directement  des  navires  dans 
les  wagons.  Un  bâtiment  de  »'){  m.  80  de  long  sur 
12  m.  20  de  large  a  été  aménagé  pour  ce  service;  il 
comprend  des  salles  d'attente,  de  bagages  et  de  visite,  des 
restaurants,  etc. 

Les  hangars  établis  sur  les  wharfs  ont  une  superficie 
totale  de  20.o2i  mètres  carrés.  Les  élévateurs  peuvent 
recevoir  i.  l()3.000  hectolitres  de  grains.  Les  magasins  et 
entrepôts  (jui  se  trouvent  sur  les  terre-pleins  des  quais, 
en  arrière  des  wharfs,  ont  une  surface  couverte  de 
11.367  mètres. 


I.KS    l'OllTS    lli:s    iViMS-IMS  461 

En  l!)02,  il  a  élO  consti'uit,  au  Nord  dos  picrs  S  l'I  îl, 
un  nouveau  wharltlcslinc  aux  navires  de  la  N(U'lli  ^•ei'nian 
Llovd  C".  ;  cet  ouvraj^^e  a  2i:iin.  Si  de  l(»n^  el  iS  m.  S(» 
de  lai'i^e,  il  esl  suiinonlé  d'un  lian^ar  avanl  niènic 
l(»iij;iieur,  i-l  m.  Il  de  lar^^eui".  soit  une  surlaee  de 
11.0(10  mètres  carrés,  el  l'i  m.  '2'i  de  liauleur  suus  la 
sablière. 

l'our  riMnplacer  li'  ierry  (jui  relie  les  voies  l'ei-rées  du 
Ikdtiniorc  and  Oliio  It.  H.  ahoulissant,  d'une  part,  ù 
Locusl  point,  et.  d'autre  pai't,  h  Canton,  il  a  été  établi, 
de  \H\)2  il  ISy.'i,  un  raccordement  îi  deux  voies  par  l'inté- 
rieur de  la  ville  (l'I.  .'{2,  liy.  '2j.  Ce  raccordement  part 
de  Camden  station,  passe  sous  Howard  street  et  rejoint 
à  lîay  view  les  lignes  de  la  Pliiladelpliia  braneb,  après 
avoir  contourné  la  vilbî  ;  il  a  environ  10.270  mètres  de 
longueur,  dont2.tS20  en  souterrains.  Le  pi'inci|)al  de  ces 
tunnels,  établi  sous  Howard  street,  l'une  des  rues  les 
plus  frécpientées  de  la  ville,  a  2..')  15  mètres  de  longueur; 
l'exécution  de  cet  ouvrage  a  donné  lieu  aux  plus  grandes 
dilUcultés,  par  suite  de  la  mauvaise  nature  du  terrain 
(sable  bouillant I,  de  la  proximité  tle  maisons  hautes  de 
îi  à  10  étages  et  de  la  grande  circulation  des  v  >itures  et 
des  ti'amways.  Le  tunnel  a  une  hauteur  de  (i  m,  iO,  et 
une  largeur  de  S  m.  2'-i  à  la  naissance  des  voûtes;  il  a  un 
radier  en  forme  de  voûte  renversée.  Le  revêtement,  en 
maçonnerie  de  briques,  a  de  0  m.  01  à  0  m.  70 
d'épaisseur.  La  construction  a  été  faite  au  moyen  des 
deux  attacjues  de  tète  et  de  cincj  puits  intermédiaires. 
L'établissement  de  cette  ligne  a  coûté  30,400,000  francs. 

Appareils  (le  radoiih.  —  Les  .ippareils  de  radoub  sont 
au  nombre  de  lï,  savoir  ;  2  bassins  de  radoub,  't  formes 
flottantes  et  8  cales  de  halage  longitudinales.  Le  tableau 
suivant  l'ait  connaître  les  princi[)ales  dimensions  de  ces 
ouvrages  : 


4H2 


i,i;s  l'Miiis  iiKs   i;i  \  is-i  ms 


I    •  ' 

»  7    > 

i>i;si(.\  A  I  ii)\    iii>.   .\i'i'Aiti:ii.s   '  '.j-^  2 


/i.'i.s.s//is  (/('  rmlniili 
(ioliiniliiiiii  ii'im   Works 

W.  Skiinicr  iiiid  sons 

Jùiniirs  /lolLiiiIvs 

\V.  K.  Woodwiill  iuidC".... 

11.  Kriissl.r  aiiil  Hrollicr 

Ai)i'jiiijim  Miolli.  'scrlinniil).. 
Tlioiiiiis  Me  (iosivcr  .nul  (!".. 

II.  Hrvisslar  aiid    Hrollicr.  .  . 

W.  Skimior  aiid  sons 

W.  SkiniUT  and  sons 

(  ;ii.  W.   lioo/  iind  son 

,1.  S.  Itciicliani  iind  HrolluT. 

Cil.  Uci'dcr  and  sons 

W.  11.  11.  U\\\vi  and  C".  ... 
.loliii  ('..  l'rocidicii  and  (]«... 


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:t,(i;; 

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2,|:î 

.'i.Ciil 

2 . 1  :t 
ii.'.m 
2 . 1  i 
2,i:! 


Les  (ormes  lloLtantcs  et  K's  cales  de  lialag'e  ne  pn''- 
sentent  aucune  disposition  sptk'iale  ([ui  soit  à  sionuliT. 

La  l'orme  sèche  des  Columhian  iron  \vorks  est  en  char- 
pente, du   type  Sinip.son. 

La  forme  de  W.  Skinner  and  sons  est  éf,^alement  en 
charpente,  mais  l'écluse  d'entrée  est  en  maçonnerie  ;  cel 
ouvrage  est  fondé  dans  de  l'ar-^ile  compacte.  La  forme 
a  une  lonj^meur  utile  de  182  m.  88,  une  largeur  de 
18  m.  00,  au  niveau  du  radier,  et  de  38  m.  10,  au  cou- 
ronnement.   Le   radier   et  les   bajoyers    sont   su])portés 


Li:s  l'oiiTS  in;s  kims-ims  'ii\'\ 

liai'  (les  |)i(>u\  (1<>  Il  m.  lO  cl  \'2  m,  211  (1«>  lun^iifur. 
toillV's  (le  l(»iij,''iiiies  aviiiil  (I  m.  .'{(I.')  sue  I)  m.  M(K"t  tl'iuiunr- 
rissii},''»'.  lii'S  travcrsiiU'S  supporliinl  le  plaiulirr  du  ladiiT 
dul  (I  m.  iO(i  sui' 0  m.  i*>7  d'c-ciuarrissai^'c.  cl  cIIcn  sonl 
espacées  de  I  m.  '22  ;  \i'  plaïu'lici-  du  radier  a  0  m.  07(1 
(["(•paisseur.  Les  ciii([  lignes  de  pieux  souleuant  les 
l)ai(»_vers  sdul  ndii'-i's  entre  tdles  par  d»'s  ui(»ises  de 
(I  ni.  MO.'"»  sur  0  m.  \'\2  cl  par  des  liernes  de  0  ni.  MO."»  sur 
I)  m.  'M)'\  d  é(piarrissa^e  ;  elles  supportent  des  arl)alétriers 
de  0  m.  .'10')  sur  0  m.  il."»'"»,  sui-  Icstpiels  sont  lixés  les 
gradins  avant  0  m.  2-\ï  do  liauti'in'.  liidt'pendaniment  de 
la  li{;ne  centrale  di'S  tins,  il  y  a  doux  li^^^nes  de  coins 
latéraux  mobiles. 

1/t'cluse  a  13  m.  il  do  lon;^'ueur;  elle  est  eonsti'uite  (>n 
iua(,(»nncrie  do  béton  avec  [)aren»ents  en  «granit.  La  fon- 
dation est  proléj,^éo,  à  (îliacuno  de  ses  extrémités,  par  dos 
li^iu>s  jointivos  do  palplanclies  ;i  forains  d'oi'fjfo,  ayant 
(I  ni.  2.">i  tré|)aisseur,  et,  en  aval,  par  un  paiMlouillo  en 
ina(,'onnorio  de  0  m.  91  do  hauteur. 

Le  husc  a  0  m.  'io7  de  hauloiu";  il  est  formé  de  pierres 
ayant  I  m.  S.'{  de  hauteur,  pesant  li  à  17  toimes,  repo- 
sant sur  ime  couche  de  héton  de  2  m.  'i  t  à  .'5  m.  O.'i 
({"épaisseur  et  réunies  entre  elles  par  des  barres  d'acier. 
Les  .assises  des  heurtoirs  verticaux  sei'vant  d'appui  aux 
(tambots  du  bateau-porte  ont  0  m.  01  de  hauteur,  elles 
sont  clavotées  entre  elh-s.  Les  pannerosses  n Ont  pas 
moins  de  1  m.  S'}  sur  0  m.  91  en  plan,  et  les  boulisses.  do 
I  m.  83  sur  1  m.  22.  Le  béton  est  au  dosage  de  1  de 
ciment  de  Portland  pour  2  do  sable  et  l)  de  pierres 
cassées. 

Le  l)ateau-porte  est  en  acier;  il  est  traversé  par  des 
aipioducs  circulaires  de  0  m.  1)1  i  de  diamètre  servant 
au  remplissage  do  la  forme.  Sur  le  pont  étancho,  à 
lintérieur  du  bateau,  sont  placés  les  pompes  et  loui's 
moteurs   servant    au    remplissage   et  à    la   vidange   du 


4()i  i.i;s  l'OiiTs  i»i:.s  i;i  \i.s-r.\is 

bîitoîiu- porte.  Lii  V!i|)('iir  csl  jinu'm'f  de  la  niiicliiiiciio» 
conlralt'  aux  niacluiios  iiidlritcs  au  inovi-n  tic  lii\;ui\ 
llc'xiMi's. 

Ia'S  niadiinos  (répuisenu-nl.  de  la  force  «le  .'{.'iO  i  Ii,- 
vaux,  sont  au  nomluc  de  Irois;  c-hacuni-  d'elles  aclidnu.' 
une  |)(»nipe  rolalivi"  de  H  m.  ',M  i  di-  dianu'liu-,  pouvant 
déhiler  MiO  mètres  cubes  à  la  minute.  La  vidante  de  li 
forme  peut  .se  faire  en  une  lu'iu-e  et  tlemie.  I/«'ntreli(  ii 
est  assuri!  au  moven  d'une  pompe  centrifuge  de  0  m.  .''.."iii 
de  diamèlre. 

lialonu.r  hrise-f/liirrs.  —  Les  bateaux  bi-ise-j^ laces. 
icc  bouts,  destinés  à  dé<^a<^er  des  jçlaces  le  j)ort  de  lî.illi- 
more  et  son  chenal  d'accès,  sont  au  nombre  d»-  dcuN. 

L'un  d'eux,  Annupolis,  es^  un  na%ire  à  hélice  muni  i 
l'avant  d'un  fort  éperon  en  charpente  faisant  une  saillie 
de  '{  m.  0(1  sur  l'étrave  ;  cet  éperon  est  disposé  de  maniiic 
à  repoi'terles  pressions  sur  toute  la  loufçueur  de  la  c(m|ii.'. 

L'autre  bateau,  le  /•'.  C  I.ntrohc,  est  im  navire  i-n  Iti- 
h  aubes,  dont  les  principales  caraclérisli(jues  soûl  li  s 
suivantes  : 

Loiij;ueiu'  eiilre  perpendiculaires 00  m.  *.Mi 

Lar};oiu'  au  inailrc  hau 10       'M') 

Creux i       '21 

Diainèlre  des  roues 7       ',i'2 

Larireur           —        .'t       (Wt 


'  0^ 


Toniiay:c I  .'200  toiuieaiiv 


'o 


Les  machines,  au  nombre  de  deux,  sont  horizontales  vt 
à  action  directe,  elles  peuvent  marcher  avec  ou  sans  con- 
densation. Les  cylindres  ont  1  m.  1  i.'{  de  diamètre  et  les 
pistons,  une  course  de  2  m.  ilJS.  Le  nombre  de  tours  est 
de  20  à  la  minute.  Les  chaudières  sont  au  nond)rede  six. 
La  pression  de  la  vapeur  est  de  5  kg.  Otî  par  centimètre 


LES    PORTS    DES    KT\TS-IM8  4Bo 

L-ariv  dans  les  chaudières  et  de  4  kfç.  22  dans  les 
cylindres.  L'expansion  de  la  vapeur  commenee  a  la  moi- 
tié de  la  course  des  pistons.  Les  machines  ont  une  force 
nominale  de  1.200  chevaux,  mais  elles  peuvent  déve- 
lopper, en  cas  de  besoin,  une  puissance  supérieure. 

Les  aubes  ne  régnent  pas  sur  toute  la  largeur  des 
roues  (3  m.  6(i);  elles  sont  formées  de  planchettes  en 
bois  de  0  m.  3*)0  de  hauteur  et  0  m.  I.')2  d'épaisseur, 
revêtues  de  tôles  <le  0  m.  013  d'épaisseur  portant  seule- 
ment sur  deux  des  neuf  cercles  montés  sur  l'arbre. 

Le  bateau,  dont  l'avant  est  très  renforcé,  est  lesté  de 
manière  à  ne  pas  monter  sur  la  glace.  11  peut  couper  un 
banc  de  glace  dont  l'épaisseur  atteint  0  m.  60. 

En  I0t)2,  les  bateaux  brise-glaces  ont  servi  en  cette 
qualité  du  (i  janvier  au  7  mars. 

Pendant  la  saison  où  il  n'est  pas  utilisé  à  dégager  le 
chenal,  le  F.  C.  Latrithc  est  employé  au  remonjuage,  à 
la  surveillance  et  aussi  à  des  excursions,  principalement 
entre  Baltimore  et  Chesterwood.  C'est  ainsi  que,  en  1902, 
le  bateau  a  transporté,  en  douze  voyages,  1t>.87(i  voya- 
geurs entre  ces  deux  localités,  et,  en  cin({  autres  jour- 
nées, 1.003  voyageurs  faisant  partie  de  sociétés  qui 
avaient  loué  le  navire  pour  faire  une  excursion. 


VIII.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers. 

Droits  élahlis  par  le  Gouvernement  des  l'Jfafs-rnis.  — 
Les  droits  de  tonnage  perçus  par  le  Gouvernement  des 
l"!tais-Unis  dans  le  port  de  Baltimore  sont  les  mêmes  <pie 
ceux  existant  dans  les  autres  ports. 

Droits  établis  sous  l'autorité  de  l'Etat  et  de  la  ville.  — 
A.  —  Droits  de  pilotage.  —  Pour  le  pilotage  entre  le 
cap  Henry  et  Baltimore,  les  navires  paient,  à  l'entrée  et 

30 


4t)0  m:s  ports  ueh  ktats-ims 

ù  la  sortie,  pur  0  m.  30.*i  (I  pied)  de  tirant  d'ejui,  suivant 
qu'ils  calent  : 

Moins  (le  ;{  m.  «))) IH  iV.  -Jd 

(le  3  m.  r»()  il  1  Ml.  .')' iM»       ,S(» 

•i  m.  .")*  on  plus '2{\      pu 

Tout  navire  au  cabotage  pourvu  dune  licence  ht-ntli- 
cie  d'une  réduction  de  2(1  p.  100  sur  le  montant  des 
droits  de  pilotaj^e  pour  la  remonte  à  Haltimore,  pendant 
tout  le  temps  où  il  jouit  de  cette  licence. 

Tout  navire  prenant  la  mer,  (pii  v;i  à  I lampion  roads 
pour  toute  autre  cause  cpie  relâche  par  suite  de  mauvais 
temps,  avant  à  bord  un  pilote  du  Maryland,  paie  ii  ci' 
pilote,  pour  la  conduite  du  navire  juscju'à  ce  point, 
(12  i'r.  U),  et  pour  la  sortie,  '12  francs. 

Tout  pilote  emmené  à  la  mer  touche,  par  mois  dal)- 
sence,  suivant  (jue  le  navire  sur  lecpiel  il  est  end)ar(|nc 
cale  : 

Moins  (le  ■_>  m.  71 liVA  IV.  -.M» 

(le  •_>  ni.  7i  à  .'{  ni.  (»(') \\{\       no 

:{  m.  (•(■»  ou  plus .')-2(»       (Ml 

Tout  pilote  retenu  à  bord  d'un  navire,  alors  (pu'  son 
maintien  à  bord  n'est  pas  inévitable,  rei^-oit,  par  jour  dr 
séjour  à  bord,  1")  fr.  tiO. 

H.  —  Dnnfs  de  <Ioclia(je.  —  Tout  navire,  bateau  ou 
chaland  stationnant  dans  les  docks  ou  aux  quais  munici- 
paux paie,  par  journée  ou  fraction  de  journée,  et  d'après 
sa  jau'il'e,  les  tlroits  de  dockaj^e  suivants  : 

Au-dessous  de  .S  tonneaux "2  fr.  GO 

De  8  à  .'lO  tonneaux 5       "20 

De  .')(>  à  \'yO  tonneaux 7       80 

Au-dessus  de  ir)0  tonneaux,  par  tonneau 0       0,)2 


LIS  i'«jiiis  i»i;s  KT.vTs-r.Ms  'iGT 

Tout  iiiiviro  (|ui  n'est  pas  en  pieiuiti'  raii",''  le  \oiv^  du 
([uai.  no  paie  (jue  la  moitié  des  taxes  ci-dessus. 

Tout  navire  en  premier  f)U  second  ran;.;|)aie.  par  jour, 
le  douMi' des  taxes  normales,  au  delîi  du  sixième  jour,  et 
11-  triple,  au  delii  du  dou/.ième  jour,  ii  moins  d'être  auto- 
risé il  pndonjj^er  son  séj(»ur  par  le  Ilarboi-  nuister.  qui 
peut  accorder  de  telles  autorisations  dans  l'intérêt  {géné- 
ral du  connnerce. 

(].  —  Tu.rcs  ilo  H'hnrfii;/c. — Toutes  les  marcliaiidises 
(léhanpiées  ou  end)ar(juées  aux  j)iers  et  cpuiis  publics 
paient,  par  journée  ou  fi-action  de  journée,  une  taxe  de 
\vluirraj.çe  lixée  comme  suit  : 

Café,  };inj,''cnii)re,  poivre  et  autres  articles  sem- 
blables,  par  sac (t  l'r.  0.j2 

Colon,    élolles.    niareliaiidises    diverses,   par 

balle 0       O-JH 

i-'arincs  et  autres  (lenrées  a},'rieoles,  par  baril  O       ()'y2 

—  baril  de  plus  faraudes  dimensions O        lot 

Sucre,  élolles.  produits  cliimicpies  élraiiy:ers, 

par  caisse O  |.'>t> 

Haisin  sec.  savon,  élain,  chandelles,  etc.,  par 

boite 0  O-JC) 

j'onte  moulée,  par  lomie 0  'H 

l'er  ou  acier,  par  tonne 0  'y2 

\'oilures.  cliariols,  par  pièce i)  (»"J7.") 

Charbon  de  terre,  plâtre,  par  9  hect.  87 0  'H) 

l»oulcilles    et     marchandises    diverses,    par 

panier 0  "208 

Uois  de  teinture,   par  tonne 0  78 

Crains  et  marchandises  vendues  au  boisseau. 

par  :3.')  I.  -IM 0  Oi>>> 

Peaux  vertes  et  cuirs,  par  cent I  56 

Marchandises  de  toutes  sortes,  par  boucaul.  0  .SI  1 

—  par  tierçon 0  -JOS 

Clous,  munitions,  beurre,  lard,  par  baril.  ...  0  ().'>2 


408  LES    POHTS    DK8    KTAT8-INIS 

Ananas,  par  mille 0  fr.  "8 

Hanaiics,  par  régime 0  (»J(1 

Hois    (le    sciaj,'c      el    <le     cnnsiruclion,    par 

'2  me.  3«)0 0  7S 

Hardtaux,  par  mille 0  •Jti 

Lattes,  par  mille 0  l,')t') 

Dois  du  cliauiraj;e,  par  3  me.  d'il I  oi 

Les  marchantlises  transbordées  (lirectemcnl  de  navire 
à  navire  ne  paitMit  que  la  moitié  des  taxes  de  wliiirr,ii,^e. 

Il  n'est  pas  peryu  de  taxe  de  wharfagc  sur  les  navires 
décharfçeant  du  tabac  aux  wharfs  situés  dans  les  enlri!- 
pôls  à  tabac  de  l'Etal  de  Maryland. 

Sur  les  quais  appartenant  à  des  compagnies  ou  à  des 
particuliers,  il  n'existe  pas  de  tarifs  léjçaux.  I.cs 
propriétaires  ou  exploitants  fixent  en  toute  liberté  leurs 
tarifs,  (jui  s'appliijuent  parfois  à  des  opérations  très 
complexes;  il  en  est  notamment  ainsi  pour  les  installn- 
tions  terminales  des  compaf'i'nies  de  chemins  de  fer. 

Pour  un  certain  nombre  de  wharfs  appartenant  ii  dt  s 
particuliers,  on  compte,  par  journée  de  séjour  à  quai  : 

Navires  de  100  tonneaux  el  au-dessous (>  (r.  .")0 

—  HX)  à  r)00  tonneaux 7       S(i 

—  OOO  à  SOO         —     9       Kl 

—  plus  de  800       —      10       i(> 

On  paie  habituellement,  par  journée,  aux  élévateurs  u 
grains  : 

Pour  navires  de  .500  tonneaux  el  au-dessous. . .       7  fr.  80 
—  plus  de  500  tonneaux 10       io 

Aux  oil  Avharves,  par  journée  : 

Pour  navires  de  tout  tonnage 18      '20 

D.  —  Droits  (te  Quarantaine.  —  Les  navires  soumis 


LES    POBTS    liKS    KTAIS-IMS  if)î> 

à  la  visile  de  la  santé  paient  un  droit  lixé  comme  il  suit 
d'après  leur  tonnage  de  jauge  : 

Navires  de  "iflO  tonneaux  et  au-dessous 10  fr.  lO 

pour  ehuquc  tonneau  au  delà  de  '2(H\ 0       052 

Droits  et  frais  divers.  —  A. —  Frais  de  reniorr/uaf/e. 
—  Les  compagnies  de  remorquage  ont  arrêté  et  publié 
des  tarifs  dont  sont  extraits  les  renseignements  sui- 
vants : 

(loëlelles,  suivant  que  leur  lnnna{,'e  varie  de  ir>0  à  i  .'l'yO  ton- 
neaux : 

Remorquage  dans  le  port  et  mise  à  quai, 

—  I  remorqueur '20  fr.  80  à       72fr.  80 

—  2  remorqueurs M        '20  à      lOi      (K) 

Renior(|uaf;e  aux  od  wliarves  et  mise  à  quai, 

—  I  remorqueur 'iO       (K)  à       S'.i       20 

—  2  remorqueurs ÎU)        iOà      lli        10 

Hemorquage     de    Hallimore    à 

Cr.'iiKlnll  ehannel 07       60 à     27.'»       60 

Rcm(ir(|uage  de    Liait imore   au 

cap    Henrv 520       00  à     8:^2       (M) 

Navires  à  voiles  carrées  et  vape-.5  (d'après  leur  jauf,'e 
brute  .  suivant  que  le  tonnage  varie  de  150  à  2.750  tonneaux  : 

Hemorquagc  dans  le  port  et  mise  à  quai, 

—  I  remorqueur 2()  Ir.  00  à     1 56  fr.  00 

—  2  remorqueurs 3«i       10  à     197       60 

Remorquage  aux  oil  wharvcs  et  mise  à  (piai. 

—  I  remorqueur 36  fr.  iO  à     17  I  fr.  'M) 

—  2  remorqueurs i(i       80  à       2r»     520 

Remorquage    de      Hallimore    à 

Craighill  ehannel U3       60  à  1 .222       00 

Remorquage    de    liallimore    au 

cap  Henry 582       iO  à  1 .808       00 


'hO  i,i:s  i'ohis  hkh  ktats-ims 

H.  — Fniis  (le  ilrrhun/i'mon/  c/  île  cltiirt/cnifnt.  —  Les 
(li'cliarj;(Miit'nls  et  les  char^a-inents  sont  ^'l'-nr'rnlfmtiii 
lûglés  coinine  suit  : 

l)i'(hnr(/enii'n(s. 

Ciirjifiisnii   j;(''iirriil(',  piir   loimo  l'poicis 

ou  volume 1 1  IV.  Ol    j'i  I  IV.  sj 

Miiii'i'iii  (le  fer,  par  loiine .  .  I  '>•) 

Ker  en  barres,  —        I  :{•> 

.>iure  el  mélasse,  par  boucaul 0       'y2    ào  (iJi 

Siierc  en  sac,  par  sac 0       lOi  à  O  117 

Cale,    par  sac 0       Oj'Jà  O  oCi,") 

Fruits  verts,  |)ar  boîte 0       Ob'2  à  0  (Mm 

Charf/enwnls. 

(«ir^aison  j;éuéralc,  par  tonne  (poids 

ou  volume  s l  fr.  liO  à    I  l'r.  SJ 

Car};aisou  en  barils,  par  bai'il '>       l"»<i 

drains  en  vrac,  par  U5'i  bect.  37 <">       ■">'• 

—  sacs,  —  IH       •-'0 

—  transbordcmept     de     bateaux 

dinlérieur    en    navires   de 

mer,  par  3.V.>  bect.  .{7 •->«)       00  à  28       00 

—  location  de  sacs  à  retourner  au  port  de 

charf^ement,  par  sac 0       150 

—  location  de  sacs  à  retourner  au  port  de 

cbarj^emcnt,  par  .'i.^lil,  '2'M 0       -IM 

—  plal'onnaf^c     des     navires,     par 

3")  lit.  -237 0       058.5 à 0  (»7  1 5 

Farine,  par  baril <•  13 

Tabac,  par  boucaut 2       08     à  2  <)() 

Pétrole,  par  baril 0       312    àO  33S 

Coton,  par  balle I  8:2 

Douvelles,  par  corde  (',)  me.  02i) 10  DU 

Charbon,  mise    en    soute     et    arrimage,  par 

tonne 0      36i    àO  021 


LKS    l»(»HTS    l)I.S    i:i  ATS-IMH  VTI 

Lu  (li'livrancp  d'un  cerlilic.it  de  visilo  des  };r;»ins 
eml)in'(|ués  piir  le  Siinoi/nr  du  /lourd  nf  iindi'nvrilcrs 
donne  lieu  au  paienu^nt  d'une  somme  de  •12  iVancs. 

Lors(|ue  le  fiol  est  j»aval)le  i\  la  tonne  et  <ju"il  n'y  a 
pas  de  conventions  spéciales  entre  les  j)arties,  on  compte 
pour  unt'  tonne  les  poids  suivants  : 

Fonte,  ler,  cuivre,  plomi),  charbon,  bois  do 
cainpèclie  <»ii    bois  jaune,  sucre,   ri/,  on 

sacs,  cl  nulrcs  marchandises  lounles    ..  1.0|(>kilog. 

Bois  du  Brésil  cl  du  Nicara;,'ua *.H»7       — 

(ùafé  on  sacs SIJO       — 

(^al'é  ou    bnrils 72S        — 

Tabac  (le  N'ir^inic  en  boucauts fi80       — 

—  Keulucky          —       .V.JO       — 

—  Marvlaud          --       451       — 

Farine  en  barils. H  barils 

Porc,  bu'ul",  },n'aisses  ci  saindoux,  eu  barils.  0  barils 

La  main-d'(t'uvrc  se  paie,  à  riieurc,  1  fi*.  lifl,  i\.  la  jour- 
née, 13  francs. 

C.  —  /'>c'j/.s  de  magasinage  des  grains  dans  les  éléva- 
teurs. 

Maj;asiiiage  pendant   les  20  premiers  jours  : 

(iraius  amenés  par  wajjfon,  par  ;{.')  lil.  '2'M       (Mr.  <►;{'.> 
Grains  amenés  par  bateau,  par  3.')  lit.  237.       0       032 

Ma};asina},'c  pour  chaque  10  jours  ou  rraclion 
de  10  jours  au  delà  des  20  premiers,  par 
3.')  lit.    237 0       013 

Délivrance   en     sacs     cousus    ou     liés,     par 

35  lit.  237 0  fr.  O20  à  0      039 

Délivrance  en  sacs  de  poids  réglé,  cousus  ou 

liés,  par  35  lit.  237 0       052 

Mélanges  de  grains,  par  35  lit.  237 0       02r) 

Criblage  et  ventilation  —        0       013 

Rechargement  et  arrimage  en   wagons,  par 
wagon 5       20 


il 2  f.KS    Punis    DEH    KIATS-IMS 

D.  —  Frais  (lo  losliujo  cl  ilr  dvlcslivic.  —  Ia'Ii'sI,  mis 
h  bord,  coùlu  : 

I.csl  en  pierres,  piir  loiinc .'{ IV.  1M>  à  .'»  l'r.  -M» 

Lcsl  en  (It'c'oinl)res     —     I       .'iti 

Le  (léc'har;;eiuciil  du  lest  hc  paie,  par 

lomie I       Ol  à  1       ,')t; 

K.  —  Tnrifs  pour  l'nsa</c  des  n/timrcils  de  radnuh.  — 
Les  appareils  tle  ruduuh,  cales  de  hala^^e  et  loiinos  lit  li- 
tanies, l'ont  giMiéralenuMil  payer  les  taxes  suivantes,  par 
jour  et  par  tonneau  de  jauge  : 

PmUU  (irJiii'U 

n«vir''!<  naviii* 

Premier  jour 0  l'r.  'ri  (»  IV.  "H 

Jours  suivants 0       'J(>  O       ;{'.» 

L'application  de  ces  tarifs  varie  (juehjue  peu  dans  les 
divers  établissements.  La  coupure  entre  les  deux  tarifs 
a  généralement  lieu  pour  les  navires  jaugeant  de  (iOO  à 
8(K)  tonneaux. 

Les  formes  de  radoub  appli([uent  le  plus  souvent  hs 
tarifs  ci-après,  par  tonneau  et  par  jour  : 

Vapeurs  Vapeur^ 

A  rouei  il  lu  lii'i> 

Premier  jour I  l'r.  I  ii     I  fr.  'M\ 

Cin(|  jours  suivants 0       572     0      Oiii 

Au  delà  de  six  jours 416    0      52 


ciiAprruK  VII 

PORT  DE  NEWPORT  NEWS 


I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique. 

Nowport  Xt'ws  (  V'irginiji)  se  trouve  sur  lu  rive  l'^st  de 
James  Hiver,  h  son  déhouché  dans  Ilainptoii  roads,  à 
tl  Uilométres  à  l'Ouest  du  cap  Henry  et  it  lll  kilo- 
mètres 1/2  d'Old  point  Conil'ort  (fort  Monroëj. 

Ilmujttoti  roads.  —  Ilanipton  roads  est  constitué  par 
le  conlluent  de  James.  Nansemond  et  Mli/.al)eth  rivers 
I  PI.  *MI).  (]ette  rade,  (jui  est  l'un  des  mouiHajifes  les  plus 
importants  et  les  plus  sûrs  des  Mtats-l'nis,  se  trouve  à 
l'extréiuité  S.-O.  de  (ihesapeaUc  hay;  les  navires  de 
toutes  dimensioivs  y  ont  accès  et  |)euvent  s'y  tenir  en 
toute  sécurité  ;  beaucoup  de  bâtiments  y  viennent  à 
ordres. 

L'entrée  de  Ilampton  roads  dans  Ghesapeake  bay  se 
trouve  à  28  kilomètres  environ  au  0.-N.-(>.  du  cap 
Henry ,  entre  Old  point  Coml'ort.  au  Nord,  et  \Villou^Md)y  s 
sand  spit,  au  Sud;  elle  a  i.OlM)  mètres  de  larfçeur,  mais 
les  bancs  qui  se  trouvent  au  lar^-o  de  Willouf^bby's  sand 
spit  réduisent  à  l.iOO  mètres  la  lar<,''eur  de  la  passe 
compi'i.se  entre  Old  [)oint  Coml'ort  (fort  Monroé)  et  le 
fort  Wool  (Hip  rap). 

Le  chenal  dans  (Miesapeake  bay,  qui  conduit  à  Ilampton 
roads,  est  compris  entre  deux  bancs,  le  Ilorseslioe  au 
Nord  et  le  Willouji^hby's  bank  au  Sud.  La  profondeur 
dépasse  0  mètres  sous  basse  mer  moyenne  ;  à  l'Ouest  de 


•  Ti  LIS    l'MIIIH    IH:S    KIMS-IM!* 


'riiiiiiMf  shoiils.  t'Ilc  s'iiccroil  i-l  iillriiil  dr  I  I  ii  2li  iiiMics, 
ius(|llt>  «liilis  l'Ours!  iTiH*!  |i()iiil  ('.uinl'oil. 

Au  Su<l  (le  \\  illi)u;;'lil)\  s  1)111. k,  il  \  il  uu  .lull'c  (  lu  ii;il 
sf  |M-)il<)u^''t>iiul  un  peu  il  I  l'isl  (lu  lurl  W'ik»!.  uiiiis  ou 
lii  |ii'nri>nil«'ur  iir  t|('|)iiss('  |)iis  i  m.  '-Hl;  il  n'est  jias  liiilis(>. 

I .il  riiilf  SI'  pi'oloni^c  iiu  S.-(>.  ((.-S.  sur  uiir  Inu^iicm 
«le  plus  (le  S  kili)in«'ln>s,  iivcc  uni'  liii}4;fur  crnissiuil  inn- 
jfPi'ssiviMm'nt  «Ir  J.'iOO  ii  .'{.'00  nu'tri's;  puis  rlli>  Ininnr 
voi's  rOucsl  t'I  l'sl  (livisi'c  t'U  <li'U\  flu'Uiiux,  Jivjiut  tliiit  un 
rnvirnu  I.SOO  iik-Iits  de  jiirj^'cur.  piir  h'  Ni'wport  News 
niiddlc  <^^rnuud.  Lii  plus  •^riiitdr  profondiun',  S  m.  20.  sr 
rrncontr»'  iliins  h-  clicniil  Sud;  le  inouill.'if,'-»'  diins  \r 
flu'Uiil    Nord  est  cunipris  t'ulrc  ."»  ni.  20  l't  •"'»  ni.  •'"•0. 

Lo  Nt'Wport  Ni'\Ns  nuddlc  ^^niund  est  ii  p«>u  pri's  diiiis 
lii  direction  l'iSt-(  )u('sl  ;  il  mesure  t'nviron  2..'{(M)  niélrcs 
tle  l()n}.f  sur  700  nièlres  de  liirj^e  et  nc'st  eouverl  ii  Ikism 
nier  «pie  «l'une  liiuileur  d'eau  de  i  ni.   'i"l  ii  .*>  m.  20. 

Sur  lus  rives  de  lliiniplon  roiids  .se  trouvent  de  j^M-iiixis 
espaces  où  la  prolondeur  d'eiiu  est  relîiliveiiienl  l'iiiltle  : 
au  Sud,  les  (!r;inev  island  lliils,  «pii  sont  à  rOiusl  <lu 
déhoiicli»'  d'Mli/iihelli  rivei-;  au  X(»rd,  \v  biiiic  (pii 
enconihre  l'iinse  s'élendiinl  d  (  )ld  point  Conii'nrI  ;i 
Newport  X«>\vs.  et  diMit  les  lU'UX  parties  les  plus  (•Icmcs 
sont  lliiiiipton  liiir,  l'iitliiehée  à  (  Md  point  (lonil'orl.  el 
Newport  News  hiir.  jliiniplon  hai-  n'est  couverlc  ipi;' 
de  0  ni.  00  à  I  ni.  20  «l'eau  à  liiisse  nier  et  Newport  News 
hiir,  de  0  m.  !>0  à  I  ni.  .'iO. 

Les  {^T.'indes  profondeurs  comprises  entre  NewporI 
News  et  Nasewav  slioal,  «pii  est  à  remboucliure  de 
.lames  river  et  au  Nord  du  <lél)«)uché  «le  Nanseniond 
river,  ont  une  larjj^eur  de  I.'IOO  à  2. .'{00  mètres. 

Les  •^'•r.uids  navires  mouillent  «hins  la  f«)sse  en  iiniunt 
«lu  l'«)rt  Monroë;  les  petits  se  tiennent  fré(|uemnient  pirs 
de  la  rive  Nord,  en  dedans  de  Ilampton  bar,  où  il  \  ;i  un 
bon  i'ond,  par  des  profondeurs  de  2  m.  15  à   i  mètres. 


f  •  » 


I.I.S  l'MiiiN  i(i>  1,1  \rs-rMH  II.» 

I.«>s  iinvii't's  il'iin  ioiiiiii;;;)-  iiiovt'ii  iiiouill)*iit  «liiiis  Li  partie 
HlU'sl  (le  lii  liidf.  |>e'rs  (le  Nt'Wporl  News  cl  il.tiis  l'iiii- 
liuiu'liui'i'  <!<'  .I.'iinrs  riviM'. 

Mitn'u'H.  —  A  .\«'NV|>orl  \r\ss,  lu  hiiutr  incr  :i  lieu 
'1\  ininuli-s  |)liis  liird  «lu'à  0|t|  |)iiiiit  ( '.iMiirurl.  iii;iis  Iji 
liloilttT  (le  lu  lllill't'>f  est  Si>|l.siMi'iui>nt  lii  niriiir  <l:ilis  \vs 
deux  lociiliir-s.  |/t'-l.'il)lissfiii(>llt  (lu  poi-l  vs\  de  !Mi.  l'itll. 
La  |d»'iiu'  MUT  s't'IfVf  en  vivr  riiu  ;>  (►  m  S."».  «-I  m  murti- 
eau    il  II  m.    7M   iiu-di>ssu.s  du   ni  veau  des  basses     iiuTS 

Les  cdurauls  \\v  inart'-c  l't'iivrrsi'iil  It-  loii^  des  \\  li.u'fs 
<l  nid  puiiil  (irtnirorl  uiir  licurr  plus  lui  (pic  dans  |c 
chenal,  l'intrc  f(»rl  Monnu'  cl  l'nrl  \Vit(d.  les  courants 
sont  nMt,'d)leinenl  iidlucncés  par  hi  l'orco  et  la  dinv-tion 
des  vcnls;  ils  arriv»  ni  alors  pai'lois  à  avoir  uiu'  vitesse 
iclalivenieni  ectnsidi'-rahle. 

i,es  places  ne  causcnl  jamais  de  j^cnc  à  la  navigation 
dans  llaniplon  roads.  ni  ;i  Ni'\v|)oi'l  Xcws. 

l'.onununiciilinnH  i)iir  oiiu  rf  jhir  c/tcntin  do  fer.  —  Par 
rinicrinédiaire  de  (IhcsapcaUc  hay,  Newp(»rt  Nows  com- 
inunicpu'  |)ar  eau  a>ee  rintéricurdes  Mlals-I'nis,  dans  \ci 
niènu's  condilions  «pic  Hallinioi'c.  Mais,  ce  p(»rl  se  trou- 
vant au  (lél)ouchc  de  .laines,  Nansenu>nd  el  l-'H/abeth 
livcrs  est,  pai-  eau.  «'n  relations  plus  directes  cpic  jJalti- 
niore  avec  une  ri'^'ion  étendue. 

Ne\v[)()rt  News  est  relié  au  réseau  des  chemins  de  fer 
par  une  li{.çne  de  la  compagnie  du  ChesapeaUe  and 
Ohio  J{.R.,  al)outiss;»nt  à  Kichmond,  et  |)ar  les  transfer 
hoats  (pii  transportent  les  voyaj^curs  et  les  wajçons  à 
Norfolk  et  l'i  Porismouth,  où  aboutissent  do  n mibreuses 
lignes  de  chemins  de  fer. 

Ecluiriific  et  /uilisn(/r.  —  De  Chosapeake  bav  à  New- 
port  Ncw.s,  la  route  à  suivre  par  les  navires  est  sif^nalée 


47(» 


LUS    POnTS    DKS    ETAIS-INIH 


par  trois  pliaros,  dont  deux  soiit  munis  de  chichos  i|i> 
brunu',  un  f»u  llottnnt  avec  cloclu'  «le  hrunie  et  une  l)()Ut'f 
lumineuse.  Des  bouées  délimitent  les  chenaux  et  h 
partie  de  la  rade  de  llampton  roads  accessible  aux  graïuis 
navires. 


II. 


Importance  commerciale. 


Xewport  News  a  été  créé,  il  y  a  à  peine  un  (|uart  dr 
siècle,  et  a  pris  <le  suite  une  jj^rande  importance  par  siiilr 
de  sa  proximité  des  mines  tle  bouille  et  de  fer  des  Klals 
de  Virj^inia,  West  Virj^inie.  Tennessee  et  Alabaniii. 
ainsi  (pie  du  voisinaj^e  des  {jurandes  forêts  des  Etats  di* 
North  el  South  (Jardina. 

iV.'»'/V/,j//o/j  mnritinie.  —  Le  mouvement  de  la  navi- 
gation avec  l'étranger,  penilant  l'année  I81MJ-1900,  osl 
donné  par  le  tableau  suivant  : 


DliSION.VriON    I>KS    NAVllIKS 


Voiliers 

Vapeurs 

Chargés 

Sur  lest 

Pavillon    dos    Klals-L'iiis 
Pavillons  clrangers 

Totaux 


i:miiki:s 


Nombre 


«i 
l'.ti 


107 
'.M 


2 

I9ti 


I9S 


Tonnaf^o 
•2.720 


2:i'.t 

100 

lîtS 

Uio 

1 

102 

4.j7 

oo:< 

458.10:) 


SOlïTIKS 


Xiinibrt' 


16 

2tj'.t 


27«". 

y 

10 

275 

2H5 


Tonnage 


toiini'tiux 

kj.i'k;-. 

('•23.477 

02;i.o:<:{ 

10.()89 

7 .  73.'i 
02S . 887 


636.622 


La  provenance  et  la  destination  des  navires  ont  été 
les  suivantes  : 


LES  l'oms  in;s  kiats-ims 


477 


PAYS    DR    PIIOVKNANrK 

<>l  (lo  (Icstiiiiilioli 


Frnnco  ot  possessions 
fraii(,'nis('S 

All(Mnnf;iH' 

Hcl{;i(|ii(<  cl  IIoIIhiuIc  . .  . 

Ilos   l<i'itin\iii(|iius 

ICspn^;!!»*  cl  l'orliiyal. .  . . 

Italie 

Amcri(|uc  (Icnlralc  cl 
Antilles 

Autres  pays 

Totaux 


iîNrii<^:ES 


Niinibff 

'l'orniaf;»' 

tonnuRux 

1 

2 .  ;<:;2 

:i 

II.SK2 

:«:i 

H1.<M)C) 

120 

2',M.:iiO 

1 

l.f.27 

/ 

il.2(IS 

II 

s.iir.'i 

22 

iK22;; 

I9S 

i:-.H.io:i 

soiniKS 


Noniln-f 


i:; 
:«2 
:i() 

I2'.t 
9 


20 


2«:i 


Tonnage 


Inoiiuaux 


sr).29i 
I2;j.r.w 
:h;j.oi7 

10.790 

8.742 

I8.:»K9 
43.700 


»'.:i0.()22 


Ncwport  News  est  en  reliilionsavec  Londres  et  Liver- 
pool  [)ar  des  lignes  réffulières  de  navigation. 

Pendant  l'année  1899-1900,  la  valeur  des  importations 
a  été  de  l*>.06î{.50G  francs,  et  celle  des  exportations,  de 
180.7W.280francs,  soit  ensemble,  de  1 9*;. 80().78()  francs. 

Les  marchandises  importées  sont  de  nature  très 
<liverses  ;  les  articles  principaux  ont  été  ; 

Ciments  et  chaux  hydrauliques 8. 129  tonnes 

Produits  chimiques 0.883      — 

Les  principales  exportations  ont  consisté  en  : 

Maïs .') .  0,')8 .  730  hectol . 

Avoine 2.819.009      — 

Blé 3I0.7.')7       — 

Farine  de  blé 20;j.9()3  lonnes 

Tourteaux 38.8.V2       — 

Glucose  et  sucre  de  raisin 17. 108       — 

Suifs  et  saindoux lO.iSO       — 

Amidon 10.590       — 

Tabac 8.038      — 


478  LES  l'ouTs  i)i:s  i:tats-i ms 

Colon (t.IVJi  tonnes 

Huilo  (le  colon I.VJJiMO  hec-lol. 

Bois !;{.-Jl8.«M»H  IVancs 

Les  chill'res  relatifs  au  coinnuTce  niarilinu'  «.Mitre 
Nowport  News  et  les  divers  ports  des  Mtals-L'nis  ne 
nous  sont  pas  connus,  mais  ce  trafic  est  au  moins  douMc 
du  tralic  avec  l'étranj^er. 

Pendant  liinnée  ltSÎI9-l!U)(),  il  a  été  construit  10  navires 
jau^^'eant  2S.')i2  tonneaux,  dont  '{  voiliers  jaugeaiil 
){'iO  tonneaux,  et  7  vapeurs  jaugeant  2S.:2()2  tonneaux. 

III,  —  Administration. 

(Juoi(|uc  Xewport  News  soit  classé  par  li;  (louverne- 
ment  des  l^Uats-Unis.  au  point  de  vue  du  service  des 
douanes,  parmi  les  ports  d'entrée  lcj,^aleinent  reconnus, 
les  élahlissenients  maritimes  (|ui  y  ont  été  créés  et  «|ui 
y  sont  exploités  par  le  Cliesapeake  and  Ohio  lî.  l\.  tl 
parla  Newport  Xewssliip  building  and  dry  dock  G",  sur 
les  rives  dun  chenal  navigable  naturellement  lai-ge  cl 
prof'on<l,  ne  constituent  pas,  à  proprement  parler,  un  [jorl 
doté  par  l'autorité  publi({ue  d'une  organisation  adminis- 
trative complète.  Ils  comprennent  simplement  : 

1°  Les  installations  terminales  du  Chesapeake  and 
Ohio  R.  R.,  exploitées  par  cette  compagnie  pour  les 
besoins  de  son  tralic,  comme  dépendances  et  complément 
de  son  réseau  de  voies  ferrées  qu'elles  mettent  en  rela- 
tion directe  avec  la  navigation  ; 

2"  Les  chantiers  et  ateliers  de  construction  de  la  New- 
port  News  shipbuilding  and  dry  dock  C".,  et  notamment 
les  formes  de  radoub  construites  par  cette  compagnie 
pour  l'exercice  de  son  industrie. 

Quoique  ces  établissements  soient  mis  h  la  disposition 
du  public,  leur  administration  et  leur  exploitation  con- 
servent un  caractère  privé  et  relèvent  des  compagnies  ;i 


Li:s  l'Oins  iti;s  kiais-i ms  i7î> 

((ui  ils  apparticnneiil,  tout  on  .s"L'X(M\ant  sous  raulorili' 
supérirure  îles  lois  {^'é  lierai  es  en  vig'ueur  dans  TMlal  de 
\'irf;inie. 

Les  <lis|)ositions  lé|;Mslatives  (jui  rejj^issent  dans  col 
l']tat  les eoiidil ions  de  joiiissaiiee  de  la  |)roj)iiélé  riveraine 
des  V(ties  navij,^ahles,  au  point  de  vue  nntaininenl  de 
rétablissement  et  de  l'usa^'e  des  whari's  et  déhareadi'res 
|)ul)lics  et  privés,  sont  les  suivantes  : 

Le  lit  des  haies  et  rivières  et  le  rivaj^e  île  la  mer.  dans 
les  parties  qui  n  ont  pas  lait  l'ohjet  daneiennes  conces- 
sions, ne  peuvent  être  aliénés  et  demeurent  propriété 
puhliijue  pour  servir  à  l'usage  commun.  notamiiKnit  dans 
rinlérèt  lie  la  pèche  (^(^ode  de  \'ir{^''inie,  5^  |){){S). 

Sous  réserve  de  la  disposition  précédente,  les  limites 
des  parcelles  de  terrain  conlinant  aux  haies,  rivières  et 
cotes  maritimes,  et  les  droits  et  privilégiées  des  proprié- 
taires de  ces  parcelles  se  pi-olongent  jusipi'à  la  laisse  des 
hasses  mers,  sans  pouvoir  la  dépasser,  à  moins  ipi'il  ne 
s";ifj;^isse  de  haies,  rivières  ou  cricjues  comprises,  pour 
tout  ou  partie,  dans  les  limites  cadastrales  légalement 
établies  fid..  S^  LUtî)). 

La  Législature  {(u'noral  Asscmljh/)  a  tout  jjouvoirpour 
supprimer  les  ouvrages  construits  et  pour  exécuter  des 
travaux  en  vue  d  améliorer  la  navigation  d'un  cours  d'eau, 
sans  (jue  les  Cours  de  comté  puissent  y  mettre  aucun 
obstacle    Id..  5^  Llil). 

Tout  propriétaire  riverain  d'un  cours  d'eau  peut  cons- 
truire sur  ce  cours  deau  un  wharf,  pier  ou  hulkhead  au 
droit  de  son  terrain,  i)ourvu  qu'il  n'en  résulte  aucune 
entrave  à  la  navigation,  ni  aucune  atteinte  au  droit  privé 
des  tiers.  La  Cour  de  comté  peut,  à  toute  époque, 
ordonner  la  démolition  d'un  semblable  ouvrage,  si,  après 
examen,  elle  juge  qu'il  fait  obstacle  à  la  navigation  ou 
qu'il  constitue  un  empiétement  sur  un  port  ou  débar- 
cadère public  [public  landing)  de  nature  à  en  compro- 


480  I.KS    POHTS    l)i:S    ÉTATS-IMS 

nifllrc  l'usafj^»!.  Dans  ce  cas,  If  propriélaiiv  inlércss»'  est 
avisé,  dix  jours  an  m<»ins  à  ravance,  do  l'examen  au(ni(  1 
tl<»il  |)roc'e»ler  la  CA)ur,  pour  (|ii'il  puisse  se  l'aire  entendu- 

(id.,  5^  \m). 

Toute  personne  <pii  veut  «tbtenir  le  privilèfi;e  de  cons- 
truire un  wharf  dans  un  lieu  servant  de  port  pul>lic,  iloil 
en  adresser  la  demande  à  la  (]our  de  comlé.  Avis  de 
celte  demande  est  donné  au  public  par  voie  d'alllelics 
apposées  à  la  porte  principale  de  la  (]our  cl  dans  dois 
autres  endroits  ])ul)lics  du  district,  trois  semaines  un 
moins  avant  (pic  la  (icur  s'en  saisisse.  La  (iour,  apn's 
avoir  entendu  les  observations  cpie  ci't  avis  aurait  pm- 
votpiées,  peut  accorder  le  privilèj^e  deman«lé,  sous  lelKvs 
conditions  et  réserves  (pii  lui  paraissent  opportunes,  eu 
fixant,  comme  elle  le  ju{i;era  convenable,  le  tarifdes  taxes 
et  charges  à  imposer  pour  l'u.sage  «lu  wharf.  Klle  peut,  ii 
toute  épo(pie  idtérieure,  après  avis  donné  dix  jours  ;i 
l'avance  au  propriétaire  ou  occupant  du  wharf,  révoipu  r 
le  privilège  accordé,  en  modilier  les  conditions,  et  régli'- 
menter  le  tarifdes  taxes  d'usage  (Id.,  «^^  DÎM)). 

Le  consentement  des  assend)lées  nmnicipales  osl 
réservé  par  la  loi,  en  ce  qui  concerne  les  wharfs,  pii  rs, 
bulUheads  à  construire  dans  les  limites  d'une  town,  tluii 
village  ou  d'une  cité  incorporée. 

La  loi  réserve  également  la  juridiction  et  les  pouvoirs 
des  conseils,  trustées  et  autres  autorités  des  towns. 
villages  ou  cités,  sur  toute  partie  des  routes,  débarca- 
dères et  wharfs  (|ui,  en  vertu  d'actes  législatifs  spéciaux 
encore  en  vigueur,  ont  été  placés  sous  leur  juridiction  nu 
leur  dépendance  exclusive. 

IV.  —  Description  des  établissements.  —  Outillage. 

Les  établissements  de  Newport  News  comprennent  : 
1°  Les  installations  terminales  du   Chesapeake   and 
Ohio  R.  R.  (PI.  ,%et  38); 


LES    l'OUTS    I»KH    KTAIS-IMS  481 

2"  Les  clisinlitM's  t'I  att'lifrs  do  conslruclion  de  hi  \o\v- 
port  Nows  sliiphuildiii^r  ;in(l  <lrv  «lotk  (!".  i  PI.  'M\  i>l  .18). 

Les  prorondcui'H  dans  li'S  voit's  d'jicci's  rtiint,  jus(|u'à 
présent,  sullisiinlcs  pour  les  lio.sdins  de  la  navi^^alioii,  le 
(louveriu'mcnldes  l<^(als-(Jnis  n'a  ciilropiis  aucun  liavail 
pour  les  accnjîliv.  Mais,  étant  donnéo  l'au^nuiMitatioii 
conslanto  du  tirant  <IVau  dos  navires,  I(>  Gouvernement 
fédéral  a  réeenunent  fait  élu<lier  un  projet  comportant  le 
creusement  «l'un  chenal  ayant  I.'i2  m.  Ui  de  larjji-eur  au 
plafond  et  \)  m.  l 'i  de  prolon<leur  sous  basse;  mer 
moyenne  à  traveis  Middic  {^round  har;  la  «lépense  est 
évaluée  à  1,l7tK()(M)  francs.  Les  travaux  ne  sont  pas 
encore  comnicnoés,  mais  il  ne  send>le  pas  (juils  doivent 
beaucoup  tarder  à  l'être. 

InslullalionH  lenninulm  du  chemin  de  for.  —  I/éta- 
blissement  du  Chesapeake  and  (Miio  H.  W.  comprend 
7  piers,  1  élévateur  à  jçrains  et  l  transfer  bri<l{;e  (1*1.  ){'.), 

Les  piers  ont  de  iO  à  2M7  mètres  de  longueur  et  de 
10  à  iS  mètres  de  larj^eur;  les  docks  (ju'ils  com[)rennent 
entre  eux  ont  de  i.'i  [\  80  mètres  de  lar<;eur.  La  hauteur 
d'eau  il  basse  mer,  le  long  des  piers,  varie  de  8  m.  IJO  à 
n  m.  tiO. 

Le  pier  i,  spécialement  affecté  au  trafic  des  voyageurs, 
est  accoslable  sur  les  deux  rives  par  les  navires  ;  ceux-ci 
sont  protégés  contre  la  mer  et  les  glaces  par  une 
enceinte  de  pieux  à  peu  près  jointifs.  Le  pier  supporte, 
sur  toute  sa  longueur,  deux  hallettes  (PI.  liU,  (ig.  2j  pour 
abriter  les  voyageurs  pendant  leur  passage  des  wagons 
dans  les  bateaux  ou  inversement.  Sur  le  terrain,  en  arrière 
du  pier,  sont  deux  bâtiments  contenant,  l'un,  des  bureaux 
de  délivrance  de  billets,  des  salles  d'attente  et  un  bulFet, 
l'autre,  le  service  des  bagages  confié  à  la  Adam  express  G". 

Les  piers  2  et  3  servent  à  l'embarquement  des  char- 

31 


482  LKS   PORTS    DK9    ÉTATS-UMS 

bons.  Les  w.nf^ons  sont  amenés  sur  dos  voies  placées  h 
lonp;  (les  rives  do  ces  piers  et  établies  sur  des  estacades; 
puis,  après  avoir  él«''  déchargés,  ils  redescendent,  en  vertu 
de  la  gravité,  -ur  ''esvoies  placées  au  centre  des  ouvrages. 
Les  voies  de  retour  sont  au  nombre  de  deux  sur  le  pier  ,'{. 
qui  a  2'iï  mètres  de  longueur,  et  d'une  seule  sur  le  pier  2, 
qui  est  beaucoup  plus  court.  Les  installations  sont  tdiil 
à  fait  analogues  h  celles  qui  existent  à  Port  Hichnioiid 
dans  le  port  de  Philadelphie  et  en  divers  autres  endroits  ; 
elles  permettent  de  mettre  h  bord  d'un  navire  100  tonms 
de  charbon  par  heure. 

Le  pier  i  porte  un  magasin  ti  un  étage  destiné  k  con- 
tenir des  farines  (PI.  3î),  fig.  o  et  6);  les  poteaux  soute- 
nant le  plancher  de  l'étage  sont  distants  les  uns  dis 
autres  de  4  m.  88,  tant  longitudinalement  que  transver- 
salement. Ce  magasin,  qui  a  une  surface  de  7.137  métros 
carrés,  est  entièrement  construit  en  bois;  des  portos 
roulantes  sont  disposées  sur  les  deux  façades  longitudi- 
nales; des  escaliers  sont  placés  aux  quatre  angles  du 
bâtiment,  et  trois  monte-charges  sont  établis  sur  chacuno 
des  façades  longitudinales.  Pour  combattre  l'incendio, 
des  prises  d'eau,  distantes  de  14  m.  40  les  unes  des 
autres,  ont  été  installées  sur  des  tuyaux  de  distrilui- 
tion. 

Le  pier  5  est  surmonté  d'un  hangar  de  8.835  mèlns 
carrés,  sur  les  faces  duquel  se  trouvent  des  courroies 
transporteuses  pour  embarquer  les  grains  emmagasinés 
dans  un  élévateur  situé  en  arrière,  sur  le  terre-ploiu. 
Cet  élévateur,  qui  mesure  en  plan  113  m.  80  de  long  et 
27  m.  4o  de  large,  est  haut  de  47  m.  55  et  peut  contenir 
617.000  hectolitres  de  grains. 

Le  pier  6  est  surmonté  d'un  hangar  analogue  à  celui 
qui  est  établi  sur  le  pier  5,  et  ayant  une  superficie  de 
8.050  mètres  carrés. 

Les  planchers  des  hangars  et  magasins  des  piers  i.  •"> 


LES    PORTS    Di:S    KTATS-IMS  4H.'{ 

et  fi  sont  au  nivoau  des  platos-formes  des  wa^^ons  circu- 
lant sur  les  doux  voios  disposées  au  milieu  des  piers. 

C'est  dans  l'intervalle  compris  entre  les  piers  .*>  et  i\ 
que  se  trouve  le  transfer  bridge. 

Le  pier  7  est  de  petites  dimensions  ;  il  sert  à  l'accostante 
de  bateaux  à  voyageurs. 

Entre  les  piers  fi  et  7,  il  y  a  un  poste  de  chargement 
des  marchandises  arrivant  ou  partant  par  voitures,  et  un 
auvent  pour  abriter  les  voyageurs  qui  peuvent  prendre 
le  chemin  de  fer  en  cet  endroit. 

I^  planche  .'{8  donne  une  vue  perspective  générale  de 
Newport  News  et  de  ses  abords. 

Uécemment,  une  grue  d'une  puissance  de  50  tonnes  a 
été  établie  par  le  Ghesapeake  and  Ohio  R.  H.  Cet  engin 
se  compose  d'un  échafaudage  formé  de  deux  palées  dis- 
tantes de  12  m.  19,  supportant,  à  une  hauteur  de  13  m,  fiS 
au-dessus  du  sol,  une  poutre  horizontale  placée  perpendi- 
culairement à  l'arête  des  quais.  Cette  poutre,  longue  de 
.{2  m.  08,  est  en  porte-à-faux  de  15  m.  54  sur  l'échafau- 
dage ;  elle  sert  de  chemin  de  roulement  a  un  treuil  qui 
supporte  la  charge  et  permet  de  la  mouvoir  horizonta- 
lement et  verticalement.  La  partie  en  porte-à-faux  de 
cette  poutre  est  mobile  autour  d'un  axe  horizontal  placé 
sur  la  palée  extérieure,  de  manière  à  pouvoir  être  relevée 
lorsque  l'engin  ne  fonctionne  pas.  Quand  la  poutre 
mobile  soulève  une  charge,  elle  est  maintenue  en  place 
au  moyen  de  haubans  fixés  à  la  partie  supérieure  d'un 
mât  surmontant  l'échafaudage. 

Newport  Xcirs  shiphuilding  and  dry  dock  C".  —  Le 
chantier  de  construction  de  navires,  qui  emploie  parfois 
plus  de  7.000  ouvriers,  se  trouve  sur  James  river  un  peu 
en  amont  des  installations  du  chemin  de  fer.  La  société 
qui  a  établi  et  qui  exploite  cet  établissement  a  un  capital 
de  52.000.000  de  francs  (PI.  36,  %.  2). 


48i  LUS    l'OHIS    DKS    KIATS-I MS 

Co  clu'uticr,  «ruiin  suporlicit'  du  i2  lu'cliiivs,  a  rit- 
instiillr  il  rcnipltu'cinoiit  d'un  cii|)  suilliint  (|iii  n  ('h- 
dérastî;  li's  déMais  oui  rtô  jt'lôs  dans  K;  llt'uvc  pour  l'ons- 
lituor  los  ttMTOs-pItMns  ot  les  piiTs;  ils  sonl  maintenus  oi> 
place  par  des  |)ieux  et  des  cliarpentes.  L'étahlisseuient 
occupe  sur  James  river  une  lon^'ueui-  de  .*».'»<»  mètres;  il 
comprend  huit  cales  de  c<»nstruclions,  deux  formes  (!<• 
radoul)  et  deux  appareils  de  soulèvenienl  de  grande 
puissance  (J.'JOet  100  tonnes). 

La  i^rue  de  l.'iO  tonnes  est  étaMio  sur  un  pier  de 
21 'i  m.  'M\  de  lonjçucur  et  oe  'i(i  m.  iO  de  larj^eur  ;  elle  csl 
tournante,  avec  (lèche  oscillante.  La  llèche,  (pii  a  une  lon- 
gueur de  'M)  m.  'i8,  peut  s'incliner  de  telle  sorte  cpie  sou 
extrémité  supérieure  décrive  des  cercli's  dont  le  rayon 
varie  de  llim.  41  h  IMm.">'J;  la  luiuteur  d'ascension  de 
la  charjçe  est  comprise  entre  21  m.  (K'I  et  'Xt  m.  97,  suivant 
l'inclinaison  de  la  llèche.  La  <,^rue  esta  triple  puissance  : 
|.*>0,  7."»  et  20  tonnes.  La  charge  de  7.')  tonnes  peut  èli-e 
soulevée,  (pielle  cpie  soit  l'inclinaiscm  de  la  llèche;  mais 
la  charjçe  do  15)0  tonnes  ne  peut  être  portée  à  plus  de 
22  m.  40  de  dislance. 

Pour  le  levage,  il  y  a  deux  appareils  de  7"»  tonnes  de 
puissance,  (pii  travaillent  simultanément  |)our  soulever 
le  poids  maximum  de  ITiO  tonnes,  et  un  autre  appareil  d  • 
20  tonnes  pour  la  manutention  des  charges  ne  dépas- 
sant pas  ce  poids.  Les  opérations  se  font  au  moyen  de 
cables  en  lils  d'acier  passant  sur  des  poulies  moullées  de 
l  m.  .'J2  de  diamètre.  Les  câbles  soulevant  75  tonnes  se 
composent  de  12  torons  de  0  m.  0317  de  diamètre,  et  ceuK 
cpii  soulèvent  20  tonnes  sont  formés  de  3  torons  de  mêmes 
dimensions. 

La  grue  est  montée  sur  nue  tour  en  fer  composée  de 
10  montants,  ayant  7  m.  47  de  hauteur  et  6  m.  10  de 
diamètre;  la  rotation  s'eirectue  sur  un  cercle  de  roule- 
ment de  5  m.  49   de  diamètre,  au  moyen  de  63  galets 


LKS    l'OHTS    l»i:S    KTATS-IMS  iS.J 

€oni({ueK  aynnl  0  m.  *i.'{:{  (K>  longueur  vl  0  m.  •">2>M  ii 0  m.  iS.'t 
ilc  diuiiièlrc. 

Le  poids  de  la  m'ue  et  celui  de  la  cliarffe  h  soulever 
sont  é<|uilil)rés  par  i\i)  tounes  de  lesl  en  fer  disposé  de 
telle  sorte  (jue  la  résultante  des  poids  de  la  ^rue,  à  vide 
ou  en  charge,  se  trouve;  toujours  à  moins  de  2  m.  27  du 
«entre  de  rotation  de  l'appareil,  (loninie  le  ravon  du 
cercle  de  roulement  est  de  'i  m.  i!),  il  en  résulte  cpie  le 
«ocllicient  de  stabilité  est  toujours  supérieur  à  2,4, 

Lorsqu'elle  ne  pcirte  rien,  lu  grue  pèse  77."»  tonnes  sur 
la  couronne  de  roulement. 

Ltîs  manu'uvres  d'orientation  de  l'engin  et  de  manu- 
tention de  la  charge  se  font  au  moyen  de  l'électricité. 

Au  'M)  juin  i!M)l,  il  y  avait  en  construction,  dans  le 
chantier,  ')  navires  de  commerce,  jaugeant  brut  UG..')îj5 
tonneaux,  dont  deux  grands  steamers  de  1 1 .300  tonneaux 
destinés  à  la  Pacidc  Mail  Steamship  G"  pour  le  service 
sur  les  îles  Hawaï,  et  '\  steamers  de  i.dlîo  tonneaux  de 
jauge  brute  pour  un  service  côlier  (Southern  Pacilic  G"), 
et  de  plus  7  bâtiments  de  guerre  pour  le  Gouvernement 
des  Etats-Unis,  ayant  un  déplacement  total  de  7U.0.'{8 
tonneaux.  Les  déplacements  de  ces  bâtiments  étaient  res- 
pectivement de  13.080  tonneaux  pour  deux  d'entre  eux, 
et,  pour  les  autres, de  li.UlS,  12.230,  WMl),  9.700  et 
3.235  tonneaux. 

Les  appareils  de  radoub  comprennent  une  cale  de 
halage  pouvant  remonter  des  navires  de  2.000  tonneaux 
et  les  deux  formes  de  radoub  de  la  Newport  News 
shipbuilding  and  dry  dock  G". 

La  plus  ancienne  de  ces  formes  est  en  charpente,  du 
type  Simpson  (PI.  3G,  lîg.  3).  Elle  a  183  mètres  de  lon- 
gueur totale,  172  m.  21  de  longueur  sur  tins,  31)  m.  G5 
•de  largeur  au  couronnement,  et  15  m.  25  de  largeur  au 
radier.  Les  bajoyers  sont  en  gradins  de  0  m.  203  de 
hauteur;    3  glissières  transversales  sont  disposées  de 


48()  LK«    POnTS    I)K8    I^rTATS-lMS 

chii(|U(>  côté  (lt>  la  l'oriiu';  il  n'a  pas  vlv  l'-taMi  «l'oscalitis 
(le  «li'sccutt!.  LV'chisc  a ,  sur  toulosa  iiautcui-,  uni*  lai^'iur 
de  2Sin.M'»;  son  si'uil  se  trouve  à  7in.(>2  en  conlii'h.is 
(lu  niveau  îles  pleines  mers  de  vive  eau  ordinaii-e. 

I/assèehenienl  p<'ut  être  fait  en  lUie  heure  el  demie, 
OU  moven  de  deux  pompes  eentririi'^'cs  ai'lionnées  p.ir 
des  maeliines  à  pilon  ii  un  seul  eviindre.  L'entretien  esl 
assuré  par  une  pompe  et  une  machine  spéciales. 

La  seconde  forme,  construite  en  IS!>8,  a  27im.  'A'2  dr 
longueur  totale  et  2i'l  m.  8i  de  longueur  sur  tins,  i.'Jm.  1 1 
de  largeur  au  couronnement  et  2im.!t8  de  largeur  au 
plafond.  Les  tins  ont  I  m.  "i'2  de  hauteur;  l'écluse,  (jui  e>l 
un  mavoiuierie,  a  ){2  m.  .'il  de  largeur  au  couronnenieni 
et  2i  m.  118  de  largeur  au  radier.  La  hauteur  d'eau  sur 
le  seuil  est  de  8  m.  î)2  à  basse  mer  movenne.  (^et  ouvra'-^e 
a  coûté  environ  .'l. 200. 000  l'nincs. 

V.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers. 

Droits  c'ta/)lis  par  le  Gouvernement  des  Etals-Vnis.  — 
Le  Gouvernement  des  Etais-Unis  per^-oil  à  Nevvporl 
News  les  mêmes  droits  de  tonnage  que  dans  les  autres 
ports. 

Droits  établis  sous  l'autorité  de  V Etat  de  Virr/inia.  — 
A.  —  Pilotage.  —  Tout  navire  abordé  à  l'Est  du  cap  Henry 
et  allant  de  la  mer  à  Smith's  point,  West  point,  New- 
port  News,  Norfolk  ou  tout  autre  port  compris  entre 
ceux-ci  et  inversement,  paie,  à  l'entrée  et  à  la  sortie,  par 
Om.  IJOî)  (1  pied)  de  tirant  d'eau,  les  taxes  suivantes  : 

Pour  un  liranld'eaude3m.05au  plus,par  pied  I3fr.  00 

—  de  3 m.  05 à  :i  m.  96,     —  15      60 

—  de3m.96à4m.-i7,     —  18       20 

—  de4m.27àim.  88,     —  20      80 

—  de  plus  de  4  m.  88,     —  23       40 


I,i;h  I'ohis  iii;.s  kiais-ims  iST 

Si  le  iinviro  osl  ahonlt'-  ii  plus  de  \\u^{  millos  .'17  Kilo- 
iiU'lri'S)  Il  ri'lsl  (lu  (.il))  lltMiiv,  il  |>iii»'.  vu  sus  drs  droits 
indiqués  i-i-dossus,  par  0  m.  !t(l'i  I  pied)  d'enlonce- 
inenl I  IV.  'M) 

Los  navires  venant  char^^er  du  charlxm  ne  paient  (|u'un 
dcini-pil(da^^'. 

Tout  navire  arrivant  de  la  nier  à  Ilanipton  roads,  à 
ordres  ou  sur  lest,  n'ac(|uille,  à  l'entrée  et  à  la  sorti<î,  que 
la  nu)itié  «les  droits  de  pilota^:e,  sous  la  réserve  «jut',  si  le 
navire,  après  être  venu  à  ordres  à  Ilanipton  roads,  est 
envové  (lans  un  <les  ports  de  l'Mtat,  il  paiera  les  droits 
connue  s'il  était  allé  directement  dans  ce  port. 

Tout  navire  allant  «le  Newport  News  à  N«>i'lolk  pour 
char^^er  ou  achever  son  char^'enjenl.  iiinsi  i\\\v  tout  navire 
allant  «le  Xorfolk  h  Newport  Ne\vs<lans  les  niènu's  con<li- 
tions,  paie,  s'il  prend  un  pilote,  \nu'  sonune  «le.     l\'2ïv.  00 

Tout  caboteur  navii^uant  dans  les  eaux  de  l'I'Uat  et 
pourvu  d'une  liconcc  paie  un  droit  annuel  «le  0  l'r.  ÎI2  par 
tonneau,  et  il  est  «lispensé  de  prendre  un  pilote. 

Tout  pilote  qui,  à  la  demande  du  capitaine  ou  de  l'ar- 
mateui-,  attend  un  navire  dans  son  bateau,  touche  par 
jour 200  l'r.  00 

Tout  pilote  emmené  à  la  mer  touche  des  ^^aj^es  lixés 
par  mois  à '.\*M)  fr.  (K) 

Tout  pilote  retenu  h  bord  d'un  navire  allant  à  la  mer 
ou  en  (|uarantaine  re<,'oit  par  j«)ur 15  fr.  (iO 

Si  le  pilote  est  emmené  contre  son  {^ré  au  delà  des 
limites  de  l'Klat,  il  est  en  droit  de  réclamer  au  capitaine 
ou  à  l'armateur  une  somme  de 1  .o(»0  fr.  00 

B.  — Qunrantiiine.  —  Tout  navire  soumis  à  la  visite  de 
la  santé  p:ue  un  droit  de 30  fr.  40 

Lorsque  le  navire  est  soumis  à  des  fumigations,  il  est 
prévu  des  taxes  supplémentaires. 


48S  l.i:.S    l'on  18    l»KS    KTATN-rNIM 

C.  —  Ifiiritor  niiistrr.  —  Ia's  sltMiiuT»  voniinl  n'i^ulit'-- 
rcincnl  dans  li>  pnrl,  it  r(>xct'|)(iuii  dr  criix  iiavif^u.iiit  sur 
li'S  canaux,  dfs  Icrry  Ixials  ri  lU's  rcnioniururs,  paie  au 
Ilaihur  masicr,  |>ar  mois I"»  fr.  lill 

l.i'N  navires  en  itrovcnancf  fl  ii  clcstination  de  l'étran- 
gci'  et  ne  venant  pas  ré^'ulièrenient  dans  le  port  paient,  à 
l'arrivée  et  au  départ,  par  vova^^e  : 

Sfhooners  el  ItrickH I.'i  IV.  1)0 

Hanpit'H -JO       HO 

N'oiliiTM •-»«•»       <N) 

\iipcur» IM»       00 

Les  caboteurs,  lorscpie  leur  lon^^ueur  dépasse  22m.«S(i, 
paient,  à  l'arrivée,  une  l'ois  t(»us  les  dou/e  mois,  I.'l  l'i-.  t)(l 

1).  —  Wlturfnije.  —  Les  droits  de  wliarfage  sont  les 
suivants  : 

N'npcurs,  par  loiuieau  de  jauf,'e  nette 0  l'r  O.'i'i 

N'oiliers,  par  loinieau,  jusipi'à  ,'iOO  loiuieaux .  .  0  O.'rJ 
—                   |)()IM'  cliacpic  tonneau  au 

delà  (le  .'iOO  toiuieaiix 0  iVlW 

Les  navires  placés  en  second  ranjç  paient  les  niènu's 
droits  (pu;  ceux  ([ui  sont  à  (|uai. 

broils  cl  /'mis  dirrrft.  —  A.  —  /{cmorf/uui/o.  —  Les 
navires  ne  se  font  géuéralenuMit  pas  remonpier  pour 
venir  à  Newport  News  ou  pour  en  partir,  éteint  domu-es 
la  largeur  et  la  profondeur  du  chenal  d'accès.  Ils  r'uti- 
lisent  généralement  les  remonpieurs  ((ue  pour  acccster 
les  [)iers  ou  s'en  éloigner;  il  est  alors  payé,  suivant  les 
dimensions  des  navires 2^  i\  "t'A  fr. 

B.  —  Parais  de  c}iar(jon\pnl  et  de  dochurffcmcnt.  —  Le 
chargement  et  le  déchîirgement  des  marchandises  se 
paient  généralement  par  tonne,  poids  ou  mesure,  suivant 
la  nature  de  la  marchandise 1  fr.  MO  (i  1  fr.  *)(> 

Le  débarquement  du  lest  coûte,  par  tonne,  de  1  fr.  Ot 
U  1  fr.  5(î. 


ClIAIMinK  VIII 
PORTS  DE  NORFOLK  ET  DE  PORTSMODTH 


1.  —  Situation  géographique  et  hydrographique. 

Noi'fulk  cl  l'orlsinoulh  \'ii'f;iniii  >  sont  deux  villrs  (|ui 
s*tî  trouvi'iilcii  iiicv  l'uiu'  (II'  riiu(ii%  la  pivniii'rcsur  hi  riv»» 
N.-E.  (lu  cours  priiicipiil  et  de  lii  hiiiiic-hc  I']st  EiiHicrn 
hrnnch  d'Mli/.ahetli  river,  In  seconde  sur  lu  rive  Ouest 
<le  la  hranclie  Sud  i Southern  hrnnch],  à  l"i  Uilonu'lrcs 
environ  de  llanipton  roads  el  ii  il)  kilonu'tres  de  l'OeL'iiii 
(1*1.  .'{li  et  .*i7i.  Herkiey  occupe  rextr(''nut»''  des  terres 
comprises  entre  Mastern  et  Southern  brandies,  au  |)oinl 
où  ces  deux  cours  d'eau  se  réunissent. 

Eliznholh  river.  —  Kli/.ahcth  river,  (|ui  se  jette  dans 
la  partie  Sud  de  Ilainpton  roads,  se  divise  en  trois 
hranches  à   pende  distance  de  cette  rade  (PI.  'M  . 

La  branche  Ouest  (  W'csforn  Itrnnch)  tourne  vers 
rOuest  à  îi.tiOO  mètres  au  Sud  du  feu  de  (>aney  island, 
situé  près  de  l'embouchure  de  la  rivière,  (^est  un  chenal 
«Hroit,  ayant  une  profondeur  de  i  mètres  sous  basse  mer 
jusqu'au  premier  pont  (pii  se  trouve  h  li.OOO  mètres  envi- 
ron de  l'origine  de  ce  cours  d'eau,  et  de  2  m.  "JO  sur 
3.700  mètres  de  distance  au  dolii  du  pont.  Celte  branche 
ne  reçoit  {j^uère  que  de  petits  bateaux  alfectés  au  com- 
merce des  huîtres  ou  servant  au  transport  de  produits 
agricoles  provenant  directement  des  fermes  situées  dans 
la  région. 


490  LES    POBTS    DES    ÉTAT8-LM^ 

La  branche  Est  baij^ne  Norfolk,  qui  se  trouve  sur  lit 
rive  Nord  ;  elle  est  traversée  par  trois  ponts,  un  peu  vn 
amont  de  cette  ville.  Un  chenal  de  137  m.  20  de  largeur 
et  de  8  m.  53  de  profondeur  sous  basse  mer  a  été  dragué 
jusqu'au  pont  du  Norfolk  and  Western  R.  H.  Au  dilù 
de  ce  pont,  le  chenal  est  étroit,  et  sa  profondeur  sous  basse 
mer  ne  dépasse  pas  3  m.  65. 

La  branche  Sud  passe  devant  Portsmouth  et  l'arsenal 
de  la  Marine,  qni  se  trouvent  sur  la  rive  Ouest  ;  elle 
conduit  aux  canaux  d'Albemarle  and  Chesapeake  et  de 
Disnial  Swamp.  Jusqu'à  l'arsenal,  il  a  été  ouvert  un 
chenal  de  137  m.  20  de  largeur  au  plafond  et  de  8  m.  ."J.'J 
de  profondeur  sous  basse  mer  ;  mais,  au  delà,  la  profon- 
deur diminue,  et  elle  ne  dépasse  pas  3  mètres  à  quelques 
kilomètres  en  amont  de  Portsmouth. 

Le  chenal  conduisant  à  Norfolk  et  Portsmouth  est 
bien  balisé  jusqu'à  ces  ports.  Sur  près  de  6.500  mètres, 
il  se  trouve  le  long  de  Craney  island  flats,  puis  il  so 
tient  au  milieu  de  la  rivière,  entre  des  bancs  étendus, 
jusqu'à  Norfolk.  Craney  island  flats  s'étendent  au  Nord 
de  Cranev  island  et  de  la  côte,  à  l'Ouest  de  la  rivière  ; 
ils  ne  sont  couverts  à  basse  mer  que  de  0  m.  30  à  5  m.  50 
d'eau  ;  une  grande  partie  du  banc  est  à  une  profondeur 
de  2  m,  75  à  3  mètres.  D'autres  hauts  fonds  se  trouvent 
ensuite,  sur  3.000  mètres  de  longueur,  le  long  du  chenul 
entre  Craney  island  et  Lovett's  point. 

Le  chenal  entre  Sewall's  point  et  Norfolk  est  trop  étroit 
pour  que  les  grands  navires  y  mouillent.  D'ordinaire,  ces 
bâtiments  se  tiennent  dans  Hampton  roads,  et  ils  y 
attendent  la  marée  ou  un  vent  favorable  pour  remonter 
jusqu'au  port.  Cependant,  en  cas  de  nécessité,  les  navires 
restent  dans  le  chenal  ou  mieux  dans  un  mouillage  qui  a 
été  creusé,  à  cet  effet,  à  l'embouchure  de  Western  branch . 
Les  petits  bateaux  de  faible  tirant  d'eau  mouillent  quel- 
quefois sur  les  bancs,  aux  environs  de  Lambert's  point. 


hm    POUTS    DKS    KTATS-IMS  491 

La  pleine  mer  se  produit,  à  Sewall's  point,  M  minutes, 
et,  à  l'arsenal  de  la  marine.  11)  minutes  plus  tard  qu'à  Old 
point  Gomfort.  L'établissement  du  port,  à  l'arsenal,  est 
alors  de  Oh.  13  minutes.  En  ce  point,  la  mer  s'élève  en 
vive  eau  de  0  m.  S8  et  en  morte  eau  de  0  m.  7()  au- 
dessus  du  niveau  de  basse  mer  moyenne. 

Dans  les  hivers  froids,  la  Southern  branch  est  fermée 
par  les  <:^laces  juscju'à  l'arsenal.  Des  glaces  flottantes 
arrivent  parfois  jusque  par  le  travers  de  Lambert's  point, 
mais  les  ports  de  Norfolk  et  de  Portsmouth  sont  géné- 
ralement libres  et  la  navigation  n'est  pas  arrêtée. 

Communications  par  eau.  —  Norfolk  et  Portsmouth 
ont  les  mêmes  communications  par  eau  que  Baltimore  et 
Newport  News;  mais  ces  ports  tirent  de  plus  grands 
avantages  de  la  navigation  sur  les  canaux  d'Albemarle 
and  Ghesapeake  et  de  Dismal  Swamp,  qui  aboutissent 
sur  la  Southern  branch,  h  26  kilomètres  de  distance,  et 
qui  les  mettent  en  communication  directe  avec  les  États 
du  Sud-Est. 

La  route  de  Norfolk  à  Albemarle  sound,  par  Currituck 
Sound,  comprend  les  cours  d'eau  ci-après  :  Elisabeth 
river,  North  landing  river,  Currituck  sound,  Goanjock 
bay,  Northern  river  et  Albemarle  and  Ghesapeake  canal 
(PI.  48).  Le  canal  s'étend,  de  l'extrémité  de  Southern 
branch  à  North  landing  river,  sur  une  longueur  de 
13.600  mètres;  il  ne  s'y  trouve  qu'une  seule  écluse.  Le 
chenal  a  une  profondeur  minimum  de  2  m.  44  et  une 
largeur  au  plafond  variant  de  7  m.  60  à  24  m.  38. 

La  seconde  voie  navigable  de  Norfolk  aux  Sounds  de 
North  Caroliiia  comprend  les  cours  d'eau  suivants  :  Deep 
creek,  qui  détjouche  dans  Southern  branch,  à  8.800  mètres 
de  Noi'folk,  Dismal  Swamp  canal,  Pasquotank  river  et 
Albemarle  sound,  qui  se  relie  au  Pamlico  sound  par 
Croatan    sound  (PI.  48).    Le  tirant  d'eau  des  bateaux 


492  LES    PORTS    DKS    ÉTATS-IXIS 

suivant  cette  voie  est  limité  à  2  nf.  74  par  Shipyard  bai- 
dans  Pasquotank  river  et  par  un  banc  dans  Deep  croek. 

Comrnunicafions  par  chemins  de  fer.  —  Les  voies  des 
Norl'olk  and  Western,  Norfolk  and  Carolina,  Atliintic 
and  Danville,  Seabord  and  Roanoke  railroads,  qui  abou- 
tissent à  Norfolk  et  Portsmouth  et  les  transfer  bouts 
entre  ces  ports,  Newport  News  et  Cape  Charles,  les 
mettent  en  communication  directe  avec  toutes  les  parties 
des  Ktats-Unis. 

Eclairarje  et  balisage.  —  Quatre  feux,  dont  deux 
pourvus  de  signaux  sonores,  une  bouée  lumineuse  et  de 
nombreuses  bouées  signalent  la  route  des  navires,  depuis 
Ilampton  roads  jusqu'à  Norfolk  et  à  l'arsenal  de  la  marine, 
à  Portsmouth. 


II.  —  Importance  commerciale  du  port. 

Norfolk  et  Portsmouth  constituent  un  port  important, 
dont  le  commerce  consiste  principalement,  à  la  sortie,  eu 
charbon  et  produits  agricoles.  Dans  la  première  de  ces 
villes,  il  y  a  six  presses  à  comprimer  le  coton,  pour  le 
mettre  en  balles. 

En  1900,  la  population  de  Norfolk  était  de  45.624  habi- 
tants, et  celle  de  Portsmouth  dépassait  13.000  habitants. 

Commerce  maritime.  —  Le  mouvement  commercial 
s'est  grandement  acc/u  depuis  une  quinzaine  d'années. 
Le  poids  des  marchandises  embarquées  et  débarquées  k 
Norfolk  et  à  Portsmouth,  en  provenance  ou  à  destination 
des  Etats-Unis  et  de  l'Étranger,  qui  n'était  que  de 
1.914.506  tonnes  en  1888,  et  de  3.384.727  tonnes  en 
1893,  a  atteint  6.310.201  tonnes  en  1898  et  3.538.051 
tonnes  en  1900. 


LKS    PORTS    UKS    KIATS-IMS 

Les  entrées  et  les  sorties  des  principales  marchandises, 
pendant  l'année  1000,  ont  été  les  suivantes  : 

Charbon '2. 138.  iOO  tonnes 

Bois 5l-->.8Ur)       — 

Grains 101. 8U9       — 

Il  existe  des  lignes  régulières  de  navigation  sur  Rich- 
mond,  Washington,  Baltimore  et  New-York. 

Le  mouvement  commercial  avec  l'étranger,  pendant 
l'année  1N09-1900,  est  donné  par  le  tableau  suivant: 


DÉSIGNATION  DES  NAVniES 


Voiliers 

Vapeurs 

Chargés 

Sur  lest 

Pavillon  des  États-Unis 
Pavillons  étrangers.. .  . 

Totaux. . . . 


ENTREi:S 


Nombre 


17 

84 


76 


9 
92 


101 


Tonnage 

tonnenux 

8.s:i9 

192.0:{i 


28.067 
171.926 

4.460 
196.133 


200.593 


sonriES 


Nombre 


41 

193 


9 


28 
206 


234 


Tonnage 


tonneaux 

29.467 
.362.827 


388.. 371 
3 .  923 


19.064 
373.2.30 


392.294 


La    provenance    et   la   destination   des    navires   sont 
données  par  le  tableau  qui  suit  : 


494 


M;S    l'OHTS    DES    ETATS-LM8 


PAYS    DK    l'HOVKNANCE 

et  (le  dosliiialion 


Franco  et  possessions 
françaises 

Allemagne 

nel^Mque  el  Hollande.  .  . 

Iles  Britanniques 

Italie 

Antilles 

Mexique,  Amérique  Cen- 
trale   

Brésil,  Uruguay,  Répu- 
blique Argentine.  .  .  . 

Afrique 

Philippines 

Autres  pays 


Totaux 


EMl«Ki:S 


N'imibre 


4 

7 

7 

37 

6 


li 


» 

6 

» 

18 


101 


Tonnage 


loiintaux 
3.471 

ii.3:;4 

1  '.» .  U29 

107.310 

12.042 

l.'i.lOG 

2.770 


10.495 


16.010 


200.i>93 


soinii:s 


N'ombre 


t 
i'\ 
19 
3:i 

9 
GH 

38 

10 
I 
9 

26 


234 


Tonnage 

timni-nuT 

1 

o:t-: 

3V 

Ml 

V.\ 

:\i 

99 

3;i;i 

M 

771 

tu 

lO'.l 

GO.fiOl 

17 

470 

1 

r,2i 

20 

4tH 

37 

Hl-.l 

392 

204 

La  valeur  des  importations,  pendant  l'année  18ÎM.)- 
1900,  a  été  de  l.H09.3oo  francs  et  celle  des  exportations 
de  68.182.899  francs,  soit  ensemble  69.492.254  francs. 

Les  principaux  articles,  à  l'importation,  ont  été  : 

Eng-rais 947 .  75'2  francs 

Fruits 136.016      — 

Sulfures  et  pyrites 5.939  tonnes 

Plâtre 5.715      — 

Les  exportations  ont  consisté  principalement  en  : 

Maïs 1  . 803 .  587  hectol. 


Blé 

Farine  de  blé 

Tourteaux 

Coton 

(iraisses,  saindoux. 

Tabac 

Huile  de  coton..  . . 


14.203  — 
47. 168  tonnes 
•21.002  - 
11.096  — 
10.206  — 
1.724  — 
55. 152  hectol. 


LES   PORTS    DES    ÉTATS-IMS  495 

Au  MO  juin  H)()0,  les  bateaux  attacht'S  aux  ports  étaient 
au  nombre  de  459,  jauj^eant  ensemble  2)1. 90H  tonneaux, 
savoir  :  'MVA  voiliers  jaugeant  1 4.S.*)4  tonneaux,  SU  vapeurs 
jaugeant  7, 4.'}9  tonneaux,  et  10  barques  jaugeant  l.tilO 
tonneaux. 

Les  navires  construits  pendant  l'année  1899-1900  ont 
été  au  nombre  de  (>,  jaugeant  ensemble  384  tonneaux, 
savoir  :  IJ  voiliers  jaugeant  89  tonneaux,  l  vapeur  jau- 
geant 28  tonneaux  et  2  barques  jaugeant  267  tonneaux. 

Navif/ation  intérieure.  —  Les  statistiques  ne  font  pas 
connaître  l'importance  de  la  navigation  intérieure;  elles 
donnent  seulement  les  renseignements  concernant  le 
trafic  des  canaux  d'Albemarle  and  Chesapeake  et  de 
Dismal  Swamp. 

Pendant  l'année  1900,  il  est  passé  par  l'Albemarle  and 
Chesapeake  canal  3.6i2  bateaux  ou  trains  de  bois,  savoir: 

1.983  vapeurs,  d'un  tonnage  moyen  de.  .  .  66  tonneaux 
773  voiliers                         —                   ...        51       — 

531  barques  —  ...  194       — 

79  allèges  —  . .  .        35       _. 

276  trains  de  bois. 

Le  poids  des  marchandises  ayant  transité  par  le  canal 
était  de  19.'). 950  tonnes,  dont  154. o34  pour  le  bois;  leur 
valeur  était  de  7.612.550  francs.  L'année  précédente,  le 
trafic  avait  été  de  près  de  300.000  tonnes. 

Durant  la  même  année  1900,  il  est  passé  1.813  bateaux 
par  le  Dismal  Swamp  canal,  savoir  : 

812  vapeurs  ayant  un  tirant  d'eau  moyen  de  2  m.  44 
et  im  tonnage  moyen  de  31  tonneaux; 

416  voiliers  ayant  un  tirant  d'eau  moyen  de  2  m.  13  et 
un  tonnage  moyen  de  38  tonneaux; 

533  barques  ayant  un  tirant  d'eau  moyen  de  2  m.  74 
et  un  tonnage  moyen  de  175  tonneaux; 

20  allèges  et  32  trains  de  bois. 


496  lf:8  ports  dks  ktats-ums 

La  valeur  des  marchandises  avant  passé  par  le  caniil 
a  été  de  I{.7i9.î>2S  francs,  non  compris  celle  de  ^^Ml't 
tonnes  de  produits  divers.  Les  principales  marchandises 
transportées  ont  été  : 

lldis 1 13. (iC)!  mètres  cubes 

poutres I8r).7<)8  mètres couranls 

Blé 15. 7-J3  heclolilres 

Charbon 1.573  tonnes 

Phosphates 3.  Ii>8      — 


III.  —  Administration  du  port. 

Services  dôpendnnt  du  Gouvernement  des  Etals-Unis. 
—  Les  l']tats-Unis  ont  pris  à  leur  charji^e  Tentretien, 
l'amélioration,  le  balisage,  l'éclairage,  la  police  des  eaux 
navigables  de  la  rivière  Klizabeth  et  de  ses  branches,  sur 
lesquelles  sont  situés  les  établissements  maritimes  de 
Norfolk  et  de  Portsmouth  et  qui  leur  servent  d'accès. 
Norfolk  est  le  chef-lieu  d'un  district  du  (jrénie  fédéral  ; 
le  port  et  ses  abords  sont  compris  dans  le  cinquième 
district  du  service  des  Phares. 

Le  premier  crédit  alfecté  par  le  Congrès  à  l'améliora- 
tion des  accès  du  port  date  de  1876.  La  création  et  hî 
développement  de  l'arsenal  de  la  marine  nationale,  à 
Portsmouth,  justifie  aujourd'hui,  d'une  manière  toute  spé- 
ciale, l'intervention  des  Etats-Unis  dans  l'amélioration  de 
la  rivière  Elizabeth  et  de  sa  branche  Sud. 

Les  harbor  lines,  sur  le  waterfront  de  Norfolk  et  de 
Portsmouth,  anciennement  établies  sous  la  seule  auto- 
rité des  Harbor  commissioners,  ont  été  fixées  par  le 
Secrétaire  de  la  Guerre,  en  1890,  sur  le  rapport  d'un 
Board  of  engineers  réuni  en  1889.  Le  tracé  en  a  été 
modifié  par  une  décision  du  Secrétaire  de  la  Guerre  en 
date  du  13  décembre  1899,  sur  la  demande  des  Harbor 


LRS    l'OllTS    DKS    ÈTATS-LMS  497 

Commissioners,   pour  élaifi^ir    de    122    mètri's    environ 
(  i(M)  pieds  ;  l'ouverture  du  port,  au  droit  de  Ilospitul  point. 

Services  dôpomhint  de  VlUul  do  Vinjinie.  —  A,  — 
/irt/inie  léf/nl  des  projjriclcff  rivrrainrs  des  eaux  navi- 
ijnhleset  des  j)ro})ric(cs  (/ni  s\ij  rnttnclient.  —  Un  a  l'ait 
connaître,  en  pjirlant  des  établissements  maritimes 
<le  Newport  News,  les  dispositions  léf^'^islalives  essen- 
tielles qui  gouvernent  le  réjifiine  de  la  propriété  riveraine 
des  eaux  navijj^ables  dans  l'Ktat  de  \'ir','inie.  Cesdisposi- 
ticms  s'appliquent  aux  eaux  et  aux  rives  de  la  rivière 
Kli/abelli,  aux  ports  et  établissements  divers  situés  sur 
cette  rivière  et  sur  ses  branches. 

Il  eu  résulte  (pie  les  {[uais  et  wharfs  (jui  bordent  le 
rivag'e  ou  s'en  détachent,  sont,  en  f^énéral,  des  établisse- 
ments privés  appartenant  aux  particuliers  et  aux  com- 
j)ajçnies  propriétaires  des  terrains  riverains.  Certains 
<locks  et  quais  publics  de  peu  d'importance,  appartenant 
il  la  ville  ou  au  comté  de  Norfolk  et  établis  sur  des 
terrains  acquis  par  la  communauté,  ou  à  l'extrémité  des 
voies  publiques  aboutissant  au  rivage,  doivent  être  con- 
sidérés comme  des  excejitions. 

Les  installations  privées  les  plus  importantes  ajjpar- 
tiennent  à  quehpies  compagnies  de  navigation  et  surtout 
a  plusieurs  grandes  compagnies  de  chemins  de  fer. 

Les  établissements  maritimes  répartis  sur  les  deux 
rives  de  la  rivière  Llizabeth  et  de  ses  diverses  branches, 
«juoique  situés  sur  le  territoire  de  deux  villes  im[)or- 
tantes  et  s'étendant  même  en  dehors  de  ce  territoire,  ne 
iorment  en  réalité  qu'un  seul  port  ;  aussi  la  Législature 
de  l'I^tat  de  Virginie  a-t-elle  cru  devoir  les  placer  sous 
une  autorité  administrative  unique,  distincte  et  indépen- 
dante des  corporations  municipales. 

Cette  organisation  administrative  est  définie  comme  il 
suit  par  le  Code  de  Virginie  (18S7,  Chap.  92). 

33 


498  LKS    l>(mi8    DUS    KlATS-l  .M8 

Ort/nnisn/inn  cl  nltri/jutions  du  lioard  o/'  Iliirlinr 
coniniittsioncrii.  —  l'olirc  du  port  —  Une  (iOiiunissioii 
spéciaK',  (li.''si};iu''e  sous  le  titre  de  lioard  of  II ur lu w  roni- 
niissioncrs  of  Xorfolk  and  Portsmoulh,  est  consliliu'c 
pour  assurer  la  conservation,  l'amélioration  et  la  police 
(les  ports  de  Xorfolk  et  Portsnioutli.  Le  lioard  isl 
composé  de  sept  njemhres,  dont  trois  sont  nommés  p;ii- 
les  Cluunbres  municipales  [(^ouncits)  de  Norl'olU,  sur  l:i 
proposition  de  la  Cdiambre  de  Commerce  de  Xorlolk  on, 
à  son  défaut,  du  Coton  exchanjj^e,  <leux  par  le  Council 
de  la  cité  de  Portsmouth  et  deux  par  le  lîoard  (tf  Supci- 
visors  du  comté  de  Norfolk.  La  durée  du  mandai  dis 
(Commissaires  est  de  (piatre  ans  ;  une  majorité  de  (jualrc 
mend)ri's  constitue  un  quorum  pour  la  validité  des  déli- 
bérations. Ils  élisent  l'un  d'(;ntrc  eux  comme  piésident, 
et  nomment  tous  les  autres  fonctionnaires  cpi'ils  ju^^Mil 
nécessaires  (acte  de  ISS^i-ISSl). 

Les  dépenses  occasionnées  par  le  service  du  lioard  soni 
réparties  à  raison  de  2/7  à  la  charge  du  comté  de  Xor- 
folk, .'{/7  à  la  charge  de  la  ville  tle  Xorfolk  et  2/7  à  l,i 
charge  île  la  ville  de  Portsmouth.  Les  mendjres  du  Boaid 
ne  reçoivent  d'ailleurs  que  les  émoluments  qui  peuvent 
leur  être  attribués  par  les  corporations  qui  les  nomment, 
et  ces  émoluments  sont  îi  la  charge  desdites  corporations. 

Le  lîoard  rédige  un  rapport  annuel  de  ses  o])érations. 
dont  il  est  adressé  ampliation  au  Gouverneur,  à  l'Audi- 
teur des  comptes  publics  de  l'iitat,  au  juge  du  comté  de 
Norfolk,  aux  juges  des  cours  municipales  de  Norfolk  et 
de  Portsmouth. 

Le  Board  a  qualité  pour  définir  et  réglementer  les 
Port  wardcns  lines^  sur  tout  le  développement  du  water- 


I.  Les  altril)ulit>ns  du  Uoard  relatives  à  cet  objet  sont  aujourd'luii 
subordonnées  à  l'autorité  supéi'ieure  du  Secrétaire  de  la  Guerre  des 
États-Unis. 


i.i:s  l'oms  i)i;s  i:i ats-ims  499 

front  (les  cités  de  Norfolk  et  de  Porlsiuoulh,  du  comté 
de  Norfolk,  et  mèiiu*  de  la  rivière  l'IIi/abetli  et  de  ses 
branches,  jus(|u'à  une  distance  de  o  nulles  en  amont  et 
en  aval  des  limites  des  cités  et  du  comté,  avec  pleine 
juridicti(Mi,  dans  la  zone  ainsi  délimitée,  sur  tous  les 
objets  (jue  la  loi  place  diins  ses  attributions  ^ 

Il  peut,  notamment,  dans  l'étendue  de  cette  zone,  lixer 
les  limites  et  les  conditions  imposées  aux  riverains  pour 
la  construction  «les  wharfs  et  docks,  prescrire  l'enlève- 
inent.  aux  frais  de  leurs  pro[)riétaires  ou  auteurs,  des 
wharfs  et  docks,  des  épaves  et  des  obstacles  de  toute 
nature  qu'il  juj^e  |)ré)udiciables  aux  intérêts  do  la  navi- 
j;ation,  sous  condition  toutefois  de  respecter  les  droits 
des  pi'opriétaires  des  wharfs  construits  en  conformité 
d'autorisations  réj^ulières. 

Il  peut  lixer  l'emplacement  où  doivent  être  déposés  les 
produits  des  draj^ajj^es  elVectués. 

Toute  construction  est  intenlite  au  delà  des  limites 
fixées  par  le  lîoard,sous  peine  d'une  amende  de  lO'i  francs, 
augmentée  de  lOi  friincs  pour  cha([ue  jour  pendant 
leciuel  la  contravention  subsiste. 

Il  est  interdit,  sous  j)eine  d'une  amende  de  lOi  francs, 
d'enlreprondre  la  construction  ou  le  ongoment  d'un 

wharf,  ou  d'établir  aucun  autre  obstacle  dans  les  eaux  des 
ports  de  Norfolk  et  de  Portsmouth,  et  d'Klizabeth  river, 
avant  d'en  avoir  obtenu  préalablement  l'autorisation  du 
Moard. 

Le  Board  procède  de  temps  en  temps  à  la  visite  des 
docks  publics  et  privés  placés  sous  sa  juridiction,  et  pres- 
crit, s'il  y  a  lieu,  les  curages  et  réparations  nécessaires. 
Tout  refus  ou  négligence  d'obéir  à  ces  prescriptions  est 


1.  La  zone  ai.isi  placée  sous  la  juridiction  des  Ilarbor  comniissio- 
nors  constitue  ce  qu'il  faut  entcnd-e  par  le  port  ou  les  ports  de  Norfolk 
t'I   Portsmouth. 


îiOO  LliS    l'OHIS    DliS    KTATH-IM» 

pnssIMi',  nprt'sun  di'lai  de  viii^'t  jours,  (rune  .unciidc  di- 
loi  francs,  auf^mcnU'e  di*  2(1  Craucs  par  jour  id  des  t'i;iis 
occasionni's  |)ar  ce  rid'us  ou  cidte  lU'jji-lif^riicc. 

Il  a  pouvoir  pour  faii-c,  à  toute  éptupu-,  K's  rr^'-liMiicufs 
(pu*  lui  pai-aissi'ul  l'écianit'r  la  consi'rvalit»n  du  port,  sa 
police  et  la  bonne  utilisation  des  (piais  et  autres  inshdia- 
lions  maritimes,  ainsi  que  pour  assurer  robéissanco  à 
ces  règlements. 

Le  Hoard  peut  enj|)lo_vei'  un  injj;énieur  compétent  |i(iiii 
fjurc  le  levé  des  eaux  comprises  sous  sa  juriiliction  et  |)nur 
remplir  telle  autre  'uission  (pi'il  croirait  devoir  lui  conlicr. 

Il  peut  nommer  annuellement  et  révocpier  h  sa  disoié- 
tion  des  Ilarbor  masters  pour  Norlolk  et  l'ortsnioiilli, 
fixer  leurs  attributions  et  leurs  émoluments  ;  leui*  noniltic 
doit  être  de  deux  au  moins,  dont  un  résidant  à  Noil'nlk. 

Les  Ilarbor  masters  doivent  veiller  à  ce  (pie  tout  navin- 
entrant  dans  les  limites  de  leur  juridiction  moiiilli'  le 
plus  tôt  possible  à  l'emplacement  (ju'ils  lui  indicpiciil, 
emplacement  qui  doit  être  distant  d'au  moins  IM  m,  "JO 
(.'{00  pieds)  de  tout  wharf  ou  de  tout  autre  navire  ;  ils  ne 
doivent  pas  i)ermettre  aux  navires  k  voiles  carré  s  de 
rester  au  mouillaj^e  sur  une  seule  ancre  pend.inl  plus 
d'une  marée,  et  ils  doivent  exij^'-er  que  tout  navire  amarré 
à  un  wharf  rentre  son  bout-dehors,  apicpie  ou  brasse  ses 
ver<^ues  très  serré  pour  dégager  entièrement  le  passai;»' 
des  autres  navires  ou  des  ferry  boats.  Ils  doivent  veilKi' 
au  démarrage  de  tout  navire  et  si,  par  la  force  du  veni 
ou  par  toute  autre  cause,  un  navire  est  entraîné  en  dérive. 
ils  doivent  veiller  au  rétablissement  des  amarres  :  pour 
ces  opérations  de  démarrage  et  de  réamarrage,  ils  oui 
droit  h  la  moitié  des  honoraires  qui  sont  dus  [){>ur 
l'amarrage  primitif. 

Un  des  Ilarbor  masters  du  comté  de  Norfoliv  est 
chargé  de  la  police  du  Counfy  dock.  Il  doit  y  réglemen- 
ter le  mouillage  et  l'amarrage  des  bateaux  et  allèges,  et 


i.f;s  l'Oins  i(i;s  imvts-ims  .'10 1 

peiV'>>t  |Htur  Cl'  siTvicc  K's  l.ixi's  Ir^'.iK'iiu'nt  l'hiMit's, 
dont  Ir  produit  t'st  m'iso.  fii  tout  (»u  pailii'.  à  la  caisso  du 
coiuU'.  suivant  K's  prescription  de  la  (lour  di>  conili'. 

Toute  contravention  aux  prcsciiplions  Ii''{j;alcs  concer- 
nant la  police  du  port  commise  par  un  capitaine  de 
navire  le  rend  |)assilde  d'une  amende  de  l.'{0  à  2(10  francs, 
prononcée  par  un  (li-and  .lurvsur  les  poursuili's  exercées 
par  le  Ilarhor  masti-r  ;  le  contrevenant  peut,  eu  outre, 
ôtre  condamné  à  telle  amende  supplémentaire  i\no  lixc- 
rait  le  Jury  pour  la  résistance  op[)osée  au  llarbor  niaster 
dans  l'exercice  de  ses  l'onctions. 

En  exéculion  des  dispositions  législatives ((ui  précèdent, 
les  llarbor  conimissioners  ont  adopté  K'S  mesures  rèjçle- 
mentaires  suivantes  : 

Les  llarbor  inasters  exercent  concurremment  leur 
autorité  sur  les  ports  de  Norl'olix  et  Portsmoutb  ;  ils 
dési^nient  les  lieux  de  mouillaf,''e  des  navires  et  veillent 
H  assurer  le  dé^ayement  constant  du  cbenal  et  tlu  passajj^e 
des  navires.  Us  assi<,nient  aux  navires  des  postes  appro- 
priés aux  wharis  et  docUs.  Sur  la  re((uète  des  proprié- 
taires et  exploitants  des  wharfs  ou  docks  privés,  ils  font 
déplacer  les  navires  (pii  y  stationnent  et  leur  assijçnent 
des  places  nouvelles  à  d'autres  docks  ou  wharfs,  ou  un 
mouillage  sûr  dans  les  eaux  de  la  riviéie.  Ils  font  exé- 
cuter tous  les  règlements  de  police  établis  par  l'autorité 
compétente.  Ils  tiennent  rej^istre  des  navires  soumis  à 
robliyation  d'accpiitter  les  taxes  ({u'ils  pervoivent.  Ils 
veillent  à  l'exécution  du  rè}j;lcment  des  Etats-Unis  con- 
cernant l'usajipe  des  signaux  sonores  de  brume. 

Les  navires  ayant  de  la  poudre  à  bord  doivent  se  tenir 
à  une  distance  de  1S2  m.  DO  (200  yards)  au  moins  des 
wharfs  ;  ils  doivent  mouiller  hors  du  passage  des  vapeurs 
et  porter  un  pavillon  rouge  pendant  (ju'ils  chargent  ou 
déchargent  des  explosifs,  opérations  qui  doivent  se  faire 
sous  la  surveillance  des  Harbor  masters. 


■|(>2  i,i;h  imihis   i»i:s  ki ais-i ms 

Les  Diiviri's  Kliitioiiiiiinl  ii  ri-xtitinil»'  «It's  wliuil's  nii 
(lanH  les  docks  (loivoiit  s(>  diUialiM-  ((Uiiii<l  ils  t-ii  suni 
rtM(uis,  pour  l'iii'ilit»'r  It'utrôi'  ai  li  sortit',  tU-s  aiilii's 
navit'cs,  sous  pt'inc  d'uiu'  iiinciidc  (l(>  2(1  IVancs  par  Ikhii-c 
de  rt'Iard,  api-i>s  ['nrdi'i>  doiuu'>  par  le  llarhor  niastcr.  Ils 
nt'  ptîuvciit  ocfupi'r  les  places  all'i'ch'i'S  aux  sfrviccs 
ivffulicrssans  l'aulorisation  do  ceux  (pii  ont  h;  droit  d'iii 
disposjM'.  Ils  doivent  rentrer  leur  l«)ut-deli<»rs.  leurs 
ancres,  leurs  embarcations  et  porle-nianleaux,  etc. 
conloruiétnent  aux  instructions  du  llarhor  niaster,  sous 
peine  d'une  amende  de  21»  francs. 

Les  navires  (pii  ne  sont  pas  occupés  h  cliar^ei*  ou  h 
<lécliar^'er  doivent  faire  place  aux  navires  prèls  i\  ell'ec- 
tuer  ces  opérations.  Faute  doliéir  sous  ce  rapj)oi't  aux 
ordres  du  llarhor  niaster,  celui-ci  ])eut  faire  eU'ectuer  le 
déplacenient  d'olïice  aux  frais  du  navirt!,  et  il  a  droit,  dans 
ce  cas,  de  percevoir  une  indemnité  de  2(1  francs. 

Les  navires  qui  ([uittent  le  (pu»i  et  si' disposent  ii  sortir, 
doivent  mouiller  conformément  aux  ordres  du  llarlxir 
master,  en  dehors  du  |)assa}j;'e  des  navires. 

Tout  navire  ou  hateau  de  plus  de  10  tonneiuix  doit 
avoir  un  gardien  à  Ix.rd  pour  ellectuer  les  niant euvri-s 
prescrites  par  le  llarhor  master. 

Aucun  navire  ne  doit  mouiller  ou  s'amarrer  i\  (piaide 
manière  à  gêner  le  passage  des  ferrv  hoats. 

Les  navires  entrant  ou  sortant  sous  va[)eurne  peuvent 
dépasser  une  vitesse  de  quatre  milles  7  kilomètres)  à 
l'heure,  en  amont  du  phare  de  l'Hôpital,  sous  peine  d'une 
amende  de  2(10  francs  et  d'être  rendus  responsahles  de 
tous  dommages  causés  par  eux  aux  wharfs  ou  aux  autres 
navires. 

Les  Harhor  masters  réglementent  le  stationnement  des 
navires  aux  quais  publics,  de  manière  k  assurer  à  tous, 
au  mieux  des  intérêts  généraux,  les  meilleures  conditions 
possibles  de  chargement  et  de  déchargement.  Tout  refus 


i.KH  l'Oins  i»i;s  KiAis-rMH  .'iOM 

ou  m'i^li^cnct'  d'olx'-ir  h  lours  instructions  donni'cs  dans 
et!  I)iit  est  |ms.sil)l(>  (l'iint>  iiiiDMxIc  (K>  '2i\  i'raiicH. 

I/usii^^c  (lui'i'U  sur  K*  |)ont  <li's  niivirc.sost  interdit  rntre 
10  lu>ur(>s  du  Koir  et  •"»  Iuimvs  du  matin,  du  I"'  avril  au 
I'""  octoluf,  l'iilrt" '.•  lu'urt's  du  soir  ci  (i  hcuifs  du  malin, 
du  I*"''  octohn*  au  1"'  avril,  sous  pi'iut-  d'une  anu-ndo  de 
loi  fraiicM. 

Il  est  intordit  de  cliar<;or  sur  un  navire  stationnantaux 
((Unis  puMics  ou  privés,  du  eliarl)on,  du  K'st.  des  cendres 
et  détritus  de  toute  nature,  sans  une  perinis>i(»n  t'criledu 
Ilarhor  master,  Ie([uel  ne  doit  accorder  cette  permission 
(|u'après  s'être  assuré  cpie  t:)ute  précaution  est  prise  pour 
en  empèeher  la  chute  dans  le  port. 

Ni  lest,  ni  matériaux  ou  détritus  (|ueIcon(|ues  ne  doivent 
être  jetés  ou  déposés  dans  les  eaux  d'aucune  partie  «lu 
port,  ni  sur  les  rives  au-dessus  de  la  laisse  des  hautes 
mers,  sous  peine  d'une  amende  (h'  lOi  francs  à  200  francs, 
sauf  pour  la  construction  de  wharfs  à  établir  en  vertu 
d'une  autorisation  réj^ulière,  en  prenant  toutes  les  pré- 
cautions voulues. 

Pilo(n;/c  —  Le  pilota^'e,  dans  l'I^tat  de  Virginie,  est 
réf^i  par  une  loi  du  11>  avril  ISS2  (jui  contient  notam- 
ment les  dispositions  suivantes  : 

La  (!!our  du  comté  d  l''li/.al)elh  nomme  trois  per- 
sonnes dont  une  seulement  est  un  pilote  breveté,  et  la 
(iourdu  comté  de  XorfolU  nomme  (piafre  personnes  com- 
prenant seulement  deux  pilotes  brevetés,  pour  constituer 
un  IJoard  of  Commissioners  de  sept  membres,  lecjuel  se 
réunit  à  Norfolk  et  délivre,  quand  il  y  a  lieu,  après 
examen,  des  brevets  de  pilote  aux  candidats  rpii  ont 
satisfaite  cet  examen.  Quatre  membres  du  Board  forment 
un  quorum  pour  la  validité  de  ses  délibérations. 

Tout  navire,  à  destination  de  Smith's  point  (embou- 
chure de  Potomac  river),  Yorktown  (York  riverj,Xew- 


50  i-  LES    PORTS    DES    ÉTATS-IMS 

port  News  (James  river)  et  Norfolk  (Eli/abeth  river),  ou 
de  tout  point  situé  en  aval  (sauf  exception  pour  les  navires 
caboteurs  dont  le  capitaine  a  obtenu  la  licence  de  pild- 
tage),  est  tenu  de  prendre  le  premier  pilote  (jui  lui  oiïri" 
ses  services  avant  d'arriver  au  Nord  et  sur  le  méridien 
du  cap  Henry,  ou  tout  au  moins  de  lui  payer  la  totalité 
des  droits  de  pilotage.  Il  n'est  plus  tenu  d'accepter  un 
pilote  ou  dépaver  la  taxe  de  pilotage,  lorsqu'il  arrive  au 
Nord  et  dans  l'Ouest  du  méridien  du  cap  Henry  sans 
avoir  rencontré  de  pilote.  Toutefois,  un  navire  ne  ]>eut  se 
faire  remorquer  en  aval  de  Hampton  roads  sans  prendre 
un  pilote  ou  du  moins  sans  être  tenu  au  paiement  dos 
droits  de  pilotage.  Tout  navire  sortant  des  ports  ci-dessus 
doit  également  prendre  le  premier  pilote  qui  lui  olîre  ses 
services  ou  lui  payer  les  droits  de  pilotage. 

Le  pilotage  cesse  d'être  obligatoire  en  amont  de  New- 
port  News,  Yorktown,  Mobjack  bay,  Urbana  ou  Smitli's 
Point. 

Des  agents  du  serv^ice  du  pilotage  sont  institués  à  Nor- 
folk et  à  Richmond  pour  délivrer,  après  examen,  dos. 
licences  de  pilotage  aux  caboteurs  naviguant  dans  les 
eaux  de  l'Etat. 

Les  pilotes  peuvent  établir  leurs  comptes,  dressés  et 
vérifiés  sous  serment,  et  les  adresser  pour  la  perception 
aux  agents  établis  à  cet  effet  à  Norfolk,  Richmond,  New- 
port  News  et  Yorktown.  Le  paiement  doit  être  etîectué 
dans  les  trois  jours. 

Le  Board  of  Commissioners  peut  statuer  sur  toutes 
contestations  entre  les  pilotes  à  qui  il  délivre  des  brevets, 
ou  entre  les  pilotes  et  les  propriétaires  de  navires,  lorsque 
ces  contestations  portent  sur  l'application  des  lois  concer- 
nant le  pilotage.  Sa  décision  est  alors  définitive.  Mais  il 
ne  lui  appartient  pas  de  statuer  sur  les  responsabilités 
qui  pourraient  résulter  des  fautes  ou  de  la  négligence  des 
pilotes  et  sur  les  indemnités  et  dommages  qui  en  seraient 
la  conséquence. 


LES  PORTS  hi;s  iiTATS-i:MS  rJOn 

Les  pilotes  doivent  s'enquérir  de  l'état  sanitaire  et  de 
la  provenance  des  navires  entrants,  afin  de  concourir  à 
lexécution  des  prescriptions  réglementaires  concernant 
la  quarantaine. 

Quarantaines.  —  D'après  le  Code  de  Virginie,  le 
council  de  toute  cité,  ou  town,  peut  affecter  un  empla- 
cement déterminé  au  service  de  la  quarantaine  {quaran- 
line  ground),  pour  ce  qui  la  concerne.  Deux  ou  plusieurs 
cités  peuvent  s'entendre  pour  l'usage  commun  d'un  même 
emplacement. 

Le  council  de  chaque  cité  ou  town  peut,  quand  il  y  a 
lieu,  prescrire  et  réglementer,  en  se  conformant  aux  lois, 
les  quarantaines  à  accomplir  par  les  navires  arrivant  dans 
le  port  ou  dans  le  voisinage  de  cette  cité  ou  town. 

Les  règlements  ainsi  établis  peuvent  s'étendre  à  toutes 
personnes,  à  toutes  marchandises,  à  tous  elï'els  introduits 
par  ces  navires  et  à  toutes  personnes  qui  montent  à  leur 
bord  ;  ils  peuvent  prévoir  des  pénalités  pour  contraven- 
tions, comprises    ntre  20  francs  et  2.600  francs. 

L'Officier  sanitaire  [Ilealth  ofjicer)  peut  exiger,  s'il  y 
a  danger  pour  la  santé  publique,  le  transfert  de  tout 
navire  et  de  sa  cargaison  au  lieu  fixé  pour  la  quarantaine. 

Le  capitaine  d'un  navire  soumis  à  la  quarantaine  est 
tenu  (le  produire  au  fonctionnaire  compétent  les  bulletins 
sanitaires,  manifestes  et  journaux  de  bord  qui  lui  sont 
réclamés.  Faute  d'obéir  à  cette  prescription,  de  se  rendre 
à  la  quarantaine,  et  d'y  rester  le  temps  prescrit,  il  encourt 
une  amende  de  2.600  francs  au  plus. 

IV.  —  Amélioration  des  accès  du  port. 

Elizabelh  river.  — Antérieurement  à  1878,  le  port  de 
Norfolk  était  encombré  par  des  bancs  qui  se  trouvaient 
au  débouché  d'Eastern  et  de  Southern  branches.  Le  banc 


.^00  LKS    PORTS    DES    ÉTATS-LMS 

situé  dans  Eastern  branch  avait  .*)iO  mètres  de  lonp^  et 
n'était  couvert  que  de  4  m.  60  c'i  i  m.  90  deau  à  basse 
mer;  le  banc  situé  dans  Southern  branch  était  plus  court 
et  recouvert  de  0  m.  70  à  7  mètres  d'eau  (PI.  37). 

Les  accès  du  port  étaient  également  encombrés  de 
bancs;  à  Sewall's  point,  notamment,  sur  4.800  mètres  do 
longueur,  la  profondeur  à  basse  mer  n'était  que  de  6  m,  1 0, 
et,  au  débouché  de  Western  branch,  le  mouillage,  sui 
1.600  mètres  de  longueur,  n'était  que  de  o  m.  80.  Dautio 
part,  le  chenal  était  étroit  ;  dans  le  port,  particulièrement, 
il  était  rétréci  par  les  prolongements  de  Portsmoutli  et 
de  Berklev  flats. 

Le  Gouvernement  des  Etats-Unis  approuva,  en  1878, 
un  projet  d'amélioration  d'Elizabeth  river,  comprenant 
l'approfondissement  et  l'élargissement  du  chenal  au 
débouché  de  Southern  branch  et  le  long  de  Portsmouth 
et  de  Berklev  flats,  et  l'amélioration  des  accès  du  port 
par  le  creusement  d'un  chenal  de  lo2  m.  40  de  largeur  au 
plafond  et  de  7  m.  62  (2o  pieds)  de  profondeur  à  basse 
mer  moyenne  à  travers  les  bancs  situés  au  large  de 
Sewall's  point  et  du  débouché  de  Western  branch. 

En  188o,  le  projet  fut  modifié  ;  le  chenal  de  1.^)2  m.  iO 
de  largeur  et  de  7  m.  62  de  profondeur  devait  être  ouvert 
depuis  llampton  roads  jusqu'à  l'arsenal  de  la  Marine,  et 
un  chenal  de  213  m.  36  de  largeur  et  de  6  m.  71  (22  pieds) 
de  profondeur  devait  être  creusé  dans  Eastern  branch 
jusqu'au  pont  du  Norfolk  and  Western  R.  R.  En  outre, 
toute  la  surface  comprise  entre  des  lignes  menées  paral- 
lèlement aux  Port  wardens  lines,  et  à  22  m.  86  de  dis- 
tance de  celles-ci,  devait  être  creusée  au  moins  à  7  m.  02, 
depuis  Fort  Norfolk  jusqu'à  l'arsenal,  et  à  6  m.  71.  de 
l'embouchure  d'Eastern  branch  à  Campostella  bridge. 
En  dernier  lieu,  une  défense  de  rive  devait  être  établie  le 
long  de  Berkley  flats.  La  dépense  était  évaluée  à 
4.637.227  fr.  71. 


m:s  l'OHTs  iji;s  ktais-ims  'M)1 

Les  travaux  étaient  en  cours  d'exécution,  lorsqu'on 
1890  l'on  décida  de  creuser  à  7  m.  (12  sous  basse  mer, 
à  Tembouchure  de  Western  branch,  une  souille  pour 
servir  de  lieu  de  mouillage  aux  navires.  La  dépense  était 
estimée  à  780.000  francs. 

Kn  1897,  il  avait  été  dragué  4.800.113  mètres  cubes. 
On  reconnut  alors  la  convenance  d'élargir  le  port  par  le 
resc'indement,  sur  121  m.  92  de  largeur,  d'IIospital  point, 
et  par  l'enlèvement  de  la  culée  du  vieux  Toll  bridge  qui 
faisait  une  saillie  de  plus  de  30  mètres  sur  la  pierhead 
line,  dans  Eastern  branch.  Le  coût  de  ces  travaux  était 
estimé  h  1.008.576  fr.  82. 

En  dernier  lieu,  l'acte  du  7  juillet  1898  ouvrit  un 
crédit  de  1.872.000  francs  à  l'effet  de  porter  à  8  m.  o3 
(28  pieds)  de  profondeur,  sur  137  m.  20  de  largeur,  le 
chenal  entre  Ilampton  roads  et  l'arsenal.  On  prévoyait 
que  l'on  devrait  enlever  à  cet  effet  un  cube  de  1 .80.'>.o77 
mètres,  à  raison  de  0  fr.  980  le  mètre. 

Au  30  juin  1900,  les  travaux  étaient  terminés,  à  l'ex- 
ception de  quelques  dragages  dans  les  flats  de  Southern 
branch,  le  long  des  pierhead  Unes  de  Berkley.  Il  avait 
alors  été  dépensé  6.972.760  fr.  08. 

Dans  ce  chiffre  n'est  pas  comprise  une  somme  de 
1.027.000  francs  qui  avait  été  dépensée,  en  vertu  d'un 
projet  spécial,  pour  draguer  entre  Lambert's  point  et 
fort  Norfolk. 

Récemment,  le  Gouvernement  des  Etats-Unis  s'est 
préoccupé  d'améliorer  à  nouveau  la  partie  du  port  de 
Norfolk  située  dans  le  voisinage  des  piers  du  Norfolk  and 
Southern  R.  R.  ainsi  que  les  abords  des  piers  établis  à 
Pinner's  point. 

Le  chenal  creusé  à  8  m.  53  se  trouve  à  150  mètres 
environ  de  distance  des  piers  du  Norfolk  and  Southern 
R.  R.,  le  long  desquels  on  trouve  des  profondeurs 
atteignant  jusqu'à  8  m.  70.  Le  projet  étudié  consiste  à 


o08  LKS    PORTS    Di:S    ÉTATS-IMS 

(Iraj^uor  à  8  m,  ^3  (28  pieds)  un  chenal  d'accès  aux  piers  ; 
la  surface  à  déblaver  est  de  12.200  mètres  carrés  cl 
l'épaisseur  moyenne  de  la  couche  îj  enleveratteint  2  ni.  "."1. 
Les  prévisions  de  dépenses  s'élèvent  à   lOi.OOO  francs. 

L'amélioration  des  accès  aux  piers  de  Pinner's  point 
coûterait  à  peu  près  la  même  somme  ;  elle  aurait  é^^'\U'- 
ment  pour  but  de  porter  le  mouillage  à  8  m.  33. 

Indépendamment  des  travaux  dont  il  vient  d'être  parlé 
et  qui  se  raj)portent  î»  l'amélioration  de  ports  de  Norfolk 
et  de  Porlsmoulh,  il  a  été  ouvert  dans  Western  brandi, 
et  sur  une  longueur  d'environ  1  .GOO  mètres,  jusqu'à 
90  mètres  de  distance  du  pont  traversant  ce  cours  d'eau, 
un  chenal  de  60  m,  96  de  largeur  creusé  à  6  m.  10  sous 
basse  mer  ;  à  l'extrémité  amont  de  ce  chenal,  il  a  éle 
creusé  un  bassin  de  virement  de  97  m.  50  de  largeur  pour 
permettre  aux  navires  d'éviter.  Pour  réaliser  ce  travail,, 
il  a  été  enlevé  368.0 14  mètres  cubes,  au  prix  de  0  fr.  ''û\ 
le  mètre  cube.  La  dépense  totale  a  atteint  230.977  fr.  39. 

Accès  (les  canaux  d'Albemarlc  and  ChesapcaUc  et  de 
Dismal  Sivanip.  —  La  voie  navigable  allant  de  Norfolk 
à  Albemarle  sound  par  Currituck  sound  ne  pouvait  autre- 
fois donner  passage  qu'à  des  bateaux  calant  1  m.  .")2,. 
bien  que,  sur  une  assez  grande  partie  du  parcours,  le 
mouillage  dépassât  2  m.  13.  Le  chenal  était  obstrué  par 
des  apports,  des  hauts  fonds,  des  amas  de  bois  et  des. 
terres  provenant  de  l'éboulement  des  rives. 

Des  projets  ont  été  préparés  en  vue  d'obtenir,  dans  les 
diverses  sections  de  cette  voie,  un  chenal  ayant  24  m.  38 
de  largeur  et  2  m.  74  (9  pieds)  de  profondeur,  et  d'établir 
une  digue  dansCoanjock  bay.  La  dépense  était  évaluée  à 
1.594.668  fr.  82. 

Au  30  juin  1900,  les  bateaux  calant  2  m.  44  pouvaient 
circuler  partout.  Il  avait  été  dépensé  1.457.704  fr.  49  et 
l'on  estimait  à  121.917  fr.  12  la  somme  restant  à  dépen- 


LES    POHTS    DKS    ÉTATS-IMS  509 

-ser  pour  arriver  ù  la  complète  réalisation  du  prop^ramme. 

La  s<jconde  voie;  navigable  allant  de  Norfolk  à  Albe- 
marle  sound  a,  sur  bien  des  points,  un  mouilla^j^e  moindre 
que  celui  du  canal  de  Dismal  Swamj),  (jui  en  lait  partie 
et  (jui  a  été  récemment  amélit)ré.  Pour  remédier  à  cette 
situation,  un  acte  du  M  mars  1S09  a  prescrit  l'améliora- 
tion des  cours  d'eau  (jui  se  trouvent  aux  deux  extrémités 
<lu  canal,  et  approuvé  un  projet  dont  le  montant  est  de 
1.32o.32i  francs.  Ce  projet  comprend  des  drafça<j^es  dans 
Deep  creek,  Turners  eut,  Croatan  sound  et  Pasquotank 
river,  ainsi  que  des  travaux  de  défense  en  divers  points. 
Le  chenal  à  ouvrir  aura  00  m.  90  de  largeur  et  3  m.  GO 
<le  profondeur. 

Lesdépenses,au30juin  1900, s'élevaient  îi  1  if). 861  fr.oO. 
Les  dragages  coûtent  de  1  fr.  02  à  2  fr.  04  par  mètre 
-cube  mesuré  en  bateau,  suivant  les  sections.  Les  revête- 
ments de  rives  en  fascinage  sont  pax'^és  25  fr.  5Î)  le  mètre 
■courant  et  ceux  en  pieux,  34  fr.   12. 

V.  —  Description  du  port.  —  Outillage. 

Quais  et  docks.  —  Les  établissements  de  Norfolk,  de 
Portsmouth  et  de  Berkley  forment  un  ensemble  situé 
sur  les  deux  rives  des  branches  Est  et  Sud  d'Eli/abeth 
river,  au  point  où  ces  deux  cours  d'eau  se  joignent  l'un  à 
l'autre. 

Les  installations  du  port,  sauf  celles  qui  appartiennent 
t»ux  compagnies  de  chemins  de  fer,  n'ont  rien  qui  soit  à 
signaler  ;  elles  consistent  en  piers  et  wharfs  en  charpente, 
•sur  lesquels  sont  quelques  hangars.  Les  installations 
terminales  des  chemins  de  fer,  au  contraire,  présentent 
un  grand  développement  ;  elles  ont  accaparé  la  plus 
grande  partie  du  trafic  du  port. 

Indépendamment  de  leurs  établissements  à  Norfolk, 
Portsmouth  et  Berkley,  les  compagnies  de  chemins  de 


fîlO  Li;S    l'OUTS    DKS    KTATS-LM8 

fer  ont  créé  d'autres  installations  importantes  en  av;il. 
notamment  à  Lambert's  point,  sur  la  rive  Est  d'Elizabcth 
river,  à  Pinner's  point,  et  à  Lowetts  point  (West  Norfolk). 
sur  la  rive  Ouest  de  la  rivière,  au  Sud  et  au  Nord  du 
débouché  de  Western  brandi. 

A  Pinner's  point  se  trouvent  cin(j  grands  piers  el  un 
transfer  bridge.  Trois  de  ces  piers  appartieinient  au  Nor- 
folk and  Southern  R.  U.,  un  à  l' Atlantic  coast  line  tl 
un  au  Norfolk  and  Carolina  H.  11.  Le  transfer  bridge  est 
utilise  par  les  trois  compagnies  pour  le  transport  des 
wagons  entre  Pinner's  point,  Norfolk  et  les  autres  points 
de  la  région. 

Installntinnfi  terminales  des  chemins  de  fer.  —  Le  Nor- 
folk and  Western  li.  li.  possède  trois  établissements, 
situés  à  Norfolk,  à  Herkley  et  à  Lambert's  point  ;  ci> 
dernier  est  de  beaucoup  le  plus  important. 

A  Norfolk,  les  installations  de  la  com[)agnie  com- 
prennent une  gare  pour  voyageurs  et  marchandist's 
située  entre  l'Eastern  branch  et  Newtons  creek,  acces- 
sible aux  bateaux  de  navigation  intérieure  (PI.  iO, 
fig.  3).  Un  quai  est  établi  sur  Newton's  creek,  un  ([uai 
et  trois  piers  ont  été  construits  sur  l'Eastern  branch, 
immédiatement  en  aval  du  premier  pont  existant  sur  co 
cours  d'eau.  Sur  le  dernier  quai  sont  quatre  hangars  de 
28  mètres  de  largeur,  distants  entre  eux  d'une  quinzaine 
de  mètres  et  servant  à  abriter  la  marchandise  pendant 
le  temps  où  elle  passe  des  wagons  sur  le  navire  ou 
inversement.  Ces  hangars,  qui  couvrent  une  superficie 
totale  de  6.496  mètres  carrés,  ne  renferment  aucun 
engin  de  manutention. 

Le  premier  pier,  large  de  38  mètres,  supporte  un  élé- 
vateur à  grains,  auquel  est  accolé  un  hangar  de 
2.000  mètres  carrés  environ  de  superficie. 

Le  second  pier  porte,  sur  l'une  de  ses  rives,  un  hangar 


LLS    l>l>UTS    DES    KTATS-L.MS  51  I 

ouvert  (le  6"»  mètres  de  long  et  de  1 1  mètres  de  larj^e 
destiné  à  abriter  des  bois  et,  sur  l'autre  rive,  une  esla- 
cade  pour  l'embaniuement  des  charbons  PI.  lO.  th^.  4), 
Ceux-ci  peuvent  être  versés  directement  dans  la  cale 
des  navires  au  moyen  de  p^lissières  ou  déposés  dans  la 
partie  basse  de  l'estacade  cpii,  k  cet  ell'et,  est  coiîrée, 
afin  de  servir  de  lieu  de  dépôt. 

Les  voitures  n'ont  pas  accès  sur  le  quai  ni  sur  les 
piers  situés  le  long  d'Kastern  branch  ;  elles  peuvent  seu- 
lement accéder  à  la  grande  halle  aux  marchandises  qui 
se  trouve  sur  le  quai  de  Newtons  creek. 

A  Berkley,  l'établissement  que  possède  le  Norfolk  and 
Weslein  R.U.  est  peu  inqîortant  ;  il  sert  surtout  au 
transfert  des  marchandises  au  moyen  de  bateaux  (car 
flou  t  s). 

A  Lambert's  point,  le  chemin  de  fer  a  une  grande 
installation,  spécialement  destinée  au  transbordement 
des  wagons  dans  les  navires  ou  inversement,  dans 
laquelle  les  voitures  n'ont  pas  accès  (PI.  .'iîj,  fig.  8). 
Cette  installation,  susceptible  de  recevoir  dans  l'avenir 
tout  le  développement  que  l'accroissement  du  trafic  ren- 
drait nécessaire,  comprend  deux  grands  piers  aménagés 
pour  l'embarquement  des  charbons,  et  deux  autres  dont 
l'un  porte  un  hangar  et  l'autre  un  magasin.  La  profon- 
deur d'eau  dans  les  docks  compris  entre  les  piers  est  de 
8  m.  o3. 

Les  ouvrages  (PI.  31),  fig.  0  à  L3)  présentent  des  dis- 
positions tout  à  fait  analogues  à  celles  du  port  de  New- 
port  News.  Les  piers  à  charbons  ont  deux  voies  de  char- 
gement placées  latéralement,  et  les  wagons  déchargés 
reviennent  par  des  voies  placées  au  milieu  des  piers.  Ces 
voies  de  retour  sont  au  nombre  de  deux  pour  le  pier  C 
et  d'une  pour  le  pier  D.  Il  y  a  de  plus  une  voie  au  niveau 
du  terre-plein  qui  se  prolonge  sur  le  quart  environ  de  la 
longueur  des  piers.  Les  quatre  voies  de  déchargement 


t)\2  Li:s    l'OUTH    UKS    ÉTATS-LM8 

(deux  pour  chacun  des  picrs),  proviennent  d  une  voie. 
uni((uo  en  partie  supportée  par  une  eslacade.  Los  voios 
de  retour  des  wa^'ons  se  trouvent  à  droite  et  à  j^'iiuclic 
de  cette  estacade  (IM.  'M,  i'i^.  !>).  Le  han<,'ar  silué  sur  le 
pier  li  et  le  magasin  à  un  étage  établi  sur  le  [)ier  A  ont 
chacun  une  surface  de  S.diO  mètres  carrés. 

Le  Chcsapcahe  and  Ohio  fi.Ii.  et  le  .Ye/r-1  o/Vf,  l*hilu- 
dolphia  and  Norfolk  H.  H.  possèdent  deux  inslalliitidiis 
similaires  placées  l'une  h  côté  de  l'autre  sur  Lli/iihilh 
river,  dans  la  partie  aval  de  Norfolk,  en  face  de  N;i\al 
hospital  (PI.  40,  lig.  1  et  2). 

Chacune  de  ces  installations  comprend  un  transl'ci- 
bridge  et  un  pier  surmonté  de  deux  hangars.  Les  hantais 
du  Chesapeake  and  Ohio  R.  R.  ont  une  surface  totale  de 
L973  mètres  carrés  et  ceux  du  New- York,  Fhila(lel[)liiii 
and  Norfolk  R.  R.,  une  superficie  de  2.71)0  mètres. 

Les  transfer  bridges  servent  principalement  au  trans- 
port entre  Newport  News  et  Norfolk  des  wagons  du 
Chesapeake  and  Ohio  R.  R.,  et  entre  le  cap  Charles  et 
Norfolk  des  wagons  du  New  York,  Philadelplua  ami 
Norfolk  R.  R. 

Le  Norfolk  and  Southern  /?.  ft.  possède,  au  centre  de 
Berkley,  sur  Southern  brandi,  deux  piers  et  deux  tnuisfer 
bridges  (FI.  40,  lig.  12  et  13).  Sur  l'un  des  piers  se 
trouve  une  estacade  pour  l'embarquement  des  charbon: 
et  sur  l'autre,  un  hangar  de  960  mètres  carrés  de  super- 
ficie. 

La  môme  compagnie  possède  trois  des  piers  de  Pin- 
ner's  point. 

Le  Scaboard  and  lioanokefî.  li.  et  V Atlantic  and  Dan- 
ville  R.  li.  ont  à  Portsmouth,  sur  Southern  branch,  près 
de  sa  jonction  avec  Eastern  brandi,  en  face  de  Norfolk, 
un  établissement  important,  séparé  en  deux  parties  par 


LES    POmS    DKS    lÎTATS-lMS  51  II 

le  point  (l'accostajçe  des  ferrvs  (jui  étahlissont  la  com- 
munication de  ces  villes  entre  elles  et  avec  Herkiey 
(PI.  40,  Hg.  6). 

Dans  la  partie  aval,  sont  deux  transfer  hridj^es,  deux 
piers,  des  installations  pour  jeter  h  l'eau  les  «grandes 
pièces  de  bois  amenées  par  chemin  de  fer  et  de  grandes 
surfaces  aménagées  pour  dépôts  de  bois. 

Sur  l'un  des  piers,  sont  disposés  deux  hangars  ayant 
chacun  une  superlicie  de  'J.iSD  mètres  carrés,  entr^^ 
lesquels  sont  deux  voies  ferrées  (PI.  iO,  fig.  7)  ;  sur 
l'autre  pier,  il  n'a  été  établi  qu'un  seul  hangar  (PI.  40, 
lig.  S),  dont  la  surface  est  de  4.G30  mètres. 

Pour  jeter  h  l'eau  les  poutres  arrivant  par  chemin  de 
fer,  les  wagons  sont  amenés  sur  des  voies  établies  le 
long  de  l'arête  d'un  quai  ou  d'un  pier,  et  les  poutres 
sont  ripées  de  la  plateforme  des  wagons  sur  des  plans 
inclinés  ayant  une  pente  sutTisante  pour  qu'elles  tombent 
d'elles-mêmes  dans  la  rivière  (PI.  40,  fig.  10  et  H). 

La  seconde  partie  de  l'installation,  située  en  amont  des 
ferries,  sert  de  gare  de  voyageurs  et  de  marchandises  ; 
elle  comprend  deux  hangars,  dont  l'un  a  été  partielle- 
ment aménagé  en  salles  de  distribution  de  billets  et 
d'attente.  La  surface  du  bâtiment  à  l'usage  des  voya- 
geurs est  de  3.314  mètres  carrés,  et  celle  des  hangars, 
de  3.314  mètres.  Les  voitures  ont  accès  sous  le  plus 
grand  hangar  attenant  au  bâtiment  des  voyageurs 
(PI.  40,  fig.  9). 

h^Atlantic  and  Danville  /?.  R.  possède,  en  outre,  îi 
Lowett's  point  (West  Norfolk),  sur  Western  branch, 
au  point  où  ce  cours  d'eau  se  détache  d'Elizabeth  river, 
deux  piers  pour  l'embarquement  des  charbons  et  un 
transfer  bridge  (PI.  37). 

Le  Norfolk  and  Carolina  Ft.  /?.  ne  dispose,  à  Pinner's 
point,  que  d'un  pier  et  d'un  transfer  bridge  qui  lui  sert 

33 


Mi  m:s  ports  hms  ktats-ims 

priiicipiiK'inent  ii  Iransporlt'i"  par  halt'au  les  wufjfons  dr 
marcliaiulisos  et  les  voya^'tuirs,  tic  l*iniuM-'s  point  ;i  (lape 
Charles  et  iiivorseinent  (  IM.  .'{7i,  eu  correspondanof  avec 
les  lignes  du  New- York,  lMiiladeli)hia  and  Noilolk 
I{.  11. 

Trnnftfcr  hr'uhji's.  —  Deux  des  ponts  transhordoms 
[Irnnsfor  hridi/cs)^  servant  à  fiiire  passer  les  w iij;ons  des 
terre-i)leins  des  (juais  sur  bateaux  (car  finals  ou  Inius- 
fer  bnats)  ou  inversement,  présentent  quelques  disposi- 
tions particulières. 

I/uu  a  été  établi  par  l'Atlantic  and  Danville  15.  \\.  i\ 
Lowett's  point  (West  Norfolk),  et  l'autre,  par  le  Xorl'olk 
and  (^arolina  \\.  \\.  i\  Norfolk.  L'extrémité  libre  du  [x'nl 
ou  tablier  mobile  établissant  le  raccordement  entre  les 
voies  ferrées  à  terre  et  sur  le  pont  du  bateau,  est,  dans 
le  premier  de  ces  ouvraj^es,  supporté  par  des  chaînes,  v\ 
dans  le  second,  par  un  ponton  flottant  dont  le  tirant  dCau 
est  variable  f»  vf>lonfé. 

La  principale  dilïi culte  (pie  présente  l'établissomenl 
et  la  manœuvre  de  ce  tablier  mobile,  consiste  à  obt«'nir 
une  bonne  jonction  entre  le  tablier  mobile  et  le  puni 
du  bateau,  alors  t[u'une  seule  des  deux  voies  ferrées 
que  porte  le  pont  mobile  est  chargée,  ou  que  le  bateau 
donne  de  la  bande  sur  un  bord. 

A  Lowett's  point,  le  pont  mobile  a  30  m,  78  de  lon- 
gueur totale,  30  m.  48  de  longueur  de  l'axe  de  rotation  ;i 
l'extrémité  libre,  et  8  m.  12  de  largeur  (PI.  41,  (ig.  12, 
13,  14  bia  et  16)  ;  il  est  formé  de  trois  poutres  longitu- 
dinales entretoisées  en  deux  points,  et  reliées  par  le  plan- 
cher, par  trois  cornières  placées  transversalement  sur  les 
recouvrements  inférieurs  des  poutres  et  par  les  pièces 
de  fer  sur  lesquelles  sont  fixés  les  treuils  de  mamuuvre. 

Les  poutres  ont  1  m.  99  de  hauteur,  sur  la  plus  grande 
partie  de  leur  longueur,  0  m.  88  à  l'extrémité  articulée  sur 


m:s  ponTs  dks  ktath-inih  iil.'i 

le  pierot  I  m.  07  à  rrxtn'inilé  libre;  rllivs  sont  tiiUiiU'es 
pour  porter  une  cliaif^e  ulilo  de  '2.'2'.\'2  kiln<,Manunes 
par  nu'tre  courant. 

Los  lij^urcs  !D  et  2.'{  de  la  planche  tl  représentent  les 
nxcs  de  rotation  (pii  constituent  la  jonction  du  tablier 
mobile  avec  les  ouvraj^es  îi  terre. 

li'extréniité  lil)re  du  pont  mobile  est  soutenue  par  un 
bâti  de  .>uspension  (PI.  il,  (if,'-.  12,  Il  et  l.'Jj  au  moyen 
de  deux  chaînes  lixées,  à  lune  de  leurs  extrémités,  à  la 
partie  supérieure  du  bâti  de  suspension,  descendant  le 
lon^  tle  ce  bali  pour  s'enrouler  autour  dune  poulie  (pu* 
commande  le  treuil  de  soulèvement  placé  de  ce  côté,  puis, 
passant  sur  deux  poulies  folles  situées,  l'une,  de  l'autre 
côté  du  tablier,  et  l'autre,  au  haut  du  bâti  de  suspension, 
pour  supporter  un  contrepoids  de  22.680  kilogranunes. 
Le  tablier  mobile  se  trouve  ainsi  soutenu  par  les 
deux  chaînes,  cpii  passent  d'un  côté  du  bâti  de  sus- 
pension à  l'autre,  en  s'appuyant,  d'une  part,  sur  la  poulie 
de  l'un  des  treuils  de  manœuvre,  et,  de  l'autre,  sur  une 
poulie  libre;  son  poids  est  exactement  équilibré  par  les 
deux  charges  de  22.GS0  kilogrammes.  Les  deux  treuils 
sont  fixés,  comme  l'indiquent  les  lig.  1 1  his,  2i  et  2*)  de 
lu  planche  41 ,  aux  extrémités  de  pièces  de  fer  en  U  posées 
en  travers  du  tablier,  au  droit  du  bâti  de  suspension. 

Cette  disposition  permet  d'abaisser  ou  d'élever  à 
volonté  l'un  des  côtés  longitudinaux  du  pont  mobile  en 
agissant  sur  la  poulie  du  treuil  de  réglage  située  de  ce 
côté.  La  ilexibilité  du  tablier  est  telle  que  celui-ci  peut 
suivre  tous  les  mouvements  du  bateau;  on  obtient  ce 
résultat  en  plaçant  l'entretoisement  général  du  tablier 
dans  l'axe  neutre  des  poutres  longitudinales  ;  les  forces 
secondaires  sont  alors  évitées. 

La  jonction  de  l'extrémité  libre  du  tablier  mobile  avec 
le  pont  du  bateau  est  assurée  au  moyen  de  quatre  ver- 
rous en  fer  de  32  cm.  q.  20  de  section,  manœuvres  au 


810  LKH    POIIIS    l)i:S    KT.VTS-IMH 

moyen  d'uiu'  miiiiivi'IK'  l't  tl'uii  »'n^'iTnii^»'.  Ces  vcrrousi 
sont  (lispoHi'S  dv  tcllo  sorU'  (|ue  t(»ut  niouvcincnl  liori- 
/oiUal  ou  viM'tic-al  du  ImiIimu  st;  c-oiiiiniuii(|U(>  à  l'cxln''- 
mile  libre  du  tablier,  sans  l'ati),me  appréciable  poui 
celui-ci. 

Le  pont  mobile  du  Iransfer  bridge  du  Norfolk  und 
Ciarolina  H.  \\.  a  é^;aleinenl  .'10  ni.  7S  de  lonj;  et  S  ni.  12 
de  larjxe  (IM.  il,  lijç.  1,  2,  t  et  îi);  sa  construeli<»n  se 
rapi)roclie  de  celle  du  pont  dont  il  vient  d'être  (|uesli()ii 
précédemment;  mais  l'extrémité  libre  est  portée  sur  un 
ponton  de  10  m.  'M't  de  lon^'ueur,  7  m.  02  de  lar^^cur 
et  2  m.  lii  de  liauteur,  nuiintenu  et  ^uidé  dans  ses 
mouvements   verticaux   par  deux    palées  en  charpente 

{VI  41,  liK.  :<). 

L'enfoncement  du  ponton  est  réjjflé  de  manière  (pie 
l'extrémité  libre  du  tablier  mobile  vienne  porter  sur  l(> 
pont  du  bateau.  Pour  auj^menter  le  tirant  d'eau,  on 
introduit  de  l'eau  dans  le  ponton  au  moyen  de  deux 
vannes  sphériques  de  0  m.  22!)  de  diamètre  placées  dans 
les  fonds  et  disposées  de  telle  sorte  (|ue  l'exlrénjUé 
libre  du  tablier  s'enfonce  avec  une  vitesse  de  ()  m.  I.')2 
par  minute.  Pour  diminuer  le  tirant  d'eau,  l'eau  conU- 
nue  dans  le  ponton  est  enlevée  au  moyen  de  deux  éjtc- 
teurs  à  vapeur  (PL  il,  lig.  H),  de  manière  que  le  ponton 
se  relève  de  0  m.  OiJl  h  la  minute. 

Des  cliaînes  de  suspension,  portées  par  un  bâti  (PL  i  I , 
tiy.  3),  permettent  de  réfj^ler  complètement  les  positions 
respectives  du  tablier  mobile  et  du  bateau.  La  jonction 
entre  eux  est  faite  au  moyen  de  quatre  verrous  que 
représentent  les  figures  6,  7  et  8  (PL  41). 

Appareils  de  radoub.  —  Les  moyens  de  radoub  con- 
sistent en  sept  cales  de  halage,  dont  quatre  de  petites 
dimensions.  Les  trois  autres  ont  les  dimensions  indi- 
quées au  tableau  suivant  : 


I,KS    l'ORT»    DKS    f:T.\rf»-IMS 


r,i7 


1-. L^-_         - 

t>Ksll.NAIION 

(les 

<•  Il  1  «*  H 

Il  1  s    «.MANU 

|ii>iils 
h  souli'Vi'i" 

1  DNIil   Kl    II 
(lu 

chiiriot 

Il  \l    (1  1    M 

il'iMii  itiir  If  Imt 

.1     |>lljn<'     MUT 

lie  vive  viixt 
orilin.iin- 

W.  A.  (Jinves 

1            1(1 

1  n«'ikh«v 

tnnneiux 

800 
tiSO 

1) 

iiii'(r<'> 

:;j.2o 
:i7.'.»o 

m.lr». 

2.::i 

2.U 

2.ÎM» 

1 

I/arseniil  île  la  iiuirinc  contient  deux  formes  de  radoul), 
dont  l'une  est  en  maçonnerie  et  l'autre  en  cliar|U'nl«\  du 
type  Simpson.  (]es  formes  peuvent  être  mises  à  la  dis- 
position des  navires  de  commerce,  quand  elles  ne  sont 
pas  utilisées  pour  les  besoins  de  la  Hotte  nationale.  Les 
principales  dimensions  de  ces  ouvra<;es  sont  les  sui- 
vantes : 


DÉSIliNATlUN 
(Il'S 

ouvra  frcs 


Forme  en  maçon- 
nerie  

Forme  en  char- 
pente   


I.ON(U'Bl  II 


loliile 


iiii'trei 


•7,4i 


140,66 


sur  tins 


nii'lreit 


89,79 


I.AlUiECII 
(Il> 

l'entri-e 


mf-lr»-» 


18,29 


137,4.1     ♦ 


2r,.9i 


(      16, i2 

I 


iiAirn  H  i>  FAI- 
sur  If  M-iiil  ;i 

|llfilH-    IIHT    di- 
vive  nui 
onliii.iin- 


m-'lre* 
7  ,6."* 
7,62 


VI.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers. 


Droits  établis  par  le  Gouvernement  des  Htats-l'nis.  — 
Le  Gouvernement  des  États-L'nis  perçoit  à  Norfolk  et  à 
Portsmouth  les  mêmes  droits  de  tonnage  que  dans  les 
autres  ports. 


518  LES    PORTS    DES    ÉTATS-UNIS 

Droits  établis  sous  V autorité  de  V Etal  do  Vin/inia.  — 
A.  Pilotar/e.  —  Quarantaine.  —  Les  droits  de  pilota^^e 
et  de  quarantaine  sont  les  mêmes  (|ir>  Newport  News. 

B.  —  Droits  de  port  et  vacations  des  Ilnrhor  mns- 
lers.  —  A  l'entrée,  il  est  perçu,  à  titre  d'honoraires  du 
Ilarhor  master  : 

Sur  les  bricks 15  IV.  «)0 

Sur  les  barques "20      H^^ 

Sur  les  voiliers  et  vapeurs 5'2       00 

Les  navires  faisant  une  navi{çation  régulière  entre  Nor- 
folk ou  Portsmouth  et  tout  autre  port  situé  eu  dehors 
de  l'Etat,  ne  paient  que  10  fr.  40  ou  K3  fr.  GO  par  mois, 
suivant  que  leur  tonnage  est  inférieur  ou  supérieur  à 
150  tonneaux. 

Sont  exempts  des  taxes  dues  aux  Harbor  maslers,  à 
moins  qu'ils  n'aient  eu  recours  à  leurs  services  :  los 
bâtiments  de  la  flotte  nationale  et  des  flottes  étrangères, 
les  navires  ou  bateaux  de  moins  de  20  tonneaux,  los 
navires  et  bateaux  employés  au  commerce  sur  les 
canaux  d'Albemarle  and  Chesapeake  et  de  Disnial 
Swamp,  les  navires  provenant  des  eaux  intérieures,  les 
paquebots  à  vapeur  des  services  réguliers  entre  Norfolk 
ou  Portsmouth  et  les  autres  ports  de  l'Etat,  les  navires 
venant  de  la  partie  supérieure  de  Chesapeake  bay  ou  de 
toute  autre  rivière  de  l'Etat,  qui  font  escale  dans  ces 
ports  pendant  leur  voj-age  de  retour,  ceux  qui  naviguent 
avec  une  licence  de  cabotage  et  ceux  qui  font  relâche 
par  suite  d'avaries  ou  pour  se  ravitailler. 

Sont  également  exempts  du  paiement  des  taxes,  les 
navires  ou  bateaux  qui  se  rendent  aux  wharfs  privés  et 
y  séjournent  sans  avoir  besoin  des  services  des  Ilarbor 
masters. 

Les  navires  mouillés  et  amarrés  dans  Countv  dock 


LES    POBTS    DES    ÉTATS-UNIS 


511) 


paient  au  Harbormaster  une  taxe  de  1  fr.  IJO,  auf^mentée 
(le  0  fr,  ;)2  par  journée  de  séjour,  pendant  les  opérations 
de  chargement  et  de  déchargement,  et  de  1  fr.  30  par 
journée  de  séjour,  après  que  les  opérations  sont  termi- 
nées. Pour  chaque  man<i'uvre  elfectuée  sous  sa  direction, 
à  l'arrivée  et  au  départ,  il  est  perçu  0  fr.  65. 

Les  navires  paient  en  outre,  par  jour,  pendant  l'embar- 
quement  et  le  débarquement  du  lest 5fr.  20 

C.  —  Wharfage.  —  Les  droits  de  wharfage  sont  les 
mêmes  qu'à  Newport  News. 

Droits  et  frais  divers.  —  A.  —  Remorquage.  —  Les 
frais  de  remorquage  de  Ilampton  roads  à  Norfolk  ou 
inversement,  et  ceux  qui  se  rapportent  au  déplacement 
des  navires  dans  le  port,  sont  réglés  d'après  le  tonnage 
des  navires.  Le  tableau  suivant  fait  connaître  les 
sommes  payées  pour  des  navires  jaugeant  350,  1.000 
et  2.000  tonneaux  : 


TONNAGE 

des  navires 

HEMOHQUAGE 

de    Ilanipton    rtads    t^ 
Norfolk  et  vicc-versa 

DÉPLACEMENT 

dans    le    port 

francs 

fran('s 

350  tonneaux 

7K,00 

31,20 

1.000        — 

208,00 

72,80 

2.000        — 

312,00 

130,00 

B.  — Frais  de  chargement  et  de  déchargement.  — Les 
frais  de  chargement  et  de  déchargement  se  règlent  le 
plus  souvent  aux  prix  ci-après  : 

Mélasse  et  sucre,  par  boucaut I  fr.  30 

Sel,  par  352  heet.  37  (1000  bushels) -m      00 

Chargement  de  grains,  par  352  hect.  37.  .  .    .     33       80 


520  LES    PORTS    DES   ÉTATS-IMS 

(irains,  plafonnage,  par  352  hect,  37     58  fr.  50  à7I  50 
Coton,    compression     et    arrimaj^e, 

par  balle 6       24à   6  50 

Hois,  arrimage,  par  tonne 1  16 

nouvelles,  par  mille 2  60 

Café,  par  sac 0       21  à    0  26 

Le  lest  en  pierre  se  paie,  la  tonne.  .        2       60 à    7  80 

L'embarquement  et  le  débarquement  du  lest  coûte,  suivant 
la  rapidité  de  l'opération  et  suivant  que  l'équipage  y  est  ou 

non  employé,  par  tonne 0       78  à    1  56 

La  main-d'œuvre  se  paie  de  0  fr.  76  à  1  fr.  04  l'heure. 


CHAPITRE  IX 
PORT  DE  CHARLESTON 


I.   —  Situation  géographique  et  hydrographique. 

Charleston  (South-Carolina)  occupe  rextrémité  Sud 
de  1  étroite  péninsule  formée  par  le  confluent  de  Ashley 
et  Gooper  rivers,  à  7  kilomètres  environ  de  leur  débouché 
dans  rOcéan  Atlantique  (PI.  42),  entre  fort  Moultrie  au 
Nord  et  Gumming's  point  au  Sud. 

Marées.  —  A  Charleston,  la  pleine  mer  se  produit 
16  minutes  plus  tard  qu'à  fort  Moultrie,  et  la  montée  de 
la  mer  y  est  moindre  de  0  m.  16,  tant  en  morte  eau 
qu'en  vive  eau.  L'établissement  du  port  est  de  7  h.  18  m. 
à  fort  Moultrie  et  de  7  h.  3i  m.  h  Charleston. 

La  pleine  mer  est,  au-dessus  du  niveau  des  basses 
mers  moyennes,  de  1  m.  61  en  vive  eau  et  de  1  m.  49 
en  morte  eau.  Pendant  le  cyclone  des  27-28  août  1893, 
la  mer  s'est  élevée  îi  3  m.  43  au-dessus  du  niveau  des 
basses  mers.  La  cote  la  plus  basse  qui  ait  été  observée 
pour  les  basses  mers  est  —  0  m.  73. 

La  durée  du  montant  de  la  mer  est  de  6  h.  16  m.  et 
celle  du  perdant  de  6  h.  9  m. 

Les  courants  ont  une  vitesse  qui,  en  aucun  cas,  ne 
dépasse  4  nœuds. 

Communications  par  eau  et  par  chemins  de  fer.  — 
Charleston  communique  par  eau  avec  une  partie  des 
États  de  Caroline  du  Sud  et  de  Virginie. 


522  LUS  POUTS  DKS  KTATS-IMS 

CooptT  river  est  navigable  sur  40  kilomètres  pour 
les  navires  de  tirant  d'eau  moyen,  et  sur  une  beaucoup 
plus  grande  longueur  pour  les  petits  bateaux  apportant 
h  Charleston  du  bois,  du  riz,  du  coton  et  des  approvi- 
sionnements pour  la  marine.  Gooper  river  reçoit 
plusieurs  aflluents  navigables  sur  ime  partie  de  leur 
cours,  dont  Wando  river  est  le  plus  important  ;  elle 
communique  avec  Sanlee  river  par  le  canal  Santee.  Ce 
canal,  qui  a  une  longueur  de  3')  kilomètres,  et  dont  les 
écluses,  au  nombre  de  13,  ont   18  m.  23  de  longueur. 

3  m.  05  de  largeur  et  \  m.  22  de  mouillage,  n'est  plus 
en  service  depuis  un  certain  temps. 

Ashley    river  est   navigable  pour    les    navires  calant 

4  m.  60  jusqu'à  Fetteressa,  situé  îi  19  kilomètres  do 
Charleston,  et  pour  des  bateaux  de  3  m.  65  de  tirant 
d'eau  jusqu'à  Lambs,  situé  à  5  kilomètres  en  amont.  Les 
schooners  peuvent  remonter  jusqu'aux  mines  de  Ashley 
et  exceptionnellement  jusqu'à  celles  de  Gregg,  distantes 
de  37  kilomètres  de  Charleston.  En  amont,  la  rivière 
est  peu  profonde  ;  les  petits  bateaux  seuls  peuvent 
arriver  jusqu'à  Bacon's  bridge,  situé  à  44  kilomètres  de 
Charleston  et  considéré  comme  la  limite  de  la  navigation. 
Quelques  trains  de  bois  et  quelques  barques, cependant, 
proviennent  de  l'amont  et  passent  par  la  travée  centrale 
de  ce  pont,  large  de  9  m.  14.  La  marée  marne  de 
1  m.  50  à  1  m.  80  aux  mines  de  Gregg. 

La  largeur  de  la  rivière,  qui  n'est  que  de  28  mètres  à 
Bacon's  bridge,  s'accroît  progressivement  en  descen- 
dant vers  l'amont  et  atteint  successivement  70  mètres 
aux  mines  de  Gregg,  1 50  mètres  à  Lambs  et  1 .600  mètres 
à  Charleston. 

Il  existe  une  voie  navigable  de  250  kilomètres  de 
longueur  allant  de  Charleston  à  la  rivière  de  Savannah. 
Cette  voie  est  praticable  pour  des  steamers  ayant 
30  m,  50  de  longueur  et  2  mètres    de  tirant  d'eau,    ou 


LES    POirrS    DES    KTATS-IMS  '\2^ 

même  2  m.  ia  à  certains  moments.  En  deux  points,  à 
(^hurch  flats,  h  l'orij^ine  de  Stono  river,  et  h  Mos([uito 
creek,  qui  relie  South  Edisto  et  Ashepoo  rivers,  le 
mouillage,  à  la  fin  de  l'èbe,  tombe  si  0  m.  75  ou  0  m.  80. 

Wappoo  creek,  qui  constitue  la  première  partie  de 
cette  voie  navigable  et  établit  la  communication  entre 
Ashley  et  Stono  rivers,  donne  passage  h  des  vapeurs 
faisant  un  service  régulier  entre  Charleston  et  divers 
points  situés  sur  les  rives  de  Stono  et  d'Edisto  rivers. 
La  profondeur  à  basse  mer  y  est  au  moins  de  I  m .  83 
(fi  pieds). 

Trois  lignes  de  chemins  de  fer  mettent  Charleston  en 
communication  directe  avec  tout  le  réseau  des  voies 
ferrées  des  Etats-Unis,  savoir  : 

1°  Le  South  Carolina  R.  R. ,  faisant  partie  de  la  Seaboard 
Air  line  ; 

2"  Le  Charleston  and  Savannah  R.  R.,  qui  dépend  du 
Plant  Svstem  ; 

3"  Le  North  Eastern  of  Georgia  R.  R.,  qui  est  compris 
dans  l'Atluntic  Goastline. 

Eclairar/e  et  balisage.  —  Les  abords  de  Charleston 
sont  signalés  par  un  bateau  feu  muni  d'une  cloche  de 
brume  et  par  un  phare  de  1®'"  ordre.  Les  alignements  k 
suivre  pour  gagner  le  port  sont  indiqués  par  six  feux 
groupés  deux  par  deux.  L'éclairage  comprend,  en  outre, 
deux  fanaux,  dont  l'un  est  pourvu  d'une  cloche  de 
brume,  et  cinq  balises  lumineuses.  Un  certain  nombre 
de   bouées  indiquent  les  parties  profondes  des  chenaux. 


II.  —  Importance  commerciale  du  port. 

Commerce  et   industrie.  —  Population.  —   Avant  la 
guerre  de  Sécession,  qui  commença  par  le  bombardement 


S24  LES    F'OnTS    DES    KTA T8-LMS 

du  fort  Sumter,  h  l'entrée  de  la  rade  de  Charlcston 
(12-1.*J  avril  18(11),  cette  ville  étiiit  le  principal  port 
d'embarquement  du  coton  en  Amérique  ;  mais  son 
importance,  îi  ce  point  de  vue,  a  beaucoup  diminué. 
Actuellement,  une  partie  notable  du  trafic  consiste  en 
phosphate  et  en  enjçrais,  d'importantes  exploitations  de 
phosphates  se  trouvant  sur  les  rives  de  Ashley  river. 

Charleston  renferme  un  certain  nombre  de  presses  à 
comprimer  le  coton  ;  de  nombreuses  fabriques  d'engrais 
se  trouvent  dans  les  environs. 

La  ville  s'est  peu  développée  pendant  la  dernière 
partie  du  xix*"  .siècle.  Le  nombre  des  habitants,  qui 
était  de  oi.O.^o  en  1890,  atteignait  seulement  5o.807  en 
1900.  Ce  fait  tient  au  détournement  du  trafic  du  coton 
par  d'autres  ports  et  peut-être  aussi  au  tremblement  de 
terre  de  1880  et  au  cyclone  de  1893.  Dans  ces  deux 
circonstances,  la  ville  et  le  port  ont  beaucoup  soulîert; 
un  grand  nombre  de  maisons  et  d'édifices  publics  ont  été 
renversés  ou  lézardés,  la  plupart  des  piers  et  des  cons- 
tructions qui  les  surmontaient  ont  subi  des  avaries 
considérables  ;  nombre  de  ces  ouvrages  ont  été  complè- 
tement détruits. 

Navigation  maritime.  —  Le  mouvement  de  la  navi- 
gation est  resté  à  peu  près  stationnaire  pendant  les 
vingt-cinq  dernières  années.  Le  trafic,  après  avoir 
diminué,  a  repris  et  se  trouve  un  peu  supérieur  à  ce 
qu'il  était  en  1875,  ainsi  que  le  montre  le  tableau 
suivant,  faisant  connaître  le  nombre  et  le  tonnage  des 
navires  entrés  et  sortis,  en  provenance  et  à  destination 
de  l'étranger  et  des  Etats-Unis  : 


LK8    PORTS    bKS    KTATS-IMS 


Îi23 


•■jù 

y. 

NAVIC.ATION 

avec  rélniiif;*'!' 

CAIIOTAOK 

TOTAUX 

Y. 

< 

Nombre 

Toimu^v 

Noiiibie 

Tonnage 

Nitnil)re 

Tonna^çc 

IniineH    \ 

toniiKiiux 

tiinni'aut 

1875 

fiOi 

221.297 

yo;; 

710.284 

1.460 

031. 581 

I8H() 

520 

302.161 

737 

578.7;iO 

i.2;i7 

880.020 

l«s:i 

4:m) 

233.306 

:i66 

368.135 

006 

601.531 

IS'JO 

3()2 

224.012 

431 

613.630 

703 

838.551 

isy:» 

lti3 

140.038 

4:i3 

711.361 

616 

852.209 

lUOO 

122 

150.631 

404 

842.030 

616 

992.661 

La  navijçation  avec  Tétranger  a  quelque  peu  fléchi, 
pendant  ([ue  le  cabotage,  au  contraire,  se  développait; 
mais  il  convient  de  remarquer,  en  ce  qui  concerne  le 
cabota«je,  que  les  entrées  'se  sont  considérablement 
accrues  de  1875  à  1900,  alors  que  les  sorties  ont  beaucoup 
diminué.  Les  arrivages,  en  elîet,  sont  passés  de 
382.018  à  749.419  tonneaux,  alors  que  les  expéditions 
sont  tombées  de  328.260  i\  92.611  tonneaux. 

Le  mouvement  de  la  navigation  avec  l'étranger 
pendant  l'année  1899-1900  se  répartit  comme  suit  '  : 


1.  Les  chilTres  qui  figurent  au  tableau  précédent  difTèrent  de  ceux 
inscrits  aux  tableaux  suivants  ;  parce  que  les  premiers  s'appliquent  à 
Tannée  civile,  tandis  que  les  derniers  se  rapportent  à  l'exercice 
financier,  du  1"  juillet  au  30  juin  de  l'année  suivante. 


ri2(> 


m:s  lonis  Mi:s  i;i\rs-iMS 


lOMIll^iKS                          souilles 

I)||^;hi()n.\tu)n   hks  naviiiks 

— .^ 

.    ^-^ 

^— -     — ^     1 

Ni»nil»iv 

Toiinaj;»' 

Niiiuin'c 

Toiiiia|;r 

1 

tiintii>nii« 

liiiini'iinv 

N'oilifi's 

é 

.•J.iîiîi 

a 

:i:ti) 

\'ii|ifuis 

7V 

',M.:;:i2 

4  i 

.'ij.ti.'i 

Clmr^i's 

(17 

7;i.(i(»4 

il 

4  •).:((  III 

Sur  li'st 

IV 

l'.t.io:» 

(') 

;{.:i4:i 

(IH 

Pavillon  des  l'-lals-l'iiis. . 

!1 

2.:i:<8 

1 

Favilloiis  clranjîi'rs 

Totaux 

71» 

'.t2.'if.'.> 

'i|-> 

.•■.•i.:i77 

SI 

<.i:i.(H)7 

47 

!12.ti4:. 

Les  provonam-os  ol  les  (Icslinations  des  navires  ont  vU> 
les  suivantes  : 


l'AVS    l)K    IMIOVKNAM.K 

KMiii':i;s 

SOUIIKS 

ol  lie  dostinalion 

^  ■- 

'  — ■^-' 

^— -^ 

'  --^-    1 

N()ini)iT 

Tonnayo 

N'oini)i'i' 

Toiiiuij;('  1 

1 

tuiiiioiiux 

ti>nri>'iiu\ 

Allemagne 

22 

:ri.:i;»i 

13 

i',».2;i4 

Iles  niilaiuii(jiios 

0 

y.tuM 

12 

lU.dOO 

Espa};iio  el  Poi'liij;al 

25 

:$;{.(•.  Il 

't 

;•> .  202 

Ilalio 

10 

i.C)78 

:;.'.)  47 

1 
11 

I.'.I3  4 
4.2H 

liulos  Oc'cidenlalos 

1  Amériiiiio  Ccnlralo 

12 

3.3% 

i; 

1 . 3;i',> 

Autri's  pays 

:i 

3.241 

1 

1.040 

Totaux 

81 

i»:>.oo7 

47 

:>2.04:> 

Pendant  l'année  1899-1900,  la  valeur  des  importations 
a  été  de  5,848.289  francs  et  celle  des  exportations,  de 
37.188.944  francs,  soit,  ensemble,  de  43.037.233  francs. 


i,i;s  l'Oit  I  s  i(i;s  kiats-ums  .'127 

\.vs    |)riii('i[i.'il('S    iiiiii'cliiiiKliscs,    ii    riinporlalioii,    (Mit 
coiisisli'î  vu  : 

IMi<)s|)liiitcs Ur).(tlH  loiinos 

l'rudu  's  «'liiiiii(|iios  (ît  sels M.MO'.>     — 

MiiUM'iiis  (li;  r«'r  t'I  pyrili'H '2\).'2'y2     — 

l'iiniii  les  ('xpoi'tiilions  li^^uriiiciil  : 

Colon lo.or.-J  loiiiios 

'rniirlc;m\  cl  j^riiiiics  dc!  colnii *.(.00(i 

Krsiii.' '2\.:l\H  hiiiils 


Au  •{()  juin  lIMMt,  (Hiiiciit  iillaclirs  .'ui  port  :  l(>i  nu  vires 
jiiuj^i'iint  7.Si.'{  lonnciiux,  dont  llli  voiliers  jiiu}^''eiml 
I.SOS  ((Mineaux,  'l.'l  viipeurs  jau^'eiint  4.7){!)  loiiiusiux  vl 
){  l>ar(|ues  j.'iuj^eanl  l.2'.Mi  lonneaux. 

Pendant  l'aniHH^  ISÎKM'.IOO,  il  a  été  lancé  dans  les 
chantiers  du  constriKdion  de  (îliarleslon,  li  hatiiaux  jau- 
«feant  '\H  lonneaux,  savoir  :  ">  voiliers  jau^iiaiit  i'i  ton- 
neaux et  1   vapeur  jauf^eant  1.'{  tonneaux. 


n 


Niivif/nliou  intôriciin'.  —  Sur  Asliley  riv(!r,  pendant 
l'annéi!  I!M)(),  il  a  été  transporté  i2S.82.'{  tonneaux  <le 
marcliaiulises  Jiyant  une;  valeur  totale;  de;  I '1.2.")!).  iOO 
Iruiies.  Les  priiici|)aux  articles  ont  consisté  (^n  : 

l'Iiospiiales  CM  pierres 'i'JH.ITiJ  luriries 

Pyrites «T.OOO     — 

Chiirbon ii.'MX)     -- 

Bois -J-i.'.KM)     — 

l^iif^rais  maïuiracliirés '21  .(M)0     — 

Pendant  le  inèiue  exercice,  il  a  été  transporté  sur 
Wappoo  river,  l.'iH.Sii)  tonnes  de  marchandises  ayant 
une  valeur  totale  de  l.'{.  1  ().*). 87'J  francs,  comprenant  : 

Bois 51  .*.»y.'{  tonnes 

Engrais 30. "2 15     — 

Mais,  durant  cette  année,  la  navifjation  sur  ce  cours 
d'eau  a  été  relativement  peu  importante,  car  les  quanti- 


."28  Li;S    l'OHIS   UKS    ktats-ims 

lés  de  marchandises  transportées  pendant  les  années 
précédentes  avaient  été  notablement  plus  jjrandes  ;  le 
tralic  avait  été  de  2")0.2.'i(>  tonnes  en  ISO.*»,  de  27I.S0(> 
tonnes  en  ISDti,  de  23:;.8:U)  tonnes  en  I8!)9. 


III.  —  Amélioration  des  accès  du  port. 

Entrée  du  port.  —  Il  existait  autrefois  quatre  che- 
naux à  travers  la  barre  extérieure  (PI.  42,  (ijç.  I). 

Le  Putnp/dn  IJill  channet  franchissait  la  barre  non  loin 
de  Morris  ishmd  et  tournait  au  Xord  pour  former,  jus(jue 
vers  Sullivans  island,  le  chenal  principal,  Mainchannel. 
Le  SwasU  channel  conduisait  directement  dans  la  diroc- 
tion  du  O.  N.  0.,  un  peu  à  l'Est  do  fort  Sumter.  !.e 
South  channel  était  la  continuation  du  chenal  principiil 
dans  le  Sud.  Le  Beach  channel  longeait  le  rivage  de 
Sullivan's  island. 

Ces  chenaux  variaient  en  position  et  en  profondeur  : 
Pumpkin  Ilill  et  South  channels,  toutefois,  présentaient 
un  peu  plus  de  stabilité  que  les  deux  autres  chenaux. 

Pumpkin  Ilill  channel,  praticable  de  jour  et  de  nuit, 
était  le  chenal  le  plus  fréquenté.  South  channel  ne  pou- 
vait être  suivi  que  lorsque  le  temps  était  assez  clair  pour 
voir  les  balises  établies  sur  Sullivans  island.  Ces  deux 
chenaux  présentaient  généralement  une  profondeur 
minimum  de  3  m.  66  (12  pieds)  sous  basse  mer.  Swash 
channel,  qui  occupait  à  peu  près  l'emplacement  du  chenal 
actuel  compris  entre  les  deux  jetées,  avait  le  plus  souvent 
3  m.  20  de  profondeur  à  basse  mer.  Beach  channel  était 
un  chenal  étroit  et  diflicile  à  suivre,  où  le  mouillage 
n'était  que  de  3  m. 00  à  3  m.  50  à  basse  mer  moyenne. 

Un  projet  fut  dressé  en  1878  en  vue  d'améliorer  les 
conditions  de  l'entrée  du  port  de  Gharleston,  d'établir 
et  de  maintenir  à  travers  la  barre,  au  moyen  de  deux 


LES    PORTS    DES    |!;TATS-rNIS  52i) 

jetées  et  de  draga^'es,  un  chenal  n'ayant  pas  moins  de 
i)  m.  U)  (21  pieds)  de  profontli'ur  sous  basse  mer. 

Les  jetées  proposées  se  détachaient  de  Sullivan's  et  de 
Morris  island,  normalemiMit  au  rivage  de  ces  îles  sur 
une  longueur  d'environ  1 .800  mètres,  et,  dans  celle  pre- 
mière partie,  elles  ne  s'élevaient  (jue  peu  au-dessus  des 
fonds.  Les  jetées  étaient  ensuite  courbées,  leur  convexité 
tîtant  tournée  vers  le  chenal,  de  telle  sorte  (ju'à  une 
distance  de  2.740  mètres  de  Sullivan's  island  et  de 
4.270  mètres  de  Morris  island.  elles  devinssent  parallèles 
«t  distantes  l'une  de  l'autre  de  001)  mètres  d'axe  en  axe. 
Le  couronnement  des  ouvrages  devait  s'élever  progressi- 
vement au-dessus  du  niveau  de  la  mer  en  allant  vers  les 
musoirs.  Le  chenal  ainsi  tracé  était  ouvert  au  S.  o8"  E.  ; 
le  prolongement  de  son  axe  se  dirigeait  vers  la  ville  de 
Charleston  et  laissait  le  fort  Sumter  un  peu  au  S.-O. 

Un  avantage  accessoire  de  maintenir  bas  les  parties 
amont  des  jetées  consistait  dans  la  conservation  de  l'an- 
cien chenal  principal,  au  moins  pendant  un  certain  temps, 
pour  les  bateaux  ne  calant  pas  plus  de  3  m.  00  à  U  m.  90, 
ce  qui  permettait  à  des  voiliers  en  provenance  ou  à  des- 
tination du  Sud,  par  certaines  aires  de  vent,  de  ne  pas 
se  faire  remonjuer  à  l'entrée  et  à  la  sortie. 

Les  dépenses  étaient  évaluées  à   i.'J.OOO.OOO  francs. 

Les  auteurs  du  projet  justifiaient  ainsi  qu'il  suit  les 
dispositions  qu'ils  avaient  adoptées. 

Les  courants  de  flot  et  d'èbe  passant  entre  Sullivan's 
island  et  fort  Sumter,  distants  de  1.370  mètres,  main- 
tiennent un  chenal  dans  lequel  la  profondeur  maximum 
est  de  24  mètres  et  où  les  fonds  de  plus  de  0  m.  40 
(21  pieds)  se  rencontrent  sur  975  mètres  de  largeur.  Or, 
le  volume  d'eau  qui  passe  à  travers  cette  .section  est  de 
112.806.000  mètres  cubes  en  6  heures,  pendant  les 
marées  moyennes,  et  de  338. 068. 000  mètres  cubes,  lors 
des  tempêtes  où  la  mer  s'élève  de  3  m.  3'}  au-dessus  du 

34 


f)30  LK8    POHT8    HKH    l^riATS-lMH 

niviaii  (li's  busses  mers.  Le  débit  movcii  pnr  secoiuli' 
est  alors  de  5.100  nirtres  cubes  h  la  seconde  en  niaivi 
moyenne  et  de  l.')..'i()0  nutres  cubes  pendant  les  coups 
de  vent. 

De  ces  laits,  on  a  conclu  ({u'un  chenal  de  (î  ni.  {(I 
de  profondeur  et  d'une  lar^;eur  sulïisante  pour  une  bonne 
navigation  pouvait  être  obtenu  et  maintenu  en  l'or^iiiil 
une  partie  du  jusant  à  passer  à  travers  une  section  dt'll- 
nie  et  bien  limitée  de  la  barre  et  en  laissant  la  plus 
grande  partie  du  jusant  et  du  ilut  s'écouler  comme  pré- 
cédemment. 

Mais,  pour  atteindre  ce  but,  il  était  nécessaire  de 
maintenir  l'équilibre  ^'énéral  entre  les  ell'ets  du  Mot,  du 
jusant  et  des  lames,  de  telli'  sorte  (pie  le  réf^j-ime  générnl 
et  local  de  la  barre  reste  ce  qu'il  était,  tandis  qu'un  appro- 
fondissement purement  local,  suili.sant  pour  les  besoins 
de  la  navigation,  serait  obtenu  dans  la  partie  delà  barre 
choisie  pour  l'emplacement  du  nouveau  chenal. 

Dans  le  projet  primitif,  comme  dans  toutes  les  modi- 
licalions  qui  y  ont  été  apportées,  l'on  s'est  elîorcé  de 
modilier  le  moins  possible  les  conditions  naturelles,  saul 
pour  augmenter  le  courant  de  chasse  dans  le  nouveau 
chenal. 

Des  observations  ayant  montré  que,  dans  le  port  exté- 
rieur, partout  où  la  vitesse  du  jusant  était  de  1  m.  20 
et  celle  du  flot  de  0  m.  75  à  0  m.  90,  les  profondeurs 
étaient  d'au  moins  G  m.  40  sous  basse  mer,  l'on  a  admis 
qu'il  convenait  d'augmenter  la  vitesse  du  jusant  sur  les 
parties  à  approfondir  de  la  barre,  de  manière  à  la  porter 
ù  1  m.  20,  sans  accroître  sensiblement  celle  du  Ilot  qui 
était  généralement  de  0  m.  75.  Il  y  avait  lieu,  d'autre 
part,  de  se  préoccuper  du  mouvement  du  sable  sur  la 
barre,  le  transport  s'efîectuant  du  N.-E.  au  S.-O. 

La  forme  en  entonnoir  que  présentent  les  rivages  de 
Sullivan's  et  Morris  islands  détermine  près  du  rivage  un 


I.KS    l'Oins    DKH    ÉT.\TS-IM8  .'{.'Il 

ruiiioivcinoiil  local  du  Ilot,  (|ui  |)UHHe  hui'  lu  harro  avec 
uni!  vitt'ssu  uiiirui'iiic.  La  vitosso  du  llol  est  alors  plus 
faraud»'  11'  loii};  du  riva},'t»  ;  et  il  riilio.  par  suitf,  en  un 
lemps  doiiiK',  plus  d'eau  dans  h'  port  sur  une  niêinc  lon- 
gueur près  de  l'orif^'ine  des  jetées  (|u'en  un  p«»int  plus 
éloij^ni'  «les  côtes. 

La  nécessité  de  laisser  le  Ilot  entrer  avec  la  moindre 
au<;mentation  de  vitesse  possible  conduit  à  maintenir 
basses  les  extrémités  amont  des  jetées.  Mais,  dés  lors 
(|ue  ces  extrémités  sont  basses,  la  direct i«»ii  du  nouvcMiu 
chenal  doit  être  telle  (pie  l'inertie  de  l'eau,  pendant 
le  jusant,  l'enlraîno  dans  cette  direction  au  delà  des  par- 
ties busses  des  jetées,  avant  (pt'elle  ne  tourne  pour 
s'échapper  de  côté.  Autrement  il  ne  se  produirait  dans 
le  nouveiui  chenal  aucun  accroissement  «le  la  vitesse  du 
jusant  relativement  à  celle  du  llol.  l^n  conséquence,  le 
nouveau  che!Uil  doit  être  en  pndoiif^emenl  direct  de 
l'écoulement  naturel  du  jusant  (jui  descend  du  bassin 
intérieur. 

Le  chenal  a  été  placé  assez  au  Xoril  p<»ur  n'être  pas 
exposé  h  être  envahi  par  les  sables  traversant  la  barre 
vers  le  Sud,  et  dans  une  direction  telle  que  la  force 
de  l'écoulement  du  jusant  entraîne  les  eaux  entre  les 
jetées  sous  l'action  d'une  pression  dvnami(jue  é(jui- 
valant  à  une  pression  statique  de  0  m.  17  à  0  m.  20.  Ce 
résultat  a  été  obtenu  ;  on  en  a  pour  preuve  ce  fait  (jue, 
durant  le  jusant  et  à  300  mètres  au  delà  du  point  où  les 
jetées  sont  arasées  au  niveau  des  hautes  mers,  les  eaux 
comprises  entre  les  jetées  sont  élevées  de  cette  quantité 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer  à  l'extéiieur  des  jetées. 
Cette  pression  de  0  m.  17  à  0  m.  20  porte  la  vitesse  du 
jusant  dans  le  nouveau  chenal  de  0  m.  7.'}  à  I  m.  20  par 
seconde,  comme  on  le  désirait.  La  vitesse  du  flot  n'a 
été  affectée  d'une  manière  appréciable  que  très  locale- 
ment, là  où  les  eaux  entrant  dans  le  port  passent  .sur  les 
extrémités  amont  des  jetées  maintenues  bas.ses. 


532  LES   POKTS    DES    ÉTATS-UNIS 

En  laissant  basses  les  extrémités  amont  des  jetées  et 
en  remontant  le  niveau  de  leur  partie  supérieure  en  allant 
de  Ta  val  vers  l'amont,  on  était  à  même  de  déterminer 
exactement  la  quantité  de  jusant  nécessaire  pour  éviter 
des  erreurs  fâcheuses  dans  l'appréciation  des  vitesses  et 
des  débits  probables. 

Il  importait  de  plus  de  faire  en  sorte  que  le  courant 
n'enlevât  pas  trop  de  matériaux  du  nouveau  chenal, 
parce  que,  sur  une  grande  distance  en  avant  de  l'empla- 
cement que  devaient  occuper  les  musoirs  des  jetées,  la 
profondeur  n'était  que  peu  supérieure  à  celle  que  l'on 
cherchait  à  réaliser.  Si  donc  une  trop  grande  quantité 
de  ces  matières  était  entraînée  du  chenal  vers  le  large, 
il  était  à  craindre  que  ces  matières  se  déposassent  en 
avant  des  musoirs,  de  telle  sorte  qu'il  y  eût  plutôt  un 
déplacement  de  la  barre  qu'une  augmentation  de  pro- 
fondeur utile  à  la  navigation. 

Les  travaux  ont  été  commencés  en  1878;  la  jetée  Nord 
a  été  terminée  en  1893,  et  la  jetée  Sud  en  1897. 

Pour  prévenir  les  affouillements  aux  extrémités  (les 
ouvrages  pendant  leur  construction,  les  fondations  des 
deux  jetées  ont  été  établies  jusqu'au  delà  du  sommet  de 
la  barre,  avant  qu'aucune  partie  ait  été  assez  élevée  pour 
agir  d'une  manière  notable  sur  le  courant  de  flot.  Les 
fondations  ont  été  faites  au  moyen  de  matelas  en  fasci- 
nages  de  0  m.  61  d'épaisseur  chargés  de  pierres.  Ces 
matelas  avaient  généralement  15  m.  24  de  longueur  dans 
le  sens  de  l'axe  des  jetées,  et  une  largeur  égale  à  celle 
de  la  partie  inférieure  de  la  jetée  au  point  où  ils  étaient 
placés.  Cette  largeur  variait  de  12  m.  19,  auprès  du 
rivage,  à  35  m.  90,  à  proximité  des  musoirs.  Sur  les 
quelques  points  où  la  fondation  des  jetées  avait  plus  de 
35  m.  90  de  largeur,  elle  était  formée  par  deux  matelas 
disposés  à  côté  l'un  de  l'autre. 

Pour  empêcher  les  courants  d 'affouiller  le  pied  de  la 


LES    PORTS    DES    ÉTATS-UMS  533 

jetée  Sud,  il  a  été  fait,  de  chaque  coté  du  parement  de 
l'ouvrage,  des  petits  épis  en  matelas  de  fascinages 
recouverts  d'une  couche  d'enrochements  de  0  m.  61  de 
hauteur. 

Los  matelas  de  fondation  avaient  d'abord  été  coulés 
de  manière  à  se  toucher  ;  mais,  au  bout  de  peu  de  temps, 
l'on  a  préféré  laisser  entre  eux  un  petit  intervalle,  qui 
était  ensuite  rempli  en  enrochements.  Cette  manière  de 
faire  n'a  pas  déterminé  d'alFouillements. 

Avant  que  la  fondation  des  deux  jetées  n'ait  été  ainsi 
exécutée  sur  toute  leur  longueur,  on  a  commencé  à 
placer  un  second  matelas  au-dessus  du  premier,  et  même, 
sur  une  certaine  longueur  (3()o  mètres  environ),  un 
troisième  matelas  au-dessus  du  second.  Mais  l'on  aban- 
donna de  bonne  heure,  cette  manière  de  faire,  h  laquelle 
on  trouvait  quelques  inconvénients,  et  l'on  exécuta  en 
enrochements  tout  le  massif  des  jetées  au-dessus  de  la 
fondation. 

Les  enrochements  étaient  en  granit  pesant  2.6S0  kilo- 
grammes le  mètre  cube.  Ils  étaient  divisés  en  deux  caté- 
gories ;  la  première  comprenait  des  enrochements  pesant 
de  22o  kilogrammes  à  deux  tonnes,  la  seconde  des  enro- 
chements pesant  de  1  h  7  tonnes. 

Les  jetées  commençaient  déjà  à  produire  de  l'effet  sur 
le  chenal  en  1884.  A  cette  époque,  il  y  avait  un  grand 
banc  contigu  à  la  jetée  Nord,  à  peu  près  au  point  où 
celle-ci  devient  parallèle  à  la  jetée  Sud  (PI.  43,  fig.  5). 
Le  tracé  de  la  courbe  des  fonds  de  3  m.  60  (12  pieds) 
montre  qu'à  cette  profondeur  le  banc  s'étendait  jusqu'à 
213  mètres  de  la  jetée  Sud.  Ce  banc,  le  Jim  Evans  shoal, 
n'était  recouvert  à  basse  mer  que  de  2  m.  74  (9  pieds) 
d'eau  sur  la  plus  grande  partie  de  sa  superficie  et  seule- 
ment de  1  m.  83  (6  pieds)  en  quelques  points. 

Un  autre  banc,  Swash  reef,  ayant  une  superficie 
presque  égale,  atteignait  la  jetée  Sud  à  peu  près  en  face 


531  LES    PORTS    DK8    ÉTATS-UNIS 

(le  la  jonction  de  Jim  Evans  shoal  et  de  la  jetée  Nord. 
Ce  banc,  limité  par  la  courbe  des  fonds  de  3  m.  (Kl, 
s'étendait  jusqu'à  30  mètres  en  amont  du  musoir  de  la 
jetée  Nord,  et  il  se  trouvait  h  2  m.  7i  (9  pieds)  sous  basse 
mer,  sur  la  plus  jurande  portion  de  sa  superficie.  La  dis- 
tance comprise  entre  les  fonds  de  î>  m.  19  (18  pieds],  au 
lar^e  et  à  terre  de  la  barre,  était  de  2.110  mètres  ;  la  dis- 
tance entre  les  fonds  de  6  m.  10  (21  pieds)  était  de 
4.570  mètres. 

En  18S6,  les  fondations  des  jetées  étaient  îi  peu  près 
terminées  sur  toute  leur  longueur  et  surmontées,  dans 
leur  axe,  d'un  cordon  d'enrochements  jetés  à  la  main 
dans  les  parties  du  large. 

En  1888,  l'on  reconnut  la  nécessité  de  modifier  le 
projet.  La  hauteur  et  la  longueur  des  jetées  furent 
augmentées,  mais  leur  écartement  resta  le  même.  Les 
dépenses  furent  alors  évaluées  à  22.778.000  francs,  si  les 
jetées  étaient  arasées  jus((u'au  niveau  de  basse  mer  sur 
toute  leur  longueur,  et  à  27.739. 100  francs  si  elles  étaient 
montées  à  0  m.  91  plus  haut. 

En  1889,  les  jetées  avaient  atteint  le  niveau  des  basses 
mers,  sur  une  assez  grande  longueur  à  partir  des  musoirs, 
et  l'on  avait  commencé  les  dragages  à  l'emplacement  du 
chenal. 

Les  travaux  avaient  été  exécutés  h  l'entreprise  jusqu'à 
cette  époque.  L'on  crut  alors  préférable  de  les  faire  en 
régie.  A  cet  effet,  le  Gouvernement  des  États-Unis 
acheta  8  chalands,  pouvant  porter  chacun  200  tonnes 
d'enrochements  sur  le  pont,  l  remorqueur,  2  bateaux 
grues,  3  derricks,  1  drague  à  succion  capable  d'enlever 
1.530  mètres  cubes  de  sable  par  jour,  et  une  carrière 
aménagée  de  manière  à  charger  journellement  lo  wagons 
de  chemin  de  fer  portant  chacun  25  tonnes  d'enroche- 
ments. 

La  drague  avait  37  m.  32  de  long,  et  9  m.  14  de  large. 


LES    POUTS    DES    ÉTATS-UNIS  33") 

Elle  était  porteuse  et  renfermait  deux  puits,  placés  l'un 
en  avant,  l'autre  en  arrière  de  la  machine,  dont  la  capa- 
cité totale  était  de  205  mètres  cubes.  Le  tirant  d'eau  était 
de  3  m.  35  h  vide  et  de  ï  m.  57  h  pleine  charge.  En 
14  heures  de  travail,  la  drague  se  remplissait  en  moyenne 
dix  fois.  Son  prix  a  été  de  338.000  francs. 

Le  remorqueur  a  coûté  78.000  francs;  chacun  des  cha- 
lands, 5.200  francs;  les  bateaux  grues,  5.000  et  7.000 
francs,  et  la  carrière,  26.000  francs. 

Durant  l'année  1891 ,  le  matériel  du  Gouvernement  fut 
employé  en  régie  concurremment  avec  celui  d'un  entre- 
preneur. Il  travaillait  à  la  jetée  Sud,  tandis  que  celui  de 
l'entrepreneur  était  employé  à  la  jetée  Nord.  Pendant 
cette  année,  les  enrochements  mis  en  place  étaient  [)ayés 
11  fr.  4i  à  l'entreprise,  alors  qu'ils  ne  coûtaient  en  régie 
que  8  fr.  84  la  tonne. 

Néanmoins,  l'acte  du  13  juillet  1892  décida  que,  doré- 
navant, les  travaux  seraient  poursuivis  exclusivement  à 
l'entreprise,  l'adjudicataire  ayant  la  jouissance  du  maté- 
riel de  l'Etat  moyennant  des  prix  de  location  fixés  par  le 
marché.  Pendant  la  période  1892-1895,  le  Gouvernement 
des  Etats-Unis  reçut  ainsi  une  somme  de  566.521  fr.  81, 
pour  la  location  d'un  matériel  qui  lui  avait  coûté 
546.000  francs. 

En  1892,  les  dragages  avaient  ouvert  entre  les  jetées 
un  chenal  creusé  ;\  4  m.  57  (15  pieds)  sous  basse  mer 
(PI.  43,  fig.  6);  mais,  au  delà  des  musoirs,  la  profondeur 
utile  à  la  navigation  ne  dépassait  pas  3  m.  66(12  pi  ds). 

En  1893,  le  chenal  avait  une  profondeur  de  4  m.  57 
(PI.  43,  fig  7)  ;  Swash  reef  avait  complètement  disparu 
et  Jim  Evans  shoal  se  trouvait  repoussé  au  delîi  du 
musoir  de  la  jetée  Nord,  s'éloignant  dans  le  S.-O.  comme 
l'avait  fait  Swash  reef.  Mais,  Jim  Evans  shoal  devant, 
pour  disparaître,  traverser  le  chenal,  la  drague  à  suc- 
cion dut  être  employée  pour  maintenir  les  profondeurs. 


536  LES    PORTS    DES    ÉTATS-UNIS 

En  juin  1894,  la  profondeur,  sur  la  barre  extérieur»' 
aux  jetées,  était  de  5  m.  4U  (Pi.  43,  V\<j;.  1)  ;  mais  elle  était 
un  peu  moindre  dans  le  chenal,  à  l'endroit  où  les  joté(?s 
deviennent  parallèles,  parce  qu'il  y  avait  en  ce  point  un 
banc  coquiller  dur  que  la  drague  à  succion  ne  pouvait 
enlever. 

En  189S,  le  chenal  présentait  une  profondeur  de 
5  m.  33  (17  pieds  et  demi)  sous  basse  mer,  sauf  sur  une 
très  petite  distance  où  le  mouillage  à  basse  mer  n'était 
que  de  4  m.  90  (10  pieds). 

En  1896,  au  moment  de  l'achèvement  des  jetées,  1;» 
profondeur  projetée,  G  m.  40  (21  pieds),  était  atteinte 
sur  toute  la  longueur  du  chenal,  sauf  une  distance  do 
2o0  mètres  environ,  où  le  mouillage  était  de  5  m.  49  sur 
une  assez  grande  largeur,  avec  une  profondeur  de  5  m.  G 4 
(18  pieds  et  demi)  dans  la  partie  centrale. 

Pendant  l'exécution  des  travaux,  les  courants  étaient 
observés  d'une  manière  suivie,  et  l'exhaussement  de  lune 
ou  l'autre  des  jetées  était  relativement  poussé  toutes  les 
fois  que  le  courant  de  jusant  montrait  une  tendance  à  se 
diriger  vers  cette  jetée.  De  cette  façon,  le  courant  a  été 
maintenu  éloigné  des  deux  jetées,  et  le  chenal  est  resté 
rectiligne. 

La  jetée  Nord  mesurait  alors  4.707  mètres  de  longueur  : 
il  était  entré  dans  sa  construction  155.309  mètres  carrés 
de  matelas  de  *'iscinage  et  449.971  tonnes  d'enroche- 
ments. La  jetée  Sud  avait  5.823  mètres  de  longueur,  son 
établissement  avait  exigé  l'emploi  de  275.771  mètres 
carrés  de  matelas  de  fascinage  et  de  6G7.079  tonnes 
d'enrochements.  En  somme,  il  avait  été  mis  en  place 
431,080  mètres  carrés  de  matelas  de  fascinage  cl 
1.1 17.050  tonnes  d'enrochements.  Quant  au  cube  dragué, 
il  avait  atteint  1.68G.139  mètres.  Les  dépenses  à  cette 
époque  s'élevaient  à  20.315.722  fr.  86. 

La  fondation,  en  matelas  de  fascinage  de  15  m.  84  de 


LES    PORTS    DES    ÉTATS-LMS  537 

largeur  mis  en  place,  y  compris  le  lestage,  a  été  payée 
d'abord  307  fr.  08,  puis  ensuite  229  fr.  46  le  mètre  courant. 

Les  matelas  de  fascinage  ont  été  payés  de  7  fr.  78  à 
3  fr.  Oî)  le  mètre  carré. 

Les  enrochements  mis  en  place  qui,  au  commence- 
ment des  travaux,  étaient  uniformément  payés  24  fr.  41 
le  mètre  cube,  ont  été  réglés  ensuite  à  raison  de  9  fr.  93 
ou  1 1  fr.  28  par  tonne,  suivant  qu'ils  étaient  immergés 
dans  une  eau  profonde  ou  peu  profonde,  et  de  13fr.  10  à 
16  fr.  64,  lorsqu'ils  étaient  posés  au-dessus  du  plan 
d'eau. 

En  dernier  lieu,  ils  ont  été  payés  à  des  prix  variant 
de  11  fr.  70  à  12  fr.  22  la  tonne,  suivant  l'éloignement  du 
lieu  d'emploi. 

Les  dragages  à  l'entreprise  ont  été  payés  de  1  fr.  73  ù 
1  fr.  90  le  mètre  cube  mesuré  en  bateau;  les  dragages  en 
régie  revenaient  à  Ofr.  68  le  mètre  cube. 

L'approfondissement  du  chenal  était  dû  en  partie  aux 
dragages  et  en  partie  k  l'entraînement  des  matériaux 
par  le  courant  de  jusant.  Il  est  intéressant  de  recher- 
cher les  effets  dus  à  ces  deux  causes. 

Si  l'on  prend  la  surface  qui,  autrefois,  se  trouvait 
comprise  entre  les  emplacements  qu'occupent  les  jetées 
et  les  courbes  des  fonds  de  6  m.  40  au  large  et  k  terre  de 
la  barre,  on  voit  que  le  volume  des  matériaux  disparus 
a  été  de  3.810.855  mètres  cubes,  alors  que  le  cube 
enlevé  à  la  drague  n"a  été  que  de  1.686.139  mètres.  La 
différence  entre  ces  deux  quantités,  2.124.716  mètres, 
représente  le  cube  de  sable  enlevé  par  le  courant. 

La  drague  à  succion  a  continué  à  être  employée  en 
régie  après  l'achèvement  des  jetées.  Le  chenal  s'est 
alors  maintenu  bien  rectiligne,  avec  des  profondeurs 
rarement  inférieures  à  6  m.  10  sous  basse  mer.  Pendant 
l'année  1898-1899,  notamment,  les  profondeurs  minima 
ont  été  comprises  entre  5  m.  95  et  6  m.  25.  Le  banc  ex  té- 


538  LKS    l'ORTS    l>F,8    KTATS-IMS 

rieur  aux  musoirs  des  jetées  a  continué  à  diminuer  de 
superficie  sous  l'action  des  chasses  et  des  dra{,^^ges. 

Au  'M)  juin  1899,  il  avait  été  draj^ué  2.i8(I.S9o  mètres 
cubes  et  les  dépenses  avaient  atteint  20.993.731  fr.  70. 

Les  dépenses  annuelles  d'entretien  étaient  estimées 
devoir  s'élever  à  312.000  francs. 

A  ce  moment,  l'on  jujçea  nécessaire  de  faire  im  nou- 
veau pas  dans  l'amélioration  des  accès  du  port  de 
Cliarleston.  Un  projet  fut  dressé  en  vue  de  porter  la 
profondeur  dans  le  chenal  h  7  m.  92  (20  pieds)  sous 
basse   mer  movenne. 

Le  projet  prévoyait  des  draj^ages  intensifs  pendant  imc 
période  de  trois  ans,  exigeant  l'emploi  de  deux  diagues 
pouvant  enlever  chacune  3.060  mètres  cubes  par  jour,  il 
la  surélévation  des  extrémités  amont  des  jetées  jusqu'au 
niveau  des  pleines  mers.  La  dépense  était  évaluée  h 
2.18i.000  francs  pour  les  dragages,  et  à  3.170.00(1 
francs  pour  l'exhaussement  des  jetées,  soit,  en  tout,  ii 
5.660.000  francs. 

Dans  le  cas  où  ces  travaux  seraient  insuffisants  pour 
atteindre  le  résultat  cherché,  le  projet  avait  envisagé 
le  prolongement  de  la  jetée  Nord  sur  1.470  mètres  de 
longueur  et  celui  de  la  jetée  Sud  sur  1.780  mètres.  Cet 
allongement  des  jetées  coûterait  6.865.000  francs,  ce  qui 
porterait  à  12.525.000  francs  le  montant  delà  dépense. 

Le  projet  fut  approuvé  le  3  mars  1899,  sous  réserve 
de  l'ajournement  de  l'exhaussement  des  parties  amont 
des  jetées,  qui  semblait  dangereux.  Quant  au  prolon- 
gement des  jetées,  qui  n'était  d'ailleurs  prévu  qu'à  titre 
de  renseignement,  il  n'y  avait  point  de  décision  à 
prendre  avant  que  l'expérience  ait  montré  ce  que  l'on 
pouvait  obtenir  au  moyen  des  dragages  seuls.  La  même 
décision  autorisait  la  construction  d'une  drague,  dont 
le  prix  ne  devait  pas  dépasser  780.000  francs. 

Depuis   1899,  sous  l'action  des  courants  et  des  dra- 


LES    POUTS    l»i:S    KTATS-LMS  539 

ga<^es,  le  chenal  a  continué  à  s'améliorer.  Los  hancs 
extérieurs  aux  jetées  ont  poursuivi  leur  mouvement  vers 
la  mer.  Au  HO  juin  l!)Ol,  le  haut  fond  de  moins  de 
3  m.  ()0  qui  se  trouvait  sur  le  banc  du  Nord  a  reculé 
vers  la  mer  de  180  métrés.  I/accroissemeut  de  profon- 
deur du  chenal  est  très  mar(jué;  l'on  y  trouve,  sur  toute 
la  lonjçueur,  des  profondeurs  de  7  m.  32  (2t  pieds i,  mais 
cette    profondeur  n'existe   que   sur    une   faible  larjji'eur. 

Le  moindre  écartemont  des  lignes  de  mêmes  fonds, 
sur  les  deux  bords  du  chenal,  était  de  iO  mètres  pour 
les  fonds  de  0  m.  40  (21  pieds;  et  de  l'i2  mètres  [)our 
les  fonds  de  o  m.  49  (18  pieds). 

Durant  les  deux  années  1899-1900  et  1900-1901,  il 
a  été  dragué  413.29.')  mètres  cubes  et  dépensé 
<>26.520  fr.  25.  Par  suite,  du  commencement  des  tra- 
vaux en  1878  jus(|u'au  30  juin  1901,  il  a  été  extrait 
2.900.200  mètres  cubes  et  dépensé  2I.G20.260  fr.  95. 

Ashleij  river.  —  Les  seuls  travaux  d'amélioration 
exécutés  jusqu'à  ce  jour  ont  consisté  dans  le  creuse- 
ment, dans  la  partie  basse  de  ce  cours  d'eau,  de  chenaux 
à  travers  Cowhead  et  Stono  slioals.  Ces  chenaux  ont 
été  creusés,  le  premier,  à  3  m.  35  (  1 1  pieds),  et  le  second 
à  3  m.  60  (12  pieds)  sous  basse  mer.  Les  travaux, 
exécutés  de  1882  à  1892,  ont  coûté  28.600  francs. 

Le  Gouvernement  des  l'Itats-Unis  vient  d'autoriser 
des  travaux  d'amélioration  beaucoup  plus  considérables  ; 
mais  leur  exécution  n'était  pas  encore  commencée  au 
30  juin  1901. 

Rien  n'est  à  faire  en  aval  de  Old  town  creek,  distant 
de  10  kilomètres  et  demi  de  Charleston,  un  chenal  de 
6  m.  10  (20  pieds)  de  profondeur  existant  dans  cette  sec- 
tion. L'ouverture  d'un  chenal  de  même  profondeur  et  de 
61  mètres  de  largeur  entre  Old  town  creek  et  Standart 
wharf,  afin  de  permettre  aux  navires  de  mer  d'atteindre 


540  LES    PORTS    DK8    KTATS-UMS 

les  principales  mines,  nécessiterait  un  déhlai  de  230. ()()(► 
mètres  cubes. 

De  Standart  wharf  h  Ashlev  phosphate  wharf,  \iiu' 
profondeur  de  .'{  m.  00  {\'\  i)ieds),  sur  une  largeur  variant 
de  iO  à  67  mètres,  semble  sulfisante  pour  satisfain;  aux 
besoins  des  mines  de  phosphate  qui  se  trouvent  dans 
cette  région.  On  ne  saurait  d'ailleurs  dépasser  ces 
dimensions  sans  faire  de  grandes  dépenses.  11  serait 
plus  coûteux  encore  d'augmenter  les  profondeurs  natu- 
relles de  la  rivière  entre  Ashley  phosphate  wharf  et  hs 
mines  de  Ciregg,  parce  que,  dans  cette  section,  le  fond  de 
la  rivière  est  calcaire;  comme  letralîc  est  peu  développe* 
sur  celte   longueur,  le  projet  n'y   prévoit  aucun  travail. 

En  amont,  des  mines  de  Gregg  à  Bacons  bridge,  Ton 
pourrait,  au  contraire,  utilement  et  à  peu  de  frais,  enlo- 
ver  des  arbres  et  quelques  obstacles  qui  gênent  la  circu- 
lation des  trains  de  bois  et  des  allèges.  Les  dépenses 
à  entreprendre  dans  ces  conditions  sont  estimées  ii 
1.374.860  francs. 

Wappon  eut.  —  Un  projet  d'amélioration  de  Wappoi» 
eut,  approuvé  en  1881,  comprenait  la  rectification,  l'élar- 
gissement et  l'approfondissement  de  ce  cours  d'eau,  pour 
y  ouvrir  un  chenal  ayant  1  m.  83  (6  pieds)  de  profon- 
deur sous  basse  mer,  sur  27  m.  43  de  largeur,  l'établisse- 
ment de  jetées  aux  confluents  avec  Ashley  et  Stono 
rivers,  et  la  construction  de  barrages  légers  au  débou- 
ché de  trois  affluents,  La  dépense  était  évaluée  à 
176.800  francs. 

Le  projet  a  été  modifié  en  1889  pour  y  ajouter  l'ou- 
verture de  deux  chenaux  :  l'un,  de  18  m.  30  de  largeur,  à 
travers  les  marais,  et  l'autre  un  peu  plus  large  j\  travers 
la  barre  de  Ashley  river.  Le  montant  de  l'estimation  a 
alors  atteint  437.600  francs. 

Les  travaux  se  poursuivent  avec  une  certaine  lenteur. 


LES    PORTS    DKS    ÉTATS-LMS  î)41 

Acluellemcnt  le  chenal  présente,  sur  toute  sa  longueur, 
la  profondeur  de  1  m.  H.'i,  mais  sur  des  largeurs  parfois 
1res  faibles;  il  reste  à  l'élargir.  Les  dépenses  faites  au 
.'{Ojuin  1001  étaient  de  :{2:>.(H)0  francs. 


IV.  —  Description  du  port.  —  Outillage. 

Le  port  de  Cliarleston  ne  comprend  (pie  des  wharfs 
€n  charpente,  sur  les(juels  sont  édifiés  ([uehjues  hangars. 
Ces  ouvrages  sont,  en  majorité,  sur  les  rives  de  C.ooper 
river.  Les  installations  terminales  des  chemins  de  fer 
ont  relativement  peu  d'importance. 

En  avant  du  port,  se  trouve  une  rade  bien  abritée 
formée  par  le  confluent  de  Ashley  et  Cooper  rivers. 
Cette  rade  a  environ  4.800  mètres  de  long,  de  l'Kst  à 
l'Ouest,  et  1.800  mètres  de  large,  du  Nord  au  Sud}  au 
milieu,  se  trouve  fort  Ripley. 

L'outillage  est  peu  développé. 

Appareils  de  radoub.  —  Les  appareils  de  radoub  sont 
au  nombre  de  deux  :  une  cale  de  halage,  sur  lacpielle 
peuvent  être  remontés  des  navires  de  800  tonneaux,  et 
une  forme  flottante  susceptible  de  soulever  des  navires 
de  700  tonneaux.  Cette  forme  a  une  longueur  de  4*i  m.  72 
«t  une  largeur  de  14  m.  64  ;  lorsqu'elle  est  coulée,  la 
hauteur  d'eau  sur  les  tins,  à  pleine  mer  de  vive  eau  ordi- 
jiaire,  est  de  3  m.  3o. 

V.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers. 

Droits  établis  par  le  Gouvernement  des  Etats-Unis.  — 
Les  droits  perçus  par  le  Gouvernement  fédéral  dans  le 
port  de  Charleston  sont  les  mêmes  que  dans  les  autres 
ports  des  Etats-Unis. 


r)i2 


l,i:s    l'OIlTH    DKS    ÉTATS-l'MS 


Droits  ('tuldis  snus  liiutnriW'  do  V Etal  de  South  C.uro- 
linn.  —  A.  —  Pilotut/c.  —  licsdroils  dr  j)il(»tji;,T,  ii  rcnlii'c 
vX  i\  lit  sortie,  sont  [)ayi's  coiirornu'im'iit  au  Ifuil' suivant, 
d'aiurs  lo  tirant  d't-au  des  navires  : 


3  m.  or.  l'I  uii-dfssous     20N  IV.  (M» 


;) 

Hl 

3 

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43(;  fr 

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f.2i 

00 

()7(i 

IIO 

728 

(10 

780 

Ol» 

832 

IIO 

Pour  les  navires  calant  plus  de  ."i  m.  01,  le  droit  ilc 
|)ilotajj^e,  par  cluKiueOni.  1. '12  (1/2  pied,  au  delà  deoni.  !)'i. 
est  augmenté  de  78  l'rancs. 

Le  pilotajj^e  dans  Ashlev  river  est  payé  41  fr.  (10. 

Tout  pilote  retenu  à  bord  touche  par  jour  20  l'r.  SO. 

IJ.  —  Droits  de  Qunruntninc.  —  Il  est  payé,  pour  l:i 
visite  de  la  .santé,  .'{'{  fr.  (iO. 

C.  —  Droits  de  port  ci  de  Harhor  mnster.  —  Les 
navires  étranjçers  paient,  comme  droits  de  [«trts  et  de 
llarbor  master,  les  taxes  suivantes  : 

Vapeurs,  par  voyage 62  IV.  i(» 

Barques  (voiliers),  par  voyage .'il       20 

Bricks  —  15      60 

Les  caboteurs  paient  : 

Vapeurs,  par  an I(»i  IV.  ()i> 

Bricks,  par  voyage \',i       00 

Schooiiers     —       M»       lO 


D.  —  Honornires  du  Port  Warden.  —  Il  est  payé  au 
Port  Warden,  pour  visite  des  panneaux,  2G  francs; 
pour  visite  de  la  cargaison,  46  fr.  80. 


i.Ks  l'Oins  iii:s  kiais-ims  Jii.'l 

l)i'nilH  pi  friiis  divors.  —  A.  -  /{<'mnrt/iia;/o.  —  Le 
remonjuii^^o  coùlo  (l"<)r(lin;iiiH'  l'Kl  à  2(i<>  IVjiiks,  suivaiil 
les  (liiiu'nsions  des  navires.  l'arlois  le  prix  osl  ré^lé  ii 
raison  du  0  IV.  .')2  par  tonneau  de  jauj^*î. 

li.  —  Droits  (le  ir/iurfii;/e.  -  Les  droits  dv  wharfaj^'C 
sont  assez  généralement  lixés  par  jour  comme  suit  : 

Navires  do  moins  de  |(H>  lonneaux â  l'r.  'iO 

Navires  do        KM»  à  ;{0()  tonneaux H)        ii) 

—  •M\i)ii'}im       —     15     (io 

—  500^700        —      -JO       80 

—  700  à  <J00  —       'Ht        00 

—  <M>Oà  i.ono    —     ;n      -io 

—  1.000  à  I .  loi)  —  30  «0 

—  I  .IO()à  I  .-JOO  —  41  ()0 

—  1  .  '2m  à  I  .  .'{00  —  10  80 

—  plus  de  I  .:{0()  -  .V2  00 

Quehjuefois,  la  somme  payée  pour  les  grands  navires 
dépasse  ."J2  francs,  elle  peut  atteindre  jusqu'à  (17  l'r.  60. 

C.  —  Frais  de  déchurf/etnenf  et  Je  chargement.  —  Le 
déchargement  des  marchandises  se  paie  : 

Carj^aison  générale,  par  tonne I  fr.  30 

Charbon  et  lest,  par  tonne I       3(» 

Foin,  par  balle, 0       28 

Le  chargement  du  coton  coûte  : 

Sur  vapeurs,  par  balle 2  l'r.  .'M 

Sur  voiliers,  par  balle 2       (iO 

La  compression  du  coton  est  payée  : 

Par  balle M'v.iM 


CHAPITHK  \ 
PORT  DE  SAVANNAH 


I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique. 

Savannah  (Goor^ia)  est  situr  sur  la  rivi'  droite  di» 
Savannah  river,  à  une  dislance  de  la  nier  d'environ 
2i)  kilomètres  (PI.  44). 

Ti/hcc  ronds.  —  Tyhee  roads  est  une  rade  ((ui  se 
trouve  à  l'enihoucluire  de  Savannah  river  et  (|ui  a  de 
rimportance  comme  port  de  rel'ujj^e  et  port  à  ordres.  Los 
navires  y  accèdent  facilement,  tant  de  jour  que  de  luiil. 
par  deux  passes  séparées  par  un  banc,  le  Middle  j^round 
slioal.  La  profondeur  d'cmu  à  basse  mer  moyenne  est  di' 
21  m.  .*)()  dans  le  cbenid  principal  et  de  12  mètres  au 
moins  dans  le  chenal  Nord,  Slue  channel;  elle  n'est  ([uo 
de  3  m.  35  sur  les  parties  les  plus  hautes  de  Middlo 
ground  shoal. 

Savannah  river.  —  La  rivière  Savannah,  formée  pur 
la  réunion  de  Tugaloo  et  Keowee  rivers,  coule  dans  une 
direction  S.-E.  juscju'à  la  mer.  Elle  est  navijjfable  à  parlii 
d'Aufi^usta,  sur  35o  kilomètres  de  longueur;  en  amont 
de  cette  ville,  la  rivière  est  encore  accessible  à  de  petites 
embarcations  poussées  à  la  jîerche.  Le  débit  moyen  des 
eaux  douces  est  évalué  à  495  mètres  par  seconde. 

De  Tvbee  roads  à  l'extrémité  amont  d'Elba  island,  sur 
18  kilomètres  de  longueur,  Savannah  river  est  divisée 


Li:s  iTUiis  I)i;h  èiath-imh  5lo 

«n  deux  lnKs  sépnrés  par  unn  suite  presque  continue 
<l'ih?s  basses  et  marécageuses,  (|ui  ont  étt'  réunies  les  unes 
aux  autres  par  des  harra^'es  [[*\.  ïi\.  X«)rth  cliaiuiel  est 
le  bras  navigable;  South  ebannel,  pUis  étroit,  est  l'ernic 
<ii  son  extrémité  amont  par  un  liarra^^e  submersible. 

En  umont  d'KII  a  island,  il  y  a  (|ueI(|U(!s  îles  près  de 
la  rive  Nord,  puis  la  rivière  se  divise  de  nouveau  eu  deux 
brus.  Le  bras  Sud,  sur  le(|uel  su  trouve  la  ville  de 
■Savannali,  est  appelé  Front  river,  tandis  <|ue  le  bras 
Nord  est  connu  sous  le  nom  de  llacU  river.  Ces  d«'ux 
brns  conununi([uent  en  amont  de  Savannali,  entre 
Ilutcliinsons  et  Ar<,'yle  islands,  par  une  coupure  appelée 
Cross  tilles. 

Au  .'{0  juin  i!M)l,  le  chenal  avait  une  largeur  variant 
<le  30  m.  oO  ù  (iO  m.  0(1  et  une  profondeur  d  au  moins 
l)  m.  80  sous  basse  mer  moyenne,  sauf  par  le  travers  de 
Lon}^  island,  où  se  trouvait  un  seuil  à  'i  m.  2^)  environ 
en  contrebas  du  niveau  de  basse  mer,  ce  (jui  donnait  un 
mouilla|çe  de  7  m.  2o  à  pleine  mer  moyenne. 

Les  fi^rands  navires  mettent  deux  marées  pour  des- 
cendre de  Savannah  à  la  mer;  ils  mouilltMit  à  \'enus 
point  ou  à  Hifjfht  pour  prendre  le  Ilot.  Ceux  d'entre  eux 
qui  calaient  le  plus,  en  11)00,  avaient  un  tirant  deau  de 
7  m.  32  (24  pieds i. 

Murées.  —  La  marée  remonte  jus(ju'à  une  distance  de 
73  kilomètres  de  la  mer.  Le  tableau  suivant  fait  con- 
naître les  principales  particularités  de  la  propagation  de 
la  marée  : 


45 


546 


LKS    l'OllIS    l)i;S    lOTATS-LNIS 


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0,!J1 

2,08 

0,0C. 

2,02 

Spiril  islaïul 

13.1 

7 ,  ;')S 

".,10 

7,   9 

2,07 

0,18 

1  ,  so 

I-'ort  ()};h'lhorj)e.  . 

8, H 

S.2() 

i;,i6 

7,   9 

2,10 

0,27 

1    .  N.'t: 

Ravaniiah     (  extré- 

mité amont  .  . . . 

0 

S.Wl 

4, -Il 

7,34 

2,14 

0,67 

1.47 

(Jross  lidcs 

3.:i 

K .  :ift 

1,32 

7 ,  :i3 

2,18 

0,90 

I,2S 

Puivsijur^ 

:{:<.3 

ii.rt 

4,19 

8,   ») 

3,n^ 

3,2r, 

0,1« 

A  Fort  Pulaski,  les  dénivellations  de  la  marée  sont 
les  suivantes  : 

Plus  hautes  mers  observées 3  m.  3") 

Pleines  mers  de  vive  eau 2       "25 

—  de  morte  eau I        95 

Basses  mers  de  morte  eau 0       18 

—  de  vive  eau —  0       I  (S 

Plus  basses  marées  observées —  0       70 

ConimunicHlinns  par  eau  c(  jnir  chemins  de  fer.  — 
Savannah  comniunitjue  avec  une  «grande  pai'tie  des  Etats 
de  Caroline  du  Sud,  de  Géorgie  et  de  Floride  par  la 
rivière  Savannah  et  par  les  voies  navigables  intérieures 
qui  relient  Savannah  river  avec  Charleston,  d'une  part, 
et  avec  Fernandina,  dautre  part. 

Savannah  river  reçoit  jusqu'à  Augusta,  distant  de 
Savannah  de  326  kilomètres,  des  bateaux  calant  l  m.  oO, 
et  d' Augusta  à  Trotters  shoal,  sur  une  distance  de 
103  ki'  -mètres,  des  barques  ayant,  suivant  la  .saison,  de 
0  m.  30  à  0  m.  60  de  tirant  d'eau. 


LKS    PORTS    DES    ÉTATS-UNIS  ")il 

La  voie  navigable  intérieure  de  Savannah  à  Fernandina 
a  257  kilomètres  de  longueur;  ses  moindres  profondeurs 
sous  basse  mer  moyenne,  qui  étaient  autrefois  de  0  m.  90, 
vont  être  portées  à  2  m.  13,  et  la  marée  marne  sur 
toute  cette  distance  d'environ  2  mètres. 

Cette  voie  navigable  coupe  à  Darien  Altamaha  river, 
formée  par  la  réunion  d'Oconee  et  Ocmulgee  rivers  ;  ces 
trois  cours  d'eau,  (jui  sont  en  voie  d'amélioration,  sont 
navigables  sur  une  longueur  de  près  de  (iiO  kilomètres, 
avec  des  mouillages  qui  tombent  de  0  m.  1)0  à  1  m.  20 
en  basses  eaux  d'été. 

Les  renseignements  relatifs  k  la  communication  entre 
Savannah  et  Charleston  ont  été  donnés  dans  le  chapitre 
concernant  ce  dernier  port. 

Savannah  est  mis  en  communication  directe  avec  le 
réseau  des  voies  ferrées  des  Etats-Unis  par  le  Charleston 
and  Savannah  et  le  Florida  and  Western  R.  R.,  qui 
font  partie  de  l'Atlantic  coast  line,  par  le  Central  rail- 
road  of  Georgia  et  par  trois  lignes  moins  importantes  : 
Florida  central  and  Peninsular,  Port  Roval  and  Western 
Carolina,  et  Savannah,  Americus  and  Montgomery  R.  R. 

Eclairarfe  el  balisaf/e.  —  L'embouchure  de  Savannah 
river  est  signalée  par  un  phare  de  premier  ordre,  haut 
de  43  m.  9^  situé  sur  la  pointe  N.-E.  de  l'île  Tybee. 
Le  cours  de  rivière,  jusqu'à  Savannah,  est  éclairé  par 
26  feux  donnant  les  di\  ivs  alignements  k  suivre,  ainsi 
que  les  points  où  ces  alignements  doivent  être  pris  ou 
quittés.  Il  existe  en  outre  un  assez  grand  nombre  de 
balises  et  de  bouées  pour  indiquer  les  parties  profondes 
du  chenal. 

II.  —  Importance  commerciale  du  port. 

Commerce  et  imlustrie.  —  Population.  —  Savannah 
est  un  centre  commercial    et  industriel  important  ;  on 


us 


LES    PORTS   DES    É'.ATS-UMS 


y  trouve  des  usines  pour  la  fal)rication  des  wagons  do 
chemin  de  fer  et  des  engrais,  de  nombreuses  presses  à 
coton  et  des  moulins  pour  décortiquer  le  riz.  Son  port 
est,  après  celui  de  New  Orléans,  celui  qui  exporte  le  plus 
de  coton;  il  expédie  également  de  grandes  quantités  de 
résine,  de  colophane  et  d'essence  de  térébenthine. 

Durant  la  campagne  1899-1900,  il  a  été  reçu  à  Savan- 
nah  1.091.884  balles  de  coton  pesant  238. 27'!  tonnes  ot 
ayant  une  valeur  de  230.923.930  francs,  1.07(i.81;;  barils 
de  résine  et  de  colophane  représentant  un  poids  de 
183.166  tonnes  et  309.465  barils  d'essence  de  térében- 
thine. 

La  ville  s'est  développée  en  même  temps  que  le  mou- 
vement commercial  du  port.  La  population,  qui  était  de 
43.189  habitants  en  1890,  en  comptait  34.244  en  1900, 
soit  une  augmentation  de  20,8  p.  100  en  10  ans. 

Navigation  maritime.  —  La  navigation  maritime  s'est 
considérablement  accrue  pendant  les  vingt-cinq  der- 
nières années,  comme  l'indique  le  tableau-ci-dessous,  qui 
fait  connaître  le  nombre  et  le  tonnage  des  navires  en 
provenance  et  à  destination  de  l'étranger  et  des  Ltats- 
Unis  : 


tn 

'M 

2 

•< 

ÉTRANGER 

CABOTAGE 

TOTAUX 

1 

Nombre 

Tonnage 

Nombre 

Tonnage 

Nombre 

Tonnage  \ 

1875 
1880 
1885 
1890 
1895 
1900 

576 
526 
511 
646 
339 
601 

tonneaux 

325,977  . 

689   _ 

tonneaux 

545.718 

881.745 

996.383 

1.380.788 

1.376.010 

1.533.818 

1.245 

tonneaux 

948.151 

360.739 
331.959 
447.666 
512.109 
684.491 

648 
809 
935 
879 
864 

1.174 
1.320 
1.581 
1.418 
1.465 

1.242.484 
1.335.342  ■ 
1.828. 54 i 
1.888.110 
2.217.319 

LES    PORTS    DES    ÉTATS-IMS 


54»J 


L'augmentation  a  été  plus  grande  sur  le  cabotage  que 
sur  la  navigation  avec  l'étranger;  le  trafic  intérieur  a 
presque  triplé,  alors  que  celui  avec  l'étranger  n'a  que 
doublé. 

Le  tableau  suivant  l'ait  connaître,  pour  l'année  1890- 
1900,  la  répartition  de  la  navigation  avec  l'étranger  pour 
les  diverses  catégories  de  navires  '  : 


DÉSIGNATION 

dos 
navires 

EN 

Nombre 

ri(Ki:s 
Tonnage 

SOHTIES                 1 

Nombre 

Tonnage 

Voiliers 

168 

82 

tonneaux 

126.017 

iu.:.")i 

154 
133 

tonnuaux 

115.021 

228.531 

Vapeurs  

Charités 

196 

07 . 023 
200.545 

277 
10 

336.782 
6.773 

Sur  lest 

Pavillon  des  Etals-Unis. 
Pavillons  élranpers 

13 
237 

:; .  392 

202.176 

8 
279 

4.467 
339.088 

Totaux., 

2r)0 

267.568 

287 

3'f3.555 

La  provenance  et  la  destination  des  navires  ont  été 
les  suivantes  : 


l.  Les  cliifTres  figurant  a\ix  tableaux  suivants  dilTèrent  de  ceux 
inscrits  au  tableau  précédent,  parce  que  les  premiers  se  rapportent  à 
l'année  civile,  tandis  ([ue  les  autres  s'appliquent  à  l'année  fiscale,  allant 
du  1"  juillet  au  30  juin  suivant. 


l'iliO 


LES    PORTS    DES    ETATS-IMS 


PAVS     DE    PnOVENANCE 

ENTHKES 

SOHTIES              1 

et  de 
cleslinalion 

Nombre 

Tonnage 

1 

Xonibre 

T                    1 

lonnngf 

tnnnenux 

tonn.'aiix   i 

France  cl  ColonicB  franc"". 

19 

17.748 

10 

I2.SS0' 

Iles  Britaniii(|ues 

00 
25 

80.925 
30,921 

77 
20 

94.871 
22.481 

Belgique  cl  Hollande 

Allomatrne 

27 

8 

32.244 
0.650 

85 
15 

128.251 

10.482 

Suède,  Norwège,  Russie.. 

Espagne  el  Portugal 

19 

19.034 

14 

15. 330 

Ilalie 

17 
21 

16.918 
9.988 

21 
9 

23 .  ':,'M 

3 .  :\H\y 

Indes  occidcnlales 

Brésil,    Uruguay   el  Répu- 

i 

blique  Argentine 

13 

9.186 

13 

7.923 

Iles  Canaries 

10 

14.739 

» 

>) 

Autres  pays 

25 

28.615 

23 

18.150 

Totaux 

250 

207 . 508 

287 

343.  :;5;; 

Pendant  l'année  1S99-1900,  la  valeur  des  importations 
a  été  de  2.23r).208  francs,  et  celle  des  exportations  de 
198.910.301  francs,  soit,  ensendîle,  de  201  .Uli.'JOÎ) 
francs.  Les  recettes  des  douanes,  pendant  cet  exercice, 
ont  été  de  361.161  francs. 

Les  importations  ont  consisté  principalement  en  : 

Ciments 1  i.679  tonnes 

Pyrites,  minerai  de  soufre 24.50.'i     — 

Les  exportations,  en  : 

Coton Ifil  .599     — 

Résine  et  colophane 18'2.060     — 

Engrais 1 19.983     — 


Essence  de  térébenthine 

Huile  de  coton 

Tourteaux , 


51.91  iheclol. 
17.481     — 
5.848  tonnes 


Il  existe  des  lignes  régulières  de  navigation  sur  New 


LES    P0RT8    Di:S    ÉTATS-IMS  551 

York,  Philadelphie  et  Baltimore.  Pendant  l'année  IS1)9- 
1900,  16  steamers  ayant  lait  3Sl  voyaj^es  et  transj)orté 
660.  i58  tonnes  de  marchandises  étaient  alîeclés  à  ces 
services.  Durant  le  même  exercice,  il  est  sorti  par  cabo- 
tage yi.OnO  tonnes  de  coton. 

Au  'M)  juin  lîJOO,  étaient  attachés  au  port,  1 1 1  navires 
jaugeant  3.'{.530  tonneaux,  savoir  :  70  voiliers  jaugeant 
7.681)  tonneaux,  .'JO  vapeurs  jaugeant  25.356  tonneaux 
et  2  barques  jaugeant  485  tonneaux. 

Pendant  l'année  1899-11100,  il  a  été  lancé  7  bateaux 
jaugeant  560  tonneaux,  savoir  :  5  voiliers  jaugeant 
81  tonneaux  et  2  vapeurs  jaugeant  179  tonneaux. 

Navigation  intérieure.  —  Un  grand  nombre  de  petits 
vapeurs  et  de  bateaux  à  voiles  circulent  par  les  voies 
navigables  de  l'intérieur  entre  Savannah  et  les  ports 
voisins.  L'on  estime  que  la  quantité  de  marchandises 
ainsi  transportées,  non  compris  le  bois,  est  annuellement 
d'au  moins  225.000  tonnes. 

En  1900,  notamment,  le  trafic  par  vapeurs  sur  Savan- 
nah river,  entre  Augusta  et  Savannah,  a  été  de  48.500 
tonnes  de  marchandises  avant  une  valeur  de  11.752.000 
francs,  et  celui  par  allèges  ou  trains  de  bois,  de  36.700 
hectolitres  de  riz  valant  540.000  francs  et  de  11.800 
mètres  cubes  de  bois  estimés  780.000  francs.  En  amont 
d'Augusta,  il  a  été  transporté  3.200  tonnes  de  marchan- 
dises ayant  une  valeur  de  800.000  francs. 

Sur  la  voie  de  navigation  intérieure  de  Savannah  à 
Fernandina,  il  y  a  un  trafic  important  entre  diverses  sta- 
tions, notamment  entre  Savannah,  Thunderbolt  et  War- 
saw  island,  Darien  et  Sapelo  sound,  Darien  et  les  mou- 
lins^ des  environs  de  Brunswick,  Brunswick  et  Fernan- 
dina. En  1900,  le  trafic  a  compris  65.000  passagers 
circulant  principalement  entre  Brunswick,  Cumberland, 
Saint  Simon's  island,  Darien  et  Fernandina,  42.000  tonnes 


5">2  LKS    PORTS    DES    ÉTATS-UNIS 

de  marchandises  ayant  une  valeur  d'environ  I.M.OOO.OOft 
de  francs  et  448,000  mètres  cubes  de  hois  estimés 
10.400.000  francs. 

Les  transports  ont  é{?alement  une  certaine  importance 
sur  Altamaha,  Oconee  et  Ocmulgee  rivers  ;  ils  ont  été 
respectivement,  sur  ces  rivières,  pendant  la  inême  année, 
de  lo.OOO,  G. 800  et  24.700  tonnes  pour  les  marchan- 
dises diverses,  et  de  382.000,  204.000  et  1 27. ;iOO  métros 
cubes  pour  les  bois;  les  valeurs  des  marchandises  ainsi 
transportées  ont  été  de  15.314.000  francs,  7. 482.000 
francs  et  9.922.000  francs.  Mais  les  transports,  sauf 
pour  les  bois,  s'opèrent  généralement  sur  de  petites  lon- 
gueurs; ils  ont,  le  plus  souvent,  pour  but  de  conduire  les 
marchandises  depuis  les  lieux  de  production  jusqu'aux 
chemins  de  fer  qui  traversent  les  rivières.  11  existe  sur 
ces  trois  rivières  quelques  services  réguliers  de  bateaux 
à  vapeur. 

III.  —  Administration  du  port. 

Services  dépendant  des  Etats-Unis.  —  L'entretien  et 
l'amélioration  de  la  rivière  Savannah,  en  aval  et  en 
amont  de  la  ville  du  même  nom,  la  police  générale  de 
ses  eaux  navigables,  qui  servent  d'accès  au  port,  ainsi 
que  l'éclairage  et  le  balisage  des  chenaux,  relèvent 
aujourd'hui  du  Gouvernement  des  Etats-Unis,  (jui  en  a 
assumé  toute  la  charge,  après  avoir  laissé  dans  l'origine 
à  l'Etat  de  Géorgie  et  ti  la  ville  de  Savannah  le  soin 
d'exécuter  à  leurs  frais  d'importants  travaux  pour  déga- 
ger les  passes  obstruées  par  de  nombreux  obstacles 
naturels  et  artificiels. 

Savannah  est  aujourd'hui  le  chef-lieu  d'un  district  du 
p-pni'p  fpflpral  T  .pr  pVif^res,  bnyéps  e1  Anligggj^ 'Hab lis  pour 
en  faciliter  l'accès,  dépendent  du  sixième  district  du 
service  des  phares. 


Li;S    l'ORTS    DKS    tlATS-l MS  oo'.i 

Le  premier  crédit  ouvert  par  le  Conj^^rès  pour  rninélio- 
ration  du  cours  intérieur  de  la  rivière  date  de  ISlid, 

Serrices  dcpondnnl  do  VEtnt  et  des  nuloriti's  lociilcs. 
—  Ll^tat  de  Geor^ae,  qui,  jus(|u"('n  1S72,  s'était  réservé 
plus  ou  moins  complètement  l'exercice  de  son  autorité 
souveraine  sur  le  port  de  Savannah,  a  déléj^ué  expressé- 
ment, depuis  cette  épo([ue.  à  la  corporation  municipale 
de  Savannah  ses  pouvoirs  [d'administration  et  de  police 
sur  le  port  et  même  sur  le  cours  inférieur  de  la  rivière, 
en  aval  des  limites  de  la  cité,  justprà  la  mei".  Cette  délé- 
gation, (jui  réserve  toutefois  les  attributions  et  la  compé- 
tence conférées  par  un  acte  de  1817  à  l'ancienne  insti- 
tution des  Coniniissioners  of  fnlotar/c,  résulte  des  dispo- 
sitions des  actes  lé^çislatifs  définissant  l'organisation  et 
les  pouvoirs  de  la  corporation  de  Savannah  et  notamment 
de  l'acte  du  2'i  août  1872,  base  de  la  charte  municipale 
actuelle. 

A.  —  Pouvoirs  déli'(jucs  par  lElat  à  lu  miinicipalilô 
de  Savannah.  —  La  corporation  municij)alc.  (jue  l'acte 
de  1872  désigne  olUciellement  par  la  formule  :  The 
Mayor  and  Aldermcn  of  Ihe  City  of  Savannah,  a  juri- 
diction sur  les  navires,  bateaux  et  radeaux  qui  naviguent 
sur  la  rivière  Savannah  entre  la  cité  et  Tybee,  sur  les 
équipages  de  ces  navires  et  sur  le  personnel  employé  aux 
opérations  de  chargement  et  de  déchargement. 

Le  Maire  et  les  Aldermen  nomment  tous  les  fonction- 
naires et  agents  nécessaires  pour  le  gouvernement  et  la 
police  de  la  cité  ;  ils  lixent  leurs  émoluments  et  éta- 
blissent tous  les  règlements  ({ui  les  concernent'.  Parmi 

1.  D'après  les  ordonnances  nuinicipales,  les  fonctionnaires  sont 
nommés  tous  les  deux  ans  par  le  Maire  et  les  Alilei-men  l'orinant  le 
f!i!tj  f'"!irii'i!.   î'i  If   pi-Tn;,'.rn   session  ri''f.MiIiéi'e  de  janvier.   Ils  |)rctcnt 


serment  et  doivent  fournir  caution  pour  une  somme  fixée  par  les  ordon- 
nances. 


îirji  i.i:s  l'oiiis  i)i;s  ki.\is-i:ms 

les  fonctionnaires  dont  la  nomination  par  lo  Maire  et  les 
Aldernicn  estpri'vue,  la  charte  mentionne  explicitement  : 
les  (]ommissioners  of  pilotaj,''e,  le  llarhor  Master,  les 
Port  Wardens,  le  Health  ollicer  (ollicier  sanitaire). 

Le  Maire  et  les  Altlermen  ont  tout  pouvoir  pour  orfj;-a- 
niscr  sur  la  rivière  Savannah  Itd  système  de  (juarantaine 
et  telle  réylemenlation  sanitaire  (lu'ilsjuji^ent  nécessaires 
pour  empêcher  le  développement  des  nudadies  infec- 
tieuses dans  la  cité. 

Ils  ont  pouvoir  de  faire  dis[)araître  tout  empiétement 
et  toute  nuisnnro  existant  le  long  de  la  rivière  dans 
l'étendue  de  la  cité  et  résultant  de  la  construction  de 
M'harfs  ou  autres  ouvraj^^es  et  des  obstacles  de  toute 
nature  ([ui  pourraient  s'y  trouver. 

Ils  ont  toute  autorité  et  tout  droit  d'administration 
sur  les  wharfs  établis  dans  la  ville  de  Savannah,  et 
notamment  le  droit  de  réglementer  le  tarif  des  taxes  de 
dockage  et  de  wharfage,  le  mode  de  construction  de  ces 
wharfs,  et,  en  général,  tout  ce  qui  s'y  rapporte  ;  ils 
peuvent  exercer  ces  pouvoirs  aussi  complètement  que 
le  faisait  l'Assemblée  générale  de  l'Etat,  elle-même, 
avant  le  23  août  1872. 

Lors(ju'ils  jugent  qu'un  wharf  doit  être  reconstruit  on 
réparé,  avis  doit  en  être  adressé  au  propriétaire  ou  à  son 
représentant,  en  lui  donnant  un  délai  de  30  jours  pour 
exécuter  les  travaux.  Faute  de  les  avoir  commencés 
dans  le  délai  fixé  et  de  les  poursuivre  avec  une  activité 
raisonnable,  le  Maire  et  les  Aldernem  peuvent  y  procéder 
d'ollîce  aux  frais  du  contrevenant,  les  ouvrages  recons- 
truits ou  réparés  servant  de  gage  pour  le  recouvrement 
des  frais. 

L'acte  de  1872  spécifie  toutefois  ([ue  les  dis[)ositions 
précédentes  concernant  les  wharfs  réservent  les  pouvoirs 
attribués  par  la  loi  du  30  décembre  18i7  aux  Commis- 
sioners  of  pilotage. 


i.i:s  l'Oins  in;s  kims-ims  "uu) 

Un  acte  <lo  IS7'|-  a  doimé  un  cariuti're  It'j^al  aux  wharfs 
construits  j)ar  la  niunicipalitc'  îi  l\'xln'mili'  (U'  ccilaincs 
rues,  (.'t  il  ra(r»'rina|j^o  de  ct!S  wliarfs,  Par  le  nièiiu'  acte, 
la  Coi'poration  a  été  invnslio  de  tout  droit  de  propriété 
et  de  toute  autorité  siu'  ces  wliarfs,  ainsi  (|iie  du  <lroit  dt; 
les  louer  et  d'en  disposer  de  toute  autri'  manière  au 
mieux  des  intérêts  commerciaux  du  port,  l^lle  a  été  auto- 
risée h  construire  tous  .autres  N\liarl's  ;t  l'extrémité  des 
rues  aboutissant  au  riva^'-e,  à  les  louer  ou  à  (>n  disposer 
autrement.  Il  a  été  spécifié  toutefois  (|u'un  nomhi-e  sulïi- 
sant  de  docks  et  wharfs  nuuiicipaux  devraient  être  main- 
tenus il  la  disposition  du  public  connue  lieux  (reml)ar- 
(juement  et  de  débarquenuMit,  la  cité  ou  ses  ayants  cause 
ayant  tout  pouvoir  d'établir  et  de  percevoir  des  di'oits  de 
location,  des  taxes  de  wharfaj,^e  et  autres  taxes  habituelles 
pour  l'usage  de  ces  docks  et  ^vharfs,  (jui  ne  peuvent  être 
détournés  de  leur  destination  normale  ni  retirés  ii  la  cir- 
culation publique. 

On  remarquera  que  le  droit  de  propriété  n'est  reconnu 
à  la  cité  f[ue  sur  les  wharfs  construits  h  l'extrémité  des 
rues,  la  lé^'-islation  de  l'Htat  de  Georj^ie  attri])uant  aux 
riverains  le  privilège  de  construire  et  d'entretenir  des 
wharfs  sur  les  rives  des  cours  d'eau  navigables  au  droit 
de  leur  propriété. 

La  charte  municipale  stipule  d'une  manière  générale 
que  le  Maire  et  les  Aldermen  peuvent  imposer  et  infli- 
ger pour  la  violation  des  ordonnances  et  des  règlements 
municipaux  telles  pénalités  qui  paraîtront  utiles  à  l'in- 
térêt public,  sous  condition  que  ces  pénalités  ne  pour- 
ront, pour  un  même  fait,  comporter  une  amende  <le  plus 
de  520  francs  et  un  emprisonnement  de  plus  de  trente 
jours. 

B.  —  Comniissloners  nf  PUoIikjc.  —  Dispo'ii/ions 
Icfjislatives,  —  On  a  vu  que  l'acte  organique  de    1872, 


ijoG  r-Fs  l'Oins  i)i:s  i;t\is-ims 

loiit  011  plaçant  lu  port  sous  rauloi-itô  «le  la  Cor|)orali(iii 
nuinicipalc,  a  inaiulonu  les  allrihutions  conlVircs  n\i\ 
Conunissioncrs  of  pilotaj^'c  par  la  loi  du  HO  (K'-ci'mbro 
1St7  ',  dos  atlril)utioiis  cduiporlont,  ou  oulro  ilo  ht 
(lirooliou  ilu  sorvico  du  pilota^^'o  dont  il  sora  parlô  oi- 
aprôs,  les  niosuros  h  prondro  pour  assurer  la  oonsorva- 
lion  ot  la  police  du  port  et  de   la  rivière  jus(ju'à  la  mer. 

Le  code  de  (leorgie  (^55  lîJOt)  prévoit  l'or^^anisalion  de? 
quatre  connaissions  de  pilota^-'c,  lont  les  membres,  au 
nond)re  de  se[)t  au  plus,  doivent  être  nommés  respecti- 
vement i)ar  les  autorités  corporatives  des  cités  de 
Savamiah,  de  Darien,  de  Hrunswiclv  et  de  Saint  Marvs, 
Les  Coinmissioners  ol"  pilotaj^'e-  nommés  par  les  auto- 
rités municipales  de  Savannali  sont  chargés  spécialement 
de  la  l'ivière  Savannah,  de  la  harri'  de  Tybee  et  des  dille- 
rertes  barres  et  passes  [inlcfs)  situées  au  Nord  de  Sapelo 
bar. 

Leur  nomination  est  faite  pour  une  durée  indétermi- 
née. Ils  préteiAt  serment  avjint  d'entrer  en  l'onction.  En 
cas  de  vacance,  le  City  Council  pourvoit  à  leur  rempla- 
cement par  voie  d'élection.  La  majorité  des  Commissio- 
ners  constitue  un  quorum  nécessaire  pour  la  validité  de 
leurs  décisions. 

Les  alifjçnements  de  voirie  fluviale  {ivafor  Unes)  ont  été 
déterminés  pour  la  première  fois  par  un  acte  du  2!  dé- 
cembre 1833,  sur  le  rapport  d'une  commission  formée 
de  treize  membres  nommés,  savoir  :  quatre  par  le  Maire 
et  les  Aldermen,  jlrois  par  les  (^ommissioners  of  pilo- 
tage, trois  par  les  propriétaires  de  M'harfs  situés  à  l'Est 
du  poste  occupé  par  la  Steamboat  C°,  trois  par  les  pro- 
priétaires des  wharfs  situés  à  l'Ouest. 


1.  Linslilulion    des  (loinmissidncrs    ol"   (jilotatïe  étail  aiilérieure    à 
celte  loi. 

2.  L'nidonnance  municipale  du  2  août  iS39  a  fixé  le  nombre  des  Gom 
missioners  à  sept. 


Li:s  l'Oins  i>i;s  kiais-ims  IVM 

Kn  vertu  (le  l'acte  de  ISt7,  tout  nouveau  tracé  tles 
irharf  linos  sur  U'  waterlVoiit  de  Savauiiah  ou  sur  lu 
rive  Sud  de  Ilulehinscms  island,  en  l'ace  de  la  cité,  doit 
«tre  établi  par  une  eoininission  de  dix  nuMuhres,  dont 
trois  sont  nommés  par  le  (îily  (^)Uiicil,  Irois  par  les  (^»m- 
niissioners  of  pilotaj^'e  et  (piatre  |)ar  les  projjriétaires  de 
terrains.  En  cas  de  désaccord,  l'aU'aire  est  [)ortée  devant 
la  Superior  Court  du  comté,  pour  être  tranchée  par  un 
jury  spécial  de  cette  Cour'. 

Le  même  acte  de  1S'i7  donne  aux  Commissioners  of 
pilota<j^e  mission  de  visiter  chacpie  année  les  wharfs 
construits  sur  le  bord  de  la  rivière  depuis  Ray  s  llall 
jusqu'à  l'Océan.  Si  (piehpi'un  de  ces  wharfs  a  besoin  de 
réparation  ou  paraît  constituer  un  danger  pour  la  rivière, 
ils  doivent  le  faire  examiner  par  une  commission  formée 
d'un  Alderman  de  la  ville  de  Savannah,  d'un  proprié- 
taire de  wharfs  et  d'un  maître  charpentier  ou  construc- 
teur de  wharfs.  Sur  l'avis  de  cette  commission,  le  pro- 
priétaire ou  occupant  du  wharf  est  invité  h  commencer 
les  réparations  nécessaires  dans  le  délai  d'une  semaine 
et  à  les  poursuivre  avec  une  activité  raisonnable,  faute 
<le  quoi  les  travaux  sont  exécutés  d'ollice,  à  ses  frais, 
par  les  Commissioners  of  pilotage,  qui  peuvent  pour- 
suivre le  remboursement  de  ces  frais,  augmentés  d'une 
amende  de  1.040  francs,  devant  la  Superior  Court  du 
■comté,  les  wharfs  servant  eux-mêmes  de  garantie  pour 
le  paiement. 

Il  est  interdit  de  démolir  et  dépecer  un  navire  dans 
la  rivière  Savannah,  entre  Ray's  Hall  et  l'Océan,  ailleurs 
qu'aux  lieux  désignés  par  les  Commissioners  of  pilo- 
tage. Toute  contravention  à  cette  interdiction  est  quali- 
fiée   misdcmeanor  et  passible  d'une   amende   de  2.000 

1.  Les  décisions  de  la  Commission  elde  la  Superior  Court  sont  aujour- 
d'hui subordonnées  à  l'autorité  supérieure  du  Secrétaire  de  la  Guen-C 
des  États-Unis  en  matière  de  harhor  Unes. 


î>08  LES    PORTS    DES    ÉTATS-UNIS 

francs,  à  prononcer  par  la  Suporior  Court,  sans  préju- 
dice de  la  responsabilité  encourue  par  le  propriétaire, 
capitaine  ou  consignataire  du  navire,  qui  demeure  rede- 
vable envers  les  Comniissioners  d'une  somme  de 
I.OiO  Irancs,  recouvrable,  s'il  y  a  lieu,  en  vertu  d'une 
action  ofdeht  portée  devant  la  même  Cour. 

Tout  navire  considéré  par  les  Comniissioners  comme 
hors  d'état  de  navigation  ou  susceptible  de  couler  dans 
la  rivière  doit,  sur  l'ordre  des  Comniissioners,  être 
conduit,  dans  le  délai  de  trois  jours,  à  remplacement 
désigné  par  eux,  faute  de  quoi  il  y  est  procédé  d'otïice 
par  leurs  soins  aux  frais  du  propriétaire,  capitaine  ou 
consignataire,  lequel  demeure,  en  outre,  passible  d'une 
amende  de  2.()U0  francs  au  plus. 

11  est  interdit  de  faire  ou  laisser  couler  dans  la  rivière 
un  navire,  bateau  ou  autre  construction  quelconcpie  «pii 
puisse  être  un  danger  pour  la  navigation,  sous  peine  d'une 
amende  de  1 .010  francs  au  plus. 

Tout  navire  coulé  dans  la  rivière,  toute  construction 
ou  tout  obstacle  susceptible  d'être  un  danger  pour  la 
navigation  doit  être  "nlevé  par  ses  propriétaires  ou 
auteurs  et  reporté  au  lieu  désigné  par  les  Commissio- 
ners,  sur  l'ordre  donné  par  ceux-ci,  et  dans  le  délai  qu'ils 
ont  spécifié,  faute  de  quoi  l'opération  est  faite  d'otïice 
par  leurs  soins,  et  le  contrevenant  doit  payer  la  somme 
lixée  par  eux  jusqu'à  concurrence  d'un  maximum  de 
1 .040  francs.  S'il  est  procédé  à  la  vente  de  l'épave  ou 
de  l'obstacle  à  la  navigation,  le  vendeur  doit  imposera 
l'acquéreur,  comme  oon  lition  de  la  vente,  de  souscrire 
l'engagement  d'en  opérer  l'enlèvenuînl,  en  fournissant 
comme  garantie  une  caution  sutlisante  pour  une  somme 
de  2.G00  francs,  faute  de  quoi  le  vendeur  est  passible 
d'une  amende  de  même  somme. 

Il  est  interdit  à  toute  personne  ayant  la  charge  d'un 
navire,  de  jeter  ou  décharger  du   lest,   des  pierres  ou 


LE8    IMUITS    |J|;S    ÉlAIS-r.MS  550 

malii'res  (juolconques  au-dessous  de  la  laisse  des  hautes 
mers,  h  moins  d'une  autorisation  spéeiale  accordée  j)ar 
les  Commissioners  of  pilotajçe  en  vue  de  permet! re  la 
construction  d'un  wharf.  Toute  infraction,  (pialidée 
niisilrmcanor,  est  passible  d'une  amende  de  7.800  francs 
au  plus. 

Les  amendes,  pénalités  ou  domnuif,'es  imposés  et 
recouvrés  en  vertu  de  l'acte  de  iSiT,  sous  réserve  des 
sommes  attribuées  aux  personnes  lésées  ou  à  celles  (jui 
ont  permis  de  décou>  rir  les  contraventions,  doivent 
revenir  aux  Commissioners  of  pilotages  pour  être  all'ec- 
tés  à  l'amélioration  tle  la  rivière. 

Un  acte  de  1829  a  (Ixé  un  tarif  détaillé  des  taxes 
variées  que  les  propriétaires  ou  occupants  des  Avharfs 
situés  dans  la  ville  de  Savannah  sont  autorisés  îi  perce- 
voir, à  litre  de  dockaji^e  ou  ^vharfage,  sur  les  naviressta- 
tionnant  à  ces  wharfs,  pour  le  chargement,  le  décharge- 
ment, la  mise  en  dépôt  ou  le  magasinage  des  marchan- 
dises de  diverse  nature. 

G.  —  Ordonnances  municipales  concernant  le  port.  — 
l'sant  des  pouvoirs  qui  lui  ont  été  attribués  par  l'acte 
de  1872  ou  par  les  actes  de  la  Législature  de  l'Etat  de 
Cieoi'gie,  les  autorités  municipales  ont  pris,  par  voie 
d'ordonnances,  les  dispositions  suivantes  : 

Dans  le  cas  de  construction  ou  de  réparation  d'un 
wharf,  le  propriétaire  ou  occupant  du  sol  sur  lecpiel 
l'ouvrage  est  ou  doit  être  établi,  est  tenu  de  faire  déter- 
miner par  le  Citi/  Surcci/or  les  alignements  ii  suivre; 
ces  alignements  doivent  d'ailleurs  être  lixés  conformé- 
ment aux  indications  du  plan  général  antérieurement 
dressé  par  le  City  Surveyor  et  adopté  par  le  Maire  et  les 
Aldermen.  Tout  ouvrage  ([ui  ne  serait  pas  exécuté  sui- 
vant les  alignements  prescrits,  rend  le  délinijuant  pas- 
sible  d'une    amende  de    o20    francs    au  plus    et    d'un 


500  Li;S    PORTS    DES    ÉTATS-r.NiS 

emprisonnement  de  30  jours  au  plus  h  la  discrétion  de 
la  cour.  Il  y  a  d'ailleurs  délit  nouveau  et  distinct  pour 
cha(jue  jour  pendant  le(|uel  serait  maintenue  la  c(»nslruc- 
tion  illicite,  et  cette  construction,  considérée  comme  nui- 
sance, peut  donner  lieu  comme  telle  à  démolition  d'ollice 
opérée   aux    frais  du  délin(piant. 

Les  wharts  situés  dans  la  cité  sont  soumis  à  l'inspec- 
tion des  Gommissionors  of  pilotaj^e,  ([ui  peiivi-nt  en 
prescrire  la  réparation  ou  la  reconstruction  quand  ils  le 
jugent  nécessaire.  Faute  de  se  conformer  à  leurs  ordres 
dans  le  délai  de  'M)  jours  après  notification,  les  proprié- 
taires ou  occupants  sont  passibles  de  poursuites  devant 
la  Cour  de  police,  qui  peut  les  condamner  à  une  amende 
de  520  francs  au  plus  ou  à  un  emprisonnement  de 
30  jours  au  plus,  ou  aux  deux  peines  cumulées,  pour 
chaque  jour  pendant  lequel  ils  auront  refusé  ou  négligé 
de  s'y  conformer.  La  réparation  ou  reconstruction  devra 
être  faite  en  se  conformant  aux  prescriptions  tles  ordon- 
nances municipales. 

Les  docks  publics  et  les  quais  construits  à  1  extrémité 
des  rues  sont  exclusivement  réservés  au  débarquement 
des  produits  agricoles  provenant  des  plantations,  (|ui  ne 
peuvent  y  séjourner  que  pendant  le  temps  strictement 
nécessaire.  Il  est  interdit  d'y  faire  d'autres  dépôts,  ou 
d'y  établir  aucune  construction,  sous  peine  d'une  amende 
de  o20  francs  et  de  la  saisie  des  dépôts  ou  matériaux. 
La  personne  ayant  charge  de  tout  navire  ou  bateau 
amarré  ou  stationnant  aux  'quais  publics  contrairement 
aux  dispositions  ci-dessus,  est  passible  d'une  amende  de 
ioO  francs. 

Le  jet  ou  le  dépôt  de  lest,  cendres  ou  matières  quel- 
conques susceptibles  de  diminuer  la  profondeur  dans  la 
rivière  Savannah  est  interdit  dans  l'étendue  de  la  juri- 
diction de  la  cité,  sous  peine  d'une  amende  de  520  francs 
au  plus. 


Li:s  POHis  t)i;s  kiats-ims  861 

Les  navires  ou  hatcnux  (jui  se  trouvent  dans  la  rivière 
sans  être  amarrés  aux  wharfs,  soit  en  dedans  dos  limites 
de  la  cité,  soit  dans  lu  partie  comprise  entre  ces  limites 
et  Tybee,  doivent  porter,  pendant  la  nuit,  un  l'eu  brillant 
en  tète  du  mât,  ou  en  quehjue  [)artie  du  gréement  où  il 
soit  bien  visible,  sous  peine  dune  amende  de  l'iO  francs. 
Les  navires  à  l'ancre  dans  le  port  ou  dans  la  rivière, 
entre  la  cité  et  Tybee,  doivent  porter,  la  nuit,  un  feu 
allumé  à  l'avant,  sous  la  même  peine. 

Les  steamers  passant  devant  la  ligne  des  wharfs  ne 
doivent  pas  avoir  une  vitesse  de  plus  de  4  milles  à 
l'heure;  là  où  plusieurs  navires  sont  amarrés  devant  un 
même  wharf,  les  vapeurs  doivent  arrêter  leur  machine 
et  avancer  lentement,  en  prenant  toutes  précautions 
nécessaires,  jusqu'à  ce  qu'ils  les  aient  dépassés.  Les 
vapeurs  doivent  également  stopper  leur  machine  et 
prendre  les  mêmes  précautions  lorsqu'ils  passent  près 
des  dragues  et  des  chahmds  employés  au  dragage  dans 
la  rivière,  depuis  la  limite  Ouest  de  la  cité  juscju'à  Tybee. 
Toute  infraction  à  ces  dispositions  est  passible  d'une 
amende  de  520  francs. 

En  passant  devant  les  quais  de  la  quarantaine,  en  face 
de  l'extrémité  de  Long  island,  les  steamers  doivent 
réduire  leur  vitesse  à  .*)  milles  à  l'heure  au  plus,  sous 
peine  d'une  amende  de  520  francs. 

Les  ordonnances  municipales  renferment  encore 
diverses  prescriptions  spéciales  concernant  les  mesures 
de  précaution  obligatoires  pour  conserver  des  feux  à 
bord  des  navires  qui  stationnent  le  long  d'un  (juai  ou 
d'un  autre  navire,  l'interdiction  d'avoir  des  feux  sur  les 
quais  où  .sont  manutentionnés  ou  dé|)osés  du  coton  ou 
autres  matières  inflammables,  ainsi  que  sur  les  navires 
chargeant  ou  déchargeant  du  coton,  le  stationnement,  la 
circulation  et  la  dislocation  des  radeaux  et  trains  do 
bois,  etc. 

36 


"}{\'2  ij:s  l'Oins  dks  ktats-ims 

D.  —  Ifurhor  mnstrr.s.  —  lliirlutr  rviinhilions.  —  Oii 
u  vu  [tins  liiiul  (juo  la  iniiiiici|>alit(''  avail  If  |)()uvoir  dr 
nommer  un  Hnrhur  ni/isfrr  dans  les  mêmes  cfuidilions 
<jue  les  autres  fonctionnaires  munici|iau\. 

Le  llai'hor  master  doit,  jivant  d'enlnT  en  fonctions, 
souscrire  un  enj^a^enient,  j^aranli  par  deux  surrfics 
aj^réées  par  le  Clitv  (louncil,  portant  caution  pour  une 
somnu'  do  lO.iOO  francs.  Il  revoit  un  traitement  d«- 
7.S(M)  francs,  sous  condition  de  se  faire  assister,  s  il  v 
a  lieu,  parun  agent  dont  il  demeure  resp<»nsal)le. 

Les  Clftmmissioners  of  pilotaj^e  s<»nt  charj^és  par  les 
ordonnances  municipales  d'étahlir  des  rè«;lenients  f.^ou- 
vernant  le  service  du  IIarl)f)r  master.  Ces  règlements, 
(pii  doivent  être  approuvés  et  peuvent  être  révisés  à 
toute  épocpic  par  le  City  (^ouncil,  laissent  subsister  l'au- 
torité disciplinaiiV  ((ue  le  Maire  et  les  Aldermen  peuvent 
toujtmrs  exercer  sur  le  Ilarhor  master  comme  sur  tout 
fonctionnaire  municipal. 

Indépendannuf-nt  des  attributions  fjue  les  règlements 
c<:)nfèrcnt  au  lliM-hor  master.  celui-ci  doit  exiger,  à  l'arri- 
vée de  tout  navire  dans  le  port,  la  production  du  permis 
délivré  par  roHicier  de  la  quarantaine,  et  transmettre  ce 
permis  au  Maire. 

Les  taxes  ou  honoraires  à  percevoir  par  le  llarbor 
master  sont  lixées  par  ordonnance  municipale  du  1 S  avril 
ISSS.  Ces  taxes  doivent  être  payées  sur  présentation  des 
états  dressés  par  le  Ilarbor  master,  faute  de  quoi  elles 
sont  doublées.  Lue  situation  détaillée  des  taxes  perdues 
est  produite  clia(jue  mois  par  le  Ilarbor  master  au  Tré- 
sorier municipal,  entre  les  mains  duquel  il  doit  verser  le 
montant  total  de  ces  taxes. 

Les  règlements  du  port  [Ifurhnr  re(fulntions).  établis 
par  les  Gommissioners  of  pilotage  et  approuvé.?  par 
ordonnance  municipale,  spécilient  :  l'obligatiiui  pour  les 
pilotes  ([ui  ont  amené  un  navire  dans  le  port,  d'assurer 


I.KS    l'OHIS    l(i;s    KTAIS-IMS  îiCi.'J 

le  m<»uilliij;-t'  rt  r;«in;irraj,'i'  de  ce  navire,  et,  d'inviter  le 
capitaine  à  l'aire,  dans  le  délai  de  '2Ï  heures,  son  rapport 
au  bureau  du  Ilarhor  luaster  ;  les  niesui'es  de  précaution 
<ju«'  doivent  prendre  les  capitaines  des  navires  mouillés 
dans  la  rivièreou  anuirrésà  (|uai  ;  le  droit  d'intervi-nlion 
du  Ilarhor  niaster  pour  placer  et  déplacer  les  navires, 
pour  leur  assijjner  une  place  ii  quai  et  ehan<;er  celle 
place,  s'il  V  a  lieu;  les  dispositions  spéciales  (|ui  con- 
cernent le  chargement  et  le  décharj,'emenl  du  lest  et  du 
charbon;  les  conditions  à  remplir  par  les  navires  (jui  ont 
des  ex|)losifs  à  leur  bord;  la  nécessité  pour  les  navires 
d'avoir  toujours  un  jjardien  à  bord,  etc. 

Il  est  prescrit  d  une  manière  jj;énérale  à  tout  capitaine 
ou  à  toute  jjcrsonne  avant  charge  d'un  navire,  d'obéir 
aux  ordres  et  instructions  du  Ilarhor  master  conceinant 
les  obJL'ts  placi's  dans  ses  attributions. 

Toute  violation  des  rè^'-lenu-nts  du  port  est  passible 
d'une  amende  de  .J20  francs  au  plus,  ou  d'un  empi'ison- 
nement  de  '{0  jours  au  plus,  ou  des  deux  peines  cunui- 
lées,  à  la  discrétion  de  la  cour  compétente. 

E.  —  Pilo/tiffc.  —  Le  service  du  pilotaj^e  est  entière- 
ment organisé  par  les  lois  ih  h'tat  ;  il  est  placé  pour 
chaque  port  sous  la  direction  d'une  commission  spéciale. 

On  a  dé'jii  parlé  plus  haut  de  la  Commission  d»-  j)ilo- 
ta<^e  de  Sav.innah,  dont  les  membres,  au  nond)re  de  7. 
sont  nommés  parla  Corporation  numicipale,  mais  exercent 
leurs  attributions  relatives  au  pilotag'c  sous  la  seule  auto- 
rité des  lois  <le  l'Iota  t. 

Les  principales  dispositions  législatives  relatives  à  ce 
service  sont  les  suivantes  : 

Les  Commissioners  ol'  pilotage  délivrent  des  licences 
de  pilote  aux  marins  qui  leur  paraissent  aptes  à  en  exer- 
cer les  fonctions  ;  ces  licences  sont  valables  tant  que  les 
titulaires  n'ont  pas  démérité  [liuriny  f/ood  bcliaviorj.  Le 


")Gi  LKS    PfUlTS    DKS    KTAT8-IMS 

nombre  des  pilotes  ne  doit  pas  dépasser  20  pour  la 
rivière  Savannali  ;  mais  les  Commissioncrs  peuvent  déli- 
vrer en  outre  des  licences  d'apprentis  pilotes,  en  se  con- 
formant aux  lois  de  l'iitat  et  aux  règlements  qu'ils  ont 
eux-mêmes  établis. 

Les  Commissioncrs  peuvent  suspendre  ou  retirer  la 
licence  d'un  pilote  pour  défaut  de  capacité,  pour  négli- 
gence ou  incurie  ayant  causé  la  perte  ou  les  avaries  d'un 
navire  et  pour  intempérance.  Toutefois  les  décisions  des 
Commissioncrs  sont  susceptibles  d'appel,  en  suivant  les 
formes  prévues  par  la  loi. 

Les  Commissioncrs  sont  chargés  de  faire  des  rè<^le- 
menls  pour  le  gouvernement  du  pilotage,  de  fixer  les 
taxes  à  percevoir  pour  la  rémunération  des  services  des 
pilotes  et  d'établir  des  pénalités  pour  les  infractions  aux 
règlements.  A  Savannah  ces  règlements  doivent  avoir 
été  approuvés  préalablement  par  le  City  Council. 

Doivent  être  exemptés  de  la  perception  des  taxes  de 
pilotage,  les  navires  auxquels  il  n'a  pas  été  fait  d'ollres 
de  services  au  large  de  la  barre  extérieure  de  la  rivière. 
les  caboteurs  qui  se  rendent  d'un  port  à  un  autre  sans 
sortir  des  eaux  navigables  intérieures,  ceux  qui  vont  à 
la  mer  après  être  venus  d'un  autre  port  par  les  voies 
navigables  intérieures,  à  moins  toutefois  que  ces  navires 
n'aient  eu  eiVectivement  recours  aux  services  d'un 
pilote. 

Les  pilotes  doivent  offrir  leurs  services  aux  navires 
les  plus  proches  de  la  barre,  à  moins  qu'un  navire  plus 
éloigné  ne  soit  en  détresse. 

Lescapitaines  des  navires  déplus  de  100  tonneaux  qui 
ne  sont  pas  exemptés  du  pilotage,  doivent  payer  la 
totalité  de  la  taxe  au  premier  pilote  qui  leur  a  offert  ses 
services  au  large  de  la  barre  en  justifiant  de  sa  qualité, 
même  lorsqu'ils  refusent  d'en  faire  usage. 

Le  pilote  qui  a  droit  au  pilotage  d'un  navire  à  Tentrée, 


LES    PORTS    DKS    ÉTATS-UMS  565 

OU  lun  des  pilotes  du  même  bateau,  a  droit  également  à 
piloter  le  navire  à  la  s(trtie. 

Lors(|u'un  pilote  a  été  suspendu  ou  révo({ué,  ou  lors- 
qu'il a  été  frappé  d'une  amende  de  plus  de  tOl  francs 
par  décision  des  (^ommissioners,  un  recours  peut  être 
formé  contre  cette  décision  devant  le  jujçe  de  la  Superior 
Court  du  comté. 

Si  le  capitaine  d'un  navire  ou  bateau  jette  ou  laisse 
jeter  de  son  bord  des  pierres,  graviers  ou  autres  maté- 
riaux en  un  point  quelconque  d'une  baie  ou  d'un  port 
de  l'État,  ou  dans  les  eaux  situées  au  large  de  la  barre 
existant  à  l'entrée  de  cette  baie  ou  de  ce  port,  à  une  dis- 
tance de  moins  de  'A  milles  de  la  barre,  il  est  passible 
«l'une  amende  de  2.60(1  à  10.400  francs  et  d'un  empri- 
sonnement de  trois  mois  au  plus,  à  la  discrétion  de  la 
Cour  compétente. 

Les  règlements  particuliers  au  service  du  pilotage  de 
la  rivière  Savannah,  rendus  en  exécution  des  dispositions 
législatives  qui  précèdent,  ont  été  révisés  par  les  Com- 
missioners  of  pilotage  à  la  date  du  20  février  1880. 

F.  —  Port  wardcns.  —  Les  Port  wardens  sont  nom- 
més, ainsi  que  le  prévoit  la  loi  municipale,  par  le  City 
Council  ;  ils  sont  au  nombre  de  o.  Ils  sont  commission- 
nés  par  le  Maire  et  prêtent  serment. 

Le  service  des  Port  wardens  est  défini  et  réglementé 
d'une  manière  générale  par  des  ordonnances  municipales. 
Le  tarif  des  honoraires  qu'ils  sont  autorisés  à  percevoir 
est  également  fixé  par  ordonnance. 

Les  opérations  faites  par  les  Port  wardens  sont  consi- 
gnées sur  un  registre  dont  il  est  délivré  des  extraits  h 
toute  personne  qui  en  fait  la  demande.  Les  Port  war- 
dens peuvent  employer  un  clerk  choisi  par  eux,  qui  tient 
les  registres  et  délivre  les  extraits  et  certificats  pour 
lesquels  il  est  autorisé  à  percevoir  les  mêmes  honoraires 


i»h()  Li:s  l'nms  iti:s  ktats-ims 

que  les  jj;relTiers  des  Siiperior  ccuirts  de  l'Htiil.  Le  clciU 
«loit  prêter  serment  et  fournir  eiiutioii  ilevaiit  le  Maire 
et  les   Aldei'MU'H   |)()ur  une  somme  de  2.r»0()  francs. 

Les  Port  wardens.  au  nombre  de  deux  au  moins  et 
d'un  plus  f^^rand  nombre  si  K's  inlt'ressés  le  réclament, 
procèdent  aux  visites,  expertises  et  autres  opérations  de 
leur  conï|H't«'nce  (jui  leur  sont  demandées. 

A  la  recpièle  des  intéressés,  propriétaires  de  navires, 
capilaiiu's,  né^'ociants  ou  consignalain-s.  ils  doivent 
procéder  aux  opérations  suivîuites  :  visiter  les  naviivs 
arrivant  en  détresse  ou  ayant  sui)i  des  avaries  dans  le 
port,  les  navires  faisant  de  l'eau  ou  ayant  à  bord  des 
marcliandises  suj)posées  avariées;  examiner  l'état  de  ces 
navires,  de  leur  coque  et  de  leurs  aj^rès.  déterminer  «'t 
certilier  cet  étal;  si}j^naler  les  réparatit>ns  nécessaires 
pour  leur  pcrnu'ltre  de  reprendre  la  mer,  les  dommaji^es 
qui  paraissent  avoir  été  cau.sés  par  les  périls  de  la  mer, 
évaluer  la  dépense  pr(d)able  des  réparations  à  faire  de  ce 
chef,  en  prenant  connaissance  au  besoin  du  journal  de 
bord  pour  s'aider  dans  leurs  recherches  ;  examiner  et 
vérilier  l'arriniafj^e  de  la  carg'aison,  et  certifier  par  rap- 
port si  cet  arrimajçe  a  été  fait  convenablement  ;  exami- 
ner et  vérilier  les  marchandises  avariées  ou  présumées 
avariées  ;  certifier  l'existence  du  dommajçe,  s'il  y  a  lieu, 
ainsi  ((ue  l'importance  de  ce  dommage,  en  spécifiant  les 
colis  et  parties  de  colis  avariés,  et  en  général  faire  toutes 
les  opérations  qui,  d'après  l'usage,  relèvent  des  attribu- 
tions des  Port  wardens  de  Savannah,en  recommandant 
notamment  les  mesures  les  plus  avantageu.ses  à  prendre 
dans  l'intérêt  des  navires  et  de  leur  cargaison. 

Les  Port  wardens  peuvent  employer  un  charpentier 
pour  les  assister  dans  leurs  opérations. 

Les  honoraires  per<,us  conformément  au  tarif  établi 
par  les  ordonnances  municipales,  sont  encaissés  par  le 
clerk,  qui  doit  attribuer  à  chacun  des  Port  wardens  le 


I  i:s  l'OHTs  in:s  i;t.ms-i ms  'W»7 

monlniit    des  lumoraircs  coi-rcspoiuliint    iiu\    vac-ilions 
<|u'il  a  faites  |H>i-soniu>ll(Mnfnt. 

G.  — Qih'ir.infnincs.  —  La  Lô^Mslalurt' «le  l'Mlal»l<»niu' 
pouvoir  aux  autorités  niuiiiciiialos  «le  toute  cité  ou  town 
d'étuMir  (les  hôpitaux  ou  lîizaivls  soumis  à  une  rigle- 
nienlatioii  confornu'  aux  lois,  en  vue  «l'enipècluT  la  pro- 
pagation (les  maladies  infectieuses;  elle  les  autorise  à 
prescrire  la  quarantaine  à  observer  par  les  ujivires  qui 
arrivent  dans  le  port  tie  ces  localités  ou  dans  leur  voisi- 
nage, quarantaine  <jui  peut  s'étendre  ii  toutes  personnes, 
à  tous  eil'els  et  marchandises  arrivant  par  ces  navires  et 
à  toutes  personnes  montant  à  leur  bord.  Les  infractions 
aux  règlements  de  la  (piarantaine  sont  passibles  d'une 
amcntle  de  2.000  francs  au  plus. 

Les  autorités  municipales  peuvent  prescrire  un  lieu 
de  quarantaine  ((/imrHiitinc  (jroiind)  pour  le  service  du 
port.  La  Corporation  de  Savannah  a  juridiction,  au  point 
de  vue  de  la  (piarantaine,  sur  tout  navire  (pii  pénètre 
dans  les  ports  et  anses  ou  bras  de  mer  [inlcts)  situés 
entre  Ossabaw  sound  et  Tvbee. 

Le  Ifcalfh  o/ficcr  (oilicier  sanitaire  municipal)  peut, 
sous  la  direction  des  autorités  de  la  cité,  exiger  <jue  tout 
navire  susj)ect  arrivant  au  port  ou  dans  le  voisinage  soit 
transféré  au  lieu  fixé  pour  la  (piarantaine,  ou  à  tout  autre 
emplacement  convenable,  pour  être  examiné.  Le  refus 
de  répondre  aux  (|uestions  posées  par  le  Health  olïiccr 
sur  les  objets  de  sa  compétence  est  ([ualilié  délit  et  rend 
passible  d'une  aniende  de  ;)20  francs. 

Le  capitaine  de  tout  navire  soumis  à  la  (piarantaine 
doit,  s'il  en  est  requis,  produire  à  l'ollicier  compétent 
son  bulletin  sanitaire,  son  manifeste  et  son  journal  de 
bord.  Faute  de  se  conformer  à  cette  obligation,  de  se 
rendre  dans  le  délai  prescrit  au  lieu  lixé  pouila  (piaran- 
taine, et  d'y  rester  jusqu'à  ce  qu'il  ait  rci^u  1  autorisation 


ÎÎJI8  LKS  l'Oins  KKs  i:t\ts-ims 

(l'on  partir,  il  se  rmuI  coupiiblu  «le  délit  cl  passiMc  (runu 
amende  (lu  l.ltiO  IVaucs  au  moins. 

Les  pilotes,  avant  de  montera  bord  d'un  navire,  doiv(»nl 
s'eiupiérir  de  r(''tat  sanitaire,  et,  s'il  v  a  quel(|Ue  maladie 
infectieuse  à  bord,  il  leur  est  interdit  d'v  monter,  sous 
peine  d'une  amende  de  'i20  francs  et  de  révocation. 

Le  capitaine  (jui  refuserait  de  rt'pondre  aux  ((uestions 
du  pilote  ou  (|ui  f(»urnirail  des  renseignements  faux, 
serait  passible  d'une  amende  do2.t>00  francs  au  plus. 

Il  est  interdit  à  toute  personne  à  bord  d'un  navire  en 
(piarantaine  de  descendre  h  terre  sans  la  permission  de 
l'autorité  compétente,  sous  peine  d'amende  et  d'empri- 
sonnement, à  la  discrétion  de  la  (iour. 

Le  produit  des  amendes  encourues  est  versé  à  la  caisse 
municipale  pour  être  employé  aux  frais  d'exécution  des 
lois  sanitaires. 

Après  (|ue  le  navire  a  purji^é  sa  ({uarantainc,  le  ilealtli 
oflicer  ou  le  médecin  visiteur  autorisé  doit  délivrer  un 
certificat  au  capitaine. 

Les  autorités  municipales  prennent  tous  les  rè<;lements 
de  détail  concernant  le  fonctionnement  du  service  de  la 
quarantaine. 

Il  paraît  inutile  d'insister  sur  les  règlements  munici- 
paux (jui  ont  été  rendus  en  exécution  des  dispositions 
législatives  rappelées  ci-dessus  ;  il  sullit  de  signaler  que 
la  question  des  quarantaines  présente  une  importance 
particulière  dans  un  port  cjui  a  été  plusieurs  fois  exposé 
aux  ravages  de  la  (ièvre  jaune. 

Boiinl  of  Trade.  —  Le  lioard  of  Trade  de  Savannah 
a  été  organisé  et  incorporé  en  1883  pour  protéger  et 
encourager  les  intérêts  commerciaux  et  maritimes  de  la 
cité. 

Il  est  administré  par  un  bureau  composé  d'un  prési- 
dent, d'un  vice-président  et  de  dix  directeurs. 


LKH    l'OUTS    IH;s    I^;TATS  IMS  .*l(>i) 

Le  tr.'ivail  est  rôpiirli  entre  une  (li/aiiio  (!«'  ((nnmis- 
sions  permniieiitt's  {stnndiiuj  commit  très)  se  rappurtiml 
h  (les  objets  tl'onire  f^énéral,  plusit'urs  autres  eoiniiiis- 
sions  char^'ées  spécialeinenl  des  intérêts  partieiilii'rs  à 
diverses  branches  de  commerce  (fratlc  vnmmiUovs  . 

Parmi  les  commissions  permanentes,  il  y  a  lieu  de 
citer  une  commission  d'arl)itrj»f,'e  pour  le  renflement  des 
<liirérends  commerciaux  et  une  commission  d'appels 
devant  laquelle  un  recours  peut  êlr»'  formé  contre  les 
décisions  de  la  commission  d'arl)itra|^e. 


IV.  —  Amélioration  dea  accès  du  port. 

Savnnnuh  river,  on  ,irnl  do  Saviinnnh.  —  |Anlérieure- 
ment  h  1826,  les  Commissioners  of  pilotaj^e  ont  lait 
exécuter  en  rivière  des  travaux  (pii  ont  donné  lieu  à  une 
dépense  «le  '»20.0()0  francs,  couverte  par  le  produit  d'une 
taxe  payée  par  les  navires  entrant  dans  le  port. 

De  182()  à  la  guerre  de  Sécession,  le  ^Gouvernement 
des  Ktats-lJnis  a  dépensé  I  .ÎK'J.'J.OI  I  fr.  Il  pour  amélio- 
rer le  cours  de  la  rivière,  alin  de  permettre  aux  lavires 
calant  5  m.  '^'^  (17  pieds  et  demi)  de  remonter  justpi'à 
Savannah  dans  des  conditions  favorables  de  temps  et  de 
marée. 

Pendant  la  «guerre  civile,  des  navires,  des  pièces  de  fer 
faisant  saillie  sur  le  fond,  des  poutres  et  des  crihs 
remplis  de  pierres  ont  été  disposés  dans  la  rivière  pour 
en  interdire  la  remonte  à  la  flotte  du  Nord.  Trois  navires 
notamment  ont  été  coulés  près  de  fort  Pulaski  ;  fiO  ba- 
teaux et  des  cribs  l'ont  été  dans  le  chenal  Nord,  k  l'ex- 
trémité d'Elba  island,  en  un  point  qui  depuis  a  été  dési- 
gné sous  le  nom  iVObslruitinns.  Le  chenal  Sud  fut  fermé 
d'une  manière  analogue  à  son  extrémité  amont.  Au 
moment  de  l'évacuation  de  Savannah  par  les  Fédérés, 


?)70  i,i:s  l'oms  kks  états-i ms 

doux  naviiTsIu'Iifrs  l'uivut  oiicori' coulés,  l'un  deux  éliiil 
Mindi'  au  uioyon    de  'M)i)  loiuu's  do  rails. 

Lo  lil  do  la  riviôro  iio  larda  pas  à  s'onvasor  ol  les  pro- 
louiK'urs  il  liaulo  nuT  loinhôroul  do  T»  m.  'M)  h  ï  lu.   1(1. 

Ku  ISIl."».  apivs  la  priso  i\v  Savannali,  uiio  soinnio  do 
inii.OOO  iVanos  a  olo  dopi'usoo  par  los  autorilôs  nulilairos 
pour  ouvrir  un  élr<»il  passaj^'o  à  la  llolle  dos  Mlals-lJnis. 
Mais,  lo  (louvoruonuMit  lodoral  no  se  prôoocupaut  pas  do 
dô^ai;-or  la  rivioro  pour  i'u  pornudlro  l'acoos  à  la  navi- 
i,''ali()n  du  oonuuoroo,  la  villo  «lo  Savannali  onlro|)ril,  «los 
Iravaux  aiin  do  pornioHro  aux  naviros  calant  •">  m.  4i> 
(^IS  piods)  d'arrivor  à  Savannali  ol  d'on  partir. 

L'iMi  s'oooupa  alors  Av  rondro  libro  lo  clional  Nord, 
paroo  (piil  ôlail  moins  ohsiruo  ipio  colui  du  Sud  ot  quo 
l'on  disposait  d«'  pou  do  l'oiuls.  I)o|)uis  lors,  tous  los  tra- 
vaux dainôlioralitui  ont  ôlo  oilooluôs  dans  lo  chenal 
Nord,  bioii  (pi'il  fût  plus  oloifj^nô  do  Savannali  (juo  colui 
ilu  Sud.  S'il  on  oùt  ôlô  aulronu-nl,  l'on  aurait  probahlc- 
nionl  dt'uau^ô  do  prôforonco  co  dornior. 

Do  ISI)7  à  1871,  la  ville  de  Savannali  dépensa 
SlO.ilKl  francs  pour  relever  un  corlain  nombre  d'épaves 
el  drajiuer  211.000  moires  cubes. 

En  IS72,  le  Gouvernement  des  l'Uats-Unis  recommen«,'a 
à  s'occuper  de  la  rivière  Savannah  et  entreprit  le  déj^a- 
gemoiit  du  olional  Nord;  une  somme  di'  1.^121. 2!M  fr,  liî) 
a  été  dépensée  à  cet  ell'et.  En  même  temps,  les  ingénieurs 
étudiaient  un  projet  d'amélioration  de  la  rivière.  A  cotte 
épo(|ue.  le  tirant  d'eau  des  plus  «grands  naviros  pouvant 
arrivoi'  à  Savannah  élait  do  îi  m.  3.'{  (17  pieds  1/2); 
mais  la  plupart  des  bateaux  ne  calaient  pas  plus  de 
4  m.  12  ili  pieds  5). 

Ce  projet  d'amélioration  a  été  adopté  en  1873  ot  niodi- 
lié  on  1871>  et  18S2;  il  avait  pour  but  de  rendre  la  rivière 
accessible  à  pleine  mer  à  des  navires  calant  G  m.  71 
(22  piods).   Il  comprenait  (PI.  44)  :    1"  la  construction 


m;s  l'onis  dis  I'Tais-ims  .')71 

d\i\\  hi«rrii};^('  ii  (îi-oss  lidcs;  2"  r(''l;ir;,''iss('ni('nl  <lu  clicnal 
enlr»'  (Iross  lides  cl  la  ville;  .'l"  la  rr|^nlai'isalinii  du  lil 
devant  la  ville,  <le  inaiiièi'e  à  [)«)rler  sa  lai<^rur  à 
182  111.  SS,  et!  (|ui  eiili'aîiiail  un  «'larj^issemeiil  en  cer- 
lains  points  et  un  rélrécissetiuMit  au  ninvcii  d'épis  ii 
(înrden  haiik  ;  'l"  la  construc-tion  d'une  di^'-ue  lon^Mtudi- 
naleà  l'Mst  de  V'\^  island;  ."»"  In  eonslruelion  d'un  l>arraj,'e 
noyé  il  rexirémité  amont  de  South  eliannel  ;  <»"  laniélio- 
nilion  de  Norlli  eliannel  en  l'ennanl  les  elienaux  eoinpiis 
entre  Marnwell  islands  «4  eeux  (|ui  l'ont  coniniuniijuer 
Norlli  ot  South  channels;  7"  le  rélréeissenieiit  de  la 
rivière  j>ar  la  construetion  <ré|)is  entre  lextréniité  d'I'Mha 
island  et  fort  l'ulasUi  ;  8"  la  protection  des  rives  en 
divers  points,  et  !>"  renlèvenuMit  ;i  la  dra;^  'e  de  tous  les 
seuils.  Le  montant  du  détail  estiniatit',  lixé  d'ahord  à 
2.:)(Mi.l(H)  lianes,  lut  porté,  en  1882,  à  «)..'{()2.i()0  lianes. 

Comme  un  mouilla^^e  de  (i  m.  71  paraissait  insullisanl 
pour  les  besoins  de  1,1  navifçatioii,  l'on  étudia,  en  1887, 
un  projet  eomporlant  l'ouverture  d'un  chenal  ayant  au 
moins  îM  m.  ïï  de  larj^eur  et  8  m.  "ù\  (28  pieds)  dv  pro- 
fondeur à  pleine  mer  moyenne.  La  dépense  était  évaluée 
à  :{i.(;:{2.0()0  francs. 

Ce  pntjet,  (|ui  n'a  pas  été  adopté-,  mais  dont  certaines 
parties  ont  été  reprises  postérieurement,  comprenait, 
entre  autres  travaux.  :  1"  la  fermelure  de  South  eliannel 
à  remhouehure  de  Saint-Augustine  creek  et  l'établisse- 
ment d'un  barraj^e  noyé  à  travers  la  creek  ;  2"  la  réunion 
des  ((xlrémités  des  épis,  depuis  KIba  island  jus((u"à 
Oyster  bed,  par  des  digues  lon<,'-itudinaIes,  et  la  cons- 
tructit)!!  de  deux  dif^ues  lonj^itudinales  s'étendant  à 
4.800  mètres  à  l'iilst  d'Oyster  bed,  pour  améliori'r  le 
chenal  à  travers  Tybee  KnoU  ;  'i"  l'établissement  d'une 
difi^ue  isolée  s'étendant  depuis  le  banc  compris  entrtî  les 
embouchures  de  Calibogue  sound  et  New  river,  dans 
une  direction  S.-E.,  pour  accroître  la  profondeur  sur  la 


572  LKs  l'onrs  dks  états-ims 

barre  ;  i"  la  construction,  si  la  nécessité  en  était  recon- 
nue, «l'une  dij^ue  parlant  <Ie  l'extrémité  Nord  de  Tyhee 
island  et  s'étcndant  dans  une  direction  N.-E.,  à  travers 
la  barre,  jusjju'aux  jj^randes  profondeurs  en  mer. 

Une  étude  complète  du  réjçime  de  la  rivière  fut  faite 
durant  les  années  1888  et  188t).  Les  jaufçeag'es  établirent 
que  le  volume  d'eau  introduit  dans  la  rivière  au  flot  était 
de  .'12. 500. (MU)  mètres  cubes,  dont  les  trois  quarts  envi- 
ron passaient  par  Nortli  channel  et  'm  (piart  par  South 
channel.  A  l'extrémité  d'Klba  island,  le  volume  d'eau 
circulant  par  les  deux  chenaux  était  de  31 .040.000  mètres 
cubes,  dont  2l.4i0.000  environ  pénétraient  dans  Back 
river  et  îi. 020. 000  dans  Front  river.  Dans  ce  dernier 
bras,  le  volume  remontant  à  la  marée  était  de  3,050.000 
mètres  cubes  immédiatement  après  l'arrivée  des  eaux 
qui  se  déversent  par-dessus  le  barrage  établi  à  travers 
Cross  tides. 

Le  volume  des  eaux  écoulées  pendant  le  jusant  est 
accru  par  le  débit  de  la  rivière  en  eau  douce  pendant  un 
demi-jour,  soit  10.750.000  mètres  cubes.  Dans  ces  con- 
ditions, le  volume  passant  par  Front  river  était  de 
23.980.000  mètres  cubes,  immédiatement  en  amont  de 
Cross  tides,  et  de  16.030.000  mètres  cubes  en  aval  de  ce 
bras,  par  lequel  près  de  7.000.000  de  mètres  cubes 
s'écoulent  dans  Back  river»  Dans  le  voisinage  de  Barnwell 
island,  à  la  jonction  de  Back  et  de  Front  rivers,  le 
premier  de  ces  bras  recevait  28.200.000  mètres  cubes  et 
le  second  19.750.000. 

Des  volumes  à  peu  près  équivalents  passaient  par 
North  et  South  channels;  mais,  par  suite  de  l'influence 
de  Saint-Augustine  creek,  le  volume  écoulé  à  la  mer  par 
South  channel  était  seulement  de  24.550.000  mètres 
cubes,  tandis  que  celui  écoulé  par  North  channel,  à 
l'extrémité  aval  de  Jones  island,  était  de  47.960.000 
mètres.  Le  débit  total  du  jusant  était  alors  de  72.510.000 


Lies    l'OIlTS    l»KS    KTATS-r.MS  .')73 

mèlri's,  dont  KM) H). 000  iiu'lrcs  cuhes  passaient  au  Sud 
d'Oystcr  I)(d  vi  20.:{SO.O(M>  mvUvs  au  Nord. 

Ces  jauf;ea};es  montraient  <jue  la  conslruetion  du  har- 
ra^-e  à  travers  (]ross  tides  avait  ou  pour  elVet  de  faire 
passer  par  Front  river  près  <les  «leux  tiers  du  déhit  de  la 
rivière  Savannuh  au  lieu  du  tiers  ((ui,  auparavant, 
empruntait  ee  bras.  D'autre  part,  le  chenal  au  Nord 
d'Ovster  bed  débitait  beaucoup  moins  cjue  celui  du  Sud, 
contrairement  h  ce  que  l'on  avait  prévu.  Knfiu,  Ton 
constatait  qu'il  était  nécessaire  (|ue  le  jusant  ait  une 
vitesse  moyenne  de  0  m.  Gl  à  la  seconde  pour  mainte- 
nir les  profondeurs  dans  le  chenal. 

La  hauteur  d'eau  sur  la  barre  extérieure,  à  [)leine  mer, 
était  d'au  moins  7  m.  02  (2()  pieds).  La  profondeur  utile 
h  la  navij^ation  avait  été  augmentée  de  près  de  1  m.  20, 
de  telle  sorte  que  des  navires  calant  de  i't  m.  10  à  0  m.  40 
(20  à  21  pieds)  arrivaient  alors  à  Savannah.  L'on  esti- 
mait (|u'il  en  résultait  une  baisse  de  2.^)  p.  100  dans  les 
prix  du  fret,  d'où,  pour  le  commerce,  une  économie 
annuelle  qui  dépassait  le  montant  total  des  sommes 
dépensées  par  le  Gouvernement  des  l*'tats-Unis. 

Dei87:{àl890,lestravauxavaientcoûté0.2S1.417fr.7i. 
Ils  comprenaient  l'enlèvement  h  la  drague  d'un  cube  de 
l.;IS7.790  mètres,  la  fourniture  et  l'emploi  de  147.o0') 
mètres  carrés  de  matelas  de  fascinage,  de  126.8){0  mètres 
cubes  de  fascines  et  de  74.148  mètres  cubes  de  pierres. 

A  la  suite  de  cette  étude,  on  reconnut  la  convenance 
de  réviser  le  projet  de  manière  à  porter  le  mouillage,  à 
pleine  mer,  à  7  m.  92  (26  pieds). 

Le  projet,  ainsi  remanié  en  1890,  avait  pour  but  prin- 
cipal de  disposer  la  rivière,  de  (^ross  tides  à  la  mer,  de 
manière  à  faciliter  la  propagation  de  l.'i  marée  et  h  donner, 
autant  que  possible,  au  jusant  une  vitesse  moyenne  de 
0  m.  61  à  la  seconde.  La  section  transvers-ale  de  Front 
river,  à  nu-jusant,  devait,  à  cet  elTet,  être  de  8IÎ6  mètres 


574  LES  PORTS  i)i:s  états-ims 

carrés  h  Cross  tidos,  de  1 .  170  à  l'ombouchure  de  Wrecks 
channel  (partie  de  la  rivière  comprise  entre  la  réunion 
de  North  et  South  channels  et  la  séparation  de  Back  et 
Front  rivers).  En  supposant  une  profondeur  moyenne 
de  î)  m.  ï\)  (18  pieds)  à  mi-jusant,  le  chenal  devait  alors 
avoir  une  larj^'our  de  l*>2  mètres  à  Cross  tides,  de  ISI^i 
mètres  à  Kin/.ey 's  point  et  de  21 3  à  229  métros  à  l'embou- 
chure de  Wrecks  channel.  Dans  North  channel,  la  lar- 
geur devait  être  de  .'{GO  mètres  à  lextrémité  d'Elha 
island  ci  de  i>70  mètres  i\  Long  island  crossing,  ce  qui. 
particulièrement  en  aval,  était  plus  (jue  les  largeurs 
existant  alors  entre  les  épis. 

Le  projet  remanié  comportait  les  travaux  suivants  : 
\°  l'élargissement  de  Drakie  eut;  2°  l'enlèvement  partiel 
ou  total  de  King  island  ;  3°  la  construction  d'une  digue 
partant  d'Argyle  island  ;  4"  l'enlèvement  partiel  de 
Marsh  island  et  la  fermeture  du  chenal  qui  se  trouve  au 
Nord  de  cette  île;  .*')"  la  construction  dune  digue  longi- 
tudinale allant  de  Marsh  island  à  Kinzey'.s  point  et  l'élar- 
gissement de  la  l'ivière  en  ce  point  ;  0"  la  construction  d'une 
digue  longitudinale  à  Garden  bank;  7"  l'établissement 
d'épis  ou  d'une  défense  de  rives  dans  Wrecks  channel  et 
d'une  jetée  s'appuyant  k  Mackay  point;  8°  l'enlèvement 
d'une  partie  du  i")'"  barrage;  9°  la  fermeture  de  Duck 
Puddle  ;  10°  la  construction  de  défenses  de  rives  et  de 
digues  longitudinales  entre  les  épis  de  North  channel, 
depuis  Upper  flats  jusqu'à  Oysler  bed  ;  11"  la  construc- 
tion de  digues  longitudinales  s'étendant  à  l'Est  de 
Cockspur  island  '  et  d'Oyster  bed  ;  12°  des  dragages  depuis 
Cross  tides  jusqu'à  Tybee  roads. 

Dans  ce    projet:,    les   digues   nouvellement   projetées 

1.  La  di{fue  de  Cockspur  island,  qui  ne  fijçurc  pas  sur  la  planche  44,  a 
été  construite  en  partant  de  lilo  Cockspur,  au  Sud  de  la  dijçue  dOyster 
bed,  et  parallèlement  A  cette  digue,  dont  elle  est  distante  dun  demi- 
mille. 


LKS    PORTS    DES    I^TATS-IMS  ?J7.") 

t'taient  prévues  aux  emplacements  qui  avaient  été 
choisis  lors  de  la  rédaction  du  projet  de  1887  et  arasées 
au  niveau  des  basses  mers. 

La  réalisation  de  ce  projet,  poursuivie  avec  activité, 
fut  achevée  dans  le  courant  de  Tannée  1896.  Les  travaux 
exécutés  de  18!)0  à  ISîXi  comprenaient  4..*iO,").S!0  mètres 
cubes  de  draj^ajj^e,  la  fourniture  et  la  mise  en  place  de 
L'{3.378  mètres  carrés  de  matelas  de  fascinaj,'e,  de 
20l.0t)3  mètres  cubes  de  fascines,  de  120. 332  mètres 
cubes  de  pierres,  de  1  i.7S()  pieux  et  de  I.Gti'i-  mètres 
cubes  de  bois.  Il  avait  été  construit  13.1(10  mèlies  cou- 
rants de  barrag'es  en  matelas  de  fascina^-e  et  li-.107 
mètres  courants  de  barrages  en  pieux.  Les  dépenses 
s'étaient  élevées  à  l7.1M)2.2r;îJ  fr.  !)n,  dont  :;.0()7.42:i  fr.  38 
pour  les  drag-ages  et  12,2.'ii.!)4i  fr.  .")2  pour  les  (tuvrages 
<le  contraction. 

A  ce  moment,  de  la  mer  à  l'extrémité  aval  de  Marsh 
island,  il  v  avait  un  chenal  avant  au  moins,  sur  une 
largeur  de  73  mètres,  7  m.  1)2  (2(J  pieds)  de  profondeur 
à  haute  mer  et  G  m.  10  20  pieds)  à  basse  mer.  De  Marsh 
island  aux  wharfs  de  la  Océan  steam  ship  C",  les  pro- 
fondeurs étaient  moindres  de  0  m.  GO;  en  amont,  elles 
étaient  encore  inférieures  de  0  m.  00  et  ne  dépassaient 
pas  6  m.  40  ('21  pieds)  à  pleine;  mer  et  4  m.  'i7  (18  pieds) 
à  basse  mer. 

Le  chenal  était  étroit  et  sinueux,  et  il  s'envasait.  Le 
3  juin  189G,  l'on  décida  de  [)oursuivre  les  travaux  en  les 
complétant  par  l'allongement  de  la  digue  d'Oyster  bed 
(prévue  au  projet  de  1887),  alin  d'abriter  le  mouillage  de 
Tybee  roads  et  de  protéger  le  chenal  dans  la  partie  aval 
tle  Tybee  Knoll  contre  l'action  des  tempêtes,  par  l'aug- 
mentation des  dragages  et  par  la  construction  d'une 
digue  pour  améliorer  la  route  intérieure  sur  Heaufort. 
Le  montant  de  l'estimation  était  de  O.22G.000  francs. 

Une  nouvelle  étude  du  régime  des  courants,  entreprise 


r>76 


Li:S    l'ORTS    DKS    KT.\TH-l MS 


en  189i-IHl).*),  (il  connaître  les  modifications  survenuosv 
dans  ce  régime  depuis  le  commencement  des  travaux. 
La  montée  de  la  marée  était  un  peu  réduite,  le  lieu  géo- 
métrique des  pleines  mers  s'était  (piel({ue  peu  abaissé  et 
celui  des  basses  uicrs  élevé,  comme  l'indique  le  tableau 
suivant  : 


INDICATION 

des 
lieux  d'ol)S(M'valion 

AHAISSEMENT 

(lu  niveau  des 
pleines  mers 

heli:vi:ment 

du  niveau  des 

basses  mers 

Fort  Piiljiski 

0,030 
0,Oi»i 

o,or.:i 

0,019 

iiii'-tres 

0,000 
0,088 
0.027 
0,061 

Fort  0{«lotliorpe 

Barpe  Ofllco 

Exlrémilé  amont  de  Savaiinah.  . 

L'abaissement  du  niveau  des  pleines  mers  semblait 
tenir  presque  exclusivement  à  une  moindre  hauteur  du 
plein  de  l'Océan  ;  mais  la  surélévation  des  basses  mers 
était  due  aux  modifications  survenues  dans  le  régime  de 
la  rivière,  car  elle  ne  s'observait  pas  à  Fort  Pulaski,  ni 
à  l'épi  33  ;  elle  commençait  en  amont  de  ce  point  et 
augmentait  jusqu'à  Fort  Oglethorpe,  où  elle  atteignait 
son  maximum. 

Le  volume  de  flot  entrant  à  la  marée  dans  la  rivière 
avait  quelque  peu  diminué;  il  était  de  51.240. 000,  dont 
les  0,7  passaient  par  le  chenal  Nord  et  les  0,3  par  le 
chenal  Sud.  A  l'extrémité  d'Elba  island,  le  volume  que 
débitait  le  chenal  Nord  était  de  17.150.000  mètres,  alors 
que  celui  qui  arrivait  par  le  chenal  Sud  était  de 
11.710.000  mètres.  A  l'extrémité  aval  de  Wrecks  chan- 
nel,  il  passait  5.900.000  mètres  cubes,  et  à  l'extrémité 
amont  de  Front  river  3.390.000  mètres. 


LES   l'ORTS    rJKS    ÉTAIS-IMS  577 

Le  volume  du  jusant  était  aujjmenté  du  débit  du  fleuve 
pendant  une  demi-journée,  débit  (jui  n'était  plus  estimé 
qu'à  1 1.G70.000  mètres,  c'est-à-dire  un  peu  moins  <jue 
précédemment.  Le  volume  s'écoulant  au  jusant  dans 
Front  river  était  de  Ifi.'JUO.OOO  mètres  cubes  en  amont 
<le  Cross  lides  et  de  12.050. 000  mètres  en  aval.  Le  débit 
■était  de  1  l.î)(iO.(MM>  mètres  cubes  à  l'extrémité  aval  de 
Wrecks  channel;  mais,  au-dessous  de  ce  point,  il  aug- 
mentait rapidement,  par  suite  de  l'apport  de  Back  river,  et 
atteignait  i2. 320. 000  mètres  en  amont  de  l'extrémité  de 
South  channel,  par  lequel  s'échappaient  1  i.l  10.000  mètres 
cubes,  A  Obstructions,  le  volume  écoulé  par  le  jusant 
était  de  2*». 390, 000  mètres  cubes  ;  il  avait  augmenté,  ce 
qui  tenait  à  la  fermeture  de  diverses  passes  entre 
Barnwell  islands  et  à  une  plus  grande  stabilité  du  chenal 
•dans  cette  région. 

Dans  North  channel,  le  débit  du  jusant  était  de 
^3,270.000  mètres  cubes  à  l'amont  et  de  45,850,000 
mètres  à  l'aval;  le  volume  arrivant  à  l'embouchure  de 
South  channel  était  de  18.180.000  mètres.  Il  passait 
40.8.50.000  mètres  cubes  au  Sud  d'Ovster  bed  et 
.22,910.000  mètres  au  Nord.  Finalement,  près  de 
47,900.000  mètres  s'écoulaient  à  la  marée  entre  Oyster 
ijed  et  la  digue  longitudinale  de  Cockspur  island  à  son 
extrémité  aval  et  42,300.000  mètres  passent  au  Sud  de 
l'extrémité  de  cette  digue. 

Les  plus  grandes  réductions  de  volume  avaient  lieu 
dans  Front  river  et  Wrecks  channel,  ce  qui  était  dû  à 
l'abaissement  de  la  crête  du  barrage  noyé  établi  à  travers 
•Cross  tides,  et  à  l'augmentation  du  volume  d'eau  coulant 
par  ce  bras.  Dans  North  channel,  la  diminution  était 
faible  et  elle  était  nulle  à  Fort  Pulaski,  par  suite  de  la 
construction  de  la  digue  longitudinale  de  Long  island. 

La  vitesse  moyenne  du  jusant  avait  considérablement 
<liminué  dans  Front  river;  elle  était  restée  la  même  dans 

37 


578  LES  l'onrs  dfcs  ktats-ims 

North  rivfp,  ainsi  (ju'on  le  désirait;  mais  elle  avait  nofa- 
blement  aag^inenté  en  amont  de  Tvhoe  Kiioll  par  suite  de 
la  construction  de  la  digue  longitudinale  de  Gockspur  ; 
toutefois  elle  était  encore  trop  faible  en  cet  endroit. 

La  diminution  du  volume  de  marée  était  défavorable 
au  maintien  du  chenal  ;  aussi  reconnut-on  qu'il  fallait 
faire  le  possible  pour  rendre  au  volume  introduit  par  le 
flot  son  importance  primitive.  Ceci  pouvait  être  obtenu 
en  élargissant  et  régularisant  le  lit  de  la  rivière  et  en 
relevant  à  leur  niveau  primitif  les  parties  des  digues 
affaissées. 

Les  travaux  ayant  fait  l'objet  du  projet  complémen- 
taire de  1896  étaient  terminés  le  .'Ul  juin  181)8.  Pendant 
les  deux  années  ISlMi-KSî»'  et  18î»7-18î)8,  il  a  été  dragué 
IHi.0G8  mètres  cubes,  fourni  et  mis  en  place  221.o()4 
mètres  carrés  de  matelas  de  fascinage,  11). 81 7  mètres 
cubes  de  fascines  et  221  mètres  courants  de  pieux.  Les 
dépenses  ont  été  de  1.1)12. 1G7  fr.  81 . 

Depuis  181)8,  les  dragages  ont  été  continués,  et,  du 
lor  juillet  181)8  au  30  juin  1901,  il  a  été  enlevé  1.12i.i7:; 
mètres  cubes.  Ces  travaux  n'ont  pas  sufli  pour  maintenir 
au  chenal  une  profondeur  de  7  m.  92  (26  pieds)  à  haute 
mer,  ni  la  largeur  prévue  de  91  à  122  mètres,  car,  au 
30  juin  11)01,  les  dimensions  du  chenal  étaient  celles  qui 
sont  indiquées  au  tableau  suivant  : 


I,i:s    l'OUIS    DKS    KTATS-IMS 


rni) 


INDICATIUN    DLS     EMPLACEMtvN  rS 


En  aviil    dos  wliurfs  du    Ceiilnd 

H.  H.  of  Goor^iîi 

Au  droit  di'  lu  ville 

\\  l'fcks  c'haniu'I ,  .  . 

Ohstruolions 

UppiT  liais 

Lowor  (lais 

Par  lo  tiavors  de  l'Oug  island. .  . 

OysliT  hed 

Tybc'c  Knoll 

Sur  la  haiMO • 


i.AiiiiErii 

du  chiMinl  au 

[)lar(>nd 

iih'tre* 


30, iS  h  01, H 

(10. '.Mi 
.10,48  à  60,% 
:U),i8  i\  ()0.<.H) 

r.o.oo 

(10,1)0 
'»:i,"-2  à  00,% 

OO.'.tO 
HO,iH  à  ".(0,90 


IMIOKONKEIJII 

au-dt'ssous  ilu 

uivcau 

de  bassi'  moi 

inovomio 


inètre.i 

:»,T9  à  0,70 

O.IO 

0,10 
0.2:1  à  0,i0 

:i,9» 

0.10 

:j,2l   à  :i.79 

0.10 

;i,:iH  à  0,2:1 
10,0 


La  inoiiulrp  profondeur  sous  basse  mer,  .')  m.  21  (17 
pieds  1  ),  se  trouve  par  le  travers  de  Long  island.  Les 
navires  ayant  le  plus  grand  tirant  d'eau  au  départ  de 
Savannah,  durant  Tannée  P.lOO-niOl,  calaient  7  m.  32 
(24  pieds  i. 

Les  dépenses  faites  par  le  Gouvernement  dos  l'ilats- 
Unis,  depuis  qu'il  a  recommencé  à  s'occuper  de  l'aniélio- 
ration  de  Savannah  river,  après  la  guerre  de  Sécession, 
en  1872,  s'élèvent  à  29.230.372  fr.  2i  ainsi  réparties  : 

Kn  1 872- 1873,  avant   rexéculion 

du  projet  adopté  en  1873 1 .521.291  fr.  30 

De  1873  à  1890,  pour  l'exécution 
du  projet  adopté  en  1873 6.281.117       71 

De  1890  à  I8<m,   pour  l'exécution 

du  projet  modilié  en  1890 17.992.259      9:> 

De  189G  à  1898,  pour  le  projet 
complémentaire  adopté  en 
1896 1.912.167       81 

De  1898  à   1.901.  pour  la  conti- 
nuation des  travaux 1.520.235      35 

Total  égal 29.230.372      24 


580  LES    POHTS    DKS    ÉTATS-IMS 

L'on  estime  les  frais  d'entretien  annuel  k  200.00(1 
francs  environ. 

Le  fond  de  la  rivière  étant  très  mou,  il  était  nécessaire 
que  les  ouvraj^es  fussent  très  léyers  :  aussi  ont-ils  été 
faits,  pour  la  plus  j;raiule  partie,  en  fascinajjfes.  Les 
digues  longitudinales  ont  généralement  été  arasées  au 
niveau  de  basse  mer. 

Des  épis  ont  été  construits  en  charpente,  au  moven  de 
pieux  réunis  par  des  madriers  et  des  nioises  ou  des 
liernes.  Mais  le  plus  grand  nombre  des  ouvrages  et  les 
digues  longitudinales,  dans  la  partie  amont  de  la  rivière, 
ont  été  constituées  par  deux  lignes  de  pieux,  dans  l'inter- 
valle des(|uelles  étaient  placées  des  fascines  lestées  au 
moyen  de  pierres  légères  venant  de  la  Floride.  Pendant 
la  mise  en  place  des  fascines,  lécartement  des  deux  files 
de  pieux  était  maintenu  au  moyen  de  lils  de  fer.  Lorsque 
les  fascines  occupaient  une  certaine  hauteur,  les  pieux 
étaient  soutenus  de  distance  en  distance  par  des  contre- 
fiches  s'appuyant  sur  d'autres  pieux,  afin  de  prévenir  le 
renversement  de  l'ouvrage.  Les  fascines  avaient  généra- 
lement de  3  m.  6o  à  6  m.  10  de  longueur  et  0  m.  Gl  de 
diamètre  ;  elles  étaient  liées  avec  des  fils  de  fer.  Les 
pieux  étaient  enfoncés  dans  le  terrain  de  4  m.  90  à 
6  m.  10,  suivant  la  consistance  du  sol  et  la  hauteur  des 
ouvrages. 

Les  digues  longitudinales,  dans  la  partie  aval  de  la 
rivière,  ont  généralement  été  exécutées  en  matelas  de 
fascinage.  Ces  matelas  étaient  construits  sur  le  pont  des 
chalands  qui  étaient  amenés  contre  deux  pieux  battus 
à  l'emplacement  de  la  rive  intérieure  de  la  digue.  En 
arrière,  se  trouvait  un  second  chaland  chargé  de  pierres 
et  tenu  par  quatre  amarres,  dont  deux  placées  à  peu 
près  parallèlement  à  la  digue  et  deux,  dans  des  directions 
sensiblement  perpendiculaires.  Ces  amarres  étant  raidies, 
on   passait,   du  second   chaland   sur  le  premier,  deux 


LKS    l'OBTS    l)i:s    KTATH-IMS  581 

amarros  qui  sorviiionl  à  soulager  le  matelas  de  fascinaj^e 
quand  il  était  coulé  en  inclinant  le  premier  chaland.  Au 
fur  et  <i  mesure  ({uc  ce  chaland  prenait  de  la  hande,  on 
le  lirait  en  arrière  au  moyen  d'un  remor(|ueur.  Le  mate- 
las, ainsi  soutenu  par  deux  amarres  au  moment  où  il 
coulait,  et  flottant  prescjue  parce  cpi'il  était  très  peu 
lesté,  pouvait  alors  être  amené  très  exactement  à  l'em- 
placenient  qu'il  devait  occuper;  quand  il  était  ainsi  en 
honne  situation,  on  le  chargeait  de  pierres. 

Le  chaland  supportant  le  matelas  était  incliné,  soit  en 
le  chargeant  sur  un  bord  avec  des  enrochements,  soit 
plutôt  en  introduisant  de  l'eau  dans  une  caisse  placée  en 
abord,  à  l'intérieur  du  bateau.  Dans  certains  cas,  le  cha- 
land portant  le  matelas  n'était  pas  appuyé  contre  des 
pieux,  mais  alors  il  fallait  augmenter  le  nombre  des 
amarres  tenant  les  bateaux. 

Lorsque  la  profondeur  était  un  peu  grande,  on  super- 
posait plusieurs  couches  de  matelas  de  fascinage.  Mais, 
toutes  les  fois  que  cela  était  possible,  on  donnait  au 
matelas  une  épaisseur  telle  que  la  digue  était  formée 
d'un  seul  matelas  sur  toute  la  hauteur. 

Quand  il  n'y  avait  qu'une  seule  couche  de  matelas,  la 
largeur,  à  la  base  de  la  digue,  était  de  30  m.  48  dans  les 
parties  en  aval  et  de  22  m.  86  dans  les  parties  en  amont. 
L'immersion  d'un  matelas  prenait  d'une  h  deux  heures. 
L'on  arrivait  fréquemment  à  immerger  45  matelas  par 
mois  dans  un  seul  chantier. 

Nous  avons  vu  ainsi  immerger  des  matelas  de  fasci- 
nage ayant  30  m.  48  de  longueur,  12  m.  19  de  largeur 
à  la  base  et  9  m.  14  Ji  la  partie  supérieure,  et  3  m.  03  de 
hauteur.  Ces  matelas  étaient  coulés  dans  une  profon- 
deur d'eau  h  peu  près  égale,  à  basse  mer;  ils  étaient 
composés  de  six  rangées  de  fascines  croisées  et  superpo- 
sées, entre  lesquelles  se  trouvaient  des  cadres  en  rondins, 
le  tout  ligaturé  et  maintenu  au  moyen  de  fils  de  fer. 


*i82  IV.H    l'Oins    l»KS    KTATH-IXia 

Lfs  (ligues  en  liiscina^o  ayant  tassé  en  hien  «les  points, 
on  les  a  sunnontées  d'un  étroit  cordon  (renroclienients 
pour  leur  reiulre  leur  hauteur  primitive  jusqu'au  niveau 
«les  liasses  mors. 

Les  matelas  de  fascina<^e  ont  été  payés  de  ")  l'r.  2\) 
ii  ")  fr.  tu  le  métro  cîirré  ;  les  fascines,  '.)  l'r.  ')2  le  mètre 
cube  ;  les  pierres,  de  1*)  IV.  10  ii  22  fr.  .'10  la  tonne  et  les 
dragaj^es,  île  0  fr.  012  àO  fr.  S8l  le  mètre  cube  mesuré 
en  bateau. 

Le  climat  ne  permettant  pas  aux  blancs  de  travailler 
pendant  l'été,  la  majorité  des  ouvriers  employés  sur  les 
chantiers  étaient  des  noirs  ;  il  y  a  eu  cependant  ([uelcpies 
équipes  d'Irlandais.  Les  blancs  ne  voulant  pas  travailler 
avec  les  noirs,  ceux-ci  constituaient  des  ateliers  spéciaux; 
ils  étaient  payés  j^énéralement  à  raison  de  5  fr.  20  par 
jour  et  quelquefois  seulement  .'{  Ir.  90,  mais  ils  sont  peu 
travailleurs. 

Le  î>  octobre  1900,  un  Board  of  en^'ineers  a  été  cons- 
titué, en  vertu  d'un  acte  du  Cong-rès  du  (>  juin  précé- 
dent, pour  examiner  la  possibilité  d'approfondir  Savan- 
nah  river. 

Le  Board  reprit  l'examen  du  'projet  qui  avait  été 
dressé  en  1887  en  vue  de  porter  le  mouillaj^e,  h  haute 
mer,  à  8  m.  53  (28  pieds),  projet  dont  quelques  parties 
seulement  avaient  été  exécutées.  Puis  il  envisagea  l'amé- 
lioration de  South  channel,  mais  il  lui  parut  préférabi  ô  de 
s'en  tenir  à  l'approfondissement  de  North  channel,  opé- 
ration beaucoup  moins  coûteuse.  L'amélioration  de  S  )uth 
Channel  était,  eneftet,  estimée  devoir  coûter  14.975.000 
francs. 

La  comparaison  des  levers  faits  en  1894  et  1900 
montra  que  les  courants  naturels  avaient  enlevé  entre 
les  digues  près  de  764.500  mètres  cubes  et  que,  en  arrière 
des  digues  longitudinales,  il  s'était  déposé  1.529.000 
mètres  cubes  d'alluvions. 


LKs  l'oins  ui:s  états-ims  58'i 

L'entraînement  dos  matières  s'est  produit  principale- 
ment dnns  l'axe  du  chenal  et  sur  une  hauteur  d'environ 
0  m.  '\0  sur  toute  la  lonj^ueur;  comme  les  extrémités 
aval  des  <lij;ues  longitudinales  se  trouvent  dans  Tvhee 
roads  en  dedans  de  la  harre,  il  semble  cpie  la  plus  grande 
partie  des  matières  entraînées  par  les  courants  .>  dû  se 
déposer  dans  la  rade  et  tend  à  y  former  des  hancs  ; 
mais,  en  fait,  la  navigation  n'a  pas  éprouvé  de  dom- 
mages. 

Pendant  les  dix  dernières  années,  le  chenal  î»  travers 
la  harre  s'est  progressivement  déplacé  vers  le  Sud,  en  se 
creusant  d'environ  0  m.  'M).  Il  semble  donc  qu'un 
approfondissement  modéré  de  la  barre  pourra  être 
obtenu  au  moyen  de  dragages,  pour  une  dépense  bien 
moindre  (|ue  celle  qu'entraînerait  l'établissement  de 
digues. 

Aussi  le  lioarda-t-il  recommandé  de  procédera  l'jmg- 
mentation  du  mouillage  au  moyen  de  dragages  et  sans 
modilier  les  digues  longitudinales  qui  seraient  seulement 
relevées  jusqu'au  niveau  des  basses  mers,  aux  points  où 
elles  se  sont  atTaissées. 

Le  Board  a  alors  conclu  que  l'établissement  d'un  che- 
nal de  8  m.  o3  de  profondeur  serait  justilié.  La  largeur 
de  ce  chenal  serait  lixée  à  121  m.  92,  de  Savannah  à  Fort 
Oglethorpe;  à  1)1  m.  4i  dans  les  alignements  droits  et 
137  h  132  mètres  dans  les  courbes,  en  aval  de  Fort 
Oglethorpe,  et  à   152  m.  40  d'Oyster  bed  à  Tybee  roads. 

Pour  faciliter  la  descente  de  la  rivière  aux  navires  qui 
sont  obligés  de  mouiller  en  route  pour  prendre  le  flot,  il 
serait  creusé  deux  fosses  :  l'une  de  457  mètres  de  lon- 
gueur ti  Bight,  et  l'autre  de  014  mètres  de  longueur  à 
Venus  point.  Des  points  d'amarrage  seraient  établis 
entre  ces  deux  endroits. 

Le  cube  à  enlever  à  la  drague  est  évalué  h  3.060.000 
mètres  et  le  prix  unitaire,  à    0  fr.    884  le  mètre  cube 


384  LES   PORTS   DES    ÉTATS-UNIS 

mesuré  en  bateau.  La  dépense  qu'entraînera  la  réalisation 
de  ce  projet  est  estimée  à  8.1. '32. 000  francs. 

Savnnnah  river,  en  amont  (le  Savannah.  — Entre  Savan- 
nah  et  Augusta,  la  rivière  était  naturellement  navigable, 
pour  des  vapeurs  calant  de  1  m.  20  à  1  m.  50,  pendant 
la  plus  grande  partie  de  Tannée  ;  mais,  en  basses  eaux 
d'été,   le  mouillage,  en  certains  points,  n'était  que    de 

0  m.  90  ;  en  amont  d' Augusta,  la  rivière  a  une  très  forte 
pente  et  la  profondeur  n'était  parfois  que  de  0  m.  30. 

Les  principaux  obstacles  à  la  navigation  consistaient 
en  bancs  de  sable  et  de  gravier,  arbres  et  branches  fai- 
sant saillie  sur  le  fond  et  sur  les  rives,  et  bois  coulés  ; 
dans  la  partie  amont,  il  se  trouvait  en  plus  de  grosses 
pierres  roulées  et  quelques  bancs  rocheux. 

L'amélioration  de  la  rivière  a  fait  l'objet  de  deux  pro- 
jets dressés  en  1880  et  modifiés  en  1890. 

Le  premier  s'appliquait  à  la  section  de  la  rivière  com- 
prise entre  Savannah  et  Augusta;  il  comportait  l'éta- 
blissement d'un  chenal  navigable  ayant  une  profondeur 
de  1  m.  52  (5  pieds)  en  basses  eaux  d'été.  Les  travaux 
consistaient  en  dragages,  enlèvement  d'arbres  et  de  bois 
coulés,  fermeture  de  criques  et  revêtements  de  rives  ; 
ils  étaient  évalués  à  1.726.400  francs.  Au  30  juin  1901, 
ils  approchaient  de  leur  terme  ;  à  la  suite  de  l'enlève- 
ment de  la  barre  de  Blue  House,  les   navires   calant 

1  m.  50  pouvaient  circuler  en  toutes  saisons  ;  il  avait  été 
dépensé  1.151  370  fr.  90. 

Le  second  projet  était  relatif  à  l'amélioration  de  la 
rivière  en  amont  d'Augusta  ;  il  prévoyait  l'ouverture 
d'un  chenal  de  3  m.  65  à  4  m.  55  de  largeur,  où  la  hauteur 
d'eau  serait  d'au  moins  0  m.  60  pendant  9  à  10  mois  de 
l'année.  La  dépense  était  estimée  à  374.000  francs.  Au 
20  juin  1901,  il  avait  été  dépensé  306.464  fr.  86,  mais 
le  chenal  restait  difficile  à  pratiquer  et  le  passage  des 
bateaux,  laborieux. 


LES    PORTS    DES    ÉTATS-IMS  383 

Voie  navigable  intérieure  de  Sav^annah  à  Fernandina. 
—  Les  principaux  obstocles  à  la  navi<ifation,  sur  la  voie 
intérieure  reliant  Savannah  à  Fernandina,  se  trouvaient 
à  Ronierly  Marshes,  Mud  river,  Jekyl  creek,  et  Divi- 
dings  dans  Cumberland  river;  ils  consistaient  surtout  en 
bancs  vaseux. 

De  1882  à  1892,  il  a  été  dépensé  244.960  fr.  40  pour 
l'amélioration  du  passajçe  à  travers  Romerly  Marshes, 
ou  Parsons  eut,  et  126.800  francs  à  Jekyl  creek. 

Un  projet  général  d'amélioration,  dressé  en  1892,  com- 
prenait l'ouverture  d'un  chenal  creusé  à  2  m.  lit 
(7  pieds)  de  profondeur  en  contrebas  du  niveau  des 
basses  mer  moyennes,  la  construction  de  digues  longitu- 
dinales, et  la  fermeture  de  divers  bras  et  criques  au 
moyen  de  barrages  et  de  revêtements  de  rives  en  fasci- 
nage.  La  dépense  était  estimée  à  546.000  francs. 

Au  30  juin  1901,  il  avait  été  dépensé  254.089  fr.  73  ; 
le  passage  était  toujours  difficile  à  travers  Romerly 
Marshes,  où  le  mouillage  k  basse  mer  ne  dépassait  guère 
1  m.  10.  Il  est  probable  que,  pour  améliorer  cette  partie 
de  la  voie  navigable,  l'on  devra  ouvrir  un  nouveau  che- 
nal. Le  creusement  de  la  passe  à  travers  Mud  river 
n'était  pas  entièrement  terminé. 

Alfamaha,  Oconee  et  Ocmulgee  rivers.  —  Les  obstacles 
à  la  navigation  sur  ces  trois  rivières  consistaient  princi- 
palement en  bancs  de  sable  et  de  gravier,  en  bois  cou- 
lés, en  arbres  et  branches  faisant  saillie  sur  le  fond  et 
les  rives,  et,  dans  les  parties  amont,  en  bancs  rocheux. 

Le  mouillage,  en  basses  eaux  d'été,  tombait  parfois 
en  certains  points  à  0  m.  30  dans  Altamaha  river,  et  à 
0  m.  60  dans  Oconee  et  Ocmulgee  rivers.  Mais,  pendant 
la  plus  grande  partie  de  l'année,  ces  deux  derniers  cours 
d'eau  étaient  navigables  pour  des  navires  calant  de 
Om.  90àl  m.  20. 


580  LKS    PORTS    DES    lÏTATS-UMS 

Les  projets  d'amélioration  en  cours  d'exécution,  qui 
ont  été  modifiés  à  diverses  reprises,  ont  pour  but  de 
creuser  dans  ces  trois  cours  d'eau  un  chenal  profond  de 
0  m.  90  en  basses  eaux  d'été.  Les  dépenses  sont  évaluées 
à  670.800  francs  pour  Altamaha  river,  à  889,000  francs 
pour  Oconee  river  et  à  1.092.000  francs  pour  Ocmulgee 
river.  Mais,  antérieurement,  il  avait  déjà  été  dépensé 
362.838  fr.  72  pour  Altamaha  river,  233.106  fr.  34  pour 
Oconee  river  et  il 2.831  fr.  80  pour  Ocmulgee  river. 

Les  travaux  se  poursuivent  régulièrement  et,  au 
30  juin  1901,  il  avait  été  dépensé,  pour  les  projets  en 
cours  d'exécution,  329.421  fr.  77  pour  Altamaha  river, 
429.132  fr.  08  pour  Oconee  river  et  088. 195  fr.  09  pour 
Ocmulgee  river. 

V.  —  Description  du  port.  —  Outillage. 

Quais  et  wharfs.  —  Le  peu  de  largeur  de  la  rivière,  au 
droit  de  Savannah,  ne  permet  pas  d'établir  des  piers  en 
saillie  sur  la  rive.  Aussi,  le  port  consiste-t-il  unique- 
ment en  quais  disposés  sur  la  rive  droite  et  en  une  darse 
située  en  amont  de  la  ville,  appartenant  au  Central  rail- 
road  of  Georgia.  Les  quais  sont  généralement  appelés 
wharfs. 

La  rive  gauche  de  la  rivière  n'est  pas  bâtie  ;  il  s'y 
trouve  seulement  quelques  rares  constructions.  Il  y  avait 
autrefois,  en  cet  endroit,  un  petit  dock  flottant  qui  est 
maintenant  hors  d'usage. 

La  principale  installa' ion  du  port  est  celle  qui  a  été 
établie  en  amont  de  la  ville  par  le  Central  railroad  of 
Georgia,  elle  sort  surtout  pour  l'embarquement  du  coton, 
de  la  résine  et  de  l'essence  de  térébenthine.  Au  delà,  il 
y  a  un  quai  en  charpente  de  près  de  600  mètres  de  lon- 
gueur, où  l'on  embarque  des  bois,  dont  une  notable  par- 
tie est  destinée  à  l'Amérique  du  Sud.  En  arrière  du  quai, 


LKS    l'ORTS    Di;S    KTATS-IMS  587 

se  trouvent  de  grands  espaces  destinés  au  dépôt  des 
bois. 

L'outillage  est  rudimentaire.  Il  n'y  a  sur  les  quais 
qu'un  très  petit  nombre  d'appareils  de  manutention  ; 
ce  sont  généralement  des  treuils  à  vapeur  servant  à 
l'embarquement  des  balles  de  coton.  Le  càblc  actionné 
par  le  treuil  passe  dans  une  poulie  frappée  dans  la 
mâtui-e  du  navire.  Par  contre,  on  trouve  sur  les  ({uais 
un  assez  grand  nombre  de  presses  à  comprimer  le 
coton. 

Les  navires  charsjent  assez  souvent  en  rivière  au  moyen 
de  bateaux  de  navigation  intérieure  et  d'allèges  ([ui  leur 
apportent  les  balles  de  coton,  et  les  barils  de  résine  et 
d'essence  de  térébenthine  venant  directement  de  l'inté- 
rieur par  eau  ou  amenés  par  chemin  de  fer  et  repris  à 
quai.  Ils  embarquent  également  ainsi  les  bois  arrivant 
par  radeaux. 

Installation  terminale  du  Central  railrnad  ofGcorgia. 
—  L'installation  terminale  du  Central  railroad  of  Geor- 
gia  est  située  sur  la  rive  droite  de  la  rivière  Savannah,  sur 
l'une  des  rives  du  canal  Ogeechee  et  autour  d'une  darse 
(PI.  4')).  Elle  comprend  de  nombreux  hangars  et  maga- 
sins. 

Les  hangars  établis  sur  les  qliais  sont  fermés,  ainsi 
que  les  magasins  ;  ils  sont  divisés,  de  distance  en  dis- 
tance, par  des  murs  transversaux  construits  en  briques 
et  munis  de  portes  en  fer,  afin  de  localiser  les  incendies 
qui  viendraient  h  se  produire.  Ces  dispositions  sont 
imposées  par  les  compagnies  d'assurance. 

Les  surfaces  sur  lesquelles  sont  déposées  et  roulées  les 
balles  de  coton  sont  généralement  revêtues  en  madriers; 
il  en  est  de  même  d'une  grande  partie  des  voies  de  cir- 
culation. Le  plus  souvent,  les  espaces  recevant  les  balles 
de  coton  sous  les  hangars,  et  parfois  même   les  terre- 


588 


LES   PORTS   DES    ÉTATS-UNIS 


pleins,  en  dehors  des  hangars  et  magasins,  sont  surélevés, 
au  niveau  des  plateformes  des  vagons  de  chemin  de  fer  ; 
les  voitures  accèdent  alors  sur  ces  terre-pleins  au  moyen 
de  petites  rampes. 

Les  cotons,  résines  et  essences  de  térébenthine  sont 
amenés  dans  cet  établissement,  soit  par  chemin  de  fer, 
soit  par  bateaux  ou  allèges,  et  ils  sont  déposés  dans  des 
emplacements  séparés,  comme  l'indique  la  planche  4i), 

Quarantaine.  —  La  station  de  la  ville  est  au  Nord  et 
directement  en  face  de  Fort  Pulaski.  La  station  nationale 
est  à  Sapelo,  où  les  pilotes  doivent  conduire  directement 
les  navires  contaminés. 

Appareils  de  radoub.  —  Les  appareils  de  radoub 
consistent  en  deux  cales  de  halage,  dont  le  tableau  sui- 
vant fait  connaître  les  principales  dimensions  : 


DÉSIGNATION 

des  cales 

POIDS 

maximum 
du  navire 

LONGUEUn 

du 
chariot 

LAUGEUn 

IIAUTEU 

à  pleine 
vive 

avant 

R    d'eau 

mer  de 
eau 

arrière 

H.  F.  Willink. 
Joncs 

tonneaux 
1.200 

400 

mètres 

76,20 
60,96 

mètres 

14,6'» 
» 

mètres 

3,05 
2,13 

mètres 

5,49 
3,66 

VI.  — Tarii  des  droits,  taxes  et  frais  divers. 


Droits  établis  par  le  Gouvernement  des  États-Unis.  — 
Les  droits  perçus  dans  le  port  de  Savannah  pour  le 
compte  du  Gouvernement  fédéral  sont  les  mêmes  que 
dans  les  autres  ports  des  États-Unis. 


LES    PORTS    DES    ÉTATS-UNIS 


:)89 


Droits  établis  sous  Vautoritc   de  VÉtat  et   de  la  Ville. 
A.  —  Pilotage.  —  Les  droits  de  pilotage,  tant  à  l'en- 
trée qu'à  la  sortie,  sont  fixés  comme  suit,  d'après  le  tirant 
d'eau  des  navires  : 


riHANT  d'eau 

DE    LA    ME» 

à  Cockpsur 

DE    COCKSPIJH 

à  Savannah 

DE    LA    MEIt 

à  Sovannah 

llli'.'lres 

francs 

francs 

frani's 

1,83 

55,95 

33,59 

91,54 

2,13 

67,92 

40,72 

108,64 

2,44 

77,11 

46,23 

123,34 

2,74 

87,79 

52,05 

13S,84 

3,04 

109,62 

05,73 

175,35 

3,33 

132,86 

79,72 

212,58 

3,66 

148,62 

89,13 

237,75 

3,81 

157,56 

94,54 

252,10 

3,96 

165,37 

99,37 

264,94 

4,11 

177,58 

106,55 

281,13 

4,27 

202,32 

121,21 

323,51 

4,42 
4,S7 

222,25 

133,33 

355,58 

234,42 

140,60 

375,02 

4,72 

245,28 

147,16 

392,44 

4,88 

261,66 

156,99 

418,65 

5,03 

281,48 

168,89 

450,37 

5,18 

298,16 

178,94 

477,10 

5,33 

317,30 

190,95 

508,25 

5,49 

333,16 

200,46 

533,52 

5,64 

349,28 

209,77 

559,05 

5,79 

372,95 

223,80 

596,75 

5,94 

389,79 

233,95 

623,74 

6,10 

407,16 

244,30 

651,46 

6,25 

430,61 

258,39 

689,00 

6,40 

445,00 

273,00 

728,00 

6,55 

487,50 

292,50 

780,00 

6,71 

520,00 

312,00 

832,00 

6,86 

552,50 

331,50 

881,00 

7,01 

593,11 

355,89 

949,00 

7,16 

633,78 

380,22 

1.014,00 

7,32 

682,50 

409,50 

1.092,00 

5110  Li:s  l'OiiTS  mis  ktats-lms 

N'ac<[uittent  que  la  moitié  des  taxes  de  pilotage,  les 
navires  (|ui  ne  se  présentent  à  l'entrée  de  la  rivière  que 
pour  prendi'e  du  lest  ou  recevoir  des  ordres,  ainsi  (jue  les 
navires  qui  retournent  à  leur  port  d'attache  sans  avoir  pu 
compléter  leur  chargement,  pour  cause  de  mauvais  temps 
ou  d'avaries. 

Les  bateaux  qui  naviguent  en  vertu  d'une  licence  au 
cabotage,  peuvent,  après  avoir  acquitté  une  première  fois 
le  pilotage  à  l'entvée,  obtenir  une  licence  annuelle  de 
pilotage,  moyennant  paiement,  en  faveur  du  pilote  qui 
les  a  conduits  à  l'entrée,  d'un  droit  de  i  fr,  30  par  ton- 
neau de  jauge. 

Cette  licence,  valable  pour  12  mois,  est  renouvelée 
dans  les  mêmes  conditions  ;  elle  exempte  de  toutes  autres 
taxes  de  pilotage,  à  moins  que  les  services  d'un  pilote  ne 
soient  effectivement  requis. 

Lorsque  les  pilotes  sont  retenus  à  bord,  il  leur  est 
payé  par  jour,  22  fr.  46. 

B.  — Droits  (le  f/iinninfaine.  —  Il  est  perçu,  pour  l'ac- 
costage et  la  visite  d'un  navire,  20  francs. 

Les  bateaux  paient,  pour  fumigation  et  désinfection, 
par  opération  : 

Navire  de  100  tonneaux  et  au-dessous 52  fr.  00 

Par  chaque  '250  tonneaux  ou  fraction  au  delà.  31       20 
Au  deh'i   de    1.750   tonneaux  de   jauge,   les 

navires  paient  uniformément .301       60 

C.  —  Droits  de  port.  —  A  titre  de  droits  de  port 
{harbor  fées),  il  est  perçu  sur  les  dilférentes  catégories  de 
navires  : 

\'apeurs  faisant  régulièrement  le  cabotage,  par 

mois 31  fr.  20 

Barques  faisant  le  cabotage,  pour  chacun  des 

deux  premiers  voyages,  par  voyage 31       20 


LES    PORTS    DKS    ÉTATS-UNIS  591 

Schooners  etrccliiant    des  voyaj,'es    ré^'uliers,  .    ' 

pour  chacun  des  deux  premiers  voyages,  par 
voyage -JO  fr.  80 

(Pour  les  voyages  au  delà  du  deuxième,  les  barques  et 
schooners  ne  paient  plus  rien  pendant  la  durée  d'une  année.) 

\'apeurs  étrangers,  par  voyage 78fr.  00 

Barques  —  —      .'{1        20 

Schooners        —  —      -H)       80 

I).  — Port  Wardens.  —  Lorsqu'il  n'y  a  pas  de  protêt, 
il  est  dû  : 

Pour  la  visite  des  panneaux  et  de  la  cargaison.     59  l'r.  80 

Dans  le  cas  d'avaries,  les  taxes  sont  : 

Pour  la  visite  du  navire 1 30  fr.  00 

Pour  la  visite  de  la  cargaison 130      00 

Droits  et  frais  divers.  —  A.  —  Remorquage.  —  Les 
navires  paient,  pour  se  faire  remorquer  de  Tybee  roads  à 
Savannah  et  inversement  : 

Navires  chargés,  par  tonneau  de  jauge 0  fr.  78 

Navires  lèges  —  0       ,')2 

Les  trains  de  bois  paient,  pour  être  remorqués  : 

Jusqu'à  Venus  point 130  fr.  00 

Jusqu'à  Tybee 260       00 

B.  —  Droits  de  ivharfage,  —  Les  navires  à  quai  ne 
faisant  pas  d'opérations  commerciales  paient,  par  jour, 
7  fr.  80. 

Les  navires  chargeant  du  coton  n'acquittent  pas  de 
droits  de  wharfage  ;  ceux-ci  sont  à  la  charge  de  la  mar- 
chandise et  réglés  comme  suit  : 

Colon  pressé,  par  balle 0  fr.  52 

Coton  arrivant  pour  être  pressé 0       26 


î)92  LES    PORTS    DES    ÉTATS-UMS 

C.  —  Frais  (V allèges. 

Colon,  par  balle de  1  fr.  56  à  1  fr.  82 

Résine  et  essence  de  térébenthine, 

par  baril de  0       52  à  0       78 

Bois,    y    compris    char|,'ement     et 

déchargement    des     allèges ,  par 

2  m.  c.  360 de  7       80  à  9       10 

D.  — Frais  de  maf/asinar/e.  — Le  coton  non  comprimé 
paie,  par  mois  et  par  fraction  de  mois  : 

Par  balle 1  fr.  30 

Le  coton  reçu  et  délivré  comprimé,  par  balle.  .     0       52 

Le  coton  disponible  a  20  jours  pour  être  embarqué. 
S'il  ne  l'est  pas  dans  ce  délai,  les  frais  de  magasinage, 
depuis  la  réception  à  la  presse,  sont  : 

Par  mois  et  par  fraction  de  mois,  par  balle 0  fr.  78 

Compression  du  coton  pour  les  ports  du  Nord 

et  de  l'Est,  avec  7  cercles,  par  balle 2       60 

Compression  du  colon  pour  l'étranger,  y  com- 
pris 7  cercles,  par  balle 3     38 

Livraison,  camionnage  ou  transport  par  allèges 
du  coton,  si  le  navire  n'est  pas  au  wharf  de  la 
presse,  par  balle 0       65 

Si  le  navire  est  au  wharf  de  la  presse,  transport 

par  truc,  par  balle 0       26 

Pour  chaque  déplacement  d'une  balle  de  coton, 
par  balle 0       26 

E.  —  Frais  de  déchargement  et  de  chargement. 

Déchargement. 

Lest,  y  compris  wharfage,  par  tonne 2  fr.  60 

Cargaison  générale,  par  tonne 2       60 

Arrimage  du  bois,  lorsqu'il  est  pris  dans  des 

trains  de  bois,  par  2  m.  c.  360 5       20 


LES   PORTS   DES    ÉTATS-IMS  ÎJOM 

Ariniage  du   bois,  quand  il  esl   transporté  à 

X'enus  point,  pour  2  m.  c.  360 13  fr.  00 

I.c  lest  en  pierres  se  vend,  par  tonne :>       ()<) 

Chargement. 

Colon,  par  balle de  l>  fr.  00  à  _>  Ir.  80 

Uésine,  par  baril 0       182 

Essence  de  térébenthine,  par  baril 0       30  i 

Bois,  par  2  m.  c.  300 de  0       50 à  9       10 

Arrimage    du    charbon    dans  les  soutes,    par 

tonne 2      00 


38 


TABLE  DIÎS  MATIÈHES 


CIlAPITRl!:  I.   —  PORT  DK  POUTLANl) 

I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique i 

II.  —  Importance  commerciale  du  port 3 

III.  —  Administration  du  port 7 

Hôlc  lU's   Élats-l'nis 7 

Hôle  des  autorités  locales H 

Board  of  Trade.  —  Port  wardeiis.  —  Pilolafrt' 10 

IV.  —  Description  du  port 13 

V.  —  Travaux  d'amélioration  du  port 1 ,. 

Travaux  exécutés    par  le   Gouvernement  des   Ktats- 

Unis j  ]^ 

A.  Porlland  breakwater a 

B.  Draf^ayes I5 

Modification  de  Porlland  bridge  et  de  Tukey's  bridye  18 

VI.  —  Outillage.  —  Exploitation j  l» 

Quais,  docks,  magasins,  etc. 19 

Appareils  de  i-adoub 00 

VII.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers 22 

Droits  établis  par  les  Etats-Unis 22 

Droits  locaux  et  frais  divers. 22 

A.  Pilotage 22 

B.  Droits  sanitaires 22 

C.  Droits  de  séjour  à  quai 23 

D.  Droits  d'usage  des  wharfs 23 

E.  Honoraires  des  Port  wardons 24 

F.  Frais  de  chargement  et  de  déchargement.  . . .  23 


5110  TAULE   DES   mahèiies 

CHAPITME  H.  —  PDUT  DK  MEl'ltîK  l)K  SANDY  RAY 

I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique 2;^ 

II.  —  Importance  maritime  de  la  baie 2& 

III.  —  Travaux  d'amélioration.  —  Digue  d'abri 2A 

CIIAPITUli  III.  —  POHT  1)K  BOSTON 

I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique 37 

II.  —  Importance  commerciale  du  port 39 

III.  —  Administration  du  port 43 

Services  dépendaiil  du  Gouvernement  des  Ktuts-L'nis  43 

Services  dépendant  du  ^gouvernement  de  l'État 44 

A.  Pouvoirs  },n''nérauxde  l'Ktat  de  Massacliusetts 

sur  les  eaux  maritimes  et  le  rivaj;e  de  la  mer.  44 

B.  Administration  et  police  des  eaux  navi- 
gables et  du  domaine  maritime.  —  Ilarbor  and 
Land   Commissioners 4(> 

G.  Police  de  la  navigation.  —  Ilarbor  master.  . .  5îi 

D.  Service  du  pilotage 58 

Services  municipaux 02 

A.  Quarantaines (12 

B.  Bacs  ou  ferries 62 

Services   divers   intéressant   l'exploitation    commer- 
ciale   63 

A.  Port   wardons 63 

B.  Services  organisés  et  exploités  par  l'industrie 
privée 64 

Chambre  de  commerce 64 

IV.  —  Description  du  port 66 

Ports  intérieur  et  extérieur 66 

Chenaux,  rades  et  mouillages 67 

Port  supérieur  ou  port  de  commerce  proprement  dit. 

—  Upper  harbor 70 


TMII.K   I>K9  .MAT1I^:»ES  597 


V.  —  Travaux  d'amélioration  du  port 

Tniviiiix  ext'cutrs   piir    I,.  (Joiiv.-iihiih'iiI  <I.'s    Ki:ils- 


éi 


lui 


>"■; :o 

A.  Trnviiiix  de  di-fciiso 76 

H.  Tritviuix  (raiiiL'Iioralioii.  —  Drn^;nt,'i>s  t-l  ilôro- 

oliemcnts ■;7 

Tniviiux  cxôculôs  |)ar  rÉlut  do  Massacliiisolts 84 

VI  —  Outillage.  —  Exploitation 02 

Docks  (>l  wliaifs.  n.> 

«'* 

Appareils  (11!  inaiiiilcnlioii 93 

Iiislallalioiis  tiTiiiiiialos  des   clieniins  do  for.  —  Tor- 

minal  facililios 94 

Magasinage  dos  grains 99 

Appareils  do  radoub jOJ 

Forme  de  radoub  en  constrnclion 103 

VII.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers lOT 

Droits  établis  parles  Klals-Liiis 107 

Droits  établis  par  les  autorités  locales 107 

Pilotage 108 

Remorquage lOg 

Dockage   ot  wharfage 108 

Passage  aux  ponts 110 

Honoraires  dos  Port  wardons 110 

Frais  do  chargemont  et  de  décliargemont 110 

Magasinage  des  grains 112 

Location  des  wagons 112 

L'sage  des  formes  de  radoub  et  cales  do  lialage 113 


CHAPITRE  IV.  —  PORT  DE  NEW-YORK 

I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique 115 

Ville  de  New- York 115 

Accès  do  New- York 116 

Courants  et  marées 121 

Vents  et  brumes 1 23 

Glaces 124 

L'Hudson  ou  North  river 124 

Harlem  river 1 26 

Communications  par  eau 127 


598  TABLE    DES    MATIÈRES 

Communications  par  chemins  do  fer 120 

Éclairage  et  balisage 130 

II.  —  Importance  commerciale  du  port 131 

Mouvement  général  du  trafic 131 

Navigation  maritime 132 

Navigation   intérieure 137 

Navires  attachés  au  port 140 

Chemins  de  fer 140 

Concurrence  des  transports  par  chemins  de  fer  et  par 

voie  d'eau 141 

III.  —  Administration  du  port 145 

Services  dépendantdu  Gouvernement  des  Ktats-Unis  14î> 
Services  dépendant  de  l'autorité  de   l'État  et  de   la 

ville  de  NewYork 149 

A.  Limite  du  territoire  maritime  soumis  h  la 
juridiction  de  l'Etal  et  à  celle  de  la  ville  de 
New- York.  —  Port  de  New-York 140 

B.  Régime  de  la  propriété  dans  les  eaux  navi- 
gables de  riludson  et  du  port  de  New-York. ..  153 

C.  Administration  du  port  par  l'État  et  par  la 
Cité.  —  Extension  progressive  des  attributions 
municipales 16b 

D.  Régime  administratif  actuel  du  port  de 
New-York  d'après  la  loi  municipale  de  1901 ....  184 

E.  Résultats  financiers  de  l'administration  du 
Département  des  docks 196 

F.  Service  du  pilotage 202 

G.  Service  sanitaire 206 

H.  Port  wardens 207 

Services  et  établissements  exploités   par  l'industrie 

privée 209 

Chambre  de  commerce  de  New- York 211 

IV.  —  Amélioration  des  accès  du  port 2I!> 

Chenaux  de  la  Lcv.er  bay 215 

Gedney  et  Main  cliannc's 216 

East  channel 220 

Sandy  hook 222 

East  river 223 


TAULE    DES    MATIÈRES  59t) 

V.  —  Description  du  port 228 

Port  proprement  dit 228 

Quarantaine 232 

VI.  —  Travaux  d'amélioration  du  port 234 

Travaux  exécutés  par  le  Gouvernement  des  États-Unis.  234 

A.  Gowanus  bay 234 

B.  Gowanus  creek  channel 236 

G.  Wallabout   channel 236 

D.  Nowtown  creek 237 

E.  Harlem  river. 238 

F.  Raritan  river  et  Arthur  Kill 241 

Travaux  exécutés  par  l'État  de  New- York.  —  Amélio- 
ration des  canaux  de  l'État 243 

Travaux  exécutés  par  la  ville  de  New- York 245 

A.  Programme  général  d'amélioration 245 

B.  Bulkhead 250 

G.  Piers 254 

D.  Dragages  et  déroctages 256 

Travaux  exécutés  par  des  particuliers 257 

VII  —  Outillage  et  exploitation 259 

Grues,  hangars,  magasins 259 

Appai  ;ils  de  radoub 266 


/* 


VIII.    —  Installations  terminales  des  chemins  de  fer  2 

New- York  Central  and  Hudson  river  R.  R 274 

Pennsylvania  R.  R 280 

New- York,  Lake  Erie  and  Western  R.  R 287 

Delaware,  Lackawanna  and  Western  R.  R 289 

New- York,  West  Shore  and  Buffalo  et   New- York, 

Ontario  and  Western  R.  R 291 

Central  railroad  of  New  Jersey 294 

Compagnies  diverses 294 

Transfer-bridgcs  et  Transfer-boats. 295 

IX.  —  Ponts  et  tunnels  à  travers  l'East  river  et  l'Hud- 

son 298 

X-  —  Tarifs  des  droits,  taxes   et  frais  divers 303 

Droits  établis  par  le  Gouvernement  des  États-Unis.  303 


600  TAnLE    DES    MATIÈRES 

Droits  établis  par  l'État  de  New- York  ou  sous  son 

autorité 304 

A.  Pilotage 304 

B,  Dockage  et  wharfage 306 

C  Port  wardons 307 

D.  Quarantaine 307 

Frais  divers 308 

A.  Remorquage 308 

B.  Chargement  et  déchargement 308 

C.  Magasinage  et  manutention 310 

CHAPITRE  V.  —  PORT  DE  PHILADELPHIE 

I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique 311 

Delawarc  bay 311 

Port  du  Delawarc  breakwater 313 

Port  de  refuge 316 

Iron  pier 317 

Delaware  river 318 

Communications  par  eau  avec  l'intérieur 322 

Communications  par  chemins  de  fer 324 

II.  —  Importance  commerciale  du  port 324 

III.  —  Administration  du  port 329 

Services  (iépendant  des  États-Unis 329 

Services  dépendant  de  l'État  de  Pennsylvanie  et  des 

autorités  locales 334 

A.  Répartition  de  juridiction  entre  les  États  de 

.    .         Pennsylvanie  et  de  New  Jersey 334 

B.  Régime  traditionnel  de  la  propriété  riveraine 
des  eaux  navigables  dans  l'État  de  Pennsyl- 
vanie    335 

C.  Organisation     aJniiuislrative    antérieure     au 

xixe  siècle 338 

D.  Organisation  et  attributions  du  Board  of 
wardens  d'après  les  actes  du  29  mars  1803  et 
suivants 341 

E.  Pilotage 347 

F.  Administration  du  waterfront  de  Philadelphie. 

—  Wharfs  et  piers 350 


TAHLR    DES   MATIÈRES  601 

G.  Police  du  port.  —  Ilarbor  master 36 1 

H.  Charçement  et  déchargement  des  navires.  — 

Ste  vedores 36Î) 

I.  Service  sanitaire.  —  Quarantaines 366 

Services  exclusivement  municipaux 368 

Associations  commerciales  d'intérêt  public 369 

IV.  —  Amélioration  des  accès  du  port 373 

Travaux  d'amélioration  de  la  Delaware 373 

V.  —  Description  du  port 376 

VI.  —  Amélioration  du  port 380 

Travaux  exécutés   par  le  Gouvernement   des    États- 
Unis  . 380 

Travaux  exécutés  par  la  ville  et  parles  particuliers. .  384 

VII.  —  Outillage  et  exploitation 383 

Outillage  concernant  la  marchandise 385 

Installations  terminales  des  chemins  de  fer 387 

Appareils  de  radoub 392 


VIII.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers 39b 

Droits  établis  par  le  Gouvornemonl  des  États-Unis..  395 

Droits  établis  sous  l'autorité  de  l'Élat.  —  Pilotage. . .  395 

Droits  et   frais  divers 396 

A.  Remorquage 396 

B.  Wharfage 397 

G.  Frais  de  chargement  et  de  déchargement. . . .  399 


CHAPITRE  VI.  —  PORT  DE  BALTIMORE 

I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique 401 

Chesapoake  bay 401 

Palapsco  river 403 

Courants  et  marées 404 

Glaces 405 

Communications  par  eau  avec  l'intérieur 405 

Communications  par  chemins  de  fer 408 

Éclairage  et  balisage 409 


602  TABLE    DES    MATIÈRES 

II.  —  Importance  commerciale  du  port 409 

Commerce.  —  Industrie.    —  Population 400 

Navigation  maritime 410 

Commerces  spéciaux 413 

III.  —  Administration  du  port 414 

Services    dépendant    du    Gouvernement    des   États- 
Unis  414 

Services  dépendant  de  l'État  de   Maryland  et  de  la 

ville  de  Baltimore 416 

A.  Régime  de  la  propriété  riveraine  des  eaux 
navigables  dans  !  l'État  de  Maryland,  et  ses 
conséquences 416 

B.  Pouvoirs  généraux  délégués  à  la  ville  de  Bal- 
timore et  droits  réservés  par  l'État 418 

C.  Ordonnances  municipales  concernant  le 
port.  —  Pouvoirs  et  attributions  du  Harbor 
board  et  du  Harbor  master.  —  Police  du  port.  425 

D.  Service  des  bateaux  brise-glaces 434 

E.  Comptes  financiers  du  Ilarbor  board 435 

F.  Pilotage 436 

G.  Quarantaines 438 

Board  of  Trade  et  Chambre  de  commerce 441 

IV.  —  Amélioration  des  accès  du  port. 446 

V.  —  Description  du  port 450 

Port  proprement  dit 450 

Quarantaine 453 

Établissement  de  Sparrow  point 453 

VI,  —  Travaux  d'amélioration  du  port 454 

Travaux  exécutés  par  le  Gouvernement  des  États- 
Unis  .... 454 

Travaux  exécutés  par   la  ville  de  Baltimore  et  par 
des  particuliers 

VII.  —  Outillage  et  Exploitation 458 

Outillage 458 

Installations  terminales  des  chemins  do  l'or 458 

Appareils  de  radoub 461 

Bateaux  brise-glaces.  —  Annapolis  et  Latrobe 464 


TAKLE    Di:S    MATIERES 


603 


VIII.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers 46î) 

Droits  établis  par  le  GouvcM-nement  des  Etals-Unis..  4t)5 

Droits  établis  sous  lautorité  de  l'Etat  et  de  la  cité.  .  .  465 

A.  Droits  de  i)ilotagc 465 

B.  Droits  do  dockage 466 

C.  Taxes  do  wharfage 467 

D.  Droits  de  quarantaine 468 

Droits  et  frais  divers '*69 

A.  Frais  de  remorquage 46'.» 

B.  Frais  de  chargement  et  de  déehargemcnl. .  . .  470 

C.  Frais  de  magasinage  dos  grains  dans  les  élé- 
vateurs    471 

D.  Frais  do  lestage  et  de  délestage 472 

E.  Tarifs  pour  l'usage  des  appareils  de  radoub..  472 

CHAPITRE  VII,  —  PORT  DE  NEWPORT  NEWS 

I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique 473 

Hampton  roads 473 

Marées 4"^ 

Communications  par  eau  et  par  chemin  de  fer 475 

Éclairage  et  balisage 473 

II.  —  Importance  commerciale 476 

Navigation  maritime •     476 

III .  —  Administration 478 

IV.  —  Description  des  établissements.  —  Outillage 480 

Installations  terminales  du  chemin  de  fer 481 

Newport  News  shipbuilding  and  dry  dock  C° 483 

V.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers 486 

Droits  établis  par  le  Gouvernement  des  États-Unis.  486 

Droits  établis  sous  l'autorité  de  l'État  de  Virginia. . .  486 

A.  Droits  de  pilotage 486 

B.  Droits  de  ([uarantaine 487 

G.  Droits  de  IIarl)or  master 488 

D.  Wharfage 488 

Droits  et  frais  divers 488 

A.  Frais  de  remorquage 488 

B.  Frais  de  chargement  et  de  déchargement. .  . .     488 


604  TAIILE   DES    MATIÈRES 

CHAPITRE  VIII.  —  PORTS  DE  NORFOLK  ET 
DE  PORTSMOUTH 

I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique 489 

Elizabelb  river 489 

Communications  par  eau 491 

Communications  par  chemins  de  fer 492 

Éclairage  et  balisage 492 

II.  —  Importance  commerciale  du  port 492 

Commerce  maritime 492 

Navigation  intérieure 495 

III.  —  Administration  du  port 496 

Services   dépendant    du    Gouvernement   des    États- 
Unis  496 

Services  dépendant  de  l'État  de  Virginia 497 

A.  Régime  légal  de  la  propriété  riveraine  des 
eaux  navigables  et  des  établissements  (jui  s'y 
rattachent 497 

B.  Organisation  et  attributions  du  Hoard  of 
Ilarbor  commissioners.  —  Police  du  port....  498 

C.  Pilotage 503 

D.  Quarantaines 505 

IV.  —  Amélioration  des  accès  du  port 505 

Elizabeth  river 505 

Accès  des  canaux  de  Albomarle  and  Chesapeake  et  de 

Dismal  Swamp 508 

V.  —  Description  du  port.  —  Outillage 509 

Quais  et  docks 509 

Installations  terminales  des  chemins  de  fer 510 

Transfer  bridges 514 

Appareils  de  radoub 516 

VI.  —  Tarils  des  droits,  taxes  et  frais  divers 517 

Droits  établis  par  le  Gouvernement  des  États-Unis..  517 

Droits  établis  sous  l'autorité  de  TEtat  de  Virginia.  . .  518 

A.  Pilotage  et  quarantaine. ...    518 


TAllLi;    DES    MATIKKKS  60o 

B.  Droils  de  porlet  vacations  tU'S  llarimr  luaslers  ">18 

C.  \Vharla-,'e olO 

Droits  et  frais  divers ï>19 

A.  Heinonjua^re î»19 

B.  Frais  de  charyement  et  décharj^emenl 519 


CHAPITRE  IX.  —  PORT  DE  CIIARLKSTON 


I.  —  Situation  géographique  et  hydrographique 521 

Marées 521 

Communications  par  eau  et  par  chemins  de  fer 521 

Éclairage  et  balisage 523 

II.  —  Importance  commerciale  du  port 523 

Commerce  et  industrie.  —  Population 523 

Navigation  maritime 524 

Navigation  intérieure 527 

III.  —  Amélioration  des  accès  du  port 528 

Entrée  du  port 528 

Ashiey  river 529 

Wappoo  eut 540 

IV.  —  Description  du  port.  —  Outillage 541 

V.  —  Tarifs  des  droits,  taxes  et  frais  divers 541 

Droits  établis  par  le  Gouvernement  des  États-Unis,  541 
Droits   établis   sous   l'autorité    de   l'Élat  de  South- 

Carolina 542 

A.  Pilotage 542 

B.  Droits  de  quarantaine 542 

C.  Droits  de  port  et  de  IIarl)or  masier 542 

D.  Honoraires  du   Port  warden 542 

Droits  et  frais  divers 543 

A.  Remorquage 543 

B.  Droits  de  wharfage 543 

C.  Frais  de  chargement  et  de  déchargement. . .  543 


tiO(i  TAIILE    DES    MATlKltES 


CHAPITRE  X.  —  PORT  DE  SAVANNAII 

I.  — Situation  géographiqaa  et  hydrographique ^4i 

Tybee  roads 'j iV 

Savannah  river  544 

Marées b45 

Communications  par  eau  et  par  chemins  de  fer 540 

Éclairage  et  balisage 547 

II.  —  Importance  commerciale  du  port 547 

Commerce  et  industrie.  —  Population ^47 

Navigation  maritime 548 

Navigation  intérieure 551 

III.  —  Administration  du  port 552 

Services  dépendant  des  Etats-Unis 552 

Services    dépendant     de     l'Etat    et    des   autorités 

locales 553 

A.  Pouvoirs  délégués  par  l'État  à  la  municipa- 
lité de  Savannah • 553 

B.  Commissioners  of  pilotage.    —  Dispositions 
législatives 555 

C.  Ordonnances    municipales     concernant     le 
port 559 

D.  Ilarbor  master.  —  Harbor  régulations 562 

E.  Pilotage 563 

F.  Port  wardens 565 

G.  Quarantaines 567 

Board  of  Trade 568 

IV.  —  Amélioration  des  accès  du  port 569 

Savannah  river,  en  aval  de  Savannah 569 

Savannah  river,  en  amont  de  Savannah 584 

Voie  navigable  intérieure,  de  Savannah  à  Fernan- 

dina 585 

Altamaha,  Oconee,  Ocmulgee  rivers 585 

V.  —  Description  du  port.  —  Outillage 586 

Quais  et  wharfs ' 586 


TAllLE    DES    MATIÈRKS  607 


Installation  terminale  du  Central  railroacl  oC  Georgia.     587 

Quarantaine "^ 

Appareils  do  radoub 


»''88 


)88 


VI.  —  Tarif  des  droits,  taxes  et  frais  divers ^88 

Droits  établis  parle  Gouvernement  des  États-Unis.  588 

Droits  établis  sous  l'autorité  de  l'Ktat  et  de  la  ville.  o89 

A.  Pilotage ^89 

B.  Droits  de  quarantaine S90 

.    C.  Droits  de  port -i^O 

D.  Honoraires  des  Port  wardens. . î>9i 

Droits  et  frais  divers «^91 

A.  Remorquage ^»9l 

B.  Droits  de  wbarfage •»91 

C.  Frais  d'allrges SOI 

1).   Frais  de  magasina,'*.' S92 

E.  Frais  déchargement  et  décliargement 592 


MACOX,  l'noTAT  Kni:iu;s,   iMi'iiiMix'ns