IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
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Scienœs
Corporation
73 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N.Y. HSaO
(716) 872-4503
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6^
CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHM/ICMH
Collection de
microfiches.
Canadien Institute for Historical Microraproductîons institut canadien de microreproductions historiques
1980
T«chnical and Bibliographie Nota»/Notas tachniquaa at bibliographiquaa
Tha Inatituta haa attamptad to obtain tha baat
original copy avaiiabla for filming. Faaturaa of thia
copy whicli may ba bibiiographicaily uniqua,
which may altar any of tha imagaa in tha
raproduction, or which may aignificantly changa
tha uaual mathod of filming, ara chacitad balow.
□ Colourad covara/
Couvartura da coulaur
□ Covars damagad/
Couvartura andommagéa
□ Covars restorad and/or iaminatad/
Couvartura rastauréa at/ou palliculée
□ Covar title missing/
La titre da couverture manque
I I Coloured maps/
Cartes géographiques en couleur
□ Coloured inic (i.e. other than blue or black)/
Encre de couleur O.e. autre que bleue ou noire)
□ Coloured plates and/or Illustrations/
Planches et/ou Illustrations en couleur
D
n
Bound with other material/
Relié avec d'autres documents
Tight binding may cause shadows or distortion
along interior margin/
La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la
distortion le long de la marge intérieure
Blank leaves addad during restoration may
appear within the text. Whenever possible, thèse
hâve been omitted from filming/
Il se peut que certaines pages blanches ajoutées
lors d'une restauration apparaissent dans le texte,
mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont
pas été filmées.
Additional commente:/
Commentaires supplémentaires:
L'Institut a microfilmé la meilleur exemplaire
qu'il lui a été possible da sa procurer. Les détails
de cet exemplaire qui aont peut-être uniques du
point de vue bibliographique, qui peuvent modifier
une image reproduite, ou qui peuvent exiger une
modification dans la méthode normale de filmage
sont indiqués ci-desaoua.
□ Coloured pages/
Pages de couleur
□ Pages damaged/
Pages endommageas
I — I Pages restored and/or laminated/
D
Pages restauréaa et/ou pelliculées
Pages discoloured, stained or foxet
Pages décolorées, tachetées ou piquées
Pages detached/
Pages détachées
Showthroughy
Transparence
I — I Pages discoloured, stained or foxed/
I I Pages detached/
I I Showthrough/
□ Quality of print varies/
Qualité inégale de l'impression
□ Includes supplementary matériel/
Comprend du matériel supplémentaire
I — I Only édition avaiiabla/
Seule édition disponible
Pages wholly or partialSy obscured by errata
slips, tissues, etc., hâve been refilmed to
ensure the best possible image/
Les pages totalement ou partiellement
obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure,
etc., ont été filmées à nouveau de façon à
obtenir la meilleure image possible.
E
This item is filmed at the réduction ratio checked below/
Ce document est filmé au taux da réduction indiqué ci-dessous.
10X UX 18X 22X
s/
26X
30X
12X
16X
aox
24X
2BX
32X
The copy filmad hare ha* baan raproducad thanka
to tha ganaroaity off:
National Library of Canada
L'axamplaira filmé fut raproduit gréca è la
générosité da:
Bibliothéqua nationala du Canada
Tha imagas appaaring hara ara tha bast quality
poMibla considaring tha condition and lagibility
of tha original copy and in kaaping with tha
filming contract «pacifications.
Original copias in printad papar covars ara filmad
baginning with tha front covar and anding on
tha last paga with a printad or illustratad impras-
sion. or tha back covar whan appropriata. AH
othar original copias ara filmad baginning on tha
first paga with a printad or illustratad impras-
sion. and anding on tha last paga with a printad
or illustratad imprassion.
Las imagas suivantas ont été raproduitas avac la
plus grand soin, compta tanu da la condition at
da la nattaté da l'axamplaira filmé, at an
conformité avac las conditions du contrat da
filmaga.
Las axamplairas originaux dont la couvartura an
papiar ast impriméa sont filmés 9n commançant
par la pramiar plat at an tarminant soit par la
darniéra paga qui comporta una amprainta
d'imprassion ou d'illustMtion. soit par le second
plat, salon la cas. Tous les autres exemplaires
originaux sont filmés en commençant par la
première paga qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration et en terminant par
la dernière paga qui comporte une telle
empreinte.
The last recorded frame on each microfiche
shali contain the symbol — »• (meaning "CON-
TINUED"), or the symbol V (meaning "END"),
whichever applies.
Un des symboles suivants apparaîtra sur la
dernière image de chaque microfiche, selon le
cas: le symbole -^ signifie "A SUIVRE", le
symbole V signifie "FIN".
Maps, plates, charts, etc., may be filmed at
différent réduction ratios. Those too large to be
entirely included in one exposure are filmed
beginning in the upper left hand corner, left to
right and top to bottom, as many framas as
required. The following diagrams illustrate the
method:
Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être
filmés è des taux de réduction différents.
Lorsque le document est trop grand pour être
reproduit en un seul cliché, il est fitmé è partir
de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite,
et de haut an bas, en prenant le nombi 9
d'images nécessaire. Les diagrammes suivants
illustrent la méthode.
t
r
1 2 3
4 5 6
CULTURE ET PMPAIUTION DD TABAC
p
EX-I
¥•
n
CULTURE
ET
PREPARATION Dl) TABAC
A l'usage de
l'amateur et des cultivateurs en général
PAR LE
DOCTEUE G. LaROQUE
I EX-DEPUTE DU OOMTÉ DE OHAMBLY, AUTEUR DU " MANUEL D'HOR-
Ji TIOULTURB PRATIQUE ET D'ARBORIOULTURE FRUITIÈRE"
DU " MANUEL DES ENORAI8", ETO
SECONDE ÉDITION,
REVUE, CORRIGÉE ET AUGMENTÉE
QUÉBEC 1897.
iS bureau du mlnlltre de l'Agriculture.
pr
vil
de
tal
ai]
da
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CULTURE
ET
PREPARATION DU TABAC
AVANT-PROPOS
Le tabac est une plante dont la culture a
pris des proportions considérables dans la pro^
vince depuis une quinzaine d'années. A l'époque
de la publication de mon premier traité sur le
tabac en 1881, cette culture n'en était encore, pour
ainsi dire, qu'à son état d'enfance. Depuis cette
date, on a acquis beaucoup d'expérience ; on a
appris à faire un choix plus judicieux des varié-
tés les plus profitables et qui réussissent le plus
— 6 ~
sûrement sous notre climat. On a déployé une
habilité plus perfectionnée dans la manière de
récolter, de faire sécher le tabac et de lui faire
subir la fermentation voulue, qui permet de l'of-
frir avec avantage sur le marché. C'est ainsi que
la continuation des efforts de nos cultivateurs
dans la voie du perfectionnement des méthodes
de culture, de fumT^T»e et d'entretien de cette plan-
te intéressante, qui devi*a par là même fournir un
produit de qualité supérieure, finira par faire de
cette culture une des branches les plus payantes
de l'agriculture dans ce pays.
Cette culture sera surtout lucrative à ceux
des cultivateurs qui peuvent y employer les mem-
bres de leur famille, sans avoir à débourser le
prix de journées onéreuses.
Comme on le sait, les feuilles de tabac, sui-
vant les qualités particulières qu'elles présentent
et les préparations qu'on leur fait subir dans la
fabrique, servent à produire des tabacs à fumer,
à priser et à mâcher. On en est arrivé, sous ces
rapports, à produire en plusieurs endroits de la
province, des tabacs répondant parfaitement aux
besoins du commerce et dont les feuilles peuvent
être mêlées avantageusement aux tabacs étran-
gers dans la fabrication des cigares. Il ne reste
plus qu'à rechercher les moyens de procurer aux
tabacs canadiens la consistance désirable, un tissu
suffisamment serré et une combustibilité plus
parfaite. Du moment qu'on aura réussi à produi-
re un tabac avec lequel on pourra fabriquer des
cigares de premier choix, qui, tout en brûlant
bien, ne se ramolliront point, la culture du tabac,
toute payante qu'elle est aujourd'hui, donnera des
rendements encore beaucoup plus rémunérateurs.
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pr
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nai
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dus
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inti
l'ép
I.E TABAC
Le tabac, à n'importe quelle phase de sa
vie végétative, de son développement et de sa
préparation (curing), exige des soins assidus,
particuliers. Aucune plante ne subit plus les
influences du climat, des saisons, du sol et des
divers modes de culture que le tabac. Sa culture
doit se faire d'une manière raisonnée, intellige)>te.
Les engrais particuliers que cette plante requiert
pour se former en un produit capable de répondre
à la destination que l'on a en vue, doivent lui être
administrés d'une façon judicieuse, tout en pre-
nant en considération la qualité et la richesse
initiale du sol qui doit la produire.
L'alcaloïde ou le principe actif auquel sont
dus les effets les plus actifs du tabac, est appelé
Nicotine f du nom de Jean Nicot qui, le premier,
introduisit la graine de cette plante en France à
l'époque du règne de Fratiçois IL Les tabacs
— 10 ~
forts, de couleur foncée et provenant de terrains
fortement fumés, contiennent beaucoup plus de
ce principe actif que ceux de couleur claire ou
provenant d'une terre médiocrement engraissée.
De même, l'apport de certains engrais, tels que le
sulfate d'ammoniaque additionné de superphos-
phates, influe considérablement sur la teneur
en nicotine pour 100 dans la plante.
Variétés de tabac.
Les variétés de tabac sont nombreuses ; on
en a fait fait l'essai d'une quarantaine d'espèces
dans la province.
Les plus rustiques, les plus hâtives et, en
même temps, celles qui se distinguent par l'am-
pleur de leurs feuilles sont les plus profitables à
cultiver. Malgré qu'elles ne possèdent pas tout
l'arôme exquis que l'on remarque dans les petites
variétés, soit étrangères, soit du pays, ces gran-
des variétés n'en produisent pas moins un bon
tabac que le cultivateur a surtout intérêt à culti-
ver. Parmi ces dernières, on distingue les sui-
vantes :
lo Le Connectieut seedleaf
Cette variété se fait remarquer par la lon-
gueur et la largeur de ses feuilles qui atteignent
d'ordinaire 33 x 15 pouces. Dans un terrain
— 11
terrains
plus de
aire ou
graissée.
Is que le
►erphos-
teneur
ses ; on
'espèces
» et, en
ir Fam-
ables à
)as tout
petites
s gran-
m bon
à eulti-
es sui-
la lon-
ignent
terrain
cultivé avec soin, le rendement atteint le plus
souvent de 1500 à 1600 Ibs à l'arpent. C'est un
tabac très bon ; les fabricants l'estiment beau-
coup ; il leur sert d'envelopi)e.
Ce tabac est un peu lent à mûrir ; à cause
de cela, il faut se procurer des plants vigoureux,
qu'il importe de planter le plus à bonne heure
possible, et, lors de l'écimage, on ne lui laisse que
de 10 à 12 feuilles ; ce qui lui permet d'arriver à
maturité plus tôt et nous procure l'avantage de
le récolter avant que les gelées, souvent précoces
à l'automne, ne viennent l'endommager.
2o Le White Buvley (B. blanc). — Cette va-
riété ne se distingue pas seulement par l'ampleur
de ses feuilles, mais aussi par leur belle couleur
d'un jaune clair et à laquelle elle doit une grande
partie de sa valeur. C'est une des variétés qui
réussissent le mieux dans la province et qu'il
importe le plus, par conséquent, de cultiver. Ce
tabac peut être récolté de 10 à 12 jours plus tôt
que le précédent. Dans une terre riche, bien
ameublie, il donne un rendement ordinaire de
1200 à 1300 Ibs à l'arpent. On ne lui conserve
en général que 10 feuilles lors de l'écimage.
Un sol léger convient particulièrement au
Il'
— 12 —
burley blanc et il contribue à conserver à ce der-
nier la belle couleur qui le caractérise.
3o Le tabac de la Virginie (Yellow Prior)
C'est une variété à grandes feuilles pouvant
rapporter de 900 à 1000 Ibs à l'arpent ; on ne lui
laisse que 10 feuilles.
Ce tabac est profitable à cultiver ; il est très
recherché,
4o Le Mammouth jaune (Yellow M.) Variété
des plus considérables, de reprise facile : elle
peut fournir de 1400 à 1500 Ibs à l'arpent.
5o Le Kentuekp. — Variété la plus hâtive,
très profitable et très estimée. Elle est de plus
de reprise facile et constitue, pour la culture, une
des variétés qui conviennent à notre climat.
6o Le Tmkahœ. — Variété de même dimen-
sion que la précédente (29 x 1 6 pouces), à feuil- 1 1 1
les épaisses, consistantes, d'un brun foncé. C'est
un bon tabac à fumer et très propre à servir
d'enveloppe. Il donne d'ordinaire un rendement
de 900 à 1000 Ibs à l'arpent.
7o U Orinoco jaune. — Tabac de fortes dimen-
sions (32 X 15 pouces) doniiiant des rendements
assez considérables et de qualité supérieure.
Parmi les variétés de dimensions plus médio-
crej
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ou
nu
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Leî
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var
bre
tab
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e : elle
t.
hâtive,
de plus
ire, une
at.
dimen-
k feuil-
C'est
servir
dément
dimen-
ements
ire.
médio-
— 13 -
ères, on comprend le Canadien, le Qtiesnely le
Sumatra et, en général, tous les tabacs de Cuba
ou de la Havane.
lo Le Canadien, — L'ensemencement conti-
nu dans le pays de graines de tabac bien choisies
et de la même variété, a fini par produire ce
qu'on est convenu d'appeler le tahac canadien.
Les feuilles de ce tabac sont petites, ne dépas-
sent rarement 24 x 12 pouces. C'est un tabac
excellent à fumer ; les cultivateurs et l'amateur
le cultivent de préférence pour leur usage per-
sonnel. Il possède un arôme exquis et il est très
combustible ; mais il ne produit guère plus de
800 à 900 Ibs à l'arpent.
2o Le tahac Quesnel, aussi appelé Canelle,
variété dont les feuilles excèdent rarement 18 x
1 1 pouces ; elle est très recherchée par bon nom-
bre d'amateurs et de cultivateurs qui cultivent ce
tabac pour leur propre usage. On le manufac-
ture aussi dans les fabriques comme tabac à
fumer.
3o Tabac de la Havane (Cuban and seed
leaf). — Variété des plus estimées et la plus prisée
dans la fabrication des cigares.
C'est un tabac qu'il importe peu au cultiva-
— 14
oi
ai
M
ais
teur de cultiver, surtout pour le commerce
l'amateur se charge d'ordinaire de sa culture.
Les feuilles de ce tabac sont plus petites qu
celles du petit canadien et elles donnent rare
ment au-delà de 300 à 400 Ibs à l'arpent.
4o Le Sumatra, le Muscat de Perse, sont
autant de petites variétés de tabac dont la cultu-
re n'a encore été faite ici qu'à titre d'essais. Il|ch
ne peut être profitable au cultivateur de s'en
occuper.
Graines de tabac. — Pour se procurer de la
bonne graine des variétés de t^bac que l'on veut
cultiver, il faut l'acheter de marchands de graines
bien connus et dont la renommée est bien établie.
On peut, dès la première année de planta-
tion, produire soi-même la graine dont on a
besoin, en laissant monter en graines, pour servir
de pieds-mères les plantes qui représentent le
mieux les caractères de la variété que l'on veut
propager. On pratique sur ces plantes le pince-
ment des bourgeons à fleurs secondaires, de ma-
nière à ne laisser qu'une cinquantaine de capsu-
les de la tête qui se seront développées les pre-
gn
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mè
de
vé^
dé^
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se
dé
ch
tit
à 1
mières.
Porte-graines ou pieds-mères. — Les soins à
es
S€
d(
— 15 —
tonner aux pieds- mères, qui sont toujours pris
)arini les plantes les plus développées et les plus
rigoureuses, sont assez nombreux : on ne leur
laisse que les ramifications qui sont entrées les
premières en floraison et on supprime tous les
)ourgeons à fleurs secondaires, en ne laissant
)roduire qu'une cinquantaine de capsules sur
îhaque pied. On assure ainsi la production d'une
Igraine saine, entière et parfaitement développée
à l'époque de sa maturité. On dépouille les pieds-
mères des trois ou quatre feuilles les plus basses
de la tige et qui sont, en général, impropres à la
végétation. On leur enlève les bourgeons qui se
[développent à l'aisselle des feuilles, ainsi que
ceux à fleurs secondaires au fur et à mesure qu'ils
|se développent.
A l'époque de la récolte du tabac, on les
débarrasse de toutes leurs feuilles et l'on met à
chacun de bons tuteurs auxquels on les assujet-
Itit avec soin, afin de leur permettre de continuer
[à mûrir leurs graines.
On reconnaît ordinairement que la graine
[est mûre lorsque les capsules qui la contiennent
sont toutes tournées au noir ; il est alors temps
de la récolter. On coupe les plantes à la base
— 16
■iii,
des ramifications de la tête, en choisissant, pou
faire cette opération, une belle journée et un
temps bien sec. On suspend alcis ces capsule
à l'abri de toute humidité dans un endroit suffi-|
samment aéré. Lorsque les capsules sont parfai
tement desséchées, on les broie sous la main
pour en retirer la graine que Ton passe au tamis.
La graine de tabac peut conserver ses pro-
priétés germinatives pendant 8 à 10 ans ; mais!
il est important de la déposer dans un endroit^
sec et non accessible à la vermine. On peut aussi
les conserver dans les capsules et ne l'en enlever
qu'à l'époque du semis de l'année suivante.
Pour réussir dans la culture du tabac, il
n'est pas sans in^portance de renouveler la se- ^i
mence tous les 3 ou 4 ans, en se la procurant
d'ailleurs. Un onze de graines qui ne coûte que
de 30 à 40 centins produit assez de plants pour
un arpent de terre ; ce qui équivaut à 4000 pieds.
Pour semer la graine de tabac uniformé-
ment il faut la mêler avec 10 ou 12 fois son volu-
me de cendre, de plâtre ou de sable fin.
Semis. — Dans la province, la production du
plant de tabac se fait en semant la graine vers
le milieu d'avril sur couche-chaude. C'est à peu
^g
)É
l'
— 17 —
>rès le moyen le plus sûr de se procurer des plants
fuiïisamment développés et que l'on peut trans-
)lanter à demeure dès l'apparition de la belle
Maison. Dans les parties les plus méridionales^
lu pays, plus favorisées, par conséquent, sous le
l'apport de la température, on peut semer la
graine de tabac au dehors sous une espèce de
îouclie-sourde placée dans un endroit abrité
îontre les vents du nord et de l'ouest et surtout
)ien expoué tout le jour aux i ayons du soleil,
n terrain en pente, faisant face au midi con-
sent très bien pour établir pareilles couches.
Ces couches sourdes sont entourées d'un
^adre en bois de 4 à 5 pouces de hauteur. Elles
meuvent être de dimensions variées suivant la
[uantité de plants que l'on veut produire.
Le semis opéré, on recouvre ces couches
l'un canevas ou d'un coton huilé que l'on fait se
bpporter au dessus du centre de la couche par
les barres en bois appuyées transversalement
lur les bords de cette dernière. Cette couverture
javorise singulièrement la germination et la vé-
gétation dans la couche ; on l'enlève plus tard
|n tout ou en partie sur le haut du jour pour
[onner de l'air aux plantes.
Dans certains endroits, on va jusqu'à préparer
I
I
r(
lé
l'i
l'i
)h
le
)h
lii
•
1-
— 18 —
le lit en pleine terre. On choisit un terrain prol'(
piee, à bonne exposition, on le laboure à la bèeh(
et on le recouvre d'une couche épaisse de bran
chages à laquelle on met le feu ; on détruit ains
toutes les mauvaises herbes et on assure la pro
prêté du semis. Un peu plus tard on ameubli
et on racle avec soin ce terrain et on l'ense
mence ; durant les nuits iraîches on le recouvrf
au moyen d'une toile quelconque ou de branche
de sapins. •
Pour favoriser la germination on bassinf
le terrain le soir ou le matin à bonne heure ave(
du jus de fiente de volailles fortement dilué
dans le même but, on se sert aussi de guan( ie;
dans la proportion d'un gallon dans un bari 3ln
d'eau.
Une terre noire, riche, mêlée de sable ou uiBa
sol vierge, gras par conséquent convient particu 301
lièrement à l'élevage du plant du tabac ; la terri jt
noire absorbe plus facilement les rayons di
soleil et la végétation se fait plus rapidement.
Couche chaude. — La couche -chaude sur la
quelle on établit le lit destiné à élever le plant
de tabac doit être placée dans un endroit
l'abri des vents violents ou dominants et à un(
bonne exposition au soleil du midi. S'il s'agi
au
sei
tra
un
qu
SU]
§.
— 19 —
erram proB'^tablir une couchR-chaude sur un terrain élevé,
s a la bèeh( l^^g gg^j^ jj convient, avant de commencer à y
le de bran imposer les lits de fumier, de creuser une fosse
etiui ams |,^^ ^^j^^ ^^ demi à deux pieds de profondeur et
^... l'une dimension proportionnée à la quantité de
I, )lants de tabac que l'on veut produire,
on 1 ense *■ ^
« ronmivf.. ^^ châssis de 3 pieds de largeur par 6 pieds
\j I ec/Ou V I '
e branche ^® longueur peut abriter le nombre suffisant de
♦ )lants pour un arpent de terre. Il est bon de
DU bassin( ^*^'® ^^^ qu'une couche-chaude de la dimension
tieure ave( îi-dessus est très bien proportionnée sous tous
3nt dilué ^ rapports : il vaut mieux augmenter le nombre
de guanc ^es couches plutôt que de les avoir de dimension
un bari»)lus considérable, surtout dans la campagne.
Lorsque le terrain est bas et humide et dans
ible ou uiïa généralité des cas, il vaut mieux établir la
it particuleouche sur le sol même, en déposant le premier
; la terrait de fumier à sa surface, sans aucun creusage
-ayons diLu préalable,
îment. I j^^l couche se monte par lits d'égale épaîs-
ie sur lalgeur, formé d'un fumier d'écurie bien mélangé et
' le plaiiitravaillé d'avance ; ces lits sont superposés les
ndroit «uns ^y^r les autres et tassés régulièrement jus-
^ ^,^^lqu'à une hauteur de deux pieds environ : le tout
^ *sur une dimension ou une étendue calculée d'à-
PTT
— 20 —
vance et proportionnée, tel que je Tai dit déjà, à
la quantité de plants que l'on veut obtenir.
Dans tous les cas, on proportionne les di-
mensions de la couche d'après celles du cadr*^ qui
doit toujours être préparé d'avance ainsi que le
châssis qui doit le recouvrir. Ces dimensions du|fn
lit de la couche doivent toujours excéder celles
te
de
df
te
do
de
un
du coffre en longueur et en largeur d'au moins 12 vi
à 15 pouces, ce qui fera qu'une fois le coffre as-|ch
sujetti au centre de la couche, celle-ci dépassera
le coffre sur toutes ses faces extérieures de 6 à 8
pouces.
Dès que les lits de la couche ont atteint lajtn<
hauteur voulue, on recouvre cette dernière de
à 8 pouces de bonne terre légère, sablonneuse,B'e(
riche, bien ameublie et débarrassée de touteslde
mauvaises herbes ; on fixe solidement le coflfr
sur la couche, en lui donnant une élévation plu;
forte à son côté nord, de manière à donner a
châssis qui doit le recouvrir une inclinaison a
soleil du midi. Aussitôt que le châssis est mi
en place, on le recouvre de paillassons ou delUi
vieux tapis ; puis après 5 à 6 jours lorsque lalpe
couche a jeté son feu, on opère le semis de lalqu
graine. — La graine de tabac prend beaucoup de|m(
ac
a
0
a
! lii
lit déjà, à
[)nir.
ne les cli-
cadr'i qui
isi qne le
— 21
temps à germer. On favorise singulièrement sa
germination, si on la fait ramollir d'avance avant
de la semer. Pour en arriver là, on la tient pen-
dant 2 ou 3 jours dans les replis d'une serviette
tenue constamment humide par des arrosages
usions du fréquents avec de l'eau tiède, ou on la met dans
1er celles an vase rempli de terre humide que l'on recou-
moius 12 vre d'un linge pesant et que l'on tient dans une
coffre as
dépassera
5 de 6 à 8
chambre bien chauffée et près du poêle.
Au moment de semer la graine de tabac on
doit toujours la mélanger à du sable très fin ou à
de la cendre, afin d'éviter de la semer inégale-
atteint la ment ou troj) dru.
La graine de tabac ne demande pas à être
ilonneuse,M'ecoaverte ; il suffit de fouler la terre avec le dos
de toutesfce la houe, ou de la tasser avec une planche sur
aquelle on appuie légèrement chaque fois qu'on
a change de place.
On bassine aussitôt après le semis et on
ontinue de le faire 2 ou 3 fois par semaine, sui-
ant le besoin, afin de favoriser la levée du plant.
le coffr
ition plui
lonner a
laison a
is est mi
ns ou delUn arrosoir, percé de trous très fins, est indis-
orsque h
lis de h
.ucoup de
[pensable pour pratiquer l'arrosage sur la couche
que l'on vient d'ensemencer. On peut aussi à ce
moment arroser avec de l'eau dans laquelle on
mmm
il :'::
ml
— 22 —
a fait dissoudre un peu de iionte de volaille ou
avec du jus de fumier ordinaire additionné de
10 à 15 fois son volume d'eau. — Lorsque le plant
commence à germer, on recouvre le lit de la
couche d'une ou doux lignes d'épaisseur de ter-
reau riche, bien émietté ; ce qui, plus tard, fa-
vorisera singulièrement le repicpiage du plant et
sa reprise.
Il est aussi très essentiel de tenir le lit soi-
gneusement sarclé et de l'arroser chaque fois que
le besoii. 3'en fait sentir. — De même, il est très
prudent l'ajouter un peu de fumier tout autour
du coffre de la couche et de le tasser fortement,
afin que l'air de l'extérieur ne vienne pas
troubler la température du dedans.
L'aération est nécessaire. — Lorsque le temps
est beau, sur le haut du jour, on soulève de quel-
ques pouces un des bords du châssis afin d'aérer
toute la couche. Sans l'air auquel on accoutume
ainsi le plant petit à petit, ce dernier resterait
grêle, étiolé et ne vaudrait pas la peine d*être|
transplanté. Lorsque le plant a pris une cer-
taine hauteur il faut enlever complètement le là
châssis le matin au lever du soleil si le temps estlla
beau et le replacer le soir si les nuits sont encore! di
assez fraîches pour faire du tort aux plants. |ei
iHil
)laille ou
ionné de
e le plant
lit de la
ir de ter-
tard, fa-
1 plant et
ie lit soi-
3 fois que
l est très
lit autour
brtement,
enne pas
} le temps
e de quel-
[in d'aérer
ccoutume
• resterait
ine d'être
une cer-
tement le
temps est
)nt encore
lants.
T
— 23
Pour c'otenir de beaux plants, il faut les
éclaircir loi'squ'ils sont trop serrés.
Le repiquage du plant de tabac, soit sur
couche sourde ou sous châssis froid, ajoute beau-
coup à sa force, à sa vigueur : on l'espace, en
tout sens, d'un pouce entre chaque plant. Le
plant ainsi repiqué 4 ou 5 semaines après le
semis, c'est-à-dire aussitôt qu'il a pris assez de
développement, a des racines l)oau(îOup plus
touffues, peut être plus facilement enlevé avec
une motte de terre et est par conséquent d'une
reprise bien plus certaine.
Comme on le voit, les soins a donner à la
couche-chaude et aux plants sont considérables ;
les négliger, ce serait compromettre la récolte de
l'année.
Sols qui conrienuent h mieux à la culture (ht
tahcw et préparation iViceuœ.
Le tabac peut se cultiver dans des terres de
natures bien différentes, soit qu'elles soient de
longue date en culture ou qu'elles proviennent
de défrichements récents. Mais les terres ont,
à n'en pas douter, une action considérable dans
la production de tabac de qualités aussi bien
différentes ; et, il en est de même des divers
engrais que l'on emploie dans cette culture.
— 24 —
Un sol argileux, compact, riche ne produit
que des tabacs lourds, sans arôme; les terres
noires produisent de grandes feuilles, mais elles
sont toujours de qualité inférieure. Une terre
sèche, sablonneuse donne au contraire un produit
doux, aromatique.
Dans la province, le tabac réussit le mieux
dans un sol léger, chaud et profond, mais la
richesse et l'ameublissement ne doivent pas lui
faire défaut, car il faut aux racines du tabac uni
accès facile dans le sol oii elles doivent trouver]
une nourriture abondante. Dans les terrains bas
et peu i3rofouds il ne peut réussir que si on le|
cultive sur billons.
Un sol calcaire de moyenne consistance, où]
le sable prédomine, est très propre à la culture
du tabac ; mais il faut que ce terrain soit bien'
enrichi, défoncé profondément, bien ameubli,j
f^xposé fortement au soleil du midi et abrité con-
tre les vents dominants.
Une terre neuve, ou un terrain bien engraissé 1
d'avance, bien recouvert en trèfle, convient par-l
faitement à une plantation de tabac. Le mode|
de labourer à plat pareil terrain sert à proté-
ger le plant du ver blanc qui, trouvant sa nour-
— 25
titure dans le trèfle ainsi enfoui dans le sol,
fie vient pas attaquer le plant nouvellement
repiqué à demeure. On laboure 8 à 10 jours
Lvant de planter le tabac et on herse dans le
iens du labour.
Les façons de préparation doivent naturel-
ïment varier suivant la nature du sol ; mais,
lans tous les cas, elles doivent être assez nom-
breuses pour que le terrain soit en parfait état
l'ameublissement et de propreté au moment de
plantation. C'est ainsi que la terre neuve doit
re débarrassée des racines et que sa surface
loit être nettoyée de tous les branchages en les
îsant brûler sur place. Une terre depuis long-
|emps en culture, et, même celle oii Ton a fait
ine culture sarclée, demande à être labourée à
[automne, hersée et labourée de nouveau au
[rintemps et roulée aussitôt. Un léger labour
(t un hersage à la veille de faire la plantation
ïrminent enfin les façons de préparation qui
>rocurent à la terre l'ameublissement et la pro-
preté nécessaires.
Dans le cas oii le terrain est argileux, com-
pact ou s'il est veule ou trop léger, il faut pren-
Ire les moyens nécessaires de les amender avant
I! I!.i
,1 ! M ! i ■
! !
l'I
e
ir
li
ei
le
nei
— 26 —
de pouvoir les utiliser pour y faire une plantation
de tabac.
Les abris artificiels contre les vents domi-
nants doivent suppléer à ceux qui manquent
naturellement aux terrains que l'on veut planter u
en tabac. On se sert avantageusement pour o
protéger les terrains qui sont sans abri de haies ai
formées par des rangées de maïs ou de topinam
bours semés ou plantés au printemps.
Fumure et engrais. — La nature du sol n'in
flue pas seule sur la qualité et la production du
tabac ; les engrais y contribuent largement.
Les matières fertilisantes les plus employées
dans la culture du tabac sont: les fumiers d
ferme y compris ceux de moutons et de porcsiai]
les tourteaux oléagineux, le guano et les engrai
verts. Il suffit ensuite de compléter ces dernierslan
par l'apport d'engrais chimiques appropriés nor es
seulement à la nature du sol, à ses exigences
mais aussi à celles de la plante elle-même.
Le tabac exige des fumures abondantes
surtout si l'on tient à obtenir de grands rende
ments, plutôt qu'à produire des tabacs très fins
Les terrains suffisamment engraissés av(3( -o
le fumier de ferme donnent, il est vrai, des reii
at
or
u
'a
ât
e
OE
plantation
înts domi-
manquent
— 27
ements considérables, mais ce tabac, malgré la
^réparation presque parfaite {curing) qu'on lui
lit subir, ne répond pas toujours à l'attente de
eux qui le produisent et encore moins à celle
ut planter u manufacturier qui l'achète, si ce n'est pas
nent pour our en fabriquer des cigares, du moins pour en
ri de haies aire un tabac à fumer qui puisse se vendre avan-
3 topinam- ageusement. Ces terrains, oii souvent la potasse
le se trouve pas en quantité suffisante, ne rap-
u sol n'in- )ortent que du tabac qui ne brûle que difficile-
luction du nent.
jment. Trois qualités, en général, manquent au
employées abac produit sur la ferme, savoir : une maturité
limiers de omplète, une combustibilité et un arôme suffi-
; de porcs, ants.
les engrais La maturité. — Le poids des feuilles augmen-
es derniers ant avec la maturité, nous dev uns donc, par tous
opriés non es moyens possibles, nous efforcer de remédier
u défaut de maturité du tabac en nous attachant
'abord à ne cultiver que les variétés les plus
âtives, les plus rustiques, en choisissant pour
e faire : lo un terrain où l'élaboration des prin-
ipes nutritifs puisse se faire d'une façon rapide,
issés aveAo des engrais dont les propriétés bien connues
exigences
*me.
3ondantes
ids rende
s très fins
li, des ren
ont de favoriser une maturation prompte, les
TT-T
lili
I i
i il
— 28 —
superphosphates de chaux en particulier et lej
engrais les plus consommés, et 3o en ne laissai
à la tige que le nombre de feuilles qu'elle pei
sûrement faire parvenir à maturité.
La combustibilité. — Le tabac prélève um
proportion considérable de la potasse du sol.
sel, cet engrais potassique est indispensable
surtout dans les terres légères, à la productioj
d'nn tabac bien combustible. La distribution,
l'automne avant le labour, de cendres de bois
de sels de potasse sur un terrain destiné à
plantation de tîibac l'année suivante, est m
moyen bien efficace de procurer la nourritui|j
convenable, requise.
Le sulfate de potasse augmente considérais
blement la combustibilité du tabac, jusqu'à
faire brûler en pétillant, si on en exagère la dos^
De tous les sels de potasse, il n'y a que la chlj
rure de potassium (muriate de potasse) qui,j
dose élevée, peut nuire à la combustibilité d^
tabac, surtout si on l'employait au printemp
Les cendres de bois qui contiennent de 5 à 11
par cent de potasse sont distribuées à la terfl
l'automne à la dose de L5 à 20 minots à l'arpeij
et le sulfate de potasse qui contient d'ordinaij
51 par cent de potasse est donné à la terre
il
1
)I!N
— 29
2ulier et le]
1 ne laissai
qu'elle pei
)rélève uni
e du sol.
dispensabl(
productioj
stribution,
5S de bois
destiné à
nte, est lu
a, nourrituii
:
considéri
jusqu'à
^ere la dos^
que la chl]
asse) qui,
istibilité a
printemp
it de 5 à 11
es à la teri
ts à l'arpei
d'ordinai'
la terre
'intemps avant le hersage à la dose de 150
|250 Ibs. à l'arpent. Malgré qu'en général, on
[sque plus en ne mettant pas assez d'engrais
n'en en mettant trop, il ne faut jamais exagérer
[s doses des engrais potassiques et phosphatés ;
ir l'expérience a démontré que de moindres
)ses, distribuées plus souvent ont, d'ordinaire,
îaucoup plus d'efficacité que les résidus des
lêmes engrais accumulés dans le sol ; et, en
înéral, on les distribue à la terre partie à l'au-
>mne qui précèd la plantation et partie au
'intemps lors du premier hersage.
Il ne faut pas non plus négliger d'employer
chaux dans les terrains qui n'en sont pas suf -
îamment pourvus. Les feuilles et les tiges du
^bac en absorbent une quantité notable qui
itre dans leur propre composition, et, il en faut
issi dans le sol pour aider à l'élaboration plus
[pide des principes nutritifs nécessaires à la
mte.
Vu cette proportion considérable de cer-
[ins principes, en particulier de la ^jotasse que
tabac soutire du sol, certains praticiens sug-
trent d'alterner les récoltes. C'est ainsi que
[mme plante sarclée, le tabac ouvre souvent
rotation dans la culture alterne. Mais si l'on
ititue abondamment les éléments de fertilité
m
i'MI''^!:i
ii i'it'!:!
IM
1 !!':
^'il
— 30 —
que la récolte enlève à la terre chaque année, o]
peut cultiver le tabac plusieurs années succès]
sives dans le même terrain.
Dans le Connecticut on plante tous les anl
sur le même sol. On remarque même que ij
tabac parait y gagner à ne pas être changé dj
terrain ; il s'y bonifie tous les ans. Le tabal
peut revenir indéfiniment sur la même sole, juis
qu'à ce que ses ennemis, animaux ou végétauj
parasites, multipliés sur les mêmes lieux, obl^
gent le cultivateur à changer sa culture de place
L'Arôme.^— Quant à l'arôme du tabac,
semble être l'attribut de certaines variétés, suij
tout des petites variétés et de toutes celles qi
sont cultivées dans un sol léger, sablonneux o|
qui sont traitées avec certains engrais. Si 1(
variétés étrangères cultivées dans le pays coi
servent la teneur pour 100 en nicotine, elles ra|
pellent rarement l'arôme des plantes-mères.
Le fumier de mouton semble avoir pour eff^
de donner de l'onctuosité et un goût agréable a
tabac. On a ainsi tout intérêt à utiliser le pacai
de moutons pour y planter le tabac ; c'est un d^
engrais qui a le plus de valeur dans cette cultui
L'engrais de porcs et les terrains parqués pi
ces animaux produisent des tabacs très forts.
— 31 —
î année, o]
ées succesl
DUS les an]
âme que
changé di
Le tabal
le sole, ju
m végétau
lieux, obi
ire de plac
u tabac,
ariétés, sur
3S celles q
Dlonneux o
'ais. Si 1
e pays co
e, elles ra
i-mères.
ir pour effi
, agréable
ser le paca
c'est un d
lette cultu
parqués pi
rès forts.
La fumure complémentaire au moyen des
ngrais chimiques mérite une attention toute
péciale. A pro])os de ceux dont l'influence sur
|a production et la quaHté du tabac est particu-
ièrement remarquable, on devra se rappeler que
es engrais azotés augmentent la teneur pour 100
n nicotine dans la plante et poussent surtout
u développement du système foliacé. Ces en-
rais employés seuls produisent des rendements
resqu'aussi considérables que ceux de la ferme
ais leurs produits sont de qualité inférieure et
rès tardifs à mûrir ; ils servent surtout comme
pport complémentaire à Tengrais de ferme.
Ces engrais azotés sont le nitrate de soude
t le sulfate d'ammoniaque ; ils s'appliquent tous
es deux de la même manière, au printemps, en
ouverture tout autour des plantes après leur
éprise. On les administre à la dose de 50 à
5 Ibs à l'arpent ; on les réduit en poudre et on
es mêle avec 3 ou 4 fois leur volume de cendre,
e poussière ou de sable fin, afin de les répandre
lus uniformément.
Pour obtenir des produits de bonne qualité
t suffisamment combustibles au moyen des
ngrais azotés, il faut leur adjoindre desauxiliai-
es, des correctifs : les engrais phospho-potassi-
ues si la terre n'en est pas suffisamment pourvue
— 32 —
(jililijîi
MIHIjJiiHij'
!M:'
d'avance. Les cendres de bois, le muriate de
potasse ou la kaïnit appliqués à l'automne qu
précède la culture ou le sulfate de potasse addi
tioniié de superphosphate de chaux lors di
dernier hersage au printemps, feront produire
la terre des rendements abondants et de qualit(
supérieure.
Au nombre des engrais organiques, commer
ciaux employés dans cette culture se trouven
les tourteaux oléagineux qui servent admirable
ment à la production d'un excellent tabac i
fumer et à priser et qui donnent des produit;
en poids plus considérables que ceux que peu
vent produire les engrais de sulfate d'ammonia
que et de surperphosphate combinés.
Les tabacs que les tourteaux produisent on
un beau développement de feuilles, une natun
corsée du tissu, des côtes moyennes, un bo
arôme, une forte teneur en nicotine et une com
bustibilité parfaite. On les emploie à la dos
de 800 à 1000 Ibs à l'arpent. On leur adjoin
souvent le superphosphate de chaux.
De tous les fumiers de la ferme, le fumie
de porc est le plus estimé dans la culture di
tabac, surtout dans les terres calcaires et If
fumier de mouton ne lui cède en rien en valeu
comme engrais.
î! lil i
— 33 —
muriate dM Le fumier iVétabkj de même que celui de
utomne qul>o;r convient dans un sol léger, sablonneux,
otasse addil Le fumier d'écurie ou de cheval ne doit pas
ux lors dijtre employé à moins d'être bien décomposé :
t produire «mployé à l'état frais, lorsqu'il contient beaucoup
3t de quaiit^'yj.jjjg^ ^^ fumier donne au tal)ac un goût acre,
ersistant.
les, co rj D^j^ns ^q^^s j^g ^^^s^ jgg fumiers d'écurie et
^ , . 11 wétahie employés a l'état frais sont nuisibles. Ils
b admirable! . , .. *^ ^ . ^ ^ i> ^ .
. X T. Joivent être eniouis en terre a lautomne de
ent tabac f , , , x. , tt
1 I «l-lonne heure par un labour peu proiond. Un
îcond labour plus profond doit suivre à la fin
e la saison ou à bonne heure au printemps.
Autres considérations sur les divers engrais
nployés dans la culture du tabac.
Le fumier de ferme contient tous les éléments
leSj un boAitritifs requis par les plantes ; il forme par
et une com )nséquent un engrais complet, se composant
azote, d'acide phosphorique, de potasse, de
Lx que peu
d'ammonia
es.
'oduisenton
, une nature
ie à la dos
L.
leur adjom i^ux et de magnésie et répondant en général
X besoins des cultivateurs,
ae, le fumiel jj^^ ^^^^^ ^^ fumier contient 1350 Ibs
a culture dil ^^ ^^^ jl^^ ^^ matières organiques et 175 Ibs
en 'en vlUf '^'''^'^'
La cendre contient 11 Ibs de potasse, 8 Ibs
— 34 —
d'acide phosphorique, 6 Ibs de chaux et 4 Ibs (
magnésie, etc. La matière organique ou végéta
contient à peu près 10 Ibs d'azote.
La quantité considérable de matières org
niques ou végétales que le fumier de ferme c(
tient, produit dans le sol des effets que ne pe
opérer aucun autre engrais connu. Il restitl
au sol qui en est dépourvu, l'humus qui lui fc|
défaut.
L'effet mécanique de cet engrais fait que
emploi est très important dans les terres forti
glaiseuses, dont il diminue la compacité et ail
mente la porosité. Bien décomposé, cet engrij
modifie les propriétés physiques des sols légtf
sablonneux. Il leur conserve l'humidité et 1(
donne plus de corps et sa propriété est de retei
dans le sol les nitrates qui y sont mis en liber]
La variété et la quantité des éléments qucj
fumier de ferme renferme dépend, comme on]
sait, lo de la classe d'animaux qui le produise
2o de la nourriture fournie aux animaux, 3o]
la qualité de la litière, des absorbants emplo]
et enfin de la manière dont le fumier est conseil
Plus la nourriture des animaux est rich(
de digestion facile, plus la richesse du fumier |
considérable.
niiri:!
mm
II! I.hiii-ili
— 35 —
et 4 Ibs il Toute nourriture bien digérée passe par les
3 ou végétapnes ; celle qui ne l'est pas passe par les exeré-
nts solides. L'urine est de beaucoup la plus
lie mais elle est de beaucoup plus difficile à
server.
La décomposition lente du fumier de lerme
s le sol, fait qu'il ne suffit pas, dans la majo-
des cas, aux besoins de la plante qui nous
upe. Dans cette culture, il lui faut des au-
aires : la potasse, l'azote, l'acide phosphorique
ouvent la chaux.
Les engrais rMmiques^ par l'absorption
mpte qu'en font les plantes, leur servent de
Eitières or
le ferme c
que ne p
Il restit
; qui lui f^
is fait que
terres fort(
jacité et ai
^, cet engiî
. i..i ^y. irriture immédiate et le fumier de ferme vient
[ïiidité et It
t de rete ^^^ ^^^^ ^^^^' apporter les éléments nutritifs
's en libeil^^^^^^^® ^ ^^^^ parfait développement.
I La quantité de fumier de ferme à appliquer
„| arpent de terre doit nécessairement varier
comme oni ^
' 1 oduiscÉ^ ^^ condition de richesse du sol, selon la
'maux 3op^^ ^® tabac à cultiver, la qualité et la quan-
ants emploi^® feuilles que l'on veut produire. Dans une
er est conseif maigre, il faut de 35 à 40 voyages de fumier
ic est richfcg^'P^^^» maii^ on peut en diminuer le nombre
roportion de la richesse du sol. En général,
isque plus en ne mettant pas assez d'engrais
e du fumier
— 36 —
ï|u*en en mettant trop sur un terrain dont on
connaît pas suffisamment la richesse initiative
léépof/ne de l'application du fumier de fer
est à l'automne ; on l'enfouit dans le sol par
labour peu profond ; on peut aussi le répan
sur le sol après le labour ordinaire, mais il i
dans ce cas, le mêler aussitôt à la terre pai
hersage énergique.
L'engrais de ferme bien décomposé peut
appliqué de bonne heure au printemps. Il en
de même des tourteaux de coton, de lin et
matières animales desséchées et pulvéris
telles que sang, poissons, etc., qu'en certains
droits, on utilise avec grand avantage dan
culture de la plante qui fait le sujet de
brochure.
Les tourteaux, à part l'acide phosphor
et la potasse qu'ils renferment, se disting
surtout par la nourriture azotée qu'ils fourni:]
aux plantes.
Les tourteaux sont distribués au sol
«dose de 800 à 1000 Ibs et le poisson desséc
celle de 3 à 4 cents Ibs à l'arpent. Le san
séché est aussi un bon engrais azoté, il s'em
de la même manière et à la même dose qu
grais de poissons.
in dont on
36 initiative
mier de fei
le sol par
si le répan
mais il ^
i terre pai
nposé peut
emps. lien
de lin et
t pulvéris
'en certains
— 37 —
Ml
Engrais chimiques. — Les en jurais chimiques
l)loyés comme auxiliaires du fumier de ferme,
une importance considérable dans la culture
tal)ac ; leur emploi isolé cepen<lant dans un
dépourvu d'hunuis ou de matière véj^étale, ne
luirait ([ue de bien faibles résultats.
Le tabac, pour parvenir à son complet dé-
oi)pement, doit trouver dans le sol l'azote ([ui
(^st nécessaire et({u'il ne soutircîpas d'ailleurs»
L'enj^rais azoté le plus [)rompt, le plus im-
idiatement assimilai )le par les plantes est le
mte de sonde et après lui vient le sulfate d'ara-
Jiîaqae. Ces deux produits sont rarement
' îles au sol avant le semis : à cause de leur
antag Inde solubilité, on les distribue à la terre
siije ^(i^ (|ue la transplantation est opérée. La dose
renie de ces deux engrais est de 150 11 )s à
le pnospnorijjgj^l. q^ ^q^ mélange intimement avec S
se distmgl Yqwy volume de sable, de cendre ou de
][u ils io^^ï^^'|issière afin de les distribuer plus uniformément
sol. On les répand sur le pourtour des racines
mes au sol I plants, aussitôt leur reprise assurée et sur-
sson desséc«t avant de leur donner les premières façons
it. Le san*culture.
izoté, il s enB Xa Potasse. — Aucune plante ne soutire du
nae dose qu^autant de potasse que le tabac, et le fumier
erme n'en contient pas suffisamment pour les
— 38 —
besoins de cette culture ; surtout, si on a eu i
cours à ce dernier pour engraisser un sol lég(
sablonneux.
Les exigences du tabac pour la potasse
s'étendent pas seulement à la quantité mais au.
à la qualité du produit qu'on lui fournit. , L
sels de potasse qui contiennent du chlore, t(
que le chlorure de potas;3ium (muriate potassi
la kaïnit et tous les sels communs sont proscr
dans cette culture. Si l'on veut les utiliser,
faut les enfouir dans le sol à l'époque du lal)o
à l'automne qui précède la culture. Il en est
même des cendres de bois non lessivées que 1'
doit aussi répandre à l'automne avant le laboi
Le sulfate de potasse pur est très ce
centré, il contient de 50 à 51 par 100 de pota^
et sert d'engrais spécial dans la culture du tal»|
Il ne renferme aucune particule de chlore et
le répand à la volée a*ant U* j «ramier hersage
printemps.
Pour obtenir un tabac d'une combusti])il
parfaite, il faut (pi'il se trouve dans le sol li3j
250 Ibs de potasse par arpent à l'état d'assi
lation par les plantes. Pour en arriver là
faudra, en conséquence, distribuer au sol à l'él
- 39 —
la potasse
tité mais au,!
fournit. . I
[lu cblore, t
SI on a eu rw^ ^^^ premier hersage au printemps le sulfate
r un sol legq potasse à la dose de 2 à 4 cents Ibs à l'arpent.
Les cendî^es de bois que Ton utilise dans la
ure du tabac, fournissent au sol les 5 à 10
rlOO de potasse et le lo d'acide phosphori-
qu'elles contiennent. Elles apportent de
s un fort contingent de chaux très utile dans
iriate potassitains terrains oii l'on cultive le tabac.
; sont proscr Les engrais phosphatés, — ^Dans la culture du
les utiliser, )ac, la terre ne peut se dispenser de l'emploi
3aue du labo 5 engrais phosphatés; ils sont indispensables
» Il en est ^ production de tabacs d'une maturité complète
isivées que \ '^^ ^^^l^té supérieure.
vant le laboi ^^^ engrais phosphatés sont fournis à la
. très cJf'® ^^ moyen du phosphate acide du commerce,
guano du Pérou et de la poudre d'os.
La dose de ces engrais à administrer doit
légère, répétée chaque année à l'époque de la
splantation. On mêle cet engrais à la terre
s chaque fosse qui doit recevoir le plant et
btient ainsi une économie considérable dans
e combus ^ li^pense et des effets beaucoup plus certains,
ans e ^ • ^^^ chaux, — La chaux provoque et hâte la
)mposition des matières animales et végéta-
elle détruit les tissus fibreux de ces matières
lie rend, par la fermentation plus active
100 de pota
ilture du tal»!
de chlore et
tnier hersage
l'état d'assi
m arriver là
er au sol à l'é
j ni Mi^i
I '
'\\ i!Mii,i;!i
, (ilnlliii!
11
' i
— 40 —
qu'elle produit, plus tôt assimilables les élémenl
nutritifs que ces matières renferment : la chau
remplit ainsi un de ses principaux rôles qui et
d'aider à la nitrification dans le sol.
La chaux réagit aussi sur les éléments mi
néraux des engrais contenus dans le sol en me]
tant en liberté une quantité plus considérable c
potasse pour servir à la nourriture des plante
La chaux n'est pas à proprement parler ii
engrais, elle sert plutôt d'agent préposé à
préparation de la nourriture des plantes et el
doit se trouver en quantité suffisante dans to
les terrains et particulièrement dans ceux qj
l'on plante en tabac.
La chaux a de plus des propriétés bien al
préciables ; elle améliore la condition mécaniqj
de la terre, en augmentant la compacité des se
égers et en diminuant celle des sols forts, gl^
seux.
L'utilité de la chaux se fait particulièremc
sentir dans les terrains bien pourvus d'humus
de matières végétales, dans les sols froids qu'ej
réchauffe et dans les terres basses, mouillées d(
elle détruit l'acidité en se combinant avec Vexi
d'acides qui s'y rencontre,
Epandage. — Dans la culture du tabac.
41 —
les élément
nt : la chau|
rôles qui es
éléments m
e sol en mei
nsidérable cj
des planti
lent parler
préposé à
)lantes et el]
nte dans toi
[ans ceux q
iriétés bien al
ion mécaniq]
ipacité des s<
3ls forts, gli
articulièreme
ais d'humus
>ls froids qu'(
, mouillées d(
ant avec rex|
[•e du tabac,
[ut mieux appliquer la chaux sur le terrain
is les ans en petite quantité, plutôt que d'en
pandre des doses plus fortes tous les 3 ou 4
is ; quatre à cinq cents Ibs suffisent à l'arpent.
La chaux peut s'employer soit à l'état de
|aux vive, soit à celui de chaux éteinte.
D'ordinaire, la chaux vive s'emploie à l'au-
me et on répand la chaux éteinte le printemps
imédiatement avant le hersage. La chaux ne
emploie pas concurremment ou en même temps
le le fumier frais ; elle causerait une perte sé-
îuse des propriétés fertilisantes de ce dernier,
même, dans un sol léger, privé de l'humus
fisant, la chaux ne produirait aucun bon résul-
Les Engrais du Commerce (Fertilisers)
On trouve dans le commerce, surtout aux
lats-Unis, des engrais spéciaux préparés d'a-
Ince et destinés à la culture du tabac. La for-
ile de ces engrais varie de beaucoup ; mais
x dont l'analyse démontre qu'ils contiennent
4 à 6 par 100 d'azote, de 7 à 11 de potasse et
5 à 6 d'acide phosphorique, ceux-là dis-je
Lvent être employés avec avantage dans les
Il lll]!
1 ' I
— 42 —
terrains suffisamment pourvus d'humus. Il faut dé
plus que ces engrais se composent de sulfate de
potasse pur, sans mélange appréciable de chlo
rure.
La dose de ces engrais peut varier de 500 Ibi
à 1500 Ibs à l'arpent suivant la richesse initiah
du sol. Dans tous les cas, il vaut mieux donnei
au terrain une demie fumure au moyen d'engraii
de ferme et n'appliquer que moitié de la dose d<
l'engrais de commerce ou même qu'un quart de h
dose ci-dessus mentionnée, si le terrain a ét(
d'avance suffisamment fumé.
On distribue ces engrais à la terre avant de
faire le dernier hersage au printemps, et ce hersai
ge devra être fait avec le plus grand soin possible
Tabac à cigares. — Il n'y a que le tabac cul
tivé à bonne henre dans un sol léger, chauq
riche et profond oii il a mûri à perfection, qui pr(
duit une feuille mince, lisse et luisante, capabi
de répondre aux besoins du manufacturier dai
la confection des cigares.
Deux engrais du commerce bien connus aij
Etats-Unis, le ** Tobacco Ash Constituent " et
*^ Boivkers Tobacco ash éléments } vit hout ammoniaX
suppléent à l'emploi ordinaire d'autres ingi|
dients dans la culture du tabac et leur utilité
été sanctionnée par l'expérience.
i: i i II;
— 43 —
is. Il faut d(
sulfate d(
)le de cliloj
er de 500 Ihi
esse initiale
ieux donneJ
yen d'engrai^
ie la dose dd
n quart de h
terrain a ét(
erre avant di
)s, et ce hersa;
soin possibl
le tabac cul
léger, chaud
sction, qui pr<
jante, capabl
facturier da
[en connus aui
nitnent " et
out ammonia
i'autres ingri
leur utilité
On se sert de ces fertilisers en particulier
iiir la production de tabac à cigares : 1000 Ibs
ces engrais à l'acre appliquées conjointement
^1 printemps avec 1500 Ibs de tourteaux de
'aines de coton ou de graines de lin suffisent
►ur le besoin des plantes. On distribue ces
latières à la volée et on les mélange à la terre
Lr un labour peu profond, opéré une quinzaine
jours avant la transplantation du plant de
bac et après qu'une pluie assez abondante a
|en humecté la terre.
On se sert de plus d'un autre fertîliaer le
Mapes tohaœo starter " sur les couches et sur
plantes après la transplantation dans le but
hâter la végétation.
Transplantation du tabac ou Repiquage en
^ine terre.
Dès que la terre est bien préparée au prin-
ips, qu'elle a reçu toutes les façons nécessai-
pour la rendre meuble et bien nette et dès
les gelées ne sont plus à craindre, il faut
>céder à marquer les rangs destinés à recevoir
plants de tabac. La transplantation s'opère
'dinaire dans la 2ième ou 3ième semaine du
[is de juin ; on la pratique quelquefois plus
[l, mais on risque de voir toute la plantation
Il iiliUilii
ii;i!
ili
iili (Mlll Mi!
— 44 —
ne pas parvenir à maturité et à être souvent]
détruite par les gelées précoces de l'automme.
Pour la commodité de la culture, le tabac est
toujours planté en lignes parallèles.
Les variétés de tabac à grandes feuilles sont
plantées en rangs espacés de 4 pieds et à inter
valles de 3 pieds sur les lignes. j
On es])ace, en général, les variétés de gran
deur moyenne de 3 pieds en tout sens, mais h
nombre de pieds de tabac à planter dans ui
espace déterminé de terrain peut varier no
seulement suivant la variété cultivée mais aus^
suivant la fertilité du terrain et la destinatio
du produit. Pour obtenir un tabac de bonn
qualité, à feuilles minces et pouvant servir d'eni
veloppes à cigares, on transplante plus rappr
ché sur les lignes, 18 à 20 pouces suffisent po
les tabacs de la Havane et de 20 à 24 pouc
pour le ComiecMcut seecl Icaf.
Dans la petite culture, afin de les dispos
régulièrement, les rangs sont marqués au (
deau. Dans la grande culture, on trace 1
lignes avec un marqueur à maïs ou même
marque les rangs à la charrue, en fesant d'abo
un léger sillon sur la longueur de la pièce
— 45 —
Dre souvent!
rautommej
3 tabac est
feuilles sont
s et à interj
îtés de gran]
3ns, mais l<
ter dans m]
: varier noi
e mais ausi
i destinatio!
ac de bonnj
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plus rappr<
luffisent poi
à 24 pouc»
) les disposa
qués au coj
on trace 1|
ou même
fesant d'abo
î la pièce
:erre à tous les quatre pieds ; lorsque ceux-ci
jont complétés, on fait les autres sillons en sens
transversal, à trois pieds de distance. La fosse
lestinée à recevoir le plant se trouve ainsi mar-
[uée au point de réunion des deux sillons en
jens inverse. On prépare ensuite chaque fosse
la houe à main en y répandant en même temps
ït en mêlant soigneusement à la terre les engrais
fie fumier décomposé ou de superphosphate né-
îessaires.
Pour faire la transplantation on choisit
l'ordinaire un temps couvert, pluvieux ou indi-
[uant une ondée prochaine, mais si l'on enlève
les plants avec chacun une motte de terre à la
racine, il n'y a guère de nécessité d'attendre ; il
fuffit de faire la transplantation dans l'après-midi
)u sur le déclin du jour.
Dans la petite culture et surtout dans le
|ardin, on peut planter le tabac en quinconce ;
î'est un mode très recommandable, qui donne
>lus d'espace aux plants et une plus belle appa-
'ence à la plintation.
Le plant de tabac doit être arraché avec le
)lus grand soin au fur et à mesure de l'avance-
lent du travail du repiquage et autant que possi-
.1.1!
I :il
I II
ii!i iIm;
■- 46 —
ble un st *■ la fois et comme je viens de le dire
avec une motte de terre à la racine ; et, en arra
chant on choisit toujours les plants les plus forts
les plus vigoureux et les mieux conformes. Li
lit ou la couche doit être arrosé copieusemeni
quelques heures avant de commencer l'enlève
ment du plant. On se sert pour enlever le plan
d'une espèce de cuillère que l'on introduit e
dessous de la racine que l'on soulève tranquille
ment, en même temps que d'une main on exerc
sur les feuilles de la tête du plant une tractioE'
modérée. A mesure qu'on arrache les plants
on les place sur un plateau ou dans le fond d'un
grand panier pour les transporter sur le lieu dei
la plantation. Ces plants doivent être mis eiij
terre aussitôt arrachés, ce qui en facilite consi
dérablement la reprise et ne les expose pas à
contracter des difformités.
On peut se servir d'un plantoir pour trans
planter le tabac, mais il vaut beaucoup mieus
faire la fosse à la main, la mettre suffisamment
large pour étaler les racines en tous sens, ne pa-
les laisser se recourber sur elles-mêmes et les
enterrer uniformément jusqu'à l'approche de 1
naissance des premières feuilles.
M
iiii
il 1 1.
— 47 —
Si le temps n*est pas complètement couvert
jour où l'on opère la transplantation, celle-ci
îussit toujours mieux si elle est faite dans
[après-midi ou sur le soir.
On devra avoir soin des plants qui restent
ir la couche en les arrosant chaque jour d'eau
Idditionnée de bouse de vache et en recouvrant,
endant quelques jours, la couche d'un canevas
u d'un coton huilé. Ces plants ainsi traités se
évelopperont rapidement et nous fourniront
es sujets vigoureux pour renouveler ceux qui
l'auront pas repris ou qui auront été dévorés
|ar les vers. On peut aussi en repiquer un cer-
lin nombre en plus sur les lignes dans la plan-
Ltion. Enlevés plus tard avec beaucoup de
îne ix ^oyen d'une pelle de moyenne grandeur,
)s plants servent admirablement à remplacer
jux qui ont péri d'une façon quelconque.
Afin de préserver le tabac des ravages du
;r blanc, qui est un de ses ennemis les plus
îdoutables, il est bon de presser la terre sur la
Lcine et autour du plant en opérant la trans-
lantation ; on peut aussi entourer la tige d'une
ïorce de bouleau mince ou d'une feuille de til-
lui ou bois blanc.
I! H! mr
Hum
ili;
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iii!
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I
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llililli
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ii!J
Ii!''!ii
m
; il
1 II
^ 48 —
On bassine aussitôt après la transplantation]
et on continue à donner un léger arrosage pen-
dant quelques jours, après le coucher du solei|
dans le cas ou le temps se tient au sec.
Sur le haut du jour, il faut de toute néces]
site protéger le plant contre les ardeurs di
soleil, soit au moyen de planchettes, de bardeau:
ou de toute autre couverture qui lui assure l'omj
brage désirable.
Il faudra renouveler, au plus tôt possible, lej
plantes qui auraient manqué d'une façon o\
d'une autre, en se servant, pour les remplacerprr
de plantes plus fortes que celles déjà plantées^
arrachées avec soin et ayant une motte de teri
adhérente à la racine : On rétablira ainsi biej
vite l'équilibre de la végétation dans le chamj
de tabac, surtout si on a le soin d'arroser q
temps à autres les plants qui végètent mal av(
du fumier liquide ou avec le mélange suivant]
une cuillerée à thé de sulfate d'ammoniaque
deux grandes cuillerées de sulfate de potasse pi
dissoute dans de l'eau chaude et ajoutées dai
un baril d'eau.
Il est toujours avantageux de raccourcir h
racines du plant de tabac avant de le transplai
ter, surtout si elles sont très allongées ; ell^
produisent plus de chevelu.
— 49 —
lantationl façons d'entretien ou soins à donner au
âge P®^*|tabac durant sa croissance.
Le tabac une fois repris et ])laec dans des
ite néces
deurs d
bardeau
onditions normales, croît rapidement.
C'est à cette époque que le tabac requiert
es soins multiples lu incessants. Rien n'accé-
âsurel'omBere aussi bien sa végétation, son développement
ue les binages et les sarclages répétés au moins
3ssible, leBous les 10 jours ; les arrosements pratiqués le
)ir lui sont d'un grand secours, surtout si on
remplacerBrrose, de temps à autre, avec des engrais liqui-
L plantéesjes ou de l'eau dans laquelle on a fait dissoudre
la colombine, de la fiente de volaille ou du
mier de mouton.
L'humidité entretenue aux pieds des plants
tabac, est un des agents les plus puissants de
ir développement. Les terrains élevés, sa-
nneux, chauds exigent plus que les autres
s arrosements copieux et répétés durant les
heresses de l'été : on ne les en prive que lors-
e les plantes recouvrent en grande partie le
,te de ter
ainsi biei
le cham
arroser di
it mal av
;e suivant
[loniaque
potasse p
mtées da
Lccourcir \(
transplai
gées ; ell^
Les arrosements se pratiquent le soir ou de
tnd matin et on se sert toujours pour arroser,
"^^"---''"■■1
50 —
,1,1 'm
s
M
d'eau courante, à la température de l'atmosphère
ou réchauffée au soleil.
Les binages ou les façons de culture sont
renouvelés tous les 8 ou 10 jours et ils ne sont
abandonnés qu'à l'époque où il devient nécessaire
d'écimer les plants.
C'est en i)ratiquant les premiers binages
que l'on applique le nitrate de soude ou le sul-
fate d'ammoniaque comme engrais dans le cas où
le sol en a besoin. Mais l'abondance d'engrais
dans le sol ne dispense pas d'apporter les soins,
de culture nécessaires II faut remuer souvent
la terre au moyen de la houe à main sur toute la
surface des racines, et sarcler soigneusement. On|
passe une fois par semaine le cultivateur entn
les rangs profondément d'abord et plus superfi
ciellement ensuite, à mesure que les plants si
développent, afin de ne pas endommager leuri
racines. On termine cette opération de chaqii
semaine au moyen de la houe à main de manièri
à ne laisser aucune mauvaise herbe debout ; e
du moment que les plants ont atteint environ u;
pied de hauteur, on ramène la te Te sur tout|
rétendue de leurs racines. Ce but^age, très ei
sentiel aux plants de tabac dans les terrains b
tai
pei
'■o'tWii
— 51 —
binages
le sul-
e cas oiil
l'engrais
es soinsi
souvent!
' toute lai
lient. On|
lur entii
s superfij
plants se
ger leud
e cbaquJ
e manièrij
sbout ; et
siiviron d
sur touti
e, trës e|
rrains hi
l'est aussi dans les terrains ordinaires pour les
tabacs de la Havane beaucoup plus que pour les
autres variétés qui ont des racines bien plus
développées.
Durant toutes ces opérations, on doit éviter
de briser ou d'endommager en aucune façon les
feuilles des plantes : ceci est surtout à craindre
l)our les grandes variétés dont les feuilles déver-
sent, tel que celles du Connecticut, du Burley,
etc.
Les plantes qui, dès le commencement de
leur végétation, jaunissent et paraissent languir
dans le sol doivent être remplacées par d'autres
l)Iants plus vigoureux que l'on choisit sur la
couche ou parmi ceux que l'on a plantés extra
sur les lignes dans la plantation.
Il faut de plus relever les plantes qui sou-
vent sont abattues par une pluie battante, en
l)ressant la terre tout autour de leurs racines.
A l'époque de l'écimage, il est très impor-
|tant de redresser les plants de tabac qui sont
I penchés vers le sol ; on les assujettit dans la
[ligne perpendiculaire en refoulant et en pres-
sant avec le pied la terre sur le bas de la tige du
îôté de leur courbure vers la terre.
t
!li*
i ' iUlIlilll'
! ! I:i ilii
i|lil
i'Ilili
i'
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|Jj||{!ii|l|!i!!||i|
— 52 ~
Epamprement, (Priming). Cette opération
consiste à supprimer de la tige les feuilles sémi
nales qui sont impropres à la végétation ou qu
ont été fortement endommagées lors des sarcla
ges ou des binages. On supprime d'ordinain
les 3 ou 4 feuilles inférieures de chaque plante
Cette opération a pour effet d'augmenter la p(
sauteur des autres feuilles et de hâter led
maturité : elle se pratique après le troisièmj
binage ou immédiatement avant de procéder
l'écimage.
Ecimage ou pincement du bourgeon terminal
Cette opération se pratique lorsque la plaiî|
a de 7 à 12 feuilles ou que la hampe florale A
bien sortie. Elle consiste tout simplement
raccourcir ou à étêter le plant : le suc nutriti
reflue alors vers les feuilles ; celles-ci prenne]
de l'ampleur et la tige aussi en fiiit son prof
elle acquiert de la force en conséquence.
La plus ou moins grande suppression de|
tête du plant doit être régularisée par la riches
du sol, son exposition, la maturité plus hâti
que l'on veut obtenir et la qualité plus ou mo^
forte de tabac que l'on veut produire.
— 53 —
Un sol riche, à bonne exposition, permettra
le conserver à chaque plante de 14 à 15 feuilles,
|;andis que, dans un terrain moins engraissé, on
16 pourra lui en laisser que de 10 à 12 tout
LU plus.
De même, plus on rabat la tête de la plante
>lus les feuilles prennent de l'ampleur et de la
pnsistance, plus leur teneur en nicotine aug-
jnente et plus on hâte leur maturité.
On commence à pincer les bourgeons à fleurs
iussitôt qu'on peut les saisir facilement avec le
>ouce et l'index, sans risquer de froisser les
[euilles. On peut aussi, dans la grande culture,
lisser profiter les premiers bourgeons à fleurs
|t attendre, pour les pincer tous à la fois, que
îs bourgeons à fleurs secondaires se soient
produits.
En général, ou rogne la plante de tabac à
base des ramifications de la tête, au dessous
le la 2ième ou de la 3ième feuille.
Dans le cas oii la terre n'est pas bien
iche et qu'on veuille obtenir un produit hâtif,
)rt, ayant du poids et de la consistance, oii doit
[)érer le pincement au-dessous de la éicine ou
le la 5ième feuille, en ne laissant par conséquent
't ! f-
— 54 —
que de 10 à 12 feuilles à là plante. Une plante
faible réussit mieux si on l'écime fortement.
L'apparence de la récolte, une saison plus
ou moins favorable à la maturité du tabac et la
qualité du produit que Ton veut obtenir, devront
nous guider dans cette opération. Pour être
rémunératrice, la récolte doit parvenir à un état
complet de maturité. On a donc tout intérêt,
dans cette province où les saisons sont si courtes,
à employer tous les moyens à notre disposition,
afin de faire parvenir les plants de tabac à ma-
turité le plus à bonne heure possible. L'écimage
en bas de la quatrième ou de la cinquième feuille
est un de ceux-là. Ce dernier mode procure
aussi aux feuilles du tabac plus de corps, un
tissu plus consistant et une saveur plus pronon-
cée.
Pieds Mères. — A l'époque de l'écimage on
fait le choix de (|uelques plants forts, vigoureux,
présentant tous les caractères de la variété que
Ton aime à propager et on ne les étête pas afin
d'en faire des i)orte -grain es.
Eboiirgeonnement. — Peu après l'opération de
l'écimage, il se forme à l'aisselle des feuilles de
nombreux bourgeons dont il faudra faire l'abla-
tion sans trop tarder, car ils absorberaient en
a
à\
— 55 —
partie les principes immédiats destinés à la nour-
riture des feuilles. L'ablation se pratique en
comprimant les bourgeons fortement au moyen
du pouce et de l'index : cette compression a pour
effet d'empêcher une grande déperdition du jus
de la plante.
L'ébourgeonnement doit se pratiquer avec
grande précaution, de façon à ne pas endom-
mager les feuilles, Il doit être général et être
pratiqué au fur et à mesure que les l)ourgeons
s'allongent et il ne faut pas les laisser dépasser
4 à 5 pouces en longueur.
L'ébourgeonnement doit, de plus, se ftiire
d'une manière particulière avant de commencer
à couper le tabac pour le récolter ; on peut aussi,
à ce moment, débarrasser la plante de tontes les
feuilles jaunies, endommagées, salies ou pouvant
être une cause de nuisance quelconque parmi les
autres feuilles, lorsqu'il s'agira de faire leur
triage.
M. Paris, vérificateur des cultures de tabac
en France, affirme qu'un moyen efficace d'enrayer
le développement des seconds bourgeons qui
poussent aux aisselles des feuilles, c'est de pra-
— 56 —
tiquer l'enlèvement des premiers bourgeons à
1^ pouce ou environ de leur point d'insertion sur
la tige alors qu'ils ont atteint une longueur d'à
peu près 6 pouces : et, dit-il : '* dans tous les cas,
rébourgeonnement ne doit se pratiquer qu'aus-
sitôt que les bourgeons ont atteint la longueur
ci-dessus, afin de rendre le développement des
seconds bourgeons moins actif ."
Maturité du tabac. — On reconnaît que la
feuille de tabac est mûre, lorsqu'elle perd sa
teinte vert foncé, devient jaunâtre, maculée
de taches plus foncées de la même nuance et qui
sont très apparentes si l'on projette les feuilles
dans la direction du soleil. De plus, à l'époque
de la maturité, les feuilles du tabac se bour-
souflent, s'épaississent, leur surface se ride et
adhère aux mains. Enfin les feuilles exhalent
l'odeur caractéristique du tabac et, si elles se
cassent facilement en les pliant sous la main, si
leurs extrémités se dessèchent et se penchent
vers la terre, le tabac est mûr ; il est temps de
le récolter ; c'est ce qui arrive environ 4 semaines
iiprès l'écimage des plants. Dans les années
mouilleuses, le tabac ne mûrit pas aussi à bonne
heure que lorsqne la saison est belle, favorable.
Les quelques nuits fraîches que le tabac
d
a
- 57 —
LS à
sur
d'à
cas,
laus-
Lieur
des
subit sur le champ après sa maturité, ont TefiTet
de lui donner du corps, d'épaissir ses feuilles
sans nuire à leur qualité.
On ne peut obtenir des feuilles à enveloppes
convenables si les plants de tabac n'ont pas
mûri suffisamment ; après la fermentation, ces
feuilles sont rugueuses, molles, sans consistance
et à peu près sans valeur.
Le tabac coupé trop à bonne heure, sans
maturité assez complète, a bien peu de valeur :
son goût de vert le fait détester et ses feuilles
sont minces, ne pèsent guère et sont striées de
veines blanches. Il n'y a que dans le cas d'une
gelée forte, subite, qui menace de survenir et
peut endommager tous les plants que l'on serait
justifiable de récolter le tabac avant sa maturité
complète.
Dans la culture ordinaire, il vaut mieux se
donner le trouble de cueillir les ^ .ants au fur et
à mesure qu'ils mûrissent, plutôt que de risquer
d'avoir à les engranger tous à la fois dans le cas
où une gelée viendrait tout-à-coup menacer de
détruire toute la plantation ; il serait prudent
alors d'abattre tous les plants et de mettre en
m
— 58
tas sur le champ ceux qui ne pourraient être
rentrés avant la nuit.
Récolte, — Deux méthodes sont préconisées
pour récolter le tabac, lo La coupe de la tige
entière rez de terre en se servant d'une hachette
ou d'un gros couteau recourbé (serpette). 2o
L'enlèvement des feuilles au fur et à mesure
qu'elles mûrissent sur la tige.
1ère méthode. Après avoir supprimé, la
veille ou le matin même de la récolte tous les
bourgeons terminaux ou à fleurs ainsi que tous
ceux qui se trouvent à l'aisselle des feuilles, on
coupe les tiges rez de terre le matin aussitôt
que la rosée a disparu ; dans le cas d'une pluie
récente, il faut attendre deux ou trois jours afin
qu'il n'existe plus d'humidité dans les plantes au
moment de les récolter. Cette précaution est pri-
se afin de ne pas salir les feuilles en couchant les
plantes sur le champ. On les dispose sur le sol
en petits tas et on les emporte au séchoir aussitôt
qu'elles sont suffisamment fanées pour qu'il n'y
ait plus de crainte de les briser en les remuant
et en les transportant d'une place à une autre.
Il convient de retourner une fois ou deux
les tiges placées en petits tas, afin que les feuilles
V
«i
59 —
fanent uniformément. Si le soleil est très ar-
dent, on doit commencer à rentrer le tabac dès
la fin de Tavant-midi, pour ne pas l'exposer trop
longtemps à ses rayons qA blanchissent ses
feuilles et leur enlèvent une partie de leurs pro-
priétés. Il ne faut pas non plus mettre le tabac
en tas trop considérables, il s'échaufierait et per-
drait ainsi de sa valeur.
Quelques personnes ont l'habitude de cou-
per le tabac dans l'après-midi et de lui laisser
passer la nuit sur le champ. Il vaut de beaucoup
mieux ne pas avoir recours à ce mode, car le
tabac peut être avarié par une forte rosée ou par
la pluie qui peut survenir ; on se trouverait alors
dans l'impossibilité de le rendre au séchoir et on
l'exposerait à perdre de sa valeur.
Règle générale, il faut rentrer le tabac quel-
ques heures après qu'il est coupé, c'est-à-dire,
aussitôt qu'il est suffisamment fané pour que les
feuilles et leurs nervures ne se cassent pas et
qu'elles ne collent pas trop aux mains durant les
maniements qu'il faut leur faire subir.
2me méthode
EnlèvemeM des feuilles sur la tige dans le
diamp. — Les feuilles inférieures de la plante
mûrissent un peu plus à bonne heure que celles
qui poussent à sa: partie supérieure ; on a con-
TTP"
— no —
seillé, à cause de cela, le mode de cueillir les
feuilles de tabac dans le champ à mesure qu'elles
mûrissent et de les enfiler aussitôt à des fils de
fer i)assés dans des linteaux, de manière à pou-
voir transporter et manier chaque linteau sépa-
rément avec sa charge de feuilles et le suspen-
dre dans le séchoir. Malgré que cette méthode
de récolter le tabac exige beaucoup de travail
à une époque où il y a beaucoup à faire pour le
cultivateur, on la préconise grandement et elle
parait devoir devenir générale. Les résultats que
cette méthode produisent, sont excellents. Le
transport des feuilles au séchoir est facile. Ces
feuilles y sont vite placées convenablement, elles
courent peu de risque d'être endommagées ; elles
sèchent plus uniformément qu'accolées à la tige
et leur triage est aisé à opérer.
Lorsque l'on récolte le tabac d'après la pre-
mière méthode en coupant la tige entière avec
toutes ses feuilles, il importe peu de s'attacher à
tel ou tel autre mode de suspendre le tabac.
Dans le cas où l'on n'a pas de séchoir, la grange
ou le grenier d'un bâtiment quelconque peut
convenir pour y suspendre le tabac ; l'essentiel
est que les divers maniements se fassent avec
précaution, afin de ne pas endommager les
— 61 —
feuilles ; car plus on conserve ces dernières in-
tactes, plus elles ont de valeur.
Le mode le plus iisiUS de dit>pu3er le tabac
ainsi récolté dans le séchoir consiste à lier en-
semble deux plantes par la base de la tige et He
les suspendre à cheval sur des rames, des gaules,
des cordeaux ou des grands clous. En fendant
la tige en deux, jusqu'à 3 ou 4 pouces de sa
partie inférieure, comme on le fait souvent avec
avantage, on peut disposer chaque plante sépa-
rément, à cheval et de la même manière, en écar-
tant chaque côté de la tige ainsi divisée.
En suspendant le tabac dans le séchoir ou
dans un autre endroit propice, on devra laisser un
espace, en tout sens, de 8 à 12 pouces entre chaque
plante, de façon que les feuilles ne se touchent,
ne se froissent ou ne s'endommagent par leur
contact trop immédiat.
Les feuilles de tabac que l'on cueille d'après
la deuxième méthode, c'est-à-dire à mesure
qu'elles mûrissent sur la tige, doivent être appor-
tées et suspendues dans le séchoir le plus tôt
possible. On les enfile une à une, en fesant
passer l'extrémité du fil de fer à travers le pé-
tiole ou la grosse nervure de la feuille et on
laisse à peu près un demi pouce d'espace entre
chaque feuille sur toute la longueur du fil de fer
— 62
.iilét!
que l'on passe dans le linteau, pour aller ensuîtte
le déposer à la place qui lui est destinée dans le
séchoir.
Aussitôt qu'elles sont sèches, les feuilles
peuvent être retirées du séchoir par un temps
humide, pour être triées et assorties suivant
leur qualité, leur grandeur, etc. En général, les
feuilles de la partie basse de la plante, mûres
avant les autres et récoltées plus tôt, sont enfi-
lées ensemble et peuvent être. sorties du séchoir
avant les autres vu qu'elles sèchent beaucoup
plus vite que ces dernières.
Séchoir. — Tous ceux qui cultivent aujour-
d'hui le tabac en grand, bâtissent des séchoirs
améHorés, munis d'un système de tuyaux de
chauffage qui régularise, hâte et facilite le sé-
chage du tabac. Les échafaudages, que Ton
trouve à l'intérieur de ces séchoirs, sont cons-
truits de manière à répondre aux besoins de la
méthode adoptée par le cultivateur pour récolter
son tabac, soit en feuilles détachées soit en tiges
entières. Les accommodations qu'on y rencontre,
permettent aussi de suspendre le tabac en très
peu de temps et avec beaucoup de facilité. Ces
séchoirs sont aussi munis d'un certain nombre
63
nsuite
ans le
ailles
temps
livant
al, les
mûres
enfi-
échoir
ueoup
ijour-
choirs
IX de
le sé-
3 Ton
cons-
de la
colter
L tiges
)ntre,
1 très
Ces
mbre
d'ouvertures que Ton peut, au besoin, ouvrir ou
fermer à volonté.
Autant que possible on devra engranger le
tabac le même jour qu'il aura été coupé ; on le
charge avec soin dans la voiture et le transport
doit être exécuté avec précaution.
Dans le cas où l'on n'est pas prêt à suspen-
dre les plants dès leur rentrée dans le bâtiment, il
ne faut pas les y déposer en tas trop considéra-
bles ou trop épais., afin d'éviter la fermentation
qui pourrait se produire et causer des domma-
ges considérables à la récolte.
Soins et traitement du tabac après sa récolte
sur le champ, (curing). — Lorsque les soins de la
culture n'ont pas été négligés, le champ de tabac
offre aux yeux de tous une apparence magnifique
et il éveille même d'avance l'attention de l'ache-
teur. Le cultivateur qui réussit à engranger sa
récolte en bon état peut se réjouir ; mais, là en-
core, le moindre défaut d'attention aux plants
dans le séchoir, peut être pour lui la cause de
bien des revers.
Le défaut de bâtiments convenables, dans
lesquels la ventilation est défectueuse et où,
souvent, la récolte n'est pas à l'abri de la pluie,
— 64
(lu mauvais temps, peut produire de bien mau-
vais résultats.
La disposition que l'on donne aux plants de
tabac dans le séchoir et le traitement qu'on leur
fait subir pour les faire sécher peuvent varier
suivant les variétés cultivées. Pour éviter des
mécomptes, il faut d'abord éloigner suffisamment
les plants ou les feuilles de manière à ce qu'ils
ne se touchent pas et voir à ce que la pluie ou
l'eau du dehors ne vienne pas les humecter. Les
feuilles qui se touchent ou s'entre-choquent au
moindre vent, se meurtrissent, leurs membranes
cellulaires se brisent et l'arrêt des modifications
intéressantes qui se produisent dans le cours de la
cAtre des feuilles, est subit ; celles-ci alors noircis-
sent et perdent leur valeur. Il en est de même du
tabac qui est mouillé par l'eau du dehors, il ne
sèche pas et une fois mis entas, la fermentation
lui enlève toutes ses qualités. Ici le remède doit
être préventif, c'est-à-dire, qu'il faut éloigner les
plants suffisamment et ne pas engranger le tabac
dans des bâtiments dont la couverture et les
côtés ne sont pas étanches.
Séchageldu tabac. — On peut faire sécher les
variétés de tabacs jaunes d'une façon rapide.
— 66 —
tandis que les autres variétés, en particulier les
tabacs qui doivent servir d^enveloppes à cigares
seraient ruinées par un tel procédé. De même,
les tabacs qui n'auraient pas mûri, entreraient
en ébuUition, noirciraient et perdraient le peu de
valeur qu'ils avaient d'avance.
Tabacs jaunes, — Pour ne mentionner le fait
qu'en passant ; dans les pays où l'on a recours au
séchage rapide, on porte immédiatement la chaleur
dans le séchoir garni de fourneaux et hermétique-
ment fermé, de 75" à 90® pendant les 6 premières
heures et à 110*^ pendant les 10 ou 12 heures qui
suivent. Ce qui suffit pour débarrasser en grande
partie la feuille des 75 à 80 pour 100 d'eau
qu'elle contient et lui permet alors d'assumer la
couleur jaunâtre qui doit la caractériser. Puis
on monte la chaleur d'une dizaine de degrés
toutes les trois ou quatre heures jusqu'à ce que
la chaleur soit parvenue à 180® et même à 190®.
C'est ainsi qu'en 75 à 80 heures on réussit à
faire sécher non seulement les feuilles, mais les
côtes et les tiges des plants de tabac. Il faut ce-
pendant faire remarquer que lorsque la tempéra-
ture dépasse 105° dans le séchoir et à chaque 10®
d'augmentation de chaleur qu'elle subit subsé-
quemment. Ton ouvre toutes les portes et les ven-
ff
— 66 —
tilateurs du séchoir et on les referme du moment
que la chaleur a baissé de 5o à 6^. On en agit
ainsi, afin de débarrasser les plants de l'excès
d'humidité accumulée dans le séchoir et qui peut
alors leur causer du tort.
Les tabacs pesants y à grandes Veuilles, tels que
le Connecticut, le Burley blanc, etc., de même
que tous les tabacs destinés à faire des enve-
loppes quelconques, soit pour cigares, pings,
rôles, etc., ne peuvent être soumis à un pareil
mode de séchage.
L'espèce de fermentation ou plutôt les mo-
difications qui servent à amener le changement
de couleur des feuilles du tabac ainsi que celui
des conditions qui contribuent à améliorer leurs
qualités ne s'opèrent, durant le séchage, que lors-
qu'elles renferment encore un certain degré d'hu-
midité. Durant une période de sécheresse prolon-
gée, ou exposé aux courants d'air, le tabac sèche
très rapidement et les modifications nécessaires
n'ont pas le temps de se produire à son intérieur,
il reste vert. Il est facile de voir par là que les
changements de couleur ne sont pas dûs, à pro-
prement parler au séchage, mais plutôt aux
modifications chimiques qui se produisent, sous
son influence, à l'intérieur des feuilles. Il est
— 67
aussi très facile de constater que plus le tabac
est mûr, que plus ses feuilles sont d^ couleur
légère, plus il sèche rapidement.
Afin de ne pas exposer le tabac à sécher
trop vite dans le séchoir, lorsqu'il survient une
période prolongée de sécheresse forte^ il est indis-
pensable, durant les 2 ou 3 premières semaines
que les plants auront été suspendus dans le sé-
choir, d'en fermer, durant le jour, toutes les
portes et fenêtres et de ne les laisser ouvertes
que durant la nuit. Dans tous les cas, il est
important de ne pas laisser sécher le tabac au
point que les feuilles soient raides, cassantes ou
s'émiettent sous la pression de la main. Pour
éviter qu'il en arrive ainsi, il faut continuer à
tenir les ouvertures du séchoir fermées sur le
haut du jour pendant les temps de sécheresse et
ne les ouvrir que le soir ou pendant les temps
humides, couverts ou pluvieux.
Le séchage, opéré dans des conditions nor-
males, permet non seulement au tabac d'assumer
la couleur qui lui est propre, mais contribue
aussi à lui apporter la force, l'élasticité, la dou-
ceur et la saveur désirables.
L'excès d'humidité dans le séchoir peut au -^
être très préjudiciable aux feuilles du tabac ; cet
— 68 —
excès d'humidité est aussi à redouter que la
sécheresse forte et prolongée dont j'ai parlé
plus haut.
La chaleur humide, excessive dans le séchoir,
produit une fermentation malsaine qui détermine
une espèce de gangrène dans les feuilles du ta-
bac, en particulier dans celles qui sont pressées
ensemble, soit sur la tige, soit sur l'échafaudage
lui-même. La feuille est alors comme brûlée et
elle tombe bien vite en pourriture ; c'est ce qu'on
appelle en anglais pôle hum ; et, ceci arrive sur-
tout dans les automnes accompagnées de pluies
chaudes, fréquentes et persistantes.
Pour prévenir pareil désastre dans le sé-
choir, on doit s'assurer de bâtiments convena-
bles, dans lesquels la ventilation peut y être
régularisée d'une manière parfaite; cai le seul
moyen d'enrayer la fermentation malsaine qui se
produit quelque fois dans le séchoir dans les
temps mouilleux et brumeux de l'automne, c'est
de favoriser la ventilation la plus complète dans
toutes les parties du séchoir. Il faudra en con-
séquence tenir les portes et fenêtres continuelle-
ment ouvertes, surtout dans les premiers quinze
jours après la rentrée des plants de tabac dans
le séchoir. Dans le but de suppléer à Tinsuffi-
— 69 — '
sance de la ventilation dans les bâtiments ordi-
naires, il devient quelquefois nécessaire d'enle-
ver quelques planches sur les côtés de ces
bâtiments et on les replace du moment qu'il y a
lieu de refermer toutes les ouvertures.
Dans les cas extrêmes, plutôt que de voir
la récolte se perdre, on a recours à la chaleur
artificielle pour débarrasser le séchoir de l'excès
d'humidité qui l'a envahi. On chauffe tout l'in-
térieur de la bâtisse au moyen d'un poêle ou
d'un réchaud quelconque placé temporairement
sur le plancher du séchoir ; et, si on a la précau-
tion d'ouvrir en même. temps tous les ventila-
teurs du haut de la bâtisse ou d'en faire s'il n'y
en a pas, l'air chaud, humide, plus léger que l'air
froid, prendra immédiatement sa course vers ces
ouvertures pour s'échapper au dehors.
Le séchage du tabac s'accomplit plus rapi-
dement dans les séchoirs améliorés que dans les
bâtiments ordinaires : dans ces derniers il est
rare de le voir se compléter avant 8 ou 10 se-
maines. La durée du séchage est aussi subor-
donnée au degré d'humidité de l'atmosphère, à
la variété cultivée, à la maturité plus ou moins
complète du produit et, surtout, à la méthode à
laquelle on a eu recours pour récolter le tabac.
il
mm
— 70 —
Les feuilles récoltées séparément au fur et
à mesure qu'elles mûrissent, sèchent nécessaire-
ment plus vite que celles récoltées sur la tige
toute entière. Dans le cas cependant, où les
feuilles de tabac ne sont pas parvenues à un
état complet de maturité, il vaut mieux ne pas
les récolter, ni les faire sécher séparées de la
tige, afin qu'en séchant tranquillement, elles aient
l'avantage de compléter leur maturité.
On reconnaît que les feuilles de tabac sont
sèches, lorsqu'elles ne présentent plus de teinte
verdâtre, qu'elles ne sont plus collantes, que leur
surface est lisse et veloutée, que leur côtes ou
nervures ne contiennent plus de sève et qu'elles
se cassent en les pliant sous la main.
Triage des feuilles et mise en manoques. —
Avant de dépendre le tabac pour procéder au
dépouillement des feuilles et à leur triage, il im-
porte d'ouvrir, pendant quelques heures d'avance
et par un temps humide, couvert ou pluvieux,
toutes les ouvertures du séchoir, afin de faire
prendre l'humidité aux feuilles et de les empê-
cher, i)ar là, de se casser durant les manipulations
qu'il faudra leur faire subir. Un bon moyen de
s'assurer que le tabac est assez sec pour être
— 71
dépendu et trié, c'est de saisir avec la main une
poignée de feuilles sur les plants dans le séchoir,
de les presser fortement ensemble ; et, si les
feuilles se dilatent d'elles-mêmes en quelques
secondes, on peut les descendre et commencer à
les enlever de la tige et à en faire le triage.
Il ne faut descendre que la quantité de tiges
ou de feuilles que l'on peut préparer et trier à la
fois. S après en avoir descendu une certaine
quantité, on s'apercevait que les feuilles ne sont
pas assez sèches, il vaudrait mieux replacer le
tabac sur l'échafaudage, plutôt que de risquer
de le voir par la suite s'échauffer à l'excès et
perdre ainsi de sa valeur.
Le tabac que l'on descend de l'échafaudage
est déposé sur une table ou un banc large. On
procède ensuite à dépouiller les tiges de leurs
feuilles.
On saisit de la main gauche chaque plante
soit par le haut, soit par le bas de la tige ; on
secoue cette dernière de manière à faire étaler
toutes les feuilles ; on enlève ces dernières les
unes après les autres et on les classe suivant leur
qualité et Leur grandeur en les déposant séparé-
ment par tas sur la table.
— 72 —
Lorsque l'on en a détaché et trié une cer
taine quantité de cette manière, on les attache,
par l'extrémité grosse du pétiole, en paquets de
douze, appelés " manoques " et pesant environ
une demi-livre.
Ces manoques doivent être faites quand le
tabac se sent encore de l'humidité. L'opération
consiste à étaler chaque feuille que l'on saisit
par le pétiole de la main gauche, et lorsque la
main en est suffisamment remplie, on lie toutes
ces feuilles ensemble au moyen d'une feuille dont
on les ceinture à la base des premières nervures
et on assujettit, pour l'empêcher de se détacher,
l'extrémité de cette feuille-lien, en la passant au
centre de celles qui, ainsi attachées ensemble,
forment la manoque en question.
Le triage des feuilles récoltées sur les tiges
entières, ou récoltées à mesure qu'elles ont mûri,
avant d'être mises en manoques^ doit être fait
avec soin. Les grandes feuilles, celles du centre
de la tige, de grandeur à peu près égale, qui
n'ont pas été endommagées et qui sont de cou-
leur et de qualité à peu près uniforme, ont le
plus de valeur et forment la récolte principale.
Les quelques feuilles basses la tige, de
le
— 73 —
moindre dimension et souyent avariées, sont
mêlées avec celles du haut de la tige, qui, parfois
n'ont pas tout à fait mûri. Ces feuilles forment
ensemble un produit inférieur qu'il convient
de mettre à part et de ne pas mélanger avec les
feuilles des manoques de premier choix.
Cette question d'assortir convenablement
les feuilles de tabac suivant leur qualité, leur
grandeur et leur couleur, est si importante
que, même après qu'on leur a fait subir la fer-
mentation, certains producteurs trouvent qu'il
y va de leur intérêt de défaire les manoques
et de faire un nouveau triage des feuilles. Quel-
ques feuilles avariées ou de tabac de qualité
inférieure, laissées dans des manoques d'un pro-
duit de première classe, exposent le vendeur à
la perte de plusieurs centins par Ib. dans la
vente de ce dernier.
La fermentation. — Une fois les manoques
terminées, on choisit un endroit sain dans la
grange ou dans tout autre bâtiment convenable^
pour les y entasser et les soumettre à la fermen-
tation qui leur est indispensable. On élève au
centre de l'appartement, à 3 ou 4 pouces de
terre ou sur le plancher du bâtiment, une plate-
forme en bois solide et de dimension suffisante
— 74 —
pour y déposer tous les plants destinés à subir
la fermentation.
On commence par placer un rang de mano-
ques en travers, les gros bouts en dehors sur
un des côtés de la plate-forme, et on dispose le
second rang de manoques de la même manière,
mais dans une direction toute opposée sur l'au-
tre côté de la plateforme, en laissant toutefois
les feuilles s'entre- croiser d'à peu près le tiers
de leur longueur, au centre du tas et à chaque rang
superposé, de manière à permettre à la masse,
à mesure qu'elle s'élève, de conserver le niveau
qui lui convient. On monte ainsi cette dernière
par rangs en sens opposés jusqu'à ce qu'elle soit
parvenue à une hauteur de 25 à 30 pouces et on
la comprime de temps à autre, en appuyant
dessus fortement avec le genou.
Une fois le tabac bien entassé sur la plate-
forme, on rapporte sur le dessus du tas quelques
planches que l'on surchai'ge de poids suffisants
pour le tenir bien comprimé et on recouvre toute
la masse de couvertures suffisantes pour empê-
cher le séchage des parties exposées. Après
quelques jours, le tabac s'échaufiPe, sue et entre
-- 75
subir
mano-
rs sur
)ose le
iiiière,
' l'au-
itefois
î tiers
e rang-
nasse,
liveau
rnière
e soit
et on
ayant
ilate-
Iques
sants
oute
mpê-
près
?ntre
en fermentation ; celle-ci doit être surveillée de
près, car du moment que le thermomètre placé
au centre du tas marque 110'^ Fahr. ou que la
main qu'on y introduit peut à peine supporter
la chaleur qui s'y est développée, il faut immé-
diatement ouvrir ce dernier et le refaire en
mettant au dehors les extrémités qui se trou-
vaient au dedans et, surtout, en ramenant au
centre les manoques qui formaient les bouts et
la partie su[)érieure du tas ; car il importe que
la fermentation s'accomplisse régulièrement et
qu'elle soit générale dans toute la masse.
La fermentation portée à l'excès enlève en
grande partie les qualités du tabac, le noircit et
le prive de son arôme. De même l'insuffisance
de cette fermentation lui conserve un goût de
vert, le laisse sans arôme, d'une combustibilité im-
parfaite et sans la couleur et l'onctuosité qui doi-
vent caractériser tout tabac de qualité supérieure.
La fermentation opérée, on remue le tabac
de nouveau et on le remet en tas plus petits et
moins serrés atin de lui permettre de refroidir
tranquillement. On saisit ensuite la première
occasion loisible pour l'emballer ou le mettre
dans de fortes boîtes en bois dan^ lesquelles il
I!l''*
^.|:^
— 76 —
se conserve avec chance de se bonifier avec le
temps ; en étiquetant chaque boîte selon la qua-
lité du produit qu'elle renferme, on sera tout à
Taise lorsqu'il sera question de disposer de ce
dernier. Ces boîtes ou boucauts doivent être
déposés dans un endroit sain, frais mais sans
humidité.
Ici se bornent les opérations du cultivateur,
il ne lui restera plus qu'à disposer de sa récolte
chez le manufacturier de tabac ou à l'offrir en
vente sur le marché et comme récompense des
travaux d'une culture bien suivie et de la pro-
duction, par conséquent, d'un tabac de bonne
qualité, il pourra compter avec certitude sur un
écoulement facile et avantageux de sa marchan-
dise.
Remarques générales. — La culture et la
production du tabac sont libres dans le Do-
minion, en autant que le cultivateur ou le
planteur ne va pas jusqu'à se faire " fabricant de
tabac" c'est-à-dire qu'il ne peut, pour le mettre
en vente, hacher, couper, mettre en robe, empa-
queter, presser, moudre, rouler, sécher ou écraser
du tabac en feuilles, etc. Voir Statuts révisés
du Canada, 49 Vict., chap, 34, art. 247 (E)»
~ 77 —
ivec le
la qua-
tout à
de ce
it être
s sans
dateur,
récolte
[frir en
se des
a. pro-
bonne
sur un
rchan-
et la
î Do-
ou le
ant de
[lettre
mpa-
raser
évisés
Mais il fait bon de constater qu'en vertu
de dispositions spéciales, au sujet du tabac cana-
dien en feuilles, tout individu qui cultive le tabac
n'aurû pas besoin d'une licence pour ce faire et
il pourra en fabriquer trente livres chaque année
pour chacun des membres adultes de sa famille ;
et, que ce tabac ne sera non plus sujet au droit
d'accise. Voir : Statuts Refondus du Canada,
51 Vict, chap. 16, Art. 13.
Les amendes et les punitions sont rigoureu-
ses pour tout planteur de tabac qui le fabrique
pour le vendre sans avoir obtenu de licence.
L'article 302 des statuts revisés du Canada,
46 Vict., chap. 34 s'exprime comme suit : ** Tout
planteur de tabac qui désirera fabriquer en tor-
quettes, pour le vendre, le tabac en feuilles ca-
nadien, cultivé par lui-même, devra s'adresser
au percepteur du revenu de l'intérieur de la
division dans laquelle est située sa plantation
pour en obtenir une licence ; et tout planteur de
tabac qui fabriquera du tabac pour le vendre,
sans avoir obtenu de licence encourra les mêmes
amendes, punitions et confiscations que s'il eut
exploité une manufacture de tabac sans licence.
Voir aussi 46 Vict, chap. 15, art. 294.
Ces amendes, punitions, etc., sont si rigou-
i'j
— 78
i
reuse, que le cultivateur a tout intérêt à ne pas
s'expr)ser à les encourir par la fabrkation de
tabac sans licence et qu'il doit se borner à culti-
ver le tabac pour le vendre en manociues et en
fabriquer les trente livres que la loi lui accorde
pour lui-même et chacun des membres adultes
de sa famille.
Tabacs de la famille. —Comme on le sait, les
feuilles de tabac fournissent les matières premiè-
res à la grande industrie qui repose sur leur
production. Dans les manufactures on trans-
forme les feuilles en cinq produits distincts qui
sont : les cigares, les cigarettes, le tabac en
poudre ou à priser, le tabac haché ou à fumer et
en dernier lieu le tabac pressé en tablettes ou en
palettes (Plug) destiné à servir de tabac à chiquer
et à fumer si on le hache avec soin.
. Il n'importe cependant aux cultivateurs que
de connaître les moyens de parvenir à fabriquer
ou à préparer le tabac à fumer et à chiquer qu'ils
peuvent utiliser et que la loi leur permet de
fabriquer pour leur propre usage et pour celui
des membres adultes de leurs familles Pour en
arriver là, les moyens suggérés par ceux qui
s'occupent particulièrement de cette industrie,
se résument à peu près à ce qui suit :
70
Tabac à fanu'r. — On prenrl les fouilles de
tabac qui ont subi la fermentation nécessaire et
((uo l'on a déposées en boîtes, on les étale par
couches superposées, en les arrosant avec de
l'eau légèrement salée à mesure que les couches
se forment. On recouvre ces feuilles d'une toile
épaisse afin de concentrer plus fortement l'hu-
midité dans toute la masse, et, bientôt après cet
arrosement, les feuilles deviennent souples, résis-
tantes et maniables. On enlève alors aux feuilles
ainsi assouplies la portion des côtes qui est trop
apparente et on les file sous forme de grosse
corde de grosseur bien égale, en ayant soin de la
recouvrir d'une robe lisse, bien tendue et formée
de feuilles de tabac de couleur brune, uniforme
autant que possible.
Ce tabac mis en robe et filé est enroulé
autour d'un petit cylindre en bois traversé à ses
extrémités par des petites baguettes qui servent
d'arrêt ; on peut aussi, pour le conserver, l'em-
paqueter et le presser avec soin dans des boites
en bois. Pour l'utiliser, on n'aura plus qu'à le
hacher au besoin, pour '^n faire le tabac à fumer
ordinaire de la famille.
Le tabac pressé à fumer se prépare de la
même manière, en le filant en cordes plus ou
80 —
moins grosses que l'on roule en rôle serré et que
l'on comprime ensuite sous l'action d'une presse
très forte.
Les tablettes ne sont aussi que des cordes
faites de feuilles de tabac, filées un peu grosses
et d'une certaine longueur que l'on comprime
fortement. Le tabac pressé se conserve bien et
il retient toutes ses propriétés. Si le tabac a été
préparé sous forme de torquettes, celles-ci. doi-
vent être liées plusieurs ensemble afin que l'air
n'absorbe pas les prop^.'étés du tabac qui a servi
à les manufacturer.
Pour adoucir Vâcreté du tabac à fumer, on
ajoute au'; feuilles au moment de les humecter
quelques filets de réglisse liquéfiée ou de mêlasse.
Quelques-uns parfument le tabac à fumer
en y mêlant un peu de poudre d'Iris de Florence
qu'ils achètent chez les droguistes, et qui commu-
nique au tabac l'odeur agréable de la violette.
Un moyen simple d'ajouter à la saveur et à
l'odeur du tabac, consiste à répandre dans le
fond de la boîte dans laquelle on entasse le ' abac
quelques gouttes d'essence de vanille, de citron
ou d'huile essentielle de cèdre, de clous ou d'au-
— 81
)t que
)resse
îordes
[•osses
prime
ien et
5 a été
i. doi-
e l'air
L servi
er, on
lecter
lasse,
■limer
irence
mu-
ite.
et à
Ins le
I* abac
titron
d'au-
tres épices ; on peut aussi en répandre au centre
et sur le. dessus du contenu de la boîte.
Le tabac à fumer bien préparé, pur, sans
mélange additionnel, vaut toujours mieux que
celui dont on cherche à masquer les défauts par
l'ajouté d'ingrédients quelconques.
Le tabac frisé (Fine eut) — Le tabac frisé est
un tabac coupé très fin au moyen d'une machine
à révolution très rapide. On le dispose ensuite
sur des tôles et on l'expose à la chaleur qui, en
le desséchant, fait que tous les brins se déta-
chent et se frisent. Les feuilles minces, légères,
dépourvues de substances gommeuses, sont les
seules qui entrent dans la confection de ce tabac.
Il sert de tabac à fumer, à chiquer et à cigarettes.
Le tabac à chiquer — Le tabac pressé en
palettes (Plug) devant servir principalement de
tabac à chiq'ier, est fait de feuilles dont on
a enlevé les côtes ou les nervures et qu'on a
laissées pendant quelques heures tremper dans
des liquides propres à leur assurer un goût sucré
et une saveur agréable, particulière. Les feuilles
une fois saturées de ces liquides, sont passées
entre les rouleaux d'un tordeur (Wringer) et on
les fait ensuite dessécher sur des tôles en fer
— 82 —
que Font tient au-dessus d'un feu de poêle bien
attisé. Il suffit ensuite de rendre aux feuilles
de tabac une certaine moiteur en les exposant
pendant quelques instants au-dessus de la vapeur
pour les mettre en état de subir une pression
suffisante pour les lier ensemble en masse com-
pacte et à leur faire conserver la forme de la
boîte en fer dans laquelle on les a comprimées.
Les palettes de tabac peuvent varier en pesan-
teur de deux à seize onces, suivant la grandeur
des boîtes que l'on utilise.
Les liquides dans lesquels on immerge les
feuilles de tabac, renferment de la réglisse d'Es-
pagne, de la mêlasse et, suivant le goût de celui
qui prépare le tabac, du rhum, des essences quel-
conques ou des huiles essentielles de diflférentes
espèces.
Avant de terminer, il est bon de mentionner
que les tiges de tabac dénudées de leurs feuilles
ainsi que les côtes et nervures enlevées à ces
dernières, sont retournées à la terre pour lui ser-
vir d'engrais ; elles sont très riches en matières
fertilisantes. De même les racines des tiges doi-
vent être arrachées de terre aussitôt après la
récolte ; elles épuisent la terre inutilement. On
— 83 —
les met en tas pour les faire se décomposer et
servir d'engrais à leur tour.
Le tabac comme remède — Le tabac n'a pas
conservé la réputation qu'il avait autrefois
comme remède. On avait la mauvaise habitude
de l'employer sur les plaies nouvelles, ouvertes,
saignantes. C'est un remède dangereux qui, à
doses élevées, peut causer l'empoisonnement, la
mort même.
Il n'y a pour ainsi dire que dans le tétanos où
l'usage du tabac a rendu des services signalés ;
on se sert de l'infusion des feuilles en lavement
que l'on répète au besoin.
Localement soit en cataplasmes ou en fo -
mentations, il n'y a que dans les cas de gale, de
teigne, de prurigo et autres maladies de la sorte
contre lesquelles on a pu l'employer avec avan-
tage.
Le tabac est de plus e mployé comme antisep-
tique et surtout comme insecticide.
Plante parasite et insectes nuisibles au tabac
VOrobancJie rameuse (Broom râpe). — Plante
parasite qu'il n'f st pas désirable de voir s'im-
planter dans le champ de tabac ; elle se déve-
!?■ n.
— 84 —
loppe sur les racines de ce dernier et vit à ses
dépens. Il en résulte un épuisement de la plante
dont l'existence est compromise ou dont l'évolu-
tion est considérablement ralentie.
Les seules indications à suivre en pareil cas
sont d'arracher les tiges de cette plante avant la
maturité des fruits, afin de l'empêcher de répan-
dre ses graines sur le champ oii elles conservent
leurs propriétés germinatives pendant des années.
Il faut de plus enlever du sol les racines de cette
plante d'une façon assez complète qu'il ne reste
dans la terre aucun de ses suçoirs qui servent
à propager l'espèce. Il vaut aussi mieux alterner
la culture et planter le tabac dans un champ où
cette plante parasite, qui ne s'attaque qu'aux
racines de tabac, n'existe pas.
Les limaces exercent de même que les altises
(puces de terre) des ravages souvent très consi.
dérables dans les couches ou les pépinières de
tabac ; elles font aussi très souvent périr les
plants nouvellement transplantés.
Les limaces se tiennent sous les feuilles ; il
est facile de les détruire si on les recherche le
soir tard ou k matin de bonne heure. On peut
aussi prévenir leurs ravages en répandant sous
— 85 —
les feuilles de la chaux en poudre, de la suie ou
de la cendre.
Les dégâts que causent ordinairement les
altises peuvent être sûrement prévenus en tenant
la couche continuellement recouverte d'un cane-
vas ou d'un coton huilé. On enraye aussi leurs
ravages en saupoudrant les plants de tabac avec
de la chaux en poudre humectée d'un peu de
térébenthine ou tout simplement avec de la suie,
du tabac en poudre, de la cendre ou de la pous-
sière des chemins.
Le Hanneton commun. — Cet insecte vit à
l'état de larve ou ver blanc pendant trois ans dans
le sol. C'est l'ennemi le plus redoutable des
jeunes plants de tabac.
Les seuls moyens de se débarrasser des vers
blancs c'est de les écraser lorsqu'on les rencontre
en labourant et de détruire sans merci les han-
netons dès qu'ils font leur apparition au dehors.
Ce sont des rôdeurs de nuit qui ordinairement
viennent s'abattre, dès l'apparition de la belle
saison de l'été, sur les vitres des châssis des
habitations éclairées durant la veillée.
De plus, si on apperçoit un plant de tabac
se flétrir, on fouille la terre près de la racine le
matin de bonne heure ou le soir tard et on décou-
86 —
Etal
vre bien vite le ver que Ton doit détruire impi-
toyablement en l'écrasant.
Tel que je l'ai déjà dit, on prévient aussi les
ravages du ver blanc en entourant, à l'époque
de la transplantation, la tige du plant d'une
écorce mince de bouleau, d'une feuille de bois
blanc ou même d'un papier brun.
Le ver à tabac (Tobacco worm), (Fine spot^
ted sphinx). L'insecte qui produit cette larve
est très gros. Il est de couleur grisâtre avec
des taches oranges de chaque côté, et il est muni
d'une langue de quatre à cinq pouces de longueur
et contournée en spirale. Ce ver ressemble
beaucoup à l'oiseau-mouche. On le voit voltiger
vers le soir, sur les fleurs dont il extrait le suc.
On doit faire la chasse à ces insectes et
veiller de près leurs larves qui se développent
rapidement et mangent les feuilles de tabac en
tout sens. Il faut examiner souvent les plants
de table, afin de s'assurer de la présence de ces
larves et les écraser complètement, s'il s'en trou-
ve. Ces larves continuent leurs ravages au
dedans, si on n'a pas eu le soin d'en débarrasser
entièrement les feuilles avant de les rentrer lors
de la récolte.
La grèlSy les grands vents et les gelées sont
~ 87 —
très à craindre pour le tabac. Il n> a que les
haies, les clôtures élevées et les palissades qui
puissent nous garantir imparfaitement des deux
premiers.
Contre la gelée on conseille d'allumer des
feux, au moyen de tas de paille humides, etc
du côté de la plantation d'où le vent vient, quel-
ques heures avant le lever du soleil, lorsque le
froid devient intense. Avec un peu de prévision,
en agissant ainsi, on a sauvé des récoltes entières!
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TABLE DES MATIÈEES
Page
Le tabac , 9
Avant-propos 6
Acreté du tabac , , 80
Arôme" " 30
Arrachage du plant 45, 46
Arrosemente 21, 48, 49, 60
Aseortissement c<^.s feuilles 72, 73
Combustibilité du tabac 28,30
Couches-chaudes , 18,23
Ebourgeonnement 64,66
Ecimage 61, 54
Engrais azotés 31
" chimiques 35,37,41
*• du commerce '. 41,43
" organiques 32,35
" phosphatée.. 39
Epamprement 52
Façons d'entretien du tabac 49,51
" de préparation du sol 25
Fermentation du tabac en manoques 73, 76
Fumier de ferme 32, 36
-. 90 —
Fumure et engrais 26, 27
" oontplémentaire 31,32
OraineH de tabac 14, 16
Insectes nuisibles, etc 84, 87
Manoques, etc 72
Maturité du tabac 25, 56, 57
Plante Parasite, etc 83, 87
Portes-graines ou pieds-mères 14,54
Potasse. La, (engrais) 28, 37
** Chlorure ou mu riate •• 32,38
" Kaïnit 32,38
" Sulfate de, 28, 31, 38, 39
" Cendres de bois 28,39
Phosphatés, Engrais 39
Récolte du Tabac...., 58,61
Remarques générales 76, 78
Renouvellement des plants 48
Repiquage des plants , 23
Résidus du tabac 82
Séchage du tabac « 64,65,69
" rapide etc , , 65,66
Séchoirs 62, 63
" sécheresse excessive dans 67
" humidité « " 67
Semis de la graine 16, 18
Soins après la récolte 63,76
Sols propres à la culture du tabac 23, 26
Soude. Nitrate de 31,37
Td
Ti
Tr
Î7
2
5,57
— 91 -^
Tabac à cigares
" de la f»'nille..!'.""^l.V.i.V."'*".' ^^' ^^
" comme remède. ^^' ®^
Tourteaux. Les, (engrais).?."". ®^
Transplantation du tabac .... ^^' ^^
Triage des feuilles ^^» ^'^
70
Variétés de tabac.
10,14
, 38, 39
59