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Full text of "La destruction du chiendent et de quelques autres mauvaises herbes [microforme]"

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IMAGE  EVALUATION 
TEST  TARGET  (MT-3) 


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Photographie 

Sciences 
Corporation 


33  WEST  MAIN  STREET 

WEBSlER.N.Y.  14580 

(716)  872-4503 


CIHM/ICMH 

Microfiche 

Séries. 


CIHM/ICMH 
Collection  de 
microfiches. 


Canadian  Instituts  for  Historical  Microreproductions 


Institut  canadien  de  microreproductions  historiques 


1980 


Technical  and  Bibliographie  Notes/Notes  techniques  et  bibliographiques 


The  Institute  has  attempted  to  obtain  the  best 
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Coloured  maps/ 

Cartes  géographiques  en  couleur 

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n 


Planches  et/ou  illustrations  en  couleur 


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lors  d'une  restauration  apparaissent  dans  le  texte, 
mais,  lorsque  cela  était  possible,  ces  pages  n'ont 
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L'institut  a  microfilmé  le  meilleur  exemplaire 
qu'il  lui  a  été  possible  de  se  procurer.  Les  détails 
de  cet  exemplaire  qui  sont  peut-être  uniques  du 
point  de  vue  bibliographique,  qui  peuvent  modifier 
une  image  reproduite,  ou  qui  peuvent  exiger  une 
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sont  indiqués  ci-dessous. 


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Pages  damaged/ 
Pages  endommagées 

Pages  restored  and/oi 

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n 


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slips,  tissues,  etc.,  hâve  been  refilmed  to 
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Les  pages  totalement  ou  partiellement 
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etc.,  ont  été  filmées  à  nouveau  de  façon  à 
obtenir  la  meilleure  image  possible. 


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10X  14X  18X  22X 


26X 


30X 


12X 


V 


16X 


20X 


24X 


28X 


32X 


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sion, and  ending  on  the  last  page  with  a  printed 
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entirely  included  in  one  exposure  are  filmed 
beginning  in  the  upper  left  hand  corner,  left  to 
right  and  top  to  bottom,  as  many  frames  as 
required.  The  following  diagrams  illustrate  the 
method: 


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générosité  de: 

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publiques  du  Canada 

Les  images  suivantes  ont  été  reproduites  avec  le 
plus  grand  soin,  compte  tenu  de  la  condition  et 
de  la  netteté  de  l'exemplaire  filmé,  et  en 
conformité  avec  les  conditions  du  contrat  de 
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dernière  page  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration,  soit  par  le  second 
plat,  selon  le  cas.  Tous  les  autres  exemplaires 
originaux  sont  filmés  en  commençant  par  la 
première  page  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration  et  en  terminant  par 
la  dernière  page  qui  comporte  une  telle 
empreinte. 

Un  des  symboles  suivants  apparaîtra  sur  la 
dernière  image  de  chaque  microfiche,  selon  le 
cas:  le  symbole  — ^  signifie  "A  SUIVRE",  le 
symbole  V  signifie  "FIN". 

Les  cartes,  planches,  tableaux,  etc.,  peuvent  être 
filmés  à  des  taux  de  réduction  différents. 
Lorsque  le  document  est  trop  grand  pour  être 
reproduit  en  un  seul  cliché,  il  est  filmé  à  partir 
de  l'angle  supérieur  gauche,  de  gauche  à  droite, 
et  de  haut  en  bas,  en  prenant  le  nombre 
d'images  nécessaire.  Les  diagrammes  suivants 
illustrent  la  méthode. 


1 

2 

3 

1 

2 

3 

4 

5 

6 

Li 


CONFERENCES  AGRICOLES 


II 


ET  DE 


Quelques  autres  mauvaises  herbes 


QUÉBEC 

Imprimé  par  ELZÉAR  VINCENT 

224,  Rue  St.  Jean 

1882 


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1 


CONFERENCES  AGRICOLES 


XX 


ET  DE 


Quelques  autres  mauvaises  herbes 


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QUÉBEC 

Imprimé  par  ELZÉAR  VINCENT 

224,  Rue  St.  Jean 


1882 


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r^^}  ^}^h  c«»^orï»ement  à  l'acte  du  Parlemeutdu 
Canada,  en  l'année  mil  huit  cent  quatre-vingt-deux,  par 
Behnakd  L1PPEN6,  au  bureau  du  Ministre  de  l'Agriculture 


LA  DE8TRD0TI0N  DD  GlilENT 


tlCUt  (tU 

ux,  par 
ultiire. 


Comment  le  chiendent  se  multiplie. — Moyen  de  le  dé- 
truire par  le  feu. — KflEots  d'un  pacage  prolongé.^Lea  la- 
bours d'été. — Effets  sur  le  chiendent  deaplantesà  graides 
feuilles. — Pourquoi  le  poisson,  le  plâtre  et  les  centres 
aident  k  détruire  les  mauvaises  herbes. — L'aato:nue, 
laboureK  tard,  et  le  printemps,  hersez  de  bonne  heure  les 
terres  que  vous  voulez  débarrasser  du  chiendent.— Le 
déchaumage. — La  marguerite  blanche.— Les  mousses. 


Messieurs  les  Cultivateurs, 

On  a  fait  an  chiendent  une  très  mauvaise 
réputation,  et  certainement  il  ne  Ta  pas  volée. 
Il  a  tous  les  défauts.  Il  se  multiplie  avec  une 
rapidité  étonnante.  Il  s'étend  sans  cesse  au 
moyen  de  ses  courants  qui  poussent  sous  terre. 
Sur  ces  courants  il  y  a  des  noeuds,  et  à  cha- 
que nœ.ud  il  se  forme  une  plante  nouvelle. 
Avec  cela  il  porte  de  la  graine  qui  résiste 
même  à  la  digestion  animale  et  retourne  sur 
la  terre  avec  le  fumier. 


—  4  — 

Quand  il  s*est  rendu  maître  du  sol,  il  rend 
le  labour  et  le  hersage  très  difficiles  et  fait  un 
dommage  considérable  aux  récoltes.  Il  a  la 
vie  dure,  et  l'extirper  à  force  de  travail  n*est 
pas  chose  facile.  Il  suffit  qu'il  en  reste  quel- 
ques bouts  pour  qu'il  envahisse  de  nouveau 
le  terrain  en  peu  de  temps. 

On  a  indiqué  plusieurs  moyens  pour  se 
défaire  de  cette  peste.  On  a  dit  par  exemple 
de  l'arracher  tellement  bien  qu'il  n'en  reste 
pas  une  seule  racine.  Mais  comment  s'y  pren- 
dre pour  atteindre  un  tel  but  ?  Les  cultiva- 
teurs n'auraient  pas  tort  de  prendre  cette 
recette  pour  une  mauvaise  plaisanterie.  Sans 
doute,  les  labours  d'été  et  les  hersages  répétés 
sont  excellents,  mais  seuls  ils  ne  suffisent  pas 
pour  vaincre  entièrement  l'ennemi. 

On  a  recommandé  aussi  de  couvrir  complè- 
tement la  terre  de  planches,  de  manière  à 
priver  le  chiendent  de  l'air,  mais  il  faudrait 
pour  cela  les  embouveter,  car  sans  ça  il  trou- 
verait encore  moyen  de  se  glisser  entre  les 
interstices  ;  et,  à  tout  prendre,  le  remède  est 
pire  que  le  mal.     L'idée  n'est  pas  pratique. 

On  a  conseillé  aussi  de  faire  un  labour  d'été, 
d'étendre  sur  ce  labour  des  branches  de  sapin 
et  d'épinette,  de  la  sciure  de  bois,  des  dé- 
bris de  toutes  sortes,  des  feuilles  sèches,  de 
la  paille,  etc.  et  d'y  mettre  le  feu  après  une 


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couple  de  semaines  de  temps  sec.  Si  ce  moyen 
est  praticable  il  rtnissit  très  bien.  Dans  les 
terrains  où  le  Ibu  passe  quelquefois,  on  ne 
trouve  pas  de  chiendent.  Mais  le  voisinage 
des  bâtiments  et  des  clôtures  s'oppose  souvent 
à  l'emploi  de  ce  moyen,  et  il  n'est  pas  toujours 
facile  de  ramasser  et  de  transporter  tout  ce 
qu'il  faut  pour  cela. 

On  a  encore  donné  comme  moyen  d'extir- 

iper  le  chiendent  un  pacage  prolongé.  Ce 
moyen,  seul,  est  insufhsint  pour  les  terres  lé- 
gères, profondes,  mais  il  réussit  dans  les  ter- 
res dont  le  sous-sql  est  dur. 

Dans  un  pacage,  la  terre  est  durcie  forte- 
ment par  les  piétinements  des  animaux,  et  si 
l'herbe  est  tenue  bien  courte,  le  chiendent  est 
continuellement  privé  de  ses  tiges  et  de  ses 
feuilles  II  faut  mettre  tour  à  tour  dans  ce 
pacage  le  gros  Ijétail  pour  tasser  le  sol,  et  les 
moutons  pour  le  raser  le  plus  possible. 

Ce  moyen  a  l'avantage  de  ne  pas  exiger  de 
main  d'œuvro,  mais  il  demande  beaucoup  de 
temps,  et  la  terre  doit  être  engraissée  riche- 
ment quand  on  la  cultive  ensuite. 

On  attribue  à  certaines  plantes  le  pouvoir 
de  faire  dommage  au  chiendent,  de  mémo 
qu'on  en  accuse  d'autres  de  favoriser  sa  crois- 
sance.    On  a  raison.     Les  patates,  les  pois, 


—  6  — 

le  trèfle,  les  légumes,  sont  des  plantes  à  gran- 
des feuilles  et  qui  couvrent  entièrement  le  sol 
quand  elles  poussent  bien.  Elles  garnissent, 
elles  tapissent  tellement  la  terre  qu'elles 
font  dommage  au  chiendent  en  le  privant  de 
Tair  dont  il  a  autant  besoin  que  les  autres 
plantes.  Il  n'en  est  pas  ainsi  des  grains, 
surtout  du  ble,  qui  sont  plus  clairsemés  et 
donnent  au  chiendent  plus  les  chance. 

Si  les  plantes  à  grandes  feuilles  et  à  gros- 
ses tiges  sont  chétives,  si  elles  poussent  len- 
tement et  couvrent  mal  le  sol,  le  chiendent 
prend  le  devant  et  pousse  tant  qu'il  veut. 
Plus  ces  plantes  sont  faibles,'  plus  il  prend  de 
force,  parce  qu'alors  l'air  et  la  lumière  ne  lui 
font  pas  défaut. 

Nous  devons  donc  nous  abstenir  de  cultiver 
le  blé  ou  d'autres  plantes  semblables  dans  une 
terre  salie  par  le  chiendent  ;  et  si  nous  y  cul- 
tivons des  plantes  à  grandes  feuilles  pour 
l^étouffer  nous  devons  les  nourrir  assez  riche- 
ment pour  leur  donner  la  force  nécessaire. 
Sans  cela  on  reculerait  au  lieu  d'avancer. 
Mais  ici  se  présente,  à  première  vue,  une  dif- 
ficulté. Le  chiendent  aime  autant  que  les 
pois,  le  trèfle  et  les  patates,  une  terre  riche. 
Ne  profite-t-il  pas  autant  de  l'engraissement 
de  la  terre  que  les  plantes  utiles  qu'on  lui 
oppose  ? 


—  7  — 

Voici  quelques  faits  particuliers  qui  sont 
une  réponse  à  cette  question  : 

Un  cultivateur  du  bas  du  fleuve  prétendait 
que  le  poisson,  employé  comme  engrais  sur  la 
terre,  détruisait  le  chiendent.  "  L'année  der- 
nière, dit-il,  j'ai  engraissé  un  champ  de  pata- 
tes avec  du  hareng.  Il  y  avait  pas  mal  de 
chiendent  et  ça  l'a  tué  net."  L'observation 
de  cet  homme  était  bonne,  mais  elle  était  in- 
complète. S'il  avait  examiné  les  choses  de 
plus  près,  il  se  serait  aperçu  que,  grâce  à  son 
hareng,  les  patates  avaient  ftiit  des  tiges  et  des 
feuilles  tellement  abondantes  que  le  chien- 
dent en  avait  été  étouffé. 

S'il  avait  mis  du  poisson  sur  une  terre  cou- 
verte de  chiendent  en  absence  d'autres  plan- 
tes, cela  n'aurait  pas  tué  le  chiendent  ;  au  con- 
traire, il  s'en  serait  très  bien  trouvé. 

Naturellement,  en  appliquant  une  grande 
quantité  de  poisson,  de  cendres,  de  chaux  ou 
de  purin  sur  la  terre,  on  pourrait  détruire 
toute  végétation,  mais  personne  ne  serait 
tenté  de  faire  semblable  folie. 

On  a  attribué  également  au  plâtre,  aux 
cendres,  au  guanno,  le  pouvoir  de  faire  mou- 
rir le  chiendent.  Ces  substances  n'ont  pas 
cette  précieuse  faculté  par  elles-mêmes,  mais 
elles  donnent  plus  de  force  et  de  vigueur  aux 


—  8  — 

plantes  destinées  à  combattre  le  chiendent. 
En  l'absence  de  ces  plantes,  il  se  développe 
d'autant  plus  vite  que  la  terre  est  plus  ameu- 
blie et  plus  engraissée.  Il  affectionne  parti- 
culièrement les  terrains  qui  ont  un  })on  sous- 
sol.  Il  y  envoie  volontiers  ses  racines,  et 
c'est  là  qu  il  prend  de  préférence  sa  nourriture. 

Nous  connaissons  maintenant  les  ennemis 
capables  de  le  combattre  à  la  surface  du  sol. 
Si  nous  pouvions  lui  trouver  un  adversaire 
capable  de  lutter  contre  lui  dans  le  sol,  sur- 
tout dans  le  sous-sol,  c'est  là  que  nous  l'arran- 
gerions de  la  belle  façon,surtout  dans  les  terres 
légères  et  profondes  où  il  est  si  difficile  à 
vaincre.  Eli  bien,  cet  adversaire  existe  : 
c'est  le  trèfle  ronge.  Ce  sont  tous  les  gros 
trèfles  sans  exception. 

Quand  le  trèfle  est  bien  vigoureux  et  garnit 
complètement  la  terre,  il  s'engage  entre  lui 
et  le  chiendent  une  lutte  dans  laquelle  le 
trèfle  ne  manque  jamais  d'avoir  le  dessus.  A 
la  surface  du  sol  il  étouôe  le  chiendent  mieux 
que  toute  autre  plante.  Le  printemps  il  est 
très  hâtif  et  ne  met  pas  de  temps  à  couvrir 
le  sol.  On  le  coupe  au  commencement  de 
juillet  et  aussitôt  il  repousse  plus  dru  que  la 
première  fois.  Il  tient  le  sol  couvert  jusqu'en 
novembre. 

Mais  ce  n'est  pas  tout.     Le  trèfle  est  plus 


—  9 


fort  que  toute  autre  plante  pour  tirer  sa  nour- 
riture du  sous-sol,  sa  racine  est  très  grosse  et 
très  forte,  et  dispute  avec  tous  les  avantages 
possibles  le  terrain  au  chiendent.  Pris  par 
les  deux  bouts,  dans  le  sol  comme  à  la  si'rface, 
comment  voulez-vous  que  le  chiendent  résis- 
te? Mais  les  gros  trèfles  ne  vivent  que  deux 
ou  trois  ans,  et  ce  n'est  que  joendant  une  seule 
année  qu'ils  peuvent  nous  rendre  le  service 
de  faire  la  guerre  au  chiendent.  Toutefois  il 
est  bon  que  nous  en  profitions. 


Comme  je  l'ai  déjà  fait  remarquer,  le  trèfle 
a  sur  les  pois,\le  sarrazin,  etc.  l'avantage  de 
tenir  la  terre  couverte  pendant  toute  la  saison 
de  la  végétation.  Il  a  aussi  la  racine  plus 
forte  et  laisse  plus  de  richesse  dans  la  terre. 

Ce  dernier  point  est  très  important,  car 
plus  les  plantes^  utiles  ont  de  [force,  mieux 
elles  viennent  à  bout  du  chiendent. 


a 


Voici  maintenant  la  meilleure  méthode 
suivre  pour  détruire  le  chiendent,  tout  en  é- 
pargnant,  dans  la  mesure  du  possible,  les  dé- 
penses et  la  main  d'oeuvre.  J'indiquerai 
d'ailleurs  plusieurs  procédés,  afin  de  vous 
donner  du  choix. 

Si  la  terre  à  nettoyer  n'est  pas  d*une  na- 
ture légère,  faites-en  un  pacage  pendant  une 
année,  mettez-y  les  animaux  de  bonne  heure 


—  10  — 


le  printemps,  et  laissez-les  jusqu'à  l'automne, 
tard.  Faites  raser  la  terre  tant  que  vous 
pouvez;  fauchez,  s'il  le  faut,  les  tiges  que  les 
animaux  ne  coupent  pas.  Faites  un  labour 
d'automne,  le  jplus  tard  possible,  à  la  fin  d'oc- 
tobre, ou  plutôt  en  novembre,  s'il  y  a  moyen, 
labour  moyennement  profond,  étroit,  aussi 
bien  canté  que  possible.  Ce  labour,  fait  très 
tard,  ne  favorise  pas  la  croissance  du  chien- 
dent, car  alors  toute  végétation  a  cessé. 

Une  terre  dans  laquelle  il  y  a  du  chiendent 
sent  bien  l'action  de  la  gelée  et  se  prépare 
vite  le  printemps.  Alors,  aussitôt  que  la 
terre  le  permet  le  printemps  suivant,  hersez 
votre  labour,  et  repassez  plusieurs  fois  avec 
la  herse.  Enlevez  au  râteau  tout  le  chiendent 
que  vous  pouvez  attraper.  Comme  il  n'est  pas 
encore  en  végétation,  il  n'est  pas  cassant  et  se 
laisse  détacher  du  sol  avec  beaucoup  de  facili- 
té ;  vous  retirez  de  la  terre  ses  longues  tiges 
comme  autant  de  ficelles.  La  herse  ronde 
(tournante)  fait  très  bien  ce  nettoyage. 

Il  y  a  quelque  chose  de  mieux  encore  que  la 
herse,  c'est  le  scarificateur.  Si  tout  le  monde 
savait  apprécier  les  nombreux  services  rendus 
à  l'agriculture  par  cet  instrument,  il  serait 
bientôt  devenu  d'un  usage  général. 

Si  vous  voulez  vous  donner  la  peine  de 


—  11  — 


omne, 

vous 

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tiges 

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de 


laver  le  chiendent  ramassé  et  de  le  donner 
aux  animaux,  ils  le  mangeront  très  avidement, 
surtout  si  vous  l'ébouillantez.  Le  chiendent 
est  une  nourriture  très  riche  pour  le  bétail. 

• 

Semez  de  Vavoine  après  ce  nettoyage  et 
enterrez-la  comme  à  l'ordinaire.  Si  vous  ap- 
pliquez en  même  temps  des  cendres  ou  du  fu- 
mier réduit  en  terreau,  vous  y  trouverez  bien 
votre  compte. 

Après  avoir  enterré  votre  avoine  à  la  herse, 
semez  du  trèfle  rouge,  seize  livres  par  arpent. 
C'est  beaucoup,  n'est-ce  pas?  mais  ne  vous 
découragez  point.  Cela  paiera  dans  la  suite, 
Il  est  préférable  de  l'enterrer  avec  un  gros 
paquet  de  branches  d'arbres  que  vous  faites 
traîner  sur  les  planches  par  un  cheval. 
Cela  bouche  les  trous,  tasse  un  peu  la  terre 
et  la  met  bien  égale. 

Si  vous  ne  trouvez  pas  l'avoine  assez  vigou- 
reuse, appliquez-y  du  plâtre  quand  elle  a  trois 
pouces  de  long.  Deux  à  trois  minots  par  ar- 
pent. Kécoltez  votre  avoine,  et  l'automne 
votre  champ  sera  couvert  de  trèfle.  N'y  lais- 
sez pas  aller  les  animaux.  Si  vous  craignez  la 
gelée,  mettez-y  avant  l'hiver  quelques  bran- 
ches d'arbre  ou  un  peu  de  fumier  long.  Cette 
précaution  n'est  pas  indispensable. 

L'année  d'ensuite  vous  aurez  deux  coupes 


V 


—  12  — 

* 

de  trèfle  qui  tueront  le  chiendent  et  vous 
donneront  plus  de  fourrage  vert  que  du  blé 
d'Inde,  du  sorgho,  ou  toute  autre  chose.  C'a 
été  prouvé  par  des  expériences  faites  à  l'école 
d'agriculture  de  Guelph,  dans  le  Haut-Canada. 

•  Si  vous  voulez  engraisser  ce  champ  de  trèfle 
vous  y  gagnerez  beaucoup.  Mettez  du  fumier 
chaud  ou  des  cendres  vives  (pas  plus  de  deux 
minots  par  arpent;  le  printemps  au  moment 
où  la  végétation  commence,  ou  du  plâtre  sur 
la  feuille  du  trèfle,  et  vous  serez  surpris  du 
résultat. 

Avec  une  bonne  couenne  de  trèfle  on  n*ehv 
jamais  en  peine.  Mais  vous  ferez  bien  de 
continuer  à  vous  méfier  de  l'ennemi,  et  vous 
cultiverez  de  préférence  des  plantes  qui  font 
résistance  au  chiendent.  Après  le  trèfle, 
semez  des  patates,  par  exemple. 

C'est  la  culture  nettoyante  par  excellence,  à 
cause  des  nombreuses  opérations  qu'elle  exige  ; 
il  faut  sarcler,  renchausser,  arracher,  fouiller 
la  terre  en  tous  sens. 

•  Après  les  patates,  semez  des  pois.  Vous 
savez  que  dans  un  bon  champ  de  pois  le  chien- 
dent ne  fait  pas  fortune.  Après  les  pois,  de 
l'avoine  avec  mil,  trèfle  rouge  et  trèfle  blanc, 
prairie  d'abord,  pacage  ensuite. 


—  13  — 


b   vous 

du  blé 

3.     C'a 

l'école 

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exige  ; 

fouiller 


Vous 
chien- 
)is,  de 
blanc, 


Dans  votre  champ  de  patates,  rien  ne  vous 
empêcherait  de  semer  du  blé  mais  il  faut  y 
semez  en  même  temps  du  trèfle  en  assez 
granc-j  quantité.  Ne  craignez  pas  de  revenir 
souvent  avec  le  trèfle  sur  le  même  terrain. 
C'est  une  plante  qui  cherche  sa  nourriture 
dans  le  sous-sol  et  qui  laisse  quelque  chose  de 
bon  dans  la  couche  de  terre  qui  occupe  la  sur- 
face du  terrain.  Il  va  sans  dire  que  vous 
pouvez  varier  ce  genre  de  succession  ou  de 
rotation  de  semences.  Il  sufiit  que  vous  ne 
perdiez  pas  de  vue  les  raisons  sur  lesquelles 
cette  méthode  est  basée. 

Dans  les  terres  légères,  on  pourrait  com- 
mencer par  un  pacage  de  deux  années.  Le 
reste  est  la  même  chose.  Les  carottes,  les 
betteraves,  les  navets  de  Suède  trouveront 
aussi  très  bien  leur  place  dans  cette  i:otation. 

Enfin,  si  vous  voulez  former  un  bon  pacage, 
ne  négligez  pas  de  semer  du  trèfle  blanc. 
Nous  avons  vu  que  le  pacage  aide  également 
à  obtenir  le  but  qu'on  se  propose. 

En  appliquant  cette  méthode  vous  vous 
servez  successivement  de  tous  les  moyens 
propres  à  détruire  le  chiendent,  et  vous  sui- 
vez un  système  de  culture  bou  en  lui-même. 

Dans  une  terre  pourrie  de  chiendent, 
comme  on  dit  quelquefois,  il  est  parfois  diffi- 


I  ' 


—  14 


cile  de  commencer  par  un  labour  d'automne. 
Il  faut  alors  commencer  les  opérations  l'été 
qui  précède.  La  première  chose  à  faire  est 
de  labourer  l'été.  Ce  labour  d'été  ne  doit  pas 
être  profond. 

Quand  le  temps  est  sec,  on  passe  plusieurs 
fois  avec  la  herse  ou  le  scarificateur.  De  cette 
manière  on  débarrasse,  avant  l'automne,  la 
terre  d'une  quantité  considérable  de  chien- 
dent qui  périt  par  la  sécheresse  et  l'action  du 
labour  et  des  hersages  d'été.  Cela  seul  ne 
suffit  pas  pour  être  débarrassé  du  chiendent, 
mais  on  peut  ensuite  labourer  l'automne,  se- 
mer de  l'avoine  avec  beaucoup  de  trèfle  le 
printemps  suivant  après  avoir  enlevé  le 
chiendent  qu'on  a  pu  détacher,  et  faire  ensuite 
tout  ce  que  j'ai  dit  tout  à  l'heure.  Ces  tra- 
vaux, exécutés  l'été  précédent,  rendent  les 
autres  opérations  beaucoup  plus  faciles. 

Vous  pourriez  me  demander  :  N'est-ce  pas 
un  roman  agricole  que  vous  nous  composez  là  ? 

Ç'a-t-il  été  essayé  ? 

je  suis  heureux  de  pouvoir  vous  dire  que 
mon  enseignement  sur  ce  point  a  subi  l'épreu- 
ve de  l'expérience  et  que  le  résultat  a  été  bon. 
Un  cultivateur  de  Ste  Foye  a  eu  recours  à  ce 
moyen,  et  il  a  parfaitement  réussi. 


—  15  — 


Ne  négligez  pas  de  prendre  vos  précautions. 
Si  vous  voyez  du  chiendent  sur  vos  terres,  ne 
vous  contentez  pas  de  dire  qu'il  n'y  en  a  pas 
pour  faire  dommage.  Déclarez-lui  la  guerre 
immédiatement,  et  ne  lui  permettez  jamais 
de  former  sa  graine. 

Quant  à  la  destruction  des  autres  mauvaises 

I  herbes,  telles  que  la  moutarde,  la  marguerite, 

le  chardon,  etc.  vous  me  permettrez  de  repro- 

jduire   ici   quelques   passages   de    l'excellent 

Traité  populaire  tV  Agriculture  de  M.  Landry 

"  Les  semences  des  mauvaises  herbes  annuel- 
les lèvent  facilement  dans  un  sol  quelque  peu 
ameubli  par  la  herse  ;  on  les  détruit  en  les 
culbutant  par  un  labour  lorsqu'elles  sont  en 
végétation,  mais  avant  leur  floraison. 

En  donnant  après  l'enlèvement  de  la  récol- 
te un  bon  hersage,  on  facilite  la  germination 
immédiate  des  mauvaises  graines  qui  recou- 
vrent le  champ.  Le  labour  d'automne  qui 
arrive  au  moment  où  ces  plantes  sont  en 
pleine  végétation,  complète  l'opération  du 
déchaumage  et  détruit  du  coup  une  foule  de 
nauvaises  herbes  qui  auraient  poussé  l'année 
suivante  en  même  temps  que  le  bon  grain. 
es  mauvaises  herbes  vivaces  qui  se  multi- 
)lient  surtout  par  leurs  racines,  ne  peuvent 
tre  détruites  par  les  mêmes  moyens.  C'est 
n  brisant  fréquemment  leurs  jeunes  pousses 


I  ir 


:y 


—  16  — 

et  en  exposant  leurs  racines  au  soleil  qu'on 
parvient  à  les  extirper. 

Il  fîiut  ici  des  lal)ours  d'été,  labours  superfi- 
ciels donnés  par  des  temps  de  sécheresse  et 
qu*on  fait  suivre  du  hersage  lorsque  les  raci- 
nes des  plantes  sont  bien  desséchées." 

"  Certaines  mauvaises  herbes  tiennent  à  la 
constitution  du  sol.  Un  grand  nombre  de 
ces  herbes  croissent  dans  les  endroits  humi- 
des. Pour  les  détruire  il  faut  égoutter  le 
terrain.  C'est  là  une  opération  qu'il  ne 
faut  jamais  négliger,  elle  suffit  à  elle  seule 
pour  amener  la  disparition  de  la  plupart  des 
plantes  nuisibles  qui  croissent  dans  les  ter- 
rains marécageux." 

Coûte  que  coûte,  ne  permettez  pas  à  la 
marguerite  blanche  ni  à  la  moutarde  de  mû- 
rir leur  graine.  Avec  cette  précaution  et 
une  culture  soignée  vous  vous  en  débarrasse- 
rez facilement,  surtout  si  vous  avez  recours 
aux  labours  d'été. 

^  "     • 

Ce  qui  nettoie  très  bien  une  terre,  c'est  un 
labour  de  défoncement  fîiit  l'automne.  On 
cultive  le  printemps  suivant  une  plante  lar- 
clée,  et  on  engraisse  richement  le  terrain. 
Ce  moyen  n*est  pas  applicable  aux  terrains 
dont  le  sous-sol  est  un  tuf  ou  une  terre  trop 
maigre  ou  trop  compacte.  Passez  de  temps 
en  temps  dans  les  pacages  avec  la  faux,  afin 


—  17  — 


l  qu'on 

superfi- 
csse  et 
[es  racl- 


ent à  la 
ibre  de 
s  humi- 
itter  le 
[u'il  ne 
le  seule 
:)art  des 
les   ter- 


as  à  la 
de  mû- 
tion  et 
arrasse- 
recours 


î'est  un 
le.  On 
nte  lar- 
:errain. 
:errains 
Te  trop 
temps 
IX,  afin 


de  couper  les  chardons  et  autres  mauvaises 
herbes  auxquels  les  animaux  ne  touchent  pas. 
C'est  peu  d'ouvrage  et  le  résultat  est 
excellent.  Les  labours  qui  suivent  font  dis- 
paraître les  mauvaises  herbes. 

Hersez  fortement  les  prairies  qui  se  cou- 
vrent de  mousse^  appliquez-y  un  engrais  quel- 
conque et  semez-y  en  même  temps  un  peu 
de  graine.  La  prairie  reprendra  de  suite  sa 
vigueur.  Cela  peut  se  faire  le  printemps, 
mais  on  préfère  généralement  attendre  après 
la  coupe  du  foin.  Dans  ce  cas,  coupez-le  de 
bonne  heure  ;  hersez,  engraissez  et  semez 
par  un  temps  humide.  Si  la  pluie  tombe  de 
suite  après  ces  travaux,  le  fumier  produit 
beaucoup  plus  d'effet,  et  la  graine  lève  de 
suite  et  également. 

Dans  certains  endroits  il  y  a  une  sorte  de 
petite  herbe  dure,  très  vivace,  appelée  teigne 
noire.  On  la  détruit  de  la  même  manière 
((ue  le  chiendent.  D'ailleurs,  la  méthode 
que  j'ai  indiquée  pour  extirper  le  chiendent 
est  applicable  à  toutes  les  mauvaises  herbes 
vivaces  et  résistantes.  Quand  on  vient  à 
bout  du  chiendent,  on  se  moque  des  autres 
mauvaises  herbes,  qui  sont  peu  de  chose  en 
comparaison  de  ce  dernier. 

Si  vous  commencez  à  voir  de  la  marguerite 
blanche  dans  une  prairie,  engraissez-la  ;    le 


—  18  — 


mil,  en  aj^ant  plu»  de  force,  ne  lui  laissera 
aucune  chance.  L'autre  jour  un  cultivateur 
me  disait  ceci  :  "  J'avais  passablement  de  la 
marguerite  blanche  dans  une  de  mes  prairies 
l'année  dernière.  J'ai  engraissé  cette  prai- 
rie, et  cette  année  il  y  a  si  peu  de  marguerite 
que  mes  enfants  ont  arraché  toutes  les  fleurs 
en  un  quart  de  jour." 

Plus  vous  tenez  la  terre  garnie,  plus  vous 
semez  de  mil  et  de  trèfle,  moins  vous  aurez 
de  mauvaises  herbes.  Si  vous  laissez  un 
chaume  comme  prairie  ou  comme  pacage,  et 
que  vous  ayez  négligé  d'y  semer  du  mil  et  du 
trèfle,  vous  ne  pouvez  pas  espérer  d'en  avoir. 
Tout  naturellement,  les  mauvaises  herbes 
s'emparent  de  suite  d'une  terre  qu'elles  trou- 
vent inoccupée.  .      - 

Enfin,  soyez  on  ne  peut  plus  particulier 
sur  le  criblage  et  le  nettoyage  de  votre  se- 
mence. Souvent  on  a  de  mauvaises  herbes 
parce  qu'on  a  fait  la  folie  d'en  semer. 

Appliquez- vous  aussi  à  la  préparation  de 
vos  fumiers,  pour  qu'ils  chaufîent  d'une  ma- 
nière modérée  sans  qu'ils  perdent  de  leur  va- 
leur, et  cependant  de  manière  à  détruire  les 
mauvaises  graines  qui  y  sont  mêlées. 

Enfin,  si  vous  n'avez  pas  semé  de  graine  de 
mil  et  du  trèfle  dans  votre  grain,  pour  la  rai- 


19  — 


UBsera 
vateur 
b  de  la 
rairies 
prai- 
;uerite 
fleurs 


I  vous 
aurez 
3z  un 
ge,  et 
et  du 
avoir, 
lerbes 
trou- 


son  que  voulez  ensemencer  de  nouveau  la 
même  pièce  de  terre,  détruisez  le  chaume 
aussitôt  après  la  récolte,  comme  M.  Lnndry 
l'explique  si  bien  dans  le  passage  que  i'ai 
cité  tantôt. 

Pour  terminer,  n'oubliez  jamais  le  prover- 
be :  Prévention  is  hetter  than  cure.  Traduc- 
tion libre  :  Mieux  vaut  empêcher  les  mauvai- 
ses herbes  de  s'accaparer  du  terrain  que  les 
détruire  dans  la  suite. 


FIN- 


eulier 
'e  se- 
erbes 


>n  de 
s  ma- 
r  va- 
•e  les 


/ 


le  de 
i  rai-