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IMAGE EVALUATION
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1.0
1.1
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Photographie
Scienœs
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23 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N. Y. MSSO
(716) 872-4503
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CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHM/ICMH
Collection de
microfiches.
Canadien Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques
Tachnical and Bibliographie Notaa/Notas tachniquat at bibliographiquat
Tha Inatituta bas attamptad to obtain tha baat
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wlîich may altar any of tha imagaa in tha
raproduction, or which may aignificantiy changa
tha uauai mathod of fiiming, ara chacicad baiow.
0
D
D
n
Colourad covars/
Couvartura da couiaur
I I Covars damagad/
Couvartura andommagéa
Covert rastorad and/or iaminatad/
Couvartura rastaurta at/ou paiiicuiéa
Covar titia missing/
La titra da couvartura manqua
Coiourad maps/
Cartas géographiques an couiaur
Coiourad inic (i.a. othar than biua or biacit)/
Encra da couiaur (i.a. autra que biaua ou noira)
I I Coiourad piatas and/or illustrations/
D
Planchas at/ou illustrations 9n couiaur
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distortion le long de \m marge intérieure
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mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont
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da cet axamplaira qui sont peut-être uniquaa du
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aont indiqués ci-daasous.
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Q
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Coiourad pagea/
Pagea de couleur
Pages damagad/
Pagea andommagéaa
Pages restored and/or Iaminatad/
Pages restaurées et/ou pelliculées
Pages discoloured, stainad or foxed/
Pages décolorées, tachetées ou piquées
Pages detachad/
Pages détachées
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etc., ont été filmées é nouveau de façon é
obtenir la meilleure image possible.
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12X
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24X
28X
n
32X
Th« copy filmed hère has been reproduced thankt
to the generosity of :
National Library of Canada
L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la
généroaité de:
Bibliothèque nationale du Canada
The images appearing hère are the beat quailty
possible considering the condition and iegibility
of the original copy and in keeping with the
filming contract spécifications.
Original copies in printed paper covers are filmed
beginning with the front cover and ending on
the lest page with a printed or illustrated impres-
sion, or the back cover when appropriate. Ali
other original copies are filmed beginning on the
first page with a printed or illustrated impres-
sion, and ending on the lest page with a printed
or illustrated impression.
Les images suivantes ont été reproduites avec le
plus grand soin, compte tenu de la condition et
de la netteté de l'exemplaire filmé, et en
conformité avec les conditions du contrat de
fllmage.
Les exemplaires originaux dont la couverture en
papier est imprimée sont filmés en commençant
par le premier plat et en terminant soit par la
dernière page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration, soit par le second
plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires
originaux sont filmés en commençant par la
première page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'Illustration et en terminant par
la dernière page qui comporte une telle
empreinte.
The lest recorded frame on each microfiche
shall contain the symboi ^^ (meaning "CON-
TINUED"), or the symboi y (meaning "END"),
whichever appiies.
Un des symboles suivants apparaîtra sur la
dernière image de chaque microfiche, selon le
cas: le symbole ^»> signifie "A SUIVRE", le
symbole V signifie "FIN".
l\/laps, plates, charts, etc., may be filmed et
différent réduction ratios. Those too large to be
entirely included in one exposure are filmed
beginning in the upper ieft hand corner, left to
right and top to bottom, as many frames as
required. The following diagrams illustrate the
method:
Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être
filmés à des taux de réduction différents.
Lorsque le document est trop grand pour être
reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir
de l'angle supérieur gauche, de gauche è droite,
et de haut en bas, en prenant le nombre
d'images nécessaire. Les diagrammes suivants
illustrent la méthode.
1
2
3
1
2
3
4
5
6
SUPPLEMENT
AUX
Reflexions d'un Catholique
A L OCCASION OB
L'AFFAIRE GUIBORD.
Niha magU diligit Deu» in hoe mundo,
quam Hbertatan Ecclesim siu).
Dieu n'aime rien en ce monde, plus que
la liberté de son Eglise.
8. Anbiliui.
MA.R8 1871.
DBS PRESSES A VAPEUR DE LA MINERVE, 16, RUE ST. VINCENT.
s lJPPL3^Ml]ISr^l
MX
Reflexions d'un Catholique
A I. OCCASION m:
L'AFFAIRE GUIBORD.
iMliil iiui'jis (litiijil O'iis in hoi- m'Ht lih
iliiani lihriialcm Uccifsir ^iix.
Dieu u'iiiiiio rii.'ii i'n«'c inomli'. plus >iii''
!a liboi'li'; de son Kijliso.
S. A.\-i;i.MK.
M^VRS 1871
DES PRESSES A VAPEUR 1)E LA MINERVE, 10, RUE ST. VINCENT.
su iMvr.ii: M I : N ^i^
Al \
REFLEXIONS D'UN CATHOLIQUE
A I. oci: isioN m;
L'AFFAIRE GUlBOIil).
A'ifiil iiuii;is (iHi^it IX'us in i\\- niiiHiiit, ,/;/.;w
lilicrlatem /-le cl es Lv s HOC.
Dieu n'aimo rien l'ri i'i< luoiii!'', plus i|ur l.i
IiIj'.tIi.' J(! sou Iv.'Hm'.
S. A.\.-i:iMi:.
J.rsi>n''visionsquo nous avions (;oiisi;^ii(M's, il va Irci/c iiiuis, dans les inpcxinn^
(f an Cathoiniuc h l'occasion de l\t(]nir>- ^'k/Zh-zv/, si' sont réalisi'-cs à la Icltiv Mr
connue dans ini premier jnt^enient amiiud le public a rendu pioini-le et lionne
juslice, la liberté de nos pasteurs et de nos ('(.nscieiices a r(«çn (b« la Cour de llevi-
sioii nu lioinnia},^; éclatant.
Kt, maintenant, voici quo l'opiniâtreté des adversaires, en é\niiiiaiit la cause
à la Cour d'\ppel, semble préparer aux droits sacres de notre Mère la Ste K-lise
un triomphe d'autant plus -lorieux et fécond en résultais, (pie la décision venant
de plus haut s'implantera plus prolbndénKuil dans la Le-islatum Canadienne.
Kn oHet, loin de redouter le j;rand jour, la vérité et la juslice deniandeni avec
instance à être étudiées à fond, èl clairement comprises, .(ainais elles n.> brillent
d'unéclati.lus vif et plus pur, (lu'aprés avoir passé par une série d e[.nMives se
rieuses ol miillii)liées.
Nous attendions paisiblement cet heureux dénuiiemeiit, loi>(iirun .lésir, dont
cluantque cette aflaire, dans sou ensemble et dans chacun de ses éléments, doit
être référée au for ecclésiaslique. ili
Muiitn'al, ■:: Mai's isTI.
Ih L-aulour<>> ooiilcntail .ruuli.iucr L's r„.lroiU .l.,' sa i.ivi„iOn' ItocIiuiv, où il avait iraiM:-
■1 rond cerlaius iminls auxquels il lait allusion . n ce sccon.l travail. Les editeui^ ont cm lanv un-
chose utile cl agréal.le aux leclours en lenioduisaut i L'ral-nieni .es Irai.'menls, pur fonne .1 Ap-
pentlices à la fin de la l)roi'luire.
4
I'.;i|i|iclniis d'alionl iliMix ;i\iùiiii's coiistilutirs de la Ilirrarcliio crrirsiastiiiiic,
aiiMiurls (III m; piMil luiiclicr sans errer dans la (loctriiic.
I'. I/M\ i',(,ii i: i;sr iii;vf;ri; imn vkiutaiii.i; l'oi voiii LKdisi.Aiir i:t iIidiciaihI':
iiANS SON I)i(j(:i;si:.
Iiiiilile (l'ari'iimnli'r les cilatidiis des 'I'li('Mdo^Mens et des Canoiiisles à l'apimi
d'une vérité calholiiiiie, sur laiiuolle riinaniniité est [(arlaile. (Vinr l'Appriulicr -1,
pa-e \-l)
lies auteurs parlementaires enxinèmes ont souvent rendn lioinmaf^o, sur C(?
poiiil, aux droits sacrés de la Hiérarchie Callioli(|iio : — nous reiiroduisons avec plai-
sir (|iiel(|iies mddes phrases, Iracéos par la plnmo d'un écrivain, (juc rancionnu
iiiaL'islialiire respi-ctait coniUK! l'un d(! ses oracles.
" L"Kvèi|iie est, de droit coinmiui le Jii.Lje ordinaire di; son diocèse. Il y doit
" décider, par- liii-iiièiiie on |iar ceux à (|ni il coiirère nno portion de son autorité,
" toiitce(|iii regarde l(i ;;oiiveriiiMnent t'cclésiasliipie, et punir ceux (jui n'ohser-
'• vent pas les Mè^îles pi'i'scrites par les saints canons." [I.oix l'cclcsiiislif/ucs^pdi'
I^o( is i)i; lliJUlcoi ht; De lu jiirisdirliini rpisropdlr, No. 7).
"(li'ux ipii sont cliaryés de la conduite des Ames sons les ordres d'nii Kvè(|n(;
'* doivent suivre en tout les n''f,'I(is tiu'il li'ur pres(M'it, (|nand il ne leiu- ordoniio
'' rien ipii soit contraire nyx Lois générales de rKgliso.'" (ihid., No. S).
" L'K\è(pie |iiMit tout ce (pii n'est pas contraire aux dispositions canoni(|ii('s
'' (pii s(j!it à |iréseiil (Ml vigueur, et C(i (]uo TKgliso n'a point rés(.'rvé au Saint-
^" Siège. " lihid., No. l)i.
11". Dans i.i:s r.i.\iri'i:s nr: sa (;oMi>i';Ti:Nr;i:, l'Kvûiji'E ne doit compte de ses actes
(ji'ai: Soi vEiiAiN I'ontii'e, et iians ceutains cas a e'Aucheviîqi'k de la I'iiovince,
.MAIS .lAMAIS ai; l'oCVOIll TeMI'OIIEL, yUELQUE SOIT SON DE(UU': lllÉIlAIir.MIQEE. — (Voir l'Ap-
pcndicc ll^ liage l;{>.
T(dl(! est la double baso do l'argumontation dans lafinollo nous allons entrcM',
avec toute la iVaiichise (|uo nous inspire une pleiiK» confiance en la bonté do nolri?
cause. Mais avant d'enlamor la (piostionau vil" nous déclarons, et nous voulons (ju'il
soit bien entendu, ([uu notre petit travail n'est pas une apologie présentée à l'ap-
lirécialiou du [iiiiilic, en faveur d'uiuî autorité snrnaturelU;, qui ne relève point do
lui dans son exercice, mais un recueil de matériaux ù l'usage de ceux d'outre nos
i(!Cteurs, ((ui auraient le désir Je rectifier, d'afTermir ou d'éclairer leurs convictions
sur ces matières importantes.
Ceci posé, il nous semble que les Actes Episcopaux, dans la cause présente,
peuvent se lécapituler comme suit :
lo. — Déclaration que Guibord était Pécheur Public ;
2o. — Refus des prières et cérémoulos de la sépulture catholique à ce même
Guibord ;
Wo. — Défense de l'inhumer dans la partie principale du cimetière catholi(jue ;
toutefois avec- la permission et même l'otlre de l'enterrer dans le terrain réservé
povu' les sépultures purement civiles.
Nola. — Le Curé de Notre-Dame dt; Montréal ayant simplement exécuté, dans le
cas présent, les décisions du Vicaire Général, et ces mêmes décisions ayant été ap-
prouvées par rEvè(fue, nous en parlerons comme si c'étaient trois Actes purement
Kpiacopcnix.
6
^. n.
IiTc As.sKUTlON. — L'Eci'iinr n pu /h'rldrrr iiHirirUnnntl ipir (lUihnid t'hiit l'r.ciiEi ii
Puiii.ic.
lo. Kn oITot 1.1 (iiialificalioii tVExrommunii' i'^i licaiH'oiii» plus iLMiimiiuinisciiiic
celle (In pim[»li; Pcrhnir Viihlir; or, tout le monde eonvieut ijue l'Kvèiine peut «le
clarer ?io)//»i''?»fMMnHle ses dioeésaius Kirmininniir : doue, à plus t'ni'le raison,
il a le droit d(> lui iullif,'»'!" l" iiualillealiou de l't'rlirur l'ublir.
2o. Les Avocats do la Demaiiderosse, après avoir profané l'au^usle saiieluai
ro de la Justice par leurs calomnies et leurs Idasplièmes contre notre sainte l''oi, le
Souverain Pontile, notre Kvè(ine, notre ClerKc. ont réclamé avec une indi^'ualion
liypocritt! contre nu(; iiualillcation injustr rt iiifniiKiiilr. inlli-ée par TlOvèiiue à un
homme paisible, honnête et irréprochahle, tel (pie (luiltord.
guelle était donc cette épilh('te monstrueuse, capable d'inspiror une si pro^
fonde horreur à des gens pour (jui l'usage des injures les plus atroces est familier ?
Voici :— L'Autorité pcclésiasli(iup. apW's avoir constaté (pTun homme, (pii se di-
sait calholitjue, avait persévéré jns(ju'à la mort dans un délit manifeste et sca-ida-
leiix, a i)onssé la barbarie jnsrju'Vi le (|ualilier (h; Pcchnir Pithlir ! — Mais que nos
adversaires inventent donl*, s'ils 1(> [teuveiit, et (ju'ils nous fourniss(?iit une expres-
sion plus douce et plus modérée !
Ah ! sans doute, à leurs yeux, vivre («t mourir dans une rébellion opiniâtre
contre Dieu, son Christ et son Eglise, ce u(>st (in'iiiK peccadille, c'est même um;
maniue :1e counnir. mantl ; et il n'y a de Prrltmr^ Puhlics (jue c(mix ([ui se compro-
mettent avec la juslic(> criminelle ou correelioniielle. Mais, (luoiiiu'ils feignent
de l'ignorer, ils savent aussi bi(Mi.]ue nous, ([uepour être ri':(:iii;ni Ti hmc, dans le
sens '(|ne l'Eglise Gatholi(jn(,' attache à ce mol, ilsullitde vivre, habituelleui"iit
dans le mépris ou la négligence d'une loi, même purrinr.iil rcdi'siasliiiur, en matière
réputée grave, et de mourir sans avoir donné aucune manjue de pénitence.
Noiis aimons à croire, comme on nous l'assure, (jue Ciuibord était un homme
itaisible, honnête, irréprochable aux y(Mix d(> la Société eivil(>. Mais deux faits
sont notoires : lo. ([u'il est resté pendantde longues années mcmhrr .l'uitr Associa-
tion, d'où les calholi({ues étaient tenus de sortir, sous peine de }ia'lii: (jrnvr, 2o.
(lu'ii est mort sans nxoiv ftuntn siuur d(> nqientir. Il était doue Vichrur piihlir dr
fuit, et ill'esl devenu dr droit pnr la décision compéttMite du .luge ecelésiasli(iiie.
3o. Au § XX d(> nos liiflrxions. uoui> avons expli.iué en (|uel sens rivalise
vent(iu'ou (uitende la qualilication d" pécheur public intligée à un mort, il'"/-
l'Appendice (\ page Id.)
§ IIL
\l\ AssKUTiON.— i/''t Pcrhrur puhlli\ vinnc non cxrommuiné, prut l'tir privé des
Prières cl Ccriinonies de la sépulture cathoJiiiur.
1- Le Rituel Romain, qui a force do Loi PoutifuMle dans l'Eglise Catlioli(iiie.
et qui a été express(m-ient reconnu par les Pérès du 1er. Concile de guebee en
1H5I, comme le seul qui doit être suivi dans la Province ; (Art,i^ \ (nnr.JJuilnr. :
Drcrctum 17, dr liitunli), faisant l'énumération d(^s personnes a(iui 1 on doit refuser
la sépulture ecclésiasti(iue, met dans deux calégori(>s distinctes les r.rmmmnnirs.ct
les nn-hnirs puldirs : ( S Dr Kxrriiiiis^ : '' Le curé ne doit pas ignorer que s sont c.m;x
^' (ine le Droit commiin exclut de la sépullure eccb-siasli.pie Lasepulliire
'^JiM.liMiie est donc P-fu-ée ■AVr< !iéiv!iq;;,:- ; nx liui -un! uoloir
,a seiiullure eccie-
eiiieilt
■• Mius 11- <'(»iij) (l'une r\n)liiliiuiiir;itii)H iii;i|fiiir ; aux iiichi tiys iiuiiiifistrs ri pu
*' /»/(>\, </i'i* sniil. tiioiis siiiis sliihrs ilr jiniitciirr. L(ir.si|ii(' ilaiis rcs soi'ti'>, de ras. un
'• (IdiiIcsc |iri''stMiU,'i'a. (|iit' l'oii «oiisiilli' ri';v('(|iir."— •' lipHinirr ikdi ilrlirt l'anirlnis,
'• (/ni iih rrrlrsiiisiii'/i^sriitilluniiiisit jure stiiit i xtiiiilinili Nri/tilnr iniliir rrrlrsinstiura
'• srjinlhiiii Inrrcliris : inildiris t'.iciniDiniiiii'dtis c.vrinnmuniriiHnHf iiuijori :
" mamm;;viis i:i' im iii.icis i'kcca roitiiii s t,ii i sim'; i'(»i;mii;ntia l'iaiiKiii n r
" — llii ■nrti in piwilirlis rnsihiix iliiliiinii (ict'iifnrif. Onliiiin-ius nnisiifiiiii)'. \\nir
'' IWpiicnilii'i' lij li.i,-i' Kii.
2o. \(iiii roiiiiiKMit Sn.iii'/, l'iiii ili's |i!ii> illiisli'cs [laniii les 'l'Iirologiciis
( '.allHil:i|ii(S, r\|ili(|iii' icllr Im dr 1 l',';;Ii^t! :
•• 'l'uni cailKiliiint' i|ni nirnri en élal de péidié mortel, ol avoc des si^'iirs siit"-
■• lisants d'ini|ii'nili'nce linale, i/iihihI hini mi'inr il ur srrnit frappr irinirniir ernsiirr,
'• est pi'ivéde la sépnllnre eeelesiaslii|ue. '' — ■' Oinnis qui puhlirr in Ecrlmià (Inrdil
'• m slntit prrcdli niurlnlis, il rinn su/lirioililitis sif/nis itnp'cnilcnliiv /inalis, rtimnsi
'• niill'i rrnsiini (t/lcrliis sil. irrhsidsiirii srp)ilhir<i prii'dliir. " iSnarez. dk (;i;nsi nis ;
'• llispiil. .'t. SrrI, I, i\i) 7.1
;î(). i-e (;;irdinai Cionssel. anlenr (Dnleuiiiorain, .lonl l'anlorilé a été citée en l'a-
\enr des léelanialions de la J)eniand(M"('sse, s'oxprimi! avee enc()n' plus d'ener;;!)',,
dans sa Thfuluijii' Diuiuniliiiur. Trnilt' de l'hitisr •, "2f p<nl;i' ; rliup. .V ; arlidc If : i»k i,a
M'a-i i.ri m; Ki.i.i.rsi Asi'hji i; : Nu. lO'.Kli. '• La sépnllnre eecli'siasli(|ne est de l;i coni-
•• pétence spirituelle. l/l\i:liso senle a le droit de ])roscrir(! des prièn.'s j)nl»lii|ues
•• ponr les morls, et d'en priver CiMix qu'elle en Jn,i;e indignes. C'rsl mix lù-niucs,
•■ il aux Curis cunj'ninnnnrnl nnx insinirliitns ilr l l\ri'ijui\ à Jw/rr si Irl ou tel rst mort
•' lions 1(1 rinnnninioii ilr l'Enli'i''. rt s'il doit l'Irc inhume ou non dnns Ir lipu desli-
'• m': il la srpullurr drs rnllinliiiurs. (l'est aux ministres do la reli;,Mon à interprétci'
'• les règlements canoniipies au sujet de la sépnllui'e, cl. à prononcer, Inulcs 1rs fois
'• ijur l'orcitsioii s'rn prrsrnic, si on doit accorder on rid'nser les prières el les céré-
■■ monies ecclésiasti(ines Mais un prêtre ne jioul-il pas abuser do son ininis-
••tère? Sans doute, il lient en al)iis(M' ; mais iU|ui apparlient-il d'en connaître,
ui ' .'. 1- 1.' .. »... y ... : 1 -, . : : •:! .. .. ..:^.l .. i : \'...^^ \ ^i •
inon à l'Kvèi|ne '/ ([ui peut mieux Jnuer s'il y a violation d'niio loi ranoni(]
i\\U' celui (jui est l'inleiprèle ué des (lanous '.' "
ne.
'i". J. I*. (liiiert, canoniste très savant, mais ;-'énéralemenl peu l'avoralih^ aux
droits el lihcrlés de rK,ii'lise, admet 1(^ principe (jui serl de base ù notre assertion et
en exiilique très clairement la l'aison l'ondamenlale ; (Corpus juris Cunoniri prr
rrrpiliis^ rlr. ; l)r juilii'iis^ pai''. •.?,TiTii,. vil. de l'irnis in sprcir^ soct. 2 de Pœnis spiri.
liiidilnis, ^('ensurir nomen.\ D'après lui, rexcommunication majiîuro étant une pri-
vation lolabi des biens spirituels. d(Uit jonisseni les enfants d(; rH^lis(% renferme
nécessairement la privation de la sé[(nllnr(! ecclésiasti(jui; ; maiscette privation
peut être iiiHij^ée, sans l'excomunuiicalion majeure. Carde nième([u'il existe plu-
>ienrs espècf^s de liiens sjiiritnels. distincts el séparables, savoir : l'assistance aux
ollices divins, la réception des sacrements, etc.. d(! même il y a un nombre corrélatif
d'exconuniiiiicalions parliellt>s el distinctes. J*our(|uoi donc leJnii;e ccclésiasti-
ijiie ne pour;ait-il pas prononcer une de ces pi'ivalions jjarlicdles ; par exemple, le
refus des sacriMuenls et de la sépnllni'e, quand il ne ci'oil pasexpédient de recoiirii-
a.u moyeu extrême de l'excommunication ma'pnirc? N'est-ce pas mi principe d'é-
quité nalnrello, fidèleuu'ut pi-atiqné et t.Misei,i,Mié par ri']<^lise. (|ue la gravité du
cliàlimiMil soil proportionnée à la urandeur du délit el réglée par la prudence ? (1|
1) I/Ami 11I-: I \ liKr.ii.ioN, (No. ;;.)1(), 'i.i Novi'iiilip' IS'il — |iagp :\'>^) rapporte un jugomcnt solon-
iioi jy.ar Irquei rKvè]iie il<i Nii'f vi'n.iit de prononi-'Or la |iriv,ition di' la SppuUuro Eerli'siastirjue
ciintro lo liarou Nicolas l'tifjaiiini. — Les consiiiéranis do cylto soulonco mémorable y sont dovolop-
|i''s lonfriioinonl. d'iiiif' nianioro livs-intéross^inlo. Itcmarquons copondant qiio ces proci'dnros so-
li'nnoll"s ni' soni mniisos par .'nirun loxle du Droit Canon; le Hituel Jiomaiii irii|)posi' clairc-
iiK'Ml i|" ""'' ^i"'l'!c d''cision df !!v\i''ipii\ o// ,)i''iiiriUiCurc,<^^\. siiHisanle :
Il faut avouer t'cpiMidaiil qiii' Durand de Maillaui', \ nirlioiiiinirc ih' liroii Cdiid
nii/iif, \ \ Si'iiiillurrt, a|n es avoir ('Xposi' |ia>sal(li'uit'Ml la disciiiliut' de l'K^'lise sur rt-
[loiut, vj'Ul y ui 'lire di!s reslricliou-* notables, fondées, dit il, " sur nnlrr iirulii/tif."
<,)U(dle au laee de la part de cel iierivaiii jansiuiiste, dont le uoiii ll;;ure parmi Ii.'H
r<'dai'liMirs de la(v)usliluliou si-liisuialii|ue de IT'.HI, ili de preleudi'i; au nom ilf su
Itruliipif el ili' crll^ r/^- ,s»'.swv>/t.s'(»/7.s', entraver la jurisdii'liou le l'K'^lise dans une t|ue!i-
liou si évidemmeul spiritu<d!e ! Sans d )Ute. il faisait allusion au ;,'lorieu.\ Imun-
lilie i[iu' le Parleuienl tle Paris avail riMii|)orlé le l'.l Mars tTH."). en (•(unlamuant un
paiivru curé, ('.(uipaldiî d'avoir privé des iuMiiieurs de la sépulture eeelésiastiiiue
uu paroissien s'audaleux, '^ ù faire \in scrrirr solrnuirt jutur h' repos île lihne ihi ilr-
/'iiilt, et il jeter île l'eiiii, hriiile aur lu fnsfie.'' Les expressions sont lexlnelles! (let ar-
riH se lrouV(! tout au lou:^ da;i. ie liipcrtoirc ih: Jiii'isiirnilenee^ [\;ir (iuyol et par
Merlin, Y". Si'pultiire.
"»■' !'our(|Uoi doue nos I,ilu'es l'enstMirs n'fuseiil.ils à l'I'l^dise la lihrrtr île
penser «iiTun l'ceheur Puhlie, mèm.^ non excommunié, mérite d'être privé des
U'ièro» (.'l des rits d(! la sépulture i-eli^ieiist! ? pourquoi viuileut-ils enlever à nos
•asteurs lu. liberté de pniser qu'ils d(jivent exercer leur ministère s|iirituid sidou
es r';;les tracées i»ar le I\i-''>'ir su[)ièine, et non pas s(dou les closes et entraves
qu'il avait plu aux aucifuis Parlemcuits d'y ajouter ?(,)u'ils vi-nliuit donc lii(ui accorder
à la véi'ité et au droit C('tte //'M';7tw/ic /j/'/i.t/'r ipi'ils prétemieut couliM[Ui'r au prolil
du iuenst)Uj;e et de rinjirsti i; ; iiouvons-tious être [dus modérés dans nos désirs '.'
(')" Si jamais il y eut au monde une diseus-iiou oiseuse, c'était 1-ieu eejh» qui
fut aj,Mtée avec tant d'ardeur, , ruir savoir si (îuihord était excomminiié ou non.
Du reste, nans le cas où (fiiolqu'uii ne poiu'rai' plus résister eu désir de savoir à
quoi s'en tenii sur ce point, qu'il s'adresse à rKvè(|ue. le(|utd, d'un seul mol,
[)Ourra niellre uu terme à ses uréoccupalious. (,>uoi(iu'il eu soit, nous concluons,
en répétant noire Ile Assertion : {lue la priration îles prii^res el ccrniuiiiies, pinnnii-
Ci'c CDiitre (iiiihoril, a été un Acte Episenpitl ictU-ii-f'iil eotnpétcnl^dual le Supérieur hié-
rdrchiijuc de l'Evéïjui; a seul le droit de lui demander ivniplc.
^ IV
nie AssEriTiox. — Les Administrateurs du Cimetière Cntholiijue, en prohibant d'in-
/iinner Guibnrd dans la partie jirinripale du Cimetière, nrec (a jiermission et même l'offre
expresse de l'enterrer dans le lieu réservé aux sépultures j)ure)nenl civiles, ont fait un
aele eonforme aux lois crrlésiustiques, et inatlai/uable au point de vue de la loi civile.
Avant d'abordiM- sérieusemont la (piesliou, délassons-nous un iiis! ml en éini-
mérant lesdiverses objections (pu^ les Avocats, animés d'une «diarit.'.lile sollicitmh;
pour la Demanderesse, et craij^nant, sans doute, tant soit peu pour eux-mènu's,
ont allé.uuees, à l'ell'et d'obtenir (jue le cor[»s de leur ami et Irere soit enterré,
non pas dans nu certain terrain réservé, ipii n'a point l'ava-'la^e de leur i)lairo,
mais dans la partio princi[(ale du t'imolière do la Côte-des-Xeiyes.
lo. C'est, disaient-ils, le Cimetièn; des Pendus! — Or, il est constant ([ue TOI 'S
les criminels exécutés à Montréal depuis l'ouverture du cimetière, ayant donné
des marques do repentir, ont été inhumés parmi les onfauts fidèles on repen-
tants de l'Eulise.
il) Voici li's noms des Jurisconsultes j;ir.sonlstes ou incrodiiios ipii furent clinii* s pour n'dJKCr
de coiiciTl ('i'Ui> clinrlo l'ouilaun'ut.ilc dune Kpftise saci'iii'fxe d ridicule: — (l.inius; — Fr'éleau ;
— (îoupil de l'i-i'lcln; — Treillifird ; — Laiijuiu.iis ; — Lrf.'r;uid ; — Mailinefiu ;-I)ihanii dk Maii.i.ask, l'.iu-
li'ur fin Dictionnaire di^ droit (;aiu)nii|ue, oavia;,'!' euiisulli', U'op souvent avec lun- conlianci' iniprii-
di'iile, \m\- L'Kijlisc lUmidim: i:n fan: ilr la liéniliilidii. ynr (iriHini'au-.July ; Tuuie 1er, paj,'oII7.
8
'Jo. Mais, ajoiiliMil ils, ce recoin est séparé du n>ste du (limclière j»ar mio clô-
liirft ! — IMaisanto «dijr'clinn ! La plupart dos terrains concédés ne sonl-ils
pas aussi enl();u'és d'un j^rilla^^e ou d'une palissade '.' Sont-ils Jésliouorés pour
cela '/ Si rinstitnt-danadien désirait ornin' d'une belle clôt\ire lout(! neuve ce
terrain réservé, sans doute ou ne lui nd'usorait point cette léi^ère consolaliou.
2o. C'est un coin de ;)n/ (/'('/c/i^/f/r, destiné à des sépultures c.rrc;)/ùi)iju7/r5 ! —
Dieu suit loué, de ce (pTun terrain, coniparaliviMuent si petit, soit sufllsant, et (inc
ces déploi-altles sépultures soient si rares ! Ceci étant bien constaté, poul-on
raisonnablement se ])lain(lr'' de ce iin»* l'étendue respective des deux i)arlies du
Ciinolit're soit proportionnée au nombre des inhumations qui doivent s'y l'aire '!
■'i". Ce tei'raiu n'es! [las nu lieu convenable ]H)ur nue sépulture honorable, ce
n'est ])as un vrai Cimetière, mais une voirie ! — Kh ! ([ue manqnc» t-il pourfpu> ce
i'()m[iarliment réservé réunisse toutes les conditions d'unt» honor.ibli; séj)ullure
•'ivile, pourvu qu'on fasse abstraction de no» virnx pri\ju;iiii catlioli(iurs ? —
C'est véritabhMiient un cimetière, séparé de tout autre usage, exclusivement des-
tiné a r(H.evoir les dépouilles morlrlles d'êtres humains. A part les bénédictions de
ri')glise, (luepcut on désirer davantage '/
ôo Mais du moins ce terrain ne l'ait point partie du cimetière de la Côte-des-
Neij;es ! — .\ssertion inexacte ; car, dès le prim-ipe loul le Cimc(ilvi\ y compris ce
rt)i)iiiiniimriil, l'ut d(>sliué onici(dlem(Mit et exclusivement par rKvè{iue et la l'a-
bri([Ut^ à la sépulture des catholiques ; tellement ([ue dans le coin dont il s'aj^Ml,
l'on u'tMilerre (|ue des Adnlti's (lui se sont dits Catholiiiues jus({u'à leur mort, o\i
des eul'auls non baptisés apparicnant à dt^s l'amilles calboli(iues. Kt le Prêtre, té-
nu)in de ces inlnnnalions. certifie en tonte vérité et consciiMice, (ju'ell(>s ont eu lieu
dans le Cimetière de la Cùte-des-Neij;es.
Cl' Mais, njoule-t-on. (|uicoU([ue est enl(M'ré dans ce recoin, est uo/r <r//;/(/»i(V!--
Ceci aurait pu êti-e vrai autrefois en l"'i"ance, lors([ue les peines canoni(jues, pro-
noncées par l'autorité ecclésias'„i(|ue. entraînaient la privation pinson moins com-
plète des hoiuieurs et des droits politi(ines et civils. Maintenant, (mi Canada, l'K-
lat ne professant oUicielliMnent aucune ndij^ion, se trouve dans la nécessité d'ij^no-
rer si, en vei'lu de ItMir croyance et de leur discipline, les catholiques peuvent t't
doivent regarder t(db> on t(dle espèce de sépulture comme honorable ou comme
i,miominieuse. l'it ajn'ès tout, n'est-il pas étrange, rpie ces esprits-forts, (jui, iieu-
(lant leur \\<\ iflichent tant do nu''pris pour h; vulgaire calholi(|ue, et l)ravent en
face avec tantae cof/ivf/r moral nos préjugés du luoyen-àge, soient assez faibles pour
redo;itei' ci» qu'il nous plaira do dii'(! ou de penser sur leur compte, (j\iand ils ne
poui'rout plus nous entendre ?
Si V.
f
VtMions en lin à la seule objection série\ise que l'on ait opposée à notre propo-
sition. 7" l.r Ciiiictirrr i/r l,i l'iUriIrs-Nriiirs, dit-on, n'tiiiiil pas ln'iu\ est iiu terrain simple-
ment profiDir : 011 jn'iit ihnir f>iire des srpullnres ciriles dans un endroit qnelconi/ue de
son e)irrinli\ \'oilà bien, ce nous semble, la dilllcnllé énoncée dans toute sa force.
\'oiri nos réponses.
1(). Notre Cimet ière n'a rien do. conunun avec les Cimetières des grandes villes
de France, dans lesquels les cadavrt's sont enterrés cùte-à-côle sans distinction dt.»
ci'oyances religi(>uses. Depuis trois quarts de siècle, les'-atholiiines français, et
même tous ceux (|ui ont conservé <|uelques sinUinients religie\ix parmi les protes-
tants et les juifs, gémissent et réclament conli'e cetti; institution impie, triste héri
lage de la Uévoluliou. A Montréal. ("Inuine culte a son cimetière distinct ; et ce-
lui de la Côt(^ (les-\eiges est exclusivement un Cimetière calholiijue.
9
i>
f
îo. Dans un riniolièrc (iiiclcoïKiiic, soit r(^li;4i<Mix, soit nirino i)roraii(', pourvu
(|iril soil sonniis à (|n(>lquo sorte de ])olic(! et (railminislratioii, jainais il n'a ('li'
loisibU' au premier veuu do désif^nerà sa faiilaisi(> l'endroit qu'il lui plaît pour sa
sépulture ou celle de sou ami. (Vest aux aduiiuistraleurs ([u'apparlicuit le dvDit
v.rrhisif i]i' desigU(M" la place de chaque fosse ordinair(\ et do couceder les terrains
priviléj,Més.
',\o. Or le (Vimetièro dt! la (^.ùte-des-Neij^i's, aux termes do la loi civile, est la
Projiriitc li(lfilrmriU rrroniiur de la i*'al>riqne de Montréal, sous l'administration
innnédiate du (lurô et des Marf^uilliers, sous la liante direction et leconti'rde de
rKvè(jiu>. Si donc les Administrateurs juj^ent bon de diviser lo cimetière en
compartiments : ])ar exenqde, en assi^Miant un pour les Adultes, un s(M'ond pour les
petitscnl'ants baptisés, un antre pour ceux qui lu» reçoivent que lasépulturo civile, un
iinalrième pour les terrains à concéder, etc., sans doute, ces réj,'lemeiils ne seront
pas du troùt de tout 4e monde. Mais, tu; vérité, nous ne voyons jtas de (piolle
manière ils pourraient léser aucun droit arijuis, et l'onniir un motif ilt.' se plain-
dre devant les tribunaux, on de réclamer une réparation quelcon(|ue.
■'lo. Nous avons du reste in isaok qii vavv i.oi. Dès l'ouverture de ce cimetière,
les Administrateurs assij,Mièrent un terrain s[u''cial poui- les sépultures purement
civiles. Cha(|ue anné(\ (|nel(]n(>s iuhuniations de c' j;t'nr(> ont eu lieu, et invaria-
bleuuMit dans ce mènui terrain, sans (lue pendant l'espace de 1.") ans aucune ré-
clamation s{^ soit él(M'ée contre cette prati(|ue. VA, même d(q)uis le couuuen("emeut
lie l'alVaire (luibord, l'ancienne rt'glo a reçu plusieurs fois son apitlication.
r»o. Rien plus, jamais aucun terrain n'a été concédé par les Administrateurs du
cimetièr(\ sinon avec la clans»^ oxpr(>sse, que ,v/ Ir coircssioivuiire vcnnil à nicoin-ir
1(1 pvivatio)! (1rs hnimrurx dr lu s('j)ulliirc C(illioli(/U(\ il prrdrait son pviviUijr. \'rai-
ment, les avocats de la Demanderesse anraitMit Itonne j;ràce à pi'étendre (|ue, dans
les mèmi>s circonstanciés où un concessionnaire serait ex[)ulsé de sou terrain et
i'eléi,Mié dans ce triste recoin, ces nu'ssiiMii's de rinslitut, auraient, moyennant
l'humiih» tarif d'nn(> fosso ordinaire, le droit dt> venir imposer b-nrs caiirices aux
Administrat(>urs et les contraimln^ de vioîi'r leurs l'é^lements et leurs nsa^ucs.
(lO.Kn vain l'onallèj^MUM'ait ladill'érence qui existi> entre un cimi'lièrt> Ar;(/(>t \\\\
cimetière )(o;) hcni : — car celle diiréreuc(\ étant fondée uniquement sur <'ertaius rils
et prières liturgiques qu'il a plu à la Sainte Kj,Hisi> de déterminer et de iin^sci'ire,
lU' peutètre ai)préciée, saiis(|ue l'on sache pn'al;iblement : — (luelssonl les pi-ivilèges
accordés par la volonté des Souverains Pontifes aux cimetières bénis;— si l'Mvècjue
peut ou ne peut pas les comiuuniquer on toutou ou partie à un cimelièr<' non-béni :
— (|uels sont les rits essentiels et les cérémonies accessoires de la bénédiction.- — si
ces l'ils ess(Miti(ds ont été accomplis de point en iioint, olc., (de. — Or de iiareille;-
questions référées à nos Magisti'als seraient accueillies par (Mix connue une plai
sauterie déplacée.
Conséqu(Mument, tout ce (jue le Pouvoir (avil. en Canada, doit et lient con-
naître concernant notre cimetière, c'est (|ne: — lo. Iidle étendue de ItM'rain a été ex-
prt'ssément all"ecté(> ])ar la I''abri(|ne, avec ragi'émeut di! rKvè(|U(\ à la séiMilture
des C,atlioli(iuos ; — "^o. (|U(> tons et chacun dcsCatholiiiues décédés dans la localili;
sont décemment iulnuués dans renceinto du susdit terrain, en présem:o do témoins
■ foi.
VI.
liO point do vue purrmrnt U'rjnl do la ((uestiou nous paraît siillisamnieut
éclairci, et nous pourrions conclure ici notre travail. Mais nous croyons faire
plaisir à nos lecteurs, eu examinant an iioint do vue <-anoni(|ue et liturgique : st
vn ciDirlinr riJllioli(/ur. ar/iiil sa Ik'ik'iUi-IIiui solrimiilc. rsl i'('fil((blii)iciil vu Ui-k. salut
cl ccUijio'.r.
10
Sans (luiilc, ccLUi bûiiudiclion, li'llo (lu'oii la I.1'(jiiv(! au UitiKîl Roiiiaiii, lui
coulÏTO ('(U'Ialns privil(\Lçcs, {;t un nouvciiu dt'i^i-t', siuou uuo nouvolh; osprci; d<3
saiutelp, ((ui nous h; rend vénrrahlc à un douhlo litiT. — TonU^fois, hiclcsliiidlion ex-
clusive (Tiin lei'rain pour l(;s Sépultures ecelésiasli([uos, l'aile, non point par un
simple pai'ticulier, mais par rAut(jrité foniiiélenli!, c'esl-à-diri; par l'Evèiiue, snllit
pour le sé[iarer du profane, ol eu faire, à [x.'riiéluité, tin lieu vraiment sdint et rrU-
ijiru.r.
lo. (liu-lainenuMil, les cimetièi'i.'s des proniiors chrétiinis n'élaient pas des
clianiiis ou des caveaux profanes, où (•liacuii ]iouvait déposer pèlo-mêle au milieu
des restes précieux des lidèles (uifants d(> l'Kjiliso les cadavi'es des pécheurs
impénitents. Ilien de plus tonchauL (lue l'amour et la sainte jalousie dont ils
élaiiMit animés envers ces dorloirs de faiitilb\ connue ils les appelaient ; (car c'est
là l'élyuKjloL^Me du mot cimclivrc] Or, les cinietièr(>s n'ont [)as été bénis, ])iMidant
]ilusieu!'s sit'(des ; {Fcrntris, Proiiijild liililiulhira^ V". Cœuirlcrium.) VA lors([ue l'Kglise
institua les rits solennels do C(!tte IJénédiction, (dh^ ne prétendit jius enlever aux
cinietii-res c(î carac.lère de sainteté (jue leur impriment, ijui- la nature mèuii! des
choses, leur deslination et leur usaj;e ; mais elle ne lit ([U(! les rendre doublenu-nt
véiu''rai)les et chers à ses enfants. [\'t)ir rAjipriulicc A', jxii/c 18).
•2o. Ciibert, é(trivain pou susiiccL de partialité envers l'autorité occlésiasli(ine,
dit expn.'ssément (|uo les cimetières sont soumis à la jurisdictiou épiscopale, par-
ce {[u'ils sont saci'és, et ([u'ils sont tels, soil parcequ'ils sont l)énis, soit pai'ce([u'ils
sont destinés et emiiloyés à la sépultunî des corps sacrés. '' Co'uieteria Episcopo
•• subdnuLur, (juia sacra sunt ; talia autem suiit, (|uia bimodicuntur, vi;l ([uia ad
" sepulturam sacrorina cor[)orum depntantur, a(lhil»entur([ue. " Et quchiues li-
,mies plu- li.is, réiiondant à une objection, il assure (jue rEvèijue peut avoir juris-
dictiou sur h'S cimetiért^s à un doiibli) titre, savoir, parcei[u'ils sont sacrés, à
raison (h; leur bénédiction et l(Mir destination, et parce(ju(3 ses diocésains y sont,
inhumés : •' praMiM'ijuani ([uodCoMueteria Episcopo subdunturquiaex l)en(;dictiono
*• suà([ue deputatione sacra sunt, eadem subjici ])Ossunt, quia subditi sui in illis se-
" peliuntur ; Inec onhn simul osso possunt. " (Giiœiit, Corp. Jtir. Canon.^ île Ecclc-
sid, lilid vii, i:^ ilr Kpisrnpi jiir/sdii: in Cn'nirtrria^ Hei/ula 4.) Or, d'après ce même au-
teur, cette jurisdictiou de rEvè([ui3 sur les Cimetières est la même qu'il possède sur
les Eulises : '' lùiindcm cirrà cœnicleria jnrisdiclloncm habct Episcopus qiiàm circà
'■■ Ecclrsidsy \lbiil.. I{r(jula I.)
3o. Suarez (h''V(dop[ie magnin([uenient la proposition que nous avons énoncéi>.
"Il n'est pas de l'essence de la Sépullui-e ecclésiastiijue, dit il, (jue le lieu dans
'• lequel elle si; fait soit consacré par une bénédiction spéciale, mais // sufit (/u'il
•' aoil drsiiac hccl. usii./r par l'aiilDrUr de l'E;;lisc un de ses Pasteurs. D'où j(; conclus,
'■ ajoule-l-il, (ju'il faudrait en dire autant, si en V(,'rtu de la coutume reçue, un certain
'•• lieu est (b.'stiné à servir à la sépulture des lidèles, quand bien même il ne cous
" t'H'ait pas d'uiie autorisation ou approbation spéciale de rEvè(iue ; d'abord,
parceque la coutume a htrce d(> loi ; ensuite, parcequ'il intm'vient, en cecas,nne
approbation, au moins tacite, des Pasteurs de l'Eglise ; enlin, par le fait méine
que ce lieu (>sl employé à u'.i usage considéré justement connue sacré, à cause
(h's restes ]»récieux des lidèles (|ui y sont déposés, et à cause des oflices funèbres
qui s'y célèbrent, ce lieu devient en (juelque manière sacré." il)
il) Siiai'i'z, I)i! (^l'iifiii'i';, Disiuit. \l. Soi;t. i, No. G : Non cstiloraliono occlosiastic;p po|iiiltiii\n?
\il, lûciis, in iiuo lit. P]i'<'iali ln'iii'^liriiotn' sil i'onsi,v;raliis, se;! suljkil \tl Ecrlesi.r seii Pasloruni vjiis
(III hn-ilali' ii'l illiiit /»^'/)».y (/(■.v///in/'/,9.v(7. l'nde ulleriiis i'xistiiiio, iiji'iii l'on' (liceiiduiii, si re(;t'|ilii
coiisui'liuliiii' lociis iiliiiuis ad hoc muiius s('|ii'lirnili liilolcs ili'slitialns sil, i'liaiii>i do sjiooiali opis-
oii]ii niii'liM'ilalo ïii.'ii aiiprolialionc non conslol : Inni quia oonsnoludo viiu IimIicI li'^'is : tiim Ptiani
(|uia ilii inli'r\ iiiil ^alloni lacita a|iprol(alio i'aslornin Iv'clot^iio ; tiin) doniipio cjnia i]ii?o iisu lalis luno-
liunis i|ua' nii'rilo sacra liiilii'Uir, ut pi'o|ili'r rolii|uias lidi:li.nni, ipia' ilii rcposilii! snni, ol iiruiilrr
luni'iaii' (illiriinn .|nnil i!ii pivlirilui', locus illc aljipn* niddo \firf'liir.
11
'.n " 11 rsl vrai nue Uonis.'.rl nous ousoiKne, (vo. Cimrliàr, i^ I, Nn. i), 'l'"? '"
les ThéologitMis calholiquos.
ost
(1(
sainte.
-,n Fnfin d-'inivs la discipliuo aclnolle do l'Eglise, la In'néaicliou .nm CimoU.jrc
un terrain déjà béni.
S5 VII.
les divers
\près avoir analvsé la question et eu avoir franchement discuté
points de vue, ne sommes-nous pas en droit do conclure; .
nun rxuinrilé Foi^roimlr, m dà'lamut rniil>onl pirhcur publie -en lui refusant 1rs
WEÊsMmmmm.
[Voir l'Appendice F, page \^).
EXTRAITS DE LA BROCHURE
INTITL'LEE :
IIKFLEXIONS r>"UN CATHOLIQUE, Eté
Les Icrlrurs sr r(ip]icllrront (juc celte brochure est dalir de Février 1870. iNutk Kdit,
APPENDICE A, (Page '.).
Quelle est la part de l'Evêquc diocésain dans le Pouvoir ecclésiastique ?
i;Ev(Vni(^ diocésain ne peut eu rien dérober aux lois universelles de l'Eglise :
néanmoins il possède un véritable pouvoir léi/islatif, en ce qui n'est pas fixe par
l'autorité du Souverain Pontife ; et les lois diocésaines imposent une obligation
urave en matière importante. Le Droit Canon indique avec soin la sphère et
les limites de ce pouvoir léqislalif, aussi bien que du pouvoir admimstmli/, lequel
aus^i certainement appartient à l'Evèque dans son diocèse : (Henoit XI\ , deSynodo
Diœcemnà ;— Bouix, de Episropo, etc.). Mais il est surtout, suivant l'expression de
St Thomas, le Juqe ordinaire en premièrt; instance de toutes les causes ecclesias-
ti(|uesnui surgissent dans son diocèse, même en ce qui concerne le droit com-
m'm de l'Eglise, à l'exception de celles que le Pape réserve à son auguste Irihu-
iial.
L'Evèque peut, sans outrepasser les limites de sa juridiction ordinaire, pro-
noncer une; sentence d'excommunication majeure, même pour la violation d une
loi ou d'un principe émané de sa propre autorité. A plus forte raison, a-t il e
droit d'intliger les autres peines canoni(iues, qui souvent ne sont que des fragments
et des diminutifs de l'excommunication: telles que la privat.on des sacrements,
1(^ refus de sépulture ecclésiastique, etc., (S. Liguori, Theol. Moralis, lib. VIL] Ur,
voici les trois manières dont les évêques peuvent exercer leur pouvoir judiciaire:
lo Quand le coupable est convaincu d'avoir transgressé, en pleine connais-
sance de cause, une loi appuvéc par la sanction d'une censure lal;c scntentur, la
sentence épiscopale est pui-ement déclaratoire. 2o. Si le texte de la loi mentionne
en termes comminatoires une peine spirituelle fercndx sententuc, 1 Lvequo intlige
au criminel ce juste châtiment, qui du reste devait lui être connu d avance, et
dont sa désobéissance renfermait l'acceptation implicite. :3o. Eniin 1 Ev(;quc pos-
sède un pouvoir discrétionnaire, qui lui est parfois expressément conhe par les
termes de loi ; et qui, dans une multitude de cas, que la lettre du droit ne peut
exnlicitement prévoir, lui appartient en vertu d'une règle générale ; et il en use
selon l'esprit des saints canons, la grâce de sa vocation, et sa prudence personnelle.
Toutefois le droit d'Appel, soit au Métropolitain, soit au Siège Apostolique, a
toujours été regardé dans l'Eglise, pourvu qu'on eu use avec, sincénle et droiture.
13
coinmc un droit sacrô et iiuiliéiialilo. Toujours los Souverains Pontifes ontconiitlé
parmi leurs plus nobles prérogatives, ecllo do douner un libre et i)aternel accès
aux réclamations du plus faible et du plus obscur enfant de cette immense famille
(]ui compte deux cent millions démembres.
Cet Appel, surtout (juand il a pour objet une censure prononcée par l'autorité
épiscopale, n'a généralement parlant, qu'un efl'et dcvolulif et non pas .«usptnsif]
c'est-à-dire, (]U(! la sentence demeure en pleine vigueur, tant(iu'elle n'est pasannulée
par le tribunal supérieur; ainsi l'a déclaré le Pape Denolt XIV : (Théol. do (jury,
IGmo édition ; Tract, de Censuris, No. 950).
APPENDICE B, (Page 4).
§ XII.
LWutoiilc scculicrc pcul-clle iiUcrvcnir dans les maticrcs ccrlisiasliini
rs ,
S'il s'agit d'intervenir comme autorité coinpcimlr., soit législative, soit judi-
ciaire, soit administrative, — nous répétons ce (ju(! nous avons développé,
savoir : que la Foi caUwl'uiuc nous cnseitjnc comme un dotpne fondanicnlal^ la dicine
indépendance de l'Efjlise, en tout ce qui concerne les intérêts éternels de ses enfants.
Autrefois elle accorda spontanément à des i)rinces catluliques, comme une
récompense de leur lilial dévouement. quel(iues i)riviléges en certaines matières
mixtes; plus souvent, elle a cons(Miti à ces sortes de concessions, pour le j)lus
grand bien des àmos, au moyen de concordats solennels ou de conventions tacites.
Mais, quant au sanctuaire inviolable d(;s (luestions purement spirituelles, elle ne
veut ni /ic ;j«t^ en permettre l'entrée à aucune puissance temporelle ; — et même, en
ce (jui concerne les (lucslious mixtes, plus elle si; montre large et génénnise dans
ses concessions paciti(iues, plus aussi elle déploie d'énergie, (|uand il lui faut pro-
téger ses prérogatives divines et imprescriptibles, contre la violence ou Tliypocrisie.
Elle accomplissait donc jadis un devoir sacré de légitime défense, quand elle
déclara retranché de son sein par l'excommunication, (juiconque, parmi sesonfants
même couronnés, oserait porter une main sacrilège sur ses ministres, ses temples,
s(!s propriétés, ou qui entraverait le libre exercice de sa dicine jurisdiction. — Et ces
dispositions du vieux droit canonique viennent d'être confirmées et renouvelées
par une Lettre Apostolique du sage et doux Pie IX.
Nous permettra-t-onde formuler ici notre pensée sur les rapports de l'Eglise et
de l'Etat dans notre chère patrie ? Comme il n'existe point de Concordat explicite
et complet entre les deux Puissances, c'est au vénérable Corps Episcopal d(î la
Province, sous la haute direction du Souverain Pontife, (ju'il appartient, ce nous
semble, de juger quelles concessions il est expédient de faire, et ([uels droits il est
opportun de réclamer, selon les occurrences, pour le plus: grand bien de la Religion.
Sans doute, jamais nous ne pourrons trop étudier, dans les sources ])ures des
Actes Pontificaux, les saintes et nobles doctrines de l'Eglise sur les questions po-
litico-religieuses ; jamais nous n'aurons un zèle trop ingénieux pour répandre
autour de nous nos chères et intimes convictions. Mais voici (jne le Concile du
Vatican, dont l'aurore nous fait tressailir d'espérance, ne lardera pas à lancer S(!s
rayons sur le monde entier, et à dissiper ce qui reste d'obscurité dans les âmes
vraiment catholitiues. Bientôt nos Evêques sortiront tout radieux de ce foyer de
lumière, de sagesse et de vie, [lour venir reprendre le gouvernement de leur trou-
piîau bieu-aimé. — Ne serait-il donc pas expédient de leur laisser toute l'initiative,
ou du moins de réserver à leur contrôle paternel, les ardentes aspirations (lui pul-
lulent du zèle de la justice et de la vérité, quand ou s'y abandonne sans mesure ?
14
S XIII.
Iliiisdtix i/iir rail (illrijur pour juslifîcr rinicrvciilion de /'unloritc si'nilirrr dinis hs
rit oses ccdcs ias l iq ucs.
I<ps (locnmciits l(''f.'anx do raflain^ (luihonl on snraliondent : (lu'il snUise (l'on
l'cciii'illii' et (ri'ii (lisciiter quL'l(]U(,'s-inis :
!(». Z'diilnritc sirnlirrc est toujours iiitrrvrnur duiis ces sortes de (jucstions ! Si
l'on vcul atlii'nicr un /^/'o/7, c'csl une floctriiu) lH''r6ti([ne, car los prérogatives do
rK.yliso sont iniiin'sfripiil)l('s • — si l'on [jréirnd constater un /•(///, c'est une assertion
histori(]ue, (jui contient un fond de vérité', mais qui, grâce à Dieu, est bien exa-
gérée.
"2o. I.'aiitortlc siruliî rr doit protiijer tous les droits du eitoyeii \ — Tous ses droits
eirils et ■j)oliti(jues, d'accord : — Tous ses droits religieux; il laut avant de répondre
dissiper toute éfiuivoijne : si vous l'ailes consister cette Proleetion à soutenir des
enfants désol)éissanls contre l'autorité des chefs de la famille religieuse et à con-
traindre ceux-ci à rendre compte de l'exercice do leur puissance surnaturelle oli î
alors, de grâce, ap])elez les choses par leur nom ; ce n'est plus qu'une Oppression ,"
d'autant plus ainère, qu'(dl(^ est cachée sous un prétexte dérisoire ! Mais si vous
]irenez le nH)t Protertion dans la signilication qu(! le sens commun y attache c'est-
à-dire pour le concours loyal du pouvoir séculier, ù l'efl'et do procurer que lés lois
et jugements de l'autorité spiritnidle soient observés par tous ceux qui font profes-
sion de i'econuaîtr(> cette même autorité, à la bonne heure, rien de plus noble et
de plus louablt! ; mais aussi rien de plus éloigné de V Intervention, do l'Etat dans
les ([uestions ecclésiasti(iues. — Kh quoi ! l'Institut Canadien de Montréal a le droit
de frappe]' de l'e.rcommnuieution majeure, c'est-à-dire de retrancher di; son sein,
tjuiconipu! uéglige de payer sa contribution annntdle, sans (jne l'Etat s'avisci
(l'intervenir i»onr /)/'0/i'i/r/' 1(> proscrit ; — notre Législature, en incorporant journel-
lement des associations éphénu"'res et insignifiantes, approuve (>t protège leurs
règlements î Y aurait-il donc une exception nni(iue, (•outr(! l'Eglise Catîiolique,
la plus ancienne, la plus solide, et la plus considérable des Corporations dn B;is-
Canada '!
;>o. l'I-Jjlise ne peut condamner une Association approuvée par l'Etat.
Bien qu'il nous paraisse impossible que l'on parle ainsi sérieusement néan-
moins nous prendrons la peine de répondre : — iine l'Eglise a le droit de d(^'fendre
à ses enfants d'entrer on de dcnuMii'er dans tme association, quand elle la juge
mauvaise ou dangenuise ; et (pfelle peut même condanmer cette société conune
anti-catholique, sans (jne l'Etal s(! croie aucunement blessé. Autrement on ne
l)Ourrait phis sans man(iu(n' do resptM't à l'autorité civile, blâmer nu catholique
([ui voudrait s'allilier à une autre dénomination religieuse, pourvi'i qu'elle fût
li(jalcmenl incorporie !
^ XIV. — Suite du uu'mc sujet.
Voici enlin une lonrde machine (h; guerre, (jue l'on fait l'uuler avec cil'ort,
pour battre en brèche la liberté de l'Eghse :
4o. Les Paulemicnts Français ont conni; ArrnKrors dks lois et sentences
y.:, .lésiasthjles.
Qnon veuille bien relire la réponse faite, il y a (jnelques instants, à la pi'o-
mière objection. Nous y ajouterons (jnelques autres considérations spéciales.
lo. Les Magistrats qui conqiosaiiMit ces Cours de .Insfice. étudiaient beauconn
moins les sources pui-es de l'enseignement traditionnel de l'Eglise, que le texte et
les commentaires du Droit Romain, qui, n'ayant jamais été ([ne superficiellement
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iiKxliliA ii.ii" rcspril du (llirislianisinc, .'iv.'iit.'Kloiici s.iiis rcll.icci', le viciiv |iriiiciiH'
iciïcn, d'iiitri'S lequel César, nnôtu iioii-seuleiiieiit de la (liL;nilé impériale, iii;iis
encore du l'oiiti!ieal SiiprènK^ éteiii'ait son iioiivdii' absolu et arliitraii'e sur les
corps et sur les âmes. — l'arnn ces nuifjistrals et ces légistes, (|uelqiies-uiis, imbus
de jansénisme el d(; philosophisme, u'avaieul do (■atIioli(iue qiu' le unm ; d'autres,
il est vrai, nourrissaient un certain l'ond de foi cl de s(i\nuission à TK^lise, ([u'ils
s'ell'orçaient do com^ilier avec les princii»es césariens dont ils étai(Mit saturés, (le
fut ainsi (jne les Parlements français s(> ci'éèn>nt un système bâtard et incoliérent,
baisant li'S pieds de l'Kjjflise, et lui ;;arrottant les mains ; la vénéi-ant comme li-ur
mère, et prétendant la réduire en curatelle; la proclamant .lu.ue sui)i'èuie en ma-
tière d(^ doctrine, et défendant aux fidèles de recevoir mie l'iiUe (b),ijmati(|ue,
avant qu'elle fût enregistrée en Parl(>ment; la reconnaissant jioui- la <|épositaii'e
d'une autorité infaillible, et invoquant contre elle le .//(.s- (■dveiidi; honorant les
])rètrcs comme les dispensateurs des trésors célest(>s, et les comlanniant à poi'ter
le S. Viatique, escortés de quatre; hommes de police, à des schismatiiines o!)sli-
nés ! — Quel bizarre tissu de contradictions!
'2o. Deux pi'élextes pouvaient donner un vernis t.rompeur de lé^^alité ;'i leurs
empiétements : lo, ces Maij:istrats i-eprésontaiiMit l'autorité royale, dans un pays
où la Reli.gion Gatholiqu(! était lleli.nion (btl'Ktat; et (Mix-mèmes (l(>vaient faire
sous serment la profession solemuelb; de celte même foi ; "20, l'Ktat n'accoi'dait la
plénitude des droits civils el politiques, (ju'à ceux ([ue les Pasteurs de ri\ulise l'e-
connaissaient connue Catholi'iin^s. — Mais ces vains prébvxtes, dont il est inutib-
de prouver ici la frivolité, ne j)euvent être alléunés en ce pays, où il n'y a point
de Ileligion d'Klal, — où les maLjisIrats sont (dioisis parmi les diverses dénomina
lions religieuses, — et où le titre de Calhoruine n'ajoute et n'ôto rien à l'intégrité
des droits politiques et civils.
3o. Jamais les Souverains Pontifes, et avec eux ce ([u'il y avait de ]ilus pur
et de plus vertueux dans l'Episcopat l''rani'ais, ne cessi-rent de réclamer contre
cette guerre tracassière et haï-gueuse; maison inloi'ceptait tout».' comniuuication
aviM" le centre de l'Kglise, ou cassait les senteiu'es portées par les I"]vèi|i.> s, on fai-
sait brûler leurs mandfunents ])ar la main du bourreau, ou les exilait d" leui- dio-
<'èst>, (])ar exemple, l'illustre Cliristoi)he di' Peaumont, archevètine de Paris). Kt
le Ilot des envahissements sacrilèges allait montant ton jours, jusi[u'à ce(ju'en 171)0,
lo ParlementarisuK.'. parvenu à sa pleine maturité, ]'è(lig(>a et lit sancliomier par
une Assemblée révolulionnair(\ une C(.)nstitution Schismati(ine, ([u'on pi'élendit
imposer à l'Eglise de France !
4o. Du rest(\ l'Appel counnr d'Abas, c'es!-à-dii'o l'Ajipel d'une sentence du
juge occlésiastiiiue au juge séculier, [laraît avoir été inconnu eu Canada, même
S(jus la domination fi-ançaise. Il est trop tard maintenant [loui- traus[(Ianter ici cet
arbre vénén(nix, si tristement fécond en fruits d(> scandale et de tyrannie, et qui
sèche sur pied dans le sol où il u pris jiaissancc î
5o. Enfin nous trouvons bitni éti'ang(>, que nos libres [louseiirs, les porle-
llambeanx du progrès, les coryphées de la civilisation nH)derne et surtout de lu
librrlcdc conscience^ travaillent à ressusciter les prétentions surannées des anciens
Parlements. Est ce donc, (|ue cette devise; sonon; : Allius trndintvs, signifie: Noii.s
sommes ilrs rctrnfp-adrs ? Vraiment l'on est tenté de croire (ju'ils ont dormi le som-
meil d"E[iinn''nide ; et de leur adresser le reproche que le Ministre des allaires étran-
gères, vient de lancer en plein visage, dans une séance du Sénat français, à
uu vieux parlementaire de celte école encroûtée : Vous nnis tromjicz de cent nns ? 1 1 )
(t) [i'Anti'ur (Ii's l{rflrrinii\ n'a\ ait ]i;is ]iri''va iiuo los rjilir(>s-l'''nsr'iirsi.!u Can.'ul.'i in\'Oi[uoi-,iiciii
conlro l'Eglise (;al!i(oli(|iii3 li.'s élits saiiglaiils do lionri \'I11 l't d'Eli/.alji'tli, l'ii alllriiiaiil ciui' coili'
liorril)lo législation avait été iin])lant('o dans la Nouvollu-FranKe avec le drapeau britaiiniiiiie l!
Voilà ceiiiie des avocats soi-disant catiioliques et canadiens n'oiil pas rougi do soutenir en plein
tribunal ! !
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AlU'llNDICE G, (Page ô.)
§XX.
C'est un l)ion lugubre spectarlo pour un nL'iir sacerdotal, do voir descendre
dans une fosse pi-ofano, le cercueil d'une infortuné pour leijael il n'a plus ni bé-
nédictions ni i)rières !
llàtons-nous ccpondant d'ajouter que sa douleur n'est pas sans une lueur d'es-
pérance, Oh ! non, ce n'est pas lui, qui sera assez cruel pour proclamer en pu-
blic, ou même pour juger au fond do son âme, que le défunt a ou lo triste courcn/i:
de persévérer jusqu'à la li:i dans son endurcissement ! L'Kgliso elle-même avoue
([u'elle n(! connaît rien des secrets d'outre-lombe, excepté dans un petit nombi'o
d(! cas miraculeux. La privation des l'ils sacrés et des prières publi(iues n'est
donc point uiu; seiileu(N) déclaratoire de la réprobation éternelle, pas plus que la
concession de ces mêuKvs honneurs ne (-anonise ceux (jui les reçoivent. Elle sait
que la miséricorde divine ne se lasse januiis de poursuivre amoureusement lo
pécheui- Jusqu'à son dcu-nier soupir, et remporte parfois de glorieuses victoires.
Mais elles»! doit à elle-même de maintenir la vigueur et le nerf de ses lois, en
appliquant les sanctions qu'elle y avait opposées : — elle se doit à elle-même encore,
de nd'user ses tendresses maternelles au cadavre de celui qui les a repoussées
oi)iniàlrément pendant sa vie : — elle doit aussi à ses enfants une grave leçon, ca-
pable d'etl'rayer les désobéissants, et d'affermir les fidèles.
Rien no nous empêche donc d'espérer que cotte pauvre âme, sur le seuil de
son éternité, se sera Jetée tremblante entre les bras de son Père Céleste, et par
un hiuuble repentir, dont lt;s auges seuls ont été les témoins, aura mérité le i)ar-
don et la gloire ; rien ne nous empêche non plus d'offrir pour son repos nos priè-
l'cs personnelles.
(Au rapport du Pays, |Xo. du "22 Nov. 18G!)|, les amis do Guibord, faisant cer-
cle autour do son cercueil dans un cimetière protestant, l'ont glorifié ;)our n'avoir
point dùserté cette cause (celle do l' Insti tut-Canadien | à /'/icu/r suprême^ et pour avoir
laissé à ses concitoyens Vcxcmple d'un courage moral, dont ils ont tant besoin. — S'ils
étaient pleinement assurés (jue cet infortuné venait de mourir délibcrcment dans
rini[)énilence finale, ([u'ils exhibent les preuves autheuti([ues de cette ell'royable
révélation, par exemple en faisant un petit miracle ; et qu'ils cessent de réclamer
les honneurs religieux pour le cadavre d'un damné ; — s'ils n'en savaient rien plus
que ^nous, de quel front ont-ils osé affirmer publiquement la porto éternelle de
leur"^ malheureux complice ? — Et ces hommes accusent l'Eglise Catholique, de
damner ceux qui meurent sans sacrements !)
APPENDICE D, (Page G.)
§ XVII.
.1 qui appartient le pouvoir Icyislatif et judiciaire en matière de sépulture ?
Les Souverains Pontifes se sont réservé lo pouvoir législatif en ce qui regarde
la Sépulture ecclésiastique ; voilà pourquoi ces rits sacrés sont les mêmes, quant ù
•^
■17 ;•
\a sul)stain'e, par tout le monde catholi(|ue. C'est aussi l'Autorité roulillcalc, qui
a coudunsé eu (lueliiues lignes et fait insérer au Hiluel Honiaiii. u/e Exti/iiiis), la
(luintessence de la jurisiiiiideiice cau(jnit|ue concernant la privation de cetl»;
même sé[>nlture.
Voici moi pour mol (|neii|ues frafiim-nls de ei- lextt.' antlienlique ; ne perdons
pas de vue (|ue TAnlorité eivde, en .Liaranlissanl le lihiv exercice des Hils de l'K-
glise (litlioli(]ne |{omaine. ap[ti()ii\e iniplicitenirnl tonli's cl chacnne des lois de
notre Uilnrl, et doit, sinon en ap|)uyer l'execnlion. du moins n'y opposeï' aucnue
entrave. , '
lifiiuriiic non drbet Paroc/ius, qui ab rrrlrsiuslird srpultiird i/iso jure sunt rxdmlen-
ili.,. Nfiidliir ifiilur rcclrsiastira si'jJitl'Kro hu'rrlicis ; pttbiiris vj-roiniimnica-
lis exromnitinii'cit/oiiv iimjuri ; MAMKicsris i:r l'i'in.icis i-kccatoiiihls gi;i sine
l'OHNiTicNTiA i'KUMoikm' — Cbidro in /iiH-ilirtis cdsiOus dubiuin occiirrcrit, Ordi-
luirius coiisuliiliir.
De ces textes sini[iles et luniiut.'ux. il découle évideinent :
h'. C,)iU!, (inoiiin'en disent Dni'and de Maillaup et autres Parlementaires soi-
disant Caiionistes, l'excommunication majeuie n'est pas requise [)onr <\\m l'on
encoure la privation de la sépulture (.'cc|ésiasli(|ne, mais qu'il snlUt û'C'Uv jji'clieur
public, et de mourir sans aucun signe dr pénitence ;
2". Que cette privation n'exij,'e pas, ordinairement du moins, une sentence
épiscopale, même simplement déclaratoire ; mais (jue l'Eglise confie à chaque
curé l'application de cetl" loi cauoniiine, ne l'obligeant à cousulle r l'autorité diocé-
saine (jne dans les cas douteux. — Si toutefois rKvè(]ne iniligeait celle [trivation
par une mnloAiCG Judicidire, [n'ononr.ùe jure proprio, comme il peut certainement
le faire, le cnré serait, dés lors, le simple exécuteur du jugiMuent épiscopal. il)
Goncluuns dé là que, si dans certains cas particuliers, le Curé, jugeant qno
lu cause est snfUsamment manifeste, croit devoir eu conscience refuser la sépul-
ture ecclésiasti({ue, il m; fait (lu'accomplir une grave obligation, i[ue les saints
canons lui imposent expressément, et dont il ne doit compte qu'à son évè(iuo.
Bien loin dti pouvoir exiger de lui qu'il expliiiue ses motifs, on s:? rendrait
coupable d'indiscrétion, et même d'emitietement sur la liberté d(! son ministère, en
voulant lui l'aine dii-e s'il exécute une senteuct' épiscopale. ou si du nn)ins il
s'est entendu avec l'autorité diocésaine, ou enlin s'il i>rocédi' en vertu de sa propre!
autorité. Li; moyen itiii(/iu\ mais tri's-/(ici/e, (jui reste à employer, si l'on croit re-
connaître que le Cnré abuse tie son [>ouvoir, c'est de déférer tinitt,' l'all'aire à l'an-
lorité diocésaine, bKiucdli; ne tardera pas à y mettre ordre, en révoqu^int ou en
confirmant la décision du Curé.
Si le Uéclaîuant n'est pas encore satisfait de la réponse épiscopale, l'ien ne
l'em[)èehe de s'adresseï' successivement à tous les échelons de la Hiérarchie ec-
clésiastique, pourvu t]u'aprt's avoir obtenu la dérision du tribunal souverain de
l'Eglise, il s'en tienne là. .sans prétendre, en vertu de la célèbre devise : .l///«s
tendinius, monter indéfiniment, en ajustant bouta bout les deux l'chelles. c'est-à-
diie, en appelant du Pape à nos Juges de la Cour du Banc de la Reine.
ill Si l'on (-tiiil l 'iilu d ; Iruuv-.-r l'IiutijjL'. ijU'» I .\iilMril ■ dioi; >ain'ï ihtiu '110 pailbis d.' célé-
brer soii'miiL'll^iii-iil lu mariage iriiii liwiiiiiii' à i|iii, dans |.' cas d-Miiurl smIuIc, la seitiilliire .jli;é-
tit'urie d.'vrait t''Uv n-riisi;!',— un cciinpri'nilra bui- poiiic. avue nii |ii,'ii d'- n.'Il'XHn. cuiieiienl, le ina-
liai^e éluil un el indivisiljlt', ilvirlisi' ni' vent |i;is Iraiipi'r l'iiincrL-nl avec !,■ cunpiMe. cl ac urdc en
laveur ijc la liance-- lout-s li^s prières et 1) 'in'dielions dt^ la liiur^ie c illiuliipi"._Mais les sepuluires,
même simullaénes, sont slrictenient individuelles : si donc les nouv.'aux epuux duiil il s'a.i^il pér.i-
saient dans un accideul le jour de leur aiariage.chacun u eux seiuil inhunif SL'lun ;ou nicrile ]:eriuuiiel.
: :
18
APPENDICE E, iPagft 10).
5j XXIII.
î
Nous avons iiommù le sfitx cdilioUrjuc Crsl ((u'fMi cfl'ct, dt-s lo promici- siî'cle,
les chrcticiis avaient leurs t,onil)eanx soi^nensetuenl séparés des sépultures païen-
nos el liéréli(|ues. Et toujours depuis lors, cette tradition aété iiniverscdlf! el cons-
tante parmi les catholi(jnes ; — nous aussi, comme nos pères, nous aimons à dor-
mii' en l'amille dans la cité des nioi-ls. à l'ombre de la croix, dans une terre liénie ;
de mème(|ne nous aimons à prier en l'amille dans nos temples. Volontiers nous
faisons place parmi nos rangs à un scélérat exécuté pour ses rorl'ails, [lourvu (in'il
ait donné des sij,nn's de i'e[ienlii' ; cai" nous savons (|ne notre Hédcmideiir a choisi
)our (;ompa>;mMi tle son agonie, de sa ukji'I el de sa gloiie, un I^arron [lénitent. —
lais ce que nous li'onvons bien él^'luge et bien audacieux, c'est ({u'un liommo
t|ui a croupi dans la révolte contre la sainte Eglise, notre Mère bien-airné(! ; un
homme (|ui s'est l'ail jus(ju"à la moi'l une gloire de se len'ii'à l'écart du vulgairtî
catholi(ine, prétende après sa mort se laire introduire de force au milieu de nous.
— Qu'il continue floiu' à faire bande à pari avec les com[>agnons do sa rébellion,
les(juels ironl l'un après l'antre le rejoindre' dans son lugubre isolement, s'ils per-
sévèrent connue lui justin'à la lin dans une désobéissance aveugle el opiniâtre !— Du
reste, ne savait-il pas d'avance le sorl qui lui était destiné? Il l'a donc accepté im-
plicitement à la face du public ; c'était comm»? une clause de son testament, que
personne ne peut annuler sans violer la conscience du défunt; — qu'on lui accorde
donc la sépulture qu'il lui a plu de choisir.
APPENDICE F, (Page 11).
§xxv.
Depuis trois mois, les convictions les plus intimes et les allections hîs plus
chères des catholi(]nes ont été cruellement froissées, el leurs alarmes ont été con-
tinuelles. Quand donc verrons-nous la conclusion cle cette in(iualillable affaire?
Ce qui jusiin'à présent a soutenu notre patience, c'était l'espoir que ces scan-
dales n'auront été pcu'mis par la divine Providenc-e, (jne pour le plus grand bien
de la religion. Nous avons en efl'et trop de conliance dans la science et l'équité de
nos Honoiables Juges, pour supposer (]u'aucun d'eux veuille s'immiscer dans une
{Hiv>[.ion purrniriil, s/)iriiiU'llc, soit en blâmant la conduite du cure de N. u. de
Montréal dans ralfaire Guibonl, — soit même en rapjirouvant juridiijwinrnt,
car cette approbation, conférée par une autorité incompétente, sei-ait une usurpa-
tion contre l'autorité de l'Evèqne ou du Pape, el conséqnemmenl contre la liberté
de notre Egbse et de notre conscience.
Quant aux droits légaux des Fabriques Calholiquoi, droits vénérables, enra-
cinés jusques dans le cœur de notre vieille jurisprudence Canadienne, nous
savons qu'il n'ont rien à craindre des déposiiaires lidèles de nos traditions judici-
aires.
Bien plus, nous nous tenons comme assurés, (jirnne sentence solemnelle, soit
en première, soit en seconde instance, va bientôt, non seulement proclamer de
nouveau comme eu lS;i8, lors de l'aU'aire Nan es. Mgr. Lartigue, le [)rincipe fonda-
mental de i.A LIBKHIE DE '/EGLISE CATIiULlQUE EN TOUT CE QUI
COXCEHNE SA DISCIPLINE, mais eiuore appliquer t'xpressemenl ce grand et
fécond principe, AUX QLESl'lONS DE SÉPULTURE ECCLESIASTIQUE. Alors
nos tristesses seront ouldiées; — nous n'aurons plus à redouter le retour de ces
pénibles scandales ; — et nous posséderons nn nouveau gagtî de cette intelligente el
cordiale union entre l'Eglise et l'Etal, telle que la désirent tout vrai Catholique el
tout vrai Citoyen !