IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
V
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Photographie
Sciences
Corporation
33 WEST MAIN STREET
WEBSlER.N.Y. 14580
(716) 872-4503
CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHM/ICMH
Collection de
microfiches.
Canadian Instituts for Historical Microreproductions
Institut canadien de microreproductions historiques
1980
Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques
The Institute has attempted to obtain the best
original copy available for filming. Features of this
copy which may be bibliographically unique,
which may alter any of the images in the
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Couverture de couleur
I I Covers damaged/
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Cartes géographiques en couleur
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I I Coloured plates and/or illustrations/
n
Planches et/ou illustrations en couleur
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along interior margin/
La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la
distortion le long de la marge intérieure
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Il se peut que certaines pages blanches ajoutées
lors d'une restauration apparaissent dans le texte,
mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont
pas été filmées.
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Commentaires supplémentaires;
L'institut a microfilmé le meilleur exemplaire
qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails
de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du
point de vue bibliographique, qui peuvent modifier
une image reproduite, ou qui peuvent exiger une
modification dans la méthode normale de filmage
sont indiqués ci-dessous.
I I Coloured pages/
Pages de couleur
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Pages endommagées
Pages restored and/oi
Pages restaurées et/ou pelliculées
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I I Pages restored and/or laminated/
I I Pages discoloured, stained or foxed/
I I Pages detached/
I I Showthrough/
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I I Includes supplementary matériel/
I I Only édition available/
n
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slips, tissues, etc., hâve been refilmed to
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obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure,
etc., ont été filmées à nouveau de façon à
obtenir la meilleure image possible.
□ This item is filmed et the réduction ratio checked below/
Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous.
10X 14X 18X 22X
26X
30X
12X
V
16X
20X
24X
28X
32X
The copy filmed hère has been reproduced thanks
to the generosity of :
Library of the Public
Archives of Canada
The images appearlng hère are the best quality
possible considering the condition and legibility
of the original copy and in keeping with the
filming contract spécifications.
Original copies in printed paper covers are filmed
beginning with the front cover and ending on
the lest page with a printed or illustrated impres-
sion, or the back cover when appropriate. Ail
other original copies are filmed beginning on the
first page with a printed or illustrated impres-
sion, and ending on the last page with a printed
or illustrated impression.
The last recorded frame on each microfiche
shall contain the symbol — ^> (meaning "CON-
TINUED"). or the symbol V (meaning "END"),
whichever applies.
Maps, plates, charts, etc., may be filmed at
différent réduction ratios. Those too large to be
entirely included in one exposure are filmed
beginning in the upper left hand corner, left to
right and top to bottom, as many frames as
required. The following diagrams illustrate the
method:
L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la
générosité de:
La bibliothèque des Archives
publiques du Canada
Les images suivantes ont été reproduites avec le
plus grand soin, compte tenu de la condition et
de la netteté de l'exemplaire filmé, et en
conformité avec les conditions du contrat de
filmage.
Les exemplaires originaux dont la couverture en
papier est imprimée sont filmés en commençant
par le premier plat et en terminant soit par la
dernière page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration, soit par le second
plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires
originaux sont filmés en commençant par la
première page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration et en terminant par
la dernière page qui comporte une telle
empreinte.
Un des symboles suivants apparaîtra sur la
dernière image de chaque microfiche, selon le
cas: le symbole — ^ signifie "A SUIVRE", le
symbole V signifie "FIN".
Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être
filmés à des taux de réduction différents.
Lorsque le document est trop grand pour être
reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir
de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite,
et de haut en bas, en prenant le nombre
d'images nécessaire. Les diagrammes suivants
illustrent la méthode.
1
2
3
1
2
3
4
5
6
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CONFERENCES AGRICOLES
II
ET DE
Quelques autres mauvaises herbes
QUÉBEC
Imprimé par ELZÉAR VINCENT
224, Rue St. Jean
1882
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I
1
CONFERENCES AGRICOLES
XX
ET DE
Quelques autres mauvaises herbes
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QUÉBEC
Imprimé par ELZÉAR VINCENT
224, Rue St. Jean
1882
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r^^} ^}^h c«»^orï»ement à l'acte du Parlemeutdu
Canada, en l'année mil huit cent quatre-vingt-deux, par
Behnakd L1PPEN6, au bureau du Ministre de l'Agriculture
LA DE8TRD0TI0N DD GlilENT
tlCUt (tU
ux, par
ultiire.
Comment le chiendent se multiplie. — Moyen de le dé-
truire par le feu. — KflEots d'un pacage prolongé.^Lea la-
bours d'été. — Effets sur le chiendent deaplantesà graides
feuilles. — Pourquoi le poisson, le plâtre et les centres
aident k détruire les mauvaises herbes. — L'aato:nue,
laboureK tard, et le printemps, hersez de bonne heure les
terres que vous voulez débarrasser du chiendent.— Le
déchaumage. — La marguerite blanche.— Les mousses.
Messieurs les Cultivateurs,
On a fait an chiendent une très mauvaise
réputation, et certainement il ne Ta pas volée.
Il a tous les défauts. Il se multiplie avec une
rapidité étonnante. Il s'étend sans cesse au
moyen de ses courants qui poussent sous terre.
Sur ces courants il y a des noeuds, et à cha-
que nœ.ud il se forme une plante nouvelle.
Avec cela il porte de la graine qui résiste
même à la digestion animale et retourne sur
la terre avec le fumier.
— 4 —
Quand il s*est rendu maître du sol, il rend
le labour et le hersage très difficiles et fait un
dommage considérable aux récoltes. Il a la
vie dure, et l'extirper à force de travail n*est
pas chose facile. Il suffit qu'il en reste quel-
ques bouts pour qu'il envahisse de nouveau
le terrain en peu de temps.
On a indiqué plusieurs moyens pour se
défaire de cette peste. On a dit par exemple
de l'arracher tellement bien qu'il n'en reste
pas une seule racine. Mais comment s'y pren-
dre pour atteindre un tel but ? Les cultiva-
teurs n'auraient pas tort de prendre cette
recette pour une mauvaise plaisanterie. Sans
doute, les labours d'été et les hersages répétés
sont excellents, mais seuls ils ne suffisent pas
pour vaincre entièrement l'ennemi.
On a recommandé aussi de couvrir complè-
tement la terre de planches, de manière à
priver le chiendent de l'air, mais il faudrait
pour cela les embouveter, car sans ça il trou-
verait encore moyen de se glisser entre les
interstices ; et, à tout prendre, le remède est
pire que le mal. L'idée n'est pas pratique.
On a conseillé aussi de faire un labour d'été,
d'étendre sur ce labour des branches de sapin
et d'épinette, de la sciure de bois, des dé-
bris de toutes sortes, des feuilles sèches, de
la paille, etc. et d'y mettre le feu après une
5
rend
ait un
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tique.
d'été,
sapin
îs dé-
58, de
une
couple de semaines de temps sec. Si ce moyen
est praticable il rtnissit très bien. Dans les
terrains où le Ibu passe quelquefois, on ne
trouve pas de chiendent. Mais le voisinage
des bâtiments et des clôtures s'oppose souvent
à l'emploi de ce moyen, et il n'est pas toujours
facile de ramasser et de transporter tout ce
qu'il faut pour cela.
On a encore donné comme moyen d'extir-
iper le chiendent un pacage prolongé. Ce
moyen, seul, est insufhsint pour les terres lé-
gères, profondes, mais il réussit dans les ter-
res dont le sous-sql est dur.
Dans un pacage, la terre est durcie forte-
ment par les piétinements des animaux, et si
l'herbe est tenue bien courte, le chiendent est
continuellement privé de ses tiges et de ses
feuilles II faut mettre tour à tour dans ce
pacage le gros Ijétail pour tasser le sol, et les
moutons pour le raser le plus possible.
Ce moyen a l'avantage de ne pas exiger de
main d'œuvro, mais il demande beaucoup de
temps, et la terre doit être engraissée riche-
ment quand on la cultive ensuite.
On attribue à certaines plantes le pouvoir
de faire dommage au chiendent, de mémo
qu'on en accuse d'autres de favoriser sa crois-
sance. On a raison. Les patates, les pois,
— 6 —
le trèfle, les légumes, sont des plantes à gran-
des feuilles et qui couvrent entièrement le sol
quand elles poussent bien. Elles garnissent,
elles tapissent tellement la terre qu'elles
font dommage au chiendent en le privant de
Tair dont il a autant besoin que les autres
plantes. Il n'en est pas ainsi des grains,
surtout du ble, qui sont plus clairsemés et
donnent au chiendent plus les chance.
Si les plantes à grandes feuilles et à gros-
ses tiges sont chétives, si elles poussent len-
tement et couvrent mal le sol, le chiendent
prend le devant et pousse tant qu'il veut.
Plus ces plantes sont faibles,' plus il prend de
force, parce qu'alors l'air et la lumière ne lui
font pas défaut.
Nous devons donc nous abstenir de cultiver
le blé ou d'autres plantes semblables dans une
terre salie par le chiendent ; et si nous y cul-
tivons des plantes à grandes feuilles pour
l^étouffer nous devons les nourrir assez riche-
ment pour leur donner la force nécessaire.
Sans cela on reculerait au lieu d'avancer.
Mais ici se présente, à première vue, une dif-
ficulté. Le chiendent aime autant que les
pois, le trèfle et les patates, une terre riche.
Ne profite-t-il pas autant de l'engraissement
de la terre que les plantes utiles qu'on lui
oppose ?
— 7 —
Voici quelques faits particuliers qui sont
une réponse à cette question :
Un cultivateur du bas du fleuve prétendait
que le poisson, employé comme engrais sur la
terre, détruisait le chiendent. " L'année der-
nière, dit-il, j'ai engraissé un champ de pata-
tes avec du hareng. Il y avait pas mal de
chiendent et ça l'a tué net." L'observation
de cet homme était bonne, mais elle était in-
complète. S'il avait examiné les choses de
plus près, il se serait aperçu que, grâce à son
hareng, les patates avaient ftiit des tiges et des
feuilles tellement abondantes que le chien-
dent en avait été étouffé.
S'il avait mis du poisson sur une terre cou-
verte de chiendent en absence d'autres plan-
tes, cela n'aurait pas tué le chiendent ; au con-
traire, il s'en serait très bien trouvé.
Naturellement, en appliquant une grande
quantité de poisson, de cendres, de chaux ou
de purin sur la terre, on pourrait détruire
toute végétation, mais personne ne serait
tenté de faire semblable folie.
On a attribué également au plâtre, aux
cendres, au guanno, le pouvoir de faire mou-
rir le chiendent. Ces substances n'ont pas
cette précieuse faculté par elles-mêmes, mais
elles donnent plus de force et de vigueur aux
— 8 —
plantes destinées à combattre le chiendent.
En l'absence de ces plantes, il se développe
d'autant plus vite que la terre est plus ameu-
blie et plus engraissée. Il affectionne parti-
culièrement les terrains qui ont un })on sous-
sol. Il y envoie volontiers ses racines, et
c'est là qu il prend de préférence sa nourriture.
Nous connaissons maintenant les ennemis
capables de le combattre à la surface du sol.
Si nous pouvions lui trouver un adversaire
capable de lutter contre lui dans le sol, sur-
tout dans le sous-sol, c'est là que nous l'arran-
gerions de la belle façon,surtout dans les terres
légères et profondes où il est si difficile à
vaincre. Eli bien, cet adversaire existe :
c'est le trèfle ronge. Ce sont tous les gros
trèfles sans exception.
Quand le trèfle est bien vigoureux et garnit
complètement la terre, il s'engage entre lui
et le chiendent une lutte dans laquelle le
trèfle ne manque jamais d'avoir le dessus. A
la surface du sol il étouôe le chiendent mieux
que toute autre plante. Le printemps il est
très hâtif et ne met pas de temps à couvrir
le sol. On le coupe au commencement de
juillet et aussitôt il repousse plus dru que la
première fois. Il tient le sol couvert jusqu'en
novembre.
Mais ce n'est pas tout. Le trèfle est plus
— 9
fort que toute autre plante pour tirer sa nour-
riture du sous-sol, sa racine est très grosse et
très forte, et dispute avec tous les avantages
possibles le terrain au chiendent. Pris par
les deux bouts, dans le sol comme à la si'rface,
comment voulez-vous que le chiendent résis-
te? Mais les gros trèfles ne vivent que deux
ou trois ans, et ce n'est que joendant une seule
année qu'ils peuvent nous rendre le service
de faire la guerre au chiendent. Toutefois il
est bon que nous en profitions.
Comme je l'ai déjà fait remarquer, le trèfle
a sur les pois,\le sarrazin, etc. l'avantage de
tenir la terre couverte pendant toute la saison
de la végétation. Il a aussi la racine plus
forte et laisse plus de richesse dans la terre.
Ce dernier point est très important, car
plus les plantes^ utiles ont de [force, mieux
elles viennent à bout du chiendent.
a
Voici maintenant la meilleure méthode
suivre pour détruire le chiendent, tout en é-
pargnant, dans la mesure du possible, les dé-
penses et la main d'oeuvre. J'indiquerai
d'ailleurs plusieurs procédés, afin de vous
donner du choix.
Si la terre à nettoyer n'est pas d*une na-
ture légère, faites-en un pacage pendant une
année, mettez-y les animaux de bonne heure
— 10 —
le printemps, et laissez-les jusqu'à l'automne,
tard. Faites raser la terre tant que vous
pouvez; fauchez, s'il le faut, les tiges que les
animaux ne coupent pas. Faites un labour
d'automne, le jplus tard possible, à la fin d'oc-
tobre, ou plutôt en novembre, s'il y a moyen,
labour moyennement profond, étroit, aussi
bien canté que possible. Ce labour, fait très
tard, ne favorise pas la croissance du chien-
dent, car alors toute végétation a cessé.
Une terre dans laquelle il y a du chiendent
sent bien l'action de la gelée et se prépare
vite le printemps. Alors, aussitôt que la
terre le permet le printemps suivant, hersez
votre labour, et repassez plusieurs fois avec
la herse. Enlevez au râteau tout le chiendent
que vous pouvez attraper. Comme il n'est pas
encore en végétation, il n'est pas cassant et se
laisse détacher du sol avec beaucoup de facili-
té ; vous retirez de la terre ses longues tiges
comme autant de ficelles. La herse ronde
(tournante) fait très bien ce nettoyage.
Il y a quelque chose de mieux encore que la
herse, c'est le scarificateur. Si tout le monde
savait apprécier les nombreux services rendus
à l'agriculture par cet instrument, il serait
bientôt devenu d'un usage général.
Si vous voulez vous donner la peine de
— 11 —
omne,
vous
ue les
iabour
d'oc-
loyeii,
aussi
t très
chien-
ndent
répare
[ue la
hersez
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et se
acili-
tiges
ronde
[ue la
londe
Indus
lerait
de
laver le chiendent ramassé et de le donner
aux animaux, ils le mangeront très avidement,
surtout si vous l'ébouillantez. Le chiendent
est une nourriture très riche pour le bétail.
•
Semez de Vavoine après ce nettoyage et
enterrez-la comme à l'ordinaire. Si vous ap-
pliquez en même temps des cendres ou du fu-
mier réduit en terreau, vous y trouverez bien
votre compte.
Après avoir enterré votre avoine à la herse,
semez du trèfle rouge, seize livres par arpent.
C'est beaucoup, n'est-ce pas? mais ne vous
découragez point. Cela paiera dans la suite,
Il est préférable de l'enterrer avec un gros
paquet de branches d'arbres que vous faites
traîner sur les planches par un cheval.
Cela bouche les trous, tasse un peu la terre
et la met bien égale.
Si vous ne trouvez pas l'avoine assez vigou-
reuse, appliquez-y du plâtre quand elle a trois
pouces de long. Deux à trois minots par ar-
pent. Kécoltez votre avoine, et l'automne
votre champ sera couvert de trèfle. N'y lais-
sez pas aller les animaux. Si vous craignez la
gelée, mettez-y avant l'hiver quelques bran-
ches d'arbre ou un peu de fumier long. Cette
précaution n'est pas indispensable.
L'année d'ensuite vous aurez deux coupes
V
— 12 —
*
de trèfle qui tueront le chiendent et vous
donneront plus de fourrage vert que du blé
d'Inde, du sorgho, ou toute autre chose. C'a
été prouvé par des expériences faites à l'école
d'agriculture de Guelph, dans le Haut-Canada.
• Si vous voulez engraisser ce champ de trèfle
vous y gagnerez beaucoup. Mettez du fumier
chaud ou des cendres vives (pas plus de deux
minots par arpent; le printemps au moment
où la végétation commence, ou du plâtre sur
la feuille du trèfle, et vous serez surpris du
résultat.
Avec une bonne couenne de trèfle on n*ehv
jamais en peine. Mais vous ferez bien de
continuer à vous méfier de l'ennemi, et vous
cultiverez de préférence des plantes qui font
résistance au chiendent. Après le trèfle,
semez des patates, par exemple.
C'est la culture nettoyante par excellence, à
cause des nombreuses opérations qu'elle exige ;
il faut sarcler, renchausser, arracher, fouiller
la terre en tous sens.
• Après les patates, semez des pois. Vous
savez que dans un bon champ de pois le chien-
dent ne fait pas fortune. Après les pois, de
l'avoine avec mil, trèfle rouge et trèfle blanc,
prairie d'abord, pacage ensuite.
— 13 —
b vous
du blé
3. C'a
l'école
ada.
]îan
e trèfle
fumier
le deux
noment
tre sur
pris du
m nebv
neu de
t vous
ui font
trèfle,
lence. a
exige ;
fouiller
Vous
chien-
)is, de
blanc,
Dans votre champ de patates, rien ne vous
empêcherait de semer du blé mais il faut y
semez en même temps du trèfle en assez
granc-j quantité. Ne craignez pas de revenir
souvent avec le trèfle sur le même terrain.
C'est une plante qui cherche sa nourriture
dans le sous-sol et qui laisse quelque chose de
bon dans la couche de terre qui occupe la sur-
face du terrain. Il va sans dire que vous
pouvez varier ce genre de succession ou de
rotation de semences. Il sufiit que vous ne
perdiez pas de vue les raisons sur lesquelles
cette méthode est basée.
Dans les terres légères, on pourrait com-
mencer par un pacage de deux années. Le
reste est la même chose. Les carottes, les
betteraves, les navets de Suède trouveront
aussi très bien leur place dans cette i:otation.
Enfin, si vous voulez former un bon pacage,
ne négligez pas de semer du trèfle blanc.
Nous avons vu que le pacage aide également
à obtenir le but qu'on se propose.
En appliquant cette méthode vous vous
servez successivement de tous les moyens
propres à détruire le chiendent, et vous sui-
vez un système de culture bou en lui-même.
Dans une terre pourrie de chiendent,
comme on dit quelquefois, il est parfois diffi-
I '
— 14
cile de commencer par un labour d'automne.
Il faut alors commencer les opérations l'été
qui précède. La première chose à faire est
de labourer l'été. Ce labour d'été ne doit pas
être profond.
Quand le temps est sec, on passe plusieurs
fois avec la herse ou le scarificateur. De cette
manière on débarrasse, avant l'automne, la
terre d'une quantité considérable de chien-
dent qui périt par la sécheresse et l'action du
labour et des hersages d'été. Cela seul ne
suffit pas pour être débarrassé du chiendent,
mais on peut ensuite labourer l'automne, se-
mer de l'avoine avec beaucoup de trèfle le
printemps suivant après avoir enlevé le
chiendent qu'on a pu détacher, et faire ensuite
tout ce que j'ai dit tout à l'heure. Ces tra-
vaux, exécutés l'été précédent, rendent les
autres opérations beaucoup plus faciles.
Vous pourriez me demander : N'est-ce pas
un roman agricole que vous nous composez là ?
Ç'a-t-il été essayé ?
je suis heureux de pouvoir vous dire que
mon enseignement sur ce point a subi l'épreu-
ve de l'expérience et que le résultat a été bon.
Un cultivateur de Ste Foye a eu recours à ce
moyen, et il a parfaitement réussi.
— 15 —
Ne négligez pas de prendre vos précautions.
Si vous voyez du chiendent sur vos terres, ne
vous contentez pas de dire qu'il n'y en a pas
pour faire dommage. Déclarez-lui la guerre
immédiatement, et ne lui permettez jamais
de former sa graine.
Quant à la destruction des autres mauvaises
I herbes, telles que la moutarde, la marguerite,
le chardon, etc. vous me permettrez de repro-
jduire ici quelques passages de l'excellent
Traité populaire tV Agriculture de M. Landry
" Les semences des mauvaises herbes annuel-
les lèvent facilement dans un sol quelque peu
ameubli par la herse ; on les détruit en les
culbutant par un labour lorsqu'elles sont en
végétation, mais avant leur floraison.
En donnant après l'enlèvement de la récol-
te un bon hersage, on facilite la germination
immédiate des mauvaises graines qui recou-
vrent le champ. Le labour d'automne qui
arrive au moment où ces plantes sont en
pleine végétation, complète l'opération du
déchaumage et détruit du coup une foule de
nauvaises herbes qui auraient poussé l'année
suivante en même temps que le bon grain.
es mauvaises herbes vivaces qui se multi-
)lient surtout par leurs racines, ne peuvent
tre détruites par les mêmes moyens. C'est
n brisant fréquemment leurs jeunes pousses
I ir
:y
— 16 —
et en exposant leurs racines au soleil qu'on
parvient à les extirper.
Il fîiut ici des lal)ours d'été, labours superfi-
ciels donnés par des temps de sécheresse et
qu*on fait suivre du hersage lorsque les raci-
nes des plantes sont bien desséchées."
" Certaines mauvaises herbes tiennent à la
constitution du sol. Un grand nombre de
ces herbes croissent dans les endroits humi-
des. Pour les détruire il faut égoutter le
terrain. C'est là une opération qu'il ne
faut jamais négliger, elle suffit à elle seule
pour amener la disparition de la plupart des
plantes nuisibles qui croissent dans les ter-
rains marécageux."
Coûte que coûte, ne permettez pas à la
marguerite blanche ni à la moutarde de mû-
rir leur graine. Avec cette précaution et
une culture soignée vous vous en débarrasse-
rez facilement, surtout si vous avez recours
aux labours d'été.
^ " •
Ce qui nettoie très bien une terre, c'est un
labour de défoncement fîiit l'automne. On
cultive le printemps suivant une plante lar-
clée, et on engraisse richement le terrain.
Ce moyen n*est pas applicable aux terrains
dont le sous-sol est un tuf ou une terre trop
maigre ou trop compacte. Passez de temps
en temps dans les pacages avec la faux, afin
— 17 —
l qu'on
superfi-
csse et
[es racl-
ent à la
ibre de
s humi-
itter le
[u'il ne
le seule
:)art des
les ter-
as à la
de mû-
tion et
arrasse-
recours
î'est un
le. On
nte lar-
:errain.
:errains
Te trop
temps
IX, afin
de couper les chardons et autres mauvaises
herbes auxquels les animaux ne touchent pas.
C'est peu d'ouvrage et le résultat est
excellent. Les labours qui suivent font dis-
paraître les mauvaises herbes.
Hersez fortement les prairies qui se cou-
vrent de mousse^ appliquez-y un engrais quel-
conque et semez-y en même temps un peu
de graine. La prairie reprendra de suite sa
vigueur. Cela peut se faire le printemps,
mais on préfère généralement attendre après
la coupe du foin. Dans ce cas, coupez-le de
bonne heure ; hersez, engraissez et semez
par un temps humide. Si la pluie tombe de
suite après ces travaux, le fumier produit
beaucoup plus d'effet, et la graine lève de
suite et également.
Dans certains endroits il y a une sorte de
petite herbe dure, très vivace, appelée teigne
noire. On la détruit de la même manière
((ue le chiendent. D'ailleurs, la méthode
que j'ai indiquée pour extirper le chiendent
est applicable à toutes les mauvaises herbes
vivaces et résistantes. Quand on vient à
bout du chiendent, on se moque des autres
mauvaises herbes, qui sont peu de chose en
comparaison de ce dernier.
Si vous commencez à voir de la marguerite
blanche dans une prairie, engraissez-la ; le
— 18 —
mil, en aj^ant plu» de force, ne lui laissera
aucune chance. L'autre jour un cultivateur
me disait ceci : " J'avais passablement de la
marguerite blanche dans une de mes prairies
l'année dernière. J'ai engraissé cette prai-
rie, et cette année il y a si peu de marguerite
que mes enfants ont arraché toutes les fleurs
en un quart de jour."
Plus vous tenez la terre garnie, plus vous
semez de mil et de trèfle, moins vous aurez
de mauvaises herbes. Si vous laissez un
chaume comme prairie ou comme pacage, et
que vous ayez négligé d'y semer du mil et du
trèfle, vous ne pouvez pas espérer d'en avoir.
Tout naturellement, les mauvaises herbes
s'emparent de suite d'une terre qu'elles trou-
vent inoccupée. . -
Enfin, soyez on ne peut plus particulier
sur le criblage et le nettoyage de votre se-
mence. Souvent on a de mauvaises herbes
parce qu'on a fait la folie d'en semer.
Appliquez- vous aussi à la préparation de
vos fumiers, pour qu'ils chaufîent d'une ma-
nière modérée sans qu'ils perdent de leur va-
leur, et cependant de manière à détruire les
mauvaises graines qui y sont mêlées.
Enfin, si vous n'avez pas semé de graine de
mil et du trèfle dans votre grain, pour la rai-
19 —
UBsera
vateur
b de la
rairies
prai-
;uerite
fleurs
I vous
aurez
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et du
avoir,
lerbes
trou-
son que voulez ensemencer de nouveau la
même pièce de terre, détruisez le chaume
aussitôt après la récolte, comme M. Lnndry
l'explique si bien dans le passage que i'ai
cité tantôt.
Pour terminer, n'oubliez jamais le prover-
be : Prévention is hetter than cure. Traduc-
tion libre : Mieux vaut empêcher les mauvai-
ses herbes de s'accaparer du terrain que les
détruire dans la suite.
FIN-
eulier
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erbes
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le de
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